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mardi, 12 mai 2015

GRANDE BRETAGNE: ENCORE UNE DÉFAITE JOUISSIVE DE LA SONDOCRATIE

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GRANDE BRETAGNE: ENCORE UNE DÉFAITE JOUISSIVE DE LA SONDOCRATIE
 
Lire et relire les analyses de la grosse presse

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
 
Depuis  des  jours et ce matin encore dans le Figaro, alors que par les médias audiovisuels, on connaissait les résultats, on nous a expliqué tout le contraire du réel ? C’en était fini du bipartisme. La Grande Bretagne éclatée entre petits partis allait  devenir ingouvernable.

Patatras tout faux, sondeurs et analysés ridiculisés….. Une fois de plus.

«Après les experts, sondagiers, politiciens, journaleux et tout le reste, l’élection est finalement entre les mains des gens les plus intelligents de tous : les électeurs». C’est par ce tweet que le gourou de la com de David Cameron, Jim Messina, a lancé la soirée électorale. Et il ne s’est pas trompé : l’électeur a réservé à tous les spécialistes politiques et à tous les sondeurs la plus grande surprise.

Le parti conservateur de David Cameron a remporté les élections législatives de jeudi, avec au moins 326 sièges, ce qui lui assure la majorité absolue. «Je vais maintenant former un gouvernement conservateur de majorité», a-t-il annoncé, cinq ans après les élections de 2010 où les Tories avaient eu besoin des libéraux-démocrates pour gouverner. Les travaillistes étaient très loin, distancés à 232 sièges. Le Labour a été laminé en Ecosse, où les indépendantistes du SNP ont raflé 56 des 59 sièges de députés en jeu dans leur région autonome, jusqu'ici considérée comme un fief travailliste inexpugnable. 

Le Labour est d'abord et avant tout victime du tsunami nationaliste qui a déferlé sur l'Ecosse, le SNP décuplant presque sa représentation à la Chambre des Communes. Le compteur des libéraux-démocrates, alliés des conservateurs dans le gouvernement sortant, restait quant à lui bloqué à 8 députés, contre 56 préalablement. Nigel Farage, le chef de file du parti europhobe Ukip, battu à South Thanet, a été le premier à démissionner, suivi peu après par le leader libéral-démocrate Nick Clegg, 48 ans, qui a jeté l'éponge au sortir d'une nuit «dévastatrice», selon sa propre expression. Enfin, le patron des travaillistes Ed Miliband, a suivi le même chemin, en endossant «l'entière responsabilité de la défaite».

Ed Miliband est le fils de deux Polonais juifs, Marion Kozak et Ralph Miliband, marxiste né à Bruxelles. Son père a fui la Belgique au cours de la Seconde Guerre mondiale et sa mère la Pologne sous l'ère communiste. Il est le frère de David Miliband, homme politique et ancien ministre, également membre du Labour. Il est athée et souhaitait être le premier Premier ministre britannique juif.

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Les tactiques de campagne alarmistes des Tories promettant l’apocalypse pour l’économie dans le cas de l’avènement d’un gouvernement travailliste dépensier et d’un SNP partisan de la dislocation de l’Union ont, semble-t-il, convaincu l’électeur, qui continuera d’avaler pendant cinq ans sa potion d’austérité et aura son mot à dire sur un maintien ou non dans l’Union Européenne.

Une des promesses de campagne de David Cameron était la tenue d’un référendum dans les deux ans à venir sur le maintien ou non de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne. Dans un premier temps, en juin, lors du sommet européen, David Cameron exposera clairement ses exigences pour récupérer plus d’autonomie auprès de Bruxelles. Patrick Dunleavy, politologue à la LSE, l'appelle «le référendum Brexit», en référence au risque d'une sortie britannique du groupe des 28. Selon lui, David Cameron qui plaide en faveur d'une renégociation des liens de son pays avec l'ensemble qu'il a rejoint en 1975 -au moment où l'Europe était un marché commun et non un projet politique- sera tenté «d'avancer le scrutin à l'an prochain». Afin de crever l'abcès. C'est que son parti a eu une fâcheuse tendance à se déchirer sur l'Union Européenne ces dernières décennies.

Mais l’autre enseignement est pour le FN. Le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP), qui prône la sortie de l'Union européenne devrait certes confirmer son statut de troisième parti du royaume en voix mais devra se contenter d'un seul siège. Quand un parti de  gouvernement se positionne sur un discours contestataire, aidé par le mode  de scrutin, il rafle la mise. A bonne entendeur et bonne entendeuse salut!

lundi, 11 mai 2015

Le Groupe État islamique en Ukraine

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Le Groupe État islamique en Ukraine: les États-Unis lâchent leurs « agents du chaos » en Eurasie

Auteur : Mahdi Darius Nazemroaya
Traduction Julie Lévesque
Ex: http://zejournal.mobi

Le soi-disant État islamique en Irak et en Syrie (EI) ou Daech est-il actif dans l’Ukraine post-Euromaïdan? On ne peut répondre exactement à cette question. Autrement dit, la réponse est à la fois oui et non.

Cela dit, qu’est-ce que Daech? Il s’agit d’un groupe peu structuré de milices, tout comme son prédécesseur Al-Qaïda. Son réseau comprend des groupes originaires du Caucase, lesquels se battent en Syrie et en Irak. Ceux-ci sont maintenant en Ukraine et l’utilise comme tremplin vers l’Europe.

Les Agents du chaos et la guerre pour l’Eurasie

Les conflits en Ukraine, en Syrie, en Irak, en Libye et au Yémen sont tous des fronts de la guerre multidimensionnelle menée par les États-Unis et leurs alliés. Cette guerre vise à encercler l’Eurasie et la Chine, l’Iran et la Russie sont les principaux objectifs.

Les États-Unis veulent également conquérir ces pays dans l’ordre suivant : d’abord l’Iran, suivi de la Russie et enfin la Chine comme dernière partie de l’ensemble que compose cette « Triple-Entente eurasienne ». Ce n’est pas une coïncidence si les conflits en Ukraine, en Syrie, en Irak, en Libye et au Yémen sont près des frontières de l’Iran et de la Russie, puisque Téhéran et Moscou sont les premiers objectifs à long terme de Washington.

Les conflits en Ukraine, en Syrie, en Irak, en Libye et au Yémen sont liés au même titre que les forces violentes, racistes, xénophobes et religieuses déchaînées pour agir comme « agents du chaos ». Ce n’est pas une simple coïncidence si le 10 septembre, 2014, Newsweek publiait un article titré « Des combattants volontaires nationalistes ukrainiens commettent des crimes de guerre rappelant l’États islamique ». Qu’elles le sachent ou non, ces forces déviantes, qu’il s’agisse des milices ultranationalistes Pravy Sektor en Ukraine ou des coupeurs de tête Al-Nosra et Daech, servent toutes un même maître. Ces agents du chaos créent différentes vagues de « chaos constructif » afin d’empêcher l’intégration eurasienne et un ordre mondial libre de diktats étasuniens.

Le « chaos constructif » déclenché en Eurasie finira par faire des ravages en Inde. Si New Delhi pense qu’on le laissera tranquille, il se trompe. Les mêmes agents du chaos le tourmenteront aussi. L’Inde constitue elle aussi une cible, tout comme la Chine, l’Iran et la Russie.

Étrange alliance entre Daech et les ultranationalistes ukrainiens

Que des liens ténus existent entre les divers agents du chaos ne devrait surprendre personne. Ces agents servent le même maître et ils ont les mêmes ennemis, dont l’un est la Fédération de Russie.

C’est dans ce contexte que Marcin Mamon a signalé la connexion de Dasech avec l’Ukraine. Il explique même que certains combattants du Caucase sentent qu’ils ont une dette envers les Ukrainiens comme Alexander Muzychko.

Mamon est un cinéaste et documentariste polonais ayant produit un certain nombre de documentaires sur la Tchétchénie, comme The Smell of Paradise (L’Odeur du paradis, 2005) avec Mariusz Pilis, pour le programme Storyville de la British Broadcasting Corporation. Il est également ouvertement sympathique à la cause des séparatistes tchétchènes contre la Russie dans le Caucase du Nord.

Les voyages de Mamon en Afghanistan et son interaction avec les combattants séparatistes tchétchènes ont amené le cinéaste polonais à avoir des contacts avec Daech en Syrie et en Turquie. Cela l’a incroyablement conduit vers une nouvelle voie : l’Ukraine.

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« À ce moment là, je ne savais même pas qui j’allais rencontrer. Je savais seulement que Khalid, mon contact en Turquie avec l’État islamique, m’avait dit que ses “frères” étaient en Ukraine et que je pouvais leur faire confiance », écrit-il à propos de sa rencontre dans une « rue pleine de nids-de-poule à Kiev, à l’est du fleuve Dniepr, dans une zone connue sous le nom de « Rive gauche ». Dans un article précédent, Mamon explique que ces soi-disant « ”frères” sont des membres de l’EI et d’autres organisations islamiques clandestines, [présentes] sur tous les continents et dans presque tous les pays, y compris désormais en Ukraine ». Il explique également que « Khalid, qui utilise un pseudonyme, dirige une branche clandestine de l’État islamique à Istanbul. Il est venu de Syrie pour aider à contrôler le flot de volontaires qui arrivent en Turquie de partout dans le monde et veulent se joindre au djihad mondial. Il voulait alors me mettre en contact avec Ruslan, un “frère” luttant avec les musulmans en Ukraine ».

Les ultranationalistes ukrainiens comme Muzychko sont également devenus des « frères » et ont été acceptés dans ce réseau. Mamon explique que les combattants tchétchènes l’ont accepté « même s’il ne s’est’ jamais converti à l’islam » et que « Muzyczko et d’autres volontaires ukrainiens s’étaient joints aux combattants tchétchènes et avaient participé à la première guerre tchétchène contre la Russie, [où ils avaient] commandé un groupe d’Ukrainiens bénévoles appelé Viking, lesquels ont combattu sous les ordres du célèbre chef militant tchétchène Chamil Bassaïev ».

Pourquoi l’EI est-il au service de bataillons privés en Ukraine?

Que faut-il comprendre lorsque des séparatistes tchétchènes et le réseau transnational de « frères » liés à l’EI sont recrutés ou utilisés pour remplir les rangs des milices privées utilisées par des oligarques ukrainiens? C’est une question très importante qui démontre par ailleurs clairement comment ces éléments sont des agents du chaos.

Marcin Mamon a voyagé en Ukraine pour rencontrer le combattant tchétchène Isa Munaïev. Il explique ainsi ses antécédents : « Même avant son arrivée en Ukraine, Munaïev était bien connu. Il a lutté contre les forces russes dans les deux guerres de Tchétchénie. Dans la seconde, il était le commandant à Grozny. Après la prise de la capitale tchétchène par les forces russes entre 1999 et 2000, Munaïev et ses hommes se sont réfugiés dans les montagnes, d’où il a combattu jusqu’en 2005, lorsqu’il a été grièvement blessé et est allé suivre un traitement en Europe. Munaïev a vécu au Danemark jusqu’en 2014. Puis, la guerre a éclaté en Ukraine et il a décidé qu’il était temps de se battre à nouveau contre les Russes. »

Ce qui précède est un passage important, car il illustre la façon dont les États-Unis et l’UE ont soutenu les militants qui luttent contre la Russie. Aux États-Unis comme dans l’UE, le refuge que le Danemark a donné à Isa Munaïev n’est pas remis en cause, alors que l’appui allégué de Moscou aux soldats des Républiques populaires de Donetsk et Lougansk est considéré comme criminel. Pourquoi le deux poids deux mesures? Pourquoi est-il acceptable que les États-Unis, l’UE et l’OTAN soutiennent des mouvements séparatistes et des milices dans d’autres parties du monde, chose que l’on interdit aux autres pays qui sont critiqués lorsqu’ils font de même?

« Un homme plus âgé portant une veste en cuir m’a présenté à Munaïev. « Notre bon frère Khalid a recommandé cet homme, dit-il. (Khalid est aujourd’hui l’un des leaders les plus importants de l’État islamique. Khalid et Munaïev se sont connus durant les années passées à lutter ensemble en Tchétchénie) », explique Marcin Mamon sur les liens entre les séparatistes tchétchènes et Daech.

Munaïev est venu en Ukraine pour établir « un bataillon privé qui se multiplierait par la suite en plusieurs dizaines de bataillons privés qui ont surgi pour se battre aux côtés du gouvernement ukrainien et fonctionnent séparément de l’armée ». Sa milice, le bataillon Djokhar Doudaïev, porte le nom du président séparatiste de Tchétchénie.

Gidsland Schotland

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Gidsland Schotland

Hopelijk breekt het regionalistische succes de linkse geesten open

door Tom Garcia
Ex: http://www.doorbraak.be

Het resultaat van de Britse verkiezingen is vooral een duidelijke les voor links.

De conservatieve Tories van David Cameron hebben de verkiezingen in het Verenigd Koninkrijk gewonnen. De vraag is echter hoe verenigd dat koninkrijk nog wel is. Cameron beloofde immers al meer autonomie voor de deelstaten als hij verkozen zou worden, wellicht heeft dit hem ook extra stemmen opgeleverd. Maar het duidelijkste signaal komt van de tweede grootste deelstaat, Schotland.

Na het referendum over onafhankelijkheid in september, dat maar nipt in het voordeel van de nee-stemmers uitdraaide, haalt de links-nationalistische partij SNP nu niet gewoon een absolute meerderheid in Schotland, maar sleept ze zowat àlle Schotse zetels in de wacht. De voorzitster van de partij, Nicola Sturgeon, vatte het als volgt samen: ‘Schotland heeft duidelijk gekozen voor meer Schotland en minder besparen.’

De grote verliezers zijn de eurosceptische UKIP, de Liberal Democrats, maar vooral de traditioneel linkse Labour. Deze laatsten hebben zich vooral mispakt aan het sterke regionalistische gevoel dat in Schotland (en andere Britse regio’s) leeft. Bij het Schotse referendum vormden ze zelfs één front met de ‘aartsvijand’ de Conservatives om het nee-kamp te steunen.

Links moet herbronnen

Eén ding is dus duidelijk: klassiek links krijgt ook in Groot-Brittannië klappen. De zogenaamde ‘derde weg’ waarbij de sociaaldemocratie de vrije markt in de armen nam, is een doodlopende straat gebleken. Het socialistische ‘internationalisme’ werd overvleugeld en overschaduwd door de globalisering. De gewone man blijft achter met het gevoel een speelbal te zijn in de handen van het internationale grootkapitaal. En ook politiek lijken de belangrijke beslissingen ver boven zijn hoofd bedisseld en genomen te worden.

De drang en wil om het heft weer in eigen handen te nemen, groeit gestaag en uit zich op verschillende manieren: via regionalistische partijen, burgerbewegingen en dergelijke. En telkens holt de klassieke sociaaldemocratie achter de feiten aan. Dat is zowat in alle Europese landen zo: Labour in het VK, PSOE in Spanje, PS in Frankrijk, PASOK in Griekenland, de sp.a in Vlaanderen.

Wat opvalt, is dat in zowat al die landen het ‘antwoord’ uit linkse hoek komt. Een links dat in regionalisme een antwoord ziet op de groeiende macht van supranationale instellingen, grote holdings en financiële mastodonten. Een links dat complexloos kiest voor de eigen gemeenschap, wat iets totaal anders is dan het eigen volk. Regionalisme heeft helemaal niks te maken met etniciteit of afkomst, maar alles met gemeenschapsvorming.

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En in Vlaanderen?

In Vlaanderen zit het nationalisme vast in een rechtsconservatieve partij en een etnocentrische partij. Van gemeenschapsvormend regionalisme is dus geen sprake. Op de één of andere manier lijkt het enige antwoord te moeten komen van het definiëren en tegen elkaar opzetten van bevolkingsgroepen waarbij de eerste stap telkens van de ander moet komen, waardoor iedereen blijft stilstaan natuurlijk.

Er is nochtans ruimte voor een linkse, regionalistische mobilisatie. Een beweging, vereniging, partij, wat dan ook voor mensen van eender welk pluimage die graag de handen in elkaar willen slaan om aan een sterke gemeenschap te bouwen. Die niet tégen maar vóór zijn.

Kan dat dan niet binnen België? In theorie wel. In theorie kan je zelfs van de wereld één grote gelukkige familie maken. Maar in de praktijk blijkt, zoals in alle families overigens, dat de leden van die familie niet allemaal dezelfde noden en wensen hebben en al zeker niet op hetzelfde moment. Er ís ontegensprekelijk een verschil tussen Vlamingen en Walen en dat heeft niets met de mensen an sich te maken. Natuurlijk hebben Walen en Vlamingen dezelfde basisbehoeften, maar er is meer onder de zon. Economisch, bijvoorbeeld, zijn beide regio’s helemaal anders geëvolueerd: Wallonië als overwegend industrieel gebied, Vlaanderen meer ambachtelijk. De sociale strijd heeft daardoor ook verschillende accenten gekend en bijgevolg zijn beide regio’s ook politiek heel anders gekleurd. Dat is niet goed of niet slecht, dat is gewoon zo.

Denk gerust links en Vlaams

Wil dat dan zeggen dat we ons in ons eigen kleine wereldje moeten terugtrekken? Helemaal niet. Regio’s kunnen ook niet op zichzelf bestaan. Interactie en samenwerking met andere regio’s zal er altijd zijn en moeten zijn. Maar die interactie kan alleen verrijkend zijn als elke regio sterk staat en bijvoorbeeld niet compleet afhankelijk is van een andere regio of een groter geheel. Zelf zo sterk mogelijk staan om het geheel zo sterk mogelijk te maken. Wat kan daar mis mee zijn?

