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lundi, 14 mai 2007

R. Craemer: socialiste allemand

Rudolf Craemer : socialiste allemand

14 mai 1941: Mort prématurée de Rudolf Craemer, à l’âge de 38 ans. Universitaire qui doit sa promotion à une thèse sur l’homme politique britannique Gladstone (1930), il obtient une chaire d’histoire à Königsberg en 1932, mais, à l’avènement du national socialisme, il tombe en disgrâce, malgré son appartenance au parti. On lui reproche sa fidélité au “luthérianisme conservateur”, ses liens avec la grande noblesse prussienne et quelques écrits critiques contre le nouveau régime. Il est sous surveillance constante.

En 1937, il obtient toutefois du Front du Travail, instance syndicale unique du régime, le droit d’enseigner l’histoire sociale à un Institut des sciences du travail (Arbeitswissenschaftliches Institut). Son ouvrage historique de 1933, Der Kampf um die Volksordnung. Von der preußischen Sozialpolitik zum deutschen Sozialismus (= La lutte pour l’ordre populaire. De la politique sociale prussienne au socialisme allemand) est un travail minutieux sur le développement de la politique sociale de l’Etat en Allemagne, partant des libéralités discrétionnaires du Roi de Prusse, jusqu’au socialisme moderne, en passant par les réformes de Bismarck.

Craemer retient aussi l’idée wéberienne d’un désenchantement du monde, produit du mental strictement économique du capitalisme. L’auteur trace des parallèles entre des œuvres, jugées erronément hétérogènes, comme celles de Baader, Rodbertus et Marx. Il synthétise clairement les filons socialistes, étatistes et chrétiens (comme les idées sociales du prélat catholique Ketteler). Cette synthèse doit déboucher sur un “socialisme allemand”, dont les pratiques sont certes similaires à celles du national socialisme dans les premiers mois du régime, mais dont l’essence, dit Craemer, n’est nullement “nationale”, au sein restreint du terme, mais supra-nationale voire universelle. Cette définition était jugée “hérétique”. Craemer réclamait, en effet, une organisation socialiste des peuples devant à terme apporter la paix à l’Europe.

Quant aux peuples non allemands, les Bundesvölker, englobés dans le futur Reich centre-européen, ils devaient bénéficier de la liberté, car, au final, le Reich était l’incarnation de la valeur “justice”. Un œuvre trop peu prise en considération par l’historiographie actuelle (Robert Steuckers).

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jeudi, 10 mai 2007

Généralisation de l'économie informelle

La généralisation de l'économie informelle et ses conséquences

 

Il était banal d’évoquer l’économie informelle dans les pays en développement. La croissan­ce fulgurante de ces pratiques dans les pays dé­veloppés signe la fin de la question sociale au sein des États et le re­tour d’un monde hé­té­rogène. Certains aspects se rapprochent des descriptions de l’historien F. Brau­del qui, dans “Ci­vilisation matérielle, Économie et Ca­pita­lis­me”, distingua la vie matérielle (les activités de production et d’échange de base), la vie é­co­no­mique et le capitalisme. Trois niveaux qui nous rap­prochent de ce que crée la mondiali­sa­tion.

 

L'informel en tant qu'illégal

 

Braudel décrivit par exemple certaines activi­tés illé­ga­les : « (A Londres) une population mi­sé­rable voit dé­filer devant elle les richesses des navires qui ac­costent (...) Le brigandage af­freux dont la Tamise est le théâtre (...) s’exer­ce sur toutes les espèces de propriétés commerciales. A ces chapardeurs qui opè­rent par bandes organisées... (s’ajoutent)... les gar­des de nuit, les déchargeurs, les matelots (...), les “alouettes de vase”, “fouilleurs de la ri­vière”» (Brau­del, 1979, Tome II, p.486).

 

Ces observations rappellent que le rapport à la loi est essentiel dans la dynamique de l’infor­mel. Les économies européennes articulent lé­gal et illégal. Par exemple, un chantier emploie des personnes dé­clarées et non déclarées. Des heures sont officielles et d’autres non. Si ces pra­tiques sont parfois propo­sées par l’emplo­yeur, souvent elles résultent d’une demande des employés eux-mêmes. L’État con­tem­po­rain laisse faire car le juridisme tatillon qui s’est dé­veloppé au cours des trente dernières années per­met d’enrichir certains et d’ap­pau­vrir les autres. La loi et ses applica­tions dépendent désormais de la position des per­sonnes ou des groupes qui commet­tent des illégalités.

 

Un premier enseignement est que le droit du tra­vail cesse de s’appliquer dans les ac­ti­vi­tés infor­mel­les. Certaines dispositions sont res­pectées (repos heb­domadaire par exem­ple), d’autres non. Ce flou vo­lontaire favorise le clientélisme des groupes do­mi­nants ainsi que la conception patrimoniale du pou­voir lé­gal. La prolifération d’activités informelles si­gni­fie simultanément que la corruption de mem­bres de l’administration se généralise et que des services sont rendus aux hommes po­li­tiques aptes à dé­clen­cher ou non l’action lé­ga­le. L’informel offre enfin une opportunité de spé­culation. Tout ce qui entoure les lieux de tra­fics illégaux perd de sa valeur. Des in­té­rêts privés, en relation avec les autorités publiques, rachètent à bas prix puis obtiennent le netto­yage de la zone pour accroître la valeur des bâ­timents ré­novés.

 

Un deuxième enseignement est que l’illégal fonc­tion­ne avec la loi du milieu, un code ma­fieux. Les ob­servations récentes établissent qu’il s’agit de plus en plus de codes privés ethni­ques puisque, dans les pays “dévelop­pés”, les nouveaux venus du vaste mon­de se groupent par ethnos.

 

Le développement des activités et pratiques in­­for­mel­les a un grand avenir puisqu’il ac­com­pagne les transformations dues à la mondia­li­sation.

 

Relations entre économie formelle et informelle

 

1 - La délocalisation engendre la sous-traitan­ce et les multiples formes d’emplois : perma­nent, tempo­rai­re, partiel, stages. Le travail “in­dépendant” est le lieu où désormais se che­vauchent les formes légales et non légales d’ac­tivités. La sous-traitance pacifie le climat so­cial de l’entreprise et dissout la question so­ciale traditionnelle, celle qui assimilait le social au monde ouvrier. Dans les périodes de réces­sion, les activités informelles ont moins de dé­bouchés (la de­mande chute) ; elles réduisent leurs commandes, en amont, aux entreprises du secteur légal. Une réces­sion affecte désor­mais simultanément les deux do­mai­nes.

