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mercredi, 08 mai 2013

Dans l’Hexagone de François Hollande

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Dans l’Hexagone de François Hollande

par Georges FELTIN-TRACOL

Dans l’Hexagone de François Hollande, il ne fait pas bon être opposant. Ce triste constat se vérifiait déjà au temps de l’atlantiste Nicolas Sarközy. À cette époque oubliée par quelques demeurés droitards sans cervelle, ni mémoire, désormais fans d’une véritable imposture appelée la « Droite forte », C.R.S. et gendarmes arrêtaient avec une violence certaine les manifestants hostiles aux pièces de théâtre blasphématoires, en particulier la pièce de Romeo Castellucci, Sur le concept du visage du fils de Dieu. Des manifestants courageux tentèrent d’interrompre certaines représentations et se firent arrêter. Prévenus d’entraves de manière concertée à la liberté d’expression, par voies de fait, destruction ou dégradation et violence, ces victimes du politiquement correct risquent d’après l’article 431 – 1 du Code pénal  45 000 € d’amende et trois ans d’emprisonnement. Qu’en pensent Amnesty International, la Ligue internationale des droits de l’homme et Human Rights Watch si prompts en général à dénoncer les législations iranienne, russe et bélarussienne ?

Pigiste à l’hebdomadaire bourgeois mondialiste Charlie Hebdo, Sigolène Vinson rapporte que « leur action se doublait d’actes subversifs constituant à balancer des poules puantes ou à souffler dans des sifflets à roulette (1) ». De vrais actes terroristes… « À l’audience, la présidente rappelle les termes de la commission rogatoire, faisant état de propos tenus par les manifestants : “ Le Seigneur vous pardonne ” “ Allez au diable ”, etc. (2) ». De pareils mots bafouent vraiment la sacro-sainte (sic !) laïcité républicaine et la dignité de policiers guère habitués à de telles « injures » probablement plus scandaleuses que les insultes proférées par la racaille des banlieues de l’immigration…

Ce « deux poids deux mesures » est une caractéristique constante de la part des pseudo-autorités ripoublicaines. Alors que quatre militants de Génération Identitaire pâtissent de conditions draconiennes inacceptables de contrôle judiciaire parce qu’ils ont osé organiser l’occupation pacifique du chantier de la future grande mosquée de Poitiers, les FemHaine qui investissent, seins nus, la nef de Notre-Dame de Paris, beuglent leur joie à l’abdication de Benoît XVI et saccagent les nouvelles cloches, n’ont qu’un simple contrôle d’identité…

Ces faits ne sont pas isolés; ils se répandent plutôt. Le 18 octobre 2012, le président d’Entraide-Solidarité, François Maris, fut placé en garde à vue pendant dix-sept heures. Pourquoi ? Parce qu’il défendait un couple de harkis à Gorniès dans l’Hérault. Les gendarmes l’accusèrent d’« installation en réunion sans autorisation d’un mobil-home » (un délit puni de six mois de prison !), et de… « génocide » ! Vite conscients de l’absurdité des accusations, les pandores enquêtèrent alors sur le « vol d’une banderole » ! Puis, comprenant que l’objet du délit avait été récupéré dans une décharge, ces Sherlock Holmes de bas-étage retinrent finalement une banale « installation d’une habitation légère en un lieu non autorisé».

Le Régime aime terroriser. Outre des pressions psychologiques et sociales sur l’entourage de ses proies, il n’hésite pas à instrumentaliser le fisc contre ceux qui lui tiennent tête. Suite à un redressement fiscal, l’humoriste Dieudonné a été condamné à une amende d’un million d’euros. On cherche ainsi à museler les grandes gueules. À leur faire peur aussi. Le 18 novembre 2012, les FemHaine agressaient les paisibles manifestants de Civitas qui, voyant l’inaction des policiers, réagirent avec vigueur. Or, raconte Aurélien, l’une des victimes de ces hystériques, « le mercredi 28 novembre à six heures précise, j’ai été réveillé par les forces de l’ordre (le S.I.T. [Service d'investigation transversale, une unité de la police nationale hexagonale chargée des enquêtes pour motif politique] plus précisément) qui m’ont menotté dans mon lit, une arme à feu braquée sur ma tempe. J’ai ensuite fait quarante-huit heures de garde à vue et quinze heures de dépôt (une sorte de prison sous le tribunal de Paris) et je suis désormais sous contrôle judiciaire avec interdiction de sortir du territoire Français, et l’obligation de pointer tous les quinze jours au commissariat de ma ville, tant que le jugement ne sera pas rendu. J’ai un travail, je n’avais pas de casier judiciaire, j’ai été traité comme un terroriste, alors que c’est nous qui avons été agressés ! Il y a eu quatre autres interpellés ce même jour… […] Nous risquons 45 000 € d’amende et trois ans de prison, sans compter les dommages et intérêts (3) ».

L’action policière contre des personnes solvables et honnêtes a atteint son point culminant au moment des démonstrations de force de la « Manif pour tous ». Suite à des manœuvres provocatrices d’agents infiltrés parmi les manifestants, le 24 mars 2013, des enfants ont été gazés par les lacrymogènes des forces du « désordre » établi ! Conditionné à s’élever à la seconde près contre les soi-disant violences policières à l’Est ou ailleurs dans le monde, le Parlement européen, cette pétaudière inutile, a gardé un silence éloquent et n’a nullement protesté contre la centaine d’interpellations et les six gardes à vue ! La République a maintenant ses prisonniers politiques.

Quant aux prisonniers d’opinion, après l’historien dissident Vincent Reynouard, voici le président de l’Œuvre française, Yvan Benedetti, et le responsable des Jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac, d’être poursuivis pour des motifs futiles par une justice devenue par enchantement d’une rare intransigeance. Incapables d’empêcher les « nouvelles attaques de diligence » dans le R.E.R. D en Île-de-France ou des T.E.R. en Provence – Alpes – Côte d’Azur ou l’épidémie de kalachnikovite aiguë dans les quartiers marseillais, le Pouvoir préfère réprimer les « factieux ». Il faut dire que les risques sont souvent bien moindres face aux familles, aux jeunes gens sympathiques et aux « veilleurs » que devant la voyoucratie des banlieues lourdement armée.

Les responsables du désordre public légal ont en effet reçu des consignes précises, iniques et grotesques. Le 1er avril dernier, venu depuis l’Aisne pour passer quelques jours dans la capitale avec son épouse et leurs six enfants, Franck Talleu est arrêté par les agents du parc du Luxembourg, conduit une heure au poste et poursuivi par le ministère public. Qu’a donc commis cet honorable père de famille ? A-t-il agressé une personne âgée qui promenait son chien sous le contrôle vigilant des pervenches des caniveaux ? Entraîné ses enfants dans une salle de shoot ou bien payé son séjour parisien grâce au compte singapourien de Jérôme Cahuzac ? Non, Franck Talleu a fait pire. Il portait, ce jour-là, un maillot de corps sans slogan, ni inscription, de la « Manif pour tous ». Il a d’abord été verbalisé pour « port d’une tenue contraire aux bonnes mœurs ». On hallucine ! Voilà pourquoi la Gay Pride ne passe jamais par ces jardins… Devant l’énormité du motif, le procès-verbal a ensuite été modifié (4). Fort de ce précédent incroyable, les gendarmes ont ensuite réprimé une douzaine de personnes au même endroit pour le port de maillots semblables. « Interpellés, emmenés au poste, écrit Delphine de Mallevoüe, certains ont été fouillés et ont subi un interrogatoire de une à deux heures, avant de recevoir un P.V. [pour] organisation d’une manifestation ludique sans autorisation spéciale [ou] gêne à la tranquillité des promeneurs par affichage ostentatoire d’éléments relatifs à une manifestation interdite (5) ». Ces zélés fonctionnaires auraient-ils ainsi agi devant les solides gaillards des Jeunesses nationalistes, de Génération Identitaire, du Renouveau français ou du G.U.D. ?

Une telle entrave à la liberté d’expression réelle (on n’est pas dans un théâtre subventionné !) est somme tout cohérente venant d’un Système mortifère qui proscrit le voile intégral musulman. La police du vêtement et des tenues va de pair avec le flicage de la pensée. La peste du politiquement correct contamine tout. En raison d’un risque supposé de troubles à l’ordre public (toujours la même rengaine), la journée régionale de Synthèse nationale dans le Nord a été interdite, Synthèse nationale devant même payer un millier d’euros au maire U.M.P. de Marcq-en-Barœul. Fort heureusement, l’équipe nordiste a pu trouver une autre salle, ailleurs, et la réunion prévue du 28 avril s’est bien tenue. Elle a été un succès. Le fait est révélateur qu’il est maintenant difficile pour les résistants au Nouvel Ordre mondial d’organiser des réunions publiques et de trouver des salles.

Sous le prétexte fallacieux de maintenir la « légalité républicaine », le Régime entend frapper fort afin de contenir, voire d’étouffer, tout mouvement protestataire durable. Dans la nuit du 14 au 15 avril, soixante-sept « campeurs illégaux », les « veilleurs », âgés de 18 à 25 ans, ont été raflés et placés en garde à vue. Stéphane Kovacs évoque des gardes à vue de quarante-quatre heures ! Outre « la fouille – intégrale -, la prise d’empreintes, les photos de face et de profil, “ comme des criminels ” (6) », ces nouveaux prisonniers politiques « ont dû se soumettre à des tests A.D.N. et seront inscrits au fichier (7) ». Or le fichage génétique ne concernait à l’origine que les affaires de terrorisme et les crimes sexuels. « La Manif pour tous n’est pas du tout appréciée en haut lieu… » avance Amicie, une étudiante de 25 ans interpellée qui a eu droit à une confidence de policier (8). Sur la même place près du Palais-Bourbon se tiennent régulièrement des manifestations d’étrangers clandestins sous l’œil placide des policiers. « Les délinquants sont ici ceux qui ont le front de s’opposer au Pouvoir pour des raisons de conviction », écrit la philosophe Chantal Delsol (9). Taubira adore tellement les délinquants qu’elle en crée de nouveaux…

Les exactions policières témoignent de l’étroite connivence de l’appareil d’État aux mains de l’hyper-classe mondialiste avec les racailles allogènes des banlieues annoncée en son temps par Éric Werner qui voit son hypothèse validée. La protection des sites officiels implique pour l’heure « moins de sécurisation des cités et plus de mission pour protéger les palais nationaux (10) », affirme un officier des forces mobiles.

Un an après l’élection du « capitaine de pédalo (heureuse expression de Jean-Luc Mélenchon) » « Flamby le Pépère », une ambiance de fin de règne s’installe dans la population. Des comités de hués de ministres se lèvent partout dans le pays. Certes, les conditions de 1992 quand les membres du gouvernement socialiste ne pouvaient plus circuler ne sont pas encore réunies. En outre, parier sur une convergence des luttes entre les opposants de l’Ayraultport à Notre-Dame des Landes, la colère sociale incitée par la fermeture massive d’entreprises et l’Accord national interprofessionnel (A.N.I.) qui nie les droits des salariés, et le combat sociétal contre le mensonger « Mariage pour tous » relève de l’impossibilité tactique, faute d’investissements militants tangibles dans le syndicalisme et l’action écolo-agricole. Les tensions actuelles traduisent néanmoins un ras-le-bol patent du pays réel. Son réveil pourrait à terme provoquer un anti-Mai 68 ou un contre-4 Septembre 1870. On comprend que pour les hiérarques faillis du Pouvoir, la répression, c’est maintenant !

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : dans Charlie Hebdo, 6 février 2013.

2 : Idem.

3 : entretien d’Aurélien avec Laurent Bayard, La Voix de la Russie, 13 décembre 2012.

4 : La contravention porte sur « organisation d’une manifestation ludique dans le jardin du Luxembourg sans autorisation spéciale », dans Emmanuel Ratier, Faits & Documents, du 15 au 30 avril 2013, p. 9.

5 : dans Le Figaro, 9 avril 2013.

6 : Stéphane Kovacs, dans Le Figaro, 24 avril 2013.

7 : Stéphane Kovacs et Jean-Marc Leclerc, dans Le Figaro, 16 avril 2013.

8 : Stéphane Kovacs, dans Le Figaro, 24 avril 2013.

9 : dans Le Figaro, 25 avril 2013.

10 : cité par Jean-Marc Leclerc, dans Le Figaro, 16 avril 2013.


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

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mardi, 07 mai 2013

Caroline Fourest: féministe virile et journaliste engagée

Caroline Fourest: féministe virile et journaliste engagée

par Michel Lhomme

Ex: http://metamag.fr/

Le 17 janvier 2013 dans les salons d’honneur du ministère de la Culture, rue de Valois, la journaliste Caroline Fourest, ancienne présidente du Centre gay et lesbien (CGLB) s’est vue remettre par Aurélie Filippetti, ministre de la culture, les insignes de Chevalier de l’ordre national des Arts et Lettres, une distinction censée honorer “les personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu’elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde”.
 
 
Chevalier de l’ordre national des Arts et Lettres
 
En 1998, Caroline Fourest coécrit, avec Fiammetta Venner, « Le guide des sponsors du FN »(Editions Raymond Castells). Utilisant de nombreuses sources écrites (publications proches du Front national, documents officiels), le livre dressera notamment la liste des nombreuses entreprises ayant financé le parti.
 
 
En 1999, elle publie, à nouveau avec Fiammetta Venner, « Les Anti-PACS ou la dernière croisade homophobe », (Ed Prochoix) une enquête sur les mouvements anti-PACS, leurs liens avec la droite catholique radicale et Christine Boutin.
 
 
En septembre 2008, profitant du voyage du Pape Benoît XVI, Caroline Fourest renoue avec son sujet de prédilection et enquête, en compagnie de Fiammetta Venner, « sur les réseaux intégristes catholiques » (Les nouveaux soldats du pape, Panama, Ed Panama).
 
Passée à l’audiovisuel, elle réalise une enquête sur « Les Réseaux de l’extrême », diffusée en quatre parties et en en prime time par « France 5 ».
 
Un auteur décrié
 
Caroline Fourest a été lauréate du prix National de la laïcité (2005), du prix du Livre politique (2006), du prix Jean Zay (2006), du Prix Condorcet-Aron (2008), du prix Adrien Duvand de l’Académie des sciences morales et politiques (2009) et du Prix de la licra(2010).
En 2008 André Waroch dans « France Terminus » évoquait Caroline Fourest en parlant du « quart-monde de la pensée ». Pascal Boniface, directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) la traitait quant à lui de « sérial-menteuse ».
 
Qui est Caroline Fourest ?

Caroline Fourest est née en 1975 à Aix-en-Provence. Après des études dans un collège privé catholique, elle s’installe à Paris à 14 ans. C’est durant son adolescence qu’elle découvre son homosexualité. Elle vit aujourd’hui en couple avec l’essayiste et politologue Fiammetta Venner, de quatre ans son aînée.  Elle est diplômée de l’École des Hautes Études en Sciences sociales et titulaire d’un DESS en sciences politiques obtenu à l’Université de la Sorbonne.
 
 
Pour « Le Monde » du 12 mai 2006, cette « militante se réclame d’un féminisme radical et libertaire » et se retrouve dans «tout ce qui est minoritaire ». Après avoir dénoncé presque exclusivement l’extrême-droite et l’intégrisme chrétien pendant plus de dix ans, Caroline Fourest surprit son monde en dénonçant, en 2006, dans deux livres, « Frère Tariq » ( Ed Grasset) et « La tentation obscurantiste »,(Ed Grasset) un islamisme radical intellectuel. Dans « Frère Tariq », Caroline Fourest propose une interprétation du discours de Tariq Ramadan, à partir de lectures et d'écoutes de ses livres et cassettes. Selon elle, Tariq Ramadan tient une sorte de «double discours», relativement libéral lorsqu'il s'exprime dans les médias et fondamentaliste et réactionnaire quand il s'exprime devant ses partisans musulmans. Tariq Ramadan affirmera qu'elle multiplie les approximations, les erreurs historiques et les mensonges.

Aujourd’hui en France, il y a une « orwellisation » de la pensée. Caroline Fourest y participe à sa façon. La meilleure arme à opposer restera toujours le bon sens, la vérité, et la connaissance.

samedi, 04 mai 2013

Rassegna Stampa - Maggio 2013/1

politique internationale,actualité,affaires européennes,europe,italie,presse,journaux,médias

Rassegna Stampa: articoli in primo piano (Maggio 2013/1)

Lyon: Conférence de Renaud Camus

vendredi, 03 mai 2013

Presseschau - Mai 2013

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Presseschau
 
Mai 2013
 
Wieder einmal einige Links. Bei Interesse einfach anklicken...

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AUßENPOLITISCHES
 
(Neue Weltordnung)
UN stellen Deutschland Ultimatum wegen Sarrazin
 
Türkischer Bund für Einschränkung der Meinungsfreiheit
 
Rezession ist (fast) da
Frankreich spürt die Krise
 
(älter, aber dennoch bemerkenswert)
CIA prophezeit Bürgerkrieg in Deutschland und EU
 
"Große" Sparer zahlen bei Pleiten mit
Wer mehr als 100.000 Euro auf einer Bank hat, soll künftig beteiligt werden, wenn eine Bank abgewickelt wird, einigten sich die EU-Finanzminister. Das Thema Einlagensicherung war im Zuge der Zypern-Krise hochgekocht.
 
Immobilienblase in den Niederlanden
Der Albtraum vom Eigenheim
Wohneigentum für alle! So wollte es die Regierung in Den Haag. Lange ging das gut. Dann platzte die Immobilienblase. Die Niederlande, bisher Inbegriff der Stabilität in Europa, rutschen in die Krise.
 
Beginnendes Bargeldverbot in Schweden
 
Schwedendemokraten schlossen zwölf Mitglieder aus
 
Lebensmittel
EU will Anbau von Obst und Gemüse in Gärten regulieren
 
Wie funktioniert Geld? 3 Teile
 
Putin führt WDR-Mann Schönenborn vor!
Die ARD kam in den Genuss eines Interviews mit dem russischen Präsidenten Wladimir Putin. Für den Fragesteller Jörg Schönenborn – hierzulande bekannt als Erfinder der Demokratie-Abgabe – wurde das Gespräch allerdings zum Albtraum. Es war ein Sieg der russischen Angriffslust über die bräsige Eitelkeit des deutschen Funktionärs-Fernsehens. http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2013/04/06/putin-fuehrt-wdr-mann-schoenenborn-vor-wie-heissen-sie/
 
„Gastarbajter“ in Rußland
 
Frankreich
Senat stimmt für Homo-Ehe
 
Frankreich: Großrabbiner stürzt über Plagiatsaffäre
 
Boston: Explosionen im Ziel - mindestens zwei Tote
Im Ziel des Boston Marathons hat es Medienberichten zufolge zwei Explosionen mit zwei Toten und mehreren Verletzten gegeben.
 
Explosion At Boston Marathon - Videos and Pictures
 
Anschläge bei Marathon in Boston Radikale Christen: Bomben waren Strafe Gottes
 
S.P.O.N. - Im Zweifel links: Für immer im Ausnahmezustand
Eine Kolumne von Jakob Augstein
Der Anschlag von Boston beschleunigt die Erosion des Rechts in den USA. Der Ausnahmezustand wird dadurch permanent. Die Amerikaner wollen die totale Sicherheit - aber sie bekommen stattdessen den totalen Sicherheitsstaat.
 
Golanhöhen
Gefecht an israelisch-syrischer Grenze
 
Die ruhigen Jahre auf den Golanhöhen sind vorbei
 
Waffenexport
KMW vor Panzerdeal mit Katar
 
Türkei Frauen ohne Rock
Weibliche Abgeordnete im türkischen Parlament dürfen neuerdings Hosen tragen. Nun wird noch darüber gestritten, ob auch Kopftücher erlaubt sein sollen.
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
(Interview mit Konrad Adam)
Mitbegründer der Alternative für Deutschland: "Der Euro bringt die Völker gegeneinander auf"
 
Wahre Populisten!
Frank-Furter Schnauze: Viel Glück der Alternative, eine andere haben wir nicht…
 
Umfrage zur AfD
24 Prozent liebäugeln mit Wahl der Anti-Euro-Partei
 
Alternativen für Deutschland – Analysen im Plural
 
Frankfurter Freie-Wähler-Chef tritt der „Alternative für Deutschland“ bei
 
Die „Alternative für Deutschland“ – Interview mit Wolfgang Hübner
 
(Alternative für Deutschland)
Ein Hauch von Vormärz
 
Die Tücken der Demokratie
Alternative werden Partei
 
Die alte Presse sinniert darüber, dass die AfD von der NPD unterwandert werden könnte…
 
Mit der „NPD-Keule“ auf die neue Partei
Diffamierende Spekulationen über eine AfD-„Unterwanderung“
 
„Bei aller Skepsis: Diesmal hoffe ich!“ – Ein Gespräch mit Dieter Stein über die „Alternative für Deutschland“
 
(Lucke vs. Gysi)
Duell mit Überraschungen
 
Lafontaine für Rückkehr nationaler Währungen
 
Regierungsberater sieht Euro-Ende in fünf Jahren
Der Vorsitzende des Wissenschaftsbeirats beim Bundesfinanzministerium, Kai Konrad, gibt dem Euro "mittelfristig nur eine begrenzte Überlebenschance". Die Schuldengrenzen in Europa will er abschaffen.
 
Folgen der teuren Euro-Rettung: Droht auch Deutschlands Sparern eine Zwangsabgabe?
 
Deutsche Arbeitslose sind in der EU am ärmsten dran
 
Grünen-Streit um Steuererhöhung: Stur auf Kurs
 
Das Schlachtopfer der Grünen sind die Deutschen
Nach Identität und Kultur ist jetzt die Geldbörse dran
 
500-Euro-Schein soll unter fadenscheinigen Begründungen abgeschafft werden. Beginn des Bargeldverbots?... 
 
"Das Rechtsstaatsprinzip bröckelt gewaltig"
Jürgen Roth über dubiose Justiz- und Staatspraktiken in Deutschland
 
Debatte über Videoüberwachung
Friedrich weist Voßkuhle zurecht
 
EU plant Vorratsdatenspeicherung 2.0
 
Uli Hoeneß ist nur ein Symptom
 
Caramba Bayern, Danke Hoeneß!
 
Rücktritt von Georg Schmid: CSU-Spitzenmann stürzt über Gehaltsaffäre
 
(Rechte Polemik gegen das Volk)
Kein schönes Land I
von Dietrich Müller
 
(Rechte Polemik gegen das Volk)
Kein schönes Land II
von Dietrich Müller
 
Multikulti-Bundeswehr
 
Deutschland
Britische Soldaten ziehen schon bis 2018 ab
Die britischen Truppen ziehen früher aus Niedersachsen und NRW ab als geplant. Großbritannien will Geld sparen. Manche deutsche Orte werden nun deutlich schrumpfen. Bürgermeister sind besorgt.
 
Niedersachsen: Kein Landesbeauftragter mehr für Vertriebene
 
Eine Briefmarke zum 150. Geburtstag für die SPD
(Die Leserkommentare sprechen mal wieder eine eindeutige Sprache)
 
1813 – das umgedeutete Schicksalsjahr
 
Eine Nation schämt sich ihrer Geburt
Von Dieter Stein
 
Lutherdekade
Römische Tyrannei
 
Preis der Stadt Frankfurt
Ignatz-Bubis-Preis für Bauer Institut
 
Rödermark
Späte Ehre für Opfer des NS-Terrors
 
Bildrückgabe
Flechtheim, seine Erben und die Frage der Restitution
Ein wichtiger Präzedenzfall: Das Kölner Museum Ludwig soll Oskar Kokoschkas „Bildnis der Schauspielerin Tilla Durieux“ an die Nachkommen Alfred Flechtheims zurückgeben.
 
"Unsere Mütter, unsere Väter"
ZDF reagiert auf Polen-Kritik mit neuer Doku
 
Umbenennung der Hindenburgstraße abgelehnt
 
Lesenswerte Amazon-Rezension zum ZDF-Dreiteiler "Unsere Mütter, unsere Väter"
 
Unsere Mütter, unsere Väter [2 DVDs]
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS
 
Dickicht, Sumpf, wildes Wuchern – der Nationalsozialistische Untergrund
 
Wer sind die Terroristen? (2)
 
Seltsam
Wo ist das Kreuz im NSU-Gerichtssaal?
Für den NSU-Prozess wurde der Gerichtssaal umgebaut – dabei verschwand das Kreuz
 
Warum nicht gleich türkische Richter in deutschen Gerichtssälen?
 
Presseplätze für NSU-Prozess
Große Medien gehen leer aus
 
Neue Empörung über Akkreditierungen beim NSU-Prozeß
 
Die schlechten Verlierer aus der Dutschke-Straße
 
Eine neue Rechte
Der Flashmob marschiert
Sie protestieren mit Masken gegen „Multikulti“ und bringen Ghettoblaster mit: Angeblich stehen die jugendlichen Anhänger der „Identitären Bewegung“ weder links noch rechts. Aber die Rhetorik trügt.
 
FAZ, Identitäre und Merkel: Zweierlei „Diskurs“?
 
(Antideutsche Hetze)
Alte Menschen, weniger Geburten
Super, Deutschland schafft sich ab!
Kolumne von Deniz Yücel
 
Die „antirassistische“ Praxis (I)
 
Die „antirassistische“ Praxis (II)
 
(Antideutsches Plakat des Thalia-Theaters)
Übers Theater: Schlau ist, wer geht
 
(Kritik)
Liebe Antifa…
 
Korrektes Sprechen: "Sag das Wort nicht"
Eine Kolumne von Jan Fleischhauer
Es braucht nicht viel, um linksfühlende Menschen in Aufregung zu versetzen. Wie wenig dazu ausreicht, zeigt der Eklat auf einem "taz"-Kongress. Manchmal genügt hierzulande schon ein einziges Wort.
 
