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jeudi, 04 août 2011

Julien Freund et la dynamique des conflits

Julien Freund et la dynamique des conflits.jpg
 
Julien Freund et la dynamique des conflits
 
Caractéristiques :

Auteur :
DELANNOI GIL/HINTERM
Editeur : BERG INTERNATIONAL EDITIONS
Paru en : mars 2011
Présentation : 499 g - 15 cm * 23 cm
Collection : BERG INTERNATIO Code barre :9782917191361ISBN :
2917191368
 
Résumé
 
 
Julien Freund (1921-1993), auteur d’une oeuvre abondante au rayonnement international, s’est fait connaître par sa thèse de philosophie, préparée sous la direction de Raymond Aron et intitulée L’Essence du politique (1965). Il y tient le conflit pour l’une des données fondamentales de la vie sociale et politique. Comme pour d’autres universitaires très influents de leur vivant, la mort de Julien Freund a ouvert une période où la réception de son oeuvre est restée en suspens. C est à l’université de Strasbourg, qu’il avait suivie en tant qu’étudiant lorsqu’elle s’était repliée à Clermont Ferrand au début de la Seconde Guerre mondiale, qu’un premier colloque a été consacré à son oeuvre les 11 et 12 mars 2010. Ce colloque, résolument transversal, a réuni des philosophes, sociologues, politistes, anthropologues, juristes, linguistes, autour de la manière dont Julien Freund a renouvelé les recherches sur le conflit dans les sciences sociales contemporaines. Le présent ouvrage est le prolongement de ces perspectives croisées et de cette réflexion commune.
À partir de ses connaissances et de ses réflexions sur l’histoire, Julien Freund s’est beaucoup interrogé sur l’instabilité des sociétés contemporaines et notamment sur les multiples conflits qui les traversent et les opposent, donnant lieu à d’incessantes résurgences. Cette permanence des risques délétères que comportent les conflits le conduit à s’intéresser à toutes les ressources permettant de les stabiliser, de les désamorcer et d’en tirer parti. Cela le conduit à réaffirmer l’importance du politique et de sa vocation à assurer la sauvegarde collective. En même temps, Freund élabore une conception d’ensemble des processus conflictuels envisagés comme un continuum. À la suite de Georg Simmel, il relève les conditions propices à l’actualisation des potentialités socialisatrices des conflits et précise selon quelles modalités les conflits peuvent être source de transformations et de structurations sociales.
Les contributions ici réunies se proposent de montrer la fécondité de l’approche de Julien Freund pour analyser et comprendre les dynamiques conflictuelles contemporaines.
 

Are the Smurfs crypto-fascist?

 
 

Surely, only a Western academic leftist could come up with something as stupid as this. This is reminiscent of when the late televangelist yahoo Rev. Jerry Falwell suggested the Teletubbies were really just a bunch of closeted homos working subversively to turn good Christian children into fudge-packers. Totalitarian humanism is the fundamentalist theocracy of our era. Burn the universities!

 

Are the Smurfs crypto-fascists?

Editor's Note: The following article comes from Worldcrunch, an innovative, new global news site that translates stories of note in foreign languages into English. This article was originally published in Le Nouvel Observateur.

By Tristan Berteloot, Worldcrunch

The stars of an upcoming summer blockbuster, the world-famous Smurfs are once again the talk of the town – though not necessarily for all the right reasons.

Known as Schtroumph in the original French, Puffi in Italian, Pitufos in Spanish, Stroumfakia in Greek, Kumafu in Japanese and Schlümpfe across the Rhine (since “schtroumpf” means “sock” in German), the little blue imps have been going strong for more than half a century, entertaining children the world over in comic books, animated cartoons and feature films.

More recently, however, the Smurfs have also caught the attention of a controversial French academic who says there may be more than meets the eye when it comes to the pint-sized characters. Hidden behind their charming veneer are some pretty dark undertones, argues Antoine Buéno, whose work “Le Petit Livre Bleu” (The Little Blue Book) accuses the Smurfs of being maybe just a bit fascist.

Buéno, who is both a senior lecturer at SciencePo University in Paris and a novelist, never set out to destroy the magical energy that emanates from these blue-colored characters. Nevertheless, he analyzes their society and ideology – Smurfology – through an unforgiving political lens.

“Le Petit Livre Bleu” focuses specifically on the man behind the cryptic cartoons, original Smurf author Pierre Culliford, aka Peyo. Whether he meant it or not, Culliford endowed his magical little creatures with some Stalinist, racist and anti-Semitic leanings, argues Buéno.

Read: Here comes the McBaguette.

Buéno first questioned the Smurfs' biological nature and sexuality: by the way, why is there only one Smurfette? Then, he tried to show that Smurf society is the archetype of a totalitarian utopia marked by Stalinism and Nazism.

Peyo came up with the word “Smurf” while dining in 1958 with his friend André Franquin. Peyo reportedly asked Franquin: “could you pass me the Smurf?” He meant to say “could you pass me the salt?” The rest is cartoon history.

The spirit of an era

Born in 1928 in Brussels, Peyo lived in German-occupied Belgium. As an adult, he did not look back fondly on that time in history. Nonetheless, Buéno thinks that “a piece of work can convey an imagery that the author himself does not support. Thus, the Smurfs seem to reflect more the spirit of an era than Peyo's political leanings.”

The Smurfs are self-sufficient. Smurf society is collectivist and interventionist. Its only leader, Papa Smurf, is all-powerful. And, like Stalin, his favorite color is red.

They all eat at the canteen and are all ridiculously puritan. In “The Black Smurfs” album, racism is obvious: blood purity becomes something vital and the dark brown Smurf is referred to as "the ugly one." In another album called “Smurfette,” Buéno notes how the Aryan blond is idealized.

The Smurfs are also united against a sworn enemy called Gargamel, a large-nosed, black-haired possibly anti-Semitic caricature, and his cat Azrael.

Smurf lovers have been quick to challenge Buéno’s “Little Blue Book,” saying his arguments are neither serious nor credible. “Generally speaking I’ve gotten two types of knee-jerk reactions: people saying that I’m either an idiot, or a crook,” says Buéno’s.

“But my analysis isn’t just coming out of nowhere,” he goes on to say. “People from other institutions have been looking at [the Smurfs] before me. People in the United States at one point suspected Peyo’s Smurf albums of being socialist propaganda, going so far as to say the word Smurf was actually an acronym for ‘Small Men Under Red Forces.’”

After Peyo died in 1992, his son, Thierry Culliford, continued to draw the Smurfs. Culliford's albums offered a much more educational approach. According to Buéno, that explains why “the Smurfs' village becomes more explicitly a metaphor for reality.”

The Smurfs make their next big appearance this summer in a 3D live-action movie directed by Raja Gosnell. The blue-colored creatures will besiege New York City for the occasion.

But before the movie is released, the Lombard Editions will publish a 29th album called “The Smurfs and the Golden Tree,” and in November, “the Smurf Encyclopedia”.

 
 
 
 
 
Keith Preston

Keith Preston

Keith Preston is the chief editor of AttacktheSystem.com and holds graduate degrees in history and sociology. He was awarded the 2008 Chris R. Tame Memorial Prize by the United Kingdom's Libertarian Alliance for his essay, "Free Enterprise: The Antidote to Corporate Plutocracy."

 

Guerre contre l'Europe

Pour Burak Turna, l'image qu'ont les Turcs de l'Europe inspire le conspirationnisme. L'Europe est perçue comme terre de conquête.

Guerre contre l’Europe

par Tancrède JOSSERAN
 
Guerre contre l'Europe
 
Alors que les négociations avec l’Union européenne sont entrées dans une phase de doute, un puissant courant eurosceptique est en train d’émerger en Turquie. L’un des succès de librairie les plus significatifs de ces derniers mois : « La troisième guerre mondiale » (1), décrit dans un futur proche l’invasion de l’Europe par l’armée turque.

Avec la « Troisième guerre mondiale », (Üçüncü dünya Savasi), Burak Turna (photo) récidive le succès de son précédent roman de politique fiction : « Tempête de métal » (500 000 exemplaires vendus). Il ne s’agit plus cette fois pour l’auteur d’imaginer l’attaque de la Turquie par les États-Unis, mais de mettre en scène une vaste confrontation à l’échelle planétaire entre l’Orient et l’Occident. Dans le climat d’incertitude et de méfiance qui prévaut aujourd’hui dans les relations entre la Turquie et l’Union Européenne et, plus globalement, de l’Occident avec le monde musulman, le livre de Burak Turna apparaît comme un véritable miroir de l’image que les Turcs se font et de l’Europe, et d’eux-mêmes. C’est cette vision tendue, pleine de contradictions, oscillant entre désir et rejet, que cette œuvre de fiction, bien que confuse et manichéenne, permet d’appréhender.

L’Orient contre l’Occident

En 2010, une crise économique d’ampleur mondiale provoque l’effondrement des principales places financières de la planète, les unes après les autres. Profitant du chaos ainsi généré, une société secrète, « la fraternité des chevaliers de la mort » alliée au Vatican, déclenche une guerre à l’échelle planétaire. Le but final de la mystérieuse confrérie étant l’instauration d’ « un État mondial » (2) blanc et chrétien. Pour ce faire, cette société encourage la dialectique du choc des civilisations à travers le monde, en manipulant les mouvements identitaires et populistes en Europe, ainsi que des sectes comme la Falong en Chine. L’Allemagne, l’Autriche, la Hollande, la France sont en proie à une vague de pogroms contre les musulmans, et plus particulièrement contre les Turcs. Ce déchaînement de violence, touche aussi les ressortissants russes des pays baltes, ce qui force Moscou à intervenir. De même, la tension entre la Chine et les États-Unis pour le contrôle du Pacifique, débouche sur une opération aéronavale à Taiwan. L’Inde, alliée à la Chine, profite de la confusion générale pour anéantir la flotte américaine dans sa base de Diego Garcia et s’emparer des possessions françaises dans l’Océan Indien.
Décidés à mettre fin aux exactions contre leurs ressortissants, Ankara et Moscou alliées au tandem Pékin-New-Dehli unissent leurs efforts militaires. Une spectaculaire opération aéroportée est menée contre l’Allemagne. Les parachutistes turcs, largués par des Antonovs, hissent l’étendard écarlate frappé du croissant sur le Reichstag. Les Américains, trop occupés à faire face aux Chinois dans le Pacifique, abandonnent leurs alliés européens. Un nouvel ordre continental émerge des décombres de l’ancienne Europe dont la capitale est transférée à Istanbul.

Tout au long du récit l’auteur prend bien soin de ne pas isoler l’Islam des autres civilisations non-occidentales. Aussi, l’axe islamo-orthodoxo-hindou-confucéen créé pour la circonstance, valide davantage la thèse du choc entre l’Orient et l’Occident, qu’entre ce dernier et l’Islam. Comme Samuel Huntington avant lui, Burak Turna fait de la Russie un corps étranger à l’Europe en la plaçant dans le camp de l’Orient. En dépit de cette volonté de faire passer au second plan le facteur religieux et les divergences propres à chacune des civilisations de « l’axe oriental », l’auteur à quelque peine à expliquer la disparition des conflits entre musulmans et chrétiens dans le Caucase, l’apaisement subit des tensions dans le Cachemire et au Singkiang (Kirghizstan chinois). Finalement, le grand paradoxe de cet ouvrage réside dans cette volonté des Turcs à vouloir se faire accepter comme Européens en se comportant en conquérants, tout en rejetant l’identité occidentale.

L’Europe une terre de conquête ?

Ultime cap de l’Asie, point d’aboutissement des invasions, marche occidentale de l’Empire ottoman et extrémité nord-occidentale de l’avancée arabe, l’Europe demeure dans l’imaginaire turc un espace d’expansion. Dans une certaine mesure, le processus d’adhésion à l’UE est vécu comme une revanche sur l’Histoire, et la continuation des guerres ottomanes par d’autres moyens. Il est significatif qu’au lendemain de la validation de la candidature d’Ankara par le conseil des ministres des Vingt-Cinq, dans la capitale autrichienne, en décembre 2004, un grand quotidien turc ait titré « Vienne est tombée ! ». Au retour de son périple européen, Erdogan était accueilli triomphalement à Istanbul et surnommé : le « conquérant de l’Europe ».

