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mercredi, 19 février 2014

De Catherine II à Dostoïevski, à Poutine et à Sotchi

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RÉSURRECTION DE LA RUSSIE MILLÉNAIRE

De Catherine II à Dostoïevski, à Poutine et à Sotchi


Chems Eddine Chitour*
Ex: http://metamag.fr
Ça y est, Sotchi a brillé de mille feux! Malgré des critiques infondées, voire méprisantes de l'Occident pour amoindrir la fête. Les médias français ne sont pas en reste. Menés par le Journal Le Monde dont on s'aperçoit qu'il en rajoute pour être dans la ligne, les médias font assaut d'adoubement à l'Empire. Ce journal se permet une sentence: Vladimir Poutine ne montera pas sur le podium. Ce fut exactement le contraire! Ce fut un spectacle grandiose à la mesure de la grande Russie que l'Empire avait trop rapidement enterrée. En 12 tableaux, nous eûmes tableaux à l'histoire de l'Empire russe dont la grande révolution de 1917 ne fut qu'une étape. 

Novgorod_Oleg-82a54.jpgLa Russie de Gorki, Pouchkine, Dostoïevski, Tolstoï, la Russie de Chostakovitch qui écrivit en plein blocus de Stalingrad, sa fameuse symphonie en hommage aux centaines de milliers de résistants qui ont eu finalement raison de l'armée allemande du maréchal Von Paulus. Nous eûmes droit au «Lac des cygnes» de Tchaikovsky. Nous eûmes droit à la conquête de l'espace, autant de réalisations de l'âme russe quel que soit le régime. La presse française rivalise de méchanceté et de jalousie et d'impartialité pour diminuer de la beauté et de la perfection de ces jeux. Comme d'habitude, les journalistes français sans doute frustrés que la France ait été éliminée des jeux lors de la désignation il y a sept ans, font tout pour dévaloriser ces jeux tout en espérant des médailles. Ils s'attaquent à Vladimir Poutine qu'ils comparent à Pierre le Grand: «Les Russes ont dépensé 37 milliards d'euros pour Sotchi, soit quatre fois plus que les Britanniques pour les Jeux d'été de Londres. En l'espèce, c'est moins celui de la Russie que de son hyperprésident, Vladimir Poutine. Ce dernier a voulu Sotchi pour en faire le couronnement de son règne, le triomphe d'une présidence dont l'ambition est de manifester le retour de la Russie parmi les Grands.» 

Et alors? Quel mal y-a-t-il ? Naturellement, la politique nationale russe ne plaît pas. Personne ne se frottait à l'empire soviétique mais on pensait, que le démantèlement de l'empire permettrait de faire de la Russie un marché à la botte de l'Occident. L'Ocde pointait récemment nombre de points noirs: la Russie importe tout ou presque, elle investit très peu et fait fuir les capitaux. Etre grand inquisiteur est un job très demandé. Est-ce un éditorial sur les Jeux olympiques ou sur la personnalité de Poutine? En plus, est-ce par hasard les pays de l'Ouest qui financent le jihadisme sunnite? Qui a encouragé la guerre civile en Syrie? Qui encourage une opposition et finance des truands en Ukraine? La Libye, c'est Poutine? L'Irak c'est Poutine? 

Le journal Le Monde est en train de devenir une des voix de l'impérialisme/colonialisme de l'Ouest. Le Monde va même plus loin: aucune de ces réalisations ne trouve grâce à ses yeux: «Des montagnes de déchets et des bassins d'eau polluée souillent les environs de ce qui était jusqu'alors une pittoresque station balnéaire subtropicale abritant un fragile écosystème. Des milliers d'habitants ont été déplacés, des maisons et des quartiers entiers démolis. Les régions du Caucase voisines, notamment le Daghestan, sont des foyers d'activité terroriste où pas une semaine ne se passe sans une attaque ou un attentat-suicide.(Les Jeux Potemkine de Poutine Le Monde | 08.02.2014) 

Dans le même ordre et toujours dans le journal donneur de leçons, le Monde avec cette fois-ci, l'Agence France Presse pour la bonne cause, celle de dicter la norme aux autres, nous lisons: «Malgré l'absence notable de plusieurs dirigeants, les organisateurs ont pu se targuer d'avoir attiré quarante-quatre représentants politiques, parmi lesquels le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, contesté dans les rues de Kiev, ses homologues chinois (Xi Jinping) et afghan (Hamid Karzaï), ainsi que le Premier ministre turc RecepTayyipErdogan et son vis-à-vis japonais, Shinzo Abe».

«Plus controversés, le président biélorusse Alexandre Loukachenko et Leonid Tibilov, le président de la région séparatiste géorgienne, l'Ossétie du Sud, reconnue par Moscou, figuraient également au rang des convives. Rappelons simplement que les boycotteurs représentent moins de 500 millions sur 7 milliards qui ont été représentés. La technique de deux fers au feu est celle de ces pays qui ne veulent pas hypothéquer l'avenir pour les jeux qui se dérouleraient éventuellement chez eux. Et pourtant, c'est le sport, l'olympisme.»

Minimisant le spectacle, le journal  Le Monde le réduit à une potion magique: «Tout ce joli monde aura, à n'en pas douter, apprécié les diverses animations et chorégraphies qui, à travers les âges, ont retracé la glorieuse histoire de la Russie éternelle. Un peu de Moyen âge pour commencer, puis un peu de tsarisme, un peu de bolchévisme et, pour finir, place au pays tel qu'il est vu actuellement depuis le Kremlin: une Russie conquérante.» Comble de la méchanceté et de la conviction de donner des leçons on lit: «S'il a tout de même daigné regarder l'événement à la télévision, le président Obama n'aura pas manqué de constater que seuls quatre des cinq anneaux olympiques se sont ouverts lors de la cérémonie. (...) Par chance, la cérémonie n'a pas été perturbée par l'intrusion d'un horde de chiens errants. Dans les rues de Sotchi, il s'en trouverait pourtant des milliers, voués à un funeste destin. Mais un a tout de même réussi à s'infiltrer dans les tribunes, avant de se faire chasser par la sécurité du stade.» Triste débâcle morale pour ce journal.

Les Occidentaux donneurs de leçons font preuve d'une amnésie sélective. C'est un des leurs, Pierre de Coubertin, fondateur du concept des Jeux olympiques qui adouba les Jeux olympiques de Berlin en 1936. Une information non vérifiée nous apprend qu'il était en bons termes avec le Führer qui lui aurait proposé une pension. De plus, en termes de racisme,  le baron Pierre de Coubertin n'aimait pas les Noirs et...les femmes qu'il pensait être indignes de participer aux jeux. 

Croire qu'un boycott à géométrie variable peut faire dévier Poutine de sa route c'est ne pas connaître l'âme russe, celle de Pouchkine, de Tolstoï (il y eut un ballet qui a repris Guerre et paix lors de la cérémonie d'ouverture qui fut grandiose à tous les points de vue). En 11 tableaux 3500 acteurs, l'épopée russe fut racontée. L'une des scènes les plus émouvantes fut celle où l'on voit Valentina Térechkova, la première femme de l'humanité,  russe et soviétique, s'arracher à la Terre aller  à la conquête des étoiles comme le fit d'ailleurs un autre géant de l’espace, le mythique Youri Gagarine.

La réalité économique

Un autre angle d'attaque des médias  qui présente l'absence de l'Empire et de ses vassaux comme une «punition»,-décidément l'Empire aime punir les récalcitrants- est la situation financière russe que l'on présente comme arriérée. Nous lisons dans une contribution de Challenges.fr le contenu objectif de cette «arriération» par rapport aux donneurs de leçons: «A pouvoir d'achat comparable, les quatre premières puissances émergentes ont désormais toutes dépassé la France. Fin décembre 2012, le Center for Economics and Business Research (CEBR) annonçait que le Brésil était devenu en 2011 la sixième puissance économique mondiale devant le Royaume-Uni. La France, cinquième du classement, aurait encore quelques années de sursis.(...) La France se retrouve alors, selon le FMI, reléguée en neuvième position avec 2.217 milliards de dollars de PIB (PPA). Le Brésil, lui, est déjà septième avec 2.309 milliards de dollars de PIB (PPA. (...) L'Hexagone se retrouve même derrière les trois autres Bric: la Chine (2e), l'Inde (3e) et la Russie (6e). Que l'on mesure leur PIB en dollars courants ou à parité de pouvoir d'achat, la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie et les autres vont poursuivre leur ascension dans les années à venir.»

Pourquoi l'acharnement sur le nouveau « tsar de toutes les Russies »?

Les contentieux sont nombreux avec l’Occident, notamment celui coupable d'héberger Edward Snowden en Russie .Laïd Seraghni tente une autre explication qui va dans le même sens: «Les événements qui se déroulent actuellement en Syrie ne sont en aucun cas liés à la question de démocratisation de la société ni pour plus de liberté pour les Syriens. Il s'agit d'un ordre mondial que cherchent à imposer les États-Unis avec leurs vassaux occidentaux prédateurs, à un autre monde qui, à leur tête la Russie, réclame plus de participation dans la gestion des affaires internationales desquelles ils ont été exclus depuis des décennies. Le point de départ pour la nouvelle configuration géopolitique du monde passe aujourd'hui par Damas. L'avenir de la Russie s'y joue actuellement. Poutine sur la ligne de Catherine II qui considérait que «Damas détient la clé de la maison Russie» comprend bien que «Damas est la clé d'une nouvelle ère». Depuis le début des contestations en Syrie, la Russie, appuyée notamment par la Chine et l'Iran, a décidé de faire échouer toutes les tentatives d'un changement de régime car elle était persuadée que si le plan des Occidentaux réussissait, elle serait confinée dans un rôle de second plan et serait menacée dans son intégrité territoriale. C'est pourquoi, dès le début de la crise, la Russie s'était montrée très ferme et s'est opposée à toute intervention militaire, (...) A chaque tentative visant la reproduction du scénario libyen ou yéménite, elle opposa un refus catégorique.

220px-1000_Donskoi.jpgKarl Muller nous explique aussi pourquoi l'Occident s'en prend à la Russie coupable de «ne pas rentrer dans le rang après la chute de l'empire soviétique». Coupable aussi d'avoir soutenu Assad, coupable aussi d'être contre le bouclier antimissile à sa porte.(..) On trouve la preuve de toutes ces manoeuvres dans le livre Le grand échiquier.L'Amérique et le reste du monde, paru en 1997 et dont l'auteur est Zbigniev Brzezinski, conseiller personnel de divers présidents états-uniens.» Contrairement à l'Occident, où l'on met l'accent sur un modèle de politique utilitariste et matérialiste, le gouvernement russe semble s'appuyer sur une conception orientée sur les fondements de l'église chrétienne, c'est-à-dire en mettant l'homme et le monde au centre de son action. Où trouve-t-on encore cela en Occident? Quel gouvernement occidental se réclame encore de cette conception au profit de la famille, de la religion et de la nation pour le grand bien des peuples et du progrès?» 

A l'autre bout du curseur, cet aveu d'un député australien. Pour lui: «L'ancien président et actuel Premier ministre russe Vladimir Poutine est le meilleur leader russe depuis Pierre le Grand, a estimé l'ex-député australien Ross Cameron dans les pages du Sydney Morning Herald. Autrefois agent secret en Allemagne de l'Ouest, M.Poutine pouvait constater les avantages incontestables du libre marché, a rappelé M.Cameron, en indiquant que l'Occident avait tort d'insister sur le fait que M.Poutine était issu du KGB (service de renseignement de l'ancienne Union soviétique). Sous Poutine, le pouvoir des oligarques s'est affaibli, tandis qu'augmentaient ses contrepoids, tels que le Parlement, la suprématie de la loi et la classe moyenne qui s'est accrue de manière vertigineuse passant de 8 à 55 millions de personnes», a affirmé M.Cameron. Le député australien a aussi appelé à ne pas soupçonner la Russie d'ambitions impérialistes. Par conséquent, conclut-il, les gens de bonne volonté ne peuvent déplorer le maintien de l'influence de Vladimir Poutine en Russie et dans le monde.» (AlekseyDruzhinin: Poutine meilleur leader depuis Pierre le Grand RIANovosti.11/01/2010)

La certitude de l’Occident de dicter la norme

Il ne faut pas croire que seule la Russie  fait l’objet d’un ostracisme, la Chine aussi l’a été pendant les jeux olympiques et d’une certaine façon l’est toujours. Domenico Losurdo nous en parle : « L’Occident qui joue au Saint Siège de la religion des droits de l’homme n’a pas eu un seul mot sur les pogroms anti-chinois du 14 mars dernier à Lhassa, qui ont coûté la vie à des civils innocents, parmi lesquels des vieillards, des femmes et des enfants. Pendant qu’il se proclame à la pointe de la lutte contre le fondamentalisme, l’Occident transfigure de la façon la plus grotesque le Tibet du passé  et se prosterne devant un Dieu-roi, affairé à constituer un Etat sur la base de la pureté ethnique et religieuse (une mosquée a aussi été assaillie à Lhassa), en annexant à cet Etat des territoires qui sont habités par des tibétains mais qui n’ont jamais été administrés par un Dalaï-lama :  (…) A la fin du 19ème siècle, à l’entrée des concessions occidentales en Chine, on mettait, bien en vue, la pancarte : « Entrée interdite aux chiens et aux chinois ». Cette pancarte n’a pas disparu,  elle a seulement subi quelque variante, comme le montre la campagne pour saboter ou diminuer de quelque manière que ce soit les Jeux Olympiques de Pékin. (…)  La Croisade anti-chinoise en cours est dans la pleine continuité d’une longue et infâmante tradition impérialiste et raciste ». 

On le voit, malgré toutes les perturbations, la Russie avance. Les Jeux olympiques seront, à n'en point douter, une réussite et l'Occident qui pensait dicter encore longtemps ses ordres n'a pas compris que la barycentre du monde lui a définitivement échappé. L'Occident a perdu son magistère moral dont on s'aperçoit avec le temps que c'était du vent. 

L'Occident en période d'abondance se permet le luxe d'être bon prince et de distribuer ça et là des leçons de démocratie qui, curieusement, s'appliquent de moins en moins chez lui avec toutes méthodes que la morale réprouve, de contrôler les foules, de pister les ADN pour mater en définitive les faibles. 

Le vrai combat est un combat planétaire pour la dignité de l'homme quelle que soit sa latitude et les rares journaux objectifs sont étouffés par une cacophonie des médias Main-Stream plus soucieux d'avoir une visibilité sociale qu'informer le citoyen honnêtement comme l'avait promis à titre d'exemple, un certain Hubert Beuve-Méry fondateur du journal Le Monde, il y a de cela soixante ans...

*Ecole Polytechnique enp-edu.dz
 

mardi, 18 février 2014

The USA’s Asia Policy is Shifting

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Vladimir Odintsov :

The USA’s Asia Policy is Shifting

The February 5th discussion in Congress of the issue of the United States’ Asia policy came as a clear confirmation of the course taken by Washington influence by hawks: transitioning from the balanced approach of the past to solving territorial disputes in the Pacific Rim to a tougher stance, one including the use of force. The intent of updating future US activities in Asia is reflected in the very name of the congressional subcommittee hearing: “America’s Future in Asia: From Rebalancing to Managing Sovereignty Disputes.” It wholly confirmed Washington’s decision of transitioning to a position of imperial dictatorship in that area of the world, where in recent times the US has regularly expressed grievances against China regarding the recently announced Chinese Air Defense Identification Zone (ADIZ), which includes a number of islands in the South China Sea.

According to reports of various foreign observers, a fairly obvious tension in relations between the two countries has appeared in recent days, despite Washington’s outward declaration of willingness to develop a bilateral cooperation with China in a number of arenas. In the view of many analysts, this is largely due to a shift in US military strategy and its particular emphasis on the strengthening of its strategic presence in the Pacific region as a means of combating Chinese expansion in Asia. The sharpest of these confrontations are in the field of military strategy and of competition for influence over regional economic trade unions. The underlying motive for this is clear: each year 5.3 trillion dollars of the trade turnover takes place in the South China Sea, with US trade accounting for 1.2 trillion of the total amount.

A session of the Subcommittee on Europe, Eurasia and Emerging Threats of the Foreign Affairs Committee of the US House of Representatives termed “China’s Maritime and Other Geographic Threats” held on October 30th, 2013 is a clear indication of the growth of anti-Chinese sentiment in the American political establishment. This session, chaired by Congressman Dana Rohrabacher, witnessed a significant rise in the inciting of military confrontation with China in the Pacific Rim region, as well as a quest by US politicians to further strengthen US expansion in that part of the world by military confrontation with China, looking to Japan for support.

Giving testimony before a congressional subcommittee on February 5th, the US Assistant Secretary of State for East Asian and Pacific Affairs, Daniel Russel, stated that the United States is acting against “China’s incremental efforts to assert control over the area contained in the so-called “nine-dash line” (i.e. China’s territorial demands in the South China Sea)”. He added, “I think it is imperative that we be clear about what we mean when the United States says that we take no position on competing claims to sovereignty over disputed land features in the East China and South China Seas…we do take a strong position that maritime claims must accord with customary international law…”

This assertion, repeated several times during his testimony before Congress and in a briefing for foreign journalists which took place on February 4th in the US Department of State Foreign Press Center, may indicate significant changes in US foreign policy in the Asia-Pacific region. Before Russel’s testimony the United States officially announced its neutrality in respect to maritime disputes in the South China Sea, which was used by American diplomats primarily as a denial of the military component of Washington’s policy in the region. The White House now, however, takes a “strong position” on the issue and intends to use certain provisions of the UN Convention on the Law of the Sea (UNCLOS) – which the US itself has not yet joined – to place increased pressure on China and to denounce Beijing’s maritime demands.

Adjusting for the adoption of its modified position in the Pacific Rim region Washington “aided” the Philippine government in bringing a judicial lawsuit against China before the International Tribunal for the Law of the Sea (ITLOS), which will review the issue on March 30th of this year in Hague. This step, however, is clearly a link in Washington’s coordinated military propaganda campaign against China, as the same day that Russel gave testimony before Congress the New York Times published an interview with president of the Philippines Aquino, in which he compared Beijing’s territorial demands in the South China Sea with Hitler’s 1938 seizure of the Czech Sudetenland, equating China’s activities with those of Nazi Germany. In support of Aquino’s inflammatory comparison, on February 6th of this year The Atlantic temporarily carried an article with a critique of China.

When, with the clear sanction of the White House, the US media begins comparing a country with Nazi Germany, it becomes obvious that the American war machine is gaining momentum in its preparations for the next war, in which military industry circles have long been interested. The “informational support” of such a shift in US foreign policy was provided in the form of speeches delivered by a number of congressmen before congressional subcommittee hearings on maritime disputes, which took place last week. Testimony was brought by congressmen Ami Bera, Steve Chabot, Randy Forbes, Brad Sherman and a number of others in support of a forceful US position and of confrontation with Beijing over disputed territories in the Pacific Rim region.

Meanwhile, an active relocation of the US submarine fleet in the Pacific Ocean is underway, as well as the modernization and expansion of the US military base on Guam, its largest base in the Western Pacific since World War II, although the military equipment there is already sufficient for large-scale military activities, according to a number of military experts. The building of additional military bases on the South Korean Island of Jeju, the Australian Cocos Islands and the expansion of its base on the Diego Garcia Islands is clearly in the Pentagon’s interest. Singapore has already given permission for the use of its Navy base, Chang, for better control over the Malacca Strait, through which 80% of its Chinese oil imports arrive…

Under such circumstances, the true agenda of US vice-president Biden and US Deputy Secretary of State William Burns’ visits to the region becomes increasingly clear, as well as that of the upcoming visits of Secretary of State John Kerry, Minister of Defense Chuck Hagel and a number of other high-level US officials. The US’s political balancing act in the Pacific Rim region is truly shifting.

Vladimir Odintsov, a political observer, exclusively for the online magazine New Eastern Outlook.

dimanche, 16 février 2014

Quel avenir pour notre industrie?

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Quel avenir pour notre industrie?

Nous ne serons pas sauvés par la seule innovation

Philippe Berthier
Ex: http://metamag.fr

La crise économique dure, mettant à mal notre modèle économique et social. Beaucoup d'hommes politiques et de journalistes focalisés sur le court terme ne comprennent pas la situation. Ils ne voient pas que nous vivons un choc pétrolier mou. Par rapport aux vingt années de contre-choc pétrolier (1986-2006), une quarantaine de milliards d'euros sortent chaque année du circuit économique.

Ignorant la contrainte physique, beaucoup imaginent le retour de la croissance. Comme si la croissance était un phénomène météorologique : on ne peut prévoir la pluie, mais on sait qu'elle reviendra. Les journalistes adorent cette attitude qui leur permet d’écrire une foule de papiers parfaitement creux. Ces derniers temps, on se réjouissait par exemple, du maintien des investissements étrangers en France, sans se rendre compte que la France exportait la même masse de capitaux et que les investissements en question concernaient plus la distribution que la production.

Les plus conscients des hommes politiques ont compris que la croissance reposait sur le progrès technique. Deux comportements apparaissent alors : le premier reste attaché à cette imprévisibilité : on ne sait pas ce que la science nous donnera, on ne peut pas prévoir l'avenir. Il est vrai qu'un certain nombre de progrès sont dus au hasard, la découverte de l'aspartame ou le passage d'internet du monde de la recherche à la ménagère de moins cinquante ans par exemple. Peut-on faire reposer l'avenir de nos enfants sur le hasard ? Epuisons alors les dernières réserves de pétrole, on trouvera bien une solution à temps. Ce propos choquant est pourtant la politique officielle de l'Europe de Bruxelles, qui ne prévoit pas de diminution de la consommation d'hydrocarbures en Europe. . Cette attitude a eu un précédent historique : l''espoir des derniers partisans de l'Axe dans les armes nouvelles à la fin de la guerre 39-45. La technique ne les a pas sauvés.

Les vrais hommes politiques, sont ceux qui ont compris que les tournants techniques ne sortent plus de quelques individus au hasard, mais qu'ils proviennent de plans de développement structurés et d'investissements. C'est comme cela que l'on a bâti le monde industriel. S'il y a des Bill Gates et des Steeve Jobs, c'est aussi parce qu'il existe une industrie des microprocesseurs

L'automne dernier, le tandem Hollande-Montebourg a prévu d'engager environ 3 milliards d'euros (il semble s'agir d'une valeur annuelle comme les autres chiffres de ce texte) dans 34 plans sur 36 initiaux, pour redresser l'industrie française. C'est approximativement la somme qui était affectée au crédit impôt recherche. Ces plans concernent quatre domaines : énergie, transport, information et matériaux.  La valeurs ajoutée, c'est à dire le flux monétaire provoqué par la réussite de ces plans serait de l'ordre de 45 milliards d'euros. Même si seulement la moitié des plans réussissait, l’investissement de l'état aura été judicieux. Mais en aucun cas les produits de l'innovation nous permettrait d'effacer la crise pétrolière, qui est un poids du même ordre, ni de faire face au choc démographique du vieillissement qui nécessite de trouver 20 milliards d'euros supplémentaires en 2020 et 100 en 2040. Le nombre d'emplois créés : 480 000, ne remplacerait même pas les 750 000 perdus dans l'industrie ces dix dernières années.