(Kampagne der Grünen und Linken)
„Ich bin linksextrem, weil...“
 
Steinbach: Grüne müssen sich von Jugendorganisation trennen
 
Scharfe Kritik an Grüne-Jugend-Chefin wegen „Rote Hilfe“-Mitgliedschaft
 
Österreich
Grüner Machtkampf: Linksextreme setzen sich durch
 
Cohn-Bendits pädophile Äußerungen
Danys Phantasien und Träume
Archivmaterial zu Daniel Cohn-Bendit ist gesperrt. Pädophile Äußerungen findet man trotzdem. Von Cohn-Bendit selbst und von anderen, unter seiner Verantwortung.
 
Cohn-Bendit verzichtet auf Medienpreis
 
Frankfurter IvI geräumt
Nach der Räumung keinerlei städtische Hilfe
FW-Fraktion begrüßt Maßnahmen gegen linke Rechtsbrecher
 
Linker Vandalismus an Frankfurts Goethe-Universität
Eine Schande für die ganze Studentenschaft
 
Nur FREIE WÄHLER ohne Zugeständnis an Gesetzesbrecher
Gesamter Parteienblock kommt Linksextremen entgegen
 
Stadt Frankfurt muss „Occupy“-Schäden selbst bezahlen!
Magistrat gesteht Kapitulation gegenüber FREIEN WÄHLERN ein
 
(christlich verbrämter Sozialismus)
Religion als soziale Utopie: Die Jesus-Alternative
Eine Kolumne von Jakob Augstein
 
(Antifa-Autor Thomas Kuban wird von katholischem Bistumsblatt interviewt; Anfälligkeit
katholischer Kreise für antifaschistische Strippenzieher…)
"Blut muss fließen": die Neonazi-Szene
 
(Kritik an REWE-Deutschland-Sammelbildchen)
Kauft nicht bei Deutschen!
 
Nordhausen: das braune „Gedenken“ in Kleinstädten
 
(Sensation! Skandal!)
Rechte suchen die Lücken in der Mitte
 
(Skandal! Gefahr!)
Weitreichende Kontakte Rechtes Knast-Netzwerk reicht bis ins NSU-Umfeld
Unter den Augen ihrer Aufseher haben rechtsextreme Häftlinge ein Netzwerk in Gefängnissen aufgebaut. Die Verständigung lief über verschlüsselte Schriftstücke. Der Kontakt reicht bis ins NSU-Umfeld.
 
(Hardy Krüger gegen Rechts)
„Wenn der Genickschuß eine Landsmannschaft hat, dann die deutsche“
 
(Zu Frei.Wild)
Martenstein
Über eine umstrittene Band aus Südtirol und ehrenwerte Rapper
 
Nürnberger BN-Chef tritt zurück
Braune Töne beim Bund Naturschutz
"Wie viele Migranten/Ausländer verkraften wir?" Der Nürnberger Chef vom Bund Naturschutz hat sich rechtslastig geäußert. Nun hat er sein Amt abgegeben.
 
„Ich bin Faschist, aber kein Rassist“
Paolo di Canio soll Sunderland retten – Miliband tritt zurück
 
AFC Sunderland
Streit um rechtsextreme Vorgeschichte von Trainer di Canio
 
Meinung
Gegen Faschisten wie Di Canio hilft nur Boykott
Es gibt niemanden im europäischen Fußball, der sich so offen als Faschist inszeniert, wie der Italiener Di Canio. In der englischen Premier League ist er nun dennoch Trainer – mit ersten Konsequenzen.
 
Griechenland
Katidis nach Nazi-Jubel fünf Spiele gesperrt
 
(Das nächste Medienskandälchen…)
Neonazis fahren in Andrea Bergs Tour-Bus
Eine Gruppe von Neonazis war am Samstag auf dem Weg zu einer Demonstration. Ihr schwarzer Bus wurde von Einsatzfahrzeugen der Polizei eskortiert. Kurios: Der schwarze Riesen-Mercedes gehört dem Schlagerstar Andrea Berg.
 
(Und noch ein Medienskandälchen…)
Herbe Kritik an Heino
Der Schlagersänger sucht den Skandal. Im Interview mit dem britischen "Guardian" soll Heino Adolf Hitler zitiert haben.
 
(Das nächste Mini-Skandälchen…)
Peinlicher Eintrag im Anne-Frank-Haus
Justin Bieber blamiert sich
 
(Sofort Sendungen einstellen!!!...Das nächste Skandälchen…)
Enthüllung über "Derrick"-Darsteller: Horst Tappert war in der Waffen-SS
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Regierung: Kampf gegen Rassismus intensivieren
 
Merkel: „Wir wollen ein Integrationsland werden“
 
Satire
Adolf Hitler bringt Multi-Kulti nach Israel
 
(BA-Chef auf Beschwichtigungstour)
Bis zu 180.000 Zuwanderer aus Osteuropa erwartet
Ab 2014 gilt die volle Freizügigkeit für Arbeiter aus Bulgarien und Rumänien. Frank-Jürgen Weise, Chef der Bundesagentur für Arbeit, erwartet viele Einwanderer – aber keine hohe Armuts-Zuwanderung.
(Die Leserkommentare sprechen eine eindeutige Sprache)
 
Juhuu: schon 28.900 Bulgaren und Rumänen beziehen Hartz IV
 
Exklusiver Club
Die EU will Balkan-Asylbewerber aussperren: Visa-Freiheit für Serben, Albaner und andere vor dem Ende
 
Dietzenbach
14 Männer auf 70 Quadratmetern
 
Migration
Grüne attackieren Einreisepolitik
 
Guy Debord über Identität und Einwanderung
 
Rapper Haftbefehl im Interview
Ihr seid nicht mein Vater!
Der Rapper, der sich „Haftbefehl“ nennt und aus Offenbach stammt, spricht im Interview über Schutzgeld, Drogen und die Frage, wann Integration gelingen kann.
 
Steuerzahler zahlt ausländische Vielehen mit
 
(eine Bemerkung dazu)
Ein Ex-Sponti bekennt
Hurra, ich bin ein Spießer!
Von Reinhard Mohr
 
Polizeikontrollen in Shisha-Bars
Wasserpfeifen: Die unterschätzte Gefahr
 
(Forderung nach getrenntem Sportunterricht)
Scharfe Kritik an Steinbrück
 
FDP bekommt Vorfeldorganisation für Einwanderer
 
Politik
CDU-Politiker Ismail Tipi wird offenbar von Salafisten bedroht
 
Nach Brand in Köln: Türkei kritisiert Deutschland
 
Freispruch in Frankreich
Klein Jihad darf „Ich bin eine Bombe“-Shirt tragen
 
Einbrecherbanden in NRW: Wo die Diebe am häufigsten zuschlagen
 
Raub an Geldautomaten in Mönchengladbach Kinderbanden: Zum Stehlen erzogen
 
Bonn: 90 % der Jugendkriminalität migrantisch
 
Deutsche Opfer: Lebensgefahr von Hamburg bis München
 
Polizei fahndet nach Brutalos
Versuchter Totschlag! Wer kennt diese Männer?
 
Wer sah jugendliche Räuber? – Offenbach
 
Düsseldorf
Hohe Haftstrafe für Jobcenter-Mörder
 
(Ramin T….)
Offenbach
Haftstrafe für Hartz-IV-Empfänger
Hartnäckig und frech genug
 
Fünfer-Gruppe beklaut Taxifahrer – Offenbach
 
Offenbach
Jugendlicher tritt Kind vom Rad
(dunkelhäutiger Täter)
 
Zwei Offenbacher überfallen
Räuberische Radler mit Klappmesser
(Täter Südländer)
 
(Redoine Faïd…)
Französischer Ausbrecher
Nicht einfach nur im Knast geprahlt
 
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Zwei Experten – Zwei Positionen
Rekonstruktion – Sünde oder Segen?
 
Fassadenrekonstruktion
Eigentümer geben Altbauten den Schmuck zurück
Der hektische Wiederaufbau nach dem Krieg hat den Stuck oft aus dem Stadtbild verdrängt. Viele Hausbesitzer wollen ihre Objekte nun nach historischem Vorbild wiederherstellen. Das zahlt sich aus.
 
Die große Kunst, ein kleines Haus zu bauen
 
Initiative “Gegen die Zerstörung historischer Fassaden durch Wärmedämmung”
 
Städtebau
Aufstand gegen die Verschandelung von Denkmälern
Die Potsdamer wollen keinen Mitropa-Pavillon am Schloss, in Worms gibt es Proteste gegen einen hässlichen Neubau neben dem Dom. Bürger fordern "Umgebungsschutz" für ihre architektonischen Schätze.
 
Stadtentwicklung
"Nicht ganz Berlin kann am Prenzlberg wohnen"
Die Hauptstadt braucht einen Plan, meint der Berliner Senator für Stadtentwicklung. Eine Vorstellung dafür hat er nicht. Die traurige Wahrheit ist, dass die Planer 20 Jahre alten Idealen nacheifern.
 
Ideologische Stadtplanung
Die Einheitsfratze der Fußgängerzone
 
Verkehrsplanung
Warum Plätze in Italien schöner sind als deutsche
Deutsche Gemeinden tun sich schwer damit, ihre Plätze zu gestalten. Stets sollen alle Verkehrsteilnehmer auf ihre Kosten kommen. Ergebnis: ein seelenloses Nebeneinander von Beeten und Bordsteinkanten.
 
In der Zange der Propaganda
Dr. Claus-M. Wolfschlag: Feministen und Christlich-Konservative geben sich die Klinke in die Hand
 
Deutsche Bischofskonferenz kritisiert Proteste gegen Homo-Ehe
 
Barbie Dreamhouse in Berlin
„Sexistische Propaganda“ in Pink
 
Barbie-Traumhaus in der Kritik
Ein Alptraum in Pink
 
Bekommt Barbie in Berlin Polizeischutz?
Linker Hass: Aktivisten protestieren gegen Barbie-Haus
 
Der Fromet-und-Moses-Mendelssohn-Platz oder die Angst des Feuilletonisten vor dem Weiblichen
 
IG Antifeminismus IGAF
 
Agens e.V. — Mann+Frau MITeinander
 
Das Männermagazin
 
Der Maskulist
 
Cuncti
 
Zentrum für Jugend, Identität und Kultur – Dresden
 
Warum sich jemand bewusst für Hartz IV entscheidet
Susanne Müller (42) könnte gut verdienen, doch sie braucht nicht viel. Sie hat sich gegen Karriere und für Hartz IV entschieden – und stellt doch Ansprüche. Zu Gast in einem spartanischen Luxusleben.
 
Chris Dercon
„Das Künstlerprekariat sitzt in der Falle“
Wir kuratieren uns zu Tode: Chris Dercon über das Elend der Projektemacher, die Ghettos der Kreativen – und über die Frage, ob wir eine Revolution brauchen
 
„68 ist mehr als Sex, Drugs and Rock´n Roll“ – Kommunarde Rainer Langhans im Porträt
 
Der typische Tatort in 123 Sekunden
 
Banal - Das typische Promi-Magazin
 
Schockierend - Der typische Unglücksbeitrag
 
Samira Schwall - die typische Talkshow
 
"Glücksgefühle" (Prof. Gerald Hüther)
 
Die Telekom erdrosselt das Internet
Die Telekom will DSL-Flatrates abschaffen. Sie sollen durch Datenkontingente ersetzt werden, wie sie im Mobilfunk üblich sind. Wer mehr verbraucht, muss mehr zahlen oder im Schneckentempo durchs Netz schleichen. Das ist der Anfang vom Ende der Netzneutralität - wenn niemand einschreitet.
 
Spiegel Online klar vor Bild.de und dem Rest
Top 25: Leitmedien bei Facebook, Twitter&Co.
 
Fleischhauer, FDP, Fisch
 
Augenöffner! Die Geschichte der Political Correctness - Frankfurter Schule
 
Franzobel: Warum wir die Arbeit abschaffen sollen
 
KenFM über: Stell dir vor es ist Krieg und DU bist kein Opfer mehr!
 
Kampf gegen Weltraumschrott „Wir haben unsere Warnschüsse gehabt“
In Darmstadt diskutieren dieser Tage 300 Wissenschaftler am europäischen Satellitenkontrollzentrum Esoc über die Gefahren von Weltraumschrott. Heiner Klinkrad, Leiter des ESA-Büros für Weltraumrückstände, im Gespräch über die schwierige Bekämpfung der gefährlichen Weltraumtrümmer.
 
Leni Riefenstahls „Olympia“
Die Erotik des freien Flugs
 
Neu entdeckte Filmaufnahmen
Interviews mit Hitlers engsten Vertrauten
 
Belgien: 800-jährige Tradition am Ende – letzte Begine gestorben
 
Papst-Porträt aus 17.000 Kondomen wird versteigert
 
Russische Forscher benennen Dinosaurier-Gattung nach Lenin
 
William T. Vollmann im Gespräch
Manchmal frage ich mich, ob Hitler nicht scheitern wollte
Mit seinem Roman „Europe Central“ hat William T. Vollmann ein Panorama des Zweiten Weltkriegs aus der Sicht von Russen und Deutschen entworfen. Wir trafen den Autor auf einer Lesereise in Berlin.
 

The Tsarnaevs are a product of America

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The Tsarnaevs are a product of America

Interview with Mark Sleboda

Ex: http://granews.info/

- Assessing the existing information from the media, can we say that Tsarnaevs' guilt in committing a terrorist act in Boston is obvious?

Mark Sleboda: While the guilt of the Tsarnaev brothers in being responsible for the Boston Marathon bombings may seem self-evident to most people from the narrative of events that the government and mainstream media have put forth, the US like most countries, operates on the legal principle of guilty until proven innocent. Until proven guilty of these crimes in a court of law (hopefully a civilian court of law and not a military show trial) with the presentation of sufficient evidence, they are presumed innocent. Personally, I think there are many holes and inconsistencies in the narrative of events put forth by the authorities and the mainstream media that must be addressed and answered.

As of writing, Dzhokar Tsarnaev, a naturalized American citizen, has not yet been read his Miranda rights or been charged with any crime under a legally dubious ‘public safety’ exemption that has been expanded and abused by the Obama administration under the rationale of interrogating suspects for ‘critical intelligence’. Some neoconservative politicians are calling for Dzhokar Tsarnaev to de declared an ‘enemy combatant’ so that he receives no legal due process, and others have even openly called for him to be tortured. This is all extremely disturbing for anyone concerned with the rule of law in the United States.

- In general in the USA there is a widespread perception of the Chechens as victims who suffered from the Russians in both Chechen wars. There are people sympathetic to them among the professors as well. For example, Bryan Williams, a professor at the University of Massachusetts sent to Dzhokhar Tsarnaev material on, as he put it, "Russia's genocidal war on Chechen people". In this case, why did the Tsarnaevs turn their anger against the USA? Given Tsarnaevs' strong patriotic feelings should we consider, first of all, as radical Muslims or as Chechen nationalist, as applied to the terrorist act in Boston.

M.S: It is par for the course for Western politicians and academics to take an extremely unobjective and critical view of Russia and the Russian government due to latent Russophobia and self-righteous ethnocentrism, while at the same time hypocritically remaining silent and willfully ignorant of their own countries often far greater and more numerous crimes and human rights violations, both historical and those in the present day. Opprobrium over Russia’s actions in the two wars in Chechnya, while simultaneously whitewashing and seeing no equivalence in the West’s numerous and continuing crimes in the invasions and occupations of Iraq, and Afghanistan, regime change operations in Libya and Syria, and the continuing so-called ‘Global War on Terror’ is a prime example of this selective and subjective finger-pointing. Such is extremely unhelpful for international efforts to genuinely deal with the root causes of terrorism and extremism. Schadenfreude…

If the Tsarnaevs are guilty of the crimes they are suspected of as presented by the authorities it would seem that a strict reading of their Chechen ethnicity would have only a marginal influence on their neuroses and motivations. As Chechen leader Ramzan Kadyrov rightly noted, “They grew up and studied in the United States and their attitudes and beliefs were formed there. Any attempt to make a connection between Chechnya and the Tsarnaevs is in vain.” The Tsarnaev brothers spent most of their lives in Kyrgyzstan and the United States. If their lifestyle is any indication they obviously have only faded and vague emotional connections to their ethnic roots. If they are guilty of the crimes they are alleged to have committed, it would seem that the most likely motivation is Islamic fundamentalism and radicalization of a pernicious Wahhabist variety, occurring primarily over the internet. Tamerlan was recently in Russia, but he did not lash out in violence there against Russians. He committed an act of terror against the United States and against Americans, which he obviously had conflicted feelings about. With America’s ‘Global War on Terror’ commonly perceived by both Americans and the rest of the world as a hegemonic war against Islam, such an act is easily understood if not accepted. He is far from the first to do so and he will not be the last. The US’s bloody ‘Global War on Terror’ is a self-perpetuating one, breeding its own terrorists. The Tsarnaevs are a product of America and thus took out their religious and political frustrations on America.

- Republicans call on the authorities to treat Tsarnaev as a terrorist, not just criminal. In this context, what do you think about Guantanamo prison? Does its existence contribute to eradication of terrorism or quite the contrary?

M.S.: The Guantanamo Bay Gulag is a bleeding hole of crimes against humanity and egregious violations of international and domestic law. We can only hope, one day, that the American politicians and military leaders responsible, from both the Bush and Obama regimes, will be held accountable and receive justice. It is an embarrassment to the nation, which has tarnished the US’s international reputation and already questionable moral standing. It only causes more hatred and resentment against the US, spurring more violence and acts of terror.

- Recently in the USA, not long ago before the Boston tragedy, there was a series of shootings, when innocent people, including children, were killed. Thus could we say that Tsarnaevs were a sort of the society's product or did their Caucasian origin play a crucial role?

M.S.:The US does indeed have a terrible “culture” of violence, glamorized and normalized by Hollywood, video games, and the US’s global military Empire. It is perfectly reasonable to assume that this had at least as much, if not more of a role to play, as their remnant ethnicity, in motivating the Tsarnaev’s alleged crimes, considering that they spent much of their lives in the so-called ‘melting pot’ of the US, and very little of it in the Caucasus.

- What is your attitude to the right to bear and use a gun? After the shootings some American politicians increasingly began to demand its limitation. However, in Boston people were killed with the use of a self-made bomb. Should we focus so much on the means of committing a crime?

M.S.:I do not believe there is any inherent right to bear and use a gun, beyond limited hunting and sporting purposes. The US Constitution’s second amendment regarding regulated militias or armed forces has been badly abused and misinterpreted by special interest lobbies such as the National Rifle Association (NRA). To the contrary, I would say that Hobbes was right. We have given the Leviathan, our states, a monopoly on violence, because without it, life is, indeed, ‘nasty, brutish, and short’. It is understandable to fear the power of the state. But I am much more afraid and mistrusting of lethal weapons in the hands of my fellow irrational, emotional, maladjusted, and often inebriated citizens. I fear the people, more than the state, and the Tsarnaev brothers, if guilty of the crimes they are alleged to have committed, are a perfect illustration of why. The Rest of the world looks on in horror at the continuous stream of gory headlines of Americans killing themselves with guns.

Russia is a statistical and social aberration in that is has extremely high levels of homicide, suicide, and domestic abuse, even without private gun ownership. I shudder to think what would result from adding firearms to that mix.

-What can thе authorities can do to avert such terrorist acts? What should be done first: stricter immigration laws, stricter control in public places or something else?

M.S.:There is no one single magic bullet solution to ending ‘terrorism’. Terrorism is just a tactic. Acts of terror most often have political, ethnic, religious, and economic motivations and root causes that must be addressed. Context is everything.

Russia in the Chechen Republic under the leadership of Ramzan Kadyrov, for example, has seen remarkable success over the last decade in reducing terrorism and violence through a combination of autonomous government and self-rule in the Chechen ethnic Republic, a firm hand, the sizeable influx of federal funds bringing jobs and reconstruction, rebuilding education and universities, and promoting the institutions and moral guidance of traditional and moderate Sufi Islam. This model needs to be repeated and expanded throughout the Northern Caucasus.

The biggest things the United States can do to end terrorism is to bring an end to their global military Hegemony, stop their ‘Global War on Terror’, close their hundreds of military bases in the Middle East and bring their troops home, stop supporting, arming, and propping up brutal dictatorships, including Saudi Arabia, Qatar, and Bahrain, and generally stop interfering in the Islamic world and trying to impose their values and way of life on the people who live there. 

In short, in the words of the great US political thinker and philosopher, Noam Chomsky:  “Everybody's worried about stopping terrorism. Well, there's a really easy way: stop participating in it.”

- In American media the Chechens are often called "the Russians". However in Russia it's crucial to emphasize that these are two different nations. For he part of the American media, is it just a mistake or maybe it's being done so deliberately?

M.S.:Great ethnic Russians and Chechens are indeed two different ethnicities. However, as with the other 185 ethnicities in the rich tapestry that makes up the Russian Federation, their lives, history, culture, and blood have been intermingled for centuries. Russia is a multi-ethnic and multi-confessional country and has been – from the time of the Golden Horde, through the early Russian Empire, to the Romanov Empire, through the Soviet Union, and to the Russian Federation today. The Chechen people are a vital and intrinsic part of who and what we are as Russians. We would not be the same without them, and would be much less for their loss. The vast majority of the Chechen and Caucasian peoples are normal and peaceful citizens with a rich tradition, religion, and culture – concerned primarily with their personal economic situation, family, and communities – as we all are. We must not fall into the trap of stereotyping and blaming the whole for the despicable actions of an extremist few, often motivated to violence by Saudi-promoted foreign Wahhabism. That would lead to the disintegration of Russia.

Americans are as rule ignorant of other countries, cultures, religions, and peoples. The outside world doesn’t exist for them. They don’t understand the difference between Russians (Russki) and Russians, (Rossisski), nor how important Russia’s varied ethnicities are for who and what we are.  We must not become like them. We cannot claim that Chechnya or any other ethnic republic is part of Russia, but then try to disown and keep a distance from them when it is inconvenient. Chechens are Russians (rossisski) and Russians are Chechen. And we should be proud of that. Russians are many and one.

"How many people are there in Russia who have no Khazar or Polovtsian, Tatar or Bashkir, Mordin or Chuvash blood in their veins" [This applies to Russian or Chechen blood as well] - P.N. Savitsky, Povorot k Vostoku (Turn to the East), 1921

 

jeudi, 02 mai 2013

Vers une dislocation géopolitique mondiale

LA FIN D’UN MONDE OCCIDENTALO-CENTRISTE

Vers une dislocation géopolitique mondiale

Franck Biancheri
Ex: http://metamag.fr
La crise, parce qu’elle n’a pas été anticipée par les dirigeants de la planète, a acquis sa propre vitesse de développement. En 2009, les efforts financiers, sans précédent historique, des États-Unis, de l’Europe, de la Chine, du Japon et d’autres pays n’auront permis que deux choses : anesthésier les corps sociaux des différents pays afin de retarder une violente réaction politique et sociale et sauver les grands établissements financiers sans les réformer.
 
Tout cela s’est effectué au prix d’un endettement insupportable des États, de la transformation d’une partie très importante (autour de 30 %) de l’économie mondiale en « économie-zombie » (c’est-à-dire ne survivant que grâce aux aides publiques directes ou indirectes ou bien grâce à la manipulation des règles comptables) et d’une méfiance croissante des opinions publiques occidentales vis-à-vis de l’ensemble des classes dirigeantes suspectées à juste titre de n’être que les représentants des intérêts financiers les plus puissants.
 
 
Parallèlement à ces phénomènes très visibles, et in fine de court ou moyen terme, la crise incarne d’autres tendances séculaires modifiant profondément l’ordre du monde que nous connaissons comme en particulier cette (re)montée en puissance de la Chine et de l’Inde, et la fin d’un monde occidentalo-centré. La décennie qui s’ouvre va être le théâtre de l’interaction de ces deux « temps » de la crise qui, tout en étant bien entendu corrélés, ne sont pas identiques. Les tendances séculaires peuvent être considérées, à l’échelle d’une décennie, comme des données, c’est-à-dire comme des phénomènes auxquels on peut se préparer sans pouvoir réellement en affecter le déroulement alors que les autres phénomènes (dont les durées varient entre 2 à 5 ans en moyenne) peuvent au contraire être directement affectés par les décisions humaines (celles des dirigeants et/ou celles des peuples).
 
 
La première partie de la décennie qui s’ouvre va donc être essentiellement marquée, d’une part, par l’émergence grandissante de tendances séculaires marquant la fin de l’occidentalo-centrisme et, d’autre part, par les conséquences de la crise financière et surtout des réponses qui y ont été apportées en 2009. Réponses qui ont conduit au surendettement des États et en particulier au surendettement du pilier de l’ordre mondial de ces dernières décennies qu’étaient États-Unis. La Chine étant le vecteur privilégié des tendances séculaires en action et les États-Unis étant à la fois le pays au coeur de la crise financière et de ses conséquences [1], on peut affirmer que ce sont les rapports sino-américains qui vont déterminer le rythme et l’ampleur des chocs que nous allons connaître d’ici le milieu des années 2010-2020.
 
Parallèlement, les autres acteurs (puissances nouvelles, anciennes ou réinventées) vont bien entendu agir et réagir au cours des prochaines années, soit en fonction de l’évolution du rapport USA-Chine et de ses conséquences, soit en fonction de leurs propres anticipations sur le monde des décennies à venir. C’est très probablement de ce groupe que peuvent naître les initiatives et les idées les plus fécondes pour éviter que la deuxième partie de la décennie ne se transforme en une descente aux enfers pour la plus grande partie de la planète et pour permettre que, d’ici 2020, un nouvel ordre du monde pérenne soit déjà en train de prendre forme.
 
Au vu de ce qui se passe depuis le début avéré de la crise, le duo USA-Chine a en effet très peu de chance d’éviter une confrontation stérile. Ni les dirigeants chinois, ni les élites américaines ne paraissent en mesure de faire autre chose que défendre/promouvoir leurs propres intérêts directs. Leur conflit mutuel, et ses conséquences intérieures pour les deux pays, va également capter toute leur attention, leur laissant peu de place pour penser l’avenir du monde. Cela dit, rien n’assure bien entendu que les contributions des autres acteurs seront en mesure de détourner le monde d’une logique de jeu à somme nulle et donc de conflits entre blocs comme celle qui va s’imposer rapidement dans la relation USA-Chine. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il y a bien deux chroniques du futur dans ce livre. La principale différence entre les deux tient à ce facteur, les divergences d’évolution induites apparaissant de plus en plus au cours de la seconde moitié de la décennie.
 