 

2 - La part des ménages ne percevant que des re­ve­nus légaux ou formels diminue. Le nom­bre de ceux qui mélangent les diverses sor­tes de revenus ou  “spécialisent” l’un de leurs membres dans l’infor­mel croît inexora­ble­ment. Ainsi, toute réduction d’em­plois for­mels entraîne la baisse d’un nombre plus ou moins important d’emplois informels.

 

Le cercle vicieux à l’œuvre dans les pays “dé­ve­lop­pés” est donc le suivant : l’extension de l’é­conomie informelle incite les politiciens à ac­croître la fiscalité et les prélèvements obliga­toi­res sur l’économie for­melle. Il en résulte une poussée en faveur des délo­calisations et une augmentation des ménages parti­ci­pant à ti­tre de travailleur ou de consommateur au sec­teur informel. Les législations sociales sont de moins en moins utilisées et le poids de l’or­dre ma­fieux s’accentue. Ces réseaux favorisent la corrup­tion. Ainsi se délite l’État et renaît, au ni­veau de la vie matérielle et du capitalisme la lutte entre clans, familles, tribus, ethnies,... La guerre de tous contre tous.

 

L'informalité : un modèle en extension

 

L’informalité est un modèle en extension. Il est a­dapté à la croissance des villes et des ban­lieues, là où apparaissent de multiples activités susceptibles de procurer des ressources. Ce pro­cessus favorise l’ordre mafieux, nourrit l’en­richissement des mieux organisés et pro­lé­ta­rise les indépendants. La que­stion sociale est en voie de disparition puisque l’in­formalité dé­fi­nit les populations hétérogènes s’instal­lant dans les villes ; elle affecte maintenant les clas­ses moyennes appauvries par les consé­quen­ces du processus de mondialisation.

 

Puisque l’illégal et l’informel sont en rapport avec l’hétérogénéité des foules et les transfor­ma­tions dues à l’économie transnationale glo­ba­le, les classes dominantes ont une quiétude assurée. La disparition de tout corps social or­ga­nisé favorise le contrôle et l’exploitation des foules hétéroclites. Le renfor­ce­ment du pouvoir est une conséquence de la crois­san­ce de l’in­for­mel : les groupes dominants ont très bien as­similé cette situation. L’élargissement indé­fi­nie du pouvoir sera vérifiable dans les années à ve­nir. Les secteurs très actifs seront liés au con­trôle so­cial : vidéo-surveillance, écoutes, fi­chage, déla­tion; mais aussi : juges, policiers, gar­diens de pri­son, thérapeutes, assistants so­ciaux, pseudo-experts en sciences sociales. Le retour de l’obscurantisme et de l’inhumanité.

 

Jean DESSALLE.

 

Référence : Liane MOZÈRE : Travail au noir, in­for­malité : liberté ou sujétion ?, L’Har­mat­­tan, 147p., 1999.

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mardi, 08 mai 2007

Le rôle des disaporas dans la globalisation

Le rôle croissant des diasporas dans la globalisation

Le thème de la fuite des cerveaux avait été lan­cé par la Grande-Bretagne dans les années 70 lorsque nom­bre de britanniques furent atti­rés aux États-Unis. Les nouvelles technologies ont relancé la que­stion en des termes compa­ra­bles alors que nombre de pays ont pris cons­cience du phénomène et pro­posent des moda­li­tés spécifiques pour conserver un lien avec leurs scientifiques et techniciens de haut ni­veau. Un livre récent (1) expose certaines ex­pé­rien­ces et nous facilite l’appréciation des con­­sé­quen­ces.

Le Japon : une expérience de pionnier

L’Ère Meiji, entre 1868 et 1912, se caractérisa par l’en­voi de nombreux étudiants japonais en “Oc­ci­dent”. Ils étaient organisés afin de re­trans­mettre à leur pays les connaissances scien­­tifiques et techni­ques auxquelles ils a­vaient accès. Aujourd’hui il en va de même mais, en sens inverse, le Japon freine l’accueil des scientifiques, chercheurs, enseignants des au­tres parties du monde. Il les considère com­me un risque pour la cohésion du peuple. Leur po­litique se résumerait ainsi : on importe les i­dées et les techniques mais non les hommes et les produits.

Les PVD : l'expatriation est une opportunité

L’Inde a donné l’exemple à tous les pays en dé­­velop­pement. Les élites installées à l’étran­ger transfèrent des devises dans leur pays d’o­ri­gine, constituent des groupes de pression dis­posés à défendre les intérêts de leur pays, for­ment une réserve de compétences dans la­quel­le puiser en cas de besoin. On débouche ain­si sur le modèle de la Diaspora.

Les pays anglo-saxons : puiser selon ses besoins

Depuis 1968, les USA pratiquent une sélection fé­ro­ce des accueils. Aujourd’hui, 80% des cher­­cheurs qui y travaillent sont d’origine é­tran­gère. Parallèle­ment, cette politique a dé­cou­ragé les autochtones d’en­treprendre des car­rières scientifiques. Depuis dix ans, quel­ques journalistes américains se demandent de temps à autre ce qu’il adviendrait des USA si les savants asiatiques retournaient massi­ve­ment dans leurs pays respectifs puisqu’on ob­ser­ve un reflux ré­gu­lier.

Circulation des compétences

En s’appuyant sur l’exemple des pays asiati­ques com­me la Corée du Sud, on peut affirmer que le re­tour vers le pays d’origine est lié au de­gré de dé­veloppement de celui-ci. Dans un pays qui se dé­veloppe régulièrement, les é­carts absolus de niveau de vie entre l’Occident et ce pays se réduisent et des opportunités pro­­fessionnelles apparaissent. Le retour en est fa­cilité. L’exemple chinois est comparable. A­lors qu’une certaine propagande affirme que les sa­vants quittent le pays pour des raisons de libertés politiques, les enquêtes menées au­près des savants chinois en fonction aux USA mon­trent qu’ils revien­draient en Chine si l’ou­ver­ture scientifique du pays, sa croissance éco­no­mique et sa stabilité politique étaient as­surées. 