Sauf apport extérieur, comme un progrès en Asie sur le coût des batteries, il est donc impossible que nous puissions sauver notre économie par la seule innovation. Pour sauver notre industrie et notre économie, compte-tenu des sommes nécessaires, il faut donc compter sur nous mêmes : TVA sociale ou contribution sociale sur les importations : 7 à 15 milliards d'euros, retour aux 37 ou aux 39 heures : peut-être jusqu'à 40 milliards d'euros, réduire de moitié nos achats de voitures allemandes : une dizaine de milliards d'euros. Arrêter le rachat de l'électricité du photovoltaïque et de l'éolien offshore (6 milliards d'euros de surcoût en 2020) etc. Le redressement sera difficile et nous obligera à sortir du politiquement correct.

jeudi, 13 février 2014

L’Ukraine prise en tenailles entre l’Occident et la Russie

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L’Ukraine prise en tenailles entre l’Occident et la Russie

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

La situation de l’Ukraine s’est profondément dégradée pendant le mois de janvier, alors que la résistance aux décrets liberticides votés par les parlementaires en catimini n’avait jamais été aussi forte. Des morts regrettables, des violences militantes autant que policières, ont entaché de sang un mouvement politique complexe, aux formes multiples, regroupant des libéraux occidentalistes aussi bien que des nationalistes radicaux.

La réaction du président Yanoukovitch est celle d’un pouvoir aux abois, sans la légitimité populaire d’un Poutine lui permettant de conserver son calme, et qui a été contraint de reculer. Il a contraint son premier ministre à démissionner, proposant l’ouverture à ses adversaires, à l’exception d’Oleh Tiahnybok, le dirigeant de Svoboda. Les députés ont aboli les lois qui restreignaient le droit de manifester. C’est un recul total ou presque, Yanoukovitch se refusant toutefois pour le moment à modifier le calendrier électoral et ainsi à prendre le risque d’être politiquement balayé, même s’il reste fort dans les zones russophones.

Yanoukovitch risque bien de subir le même désaveu que l’orangiste Sakashvili en Géorgie et pour les mêmes raisons, à savoir la volonté de mettre en place un régime restreignant les libertés. Or le souvenir de l’Union Soviétique n’est pas si loin. Poutine sait d’ailleurs ménager sa popularité en Russie en libérant ses adversaires, comme l’ex-milliardaire Khodorkovski ou les Pussy Riot, et en respectant en tout cas dans les formes les principes de la démocratie moderne. Mais il est vrai qu’il a le peuple derrière lui. Ce n’est pas le cas des tyranneaux des anciennes républiques soviétiques, qu’ils soient pro-USA ou pro-Russie.

L’Ukraine se trouve, on l’a dit, dans un positionnement géo-stratégique difficile, coupé en deux par un tropisme européen à l’ouest et par un tropisme russe à l’est, ravivant cette opposition, fondamentalement factice néanmoins, entre « occidentalistes » (zapadniki) et « slavophiles ». Entre volonté de rejoindre l’Union Européenne et crainte de perdre les avantages acquis de la relation ukraino-russe, le gouvernement en place n’a pas pu faire un choix clair entre deux options qui lui sont apparues comme incompatibles. La Russie a une part de responsabilité dans le sens où elle fait monter la pression vis-à-vis de l’Union Européenne, mais cette dernière a une responsabilité bien plus importante en se faisant le relai des intérêts américains dans la région. Poutine a très bien compris la politique de l’endiguement (« anaconda ») que les USA veulent mener contre la nouvelle Russie, comme ils l’ont fait dans le passé contre l’Union Soviétique.

Formé par le KGB, Vladimir Poutine sait très bien démasquer derrière des stratégies opaques les véritables chefs d’orchestre, ce qui ne veut pas dire qu’il faut tomber dans un autre piège qui est celui du « complotisme » et voir des plans ourdis par de mystérieux commanditaires derrière ce qui se passe aujourd’hui.

Tourner le dos à l’Union Européenne serait pour l’Ukraine une grosse erreur, mais cela en serait également de tourner le dos à la Russie. Ce serait comme tenter de s’unir en commençant par se couper en deux. Ces deux composantes, « europhiles » et « russophiles », ne devraient pas être opposées mais servir pour une synthèse originale, faisant alors de sa géographie une force et non plus une faiblesse.

Un gouvernement ukrainien digne de ce nom devrait se présenter comme un pont entre l’Union Européenne et la Russie, un espace intermédiaire d’échanges, un lieu où surtout Russes et (autres) Européens pourraient se parler et enfin s’entendre. Ceux qui sèment la division, là où les vrais européistes parlent d’unité, ce sont les USA et ceux qui leur servent de courroies de transmission. L’alliance Bruxelles/Moscou (ou Strasbourg/Moscou d’ailleurs) contre Washington, voilà qui aurait une autre « gueule », et dans un tel cadre, la situation de l’Ukraine serait nécessairement pacifiée et le pays en bien meilleure posture.

Yanoukovitch devrait s’en aller, comme Ioutchenko avant lui, et pour la même raison, qui est l’aliénation du pouvoir ukrainien à des intérêts étrangers, qui plus est des intérêts qui instrumentalisent le pays pour mener des manœuvres géopolitiques « conflictuelles ».

Car cette opposition que j’évoquais entre « occidentalistes » et « slavophiles » en Russie, comme en Ukraine, avec la mise en avant du courant « eurasien » qui relève de la seconde idéologie, est une idiotie conceptuelle totale. Les Slaves, et les Russes au premier plan, sont des Européens, tout comme les Français ou les Allemands. En affirmant leur slavité et leur orthodoxie, ils ne tournent pas le dos à l’Europe, mais ils s’y rattachent en vérité. Ivan Groznyi et Pierre le Grand ont toujours été du même camp, celui d’une Russie européenne dans une Europe européenne, une Russie qui certes s’étend à l’est de l’Oural mais toujours au nom d’une Europe expansive. Car si on gratte le russe, on trouve un varègue ou un bogatyr slave mais jamais un tatar.

L’Ukraine devra avoir l’audace de s’inventer un régime nouveau, avec une personnalité courageuse mais restant modeste, capable de maîtriser les dissensions et de susciter un « rêve ukrainien », celui d’une réconciliation entre l’ouest et l’est, mais aussi entre l’Union Européenne et la Russie. Cela implique de bien distinguer la volonté de rejoindre l’UE et tout lien avec l’OTAN. En clair, le gouvernement ukrainien devra veiller à rassurer le frère russe tout en orientant le frère européen (de l’ouest et du centre) dans le sens des intérêts strictement européens, qui sont ceux d’une grande alliance, en attendant une fusion, entre l’Union Européenne et la Russie. Et de la même façon, le tropisme atlantiste de Cameron, comme auparavant celui de Thatcher, de Majors, de Blair et de Brown, qui se cache derrière cette volonté de rupture avec l’UE, n’est pas au service du peuple britannique, ce dernier ayant vocation à restaurer son européanité au sein d’une Europe unie, en rompant avec le Commonwealth. C’est là où des mouvements comme UKiP servent manifestement la stratégie américaine en Europe, au nom d’une souveraineté britannique pervertie.

 

Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)

lundi, 10 février 2014

«L’échec des élites menace notre avenir»

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Martin Wolf :

«L’échec des élites menace notre avenir»

Ex: http://fortune.fdesouche.com

Le divorce entre responsabilité et pouvoir porte atteinte à la notion même de gouvernance démocratique.

Les européens commémorent cette année le centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Ce désastre a été le point de départ de trois décennies de sauvagerie et de stupidité, qui ont en grande partie détruit ce que la civilisation européenne recelait de positif au début du XXe siècle. Pour finir, comme Churchill le prédisait en juin 1940, “le Nouveau Monde, avec tout son pouvoir et sa puissance”, devait venir “à la rescousse libérer l’ancien”.

Les échecs des élites politiques, économiques et intellectuelles de l’Europe ont produit la catastrophe subie par leurs peuples de 1914 à 1945. C’est leur ignorance et leurs préjugés qui l’ont permise : des idées erronées et des valeurs négatives étaient à l’œuvre. Figurait parmi celles-ci la croyance atavique que les empires étaient non seulement brillants et rentables, mais que la guerre était glorieuse et contrôlable. C’est comme si une envie de suicide collectif avait saisi les dirigeants des grandes nations.

Les sociétés avancées comptent sur leurs élites pour que les choses, à défaut d’aller bien, ne deviennent au moins pas pire. Lorsque les élites échouent, l’ordre politique a de bonnes chances de s’effondrer, ce qui s’est produit pour les puissances vaincues à l’issue de la Première Guerre mondiale. Les empires russe, allemand et autrichien ont disparu, laissant à leur place de faibles héritiers, bientôt remplacés par les dictatures.

Le premier conflit mondial a également détruit les fondations de l’économie du XIXe siècle : le libre-échange et l’étalon-or. Les tentatives de les restaurer ont entraîné de nouveaux échecs des élites, autant américaines qu’ européennes cette fois. La Grande Dépression a fortement contribué à créer les conditions politiques de la Deuxième Guerre mondiale. Suivi de la Guerre froide, affrontement des démocraties avec une dictature engendrée par la Première Guerre mondiale.

Les conséquences épouvantables des échecs des élites ne sont pas surprenantes. Un contrat implicite existe entre les élites et le peuple : les premières disposent des privilèges et avantages liés au pouvoir et à la propriété ; le peuple, en échange, a droit à la sécurité et, à l’époque contemporaine, à une certaine prospérité. Si les élites échouent, elles courent le risque d’être remplacées.

Le remplacement des élites économiques, bureaucratiques et intellectuelles qui ont échoué est toujours tendu. Mais du moins le remplacement des élites politiques est-il rapide et propre dans une démocratie. Sous la dictature, cela prend d’habitude beaucoup de temps et c’est presque toujours sanglant. Il ne s’agit pas que d’Histoire.

C’est toujours vrai aujourd’hui. Si l’on veut tirer des enseignements de la Première Guerre mondiale pour le monde que nous connaissons, ce n’est pas à l’Europe actuelle qu’il faut nous intéresser, mais au Moyen-Orient, à la frontière de l’Inde et du Pakistan, et aux relations tendues entre une Chine en plein essor et ses voisins. Dans tous ces cas, un mauvais calcul aux conséquences meurtrières est possible, bien que le militarisme et l’impérialisme soient fort heureusement des idéologies bien moins présentes qu’il y a un siècle.

De nos jours, les nations puissantes acceptent l’idée selon laquelle la paix est plus propice à la prospérité qu’un illusoire butin de guerre. Mais cela ne signifie pas pour autant, hélas, que les pays occidentaux sont à l’abri des échecs de leurs élites. Ils sont au contraire en train de les vivre. Mais leurs échecs sont ceux d’une paix mal gérée, pas ceux de la guerre.

On peut constater trois échecs

Tout d’abord les élites économiques, financières, intellectuelles et politiques ont en grande partie mal apprécié les conséquences d’une libéralisation financière précipitée. Bercées par l’illusion de marchés financiers capables de se stabiliser d’eux-mêmes, elles ont non seulement permis, mais encouragé un gigantesque et profitable pari (pour la finance) sur l’expansion de la dette.

L’élite des décideurs n’a pas su évaluer correctement les perspectives de gain en jeu et, par dessus tout, les risques de crise systémique. Lorsque celle-ci s’est produite, elle a eu des conséquences désastreuses à plus d’un titre : l’économie s’est effondrée, le chômage a bondi, et l’endettement public a explosé.

L’élite dirigeante a été discréditée par son échec à empêcher cette catastrophe. L’élite financière a été discréditée parce qu’elle a dû être secourue.

L’élite politique a été discréditée par son empressement à financer ce sauvetage. L’élite intellectuelle (à savoir les économistes) a été discréditée par son échec à anticiper la crise et à se mettre d’accord sur ce qu’il fallait faire une fois qu’elle a eu lieu. Le sauvetage était nécessaire.

Mais ceux qui croient que les puissants ont sacrifié les contribuables aux intérêts des coupables ont raison. Ensuite nous constatons depuis trois décennies l’émergence d’une élite économique et financière mondialisée. Ses membres ont de moins en moins d’attaches avec les pays qui l’ont produite.

Cette évolution s’accompagne de l’affaiblissement de ce qui cimente la démocratie : la notion de citoyenneté.

La redistribution limitée des profits de la croissance économique renforce cette évolution. Elle conduit à une société de plus en plus ploutocratique.

Une certaine dose de ploutocratie est inévitable dans des démocraties bâties, comme il se doit, sur des économies de marché. Mais tout est toujours une question de dosage. Si la masse de la population considère que ses élites économiques gagnent beaucoup pour des résultats médiocres et qu’elles ne pensent qu’à elles-mêmes, en misant sur l’aide publique lorsque les affaires vont mal, les liens se rompent. Il est bien possible que nous soyons au début de ce pourrissement.

Enfin en créant l’euro, les européens ont fait passer leur projet des travaux pratiques à quelque chose de bien plus important pour les gens : le destin de leur monnaie. Rien n’était plus prévisible que les frictions entre européens sur la façon dont leur monnaie était bien ou mal gérée.

La crise financière, qui était probablement inévitable, entraîne à présent une foule de problèmes qui ne sont pas encore résolus. Les difficultés économiques des pays touchés par la crise sont évidentes : forte récession, chômage extrêmement élevé, émigration massive et dette trop lourde sont des menaces.

Tout cela est connu. Pour le moment c’est le désordre institutionnel de la zone euro qui est le moins souligné. Le pouvoir y est à présent concentré dans les mains des gouvernements des pays créanciers, principalement l’Allemagne, et d’un trio de bureaucraties non élues : la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international.

Les citoyens des pays touchés par la crise n’ont aucune influence sur celles-ci. Les responsables politiques qui leur doivent des comptes n’ont aucun pouvoir. Ce divorce entre responsabilité et pouvoir porte atteinte à la notion même de gouvernance démocratique. La crise de la zone euro n’est pas seulement économique.

Elle est aussi institutionnelle. Aucun de ces échecs ne ressemble en quoi que ce soit aux folies de 1914. Mais ils sont suffisamment importants pour semer le doute sur nos élites. La conséquence en est l’apparition d’un populisme menaçant dans les pays occidentaux, en particulier le populisme xénophobe de droite. La caractéristique des populistes de droite, c’est qu’ils sont rétrogrades.

Si les élites continuent d’échouer, les populistes en colère continueront leur progression.

Les élites doivent faire mieux. Sinon la fureur populaire risque de tous nous submerger.

Le Nouvel Economiste

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L’Europe de la bourgeoisie "libérale", de ses juristes et moralistes

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L’Europe de la bourgeoisie "libérale", de ses juristes et moralistes
 
Un monde acéphale et sans pensée politique

Jacques-Yves Rossignol
Ex: http://metamag.fr 

Dans ses grandes lignes, l'histoire économique, contrairement aux théories professées par doctes enseignants en grandes écoles, experts  es-médias ou hommes politiques sortis de l’ENA, est très simple à comprendre. Evidemment, ici, ce sera un résumé dense et serré. Et un peu inhabituel.


Du mercantilisme au libéralisme


Autrefois, jadis, l'enrichissement était bon enfant. Tout comme la guerre ou la torture d'ailleurs. On ne pensait pas  faire du mal par sadisme ou par perversion. On pensait encore moins s'enrichir par des moyens compliqués et tortueux. On serrait simplement son trésor (que l'on avait par exemple raflé à celui dont on avait fracassé le crâne) envers soi.  Parfois on troquait ou achetait ce qu'on ne pouvait pas fabriquer ou dérober.


Un beau jour, on s'est aperçu que le capital s'accroissait par sa circulation. Par exemple : il n'est pas catastrophique d'acheter des marchandises à un prix exorbitant à A si je peux les revendre à un prix invraisemblable à B. Tout a changé : l'économie est devenue morale. Ce nouveau mode de fonctionnement parfaitement hypocrite n'étant possible que si l'on s'efforce d'entretenir de "bonnes relations" avec ses "partenaires économiques". On ne pille plus : on temporise, on berce, on flagorne.  Ainsi est née la mentalité à l'intérieur de laquelle nous vivons toujours : l'hypocrisie à fondement économique. Cette hypocrisie généralisée va même devenir une science : ce sera l'économie politique, la science de la duplicité morale, la seule science incapable d'avouer son fondement ultime (la défense inconditionnelle de la propriété privée, la cupidité portée à son point d'incandescence). Cette science va apprendre à tous et à chacun l'art de temporiser, de supporter et de flatter les gens que l'on rêve d'escroquer, de piétiner et d'anéantir.


Alors naîtra cette étrange idée d'humanité : l'humanité" c'est finalement l'ensemble des gens que l'on peut tenter d'escroquer, de tromper ou de voler d'une manière hypocrite et indicible. Et le discours humanitaire suivra : c'est l'ensemble des bavardages emphatiques chargés de dissimuler cette réalité d'une concurrence généralisée aussi épouvantable et décivilisatrice que souriante et imperturbable. La religion s'adaptera enfin à ces nouvelles nécessités : de naïve et candide, elle deviendra onctueuse et hypocrite, une façade permettant de dissimuler tout ce qui doit être dissimulé dans l'ordre de l'usure et de la pingrerie. 


En un mot comme en mille : on surenchérira constamment sur la morale dans les buts les plus immoraux. Ceci explique le flot de bavardage moral auquel nous sommes soumis aujourd'hui en capitalisme pourrissant. Le jeu habituel consistait à mener de vastes opérations de police contre ceux qui refusaient plus ou moins de participer à la sympathique hypocrisie décrite ci-dessus (les vendéens, les indiens d'Amérique, par exemple, ont bien connu ceci) puis à être pris soudain d'une commotion morale poignante à propos d'événements sans véritable rapport avec l'affaire en cause. Les braves gens n'osaient alors pas trop poser de questions face à une telle démonstration de moralité. Et l'on pouvait recommencer l'opération : dressage intensif à l'économie "libérale", épanchement de bons sentiments.


L'économie mécanisée : le crétinisme


Mais peu à peu les choses se sont compliquées : la surproduction de marchandises à écouler (à "réaliser") est devenue chronique. Il a fallu tromper les peuples les plus solvables d'une nouvelle manière, encore moins avouable que le baratinage moral. Il a fallu très exactement les crétiniser. Le seul moyen de continuer à faire des profits, c'était en effet le maintien des consommateurs solvables en situation d'aliénation permanente par l'industrie culturelle ("les médias"). Triste mais véridique !


Changement total de paradigme ! Bientôt on n'aura plus besoin d'hypocrisie affectée et compliquée : il n'y aura plus que des crétins consommant mécaniquement la pacotille imposée par le capitalisme pourrissant, même dans les pays de vieille civilisation ! Mais là, les occidentaux sont carrément les grands perdants. Parce que notre domaine, là où l'on était à l'aise, c'était quand même quelque chose de l'ordre de la pensée. 


Le capitalisme classique n'avait pas entièrement porté atteinte à la pensée. En capitalisme culturel ("médiatique"et surtout "musical'), la pensée cohérente est devenue impossible. Alors nous nous retrouvons dans une situation imprévue : abrutis et incapables d'identifier les conflits, les guerres menées contre nous. Incapables même d'identifier nos véritables assassins : la bourgeoisie "libérale", ses juristes et ses moralistes.


Nous nous retrouvons acéphales et donc sans pensée politique et çà, c'est quand même très ennuyeux.

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The Ukrainian Dystopia

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The Ukrainian Dystopia – Domestic and Foreign Factors

by Leonid Savin

Ex: http://www.geopolitica.ru

 
First of all, the situation in Ukraine is not as simple as it is being described by the Western media and Brussels/Washington politicians. The protest was started just before the Vilnius summit of the Eastern Partnership at the end of November 2013. Actually, most of protesters didn’t read the proposed agreement about the association with the EU, but were galvanized by leaders of the oppositional parties (Svoboda, Udar, Batkivschina). The slogan was that Ukraine is part of Europe (yes, of course, there was no doubt about this), but only a few interested individuals knew that such an agreement of association had previously been signed with… Jordan, Morocco, and some other countries.
 
This document was developed as tool of the EU’s soft power for engagement of the African and Eastern European markets. When President Yanukovich did not sign this agreement, the West initiated a colossal campaign against him: from political and diplomatic pressure to direct support of the Ukrainian opposition. We must take into account that the opposition, both nationalistic and liberal, was supported by the EU and USA years before through grant program.
 
Klichko’s Udar party was especially supported by Germany (he is also a resident of Germany). Russia has supported the decision of the Ukrainian president and provided a large discount for gas supplies and a loan of $15 billion. This gesture of good will was interpreted by the opposition and Ukrainian right-wing nationalists as the imperial ambitions of Moscow. From this point of view, Yanukovich is a puppet of Russia.
 
Some Ukrainian oligarchs also started to actually support the opposition because they are not pleased with Yanukovich and have their own funds abroad. Of course, there were long consultations between these oligarchs and Western politicians for how to better increase the pressure against the president, and the protests were intensified. We see that the general frontline of the protests was captured by ultra-radical groups similar to the Black Bloc of the antiglobalist movement a few years ago, but with a different political orientation.
 
These right-wing groups committed most of the violence during the protests (the destruction of Lenin’s memorial, attacks on police with Molotov cocktails, the ‘occupying’ of governmental building), and the political opposition was an umbrella that brought together these radicals. In reality, neo-Nazi radicals are strongly against the EU and European values and have no any road map for the future of Ukraine. They are funded by an umbrella of opposition groups (300 UAH for a day’s stay on Maidan and 2000 UAH for those who attacked police with Molotov cocktails. 1 $ US = 8 UAH) and both structures (the political opposition and neo-Nazi urban insurgents) choose the victims – it is the president, the Party of Regions, and the police.
 
After violent attacks near the ministers’ offices, parliament issued new laws pertaining towards addressing responsibility for such acts of protests and violence. But even these measures did not provide a cure for the crisis. On 25 December, three policemen were captured by extremists (one was wounded by a knife) and illegally held in one of the captured buildings in Kiev. The same day, Yanukovich proposed giving the post of prime minister to the leader of the Batkivshina party (Yatsenyuk) and the post of vice-prime-minister to Klischko (they refused).
 
Despite Western allegations otherwise, there really wasn’t much police violence, and the government does have the legal right to use such power if need be. In two words, we have a conflict between the established legal structures (president, parliament, other governmental structures) and those with self-proclaimed legitimacy (the opposition with mass support), as described by Carl Schmitt. The problem is that the opposition is very active, but the followers of the president, government, and order are passive. When the “Euromaidan” civil activists in Kiev and other regions began their street blockades and use of violence, the majority of Ukrainians did nothing and hoped that the police and the security service would intervene. But a paralyzed police force cannot perform their own standard functions because the opposition describes such measures as “violence against the people”.
 
The current problem is that the opposition umbrella does not have control over the violent neo-Nazi groups in Kiev and other regions, and some opposition leaders are nervous about their own place in any future political system in Ukraine. Another problem is that the “Euromaidan” activists have raised support from abroad (including from the Ukrainian diaspora) under the idea of “the people fighting against an authoritarian regime”. The masses do not usually understand the complexity behind such situations, and thus, they are profitably manipulated by those who are directing the destabilization.
 