Malgré son appartenance à un milieu laïc et occidentalisé, Burak Turna reste lui-même marqué par cette rhétorique belliciste. Dans son livre, sa représentation de l’ennemi européen emprunte beaucoup au registre religieux. Les soldats européens y sont décrits comme un ramassis de soudards dépravés et criminels, à l’instar des « croisés avant eux » (3). Le Vatican incarne le danger spirituel qui guette la Turquie et le monde non-occidental. La conspiration qui en émane, a pour but « d’effacer les cultures traditionnelles partout dans le monde et de créer une société d’esclaves » (4) . Nous serons les « propriétaires de la planète » (5), fait s’exclamer Burak Turna à un cardinal, porte-parole de Benoît XVI.

Ici, la figure de l’ennemi alimente l’imaginaire du complot. L’idée que l’action du Vatican puisse faire peser une menace sur l’existence de la Turquie prend sa racine dans le projet du pape Clément VIII (1592-1605) de reconquérir Istanbul et de convertir l’Empire ottoman. Plus récemment, les propos de Jean-Paul II dans son message pascal de 1995, ont été relevés avec suspicion. Le saint Père appelait les organisations armées, et spécialement les Kurdes, à s’asseoir autour de la table de négociations. Le Vatican conviait aussi Ankara à s’associer à cette initiative. Peu après, une campagne de presse relayée par le Catholic World Report aux États-Unis, s’en prenait violemment à la Turquie en l’accusant de « génocide » à l’égard des populations Kurdes. En 1998, la nomination par Jean-Paul II de deux cardinaux, dont l’identité n’a pas été dévoilée, a suscité des interrogations dans les milieux nationalistes turcs (6).

Si ces inquiétudes peuvent apparaître très exagérées, pour ne pas dire dénuées de fondement sérieux, elles n’en recoupent pas moins des « pensées réflexes » ancrées dans le psychisme turc.

En-dehors de Burak Turna, ces théories conspirationistes sont, ces derniers temps, largement reprises dans les médias. Le chroniqueur vedette de télévision, Eröl Mütercimler, s’est fait une spécialité de la dénonciation de ces forces occultes qui dirigent le monde. Pour Mütercimler, l’Europe ne voudra jamais de la Turquie car elle est intrinsèquement un club chrétien (hiristiyan kulübü). Les « architectes du nouvel ordre mondial » auraient selon lui, abouti à une forme de syncrétisme entre leur déisme maçonnique et les valeurs chrétiennes des pères fondateurs de l’Europe. Cette synthèse humanitaro-chrétienne exclurait de fait la Turquie musulmane. Pour appuyer ses propos, Mütercimler prend l’exemple du drapeau européen dont les 12 étoiles sur fond bleu représenteraient la robe de la Sainte Vierge… (7)

Ce regard turc sur l’Europe, si ambigu, si paradoxal, qu’offre le livre de Turna, est à l’image d’un pays prisonnier entre son enracinement oriental et sa marche vers l’Occident. Une Europe perçue à la fois comme une terre de conquête, comme un lieu d’affrontement, mais aussi comme la dispensatrice d’une manne précieuse, un club de riches, un Occident chrétien qui, même pour des musulmans, demeure un idéal de civilisation.

Tancrède Josseran


1) Burak Turna, Üçüncü dünya savasi, Timas Edition, Istanbul, 2005
2) Idem. p 271
3) Idem. p 348
4) Idem. p 130
5) Idem. p 271
6) Erol Mütercimler, Komplo teorileri, Alfa, Istanbul, 2006: “AB’hiristiyan kulübü’dür“ [L’Union Européenne est un club chrétien], p176-180
7) Idem. “Vatikan’in gizli ilisskileri“ [Les relations secretes du Vatican], p 293-300

 

À propos de l'auteur

 

mercredi, 03 août 2011

Somalie: merci, mais nous avons déjà amplement donné...

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Somalie : merci, mais nous avons déjà amplement donné…

 

Communiqué de Bernard Lugan

 

29 juillet 2011

 

 

La Somalie étant encore frappée par une famine, une nouvelle fois les médias déversent des images atroces accompagnées de commentaires dégoulinants de bons sentiments et chargés de reproches culpabilisateurs. Comme si nous, Européens, avions la moindre responsabilité dans ce drame dont les deux principales causes répétitives sont clairement identifiées :

 

- Une guerre tribale que se livrent des clans historiquement rivaux.

- Une surpopulation suicidaire qui a détruit le fragile équilibre écologique régional. Comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement avec un taux de natalité brute de plus de 48% et un indice de fécondité par femme atteignant 6,76 enfants ?

 

Au moment où une intense campagne vise à préparer les esprits à une intervention, il est impératif de donner les clés du problème somalien tant il est vrai que seul le retour à l’histoire permet de tempérer les émois humanitaires :

 

1) La Somalie est en guerre depuis 1978. Le problème n’y est pas ethnique mais tribal, le grand ensemble ethnique somali qui occupe une vaste partie de la Corne de l’Afrique est en effet divisé en trois grands groupes (Darod, Irir et Saab), subdivisés en tribus, en clans et en sous clans qui se sont toujours opposés. Hier pour des points d’eau et des vols de chameaux, aujourd’hui pour des trafics plus « modernes ».

 

2) Le 15 octobre 1969, après l’assassinat du président Ali Shermake, le général Siyad Barre prit le pouvoir. C’était un Darod de la tribu Maheran. En 1977, il lança son armée dans l’aventureuse guerre de l’Ogaden. Dans un premier temps, l’armée éthiopienne fut balayée, puis l’offensive somalienne se transforma en déroute. Après cette défaite, les réalités tribales s’imposèrent avec encore plus de force qu’auparavant et le gouvernement ne fut plus désigné que sous l’abréviation MOD, qui signifiait Marehan-Ogadeni-Dhulbahante, à savoir les trois clans associés aux affaires.

 

3) Une terrible guerre tribale opposa ensuite les Darod entre eux. Finalement, la tribu Hawiyé l’emporta sur celle des Maheran et le 27 janvier 1991 le général Siyad Barre fut renversé.

 

4) La Somalie subit alors la loi de deux factions antagonistes du CSU (Congrès  somalien unifié), mouvement tribal des Hawiyé, qui éclata sur un critère clanique opposant le clan agbal d’Ali Mahdi Mohamed au clan Habar Gedir dirigé par le « général » Mohamed Farah Aidid. Dans le nord du pays, le 18 mai 1991, le Somaliland, ancien protectorat britannique, se déclara indépendant.

 

5) La guerre des milices provoqua une atroce famine et l’opinion américaine se mobilisa. En France le docteur Kouchner lança la campagne du « sac de riz pour la Somalie ». Puis, au mois de décembre 1992, un corps expéditionnaire  US débarqua dans une mise en scène théâtrale pour « rendre l’espoir » aux populations somaliennes. L’opération « Restore Hope » avait été déclenchée au nom d’une nouvelle doctrine inventée pour la circonstance, l’ingérence humanitaire, ce colonialisme des bons sentiments. Ce fut un échec cuisant et le 4 mai 1993, l’ONU prit le relais des Etats-Unis en faisant débarquer un corps expéditionnaire de 28.000 hommes. Le 5 juin, 23 Casques Bleus pakistanais furent tués par les miliciens du « général » Aidid et le 12 juin, un commando américain échoua dans une tentative de représailles contre le chef de guerre somalien. Le 3 octobre enfin, 18 soldats américains perdirent la vie dans l’affaire de la « chute du faucon noir ».

 

6) Au mois de mars 1994, à Nairobi, un accord de réconciliation fut signé entre les deux chefs hawiyé, mais il demeura lettre morte. A partir du mois d’août, l’anarchie fut totale, les hommes d’Ali Mahdi contrôlant le nord de Mogadiscio et ceux du « général » Aidid le sud. Le 22 août, 7 Casques Bleus indiens furent tués. Les Américains rembarquèrent alors, abandonnant dans le bourbier somalien le contingent de l’ONU composé de soldats pakistanais et bengalais. Le 28 février 1995, il fallut un nouveau débarquement baptisé opération « Bouclier unifié » pour extraire les malheureux devenus otages. L’ONU quittait  la Somalie sur un cuisant échec politique et militaire qui lui avait coûté 136 morts et 423 blessés.

 

7) Les clans somalis se retrouvèrent  alors entre eux et ils s’affrontèrent de plus belle. Le 1° août 1996, le « général » Aidid, grièvement blessé au combat mourût. Son fils Hussein Aidid lui succéda à la tête de son parti, le CSU/UNS (Congrès somalien unifié/Union nationale somalienne), c’est à dire sa milice tribale composée du noyau dur du sous clan des Saad, lui-même étant une sous division du clan des Habr Gedir de la tribu hawiyé. Dans le sud du pays, les miliciens de Hussein Aidid s’opposèrent aux Rahanwein, ces derniers s’affrontant ensuite en fonction de leur appartenance clanique tandis que dans le nord-est, plusieurs composantes des Darod dirigées par Abdullahi Yussuf Ahmed créaient au mois d’août 1998 une région autonome baptisée  Puntland.

 

8) En 2004, après d’interminables discussions entre les factions claniques, un accord  de partage du pouvoir fut trouvé, mais le Gouvernement Fédéral de Transition, incapable de s’installer en Somalie fut contraint de « gouverner » depuis le Kenya.

 

9) Puis un nouveau mouvement fit son apparition sur la scène somalienne, les Tribunaux islamiques dont les milices, les Shababs (Jeunes) menacèrent de prendre Mogadiscio. Au mois de décembre 2006, pour les en empêcher, l’armée éthiopienne entra en Somalie sans mandat international, mais encouragée par les Etats-Unis.

 

10) Par le vote de la Résolution 1744 en date du 21 février 2007, le Conseil de sécurité de l’ONU autorisa ensuite le déploiement d’une mission de l’Union Africaine, l’AMISOM. L’UA avait prévu qu’elle serait composée de 8000 hommes, or les pays volontaires ne se bousculèrent pas.

 

Depuis, à l’exception du Somaliland et dans une mesure moindre du Puntland, les islamistes contrôlent  la majeure partie du pays. Or, pour eux, la famine est une véritable aubaine car :

- Elle va leur permettre d’être reconnus par la « communauté  internationale » qui devra traiter avec eux pour l’acheminement de l’aide alimentaire.

- Elle va leur permettre d’achever la prise de contrôle du pays.

- Elle va leur permettre de tirer de juteux profits des détournements de cette aide, comme cela avait été le cas lors de la grande famine d’Ethiopie dans les années 1984-1985. 

 

La conclusion de cette mise au point est donc claire : nous n’avons rien à faire dans cette galère. A moins, naturellement, de vouloir verser dans le « tonneau des Danaïdes » somalien une aide qui serait pourtant tellement utile à nos SDF et à toutes ces familles françaises qui ne mangent plus à leur faim.

Enfin, mes pensées vont à cet officier français - et à sa famille -, prisonnier des milices somaliennes depuis deux longues années et dont le sort n’émeut pas particulièrement l’opinion. Mais il est vrai qu’il n’a pas la chance d’appartenir à la corporation journalistique...

 

Pour en savoir plus sur l’actualité africaine libérée du prisme de la pensée unique et du politiquement correct, je ne puis que vous conseiller de vous abonner à la revue l’Afrique Réelle envoyée par PDF le 15 de chaque mois. Pour en savoir plus : 

http://www.bernard-lugan.com

http://afriquereelle.blogspot.com

 

Bernard Lugan  

Schutter in Noorwegen: wat u verzwegen wordt

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Schutter in Noorwegen: wat u verzwegen wordt

Yves Pernet
 
 
 

Voor de aanslagen in Oslo publiceerde dader Anders Behring een manifest. Van dichtbij bekeken blijkt nu dat dit werk, dat meer dan 1.000 bladzijden omvat, geen eigen werk bevat. Het is een knip-en-plak-werk van onder andere het Anarchist Cookbook, een verzamelig wapenwinkels… en het manifest van de Unabomber. Ondertussen blijkt ook dat de man een ratatouille aan denkbeelden had. Nationalist, christen, maar tegelijkertijd vrijmetselaar en overtuigd zionist. Het is op z’n minst merkwaardig aangezien vrijmetselaars en nationalisten of christenen niet altijd even goede vrienden zijn. De reden hiervoor is simpel: deze informatie is gebaseerd op een vals Facebook-profiel en niet op gedegen journalistiek.

