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jeudi, 25 décembre 2014

Superbe trésor viking découvert en Ecosse

Un superbe trésor Viking vieux de plus de 1000 ans découvert en Ecosse par un détectoriste
 
Ex: http://anti-mythes.blogspot.com
 
Un spectaculaire trésor Viking a été trouvé dans un champ, dans le sud-ouest de l’Écosse, par un détectoriste amateur. Derek McLennan a fait la découverte en septembre dernier dans le Dumfriesshire. Au total, ce sont plus de 100 objets qui ont été trouvés, dont des bracelets, une croix et des broches. Les experts estiment que cette découverte est l'un des plus importants trésors Viking jamais trouvé en Écosse.
 
 
 
 
 
 
 

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jeudi, 18 décembre 2014

Les Celtes ont-ils découvert l’Amérique 1.500 ans avant Colomb?

Les Celtes ont-ils découvert l’Amérique 1.500 ans avant Colomb?

Aux confins des Andes et de l’Amazonie, des archéologues ont trouvé les traces d’un peuple depuis longtemps disparu, plus ancien que les Incas et dont l’origine reste un mystère : les Chachapoyas.

De leur passage restent quelques vestiges, notamment des nécropoles et la plus grande citadelle connue du continent américain, à Kuelap, au Pérou.

Depuis des années, le chercheur allemand Hans Giffhorn collecte des indices tendant à prouver que les Chachapoyas descendaient des Celtes. D’étonnantes analogies lient en effet les deux civilisations : constructions en pierre de forme ronde, symboles religieux, représentation des divinités, techniques de trépanation médicales ou cultuelles, ou même certaines armes comme les lance-pierres.

Une thèse étayée par les écrits de l’historien grec Diodore de Sicile, au Ier siècle avant J.-C., affirmant que les Carthaginois connaissaient des terres mystérieuses très loin à l’ouest de l’Atlantique. Auraient-ils affrété des navires dans cette direction en embarquant des Celtes dont ils prisaient les qualités de soldats d’élite ?

De nombreux descendants des Chachapoyas du Pérou ont aujourd’hui la peau claire et les cheveux blonds : seraient-ils des Celtes arrivés avec les Carthaginois ?

mercredi, 17 décembre 2014

Les Vikings n’étaient pas les explorateurs solitaires qu’on pensait

Les Vikings n’étaient pas les explorateurs solitaires qu’on pensait

Ex: http://fortune.fdesouche.com 

Les Vikings faisaient de nombreuses choses en famille, y compris l’exploration et la colonisation. Contrairement aux clichés selon lesquels ils ne partaient en raids qu’en groupes d’hommes, les anciens Scandinaves emmenaient leurs femmes avec eux.
C’est ce que révèle une étude génétique de l’université d’Oslo, publiée le 7 décembre dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society B.
La question de la présence des femmes dans la grande aventure viking n’est pas anodine, une première étude publiée en 2001 avait révélé que les Scandinaves avaient ramené avec eux des femmes gaéliques lors de la colonisation de l’Islande.
Cela soutenait l’idée qu’ils partaient en raids et en exploration entre hommes et ne faisaient venir des femmes que plus tard, et pas forcément celles de leur pays.
 

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Mais l’équipe d’Erika Hagelberg, de l’université d’Oslo, a montré des résultats différents en menant une nouvelle étude.
Plongée dans l’ADN mitochondrial.
Les chercheurs ont commencé par étudier les ossements de 45 vikings retrouvés en Norvège. Ils datent tous d’entre 796 et 1066, c’est-à-dire, à trois ans près, de l’ensemble de la période Viking. Celle-ci s’étend du pillage de Lindisfarne en 793 à la défaite de Stamford Bridge en 1066.
L’équipe s’est plus précisément intéressée à l’ADN mitochondrial des squelettes, puisque celui-ci n’est transmis que par la mère.
Il révèle donc des informations sur la lignée maternelle.
Ces résultats ont été comparés à l’analyse génétique de 68 habitants de l’Islande médiévale, puis de 5191 Européens d’aujourd’hui.
Le matériel génétique des anciennes populations nordiques et islandaises s’est révélé très proche de celui des populations actuelles de l’Atlantique Nord.
Une proximité renforcée entre les anciens scandinaves et les habitants des archipels des Orcades et des Shetland, dont l’histoire est très liée à celle des Vikings.
Des résultats qui suggèrent que les femmes vikings auraient aussi voyagé.
Un rôle plus important que prévu
“Il semble que les femmes ont joué un rôle plus important que prévu dans la colonisation”,
explique à LiveScience Jan Bill, archéologue à l’université d’Oslo mais qui n’a pas participé à l’étude.
Dans l’image que nous avons des raids vikings il n’y a bien sûr pas de place pour des familles, mais quand ces activités ont commencé à devenir plus pérennes, les familles ont fini par voyager également et à rester dans les campements“, conclut-il.

maxisciences.com

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mardi, 25 novembre 2014

Les populations européennes ont survécu au dernier âge de glace: nous avons 55 000 ans d’histoire

Les populations européennes ont survécu au dernier âge de glace: nous avons 55 000 ans d’histoire

 
Ex: http://anti-mythes.blogspot.com
L’étude d’un ADN vieux de plus de 36.000 ans montre une continuité génétique chez les populations eurasiennes depuis leurs origines, prouvant que l’homme a survécu aux périodes glaciaires les plus sévères en Europe.
kostenki_2.jpg(…) En comparant le génome d’un homme dont les ossements fossilisés ont été mis au jour à Kostenki (photo ci-dessous), dans la partie européenne de la Russie d’aujourd’hui, avec les résultats de précédentes recherches, ces scientifiques ont découvert une unité génétique « surprenante » remontant jusqu’aux premiers humains en Europe.
« Il y a eu une continuité génétique des populations européennes depuis le haut paléolithique (- 55.000 ans) jusqu’au mésolithique (entre 10.000 et 5.000 ans avant l’ère chrétienne) et ce pendant une période de grande glaciation », montre l’analyse de ce génome, précise Marta Mirazón Lahr, de l’Université de Cambridge au Royaume-Uni, principal co-auteur de cette recherche parue dans la revue américaine Science.
(…) « Mais maintenant nous savons grâce au séquençage de ce génome qu’aucun nouveau groupe de gènes n’est apparu durant ces différentes périodes et que la survie de ces populations s’est faite sans modification biologique », souligne Marta Mirazon Lahr.
 

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mardi, 04 novembre 2014

Chachapoya of Peru Are Probably Carthaginians and Celts Who Fled from Rome in 146 BCE

PBS: Chachapoya of Peru Are Probably Carthaginians and Celts Who Fled from Rome in 146 BCE

Ex: http://www.jasoncolavito.com 
 
See also: ARTE's Broadcasting: http://www.arte.tv/guide/de/048610-000/karthagos-vergessene-krieger
 
9783406645204_large.jpgHoly crap! PBS has become America Unearthed. In an episode of the PBS series Secrets of the Dead running on local PBS stations this week and available online for streaming, the venerable public broadcasting channel asserts that blonde-haired, blue-eyed Celts and also some incidental Carthaginians discovered the Americas in Antiquity. (The blue eyes don’t make the show but show up on the show’s web page.) “Carthage’s Lost Warriors” was produced by ZDF, a German television production company associated with the long-running series Terra-X, which traffics in all manner of fringe theories, and the large number of dubbed German interviews testifies to the recycling of a German program. Archaeologist K. Krist Hurst called the show “baloney.”
 
The show opens with a “Celtic-style bronze axed” found “deep in the Amazon” and the narrator, Jay O. Sanders, asks if—heaven help us!—the Chachapoya are truly the blond, Caucasian descendants of prehistoric superhero warriors (martial prowess specified explicitly) who crossed the Atlantic at some unspecified date to penetrate the continent with their manly thrusts until they fertilized Peru with the glory of Old World culture.

The program is based on the work of the show’s chief expert, Hans Giffhorn, a professor emeritus of cultural studies at the Universities of Göttingen and Hildesheim and documentary filmmaker. Griffhorn’s dissertation on aesthetics outlined his belief that science is dogmatic and rigid and excludes evidence and theories that fail to conform to paradigms, and that a lack of cross-disciplinary interaction has led to erroneous findings and conclusions.

Griffhorn wrote a German book, still untranslated, on his belief that the Chachapoya are white Europeans in 2013.He believes that the Carthaginians did not “simply vanish” after the Carthaginians were defeated by the Romans in 146 BCE, and he refuses to believe Roman accounts that the city’s population was enslaved or killed under Scipio Aemilianus. He wants to know where they went. To find the Carthaginians—and here he is looking for just one boatload—he starts at the Balearic Islands, where Carthage found its fiercest soldiers. Giffhorn feels that the Carthaginians were not enslaved in their entirety, so for him it is only logical that they fled to Kuelap, the Chachapoya fortress in Peru. He believes that in the western Mediterranean the Carthaginian exiles teamed up with Celtic people from Iberia to escape the Romans, who were also taking over the Carthaginian territories of what is today Spain.

Celtic prowess combined with Carthaginian sailing skills to cross the Atlantic.

culture-civilisation-chachapoyas-266x280.pngGriffhorn believes the Diodorus Siculus proves that the Carthaginians reached the Americas. Diodorus (Library of History 5.19-20) first describes an island, not a continent, “over against Libya”—meaning off the African coast—and states that it contains stately towns and fruitful plains when the Phoenicians discovered it:
The Phoenicians therefore, upon the account before related, having found out the coasts beyond the pillars, and sailing along by the shore of Africa, were on a sudden driven by a furious storm afar off into the main ocean; and after they had lain under this violent tempest for many days, they at length arrived at this island; and so, coming to the knowledge of the nature and pleasantness of this isle, they caused it to be known to everyone; and therefore the Tyrrhenians, when they were masters at sea, designed to send a colony thither; but the Carthaginians opposed them, both fearing lest most of their own citizens should be allured through the goodness of the island to settle there, and likewise intending to keep it as a place of refuge for themselves, in case of any sudden and unexpected blasts of fortune, which might tend to the utter ruin of their government: for, being then potent at sea, they doubted not but they could easily transport themselves and their families into that island unknown to the conquerors. (trans. G. Booth)
ubicacion chachapoyas.GIFHe, of course, leaves out the information Diodorus—and, crucially, pseudo-Aristotle three centuries earlier, unacknowledged here—gave about the location of this mysterious island, which regular readers will of course remember quite well from when these same texts were used by Harry Hubbard to claim ancient knowledge of North America, and also from America Unearthed, when Mark McMenamin used the same text from Diodorus to claim that the Phoenicians, not the Carthaginians, discovered America.

Pseudo-Aristotle (De mirabilis auscultationibus 84) writes that:
In the sea outside the Pillars of Hercules they say that an island was discovered by the Carthaginians, desolate, having wood of every kind, and navigable rivers, and admirable for its fruits besides, but distant several days’ voyage from them. But, when the Carthaginians often came to this island because of its fertility, and some even dwelt there, the magistrates of the Carthaginians gave notice that they would punish with death those who should sail to it, and destroyed all the inhabitants, lest they should spread a report about it, or a large number might gather together to the island in their time, get possession of the authority, and destroy the prosperity of the Carthaginians. (trans. Launcelot D. Dowdall)
This land was in frequent contact with Carthage before 300 BCE—not a one-time chance encounter in 146 BCE—and was only a few days’ sail from the Pillars. Brazil is about ninety days’ sail from the Pillars, according to the show’s own estimate. It’s a bit of a difference between three months and a few days.

Griffhorn suggests from such texts that the Carthaginians had had secret communication with Brazil but kept it secret. This seems rather odd considering that the Carthaginians put up in the public square a commemoration of the voyage of Hanno to central Africa, where he saw chimpanzees. Surely they would have kept that secret, too, had that been their typical practice, as Griffhorn suggests.

At this point, the Carthaginians virtually vanish from the show because they were needed solely to give the Celts something they lack—ships—for Griffhorn’s real thesis, that the Celts are the ancestors of the Chachapoya and once reigned over South America.
 

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The program tries to make the case that a boat could have crossed to Brazil using the ocean currents. Griffhorn places the discovery of Brazil by the Carthaginians and Celts at “1500 years before Columbus,” which would be about 10 BCE, long after the fall of Carthage. This makes no sense since Diodorus wrote between two and five decades earlier and pseudo-Aristotle three centuries before that—and both claimed the story reported much older events.

Griffhorn believes that the Carthaginian boat pilots traded with local cannibals (with what?) to survive, and Griffhorn believes that four symbols on the ancient petroglyphs on the rock of Ingá in Brazil aren’t just coincidentally close to geometrical shapes used in Celtiberian alphabets but are actual Celtic letters. Apparently the Carthaginian merchants were the merchant class serving the Celtic warrior elite.

Based on no evidence whatsoever, Griffhorn suggests that the Carthaginians and Celts on this voyage of discovery sailed up the Amazon. “No account exists, and we can only imagine” what they did, the narrator says, substituting early Spanish and Portuguese accounts to give an idea of what the Carthaginians “would have” seen and done. So, to recap: Everyone admits that no evidence exists, but they will nevertheless reconstruct an entire adventure based on analogies.

The narrator suggests that brightly-colored vases with geometric patterns made by the Marajoara culture of Brazil are “reminiscent” of Greek vases from the Classical period, decorated with Celtic spirals. This is a subjective judgment, and to my eyes the pots look nothing like the form of actual Greek vases, nor do the decorations bear more than a superficial resemblance to Old World patterns—no more so than any other Native geometric art. Geometric shapes tend to be the same everywhere. The trouble is that the Marajoara culture flourished after 800 CE, far too late to have anything to do with Mediterranean Greek vases from 1,000 years earlier.

We return to the metal axe from the opening that the show calls Celtic. It has no provenance, and was purchased from a merchant who said he found it in the jungle. The metal part of the axe is copper-zinc bronze, meaning that it was from the Old World, but the handle was made of Paraguayan wood. According to tests that the show says were run on the axe, the wood is 1500 years old. The most parsimonious explanation is that a Spanish, Portuguese, or African object was added to a sacred and ancient handle during the Contact period, but instead the show wants us to believe that Celts from 146 BCE dropped it en route to Peru where it was reused in 500 CE.

This brings us to the Chachapoya, and the show demands to know how mere Native people could possibly have learned how to build buildings, particularly round ones, without European help. Prof. Warren Church explains that the Chachapoya were quite able to build their own buildings, of which none date earlier than 500 CE. Griffhorn, however, sees the round buildings as unique in America and therefore of obviously Carthaginian extraction—700 years or more after the fact! He points to a carving of a face on a temple wall and says this is reminiscent of Celtic beheadings, as though no one else on earth ever drew faces or beheaded enemies. He also cites trepanation among the Celts and Chachapoya as another “connection.” Michael Schultz, a paleopathologist, makes an astonishing claim: that “Hippocratic accounts” from 500 BCE describe Chachapoyan trepanation! This is entirely untrue, and I have no idea where he got the idea that the Chachapoya were discussed in Greek literature.
 

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Griffhorn believes that Spanish fortresses that are round must be connected to the Chachapoya’s round houses, even though this is about all they share in common. The show picks out painted images of shamans with antlers in both the Amazon and among the Celts and decides this must be a connection—even though, unacknowledged here, art from Mohenjo-Daro shows the same thing, as, in fact, does shamanic art everywhere, going back to the Stone Age.

This is really going nowhere fast.

Schultz returns again to assert that pre-Contact Chachapoya mummies suffered from tuberculosis, a disease previously thought only to have come with the Spanish. This “new” fact, however, has been known since 2002, and the presence of tuberculosis in the pre-Columbian Americas has been known since 1994—it’s been found beyond just the Chachapoya—but Griffhorn takes this as a revelation that the Carthaginians brought “Classical” tuberculosis (whatever that means—he seems to think the disease was different in Antiquity) with them in 146 BCE, where it lay dormant for a thousand years. Archaeologists suggest that the disease arose from llamas, who are known to carry the bovine form of tuberculosis—or even from the Polynesians who reached South America before Columbus.

Next, various Chachapoyan traits are compared to Spanish, Majorcan, and other cultures from various time periods, as though the Chachapoyans simply adopted one trait from each of the ark of cross-cultural European outcasts from multiple time periods who sailed up the Amazon to meet them.
 

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The show points to the fair-skinned, blonde-haired Chachapoyan descendants as evidence that that some Chachapoyans are “distinctive” from the “dark haired” and “brown-skinned” Natives, and we hear what Cieza de Leon had to say about this, though the paraphrase offered by Warren Church sounds to me like he’s running together bits and pieces from both Cieza de Leon and from Pedro Pizarro, who famously wrote:
The Indian women of the Guancas and Chachapoyas and Cañares were the common women, most of them being beautiful. The rest of the womanhood of this kingdom were thick, neither beautiful nor ugly, but of medium good-looks. The people of this kingdom of Peru were white, swarthy in colour, and among them the Lords and Ladies were whiter than Spaniards. I saw in this land an Indian woman and a child who would not stand out among white blonds. These people [of the upper class] say that they were the children of the idols. (Relation of the Discoveries etc., trans. Philip Ainsworth Means, p. 430)
By contrast, Cieza de Leon (Chronicle of Peru 1.78) was rather less expansive on the particulars:
These Indians of Chachapoyas are the most fair and good-looking of any that I have seen in the Indies, and their women are so beautiful that many of them were worthy to be wives of the Yncas, or inmates of the temples of the sun. To this day the Indian women of this race are exceedingly beautiful, for they are fair and well formed. They go dressed in woollen cloths, like their husbands, and on their heads they wear a certain fringe, the sign by which they may be known in all parts. After they were subjugated by the Yncas, they received the laws and customs according to which they lived, from them. They adored the sun and other gods, like the rest of the Indians, and resembled them in other customs, such as the burial of their dead and conversing with the devil. (trans. Clements Markham)
Rather than put this down to indigenous genetic diversity (which the show briefly acknowledges as possible), the show suggests that this is due to Old World contact. The Carthaginians not being known to be blondes, I guess this is why Griffhorn proposes Celts, whose presumed red hair he wants to equate with reports of fair hair. German geneticist Manfred Kayser tests some Chachapoya hair and finds that the living individuals have some European ancestry tracing back to the Celtic areas of northern Spain, but at this point—500 years after Contact—it’s not possible to determine when the genes mixed. The homeland of the Celtic people Griffhorn fingers is the same as that of the Spanish who traveled to Peru in the 1500s; the Celts didn’t simply vanish after the Roman conquest of Spain (218 BCE to 19 BCE) but contributed to the gene pool of medieval and modern Spain, though the language and culture died out around the fifth century CE. No ancient Chachapoyan mummies were tested, which is a major omission.

The show concludes that there is no “smoking gun,” only suggestive indications that the Chachapoya are not really Native Americans on the same stripe as the brown ones but owe their culture, their art, their religion, and their very genes to a boatload of Carthaginians and Celts who sailed up the Amazon in 146 BCE and, by dint of their superior European prowess, took over to such an extent that their potent DNA still rules the region 1,868 years later, largely undiluted by the intervening centuries.