Regardons d’abord plus en détail les évolutions probables des principaux acteurs géopolitiques de la décennie 2010-2020 ainsi que celles du cadre général de leurs interactions. Ces évolutions probables seront un enchaînement des évènements qui va aboutir à la décomposition du système international actuel, notamment à travers l’effondrement ou la paralysie des principales institutions internationales et des nœuds stratégiques du système financier et monétaire mondial et l’amorce d’un processus de restructuration structurelle des grands acteurs globaux comme les États-Unis, l’UE, la Russie, l’Asie et l’Amérique latine, oscillant entre début de dislocation pour certains et poursuite de réorganisation pour d’autres.
 

                                             Franck Biancheri
 
Cet article est tiré du livre "Crise mondiale: En route vers le monde d’après" de Franck Biancheri, Directeur des Etudes de LEAP(Laboratoire Européen d’Anticipation Politique) , Editions Anticipolis

La démocratie peut-elle être installée par des armées étrangères ?

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Irak, Afghanistan, Libye, Syrie…

La démocratie peut-elle être installée par des armées étrangères ?

Rony Brauman*

Ex: http://metamag.fr/
En Syrie, comme en Libye, ces événements se situent dans le monde arabe et aux abords de la Méditerranée. Ces points communs renforcent le contraste entre le volontarisme de l’intervention étrangère en Libye et la prudence qui peut paraître excessive face à la situation en Syrie. Mais il convient de se placer au-delà d’une démarche purement morale qui récuserait ces différences de traitement, car le propre de la politique internationale consiste à tenir compte de la singularité des circonstances et des événements.
 
Le cas Libyen

En Libye, l’extrême faiblesse diplomatique et militaire du régime a rendu l’intervention possible. Kadhafi, isolé, ne bénéficiait d’aucun appui au Conseil de sécurité de l’ONU, contrairement à la Syrie qui est soutenue par la Russie et la Chine. Le régime libyen était également très faible sur le plan militaire : chaque intervention de son armée au Tchad s’était soldée par une défaite, son aviation était presque inexistante, ses blindés en mauvais état et ses troupes divisées.
 
Par ailleurs, des dirigeants européens voyaient dans l’intervention en Libye l’occasion de créer dans leur pays un sentiment d’union nationale. Mise à part la période d’enlisement constatée par les militaires eux-mêmes, une seule bavure importante de l’Otan a eu lieu, ce qui est très peu dans une guerre de sept mois. Cette guerre, menée avec un savoir-faire technique notable, a rassemblé la quasi-totalité de la classe politique française, des opinions et des éditorialistes. Les conditions favorables étaient donc réunies pour qu’adviennent une victoire militaire et un résultat politiquement acceptable. La défaite de Kadhafi était certaine, mais le doute subsistait quant à ce qui allait suivre son exécution et la défaite du régime. J’en parle d’autant plus librement que j’étais l’un des rares opposants à cette intervention.
 

Rony Brauman et BHL : Guerre juste ou juste une guerre ? 
 
Les conditions dans lesquelles la guerre a été déclenchée restent à éclaircir mais tout laisse à penser que Nicolas Sarkozy et Claude Guéant l’ont très vite voulue. Les manifestations ont commencé le 15 février à Benghazi du fait de l’emprisonnement d’un avocat, militant des droits de l’homme, avant de s’étendre rapidement dans l’est du pays, les premiers affrontements se produisant le 17 février à Benghazi (7 morts). On ignorait tout, en France et en Angleterre, de ceux qui allaient diriger ce soulèvement. Or il n’a fallu que trois semaines entre le premier jour du soulèvement et la reconnaissance du Conseil national de transition (CNT) comme instance légitime, alors que la composition de ce dernier était inconnue, et il n’a fallu qu’une semaine de plus pour l’entrée en guerre. 
 
Le CNT a été d’emblée reconnu par la France dès le 10 mars, sous l’influence avérée de Bernard-Henri Lévy, et décrété seul représentant légitime du peuple libyen. En moins de trois semaines, cette nouvelle instance remplaçait les représentants de l’État libyen au Conseil des droits de l’homme et au Conseil de sécurité de l’ONU, alors que Kadhafi se trouvait encore en place et que la Libye faisait partie du Conseil de sécurité au moment de la guerre. Il n’existe pas, à ma connaissance, de précédent à cette situation et cette procédure inédite est passée inaperçue, comme si elle allait de soi. Il est vrai qu’elle se justifiait par l’accumulation d’allégations alarmantes : usage d’avions contre des manifestants, déploiements de milliers de mercenaires dopés au Viagra, déjà coupables de milliers de morts et de viols, colonnes de chars marchant sur Benghazi pour exterminer les insurgés et leurs complices... S’il est avéré que la répression avait fait dès le début mars plusieurs dizaines de morts et que des chars avaient pénétré dans Benghazi (d’où ils avaient été repoussés par les insurgés), le reste des allégations reste à prouver. Cette précipitation en dit long sur la légèreté dont a fait preuve l’ensemble de la classe politique et de la classe « éditocratique » françaises. 
 
Aujourd’hui, le pays se morcelle, les milices surarmées se multiplient et n’entendent pas abandonner le pouvoir qu’elles ont réussi à prendre, d’autant moins que le CNT ne représente personne, même en Cyrénaïque dont il est issu. J’ajoute que, selon le CNT, le bilan humain de cette guerre se monte à 30 000 morts, chiffre présenté par les nouvelles « autorités » comme un minimum. Si elle a été menée dans le but d’épargner des vies, le résultat est catastrophique et l’on comprend que ces chiffres aient été escamotés par les tenants de l’intervention.
 
« Deux poids deux mesures ? »

Face à la situation syrienne, l’approche des dirigeants occidentaux semble beaucoup plus élaborée ; la situation politique locale est prise en compte, alors même qu’elle a été délibérément ignorée en Libye. Ils ont à l’esprit les distances qui séparent l’opposition extérieure de l’opposition intérieure, ce qui oppose les groupes d’insurgés dans les différentes régions et, à l’intérieur de ces régions, les divisions entre les diverses composantes de l’opposition syrienne. Les diplomaties sont prêtes à travailler avec certaines d’entre elles, d’autres semblent plus menaçantes pour l’unité syrienne et pour l’établissement d’un état de droit. On peut dire que la lucidité, le réalisme comme méthode (et non pas comme principe) ont trouvé toute leur place dans la situation syrienne et si certains parlent de « deux poids, deux mesures » je ne suis pas mécontent que la réaction soit mieux mesurée et réfléchie en Syrie.
 
                                                     L'ambassade de France à Tripoli dévastée par un attentat
 
D’autres situations ont pu faire l’objet de réactions de type « deux poids, deux mesures ». Ainsi, quand l’Irak a envahi le Koweït, une coalition internationale s’est dressée. Mais quand les États-Unis ont envahi l’Irak, malgré une opposition presque unanime, on n’a pas imaginé qu’une coalition internationale pouvait se constituer pour leur faire la guerre. Outre le rapport de force militaire en faveur des États-Unis, personne n’a émis l’idée qu’il serait souhaitable d’arrêter les États-Unis plutôt que de les laisser dégrader une situation déjà très complexe au Proche-Orient. 
De la même manière, personne n’a souhaité engager une action militaire contre Israël envahissant le Liban en 2006 ou « matraquant » Gaza en 2009 ; personne aujourd’hui ne souhaite s’attaquer à Israël, lorsque ce pays envisage sérieusement une attaque sur l’Iran avec des conséquences qui pourraient être catastrophiques selon de nombreux experts stratégiques israéliens eux-mêmes, y compris d’anciens patrons du Mossad ou d’anciens chefs d’État-major.
 
Malgré toutes les critiques que je peux formuler vis-à-vis de la politique israélienne, je ne prônerais certainement pas une attaque militaire contre l’Iran, non pas parce qu’il devrait être de toute éternité exempt de toute mesure de rétorsion, mais parce que je suis convaincu que les résultats seraient pire que le mal que l’on veut traiter. Dans ce genre d’affaires comme en pharmacologie, on n’est jamais certain de trouver d’emblée la solution positive. En médecine comme en politique, un bon traitement est le résultat d’un bon calcul ; personne ne peut savoir d’avance ce qui va se passer. C’est pourquoi je défends l’idée de « deux poids, deux mesures », car c’est bien en fonction des conséquences plus ou moins prévisibles des décisions qu’il faut se déterminer.
 
Ingérence et recours à la guerre : quelle légitimité ?

L’ingérence et le recours à la guerre sont-ils forcément légitimes pour défendre les droits de l’homme ? Lorsqu’on pose comme objectif le rétablissement d’une situation favorable aux droits de l’homme, par l’interposition d’un bouclier qui viendrait protéger des civils contre les menées agressives de forces armées, on est apparemment précis, mais en réalité on est dans le vague le plus complet. 
 
« Protéger les populations », comme on le dit maintenant à la suite de la résolution de 2005 du Conseil de sécurité, c’est ni plus ni moins établir un gouvernement, car c’est précisément à l’instance qui gouverne le territoire qu’il revient de protéger la population. Ou alors l’alternative serait la fragmentation du pays en autant de groupes de populations qu’il existe de menaces et l’on assisterait non seulement à la guerre de tous contre tous mais au morcellement généralisé de tous les pays dans lesquels des violations sérieuses et répétées des droits de l’homme se produisent. S’ingérer pour protéger des populations afin de défendre leurs droits fondamentaux, c’est la recette pour le chaos, c’est l’invitation à entrer dans un grand nombre de conflits, car il y a un grand nombre de pays où les droits de l’homme sont violés. 
 
Faut-il pour autant condamner toute intervention armée, tout usage de la violence, dans le domaine international, autrement que pour assurer la défense de son propre territoire ? Ma position est plus nuancée. La guerre de défense garde toute sa légitimité et nul ne condamnerait un pays pour avoir voulu défendre ses frontières contre une agression extérieure, y compris des pays qui viennent défendre le pays envahi contre l’agresseur extérieur.
 
Reste à déterminer dans quelles conditions des interventions extérieures comme au Sierra Leone, au Kosovo, au Timor, en Côte d’Ivoire, en Afghanistan, en Irak ou en Libye... peuvent être un recours légitime. De saint Augustin et saint Thomas jusqu’à la résolution du Conseil de sécurité de septembre 2005 instituant la « responsabilité de protéger », les cinq critères de la guerre dite juste sont restés remarquablement stables : ce sont l’autorité légitime, la cause légitime, la proportionnalité des moyens, l’usage de la guerre comme dernier recours et enfin des chances raisonnables de succès. Le contenu de ces critères se comprend différemment selon les époques (pour saint Thomas, l’autorité légitime était l’Eglise et la cause légitime la défense des chrétiens) mais, si évolutifs qu’ils soient, ils conservent un sens immédiatement intelligible et figurent à peu près sous cette forme dans le document des Nations Unies (l’autorité légitime étant aujourd’hui le Conseil de sécurité et la cause légitime la défense de la paix et la prévention de crimes contre l’humanité). Je laisserai de côté les trois premiers, d’ordre juridique, pour mettre en exergue les deux derniers que je qualifie d’éthico-politiques.
 
On peut analyser les « chances raisonnables de succès » au vu de la série assez longue d’interventions qui se sont produites depuis la chute du mur de Berlin, de la première guerre d’Irak jusqu’à la guerre en Libye. Certaines de ces interventions peuvent être considérées comme des « succès raisonnables », même si le terme « succès » peut sembler déplacé, car ces guerres provoquent toujours des destructions et des souffrances, des déplacements de population aux effets durables. Des succès raisonnables ont été remportés, lors de la première guerre d’Irak, lorsque le mandat était extrêmement clair : il s’agissait de faire sortir du territoire koweitien les troupes irakiennes qui s’y trouvaient. L’objectif était facile à cerner et le résultat simple à constater, dès que les troupes irakiennes furent rentrées chez elles. Un mandat limité, précis, observable sur le terrain est donc une condition. 
 
En Sierra Leone, il s’agissait de défendre le régime en place contre une offensive de la guérilla du RUF . Ce régime mis en place par les Nations Unies, renforcé par une élection et défendu par la communauté internationale, était mis en danger par une guérilla très violente venue menacer la capitale et dont les exactions étaient connues de tous. Les forces spéciales britanniques sont intervenues et, en un mois, ont battu la guérilla après une intervention très meurtrière, considérée comme réussie parce que la menace contre le gouvernement légal a été levée. Au terme de cette victoire, les SAS britanniques sont rentrées chez eux et le conflit était terminé. Ce n’était pas une guerre des droits de l’homme. Si on s’était intéressé au bilan des droits de l’homme, on aurait constaté qu’un certain nombre des composantes qui formaient le gouvernement sierra-léonais de l’époque s’était rendu coupable d’exactions comparables à celles du RUF. Pour les instances internationales, il s’agissait d’abord de la protection du gouvernement et de la stabilité du pays.
De la même façon en Côte d’Ivoire, l’installation d’Alassane Ouattara dans le palais présidentiel et l’éviction de Laurent Gbagbo pouvaient parfaitement être défendues. L’objectif était clair. Il s’agissait de destituer Gbagbo qui se cramponnait au pouvoir après des élections qui venaient de donner la victoire à son concurrent, selon les observateurs chargés de la régularité du vote. Il est avéré qu’Alassane Ouattara s’est rendu coupable d’exactions, au même titre que Gbagbo peut-être, même s’il demeure difficile de déterminer avec précision les auteurs de ces massacres dans ce genre de situation. Les violations des droits de l’homme se partagent entre les deux camps. Ce n’est pas sur ce point que l’intervention militaire a été menée, mais sur l’objectif précis de la mise en place du nouveau gouvernement reconnu par les Nations Unies et élu par le peuple ivoirien.
 
On pourrait continuer sur le Kosovo. Les alliés ont misé sur l’UCK, l’Armée de libération du Kosovo, qui était connue, et pas nécessairement de façon honorable. Cependant, le territoire était limité et se prêtait à un contrôle militaire réel. Le Kosovo est aujourd’hui une garnison de l’Otan. Jusqu’à peu, des soldats américains gardaient encore ses frontières et le pays vit sous perfusion européenne ; il ne vit pas très bien, mais un certain calme règne. Ce n’est pas sur la question des droits de l’homme que l’on s’est déterminé. Je précise que j’étais pour ma part engagé du côté bosniaque et que j’ai pris parti pour le cosmopolitisme de la Bosnie multiethnique, mais je rappelle au passage une vérité factuelle bien peu connue. Les termes de « purification ethnique » – qui ont pris force de formulation juridique aujourd’hui –, apparaissent dans un mémorandum de l’Académie des sciences de Belgrade en 1986-1987 pour désigner une situation que les nationalistes serbes redoutaient au Kosovo. C’était un vieil enjeu pour eux et ils soutenaient que les Serbes du Kosovo étaient menacés d’être « ethniquement purifiés » par les Albanais yougoslaves du Kosovo, le berceau historique de la Serbie. De fil en aiguille, sur un mode militant très émotionnel et fusionnel, on a fait un renversement de programme dans un renversement de termes, et l’on a prêté aux nationalistes serbes le projet de la purification ethnique comme programme central. Le paradoxe ultime de cette situation, c’est que la prophétie des nationalistes serbes du Kosovo s’est réalisée avec l’aide de ceux qui entendaient défendre le pluralisme, le cosmopolitisme et le multi-ethnisme. 
 
Reste que c’est bien avec des objectifs politiques que l’intervention a été conduite au Kosovo, celui d’empêcher que l’on ne redessine des frontières en fonction de la race et par la force sur le territoire européen. C’est la leçon des guerres en Yougoslavie et c’est la raison pour laquelle – tout en étant non interventionniste en général –, je considère que les interventions armées en Bosnie puis au Kosovo ont eu des justifications sérieuses et que leurs résultats qui ne sont pas enthousiasmants, mais pas désastreux non plus. Cependant, dès lors que l’on déplace la question du mode de la responsabilité politique vers celui des droits de l’homme, on est dans l’hubris, dans la démesure, dans le no limit. On n’en finit pas de filer des paradoxes troublants dès lors qu’on installe le débat comme l’ont fait Bernard Kouchner, Bernard-Henri Lévy ou André Glucksmann, tous ces interventionnistes prêts à toutes les guerres pour les droits de l’homme. Pour terminer, un mot sur le critère du « dernier recours », pour rappeler que c’est au contraire une guerre de recours immédiat qui a été conduite en Libye, toute offre de médiation – il y en a eu plusieurs – ayant été systématiquement écartée.
 
Ma réponse à la question qui est posée initialement est donc négative : la force permet de renverser un régime, dictatorial ou non, mais elle allume des incendies qu’elle est impuissante à éteindre et elle ne permet certainement pas d’installer la démocratie.
 
*Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières, professeur associé à Sciences Po, auteur notamment de "Penser dans l’urgence. Parcours critique d’un humanitaire" (Seuil) et de "Humanitaire, diplomatie et droits de l’homme" (éditions du Cygne).
 
Article paru dans : politique-autrement.org
Les illustrations sont de la rédaction

mercredi, 01 mai 2013

Le terrorisme c’est toujours et partout le spectacle d’imposture étatique

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De l’attentat de la gare de Bologne à celui du Marathon de Boston en passant par tous les 11 septembre petits, grands ou moyens, le terrorisme c’est toujours et partout le spectacle d’imposture étatique de la crise mondiale du chaos de la marchandise !

par Gustave LEFRANÇAIS

 

« Les bombes-fusées qui tombaient chaque jour sur Londres étaient probablement lancées par

le gouvernement de l’Océania lui-même,

juste pour maintenir les gens dans la peur ” »

 

George Orwell, 1984

 

Les opérations sous fausse bannière ou « sous faux-pavillon », parfois désignées sous l’anglicisme de false flag sont des actions de perfidie et d’artifice stratégiques menées avec utilisation de marques de reconnaissance fabriquées, contrefaites, postiches, fourbes ou empruntées, dans le cadre d’opérations clandestines destinées à désigner un responsable inexact, imaginaire et trafiqué qui portera ainsi le chapeau illusoire mais pourtant bien tangible d’une action commise par tout autre que lui mais qui permettra de la sorte que tous les bénéfices en reviennent à celui qui justement l’aura cependant perpétré.

 

Au tout début du mois d’août 1964, deux destroyers américains qui s’étaient engagés dans les eaux territoriales du Nord-Viêtnam, essuyèrent soi-disant des tirs de la part de batteries nord- vietnamiennes. Il est établi aujourd’hui par la documentation déclassifiée que ces Incidents du Golfe du Tonkin ont constitué une manœuvre délibérée de feinte, de provocation et de simulation pour prétexter une escalade de l’intervention américaine dans le conflit indochinois. Les Papiers du Pentagone ont de la sorte révélé que le texte de la position rédigée par l’administration Johnson l’avait été en fait plusieurs mois avant la date desdits « incidents ». Le manège légendaire de cet accrochage arrangé a donc fourni au président Johnson la couverture tant attendue pour faire voter le texte de la Résolution qui lui donna les moyens de déclarer la guerre sans avoir à demander au préalable l’autorisation du Congrès.

 

Même si cette péripétie fut en réalité le contraire de ce que le spectacle officiel en a dit puisqu’elle n’a jamais existé réellement qu’en stricte contradiction avec la logorrhée des experts étatico-médiatiques du faux omniprésent qui l’ont évidemment narrée de manière retournée, cela a bien entendu suffi à convaincre la conscience hallucinée et obéissante des Américains de l’utilité d’une riposte. Johnson a donc pu paisiblement autoriser alors les raids aériens de terreur sur le Viêtnam par ce casus belli entièrement forgé par les officines et les ateliers de l’ombre. Sur cette lancée de simulacres, de fourberie, de sang et de larmes, les Bush, Clinton et Obama n’ont cessé en Irak, en Yougoslavie en Afghanistan et ailleurs, de démontrer que partout où règne le spectacle capitaliste de la terreur démocratique, les seules forces autorisées sont celles qui reproduisent la terreur capitaliste du spectacle démocratique.

 

Durant ces dernières années, les premiers grands attentats étatiques sous fausse bannière eurent spectaculairement lieu en Italie lors des années de plomb lorsque la modernisation de l’esclavage citoyenniste rendit nécessaire que le gouvernement fit de l’attentat aveugle le mode opératoire le plus approprié à la psychologie de masse de la soumission, de l’in-conscience et de la cécité. Ainsi, le 2 août 1980, à 10 h 25, à la gare de Bologne, une bombe posée dans la salle d’attente explosait. Elle tuait 85 personnes et en blessait plus de 200, arrivant ou partant de la gare pour cette période de fort trafic estival.

 

Dans son arrêt du 23 novembre 1995, la Cour de cassation du tripatouillage officiel italien, malgré mille et une occultations savantes ou grossières, fut néanmoins obligée de reconnaître que derrière cet attentat, il y avait bien l’existence d’une vaste organisation criminelle gouvernementale où l’on retrouvait la maffia, la loge maçonnique P2 et les services spéciaux les plus secrets de l’appareil d’État… Bien entendu, les commanditaires profonds du massacre n’ont jamais été découverts puisque cachés derrière les comparses secondaires de l’organisation Gladio, ceux-ci se trouvaient au cœur central et insaisissable de l’état-major de la stratégie de la tension élaborée par les États-Unis via l’O.T.A.N. et ses divers magasins et affidés, ceci tant pour neutraliser les velléités dommageables de non-alignement de certains courants politiciens italiens que pour briser la radicalité ouvrière des grèves sauvages qui débordait alors dangereusement les chiens de gardes politiques et syndicaux.

 

Le mardi 16 avril 2013, une double bombe de fabrication prétendument artisanale, emplie de divers fragments métalliques, a tué trois personnes et en a blessé plus d’une centaine d’autres lors du marathon de Boston. À la faveur de l’étrange découverte propice d’un sac à dos contenant le couvercle d’une cocotte-minute et grâce aux vidéos des caméras de surveillance opportunément disposés, les autorités du spectacle du boniment et de la fabulation étatiques eurent rapidement les moyens, de diffuser les photographies de deux suspects : les frères Tsarnaev qui avaient eu, eux, la grande amabilité de longuement flâner juste face aux appareils d’observation et d’enregistrement qui purent par conséquent abondamment et minutieusement les filmer. Selon la version officielle, les deux frères échappèrent à un policier qu’ils tuèrent sur un campus universitaire. Ensuite, après avoir détourné une automobile, ils furent atteints par la police. Plus de 200 coups de feu furent échangés durant la nuit, les deux hommes furent blessés. Le premier décéda rapidement à l’hôpital pendant que son frère, s’échappait à pied avant d’être rattrapé par la police pour finalement être enfin mis en état de ne plus jamais pouvoir dire autre chose que ce pourquoi il serait autorisé à parler.

 

Toute cette affaire des deux islamistes hollywoodiens de la filière tchétchène de la C.I.A. a évidemment mobilisé les chaînes de télévision de toutes les fictions imaginables du spectacle mondial de la misère marchande. Depuis le Daghestan, les parents des suspects ont, eux, proclamé qu’ils avaient été manipulés. Leur mère, a même souligné qu’ils étaient sous surveillance étroite du F.B.I. et ne pouvaient donc monter aucune opération sans que ce dernier en ait évidemment immédiatement eu connaissance.

 

À Boston, les services spéciaux du chaos gouvernementaliste ont donc parfaitement rempli leur mission dans le cadre d’une opération de camouflage et d’intoxication qui permet en un temps de crise économique approfondie et de crise sociale ravageuse de faire utile diversion massive en ce moment d’ébranlement ou d’ailleurs plusieurs États entendaient comme le Texas demander à retirer leur or de la Réserve fédérale…

 

La crise du spectacle démocratique de la dictature marchande est désormais à son point culminant et le chaos étatiquement programmé y est alors amené à produire partout et sans cesse son mythique ennemi inventé, le terrorisme qui est en fait sa seule vraie défense en ce temps de décomposition universelle où la liberté despotique de l’argent et ses conséquences véritables ne peuvent être encore acceptées qu’au regard d’antagonismes factices et d’attaques insidieuses sous faux drapeaux constamment mis en scène par le biais d’orchestrations machiniques de vaste ampleur.

 

L’histoire du terrorisme est désormais l’une des forces productives majeures du spectacle étatique mondialiste; elle définit donc le cœur stratégique du dressage social puisque les spectateurs doivent retenir de la pédagogie de l’attentat, que, en comparaison au terrorisme, toute la pourriture quotidienne de la vie fausse devra leur demeurer préférable et préférée.

 

« U.S.A., U.S.A. », ont ainsi scandé naïvement des Bostoniens descendus dans la rue et de la sorte bien domptés par le jeu des images fantastiques du renversement concret du réel. Certains arborant même frénétiquement un drapeau américain. Des célébrations totémiques de l’aliénation qui traduisaient le soulagement d’une population traumatisée par le plus grave attentat étatiquement télécommandé aux États-Unis depuis la mystification du 11-Septembre. L’union sacrée de la servitude volontaire n’a bien évidemment qu’un temps mais le confusianisme mystérieux des bombes barbouzardes conserve toujours là un intérêt évident bien que sa durée soit éminemment toujours et de plus en plus rétrécie…

 

Dans le monde du spectacle de la marchandise où les intérêts agissants de la dictature démocratique des Mafia de l’argent sont à la fois si bien et si mal obscurcis, il convient toujours pour saisir les mystères du terrorisme d’aller au-delà des rumeurs médiatiques policières puisque la sauvegarde des secrets de la domination opère continûment par attaques fardées et véridiques artifices.

 

Le leurre commande le monde du fétichisme de la marchandise et aujourd’hui d’abord en tant que leurre d’une domination qui ne parvient plus à vraiment s’imposer au moment où l’économie historique de la crise manifeste explosivement la crise historique de l’économie elle-même.

