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mercredi, 04 novembre 2015

Brzezinski, Obama, l’Islamisme et la Russie

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«Brzezinski, Obama, l’Islamisme et la Russie»

Auteur : Bruno Adrie 
Ex: http://zejournal.mobi
 

« Qui domine l’Europe orientale, domine le Heartland, qui domine le Heartland domine l’île mondiale », c’est à-dire l’Eurasie. C’est grâce à cette phrase, écrite en 1904, que le géographe Halford Mackinder est devenu célèbre. Or le Heartland (la zone pivot), lorsqu’on regarde la carte publiée dans l’article de Mackinder, c’est grosso modo la Russie actuelle, européenne et asiatique, le Caucase, l’Asie Centrale et l’Iran.

Dans le numéro de septembre/octobre 1997 du magazine Foreign Affairs, Zbigniew Brzezinski signe quant à lui un article intitulé « A Geostrategy for Eurasia » dans lequel il prétend pousser plus loin la pensée hégémonique de son prédécesseur.

Pour lui, la Russie vit actuellement recluse dans la nostalgie de son passé impérial, une nostalgie qui l’empêche de voir le présent et d’envisager l’avenir avec pragmatisme. Plutôt que de faire preuve de réalisme, la Russie est régulièrement tentée de « s’engager dans un effort futile afin de regagner son statut de puissance mondiale ». Or ça, pour Zbigniew Brzezinski, c’est du passé, et la Russie doit cesser de vivre dans la contemplation de ce passé doré comme les cieux des vieilles icônes. D’abord, la Russie souffre d’une perte de vitesse démographique qui ne lui permettra pas de continuer à gouverner un pays de 17 millions de kilomètres carrés. Ensuite, sa bureaucratie, trop lourde et centralisée, n’a pas permis à cet immense territoire de se développer. Aussi, pour que l’ensemble reste tenable et évolue, le pays doit-il « se moderniser » et se décentraliser. Zbigniew Brzezinski, que rien n’arrête et qui pense à tout, prend la carte de la Russie et, en deux traits pointillés, nous fabrique une « confédération » de trois Etats: à l’ouest, la Russie d’Europe, au centre, une République sibérienne et une République extrême orientale donnant sur l’océan Pacifique (voir l’image d’en-tête), un découpage qui, selon lui, permettra de libérer les forces vives trop longtemps contenues et d’accroître les relations commerciales de ces territoires nouveaux avec leurs voisins. Et il ne s’arrête pas là. Dans un ouvrage intitulé The Choice: Global Domination or Global Leadership (2004), il approfondit son idée en prétendant qu’« un effort international pour développer et coloniser la Sibérie pourrait stimuler un authentique rapprochement entre les Européens et les Russes ». Pour lui, la Sibérie est une nouvelle « Alaska », une nouvelle « Californie », « un Eldorado pour des pionniers aventuriers », une « source de grande richesse » et d’« investissements profitables ». Pris dans son élan géopolitique, il envisage même la transformation de la Sibérie en un bien commun eurasiatique exploité dans un esprit de partage. Pour lui, cette évolution aurait l’avantage de « stimul[er] une société européenne repue » grâce à cette « excitante nouvelle frontière » à conquérir. Une sorte de « Drang nach Osten pour le développement » en quelque sorte. Mais, précise-t-il, on n’y parviendra pas facilement car il faudra passer par un changement intérieur, par la consolidation d’ « un pluralisme géopolitique en Russie ». C’est d’ailleurs là que réside, selon lui, « une des principales tâches qui incombent à la société euro-atlantique » qui va devoir lutter contre les « ambitions impériales résiduelles de la plus grande partie de [l’] élite politique [russe] ». Par quel moyen? En plaçant « des obstacles à toute tentative de restauration impériale » (The Choice). Une idée très ancrée dans la tête du Doctor: une Russie décentralisée « serait moins susceptible de se mobiliser en tant qu’Empire » (Foreign Affairs).

En ajoutant quelques détails pris dans ses écrits, nous pensons pouvoir résumer ainsi le credo de Zbigniew Brzezinski. Il se décline en trois nécessités fondamentales que nous explicitons :

- La Russie doit cesser de vouloir être un challenger des Etats-Unis et se laisser inféoder par l’Union Européenne et par l’OTAN. Ainsi, elle ne constituera plus une menace pour les Etats-Unis qui pourront sans doute, on le devine, exercer leur pression militaire ailleurs, pourquoi pas en mer de Chine.

- La Russie doit se démocratiser, selon la définition qui confond démocratie et adhésion au système occidental du suffrage universel. Cette démocratisation permettra, on le voit partout en Europe et aux Etats-Unis, de porter au pouvoir des technocrates opportunistes, des membres des réseaux atlantistes, pas vraiment intéressés par la question des libertés fondamentales et plutôt indifférents aux questions environnementales. Ces agents agiront conformément aux intérêts des oligarques locaux et étrangers et seront rémunérés par leurs lobbies. Ils fermeront les yeux sur la régulation des opérations des marchés bancaires, accueilleront les délocalisations dans un cadre propice où le code du travail ne mettra pas de barrière à l’exploitation de la main-d’œuvre et feront pression pour que la politique fiscale ne nuise jamais aux profits de ceux qui ont toujours profité. Dit simplement, afin d’augmenter les bénéfices des actionnaires locaux et envahisseurs, ils répandront partout la corruption.

- La Russie doit accepter d’être démantelée et de devenir une terre d’accueil de pionniers pour permettre de tirer plus de profits des richesses que recèle un sous-sol inexploité qui deviendra, dès lors, puisque tous les hommes sont frères dans l’extraction, un terrain neutre, une sorte de zone de partage économique. Or, ça tombe bien parce la République de Sibérie, la partie centrale du découpage, correspond précisément au bassin de Sibérie occidentale qui détient, selon un rapport de l’USGS de 2003 (Petroleum, Geology and Resources of the West Siberian Basin, Rusia, par Gregory F. Ulmishek), le plus grand bassin pétrolier du monde, un bassin couvrant une superficie de 2,2 millions de kilomètres carrés, exactement situé entre l’Oural et le fleuve Ienisseï et délimité au nord par la mer de Karal. Comportant plusieurs dizaines de champs pétroliers et gaziers géants et super-géants, il produit les ¾ du pétrole et du gaz de Russie et, en dépit du forage de gros volumes, il reste modérément exploré. Si nous nous tournons maintenant vers le BP Statistical Review of World Energy de 2015, pour nous faire une idée de cette manne à l’échelon mondial, nous découvrons qu’aujourd’hui, la Russie possède 6,1% des réserves mondiales prouvées de pétrole (contre 2,9% pour les Etats-Unis) et qu’elle possède aussi 17,4% des réserves mondiales prouvées de gaz (contre 5,2% pour les Etats-Unis). Remarquons d’autre part que l’Iran détient 18,2% des réserves mondiales de gaz, 9,3% pour le Turkménistan. Inutile de préciser que ces deux pays sont situés dans le Heartland de Mackinder.

On sourit quand on voit la liste des abandons que le Dr. Brzezinski exige de la Russie, tant sur le plan politique (abandon du régime qui permet au pays de garder son indépendance pour le remplacer par un régime apparemment démocratique mais en réalité uniquement électif et, par conséquent, poreux à tout le lobbying et à toutes les corruptions dont sont porteuses les multinationales), qu’économique (abandon de sa souveraineté sur des territoires qui offrent de nombreux avantages économiques grâce à leurs ressources, à leurs infrastructures, et à leurs voies de communication) et stratégique (perte de bases militaires, de bases nucléaires, et d’ouverture sur les mers).

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Il est donc difficile de garder son sérieux devant une telle plaisanterie si sérieusement adressée à un lectorat qu’on imagine uniquement préoccupé par l’accroissement de sa puissance et de ses revenus, plus précisément de sa puissance par ses revenus. Un lectorat à l’esprit « pionnier » et qui voit dans la Sibérie une nouvelle Californie, une nouvelle Alaska, l’occasion d’une nouvelle ruée vers l’or, d’une nouvelle Drang nach Osten qui n’aura rien de pacifique mais qui sera, au contraire, un pillage de plus, un pillage en grand, le pillage en technicolor d’un Heartland définitivement conquis et dont la soumission signifiera sans doute, pour ceux qui y croient encore, la fin de l’Histoire.

Rappelons-nous ce qu’a dit le président Obama au sujet du Doctor: que celui-ci a, pendant des décennies, formé les spécialistes de la politique étrangère dans les deux partis (c’est le cas de Madeleine Albright) et que cet universitaire exceptionnel, ce penseur exceptionnel, cet ami exceptionnel lui a personnellement beaucoup appris en plus de le soutenir pendant sa campagne présidentielle (les deux allant de pair, évidemment).

Il semble très cohérent que cet Obama-là, poupée politique façonnée et portée à la présidence par les puissants que représente Zbigniew Brzezinski, mène aujourd’hui une guerre contre la Russie, une guerre qui a commencé par un coup d’Etat en Ukraine, qui s’est poursuivie par l’application de « sanctions » et a fini par une tentative de déstabilisation de l’allié syrien, favorisée il est vrai par l’apparition opportune d’une organisation terroriste justifiant l’ingérence étasunienne dans un Etat souverain, à travers des bombardements et un soutien apporté à une armée de libération composée d’islamistes dits modérés, des islamistes bien utiles et peut-être pas si modérés qu’on le dit, comme ceux que le Doctor avait armés dès 1979 en Afghanistan afin d’offrir aux Russes leur « guerre du Vietnam ».

Le but de l’Amérique d’Obama, qui est celle de Brzezinski et qui est celle des élites qui décident de la politique étrangère depuis le Council on Foreign Relations, c’est de faire reculer la Russie, de l’enfermer dans ses frontières afin de l’assiéger, de la soumettre et de la faire éclater en trois blocs affaiblis, plus faciles à écraser sous les grosses pattes des dinosaures de la mondialisation.

En espérant que ces réflexions permettront au lecteur indécis de mieux comprendre M. Poutine, sa défense de la Syrie, sa résistance devant l’Ukraine, son invasion de la Géorgie et sa politique face aux mouvements « islamistes » dont il conviendrait de connaître les sources de financement avant de clore toute analyse.


- Source : Bruno Adrie

The Polish Parliamentary Elections of 2015

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The Polish Parliamentary Elections of 2015

 

“No illusions, gentlemen, no illusions!”

—Tsar Alexander II Romanov, addressing his Polish subjects

The recent Polish parliamentary elections of 2015 can be seen as a part of a broader European trend, but nevertheless they must be seen first in the Polish context which I will try to briefly outline for Counter-Currents readers. Some of this information will seem peculiar for American or Western readers, but I am sure that people from other Eastern bloc countries will more than once nod their heads in understanding.

The Polish Political Scene after 1989

From the perspective of party politics, the Polish political scene is rather unstable. Parties come and go, change names, form and reform different coalitions. However, most people active in politics are professional politicians, who change parties and views but remain present in the scene.

The current Polish political scene has been shaped by two important events: first and foremost was the collapse of the Communist system in 1989, and the second was the crash of the presidential Tupolev airplane in 2010.

Up to 1989, the Soviet-dominated Polish Republic of Poland (Polska Rzeczpospolita Ludowa) was ruled by the Communist party, which (in line with Stalin’s Second World War quasi-nationalist politics) was not named a Communist, but Polish United Workers’ Party (Polska Zjednoczona Partia Robotnicza). There have been minor other parties – the official opposition, which took part in the elections and even had representatives in the Parliament. Although they have played some role in shaping the Polish intelligentsia, they were otherwise powerless and unimportant. The majority of Poles were not Communists, and the Soviets as well as their local supporters implemented violent policies of “communization” in Poland, starting with the massacre of Polish officers in Katyń and then brutal suppression of all social unrest and political dissent.

In 1980 a new movement arose: Solidarność (Solidarity) founded by striking workers, who united with the intelligentsia and forced (through strikes and negotiations) the legalization of the movement. In 1981 Solidarity had its spine broken. General Wojciech Jaruzelski, then First Secretary of the Communist party (the de facto ruler of Poland), proclaimed martial law and jailed Solidarity leaders.

However, Poland faced one of its worst economic crises in the 1980s, and at the end of the decade, the Communists decided to start negotiations with opposition leaders in order to force them to accept some of the responsibility for the course of events. These so-called Round Table Talks in 1989 lead to the first parliamentary elections in which members of non-official parties could take part.

These elections were a total disaster for the Communists: even members of the army, the militia, and the Communist Party itself voted for opposition representatives. Thus, Communists had to share power with the opposition. The more liberal Communists struck unofficial deals with more liberal opposition members. Poland underwent a transition from a Communist to a liberal democratic country, but members of the Communist party or the special services were (mostly) not deprived of their assets. The Communist party was dissolved, but Communists became Social Democrats or went into business and remain active even now.

Solidarity was never a monolith. It began as a movement of liberal reform within socialism but ended up as an anti-Communist movement. The two most important wings of Solidarity can be called, for the sake of simplicity, “liberals” and “conservatives.” The liberals advocated neoliberal economics combined with secular values. They wanted a Poland which would have close ties with Western Europe and would not take revenge on the overthrown Communists. The conservatives advocated a statist economy combined with Christian values. They wanted a Poland with close ties to the United States and a lustration of the Communists. The third political power were the post-communists: Social Democrats. Their main constituency were people connected with the previous system: former soldiers, militiamen, secret police agents, and party officials. Interestingly, it was the Social Democrats – once they seized power again – who made Poland a member of NATO and the European Union and who have supported Polish engagement in wars in Iraq and Afghanistan. In short, the post-Communists always envisioned Poland as a state subject to a greater power, whether it was the Soviet Union or the victors of the Cold War.

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After many changes and conflicts in the political scene, the two currently most important Polish parties emerged: Platforma Obywatelska (PO)/Civic Platform and Prawo i Sprawiedliwość (PiS)/Law and Justice. Civic Platform is the embodiment of the liberal tendencies and Law and Justice of the conservative tendencies in the post-Solidarity movements. Law and Justice seized power for a short time in 2005, but it lost in the earlier elections in 2005 to Civic Platform. And then came the disaster which has shaken the Polish political scene.

On April 10th, 2010, the presidential Tupolev airplane crashed near Smoleńsk in Russia during an official trip to a ceremony of commemoration for the Polish officers murdered in Katyń by the Soviets. Everybody on board died. The victims included president Lech Kaczyński (of the Law and Justice party, twin brother of the party’s leader, Jarosław Kaczyński) and the first lady, all of the military chiefs of staff, the national bank governor, all the head army chaplains, and over 90 important political figures. This caused a major split in Polish politics.

Jarosław Kaczyński and Law and Justice accused Civic Platform and their leader and then Prime Minister Donald Tusk of treason. They claimed that Civic Platform officials organized the presidential visit in a way that led to the disaster. The more radical factions started to claim that Civic Platform are Russian puppets, and the disaster was actually an assassination organized by Putin and Tusk. Civic Platform, on the other hand, claimed that Kaczyński and Law and Justice are crazies who believe in conspiracy theories and will start a war with Russia once they seize power. Thus began an endless fight over the Smoleńsk disaster. The Left, the nationalists, and libertarians tried to break through this dualist narrative, but the media have followed either of the two narratives, and the public followed the media. Law and Justice began losing elections, both presidential and parliamentary.

Civic Platform seized full power. They claimed to be a modernizing force that will turn Poland into a prosperous economy modeled on Western European countries, fully integrated with the European Union. They presented themselves as the enlightened liberal elite, which will end all politics and finally make Polish society as well-functioning as the idealized West. The entire mainstream media went into full support mode, on the one hand praising the government, on the other condemning Law and Justice as evil forces of reaction.

At the end of 8 years of Civic Platform rule, Poles started to grow disillusioned with the party. The local elections of 2014 were a tie between Civic Platform and Law and Justice. The presidential elections of 2015 were a major surprise. The ruling president Bronisław Komorowski of Civic Platform was expected to win in the first round by gaining more than 50% of the vote. All the major media and polls predicted such a result. However, the young and previously unknown candidate of Law and Justice, Andrzej Duda, narrowly won the first round. In the second round, Andrzej Duda won again, thus becoming the new Polish President. It then became clear that Civic Platform was on its way to a massive defeat.

The 2015 Elections: Victors and Losers

There are five points that need to be made clear about the Polish parliamentary system.

  • First, Poland is a unitary republic, in which Parliament is the legislature, and the President and Council of Ministers are the executive. However, in reality, the Prime Minister has the most power, and the President mostly represents the state in international affairs (although he can also propose his legal projects to the Parliament and can veto any legislation of the Parliament, except for the budget, but the Parliament can override presidential vetoes by a 3/5 majority). Thus, it is the Prime Minister who is the most important figure in Poland, and Parliamentary elections are the most important ones.
  • Second, the Parliament consists of two houses: the Sejm and the Senat. The Sejm is the main force which decides on the legislature, and the Senat can veto or change the legislation of the Sejm.
  • Third, Poland has an electoral system of proportional representation in Sejm elections and single-member districts for the Senat.
  • Fourth, political parties in Poland are financed by the state.
  • Fifth, there are three different electoral thresholds. If a party gets 3% of votes, all their campaign expenses are paid by the state budget. If a party gets 5%, they enter the Sejm. If a coalition of parties gets 8%, they enter the Sejm.

The main winner of the 2015 Parliamentary elections is Law and Justice (Prawo i Sprawiedliwość or PiS). They got 37.58% of votes, thus winning 235 seats in the Sejm. This is the largest victory ever in Polish elections. PiS can now form an autonomous government, and they do not need to enter coalition to rule.

The main loser is Civic Platform (Platorma Obywatelska or PO). They got 24.09% of vote, winning 138 seats, thus losing power and becoming the main opposition party.

The third place is surprisingly one of the victors: the electoral committee Kukiz’15 got 8.81% of the vote, winning 42 seats. It is a populist coalition lead by Paweł Kukiz, a rock musician (former member of the famous-in-Poland band Piersi – The Breasts [sic!]). Kukiz has more or less always been involved in politics. He supported the anti-Communist opposition, then he criticized and mocked the post-Communist Left, the conservative wing of post-Solidarity movement, and the populist parties. Kukiz has supported the liberal center parties, including the Civic Platform. However, once he became disillusioned with their ruling strategy he went into “angry white man” mode. He formed a social movement aiming at changing the Polish constitution and introducing a single-member districts electoral system (modeled on the US, French, and UK systems) in Poland, which he believes will break the system. In reality, it will only strengthen the system and prevent nationalists and populists from entering the Parliament. Paweł Kukiz took part in the Presidential elections in 2015 and surprisingly got the third place in the first round with 20.80% of votes. He is a populist, highly patriotic, and supports popular Catholicism. However, his coalition is a mix of everything: supporters of marijuana legalization, nationalists, local activists, libertarians, a hip-hop star, a hero of the radical anti-Communist opposition, a university professor etc. They were the only participants in the election who did not have an official agenda (!). They appeal mostly to the young generation and Polish emigrants living abroad.

In fourth place was the .Nowoczesna (.Modern) party of Ryszard Petru which got 7.6% of votes, thus winning 28 seats. This is the resurrected liberal wing of post-Solidarity politics, basically a more liberal and less corrupt Civic Platform for the young middle class. Ryszard Petru presents himself as an outsider, but he has been present in the second and third rank of Polish politics on the side of the liberals for a long time. He is widely perceived as a representative of banskters and international corporations who is going to secure their interests under liberal slogans.

In fifth place are the biggest losers: the Zjednoczona Lewica (United Left) coalition, which got 7.55% of vote. However they did not pass the 8% threshold for coalitions, thus they did not get any seats.

The main member of this coalition is the Sojusz Lewicy Demokratycznej (Democratic Left Alliance) which is basically the post-Communist party. Ironically, they have always been the main supporters of total alliance with Western powers and were as eager to support the neocon imperialist policies of the US as they were in supporting the imperialist policies of USSR. Also, they have always been friends with big business, including supporting low taxes, which did not prevent them from officially adopting the typical social democratic agenda.

The other important member of the coalition was the party of Janusz Palikot, a philosopher turned businessman turned politician, who made big money on strange privatization deals and creative tax evasion. He used to support the conservative wing of Civic Platform, and was even a promoter of Catholic business ethics, the founder of the conservative magazine Ozon, and the publisher of the Polish edition of Ernst Jünger’s Der Arbeiter. But he turned into a full-scale aggressive Leftist, gaining support from LGBT advocates, anticlerical circles, etc.

This is the first time the Left did not get any seats in the Polish parliament. The two main constituencies of the Left were always the old Communist supporters (the so-called “orphans of the People’s Republic”) and the youngest generation of voters. However, the old Communists just keep dying out (biology is cruel) and the youngest generation either hates the post-Communists and votes for the populists such as Kukiz, or dislikes the post-Communists and votes for the Razem party.

In sixth place was the Polskie Stronnictwo Ludowe: PSL (Polish People’s Party) with 5.13% of votes and 16 seats. It is an officially agrarian party which has been present in Polish politics since the early 20th century, arising from the Polish agrarian movement. However the contemporary PSL doesn’t have much to do with its previous incarnations. Once communists seized power in Poland after the Second World War, they murdered, jailed, or exiled the patriotic members of PSL and created a new one, which became a part of the so-called “official opposition.” It survived the collapse of the system in 1989 and was a member of almost every ruling coalition. The PSL does not have a real agenda. Their aim is to get as much power as possible by supporting the ruling party in exchange for getting as many of their people employed in various ministries, agencies, and offices of the Polish state. It is the largest party in Poland (in terms of membership) and generally considered to be the most greedy and corrupt.

In seventh place is another big loser: the KORWIN party with 4.76% of the vote and 0 seats. This is a Polish version of the Libertarian party lead by Janusz Korwin-Mikke, who might be considered the most controversial figure of Polish politics. He is hyper-intelligent and hyper-eccentric, and promotes hardcore libertarian, minarchist economic policies combined with traditional Christian values. He has lots of children, even with young female supporters (his wife doesn’t mind), has a very strange manner of speaking (many Poles literally do not understand what he is saying), often mentions Hitler in his speeches (“Even Hitler promoted lower taxes!”), insults his opponents and journalists, etc. The public considers him a kook, but he has a die-hard constituency among young male students.

Janusz Korwin-Mikke was a member of the Sejm in the early 1990s, but he lost every election ever since. He won a seat in the European Parliament in 2014 under the slogan that he will “burst the system from inside,” but since then he has been caught sleeping in parliament, slapping one of his former colleagues, and making speeches about the “niggers of Europe” (referring to young people exploited by the EU) and “human trash” (referring to Muslim immigrants). He was expected to make a comeback in Polish politics, but to his own surprise he lost terribly.

In eighth place is the Leftist Razem (Together) party with 3.62% votes and 0 seats. Yet they are considered one of the main victors of the elections! It is a young grassroots party with no professional politicians but many local activists. They refused to join the United Left coalition and were mocked as the “Facebook party” or “hipster Left.” In reply, they mocked the post-Communists as fake Leftists and generally were quite nice people during the campaign (lots of direct communication with young voters, not insulting their opponents etc.). This “nice, young, idealist guy” strategy was quite successful as they have passed the 3% threshold and will now enter the state-funded party system, and they are expected to take the place of post-Communists in the next elections.

The Winning Strategy . . .

The main victor is, of course, the Law and Justice party. They are a great example of breaking through a seemingly hopeless situation. Civic Platform had all power, full mainstream media support, and broad social support. They successfully created a narrative according to which they were the forces of modernization, the only party able to turn Poland into a prosperous and respected country. On the other hand, they presented Law and Justice as crazy kooks who would blow everything up and ruin things for everyone. Civic Platform also presented their time in power as the period of Poland’s greatest prosperity, with the construction of highways, roads, stadiums, and great international investments in the country.

Law and Justice seemed to be banished from the mainstream forever. However, they started creating their own channels of information: they revived small conservative newspapers, founded new magazines, created internet TV and YouTube channels, Facebook profiles, etc. Most importantly, these were not directly linked to the party but to so-called “independent” journalists with clear conservative tendencies. Every time there was a breach in the mainstream narrative, any time an actor, a performer, a journalist, or a writer has voiced a pro-Law and Justice opinion, he or she would immediately become a star of this alternative, conservative media.