Het manifest van Anders Behring is nu links en rechts op websteks van nieuwskanalen te vinden. Zoals hierboven reeds besproken, is dit geen werk van een gestoord genie, maar een knip-en-plak-werk van een gestoord man. Wij kunnen ondertussen op basis van het lezen van de stukken die geen beschrijving van winkelproducten zijn en bepaalde feiten in het leven van de man en zijn slachtoffers een paar belangrijke conclusies trekken.

1. Identiteit: gepolitiseerd en “joods-christelijk”

Anders Behring praat in zijn manifest, dat de titel “de Europese verklaring van onafhankelijkheid” draagt, over de Europese identiteit. Wanneer hij over dit laatste spreekt, heeft hij het echter over eenzelfde soort identiteit die we kunnen vinden bij radicale islamitische jongeren die een “internetislam” aanhangen. Via opzoekwerk (lees: Google) rapen zij allerlei aspecten van verschillende, vaak vijandige, visies bij elkaar en steken zij zo hun eigen visie op de wereld in elkaar. In het geval van Anders Behring ging het over een joods-christelijk Europa, een superieure cultuur, dat in constant conflict zou zijn met de moslims. Het is een volledige politisering van de identiteit. Waar nationalisten vertrekken vanuit het feit van de identiteit en het bestaan van volkeren om een politieke visie te ontwikkelen, zijn dit soort “internetstrijders” (aangezien al hun ervaring opgedaan wordt op fora en internetspreekgroepen, nooit door enig contact met anderen) aanhangers van het radicale omgekeerde. Zij ontwikkelen een bepaalde politieke visie, in dit geval een pure anti-islamitische, en gebruiken allerlei diverse elementen uit de Europese geschiedenis om dat te onderbouwen. Dit is vertrekken vanuit een te bewijzen feit en vervolgens het bewijs manipuleren of bedenken om gelijk te krijgen.

2. Logebroeder, “nationalist en christen”

In de media is ondertussen uitgebreid gesproken over het feit dat de man zich nationalist en christen noemt. Wat maar zeer zelden wordt vermeld, is zijn lidmaatschap van de loge. De man was een actief lid van de St. Olaus til de tre Søiler-loge, de grootste van Noorwegen. Graag belichten de media het feit dat nationalisten tegen de grote immigratie is en belichten zij maar al te graag de anti-islamitische visie van een Wilders, etc… Wat zij echter maar zéér zelden tot niet vermelden, is de grote  wederzijdse haat tussen veel vrijmetselaarloges en de islam. Zo staat de islam, net zoals het christendom, radicaal tegenover de visie van Verlichting van de loge. Hamas schrijft dan ook in zijn manifest dat in de gebieden waar de islam de macht heeft, de loge zal vernietigd worden (http://www.vecip.com/default.asp?onderwerp=1326).

Wanneer we verder ingaan op de denkwijze van Anders Behring zien we ook dat de man veel meer bij het Verlichtingsdenken van de vrijmetselaars staat dan bij de visie van conservatieve nationalisten. Het Vlaams Belang doet hij af als racistisch en anti-homoseksueel. Deze partij zou “vele hervormingen nodig hebben om ons niveau te bereiken”. Met “ons niveau” mag het wel duidelijk zijn dat hij hier niet sprak over nationalisten onder de noemer “ons”, maar over het neoconservatieve denken dat enkel de progressieve verwezenlijkingen met betrekking tot volledige persoonlijke vrijheid wil behouden. Het homohuwelijk, eventueel -adoptie, recht op abortus, etc… zijn dingen waar conservatieve nationalisten zich tegen verzetten, het is iets waar neoconservatieven als Anders Behring voor zullen strijden. Zonder enige kennis ter zake vermeldt hij ook de VMO als afgedaan en contraproductief. De man lijdt duidelijk aan een zeer ernstige vorm van zelfwaan waarin hij zichzelf ziet als grote oordeler van organisaties en partijen. Men kan zich dan ook de vraag stellen of hij, in plaats van dingen opgezocht te hebben, niet gewoon dingen neerschreef die hij in logemiddens in private gesprekken hoorde en zelf verder uitwerkte.

3. Het valse Facebook-profiel

Over de media gesproken. Momenteel wordt er gesproken over het beruchte Facebook-profiel van Anders Behring. Hierin zou hij zich voordoen als christen, conservatief, etc… Het is echter toonaangevend voor de kwaliteit van de media dat de pers een vals Facebook-profiel als bron aan het gebruiken is.  Reeds in het verleden bleek dat sommige mensen valse Facebook-profielen aanmaken wanneer iemand voor gruwelijke feiten in het nieuws is. Het eerste Facebook-profiel dat ontstond na deze feiten, werd dan ook snel gewist door Facebook. Daarna, na deze feiten, verscheen er opnieuw een profiel. Een profiel in de Engelse taal, niet in de Noorse. Doorheen de uren na de aanslagen en na zijn arrestatie verschenen er steeds nieuwe dingen op het Facebook-profiel. De media nemen dit graag over, zonder ook maar één moment na te denken over het feit dat hijzelf niet meer in de mogelijkheid was iets aan te passen. Het is dan ook pas na de aanslagen dat op dit profiel christelijk en nationalistisch verscheen, aangepast door iemand die niets met de man te maken heeft. Hier het “originele” profiel, hier het profiel dat de media graag gebruikt.

De man was immers geen fervent gebruiker van Facebook om zijn denkbeelden te verspreiden, maar wel via de webstek www.document.no.  Eigenaar van deze webstek is een joodse voormalig linkse journalist Hans Rustad, die een neoconservatieve anti-islam visie heeft ontwikkeld. Ondertussen heeft Rustad besloten een collectie van commentaren van Anders Behring geplaatst, geen enkele van die commentaren geen een visie weer van een extremistische visie. Enkel het napraten van neoconservatieve denkbeelden over een joods-christelijk Europa met een “rechtsliberale” ordening in een permanent bondgenootschap met Israël. Dat het kamp werd uitgekozen voor een aanval kan wel eens te maken hebben met het feit dat het voor een groot deel in het teken stond van de oproep om Israël te boycotten. Niet dat daarmee gezegd moet worden dat het een groot zionistisch complot was, verre van. Anders Behring was echter de fase van normale politieke dialoog volledig ontstegen, opgezweept door neoconservatieve “joods-christelijke” denkbeelden, dat hij zo’n bijeenkomsten als legitiem doelwit zag.

4. Politieke denkbeelden

De media slaagt er ook niet in om de grote sympathie die de man had voor Israël weer te geven. Had hij bij hem thuis ook maar één minieme foto gehad met Hitler erop, dan was dit reeds uitvergroot. In zijn documenten maakt hij echter constant melding aan de grote steun die Europa dient te geven aan Israël in de strijd met de Palestijnen. Zo maakt hij melding van een ridderorde die opgericht zou zijn te Londen in 2002 door 12 personen met de naam Knights Templar. Doel van deze ridderorde: het grijpen van de politieke macht in Europa, het verdrijven van de moslims en de onvoorwaardelijke steun aan Israël. Dit door moordaanslagen en het gebruik van massavernietigingswapens. Niet echt een visie met veel steun in rechtsnationalistische middens, zo is de neoconservatieve pro-Israël visie van bepaalde parlementsleden reeds genoeg aangevallen door nationalisten.

Ook wordt u niet verteld dat de man lid is geweest van een politieke partij: de conservatieve Noorse Partij van Vooruitgang. Sindsdien heeft hij op internet denkbeelden geplaatst die meer aan een neoconservatieve Bush doet denken, dan aan nationalistische denkbeelden. Het doet denken aan de beschrijving van de schutters die in Columbine op school het vuur opende op leerlingen. Deze schutters werden toen allebei afgedaan als radicale antisemitische extreem-rechtse militanten, terwijl één van de twee zelf een jood was. Het toont maar aan hoe de media graag hypewoordjes gebruiken, zonder ook maar één keer zelf iets op te zoeken.

5. Plagiaat

Ondertussen hebben nationalisten in Frankrijk het manifest van Anders Behring ook onder de loep genomen. Zij kwamen tot de conclusie dat de man gewoon zeer grote delen gekopieerd heeft van het manifest van de Unibomber, waarbij hij gewoon termen veranderde. “Vooruitgangsdenken” werd “multicultureel” denken, etc… Hieronder vindt u dan ook, als slot van dit artikel, enkele voorbeelden (in het Frans) van de gelijkenissen tussen de twee manifesten die door de mensen van Égalité & Reconcliation werden gevonden. Laat u dus niet beliegen door de pers. Deze man was geen nationalist en geen christen. Zijn visie was neoconservatief, neoliberaal, pro-zionistisch en gericht op een progressieve persoonlijke vrijheid. Vier denkbeelden die haaks staan op het conservatieve rechtse nationalisme in Europa. Dringend tijd dat nationalistische partijen dit soort denkbeelden officieel afzweert, identiteit is immers een beginpunt los van politiek denken dat leidt tot conclusies. Identiteit is geen middeltje om een perverse visie op de wereld goed te praten.

Extrait de « La société industrielle est son avenir », de Théodore Kaczynski :

« 6. Tout le monde ou presque reconnaîtra que nous vivons dans une société profondément troublée. Une des manifestations les plus répandues de la folie de notre monde est le gauchisme, donc une discussion de la psychologie du gauchisme peut servir d’introduction à la discussion des problèmes de la société moderne en général.

7. Mais qu’est-ce que le gauchisme ? Pendant la première moitié du 20ème siècle le gauchisme aurait pratiquement pu être identifié avec le socialisme. Aujourd’hui le mouvement est fragmenté et il n’est pas clair de définir qui peut correctement être appelé un gauchiste. Quand nous parlons des gauchistes dans cet article nous entendons principalement les socialistes, les collectivistes, les gens « politiquement corrects », les féministes, les activistes gays et du handicap, les activistes des droits des animaux et tout ce genre de gens. Mais ceux qui sont associés avec un de ces mouvements ne sont pas tous des gauchistes. Ce que nous essayons de décrire dans la discussion du gauchisme n’est pas tant un mouvement ou une idéologie qu’un type psychologique, ou plutôt une collection de types associés. Ainsi, ce que nous entendons par « le gauchisme » apparaîtra plus clairement au cours de notre discussion de la psychologie gauchiste »

Extrait de « 2083, une déclaration d’indépendance européenne », de Behring Breivik :

« Une des manifestations les plus répandue de la folie de notre monde est le multiculturalisme, donc une discussion sur la psychologie des multiculturalistes peut servir d’introduction à la discussion sur les problèmes de l’Europe occidentale en général.

Mais quel est le multiculturalisme ou le communisme culturel ? Le mouvement est fragmenté et il n’est pas clair de définir qui peut correctement être appelé culturels marxiste. Quand nous parlons des gauchistes dans cet article nous entendons principalement des individus qui appuient le multiculturalisme : socialistes, collectivistes, les gens « politiquement correct », les féministes, les militants homosexuels et les défenseurs des droits des animaux animaux, environnementaliste, etc. Mais ceux qui sont associés avec un de ces mouvements ne soutiennent pas tous le multiculturalisme. Ce que nous essayons de décrire dans la discussion du marxisme n’est pas tant un mouvement ou une idéologie qu’un type psychologique, ou plutôt une collection de types associés. »

Extrait de « La société industrielle est son avenir », de Théodore Kaczynski

« 8. Même ainsi, notre conception du gauchisme restera beaucoup moins claire que nous ne le souhaiterions, mais il ne semble y avoir aucun remède à cela. Tout que nous essayons de faire est d’indiquer d’une façon grossière et approximative les deux tendances psychologiques dont nous croyons qu’elles sont la principale motivation du gauchisme moderne. Nous n’affirmons en aucun cas donner TOUTE la vérité sur la psychologie gauchiste. De plus, notre discussion est censée ne s’appliquer qu’au gauchisme moderne. Nous laissons ouverte la question de la mesure dans laquelle notre discussion pourrait s’appliquer aux gauchistes du 19ème et du début du 20ème siècle.