The Strategic Landscape
 
The general context of these (and previous) protests may be found in the political system of Ukraine – it is liberal capitalism. For the last ten years, the social sector was destroyed, and Ukraine experienced a rapid rise in unemployment. Many citizens therefore needed to go abroad for work (Russia, Poland, and the European countries) or immigrate. When the “Orange Revolution” started in 2004, there was lots of optimism. The majority believed in changing the status quo and there were many calls of “Yes, we can!”. But this process of reorganization was twisted and stagnant.
 
The leaders were politically impotent, and corruption increased by leaps and bounds. The governmental system became more rotten than it had ever been before, and this process continued to accelerate. When Yanukovich returned to the presidency, he did not do enough to pursue radical changes to this trend. He cares more about his own “clan”, and this began the conflict between the oligarchs.
 
As I wrote above, some of them began to support the opposition (whereas they had supported Yanukovich in the past). The feeling of “yes, indeed” penetrated the minds of some oligarchs and they began to play their own game. Yet, they did not understand that another game was already in effect and that they were simply pawns within it!
 
Yanukovich understood that associating with the EU would be the last major political decision he would make. After the agreement, he would have to release Yulia Timosehnko (the former prime minister) from jail, and there is even a chance that he himself would then be sent to jail! Secondly, EU association would mean the implementation of protective tariffs from Russia. Russian gas would then be sold to Ukraine for the same price as it is to the EU. For example, in 2014 it would be about $370-380 per 1000 cubic meters, but Belarus would only be paying $175!!!
 

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The difference can most certainly be felt, especially when one thinks about the economy’s industrial complex. In the process of building the Customs Union and the Eurasian Union, Russia will be very sensitive about any economic vectors near and around its own space. Ukraine would lose access to the huge Russian (but also Belarusian and Kazakh) market for its own goods, as well as the cheap goods coming out of the Customs Union. But the protesters do not think in geopolitical norms. They only rely on emotions…
 
European Involvement
 
European leaders are really confused. The European and US politicians need to stop and think before they continue to act, as they do not fully understand what it is they are doing. In the EU, we see much more police violence during protests than is the norm. When information about right-wing neo-Nazi groups in Ukraine entered into the Western media, there was cognitive dissonance. When Ukrainian Jews were attacked by the same protesters standing in Maidan, there was a strong reaction from the international Jewish community, but the European establishment once more expressed cognitive dissonance.
 
They wanted a planned and manipulated reality, but real life is different than their constructed images of it. They even wanted to present different images and pictures of what is happening. After two people were killed, new questions emerged: what is happening inside the opposition’s camp, and why can’t the opposition leaders control the radical groups under their own umbrella? I think that the European security services have knowledge and experience in dealing with leaderless resistance movements and insurgent anarchism, but the recognition of this occurring in Ukraine would also lead to the recognition that the Ukrainian government must use force to combat this extremist (even with European assistance)! In actuality, the EU does not have special think tanks or well-educated analysts that focus on Ukraine. Therefore, the European community does not have enough information about what is happening there, what its roots are, and what the possible tree of scenarios could be.
 
The Goals of the Ukrainian Opposition
 
The opposition wants to organize new presidential and parliamentary elections because that is the only legal way to change the power system. Because new presidential elections are scheduled for March 2015, this crisis is a serious test for Yanukovich. For the opposition, it is chance to get more publicity, because until now, they were supported only by some regions. And with the promotional aid of the EU and US, such a goal will be easier. On the other hand, they do not have a single leader to rally behind, so we could see an internal battle be waged inside the opposition’s camp in the future.
 
Ukraine actually has a very clear electoral map where one can see which region votes for the Party of Regions and which support the nationalists’ parties. If confidence in Yanukovich decreases, then he will lose support from the East and South of Ukraine (his classic base of electoral support). Nonetheless, Yanukovich is a legal president and he will not leave office before his term is over – this is certain. His post is guaranteed by the Constitution, and he has already proposed a plan for ending the crisis. The opposition does not have any such constructive ideas, and they speak with the language of ultimatums. This attitude is impossible to use in any normal negotiations, and the EU understands this very well. Therefore, they (the outsiders) cannot propose anything and just have to wait to see what happens.
 
The Role of the Media 
 
Most of the Ukrainian and European media take an incendiary position. There has been a lot of misinformation spread about the events in Kiev. Some US media outlets have used strategic rhetoric, for example, the Foreign Affairs magazine issued by the Council on Foreign Relations used the word “ceasefire” in an article about the process of ongoing negotiations between the authorities and the opposition.
 
Such a discourse is symbolic of a war of conscience against the state of Ukraine. Blogs and social networks are also effective in advancing this campaign. If one looks at a map of the “Euromaidan” hashtag, most activity will be seen as coming from three locations – Kiev, Washington, and London! Alternative media can also be of use in finding out more information about various figures of the opposition, for example, Oleg Tyagnibok of the Svoboda Party (formerly the Social-Nationalist Party of Ukraine), statements from his hate speeches (mostly against Jews, Russians, Poles, and communists), his background, and where he gets his money from to fund his current activities.
 
External Actors 
 
Ukrainian MPs, the prime minister, and even oppositional leaders (Klichko) already recognized that there have been manipulations and interference from abroad. This means that external influence has already happened. If regime change occurs, this will not mean anything good for Ukrainians. Radicals are radicals under any regime. They will use Molotov cocktails again, but this time, the target of their attacks will be the EU’s occupational regime, the degraded culture of the West, banks, and corporations (under the auspices of honor and Ukrainian independence, of course). This type of bourgeois right-wing nationalist that we currently see on Maidan will be emancipated in the near future.
 
Some oppositional leaders will get preferential treatment from the West, while a select few will be used as technical actors during the consequent engagement of Ukraine with the West. European institutionalism is a good tool for gradual reforms, but with the rise of Euroscepticism, especially in the neighboring countries of Hungary and Slovakia, this will no longer be as easy as before. The “Palestine-ization” of Ukraine could worryingly occur. There is a serious present crisis affecting the state system, political processes, national identity, geopolitical thinking, and sovereignty. I think that the key decisions that we see in the upcoming days will address each of these topics. Then we will see a test that can gauge the actual sovereignty of Ukraine.
 
The Geopolitical Scale 
 
In this crisis, the main geopolitical actors are trying to get new experience in order to use it for their own benefits. Russia is following a clumsy strategy of engagement and acts more reactively than proactively. The EU seems to be a timid actor, as the Ukrainian vector had been a fault line in the European strategy for many years. Because of the economic crisis and problems with its own identity within the EU, Ukraine is perceived as a difficult partner.
 
The homogenization of the Ukrainian space would not go as easily as previously planned, and Ukrainian society is divided in their vision of the future. The US continues to battle against Russia and the Eurasian Union. For this reason, Ukraine is a good place to wage such a campaign. The timing is on the side of the US, because the Olympic Games in Sochi may distract the global public (in a similar fashion as the 2008 Olympic Games in China provided a cover for Saakashvili’s regime to begin military aggression against South Ossetia). In this situation, Ukraine loses its geopolitical maneuverability very quickly. The moderate balance that served as a useful political tool for Ukraine’s external activities during the presidency of Leonid Kuchma no longer works. This is because in a geopolitical sense, Ukraine does not understand the necessity of a strong alliance with Russia and the Eurasian bloc, as without it, the country will be slowly devoured by the EU and manipulated by the US. Separatism could also possibly occur in Ukraine.
 
The first mirage of this processes emerged in 2004, but now the situation is more complex and there will be more than two separate pieces if this scenario becomes reality. The Zakarpatie region (bordering Hungary and Slovakia) does not want to be in an independent Western Ukraine. The Crimea has some Tatars who generally supported the “Euromaidan” events, so a conflict in the Crimea Autonomous Republic is also possible there, especially when we take into account that many Tatars have already been waging jihad in Syria and now have experience in military insurgency.
 
Conclusion 
 
Any results of “Euromaidan” will be negative both for the Ukrainian people and regional geopolitics. The society inside of the country is divided, and part of it thinks in the framework of revenge and resentment (both sides of the current conflict). The process of reconciliation will not be fast and easy. The only possible way for a positive political development would be innovation, but the Ukrainian political elites are lazy and do not have enough intellectual skills and experience to devise such innovations, as neither do the opposition. European and US advisors will not bring winning ideas to the Ukrainian opposition. The radical nationalistic sector thinks only about the realization of their own ideas which are similar to xenophobia and Nazism. Because of the activity of these aforementioned elements, there is no possibility to marginalize and “freeze” them.
 
The oligarchs will also try to use radicals as a frontline to further their own profit. It is very strange that the nationalists cooperate so closely with the cosmopolitan oligarchs and the neoliberals in Ukraine, because the doctrine of Ukrainian nationalism is against oligarchy and globalization. This alliance thus symbolizes nothing besides the hypocrisy that is standard for business interests involved in politics. Therefore, the new state of a hypocritical Ukraine is the most plausible scenario that we will have in the future.

dimanche, 09 février 2014

Réflexions sur le péril démographique musulman russe

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Alexandre Latsa:

Réflexions sur le péril démographique musulman russe

Ex: http://french.ruvr.ru

Nombre de commentateurs souvent proche de certains milieux d’extrême droite européens ou néoconservateurs américains mettent en avant comme faiblesse fatale pour la Russie le fait que le pays devrait rapidement devenir un Etat majoritairement musulman. Sa population comprendrait déjà de 13 % à 15 % de musulmans (soit 19 à 22 millions de personnes) et ce nombre devrait rapidement grossir puisque, toujours selon ces experts américains principalement, les femmes du Caucase musulman auraient 10 enfants !

Pour d’autres analystes journalistiques, la Russie comprendrait 30 à 40 millions de musulmans, soit jusqu’à 25 % de la population de Russie, condamnant de façon irréversible le pays à devenir un califat. Pour eux à l’horizon 2050 la Russie devrait se transformer en une sorte de Russabia, pendant russe de l’Eurabia de l’Ouest du continent.

Ces théories se sont brusquement développées lorsque durant les 2 ou3 dernières années sont apparues des vidéos sur les prières de rue de la communauté musulmane à Moscou qui selon certains sites laïcistes « submergeraient Moscou » comme Paris ou d’autres villes d’Europe.

En réalité il n’en est rien.

Ces prières ont lieu une fois par an dans la capitale de Russie et contrairement à la situation dans d’autres pays européens, elles sont organisées volontairement « par » les autorités municipales russes « pour » les croyants musulmans. La capitale de Russie comprend en effet quatre mosquées pour les quelques deux millions de musulmans que la ville connaît et dont la grande majorité sont issus d’Asie centrale mais travaillent dans la capitale. Il faut noter que les musulmans ne sont pas les seuls à être « mal logés » puisque selon Alexandre Boroda de la fédération des juifs de Russie, 500.000 juifs vivraient à Moscou alors que la ville ne comprendrait actuellement que quatre synagogues.

D’un point de vue des évolutions démographiques internes à la fédération de Russie, force est de constater que les chiffres et les faits vont aussi pour l’instant à l’encontre de ces prévisions catastrophistes.

photo_1310307585836-1-0.jpgLe recensement de 2002 annonçait le chiffre de 14,64 millions de musulmans en Russie soit un peu moins de 10 % de la population du pays à cette époque. Selon une analyse du Pew Research Center, un think-tank américain spécialisé sur les questions démographiques et sociales, on serait arrivé à 16,4 millions en 2010. Toujours selon ce think-tank, en 2030 on devrait arriver à 18,6 millions de musulmans en Russie (sur une population de plausiblement 150 millions soit 12 % de la population totale du pays) mais cela seulement si leur progression se maintient à 0,6 % / an selon Didier Chaudet. La population musulmane passerait donc de 9% de la totalité de la population du pays en 2002 à autour de 12 % en 2030.

Qu’en est-il des chiffres dont on dispose ?

Le district du Caucase du Nord qui représente 6,7 % de la population de Russie n’a « produit » (en 2013) « que » 8,7 % des naissances du pays, incluant les minorités russes présentes dans cette région. Les trois républiques les « moins russes» du grand Caucase Nord que sont la Tchétchénie, le Daghestan et l’Ingouchie (qui comprennent à elle trois moins de 3 % de Russes ethniques) ont connu à elle trois 98.801 naissances en 2013 (contre 99.909 en 2012 soit une baisse de 1,7 %) c’est à dire 5,5 % des naissances de toute la fédération de Russie, un taux presque identique à celui de 2006 comme on peut le constater ici.

L’ensemble de toutes les républiques musulmanes de Russie, du Caucase (Tchétchénie, Daguestan, Ingouchie, Adygué, Kabardino-Balkarie et Karatchaïévo-Tcherkessie) ainsi que de la Volga (Tatarstan et Bachokorstan) ont connu cette année 286.402 naissances pour 14.443.611 millions d’habitants, soit un total de 15 % du total des naissances du pays pour 13,2 % de la population de la fédération de Russie.

Il ne faut pas cependant pas oublier que nombre de ces républiques « musulmanes » ont en outre de fortes minorités russes (36 % au Bachokorstan, 33 % en Karatchaïévo-Tcherkessie, 30 % au Tatarstan, 25 % en Kabardino-Balkarie) voir une majorité russe comme c’est le cas en Adygué avec 63 % de russes.

Bien sûr, nombre de citoyens de ces républiques sont à Moscou et aussi de façon moindre à Saint-Pétersbourg, ce qui contrebalance un peu la tendance. Mais en même temps ce ne sont pas les minorités tatares ou caucasiennes moscovites (russifiées et urbanisées) qui ont dans leur intérêt de bâtir un nouveau califat ou de faire sécession bien au contraire.

En effet selon une étude de Gallup de 2007 49 % des Russes musulmans ne priaient jamais (66 % pour les jeunes générations), 46 % ne sauraient pas prononcer la profession de foi musulmane, 50 % boiraient de l'alcool et 27 % mangeraient du porc. Nulle surprise dés lors que selon les derniers sondages de 2013 « seulement » 7 % de la population se déclare musulmane (contre 4 % en 2002 et 6 % en 2007) pendant que 68% des sondés se déclarent eux orthodoxes contre 50 % en 2002.

Ce retour en religion des Russiens et des habitants de la Russie est sans doute l’une des principales raisons du renouveau démographique russe et de la hausse du nombre de naissances ces dernières années, avec la forte propagande d’Etat entamée en 2005 et évidemment la hausse continue de l’amélioration des conditions de vie, qui incluent l’obtention des primes à la naissance.

Par conséquent et à ce jour, une Russabia ne se profile vraisemblablement pas d’un point de vue démographique interne et sans une potentielle immigration extra-russienne soutenue comme cela pourrait cependant être le cas en provenance d’Asie centrale, comme abordé ici et . N

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Manif pour tous, Théorie du genre et islam

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Manif pour tous, Théorie du genre et islam

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Au départ de la ”Manif pour tous” parisienne du 2 février, (1) marchaient en tête plusieurs manifestants portant une banderole en arabe et en français : « les Français musulmans disent non au mariage homo ». De même, les musulmans ont été les premiers en ligne pour lancer une grève de l’école à l’appel de Farida Beghoul pour protester contre l’enseignement de la ”théorie du genre”, lavage de cerveau des écoliers (voir précédents articles de ce blog) sous un prétexte d’égalité anti-sexiste,  piloté par les milieux homos et l’idélogie anti familialiste. Le CFCM (Conseil français du culte musulman) et son président, Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris, se sont également élevés, comme les catholiques, contre l’enseignement des « ABCD de l’égalité », destinés, malgré les dénégations hypocrites de M. Peillon, à faire passer, comme en Suède, la théorie du ”troisième sexe”, c’est-à-dire de l’indétermination du sexe biologique, selon la lubie environnementaliste, d’origine à la fois soviéto-marxiste et américaine.

Remarquons tout d’abord, comme je l’ai souvent souligné, cette très ennuyeuse contradiction qui est au cœur de l’idéologie et de la propagande dominantes : elles promeuvent un ”progressisme” féministe, homophile, déconstructeur de la famille et de la filiation traditionnelles – dans le but inavoué, non de l’égalité, mais de la démolition de l’identité française, l’ennemi à abattre – mais en même temps, elle soutiennent l’islam intouchable, combattent l’”islamophobie”, dans leur logique immigrationniste de remplacement du peuple de souche. Le problème, c’est que l’islam est fondamentalement homophobe, sexiste, antiféministe (dans le mauvais sens du terme, c’est-à-dire inégalitaire) et tient à préserver  – pour la seule communauté musulmane, évidemment – ses structures ultra traditionnelles.

Cette contradiction est un bâton de dynamite allumé au cœur de l’idéologie au pouvoir. En voulant s’en prendre exclusivement à cet ennemi implicitement désigné qui est la famille hétérosexuelle de souche, de préférence catholique et nombreuse, non ”recomposée”, (bête noire du think tank Terra Nova, inspirateur suprême) elle heurte aussi de front cette communauté musulmane qu’elle chérit tant. Ce caillou dans les rouages du dispositif  idéologique était imprévu.

Mais il y a un autre élément majeur, jamais souligné et pourtant fondamental : cette soudaine passion de l’idéologie au pouvoir pour l’anti-sexisme et le féminisme et l’enseignement de la théorie du genre à l’école possède une autre cause, dissimulée. Une cause qui n’existait absolument pas dans la France d’avant les vagues migratoires arabo-musulmanes :  la montée du sexisme machiste, des mauvais traitements infligés aux femmes, des mariages forcés, des violences scolaires contre les filles. Leur origine est connue mais soigneusement tue par les idéologues du déni permanent. C’est le grand tabou. (2)

Donc, par un étrange paradoxe, ces délires contre lesquels s’élève justement la Manif pour Tous, sont indirectement la conséquence de l’immigration massive et incontrôlée des trente dernières années. Et si, par malheur, ce mouvement se poursuit, dans cette ”nouvelle France” que souhaitent les apprentis sorciers de Terra Nova, il est à prévoir que les militants LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels) sponsorisés par le pouvoir, que le sort du mariage homo, que l’enseignement subreptice de la gender theory (3) soient radicalement remis en cause. Est-ce que Ludovine de la Rochère, qui a pris la tête de la MPT après l’éviction étrange de Virginie Merle (ou Frigide Barjot), a pris conscience de tout cela ?  

Quant à la communauté juive, elle se mure dans son silence. Ni pour ni contre la Manif pour Tous. Connais pas. Le Consistoire central n‘aborde pas le problème. Deux raisons à cela : tout d’abord, un repli communautaire, une sorte de sécession par rapport à la société française, un repli sur la judaïté. Bien qu’évidemment, les valeurs du judaïsme soient profondément hostiles à l’idéologie en question. Ensuite parce que la précédente manifestation ” Jour de Colère” avait été perturbée par des groupuscules antisémites : mélange d’éléments d’extrême droite proches de l’agitateur erratique Soral  et – fait dissimulé mais que les photos et vidéos indiquent –  de manifestants d’origine immigrée, les deux sous le charme du pitre Dieudonné dont ils constituent le public fasciné.  

L’équation n’est donc pas simple. La désignation de l’ennemi, selon Carl Schmitt, devait être uniquement idéologique et politique. Mais dans le grand poker de l’histoire, elle est aussi anthropologique et ethnique. Les cartes sont toujours mélangées dans un jeu. La vie est multicritères. Dans sa « Théorie générale des Systèmes », Ludwig von Bertalanffy expliquait qu’une contradiction est insoluble si l’on reste dans le même système. Il faut changer de système. Ce qu’on appelle, en épistémologie, une ”catastrophe”, notion théorisée par Primogine et le mathématicien René Thom. Nettement plus pertinent que les délirants délices de la gender theory issus en fait de la scholastique médiévale dont la gauche est la digne héritière.

Notes:

(1) Mouvement diabolisé par Manuel Valls comme factieux et illégitime selon la bonne vieille logique totalitaire de gauche, le Camp du Bien, qui n’admet la démocratie que limitée à ses rangs, et encore.  Voir l’interview néo-stalinienne de MV dans le Journal du Dimanche (02/01/2014), anthologie d’intolérance.

(2) La mixité sexuelle à l’école dans le primaire comme dans le secondaire aura constitué une énorme erreur contre le bon sens et l’efficacité pédagogique. Toujours l’idéologie contre le réel, la passion contre la raison, le dogme (doxa) contre l’observation et le savoir (épistémè).

(3) Cf mon essai Sexe et Dévoiement (Éditions du Lore).  La théorie du genre trouve une de ses origines chez Wilhelm Reich, marxiste dissident de l’École de Francfort et théoricien de la révolution sexuelle. Elle a été reprise et simplifiée par les intellectuelles féministes américaines, notamment Judith Butler. Mais Simone de Beauvoir a exprimé des idées proches. Le paradigme central est l’unisexe, masculinisation des femmes, féminisation des hommes. Comme toute scholastique, peu lui importe la rationalité scientifique. Le grand paradoxe de toute la pensée  de gauche est son rapport schizophrénique avec la science et la raison : on est idéaliste tout en se prétendant objectif et scientifique. Une révolte contre la nature, éternellement vouée à l’échec. 

What Links the Threat of a U.S. Default with the Destabilization of Ukraine?

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What Links the Threat of a U.S. Default with the Destabilization of Ukraine?

Nikolai MALISHEVSKI

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
At the Munich Security Conference the Ukrainian opposition and the U.S. essentially agreed on a plan to force Viktor Yanukovich to capitulate. Arseniy Yatsenyuk told of this plan of action, which was worked out with the direct participation of Western representatives, after a meeting with U.S. Secretary of State John Kerry and EU officials. While the «Euromaidan» is shoring up its tents, showing that it is there for the long haul, the State Department has appointed a time by which the regime change operation in Ukraine is to be finished: March 24. That is how the message which appeared on the official site of the U.S. State Department on January 24 could be interpreted:

«Ukraine Travel Alert. The U.S. Department of State alerts U.S. citizens of the potential risks of travel to Ukraine due to the ongoing political unrest and violent clashes between police and protesters. Protest-related violence, particularly in Kyiv, has escalated sharply since January 19, resulting in several deaths and hundreds of injuries.  Protesters have occupied Kyiv’s Independence Square and several government buildings in Kyiv and other cities throughout Ukraine.  Groups of young men, popularly called “titushky,” have attacked journalists and protesters and committed other random acts of violence in Kyiv and other cities.  U.S. citizens are advised to avoid all protests, demonstrations, and large gatherings.  U.S. citizens whose residences or hotels are located in the vicinity of the protests are cautioned to leave those areas or prepare to remain indoors, possibly for several days, should clashes occur.  This travel alert expires on March 24, 2014».

The start of implementation of the regime change plan most likely will coincide with February 7. Two significant events are to occur on this date: the start of the Olympic Games in Sochi and the deadline on suspension of the cap on the U.S. state debt agreed upon by the President and the Congress.

Today, as six months ago, when the situation in Syria abruptly deteriorated and everyone was expecting the beginning of a military campaign against that country, the masters of the dollar from the Federal Reserve and the U.S. government once again face the same self-destructive dilemma: to default and declare America bankrupt or to raise the debt ceiling once again and further toughen austerity measures. On the international arena this dilemma is directly linked with the need to reevaluate the status and role of American currency. 

The masters of the dollar are unable to resolve the problem which is making America's life difficult. In recent years they have merely been postponing a solution, making do with initiating cataclysms to distract attention from the dramatic situation with America's currency. Now a new flare-up in the problem has been postponed until February after something similar occurred last autumn amid the dramatic happenings which fastened the entire world's attention to Syria (the drama was instigated by America's allies among the Islamist terrorists who falsified a «chemical attack» in August 2013). A similar refocusing of the world media's attention is occurring today, but this time the role of the main «distraction» is being played by the disturbances and pogroms on the streets of Kiev and other Ukrainian cities.