I guess this means that they’re all inbred, but the show doesn’t go there.

This was really terrible, and the only significant difference between this show and America Unearthed in terms of quality of evidence and the desire to find hidden white people in the Americas is that this show searched South America rather than North America, and its hero never claimed that there was a conspiracy trying to suppress his work.

Kamen die Kelten bis nach Amerika?

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Kamen die Kelten bis nach Amerika?

von FOCUS-Online-Autor

Ex: http://www.focus.de

In der Antike segelten Mittelmeerbewohner über den Atlantik und ließen sich in den Anden nieder – sagt der Forscher Hans Giffhorn und präsentiert eine Fülle von Indizien. Doch andere Wissenschaftler sind skeptisch.

Christoph Kolumbus war nicht der Erste, der von Europa nach Amerika segelte. Spätestens seit Archäologen vor einigen Jahrzehnten die Siedlung L’Anse aux Meadows an der Nordspitze Neufundlands ausgruben und damit eine alte isländische Saga bestätigten, war klar: Die Wikinger hatten den Atlantik bereits 500 Jahre vor dem italienischen Seefahrer überquert und sich zumindest für kurze Zeit in der „Neuen Welt“ niedergelassen.

Uneinig sind sich Historiker und Archäologen allerdings, ob noch anderen der Sprung über den Ozean gelungen sein könnte – möglicherweise lange bevor die Nordmänner zu ihren Entdeckungsfahrten aufbrachen. Dem irischen Mönch Brendan vielleicht, der – wie eine im Mittelalter weit verbreitete Erzählung berichtet – eine Insel weit im Westen gefunden haben soll? Muslimischen Seefahrern oder zuvor schon Griechen, Römern oder den Alten Ägyptern? „Eine Zeit lang hatten solche Ideen Konjunktur, doch inzwischen werden sie weniger und auch kritischer diskutiert“, sagt Ronald Bockius, Experte für antike Schifffahrt am Römisch-Germanischen Zentralmuseum in Mainz.

Hochentwickelte Kultur am Ostrand der Anden


Kann nun ein neues Buchder Diskussion wieder Auftrieb geben? „Wurde Amerika in der Antike entdeckt?“ lautet sein Titel, verfasst von dem deutschen Kulturwissenschaftler Hans Giffhorn. Darin entwirft er das Szenario, karthagische Seeleute hätten im 2. Jahrhundert vor Christus zusammen mit keltischen Kriegern und Söldnern aus Mallorca den Atlantik überquert. Ziel sei es gewesen, den Römern, die damals die rivalisierende Metropole Karthago in Nordafrika zerstörten, zu entkommen. Ebenfalls per Schiff hätten die Flüchtlinge anschließend das Amazonas-Gebiet durchquert und zuletzt im Nordosten des heutigen Perus eine neue Kultur begründet: die der Chachapoya.

Bis heute wissen Forscher nur wenig über das Volk, das einst am Ostrand der Anden siedelte. Um 800 nach Christus – so der bisherige Kenntnisstand – tauchten die Chachapoya aus dem Dunkel der Geschichte auf. Die Überreste einer riesigen Stadt, eine mächtige Festung mit 15 Meter hohen Mauern, Sarkophage und Mumienfunde zeugen von einer hochentwickelten Kultur. „Nebelwaldmenschen“ nannten die Inka die Chachapoya, die angeblich sehr kriegerisch waren – trotzdem mussten sie sich im 15. Jahrhundert der neuen Großmacht geschlagen geben. Die Überlebenden verbündeten sich später mit den Spaniern und halfen ihnen, das Inkareich zu zerstören. Doch es half ihnen nichts: Ihre Freiheit erlangten sie nicht zurück, stattdessen gingen sie an aus Europa eingeschleppten Krankheiten zugrunde.
 

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Europäische Stammväter eines Indiovolks?


Können antike Kelten und Karthager wirklich die Stammväter dieses rätselhaften Andenvolks sein – auf einem anderen Kontinent, rund 9000 Kilometer entfernt? Auf den ersten Blick klingt das nach einem phantastischen Konstrukt à la Erich von Däniken. „Früher war ich auch der Meinung, eine solches Szenario sei vollkommen unrealistisch“, sagt Giffhorn. „Aber mittlerweile – nach vierzehnjähriger Forschung zu dem Thema – halte ich es für die plausibelste Erklärung zahlloser bislang rätselhafter Phänomene.“

Bei seinen vielen Reisen sei ihm zum Beispiel aufgefallen, wie sehr die Rundbauten der Chachapoya den Überresten keltischer Wohnhäuser im nordwestlichen Spanien glichen, sagt Giffhorn. Kaum ein anderes Indiovolk habe auf diese Weise gebaut. Auch seien die Chachapoya wie die Kelten Kopfjäger gewesen. Und die kriegerischen Andenbewohner hätten mit Steinschleudern genau wie die Bewohner Mallorcas gekämpft – um nur einige Indizien zu nennen, die der Kulturwissenschaftler zur Untermauerung seiner These anführt.
 

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samedi, 04 octobre 2014

Stonehenge a été construit sur l'axe des solstices

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STONEHENGE A ÉTÉ CONSTRUIT SUR L'AXE DES SOLSTICES

Une découverte récente de Mike Parker Pearson
Jann Lassalle
Ex: http://metamag.fr

D'après les archéologues, l'ancien peuple qui a construit Stonehenge a choisi le site dans le Wiltshire moderne en raison de sa signification solaire.

Dans ce qui est décrit comme une "pièce manquante du puzzle" dans la compréhension du plus grand site préhistorique d'Angleterre, les fouilles confirment la théorie selon laquelle l'ancienne voie processionnelle a été construite le long d'un relief glaciaire qui était naturellement sur l'axe du solstice, selon le professeur Mike Parker Pearson, un des principaux experts sur Stonehenge: «Le but original du monument reste encore auréolé de mystère, mais c'est un indice très important».
 
 
La voie, connue sous le nom d'Avenue, fait 2.4km de long depuis le monument. Après la fermeture de la route A344, les archéologues ont pu y faire des fouilles pour la première fois. Le Professeur Parker Pearson a identifié des fissures d'origines naturelles qui se trouvaient entre les bords situés le long de la voie.

Le parcours s'étend sur 2.4km de l'entrée nord-est des menhirs à l'Ouest d'Amesbury. Il a été comparé à l'avenue londonienne The Mall menant à Buckingham Palace.

Après la fermeture de la route A344, qui traversait de la voie, les archéologues ont pu y faire des fouilles pour la première fois. Les fouilles ont été menées par le Wessex Archaeology pour l'English Heritage.

Juste en dessous de la surface de la route actuelle, ils ont mis au jour des fossés creusés par les bâtisseurs préhistoriques.

Le Professeur Parker Pearson a identifié des fissures d'origine naturelle qui se trouvaient entre les talus qui longent le tracé de l'Avenue.

Ces talus ont été créés par l'eau de fonte glaciaire et pointent naturellement, dans un sens, directement sur le coucher du soleil en plein hiver, et dans l'autre sens,  sur le lever du soleil au milieu de l'été.

Le Professeur Parker Pearson est enthousiasmé par cet indice, qu'il décrit comme «extrêmement important»: «cela nous en dit beaucoup sur les raisons pour lesquelles Stonehenge est situé où il est et pourquoi ils étaient si intéressés par les solstices. Cela n'a pas à voir avec l'adoration du soleil, une sorte de calendrier ou d'observatoire astronomique. Ce relief naturel se trouve être sur l'axe du solstice, ce qui relie le ciel et la terre en un tout».

Il a expliqué que Stonehenge à tout à voir avec le thème des solstices et nos ancêtres on pu le voir dans le paysage.
 
 
Dans la zone centrale du site, il y a les pierres bleues, avec à l'intérieur des pierres sarsen disposées en forme de fer à cheval. L'élément le plus éloigné du site est l'Avenue qui consiste en deux talus parallèles distants de 12m et des fossés internes. Les flèches rouges montrent comment le solstice s'aligne avec l'Avenue.

Le Dr Heather Sebire, conservateur de Stonehenge de l'English Heritage, a déclaré: «La partie de l'Avenue qui a été coupée par la route a évidemment été détruite pour toujours, mais nous avions bon espoir que l'archéologie en dessous de la route allait survivre. Et ici, nous l'avons: la pièce manquante du puzzle. Il est passionnant de trouver un élément de matériel qui fait officiellement la connexion que nous espérions».

Elle s'attend à ce que les dernières découvertes suscitent un débat académique important, et l'English Heritage n'a pas exprimé une opinion sur les talus formés naturellement, leur interprétation se confinant aux fossés.

La route originale A344 doit être gazonnée au cours de l'année prochaine dans le cadre d'une transformation de ce site du patrimoine mondial, qui attire plus d'un million de visiteurs annuels. Un nouveau centre d'accueil sera ouvert, à 2.4km, pour permettre à Stonehenge de renouer avec le paysage environnant. 

La dernière étude a également permis d'identifier trois trous où les pierres manquantes auraient résidé sur le cercle extérieur du sarsen; preuve, pense-t-on, que le cercle a bien été achevé à un moment donné.

C'est une découverte que même les études les plus sophistiquées n'avaient pas réussi à repérer jusqu'ici. Deux membres du personnel aux yeux d'aigle ont réussi à identifier des surfaces d'herbe sèche.

mardi, 23 septembre 2014

Site de Stonehenge

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Site de Stonehenge

De fabuleux nouveaux secrets se dévoilent

Jean-Paul Fritz*
Ex: http://metamag.fr

Grâce à l'emploi de nouvelles technologies, un projet archéologique britannique a permis de découvrir de nombreux monuments nouveaux sur ce qui est l'un des plus importants sites mégalithiques du monde.

La légende veut que Merlin ait amené les pierres de Stonehenge d'Irlande, en une nuit. Aujourd'hui, même si on a relégué l'enchanteur dans les livres de contes, on ne sait toujours pas exactement comment les constructeurs du monument mégalithique ont pu amener plus de 80 "pierres bleues" de 3 ou 4 tonnes chacune depuis le pays de Galles, un trajet de plus de 300 kilomètres en terrain accidenté, et ce voici plus de 41 siècles. Ou comment, une centaine d'années plus tard, ils ont transporté sur une trentaine de kilomètres d'autres blocs, en grès massif, de 50 tonnes  Et ce n'est que l'un des nombreux mystères de ce site sacré, étonnant monument : lieu de culte, de sépultures, observatoire solaire...

Mais Stonehenge n'était pas juste un cercle de pierre planté au beau milieu de la campagne, et l'on commence à peine à s'en apercevoir. L'an dernier déjà, une équipe d'archéologues a découvert des ossements prouvant que cette zone était un terrain de chasse et un lieu de vie pour les hommes préhistoriques depuis au moins 9.000 ans.

Au début de ce mois, on apprenait que grâce au hasard d'un tuyau d'arrosage trop court en période de sécheresse, les empreintes dans l'herbe de pierres aujourd'hui déplacées ont été révélées, et ont montré que le monument formait bien, à l'origine, un cercle complet.

Une maison-tumulus massive

Mais la découverte la plus importante provient d'une cartographie numérique détaillée de Stonehenge et de ses environs, dans le cadre du Stonehenge Hidden Landscapes Project (projet des paysages cachés de Stonehenge), mené conjointement par l'université de Birmingham et l'Institut Ludwig Goltzmann pour la prospection et l'archéologie virtuelle. Cette cartographie unique, réalisée notamment à partir de radars à pénétration de sol et de magnétomètres, a permis de mettre au jour des monuments jusqu'ici inconnus, et de mieux comprendre les restes de certains autres découverts précédemment.
 
Ce travail a révélé rien moins que 17 nouveaux monuments de l'époque à laquelle Stonehenge a été achevé. Des douzaines de sépultures ont également été placées sur la carte, ainsi que de très grandes fosses, parfois de 4 mètres de profondeur, dont certaines correspondraient à des alignements astronomiques.

Parmi les sites étudiés, un grand tumulus, antérieur à Stonehenge, estimé à 6.000 ans au moins. Ce bâtiment massif de 33 mètres de long était construit en bois, recouvert ensuite d'un monticule de terre. Il servait probablement à l'inhumation rituelle des morts.

Un fossé rituel de 3 kilomètres... avec des voies d'accès

Durrington Walls, une enceinte néolithique située à 3km au nord-est, était déjà connue, mais il s'avère aujourd'hui qu'elle constituait une sorte de "super-henge" de 1,5km de circonférence, qui, à ses débuts, était flanquée d'une ligne d'une soixantaine de poteaux massifs, sans doute de 3 mètres de haut.
 
Le grand fossé connu sous le nom de Cursus, et qui constituait une barrière symbolique avant l'accès à Stonehenge, a lui aussi révélé de nouveaux secrets. Datant de 3.500 ans avant notre ère, il s'étale sur 3 kilomètres, et fait environ 100 mètres de large, avec une fosse sur son côté est. Ce que l'on ne savait pas, c'est ce qui était à l'intérieur. Cette nouvelle recherche a permis de trouver une seconde fosse à l'autre bout du Cursus, dans le prolongement de la fameuse "Heel Stone" qui marque l'entrée de Stonehenge et qui était alignée avec le coucher du soleil lors du solstice d'été. Les archéologues ont également découvert des brèches dans le Cursus, permettant l'accès à Stonehenge. De quoi imaginer cette grande allée, d'est en ouest, comme une sorte de voie de procession rituelle suivant la course du soleil, avec des lignes allant du sud au nord qui guidaient les visiteurs dans leur accès au cercle de pierres, comme le décrit le professeur Vincent Gaffney, archéologue à l'université de Birmingham et leader du projet, au site du Smithsonian Institute.

De l'âge du Bronze à la première guerre mondiale

Les chercheurs ont aussi détecté des implantations de l'âge du bronze, de l'âge de fer, on encore romaines. Ils ont même retrouvé des tranchées creusées autour de Stonehenge par l'armée britannique pour servir de lieu d'entraînement aux troupes, durant la première guerre mondiale.

L'ensemble est aujourd'hui en train de redessiner totalement le paysage de Stonehenge et son histoire, qui s'étendrait sur une période de 11.000 ans. "Le Stonehenge Hidden Landscapes Project est unique à plusieurs titres", affirme le professeur Gaffney. «Non seulement il a révolutionné la manière dont les archéologues utilisent les nouvelles technologies pour interpréter le passé, mais il a aussi transformé notre compréhension de Stonehenge et de ses environs».
 
Publié sur Le blog de Jean-Paul Fritz sur le site du "Nouvel Obs" : Chroniques de l'Espace-Temps

mercredi, 16 juillet 2014

QUI SONT LES GUANCHES?

QUI SONT LES GUANCHES?

Les premiers habitants de l’archipel des Canaries?

Roger Vetillard
Ex: http://metamag.fr

Combien parmi les nombreux touristes qui séjournent aux Canaries s’intéressent aux Guanches? Il n’est pas aisé d’y obtenir des informations à moins de visiter quelques sites comme le « Museo de la Naturaleza y el Hombre » à Santa Cruz de Ténerife.

