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jeudi, 13 mars 2014

Honduras, principale plaque-tournante de la drogue en Amérique Centrale

Honduras, principale plaque-tournante de la drogue en Amérique Centrale
 
Quelques révélations gênantes sur l'Etat américain

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

De nouveaux documents et des témoignages d’officiels de la Drug Enforcement Administration (DEA), montrent que les histoires ''fantasmatiques'' concernant le gouvernement américain qui importerait officieusement de la cocaïne sont vraies. Une enquête faite au Mexique a prouvé que le gouvernement américain a autorisé le plus important des cartels de la drogue de ce pays, Sinaloa, d’opérer sans crainte de persécutions. 


 

Ce groupe est responsable de 80% de la cocaïne qui entre aux Etats-Unis par Chicago. En échange, les leaders de Sinaloa donneraient des informations à la DEA sur les gangs rivaux de la drogue, histoire de justifier leur présence au Mexique. En plus de Chicago, le groupe Sinaloa maintient des opérations de cocaïne dans plusieurs des plus grandes villes américaines. Des déclarations écrites furent faites au tribunal de district de Chicago, confirmant l’alliance de la DEA et du plus gros cartel de la drogue mexicain. Ces témoignages écrits et révélés sous serment montrent des officiels de la DEA rencontrant régulièrement des leaders du cartel Sinaloa plus de 50 fois entre 2000 et 2012. Le trafic autorisé par la DEA remonterait au début de l’administration de W. Bush et cela continuerait sous la présidence d’Obama. 


Un des leaders du groupe, Vincente Zambada-Niebla, affirme que le gouvernement américain a fait envoyer des armes au cartel Sinaloa. D’après d'autres révélations, ce furent ces armes qui furent à l’origine du scandale de l’Opération Fast and Furious qui vit le bureau américain du Tabac de l’Alcool et des Armes, l’organisme fédéral qui gère ces trois produits, vendre des armes au Mexique, armes qui se retrouvèrent ensuite dans les mains du cartel de la drogue ! Ces armes automatiques avaient malencontreusement “disparues” durant une opération anti-drogue commandée par le ministre de la justice, Eric Holder puis elles réapparurent aux mains des membres du cartel pour cette fois-ci tuer des agents fédéraux gardes-frontière. Cette toute dernière preuve a scandalisé fortement l'opinion publique américaine et ce scandale politique implique à la fois les gouvernements républicain et démocrate. 
Ainsi, des armes achetées pour l’armée américaine auraient été envoyées au cartel de la drogue pour finalement tuer des agents américains ! En fait, nous avons été le témoin direct au Pérou des mêmes turpitudes de la DEA et un agent de l'agence américaine nous l'avait discrètement confirmé. L'argent de la cocaïne est vital pour le cash de la bourse de New York. Nous avons eu l'occasion de ''visiter'' une ''base'' souterraine de narcos au Pérou étrangement bien équipée avec du matériel militaire américain d'observation et de détection. 


Ces dérives américaines sur la cocaïne en Amérique latine nous rappellent les atterrissages nocturnes en provenance d'Afghanistan sur la grande base américaine du Kosovo, les ballets d'avion cargo du Vietnam et encore, autre témoignage personnel, une certaine connexion tamoul pour la drogue avec la CIA pendant le conflit sri-lankais. Un autre bon exemple reste le Honduras qui, après le coup d’état du 28 juin 2009 exécuté avec la complicité du gouvernement étasunien et les élections truquées du 24 novembre 2013, paraît être de plus en plus miné de l'intérieur par de pseudos processus électoraux conçus pour le rétablissement de la soi-disant ''institutionnalité'' démocratique et qui ont été l'objet de fraudes manifestes. Ainsi, aux Honduras, la communauté internationale (CELAC, OEA et UE incluses) qui s’étaient opposées à l'autoritarisme de Roberto Michelleti, semblent maintenant très bien s'accommoder de Pepe Lobo, le nouvel homme fort du pays qui gouverne par la persécution, la terreur et les massacres collectifs. D'ailleurs, une quantité croissante de veuves et d’orphelins en sont maintenant à se réfugier comme au bon vieux temps des dictatures latinos dans les églises. Dans l'indifférence internationale générale, le pays est en pleine désintégration sociale. Or, n'oublions pas que le Honduras représente la première intervention nord-américaine directe de « basse intensité » en Amérique latine du vingt et unième siècle, en sorte pour les States, le modèle sans doute de sa politique latino !


En fait les USA auraient tissé de longue date des liens avec le plus grand cartel de la drogue du Honduras et  le gouvernement américain ne semble pas du tout vouloir perdre le contrôle du territoire hondurien parce que c'est à partir de là, que se distribuerait le flux dynamique régional et continental de l’industrie du narcotrafic. L'industrie de la drogue injecte d’immenses quantités de dollars frais dans le système bancaire nord-américain aujourd'hui en pleine phase critique. Sans les dollars du narcotrafic ou les bénéfices de l’industrie de l’armement qui descendent vers le Sud, l’économie yankee se serait depuis longtemps écroulée. C’est pour cela que le gouvernement étasunien s’est pratiquement converti dans le cartel de la drogue le plus étendu et terrorisant du Honduras, qui n’admet aucune concurrence et encore moins d’opposition mais doit tout de même affronter la concurrence des Zétas et des groupes colombiens. Comme par hasard d'ailleurs, le cartel du Honduras que défendraient les USA est lié à celui de Sinaloa au Mexique en sorte qu'on a bien l'impression que comme pour l'économie réelle, les Américains organisent par alliances économiques et zones de libre-échange, le trafic de cocaïne dans le monde. 


Dans de nombreuses régions d'Amérique latine comme dans le triangle d'Or ou en Afghanistan, le combat américain n’est ni pour la démocratie, ni contre le communisme. Il est pour le contrôle total d'un espace narco-militaire. Diluer l’état narco-militaire, c'est pour la DEA la véritable menace. A présent, sur le territoire chaotique et sanglant du Honduras, le cartel étasunien contrôle la quasi-totalité des églises (par les groupes évangéliques) et la coopération internationale se réduit à celle de l’USAID. Tout le système électoral et judiciaire hondurien est aux mains du cartel géré indirectement par les Etats-Unis. Pour mémoire rappelons que les forces antidrogues naissantes du Honduras s'étaient risquées sans autorisation de la DEA, à abattre en 2012 une narco-avionnette qui se dirigeait vers le Nord. Quelques semaines après, le gouvernement nord-américain retirait son radar antidrogue, installé dans la partie nord-orientale du Honduras, rendant ainsi aveugle les Forces Aériennes du Honduras (FAH). Quant au chef des forces aériennes honduriennes, il fut aussitôt destitué et mis à la retraite ! En fait, les militaires honduriens avaient pris l'initiative d’abattre deux avions suspects de transporter de la drogue en violation des accords avec les Etats-Unis. Cet accord interdit pourtant de dérouter des avions civils. Les militaires étasuniens menaient alors une opération anti-narco conjointe avec les Honduriens mais lorsque les avionnettes en question furent détournées, aucun agent de la DEA n’était curieusement présent !


Le Honduras est la principale plaque-tournante de la drogue en Amérique Centrale. 80% du trafic de cocaïne y transite. Le Honduras est une première escale pour 87% des avionnettes qui transportent la cocaïne depuis le Sud. Et bien que le Mexique conserve la majeure partie de l’attention de la guerre du narcotrafic, le Honduras connaît tout de même le taux d’homicide le plus élevé au monde, 82 pour chaque 100 000 habitants. Honduras, Mexique, Afghanistan…trafic de drogue, les Etats-Unis sont toujours présents.

 

jeudi, 06 mars 2014

Chikungunya et Zika

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Chikungunya et Zika
 
Après Panama, le retour du grand canal

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Concernant l’épidémie de Chikungunya relatée dans l'article de notre collaborateur Hervé Montbard, des consignes de silence n'ont pas été données aux journalistes. Les journalistes ne font tout simplement pas leur travail. Ils se contentent des dépêches et ne vont pas chercher l'info ailleurs que sur leurs écrans d'ordinateurs.
 
