Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 09 septembre 2011

Why Gaddafi got a red card

Why Gaddafi got a red card
By Pepe Escobar

Surveying the Libyan wasteland out of a cozy room crammed with wafer-thin LCDs in a Pyongyang palace, the Democratic People's Republic of Korea's Dear Leader, Kim Jong-il, must have been stunned as he contemplated Colonel Muammar Gaddafi's predicament.

"What a fool," the Dear Leader predictably murmurs. No wonder. He knows how The Big G virtually signed his death sentence that day in 2003 when he accepted the suggestion of his irrepressibly nasty offspring - all infatuated with Europe - to dump his weapons of mass destruction program and place the future of the regime in the hands of the North Atlantic Treaty Organization (NATO).

Granted, Saif al-Islam, Mutassim, Khamis and the rest of the
Gaddafi clan still couldn't tell the difference between partying hard in St Tropez and getting bombed by Mirages and Rafales. But Big G, wherever he is, in Sirte, in the central desert or in a silent caravan to Algeria, must be cursing them to eternity.

He thought he was a NATO partner. Now NATO wants to blow his head off. What kind of partnership is this?

MORE: http://atimes.com/atimes/Middle_East/MI01Ak02.html

Libye: pétrole et droits de l'homme

Libye pétrole et droits de l'Homme

Ex: http://www.insolent.fr/

110902 La campagne militaire engagée au printemps contre le régime de Kadhafi étant terminée, pour la mission initialement définie, on peut maintenant parler tout à fait librement de la Libye sans risquer d'attenter au moral de l'armée française.

Je redis en cette occasion que, de mon point de vue, (1)⇓ la capacité de défense et d'action des nations européennes représente, dans ce type de situation, un enjeu beaucoup plus important que toutes les autres considérations.

Les gouvernements de Paris et de Londres s'étaient engagés, pour la première fois depuis 1956, dans un processus de confrontation : il eût été catastrophique que cette opération échouât comme il était advenu de celle de Suez.

Défendre l'armée française partout où elle se bat me semble à la fois un impératif moral et politique qui devrait s'imposer à tous les Français. Et, en même temps il implique de se préoccuper sérieusement des insuffisances de nos capacités militaires que dénoncent les plus hautes instances de l'État-major : on pouvait craindre au printemps que la France et l'Angleterre ne soient pas en mesure d'atteindre leurs objectifs.

On peut remarquer à cet égard, et on doit le souligner, que les forces adverses leur ont tenu la dragée haute plus longtemps que prévu.

Quant aux dépenses qu'a engendrées cette affaire, on les estime pour la république jacobine à hauteur de 200 millions d'euros contre 270 millions de livres sterling, soit 306 millions d'euros du côté britannique, (2)⇓ beaucoup moins que l'effort financier des États-Unis qui revendiquent 27 % des sorties aériennes.

Depuis hier 1er septembre la réunion des 60 pays présentés pour "amis de la Libye" se tient à Paris. Elle met en lumière les vraies préoccupations de la plupart des États participants. L'attitude "chacun pour soi" des gouvernements européens persiste à se présenter de manière de plus en plus inquiétante.

Rappelons qu'une des conditions essentielles du traité négocié à Maastricht en 1991, beaucoup plus importante que les critères monétaires, comportait une identité de défense autour de l'Union de l'Europe occidentale. Et on remarquera que, depuis, celle-ci a disparu.

On soulignera également l'évanescence de la politique extérieure commune sous la responsabilité de Lady Ashton. Reconnaissons-lui au moins ce mérite : elle joue sans défaillir ce rôle de figuration intelligente pour lequel on l'a embauchée.

On savait l'Union européenne plus encline à se préoccuper de consommatique que de géopolitique. On découvre que, désunie, l'Europe réduite à son grouillement de 27 nains, qu'aucune Blanche Neige ne semble envisager de sortir de leurs enfantillages, se révèle encore plus mercantile dans la division.

Des soupçons contradictoires avaient été exprimés au moment de la décision d'intervenir en Libye.

Par charité chrétienne on m'abstiendra de citer ici ceux qui pensaient que l'on faisait la guerre pour complaire à BHL, aussi bien que leurs contradicteurs aux yeux desquels on prenait pour Tobrouk un taxi, conduit par feu Oussama bin Laden.

Car, non seulement les uns et les autres se fourvoyaient eux-mêmes, plus encore qu'ils ne trompaient leurs lecteurs ou leurs auditeurs, mais, se croyant anticonformistes, ils se situaient bien au-dessous de la vérité.

Le roi de la brosse à reluire glapissait sa chronique ce 2 septembre sur RTL consacrée au dossier libyen sans prononcer le mot pétrole. Autant dire qu'il s'agissait de la question essentielle puisqu'Alain Duhamel n'en parlait pas.

Le fameux projet surnommé "Eurabia" se développe en effet depuis bientôt 40 ans dans un contexte de servilité devant la finance pétrolière. On l'a rebaptisé, ces derniers temps, "Union pour la Méditerranée" et on veut à tout prix nous fourguer comme paradigme le modèle turco-démocratique de l'AKP, en oubliant bien sûr que l'habile démagogue Erdogan avait accepté en 2010 de recevoir le "prix Kadhafi des Droits de l'Homme". Dernière survivance du traité de Sèvres, l'Irak petroleum company n'aspire plus qu'à redevenir la Turkish petroleum company.

Ne nous parlez donc plus de guerre pour les droits de l'Homme. Dites en toute franchise que vous cherchez à rassurer les émirs et à défendre les intérêts du CAC 40. Cela deviendra plus crédible et plus tangible.

Mais quels que soient les motifs à court terme de ce genre de confrontations, on doit mettre en garde nos compatriotes quant aux échéances des conflits futurs. Ils surgiront de manière d'autant plus inéluctable que nos moyens de défense ont été rognés, d'année en année, depuis maintenant un demi-siècle.

On fait de la sécurité intérieure un enjeu électoral, et cela ne manque pas de justification.

Qui osera se faire écho, dans la prochaine campagne présidentielle, et au cours de la campagne législative qui suivra, des signaux d'alarme très nets lancés par les chefs militaires ?

JG Malliarakis
        
Apostilles

  1. cf. notre chronique du 21 mars "Les occidentaux face à leurs ennemis" qui nous a valu bien sûr quelques crachats.
  2. f. Le Canard enchaîné du 24 juillet.
  3. cf. "Le prétendu modèle turc".

Vous pouvez entendre l'enregistrement de nos chroniques
sur le site de Lumière 101

mercredi, 07 septembre 2011

Der Westen will die Kontrolle über den Erdölreichtum Libyens an sich reissen

Der Westen will die Kontrolle über den Erdölreichtum Libyens an sich reißen

Prof. Michel Chossudovsky

Die libyschen Revolutionäre haben den Krieg in dem erdölreichen nordafrikanischen Land noch gar nicht gewonnen, da diskutieren die westlichen Mächten bereits etwa darüber, dass die Übergangsregierung in der Ära nach Gaddafi die Erdölverträge erfüllen müsse.

 

Wären die USA und ihre NATO-Verbündeten auch bereit, im Falle interner Streitigkeiten in der libyschen Krise ihre Erdölinteressen mit Bodentruppen durchzuzusetzen?

 

In einem Interview mit Press TV erläutert Michel Chossudovsky, Direktor des Zentrums zur Forschung zur Globalisierung, die derzeitigen Entwicklungen. Im Folgenden lesen Sie eine geringfügig überarbeitete Fassung des Interviews.

 

 

Interview mit dem Direktor des Zentrums für Forschung zur Globalisierung (CRG) Prof. Michel Chossudovsky

 

Die Westmächte haben erklärt, die internationale Gemeinschaft werde den politischen Übergang zu einem freien und demokratischen Libyen unterstützen. Welche Form wird diese »Unterstützung« annehmen? Soll Libyen eine »Demokratie nach westlichem Vorbild« aufgezwungen werden? Was bedeutet das für die libysche Bevölkerung? Die gleiche Sprache und die gleichen Begriffe waren auch zu hören, als sie vor zehn Jahren Afghanistan und vor acht Jahren den Irak angriffen. Die Vereinigten Staaten beharren immer noch darauf, dass ihre Soldaten Immunität vor Strafverfolgung genießen sollten. Womit ist in Libyen zu rechnen?

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/prof-michel-chossudovsky/der-westen-will-die-kontrolle-ueber-den-erdoelreichtum-libyens-an-sich-reissen.html

mardi, 16 août 2011

Opérations de l'OTAN en Libye: accélérateur d'une dislocation géopolitique mondiale?

Opérations militaires de l'OTAN en Libye : accélérateur d'une dislocation géopolitique mondiale ?

Xavier JARDEZ

Ex: http://www.polemia.com/ 

otan-libye.jpgDans son bulletin GEAB N° 51 (Global Europe Anticipation Bulletin – janvier 2011)*, le Laboratoire Européen d'Anticipation Politique (LEAP) – think tank monégasque dirigé par Franck Biancheri - prévoyait que l’année 2011 serait une année difficile pour ceux qui n’étaient pas préparés à la crise systémique globale, c'est-à-dire « une crise que affecte les fondements même du système (tous les secteurs et tous les relais, et non pas un secteur particulier comme c'était le cas avec la bulle Internet par exemple) et une crise qui affecte simultanément toute la planète (et non pas comme en 1929 un espace atlantique Etats-Unis et Europe de l'Ouest encore peu intégré in fine) ». Selon le LEAP, l’intervention anglo-américano-française en Libye en est la parfaite illustration ainsi qu’un puissant soutien à la dislocation géopolitique mondiale.

On demanda à l’opinion publique d’approuver, non de penser

Le vrai contexte du conflit libyen n’a rien à voir avec ce que gouvernements et médias en donnent tant en Grande-Bretagne qu’en France et aux Etats-Unis. Il débute avec la révolution en Tunisie et sa propagation aux autres pays arabes avec des résultats divergents. Dans l’analyse de GEAB 52 (février 2011), la Libye apparaissait dans la catégorie des « pays dont les régimes pouvaient contenir jusqu’à la fin de 2012, en recourant à la violence, les tentatives de changement ». Y figuraient aussi l’Algérie, l’Arabie saoudite, la Syrie contre lesquels, selon le bulletin, ni la Grande-Bretagne, ni la France, ni les Etats-Unis n’oseraient lancer une action militaire « pour défendre les populations » ou « accélérer le changement » pour les raisons suivantes :

  • -une trop grande population
  • -des régimes dont la déstabilisation serait dangereuse pour l’Occident
  • -des implications régionales potentiellement « explosives »
  • -des obstacles logistiques
  • -une certaine opposition de puissances non-occidentales à une résolution onusienne de soutien
  • -un destin militaire incertain
  • -un fort impact sur les prix mondiaux du pétrole et du gaz.

La différence de traitement entre la Libye et ces derniers pays est que les opérations militaires y apparaissaient techniquement, politiquement et militairement possibles à moindre risque contrairement aux pays cités. Kadhafi a été diabolisé dans les médias occidentaux mais a été courtisé, ces dernières années par les leaders occidentaux, notamment Sarkozy lui offrant tous les honneurs, pour lui vendre armes et réacteurs nucléaires. Son pays est vaste mais peu peuplé, croulant sous le pétrole dans une région hostile à la centralisation du pouvoir. Il était donc la cible rêvée si l’on arrivait à donner à cette action militaire une légitimité internationale.