Les conditions technologiques de ce siècle fa­vo­risent la communication et la collaboration scien­tifiques en­tre personnes situées à de gran­­des distances. Les liens sont possibles en­tre savants et chercheurs ex­patriés ou non. Le modèle des diasporas prend for­me désormais.

Le processus d’enregistrement, de mobilisa­tion, d’or­ganisation et de connexion des sa­vants expatriés avec leurs pays d’origine a pris une tournure systé­matique. Il faut cependant que les pays aient atteint un certain niveau de développement socio-écono­mique pour que les chercheurs et savants accom­plis­sent des aller-retour entre pays d’origine et pays de des­ti­na­tion.

L’avenir radieux des diasporas

1 - Les établissements d’enseignement des pays anglo-saxons, Royaume-Uni, Australie, É­tats-Unis, Ca­nada, font payer la scolarité aux étu­diants étran­gers. L’offre d’enseignement se di­versifie et s’amé­liore en fonction des deman­des exigeantes des con­sommateurs d’études. Ce choix entretient la dy­na­mi­que des établis­se­ments et des flux d’étudiants. Il est pré­vi­si­ble que les pays qui, comme la France, ac­cueil­lent gratuitement les étudiants étrangers, ainsi subventionnés par les autochtones, s’é­pui­seront éco­nomiquement dans cette politi­que. A moins qu’une volonté subversive ne soit à l’œuvre, elle sera mo­difiée.

2 - L’émergence et le développement des ré­seaux diasporiques concerne aujourd’hui de mul­tiples pays. Deux grandes “civilisations” se sont attachées à gé­rer leurs diasporas : la Chi­ne et l’Inde. Ce phéno­mène évolue en relation avec la mondialisation des échanges et les mo­yens modernes de commu­nication. Ces diaspo­ras peu à peu se superposent aux réseaux d’in­térêts traditionnels et aux relations étati­ques. Ces réseaux diasporés vont acquérir un pou­­voir de plus en plus grand.

Il est prévisible qu’une superposition des dias­po­ras aux activités économiques orientera l’é­conomie vers une globalisation systéma­tique, gage de leur réus­si­te et de leur domination. Le pouvoir politique des É­tats et le pouvoir écono­mique influencé par des dia­sporas se décon­nec­teront de plus en plus. Le pouvoir écono­mi­que privé prendra en charge de plus en plus sou­vent la science et la technique. Les empires pri­vés vont dominer les prochaines décennies.

Jean DESSALLE.

Note :

◊ 1. Anne Marie GAILLARD et Jacques GAIL­LARD : Les enjeux des migrations scienti­fi­ques inter­na­­tionales. De la quête du sa­voir à la cir­cula­tion des compétences. L’Har­mattan, 233p., 1999.         

06:10 Publié dans Affaires européennes, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 20 avril 2007

Perché la Destra è piu noglobal della Sinistra

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Perché la Destra è piu noglobal della Sinistra

Trovato su: http://www.girodivite.it/Perche-la-Destra-e-piu-noglobal.html

Le società occidentali sono, di tanto in tanto, attraversate da correnti di contestazione che, come fiumi carsici, erompono all’improvviso dal sottosuolo...
mercoledì 7 giugno 2006, di
pietro g. serra - 418 letture

Marco Fraquelli, A destra di Porto Alegre. Perché la Destra è più noglobal della Sinistra, Rubbettino, Soveria Mannelli 2005, pagg. 223, euro 12.

Le società occidentali sono, di tanto in tanto, attraversate da correnti di contestazione che, come fiumi carsici, erompono all’improvviso dal sottosuolo, restano in superficie per un certo tratto, per poi sprofondare di nuovo ed essere riassorbite, in attesa di tempi migliori, nonché di uomini all’altezza dei tempi. I temi dell’ambiente e della qualità della vita hanno offerto, nell’ultimo quarto del secolo scorso e in questo inizio di terzo millennio, le occasioni più propizie al manifestarsi di questa dinamica.

Il segno più sicuro del suo isterilirsi, inaridirsi, e quindi del successo arriso all’operazione di recupero e di sprofondamento, è il soggiacere degli attori sociali e politici che incarnano queste tendenze alla tradizionale dialettica destra-sinistra. È successo con i verdi che, in origine, avevano nel trasversalismo e nella volontà di non omologarsi una delle loro caratteristiche più interessanti. Poi, a poco a poco, i partiti tradizionali hanno cominciato a lisciare il pelo ai vari esponenti ecologisti, a lusingarli inserendo nei loro programmi qualche paragrafo sull’ambiente. I verdi hanno iniziato a sbandare, a disunirsi, a disperdersi, e ora sono diventati un inutile partitino di sinistra che usa le tematiche ambientali come richiamo identitario e specchietto per le allodole (un po’ come faceva il vecchio Msi col fascismo) per tentare di raccattare qualche voto e garantire la sopravvivenza di un certo numero di carrieristi della politica.

Lo stesso, amaro destino toccherà pure al movimento no global? Ci sono buone ragioni per temerlo (ma siamo i primi ad augurarci di formulare una previsione sbagliata). I suoi esordi non sono dissimili da quelli degli ecologisti. Anche in questo caso, troviamo inizialmente una chiara, e condivisibile, consapevolezza dei limiti della politica istituzionale e della necessità di nuove aggregazioni. Jeremy Brecher e Tim Costello, autori di un testo che ha contato parecchio nel milieu no-global (Contro il capitale globale, Feltrinelli), scrivono senza possibilità di equivoci che l’espansione del liberismo globalizzatore ha determinato, come contraccolpo, il confluire di «soggetti i cui interessi erano un tempo visti come conflittuali tra loro».

Maurizio Meloni - promotore della Rete Lilliput, redattore di “Altreconomia” e partecipante alla “mitica” battaglia di Seattle, cui ha dedicato un libro - nella postfazione a un altro saggio che ha avuto un certo peso nella elaborazione teorica dei no global (L. Wallach-M. Sforza, WTO. Tutto quello che non vi hanno mai detto sul commercio globale, Feltrinelli), giunge al punto di auspicare «un vero e proprio salto di paradigma rispetto all’identità profonda della militanza novecentesca». Quest’ultima non è più frequentabile o perché è diventata serva dell’economia, o perché è naufragata negli esperimenti totalitari. Eppure esiste, secondo Meloni, un percorso praticabile «tra lo spazio della politica moderna che si inabissa col finire del secolo e un nuovo spazio pubblico che sta faticosamente maturando».