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These media outlets began, of course, with crazy conspiracies about the Smoleńsk disaster. But with time they changed their strategy. They started showing the mistakes and plot-holes of the lengthy Russian and Polish investigations of the disaster. They blew the whistle every time there was an instance of corruption in the ruling party. They have emphasized every instance of hatred towards traditional Polish society among the mainstream media. They started presenting Civic Platform’s “modernized Poland” as a lie. In reality Poland was becoming a neocolony of the West, from which only the politicians of the ruling parties can profit.

Eventually the biggest ally of this anti-governement narrative turned out to be the government itself. Yes, there were new stadiums built for the EURO 2012 championship. But the construction was faulty, and they soon began to generate financial losses for the municipalities. Yes, there were new highways. But they turned out to be some of the most expensive roads in the world, and the companies that built them often were not paid and went bankrupt. Yes, there were new jobs in Poland. But the country has become one of the centers of inter-Western outsourcing with highly qualified but low-paid workers.

The government aimed to hide or falsify official economic statistics, but once they saw the light of day, the numbers began to support the anti-government narrative. Many people actually stopped reading the newspapers and watching television and switched to Internet as a means of obtaining information. One of the last nails in the government’s coffin was a report on the state-funded retirement system that was sent to everyone right before the elections. The prognosis was shockingly low (mine was about 30 euros per month) and made people even more discontent.

piseeeee.jpgIt was especially the young generation that finally drew the line. They were promised prosperity and great opportunities, but they never saw any of that. Most of them are unemployed or employed on short-time contracts (and thus they are not subject of the quite good and just Polish work legislation). They live with their parents and see no hope for change. They did not vote for Law and Justice because they love Jarosław Kaczyński and his allies, but because they hate the government. They do not believe in the Smoleńsk disaster conspiracy, and in this case they often agree with the mainstream liberal views. Let me quote one of the young voters: “Fuck Smoleńsk! And fuck the government! I want a real job, and I want to sleep with my girlfriend, not my mum!”

Jarosław Kaczyński has also adopted a good strategy of hiding the more radical politicians of his party from the media (including himself!) and putting younger and more liberal activists in the spotlight. Also, he has made Beata Szydło, a rather un-charismatic, but in a way nice female party member, candidate for the Prime Minister if Law and Justice wins the elections.

Another good strategy was adopted by the Populists led by Paweł Kukiz. They decided built a wide coalition of the discontented around a simple slogan. Their main slogan at first was to change Polish electoral system to single-member districts (in Polish: Jednomandatowe Okręgi Wyborcze, acronym: JOW), but after Paweł Kukiz was third in the presidential elections, it turned out that most of his supporters didn’t even know what “JOW” meant, and they did not care. In fact, many of his supporters were against the introduction of the single-member districts. Then, the populists adopted a slightly different approach. First, the acronym JOW was given a new, unofficial meaning: “Jebać Obecną Władzę!” (“Fuck the Current Government!”). Secondly, Paweł Kukiz changed his greatest weakness into his greatest strength. His coalition was accused of being a bunch of odd fellows with no coherent agenda. And the populists’ response was: “Hell yes, we are a bunch of odd fellows! And we will never have an official agenda, which nobody, including politicians themselves, gives a damn about anyway. But we will enter politics, and we will smash the system.” They focused on stirring discontent and promoting strong anti-system and pro-nation slogans. Paweł Kukiz has also promoted his coalition as the only real alternative to corrupt parties, all of which have at once ruled the country, and none of them turned out to be effective. 

. . . and the Losing Strategy

Why did Civic Platform lose the elections? There are two main reasons: corruption and arrogance. One has to admit that they used to seem like a decent, typically Western centrist party. But once they seized full power, they lost contact with reality. It seems that they really started to believe what the mainstream journalists told them. As some insiders claim, many of the top politicians truly believed that they would never lose power. The other reason was corruption. They quickly began to create countless new government jobs and hired people from the party as well as family members. This is nothing new in Polish politics, but this time the scale was enormous.

The public discontent grew, and when then Prime Minister and head of Civic Platform, Donald Tusk, was promoted to the rank of the President of the European Council (as with most EU ranks and offices, the office has not real impact on actual events, but comes with great assets) in December 2014, the government and the mainstream media proclaimed it a great victory, but much of the public saw it as the biggest rat leaving a sinking ship. Donald Tusk left Polish affairs in the hands of the previous Minister of Health Affairs, the utterly incompetent Ewa Kopacz, who became the new Prime Minister and head of the ruling party.

Also, by the end of their second term some of the top officials were secretly recorded by waiters in a Warsaw restaurant, and the recordings were leaked to the press. The recorded officials openly discussed corruption, fake deals, the tragic state of the republic, and party infighting using very vulgar language. As it also turns out from the recordings, many of them are not as intelligent as many believed. The fact that they discussed these matters over meals which cost more than what an average young worker made in a week did not help either. Once the party officials and their fellow journalists began to proclaim that their candidate, then President Bronisław Komorski, would surely win in the first round, the voters gave a big middle finger to the government by supporting either opposition-backed Andrzej Duda or the independent populist Paweł Kukiz. And it all went downhill from there.

The Meaning of the Elections for Poland and Europe

The 2015 elections are often being compared with the 1989 elections. Both of those events were in fact a plebiscite about confidence in the government. In fact, the ruling party did not lose because people liked the opposition so much. The voters simply hated the government. The level of arrogance and corruption of the state was also similar in the case of Communists and Civic Platform.

This the first time there is no Left in the Polish Sejm. There are two main factors that contributed to this fact.

First, many of the economic “social postulates” of the Left have been adopted by other parties. Both Law and Justice as well as the Kukiz’15 coalition have proposed raising the minimum wage, putting higher taxes on banks and corporations, creating more aid for the poor, raising financial aid for families, lowering the retirement age, etc. It must be emphasized that Poland does not provide much welfare or aid for anyone. For instance, if a child is born, parents get 250 euros from the state once . . . and that is pretty much it.

Second, the mainstream media and the government began to promote “modern patriotism.” Which basically means not talking about history too much, always displaying the Polish flag next to the European Union flag, cleaning up after your dog, and paying your taxes. They started mocking and suppressing all forms of radical patriotism and especially nationalism. Thus, patriotism and nationalism have become a form of rebellion for the youth, who (even if they supported more Left-leaning economic solutions) refused to vote either for the post-Communist or the cosmopolitan Left.

Many patriots and nationalists are now cheering for the young Leftist Razem party, which consists of nice young people who have in a way finished off the post-Communists. Sure, even I agree with some of their agenda, such as more support for public transport or aid for the poor members of society. However, under those nice appearances lurks real evil: the young Leftists demand a ban on nationalism (under the pretense of hate-prevention legislation), allowing all Muslim immigrants into Poland, and preference for non-Poles in state welfare. This is, simply speaking, the party of total replacement of the native Polish population.

There are also no libertarians in the Polish Sejm. They never actually made it, but they have always been considered a loud voice in Polish politics, and many people pretty much agreed with what they said, although they voted for different parties. It seems that the general public has shifted towards more statist economic policies.

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Polish nationalists are now in an ambivalent position. So far, they have tried to adopt three strategies for various elections.

The first one was to take part on their own, either as a party or as a coalition of parties. This strategy failed, and they never got close to the electoral threshold.

The second one was to align with the libertarians. This also failed as libertarians turned out to be politically as weak as the nationalists.

The third one was to align with the populists, namely the Kukiz’15 movement. This has partly worked, and there will be some nationalists present in the Polish Sejm. However, as some point out, they had to more or less hide their views from the public, and those who have won seats are not the most idealistic types.

It seems that Law and Justice will become the Polish Fidesz. Kaczyński has always praised Viktor Orbán, although he rejects his pro-Russian policies. There is no way there will be any actual nationalists accepted in the Law and Justice party. Kaczyński will aim to destroy anyone to the right of him. Nationalists will have to either become the Polish Jobbik or stick to the strategy of alliance with the populists. The Polish political scene is quite chaotic, thus it is difficult to make any long-term predictions. Thus, perhaps the best strategy is to stick to the metapolitical model (creating and propagating a nationalist theoretical framework as well as building alternative communities) at the same time trying to insert nationalist activists into the populist movements, who might later (due to the lack of their own coherent agenda) turn to nationalists to provide a solid theoretical foundation.

The foreign media present Jarosław Kaczyński and his PiS party as a hardcore traditionalist nationalist force, which will turn Poland into a nationalist illiberal democracy (which could be quite good) and a religious Catholic state (which would be awful), which will leave the European Union and create an alternative federation of Eastern European countries (good again!) and wage war against Russia (awful again!).

The truth is much different. Jarosław Kaczyński and his party are just typical Right-center European politicians. Law and Justice are very pro-EU, although they wish it to be more conservative. They are even more pro-US and NATO, and their servility toward American officials is disgusting. Jarosław Kaczyński personally is also extremely judeophilic. It was his brother Lech who during his presidency has introduced the official celebration of Chanukah by the President (in a country where there about 40 actual religious Jewish families!), and he always stresses the role of Jews in Polish culture as well as praises the “eternal Polish-Jewish friendship.” One thing that the media get right about Jarosław Kaczyński is that he is not just anti-Putinist, but truly Russophobic. At best, Jarosław Kaczyński is a rather conservative Right-center European politician with statist tendencies in economics, who supports some sort of civic nationalism. At worst, he is a mindless cuckservative servant of the US neocons, who will attempt to crush Polish nationalism to please his masters. He is also a very ineffective politician, which means that he might not do much good, but he will probably not screw up much either. So, no illusions, gentlemen!

Two positive facts about the new political situation in Poland are important in a broader European context. First, Poles are overwhelmingly against accepting so-called “refugees.” Despite enormous propaganda efforts from the media and Civic Platform government, most Poles believe that Poland should accept no immigrants at all. Law and Justice have so far suggested that they will at least aim at lowering the quotas accepted by the previous government, but one of the slogans of the populists was “Zero immigrants!” Thus, in order to gain their support on other important projects, the new government will probably have to play it tough on Muslim immigration. Second, both the new government and the new President support the Baltic Sea-Black Sea Union or the Intermarium [5] project, and they wish to realize it based on the Visegrad Group. And this might provide some slight hope for a European revival.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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[5] Intermarium: http://www.counter-currents.com/2015/10/intermarium/

mardi, 03 novembre 2015

Migrants and the Fall of European Civilization

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Migrants and the Fall of European Civilization
 
By Jonathan F. Keiler

Whether a massive movement of foreign peoples is a migration, an invasion, or a conquest is a matter of perspective. To the ancient Romans and later Romance historians, the migration of Germanic tribes into the empire in the 5th and 6th centuries was a catastrophic foreign invasion. To the Germanic peoples themselves, it was known as the Volkwanderung (the migration of the people). There is a profound irony that as waves of Muslim migrants press into Germanic Europe, that the very civilization they are now undermining was created in a series of migrations seen by the civilized people they replaced as an invasion. And just as Germanic tribal movements proved inexorable against the politically, economically, and morally weakened Roman state (at least in Western Europe), it appears (barring dramatic reversals of policy and will) that the ongoing wave of Muslim migration will inevitably replace European civilization as we know it. Even more worrisome, if history is any guide, this will happen long before Muslims become a majority there.

Western Europe today is the descendant of those long ago Germanic migrations. Those migrants were an aggressive minority who were able to dominate their new homelands and mostly rejected (or were incapable of effectively imitating) the civilized Roman world they'd moved into, with the exception of religion. Germanic tribal leaders were polytheists and, as much for political convenience as religious affinity, became Christian. This combination of Germanic cultural traits and Christianity, after a difficult start, became the world's most advanced and powerful civilization.

While today's Muslim immigrants to Europe don't outwardly resemble the Germanic migrants of old, there are a lot of similarities between the two migrations, which, given the outcome of the former, does not bode well for Europe today.

German migrants arrived as distinct minorities in their new homelands. They did not overwhelm Roman armies. Rather, they moved against weak opposition. Rome was already a greatly debilitated state by the time of the Volkwanderung. Roman elites had long lost the spirit to fight, while some, doubting the worthiness of their own long-lived culture, had come to admire their adversaries as more wholesome and pure than their own corrupted society. Even where Roman leaders did not admire the Germans, they bribed tribal leaders for alliances, hired them, and invited them into Roman territory. Meanwhile, the general Romanized populace was cowed, disenfranchised, and disarmed.

Roman armies, even when they fought, largely comprised German mercenaries, who had more in common with the new arrivals than their Roman masters. These mercenaries, their families, and earlier migrants bolstered the newcomers. But mostly, the Germanic migrants were quickly able to dominate new lands because they were tough, decisive, and aggressive, while the existing populations and their leaders were passive, disorganized, and confused.

Compare this to Europe today. Although the total number of Muslim immigrants may seem small against existing populations, this is misleading. They are moving into lands where substantial Muslim minorities already exist, and where asylum laws will allow them to bring in large numbers of relations. Muslim immigrants also have much higher birthrates than Western Europeans, who welcomed earlier waves of migrants as laborers. So demographically, things are in the migrants' favor.

But like ancient German migrants, Muslims will not need to reach majority status before they effectively dominate the continent. Germans were able to dominate new lands because they were more motivated, more determined, and more aggressive than the resident populations. This dynamic is evident in Europe today, where Muslims steadily and forcefully push their agenda within new homelands, erecting giant mosques, creating Islamic-dominated no-go zones, and instituting sharia law.

Of course, there was a strong military element to the Volkwanderung not as explicitly visible in the current Islamic migration but still very obviously present. For the settled populations of Romanized Europe the Germans were terrorists, heartless warriors who wrecked, raped, killed, and looted on their way across the countryside, cities, and towns. The name of one Germanic group, the Vandals, has become synonymous with wanton violence and destruction.

Islamic terrorism is the military element of today's migration and will almost certainly grow in intensity. The suicidal Muslim gunmen who terrorize European cities are the berserkers (the Vikings were Germanic, too) of this migration. They inspire fear and even a degree of awe among people who are shocked by such violent commitment. Even when the new migrants don't go on violent rampages with knives, guns, or bombs, they are aggressive and demanding. Refusing charity they deem inadequate, they push for more, even to the point of destroying what's given to them. They refuse to abide by the simplest of civilized conventions, such as using a toilet (much the way the ancient Germans wrecked public sanitation and defecated in fine basilicas.) The migrants happily stand by while their new hosts clean up after them. The mostly passive response of Europeans to these outrages, marching in peaceful rallies and calling for togetherness, will be laughed off by these new migrants, whose culture, mores, and objectives are at odds with this liberal post-national idealism.

It is mostly in religious aspects that the two migrations differ, but this difference offers Europe little comfort. The Germans who invaded Christianized Roman Europe, like most polytheists, were less firmly wedded to their gods than the monotheistic populations they encountered. Just as the polytheistic Romans eventually adopted Christian monotheism, so did the Germans. In both cases, this was partially out of political convenience, as both imperial Rome and later Germanic kings saw the utility of Christianity as a unifying political force. Ethical monotheism also offers philosophical, social, and ethical strengths that polytheistic systems mostly do not.

However, today it is Muslim migrants with the strong monotheistic system and settled European populations who lack one. Europe is in the thrall of a kind of vague, loosely held, atheistic social humanism, which is probably incapable of resisting the adherents of the strictest, most doctrinaire monotheistic system ever devised, Islam, which literally means "submission." Whereas the ancient migrating Germans, beginning with their elites, universally converted to the existing monotheistic system, in Europe today it is working in the opposite way.

It is the migrants with the stronger and more unyielding belief system. Muslim migrants to Europe tend not to assimilate, and if anything, they become more doctrinaire as way of self-identifying and distinguishing themselves from existing populations they see as inferior. Already in Europe a conversion process in underway, which not only includes disgruntled youth, but also educated elites. These converts lack moral underpinnings and find little objection to adopting the path of least resistance. Like the existentialist philosopher Martin Heidegger who had no problem joining the Nazis, European elites are likely to increasingly adopt Islam. Their ready, even enthusiastic adoption of Muslim positions with respect to Israel, and to a lesser extent the United States, are a sign of worse things to come.

The key historical point to recognize is that focusing on demographics, while important, ignores the fact that relative population size is not decisive. If current trends continue, Islamic politics and culture will dominate Europe long before Muslims reach a demographic majority, just as the German migrants dominated Romanized Western Europe while never constituting a majority of the population. The process is already well underway.

Oskar Freysinger: Contre l'Homme nouveau

Vidéo-entretien: Oskar Freysinger Contre l'Homme nouveau

Source: http://www.bvoltaire.fr 

lundi, 02 novembre 2015

Le président du Bundestag se rebiffe contre le traité transatlantique

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Le président du Bundestag se rebiffe contre le traité transatlantique

Norbert Lammert menace de dire NON au traité et fait les gros titres de toute la presse outre-Rhin.

Ex: http://www.bvoltaire.fr

Lorsque nous n’entendons plus parler du traité transatlantique en France (TAFTA), sauf par la présidente du FN et par Jean-Luc Mélenchon, pas très relayés par les médias, il faut bien le dire, en Allemagne, il en va tout autrement. C’est la nouvelle du jour ! Le président du Bundestag, Norbert Lammert, menace de dire NON au traité et fait les gros titres de toute la presse outre-Rhin. Tout cela parce qu’une délégation de parlementaires allemands avait récemment exigé, à l’ambassade américaine de Berlin, de consulter les documents des négociations. Ce qui leur a été refusé ! Pour le lecteur français, je souligne que Norbert Lammert est le numéro deux de l’État allemand.

Depuis plus de deux ans, l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique négocient presque en catimini le nouveau traité transatlantique. La Commission européenne met à disposition beaucoup de documents, mais les détails sont réservés uniquement à quelques privilégiés. Norbert Lammert, le président du Bundestag, a désormais soumis sa décision à plus de transparence dans les négociations. « Il est hors de question que le Bundestag ratifie un contrat commercial entre l’Union européenne et les États-Unis, pour lequel il n’aura pu accompagner ou influencer les options », a déclaré le politicien CDU. Lammert serait tombé d’accord avec Juncker pour que les documents de négociation, en particulier leurs résultats, soient soumis à tous les États membres, à leurs gouvernements, mais aussi à leurs Parlements. « Et je serai intransigeant », a lancé le président du Bundestag. La France semble absente de ces revendications justifiées. Avec le ministre des Finances, Sigmar Gabriel (SPD), Norbert Lammert estime que l’actuel accès limité, au sein des ambassades américaines, est indiscutable, aussi bien au gouvernement qu’au Parlement.

Les négociations sur le traité transatlantique ont commencé en juillet 2013. Cette création d’une zone de libre-échange doit servir au développement économique entre les deux côtés de l’Atlantique, qui verrait l’abolition des douanes et autres obstacles au commerce. Des esprits critiques craignent néanmoins une érosion des droits sociaux, environnementaux, des consommateurs et, par-delà, un affaiblissement des institutions démocratiques. 250.000 personnes avaient manifesté à Berlin le 10 octobre dernier contre ce traité controversé.

Dernièrement, c’est la chancelière Angela Merkel qui avait promu le traité auprès du syndicat IG Metall. Notons que, sur cette question, comme sur celle de l’immigration massive, Merkel est en total décalage avec son peuple qui vient de se réveiller devant la folie migratoire de leur dirigeante. Elle semble de plus en plus isolée, qui menace aujourd’hui de faire capoter l’union entre la CDU et la CSU.

dimanche, 01 novembre 2015

Crise syrienne, paysage intellectuel français et «Grand Remplacement»

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Crise syrienne, paysage intellectuel français et «Grand Remplacement»

Entretien avec Robert Steuckers

Propos recueillis par Adriano Scianca pour « Primato nazionale »

1.     Que pensez-vous de la manière dont l'Europe a géré la crise de l'immigration suite à la crise syrienne?

L’Europe est inexistante en tant que puissance politique qui compte dans la région hautement stratégique qu’est le Levant. Elle n’a su ni impulser une politique de stabilité qui aurait joué dans son intérêt le plus légitime ni faire face aux catastrophes que l’intervention des Etats-Unis et de leurs alliés dans la région ont entraînées. Parmi ces catastrophes, la plus visible aujourd’hui en Europe, de la Grèce à l’Allemagne en passant par tous les pays des Balkans, est bien sûr cet afflux massif de réfugiés que les Etats européens ne sont pas capables d’intégrer à l’heure d’un certain ressac de l’économie européenne, perceptible même en Allemagne. L’intérêt de l’Europe aurait été de maintenir la stabilité au Levant et en Irak. C’était le point de vue du fameux « Axe Paris-Berlin-Moscou » qui s’était insurgé contre l’intervention de Bush en Irak en 2003. Les Etats-Unis, qui ne sont pas une puissance romaine au sens classique du terme et au sens où l’entendait Carl Schmitt, ne font donc pas comme Rome, ils n’apportent ni « pax romana » ni « pax americana » mais génèrent le chaos, auquel les populations essaient tout naturellement d’échapper, au bout d’une douzaine d’années voire d’un quart de siècle si l’on tient compte de la première intervention en Irak en 1990. Ces pays, jadis structurés selon les principes de l’idéologie baathiste (personnaliste, transconfessionnelle et étatiste), avaient le mérite de la stabilité et faisaient l’admiration d’un grand diplomate néerlandais, Nikolaos Van Dam, docteur en langue et civilisation arabes, qui a consacré un ouvrage en anglais à la Syrie baathiste qui mériterait bien d’être traduit en toutes les grandes langues d’Europe. Cette stabilité, maintenue parfois avec rudesse et sévérité, a été brisée : on a cassé la forme d’Etat qui finissait vaille que vaille par s’imposer dans une région, soulignait aussi Van Dam, marquée par le tribalisme et allergique à cette forme étatique et européenne de gestion des « res publicae ». L’Europe a fait du « suivisme », selon la formule d’un observateur flamand des relations internationales, le Prof. Rik Coolsaet. Elle a benoîtement acquiescé aux menées dangereuses et sciemment destructrices de Washington, puissance étrangère à l’espace européen et à l’espace du Levant et de la Méditerranée orientale. Elle paie donc aujourd’hui les pots cassés car elle est la voisine immédiate des régions où l’hegemon-ennemi a semé le chaos. Celui-ci cherche à éviter ce que j’appellerais la « perspective Marco Polo », la cohésion en marche des puissances d’Eurasie (Europe, Russie, Inde, Chine), par le truchement des télécommunications, des nouvelles voies maritimes et ferroviaires en construction ou en projet, du commerce, etc. Par voie de conséquence, l’hegemon hostile doit mener plusieurs actions destructrices, « chaotogènes » dans les régions les plus sensibles que les géopolitologues nomment les « gateway regions », soit les régions qui sont des « passages stratégiques » incontournables, permettant, s’ils sont dominés, de dynamiser de vastes espaces ou, s’ils sont neutralisés par des forces belligènes, par un chaos fabriqué, de juguler ces mêmes dynamismes potentiels. La Syrie et le Nord de l’Irak sont une de ces « gateway regions » et l’étaient déjà au moyen-âge car ce Levant, avec sa projection vers l’hinterland mésopotamien, donnait accès à l’une des routes de la soie, menant, via Bagdad, à l’Inde et la Chine. L’Ukraine est une autre de ces « gateway regions ». L’abcès de fixation du Donbass est un verrou sur la route du nord, celle empruntée, avant la première croisade d’Urbain II, par les Coumans turcs, tandis que leurs cousins seldjouks occupaient justement les points-clefs du Levant, dont on reparle aujourd’hui : cette tenaille turque, païenne au nord et musulmane au sud, barrait la route de la soie, la voie vers l’Inde et la Chine, enclavait l’Europe à l’Est et risquait de la provincialiser définitivement.