Compare these two illustrations; they are identical. In the illustration framed in red are instructions in Arabic developed by American specialists during the first stage of the «popular protest» in Syria (2011). Framed in yellow are instructions in Ukrainian for Kiev's Maidan activists. 

The problem of a U.S. default first became a major issue in 2008, soon after Moscow's statement that Russia is setting a course toward economic integration of Eurasian countries. Then the Americans were able to distract the world's attention by shifting it to the slaughter in South Ossetia started by their Georgian puppets on the day of the opening of the Olympics in Beijing and to what the world media called «the beginning of the global economic crisis».

The default of the «global superpower» and the collapse of the currency system and the dollar will most likely not take place immediately after February 7 either, despite the most acute financial and economic crisis since the time of the Great Depression and the astronomical proportions of the aggregate debt of the United States. The masters of the American currency have initiated a whole series of crises which could give the dollar its next reprieve. 

The most «promising» crisis has been created around Ukraine, to whose shores the U.S. is already prepared to send its warships under the pretext of the Sochi Olympics. Thanks to the sensation surrounding the disturbances in Ukraine, key facts which testify to the acuteness of the problems facing Americans remain practically unnoticed in the world media. Such as information about the size of the drop in the real disposable income (RDI) of Americans since 1974 (the change is reflected in the following graph):

These events affect Europe as well. Even pro-American Polish politicians, such as former president of Poland A. Kwasniewski, who represents the European Parliament in Ukraine with regard to the Tymoshenko case, speak of this with alarm. «The situation in Ukraine,» says Kwasniewski, «could get completely out of the control of the authorities and the opposition and have extremely tragic consequences not only for Ukrainians, but for the European Union as well... The fact that innocent people are being killed in Ukraine could cause a wave of migration and economic problems... We truly are in danger of a great tragedy. I think that European diplomats, diplomats from neighboring countries and Poland should be very sensitive to these matters. We could end up in a spiral of events which we will no longer be able to stop..». 

Besides the crisis in Ukraine, which is distracting the international public from the upcoming battle for the future of the dollar on Capitol Hill, another three «backup» crises are being prepared in Thailand, Egypt and Syria. On the eve of the Olympics, Damascus is supposed to report on the liquidation of its chemical weapons. The plan adopted in November provides for the weapons to be completely removed from the country by February 5. However, Syria is clearly lagging behind schedule. But both Damascus's fulfillment (disarming before a potential aggressor) and non-fulfillment of its obligations with regard to chemical weapons give Washington a pretext to step up actions against Syria, Russia's last Middle Eastern frontier. It's not for nothing that at the Munich Security Conference the U.S. attempted once again to talk with Syria in the language of ultimatums, and the radical Islamists from the Caucasus Emirate, who are fighting on the side of the Syrian rebels, are already prepared to act in Ukraine after the recent call for their confederates to «go on jihad» both in Syria and in the Northern Caucasus.

 
Tags: European Union Federal Reserve Ukraine US

vendredi, 07 février 2014

Quel est le rôle de l’Allemagne en Ukraine?

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Quel est le rôle de l’Allemagne en Ukraine?

par Karl Müller

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Les mass media allemands mènent actuellement une campagne ouverte contre le gouvernement ukrainien et à l’aide de celle-ci également une contre le gouvernement russe. Toute personne qui n’a que les informations des mass media à disposition et qui doit donc se former une opinion en se fondant sur celles-ci, ne sait pas ce qui se passe réellement en Ukraine.
Néanmoins, même sur la base des informations publiées, il est possible de poser quelques questions et d’exiger des réponses:

  1. Les mass media allemands, ainsi que le gouvernement, exigent vivement de l’Ukraine qu’elle respecte le droit de protestation pacifique. Faut-il en déduire que le gouvernement allemand considère que les occupations de maisons, les blocus, l’édification de barricades, les détériorations et les actes de violence massive sont des «protestations pacifiques»? Pourquoi ne condamne-t-on pas ces violations évidentes du droit, poursuivies en Allemagne comme violations de domicile et de l’ordre public, quand il s’agit de l’Ukraine?
  2. Les «protestations» dans la capitale de l’Ukraine ressemblent beaucoup à d’autres manifestations menées de l’extérieur pour imposer des changements de régime, le tout non pas sur la base de règles institutionnelles, mais à l’aide de la pression de la rue, méthode s’étant substituée aux putschs militaires qui ne sont plus très à la mode.1 Vitali Klitschko est un produit allemand, mis en place par la Fondation Konrad-Adenauer de la CDU.2 Quelles sont les justifications du gouvernement allemand concernant la violation massive de la Charte de l’ONU interdisant strictement toute ingérence dans les affaires intérieures d’un autre Etat souverain?
  3. Certains commentaires rappellent, même si leur objectif n’est pas le même, qu’on peut de l’extérieur manœuvrer un pays dans une situation de pré-guerre civile. Ainsi, on a pu lire dans la «Süddeutsche Zeitung» du 23 janvier: «Il est vrai qu’il n’y a pas encore de guerre civile en Ukraine. Mais il est aussi vrai que toute guerre civile commence ainsi ou dans des circonstances semblables. En Syrie, la diplomatie occidentale a dû se soumettre dans la douleur à une certaine retenue. Cela ne doit pas se passer en Ukraine.» En ce qui concerne la Syrie, on sait à quel point l’Occident, y compris l’Allemagne, a attisé le feu. Le gouvernement allemand peut-il garantir qu’il n’en sera pas de même pour l’Ukraine?
  4. Sur la base des analyses géopolitiques et stratégiques actuellement connues concernant le rôle de l’Ukraine dans la politique mondiale, on peut estimer qu’il y a suffisamment d’indices légitimant l’idée qu’en réalité le gouvernement allemand ne s’intéresse en Ukraine ni aux droits humains, ni à la démocratie, ni au bien-être de la population. On sait depuis le milieu des années 1990 que l’Ukraine doit être le fer de lance occidental des Etats-Unis et de leurs alliés dans leur lutte contre la Russie (Brzezinski: «Le grand échiquier – L’Amérique et le reste du monde»). C’est dans ce but que vont les tentatives d’«intégrer» l’Ukraine dans l’UE et l’OTAN. Le gouvernement allemand peut-il de façon crédible faire croire que ces analyses sont sans intérêt et que la politique du gouvernement allemand envers l’Ukraine et la Russie est menée en toute honnêteté, dans le sens d’une coopération pacifique et en toute égalité, comme il se doit entre pays se trouvant sur un pied d’égalité?

Les peuples d’Ukraine, d’Allemagne et de Russie ne veulent pas se voir entraînés dans des conflits sanglants. Ils vivent sur le même continent où chaque pays dépend de l’autre. Ils savent quels sont les dangers de se laisser entraîner dans des conflits suscités par des campagnes mensongères à l’intérieur ou entre leurs pays. Ils se souviennent des innombrables victimes causées par la surenchère de violence. Cette année, on commémore pour la centième fois le début de la Grande guerre. Cela ne reste-t-il pas un avertissement pour tous les peuples européens?


C’est à juste titre qu’on s’interroge sur les raisons des campagnes médiatiques se suivant à un rythme accéléré. Pourquoi veut-on nous distraire des véritables questions urgentes qui touchent nos pays et l’Europe toute entière? La classe politique allemande et «occidentale» croit-elle réellement pouvoir détourner l’attention de ses propres échecs en menant une campagne médiatique bruyante? N’est-il pas temps de réfléchir? Pourquoi ne voit-on pas apparaître une politique honnête, fondée sur les valeurs fondamentales?3   

 •

1    cf. Wayne Madson: NATO’s Eastern Prize,
www.strategic-culture.org/news/2013/12/16/ukraine-nato-eastern-prize.html du 16/12/13. Version allemande: Die Ukraine: Ein Staat im Osten, den die NATO gern vereinnahmen möchte, www.luftpost-kl.de/luftpost-archiv/LP_13/LP20113_221213.pdf du 22/12/13
2    cf. Horizons et débats no 39 du 23/12/13, p. 6–7
3    cf. «Etat des lieux en début d’année», in: Horizons et débats, no 1 du 20/1/14, p. 1

Zum Führungswechsel im Iran

Karl Heinz Hoffmann:

Zum Führungswechsel im Iran

Ex: http://sachedesvolkes.wordpress.com

elections-legislatives-iran.jpgIm Iran hat ein großartiger Staatsmann die politische Bühne verlassen. Ahmadi Nedjad hat sich während seiner Amtszeit, für alle Zeiten einen würdigen Platz in der Geschichte gesichert. Seine Größe besteht nicht nur darin, besonderes diplomatisches Geschick bewiesen zu haben, sondern auch darin, dass er sich nicht nur für die sozialen Belange seines eigenen Volkes, sondern auch stets warmherzig für die Rechte der unterdrückten und ausgegrenzten Völker engagiert hat.

Für uns Deutsche bleibt sein, an die Bundeskanzlerin gerichteter offener Brief ein unvergessliches Zeichen der Verbundenheit mit den Deutschen.
Wird ein fremder Staatsmann vom bundesdeutschen Establishment geschmäht, kann man sicher sein, dass er ein echter Freund des deutschen Volkes ist.

Nun haben die iranischen Wähler Hassan Rohani, der dem geistlichen Stand angehört, die Staatsführung anvertraut. Damit stellt sich die Frage, ob in naher Zukunft bedeutende politische, gesellschaftliche und wirtschaftliche Veränderungen zu erwarten sind?


Die Iraner werden wohl von ihrem neuen Präsidenten mehr erwarten als er zu leisten im Stande sein wird. Vor allem wird die erhoffte Aufhebung der Wirtschaftssanktionen, von der man sich Erleichterungen verspricht, schwerlich zu erreichen sein.

Hingegen werden sich die von den Intellektuellen geforderten Lockerungen der auf die Kontrolle der öffentlichen Moral abzielenden Maßnahmen weitgehend verwirklichen lassen. Man wird der freien Entfaltung der Persönlichkeit mehr Raum geben. Damit wird eine gewisse Ruhe unter den Vertretern der Moderne in den iranischen Großstädten einkehren. Das wäre schon mal ein sehr positives Ergebnis.

Die Aufhebung der gegen die Wirtschaft des Iran gerichteten Sanktionen wird auch Hassan Rohani nicht erreichen können.

Der Westen hat das Atomprogramm der Iraner zum Anlass genommen, die Sanktionen zu verhängen. Damit sind aber die wahren Gründe nicht genannt.

Hassan Rohani könnte das iranische Atomprogramm nicht stoppen, er wird das auch gar nicht wollen, aber selbst wenn der Iran vollkommen auf die Nutzung der Kernenergie verzichten würde, könnte das nicht bewirken, dass die Sanktionen aufgehoben werden.
Und zwar deshalb nicht, weil es den Westmächten gar nicht primär um das Atomprogramm geht, sondern um verdeckte Zielstellungen, die nicht offen ausgesprochen werden können.
Den US-Amerikanern und Briten geht es um nichts anderes als um die Erlangung der Kontrolle über die iranischen Ölfelder; und den Israelis geht es darum, ihre militärische Vormachtstellung im mittleren Osten mit deutlichem Vorsprung gegenüber dem Iran zu festigen – wenn sie diesen Vorsprung überhaupt noch haben.

Soweit es die militärische Leistungsfähigkeit angeht, arbeitet die Zeit für den Iran.
Mit moderaten diplomatischen Gesprächen wird sich die gespannte Gesamtlage zwischen Mittelmeer und Hindukusch nicht entspannen lassen.

Es wird viele Gespräche geben, aber die Spannungen werden anhalten und die problematische wirtschaftliche Situation im Iran wird sich auch nicht durch einen Führungswechsel im Regierungsapparat schlagartig verbessern lassen. Die wirtschaftlichen Probleme sind die Folge der Sanktionen.

Der Boykott wird bleiben, also wird der Iran auch weiterhin mit den Auswirkungen der Sanktionen auf die iranische Wirtschaft zu kämpfen haben.

Fazit: Die Veränderungen im Iran werden mittelfristig nur von marginaler Bedeutung sein.

Karl-Heinz Hoffmann

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jeudi, 06 février 2014

USA: A Fleeing Paradise

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Gordon Duff

USA: A Fleeing Paradise

John Martin’s “Paradise Lost”

Increasingly, Americans want to leave the country, imagining there is a magical place out there with real people in it. This may come to a surprise to some, but social discourse in America is dead. Americans do not talk to each other, not neighbors, not co-workers and, most of all, not friends. Americans cannot afford “friends.”

It used to be only in the most backward areas of the south, long steeped in a culture that prided itself in ignorance and violence, in bigotry and religious extremism. Now it is everywhere.

Nobody outside the United States has a remote idea about American politics. The meltdown in Washington over Iran and Syria, over the Israeli lobbying group, AIPAC, demonstrating the ability to cripple America’s government even when their positions run directly against the politics of Jewish Americans, generally progressive mainstream liberals.

The truth is, educated Americans are either brutalized into silence, flee the country or flock to one of the few remaining centers of rational thought, Ann Arbor, Michigan for one or America’s “left coast,” cities like San Francisco or Portland, Oregon.

Otherwise, attempting to talk to an American will make you think you are back in the Dark Ages, when serfdom was the norm and the Church sold indulgences.

A VERY REAL POLITICAL DIVIDE

America has a two party political system. The media, increasingly, loves to talk about how both are the same, corrupt, hated, and inept. We can get back to the media, clearly controlled, tasked with destroying faith in institutions, crushing real debate, breeding a feeling of powerlessness and hopelessness.

They have done a good job. Most Americans think both parties are the same. This is hardly the truth.

Any rational examination of the Republican Party shows them to be unsound, largely monolithic and utterly corrupt. The only moderating factor for Republicans was their general unwillingness to completely destroy the United States. Purportedly conservative, their policies have always been feudal, totalitarian, racist and utterly corrupt.

For decades, they worked to deny rights for women and minorities, deny the dangers of smoking, allow adulterated food and medicines into the market, protect polluters and abusive employers and deny the rule of law to any but the powerful. To them water and air cannot be poisoned enough. If only I were making this up, if only it were not something openly admitted, even bragged about.

Then the “Tea Party” came in, lacking the moderation and discipline of their criminal compatriots, these “firebrand” reformers quickly crawled up to the trough, espousing nuclear attacks on Iran, defunding schools, veterans benefits and eventually crashing the government through obstruction.

Were one to actually speak to one of these individuals, one would find them to be rabidly insane, nothing less.

Where the outside world fails is in its ability to accept that people of this kind could actually gain control of a nation. Americans have always been bombarded with propaganda, taught from birth to fear or hate pretty much everyone from Native Americans to Venezuelans.

On the other side is the Democratic Party, a loose confederation of the rational and feeling combined with the historically corrupt political “machines” of America’s cities.

Underlying it all is organized crime, increasingly recognized as its own “loose confederation” no longer limited to drugs and prostitution. Today’s organized crime is led by America’s financial institutions, insurance companies, banks, brokerage houses, hedge funds and corporate giants. Do they run both parties? A real answer is no.

Why would Americans so often either vote for or even allow a political organization dedicated to their impoverishment and destruction to prevail?

That is the real question, one that puzzles so many Americans. Then again, those Americans are continually told both parties are equally bad and failing to accept that message, accept it and sit quietly while those around you profess insane and inhuman beliefs is what is required to continue living in America.

America is an insane asylum run by those who should be in the “dangerous” lock-down ward.

Where the world has failed is in recognizing that a nation can actually go insane, become rabidly dangerous, especially when that nation, bankrupt though it may be, directly controls the majority of military assets on the planet.

THE MILITARY

Those outside the United States read of American military commanders being relieved of duty. Every month or so, a story is released about how a commander of this or that nuclear weapons unit was caught having sex with the wife of an underling or was “otherwise” unsound. Last week, Secretary of Defense Hagel announced that America’s entire nuclear command was being investigated.

What he is not mentioning is mutiny, Satanic rituals, missing nuclear weapons and threats of a military coup. Back during the 1960s, such things were the subject of films, Dr. Strangelove, Seven Days in May and more. Today they are very much a reality.

You see, few outside the US would believe that dozens of high ranking officers, thousands within the officer corps, would be recruited by bizarre apocalypse cults dedicated to biblical apocalypse prophesy or Satanic worship.

You see, this is where America has gone, from those long denied roots in America’s south, religions steeped in snake handling, mysticism and coercion, no longer a part of just the south.

CHURCHES

I live outside a decaying industrial city known for liberal politics and a century of underlying corruption. Those who know it well call it “Unholy Toledo.”

Since the late 1970s, the landscape of this region and much of America has become dotted with what we call “megachurches.” One nearby has tens of thousands of worshippers and owns shopping centers and hotels, buying up distressed property while taking advantage of the tax exempt status religions enjoy in America.

The “pastor,” a seemingly comic figure, drives an expensive luxury car, lives the life of an oligarch and, from time to time, is seen in local parks with his pants around his ankles, displaying his manhood to passersby.

Nothing in the message of these churches remotely resembles what the world knows to be Christianity. How could American Christians favor torture?

Go to an American church and look around. The “crusader wars” and drone killings are easy to understand, as is America’s ability to overlook the role it has taken on in supplying the world with cheap heroin from Afghanistan.

I have to relate another religions story about “Unholy Toledo.” This one, as American humorist Jim W. Dean so often says, “You just can’t make things like this up.”

A regular news story here involves attempts by members of our Catholic community to free Fr. Gerald Robinson from prison. He is serving life for the murder of a nun back in 1982.

Attempts were made to arrest him then but city and church officials blocked it until 2006 when police finally brought him to trial. It was called a “ritual murder.”

Much was made public during the investigation though reporting during the trial omitted what was learned. Robinson was part of a warlock coven of seven priests that subjected local children to ritual Satanic abuse for years. Dozens came forward telling of being locked in coffins with snakes squirming over them.

They also told of how they were not believed, not even by their own parents but this is an old story now, as only recently 50,000 priests have been defrocked for crimes that may well be similar or worse. We will never be told the truth.

Robinson’s murder of the nun, Sister Margaret Ann Pohl, was done as part of a Black Mass, Robinson garbed in red robes, the chapel he used adorned with an inverted cross and black candles. The sister was stabbed 13 times in the pattern of an inverted cross and her habit pulled over her head exposing her pubic area.

She was 80 years old.

Last June, Veterans Today reported that a group of powerful bankers planned to sacrifice a child on the summer solstice in Denver, Colorado.

Some reeled in shock and outrage that we would name the place and time and even key individuals involved.

After all, such things do not happen.

Then again, from an article by Glenn Canady at BeforeItsNews:

“Thursday June 6, 2013 I first reported on my Original Article here on Veterans Today titled “Amber Alert: Illuminati Council of 13 Human Sacrifice Denver Colorado” Warning kidnapping of new born infant between June 17-20, 2013, Bush Satanic Rituals and Human Sacrifices.

On Monday June 17, 2013 Sammie Lamont Wallace, 37, walked into the Walmart  in Midwest City, Oklahoma and snatched a 2-year-old girl from her mother’s shopping cart and took her hostage. Religious writings found later in Wallace’s apartment referenced Illuminati Satanic Occult June 21. Midwest City Police say the group Illuminati is a Satanic Occult and June 21 is the Occults day for Human Sacrifices. While negotiating with Wallace Police say Wallace was taking the 2 year old for the Illuminati Sacrifice Police shot and killed Wallace.

Suspect Mentioned Satanic Cult While Holding Toddler Hostage At MWC Walmart:”

FLEEING AMERICA

Whatever the economic problems America has and ignoring the millions of Americans, really over 100 million Americans who live in relative poverty, perhaps not by the standards of a refugee camp in Lebanon or a slum in Bangladesh, but poverty just the same, still, it is the dream of so many to leave.

When Americans get together on holidays, people that were once friends, family or neighbors, it is not just “religion” and “politics” that cannot be discussed. In reality, Americans talk about little else, assuming those around them think like they do. It is almost funny hearing Americans complain about government spying. A decade ago, Americans demanded the government take all rights. Any American can be arrested any time, held forever, assets seized, with no legal redress. This has been the case since 2005.

Spying is nothing in comparison. American police in every community are now an occupying force, militarily armed; all with armored vehicles, many with tanks and drones, all trained to shoot first, shoot often and lie about the reasons.

Intrinsically, ever American institution is corrupt, bribery and fraud, law enforcement, judicial up to the Supreme Court, every county commission, every city council, every state legislature and, of course, Washington itself, all with bar codes and price tags, for sale to the highest bidder with few exceptions.

There are exceptions. Who are they?

Look at whom the press attacks.

What is my message? If you believe Americans are sane and rational, you have not met many. If you believe America is a nation of reason, a nation of laws, you have not been paying attention.

Yet, for every word President Obama says, often eloquent, reflecting reason and morality, each word draws a backlash at home of virulent hatred. If none of it makes sense, then you are beginning to understand.

There is a darkness growing in America, one we who live here feel, oppressive, overwhelming and unclean.

It is very real.

Gordon Duff is a Marine combat veteran of the Vietnam War that has worked on veterans and POW issues for decades and consulted with governments challenged by security issues. He’s a senior editor and chairman of the board of Veterans Today, especially for the online magazine “New Eastern Outlook”.

 

 

 

 

 

 

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samedi, 01 février 2014

Le dessous des ONG, une vérité cachée : Amnesty International

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Le dessous des ONG, une vérité cachée : Amnesty International

 
 
 
 
Par l’AEGE
 
Certains gouvernements, comme les États-Unis, ne se cachent d’ailleurs pas de cette instrumentalisation des Organisations « non-gouvernementales ».
 
Ainsi, l’ancien secrétaire d’État Colin Powell, dans un discours adressé aux ONG au début de l’Operation Enduring Freedom(l’invasion de l’Afghanistan), en octobre 2001, déclarait :

 

«Les ONG sont un démultiplicateur de force pour nous, une partie tellement importante de notre équipe combattante.»1
L’ONG Amnesty International a été créée par le britannique Peter Benenson. Avant d’exercer le métier d’avocat, il a travaillé au bureau du ministère de l’information et de la presse britannique lors de son service pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il a ensuite travaillé au Bletchley Park qui était le centre de décryptage anglais, où il était affecté à la «Testery». Peter Brenenson était chargé de déchiffrer les codes allemands.
 
« En 1960, Benenson est choqué par un article de journal qui relate l’arrestation de deux étudiants condamnés à sept ans de prison pour avoir porté un toast à la liberté pendant la dictature de Salazar. Révolté, il lance dans le journal l’Observer (dont le rédacteur était David Astor) un appel en faveur « des prisonniers oubliés » dans lequel on a utilisé pour la première fois la notion de « prisonnier d’opinion ».
 
L’avocat reçoit alors des milliers de lettres de soutien. L’appel, repris dans les journaux du monde entier, demandait aux lecteurs d’écrire des lettres pour protester contre l’arrestation des deux jeunes hommes. Pour coordonner cette campagne, Benenson fonde en juillet 1961 l’association Amnesty International avec l’aide, entre autres, de Sean MacBride et d’Eric Baker. » (2)
 
Depuis, Amnesty s’est vu reconnaître le caractère d’organisme à voix consultative auprès de l’ONU,auprès, notamment, de son Conseil économique et social, de l’UNESCO, de l’Europe et de l’Organisation des États américains. Elle jouit également d’un statut d’observateur auprès de l’Union Africaine. Par plusieurs actions, l’organisation s’est illustrée par sa partialité.
 