Comme bien précisé, les autorités médicales d'Outre-mer, le plus souvent, en pleine crise budgétaire, retardent volontairement les statistiques. Cela a été particulièrement le cas en Polynésie française pour l'épidémie de Zika, ce nouveau virus dont nous avions déjà parlé en brèves. Le Zika est une sorte de Chikungunya, une dengue plus faible certes mais gênante et paralysante pendant au moins une semaine. Le Zika a fait une percée fulgurante en novembre et décembre tout juste au début de la saison humide dans les archipels de Polynésie française. Les autorités ont été lentes à réagir. Elles ont d'abord atténué les chiffres puis réimprimé de vieilles brochures, vieux papiers métropolitains conseillant de nettoyer les gouttières et de ne pas laisser traîner les vieux pneus ! Or, le Zika est un virus encore mal connu qui n'exclut pas des complications tardives. Des cas de paralysie ont d'ailleurs été relevés à Papeete dont celui, grave, d'une personne âgée qui a exigé un rapatriement en métropole. L'information n'a pas été communiquée hors des services médicaux.
 
On note toujours dans l'administration française cette propension au secret et à la non transparence. A l'ère d'Internet, c'est une erreur. On n'ose imaginer la réaction de nos autorités face à un accident nucléaire sur le sol français. Il faudrait réformer toute l'administration française car dans tous les cas épidémiologiques ou de catastrophes technologiques, c'est toujours la transparence qui est porteuse de réactions positives.

Une mauvaise publicité pour le tourisme
 
En plein marasme économique, le Zika, c'est effectivement aussi une mauvaise publicité pour le tourisme. Le 18 décembre, tous les médias du Japon annonçaient en grands titres que le premier cas du virus du zika avait été détecté dans le pays par l'Institut national japonais des maladies transmissibles. Ils précisaient que la victime était un touriste nippon infecté lors de son séjour à Tahiti, sur l'île de Bora, entre le 2 et le 7 décembre. Une campagne de pulvérisation d'insecticides a été lancée début janvier sur quelques îles mais elle a suscité immédiatement le tollé des associations locales d'apiculteurs, les insecticides utilisés étant souvent non autorisés par l'Union Européenne. Il faut donc nettoyer les ravines, ramasser effectivement les pneus. Il faut embaucher mais qui paiera ? Il faut aussi peut-être couper les fleurs à calices si prisées par les Vahiné. Effectivement, ce sont souvent ces plantes qui sont des réservoirs à moustiques et en particulier de l'Aedes Aegypti, porteurs de la dengue, du Chikungunya et de la Zika. Traitant du problème des fleurs porteuses de dengue et de zika on apprend au passage dans un article local décalé (Tahiti Pacifique n°270) pourquoi le Canal de Panama fut américain et non pas français.

Le canal de Panama a cent ans

Après le succès du Canal de Suez, Ferdinand de Lesseps lança la construction du Canal de Panama en 1880. Or, cette entreprise se termina en faillite retentissante car, en particulier, les ouvriers tombaient comme des mouches à cause de la malaria. Plus tard, les Américains découvrirent la raison de cette flambée de malaria : les malades étaient transportés alors à l'hôpital de Cristobal où les bonnes sœurs françaises pour faire plaisir aux malades, avaient posé des pots de fleurs à toutes les fenêtres, et surtout des bromélias, des fleurs à calices qu'elles arrosaient religieusement. Hélas, les moustiques qui y naissaient piquaient les malades. Ce n'est qu'après la découverte en 1901 que le vecteur de la malaria et de la fièvre jaune étaient les moustiques que les travaux sur le Canal reprirent sous la houlette des gringos. Les Américains avaient fait prendre conscience aux ouvriers comment éradiquer les moustiques. Ils poursuivirent alors la construction. Le canal de Panama fut terminé en 1914, il y a tout juste cent ans et ce fut à l'époque, le plus grand chantier du monde.

Le retour du rêve du Grand Canal

Plus d'un siècle après et alors que les travaux d'élargissement du canal ont repris en février, un nouveau projet de canal interocéanique reliant les océans Pacifique et Atlantique vient de ressortir des tiroirs en Amérique centrale.
  
 
Le président du Nicaragua, Daniel Ortega et le magnat chinois Wang Jing, président de la société HKND basée à Hong Kong, l'ont annoncé en janvier : les travaux de construction de ce canal pharaonique devraient débuter fin 2014. Six trajets potentiels sont à l'étude et l'on parle de 30 milliards d'euros d'investissement pour établir une nouvelle route maritime à travers le pays, longue de 286 km sur 520 mètres de large en passant par l'immense lac Nicaragua . Outre le canal, la construction d’un aéroport, de deux ports, de deux zones franches, d’un oléoduc et même d’un canal ferroviaire entre les deux océans serait envisagée. Le trajet entre New York et San Francisco serait raccourci de 800 kilomètres par rapport à la voie actuelle par le canal de Panama. Ce futur canal pourrait aussi accueillir des supertankers de 280 000 tonnes transportant 400 000 tonnes de frets avec 12 000 conteneurs, ce que ne peut pas faire Panama. L'objectif serait ainsi de capter 5% du commerce mondial quand Panama n'en fait transiter que 3%, en tablant sur une croissance du trafic mondial maritime de l'ordre de 240 % d'ici 2030. Près de 40 000 emplois pourraient être crées au Nicaragua et le PIB du pays multiplié par deux alors que le pays reste l'un des Etats les  plus pauvres d'Amérique centrale.
 
Ce chantier aux coûts exorbitants a été confié à un milliardaire chinois. La société chinoise HKND a obtenu du Parlement du Nicaragua une concession de 50 ans renouvelable une fois pour la même période .Malgré les coûts exorbitants, le patron de l'entreprise, Wang Jing, à la tête d'une vingtaine d'entreprises de télécommunication et  propriétaire de mines d'or est, semble-t-il, prêt à affronter ce défi.

Un menace pour l'environnement 

Le Nicaragua ne dispose pas d'infrastructures routières ou ferroviaires suffisantes pour apporter le matériel mais aussi pour déblayer les millions de tonnes de gravas. Les défenseurs de l'environnement et des peuples menacés dénoncent la destruction de la jungle locale, habitée par des populations indigènes mais aussi les risques de pollution du lac Nicaragua, immense réserve d'eau douce.

Si de nombreuses zones d'ombre subsistent, ce canal permettrait à la Chine de sécuriser ses voies maritimes en prenant le contrôle de plusieurs ports dans le monde. De surcroit, par le canal du Nicaragua, la Chine renforcerait ainsi son implantation en Amérique centrale à quelques centaines de kilomètres des Etats-Unis. Ainsi, progressivement, la puissance chinoise devient maritime comme au temps de Zheng He. Le conflit final, le conflit du grand katekon sera-t-il finalement celui de deux puissances navales, de deux Léviathan et non pas celui de la terre et de la mer ?

jeudi, 20 février 2014

The Salvadorian Elections and Beijing’s Rise Star in Central America

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The Salvadorian Elections and Beijing’s Rise Star in Central America

Mahdi Darius NAZEMROAYA

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
The Salvadorian corruption scandal involving Francisco Flores, who was president of El Salvador from 1999 until 2004, has opened the door for the diplomatic recognition of the People’s Republic of China by the next government in San Salvador, which the FMLN failed to ascertain under the term of President Mauricio Funes. The graft involving Flores has created the appropriate political opportunity for El Salvador’s Farabundo Marti National Liberation Front (FMLN) to formally cut diplomatic ties with Taiwan (formally known as the Republic of China)), if an FMLN president is elected in March 2014. 

This diplomatic question additionally exposes the behind the scenes coordination that is taking place between Beijing and Taipei. This paints a picture of a cordial path towards Chinese unification between Taiwan and mainland China and not one of rivalry. Neither Beijing nor Taipei has put major obstacles in the other’s way, recognizing that ultimately there will be one China.

