mercredi, 24 septembre 2025
Quelle est donc cette « civilisation judéo-chrétienne » à laquelle nous appartiendrions ?
Quelle est donc cette «civilisation judéo-chrétienne» à laquelle nous appartiendrions?
Pierre-Emile Blairon
Ce texte pourrait constituer une suite à mon précédent article : L’Occident et la droite nationale française face à l’anéantissement de Gaza (Ier septembre 2025), s’il n’en était plus logiquement… son introduction.
Les Français, et les Européens, sont-ils « judéo-chrétiens » ?
Il n’est peut-être pas nécessaire d’entretenir le suspense : si l’on s’en tient au plan historique, le judéo-christianisme stricto sensu n’aura duré qu’un siècle environ puisqu’il ne concerne que les « chrétiens », à l’origine une secte juive qui s’est dispersée après la mort du Christ et surtout après la destruction du temple de Jérusalem en 70 par Titus. Secte qui a réussi puisqu’elle a converti 2.5 milliards d’habitants dans le monde et demeure la première religion de la planète en 2025 même si les statistiques constatent une érosion croissante au profit des non-affiliés et des musulmans.
Cependant, le terme de « judéo-christianisme » a été plus largement assimilé à des valeurs occidentales plus qu’européennes (c’est-à-dire englobant les deux Amériques, mais surtout les Etats-Unis) désignant un corpus moral issu de la Bible quand elle revêt ses plus beaux atours (tolérance, humanisme, etc). Les Américains sont dans leur ensemble profondément biblistes, se référant, depuis l’arrivée des Pères pilgrims, à la Bible de l’Ancien testament, donc juive, plus qu’au catholicisme du Nouveau testament, à l’instar de leur président Trump, ce qui explique bien des prises de positions pour le moins étonnantes de ce dernier. Ce qui explique aussi la proximité politique et spirituelle d’Israël et des Etats-Unis.
Les premiers colons américains, les Puritains, qui débarquent en Amérique dans l’Etat actuel du Massachusetts en novembre 1620 du May Flower ont été chassés d’Angleterre à cause de leur fanatisme religieux. Les colons ont gardé une certaine rancœur à l’encontre de la mère-patrie, et de l’Europe en général (ils avaient séjourné un temps en Hollande, où ils ne se plaisaient pas).
Nombre d’Américains considèrent même Israël comme leur véritable patrie spirituelle, identifiant l’exil qui les a conduits en Amérique à celui des Juifs et l’Amérique à leur « Terre promise », Israël constituant la nouvelle « maison-mère » des Américains.
Si l’Occident contemporain (1) peut être considéré globalement comme judéo-chrétien, ce ne peut être le cas pour l’Europe des peuples (que j’oppose à l’Union européenne) ni même pour la France, 53% des Français ne s’identifiant à aucune religion et se déclarant sans religion (agnostique, athée ou non-croyant).
L’expression « judéo-christianisme » constitue un amalgame qui permet d’englober de manière abusive dans le « camp du bien », de l’Etat profond et du mondialisme tous ceux qui ne trouvent pas matière à protester.
Les Indo-Européens : chronologie courte et chronologie longue
Les peuples français, comme tous les peuples vivants sur le sol européen, sont d’origine indo-européenne, si l’on excepte les peuple basque et sarde de provenance plus ancienne.
Mes propos vont s’éloigner quelque peu des idées reçues dans le domaine de l’archéologie, de la préhistoire, de l’anthropologie ou de l’histoire conventionnelles.
- Bien sûr qu’il y a de nombreux peuples français (cultures locales, patries charnelles – patrie : la terre des pères -, terroirs, régions …) (2) qui vivent sur le même territoire depuis que les « tribus » gauloises (celtes), au nombre d’une centaine, ont disparu au profit d’une « nation » française dont on situe la première ébauche au couronnement de Clovis, sacré roi des Francs en 481 et converti au christianisme lors de son règne. Mais c’est en 987 que Hugues Capet inaugurera la dynastie des rois capétiens qui durera jusqu’en 1792. Les limites de cette nation française recoupent encore actuellement à peu près celles de l’ancienne Gaule si l’on en retranche l’Italie du Nord, terre des Insubri, un peuple gaulois qui avait Milan pour capitale (3).
- Bien sûr qu’il y a une unité ethnique des peuples européens (4), et non pas seulement linguistique, qui s’est constituée il y a 6000 ans comme en témoignent les sépultures kourganes (en steppe pontique et eurasienne), et qui s’est étendue au moins jusqu’à l’Oural (fleuve et monts) et au-delà aux confins de la Sibérie.
Il s’agit d’un passé récent, d’une chronologie courte… et conventionnelle.
L’Atlantide
L’ésotériste Paul Le Cour (1871-1954) (photo) se réfère à un passé plus lointain puisqu’il évoque l’Atlantide, ce continent disparu sous les eaux il y a 12.000 ans, dont Platon avait assuré l’existence dans ses Dialogues, le Timée suivi du Critias. L’Atlantide, selon Platon, avait été engloutie parce que ses habitants s’étaient peu à peu dispensé des lois morales inculquées par les souverains d’Atlantis et avaient sombré dans la corruption et le matérialisme.
Le mythe de l’Atlantide a fait florès et quantité « d’aventuriers du continent perdu » ne cessent encore aujourd’hui de tenter de le localiser.