Concreet: de Schotse ‘nationalisten’ van SNP streven inderdaad naar een onafhankelijk Schotland. Maar dan een Schotland met een sterke sociale zekerheid, een Schotland waar iedereen welkom is en dat iedereen de beste kansen op een menswaardig leven wil bieden. Een Schotland dat gelooft in een gezonde leefomgeving en sterk en kwalitatief onderwijs. Een Schotland dat graag in de eerste plaats zijn gemeenschap ziet genieten van de winsten die het genereert. Een Schotland dat zo een sterkere gemeenschap kan bouwen, die op haar beurt een versterking voor andere gemeenschappen vormt.

Wat is er bekrompen of kortzichtig aan hetzelfde te willen voor Vlaanderen?

dimanche, 10 mai 2015

Großbritannien im Umbruch

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Großbritannien im Umbruch

von Johannes Konstantin Poensgen

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Die Folgen der britischen Unterhaus-​Wahlen sind noch denkbar unklar. Die alte britische Parteienlandschaft könnte danach weniger dank der UKIP, sondern aufgrund von Schottlands Linksnationalisten zerfallen.

Wenn heute Abend alle Stimmen ausgezählt sind, wird nichts entschieden sein. Das ist ungewöhnlich in dem Land mit dem konsequentesten Mehrheitswahlrecht der Welt. Normalerweise sorgt es dafür, dass nur die beiden größten Parteien – seit einem Jahrhundert die „Tories“, heute repräsentiert in der „Conservative Party“ und die sozialdemokratische „Labour“ – eine bedeutende Zahl von Parlamentssitzen gewinnen können.

Indem es kleinere Parteien von der Macht ausschließt, hat das Mehrheitswahlrecht dem Vereinigten Königreich seit der „Glorious Revolution“ von 1688 im Ganzen betrachtet stabile Regierungsverhältnisse beschert.

Schottische Linksnationalisten drängen nach oben

Inzwischen erlebt Britannien jedoch einen Umbruch seines Parteiensystems. Der reicht noch weit über jene Krise hinaus, an deren Ende die konservativen „Whigs“ durch die Labour Party ersetzt, dass de facto existierende Zweiparteiensystem aber auf diese Weise wiederhergestellt wurde. Bei den aktuellen Wahlen ist die absolute Mehrheit einer Partei – erreicht bei 326 der insgesamt 650 Sitze – sehr unwahrscheinlich. Eine Regierungskoalition ist aber auch nicht in Sicht.

Das sichtbare Erdbeben dieser Wahl steht bereits fest. Die „Scottish National Party“ (SNP) schlägt in den schottischen Umfragen alle anderen Bewerber um Längen aus dem Feld. Nur reichlich ein halbes Jahr nach der knapp verlorenen Abstimmung um die schottische Unabhängigkeit wird die linksnationale Partei fast sämtliche Sitze in ihrer Heimat abräumen. Von Labour, der traditionell dominierenden Partei in Schottland, fühlen sich die meisten Schotten nicht mehr repräsentiert. Sie wird nur noch als Teil eines abgehobenen Westminster-​Klüngels angesehen. Die Attraktivität der SNP beruht aber auch darauf, dass sie noch großzügigere Sozialleistungen verspricht als Labour – und nach Möglichkeit das Vereinigte Königreich dafür aufkommen soll.

Regional– und Minderheitenparteien sind in Westminster, dem Sitz des britischen Parlaments, ganz normal. Wenngleich das Mehrheitswahlrecht sehr hohe Schranken für inhaltliche Oppositionsparteien wie etwa die UKIP errichtet, so fördert es die Vertreter regionaler Interessen. Diese dürfen eine Handvoll Vertreter nach Westminster schicken und sind ansonsten ohne Belang. Die SNP jedoch reitet auf der Welle einer massiven Unzufriedenheit der Schotten mit dem gesamten Londoner Establishment. Hier geht es um alle 59 Sitze, die Schottland im House of Commons zu vergeben hat. Die SNP wird aller Wahrscheinlichkeit nach über 50 davon gewinnen.

Vor allem Labour hat Angst vor der SNP

Das schadet zunächst der Labour Party, die Schottland seit Jahrzehnten dominiert und mit der die SNP inhaltlich viele Gemeinsamkeiten hat. Das Bündnisangebot der SNP-​Vorsitzenden Nicola Sturgeon an Labour wurde von dessen Vorsitzenden Ed Miliband aber zurecht als unheilvolles Danaergeschenk abgewiesen. Die Schotten wollen eine Minderheitsregierung der Labour Party unterstützen, nicht als Koalitionspartner, aber von Gesetzesvorlage zu Gesetzesvorlage. Dabei besteht das Ziel der SNP vor allem darin, möglichst viele Transferzahlungen für Schottland herauszuschlagen, wenn es nicht doch noch gelingen sollte die Unabhängigkeit wieder auf die Tagesordnung zu setzen.

Sich zur Geisel einer Separatistenpartei zu machen, die zudem unter nationaler Selbstbestimmung in etwa dasselbe versteht wie Alexis Tsipras, nämlich auf anderer Leute Kosten zu leben, und auch noch die Labour-​Wähler stiehlt, ist für Miliband keine angenehme Vorstellung. Er hat bereits jede Zusammenarbeit ausgeschlossen.

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Neuwahlen? Minderheitsregierung?

Eher will er die Briten erneut an die Urne schicken, in der wagen Hoffnung, dass sich die Anziehungskraft der SNP irgendwie mit der Zeit abnutzt. Sollte sich jedoch diese Partei dauerhaft als Vertreterin Schottlands etablieren, verlöre Labour eine wichtige Hochburg. Eine Alleinregierung von Labour wäre damit für die Zukunft ausgeschlossen und regelmäßige Koalitionen mit der in England äußerst unpopulären SNP sind auch nicht möglich. Das Bündnis SNP-​Labour ist allerdings die einzige realistische Koalition. Sollte Miliband sich nach der Wahl nicht doch umentscheiden und den gewaltigen Vertrauensverlust in Kauf nehmen, bliebe außer Neuwahlen nur eine Minderheitsregierung.

Das sähe folgendermaßen aus: Der britische Premierminister wird verfahrenstechnisch betrachtet nicht vom Parlament gewählt, sondern vom Monarchen ernannt. Der einmal ernannte Premier braucht dann aber die Unterstützung des House of Commons für die Thronrede des Monarchen, in der das Regierungsprogramm niedergelegt ist. Queen Elisabeth soll diese Rede am 27. Mai halten. Um Premier zu werden bzw. zu bleiben, werden der amtierende Premierminister und Vorsitzende der „Conservative Party“ David Cameron und Miliband also die Stimmen der diversen Kleinparteien einsammeln müssen. Diese werden sich das natürlich etwas kosten lassen. Doch die verabschiedete Thronrede wäre dann nur der Anfang des Spießrutenlauf. Bei jeder Gesetzesvorlage, die nicht auch von der großen Oppositionspartei getragen wird, wird dieses Spiel von vorne beginnen. Fünf Jahreshaushalte wird die neue Regierung auf diese Weise durchbringen müssen.

Symptom einer gesamteuropäischen Umwälzung

Bleibt diese unselige Situation wenigstens auf die nächsten fünf Jahre beschränkt? Nein, das ist kein Betriebsunfall. Diese Wahlen sind nur das Symptom einer Umwälzung, die ganz Europa im Griff hat. Es entlädt sich eine diffuse Frustration über das Establishment. Das Kartell der etablierten Parteien wird von vielen nur noch als inzestuöser Klüngel wahrgenommen. Problemlösungskompetenz spricht man ihm nicht mehr zu, oft genug wird ihm auch schon der Wille zur Problemlösung abgesprochen. Wo sich ein Kanal findet, dem Unmut Luft zu machen, wird dieser genutzt.

In Schottland ist dieser Unmut durch die Kombination einer regionalen Separatistenbewegung mit den Besonderheiten des britischen Wahlrechts nur besonders wirksam geworden. Im restlichen Britannien fordert inzwischen die „UK Independence Party“ (UKIP) die etablierten Parteien heraus. Sie wird bei dieser Wahl zwar nur wenige Sitze gewinnen. Doch durch ihr Erstarken sah sich Cameron bereits zu dem Wahlversprechen genötigt, 2017 ein Referendum über den Verbleib in der Europäischen Union abzuhalten. Aber auch Labour steht seitens dieser Richtung unter Druck. In vielen Wahlkreisen Nordenglands, jener Gegend, in der die Labour Party die Vergewaltigung tausender weißer Mädchen durch Migrantengangs über anderthalb Jahrzehnte lang beaufsichtigte, ist UKIP bereits die zweitstärkste Kraft.

Die Entwicklung in Britannien folgt einem Muster des Vertrauensverlustes der politischen Klasse, der neue ungewohnte Bewegungen nach oben spülen kann. Die akute politische Situation in Britannien hängt stark mit den dortigen Umständen zusammen. Im Kern folgt ganz Europa diesem Trend. Eines nicht all zu fernen Tages werden die jetzigen Oppositionsbewegungen vor der Frage stehen, was sie mit der errungenen Macht anfangen wollen. Mit etwas Glück wird dann etwas Ausgegoreneres auf der Tagesordnung stehen als der nationale Sozialismus der griechischen Linkspartei „Syriza“ oder der SNP.

Sancties tegen Rusland treffen centraal Azië hard

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Door: Henk Jurgens

Ex: http://www.doorbraak.be

Sancties tegen Rusland treffen centraal Azië hard

De Centraal-Aziatische republieken lijden zwaar onder het Europees embargo van Russische producten.

In Rusland werken miljoenen gastarbeiders uit de voormalige Sovjetrepublieken. Velen van hen zijn er illegaal. Allen sturen ze geld naar hun families thuis, veel geld. Volgens de Wereldbank hangt 21% van de Armeense economie, 31,5% van de economie van Kirgizië, 42% van de Tadzjiekse en 12% van de Oezbeekse economie af van deze geldzendingen. Veel van de arme gezinnen op het platteland zijn hiervan volledig afhankelijk.

Volgens The Guardian werken er 2,4 miljoen Oezbeken in Rusland. Zes tot zevenhonderdduizend zijn legaal, de anderen leven zonder geldige papieren. Oezbekistan heeft ongeveer 29 miljoen inwoners. The Moscow Times berichtte dat er in 2014 meer dan 200 000 illegale Tadzjieken door de Russen de grens zijn overgezet. Er wordt geschat dat er nog ruim een miljoen Tadzjieken in Rusland leven. Tadzjikistan heeft acht miljoen inwoners.

De exacte cijfers over de gastarbeiders zijn onbekend. Zoals overal op de wereld doen ook de gastarbeiders het werk dat de autochtonen niet willen doen. En nu het economisch slechter gaat als gevolg van de lage olieprijs en de sancties verdringen de Russen de gastarbeiders weer uit hun slecht betaald, ongeschoold werk. In het eerste kwartaal van 2015 is de Russische economie al met 2% gekrompen. De centrale bank van Rusland voorziet voor het jaar 2015 een economische krimp van 4%. Begin dit jaar heeft de Russische regering wetgeving afgekondigd waardoor het moeilijker wordt voor gastarbeiders van buiten de EEU om een verblijfsvergunning te krijgen. De EEU, de Euraziatische Economische Unie, is door Rusland opgericht om een vrijhandelszone tussen de voormalige Sovjetrepublieken, vergelijkbaar met die van de EU, te krijgen. Kazachstan, Wit-Rusland, Armenië en Kirgizië zijn lid, Oezbekistan en Tadzjikistan niet. Immigranten van buiten de EEU moeten voor ze een verblijfsvergunning krijgen eerst inburgeringcursussen volgen en examens afleggen in de Russische taal en de Russische geschiedenis. Verder betalen ze drie keer zoveel voor een werkvergunning in Moskou dan immigranten uit de EEU. In 2010 werkten 72% van de Tadzjiekse gastarbeiders in Moskou.


Als gevolg van de sancties tegen Rusland en de lage olieprijs is de Russische roebel gedevalueerd. Het naar huis gestuurde geld is daardoor minder waard. Niet alleen is er voor de gastarbeiders minder werk, hun inkomen daalde ook dramatisch. De Wereldbank verwacht dat ze in 2015 voor 10 miljard USD minder naar huis kunnen sturen. Volgens The Economist overweegt een kwart van de gastarbeiders om weer naar huis te gaan, maar thuis is er geen werk. De vrees voor sociale onrust als gevolg van werkloosheid en armoede is bij de politieke elite van de thuislanden groot.

Een land als Tadzjikistan staat onder grote politieke druk vanuit Moskou om lid van de EEU te worden. Door de devaluaties van de roebel is de somoni, de Tadzjiekse munt, ten opzichte van de roebel 35% meer waard geworden. De export naar Rusland staat daardoor onder grote druk.
Ook Oezbekistan overweegt, volgens The Diplomat, zich bij de EEU aan te sluiten. Het land was een belangrijke partner voor de Verenigde Staten tijdens hun oorlog in Afghanistan maar nu Amerika zich uit Afghanistan terug trekt vervalt de noodzaak hun bevoorrading via Oezbekistan te laten lopen.


Kirgizië is inmiddels tot de EEU toegetreden. Het is een klein, arm land met 5,5 miljoen inwoners. Volgens The Diplomat controleert Rusland de economie van Kirgizistan. Buiten de Vallei van Fergana, de vallei tussen Kirgizië, Oezbekistan en Tadzjikistan, met zijn vruchtbare landbouwgronden is er weinig economische activiteit. Alleen de toeristenindustrie is een beetje in opkomst zoals ik tijdens mijn verjaardag in 2009 in Bishkek, de hoofdstad, heb mogen ervaren.

Net als in Turkmenistan en Oezbekistan hangt ook de export van de Kazachse olie en gas af van Russische pijpleidingen. Kazachstan heeft nauwe economische banden met Rusland. In 2013 bedroeg de Russische export naar Kazachstan 17,7 miljard USD en de Kazachse export naar Rusland $5,8 miljard. Afgelopen jaar is de handel met Rusland echter met 20% afgenomen. Het land heeft vooral veel last van goedkope Russische producten die de markt overspoelen. In februari vroegen ondernemers de regering de import van een aantal Russische producten, waaronder auto's, voedsel en fruit drastisch te beperken. Goedkope Russische producten verdringen de Kazachse. De Tenge, de Kazachse munt, is het afgelopen jaar met 20% ten opzichte van de US dollar gedevalueerd maar de roebel devalueerde nog veel meer. Een roebel was in juni 2014 nog 5,44 tenge waard, begin 2015 was dit gedaald tot 3 tenge.

Het Amerikaanse ratingbureau Standard & Poor verwacht dat het bruto nationaal product van Kazachstan in 2015 met 1,5% zal dalen. Dit komt voornamelijk door de lage olieprijzen. Ruim 20% van het bnp en ruim 60% van de export komt voor rekening van de olie- en gasindustrie. De Kazachse begroting gaat uit van een olieprijs van 80 USD per vat. Op het ogenblik ligt dit rond de $60. Het land zit dan ook door de sancties tegen Rusland en de lage olie- en gasprijs op de wereldmarkt in grote economische problemen. Het is dan ook geen wonder dat president Nazarbaev samen met Lukashenko, de president van Wit-Rusland, er alles aan doet om de burgeroorlog in de Oekraïne te beëindigen en daardoor de sancties tegen Rusland te laten opheffen. Afgelopen december sloot hij een contract met Kiev om Kazachse steenkool aan Oekraïne te gaan leveren. Ook de Minsk-akkoorden die min of meer tot een staakt-het-vuren in Oost Oekraïne hebben geleid zijn na bemiddeling van de beide presidenten tot stand gekomen.

Er zijn berichten dat ook ambassadeurs van de Europese Unie met Russische parlementariërs gaan praten over een mogelijke beëindiging van de sancties. Om de burgeroorlog in de Oekraïne definitief te beëindigen is een dialoog met Rusland noodzakelijk. Ook de NAVO-top die jarenlang in het geheim met de Russische militairen in gesprek was moet weer met de Russen gaan praten. Het is onverantwoord dat deze discussies zijn stil gevallen.
Natuurlijk moeten de Russen zich uiteindelijk uit Oost-Oekraïne terug trekken, maar dat geldt ook voor de ruim duizend Amerikaanse trainers en waarnemers die het leger van Kiev 'adviseren'.


Voor de arme gezinnen op het platteland van Centraal-Azië is beëindiging van de sancties tegen Rusland op kort termijn noodzakelijk.

 

Egipto, Grecia y Chipre crean un frente unido contra la Turquía de Erdogan

Ex: http://www.elespiadigital.com

Por segunda vez en seis meses los líderes de Egipto, Grecia y Chipre (la parte greco-chipriota) se han reunido la pasada semana en Nicosia, la capital chipriota, con el fin de crear una coalición antiturca en Oriente Medio y el Este del Mediterráneo. Ellos también discutieron la situación en Palestina, la explotación de las reservas de gas y la lucha contra el terrorismo.

La cumbre tripartita -a la que acudió el presidente egipcio, Abdel Fattah al Sisi, el de Chipre, Nicos Anastasiades, y el primer ministro griego, Alexis Tsipras- discutió temas de tipo económico, político y de seguridad y tuvo lugar dentro del marco dirigido a crear un frente unido contra Turquía en un momento en el que este último país hace gala de una actitud expansionista y de agresión contra sus vecinos.