Par ailleurs, dans un avenir très proche, d’autres zones de turbulences pourront éclore autour de l’Afghanistan, non pacifié, dans le Sinkiang chinois, base de départ d’une récente vague d’attentats terroristes en Chine, en Transnistrie/Moldavie ou ailleurs. L’Europe, dans cette perspective, doit être cernée par des zones de turbulence ingérables, afin qu’elle ne puisse plus se projeter ni vers l’Afrique ni vers le Levant ni vers l’Asie centrale au-delà de l’Ukraine. L’Europe a la mémoire courte et ses établissements d’enseignement ne se souviennent plus ni de Carl Schmitt (surtout le théoricien du « grand espace » et le critique des faux traités pacifistes dictés par les Américains) ni surtout du géopolitologue Robert Strausz-Hupé (1903-2002) qui, pour le compte de Roosevelt et de Truman, percevait très clairement les atouts de la puissance européenne (allemande à son époque), que toute politique américaine se devait de détruire. Ces atouts étaient, entre bien d’autres choses, l’excellence des systèmes universitaires européens, la cohésion sociale due à l’homogénéité des populations et la qualité des produits industriels. Le système universitaire a été détruit par les nouvelles pédagogies aberrantes depuis les années 60 et par ce que Philippe Muray appelait en France l’idéologie « festiviste » ; l’homogénéité des populations est sapée par des politiques migratoires désordonnées et irréfléchies, dont l’afflux massif de ces dernières semaines constitue l’apothéose, une apothéose qui détruira les systèmes sociaux exemplaires de notre Europe, qui seront bientôt incapables de s’auto-financer. Les Européens seront dès lors dans l’impossibilité de consacrer des budgets (d’ailleurs déjà insuffisants ou inexistants) à l’insertion de telles quantités de nouveaux venus. L’Europe s’effondre, perd l’atout de son excellent système social et ne peut plus distraire des fonds pour une défense continentale efficace ou pour la « recherche & développement » en technologies de pointe. Avec le scandale Volkswagen, qui verra le marché américain lui échapper, un coup fatal est porté à l’industrie lourde européenne. La boucle est bouclée.

2.     Partout en Europe des mouvements hostiles à l'immigration ont beaucoup de succès. Dans bon nombre de ces cas, cependant, ces partis n'ont pas très clairement compris qu’attaquer l'immigration sans se battre contre la vision du monde libérale et les mécanismes du capitalisme est une bataille qui ne touche pas les racines du Système. Que pensez-vous?

Votre question pointe du doigt le problème le plus grave qui soit : effectivement, les succès récents de partis ou mouvements hostiles à cette nouvelle vague migratoire, considérée comme ingérable, sont dus à un facteur bien évident : les masses devinent inconsciemment que les acquis sociaux des combats socialistes, démocrates-chrétiens, nationalistes, communistes et autres, menés depuis la fin du 19ème siècle, vont être balayés et détruits. Le paradoxe que nous avons sous les yeux est le suivant : depuis 1979 (année de l’accession au pouvoir de Thatcher en Grande-Bretagne), la vogue contestatrice de l’Etat keynésien, jugé trop rigide et mal géré par les socialistes « bonzifiés » (Roberto Michels), a été la vogue néolibérale, mêlant, en un cocktail particulièrement pernicieux, divers linéaments de l’idéologie libérale anti-étatique et anti-politique. Une recomposition mentale erronée s’est opérée : elle a injecté dans toutes les contestations des déviances et errements politiques régimistes une dose de néolibéralisme, dorénavant difficilement éradicable. Quand ces partis et mouvements anti-immigration acquièrent quelque pouvoir, même à des niveaux assez modestes, ils s’empressent de réaliser une partie du vaste programme déconstructiviste des écoles néolibérales, préparant de la sorte l’avènement d’horreurs comme le Traité transatlantique qui effacera toute trace des Etats nationaux et tout résidu d’identité populaire et nationale. On combat l’immigration parce qu’on l’accuse de porter atteinte à l’identité mais on pratique des politiques néolibérales qui vont bientôt tuer définitivement toute forme d’identité. Le combat contre le néolibéralisme et ses effets délétères doit être un combat socialiste et syndicaliste musclé (retour à Sorel et Corridoni), pétri, non plus des idées édulcorées et dévoyées des pseudo-socialistes actuels, mais des théories économiques dites « hétérodoxes », dérivées de Friedrich List, des écoles historiques allemandes et de l’institutionnalisme américain (Thorstein Veblen). Parce que ces écoles hétérodoxes ne sont pas universalistes mais tiennent compte des contextes religieux, nationaux, civilisationnels, culturels, etc. Elles ne théorisent pas un homme, un producteur ou un consommateur abstrait mais un citoyen ancré dans une réalité léguée par l’histoire. Etre en rébellion contre le système, négateur des réalités concrètes, postule d’être un hétérodoxe économique, qui veut les sauver, les réhabiliter, les respecter.

3.     Que pensez-vous des positions actuelles, plus ou moins «identitaires» des intellectuels comme Zemmour, Onfray, Houellebecq, Finkielkraut, Debray?

Tous les hommes que vous citez ici sont bien différents les uns des autres : seuls les praticiens sourcilleux de la médiacratie contrôlante et du « politiquement correct » amalgament ces penseurs en une sorte de nouvel « axe du mal » au sein du « paysage intellectuel français » (PIF). Zemmour dresse un bilan intéressant de la déconstruction de la France au cours des quatre dernières décennies, déconstruction qui est un démantèlement progressif de l’Etat gaullien. En ce sens, Zemmour n’est pas un « libéral » mais une sorte de personnaliste gaullien qui estime qu’aucune société ne peut bien fonctionner sans une épine dorsale politique.

 

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Onfray a toujours été pour moi un philosophe plaisant à lire, au ton badin, qui esquissait de manière bien agréable ce qu’était la « raison gourmande », par exemple, et insistait sur l’homme comme être de goût et non pas seulement être pensant à la façon de Descartes. Onfray esquissait une histoire alternative de la philosophie en ressuscitant des filons qu’une pensée française trop rationaliste avait refoulés ou qui ne cadraient plus avec la bien-pensance totalitaire inaugurée par Bernard-Henry Lévy à la fin des années 70, période où émerge le « politiquement correct » à la française. Plus récemment, Onfray a sorti un ouvrage toujours aussi agréable à lire, intitulé « Cosmos », où il apparaît bien pour ce qu’il est, soit un anarchiste cosmique, doublé d’un nietzschéen libertaire, d’un avatar actuel des « Frères du Libre Esprit ». Certaines de ses options le rapprochent des prémisses organicistes, dionysiaques et nietzschéennes de la fameuse « révolution conservatrice » allemande, du moins dans les aspects non soldatiques qu’elle a revêtus avant la catastrophe de 1914. D’où un certain rapprochement avec la nouvelle droite historique, observable depuis quelques jours seulement.

 

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Houellebecq exprime, mieux que personne en Europe occidentale aujourd’hui, l’effondrement moral de nos populations, leur dé-virilisation sous les coups de butoir d’un féminisme exacerbé et délirant, ce qui explique, notamment, le succès retentissant de son ouvrage Soumission aux Etats-Unis. Houellebecq se déclare affecté lui-même par la maladie de la déchéance, qui, qu’on le veuille ou non, fait l’identité européenne actuelle, radical contraire de ce que furent les fulgurances héroïques et constructives de l’Europe d’antan. L’homo europaeus actuel est un effondré moral, une loque infra-humaine qui cherche quelques petits plaisirs furtifs et éphémères pour compenser le vide effroyable qu’est devenue son existence. Pour retrouver une certaine dignité, notamment face à ce féminisme castrateur, cet homo europaeus pourrait, pense Houellebecq, se soumettre à l’islam, le terme « islam » signifiant d’ailleurs soumission à la volonté de Dieu et aux lois de sa création. Ce passage à la « soumission », c’est-à-dire à l’islam, balaierait le féminisme castrateur et redonnerait quelque lustre aux mâles frustrés, où ceux-ci pourraient reprendre du poil de la bête dans une Oumma planétaire, agrandie de l’Europe.

Le parcours de Finkielkraut est plus étonnant, dans la mesure où il a bel et bien fait partie de ces « nouveaux philosophes » de la place de Paris, en lutte contre un totalitarisme qu’ils jugeaient ubiquitaire et dont ils étaient chargé par la « Providence » ou par « Yahvé » (Lévy !) de traquer les moindres manifestations ou les résurgences les plus ténues. Ce totalitarisme se percevait partout, surtout dans les structures de l’Etat gaullien, subtilement assimilé, surtout chez Bernard-Henri Lévy, à des formes françaises d’une sorte de nazisme omniprésent, omni-compénétrant, toujours prêt à resurgir de manière caricaturale. Ces diabolisations faisaient le jeu du néolibéralisme thatchéro-reaganien et datent d’ailleurs de l’avènement de celui-ci sur les scènes politiques britannique et américaine. Finkielkraut a été emblématique de ces démarches, surtout, rappelons-le, lors de la guerre de l’OTAN contre la Serbie. Finkielkraut avait exhumé des penseurs libéraux serbes du 19ème siècle inspirés par le philosophe différentialiste allemand Herder, pour démontrer de manière boiteuse, en sollicitant les faits de manière pernicieuse et malhonnête, que deux de ces braves philologues serbes, espérant se débarrasser du joug ottoman, étaient en réalité des précurseurs du nazisme (encore !). Ce travail de Finkielkraut était d’autant plus ridicule qu’au même moment, à Vienne, un journaliste très connu, Wolfgang Libal, également israélite mais, lui, spécialiste insigne du « Sud-Est européen », écrivait un ouvrage à grand tirage pour démontrer le caractère éminemment démocratique (national-libéral) des deux philologues, posés comme pionniers de la modernité dans les Balkans !!

9782070415526.jpgAprès son hystérie anti-serbe, Finkielkraut, sans doute parce qu’il prend de l’âge, s’est « bonifié » comme disent les œnologues. Son ouvrage sur la notion d’ingratitude, qui est constitué des réponses à un très long entretien accordé au journal québécois Le Devoir, est intéressant car il y explique que les malheurs de notre époque viennent du fait que l’homme actuel se montre « ingrat » par rapport aux legs du passé. J’ai lu cet entretien avec grand intérêt et beaucoup de plaisir, y retrouvant d’ailleurs une facette de l’antique querelle des anciens et des modernes. Je dois l’avouer même si le Finkielkraut serbophobe m’avait particulièrement horripilé. A partir de cette réflexion sur l’ingratitude, Finkielkraut va, peut-être inconsciemment, sans doute à son corps défendant, adopter les réflexes intellectuels des deux Serbes herdériens qu’il fustigeait avec tant de fureur dans les années 90. Il va découvrir l’« identité » et, par une sorte de tour de passe-passe qui me laisse toujours pantois, défendre une identité française que Lévy avait posée comme une matrice particulièrement répugnante du nazisme !

Debray est un penseur plus profond à mes yeux. Le début de sa carrière dans le paysage intellectuel français date des années 60, où il avait rencontré et accompagné Che Guevara en Bolivie. Cet aspect suscite toutes les nostalgies d’une époque où l’aventure était encore possible. Jean Cau, ancien secrétaire de Sartre (entre 1947 et 1956) qui, ultérieurement,  ne ménagera pas ses sarcasmes à l’encontre des gauches parisiennes, consacrera en 1979 un ouvrage au Che, intitulé Une passion pour Che Guevara ; en résumé, nous avons là l’hommage d’un ancien militant de gauche, passé à « droite » (pour autant que cela veuille dire quelque chose…), qui ne renie pas la dimension véritablement existentielle de l’aventure et de l’engagement pour ses idées, fussent-elles celles qu’il vient explicitement de rejeter. Debray a donc mis, dans une première phase de sa carrière, sa peau au bout de ces idées. Peu ont eu ce courage même si d’aucuns ont cherché plus tard à minimiser son rôle en Bolivie.

51EqyovmguL._SX302_BO1,204,203,200_.jpgDans les années 80, Debray, devenu, plutôt à son corps défendant, faire-valoir du mitterrandisme ascendant, participera à toutes les mascarades de la gauche officielle, en voie de « festivisation » et d’embourgeoisement, où les cocottes et les bobos se piquent d’eudémonisme et se posent en « belles âmes » (on sait ce que Hegel en pensait…). Les actions qu’il mène, je préfère les oublier aujourd’hui, tant elles ont participé des bouffonneries pariso-parisiennes. Mais entre l’épisode du militant guevariste et celle du néo-national-gaulliste d’aujourd’hui, il n’y a pas eu que cette participation à la lèpre républicano-mitterrandiste, il y a eu le passage du Debray militant et idéologue au Debray philosophe et « médiologue » (une science visant à cerner l’impact des « médiations », des images, dont éventuellement celles des médias, sur la formation ou la transformation des mentalités et des aspirations politiques). C’est dans le cadre de ce statut de « médiologue », qui commence en 1993, que Debray va glisser progressivement vers des positions différentes de celles imposées par le ronron médiatique ou le « politiquement correct » des « nouveaux philosophes » (Lévy, etc.) « qui », dit-il, « produisent de l’indignation au rythme de l’actualité ». Debray, comme l’indique alors le titre d’un de ses ouvrages récents, Dégagements, se « dégage » de ses engagements antérieurs, l’espace de la gauche, de sa gauche, ayant été phagocyté par de nouveaux venus qui se disent « occidentaux » et participent à la pratique perverse de la table rase, notamment en Amérique latine : leur travail de sape serait entièrement parachevé si des hommes comme Evo Morales, qu’il qualifie positivement d’« indigéniste », ne s’étaient pas dressés contre son vieil ennemi l’impérialisme américain, appuyé par les bourgeoisies compradores.

Enfin, les révolutions socialistes (et communistes) sont d’abord des nationalismes, écrit-il en 2010 : en dépit de l’omniprésence du Front National dans la vie politique de l’Hexagone, Debray ne craint plus le mot, à l’heure où les nouvelles gauches « néo-philosophiques » perdent et ruinent tout sens historique et basculent dans la moraline répétitive et incantatoire, dans le compassionnel et l’indignation programmée. Debray se déclare aussi « vieux jeu » : ce n’est pas le reproche que je lui ferai ; cependant, l’abus, dans ses œuvres polémiques récentes, est d’utiliser trop abondamment le vocable (également incantatoire) de « République » qui, pour tout observateur non parisien, est un véhicule d’éléments délétères de modernité donc d’ignorance du véritable tissu historique et populaire. De même, sa vision de l’« Etat » est trop marquée par l’idéologie jacobine, figée au fil des décennies depuis le début du 19ème siècle. Ceci dit, ses remarques et ses critiques (à l’adresse de son ancien camp) permettent de réamorcer un combat, non pas pour rétablir la « République » à la française avec son cortège de figements et d’archaïsmes ou un Etat trop rigide, mais pour restaurer ce que Julien Freund, à la suite de Carl Schmitt, nommait « le politique ». Combat qui pourrait d’ailleurs partir des remarques excellentes de Debray sur la « représentation », sur le « decorum », nécessaire à toute machine politique qui se respecte et force le respect : Carl Schmitt insistait, lui aussi, sur les splendeurs et les fastes du catholicisme, à reproduire dans tout Etat, sur la visibilité du pouvoir, antidote aux « potestates indirectae », aux pouvoirs occultes qui produisent les oligarchies dénoncées par Roberto Michels, celles qui se mettent sciemment en marge, se dérobent en des coulisses cachées, pour se soustraire au regard du peuple ou même de leurs propres militants. Schmitt hier, Debray aujourd’hui, veulent restaurer la parfaite visibilité du pouvoir : nous trouvons là une thématique métapolitique offensive qu’il serait bon, pour tous, d’articuler en nouveaux instruments de combat. Debray est sans nul doute une sorte d’enfant prodigue, qui a erré en des lieux de perdition pour revenir dans un espace à l’air rare et vif. L’histoire des idées se souviendra de son itinéraire : nous jetterons dès lors un œil narquois sur les agitations qu’il a commises dans les années 80 dans les allées du pouvoir mitterrandien et vouerons une admiration pour l’itinéraire du « médiologue » qui nous aura fourni des arguments pour opérer une critique de la dictature médiatique et pour rendre au pouvoir sa visibilité, partageable entre tous les citoyens et donc véritablement « démocratique » ou plutôt réellement populiste. Derrière cela, les quelques « franzouseries » statolâtriques et « républicagnanates », qu’il traine encore à ses basques, seront à mettre au rayon du folklore, là où il rangeait lui-même le vieux et caduc « clivage gauche/droite », dans quelques phrases bien ciselées de Dégagements.

4.     Êtes-vous d'accord avec la thèse du Grand Remplacement?

Camus—Identitaires.jpgJe ne considère pas la notion de « Grand Remplacement » comme une thèse mais comme un terme-choc impulsant une réflexion antagoniste par rapport au fatras dominant, comme une figure de rhétorique, destinée à dénoncer la situation actuelle où le compassionnel, introduit dans les pratiques politiques par les nouveaux philosophes, évacue toute éthique de la responsabilité. Vous avez vous-même, en langue italienne, défini et explicité la notion de « Grand Remplacement » (http://www.ilprimatonazionale.it/cultura/grande-sostituzione-32682/ ). Vous l’avez fait avec brio. Et démontré que Marine Le Pen comme Matteo Salvini l’avaient incluse dans le langage politico-polémique qui anime les marges dites « droitières » ou « populistes » des spectres politiques européens d’aujourd’hui. Renaud Camus, père du concept, a le sens des formules, du discours (selon une bonne tradition française remontant au moins à Bossuet). Il est aussi le créateur de deux autres notions qui mériteraient de connaître la même bonne fortune : la notion de « nocence », contraire de l’« in-nocence », puis la notion de « dé-civilisation ». Renaud Camus se pose comme « in-nocent », comme un être qui ne cherche pas à nuire (« nocere » en latin). Les régimes politiques en place, eux, cherchent toujours à nuire à leurs citoyens ou sujets, qu’il haïssent au point de vouloir justement les remplacer par des êtres humains perdus, venus de partout et de nulle part, attirés par les promesses fallacieuses d’un paradis économique, où l’on touche des subsides sans avoir à fournir des efforts ni à respecter des devoirs sociaux ou citoyens. Les établis forment donc le parti de la « nocence », de la nuisance, auquel il faut opposer l’idéal, peut-être un peu irénique, de l’« in-nocence », sorte d’ascèse qui me rappelle tout à la fois le bouddhisme de Schopenhauer, le quiétisme de Gustav Landauer, but de son idéal révolutionnaire à Munich en 1919, et l’économie empathique de Serge-Christophe Kolm, inspiré par les pratiques bouddhistes (efficaces) qu’il a observées en Asie du Sud-est (cf. notre dossier : http://www.archiveseroe.eu/kolm-a118861530 ). Si la « nocence » triomphe et s’établit sur la longue durée, la civilisation, après la culture et l’éducation, s’effiloche, se détricote et disparait. C’est l’ère de la « dé-civilisation », du « refus névrotique de l’héritage ancestral », commente l’écrivain belge Christopher Gérard. Ce pessimisme n’est pas une idée neuve mais, à notre époque, elle constitue un retour du réalisme, après une parenthèse trop longue de rejet systématique et pathologique de nos héritages.

arton70.jpgJe mettrais en parallèle la double idée de Renaud Camus d’une « dé-culturation » et d’une « dé-civilisation » avec l’idée de « dissociété », forgée par le philosophe Marcel De Corte au début des années 50. Pour De Corte, monarchiste belge et catholique thomiste, l’imposition des élucubrations libérales de la révolution française aux peuples d’Europe a conduit à la dislocation du tissu social, si bien que nous n’avons plus affaire à une « société » harmonieuse, au sens traditionnel du terme comme l’entendait Louis de Bonald, mais à une « dissociété ». L’idée, en dépit de son origine très conservatrice, est reprise aujourd’hui par quelques théoriciens d’une gauche non-conformiste, dont le Prof. Jacques Généreux qui constate amèrement que les pathologies de la dissociété moderne sont une « maladie sociale dégénérative qui altère les consciences en leur inculquant une culture fausse ». Généreux, socialiste au départ et rêvant à l’avènement d’un nouveau socialisme capable de gommer définitivement les affres de la « dissociété », quitte, déçu, le PS français en 2008 pour aller militer au « Parti de Gauche » et pour figurer sur la liste « Front de Gauche pour changer l’Europe », candidate aux élections européennes de 2009. En mars 2013, les idées, pourtant pertinentes, de Généreux ne séduisent plus ses compagnons de route et ses co-listiers : il n’est pas réélu au Bureau politique ! Preuve que la pertinence ne peut aller se nicher et prospérer au sein des gauches françaises non socialistes, bornées dans leurs analyses, sclérosées dans des marottes jacobines et résistancialistes qui ne sont qu’anachronismes ou tourneboulées par les délires immigrationnistes dont l’irréalisme foncier est plus virulent et plus maladivement agressif en France qu’ailleurs en Europe.

Ceci dit, l’idée de « Grand Remplacement » est à mes yeux un des avatars actuels d’un ouvrage écrit en 1973, le fameux récit Le Camp des Saints de Jean Raspail, où l’Europe est envahie par des millions d’hères faméliques cherchant à s’y installer. Les grandes banlieues des principales villes de France étaient déjà occupées par d’autres populations, complètement coupées des Français de souche. Dorénavant on voit la bigarrure ethnique émerger, à forte ou à moyenne dose, dans de petites villes comme Etampes, Vierzon ou Orléans, où elle semble effectivement « remplacer » les départs antérieurs, ceux de l’exode rural, ceux du départ vers les grandes mégapoles où dominent les emplois du secteur tertiaire. La France donne l’impression de juxtaposer sur son territoire deux ou plusieurs sociétés (ou dissociétés) parallèles, étanches les unes par rapport aux autres. Personne n’est satisfait ; d’abord les « remplacés », bien évidemment, dont les modes de vie et surtout les habitudes alimentaires sont dénigrées et jugées « impures » (ce qui fâche tout particulièrement les Français, très fiers de leurs traditions gastronomiques) mais aussi les « remplaçants » qui ne peuvent pas reproduire leur mode de vie et manifestent dès lors un mal de vivre destructeur. Le plan satanique du libéralisme se réalise dans cette bigarrure : la société est disloquée, livrée à la « cash flow mentality », déjà décriée par Thomas Carlyle au début du 19ème siècle. Le néolibéralisme, amplification monstrueuse de cette « mentality », étendue à la planète entière, ne peut survivre que dans des sociétés brisées, de même que les « économies diasporiques » ou les réseaux mafieux, pourfendus par les gauches intellectuelles non conformistes mais non combattus sur le terrain, dans le concret de la dissociété réellement existante.

5.     Dans le parlement italien, on est en train de changer les lois sur la citoyenneté, en introduisant le principe de la citoyenneté par le lieu de naissance (jus soli) à la place de celui fondé sur la nationalité des parents (jus sanguinis). Selon vous quelles conséquences cela aura sur le tissu social de notre pays?

Le débat opposant le jus sanguinis au jus soli est ancien. Il remonte à l’époque napoléonienne. Napoléon voulait accorder automatiquement la nationalité française à toute personne vivant en France et ayant bénéficié d’une éducation (scolaire) française. Le but était aussi de recruter des soldats pour les campagnes militaires qu’il menait partout en Europe. Les rédacteurs du Code civil optent toutefois pour le jus sanguinis. Ces dispositions seront modifiées en 1889, vu l’afflux massif d’immigrés dans la France du 19ème siècle, essentiellement belges et italiens, dans une moindre mesure allemands et espagnols. Même visée que celle de Napoléon : la France de souche connait un ressac démographique, encore léger toutefois, face à une Allemagne qui, elle, connaît un véritablement boom démographique, en dépit des émigrations massives vers les Etats-Unis (plus de 50 millions de citoyens américains sont aujourd’hui d’origine allemande). Il faut à cette France angoissée devant son voisin de l’Est une masse impressionnante de soldats. De même, il faut envoyer des troupes dans un Outre-Mer souvent en révolte où les effectifs de la « Légion étrangère » ne suffisent pas. Dans Paris, sur les monuments aux morts de la première guerre mondiale, on lit plus de 10% de noms germaniques, allemands, suisses ou flamands, quelques noms italiens (ou corses ?), ce qui ne mentionne rien sur les immigrés romans de Suisse ou de Wallonie, parfois de Catalogne, dont les patronymes sont gallo-romans, comme ceux des Français de souche. La France s’est voulue multiethnique dès la fin du 19ème siècle, forçant parfois les immigrés européens, notamment en Afrique du Nord, à acquérir la nationalité française. Tant que cet apport volontaire ou forcé était le fait de peuples immédiatement périphériques, l’intégration et la fusion s’opéraient aisément. Après l’horrible saignée de 1914-18, quand les villages de la France profonde sont exsangues, une immigration plus exotique prend le relais de celle des peuples voisins. La départementalisation de l’Algérie et l’entrée, d’abord timide, de travailleurs algériens, puis subsahariens, colore la nouvelle immigration. Rien à signaler dans un premier temps. Ou rien que des broutilles. A partir du moment où certaines banlieues deviennent à 90% exotiques, le projet d’intégration et d’assimilation cafouille : pourquoi s’intégrer puisque l’environnement de l’immigré n’est en rien « Français de souche » ? Il lui est désormais possible de vivre en complète autarcie par rapport à la population d’origine. La société devient « composite » comme le déplorent les théoriciens indiens du RSS et du BJP qui estiment aussi que de telles sociétés n’ont pas d’avenir constructif, sont condamnées au chaos et à l’implosion. Pour les sociétés européennes, l’avenir nous dira si ces prophéties des théoriciens indiens s’avèreront exactes ou fausses. En attendant, l’introduction du jus soli, au détriment de tout jus sanguinis, en Italie comme ailleurs en Europe, est le signe d’un abandon volontaire de toute idée de continuité, d’héritage. Avec les théories du genre (le « gendérisme ») et les pratiques du néolibéralisme   ­-dont la délocalisation et la titrisation soit l’abandon de toute économie patrimoniale et industrielle au profit d’une économie de la spéculation boursière-   ce glissement annonce l’éclosion d’une société nouvelle, éclatée, amnésique, jetant aux orties l’éthique wébérienne de la responsabilité, pour la remplacer par des monstrations indécentes de toutes sortes d’éthiques de la conviction, prononcée sur le mode de l’hystérie « politiquement correcte » et travestie d’oripeaux festivistes et compassionnels. Bref, un Halloween planétaire et permanent.