Qui fut la suivante :

« Le peuple libyen est attaqué brutalement par un dictateur méprisable ; les démocraties (une espèce de mini-OTAN) doivent protéger de toute urgence le peuple libyen en révolte (dont personne n’a vu de photos même dans Benghazi, à l’inverse de ce qui s’est passé pour les foules en Egypte, au Yémen à Bahreïn, en Jordanie), de massacres de masse perpétrés par le dictateur libyen (ici encore pas de preuves, pas de photos) ; les révolutionnaires ont de plus formé un gouvernement alternatif dont la légitimité doit être soutenue (sans savoir vraiment qui en faisait partie à l’exception de l’ancien ministre de l’intérieur, Abdel Fattah Younis – certainement un grand démocrate - et quelques exilés de Londres et des Etats-Unis depuis des décennies). »

On demanda donc, spécialement en France, à l’opinion publique d’approuver, non de penser.

Pas de plan B en cas d’échec occidental

Les jours qui suivirent ont très rapidement montré

  • -que le peuple libyen ne s’est pas soulevé ;
  • -que les services secrets français, britanniques et la CIA opéraient en Libye bien avant le « déclenchement » officiel de la rébellion ;
  • -que le soutien à cette coalition de la part des pays arabes ou africains a été quasi inexistant ;
  • -qu’une large portion de l’Occident (Allemagne, Pologne…) a été opposé à cette intervention militaire ;
  • -que Sarkozy, Cameron et Obama n’avaient pas de plan B si le « blitzkrieg » échouait ;
  • -que la situation était source de risques géopolitiques majeurs pour le monde arabe et l’Europe.

(….)

Quels étaient les objectifs des participants à l’intervention militaire ? Pour Obama, pris au piège de l’effondrement du « mur du pétro-dollar » dû à la révolution arabe, et englué dans des problèmes budgétaires, financiers et économiques, à qui il était impossible de s’afficher comme un adversaire direct d’un autre pays musulman après l’Irak et l’Afghanistan, il s’agit de maintenir « le mur » par l’établissement de régimes « amis », de consolider le camp occidental en générant des conflits entre l’Occident et le reste du monde, de vendre des armes et d’engendrer des zones d’instabilité autour de l’Europe pour ralentir toute velléité d’indépendance stratégique de l’Europe. Pour Cameron, soutien fidèle des Etats-Unis, ses buts traditionnels épousent ceux de leur parrain, et s’y ajoute, celui jamais démenti, d’affaiblir la cohésion de l’Europe continentale. Sarkozy, converti aux vertus de l’américanisme, légitimant au nom de la démocratie, tout action servant les intérêts de l’Occident, a abandonné, sur l’autel de l’intervention en Libye, les deux pendants de la politique étrangère des dernières décennies, à savoir, le renforcement de la cohésion européenne autour de la France et de l’Allemagne et l’affaiblissement de l’influence US en Méditerranée. Pour Sarkozy, même les plus fervents soutiens à l’intervention en Libye affirment qu’elle est là à des fins de politique domestique, pour remonter sa popularité. Si rien ne marche en Libye, il deviendra pour Obama, le principal coupable.

Quant aux pays arabes, opposés a priori à l’intervention en Libye, ils s’y sont ralliés car le danger pour eux n’est pas Kadhafi, mais les révolutions populaires arabes et tout ce qui peut les affaiblir est le bienvenu. Ils ont ainsi eu le plaisir de voir l’Occident engager un conflit qui leur évite d’étendre un soutien aux mouvements révolutionnaires qui éclatent chez leurs voisins. Si Israël joue dans ce conflit la carte de la discrétion, il ne fait aucun doute que son influence est primordiale dans le conflit libyen, car il lui permet de miner le mouvement révolutionnaire arabe qui l’inquiète.

Cauchemar géopolitique

C’est ainsi que le conflit libyen accélère le processus de dislocation géopolitique mondial selon certaines lignes :

  • -incapacité des Etats-Unis à assumer le leadership militaire. Depuis 1945, c’est la première fois que la coalition qu’ils ont assemblée réunit si peu de pays. L’Occident étant réduit au strict minimum. Il n’y a ni Asiatiques, ni Africains, ni Latino-Américains. Des Arabes, seul le Qatar est visible.
  • -LEAP pense que le conflit libyen aboutira à l’émergence d’un vrai centre européen de défense et au-delà de la défense, la position de l’Allemagne axée sur la diplomatie prévaudra.
  • -failles dans l’unité de l’OTAN
  • -naissance d’une diplomatie Euro-BRIC avec l’abstention de l’Allemagne au Conseil de Sécurité fidèle à sa ligne d’indépendance vis-à-vis de Washington, initiée par Schröeder
  • -impasse de l’Europe sur la « Somalie méditerranéenne » : piraterie, mafias en tous genres, terrorisme, instabilité régionale… ces conséquences sont loin des promesses de changements démocratiques en Libye prophétisées par la coalition.

L’intervention en Libye peut donner lieu à un cauchemar géopolitique pire que celui de la Yougoslavie, l’Irak et l’Afghanistan réunis. Elle est une aubaine pour ceux qui souhaitent affaiblir les mouvements révolutionnaires dans le monde arabe. En France, concernant cette guerre, la propagande médiatique est telle qu’il est impossible d’accorder la moindre foi aux sondages. Le Laboratoire Européen d'Anticipation Politique (LEAP) remarque d’ailleurs que « la cote de popularité d Nicolas Sarkozy continue de chuter, ce qui est bien incompatible avec les fortes adhésions à sa politique libyenne affirmées par les sondeurs » (1).

LEAP
24/07/2011
Extrait GEAB n°54 (15 avril 2011)
Résumé et synthèse par Xavière Jardez

Polémia invite ses lecteurs à se reporter sur le site http://www.france-irak-actualite.com/ . Ils y trouveront des informations sur la situation actuelle de la Libye au lendemain de l’assassinat du général Younès, chef de l’armée rebelle, et sur les doutes quant à l'avenir, formulés par le président Sarkozy et son ministre des affaires étrangères, sur lesquels les médias français se montrent assez discrets.

*Version intégrale : http://www.leap2020.eu/Operation-militaire-en-Libye-Un-accelerateur-puissant-de-la-dislocation-geopolitique-mondiale_a6826.html

(1) Alors qu’en mars 63% des Français soutenaient - soi-disant - l’intervention française en Libye, le 1er juillet ils n’étaient plus que 30% à y être « plutôt favorable ». Selon une enquête de l’hebdomadaire Le Point, publiée le 20 juillet : 66% des Français ne souhaitent pas la réélection de Nicolas Sarkozy.

Correspondance Polémia – 9/08/2011

 

Xavière Jardez

jeudi, 21 juillet 2011

Botschaft aus dem libyschen Sandmeer

 Murzuk_04.jpg

Botschaft aus dem libyschen Sandmeer

Interessant ist, was der Diplomat über seinen ehemaligen Mentor Gaddafi zu sagen wußte: Nicht dieser, sondern dessen Söhne seien das Übel. Ein interessanter Aspekt. Das bringt mich auf ein naheliegendes Thema: Wer könnte wohl gemeint sein, wenn davon die Rede ist, die Reise eines FP-Vermittlers  nach Tripolis sei mit „verschiedenen Seiten“ abgesprochen worden?  Nachdem EU und NATO davon nichts wissen wollen, wer könnte das sonst sein? Israel?                                                                                                                   

Da mit der Mission nicht der in der Partei für Außenpolitik sonst Zuständige, sondern der „Hausjude“ der Partei betreut wurde, wäre dies ja naheliegend. Aber auch dieser hat eigentlich nichts wesentlich Neues aus Tripolis mitgebracht, worüber nicht schon griechische oder italienische Gesprächspartner Gaddafis zu berichten gewußt hätten. Es sei denn, er verschweigt etwas, was nur für eine auserwählte Seite bestimmt ist.                        

Vielleicht ist aber alles ganz anders und das ganze Theater bloß ein PR-„Gag“. Und das magere Ergebnis insofern auch verständlich wäre, daß Gaddafis Sohn für einen Abgesandten jenes Politikers, der seinen Freund Jörg Haider einst beschimpfte, ganz einfach nicht mehr Zeit als fünf dürftige Minuten erübrigen wollte.                                   

Zudem  gilt ja für stolze Beduinen jene Haltung, wie sie in einem alten libyschen Lied zum Ausdruck kommt: „Ein Hirt von meinem Stamme gilt mir mehr als all die üpp´gen Freunde um mich her“.

vendredi, 03 juin 2011

Gaddafi ind die Rebellenkommandeure einigen sich auf Waffenstillstand

les-rebelles-saluaient-les-bombardements-hier-afp.jpg

Gaddafi und die Rebellenkommandeure einigen sich auf Waffenstillstand – NATO setzt Krieg fort

Die Kämpfe in Libyen schwächen sich ab. Militärquellen berichten, Muammar al-Gaddafi und die Rebellenkommandeure stünden nach zweiwöchigen Geheimverhandlungen kurz vor Abschluss einer ganzen Reihe von Abkommen zur Beendigung des Krieges. Während die Kampfflugzeuge der NATO ihre Angriffe auf die libysche Hauptstadt Tripolis auch in der Nacht zum Mittwoch, dem 25. Mai, fortsetzten, wurden die Bodenkämpfe bis auf wenige örtliche Ausnahmen in einigen kleineren Kampfzonen, in denen einige wenige Rebellenkommandeure noch ausharren, praktisch eingestellt. Aber in den zuletzt heftig umkämpften Städten Misrata, Brega und Adschabia ist Ruhe eingekehrt, als der Waffenstillstand seine Wirkung entfaltete.

Mehr:

mardi, 31 mai 2011

Peter Scholl Latour: révolutions arabes et élimination de Ben Laden

1923742981-peter-scholl-latour-irak_9.jpg

Révolutions arabes et élimination de Ben Laden

 

Entretien avec Peter Scholl-Latour

 

Propos recueillis par Bernhard Tomaschitz

 

Q. : Professeur Scholl-Latour, vous revenez tout juste d’un voyage en Algérie. Quelle est la situation aujourd’hui en Algérie ? Une révolution menace-t-elle aussi ce pays ?

 

PSL : La situation en Algérie est plutôt calme et j’ai même pu circuler dans les campagnes, ce qui n’est pas sans risques, mais notre colonne a bien rempli sa mission. Vers l’Ouest, j’ai pu circuler tout à fait librement mais en direction de l’Est, de la Kabylie, je suis arrivé seulement dans le chef-lieu, Tizi Ouzou ; ailleurs, la région était bouclée. Pas tant en raison d’actes terroristes éventuels —ceux-ci surviennent mais ils sont assez rares—  mais parce que des enlèvements demeurent toujours possibles et les autorités algériennes les craignent.

 

Q. : Au contraire de l’Algérie, la Libye ne retrouve pas le calme, bien au contraire. Tout semble indiquer que la situation de guerre civile conduit au blocage total. Comment jugez-vous la situation ?

 

PSL : Je pense qu’à terme Kadhafi et son régime vont devoir abandonner la partie ou que le Colonel sera tué. Mais ce changement de régime et cette élimination du chef n’arrangeront rien, bien évidemment, car, en fin de compte, les deux régions qui composent la Libye, la Tripolitaine et la Cyrénaïque sont trop différentes l’une de l’autre, sont devenues trop antagonistes, si bien que nous nous trouverons toujours face à une situation de guerre civile. Surtout que le pays n’a jamais connu de système politique démocratique. Cela n’a jamais été le cas ni dans la phase brève de la monarchie ni auparavant sous la férule italienne : finalement, il n’y a pas de partis constitués en Libye ni de personnalités marquantes qui pourraient s’imposer au pays tout entier. On peut dire que le système ressemble, mutatis mutandis, à ceux qui régnaient en Tunisie et en Egypte.

