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lundi, 02 février 2009

Buy American-clausule Obama verontrust Europa

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Buy American'-clausule Obama verontrust Europa

De Europese Commissie maakt zich zorgen over een clausule in het economische herstelplan van de Amerikaanse president Barack Obama die stelt dat enkel Amerikaans staal en ijzer aangewend mag worden bij de op til staande infrastructuurwerken.

'Indien er een wet wordt goedgekeurd die de verkoop van Europese producten in de Verenigde Staten verbiedt, zullen we niet zomaar toekijken', zei de woordvoerder van eurocommissaris voor Handel Catherine Ashton donderdag.

Het Huis van Afgevaardigden in Washington schaarde zich woensdag achter Obama's plan, dat onder meer grootschalige investeringen in wegen, bruggen, scholen, overheidsgebouwen en andere infrastructuur behelst.

Het plan van de president bevat een aanzienlijke uitbreiding van de 'Buy American'-clausule, die het gebruik van ingevoerd ijzer en staal voor de meeste overheidsopdrachten zou verbieden. De projecten zijn samen tientallen miljarden dollars waard.

Andere producten

De Europese Commissie wacht met haar definitieve oordeel tot de goedkeuring van het plan in de Senaat. Daar zou men zich volgende week over de tekst buigen. Volgens Amerikaanse media gaan er zelfs stemmen op om het 'Buy American'-principe nog uit te breiden naar andere producten.

Grote Amerikaanse bedrijven als Boeing, General Electric en Caterpillar hebben zich tegen de clausule gekant. Ze vrezen Europese vergeldingsmaatregelen. Eurofer, de koepel van Europese ijzer- en staalproducenten, trok reeds aan de alarmbel.

Protectionisme

Ook secretaris-generaal John Monks van de Europese vakbondskoepel ETUC verwees donderdag naar het Amerikaanse plan. In een interventie voor het World Economic Forum in Davos waarschuwde de syndicale topman voor een nieuwe golf van protectionisme in Europa en in de wereld. Hij drong bij de Europese Commissie aan om stappen te ondernemen.


Amerikanen dringen eerst aan op het vrijmaken van de wereldmarkt, ze koloniseren de wereld, veroorzaken vervolgens een economische crisis en wanneer zij nadelen beginnen te ondervinden van de vrije markt sluiten ze hun markt af.

lundi, 26 janvier 2009

Obama: dernier président de l'hyperpuissance américaine?

 

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Obama : dernier président de l'hyperpuissance américaine ?

http://www.polemia.com

L’élection d’Obama a été présentée comme un événement mondial majeur. Mais elle annonce sans doute davantage la fin de l’hyperpuissance américaine que son rebond.

Explications :

Une pyramide de dettes

La domination américaine repose sur sa puissance militaire, qui elle-même repose sur sa puissance économique. Or ce qui caractérise l’économie américaine aujourd’hui, c’est une pyramide de dettes et de déficits.

Le déficit budgétaire américain devrait atteindre en 2008/2009 (selon « Le Monde » du 9 janvier 2009) 1200 milliards de dollars, soit 8,2% du produit intérieur brut (PIB). Or le futur plan de relance d’Obama pourrait coûter jusqu’à 775 milliards de dollars supplémentaires, sur deux ans ; ce qui devrait porter le déficit budgétaire américain, en 2009, à 12% du PIB, ce qui est un chiffre exorbitant.

Ce surendettement public viendra créer une nouvelle bulle financière et empêchera le désendettement des Etats-Unis, dont la dette totale (ménages, entreprises, secteur financier, secteur public) atteignait déjà le niveau record de 360% du PIB en juin 2008 (selon « Le Monde » du 13 janvier 2008).

L’autre grand déficit américain est encore plus profond et plus spectaculaire : depuis la chute de l’Union soviétique, c'est-à-dire depuis 1990, la balance commerciale des Etats-Unis est déficitaire. Ce déficit s’est élevé en 2007 à 713 milliards de dollars soit 5,1% du PIB (source : US Bureau of Economic Analysis et US Bureau of Labor & Statistics).

D’un côté, le déclin des revenus financiers, de l’autre la politique gouvernementale de relance par la consommation (1000 dollars de bonus pour 85% des contribuables) risquent de retarder la purge nécessaire et donc de maintenir le besoin de financement de l’Amérique par le reste du monde : jusqu’à quand ? Alors même que la Chine qui finance les déficits américains commence à montrer des signes d’inquiétude.
(http://www.polemia.com/article.php?id=1836)


Un pays en voie de tiers-mondisation

L’identité américaine a été structurée par la culture WASP : White Anglo Saxon Protestant. Or les Américains de cette origine-là sont en passe d’être minoritaires. En 2007, sur 298 millions d’Américains seuls 196 millions sont « blancs non hispaniques » (européens et chrétiens et pas seulement anglo-saxons et protestants). Mais on dénombre aussi 37 millions de Noirs, 13 millions d’Asiatiques et 45 millions d’Hispaniques (catégorie linguistique et pas seulement ethnique).

Ce sont d’ailleurs ces minorités-là qui ont porté Obama au pouvoir. Mais elles éloignent l’Amérique du monde européen pour la rapprocher du tiers-monde, ce que redoutait le penseur conservateur Samuel Huntington, peu avant sa disparition (http://www.polemia.com/article.php?id=1392).

La montée de la pauvreté est un autre phénomène majeur de l’évolution américaine ; elle est liée notamment à la large ouverture des frontières à l’immigration voulue par l’hyperclasse mondiale pour abaisser le coût de la main-d’œuvre, notamment dans les services à la personne.

Le nombre de pauvres (défini selon des critères objectifs par l’administration américaine) qui a constamment baissé de 1945 à 1973 a repris sa progression depuis cette date, passant de 23 millions en 1973 à 38 millions en 2007, soit 12,5% de la population. Et l’ampleur de la récession à venir conduira probablement à faire progresser le nombre de pauvres jusqu’à 15% ou 18% de la population.

Deux phénomènes pèseront lourd : l’augmentation du chômage – plus de 2,6 millions de chômeurs de plus en 2008, chiffre record depuis 1945 (« Les Echos », 9 janvier 2008) ; l’augmentation du nombre des faillites personnelles liées à la crise immobilière.

Là aussi, la situation des Etats-Unis est notablement différente de celle des autres pays : le taux de grande pauvreté relative (personnes qui disposent de moins de 40% du revenu médian) s’élève à 11,4% aux Etats-Unis contre seulement 5,6% dans trente pays de l’OCDE et 2,8% en France.
(http://www.census.gov/prod/2008pubs/p60-235.pdf).


Une société hypercarcérale

Selon le ministère américain de la Justice, au 31 décembre 2007 il y avait 2.293.157 détenus aux Etats-Unis dans les prisons fédérales ou locales.

Les Etats-Unis ont ainsi un taux de détention qui approchait, en 2005, de 737 pour 100.000 habitants : taux supérieur à celui de la Chine, de la Russie (606) ou de l’Afrique du Sud (335).
http://www.statistiques-mondiales.com/taux_de_detention.htm

Ce chiffre s’explique notamment par la surdélinquance et la surdétention des Noirs américains. Le monde a applaudi à l’élection, à la tête des Etats-Unis, d’un « Noir » (en fait un métis se déclarant Noir dans les statistiques officielles). Mais ce phénomène politico-médiatique ne doit pas faire oublier qu’aux Etats-Unis :

– il y a davantage d’Afro-américains en prison qu’à l’université (source : UNESCO, courrier n°1, octobre 2002) ;
http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=6587&URL_DO...
– il y avait, fin 2007, 3138 hommes noirs purgeant une peine de prison après condamnation pour 100.000 hommes noirs ; en prenant en compte la prison préventive, de l’ordre de 4% des Afro-américains de sexe masculin vivent derrière les barreaux ;
http://www.ojp.usdoj.gov/bjs/prisons.htm#findings#findings
– en conséquence la probabilité pour un homme noir de passer un séjour en prison au cours de sa vie est de 28,5% (Sourcebook of Criminal Justice Statistics:http://www.albany.edu/sourcebook/1995/pdf/t62.pdf).