Pour René Guénon, l’un des premiers théoriciens de la Tradition primordiale, l’Atlantide était un comptoir, une colonie, un centre secondaire d’Hyperborée, continent enfoui sous les glaces de l’Arctique bien des millénaires auparavant, civilisation-mère et source de toutes les civilisations traditionnelles qui lui ont succédé.
Paul Le Cour, le fondateur de la revue Les Etudes atlantéennes et l’auteur de L’Ere du Verseau (1937), se basant chronologiquement sur le cycle des ères zodiacales, fait remonter la création du christianisme à la période atlantéenne et, donc, rejette lui aussi l'expression "judéo-christianisme" car il considère qu'elle représente un amalgame erroné et une déviation des racines spirituelles authentiques du christianisme, compris dans sa propre vision.
Le primordialisme
Pour ma part, comme je suis primordialiste, (tenant de la Tradition primordiale), je remonte notre passé aux débuts de notre cycle, celui qui s’achève actuellement, qui a commencé, selon les sources traditionnelles il y a 64.800 ans; sa dernière partie, la plus courte, l’Âge de fer, aura duré environ 6480 ans (5); il lui reste quelques années, ou quelques dizaines d’années avant de disparaître dans un cumul de catastrophes de toutes sortes, naturelles et humaines; mais notre cycle n’est que l’un des nombreux cycles qui ont déroulé leurs anneaux pendant des millénaires et ont disparu l’un après l’autre, toujours de la même façon, depuis l’apparition du peuple-source, qui vivait en Hyperborée, ce continent qui serait désormais enfoui sous les glaces (6).
Selon la tradition shivaïte, notre grand cycle d’Humanité, que les Hindous appellent Manvantara, est le septième sur Terre; la première Humanité est née il y a plus de 400.000 ans.
Le système des cycles dans les anciennes sociétés traditionnelles
Notre Manvantara, dont nous pourrions voir la fin rapidement, s’est étendu sur 64.800 ans, nombre qui correspond à: 2,5 cycles précessionnels de 25.920 ans, 5 « grandes années » de 12.960 ans, 30 « Ères » zodiacales de 2160 ans. Tous ces nombres sont à la fois symboliques et réels. Il ne s’agit pas d’une « tradition » basée sur le « merveilleux », mais d’observations empiriques, à un niveau de connaissance que nos astronomes contemporains commencent à acquérir… (7).
Avant d’entrer dans l’Ère du Verseau, nous sortons de l’Ère des Poissons, caractérisée par la prédominance du christianisme grâce à la descente de l’avatar Christ.
Dans la tradition hindoue, un avatar est la descente d’un dieu ou d’un représentant de Dieu qui s’incarne pour rétablir l’ordre et sauver le monde à chaque ère zodiacale.
Notre Humanité a donc connu au moins 30 avatars, mais sûrement plus, car il peut y avoir apparition de plusieurs avatars pour chaque début d’ère zodiacale, qui ont à peu près tous le même profil: fils de Dieu, ou d’un dieu et d’une mortelle vierge, venus combattre le démon, ou les démons, guérisseurs et initiateurs, périssant en sacrifice avant de remonter vers le Père (voir, par exemple, la figure d’Héraklès ou celle de Mithra, ou celle d’Horus).
Pour le primordialiste chrétien Jean Phaure (photo, ci-dessous), le Christ a ceci de différent d’avec ses prédécesseurs, c’est qu’il arrive à la fin du grand cycle, du Manvantara, pour le clôturer dans l’Apocalypse, la gloire de la Révélation et la parousie qui est le second avènement du Christ (8).
Une vision quelque peu différente de celle de Paul Le Cour que nous avons évoquée auparavant.
Cette fin apocalyptique pourrait survenir dans un délai très court à l’heure où nous écrivons car Jean Phaure, reprenant un texte sacré hindou, précise qu’elle pourrait se situer en… 2030 (9).
Pérennité de la Tradition primordiale à l’époque chrétienne
Il paraît inconcevable qu’un continent enfoui sous les glaces, dépendant d’une zone, l’Arctique, qui s’étend sur une superficie de 21.027.000 km2 pouvant donc contenir 38 fois la France n’ait laissé aucune trace physique de sa très ancienne présence. Il est vrai que l’épaisseur du pergélisol (glace qui ne fond jamais) est de 600 mètres en Yacoutie et peut atteindre 1 km selon les régions.
Il n’a cependant pas cessé de produire ses effluves tout au long des siècles en s’incarnant de façon éphémère, quelquefois fulgurante et inattendue, dans des personnages, des idéaux, des groupes qui ont laissé des traces dans l’histoire; en France, la plupart de ces manifestations ont surgi au Moyen-Âge et démontrent que la sagesse et la connaissance de nos druides anciens est passée secrètement en héritage à des structures traditionnelles plus catholiques que chrétiennes, rompant ainsi de manière cinglante avec le mythe du « judéo-christianisme ». Pour exemple, en vrac: le Cycle du Graal (10), le roi Arthur et les chevaliers de la Table ronde, les cours d’amour, l’édification des églises romanes (l’Ordre cistercien) puis gothiques, des châteaux-forts, Jeanne d’Arc, les ordres de chevalerie (11) comme les Templiers, les chevaliers teutoniques ou les chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Malte.