En relación al terrorismo la cumbre discutió los asuntos regionales, en especial el crecimiento del EI y sus actividades en la región del Mediterráneo, desde el Norte del Sinaí hasta las costas de Libia. Sisi dijo que el EI supone una amenaza directa a Egipto, y Grecia y Chipre mostraron también su preocupación por las actividades del grupo terrorista en el Mediterráneo. Grecia señaló que Turquía permite al EI cruzar su territorio, sin ningún obstáculo, para dirigirse a Siria e Iraq.

En el tema de Palestina, los participantes llamaron a una reanudación de las negociaciones de paz con vistas al establecimiento de un estado palestino con su capital en Jerusalén Este. La declaración final de la cumbre también subrayó que “Egipto hará esfuerzos para lograr un acuerdo de cese el fuego a largo plazo en la Franja de Gaza”.

Cooperación contra Turquía

Por su parte, los tres líderes han acordado ejercer un contrapeso al impacto negativo de las políticas turcas en la región y, sobre todo, su apoyo al terrorismo. Ellos mostraron la necesidad de colaborar en este sentido para alcanzar la estabilidad en la región a la vez que promueven los intereses económicos de los tres países.

Existe también una disputa histórica en lo que respecta a la ocupación del Norte de Chipre por Turquía desde hace 40 años. Grecia está preocupada por las aspiraciones expansionistas del presidente turco, Recep Tayyip Erdogan, y su respaldo a las organizaciones terroristas. Egipto, por su parte, ve a Turquía como una amenaza a la estabilidad por su apoyo al grupo de los Hermanos Musulmanes.

Grecia y Chipre están considerados como los mayores apoyos de Sisi en la Unión Europea y han trabajado para impedir la imposición de sanciones contra el Egipto de Sisi tras el derrocamiento de Mohammed Mursi y de los Hermanos Musulmanes.

samedi, 09 mai 2015

Élections en Angleterre: que des bonnes nouvelles?

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Élections en Angleterre: que des bonnes nouvelles?
 
Malgré trois millions de suffrages pour UKIP – ce qui n’est pas rien –, les eurosceptiques anglais sont pour le moment rayés de la carte électorale.
 
Journaliste, écrivain
Nicolas Gauthier est auteur avec Philippe Randa des Acteurs de la comédie politique. 29 € À commander en ligne sur francephi.com.
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Quand on voit les fortunes abandonnées en sondages et enquêtes d’opinion par les hommes politiques, on se dit parfois qu’ils gagneraient à lâcher quelque menue monnaie à la diseuse de bonne aventure du coin de la rue. Ainsi, les travaillistes anglais, il y a quelques jours donnés par les organismes sondagiers pour grands vainqueurs des élections législatives de ce jeudi dernier, viennent-ils de se faire rétamer dans les grandes largeurs par les conservateurs.

Ce qui, à l’heure où ces lignes sont rédigées, nous donne à peu près cette configuration : conservateurs à un siège de la majorité absolue, travaillistes à la ramasse et forte poussée des indépendantistes écossais. En queue de peloton, les libéraux-démocrates, éternelle “troisième force”, sont aux pâquerettes et ne pourront manifestement pas réintégrer le prochain gouvernement. UKIP, le parti anti-européen de Nigel Farage, devrait se contenter d’un ou deux élus. Quant aux autres, écologistes, unionistes d’Irlande du Nord et divers-on-ne-sait-trop-quoi, c’est la capitulation en rase campagne ; même s’il est un fait que là-bas, le scrutin n’est guère favorable aux formations politiques les plus modestes.

Contrairement aux coutumes françaises, où nos leaders politiques, malgré des échecs à répétition, ont une indéniable tendance à ne jamais vouloir quitter le bateau, toutes dents accrochées au bastingage, Ed Miliband, leader du Parti travailliste, envisagerait d’illico donner sa démission. Ce qui n’est évidemment pas le cas de son adversaire, le conservateur David Cameron, prêt à rempiler pour un nouveau mandat.

Est-ce un triomphe pour autant ? Un sauvetage momentané, ou une sorte de victoire en trompe-l’œil, plutôt. En effet, malgré trois millions de suffrages pour UKIP – ce qui n’est pas rien –, les eurosceptiques anglais sont pour le moment rayés de la carte électorale. Quant à la défaite de Miliband, elle est simplement due au triomphe des nationalistes écossais, terre traditionnellement acquise aux travaillistes, ce qui a, de fait, torpillé leur parti d’origine, plus efficacement qu’un U-Boot. D’où les déclarations tout en demi-teintes de David Cameron – « C’est un avenir plus brillant pour tout le monde », a-t-il tweeté –, mais déclarations qui n’ont rien de rodomontades. Bref, il constate mais ne plastronne pas.

britainelec.jpgIl plastronne d’ailleurs d’autant moins qu’il a promis, d’ici 2017, un référendum sur la sortie de l’Angleterre du magma européen. Tiendra-t-il ses promesses ? On murmure que certains politiciens persisteraient à honorer cette obscène habitude… Mais là, il lui faudra compter avec les voix de Nigel Farage. Et celles des nationalistes écossais. Et, surtout, avec les menaces de la City qui menace de se délocaliser – tel Renault délocalisant une vulgaire usine Logan en Roumanie- ses activités dans ce no man’s land allant du Liechtenstein aux Îles Caïman tout en passant par Singapour.

À échéance de deux ans, nous pourrions donc bien voir un Royaume-Uni coupé en deux ; les Écossais indépendantistes pèsent actuellement plus de 45 % dans leurs urnes locales : première bonne nouvelle. Et une Angleterre larguée de l’Europe, de ce “Vieux monde” qu’ils aiment tant à railler et qu’ils ont, de longue date, empêché de devenir puissance politique mondiale, préférant le réduire à un banal marché commun : deuxième bonne nouvelle.

La troisième bonne nouvelle, c’est que tout ceci pourrait advenir plus tôt que prévu. Youpi.

Aveuglement européen devant les offensives des pays du Golfe

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Aveuglement européen devant les offensives des pays du Golfe

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le pouvoir en France se réjouit du fait que François Hollande ait été l'«invité d'honneur» du sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Ce serait le premier chef d'Etat occidental à bénéficier de cet « honneur », ce dont Barack Obama, jusque là l'allié le plus fidèle des dits pays du Golfe, n'a jamais pu faire.
 
Pourquoi cette défaveur momentanée des Etats-Unis? Parce que ceux-ci négocient un accord avec l'Iran sur le nucléaire. Parce que, également, les intérêts américains dans le Golfe ne recoupent pas nécessairement ceux de certains des Etats du Conseil de Coopération. François Hollande ne souffre pas de ces handicaps. Il s'est montré l'héritier le plus fidèle de la politique américaine des années précédentes. Il a même à plusieurs occasions endossé les aspects les plus extrémistes de cette politique, contre Bashar al Assad notamment. Il peut par ailleurs jouer un rôle utile d'intermédiaire entre les pays du Golfe et l'Union européenne, notamment lorsque celle-ci manifeste des inquiétudes en matière de droits de l'Homme ou de liberté de la concurrence.

Bien évidemment, les services rendus par la France aux monarchies pétrolières justifient quelques contreparties. C'est le cas notamment du contrat Rafale au Qatar, qui pourrait être suivi d'un contrat du même ordre en provenance de l'Arabie saoudite. Pour que la France ne se fasse pas d'illusions cependant, le Qatar et ses alliées du Golfe n'ont pas tardé à présenter la contre-partie attendue de ce modeste avantage, notamment l'ouverture de lignes aériennes supplémentaires pour Qatar-Airways, au détriment immédiat du groupe Air-France/Lufthansa. Ce dernier vient de rappeler qu'il risque de ne pas s'en relever. Déjà en difficulté, il pourra ne pas résister à la concurrence des compagnies du Golfe. Concernant Air France, en s'installant dans des aéroports régionaux français, les avions qataris risquent de détourner le trafic vers le hub de Doha, au détriment de Paris. Air France sera sans doute obligé de revoir le nombre de ses vols, entrainant les pertes d'emplois en conséquence.

Les Émirats arabes unis, qui sont, eux aussi, intéressés par des avions de combat, pourraient faire la même demande auprès des autorités françaises pour leur compagnie aérienne Etihad. L'Etat, bien que participant au capital d'Air France, ne fera pas pourtant la moindre objection.

On ne fait pas les comptes

Cette affaire a mis en évidence une situation défavorable à l'Europe que nul gouvernement n'ignorait mais que tous acceptent car on ne discute pas avec des Etats arabes riches des milliards que nous leurs versons indirectement par notre insatiable appétit de pétrole, au lieu de rechercher avec plus de détermination des énergies de substitution. Aucune autorité ne fait le bilan de ce que rapportent aux Européens les cadeaux de certains Etats du Golfe, en contrepartie des coûts actuels et futurs des pertes de souveraineté qu'ils leur consentent. Concernant les compagnies aériennes, ainsi, l'Europe qui continue à afficher haut et fort sa volonté de faire régner en son sein une concurrence libre et non faussée, ferme les yeux sur la concurrence déloyale des compagnies du Golfe, qui touchent de la part de leur gouvernement des subventions estimées à plus de 40 milliards de dollars pour ces dernières années.

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Ces subventions permettent, entre autres, à ces compagnies d'acquérir les dernières générations d'avions, d'y offrir des services aux passagers sans égal et bien évidemment de travailler à perte aussi longtemps que nécessaire pour éliminer la concurrence. Elles peuvent aussi, plus directement acheter purement et simplement des compagnies européennes en difficulté, comme ce fut récemment le cas d'Alitalia rachetée agressivement par la compagnie d'Abou Dhabi Etihad. Si les Etats européens ne réagissent pas pour imposer, y compris au sein de la Commission européenne, un néo-protectionnismedans les secteurs stratégiques, ce sera bientôt aussi le sort d'Air France et de Lufhansa. Le passager européens naïf croira continuer à voler sous les couleurs européennes, sans s'apercevoir qu'il sert dorénavant les intérêts d'ennemis déterminés de l'Europe.

Les autres secteurs stratégiques

La cas des compagnies aériennes n'est que la façade aujourd'hui visible de l'entrée, concurrence libre et non faussée oblige, des capitaux pétro-arabes dans de nombreuses entreprises et services publics européens. Certains de ceux-ci ne sont pas considérés comme stratégiques (comme en ce qui concerne le Musée du Louvre...encore que...), mais d'autres le sont évidemment, comme en ce qui concerne les industries de technologies avancées, travaillant ou non pour la défense.

Or les capitaux du Golfe ne se bornent pas à rester dans le rôle de « sleeping partners » ou partenaires dormant, uniquement soucieux de récupérer quelques profits. Ils participent directement à une conquête de l'Europe, non seulement économique mais politique. Celle-ci se fait bien évidemment en premier lieu au détriment des travailleurs et des représentations politiques européennes. Le lobbying exercé par les représentants occultes de ces capitaux arabe s'exerce en permanence et influence dorénavant toutes les décisions, tant des Etats nationaux que de la Commission européenne. Mais personne n'en parle.

Qui connait dans nos démocraties l'influence sur les décisions diplomatiques et économiques du prince saoudien multi-milliardaire Al Waleed bin Talal bin Abdulaziz al Saud. Soyez certains qu'il ne se borne pas à investir dans les casinos. L'avenir de l'Europe repose dorénavant en partie entre ses mains et celles de ses semblables.

Jean Paul Baquiast

vendredi, 08 mai 2015

L'Islande, fer de lance de l'Europe boréale?

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L’Islande, fer de lance de l’Europe boréale?
 
Europe boréale : avec ces deux mots, Jean-Marie Le Pen ne retournait pas seulement aux « fondamentaux » du parti, mais aussi aux mythes de fondation européens.
 
Écrivain, journaliste
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

L’historien Nicolas Lebourg ne s’y est pas trompé en décelant que « le passage peut-être le plus important (pour le Front national] de l’article est celui où le président d’honneur du parti parle d’“Europe boréale”. » Il faisait référence au fameux entretien que Jean-Marie Le Pen a accordé à Rivarol le 9 avril dernier.

Europe boréale : avec ces deux mots, Jean-Marie Le Pen ne retournait pas seulement aux « fondamentaux » du parti, mais aussi aux mythes de fondation européens.

L’adjectif « boréal » vient du grec boreas, le vent du Nord. D’où l’Hyperborée, continent mythique « au-delà du vent du Nord », où le dieu grec Apollon partait se ressourcer, juché sur son char tiré par des cygnes blancs. L’Hyperborée représente le socle légendaire, immuable, de la Tradition primordiale dont sont issues toutes les grandes civilisations, selon les philosophes Julius Evola et René Guénon, continent immense désormais enfoui en partie sous les glaces, qui englobait la totalité de l’Europe (y compris la Russie) et de l’Arctique.

L’Islande, « Terre de glace », est un petit pays de 320.000 habitants où le peuple détient réellement le pouvoir, notamment par référendum. Du coup, après la crise bancaire de 2008, où on a vu les banques régner sur l’Europe (logique « démocratique » ?), ce petit peuple a décidé, lui, de réagir avec bon sens et de mettre en prison les responsables de la crise : les banquiers. Dans la foulée, les Islandais ont dévalué leur monnaie, décidé de ne pas adhérer à l’Union européenne et projettent de quitter l’OTAN.

Les Islandais sont-ils pour autant acculés à la misère ? Refuse-t-on de commercer avec eux ? Pas du tout, leur économie est florissante : 4,2 % de croissance et un taux de chômage de 3 % ! L’Islande est le pays le moins pollué du monde et se trouve à la quatrième place des pays les plus sûrs du monde. Enfin, et c’est ici symbolique, le peuple a décidé par référendum de construire un temple dédié à la religion native païenne, l’Ásatrú, à la place… d’une mosquée.

Plus au sud, un autre petit pays est déstabilisé par l’Ordre mondial, représenté par les États-Unis, l’Union européenne (véritable ennemie de l’Europe des peuples), l’OTAN et leurs alliés islamiques : il s’agit de l’Ukraine, berceau du plus grand pays du monde, la Russie, qui, lui aussi, fait partie de l’Europe boréale. L’Ukraine est aussi en partie le berceau des Indo-Européens avec la civilisation des Kourganes. La plus grande crainte des mondialistes serait de voir réunies l’Europe de l’Est et celle de l’Ouest. C’est pourquoi, déjà, avec la création du Kosovo, ils avaient implanté au cœur de l’Europe un État islamique et mafieux.

La philosophe Chantal Delsol voit la prochaine guerre opposer les « partisans de l’émancipation et ceux de l’enracinement dont la Russie prendrait la tête ». Verra-t-on, comme dans le film Excalibur, sortir des glaces l’épée du Grand Monarque qui viendra rétablir l’Europe des origines ?

Une américanisation de plus en plus poussée

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LA TRAHISON DE LA DROITE FRANÇAISE
 
Une américanisation de plus en plus poussée

Alexandre Latsa
Ex: http://metamag.fr

Beaucoup d’encre a coulé sur la volonté de l’ex/futur patron de la droite française de transformer l’UMP en « Républicains », à quelques mois d’une élection primaire qui devrait vraisemblablement se tenir début 2016.


Il est vrai, le nom UMP (qui signifiait d'abord Union pour la majorité présidentielle, avant de devenir l'Union pour un mouvement populaire) est devenu de plus en plus lourd à porter. Après une défaite électorale inexcusable en 2012, après la pitoyable élection interne de 2012 au cours de laquelle « deux abrutis » (dixit Nicolas Sarkozy) avaient maladroitement tenté de se mettre sur orbite en vue de la présidentielle de 2017, c'est l'affaire Bygmalion qui allait achever de ternir l'image du premier parti de droite français, en ajoutant au mensonge et à la tricherie les magouilles financières.


Pour sortir de l'impasse dans laquelle la droite s'est elle-même fourvoyée, sans pouvoir cette fois accuser le parti socialiste, il fallait trouver une solution. L'urgence se fait d'autant plus sentir qu'avec la poussée électorale continue du Front National, les cadres de la droite UMP, les futurs Républicains, sont de plus en plus écartelés entre les souhaits de leurs électeurs et la discipline morale et politique que leur impose l'appartenance à l'oligarchie nationale.


Retour de la France vers les valeurs traditionnelles et le patriotisme


De retour à la direction de l'UMP, bien que poursuivi par les affaires, Nicolas Sarkozy semble s'être transformé en Janus français de la politique. Tantôt il joue le centre pour ne laisser aucun espace au tandem Juppé/Fillon, tantôt il doit occuper son aile droite afin de pouvoir bénéficier d'un potentiel de report de voix qui lui permettrait de l'emporter comme en 2007, grâce aux voix de l'extrême-droite.


En matière de politique internationale, Nicolas Sarkozy semble être frappé par le même virus que Jacques Attali, virus que certains membres de l'UMP comme Alain Juppé nomment « russophilie » ou que certains journalistes qualifient de « tentation de Moscou ». Il faut cependant noter que la droite française n'est pas devenue russophile en totalité, puisque Bruno Le Maire par exemple, personnalité de l'aile droite de l'UMP, paraît opposé à tout compromis avec la Russie en affirmant que: « Vladimir Poutine ne comprend que le rapport de force et la fermeté » (sic).


Quoi qu'il en soit, Nicolas Sarkozy, bien qu'il semble prétendre à concourir pour la présidence française, ne s'est pas privé d'un clin d'œil à la culture américaine en « américanisant » le nom du parti qu'il espère mener au pouvoir. Ce tropisme maladif qui frappe la droite française est sans doute la plus belle réussite d'un demi-siècle de soft-power politique américain au sein des élites françaises.


am5366130_p.pngLes prises de position non hostiles à la Russie de certains leaders politiques francais ne peuvent cependant modifier l'ADN de la grande majorité de la droite française d'aujourd'hui. Tendance qui va voir la tenue d'une primaire 100% endogène en 2016, sans aucun parti ou tendance ni souverainiste, ni gaulliste.