 

Du meurtre d’Aldo Moro par les brigades rouges étatiques aux attentats pentagonistes du 11-Septembre et en passant évidemment par la disparition violemment paramétrée de John Fitzgerald Kennedy sans oublier les tueries hautement calculées du télépiloté Merah, la société du spectacle de l’indistinction marchande ne cesse de s’éminemment montrer comme le monde de l’inversion universelle où le vrai est toujours réécrit comme un simple moment nécessaire de la célébration du faux. Derrière les figurants, les obscurs tirages de ficelles et les drapeaux mal bricolés, les vrais commanditaires sont adroitement camouflés puisqu’ils résident invariablement dans ces lieux impénétrables et énigmatiques, inaccessibles à tout regard, mais qui du même coup les désignent par cette ruse de la raison qui rend précisément percevable ce qui se voulait justement in-soupçonnable.

 

Le masquage généralisé se tient derrière le spectacle qui donne ainsi à infiniment contempler quelque chose en tant que complément décisif et stratégique de ce qu’il doit empêcher simultanément que l’on voit et, si l’on va au fond des choses, c’est bien là son opération la plus importante; obliger à sans cesse observer ceci pour surtout ne point laisser appréhender cela.

 

Par delà chaque tueur fou opportunément manipulé dans les eaux troubles du djihadisme téléguidé ou, de l’extrémisme supervisé existe, en premier lieu, l’incontournable réalité du gouvernement du spectacle de la marchandise lequel dorénavant possède tous les moyens techniques et tous les pouvoirs gestionnaires d’altérer et de contre-faire l’ensemble de la production sociale de toute la perception humaine mise sous contrôle. Despote absolu des écritures du passé et tyran sans limite de toutes les combinaisons qui arrangent le futur, Big Brother pose et impose seul et partout les jugements sommaires de l’absolutisme démocratique des nécessités du marché de l’inhumain.

 

On commet une très lourde erreur lorsque l’on s’exerce à vouloir expliquer quelque attentat en opposant la terreur à l’État puisqu’ils ne sont jamais en rivalité. Bien au contraire, la théorie critique vérifie avec aisance ce que toutes les rumeurs de la vie pratique avaient si facilement rapporté lors des très enténébrées disparitions de Jean de Broglie, Robert Boulin, Joseph Fontanet, Pierre Berégovoy et François de Grossouvre. L’assassinat n’est pas étranger au monde policé des hommes cultivés de l’État de droit car cette technique de mise en scène y est parfaitement chez elle en tant qu’elle en est désormais l’articulation de l’un des plus grands quartiers d’affaires de la civilisation moderne.

 

Au moment arrivé de la tyrannie spectaculaire de la crise du capitalisme drogué, le crime règne en fait comme le paradigme le plus parfait de toutes les entreprises commerciales et industrielles dont l’État est le centre étant donné qu’il se confirme là finalement comme le sommet des bas-fonds et le grand argentier des trafics illégaux, des disparitions obscures et des protections cabalistiques.

 

Plus que jamais, en ce moment très spécifiquement crisique où en France, reprenant le témoin d’une droite complètement épuisée, la gauche du Capital bien vite superbement exténuée est en charge des affaires d’un marché en pleine décomposition, l’exutoire terroriste risque de devenir de plus en plus tentant pour détourner la colère qui monte, il est temps d’en finir avec toutes les mystifications et tous les malheurs historiques de l’aliénation gouvernementaliste afin de commencer à pressentir la possibilité de situations humaines authentiques. Hors de l’économie politique de la non-vie, il convient exclusivement d’organiser le retour aux sources à une communauté d’existence enfin débarrassée de toute exploitation et de toute domination.

 

Pour L’Internationale, Gustave Lefrançais

 

Fin avril 2013

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=3094

 

lundi, 29 avril 2013

En armant l’Arabie saoudite, l’Europe enfreint ses propres lois

En armant l’Arabie saoudite, l’Europe enfreint ses propres lois

par David Cronin

Ex: http://www.michelcollon.info/

 

Ce que j'ai lu de plus choquant ces derniers temps ?

Les « résultats provisoires » de l'entreprise BAE Systems.

 
À la page 4, BAE se vante d'avoir enregistré des commandes pour une valeur de 3,4 milliards de Livres (soit 5 milliards d'Euros) l'année dernière grâce à l'accord de coopération passé dans le domaine de la défense entre l'Arabie saoudite et la Grande-Bretagne. En mai 2012, la BAE a également décroché un autre contrat d'une valeur de 1,4 milliard pour la mise à disposition des pilotes saoudiens d'avions militaires pour répondre à leurs « besoins d'entraînement ».

Arrêtons-nous un instant. De quelle façon l'Arabie saoudite a-t-elle répondu à ce superbe tour de force populaire qu'on appelle le Printemps arabe ? En mars 2011, elle a envoyé 1200 troupes sur la route de Bahreïn. Bon nombre de ces troupes se déplaçaient en chars Tactica qui sont fabriqués par BAE. Ils ont servi à détruire un camp de protestataires installé sur la place de la Perle dans la capitale Manama.

L'Arabie saoudite a fait preuve de la même intolérance face à la liberté d'expression à l'intérieur de ses frontières. Alors que 300 personnes eurent le courage de manifester, elles furent arrêtées début 2011. Le ministère de l'Intérieur saoudien décréta que toute manifestation était interdite. 

Malheureusement, l'UE réagit à cette répression de la dissidence en envoyant encore plus d'armes à l'Arabie saoudite. En 2011, l'Arabie saoudite était le client le plus important des compagnies d'armement européennes pour un total de plus de 4,2 milliards d'euros.

Or, ces exportations d'armes violent les lois européennes. Depuis 2008, les gouvernements des pays de l'UE sont contraints de respecter un « code de bonne conduite » juridiquement contraignant pour ce qui est des exportations d'armes. Ce code stipule clairement que les gouvernements européens doivent faire preuve de « vigilance et de précaution » lorsqu'ils acceptent de vendre des armes à des pays qui portent gravement atteinte aux droits de l'homme.

Or cette clause de précaution n'a pas du tout été appliquée dans le cas de l'Arabie saoudite.

Les Saoudiennes n'ont pas le droit de travailler, ni de voyager à l'étranger ni de recevoir un quelconque traitement médical sans l'autorisation écrite de leur mari ou d'un autre homme de leur famille. Ce n'est qu'en septembre 2011 que le roi Abdallah a accordé le droit de vote aux femmes au niveau régional.
Les exécutions ont plus que triplé entre 2010 et 2011. Cette année, les Saoudiens ont procédé à deux décapitations en moyenne par semaine. Elles incluent l'exécution de Rizana Nafeek, employée de maison d'origine sri-lankaise qui n'avait que 17 ans au moment des faits. Son exécution viole la Convention européenne des droits de l'Enfant qui proscrit toute exécution pour les personnes âgées de moins de 18 ans au moment des faits.
Catherine Ashton, Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité s'est déclarée « profondément consternée » par l'exécution de Rizana Nafeek selon les déclarations de ses chargés de communication. Mais Ashton est restée silencieuse sur le fait que BAE arme un des pays les plus répressifs. Son silence est scandaleux bien que peu surprenant. Son mentor, Tony Blair, s'est comporté comme un commercial de BAE. Alors que les autorités britanniques détenaient les preuves selon lesquelles BAE avait eu recours à la corruption pour s'assurer un contrat d'armement de 43 milliards de livres avec les Saoudiens, Tony Blair ordonna la suspension de l'enquête.
À présent, la BAE tente de faire peau neuve. Sur son site internet, on apprend qu'elle a créé un département de « l'éthique des affaires » dans ses bureaux en Arabie saoudite. Son engagement pour l'éthique n'a pas duré longtemps. En février, elle a rejeté une demande d'enquête visant à déterminer comment l'ancien PDG de BAE, Richard Evans, avait acheté deux appartements de standing à Londres auprès de sociétés offshore impliquées dans le contrat d'armement que Tony Blair tenait tant à protéger.
L'Arabie saoudite est de toute évidence un allié majeur des États-Unis. L'attrait exercé par ce pays sur George W. Bush s'explique facilement : un négociant en combustible fossile ne pouvait pas manquer de tisser des liens étroits avec un pays qui héberge près de 20 % des réserves mondiales avérées de pétrole. En dépit de ses promesses de « changement », Barack Obama a gardé des liens étroits avec la famille royale saoudienne. Les attaques de drones ordonnées par Obama sur le Yémen sont parties d'une base de la CIA en Arabie saoudite.
Au début de son mandat, Obama nomma sa rivale d'autrefois Hillary Clinton au poste de secrétaire d'État. Clinton ne manqua jamais une occasion pour défendre les droits des femmes. Pourtant elle ne fut pas réticente lorsqu'il s'agit de mener des affaires avec l'Arabie saoudite. En 2010, les États-Unis conclurent un contrat d'armement avec ce pays pour un montant de 60 milliards de dollars. D'après le département d'État, c'était le contrat d'armement le plus important jamais signé avec l'Arabie saoudite.

Les atrocités en cours en Syrie semblent avoir donné à l'Occident des prétextes supplémentaires pour se rapprocher de l'Arabie saoudite. Des informations dans la presse américaine indiquent que les Saoudiens ont acheté un important stock d'armes en provenance de Croatie. Ces armes auraient été envoyées aux forces d'opposition syriennes depuis décembre 2012. Si ces informations sont exactes, on peut se demander pourquoi la famille royale saoudienne n'admet aucune opposition sur son sol, mais soutient les forces d'opposition à l'étranger.
Pendant ce temps, l'OTAN est en négociation avec le ministère saoudien des Affaires étrangères en vue de former un nouveau type « d'alliance ». Cela paraît logique selon une perspective étroite : les pays voisins dans le Golfe ont participé aux guerres de l'OTAN. Bahrein et les Émirats Arabes Unis ont envoyé des troupes en Afghanistan. Le Qatar et les Émirats Arabes Unis ont également fourni des avions militaires pour bombarder la Lybie.
Mais l'étreinte de l'Arabie saoudite a déjà eu des conséquences fatales. Oussama ben Laden, ne l'oublions pas, était saoudien tout comme la majorité des pirates de l'air du 11 septembre 2001. La présence militaire américaine sur son sol était déjà un des griefs majeurs de ben Laden. Celui-ci n'est plus. Les injustices demeurent : celles invoquées par ben Laden lorsqu'il recrutait de jeunes hommes pour commettre des atrocités.
Vendre des armes aux Saoudiens enrichit certes quelques marchands d'armes, mais nous met surtout tous en danger.
 
 
 
Traduit de l'anglais par Carolina pour Investig'Action

dimanche, 28 avril 2013

Non, l’UMP n’abrogera pas la loi Taubira en 2017

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Non, l’UMP n’abrogera pas la loi Taubira en 2017

Comme on pouvait s’y attendre, certains membres de l’UMP reviennent déjà sur leurs déclarations ou sur celles, officielles, de leur parti. Ainsi, comme le révèle notre confrère Nouvelles de France, Valérie Pécresse a déjà estimé que « si François Hollande prend l’engagement de ne plus toucher à la famille (PMA, GPA, ndlr), il n’y aura plus de raison d’aller manifester ». François Baroin et Dominique Bussereau ont, de leur côté, jugé « peu républicain » de manifester après le vote de la loi. On aura compris le message…

Christian Estrosi, le député-maire de Nice, va plus loin en déclarant à Nice-Matin que « beaucoup de Niçois, parmi lesquels certains de mes amis et de mes collaborateurs, [lui ont] déjà écrit pour [qu’il] les unisse le jour où la loi le permettra. » « Je serais donc ravi de célébrer le premier mariage homo » a-t-il ajouté.

La palme revient à Jean-François Copé. Le président de l’UMP, invité de « Questions d’Info » sur LCP, a affirmé que, si la Droite revenait à l’Élysée en 2017, elle « réécrira » cette loi, mais sans l’abroger…

Ce revirement ne surprendra personne, en tout cas par celles et ceux qui ont conscience que la loi sur la dénaturation du mariage est avant tout une directive européenne, qu’il convient aux pays soumis de faire voter en temps et en heure, que le gouvernement se revendique de droite ou gauche…

 

Christopher Lings

The Secret Financial Network Behind "Wizard" George Soros

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The Secret Financial Network Behind "Wizard" George Soros

 

by William Engdahl

Ex: http://balder.org/  

EIR Investigation Executive Intelligence Review (EIR), November 1, 1996

The dossier that follows is based upon a report released on Oct. 1 by EIR's bureau in Wiesbaden, Germany, titled "A Profile of Mega-Speculator George Soros." Research was contributed by Mark Burdman, Elisabeth Hellenbroich, Paolo Raimondi, and Scott Thompson.

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  George Soros - Barack Hussein Obama - Cartoon
  Obama - George Soros (György Schwartz)

Time magazine has characterized financier George Soros as a "modern-day Robin Hood," who robs from the rich to give to the poor countries of eastern Europe and Russia. It claimed that Soros makes huge financial gains by speculating against western central banks, in order to use his profits to help the emerging post-communist economies of eastern Europe and former Soviet Union, to assist them to create what he calls an "Open Society."

The Time statement is entirely accurate in the first part, and entirely inaccurate in the second. He robs from rich western countries, and uses his profits to rob even more savagely from the East, under the cloak of "philanthropy."

His goal is to loot wherever and however he can. Soros has been called the master manipulator of "hit-and-run capitalism."

As we shall see, what Soros means by "open," is a society that allows him and his financial predator friends to loot the resources and precious assets of former Warsaw Pact economies. By bringing people like Jeffrey Sachs or Sweden's Anders Aslund and their economic shock therapy into these economies, Soros lays the groundwork for buying up the assets of whole regions of the world at dirt-cheap prices.

The man who broke the Bank of England?

An examination of Soros's secretive financial network is vital to understand the true dimension of the "Soros problem" in eastern Europe and other nations.

Following the crisis of the European Exchange Rate Mechanism of September 1992, when the Bank of England was forced to abandon efforts to stabilize the pound sterling, a little-known financial figure emerged from the shadows, to boast that he had personally made over $1 billion in speculation against the British pound. The speculator was the Hungarian-born George Soros, who spent the war in Hungary under false papers working for the Nazi government, identifying and expropriating the property of wealthy fellow Jews. Soros left Hungary after the war, and established American citizenship after some years in London. Today, Soros is based in New York, but that tells little, if anything, of who and what he is.

Following his impressive claims to possession of a "Midas touch," Soros has let his name be publicly used in a blatant attempt to influence world financial markets---an out-of-character act for most financial investors, who prefer to take advantage of situations not yet discovered by rivals, and keep them secret. Soros the financier is as much a political animal, as a financial speculator.

Soros proclaimed in March 1993, with great publicity, that the price of gold was about to rise sharply; he said that he had just gotten "inside information" that China was about to buy huge sums of gold for its booming economy. Soros was able to trigger a rush into buying gold, which caused prices to rise more than 20% over four months, to the highest level since 1991. Typically for Soros, once the fools rushed in to push prices higher, Soros and his friend Sir James Goldsmith secretly began selling their gold at a huge profit.

Then, in early June 1993, Soros proclaimed his intent to force a sell-off in German government bonds in favor of the French, in an open letter to London Times Financial Editor Anatole Kaletsky, in which Soros proclaimed, "Down with the D-Mark!" Soros has at various times attacked the currencies of Thailand, Malaysia, Indonesia, and Mexico, coming into newly opened financial markets which have little experience with foreign investors, let alone ones with large funds like Soros. Soros begins buying stocks or bonds in the local market, leading others to naively suppose that he knows something they do not. As with gold, when the smaller investors begin to follow Soros, driving prices of stocks or whatever higher, Soros begins to sell to the eager new buyers, cashing in his 40% or 100% profits, then exiting the market, and often, the entire country, to seek another target for his speculation. This technique gave rise to the term "hit and run." What Soros always leaves behind, is a collapsed local market and financial ruin of national investors.

The secret of the Quantum Fund NV

Soros is the visible side of a vast and nasty secret network of private financial interests, controlled by the leading aristocratic and royal families of Europe, centered in the British House of Windsor. This network, called by its members the Club of Isles, was built upon the wreckage of the British Empire after World War II.

Rather than use the powers of the state to achieve their geopolitical goals, a secret cross-linked holding of private financial interests, tied to the old aristocratic oligarchy of western Europe, was developed. It was in many ways modeled on the 17th-century British and Dutch East India Companies. The heart of this Club of the Isles is the financial center of the old British Empire, the City of London. Soros is one of what in medieval days were called Hofjuden, the "Court Jews," who were deployed by the aristocratic families.

The most important of such "Jews who are not Jews," are the Rothschilds, who launched Soros's career. They are members of the Club of the Isles and retainers of the British royal family. This has been true since Amschel Rothschild sold the British Hessian troops to fight against George Washington during the American Revolution.

Soros is American only in his passport. He is a global financial operator, who happens to be in New York, simply because "that's where the money is," as the bank robber Willy Sutton once quipped, when asked why he always robbed banks. Soros speculates in world financial markets through his offshore company, Quantum Fund NV, a private investment fund, or "hedge fund." His hedge fund reportedly manages some $11-14 billion of funds on behalf of its clients, or investors---one of the most prominent of whom is, according to Soros, Britain's Queen Elizabeth, the wealthiest person in Europe.

The Quantum Fund is registered in the tax haven of the Netherlands Antilles, in the Caribbean. This is to avoid paying taxes, as well as to hide the true nature of his investors and what he does with their money.

Legal headquarters moved to tax heaven Curacao

   
   
 

 

 


 

In order to avoid U.S. government supervision of his financial activities, something normal U.S.-based investment funds must by law agree to in order to operate, Soros moved his legal headquarters to the Caribbean tax haven of Curacao. The Netherlands Antilles has repeatedly been cited by the Task Force on Money Laundering of the Organization for Economic Cooperation and Development (OECD) as one of the world's most important centers for laundering illegal proceeds of the Latin American cocaine and other drug traffic. It is a possession of the Netherlands.

Soros has taken care that the none of the 99 individual investors who participate in his various funds is an American national. By U.S. securities law, a hedge fund is limited to no more than 99 highly wealthy individuals, so-called "sophisticated investors." By structuring his investment company as an offshore hedge fund, Soros avoids public scrutiny.

Soros himself is not even on the board of Quantum Fund. Instead, for legal reasons, he serves the Quantum Fund as official "investment adviser," through another company, Soros Fund Management, of New York City. If any demand were to be made of Soros to reveal the details of Quantum Fund's operations, he is able to claim he is "merely its investment adviser." Any competent police investigator looking at the complex legal structure of Soros's businesses would conclude that there is prima facie evidence of either vast money laundering of illicit funds, or massive illegal tax evasion. Both may be true.

To make it impossible for U.S. tax authorities or other officials to look into the financial dealings of his web of businesses, the board of directors of Quantum Fund NV also includes no American citizens. His directors are Swiss, Italian, and British financiers.

George Soros is part of a tightly knit financial mafia---"mafia," in the sense of a closed masonic-like fraternity of families pursuing common aims. Anyone who dares to criticize Soros or any of his associates, is immediately hit with the charge of being "anti-Semitic"----a criticism which often silences or intimidates genuine critics of Soros's unscrupulous operations. The Anti-Defamation League of B'nai B'rith considers it a top priority to "protect" Soros from the charges of "anti-Semites" in Hungary and elsewhere in Central Europe, according to ADL National Director Abraham Foxman. The ADL's record of service to the British oligarchy has been amply documented by EIR (e.g. The Ugly Truth About the Anti-Defamation League [Washington, D.C., Executive Intelligence Review: 1992]).

According to knowledgeable U.S. and European investigators, Soros's circle includes indicted metals and commodity speculator and fugitive Marc Rich of Zug, Switzerland and Tel Aviv; secretive Israeli arms and commodity dealer Shaul Eisenberg, and "Dirty Rafi" Eytan, both linked to the financial side of the Israeli Mossad; and, the family of Jacob Lord Rothschild.

Understandably, Soros and the Rothschild interests prefer to keep their connection hidden far from public view, so as to obscure the well-connected friends Soros enjoys in the City of London, the British Foreign Office, Israel, and the U.S. financial establishment. The myth, therefore, has been created, that Soros is a lone financial investment "genius" who, through his sheer personal brilliance in detecting shifts in markets, has become one of the world's most successful speculators. According to those who have done business with him, Soros never makes a major investment move without sensitive insider information.

On the board of directors of Soros's Quantum Fund N.V. is Richard Katz, a Rothschild man who is also on the board of the London N.M. Rothschild and Sons merchant bank, and the head of Rothschild Italia S.p.A. of Milan. Another Rothschild family link to Soros's Quantum Fund is Quantum board member Nils O. Taube, the partner of the London investment group St. James Place Capital, whose major partner is Lord Rothschild. London Times columnist Lord William Rees-Mogg is also on the board of Rothschild's St. James Place Capital.

A frequent business partner of Soros in various speculative deals, including in the 1993 gold manipulation, although not on the Quantum Fund directly, is the Anglo-French speculator Sir James Goldsmith, a cousin of the Rothschild family.

>From the very first days when Soros created his own investment fund in 1969, he owed his success to his relation to the Rothschild family banking network. Soros worked in New York in the 1960s for a small private bank close to the Rothschilds, Arnhold & S. Bleichroeder, Inc., a banking family which represented Rothschild interests in Germany during Bismarck's time. To this day, A. & S. Bleichroeder, Inc. remains the Principal Custodian, along with Citibank, of funds of Soros's Quantum Fund. George C. Karlweiss, of Edmond de Rothschild's Switzerland-based Banque Privee SA in Lugano, as well as of the scandal-tainted Rothschild Bank AG of Zurich, gave Soros financial backing. Karlweiss provided some of the vital initial capital and investors for Soros's Quantum Fund.

Union Banque Privee and the 'Swiss connection'

Another member of the board of Soros's Quantum Fund is the head of one of the most controversial Swiss private banks, Edgar de Picciotto, who has been called "one of the cleverest bankers in Geneva"---and is one of the most scandal-tainted. De Picciotto, from an old Portuguese Jewish trading family, who was born in Lebanon, is head of the Geneva private bank CBI-TDB Union Bancaire Privee, a major player in the gold and offshore hedge funds business. Hedge funds have been identified by international police agencies as the fastest-growing outlet for illegal money laundering today.

De Picciotto is a longtime friend and business associate of banker Edmond Safra, also born in Lebanon, whose family came from Aleppo, Syria, and who now controls the Republic Bank of New York. Republic Bank has been identified in U.S. investigations into Russian organized crime, as the bank involved in transferring billions of U.S. Federal Reserve notes from New York to organized crime-controlled Moscow banks, on behalf of Russian organized crime figures. Safra is under investigation by U.S. and Swiss authorities for laundering Turkish and Columbian drug money. In 1990, Safra's Trade Development Bank (TDB) of Geneva was merged with de Picciotto's CBI to create the CBI-TDB Union Banque Privee. The details of the merger are shrouded in secrecy to this day. As part of the deal, de Picciotto became a board member of American Express Bank (Switzerland) SA of Geneva, and two American Express Bank of New York executives sit on the board of de Picciotto's Union Banque Privee. Safra had sold his Trade Development Bank to American Express, Inc. in the 1980s. Henry Kissinger sits on the board of American Express, Inc., which has repeatedly been implicated in international money-laundering scandals.

De Picciotto's start as a Geneva banker came from Nicholas Baring of the London Barings Bank, who tapped de Picciotto to run the bank's secret Swiss bank business. Barings has for centuries been private banker to the British royal family, and since the bank's collapse in March 1995, has been overhauled by the Dutch ING Bank, which is reported to be a major money-laundering institution.

De Picciotto is also a longtime business partner of Venetian businessman Carlo De Benedetti, who recently was forced to resign as head of Olivetti Corp. Both persons sit on the board of the Societe Financiere de Geneve investment holding company in Geneva. De Benedetti is under investigation in Italy for suspicion of triggering the collapse of Italy's Banco Ambrosiano in the early 1980s.The head of that bank, Roberto Calvi, was later found hanging from the London Blackfriar's Bridge, in what police believe was a masonic ritual murder.

De Picciotto and his Union Banque Privee have been implicated in numerous drug and illegal money-laundering operations. In November 1994, U.S. federal agents arrested a senior official of de Picciotto's Geneva bank, Jean-Jacques Handali, along with two other UBP officials, on charges of leading a multimillion-dollar drug-money-laundering ring. According to the U.S. Attorney's Office in Miami, Handali and Union Banque Privee were the "Swiss connection" in an international drug-money-laundering ring tied to Colombian and Turkish cocaine and heroin organizations. A close business and political associate of de Picciotto is a mysterious arm dealer, Helmut Raiser, who is linked in business dealings with reputed Russian organized crime kingpin Grigori Luchansky, who controls the Russian and Swiss holding company Nordex Group.

Another director of Soros's Quantum Fund is Isodoro Albertini, owner of the Milan stock brokerage firm Albertini and Co. Beat Notz of the Geneva Banque Worms is another private banker on the board of Soros's Quantum Fund, as is Alberto Foglia, who is chief of the Lugano, Switzerland Banca del Ceresio. Lugano, just across the Swiss border from Milan, is notorious as the financial secret bank haven for Italian organized crime families, including the heroin mafia behind the 1980s "Pizza Connection" case. The Banca del Ceresio has been one of the secret Swiss banks identified in the recent Italian political corruption scandals as the repository of bribe funds of several Italian politicians now in prison.

The sponsorship of the Rothschilds

Soros's relation to the Rothschild finance circle represents no ordinary or casual banking connection. It goes a long way to explain the extraordinary success of a mere private speculator, and Soros's uncanny ability to "gamble right" so many times in such high-risk markets. Soros has access to the "insider track" in some of the most important government and private channels in the world.

Since World War II, the Rothschild family, at the heart of the financial apparatus of the Club of the Isles, has gone to great lengths to create a public myth about its own insignificance. The family has spent significant sums cultivating a public image as a family of wealthy, but quiet, "gentlemen," some of whom prefer to cultivate fine French wines, some of whom are devoted to charity.