Autant de signes et de manifestations qui dénotent que le génie européen et indo-européen et, au-delà, hyperboréen, avait pris dès lors le pas sur les influences judéo-chrétiennes en Europe même afin de produire ces chefs-d’œuvre sous forme de personnages, de groupes spirituels ou guerriers et de constructions flamboyantes.
Monothéismes
C’est l’apparition du (ou des) monothéisme (s) à caractère linéaire (un début-une fin) qui va se substituer au système cyclique cosmique traditionnel qui n’a ni début ni fin.
A l’origine, la spiritualité du peuple juif était identique à celles des autres peuples qui lui étaient contemporains.
Le principe cyclique auquel se référaient toutes les sociétés traditionnelles tenait sa légitimité de l’observation des lois naturelles régies par le triptyque naissance-vie-mort que personne ne venait contester.
Toute cette belle mécanique céleste va se gripper avec l’apparition du monothéisme chez les Hébreux. Ce monothéisme israélite va lui-même engendrer deux autres versions, le christianisme et l’islam; un seul dieu, mais pour chacune des trois variantes (qui apparaîtront à des périodes différentes), toutes trois issues du Moyen-Orient: on les appellera religions du Livre (parce qu’elles sont issues d’un livre « révélé ») ou abrahamiques (parce qu’elles se réclament du même Père virtuel: Abraham) (12).
Dès lors, chacune des trois variantes va se reporter à la « tradition », c’est-à-dire une « histoire », une « fable », un « conte », une « légende », un « merveilleux », un « roman » national ou religieux, ou les deux, inventé et adapté à la mentalité et aux besoins du peuple concerné plutôt qu’au strict examen des faits naturels dont découlait l’observance de lois, ce qui était la démarche logique des peuples « païens » (13) d’avant l’apparition du monothéisme. Il n’existe que de très faibles indices permettant de reconnaître l’authenticité des écrits bibliques originels. Les historiens contemporains en réfutent la quasi-totalité. Et rappelons que ce n’est qu’en 495 que le Décret de Gélase fixe définitivement le contenu des Évangiles du Nouveau Testament.
Comment est apparu le monothéisme juif ?
C’est l’aboutissement d’un lent processus; les Hébreux pratiquaient une sorte d’hénothéisme (14): ils croyaient en plusieurs dieux d’un panthéon où trônait Yahweh (YHWH) qui rappelle le panthéon grec dont les dieux étaient soumis à l’autorité de Zeus.
La croyance en Yahweh comme dieu unique se renforcera après l’exil du peuple juif à Babylone (586-539); Yahweh sera sollicité pour venger ses malheurs. Le monothéisme des Juifs aura vraisemblablement été inspiré par le zoroastrisme alors contemporain, religion fondée par le prophète perse Zarathoustra dont le dieu est appelé Ahura Mazda; cette religion est encore pratiquée de nos jours par une partie des Perses, peuple indo-européen de l’actuelle Iran. Il est plaisant de voir ici désigné le personnage de Friedrich Nietzsche comme l’un des inspirateurs du… judaïsme ! Mais il n’y a rien de plus logique que le chantre du « surhumain » ait nommé son « héros » Zarathoustra et que le peuple juif ait pris ce même Zarasthoustra comme idéal religieux.
Rappelons le récit mythique du peuple hébreu: les Hébreux étaient esclaves des Egyptiens sous la XVIe dynastie (vers -1500); un personnage légendaire nommé Moïse (légendaire parce qu’on n’en trouve nulle trace historique) apparaît, qui guide la fuite de son peuple vers le pays des Cananéens, la «terre promise» aux Hébreux, après avoir erré dans le désert du Sinaï pendant 40 ans; « terre promise » par qui? Par un dieu caché dans un «buisson ardent» qui parle à Moïse; passons sur les tribulations invraisemblables qui amènent Moïse et son peuple aux portes de Judée, peuple désormais « élu » par Dieu, un dieu qui ne peut être donc qu’unique par réciprocité, c’est ce que dit le philosophe des monothéismes, Jean Soler: «Aux termes de "l'alliance", si le peuple vénère ce dieu au-dessus des autres dieux, le dieu le placera au-dessus des autres peuples. Il s'agit d'un accord strictement ethnique».
Ainsi commença le monde profane, celui des hommes, qui, dans l’esprit de ses promoteurs, devait succéder au monde sacré, celui des dieux.
Pour le monde européen, Julius Evola avait bien compris la nature de cette rupture lorsqu’il distinguait la Voie des Pères introduite par le Titan Prométhée qui donne le pouvoir à l’Homme qui se survit à lui-même par la lignée, et la Voie des Dieux, ou Voie olympienne, où l’Homme admet et respecte la supériorité divine tout en s’efforçant d’atteindre à nouveau ce statut perdu.
La dispersion des Juifs dans le monde (diaspora) commence après la destruction du temple de Jérusalem par le romain Titus en 70. Les Hébreux, ensuite dénommés Israélites, puis Juifs, vont alors prendre leur revanche sur les grandes puissances de l’Antiquité qui les ont chassés et contraints à de nombreux exils ou exodes: l’Egypte, l’Assyrie (15), la Mésopotamie, Rome, en prenant une place importante dans le monde économique contemporain dédié de plus en plus à la matérialité comme il sied à chaque fin de cycle.