Francisco Flores and the Salvadorian Oligarchy

sv-seal.gifFrancisco Flores was president of El Salvador when the Nationalist Republican Alliance, mostly commonly called by its Spanish acronym ARENA, was ruling the Central American republic. He is a member of the corrupt US-aligned Salvadorian oligarchy that cheapened El Salvador by reducing it to the de facto status of a US colony by following orders from Washington, DC. Exemplifying this relationship, it was under the presidential term of Flores that El Salvador would send hundreds of troops to help the United States and the United Kingdom during their illegal occupation of Iraq.

The Salvadorian oligarchy has for all purposes operated as a comprador elite class, which means that they have ultimately served as the local representatives or managers of foreign corporations, governments, and interests. In this case the Salvadorian oligarchy has acted collectively as a comprador elite class serving the elites of the United States, which themselves are more precisely described as parasitic elites due to the fact that they have siphoned off most the local wealth and resources of the countries they have subverted to their influence. Historically, these US elites penetrated the power structures and hierarchies of Latin America once the influence of the original Spaniard parasitic elites at the top of the economic hierarchy in the Western Hemisphere was eroded. Many Latin American countries even had a US official or minister overseeing their government and daily affairs.

Under Flores and ARENA, El Salvador lost its monetary sovereignty. The colon, El Salvador’s national currency, was removed by order of Flores and his ARENA government. They replaced the colon with the US dollar as the official currency of El Salvador. Thus, El Salvador joined the ranks of the various territories of the US, East Timor, Panama, and Ecuador as a place where the US dollar is official currency.

Under ARENA’s rule numerous unfair private business monopolies were established by law for ARENA members and supporters. It was illegal and next to impossible to buy medication from anyone except Alfredo Cristiani, the oligarch who was the ARENA president of El Salvador prior to Armando Calderón Sol and later Funes. Cristiani not only initiated the neoliberal economic restructuring of El Salvador, but also used his private monopoly on medication to always overcharge users and to even sell expired medication with impunity. It was the same with fertilizer and other agricultural products too, which were placed under Cristiani’s private monopoly. The ARENA government would allow no competition whatsoever. Moreover, Cristiani privatized the Salvadorian banking system letting his family use Cuscatlan Bank, which is now owned by Citibank, to expand their influence across Central America.

Albeit political corruption still lingers in El Salvador, the criminal basis of the previous ARENA governments is explicitly acknowledged by the reports and files of their own police administrations. Police intelligence files testify that every president, justice minister, and police director was tied to organized crime until the FMLN took over the government in San Salvador. Moreover, Alfredo Cristiani, the sweetheart of the International Monetary Fund (IMF) and World Bank, is widely recognized as the father of organized crime in El Salvador.

The Authors of the Salvadorian Option

Before ARENA was officially formed, these oligarchs used the Salvadorian military and police to wage a vicious war, with the outright involvement of the US government and Pentagon, against El Salvador’s indigenous people, peasants, poor, intellectuals, unions, Roman Catholic Church, and anyone demanding democracy and equal rights. The brutal repression and consequential civil war in El Salvador was part of the Salvadorian oligarchy’s efforts to maintain control over Salvadorian society. 

It was under the rule of these oligarchs that the infamous Salvador Option was spawned by US-aligned death squads that would exterminate whole villages in slow, cruel, and grotesque ways. Ice picks would be used to stab out eyes and deform faces while limbs would be systematically torn by horses or vehicles. The murder of Archbishop Oscar Romero, the head of the Roman Catholic Church in San Salvador, who was killed while giving a mass, is one of their most well-known acts. The man behind Romero’s murder, Major Roberto D’Aubuisson, would become the founder of ARENA.

The murder of Archbishop Romero, however, was merely one of the many atrocities that these oligarchs committed with Washington’s full knowledge, support, and involvement. Salvadoran military leaders were trained by the infamous School of the Americas and by the Pentagon and many of the torture and murder techniques that the death squads had used were taught to them by the US military. Moreover, countless Salvadorian guerilla fighters remember fighting US troops and hearing US orders on the radios to bomb the jungle and villages of El Salvador in English or Spanish.

Almost all of El Salvador’s indigenous population would be exterminated by these oligarchs. Entire families would be murdered while their properties would be plundered or destroyed. Not even children and animals would be spared. Both rape and the desecration of graves would be systematic and common practices.

One of the worst massacres was committed on December 11, 1981. This massacre took place in the village of El Mozote in the Department of Morazan. Eight hundred unarmed civilians, including children, were systematically tortured, humiliated, raped, and killed by a US-trained special operations unit.

Washington would send people like James Steele and John Negroponte to Anglo-American occupied Iraq to recreate the reign of terror that the US helped author in El Salvador. The exact same patterns and tactics of murder and torture would emerge in occupied Iraq, exposing the US as the source behind the death squads in both El Salvador and Anglo-American occupied Iraq. 

Taiwanese Bribery?

While the National Assembly or Legislative Assembly of El Salvador was conducting an investigation on past corruption it discovered that 10 million US dollars had personally gone to bank account of Francisco Flores. When Flores was questioned by the National Assembly about the large amount of money his responded by saying that the money had come from the Taiwanese government and that he had actually taken more than 10 million dollars from Taiwan. It was after this that Flores tried to flee El Salvador or tried to make it look like he had fled. Flores did this after he was ordered to reappear in front of the National Assembly again on the eve of the first round the 2014 Salvadorian presidential elections.

The funds that Francisco Flores had taken were actually part of a set of secret payments being made by Taiwan annually. Taiwan has very close ties to El Salvador and Central America. Aside from the US-sponsored states of Latin America, the Taiwanese government also joined the US and Israel to support the oligarchs in El Salvador against the FMLN during the Salvadorian Civil War. 

The secret payments made by Taiwan to Flores were originally established to prevent El Salvador from recognizing the government in Beijing as the legitimate government of China. While the payments may have originally been anti-Beijing or a Taiwanese award for the recognition of Taiwan instead of the government in mainland China, they appear to have been sustained with less and less anti-Beijing sentiments. The continued Taiwanese payments were maintained to sustain advantageous treatment of Taiwanese business interests and to win economic concessions in El Salvador, including a monopoly over the Salvadorian geothermal sector that is completely owned by Taiwan.

It is also worth noting that the Salvadorian government and Taipei have been exchanging information over the corruption scandal. This is in part due to the fact that Chen Shui-bian was the Taiwanese president whose government sent Flores the funds. Shui-bian and his wife are now in jail due to corruption convictions in Taiwan and there is probably a parallel probe in Taipei examining the role of Shui-bian and his associates. 

China’s Rising Star

The People’s Republic of China is an increasingly important player in Latin America. One important project that involves China is the creation of a mega canal connecting the Atlantic Ocean with the Pacific Ocean, like a second Panama Canal. This second Panama Canal, however, will be based in Nicaragua and called the Great Canal of Nicaragua… The Nicaraguan government even signed an agreement in 2012 with a freshly formed Hong Kong-based company, called the Nicaragua Canal Development Investment Company Limited, run by a Chinese telecommunications businessman magnet for attracting international investments for building the canal. The project is due to start in a matter of months.

When the FLMN had Mauricio Funes elected as president, they had him immediately establish diplomatic relations with Cuba when he was inaugurated on June 1, 2009. The previous ARENA government refused to have ties with Havana and was helping the US blockade Cuba and to oppose Venezuela and its regional allies. The FLMN additionally established diplomatic relations with Vietnam, Cambodia, and Russia. They failed to do so, however, with the People’s Republic of China due to multiple factors. 