Forest-Flotzenberg, octobre 2015.

samedi, 31 octobre 2015

Laurent Henninger: Puissance et stratégie pour penser les forces armées du XXIème siècle

Laurent Henninger: Puissance et stratégie pour penser les forces armées du XXIème siècle

Laurent Henninger était l'invité du Cercle Aristote. Dans sa conférence, intitulée "Penser les forces armées au 21ème siècle", cet historien militaire évoque l'avènement prochain d'un système totalitaire plus violent que ceux du 20ème siècle et dénonce la politique de l'émotion.

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jeudi, 29 octobre 2015

Une catastrophe sanitaire programmée…

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Une catastrophe sanitaire programmée…

 
Anne Lauwaert
Ecrivain belge
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Je vous raconte une histoire belge qui circule sur le net :

"Dans le village flamand de Sijsele il y a un supermarché Lidl. En face il y a un centre pour requérants d’asile. Les pensionnaires du centre pour requérants d’asile vont flâner entre les rayons du supermarché, ouvrent des bouteilles et les boivent, ouvrent des confections et en mangent le contenu et quand ils arrivent à la caisse ils disent “no money”. Alors on appelle la police mais la Croix Rouge intervient pour expliquer que “c’est leur culture”… Alors les habitants de Sijsele ne font plus leurs courses dans leur supermarché Lidl mais vont les faire dans le village voisin de  Moerkerke et les seuls clients qui restent à Sijsele c’est ceux qui ne payent pas…

Un commentateur ajoute “et chez nous ils ouvraient même les pots de confiture et les vidaient comme ça”…

Un autre précise qu’on a engagé un cuisinier mais celui-ci a été refusé, d’ailleurs “la nourriture est trop belge”…

Un autre ajoute qu’ils n’ont ni faim, ni soif mais ce qu’ils veulent c’est de l’argent…

Et vous savez quoi ? Ben, on constate un mécontentement croissant parmi la population… "

 Signé “Wannes”

Une histoire allemande. Ma voisine est allemande et écoute l’heure pendant laquelle les auditeurs peuvent s’exprimer à la radio. Et vous savez quoi? Ben, il y a un médecin qui a dit que les hôpitaux sont bondés et posent la question “qui va payer tout ça?” Mais c’est pas tout, ce médecin dit que ces gens qui arrivent de partout dans les conditions les plus désastreuses apportent avec eux des germes qui peuvent faire réapparaitre chez nous des maladies qui ont été éradiquées grâce à des décennies de soins, campagnes d’hygiène, vaccinations etc.

Les gens commencent à oser en parler…

La santé c’est mon domaine alors je vais y ajouter mon grain de sel. Comme je l’ai raconté dans mon livre “Les oiseaux noirs de Calcutta”, dans les pays du Tiers Monde il y a des maladies endémiques comme la gale ( scabieuse) qui est une maladie de la peau extrêmement contagieuse qui est une véritable calamité quand elle se répand dans une école, un home, un hôpital… à tel point qu’un chirurgien refusait d’hospitaliser les enfants qui en étaient porteurs de peur de contaminer tout le service et de devoir le fermer.

Il y a aussi la tuberculose qui est résistante aux médicaments dont nous disposons. Il y a aussi tout ce qui est amibes, bactéries ou vers intestinaux. A côté de ça le SIDA semble moins grave car c’est une maladie que nous connaissons mieux.

Il y a quelque temps un médecin français expliquait que le tourisme médical voit arriver en France des maladies graves comme des insuffisances rénales qui vont finir par la dialyse et des médicaments à vie mais que, étant donné que dans leur pays d’origine ces gens ne peuvent pas se soigner, il était impossible de les renvoyer chez eux, par contre ils ont  le droit de faire venir leurs familles. Qui paye ? Ca c’est un type de problème. Le problème des maladies importées par les “migrants” est d’un autre type: il s’agit de l’importation de germes qui peuvent produire des contaminations et ensuite des épidémies. Ces gens n’ont pas non plus une constitution physique adaptée à nos conditions de vie, ni à notre environnement climatique.

Voici ma cerise sur notre gâteau: la poliomyélite ou paralysie infantile.

Je ne vais pas vous faire un cours de médecine mais le sujet est tellement grave que je vous recommande chaudement d’aller lire ce que dit Wikipédia de tout ça.

Toujours est-il que quand j’étais à l’école primaire dans mon petit village flamand de Strijtem, en 1952 nous, les petits élèves nous avons été vaccinés contre la polio – j’ai encore ma carte de vaccinations. Depuis, grâce à la vaccination, chez nous, la polio a pratiquement disparu mais il y a eu des épisodes d’épidémies surtout au sein de sectes religieuses qui refusent les vaccinations. J’ai un cousin qui n’avait pas été vacciné, qui a été contaminé, en a gardé des paralysies aux jambes et maintenant à l’âge de 55 ans il souffre d’un syndrome de post polio. C’est là qu’on se rend compte du caractère terrible de la polio car non seulement elle laisse des séquelles graves comme des paralysies, mais elle ne disparait jamais et avec l’âge reprend vigueur et continue la lente destruction les muscles jusqu’à ce que la personne se retrouve en chaise roulante. Pire: si le virus attaque les muscles de la cage thoracique c’est soit le poumon d’acier, soit la mort par asphyxie.

Mais, étant donné que cette maladie a pratiquement disparu chez nous, elle n’est plus enseignée dans les universités et les médecins ne la connaissent pas. Il n’est pas rare que les patients, comme mon cousin,  soient considérés comme des simulateurs… Pendant mes études de physiothérapie j’ai eu la chance d’avoir comme professeurs des kinés qui avaient encore participé à la lutte contre la polio avant la découverte du vaccin.

Puisque la polio ne se rencontre plus, de nombreux parents refusent de faire vacciner leurs enfants. Je suis tout à fait d’accord, les vaccins ne sont pas inoffensifs et il faut bien peser les pours et les contres. Mais en l’occurrence  les conséquences de la polio peuvent être beaucoup plus graves que celles de la coqueluche ou de la grippe.

Actuellement l’OMS a beau se gargarise avec “L’éradication de la polio”, elle n’est pas éradiquée du tout dans le Tiers Monde et par exemple pour un tas de raisons, voir Internet, en Afghanistan les talibans s’en prennent aux vaccinateurs.

Tout ça pour dire que parmi les chercheurs de vie meilleure il va fatalement y avoir des porteurs de germes de toutes sortes mais aussi de la polio et nous ne sommes pas du tout à l’abri d’épidémies, ni préparés à les affronter.

Ce n’est pas leur faute: ces gens ne savent pas d’être porteurs, mais ils peuvent contaminer puisqu’ils circulent dans les transports publics, les magasins, les WC etc. Le pire c’est quand ils ne connaissent pas les règles d’hygiène et ne font pas leurs besoins naturels dans des WC et ne se lavent pas les mains avec du savon…Dans leurs pays … s’ils n’ont pas de quoi acheter à manger, ils n’ont  certainement pas de quoi acheter du savon, serviettes hygiéniques, tampax, ni même des WC ou du papier WC… Ces gens s’essuient avec la main gauche… et mangent avec la main droite…  A Calcutta, dans Park Street, la rue chic, devant la Oxford Library, j’ai vu un monsieur descendre du trottoir, s’accroupir et déféquer. A l’arrêt du bus j’ai vu un jeune homme bien habillé genre employé, s’arrêter et uriner, même pas derrière un arbre, ni un poteau, non comme ça. Ils toussent et crachent tout le temps et partout. Cela signifie une dissémination et une prolifération de germes inimaginable à laquelle nous ne sommes pas préparés, nos hôpitaux non plus, notre assurance maladie non plus. Qu’est ce qui va se passer, qui va payer, comment allons-nous empêcher notre système sanitaire de s’écrouler ? A la limite, allons-nous disposer d’assez de vaccins ?

Pourquoi je vous brosse un tableau aussi effrayant? Parce qu’il faut décider de priorités et la priorité la plus urgente, c’est, avant toute autre chose, d’enseigner à ces personnes les règles d’hygiène pour éviter une catastrophe sanitaire. Il est beaucoup plus urgent qu’ils apprennent à ne pas cracher par terre qu’à parler français. Dans ma profession j’ai appris qu’il faut prévoir le pire pour ne pas être pris au dépourvu. Je ne sais pas si nos gouvernements le font, bien que gouverner ce soit justement…  prévoir. En tous cas je conseille aux parents qui n’ont pas fait vacciner leurs enfants d’en parler avec leur médecin.

Anne Lauwaert

mercredi, 28 octobre 2015

Entretien avec Edouard Limonov

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«L'EUROPE DOIT AUJOURD'HUI FAIRE FACE À SES CRIMES»
 
Entretien avec Edouard Limonov
Ex: http://metamag.fr

Edouard Limonov est un écrivain et dissident politique, fondateur et chef du Parti national-bolchevique (Nazbol) interdit en Russie. Célèbre pour son charisme et ses prises de position controversées, son ouvrage le plus connu paraît alors qu'il est émigré aux Etats-Unis, puis à Paris. Intitulé « C'est moi, Eddie ou Le poète russe préfère les grands nègres » (1980) et racontant ses mois d'errance et de débauche dans le New-York des années 70, il connaît un immense succès et Limonov est propulsé au sommet de la scène littéraire française durant plusieurs années. Il reste encore aujourd'hui un personnage médiatique adulé par certains, haï par d'autres. L'ouvrage de l'écrivain français Emmanuel Carrère qui retrace sa vie a obtenu le prix Renaudot.Edouard Limonov a été écrivain, voyou, poète, ouvrier d'usine, émigré, sans-abri, domestique, dissident politique... D'un tempérament volontairement provocateur, il a récemment défrayé la chronique en critiquant violemment la politique européenne qui, selon lui, a provoqué la crise migratoire qui entraînera, à terme, la mort de l'Europe. Pour RT France, il a accepté de revenir sur ce point de vue et nous livre une interview sans équivoque.


RT France : D'un côté, l'Europe se sent obligée d'accueillir les réfugiés, par solidarité, par devoir d'humanité. D'un autre côté, elle craint pour ses frontières et son patrimoine culturel et religieux. Que pensez-vous des effets de la crise migratoire sur l'Europe ?

 Edouard Limonov (E.L) : Vous savez, l'Europe et les Etats-Unis on créé eux-mêmes cette situation de toutes pièces. Ils ont totalement détruit la Libye avec leur intervention en 2011. l'Irak, les Etats-Unis l'ont carrément détruit deux fois ! Regardez aujourd'hui l'Irak, regardez la Syrie. C'est de votre faute messieurs les européens ! Aujourd'hui il faut faire face à votre crime. On récolte ce que l'on sème. L'Europe et les Etats-Unis ont détruit ces pays et aujourd'hui, des réfugiés fuient ces pays par milliers pour gagner l'Europe. Qu'attendiez-vous en échange ? Cette situation était inévitable. D'un autre côté, nous sommes désormais à l'aube de changements démographiques grandioses. Et vis-à-vis de cela, je considère que l'Europe a entièrement le droit de se défendre. 

Une grande majorité de réfugiés veulent se rendre en Allemagne... 

E.L : Evidemment ! L'Allemagne est une cible de choix pour eux. C'est le pays le plus riche, le plus prospère d'Europe. Il est donc évident que c'est en Allemagne que les réfugiés veulent se rendre. Bien que cette richesse, dont je vous parle, est à mon avis seulement présumée car la crise n'a épargné aucun pays et l'Allemagne d'aujourd'hui, ce n'est plus l'Allemagne des années 80-90. Et cette Allemagne subit aujourd'hui une sorte d'invasion barbare, de peuples qui ont d'elle une vision totalement fantasmée. J'ai peur qu'à terme, on risque de voir apparaître une résurgence des idées nazies à cause de cette invasion incontrôlée.  

limonovol12.jpgL'Allemagne semble pourtant accueillir les réfugiés chaleureusement... 

E.L : Oui. Cela vient d'un sentiment de culpabilité vis-à-vis du nazisme. Pour ma part j'attends depuis longtemps que l'Allemagne se relève et arrête de se cantonner à sa politique victimaire, de se flageller pour son passé. Le tribu qu'on lui fait payer commence à être beaucoup trop lourd. L'Allemagne finira par se révolter de cette situation. C'est également le cas pour le Japon à qui on fait payer depuis bien trop longtemps sa prise de position dans la Seconde Guerre Mondiale.


De nombreux pays européens et notamment certains maires français, on affirmé qu'ils ne sont prêts à accueillir que des chrétiens... 

E.L : Selon moi, c'est une exigence tout à fait raisonnable. Aujourd'hui, les médias nous montrent un Islam aggressif, représenté par Daesh. Alors les gens ont peur, ils préfèrent se tourner vers des populations dont ils savent qu'elles partagent la même religion, les mêmes valeurs.

 
Vous aussi avez vécu l'exil et la situation de réfugié dans les années 70-80, aux Etats-Unis et en Europe... 

E.L : J'ai vécu une toute autre situation. Ce n'est pas comparable. Réfugiés, nous l'étions, certes, mais nous n'étions que quelques centaines. Nous aussi nous avons fuit, mais nous faisions partie de l'Intelligentsia, nous étions des artistes, des poètes, des peintres, des écrivains. Comment peut-on comparer cela à la vague migratoire à laquelle fait face aujourd'hui l'Europe ? Ces gens fuient la terreur, la mort, ils fuient pour sauver leurs vies. Beaucoup d'entre eux n'ont pas le choix. Et l'Europe en paye les conséquences.

Comment évaluez vous cette situation de Russie, où vous vous trouvez ? 

E.L : La Russie aussi a accueilli plus de 600 000 réfugiés vous savez. Seulement, voyez-vous, ceux-là sont ukrainiens. Ils parlent la même langue que nous, ils partagent notre culture. Ils ne sont absolument pas une menace pour la Russie. Je peux vous dire qu'on est bien mieux lotis que vous de ce côté là. Enfin... pour le moment.


*Source 

«Europa gibt ein fatales Bild in der Welt ab»

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Jean Asselborn

Ex: http://www.lessentiel.lu

«Europa gibt ein fatales Bild in der Welt ab»

Ein Krisentreffen in Brüssel will Lösungen in der Flüchtlingskrise finden. Doch vor Ort treten gravierende Trennlinien zwischen den EU-Staaten zu Tage.

Die früheren Luxemburger Koalitionspartner Jean Asselborn (l.) und Jean-Claude Juncker sprachen am Sonntag über mögliche Sofortmaßnahmen in der Flüchtlingskrise. (Bild: DPA/Stephanie Lecocq)

Der anhaltende Flüchtlingsandrang stellt Europa vor eine Zerreißprobe. Angesichts des Chaos auf der Balkanroute fühlen sich Länder wie Slowenien und Kroatien überfordert und rufen nach mehr europäischer Solidarität. Bei einem kurzfristig angesetzten Krisentreffen zwischen Ländern der Region und zehn EU-Staaten traten die Spannungen am Sonntag in Brüssel deutlich zutage.

 

So sieht Ungarns Ministerpräsident Viktor Orban sein Land, das sich mit Grenzzäunen zu Serbien und Kroatien abgeriegelt hat, nur noch als «Beobachter» der Flüchtlingskrise. «Ungarn liegt nicht mehr auf der Route», sagte er. Transitstaaten wie Bulgarien, Rumänien und Serbien drohen ebenfalls mit der Schließung ihrer Grenzen.

Täglich strömen Tausende über die Westbalkanroute in Richtung Österreich und Deutschland. Die meist aus dem Bürgerkriegsland Syrien stammenden Menschen kommen über die Türkei in die EU. Unter den Flüchtlingen sind auch viele Frauen und Kleinkinder – oft nur notdürftig gegen Nässe und Kälte geschützt.

«Anfang vom Ende der EU»

Sloweniens Regierungschef Miro Cerar warnte in Brüssel vor dem Ende der EU, wenn Europa die Krise nicht in den Griff bekomme: «Europa steht auf dem Spiel, wenn wir nicht alles tun, was in unserer Macht steht, um gemeinsam eine Lösung zu finden.» Sonst sei dies «der Anfang vom Ende der EU und von Europa als solches».

In den vergangenen zehn Tagen seien in seinem Land mehr als 60.000 Flüchtlinge angekommen. Dies sei «absolut unerträglich», sagte Cerar. Umgerechnet auf ein großes Land wie Deutschland entspräche dies einer halben Million Ankömmlinge in Deutschland pro Tag, rechnete er vor.

Österreichs Bundeskanzler Werner Faymann warnte vor einem Auftrieb für radikale Kräfte in Europa: «Wenn wir daran scheitern, werden die rechten Nationalisten ein leichtes Spiel haben zu erklären, dass diese Europäische Union versagt hat.» Faymann lobte zugleich ausdrücklich die Zuversicht von Kanzlerin Angela Merkel (CDU), dass die Krise zu bewältigen sei: «Diese Grundhaltung hat in dieser historischen Situation sehr geholfen.»

Asselborn hofft, «dass der Groschen fällt»

Merkel selbst sagte, bei dem Treffen gehe es «um Linderung, um vernünftiges Obdach, um Wartemöglichkeiten und Ruhemöglichkeiten für die Flüchtlinge» sowie die Aufgabenteilung der Staaten entlang der Balkanroute. Die Kanzlerin warnte allerdings: «Nicht lösen können wir das Flüchtlingsproblem insgesamt. Da bedarf es unter anderem natürlich weiterer Gespräche mit der Türkei.»

Der Luxemburger Außenminister und aktuelle EU-Ministerratsvorsitzende Jean Asselborn drückte vor dem Treffen seine Hoffnung aus, dass «der Groschen in allen Ländern vielleicht doch noch fällt». Es könne nicht sein, dass etwa die Balkan-Staaten «nur nationale Sichtweisen» anwenden. «Mit Stacheldrähten und Mauern geben wir ein fatales Bild in der Welt ab. Ich komme gerade aus New York, habe dort mit UN-General Ban Ki-moon gesprochen. Er sagte, 'Wer, wenn nicht ihr in Europa soll das Problem Migration denn in den Griff bekommen?'. Das Geld dafür ist da.»

Türkei fehlt am Verhandlungstisch

Die Türkei nahm an dem Treffen nicht teil. Griechenlands Premier Alexis Tsipras beklagte die Abwesenheit des «entscheidenden Partners» bei dem Treffen, ohne den es schwer werde, eine Lösung zu finden. Athen werde seine Zusagen erfüllen und bis Ende des Jahres fünf Registrierungszentren (Hotspots) einrichten. «Ich frage mich aber, was mit der Verantwortung der anderen Länder ist», merkte Tsipras an. Griechenland kann seit Monaten den Ansturm Zehntausender Flüchtlinge aus Syrien kaum bewältigen.

Kroatiens Regierungschef Zoran Milanovic kritisierte Griechenland als Tor für Flüchtlinge in die Europäische Union. «Warum kontrolliert Griechenland nicht sein Seegebiet zur Türkei? Ich weiß es nicht.»

(jt/dpa/L'essentiel)

lundi, 26 octobre 2015

La schizophrénie de l’idéologie française sur l’identité de la France

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NATION ET IDENTITÉ ETHNIQUE : LES RACINES DE LA FRANCE
 
La schizophrénie de l’idéologie française sur l’identité de la France
Guillaume Faye*
Ex: http://metamag.fr & http://www.gfaye.com
L’idéal de De Gaulle, auquel s’est référée Nadine Morano, selon lequel la France est un «  pays de race blanche, de religion chrétienne et de culture gréco-latine » – et qui doit le rester –, expliquait, selon Alain Peyrefitte, que le général ait abandonné  l’Algérie. Il ne voulait pas que des millions de musulmans, en forte progression démographique, deviennent français. Pour eux, il ne ne croyait nullement à la moindre ”intégration” ou ”assimilation” possibles. Ce réalisme s’associait à la crainte que « Colombey–les–deux–églises ne devienne Colombey–les–deux–mosquées ».  Malheureusement, De Gaulle n’avait pas prévu l’immigration de masse autorisée par le laxisme de ses successeurs.
   
colombey-les-deux-églises.jpgDe Gaulle, en réalité, personnage ambigu influencé par Maurras, le néo-monarchiste, et par Barrès, l’aède de l’enracinement charnel  de la France, se démarquait de l’idéologie française universaliste issue de la Révolution. L’idéologie républicaniste des conventionnels de 1792, aux accents cosmopolites mystiques, leur faisait dire : « tout homme a deux patries, la sienne et la France ».  Mais on était dans la pure gratuité de l’utopie idéologique, puisqu’il n’y avait pas d’immigration. On pouvait raconter ce qu’on voulait.

Mais, par la suite, le virus idéologique s’est activé : l’Empire colonial français a rapidement caressé l’idée d’une possible France multiethnique, cosmopolite, mondiale, en rivalité avec les autres puissances européennes. En dépit de terribles contradictions idéologiques de la gauche républicaine au pouvoir, par exemple Jules Ferry qui en appelait au « devoir des races supérieures de civiliser les races inférieures ».
   
D’ailleurs, pendant toute la IIIe République, l’entreprise coloniale a été combattue par une partie de la droite nationaliste au nom d’une conception ethniciste et non pas universaliste de la Nation. On se souvient du slogan : « plutôt la Corrèze que le Zambèze ». De Gaulle héritera en partie de cette vision des choses. Par la suite, l’appel à des troupes ”indigènes” (on dirait aujourd’hui ”allogènes” !), issues des colonies, pendant les deux Guerres mondiales – engagés contre d’autres Européens – a considérablement renforcé la conception cosmopolite et multiethnique de la nation française.

L’idéologie française de la nation, héritée de la Révolution, s’avère donc à la fois antinationale et antifrançaise, au sens ethnique, par l’introduction du concept d’ ”assimilation”, supposé possible avec tout le monde et n’importe qui. Et surtout à l’intérieur même de l’Hexagone ! Alors qu’à l’époque, l’ ”Empire français”, géographiquement mondial, n’envisageait pas l’immigration en métropole. Cette vision abstraite se heurte aujourd’hui à la violence des faits. Cette schizophrénie française se formule ainsi : la France se pense, depuis deux cent ans, – à travers la majorité de sa classe intellectuelle – comme un idéal universel et moral (comme une sorte d’Eglise catholique laïque), alors que l’opinion populaire vit la France comme une patrie charnelle.  
 
Une schizophrénie voisine s’est manifestée en URSS, aux Etats-Unis et pour la construction européenne. En URSS, on observait la césure et la confusion (surtout pendant la dernière guerre) entre le combat communiste de la ”patrie des travailleurs” contre le nazisme, combat internationaliste par essence, et la résistance armée de la ”patrie russe” contre l’Allemagne. Aux USA, l’opposition est toujours très vive entre ceux qui considèrent le pays comme une ”société” multiraciale ouverte à toutes les immigrations et ceux (à l’image du think-tank American Renaissance) qui voient le melting pot américain comme une stricte union de populations d’origine européenne et les Etats-Unis comme une nation blanche.