Since British Foreign Secretary Arthur Balfour wrote his famous November 1917 letter to Lord Rothschild, expressing official British government backing for establishment of a Palestinian national home for the Jewish people, the Rothschilds were intimately involved in the creation of Israel. But behind their public facade of a family donating money for projects such as planting trees in the deserts of Israel, N.M. Rothschild of London is at the center of various intelligence operations, and more than once has been linked to the more unsavory elements of international organized crime. The family prefers to keep such links at arm's length, and away from its London headquarters, via its lesser-known outposts such as their Zurich Rothschild Bank AG and Rothschild Italia of Milan, the bank of Soros partner Richard Katz.

N.M. Rothschild is considered by City of London sources to be one of the most influential parts of the British intelligence establishment, tied to the Thatcher "free market" wing of the Tory Party. Rothschild and Sons made huge sums managing for Thatcher the privatization of billions of dollars of British state industry holdings during the 1980s, and today, for John Major's government. Rothschilds is also at the very heart of the world gold trade, being the bank at which twice daily the London Gold Fix is struck by a group of the five most influential gold trade banks. Gold constitutes a major part of the economy of drug dealings globally.

N.M. Rothschild and Sons is also implicated in some of the filthiest drugs-for-weapons secret intelligence operations. Because it is connected to the highest levels of the British intelligence establishment, Rothschilds managed to evade any prominent mention of its complicity in one of the more sordid black covert intelligence networks, that of the Bank of Credit and Commerce International (BCCI). Rothschilds was at the center of the international web of money-laundering banks used during the 1970s and 1980s by Britain's MI-6 and the networks of Col. Oliver North and George Bush, to finance such projects as the Nicaraguan Contras.

On June 8, 1993 the chairman of the U.S. House of Representatives' Committee on Banking, Rep. Henry Gonzalez (D-Tex.), made a speech charging that the U.S. government, under the previous Bush and Reagan administrations, had systematically refused to prosecute the BCCI, and that the Department of Justice had repeatedly refused to cooperate with Congressional investigations of both the BCCI scandal and what Gonzalez claims is the closely related scandal of the Atlanta, Georgia Banca Nationale del Lavoro, which was alleged to have secured billions in loans from the Bush administration to Saddam Hussein, just prior to the Gulf War of 1990-91.

Gonzalez charged that the Bush administration had "a Justice Department that I say, and I repeat, has been the most corrupt, most unbelievably corrupt justice system that I have seen in the 32 years I have been in the Congress."

The BCCI violated countless laws, including laundering drug money, financing illegal arms traffic, and falsifying bank records. In July 1991, New York District Attorney Robert Morgenthau announced a grand jury indictment against BCCI, charging it with having committed "the largest bank fraud in world financial history. BCCI operated as a corrupt criminal organization throughout its entire 19-year history."

The BCCI had links directly into the Bush White House. Saudi Sheik Kamal Adham, a BCCI director and former head of Saudi Arabian intelligence when George Bush was head of the CIA, was one of the BCCI shareholders indicted in the United States. Days after his indictment, former top Bush White House aide Edward Rogers went to Saudi Arabia as a private citizen to sign a contract to represent Sheikh Adham in the United States.

But, what has never been identified in a single major Western press investigation, was that the Rothschild group was at the heart of the vast illegal web of BCCI. The key figure was Dr. Alfred Hartmann, the managing director of the BCCI Swiss subsidiary, Banque de Commerce et de Placement SA; at the same time, he ran the Zurich Rothschild Bank AG, and sat in London as a member of the board of N.M. Rothschild and Sons, Hartmann was also a business partner of Helmut Raiser, friend of de Picciotto, and linked to Nordex.

Hartmann was also chairman of the Swiss affiliate of the Italian BNL bank, which was implicated in the Bush administration illegal transfers to Iraq prior to the 1990 Iraqi invasion of Kuwait. The Atlanta branch of BNL, with the knowledge of George Bush when he was vice president, conduited funds to Helmut Raiser's Zug, Switzerland company, Consen, for development of the CondorII missile program by Iraq, Egypt, and Argentina, during the Iran-Iraq War. Hartmann was vice-chairman of another secretive private Geneva bank, the Bank of NY-Inter-Maritime Bank, a bank whose chairman, Bruce Rappaport, was one of the illegal financial conduits for Col. Oliver North's Contra drugs-for-weapons network during the late 1980. North also used the BCCI as one of his preferred banks to hide his illegal funds.

Rich, Reichmann, and Soros's Israeli links

According to reports of former U.S. State Department intelligence officers familiar with the Soros case, Soros's Quantum Fund amassed a war chest of well over $10 billion, with the help of a powerful group of "silent" investors who let Soros deploy the capital to demolish European monetary stability in September 1992.

Among Soros's silent investors, these sources say, are the fugitive metals and oil trader Marc Rich, based in Zug, Switzerland; and Shaul Eisenberg, a decades-long member of Israeli Mossad intelligence, who functions as a major arms merchant throughout Asia and the Near East. Eisenberg was recently banned from doing business in Uzbekistan, where he had been accused by the government of massive fraud and corruption. A third Soros partner is Israel's "Dirty Rafi" Eytan, who served in London previously as Mossad liaison to British intelligence.

Rich was one of the most active western traders in oil, aluminum, and other commodities in the Soviet Union and Russia between 1989 and 1993. This, not coincidentally, is just the period when Grigori Luchansky's Nordex Group became a multibillion-dollar company selling Russian oil, aluminum, and other commodities.

Canadian real estate entrepreneur Paul Reichmann, formerly of Olympia and York notoriety, a Hungarian-born Jew like Soros, is a business partner in Soros's Quantum Realty, a $525-million real estate investment fund.

The Reichmann tie links Soros as well with Henry Kissinger and former Tory Foreign Minister Lord Carrington (who is also a member of Kissinger Associates, Inc. of New York). Reichmann sits with both Kissinger and Carrington on the board of the influential British-Canadian publishing group, Hollinger, Inc. Hollinger owns a large number of newspapers in Canada and the United States, the London Daily Telegraph, and the largest English-language daily in Israel, the Jerusalem Post. Hollinger has been attacking President Clinton and the Middle East peace process ever since Clinton's election in November 1992.

Soros and geopolitics

Soros is little more than one of several significant vehicles for economic and financial warfare by the Club of the Isles faction. Because his affiliations to these interests have not previously been spotlighted, he serves extremely useful functions for the oligarchy, as in 1992 and 1993, when he launched his attack on the European Rate Mechanism.

Although Soros's speculation played a role in finally taking the British pound out of the ERM currency group entirely, it would be a mistake to view that action as "anti-British." Soros went for the first time to London, where he studied under Karl Popper and Friedrich von Hayek at the London School of Economics.

Soros's business ties to Sir James Goldsmith and Lord Rothschild place him in the inner circles of the Thatcher wing of the British establishment. By helping the "anti-Europe" Thatcherites pull Britain out of the ERM in September 1992 (and making more than $1 billion in the process at British taxpayer expense), Soros helped the long-term goal of the Thatcherites in weakening continental Europe's economic stability. Since 1904 , it has been British geopolitical strategy to prevent by all means any successful economic linkage between western continental European economies, especially that of Germany, with Russia and the countries of eastern Europe.

Soros's personal outlook is consonant with that of the Thatcher wing of the Tory Party, those who three years ago launched the "Germany, the Fourth Reich" hate campaign against unified Germany, comparing Chancellor Helmut Kohl with Adolf Hitler. Soros is personally extremely anti-German. In his 191 autobiography, Underwriting Democracy, Soros warned that a reunited Germany would "upset the balance of Europe .... It is easy to see how the interwar scenario could be replayed. A united Germany becomes the strongest economic power and develops Eastern Europe as its Lebensraum ... a potent witches' brew." Soros's recent public attacks on the German economy and the deutsche mark are fundamentally motivated by this geopolitical view.

Soros is quite close to the circles of George Bush in the U.S. intelligence community and finance. His principal bank custodian, and reputed major lender in the 1992 assault on Europe's ERM, is Citicorp NA, the nation's largest bank. Citicorp is more than a lending institution; it is a core part of the American liberal establishment. In 1989, as it became clear that German unification was a real possibility, a senior official at Citicorp, a former adviser to Michael Dukakis's Presidential campaign, told a European business associate that "German unity will be a disaster for our interests; we must take measures to ensure a sharp D-Mark collapse on the order of 30%, so that she will not have the capability to reconstruct East Germany into the economic engine of a new Europe."

While Soros was calling on world investors to pull down the deutsche mark in 1993, he had been making a strong play in the French media, since late 1992, to portray himself as a "friend of French interests." Soros is reported to be close to senior figures of the French establishment, the Treasury, and in particular, Bank of France head Jean-Claude Trichet. In effect, Soros is echoing the old Entente Cordiale alliance against Germany, which helped precipitate World War 1.

Soros admits that he survived in Nazi Hungary during the war, as a Jew, by adopting what he calls a double personality. "I have lived with a double personality practically all my life," Soros recently stated. "It started at age fourteen in Hungary, when I assumed a false identity in order to escape persecution as a Jew." Soros admitted in a radio interview that his father gave him Nazi credentials in Hungary during the war, and he looted wealthy Jewish estates. Further research showed that this operation was probably run by the SS.

Soros did not leave the country until two years after the war. Though he and his friends in the media are quick to attack any policy opponent of Soros, especially in eastern Europe, as being "anti-Semitic," Soros's Jewish identity apparently has only utilitarian value for him, rather than providing moral foundations. In short, the young Soros was a cynical, ambitious person, the ideal recruit for the British postwar intelligence network.

Soros savages Eastern Europe

Soros has established no fewer than 19 "charitable" foundations across eastern Europe and the former Soviet Union. He has sponsored "peace" concerts in former Yugoslavia with such performers as Joan Baez. He is helping send young east Europeans to Oxford University. A model citizen, is the image he broadcasts.

The reality is something else. Soros has been personally responsible for introducing shock therapy into the emerging economies of eastern Europe since 1989. He has deliberately fostered on fragile new governments in the east the most draconian economic madness, policies which have allowed Soros and his financial predator friends, such as Marc Rich and Shaul Eisenberg, to loot the resources of large parts of eastern Europe at dirt-cheap prices. Here are illustrative case histories of Soros's eastern "charity":

Poland: In late 1989, Soros organized a secret meeting between the "reform" communist government of Prime Minister Mieczyslaw Rakowski and the leaders of the then-illegal Solidarnosc trade union organization. According to well-informed Polish sources, at that 1989 meeting, Soros unveiled his "plan" for Poland: The communists must let Solidarnosc take over the government, so as to gain the confidence of the population. Then, said Soros, the state must act to bankrupt its own industrial and agricultural enterprises, using astronomical interest rates, withholding state credits, and burdening firms with unpayable debt. Once thie were done, Soros promised that he would encourage his wealthy international business friends to come into Poland, as prospective buyers of the privatized state enterprises. A recent example of this privatization plan is the case of the large steel facility Huta Warsawa. According to steel experts, this modern complex would cost $3-4 billion for a western company to build new. Several months ago, the Polish government agreed to assume the debts of Huta Warsawa, and to sell the debt-free enterprise to a Milan company, Lucchini, for $30 million!.

Soros recruited his friend, Harvard University economist Jeffery Sachs, who had previously advised the Bolivian government in economic policy, leading to the takeover of that nation's economy by the cocaine trade. To further his plan in Poland, Soros set up one of his numerous foundations, the Stefan Batory Foundation, the official sponsor of Sach's work in Poland in 1989-90.

Soros boasts, "I established close personal contact with Walesa's chief adviser, Bronislaw Geremek. I was also received by [President Gen Wojciech] Jaruzelski, the head of State, to obtain his blessing for my foundation." He worked closely with the eminence gris of Polish shock therapy, Witold Trzeciakowski, a shadow adviser to Finance Minister Leszek Balcerowicz. Soros also cultivated relations with Balcerowicz, the man who would first impose Sach's shock therapy on Poland. Soros says when Walesa was elected President, that "largely because of western pressure, Walesa retained Balcerowicz as minister." Balcerowicz imposed a freeze on wages while industry was to be bankrupted by a cutoff of state credits. Industrial output fell by more than 30% over two years.

Soros admits he knew in advance that his shock therapy would cause huge unemployment, closing of factories, and social unrest. For this reason, he insisted that Solidarnosc be brought into the government, to help deal with the unrest. Through the Batory Foundation, Soros coopted key media opinion makers such as Adam Michnik, and through cooperation with the U.S. Embassy in Warsaw, imposed a media censorship favorable to Soros's shock therapy, and hostile to all critics.

Russia and the Community of Independent States (CIS): Soros headed a delegation to Russia, where he had worked together with Raisa Gorbachova since the late 1980s, to establish the Cultural Initiative Foundation. As with his other "charitable foundations," this was a tax-free vehicle for Soros and his influential Western friends to enter the top policymaking levels of the country, and for tiny sums of scarce hard currency, but up important political and intellectual figures. After a false start under Mikhail Gorbachov in 1988-91, Soros shifted to the new Yeltsin circle. It was Soros who introduced Jeffery Sachs and shock therapy into Russia, in late 1991. Soros describes his effort: "I started mobilizing a group of economists to take to the Soviet Union (July 1990). Professor Jeffery Sachs, with whom I had worked in Poland, was ready and eager to participate. He suggested a number of other participants: Romano Prodi from Italy; David Finch, a retired official from the IMF [International Monetary Fund]. I wanted to include Stanley Fischer and Jacob Frenkel, heads of research of the World Bank and IMF, respectively; Larry Summers from Harvard and Michael Bruno of the Central Bank of Israel."

Since Jan. 2, 1992, shock therapy has introduced chaos and hyperinflation into Russia. Irreplaceable groups from advanced scientific research institutes have fled in pursuit of jobs in the West. Yegor Gaidar and the Yeltsin government imposed draconian cuts in state spending to industry and agriculture, even though the entire economy was state-owned. A goal of a zero deficit budget within three months was announced. Credit to industry was ended, and enterprises piled up astronomical debts, as inflation of the ruble went out of control.

The friends of Soros lost no time in capitalizing on this situation. Marc Rich began buying Russian aluminum at absurdly cheap prices, with his hard currency. Rich then dumped the aluminum onto western industrial markets last year, causing a 30% collapse in the price of the metal, as western industry had no way to compete. There was such an outflow of aluminum last year from Russia, that there were shortages of aluminum for Russian fish canneries. At the same time, Rich reportedly moved in to secure export control over the supply of most West Siberian crude oil to western markets. Rich's companies have been under investigation for fraud in Russia, according to a report in the Wall Street Journal of May 13, 1993.

Another Soros silent partner who has moved in to exploit the chaos in the former Soviet Union, is Shaul Eisenberg. Eisenberg, reportedly with a letter of introduction from then-European Bank chief Jacques Attali, managed to secure an exclusive concession for textiles and other trade in Uzbekistan. When Uzbek officials confirmed defrauding of the government by Eisenberg, his concessions were summarily abrogated. The incident has reportedly caused a major loss for Israeli Mossad strategic interests throughout the Central Asian republics.

Soros has extensive influence in Hungary. When nationalist opposition parliamentarian Istvan Csurka tried to protest what was being done to ruin the Hungarian economy, under the policies of Soros and friends, Csurka was labeled an "anti-Semite," and in June 1993, he was forced out of the governing Democratic Forum, as a result of pressure from Soros-linked circles in Hungary and abroad, including Soros's close friend, U.S. Rep. Tom Lantos.

Lighting the Balkan Fuse

In early 1990, in what was then still Yugoslavia, Soros's intervention with shock therapy, in cooperation with the IMF, helped light the economic fuse that led to the outbreak of war in June 1991. Soros boasted at that time, "Yugoslavia is a particularly interesting case. Even as national rivalries have brought the country to the verge of a breakup, a radical monetary stabilization program, which was introduced on the same date as in Poland---January 1, 1990-----has begun to change the political landscape. The program is very much along the Polish lines, and it had greater initial success. By the middle of the year, people were beginning to think Yugoslav again."

Soros is friends with former Deputy Secretary of State Lawrence Eagleburger, the former U.S. ambassador to Belgrade and the patron of Serbian Communist leader Slobodan Milosevic. Eagleburger is a past president of Kissinger Associates, on whose board sits Lord Carrington, whose Balkan mediations supported Serbian aggression into Croatia and Bosnia.

Today, Soros has established his Foundation centers in Bosnia, Croatia, Slovenia, and a Soros Yugoslavia Foundation in Belgrade, Serbia. In Croatia, he has tried to use his foundation monies to woo influential journalists or to slander opponents of his shock therapy, by labeling them variously "anti-Semitic" or "neo-Nazi." The head of Soros's Open Society Fund---Croatia, Prof. Zarko Puhovski, is a man who has reportedly made a recent dramatic conversion from orthodox Marxism to Soros's radical free market. Only seven years ago, according to one of his former students, as professor of philosophy at the University of Zagreb, Puhovski attacked students trying to articulate a critique of communism, by insisting, "It is unprincipled to criticize Marxism from a liberal standpoint." His work for the Soros Foundation in Zagreb has promoted an anti-nationalist "global culture," hiring a network of anti-Croatian journalists to propagandize, in effect, for the Serbian cause.

These examples can be elaborated for each of the other 19 locations across eastern Europe where George Soros operates. The political agenda of Soros and this group of financial "globalists" will create the conditions for a new outbreak of war, even world war, if it continues to be tolerated.

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samedi, 27 avril 2013

La France, la loi et la légitimité

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Claude Bourrinet:

La France, la loi et la légitimité

Ex: http://linformationnationaliste.hautetfort.com/

En France, les deux sources de légitimité politique, comme il va de soi, du reste, dans la plupart des nations, a été Dieu et le peuple. L’héritage indo-européen du roi sacré, réactivé par l’apport germanique et la figure vétérotestamentaire de David oint par le Seigneur, a donné à l’Etat la caution divine qui a fondé longtemps sa légitimité. Il en restait quelque bribe dans le rapport parfois mystique qu’entretenait la foule avec la haute figure d’un De Gaulle, que l’on cherchait à « toucher », comme un monarque de droit divin. Le christianisme étant par ailleurs la respublica christiana, le peuple chrétien, il était normal que cette assise populaire fût aussi adoptée, à l’âge moderne, par le technicien de la chose publique, dans un contexte plus sécularisé. Néanmoins, la désacralisation du rapport vertical entre la tête et le corps de la société ne fut jamais totale. Une mystique de l’onction populaire est à la base de la conception démocratique du pouvoir, la notion de « démocratie » s’entendant au sens littéral, qui n’équivaut pas au légalisme électoraliste des régimes libéraux contemporains, mais à un lien profond entre le démos et l’Etat. On peut concevoir le rituel du vote comme un cérémonial qui délivre cycliquement à l’Etat un influx prenant sa source plus dans la foi ou la confiance, que dans la rationalité.


La conjonction entre les deux voies de légitimité politique, qui, d’une façon ou d’un autre, se réclamaient de la vox populi, a donné le ton de tout engagement public, qu’il fût au sommet ou à la base de la société. Jusqu’à ce qu’on s’avisât, depuis quelque temps, que la gestion d’un pays relevait plutôt de la « gouvernance », et qu’il n’y avait guère de différence entre la maîtrise des hommes et celle des choses. C’est ce que signifia, de manière abrupte, Margaret Thatcher, lorsqu’elle affirma que la société n’existait pas, mais seulement des impératifs économiques qui motivaient entreprises et individus.

La « dame de fer », bien qu’ayant inspiré le néoconservatisme politique, qui, sous son appellation de reaganisme, allait révolutionner la conception politique de la droite occidentale, n’avait pas tout à fait adhéré, en apparence, aux principes du postmodernisme, qui, d’une certaine façon, considère que tout n’est que société. Ou plutôt, devrait-on dire, que tout est sociétal. Ce qui n’enlève rien aux soubassements libéraux d’une telle assertion, puisque la société a vocation, in fine, à être marchandisée, comme le reste du réel existant.
La postmodernité se définit par sa logique déterritorialisante : elle arrache toute vie à son terreau naturel pour en faire un produit charrié par le flux illimité du commerce.


Ce que les mots veulent dire


Confucius conférait aux mots un pouvoir que d’aucuns jugeraient exorbitant. Ou plutôt, il considérait que l’accord sur la bonne définition de ceux-ci permettait de bien gouverner les hommes.


Or, ce qui s’est dilué avec la liquéfaction générale des choses et des liens, c’est bien le sens des mots. Les transgressions multidimensionnelles, et la métamorphose des réalités humaines traditionnelles en réseaux pulsionnels, ont vaporisé le dictionnaire vernaculaire. Tout sceptique en serait ravi, qui verrait dans notre monde l’incapacité à dire, à transmettre et à recevoir. Le cours du monde, du reste, s’accélérant, et se détachant du sol de son Histoire, le vocable n’est plus guère susceptible d’invoquer quoi que ce soit de permanent, et le lexique n’est plus qu’un vain fantôme que l’on exhibe, dans cette fête foraine qu’est devenu la politique, un croquemitaine, parfois, tout juste bon à faire comme si nous étions effrayés. Ainsi des étiquettes comme « fascisme », « communisme », « révolution » etc.
Et même « peuple ».


Il est d’actualité de s’y référer à l’occasion des « manifs pour tous » ou autres sautes d’humeur. Caroline Fourest a nié que les réfractaires au mariage pour tous fussent du « peuple ». Elle a regardé leurs chaussures, et a conclu que c’étaient des bourgeois. Pour un peu, elle se serait référée à la Commune, comme Taubira chantonnant le Temps des cerises. La canaille, eh bien j’en suis !

C’est à mourir de rire, bien sûr. Qui ne sait que les porteurs de Rolex et autres bobos homos sont sans doute bien plus à l’aise dans la société de consommation made in California qu’un catho tradi, qui a, au moins, en sa faveur une répugnance pour Mammon, ce qui est désormais loin d’être le cas dans la Gauche caviar et décomplexée.
De fait, le « peuple », soit il s’abstient, soit il vote pour le Front national.


Le destin national


Si l’on prend le temps et la distance de considérer le destin français, voilà ce que l’on constate : des peuples disparates ont occupé notre sol au fil des âges, et des strates de civilisations se sont superposées, et ont plus ou moins fusionné sans abdiquer leur singularité. Si bien que l’Histoire de France peut être considérée comme blanche, chrétienne, et d’héritage celte, grec et latin. Et comme la société d’autrefois, longtemps, est restée paysanne, c’est-à-dire vouée à la permanence des structures et des mentalités, tout ce qui sourdait de ce substrat lui était consubstantiel. Même les villes, au dam de Descartes, en étaient des excroissances naturelles, bien que leur logique les eût portées vers d’autres horizons. Les corporations étaient le reflet urbain de l’enracinement paysan.

 
L’Etat, en France, fut toujours, comme tout Etat, mais à un degré extrême, le fruit de la volonté. Néanmoins, et quoiqu’il imposât sa dure étreinte sur le corps d’une Nation qu’il modelait à sa guise, il n’attenta que peu à la réalité des patries charnelles. Un Français était sujet du Roi, mais aussi picard ou auvergnat. La France était ainsi une petite Europe, car elle cultivait la diversité. Mais elle réalisait aussi ce qui manquait à l’Europe, l’unité.


Faut-il traduire l’arrachement civilisationnel qui suivit l’avènement de la modernité, dès la Renaissance, comme une fatalité nécessairement réduite à donner ce que nous avons sous les yeux, un monde déréglé, délimité, déstructuré, déraciné, dénaturé et déshumanisé ? L’urbanisation universelle, l’industrialisation, la marchandisation mondiale, les idéologies humanitaristes et internationalistes, et d’autres facteurs, en ont été les déclinaisons, que certains estiment être des progrès, d’autres des catastrophes et les vecteurs véritables du déclin. Comment les peuples peuvent-ils perdre leur mémoire, leur vocation, leur être ?
Le gaullisme fut à plus d’un titre une divine surprise. Un peuple en décadence, dont les gouvernements, depuis la Grande Guerre, capitulaient devant la force des choses, ou bien se couvraient de ridicule, semblait reprendre le chemin de l’honneur, et se réapproprier son avenir. L’Etat, soudain, redevenait ce levier indispensable pour soulever le monde. Et l’Archimède de cette « révolution » était un homme doté d’une volonté de fer, assez lucide et machiavélique pour manier les hommes, et assez idéaliste pour être guidé par une haute idée de notre destinée. La lecture répétée du livre talentueux d’Alain Peyrefitte, « C’était de Gaulle », s’impose à celui qui veut retrouver une France qui était encore à la hauteur de sa vocation, une France indépendante, orgueilleuse, hardie, optimiste. On y puise à la source des idées riches et encore d’actualité. Car ce qui est frappant dans cet ouvrage admirablement écrit, c’est sa fraîcheur, son intelligence, et les rudes leçons qu’il nous prodigue. Un véritable programme, si l’on veut. A mettre entre toutes les mains, surtout des jeunes.

Le Général, certes, était entouré d’hommes qui avaient de la trempe, et qui étaient animés d’un enthousiasme qui nous fait envie maintenant. Cependant, bien que les résultats de notre économie, dirigée par un Etat fort, fussent superbes, que le chômage fût quasi inexistant, on sentait, au fil des témoignages, des anecdotes et des comptes rendus, que de Gaulle était loin d’être accepté par tous. Sa forte personnalité en imposait, mais certains n’attendaient qu’une occasion pour le trahir. Pompidou et Giscard, ces hommes de la finance, de la banque, adeptes de l’ouverture des marchés et de l’entrée de la Grande Bretagne dans l’Europe des six, n’attendaient que le bon moment pour agir. De Gaulle n’avait pas de mots assez durs pour critiquer une bourgeoisie, pour lui artificielle, appâtée par le gain, qui lisait à droite le Figaro, et à gauche l’Immonde (le mot est de lui). Il vilipendait aussi la caste des journalistes, partagée entre communistes et américanistes. Il condamnait un libéralisme coupable d’accroître l’injustice et de favoriser les tricheurs. Pour lui, seul comptait le lien mystérieux mais réel entre l’Etat, incarné par un homme, et un peuple se souvenant, comme tout bon aristocrate, de ce qu’il est, de son sang, de son patrimoine, de son passé. Et le plus miraculeux, c’est qu’on eut l’impression, au grand désappointement des Judas qui patientaient impatiemment, que le fil tenait, entre l’instinct populaire et la volonté d’un homme.