Les politiciens qui dirigent la droite sont soit convertis au libéralisme dominateur, soit au libertarisme progressiste qui est en contradiction avec les valeurs sociétales traditionnelles françaises. Quant au reste, il est membre conscient ou inconscient du dispositif américain dans l'Hexagone. En effet, environ 25% de nos députés sont membres du groupe d'amitié France-Amérique. Dans ce groupe relativement discret qui est dirigé, c'est tout un symbole, par Louis Giscard d'Estaing, fils de l'ancien président français Valéry Giscard d'Estaing, on trouve un bon nombre de députés de droite, en compagnie de députés socialistes.

Cette américanisation, loin d'être toujours discrète, est un état de fait que le président russe, lors de sa dernière séance de questions réponses, a commenté sur le ton de la plaisanterie: à la question de savoir s'il avait des discussions géopolitiques fréquentes avec ses homologues européens, il a répondu en souriant qu'il « est difficile de parler à des gens qui chuchotent même chez eux de peur des écoutes américaines. Et ceci n'est pas une blague, je ne plaisante pas ».


Du reste, c'est précisément en Russie que la droite française pourrait trouver le modèle qui lui manque pour prendre, et surtout conserver, le pouvoir sur la longue durée. La Russie, régime politique présidentiel fortement inspiré par la 5ème république française, est en effet dirigée par un bloc politique allant du centre à la droite de la droite, mais avec un chef de l'Etat qui se fait visiblement une certaine idée de la Russie, une idée souverainiste.
Les grandes lignes directrices de la gouvernance russe, ses valeurs suprêmes en quelques sortes, sont définies sans ambiguïté. On y trouve entre autres la souveraineté, le patriotisme, le conservatisme moral et sociétal, la nécessité d'un Etat fort et la conscience des Intérêts supérieurs du pays.


Des valeurs suprêmes qui font cruellement défaut à la France d'aujourd'hui, mais que nos dirigeants, durant 15 siècles d'histoire monarchique puis républicaine jusqu'à mai 1968, avaient pourtant défendues sans relâche.


Source

mercredi, 06 mai 2015

Une coalition sino-russo-iranienne opposée à l’Otan débute-t-elle à Moscou?

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Une coalition sino-russo-iranienne opposée à l’Otan débute-t-elle à Moscou?

La Conférence de Moscou sur la sécurité internationale, en avril, a été une occasion de faire savoir aux Etats-Unis et à l’OTAN que d’autres puissances mondiales ne les laisseront pas faire comme ils l’entendent.

Le thème portait sur les efforts communs de la Chine, de l’Inde, de la Russie et de l’Iran contre l’expansion de l’OTAN, renforcés par des projets de pourparlers militaires tripartites entre Pékin, Moscou et Téhéran.

Des ministres de la Défense et des responsables militaires venus du monde entier se sont réunis le 16 avril au Radisson Royal ou Hotel Ukraina, l’une des plus belles réalisations de l’architecture soviétique à Moscou, connue comme l’une des Sept sœurs construites à l’époque de Joseph Staline.

L’événement de deux jours, organisé par le ministère russe de la Défense était la quatrième édition de la Conférence annuelle de Moscou sur la sécurité internationale (CMSI/MCIS).

Des civils et des militaires de plus de soixante-dix pays, y compris des membres de l’OTAN, y ont assisté. A part la Grèce, toutefois, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN n’ont pas participé à la conférence.

Contrairement à l’année dernière, les organisateurs de la CMSI n’ont pas transmis d’invitation à l’Ukraine pour la conférence de 2015. Selon le vice-ministre russe de la Défense Anatoly Antonov, «à ce niveau d’antagonisme brutal dans l’information par rapport à la crise dans le sud-est de l’Ukraine, nous avons décidé de ne pas envenimer la situation à la conférence et, à ce stade, nous avons pris la décision de ne pas inviter nos collègues ukrainiens à l’événement.»

A titre personnel, le sujet m’intéresse, j’ai suivi ce genre de conférences pendant des années, parce qu’il en émane souvent des déclarations importantes sur les politiques étrangères et de sécurité. Cette année, j’étais désireux d’assister à l’ouverture de cette conférence particulière sur la sécurité. A part le fait qu’elle avait lieu à un moment où le paysage géopolitique du globe est en train de changer rapidement, depuis que l’ambassade russe au Canada m’avait demandé en 2014 si j’étais intéressé à assister à la CMSI IV, j’étais curieux de voir ce que cette conférence produirait.

Le reste du monde parle: à l’écoute des problèmes de sécurité non euro-atlantiques

La Conférence de Moscou est l’équivalent russe de la Conférence de Munich sur la sécurité qui se tient à l’hôtel Bayerischer Hof en Allemagne. Il y a cependant des différences essentielles entre les deux événements.

Alors que la Conférence sur la sécurité de Munich est organisée autour de la sécurité euro-atlantique et considère la sécurité globale du point de vue atlantiste de l’OTAN, la CMSI représente une perspective mondiale beaucoup plus large et diversifiée. Elle représente les problèmes de sécurité du reste du monde non euro-atlantique, en particulier le Moyen-Orient et l’Asie-Pacifique. Mais qui vont de l’Argentine, de l’Inde et du Vietnam à l’Egypte et à l’Afrique du Sud.  La conférence a réuni à l’hôtel Ukraina tout un éventail de grands et petits joueurs à la table, dont les voix et les intérêts en matière de sécurité, d’une manière ou d’une autre, sont par ailleurs sapés et ignorés à Munich par les dirigeants de l’OTAN et des Etats-Unis.

Le ministre russe de la Défense Sergey Shoigu, qui a un rang d’officier équivalent à celui d’un général quatre étoiles dans la plupart des pays de l’OTAN, a ouvert la conférence. Assis près de Shoigu, le ministre des Affaires étrangères Sergey Lavrov a aussi pris la parole, et d’autres responsables de haut rang. Tous ont parlé du bellicisme tous azimuts de Washington, qui a recouru aux révolutions de couleur, comme l’Euro-Maïdan à Kiev et la Révolution des roses en Géorgie pour obtenir un changement de régime. Shoigu a cité le Venezuela et la région administrative spéciale chinoise de Hong Kong comme exemples de révolutions de couleur qui ont échoué.

Le ministre des Affaires étrangères Lavrov a rappelé que les possibilités d’un dangereux conflit mondial allaient croissant en raison de l’absence de préoccupation, de la part des Etats-Unis et de l’OTAN, pour la sécurité des autres et l’absence de dialogue constructif. Dans son argumentation, Lavrov a cité le président américain Franklin Roosevelt, qui a dit:

«Il n’y a pas de juste milieu ici. Nous aurons à prendre la responsabilité de la collaboration mondiale, ou nous aurons à porter la responsabilité d’un autre conflit mondial «Je crois qu’ils ont formulé l’une des principales leçons du conflit mondial le plus dévastateur de l’Histoire: il est seulement possible de relever les défis communs et de préserver la paix par des efforts collectifs, basés sur le respect des intérêts légitimes de tous les partenaires » , a-t-il expliqué à propos de ce que les dirigeants mondiaux avaient appris de la Seconde Guerre mondiale.

Shoigu a eu plus de dix réunions bilatérales avec les différents ministres et responsables de la Défense qui sont venus à Moscou pour la CMSI. Lors d’une réunion avec le ministre serbe de la Défense Bratislav Gasic, Shoigu a dit que Moscou considère Belgrade comme un partenaire fiable en termes de coopération militaire.

Russie

De g. à dr.: Sergei Lavrov, ministre des Affaires étrangères, Sergei Shoigu, ministre de la Défense, Nikolai Patrushev, secrétaire au Conseil de sécurité et Valery Gerasimov, chef de l’état-major général, participant à la 4e Conférence de Moscou sur la sécurité (RIA Novosti / Iliya Pitalev)

Une coalition sino-russo-iranienne: le cauchemar de Washington

Le mythe que la Russie est isolée sur le plan international a de nouveau été démoli pendant la conférence, qui a aussi débouché sur quelques annonces importantes.

Le ministre kazakh de la Défense Imangali Tasmagambetov et Shoigu ont annoncé que la mise en œuvre d’un système de défense aérienne commun entre le Kazakhstan et la Russie a commencé. Cela n’indique pas seulement l’intégration de l’espace aérien de l’Organisation du traité de sécurité collective, cela définit aussi une tendance. Cela a été le prélude à d’autres annonces contre le bouclier de défense antimissile de l’OTAN.

La déclaration la plus vigoureuse est venue du ministre iranien de la Défense Hossein Dehghan. Le brigadier-général Dehghan a dit que l’Iran voulait que la Chine, l’Inde et la Russie s’unissent pour s’opposer conjointement à l’expansion à l’est de l’OTAN et à la menace à leur sécurité collective que constitue le projet de bouclier antimissile de l’Alliance.

Lors d’une réunion avec le ministre chinois des Affaires étrangères Chang Wanquan, Shoigu a souligné que les liens militaires de Moscou avec Beijing étaient sa «priorité absolue». Dans une autre rencontre bilatérale, les gros bonnets de la défense iraniens et russes ont confirmé que leur coopération sera une des pierres angulaires d’un nouvel ordre multipolaire et que Moscou et Téhéran étaient en harmonie quant à leur approche stratégique des Etats-Unis.

Après la rencontre de Hossein Dehghan et la délégation iranienne avec leurs homologues russes, il a été annoncé qu’un sommet tripartite se tiendrait entre Beijing, Moscou et Téhéran. L’idée a été avalisée ensuite par la délégation chinoise.

Le contexte géopolitique change et il n’est pas favorable aux intérêts états-uniens. Non seulement l’Union économique eurasienne a été formée par l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan et la Russie au cœur post-soviétique de l’Eurasie, mais Pékin, Moscou et Téhéran – la Triple entente eurasienne – sont entrés dans un long processus de rapprochement politique, stratégique, économique, diplomatique et militaire.

L’harmonie et l’intégration eurasiennes contestent la position des Etats-Unis sur leur perchoir occidental et leur statut de tête de pont en Europe, et même incitent les alliés des Etats-Unis à agir de manière plus indépendante. C’est l’un des thèmes centraux examinés dans mon livre The Globalization of NATO [La mondialisation de l’OTAN].

L’ancien grand ponte états-unien de la sécurité Zbigniew Brzezinski a mis en garde les élites américaines contre la formation d’une coalition eurasienne «qui pourrait éventuellement chercher à contester la primauté de l’Amérique». Selon Brzezinski, une telle alliance eurasienne pourrait naître d’une «coalition sino-russo-iranienne» avec Beijing pour centre.

«Pour les stratèges chinois, face à la coalition trilatérale de l’Amérique, de l’Europe et du Japon, la riposte géopolitique la plus efficace pourrait bien être de tenter et de façonner une triple alliance qui leur soit propre, liant la Chine à l’Iran dans la région golfe Persique/Moyen-Orient et avec la Russie dans la région de l’ancienne Union soviétique», avertit Brzezinski.

«Dans l’évaluation des futures options de la Chine, il faut aussi considérer la possibilité qu’une Chine florissante économiquement et confiante en elle politiquement – mais qui se sent exclue du système mondial et qui décide de devenir à la fois l’avocat et le leader des Etats démunis dans le monde –  décide d’opposer non seulement une doctrine claire mais aussi un puissant défi géopolitique au monde trilatéral dominant», explique-t-il.

C’est plus ou moins la piste que les Chinois sont en train de suivre. Le ministre Wanquan a carrément dit à la CMSI qu’un ordre mondial équitable était nécessaire.

La menace pour les Etats-Unis est qu’une coalition sino-russo-iranienne puisse, selon les propres mots de Brzezinski, «être un aimant puissant pour les autres Etats mécontents du statu quo».

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Un soldat pendant un exercice impliquant les systèmes de missiles sol-air S-300/SA sur le terrain d’entraînement d’Ashuluk, dans la région  d’Astrakhan (RIA Novosti / Pavel Lisitsyn)

Contrer le bouclier anti-missile des Etats-Unis et de l’OTAN en Eurasie

Washington érige un nouveau Rideau de fer autour de la Chine, de l’Iran, de la Russie et de leurs alliés au moyen de l’infrastructure de missiles des Etats-Unis et de l’OTAN.

L’objectif du Pentagone est de neutraliser toutes les ripostes défensives de la Russie et des autres puissances eurasiennes à une attaque de missiles balistiques US, qui pourrait inclure une première frappe nucléaire. Washington ne veut pas permettre à la Russie ou à d’autres d’être capables d’une seconde frappe ou, en d’autres termes, ne veut pas permettre à la Russie ou à d’autres d’être en mesure de riposter à une attaque par le Pentagone.

En 2011, il a été rapporté que le vice-Premier ministre Dmitri Rogozine, qui était alors envoyé de Moscou auprès de l’OTAN, se rendrait à Téhéran pour parler du projet de bouclier antimissile de l’OTAN. Divers articles ont été publiés, y compris par le Tehran Times, affirmant que les gouvernements de Russie, d’Iran et de Chine projetaient de créer un bouclier antimissile commun pour contrer les Etats-Unis et l’OTAN. Rogozine, toutefois, a réfuté ces articles. Il a dit que cette défense antimissile était discutée entre le Kremlin et ses alliés militaires dans le cadre de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).

L’idée de coopération dans la défense entre la Chine, l’Iran et la Russie, contre le bouclier antimissile de l’OTAN est restée d’actualité depuis 2011. Dès lors, l’Iran s’est rapproché pour devenir un observateur dans l’OTSC, comme l’Afghanistan et la Serbie. Beijing, Moscou et Téhéran se sont rapprochés aussi en raison de problèmes comme la Syrie, l’Euro-Maïdan et le pivot vers l’Asie du Pentagone. L’appel de Hossein Dehghan à une approche collective par la Chine, l’Inde, l’Iran et la Russie contre le bouclier antimissile et l’expansion de l’OTAN, couplé aux annonces faites à la CMSI sur des pourparlers militaires tripartites entre la Chine, l’Iran et la Russie, vont aussi dans ce sens.

Les systèmes de défense aérienne russes S-300 et S-400 sont en cours de déploiement dans toute l’Eurasie, depuis l’Arménie et la Biélorussie jusqu’au Kamchatka, dans le cadre d’une contre-manœuvre au nouveau Rideau de fer.  Ces systèmes de défense aérienne rendent beaucoup plus difficiles les objectifs de Washington de neutraliser toute possibilité de réaction ou de seconde frappe.

Même les responsables de l’OTAN et le Pentagone, qui se sont référés aux S-300 comme le système SA-20, l’admettent. « Nous l’avons étudié nous sommes formés pour le contrer depuis des années. Nous n’en avons pas peur, mais nous respectons le S-300 pour ce qu’il est: un système de missiles très mobile, précis et mortel », a écrit le colonel de l’US Air Force Clint Hinote pour le Conseil des relations étrangères basé à Washington.

Bien qu’il y ait eu des spéculations sur le fait que la vente des systèmes S-300 à l’Iran serait le point de départ d’un pactole provenant de Téhéran dû aux ventes internationales d’armes, résultat des négociations de Lausanne, et que Moscou cherche à avoir un avantage concurrentiel dans la réouverture du marché iranien, en réalité la situation et les motivations sont très différentes. Même si Téhéran achète différentes quantités de matériel militaire à la Russie et à d’autres sources étrangères, il a une politique d’autosuffisance militaire et fabrique principalement ses propres armes. Toute une série de matériel militaire – allant des chars d’assaut, missiles, avions de combat, détecteurs de radar, fusils et drones, hélicoptères, torpilles, obus de mortier, navires de guerre et sous-marins – est fabriqué à l’intérieur de l’Iran. L’armée iranienne soutient même que leur système de défense aérienne Bavar-373 est plus ou moins l’équivalent du S-300.

La livraison par Moscou du paquet de S-300 à Téhéran est plus qu’une simple affaire commerciale. Elle est destinée à sceller la coopération militaire russo-iranienne et à renforcer la coopération eurasienne contre l’encerclement du bouclier anti-missiles de Washington. C’est un pas de plus dans la création d’un réseau de défense aérienne eurasienne contre la menace que font peser les missiles des Etats-Unis et de l’OTAN sur des pays qui osent ne pas s’agenouiller devant Washington.

Par Mahdi Darius Nazemroaya –  23 avril 2015

Mahdi Darius Nazemroaya est sociologue, un auteur primé et un analyste géopolitique.

Article original : http://rt.com/op-edge/252469-moscow-conference-international-security-nato/

Traduit de l’anglais par Diane Gilliard

URL de cet article : http://arretsurinfo.ch/une-coalition-sino-russo-iranienne-opposee-a-lotan-debute-t-elle-a-moscou/

Immigration: Entretien de Alimuddin Usmani avec Petr Mach député européen tchèque

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Immigration: Entretien de Alimuddin Usmani avec Petr Mach député européen tchèque

Alimuddin Usmani
Journaliste indépendant, Genève
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
Alimuddin Usmani : Le nombre de réfugiés en Méditerranée augmente à une vitesse phénoménale. Quelle en est selon-vous la principale raison?

Petr Mach : Les raisons principales sont évidemment les guerres civiles en Libye et en Syrie.

Alimuddin Usmani : Pensez-vous qu'il soit possible de stopper cet afflux de masse?

Petr Mach : Lorsque les guerres civiles et le chaos en Libye et en Syrie prendront fin alors cette vague de réfugiés s'arrêtera.

