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lundi, 29 septembre 2025

Le Japon comme colonie américaine

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Le Japon comme colonie américaine

par Kazuhiro Hayashida

Kazuhiro Hayashida soutient que le Japon contemporain se méprend sur la Chine, confond amis et ennemis, et demeure une colonie américaine.

Depuis quelque temps, je parle d’une inversion particulière dans l’interprétation que le Japon se donne de lui-même. Normalement, il devrait être simple de comprendre la distinction entre ami et ennemi. Pourtant, de façon étrange, de nombreux Japonais semblent incapables de reconnaître cette distinction fondamentale.

Le terme « État profond » est récemment devenu courant au Japon, mais peu reconnaissent que son quartier général se trouve aux États-Unis.

Trump a, par moments, affronté l’État profond, mais sa lutte contre lui est restée limitée. Il ne l’a pas complètement soumis. À la place, en négociant des accords, il semble affaiblir son influence intérieure tout en exécutant à l’étranger les actions mêmes souhaitées par l’État profond.

Ayant été chassé d’Amérique, l’État profond semble avoir déplacé ses opérations vers le Japon. Ici, ses forces résiduelles trouvent un terrain fertile. Le gouvernement japonais adopte désormais des politiques qui ignorent la volonté de ses propres citoyens, tandis qu’en politique étrangère il prend des décisions contraires au bon sens.

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Dans le monde entier, l’équation « anti-État profond = Russie » est considérée comme allant de soi. La particularité du Japon est que cette vérité ne s’applique pas chez lui. Parce que les attentes japonaises envers Trump en tant que figure anti-État profond étaient exagérément gonflées, son incapacité à y répondre a engendré une désillusion qui s’est rapidement muée en désespoir.

Historiquement, le Japon était gouverné selon une structure duale: l’Empereur et le shogunat. Le shogunat exerçait le pouvoir effectif. Aujourd’hui, l’Amérique agit au Japon comme un nouveau shogunat.

À la fin de la Grande Guerre en Asie orientale, l’Amérique a démantelé les institutions politiques japonaises, remplacé le gouvernement japonais et imposé un régime d’occupation. En réalité, cela équivalait à un changement de shogunat. L’Amérique avait instauré le sien.

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Ainsi, le gouvernement japonais fonctionne aujourd’hui comme un régime fantoche, militaire, modéré, administré par le shogunat américain, gouvernant une nation désarmée. C’est précisément cet arrangement — né de la défaite du Japon, de son occupation et de sa subordination ultérieure à la puissance américaine — qui a produit le cadre idéologique dans lequel les bombardements atomiques et la destruction indiscriminée des grandes villes japonaises sont défendus comme des actes de guerre légitimes. Parce que le régime d’après-guerre doit son existence même aux États-Unis, il hérite et perpétue le récit selon lequel la violence américaine était juste, même lorsqu’elle signifiait le massacre de civils en masse.

De telles justifications provoquent une réaction corrosive chaque fois que les nations asiatiques condamnent le Japon pour son rôle d’avant-guerre dans la domination régionale.

Le raisonnement japonais se formule ainsi:

Le Japon était une menace pour l’Asie ; par conséquent, la libération par l’Amérique était nécessaire. Si l’intervention militaire américaine était juste, alors les bombardements atomiques et les bombardements aveugles des villes nippones l’étaient aussi.

L’Amérique a libéré le Japon. En libérant le Japon, elle a aussi libéré l’Asie. Si cette libération est reconnue mondialement comme juste, alors les politiques américaines le sont aussi — et de façon absolue.

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Ce récit a été imprimé à maintes reprises au Japon durant la Guerre froide. Puis vinrent l’éclatement de la bulle économique, l’effondrement de l’Union soviétique et l’ascension de George Soros. « La société ouverte » de Karl Popper fut soudain appliquée au Japon lui-même. Les structures politiques traditionnelles furent effacées, la mémoire historique des relations régionales gommée, et la perception de la Russie et de la Chine comme ennemis solidement ancrée.

Les conservateurs japonais font face à un argument auquel ils ne peuvent répondre. Cet argument dit: la Chine est peut-être communiste, mais si on l’évalue du point de vue de la résistance à la domination américaine, alors, comparées à l’acte du Premier ministre Kishida de vendre le Japon à Washington, les actions de la Chine envers le Japon paraissent plus justes.

Les Japonais vivent sous l’illusion qu’ils gouvernent un État indépendant. Leur situation reflète celle de l’Ukraine. Privé de véritables droits politiques, le peuple japonais n’a aucun moyen direct de résister à la campagne discrète de Soros visant à racheter le Japon.