En fait la société multiraciale américaine, donnée en exemple au monde, est une société hypercarcérale. La prison est l’instrument de régulation de la « diversité ».


Les fragilités d’Obama

Obama hérite donc d’une situation précaire : un pays endetté, économiquement en récession, socialement en crise ; un pays qui ne parvient pas non plus à assurer une sécurité satisfaisante à sa population malgré le déploiement du premier système carcéral mondial.

La situation d’Obama est d’autant plus précaire qu’il dispose de peu de marges de manœuvre : il n’a été élu que sur la base d’importantes promesses :

– économiques, aux groupes de personnes qui ont financé sa campagne (Wall Street, l’immobilier et l’industrie automobile notamment) ;
– géopolitiques, au lobby israélien qui l’a médiatiquement ménagé ;
– sociales, à ses électeurs des catégories populaires.

Les marges de manœuvre d’Obama sont d’autant plus réduites que, issu de la machine démocrate de Chicago, il est vulnérable aux affaires :

 

 

– Richard Daley, le maire de Chicago, héritier de la dynastie Daley, l’a soutenu à ses débuts ;
– le gouverneur démocrate de l’Illinois, Blagojevich, a voulu vendre au plus offrant le siège de sénateur de Barack Obama rendu vacant par son élection à la présidence ;
– le futur secrétaire général de la Maison-Blanche, Rahm Emmanuel, a été mis en cause dans cette affaire par des écoutes du FBI ;
– « Tony » Rezko, ancien patron des logements sociaux de Chicago, aujourd’hui en prison pour malversations financières, a réalisé des transactions immobilières avec Obama ;
– Richardson, le gouverneur (hispanique) du Nouveau Mexique, qui avait été désigné par Obama comme secrétaire d’Etat au commerce, a dû renoncer à son poste en raison des accusations de corruption qui le frappent.

Rarement une administration américaine a débuté son mandat dans un tel climat d’affaires.

La question qui se pose est la suivante : Obama a-t-il bénéficié des puissants soutiens financiers et médiatiques qui lui ont permis d’être élu malgré ou à cause des faiblesses de son entourage ? En clair : n’a-t-il pas été choisi justement parce qu’il serait facile à « tenir » ? Obama ne court-il pas le risque, s’il s’éloignait trop des préoccupations de ses grands soutiens, de s’exposer à la procédure d’« impeachment » utilisée deux fois au cours des quarante dernières années ? Avec succès contre Nixon (Watergate), sans aboutir contre Clinton (Monicagate).

Obama, la fin d’un monde ?

Les médias français ont voulu voir dans l’élection d’Obama le début d’un monde nouveau.

Il se pourrait que ce soit plutôt la fin d’un monde ancien. Celui de l’exubérance irrationnelle. Exubérance irrationnelle de l’hyperpuissance américaine. Exubérance irrationnelle de la dette et de la finance de marché. Exubérance irrationnelle de l’idéologie antiraciste faisant d’un obscur politicien de Chicago une icône mondiale. Pour le meilleur ou pour le pire ?

Polémia a publié une vingtaine d’articles concernant le nouveau président des Etats-Unis Obama. Des lecteurs peuvent les consulter à partir de notre moteur de recherche en frappant « Obama ».

 

Polémia

 

 

samedi, 24 janvier 2009

Diez a desechar: las normas de Bush que Obama deberia eliminar

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Diez a desechar: las normas de Bush que Obama debería eliminar

 

Emily Bazelon/Chris Wilson
Slate

 

 

Obama ya ha tomado la primera decisión (una de las más esperadas): suspender los juicios en Guantánamo. Aún así, le quedan unas cuantas órdenes ejecutivas de Bush que debería desechar inmediatamente.

Los presidentes recién nombrados usan, a menudo, nuevas normas para encauzar su estrenada Administración. En eso sentido está actuando ahora Obama. Pero, si bien estos mandatos pueden dictarse unilateralmente, también pueden ser desechadas con igual facilidad. El pasado otoño, Slate recopiló una lista del las 10 órdenes ejecutivas firmadas por George W. Bush que el nuevo presidente debería desestimar rápidamente. Reproducimos la lista más abajo.

El presidente Barack Obama ha llegado con una pluma con superpoderes para firmar órdenes ejecutivas. Sin negociar con el Congreso para aprobar una ley, o sin siquiera pasar por el período de reflexión y comentarios que precede a una nueva ley federal, el nuevo residente de la Casa Blanca puede cambiar la música con la que bailan las agencias federales. Ahora él es el Ejecutivo y su función también pasa por ahí: por ejecutar decisiones. Se prevé que su mano zurda firme hoy la primera de sus órdenes ejecutivas: el cierre de la prisión en la base naval de Guantánamo.

¿Cuál es, entonces, el mayor daño que ha causado el presidente Bush él solito? Al reunir una lista de las 10 'mejores' (o peores) de entre las 262 órdenes ejecutivas de la Administración de Bush, hemos indagado en algunos objetivos familiares, como su iniciativa basada en la fe de malversación de fondos dedicados a la investigación sobre células madres. También nos damos cuenta de que algunos de los momentos de Bush de los que aquí nos quejamos no llegaron en forma de orden ejecutiva. La reciente tentativa de forzar a las clínicas de planificación familiar a certificar que sus empleados no tendrán que asistir con ningún procedimiento que consideren objetable, por ejemplo, tomó la forma de una ley federal. Lo mismo ocurrió con las decisiones de la Administración de dedicar franjas nuevas de terreno público para la tala de árboles y la minería.

También nos gustaría ver revocadas esas leyes, pero aquí hemos decidido ceñirnos a las órdenes ejecutivas por su reconfortante simplicidad. Si se las puede conjurar con un simple trazo de pluma, también se las puede hacer desaparecer rápidamente (los presidentes no muestran muchas renuencias a la hora de eliminar los dictados de sus predecesores). Aquí está nuestra elección de las nueve órdenes que más merecen la goma de borrar presidencial llegada en enero, más una décima sugerida por los lectores.

Nº 1: Destruir el acta sobre Archivos Presidenciales

Lo que dice la orden: Con la Orden Ejecutiva 13233, la Administración Bush intentó destruir el Acta sobre Archivos Presidenciales celebrada en 1978 para asegurar que los documentos internos de la rama ejecutiva sean públicos y se conviertan, generalmente, en parte del archivo histórico. La propia ley de 1978 era un compromiso a favor de la privacidad en algunos aspectos: los archivos presidenciales no se revelan hasta 12 años después de que la Administración haya abandonado el despacho, y las peticiones de éstos están sujetas a los límites impuestos por el Acta de Libertad de Información, lo que significa que los documentos clasificados permanecen en secreto. La orden de Bush, en esencia, desechaba totalmente este intento de transparencia. Tras meses de obstrucción al acceso a documentos de la era de Reagan, el ex Fiscal General Alberto Gonzales, redactó una orden que da al presidente en curso, o al presidente cuyos archivos se solicitan, el poder de revisar una petición de documentos, sin límite de tiempo. Si el presidente dice que no, hay que ir a juicio para conseguir los archivos.