 

Q. : Donc ce qui menace la Libye, c’est un scénario à l’irakienne…

 

PSL : Cela pourrait même être pire. Nous pourrions déboucher sur un scénario à la yéménite (BT : faibles structures étatiques et conflits intérieurs) ou, plus grave encore, à la somalienne (BT : effondrement total de toutes les structures étatiques et domination de groupes islamistes informels). La réaction générale des Algériens est intéressante à observer : je rappelle que, dans ce pays, les militaires avaient saisi le pouvoir en 1991, parce que le FIS islamiste, à l’époque encore parfaitement pacifique, avaient gagné les élections libres et emporté la majorité des sièges ; à la suite du putsch militaire, les Algériens ont connu une guerre civile qui a fait 150.000 morts. Aujourd’hui, l’homme de la rue en Algérie dit qu’il en a assez des violences et des désordres. Les Algériens observent avec beaucoup d’inquiétude les événements de Libye et se disent : « Si tels sont les effets d’un mouvement démocratique, alors que Dieu nous en préserve ! ».

 

Q. : Quel jugement portez-vous en fait sur les frappes aériennes de l’OTAN contre Kadhafi, alors que la résolution n°1973 de l’ONU n’autorise que la protection des civils ? Il semble que l’OTAN veut imposer de force un changement de régime…

 

PSL : Bien entendu, l’OTAN a pour objectif un changement de régime en Libye. Le but est clairement affiché : l’OTAN veut que Kadhafi s’en aille, y compris sa famille, surtout son fils Saïf al-Islam et tout le clan qui a dirigé le pays pendant quarante ans. Pourra-t-on renverser le régime de Kadhafi en se bornant seulement à des frappes aériennes ? Ce n’est pas sûr, car les insurgés sont si mal organisés et armés qu’ils essuient plus de pertes par le feu ami que par la mitraille de leurs ennemis.

 

Q. : Comment peut-on jauger la force des partisans de Kadhafi ?

 

PSL : A Tripoli, c’est certain, les forces qui soutiennent Kadhafi sont plus fortes qu’on ne l’avait imaginé. Certaines tribus se sont rangées à ses côtés, de même qu’une partie de la population. Car, en fin de compte, tout allait bien pour les Libyens : ils avaient le plus haut niveau de vie de tout le continent africain. Certes, ils étaient complètement sous tutelle, sans libertés citoyennes, mais uniquement sur le plan politique. Sur le plan économique, en revanche, tout allait bien pour eux. Kadhafi dispose donc de bons soutiens au sein de la population, ce que l’on voit maintenant dans les combats qui se déroulent entre factions rivales sur le territoire libyen. De plus, dans les pays de l’aire sahélienne, il a recruté des soldats qu’il paie bien et qui combattent dans les rangs de son armée.

 

* * *

 

peterscholllatour.jpgQ. : Après la mort d’Ousama Ben Laden, le terrorisme islamiste connaîtra-t-il un ressac ? Al-Qaeda est-il désormais un mouvement sans direction ?

 

PSL : Au cours de ces dernières années, Ousama Ben Laden n’a plus joué aucun rôle et je ne sais pas s’il a jamais joué un rôle… Ben Laden était un croquemitaine, complètement fabriqué par les Américains. Ousama Ben Laden n’a donc jamais eu l’importance qu’on lui a attribuée. Le rôle réel de Ben Laden relève d’un passé bien révolu : il a été une figure de la guerre contre l’Union Soviétique, qui, dans le monde arabe, en Arabie Saoudite, en Iran et ailleurs, a coopéré avec les Américains et les services secrets pakistanais pour récolter de l’argent et des armes afin d’organiser la résistance afghane contre les Soviétiques. Dès que ceux-ci ont été vaincus, il s’est probablement retourné contre les Américains mais il n’a certainement pas organisé les prémisses de l’attentat contre le World Trade Center.

 

Q. : Et qu’en est-il d’Al-Qaeda, qui, selon toute vraisemblance, semble agir depuis l’Afghanistan ?

 

PSL : Les combattants d’Al-Qaeda, qui ont été actifs sur la scène afghane, ne sont pas ceux qui se sont attaqués au World Trade Center. Les auteurs de cet attentat étaient des étudiants, dont une parte est venue d’Allemagne et qui étaient de nationalité saoudienne. Ensuite, il faut savoir que le mouvement al-Qaeda n’est nullement centralisé et, de ce fait, centré autour de la personnalité d’un chef, comme on aime à le faire croire. La nébuleuse Al-Qaeda est constituée d’une myriade de petits groupuscules et c’est la raison majeure pour laquelle je ne crois pas qu’elle cessera d’agir à court ou moyen terme.

 

Q. : Les Etats-Unis veulent étendre à la planète entière la « démocratie » et l’Etat de droit, mais voilà que Ben Laden est abattu sans jugement par un commando d’élite. Cette action spectaculaire aura-t-elle des effets sur la crédibilité des Etats-Unis au Proche et au Moyen Orient, surtout sur les mouvements de démocratisation ?

 

PSL : Cela n’aura absolument aucun effet. Car les Etats du Proche ou du Moyen Orient agiraient tous de la même façon contre leurs ennemis. Au contraire, dans ces Etats, on se serait étonné de voir un procès trainer en longueur. De plus, Ousama Ben Laden aurait pu dire des choses très compromettantes pour les Américains. D’autres gouvernements, y compris en Europe (sauf bien sûr en Allemagne…), auraient d’ailleurs agi exactement de la même façon que les Américains.

 

Q. : Pendant des années, Ben Laden a pu vivre tranquillement au Pakistan. Dans quelle mesure le Pakistan est-il noyauté par les islamistes ?

 

PSL : La popularité de Ben Laden équivaut à zéro en Afghanistan, pays à partir duquel il avait jadis déployé ses actions, parce que les gens ne le connaissent quasiment pas là-bas. Mais au Pakistan, il est désormais devenu une célébrité, parce que son élimination a été perpétrée en écornant la souveraineté pakistanaise. Le Pakistan ne reproche pas tant aux Américains d’avoir éliminé Ben Laden, mais d’avoir enfreint délibérément, et de manière flagrante, la souveraineté territoriale de leur pays, dans la mesure où Washington n’a jamais informé les autorités pakistanaises de son intention d’envoyer un commando pour liquider le chef présumé d’Al-Qaeda. C’est essentiellement cela que les Pakistanais reprochent aujourd’hui aux Américains. Cette manière d’agir est contraire à l’esprit de tout bon partenariat, un partenariat que l’on dit exister entre les Etats-Unis et leur allié pakistanais.

 

(entretien paru dans « zur Zeit », Vienne, n°21/2011 ;  http://www.zurzeit.at/ ; trad.. franc. : Robert Steuckers).

vendredi, 27 mai 2011

Deutliche Warnung an die USA

Deutliche Warnung an die USA: Moskau bezieht Position zu arabischen Aufständen

libya_xlarge.jpgAm Tag vor der Grundsatzrede des amerikanischen Präsidenten Barack Obama zur Nahostpolitik am Donnerstag, dem 19. Mai, äußerte der russische Präsident Dmitrij Medwedew eine deutliche Warnung in Richtung Washington. Auch wenn der Inhalt der Warnung in keinem direkten Zusammenhang zum Nahen und Mittleren Osten steht, zeigt der Zeitpunkt doch, dass sie eine große Bedeutung für die Region besitzt. Sollte es im Falle des neuen Raketenabwehrschildes nicht zu einer Einigung kommen, erklärte der russische Präsident, könnte dies dazu führen, dass sich seine Regierung aus dem neuen Abrüstungsvertrag zurückziehe und in einen neuen Kalten Krieg gegen den Westen eintrete.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/redaktion/deutliche-warnung-an-die-usa-moskau-bezieht-position-zu-arabischen-aufstaenden.html

jeudi, 26 mai 2011

Hinter dem Rücken der NATO

reblib.jpg

Hinter dem Rücken der NATO: Libysche Rebellenführer stehen kurz vor Einigung mit Gaddafi

Eine Delegation des Nationalen Übergangsrates, der die Rebellen in Libyen vertritt, war am Donnerstag, dem 12. April, zu Gesprächen mit dem britischen Premierminister David Cameron in London eingetroffen. Aufmerksamen und genauen Beobachtern dürfte nicht entgangen sein, dass der Delegation kein einziger Militärkommandeur angehörte. Zwei Tage später reiste die Delegation am 14. April nach Paris weiter, um sich mit dem französischen Staatspräsidenten Nicolas Sarkozy zu treffen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/redaktion/hinter-dem-ruecken-der-nato-libysche-rebellenfuehrer-stehen-kurz-vor-einigung-mit-gaddafi.html

jeudi, 12 mai 2011

Der Krieg in Libyen, amerikanische Macht und der Niedergang des Petrodollar-Systems

Der Krieg in Libyen, amerikanische Macht und der Niedergang des Petrodollar-Systems

Peter Dale Scott

Der gegenwärtige Kampfeinsatz der NATO gegen Gaddafi in Libyen hat sowohl unter denjenigen, die diesen wirkungslosen Krieg führen, als auch unter denen, die ihn beobachten, für große Verwirrung gesorgt. Viele Menschen, deren Ansichten ich normalerweise respektiere, halten dieses Vorgehen für einen notwendigen Krieg gegen einen Verbrecher – wobei einige Gaddafi als den Verbrecher sehen, andere dagegen auf Obama deuten.

Nach meiner persönlichen Auffassung ist dieser Krieg geleichermaßen schlecht durchdacht und gefährlich – er bedroht die Interessen der Libyer, der Amerikaner, des Mittleren Ostens und durchaus vorstellbar auch der ganzen Welt. Neben dem vorgeschobenen Anliegen der Sicherheit der libyschen Zivilbevölkerung gibt es noch einen verborgeneren Beweggrund, der kaum offen zugegeben wird: die westliche Verteidigung der derzeitigen weltweiten Petrodollar-Wirtschaft, die im Niedergang begriffen ist.

Die Verwirrung in Washington, zu der das Fehlen jeglicher Diskussion über ein vorrangiges strategisches Motiv für eine amerikanische Einmischung passt, steht symptomatisch für die Tatsache, dass das Ende des »Amerikanischen Jahrhunderts« gekommen ist und es auf eine Weise zu Ende geht, die einerseits auf lange Sicht vorhersehbar ist und andererseits sprunghaft und unkontrollierbar in den Einzelheiten erfolgt.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/peter-dale-scott/der-krieg-in-libyen-amerikanische-macht-und-der-niedergang-des-petrodollar-systems.html

 

 

mercredi, 11 mai 2011

Brèves réflexions sur les "révolutions arabes"

_tunisie_revolution.jpg

Bernhard TOMASCHITZ :

Brèves réflexions sur les « révolutions arabes »

 

Les Egyptiens ont placé d’énormes espoirs dans leur révolution. Mais maintenant que le régime dictatorial d’Hosni Moubarak appartient définitivement à l’histoire, une strate particulière de la population égyptienne verra sans doute sa situation changer de manière dramatique. Je veux parler de la minorité copte, qui forme quelque 10% des 80 millions d’habitants de l’Egypte et qui, déjà, depuis un certain temps, est la cible de débordements et de violences.

 

Quoi qu’il en soit, la nouvelle constitution du pays, acceptée avec une très large majorité en mars, ne laisse rien augurer de bon pour les Coptes, car elle prévoit que la Charia, c’est-à-dire le droit islamique, sera « la source principale du droit ». Ce qui est le plus étonnant, c’est que ce refus de toute forme laïque d’Etat ne provoque aucun cri d’orfraie en Occident chez les fabricants d’opinions et chez les exportateurs patentés de « démocratie ». Finalement, les victimes potentielles de cette nouvelle constitution islamiste ne seront « que de simples chrétiens ». Or il y a eu un précédent : les chrétiens d’Orient, dans l’Irak d’après Saddam Hussein, constituent le groupe ethno-religieux qui a eu le plus à souffrir du changement. Dans le pays du Tigre et de l’Euphrate vivait près d’un million de chrétiens : aujourd’hui, d’après les estimations, il n’y en aurait plus que 300.000 et leur nombre diminuerait encore. Les chrétiens de Syrie pourraient subir le même sort que leurs homologues irakiens, après la chute du régime d’el-Assad, dès que le pays pourrait jouir des « libertés démocratiques », ce qui amènerait probablement les « Frères musulmans » à devenir la principale force politique à Damas.