Le même quiproquo se remarque à propos de l’Union européenne : super-État impérial et fédéral ethniquement européen et souverain dans l’idéal d’une minorité d’ ”européistes” adeptes d’un patriotisme européen, mais dans les faits, un ”machin” bureaucratique et sans frontières sans aucun souci de l’identité européenne. Insurmontable contradiction. (Les maux attribués à l’Union européenne en tant qu’institution, y compris la soumission volontaire aux USA, ne sont pas imputables à l’UE comme telle mais aux gouvernements européens eux-mêmes

Le sang et le sol : problème central 

Le catéchisme officiel des bien-pensants est parfaitement représenté par le dernier essai de l’intellectuel de cour Roger-Pol Droit, auteur de l’essai Qu’est-ce qui nous unit ? (Plon). Il tente de définir dans une gymnastique intellectuelle scolaire et convenue la nature des liens empathiques humains, nationaux, familiaux, personnels, etc. Pour lui, tout ce qui est mémoriel, biologique, identitaire ne vaut rien. Seul compte, dans la nation, l’Idée désincarnée. Il entend éviter « les pièges du terroir et de l’identité ». On reconnaît là l’idéologie cosmopolite officielle, qui dénie aux Français et autres Européens toutes racines revendiquées, toute  identité ethnique, mais en revanche applaudit et protège celles des autres, surtout des intouchables immigrés.

M. Droit formule le dogme de cette manière : «  l’Histoire nous apprend que les identités sont du côté du devenir, pas de l’être. Ce qui fait liens entre humains, ce ne sont jamais ni le sang ni le sol ». Si, justement ! C’est d’abord le sang et le sol qui forment l’identité et la cohésion de la France et des autres nations. Le ”sang”, c’est-à-dire la lignée des ancêtres communs au même peuple, héritier de la même histoire, de la même civiltà (terme italien difficilement traduisible qui signifie à la fois ”culture” et ”civilisation”, héritage et construction partagés par un même peuple) ; le ”sol”, c’est-à-dire la terre léguée et configurée par l’Histoire, le territoire à défendre dans ses frontières protégées. Roger–Paul Droit ajoute une autre ineptie, issue du catéchisme libertaire et mercantile : « Qu’est-ce qui nous unit ? Il est possible de répondre : nos échanges ». La nation réduite au statut de supermarché : passeport assuré pour sa désagrégation, voire pour la guerre civile…
 
Éric Zemmour  a éreinté ce prêchi-prêcha dans une chronique du Figaro (24/09/2015) intitulée "Nous ne sommes pas ce que vous croyez". Il écrit : «  Mais comment devenir français si personne ne donne le modèle de l’être ? Et quel est ce « devenir » français si l’ « être » français a été englouti ? Si on prend un couteau tricolore et que l’on remplace la lame et le manche, qu’est-ce qui reste de la France sinon le nom sur l’étiquette ? Avec l’identité française, Roger-Paul Droit fait le même pari que les partisans de la théorie du genre avec le sexe ».
 
R-P. Droit recopie la thèse erronée de Renan, selon laquelle la Nation est un ”projet” plus qu’une appartenance. Sauf qu’à son époque, Renan parlait de manière abstraite, dans le vide, vu que l’immigration colonisatrice n’existait pas…. De plus, cette idée est stupide : un projet national, un avenir commun ne peuvent se fonder que sur une appartenance commune héritée d’une histoire passée et d’une parenté partagée. Il n’existe aucun avenir, aucun projet possible avec des populations  immigrées, majoritairement musulmanes et globalement hostiles, ancrées dans une autre longue histoire, antagoniste de la nôtre. Il en a été de tout temps ainsi dans l’histoire de tous les peuples.

Qu’est-ce que la nation ?  Qu’est-ce que la patrie ?

Une nation est d’abord une réalité ethnique avant d’être une réalité politique. L’étymologie de nation (natio, en latin, du verbe nascere, ”naître”) renvoie à la terre de naissance, la terre-mère, celle des ancêtres. Elle a donc une dimension d’enracinement biologique, historique, géographique et culturel – mais non pas idéologique. Sa traduction en grec – ancien et moderne – est d’ailleurs ethnos, ce qui se réfère à un apparentement dans une mémoire et une lignée, et ce qui suppose une homogénéité. C’est pourquoi une trop grande immigration détruit une nation en abrogeant son caractère ethnique et donc sa cohérence et son empathie naturelle.

aristote21.jpgAristote, à ce propos, estimait qu’une Cité (polis) doit être ethniquement homogène, ce qui est le fondement de la paix civile, de la connivence des valeurs (philia). Autrement, explique-t-il, une Cité rendue hétérogène par l’immigration étrangère est vouée à la dictature – pour établir de force la cohésion – ou à la guerre civile endémique. Si la notion de patrie (enracinée et ethnique) connaît un tel désaveu, la responsabilité en incombe en partie à l’Allemagne nazie qui a extrémisé les principes nationaux et ethniques en les défigurant dans une ubris criminelle. Le nazisme a dévoyé,  neutralisé, diabolisé l’idée de nationalisme en Europe.

La responsabilité intellectuelle en incombe à Herder et à Fichte, deux philosophes allemands du début du XIXe siècle, qui ont largement inspiré le pangermanisme belliciste, catastrophique pour l’Europe, de l’empereur Wilhelm II et de Hitler. Fichte dans son célèbre Discours à la nation allemande (1807), non dépourvu de paranoïa, développe l’idée que le peuple allemand est intrinsèquement supérieur à tous les autres peuples européens parce qu’il a échappé à la romanisation et qu’il possède seul une ”âme culturelle” originelle. Cette thèse absurde, issue d’une frustration face à la France napoléonienne et d’un complexe allemand d’infériorité – transformé en complexe de supériorité schizophrénique– a donné lieu au nationalisme allemand des deux guerres mondiales, qui, par son extrémisme, a diabolisé et détruit tout sentiment ethno-national non seulement en Allemagne mais dans les autres pays européens, dont la France  (Le IIIe Reich et son souvenir, son ubris, ses crimes et sa défaite ont provoqué chez le peuple allemand une implosion, une délégitimation  de toute idée nationale et patriotique).

Cependant la fameuse ”crise des migrants réfugiés” (pseudo réfugiés à 90%), qui n’est que l’aggravation spectaculaire du processus d’immigration invasive et colonisatrice, ressuscite ce sentiment ethno-national chez les classes populaires européennes, sentiment totalement absent chez les dirigeants, uniquement préoccupés d’affairisme politicien. Cette situation peut déboucher sur un incendie incontrôlé.

Qu’elle soit française ou étendue à une ”nation européenne”,  ou appliquée à Israël et à bien d’autres, l’idée de nation suppose quatre ingrédients : 
1) une homogénéité ethnique et culturelle globale où les différences sont bien moindres que les ressemblances (ce qui en exclut totalement les musulmans, appartenant à leur umma) ; 
2) le sentiment d’appartenance à une patrie commune enracinée dans l’histoire, formant en gros un même peuple qui se définit et se perçoit comme différent des autres et se sentant potentiellement opposé à eux (Carl Schmitt et Julien Freund ont bien montré que toute identité ethnique ou politique ne peut se construire que contre un ennemi. Le positif interagit avec le négatif. On peut le déplorer, mais la psychologie humaine est ainsi faite)  ; 
3) l’existence de frontières parfaitement définies et protégées ; 
4) la réalité d’un État, fédéral ou centralisé, peu importe, souverain et indépendant, qui protège et assure la préférence nationale, notion centrale qui discrimine légalement l’étranger par rapport au citoyen.
 
L’idée ”européenne” des dirigeants actuels, même fédéraliste, ne vise absolument pas ce modèle (supra)national qu’on pourrait appeler les Etats-Unis d’Europe. Elle recherche l’abolition des fondements ethno-nationaux des peuples européens et, plus grave, l’abolition de l’européanité elle-même.
 
Objectif implicite : déconstruire l’identité de la France et des nations européennes

En effet, la conception officielle de la nation française, abstraite et désincarnée, intellectuelle, non-ethnique, a été reprise et aggravée dans la construction européenne, comme l’a vu Philippe de Villiers. L’Union européenne, qui vise à détruire l’Europe des nations souveraines, n’a même pas la prétention d’être une entité fédérale et supranationale (une ”super nation”) mais s’avère être une anti-nation, une construction fondamentalement anti-européenne, aux sens ethnique, historique et politique. Un ”machin”, ouvert comme un moulin, avec, pour seule règle, l’idéologie des Droits de l’homme et du libre-échangisme tempéré par une bureaucratie privilégiée. Voici un mélange comique d’ultra-libéralisme et de soviétisme mou, l’union de la carpe et du lapin,  un ensemble flou, déraciné, aux frontières poreuses ; son idéal minimaliste est apolitique et anhistorique (droits de l’homme, consumérisme, etc.), incapable de susciter l’enthousiasme des peuples et apte seulement à favoriser des flux migratoires incontrôlés et à obéir à tous les désidératas de Washington.

L’idéologie dominante et la classe politique ont une conception libertaire de la nation (issue du libéralisme philosophique – à ne pas confondre avec le libéralisme économique) qui ramène cette dernière à un agrégat d’individus sans enracinement. Conception exprimée par l’inénarrable Alain Juppé: «  la nation, ce sont des hommes et des femmes qui veulent vivre ensemble » (Grand Jury RTL–Le Figaro, 4 octobre 2015). Aucune mention d’une histoire, d’une culture, d’une appartenance, d’une identité communes. Cette vision de la nation en détruit la substance même en la ravalant au rang de ”société”, ensemble flou sans passé et sans avenir. Un grand Club Med. Face à l’islam fanatique et conquérant, c’est désopilant.

hollande-la-france-morte1.jpgDécryptons cette déclaration très idéologique (et indigne) de François Hollande lors d’une visite à l’École des Chartes, temple de la tradition française de l’enseignement gréco-latin que Mme Vallaud-Belkacem est en train de saborder : « La France n’est pas une identité figée dans le marbre, elle n’est pas une nostalgie qu’il faudrait conserver, un corps vieilli avec un sourire fatigué. La France est une espérance ». Puis, après cette insulte voilée à la patrie française (”vieillie et fatiguée”)  le petit président politicien fit l’apologie d’un « portrait de la France dans sa diversité », ce qui, en langue de bois signifie qu’il faut imposer aux Français historiques de souche l’apport massif de populations étrangères. C’est la théorie du lobby socialiste Terra Nova, à visées électoralistes, en faveur de la ”nouvelle France” (la France 2.0), celle de la ”diversité”. Malheureusement, une large partie de ces ”nouveaux Français” issus de l’immigration n’en ont (pardonnez-moi d’utiliser exceptionnellement le bas argot) strictement rien à foutre de la France, de son identité, de son histoire, de son avenir. Ils ne se reconnaissent pas en elle, ils sont d’accord pour la détruire. Détruire la France (et les peuples européens) au nom même d’une ”certaine idée” de la France et de l’Europe, tel est le projet orwellien (par inversion sémantique) de l’oligarchie et de leurs alliés. 
   
Abordons maintenant un point capital, lié à Éric Zemmour. Ce dernier, par ses livres et sa présence médiatique – et malgré les intimidations par censures, procès, etc. – est devenu un défenseur emblématique du patriotisme français et de l’identité française. Or, il est Juif. Ce qui semble poser un problème aux clercs de l’idéologie dominante. Léa Salamé (cf. autre article de ce blog) dans l’émission de Ruquier (FR 2) On n’est pas couché s’était étonnée qu’un Juif (apostrophe : « vous, le Juif… ») puisse professer de telles idées patriotiques. 
 
Guy Bedos sur France 5, début octobre 2015, a commis le même lapsus : « Zemmour est juif. C’est un drôle de Juif…Il est devenu plus français que les Français ». Le comique bourgeois d’extrême gauche à bout de souffle révèle deux choses par cette saillie : d’abord un antisémitisme de gauche (un Juif ne peut pas  prétendre être un vrai Français et vice–versa, ce qui nous ramène à l’idéologie de Vichy dont le régime était peuplé de socialistes et…de communistes) ; ensuite une francophobie évidente : le Français de souche, le ”franchouillard ” des classes populaires, est méprisable par essence.
    
L’indispensable unité ethnique, facteur de paix

L’historien et sociologue Georges Bensoussan – aujourd’hui très mal vu, comme Finkielkraut, par le clergé intello-médiatique –  explique que désormais en France cohabitent sur le même territoire comme ”deux nations”, deux populations antagonistes. Elles ne partagent absolument pas les mêmes valeurs, la même culture, les mêmes comportements et moeurs, ni les mêmes projets. Une de ces populations, en forte croissance, d’origine immigrée récente, est de plus en plus islamisée et ne se sent absolument pas appartenir à la ”nation France” traditionnelle ; au contraire, elle lui manifeste une hostilité croissante. Elle se réclame à la fois de sa nationalité d’origine et de l’umma musulmane supranationale. L’équation est insoluble.
 
Le déni de ce phénomène central par l’intellocratie et les dirigeants politiques, attachés au dogme utopique et angélique de l’ ”intégration”, de l’ ”assimilation” ou de l’ ”inclusion” par une cohabitation pacifique de communautés inconciliables, ressemble aux techniques des médecins du XVIIe siècle (relire Molière) qui tuaient les malades en prétendant les guérir.

L’idéologie française officielle et ”républicaine” de la Nation est contredite par l’histoire de France elle-même. La France intellectuelle se pense comme une idée (lourde erreur, énorme prétention) mais la France populaire se vit comme une patrie charnelle.  Le « vivre ensemble », monstrueux néologisme de la novlangue de bois, se terminera dans la guerre. On ne peut vivre ensemble qu’avec ses proches, pas avec ceux qui vous désignent comme ennemis.
 
Contrairement aux mensonges de l’idéologie officielle, la France, comme les autres pays d’Europe, a toujours été globalement homogène ethniquement jusqu’au XXe siècle, à la fin duquel a commencé une immigration massive extra-européenne, en grande partie musulmane. Ce phénomène historique est le plus important et le plus grave vécu par les Européens depuis le début du Moyen–Âge, bien plus que toutes les guerres, crises économiques et épidémies. Parce qu’il risque de signer notre acte de décès.
  
Toute l’histoire démontre (et le Proche-Orient en est l’éclatante démonstration) que la diversité ethnique sur un même territoire ou sous une même autorité politique est, la plupart du temps, ingérable et débouche sur le chaos, fruit d’une impossible cohabitation. On commence à le ressentir en Europe. Plus que jamais, le bon sens, l’expérience quotidienne populaire, les leçons de l’histoire s’opposent aux délires idéologiques et aux calculs politiciens de l’oligarchie. Reprenons Aristote : chacun chez soi, dans ses frontières. Ce qui ne remet pas en cause la notion d’Humanité mais rappelle qu’elle est faite de peuples différents et (souvent) hostiles et ne constitue pas un magma anthropologique.  C’est la loi de la vie. La paix entre les êtres humains est proportionnelle à la méfiance et aux barrières qu’ils dressent entre eux.  Si vis pacem, para bellum.
I
* Source 

 

Le Sahel, une poudrière prête à exploser aux portes de l'Europe

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«Le Sahel, une poudrière prête à exploser aux portes de l'Europe»

Entretien avec Serge Michaïlof

Ex: http://www.letemps.ch

Les pays de la frange méridionale du Sahara cumulent explosion démographique et panne économique. Un cocktail explosif 

A l’heure où des foules de réfugiés quittent la Syrie et l’Afghanistan pour l’Europe, un ancien directeur de la Banque mondiale, Serge Michaïlof, lance un cri d’alarme: des vagues bien plus considérables encore de migrants pourraient affluer prochainement des pays du Sahel, avertit dans un livre choc ce spécialiste du développement à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) à Paris. Explications.


Le Temps: Vous décrivez le Sahel comme un baril de poudre prêt à exploser aux portes de l’Europe. D’où vous vient cette conviction?

Serge Michaïlof: La démographie est un facteur d’insécurité fondamental. Or, elle échappe à tout contrôle dans les pays du Sahel. Les chiffres y sont hallucinants. Un pays comme le Niger, qui avait trois millions d’habitants à l’indépendance, en compte pratiquement 20 millions aujourd’hui et, quoi qu’on fasse, en aura plus de 40 millions dans 20 ans. La situation s’avère d’autant plus dramatique que son territoire est à 92% impropre à l’agriculture et que sur les 8% restants, le secteur est en panne. Cela pose non seulement un problème alimentaire mais aussi un très grave problème social: le manque d’emplois à disposition des foules de jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Et le cas n’est pas isolé. Le Mali, le Burkina et le Tchad connaissent le même cocktail explosif de surpopulation rurale et d’absence de perspectives professionnelles.

- Vous comparez le Sahel à l’Afghanistan…

- Effectivement. Si la situation est aujourd’hui moins dramatique au Sahel, la région ressemble à l’Afghanistan à de nombreux égards. Comme lui, elle couve toutes sortes de fractures ethniques et religieuses, qui vont s’aggravant. Comme lui, elle souffre de la grande faiblesse de l’Etat, voire de son absence totale dans certaines zones reculées. Comme lui, enfin, elle possède un voisinage dangereux, entre un sud libyen sans foi ni loi et un nord nigérian sous l’influence des djihadistes de Boko Haram. Et ce sur fond de propagande islamiste radicale, de multiplication des groupes armés et de développement de tous les trafics.

 

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- Quelles conséquences les malheurs du Sahel peuvent-ils avoir sur les pays avoisinants?

- La crise actuelle ressemble à un cancer. Il existe divers foyers cancéreux dans la région, du nord du Mali au nord du Nigéria. Et ces foyers développent des métastases sur leur pourtour. Les pays du Sahel ont été les premiers touchés mais la montée de l’insécurité ne peut qu’affecter tôt ou tard les pays du golfe de Guinée. D’autant que ces Etats sont fragiles. Preuve en est le très riche Nigeria, tenu en échec pendant trois ans par les djihadistes de Boko Haram.

- Et sur l’Europe? Quels effets attendez-vous?

- De nombreux jeunes Sahéliens vont être tentés par l’émigration. Comme ils retrouveront au bord du golfe de Guinée et en Afrique du Nord les problèmes d’explosion démographique et de sous-emploi qui les ont poussés à partir, nombre d’entre eux devraient pousser tout naturellement plus loin, jusqu’en Europe. Et là, gare à la vague! Quand on voit l’émoi provoqué par la déstabilisation de la Libye et de la Syrie, deux pays qui totalisent moins de 30 millions d’habitants, on a de la peine à imaginer les réactions que pourrait provoquer la décomposition du coeur du Sahel francophone, une région qui compte près de 70 millions d’habitants aujourd’hui et en aura quelque 200 millions en 2050. Cela n’est pas pour ces toutes prochaines années. Mais les évolutions démographiques vont devenir dramatiques dans 8 à 15 ans.

- Comment expliquez-vous que les gouvernements des pays sahéliens ne parviennent pas à mieux contrôler la situation?

- Les élites sahéliennes font ce qu’elles peuvent. Mais dans des pays souffrant régulièrement de déficit alimentaire, elles sont submergées en permanence par mille requêtes urgentes. Et puis, elles disposent de maigres ressources financières qu’elles se sentent obligées de consacrer en bonne partie au maintien d’un minimum de sécurité. Il ne leur reste dès lors presque plus d’argent à affecter au développement, un secteur où elles dépendent largement de l’aide extérieure. Or, les donateurs étrangers financent ce qu’il leur plaît, comme il leur plaît, quand il leur plaît.

- Quelle aide la communauté internationale peut-elle apporter aux pays du Sahel?

- L’expérience afghane a apporté divers enseignements, qui peuvent s’avérer utiles en Afrique. Elle s’est caractérisée par un engagement militaire et financier considérable qui a débouché sur un fiasco politique, économique et militaire. La première leçon à en tirer est que l’emploi prolongé d’armées étrangères n’a aucune chance d’assurer la sécurité, parce que de telles troupes sont rapidement perçues comme des forces d’occupation. Il est par conséquent impératif de renforcer les armées locales et, au-delà, tout l’appareil «régalien», soit la gendarmerie, l’administration territoriale, la justice, etc. Les efforts consentis dans ce domaine au Sahel sont très insuffisants.

La deuxième leçon est que l’aide internationale finit souvent par faire partie du problème, parce qu’elle se focalise sur les problèmes qui plaisent aux décideurs politiques et aux opinions publiques des pays donateurs au lieu de répondre aux besoins des populations locales. Des besoins qui sont d’abord le développement rural et le renforcement de l’appareil d’Etat.

 

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- Le Mali et le Nigéria ont connu des percées djihadistes spectaculaires ces dernières années. Où en sont-ils aujourd’hui?

- Le cancer connaît des périodes de rémission. C’est ce qui arrive en ce moment dans l’un et l’autre cas. Au Mali, les djihadistes ont subi une grave défaite mais ils sont toujours là. On doit s’attendre à ce qu’ils changent de stratégie et qu’ils s’en prennent à l’avenir à des régions plus peuplées, où l’aviation et l’artillerie françaises auront plus de mal à intervenir. Au Nigeria, l’étroite collaboration de plusieurs armées africaines paraît en mesure de briser l’appareil militaire structuré de Boko Haram, ces blindés,ces pick-up équipés de canons de 20 mm et ces unités de plusieurs centaines, voire de plusieurs milliers d’hommes que l’organisation a pu aligner ces dernières années. Mais là aussi, le mouvement ne disparaîtra pas pour autant. Ses membres vont se disperser dans la nature, notamment au Niger, et continuer à sévir sous d’autres formes. Et allez empêcher des fillettes de tuer des dizaines de personnes en se faisant exploser sur des places de marché! Le problème sera d’autant plus difficile à régler qu’il est économique avant d’être militaire. Cela signifie que sa solution sera longue à mettre en oeuvre.

«Africanistan - L’Afrique en crise va-t-elle se retrouver dans nos banlieues?», Serge Michaïlof, édit. Fayard, 2015, 366 pages.

 

dimanche, 25 octobre 2015

The Cost Germany Is Paying For Washington’s Wars

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The Cost Germany Is Paying For Washington’s Wars

I am unable to vett the accuracy of this report from a German hospital beyond the fact that this report was given over Czech TV. It coud be true or it could be anti-Muslim propaganda or some combination of the two.

Nevertheless, it is true in the sense that the sudden appearance of one million pennyless refugees in a European country, which are not of the vast size of the US and Canada, is destabilizing in many ways.

One can commiserate with the Germans and the refugees, but the Germans brought it on themselves. They permitted the Merkel government, which serves Washington and not Germany, to legitimize Washington’s illegal wars that brought Germany the refugees. The same is happening all over Europe and in the UK, where the British also sat on their butts and permitted Blair and Cameron to serve Washington instead of them.

Who is to say that the Europeans and British do not deserve the consequences of their own complicity in Washington’s gratuitous and illegal wars? Nothing more needs to be said.

The local German Press are not allowed to report on what is happening inside German Hospitals

The below letter is from a retired physician who had returned to work at a Munich area hospital where they needed an anaesthesiologist. She e-mailed the following letter to her friend in Prague. The letter has been read out on Czech TV but in Germany the issues mentioned in the letter are not being reported on by the German Press because they have been told to not write anything negative about the migrants. Merkel’s government fears that the German population will react badly to the truth, so like bad governments throughout history the truth is being suppressed. Despite this German’s are protesting in record numbers as they can see the negative effects of record migration in their own towns and cities but you will only find articles and photos describing the protests on New Media. Even international media seem to be going along with the Blackout on bad news about migrants in Germany.

“Yesterday, at the hospital we had a meeting about how the situation here and at the other Munich hospitals is unsustainable. Clinics cannot handle emergencies, so they are starting to send everything to the hospitals.

Many Muslims are refusing treatment by female staff and, we, women, are refusing to go among those animals, especially from Africa. Relations between the staff and migrants are going from bad to worse. Since last weekend, migrants going to the hospitals must be accompanied by police with K-9 units.

Many [Muslim] migrants have AIDS, syphilis, open TB and many exotic diseases that we, in Europe, do not know how to treat them. If they receive a prescription in the pharmacy, they learn they have to pay cash. This leads to unbelievable outbursts, especially when it is about drugs for the children. They abandon the children with pharmacy staff with the words: “So, cure them here yourselves!” So the police are not just guarding the clinics and hospitals, but also large pharmacies.

Truly we said openly: Where are all those who had welcomed in front of TV cameras, with signs at train stations?! Yes, for now, the border has been closed, but a million of them are already here and we will definitely not be able to get rid of them.

Until now, the number of unemployed in Germany was 2.2 million. Now it will be at least 3.5 million. Most of these people are completely unemployable. A bare minimum of them have any education. What is more, their women usually do not work at all. I estimate that one in ten is pregnant. Hundreds of thousands of them have brought along infants and little kids under six, many emaciated and neglected. If this continues and German re-opens its borders, I’m going home to the Czech Republic. Nobody can keep me here in this situation, not even double the salary than at home. I went to Germany, not to Africa or the Middle East.