9. Nous appelons les deux tendances psychologiques qui sont à la base du gauchisme moderne « le sentiment d’infériorité » et « la sursocialisation ». Le sentiment d’infériorité est une caractéristique du gauchisme moderne dans son ensemble, tandis que la sursocialisation est caractéristique seulement d’un certain segment du gauchisme moderne ; mais ce segment est hautement influent. »

Extrait de « 2083, une déclaration d’indépendance européenne », de Behring Breivik

« Notre conception des marxistes culturels restera beaucoup moins claire que nous ne le souhaiterions, mais il ne semble y avoir aucun remède à cela. Tout que nous essayons de faire est d’indiquer d’une façon grossière et approximative les deux tendances psychologiques dont nous croyons qu’elles sont la principale motivation du multiculturalisme moderne. De plus, notre discussion est censée ne s’appliquer qu’aux deux tendances du marxisme moderne.

Nous n’affirmons en aucun cas donner TOUTE la vérité sur la psychologie culturelle marxiste. Aussi, notre discussion est signifié deux appliquer deux marxistes modernes culturel uniquement, que nous appelons « sentiments d’infériorité » et « sur-socialisation. »

Le sentiment d’infériorité est une caractéristique de la culture marxiste dans son ensemble, tandis que la sursocialisation est caractéristique d’un seul segment de la diversité culturelle du marxisme, mais ce segment est très influent. »

Endgültiges Nein

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Endgültiges Nein

Von Bernd Posselt

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Grenzübergang auf Zypern: Echte Partnerschaft ist geboten

Ausgerechnet über dem Sonnenland Zypern liegt mitten im Sommer ein tiefer Schatten: die Ankündigung des türkischen Ministerpräsidenten Erdogan, die zypriotische EU-Ratspräsidentschaft im nächsten Jahr nicht anzuerkennen und für sechs Monate die europäischen Institutionen zu boykottieren.

Ginge es nur um die Beitrittsverhandlungen mit Ankara, könnte man aus dieser Drohung sogar Hoffnung schöpfen: Es ist höchste Zeit, den illusionären und für beide Seiten verhängnisvollen Prozeß zu stoppen, der nach wie vor von einer EU-Vollmitgliedschaft der nichteuropäischen Türkei ausgeht. Diese würde die EU massiv desintegrieren und die Türkei destabilisieren.

Intensive Bemühungen um Ankara sind geboten

Echte Partnerschaft ist geboten. Doch genau die gefährdet jetzt Erdogan mutwillig, obwohl sie für den Friedensprozeß auf Zypern und die geopolitischen Interessen beider Seiten in der arabischen Welt dringender gebraucht wird denn je. Die Antwort kann nur lauten: Endgültiges Nein zum türkischen Beitritt, aber intensive Bemühungen, um Ankara wieder auf den Weg einer verantwortungsvollen Außenpolitik zu führen, die es als eigenständige Macht besser entwickeln kann dann als Randgebiet unserer europäischen Föderation, die ihrerseits dringend der Festigung bedarf.

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Bernd Posselt ist außenpolitischer Sprecher der CSU im Europaparlament

JF 31-32/11 

Généalogie de l'individualisme moderne

Généalogie de l'individualisme moderne

par Edouard Rix

Ex: http://tpprovence.hautetfort.com/

S’interroger sur la filiation de l’individualisme moderne, c’est poser la question des origines et de l’évolution historique d’un des principes fondateurs de nos sociétés contemporaines.

« Le terme “individualisme“ recouvre les notions les plus hétérogènes que l’on puisse imaginer » (1) écrivait le sociologue Max Weber dans L’Ethique protestante et l’Esprit du capitalisme. Nous définirons l’individualisme comme une dimension de l’idéologie moderne qui érige l’individu, en tant qu’être moral, en valeur suprême.

De la famille à l’individu

Pour établir notre généalogie de l’individualisme moderne, nous commencerons par les travaux d’un juriste britannique, sir Henry Sumner Maine. Ce dernier, grand spécialiste du droit comparé, est l’auteur d’un ouvrage publié en 1861 et qui a connu de nombreuses rééditions, Ancient Law, dans lequel il examine les concepts juridiques des sociétés anciennes en s’appuyant sur le droit romain, les systèmes juridiques de l’Inde et de l’Europe orientale, ou encore les jurisprudence contemporaines.

Selon Maine, les sociétés humaines ont connu successivement deux grands principes d’organisation  politique : la parenté de sang, puis la communauté de territoire. Dans un chapitre intitulé « La société primitive et l’ancien droit », consacré au droit dans les sociétés archaïques, il écrit : « L’histoire des idées politiques commence, en fait, avec l’idée que la parenté de sang est la seule base possible d’une communauté de fonctions politiques ; et aucun de ces renversements de sentiments que nous appelons solennellement révolutions n’a été si surprenant et si complet que le changement survenu lorsque quelque autre principe, celui de contiguïté locale par exemple, fut établi pour la première fois comme base d’une action politique commune » (2). Sa thèse est limpide : c’est lorsque le cadre territorial s’est substitué aux liens de parenté comme fondement du système politique que l’organisation sociale moderne que nous connaissons est apparue.

Pour Maine, tout commence avec la famille : « la famille est le type même de la société archaïque ». Pour retracer l’histoire des sociétés les plus anciennes, il va s’appuyer, dans son enquête, sur des sources variées : les observations des contemporains, les archives, mais surtout les institutions et les systèmes juridiques primitifs qui se sont transmis jusqu’à nos jours. Il analyse ainsi les premiers chapitres de la Genèse, où l’organisation politique de la société apparaît fondée sur le pouvoir patriarcal. Utilisant également la littérature antique, il cite le passage de l’Odyssée concernant les cyclopes : pour Homère, ces monstres incarnent « le type de civilisation étrangère et moins avancée » (3). Les cyclopes n’avaient ni assemblées, ni thémistes, et les chefs de famille exerçaient le pouvoir sur leurs épouses et leur descendance. Dans la Grèce ancienne et à Rome, Maine trouve la trace des groupes de filiation à partir desquels s’est constitué l’Etat. On peut donc supposer que les premières communautés politiques apparurent partout ou les familles, au lieu d’éclater à la mort du patriarche qui les dirigeait, gardèrent leur unité. Les institutions romaines ont conservé les vestiges de cette tradition : « Le groupe élémentaire est la Famille, rattachée au plus ancien descendant mâle. L’agrégation des Familles forme le Gens ou la Maison. L’agrégation des tribus constitue l’Etat (Commonwealth) » (4). Maine en conclut que l’idée d’un lien lignager commun est une donnée fondamentale des sociétés archaïques. Ce phénomène est commun aux Indo-européens qui retracent leurs origines à partir d’un même rameau familial.

Les thèses de Maine sur les origines lignagères de la sociétés sont à mettre en rapport avec les discussions sur le droit naturel. Pour Maine, l’état de nature est une notion « non historique, invérifiable », de même que l’idée de contrat social qui est au centre des doctrines philosophiques. Sa position est à l’opposé des thèses défendues par Hobbes, Locke et Rousseau. Pour lui, les philosophes voient l’état de nature, l’état d’avant l’Etat, avec les yeux de l’individualisme moderne, présupposant l’existence d’un contractualisme avant l’heure.

Au modèle de l’autorité patriarcale, les sociétés modernes opposent une autre conception du lien politique, la cellule de base n’étant plus la famille mais l’individu. « L’unité de la société archaïque était la famille, celle de la société moderne est l’individu » (5) insiste-t-il. La grande nouveauté du monde moderne, c’est le remplacement du lien statutaire qui prévalait dans les sociétés anciennes par la relation purement contractuelle. Comme le résume Maine dans un célèbre aphorisme : « Le mouvement progressif des sociétés jusqu’à nos jours a été un mouvement du status au contrat » (6). Certes, au XIXème siècle, il n’a pas été le seul à opposer le caractère individualiste des sociétés modernes aux sociétés archaïques communautaires. Tocqueville, par exemple, a fort bien analysé le développement et le triomphe de l’individualisme dans l’Amérique démocratique et, au-delà les pays développés d’Occident. De même, dans Gemeinschaft und Gesellschaft, publié en 1887, Ferdinand Tonnies oppose la communauté (gemeinschaft), unité organique, à la société (gesellschaft), construction mécanique et rationalisée. « Maine inaugure une pensée du politique à deux vitesses, selon laquelle une scission fondamentale sépare archaïsme et modernité, ou, selon une formulation plus moderne, sociétés holistes et sociétés individualistes » (7) écrit Marc Abélès dans Anthropologie de l’Etat.

Sociétés holistes et sociétés individualistes

C’est à Louis Dumont, dont l’œuvre embrasse l’ensemble des domaines des sciences sociales (sociologie, anthropologie, philosophie, histoire, droit et sciences politiques), que l’on doit l’analyse la plus pertinente sur les concepts d’individualisme et d’holisme, permettant une appréhension nouvelle de la modernité. En effet, Dumont distingue les sociétés traditionnelles de la société moderne. « Dans les premières, écrit-il, comme par ailleurs dans la République de Platon, l’accent est mis sur la société dans son ensemble, comme Homme collectif ; l’idéal se définit par l’organisation de la société en vue de ses fins (et non en vue du bonheur individuel) ; il s’agit avant tout d’ordre, de hiérarchie, chaque homme particulier doit contribuer à sa place à l’ordre global et la justice consiste à proportionner les fonctions sociales par rapport à l’ensemble » (8). Le sociologue qualifie ce type de sociétés de « holiste ».

Il poursuit : « Pour les modernes au contraire, l’Etre humain c’est l’homme “élémentaire“, indivisible, sous sa forme d’être biologique et en même temps de sujet pensant. Chaque homme particulier incarne en un sens l’humanité entière. Il est la mesure de toute chose (…) Le royaume des fins coïncide avec les fins légitimes de chaque homme, et ainsi les valeurs se renversent. Ce qu’on appelle encore “société“ est le moyen, la vie de chacun est la fin. Ontologiquement la société n’est plus, elle n’est plus qu’un donné irréductible auquel on demande de ne point contrarier les exigences de liberté et d’égalité » (9). Dumont constate que « parmi les grandes civilisations que le monde a connues, le type holiste de société a prédominé » (10). Il ajoute que « tout se passe même comme s’il avait été la règle, à la seule exception de notre civilisation moderne et de son type individualiste de société » (11). La civilisation européenne est donc, à l’origine, une civilisation holiste, la société y étant perçue comme une communauté, comme un tout organique auquel on appartient par héritage.

« Ce n’est pas en tant qu’individu, note Jean-Pierre Vernant, que l’homme grec respecte ou craint un dieu, c’est en tant que chef de famille, membre d’un genos, d’une phratrie, d’un dème, d’une cité ». De même, aucune tradition philosophique classique ne pose l’homme comme un individu isolé. Ainsi, pour Aristote, l’homme est par nature un zoon politikon, un animal politique, qui n’est nullement détaché des autres hommes. Toutefois, « la transition dans la pensée philosophique de Platon et d’Aristote aux nouvelles écoles de la période hellénistique montre une discontinuité », souligne Louis Dumont, « l’émergence soudaine de l’individualisme » (12). En effet, précise-t-il, « alors que la polis était considérée comme autosuffisante chez Platon et Aristote, c’est maintenant l’individu qui est censé se suffire à lui-même. Cet individu est, soit supposé comme un fait, soit posé comme un idéal par les épicuriens, cyniques et stoïciens tous ensemble » (13).

Dans son ouvrage, désormais classique, A History of Political Theory, Georges Sabine classe les trois écoles philosophiques comme différentes variétés de “renonciation“ (14). En effet, ces écoles enseignent la sagesse, et pour devenir un sage, il faut d’abord renoncer au monde… Comment interpréter la genèse de cet individualisme philosophique ? Dumont l’explique ainsi : « L’activité philosophique, l’exercice soutenu par des générations de penseurs de l’enquête rationnelle, doit avoir par lui-même nourri l’individualisme, car la raison, si elle est universelle en principe, œuvre en pratique à travers la personne  particulière qui l’exerce, et prend le premier plan sur toutes choses, au moins implicitement » (15). Si Platon et Aristote, après Socrate, avaient su reconnaître que l’homme est essentiellement un être social, leurs successeurs hellénistiques posèrent comme idéal supérieur celui du sage détaché de la vie sociale. La ruine de la polis grecque et l’unification du monde – Grecs et Barbares confondus – sous l’égide de l’empire universel d’Alexandre, événement historique sans précédent, aura sans doute favorisé l’avènement de cet individualisme.