Le terme espagnol « Guanchos » serait, selon Nunez de la Pena, une déformation par les espagnols de « Guanchinet », terme local signifiant homme ( Guan ) de Tenerife ( Chinet ). Stricto sensu, les Guanches seraient donc uniquement les aborigènes de l'île de Ténerife. Le terme a ensuite été étendu à l'ensemble des populations indigènes de l'archipel. Tenerife est un toponyme d'origine amazigh. Dans cette langue berbère, Tin Irifi signifie « endroit de la soif », pour confirmer que l’eau est une denrée rare sur cette île.
Préhistoire et antiquité
Les Guanches seraient d'origine paléo-berbère. Les Berbères qui peuplèrent une grande partie de l'Afrique du Nord dès l'époque de l'ancienne Égypte, auraient, depuis les côtes sud du Maroc actuel, traversé cette partie de l'Atlantique, et ce, avant le début de l’ère chrétienne. Y avait-il d’autres peuples avant leur arrivée ? On ne le sait pas même si certains ont pu évoquer un peuplement préhistorique proche de l’homo sapiens dit de Cro Magnon. Dans l'hypothèse d'une migration berbère, deux époques sont possibles : celle de la culture mégalithique ( 5° au 3° millénaire ), et celle de l'époque des Phéniciens et des Carthaginois. (Ancien DNA analysis and the origin of the Guanches,Nicole Maca-Meyer& al, European Journal of Human Genetics (2004) 12, 155–162et Bernard Lugan, Histoire de l'Afrique des origines à nos jours. Ellipses Edition, 2009) Actuellement, les chercheurs espagnols pensant qu’il y a probablement eu plusieurs vagues plus ou moins rapprochées dans le temps.
Le premier voyage connu vers l’archipel est celui du Périple d'Hannon, voyage qui eut lieu entre 630 et 425 avant notre ère. Hannon était un riche carthaginois parti chercher des nouvelles routes commerciales ; par hasard, il trouva une île, vide d'habitants, mais dotée de ruines importantes. Le second voyage eut lieu sous Juba II, roi lettré de Maurétanie qui voulait y recenser la faune et la flore, ce que rapporte Pline l'Ancien au Ier siècle, mais il n'a visité que deux des sept îles de l'archipel (En France la fréquence du Groupe Rhésus négatif se situe à 15% de la population). Entre les sources historiographiques et les recherches archéologiques (toujours en cours ), il est donc difficile de dire si les Guanches furent ou non les premiers habitants des îles Canaries.
Lorsque les Espagnols débarquèrent aux îles Canaries au début du XIVème siècle, ils durent s’imposer par la force aux Guanches, c’est-à-dire aux tribus qui résidaient dans ces îles et en particulier à Tenerife. Ils sont décrits par les conquistadors comme des individus blonds de grande taille. Il fallut plus d’un siècle aux Espagnols pour conquérir ce petit territoire qui comprend 8 iles habitées dont la superficie totale ne fait pas 8000 km², soit à peu près la superficie de la Corse.
Les premiers contacts des Guanches avec le monde chrétien furent donc très violents et les indigènes de ces îles quand ils étaient vaincus et capturés étaient le plus souvent réduits en esclavage. Actuellement les Guanches, exterminés, ont disparu.
Qui étaient les Guanches ?
Les Guanches ont été identifiés successivement comme des aventuriers scandinaves égarés, des Celtes venus de la péninsule ibérique, des tribus cousines des Basques. Certains caractères culturels font évoquer une proximité avec les populations précolombiennes d’Amérique du Sud et Centrale. De nos jours, ils sont reconnus comme des descendants de tribus libyco-berbères venues du Maroc dont les côtes sud ne sont distantes que d’une centaine de km. En amazigh ils sont nommés Igwanciyen. En effet le lien de parenté entre Guanches et Berbères est attesté par les similitudes de leurs toponymes, leurs pratiques culturelles, leurs rites mortuaires et les gravures rupestres. De même, les yeux bleus et la chevelure blonde ne sont pas rares chez les Berbères, en particulier chez ceux d’entre eux qui ne se sont pas métissés aux Arabes après la conquête musulmane de l’Afrique du Nord. Enfin des études génétiques menées sur des momies guanches au début des années 2000 permettent d’affirmer une parenté étroite avec les Berbères .Un examen de sang et de restes de viscères prélevés sur les momies Guanches a permis de mettre en valeur une caractéristique sanguine extrêmement rare : la prédominance du groupe O Rhésus négatif, inconnue parmi les populations européennes vivantes. Cette proportion se rapproche de celles remarquée chez les tribus Berbères du Haut-Atlas ( 80%, contre 84% à Tenerife et 95% sur Gran Canaria ). En France la fréquence du Groupe Rhésus négatif se situe à 15% de la population. L’haplo-groupe le plus courant chez eux est le R1B ce qui indique une forte influence basque et aussi un héritage berbère car la même prédominance du rhésus négatif a été remarquée chez les Basques, peuple à l'origine toujours discutée chez les Basques la proportion de Rhésus négatif est toujours inférieure à 30% sauf chez les Basques émigrés en Amérique où elle atteint 35%.
On estime qu’avant la conquête espagnole du XVème siècle, les Guanches étaient au nombre de 30 000 à la Grande Canarie et à Tenerife, plus de 4000 à La Palma, plus d’un millier sur El Hierro et quelques centaines à Lanzarote et à Fuerteventura. Comme les Maures, population originaire de Maurétanie c’est-à-dire de l’actuel Maroc et des trois-quarts ouest de l’Algérie, ils élevaient de grands chiens, d’où le nom de l’Archipel des Canaries qui dérive de canis ( chien en latin ) et vivaient pour la plupart dans des grottes. Pline l’Ancien signale dans son Histoire Naturelle que le roi Maure Juba II a envoyé au début de l’ère chrétienne une expédition vers ces îles à la rencontre des tribus émigrées. C’est ainsi qu’il nomma une ile Pluviala ( du latin pluvia, la pluie ) qui serait Gomera ou El Hierro, alors que Nivaria ( de niva la neige ) est certainement tenerife quiaurait interpellé les explorateurs grâce à l’enneigement hivernal du Teide, volcan qui culmine à 3718 m.
Les Guanches formaient une société tribale avec à la tête de chaque tribu un chef ou un roi jouissant d’un pouvoir quasi absolu. Ils vivaient comme les Berbères des Matmatas de Tunisie ou les Chaouias des Aurès en Algérie le plus souvent dans des grottes naturelles mais certains résidaient dans de modestes habitations en pierre : les grottes et les cavernes les plus petites étaient utilisées comme greniers à céréales ou comme lieux de culte.
La société guanche était de type patriarcal, mais les femmes bénéficiaient d’une réelle considération. Ainsi on sait que sur l’île de la Grande Canarie, les droits de succession étaient transmis par la mère et non par le père. Mais lorsque les temps étaient durs, ils l’étaient encore plus pour les femmes. En période de disette, l’infanticide était une pratique habituelle dans tout l’archipel, avec les filles pour victimes exclusives.
Comme dans toute l'Europe néolithique, les Guanches vouaient une importance particulière à l’élément féminin en tant que symboles de fertilité et de fécondité que personnifiait la femme. Celle-ci jouissait donc d’une place privilégiée au sein d’une communauté fortement hiérarchisée.
Les Guanches vivaient de l’agriculture, l’élevage, la chasse et la cueillette. Ils se nourrissaient essentiellement de protéines (chèvres et poissons ) et de gofio ( à base d’orge moulue et grillée ), plats toujours consommés de nos jours, même si la population guanche a complètement disparu.
La peau de chèvre était l’élément prépondérant dans l’habillement, les bijoux étaient des parures en terre cuite avec perles et coquillages. Les outils et les armes étaient fabriqués à partir du bois, de la pierre et des os.
Les Guanches avaient un dieu baptisé Alcorac à la Grande Canarie, Abora à La Palma et Achaman à Tenerife. Ces divinités étaient étroitement associées au Soleil qui s’appelait Magec. Les habitants de Tenerife pensaient que l’Enfer( Hadès ) se trouvait dans le cratère du volcan Teide et qu’il était sous les ordres d’un démon nommé Guayota. C’étaient donc des païens.
L’arrivée des colonisateurs
 
L’archipel des Canaries était connu au temps de l’Empire romain et des guerres puniques sous le nom d’Insulae Fortunatae ou Iles des bienheureux. L’histoire a retenu que c’est un capitaine génois du nom de Lanzerotto Malocello ( Lancelot Maloisel ) qui est arrivé par hasard au début du XIVème siècle sur une île à laquelle il a donné son nom : Lanzarote. A l’arrivée des envahisseurs au XVème siècle, l’ensemble du territoire comprenait au moins 25 suzerainetés, le record étant détenu par La Palma qui comprenait 12 territoires autonomes. Ces clans étaient enclins à se quereller.
Le 1er mai 1402, un seigneur normand, Jean de Béthencourt, arrive à Lanzarote avec quelques hommes et des religieux dans l’intention d’évangéliser ces peuples païens. Ils ne rencontrent aucune résistance des indigènes qu’ils nommèrent Guanches et qui étaient alors gouvernés par le roi Guardafia ( mencey ) et bâtissent un fort sur Fuerteventura. Ces hommes se croyaient seuls au monde et étaient persuadés être les derniers survivants d’une terrible catastrophe qui avait anéanti le reste du monde. L’île était divisée en 2 royaumes tribaux – Jandia au sud et Maxorata au Nord - séparés par un muret long de 6 km. Les Guanches résistèrent plus ou moins aux assauts des Européens, mais ils furent rapidement soumis, exploités, évangélisés pour être finalement vendus comme esclaves. Les révoltes furent réprimées dans le sang. La Palma et surtout Tenerife résistèrent longuement. En mai 1493, 1000 soldats et 150 cavaliers débarquèrent sur l’île de Tenerife. Les envahisseurs furent repoussés lors de la première bataille d’Acentejo par les Guanches qui furent avantagés par leur meilleure connaissance du relief montagneux. Mais le 25 décembre 1494, 5000 Guanches emmenés par leur roi Bencomosont furent écrasés par les Espagnols à La Victoria. Tenerife est la dernière île à être soumise. La culture originale des Guanches est presque totalement anéantie.
Une culture originale
 
Les Guanches ont laissé de belles peintures rupestres dont certaines sont encore visibles dans plusieurs sites : le plus célèbre est celui de la Cueva Pintada, à Galdarsur la Grande Canarie. Les motifs sont surtout géométriques. Ils ont également réalisé des sculptures dont la plus connue est l’Idolo de Tara, retrouvée à la Grande Canarie, qui symbolise une idole aux opulentes courbes féminines. C’est une petite figurine de terre cuite qui symbolise le culte de la fertilité que l’on peut voir au Museo Canario de Las Palmas.

Les Guanches embaumaient leurs morts qu’ils inhumaient, pratique inhabituelle pour des sociétés néolithique. C’est ce qui fait dire aux archéologues que l’existence des Guanches remonterait à au moins 3000 ans avant notre ère. Sur l’île de Hierro, on a découvert des grottes sépulcrales où ils déposaient les cadavres embaumés près d’autels pyramidaux ou tronconiques. Un millier de momies ont été retrouvées dans des niches aménagées dans la grotte du Barranco de Herque sur l’île de Tenerife. Cette pratique rappelle celle pratiquée au Pérou par les populations précolombiennes.
Les Guanches éviscéraient les cadavres à l’aide de couteaux d’obsidienne ( roche volcanique ) avant de les bourrer d’herbes aromatiques. Ils étaient ensuite séchés au soleil puis enveloppés dans des peaux de chèvres finement cousues à l’aide de boyaux effilés. Pour momifier leurs morts, ils utilisaient la sève du dragonnier qui est une résine rouge qui évoque la couleur du sang. Les momies portent souvent une abondante chevelure rouge et sont ensevelies en décubitus latéral gauche, les mains jointes sur la poitrine, tout comme les momies péruviennes. Elles sont parfois découvertes dans des cavernes, face à la paroi rocheuse, accroupies ou assises, tout comme les momies mexicaines ou les premières momies égyptiennes. Les Guanches inhumaient des chiens avec leurs maîtres, ainsi que des poteries et autres éléments nécessaires à la vie de l’au-delà.
La découverte de pyramides à plusieurs étages à Tenerife au style évoquant celui des pyramides méso-américaines continuent d’interroger les scientifiques. Le site de Güimar compte plusieurs pyramides à étages avec une orientation nord-sud sur l’axe du solstice d’été. La perfection de la taille des diverses pierres d’angle et des structures pyramidales leur confère un caractère cérémoniel, voir astronomique peut-être en relation avec le culte solaire. L’Institut d’Astrophysique des Canaries a remarqué que le sommet de ces structures était un lieu propice à l’observation du ciel. Entre les pyramides beaucoup voient des espaces délimités qui ont pu avoir pour fonction de permettre la célébration d’un culte ou d’expériences sur les cultures. En effet, l’observation des mouvements de la lune et du soleil a pu permettre d’identifier des cycles agricoles comme semble l’étayer leur localisation près des points d’eau et l’abondance de représentations astrales ou cosmologiques rupestres.
Cette population Guanche n’a pas livré tous ses secrets, c’est pourquoi elle interpelle les ethnologues.
 

vendredi, 20 juin 2014

La région de Stonehenge, habitée il y a 10.000 ans

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LA RÉGION DE STONEHENGE
 
Habitée il y a 10 000 ans

Marion Juglin*
Ex: http://metamag.fr
 
Stonehenge, le monument préhistorique situé dans la plaine de Salisbury, fascine les historiens et archéologues depuis des siècles. Ils pensent qu'il a été construit sur 1500 ans au cours de la période Néolithique, entre 2500 et 3000 avant EC ( ère commune ). Et, bien que les preuves suggèrent qu'il fut utilisé comme cimetière, les chercheurs sont encore incertains sur son utilisation plus large et sa signification.

Actuellement, les scientifiques mènent une fouille archéologique dans la ville d'Amesbury, l'agglomération la plus proche de Stonehenge. Ils ont découvert de nouveaux indices montrant que les gens vivaient dans la région depuis des millénaires, bien avant la construction du monument. Parmi les artéfacts, les chercheurs ont déterré, sur le site archéologique de Blick Mead,  des ossements de plusieurs grands animaux et de nombreux silex brûlés. A l'aide des techniques de datation au radiocarbone, ils ont pu confirmer que ces nouvelles découvertes remontaient à 10000 ans, aux alentours de 8820 avant EC.

Alors que Stonehenge n'a été construit qu'entre 2500 et 3000 avant EC, ces nouvelles découvertes indiquent que les premiers habitants de la région étaient là des milliers d'années avant la construction du monument. Bien que la plupart des ossements trouvés sur le site de Blick Mead appartenaient à de grands animaux comme des aurochs ou des cerfs rouges, il y avait aussi des ossements provenant de plus petits animaux. L'année dernière, les chercheurs ont découvert que les Britanniques de la préhistoire vivant dans la région consommaient des cuisses de grenouilles, des milliers d'années avant les français...

Première agglomération la plus proche de Stonehenge, Amesbury attire le million de visiteurs par an. Auparavant, la ville de Tchatcham, dans le Berkshire, à 65km à l'est, était l'agglomération britannique la plus ancienne occupée en continuité. Mais les plus anciennes traces d'activités humaines ne remontaient qu'en 7700 avant EC. D'après les découvertes du Projet Blick Mead, Amesbury a donc supplanté Tchatcham comme point de départ de l'histoire Britannique au cours du Néolithique. Selon David Jacques, chercheur en archéologie à l'université de Buckingham et directeur des fouilles, la rivière Avon, qui traverse la zone, a dû servir de « route principale » pour les gens qui vivaient ou voyageaient à proximité.

De plus, les gens ont dû être attirés par cette région en raison de la coloration rose du silex, unique dans cette région Britannique. La couleur est provoquée par une variété d'algue, Hildenbrandia rivularis, qui pousse avec la lumière du soleil en combinaison avec l'eau de source exceptionnellement chaude ( 10° à 13°c ) dans la région. Les chercheurs espèrent que ces nouvelles découvertes à Amesbury puissent apporter des éléments de réponse sur la raison pour laquelle Stonehenge a été construit ici.

Selon la BBC « le site apporte de nombreuses informations sur la révolution Néolithique. Il fournit des éléments de preuve de personnes restées sur place, ayant défriché, construit, et probablement adoré, des monuments.  La zone était clairement un point de rassemblement pour les gens venant de loin, et est à bien des égards un précurseur pour ce qui s'est passé plus tard à Stonehenge» .

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mardi, 20 mai 2014

Les mythes d'argile

Les mythes d'argile

« Avec ses 440 000 sites identifiés environs,
le Japon est une des nations
à avoir accumulé le plus de matériaux
et de renseignements sur son passé
et investi considérablement dans ce domaine.
Comme le souligne Pierre Vial, dans la préface du livre,
c’est une “vraie volonté politique identitaire ”!
»

Entretien avec Rémy Valat, auteur de Les Mythes d’argile (éditions Dualpha)

(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)

Pourquoi un livre sur la religion des peuples mésolithiques du Japon ?

Couv-Mythes-Argile-e.jpgC’est un coup de foudre et peut-être une « nostalgie des origines ». De parents breton et aveyronnais, grande a été ma surprise de découvrir au Japon des mégalithes et autres tumuli de l’Âge du Bronze, la période kofun  (300 av JC-645 ap. JC). J’ai cependant choisi d’aborder une période plus ancienne, le Mésolithique ou période Jômon. Le Mésolithique est une étape essentielle de l’aventure humaine, car c’est la période durant laquelle les hommes se sont sédentarisés pour exploiter les ressources alimentaires, favorisant le contrôle et le stockage des moyens de subsistance. Surtout d’un point de vue religieux, l’angle choisi pour mieux connaître ces populations de chasseurs-cueilleurs inventeurs de la poterie, le Jômon paraît être le moment où le Mythe de la Création nippon serait apparu. Les traces matérielles, et en particuliers les artefacts religieux, statuettes d’argile et autres pierres phalliformes, sont les indicateurs probants de rites, véhiculant des croyances, exprimées par ce mythe. La culture Jômon a une parenté spirituelle avec les autres traditions des populations pratiquant la domestication des plantes, dont les mythologies associent plantes alimentaires et mise en scène du sacrifice d’un être divin (les primo-populations du Pacifique et, plus proche du Japon, de Chine).

Comment saisir alors l’âme et l’identité de ses peuples disparus ?

Grâce à Mircéa Eliade, bien sûr ! La somme eladienne est un décryptage des grands principes du fait religieux : de portée universelle, elle contient les données utiles à la compréhension du phénomène dans sa globalité. Mircea Eliade avait compris la vanité d’expliquer la propension humaine (souvent inconsciente) pour le Sacré, dont les manifestations et le mode d’être n’existent que sur leur propre plan de référence. Pour révéler la fractale, la structure et la logique de la mosaïque religieuse, l’herméneutique multidisciplinaire eladienne reste un outil à mon avis encore inégalé, bien que critiqué à des fins partisanes. Une méthode reposant sur des sources exceptionnelles : l’investissement du gouvernement japonais est exemplaire. Avec ses 440 000 sites identifiés environs, le Japon est une des nations à avoir accumulé le plus de matériaux et de renseignements sur son passé et investi considérablement dans ce domaine. Comme le souligne Pierre Vial, dans la préface du livre, c’est une « vraie volonté politique identitaire » ! Si les interprétations historiques sont scientifiquement plurielles, les Japonais ont fait le choix de s’approprier Leur histoire ; c’est un choix métapolitique. Un choix qui assure la stabilité d’un pays qui mêle à la fois ultramodernité et tradition. Une réalité porteuse d’espoir, pour nous identitaires français et européens : le rêve est possible. Les « rêveurs de jour sont des hommes dangereux » disait Lawrence d’Arabie.

Les Mythes d’argile, Rémy Valat, préface de Pierre Vial, L’Æncre, collection « Patrimoine des religions » dirigée par Philippe Randa, 248 pages, 31 euros.

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vendredi, 16 mai 2014

Geoglyphology, An Ancient Science Rediscovered

 

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Geoglyphology, An Ancient Science Rediscovered

 

Arthur D. Faram
Faram Research Foundation – Arlington, Texas

 

Recently Arthur Faram, while investigating his Celtic Genealogy, discovered an ancient and historically revealing science.

 

After determining that this science had not been mentioned in any previous publications, The Faram Research Foundation named the ancient science Geoglyphology. “Geo” for earth, “glyph” for writing and “ology “ for the study of… . The original function of Geoglyphology, by the ancients, was to mark and claim territories. Since its rediscovery, this ancient science has been used to expand both the search area and the knowledge base available to the Archeologist and related disciplines. In addition, since the science was primarily used to mark large territories, claimed by the originator of the geoglyph, the resultant findings are rewriting history.During our research it was discovered that ancient civilizations have, for millennia, passed down a previously unidentified science which was used to outline the boundaries of ancient civilizations, around the world. During their constant battle to expand, control and identify their territories, ancient civilizations have left a legacy of geoglyphs on the shores and highlands of land masses, and islands, around the world.

 

A well-known example of a geoglyphic survey marker is the Stonehenge monolith in England. Stonehenge has been known for centuries, as have other monoliths, for displaying astrological alignments which were designed into its construction. The science of studying astronomical alignments within geoglyphic structures has recently been scientifically accepted, having been given the name “Archaeoastronomy”. Until now, the geoglyphic attributes (Geoglyphology), which co-exist alongside the astronomic attributes of these structures, have been overlooked.

 

Currently, the majority of the information available to the Archeologist is gleaned from the information recovered at the dig site. In recent years, it has been discovered that a great majority of the ancient architectural, monolithic and geoglyphic structures built around the world, have a particular commonality. That commonality is that the structures are aligned in such a manner that the study of their linear alignment unveils a much larger story than can be attained at the dig site. A geoglyphical survey can immensely expand the cultural data available to both the archeologist and the related disciplines.

 

Geoglyphic studies uncover data that may have otherwise gone unnoticed by the various scientific disciplines working on a site. Data obtained from the geoglyphical study of a site can immensely expand the data available to the Archaeologist. These benefits may include determining the geographical range of the culture being studied, the level of sophistication that existed in relation to their understanding of mathematics and geometry, the cultures knowledge of world geography, the discovery of other archeological sites that were unknown prior to the geoglyphic extension of alignments associated with structures at the site, and the dating of the culture itself by the data collected both at the dig site and offsite locations which have been identified through the use of Geoglyphology. Previous successes, through the use of Geoglyphology, leave no doubt that Geoglyphology can play a major role in expanding the knowledge base available to various scientific disciplines.

 

Geoglyphology

 

A geoglyph consists of a large motif, or monument produced on the surface of the earth. This can be accomplished by building or sculpting stone monoliths, arranging patterns of multicolored earth or stones on the earth, or by the wall alignment of buildings such as at Caral, Peru. Through these and other geoglyphical techniques used by the ancients, our predecessors have left a rich history of their existence, and conquests, on our planet.