A ce titre, la critique de l’intervention de l’armée française au Mali, trois semaines après son commencement, reposant sur une étude « exhaustive » de dix jours, illustre bien l’attention que l’organisation accorde à ce sujet. Amnesty International est une ONG qui prône son indépendance financière grâce aux dons faits par une majorité d’anonymes. Cependant un doute plane quant à la nature des financements de l’organisme.
 
Le financement.
 
En premier lieu nous pouvons voir que l’ONG dispose de plusieurs strates. Amnesty International est la première façade mais derrière nous retrouvons Amnesty International Charity Limited qui est une association enregistrée comme charitable et c’est par celle-ci que passe les financements d’États et de groupes corporatistes. Georges Soros, milliardaire notamment accusé de délit d’initiés en France par la Société Générale est à la tête de la fondation Open Society Institute, qui promeut la démocratie, est l’un des plus gros donateurs d’Amnesty International Charity Limited.
 
Il a déjà investi plus de 100 millions de dollars au sein de l’ONG. (Peut-être dans un souci de conscience et de transparence vis à vis des États) Il y a deux ans, un autre « scandale » financier éclaboussait l’ONG. L’ancienne directrice d’Amnesty, Irene Khan, s’est vue octroyer une indemnité de départ de plus de 600 000€, étrange venant de cette femme qui avait activement lutté contre la pauvreté dans le monde (3).
 
Amnesty international se prévaut de l’acte Transparency International, ce dernier est un indice de perception de la corruption. Mais il n’y a aucun détail des dons. Un don peut être un don d’Etat ou de particulier. Où sont ces détails ? Pourquoi ne sont-ils pas déclarés officiellement ? Peut-on se considérer comme transparent dans ces moments là ? Toutes ces questions laissent planer des doutes au-dessus de l’ONG.
 
Amnesty, une indépendance relative
 
Après s’être penché sur l’indépendance financière douteuse, les financements opaques d’Amnesty International, il paraît primordial d’analyser la partie influence et collusions qu’entretient l’ONG avec certaines entités (pays, entreprises, autres ONG). De cette « indépendance », aussi bien politique que financière dont elle s’est fait le porte-parole, Amnesty International apparait, par certains égards, être le contraire de ce qu’elle prône. En effet, comment ne pas voir un conflit d’intérêts lorsque Suzanne Nossel, Directrice d’Amnesty International USA de 2012 à 2013 a été l’assistante personnelle d’Hillary Clinton aux affaires étrangères américaines ?
 
Cette même personne est à l’origine de la création du terme « Smart Power », soit la conjugaison entre une manière douce (soft) d’influencer, d’imposer sa puissance et une manière dure (hard) par la puissance militaire. Le « Smart Power » est dorénavant le cheval de bataille de l’administration Obama. Après son passage d’une année à la tête d’Amnesty International USA, Suzanne Nossel a pris la direction de l’association PEN American Center (4).
 
Certains détracteurs internes d’Amnesty International lui ont reproché des orientations stratégiques trop proches de la politique étrangère américaine. Mais que ces détracteurs se rassurent Franck Jannuzi a été choisi pour assurer l’intérim de Suzanne Nossel. Le choix d’Amnesty International USA de M Jannuzi pour le poste de directeur exécutif adjoint à Washington DC est d’ailleurs étonnant, lorsque l’on s’intéresse à sa carrière.
 
M Jannuzi a travaillé pour le bureau du renseignement et recherche en tant qu’analyste politico-militaire sur la région d’Asie de l’est. Ce dernier est maintenant chargé d’établir des orientations stratégiques adaptées à l’évolution de la politique étrangère américaine pour Amnesty International USA (5).
 
Mais cette solution est-elle si récente entre le gouvernement américain et Amnesty International ? Deux cas prouvent que ce lien existe depuis plus d’une vingtaine d’années. Avant le début de la première guerre du Golfe, l’administration américaine relayait une information décrivant des soldats irakiens, arrivés dans un hôpital koweïti, vidant plus de 300 couveuses qui abritaient des enfants prématurés.
 
Les enfants étaient jetés à même le sol, les couveuses rapatriées en Irak. Cet évènement a été prépondérant dans le retournement de l’opinion publique américaine, au départ non favorable à une intervention au Moyen-Orient. Amnesty International a joué un rôle clé en se faisant l’écho du gouvernement américain tout au long de l’opération.
 
Plus récemment, Amnesty International a lancé une campagne publicitaire pour soutenir l’intervention de l’OTAN en Afghanistan « Enduring Freedom » avec un engagement majoritaire des forces américaines. Amnesty International a publié lors du sommet de l’Otan en mai 2012 des affiches stipulant :
« Droits humains pour les femmes et les jeunes filles en Afghanistan : OTAN, continuez les progrès ! ».
Les chiffres des pertes civiles durant le conflit en Afghanistan sont pourtant sans équivoque, à la fin du mois d’août 2009, le nombre de victimes civiles était estimé à 9 500 tués (6).
 
A ce titre, il est étonnant que le conflit en Afghanistan n’ait pas suscité les mêmes critiques que l’intervention française au Mali.
 
Ces interventions sont pourtant toutes les deux destinées à combattre le terrorisme et la répression de population par les islamistes.
Où est passée la ferveur d’Amnesty International à rétablir la vérité, à dénoncer les auteurs de ces crimes, de ce non-respect des droits humains ?
Ainsi lorsqu’Amnesty International part enquêter sur le bien-fondé de l’intervention française au Mali, à peine une semaine après le début de l’offensive : doit-on y voir une démarche louable soucieuse de défendre les droits de l’Homme ou une manœuvre subversive visant à nuire à l’image de l’armée française et malienne ?
 
Au regard de la participation de personnes liées au gouvernement américain au sein de la direction d’Amnesty International, on peut légitimement se questionner quant à l’indépendance et l’impartialité de cette organisation.
 
Au-delà de la défense des droits de l’Homme et de la dignité humaine comme objectif premier, ne faut-il pas un voir un objectif second qui vise à devenir le relais de l’influence culturelle américaine ?
Ceci, afin d’installer sur le long terme un terreau qui serait favorable aux ambitions stratégiques américaines ?
Notes
(1) Michael Mann, Incoherent Empire, Verso, 2003
(2) http://fr.inforapid.org/index.php?search=Peter%20Benenson
(3) http://www.dailymail.co.uk/news/article-1358537/Revealed-Amnesty-Internationals-800-000-pay-offs-osses.html#ixzz1EdIXunkv
(4) http://www.pen.org/press-release/2013/01/16/pen-american-center-names-suzanne-nossel-executive-director
(4) http://www.amnestyusa.org/
(6)http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/8143196.stm&title=[41]

vendredi, 31 janvier 2014

Turkey and Iran: The Ties That Bind

Turkey and Iran: The Ties That Bind
Turkey and Iran

As Turkey works for harmonization with Iran and Russia, an internal struggle has developed between the PM and the Gulenists that may threaten the process. If the leadership of the AKP is to be believed, it’s part of a foreign conspiracy to remove them.

Regarding the conflict in Syria, Prime Minister Recep Tayyip Erdogan’s AKP (Justice and Development Party) government in Ankara might be on the opposite side of the fence from both Tehran and Moscow, but the depth of Turkish ties with Iran and Russia go beyond this.

Turkey is not only tied to both Iran and Russia through geography and centuries of common history, it also shares the bonds of mutual trade, culture, linguistics, and ethnic composition. Although Turkish policies and political relations with Iran and Russia are subject to fluctuation, the many links tying Turkish society to both cannot be undone, including the economic reality of their ties.

Tehran and Moscow are two of Turkey’s most important trading partners and sources of energy. Aside from Germany, in terms of Turkish exports and imports, the combined volume of Turkish trade with both Iran and Russia outflanks, by way of comparison, any bilateral trade relations Ankara has with other countries.

Realizing the importance of Turkish economic ties to Iran, it is important to note that the unilateral US and European Union sanctions set up against Iran have hurt the Turkish economy. The Turks need Iranian energy in the form of natural gas and oil. When the US government asked Ankara to cut back on Iranian energy imports, it basically expected the Turkish government to knowingly handicap the Turkish economy in order to serve Washington’s agenda.

Even under the US-led sanctions regime directed against Iran as a form of economic manipulation and warfare, Turkish businesses and the AKP government have tried their best to maintain their economic and energy ties with Iran. This has been done both openly and covertly. Turkey has even acted as a covert channel for Iran to evade the US and EU sanctions.

Among other things, the corruption scandal involving the head of the state-owned Halk Bankasi (People’s Bank), or Halkbank for short, that emerged on December 17, 2013, is a reflection of the continuation of business and trade between Turkey and Iran. Sales from Iran were silently facilitated by the Turkish bank through the purchasing of gold that was given to Tehran as payment, instead of a currency, after Tehran was blocked from using the SWIFT international money-transfer system in March 2012. Halkbank maintains that the transactions were legal and that no rules prevented trading precious metals with Iran until July 2013 and that it ceased doing so on June 10, 2013.

An internal power struggle has emerged in Turkey. The Halkbank scandal is really a sub-plot and symptom of this. Not only do the recent graft probes reflect widespread government corruption in Turkey, but it puts the spotlight on an inner tussle within the AKP and, more broadly, within the Turkish elite managing the affairs of the Republic of Turkey.

Neo-Ottomanism: Winter in Turkish foreign politics

Since 2011, the economic damage on Turkey caused by the sanctions regime against Iran has been aggravated through an aggregate of Turkish miscalculations and domestic incidents. In large part, these miscalculations are the result of the metamorphosis of Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoglu’s business-friendly ‘zero problems’ foreign policy into the much more aggressive ‘neo-Ottoman’ foreign policy.

Senior Turkish politicians believed that the so-called Arab Spring would elevate Ankara as an indisputable regional powerhouse from the borders of Morocco to Iraq. These Turkish views were also encouraged by the US and from inside the EU, with the promotion of the so-called ‘Turkish model’ for the Arabs, which buoyed the AKP government to diverge from its ‘zero problems’ policy in pursuit of neo-Ottoman dreams of unchallenged Turkish economic and political supremacy in the Arab World.

Through its neo-Ottoman enterprise, Ankara walked away from the Ankara-Damascus-Tehran axis that appeared to be forming and all the advances it had made with Libya, Syria, Iraq and Lebanon. A winter of sorts had arrived for Ankara in the field of foreign affairs. Turkish relations eventually soured, with almost all the countries on its borders and a chilling of relations began to emerge with Tehran and the Kremlin.

Neo-Ottoman foreign policy was initiated through the Turkish government’s support for the NATO war and regime change operations in Tripoli that ultimately disrupted Turkish trade with the Libyan Arab Jamahiriya. Although the Turkish government pretended it was against the war, Ankara did not veto any of NATO’s war plans at the North Atlantic Council in Brussels. Instead Turkey supported the NATO-imposed no-fly zone, actively took part in the naval embargo around the Libyan coast, manned the airport in Benghazi as the NATO provisional authority there, and facilitated the Libyan anti-government forces in multiple ways.

As a result of the Turkish government’s own actions, the intensity of Turkish business ties and trade with Libya has not recovered since the NATO war in 2011 due to the damage and instability inflected on the Libyan economy.

Gulf of Izmir, formerly known as the Gulf of Smyrna, on the Aegean Sea in the Turkish city of Izmir (AFP Photo)
 
Gulf of Izmir, formerly known as the Gulf of Smyrna, on the Aegean Sea in the Turkish city of Izmir (AFP Photo)

The events in Libya were followed by the eventual suspension of Turkish trade with Syria, another important Turkish trading partner. The discontinuation of legal trade with Syria resulted as a consequence of Erdogan’s reckless support for regime change in Damascus.

All the while, Turkey’s relations with Iraq, another major Turkish trading partner, were degenerating due to the arrogance and hubris of Erdogan and the AKP. Ankara believed that Iranian influence in the Levant and Mesopotamia would be replaced with Turkish influence and kept pushing for its affiliates to supplant the governments in Damascus and Baghdad.

Even when the AKP government saw that a formidable Eurasian alliance formed by Russia, Iran and China would not let Damascus collapse to the anti-government insurgency supported by Turkey and its NATO and GCC allies, Erdogan opted to stay the course against Damascus instead of trying to reverse Ankara’s disastrous Syria policy.

Aside from the economic damage the AKP was inflicting on Turkey, the instability that Ankara was helping support in Syria through the training, arming, and financing of insurgents in Syria began to have political and security consequences on Turkish soil too.

As the Turkish economy began to hurt, domestic political tensions began to build, the disparity caused by the AKP’s neoliberal economic policies began to hurt more, and the AKP began to act more authoritarian so as to protect its authority.

To an extent, the Gezi Park protests that spread from Istanbul across Turkey in 2013 are a reflection of the ignition of these domestic tensions.

This article was originally published by Russia Today on January 20, 2014.


A worker walks past the pumping station on the border between Iran and Turkey (Reuters)

A worker walks past the pumping station on the border between Iran and Turkey (Reuters)

 

 

Articles by: Mahdi Darius Nazemroaya

About the author:

An award-winning author and geopolitical analyst, Mahdi Darius Nazemroaya is the author of The Globalization of NATO (Clarity Press) and a forthcoming book The War on Libya and the Re-Colonization of Africa. He has also contributed to several other books ranging from cultural critique to international relations. He is a Sociologist and Research Associate at the Centre for Research on Globalization (CRG), a contributor at the Strategic Culture Foundation (SCF), Moscow, and a member of the Scientific Committee of Geopolitica, Italy.

 

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jeudi, 30 janvier 2014

"United by Hatred"

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"United by Hatred"

Interview with Alexander Dugin

by Manuel Ochsenreiter

Ex: http://manuelochsenreiter.com

Prof. Dugin, the Western mainstream media and established politicians describe the recent situation in Ukraine as a conflict between pro-European, democratic and liberal oppositional alliance on the one side and an authoritarian regime with a dictator as president on the other side. Do you agree?

Dugin: I know those stories and I consider this type of analysis totally wrong. We cannot divide the world today in the Cold War style. There is no “democratic world” which stands against an “antidemocratic world”, as many Western media report.

Your country, Russia, is one of the cores of this so called “antidemocratic world” when we believe our mainstream media. And Russia with president Vladimir Putin tries to intervene in Ukrainian domestic politics, we read...

Dugin: That´s completely wrong. Russia is a liberal democracy. Take a look at the Russian constitution: We have a democratic electoral system, a functioning parliament, a free market system. The constitution is based on Western pattern. Our president Vladimir Putin rules the country in a democratic way. We are a not a monarchy, we are not a dictatorship, we are not a soviet communist regime.

Our politicians in Germany call Putin a “dictator”!

Dugin: (laughs) On what basis?

Because of his LGBT-laws, his support for Syria, the law suits against Michail Chodorchowski and “Pussy Riot”...

Dugin: So they call him “dictator” because they don´t like the Russian mentality. Every point you mentioned is completely democratically legitimate. There is not just one single “authoritarian” element. So we shouldn´t mix that: Even if you don´t like Russia´s politics you can´t deny that Russia is a liberal democracy. President Vladimir Putin accepts the democratic rules of our system and respects them. He never violated one single law. So Russia is part of the liberal democratic camp and the Cold War pattern doesn´t work to explain the Ukrainian crisis.

Violent protesters in Kiev

So how can we describe this violent and bloody conflict?

Dugin: We need a very clear geopolitical and civilizational analysis. And we have to accept historical facts, even if they are in these days not en vogue!

What do you mean?

Dugin: Todays Ukraine is a state which never existed in history. It is a newly created entity. This entity has at least two completely different parts. These two parts have a different identity and culture. There is Western Ukraine which is united in its Eastern European identity. The vast majority of the people living in Western Ukraine consider themselves as Eastern Europeans. And this identity is based on the complete rejection of any pan-Slavic idea together with Russia. Russians are regarded as existential enemies. We can say it like that: They hate Russians, Russian culture and of course Russian politics. This makes an important part of their identity.

You are not upset about this as a Russian?

Dugin: (laughs) Not at all! It is a part of identity. It doesn´t necessarily mean they want to go on war against us, but they don´t like us. We should respect this. Look, the Americans are hated by much more people and they accept it also. So when the Western Ukrainians hate us, it is neither bad nor good – it is a fact. Let´s simply accept this. Not everybody has to love us!

But the Eastern Ukrainians like you Russians more!

Dugin: Not so fast! The majority of people living in the Eastern part of Ukraine share a common identity with Russian people – historical, civilizational, and geopolitical. Eastern Ukraine is an absolute Russian and Eurasian country. So there are two Ukraines. We see this very clear at the elections. The population is split in any important political question. And especially when it comes to the relations with Russia, we witness how dramatic this problem becomes: One part is absolute anti-Russian, the other Part absolute pro-Russian. Two different societies, two different countries and two different national, historical identities live in one entity.

So the question is which society dominates the other?

Dugin: That´s an important part of Ukrainian politics. We have the two parts and we have the capital Kiev. But in Kiev we have both identities. It is neither the capital of Western Ukraine nor Eastern Ukraine. The capital of the Western part is Lviv, the capital of the Eastern part is Kharkiv. Kiev is the capital of an artificial entity. These are all important facts to understand this conflict.

Western Media as well as Ukrainian “nationalists” would strongly disagree with the term “artificial” for the Ukrainian state.

Dugin: The facts are clear. The creation of the state of Ukraine within the borders of today wasn´t the result of a historical development. It was a bureaucratic and administrative decision by the Soviet Union. The Ukrainian Soviet Socialist Republic was one of the 15 constituent republics of the Soviet Union from its inception in 1922 to its end in 1991. Throughout this 72-year history, the republic's borders changed many times, with a significant part of what is now Western Ukraine being annexed by the Red Army in 1939 and the addition of formerly Russian Crimea in 1954.

Some politicians and analysts say that the easiest solution would be the partition of Ukraine to an Eastern and a Western state.

Dugin: It is not as easy as it might sound because we would get problems with national minorities. In the Western part of Ukraine many people who consider themselves as Russians live today. In the Eastern part lives a part of the population that considers itself as Western Ukrainian. You see: A simple partition of the state wouldn´t really solve the problem but even create a new one. We can imagine the Crimean separation, because that part of Ukraine is purely Russian populated territory.

Why does it seem that the European Union is so much interested in “importing” all those problems to its sphere?

Dugin: It is not in the interest of any European alliance, it is in the interest of USA. It is a political campaign which is led against Russia. The invitation of Brussels to Ukraine to join the West brought immediately the conflict with Moscow and the inner conflict of Ukraine. This is not surprising at all of anybody who knows about the Ukrainian society and history.

Some German politicians said that they were surprised by the civil war scenes in Kiev...

Dugin: This says more about the standards of political and historical education of your politicians than about the crisis in Ukraine...

But the Ukrainian president Viktor Yanukovych refused the invitation of the West.

Dugin: Of course he did. He was elected by the pro-Russian East and not by the West. Yanukovych can´t act against the interest and the will of his personal electoral base. If he would accept the Western-EU-invitation he would be immediately a traitor in the eyes of his voters. Yanukovych´s supporters want integration with Russia. To say it clearly: Yanukovych simply did what was very logical for him to do. No surprise, no miracle. Simply logical politics.

 

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There is now a very pluralistic and political colorful oppositional alliance against Yanukovych: This alliance includes typical liberals, anarchists, communists, gay right groups and also nationalist and even neo-Nazi groups and hooligans. What keeps these different groups and ideologies together?

Dugin: They are united by their pure hatred against Russia. Yanukovych is in their eyes the proxy of Russia, the friend of Putin, the man of the East. They hate everything what has to do with Russia. This hate keeps them together; this is a block of hatred. To say it clearly: Hate is their political ideology. They don´t love the EU or Brussels.

What are the main groups? Who is dominating the oppositional actions?

Dugin: These are clearly the most violent neo-Nazi groups on the so called Euro-Maidan. They push for violence and provoke a civil war situation in Kiev.

Western Mainstream media claims that the role of those extremist groups is dramatized by the pro-Russian media to defame the whole oppositional alliance.

Dugin: Of course they do. How do they want to justify that the EU and the European governments support extremist, racist, neo-Nazis outside the EU-borders while they do inside the EU melodramatic and expensive actions even against the most moderate right wing groups?

But how can for example the gay right groups and the left wing liberal groups fight alongside the neo-Nazis who are well known to be not really very gay friendly?

Dugin: First of all, all these groups hate Russia and the Russian president. This hate makes them comrades. And the left wing liberal groups are not less extremist than the neo-Nazi groups. We tend to think that they are liberal, but this is horribly wrong. We find especially in Eastern Europe and Russia very often that the Homosexual-Lobby and the ultranationalist and neo-Nazi groups are allies. Also the Homosexual lobby has very extremist ideas about how to deform, re-educate and influence the society. We shouldn´t forget this. The gay and lesbian lobby is not less dangerous for any society than neo-Nazis.

We know such an alliance also from Moscow. The liberal blogger and candidate for the mayoral position in Moscow Alexej Nawalny was supported by such an alliance of gay rights organizations and neo-Nazi groups.

Dugin: Exactly. And this Nawalny-coalition was also supported by the West. The point is, it is not at all about the ideological content of those groups. This is not interesting for the West.

What do you mean?

Dugin: What would happen if a neo-Nazi organization supported Putin in Russia or Yanukovych in Ukraine?

The EU would start a political campaign; all huge western mainstream media would cover this and scandalize that.

Dugin: Exactly that´s the case. So it is only about on which side such a group stands. If the group is against Putin, against Yanukovych, against Russia, the ideology of that group is not a problem. If that group supports Putin, Russia or Yanukovych, the ideology immediately becomes a huge problem. It is all about the geopolitical side the group takes. It is nothing but geopolitics. It is a very good lesson what is going on in Ukraine. The lesson tells us: Geopolitics is dominating those conflicts and nothing else. We witness this also with other conflicts for example in Syria, Libya, Egypt, in Caucasian region, Iraq, Iran...

Any group taking side in favor of the West is a “good” group with no respect if it is extremist?

Dugin: Yes and any group taking side against the West – even if this group is secular and moderate – will be called “extremist” by the Western propaganda. This approach exactly dominates the geopolitical battlefields today. You can be the most radical and brutal Salafi fighter, you can hate Jews and eat human organs in front of a camera, as long as you fight for the Western interest against the Syrian government you are a respected and supported ally of the West. When you defend a multi-religious, secular and moderate society, all ideals of the West by the way, but you take position against the Western interest like the Syrian government, you are the enemy. Nobody is interested in what you believe in, it is only about the geopolitical side you chose if you are right or wrong in the eyes of the Western hegemon.

Prof. Dugin, especially Ukrainian opposition groups calling themselves “nationalists” would strongly disagree with you. They claim: “We are against Russia and against the EU, we take a third position!” The same thing ironically also the salafi fighter in Syria would say: “We hate Americans as much as the Syrian government!” Is there something like a possible third position in this geopolitical war of today?