Idee e propositi familiari ai nostri lettori, anche se bisognosi di ulteriori approfondimenti, che però rischiano seriamente di restare sulla carta se tutto si riduce, come sta accadendo a molti, nostrani esponenti no global e ad alcuni segmenti del movimento, ad approdare dalle parti di Rifondazione comunista. Come salto di paradigma non ci sembra granché. Ci paiono, piuttosto, le prime scene di un film già visto altre volte in passato, che porterà all’ennesima versione di nuova sinistra che col tempo sarà sempre più sinistra e sempre meno nuova fino a non distinguersi più dalla vecchia che Meloni giustamente critica, accusandola di essersi fatta semplicemente portatrice, in versione progressista, delle politiche neoliberiste.

L’operazione di recupero del movimento no global dentro le tradizionali e sperimentate coordinate politiche può essere, tuttavia, condotta anche prendendo come riferimento il versante opposto. È quanto fa, in A destra di Porto Alegre, Marco Fraquelli, il quale attribuisce alla destra una sorta di diritto di primogenitura in materia di antiglobalizzazione. Detto altrimenti, la destra sarebbe quasi per natura, geneticamente, ostile alla globalizzazione, ossia alla creazione di un mondo fortemente interdipendente, unico, asservito alle logiche economiche e finanziarie, dove le differenze tra popoli e culture svaniscono e diventano irrilevanti.

È bene, a questo punto, precisare che, quando parla di destra, Fraquelli si riferisce sostanzialmente alla destra radicale-tradizionalista e alla Nuova destra. Dal suo campo di indagine resta perciò esclusa quella che egli chiama destra «egemonica» o «maggioritaria» o «governativa» (leggasi Alleanza nazionale) in quanto «mi pare che, almeno finora, non abbia offerto una riflessione né ‘ufficiale’ né ufficiosa particolarmente degna di nota sul tema della globalizzazione». Il punto di riferimento intellettuale, se così si può dire, la matrice del discorso antiglobalizzatore della destra intesa in questi termini sarebbe costituito dai Protocolli dei Savi di Sion, il testo antisemita che tratta di un presunto (ed inesistente) complotto degli ebrei per dominare il mondo a spese delle altre nazioni. Questa fase complottista, che ha avuto in Emmanuel Malynski (autore di un saggio sulla guerra occulta) e in Julius Evola i suoi araldi più significativi, sarebbe stata poi sostituita da una critica al mondialismo e al “sistema” che uccide i popoli, e qui l’autore si richiama a Gabriele Adinolfi, a Guillaume Faye e alla rivista “Orion” quali portatori di questo discorso, nel quale rientrerebbero anche la Lega Nord e gli altri partiti affini europei in quanto sostenitori di un populismo dalle tinte xenofobe, se non addirittura razziste.

Nell’indigeribile pot-pourri Fraquelli include altresì Alain de Benoist e la Nuova destra (francese e italiana), che hanno riportato in auge i concetti di differenza e di comunità e si oppongono frontalmente agli Stati Uniti, paese che incarna la globalizzazione e quindi la cancellazione delle differenze, nonché la casa editrice “Arianna” per la sua ideologia “glocalista” ed alcuni battitori liberi come Franco Cardini, Maurizio Blondet e Massimo Fini.

Giorgio Galli, al quale si deve la prefazione al saggio, ascrive a titolo di merito di Fraquelli il fatto che la sua ricerca riguardi «uno spazio di indagine sinora trascurato da altri autori, in un ambito che pure ha dato origine a un’ampia pubblicistica». Quello che a Galli sembra un titolo di merito a noi pare piuttosto un vicolo cieco o, a scelta, un’occasione perduta, un sentiero che non conduce da nessuna parte. I nuovi movimenti (sociali e/o culturali) sono infatti interessanti, e quindi degni di diventare oggetto di studio, in virtù degli elementi di novità che contengono.

E, come abbiamo visto, i no-global (e in precedenza i verdi) si sono caratterizzati per il loro tentativo di sfuggire alla gabbia delle identità politiche tradizionali. Ricondurli in quest’area, e mettersi a misurare col bilancino del farmacista quante dosi di destra e quante di sinistra sono presenti nel loro dna, è un’operazione che si concentra sui dettagli e perde di vista l’essenziale, che è costituito dal permanere, in Occidente, di significative fasce sociali che provano un crescente disagio verso la way of life occidentale (ovvero, sviluppo economico esponenziale sostenuto da scelte belliche rese inevitabili dalla necessità di controllare i flussi di energia indispensabili a garantire uno standard di vita consumistico) e non si sentono più rappresentate dal “teatrino della politica”, per usare un’espressione una volta tanto azzeccata di Berlusconi (teatrino nel quale però rientra anche lui), e che, tra mille contraddizioni, errori e fallimenti, sono alla ricerca di nuove formule di convivenza, di diversi modi di vivere insieme.

Non è senza significato che le confusioni e le incongruenze più gravi presenti nel testo riguardino proprio la Nuova destra, vale a dire il soggetto che meno si presta ad essere incasellato nella destra e che pone all’autore i maggiori problemi interpretativi, che egli peraltro non risolve, limitandosi, puramente e semplicemente, ad aggiungere la Nd alla disparata congerie di nomi e sigle che affollano il libro. All’inizio, Fraquelli ci fornisce una definizione della Nuova destra difficilmente contestabile. Si tratta, egli scrive, di «un filone del tutto particolare, che, pur nato in un alveo “radicale”, nel corso della sua evoluzione - e affermazione - ha caratterizzato la propria identità rifiutando ogni ancoraggio alla visione del mondo “tradizionale” e reazionaria tipica della Destra radicale».