 

The practice of marking territories with geoglyphs has been passed down secretly for millennia. Since the practice of Geoglyphology is to mark a claimed territory, the practice would inherently require some degree of secrecy. Most of these survey markers are so large and so spread out, that they remain hidden unless someone that knows of their existence points them out. By being so large they are, for the most part, immune to tampering and remain hidden. When the builder needs to prove their prior claim to a given territory, they have but to point out their geoglyphic survey marker.

 

Another reason for keeping geoglyphs secret is that, as they are survey markers, they are a written record of the travels and history of the people that constructed them. Therefore, their exposure would be detrimental to any group that did not want ancient history to be revealed.
This ancient science has been used by civilizations including the Portuguese, Celts, Etruscans, Egyptians, Phoenicians, the Japanese and their predecessors. The oldest geoglyphic site confirmed to date is 26,400 years old.
What makes up a Geoglyph?

 

Glyph - A glyph can be any design that is used to convey a message.

 

Geoglyph - A geoglyph is a glyph that occurs on the ground.

 

Bearings - A bearing refers to the direction that any line, formed by a geoglyph, points in relation to “Magnetic North”. Magnetic bearings can be used at the origination point because they have not been distorted by magnetic deviations that exist between the starting point and the destination. A True or direct line is necessary once you depart the origination point because as you begin tracing a line away from the source, magnetic deviation becomes a factor. Magnetic deviation exists all over the world and renders the magnetic heading of a compass useless over long distances because of the error occurring naturally from the magnetism of the earth.
A true heading is the shortest distance between two points without having to consider magnetic deviation. True headings can be scribed on a globe, derived from Celestial Navigation, GPS, and computer software. These methods only produce straight lines which are not distorted by Magnetic Deviation.

 

Radials - Radials are bearings after they leave the source. At the source, Magnetic Bearings and True Headings are the same. This commonality exists as the result of there being no distortion occurring as a result of moving away from the source site. Once a direction away from the source is plotted it must be plotted on a true course, not a magnetic course, in order to avoid magnetic deviation.

 

Geoglyphs, for the most part, are so large that they can only be recognized from the air. The civilizations that placed these geoglyphs must have had mathematical capabilities well beyond anything we give them credit for. Some sites have been physically visited on the ground and, even knowing they are there, they are difficult to locate. The glyphs take on several forms. Some take the form of a triangle, another might be one or more circles, and another may be one or more lines touching or crossing each other. No matter what shape a glyph takes, any line can be a pointer to a place important to the creator of that glyph.  (See the following chart.)

 

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Above are a few examples of radials generated by various shapes that may comprise a geoglyph.

 

 

After applying the above criteria to a geoglyph it is then necessary to apply certain protocols which have been passed down for millennia from one civilization to another. These protocols allow the user to determine the destination and end point of the bearings emanating from the geoglyph. (Examples below.)

 

 

 

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Some examples of the ancient protocols used to verify where the radial of a geoglyph ends.

 

Once the bearings are established for a geoglyph, at the point of origin, the bearings are extended in the form of radials (True Headings) to determine if, and where, they intersect with an object that meets the protocols which were established millennia ago. In order for an extended radial to be considered legitimate it must pass one of the protocols set down by the ancients. These points verify that the radial is legitimate and indicate the endpoint of the radial. A few examples are shown above and can include: the mouth of a river, another geoglyph, a monument, a location sacred to the culture that built the geoglyph and validated by being pointed out by a separate geoglyph, the entrance to a bay, a significant protrusion on a land mass such as the corner or tip of a continent, the tip of a peninsula, an island, or the highest mountain peak in an area. Most geoglyphs are located near water, and point to locations near the water. This would seem logical as the entrance to rivers and bays were the most recognizable geographic points to ancient sailors.

 

After some study, it was discovered that many mediums were used to construct geoglyphs. These included; the arrangement of stones, the planting of different colors of flora, the sterilizing of the ground, the scraping of the earth to reveal a different color underneath (Nazca), the changing or supplementing of natural geological features, the wall alignment of structures (Caral, Peru), the alignment of Monoliths (Stonehenge), the alignment of Pyramids (Worldwide), the creation of stone and earth mounds, and more. For instance, the edges of the mounds, of the so called Mississippian Culture, in the central and eastern United States have proven to be geoglyphic territorial pointers.

 

Ancient archeological locations, many previously unknown, have been identified through Geoglyphology. The accuracy of the calculations of the ancient peoples is incredible. The GPS accuracy of the modern software program is seldom more accurate than the orientations of the ancients. By calculating the bearing at the source one can follow the extended radial for sometimes thousands of miles and locate a related geoglyph with little or no error.

 

The percentage of success in locating a verifiable glyph or ancient location using each of the extended radials of any one glyph was variable, but ran in the range of 90% to 100%. Much of the lack of success was attributed to urbanization, overgrowth, vandalism, etc. Surprisingly, based on the glyphs that were found, there seems to be an incredible amount of durability built into the geoglyphs. It appears that the meteorological conditions at any given site were considered in determining the materials used. At sites where rain and wind are seldom seen, most glyphs were made of earth. At locations that encountered rain and wind, stones and rock were used.

 

Research results indicate that Geoglyphology holds great promise in expanding our understanding of the civilizations that have preceded us. Through the tireless efforts of many devoted scientists, and the creation of new technology, the world is on the cusp of a new awakening. To some this paradigm change will be quite uncomfortable.

 

Spherical Geometry

 

Geoglyphology exists in the world of Spherical Geometry. In Spherical Geometry there are no parallel lines. It is difficult to grasp the concept that two bearings of the same value can cross. That is because we are used to thinking in terms of Plane Geometry on a flat plane. However, all this changes when you draw lines on a sphere. In dealing with a sphere you enter the realm of Spherical Geometry.

 

Spherical Geometry is the study of figures on the surface of a sphere, as opposed to the type of geometry studied in Plane Geometry or Solid Geometry. In Spherical Geometry, straight lines are great circles; therefore, any two lines will always cross in two places somewhere on the sphere. A good example of this is to look at a globe of the earth. The Longitudinal lines cross at two places, the North and South Poles, however; the Latitudes never cross. That is because the Latitudes are an example of Plane Geometry slicing through the earth, while the Longitude is an example of Spherical Geometry when a line is drawn on the surface of the earth. Accomplished mathematician, as were the ancients, used a line to point to a distant object, or used two lines to come together at a distant point to highlight an important place. (See below.)

 

faram3

 

The preceding picture demonstrates how two lines, of the same heading, emanating from the same longitude, will always cross at two points on the globe and can be used to point to a specific point on the earth.
In the field of Geoglyphology, we are plotting lines in a spherical world and then displaying the results on a flat plane. The science of Geoglyphology could not have been rediscovered without the advent of the “Google Earth”, or similar, software. Google Earth software computes using Spherical Geometry and then displays the results on a flat plane. This type of precise mapping precludes the plotting of these bearings on a flat map. Maps become distorted when converted from a sphere to a flat map.

 

GEOGLYPH EXAMPLES

 

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One of Over 300 Known Ancient Geoglyphs Constructed in the Amazon

 

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The Pyramid Geoglyph at Yonaguni, Japan

 

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The compelling question is; what knowledge did the ancients possess that allowed them to do these calculations. The most likely answer is the ancient knowledge passed down by their predecessors, and their obsession with astronomy.

 

Note: The current calculations performed in Geoglyphology require the use of a special software called “Google Earth”. Google’s software is able to calculate true spherical bearings on the curved surface of the earth and then display them correctly on a flat plane.

 

Bibliography:
Aveni, Anthony “The Lines of Nazca” Philadelphia (1990)
Faram, Arthur “Ancient Signposts” CreateSpace (2011).
Faram, Arthur “La Merica” Foundation Press, Dallas (2013).
Reindel, Markus/ Wagner, A. /Verlag, Springer “New Technologies for Archaeology: Multidisciplinary Investigations in Palpa and Nazca, Peru” Natural Science in Archaeology, Page 50, (2009).
Haughten, Brian “Hidden History: Lost Civilizations, Secret Knowledge, and Ancient Mysteries” Career Press (2007)
Professor Kennedy, David “Visible Only from Above, Mystifying “Nazca Lines” Discovered in Mideast”, MSNBC (Live Science) 9/15/2011.
Mann, Charles “The Geoglyphs of Palpa, Peru: Documentation, Analysis, and Interpretation” Germany (2008)
Parssinen, Marti/Schaan, Denise/Ranzi, Alceu “Pre-Columbian Geometric Earthworks in the upper Purus: a complex society in Western Amazonia” Antiquity Magazine, Volume 83 (322): Pages 1084-1095.
Reinhard, Johan “The Nazca Lines: A New perspective on their Origin and Meaning” Los Pinos, 6th edition, Lima (1996)
Romero, Simon On Sauerbier, Martin: “GIS-Based Management and Analysis of the Geoglyphs in the Palpa Region” ETH (2009) Amazon Photo by Douglas Engle, N.Y. Times
Romero, Simon “…Amazon’s Lost World” N.Y. Times January 14, 2012

 

 

 

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La Merica

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samedi, 10 mai 2014

L’effondrement des sociétés complexes

L’effondrement des sociétés complexes de Joseph A. TAINTER
 
Sommes-nous en décadence?

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr
 
Tainter,0.jpgDe même que la notion de progrès, celle d’effondrement ou de décadence suppose un jugement porté à partir d’une interprétation. Le choix des éléments importants de l’interprétation suppose à son tour une certaine conception de l’histoire ou de la société. Il est banal de remarquer que le vécu des peuples, comme de tout ce qui existe, connaît des modifications dont certaines se révèlent des dégradations si on les compare à un Etat antérieur qui sert de référence. Le livre de Tainter, qui vient d’être traduit en français alors qu’il a été publié en 1988 présente un intérêt à travers le rôle qu’il fait jouer au concept de rendement décroissant.
 
Quels phénomènes couvre l’effondrement ? 

collapse.jpgSelon les époques, c’est-à-dire le contexte historique singulier, l’effondrement couvre trois types de phénomènes: La disparition totale d’une civilisation et de la population qui la portait ; la chute d’une civilisation qui transmet une partie de son héritage à d’autres ; la transformation interne d’une civilisation qui abandonne certains de ses traits. 

Les symptômes d’un effondrement se rencontrent : dans la démographie, avec un changement de population lié à des migrations massives ; dans la culture, avec le mépris de l’expérience et la confusion des valeurs ; dans l’éthique, notamment la corruption ; dans les facteurs político-économiques tels le parasitisme et la baisse de productivité. Ces derniers facteurs reçoivent une attention spéciale dans ce livre sur l’effondrement des sociétés complexes.

La grille de lecture insiste sur le fait que les sociétés complexes voient leurs coûts de fonctionnement croître inéluctablement. Fasse à des problèmes nouveaux, les élites engagent des dépenses dont les avantages sont soumis à la loi des rendements décroissants. Ce processus transforme la complexité sociale, la rendant de moins en moins séduisante. Il vient un moment où des parties d’une société perçoivent un avantage croissant à une politique de séparation ou de désintégration de l’ensemble. Divers segments de la population accroissent leur résistance active ou passive, ou tentent ouvertement de faire sécession. Ainsi survient l’effondrement.
 
Sommes-nous en décadence ?

 
 
Le professeur Tainer se pose la question, tout comme Julien Freund le fit dans son ouvrage remarquable sur le même sujet ( La décadence. Sirey, 1984 ). Il est évident que les astiqueurs de niaiseries progressistes sont les premières causes de la décadence, en essayant de faire croire qu’il pourrait exister des solutions définitives aux problèmes de la vie en société dans un laps de temps accessible.

Les maniaques de l’organisation, les fanatiques du pouvoir laissé aux responsables de la finance et aux congrégations transnationales débouchent sur l’esclavage ou, au minimum, sur la servitude compte tenu de la relation maître / esclave contenue dans le domaine de l’économie. Les benêts du progrès dévient l’esprit vers des utopies, des manières très floues de penser le futur, car ce qui les intéresse n’est pas le futur mais le pouvoir présent. La manie du progrès dénigre l’expérience humaine en faveur de fantasmes, de chimères chaotiques présentées comme possibles parce qu’elles sont sentimentalement généreuses. Les financiers proposent toujours une société toute neuve, très belle si on la compare aux sociétés historiques toujours qualifiées de déficientes. Ils accélèrent donc le déclin. A prétendre sauver la société de la décadence grâce aux utopies merveilleuses qu’ils décrivent, les dévots du progrès précipitent la société dans le chaos.
 
Un test simple qui prouve la chute se trouve dans la relation hiérarchique. Se laisser imposer la loi des autres est le critère objectif de la décadence. C’est évidemment le cas de l’Europe qui attend ses nouvelles lois des trusts économiques qui l’achètent dans le cadre du diktat transatlantique. Les difficultés qui ont commencé en 2007 s’analysent mieux si on relie la complexité des structures mondialistes avec leur manque de rendement. Toutes les organisations  économiques, et Bruxelles en fait partie, ne peuvent plus satisfaire les populations. Elles ne servent qu’une bureaucratie fort médiocre, et remplissent de joie la supra classe financière.
 
Vers une lente déliquescence ?

Le livre de Tainer n’atteint jamais la profondeur analytique à laquelle parvient Julien Freund. On voit clairement que de nombreuses références sont empruntées à des études de seconde main, alors que Freund a médité la plupart des œuvres dont il parle. On citera par exemple Spengler et Toynbee.

Tainer ne comprend pas l’intérêt analytique de la distinction proposée par Toynbee, entre les prolétariats interne et externe. Pourtant, le prolétariat externe est celui qui écrira la suite de l’histoire. Chacun voit bien comment le monde de la finance a introduit en Europe un prolétaria externe et le manipule contre les autochtones, qui sont déjà victimes de la chute brutale de leurs conditions de vie ainsi que privés de leurs libertés. Freund insiste sur le point fondamental des libertés qui, en période de décadence, sont supprimées au profit d’une oligarchie financière et du prolétariat externe.

L’analyse de Tainer aide simplement à comprendre que l’effondrement peut aussi être une chance et un choix rationnel de nombreux acteurs. Les structures mondialistes coûtent tellement chères et sont si peu utiles aux populations autochtones que si elles s’effondraient il serait possible de se réorganiser de meilleure manière. Evidemment « L’effondrement n’est possible que là où n’existe aucun concurrent assez fort pour remplir le vide politique de la désintégration. Dans ce cas, la faiblesse politique et militaire conduira à une lente désintégration et/ou à un changement de régime. »

Un commentaire du site “Le Contrarien matin” tire la leçon de ces analyses pour l’Europe. “Avec l’accord transatlantique, nous serons absorbés par un voisin plus grand. Avec l’Europe, une puissance dominante que nous finançons tente de fournir un soutien économique. Au final, c’est bien la population qui paiera tous les coûts nécessaires à la poursuite de cette folle complexité. La description réalisée par le professeur Tainter est particulièrement juste sur ce sujet précis”.

L’effondrement des sociétés complexes, Joseph A. Tainter, Ed.Le retour aux sources, 2013, 300p, 26€.

vendredi, 25 avril 2014

Des Amérindiens aux origines en partie européennes

Des Amérindiens aux origines en partie européennes

Radio Canada 
Ex: http://metamag.fr 

Les Amérindiens ne sont pas exclusivement d'origine asiatique, montre le séquençage complet du plus vieux génome humain connu à ce jour. Les analyses montrent qu'ils partagent aussi des gènes avec les Européens. En effet, ce génome montre des similitudes avec ceux des populations autochtones des Amériques de même que ceux des populations vivant aujourd'hui en Eurasie occidentale, mais pas en Asie orientale.


L'analyse a été effectuée à partir de l'os d'un enfant mort il y a 24 000 ans près du lac Baïkal, dans le site paléolithique russe de Mal'ta, en Sibérie. L'équipe internationale dirigée par Eske Willerslev, généticien au Muséum d'histoire naturelle du Danemark, a prélevé un minuscule échantillon (0,15 gramme) du squelette de l'enfant dont les restes ont été retrouvés en 1920 sur le site paléolithique de Mal'ta. Elle est ainsi parvenue à en extraire de l'ADN pour analyser son génome, « le plus ancien jamais décrypté à ce jour pour un homme anatomiquement moderne », conclut-elle dans son étude publiée dans la revue Nature. Le groupe de chercheurs a ensuite comparé l'ADN au génome des humains actuels, en particulier des populations amérindiennes, dont la généalogie reste mystérieuse.

La théorie dominante depuis près de 100 ans laisse à penser que les premiers humains à avoir occupé l'Amérique sont des tribus asiatiques qui auraient franchi le Pacifique en passant par le détroit de Béring, lors d'une glaciation qui avait fait baisser le niveau de la mer entre les côtes sibériennes et l'Alaska.

Les récentes données montrent maintenant que les Amérindiens semblent en effet être génétiquement proches des populations d'Asie orientale, mais ouvrent également d'autres perspectives. Notamment, des crânes présentant des caractéristiques incompatibles avec une morphologie asiatique et appartenant à des hommes vivant bien avant l'arrivée des Européens suivant la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb.

 
En outre, l'ADN mitochondrial de l'enfant sibérien, transmis exclusivement par la lignée maternelle, a pratiquement disparu aujourd'hui, mais il était fréquent (plus de 80 %) chez les chasseurs-cueilleurs européens de la fin du paléolithique et du mésolithique. Pour ce qui est de son ADN nucléaire, transmis par le père via le chromosome Y, il précède celui des populations occidentales actuelles et est à la base de la plupart des lignées amérindiennes, sans ressemblance forte avec les populations asiatiques. Eske Willerslev affirme : « Nous estimons que 14 % à 38 % des ancêtres des Amérindiens peuvent avoir pour origine génétique cette population sibérienne du paléolithique. »

Ces nouvelles informations laissent à penser que les ancêtres des Amérindiens avaient déjà probablement divergé de ceux des Asiatiques lorsque ce croisement avec les chasseurs-cueilleurs sibériens est survenu. De plus, cette filiation précède le moment où les populations amérindiennes se sont diversifiées dans le Nouveau Monde. Ainsi, selon les auteurs de l'étude parue dans Nature, « la signature génétique occidentale présente chez les Amérindiens actuels ne provient pas seulement de croisements survenus après la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, comme on le pense souvent, mais aussi de l'héritage même des premiers Américains. » L'analyse d'un second échantillon d'ADN, prélevé sur un autre individu sibérien vieux de 17 000 ans, a confirmé leurs résultats en aboutissant à une signature génétique similaire.

NDLR : Le célèbre archéologue russe, Mikhail Gerasimov a déjà établi que les oeuvres d'art préhistorique de la région de Mal'ta présentent de fortes ressemblances avec des figurines féminines d'Europe datant du paléolithique supérieur. Des similitudes semblables concernent les outils et les structures d'habitation.
 

mardi, 22 avril 2014

A skull that rewrites the history of man

A skull that rewrites the history of man

 
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One of the skulls discovered in Georgia, which are believed to date back 1.8 million years
 
 
 
 
 
 

 

It has long been agreed that Africa was the sole cradle of human evolution. Then these bones were found in Georgia...