The failure to recognize Beijing was due to opposition by President Funes, who is now the outgoing president of El Salvador. Mauricio Funes, a former CNN employee and popular local broadcaster, was merely endorsed by the FLMN. Funes is not a member of the FMLN as some outside of El Salvador assume. Under the agreement that Funes had with the FMLN, the portfolios of the Salvadorian cabinet were divided between the FMLN and non-FMLN individuals (popularly called the “Friends of Funes”) selected President Funes. Under this power sharing agreement, Funes would control strategic issues, national economics, and the secretariat for political reforms while the FMLN would manage the portfolios responsible for healthcare, education, and security. It was under this framework that Funes was able to stall recognition of the People’s Republic of China and to hinder the economic and political reforms that the FMLN wanted. 

By the time that the Salvadorian government did reach out to officials in Beijing, the Chinese government was cool to the idea of establishing diplomatic ties. This was most probably because of the delay, which the Chinese government could have viewed as an insult to Beijing’s dignity. Although the FMLN as a political party has direct links to the People’s Republic of China through the FMLN’s international affairs office and has delegations invited to Beijing, the FMLN will look at ways to establishing formal diplomatic ties with Beijing when the FMLN win the 2014 presidential elections in March’s second round of voting. In this context, a second FMLN presidential term provides the opportunity for the FLMN to rectify the mistake and recognize Beijing quickly under a new chapter when Vice-President Salvador Sanchez becomes El Salvador’s next president.

The Salvadorian government and the FMLN have made it clear to Taiwan that El Salvador ultimately intends to recognize the Beijing as the legitimate government of China. What is interesting to note is that there has been no opposition from Taiwan against this decision. Nor will the severing of diplomatic ties between San Salvador and Taipei end Taiwan’s trade ties with El Salvador. There is even some type of silent coordination between Taiwan and the People’s Republic of China in regards to this trajectory that falls into the framework of Chinese unification. 

Mahdi Darius Nazemroaya is currently travelling in Central America. Presently he is in the Sandinista National Liberation Front (FSLN) stronghold of León inside Nicaragua. He was an international observer in El Salvador during the first round of the presidential elections in February 2014 and held discussions with Salvadorian officials about Salvadorian economics and foreign policy.

 

mardi, 28 janvier 2014

The Great Nicaraguan Canal

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The Great Nicaraguan Canal, or the Chinese puzzle for America

Nil NIKANDROV

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
The idea of building an interoceanic canal through Nicaragua, similar to the Panama Canal but deeper and wider, has inspired the Nicaraguans for decades. There have been a number of obstacles to the realisation of this idea, but the main obstacle has been sabotage by the US, for whom the implementation of large-scale projects in a country ruled by Sandinistas is completely unacceptable. 

The operation of the Panama Canal, despite the formal transfer of control to Panama in 2000, is firmly tied to the military-strategic and geopolitical interests of the US. In recent years, crisis situations have been created in many regions of the world through the efforts of the Pentagon, and there is no guarantee that such events will not also take place in Latin America. This is exactly why the news regarding the forthcoming construction of the Great Nicaraguan Canal (GNC) was received so enthusiastically by the Latin Americans. The alternative interoceanic route – a call of the times – is an international megaproject costing USD 50 billion that could be a controlling factor on the imperial ambitions of the US. The construction of the canal is expected to begin at the end of 2014-beginning of 2015.

Nicaraguan President Daniel Ortega has taken a gamble on China, Russia and Brazil for this project. The United States, meanwhile, has taken a backseat, which is why Washington has rejected every opportunity for US companies to take part in GNC’s construction. In fact Managua did not expect any different from the Americans, and the promotion of the project began without them.

In July 2012, the National Assembly of Nicaragua passed a law prepared by the government «On the legal status of the Great Interoceanic Canal and the creation of its management structure». This structure (The Authority of the GNC) is authorised to build the canal, and will also be responsible for its future upkeep. It has become known that the project’s investor is Empresa Desarrolladora de Grandes Infraestructuras S.A. (EDGISA). The Authority of the Great Interoceanic Canal and EDGISA have signed a contract with the Chinese company HK Nicaragua Canal Development Investment, which has been given the authority to develop the project. The agreement also contains a clause on the special functions of the project’s operator, which will be responsible for ensuring the development of the infrastructure and the management of the construction, as well as dealing with shareholders. The operator company HKND Group Holdings Limited, which was registered on the Cayman Islands in November 2012, is managed by experienced Chinese businessman Wang Jing, who enjoys support at the highest state level...

There are a number of confidential issues in the GNC’s construction plans, as there are in any large-scale business projects. Making sense of these intricacies is difficult for even the most experienced third-party analysts. An important provider of regional support for the GNC is Venezuela, which is increasing its volume of oil supplies to China. Every now and then, Rafael Ramírez, Venezuela’s energy minister, issues politically correct statements on maintaining the volume of oil exports to China, while at the same time statements that are making Washington uneasy can be heard from the mouths of Venezuelans: «We are selling oil to China because it is the second-largest economy in the world and soon it will be the largest. While the US and Europe are in crisis, the Chinese economy continues to grow». Oil experts are interpreting Ramirez’s words like this: China will eventually become the main importer of Venezuelan oil, both heavy crude oil and light crude oil. Preparation for this is under way, as evidenced by China’s programme for the construction of large-capacity tankers for the Venezuelan oil company PDVSA. The first of four «Carabobo» VLCC-class tankers with a capacity of 320,000 deadweight tons was launched in September 2012. Tankers of this class can carry up to two million barrels of oil in a single voyage.

The Panama Canal, which was designed for vessels with a maximum capacity of up to 130,000 deadweight tons, cannot cope with the intensity of modern-day interoceanic traffic. Work is being carried out at an increased rate to widen the canal for the passage of higher-tonnage vessels. This is unlikely to provide a satisfactory solution, however. The reconstruction of the canal currently under way will allow for the passage of vessels with a capacity of up to 170,000 tons, but there are already hundreds of vessels in existence today that would be unable to use it. In the future, the number of large-capacity tankers (up to 250,000 tons and more) will increase tenfold. 

The Nicaraguan Canal will further promote trade and economic ties between countries in Latin America and the BRICS group of countries (Brazil, Russia, India, China and the Republic of South Africa). The realisation of the Nicaraguan megaproject will be yet further confirmation that Washington’s positions in Latin America are weakening, and that the region is being fiercely infiltrated by other powers, competition from which is neutralising the hegemonic claims of the US. And this is not happening just anywhere, but in those territories that were previously considered to be the Empire’s back yard.

The US Administration is trying to break this trend and create new alliances like the Pacific Alliance in order to undermine the processes of Latin American integration. It is also promising soft forms of cooperation with NATO to its closest allies, as happened with Colombia. The various methods of weakening, and in the long term removing, the authority of the Sandinista government have been miscalculated. In order to solve this issue, one of the largest US embassies in the Western Hemisphere has been set up in Nicaragua. It is headed by Phyllis Powers, who has experience of working in Panama. 

Issues related to the GNC are a priority for the US Embassy in Nicaragua. The objectives set are comprehensive: to gather information on the project’s key organisers and China’s intentions regarding the use of the canal for military purposes, including the creation of naval bases, expose corrupt schemes and so on. An exceptional amount of attention is being paid to the development of recommendations on how to compromise the project, the preparation of ideas for the introduction of propaganda campaigns regarding its lack of potential and its unprofitability, and so forth. 

On the whole, Daniel Ortega’s government is aware of these plans and intentions. This is possibly why (for preventive purposes) the Nicaraguan Foreign Ministry published a list of all diplomatic missions accredited in the country. As a rule, each mission includes between three and ten employees, whereas the US Embassy in Managua provides work to no less than one hundred Americans. As well as this, there are also the Peace Corps, USAID Agency employees, and a good ten other suspicious «charitable» organisations operating in the country. 

Ambassador Phyllis Powers’ right-hand man is Charles Barclay, who has 25-years of experience working in the State Department. One of his missions was in Mexico, where Barclay was in charge of a political intelligence agency and became famous for regularly sending encrypted telegrams to CIA headquarters on the alarming penetration of mythical Iranian terrorists into the country of Aztecs. The subject was a fashionable one, and the resident earned his stripes for it. In Cuba, Barclay was responsible for the organisation of a dissident group of journalist bloggers and the financing of their activities. Now in Nicaragua, the authorities are aware of Barclay’s true mission and the critically dangerous concentration of US intelligence agency employees in the country. 