A proposito, poi, di Pierre-André Taguieff e del suo saggio Sulla Nuova destra (Vallecchi), osserva che «rappresenta oggi il lavoro certamente più organico e approfondito in materia», mentre di Taguieff si dice che è «indiscutibilmente tra gli osservatori più puntuali e acuti della Nouvelle Droite». Lo stesso Fraquelli, però, non tiene alcun conto di queste sue corrette convinzioni. Se, infatti, la Nuova destra è il frutto di un processo evolutivo e di un distacco dal suo ambiente d’origine - di una dédroitisation, per dirla con Taguieff - ci si chiede che senso abbia inserirla nel contesto di una ricerca che quella matrice originaria tende invece a riaffermare con forza. La cosiddetta Nuova destra non ha ormai più nulla a che fare col radicalismo di destra e le sue suggestioni, ed è difficilmente collocabile lungo l’asse destra-sinistra. Ha elaborato delle nozioni di differenza, identità, comunità e universalità rispettose dell’uomo e della sua dignità e quindi non ha nulla a che spartire nemmeno col razzismo, sia esso palese o mascherato sotto le spoglie del differenzialismo. Questi sono i risultati cui, gradualmente, giunge Taguieff.

Il valore del suo libro risiede appunto nel mostrarci l’evoluzione del suo pensiero nel suo confronto con la Nuova destra. L’apprezzamento di Fraquelli per Taguieff è dunque poco più di un astratto riconoscimento formale che non trova nessun riscontro concreto nelle sue pagine. Anzi, si può dire che alcuni dei più significativi risultati della pluriennale ricerca di Taguieff vengano respinti. Così, ad esempio, il conflitto che ha opposto de Benoist a Steuckers (e, attraverso di lui, alla destra radicale) viene ridotto a una faccenda di simpatie e antipatie, “a una rivalsa fortemente venata da risentimenti personali e soggettivi più che analitici e oggettivi”, mentre le ricerche di Taguieff documentano esattamente il contrario.

Quanto al delicato tema del razzismo differenzialista, Fraquelli scrive: «Io credo che non si tratti di un’operazione di semplice mascheramento, ciò non toglie che l’approdo finale sia comunque una posizione reazionaria, senza comunque voler dare a questo termine alcun giudizio di valore». Dunque, se le parole hanno un senso, c’è anche un mascheramento, benché non tutto sia riconducibile ad esso. Il pensiero di Taguieff va, invece, in una direzione completamente diversa, ed è riassumibile nelle parole di un’intervista rilasciata al periodico “Una Città”, nella quale lo studioso francese riconosce che la Nd è pervenuta «a una forma, in se stessa non razzista, di difesa delle identità etniche, una forma moderata di relativismo culturale che si può ritrovare in un teorico del nazionalismo etnico come Anthony Smith in Inghilterra o in Lévi-Strauss e che trovo del tutto legittima»[1].

In realtà, i veri mentori di Fraquelli sono i giornalisti Guido Caldiron e Bruno Luverà (citati nel saggio), autori di opere che, pur diverse nell’ispirazione culturale, sono animate dalla medesima impostazione di fondo, quella del patchwork, che, nel caso di Caldiron e Luverà, si prefigge degli scopi demonizzanti (gettare l’ombra del sospetto e bagliori sulfurei su tutto ciò che ha, a torto o a ragione, un sia pur vago sentore di destra), mentre nel caso di Fraquelli ci sembra prevalere la nietzscheana “potenza del costume” che, sebbene indebolita nel mondo di oggi, evidentemente continua ad operare in alcuni settori come quello politico. Questa potenza - la tradizione - presenta il vantaggio di evitare all’uomo la fatica di riflettere, mettendolo di fronte a uno scenario familiare e rassicurante. Orbene, cosa c’è, in politica, di più familiare e rassicurante della tripartizione “destra/centro/sinistra”? Alain de Benoist, “Diorama” e “Trasgressioni” debbono perciò, volenti o nolenti, rientrarvi.

Tra i due aspetti individuati quali fonti di ispirazione degli scritti, rispettivamente, di Caldiron e Luverà da una parte e di Fraquelli dall’altra - la demonizzazione e la potenza del costume - c’è peraltro un legame: la pretesa all’originalità, il tentativo di indicare vie (meta)politiche nuove, “scostumate”, non può - è ancora Nietzsche a insegnarcelo - che essere qualcosa di malvagio da colpire senza pietà o, nel migliore dei casi, da marginalizzare. Caldiron e Luverà propendono per la prima soluzione, Fraquelli, ci pare, per la seconda.

Le nostre perplessità sulla fatica saggistica di Fraquelli non sono, peraltro, legate soltanto al suo irrisolto rapporto con i lavori di Taguieff. Nel libro, infatti, Fraquelli incorre in un paio di cantonate che ci fanno sorgere seri dubbi sull’effettivo livello di approfondimento della materia trattata. Nella lunga nota di pagina 82, una mia citazione tratta dall’introduzione di Sulla Nuova destra viene attribuita a Taguieff. A pagina 157, il genetista Giuseppe Sermonti viene indicato come «autore, con Rauti, di una sorta di “controstoria del Fascismo”, pubblicata da CEN nel 1976», confondendolo col fratello Rutilio. Un autore con un minimo di avvedutezza dovrebbe, d’altronde, nutrire il sospetto che difficilmente un genetista può avere il tempo, la voglia e la competenza necessari per scrivere una ponderosa opera in sei volumi che esula dai suoi specifici interessi[2].

A destra di Porto Alegre si apre, come spesso capita, con alcune parole di ringraziamento dedicate, in questo caso, a Giorgio Galli e Gianfranco Monti (nel frattempo scomparso). Sono stati loro, osserva Fraquelli, a incitarlo a scrivere il libro «nel corso di molte serate passate di fronte a ottimi cibi (preparati dalla moglie di Gianfranco, Donatella) e ottimi vini». Grazie a questi stimoli, Fraquelli confessa di aver ritrovato il gusto della scrittura: «È un piacere a cui non vorrei rinunciare per altri dieci anni. Spero che il lettore non viva questa affermazione come una minaccia». Fraquelli non se l’abbia a male, ma è proprio questo che abbiamo pensato. Ci permettiamo, perciò, di dargli un consiglio: perché non prova a mettere a frutto le serate di cui sopra per scrivere un libro di ricette culinarie? È un consiglio non disinteressato, lo ammettiamo, ma ci sembra comunque un buon consiglio.

Giuseppe Giaccio

NOTE

[1] Cfr. “Una Città”, n° 47, gennaio-febbraio 1996, pag. 8. Per una descrizione del dibattito fra Alain de Benoist e Pierre-André Taguieff, e della distanza tra le analisi debenoistiane e quelle del radicalismo di destra, si veda il mio Pluriverso. La politica nell’era della globalizzazione, Settimo Sigillo, Roma 2005, pagg. 106-116.