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En pratique, cela signifie que le Japon est incapable de contrer le récit, exprimé par Soros à l’Asia Society, d’une guerre imminente entre le Japon et la Chine.

D’un point de vue géopolitique, la ligne en neuf traits de la Chine — sa revendication de souveraineté sur la majeure partie de la mer de Chine méridionale — chevauche la « ligne de défense absolue » autrefois proclamée par l’Empire du Japon, cette frontière de guerre que Tokyo s’était juré de tenir à tout prix. De ce point de vue, quand la Chine regarde le Japon, elle voit l’Amérique — car le Japon d’aujourd’hui est une colonie américaine.

Ce dont le Japon a surtout besoin, c’est de reconnaître que l’Amérique est l’ennemi, et que le libéralisme doit être abandonné. Je me sens obligé de rappeler sans cesse que le « libéralisme » n’est pas synonyme de démocratie.

14:39 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, japon, asie, affaires asiatiques | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Ursula von der Leyen, la dame qui perd toujours ses textos

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Ursula von der Leyen, la dame qui perd toujours ses textos

Elena Fritz

Source: https://www.facebook.com/elena.fritz.10

Ursula von der Leyen possède un talent étonnant : chaque fois que la situation devient délicate, ses messages disparaissent soudainement.

Actuellement, il s’agit d’un message envoyé via l’application SIGNAL par le président français Macron, dans lequel il exprimait ses grandes réserves face à l’accord du Mercosur. Mais la Commission explique : il a été supprimé automatiquement. Le journaliste Alexander Fanta a voulu y avoir accès – il n'a eu aucune chance.

Et ce n’est pas un cas isolé, c'est déjà le troisième grand scandale impliquant des SMS :

2019 : Ministère de la Défense – messagers téléphoniques effacés en plein scandale des consultants (McKinsey & Co.).

2021/22 : « Pfizergate » – Accord de vaccins pour des dizaines de milliards, les SMS échangés avec le PDG de Pfizer, Bourla, ont disparu.

2024/25 : Message de Macron sur Signal concernant l’accord Mercosur – à nouveau supprimé.

L’excuse officielle est, cette fois-ci, la suivante: « Sinon, le téléphone prendrait feu. » (On n’aurait pas pu l’inventer!).

Conclusion : Qu’il s’agisse de vaccins, de consultants ou d’accords commerciaux – là où Ursula von der Leyen intervient, les preuves disparaissent plus vite qu’un enquêteur ne peut se lever de sa chaise.

Commentaire vidéo d’Elena Fritz (https://t.me/MeineDNEWS/42336):

Elena Fritz (AfD), juriste et Allemande d’origine russe, est une experte en politique étrangère spécialisée dans la défense des intérêts stratégiques et l’analyse du pouvoir dans les relations internationales. Elle a réalisé pour le magazine russe « Iswestia » un commentaire vidéo sur l’affaire, qu’elle a mis à la disposition exclusive de D-NEWS.

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Quelques lignes personnelles d’Elena Fritz à propos d’Iswestia :

Iswestia est l’un des journaux les plus anciens de Russie, fondé en 1917, et reste aujourd’hui l’un des médias les plus influents du pays. Ce qui m’intéresse, c’est qu’on peut y découvrir directement comment les questions politiques sont vues du point de vue russe – sans le filtre de nos médias occidentaux. Et je pense que c’est précisément pour cela qu’on me demande régulièrement des commentaires vidéo: parce qu’en tant que personnalité politique allemande, j’ai une position claire, mais aussi factuelle et analytique, sur les développements dans l’UE, en Allemagne et en géopolitique. Ceux qui connaissent mes contributions, que ce soit dans Compact, Junge Freiheit ou sur mon blog, savent que je suis rarement partisane – et si jamais je le suis, c’est uniquement dans l’intérêt de l’Allemagne. Cette indépendance et cette focalisation sur l’intérêt national rendent aussi ma perspective intéressante pour un public russe.

Chaîne Telegram d’Elena Fritz: https://t.me/global_affairs_byelena

L'intelligence est-elle soluble dans la modernité vagissante?

 

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L'intelligence est-elle soluble dans la modernité vagissante?
 
Claude Bourrinet
 
Source: https://www.facebook.com/profile.php?id=100002364487528
 
Plus personne ne lit. Je veux parler, évidemment, de livres véritables. Car l’industrie du livre, en tant que produit commercial, ne s'est jamais si bien porté. Il va de Marc Lévy aux coqueluches de la Rive gauche estampillées à l'Université.
 