The Nicaraguan authorities are also aware of the NSA Task Force operating under the roof of the embassy, which is carrying out electronic surveillance of government agencies, military leaders and security agencies. US intelligence agencies in the country are also carrying out the phased implementation of destabilisation scenarios. One of the main objectives is to review the dubious GNC agreements with the Chinese, and then reject the project under the pretext of the exposure of numerous cases of corruption. The names of people from Daniel Ortega’s inner circle who are allegedly using the project for the purposes of personal enrichment are already being bandied about in the press. 

It is noteworthy that at the end of last year, the US State Department criticised the ruling Sandinista National Liberation Front over the reform of its Constitution. The State Department called the proposals «anti-democratic». If the reform is approved, it will allow Ortega to run for a fourth term in the 2016 elections. 

The battle for and against the GNC is still going on, and it seems that the US is planning to use its entire arsenal of covert warfare in order to «cleanse» Nicaragua of both the Chinese and the Sandinistas. 

lundi, 04 février 2013

Mali ou Mexique ?

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Mali ou Mexique ?

Ex: http://dedefensa.org/

Nous avons à peine renversé le titre («Mexico or Mali ?») de l’analyse de Stephen M. Walt, du 25 janvier 2013, sur son blog de Foreign Policy. En effet, Walt se pose la question de savoir pourquoi les USA s’intéressent, par exemple, à la question des troubles au Mali, – comme ils se sont intéressés auparavant à celle des troubles en Libye et en Syrie, pour s’en tenir aux interventions directes dans le cadre du “printemps arabe”, – et pas à celle des troubles au Mexique, qui se trouve avoir 3.600 kilomètres de frontière directe avec les USA.

«[W]hy is the United States getting hot and bothered about the events in Mali (troubling though they are), while the problems caused by the violent drug organizations in Mexico fly mostly below the radar? As I learned at yesterday's seminar, the drug war in Mexico was never mentioned during the presidential debates, even though over 60,000 Mexicans have been murdered over the past six years and even though this violence has killed several hundred Americans in recent years too. Prominent senators like John McCain keep harping about violence in Syria and the need for greater U.S. involvement; why doesn't violence that is closer to home and that affects Americans more directly get equal or greater attention? To say nothing of the effects that Mexican meth and other drugs have on the United States itself.»

Walt donne quatre raisons qui, à son avis, expliquent cette attitude qu’on pourrait juger étrange. De ces quatre raisons, l’une est concrète et directement liée à un aspect technique qui est la disposition et au type d'emploi de l’outil militaire US («… we are more likely to respond to threats when we think there is a simple, cheap, and obvious military response»). Les autres sont surtout directement des arguments de communication ou liés à une perception dépendant de la communication : la perception qu’il y a des menaces d’attaques directes contre des citoyens US dans des occurrences extérieures, au contraire d’une situation où des citoyens US sont tués par inadvertance, dans la question mexicaine ; la présence de lobbies importants pour divers groupes des pays impliqués dans le “printemps arabe” ; la nécessité de ne pas contrarier le gouvernement mexicain en intervenant dans ses affaires intérieures, directement ou indirectement, à cause des liens considérables entre les deux pays et de l’énorme volume des échanges avec le Mexique ($450 milliards, – $500 millions avec le Mali).

Conclusion de Walt, qui ne semble nullement décisive dans son chef, et laisse subsister ce qui lui paraît être une attitude assez énigmatique :

«All of which reminds us that there's a big error term in how great powers (and especially the United States) identify and prioritize threats. We'd like to think it was based on rational assessment of cost, benefits, risks, and opportunities, but that seems to be true only in the most crude sense. U.S. leaders did (eventually) recognize the geopolitical threats posed by Wilhelmine and Nazi Germany, Imperial Japan, or the Soviet Union, just as we now worry about what a rising China might portend for the future. But at the margin, our ability to prioritize lesser threats properly is pretty paltry. How else to explain why we get in a lather when North Korea tests a missile – something we've done hundreds of times – while downplaying more immediate problems much closer to home?»

Walt pose là un problème qui n’est pas nouveau, mais il le pose dans les termes extrêmement précis et à partir d’exemples a contrario précis (les trois occurrences du “printemps arabes” où on existé ou existent des cas d’interventions directes plus ou moins actives, plus ou moins secondaires – Libye, Syrie, Mali). De même, le cas du Mexique, ici clairement exposé dans sa dimension géopolitique concrète, mérite d’être exposé comme il le fait. L’arrière-plan du problème mexicain pour les USA est très préoccupant, comme on le voit régulièrement (voir le 14 novembre 2012), puisqu’il implique une dynamique extrêmement déstructurante et dissolvante pour les USA, sur leur frontière mexicaine, sur une bande non négligeable le long de la frontière du Sud à l'intérieur des USA, alors que la minorité mexicaine est extrêmement active et prolifique aux USA et que c’est la communauté la plus favorable aux USA à des idées de sécession ou de partition des USA.

Par ailleurs, il est vrai, – Walt a entièrement raison, – que les USA se trouvent fort peu intéressés à une action décidée sur la frontière mexicaine, et surtout selon une stratégie solide. Diverses mesures ont été prises, souvent contradictoires, er il y a même eu l’affaire Fast & Furious devenu scandale embarrassant pour le gouvernement Obama, avec diverses occurrences suspectes d’accords passés avec certains cartels de la drogue, avec des armes livrés à ces cartels, etc. De nombreux mystères entourent Fast & Furious, qui aiguisent les hypothèses de manipulations du gouvernement. Cette affaire aggrave encore la perception d’une absence d’action coordonnée, réfléchie, etc., contre les cartels de la drogue et pour tenter d’intervenir pour participer à la stabilisation de la situation au Mexique. Il y eut bien, au début du premier mandat d’Obama, un vaste mouvement de mobilisation vis-à-vis de la crise mexicaine, jusqu’à l’idée que la crise mexicaine pouvait devenir une guerre où les USA seraient puissamment impliqués (voir le 5 mars 2009). Cette perspective s’est rapidement dissipée, bien que la situation ait continué à s’aggraver.

Alors, devant la gravité de la crise mexicaine, qu’est-ce qui retient les USA d’intervenir comme il serait, dans ce cas, logique, sinon légal, de le faire ? (Dieu sait si les USA ne sont pas avares d’intervention, comme Walt le remarque, bien plus selon leur logique que selon la légalité.) A part les explications de Walt, qui peuvent être retenues certes mais qui ne nous suffisent pas, il y en a une autre qui mérite d’être envisagée, au moins comme une hypothèse. Elle fait partie de l’attitude psychologique singulière, qui pourrait se résumer du point de vue du symptôme, d’une sorte de refoulement de cette crise parce qu’elle touche un territoire que la psychologie américaniste perçoit peu ou prou, de façon inconsciente (à peine) mais ô combien affirmée, comme sien, comme partie intégrante du territoire US… A cet égard, l’échec de la véritable mobilisation, signalée plus haut, qui eut lieu au printemps 2009, et qui faisait penser que la crise mexicaine allait devenir américaniste et conduire à des mesures concrètes puissantes, jusqu’à l’utilisation de l’outil militaire, est révélatrice. Cet échec ne fut pas un événement précis, défini comme tel pour telle ou telle raison bien exposée, mais bien plutôt un processus de dissolution progressive et rapide de la résolution initiale, s’embourbant dans les querelles bureaucratiques, les affrontements entre agences, services et ministères, avec même l’un ou l’autre “coup fourré” éminemment suspect (comme Fast & Furious). Ce type de situation existe également pour les interventions extérieures, mais il n’empêche pas dans ce cas ces interventions extérieures, – il contribue simplement à leur échec, en général catastrophique.