[2] Sempre nella nota di pagina 82, de Benoist è indicato come autore di Sulla Nuova destra, mentre alle pagine 136 e 222 Jean-François Revel diventa Françoise (che sia stato a Casablanca?).

vendredi, 30 mars 2007

Papel simbolico del petroleo en la crisis de la civilizacion

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Ernesto Mila / http://infokrisis.blogia.com/ :

El papel simbolico del petroleo en la crisis de la civilizacion

Infokrisis.- Hay algo en el oro negro que lo hace particularmente inquietante. Pocas veces, la realidad ha estado tan próxima del símbolo y pocas veces el símbolo ha tenido una importante real en la vida de todo el planeta. En las líneas que siguen vamos a realizar una interpretación simbólica de la crisis del petróleo, pero no nos detendremos en el "mundo mágico" de los símbolos, sino que descenderemos, en apoyo de nuestra tesis, a la realidad cotidiana, objetiva y racional.
 

La primera “crisis del petróleo” digna de tal nombre, se produjo en 1859, tras la perforación del famoso pozo del coronel Drake Titusville en Pennsilvania. Poco después estalló la guerra civil americana y el precio del petróleo se elevó hasta 15 dólares el barril. Bastó con aumentar la producción a 3000 barriles por día para que el precio volviera a caer a siete dólares. Desde entonces, el mismo remedio se ha aplicado en cada nueva crisis petrolera. Pero ahora las cosas son sensiblemente más complejas. A partir de 1999, el precio del petróleo no deja de aumentar, como consecuencia de que la demanda de crudo ha ido aumentando, pero la oferta ya no puede crecer más.

Hemos alcanzado un punto de confluencia de distintos factores: después de treinta años de mejorarse los sistemas de extracción de petróleo y alcanzarse a perforar profundidades que antes parecían inalcanzables, tras veinte años de realizar constantes prospecciones en busca de nuevas cuencas petrolíferas y de aumentos constantes en la producción, se ha alcanzado el punto de inflexión en el que las necesidades petroleras mundiales (la demanda) siguen creciendo, mientras que la oferta empieza, inevitablemente, a disminuir.

Esta tendencia compromete el proceso de globalización mundial iniciado desde principios de los años noventa. La era del combustible barato ha concluido y el precio de los transportes encarece el traslado de las manufacturas de un lado a otro del planeta. Así pues, el petróleo ha apuntillado la era de la globalización. Nuestra civilización se alimenta de energía; si ésta falla, los pilares del desarrollo se desintegran. El fin de la era del petróleo es, en definitiva, va a tener, sin duda, mucho que ver con el fin del mundo moderno.

Cuando las realidades se convierten en símbolos

El universo simbólico no podía haber proporcionado un elemento tan característico del mundo moderno como es el petróleo. Se tiene a nuestra época por decadente y terminal, acaso la más alejada de la mítica Edad de Oro originaria, hasta el punto de que cabría llamar a nuestra era, la Edad del Petróleo, no en vano, este mineral se sitúa en las antípodas del oro.

Habitualmente, se asocia el oro, con su resplandor característico a la naturaleza solar, igualmente brillante, pura y resplandeciente, que luce en las alturas. A este respecto, es significativo que el petróleo se extraiga de las profundidades de la Tierra, allí en donde las viejas tradiciones clásicas consideraban al mundo telúrico y al subsuelo como algo siniestro, el reino de Vulcano, en donde el fuego que existe no es el procedente del sol, sino que se asocia a los infiernos.

La limpieza del oro tiene su contrapartida en el tizne oleaginoso y untoso del petróleo, que para acentuar estas características, además, al arder, produce una densa humareda negra. No en vano, el petróleo es el principal contaminante del planeta. Y, en cuanto a su color, difícilmente podríamos encontrar otro mineral que estuviera tan alejado del brillo solar, como éste mineral, denso, oscuro y opaco, casi como si se tratara de un plomo líquido.

Sin embargo, es frecuente que se llame al petróleo, “oro negro”, lo cual, hace más fácil su asociación y su inversión con el oro.

El petróleo fue llamado en la Edad Media, “aceite de piedra” (petrus-oleos), se le conocía pero, ni siquiera se le utilizaba para encender lámparas. Se le tenía como “acqua infernales” y, por tanto, se le alejaba de la sociedad. Hoy, sin embargo, es el centro de la civilización y nuestro bienestar depende de este mineral líquido, cuyos derivados están presentes, no sólo en carburantes, sino en plásticos, incluso en alimentos. Su valor central en nuestra civilización, sella, así mismo nuestro destino problemático en el momento en que se agote.

El petróleo procede de la descomposición de masas de materia orgánica, sometidas a presión durante milenios. Así pues, cuando consumimos petróleo, estamos agotando algo más que las reservas de este mineral: estamos consumiendo nuestro pasado.

Hay algo infernal en el petróleo. Si lo consideramos como la antítesis del Oro y su inversión, si valoramos su ubicación en el mundo subterráneo, nos sugerirá la misma condición que el “Ángel Caído”: lo contrario de la solidez y brillantez del oro. Además, se añade el hecho de que, así como el oro en su reflejo, encerraba para los antiguos, la naturaleza del Sol, el petróleo, en su opacidad, es simplemente, su negación. Ahora bien, en tanto que el oro se asocia al sol y el petróleo a la combustión, resulta evidente que ambos tienen, en su esencia, una relación con el elemento fuego. El oro es el fuego solar y el petróleo, el fuego destructor. El oro es el material con el que, simbólicamente, están hechos los dioses, el petróleo, por el contrario, es el material de los infiernos.

No puede extrañar, pues, que la crisis que tenemos ante la vista en las dos próximas décadas, tenga que ver con el “oro negro”. Sin el petróleo sería incomprensible el mundo moderno, el maquinismo y la misma globalización. En realidad, la ausencia de petróleo antes de que se haya logrado encontrarle un sustituto, generará el fin de la civilización moderna, del maquinismo y ya hoy está poniendo en aprietos la globalización del mercado de manufacturas.