 

Mais il n’y a pas que les chrétiens qui risquent de connaître des temps sombres : certains musulmans sont également dans le collimateur des nouveaux pouvoirs potentiels. Au cours de ces dernières semaines, en Egypte, plusieurs attentats ont été commis contre des sanctuaires chiites. Le chiisme, on le sait, est une variante de l’islam, qui met surtout l’accent sur le mysticisme, ce qui fait que les islamistes les considèrent comme relaps par rapport à la « vraie foi ». Ces destructions de sanctuaires chiites sont attribuées aux  salafistes qui professent un islam particulièrement intolérant à l’égard des syncrétismes et des modernisations. Les salafistes prétendent vouloir retourner à un islam « pur », pareil à celui des origines.

 

Mais derrière tous les événements qui ont animé les scènes arabes au cours de ces quelques derniers mois, il n’y a pas que des querelles religieuses. Il s’agit plutôt de savoir qui exercera le plus d’influence dans le monde arabe. L’Arabie Saoudite, où le salafisme domine la vie sociale et politique sous la forme locale du wahhabisme, est le plus généreux des promoteurs des groupes salafistes en Afrique du Nord, au Proche et au Moyen Orient. Pour le royaume intégriste et rigoriste du désert arabique, les choses sont claires : les époques d’agitation révolutionnaire sont des époques d’incertitude ; l’insécurité et l’incertitude permettent d’orienter les hommes déboussolés vers la « bonne voie », afin de remplir très vite un vide de pouvoir.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°15/2011 ; http://www.zurzeit.at/ ).   

mardi, 10 mai 2011

Prof. Boyle - Libye: "Il s'agit de dominer l'économie mondiale"

110420154658706_85_000_apx_470_.jpg

Libye : « Il s’agit de dominer l’économie mondiale »

Entretien avec le Prof. Francis A. Boyle (University of Illinois)

 

Spécialiste renommé du droit des gens, le Professeur Francis A. Boyle, qui enseigne à l’Université de l’Etat d’Illinois, critique la guerre amorcée en Libye. Propos recueillis par l’avocat munichois, Dr. G. Frey jr.

 

GFj : Professeur Boyle, nous Allemands, ne sommes guère satisfaits que les officiels de l’OTAN se soient rencontrés à Berlin pour discuter de la mise au point de leur stratégie face à la Libye. La France veut une intervention plus musclée dans le conflit. L’Allemagne ne participe pas aux frappes aériennes. Où se situe le droit ?

 

FAB : Je voudrais encourager expressément le gouvernement allemand, dans les propos que je vais énoncer ici, à se tenir éloigné de toutes les opérations militaires qui se dérouleront en Libye. La même position devrait valoir pour tous les projets concoctés par l’EUFOR, structure militaire européenne à laquelle appartient aussi l’Allemagne. L’Allemagne doit se tenir en dehors de toutes ces opérations parce qu’en réalité l’objectif est de s’emparer du pétrole libyen, non de garantir des droits ou de faire valoir le droit international. Cela n’a rien à voir avec les considérations d’ordre humanitaire que l’on nous invoque en nous parlant des misères du peuple libyen. La dernière fois que des soldats allemands se trouvaient en Libye, c’était avec la Wehrmacht de Rommel. J’espère que les souvenirs historiques relatifs à ces opérations nord-africaines pendant la seconde guerre mondiale feront en sorte que l’Allemagne actuelle s’abstiendra de se laisser entrainer dans toute intervention occidentale en Libye. Le rôle que joue aujourd’hui l’Italie est bien misérable. Et je le rappelle : en Libye, Rommel a combattu une armée britannique tandis que les Italiens avaient éliminé 100.000 Libyens, sous leur roi puis sous Mussolini. Lorsque j’étais en Libye, j’ai visité un musée où les massacres perpétrés par les Italiens étaient présentés au public !

 

Lorsque je dis que l’Allemagne ne doit pas davantage se laisser entrainer dans ce conflit, que ce soit en fournissant des bombardiers ou en livrant des troupes au sol, je pense que bon nombre d’Allemands suivent mon raisonnement.

 

(…)

 

GFj : La proposition d’armistice énoncée par l’Union Africaine a été rejetée par les rebelles libyens. Que faut-il en penser ?

 

FAB : Cette proposition a également été rejetée par Mme Clinton ! C’est exact. Mais si la situation militaire continue d’être bloquée, il va s’avérer un moment nécessaire de négocier. Il serait très utile alors de voir un Etat puissant en Europe, comme l’Allemagne, membre et de l’OTAN et de l’UE, qui puisse coopérer avec l’Union Africaine, pour obtenir une cessation des combats par des moyens pacifiques. L’Allemagne pourrait jouer un rôle important dès le moment où les protagonistes, même contre leur gré, se rendront compte que des négociations sont incontournables. Mais, en attendant, les Américains et les rebelles libyens, les Français et les Britanniques excluent toutes négociations, même si l’article 2, paragraphe 3, de la Charte des Nations Unies prescrit la résolution pacifique des conflits internationaux. Et si l’on se réfère au Pacte Briand-Kellog de 1928, auquel ont adhéré l’Allemagne, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l’Italie, on doit savoir que la guerre, comme moyen d’obtenir une solution en tous litiges internationaux, est proscrite. Le règlement des conflits doit dès lors s’effectuer uniquement par des moyens pacifiques. Nous avons, je le rappelle, traduit en justice les chefs de l’Allemagne nationale-socialiste lors du procès de Nuremberg pour avoir enfreint les principes du Pacte Briand-Kellog !

 

GFj : La Charte des Nations Unies, dans son article 2, paragraphe 7, stipule également que les Nations Unies ne sont pas compétentes pour intervenir dans les affaires intérieures d’un Etat…

 

FAB : Oui et cette interdiction est aussi valable pour le Conseil de Sécurité de l’ONU. Les résolutions de l’ONU n’autorisent jamais une quelconque intervention en faveur d’un changement de régime politique. Malgré cela, Mme Clinton, la France et la Grande-Bretagne ont exigé le départ de Kadhafi. Rien ne leur donnait l’autorisation de poser une telle exigence, si bien que nous pouvons parler d’une immixtion illégale dans les affaires intérieures de la Libye. De surcroît, cette exigence inconsidérée constituera un obstacle lors de toute solution négociée. Pour cette exigence, il n’existe donc aucun fondement légal.

 

GFj : La France et l’Italie ont déjà reconnu les rebelles libyens, regroupés dans le « Conseil National de Transition », que ces deux puissances reconnaissent désormais comme le gouvernement légitime de la Libye…

 

FAB : Cela aussi constitue une immixtion illégale dans les affaires intérieures de la Libye. Toutes les questions relatives à ce type d’immixtion ont été traitées par la Cour Internationale dans le cas du Nicaragua en 1986 : les rebelles libyens doivent être considérés, sur le plan du droit, comme le furent à l’époque les Contras nicaraguéens. L’Allemagne ne doit en aucun cas suivre le mauvais exemple de la France. Elle ne doit pas coopérer à l’action militaire et diplomatique française car celle-ci enfreint le droit des gens en exigeant qu’il soit procédé à un changement de régime en Libye.

 

Je dis et je répète que l’enjeu, dans les circonstances qui nous préoccupent ici,  c’est le pétrole. La Libye possède d’énormes réserves de brut et de gaz naturel. Les raids de pillage de type impérialiste n’ont rien devant eux car le pays peut à peine se défendre. Et c’était déjà le cas avant que toute cette affaire ne se déclenche. Les néoconservateurs, ici aux Etats-Unis,  ont remarqué, en jetant un coup d’œil sur la carte du monde : nous allons ramasser un gros paquet de pétrole et de gaz en Libye, en payant un prix très réduit. Pour comprendre, il faut jeter un regard rétrospectif sur l’histoire de la Libye : celle-ci est devenu un Etat après la seconde guerre mondiale, notamment par la grâce des Etats-Unis, qui se sont servi de l’ONU pour camoufler leurs intentions réelles. Les Américains se sont dit : nous allons hisser le bon roi Idriss sur le trône, qui sera un homme de paille parfait. Un peu plus tard, les grandes compagnies pétrolières britanniques et américaines sont arrivées sur le terrain et ont littéralement « piqué » les dividendes du pétrole au peuple libyen. Kadhafi organise un coup d’Etat en 1969, renverse le roi et chasse du pays les compagnies pétrolières britanniques et américaines. Il nationalise le pétrole, chasse les Américains de la base aérienne de Wheelus, qu’ils utilisaient pour contrôler et dominer toute la rive méridionale de la Méditerranée. Kadhafi a poursuivi son action en distribuant directement la rente pétrolière à son peuple. Toutes les statistiques nous montrent —et je l’ai aussi constaté de visu en Libye—  que la Libye avait le niveau de vie le plus élevé d’Afrique. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni n’ont jamais pardonné Kadhafi. Voilà pourquoi nous assistons aujourd’hui à une tentative de se débarrasser définitivement de lui et de reprendre un contrôle total sur le pétrole libyen. C’est aussi la raison pour laquelle les Italiens se retrouvent là-bas : une grosse quantité du pétrole et du gaz libyens va vers l’Italie.

 

GFj : Le grand économiste, Prix Nobel, Joseph Stiglitz a démontré que le coût de la guerre en Irak était exorbitant. Dès lors, la question se pose : prendre le pétrole par la force n’est-ce pas plus onéreux que de l’acheter, tout simplement ?

 

FAB : Il faut envisager votre question dans une perspective plus vaste, plus globale, plus géopolitique. Le gouvernement américain a utilisé les attentats terroristes du 11 septembre 2001 pour pouvoir contrôler le maximum de champs pétrolifères et gaziers dans le monde. Si vous prenez en considération toutes les opérations militaires qui ont été engagées depuis ce 11 septembre 2001, vous constaterez que l’objectif est toujours constitué par les hydrocarbures ou concerne les points d’étranglement stratégiques par où passe leur transport. Il s’agit, ni plus ni moins, de contrôler et de dominer l’économie mondiale du futur. Il ne s’agit donc pas simplement d’une question de profit. Car si les Etats-Unis et quelques-uns de leurs alliés de l’OTAN finissent par contrôler la plupart des champs pétrolifères d’Afrique, du Proche Orient, du Golfe Persique, de l’Asie centrale et de l’Amérique latine, ils pourront dicter leurs conditions au reste du monde. Du moins tant que ce contrôle sera un fait. Le calcul n’est donc pas purement économique.

 

GFj : Mais les motivations qui poussent un Sarközy ou un Berlusconi pourraient bien être plus triviales…

 

FAB : Exact. Mais je parle ici surtout des Etats-Unis d’Amérique. Ils dominent le monde et leurs actions ne doivent être envisagées que sous l’angle stratégique. Cela vaut également pour la tentative d’Obama de se dégager du guêpier libyen et de le refiler aux Européens, Allemagne comprise, pour pouvoir se tourner vers l’Iran.

 

(entretien paru dans DNZ, n°17/2011, 22 avril 2011).