La différence du cas mexicain, c’est bien que le désordre intérieur de la structure générale de direction et de puissance de l’américanisme a eu raison de la mobilisation. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’action américaniste sur la frontière mexicaine, voire au Mexique, mais que cette action se dissout effectivement en une multitude d’actions secondaires accordées aux différents centres de pouvoir, où la concurrence et l’affrontement habituels entre ces forces aboutit à l’inefficacité complète, à l’impuissance, et empêche effectivement la mobilisation, même chaotique. On retrouve là, effectivement, une constante de la situation intérieure US, où l’affrontement fratricide des centres de pouvoir prend le pas sur tout aux dépens de l’intérêt général (qui se confond avec l’intérêt du Système), – à commencer par l’affrontement entre démocrates et républicains sur toutes les matières, alors que leur logique commune devrait les amener à s’entendre pour le “bien commun” du Système sur nombre d’entre elles. (Contraste, par exemple, avec les interventions extérieures, où un accord général existe entre démocrates et républicains même si le résultat est l’échec catastrophiques de ces interventions extérieures.)

Et c’est bien là qu’intervient l’aspect psychologique mentionné plus haut. L’habitude de l’influence et de l’hégémonie US sur le Mexique, avec une ingérence presque organique, structurelle, on dirait presque “transcendante” (la célèbre remarque désespérée du président Diaz : «Pauvre Mexique, si loin de Dieu et si près des États- Unis») est un fait avéré et d’une puissance si grande qu’il en a absolument imprégné la psychologie américaniste, jusqu’à lui faire considérer le Mexique comme une possession intangible, une sorte de “colonie organique” (cela pour fixer le degré de l’affection américaniste pour les Mexicains). Cette perception n’a fait bien entendu que se renforcer avec les multiples événements qu’on connaît : immigration mexicaine, renforcement puissant de la communauté des Latinos aux USA, porosité de la frontière Sud avec des parties intérieures US “hispanisées” sinon “mexicanisées”, avec la “guerre de la drogue” dont les USA sont l’enjeu puisqu’ils sont un énorme consommateur de drogue, avec l’armement des cartels de la drogue obtenu aux USA, etc. Le Mexique étant de plus en plus perçu par la psychologie américaniste comme “colonie organique” jusqu’à être une sorte d’appendice US, les mêmes freins et le même chaos sans frein qui se développent au niveau intérieur US se retrouvent avec le Mexique…

Ainsi, paradoxalement, et contrairement à ce que l’on pouvait penser au printemps 2009, les USA seraient aujourd’hui, alors qu’ils l’ont fait tant de fois dans le passé, incapables de se mobiliser d’une façon cohérente pour une intervention militaire au Mexique ; ou bien, si une telle mobilisation avait lieu, elle serait mieux définie comme une mesure pour une sorte de “guerre interne” des USA se rapprochant plus d’un processus de fractionnement des USA (sécession, partition, etc.), où des parties intérieures des USA seraient également rapidement impliquées. Dans ce cas, il ne s’agirait plus d’une intervention militaire prise dans le cadre d’une crise extérieure qu’il faut juguler parce qu’elle menace la sécurité des USA, mais bien d’une crise extérieure-intérieure, ayant déjà touché les USA, et conduite à un degré d’intensité et de gravité tel qu’il faudrait réagir, mais alors d’une façon “défensive”, dans un cadre resté intérieur, presque comme dans le cas d’une “guerre civile” ou d’une guerre de sécession. En bref, et au vu de la situation actuelle au Mexique et aux USA et dans la zone mexicanisée des USA, une intervention dans la crise militaire de la sorte dont Walt s’étonne qu’elle n’ait pas eu lieu, ne serait rien d’autre qu’un épisode d’une guerre civile interne aux USA, ou mieux, c’est-à-dire pire pour les USA, l’amorce puissante et irrésistible de cette “guerre civile” US… Ainsi, dans sa tombe, Porfirio Diaz, le président ironiquement franc-maçon du Mexique, pourrait savourer sa revanche en renversant sa formule : “Pauvres États-Unis, si loin de Dieu et si proches du Mexique”… Car l’empire colonisateur et prédateur est bel et bien devenu, dans la partie intéressante qu’on décrit, la proie potentielle et un jour, au rythme de développement des Latinos aux USA, irrésistible de sa victime du Sud.

samedi, 23 juillet 2011

US-Regierung gibt offen zu, mexikanische Drogenbanden mit Waffen beliefert zu haben

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US-Regierung gibt offen zu, mexikanische Drogenbanden mit 30.000 Waffen beliefert zu haben

Mike Adams

Nun wurde endlich ausführlich darüber berichtet, dass unter der Regierung Obama amerikanische Bundesagenten aktiv daran beteiligt waren, mehr als 30.000 voll funktionsfähige Waffen in die Hände mexikanischer Drogenbanden gegeben zu haben. Sie stellten alle Überwachungs- und Verfolgungsaktivitäten überall dort ein, wo diese Waffenverkäufe abliefen.

 

Es handelt sich hier nicht um eine Verschwörungstheorie oder einen Kriminalroman. Es wird offen zugegeben, dass diese Operation vom BATFE (Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives, besser bekannt als »ATF«, eine amerikanische Bundesbehörde mit polizeilichen Befugnissen, die dem Justizministerium untersteht) auf Befehl Washingtons durchgeführt wurde. Das Programm trug den Namen »Fast and Furious«.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/mik...

lundi, 24 mai 2010

Omar Torrijos, een Panamees solidarist

Omar Torrijos, een Panamees solidarist

Aan het begin van de 20ste eeuw was Panama nog een gewone Colombiaanse provincie. Nadat Frankrijk in de jaren 1880 met ingenieur Ferdinand de Lesseps tevergeefs gepoogd had om een kanaal door de Panamese landengte te graven, eiste de VS in de eerste jaren van de 20ste eeuw dat Colombia deze landengte zou overdragen aan een Amerikaans consortium, zodat een kanaal kon gegraven worden om de Atlantische en Stille Oceaan te verbinden. Toen Colombia dit weigerde, stuurde de Amerikaanse president Theodore Roosevelt in 1903 oorlogschepen, die troepen aan land zetten in Panama. Hierdoor werd deze Colombiaanse provincie in november 1903 tegen haar wil ‘onafhankelijk’ gemaakt en installeerde de VS een marionettenregime van oligarchen.

Amper 2 weken later werd in het Witte Huis te Washington een verdrag ondertekend tussen Amerikaans Minister van Buitenlandse Zaken John Hay en de Franse ingenieur Philippe-Jean Bunau-Varilla, die betrokken was bij de mislukte Franse poging om een kanaal te graven én tevens een van de aanstichters van de afscheiding was geweest. Bij dat verdrag waren géén vertegenwoordigers van Panama betrokken en werd een zone van 8,1 km breed aan weerszijden van het kanaal – 1432 km² – “voor eeuwig” tot Amerikaans eigendom verklaard. Dit werd de Panamakanaalzone, waarvan Balboa de hoofdstad was. Verder stipuleerde dit verdrag dat de VS ten allen tijde militair mochten interveniëren in Panama. Aldus kon de VS starten met de bouw van het met Amerikaans kapitaal gefinancierde Panamakanaal, dat in 1914 klaar was.