Alimuddin Usmani : De nombreux réfugiés possèdent un niveau d'instruction faible, ils ne s''intègrent pas facilement au marché du travail et dépendent des aides sociales. Ils préfèrent aller en Suède ou en Allemagne plutôt qu'en République tchèque qui a accueilli seulement 0,2% des réfugiés de l'UE. Comment expliquez-vous que la République tchèque parvienne pour l'instant à dissuader la plupart des demandeurs d'asile?

Petr Mach : Ils reçoivent une aide sociale généreuse en Suède. Certains réfugiés ont déjà de la famille installée sur place et il y a de larges communautés immigrées, notamment musulmanes en Suède. La République tchèque n'offre pas des aides sociales aussi élevées et sa minorité musulmane est quasiment inexistante, c'est pour cela qu'il y a peu de réfugiés qui cherchent à venir en République tchèque.

Alimuddin Usmani : Parmi les mesures annoncées par Bruxelles pour faire face à cet afflux de réfugiés figure un projet pilote qui stipule que 5000 personnes seront accueillies, réparties sur l’ensemble du territoire européen. Les demandes d'asile pour l'année 2014 en République tchèque se sont élevées à 1000 environ, essentiellement de la part de l'Ukraine, du Vietnam ou de la Syrie. La Suède, dont la population est moins élevée que la République tchèque, a recueilli environ 78000 demandes d'asile, surtout des Erythréens et des Syriens. Ne craignez-vous pas que l'UE contraigne la République tchèque à accueillir plus de réfugiés à l'avenir?

Petr Mach : En République tchèque vivent de nombreux ressortissants Ukrainiens, Vietnamiens, Moldaves et Russes. Il n'est pas nécessaire qu'ils demandent l'asile car ils peuvent recevoir un permis de séjour permanent. La République tchèque n'a pas de problème avec ces étrangers. Ils travaillent et leur intégration dans la société se passe bien. La société tchèque ne veut pas en revanche que l'Union européenne lui impose des quotas. Il ne serait également pas juste de réinstaller un réfugié en République tchèque alors qu'il cherchait à s'établir en Allemagne.

Alimuddin Usmani : L'Australie installe ses réfugiés dans des îles du Pacifique ou bien au Cambodge. Le Premier ministre Abott a conseillé l'Europe de suivre son exemple. Qu'en pensez-vous?

Petr Mach : L'Italie possède des camps de réfugiés à Lampedusa et en Sicile. Mais leur capacité d'accueil est insuffisante. L'Italie devrait avoir de la place pour les réfugiés clandestins en attendant qu'un pays membre puisse leur accorder l'asile. Un tel endroit pourrait être situé soit sur le territoire de l'UE, soit sur le territoire d'un pays avec lequel il serait conclu un accord.

Alimuddin Usmani : En 2011 vous avez exprimé votre opposition à l'égard de l'intervention militaire de l'OTAN en Libye. Les réfugiés partent essentiellement de la Libye car l'Etat ne fonctionne pas. Les dirigeants de l'UE étaient majoritairement favorable à cette intervention. Pensez-vous qu'ils s'attendaient à une telle situation?

Petr Mach : J'étais effectivement contre l'attaque en Libye. Il n'est pas possible de renverser un régime puis de laisser le pays s'installer dans le chaos. Je ne comprends pas à quoi s'attendaient des politiciens comme Sarkozy et Obama.

Alimuddin Usmani, le 23 avril 2015

mardi, 05 mai 2015

Insécurité, islamisme : du déni de réalité à l’orchestration de la peur, la nouvelle stratégie de l'oligarchie

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Insécurité, islamisme: du déni de réalité à l’orchestration de la peur, la nouvelle stratégie de l'oligarchie

par Michel Geoffroy

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'utilisation de l'insécurité et de la peur par l'oligarchie pour consolider son pouvoir... Une analyse qui recoupe celle d'Eric Werner dans son essai L'avant-guerre civile récemment réédité chez Xénia.

La novlangue au service du déni d’insécurité

Face à l’augmentation de la délinquance, conséquence de l’idéologie laxiste qu’elle a mise en œuvre, l’oligarchie a d’abord inventé dans les années 1980 le fameux sentiment d’insécurité, une sorte de phobie d’extrême droite qui faisait, selon elle, voir la réalité sous un jour trop sombre. Elle a aussi inventé le concept d’incivilités qui permettait de banaliser la progression des délits, notamment ceux imputables aux jeunes issus de l’immigration.

On nous a ainsi expliqué, par exemple, qu’il était traditionnel de brûler des voitures à la Saint-Sylvestre. Car chaque fait divers se trouvait dépeint sous des couleurs les plus lénifiantes possibles : on nous présentait les délits voire les crimes comme incompréhensibles car intervenant toujours jusque-là dans des quartiers populaires mais tranquilles ou sans histoire (*). On ne comprenait donc pas le coup de folie qui avait pu saisir les auteurs de ces actes : sans doute parce qu’un banal vol de sac à main, une drague ou une bagarre par balles avait mal tourné. Bref, ce n’était pas vraiment la faute de ces individus bien connus des services de police, mais plutôt le fait de victimes de la malchance, du chômage et de la discrimination.

La novlangue au service du déni d’islamisme

L’apparition de délits commis par des personnes se réclamant de l’islam a subi le même traitement politico-médiatique. On a ainsi assisté à la négation systématique du caractère islamiste de ces agissements, comme par exemple lors des attaques commises en France à la Noël 2014.

L’oligarchie a donc mis l’accent sur le caractère isolé de ces loups solitaires, victimes d’une autoradicalisation pathologique. Même si ensuite on découvrait que leurs proches faisaient l’objet de poursuites ou que des filières avaient été démantelées !

Ou bien on les présentait comme des individus au comportement incompréhensible ou incohérent, comme par exemple dans le cas du profanateur du cimetière de Castres. Ou bien encore des individus dérangés, ce qui permettait d’ôter toute signification autre que médicale à leurs actes. On a même été jusqu’à nous présenter l’auteur musulman d’un attentat à l’arme automatique en Belgique comme un amateur d’armes !

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Pas d’amalgame

Dans le souci de ne pas faire d’amalgame avec l’islam on a aussi beaucoup insisté sur le fait que ces criminels n’étaient pas de vrais bons musulmans, ou bien des convertis de fraîche date, donc connaissant mal leur nouvelle religion. On nous a dit aussi que finalement les victimes étaient… les musulmans eux-mêmes dont l’image risquait de pâtir de ces agissements.

Ce type d’argumentaire est largement répandu en Europe. On se souvient, par exemple, de ce que déclarait le premier ministre anglais à la suite de l’assassinat horrible d’un militaire décapité en pleine rue : « Ce n’était pas seulement une attaque contre la Grande-Bretagne et le mode de vie britannique. C’était aussi une trahison de l’islam et des communautés musulmanes qui apportent tant à notre pays. Rien dans l’islam ne justifie un tel acte épouvantable » (**).

Le même discours a été entendu en France.

Le déni de la cathophobie

On a aussi systématiquement nié le caractère antichrétien de certains délits ou agressions.

Ainsi, pour nos médias les églises ou les cimetières chrétiens ne sont jamais profanés, à la différence des sépultures juives ou musulmanes. Ils sont seulement dégradés ou à la rigueur vandalisés.

Pour la même raison on n’a mis l’accent que sur les actes antimusulmans ou antijuifs : une façon de dénier toute réalité aux actes antichrétiens et à l’existence d’un racisme antifrançais ou antiblanc que, curieusement, la justice n’arrive jamais à identifier.

Enfin, les médias nous ont beaucoup parlé du fait religieux en général (cf. notamment la dernière enquête sur le fait religieux dans l’entreprise) : une manière de cacher la progression des revendications musulmanes.

Bref, l’oligarchie a mobilisé la novlangue et tout le puissant appareil médiatique au service du déni de réalité.

Une nouvelle stratégie

Cette stratégie a cependant fait long feu en 2015.

Certes, l’oligarchie reste attachée à la ligne pas d’amalgame, dans le souci de ne pas se couper de l’électorat musulman d’ici 2017. Les différents plans contre le racisme et l’islamophobie remplissent la même fonction séductrice.

Mais il n’empêche que la réalité est plus forte que la novlangue. La progression de la délinquance ne peut plus être cachée par les services de police et de gendarmerie, pas plus que celle de la violence islamiste.

L’oligarchie a donc progressivement décidé de changer de stratégie en 2015 : de passer du déni de réalité à l’orchestration de la peur. Pour plusieurs raisons.

Le déni n’est plus crédible

D’abord parce que la situation lui échappe de plus en plus.

Derrière les annonces périodiques relatives aux coups de filets, aux attentats miraculeusement déjoués, censés démontrer l’efficience de nos forces de l’ordre, ou relatives à l’inflexion prétendue des statistiques de délinquance, l’actualité migratoire ou criminelle, en France ou à l’étranger, rend de moins en moins crédible la stratégie du déni. Et l’EI se charge de son côté de la démentir.

Mais surtout l’oligarchie a compris qu’elle avait tout à gagner à orchestrer la peur.

Opération Je suis Charlie

L’opération Charlie Hebdo autour des attentats de janvier 2015 marque le coup d’envoi de la nouvelle stratégie du pouvoir.

Car du jour au lendemain on ne nous parle plus de loups solitaires ou d’actes incompréhensibles : désormais on ne nous parle plus que de filières djihadistes, d’attentats terroristes commandités de l’étranger, de caches d’armes et de complices. La langue officielle et médiatique se délie comme par enchantement. Et les incendiaires d’hier revêtent la tenue des pompiers.

Dans un premier temps l’opération Charlie Hebdo tente de rejouer la séquence du président de la République chef de guerre et de l’union nationale contre le terrorisme : ce sera la marche républicaine censée remettre en selle un pouvoir à l’impopularité abyssale et destinée aussi à créer un nouveau cordon sanitaire contre la progression du Front national, pour le plus grand profit de l’UMPS.

Cette tentative a cependant échoué : l’image de marque du gouvernement socialiste retombe aujourd’hui progressivement à son niveau d’avant le 11 janvier. Et le Front national est devenu en nombre de voix le premier parti de France lors des élections départementales.

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De nouveaux leviers d’action

Le déni de réalité avait l’inconvénient de priver l’oligarchie de prétextes : s’il n’y a pas de péril sécuritaire ou islamiste, il n’y a pas de raison d’agir contre. Reconnaître, au contraire, la réalité permet de réclamer de nouveaux moyens d’action.

Le prétexte de la lutte contre le terrorisme permet ainsi de faire passer la loi sur le renseignement qui a pour objectif réel de censurer Internet et de mettre en place une surveillance généralisée de la population. Comme partout ailleurs en Occident. Par ce biais, les dispositifs liberticides de surveillance mondiale des communications dénoncés par les lanceurs d’alerte américains se trouvent aussi légitimés. Coup double pour l’oligarchie !

Bien entendu, comme l’a indiqué ingénument le ministre de l’Intérieur lors du débat sur la loi sur le renseignement, cette surveillance portera sur la détection des discours de haine, également imputés aux milieux identitaires, par exemple.

La liberté de censurer désormais reconnue

L’effet « Je suis Charlie » a permis, en faisant croire que les islamistes visaient la liberté d’expression, de renforcer la chape du politiquement correct antiraciste et contre l’islamophobie en France.

La prétendue liberté d’expression sert à promouvoir la liberté de censurer en toute bonne conscience puisqu’il s’agit de garantir le vivre ensemble ou les valeurs de la République – et, par exemple dans le cadre du nouveau plan de lutte contre le racisme, de remettre en cause ouvertement les protections offertes par la loi sur la liberté de la presse de 1881.

Vive la peur !

L’oligarchie a finalement très bien compris le caractère contre-productif de la stratégie du déni de réalité. Elle sait maintenant que plus les citoyens ont peur pour leur sécurité, leur emploi ou leurs économies, moins ils peuvent se mobiliser sur d’autres causes, a fortiori s’agissant des autochtones vieillissants. D’ailleurs, il n’y a aujourd’hui que la communauté asiatique, identitaire et dynamique, qui manifeste contre l’insécurité en France ! Les vieux Européens n’osent rien dire.

Et il suffit de regarder les télévisions pour se rendre compte que l’on programme consciemment partout la mise en scène de la peur et de la violence : aux actualités sanglantes s’ajoutent les séries policières, les histoires de juges, de femmes-flics ou de femmes harcelées, les affaires criminelles, sans oublier les émissions édifiantes montrant nos forces de l’ordre en pleine action contre la délinquance. Sans parler des militaires qui patrouillent désormais dans les rues.

La peur soutenait déjà un fructueux commerce sécuritaire. Elle devient aujourd’hui un puissant moyen de sidération des autochtones à qui l’on apprend ainsi très tôt à raser les murs.

Rien de tel pour mâter le populisme en Europe et consolider le Système !

Michel Geoffroy (Polémia, 27 avril 2015)

Notes :

(*)     Ex. : « Sid Ahmed Ghlam, étudiant sans histoires et terroriste amateur », Le Monde du 24 avril 2015.
(**)   LeMonde.fr du 23 mai 2013.

La Turchia presidia il mar di Levante e costruisce una portaerei

A distanza di quarant’anni l’isola di Cipro rimane spezzata tra due mondi, quello greco del sud e quello turco del nord. Tra le due repubbliche (la prima riconosciuta dalla comunità internazionale, la seconda solo da Ankara) corre una zona cuscinetto lunga 180 chilometri che separa il territorio. Una separazione che non può colmare o risolvere decenni d’odio, diffidenza e rancori.

A Cipro tutto rimane sospeso. In una tregua precaria. Ciclicamente le due parti annunciano negoziati e incontri, ma regolarmente tutto finisce in baruffa e l’ingarbugliata situazione isolana resta ancor più intricata. A peggiorare, se possibile, vi è poi, da qualche anno, la questione degli immensi giacimenti offshore — subito dai greci ribattezzati Afrodite, mentre gli israeliani hanno preferito nomi più crudi come Leviathan e Karish (squalo)… — scoperti nel mar di Levante, tra l’isola e la costa asiatica. Una partita complicata quanto strategica che vede coinvolti più attori: Israele, l’Egitto, il Libano, la Siria, i palestinesi di Gaza e le due entità cipriote.

Lo scorso autunno Erdogan — grande protettore dei ciprioti del Nord — ha spedito una propria nave di ricerca davanti alle coste settentrionali dell’isola. Immediata la reazione di Atene — custode, ormai scalcinata ma attenta, dei diritti della repubblica ufficiale — che ha immediatamente protestato in tutte le sedi europee. Indifferente ai turbamenti ellenici, il governo neo ottomano di Ankara ha rilanciato inviando nelle acque contestate le proprie navi da guerra per un’esercitazione militare che ha sfiorato a più riprese la nave di perforazione italiana Saipem 10000.

Alcun risultato è sortito neppure dalla risoluzione di condanna dell’Unione Europea (effetto Mogherini?) dello scorso 13 novembre: la Turchia ha annunciato che proseguirà le sue ricerche e ha rivendicato per se e il satellite cipriota un ampliamento deciso delle reciproche zone economiche marine.

A confermare ulteriormente le ambizioni marittime di Ankara (e le mire energetiche), il consiglio di sicurezza nazionale turco ha deciso di trasformare radicalmente il progetto della nave anfibia in costruzione nei cantieri Sedef: l’unità diverrà una vera e propria portaerei (sviluppando il concetto dell’ammiraglia spagnola Juan Carlos, nella foto) e verrà equipaggiata per imbarcare velivoli F35b. La consegna è prevista per il 2019. Il mar di Levante si fa burrascoso.

lundi, 04 mai 2015

Presseschau - Mai 2015

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Presseschau
Mai 2015
 
 

De la grande pitié du latin (et du grec) dans les collèges de France

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De la grande pitié du latin (et du grec) dans les collèges de France

 
Francis Richard
Resp. Ressources humaines

Madame Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche vient de concocter une réforme du collège applicable en France dès 2016. Aux termes de cette réforme, l'enseignement du latin et du grec pourraient bien disparaître, contrairement à ce qu'affirme une ministre outragée par la seule pensée que l'on puisse en douter.

Pourquoi le latin et le grec pourraient-ils disparaître?

Parce que la théorie de leur maintien apparent et facultatif ne résistera vraisemblablement pas à la pratique.

Quelle est la situation actuelle?

Aujourd'hui quelque 20% des collégiens choisissent l'option latin à la fin de la sixième. Ils font son apprentissage à raison de deux heures par semaine en cinquième et de trois heures par semaine en quatrième et troisième. Au-delà, pendant les trois années de lycée, ils ne sont plus qu'environ 5% à poursuivre cet apprentissage - ce qui est bien regrettable. Quant à l'option grec, elle n'est possible qu'à partir de la troisième et seuls 2% des collégiens la prennent. Ne parlons pas de ceux qui continuent cette option au lycée.

Que prévoit la réforme des collèges?

Premier volet: la réforme prévoit que, pendant les cours de français, il soit fait place aux "éléments fondamentaux des apports du latin et du grec à la langue française", une initiation tout au plus suivant les propres termes de la ministre...

Deuxième volet: la réforme prévoit que soient créés huit EPI, enseignements pratiques interdisciplinaires, dont six d'entre eux seront choisis et proposés aux élèves par le chef d'établissement:

- Monde économique et professionnel

- Culture et création artistique

- Information, communication, citoyenneté

- Corps, santé, sécurité

- Sciences et société

- Développement durable

- Langues et cultures étrangères/régionales

- Langues et cultures de l'Antiquité

C'est dans ce dernier EPI que le latin et le grec se nicheraient, mais, comme le nom l'indique déjà, ils ne seraient pas à proprement parler enseignés... si cet EPI existe seulement dans l'établissement fréquenté.