Even the professor who heads our department told us how sad it makes him to see the cleaning woman, who for 800 Euros cleans every day for years, and then meets young men in the hallways who just wait with their hand outstretched, want everything for free, and when they don’t get it they throw a fit.

I really don’t need this! But I’m afraid that if I return, that at some point it will be the same in the Czech Republic. If the Germans, with their nature cannot handle this, there in Czechia it would be total chaos. Nobody who has not come in contact with them has no idea what kind of animals they are, especially the ones from Africa, and how Muslims act superior to our staff, regarding their religious accommodation.

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For now, the local hospital staff has not come down with the diseases they brought here, but, with so many hundreds of patients every day – this is just a question of time.

In a hospital near the Rhine, migrants attacked the staff with knives after they had handed over an 8-month-old on the brink of death, which they had dragged across half of Europe for three months. The child died in two days, despite having received top care at one of the best pediatric clinics in Germany. The physician had to undergo surgery and two nurses are laid up in the ICU. Nobody has been punished.

The local press is forbidden to write about it, so we know about it through email. What would have happened to a German if he had stabbed a doctor and nurses with a knife? Or if he had flung his own syphilis-infected urine into a nurse’s face and so threatened her with infection? At a minimum he’d go straight to jail and later to court. With these people – so far, nothing has happened.

And so I ask, where are all those greeters and receivers from the train stations? Sitting pretty at home, enjoying their non-profits and looking forward to more trains and their next batch of cash from acting like greeters at the stations. If it were up to me I would round up all these greeters and bring them here first to our hospital’s emergency ward, as attendants. Then, into one building with the migrants so they can look after them there themselves, without armed police, without police dogs who today are in every hospital here in Bavaria, and without medical help.

Hongrie: Paroles de médias et réalités

Conférence de Ferenc Almássy pour le Cercle Aristote :

«Hongrie: Paroles de médias et réalités»

(14 septembre 2015)


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Liens des articles présentés :
- http://www.lefigaro.fr/international/...
- http://www.lemonde.fr/europe/article/...
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- http://www.lemonde.fr/idees/article/2...
- http://www.lefigaro.fr/international/...
- http://www.bbc.com/news/world-europe-...
- http://www.lemonde.fr/europe/article/...
- http://www.lemonde.fr/europe/article/...
- http://www.rfi.fr/europe/20140804-hon...
- http://www.slate.fr/story/95771/femme...
- http://magyarhirlap.hu/cikk/32941/Elk...
- http://www.courrierinternational.com/...
- http://www.franceinfo.fr/vie-quotidie...
- http://www.lemonde.fr/europe/article/...
- http://www.lepoint.fr/monde/migrants-...

Er zijn geen rationele argumenten pro-migratie

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Door: Miel Swillens

Ex: http://www.doorbraak.be

De arrogantie van de onmacht

Er zijn geen rationele argumenten pro-migratie

De fictie van de grenzenloze solidariteit... en onze regenten hébben Scheffer nooit gelezen

Bij het opruimen van wat oude mappen met krantenknipsels stootte ik bij toeval op een artikel uit NRC Handelsblad van januari 2004. De titel luidt: De fictie van grenzeloze solidariteit. Verzorgingsstaat en immigratieland verdragen elkaar niet. Het is van de hand van Paul Scheffer, de bekende publicist die eerder met zijn essay Het multiculturele drama een steen had geworpen in de politiek-correcte kikkerpoel in Nederland. Beide zijn nog altijd het lezen waard. Scheffer stelt de vraag waar het heen moet met de migratie in Nederland. Bij het lezen ervan gingen voortdurend belletjes aan het rinkelen, want de auteur laat maar weinig heel van de bekende pro-migratie argumenten. Ik zet dat even op een rijtje:

- Het netto profijt van de immigratie voor de economie is klein, zo niet verwaarloosbaar (conclusie van de Wetenschappelijke Raad voor het Regeringsbeleid).
- Voor de arbeidsmarkt vallen geen positieve effecten te verwachten van grootschalige immigratie (conclusie van het Centraal Plan Bureau).
- Immigratie op grote schaal is geen effectief middel om de financiële gevolgen van de vergrijzing te verlichten. Dat zou enkel mogelijk zijn indien Nederland tegen 2050 39 miljoen inwoners telt, waarna er opnieuw een vergrijzingsprobleem ontstaat.
- Verbazingwekkend is het argument dat arbeidsmigratie de illegale migratie zal tegengaan. Wat heeft de aanwerving van een Indiase computerdeskundige te maken met de beslissing van iemand in Marokko om in een gammel bootje de Straat van Gibraltar over te steken?
- De instituties in de grote steden kunnen de instroom van laaggeschoolde migranten zoals die in de afgelopen 40 jaar heeft plaatsgevonden niet of nauwelijks aan. Gegeven de problemen rond de integratie waarmee de grote steden worstelen, is het desastreus om nu opnieuw te kiezen voor een omvangrijke immigratie van laaggeschoolden.

ref160_F.jpgDat was, lezer, 2004. Wat hebben de politici in Nederland en in België met bovenstaande inzichten gedaan? Welke conclusies hebben ze daaruit getrokken? De vraag stellen is ze beantwoorden. In dit dramatische jaar 2015, nu een nooit eerder geziene volksverhuizing richting Europa op gang is gekomen, hoor je nog steeds hetzelfde versleten discours. En wordt de waarheid gemanipuleerd in de ijdele hoop bij de bevolking een zogenaamd 'draagvlak' te creëren. Zo willen politici en journalisten ons doen geloven dat die volksverhuizing uit alleen maar oorlogsvluchtelingen bestaat, uit hoogopgeleide Syriërs, dokters en ingenieurs. Terwijl het voornamelijk gaat om een eindeloze stroom jonge moslims op zoek naar een Europees eldorado - in meerderheid laagopgeleiden met daarbij een vijftien à twintig procent analfabeten.

Nu rationele argumenten pro-migratie alle geloofwaardigheid hebben verloren, komen regeerders en politici op de proppen met de mantra: die mensen komen toch, of we dat nu willen of niet, migratie valt niet te beheersen.

Hierover zei Paul Scheffer in 2004 al het volgende: 'Dit zelfverklaarde onvermogen, deze arrogantie van de onmacht, heeft vergaande gevolgen voor onze democratische cultuur. Wie op zo een vitaal gebied zichzelf niet meer bevoegd verklaart, raakt aan de wortels van het staatsburgerschap.'

De eerst taak van de staat is namelijk de bescherming van zijn burgers. Wanneer Angela Merkel verklaart dat ze de Duitse grenzen niet kan controleren of sluiten, dan betekent dat een abdicatie van de Duitse staat. Een staat zonder grenzen houdt op een staat te zijn en wordt een soort Far West. Dat die hooghartige vrouw op dit cruciale moment in de Europese geschiedenis kanselier van Duitsland is, is niets minder dan een ramp. Maar het moet ook gezegd dat die arrogantie van de onmacht de Europese Unie typeert, en in deze crisis wellicht de oorzaak van haar ondergang zal worden.

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samedi, 24 octobre 2015

Germany Against Itself

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Germany Against Itself

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

Though American dissidents are often branded as “anti-American,” many if not most see themselves as opposed only to their government, not their nation or people. At the Occupy camps, for example, the American flag flew freely.

In Germany, however, the dissident crowd are often not just against the state, but their country and, perhaps only subconsciously, even their heritage. Many openly advocate for the dissolution of Germany. Even if this is only youthful, nihilistic posturing, it’s pervasiveness is telling.

In Leipzig, I’ve encountered this sticker several times, “NO NATION / FIGHT LAW & ORDER / NO BORDER.” All over town, there are versions of the same message, “NO ♥ FOR DEUTSCHLAND / REFUGEES WELCOME” on a bed sheet banner, “MOVE AGAINST STATE AND CAPITAL. NO PEACE WITH GERMANY!” “Germany, you lousy Piece of Shit!” “NO MAN IS ILLEGAL / RIGHT OF RESIDENCE / ANYWHERE.” Taken to its natural conclusion, a billion Chinese can move into Germany tomorrow if they so choose.

Holding a bicycle over his head, a man is ready bring it down on his already bloody victim, lying on the ground. The caption to this lovely sticker? In English, “GOOD NIGHT WHITE PRIDE.”

More astonishingly, there’s this in five-foot tall letters on an otherwise handsome building, “I ♥ VOLKSTOD!! FIGHT THE POLICE.” “Volk” is both nation and people, for no matter how borders are shifted, the nation survives through its people. Even without a homeland, Palestinians can still count themselves as a nation, for example, as long their collective identity remains. Granted, the above death wish for nation and people, I spotted in Connewitz, Leipzig’s hotbed for young radicals, or at least those who dig piercings, tattoos, dreadlocks and graffiti. Similar expressions of self-hatred are by no mean unusual in contemporary Germany, however.

Perhaps heeding the call for a more colorful Germany [bunte Deutschland], Connewitz’s malcontents have thoroughly marred their own neighborhood with messy spray paint, and even gorgeous, brand new buildings are not spared. These neo-punks are no Jean Michel Basquiat’s, that’s for sure, not that I prefer SAMO on walls instead of canvas. Just about every other part of town is also defaced, if not to the same degree.

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Punitively flattened at the end of World War II and shamed for 70 years now, many Germans seem to welcome their ongoing erasure as an unending atonement. Japan doesn’t subject itself to such self-flagellation or, for that matter, Russia, whose Red Army committed widespread atrocities on subjugated peoples. In Dresden, I saw a sticker that showed a red flag over the razed city, with this caption, “8 May 1945 / DAY OF LIBERATION / OUR THANKS GO TO ALL THE ALLIED ORGANIZATIONS, PARTISANS AND RESISTANCE FIGHTERS.” Germany had to have Nazism bombed or raped out of them, according to this thinking, so vielen dank to those who chopped her in half and deformed her until this day.

From across the Elbe, Dresden’s famous skyline seems unchanged, but close-up, you can see that most of the stones of its landmark buildings are clearly new. The damaged lesser edifices were never restored. Many are replaced by ugly, Communist-era structures. Now, it’s claimed that only 25,000 civilians were annihilated when Dresden was flattened by American and British bombers, but many people, not just Germans, think the death count must be many times higher. Still lovely, Dresden was once painted by Canaletto.

In the popular mind, Nazism is seen in a vacuum. It’s as if there was no Treaty of Versailles that bankrupted and ultimately starved Germany. It’s as if your average German is, at best, a latent Nazi whose sinister tendencies will flare up if not constantly kept in check. As is, the word “Nazi” itself is ubiquitous in Germany but, ironically, it’s bandied about most liberally by those on the left, for you can hardly walk a few blocks without encountering stickers or flyers denouncing Nazis.

In 1990, a huge Berlin march against nationalism and racism featured on its leading banner a line from Paul Celan, “Der Tod ist ein Meister aus Deutschland.” Death is a master from Germany. Nationalism is conflated with death, and that’s why all guilt-racked Germans must fight against it, but the absence of nationalism is also death. It is the drawn-out death of Germany.

A 2014 Gallup poll asked citizens of 65 countries, “Would you be willing to fight for your country?” Nations with the highest percentage saying yes were Morocco (94%), Fiji (94%), Pakistan (89%), Vietnam (89%) and Bangladesh (86%). Forty-four percent of Americans declared yes. Japan (11%) came in dead last, and Germany (18%) is third from the bottom. The two countries with the fiercest martial spirit from the last century have been pacified, and perhaps wussified, and that’s why one hears of young Japanese men who spend all day, literally, in their childhood room playing video games and looking at porn, and grown men who have cute, wide-eyed little dolls as girlfriends. Some go to brothels only to get it on with sex dolls. Obviously, men who fear real flesh and blood can’t be soldiers.

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Yes, many Germans will cheer their unwillingness to fight as welcomed proof that Nazism has been mostly purged out of them. Germany is still a purveyor of mass death, however, through its promiscuous arms sales to Israel and, more recently, Saudi Arabia and Qatar. Along with the USA, those are the countries behind the continuing butchery in Syria.

Wandering around Leipzig and Dresden, I see plenty of slogans denouncing Fascism, Nazism, sexism, antisemitism, and homophobia, but no mention of Germany’s complicity in the Syrian War. The incessant discussion in the German media about the refugee crisis also sidesteps this gross, bloody stain on the country’s conscience. Fighting its master’s war, Germany lost 54 soldiers in Afghanistan, but with its passive allegiance to Washington’s scheme against Russia and Syria, Germany is running the risk of losing so much more, perhaps even itself.

In the past week alone, we have Berlin deciding to house 3,000 refugees in Langenlohnsheim, a village of 4,000. Neither its mayor nor citizens were consulted. At a town hall meeting in Lohfelden, official Walter Lübcke told citizens that if they didn’t like the huge influx of refugees into their district, they should just leave. “Who is against the values here can always leave the country. That is the right of every good German.” This country of 80.62 million people will accept 1.5 million refugees this year, and this was decided on without any input from its citizens. Next year, who knows how many millions will be welcomed by NSA-bugged Merkel. What’s in her closet, I wonder? To protect her own career, Merkel must obey her master.

As long as you have war, you will have refugees, and since it doesn’t look like the USA, with Germany and others in tow, is about to cease causing mass chaos and carnage, this refugee crisis is just beginning. When ordinary Germans dare to challenge Berlin’s diktats, however, they risk being branded as Nazis, Rechtsextreme, braune Esoteriker, Altnazis, Pack, Dunkeldeutschland, Faschisten, Neonazis, or Neofaschisten, etc.

Just as with Germany’s self-destructive fealty to the US and Israel, there is no frank discussion here about its refugee policies. Those with questions or grievances, then, are forced to become increasingly strident as they scream from the fringe. Brushed aside and demonized, they might just become the hysterical berserkers they’re already caricatured as. Should xenophobic outbursts explode down the line, they can be traced back to this initial suppression of dialogue.

Since nationalism has become a dirty word among the German left and middle, only anti-immigration groups such as PEGIDA, LEGIDA, and KAGIDA can evoke this most basic of concepts without apologies. At an August 31st rally in Leipzig, LEGIDA invited a black African to address the crowd. Son of a Cameroonian diplomat, Ferdinand was born in Germany, and he has studied here.

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Speaking without notes, Ferdinand finished with, “In Germany one has to talk about resurrection, because the German people aren’t asleep—the German people are dead. And when you are dead, you need a ghost, some power to reanimate the corpse or resurrect it […] We want a particular force, and this force, which will cause the people to resurrect, is patriotism.

“Without patriotism you cannot accomplish anything. However, with patriotism you can develop talents [and] this hero inside of each and every one of us can be activated. With patriotism, you can move mountains. With patriotism you can move, shake lakes—because I’m a patriot. This is a matter from the heart; it has nothing to do with your head. One has to be a patriot. You Fascists, you have to be patriots. You have to love your country. That’s my message today. Thank you.”

I suspect that most contemporary Germans would dismiss Ferdinand as a raving, rightwing simpleton. Nationalism, though, is judged by Elias Canetti as a primal force that gives meaning and purpose not just to each community, each nation, but to each individual, “We can take it for granted that no member of a nation ever sees himself as alone. As soon as he is named, or names himself, something more comprehensive moves into his consciousness, a larger unit to which he feels himself to be related.”

Since no two peoples see themselves as identical, there is no universal concept of nationalism, but a “crowd symbol” that galvanizes each nation. In times of war, this self-definition becomes akin to a religion.

Regarding the Germans, Elias Canetti observes, “The crowd symbol of the Germans was the army. But the army was more than just the army; it was the marching forest. In no other modern country has the forest-feeling remained as alive as it has in Germany. The parallel rigidity of the upright trees and their density and number fill the heart of the German with a deep and mysterious delight. To this day he loves to go deep into the forest where his forefathers lived; he feels at one with the trees.

“Their orderly separation and the stress on the vertical distinguish this forest from the tropical kind where creepers grow in all directions. In tropical forests the eye loses itself in the foreground; there is a chaotic and unarticulated mass of growth, full of colour and life, which effectively precludes any sensation of order, or even of repetition. The forests of the temperate zone, on the other hand, have a conspicuous rhythm. The eye moves along lines of clearly visible trees into a uniform distance. Each individual tree is always taller than a man and goes on growing until it becomes a giant. Its steadfastness has much in common with the same virtue in a warrior. In a single tree the bark resembles a coat of mail; in a whole forest, where there are many trees of the same kind growing together, it suggests rather the uniforms of an army. For the German, without his being clearly aware of it, army and forest transfused each other in every possible way. What to others might seem the army’s dreariness and barrenness kept for the German the life and glow of the forest. He was never afraid in it; he felt protected, one amongst many others. He took the rigidity and straightness of trees for his own law.

DDD2.jpg“The boy who escaped into the forest from the confinement of home, thinking to be alone there and able to dream, actually anticipated his entry into the army. In the forest he found the others waiting for him, true, faithful, and upright as he himself wanted to be; each like every other, for each grows straight, and yet quite different in height and strength. The effect of this early forest romanticism on the German must never be underrated. He absorbed it from countless poems and songs and the forest which appears in these is often called ‘German.’

“The Englishman likes to imagine himself at sea, the German in a forest. It is impossible to express the difference of their national feeling more concisely.” [from Crowds and Power, as translated by Carol Stewart]

In 2015, this marching forest has been atomized into so many hand-wringing shrubs or graffiti-spraying haters of homeland. The tall, straight trees, though, are still extant, and their order, strength, and steadfastness can still serve as a guide to this hijacked nation.

Just steps from my apartment, there’s Friedenspark, Peace Park, and sure enough, you can march straight for half a mile between two rows of sheltering trees. Though only a mid-sized city park, it feels like a forest. Blocking out much sunlight, the arched foliage overhead shrouds strollers in a solemn, nave-like ambience. At the far end, there’s a magnificent church that commemorates the 22,000 Russians who died during the three-day Battle of Leipzig in 1813. Losing 54,000 men altogether, the alliance of Germans, Russians, and Poles defeated Napoleon’s invading army.

When I showed a young Leipziger the poll about fighting for one’s country, he pointed out that it’s the former colonies that are most willing to defend themselves. “But isn’t Germany also colonized?” I should have said. When will she regain her autonomy and sanity?

jeudi, 22 octobre 2015

«Migrants»: la grande reculade d’Angela Merkel

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«Migrants»: la grande reculade d’Angela Merkel
 
Angela Merkel doit désormais affronter à la fois la fronde de ses alliés droitiers du CDU dont l’ADN n’est pas spécialement multiculturel, prendre garde à ce PEGIDA qui n’en finit plus de grimper dans les sondages et ronronner devant un président turc dont on ne sait plus trop quoi bien à quel jeu il joue.
 
Journaliste, écrivain
Ex: http://bvoltaire.fr 
 

Angela Merkel, c’est un peu une Martine Aubry à l’allemande, avec la même tête d’infirmière qui battrait ses malades ; la même bondieuserie aussi : un père pasteur pour la première et un autre quotidiennement assidu à la messe pour la seconde. Sauf qu’Angela, elle, a un peu mieux réussi son parcours politique que Martine. Jusqu’à aujourd’hui, nonobstant.

Ainsi, le grand show des réfugiés, traité par nos médias comme une resucée d’Holiday on Ice version barcasses. À ce qu’il nous fut prétendu, c’était le grand transport amoureux. Bras grands ouverts aux… aux on ne sait plus trop quoi, « migrants », « réfugiés », « clandestins », « fouteurs de bousin » en puissance ?

Pour madame le chancelier, l’urgence était de lutter contre l’extrême droite, un peu comme madame le maire de Lille. D’où cette déclaration foutrement virile, pour une dame à la beauté si fragile : « Les citoyens ne devraient pas suivre ceux qui descendent dans la rue remplis de haine et d’hostilité envers les autres… » Fort bien, mais à ce détail près (voir nos éditions précédentes) que 30 % du gros million de « migrants » en question ne parlent pas un traître mot d’arabe ; ce qui signifie qu’ils viennent de partout, sauf de cet Orient mis à feu et à sang, par Daech certes, mais également par les guerres aussi idiotes que criminelles menées par l’Occident.

Dans les 70 % restants, plus de la moitié sont de forts gaillards, célibataires et parfaitement en âge de se battre contre la « barbarie islamiste ». Du coup, l’opinion publique allemande paraît se retourner, tant les nouveaux arrivants ne leur semblent pas précisément être enfants de Woodstock. Du coup aussi, et ce, de manière des plus logiques, un mouvement tel que PEGIDA (acronyme de patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident) recommence à avoir le vent en poupe.

Ce qui oblige la même Angela Merkel à aller mendier une médiation turque à Ankara, capitale d’un pays dans lequel il vrai que déjà plus de deux millions de « réfugiés migrants » aimeraient bien aller se refaire la cerise en Allemagne, pays du presque plein-emploi.

« Presque », la nuance est de taille, sachant que l’Allemagne est forte d’une fécondité à peu près aussi vaillante que celle des derniers Pygmées et que la dondon en question demeure à ce jour sans enfants. Il faut donc de nouveaux travailleurs afin de faire tourner la puissante machine industrielle d’outre-Rhin, qu’ils soient plus ou moins qualifiés ou pas. L’immigration, armée de réserve du grand patronat, l’affaire n’est pas neuve depuis Karl Marx.

De manière plus symbolique, mais médiatiquement fort efficace – au moins durant les premiers jours – de la grande feria berlinoise : solder une bonne fois pour toutes la sulfureuse réputation allemande, eu égard aux zeures-les-plus-sombres-de notre-histoire…

Sur le papier, le bidule était programmé pour fonctionner. Dans la réalité, c’est une tout autre histoire. Car Angela Merkel doit désormais affronter à la fois la fronde de ses alliés droitiers du CDU dont l’ADN n’est pas spécialement multiculturel, prendre garde à ce PEGIDA qui n’en finit plus de grimper dans les sondages et ronronner devant un président turc dont on ne sait plus trop quoi bien à quel jeu il joue, si ce n’est à un jeu de c… !

Contre le chaos migratoire...

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Contre le chaos migratoire...

L'analyse sans concession d'un groupe de hauts fonctionnaires

Groupe Plessis*
Ex: http://metamag.fr
La crise migratoire qui se déroule sous nos yeux, pour spectaculaire qu'elle soit, n'est que la manifestation renouvelée de l'incapacité de nos gouvernants à mettre en œuvre et assumer des politiques de maîtrise durable des flux de population qui franchissent nos frontières. Pourtant, il n'y a pas de fatalité en la matière.

Cette impuissance, assortie d'un discours médiatique moralisateur, est en décalage croissant avec les aspirations de la population qui, en butte aux désordres causés par une immigration incontrôlée depuis plusieurs décennies et inquiète des menaces terroristes, recherche protection et sécurité. Il est d'ailleurs frappant de constater que le formidable battage médiatique actuel, qui confine au harcèlement, ne convainc plus guère les Français

L'accueil des migrants: un irresponsable appel d'air

Le phénomène migratoire, qui s'est accéléré avec l'effondrement des États libyen et syrien, va encore s'amplifier à la suite du formidable appel d'air que constitue l'accueil, nolens volens, de centaines de milliers de nouveaux migrants en Europe occidentale. Les déclarations du gouvernement, qui évoque l'accueil « provisoire » de seulement 24 000 « réfugiés » alors même qu'aucun contrôle transfrontalier des flux n'est possible et que les retours sont bien improbables, n'ont pour seul mérite que de confirmer l'adage selon lequel, lorsque les événements vous échappent, il faut feindre d'en être l'organisateur. En l'état actuel des choses, il est bien évident que le Gouvernement n'a ni la volonté, ni surtout les moyens, de contrôler efficacement nos 3 000 km de frontières terrestres métropolitaines, sans parler des frontières maritimes.

Une générosité de façade

La générosité affichée par nos dirigeants, et par nombre de dirigeants européens, n'est que le masque de l'impuissance. Derrière cette façade, on enrichit des trafiquants impitoyables ( la traite des êtres humains rapporterait désormais plus que le trafic de drogue ), on pousse des malheureux à prendre des risques insensés sur des embarcations de fortune ; on valide la stratégie de Daech de purification éthnico-religieuse, sans parler de la déstabilisation sans doute volontaire de l'Occident par l'arrivée en masse de populations de culture musulmane, sans même parler des probabilités d'infiltration d'éléments terroristes. Ajoutons que l'on vide les pays du Sud de leurs éléments les plus qualifiés et les plus dynamiques. Avec bonne conscience, les dirigeants européens se livrent à une véritable spoliation de l'avenir de ces pays, tout en imposant à leurs propres peuples de se perdre dans une bien aventureuse « dilution dans l'universel », pour reprendre l'expression d'Aimé Césaire.