 

Tot 1968 werd Panama geregeerd door een oligarchie van rijke families met nauwe banden met Washington. Dit waren liberaal-kapitalistische dictators die er op toezagen dat hun land de belangen van de VS bleef dienen. Voorts ondersteunden ze ook de CIA en de NSA, evenals grote Amerikaanse multinationals zoals Standard Oil van Rockefeller en United Fruit Company van George Bush sr. (die toen Amerikaans ambassadeur bij de VN was). United Fruit Company was één van de grootste en meest onderdrukkende landeigenaren in Centraal-Amerika en had een nauwelijks verhuld bondgenootschap met de CIA en de Centraal-Amerikaanse legers. Deze bananenmultinational werd vanwege zijn onaantastbare politieke en economische invloed in Centraal-Amerika ‘El Pulpo’ (de octopus) genoemd. Na diverse fusies en naamsveranderingen heet het bedrijf sinds 1984 Chiquita Brands International. Markant is ook nog dat deze multinational in 2007 in de VS veroordeeld werd tot een boete van 25 miljoen dollar wegens het financieel ondersteunen van een terroristische organisatie in Colombia …

 

Het kwam bij de Panamese oligarchen niet op om het lot van de gewone Panamezen te verbeteren, die in schrijnende armoede leefden of de facto slavenarbeid moesten doen op de grote Amerikaanse plantages en bedrijven in Panama. Als dank intervenieerde de VS een tiental keer in Panama om hen aan de macht te houden. Met het afzetten van Arnulfo Arias, Panama’s laatste dictator, en het aan de macht komen van Torrijos in 1968 nam Panama’s triestige geschiedenis plots een radicaal andere wending.

Omar Torrijos (1929-1981) was president van Panama van 1968 tot zijn dood bij een mysterieus vliegtuigongeval in 1981. Hij werd geboren als zesde in een gezin van 12 kinderen in de plattelandsstad Santiago, waar zijn ouders leerkracht waren op een school. De jonge Omar bemachtigde tijdens zijn secundair onderwijs een studiebeurs voor de militaire academie in El Salvador, waar hij het tot luitenant bracht. In 1952 trad Torrijos toe tot de Nationale Garde, de elite-eenheid van het Panamese leger, en promoveerde in 1956 tot kapitein. Hij mocht verder studeren aan de School of the Americas (cfr. infra) in de Panamakanaalzone. In 1966 werd Torrijos tot luitenant-kolonel benoemd. De Nationale Garde verwierf in de jaren 1960 steeds meer steun onder de arme Panamezen.

 

Door de militaire coup van 1968 werd dictator Arnulfo Arias in ballingschap naar Miami gestuurd en werd Omar Torrijos president, hoewel hij niet actief deelgenomen had aan de coup. Na zijn overwinning in de interne machtsstrijd met kolonel Boris Martinez en het overleven van een mislukte staatsgreep door andere officieren vestigde Torrijos zijn macht door het opheffen van alle politieke partijen, het uitschakelen van progressieve amokmakers en het verslaan van de guerrilla’s in West-Panama.

President Omar Torrijos tussen zijn volk.

De Panamezen beschouwden Torrijos als de eerste Panamese president die effectief het arme, Spaanssprekende volk vertegenwoordigde, want net zoals nu bij ons was ook de Panamese politieke en economische elite volledig vervreemd van het volk. Deze oligarchie sprak zelfs Engels in plaats van Spaans. President Torrijos luisterde daarentegen naar de berooiden, liep door hun sloppenwijken, hield bijeenkomsten in achterbuurten waar de ‘democratische’ politici niet durfden komen, hielp werklozen aan werk en gaf ondanks zijn beperkte financiële middelen vaak geld aan door ziekte of onheil getroffen gezinnen.

 

President Torrijos introduceerde een reeks sociaal-economische hervormingen om de armoede terug te dringen en focuste verder in het bijzonder op het strategische Panamakanaal. Hij was een fel verdediger van Panama’s soevereiniteit en van Panama’s aanspraken op het Panamakanaal en was tevens vastbesloten om de smadelijke valkuilen, waarin zijn land voordien getrapt was, te vermijden. Tot Torrijos’ machtsovername kampte de Amerikaanse satellietsstaat Panama immers met politieke instabiliteit.

 

Torrijos’ medeleven met zijn volk verspreidde zich tot ver buiten Panama. Hij wou van Panama een toevluchtsoord voor politiek vervolgden van beide politieke zijden maken. Daarnaast spande hij zich in om een eind te maken aan de verdeeldheid die veel Latijns-Amerikaanse landen verscheurde. Heel Latijns-Amerika beschouwde Torrijos als een voorvechter van vrede en zwaaide hem daarvoor lof toe. Zijn kleine volk van 2 miljoen mensen diende als model van sociale hervormingen en als een inspirerend voorbeeld voor veel wereldleiders, zoals Moammar Kadhafi van Libië.

 

De charismatische en moedige Torrijos stónd voor zijn ideeën: Panama was voor de eerste keer in zijn geschiedenis geen marionet van Washington en ook de verleidelijke aanbiedingen van Moskou en Peking sloeg hij af. Hij geloofde immers wel in sociale hervormingen en het bieden van hulp aan de armen, maar zag géén heil in het communisme. In tegenstelling tot Fidel Castro wou Torrijos zijn land bevrijden van de VS zonder allianties aan te gaan met de vijanden van de VS. Dat moest overigens ook wel, want rondom het strategisch zeer belangrijke Panamakanaal zou het Amerikaanse wereldrijk nooit een ‘tweede Cuba’ hebben laten tot stand komen.

 

De arrogante houding van de VS tegenover de rest van de wereld gaat terug op de Monroe-leer, die in 1823 geproclameerd werd door president James Monroe. In de jaren 1840 bouwde het Manifest Destiny daarop verder: de verovering van Noord-Amerika, de daarbijhorende vernietiging van de Indianen, bizons, bossen, … en de ontwikkeling van een economie die gebaseerd is op permanente uitbuiting van arbeiders en natuurlijke hulpbronnen zou Gods wil geweest zijn. Op basis hiervan werd de volgende 2 decennia verklaard dat de VS bijzondere rechten hadden op het héle Amerikaanse continent, waaronder het recht om militair tussen te komen in Latijns-Amerikaanse landen die weigerden zich te schikken naar de Amerikaanse wil. President Theodore Roosevelt beriep zich hier dan ook op om zijn militaire interventies in Caraïbische eilandstaten en Venezuela en de ‘bevrijding’ van Panama te rechtvaardigen. Ook zijn opvolgers Taft, Wilson en Franklin Roosevelt steunden er zich op om de macht der VS in heel Latijns-Amerika uit te breiden. Na de Tweede Wereldoorlog zwaaiden de Amerikanen met een – meestal vermeende – ‘communistische dreiging’ om dit interventieconcept uit te breiden tot álle landen in de wereld.

 

President Torrijos was na Castro en Allende de derde Latijns-Amerikaanse leider om de Amerikaanse langetermijnoverheersing om te buigen, doch hij was de enige van hen die zich níet aansloot bij een communistische ideologie én die tevens zijn beweging niet als revolutionair promootte. Hij stelde simpelweg dat Panama eigen rechten had op soevereiniteit over zijn volk, zijn grondgebied én op het Panamakanaal, evenals dat deze rechten net zo van God gegeven waren als die van de VS. Verder kantte hij zich sterk tegen de School of the Americas en het Amerikaanse opleidingscentrum voor tropische oorlogsvoering in de Kanaalzone. De VS leidde daar immers jarenlang Latijns-Amerikaanse militairen en bestuurders op in verhoortechnieken, het uitvoeren van geheime operaties en militaire tactieken om tegen guerrilla’s te strijden en om hun bezittingen en die van multinationals te beschermen. Daarnaast konden zij daar ook relaties opbouwen met hoge Amerikaanse militairen. De Amerikanen trainden er dus de liberaal-totalitaire doodseskaders en de beulen die in veel Latijns-Amerikaanse landen pro-Amerikaanse kapitalistische regimes in het zadel hielden. Torrijos maakte de VS duidelijk dat hij deze opleidingscentra weg wou uit de Kanaalzone én dat hij die Kanaalzone als Panamees grondgebied beschouwde.

 

Tot aan Torrios’ aantreden telde Panama meer internationale banken dan gelijk welk ander Latijns-Amerikaans land, waardoor Panama het ‘Zwitserland van Amerika’ werd genoemd. Klanten werden er niet veel vragen gesteld. De Kanaalzone stond vol met enorme gebouwen, keurige gazons, prachtige huizen, golfbanen, winkels, rechtbanken, scholen en bedrijven, die allemaal Amerikaans bezit waren en vrijgesteld waren van de Panamese wetgeving en fiscaliteit. Net daarbuiten crepeerden de arme Panamezen in hun krottenwijken. De Kanaalzone was met andere woorden een (rijk) land in een (arm) land.