L’individualisme chrétien

Ainsi que l’a montré Louis Dumont dans ses travaux, c’est avec le christianisme que l’individualisme fait véritablement son apparition dans l’espace mental européen, de pair avec l’égalitarisme et l’universalisme.

L’universitaire écrit : « Il n’y a pas de doute sur la conception fondamentale de l’homme née de l’enseignement du Christ : comme l’a dit Troeltsch, l’homme est un individu-en-relation-avec-Dieu, ce qui signifie, à notre usage, un individu essentiellement hors du monde » (16). Et d’ajouter : « La valeur infinie de l’individu est en même temps l’abaissement, la dé-valuation du monde tel qu’il est : un dualisme est posé, une question est établie qui est constitutive du christianisme et traversera toute l’histoire » (17). Il précise : « Il suit de l’enseignement du Christ et ensuite de Paul que le chrétien est un “individu-en-relation-à Dieu. Il y a, dit Ernst Troelsch, “individualisme absolu et universalisme absolu“ en relation à Dieu. L’âme individuelle reçoit valeur éternelle de sa relation filiale à dieu, et dans cette relation se fonde également la fraternité humaine : les chrétiens se rejoignent dans le Christ dont ils sont les membres » (18). Conclusion : « L’individu comme valeur était alors conçu à l’extérieur de l’organisation sociale et politique donnée, il était en dehors et au-dessus d’elle, un individu-hors-du-monde » (19). A l’aide de l’exemple indien, Dumont soutient que l’individualisme n’aurait pas pu se développer autrement à partir du holisme traditionnel.

La relation de l’individu et du monde va subir toute une évolution dans la conception chrétienne. Dans un premier temps, correspondant à l’époque du christianisme primitif, l’opposition au monde est très forte. Les obligations sociales, confondues avec le service des valeurs païennes, sont niées ; la vie dans le monde est à la fois une condition et un obstacle au salut individuel. Dans un deuxième temps, l’Eglise ayant triomphé du paganisme, revendique son droit au pouvoir politique. La conversion de l’Empereur et ensuite de l’Empire impose à l’Eglise une relation plus étroite à l’Etat. Elle se « mondanise » : ce qui est du monde devient simplement subordonné à ce qui est hors-du-monde. Du même coup, l’individualisme, porteur de l’élément extramondain, peut se développer librement au détriment de la communauté. Cette « mondanisation » s’opère en deux étapes. D’abord, le pape Gélase développe une théorie de la relation entre l’Eglise et l’Empereur qui aboutit à une dyarchie hiérarchique, faisant la distinction hiérarchique entre l’auctoritas du prêtre et la potestas du souverain. Le prêtre est subordonné au souverain dans les affaires mondaines qui concernent l’ordre public. On a affaire à une « complémentarité hiérarchique » (20). Puis, au VIIIème siècle, se produit un changement majeur. Les papes rompent leurs liens avec Byzance et s’arrogent le pouvoir temporel suprême en Occident. L’Eglise prétend maintenant régner, directement ou indirectement, sur le monde, ce qui signifie que l’individualisme chrétien est maintenant engagé dans le monde à un degré sans précédent.

Tels sont les stades de la transformation de l’individu-hors-du-monde à l’individu-dans-le-monde : l’individu chrétien, étranger au monde à l’origine, s’y trouve progressivement de plus en plus profondément impliqué. L’Histoire de l’Europe chrétienne va devenir l’Histoire de la diffusion progressive de l’individualisme. « Par étages, la vie mondaine sera ainsi contaminée par l’élément extramondain jusqu’à ce que, finalement, l’hétérogénéité du monde s’évanouisse entièrement. Alors le champ entier sera unifié, le holisme aura disparu de la représentation, la vie dans le monde sera conçue comme pouvant être entièrement conformée à la valeur suprême, l’individu hors-du-monde sera devenu le moderne individu-dans-le-monde » (21).

Laïcisation de l’individualisme

L’étape suivante est la laïcisation. A partir de la Renaissance, le christianisme, confronté à la Réforme protestante, ne peut plus organiser naturellement la vie collective. La religion « cesse le garant d’une structure hiérarchique : elle révèle, au plan politique, sa charge égalitaire » écrit Paul Claval (22).

La laïcisation des valeurs chrétiennes fait de l’individualisme, de l’égalitarisme et de l’universalisme des notions concrètes de la vie profane. L’Etat moderne est une « église transformée », dixit Louis Dumont, qui ne règne que sur des individus. L’individualisme progresse, à partir du XIIIème siècle, à travers l’émancipation d’une catégorie : le politique, et la naissance d’une institution, l’Etat. Le processus culmine chez Calvin qui fait du monde une vaste théocratie, où règne la valeur individualiste. Avec lui, « la dichotomie hiérarchique qui caractérisait notre champ d’étude prend fin : l’élément mondain antagonique, auquel l’individualisme devait jusque-là faire une place, disparaît entièrement dans la théocratie de Calvin. Le champ est absolument unifié. L’individu est maintenant dans le monde, et la valeur individualiste règne sans restriction ni limitation. Nous avons devant nous l’individu-dans-le-monde » (23).

Le libéralisme a hérité de la conception individualiste, égalitariste  et universaliste, induite par le christianisme. Pour Dumont, à partir du XVIIIème siècle, l’émancipation de la catégorie économique représente, à son tour, par rapport à la religion et à la politique, à l’Eglise et à l’Etat, un progrès de l’individualisme. « La vue économique est l’expression achevée de l’individualisme » précise-t-il (24). Dans un premier temps historique, le libéralisme hérite de la justification religieuse de l’individualisme : « Pour Locke, concevoir la société comme juxtaposition d’individus abstraits fut possible seulement parce que, aux liens concrets de la société, il pouvait substituer la moralité en tant qu’elle réunit ces individus de l’espèce humaine sous le regard de Dieu » (25). Il insiste : « La substitution à l’homme comme être social de l’homme comme individu a été possible parce que le christianisme garantissait l’individu en tant qu’être moral » (26). La moralité prend alors appui sur la foi « pour offrir un substitut au holisme dans l’espèce humaine en tant que porteur de l’obligation morale » (27). Dans un deuxième temps, lorsque la religion, victime du processus de désacralisation, de désensorcellement, de désenchantement (Entzauberung) du monde, mis en œuvre par le rationalisme, commence à perdre de son influence, les bases morales du libéralisme tendent à s’effacer tandis que, parallèlement, le goût de l’effort et de la discipline du travail individuel sont progressivement remplacés par la recherche hédoniste du bonheur individuel. Avec l’affaiblissement de la croyance en Dieu, l’individualisme changera de pôle : il ne s’exprime plus sous la forme d’une volonté tendue vers l’effort, la glorification de Dieu dans le monde, mais sous celle d’un pur hédonisme, d’un désir de jouissance et la recherche du bonheur.

La sécularisation des idéologies religieuses, la laïcisation de l’individualisme entraîne, nécessairement, le matérialisme. La recherche individuelle du bonheur, sans prise en considération de l’intérêt collectif, fait de la conquête des choses, et non plus du dépassement de soi, le but essentiel de l’existence. C’est ainsi que La Déclaration d’Indépendance américaine, proclamée à Philadelphie, le 4 juillet 1776, insiste moins sur les droits politiques du citoyen que sur la recherche pour l’homme du bonheur, sur le droit de l’individu à résister à toute souveraineté qui entraverait son libre arbitre et son bon plaisir. On y trouve, en effet, cette formule révélatrice : « Nous considérons comme des vérités évidentes par elles-mêmes que les hommes naissent égaux ; que leur Créateur les a dotés de certains droits inaliénables, parmi lesquels sont la vie, la liberté, la recherche du bonheur (pursuit of happiness); que les gouvernements humains ont été institués pour garantir ces droits ». Chez les Pères de l’Indépendance on retrouve donc l’idée, déjà formulée chez Hobbes, Locke ou Rousseau, que l’individu constitue l’unité de base de la vie. Or, remarque à juste titre Guillaume Faye, « une telle idée, aujourd’hui, rejetée par les sciences sociales et l’éthologie, provient, comme l’on montré Halbwachs et Baudrillard, de la transposition politique du dogme chrétien du salut individuel. Le destin collectif et historique se trouve mis entre parenthèses, rendu provisoire, au profit du destin existentiel de l’individu » (28).

Karl Marx n’échappe pas à cette vue-du-monde. Le sociologue et économiste révolutionnaire-conservateur autrichien Othmar Spann avait déjà souligné la prédominance des traits individualistes chez lui (29). De même, Dumont soutient la thèse que « Marx est essentiellement individualiste » (30). Dans le marxisme, peuples et nations ne sont qu’accessoires par rapport à cette humanité potentielle, simple somme d’individus elle aussi, qu’est la classe. « Le but de Marx demeure l’émancipation de l’homme par la révolution prolétarienne, écrit Dumont, et ce but est construit sur la présupposition de l’individu » (31). La conception de l’homme comme individu est ainsi à la base de la théorie de la valeur-travail, chez Ricardo comme chez Marx. Pour lui, la cause est entendue : « Le socialiste Marx croit à l’Individu d’une manière qui n’a pas de précédent chez Hobbes, Rousseau et Hegel et même, dirait-on, chez Locke » (32).

Postmodernité et néo-individualisme

Dans les années 70, les sociétés occidentales développées entrent dans un processus de changement radical quant à leur mode d’organisation social, culturel et politique, qui équivaut à un changement complet de civilisation. C’est alors que le concept de postmodernité fait son apparition pour désigner ce changement complet de civilisation. Il renvoie à plusieurs éléments : l’effondrement de la rationalité et la faillite des « grands récits » ou « métarécits » (33), la fin de l’ère industrielle productiviste, la consommation de masse, la montée de l’individualisme, le dépérissement des normes d’autorité et de discipline, la désaffection pour les passions politiques et le militantisme, la désyndicalisation.

Le philosophe Gilles Lipovetsky a produit une magistrale analyse de ce phénomène dans des essais brillants comme L’ère du vide et L’Empire de l’éphémère. Il estime que la société postmoderne est caractérisée avant tout par un néo-individualisme hédoniste et autiste, ce qu’il appelle la « seconde révolution individualiste » : engouement pour les nouvelles technologies et les sports de glisse, indifférence à autrui, désinvestissement de la vie publique, perte de sens des grandes institutions sociales et politiques, dissolution de la mémoire collective, relativisme moral, narcissisme exacerbé, « cocooning » de la jeunesse. Autant de thèmes à rapprocher des travaux du sociologue américain Christopher Lasch qui, dans La culture du narcissisme, met l’accent sur l’apparition d’un nouveau type d’individu caractérisé par une « personnalité narcissique ». Loin de s’alarmer de l’inéluctable progression de cet individualisme de masse, Lipovetsky s’en félicite. Finie la contrainte autoritaire, voici venu le temps de l’explication et du dialogue. Pour lui, cet individualisme contemporain est une « chance démocratique ».

Mais, depuis les attentats du 11 septembre 2001, les choses auraient changé. L’individu jouissif de la postmodernité serait devenu un individu anxieux. Au désir d’affranchissement de toutes les normes, aurait succédé une demande généralisée de protection, une obsession de la santé, et une inquiétude vis-à-vis du futur. Nous aurions basculé dans les Temps hypermodernes (34), caractérisés par l’ « hyper » : hyper-puissance américaine, hyperconsommation et hypernarcissisme. Fin de la postmodernité, bienvenue à l’hypermodernité ! Lipovetsky insiste sur la recomposition de notre rapport au temps. C’est le règne de l’économie du stock zéro, de la production à flux tendu, de la consommation immédiate. Le passé étant invalidé, le futur apparaissant comme incertain voire risqué, reste le présent qui devient l’axe central du rapport au temps. L’ici et maintenant est prédominant. Le triomphe de l’instantanéité signe l’abandon de toute attitude prométhéenne. Le présent hédoniste l’emporte.