The conventional view of human evolution and how early man colonised the world has been thrown into doubt by a series of stunning palaeontological discoveries suggesting that Africa was not the sole cradle of humankind. Scientists have found a handful of ancient human skulls at an archaeological site two hours from the Georgian capital, Tbilisi, that suggest a Eurasian chapter in the long evolutionary story of man.

The skulls, jawbones and fragments of limb bones suggest that our ancient human ancestors migrated out of Africa far earlier than previously thought and spent a long evolutionary interlude in Eurasia – before moving back into Africa to complete the story of man.

Experts believe fossilised bones unearthed at the medieval village of Dmanisi in the foothills of the Caucuses, and dated to about 1.8 million years ago, are the oldest indisputable remains of humans discovered outside of Africa.

But what has really excited the researchers is the discovery that these early humans (or "hominins") are far more primitive-looking than the Homo erectus humans that were, until now, believed to be the first people to migrate out of Africa about 1 million years ago.

The Dmanisi people had brains that were about 40 per cent smaller than those of Homo erectus and they were much shorter in stature than classical H. erectus skeletons, according to Professor David Lordkipanidze, general director of the Georgia National Museum. "Before our findings, the prevailing view was that humans came out of Africa almost 1 million years ago, that they already had sophisticated stone tools, and that their body anatomy was quite advanced in terms of brain capacity and limb proportions. But what we are finding is quite different," Professor Lordkipanidze said.

"The Dmanisi hominins are the earliest representatives of our own genus – Homo – outside Africa, and they represent the most primitive population of the species Homo erectus to date. They might be ancestral to all later Homo erectus populations, which would suggest a Eurasian origin of Homo erectus."

Speaking at the British Science Festival in Guildford, where he gave the British Council lecture, Professor Lordkipanidze raised the prospect that Homo erectus may have evolved in Eurasia from the more primitive-looking Dmanisi population and then migrated back to Africa to eventually give rise to our own species, Homo sapiens – modern man.

"The question is whether Homo erectus originated in Africa or Eurasia, and if in Eurasia, did we have vice-versa migration? This idea looked very stupid a few years ago, but today it seems not so stupid," he told the festival.

The scientists have discovered a total of five skulls and a solitary jawbone. It is clear that they had relatively small brains, almost a third of the size of modern humans. "They are quite small. Their lower limbs are very human and their upper limbs are still quite archaic and they had very primitive stone tools," Professor Lordkipanidze said. "Their brain capacity is about 600 cubic centimetres. The prevailing view before this discovery was that the humans who first left Africa had a brain size of about 1,000 cubic centimetres."

The only human fossil to predate the Dmanisi specimens are of an archaic species Homo habilis, or "handy man", found only in Africa, which used simple stone tools and lived between about 2.5 million and 1.6 million years ago.

"I'd have to say, if we'd found the Dmanisi fossils 40 years ago, they would have been classified as Homo habilis because of the small brain size. Their brow ridges are not as thick as classical Homo erectus, but their teeth are more H. erectus like," Professor Lordkipanidze said. "All these finds show that the ancestors of these people were much more primitive than we thought. I don't think that we were so lucky as to have found the first travellers out of Africa. Georgia is the cradle of the first Europeans, I would say," he told the meeting.

"What we learnt from the Dmanisi fossils is that they are quite small – between 1.44 metres to 1.5 metres tall. What is interesting is that their lower limbs, their tibia bones, are very human-like so it seems they were very good runners," he said.

He added: "In regards to the question of which came first, enlarged brain size or bipedalism, maybe indirectly this information calls us to think that body anatomy was more important than brain size. While the Dmanisi people were almost modern in their body proportions, and were highly efficient walkers and runners, their arms moved in a different way, and their brains were tiny compared to ours.

"Nevertheless, they were sophisticated tool makers with high social and cognitive skills," he told the science festival, which is run by the British Science Association.

One of the five skulls is of a person who lost all his or her teeth during their lifetime but had still survived for many years despite being completely toothless. This suggests some kind of social organisation based on mutual care, Professor Lordkipanidze said.

jeudi, 03 avril 2014

La tombe du chef des Huns Attila découverte à Budapest

La tombe du chef des Huns Attila découverte à Budapest

La tombe du chef des Huns Attila découverte à Budapest

Par La Voix de la Russie

Des ouvriers du chantier de construction d’un pont dans la capitale hongroise ont découvert une sépulture datant du Vie siècle. Les archéologues considèrent qu’il s’agirait de la sépulture du grand chef des Huns Attila.

« Nous avons découvert de nombreuses squelettes de chevaux, des armes et d'autres objets qui appartiendraient aux Huns. Notamment une grande épée en fer météorique, qui pourrait appartenir à Attila », a indiqué l’historien de l’Université de Budapest Albrecht Rümschtein.

Selon les chroniques, Attila serait mort en Pannonie, sur le territoire de la Hongrie moderne, en 453. L’empire des Huns s’est désintégré peu après sa mort.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_03_28/La-tombe-du-chef-des-Huns-Attila-decouvert-a-Budapest-7608/

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vendredi, 14 mars 2014

Peut-on reconstituer les mythes du Paléolithique supérieur?

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Ce que les mythes disaient, il y a 20.000 ans...
 
Peut-on reconstituer les mythes du Paléolithique supérieur?

Julien d'Huy*
Ex: http://metamag.fr
 
Certains récits complexes se retrouvent dans de vastes régions du monde. Ils auraient traversé le temps, sous une forme presque inchangée, et proviendraient, pour quelques uns, du Paléolithique supérieur.

Peut-on reconstituer les mythes du Paléolithique supérieur ? Une nouvelle méthode propose de s'appuyer sur les mythes recueillis à l'époque moderne et, en s'appuyant sur la grande stabilité de ce type de récits à travers le temps, de leur appliquer des algorithmes phylogénétiques, autrement dit, des équations utilisées les biologistes pour reconstruire les arbres de la vie.

De façon surprenante, les arbres ainsi obtenus semblent suivre la route des premières migrations de l'humanité, ce qui permet de dater certains mythes du Paléolithique supérieur. La modélisation de leur évolution tend à montrer qu'ils seraient essentiellement hérités d'une génération à l'autre et qu'ils évolueraient par « équilibre ponctué », autrement dit, qu'ils resteraient stables pendant très longtemps avant d'évoluer fortement sur une brève période de temps, à l'occasion de migrations ou de tensions territoriales, par exemple. Notons que cette formalisation est en accord avec les données ethnologiques.

Une méthode appliquée avec succès à trois grandes familles de mythes  

1/ Pygmalion, où un créateur tombe amoureux d'une image qu'il a lui-même créée, et où celle-ci finit par s'animer ; 

2/ Polyphème, où un homme se retrouve piégé dans une grotte en compagnie d'un monstre et ne parvient à s'échapper qu'en se glissant sous une peau d'animal ou un animal vivant, échappant ainsi à la surveillance du monstre ; 

3/ la Chasse cosmique, où un animal, pourchassé, s'enfuit jusqu'au ciel et se transforme en constellation. Les deux derniers récits remonteraient au Paléolithique supérieur.

Un des acquis les plus intéressants de cette méthode est la possibilité de reconstruire, d'un point de vue statistique, le proto-mythe, ou du moins, une des premières versions du mythe étudié. Il devient alors possible de reconstituer certaines croyances des hommes du Paléolithique. 

Deux exemples

Le proto-mythe de Polyphème, tel qu'il a été statistiquement reconstruit, raconte comment un homme s'introduit dans une grotte où sont enfermés des animaux. Il s'y trouve bloqué par un monstre qui l'empêche de s'enfuir en fermant la grotte par une énorme pierre. Le monstre tente ensuite de tuer l'intrus, en se postant près de l'entrée et en faisant sortir tour à tour les animaux de la caverne. L'homme parvient pourtant à s'échapper, en se cachant sous le ventre d'un animal, et à ainsi passe au nez et à la barbe du monstre.
 
Quant à la première version reconstruite de la Chasse cosmique, elle expliquerait l'apparition de la constellation de la Grande Ourse : un grand herbivore cornu – probablement un élan – est pourchassé par un chasseur. Il court jusqu'au ciel et il s'y transforme en amas d'étoiles.

*publié sur Hominides.com

vendredi, 07 mars 2014

Les plus anciennes empreintes d’Europe

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Les plus anciennes empreintes d’Europe
 
Il y a 800.000 ans

Joël Ignasse*
Ex: http://metamag.fr
Ce sont les premières traces de pas humains observées en dehors de l'Afrique. Elles ont été découvertes sur la côte anglaise. Jusqu'à cinq personnes, peut-être de la même famille, ont laissé, il y a plus de 800.000 ans, une série d’empreintes de pas sur la rive d'un ancien estuaire, à Happisburgh, dans le nord de l’Angleterre. Ces traces ont été mises à nu par l'érosion dans une couche de sédiments. Et leur découverte est le fruit d'un fabuleux hasard.

"Leur emplacement a été révélé juste au moment où les chercheurs étaient là pour le voir, lors d'un relevé topographique. Deux semaines plus tard la marée aurait érodé les empreintes" souligne le Dr Simon Lewis, un des découvreurs.

Des traces extrêmement rares

Les découvertes de ce type sont exceptionnelles. Et il faut des conditions bien particulières pour que des empreintes soient saisies lors de leur impression et conservées au fil du temps pour être découvertes des milliers d’années plus tard.

Seules trois lignes d’empreintes sont plus anciennes que celles de Happisburgh : celles de Laetoli en Tanzanie datées de 3,6 millions d’années environ et celles d’Ileret et de Koobi au Kenya (1,5 millions d’années).

Les traces de pas d’Happisburgh ont pu être identifiées grâce à des photographies 3D de la surface. Elles ont révélé des formes d’orteils, de voutes plantaires et de talons appartenant à des adultes mais aussi probablement à des enfants. Leur taille (estimée grâce à la dimension des empreintes) variant entre 93 cm et 1m73. À quel groupe humain appartiennent-ils ? Les scientifiques n’ont pas la réponse.

Le site d’Happisburgh marque le premier établissement humain connu en Europe du Nord. Il y a peu encore, les historiens du peuplement estimaient qu’à cette époque, le Pléistocène inférieur, l’extension humaine ne dépassait pas une zone limitée par le sud des Pyrénées et des Alpes. C’est la découverte à Happisburgh de plus de 70 outils en silex qui a remis en cause cette théorie. Selon les auteurs, qui publient leur découverte dans PLOS ONE, ces empreintes appartiennent à des Homo antecessor.

 

mercredi, 12 février 2014

De nouvelles révélations sur Stonehenge

De nouvelles révélations sur Stonehenge

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samedi, 19 octobre 2013

UN PEUPLE PEU CONNU : LES SARMATES

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UN PEUPLE PEU CONNU : LES SARMATES
 
Un extraordinaire tumulus livre leurs secrets

Jean Pierinot
Ex: http://metamag.fr
 
Un tumulus Sarmate fouillé cet été dans les steppes de l'Oural, au sud de la Russie, a révélé un magnifique et rarissime trésor. Les objets trouvés dans le monticule devraient apporter de nombreuses informations sur une période peu connue de cette culture nomade qui a prospéré sur la steppe eurasienne au cours du 1er millénaire avant JC. L'étude archéologique de ce remarquable tombeau antique, appelé aussi kurgan, a été réalisée par l'expédition de l'Institut d'Archéologie (Académie Russe des Sciences), dirigé par le professeur Leonid T. Yablonsky.

Peuple établi du IVème s. avant J.-C. au IIIème s. après J.-C. dans la plaine qui borde au Nord la mer Noire, de part et d'autre du Don, nomades guerriers, excellents cavaliers, les Sarmates ont harcelé l'Empire romain en Dacie et tout au long du Danube. Ils ont été ensuite submergés à leur tour par les Goths, puis, au IVème s., par les Huns. Proches des Scythes, ils ont laissé des sépultures princières, les kourganes, qui ont livré de remarquables objets d'orfèvrerie, rehaussés de pierres de couleurs, témoignant d'un puissant style animalier. 

L'absence de langue écrite.

 
Les peuples nomades n'avaient pas de langage écrite, aussi les scientifiques n'ont pu apprendre à connaitre leur culture et leurs traditions qu'à travers les données archéologiques. Les kurgans qui sont dispersés à travers les steppes contiennent beaucoup de reliques Scythes et Sarmates. Alors que les nomades avaient des échanges avec la perse achéménide et les civilisations grecques, ils ont su préserver leur propre culture. Cette année, les archéologues ont fouillé la partie orientale du monticule 1 du Kurgan à Filippovka dans la région d'Orenbourg. Cette partie faisait environ 5 m de haut et 50 m de long; elle avait été laissée inexplorée par l'expédition précédente, il y a plus de 20 ans.

L'objectif était de terminer l'étude de ce monument extraordinaire, entré dans les annales de la culture mondiale avec la découverte de 26 statuettes de cerfs "en or". Un autre défi majeur pour les archéologues était d'assurer la préservation de ce patrimoine culturel unique qui fait face à un grand nombre de menaces imminentes, avec le vol comme problème majeur. Un passage souterrain près de l'entrée a été la première zone explorée cette saison. Un énorme chaudron de bronze d'un diamètre de 102 cm y a été découvert. Ses poignées ont été façonnées dans les traditions du style animalier scythe-Siberien avec une image de deux griffons, bec à bec. 

 
Dans la zone du monticule Est, une chambre funéraire intacte a été découverte mesurant environ 4x5m et 4m de profondeur. Au fond de la chambre, plusieurs couches stratifiées de débris ont été fouillées pour révéler du mobilier funéraire exceptionnellement riche et varié, accompagnant un squelette humain. Le matériel associé à l'enterrement semblait appartenir à une femme, étant donné que la tombe contenait ce qui est considéré comme des objets typiquement féminins et des bijoux.  Cependant, l'examen ostéologique initial de la morphologie du squelette a révélé que l'occupant serait un homme, bien que l'analyse ADN doit encore être effectuée.

Le mobilier funéraire.

Un petit coffre en osier qui pourrait être une trousse de toilette a été trouvé près du crâne. Il était rempli à ras bord avec des objets tels qu'un récipient en argent coulé avec un couvercle, un pectoral en or, une boîte en bois, des cages, des verres, des flacons de toilette en faïence et argent, des pochettes en cuir, et des dents de chevaux qui contenaient des pigments rouges. 

Non loin de là, reposait un grand miroir d'argent avec des animaux stylisés dorés sur la poignée, une décoration en relief sur le dos et l'image d'un aigle au centre, entouré d'un cortège de six taureaux ailés. Les vêtements étaient décorés de plusieurs plaques, représentant des fleurs, des rosaces et une panthère bondissant sur le dos d'un saïga (antilope). 

Il y avait également 395 pièces recouvertes de feuilles d'or et cousues sur la culotte, la chemise et le foulard. Il portait un châle avec une frange et une chaîne d'or; et les manches de la chemise étaient agrémentées de perles multicolores, formant un motif géométrique complexe. 
Deux boucles d'or décorées à certaines endroits d'émail cloisonné ont été trouvées dans la zone de l'os temporal. 

Du matériel de tatouage .

Les archéologues ont également découvert des équipements utilisés dans l'art du tatouage, dont deux palettes de pierre à mélange et des aiguilles en fer recouvertes d'or, ainsi que des cuillères en os utilisées pour mélanger les peintures et des stylos décorés avec des animaux. 

Cette fouille constitue une percée majeure dans l'étude de la mystérieuse culture Sarmate du début de l'âge du fer.

 

lundi, 07 octobre 2013

LE MYTHE JAPONAIS DE LA CREATION

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LE MYTHE JAPONAIS DE LA CREATION
L’archéologie à la (re)découverte de la période Jômon

Rémy VALAT*
Ex: http://metamag.fr
La période Jômon est un « mésolithique japonais » caractérisé par une amorce d’agriculture et la mise en place d’une société de chasseurs-cueilleurs complexes.  En Asie, le passage du Paléolithique supérieur à la culture Jômon est marqué par l’usage de la poterie et par une tendance progressive à la sédentarité. Ont simultanément coexisté les cultures Shengwen  (Chine-Modèle de poteries marquées à la « corde » sur une technique proche du modèle japonais.), Chulmun  (Corée-Modèle de poteries marquée au peigne) et Jômon, (La technique consistait à enrouler un cordon (ou plusieurs cordons) autour d’un bâtonnet et à « imprimer » le motif sur l’argile fraîche de la poterie de manière à obtenir des figures décoratives. Ce modèle de poteries n’était pas répandu dans tout l’archipel pendant la période concernée et l’on en trouve encore après, il s’agit juste d’un procédé commode de repérage chronologique adopté par les archéologues japonais) toutes associées à un style de fabrication de céramiques et à un mode de vie sédentaire. Les poteries à cordons -ou « Jômon » -seraient les doyennes de l’Humanité , mais la récente découverte en Chine de fragments de poteries plus anciens (20 000 ans bp) laisse la question en suspens. Cette technologie aurait peut-être été importée du continent, via la péninsule coréenne. Des similarités ont été constatées entre les poteries de la culture Hoabinhian (Vietnam), par exemple. 


D’ailleurs, la date de leur apparition au Japon a été récemment réajustée. Elles remonteraient, selon la professeure Junko Habu, à environ 16 500 ans bp, soit 4 000 ans avant son usage quotidien par les civilisations moyen-orientales. Les fragments retrouvés sur le site de Odaï Yamamoto I (太平山元 1) seraient, sous réserve d’autres découvertes archéologiques, les plus anciennes de l’histoire humaine. Ces créations sont apparentées à un modèle produit à une date ultérieure (11 000 ans av. JC) dont des fragments ont été excavés sur les berges du fleuve Amour (Russie). Il est prudent de dire que les poteries les plus anciennes de l’histoire humaine auraient été façonnées et cuites par des groupes humains présents dans un large triangle Sibérie-Chine-Japon. Sur une échelle planétaire, il s’agit plutôt d’une révolution de forme (manufacture de contenants), car l’usage de la terre cuite (pour la fabrication de statuettes d’argile) est antérieure aussi bien en Europe Orientale (28 000-27 000 bp) qu’au Japon.
 
La Protohistoire nippone échappe au schéma conventionnel des archéologues occidentaux. Elle correspond, selon le découpage chronologique déterminé par les archéologues japonais, aux périodes culturelles  Jômon (縄文) , Yayoi (弥生)  et Kôfun (古墳) , c’est-à-dire la continuité chronologique remontant à 16 500 ans bp (ou 11 000 ans bp, selon d’autres estimations) jusqu’à 645 ap. JC. Ces subdivisions singulières reposent uniquement sur des données matérielles (constatation de l’absence fabrication d’objets usuels en terre cuite, puis leur manufacture selon des modèles caractéristiques variables dans le temps et, en période finale de la Protohistoire, sur un mode d’inhumation des élites politiques locales) et diffèrent des critères européens, fondés sur une perspective globale interdisciplinaire. Si la période précédente (Iwajuku) coïncide aux grandes lignes des changements techniques et culturels du Paléolithique, la période Jômon pose problème du point de vue de l’archéologie occidentale, car l’absence d’une société agraire (qui place l’agriculture au cœur du fonctionnement de la société) ne permet pas de la caractériser comme une culture du Néolithique. 