 

Belangrijk was dat Torrijos zich nadrukkelijk bleef distantiëren van de USSR, China en Cuba en een eigen, zelfstandige, Panamese weg wou bewandelen. Eén die de rechten der armen wou garanderen. Uiteraard wist hij ook dat de aangeboden Amerikaanse ontwikkelingshulp een schijnvertoning was: de bedoeling was hém rijk te maken en zijn land op te zadelen met enorme schulden, zodat Panama voor eeuwig in de greep van de VS, Wall Street en de multinationals zou blijven. Torrijos besefte dat zijn weigering om zijn volk te verkopen aan deze buitenlandse machten zou gezien worden als een bedreiging, omdat dit tot de teloorgang van het corrupte systeem van ontwikkelingshulp zou leiden.

 

In 1977 slaagde Torrijos er na jarenlange onderhandelingen met de Amerikaanse president Carter over het Panamakanaal in om het Torrijos-Carterverdrag te sluiten. Heel de wereld had met grote belangstelling naar deze onderhandelingen gekeken: zou de VS doen wat de rest van de wereld als rechtvaardig beschouwde en dus het kanaal overdragen aan Panama óf zou de VS zijn mondiaal interventieconcept proberen herstellen? Torrijos’ daden hadden immers gevolgen die veel verder reikten dan Panama en de geschiedenis van Latijns-Amerika wemelt van de dode helden: een systeem dat gebaseerd is op het omkopen van politieke leiders heeft immers een hekel aan politieke leiders die weigeren zich te laten omkopen. De Panamese president had daarom de druk op de VS opgevoerd door publiekelijk te suggeren dat de Amerikaanse geheime diensten van plan waren om hoge Panamese militairen om te kopen om de onderhandelingen te saboteren. En Torrijos kreeg het Panamakanaal inderdaad terug: met het Torrijos-Carterverdrag verkreeg Panama dat in 1979 de Panamakanaalzone gezamenlijk eigendom werd van de VS en Panama. Tevens zou Panama in 2000 de volledige eigendom in handen zou krijgen. De VS mocht echter wel het Panamakanaal blijven ‘beschermen’.

 

In zijn in 1997 verschenen boek ‘America’s Prisoner’ onthulde Torrijos’ opvolger Manuel Noriega, die toen door de Amerikanen gevangen gehouden werd na de illegale Amerikaanse bezetting van Panama in 1989, dat Torrijos het militaire plan ‘Huele a quemado’ – Vrij vertaald: ‘Het ruikt hier aangebrand’ – klaar had om het Panamakanaal te saboteren indien het Torrijo-Carterverdrag niet geratificeerd werd door het Amerikaanse parlement, zodat het kanaal voor de Amerikanen voor lange tijd onbruikbaar zou zijn. Torrijos had in de jaren 1970 inderdaad steeds gewezen op de mogelijkheid van ‘een’ – zonder te specifiëren dat deze van Panamese zijde kon uitgaan – aanslag op het kanaal om de VS te tonen dat het hem menens was. Daartoe waren Panamese militairen, explosievenexperts en duikers enkele maanden vermomd als boeren en vissers geïnfiltreerd in de Kanaalzone om de aanval op het kanaal en op de Panama-Colón-spoorweg voor te bereiden. Zij zouden tot actie overgaan na een geheime melding in code in een radioprogramma. Toen bekend raakte dat het Amerikaans parlement het verdrag had goedgekeurd, werd de operatie afgeslast.

 

In de jaren 1970 vatte Torrijos het plan op om een nieuw Panamakanaal aan te leggen, op zeeniveau en zonder sluizen (in tegenstelling tot het bestaande Panamakanaal), dat grotere schepen zou aankunnen. Aangezien Japanse bedrijven de belangrijkste klanten van het Panamakanaal waren, had Torrijos Japanse investeerders bereid gevonden om dit project te financieren. Dit hield uiteraard ook in dat het nieuwe kanaal door Japanse bedrijven zou gebouwd worden, waardoor dan weer het dan in Panama actieve Amerikaanse bouwbedrijf Bechtel buiten spel zou komen te staan. Dit was één van de grootste bouwondernemingen ter wereld én het wemelde er van de vriendjes van Nixon, Ford en George Bush sr., waardoor de nauwe band van Bechtel met de Republikeinse Partij buiten kijf stond. Daarnaast betekende dit project voor een nieuw Panamakanaal tevens dat de VS nog vóór het jaar 2000 zouden zijn uitgespeeld in Panama. Het hoeft geen betoog dat dit uiteraard zeer slecht werd onthaald in de VS.

 

Het vliegtuigongeluk in 1981 waarbij Torrijos omkwam, rook dan ook bijzonder sterk naar een moordaanslag door de Amerikaanse geheime diensten en leidde in 1991 tot een rechtszaak in Miami. Torrijos’ opvolger Noriega, kon met documenten aantonen dat er Amerikaanse pogingen geweest waren om én president Torrijos én zijn opvolger Noriega te vermoorden, doch de Amerikaanse overheid slaagde er met juridische trucs in om dit bewijsmateriaal niet toe te laten in de rechtszaak. Ex-NSA-agent John Perkins schreef in zijn in 2004 verschenen boek ‘Bekentenissen van een economische huurmoordenaar’ dat de CIA Torrijos’ vliegtuig opblies met een bom die in een bandrecorder aan boord gebracht was. En de reden was inderdaad Torrijos’ verregaande contacten met Japanse zakenlui die een nieuw en groter Panamakanaal wilden financieren én aanleggen.

De les die we uit Torrijos’ solidaristische beleid kunnen trekken, is dat het mogelijk is om ons te ontworstelen aan de greep van grootmachten, multinationals en internationale bankiers en om te doen wat er moet gedaan worden voor ons volk: het voeren van een rechtvaardig en sociaal beleid.

 

Dit artikel verscheen in Confiteor!, jg.1, nr.2, Lente 2010

mercredi, 14 octobre 2009

EE.UU. reactivarà radar y financiarà baseen Costa Rica

EE.UU. reactivará radar y financiará base en Costa Rica

Estados Unidos reactivará un radar y financiará la construcción de una base naval en Costa Rica, como parte de un plan rechazado hoy en la región por las amenazas a la soberanía y la seguridad.

El subcomandante del Comando Sur del ejército norteamericano, Paul Trivelli, anunció la decisión de poner nuevamente en operación un moderno radar en la provincia de Guanacaste, con el supuesto objetivo de combatir el narcotráfico.

Según Trivelli el aparato funcionará en el mismo lugar donde estuvo instalado hasta 1995, cuando fue cerrado tras varios años de operación.


El poderoso radar estará en Cerro Azul de Nandayure, un sitio de difícil acceso, protegido las 24 horas por la policía, precisó el subcomandante.

En una entrevista al diario La Nación, Trivelli informó también sobre la inversión de 15 millones de dólares en una base naval que ya se está construyendo en la localidad de Caldera, de la provincia de Puntarenas.

Allí funcionará, además, una escuela para el adiestramiento de oficiales de guardacostas.

Aunque según el responsable del Comando Sur estas acciones forman parte de la lucha contra el narcotráfico, el anuncio causó preocupación por el renovado interés de Washington de implantar más bases en la región.

En una reciente reunión celebrada en Argentina, varios presidentes de la Unión de Naciones Sudamericanas expresaron su rechazo al pacto militar que permitirá a Estados Unidos usar siete enclaves militares en Colombia.

El ministro de Gobierno y Justicia de Panamá, José Raúl Mulino, declaró recientemente que Washington planeaba también establecer bases en las provincias de Darién y Veraguas, pero la información fue negada por el gobierno istmeño poco después.

Extraído de Radio Mundial.