Troisième volet: pour les irréductibles qui voudraient absolument faire du latin et du grec, un "enseignement de complément" pourrait leur être dispensé à raison d'une heure en cinquième et de deux heures en quatrième et troisième, si le chef d'établissement le veut bien, ou, plutôt, le peut, puisqu'il n'est pas prévu de grille horaire ni de financement pour cet enseignement... Et pour cause: la ministre n'a ajouté ce troisième volet qu'à la dernière minute, devant la levée de boucliers suscitée par sa réforme...

En résumé, l'intention proclamée est de donner accès à tous au latin et au grec, le latin et le grec pour tous en quelque sorte. Mais, comme ce n'est pas possible, on n'en donnera à tous que des miettes et on donnera, en réalité, à ceux qui, aujourd'hui, optent pour le latin (et le grec), moins de temps, voire pas du tout.

Il est indéniable pourtant:

- que la maîtrise de la langue française passe par la connaissance des langues qui l'ont précédée et fondée, le latin et le grec, pour une grande part;

- que, jadis, lorsqu'on apprenait le français, le latin et le grec, on disait que l'on faisait ses humanités, c'est-à-dire que l'on se formait à l'esprit critique et à l'esprit humaniste, qui sont souvent aujourd'hui portés disparus dans la France contemporaine;

- que ces enseignements du grec et du latin sont, à l'heure actuelle, déjà mal en point, parce que le réflexe formaté est de les considérer comme des langues mortes, donc inutiles; et l'on se trompe lourdement, comme le disait naguère Jacqueline de Romilly.

Prenons mon modeste cas personnel: naturellement inapte aux sciences et techniques, c'est à la formation intellectuelle et la logique que m'a données le latin pendant sept ans, de la sixième à la terminale, dans un collège religieux puis au Lycée Henri IV de Paris, que je dois d'être devenu ingénieur diplômé de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne...

Francis Richard, 29 avril 2015

Publication commune Lesobservateurs.ch et Le blog de Francis Richard

dimanche, 03 mai 2015

Cette France américaine qui se renie et nous détruit

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Cette France américaine qui se renie et nous détruit

Auteur : Karine Bechet-Golovko
Ex: http://zejournal.mobi

Président de la République et ministres de droite ou de gauche issus des programmes franco-américains, franc-maçonnerie dans les rang de l'Assemblée et du Gouvernement qui défend "sa" conception républicaine, d'autant plus fortement que la "mondialisation républicaine" se trouve, par hasard et par accident ralentie ... On se croirait dans un mauvais film d'espionnage. L'on est simplement dans la France moderne et contemporaine. Cette France qui n'est plus française, qui en a même semble-t-il honte, comme d'un parent pauvre que l'on veut cacher. Et l'on comprend beaucoup mieux pourquoi la politique menée par les élites, de droite comme de gauche, ne défend pas les intérêts de notre pays.

Comme le processus de destruction de ce qui reste de l'identité française allait bien, la construction européenne aidant, l'on n'entendait pas trop les membres de la franc-maçonnerie française, il n'était pas nécessaire de faire du bruit. La multiplication des conflits au Moyen Orient, la crise économique et financière importée en Europe de celle des subprimes aux Etats Unis, les printemps arabes sanglants et destructurant, ont jeté vers les pays européens une foule de population aux aboies. Une foule que les pays européens ne peuvent assumer, surtout en période de crise et parce que de toute manière il n'est pas possible pour l'Europe, sauf à se détruire, d'ingérer tout le malheur du monde. C'est une politique irresponsable et inefficace, notamment pour les pays en conflits concernés. Or, maintenant que la tension monte, l'on voit se réactiver les réseaux. Cela est d'autant plus facile lorsqu'ils sont au Gouvernement, dans le sens direct du terme. Comme l'écrit le Figaro, sans en être pour le moins choqué :

"En mai 2012, le GODF, traditionnellement orienté à gauche, a vu d'un bon œil la victoire de François Hollande et l'arrivée de frères au gouvernement, qu'il s'agisse de Manuel Valls, qui a fréquenté les loges durant huit ans, de Jean-Yves Le Drian, Victorin Lurel, Frédéric Cuvillier ou Jérôme Cahuzac - ce dernier étant finalement suspendu du GODF après le mensonge avoué sur son compte bancaire à l'étranger. De plus, la charte de la laïcité et les projets d'enseignement de « morale laïque » mis en avant par le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon, qui n'est pas initié, ont séduit les frères du GODF."

Et si l'on se demandait pourquoi des lois impopulaires passaient, sans qu'un réel débat social ait eu lieu sur des questions aussi importantes que le mariage pour tous ou la laïcité, c'est parce que, en plus du Gouvernement, les rangs de l'Assemblée sont également pris d'assaut. Volonté affichée ouvertement par le Grand Maître José Gulino dès 2012. Et ça marche.

"Le GODF a aussi repris fin 2012 le contrôle de la Fraternelle parlementaire (Frapar), en faisant élire l'un des siens, le député socialiste du Nord Christian Bataille à la tête de cette amicale des francs-maçons de l'Assemblée nationale et du Sénat. Celle-ci compte plus de 400 membres, dont 150 élus, soit 15 % du total des parlementaires. Christian Bataille sait s'y prendre pour pousser ses pions : il a déjà présidé la Frapar et il professe une foi de charbonnier dans les valeurs maçonniques. Celles-ci le conduisent à se transformer en avocat de causes aussi controversées que la lutte contre les langues régionales, au nom du jacobinisme, et en faveur de l'exploration des gaz de schiste, au nom de la science. Cette première offensive liée au retour de la gauche au pouvoir a produit quelques résultats, que ce soit pour promouvoir le mariage pour tous, défendre les réformes fiscales ou contrer la récupération du thème de la laïcité par l'extrême droite."

Ainsi, la Fraternelle parlementaire, qui rassemble des députés et des sénateurs s'est largement emparée du thème de prédilection de la laïcité. L'on comprend mieux pourquoi aujourd'hui elle se traduit en montée de la haine pure et simple contre le christianisme, cette religion qui a le malheur d'avoir posé les bases de la société française.

 

tpe.jpgPour compléter le tableau, en restant dans la même ligne idéologique, l'on voit également l'affermissement des intérêts américains dans la gouvernance française. En 1981, la French American Foundation créé le programme Young Leader, financé par AIG, Lazard et Footprint consultants. Sorte de version moderne, plus neutre, moins marquée et connue dans la société que la franc-maçonnerie. Aujourd'hui, il comprend plus de 400 dirigeants issus de la haute fonction publique, du monde de l'entreprise, des médias, de la recherche et même de l'armée. Chaque année 20 français et américains sont sélectionnés. En 2014, Alain Juppé, lui même ancien Young leader, a organisé le séminaire à Bordeaux pour la promotion 2014 avec des anciens comme le directeur général d'Alcatel Lucent Michel Combes, par exemple.

La formation 2014 comprend :

French Young Leaders

Gwenhaël Le Boulay, Partner and Managing Director au Boston Consulting Group
Nicolas Escoulan, Directeur de la Rédaction d'Europe 1
Frank Gervais, Président-Directeur Général de Thalys International Dr Pierre-Antoine Gourraud, PhD MPH, Professeur Assistant en charge de la médecine digitale translationnelle, Faculté de Médecine, Département de Neurologie de l'Université de Californie à San Francisco
Fatima Hadj, Associate Director à Standard & Poor's
Cyril Kammoun, Managing Partner and CEO d'Aforge Degroof Finance
Julia Minkowski, Associée du Cabinet Temime et Associés
Le Lieutenant-Colonel Jean de Monicault, Rédacteur du Chef d'Etat-Major des Armées en charge des affaires stratégiques au Ministère de la Défense
Alexis Morel, Directeur de la Stratégie de Thales
Abdel Malek Riad, Conseiller économique du Président de l'Assemblée Nationale
Lubomira Rochet, Chief Digital Officer et membre du Comité Exécutif de L'Oréal
Alexandre Zapolsky, Fondateur et Président de Linagora

American Young Leaders

Elizabeth Askren, Freelance Conductor (Théâtre du Châtelet, Théâtre de St Quentin), Cultural Attaché, Fondation des Etats-Unis
Major Jordan Baker, Defense Policy Advisor, United States Mission to NATO
Emma Fuerst Frelinghuysen, Senior Director, Private Brands, FreshDirect
Guy Mounier, Chief Executive Officer, CustomerMatrix
Anna « Anya » Neistat, Associate Director, Program/Emergencies, Human Rights Watch
Reshma Saujani, Chief Executive Officer and Founder, Girls Who Code
Dana Stroul, Senior Professional Staff member, Middle East and North Africa, U.S. Senate Foreign Relations Committee
Joseph « Jay » Truesdale, Chief of Staff, U.S. Embassy, Islamabad

Dans cette France américaine, on retrouve des hommes et des femmes, de droite comme de gauche, cela n'a plus strictement aucune importance, formés à composer avec l'intérêt national. Car il y a semble-t-il plus important. Et ils détiennent les rênes du pouvoir. Comme l'écrit très justement Atlantico :

"Exit Alain Juppé, Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko-Morizet, Laurent Wauquiez, Jeannette Bougrab... Place à François Hollande, Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg, Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem, Aquilino Morelle (plume du Président), etc. « Enfin des têtes nouvelles ! » entend-t-on ici ou là. Nouvelles ? Tout est relatif, quand on sait décrypter la liste ci-dessus : en fait, tous ces « Young Leaders » de l'UMP ont laissé la place à des « Young Leaders » du Parti socialiste.

Car François Hollande et Pierre Moscovici depuis 1996, Marisol Touraine et Aquilino Morelle depuis 1998, Arnaud Montebourg depuis 2000 et Najat Vallaud-Belkacem depuis 2006, sont tous des « Young Leaders »."

Et la notion de clan joue directement lors de la composition des équipes gouvernantes, même si l'information n'est manifestement pas trop diffusée en France :

"sur les 8 socialistes sélectionnés comme Young Leaders depuis François Hollande en 1996, 6 sont rentrés dans son gouvernement.

(Ne restent sur la touche, pour le moment, que Bruno Le Roux, qualifié par beaucoup de « ministrable », et Olivier Ferrand, l'ambitieux président du think-tank Terra Nova ayant permis l'élection de François Hollande aux élections primaires ; deux candidats impatients de rejoindre leurs camarades Young Leaders au gouvernement). Beau tir groupé, comme s'en enorgueillit à juste titre le site américain (« The French-American Foundation is proud to have five Young Leader in the cabinet of President François Hollande, himself a Young Leader in 1996”), tandis que le site français n'en dit pas un mot. "

Comme le souligne très justement A. Latsa, même si quelques hommes politiques de droite sont favorables à de bons rapports avec la Russie, la plupart sont focalisés sur un axe exclusivement américano-centré :

"En effet, environ 25% de nos députés sont membres du groupe d'amitié France-Amérique. Dans ce groupe relativement discret qui est dirigé, c'est tout un symbole, par Louis Giscard d'Estaing, fils de l'ancien président français Valery Giscard d'Estaing, on trouve un bon nombre de députés de droite, en compagnie de députés socialistes."

Trois conclusions principales en découlent toutes seules, logiquement.

Sur le plan de la politique intérieure, on comprend mieux les sources de cette dissociation croissante entre les élites et la population. Fossé qui oblige à une radicalisation des élites, d'une minorité dirigeante, qui doit, pour faire imposer ses points de vues, discréditer ceux des autres. Autrement dit, il ne peut plus y avoir de pluralisme d'idées, car il n'y a plus de respect de l'autre. Par exemple, celui qui défend la famille traditionnelle est un extrémiste, et l'on ne parle pas avec les extrémistes.

Lorsque le pluralisme d'idées est mis à bas, il ne peut y avoir de pluralisme politique, car les différents partis politiques doivent justement représenter et défendre des visions différentes de la société. Ce qui est inconcevable aujourd'hui. "L'autre politique" est hors du champ démocratique, donc hors du champ du débat politique. Pour autant, il est tout autant inconcevable de déclarer l'instauration du parti unique, car la politique serait morte. La France ne peut pas encore l'accepter, s'enterrer vivante tant qu'il reste un souffle, donc il faut maintenir les apparences. Et pour maintenir les apparences, il faut maintenir une alternance entre des personnes, qui ont été plus ou moins canalisées et formatées au préalables pour ne pas prendre de risques. Le changement de visage, s'interroger sur Cécilia et ensuite passer à Valérie, permet de donner l'impression d'un changement politique. Et l'essentiel est préservé : le cap, lui, est gardé.

Enfin, il en découle que la politique étrangère française ne peut être, dans ce contexte, autre chose que ce qu'elle est. La France ne peut que soutenir, contre toute logique, contre ses valeurs et son histoire, les sanctions contre la Russie parce qu'un Gouvernement d'extrême droite massacre sa propre population civile sur les terres d'Ukraine. Parce que la France et l'UE se moquent de l'Ukraine et de sa population comme de leur première liquette. La France ne peut qu'aller vers une ratification du traité transatlantique TTIP qui lui retire sa souveraineté économique, notamment. La France ne peut que se dissoudre dans une Union européenne qui détruit ce qui reste de culture européenne. La France ne peut avoir de politique étrangère, elle ne peut qu'être un pays aligné ou satellite, selon la terminologie préférée.

Dans ce contexte, la France américaine ne peut que trahir la France.

Loi sur le renseignement: surveiller et punir de Fouché à Cazeneuve

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Loi sur le renseignement: surveiller et punir de Fouché à Cazeneuve

La loi sur le renseignement voulue par le gouvernement suscite la méfiance d’une partie de la société civile qui craint une atteinte grave aux libertés du citoyen. Elle relance l’éternel et légitime débat sur l’équilibre, souvent menacé, entre sécurité nationale et libertés publiques. Ce projet législatif s’inscrit dans une longue tradition de contrôle et de surveillance administrative du pouvoir sur la société. Ce processus répressif a commencé, sous sa forme moderne, il y a deux siècles, par la volonté d’un homme : Joseph Fouché, le sombre génie policier du Consulat et de l’Empire.

Après les attentats terroristes du mois de janvier à Paris, le gouvernement souhaite répondre avec la plus grande fermeté à la menace djihadiste et à ses réseaux. Pour satisfaire une opinion publique avide de fermeté, le gouvernement de Manuel Valls prépare une loi qui pose question à bien des égards. Le pouvoir socialiste, dont la communication est pleine de diatribes contre les ennemis de la République, brise son idéal démocratique au nom d’une menace diffuse, bien que réelle, contre la nation et les intérêts de l’État. La décision du président de la République de faire appel au Conseil Constitutionnel ne semble pas calmer les opposants à ce projet. L’inquiétude de certaines associations, de juristes et des professionnels du web est grande, comme en témoigne l’opérateur internet Mozilla Firefox : « Cette disposition oblige les entreprises à permettre une surveillance gouvernementale de l’activité en ligne de tous leurs utilisateurs à la recherche d’un ensemble obscur de motifs comportementaux suspects. » Certains hébergeurs d’internet évoquent même l’idée d’exiler leurs activités hors de France contre cette mesure qu’ils jugent liberticide.

La République is watching you

Ainsi, le gouvernement, au nom de « l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et de la défense nationale » et de « la prévention du terrorisme » mais également des « intérêts majeurs de la politique étrangère », souhaite mettre en place un système de surveillance étroite d’internet. Techniquement, cette mesure se concrétiserait par la mise en place de « boîtes noires » surveillant les métadonnées capables de repérer les projets terroristes. Pour adoucir ce que beaucoup considèrent comme un abus d’autorité, la loi met en place certains contre-pouvoirs et crée ainsi une Commission de contrôle. Ce contrôle sera confié à une nouvelle autorité administrative censée être indépendante, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), composée de magistrats, de députés et d’experts techniques.

Pour le politologue Thomas Guénolé, vigie républicaine du moment et instigateur d’une pétition qui a déjà recueilli plus de cent mille signatures, ces mesures de protection des libertés fondamentales ne sont qu’illusoires : « Nous dénonçons les contre-vérités du gouvernement sur la fameuse « commission de contrôle » censée protéger les citoyens des abus de surveillance. D’une part, en amont, l’avis de cette commission est consultatif : seul le Premier ministre est décideur. D’autre part, si cette commission n’a pas le temps de se prononcer sous trois jours, elle est automatiquement réputée être d’accord. Enfin, en aval, un citoyen aura besoin de prouver « un intérêt direct et personnel » pour saisir cette commission (ou ensuite, le Conseil d’État) : comment diable le pourrait-il, concernant des opérations secrètes ? Bref, en fait de garde-fous, ce sont des chimères. »

Face à l’hydre terroriste, la balance entre les partisans du tout répressif et les trop angéliques associations de défense des droits de l’homme semble pencher du côté de l’autoritarisme. Ce projet de loi ranime le vieux débat des limites de l’autorité de l’État sur les libertés publiques, un débat au cœur de le politique française depuis près de deux siècles. C’est lors de la naissance de l’État moderne que s’est forgée la capacité du pouvoir à assurer son autorité et son contrôle sur l’ensemble du territoire et des citoyens. Joseph Fouché, ministre de Napoléon Bonaparte, et père de la police moderne, a tenu un rôle fondateur dans cette évolution du pouvoir. D’une police encore embryonnaire issue de l’Ancien Régime et des premières années de la Révolution, il a tissé au début du XIXe siècle une toile de surveillance et de répression sur la société française.