Dugin: The idea to take a third and independent position between the two dominating blocks is very common. I had some interesting interviews and talks with a leading figure of the Chechen separatist guerilla. He confessed to me that he really believed in the possibility of an independent and free Islamic Chechnya. But later he understood that there is no “third position”, no possibility of that. He understood that he fights against Russia on the side of the West. He was a geopolitical instrument of the West, a NATO proxy on the Caucasian battlefield. The same ugly truth hits the Ukrainian “nationalist” and the Arab salafi fighter: They are Western proxies. It is hard to accept for them because nobody likes the idea to be the useful idiot of Washington.

To say it clearly: The “third position” is absolutely impossible?

Dugin: No way for that today. There is land power and sea power in geopolitics. Land power is represented today by Russia, sea power by Washington. During World War II Germany tried to impose a third position. This attempt was based precisely on those political errors we talk about right now. Germany went on war against the sea power represented by the British Empire, and against the land power represented by Russia. Berlin fought against the main global forces and lost that war. The end was the complete destruction of Germany. So when even the strong and powerful Germany of that time wasn´t strong enough to impose the third position how the much smaller and weaker groups want to do this today? It is impossible, it is a ridiculous illusion.

Anybody who claims today to fight for an independent “third position” is in reality a proxy of the West?

Dugin: In most of the cases, yes.

Former German foreign minister Guido Westerwelle shows solidarity with the "Euro-Maidan"

Moscow seems to be very passive. Russia doesn´t support any proxies for example in the EU countries. Why?

Dugin: Russia doesn´t have an imperialist agenda. Moscow respects sovereignty and wouldn´t interfere in the domestic politics of any other country. And it is an honest and good politics. We witness this even in Ukraine. We see much more EU-politicians and even US-politicians and diplomats travelling to Kiev to support the opposition than we see Russian politicians supporting Yanukovych in Ukraine. We shouldn´t forget that Russia doesn´t have any hegemonial interests in Europe, but the Americans have. Frankly speaking, the European Union is not a genuine European entity – it is an imperialist transatlantic project. It doesn´t serve the interests of the Europeans but the interests of the Washington administration. The “European Union” is in reality anti-European. And the “Euro-Maidan” is in reality “anti-Euro-Maidan”. The violent neo-Nazis in Ukraine are neither “nationalist” nor “patriotic” nor “European” - they are purely American proxies. The same for the homosexual rights groups and organizations like FEMEN or left wing liberal protest groups.

2014 sera une année déterminante pour l’Europe

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Andreas Mölzer:

2014 sera une année déterminante pour l’Europe

Fin mai 2014, les citoyens de l’UE seront appelés aux urnes pour élire un nouveau Parlement. Ils auront, cette fois, une réelle chance de forcer un changement de cap. En effet, de plus en plus d’Européens s’aperçoivent que la politique menée par l’établissement politique de l’UE les conduisent tout droit à l’impasse et se tournent vers les forces démocratiques de droite qui réclament des réformes, comme la Lega Nord en Italie ou la FPÖ en Autriche.

On s’attend donc à ce que les partis et les mouvements patriotiques et identitaires engrangent des voix: ce défi, lancé par les électeurs, rendra possible une pression croissante pour obliger l’établissement à concéder des réformes. Il faudra notamment réclamer un retour de compétences aux Etats membres parce que le Moloch bruxellois doit être impérativement redimensionné. De cette façon seulement, le déficit démocratique au sein de l’UE, les immigrations de masse, qui sont par trop débordantes, ou l’imposition arbitraire et déraisonnable des critères de la globalisation, selon les desiderata des Etats-Unis, pourront être enrayés et combattus avec toute l’efficacité voulue. Finalement les citoyens européens et les peuples nés de l’histoire de notre continent pourront revenir à l’avant-plan et ne resteront pas les jouets aux mains d’une pseudo-élite politique arrogante, comme c’est le cas aujourd’hui.

Andreas Mölzer.

(éditorial paru dans “zur Zeit”, n°1-2/2014, Vienne, http://www.zurzeit.at ).

Thaïlande: une révolte contre l’emprise américaine

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Bernhard TOMASCHITZ:

Thaïlande: une révolte contre l’emprise américaine

Les désordres qui secouent la Thaïlande sont une révolte contre un gouvernement inféodé aux Etats-Unis qui galvaude le patrimoine national en privatisant les ressources

La capitale thaïlandaise, Bangkok, n’est plus le lieu idyllique que s’imaginent les vacanciers occidentaux. Les batailles de rue se succèdent entre les partisans du gouvernement de la ministre-présidente Yingluck Shinawatra, reconnaissables à leurs chemises rouges, et les opposants à ce gouvernement, généralement vêtus de chemises jaunes. Cinq personnes ont trouvé la mort jusqu’ici. La situation n’est pas prête à se calmer: le chef de l’opposition, Suthep Thaugsuban est fermement décidé à renverser Yingluck Shinawatra, qu’il considère comme une marionette de son frère Thaksin Shinawatra.

Le déclencheur de cette vague de protestations a été une loi d’amnistie fabriquée pour absoudre Thaksin Shinawatra, l’ancien premier ministre thaïlandais, qui vit en exil depuis qu’il a été renversé par les militaires en septembre 2006; en 2008, il a été condamné à la prison pour corruption. L’opposition revendique également de renationaliser le consortium thaïlandais du pétrole PTT. Ce consortium avait été privatisé peu après l’accession au pouvoir de Thaksin Shinawatra en février 2001. Le “Wall Street Journal” écrivait à l’époque: “Le premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra a fait du processus de privatisation, longtemps bloqué, l’un de ses premiers objectifs économiques. Au cours des trois prochaines années, le gouvernement vendra les actions de 16 entreprises et agences nationales”.

Avant d’entamer sa carrière politique, Shinawatra avait été conseiller du Groupe Carlyle, une des plus grosses entreprises américaines de participation. Il a mis à profit ses expériences professionnelles quand il a commencé sa carrière politique, comme l’écrivait le journaliste Thanong Khantong en 2001 dans le journal thaïlandais en langue anglaise “Nation”: “En avril 1998, lorsque la Thaïlande se trouvait encore dans le marasme économique le plus profond, Thaksin Shinawatra a essayé d’utilser ses liens avec l’Amérique pour peaufiner son image politique, au moment où il fondait son parti le Thai Rak Thai”. Il a notamment invité l’ancien président américain George H. W. Bush et son ministre des affaires étrangères James Baker.

Les Américains ont rapidement reconnu l’importance que pouvait revêtir Shinawatra qui, pour sa part, a su se montrer reconnaissant. En 2003, la Thaïlande a envoyé un contingent de soldats pour perpétrer l’attaque contre l’Irak, contraire au droit des gens. Il a également entamé des pourparlers pour forger un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et la Thaïlande. Shinawatra a ensuite tenté d’imposer les conditions de cet accord au pays, en contournant le parlement. Le coup des militaires a empêché la traduction dans la réalité de cet accord.

Celui-ci aurait d’abord profité aux Etats-Unis. Dans un rapport de la Maison Blanche, on peut lire que l’accord de libre-échange “aurait essentiellement profité aux fermiers américains, confrontés aux droits de douane thaïlandais qui, en moyenne, sont de 35% plus élevés que les restrictions extra-tarifaires”. Robert Zoellick, un faucon de l’écurie des néo-conservateurs, qui, à l’époque était le principal des négociateurs américains et est devenu ultérieurement président de la Banque Mondiale, fut l’homme qui força Bangkok à éliminer dans le domaine agricole, “les limitations injustifiables à l’endroit des nouvelles technologies américaines”. Cette formule désigne surtout les organismes génétiquement modifiés. D’après Ernest Bower, le président du “US-ASEAN Business Council”, le traité entre Washington et Bangkok devait constituer “un précédent et un préliminaire” à tous les accords de libre-échange à négocier entre les Etats-Unis et les pays d’Asie du Sud-Est disposant d’un fort secteur agricole. L’“US-ASEAN Business Council” est un lobby qui veut amplifier les relations économiques entre les Etats-Unis et l’association des pays du Sud-Est asiatique. Parmi les 500 entreprises américaines qui sont parties prenantes dans ces négociations, on compte Coca-Cola et Google mais aussi des industries de l’armement comme Lockheed Martin et Northrop Grumman.

L’“US-ASEAN Business Council” est demeuré actif en Thaïlande après la chute de Shinawatra. De concert avec d’autres fondations américaines influentes, comme Freedom House, le Council a soutenu des “mouvements démocratiques” thaïlandais comme l’UDD (“United Front for Democracy Against Dictatorship”). Une “Union for Thai Democracy” remercie le Council pour l’avoir soutenu dans une lettre du 26 avril 2011: “Nous avons eu l’occasion de rencontrer ‘Human Rights Watch’, le ‘National Democratic Institute’ [une officine dépendant des Démocrates américains] et l’‘US-ASEAN Business Council’. Nous avons discuté de nombreuses questions (...). Le monde sait désormais, à l’heure de la globalisation, que seule une véritable démocratie peut garantir la stabilité”.

L’intérêt des Américains était que le statu quo demeurât tel quel en Thaïlande. La re-nationalisation du géant pétrolier PTT, que réclame l’opposition actuelle, bouleverserait la situation économique: en effet, le consortium énergétique américain Chevron est l’actionnaire principal de PTT depuis la privatisation de cette entreprise du Sud-Est asiatique. Il faut aussi se rappeler que PTT dispose d’un bon réseau d’oléoducs et de gazoducs. Vu les réserves énergétiques thaïlandaises, ce réseau revêt une importance stratégique considérable. Selon un dossier établi par la CIA, la Thaïlande disposerait de réserves sûres de pétrole estimées à 442 millions de barils et des réserves de gaz équivalant à 8,8 milliards de m3”.

A tout cela s’ajoute la position géostratégique de la Thaïlande et surtout de la presqu’île de Kra, dont la largeur est d’à peine 44 km. Elle sépare l’Océan Indien du Golfe du Siam. La Chine, depuis longtemps, veut creuser un canal au beau milieu de cette presqu’île pour mettre un terme au fameux “dilemme de Malakka”: le détroit de Malakka, contrôlé par des puissances tierces, limite considérablement la marge de manoeuvre des Chinois dans cette zone maritime cruciale. Zhou Fangye, de l’Académie chinoise des sciences sociales, écrivait, fin novembre 2013, dans un journal appartenant à l’Etat chinois, “Global Times”, que le creusement d’un canal “résoudrait automatiquement le ‘dilemme de Malakka’ et permettrait d’éviter le goulot d’étranglement stratégique qui limite l’accès à l’Océan Indien de la puissance maritime chinoise”. A l’inverse, le politologue néo-conservateur américain Robert Kaplan considère que le projet d’un Canal de Kra, vu son importance géostratégique, est comparable au projet du Canal de Panama et “changerait l’équilibre en Asie au profit de la Chine”.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°50/2013, http://www.zurzeit.at ).

mercredi, 29 janvier 2014

Le féminisme politique, sexisme discriminatoire autorisé

Le féminisme politique, ce sexisme discriminatoire autorisé
 
Le petit Gibus, contre Najat Vallaud- Belkacem and co

Jean Ansar
Ex: http://metamag.fr

 

Najat-Vallaud-Belkacem-pour-son-engagement-en-tant-que-ministre-des-Droits-des-femmes_reference.jpgC’est le regroupement familial qui a changé une immigration de travail en immigration de peuplement et  qui a donné à la France cette "rifaine". Merci Chirac, merci Giscard. Elle vient d’une région marocaine berbère fière et farouche. Je la connais un peu et les femmes y sont dans les villages et petites villes encore plus invisibles que dans le Maroc arabe.

Toute petite, elle quitte Beni Chiker pour se retrouver  en France auprès de son père, ouvrier du bâtiment, avec sa mère et ses sœur ainées (7 filles ). Elle épouse un monsieur Vallaud. Ils auront des jumeaux aux prénoms de la mixité Luis et Nour. Militante socialiste et féministe, elle impose un style car elle ne manque pas de talent ni de charme. Ce talent est-il au service de la cause des femmes ou de la haine des hommes ? C’est la question qu’on doit se poser. Souriante, castratrice, si François Hollande est devenu social démocrate elle reste social-sexiste. Tout son discours et ses actions veulent imposer la diminution du rôle de l'homme dans la société et à sa culpabilisation.

Dans les derniers soubresauts autour de l’avortement, elle veut faire condamner les sites anti avortement car mensongers. Mensongers bien sûr par rapport à la présentation  officielle…. On voit son respect de la contestation. Elle veut retirer une notion  de la loi Veil pour que la liberté des vagins selon les slogans de délicieuses manifestantes s’ impose toujours aux "états dame".

Pour la prostitution aussi, c’est feu sur les hommes. Pour le congé parental, elle veut obliger les hommes à prendre le congé à égalité avec les manas dans une approche papa-couche et biberon qui reflète bien sa volonté d’imposer la théorie des genres. S'il y a bien un sexe féminin, le sexe masculin ne doit pas avoir de spécificités. Cette haine souriante mais destructrice de la société traditionnelle est un marqueur fort de ce pouvoir socialiste. 

Cependant cette société traditionnelle porteuse de tous les autoritarismes masculins et discriminations sexistes n’a pas empêché que les favorites étaient mieux traités que certaines compagnes et cela a donné Versailles et Chambord, le Taj Mahal et Angkor…. La société de madame Najat  ne sera pas une civilisation,  mais un système et son horizon pour le moment nous promet  la suppression des pissotières grâce à  la brimade sexiste qui consiste à obliger de plus en plus les petits garçons à pisser assis comme des petites filles, ça salit moins la cuvette et soulage le personnel des petites classes et puis ça donne une image égalitaire.

Le féminisme est il un  racisme ? Voila sans doute une question bien iconoclaste. Ce féminisme politique est un racisme non-dit anti-homme de toute évidence et c’est un signe de la dégénérescence de nos sociétés, imposée par des idéologies qui se croient de progrès et qui ne sont que des imbécilités absurdes.

Najat ne doit pas aimer beaucoup le petit gibus ni les concours du jet le plus long. Tiens pourquoi pas pour les parents de petits garçons une association de défense du pipi debout – les amis du petit gibus !

 

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Quo vadis, Familie?

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Quo vadis, Familie?

von Boris Relja

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Das Bundesverfassungsgericht spricht auch homosexuellen Paaren das Recht auf Ehegattensplitting zu. Welche Perspektive hat konservative Familienpolitik dann heute noch?

Das Bundesverfassungsgericht hat in seinem Urteil vom 7. Mai 2013 entschieden, dass eingetragenen homosexuellen Lebenspartnerschaften das gleiche Recht auf das Ehegattensplitting zusteht, wie heterosexuellen Ehen. Das wirft die Frage auf, ob eine konservative Familienpolitik überhaupt noch möglich ist. Das Bundesverfassungsgericht berief sich auf den Gleichbehandlungsgrundsatz Art. 3 des Grundgesetzes.

Der Logik des Gerichts kann man als Konservativer durchaus folgen, wenn man folgende Argumentation zu Grunde legt: Zunächst ist festzustellen, dass Sinn und Zweck des Ehegattensplittings die Förderung der Ehe mit daraus hervorgehenden Kindern ist. De facto und dem Gesetzeswortlaut auch de jure nach, kommen aber ebenfalls Ehen in den Genuss des Privilegs, die kinderlos bleiben. Wenn also homosexuellen Paaren der Steuervorteil verweigert wird, so handelt es sich bei unbefangener Betrachtung tatsächlich um eine ungerechtfertigte Benachteiligung.

Förderwürdig sind Kinder in einer Ehe

Es kann allerdings dennoch nicht Staatsräson sein, homosexuelle Verbindungen zu fördern, weil diese keine Kinder hervorbringen können und daher nicht Keimzelle von Gesellschaft und Bevölkerung sind. Genauso wenig ist die Förderung kinderloser Ehen zu rechtfertigen. Konservative Familienpolitik müsste also am Zweck des Gesetzes ansetzen. Das heißt: Das Ehegattensplitting muss zu einem Familiensplitting umgestaltet werden – auf der Grundlage der Ehe. Die Ehe soll und ist grundsätzlich ein gefestigtes Fundament für eine Familie mit Kindern. Wenn man also ein verheiratetes Paar mit Nachwuchs vorfindet, dann ist das förderungswürdig.

Im Gegensatz zu kinderlosen Ehen und nichtehelichen Partnerschaften mit Kindern. Denn beiden fehlt eine wichtige Komponente. Man könnte also das Urteil des Bundesverfassungsgerichts umgehen, indem die Förderung an Nachwuchs geknüpft wird, also indem Ungleiches ungleich behandelt wird und man dadurch dem Gleichbehandlungsgrundsatz gerecht wird. Hier wird aber mit erheblichem Widerstand zu rechnen sein. Hauptsächlich wird auch in diesem Zusammenhang die Forderung gestellt werden, homosexuellen Paaren die Adoption und die Anerkennung als „richtige“ Ehe zu ermöglichen. Doch das müsste eine konservative Familienpolitik verhindern. Homosexuelle Verbindungen können von Natur aus keine Kinder hervorbringen.

Kinder brauchen Mutter und Vater

Erstens können sie deshalb nicht als Ehe bezeichnet werden und zweitens können sie daher auch keine Umgebung sein, die der Natur des Menschen für sein Aufwachsen gerecht wird. Man muss sich selbstverständlich bei der Argumentation mit der „Natur“ bewusst sein, dass diese einige Probleme birgt. Denn nicht alles was natürlich ist, ist auch gut oder schlecht. Das gleiche gilt für das Künstliche. Es kommt also immer drauf an, ob etwas Sinn ergibt. Das ist anhand des Einzelfalls zu beurteilen. In diesem Fall kann man die Natur durchaus zum Argument machen, denn es geht um das Kindeswohl, das auch biologischen Gesetzmäßigkeiten unterliegt und keine reine Frage nach der Erziehung ist.

Eines der Gegenargumente, auch homosexuelle Beziehungen könnten gute Erziehungsarbeit leisten, ist also zu schwach. Ebenfalls ist die Definition der Ehe als Gemeinschaft, in der Werte gelebt werden, viel zu allgemein. Nach diesem Verständnis könnte man auch eine Kompanie Soldaten miteinander verheiraten.

Fehlentwicklung sind korrigierbar

Das Bundesverfassungsgericht hat mit seinem Urteil das Ehegattensplitting in der alten Form einer Revision unterzogen. Damit sind aber die übrigen Fragen der Ehe– und Familiengesetzgebung nicht geklärt, wenn man von der speziellen Sukzessivadoption durch Homosexuelle absieht.

Die große Koalition hat aber darüber hinaus die vollständige Gleichsetzung von heterosexuellen Ehen und homosexuellen Partnerschaften als Ziel festgelegt. Diese übrige Gleichstellung ist also lediglich ein Produkt der einfachen Gesetzgebung durch eine neulinke Regierung. Bei beidem, dem Verfassungsgerichtsparadigma und der einfachen Gesetzgebung durch den Bundestag, handelt sich um eine Politik, die sich korrigieren lässt. Das setzt eine konservative parlamentarische Umwälzung voraus. Der Weg für Konservative ist steinig und lang. Aber er ist nicht versperrt.

mardi, 28 janvier 2014

CHI MANOVRA I “MODERNISTI ISLAMICI”?

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CHI MANOVRA I “MODERNISTI ISLAMICI”?

Enrico Galoppini

Ex: http://www.eurasia-rivista.org

Per gentile concessione della rivista di studi afro-asiatici “Africana”, mettiamo a disposizione l’articolo di Enrico Galoppini Chi manovra i “modernisti islamici”? (XVII, 2012, pp. 141-148: http://www.giovanniarmillotta.it/africana/africana12.html [1]).

“Timbuctu è in mano agli integralisti islamici”: così titolavano giornali ed agenzie ai primi di luglio 2012, che riferivano di distruzioni di moschee e santuari da parte dei militanti di Ansâr ed-Dîn, i quali avevano preso il controllo della città santa del Mali.[1]

Qui non c’interessa entrare nel merito dello scontro tra questi e il governo, e tra i medesimi e i tuareg “laici”, fino a pochissimo tempo prima loro alleati. Ma una cosa va detta: senza l’eliminazione di Gheddafi, che non era affatto un “ateo”, questo pandemonio in Mali – che segue quello in atto in Libia, con protagonisti vittoriosi dalle analoghe ristrette vedute – non sarebbe stato possibile. Quindi se lo segnino bene tutti quelli che adesso piangono lacrime di coccodrillo, perché chi più chi meno hanno tutti lavorato per produrre questo capolavoro. E lasciamo pure perdere il fatto che Timbuctu è considerata “patrimonio mondiale dell’umanità” dall’Unesco, poiché l’importanza, il valore di una città, di un sito, e tanto meno di un luogo sacro, non viene certo data, come si vorrebbe far credere, dalla “certificazione” da parte di un’agenzia delle Nazioni Unite, che sappiamo per quali motivi sono state istituite: preparare il “governo unico mondiale” senza Dio, con tutte le conseguenze che ne derivano.

Detto questo, passiamo ad esaminare perché questi “fondamentalisti” infieriscono con particolare veemenza e furore su quei luoghi di culto islamici, e sottolineiamo islamici, che ospitano le spoglie di personaggi considerati “santi”, modelli di pietà e virtù dalla locale popolazione (e non solo), la quale – dopo averli seguiti finché erano in questo mondo – vi si reca in “visita” [2] per beneficiare della baraka che ne promana, delle sue “influenze spirituali” ed ottenere così una “intercessione” presso il Signore, e non certo per adorarli quali “dei”. [3]

Per prima cosa, al riguardo del “culto dei santi”, degli awliyâ’ [4] in Islam, vi è da dire che esso è completamente “islamico”, mentre tutti questi “modernisti”, “salafiti”, “wahhabiti” e chi più ne ha più ne metta lo ritengono “blasfemo”, da “idolatri”. La loro argomentazione principale è che per salvaguardare il principio del tawhîd (Unità ed Unicità divine: il Principio non può che essere uno e unico) bisogna evitare assolutamente tutto ciò che fa incorrere il musulmano nell’errore di “associazionismo” (shirk), ovvero quello di attribuire a Dio dei “pari”.

Ora, fin qui (la concezione “non duale”) siamo tutti d’accordo, tuttavia per ‘eccesso di zelo’ accade che questi calvinisti d’Arabia, a furia di togliere legittimità a tutto quel che può risultare un supporto, un sostegno intermedio, una ‘rampa di lancio’ per facilitare l’elevazione del credente sino al grado più alto,  quello della Realizzazione spirituale appannaggio solo degli “eletti”, finiscono per fare completamente “terra bruciata” lasciando le persone, ancorché animate da buone intenzioni, alla mercé della cosa più pericolosa che esista: il proprio metro di giudizio [5].

I “modernisti”, infatti, da cui derivano i “salafiti”, i “takfiri” eccetera, ritengono che ciascuno, nel proprio cammino di “conoscenza” (realizzare intimamente, con “certezza assoluta”, che tutto è Dio e che Dio è ovunque) debba fare affidamento solo sul proprio sforzo; che ogni essere umano in fondo sia “il maestro di  se stesso”. Tutt’al più riconoscono l’autorità di “sapienti” usciti da determinate scuole, tutti invariabilmente della loro ideologia. Ma guai a parlare di “santi”, di “realizzati”, di “maestri”: per loro non ne esistono, salvo poi prendersene di virtuali, “di carta”, televisivi, o peggio ancora su internet, e qui cade a pennello la selva di canali satellitari che rincitrulliscono chi crede che basti spaparanzarsi in poltrona a casa e sorbirsi il predicozzo di qualcheduno che “buca lo schermo” da uno studio televisivo per ritenere di avere una guida autorevole e, soprattutto, in contatto con le “entità” benefiche che abitano il “mondo dell’invisibile” (‘âlam al-ghayb).
Ora chiunque può comprendere che se si nega che vi possano essere uomini in grado di stabilire in vita, da quaggiù, una “connessione” di questo tipo, si nega implicitamente l’esistenza del “mondo dell’invisibile”, menzionato a chiare lettere dal Corano [6].