 
Certains auteurs (Laurent Nespoulous, Sahara Makoto) la rattachent aux caractéristiques communes du Mésolithique européen, dont l’évolution générale tendrait à la « néolithisation ». De même le phénomène de « télescopage », de « rattrapage » ou d’« accélération » technologique de la période Yayoi est une singularité japonaise : l’apparition synchrone du bronze et du fer font passer l’archipel de l’ « Âge de pierre » à l’ « Âge du fer », bien que culturellement (avec la pratique funéraire du dépôt d’objets en bronze), elle pourrait encore se rattacher à l’ « Âge du Bronze » en Europe.

Les cent (ou cent-cinquante) siècles du Jômon ont été subdivisés en six principales sous-périodes par les archéologues nippons permettant de dégager les principales phases de l’évolution technique et des changements culturels de la période (les limites chronologiques indiquées ci-dessous sont celles conventionnellement admises au Japon) : le Jômon initial (proto-Jômon, selon d’autres auteurs, 10 000 à 8 000 bp), précoce (ou archaïque, 8 000-6 000 bp), antérieur (ou ancien, 6 000-3000 bp), moyen (3 000-2000 bp), postérieur (ou récent, 2 000-1 000 bp) et final (1000-500 bp). La culture Jômon sera progressivement subjuguée par une nouvelle vague de migrants venue du continent à la période Yayoi (Ve siècle av. JC-IIIe siècle ap. JC), importatrice de technologies (riziculture, bronze) et d’une culture nouvelles.
 
 
La population japonaise protohistorique a fait l’objet de nombreuses recherches, mais nos connaissances sur son effectif et son mode de vie restent en bonne partie spéculatives en dépit de l’importance des données de l’archéologie. Selon le professeur Shuzo Koyama , la population générale (avec des variations locales) aurait décuplée entre le Jômon naissant (20 100 hab.) et moyen (261 300 hab.), puis diminué progressivement de deux tiers (160 300 hab. Jômon tardif /75 800 hab. Jômon final), mais ces estimations sont probablement surévaluées. Ces variations ont été constatées sur la façade orientale de l’archipel ; sur le versant ouest, la population aurait augmentée lentement pendant toute la période. Il est certain que la densité est toujours restée inférieure à un habitant au kilomètre carré, sur tout le territoire archipélagique. 

Sur l’ensemble des îles du Japon (à l’exception probablement de l’île d’Hokkaidô), les groupes humains étaient mobiles dans les limites d’un territoire dispensateur de nourriture (grâce à l’adoucissement du climat) et adaptaient leurs stratégies de subsistance en fonction des disponibilités. La découverte de la poterie a permis certes la conservation des aliments, mais les tribus continuèrent à connaître des migrations saisonnières lorsque les ressources d’un endroit se tarissaient ou s’étaient épuisées. Les stratégies de subsistance sont opportunistes et les conditions de vie ont considérablement variées dans le temps et dans l’espace. Les membres de la communauté chargés de la collecte, de la chasse ou de la pêche se dispersaient du centre principal d’habitations (rarement de grottes) ou de centres de chasse, de pêche ou de collecte périphériques pour ravitailler le groupe . Lorsque les ressources alimentaires viennent à suffire (sur les îles d’Hokkaidô et de Kyûshû principalement), les communautés se sédentarisent et le ravitaillement en profondeur s’effectue à partir de centres périphériques permanents. Les hommes du Jômon se sont adaptés aux ressources naturelles : essentiellement installés dans le nord-est du Japon, leur environnement de prédilection était les forêts à feuilles caduques, productrices de fruits durs (plus de 50 % de l’apport calorique des hommes du Jômon). La poterie servait à la cuisson lente et à la conservation des fruits de la cueillette, ce qui eu pour principal effet d’améliorer les conditions sanitaires et l’espérance de vie (celle-ci excèdait légèrement la trentaine d’années pour les individus ayant pu atteindre l’âge adulte). 


Ces cultures marginales, que nous pourrions qualifier d’horticulture (ou de « niches de productions »), ne constituaient pas le régime principal de la population et le cycle saisonnier des collectes d’aliments et de la chasse rendaient les hommes tributaires des aléas de la nature. Les communautés n’étaient pas totalement autarciques : des liens de proximité existaient, comme en témoigne les changements et les parentés stylistiques dans les productions artisanales. L’amélioration de la qualité des produits artisanaux , la présence de produits finis exhumés en des sites éloignés de leur lieu de production prouve l’existence d’une économie reposant sur l’échange de biens (déjà constatée au Paléolithique, mais d’une plus grande ampleur et sur de plus longues distances, par voies de terre et de mer ), la spécialisation de la production et la gestion des surplus.
 
Ces changements ont probablement modifié la physionomie des communautés qui se sont structurées tout en générant des inégalités sociales plus prononcées. Il n’existe pas de traces archéologiques significatives de hiérarchisation pérenne (Jômon moyen et tardif), la distinction entre les individus était probablement horizontale, en fonction de leur position « socio-économique» au sein de la tribu. Bien qu’il n’existait probablement pas, selon la professeure Junko Habu, de transmission héréditaire du pouvoir, nous sommes bien en présence d’une société ayant toutes les caractéristiques des chasseurs-cueilleurs complexes.

La mythologie japonaise : tableau général 

Les mythes japonais ont été modifiés et épurés lors de leurs rédactions ; ces textes, rédigés plusieurs siècles après l'introduction de l'écrit au Japon , sont pour les plus importants, le Nihongi (日本紀) ou Nihonshoki (日本書紀)  et le Kojiki (古事記). Le premier a été rédigé en 720 ap. JC et le second a été finalisé en 712 ap. JC. Or, ces textes, et a fortiori le premier cité, sont l'aboutissement d'un long processus séculaire de tentatives publiques et privées d'écriture de l'histoire du Japon ancien. Son objectif est de figer une histoire officielle et de mettre un terme aux nombreuses contrefaçons et ré-écritures servant des intérêts particuliers. Le flores des généalogies fictives mettaient en péril l'équilibre de l’État, car ces dernières justifiaient des revendications à l'exercice de hautes fonctions. 

Le mythe des origines japonais, comme tous les mythes, a subi des influences culturelles et religieuses d’un environnement géographique et temporel proches (notamment le taoïsme chinois, le bouddhisme) ou plus lointains dans l’espace et dans le temps (groupes de populations venues d’Asie centrale à la période Paléolithique) et d’Océanie. Ces empreintes extérieures sont indéniables, mais un simple regard porté sur les mythes fondateurs de civilisations géographiquement proches (mais pas seulement), la Corée (royaume de Koguryŏ ) et la Chine par exemples, permettent de relever de frappantes similitudes : les deux traditions attribuent communément à un œuf l’origine de l’univers (« mythe de l’œuf cosmogonique »). 

Tous ces récits ont la même trame, parce que les mythes de la création de l’humanité, outre leurs similitudes dans le récit, auraient - bien que modifiés dans le temps- été tous imaginés dès le Paléolithique. Il ne fait quasiment aucun doute que le 1er volume du Kojiki et le chapitre « l’Âge des Dieux » du Nihongi (et plus particulièrement l’épisode relatif au couple divin Izanami et Izanagi) recèlent de précieuses informations -certes altérées- sur le panthéon, la cosmogonie et probablement les rites  autochtones du Japon préhistorique. Surtout, il est saisissant de constater que le concept de création de l’univers par un « œuf cosmogonique » est caractéristique des sociétés pratiquant la domestication des plantes, ce qui pourrait effectivement permettre de « dater » le récit à la période Jômon.
 
La Création : la « faute » et le sacrifice d’Izanami et le voyage initiatique d’Izanagi 

Pour les Japonais, la création du monde n’est pas l’oeuvre d’un dieu originel unique, mais plutôt celle de sa descendance, plus précisément du premier couple de sexes différenciés et opposés (masculin-féminin/ciel-terre) : Izanagi et Izanami. Les couples sont une constante des mythes de la création ou de la recréation du Monde. Ce duo d’êtres complémentaires constatant la vacuité du monde terrestre, créent, par un acte au net symbolisme sexuel, la première île de l’archipel en barattant l’eau salée à l’aide d’une hallebarde céleste ornée de joyaux, le tamaboko (玉鉾); des gouttes retombées sur les flots, puis agrégées entre-elles et solidifiées émergent une île, baptisée : le « pilier du centre de la terre » (Ono-Goro-Jima). Le mythe de la création du monde terrestre est tout au long du récit associé au tamaboko, objet renvoyant à la notion de centralité, d’axe du monde, d’échelle permettant la communication entre le ciel et la terre (axis mundi). C’est autour de cet axe, planté dans le sol, que les deux divinités se déplacent, prononcent la phrase rituelle du mariage sur les différentes îles sur lesquelles ils se rendent pour procréer de nouvelles divinités ou créer de nouvelles îles. 

La création reste cependant entachée, par le « péché originel  » d’Izanami. Cette dernière ayant prononcé – en lieu et place de l’époux- la phrase rituelle précédant l’union physique, cette maladresse constitue un irréparable manquement : c’est la « faute  ». Cet acte est sanctionné par la naissance de monstruosités, notamment un enfant sans os (une limace), lequel est abandonné sur esquif de roseau . Plus tard, lorsque le protocole est respecté, Izanami crée les principales composantes de la nature (les rivières, les montagnes, les arbres, etc.), mais également le soleil et la lune. Toutefois, la « faute » d’Izanami ne peut être expiée : Izanami meurt en couche en donnant naissance au dieu du feu, Kagu Tsuchi (迦具土), mais de son corps en décomposition sous l’action destructrice des flammes apparaissent les divinités associées à la fertilité : l’eau, la terre, le mûrier, cinq variétés de graines (chanvre, millet, riz, maïs, légumes secs) et le ver à soie. Commence alors pour Izanagi, un parcours initiatique  : infanticide de Kagu Tsuchi, descente dans le monde chtonien des morts (Yomi) pour y retrouver son épouse, échec de sa quête initiale (Izanagi éclairé par une dent d’un peigne aperçoit le corps décomposé d’Izanami, enfreignant ainsi la promesse qu’il avait faite à son épouse de ne pas porter son regard sur elle) et enfin purification du dieu à son retour dans le monde terrestre des vivants, préliminaire à son ascension définitive dans les cieux. Izanami est par conséquent responsable de son malheur, par son péché, elle est devenue impure. Ce voyage initiatique aux enfers (répété par les dieux Opo-kuni-nushi ) témoigne des racines profondes du mythe, dont on retrouve la trame, par exemple dans la tradition indoeuropéenne et dans de nombreux mythes anciens  : la tristesse d’Izanagi n’est pas sans évoquer la lamentation universelle décrétée par les Ases après la mort du dieu Balder , le regard fatal échangé par le couple rappelle celui d’Orphée et d’Eurydice , le voyage sans retour de Gilgamesh  aux enfers, histoires ayant comme thématique commune et récurrente un séjour au pays des morts. 

Un mythe ritualisé... 

Dans les sociétés traditionnelles, les mythes sont mis en scène : le temps de la Création est « réactualisé ». S' il est difficile de « dater » l’élaboration de l’épisode de la « mort d’Izanami », de forts indices prêtent à penser que ce dernier faisait partie intégrante des rites de quelques communautés de la période Jômon. La concordance des données archéologiques avec le récit et les caractéristiques de la société qui la produit (société pratiquant la domestication des plantes) viennent étayer cette hypothèse. Les traces matérielles sont des indicateurs de rites, associés à des croyances, exprimées par le mythe.

*Rémy Valat publiera très porchainement Les mythes d’argile. La culture spirituelle du Japon mésolithique, aux éditions Dualpha . Il s’agit d’une étude complète sur la culture jômon et sa culture spirituelle.

En savoir plus :

Barnes Gina L., Rise of Civilization in East Asia. The Archeology of China, Korea and Japan, Thames and Hudson, London, 1992.
Eliade Mircea, Histoire des croyances et des idées religieuses. De l’âge de pierre aux mystères d’Eleusis, Paris, Payot, 1976.
Habu Junko, Ancient Jômon of Japan, Cambridge University Press, 2011.
Hayden Brian, A Prehistory of Religion. Shamans, Sorcerers and Saints, Washington, Smithonians Books, 2003 ; L’homme et l’inégalité. L’invention de la hiérarchie durant la préhistoire, CNRS éditions, 2008.
Keiji Imamura, Prehistoric Japan. New Perspectives on Insular East Asia, University of Hawaï Press, 1996.
Kônoshi Takamitsu, Kojiki no sekaikan, Yoshikawa Kôbunkan, 1986.Naumann Nelly, “Japanese Prehistory. The Material and Spiritual Culture of the Jômon Period”, in : Asien und Afrika Studien 6 der Humboldt-Universität zu Berlin, Harrassowitz Verlag, 2000. 
Nespoulous Laurent, « Cadres chrono-culturels et dynamiques protohistoriques », in : Archéologie et patrimoine au Japon, [lieu?], éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2008.Société d’étude sociale du Japon de la période du Quaternaire (Nihon Daiyonki Gakkai), Ono Akira, Harunari Hideji, Oda Shizuo, Les traces de la présence humaine au Japon (illustrations), 1992.図解・日本の人類遺跡 日本第四紀学会/小野 昭/春成秀爾/小田静夫-編 東京大学出版
Yamagata Mariko, “The Shakadô Figurines and Middle Jômon Ritual in the Kofû Basin”, in : Japanese Journal of religious Studies, 1992, 19/2-3.

dimanche, 05 mai 2013

USA haben Tausende unersetzlicher irakischer Kulturschätze gestohlen

Irakischer Archäologe: USA haben Tausende unersetzlicher irakischer Kulturschätze gestohlen

Redaktion

Der irakische Archäologe und Architekt Ihsan Fathi zeigte sich gegenüber RussiaToday überzeugt, zu den schwerwiegendsten Folgen des nunmehr seit zehn Jahren anhaltenden Krieges im Irak gehöre die Zerstörung des jahrtausendealten kulturellen Erbes des Landes.

 

Neben den Tausenden während des Krieges gestohlener oder auf andere Weise illegal angeeigneter kultureller Schätze seien Werte in Milliardenhöhe aus »der irakischen Zentralbank ohne jegliche schriftliche Dokumentation in die USA« geschafft worden. »Ich bin sicher, dass alles,in der Zentralbank und anderen Banken aufbewahrt war, ohne jegliche Dokumentation in die USA gebracht wurde und dort bis heute in Archiven gelagert wird. Darunter befinden sich große Mengen an Dokumenten mit enormer historischer Bedeutung, deren Wert in Geld nicht zu bestimmen ist, die die USA an sich genommen haben.«

Bisher sind alle Versuche der irakischen Regierung, diese gestohlenen Schätze wieder ausgehändigt zu bekommen, gescheit.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/redaktion/irakischer-archaeologe-usa-haben-tausende-unersetzlicher-irakischer-kulturschaetze-gestohlen.html/

vendredi, 05 avril 2013

Deux ouvrages récents sur les origines indo-européennes

Deux ouvrages récents sur les origines indo-européennes

par 

Ex: http://www.centrostudilaruna.it/

Linguiste, M. G. Devoto s’est très tôt intéressé aux réalités historiques, psychologiques, esthétiques qu’expriment et reflètent les faits de langue. En particulier, il n’a pas cessé, depuis ses débuts, de préconiser une collaboration étroite entre grammaire comparée et disciplines historiques. Dès 1931, l’essai Gli antichi Italici montrait l’efficacité de la méthode appliquée à l’Italie pré romaine, et deux éditions n’en ont pas épuisé le succès. Son commentaire des Tables eugubines (1940) est tout nourri d’histoire. Depuis lors, il n’est pas d’année qui n’ait apporté (notamment dans la revue Studi etruschi) le témoignage de la réflexion à laquelle M. Devoto soumettait les résultats conjoints de la linguistique, de l’archéologie, des sciences du droit et des institutions. Dans ces travaux, l’auteur confère à la préhistoire indo-européenne une dynamique, une historicité qu’elle n’avait pas avant lui. Les Scritti minori, recueillis en 1958, sont ainsi comme la préfiguration du grand oeuvre qu’il restait à construire: le livre de doctrine sur les origines indo-européennes.

Giacomo Devoto, Origini indeuropee

Giacomo Devoto, Origini indeuropee

Un grand oeuvre dont, après vingt-cinq années de recherches, l’auteur considère sans illusion l’inévitable caractère d’inachèvement: «un chantier», écrit-il ; et d’en «prendre congé», comme ferait l’artiste d’un chef-d’oeuvre ambitieux, si longtemps médité, si longuement accru et travaillé qu’à la fin il dépasse son auteur et ne lui appartient plus. Mais il y a là un excès de mod estie, et l’on devine que le livre de M. Devoto est plus qu’un recueil de données. Il comporte une doctrine, à la fois souple et originale, tout en restant, de propos délibéré, ouvert à la critique et à la révision. Comparé au livre récent de M. P. Bosch-Gimpera, analysé ici même en 1963 (1), il en diffère et par la méthode et par les dimensions.

Fondé presque entièrement sur l’archéologie préhistorique, l’exposé de M. Bosch-Gimpera, quoique fortement personnel, laisse assez loin l’aspect proprement linguistique de la recherche, et seules quelques données très générales y demeurent sous-jacentes; mais le problème crucial, qui est de retrouver le processus historique de la diffusion des dialectes indo-européens, demeure en quelque sorte dilué dans l’extrême foisonnement des faits archéologiques. En somme, M. Bosch-Gimpera n’imposait pas au comparatiste des vues nouvelles. Au contraire, M. Devoto a résolu — et c’est là son grand mérite — d’affronter successivement tous les aspects du problème, d’en réunir et d’en organiser toutes les données, sans jamais négliger l’historique de la recherche. M. Devoto est convaincu, évidemment avec raison, que la diffusion de l’indo-européen ne saurait, dans la plupart des cas, s’être accomplie sans un déplacement notable de groupes de colonisateurs ou de conquérants; qu’en outre, ces groupes d’hommes ne peuvent avoir imposé leur langue à l’exclusion de tous les autres éléments culturels, qu’ils soient de nature intellectuelle (faits sociaux, religieux, psychologiques) ou matérielle (outillage, céramique, armement, usages domestiques et funéraires). Des premiers, l’archéologie ne livre que des traces très indirectes; mais ils ont dû conditionner l’histoire du vocabulaire. Des autres, les témoignages livrés par le lexique sont plus fuyants; mais l’archéologie, là du moins où elle est suffisamment avancée, permet d’en restituer les modalités et les variantes avec une fidélité souvent surprenante. Le problème revient à déterminer dans quelle mesure, dans le cas des Indo-Européenes, vicissitudes de la civilisation, que révèle l’archéologie, peuvent correspondre avec les faits qui ont conditionné l’histoire linguistique.