John McCain and Hillary Clinton über Gaddafi (2009)

John McCain und Hillary Clinton 2009: Libyen ist »ein wichtiger Verbündeter im Krieg gegen den Terror«, Gaddafi ist ein »Friedensstifter in Afrika«

Manlio Dinucci

Senator John McCain, der bei den letzten amerikanischen Präsidentschaftswahlen als republikanischer Kandidat angetreten war, hielt sich am vergangenen Freitag (22. April) in Bengasi auf, von wo er Washington dazu aufrief, den Übergangsrat als legitime Regierung Libyens anzuerkennen, um sie beim Sturz Gaddafis zu unterstützen. Er hat ein nur kurzes Gedächtnis. Vor knapp 20 Monaten, am 14. August 2009, war derselbe McCain in Tripolis mit Muammar al-Gaddafi zusammengetroffen und hatte ihn als »Friedensstifter in Afrika« gepriesen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/drucken.html;jsessionid=6DA934D65DA8B382A9101368A9502A9D?id=3333

samedi, 07 mai 2011

Obama, Sarközy und Cameron: "Regime-Change" in Libyen mit allen Mitteln

0304-orebels-libya-civil-war_full_600.jpg

Obama, Sarkozy und Cameron: »Regime-Change« in Libyen mit allen Mitteln

 

Wolfgang Effenberger

 

In den Medien erschien Mitte April 2011 ein gemeinsamer, scharf formulierter Brief der Präsidenten Barack Obama und Nicholas Sarkozy sowie des Premierministers David Cameron. Darin wird die Entschlossenheit erklärt, Gaddafi mit aller Macht zu verjagen. Das UN-Mandat für den Libyen-Einsatz umfasse zwar nicht den Sturz Gaddafis, schrieben die Staats- und Regierungschefs. Es sei jedoch undenkbar, dass »jemand, der versucht hat sein eigenes Volk zu massakrieren, an dessen künftiger Regierung beteiligt ist«.

 

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/wolfgang-effenberger/obama-sarkozy-und-cameron-regime-change-in-libyen-mit-allen-mitteln.html

 

Derrière l'attaque contre la Libye: les stratégies de la guerre économique...

pro-libyan-ground-troops.jpg

Derrière l’attaque contre la Libye : les stratégies de la guerre économique...

par Manlio Dinucci *

L’agression occidentale contre la Libye n’a pas eu pour but de s’emparer du pétrole local que des compagnies occidentales avaient déjà été autorisées à exploiter depuis la normalisation des relations diplomatiques. Il ne s’agit donc pas d’une guerre de ressources. Par contre, relate Manlio Dinucci, cette guerre, la reconnaissance précipitée par la France du Conseil national de transition (10 mars) et le sommet de Londres (30 mars), ont permis aux multinationales occidentales de modifier les termes de leurs contrats et de ne plus payer que des droits d’exploitation symboliques. De ce point de vue, il s’agit donc d’une guerre coloniale classique.

L’invasion de la Libye, contrairement à ce qui se dit, a déjà commencé. Les unités d’assaut qui, opérant depuis longtemps sur le territoire libyen, ont préparé la guerre sont en train de l’effectuer : ce sont les puissantes compagnies pétrolières et les banques d’investissement étasuniennes et européennes.

Quels sont les intérêts en jeu ? Ceci émerge d’un article du Wall Street Journal, le réputé quotidien d’affaires et de finance [1]. Après l‘abolition des sanctions en 2003, les compagnies pétrolières occidentales ont afflué en Libye avec de grandes attentes, mais ont été déçues. Le gouvernement libyen, sur la base d’un système connu sous le nom d’Epsa-4, concédait les licences d’exploitation aux compagnies étrangères qui laissaient à la compagnie étatique (National Oil Corporation of Libya, NOC) le pourcentage le plus élevé du pétrole extrait : étant donnée la forte compétition, ce pourcentage arrivait à environ 90 %. « Les contrats Epsa-4 étaient ceux qui, à l’échelle mondiale, contenaient les termes les plus durs pour les compagnies pétrolières », dit Bob Fryklund, auparavant président de la société étasunienne ConocoPhillips en Libye.

En 2005-06, après la normalisation des relations de la Libye avec l’Occident, la NOC a réalisé trois appels d’offres internationaux pour l’exploration et l’exploitation de ses réserves pétrolières, les plus importantes d’Afrique. Cependant, les contrats passés avec les multinationales étrangères ont pris la forme de joint-venture particulièrement favorables à la nation libyenne. C’est pour « libéraliser » ce système que le Conseil national de transition a créé la LOC et que les « volontaires » lui ont reconnu le droit d’exporter le pétrole libyen, lors du sommet de Londres, le 29 mars 2011. La gestion de la LOC a été confiée au Qatar qui, en échange, a mis Al-Jazeera à disposition des « volontaires » pour déstabiliser la Syrie.

Les raisons apparaissent ainsi clairement —par une opération décidée non pas à Benghazi mais à Washington, Londres et Paris— de la création par le Conseil national de transition de la « Libyan Oil Company » : une coquille vide, semblable à une des sociétés clé en mains, prêtes pour les investisseurs dans les paradis fiscaux [2]. Elle est destinée à se substituer à la NOC, quand les « volontaires » auront pris le contrôle des zones pétrolifères. Sa mission sera de concéder des licences à des conditions extrêmement favorables pour les compagnies étasuniennes, britanniques et françaises. Seraient par contre pénalisées les compagnies qui, avant la guerre, étaient les principales productrices de pétrole en Libye : avant tout l’italienne ENI qui a payé en 2007 un milliard de dollars pour s’assurer les concessions jusqu’en 2042, et l’allemande Wintershall qui venait au deuxième rang. Plus pénalisées encore seraient les compagnies russes et chinoises, à qui Kadhafi a promis le 14 mars (2011) de donner les concessions pétrolières retirées aux compagnies européennes et étasuniennes. Les plans des « volontaires » prévoient aussi la privatisation de la compagnie d’État, qui serait imposée par le Fond Monétaire International en échange d’ « aides » pour la reconstruction des industries et infrastructures détruites par les bombardements des « volontaires » mêmes.

Il apparaît aussi clairement pourquoi a été créée, en même temps, à Bengazi, la « Central Bank of Libya », autre coquille vide mais avec une mission future importante : celle de gérer formellement les fonds souverains libyens —plus de 150 milliards de dollars que l’État libyen avait investi à l’étranger— quand ils seront « dégelés » par les États-Unis et par les plus grandes puissances européennes. Qui les gèrera effectivement est démontré par le colosse bancaire britannique HSBC, principal « gardien » des investissements libyens « congelés » au Royaume Uni (environ 25 milliards d’euros) : une équipe de hauts cadres d’HSBC est déjà au travail à Bengazi pour lancer la nouvelle « Central Bank of Libya » [3]. Il sera facile pour HSBC et d’autres grandes banques d’investissement d’orienter les investissements libyens en fonction de leurs stratégies.

Un de leurs objectifs est de couler les organismes financiers de l’Union africaine, dont la naissance a été rendue possible en grande partie par les investissements libyens : la Banque africaine d’investissement, avec siège à Tripoli ; la Banque centrale africaine, siège à Abuja (Nigeria) ; le Fond monétaire africain, siège à Yaoundé (Cameroun). Ce dernier, avec un capital programmé à plus de 40 milliards de dollars, pourrait supplanter en Afrique le Fond monétaire international, qui a jusqu’à présent dominé les économies africaines en ouvrant la voie aux multinationales et aux banques d’investissement étasuniennes et européennes. En attaquant la Libye, les « volontaires » essaient de couler les organismes qui pourraient un jour rendre possible l’autonomie financière de l’Afrique.

* Manlio Dinucci est Italien, géographe et géopolitologue .

Derniers ouvrages publiés : Geograficamente. Per la Scuola media (3 vol.), Zanichelli (2008) ; Escalation. Anatomia della guerra infinita, DeriveApprodi (2005).

[1] « For West’s Oil Firms, No Love Lost in Libya », par Guy Chazan, The Wall Street Journal, 15 avril 2011.

[2] « Le partage de la Libye a commencé à Londres », Réseau Voltaire, 30 mars 2011.

[3] « La rapine du siècle : l’assaut des volontaires sur les fonds souverains libyens », par Manlio Dinucci, Réseau Voltaire, 22 avril 2011.

Source Réseau Voltaire via Le Journal du Chaos

 

vendredi, 06 mai 2011

Révolutions arabes? Non! Révoltes ethniques et religieuses!

le-yemen-est-aussi-en-proie-aux-revendications-photo-afp.jpg

Révolutions arabes ? Non, révoltes ethniques et religieuses !

Bernard LUGAN

Ex: http://www.polemia.com/ 

Les médias occidentaux ont regardé dans leur propre miroir les bouleversements en cours dans le monde arabe. Ils y ont vu un mouvement irréversible vers la démocratie libérale. La réalité est infiniment plus complexe. Un seul pays, la Tunisie, s’achemine actuellement vers des élections pluralistes. Mais la situation sociale et la situation sécuritaire y sont dégradées : d’où la montée du chômage et les vagues d’émigration.
Ailleurs nous assistons surtout à des luttes ethniques et religieuses : querelles tribales au Yémen et en Libye, conflits entre majoritaires et sunnites au pouvoir à Bahrein, affrontements entre sunnites majoritaires et Alaouites au pouvoir en Syrie.
Polémia livre ici l’analyse de l’africaniste Bernard Lugan.

 

Le printemps arabe a-t-il vraiment eu lieu ?

L'histoire dira s'il y a eu un printemps arabe. Dans l'immédiat, cette expression semble hasardeuse, d'autant plus qu'elle est employée à tort et à travers.

En premier lieu il ne faut pas confondre monde arabe et monde musulman, tous les Arabes n'étant pas musulmans et tous les musulmans n'étant pas des Arabes. Ensuite, les mouvements auxquels nous assistons sont à ce point différents les uns des autres qu'il est difficile de leur trouver un fil conducteur. Superficiellement, il y a certes un point commun entre la Syrie, Bahrein, le Yémen, l'Egypte, la Libye, la Tunisie et l'Algérie : leurs habitants sont très majoritairement et parfois exclusivement musulmans. Mais là encore, des différences existent et elles sont très profondes. Certains pays sont en effet sunnites comme l'Algérie, la Tunisie, la Libye, l'Egypte et le Yemen, tandis que d'autres sont partagés d'une manière inégale entre sunnites, chiites - ces derniers régulièrement subdivisés -, et d'autres minorités, notamment chrétiennes.

La situation de chaque pays montre également que les causes profondes des soulèvements n'autorisent pas une généralisation :

- En Syrie, le problème est d'abord ethno-religieux, la minorité alaouite, environ 10% de la population, ayant de plus en plus de mal à tenir la mosaïque humaine du pays, les Kurdes constituent ainsi 8% de la population et les Arméniens 3%. Plus généralement, la majorité sunnite orthodoxe qui a perdu le pouvoir politique au profit des Alaouites cherche à le récupérer.
- Au Bahrein, la question est également ethnique et religieuse, la majorité sassano-chiite refusant la colonisation arabe incarnée par la dynastie sunnite des al-Khalifa au pouvoir depuis le XVIIIe siècle.
- Au Yémen, nous sommes dans une situation d'opposition entre les coalitions tribales du nord et celle du sud. De plus, dans le nord du pays, et à cheval sur la frontière de l'Arabie Saoudite, la minorité chiite en rébellion ouverte depuis des années constitue le fer de lance de la lutte armée contre le pouvoir d'Ali Abdullah Saleh qui gouverne depuis 1990.
- En Tunisie et en Egypte, nous avons assisté à des révolutions politiques bourgeoises et citadines dont le peuple a été largement absent, surtout en Egypte où les fellahs sont restés étrangers au mouvement. Si ces deux révolutions ont réussi ce fut en raison de l'affaiblissement de vieux dictateurs manipulés par leur entourage et abandonnés ou même trahis par le haut état-major militaire occidentalisé.
- En Algérie, les événements furent à la fois des mouvements sociaux et des émeutes de la faim. Le président Bouteflika, vieux chef malade, n'a cependant pas été renversé car le pays dispose de réserves lui permettant d'acheter la paix sociale et parce que la cleptocratie étatique militaire a serré les coudes.
- En Libye, et nous l'avons vu dans le numéro 15 de l'Afrique Réelle, l'origine des événements fut le soulèvement de la confédération tribale de Cyrénaïque contre celle de Tripolitaine. Il ne s'agit donc pas d'une révolution, mais d'une dissidence régionale qui aurait échoué sans l'intervention occidentale.