La diaspora juive a, dans sa grande majorité, continué à pratiquer avec ferveur sa religion, appliquant les règles strictes des origines qui, sous couvert de prescriptions religieuses, servaient surtout à canaliser les pulsions primaires des fidèles en leur imposant des garde-fous sanitaires et moraux, règles archaïques qui sont toujours en vigueur mais qui n’ont plus beaucoup de sens à notre époque.
Parallèlement, le judaïsme, comme toutes les grandes religions, a élaboré un ésotérisme, la Kabbale, qui a perduré dans le monothéisme indépendamment des contraintes dogmatiques ultérieures, comme il existe un ésotérisme chrétien, qu’on dit hermétique ou mystique, ou un ésotérisme musulman, représenté par le soufisme.
Economie, religion et spiritualité: nous sommes loin de ce qui est en place actuellement en Israël: le sionisme dogmatique qui risque de provoquer la disparition du pays par les excès de sa politique jusqu’au-boutiste.
Titanisation et satanisation de « l’Occident » : le cauchemar de Gaza
Involution
Israël, comme l’ensemble de la planète, ne peut échapper à l’inexorable course du monde vers sa fin, avant le dernier salto qui le fera retomber sur ses pieds pour entamer un nouveau cycle; Israël semble bien être en pole position pour cet ultime tour de piste, cette dernière facétie macabre.
L’observation de la marche cyclique du monde nous apprend que toutes les manifestations terrestres vont toujours dans le même sens: l’involution, du meilleur au pire, de la naissance à la mort, du spirituel au matériel, de la beauté à la flétrissure. Rien ne pourra arrêter ce processus qui dément toutes les utopies qui vous ont fait croire aux lendemains qui chantent. Le principe de « progrès » et d’évolution qu’on a fait entrer dans la tête et la logique de tous au point d’être considéré comme une évidence est la plus formidable réussite de manipulation et de conditionnement des masses, avant même celle de la pseudo-pandémie et du pseudo-vaccin que nous avons vécue en direct il y a quelques années. Et ceci depuis que la vie est apparue sur notre planète (16).
C’est pour cette raison que le principe d’un temps linéaire est absurde.
Les cycles se suivent et se ressemblent, ils se terminent tous dans la confusion, le chaos, la décadence et la totale inversion de toutes les valeurs vertueuses qui constituaient le socle de nos sociétés millénaires, il faut attendre l’horreur absolue (et je crois que nous n’en sommes pas loin) pour voir arriver la fin de ces désordres et l’émergence du nouveau cycle.
Deux processus maléfiques sont en cours et vont trouver leur point de jonction dans une explosion de terreur et d’épouvante. Ils se rattachent l’un et l’autre au titre même de notre article: l’un est un produit de la mythologie juive, l’autre de la mythologie européenne.
Ces deux processus ont des racines qui remontent très loin dans le temps et dans les mythes de leurs histoires respectives mais chacun des deux a produit un être artificiel, une représentation qui n’est pas liée directement aux deux grandes figures mythologiques dont nous allons parler (si ce n’est le nom pour l’une des deux!) qui a bouleversé et effrayé les imaginations populaires: le Golem et Frankenstein.
Le Golem de la mythologie juive est créé par le rabbin Loew au XVIe siècle, c’est un monstre qui est fait de terre glaise, d’argile, il est destiné à protéger son créateur.
L’autre créature est celle d’un jeune savant nommé Frankenstein qui fabrique un être à partir de chairs mortes, de cadavres, lequel va semer la terreur quand il sera animé par son créateur; le roman a été publié en 1818 par une jeune femme, Mary Shelley sous le titre: Frankenstein ou le Prométhée moderne, un nom, Prométhée, qui va réapparaître – coïncidence? - dans les lignes qui suivent.
Titan
Je parle de siècles et de millénaires.
Si je vous disais que les transhumanistes sont les héritiers de la race des Titans qui, dans la mythologie grecque, ont voulu se mesurer aux dieux par la révolte de leur figure la plus emblématique qui s’appelle Prométhée, lequel est réputé avoir créé les humains; le prométhéisme, ou le titanisme, a donné naissance au surhumanisme, qui est lui-même l’antichambre de l’actuel transhumanisme, qui milite pour un « homme augmenté », équivalent du surhomme.
Cette vanité, cet orgueil qui a poussé les Titans à défier les dieux s’appelle l’hubris, la démesure élevée en mode de fonctionnement de nos sociétés actuelles, la folie titanesque; je ne prendrai pour seul exemple de cette folie, exemple qui est caricatural, que cette course à celui qui élèvera la plus haute tour au monde (on pense à la Tour de Babel), compétition engagée par les Bédouins richissimes du Golfe persique qui les distrait de leurs collections de Ferrari ou des courses de chameaux dont ils sont restés friands ; ils ont été pris de cette même frénésie de constructions verticales apparue à New-York et à Chicago, à la fin du XIXe siècle, hautes tours qu’on a appelées gratte-ciel – le mot gratte-ciel symbolise à merveille cette volonté de concurrencer les dieux.
Le psychothérapeute Paul Diel (photo) dira que « Les hommes, en tant que créatures de Prométhée, formés de boue et animés par le feu volé, réalisent la révolte du Titan et ne pourront que se pervertir. Guidés par la vanité de l’intellect révolté, fiers de leurs capacités d’invention et de leurs créations ingénieuses, les hommes s’imagineront être pareils aux dieux » (17).