La littérature, prise dans son sens le plus général, c'est-à-dire comme recherche intérieure par les Lettres, par la langue – la facture de celle-ci étant prise aussi dans le remous du sens -, n'a jamais été autant méprisée, pour autant qu'on sache qu'elle existe, ce qui est de moins en moins fréquent. Inconsciemment, l'époque vomit – au sens concret – l'idée d'otium cum litteris. Vomit le loisir, d'abord, parce qu'il contredit le culte américanisé, protestantisé, du Travail, de l'aliénation consentie à la débauche musculaire et neuronale (on « travaille » même à devenir spirituelle, afin d'être « bien dans sa peau », on « travaille » à bien faire l'amour), et les Lettres, comme on l'a vu, parce qu'elles donnent, par une étude des émotions, des situations humaines, des angoisses et des joies du monde, et au-delà, une vision de notre condition (ce dont on se contrefout, car l'essentiel, ici-bas, est de « réussir »), et qu'elles offrent, par la recherche historique, à condition qu'elle soit sérieuse, des « exempla » de ce que l'humanité réalise depuis l'émergence de l'humain (et c'est pourquoi j'ai toujours eu un penchant sentimental pour l'étude de la préhistoire).
 
Les idiots les plus accomplis sont sans doute ceux qui fanfaronnent en brandissant leurs diplômes. Que d'imbéciles, parmi les Normaliens ! Les turpitudes des cent dernières années de vie politique de notre pauvre pays pullulent, dans ce milieu des premiers de la classe. Et maintenant, depuis la révolution numérique, c'est parmi les techniciens de toutes obédiences qu'on trouve le plus de lobotomisés. La technique ne pense pas. La maîtrise d'une science, pour autant qu'elle octroie une méthode dans le domaine particulier où elle s'exerce, ne garantit pas l'extension de la rigueur et de la lucidité au-delà de ses frontières. Si les savants – ou, comme disait Pascal, les habiles, ou demi-habiles – possédaient une ombre-même de vérité des choses et de l'homme, on le saurait depuis longtemps. Et on a affaire sans aucun doute à une usurpation d'autorité quand un « déblatéreur » (je crée le néologisme) de concepts, comme Onfray, s'avise de prendre de l'ascendant sur le pecus vulgus. C'est aussi vrai des « ingénieurs » de toutes espèces », qui peuvent manipuler l'homme (car l'homme-machine appartient aussi à notre être), mais ne nous sauveront ni de la bêtise, ni de l'enfer, ni du néant.

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Les racines profondes de la géopolitique actuelle

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Les racines profondes de la géopolitique actuelle

Peter Turchin

Source: https://geoestrategia.eu/noticia/45185/geoestrategia/las-...

Chine, Russie et Iran : quel est leur dénominateur commun ? Le plus évident est qu’ils sont aujourd’hui les principaux rivaux géopolitiques des États-Unis. Comme l’a récemment écrit Ross Douthat dans une tribune du NYT, intitulée "Qui est en train de gagner la guerre mondiale ?", « il est utile que les Américains considèrent notre situation à l’échelle globale, avec la Russie, l’Iran et la Chine formant une alliance révisionniste qui met à l’épreuve notre puissance impériale » (voir: https://www.nytimes.com/2025/07/12/opinion/trump-russia-c... ).

La publication d’aujourd’hui porte sur une similitude beaucoup moins reconnue entre ces trois puissances challengeuses, liée à l’histoire profonde de ces empires eurasiens.

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Comme je l’ai soutenu dans une série de publications au cours des vingt dernières années, et que je soutiendrai de manière plus détaillée dans mon prochain livre, le principal moteur de « l’impériogenèse » (les processus sous-jacents à l’essor des empires) est la compétition interétatique. L’intensité de cette compétition est, à son tour, amplifiée par les avancées dans les technologies militaires. Chaque révolution militaire génère ainsi une série de méga-empires. Nous vivons aujourd’hui encore à l’ombre de deux anciennes révolutions militaires majeures.

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La révolution de la cavalerie bardée de fer remonte à environ 1000 av. J.-C. Bien que l’équitation et la fonte du fer aient été inventées indépendamment (et dans des régions différentes, voir l’infographie ci-dessous), vers 500 av. J.-C., elles se diffusaient conjointement (pour voir les cartes d’expansion, voir les figures 2 et 3 de notre article « L’essor des machines de guerre ») (ici: https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/jour...). L’histoire détaillée de cette révolution militaire et de ses effets profonds sur l’histoire mondiale se trouve dans mon livre Ultrasociety.