Por qué debería desaparecer: La Asociación Histórica Americana odia esta orden por una buena razón: pone los intereses de un presidente en secreto (para evitar molestias, revelaciones inconvenientes o lo que sea), por encima del interés público por entender acontecimientos pasados de importancia nacional. En 2007, un juez federal acabó con parte de la Orden Ejecutiva 13233 por entrar en conflicto con el Acta sobre Archivos Presidenciales (que tiene primacía sobre una orden presidencial, ya que es una ley promulgada por el Congreso). Aún así, hay partes de la orden que aún tienen vigencia. El proyecto que había en el Congreso para desecharla entera se ha quedado estancado. Obama no debería esperar al Poder Judicial o a la Asamblea legislativa: debería revocar esta orden él mismo, como prueba de que, una docena de años después de que haya dejado el despacho, no tendrá miedo de una revisión de su paso por Casa Blanca.

Nº 2: Bloquear la investigación sobre Células Madre

Lo que dice la orden: En agosto de 2001, Bush promulgó una ley que limitaba los fondos federales destinados a la investigación sobre células madre de embriones a las colonias ya existentes de tales células. Cinco años después, expidió el primer veto de su presidencia para rechazar la legislación creada por un Congreso Republicano para atenuar esas restricciones. La orden ejecutiva, promulgada el mismo día en que vetó la legislación por segunda vez, fomenta la investigación para encontrar formas alternativas de crear células madre pluripotentes. La orden da directrices al Departamento de Salud y de Servicios Humanos para que den prioridad a las investigaciones que respeten las directivas previas de Bush y dediquen los recursos a encontrar otros medios de crear células madre humanas.

Por qué debería desaparecer: Apoyar medios alternativos de crear células madre es una buena idea, sólo que no a expensas de dejar de apoyar las fuentes de células madre más inmediatamente disponibles, que se encuentran entre las líneas más prometedoras de investigación médica hoy en día. Realmente, hay esperanzas de que el debate sobre la destrucción de embriones humanos para reunir estas valiosas células que sirven para que todo finalmente sea puesto en tela de juicio. Los investigadores han encontrado maneras de retrasar el reloj en células de la piel adultas, reprogramándolas como si fueran células embrionarias. Pero esto es un proceso truculento que implica insertar nuevos genes, y aún no es una alternativa suficientemente válida a las células madre embrionarias. Mientras tanto, la orden de Bush está desviando fondos dedicados a las investigaciones que podrían esquivar finalmente sus preocupaciones éticas; los científicos han cultivado con éxito células madre auténticas sin dañar el embrión naciente. Tanto McCain como Obama apoyaron la legislación que habría debilitado las restricciones a la investigación de Bush cuando fue presentado al Senado en 2006 y en 2007.

Nº 3: Esquivar la Convención de Ginebra

Lo que dice la orden: Después de que el Tribunal Supremo cargase de nuevo contra los esfuerzos de la Administración de Bush para retener a los encarcelados en Guantánamo indefinidamente y sin cargos, surgieron dudas respecto a la legalidad del uso de las técnicas de coacción en interrogatorios por parte de la CIA (o de tortura, si pensáis que los ahogamientos simulados se pueden llamar así). Durante un tiempo, los excesos de la CIA en los interrogatorios se suspendieron. Pero entonces Bush promulgó la Orden Ejecutiva 13440 y los interrogadores volvieron a las andadas. La orden no es explícita respecto a las prácticas que permite (eso permanece clasificado), pero quizá pueda eludir aún la Convención de Ginebra contra los tratos humillantes y degradantes. Según The New York Times, el ahogamiento simulado está fuera de los límites, pero la privación de sueño puede no estarlo y la exposición al calor y frío extremos está permitida.

Por qué debería desaparecer: La Orden Ejecutiva 13440 parece una mejora de directivas previas para la CIA, como los memorandos del Departamento de Justicia escritos por John Yoo, que definían ajustadamente la tortura y las protecciones de Génova. (Según el nuevo libro sobre Cheney de Barton Gellman, la única técnica que Yoo rechazó en el campo legal fue la de enterrar vivo a un preso). Aún así, la orden ejecutiva deja la puerta abierta a técnicas que Estados Unidos no querría que se utilizaran contra sus soldados y esto es parte de los actos de la Administración de Bush que han dañado la autoridad moral de Estados Unidos en el extranjero. El historial de la Administración está tan deslustrado en este punto que el próximo presidente debería declarar que está acabando con esta orden, así podrá empezar de nuevo y aportar su propia política sobre los interrogatorios y la CIA.

Nº 4: Dar las llaves al vicepresidente

Lo que dice la orden: En 1995, el entonces presidente Bill Clinton promulgó una orden que facilitaba la desclasificación de documentos y cientos de millones de páginas de información sobre la Casa Blanca se cayeron de los archivos. En 2003, la Administración Bush también tomó aquí partido, presentando una enmienda a la orden de Clinton para dar capacidad al vicepresidente para clasificar lo que quisiera. La Orden Ejecutiva 13292 otorga al vicepresidente el mismo poder que tiene el presidente para clasificar documentos.

Por qué debería desaparecer: La Orden Ejecutiva 13292 mata dos pájaros de un tiro. Aumenta el alcance del secreto y de los poderes de la vicepresidencia. Como argumenta Byron York en la Nacional Review, "desde el comienzo de la Administración, Dick Cheney ha favorecido medidas que permitían a la rama ejecutiva mantener más cosas en secreto. En marzo de 2003 el presidente le dio la autoridad de hacerlo". Esto recuerda los esfuerzos de Cheney para evitar que los Archivos e Historiales Nacionales respetaran las mismas reglas que la información clasificada del Gobierno ya que pertenecen al vicepresidente. Cheney es conocido por querer que su oficina fuera una caja cerrada. La Orden Ejecutiva 13292 parece haber sido escrita expresamente para él. Esperemos que el próximo vicepresidente no quiera también mantener sus secretos hasta este punto. Pero el jefe debería eliminar esta preocupación revocando esta orden.

Nº 5: Carta blanca en Irak

Lo que dice la orden: Promulgada dos meses después de la invasión de Irak, esta orden ofrece amplia protección legal para las corporaciones de Estados Unidos que comercien con petróleo iraquí. La directiva de Bush, justificada como un medio de proteger los beneficios del oro negro de la zona, anula todo tipo de procedimiento judicial relacionado con el petróleo iraquí o con el recién creado Fondo de Desarrollo para Irak. La orden ejecutiva también declara como emergencia nacional abordar la amenaza a una reconstrucción pacífica de Irak, lo que Bush ha renovado cada año desde entonces, siendo la última en mayo de 2008.

Por qué debería desaparecer: Esta directiva es la base para todas las posteriores órdenes que Bush ha mandado ejecutar sobre Irak (ver Nº 6, debajo), así que es el mejor punto para comenzar a replegar los abusos de autoridad relativos a la guerra. A la vista de las muchas preocupaciones por el 'amiguismo' y el despilfarro de los contratistas en Irak, está justificado quitarles la impunidad legal cuando hay petróleo de por medio. Algunos organismos de control temían en principio que la orden podría usarse para evitar que la gente litigase por responsabilidad civil contra compañías que trabajan en Irak. Eso no ha llegado a ocurrir hasta ahora (Tom Devine, el director legal del Proyecto de Responsabilidad Financiera del Gobierno, dice que no ha visto la orden aplicada en ningún caso legal). Aún así, dado que Estados Unidos estará probablemente en Irak durante, al menos, 16 meses, no es tarde para inyectarle un poco de responsabilidad financiera a la contratación. Como el Proyecto de Responsabilidad Financiera escribió en su día, "el alcance del mandato de la orden ejecutiva con respecto al libre albedrío está limitado sólo por la imaginación". La orden es exagerada también; la resolución de las Naciones Unidas que apareció a la misma vez, y que fue reverenciada entonces como una gran victoria diplomática para Estados Unidos y Reino Unido, contiene una inmunidad legal más limitada para el comercio del petróleo en Irak.