Per questi Savonarola dell’Islam, da dottrina completa e quindi vera nella misura in cui traduce in linguaggio intelligibile per gli uomini di un’epoca (quella del Kali Yuga) [7] i dati della metafisica (che per sua essenza è una), l’Islam si trasforma in “Islamismo”, in una “ideologia religiosa”. Un po’ come il Sionismo, che lungi dal rappresentare l’Ebraismo è nient’altro che una sua interpretazione ideologica che grazie all’azione concomitante di vari fattori ha preso completamente la scena al punto che sia i suoi fautori sia i suoi
detrattori lo identificano tout court con la tradizione ebraica. Con il moderno “fondamentalismo islamico” il discorso è analogo: si tratta né più né meno che di un’interpretazione ideologica dell’Islam, che ipso facto produce un’esiziale incomprensione di cosa sia davvero l’Islam, il quale diventa, agli occhi di chi non ne sa nulla (gli “occidentali”), comprensibilmente odioso e “barbaro” [8].

Siamo dunque di fronte ad una manifestazione di “riduzionismo”, ad una semplificazione risultante da una fondamentale incomprensione che, com’è tipico di chi ha compreso ben poco, si vuole imporre a tutti quanti. In pratica si riconosce che esiste la vetta della montagna e che bisogna arrivarci, ma sul percorso e, soprattutto, sul fatto che esistano delle “guide esperte”, si glissa allegramente. Si pensi un po’ a che fine farebbe uno sprovveduto ed improvvisato alpinista qualora decidesse di salire sulla vetta dell’Everest armato solo di cartine, diari di famosi scalatori e tutto il meglio dell’attrezzatura disponibile! Certo, alla fine  ciascuno fa le ‘sue’ esperienze, ed in questo il suo viaggio è ‘unico’, diverso da quello degli altri, mentre lo sforzo profuso non è invano (non è la stessa cosa farsi portare lassù con un elicottero!), ma la meta è la stessa per tutti e da lassù si vede lo stesso panorama: si domina il mondo e si comprende che cosa è il “reale”. Questi “modernisti”, invece, convintisi che non è possibile raggiungere la vetta della montagna preferiscono divorare biblioteche intere di saggi ed enciclopedie sull’alpinismo e l’arrampicata, gareggiando a chi ne sa di più, ma guardiamoci bene dal prenderli come “guide” perché al primo crepaccio, senza alcuna  esperienza, vi finirebbero dentro trascinandovi gli incauti compagni di cordata.

La ‘montagna’, poi, bisogna amarla, e non farne un argomento da “record”, come ha spiegato un’infinità di volte Reinhold Messner. L’analogia funziona anche qui: non si può sperare di ottenere “virtude e conoscenza” solo con la “testa”… Cosa resta dunque a chi fa della “conoscenza” solo una questione d’erudizione? Per di più brandendola come una scure all’indirizzo di “apostati” (kuffâr) di cui si ha bisogno come l’aria per fortificarsi nella convinzione d’avere sempre ragione? L’affidamento alle facoltà razionali.

Ne abbiamo una plastica rappresentazione nella questione della distruzione di una porta di un celebre mausoleo a Timbuctu, tenuta chiusa per decenni, o forse ancor di più. La tradizione locale riporta che l’apertura di quella porta sarebbe avvenuta solo “alla fine dei tempi”… Allora, gli aderenti a Ansâr ed-Dîn, in segno di sfida alla “creduloneria” locale, hanno abbattuto quella porta, e naturalmente non è successo “niente”… Al che avranno certamente gongolato pavoneggiandosi per questa vittoria sulla “superstizione”!

Essi, poveretti, non si rendono conto che il punto importante non che “non è successo nulla”. L’importante è invece che hanno sfondato quella porta, che hanno superato “il limite”. Così hanno, senza rendersene conto, “inverato la profezia”. Ma facendo affidamento sulle mere facoltà razionali dell’uomo – il che li rende indifesi di fronte allo psichismo inferiore – essi agiscono credendo di operare in un senso quando in realtà lavorano per forze intente a realizzare l’esatto contrario di ciò in cui credono. In pratica, essi ritengono di agire per “sfatare la profezia”, mentre sono proprio loro che la “realizzano”! Tutto ciò è terribilmente
perfetto ed inesorabile.

Fra l’altro la distruzione della porta di Timbuctu e di vari altri santuari in tutto il mondo islamico, significativi anche perché radicano l’Islam in un tessuto locale, esattamente come i santuari cattolici (e guarda caso i protestanti non ne hanno), è analoga alla demolizione dei “buddha di Bamyan” in Afghanistan ad opera dei Talebani. Come in quell’occasione, si parla di “scempio verso la cultura”, di intolleranza religiosa” e via discorrendo, senza cogliere il punto essenziale, ancor più semplice da individuare quando a cadere sotto la  furia dei “puritani islamici” sono santuari e luoghi di culto dell’Islam stesso.

Si tratta forse di ‘sigilli’, di opere di ‘protezione’ che finché sussistono impediscono la penetrazione (o la fuoriuscita) d’influenze dissolutrici? Lo sviluppo degli eventi, in tutto il mondo islamico, non tarderà a mostrarci se ci siamo sbagliati o meno…

Ma non è finita qui. Perché l’altra grande domanda che a questo punto dobbiamo porci è: chi manovra i “modernisti islamici”?

Segnaliamo subito un fatto curioso: da quando è cominciata la cosiddetta “Primavera araba” [9], i “militanti islamici” sono ridiventati improvvisamente “simpatici” [10], da che erano dipinti – fino ad un paio d’anni fa, quando Obama, novello Kennedy, “tese la mano all’Islam” col suo discorso del Cairo – come degli autentici mostri che minacciavano i cosiddetti “Paesi arabi moderati”.
Abbiamo spiegato nella prima parte di quest’articolo qual è la mentalità di questi “modernisti” e da che ‘pulpito’ – forse sarebbe meglio dire da che ‘abisso’ – giunge la loro ‘predica’. Abbiamo anche indicato in ogni forma di “modernismo” un fenomeno di riduzionismo, quindi di fondamentale incomprensione di che cosa siano le realtà spirituali, che sono per l’appunto “realtà”, di una concretezza diversa da quella delle cose ordinarie, ma non bei discorsi e né la sopravvalutata “erudizione” di cui si vantano troppi musulmani
odierni.

D’altra parte, se il buongiorno si vede dal mattino, sono da attendersi queste ed altre ‘imprese’, ben poco…‘edificanti’: quando i wahhabiti (che non sono sunniti!) [11] conquistarono per la prima volta Medina, nel XVIII secolo, non esitarono a distruggere persino la tomba del Profeta dell’Islam, e ancora oggi di fatto impediscono il regolare svolgimento degli atti di devozione, al suo cospetto, che milioni di fedeli anelano a compiere quando si recano in Arabia per il Pellegrinaggio (o la “visita”, la ‘umra) presso “la Casa di Allâh”.

La furia ‘iconoclasta’ di questi “puritani dell’Islam” (motivo per cui van d’accordo alla perfezione con l’Angloamerica) non accenna a placarsi, dall’Egitto alla Tunisia: nel primo, addirittura, in un delirio che non teme di sfociare nella buffoneria, vi è chi propone di demolire le piramidi, simboli del “paganesimo” [12]! E non poteva mancare la Libia, vittima predestinata dopo la destabilizzazione dei due Stati vicini, sempre in nome della “lotta alla superstizione” e di un “Islam autentico” dai tratti razionalistici che si sta diffondendo
purtroppo a macchia d’olio anche in Europa grazie all’azione di organizzazioni che, commettendo un pasticcio inescusabile, cercano, un po’ perché ci credono e un po’ perché sono dei furbacchioni, di presentarsi presso “istituzioni” compiacenti come i portabandiera di un assurdo ed improponibile connubio tra “Islam e democrazia”, peraltro sostenuto a livello accademico da una sfilza di “sociologi dell’Islam” uno più incompetente e in malafede dell’altro. E tutti uniti appassionatamente – gli uni protagonisti della “primavera”, gli altri incanalando il sapere universitario in un alveo rassicurante – al servizio della loro vera ‘madrepatria’: il “mondo moderno”, nel quale si trovano entrambi a loro agio e di cui la “democrazia” è il totem indiscutibile, tanto che – senza spiegare bene da dove ciò trarrebbe legittimità dottrinale – appena una “rivolta” va a buon segno i Freedom Fighters sotterrano l’ascia di guerra ed inaugurano la stagione dei ludi elettorali, mostrando felici ai media delle stesse cricche usurocratiche che hanno finanziato le “ribellioni” il pollice intriso d’inchiostro di chi finalmente s’è messo al collo il giogo della partitocrazia e del relativo governo dei peggiori.

In Libia, quelli che ‘qualcuno’ ha denominato “drogati” e “ratti della Nato”, dopo aver servito da truppe cammellate dei “liberatori”, si sono dunque dati alla loro attività preferita [13], che è quella di profanare ciò che è completamente fuori dalla loro portata intellettuale [14]. Essi si dedicano a maledire e distruggere ciò che non capiscono, perché come tutti gli ignoranti, adusi a semplificare, vanno fuori di testa al pensiero che esista qualche cosa in grado di sfuggirgli, che gli è completamente precluso. E, colmo del ridicolo, si pavoneggiano delle loro nefande azioni, facendo a gara a chi grida più a perdifiato Allâhu akbar (“Iddio è più grande”), come per dimostrare che siccome l’ira del santo di turno, dell’intimo di Dio (il walî), non s’è scaricata sugli autori del gesto, ciò significherebbe che tutta la devozione nei suoi confronti era decisamente mal riposta poiché il Signore non ha fatto nulla per difenderne il mausoleo, né ha ‘folgorato’ gli autori della distruzione. Sembra di vedere all’opera dei positivisti ottocenteschi, tanto queste ‘dimostrazioni’ sono puerili e demenziali [15]. Questo punto non verrà mai sottolineato abbastanza per comprendere la “decadenza islamica” rappresentata da queste tendenze “moderne”, che solo qualcuno a digiuno di che cosa sia la Tradizione può scambiare per “rinascita”.


Una delle ultime bravate di questo tipo nella “Libia liberata” (quella per intendersi, ripiombata sotto il tallone dell’usura e dei suoi “prestiti”, quella del nuovo sottosviluppo camuffato da “tradizione”, quella della svendita di tutti i settori strategici che configurano la sovranità di una nazione, quella di un tribalismo inconcludente) è stata la distruzione, da parte di una massa di pecoroni aizzati dal peggior tipo di ‘pretaglia’ che esista [16], della moschea-mausoleo di ‘abd as-Salâm al-Asmar [17], di cui esiste anche una sconcertante testimonianza filmata [18].

Questo luogo di culto e di devozione, che conteneva circa 5.000 volumi finiti in cenere (avranno controllato che non ci fossero opere di Ibn Taymiyya, il loro preferito!), non è l’unico finito sotto le grinfie di questa ciurmaglia fanatizzata. A Tripoli, come scimmie ammaestrate, hanno demolito a colpi di bulldozer [19] un altro importante luogo di devozione (islamico, sottolineiamolo ancora per chi avesse cominciato a pensare che questi “musulmani” ce l’hanno con dei non musulmani) [20]. Ma al santuario di Sîdî Ahmed az-Zarrûq [21], gli stessi invasati hanno superato se stessi, svignandosela con la salma del sant’uomo lì sepolto [22].

Le “autorità” sedicenti tali, giunte a Tripoli sul ‘tappeto volante’ della British Airways, prendono le distanze, ma è un film già visto, poiché anche in Italia nei primissimi anni post-“Liberazione” erano all’opera, con licenza di uccidere e devastare, bande di “puri dell’Idea resistenziale”, evidentemente lasciate fare su ordine del vero padrone, che non era certo il governicchio degli ex di “Radio Londra” e dei ‘villeggianti’ al “confino”, ma quello che aveva stabilito la subitanea eliminazione del capo del Fascismo e la sparizione della sua famosa cartella con documenti “compromettenti”.
A proposito di bulldozer, è interessante notare che quando Israele distrugge le proprietà palestinesi coi medesimi sbrigativi mezzi, si scatena giustamente un’unanime esecrazione da parte islamica, ma in questo caso, specialmente da parte dei ‘primaverandi’, felici delle loro ‘moschee dell’Ikea’ [23], non si erge la benché minima critica.
I leader religiosi di questi ultimi, inoltre, sono perennemente imbufaliti, lanciano anatemi a destra e a manca, puntano il dito sempre contro qualcuno, ma poi, quando arrivano le palanche di qualche “emiro”, come per incanto diventano mansueti come agnellini e disposti a tollerarne ogni marachella: pecunia non olet, specialmente se sa di petrolio.

Mi chiedo come ci si possa prendere a “guida spirituale” individui che non promanano alcun senso di pace, di fratellanza, di amore [24] nel vero senso della parola, pur nelle necessarie intransigenza ed adesione allo spirito vivificatore della lettera del Messaggio (Risâla), pena lo scadimento nello “spiritualismo” e nell’irrazionale, l’altro polo dello sfaldamento dell’autentica spiritualità (e con essa dell’uomo al quale è destinata), assieme al letteralismo razionalista di cui questi “duri e puri” sono la più recente manifestazione.

Mi chiedo anche dove vogliono arrivare quando avranno consegnato tutte le sponde meridionale ed orientale del Mediterraneo a costoro. Ci metteranno il terrore mediatico addosso per imbarcarci così in una nuova stagione dello “scontro di civiltà” a beneficio del divide et impera nel Mediterraneo? La Nato li aiuterà ad attaccarci e a colonizzarci qualora tentassimo di sbarazzarci dei nostri pluridecennali occupanti?
Eh sì, perché questi signori – a parte il pulcherrimo attentato dell’11/9 attribuito ad Osama bin Mossad – non sembrano affatto interessati a nuocere all’America e all’Inghilterra, che anzi ammirano in cuor loro e poi odiano perché l’ammirazione non è ricambiata, ma sono costantemente disposti a seminare morte e distruzione in tutti quei paesi che periodicamente l’Occidente individua come “il nemico” da distruggere: prima l’Afghanistan con la scusa del “comunismo ateo” (perché, l’Occidente non è “ateo”?), poi la Jugoslavia con la scusa della “pulizia etnica” (a senso unico), poi l’Algeria con la scusa del “pericolo fondamentalista” (da essi stessi alimentato per rovesciare un governo inviso!), poi la Cecenia con la scusa che comunque i russi sono sempre “comunisti” ed “ubriachi”, poi la “primavera araba” con la scusa delle “tirannie” (a geometria variabile)… E il prossimo obiettivo su commissione chi sarà? L’India perché
“adorano le vacche”? La Cina perché mangiano maiale con funghi e bambù? La Chiesa cattolica perché la Trinità è “pagana”? L’Iran e gli sciiti perché sono “eretici”? Insomma, la lista dei “cattivi” consegnata da qualche James Bond assieme alla valigetta coi dobloni è ancora lunga, e nemmeno alla fine si scorge il nome dell’Angloamerica. No, per loro, alla prova dei fatti, e non di qualche fanfaronata plateale che non costa nulla, il problema non sussiste.

Qualcuno piuttosto famoso tra i musulmani, l’Imam Khomeyni, certamente consapevole che l’Avversario è ben altro che un accidente del mondo, ebbe a definire l’America “il Grande Satana” e una certa concezione della sua medesima religione “l’Islam americano”. Si dice anche che l’astuzia più abile del Demonio sia quella di far credere che non esiste. Ecco, questi “modernisti islamici” non saranno arrivati a tanto, ma di sicuro lo scambiano di continuo con qualcun altro.

http://www.cese-m.eu/cesem/2014/01/chi-manovra-i-modernisti-islamici/[2]

 

NOTE

 

1. ROSSELLA BENEVENIA, Mali: integralisti distruggono entrata moschea a Timbuctu, “Ansa.it” 3 luglio 2012.

 

2. Il termine arabo per “visita” è ziyâra, dal verbo zâra/yazûru, che significa appunto “visitare”, utilizzato anche in senso più generale e meno “tecnico”.

 

3. Su tale importantissima pratica, riscontrabile in moltissime tradizioni, cfr. NELLY AMRI, Le corps du saint dans
l’hagiographie du Magherb médiéval, pubblicato il 5 settembre 2012 sul sito “al-Simsimah” (http://alsimsimah.blogspot.be/2012/09/le-corps-du-saint-dans-lhagiographie-du.html).

 

4. Sing. walî, da una radice che veicola il significato di “vicinanza”, “amicizia”, quindi di “governo per conto di” (in questo specifico caso, “per conto del Signore”).

 

5.Sulla questione della “liceità”, dal punto di vista islamico, della pratica della “visita” alle tombe dei santi e di tutto quel che vi attiene, un testo di riferimento è Rudûd wa munâqashât ‘alà mâ warada fî kutayyibât “ash-shirk wa
wasâ’iluhu ‘inda fuqahâ’ al-madhâhib al-arba‘a” [Repliche e discussioni riguardo ai libelli (della serie) su “L’associazionismo e i suoi strumenti presso i giurisperiti delle quattro scuole di diritto”], quello pubblicato dalla Idârat al-iftâ’ wa al-buhûth – Qism al-buhûth [Direzione delle fatwa e delle ricerche – Dipartimento per le ricerche] (senza riferimenti di luogo e data). Qui, per “associazionismo” s’intende quel che talvolta è tradotto malamente con
“politeismo”: tecnicamente, lo shirk consiste nell’associare, nella pratica e nel pensiero, altri “dei” all’Unico Dio; si tratta, in altre parole, della sanzione dell’errore in cui cade chi professa in qualsiasi modo una concezione dualista.

 

6. A partire dalla sûra II, v. 3.

 

7. Sulla dottrina dei “cicli cosmici”, una delle migliori opere disponibili è quella di GASTON GEORGEL, Le quattro età
dell’umanità, (trad. it.) Il Cerchio, Rimini 1982 (ed. orig. In francese Archè, Milano, 1975).

 

8. Qui per “occidentali” non s’intende coloro che abitano una determinata area del pianeta, bensì tutti quelli che
condividono, adeguandovi il loro modo di vita, la visione del mondo “moderna”, caratterizzata essenzialmente all’ateismo (che può camuffarsi in vari modi, tra i quali vi è il cosiddetto “laicismo”). “Occidentale”, pertanto, è
sinonimo di “moderno”.

 

9. Rimandiamo al nostro “Primavera araba” o “fine dei tempi”?, pubblicato su “Europeanphoenix.it” il 6 aprile 2011.

 

10. Lo sono stati già molte volte, all’epoca della guerra contro l’Urss in Afghanistan, durante lo smembramento della ex Jugoslavia, di nuovo in funzione anti-russa in teatri come la Cecenia, l’Ossezia, il Daghestan ecc.

 

11. MOHAMED OMAR, I sunniti sono oppressi in Arabia saudita, non in Siria, “Eurasia-rivista.org”, 13 agosto 2012.

 

12. Cfr. I salafiti: “Le piramidi vanno distrutte. Sono simboli pagani”, “Il Messaggero”, 13 luglio 2012  (http://www.ilmessaggero.it/primopiano/esteri/i_salafiti_le_piramidi_vanno_distrutte_sono_simboli_pagani/notizie/208009.shtml).

 

13. Cfr. Libia: attacchi ai mausolei, dal sito di “Euronews”, 26 agosto 2012.

 

14. Qui adottiamo la definizione di “intelletto” secondo la quale si tratta della conoscenza intuitiva, del cuore, non della mente.

 

15. Si potrebbe proporre un ardito accostamento. Quelli che si radunano sotto la croce e chiedono al Cristo, per tentarlo, perché, se è “veramente il Figlio di Dio”, non chiama una legione di angeli a salvarlo, è come se insinuassero: “Siccome non è stato mandato nessuno a salvarti, sei un ciarlatano! Non sei quello che affermi di essere!”.

 

16. Quella di casa a Londra che – tanto per citare un esempio della sua mostruosità – incita all’omicidio di altri musulmani (“deviati”, of course) per il solo fatto che non belano all’unisono secondo i dettami dell’“ideologia islamica” che intendono gabellare per Islam. Si veda quel che afferma lo “shaykh” libanese Omar Bakri, di stanza per lungo tempo proprio a Londra: http://www.youtube.com/watch?v=GIgnUuOC4RE&feature=youtu.be.

 

17. http://en.wikipedia.org/wiki/Abd_As-Salam_Al-Asmar.

 

18. http://www.youtube.com/watch?v=wnlRVKVuo7M&feature=youtu.be.

 

19. http://www.youtube.com/watch?v=wnlRVKVuo7M&feature=youtu.be.

 

20. Cfr. GINETTE HESS SKANDRANI, La nouvelle Libye démocratique, tribaliste, takfiriste, otanesque, oscurantiste…, “La voix de la Libye”, 26 agosto 2012 (http://lavoixdelalibye.com/?p=5574).

 

21.  Qui una biografia: http://alsimsimah.blogspot.it/search/label/Biographie%20de%20Sidi%20Ahmed%20Zarrouqq.

 

22. Shaykh Ahmad Zarroq’s grave has been desecrated in Libya, articolo del 26 agosto 2012, che segnala anche un filmato in cui un’autorità islamica residente in Canada denuncia in maniera molto chiara l’azione dei salafiti: http://www.youtube.com/user/ShaykhFaisalVideoBlo?feature=watch). Per giudicare il livello “intellettuale” di questi ‘picconatori islamici’, si veda quest’intervista, nella quale il custode della moschea-mausoleo di ‘Uthmân Bâshâ, in Libia, racconta alcuni aneddoti relativi al raid distruttivo di cui è stata oggetto: http://www.youtube.com/watch?v=xzwskvKyWqY.

 

23. Il riferimento è a luoghi di culto standardizzati, costruiti secondo uno stile inconfondibile, alieno rispetto alla storia e alle tradizioni del luogo, dai quali naturalmente sono banditi tutti gli elementi cosiddetti “superstiziosi”. I Balcani si sono riempiti, da una decina d’anni a questa parte, di moschee di questo tipo.

 

24 Cfr. ENRICO GALOPPINI, Solo un santo ci può salvare dalla “crisi”, “Europeanphoenix.it”, 22 dicembre 2011,  http://europeanphoenix.it/component/content/article/3-societa/206-solo-un-santo-ci-puo-salvare-dalla-crisi.

Soft power russe : relire d’abord Tchakhotine…

Soft power russe : relire d’abord Tchakhotine…

par Philippe Migault

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

33969_2651874.jpgRien n’est plus fluide, plus insaisissable et plus puissant que cette influence diffuse que l’on nomme Soft power. Sans bruit, sans démonstration de force, elle pénètre les esprits, vainc par la conviction, d’autant plus redoutable qu’elle joue sur les registres de l’empathie, du débat d’idées, de la culture...


Il est de bon ton, depuis un an, d’évoquer sans cesse en France et ailleurs le Soft power russe.