Robert Steuckers a parfaitement résumé la généalogie intellectuelle de l’individualisme moderne tel que nous venons de la décrire : « L’Occident a raisonné depuis mille ans en termes de salut individuel, lors de la phase religieuse de son développement, en termes de profit individuel, lors de sa phase bourgeoise et matérialiste, en termes de narcissisme hédoniste, dans la phase de déliquescence totale qu’il traverse aujourd’hui ».

Edouard Rix, Terre & Peuple magazine, solstice d’été 2011, n°48, pp. 11-15.

NOTES

(1) M. Weber, L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme, Plon, Paris, 1964, p. 122, note 23.

(2) H.S. Maine, Ancient Law, Oxford University Press, Londres, 1959, p. 106.

(3) Ibid, p. 103.

(4) Ibid, p. 106.

(5) Ibid, p. 104.

(6) Ibid, p. 141.

(7) M. Abélès, Anthropologie de l’Etat, Petite bibliothèque Payot, Paris, 2005, p. 46.

(8) L. Dumont, Homo hierarchicus. Essai sur le système des castes, Gallimard, coll. Bibliothèque des sciences humaines, Paris, 1966, p. 23.

(9) Ibid.

(10) L. Dumont, Homo aequalis. Genèse et épanouissement de l’idéologie économique, Gallimard, Paris, 1977, p. 12.

(11) Ibid.

(12) L. Dumont, Essais sur l’individualisme. Une perspective anthropologique sur l’idéologie moderne, Seuil, coll. Esprit, Paris, 1983, p. 37.

(13) Ibid.

(14) G. H. Sabine, A History of Political Theory, Londres, 1963, p. 137.

(15) L. Dumont, Essais sur l’individualisme, op.cit., p. 39.

(16) L. Dumont, « La genèse chrétienne de l’individualisme. Une vue modifiée de nos origines »,  Le Débat, septembre-octobre 1981, 15, p. 127.

(17) Ibid, p. 129.

(18) L. Dumont, Essais sur l’individualisme, op.cit., p. 40.

(19) Ibid, p. 58.

(20) Ibid, p. 53.

(21) L. Dumont, « La genèse chrétienne de l’individualisme », op. cit., p. 130.

(22) P. Claval, « Idéologie et démocratie », in Michel Prigent, éd., Les intellectuels et la démocratie, PUF, Paris, 1980, p. 81.

(23) L. Dumont, Essais sur l’individualisme, op.cit., p. 60.

(24) Ibid, p. 23.

(25) L. Dumont, Homo aequalis, op. cit., p. 81.

(26) Ibid.22)

(27) Ibid, p. 80.

(28) G. Faye, Le Système à tuer les peuples, Copernic, Paris, 1981, p. 100.

(29) O. Spann, Der wahre Staat, 1931, pp. 130-131.

(30) L. Dumont, Homo aequalis, op. cit., p. 139.

(31) Ibid, p.197.

(32) L. Dumont, Essais sur l’individualisme, op.cit., p. 111.

(33) J.F. Lyotard, La condition postmoderne, éditions de Minuit, Paris, 1979.

(34) G. Lipovetsky, Les Temps hypermodernes. Entretien avec Sébastien Charles, Grasset, Paris, 2004.

BIBLIOGRAPHIE

M. Abélès, Anthropologie de l’Etat, Petite bibliothèque Payot, Paris, 2005, 253 p.

L. Dumont, Homo hierarchicus. Essai sur le système des castes, Gallimard, coll. Bibliothèque des sciences humaines, Paris, 1966, 445 p.

L. Dumont, Homo aequalis. Genèse et épanouissement de l’idéologie économique, Gallimard, Paris, 1977, 270 p.

L. Dumont, Essais sur l’individualisme. Une perspective anthropologique sur l’idéologie moderne, Seuil, coll. Esprit, Paris, 1983, 272 p.

C. Lasch, La culture du narcissisme, Champs Flammarion, Paris, 2006, 332 p.

G. Lipovetsky, L’ère du vide. Essais sur l’individualisme contemporain, Gallimard, Paris, 1983, 246 p.

G. Lipovetsky, L’empire de l’éphémère : la mode et son destin dans les sociétés modernes, Gallimard, Paris, 1987, 345 p.

G. Lipovetsky, Les Temps hypermodernes. Entretien avec Sébastien Charles, Grasset, Paris, 2004, 186 p.

J.F. Lyotard, La condition postmoderne, éditions de Minuit, Paris, 1979, 128 p.

H.S. Maine, Ancient Law, Oxford University Press, Londres, 1959, p. 106.

mardi, 02 août 2011

Arnolt Bronnen: Entre o Communismo e o Nacional-Socialismo

Arnolt Bronnen: Entre o Comunismo e o Nacional-Socialismo

 
por Werner Olles
Ex: http://legio-victrix.blogspot.com/
Arnolt Bronnen nasceu em 19 de agosto de 1895 em Viena. Desde muito jovem decidiu mudar seu nome verdadeiro (Arnold Bronner) pelo que anos mais tarde conhecerá a celebridade no mundo das letras. Esta tendência a maquiar a realidade acompanhar-lhe-á ao longo de sua existência. Assim é como converteu-se de judeu vienense em ário-germânico; de cidadão alemão em cidadão austríaco, para voltar à cidadania alemã; de comunista a nacional-revolucionário, mais tarde nacional-socialista, para regressar anos mais tarde ao comunismo.
Após a Grande Guerra, na qual participou como Kaiserjäger (Caçador Imperial) no front do Tirol, onde foi ferido gravemente no pescoço, iniciou sua carreira literária em 1922 com a publicação de uma obra teatral entitulada Vatermord (Parricida), que havia começado a escrever sendo prisioneiro dos italianos. Naquela época Bronnen pertencia a um grupo de dramaturgos, escritores e atores vanguardistas comprometidos com o expressionismo e vinculados a Bertold Brecht, com quem mantinha estreitos laços de amizade. Brecht havia encarregado-se da montagem de dita obra porém, desgraçadamente, abandonou esta iniciativa depois de haver escrito inclusive os arranjos para a encenação.
Após sua estréia em Frankfurt, representou-se em Berlim pela primeira vez em 14 de maio de 1922, a cargo da companhia "Deutscher Theater", convertendo-se em um autêntico escândalo. Sua segunda obra, Anarchie in Sillian (Anarquia em Sillian), levou à maioria dos críticos a considerar que o dramaturgo do futuro não era Brecht, senão Bronnen.
Em 1924 estreou-se sua obra Katalaunische Schlacht (A batalha dos Campos Catalaúnicos) no Grande Teatro de Frankfurt. Um ano mais tarde, Bronnen escreveu Die Rheinischen Rebellen (Os rebeldes renanos), obra que suscitou profundas polêmicas entre a crítica: o autor, conhecido até esse momento com um simpatizante das correntes marxistas, havia passado ao campo do nacionalismo. Bronnen, porém, todavia não havia dado esse passo.
Mais tarde escreveu Ostpolzug (Campanha ao Polo Leste), drama no qual explorava a personalidade de Alexandre o Grande. Em 1925 estreou Exzesse (Excesso) obra com a qual, uma vez mais, provocou um grande alvoroço como consequência de suas cenas e diálogos eróticos Um ano mais tarde estreou Reparationen (Reparações), obra dedicada à resistência nacional contra a ocupação francesa da Renânia e contra o pagamento de reparações de guerra.
Do marxismo ao nacionalismo-revolucionário
Em 1929, Bronnen publicou um romance sobra a Alta Silésia entitulado O.S., onde recria a luta dos Freikorps contra os insurgentes polacos antes de iniciar-se a Primeira Guerra Mundial e do significativo e sangrento assalto dos voluntários alemães contra Annaberg. Tucholsky repreende-o por ter feito um "biscate insensato" e de propagar "mentiras próprias de fascistas de salão". Pelo contrário, Joseph Goebbels, escreveu: "O.S. de Bronnen é o livro que todos gostaríamos de ter escrito." Ernst Jünger considerou este romance como "um primeiro sinal, que indica que nos ambientes de Bronnen, cabe a responsabilidade". Em Der Tag e no Münchener Neueste Nachrichten podia ler-se: "É algo mais que um romance, é uma profissão de fé política de altos voos", enquanto que Alfred Rosenberg, no Völkischer Beobachter chama a atenção sobre Bronnen, porém isso sim, sem deixar de considerá-lo um "bon vivant" e um autor "perigoso".
Politicamente, Bronnen já havia convertido-se em um nacional-revolucionário, próximo ao grupo de intelectuais que expressavam-se em revistas como Die Standarte, Deutsches Volkstum, Arminius, Deutsche Front, Das Dritte Reich, Gewissen, Die Kommanden, Nationalsozialistische Briefe, Der Vormarsch, Der Wehrwolf e Widerstand, as quais pertenciam os irmãos Ernst e Friedrich-Georg Jünger, Friedrich Hielscher, Franz Schauwecker, Ernst von Salomon, Herbert Blank, Otto Strasser, Ernst Niekisch e A.Paul Weber. Como antigo intelectual da esquerda marxista, partidário de uma sorte de socialismo popular e combativo, Bronnen sentiu-se atraído por tais círculos.
No plano profissional, Bronnen começou sua carreira na UFA e na Reichsrundfunkgesellschaft (Sociedade Radiofônica do Reich), ao tempo que rompe os laços que ainda o uniam com os extremistas de esquerda. Após um congresso sob o título "Literatura e Rádio", produz-se uma azeda polêmica com seus colegas, os escritores Alfred Döblin, Walter von Molo, Börries von Münchhausen, Alfons Paquet, Ludwig Fulda, Herbert Euleberg e Arnold Zweig, na medida em que ele era partidário de pôr a rádio "a serviço do povo", "não estava ali para servir aos literatos, senão ao povo", e, em qualquer caso, não devia converter-se em "uma instituição beneficente para escritores aposentados". Para Bronnen, o escritor é tão somente "o instrumento da expressão das idéias da nação".
Em janeiro de 1930 organiza um debate que, com os anos, converter-se-á em emblemático frente aos microfones da Radio Berlim, com Kurt Hiller, dirigende do Grupo de Pacifistas Revolucionários, e Franz Schauwecker, conhecido escritor nacional-revolucionário. Bronnen escreve uma biografia de Von Rossbach, chefe dos Freikorps, e pouco depois, conhece Goebbels, com cuja personalidade fica fascinado. Bronnen converte-se desta maneira no provocador número um da Alemanha. Quando Thomas Mann sustenta em um ato público que a burguesia alemã defende, lado a lado com os social-democratas, as instituições da República de Weimar, Bronnen abandona a sala flanqueado por vinte SA pedindo a dissolução da reunião. Por ocasião da estréia do filme Nada de novo no front, baseada no romance do mesmo nome de Erich Maria Remarque, Bronnen, com sua mulher Olga, uma amiga de Goebbels - que dar-lhe-á uma filha em 1938, Bárbara, que, anos mais tarde, como seu pai, converter-se-á em escritora - e vários camaradas, provocarão um grande alvoroço soltando ratos brancos na sala. Goebbels conhecia a ascendência judia de Bronnen, razão pela qual o responsável da propaganda nazi dar-lhe-á seu apoio diante das denúncias de alguns colegaso que desprezavam-no e de não poucos artigos publicados na imprensa.
A partir da tomada de poder pelos nacional-socialistas em 1933, Bronnen conheceu algumas dificuldades como consequência de sua origem racial. Em um princípio, disse ser filho natural, depois fez-se um estudo antropométrico do crânio para provar seu caráter "ariano". Não participava das idéias de resistência antinazi de alguns de seus antigos amigos nacional-revolucionários e nacional-bolcheviques. Antes de 1933, por exemplo, Bronnen havia protegido Ernst Niekisch contra as injúrias lançadas por Goebbels, porém quando os nazis subiram ao poder Bronnen cuidou-se muito de dar a conhecer sua posição contra o anti-hitlerismo de Niekisch.
Stalingrad: a estrela de Bronnen apaga-se
Bronnen teve muito poder através daso ndas da Radio Berlim. Depurou os profissionais de esquerda, liberais e judeus. Escreveu um romance sobre o ambiente radiofônico, Der Kampf in Äther (Combate pelas ondas), que Alfred Rosenberg chegou inclusive a censurar, por entender que criticava subliminalmente a política cultural nacional-socialista. Meses mais tarde, Bronnen converter-se-á em um pioneiro da televisão, à cabeça de uma pequena equipe que filma os Jogos Olímpicos de Berlim de 1936.
A estrela de Bronnen, não obstante, começa a apagar-se após a tragédia de Stalingrad. Alfred Rosenberg, inimigo das vanguardas nas artes e na literatura, a quem nunca havia gostado o dandy Bronnen e a quem, definitivamente, considerava um produto da boêmia literária, começa a maquinar. Em uma conversação entre Hitler e aquele, Rosenberg ataca aos literatos "bolcheviques culturais" entocados na retaguarda, enquanto que os jovens soldados alemães regavam com seu sangue o front russo ou congelavam no inverno das estepes. Rosenberg cita dois nomes: Erich Kästner e Arnolt Bronnen. Depois de um processo de intenções e da proibição de toda atividade literária, Bronnen é expulso da Câmara de Escritores do Reich. Quando Bronnen pede explicações por esta sanção, é-lhe respondido que é como consequência de suas antigas atividades e "escandalosas" atividades vanguardistas. Meses mais tarde, por conta de escutas por parte da Gestapo, Bronnen é inclusive detido, como anos mais tarde explicará em sua autobiografia.
Em 1944 Bronnen saiu da Alemanha e instalou-se em Goisern im Salzkammergut, onde reúne-se com um grupo da resistência antinazi, não sem antes vestir o uniforme da Wehrmacht, chegando à Áustra em 8 de maio de 1945. Até 1959, trabalhou como jornalista do diário Neue Zeit de Linz.
Na República Democrática Alemã
A princípios da década de 50 Bronnen traslada-se a Berlim Oriental. Afilia-se ao SED social-comunista e escreve sua autobiografia em 1954, Arnolt Bronnen gibt zu Protokoll, que embelezará a seu gosto. Mais tarde aparecem Deutschland Kein Wintermärchen (Alemanha, não és um pequeno conto de inverno), em 1956, e Tage mit Bert Brecht (Dias junto a Bert Brecht), em 1959. Em 1957, reeditou um de seus velhos livros, o romance Film und Leben der Barbara La Marr (Filme e vida de Bárbara La Marr). A imprensa da República Democrática ataca-o duramente acusando-o de "antissemitismo e pornografia". Fala-se inclusive de "atitude fundamentalmente anti-humana de sua consciência", faz-se alusão a "seus vícios desagradáveis de juventude", de seu "estilo amaneirado", e suas "posturas cínicas e insolentes" nos "baixos estádios da pirâmide literária da época". A nova edição de dito romance foi proibida, o que supôs o imprevisto final da carreira como dramaturgo de Bronnen. Brecht interveio apelando à bondade intrínseca de Bronnen e em memória de sua velha amizade. Brecht oferece a Bronnen a possibilidade de converter-se em crítico teatral, o que permite ao inconformista visceral escapar do muro de silêncio que a exclusão definitiva do mundo cultural representa. Bronnen, não obstante, já não poderá jogar papel político nenhum na República Democrática comunista.
Em 12 de outubro de 1959, Bronnen morreu à idade de 64 anos em Berlim. Durante toda sua vida foi um personagem controvertido: de dramaturgo esquerdista a romancista nacional-revolucionário e nacional-socialista. Arnolt Bronnen encarnou essa mistura de inconformismo, oportunismo e dandismo. Jamais foi um renegado, senão um eterno convertido, responsabilidade, sem dúvida alguma, de sua vocação e seu secreto talento.