« Rien n'est meurtrier comme la lâcheté ; rien n'est humain comme la fermeté. » écrivait Charles Péguy. Face aux menaces actuelles qui engagent notre responsabilité collective vis-à-vis des générations futures, il est temps d'être humains et fermes.

Une action ferme pour résoudre la crise de l'asile

Résoudre la crise de l'asile, c'est d'abord s'attaquer aux causes et définir une stratégie claire au Proche-Orient, conforme à nos intérêts: un rapprochement avec l'Iran, une concertation avec la Russie, une politique plus pragmatique à l'égard du régime de Damas.

S'agissant de populations déplacées par la guerre, la priorité est d'aider matériellement ces populations au plus près de leur pays d'origine, les pays d'accueil, en particulier le Liban, et les organisations humanitaires. Au moment même où les migrants syriens sont au cœur de l'actualité, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ne disposent pas des moyens nécessaires pour héberger et nourrir les déplacés. Il est aussi inacceptable que des pays proches, qui ne sont pas pour rien dans la guerre civile syrienne, et qui ne manquent pas d'abondantes liquidités, le Qatar ou l'Arabie saoudite, se montrent si peu accueillants. On s'étonnera aussi du rôle joué par la Turquie qui n'aide guère l'Europe .

Lutter contre les réseaux de passeurs et délocaliser la demande d'asile

La deuxième priorité est de s'attaquer à l'économie même des passeurs. A cet égard, l'exemple australien est éloquent: aucune arrivée illégale par bateau n'est tolérée, les bateaux sont raccompagnés soit vers leur lieu de départ, soit vers des centres de rétention extraterritoriaux, mis à disposition par des pays riverains et où les demandes d'asiles sont traitées. Le résultat est sans appel: aucun mort en mer à déplorer depuis 18 mois. 

Il est parfaitement envisageable, pour l'Europe ou, à défaut, pour la France seule, de reproduire ce dispositif en concluant des accords (assortis d'une aide financière) avec des pays du Sud de la Méditerranée pour la création de ces centres. L'action de la Marine serait alors réorientée vers le raccompagnement des embarcations et de leurs passagers en direction de ces centres et vers la traque des passeurs qui est désormais un enjeu de sécurité nationale. Un dispositif européen similaire pourrait également être envisagé pour les demandeurs d'asile empruntant la route terrestre des Balkans. Ne seraient alors admises en France que les personnes s'étant effectivement vues octroyer le statut de réfugié au sens de la Convention de Genève ou de la Constitution. Ce système aurait donc le mérite d'éviter d'introduire en France des demandeurs d'asile dont fort peu répondent aux critères (70 % de déboutés malgré une procédure très favorable aux demandeurs) mais qu'il est ensuite extrêmement difficile d'éloigner (moins de 5% des déboutés).

actualité, europe, affaires européennes, politique internationale, immigration, migrants, réfugiés,


Recentrer l'asile au profit des rares authentiques réfugiés

S'agissant des demandes d'asile déposées en France, le dispositif actuel, largement détourné au profit d'une immigration économique ou sociale et dévoyé par des manœuvres dilatoires et des fraudes de toutes sortes, doit impérativement être revu au profit d'une procédure extrêmement rapide, non créatrice de droit, sous contrôle étroit des autorités et suivie d'une expulsion rapide des déboutés, sans possibilité de solliciter, sinon dans le pays d'origine, un autre titre de séjour.

Un discours de vérité sur l'immigration

Cette crise d'une ampleur exceptionnelle appelle un retournement de paradigme qui passe par un changement de discours sur l'immigration. Il est temps d'admettre que, contrairement à certaines idées reçues, la France n'a pas besoin d'une immigration supplémentaire. Et si les beaux esprits le contestent, il n'est que de demander son avis au peuple de France par référendum. Notre taux de chômage élevé, l'immense besoin en formation de nos jeunes inactifs peu qualifiés montrent bien que le pays n'a aucunement besoin d'un apport extérieur de main-d'œuvre, à l'exception de quelques travailleurs particulièrement qualifiés.

Certains secteurs d'activité emploient massivement une main-d'œuvre étrangère, souvent illégale ( BTP, restauration …). Mais est-ce à la collectivité d'assumer cette charge pour que ces entreprises emploient à moindres frais? L'immigration a d'ailleurs un coût: poids croissant sur le système de santé, sur la protection sociale, sur la politique de logement, sur les établissements scolaires, sans parler des déséquilibres sociaux, ethniques et culturels qu'elle provoque sur de nombreux territoires. Mais le coût principal de cette immigration non choisie est probablement la défiance qu'elle fait naître entre un peuple de France inquiet pour son identité et ses dirigeants qui y semblent indifférents.

La France peut bien sûr accueillir des personnes par souci d'humanité ou parce qu'elles manifestent un attachement sincère à notre pays, mais il s'agit bien là d'une faveur et non d'un droit, d'un choix et non d'une obligation.

Une politique migratoire souveraine

- Pour un contrôle démocratique sur la politique d'immigration: remettre au cœur de nos politiques la souveraineté nationale devrait conduire à fixer un quota annuel, voté par le Parlement, en fonction des besoins et des capacités d'accueil du pays. Le principe d'un tel vote devra être solennellement inscrit dans la Constitution, par voie de référendum. Sa mise en œuvre impliquerait un changement radical dans les pratiques de l'administration qui devrait, sous contrainte, mener une politique active de sélection et de priorisation des candidats.

- Simplifier le droit des étrangers: le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile devrait être considérablement simplifié (plus de 1 000 pages en édition courante!), les délais et nombre de recours drastiquement réduits.

- Inciter au départ les étrangers inactifs légalement présents dont il faut rappeler qu'ils n'ont pas nécessairement vocation à rester sur notre territoire. Ainsi les allocations auxquelles ils ont droit (chômage notamment) pourraient-elles leur être versées dans leur pays: une chance de réinsertion leur serait ainsi donnée ; le poids sur nos services sociaux en serait allégé et ces fonds contribueraient au développement des pays d'origine.

- Faciliter l'éloignement forcé: en 2014, les vrais éloignements, c'est-à-dire les éloignements forcés hors de l'espace Schengen, n'ont concerné que 6 500 étrangers, chiffre dérisoire au regard des enjeux de l'immigration clandestine. Une simplification drastique des procédures et des recours est nécessaire. De même, tout statut doit être refusé aux étrangers en situation irrégulière. Cela passe par la suppression de l'AME et du droit à une scolarisation en milieu ordinaire: les enfants, qui ont d'ailleurs le plus souvent besoin d'un parcours spécifique, seraient pris en charge dans des structures ad hoc, dans l'attente d'un éloignement. Cela passe aussi par un enregistrement sérieux des entrées et des sorties des étrangers afin de rechercher, pour contrôle et expulsion, ceux restant illégalement sur le territoire.

- Réviser en profondeur l'accord de Schengen afin de permettre un contrôle réel de l'immigration irrégulière aux frontières nationales: le contrôle aux frontières de l'espace Schengen est un leurre. Sans doute faut-il fixer un principe: franchir illégalement les frontières de l'Union ne crée aucun droit. Sans doute aussi faut-il passer à un système à deux niveaux, c'est-à-dire tout à la fois revenir à un contrôle ciblé mais durable des frontières nationales, qui passe par la constitution d'un véritable corps de garde-frontières, et qui permettra également de faire face aux vastes mouvements de populations intra-communautaires en provenance de Roumanie et de Bulgarie, et commencer à construire un véritable dispositif collectif de contrôle des frontières extérieures. Dans cette attente, doivent être envisagées par la France une mise en œuvre des clauses de sauvegarde prévues par la convention, et sans doute une sortie temporaire du système. Contrairement à ce qui est parfois affirmé, l'expérience hongroise montre que le contrôle des frontières nationales, lorsqu'il est au service d'une politique volontaire, reste un moyen très efficace pour enrayer les flux migratoires clandestins.

- Sortir de l'angélisme dans la coopération avec les pays d'origine: il n'est pas de contrôle efficace de l'immigration à moyen terme sans une coopération bien comprise avec les pays d'origine que l'on doit inciter à s'engager contre les filières de trafic d'êtres humains, engagement auquel devraient être strictement conditionnées les aides bilatérales et européennes. L'immigration est aussi un drame du désespoir et du déracinement. Il est de la responsabilité des nations européennes d'aider aussi ces pays à trouver la voie d'un développement économique et social qui permettent à leurs populations d'envisager un avenir sur place.

-Enfin, briser l'outil d'encouragement aux migrations non maîtrisées que représente l'espoir de régularisation. D'exceptionnelles, les régularisations sont devenues, notamment sous la pression d'associations, une modalité banale d'admission au séjour en France et constituent un puissant incitatif à l'entrée et au séjour irréguliers. Dès lors, pourquoi ne pas inscrire dans la Constitution, via un référendum, que les régularisations d'étrangers en situation irrégulière sont interdites?

*Plessis est le pseudonyme d'un groupe de hauts fonctionnaires qui proposent des solutions concrètes à la crise des migrants

mardi, 20 octobre 2015

AFFAIRE VOLKSWAGEN L'Europe est le dindon de la farce

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AFFAIRE VOLKSWAGEN
L'Europe est le dindon de la farce

Michel Gay
Ex: http://metamag.fr 

Onze millions de voitures Volkswagen ont été équipées d'un logiciel informatique pour truquer les émissions de dioxyde d'azote.


Cependant, avant de renoncer aux Volkswagen diésels, ou de les modifier pour les mettre aux normes… américaines, il faudrait réfléchir aux conséquences environnementales et financières. Les ingénieurs automobiles allemands ne sont pas des incapables, malgré ce que laissent parfois entendre la curée médiatique. Haro sur le baudet Volkswagen ! Cela arrange tellement de concurrents… américains.


Toutes les voitures sont pilotées par des programmes informatiques qui fonctionnent en optimisant en permanence les paramètres d'émission. Ils sont indispensables pour trouver le bon compromis entre la consommation de carburant et les performances du véhicule. 


Ces logiciels appelés "defeat devices", ce qui signifie "systèmes de neutralisation" et non "logiciels tricheurs", sont autorisés et peuvent désactiver provisoirement le système antipollution pour un fonctionnement optimal du moteur. Le fameux logiciel installé sur les véhicules Volkswagen était certes programmé pour réduire la consommation de carburant en circulation normale mais aussi, hélas, pour réussir les tests antipollution au banc d'essai. 


Pour faire des moteurs efficaces, il faut augmenter le taux de combustion du carburant dans les cylindres. Les petits moteurs diesels les plus efficients relâchent donc moins d'hydrocarbures mal brûlés (fumée noire). Ils ont un meilleur couple (c'est-à-dire la force pour accélérer), consomment moins, émettent moins de dioxyde et de monoxyde de carbone (CO2 et CO), mais aussi plus de dioxyde d'azote (NO2). Ce sont les lois de la chimie.


Volkswagen sait fabriquer des petits moteurs diesels puissants produisant peu de CO2 et de CO. Mais ils produisent davantage de NO2 que les gros moteurs diesels, plus polluants par ailleurs. Pour se conformer aux normes américaines protectionnistes destinées à favoriser leurs propres gros moteurs diesels, la "tricherie" des ingénieurs de Volkswagen a consisté à programmer leur logiciel pour que le moteur fonctionne différemment pendant les tests et sur les routes. D'un point de vue environnemental, "ça tient la route"…


Cependant, l'affaire est grave parce que c'est malhonnête, même si ces normes américaines sont écologiquement "injustes". L'action Volkswagen a perdu un tiers de sa valeur, le président Martin Winterkorn a démissionné, et l'industrie allemande est salie par cette affaire.


Ce tour de passe-passe a permis la commercialisation aux Etats-Unis de 500 000 voitures qui dépassent les normes américaines d'émission de dioxyde d'azote par un facteur allant de cinq à trente-cinq, alors que ces mêmes véhicules sont dans les normes quand il s'agit de l'Europe. Les normes européennes seraient-elles laxistes ? Non. Ce sont les normes américaines qui sont impossibles à respecter pour les petits moteurs. Aucune autre marque que Volkswagen ne proposait de voitures diesels à quatre cylindres aux Etats-Unis. On sait maintenant comment Volkswagen réalisait ce "prodige". Ces normes américaines "absurdes" (sauf pour leur propre industrie) obligent les Américains à acheter des modèles diesels puissants et à forte consommation munis d'un dispositif "antidioxyde d'azote" ! Il n'y a en effet qu'à partir d'une certaine consommation de carburant qu'il devient rentable pour l'automobiliste de disposer d'un tel système. La différence de consommation (et donc de coût) doit être importante entre le diesel et l'essence, pour amortir l'investissement supplémentaire d'environ 1500 euros par voiture, ainsi que les coûts des recharges régulières. 


Ainsi, la technologie « AdBlue » injecte de l'urée dans les gaz d'échappement pour réduire les émissions de dioxyde d'azote,… mais pas ceux des autres gaz. Ce système est installé sur les camions, tracteurs, et sur les voitures diesels à grosses cylindrées. Le taux de conversion en azote et en eau est de 85 %, et même de 98 % sur certains moteurs .


Ces normes américaines n'ont pas été fixées pour protéger l'environnement, mais pour nuire à l'ascension du groupe européen Volkswagen aux États-Unis, qui est passé au rang de premier constructeur mondial en juillet 2015, et dont la spécialité est justement… les petits moteurs diesels.

 
Aujourd'hui, les autorités américaines se frottent les mains en parvenant à imposer à Volkswagen une amende record, qui peut monter jusqu'à 18 milliards de dollars. Et les Européens s'indignent à l'unissons du comportement de ce constructeur, sans réaliser qu'ils sont les dindons de la farce, car pour pouvoir respecter les normes américaines, il faudrait polluer davantage et… acheter américain !
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lundi, 19 octobre 2015

Crise des migrants. L'Allemagne visée par l'Amérique

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Crise des migrants. L'Allemagne visée par l'Amérique

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Nous avons précédemment rappelé une devise affichée par l'Otan depuis de longues années: "Les Etats-Unis dans l'Otan, la Russie en dehors et l'Allemagne en dessous". Cette consigne rejoint celle répétée régulièrement par Georges Friedman et Zbigniew Brzezinski qui malgré ses 89 ans continue à prodiguer ses bons conseils concernant l'urgence à détruire la Russie. " L'Amérique doit s'appuyer sur l'Allemagne si celle-ci continue à servir ses intérêts. Mais elle la doit la détruire si elle recherche son indépendance, risquant ainsi de donner des cartes à la Russie".
 
Or les offensives américaines contre l'Allemagne, jugée trop indépendante, notamment dans la crise ukrainienne provoquée par l'Otan (Le format "Normandie "excluant un représentant des USA), semblent se préciser. Nous pourrions même dire qu'elles se précisent et vont sans doute augmenter à l'avenir. Un premier indice a été apporté par l'offensive américaine contre Volkswagen, dont les succès industriels menaçaient une Amérique desindustrialisée. Certes, la firme allemande a eu tort de tenter de dissimuler les taux d'émissions de ses moteurs diesel, mais s'il s'était agi d'une entreprise américaine polluante, aurait-elle subi la même offensive? Qu'attendent les associations américaines si attentives à la santé des citoyens américains pour s'interroger sur les taux d'émission de polluants divers par les centrales américaines à charbon? Ou sur le danger des OGM prodigués à tout va par Monsanto ?

Mais divers indices laissent penser que l'offensive américaine contre l'Allemagne a pris une forme bien plus grave: provoquer des flux de migrants que l'Allemagne, malgré toute la bonne volonté déployée par Angela Merkel, ne pourrait pas absorber. Même le patronat allemand, qui avait initialement accueilli avec faveur cette arrivée de main-d'oeuvre à bas prix, commence à émettre des mises en garde.

Ce n'est évidemment pas le gouvernement américain lui-même qui est intervenu pour encourager les migrations. Ce fut toute une série d'ONG apparemment financées par l'Amérique (la CIA?) qui firent le travail, non seulement dans les pays d'origine mais dans les pays d'accueil. Un article d'Alexandre Latsa donne d'intéressantes informations à cet égard. Certes Latsa écrit de Moscou mais il n'a jamais été accusé, autant que nous sachions, de désinformation. Le thème a été repris à mots plus couverts par un article plus récent du Spiegel. Nous donnons les références de ces deux articles ci-dessous.

Inutile de préciser que Washington, dans cette offensive pour déstabiliser l'Allemagne, et l'Europe par la même occasion, est très aidé par la Turquie d'Erdogan. Erdogan pourrait ainsi se venger de n'avoir pas été accueilli à bras ouvert par l'Union européenne, malgré les fortes pressions exercées à l'époque par l'Amérique sur l'Europe en ce sens.

* Alexandre Latsa.  Vague de migrants en Europe: vers la piste américaine?
http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150924/1018382147.html

*Le Spiegel Merkel under fire

http://www.spiegel.de/international/germany/merkel-under-fire-from-political-allies-in-refugee-crisis-a-1057066.html

Jean Paul Baquiast

L’exceptionnelle résistance suisse au cœur de l’Europe

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L’exceptionnelle résistance suisse au cœur de l’Europe
 
Tous les moyens de pression sont bons pour tenter de sanctuariser ce dernier îlot de résistance au cœur de l’Europe.
 
Docteur en droit, journaliste et essayiste
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr 
 

Ce 18 octobre se tiennent les élections fédérales en Suisse, à l’issue desquelles seront renouvelés les 200 sièges du Conseil national et, pour le premier tour de l’élection, les 45 des 46 sièges du Conseil des États. Le Conseil national, équivalent de l’Assemblée nationale française, représente la population suisse, les 26 cantons suisses étant, quant à eux, représentés par le Conseil des États, sorte de Bundesrat à l’allemande. Une votation importante pour les Suisses.

Notre inénarrable et parfois insupportable quotidien vespéral de référence, Le Monde, ne s’y est, ainsi, guère trompé qui, dans son édition du 16 octobre, vilipende avec la condescendance qui sied aux médiacrates endogames les « discours grandiloquents », les « idées simples », la « xénophobie assumée », le « marketing agressif » de Christoph Blocher, « le chef de file populiste » du premier parti de Suisse, l’Union démocratique du centre (UDC).

Il est vrai que lors des dernières élections fédérales de 2011, cette dernière y avait conservé 54 des 200 sièges du Conseil national (contre 62 aux élections de 2007) et 5 au Conseil des Etats. Pis : l’UDC, en la personne de Jürg Stahl (élu du canton de Zurich), y occupe la seconde vice-présidence au Conseil national. Même si moins d’un Suisse sur deux semble concerné par le scrutin, de ce côté-ci des Alpes, en revanche, notamment vers la rive gauche de la Seine, on fait mine de s’y intéresser par habitude pavlovienne de l’anathème.

Car les sondages prophétisent l’UDC gagnante avec près de 28 %, devant un Parti socialiste résilient à moins de 20 %, tandis que les libéraux du PLR et les catholiques du PDC se maintiendraient, l’enjeu étant, pour ces formations, d’occuper LE siège supplémentaire au sein du Conseil fédéral (instance exécutive de la Confédération), à l’occasion des élections du 9 décembre prochain. L’UDC paraît même en faire son principal cheval de bataille, au point qu’elle menace de sacrifier le Zurichois Ueli Maurer (ministre de la Défense et de la Protection des populations) et de se retirer sur l’Aventin d’une opposition inédite au sein de cette institution feutrée qui a coutume de réélire ses conseillers.

On le voit, tous les moyens de pression sont bons pour tenter de sanctuariser ce dernier îlot de résistance au cœur de l’Europe. Du bouleversement des institutions par un chantage politique au lancement d’un nouveau référendum contre la révision de la loi sur l’asile qui prévoirait, notamment, l’assistance gratuite d’avocats pour les immigrants ainsi que des pouvoirs d’expropriation accrus, au profit de la Confédération, en vue de la construction de centres d’asile dans les communes. Alors que le secrétariat d’État aux Migrations (SEM) s’attend à 29.000 demandes d’asile d’ici la fin de l’année, il y a urgence impérieuse à sauver les libertés helvètes, patrimoine immémorial au fondement de l’identité suisse.

Élu emblématique de la Confédération, sorte de Guillaume Tell moderne, le charismatique Oskar Freysinger notait fort justement que « la Suisse est l’épine dans le pied des mondialistes, le village d’irréductibles qui résistent, le dernier pays véritablement libre d’Europe » (Nouvelle revue d’histoire, n° 78, mai-juin 2015). Précieuse idiosyncrasie.

Wordt 'Wir schaffen das' opgevat als 'wir schaffen Deutschland ab'?

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Wordt 'Wir schaffen das' opgevat als 'wir schaffen Deutschland ab'?

Dirk Rochtus
Doceert Internationale Politiek en Duitse Geschiedenis aan KU Leuven/Campus Antwerpen. Voorzitter Archief, Documentatie en Onderzoekscentrum voor het Vlaams-nationalisme.

Ex: http://www.knack.be

De vluchtelingencrisis splijt Duitsland en zijn regering, schrijft Dirk Rochtus. 'Partijleden vragen de 'onttroning' van Angela Merkel en roepen ze dat ze 'wir schaffen das' niet meer kunnen horen.'

Hoe honderdduizenden vluchtelingen uit door oorlog en ellende geteisterde gebieden opvangen? Hoe hen leren omgaan met de waarden van een pluralistische en open samenleving? Zo luiden de kernvragen waarmee de vluchtelingencrisis Europa opzadelt.

De eerste vraag is van praktische aard. Hoe slaagt de staat erin zo vele havelozen onderdak en levensmiddelen en eventueel werk te verschaffen?

De tweede vraag raakt aan de ideologische grondslagen van ons samenlevingsmodel.

Hoe slaagt de Europese Unie er als waardegemeenschap in mensen met een andere culturele achtergrond en met een andere levenskijk te integreren in haar lidstaten? Het discours van de politici in België draait vooral om de praktische noden die vervuld moeten worden. In Duitsland, dat sowieso het leeuwendeel van de vluchtelingen opvangt, gaat het daarenboven ook om het toekomstige gezicht van het eigen land.

De 'Willkommenskultur' van bondskanselier Angela Merkel roept de vraag op of en hoe de vluchtelingencrisis Duitsland - en bij uitbreiding Europa - zal veranderen. Het is dus een discussie die ook ons aangaat, maar hier in de openbaarheid van de politieke arena nog niet wordt gevoerd, behalve dan in de krochten van de sociale media.

Aardig land

angela_merkel.jpgDe controverse zet in Duitsland niet alleen links tegen rechts op, maar snijdt ook doorheen de christendemocratische familie die bestaat uit de CDU van bondskanselier Angela Merkel en haar Beierse zusterpartij CSU van Horst Seehofer.

De deelstaat Beieren kreunt onder de last van de 100.000 vluchtelingen die er alleen al in september aangekomen zijn en elke dag stromen er nog duizenden toe. De massale toestroom wakkert niet alleen de vraag aan over hoe de opvang vorm moet krijgen, maar ook over hoe de omgang van de vluchtelingen en asielzoekers met de waarden van hun nieuwe heimat er zal uitzien.

De Beierse minister-president Seehofer vreest voor een 'grandioses Scheitern' (grandioos falen) van Duitsland en Europa omdat er geen concept schuilgaat achter de aanpak van de vluchtelingencrisis. Bondskanselier Merkel zegt dan weer 'dann ist das nicht mein Land' als ze zich als Duitse zou moeten verontschuldigen omdat ze in noodsituaties 'een vriendelijk gezicht' toont.

De Duitsers hebben een traditie in het nadenken over hoe hun land er zou moeten uitzien. Na de val van het Derde Rijk beseften ze dat ze moesten gaan voor 'een Europees Duitsland in plaats van een Duits Europa.'

De schuldgevoelens omwille van de misdaden van de nationaalsocialisten maakten dat velen in de naoorlogse generaties zich schaamden over de eigen natie. Een weerklank ervan vinden we bijvoorbeeld in de banner 'links - nicht deutsch' van het socialistische dagblad Neues Deutschland. Vandaag de dag is Duitsland het machtigste land in Europa, maar zo wil het niet overkomen. De Duitse elites in politiek, economie en het intellectuele leven zijn als de dood voor het verwijt dat de Bondsrepubliek de Europese Unie (EU) zou domineren. Het deed hen dan ook deugd dat de wereld Duitsland plotseling een aardig land vond omdat Merkel genereus honderdduizenden vluchtelingen welkom heette.