Se situant au point de convergence de plusieurs disciplines qui relèvent de méthodes très différentes, pareille tâche présuppose un aménagement multilatérale des données retenues comme pertinentes. Mais M. Devoto a bien vu que le problème indo-européen étant un problème linguistique, l’enquête doit être orientée dans le sens qu’indiquent les faits de langue. Reste à savoir si l’auteur a opéré avec les faits linguistiques et avec les faits historico-culturels de façon à satisfaire à la fois les comparatistes et les archéologues, et s’il n’est pas inévitable que des faits aient été choisis et traités de manière un peu intentionnelle pour leur capacité de s’accorder les uns avec les autres. Il va de soi qu’en pareille matière, une tentative de solution ne va pas sans une forte part d’hypothèse, sans une sorte de démiurgie. On ne peut qu’admirer en tout cas l’étendue de l’effort déployé pour ordonner une matière aussi vaste et pour dominer un problème d’une complexité aussi décourageante.

Giacomo Devoto (Genova, 19 luglio 1897 – Firenze, 25 dicembre 1974)

Giacomo Devoto (Genova, 19 luglio 1897 – Firenze, 25 dicembre 1974)

Il n’y aurait pas proprement de «problème indo-européen» si l’on n’était à même d’établir l’existence d’une unité linguistique indo-européenne. Aussi est-ce à réexaminer la légitimité du problème, maintes fois mise en doute en ce dernier quart de siècle, que M. Devoto consacre son premier chapitre: reconstruction «structurale», esquissée dans ses grands traits, de l’indo-européen commun; rappel succinct des quelques faits relevant d’un état plus ancien, le «proto-indo-européen» (2); examen rapide du problème des rapports entre indo-européen et d’autres familles linguistiques — on sait qu’outre le sémitique et le finno-ougrien, on a noté des concordances lexicales jusqu’en chinois et en coréen: certaines ne sont peut-être pas fortuites, comme pour le nom du «miel» (chin. arch. *myet: i.-e. *medhu-) ou du «chien» (chin. arch. *k’iwen: i.-e. *k’won-), et posent la question d’antiques relations transasiatiquee et transsibériennes.

Le chap. II examine les données géographiques, anthropologiques et ethnologiques et fait l’historique des nombreuses controverses qu’elles ont soulevées. M. Devoto procède par éliminations successives, en ‘en tenant fermement à un principe simple mais rigoureux: sont à exclure a priori toutes les régions où des témoignages historiques ou linguistiques attestent ou font en trevoir que les populations de langue indo-européenne s’y sont progressivemeént établies à la suite de migrations, et où l’archéologie et l’épigraphie garantissent l’existence, jusqu’à des époques relativement récentes, de civilisations et de langues de substrat (Inde, y compris le bassin de l’Indus, Iran méridional, Caucase, Grèce, Italie, pays celtiques). L’aire qui demeure possible est limitée en gros par le Rhin, les Alpes, le bassin du Danube, les mers Noire et Caspienne; mais les confins orientaux, en direction des steppes, sont fuyants. Quant aux limites chronologiques, M. Devoto, avec raison, considère comme de date trop basse l’âge du Bronze de l’Europe centrale (débuts du IIe millénaire), mais le Mésolithique, qui a pourtant été proposé (avant le Ve millénaire), est visiblement trop haut (3).

M. Devoto estime le volume démographique des migrations comme étant en raison inverse de la supériorité technique ou politico-sociale des colonisateurs sur les colonisés. C’est dire qu’on ne doit pas s’attendre à en retrouver des traces archéologiques à la fois massives et très spécifiques. Aussi une grande partie du livre — et la plus personnelle — est-elle consacrée aux aspects techniques, idéologiques et sociologiques du monde indo-européen. L’auteur ne se fait guère d’illusion sur la vertu de la comparaison en ethnologie et en histoire du droit, et l’on ne peut qu’approuver sa prudence: la probabilité mathématique d’un morphème ou d’un sémantème n’a rien de commun avec celle d’un genre de vie ou d’une institution sociale ou religieuse, où la part de contingence est évidemment beaucoup plus grande.

En revanche, si faible que soit, par définition, la réductibilité de ses résultats à des faits d’ordre ethnique ou linguistique, l’archéologie est devenue au jourd’hui une science trop rigoureuse, trop objective pour n’être pas interrogé: c’est l’objet du chap. III. Selon M. Devoto, les éléments du décor d’une poterie peuvent être considérés comme des critères suffisants, car ils sont par nature non fonctionnels et reposent sur une tradition désintéressée, donc non contingente. Mais l’auteur ne marque pas assez nettement, peut-être, que si les groupements céramologiques n’ont guère de chance a priori de recouvrir des groupements linguistiques, c’est en vertu du fait d’expérience, méthodologiquement fondamental, que les conditions dans lesquelles se transmettent langues et éléments de civilisation sont radicalement différentes. Aussi M. Devoto ne renouvelle-t-il pas les imprudences des «lois» céramologico-linguistiques d’un O. Montelius ou d’un G. Kossinna, qui postulaient un parallélisme entre continuité culturelle (temps ou espace) et continuité ethnique, discontinuité culturelle et discontinuité ethnique. Et il ne cherche pas à identifier les expansions indo-européennes antérieures au IIIe millénaire, c’est-à-dire les expansions qui n’ont pas abouti à la formation des communautés historiques et qui n’offrent pas à l’historien un point d’arrivée où langue et culture soient indiscutablement associées. Ce que cherche avant tout à définir l’auteur, ce n’est donc pas la toute première communauté «proto-indo-européenne», insaisissable, mais plutôt un jeu de forces en mouvement, en partie antagonistes, propre à justifier l’éclatement culturel et linguistique postulé par l’histoire. De même que certains astres ont pu être identifiés par l’incidence de leurs mouvements sur l’ensemble d’un système, c’est par la dialectique des rapports entre traditions linguistiques et culturelles différentes que M. Devoto arrive à saisir l’existence d’une communauté indo-européenne. Ce jeu de forces, il en trouve le cadre, après bien des éliminations, et d’accord avec plusieurs préhistoriens (tels M. Bosch-Gimpera et Mme M. Gimbutas), dans le monde néolithique de la céramique rubanée. Celui-ci, on le sait, présente une relative uniformité entre le Rhin et l’Oder et entre la ligne Cologne-Magdebourg-Francfort-sur-Oder et le bassin de la Drave en Hongrie.

L’aire ainsi définie est vaste, notamment en direction de l’Ouest; et il s’agit d’une époque que les récentes datations au radio-carbone tendent à reporter au-delà du IVe millénaire. G. von Kaschnitz-Weinberg écartait la civilisation de la céramique rubanée, M. H. Hencken la restreint à l’une de ses composantes orientales. On pourrait craindre aussi que le caractère si particulier de la morphologie indo-européenne s’accorde mal avec l’hypothèse de populations nombreuses et dispersées, chez qui toute unité linguistique paraît vouée à une fragmentation dont il semble malaisé de placer les débuts vers le Ve ou même le IVe millénaire. Il est vrai que, d’une part, il ne s’agit pas, dans l’esprit de M. Devoto, d’identifier simplement les porteurs de la civilisation «rubanée» avec les porteurs de l’indo-européen, ni d’assimiler une certaine technique décorative — d’ailleurs dépourvue d’unité organique — à une tradition linguistique donnée. Et ce n’est que plus tard qu’apparaissent la plupart des phénomènes d’attraction, de résistance et d’expansion capables d’éclairer le problème des rapports entre le monde indo-européen et sa périphérie: pressions de l’extérieur et notamment du monde asianique et méditerranéen (spondylus gaederopus, céramique peinte, idoles anthropomorphes) mais aussi du monde nordique (civilisation de Rossen) ou occidental (civilisation du vase campaniforme); attractions et résistances exercées par des foyers extérieurs (Balkans, Thrace, Thessalie, Italie du Nord et du Sud); facteurs internes, foyers d’expansions futures (Hongrie et Silésie avec les civilisations de Jordansmühl, des amphores globulaires, de la céramique cordée; Bohême avec la civilisation d’Unëtice; de nouveau Hongrie et Silésie avec la civilisation de Lusace et l’expansion des Champs d’urnes). On le voit, ces phénomèn esse pour suivent jusqu’à l’âge du Bronze final. Après d’autres, M. Devoto attache une grande importance au dynamisme de la civilisation d’Unëtice, dont des éléments se retrouvent de la Pologne à la Roumanie, mais aussi, mêlés à des traits apenniniens, dans la culture lombardo-émilienne des «terramares». En réaction contre l’«anti-décorativisme» radical d’Unëtice, la civilisation des tumulus s’affirme surtout en direction de l’Occident où elle prépare l’expansion future de la civilisation de Lusace et des Champs d’urnes.

Or, on sait que ces dernières inaugurent en Europe le rite funéraire de l’incinération. Pour M. Devoto cet avènement marque un changement profond des conceptions eschatologiques: cette opinion ancienne paraît devoir être retenue dans certaines limites, en dépit des résistances qu’elle a rencontrées; mais souvent, et parfois très rapidement, les formes extérieures de l’inhumation et les croyances qui y sont attachées ont réagi sur l’incinération et ont tendu à la supplanter. L’auteur marque bien, en tout cas, que l’incinération n’implique, dans les lieux mêmes où s’élabore la culture de Lusace, ni une mutation ethnique ni de changements profonds de la civilisation: ainsi à Knoviz, en Bohême, on peut observer stratigraphiquement le passage graduel de la culture inhumante d’Unëtice à celle, incinérante, de Lusace. Il n’en reste pas moins vrai qu’ailleurs que dans ses foyers d’élaboration, l’incinération introduite par les porteurs des «Champs d’urnes» s’insère brutalement et globalement dans un horizon inhumant, et constitue dès lors le signe probable d’une immigration, peut-être numériquement faible, mais idéologiquement puissante. Ainsi, en Italie, le contraste entre Subapenniniens inhumants et Protovillanoviens incinérants est net à tous égards, quelque interprétation qu’on soit amené à donner de ce contraste.

Le chap. IV étudie la problématique des données linguistiques. La doctrine de M. Devoto est, on le sait, résolument progressiste: critique des conceptions généalogiques abstraites, exclusivement centrifuges, de la linguistique traditionnelle; vision très souple des relations entre mondes indo-européen et non-indo-européens; large utilisation des principes de la linguistique «spatiale». M. Devoto distingue ainsi des courants anti-indo-européens parallèles aux pressions extérieures reconnues par l’archéologie; les noms du «minerai de cuivre» (i.-e. *raud(h)o-) et du «bovin domestique» (*gwôu~), le système de numération duodécimal peuvent avoir été apportés par les mêmes courants de provenance anatolienne et mésopotamienne (cf. resp. sum. urud «cuivre» et gu «boeuf») qui ont introduit en Roumanie, en Thessalie, en Italie du Sud la céramique peinte; de même, le système vigésimal qui apparaît dans le monde celtique pourrait être mis en rapport avec le courant d’origine sud-occidentale représenté archéologiquement par la céramique campaniforme. Là où l’expansion indo-européenne rencontrait ces mêmes courants anti-indo-européens, il est arrivé que l’indo-européen, du moins en un premier temps, ne se soit pas imposé, et n’ait laissé à la langue de substrat que des traces isolées, lexicales ou morphologiques; il en est résulté, spécialement dans l’Europe méditerranéenne et en Anatolie, une frange de neutralisation que M. Devoto appelle péri-indo-européenne: il s’agirait en somme d’un processus amorcé mais non achevé d’indo-européisation. Cette notion permettrait d’expliquer la présence d’éléments indo-européens en étrusque, dans des parlers préhelléniques et asianiques, ainsi que des contaminations de traditions indo-européennes et «méditerranéennes»: des faits tels que gr. πννδαξ «fond de vase» à côté de πνθμήν, πύργος à côté de got. baùrgs «ville» mais aussi de médit. *parga-/*perga-, trouveraient ainsi leur explication.

Le chap. V dégage, par une étude exhaustive du lexique, les traits du patrimoine spirituel, institutionnel et technique. Un effort pour relier ce patrimoine notionnel aux réalités que fait connaître l’archéologie aboutit à de nombreuses explications de détail tantôt convaincantes, tantôt, il faut le dire, simplement ingénieuses. Si, par exemple, il existe un adjectif commun pour «mou, tendre» *mldu-) sans complémentaire pour «dur», c’est, enseigne l’auteur, que le premier avait dans cette communauté néolithique une valeur technique, et se référait à une certaine qualité de la pierre ou du bois les rendant propres à être façonnés: mais la non-aptitude n’est-elle pas aussi une valeur technique? De même, le rapport de lat. color avec celô «recouvrir» — on pourrait y ajouter celui, parallèle, de skr. varnah avec vrnóti — s’expliquer aipart la technique de la céramique peinte introduite dès une phase ancienne du Néolithique; mais l’indo-européen n’a de nom commun ni pour «couleur», ni pour« substance colorante»: M. Devoto ne craint-il pas que cette date soit beaucoup trop haute pour des faits suspects d’être des créations propres à chaque langue? V. h. all. hulsa, p. ex., ne signifie que «gousse».

C’est essentiellement dans les oppositions de nature sociale ou chronologico-spatiale des éléments du lexique que M. Devoto reconnaît le jeu des forces antagonistes qui exprime et explique tout à la fois les mouvements d’expansion indo-européens (chap. VI-VII). D’une part, le fait que les langues occidentales ont en commun un ancien vocabulaire agricole (dit «du Nord-Ouest») dont certains éléments se retrouvent dans les langues orientales (ainsi lat. arô: tokh. A âre «charrue») paraît confirmer l’antiquité de l’agriculture; mais celle-ci ne paraît pas avoir eu le caractère aristocratique de l’élevage. Sans doute, il est normal — et l’opinion avait été émise par A. Meillet — que les expéditions en direction de l’Orient, ayant traversé de vastes régions steppiques qui se prêtaient mal à une économie agraire, aient à la longue perdu une partie notable de ce vocabulaire; en revanche un semi-nomadisme a introduit des termes nouveaux liés de près ou de loin à l’activité pastorale (comme le numéral pour «mille» inconnu en Occident). On peut pourtant se demander si, dans certains cas, M. Devoto ne tend pas à s’exagérer l’antiquité du vocabulaire du Nord-Ouest, où il entre des mots isolés et de caractère anomal comme le nom de la «pomme» (osq. Abella, v. h. a. apful, etc.) ou de la «fève» (lat. faba, ν. h. a. bôna, etc.) et d’autres indiquant des traditions techniques acquises en commun, à une date qui peut être post-néolithique, comme le nom du «timon» (lat. têmô, etc.). Il demeure probable que certains éléments de ce vocabulaire sont de date plus récente et résultent d’une expansion dans des régions encore non ou imparfaitement indo-européisées: ne pourrait-on songer par exemple à la civilisation des tumulus, au Bronze moyen?

M. Devoto, dans plusieurs travaux antérieurs, a développé une théorie opposant un monde indo-européen «central», générateur d’innovations religieuses, économiques et sociales, à une périphérie vers laquelle seraient repoussés des éléments plus archaïques. Cette théorie, amplifiée, occupe le chap. VII. M. Devoto voit dans ces tendances révolutionnaires, de caractère essentiellement démocratique et collectiviste, l’une des causes profondes de la dislocation. Ce n’est pas à dire — le chap. VIII le montre abondamment — que des groupes archaïques déjà éloignés n’aient pu être rejoints plus tard par des groupes innovateurs, voire par des innovations lexicales isolées. M. Devoto pousse jusqu’au bout le principe de l’indépendance des isoglosses: les expéditions n’ont pas perdu tout contact avec la communauté restée sur place, non plus qu’avec d’autres groupes emigrants; et les communautés historiques représentent des synthèses, élaborées parfois tardivement, d’éléments porteurs de traditions non contemporaines. On reconnaît ici la fluidité des conceptions de l’école linguistique italienne, caractéristique notamment de M. V. Pisani. Mais si le principe est juste, et si cet assouplissement de la doctrine paraît historiquement nécessaire, l’application en est très délicate; il est à craindre que, sur ce point, la démonstration de M. Devoto ne suscite des résistances de la part des linguistes. On pourra trouver par exemple qu’il est accordé, d’une manière générale, trop d’importance aux isoglosses phonétiques, les faits de prononciation ayant une probabilité statistique beaucoup plus grande que les faits morphologiques. Et là même où l’idée générale paraît juste, il y aurait, dans le détail, des réserves à faire : ainsi, pp. 296 et 307, M. Devoto oppose à un nom animé *egni- du «feu», conçu comme une force agissante susceptible d’être personnalisée (cf. véd. Agnih), et maintenu dans les langues marginales, le nom inanimé, selon lui nouveau, *pür-, rattaché au verbe «purifier» (skr. punâti), conçu comme instrument de purification, et propre à l’aire centrale. Mais d’abord, on croira difficilement qu’un mot comme *pé∂2ur- n’appartient pas à la couche la plus ancienne du lexique, quand on considère qu’il apparaît en hittite avec une forme qui exclut un apport récent; car la conservation de la laryngale intérieure (pahkur, gén. pahhuenaš) semble exclure tout à fait qu’il n’ait pas été apporté en Anatolie par les premiers colons, autour de 2200/2000 av. J.-C. L’alternance r/n apparaît d’ailleurs dans des langues où l’analogie ne peut avoir joué aucun rôle, comme en germanique ou en arménien (hur «feu»: hn-oc «fourneau»). En outre, la forme *pe∂2- de la racine écarte tout rapprochement avec le groupe de skr. punâti où la racine a la forme *pew- (E. Benveniste, Orig. de la form des noms, p. 169).

Le chap. VIII, par lequel se clôt le volume, en constitue en même temps la conclusion et l’aboutissement. L’histoire de chaque grande communauté de langue indo-européenne s’y trouve reconstruite à la fois sur le plan archéologique et sur le plan linguistique, et la synthèse originale que constitue chacune d’elles, étudiée dans ses diverses composantes: superstrats indo-européens, adstrats anti-indo-européens, substrat indigène. Le courage et la loyauté scientifiques de M. Devoto se révèlent ici pleinement; M. Devoto ne s’est pas dérobé à l’obligation de reconstruire la préhistoire de chaque nation, et d’affronter le jugement d’une multitude de spécialistes. Il tire ainsi les conséquences extrêmes de sa doctrine, il en éprouve le bien-fondé. Le chapitre tout entier est d’un très vif intérêt. Aussi sera-t-on tenté de discuter çà et là avec l’auteur. P. 373, hitt. tuzziaš «armée» est donné comme équivalent à got. þiuda, ombr. tota «cité, peuple», etc., à l’appui du caractère «central» du hittite: mais, dans un livre que M. Devoto ne pouvait connaître (Hitt. et i.-e., pp. 123-124), M. Benveniste a montré que le mot hittite ne signifie à l’origine que «camp», ce qui écarte le rapprochement; le même ouvrage comporte en revanche bien des connexions nouvelles avec l’indo-européen «marginal»: hitt. â- «être chaud», skr. anti-, antikä «foyer, four», ν. irl. áith «id.»; hitt. allaniya- «suer», v. irl. allas «sueur»; hitt. - «accepter pour véridique», lat. ô-men; h tt. hašša «foyer», osq. aasa, lat. âra, etc. Si les parlers anatoliens représentent avec le grec une tradition «centrale», la date très haute (avant 2.000 probablement) des migrations semble du moins exclure que les tendances innovatrices du monde central encore indivis aient eu le temps d’arriver à leur terme, et, tout en ne participant pas entièrement à l’archaïsme marginal, lexical et idéologique, de l’indo-iranien et de l’ensemble italique et celtique, le hittite et le mycénien demeurent archaïques de par leur date. J’hésiterais donc à mettre au compte d’innovations des termes comme hitt. watar (cf. myc. udo), myc. werege « Fέργει», etc.