Le contrôle des citoyens

À cette époque, l’ennemi du pouvoir bonapartiste n’a pas l’apparence du djihadiste cagoulé mais celle de l’activiste royaliste et de l’ancien jacobin, acteurs des principaux réseaux factieux du pays. Pour les combattre, Fouché, tout nouveau ministre du Premier Consul Bonaparte, s’appuie alors sur la loi du 17 février 1800 qui crée les préfets et les commissaires de police dans les villes de moins de cinq mille habitants. Il rationalise la police et le contrôle des citoyens par la collecte de données brutes sur les sujets les plus variés : population carcérale, vagabondage, réfractaires au service militaire, revenus des citoyens… Il rend obligatoire l’utilisation du passeport et contrôle ainsi les déplacements sur l’ensemble du territoire. Son ministère n’est pas qu’un outil de répression, il est également une agence de collecte de renseignements statistiques sur la société française.

Fouché_Joseph_Duke_of_Otranto.jpgPour Fouché, pas de bonne police et de régime stable sans une connaissance approfondie de la société permettant de renseigner l’État sur les atteintes sécuritaires à ses intérêts. Mais pour le ministre de la police de Napoléon Bonaparte, de telles pratiques n’entrent pas en contradiction avec l’idéal démocratique, au contraire : « Il ne faut pas croire qu’une police établie par ces vues puisse inspirer des alarmes à la liberté individuelle, au contraire, elle lui donnerait une nouvelle garantie et une puissance plus pure et plus sûre d’elle-même. » La surveillance administrative du pays devient une des attributions du gouvernement et sera au cœur des attributions de l’État moderne ; une surveillance et un contrôle de l’État qui seront les futurs outils des régimes totalitaires du XXe siècle.

La question du juste équilibre entre autorité et liberté est donc essentielle pour toute forme de pouvoir. Benjamin Constant, esprit libéral et opposant à Napoléon, mettait déjà en garde les gouvernements contre tous risques d’abus de pouvoir : « Toutes les fois que vous donnez à un homme une vocation spéciale, il aime mieux faire plus que moins. Ceux qui sont chargés d’arrêter les vagabonds sur les grandes routes sont tentés de chercher querelle à tous les voyageurs. Quand les espions n’ont rien découvert, ils inventent. Il suffit de créer dans un pays un ministère qui surveille les conspirateurs, pour qu’on entende parler sans cesse de conspirations. » Une mise en garde qui conserve toute sa force aujourd’hui.

samedi, 02 mai 2015

Jupe longue et communautarisme

Jupe longue et communautarisme
 
À Charleville-Mézières, une collégienne de 15 ans se voit interdire l’accès au lycée tant qu’elle ne porte pas… une jupe plus courte.
 
Écrivain, journaliste, juriste
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

jupe1.jpgÀ Charleville-Mézières, une collégienne de 15 ans se voit interdire l’accès au lycée tant qu’elle ne porte pas… une jupe plus courte. Sa jupe est, en effet, jugée trop longue par les autorités scolaires et trop « provocante » du point de vue du signe de son appartenance à une religion. On comprend qu’il ne s’agit pas du bouddhisme mais de l’islam. Il va falloir être pédagogue parce qu’il ne faudrait sans doute pas non plus que sa jupe soit… trop courte.

Pour le coup, cette décision assez ridicule, qui pourrait toucher une jeune fille catholique portant au cou une croix « trop » grosse (à partir de combien de centimètres ?) laisse perplexe. Et pour la kippa, on fait comment ? Combien de cm de diamètre ? On attend un décret ? Si c’est cela, l’assimilationnisme, comment ne pas prendre ses distances ? De tels faits aboutissent à remettre sur le devant de la scène des idées les conceptions communautaristes.

Qu’est-ce que le communautarisme ? C’est l’idée que les hommes doivent être considérés avant tout comme membres de communautés. C’est un constat que l’on peut largement partager. Mais le terme a pris un sens spécifique. C’est devenu une approche particulière des questions d’immigration. Que veulent les communautaristes ? Ils veulent renforcer le traitement en communautés des immigrés. Renvoyés à leurs origines, à leur culture, à leur culte, ceux-ci seraient (c’est l’espérance des communautaristes) moins déstabilisés par l’immigration. Les pouvoirs publics traiteraient avec les représentants des diverses communautés. La persistance de chacun dans sa culture serait encouragée.

jupe2.jpgQuelle est la logique du communautarisme ? C’est celle du développement séparé (apartheid, au sens précis du terme). Ne faisons pas de mauvais procès aux communautaristes : c’est, pour beaucoup de ceux-ci, un développement séparé sans suprémacisme blanc. À part cela, leur logique, c’est celle de l’endogamie. C’est la logique du repli sur soi, sur « sa » communauté d’origine. C’est un individualisme à l’échelle du groupe. L’appartenance devient dépendance absolue au groupe et à ses habitus, fussent-ils aussi inadmissibles sur notre sol que l’excision.

Le communautarisme, c’est oublier que l’immigration nécessite un saut culturel. À un moment donné, il faut bien se projeter vers et dans le pays d’accueil et sa culture. Pas forcément, bien sûr, en se privant de jupe longue – et c’est toute l’absurdité de l’affaire de Charleville-Mézières. La position des autorités dans ce dernier cas, c’est la position laïciste extrême et stupide. Mais d’une façon ou d’une autre, l’immigré doit faire un pas vers la France. Par l’amour de la langue française, par exemple. Appelons cela l’assimilation intelligente. La dernière fois que j’ai vu quelqu’un lire de la littérature classique dans un lieu public, c’était une jeune femme noire lisant Racine dans un café. Comme quoi… l’assimilation, cela peut marcher.

Le communautarisme n’est pas l’assimilation intelligente. C’est, par exemple, la proposition systématique de repas sans porc, ou d’horaires de piscine non mixtes pour que les hommes ne soient pas « mélangés » avec les femmes. Ce communautarisme se retourne alors contre la communauté qui concilie le mieux l’ouverture vers un universel d’une part, les particularités et les enracinements d’autre part. Cette communauté, c’est la communauté nationale, celle qui englobe et dépasse les communautés religieuses, ethniques, de classe. Vive la nation ! Nul besoin d’être jacobin pour lancer ce cri.

vendredi, 01 mai 2015

Putin, der Westen und die Ostukraine

Veranstaltung:

thfasbender_2.jpgSämtliche Veranstaltungen finden in der Bibliothek des Konservatismus, Fasanenstraße 4, 10623 Berlin (Charlottenburg) statt. Anmeldung erforderlich.

Anmeldungen, wenn nicht anders angegeben, bitte per E-Mail an veranstaltungen@fkbf.de oder per Fax an 030-315 17 37 21.

Es werden keine individuellen Anmeldebestätigungen versandt. Sofern Sie keine gegenteilige Nachricht von uns erhalten, gilt Ihre Anmeldung als bestätigt.

 

 

 

Montag, 11. Mai, 19 Uhr: Vortrag mit Diskussion

Thomas Fasbender, Moskau

Freiheit statt Demokratie – Putin, der Westen und die Ostukraine

Eindrucksvoll schildert Thomas Fasbender in seinem Buch „Freiheit statt Demokratie“, wie anders Rußland ist. Anders als die westeuropäischen Vorurteile glauben machen und anders als das westeuropäische Ideal einer zeitgemäßen Demokratie.

Sein Fazit: Rußland will den Weg des Westens nicht gehen, und Rußland wird ihn nicht gehen. Und das beileibe nicht wegen seines Präsidenten. Der russische Mensch hat sein eigenes Verständnis von Freiheit, und das verträgt sich nicht mit der europäischen Verliebtheit in Vernunft- und Gesetzestreue.

thfass.jpgIm Ukraine-Konflikt haben sich zwei geschlossene Logikkreise herausgeschält. Der Westen sieht in der Ukraine den endgültigen Aufbruch zu Freiheit und Demokratie; Rußland sieht eine Putschregierung unter Beteiligung von Faschisten. Der Westen bezeichnet den Anschluß der Krim als völkerrechtswidrige Annexion; Rußland bezeichnet die Unabhängigkeit des Kosovo als völkerrechtswidrige Sezession. Beide Seiten bezeichnen die Argumente der jeweils anderen als haltlos. Das Ganze spielt zudem vor dem Hintergrund des ersten weltanschaulichen Konflikts  in Europa seit dem Ende des Kommunismus. Spätestens 2013 haben sich die russischen Eliten offen von dem säkularen, individualistischen Weltbild der westlichen Demokratien distanziert. Darin werden sie von der überwiegenden Mehrheit der russischen Gesellschaft unterstützt.

Dr. Thomas Fasbender, Publizist und Kaufmann, in Hamburg aufgewachsen, lebt seit 1992 in Moskau. Der promovierte Philosoph ist Journalist, Unternehmer und Blogger. 2014 ist im Manuscriptum Verlag sein Buch „Freiheit statt Demokratie. Rußlands Weg und die Illusionen des Westens“ erschienen.

jeudi, 30 avril 2015

La cécité de l’Union européenne face à la stratégie militaire des États-Unis

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La cécité de l’Union européenne face à la stratégie militaire des États-Unis

Auteur : Thierry Meyssan
Ex: http://zejournal.mobi

Les responsables de l’Union européenne se trompent complètement sur les attentats islamistes en Europe et les migrations vers l’Union de gens fuyant les guerres. Thierry Meyssan montre ici que tout ceci n’est pas la conséquence accidentelle des conflits au Moyen-Orient élargi et en Afrique, mais un objectif stratégique des États-Unis.

Les dirigents de l’Union européenne se trouvent soudainement confrontés à des situations inattendues. D’une part des attentats ou tentatives d’attentats perpétrées ou préparées par des individus n’appartenant pas à des groupes politiques identifiés ; d’autre part un afflux de migrants via la Méditerranée, dont plusieurs milliers meurent à leurs portes.

En l’absence d’analyse stratégique, ces deux événements sont considérés a priori comme sans relation et sont traités par des administrations différentes. Les premiers ressortent du Renseignement et de la police, les seconds des douanes et de la Défense. Ils ont pourtant une origine commune : l’instabilité politique au Levant et en Afrique.

L'Union européenne s’est privée des moyens de comprendre

Si les académies militaires de l’Union européenne avaient fait leur travail, elles auraient étudié depuis une quinzaine d’années la doctrine du « grand frère » états-unien. En effet, depuis de très longues années, le Pentagone publie toutes sortes de documents sur la « théorie du chaos » empruntée au philosophe Leo Strauss. Il y a quelques mois encore, un fonctionnaire qui aurait dû être à la retraite depuis plus de 25 ans, Andrew Marshall, disposait d’un budget de 10 millions de dollars annuels pour mener des recherches à ce sujet. Mais aucune académie militaire de l’Union n’a sérieusement étudié cette doctrine et ses conséquences. À la fois parce que c’est une forme de guerre barbare et parce qu’elle a été conçue par un maître à penser des élites juives états-uniennes. Or, c’est bien connu, les États-Unis-qui-nous-ont-sauvés-du-nazisme ne peuvent préconiser de telles atrocités.

Si les hommes politiques de l’Union européenne avaient voyagé un tant soit peu, non seulement en Irak, en Syrie, en Libye, dans la corne de l’Afrique, au Nigeria et au Mali, mais aussi en Ukraine, ils auraient vu de leurs propres yeux l’application de cette doctrine stratégique. Mais, ils se sont contentés de venir parler dans un bâtiment de la zone verte à Bagdad, sur une estrade à Tripoli ou sur la place Maïdan de Kiev. Ils ignorent ce que vivent les populations et, sur requête de leur « grand frère », ont souvent fermé leurs ambassades de sorte qu’ils se sont privés d’yeux et d’oreilles sur place. Mieux, ils ont souscrit, toujours à la requête de leur « grand frère », à des embargos, de sorte qu’aucun homme d’affaire n’ira non plus sur place voir ce qui s’y passe.

Le chaos n’est pas un accident, c’est le but

Contrairement à ce qu’a dit le président François Hollande, la migration des Libyens n’est pas la conséquence d’un « manque de suivi » de l’opération « Protecteur unifié », mais le résultat recherché par cette opération dans laquelle son pays jouait un rôle leader. Le chaos ne s’est pas installé parce que les « révolutionnaires libyens » n’ont pas su se mettre d’accord entre eux après la « chute » de Mouammar el-Kadhafi, il était le but stratégique des États-Unis. Et ceux-ci y sont parvenus. Il n’y a jamais eu de « révolution démocratique » en Libye, mais une sécession de la Cyrénaïque. Il n’y a jamais eu d’application du mandat de l’Onu visant à « protéger la population », mais le massacre de 160 000 Libyens, dont trois quart de civils, sous les bombardements de l’Alliance (chiffres de la Croix-Rouge internationale).

Je me souviens, avant que je n’intègre le gouvernement de la Jamahiriya arabe libyenne, avoir été sollicité pour servir de témoin lors d’une rencontre à Tripoli entre une délégation états-unienne et des représentants libyens. Lors de cette longue conversation, le chef de la délégation US a expliqué à ses interlocuteurs que le Pentagone était prêt à les sauver d’une mort certaine, mais exigeait que le Guide leur soit livré. Il a ajouté que lorsque el-Kadhafi serait mort, la société tribale ne parviendrait pas à valider un nouveau leader avant au moins une génération, le pays serait alors plongé dans un chaos qu’il n’a jamais connu. J’ai relaté cet entretien dans de nombreuses circonstances et n’ai cessé, dès le lynchage du Guide, en octobre 2011, de prédire ce qui advient aujourd’hui.

La « théorie du chaos »

Lorsqu’en 2003, la presse états-unienne a commencé à évoquer la « théorie du chaos », la Maison-Blanche a riposté en évoquant un « chaos constructeur », laissant entendre que l’on détruirait des structures d’oppression pour que la vie puisse jaillir sans contrainte. Mais jamais Leo Strauss, ni le Pentagone jusque-là, n’avaient employé cette expression. Au contraire, selon eux, le chaos devait être tel que rien ne puisse s’y structurer, hormis la volonté du Créateur de l’Ordre nouveau, les États-Unis.

Le principe de cette doctrine stratégique peut être résumé ainsi : le plus simple pour piller les ressources naturelles d’un pays sur une longue période, ce n’est pas de l’occuper, mais de détruire l’État. Sans État, pas d’armée. Sans armée ennemie, aucun risque de défaite. Dès lors, le but stratégique de l’armée US et de l’alliance qu’elle dirige, l’Otan, c’est exclusivement de détruire des États. Ce que deviennent les populations concernées n’est pas le problème de Washington.

Ce projet est inconcevable pour des Européens qui, depuis la guerre civile anglaise, ont été convaincus par le Léviathan de Thomas Hobbes qu’il est nécessaire de renoncer à certaines libertés, voire même d’accepter un État tyrannique, plutôt que d’être plongé dans le chaos.

L’Union européenne dénie sa complicité dans les crimes US

Les guerres d’Afghanistan et d’Irak ont déjà coûté la vie à 4 millions de personnes. Elles ont été présentées au Conseil de sécurité comme des ripostes nécessaires « en légitime défense », mais il est admit aujourd’hui qu’elles avaient été planifiées bien avant le 11-Septembre dans un contexte beaucoup plus large de « remodelage du Moyen-Orient élargi » et que les raisons évoquées pour les déclencher n’étaient que des fabrications de propagande.

Il est d’usage de reconnaître les génocides commis par le colonialisme européen, mais rares sont ceux qui aujourd’hui admettent ces 4 millions de morts malgré les études scientifiques qui l’attestent. C’est que nos parents étaient « mauvais », mais nous sommes « bons » et ne pouvons pas être complices de ces horreurs.

Il est commun de se moquer de ce pauvre peuple allemand qui conserva jusque à la fin sa confiance dans ses dirigeants nazis et ne prit conscience qu’après sa défaite des crimes commis en son nom. Mais nous agissons exactement pareil. Nous conservons notre confiance dans notre « grand frère » et ne voulons pas voir les crimes dans lesquels il nous implique. Surement, nos enfants se moqueront de nous…

Les erreurs d’interprétation de l’Union européenne

- Aucun dirigeant ouest-européen, absolument aucun, n’a osé envisager publiquement que les réfugiés d’Irak, de Syrie, de Libye, de la corne de l’Afrique, du Nigeria et du Mali ne fuient pas des dictatures, mais le chaos dans lequel nous avons volontairement, mais inconsciemment, plongé leurs pays.

- Aucun dirigeant ouest-européen, absolument aucun, n’a osé envisager publiquement que les attentats « islamistes » qui touchent l’Europe ne sont pas l’extension des guerres du « Moyen-Orient élargi », mais sont commandités par ceux qui ont également commandités le chaos dans cette région. Nous préférons continuer à penser que les « islamistes » en veulent aux juifs et aux chrétiens, alors que l’immense majorité de leurs victimes ne sont ni juives, ni chrétiennes, mais musulmanes. Avec aplomb, nous les accusons de promouvoir la « guerre des civilisations », alors que ce concept a été forgé au sein du Conseil de sécurité nationale des États-Unis et reste étranger à leur culture.

- Aucun dirigeant ouest-européen, absolument aucun, n’a osé envisager publiquement que la prochaine étape sera l’ « islamisation » des réseaux de diffusion de drogues sur le modèle des Contras du Nicaragua vendant des drogues dans la communauté noire de Californie avec l’aide et sous les ordres de la CIA. Nous avons décidé d’ignorer que la famille Karzaï a retiré la distribution de l’héroïne afghane à la mafia kosovare et l’a transmise à Daesh.

Les États-Unis n’ont jamais voulu que l’Ukraine rejoigne l’Union

Les académies militaires de l’Union européennes n’ont pas étudié la « théorie du chaos » parce qu’elle se le sont vu interdire. Les quelques enseignants et chercheurs qui se sont aventurés sur ce terrain ont été lourdement sanctionnés, tandis que la presse a qualifié de « conspirationnistes » les auteurs civils qui s’y intéressaient.