Nº 6: Perseguir a los agitadores en Irak

Lo que dice la orden: Esta orden concede a la Administración el poder de congelar los activos de un grupo de gente abstracto pero ampliamente definido que amenaza la estabilidad de Irak. La lista de gente en el punto de mira incluye a cualquiera que haya propagado (o ayudado a propagar) la violencia en Irak en un esfuerzo de desestabilizar la reconstrucción. Lo más inquietante es que también se aplica a cualquiera que presente un "riesgo significativo de cometer" un futuro acto de violencia con tal fin. La orden, que se aplica a cualquiera en Estados Unidos o en el extranjero bajo el domino de Estados Unidos, declara también que "cualquier conspiración constituida para violar cualquiera de las prohibiciones establecidas en esta orden está prohibida". La orden parece reconocer que podría entrar en conflicto con las protecciones constitucionales, pero entonces afirma que los objetivos de sus disposiciones no necesitan ser notificados con antelación de que sus activos sean congelados.

Por qué debería eliminarse: La Quinta Enmienda tiene unas cuantas cosas interesantes que decir sobre la confiscación de la propiedad sin el debido proceso (concretamente, no puede hacerse). Aunque ésta no es, ni con mucho, la primera vez que la Administración de Bush ha pisoteado los derechos constitucionales en nombre de la seguridad nacional, esta orden, interpretada en líneas generales, podría apuntar a los manifestantes contra la guerra en Estados Unidos. El entonces portavoz de la Casa Blanca Tony Snow dijo en aquel momento que su fin era apuntar a terroristas e insurgentes, pero el lenguaje de la orden es más vago. Esta Orden Ejecutiva atrajo condenas de todas las direcciones ideológicas, desde el defensor de los excombatientes de los Swift Boat Jerome Corsi, a la Unión Americana por las Libertades Civiles (ACLU). Uno no necesita ser un defensor de las libertades civiles para ver el peligro de las difusas definiciones de la orden o preguntarse, en primer lugar, para qué necesitamos esa orden. Extra: al mes siguiente, Bush promulgó una orden similar, centrándose en las personas problemáticas del Líbano y sus partidarios. Ésa también puede desaparecer.

Nº 7: Ojos y oídos puestos en las agencias

Lo que dice la orden: Los presidentes recientes han dado muchas vueltas a cuánto control debería ejercer la Casa Blanca sobre la escritura de regulaciones federales, particularmente en áreas conflictivas como la política de medio ambiente. Como no sorprenderá a nadie, Bush se dejó caer del lado de la fuerte influencia de la Casa Blanca. Esta orden obliga a la designación de una persona en cada agencia federal como 'oficial de política regulatoria', con autoridad para vigilar el proceso de fabricación de leyes. Esto revisa en gran medida la orden ejecutiva de Bill Clinton de 1993 que concedía a las agencias mayor independencia regulativa respecto a la Casa Blanca (lo que anulaba dos de las órdenes ejecutivas de Reagan). Los defensores argumentan que es importante para la Administración el poder equilibrar la política regulatoria con los aspectos económicos y de negocios.

Por qué debería eliminarse: La Administración de Bush no ha mostrado reparos a la hora de interferir con las regulaciones federales, que normalmente eran asunto de los funcionarios, particularmente en el campo del medio ambiente, como los límites del ozono, según han señalado demócratas como el representante Henry Waxman, el presidente del Comité de Control y Reforma del Gobierno. Revocar la orden sería un paso para limpiar las agencias del hedor de las interferencias políticas. El nuevo presidente no debería mezclar desde el principio del proceso regulativo a las personas designadas políticamente con los funcionarios, requiriendo a un representante para supervisar cada agencia.

Nº 8: Dejar que los grupos religiosos decidan sobre la contratación

Lo que dice la orden: Además del par de órdenes ejecutivas de 2001 que animaban a los grupos religiosos a solicitar dinero federal para servicios sociales, la orden de Bush de diciembre de 2002 facilitaba que iglesias y sinagogas cogieran dinero dejándoles esquivar ciertas leyes antidiscriminación. Gracias a esta orden, los grupos basados en la fe pueden tomar fondos federales aunque rechacen contratar a gente que no profesa la misma fe que el grupo.

Por qué debería desaparecer: Como Timothy Noah señaló en Slate entonces, esto parece suficientemente sensible en un principio: "¿Por qué no se debería permitir a las organizaciones benéficas con fondos del gobierno que favorecieran a miembros de su propia religión a la hora de contratar, despedir y promover?" Pero aquí hay un par de problemas. El primero es que los grupos tienden a definir por ellos mismos quién se considera un buen baptista o un buen judío (¿qué pasa si deciden que alguien se queda fuera porque es gay, por ejemplo?). El segundo problema es que no está verdaderamente claro por qué las organizaciones benéficas católicas deberían poder contratar sólo a católicos para servir comida a los indigentes, si ese trabajo está siendo financiado por el Estado. En un debate en 'La Hora de las Noticias' con Jim Lehrer, Christopher Anders, de la Unión Americana por las Libertades Civiles (ACLU), formuló la orden así: "De lo que esto se trata es de crear un Derecho especial para algunas organizaciones que no quieren cumplir con las protección de los derechos civiles". James Towey, el entonces director de la Oficina de Iniciativas Comunitarias y Basadas en la Fe de la Casa Blanca, dijo "la pregunta es, '¿se pierde el derecho a contratar de acuerdo a sus creencias religiosas cuando se coge dinero federal?'" De cualquier forma en que se formule, la orden es una mala idea. Tanto John McCain como Barack Obama prometieron continuar con el financiamiento federal de los programas basados en la fe, pero Obama puntualizó que los grupos sociales que reciban el dinero no podrán contratar servicios sociales en base a la religión.

Nº 9: La panacea del combustible alternativo

Lo que dice la orden: Poco después de su discurso sobre el Estado de la Unión de 2007, en el que dedicó bastante tiempo a propuestas medioambientales, Bush firmó la Orden Ejecutiva 13423. Entre otras cosas, la orden obliga a las agencias federales a reducir en un 2% anual el uso de combustibles derivados del petróleo hasta 2015, mientras que han de incrementar el uso de combustibles alternativos en un 10% cada año. La orden también obliga a las agencias a reducir el consumo general de energía y comprar más vehículos híbridos.

Por qué debería desaparecer: En un primer vistazo, la directiva de Bush parece un paso en la dirección adecuada. Sin embargo, los dirigentes de California cuestionaron rápidamente la base ecológica de esta política. Producir combustibles alternativos, sostenían, puede resultar en un gran pico en las emisiones de gases invernadero, particularmente cuando se recoge petróleo de esquisto bituminoso y carbón. También hay dudas respecto a que la industria de los combustibles alternativos tenga la capacidad de cumplir los requisitos de la orden. Como publicó el Washington Post en un editorial, '¿De dónde pueden venir 20.000 galones de combustible alternativo?' Para complicar las cosas, el Tribunal Supremo promulgó dos meses después que la Agencia de Protección Medioambiental tiene autoridad para regular las emisiones de gases invernadero mediante el Acta de Aire Limpio, instando a Bush a promulgar otra orden ejecutiva que exigiera a varias agencias a definir líneas de acción para reducir las emisiones de los coches y camiones. La política energética responsable y robusta que debería estar en el primer lugar de la lista del próximo presidente (y del Congreso) necesitará metas realistas y una gran visión y entendimiento de los costes y beneficios de los combustibles alternativos.