Las viejas tradiciones ancestrales de Oriente y Occidente, sostenían que en la Edad de Oro (en nuestro ámbito religioso-cultural, en el mito del Paraíso edénico primordial), existía una comunicación directa entre los seres humanos y la trascendencia. Este tema está presente en el mito edénico cuando, antes de la Caída, la pareja originaria no experimentaban sensación de vergüenza y pudor por su desnudez. En la Edad de Oro, los seres humanos no eran trascendencia pura, pero se aproximaban a ella. Es la Caída (presente en todas las tradiciones) la que retrae esa trascendencia a su mínima expresión en un estado de latencia en el ser humano. La “luz” se ha retirado del Mundo. La “luz” ha abandonado a los seres humanos que ni siquiera son conscientes de que aún resta en ellos un reflejo de la trascendencia, aun en forma latente.

A esta primera “Caída”, se suceden otras que llevan hasta nuestro desgraciado siglo. El petróleo está constituido por restos muertos de materia orgánica, plurimilenariamente pútridos, su opacidad absoluta lo hace impenetrable a cualquier rastro de luz superior. Para colmo, el modelo de civilización que se ha creado sobre la base del consumo petrolífero, supone una etapa de despersonalización y masificación traída por las cadenas de producción y montaje, los ritmos de trabajo frenéticos que ya advirtió y denunció Fritz Lang en “Metrópolis”. Gracias al petróleo –aunque no solamente a causa del petróleo- el ser humano ha conquistado la condición, dudosamente honrosa y digna, de productor alienado y consumidor integrado.

Por todo ello, resulta evidente que, en el inicio de nuestro ciclo, el Oro era el símbolo que convenía a una naturaleza capaz de experimentar la atracción y la sintonía con la trascendencia, de la misma forma que, en este fin de ciclo, el petróleo protagoniza, no solamente la antítesis del oro en el terreno simbólico, sino que encarna en sí mismo, los procesos terminales de un ciclo de civilización.

Una reflexión sobre el fin del ciclo

Las guerras de Afganistán e Irak, los conflictos que están asolando África, la inestabilidad de algunos países iberoamericanos, tiene mucho que ver con el petróleo, de la misma forma que la creciente escasez de crudo generará tensiones geopolíticas y geoestratégicos insoportables que culminarán en nuevas y asoladoras “guerras del petróleo”.

Y, en este terreno, no cabe lugar para el optimismo. Cada vez la demanda energética es mayor. El petróleo existente en el planeta, es finito. Cada día se consumo, por tanto, las reservas disminuyen inexorablemente. A pesar de que muchos países tercermundistas, para lograr créditos fáciles del Banco Mundial y del FMI, falsearon sus cifras de reservas petrolíferas adulterándolas al alza, ahora se tiene la completa seguridad de que los hallazgos de nuevos pozos se están ralentizando cada vez más y los ya existentes, no están en condiciones de abastecer a una demanda creciente. Para colmo, las energías de sustitución todavía están en pañales (la fusión en frío no estará disponible antes de 30 años... si llega a estarlo) o bien, no responden a las necesidades globales (energía eólica, energía solar, etc. o bien resultan peligrosas y limitadas a algunos sectores (energía nuclear) o bien caras, sucias e, igualmente, limitadas (carbón o pizarras bituminosas).

Así pues, no debemos forjarnos vanas ilusiones, ni esperanzas carentes de base científica. La realidad es que nuestro modelo de civilización solamente es sostenible mediante altos consumos energéticos; si no están a nuestro alcance, la civilización se para; si se para, muere.

De ahí que los próximos años vayan a ser decisivos y recuerden en dramatismo el escenario pintado en la serie “Mad Max”. Entonces, el cuadro dantesco de una civilización quebrada por falta de carburante parecía una exageración. Eran todavía los tiempos del “combustible barato”. Esos tiempos ya han terminado. A medida que se vaya acercando el colapso de la civilización del petróleo, su precio se irá encareciendo. Resultará dramático, ver como algunos países pobres –e, incluso, productores de petróleo- no están en condiciones de hacerse con stoks situados en los mercados a un precio superior a sus posibilidades. Veremos como otros países en los que aparecen bolsas de petróleo significativas, se convierten en presas para otros países, ávidos de combustible.

Este futuro no es ciencia ficción. Está ya entre nosotros. Todos los grandes acontecimientos que ocurren en el mundo desde mediados de los años 90, están relacionados con el petróleo y con su control. No se dice en voz alta, no se reconoce, pero es así. La guerra de Irak (para controlar las primeras reservas mundiales de petróleo), la guerra de Afganistán (para disponer de una salida al mar para el petróleo del Caspio), la guerra de Chechenia (para obstaculizar el acceso del petróleo del Caspio a Europa Occidental), la presencia norteamericana en el Magreb y en toda la costa de África Occidental, en pugna con Francia, los intentos de desestabilización en Venezuela, el naciente conflicto en Bolivia, la próxima destrucción de amplios sectores naturales en Alaska, la guerra de Putin contra los “oligarcas”, por el control de Yukos la gran petrolera rusa, etc, son muestras de lo que decimos: las “las guerras del petróleo” ya han comenzado. El fin de nuestro ciclo de civilización, también.

© Ernesto Milà – infokrisis – infokrisis@yahoo.es

Miércoles, 01 de Marzo de 2006 16:10 #.

dimanche, 11 février 2007

Globalisme et pauvreté

André Wolff

 

Globalisation et pauvre

 

Le concept selon lequel la "globalisation" serait l'unique moyen de lutter contre la pauvreté dans le monde et plus particulièrement dans les pays du Tiers Monde  ( en oubliant peut-être que même dans les pays industriellement et économiquement les plus développés la pauvreté reste un problème prenant parfois encore des proportions inacceptables, notamment au sein de l'Union européenne elle-même, dans certaines zones comme des régions déterminées de l'Italie du sud, du Sud de l'Espagne, du Portugal, de la Grèce, etc.) est erroné dans son essence même.

 

 

Selon l'idéologie de la "globalisation", le principal remède à la pauvreté dans les pays du Tiers Monde serait l'accès entièrement libre des pays du Tiers Monde aux marchés des pays développés et riches, dans le cadre d'une économie de marché pratiquement sans règles ni réglementations destinées à garantir au moins une concurrence loyale conforme aux principes du libéralisme traditionnel.

 

 

Il existe en effet une différence fondamentale entre la liberté d'entreprendre et de commercer sur une base d'honnêteté et de loyauté, et le type de "libéralisme" aujourd'hui de mode, qui vise à un marché mondial unique et sans entraves, de quelque nature qu'elle soient, laissé au libre jeu de forces (généralement privées, mais qui sont parfois aussi étatiques) pratiquement incontrôlables et qui selon la doctrine libériste ne devraient pas même être soumises à une quelconque forme de contrôle efficace, un libre jeu dans lequel, en fait, tous les coups seraient permis, revenant ainsi à une "loi de la jungle" de l'économie, de la finance et du commerce !