Les politiciens de l’Union européenne pensaient que les événements de la place Maïdan étaient spontanés et que les manifestants souhaitaient quitter l’orbite autoritaire russe et entrer dans le paradis de l’Union. Ils ont été stupéfaits lors de la publication de la conversation de la sous-secrétaire d’État, Victoria Nuland, évoquant son contrôle secret des événements et affirmant que son but était de « baiser l’Union » (sic). À partir de ce moment-là, ils n’ont plus rien compris à ce qui se passait.

S’ils avaient laissé la recherche libre dans leurs pays, ils auraient compris qu’en intervenant en Ukraine et en y organisant le « changement du régime », les États-Unis s’assuraient que l’Union européenne resterait à leur service. La grande angoisse de Washington, depuis le discours de Vladimir Poutine à la Conférence sur la sécurité de Munich de 2007, c’est que l’Allemagne réalise où se trouve son intérêt : pas avec Washington, mais avec Moscou. En détruisant progressivement l’État ukrainien, les États-Unis coupent la principale voie de communication entre l’Union européenne et la Russie. Vous pourrez tourner et retourner dans tous les sens la succession d’événements, vous ne pourrez pas leur trouver d’autre sens. Washington ne souhaite pas que l’Ukraine rejoigne l’Union, comme l’attestent les propos de Madame Nuland. Son unique but est de transformer ce territoire en une zone dangereuse à traverser.

La planification militaire US

Nous voici donc face à deux problèmes qui se développent très rapidement : les attentats « islamistes » ne font que commencer. Les migrations ont triplé en Méditerranée en une seule année.

Si mon analyse est exacte, nous verrons au cours de la prochaine décennie les attentats « islamistes » liés au Moyen-Orient élargi et à l’Afrique se doubler d’attentats « nazis » liés à l’Ukraine. On découvrira alors qu’al-Qaïda et les nazis ukrainiens sont connectés depuis leur congrès commun, en 2007 à Ternopol (Ukraine). En réalité, les grands-parents des uns et des autres se connaissaient depuis la Seconde Guerre mondiale. Les nazis avaient alors recruté des musulmans soviétiques pour lutter contre Moscou (c’était le programme de Gerhard von Mende à l’Ostministerium). À la fin de la guerre, les uns et les autres avaient été récupérés par la CIA (le programme de Frank Wisner avec l’AmComLib) pour conduire des opérations de sabotage en URSS.

Les migrations en Méditerranée, qui pour le moment ne sont qu’un problème humanitaire (200 000 personnes en 2014), continueront à croître jusqu’à devenir un grave problème économique. Les récentes décisions de l’Union d’aller couler les navires des trafiquants en Libye ne serviront pas à enrayer les migrations, mais à justifier de nouvelles opérations militaires pour maintenir le chaos en Libye (et non pour le résoudre).

Tout cela provoquera des troubles importants dans l’Union européenne qui paraît aujourd’hui un havre de paix. Il n’est pas question pour Washington de détruire ce marché qui lui reste indispensable, mais de s’assurer qu’il ne se placera jamais en compétition face à lui, et de limiter son développement.

En 1991, le président Bush père chargea un disciple de Leo Strauss, Paul Wolfowitz (alors inconnu du grand public), d’élaborer une stratégie pour l’ère post-soviétique. La « Doctrine Wolfowitz » expliquait que la suprématie des États-Unis sur le reste du monde exige, pour être garantie, de brider l’Union européenne. En 2008, lors de la crise financière aux États-Unis, la présidente du Conseil économique de la Maison-Blanche, l’historienne Christina Rohmer, expliqua que le seul moyen de renflouer les banques était de fermer les paradis fiscaux des pays tiers, puis de provoquer des troubles en Europe de sorte que les capitaux refluent vers les États-Unis. En définitive, Washington se propose aujourd’hui de faire fusionner l’Alena et l’Union européenne, le dollar et l’euro, et de rabaisser les États membres de l’Union au niveau du Mexique.

Malheureusement pour eux, ni les Peuples de l’Union européenne, ni leurs dirigeants n’ont conscience de ce que le président Barack Obama leur prépare.

- Source : Thierry Meyssan

Flüchtlingsströme: Wie die NATO Nordafrikas Entwicklung zerbombte

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Flüchtlingsströme: Wie die NATO Nordafrikas Entwicklung zerbombte

Gerhard Wisnewski

Wie bereits im letzten Artikel zu diesem Thema berichtet, geht die gegenwärtige Flüchtlingskrise hauptsächlich auf die NATO und ihre Kriegs- und Umsturzpolitik in Nordafrika zurück. Durch die Zerschlagung ganz Nordafrikas entstanden instabile Staaten, Arbeitslosigkeit, Angst, Hunger und Elend sowie der Wunsch nach Sicherheit, die nun verstärkt in Europa gesucht wird. Die Verbrechen der Vereinigten Staaten und ihrer Verbündeten reichen jedoch noch viel weiter. Denn sie zerstörten nicht nur die Heimat von Millionen Menschen und ein bequemes »Flüchtlingsbollwerk« für Europa, sondern auch die wichtigste entwickelnde Kraft Nord- und Zentralafrikas: Libyen.

Wie schon gesagt bot Libyen, bevor es 2011 von den USA und ihren Verbündeten bombardiert wurde, zahlreichen Flüchtlingen und Zuwanderern aus dem übrigen Afrika Aufnahme und Schutz. Es war Auffangbecken und eine der »letzten Grenzen« nach Europa für unzufriedene, bedrohte, aber auch arme Menschen aus dem Rest des Kontinents und galt als der »Türsteher Europas« (Zeit, online, 29.11.2010).

Wovon unsere Bankrottpolitiker nur träumen...

Aber Libyen war noch viel mehr als ein »Flüchtlingsbollwerk« für Europa. Von dem prosperierenden Gaddafi-Staat ging genau das aus, was in Lippenbekenntnissen unserer Politiker immer gefordert wurde: Eine sich entwickelnde Kraft, die dazu hätte führen können, dass sich Afrika hätte selber helfen können.

Bis 2011 war Libyen ein blühendes und aufstrebendes Land mit jeder Menge Rohstoffen, einem vorzüglichen Sozialsystem, faszinierenden Entwicklungsprojekten und einem gesunden Staatshaushalt – also mit allem, wovon unsere Bankrottpolitiker nur träumen können. Mit den Öl-Einnahmen wuchsen Macht und Möglichkeiten des libyschen Staatschefs.

Er investierte die Gelder in gigantische strategische Entwicklungspläne für sein Land, aber auch für ganz (Nord-) Afrika. Sein Blick reichte weit über Libyen hinaus. Gaddafi glaubte nicht nur an die libysche Nation, sondern an die Idee des Panarabismus bzw. sogar des »Panafrikanismus« und sah sich selbst als eine Art arabischen und afrikanischen Übervater in den Fußstapfen von Gamal Abdel Nasser.

Er wollte sich auch nicht länger auf die globale Rolle des ewigen bösen...

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http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/gerhard-wisnewski/fluechtlingsstroeme-wie-die-nato-nordafrikas-entwicklung-zerbombte.html

Clandestins, immigration : ça rapporte gros

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Clandestins, immigration: ça rapporte gros
 
Nos dirigeants savent très bien avoir affaire à des réseaux dont les gros poissons ne sont pas ces misérables passeurs. Ils connaissent les organisations qui se cachent derrière les trafics, mais ne leur donnent pas la chasse : ils ont trop à y gagner.
 
Journaliste
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

En une semaine, ce sont près de deux mille clandestins par jour qui ont débarqué en Italie, encouragés par le beau temps mais surtout par la pompe aspirante des opérations de sauvetage en mer, qui ont eu comme ultérieure conséquence de faire baisser le prix des traversées.


Les morts se comptent par centaines, Frontex est complètement larguée, les centres d’accueil sont surchargés, la bureaucratie à la traîne, les communes ne savent pas comment affronter l’urgence, et de nombreux maires – toutes couleurs politiques confondues – menacent de se démettre si les migrants sont placés dans leur ville. On parle de réquisition de biens immobiliers de particuliers… Bref, la situation est chaotique.


Bien-pensants à part (ceux qui, par racisme inconscient, pensent que l’homme noir est un incapable sans l’aide de l’homme blanc et voudraient les accueillir tous), on se demande pourquoi les résolutions prises vont toujours dans le sens d’augmenter les flux et donc les morts. 
La raison, aussi cynique soit-elle, est pourtant simple : c’est un « business » juteux, le second après celui de la drogue. 
Si le trafic d’êtres humains représente 34 milliards de dollars par an, il faut y ajouter les sommes « légales » : les milliards d’euros d’argent public alloué à la réception et à la gestion des migrants, et les millions d’euros encaissés sur place par la logistique conséquente. Certains hôteliers, restaurateurs ou commerçants des zones d’accueil – ceux qui montrent le plus d’hospitalité devant les caméras – vivent désormais du marché créé par l’arrivée des opérateurs humanitaires, fonctionnaires, et journalistes.


Des patrons qui exploitent légalement ou illégalement les immigrés, des avocats qui monnayent leurs papiers, des assignations aux hôtels, des entreprises de restauration chargées des repas, etc. En Italie, la corruption et le gain sont partout derrière l’afflux d’immigrés.

Récemment, l’affaire « Mafia capitale » a dévoilé comment des coopératives rouges ou catholiques détournent les fonds publics à eux confiés pour la permanence des migrants. « T’as idée de combien je gagne sur les immigrés ? Le trafic de drogue rapporte moins. » Voilà la crue vérité sortie de la bouche d’un des suspects de l’affaire. 

Les mafias africaines trafiquent avec les mafias italiennes qui financent et soutiennent électoralement les partis politiques, qui tirent à leur tour profit de la présence des immigrés, qui les soutiendront électoralement, et ainsi de suite…

Alors l’arrêt des skippers ne semble rien d’autre qu’un énième coup de com’ car nos dirigeants savent très bien avoir affaire à des réseaux dont les gros poissons ne sont pas ces misérables passeurs. Ils connaissent les organisations qui se cachent derrière les trafics, mais ne leur donnent pas la chasse : ils ont trop à y gagner.

mercredi, 29 avril 2015

Plans for the Ukrainization of Moldova

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Plans for the Ukrainization of Moldova

Ex: http://www.valdaiclub.com

The possible “unfreezing” of the Transnistrian conflict would mainly benefit the US and could create new problems for Russia, Rostislav Ishchenko says.


After talks with his Romanian counterpart, Ukrainian President Petro Poroshenko said they had agreed to “unfreeze” the conflict in Transnistria. But the statement was false. The Romanians did not confirm it. Needless to say, it was intended primarily for domestic Ukrainian consumption: Poroshenko wanted to show to his supporters that he not only wiped out the “Altai armored militia” but can also thumb his nose at Russia on the diplomatic front. Nevertheless, the incident was revealing.


First, the Ukrainian president’s understanding of Moldovan sovereignty is amusing. Note that according to Poroshenko, Ukraine and Romania can decide on their own to unfreeze an internal Moldovan conflict, frozen by Chisinau, which, incidentally, has pledged to solve the problem solely through negotiations. In other words, Ukraine seeks both to annul international agreements signed by Moldova and to resolve Chisinau’s internal political problems. And enlisting Romania’s support doesn’t change anything in this respect.


This is a disturbing sign. Of course, it could be ignored, chalked up to the stupidity and ineptitude of the Ukrainian leadership, but we have already seen the losses that this stupidity and ineptitude have led to in Ukraine.


Second, the Moldovan leadership, which sees the Kiev regime as being of the same “pro-Western blood,” too often tries to curry favor with Kiev with reckless moves – for example, by denying Russian journalists and politicians entry to Moldova based on blacklists drawn up by the Ukrainian Security Service or by trying to obstruct economic ties and transport links between Russia and Transnistria. In short, by provoking a conflict to please Kiev.
Moldova.pngThird, the attempt to resurrect the conflict in Transnistria fully fits into the US policy of creating problems for Russia wherever possible, forcing Moscow to spread its forces, attention and resources thin on the ground so that it ultimately becomes overstretched and is unable to pursue an independent foreign policy.


In other words, even though Romania is obviously unprepared to get involved in this conflict at this time, while Moldova has not even been consulted, a provocation against Transnistria, both in the form of a complete economic and transport blockade and in the form of direct military aggression, is quite possible. Furthermore, the Chisinau leadership has in recent weeks intensified its media and political attacks against Russia and Transnistria.


By the way, Kiev was the first to mass troops on the border with Transnistria back in April-June 2014. Were it not for the heroic resistance of Donbass, it’s plausible that Transnistria would have already come under attack.


Implications for Moldova


We won’t waste any time on analyzing the possible consequences of a new conflict zone for Russia. Certainly, a conflict is not good for Russia. And not only because it has no direct overland or sea links with Transnistria, but also because Moscow will once again be accused of aggression and an attempt to restore the Soviet Union by force. Instead, let’s consider the threats of an unfrozen conflict for Moldova.


First, over the years, Transnistria has created a stable administrative system and powerful armed forces that, in a confrontation with the Moldovan army, can not only defend themselves but also attack. Of course, their strategic situation is tough. Their rear is blocked by Ukrainian troops. Nevertheless, it borders the Odessa region, where opposition to the Kiev regime is strong. If a front were to emerge 20 or 30 km from Odessa, these resistance forces could disrupt the rear of the Kiev troops.


This is especially relevant now that Igor Kolomoisky has come into conflict with Poroshenko and withdrawn his punitive battalions from Odessa, which controlled the city in Kiev’s interests. For all intents and purposes, he is provoking an anti-Kiev uprising in Odessa so as to tie Poroshenko’s hands with the “Odessa people’s republic” and force him to abandon his attacks on the Dnepropetrovsk governor.


Second, the situation in Transnistria is a replay of the situation in Abkhazia and South Ossetia in August 2008. Russian peacekeepers are deployed there under international agreements, whose mandate is to prevent military contact between the sides. So an attack on Transnistria would be an attack on Russian peacekeepers. That is to say, it would be an act of aggression not only against Transnistria but also against Russia, with all the ensuing consequences.


The consequences are well known from the Georgian precedent. Not only did the Georgian army cease to exist as an organized force within days, Russia also recognized Abkhazia and South Ossetia as independent states, and Russian military bases were opened on their soil.


Third, Moldova is encumbered with the Gagauz problem, which intensified recently over Chisinau’s attempt to effectively rescind Gagauz autonomy. This attempt met with strong resistance, which all but led to a clash between law enforcement controlled by Chisinau and Komrat. It can be assumed that if the Transnistrian conflict is “unfrozen” the Gagauz people will be galvanized into action, as was the case in the early 1990s, during the first armed confrontation over Transnistria.


Fourth, the legitimacy of the Chisinau government is justifiably questioned, not least due to the unfairness and lack of transparency in the recent elections, in which the incumbent authorities were able to retain control of parliament only through the crude and no-holds-barred use of its administrative clout.


The opposition in Moldova is strong and pro-Russian, and commands the support of significant segments of the population. In other words, this conflict will automatically lead to serious internal destabilization in Moldova, putting it on the verge of civil war.


Finally, fifth, there is also the Romanian problem. Bucharest has never abandoned the idea of integrating Moldova into the Romanian state. Ever since the early 1990s, the Romanians have repeatedly indicated that they are prepared to give up Transnistria.


A conflict with Transnistria, provoking Russia’s participation in this conflict and internal destabilization in Moldova, would give the pro-Romanian forces in Chisinau cause to ask Bucharest for political, diplomatic and military assistance without which the Chisinau government simply could not survive. Nor would Kiev be able to provide meaningful assistance.

A Kiev-Washington project


So, the “unfreezing” of the Transnistrian conflict would imminently lead to the Ukrainization of Moldova. The story would follow the same script as in Ukraine after the February 2014 coup.


First, there would be civil war, which presents greater danger for Moldova as it is much smaller than Ukraine, meaning that Chisinau would be unable to stay above the fray for an entire year. This would be followed by the loss of sovereignty and the country’s division into a Romanian part and the Transnistrian republic, which, in the course of a brief conflict, could even expand its borders.


This outcome is good for the US, as it would create a new problem for Russia. In part, in the short term, it is also good for Kiev, as it would temporarily divert some of Russia’s resources to resolve this conflict. However, in the medium term, Kiev risks seeing not only the Transnistrian Moldovan republic in the south but also an allied Odessa people’s republic.


Such an outcome could suit Moldova’s pro-Romanian parties and politicians, since they will be able to leave for Romania with a chunk of territory and become Romanian politicians.


However, this outcome is beneficial neither for the Moldovan state nor for the overwhelming majority of the Moldovan people because it does them no good except to destroy the remains of the economy and quite possibly also hundreds or even thousands of lives in the course of a civil conflict, which will be almost immediately compounded by multilateral interference from the outside.


So there is hope that the Kiev-Washington project for the Ukrainization of Moldova by “unfreezing” the Transnistrian conflict will remain on the drawing boards.


Yet, there is the danger that the situation will spiral out of control, which should not be underestimated. Moldova’s reasonable forces should take preventive measures to ensure that Chisinau returns to a sensible policy.


Rostislav Ishchenko, President of the Center for System Analysis and Forecasting.
This article was originally published in Russian on www.ria.ru

mardi, 28 avril 2015

Quo vadis Front national ?

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Quo vadis Front national ?

Les points de vue de Michel Lhomme sur Metamag, de Jean-Yves Le Gallou sur Polémia, de Guillaume Faye sur J'ai tout compris, de Laurent Ozon sur Boulevard Voltaire et de Julien Rochedy sur Valeurs actuelles...

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