Bien entendu ce dernier est présenté en « Occident » comme la nouvelle stratégie du Kremlin pour imposer sa supposée politique de puissance sur la scène internationale, dans la lignée du « bourrage de crâne » pratiqué autrefois par l’URSS vis-à-vis des opinions publiques européennes. Suscitant critiques et méfiance, le Soft power russe n’en est pourtant qu’aux prémices de son déploiement. De ce constat nous pouvons tirer une leçon : La Russie doit concevoir sa stratégie d’influence avec beaucoup de doigté et de professionnalisme afin de ne pas prêter le flanc aux attaques des agents d’influence adverses.

Il convient en premier lieu de définir quels seront les meilleurs agents de ce Soft power. Il est évident selon certains que le Soft power russe est déjà une réalité. Tant du point de vue culturel que scientifique, la Russie n’a plus à faire la preuve de son attractivité. Pourtant est-ce une forme efficace d’influence ? Il est permis d’en douter. Il suffit d’observer le cas français pour s’en convaincre. Le Français est une des langues les plus pratiquées au monde. La culture française, notre modèle de civilisation, de Voltaire à Chanel en passant par Versailles ou notre gastronomie constitue toujours un vrai potentiel de séduction et d’attractivité. Mais celui-ci s’adresse essentiellement aux élites étrangères, qui ont les moyens d’accéder à sa connaissance. Combien d’Américains du Middle West ou de Chinois du Shaanxi sont-ils capables de placer correctement la France sur une carte ou connaissent-ils Camus ? Bien peu. Il en va de même pour l’écrasante majorité de la population française et européenne vis-à-vis de Pouchkine, de Rachmaninov ou de Mendeleïev… Aux côtés de milliers d’amoureux de la culture russe, les masses ignorent tout de la Russie. Seule la culture américaine qui base son rayonnement sur le plaisir du plus grand nombre, les joies simples, le divertissement, est par essence populaire, voire populiste et conquiert les populations dans le monde entier.

Si la culture ne suffit pas, il faut lui adjoindre d’autres éléments civilisationnels et politiques afin de former un outil de Soft power efficient, efficience dont la pérennité nécessite un constant perfectionnement par l’agrégation de nouveaux arguments, de nouveaux idéaux...Nous connaissons ceux affichés par les Etats-Unis : Individualisme, liberté d’entreprendre, liberté de conscience, foi en l’avenir…le rêve américain. De quoi, sur le papier, séduire bien des esprits. Mais cela ne suffit pas nécessairement non plus. Le cas français le démontre une fois encore. Depuis deux siècles nous nous érigeons en champions des Droits de l’Homme et de certaines valeurs « universelles. » Or, indépendamment du fait qu’il n’a jamais pu être démontré, du point de vue du raisonnement philosophique, que de telles valeurs existent, force est de constater que les idéaux vantés par la France sont de plus en plus vécus dans le monde comme un néo-colonialisme moral. Il faut donc se méfier des valeurs qu’on met en avant. Celles-ci peuvent séduire comme provoquer un effet boomerang.

A cette aune la Russie, qui par la voix de Vladimir Poutine vient de se proclamer comme le défenseur des valeurs traditionnelles ou conservatrices, Dieu, la famille, la patrie…vise-t-elle juste ? Oui, dans la mesure où on assiste en Europe à une montée des partis aux discours identitaires, patriotiques, exaltant des idéaux identiques. Non, dans la mesure où elle va susciter le raidissement des « progressistes ». Immanquablement, l’offensive conservatrice de Moscou provoquera une contre-attaque virulente des médias « occidentaux » qui, pour la plupart, ne se reconnaissent nullement dans le modèle de société vanté par les autorités russes mais cultivent d’autres idéaux : Individualisme, matérialisme, hédonisme, insoumission aux autorités, quelle que soit leur nature. Promis au pilori le modèle russe, qu’on ne manquera pas de rapprocher du fameux « Orthodoxie, autocratie, génie national » d’Ouvarov, sera d’autant plus contesté qu’il est, aux yeux des leaders d’opinion « occidentaux » aussi contestable sur le fond qu’approximatif sur la forme.

Car il n’y a pas de secrets : Un Soft power efficace passe par une bonne communication. Or les autorités russes accusent de graves lacunes en la matière vis-à-vis de nos sociétés de l’image et des faux-semblants. On peut penser ce que l’on veut de Nadejda Tolokonnikova. On peut juger scandaleuse son action dans la cathédrale du Christ Sauveur. Mais il y a une chose qu’on ne saurait lui dénier : un incontestable talent en matière de communication vis-à-vis de sa vraie cible , les médias, notamment « occidentaux ». Sexy, souriante, « guerrière » au poing levé ou affichant sa moue boudeuse dans son Tee-Shirt « No pasaran », clin d’œil à tous les éléments de la gauche européenne, elle a tout compris des règles du marketing politique et de ce ton entre insolence et  indignation qui fait les stars à Paris ou à Londres. C’est à ce type de talent, celui de cette « classe créative », de ces « fils de pub » maîtrisant parfaitement les codes de notre société post-moderne, vide de réflexion mais avide de slogans, que l’on doit confier « l’habillage » politique du Soft power conservateur. A défaut celui-ci ne sera pas « vendeur ». Il sera « ringard » et inaudible. Pour convaincre « l’Occident », il faut d’abord relire Tchakhotine.

Philippe Migault

Source: Ria Novosti

dimanche, 26 janvier 2014

Hoe een aanslag in Sochi het Midden Oosten in brand kan steken

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Hoe een aanslag in Sochi het Midden Oosten in brand kan steken

Ex: http://xandernieuws.punt.nl

'Aanslag' bij het Olympisch Stadion in Sochi. Bedenk dat er tijdens de O.S. in Londen en het WK-Vrouwenvoetbal in Berlijn vergelijkbare plaatjes verschenen. Toen gebeurde er gelukkig niets.

Achter de berichten in de reguliere media over mogelijke aanslagen door islamitische terroristen op de Olympische Winterspelen in het Russische Sochi gaat een veel groter en belangrijker geopolitiek steekspel schuil, waarbij de kans dat dit plotseling uitmondt in een nieuwe, massale oorlog in het Midden Oosten veel groter is dan door de meeste mensen wordt gedacht.

'Echte' of 'false-flag' aanslag

Diverse inlichtingendiensten houden serieus rekening mee met een aanslag op de Olympische Winterspelen in Sochi. Dit zou zowel een 'echte' aanslag als een 'false-flag' aanslag kunnen zijn, waarbij het bewust de andere kant op kijken door de autoriteiten en daardoor terroristen vrij baan geven, ook als 'false-flag' kan worden aangemerkt.

Een aanslag tijdens Sochi hoeft niet eens van het kaliber '9/11' te zijn om te worden opgevat als een aanslag op de hele wereld, en niet enkel op Rusland. De gevolgen van zo'n aanslag zouden daarom minstens zo verstrekkend kunnen zijn als na 9/11, en in het slechtste geval zelfs kunnen uitlopen op een nieuwe Wereldoorlog.

De Russische president Vladimir Putin, die na de recente aanslagen in Volgograd woedend zwoer het islamitische terrorisme in zijn land totaal te vernietigen, zal een aanslag in Sochi kunnen aangrijpen om daar de onverkorte steun van het Russische volk voor te krijgen, en waarschijnlijk ook van veel andere landen.

Saudiërs dreigen impliciet met aanslagen

In de aanloop naar de Winterspelen gebeurde er iets heel belangrijks. Prins Bandar bin Sultan, de minister van Inlichtingen van Saudi Arabië, bezocht in augustus vorig jaar Putin, en gaf hem de boodschap dat zijn land weliswaar geen terreuraanvallen op Sochi zal steunen, maar dat de Saudi's wel in staat zijn om onder bepaalde voorwaarden de plannen van terroristen te stoppen.

Dit was niets anders dan indirecte chantage. De Saudi's zijn namelijk mordicus tegen de Russische steun voor de Syrische president Bashar Assad, en hoopten met het impliciete dreigement eventuele geplande terreuraanslagen op Sochi niet te zullen stoppen, Putin zover te krijgen zijn politieke en militaire steun voor Assad op te geven.

Aan de ene kant zal Putin bepaald niet blij zijn geweest met het Saudische dreigement. Aan de andere kant biedt het hem een uitstekende gelegenheid en een perfect alibi om een eventuele aanslag tijdens Sochi ten volle uit te buiten, om zo de strategische positie van Rusland in het Midden Oosten fors te versterken.

Arabische Lente door Westen gepland

Zoals we al vaak hebben schreven is Syrië van groot strategisch belang voor Rusland. Het Westen probeert onder leiding van president Obama het regime Assad ten val te brengen, zodat er net als destijds in Egypte een Moslim-Broederschapregering kan worden opgezet. De wereld heeft tegelijkertijd kunnen zien hoe de doelbewust door het Witte Huis veroorzaakte Arabische Lente diverse moslimlanden in chaos heeft gestort, iets dat Putin in Syrië ten koste van alles wil voorkomen, omdat hij dan een belangrijke bondgenoot kwijtraakt.

Dat de Arabische Lente geen spontane volksopstand was, maar ruim van tevoren door het Westen was gepland, bleek onder andere uit een gelekte email van 1300 woorden, die op 8 juni 2008 door de voormalige Britse ambassadeur in Libië aan premier Tony Blair werd verzonden. Hierin werd reeds het later uitgevoerde plan besproken om de Libische leider Muammar Gadaffi af te zetten, en te vervangen door een islamistisch marionettenregime.

Na het verwijderen en laten vermoorden van Gadaffi werd het Amerikaanse consulaat in Benghazi gebruikt als CIA-basis voor het doorsluizen van grote hoeveelheden wapens naar de Syrische rebellen. Dat was de reden dat de regering Obama weigerde toe te geven dat de aanval op het consulaat op 9/11/13, waarbij onder andere de Amerikaanse ambassadeur om het leven kwam, een terreuraanslag was, die hoogstwaarschijnlijk door de Russen werd gesteund.

Net geen Derde Wereldoorlog in september 2013

Wat eveneens niet in het nieuws kwam, was dat de wereld in september 2013 slechts op een haartje na aan de Derde Wereldoorlog is ontsnapt. Destijds hebben we uitgebreid bericht over de toen zeker lijkende Amerikaanse aanval op Syrië, en ook over de grote Russische vloot die naar het oosten van de Middellandse Zee werd gestuurd. Later bleek uit betrouwbare bronnen dat Putin zijn vloot tussen de Amerikaanse vloot en Syrië posteerde, en letterlijk dreigde alles wat op Syrië zou afvliegen neer te schieten. Hierop besloot Obama om de Amerikaanse vloot terug te trekken en de aanval af te blazen.

Daarnaast speelt ook de invloedrijke terreurgroep ISIS (Al-Qaeda op het Arabische Schiereiland) een steeds grotere rol. Putin weet dat ISIS door het Westen wordt gesteund, en nieuwe aanvallen op het regime van Assad voorbereidt. De VS laat dit doelbewust gebeuren en heeft bij monde van minister John Kerry aangekondigd niet militair te zullen optreden tegen ISIS.

Russisch ingrijpen in Midden Oosten?

Het Saudische dreigement aan het adres van Moskou kan daarom voor Putin een uitgelezen, misschien zelfs wel onweerstaanbare mogelijkheid zijn om in het geval van een aanslag de Saudiërs, en daardoor ook het Westen en specifiek Obama, de schuld te geven. Obama zal in de ogen van de wereld opnieuw zwak en besluiteloos overkomen, niet bereid om daadwerkelijk op te treden tegen islamitische terroristen.

Putin is een erkende meester in het inspelen op en uitbuiten van geopolitieke veranderingen, en zal bij een aanslag -'echt' of 'false-flag'- dan ook geen enkele moeite hebben zich te presenteren als de enige sterke wereldleider die bereid en in staat is het kwaadaardige islamisme te bestrijden. Het strategische overwicht dat Rusland door ingrijpen in het Midden Oosten zou kunnen bereiken, zou wel eens te aanlokkelijk kunnen zijn voor Putin om aan zich voorbij te laten gaan.

Hoe dat ingrijpen eruit zal zien, is giswerk. Komt er een Russische interventie in Syrië? Een aanval (al dan niet met of via Iran) op Saudi Arabië en/of Israël? Bij een eventuele escalatie in Syrië kan namelijk ook Israël betrokken raken, dat zoals bekend stilzwijgend met Saudi Arabië samenwerkt. Beide landen hebben namelijk het eveneens door Rusland gesteunde Iran, tevens bondgenoot van Assad, als aartsvijand.

Schaakspel Oost - West

Terrorisme is niets anders dan een tactiek die door alle belangrijke wereldspelers wordt aangewend, of dat nu door directe steun met wapens is, of indirect door terreurgroepen ongehinderd hun gang te laten gaan. Achter een eventuele aanslag in Sochi zal dan ook veel meer dan enkel een groepje islamistische fanatici zitten. Zij zullen slechts pionnen zijn in het geopolitieke schaakspel, dat Oost en West ook na de val van de communisme tegen elkaar zijn blijven spelen.

2014 buitengewoon kritiek

Een schaakspel, dat steeds gevaarlijker wordt. Mede gezien de spanningen in en rond Syrië, Iran, Libanon (Hezbollah), Egypte en Israël / de Palestijnen heeft het er namelijk veel van weg dat we in 2014 een buitengewoon kritieke fase ingaan. De kaarten in het Midden Oosten zullen mogelijk al binnenkort opnieuw worden geschud. Daarbij zal er niet veel voor nodig zijn om de huidige, toch al zeer ontvlambare situatie te laten exploderen in een grote regionale oorlog, die misschien wel een op een nieuwe Wereldoorlog kan uitlopen.

Xander

(1) Northeast Intelligence Network

Zie ook o.a.:

19-01: 'Putin dreigt met kernbom op Mekka'
18-01: Atlantische Raad:
Buitengewone crisis nodig om Nieuwe Wereld Orde te redden

12-01: Cauldron (1): Midden Oosten op rand van profetische explosie

2013:
26-11: Zwakke Obama brengt Derde Wereldoorlog dichterbij
14-09: Inlichtingen-insider: Mogelijk alsnog oorlog tegen Syrië door enorme false-flag aanslag
06-09: VS, Rusland en China bereid tot oorlog over Syrië om controle over gas en olie
06-09: Senator Graham waarschuwt voor aanslag met kernbom
31-08: 'Binnenkort mega false-flag om publiek van oorlog te overtuigen'
27-08: Inlichtingen insider: Derde Wereldoorlog begint in Syrië
21-06: DHS-insider (vervolg): Deze herfst chaos in VS en oorlog met Syrië
11-06: DHS-insider: Obama start totalitaire internetcensuur en wereldoorlog

samedi, 25 janvier 2014

Obama’s Cosmetic Changes for NSA Surveillance Programs

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Obama’s Cosmetic Changes for NSA Surveillance Programs

Boris KAZANTSEV

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
On January 17, 2014 US President Barack Obama gave a 40-minute speech at the Justice Department describing his plans to reshape the intelligence activities of National Security Agency and the whole intelligence community. 8 months have passed since the first revelations by Edward Snowden appeared - this period of time the President needed to prepare and meet the challenge. Hardly willingly, he had to react to the disclosures made public by Edward Snowden. The very fact he had to make the remarks, effectively as a result of the biggest intelligence leak, is remarkable. It shows that Barack Obama had to bow to the pressure exerted by international community opposing the ways the United States intelligence agencies conduct their activities. Though going to the bottom of it, the speech testifies to the fact that no drastic measures are to be taken to reshape the national intelligence system. 

The President emphasized two key points. First, the intelligence gathering capabilities are based on technological edge achieved and there is each and every reason to take advantage of it. Second, no way is the process going to be stopped and there is no ground to believe the intelligence activities violate the US citizens’ rights in any way. The scrutiny of the speech makes believe that these are the only things of relevance for the United States administration. 

The President has signed the 9-page Presidential Policy Directive on Signals Intelligence Activities. Actually there is nothing binding about it. Some provisions could be become parts of legal acts but it’s not a must. The document offers guidelines for intelligence gathering activities instead of a plan for overhauling the National Security Agency’s bulk data collection program to avoid violation of law in future. 

It requires a real stretch of imagination to say the document addresses the problem. A whole page of the speech was devoted to high-flown statements that the United States «does not collect intelligence to suppress criticism or dissent, nor do we collect intelligence to disadvantage people on the basis of their ethnicity or race or gender or sexual orientation or religious beliefs». It also states that, «We do not collect intelligence to provide a competitive advantage to U.S. companies or U.S. commercial sectors». President Obama announced allegedly substantial overhaul of the Foreign Intelligence Surveillance Court (FISC) functions. What does it mean going into details? The president directed «the director of national intelligence, in consultation with the attorney general, to annually review for the purposes of declassification any future opinions of the court with «broad privacy implications» and to report to me and to Congress on these efforts». There are doubts it will be effectively implemented because the intelligence community interests are the top priority for Director of National Intelligence. As is known John Michael McConnell, the Director of National Intelligence during the days of Bush Jr. administration, was known to be one of the most active lobbyists calling for the overhaul of the Foreign Intelligence Surveillance Act - FISA. A person occupying this position will not apply efforts to bring his initiatives into public view. Even if some of them go to the President or Congress for consideration and approval, it does not mean common people, the citizens, will know about it. 

Other changes are related to additional protections for activities conducted under Section 702, which allows the government to intercept the communications of foreign targets overseas who have information that’s important for US national security. The issue became especially acute after the Snowden’s disclosures. Specifically, the President asked the Attorney General and Director of National Intelligence to institute reforms that place additional restrictions on government’s ability to retain, search and use in criminal cases communications between Americans and foreign citizens incidentally collected under Section 702. The Presidential Policy Directive itself contains no mention of the Section, it is mentioned only twice in the Foreign Intelligence Surveillance Act amendments. 

Section 215 of the Patriot Act is to be changed too. It is mainly related to metadata. The President said directly he finds this kind of activities expedient, so they will not be curtailed, although some kind of closer oversight is not excluded. The changes are to take place till the end of March, though, the way the President put it, and there is nothing more than just cosmetical changes that is in store. 

Barack Obama is to take some steps aimed at enhancing other countries trust in the United States. The President is to direct the Director of National Intelligence and Attorney General to study the possibility of putting foreigners under the same legal protection rules the US citizens enjoy. «People around the world – regardless of their nationality – should know that the United States is not spying on ordinary people who don’t threaten our national security and takes their privacy concerns into account», The President said

This applies to foreign leaders as well. Given the understandable attention this issue has received, the President has made clear to the intelligence community that – unless there is a compelling national security purpose – «we will not monitor the communications of heads of state and government of our close friends and allies». And he immediately added, «While our intelligence agencies will continue to gather information about the intentions of governments – as opposed to ordinary citizens – around the world, in the same way that the intelligence services of every other nation do, we will not apologize because our services may be more effective. But heads of state and government with whom we work closely, on whose cooperation we depend, should feel confident that we are treating them as real partners. The changes the President ordered do just that».

 To support the work, the President has directed changes to how the government is organized. Senior officials are to be appointed at the White House and State Department to coordinate the activities of government agencies and providing guarantees for American citizens. 

 Summed up, it all up leads to the conclusion that the United States government is not going to curtail its intelligence programs. It believes that the existing technical capability provides a solid ground for their implementation. Nobody in the United States would oversee if the activities were too excessive going beyond the scope of missions the intelligence agencies are tasked with. The very same way the violations of other states legal acts or international law don’t bother the United States a bit – the government believes it has a right to do what it believes to be right according to the rule of the strongest. 

Hardly is anybody convinced by the words about the US intelligence shying away from surveying foreign leaders, collecting enormous amount of data on the citizens of other countries or that the United States intelligence will face any constrains at all. The Presidential January 17 speech proved the point. 

The governments of the countries, which cherish hopes to remain active world politics actors, should tackle seriously the problem of information sovereignty. The United States holds a dialogue only when faced by equal force, it ignores anyone it finds to be not strong enough. It strives to establish its supremacy in all commons, this time it is information space its efforts are focused on...

La NSA capable de pirater des ordinateurs non connectés à internet

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La NSA capable de pirater des ordinateurs non connectés à internet

 
Cette énième révélation intervient alors que le président américain a présenté sa réforme du système de surveillance des communications.
 
A deux jours du discours très attendu du président américain sur la réforme des programmes de surveillance américains, le New York Times en dit encore davantage mercredi sur l'étendue du système mis en place par la National Security Agency. Le quotidien américain, qui se base sur des témoignages et des documents de la NSA, révèle en effet que la NSA utilise depuis 2008 un programme lui permettant de s'insinuer dans des ordinateurs même quand ils ne sont pas connectés à internet, notamment pour y endommager les données. Cette technologie fonctionne grâce à un canal caché d'ondes radio «qui peuvent être transmises depuis de petits circuits électroniques ou depuis des cartes USB installées secrètement dans les ordinateurs», explique le New York Times. Ce système émettant les ondes radio doit être physiquement installé par un espion, un fabricant, voire un utilisateur qui ne s'en douterait pas. Les informations sont ensuite parfois relayées par une station relais de la taille d'une mallette, qui peut se trouver à plusieurs kilomètres des cibles.
Nom de code de ce programme? Quantum. Il a permis, selon le site du journal, de résoudre un des plus gros problèmes de la NSA: réussir à atteindre les ordinateurs d'alliés ou d'adversaires à travers le monde quand ceux-ci pensaient échapper à toute attaque en n'étant pas connecté. Près de 100 000 machines dans le monde seraient concernées par l'implantation d'un logiciel de surveillance - notamment via ces ondes radio - que ce soit en Chine, en Russie, au Mexique, en Europe... mais apparemment pas chez les citoyens américains, croit savoir le quotidien américain.

Plus de 40 recommandations pour réformer le programme de surveillance

«Les activités de la NSA se concentrent et sont spécifiquement déployées pour viser uniquement des cibles de renseignements étrangères valables», a réagi la porte-parole de la NSA Vanee Vines, rappelant en outre que l'usage des outils à disposition de l'Agence se faisait sous le contrôle «de la loi, des règlements, de la politique, des procédures, des garde-fous technologiques (...) et de l'éthique». Selon Vanee Vines, citée par l'AFP, la publication continue «des techniques et des outils utilisés par la NSA (...) sape la sécurité des États-Unis et de nos alliés».
 
Après les révélations en cascade sur l'ampleur de l'espionnage orchestré par la NSA, que l'on doit depuis juin à l'ex-consultant de l'agence Edward Snowden, un comité d'experts américains a été créé; il a remis le mois dernier 46 recommandations à Barack Obama, qui doit détailler vendredi ses pistes de réformes. Les medias, comme le Wall Street Journal , se demandent toutefois jusqu'où ira le président, et s'il se prononcera sur l'une des recommandations clés des experts: que les métadonnées téléphoniques recueillies par la NSA soient conservées par les groupes de télécommunications, et non par l'agence elle-même.
 
Le New York Times croit toutefois savoir que le président n'annoncera pas de réforme en profondeur dans la manière dont la NSA récolte et stocke les données. Il envisagerait de limiter les interceptions de courriels et les écoutes téléphoniques de dirigeants étrangers et devrait aussi proposer la création d'un poste de défenseur du respect de la vie privée, qui serait chargé de contrôler les activités de la NSA.
 
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