Une série de trahisons


L’effondrement de la fin des années soixante apparaît dès lors, soit comme une anomalie, soit comme l’expression nationale d’une fatalité mondiale. Le Général pressentait cet achèvement pitoyable. Il essayait de contrer l’américanisation des mœurs, du langage, des esprits, par une politique éducative forte. Mais comment affronter ce ras de marée ?
Le « mariage pour tous » est l’une de ces vagues lointaines de ces années là, un de ces déferlantes destructrices que nous envoie la civilisation matérialiste américaine. Depuis la mort du Général, le trop plein de palinodies, de rétractations, de cynisme et de trahisons a infesté l’élite nationale. Ce fut comme un débordement d’épandage. D’abord la droite se découvrit mondialiste, reaganienne, libérale, libre-échangiste, et fut convertie au grand marché européen, qui prit la place de cette belle idée, partagée par de Gaulle, d’une Europe puissance dont le noyau aurait été le couple franco-allemand; dans le même temps, la gauche se convertit au marché, à l’entreprise, au fric et au luxe, ouvertement, et tint pour une grande conquête de l’humanité le métissage généralisé, que la droite avait préparé par une politique d’immigration suicidaire. Puis vint le moment où on s’aperçut qu’il n’existait plus guère de France, ni de société française, ni même de français, et que l’Histoire de notre patrie n’était qu’un point de vue fallacieux, et que seul subsistait comme horizon le grand Océan du commerce, remué par les pulsions libératrice d’un individu enfin acteur de sa machine désirante.


Face à ce naufrage, quelle attitude faut-il avoir ?


Tout patriote encore attaché à la mémoire de son sang (j’appelle sang l’amour que l’on porte à son histoire nationale) est placé devant un dilemme : ou bien il considère que tout est foutu, que la décadence est irréversible, que la logique du monde doit aboutir infailliblement au désert actuel, et à l’oubli définitif de notre destin commun ; ou bien il pense que le sursaut national des années soixante, comme celui, jadis, incarné par la Geste de Jeanne, est une donnée itérative de notre caractère, que notre peuple, pour ainsi dire en dormition, doit se réveiller, et renouer avec sa vocation.

Les deux options, malgré leur nature antithétique, sont nobles. La première invite au retrait, à une réflexion profonde, à un ressourcement personnel, et à un espoir un peu désespéré d’un retournement lointain de la logique mortelle des choses. La deuxième convie à l’action, à une foi dans l’imminence de la victoire, car il serait impensable que le peuple français se renie à ce point.


Selon ce dernier point de vue, nous sommes un peu comme en juin 40. La défaite semble irrémédiable, et les collaborateurs s’en donnent à cœur joie. Les dirigeants de l’UMPS ont choisi de considérer que la victoire de l’Amérique allait de soi, et ils la souhaitent même. Ils ont méthodiquement, sournoisement, agressivement, comme des gens qui ont toujours haï notre nation, déconstruit tout notre dispositif de protection, anéanti nos bataillons industriels, livré notre culture à nos ennemis mortels, donné notre armée à l’état-major US, confié les guides du gouvernement à une entité technocratique supranationale, aboli les frontières et les repères, supprimé notre Histoire dans les classes, déshonoré nos ancêtres, discrédité l’autorité de l’Etat… Autrement dit, l’instrument étatique peut marcher, la police peut réprimer, l’autorité législative légiférer, le pouvoir exécutif exécuter, etc., tous ces rouages en mouvement ne produisent que du vide, ou ne servent qu’à démolir encore plus notre nation, notre identité et nos intérêts.


Dans cette optique, la loi et ce qui s’ensuit n’est plus légitime. Comme disent les Chinois, les gouvernements qui se sont succédés depuis une trentaine d’années, voire plus, ont perdu le mandat du Ciel. De Gaulle, avec l’Appel du 18 juin, a eu la prétention extravagante d’incarner la France. Pas celle que pourrait représenter tel gouvernement, mais la France éternelle, celle qui ne peut, comme il le dira plaisamment, fondre comme une châtaigne dans la purée. Et ce pari fut le bon.


« Ce sur quoi il ne faut jamais céder, c’est la légitimité, voyez-vous, c’est l’intérêt supérieur de la nation, c’est sa souveraineté. Primum omnium salus patriae. (Avant tout, le salut de la patrie).

La Nation est un tout. Ce n’est pas en manifestant, main dans la main, de façon pitoyable, contre le mariage homo, en criant, du reste, qu’on aime les homos, qu’on se refera une virginité. Boutin, Mariton, Collard et tutti quanti, badigeonnés en rose ou ceints d’une écharpe tricolore qui ne leur va pas du tout (ils devraient plutôt porter la bannière étoilée), ont beau jeu de berner le naïf, qui croit voir en eux des champions des « valeurs ». On sait très bien que l’UMP au pouvoir ne reviendra pas sur cette loi scélérate. La constitution d’un « thé party » à la française ne procède que d’une tactique électoraliste. Il n’y a que l’épaisseur d’un papier à joint entre l’agité friqué de « droite » et le bobo « cool » de « gauche ». Copé « moral » ? Quelle rigolade ! Hollande "socialiste" ? C'est une blague de très mauvais goût, et même une manifestation flagrante de débilité, de ramollissement du cerveau. Hollande et ses acolytes haïssent le socialisme, comme des bourgeois vulgaires.

Que l’on commence par interdire la conversion des élus en avocats d’affaires, et les conférences gratifiantes des chefs d’Etat, qui semblent par là recevoir le prix de leur salaire. Il est pour le moins étrange que les émoluments d’un Sarkozy, à la suite de ces traîtres que furent Gorbatchev ou Aznar, reçus par des organismes tels que Goldman Sachs, telle banque brésilienne ou telle université américaine, ne suscitent guère que des sourires un peu jaloux. Assurément, c’est un cas de haute trahison, l’indice infaillible d’un comportement qui est loin d’avoir été clair lorsque le pouvoir était en jeu. Imaginez-vous de Gaulle donner une conférence à 200 000 € à la bourse de Nouillorque ?

Claude Bourrinet 

http://www.voxnr.com

FEMEN en Fourest VS Léonard en Chichah: twee maten, twee gewichten

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FEMEN en Fourest VS Léonard en Chichah: twee maten, twee gewichten

door  Theo Van Boom

Ex: http://www.solidarisme.be/ 

Dinsdag j.l. heeft de feministische groep FEMEN de aartsbisschop Léonard belaagd tijdens een spreekavond aan de ULB. De hysterie (al is die nogal sec) ten spijt, wat vooral ZOU MOETEN opvallen is andermaal de flagrante hypocrisie van de ULB.

Even ter herinnering: in 2011 voerden enkele (linkse) moslims een actie tegen Caroline Fourest aan dezelfde universiteit en onder dezelfde omstandigheden. Wel werd er enkel wat gescandeerd. Volslagen terecht tegen een serpent als Fourest, die overigens actief FEMEN ondersteunt.

ALLE politieke partijen veroordeelden dit. De ULB veroordeelde dit. De moderator van dienst, pseudo-filosoof Guy Haarscher: "herrieschoppers die zich gedragen als fascisten"! Souhail Chichah, medewerker aan de ULB, werd hiervoor geschorst!

Consternatie alom, dus.

En... laat het nu net diezelfde Haarscher zijn die ook aan tafel met Léonard zat.

Was zijn reactie op dinsdag al even sterk? Met Fourest sprong de man meteen op om de Burqa-bla-bla activisten uit te schelden voor extreemrechts (alle sympathie daarmee), met de wellustige dames is hij een stuk onverschilliger. Helemaal leuk is zijn interview in La Libre. Bij de vraag of het hem geshockeerd had, antwoordt Haarscher simpelweg dat "het gedrag van de fotografen niet meer shockeert". Was dat de vraag, mijnheer Haarscher?

Nog leuker:

"Comme les Pussy Riots, ce sont des femmes courageuses qui ont mené des combats importants face à des régimes totalitaires. Elles osent s’affirmer contre les dogmatismes, l’intolérance et l’inégalité des femmes. Tout cela est bien [...]"

Ze krijgen zowaar een schouderklopje!

Ook dit keer heeft hij het over democratische beginselen en het recht op vrije meningsuiting. Dat het 'debat' met Fourest (het ging over extreemrechts) echter meer eenzijdig was dan verkiezingen in Noord-Korea, kan je ook niet wegwuiven. Haarscher heeft het over journalistieke deontologie, maar academische deontologie is de man blijkbaar vreemd.

En wat al helemaal niet weg te wuiven valt is dat het hier om een fysieke aanval ging, maar dat vindt Haarscher minder erg dan toen het 'debat' met Fourest niet kon doorgaan. Geweld is dus minder erg, zolang de avond maar kan doorgaan. Of is het allicht zolang het tegen een vertegenwoordiger van de RKK is en niet een extremistische plagiatrice van de genderbeweging?

Dit keer dus geen veroordelingen vanuit de ULB, geen veroordelingen vanuit de politieke partijen, geen klachten bij het parket... Zelfs geen verontwaardiging, als je erbij stilstaat. Niks.

Conclusie: Fourest (klik hier voor meer) en de FEMEN worden beter beschermd dan onze eigen aartsbisschop Léonard of de universitair medewerker/excuusallochtoon Chichah. De twee protesten naast elkaar gelegd tonen aan dat dit onmiskenbaar een geval van twee maten en twee gewichten is, geen enkele nuance kan deze vaststelling uitwissen.

Il faut le faire, inderdaad.

Feminisme, hoe radicaal ook, wordt beter beschermd dan religieuze uitingen. Dat is de kern van de zaak in de seculiere staat België. Dat is ook het uiteindelijke gevolg van de zogeheten 'laïcité', wat na de "Manifs pour Tous" in Frankrijk ook nog maar eens duidelijk is geworden: bescherming van de staat tegen religie en zeker niet omgekeerd.

Secularisme is een mondialistische staatsideologie die de religie van de Verlichting voorrang geeft op die van God. Een excuus voor verdoken discriminatie te voeren, gedoogd onder het mom van verdraagzaamheid. En wanneer puntje bij paaltje komt, maakt deze discriminatie geen onderscheid tussen islam of christendom. Of nationalisme.

En tenminste op dit vlak kan je nog zeggen dat FEMEN, de ULB, Haarscher en de politieke partijen meer consequent zijn dan de uiteindelijke geviseerden zelf. Die laten zich liever tegen elkander uitspelen bij populistische nondebatten over een hoofddoek.

Religieus of niet, de enige vraag die we ons moeten blijven stellen: trekken wij de kaart van het mondialisme?

Nee? Goed, in dat geval alle steun aan Léonard en Chichah. En dat ze Femen en Fourest de volgende keer ook met brandblussers verwelkomen.

vendredi, 26 avril 2013

Pourrissons les pourris!

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L’EGYPTE EN TRAIN DE PERDRE SA SOUVERAINETE ?

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L’EGYPTE EN TRAIN DE PERDRE SA SOUVERAINETE ?

Sous perfusion du FMI et du Qatar

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr/

Le Premier ministre du Qatar a promis à son homologue égyptien trois milliards de dollars supplémentaires d'aide financière. Un geste qui surprend de nombreux observateurs. Cette annonce est venue juste après un voyage surprise d’une grande partie du cabinet ministériel égyptien à Doha, la capitale qatarie. Une visite qui faisait suite à des signes de discorde apparus entre les deux pays. 
 
 
Le Qatar a déjà accordé 5 milliards de dollars d'aide à l’Égypte depuis la « révolution » de 2011 mais leurs rapports n'ont pas toujours été au beau fixe. Entre autres signes d’agacement, le ministre des Finances qatari, Youssef Kamal, aurait déclaré, il y a un mois, "qu’aucune nouvelle aide n’était imminente". De leur côté, a rapporté le quotidien britannique Financial Times, les régulateurs égyptiens ont tenté d'entraver la procédure de rachat d’une participation majoritaire dans EFG-Hermes, la première banque d'investissement d'Égypte par le fonds national qatari Qinvest. Alors, le Qatar est-il au chevet de l’Égypte ou le Qatar investit-il en Égypte dans un but précis de soutien politique et religieux ?
 
L’Egypte est en pleine crise économique  
 
Fitch vient d’abaisser une nouvelle fois la note du pays. L'Égypte espère un accord avec le FMI . Les sites touristiques sont vides et dans les campagnes, on réclame l’ordre, d’où qu’il vienne mais on veut de l’ordre, de l’apaisement et que les affaires reprennent. 
 
 
 
Le cheikh Hamad ben Jassem al-Thani, Premier ministre qatari, a parlé de “l'importance des relations entre l'Égypte et le Qatar » et a souhaité qu’ « elles se poursuivent au même rythme et avec le même élan", au cours d'une conférence de presse annonçant le plan d’aide. M. Ben Jassem a précisé que cette enveloppe serait fournie dans les jours qui viennent, sous forme de dépôt à la banque centrale d'Égypte ou bien d’achats de bons du Trésor. Il a également déclaré que son pays envisageait de fournir du gaz naturel à l’Egypte pour l'aider à répondre à la crise énergétique. Il se propose aussi d’accroître ses investissements dans le pays et d’assouplir les restrictions sur l’implantation d’entreprises égyptiennes au Qatar. 
 
 
 
Une mission du FMI est attendue la semaine prochaine dans la capitale égyptienne pour reprendre des négociations en cours sur un prêt de 4,8 milliards de dollars. FMI et Qatar se retrouvent sur la même longueur d’onde ! En Egypte, les réserves en devises ont diminué de 63%, passant de 36 milliards de dollars avant le soulèvement à 13,4 milliards à la fin mars 2013. Le déficit budgétaire du pays se creuse et sa note souveraine continue de baisser.
 
 
 
Le Premier ministre qatari s’est senti l’obligation de préciser : “Nous ne demandons rien en retour au gouvernement pour notre soutien". Cette petite phrase a beaucoup fait parler sur les plateaux de la télévision égyptienne et laisse beaucoup d’Égyptiens sceptiques et songeurs, au premier rang desquels l’humoriste Youssef Bassem. Il s'est publiquement interrogé sur l'influence du petit État du Golfe sur les affaires internes du pays. Si même les people en doutent …

‘La République’ is zwaar ziek

 
‘La République’ is zwaar ziek
 
door Francis Van den Eynde

Ex: Nieuwsbrief Deltastichting, Nr. 70, April 2013

 

Het gaat de Zuid-Europese landen niet voor de wind. Italië kreunt onder een politieke crisis  wat uiteraard  niet bevorderlijk is voor het treffen van maatregelen om iets te doen aan de barslechte economische situatie waarin dat land verkeert. Spanje is er nog erger aan toe , de conservatieve regering  heeft er te kampen met een aantal financiële schandalen waarbij een aantal van haar ministers betrokken zijn en als kers op de taart kwam het nieuws dat een ‘infante’ (de titel van een dochter van de Spaanse koning) van medeplichtigheid aan een ernstige fraude wordt verdacht. Aan de situatie in Griekenland hoeven we zelfs geen woorden meer te verspillen maar misschien wel aan die in Frankrijk. Een land dat weliswaar noordelijker ligt maar blijkbaar toch nog zuidelijk genoeg om ernstig aangetast te zijn door de epidemie die rond de Middellandse Zee heerst.

Het zou kunnen te wijten zijn aan het feit dat ‘links’ er de jongste presidentsverkiezingen heeft gewonnen, maar wij hebben de indruk dat de media bij ons net iets te weinig aandacht aan de dag leggen voor wat zich op dat vlak bij onze zuiderburen voordoet. De tegengestelde politieke ideologische geledingen zijn er nochtans allemaal in hetzelfde bedje ziek.

Rechts…

Laat ons zoals dit in een democratie altijd zou moeten gebeuren, voorrang aan de oppositie geven. Die wordt op dit ogenblik in Frankrijk vertegenwoordigd door wat doorgaans Rechts genoemd wordt. Toegevend aan onze conservatieve ingesteldheid  zullen we de dames eerst aan de beurt laten:


Christine Lagarde: nu de grote baas van het IMF in vervanging van DSK. Ze was nog niet zo lang geleden  onder Sarkozy  minister van Financiën. Er loopt tegen haar een gerechtelijk onderzoek omdat ze in die laatste hoedanigheid in het voordeel van zakenman Bernard Tapie een zeer hoge en te gunstige minnelijke schikking zou afgedwongen hebben.

Jacques Chirac: voormalig president van de republiek veroordeeld omdat hij, toen hij burgemeester van Parijs was, een dertigtal partijvrienden aan een nepbaan bij de stedelijke overheid had geholpen.

Jean Tiberi: ook een ex burgemeester van Parijs , veroordeeld wegens het vervalsen van kiezerslijsten.

Philippe Courroye: deze magistraat kreeg zelf problemen met het gerecht omdat hij op onwettige wijze journalisten van Le Monde had laten afluisteren toen deze begonnen te wroeten in de zaak Bettencourt waarbij zijn vriend Sarkozy betrokken was.

Last but not least Nicolas Sarkozy: tot voor kort president van Frankrijk, is alles behalve onbesproken. Hij werd door het gerecht in verdenking gesteld omdat hij misbruik gemaakt zou hebben van de geestelijke zwakte van Liliane Bettancourt om van deze miljardaire illegaal geld voor zijn presidentiële campagne te bekomen. Hij zou bovendien diezelfde campagne gedeeltelijk door Kadhafi hebben laten financieren. Toen hij nog minister van Begroting was, zou hij er ook nog in geslaagd zijn een groot gedeelte van het commissiegeld dat in het zwart ontvangen werd m.b.t. de verkoop van duikboten aan Pakistan, af te leiden naar de kas voor de presidentsverkiezingen van zijn toenmalige Eerste Minister Edouard Balladur.
De voorzitster van het IMF, twee voormalige staatshoofden en twee ex burgemeesters van de hoofdstad die allemaal uit één en dezelfde rechtse partij komen en stuk voor stuk of veroordeeld werden of door het gerecht vervolgd worden, geef toe banaal is het niet. ‘Il faut le faire’ zoals ze ginder zeggen.

En Links.

Wees echter gerust:  Links weert zich en laat zich ook op dat vlak niet zo maar voorbijsteken. Oordeel zelf:

Martine Aubry: Eerste Secretaris van de PS en socialistisch burgemeester van Rijsel (de derde grootste stad van Frankrijk) wordt door het gerecht vervolgd i.v.m. een asbestschandaal dat aan heel wat mensen het leven zou hebben gekost. Er bestaan bovendien sterke aanwijzingen dat zij  de uitslag  liet vervalsen van de verkiezingen tot Eerste Partijsecretaris waarbij ze het tegen Segolène Royal haalde.


Dominique Strauss-Khan: een schatrijke ‘socialist’ die bovendien getrouwd is met Anne Sinclair, een van de rijkste erfgenamen van Frankrijk en prototype van  wat ‘ la gauche caviar’ genoemd wordt. Het koppel was eigenaar van een huis in Washington , een appartement in Manhattan en een ander op de place des Vosges in Parijs (in le Quartier du Marais, een van de duurste plekken in de Lichtstad). DSK was de voorzitter van het IMF en de gedoodverfde presidentskandidaat van de PS, tot hij in New-York  aangehouden werd wegens seksuele aanranding van een kamermeisje van het Sofitel.  Zijn naam valt ook nog regelmatig in een onderzoek m.b.t. een zaak van prostitutie en pooierij in het Rijselse.

Jérôme  Cahuzac: minister van Begroting in de regering Hollande. Toen hij geconfronteerd werd met onthullingen i.v.m.  buitenlandse bankrekeningen ontkende hij dit aanvankelijk met klem en dit zowel tegenover de president als het parlement en de media. Een tijdje later gaf hij echter toe dat hij een bedrag van 600.000  euro  bij een Zwitserse bank had staan.

Pierre Moscovici: minister van Financiën van de regering Hollande. Hij ligt zwaar onder vuur omdat er ernstige redenen zijn  om te geloven dat hij vanuit die functie geprobeerd heeft de zaak van de buitenlandse rekening van zijn vriend Cahuzak toe te dekken.

Jean –Jaques Augier : de penningmeester van de presidentiële campagne van de socialist Hollande. Zijn naam komt voor op de pas uitgelekte wereldlijst van belastingfraudeurs. Hij is immers de eigenaar van twee offshorebedrijven die hij op de beruchte Kaaiman eilanden heeft opgericht.
Geef toe: de score van Links is op zijn minst even indrukwekkend als die van Rechts.

Een toemaatje Rechts van Rechts

De realiteit haalt de fictie in. Om zijn rekening in een Zwitserse bank te openen heeft de socialistische ex-minister  Cahuzac destijds beroep gedaan op advocaat Philippe Péninque van het Front National, een goede vriend van Marine Le Pen. Op zichzelf heeft deze man niets onwettig gedaan maar het blijft toch zeer bizar.


Zou er na dit alles nog een Fransman zijn die zijn lach zal kunnne bedwingen wanneer hij nog eens een politicus met een trillende stem en een traan in de ogen hoort gewag maken van ‘Les Valeurs Républicaines’?
 
Francis Van den Eynde

Le terrorisme, de Boston à Moscou en passant par Damas

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Alexandre Latsa:

Le terrorisme, de Boston à Moscou en passant par Damas

Ex: http://fr.rian.ru/

Depuis la fin de l’URSS, l’un des mythes fondateurs de la politique étrangère euro-américaine envers la Russie se base sur la situation dans le Caucase. Dès 1994, l’état russe fait face à une rébellion armée qui prône l’indépendance et fera rapidement appel à des cohortes de mercenaires étrangers pour mener cette soi-disant guerre d’indépendance de Tchétchénie. Rapidement, le conflit se transformera en une guerre religieuse sous la pression notamment de ces mercenaires islamistes qui tenteront d’étendre le conflit à tout le Caucase pour y instaurer un califat régional.

Dès le début des opérations militaires russes dans le Caucase visant à rétablir l’ordre et empêcher une partition du pays grâce à une aide extérieure, la Russie a subi une pression médiatique, morale et politique sans précédent. Le Main Stream médiatique occidental  n’a  jamais cessé de nous présenter les combattant islamistes du Caucase comme des soldats de la liberté, luttant pour une hypothétique indépendance ou encore pour  la survie de cultures menacées, qui comme on peut le constater en 2013, bien longtemps après, n'ont jamais été menacées. La Russie, qui fait face au terrorisme de l’internationale Djihadiste et ses soutiens principaux à l’étranger (que ce soit au sein de pays du golfe, de la Turquie ou de certaines puissances occidentales) n’a que trop rarement bénéficié de la compassion ou du soutien des pays occidentaux.

L’Amérique dans cette pression à l’encontre de la Russie, porte une responsabilité très importante en tant que leader économique, politique et moral de la communauté des états occidentaux.

A titre d’exemple, le principal site de propagande antirusse du Caucase qui prend la défense de terroristes tel que Dokou Umarov (dont le mouvement est classé comme terroriste par l’ONU) et qui justifie les attentats contre l’état russe aurait vraisemblablement été fondé par entre autre le département d’état américain. Eric Draitser rappelait récemment que de nombreuses ONG opèrent dans le Caucase via un soutien financier américain direct et soutiennent officiellement le séparatisme dans cette région, devenant ainsi indirectement (involontairement?) les complices des terroristes qui opèrent dans cette région du globe.

Dans l'affaire de Boston, on a évidemment beaucoup parlé des deux frères Tsarnaïev, et la presse vient de révéler que la Russie avait demandé au FBI d’enquêter sur l’un d’entre eux, leur mère assurant même qu’ils étaient sous contrôle étroit des services américains. On ne peut que s’étonner que nos commentateurs nationaux, si prompts à accuser le FSB de tous les complots possibles et imaginables lorsque surviennent des attentas en Russie se refusent à l’évocation de théories identiques en ce qui concerne la situation en Amérique.

A un an des olympiades de Sotchi la situation dans le Caucase semble pourtant bien plus calme que l’on ne pouvait le croire et ce malgré l’instabilité soutenue au Daguestan. C’est dans ce contexte que les attentats de Boston sont sans doute le plus grand service que les terroristes pouvaient rendre à la Russie. En l’espace de quelques jours, les terroristes du Caucase ne sont plus, et ne seront sans doute jamais plus, présentés comme des combattants de la liberté mais comme ce qu’ils sont: des criminels. Le FBI du reste est déjà en train de chercher de potentielles pistes pour voir si les deux frères Tsarnaïev n’étaient pas en lien avec l’émir du Caucase Dokou Umarov ce qui, si cela s’avérait vrai, confirmerait totalement les affirmations et donc la position de la Russie sur le Caucase.

Mais le changement lexical n’est sans doute pas suffisant, il devrait aussi s’accompagner d’un changement de politique puisque pendant que les citoyens américains pleurent leurs proches tués ou meurtris, le département d’état américain vient d’annoncer la hausse de l’aide militaire à la rébellion Syrienne, dont les éléments les plus radicaux pourtant de poster une vidéo à destination du président Obama pour lui rappeler qu’ils sont tous des "Oussama Bin-Laden".

Aymeric Chauprade rappelle que "l’État profond américain est allié de l’islamisme depuis les années 70 et a soutenu et utilisé celui-ci partout où il pouvait déstabiliser l’Europe, la Russie, la Chine… Dans les années 90, la CIA soutient l’islamisme tchétchène et les musulmans les plus radicaux dans le Caucase, comme elle soutient les Djihadistes en Bosnie, au Kosovo, en Libye, dans le Sahel, en Syrie". Il rappelle également que "Au début des années 2000, Dhokhar et Tamerlan sont accueillis à bras ouverts avec le statut de réfugié politique aux États-Unis. On s’émerveille sur ces bons immigrés qui veulent devenir de bons américains. On leur accorde des bourses".