Verdwijning

Analisten vragen zich af wat Merkel bezield heeft om met de zin 'wir schaffen das' Duitsland te veranderen in een magneet voor talloze ontredderde mensen uit 'failed states' in het Midden-Oosten, Centraal-Azië en Afrika.

Gaat de vergelijking op met de DDR-functionaris Günter Schabowski die op 9 november 1989 tijdens een persconferentie over de inwerkingtreding van een nieuwe reisregeling voor DDR-burgers met de woorden 'sofort, unverzüglich' (dadelijk, onverwijld) de Muur deed vallen.

Waren Schabowski noch Merkel zich bewust van de gevolgen die hun woorden zouden hebben? Die van Schabowski leidden uiteindelijk tot het verdwijnen van de DDR. Zullen die van Merkel op hun beurt de verdwijning van Duitsland in de hand werken? Bij heel wat delen van de bevolking leeft de vrees dat 'wir schaffen das' opgevat moet worden als 'wir schaffen Deutschland ab'.

Horst Seehofer vormt de spreekbuis van die vrees en van dat ongenoegen. Zijn partij, de CSU, heeft zich in haar waardenpatroon altijd al wat conservatiever opgesteld dan de CDU. Als regionale partij mag de CSU dan wel op de eerste plaats de belangen van de 'Freistaat' Beieren behartigen, ze is als het erop aankomt ook verdediger van een Duitsland dat ingebed is in een christelijk geïnspireerd Europa.

Tegenspraak

De strijd van Seehofer tegen Merkels 'Willkommenskultur' wordt dan ook gevoerd tegen de door conservatieven gevreesde 'Nationsvergessenheit', het opgeven van de eigen natie en identiteit. Seehofer vindt daarbij ook gehoor bij politici en leden van fractiepartner CDU. Meer dan 126 CDU-mandatarissen ondertekenden een 'Brandbrief' aan Merkel waarin ze erop wezen dat 'de meerderheid van de vluchtelingen [stamt] uit landen waarvan de overheersende maatschappijbeelden duidelijk afwijken van onze Westerse waarden.'

Ze hebben het er in die brief ook over dat de mensen die hier in Europa aankomen nog zullen vertrouwd moeten gemaakt worden met de grote principes van de democratische rechtsstaat zoals vrijheid van mening, gelijkheid van man en vrouw en het vreedzaam naast elkaar bestaan van godsdiensten.

Partijleden vroegen de 'onttroning' van Merkel en riepen ze dat ze 'wir schaffen das' niet meer kunnen horen

Op een fractievergadering van CDU en CSU afgelopen dinsdag moest Merkel ook zware kritiek en tegenspraak doorstaan. CSU-politicus Hans-Peter Uhl zei zelfs dat de regering wel eens weggestemd zou kunnen worden. Hij moet recente enquêtes voor ogen hebben gehad die aantonen dat de CDU verliezen lijdt en de populariteit van Merkel daalt. Het moeilijkste moment in haar carrière maakte Merkel afgelopen week mee tijdens een debat voor 'de basis' in de Oost-Duitse deelstaat Saksen. In een woelige zaal eisten gewone partijleden de 'onttroning' van Merkel en riepen ze dat ze de zin 'wir schaffen das' niet meer kunnen horen.

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Standvastig

Binnen de eigen regering stuiten de christendemocraten ook op kritiek van de SPD, hun sociaaldemocratische coalitiepartner, op de inrichting van transitzones aan de grens waar vluchtelingen zouden verblijven tot het duidelijk is of hun asielaanvraag wordt aanvaard.

Minister van Justitie Heiko Maas (SPD) noemde ze zelfs 'massakampen in niemandsland'. Is de positie van Merkel nu bedreigd zowel vanuit de CDU/CSU als vanuit de SPD? De kanselier doet wat een gehaaide politicus of politica in tijden van crisis moet doen: ze blijft rustig en standvastig. Er zijn ook geen politici te ontwaren die haar aan de top van de Duitse christendemocratie en aan het roer van het staatsschip zouden kunnen vervangen.

Norbert Lammert (CDU), de voorzitter van de Bondsdag, wil de 'twee Duitslanden' - dat van Merkel en van Seehofer - bijeenhouden. Uiteraard moeten de vluchtelingen zich aanpassen aan onze 'Leitkultur' als geheel van de waarden van een pluralistische maatschappij, zei hij, maar ook degenen onder de politici en burgers die zich bezorgder dan andere tonen over de crisis laten geen twijfel bestaan over 'hun loyaliteit aan de bondskanselier'.

Wit voetje

Ook al heeft de Bondsdag donderdag een strengere asielwet gestemd waarmee de regering de onrust in de bevolking hoopt te temperen en schreeuwt de oppositie moord en brand, toch heeft Merkel zelf een wit voetje bij de Groenen.

Konstantin von Notz (Grüne) betuigde Merkel zijn 'respect' voor haar houding in de vluchtelingencrisis. Dit opent bij komende Bondsdagverkiezingen vooruitzichten voor zwart-groen zoals het kleurenpalet van een coalitie van Duitse christendemocraten en Groenen heet en waarover in het verleden al werd gespeculeerd.

Of de CSU zoiets zal willen meedragen, is nog de vraag. In zo een coalitie zullen de Beierse christendemocraten misschien niet willen meegaan, laat staan of ze in zo een Duitsland willen leven.

 

samedi, 17 octobre 2015

L'Allemagne face à l’immigration

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L'Allemagne face à l’immigration

Albert Leimgruber
Rédacteur en chef  Voix Libre
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
 

« Merkel ! Merkel ! Deutschland ! Deutschland ! », Qui ne les a pas entendus, ces paroles scandées par des milliers de migrants en route vers leur « terre promise », l’Allemagne ? Ils seraient déjà plus de 700’000 à avoir trouvé un accueil outre-Rhin, et d’ici la fin de l’année, ils seraient près d’un million. Mais la politique d’accueil allemande a atteint ses limites.

Le rapport de l’Allemagne face à l’immigration est compliqué. Le poids de l’Histoire rend compliqué voire impossible la critique d’une immigration illimitée sans passer pour un partisan de l’extrême-droite. Des voix comme l’ancien président de la Banque centrale allemande Thilo Sarazin, économiste renommé et membre du parti socialiste, qui ont mis en garde contre les conséquences néfastes d’une immigration massive, ont immédiatement été qualifiés par les médias et les politiciens de « fascisantes », « extrémistes » voire « xénophobes ».

Pourtant, Son livre « L'Allemagne disparaît »  (Deutschland schafft sich ab) est le livre politique le plus vendu de la décennie en Allemagne. Il semblerait donc qu’un nombre croissant d’Allemands ne soutienne pas la politique d’ouverture illimitée et inconditionnelle défendue par la chancelière Angela Merkel.

Critiques à gauche…

De plus en plus de voix critiques se lèvent, et celles-ci ne proviennent pas exclusivement de la droite. Ainsi, le magazine politique Compact, dont le rédacteur en chef Jürgen Elsässer est un ancien communiste qui se dit encore et toujours homme de gauche, est l’un des magazines les plus fermes envers la politique migratoire officielle. Elsässer tire à boulet rouges sur la vision multiculturelle prônée par les politiciens et les médias allemands. Il critique et attaque directement la chancelière Angela Merkel (« Mutti Multikulti ») et le président de la république Joachim Gauck (« Onkel Asyl »). Elsässer n’a pas le monopole de la critique de gauche contre une politique migratoire trop attractive. D’autres acteurs critiquent le système allemand qui favorise une immigration de main d’œuvre bon marché. La députée au Bundestag Sara Wagenknecht du parti « Die Linke » (le mouvement politique qui fait la suite du parti unique de la RDA) n’est pas non plus avare en critiques envers un système qui créé un attrait pour les plus démunis.

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… à droite…

A droite de l’échiquier politique, Angela Merkel se trouve confrontée à une contestation interne à son propre camp. Horst Seehofer, ministre de la Bavière et membre du CSU (le pendant bavarois de la CDU de Angela Merkel) exige la fermeture définitive des frontières et l’introduction de contrôles systématique aux douanes. De plus, la critique de l’immigration incontrôlée fait partie du programme d’un nouveau parti, l’AfD (« Alternative für Deutschland ») qui fut fondé en 2014 et qui compte déjà des représentants au parlement européen et qui à obtenu plus de 10% des voix dans deux régions allemandes. Une force politique qui peut sérieusement mettre en péril l’avenir de la dominance CDU/CSU. Il est fort probable que ce parti aura encore plus de succès à l’avenir, malgré une récente sécession au sein même du mouvement.

… et au sein de la population

Si 2015 s’avère déjà être l’année de tous les records en matière d’immigration, la fin de l’année 2014 a déjà vu se développer un mouvement de contestation massif dans plusieurs grandes villes allemandes. Le mouvement PEGIDA (acronyme pour patriotes européens contre l’islamisation de l’occident) a pris une ampleur qui a dépassé ses organisateurs, surpris les observateurs et inquiété les politiciens. Et c’est ce mouvement populaire, qui regroupe des personnes de tous les milieux sociaux politiques qui indique le plus clairement un revirement de l’opinion publique allemande.

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Rapidement décrié comme extrémiste et xénophobe, PEGIDA a connu une forte affluence fin 2014. Le 5 janvier 2015, environ 40'000 personnes ont manifesté à Dresde. Puis, après les attentats de Charlie Hebdo, et une pression médiatique importante contre ce mouvement, PEGIDA connut un net recul d’affluents, recul qui prit fin en septembre 2015.

Paradoxalement, ce n’est ni l’opinion publique, ni le monde politique et encore moins les médias qui ont remis en question la politique migratoire allemande ; c’est la situation qui devenait tout simplement incontrôlable. Les messages de bienvenue prononcés par Mme. Merkel et M. Gauck ont créé un afflux de migrants tellement important que le système ne parvient plus à le gérer. Des communes de quelques centaines d’habitants se voient attribués plusieurs centaines de réfugiés. La prise en charge dans les centres d’accueil n’est pas satisfaisante. La logistique ne suit plus. A force de trop vouloir d’immigration, le système s’est effondré. Peu de temps après avoir annoncé l’accueil de tout réfugié qui le demandait, Angela Merkel s’est vu contrainte de fermer les frontières de l’Allemagne. Un comble. Mais une leçon importante pour tous les européens.

Car les premiers responsables de l’immigration massive ne sont pas les migrants, ni même les Etats d’où ils fuient. Les premiers responsables sont les politiciens européens qui leur promettent un accueil généreux. Cette attitude provoque un appel d’air qui pousse des millions de personnes (qu’elles soient réellement menacées ou non) à fuir leur misère pour tenter de reconstruire une vie meilleure en Europe. De ce fait, les politiciens européens sont les premiers responsables du développement de l’industrie des passeurs et des tragédies humaines que l’on observe quotidiennement en méditerranée.

Que faire ?

Il est évident que l’on ne peut pas empêcher l’immigration. Mais celle-ci peut néanmoins être directement influencée par la politique européenne. Dans un premier temps, il est important de baisser l’attractivité de l’Europe en réduisant les prestations et en ajustant les conditions d’admission. C’est la seule voie pour réduire l’afflux de migrants. Il est donc nécessaire de distinguer les réfugiés des migrants économiques et de renvoyer systématiquement ces derniers dans leur pays d’origine. Il est possible d’utiliser l’aide au développement comme moyen de pression, en la liant à la collaboration lors de la reprise des migrants non admis. Il est également nécessaire de venir en aide aux réfugiés fuyant la guerre, comme c’est le cas en Syrie. L’Europe doit travailler en coopération étroite avec les pays avoisinant le conflit (Turquie, Liban, Jordanie) afin de les soulager, d’augmenter l’efficacité de l’aide et d’empêcher les abus lors des demandes d’asile.

Si l’Europe n’entreprend rien, l’immigration continuera d’augmenter et les conséquences seront des tensions sociales croissantes. Personne ne veut cela, il est donc grand temps de revenir à la raison et d’écouter un peu plus les craintes justifiées de la population.

Albert Leimgruber, 15 octobre 2015

US-Angriff auf »Made in Germany«

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US-Angriff auf »Made in Germany«

Norman Hanert

Ex: http://www.preussische-allgemeine.de

Welche Motive hinter dem Vorgehen der amerikanischen Umweltbehörde EPA gegen Volkswagen stecken

Gerade hat Volkswagen den japanischen Konkurrenten Toyota als weltweit größten Autobauer überholt, da droht dem Wolfsburger Konzern in den USA eine existenzbedrohende Milliardenstrafe. Die Folgen könnten den Industriestandort Deutschland insgesamt gefährden.


Auf den ersten Blick scheint im Fall Volkswagen alles eindeutig. Der Autobauer hat bei einigen seiner Dieselmodelle offenbar die Abgaswerte manipuliert und die Verbraucher getäuscht. In den USA, wo die Affäre nach Ermittlungen der Umweltbehörde EPA ihren Anfang nahm, droht VW nun eine Strafzahlung von bis zu 18 Milliarden US-Dollar. Dazu kommen wahrscheinlich noch einmal Sammelklagen, die VW am Ende zusätzlich noch einmal ein Vielfaches dieser Rekordstrafe kosten können. „VW dürfte noch nicht wirklich eine Vorstellung davon haben, mit welchen gigantischen Schadenersatzforderungen die amerikanischen Kollegen aufwarten werden“ , so die Einschätzung des auf Haftungsrecht spezialisierten Anwaltes Jürgen Hennemann im „Spiegel“. Obendrein muss VW auch mit einer langfristigen Beschädigung des Renommees rechnen. Ist der Ruf erst einmal angekratzt, üben sich gerade die US-Verbraucher oft jahrelang in Kaufzurückhaltung, wie dies bereits die Automarke Audi spüren musste.


Im Jahr 1987 waren gegen den Audi 5000, die US-Version des Audi 100/200, in einer Reportage der populären TV-Sendung „60 Minutes“ schwere Vorwürfe erhoben worden. Auf mysteriöse Weise sollten sich Fahrzeuge von Audi in Bewegung gesetzt und hunderte Unfälle mit sechs Todesopfern verursacht haben, so der damals erhobene Vorwurf. Am Ende einer hysterischen Berichterstattung in den US-Medien stand der Befund, dass den deutschen Autobauer keine Schuld traf. Nicht ein technischer Defekt, sondern Bedienfehler der Kunden waren die Ursache der Unfälle. Trotzdem hatte Audi lange Zeit mit den Folgen der unberechtigt erhobenen Vorwürfe zu kämpfen. Die Verkaufszahlen erlebten einen regelrechten Absturz, von denen sich Audi in den USA lange nicht erholt hat. Angesichts solcher Aussichten ist nicht auszuschließen, dass Volkswagen nun finanziell so zur Ader gelassen wird, dass er am Ende nur noch ein Schatten seiner selbst ist oder womöglich sogar ein Kandidat für eine Übernahme oder gar eine Pleite.


Inzwischen äußern Kritiker bereits den Verdacht, dass es sich bei dem „Dieselgate“ um den gezielten Versuch handeln könnte, den deutschen Marktführer kaputtzumachen. „Ist es nicht ein bemerkenswerter Zufall, dass dieses Thema just an jenem Tag in den USA hochkommt, an dem VW dort seinen lang erwarteten neuen Passat vorstellt, das Fahrzeug, das in den nächsten Jahren den Heimatmarkt von GM und Ford aufwirbeln sollte?“, so der Wirtschaftsjournalist Dirk Müller, der die Vorwürfe gegen Volkswagen für maßlos überzogen hält. Ähnlich die Kritik, die von Hans-Werner Sinn kommt. „Bei der VW-Affäre wird mit zweierlei Maß gemessen“, so der Präsident des Münchner Ifo-Instituts gegenüber dem „Handelsblatt“, und: „Wo ist die europäische Verbraucherschutzbehörde, wo sind die Sammelklagen, die die Hersteller der betrügerischen ABS-Papiere aus Amerika mit Forderungen von Dutzenden von Milliarden Euro überschütten?“ Scharf ins Gericht geht Sinn auch mit der US-Automobilindustrie. Diese habe über Jahrzehnte versucht, „die kleinen und effizienten Dieselmotoren für Pkw durch immer weiter verschärfte Stickoxid-Grenzen vom Markt fernzuhalten, weil man selbst die Technologie nicht beherrschte“. Gegen die „Stickoxid-Schleuderei der eigenen Trucks“ habe man nichts. „Nun hat sie endlich den gewünschten Erfolg. Der Diesel-Motor ist wieder weg. Meinen herzlichen Glück­wunsch.“
Tatsächlich gibt es Anhaltspunkte dafür, dass die US-Behörden im Fall Volkswagen mit zweierlei Maß messen. So ist der US-Autobauer General Motors (GM) erst vor Kurzem mit einer bemerkenswert milden Strafe von 900 Millionen Dollar davongekommen. Geht es bei Volkswagen um den Vorwurf, Abgaswerte manipuliert zu haben, so sah sich GM dem Vorwurf ausgesetzt, dass wegen defekter Zündschlösser über Hundert Menschen zu Tode gekommen seien.


Sollte Volkswagen in den USA nun tatsächlich zu einer Milliardenstrafe und gigantischem Schadenersatz verurteilt werden, sind die Folgen für den Industriestandort Deutschland nicht im Entferntesten absehbar. Im Raum steht nämlich inzwischen der Vorwurf, auch andere deutsche Autobauer wie beispielsweise BMW hätten manipuliert, um die hochgeschraubten US-amerikanischen Abgasvorgaben erfüllen zu können. Gerade zu der Zeit, zu der der bisherige Wachstumsmarkt China zunehmend Schwäche zeigt, sieht sich damit der gesamte deutsche Automobilbau der Gefahr ausgesetzt, in den USA enorme finanzielle Belastungen stemmen zu müssen. Mit der Automobilindustrie ist ausgerechnet ein Herzstück der hiesigen Wirtschaftskraft betroffen, das fast die Hälfte der deutschen Exportüberschüsse erwirtschaftet.    
    Norman Hanert

vendredi, 16 octobre 2015

Billige Arbeitskräfte und viel Konsum

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Billige Arbeitskräfte und viel Konsum

Dax-Konzerne hoffen, von der Masseneinwanderung zu profitieren – Die Kosten sollen andere tragen

Sverre Gutschmidt
Ex: http://www.preussische-allgemeine.de

Dax-Konzerne verkünden ein neues Wirtschaftswunder durch Zuwanderer. Die Bundespolitik verschiebt Renten und Steuern, um das Wunder zu erzwingen.


Parteipolitik, Wirtschaft und Wissenschaft scheinen dieser Tage einig wie selten: Die Zuwanderung nach Deutschland biete wirtschaftliche Chancen. Handwerkskammern hoffen auf nicht akademisierten Nachwuchs, Großkonzerne bekunden, genau die Menschen, die jetzt kommen, zu suchen. Der Bausektor darf mit einem Aufschwung rechnen: Zuwanderung erfordere völlig neues Denken am Wohnungsmarkt, sagen die Systemforscher des Pestel-Instituts. Jährlich würden dank Zuwanderung 400000 zusätzliche Wohnungen in Deutschland gebraucht. Die Forscher, die sonst Kommunen und Firmen beraten, sagen immerhin, woher der Aufschwung kommen soll: Der Staat, also der Steuerzahler, solle jährlich 6,4 Milliarden Euro zum Bau entsprechender Wohnungen bereithalten, empfiehlt ein aktuelles Papier des Instituts.


An der Frage, ob Zuwanderung den Deutschen einen selbst tragenden volkswirtschaftlichen Aufschwung oder ein politisches Konjunkturprogramm der besonderen Art beschert, haben Politik wie Wirtschaft erkennbar kein Interesse. Daimler-Chef Dieter Zetsche verglich auf der Internationalen Automobil-Ausstellung (IAA) die Aufnahme von 800000 Menschen mit dem Aufschwung der Nachkriegsjahre: „Aber im besten Fall kann es auch eine Grundlage für das nächste deutsche Wirtschaftswunder werden – so wie die Millionen von Gastarbeitern in den 50er und 60er Jahren ganz wesentlich zum Aufschwung der Bundesrepublik beigetragen haben.“ Wer alles zurückgelassen habe, sei hoch motiviert: „Genau solche Menschen suchen wir bei Mercedes und überall in unserem Land.“


Das sind zu erwartende Profite, die auf dem Ausmaß der Verzweiflung anderer beruhen und der wahren Größenordnung der Veränderung doch stets hinterherhinken. Vizekanzler Sigmar Gabriel rechnet bereits mit einer Million Menschen, die dieses Jahr ankommen. Dass die Kriegsflüchtlinge unter den „Neuan­kömm­lingen“ not­gedrungen kom­men und schwer mit Gastarbeitern vergleichbar sind, blenden die Wortführer des neuen Wunders aus. Der Post-Vorstandsvorsitz Frank Appel spricht sich ebenfalls für mehr Hilfen für Zuwanderer aus. Auf dem Hintergrund jüngster Streiks in seinem Konzern, bei denen es um angemessene Bezahlung ging, bekommt solche Fürsprache einen fahlen Beigeschmack. Mehr Hilfe fordern auch Porsche-Chef Matthias Müller und Klaus Engel, Vorstandsvorsitzender des Chemiekonzerns Evonik.


Jedes denkbare Argument kommt gerade recht: Das allherbstlich ritualhaft diskutierte Thema Lehrstellen macht Zetsche zum Zeugen seines Wirtschaftswunders: 40000 Lehrstellen drohten dieses Jahr unbesetzt zu bleiben. Daher gelte für „Flüchtlinge“: „Wer an die Zukunft denkt, wird sie nicht abweisen.“ Deutsche Wirtschaftslenker und Politiker sprechen kaum mehr vom Ende des Krieges in Syrien, auch nicht von der Zukunft jenes Landes und seiner jungen Generation. Der bei den freidemokratischen Forderungen nach Steuererleichterungen unnachgiebige Finanzminister Wolfgang Schäuble stellt für 2016 sechs Milliarden Euro diskussionslos für Zuwanderung bereit. Sparen will er bei anderen Ressorts. Politik und Wirtschaft handeln dabei als Bündnis. Große, weltweit auftretende Konzerne haben sich einen ethischen Handlungsrahmen zugelegt, den sie in ihre Strategie einbauen. Diese Unternehmerverantwortung (Corporate Social Responsibility) macht sich auf dem Hintergrund der aktuell diskutierten Summen wie ein Feigenblatt aus. 2013 gab Daimler 60 Millionen Euro für nicht profitorientierte Organisationen, Sponsoring und Sozialprojekte zusammen aus. Diese Verantwortung drängt aber Konzerne weiter in die Moralfalle.


Zahlen soll der Bürger. So sieht es das renommierte arbeitgebernahe Münchner Ifo-Institut. Es regt auf dem Hintergrund der Zuwanderung an, die Deutschen sollten die Rente mit 63 aufgeben, was zusätzliche Milliardenbeträge freisetze, um den Zustrom zu finanzieren. Eine Neuverschuldung oder Steuererhöhungen lehnt das Institut wegen schädlicher Folgen für die Wirtschaft ab. Die Deutschen sollen lieber länger in die Sozialkassen einzahlen. Der Ifo-Finanzwissenschaftler Niklas Potrafke sagte, aufgrund des demografischen Wandels müssten „alle ein bisschen länger arbeiten“. Durch einen späteren Rentenbeginn ließe sich viel Geld in kurzer Zeit sparen.


Die Politik arbeitet daran, das neue Wirtschaftswunder durch massive vorherige Investitionen zu erzwingen. Arbeitsministerin Andrea Nahles will Flüchtlinge mit dem Einsatz von 600 Millionen bis 1,1 Milliarden Euro in den Arbeitsmarkt integrieren. Nahles gab auch bekannt, dass nicht einmal jeder Zehnte die Voraussetzungen erfülle, direkt in Arbeit und Ausbildung zu starten. Hohe Investitionen in (Vor-)Bildung und Integration sind also unumgänglich. Sie stehen im Widerspruch zu Erwartungen eines Wirtschaftswunders durch „Neuankömmlinge“. Die Bundespolitik schiebt Zweifel beiseite. Schon ventilieren Arbeitgeber die Auflösung des Mindestlohns – nur für Zuwanderer.    

Sverre Gutschmidt