 

 

Une telle "globalisation" ne peut pas résoudre le problème de la pauvreté. Elle peut, certes, aboutir à l'enrichissement de certaines couches de la société, aussi bien dans les pays "pauvres" que dans les pays "riches". Il s'agit de couches de la société généralement déjà riches également dans les pays les plus pauvres, comme par exemple les pays du continent africain, auxquelles serait donnée la possibilité de s'enrichir encore davantage. Mais ce type d'enrichissement ne bénéficierait en aucune manière à l'ensemble et à la majorité des populations du globe, surtout et plus spécifiquement dans les pays les plus pauvres. En revanche, il est prévisible que la possibilité de vendre leurs produits obtenus à bas prix grâce à une exploitation incontrôlée de la main d'œuvre, souvent maintenue dans des conditions équivalant pratiquement à l'esclavage, sans protection sociale et sans protection même contre les accidents du travail, en défiant les Conventions internationales comme celles relatives, par exemple, au travail des enfants et des mineurs d'âge, etc, inciterait les agents économiques du Tiers Monde à augmenter la production en recourant à une intensification de l'exploitation et de la réduction en esclavage que l'on constate actuellement.

 

 

La "globalisation" et l'élimination de toutes les entraves dites "protectionnistes" impliquée par les "remèdes" proposés par ses partisans et supporters ne diminuerait pas la pauvreté dans l'ensemble du monde, mais aboutirait inévitablement à son accroissement et à la paupérisation également des populations des pays actuellement riches. En effet les produits des pays "pauvres" ne sont pas consommés par leurs populations, ou seulement dans une mesure minime quand c'est le cas, étant donné que ces populations ne disposent pas et disposeraient encore moins qu'auparavant de revenus suffisants pour les acquérir, mais par les populations des pays "riches" et hautement développés. La concurrence mondiale impitoyable et déloyale qui serait générée par l'élimination des entraves dites "protectionnistes" (qui plus spécialement dans l'Union européenne visent par ailleurs souvent en premier lieu à protéger le consommateur par le biais de normes de sécurité et destinées à la sauvegarde de la santé en fonction de critères pleinement justifiés) aurait pour conséquence inéluctable un alignement sur les méthodes de production a bas prix des pays moins développés, dans le but d'accroître la compétitivité et à la limite d'éviter la faillite. Il en résulterait en fin de compte un démantèlement de nos législations sociales, de nos normes de sécurité sur le lieu de travail, des normes de production visant à la protection de l'environnement dans l'interêt de tous, dans nos pays et au-delà de nos pays finalement dans le monde entier, étant donné les conséquences désastreuses des destructions de l'environnement qui menacent la planète, des garanties offertes par nos produits sur le plan sanitaire (inocuïté des produits alimentaires, etc.), que nous cherchons, au niveau de l'Union européenne, de perfectionner continuellement pour répondre à des nécessités incontestables. La conséquence en serait un abaissement généralisé du pouvoir d'achat et du niveau de vie de nos populations (alors que son relèvement est précisément l'un des objectifs fondamentaux du Traité de Rome, donc du Traité de base de la Communauté européenne) , un retour à la pauvreté réelle qui régnait souvent autrefois également chez nous, mais que la Communauté européenne est parvenue à éliminer dans une très large mesure dans nos pays, où elle est, dans l'ensemble,  devenue aujourd'hui la condition d'une minorité, même si elle représente encore dans certaines un pourcentage inacceptable selon nos normes.

 

 

Dans nos pays également la "globalisation" accroîtrait évidemment la richesse de certaines couches de la population déjà riches et permettrait d'accéder à la richesse à certains individus sans scrupules que nos réglementations européennes dérangent, mais il s'agirait en l'occurrence d'une petite minorité si l'on considère l'ensemble de la population, au détriment de laquelle la "globalisation"telle qu'elle est conçue par ceux qui la soutiennent se déroulerait sans aucun doute si elle était acceptée par nos dirigeants. On ne peut pas être pour l'Europe et soutenir en même temps une "globalisation" qui signifierait la destruction de tout ce que nous sommes parvenus à édifier. Si nous nous prononçons en faveur de l'Europe unie, nous devons en premier lieu défendre et protéger les interêts de nos propres peuples, de nos Nations européennes. S'agissant de lutter contre la pauvreté, nous devons en premier lieu viser à l'élimination totale de la pauvreté où elle existe encore dans nos propres pays et non à faire retourner nos propres populations aux conditions de pauvreté de jadis ou à les conduire à des conditions de pauvreté et d'esclavage identiques à celles des peuples du Tiers Monde. Il ne fait évidemment aucun doute que nous devons en même temps aider les peuples du Tiers Monde à surmonter les conditions dans lesquelles ils vivent. Mais en ce qui les concerne, notre aide ne saurait en aucune manière consister à favoriser l'intensification de leur exploitation telle qu'elle résulterait du type de "globalisation aujourd'hui de mode, qui aurait pour seul effet une dévastation frappant l'immense majorité des êtres humains et le monde en tant que tel !

 

 

Dans l'interêt de nos peuples européens et de tous les peuples de la terre nous devons avoir le courage d'agir à contre-courant de certaines modes diffusées par la petite minorité qui, dans le monde, compte tirer de l'acceptation de thèses fallacieuses des profits certes énormes, mais absolument illégitimes. Continuons donc d'oeuvrer dans la perspective d'un progrès humain réel et conforme aux traditions humanistes de nos Nations européennes, à savoir un progrès effectif non seulement dans le domaine des conditions de vie matérielles, mais encore dans le domaine moral et spirituel.

 

 

Traduction d'un article écrit en langue italienne pour la revue "l'Ordine Sociale" par Mr. André WOLFF,  fonctionnaire e r au Comité Economique et Social du Parlement Européen à Bruxelles.

 

 

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lundi, 05 février 2007

Economie in het postideologische tijdperk

Koenraad CLAES

Economie in het postideologische tijdperk

http://www.nationalisme.info/2006/10/02/economie-in-het-postideologische-tijdperk/

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