C’est en effet le Titan Prométhée qui, dans la mythologie grecque, a été chargé de créer l’être humain. Il va le faire en façonnant de l’argile, de la terre glaise.
Le mythe de l’Homme (Adam) créé à partir d’argile va se retrouver dans la genèse monothéiste, comme, on l’a vu, il se retrouve aussi dans la création du Golem.
Mais il y a mieux : de récentes découvertes scientifiques accréditent le fait que la vie serait apparue sur Terre à partir d’une certaine espèce d’argile, la montmorillonite, qui tient son nom d’un village français, Montmorillon, dans le département de la Vienne (18)
Ainsi, le mythe européen du Titan sera à l’origine de la filiation : humanisme, surhumanisme, transhumanisme, posthumanisme (avec la robotisation de l’être humain qui s’annonce).
Il constitue l’un des deux volets de l’emprise du Mal sur le monde sous son aspect lisse high tech.
Satan
Et ce n’est pas un hasard si l’équivalent des Titans chez les monothéistes sont les anges rebelles, et de ce fait déchus, dont le chef s’appelle évidemment Satan, dont la racine serait la même que celle de Titan, selon le chercheur Daniel E. Gershenson. La cause de la déchéance de ces anges est identique à celle qui a poussé Prométhée à défier les dieux: l’hubris, l’orgueil, la vanité, la volonté de se mesurer à Dieu, voire de le remplacer.
Le satanisme, qui s’acoquine avec le titanisme, présente un aspect plus ancien, dans un décor fait de vieux grimoires et de chaudrons de gorgones qui concoctent une bouillie d’êtres en décomposition destinée à nourrir le monde des vivants. C’est un tableau qu’on pourrait trouver actuellement dans ces spectacles qui rassemblent des centaines de milliers de personnes, spectacles largement promus et subventionnés par la secte satano-mondialiste, comme ce fut le cas lors des derniers Jeux olympiques. C’est de ce satanisme que se réclament ouvertement les dirigeants de notre monde occidental qui ont vendu leur âme au diable pour réaliser leur rêve d’immortalité.
De nombreux Israéliens ont gardé leur dignité et leur humanité face au cauchemar que leurs dirigeants font vivre à ce qu’il reste de la population de Gaza comme ce psychiatre et écrivain français, Gérard Haddad, qui apporte son témoignage indigné (19)
Le monde se bouche les oreilles, les yeux et le nez avec lâcheté et indifférence devant ces horreurs ; il ne sortira pas intact de cette épreuve qui l’a vu basculer et se prosterner devant le trône du Prince des ténèbres.
Mais l’Occident s’en balance, Trump attend que les derniers enfants Palestiniens soient massacrés pour mettre en place son projet de station balnéaire à Gaza (20).
Notes :
(1) Ce qu’on peut appeler l’Occident actuel est composé d’Israël, des Etats-Unis et de l’Union européenne.
(2) Voir L’Europe aux cent drapeaux de Yann Fouéré, éditions de l’Institut de Documentation Bretonne et Européenne. Thème repris sous forme de poème par Maurice Rollet, Hyperborée n° 4, nouvelle série.
(3) Mediolanon : mot gaulois qui signifie « centre sacré ».
(4) Peuples grecs, italiques, albanais, indo-iraniens, celtiques, germaniques, nordiques, slaves, arméniens.
(5) À peu de chose près, à l’apparition des peuples indo-européens, si l’on s’en tient à la chronologie officielle.
(6) Voir les travaux du mathématicien indien Bal Gangadhar Tilak (1856-1920): Orion ou Recherche sur l'antiquité des Védas et L'Origine Polaire de la Tradition védique, éditions Edidit & Archè, Milan et Paris. « Tilak effectue des recherches sur les textes des Védas [qui] l'amènent à défendre la théorie d'une origine arctique de la tradition indo-européenne. Sa thèse influence profondément le philosophe italien Julius Evola. Elle est reprise par Jean Haudry. » (Wikipedia). Voir aussi Adriano Romualdi (trad. de l'italien par le professeur Jean Haudry), La question d'une tradition européenne, Akribeia, 2014.
(7) Ainsi, si je prends comme exemple le nombre 25 920, il correspond à une durée réelle du cycle précessionnel comme indiqué ci-dessus, mais aussi :
-La vitesse de la lumière est de 300.000 km par seconde, comme il y a 86.400 secondes en un jour, la lumière parcourt donc 25.920 millions de kilomètres par jour.
-Encore une « coïncidence » ? La vitesse de la Terre autour du Soleil est de 30 km par seconde. Elle couvre donc 2.592.000 km par jour. Et il y en a d’autres…
(8) Jean Phaure, Le cycle de l’Humanité adamique, éditions Dervy, p. 245 et suiv.
(9) Ibid, p. 511.
(10) « …cette possession du Graal représente la conservation intégrale de la Tradition primordiale dans un tel centre spirituel. La légende, d’ailleurs, ne dit pas où ni par qui le Graal fut conservé jusqu’à l’époque du Christ ; mais l’origine celtique qu’on lui reconnaît doit sans doute laisser entendre que les Druides y eurent une part et doivent être comptés parmi les conservateurs réguliers de la Tradition primordiale. » René Guénon, Le Roi du Monde, NRF Gallimard, p.43.