Actualización del 3 de octubre de 2008

La semana pasada, Slate recopiló las nueve órdenes ejecutivas más odiosas promulgadas por George W. Bush, que la nueva Administración debe rechazar y pidió a los lectores que dieran una décima. De las enviadas, la más popular, con diferencia, ha sido la Directiva Presidencial 51 sobre la Seguridad Nacional, el plan de la administración de Bush para mantener el funcionamiento del Gobierno en caso de una crisis catastrófica. La política no es técnicamente una orden ejecutiva, pero la pasaremos. La directiva presidencial sobre la seguridad nacional es una prima lo suficientemente cercana y muy merecedora de revocación.

Lo que dice la orden: La parte pública de la Directiva Presidencial 51 sobre la Seguridad Nacional concede una amplia autoridad al presidente en caso de emergencia, afirmando explícitamente que "el Presidente dirigirá las actividades del Gobierno Federal para asegurar el Gobierno constitucional". El resto de la orden es más bien burocrático, nombrando a un coordinador de la continuidad nacional y una agencia directiva, como cabezas para desarrollar sus propios planes.

Pero eso no es todo. La Casa Blanca no sólo ha clasificado la mayoría de los anexos de la directiva, sino que ha rechazado mostrarlos a los miembros del Congreso en comités importantes. Como informó el Oregonian, la Casa Blanca puso trabas a los esfuerzos por acceder a las partes clasificadas de la directiva del representante Peter DeFazio, un demócrata de Oregón y miembro del comité de seguridad de la patria

Por qué debería desaparecer: Un plan para emergencias nacionales parcialmente clasificado sólo dispara el sentimiento premonitorio de que la Casa Blanca ha estado reservándose cada vez más poderes con la excusa de la seguridad nacional. Como escribió Ron Rosenbaum en Slate cuando se publicó la directiva, la confidencialidad da lugar a todo tipo de miedos respecto a los planes de sucesión que no sean los que da la Constitución, del estilo de los que Ronald Reagan supuestamente puso en funcionamiento. Por supuesto, las emergencias catastróficas necesitan un liderazgo centralizado y fuerte tras la desgracia. Pero cualquier política responsable para un escenario así debería ser transparente y de corta vida, centrada en la rápida recuperación de los pesos y contrapesos en el Poder Ejecutivo.

(Traducción de SI)

Obama y nosotros

 

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Obama y nosotros


Carta Maior



A partir de ahora ya podemos escribir la expresión que los norteamericanos progresistas mas deseaban escribir "el ex-presidente G.W. Bush". ¿Pero, qué viene ahora? ¿Será revertida la onda derechista que se apropió de los Estados Unidos hace cuatro décadas?

 

Desde la victoria de Richard Nixon en 1968, en plena guerra de Vietnam y de las mayores movilizaciones populares por los derechos civiles y contra la guerra que la historia del país había conocido, movilizando lo que él llamó como "mayoría silenciosa", los EUA vivieron un profundo y prolongado giro a la derecha que dura ya 40 años, una verdadera contrarrevolución conservadora. Sus puntos mas álgidos fueron los 5 mandatos (20 años) de Reagan y Bush, padre e hijo, que no fueron radicalmente cortados por los tres mandatos demócratas de Carter y Clinton sino apenas amainados.

 

Se produjo en la sociedad norteamericana, con esa contrarrevolución conservadora, una profunda transformación desde los consensos en relación a los valores éticos e ideológico-políticos, pasando por la composición de los Tribunales de Justicia hasta la orientación de los grandes medios y los temas prioritarios de investigación, para llegar al privilegio de las escuelas religiosas. La sociedad en su totalidad giró hacia la derecha. El momento esencial fue la campaña reaganiana de criminalización del aborto.

 

Del derecho de la mujer a disponer de su cuerpo y decidir libremente sobre su vida, se pasó a considerar el aborto un supuesto crimen; los conservadores asumían la "defensa de la vida" contra aquellos que estarían promoviendo la muerte de inocentes. De allí en adelante, en prácticamente todos los grandes temas contemporáneos, se desplazó el eje hacia la derecha. Un momento importante fue protagonizado por Clinton, que firmó formalmente el fin del Estado de bienestar social.

 

Los dos mandatos de G.W. Bush representaron el auge de la hegemonía derechista bajo el patrocinio de los llamados neocons y fundado en la doctrina bushiana de guerra permanente. Se reivindicaba, de la forma más sectaria, la idea de la "misión predestinada" de los Estados Unidos de implantar las "democracias" por todo el mundo, pero ahora a punta de bayonetas, y se añadía la promoción de las doctrinas más reaccionarias en los medios, en las escuelas y en las iglesias.

 

Si Obama pretendiera llevar a cabo una ruptura de esta tendencia, uno o dos mandatos no serían suficientes, dado el enraizamiento que el pensamiento conservador ha conseguido en la sociedad norteamericana. Pensemos que a pesar de la multitud de factores a su favor (apoyo de menos de 10% de los votantes a Bush, recesión económica, problemas graves en las guerras de Irak y Afganistán, apoyo de los mayores periódicos, de formadores de opinión importantes como Oprah, de Hollywood, con un desempeño muy bueno en la campaña) aún así, Obama tuvo 52% contra 48% de McCain.

 

Detengámonos aquí, en el cambio que puede suponer para Brasil y América Latina el mandato de Obama. Como se puede ver en las propias declaraciones de Obama y de la sra. Clinton, muchos enfoques conservadores han cristalizado en las posiciones del gobierno nortemericano más allá del gobierno de Bush. Si Obama quisiera llevar a cabo el cambio que prometió y que lo hizo resultar electo en la política internacional, tendría que ir mucho mas lejos de las tímidas medidas que promete.

 

Tener una relación de diálogo con América Latina y el Caribe es, antes que nada, tener una relación de reciprocidad. Para normalizar las relaciones con Cuba no se plantea siquiera la retirada de la base naval de Guantánamo, ni tampoco la libertad de los 5 cubanos que hacían trabajo antiterrorista en los Estados Unidos y están condenados a penas altísimas sin ninguna justificación. Se debe acabar unilateralmente con el bloqueo norte-americano a Cuba, actitud unilateral y que tiene que ser terminada unilateralmente, con los dos países respetando los regímenes políticos escogidos por cada uno de los dos pueblos.

 

Reciprocidad significa también no inmiscuirse en los asuntos internos de ningún país del continente, sea Cuba, Venezuela, Bolivia, Ecuador, Brasil, Colombia, México, Nicaragua, Paraguay y todos los otros – como cuestión de principios. El continente no tolera más la actitud de los tutores, la que los embajadores de los Estados Unidos han tenido en relación a los países de nuestro continente y no estamos más dispuestos a aceptar eso. La expulsión reciente del embajador de los Estados Unidos de Bolivia fue resultado de la interferencia abierta y reiterada en la política boliviana, reuniéndose e incitando a la oposición golpista a seguir en ese camino. El escandaloso intento de golpe contra Hugo Chávez, presidente legítimamente electo y reconfirmado por el voto del pueblo venezolano, tuvo participación directa del gobierno de los Estados Unidos.

 

El tono de las declaraciones agresivas contra Venezuela, acusada de fomentar y financiar a las FARC, sin ninguna prueba concreta, no augura una actitud substancialmente diferente. Siglos de relación de arriba hacia abajo, creyendo que encarnan la libertad en el mundo, que siempre tienen razón – llevan a una postura petulante.

 

En el caso de América Latina, deben intentar construir un bloque ideal de alianzas, que les permita dividir el bloque progresista actual e intentar romper el aislamiento en que se encuentran sus aliados – México, Colombia, Perú. Para eso necesitan desesperadamente tratar de separar a Brasil del bloque de integración latinoamericana y lograr juntarlo a Chile. Una tarea muy difícil, pero de lo cual depende el éxito de los Estados Unidos en la región.