Bernard Lugan
L’afrique réelle
N°16 avril 2011


Voir aussi les articles de Polémia :

Libye, tribus et barbus : le « bobardement »... en attendant l'enlisement
« Aube de l'odyssée » contre la Libye : Grands Principes et jeux de dupes
Albanie : la dictature de la corruption, meilleur allié de l'islamisation
Le lotus et le jasmin sont-ils déjà fanés ?

Correspondance Polémia – 26/04/2011

mardi, 03 mai 2011

L'alchimie tribale libyenne

libya-tribes-graphic-460-by-259.jpg

L’alchimie tribale libyenne (Point de situation)

Communiqué de Bernard Lugan, le 24 avril 2010
 
 

GN27630T.jpgLa nouvelle selon laquelle le colonel Kadhafi  aurait ordonné à son armée de se retirer de la ville  de Misrata  pour y confier le rétablissement de l’ordre aux tribus qui lui sont loyales, permet de mettre en évidence la grande réalité tribale sur laquelle repose la vie sociale libyenne [1]

 Le problème, lorsque l’on parle des tribus de Libye tient au fait que nous sommes en présence d’ensembles divisés en une infinité de clans et de sous clans aux alliances fluctuantes et aux zones d’habitat mouvantes. On recense ainsi environ 150 tribus et clans dont la plupart vivent éclatés sur plusieurs régions et dont les intérêts sont régulièrement contradictoires. Ces tribus ne constituent pas des blocs homogènes unanimement rangés dans un camp ou dans l’autre. Ainsi, au sein même des Gaddafa, la tribu du colonel Kadhafi, l’un des cousins de ce dernier, Ahmed Gaddaf al-Dam est passé chez les insurgés. S’agit-il d’une adhésion sincère ou d’une habitude bédouine de ménager une porte de sortie pour les siens? L’histoire le dira. 

Entre ces tribus et ces clans, les apparentements familiaux sont étroits, ce qui fait qu’en dépit des combats, les liens qui ne sont jamais rompus peuvent donc être renoués à tout moment. Deux exemples :
 

1) Les liens historiques et matrimoniaux entre la tribu des Gaddafa et certaines composantes des Warfallah sont anciens. Au mois de mars 2011, quand une majorité de clans warfallah abandonna le colonel Kadhafi, le chef de la branche warfallah de Beni Wallid  « capitale » historique des Warfallah déclara qu’il ne considérait plus Kadhafi comme un « frère ». Certes, mais les liens du sang demeurent qui permettront, un jour, de procéder à des retrouvailles…

2)   Toujours au mois de février,  Seif al-Islam, fils du colonel Kadhafi, prononça un  discours télévisé dont la portée a échappé à bien des observateurs. S’adressant aux rebelles de Cyrénaïque, il parla de ses « oncles d’el Baida », un des bastions de l’insurrection et centre de la tribu des Barasa. La raison de cette adresse était claire : le coeur de la confédération tribale de Cyrénaïque est la tribu Barasa, celle de l’ancien roi Idriss ; or, la seconde femme du colonel Kadhafi,  Safeya Farkash al-Baraasa, mère de Seif al-Islam, est une Barasa. En parlant à « ses oncles d’el Baida», Seif al-Islam tentait donc de rallier le lignage de sa mère au régime de son père.  

Pour ce qui est des grandes tribus, à la date à laquelle ces lignes sont écrites (24 avril 2011), la situation est la suivante :  

Les Warfallah (Werfella) qui forment la principale tribu de Libye et qui sont divisés en plus de 50 clans que l’on retrouve dans toute la partie septentrionale du pays, avec une assise en Cyrénaïque dans la région des villes de Benghazi et de Dernah, mais qui sont également présents en Tripolitaine, se sont majoritairement rangés dans le camp des rebelles. Plusieurs de leurs clans, notamment une partie de ceux résidant en Tripolitaine sont cependant demeurés loyaux au colonel Kadhafi. Pour mémoire, l’opposition entre certains clans warfallah, essentiellement ceux de Cyrénaïque, et le régime libyen, remonte à l’année 1993 quand plusieurs dizaines d’officiers accusés de complot furent arrêtés et certains exécutés.  

L’ensemble Maghara (al-Maghara) de Tripolitaine est en majorité demeuré fidèle au régime du colonel Kadhafi. Quant aux tribus du Sud, elles n’ont pas la même importance démographique que celles du Nord, mais elles sont demeurées loyales. Elles auraient à craindre des représailles de la part des insurgés de Cyrénaïque si ces derniers étaient vainqueurs car elles ont fourni au colonel Kadhafi ceux qu’ils nomment les « mercenaires », alors qu’il s’agit largement de Libyens « noirs », à commencer par les Toubou du Fezzan.  

Pour ce qui est des tribus berbères ou dites berbères, soit entre 10 et 15% de la population totale, la situation n’est pas homogène. Il est important de rappeler que le fond de la  population de Libye est Berbère (Amazigh) et que son arabisation s’est produite aux XI-XII° siècles, sous les Fatimides d’Egypte, avec l’arrivée des tribus bédouines arabes Beni Hilal et Beni Salim.Les Touaregs qui sont des Berbères, soutiennent le régime Kadhafi tandis que les Berbères de l’Ouest, notamment ceux de la région du djebel Nefusa et de la ville de Zwara vers la frontière tunisienne, comme d’ailleurs ceux de l’Est se sont clairement rangés du côté des rebelles. 

 www.bernard-lugan.com  

 
[1]15% seulement de la population du pays est détribalisée et vit en majorité dans les villes de Tripoli et de Benghazi (Al-Haram Weekly).
 

dimanche, 24 avril 2011

Qadhafi, van paria naar bevriende leider en terug

kadhafi-garde.jpg

 

Qadhafi, van paria naar bevriende leider en terug

 

 

 

door Georges Spriet

 

Ex: http://www.uitpers.be/

 

Het belang van Libië heeft van doen met de ondergrond en de geografische ligging van het land. Eerst en vooral is er de olie. Vervolgens is er de voornamelijk Amerikaanse strijd tegen het terrorisme. En ten slotte is er de voornamelijk Europese strijd tegen de migratie. Qadhafi was sedert de oplossing van de Lockerbie-kwestie (1) en zijn afzweren van massavernietigingswapens op bepaalde terreinen de nieuwe vriend van het Westen geworden op andere dan weer (nog) niet. De directere reden voor een interventie is dat het Westen over geen enkele ernstige hefboom beschikt om de gebeurtenissen van deze 'Libische lente' te (bege-)leiden in een richting die het geheel van de westerse belangen veilig kan stellen.

Van korte duur

 

Het lijkt erop dat de Westerse analisten ervan uitgingen dat een nieuw Tunesië en een nieuw Egypte voor de tegenstanders van Qadhafi een blijvend voorbeeld zouden vormen, en men schatte wellicht in dat deze 'opstand' niet snel weg zou ebben, en dus dat Qadhafi's dagen wel 's geteld zouden kunnen zijn. Zo zag er het de eerste tijd ook naar uit. En de EU nam snel duidelijk stelling tegen Qadhafi toen er signalen kwamen van moordende repressie.

 

De relaties tussen Libië en het Westen waren nochtans volop aan het groeien de laatste tijd. Qadhafi bezocht geregeld Europese regeringsleiders. De EU stond op het punt een Raamakkoord met Libië te ondertekenen en overwoog een vertegenwoordigingsbureau te openen in Tripoli. Qadhafi ontmoette in 2009 president Obama tijdens de G8-top in Italië, als toenmalig voorzitter van de Organisatie van Afrikaanse Eenheid. Toen de chef van Africom, generaal William Ward, in mei 2009 voor de tweede keer bij Qadhafi op bezoek was geweest rapporteerde hij aan Washington dat Qadhafi de politieke crisissen in Afrika niet langer aan de VS toeschreef. Dat blijkt uit de Wikileaks hieromtrent die onderzoeker Michael Bush (City College New York) behandelde in een bijdrage op Foreign Policy in Focus.(2)

 


Wikileaks

 

Volgens Qadhafi is het Chinese beleid in Afrika veel softer dan dat van de VS omdat het zich niet mengt in binnenlandse aangelegenheden. De VS hebben ook teveel de neiging om militaire basissen te ontwikkelen nabij de energiebronnen: mochten de VS dit ook willen doen in de Golf van Guinea dan zou dit het terrorisme aanwakkeren, aldus Qadhafi. Hij meende dat de VS teveel aan de zijde staan van Israël en dat het in het belang van Amerika is om de Palestijnen te steunen. Hij raadde ook aan niet teveel vertrouwen te hebben in de Arabische leiders van de Golf en de Levant. Hij stelde vragen bij de VS-basissen in Djibouti met de opmerking dat militaire machtsaanwezigheid door de terroristen wordt aangegrepen om terreur te verantwoorden.

 

Qadhafi had het vervolgens over de twee bronnen van terrorisme : het wahabisme [een fundamentaal conservatieve strekking in de islam, die de staatsgodsdienst is in Saudi-Arabië en Qatar, nvdr]en Zwitserland. De Zwitserse banken sponsoren terroristen en hij stelde voor het land op te splitsen volgens taalgroep. Hij legde de oorzaak van de piraterij voor de Somalische kusten bij 'buitenlandse entiteiten' die de territoriale wateren van dat land hadden geschonden en meende dat de oplossing van het piratenprobleem een overeenkomst zou moeten inhouden tussen de piraten en deze landen die de Somalische wateren exploiteren. Qadhafi stelde in dit verband voor te helpen zoeken naar gesprekspartners. Hij benadrukte verder dat nu Libië (2009) voorzitter is van de Organisatie van Afrikaanse Eenheid er kon samengewerkt worden met Africom om het terrorisme in de Sahara en de piraterij te bestrijden. Hij zei nog dat hij volop kon samenwerken met het nieuwe Amerika, nu het geregeerd werd door een "nieuwe geest van verandering".

 

Qadhafi was dus de laatste tijd bijzonder salonfähig geworden in de westerse wereld. Hij wilde samenwerken in de bestrijding van het terrorisme, hij sloot akkoorden met de EU onder meer over migratie, en hij laat de Libische olie mede-ontginnen door een hele rist buitenlandse ondernemingen: Europese, Amerikaanse, Russische, Chinese en andere Aziatische petroleummaatschappijen. Toch zijn er nog wolken aan de blauwe Sahara-lucht. Die hebben in de eerste plaats te maken met beleid van de VS qua militaire basissen, met Israël, met de VS-bevriende leiders in Saudi-Arabië en de Golfstaten en met de controle van de toegang naar de Indische Oceaan (het dossier van de Somalische piraterij). Dat is in elk geval wat Wikileaks ons toont.

 

We zagen dus een soort jonge verstandsverloving tussen het Westen en Qadhafi afspringen bij de eerste nieuwe misstap van de Libische leider, met name zijn gewelddadig militair optreden tegen de opstandelingen.

 


Oppositie

 

Wat de Libische oppositie betreft beschrijft een recent rapport van de US Congres Research Service vooreerst het belang van de tribale relaties in het distributief systeem van Qadhafi: meer bepaald voor het aanduiden van ministers en in de politiek-militaire relaties. Qadhafi omringt zich met getrouwen uit de eigen kring, en onder meer de grotere Warfala-stam voelt zich gediscrimineerd. Hier situeert zich een eerste lijn van 'oude' oppositie. Anderzijds zijn er nog de royalisten, en verschillende religieus geïnspireerde oppositie zoals de Moslim Broederschap, en de Libyan Islamic Fighting Group. Het Westen had eigenlijk voornamelijk contact met de royalisten die over een bureau in Londen beschikken.