Ce qu’on sait de la société mycénienne cadre d’ailleurs mal avec un aménagement démocratique des institutions; comme semble le reconnaître implicitement M. Devoto p. 382, si l’ancien *rëg- y a disparu au profit de Fάναξ, ce n’est pas parce que, dans le monde central, le « roi » avait déjà perdu son caractère aristocratique, mais parce que les rois minoens avaient un tout autre caractère que les chefs de tribus des sociétés néo-chalcolithiques de l’Europe centrale. Ce qui est vrai du monde slave, baltique, germanique ou illyrien vers 1500, 1000 ou même 500 av. J.-C. et plus tard encore ne l’était pas nécessairement autour de 2500-2000 av. J.-C.

Pp. 386-387 est à nouveau affirmée la théorie, due à M. Devoto et défendue du point de vue archéologique par M. M. Pallottino, d’une triple tradition à l’origine des peuples italiques. Sans engager ici une discussion approfondie de ces vues, archéologiquement défendables en effet, qu’il soit permis de présenter quelques remarques. Se baser sur le traitement des sonores aspirées pour établir une tripartition en «Protolatins» (cuit, des tombes à fosses), «Proto-Italiques» (Protovillanoviens, Vénètes) et Ombro-Sabelliens, c’est supposer que les traitements de l’époque historique étaient déjà ceux d’une protohistoire lointaine. Or, les traitements «protolatin» et sicule (Aetna), latin et vénète (aedês) et ombro-sabellique (Aefulae) peuvent présenter des stades divers d’une même évolution. Le fait que le vénète n’a pas participé au passage de la dentale à la labiale au voisinage de u, r, passage qui se conçoit mieux au stade spirant (cf. mon c. r. de G. Giacomelli, La lingua falisca, Latomus, XXIV [1965], p. 696), suffit à faire soupçonner que Latins et Vénètes étaient déjà séparés au moment où apparaissent les sonores. Et comment écarter ce stade spirant devant des faits comme wehô en face de uêxi , fingô ? Un mot comme figulus (de *ρίχ-εΙο-) ne montre-t-il pas que le -χ- avait encore une consistance au moment du passage de *-e- à -u- et que, par suite, la sonore intérieure du latin — et du vénète — est chose récente et résulte de répartitions délicates, propres à chaque dialecte? Le -t- de sicule Aίτνα, λίτρα ne peut-il vraiment être le témoin d’un très ancien *-th- «proto-italique» (ou, si l’on préfère, protovillanovien, cf. les découvertes récentes de Milazzo et de Lipari) qui tendait vers -t- au moment où les Grecs, vers le VIII-VIIe siècle, ont rendu ce phonème par -τ- et non par -Θ-?

Ce très bel ouvrage, dont la correction typographique n’est pas loin d’être parfaite, est pourvu d’une illustration archéologique de haute qualité, et d’autant plus précieuse qu’il s’agit le plus souvent de documents rares, qu’il faudrait aller chercher dans des recueils spéciaux. Le linguiste aura par là, pour la première fois peut-être, une vision concrète des groupements culturels que reconstitue l’archéologie dans les aires intéressées par le problème indo-européen. Des cartes très précises permettent d’ailleurs leur constante mise en place. On ne négligera pas, enfin, l’important lexique, qui groupe par catégories concrètes (termes généraux, activités mentales, familles, techniques, etc.) près de 1000 racines ou lexemes, et dont l’heureuse disposition permet d’apprécier du premier coup d’oeil l’extension de chaque élément dans les diverses parties du domaine.

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Dans la vaste et longue enquête qu’il a menée à travers le monde indo-européen, il est un dossier, et l’un des plus volumineux, dont M. Devoto a confié l’étude à une élève: celui de l’histoire de l’habitat. M.lle Gianna Buti a courageusement entrepris ce sujet difficile et elle a tiré, de l’étude parallèle des textes, des faits linguistiques et archéologiques une monographie originale, dont il n’existait aucun équivalent, et qui complète opportunément les Origini indeuropee. On peut d’ores et déjà affirmer qu’avec ce très heureux essai l’autrice se place parmi les spécialistes d’un ordre d’études qui a jusqu’ici été l’apanage des archéologues: l’architecture comparée des peuples indo-européens.

Une amicale préface de M. Devoto indique que, si le livre de M. S. M. Puglisi sur la civilisation apenninienne de l’Italie (paru dans cette même collection en 1959) marque, de la part d’un archéologue, une ouverture vers un échange fécond entre archéologie et linguistique, celui de M.lle Buti se veut une réponse du linguiste, aussi ouverte à cette même collaboration. L’ouvrage est richement illustré, et de belles planches, très originales, constituent un véritable album qui fait revivre l’histoire de l’habitat en Europe à travers l’espace et le temps.

Quelques pages liminaires examinent des points de terminologie et de méthode, et témoignent d’une vision très claire des difficultés du problème. A cet égard, il est intéressant de voir la pensée d’un maître revue et exposée par un disciple. Bien entendu, Mlle Buti réaffirme qu’il n’existe pas proprement de «maison indo-européenne», mais qu’il n’y a que «des manières indo-européennes d’appeler les maisons communes à tout un milieu naturel et culturel», chaque manière de dénommer la «maison», soit comme construction, soit comme lieu d’habitation, soit comme siège de la famille, dénote en face du concept «maison» une attitude psychologique différente et révélatrice. Une première partie est consacrée à cette étude de sémantique historique, et examin successivement l’habitation en cavités rocheuses — qui n’a guère laissé de traces lexicales, sauf peut-être dans le groupe de v. isl. kot, kytia, etc. —; l’habitation à demi creusée dans le sol, typique des communautés du Néolithique et du Bronze — qui s’exprime par la racine *(s)keu- de germ, hûs, serbo-cr. kùca, etc., et dont des témoignages classiques (Virgile, Strabon, Vitruve) ont gardé le souvenir —; l’habitation construite (en bois) au niveau du sol — qu’exprimerait la rac. *dem- «construire», cf. v. isl. timbr «bois de construction» comparé à all. Zimmer.

La seconde partie, fondée plus particulièrement sur les textes, étudie les problèmes de l’interprétation des faits: l’habitation dans la préhistoire indo-européenne, l’habitation dans la protohistoire de chaque peuple indo-européen en particulier (mondes indo-iranien, grec, etc.). On trouvera, p. 163, une curieuse carte donnant la distribution de la maison à atrium dans l’Europe centro-septentrionale.

Une bibliographie soignée et des index linguistiques et archéologiques rendront les plus grands services.

Les circonstances font que cette notice paraît au moment où M. Devoto vient de célébrer son soixante-dixième anniversaire et où, par suite, s’achève à Florence une carrière universitaire d’un éclat singulier. Les deux très beaux livres qui en sont le couronnement auraient sans doute mérité un recenseur moins pressé; du moins a-t-on essayé ici d’en faire saisir l’esprit, de mettre en lumière leur exceptionnelle puissance de reconstruction. Convaincants dans leurs démarches et séduisants dans la plupart de leur résultats, ils font grand honneur au talent et au dynamisme de M. G. Devoto et de son école.

Notes

(*) Giacomo Devoto, Origini indeuropee («Origines». Studi e materiali pubblicati a cura dell’Istituto Italiano di Preistoria e Protostoria), Florence, Sansoni, 1962, in-4°, xii-428 pp.; 74 figg. et XX pli. hors texte; à part, un fasc. in-4° paginé 425-521, 18.000 lires.
Gianna Buti, La casa degli Indeuropei. Tradizione e archeologia (même collection), Florence, Sansoni, 1962, in-4°, 207 pp., 37 figg. et XVI pli. hors texte, 10.000 lires.

(1) P. Bosch-Gimpera, Les Indo- Européens. Problèmes archéologiques. Préface et trad. de R. Lantier (Paris, 1961). Cf. J. Loicq dans R.B.PLH., XLI (1963), pp. 112 et suiv.

(2) Les comparatistes parlent d’habitude de «pré-indo-européen»; mais ce terme n’est pas conforme aux emplois actuels du préfixe pré- chez les historiens, et évoque des réalités antérieures à l’indo-européisation. Le terme «proto-indo-européen», sans équivoque, paraît donc préférable.

(3) Ceci n’implique pas, bien entendu, que l’on ne puisse supposer théoriquement l’existence, dès le Mésolithique ou le Pré-Néolithique de l’Europe orientale, par exemple, ou de régions encore situées plus à l’Est, de groupes d’hommes porteurs de dialectes se situant au début du continuum dont l’indo-européen conventionnel représente le dernier état avant le départ des premières expéditions «historiques»: une langue a toujours une histoire. Mais toute tentative de définition ou de localisation serait vaine, car il peut s’agir, à cette époque lointaine, de quelques tribus infimes possédant une culture matérielle identique à celle des tribus avoisinantes.

* * *

[Jean Loicq, Archéologie et linguistique historique. Deux ouvrages récents sur les origines indo-européennes. In: Revue belge de philologie et d'histoire. Tome 45 fasc. 1, 1967. Antiquité - Oudheid. pp. 86-96; de http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rbph_0035-0818_1967_num_45_1_2671].


samedi, 23 mars 2013

Les anciens Romains connaissaient l’Amérique

Les anciens Romains connaissaient l’Amérique: de nouvelles preuves mises à jour

 

Un examen d’ADN démontre qu’il y avait des semences de tournesol dans les vestiges retrouvés dans l’épave d’un bateau coulé dans le Mer Tyrrhénéenne au II° siècle avant Jésus-Christ. Pourtant on croyait que cette fleur, vénérée par les Incas, avait été importée en Europe par les conquistadores...

 

copertina_romani_II.jpgEn somme, on peut croire désormais que bien avant les Vikings, les Romains fréquentaient le continent américain. De nouveaux indices archéologiques convaincants semblent confirmer désormais que les navires romains entretenaient des relations commerciales avec l’Amérique. Elio Cadelo, vulgarisateur scientifique, l’a annoncé lors d’une conférence tenue en marge d’une conférence de presse à Bologne portant sur la série cinématographique archéologique “Storie del Passato”. Le documentaire “Quand les Romains allaient en Amérique” dévoile des choses surprenantes sur les anciennes routes de navigation.

 

Un indice fort probant nous est fourni par une analyse ADN de résidus d’origine végétale (appartenant à une pharmacie du bord) retrouvés dans les restes d’une épave romaine, récupérés le long de la côte toscane. Le naufrage du navire a dû avoir lieu entre 140 et 120 avant JC quand Rome, après avoir détruit Carthage, était devenue la seule superpuissance de la Méditerranée. Sur ce malheureux bateau devait se trouver un médecin, dont le matériel professionnel a pu être retrouvé quasi intact dans l’épave: il y avait là des fioles, des bendelettes, des outils chirurgicaux et des petites boîtes, encore fermées, qui contenaient des pastilles magnifiquement bien conservées et qui constituent aujourd’hui des éléments très précieux pour connaître la pharmacopée de l’antiquité classique.

 

Les nouvelles analyses des fragments d’ADN provenant des végétaux contenus dans les pastilles “ont confirmé l’utilisation, déjà observée, de plusieurs plantes pharmaceutiques, mais deux d’entre elles ont plongé les archéologues dans la perplexité”, a expliqué Cadelo lors de sa communication de Bologne, organisée par “Ancient World Society”. En effet, “on y trouvait de l’ibiscus, qui ne pouvait provenir que de l’Inde ou de l’Ethiopie, et, surtout, des graines de tournesol”.

 

D’après les connaissances communément admises jusqu’ici, le tournesol n’est arrivé en Europe qu’après la conquête espagnole des Amériques. Le premier à avoir décrit la fleur de tournesol fut le conquistador du Pérou, Francisco Pizzaro, qui racontait aussi que les Incas la vénéraient comme l’image de leur divinité solaire. On sait aussi que cette fleur, de dimensions imposantes et fascinante, était cultivée dans les Amériques depuis le début du premier millénaire avant notre ère. Mais on n’en avait trouvé aucune trace dans le Vieux Monde, avant son introduction par les marchands qui furent les premiers à fréquenter les “terres à peine violées” par les conquistadores ibériques.

 

Une autre curiosité s’ajoute à de nombreuses autres, que nous explique le livre de Cadelo qui dresse l’inventaire des trafics commerciaux antiques, inconnus jusqu’ici. Ainsi, cette surprenante découverte d’un bijou raffiné en verre recouvert de feuilles d’or provenant d’ateliers romains de l’ère impériale que l’on a retrouvé dans une tombe princière japonaise, non loin de Kyoto. Il s’agit d’une pièce de verroterie rehaussée d’or que des marchands marins romains emportaient avec eux pour en faire des objets d’échange. Mais on ne doit pas nécessairement penser que ce furent des marchands romains qui l’apportèrent au Japon; ce bijou a très bien pu être échangé en d’autres lieux avant d’arriver en Extrême-Orient. Par ailleurs, on a retrouvé des monnaies romaines lors de fouilles en Corée et même en Nouvelle Zélande. D’autres preuves de la présence en Amérique de navires phéniciens ou romains avaient été décrites dans la première édition du livre de Cadelo, où, entre autres choses, l’auteur dénonce notre ignorance absolue des connaissances astronomiques de nos ancêtres: par exemple, il y a, dans la “Naturalis Historia” de Pline l’Ancien une page peu lue où le naturaliste antique explique que le mouvement de rotation de la Terre autour de son propre axe peut se démontrer par le lever et le coucher du soleil toutes les vingt-quatre heures (près d’un millénaire et demi avant Copernic...). Et Aristote disait être certain que l’on pouvait atteindre l’Inde en naviguant vers l’Ouest: si Christophe Colomb avait pu monter cette page d’Aristote aux Rois catholiques d’Espagne, il se serait épargné bien du mal à les convaincre de lui confier trois caravelles.

 

(article trouvé sur le site du quotidien italien “Il Giornale”; http://www.ilgiornale.it/ ).

jeudi, 14 mars 2013

Gli antichi Romani conoscevano l'America

Gli antichi Romani conoscevano l'America, arrivano nuove prove

L'esame del Dna dimostra che ci sono anche semi di girasole nelle pastiglie ritrovate nel relitto di una nave affondata nel Tirreno nel II secolo avanti Cristo. Ma il fiore venerato dagli inca non era stato portato in Europa dai Conquistadores?

Ex: http://www.ilgiornale.it/ 

Insomma, molto prima dei vichinghi, i romani frequentarono l'America. Emergono nuovi, convincenti indizi archeologici sulle antiche frequentazioni commerciali delle Americhe da parte di navi romane: li ha illustrati, in una conferenza a margine della rassegna bolognese di cinema archeologico «Storie dal Passato», il divulgatore scientifico Elio Cadelo, con un'ampia anteprima della nuova edizione del suo libro «Quando i Romani andavano in America», ricco di sorprendenti rivelazioni sulle antiche rotte di navigazione.
Un indizio dalla robusta forza probatoria si deve alle nuove analisi del Dna dei farmaci fitoterapici rinvenuti in un relitto romano recuperato alle coste toscane: il naufragio avvenne a causa di una tempesta fra il 140 e il 120 avanti Cristo, quando Roma, distrutta Cartagine, era ormai la sola superpotenza del Mediterraneo. Su quella sfortunata nave viaggiava anche un medico, il cui corredo professionale ci è stato restituito dal relitto: fiale, bende, ferri chirurgici e scatolette che, ancora chiuse, contenevano pastiglie molto ben conservate, preziosissime per la conoscenza della farmacopea nell'antichità classica.


Le nuove analisi dei frammenti di Dna dei vegetali contenuti in quelle pastiglie «hanno confermato l'uso, già noto, di molte piante officinali, tranne due che - ha spiegato Cadelo nella sua relazione alla Rassegna, organizzata da Ancient World Society - hanno destato forte perplessità fra gli studiosi: l'ibisco, che poteva solo provenire da India o Etiopia, e, soprattutto, i semi di girasole».


Ma il girasole, secondo le cognizioni fino a ora accettate, arrivò in Europa solo dopo la conquista spagnola delle Americhe: il primo a descriverlo fu il conquistador del Perù Francisco Pizarro, raccontando che gli Inca lo veneravano come l'immagine della loro divinità solare. Di quel fiore imponente e affascinante, poi, si seppe che era coltivato nelle Americhe fin dall'inizio del primo millennio avanti Cristo. Ma ancora non se n'era trovata alcuna traccia nel Vecchio Mondo, prima della sua introduzione a opera dei mercanti per primi frequentarono le terre appena «violate» dai conquistadores iberici.


È questo un altro tassello che si aggiunge ai moltissimi altri, spiegati nel libro di Cadelo, che documentano traffici commerciali insospettati: come il sorprendente rinvenimento - altra novità - di raffinati gioielli in vetro con foglie d'oro, provenienti da botteghe romane di età imperiale: erano in una tomba principesca giapponese, non lontano da Kyoto. Si tratta di perline che i mercanti navali romani portavano spesso con sé, come oggetto di scambio. Ma non è necessario pensare che fossero proprio romani, i mercanti che le portarono fino in Giappone: quei gioielli potrebbero essere stati scambiati anche su altri approdi, prima di arrivare in Estremo Oriente. Peraltro, monete romane sono state restituite da scavi effettuati anche in Corea e perfino in Nuova Zelanda. Altre prove delle antiche frequentazioni navali americane di Fenici e Romani sono già descritte nella prima edizione del libro di Cadelo, dove - fra l'altro - si sfatano alcune sconcertanti nostre ignoranze sulle cognizioni astronomiche dei nostri antenati: per esempio, c'è una poco frequentata pagina della «Naturalis Historia» di Plinio il Vecchio dove si spiega che il moto di rotazione della Terra attorno al proprio asse è dimostrato dal sorgere e tramontare del Sole ogni 24 ore (un millennio e mezzo prima di Copernico). E Aristotele si diceva certo che fosse possibile raggiungere l'India navigando verso ovest: se Cristoforo Colombo avesse potuto esibire quella pagina aristotelica, si sarebbe risparmiato tanta fatica durata a convincere i regnanti di Spagna a concedergli le tre caravelle.