(11) Voir notre article du 2 février 2025: L’être « sigma » : manipulation CIA-woke-LGBTQ+ ou résurgence des valeurs chevaleresques ?
(12) Virtuel parce que les historiens n’ont jamais trouvé nulle trace de ce personnage : « Si la question de l’historicité du personnage biblique Abraham a fait, au cours du XXe siècle, l’objet d’un important travail scientifique par les archéologues, au début du XXIe siècle, les chercheurs ont depuis longtemps renoncé à tenter de faire de la figure d'Abraham — pas plus que de celles d'Isaac ou de Jacob — un personnage historique et la ʺquête d'un Abraham historiqueʺ, propre à l'archéologie biblique, a été abandonnée. […] la Terre promise du récit biblique ne saurait se trouver sur aucune carte dans la mesure où elle est à comprendre comme un lieu symbolique et non géographique » (Article Abraham, Wikipedia).
(13) Je n’emploie pas souvent le mot « païen » (paganus) qui, dans la bouche des premiers chrétiens installés à Rome, avait une connotation péjorative à l’encontre des gens du cru, les paysans qui avaient conservé leurs pratiques polythéistes.
(14) Culte prédominant rendu à un dieu particulier, tout en acceptant l’éventuelle existence d'autres divinités.
(15) Les recherches historiques démentent le récit sioniste inventé par un Netanyahou qui s’acharne à vouloir démontrer que l’Iran est l’ennemi héréditaire d’Israel : « Les Juifs sont déportés à Babylone par les Assyriens à la suite de la prise de Jérusalem par le roi Nabuchodonosor en 586 avant J.-C. Cinquante ans après, les Juifs sont libérés par le roi de Perse Cyrus. Entre temps, les Perses (indo-européens) avaient éliminé les Assyriens (sémites) et pris Babylone. Cyrus ne se contente pas de libérer les Juifs, il patronne leur réinstallation à Jérusalem : 40.000 y retournent, les autres restant en Mésopotamie. Il nomme un préfet juif, Néhémie. C’est sous la domination politique des Perses qu’est reconstruit le Temple de Jérusalem. Mais il y a plus : c’est à ce moment qu’est mise au point la Bible hébraïque dans la version que nous connaissons. » (Aleteia, Roland Hureaux, 21/03/2017)
(16) Voir notre article du 3 octobre 2023: La France, laboratoire de la Secte mondialiste
(17) Paul Diel, Le Symbolisme dans la mythologie grecque, Payot.
(18) Voir mon ouvrage La Roue et le Sablier édité chez Amazon.
(19) https://www.facebook.com/100063440329884/videos/731797502...
17:17 Publié dans Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : traditions, traditionalisme | |
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Au bord de la catastrophe: une Europe sans hégémonie, entre fragilité et illusions
Au bord de la catastrophe: une Europe sans hégémonie, entre fragilité et illusions
par Enrico Cipriani
Source: https://www.destra.it/home/sullorlo-della-catastrofe-euro...
L'Europe traverse une phase historique d’extrême fragilité, marquée par un déclin économique, des fractures politiques et un isolement stratégique croissant. Sa classe dirigeante, cependant, semble ignorer la réalité: au lieu de rechercher une politique d’apaisement, elle persiste dans une logique de provocation et de défi qui risque de conduire à la catastrophe. Il suffirait d’un incident militaire, d’une erreur de calcul, pour que tout le continent soit entraîné dans un conflit généralisé avec l’axe asiatique, un bloc qui regroupe plus de trois milliards de personnes, une capacité de production industrielle sans égal et une économie en pleine ascension. L’Europe, à l’inverse, apparaît fatiguée et en déclin démographique, et elle ne peut même plus compter sur la protection automatique des États-Unis, comme c’était le cas durant la Guerre froide.
Le point central est précisément celui-ci: Washington n’a plus le même intérêt à défendre l’Europe. Les documents officiels de la Stratégie de sécurité nationale et de la Stratégie de défense nationale montrent clairement que les priorités américaines se sont déplacées vers l’Indo-Pacifique, avec la Chine comme principal adversaire stratégique. Le European Council on Foreign Relations lui-même a souligné dans un rapport significatif, intitulé « Defending Europe with Less America », que les États-Unis réduisent progressivement leur engagement direct sur le continent européen, laissant entendre que ce seront désormais les pays européens eux-mêmes qui devront assumer une part plus importante des responsabilités militaires. C’est un changement de paradigme que de nombreux dirigeants, comme le Britannique Keir Starmer, feignent de ne pas voir, préférant croire que hausser le ton et se montrer “durs” leur garantira automatiquement l’aide américaine le moment venu. Mais c’est une illusion. Les États-Unis n’interviennent que lorsqu’ils y voient un intérêt concret, et aujourd’hui, l’Europe occupe une place de moins en moins centrale dans leurs calculs stratégiques.