 

Het blijft een belangrijk punt in de analyse van de huidige situatie dat het Westen over onvoldoende hefbomen beschikt om te wegen op de ontwikkelingen. 'Arabische lente' staat niet gelijk met 'nieuwe vriend' van het Westen. Daar moet dus wat aan gedaan. Dat was in Tunesië en Egypte niet nodig wat daar beschikken de VS over uitstekende contacten met de legerleiding.

 

De opstand in Libië betreft een mengelmoes van individuen en kleine groepen die naar politieke bewegingsruimte verlangen, van bestaande oppositietendensen, en van de tribale gelaagdheid van de Libische samenleving. Het regime bleef zolang overeind niet alleen door repressie en door het inzetten van migrantenarbeiders maar ook door het cliëntelistisch systeem waarbij regionale, tribale leiders mede konden genieten van de vetpotten van de olie-inkomsten in ruil voor hun steun aan het regime. Hebben opeenvolgende uitzuiveringen een stadium bereikt van te grote frustraties bij sommige 'families'? Het leger van Libië telde zo'n 120.000 man, maar waarvan er slechts een 15 à 20.000 goed zijn opgeleid en bewapend, o.m. de Khamis brigade onder leiding van een van de zonen van Qadhafi. De anderen beschikken slechts over zwaar verouderd materieel en werden zo goed als niet opgeleid. Hun desertie, zelfs als ze de wapens mee nemen, zal militair niet kunnen opwegen tegen een Qadhafi-regime dat tekeer gaat als een kat die in een hoek is gedrongen.

 

Is het juist te denken dat het Westen alles op alles zet om een 'bevriende' oppositie te vinden, of te maken, en die nu zo snel mogelijk in het zadel te helpen als nieuwe leiders van het land? Is het juist te denken dat het Westen eigenlijk de 'Arabisch lente' in Libië aan het kapen is?

Niet eensgezind

Hoe eensgezind is het Westen in deze zaak? Kennelijk kijkt men vanuit verschillende hoofdsteden ook verschillend aan tegen de Libië crisis. Een centrale vraag blijft waarom Parijs zo voortvarend wilde zijn, en kennelijk heel wat andere landen voor het hoofd durft te stoten. Zoals de grote media het stellen speelt inderdaad zeker het Napoleon-gehalte van president Sarkozy een rol. Bovendien doet hij het voorlopig slecht in de peilingen in de aanloop naar de Franse presidentsverkiezingen in 2012, en zoekt hij daar verandering in te brengen door zijn optreden in Libië. Ziet hij misschien brood in het vacuüm dat het verdwijnen van Qadhafi zou veroorzaken qua Afrikaanse contacten en netwerken, in een periode waarin de VS met Africom en China met investeringen en grondstoffenexploitatie zich duidelijk op de kaart van dit continent zetten? Ziet hij een kans om zijn positie en prestige weer op te vijzelen in de regio na z'n getorpedeerd Middellandse-Zee-initiatief tijdens zijn EU voorzitterschap drie jaar geleden?

 

President Obama en de EU leiders willen absoluut de beeldvorming vermijden dat het Westen opnieuw tegen een islamitisch land militair zoekt op te treden, het derde in de rij. Vandaar de nadruk op het standpunt van de Arabische Liga, vandaar de noodzaak om Arabische deelname te hebben aan de bombardementen. Qatar biedt zich aan als eerste kandidaat in dit verband. Sarkozy trachtte zijn en Obama's agenda te verenigen via zijn top in Parijs op 19 maart en het inzetten van bombardementsvluchten – exact 8 jaar na de aanval op Irak om daar de 'dictator en baarlijke duivel Saddam Hoessein' weg te jagen. Qua Arabische landen waren in Parijs aanwezig(2): Qatar, Jordanië, Verenigde Arabische Emiraten, Marokko en...Irak. En de secretaris van de Arabische Liga. Door de lijn om een uitdrukkelijke Arabische participatie te verzekeren, lig het niet zo makkelijk het geheel als een NAVO-operatie te laten doorgaan. Bovendien, waren binnen de NAVO zelf, Duitsland en Turkije kennelijk enkel gewonnen voor niet-militaire maatregelen tegen Qadhafi, en toonden de Centraal-Europese landen weinig interesse. Op 25 maart meldde een NAVO-woordvoerster dat de gelegenheidscoalitie van de Verenigde Staten, Frankrijk, Verenigd Koninkrijk en enkele andere landen binnenkort waarschijnlijk zal vervangen worden door een NAVO-operatie. België schaarde zich opnieuw bij de braafste leerlingen in de klas die overenthousiast volgen wat de leraar voorschrijft.

 

Besluit

 

Het Westen besloot de jonge relaties met het Qadhafi-regime te verbreken na zijn moordende repressieve aanpak van de 'Arabische lente' in zijn land. Qadhafi had wel mee gewerkt in de westerse strijd tegen het terorisme en de migratie, had zijn olierijkdom open gesteld voor internationale actoren, maar leek op andere punten - zeker ook wat de positie tegenover Israël betreft - nog lang niet in de pas te lopen. Zijn verdwijnen zou de kansen op een bereidwilliger Libië kunnen vergroten: vandaar de zoektocht om een westers gezinde oppositie naar voor te kunnen schuiven. Sarkozy stond hier op de eerste rij door heel snel de Nationale Transitieraad als enige vertegenwoordiger van het Libische volk te erkennen. Een militaire tussenkomst moet de krachtsverhoudingen verder doen kantelen ten voordele van de nieuwe vrienden van het Westen.

 

(Uitpers nr. 130, 12de jg., april 2011)

 


Noten:

 

 

(1) Op 21.12.1988 stortte een Boeing-747 ten gevolge van een bomexplosie aan boord neer in het Schotse plaatsje Lockerbie. Alle 259 inzittenden en 11 mensen op de grond kwamen daarbij om het leven. Uiteindelijk werd op 31.01.2001 een Libiër schuldig gevonden aan het plegen van de aanslag. Op 20.09.09 werd de hij officieel om gezondheidsredenen vrijgelaten. Zie hierover "Londen stopt Lockerbie-affaire in doofpot" in Uitpers nr. 112, september 2009. Zie: http://www.uitpers.be/artikel_view.php?id=2453

 

(2) Africom's Gen. Ward the Beneficiary of Gaddafi's Wit and Wisdom By Michael Busch, February 26, 2011 http://www.fpif.org

 

 

 


(3) In Parijs waren op de top van 19 maar 2011 naast de vernoemde Arabische staten ook 10 Europese staten aanwezig: Franrkijk, Duitsland, Spanje, Polen, Denemarken, Italië, Griekenland, België, Nederland, Noorwegen. Verder de USA, Canada en de Aarbische liga, EU, VN

samedi, 23 avril 2011

Wie Nordafrikas Kriege und Krisen nun Europas Problem werden

Wie Nordafrikas Kriege und Krisen nun Europas Problem werden

Eva Herman

Dass sich in Nordafrika und der arabischen Welt grandiose Flüchtlingskrisen abzeichnen, hat sich bereits herumgesprochen. Dass Italien dabei derzeit eine Schlüsselrolle zukommt, die niemand dem Land gerne abnehmen möchte, will auch niemand leugnen. Die kleine italienische Flüchtlingsinsel Lampedusa, die im Mittelmehr zwischen Tunesien und Sizilien liegt, erzählt täglich aufs Neue grässliche Geschichten von Elend, Not, Angst und Sorge vor der Zukunft. Bisher schauen die Nachbarländer mit wohligem Grausen dem Treiben zu: Täglich landen neue Boote mit Hunderten Flüchtlingen. In Italien – und nicht etwa bei ihnen, in Frankreich, Österreich, der Schweiz oder in Deutschland. Italien ist weit. Noch.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/eva-herman/wie-nordafrikas-kriege-und-krisen-nun-zu-europas-problem-werden.html

 

 

mardi, 12 avril 2011

Libye: interventionnisme raté

Libye : interventionnisme raté

 

Entretien avec Günter MASCHKE

 

b045f91a7b81d0dba7645c73226a1d6b.jpgQ. : Monsieur Maschke, l’intervention militaire en Libye est-elle justifiable sur le plan du droit des gens ?

 

GM : Oui, bien sûr, elle est justifiable du point de vue du droit des gens, car il y a une décision du Conseil de Sécurité. Ce qui est important de savoir, cependant, c’est où mène en fin de compte un tel droit des gens, qui rend possible pareilles formes de sanctions. Le droit des gens actuel est ce qui pose finalement problème, parce qu’il veut imposer la paix en menant la guerre.

 

Q. : Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a permis de prendre des mesures d’assez vaste ampleur…

 

GM : On fait miroiter l’existence d’une communauté mondiale de droit. L’interdiction d’intervenir a été vidée de tout contenu depuis bien longtemps déjà. Et le processus s’amplifie encore et toujours : on en vient maintenant à intervenir dans des guerres civiles. Les dernières interventions servent nettement des objectifs impérialistes.

 

Le point essentiel, qu’il convient de souligner, c’est que personne n’a une idée claire de ce qu’il faudra faire après. C’est là que réside le problème, bien au-delà de toutes les prises de position morales. On avait encore une vague idée de ce qu’il fallait faire au Kosovo, en Afghanistan ou en Irak… Mais on connaît trop bien les résultats de ces interventions-là. On ne cesse d’accumuler les problèmes. Ensuite, l’intervention militaire relève du pur irrationnel car la politique intérieure de la Libye ne nous concerne pas.

 

(propos recueillis par Curd-Torsten Weick et parus dans « Junge Freiheit », Berlin, n°15/2011 ; http://www.jungefreiheit.de/ ).

Ramdam aux Barbaresques

maghr.jpg

Ramdam aux Barbaresques

par Robert MASSIS

Ex: http://blogchocdumois.hautetfort.com/


Ce qui est effarant dans notre monde orwelien c’est l’uniformité dont on sait, depuis Talleyrand, qu’il engendre l’ennui. Les médias télévisuels et radiophoniques rivalisent de reportages sensationnalistes et nous montrent, qui une Tunisie en train d’accéder à une hypothétique démocratie à l’européenne, qui une Egypte peinant à extirper son épine moubaresque. Quand à la presse écrite elle nous gratifie à longueur de pages de doctes analyses expertologiques aussi mal inspirées les unes que les autres, toutes reposant implicitement sur un postulat semblable : la démocratie (forcément) émancipatrice comme condition du bonheur universel. Le discours est inlassablement le même, sans recul, ni profondeur de champ. Une actualité chassant l’autre, la Tunisie est un temps relégué aux oubliettes des pyramides égyptiennes alors que la Côte d’Ivoire est traitée de façon simpliste comme la « Belgique » de l’Afrique noire.

Toute cette polyphonie bien orchestrée par ces belles et bonnes consciences progressistes souffle pourtant un vent d’irresponsabilité et d’inconséquences sur les braises d’agitations populaires enfiévrées peu ou prou révolutionnaires aux résultats inconnus. L’alibi facile de la conquête des droits civiques et politiques est un écran de fumée abondamment entretenu par un Occident à bout de souffle qui n’a rien d’autre à offrir que ses poussiéreuses chimères droit-de-l’hommardes et démocrasseuses. Mais la Tunisie, l’Egypte, demain, peut-être, l’Algérie ou la Libye, voire, après-demain, le Yémen, la Syrie ou la Jordanie, ne sont nullement comparables à cet Occident poussif qu’ils prennent compulsivement pour modèle, oasis idéalisé de l’hédonisme consumériste, comme si l’horizon des futurs était irrémédiablement bouché.
Mythe, illusion et décors en carton-pâte avant l’implacable et inéluctable retour à la réalité. Celle d’un islamisme qui ne cherche qu’à rejaillir, trop longtemps étouffé par une parenthèse laïque que la Turquie a expérimenté avant de commencer à s’en affranchir. En 2007, les élections législatives en Egypte ont vu grossir l’influence de la confrérie des Frères musulmans. Ce 31 janvier, la synagogue d’El Hamma, près de Gabès, dans le sud tunisien a été, par le fait de criminels, la proie des flammes et l’on se souvient qu’un acte terroriste avait frappé, il y a quelques années, une synagogue sur l’île de Djerba.