 

La impresión que se tiene es que Obama no tiene la más mínima idea de lo que es América Latina y mucho menos lo que ella es hoy. Repite los estribillos que los informes de sus asesores le dicen. Un viaje bastará para que se de cuenta de que las cosas no son tan simples como el primer encuentro – con el presidente mexicano, Calderón - le puede hacer creer.

 

Bush se va sin haber entendido nada, aislado y derrotado. En esto también la herencia de Obama no es nada leve.

 

Traducción: Insurrectasypunto

Texto en portugués: www.cartamaior.com.br

Texto en español: www.insurrectasypunto.org

 

mercredi, 21 janvier 2009

Obama et la politique extérieure des Etats-Unis

OBAMA ET LA POLITIQUE EXTERIEURE AMERICAINE


Obama est-il vraiment différent de son prédécesseur Georges W. Bush ? Quelques citations extraits de différents discours des Etats-Unis sur quelques grandes questions internationales pour se faire une idée :



Obama sur la lutte anti-terroriste :
« Nous avons besoin de plus de soldats pour capturer Ben Laden et écraser Al Qaïda. »


sur la Russie :
« La Russie s’est engagée dans la spirale du mal. Il faut lui expliquer qu’on ne peut pas être une puissance du XXIe siècle et se comporter comme une dictature du XXe siècle. »


sur l’Amérique latine :
« Nous avons délaissé l’Amérique latine. Que l’on ne s’étonne pas de voir des gens comme Hugo Chavez combler le vide, parce que nous avons été négligents. »


sur l’Iran :
« Nous ne pouvons pas permettre à l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. »


sur l’Europe de l’Est :
« La Géorgie et l’Ukraine doivent immédiatement être intégrées à l’OTAN. »


sur Israël :
« La sécurité d’Israël est sacro-sainte et non négociable. »


Eh bien, c’est une véritable révolution, cette nouvelle présidence…

 

dimanche, 11 janvier 2009

L'enigmatico silenzio di Obama

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L’ENIGMATICO SILENZIO DI OBAMA

http://www.eurasia-rivista.org/

di Daniel Luban

Il presidente eletto degli Stati Uniti, Barack Obama, lavora duro ad un piano di ripresa economica per il suo paese, ma ancora mantiene il silenzio assoluto sull’offensiva militare israeliana a Gaza. Il mutismo di Obama combinato con l'appoggio passivo a Israele da parte dell’attuale presidente, George W. Bush, ha fatto sì che gli Stati Uniti restassero ai margini della crisi di Gaza, e sono i leader europei quelli che assumono gli sforzi diplomatici per trovare una via d’uscita dalla grave situazione. Ma, nonostante la reticenza di Obama nel parlare di Gaza non è qualcosa che sorprende la maggioranza degli esperti, semina dubbi sulla posizione che prenderà la sua futura amministrazione sul conflitto israelo-palestinese. Da quando Israele ha iniziato a bombardare Gaza, il 27 dicembre, allo scopo di paralizzare Hamás (acronimo arabo di movimento di resistenza islamica), Obama non ha preso posizione. Il suo portavoce ribadisce che "c'è soltanto un presidente alla volta" e che non prenderà alcuna iniziativa prima di assurgere al ruolo di Capo di Stato, il 20 di questo mese.
Tuttavia, Obama si è mostrato disposto a trattare alcuni affari politici. Lunedì ha visitato i leader del congresso legislativo per dare impulso al suo piano destinato alla ripresa economica. Ha anche espresso la sua opinione sulla politica estera: ha divulgato un comunicato sugli attentati nella occidentale città indiana di Mumbai, in dicembre. Mentre i leader europei come il presidente francese Nicolas Sarkozy ed il cancelliere ceco Karl Schwarzenberg sono andati in Medio Oriente per iniziare gli sforzi diplomatici, il governo di Bush ha accusato Hamás per il conflitto, ma ha evitato di assumere un ruolo attivo.

Il segretario di Stato (cancelliere), Condoleezza Rice, ha annullato un viaggio, previsto lunedì, in Cina per trattare la crisi, ma ancora non è nei suoi piani di trasferirsi nella regione. Dinanzi alla mancanza di una posizione chiara del presidente americano eletto, gli analisti iniziano a speculare.

Alcuni hanno ricordato una dichiarazione di Obama nella località Israeliana di Sderot: "Se qualcuno lanciasse razzi sulla mia casa, dove le mie due figlie dormono di notte, farei tutto ciò che posso per fermarlo".

Questo è stato interpretato come un segnale di appoggio alle rappresaglie israeliane contro Hamás. In una conferenza sul Medio-Oriente tenuta lunedì nello Brookings Institution, gli osservatori hanno prestato particolare attenzione alle dichiarazioni fatte da Martin Indyk, ex ambasciatore americano in Israele e collaboratore del dipartimento di Stato per gli affari del Vicino-Oriente durante il governo di Bill Clinton (1993-2001). È considerato un candidato probabile per un alto incarico legato al Medio-Oriente nel gabinetto del designato e prossimo Segretario di Stato Hillary Clinton. Indyk ha evitato di attribuire colpe per la crisi o di dare prescrizioni per risolverla. Si è richiamato ad un "sollecito cessate il fuoco" ; è stato prudente, evitando di offendere una delle parti. Ha anche sostenuto che il ministro della difesa israeliano Ehud Barak concluderà certamente la campagna militare prima dell'assunzione dell’incarico da parte di Obama cosa che faciliterà la politica estera del nuovo presidente americano.

"Questa settimana ci saranno intense operazioni (militari), e la prossima settimana ci sarà una intensa diplomazia” ha affermato. "Credo che Obama si trovi in una situazione in cui potrà approfittare di questa diplomazia e far sì che le due parti decidono per un cessate il fuoco". Nella conferenza, il politologo Shibley Telhami, dell’Università del Maryland, ha elogiato la decisione di Obama non di parlare della situazione a Gaza prima dell’assunzione dell’incarico. "Non avrà una seconda possibilità di dare una prima impressione. Se dici qualcosa su questa crisi in prima battuta, le mani ti restano legate. E ed è un grande errore se egli interviene in questa crisi". Nel frattempo molti analisti sembrano decidere con Telhami che il silenzio è la cosa migliore, la risposta di Obama rivela l'ambiguità della sua amministrazione sui temi legati alla crisi Israelo-palestinese. Forse deliberatamente, è stato circondato da consulenti la cui cronistoria sull'argomento è difficile da leggere. Hillary Clinton si è guadagnata la reputazione, alla fine degli anni ‘90, di essere aperta alle preoccupazioni palestinesi. Si è richiamata nel 1998 alla "soluzione di dei due Stati"(uno israeliano e l’altro palestinese, coesistenti in modo pacifico), molto prima di convertirsi alla visione di maggior consenso.

Nel 1999 suscitò una polemica quando apparve con Suha Arafat, coniuge dello scomparso leader palestinese Yasser Arafat, durante una riunione nella quale quest'ultimo criticò Israele. Hillary Clinton si è anche guadagnata l’appoggio del mondo arabo con gli sforzi del suo coniuge per promuovere la pace tra palestinesi e Israeliani durante gli ultimi anni della sua amministrazione. Ma da quando si è insediata in senato nel 2001, ha adottato una posizione più filo-Israeliana. Gli Analisti si chiedono se ciò ha prodotto un cambiamento nel suo modo di pensare in quanto senatrice del nordorientale Stato di New York, in cui esiste una Comunità ebraica enorme, nella sua maggioranza schiacciante partigiana delle politiche di Israele. Benché si considerasse Obama inizialmente simpatizzante delle preoccupazioni palestinesi ed era visto con sfiducia dai gruppi ebraici bellicisti, le sue nomine in politica estera sembrano mettere un'ombra su questo. Molti sospettano che condividerà gli stessi principi pro-Israeliani dell’amministrazione di Bush.