On aimerait désormais que les bonnes conclusions soient tirées par les stratèges américains. Comme le suggère Gordon Hahn, expert du Centre d'études stratégiques et internationales: "Même si l'attentat de Boston n'est pas lié à la région et que l'inspiration est d'ordre idéologique, il est temps de renforcer la coopération avec la Russie et d'écouter Poutine".

Le peuple américain vient donc de découvrir à toute petite échelle ce que les Syriens vivent tous les jours depuis prés de deux ans et ce que les russes continuent de subir depuis la fin des années 90. Curieusement (?) les acteurs qui ont le plus contribué à la guerre contre l’Etat russe et facilité l’Islamisation du Caucase (et donc indirectement le terrorisme) sont les mêmes qui sont à la pointe de la lutte contre l’État Syrien aujourd’hui. Une guerre en Syrie qui pourrait et devrait du reste entrainer une explosion du terrorisme dans de nombreux pays si les combattants de plus de 50 nationalités y combattant déjà décidaient de rentrer mener le Jihad dans leurs pays respectifs et adoptifs, en France notamment.

Les victimes civiles américaines, russes ou syriennes sont les victimes d’un seul et même fléau et d’une politique étrangère incohérente du "deux poids deux mesures" qui non seulement empêche l’établissement de relations internationales saines mais permet aussi directement au terrorisme de proliférer.

L’opinion exprimée dans cet article ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti.

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

jeudi, 25 avril 2013

La radicalité contre la dictature des minorités !...

La radicalité contre la dictature des minorités !...

 

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur Polémia et consacré au mouvement populaire et à sa nécessaire radicalisation s'il veut pouvoir ébranler les minorités qui nous gouvernent...

Jean-Yves Le Gallou dirige la fondation Polémia et a récemment publié aux éditions Via Romana un essai percutant intitulé La tyrannie médiatique.

 

La radicalité contre la dictature des minorités

Chaud, chaud, chaud ! Le printemps sera chaud. Car les majorités se révoltent contre la dictature des minorités.

Minorités sexuelles

Il y a, selon l’INSEE, 100.000 couples homosexuels en France, soit 0,3% de la population ; et 10.000 enfants – 0,003% de la population – vivent au domicile de ces couples homosexuels. Une minorité de ces minorités réclame qu’on change des règles multimillénaires pour les adapter à leur situation individuelle ou à leurs caprices. Il est normal que cela suscite une forte exaspération des majorités ! En vérité les homosexuels devraient être reconnaissants aux familles traditionnelles qui défilent contre la dénaturation du mariage : ce sont leurs enfants qui paieront leurs retraites…

Minorités associatives subventionnées 

Les associations LGBT, minorité agissante de la minorité revendicative des minorités sexuelles, veulent régenter le débat public. Au nom de la lutte contre une prétendue « homophobie », il s’agit d’interdire toute prise de position jugée politiquement incorrecte ; en fait, d’empêcher toute critique du mariage homosexualiste à l’image de ce qu’ont réussi les associations « antiracistes » censurant tout débat sur l’immigration. Le tout avec l’argent des contribuables. C’est insupportable au pays de Voltaire.

Minorités ethniques et religieuses

Elles cherchent à imposer dans l’espace public comme dans l’espace privé leurs exigences vestimentaires et leurs interdits alimentaires : refus du porc, abattage hallal pour tous – ce qui suscite la réaction des amis des bêtes et de la France profonde. C’est à Guéret, dans la Creuse, qu’on se mobilise contre la construction d’un abattoir hallal voulu au nom de médiocres intérêts commerciaux, quoique contraire à la loi européenne, aux traditions françaises et à la sécurité sanitaire.

Minorités financières

Elles imposent des réglementations conformes à leurs intérêts mais non à l’intérêt général. Quand les banques, les grandes entreprises et les hyper-riches échappent à l’impôt (tout en bénéficiant des infrastructures techniques, des services publics et des systèmes de protection sociale des Etats), ce sont les classes moyennes qui payent. Ces classes moyennes sont doublement victimes : des excès de l’Etat-providence qu’ils payent mais aussi de la finance-providence qui échappe à l’impôt.

Minorités médiatiques

Moins de 50.000 journalistes, qui informent de moins en moins et qui conditionnent de plus en plus ; qui ne cherchent pas à distinguer l’exact de l’inexact, ni le vrai du faux, mais qui prétendent dire où est le « bien », où le « mal », en louant les « gentils » et en dénonçant les « méchants ». Avec un grand sens de l’à-propos, les personnes manifestant le 28 mars devant France Télévision, protégée par les forces de l’ordre, criaient : « CRS, retourne-toi, la racaille est derrière toi ! » Sans commentaire.

Minorités parlementaires

Moins de 1.000 personnes prétendent avoir le monopole de la fabrication de la loi sans tenir compte du peuple. C’est, certes, la logique de la démocratie représentative mais celle-ci est, hélas, de moins en moins représentative :

-En raison des lois et du calendrier électoral, une partie importante de l’opinion n’est pas représentée ; et les socialistes qui ont, à eux seuls, la majorité de l’Assemblée nationale n’ont recueilli que 16% des électeurs inscrits, lors du premier tour des élections législatives de juin 2012. Un peu court comme majorité pour transformer un homme en femme !

-Le Sénat a voté le projet de loi Taubira à la sauvette. Une loi dont la garde des Sceaux a dit qu’elle portait un « changement de civilisation » mais dont, faute de scrutin public, on ne sait pas individuellement qui l’a votée et qui l’a refusée. Un formidable déni de démocratie voulu par tous les groupes politiques de la majorité comme de l’opposition. Une belle manœuvre qui permet de faire adopter la loi, qui autorise les sénateurs à se faire passer pour « progressistes » auprès des médias parisiens tout en leur permettant individuellement de dire à leurs électeurs d’outre-mer ou des campagnes françaises qu’ils n’ont pas approuvé le « mariage gay ». Belle manœuvre, vraiment, mais qui indigne à juste titre les adversaires de la loi Taubira et tous les démocrates sincères.

-Plus généralement, les hommes politiques les plus en vue représentent de moins en moins leurs électeurs car ce sont des médiagogues, des hommes et des femmes qui cherchent à plaire aux médias plus qu’au peuple, à coups de surenchère politiquement correcte. Telle est la principale cause du discrédit de la démocratie représentative.

Or toutes ces minorités se tiennent et se soutiennent. C’est contre elles que la révolte gronde. Moins d’un an après l’élection de François Hollande la probabilité d’une crise politique majeure est devant nous : la dissolution de l’Assemblée nationale ou la démission du président de la République ne changeraient pas grand-chose. Ce qu’il faut c’est rendre la parole au peuple. Par le référendum d’initiative populaire national et local. A partir de la demande de 500.000 électeurs au plan national et ce sans censure prétendument constitutionnelle. A partir de 7,5% des électeurs au niveau local, sous la seule réserve qu’il s’agisse d’une délibération locale. Bien sûr, ceci devrait s’accompagner d’un rétablissement de la liberté d’expression, de l’arrêt des subventions aux grands lobbys politiquement corrects et du retour au pluralisme des médias.

Le printemps français doit trouver un débouché politique autour de thèmes forts : référendum et démocratie directe ; liberté d’expression et pluralisme des médias ; dénonciation de la dictature des minorités et respect de la majorité populaire. Quant aux manifestants ils ne doivent pas avoir peur de la radicalité car seule la radicalité s’attaque aux racines du mal et propose un ressourcement créateur.

 Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 14 avril 2013)

mercredi, 24 avril 2013

Politieke correctheid en taalepuratie

Politieke correctheid en taalepuratie: het mysterie van de verdwenen allochtoon

Tot een van de bloedigste regimes sinds de tweede wereldoorlog kan dat van de Rode Khmer gerekend worden, de militaire tak van de Communistische Partij van Democratisch Kampuchea (nu Cambodja). Hun bezieler en leider, Pol Pot, had het plan opgevat om de stedelijke beschaving, en eigenlijk de beschaving tout court, af te schaffen via massale deportaties naar het platteland. Men schat dat tussen 1975 en 1979 2 à 3 miljoen Cambodjanen (op een totaal van 7 miljoen) zijn omgekomen.

Behalve in wreedheid overtrof Pol Pot zijn leermeesters Stalin en Mao ook inzake de totale beslaglegging op het sociale verkeer en het privé-leven. Slapen, ontlasting, eten en drinken: het moest allemaal collectief gebeuren. Alles wat naar cultuur, expressie en individualiteit verwees, werd verboden, op straffe van executie: eigendom (uiteraard), naast kleding en uiting van persoonlijke smaak (iedereen liep in het zwart), boeken (behalve dan de reguliere communistische literatuur), het dragen van een bril (te intellectueel!), kennis van een vreemde taal (gevaar voor imperialistische smetten), maar ook vriendschappen en familiale banden die konden leiden tot groepsvorming buiten de cellulaire staatsstructuur. Allemaal fout, weg ermee.

Opmerkelijk is ook het belang dat de Khmers in hun ijver hechtten aan een juist taalgebruik. Daartoe moest er grote schoonmaak gehouden worden, niet alleen in de politieke terminologie. Woorden als vader of moeder waren taboe wegens niet conform de communistische gemeenschapszin, naast een hele resem andere vervuilde woorden uit de omgangstaal. Deze opkuis vereenvoudigde het leven aanzienlijk, en zou leiden tot de ideale maatschappij, zo meenden de Khmers oprecht: hun insteek was, hoe schandalig we dat nu ook vinden, idealistisch, op het maakbaarheidsprincipe gebaseerd, en, tja, in die zin zelfs politiek-correct.

Uiteindelijk werden de Khmers verjaagd door de Vietnamezen, die hen ook eerst in het zadel hadden geholpen. Waarna de indoctrinatie gewoon doorging. Tot daar de recente geschiedenis.

Newspeak

De verhouding tussen politieke macht en taalcontrole was het stokpaardje van de Engelse schrijver-filosoof George Orwell. Al in 1945 publiceerde hij zijn legendarisch geworden Animal Farm, een grotesk-satirische allegorie over een boerderij waar de varkens het hebben overgenomen en een welzijnsstaat creëerden volgens hoger beschreven Stalinistische principes. Maar de wreedheid is nagenoeg afwezig: de propaganda en de indoctrinatie hebben de vrijheidsberoving en de fysieke liquidatie grotendeels overbodig gemaakt. Iedereen is gelukkig omdat… het woord ongeluk gewoon is afgeschaft, meer moet dat niet zijn!

Orwell had vooral de Stalin-dictatuur voor ogen –in die zin was hij zelfs een pleitbezorger van de Koude Oorlog-, maar de eigenlijke visionaire dimensie van zijn distopische roman reikte verder: hij zag al de “perfecte democratie” opdoemen, waar macht en controle over het discours, in al zijn aspecten, samenvalt. Daartoe is dus geen dictatuur nodig, integendeel: hoe groter het gepalaver, hoe groter de verwarring, des te beter voor het systeem.

De moderne macht is niet meer repressief, ze grijpt in op het niveau van de taal, de betekenissen, de tekst. Ze organiseert de democratie en de publieke opinie op zo’n manier, dat de free speech alleen nog een variatie is op de legitieme thema’s, in een vast verbaal stramien.  Alles wat daar buiten valt, wordt gekwalificeerd als ongeoorloofd, nefast, grof, extreem.

Het systeem dat vandaag spreekwoordelijk als “Orwelliaans” wordt gekarakteriseerd, drijft daarom voornamelijk op taalmanipulatie en massapsychologie, met de communicatiewetenschap als sleuteldiscipline. Zowel de simplifiërende on-liner als het omgekeerde, de quasi-onbegrijpelijke woordenbrij, behoren tot het retorisch arsenaal van de macht.

De moderne macht is niet meer repressief, ze grijpt in op het niveau van de taal, de betekenissen, de tekst.

Het ingrijpen in de woordenschat is daarvan een essentieel aspect: termen worden gedumpt, andere worden uitgevonden. De nieuwe termen zijn nooit helder of éénduidig,- ze zijn veeleer wollig en mistig, om de contradicties van het systeem zelf toe te dekken. In een weinig bekend essay van 1946, getiteld “Politics an the English Language”, doet George Orwell die newspeak haarfijn uit de doeken. Macht berust op verwarring en ondoorzichtigheid, en daartoe moeten er verbale mistgordijnen geschapen worden. Dat gebeurt op alle niveau’s. We kennen allemaal het fenomeen van de informaticatechneut die u om de oren slaat met vakjargon, en zo zijn autoriteit bevestigt: het is jammer genoeg schering en inslag.

Zowel systemen als individuen ontlenen hun autoriteit aan een complex taalgebruik, een groteske overdaad aan woorden, frasen, alinea’s en voetnoten, die op de duur alleen nog naar elkaar verwijzen. Het euvel komt voor bij wetenschappers, technici, kunstenaars, en zeker ook politici. Er ontstaan dan kasten van specialisten die elkaar afschermen via een jargon dat zogezegd noodzakelijk is om ingewikkelde knopen te ontwarren, terwijl ze de knopen juist nog dikker maken. (→ meer hierover: “Eilanden van gezond verstand”).

Op het politieke vlak wordt de verloren gegane legitimiteit (“wie gelooft die mensen nog?”) ruimschoots gecompenseerd door de professionele inbreng van spindoctors en communicatiestrategen allerhande. Woorden worden gecreëerd, gecombineerd, gedumpt, helemaal conform hun inwerking op de publieke opinie. Met de media uiteraard als noodzakelijke sluis, en het academisch-cultureel establishment als aangever.

Allo-wat?

Ik moest dan ook voortdurend aan Orwell denken, toen steden zoals Amsterdam en Gent aankondigden dat ze het woord “allochtoon” zouden schrappen.

Het woord werd ons ooit opgedrongen als hallucinant staaltje newspeak (omdat men niet over vreemdelingen, migranten of mensen-van-buitenlandse-origine mocht spreken), en nu wordt het dus door diezelfde taalpolitie weer afgevoerd. Verre van dit met het Rode Khmer-regime te willen vergelijken, stelt men toch vast dat hier een gelijkaardig politiek-correct voluntarisme aan het werk is: het idee dat problemen zich oplossen door de taal te fatsoeneren. Terwijl het net andersom is: de taal is een weerspiegeling van de sociale realiteit, die niet homogeen is, maar heterogeen en conflictueus.

De ontkenningsstrategie die erachter schuilt is perfide en lachwekkend tegelijk. Ooit stelde Steve Stevaert, nu actief als havenbaas in Vietnam, voor om de term “Vlaams Belang” niet meer uit te spreken, en enkel nog de afkorting “VB” te gebruiken (wat dan evengoed op “Vuile Bruinzakken” of “Vunzige Bastaards” kon slaan, kies zelf maar). Daarmee zou het probleem volgens hem wel van de baan geraken. Het was ook de tijd dat de zo slimme professor Etienne Vermeersch in de media elke vraag over die verboden partij beantwoordde met een lakoniek “Wie?”, in dezelfde optimistische veronderstelling dat het probleem zo zichzelf zou oplossen.

In het kader van een permanente goed-nieuws-show wordt de realiteit geregisseerd en verbaal uitgefilterd,- iets waar de media overigens voluit aan meedoen.

Dit taalkundig proberen te overrulen van de realiteit is typerend voor een maakbaarheidsideologie die au fond niet geïnteresseerd is in het werkelijke maatschappelijke spanningsveld: in het kader van een permanente goed-nieuws-show wordt de realiteit geregisseerd en uitgefilterd,- iets waar de media overigens voluit aan meedoen. De quasi-ethische omlijsting van het woordverbod (“onzuiver taalgebruik” wordt meteen ook “immoreel taalgebruik”) is kenmerkend voor een bovenbouw die wanhopig op zoek is naar legitimatie: Gent en Amsterdam, redders van het correcte Nederlands, en hoeders van de beschaving!

Op zich totaal betekenisloos geworden stoplappen als “racistisch” en “(on-) democratisch” fungeren als sleutelwoorden in deze epuratie, die ver voorbij de strikt politieke sfeer gaat. De manier bv. hoe kreupelen, steeds vanuit de bemoeizucht van de sociale sector, invaliden werden, dan gehandicapten, daarna mindervaliden, nog later andersvaliden, om voorlopig te eindigen als personen-met-een-beperking,- is tekenend voor de fascinatie van de socio-politieke sector voor labelling en semantische inkapseling.

We denken ook aan de systematische kruistocht van de reguliere media die afgeven op het “racistische”, “vunzige”, “barbaarse” taalgebruik op het internet, en de filters die worden toegepast op de eigen publieksfora.  Op die manier proberen de elites taalkundig greep te krijgen op de massa, via een progressief-ethisch alibi, met zelfs esthetische parfums van “goede smaak”. De missionarishouding dus. Het is nog maar een kwestie van tijd, voor ze bij de UNESCO er achter komen wat de term “voil Janet” precies betekent, en dan krijgt het Aalsters carnaval zijn genadeslag…

Tentensletje

Conclusie? De overheid moet zich niet moeien met taalkundige epuratie. Als ze de treinen op tijd laat rijden en sneeuw ruimt ben ik al heel tevreden. Taal is iets levend, en baart constant nieuw materiaal dat van onderuit ontstaat, als vulkanische lava. Elk jaar neemt de Dikke Van Dale zo’n 1500 woorden op die tot de omgangstaal zijn gaan behoren. Het zijn woorden die soms door individuen worden verzonnen, schrijvers of journalisten, maar dikwijls ook uit de volksverbeelding zelf voortkomen. Vooral de jeugd- en jongerentaal is een vruchtbare bron, denk aan het tentensletje van de editie 2010.

In essentie loopt het woordenboek dus steeds de feiten achterna. Dat kan ook niet anders: de officiële taal, het AN, is maar een schaduw van de levende taal. Maar de Orwelliaanse krachten in het bestel willen op de feiten vooroplopen en de maatschappij kneden via het plichtlexicon, het Groene of het Rode boekje, het geadministreerde discours.

Toen een brave academische borst recent meende dat het woord “makak” moest geschrapt worden, wees Peter de Roover er fijntjes op dat dit woord vrijwel enkel nog gebruikt wordt… als scheldwoord door Marokkaanse allochtonen onderling. Ook het woord “neger” is in onbruik geraakt, niet bij decreet maar spontaan. Het woord boerka maakt in de volksmond dan weer opgang als vuilzak voor gemengd huishoudelijk afval. De etymologie is dikwijls complex en verrassend, het gebruik onorthodox. Zo is het woord “bougnoul” van oorsprong een Arabische term die… “neger” betekent.  Verbieden dan maar?

De enige autonomie die mensen nog rest, en waar ze fanatiek aan moeten houden, is de vrijheid om hun woorden te kiezen, vanuit de onderbuik, niet alleen vanuit het hoofd.

Het verzet tegen de standaard- en plichttaal is fundamenteel, en gelukkig springlevend. Om die reden maak ik me, zoals de lezer al heeft kunnen vaststellen, ook niet al te druk over de spellingregels, uitgedokterd door een clubje taalgeleerden ergens in den Haag. Nog veel minder maak ik me bezorgd over de door puristen zo gehate chat- en SMS-taal, of andere idiomen en tussentalen. Integendeel, ze vormen een vitaal tegengewicht voor de opgelegde new speak, de bureaucratische sluiers en het abrakadabra van de systeemtechnici.

Deze stille –en soms luidruchtige- strijd tussen spontane idiomen en cultuurtaal is, is veel belangrijker dan de immer verwaterende politieke tegenstelling. Het is dé nieuwe conflictzone van de postmoderne democratie, waar alles draait rond retoriek, taalspelen, demagogie en massamanipulatie.

De enige autonomie die mensen nog rest, en waar ze fanatiek aan moeten houden, is de vrijheid om hun woorden te kiezen, vanuit de onderbuik, niet alleen vanuit het hoofd. En er desnoods nieuwe te verzinnen als het vocabularium niet volstaat.

De schutting- en straattaal, samen met het kernproza dat op het internet floreert, is geen verbale restfractie maar vormt, integendeel, de stamcellen van het spraakweefsel. In ons geval het Nederlands. Als containerbegrip, niet als standaard. De vitale kern van een taal bestaat uit schimpscheuten en krachttermen, niet uit blabla.

Daar kan de Gentse burgemeester Termont, goede leerling van Stevaert, niets aan veranderen. Gelukkig maar, dedju.

mardi, 23 avril 2013

How are Revolutions Born?

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How are Revolutions Born?

By Dominique Venner 

Ex: http://www.counter-currents.com/

Translated by Greg Johnson

The birth of revolutions is a fascinating, quite relevant, and little-known topic. It was studied by the sociologist Jules Monnerot (1908–1995) after the French events of May 1968 in his book Sociologie de la Révolution [Sociology of Revolution] (Paris: Fayard, 1969). A valuable work for which the author has forged a series of concepts applicable to all situations.

As a sociological study and not one in the history of ideas, Monnerot uses one term, “revolution”—without, of course, ignoring all that separates and opposes the various revolutions of the 20th century:  Bolshevism, Italian Fascism, German National Socialism, the French revolutions of 1944 or 1968. Indeed, he applies the same sociological analysis to these mass phenomena while making a clear distinction between conservative revolutions and deconstructive revolutions.

To begin, Monnerot defines some concepts applicable to any revolution. Firstly, the “historical situation“: it is one we’ll never see twice. This is true for 1789, 1917, 1922, 1933, or 1968. Another complementary notion: the “situation of distress.” It is characterized by uncontrolled disturbances. The social structure is defeated: the elements are no longer in place.

When a society is stable, we can distinguish normal (“homogeneous“) and marginal (“heterogeneous“) social elements. Marginal elements are marginal because they are maintained by the pressure of “homogeneous” elements. When a critical threshold of upheaval is reached, the homogeneous part begins to dissociate. Chaos then becomes contagious.

An interesting observation that applies to conservative revolutions: “the homogeneous, even in dissociation, remains homogeneous.” When the upheaval is radical, “the very foundation of society mounts a demand for power.” Fascism, in 1922 or 1933, for example, was a response to this demand in a highly developed society (industry, science, culture). In such a society, when order collapsed, the conservative elements (homogeneous) become temporarily revolutionary in their desire for order and demanded power.

How do we arrive at a “revolutionary situation“? Monnerot’s synthetic response: deficiency at the top. A regime crisis is characterized by a “plurality of conflicts.” Any exception to the authority of those in power, and disorder becomes endemic. The society “boils over.”

This effervescence is not revolution. It is a phase, a time, with a beginning and an end (a cooling down) when the medium “is no longer combustible.” When the excitement dies down, the same people are not in command (Robespierre was replaced by Napoleon, Trotsky by Stalin, Mussolini by Balbo).

The revolutionary and turbulent condition involves the “masses.” These are momentary coagulations, troops of revolution. To lead the masses, to give them a nervous system, the Jacobins and Lenin (much more efficiently) developed the instrument of the party.

What Leninists called “the radicalization of the masses” is a tendency to politicize those hitherto conformist and little inclined to be passionate about the public good (those who above all ask the state to do the job of the state). When it enters a phase of turmoil, “society is traversed in all directions intense emotional reactions, like iron filings in a magnetic current.”

Situations of distress bring to the fore violent elites: the “subversive heterogenes,” the irregular and marginal that the customary barriers cannot stop. They give the movement the force to break through.

In a revolutionary situation, the painful lack and need of power can force social elements that aspire to order down the road to revolution. “A time comes when the Arditi or young Baltic lancers,[1] previously regarded as reprobates, appear more reassuring than worrisome to the most homogeneous part of the population. They seem to embody, through misfortune, the values ​​of courage, bravery, and character without which there is no great country. . . . Even those who are not supporters think they should be allowed to try.” This is a good summary of exceptional historical situations. But, as Monnerot specified, the “historical situation” is that which never arises twice.

In the France of 2013, we are entering a “historical situation”? Not yet, surely. But there are signs that it may head toward such an unforeseen situation. Will it be all that it promises? It is too early to say. But nothing is impossible.

Source: http://www.dominiquevenner.fr/2013/04/comment-naissent-les-revolution/ [2]

Translator’s Note

1. The Arditi were the Italian shock troops of the First World War, many of whom became Fascist Blackshirts. Baltic lancers probably refer to the German Freikorps veterans who played a similar role in the National Socialist movement. I wish to thank Robert Steuckers for clarifying the latter point. If Monnerot is alluding to a specific individual, please email me at: editor@counter-currents.com.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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[2] http://www.dominiquevenner.fr/2013/04/comment-naissent-les-revolution/: http://www.dominiquevenner.fr/2013/04/comment-naissent-les-revolution/

samedi, 20 avril 2013

Vers la fin de l’aliénation des peuples

Vers la fin de l’aliénation des peuples

Les BRICS peuvent-ils endiguer l’infâme?

par Auran Derien

 
Voltaire désigna la tyrannie bigote sous le nom d’infâme. Quand reviennent la superstition, la haine contre les humains qui pensent et la mentalité primitive pré-logique, alors le mot de Voltaire retrouve toute sa pertinence: la finance mondialiste globalitaire est aujourd’hui l’INFÂME.
 
Les BRICS et leur taux de croissance
 
La dernière réunion du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) a été concomitante d’un conseil provenant de Russie, celui de retirer tous ses avoirs des banques afin que la partie encore un peu civilisée de l’humanité soit épargnée par les vols et autres crimes qu’est disposé à perpétrer la finance. Si l’horreur Chypriote peut être évoquée comme cause immédiate d’un tel conseil, il nous semble plutôt que la cause efficiente en est la volonté du groupe BRICS d’endiguer les excès de la finance mondialiste.

 
 
Les réunions des BRICS permettent d’observer une évolution dans l’attitude de pays qui furent victimes des financiers occidentaux. L’Inde a été pillée et sa culture salie par les britanniques. La Chine fut empoisonnée par les marchands de drogues. L’Afrique du Sud a dû privatiser ses richesses en faveur de quelques multinationales, lorsqu’elle paya les campagnes qui permirent l’arrivée au pouvoir de Mandela. Le Brésil a toujours été agressé par les forces globalitaires, responsables et coupables, en Amérique latine, des régimes militaires qui organisèrent l’éradication des élites patriotes et la vente des économies aux multinationales. Il semble qu’enfin la phase de servilité, d’aliénation et de collaboration sordide touche à sa fin.
 