Le terrorisme d'Etat est l'arme de guerre centrale du gouvernement du spectacle mondial...

Dans la crise généralisée de la pourriture marchande, le terrorisme d’État est l’arme de guerre centrale du gouvernement du spectacle mondial…

par Gustave LEFRANÇAIS

« Au fil du temps, la production spectaculaire en série des assassinats d’État qui dévoilent les faux comparses et masquent les vrais commanditaires; Kennedy, Aldo Moro, Sadate, Olaf Palme, Pierre Bérégovoy, Yann Piat, François de Grossouvre, Rabin, Rafic Hariri … a clairement prouvé que l’État était devenu le centre indistinct des espaces maffieux à mesure que la Mafia devenait, elle, l’espace central des États… »

L’Internationale, Critique de la société de l’indistinction, Éditions Révolution sociale, 2007.

 

Partout où règne le spectacle de la crise de l’économie politique, les seules forces terroristes véritablement organisées sont celles qui veulent le renforcement paranoïaque du spectacle de l’économie politique de la crise.

 

Les États ne combattent pas le terrorisme puisqu’ils en sont eux-mêmes le centre de manœuvre, de duplicité et de diffusion internationale. Ce sont eux qui le sécrètent et le font prospérer. De plus en plus et clairement tous les États, grands ou petits, commanditent, infiltrent, manipulent et utilisent les fractions, groupes et nébuleuses terroristes partout dans le monde pour défendre ou faire valoir leurs  intérêts dans la faillite généralisée de la société de l’argent. Ce phénomène constitue un pur produit du spectacle de l’économie pourrissante, une des manifestations les plus criantes de l’inhumanité pathologique de l’ordre du profit. Mais le plus grand des terroristes c’est évidemment  le gouvernement du spectacle planétaire qui profite ainsi d’un sentiment mondialiste d’insécurité, de peur et d’impuissance permanentes suscitées par ses propres actes de manipulation dans les populations pour se présenter comme le seul rempart possible contre la montée des attentats qu’il organise lui-même sous faux drapeau, à la fois pour le partage commercial des marchés et la soumission mentale des hommes.

 

Sven Olof Joachim Palme était un homme politique socialiste suédois qui fut de 1968 à sa mort, dirigeant du Parti social-démocrate du travail suédois. Il fut à deux reprises chef du gouvernement. Il mena toujours une politique de refus d’alignement sur les menées impérialistes de l’ordre américain notamment pendant la guerre du Vietnam et il s’opposa fermement durant la crise dite des euromissiles au déploiement des Pershing. Ami personnel d’Arafat, lui-même probablement mort empoisonné par des mains très cabalistiques, il défendit toujours la population palestinienne contre l’horreur du colonialisme israélien. L’enquête officielle concernant sa disparition conclut évidemment à la piste de l’assassin solitaire et déséquilibré. Ainsi, Olof  Palme est  mort  mystérieusement assassiné le 28 février 1986 après qu’une piste kurde oblique qui remontait à Tel-Aviv n’ait jamais été exploitée qu’à l’envers. Depuis, la Norvège qui a toujours refusé d’entrer dans l’Euroland soumis à Washington a continuellement  résisté à l’anathémisation du Hamas et a même demandé une enquête internationale sur l’abordage par Israël de la flottille turque humanitaire qui se rendait à Gaza tout en refusant qu’aient lieu dans ses eaux territoriales des exercices de sous-marins israéliens, construits par l’Allemagne.

 

Dans ces conditions, l’attentat d’Oslo et la tuerie de l’île d’Utoeya, qui ont coûté la vie à au moins 77 personnes viennent clairement dire que l’opposition norvégienne au projet de bouclier anti-missiles yankee et à la volonté d’OTANISER toujours plus le vieux continent est de moins en moins admise par l’ordre mondial de la marchandise. Méticuleusement préparé dans un tissu spectacliste d’extravagances, d’aberrations et de loufoqueries toutes plus fantastiques les unes que les autres par un franc-maçon illuminé et télépiloté, cette attaque sanglante dans le pays d’Europe le plus pro-palestinien vient là soudainement nous rappeler que dans le monde de la marchandise où toute réalité est systématiquement renversée, le vrai n’apparaît jamais que sous la forme du faux.

 

Il est bien entendu facile d’appliquer ici le principe Cui prodest ? dans un univers où tous les intérêts agissants de la tyrannie démocratique de la marchandise sont de plus en plus visibles et à mesure que la cinématographie terroriste s’épuise à tenter de les cacher. Depuis le grand mensonge du 11 septembre et toutes ses suites madrilènes et londoniennes, tout le monde – à condition de réfléchir par delà le despotisme du marché démocratique du fallacieux – peut enfin savoir que le terrorisme désormais règne en fait comme le modèle de toutes les entreprises étatiques les plus avancées.

 

 

Gustave Lefrançais
pour le collectif L’Internationale, juillet 2011

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

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Krantenkoppen - Augustus 2011 (1)

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Krantenkoppen

Augustus 2011 (1)

LES ATTENTATS D'OSLO, UN NOUVEL 11 SEPTEMBRE:
 
 
THE OSLO ATTACKS: UNANSWERED QUESTIONS:
"Who gains and loses from every terror incident must also be asked, certainly not suspects charged, convicted and imprisoned. Geopolitical interests are central. This time Western and Israeli ones are key."
http://www.countercurrents.org ​/lendman240711A.htm
 
 
LES JEUNES VICTIMES D'OSLO MILITAIENT POUR LE BOYCOTT RACISTE D'ISRAEL:
“Comment un seul et même homme peut-il avoir commis un double attentat avec 2 voitures chargées d’explosifs et traverser Oslo en 60 minutes ?"
http://jssnews.com/2011/07/24/ ​les-jeunes-victimes-doslo-mili ​taient-pour-le-boycott-raciste ​-disrael/
 
 
ATTENTATS D'OSLO: LE MANIFESTE DE BEHRING BREIVIK EST UN GROSSIER PLAGIAT:
"Le «manifeste» d’Anders Behring, intitulé «2083, une déclaration d’indépendance européenne», reprend mot à mot des pans entiers du manifeste de Théodore Kaczynski, «La société industrielle et son avenir»":
http://www.mecanopolis.org/?p= ​23762
 
 
NOUVEL ORDRE MONDIAL: OSLO GROUND ZERO DES REPRESSIONS DOMESTIQUES?
"Cet évènement se fond en fait dans une tendance grandissante des gouvernements occidentaux visant à tourner leur appareil anti-terreur vers l’intérieur":
http://www.egaliteetreconcilia ​tion.fr/Nouvel-Ordre-Mondial-O ​slo-ground-zero-des-repression ​s-domestiques-7513.html
 
 
ATTENTAT EN NORVEGE: UNE PROFESSEUR DE L'UNIVERSITE DE SEVILLE ACCUSE ISRAEL:
Professor Maria Joseé Lera (University of Sevilla) accuses Israel of the Oslo attacks:
http://techouva.unblog.fr/2011 ​/07/25/attentat-en-norvege-une ​-professeur-de-luniversite-de- ​seville-accuse-israel/
 
 
OLAV ET KNUTTE SONT SUR UN BATEAU:
Norway has 2 special force units: the Forsvarets spesialkommando (specialized in antiterrorism) and the Marinejegerkommandoen (specialized in fighting along coasts). They have helicopters and a lot of experience. Though it took 1,5 hour to arrive on the island ...
http://www.egaliteetreconcilia ​tion.fr/Olav-et-Knutte-sont-su ​r-un-bateau-7526.html
 
 
ANDERS BEHRING BREIVIK: MANUFACTURING A PATSY:
"Placing complete trust in the details emerging about gunman Anders Behring Breivik would be foolish, especially since there are innumerable inconsistencies and contradictions that need to be studied":
http://www.prisonplanet.com/an ​ders-behring-breivik-manufactu ​ring-a-patsy.html
 
 
US-REGIERUNG GIBT OFFEN ZU MEXIKANISCHE DROGENBANDEN MIT 30.000 WAFFEN BELIEFERT ZU HABEN:
"Es wird offen zugegeben, dass diese Operation vom BATFE (Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives, die dem Justizministerium untersteht) auf Befehl Washingtons durchgeführt wurde. Das Programm trug den Namen »Fast and Furious«":
http://info.kopp-verlag.de/hin ​tergruende/geostrategie/mike-a ​dams/us-regierung-gibt-offen-z ​u-mexikanische-drogenbanden-mi ​t-3-waffen-beliefert-zu-haben- ​aber-wa.html
 
 
SOLIDARITAT MIT DEM GRIECHISCHEN VOLK:
"Weitere Milliarden nach Athen zu tragen, hieße ja zum derzeitigen Zeitpunkt eine von Brüssel lange Zeit unterstützte korrupte Politiker-Clique am Leben zu erhalten. Bevor diese nicht abdankt, dazu gezwungen wird, wird sich nichts ändern":
http://helmutmueller.wordpress ​.com/2011/06/13/solidaritat-mi ​t-dem-griechischen-volk/
 
 
POLICE KNEW GUNMAN'S NAME BEFORE ARREST:
"How authorities knew the gunman’s identity before his slaughter of young Norwegians on the island of Utoya had even come to an end, and while the overwhelming speculation still centered around Islamic terrorists, is a mystery":
http://www.prisonplanet.com/po ​lice-knew-gunmans-name-before- ​arrest.html
 
 
LIBYA: WASHINGTON PREPARES ITS REVENGE:
"After the cease-fire takes effect, the United States will deploy an intense secret activity to reverse the political equation":
http://www.voltairenet.org/Lib ​ya-Washington-prepares-its
 
 
DE GLADIO AUX ATTENTATS D'OSLO: TERRORISME OU PROTECTION D'ETAT?
"Il est intrigant d’apprendre que, comme lors des évènements du 11 septembre 2001, les forces de sécurité d’Oslo étaient, 48 heures avant l’explosion devant le siège du gouvernement, en train d’effectuer un « exercice d’attentat à la bombe »":
http://www.mecanopolis.org/?p= ​23788
 
 
ATTENTAT D'OSLO: DES ZONES D'OMBRES:
"Toutes ces questions ont forcément leurs réponses… mais ce ne sont certainement pas celles données par les médias qui défient toute logique. Tout le monde a désormais bien conscience que ces mêmes médias sont passés maîtres dans l’art de nous présenter des images tout en nous racontant autre chose. Alors, quelle est la «vraie» vérité ? Et à qui profite ce crime?
En tout cas, une chose est sûre maintenant : le portrait-type du terroriste qui circule dans le monde entier est celui d’un «grand, blond, les yeux bleus, chrétien, d’extrême droite, islamophobe, anti-marxiste»."
 