Traduzione a cura di G.P.

Fonte:
IPS/Diario DigitalRD.Com

mardi, 30 décembre 2008

Revue: Rébellion n°33

Sortie de Rébellion 33

Le numéro de Novembre/Décembre 2008 est disponible.

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SOMMAIRE

L’ÉDITORIAL

Baroque Obama

ACTUALITÉBARACKOBAMA

Obama, produit de l’année /Barack Obama, l’éffroyable imposture

INTERNATIONALIRAK La guerre en Irak est-elle finie ?

GRÈCE

La jeunesse grecque montre la voie /Communiqué de Rébellion du 11/12/08

ÉCOLOGIEDEVELOPPEMENT DURABLE

L’imposture du développement durable

POLITIQUELE COURAGE INTELLECTUEL

Une éclaircie dans le paysage politique blême

CULTURECHRONIQUES LIVRES

L’invention du peuple de C.Karnoouh /Le crépuscule des élites de L.Dalmas

samedi, 13 décembre 2008

Déchiffrer les intentions d'Obama dans le sous-continent indien

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Déchiffrer les intentions d’Obama dans le sous-continent indien

Réflexions après l’entretien accordé au « Spiegel » par Bruce Riedel

Bruce Riedel, 55 ans, est un ancien de la CIA, expert ès-questions islamistes. Il vient d’être nommé conseiller de Barack Obama. Dans un ouvrage récent, intitulé « The Search for Al Qaeda », paru chez un éditeur prestigieux, Brookings Institution Press à Washington, il avait prévu un attentat islamiste de grande ampleur en Inde, suivi d’un risque très élevé de confrontation entre les deux puissances atomiques du sous-continent indien, avec, bien entendu, le risque d’un usage militaire du nucléaire pour la première fois depuis Hiroshima et Nagasaki.

Après les attentats de Bombay/Mumbai, qui ressemblent curieusement au scénario évoqué par Riedel dans son ouvrage, les soupçons de la police indienne se portent sur un mouvement islamiste indo-pakistanais, le Lashkar-i-Toiba (LiT), dont l’objectif a toujours été de susciter la crise entre l’Inde et le Pakistan, afin de récupérer pour l’Oumma musulmane le Cachemire et, à terme, la vallée du Gange où vivent la plupart des 120 millions de musulmans d’Inde. Aujourd’hui, le LiT rejette la politique d’apaisement du nouveau président pakistanais Asif Ali Zardari, veuf de Benazir Bhutto. Cette politique de Zardari, couplée à celle du Parti du Congrès au pouvoir en Inde, semblait marquer des points et aider à conjurer l’éventualité d’un conflit. C’est, explique Bruce Riedel dans l’entretien qu’il vient d’accorder au « Spiegel », sans compter sur ceux qui, au Pakistan, vivent de la confrontation entre les deux pays. Les attentats de Bombay/Mumbai ont tenté de torpiller le rapprochement et de viser le cœur de la vie économique indienne. Pour Bruce Riedel, l’offensive anti-indienne du LiT repose, en coulisses, sur une alliance ancienne, datant de la dernière décennie de la Guerre Froide, entre Ben Laden et l’ISI, le service secret pakistanais. Cette alliance avait reçu l’aval des Américains afin de bloquer toute avancée soviétique en direction du sous-continent, selon les recettes héritées de la politique britannique dans la région au cours du 19ème siècle. Les Américains avaient délibérément tablé sur l’islamisme, à l’époque, pour clouer les Soviétiques en Afghanistan, leur infliger une guerre d’usure selon les tactiques dites « lawrenciennes » de harcèlement par partisans tribaux. Une fois le danger soviétique éliminé, le tandem Ben Laden/ISI n’a pas décidé de déposer les armes mais de se retourner contre l’Inde, fort de ses expériences afghanes. L’offensive talibano-pakistanaise visait essentiellement la reconquête totale du Cachemire au bénéfice de l’Oumma. Les islamistes considèrent, en effet, que le Cachemire est une deuxième Palestine occupée non pas par les tenants de l’idéologie sioniste mais par l’ennemi hindou.

Dans ce contexte explosif, qui brouille les repères établis en Afghanistan au temps de la Guerre Froide, les Américains ne parviennent pas à savoir clairement si l’ISI pakistanais coopère encore avec des éléments du LiT ou d’Al Qaeda. Officiellement, Musharraf, le prédécesseur de Zardari, avait rompu les liens entre ses services secrets et les talibans.  Riedel avoue que les Etats-Unis ont fabriqué un « monstre », dont ils ne sont plus les maîtres. Un monstre qui se réfugie aujourd’hui dans la « zone tribale », en lisière d’une frontière afghane finalement fort mal définie et tout à fait poreuse. Personne n’a jamais vraiment pu contrôler cette « zone tribale » ou « Waziristan » : ni les Britanniques jadis (on se souviendra du film « L’Homme qui voulait être Roi » avec Sean Connery et d’après une nouvelle de Kipling) ni les Pakistanais depuis 1947. Cette zone échappe à toutes les autorités.

Pire, constate Riedel, et son aveu est de taille, les 800.000 citoyens britanniques d’origine pakistanaise constituent un vivier très intéressant pour le LiT et Al Qaeda, car le passeport britannique ouvre toutes les portes. Et quid des centaines de milliers d’autres ressortissants de pays susceptibles de tomber dans les séductions de l’islamisme radical ? On se souviendra que l’un des assassins du Commandant Ahmed Shah Massoud avait, lui, un passeport belge.

Bruce Riedel est donc l’un des hommes qui va faire la politique que l’histoire attribuera à Obama.  Celui-ci a annoncé qu’il préférera mettre le « paquet » sur l’Afghanistan plutôt que sur l’Irak. Il doit donc créer une situation d’urgence et de terreur en marge du territoire afghan et tenter d’éliminer le facteur trouble et ambigu qu’est l’ISI, un acteur sur la scène de l’Hindu Kush qui a toujours joué sur deux tableaux, rendant ainsi la situation ingérable pour les Etats-Unis et plongeant l’Afghanistan dans un cortège de misères que ce pays splendide n’a certes pas mérité.

Dans son entretien accordé au « Spiegel », Riedel noircit le tableau à l’extrême et sans nul doute à dessein : il annonce le risque d’un nouveau 11 septembre, des attentats à l’arme biologique ou nucléaire, etc. Les Américains craignent qu’une partie du savoir technologique nucléaire du Pakistan ne tombe aux mains d’organisations terroristes. Riedel marque dès lors son accord avec la politique de Bush, prouvant par cette affirmation que la politique d’Obama ne sera pas une rupture mais une continuité dans le déploiement du bellicisme américain, les démocrates ayant été plus souvent, au cours de l’histoire, fauteurs de guerres et de carnages que les Républicains. La politique suggérée par Bush, dans la région et plus particulièrement dans la « zone tribale », était d’attaquer avec l’appui des drones « Predator » de l’US Air Force et des « troupes spéciales ». La seule différence, c’est que l’Administration Obama se montrera plus  diplomatique puisque le monde entier, et surtout les Européens de l’Axe Paris/Berlin/Moscou, avait reproché à l’équipe sortante de fouler aux pieds les principes traditionnels de la diplomatie. En l’occurrence, les Démocrates feront mine de respecter davantage la souveraineté pakistanaise dans la zone car, en fin de compte, seul l’Etat pakistanais sera en mesure d’y restaurer l’ordre.