Ce déclassement est renforcé par les données économiques et technologiques. En 2022, la Chine a enregistré environ 40.000 brevets dans le domaine de l’intelligence artificielle, contre environ 9000 pour les États-Unis. L’Europe, sur la même période, est restée essentiellement marginale, incapable de générer des innovations à une échelle comparable. En 2024, les instituts américains ont produit 40 modèles “remarquables” d’intelligence artificielle, la Chine 15, tandis que l’Europe seulement 3 (hai.stanford.edu, 2025). Selon l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, la Chine détient désormais environ 70% des demandes mondiales de brevets en IA, les États-Unis environ 14%, et l’Europe se limite à 13%. Un rapport de Sciences Po de 2024, intitulé European Sovereignty in Artificial Intelligence, a estimé que l’Union européenne ne produit qu’un cinquième du nombre de brevets par habitant par rapport aux États-Unis, et à peine un douzième par rapport à la Chine. Ces chiffres ne sont pas de simples statistiques techniques: ils montrent clairement que l’avenir technologique est déjà tracé et que l’Europe n’en fait pas partie parmi les acteurs majeurs.
À cela s’ajoute un fait encore plus préoccupant: l’efficacité de la recherche européenne est inférieure à la moyenne mondiale dans les secteurs technologiques en évolution rapide. Une étude de Alonso Rodriguez-Navarro et Brito («Technological research in the EU is less efficient than the world average», arXiv, 2018) a démontré que la production scientifique européenne, dans des domaines tels que l’intelligence artificielle et les sciences appliquées, est moins apte à générer de l’innovation industrielle que celle des États-Unis et de la Chine. Il en résulte un fossé qui ne pourra pas être comblé simplement en augmentant les investissements, car il touche structurellement la capacité à transformer la recherche en applications technologiques de rupture.
Les limites de l’Europe apparaissent également dans ses politiques économiques. Selon une analyse de la Deutsche Bank de 2025, sur 383 recommandations pour accroître l’innovation, seules 11 à 12% ont été pleinement mises en œuvre et moins d’un tiers partiellement. Pendant que l’Europe débat de stratégies, la Chine et les États-Unis mettent en œuvre des programmes concrets de soutien à l’industrie et à la recherche. Il n’est donc pas surprenant que, dans le Global Innovation Index de 2025, la Chine soit entrée dans le top 10 des nations les plus innovantes, détrônant l’Allemagne (Reuters, 16 septembre 2025).
Tout cela démontre que l’Europe n’est plus hégémonique. Ni sur le plan industriel, ni sur le plan économique, ni sur le plan technologique, ni sur le plan politique. Elle ne possède ni la suprématie militaire, ni la capacité diplomatique qui lui permettaient autrefois de peser au-delà de sa taille. Elle a perdu du capital humain qualifié, n’arrive pas à retenir ses meilleurs chercheurs et ingénieurs, et elle est divisée sur presque toutes les grandes questions politiques, de l’énergie à l’immigration. Penser revenir à une position centrale en géopolitique est illusoire: l’écart qui la sépare des États-Unis et de la Chine est désormais insurmontable.
Face à ce scénario, le choix qui s’impose n’est pas celui de la fermeté rhétorique ou de la provocation. Il s’agit au contraire de la nécessité d’un réalisme politique qui reconnaisse les limites de l’Europe et sa nouvelle place dans le monde. L’Europe doit comprendre qu’elle est désormais la troisième force par rapport aux grandes puissances mondiales, et qu’elle ne pourra pas retrouver l’hégémonie perdue. La tâche n’est pas de rêver à regagner le terrain perdu, mais de sauver ce qui peut l’être: protéger ses infrastructures critiques, défendre son capital humain, renforcer ce qui reste de son tissu industriel et, face aux crises internationales, choisir la voie la moins douloureuse. Se bercer d’illusions revient à surestimer sa propre force et à marcher vers la catastrophe.
14:00 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, déclin européen | |
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Le temps de la post-démocratie. Un fétiche à dépasser avant qu’il ne soit trop tard
Le temps de la post-démocratie. Un fétiche à dépasser avant qu’il ne soit trop tard
par Enrico Cipriani
Source: https://www.destra.it/home/il-tempo-della-post-democrazia...
Les paroles récemment prononcées par le pape Léon XIV sur la fragilité de la démocratie rouvrent un débat que la philosophie occidentale connaît en réalité depuis plus de deux mille ans. La démocratie, célébrée comme une conquête historique, a engendré une société qui confond l’égalité des droits avec l’égalité des compétences, transformant toute opinion en valeur absolue. Nous vivons dans un monde où chacun se croit autorisé à parler d’économie, de médecine, de géopolitique ou de science avec la même autorité que les experts. Mais la vérité est simple : lorsqu’on fait appel à un chirurgien ou à un ingénieur, la décision finale revient au professionnel, non au client. Pourquoi la politique devrait-elle fonctionner autrement ?
Aristote, dans sa Politique, distinguait lucidement les différentes formes de gouvernement et avertissait que la démocratie, si elle est comprise comme le pouvoir du plus grand nombre, dégénère facilement en ochlocratie, la domination de la foule. Platon, dans La République, décrivait la démocratie comme l’antichambre de la tyrannie, car la liberté sans limites conduit au chaos et au désordre, ouvrant la voie à l’homme fort.
Des siècles plus tard, Alexis de Tocqueville, dans son ouvrage monumental De la démocratie en Amérique, pressentait que l’égalité démocratique abaisserait la société, générant conformisme et médiocrité: un peuple qui prétend décider de tout finit par perdre toute grandeur et élan.