Un projet de Banque entre BRICS
 
Un grand projet de création d’une banque de développement des BRICS, qui avait été présenté au sommet de New Delhi en 2012, devrait prendre corps sous peu pour permettre le financement et le développement de projets entre entrepreneurs de ces pays. Dans la situation de parasitisme organisé par le système occidental, dont sont victimes les populations, la création d’un tel établissement est souhaitable. Mais les difficultés traditionnelles de toute coopération justifient des avancées prudentes. Le premier pas, tout naturellement, sera le financement d’infrastructures tant dans les pays des BRICS qu’en dehors. Les banques de développement sont des institutions publiques dans lesquelle l’Etat donne sa garantie de financement. En apprenant à travailler ensemble, selon une logique de bien commun, le discours niais et bête que bêle le FMI, la banque mondiale et les européides de l’Union Européenne, finira par tourner toujours plus à vide.
 
Mais l’Empire du néant veille

Ce projet sera discuté lors de la prochaine rencontre, en septembre, car l’accord n’a pu se faire pour l’instant. Il faut y voir, en arrière-plan, la main fort visible des mafias fiancières. Le Brésil, l’Afrique du Sud et l’Inde ont été désignés comme des cibles prioritaires. Les USA cherchent à s’emparer des marchés de ces pays et à contrôler les technologies de pointe. Un système de financement qui s’éloigne peu à peu de la nécessité d’utiliser la monnaie dollar et qui favorise les échanges sans passer par les multinationales déclenche nécessairement leur opposition.
 
 
Un projet de Banque de développement ne serait qu’un début. Il conduirait tout naturellement à envisager d’autres coopérations, voire d’autres institutions financières. Surtout que s’approche le moment où l’hyperinflation occidentale frappera les pays. Il conviendrait alors de pouvoir effectuer des transferts entre banques centrales des BRICS voire, après l’éclatement de l’hyperinflation, créer une monnaie de compte commune pour leurs transactions.  Ces évolutions seront naturelles une fois que la Perestroïka occidentale, destinée à détruire les Etats actuels de l’occident, aura exercé ses effets chaotiques. D’ailleurs, au-delà des BRICS, d’autres pays en relation avec la Chine, tels l’Australie, envisagent de laisser la monnaie américaine.
 
La Syrie a aussi demandé de l’aide 

Comme les monarchies obscurantistes du golfe sont alliées à l’occident dans divers trafics et soutiens entre oligarchies, la Syrie a demandé au BRICS qu’ils interviennent pour la sauvegarde du peuple syrien. Il est probable que, à l’inverse des européides, les élites du BRICS n’aient pas oublié l’inhumanité qui caractérise la finance mondialiste dont ils eurent à souffrir en des époques différentes. La Syrie vient d’innover. Elle sera très rapidement suivie par d’autres pays excédés par cette finance qui contrôle aujourd’hui l’occident.
 
Un devoir de mémoire
 
L’occident est dominé par le binôme “bible and business”. Un ancien candidat à la présidence des États-Unis, Al Gore, en avait énoncé une fois de plus la définition du temps où il était vice-président. « La sécurité et la prospérité des États-Unis et du monde entier dépendent du succès de la communauté des nations à bâtir de fortes économies basées sur les règles de la loi » (déclaration faite en février 1999). Nous remarquons que cette déclaration évoque la loi et non des lois ou des règles. Seul le “légal” tombé du ciel, loi divine, révélée et autre calembredaine a de l’importance. Le légal est le bien et le vrai. 
 
Cet aplatissement du monde est typique des castes marchandes. Le marchand a vocation à être sans scrupules pour s’enrichir. Il lui faut donc une loi qui justifie toutes les infamies. Ses qualités diffèrent de celles qui inspirent les artistes, les savants, les religieux ou les élites politiques. Lorsqu’ils monopolisent le pouvoir, les marchands instaurent une tyrannie. Il appartient aux européens d’entretenir la mémoire de cette inhumanité afin d’en repousser les acteurs dans les bas-fonds dont ils n’auraient jamais dû sortir. 
 
 

mercredi, 17 avril 2013

Le problème kurde: une marge de manoeuvre

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Bernhard TOMASCHITZ:

Le problème kurde: une marge de manoeuvre

 

Le PKK a annoncé une trêve. Cette annonce s’explique par l’importance croissante que revêt le peuple kurde dans le jeu géopolitique et géo-énergétique au Proche-Orient

 

A l’occasion du “Newroz”, la fête du Nouvel An kurde et iranienne, le commandant en chef militaire du PKK (“Parti des Travailleurs du Kurdistan”), Murat Karayilan, a divulgué urbi et orbi  une déclaration du chef historique du PKK, Abdullah Öçalan, emprisonné depuis 1999. Dans cette déclaration, on pouvait lire: “Nous appellons officiellement, et sans ambigüité aucune, à un armistice, qui entrera en vigueur dès le 21 mars”. Par l’effet de cet appel, les guerilleros en lutte pour un Kurdistan libre ne commenceront plus aucune action militaire. Karaliyan ajoutait néanmoins un avertissement: “Mais si nos forces sont attaquées, elles se défendront tout naturellement”.

 

On ne peut donc pas encore dire que la guerre civile turque, commencée en 1984 entre le PKK (que l’UE et les Etats-Unis considèrent comme une organisation terroriste) et l’armée turque, est désormais terminée. Mais les chances de voir s’établir la paix dans les régions kurdes de l’Anatolie orientale sont plus réelles aujourd’hui qu’elles ne l’ont jamais été depuis le début des hostilités il y a près de trente ans. D’une part, le gouvernement d’Ankara a accordé des droits à la minorité kurde; ces droits demeurent toutefois encore fort modestes. D’autre part, Öçalan croit sans doute que s’offre à lui l’occasion unique de rentrer dans l’histoire comme un pacificateur. Mais ce ne sont ni les concessions turques ni les espoirs d’Öçalan qui me semblent déterminants: il y a surtout le fait que les données géopolitiques ont été complètement bouleversées dans la région au cours de ces dernières années.

 

La Turquie veut, elle, se positionner comme une puissance régionale dans le Proche- et Moyen-Orient. Elle ne peut pas jouer ce rôle pleinement si elle doit sans cesse consacrer ses ressources militaires à une “petite guerre”, une guerilla, qui cloue d’office le gros de l’armée sur le territoire anatolien. Ensuite, la Turquie se veut un pays de transit pour les hydrocarbures. Les oléoducs et gazoducs existants, comme ceux qui relient Bakou à Ceyhan, via Tiflis en Géorgie, transportent déjà le pétrole de la région caspienne à la côte méditerranéenne de la Turquie; qui plus est, les Turcs envisagent l’installation d’autres “pipelines” qui transporteront les hydrocarbures de la région kurde du Nord de l’Irak vers l’Europe en passant par la Turquie. Pour sécuriser totalement le transport de ces hydrocarbures, il est impératif, pour Ankara, de pacifier les régions kurdes sous souveraineté turque.

 

C’est là que se rejoignent les intérêts d’Ankara et de Washington. Le partenaire turc des Etats-Unis dans le cadre de l’OTAN a un rôle capital à jouer dans les plans américains: il doit servir à contourner la Russie, rival géopolitique, de façon à ce que le pétrole et le gaz naturel d’Asie centrale et de la région caspienne soient acheminés vers l’Ouest sans passer par des pays sous contrôle russe. La Turquie est indispensable dans cette stratégie de contournement de la Russie. Le 7 août 2012, le journaliste Murat Yetkin écrivait ces lignes dans le quotidien turc de langue anglaise “Hürriyet Daily News”: “Parce que l’Irak menace de se désagréger, Massoud Barzani, le chef du gouvernement régional kurde du Nord du pays, une région voisine de la Turquie, a commencé à signer des accords pétroliers et gaziers avec des géants énergétiques, en dépit du désaccord manifesté par le premier ministre irakien Nouri al-Maliki”. En septembre 2012, l’agence de presse Reuters annonçait que le consortium pétrolier britannique Shell songeait à s’engager dans le Kurdistan irakien. Les champs pétrolifères de cette région sont d’ores et déjà exploités par les consortiums ExxonMobil (Etats-Unis) et Total (France).

 

On ne s’étonnera pas, dès lors, que Yetkin en arrive à cette conclusion: “Les géants énergétiques ont intérêt à livrer aux marchés occidentaux un maximum de gaz et de pétrole, issus de régions qui ne sont pas contrôlées par la Russie ou l’Iran ou qui le sont moins. Dans cette perspective, la Turquie offre une possibilité: sous la protection de l’OTAN, elle pourra servir de transit à des ressources énergétiques venues, d’une part, du Kurdistan irakien et, d’autre part, de l’Azerbaïdjan, pour qu’elles soient acheminées vers l’Ouest. La présence du PKK, interdit et combattu, et les combats qui se déroulent dans l’Est de la Turquie constituent de véritables épines dans la chair de ce projet et un obstacle important à une coopération interétatique de grande ampleur”.

 

On peut donc émettre l’hypothèse que les Etats-Unis ont exercé une pression en coulisses sur les deux protagonistes du conflit turco-kurde. Washington pourrait très bien avoir fait pression 1) sur la Turquie, pour qu’elle octroie aux Kurdes plus de droits de façon à ce qu’ils n’aient plus ni envie ni intérêts à soutenir le PKK et 2) sur les autorités kurdes du Nord de l’Irak pour qu’elles ne protègent plus les combattants du PKK. De fait, les relations entre Ankara et le Kurdistan irakien (de jure, partie de l’Irak; de facto, quasiment indépendant) se sont largement normalisées au cours de ces dernières années. Pour Washington, la valeur stratégique du peuple kurde s’est nettement amplifiée, depuis la deuxième guerre du Golfe (2003), vu que ce peuple kurde vit à cheval sur tous les pays de la région: la Turquie, la Syrie, l’Irak et l’Iran. A ce propos, dès juin 2011, Meghan L. O’Sullivan évoquait la question kurde. Madame O’Sullivan avait été, sous le règne du Président George W. Bush, membre du “Conseil National de Sécurité”; aujourd’hui, elle est professeur à Harvard. Pour elle, la région peuplée de Kurdes est une région où ceux-ci peuvent exercer une pression politique importante sur les politiques intérieures de l’Irak, de la Syrie et de la Turquie; en tant que “groupe collectif”, ils pourraient détenir un poids économique déterminant et, ainsi, “devenir à coup sûr plus modérés et indispensables aux intérêts américains au Proche-Orient”. Ces arguments de Madame O’Sullivan pourraient très bien induire le gouvernement d’Obama à inclure une “perspective kurde” dans ses stratégies pour le Proche- et le Moyen-Orient.

 

Ensuite, Meghan L. O’Sullivan explique que les Etats-Unis devraient “encourager sotto voce” tout nouveau gouvernement turc “à traiter sa minorité kurde avec magnanimité” et à faire d’une telle politique magnanime la pierre angulaire de toute relation bilatérale. Pour ce qui concerne les Kurdes d’Irak, Washington devrait, d’après Madame O’Sullivan, utiliser les bonnes relations existantes avec la Turquie pour faire avancer le “pragmatisme”. Et comme ces relations turco-kurdes, limitées aux Kurdes d’Irak, sont désormais bien développées, ces Kurdes d’Irak, sous la houlette des Américains, pourraient jouer un rôle clef dans l’ensemble de la communauté ethnique kurde. Mais avant d’en arriver là, les relations turco-kurdes en Anatolie sous souveraineté turque doivent connaître un processus de détente. Il faut surtout qu’Ankara cesse de craindre les revendications territoriales de tout éventuel Etat kurde indépendant.

 

Cependant, les plans concoctés à Washington laissent plutôt entrevoir que le Kurdistan irakien sera tôt ou tard placé sous la souveraineté turque. C’est un projet que l’on devine dans un écrit de Parag Khanna, conseiller d’Obama en matières de politique étrangère lors de sa première course à la Présidence: “La Turquie devrait avoir peu à craindre d’un Kurdistan indépendant car elle a toutes les cartes en main pour décider si, oui ou non, le Kurdistan sera une Bolivie du Machrek, c’est-à-dire un pays riche en matières premières mais géographiquement isolé parce qu’enclavé”. De ce fait, la Turquie peut amorcer une stratégie à long terme face au Kurdistan: en liant les Kurdes à elle, elle les amènera sous sa dépendance.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(Article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°13-14/2013, http://www.zurzeit.at/ ).

La nouvelle entente turco-kurde: un hasard?

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“M.”/” ’t Pallieterke”:

La nouvelle entente turco-kurde: un hasard?

 

C’est une combinatoire de faits nouveaux —tels la lassitude face à un conflit de très longue durée, les changements de donne géopolitique suite aux événements d’Irak et de Syrie— et des intérêts politico-économiques importants qui ont convaincu le premier ministre turc Erdogan qu’il était temps, enfin, de mettre un terme au conflit qui opposait l’Etat turc aux Kurdes depuis plus de trois décennies. Cette volonté de paix n’a rien à voir avec une sympathie subite à l’égard des Kurdes d’Anatolie orientale. Au contraire, cette démarche découle d’un calcul politique bien conçu.

 

Si, dans l’avenir, nous aurons une paix de plus ou moins longue durée entre Turcs et Kurdes, ce n’est certainement pas parce que le premier ministre turc Erdogan est tombé de son cheval, frappé par la foudre, comme le Saint-Paul des Epitres sur le chemin de Damas. L’idéal d’une paix définitive n’est pas tombé du ciel comme la manne du désert sur les Juifs errant dans le Sinaï. Plusieurs glissements d’ordre géopolitique et économique ont contribué à forger un nouveau contexte.

 

Première constatation: après trente ans de conflit, avec au moins mille morts par an, les deux camps se rendent enfin compte qu’une victoire rapide et glorieuse n’est plus envisageable: ni pour les militaires turcs ni pour les guerilleros du PKK. Le gouvernement d’Ankara voit qu’il ne parviendra pas à décapiter la résistance armée kurde; de même, les Kurdes se rendent bien compte désormais qu’un Etat indépendant kurde, viable et digne de ce nom, n’est pas une perspective réaliste. Ces constatations, posées par les uns et par les autres, permettent d’envisager le pragmatisme. Le discours modéré, prononcé récemment par le leader kurde Öçalan, qui croupit depuis 1999 dans une cellule turque, après que des agents turcs l’aient arrêté au Kenya, montre que ce chef de guerre a gardé toute son aura. Il ne prononce plus le mot “indépendance”. Il évoque au contraire l’idée d’une “autonomie locale”, de droits linguistiques et de l’arrêt des répressions turques. Ces revendications sont nettement moins fortes que la volonté préalable des révolutionnaires nationaux kurdes de créer un Etat indépendant kurde, promis à la fin de la première guerre mondiale. La pensée d’Öçalan a donc évolué. Mieux: pour Erdogan, c’est l’ébauche d’un compromis défendable devant le parlement turc.

 

Vraisemblablement les choses bougent depuis octobre 2012. Un va-et-vient diplomatique s’est mis en branle entre les résidences du premier ministre turc et l’île d’Imrali, où le chef kurde est détenu. On avait déjà l’impression que les Kurdes avaient décidé d’un cessez-le-feu unilatéral. En réalité, il y avait plus. Au cours des conversations, tenues à l’abri des regards, les deux parties ébauchaient les contours d’un compromis de grande ampleur. Pour amener les Turcs à céder, les Kurdes ont promis à Erdogan de soutenir ses projets de réforme, allant dans le sens d’un pouvoir présidentiel plus fort, qui serait alors taillé sur mesure pour la propre candidature future du premier ministre.

 

Le facteur syrien

 

Le rapprochement entre le gouvernement d’Erdogan et les Kurdes ne s’explique que par les événements qui affectent la Syrie. Syriens et Kurdes avaient partie liée. La guerre de résistance lancée par le PKK en 1984 a commencé en Syrie. Dès cet instant, le PKK est devenu un instrument aux mains du régime baathiste syrien face à la Turquie, souvent suite à de longues et pénibles négociations pour les eaux du Tigre et de l’Euphrate. Opérons un retour en arrière de trente années. Le régime syrien d’Assad voulait faire des Kurdes ses alliés. Cela s’est, semble-t-il, avéré un faux calcul, car les Kurdes aussi se sont opposés au régime syrien. Les Turcs ont suivi cette évolution avec inquiétude: en effet, pour eux, un scénario apocalyptique —et bien réel— risquait de se dérouler. Certes, c’est tenter de prédire l’avenir dans une boule de cristal que de spéculer sur ce qui adviendra en cas de désagrégation de l’Etat syrien mais, malgré tout, l’émergence d’une entité kurde indépendante sur le territoire de la Syrie actuelle est plausible, tout comme ce fut le cas en Irak. Nous sommes bien sûr fort éloignés d’un grand Etat kurde qui surplomberait toutes les frontières actuelles et engloberait tous les Kurdes ethniques (le plus grand peuple sans Etat!) mais l’apparition potentielle, sur la mosaïque proche-orientale, de deux entités étatiques ou semi-étatiques kurdes inquiète grandement Ankara. Un diplomate remarquait récemment: “Avec ce qui s’est passé en Irak et avec les événements de Syrie, la Turquie est dorénavant confrontée à la pression la plus forte sur ses frontières qui ait jamais existé depuis que Britanniques et Français ont démantelé l’ex-Empire ottoman”.

 

Le rapprochement turco-kurde entre bien dans le cadre de la politique intérieure turque. Erdogan poursuit deux objectifs: il veut éviter tout nouveau coup d’Etat militaire et il veut aussi éliminer les tendances anti-religieuses (dont anti-islamistes) qui avaient structuré l’Etat kémaliste turc, désireux de mettre un terme à toute influence de la religion dans les affaires politiques. Öçalan ne trouve rien à redire à ces deux axes majeurs de la politique erdoganienne. Le premier ministre turc veut aussi un pouvoir présidentiel plus fort. Pour revoir la constitution en ce sens, il faut une majorité des deux tiers. Un bref calcul nous apprend que pour réaliser ce triple projet politique, Erdogan a besoin du soutien de 20% de ses concitoyens kurdophones, que les kémalistes appelaient “Turcs des montagnes”.

 

Sur le plan économique, Erdogan flaire également une plus-value. On sait que la meilleure image de marque de son gouvernement a été de promouvoir un important boom économique. La Turquie peut toutefois faire mieux encore, surtout, justement, dans la partie kurdophone du pays. A cause du conflit de longue durée qui a affecté cette région, son poids économique n’a cessé de décliner. Ensuite, les relations économiques entre la Turquie et l’entité kurde du Nord de l’Irak sont bonnes et très prometteuses. Si une pacification définitive intervient dans cette région jusqu’ici en ébullition, Erdogan pourra tirer grand profit de la nouvelle donne et réaliser ses projets de démantèlement de l’Etat kémaliste.

 

“M.”/” ’t Pallieterke”.

Article paru dans “ ’t Pallieterke”, Anvers, le 10 avril 2013.

Sur la “réconciliation” israélo-turque

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“M.”/” ’t Pallieterke”:

Les effets d’une réconciliation froide

 

Sur la “réconciliation” israélo-turque

 

Israël et la Turquie ne sont pas encore franchement réconciliés. Mais un premier pas a été fait. Il y plus intéressant à faire que de commenter inlassablement les excuses de Netanyahu à son collègue turc Erdogan: chercher à savoir quelle est la motivation exacte de cette démarche. L’instabilité en Syrie, disent la plupart des observateurs, ce qui est peut-être vrai mais réduit considérablement le rôle que joue dans ce scénario le Président américain Obama, architecte silencieux de ce glissement diplomatique au Proche-Orient.

 

“Une semaine fantastique pour Erdogan” annonçait le “tweet” de Javier Solana, jadis secrétaire général de l’OTAN, avant qu’il ne devienne le “Haut représentant” de tout et du contraire de tout au sommet de l’UE. Deux événements expliquent cet enthousiasme de Solana pour Erdogan. D’abord, le cessez-le-feu accepté par les Kurdes, ensuite les premiers pas vers une normalisation des rapports turco-israéliens.

 

Les choses ne tournaient pas rond depuis quelques années déjà entre la Turquie et Israël. On se rappellera surtout la tentative des quelques “activistes” turcs en 2010 qui, à bord du bateau “Mavi Marmara”, avaient tenté d’atteindre la Bande de Gaza. Lors d’un raid israélien contre ce bâtiment, neuf citoyens turcs avaient été tués. Ankara avait immédiatement rompu toutes ses relations diplomatiques avec l’Etat hébreu. Les Turcs avaient exigé trois conditions pour re-normaliser les relations: des excuses, le paiement de compensations et l’assouplissement du blocus imposé à Gaza. Aujourd’hui, semble-t-il, les deux premières conditions ont été remplies. Quant à l’avenir de Gaza, les choses sont beaucoup plus floues.

 

S’il fallait croire certains témoins, le moment où cette réconciliation s’est amorcée fut le départ du Président Obama après sa première visite à Israël. Quelques minutes avant d’embarquer, Obama aurait mis son téléphone portable dans les mains de Benjamin Netanyahu: son collègue turc Erdogan était au bout du fil. Netanyahu a alors exprimé des excuses, lesquelles ont été acceptées par Erdogan. Un peu plus tard, Obama a participé à la suite de la conversation. Ainsi, le Président américain, après une visite peu ambitieuse et sans beaucoup de relief à Israël, a pu engranger un succès diplomatique. La réconciliation n’est sans doute pas complète entre les deux principaux alliés des Etats-Unis dans la région mais un premier pas, important, a été posé.

 

Maître Obama, Notaire

 

On aurait tort de croire que tout est réglé. Le chemin à parcourir est encore long et ardu. Les positions turques vis-à-vis de la question palestinienne demeurent tranchées. Il y a quelques mois, Erdogan décrivait encore le sionisme comme un “crime contre l’humanité”. Peu après ces déclarations fracassantes, Ankara prétendait que les mots d’Erdogan avaient été mal interprétés. Cette rectification n’était rien de plus qu’un petit édulcorant diplomatique.

 

Un diplomate nous déclarait: “Rien que la personnalité d’Erdogan, avec ses discours virulents, rend l’idée d’une normalisation définitive impossible”. Bon nombre d’observateurs partagent ce point de vue. Mais il y a aussi des arguments objectifs non niables qui plaident pour un rapprochement israélo-turc: les événements récents en Egypte et la découverte de ressources gazières dans le bassin oriental de la Méditerranée. Même lorsque les relations entre les deux pays étaient au plus bas, Turcs et Israéliens s’achetaient des armes en quantité relativement importantes. Quant au reste, les litiges jettent pour l’instant une ombre lourde sur les relations entre les deux alliés des Etats-Unis.

 

Mis à part le “truc” utilisé pour obtenir les excuses de Netanyahu, Obama s’est montré le véritable architecte de la réconciliation. Cependant, mettons un bémol a cet enthousiasme: les bouillants “fans” du président américain surestiment son rôle. A côté des discours officiels, il y a les réalités. Avant tout, la Syrie. Benjamin Netanyahu, pour expliquer aux membres de son parti, aux likoudistes et à ses électeurs, qu’il se soit excusé, a avancé l’argument que “la situation en Syrie s’aggrave d’heure en heure”. Ankara prétend que ce n’est pas la Syrie qui a poussé Netanyahu à exprimer ses excuses mais a fait aussi comprendre “que vu que nous nous trouvons maintenant dans un processus de normalisation, nous allons échanger des informations sur ce dossier syrien”. Mais il y a mieux: l’idée de poser un “pipeline” entre la Turquie et Israël devient soudainement plus plausible. Si Obama n’a pas été le principal artisan de la réconciliation, comme le voudraient ses thuriféraires, il en a certainement été le témoin et le notaire. Plusieurs sources diplomatiques confirment que la situation en Syrie a contraint Netanyahu à avaler l’amer cachet des excuses, sans doute une première pour l’Etat hébreu. L’idée que le Hizbollah ou des milices liées à Al-Qaeda puissent se procurer des armes chimiques est un cauchemar pour Israël. Donc pour sortir de l’isolement, il faut que Tel Aviv retrouve des relations diplomatiques stables avec la Turquie: ce serait là un facteur essentiel pour éloigner de l’horizon ce scénario apocalyptique d’islamistes armés de missiles chimico-bactériologiques et pour participer à toutes les initiatives qui rendraient ce cauchemar impossible.

 

Chypre

 

Mais n’oublions pas Chypre. N’évoquons pas, ici, les banques cypriotes et les contacts douteux entre elles et les milieux de l’UE & Co. Au cours de ces dernières années, Chypre (c’est-à-dire la partie grecque et indépendante de l’île et non pas la partie septentrionale de celle-ci occupée par l’armée turque) a misé sur Israël, a renforcé ses liens avec l’Etat hébreu. Comme les relations turco-israéliennes étaient rompues, ces initiatives cypriotes ont connu un certain succès. Comme les Turcs sont les occupants illégitimes d’une partie de l’île, les Chypriotes grecs se sont dit: les ennemis de nos emmenis pourraient peut-être devenir nos amis... Mais que se passera-t-il si les relations turco-israéliennes s’améliorent, du moins sur le plan économique? Nicosie sera sans doute contrainte, alors, de négocier avec son ennemi héréditaire turc. Chypre avait essayé d’obtenir toutes sortes d’avantages grâce à des relations quelque peu privilégiées avec Israël, pour pouvoir contourner la Turquie: c’était une politique réaliste et réalisable, mais aujourd’hui, vu le rapprochement israélo-turc, elle risque bien de ne pas enregistrer le succès escompté ni de s’inscrire dans la durée. Il suffit d’un petit changement de donne pour modifier de fond en comble un contexte politique qui évoluait vers de nouvelles stabilités.

 

“M.”/” ’t Pallieterke”.

Article paru dans “ ’t Pallieterke”, Anvers, 3 avril 2013.