 
TERRORANSCHLAGE IN NORWEGEN UNTER FALSCHER FLAGGE:
"US-Geheimdienste haben ein Programm verfolgt pensionierte norwegische Polizeioffiziere zu rekrutieren, für Beobachtungsoperationen im Land. Dieses Programm SIMAS lieferte der NATO ein perfektes Instrument für Infiltration der norwegischen Polizei":
http://info.kopp-verlag.de/hin ​tergruende/europa/webster-g-ta ​rpley/terroranschlaege-in-norw ​egen-unter-falscher-flagge-nic ​ht-nur-ein-schuetze-auf-der-in ​sel-anti-terro.html
 
 
BREIVIK ZEIGT EINEN WAHRHAFTIGEN KULT FUR DEN STAAT ISRAEL UND SEINE ARMEE:
"Breivik hat nicht nur den Islam als Feind, sondern auch einen Freund – die jüdische Welt. (...)
Breivik besaß Kontakte zur 'Kirche Satans'. Diese predigt eine Form des 'rationalistischen' Satanismus und preist die Herrschaft des Starken über den Schwachen sowie einen wilden Kapitalismus. Breivik zitiert dabei die Theorien der jüdisch-russischen US-Schriftstellerin Ayn Rand.
Breivik ist [auch] den Zigeunern wohlgesonnen."
http://www.kreuz.net/article.1 ​3608.html

lundi, 01 août 2011

A Whimper and a Bang

A Whimper and a Bang

Richard Lynn

Ex: http://www.wermodandwermod.com/

Byron M. Roth, The Perils of Diversity: Immigration and Human Nature. Washington Summit Publishers, 2010, 577 pages.

Dr. Byron Roth, Professor Emeritus of psychology at Dowling College on Long Island, has written an important book on the damage that has been done to the United States and Europe by the large scale immigration of non-European peoples that has taken place in recent decades.

Roth begins The Perils of Diversity by documenting how elite opinion-makers in academia and the mainstream media almost all assume that the peoples of all races are similar, and therefore that they can all be accommodated in the United States and Europe. The principal “debate” is between those who advocate assimilation and those who advocate multiculturalism. While acknowledging that different racial groups can sometimes be in conflict, assimilationists argue that these ethnic problems can be solved through “the magic of assimilation,” in which all races and religions are gradually transformed into Americans or Europeans. The multiculturalists argue that we should let the immigrants keep their culture, beliefs, and practices; this can be accomplished, they say, peacefully, and different communities can live in social harmony. They blame the intolerant attitudes of the host populations in the United States and Europe for the discord that is frequently present: It is the fault of the indigenous American and European peoples, who do not do enough to accommodate immigrants.

Roth argues that both the assimilationists and the multiculturalists fail to understand human nature.

Assimilationists believe that all races have the intelligence and values required to maintain Western civilization, while multiculturalists believe that all races and cultures can live together in social harmony. These beliefs are, Roth argues, seriously incorrect in the light of historical experience and scientific evidence.

To sustain these beliefs, the academy, the legal profession, and philanthropic foundations ignore and suppress the scientific evidence that has shown that genes have a major impact on both individual and racial differences. But academics who state that there are genetic racial differences come in for tremendous criticism and punishment—they are deemed “racists” are run out of the academy. Dr Roth describes the fate of Chris Brand, who was fired from the University of Edinburgh, as well the attacks on Bruce Lahn of the University of Chicago, and on James Watson, who was forced to resign from the research institute at Cold Springs Harbour. All of these scientists were punished for suggesting that there are race differences in IQ.

Discussion of these issues is further suppressed in a number of countries by “hate speech” laws that prohibit public debate on race and intelligence. It is effectively illegal to publish a book criticizing immigration on these grounds in Canada, and publishers are highly reluctant to do so in Europe.

Philanthropic foundations sponsor publications and conferences on race, but do not invite anyone who might make the case for genetic racial differences. They also give huge sums for studies of “racism” to pro-immigration groups, including The National Council of La Raza, as well as Hispanic lobbies that have advocated the return of the southern states to Mexico.

Roth notes the vested interests of many of those that favor mass immigration. Business leaders often like open borders because immigrants provide cheap labor. Liberals and leftists favor mass immigration because they care little about the preservation of Western civilization and have adopted a form of racialized Marxism, in which Whites have effectively taken the place of Marx’s bourgeoisie and non-Whites, the proletariat. They regard the Europeans as the oppressors and non-Europeans as the oppressed.

In making his case, Dr. Roth outlines human evolutionary history—that is, “Big History” of the past tens of thousands of years. Early man lived in bands of some 50 to 100 close relatives. These bands were, in many ways, altruistic, and each member participated in reciprocal co-operation (what is often called “inclusive fitness.”) On the other hand, each band typically had relations with outside bands in varying degrees of hostility. This in-group/out-group dual code, as the British sociologist Herbert Spencer described it in the 19th century, has evolved as human nature. The remaining hunter-gatherers that survive in the Amazon basin and elsewhere typically make frequent attacks on neighboring bands; the victors pass on their genes for hostility to out-groups.

In multiracial societies, the integration of ethnic groups is hard enough when the groups have the same abilities; the strains on social harmony are much greater when the abilities of the groups differ widely. Dr Roth has three chapters explaining racial differences in ability and the effect that climate has had on selecting for intelligence. He summarizes the numerous studies that have shown the existence of race differences in intelligence. The essential facts are that with the average European IQ set at 100, the North East Asians have an average IQ of approximately 105, Hispanics have an average IQ of approximately 89, South Asians and North Africans, an average IQ of approximately 84, and sub-Saharan Africans, an average IQ of approximately 70. These racial differences present difficulties for multiracial societies.

Furthermore, because (apart from small numbers of Chinese, Japanese, and Koreans) the immigrants into the United States and Europe have lower average IQs than the European peoples, the IQs of the populations will decline. As their numbers increase by further immigration and higher fertility, the average IQ in the United States and Europe will fall further and this will seriously impair the economic and intellectual world leadership of the European peoples.

Additional problems are that all multiracial societies are stratified by ability such that the more intelligent races achieve more power and wealth. The groups with lower IQs resent this and lobby for legislation and “affirmative action” to redress the perceived inequity. In Indonesia, for example, the ethnic Chinese have an average IQ of approximately 105, while Indonesians average around 87. The Chinese are approximately 3 percent of the population but control about 70 percent of the private economy. This generated resentment among the Indonesians, who in 1998, killed about 2,000 Chinese and looted and burned their homes and businesses.

Roth gives an account of how it has come about that non-European immigrants have flooded into the United States and Europe in the last few decades. The first American immigrants came mainly from Northwest Europe. Between 1881 and the early 1920s, larger numbers came from Southern and Eastern Europe, particularly Italians, Poles and Jews. In 1924, an immigration act was passed that imposed quotas restricting the numbers from Southern and Eastern Europe, in order to preserve that the Northwest European ethnic identity and culture. There were no restrictions on immigration from Latin America, but at this time few Latin Americans arrived.

By the 1960s, the American elites viewed immigration restriction as what Roth describes as “morally compromised” and “inconsistent with American ideals.” The Immigration Act of 1965 was passed that abolished national preferences favoring Northwest Europeans. The act set a total limit of 290,000 admissions per year, but also admitted immigrants’extended families outside the quota. It was this act that opened the floodgates of non-European immigrants, who, together with Blacks, are projected to become a majority of the population by around the year 2042. From 1965 onwards, numerous illegal immigrants entered the United States. In 1986, amnesty was granted to 3.1 million illegal aliens who had arrived in the country before 1982. By this time, about 600,000 people were entering the United States legally every year, so in 1990 Congress raised the quota to 700,000.

The flow continued to increase, reaching approximately one million a year in the 1990s. Only about 16 percent of the immigrants were now coming from Europe or Canada.

Roth documents similar mass immigration of non-Europeans into Western Europe after the Second World War. The two main reasons for this were the shortage of manual labor and immigration from former European colonies.

Germany brought in large numbers of mainly Turkish “guest workers” to help rebuild the country in the 1950s. Many of these workers brought in their families, and there are now over three million Muslims in Germany (most of them being Turks.) These newcomers do not do well by any social measure, and a government survey in 2004 found that they are becoming increasingly alienated from German society. Mosque attendance is rising, and a survey [PDF] has shown that a bout 40 percent consider “the use of physical violence as a reaction to the threat presented to Islam by the West is legitimate.”

Nearly two-thirds of those aged 14 to 18 report having few or no German friends. Immigrants from former colonies have come in large numbers to Britain, France, the Netherlands, Belgium, Spain and Portugal. In France, Muslims from Africa are estimated at 5.7 percent of the population.

Muslims have high rates of crime throughout Western Europe. In Britain they are overrepresented in jails by a factor of 3.67; in France by four to five, and in Germany by six to seven. In Denmark, where they constitute only 4 percent of the population, Muslims have been convicted for more than half the rapes, and these are almost always of non-Muslim women.

In the last chapter Roth discusses the likely future of the West and the world. He estimates that the average American IQ will decline from 98 to 95 by mid-century. This may seem a small drop, but it will have dire effects for elites, because the percentage of Americans with an IQ of at least 120 will fall from 7.1 to 4.8. In the United States and Western Europe, there will likely emerge a rich White-and-Asian elite and a Black-and-Brown majority. This demographic transformation will profoundly impair their economic and military strength and their intellectual world leadership.

China will likely emerge as the new world superpower. Over the next 40 years, the number of well-trained Chinese with IQs over 120 will outnumber their American counterparts by about eight to one. Roth writes, “The upshot is that the gap in the potential for innovation and economic growth between China and the U.S. will grow enormously and begin to have its effects in the very near future.”

Roth also predicts an American fiscal disaster that will produce high inflation and an inability to fund social programs. This will lead to a political conflict between the productive, mostly White part of the population threatened by inflation, and the less productive, mostly non-White part threatened by the loss of welfare handouts.

Roth is even more pessimistic about Europe. He regards the European Union leaders as left-wing authoritarians who aim to turn the European Union into a centrally controlled unified state. The higher fertility rates of Muslims will likely produce Islamic majorities throughout Western Europe by the end of the present century.

Byron Roth has done a terrific job setting out his gloomy but indisputable analysis of the future of the European peoples in his closely argued book. When we reach the end of book, we can only reflect that we are living in a unique moment in human history, in which the European peoples are complacent about the destruction of their genetic and cultural heritage brought about by the invasion of alien peoples.

One is reminded of the Chinese curse—“May you live in interesting times.”

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Source: http://tinyurl.com/6g3csgd