Ortega y Gasset, dans La révolte des masses, reprendra ce même thème: la démocratie remet le pouvoir entre les mains de l’homme-masse, un individu sans qualités, sans culture, qui se sent autorisé à juger de tout, bien qu’il soit dépourvu des outils intellectuels nécessaires.
Winston Churchill résumait avec ironie: «La démocratie est la pire forme de gouvernement, à l’exception de toutes celles qui ont été essayées auparavant». Une phrase souvent citée en guise d’éloge, mais qui contient en réalité un aveu d’échec dès le départ.
La démocratie contemporaine a produit une société qui valorise la superficialité, l’apparence et le consensus immédiat. Ce n’est plus la vérité qui compte, mais l’esthétique; plus la compétence, mais la popularité. Un monde où la politique est réduite à des talk-shows et les gouvernements à des exercices de marketing. La logique du suffrage universel a rendu la connaissance insignifiante: la voix de celui qui a étudié et sacrifié sa vie à la compétence vaut exactement autant que celle de celui qui n’a jamais lu un livre.
Pendant ce temps, les pays qui ne s’identifient pas aux modèles démocratiques occidentaux se développent, se renforcent économiquement, investissent dans la recherche, exercent une influence politique et militaire. L’Occident, en revanche, demeure prisonnier d’une démocratie qui engendre la paralysie décisionnelle, où des gouvernements faibles sont contraints de plaire à une opinion publique changeante au lieu de poursuivre des stratégies à long terme, devenant ainsi une tour de Babel où tout n’est que confusion.
Il est temps de le dire froidement: la démocratie n’est pas un dogme. La sélection des gouvernants devrait se faire sur la base de la compétence, de la préparation, de la capacité de vision et de décision, et non selon le nombre de likes récoltés ou l’approbation populaire éphémère. On ne confie pas un bistouri à un amateur, on ne confie pas l’instruction et la formation des générations futures à un ignorant. Pourquoi continuer à confier le sort du monde à quiconque sait simplement récolter des voix?
Les démocraties occidentales ont épuisé leur élan historique. Elles nous ont légué des sociétés plus fragiles, plus superficielles et plus faibles, dominées par l’illusion que chacun a le droit non seulement de parler, mais aussi de décider. Il est temps de repenser radicalement les formes de gouvernement: non plus la domination des masses, mais la direction d’élites sélectionnées; non plus la primauté de la quantité, mais celle de la qualité. Il ne s’agit pas d’un appel à la tyrannie, mais à la responsabilité: le pouvoir à qui sait l’exercer, non à celui qui crie le plus fort.
13:40 Publié dans Actualité, Définitions, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : démocratie, postdémocratie, théorie politique, politologie, sciences politiques, actualité, définition | |
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La Chine ouvre la route polaire. Destination: Europe du Nord
La Chine ouvre la route polaire. Destination: Europe du Nord
Source: https://www.destra.it/home/la-cina-apre-la-rotta-polare-d...
La Chine a officialisé le premier service régulier de transport de conteneurs sur la Route maritime du Nord, reliant la Chine à l’Europe occidentale en seulement 18 jours. La société Haijie Shipping amorcera la nouvelle liaison avec un voyage inaugural à la fin du mois de septembre, déjà totalement réservé, en utilisant le porte-conteneurs Istanbul Bridge d’une capacité de 4890 EVP. L’itinéraire, baptisé « China-Europe Arctic Express », prévoit des départs de Qingdao, avec escales à Shanghai et Ningbo-Zhoushan, puis un transit par l’Arctique jusqu’au port britannique de Felixstowe, avec des destinations ultérieures à Rotterdam, Hambourg et Gdansk.
Le passage par l’Arctique sera saisonnier, la fenêtre d’exploitation étant limitée de juillet à novembre, jusqu’à ce que des navires de la classe supérieure des brise-glace soient disponibles, permettant d’étendre le service à l’hiver et au printemps. L’objectif est de réduire drastiquement les délais par rapport aux 28 jours habituels que dure le voyage par Suez, de capter le pic des importations européennes liées à la saison de Noël et de soulager les goulets d’étranglement dans les principaux terminaux.
Selon la compagnie, la réduction des temps de trajet permet aux fournisseurs de livrer plus rapidement, de réduire les coûts de stockage et d’accélérer les flux de capitaux. Le choix des ports européens a également été fait en fonction de la rapidité des opérations de débarquement et de manutention. Ce nouveau service représente un tournant: jusqu’à présent, les liaisons conteneurisées via l’Arctique étaient limitées à des voyages uniques entre la Chine et la Russie, tandis que la société China-Europe Arctic Express introduit un modèle plus proche des lignes régulières, avec plusieurs escales en Asie et en Europe.
L’intérêt chinois pour la route arctique est également confirmé par le lancement d’un nouveau service de surveillance satellitaire des glaces, développé par le ministère des Transports et l’Observatoire météorologique maritime de Tianjin, qui améliore la sécurité et la prévisibilité de la navigation.
Parallèlement, la Corée du Sud a également annoncé son intention de lancer des tests opérationnels sur la Route maritime du Nord à partir de l’été 2026, en créant une division gouvernementale spécifique dédiée à ce projet. Pour les ports méditerranéens (y compris italiens), une phase extrêmement complexe et délicate s’ouvre.
13:02 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : transport, arctique, route maritime arctique, chine, europe, affaires européennes, affaires asiatiques, transport maritime | |
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