Ces mêmes islamistes qui, avec le concours masochiste de nos gouvernants, envoient, depuis trente ans leurs fantassins coloniser une Europe dont la trop longue dormition (terme que nous empruntons à l’historien Dominique Venner) depuis la fin de la guerre, entraîne aujourd’hui sa perdition identitaire et démographique. C’est précisément ce que refusent de voir nos observateurs de cette médiacratie arrogante et donneuse de leçons. Bercées par les sirènes du multiculturalisme, elles bernent les peuples. Les oligarchies qui se pressent déjà localement d’aller mendier les suffrages, avant la grande étreinte des présidentielles de 2012, tournent le dos à ces Raïs qu’ils soutenaient sans scrupules hier afin de permettre les transhumances low cost du tourisme de masse. Ces mêmes oligarques tournent encore le dos à cette funeste réalité qui se présente quotidiennement à nos regards, celle d’une islamisation rampante dont l’immigration n’est que le marchepied.


Abandonner les peuples du Maghreb à leur propre sort, au prétexte d’une improbable quête démocratique, est un impensé géopolitique explosif pour l’Europe et pour la France en particulier. Sans aller soutenir jusqu’à la mauvaise foi des régimes kleptocrates et corrompus, force est de constater que le despotisme éclairé est parfois préférable à de fausses démocraties comme les nôtres. En soutenant, par réflexe crypto-marxiste les libérations des peuples du joug de la tyrannie, l’Europe ne voit pas ou feint de ne pas voir les linéaments d’un islamisme qui se répand comme une traînée de poudre dans tous le Moyen et Proche Orient. Israël ne s’y trompe pas qui appelle à négocier avec le Hamas en vue d’endiguer la remise en cause de sa spécificité dans cette région du monde. Affaire à suivre…

Robert Massis

 

lundi, 11 avril 2011

Libyen: der Kampf um das Öl

Libyen: der Kampf um das Öl

Michael Grandt

Fast die ganze Welt hat sich – hauptsächlich initiiert von den USA und Frankreich – ein neues Feindbild geschaffen: den libyschen Diktator Muammar al-Gaddafi. In den vergangenen 40 Jahren wurde er aber gerade von jenen Staaten hofiert und mit Milliarden Dollar unterstützt, die ihn nun bekämpfen. Warum also jetzt diese plötzliche Wende und warum ist ausgerechnet Russland gegen diesen Krieg?

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/michael-grandt/libyen-der-kampf-um-das-oel.html


dimanche, 10 avril 2011

Bekommt Ägypten jetzt statt Demokratie eine islamische Sitten- und Religionspolizei?

Bekommt Ägypten jetzt statt Demokratie eine islamische Sitten- und Religionspolizei?

Udo Ulfkotte

Aus Ägypten kommen beunruhigende Nachrichten: Präsidentschaftskandidat El Baradei, bislang der Liebling des Westens, kündigt für den Fall seines Wahlsieges schon mal mögliche ägyptische Militäraktionen gegen Israel an. Und die neue Kairoer Regierung bewegt sich auf die radikalen Mullahs in Teheran zu. Erinnern Sie sich noch an die Revolution in Ägypten? Jeden Abend haben uns die Kommentatoren in Sondersendungen des staatlichen Fernsehens darüber belehrt, dass es künftig in Ägypten Demokratie, Frieden und Freiheit geben werde. Alle Bedenken gegen den Vormarsch der islamistischen Muslimbruderschaft seien »Islamophobie«. Die vielen Fachleute, die das alles noch vor wenigen Tagen behauptet haben, hatten wohl eher wenig Ahnung und ihren Job verfehlt. Denn in Ägypten sind nun die radikalen Islamisten auf dem Vormarsch. Und die neue Regierung erwägt sogar die Einführung einer Religions- und Sittenpolizei.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/udo-ulfkotte/bekommt-aegypten-jetzt-statt-demokratie-eine-islamische-sitten-und-religionspolizei-.html

 

 

samedi, 09 avril 2011

AFRICOM und der Krieg in Libyen

AFRICOM und der Krieg in Libyen

Emile Schepers

Die amerikanische Beteiligung am Krieg in Libyen wird offenbar von einem früheren Stützpunkt der französischen Fremdenlegion in Dschibuti aus, einem kleinen Land mit einer halben Million Einwohner am Horn von Afrika, organisiert. Hier befindet sich die vorgeschobene Basis von AFRICOM, dem Oberkommando für die US-amerikanischen Militäroperationen in Afrika, das 2007 vom früheren Präsidenten George W. Bush und seinem Verteidigungsminister Robert Gates, der auch unter Präsident Barack Obama im Amt blieb, eingerichtet wurde. Warum die USA dieses besondere Regionalkommando für Afrika einrichteten, bedarf der Erläuterung.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/emile-schepers/africom-und-der-krieg-in-libyen.html

vendredi, 08 avril 2011

La "révolution libyenne" et les gigantesques réserves d'eau de la Libye

Hermann BREIT :

La « révolution libyenne » et les gigantesques réserves d’eau de la Libye

 

Ex : http://www.politaia.org/

 

great_manmade_river_libya.gifLa diabolisation de Kadhafi dans la presse putassière occidentale repose sur une sorte de mot d’ordre : « Il faut mélanger un peu de vérité avec un bon paquet de mensonges ». Les Russes ont à nouveau eu beau jeu d’accuser la presse occidentale de mensonge après que celle-ci ait annoncé que l’aviation du Colonel Kadhafi bombardait la population civile du pays. Il n’est toutefois pas bien difficile de conclure que la soi-disant « révolution libyenne », dans son ensemble, a été organisée et orchestrée par les bellicistes globaux, siégeant à Londres.

 

Le gel des milliards libyens à l’étranger, qui était soi-disant la « propriété personnelle » de Kadhafi, est en réalité un gel des avoirs de l’Etat libyen, dont les globalistes veulent s’emparer. Où aboutiront donc les 70 milliards réels ou imaginaires de Moubarak ? Et, dans un futur plus ou moins proches, les fortunes investies à l’étranger de l’Arabie Saoudite, du Bahreïn et du Koweït ? Ils n’aboutiront certainement pas dans l’escarcelle collective de la population. Plus lucratives encore s’avèreront les réserves pétrolières de ces pays qui finiront très bientôt par tomber sous le contrôle de la City de Londres.

 

Kadhafi est (ou était) certainement la figure politique la plus importante d’Afrique du Nord, car, qu’on l’admette ou non, il a conduit la Libye à la tête du continent africain. Il n’a pas gaspillé les dividendes pétroliers libyens dans la construction de palais rutilants (et souvent de très mauvais goût…), dans des yachts mouillant dans les ports de plaisance et de décadence d’Andalousie ou dans des parcs automobiles mais dans les infrastructures de son pays. Nous avons déjà eu l’occasion d’en parler en détail. Mais ce n’est pas tout !

 

« Kadhafi le fou » avait prévu en 1980 un gigantesque projet d’approvisionnement en eau de la Libye, de l’Egypte, du Soudan et du Tchad. Ce projet était sur le point de devenir réalité. On sait qu’il est dangereux de mener des projets d’infrastructure à bien sans quémander un seul cent à la Banque Mondiale ou au FMI, surtout s’il pourrait potentiellement transformer toute l’Afrique du Nord en un jardin luxuriant. Un tel projet contrecarre l’objectif de déstabilisation durable de la région que vise depuis toujours la City de Londres, afin de pouvoir bétonner la dictature mondiale des trusts. Le 1 septembre 2010, les premiers éléments de cet immense projet pouvaient enfin entrer en service, après trente ans de planification et de travaux. C’était exactement cinq mois avant le début des troubles, juste avant que le projet ne puisse générer ses premiers fruits, aux sens réel et figuré du terme.

 

Dans le sud de la Libye se trouvent quatre grands réservoirs d’eau : le Bassin de Khoufra, le Bassin de Sirt, le Bassin de Mourzouk et le Bassin d’Hamada). Dans ces quatre bassins dorment quelque 35.000 km3 d’eau. Pour se faire une image de l’ampleur de cet ensemble de réservoirs : prenez la surface totale de l’Allemagne et imaginez qu’elle forme un lac de 100 km de profondeur ! Ces réserves d’eau quasi inépuisables sont un atout bien plus considérable que le pétrole libyen, aux yeux des globalistes qui entendent monopoliser l’eau dans le monde entier. Dans le contexte libyen on aurait pu extraire du sol un mètre cube d’une eau extrêmement pure, non polluée, pour un coût sans concurrence de 35 cents.

 

En postulant que chacun de ces mètres cubes puisse être revendu au prix de 2,00 euro —et les globalistes trouveront certainement des modèles plus lucratifs de vente—  on peut chiffrer la valeur de ce réservoir d’eau potable à 58 billions d’euro (58.000.000.000.000,00 !).

 

Avec ce projet, la Libye aurait pu véritablement mettre en branle une « révolution verte », au sens premier du terme, et prendre en charge l’alimentation de toute l’Afrique. La Libye et l’Afrique du Nord auraient été soustraites aux griffes du FMI et auraient trouvé une véritable indépendance. Vous avez dit « autosuffisance » ? C’est là un mot qui irrite cruellement les oreilles des banksters et des cartels qui, rappelons-le, bloquent la réalisation du Canal Jonglei, partant du Nil Blanc au Sud-Soudan. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la CIA a provoqué la guerre de sécession des provinces méridionales du pays. Les globalistes parient  de préférence sur les installations très onéreuses de désalinisation, lesquelles doivent évidemment toujours être financées par la Banque Mondiale et réalisés par les consortiums à sa solde.

 

En date du 20 mars 2009, on pouvait lire dans les colonnes des « Nouvelles du Maghreb » : « Lors du cinquième forum mondial de l’eau, tenu à Istanbul, des officiers libyens ont présenté pour la première fois un projet d’extraction d’eau, qui était évalué à 33 milliards de dollars. Le projet était décrit comme la huitième merveille du monde et prévoit la construction d’un fleuve artificiel, de façon à ce que la population du Nord de la Libye puisse être alimentée en eau potable. Les travaux de réalisation de ce projet ont été prévus depuis 1980 à l’initiative du chef libyen, Mouamar Kadhafi. Deux tiers du projet ont déjà été réalisés. Il s’agit d’un aqueduc de 4000 km de long qui acheminerait l’eau du désert, pompée hors du sol, à travers le Sahara libyen vers le Nord du pays. ‘Les études montrent que ce projet est plus économique que toutes les autres suggestions’, annonçait Fawzi al Sharief Saied, responsable de la gestion des nappes phréatiques. Les réserves d’eau permettrait de tenir jusqu’à 4860 ans si, comme prévu, seuls les pays riverains en profitaient, tels la Libye, l’Egypte, le Soudan et le Tchad ».

 

Personne en Europe n’a jamais entendu parlé de ce projet et personne, bien évidemment, ne lit ou ne cite les « Nouvelles du Maghreb ». Pourquoi ne nous a-t-on jamais éclairé en ce domaine en Occident ? Lors des festivités tenus pour l’inauguration, Kadhafi avait déclaré que ce projet constituait « la plus formidable réponse à l’Amérique, qui nous accuse de soutenir le terrorisme ». Moubarak aussi était un chaleureux partisan du projet…

 

Hermann BREIT.

 

Source :

http://poorrichards-blog.blogspot.com/2011/03/virtually-unknown-in-west-libyas-water.html/