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En résumé, la révolution de la cavalerie bardée de fer a transformé la Grande Steppe eurasienne en une zone motrice d’impériogenèse. Ce cœur continental était le foyer de pasteurs nomades, dont la principale force militaire reposait sur des archers montés à cheval. La plupart des méga-empires prémodernes se trouvaient sur les « rives » de cette « mer d’herbe » (voir la seconde infographie ci-dessous).

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L’un de ces ensembles impériaux, le nord de la Chine, bordait la région steppique orientale (Grande Mongolie). Un autre, l’Iran, faisait face à la steppe centrale (Turkestan). Le troisième, la Russie, s’est développé sous l’influence de la steppe occidentale (région pontique-caspienne). Le nord-est de l’Europe a été intégré un peu tardivement, ses régions forestières n’ayant adopté l’agriculture que vers la fin du premier millénaire de notre ère. Mais ce qui unit ces trois régions impériales – Chine, Iran et Russie – c’est leur développement en interaction étroite avec l’Asie intérieure.

L’autre révolution déterminante fut, bien sûr, celle qui a pris naissance en Europe occidentale autour de 1400 apr. J.-C. Ses deux composantes furent les armes à poudre et les navires transocéaniques. C’est pourquoi je l’appelle la « Révolution des canonnières ». Les parallèles entre ces deux révolutions sont frappants. Les Asiatiques de l’intérieur montaient à cheval et tiraient des flèches, tandis que les Européens naviguaient et tiraient des boulets de canon. L’océan mondial a joué le même rôle que la « mer d’herbe ». Les historiens ont noté ces similitudes. Par exemple, l’historien du Sud-Est asiatique Victor Lieberman a qualifié les Européens d' « Asiatiques de l’intérieur de race blanche ».

Les lecteurs familiers des théories géopolitiques de Mackinder, Mahan, Spykman et autres (sinon, consultez cet article Wikipédia: https://en.wikipedia.org/wiki/Geopolitics) reconnaîtront immédiatement les similitudes entre ce que j’aborde ici et plusieurs concepts géographiques centraux de ces théories (le Heartland, le Rimland, les îles…). Mon analyse historique montre que le conflit entre l’Empire américain et la Chine, la Russie et l’Iran a été marqué par les deux grandes révolutions militaires, ce qui éclaire et affine les théories géopolitiques traditionnelles.

Ainsi, la Grande Steppe (considérée comme une région cruciale par diverses théories géopolitiques) n’a aujourd’hui que peu d’importance, sauf par son impact historique. Vers 1900, la Russie et la Chine l’avaient complètement dominée. Aujourd’hui, elle abrite un groupe d’États faibles et insignifiants sur le plan géopolitique, comme la Mongolie et les « -stans ». Les successeurs des anciens méga-empires qui se sont formés aux frontières de la steppe sont aujourd’hui les véritables détenteurs du pouvoir eurasiatique.

Le second pôle de pouvoir est l’Océanie, qui est né sur les côtes occidentales de l’Eurasie au 16ème siècle (Portugal, Espagne, Pays-Bas et îles Britanniques), puis s’est étendu à travers l’Atlantique pour devenir aujourd’hui un empire global, gouverné depuis Washington, avec Bruxelles comme capitale secondaire (même si des fissures existent entre ces deux centres de pouvoir à cause des politiques de Donald Trump). Une bonne façon de visualiser cette entité géopolitique est une carte des bases militaires américaines.

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Autres cartes: https://www.basenation.us/maps.html

La logique géopolitique de l’Océanie — l’encerclement des empires eurasiatiques — est évidente.

Comme je l’ai mentionné précédemment, l’unité de cette Océanie a été en partie sapée par les politiques de Donald Trump. Mais il ne faut pas non plus surestimer l’unité de la ceinture impériale eurasienne. La principale raison de l’alliance étroite actuelle entre la Chine et la Russie est la pression géopolitique exercée par les États-Unis et leurs alliés. L’Iran est le membre le plus faible de cette triade et le moins intégré avec les deux autres (même s’il est probable que cela change à l’avenir, car il subit une forte pression du tandem Israël/États-Unis).

Cela m’amène à une dernière observation. Contrairement aux puissances terrestres impériales, les puissances maritimes ploutocratiques sont traditionnellement réticentes à utiliser leurs propres citoyens comme chair à canon. Ainsi, les républiques marchandes italiennes faisaient appel à des mercenaires. L’Empire britannique préférait employer des troupes indigènes, comme les fameux Gurkhas. Aujourd’hui, l’Empire américain hésite à engager des soldats américains dans des guerres ouvertes et tend donc à recourir à des États clients : Taïwan contre la Chine, l’Ukraine contre la Russie et Israël contre l’Iran.