Quand la journaliste du « Spiegel » Cordula Meyer lui demande si la paix au Cachemire comme en Palestine ne serait pas la meilleure garantie d’une disparition à terme d’Al Qaeda, Bruce Riedel répond qu’effectivement, dans ce cas, les masses musulmanes ne montreraient plus guère d’intérêt pour l’islamisme radical qui bascule parfois dans le terrorisme. Le vivier de celui-ci serait définitivement asséché. Mais nous n’en sommes pas encore là… Riedel annonce, dans cette perspective, que le Proche Orient bénéficiera d’une priorité dans la diplomatie américaine. Reste à attendre ce que cette nouvelle diplomatie donnera comme résultats… Riedel annonce également le projet d’un « Plan Marshall » pour l’Afghanistan et le Pakistan car la misère qui règne dans ces deux pays entraine les masses dans le radicalisme comme elle aurait pu entrainer en Europe la renaissance d’un européisme national-socialiste ou fasciste voire une alliance de ce socialisme et de cet anti-impérialisme des « havenots » avec le communisme stalinien qu’il avait pourtant combattu (voir les derniers articles de Drieu la Rochelle et de son jeune disciple wallon, speaker à la radio des émigrés du Hanovre, Valère Doppagne).

Et à quoi devrait servir ce « Plan Marshall » en priorité ? A construire des routes, affirme Riedel. Car sans un réseau routier, il n’y a pas d’agriculture possible à grande échelle, autre que la seule richesse de l’Afghanistan actuel, l’héroïne. La boucle routière afghane n’est même plus accessible partout et l’Administration Obama retient les griefs des commandants de l’OTAN en Afghanistan : les aires contrôlées par les talibans commencent justement là où il n’y a plus de routes.

L’entretien accordé par Riedel au « Spiegel » montre bien quelle est la différence d’intention entre Bush et Obama : le plan visant à créer des infrastructures routières en Afghanistan ne date pas d’hier ; l’administration néo-conservatrice ne l’avait pas retenu, préférant mettre toute la gomme sur l’Irak et ses pétroles. L’analyse des militaires et de la nouvelle administration est juste : les routes afghanes n’ont été refaites ni après le départ de l’Armée Rouge ni après l’entrée des troupes de l’OTAN à Kaboul, négligence qui précipite le pays dans un chaos structurel et dans le désordre total. La volonté de doter le pays d’une infrastructure routière participe d’une logique plus impériale que celle, volontairement génératrice de chaos, des néo-conservateurs, qui entendaient naguère se poser uniquement comme policiers du monde, en ne se préoccupant pas de structurer les régions conquises, contrôlées et neutralisées. Mais on ne contrôle pas sur le long terme sans structurer : la leçon de Rome, empire des routes, est là pour nous le rappeler. Pourtant, Brzezinski, cet ancien conseiller de Carter et de Clinton qui revient en coulisses, avait préconisé la stratégie « mongole » : détruire et ne pas reconstruire de crainte qu’un empire concurrent et surtout durable ne s’installe en Asie centrale, en cas de retrait ou de ressac américain. En effet, que se passerait-il si une puissance tierce, perse, indienne ou russe arrivait ou revenait dans un Afghanistan structuré avec l’argent du contribuable américain ?

Enfin, pour pacifier définitivement l’Afghanistan et gagner la guerre entamée là-bas il y a sept ans, il faut disloquer l’alliance implicite et tacite entre l’Etat pakistanais et les djihadistes du Pakistan. Quelle solution préconise Riedel ? Parier sur la « démocratie pakistanaise »,  soit sur Zardari et épauler ce pari par le nouveau « Plan Marshall » (mais y aura-t-il encore assez d’argent ?). Le pays a déjà reçu 11 milliards de dollars d’aide américaine. Les Démocrates, dont le futur vice-président Joe Biden, suggèrent au moins de tripler le budget et de l’amener, dans un premier temps, à 1,5 milliard chaque année, pour que le Pakistan ne devienne pas un « Etat failli » (voir la définition qu’en donne Noam Chomsky) comme la Somalie ou le Liban. Notre question : est-ce possible ? Riedel ajoute que la préoccupation de la nouvelle administration démocrate est le Pakistan parce que celui-ci dispose d’au moins soixante têtes nucléaires et que celles-ci ne peuvent pas tomber entre n’importe quelles mains.

Enfin, à la question de la journaliste qui lui demandait pourquoi les Américains n’avaient pas encore attrapé Ben Laden, Riedel répond cette fable à laquelle seuls les naïfs croiront : les Américains n’ont pas encore trouvé Ben Laden parce que les ressources pour la chasse à l’homme ne sont plus disponibles depuis 2002 et qu’il s’avère dès lors difficile de reprendre l’enquête… Avec « Google Earth » vous pouvez déjà inspecter votre propre maison et la plupart des polices urbaines disposent de micros ultra-sensibles pour épier n’importe quelle conversation à travers les murs d’un immeuble, mais les services secrets de la plus grande puissance de tous les temps seraient incapables de trouver un fugitif, fût-ce au fin fond des montagnes et des vallées du Waziristan… A moins qu’on ne veuille pas l’entendre témoigner sur la collusion entre son réseau, la pétro-monarchie saoudienne, les pétroliers texans, l’ISI et les services américains…

Pour les européistes lucides :

-        considérer que l’Afghanistan appartient en fait aux zones d’influence russe et persane et non pas à des « raumfremde Mächte »;

-        que l’Inde doit être liée à la Russie et à l’Europe par une bande territoriale sécurisée, incluant l’ensemble du Cachemire/Jammu, de façon à souder un ensemble eurasien non lié à l’islam et/ou à un quelconque impérialisme thalassocratique ;

-        que l’Afghanistan mérite certes une bonne infrastructure routière mais que celle-ci ne doit pas seulement venir de fonds américains ;

-        que les démocrates ne sont pas des pacifistes et que cette volonté de structurer l’Afghanistan participe du grand plan impérialiste du « Greater Middle East », correspondant peu ou prou au territoire de l’USCENTCOM ; structurer l’Afghanistan sert surtout à dominer un territoire surplombant les régions voisines que sont l’Iran, l’Asie centrale, le Pakistan et, de là, la vallée du Gange, selon la direction géopolitique qu’avaient jadis empruntée les conquérants afghans et islamisés de l’Inde ; le fait de vouloir doter l’Afghanistan de bonnes routes ne dérive donc pas d’un humanisme qui prendrait les Afghans sous sa douce aile protectrice ni du désir ardent de leur apporter une belle démocratie eudémoniste, elle vient d’une volonté de dominer la région pour longtemps, d’y ancrer les bases nécessaires à une installation de très longue durée ;

-        que l’alliance entre l’islam sunnite et les Etats-Unis existe toujours, mais qu’il a pris d’autres formes depuis le 11 septembre 2001 ;

-        que les services américains, sous la nouvelle égide des démocrates, ne trouveront pas davantage Ben Laden que leurs homologues républicains et néo-conservateurs (et pour cause…), car l’alliance islamistes/USA date précisément du temps de l’administration démocrate de Carter, dont l’un des conseillers était Brzezinski, pour qui tous les moyens étaient bons pour chasser la Russie de l’Asie centrale ;

-        que les attentats de Bombay/Mumbai devront être interprétés plus tard comme des machinations ourdies probablement par des forces tierces, dans un but de déstabilisation de la région et/ou de manipulation médiatique en vue d’avancer des pions sur l’échiquier afghan, dans l’Océan Indien ou dans la périphérie birmane ou thaï du sous-continent indien, voire dans l’Himalaya ;

-        que l’Inde a intérêt, comme le souhaitent le BJP et le RSS, à ne pas demeurer une « société composite », c’est-à-dire une société à diverses composantes généralement antagonistes, car toutes les sociétés de ce type sont vouées au « dissensus » civil permanent, au déclin, à l’inefficacité et à la misère ;

-        que les attentats de Bombay/Mumbai visaient peut-être à écarter le BJP du pouvoir et à préconiser une politique d’apaisement reposant sur Zardari au Pakistan et sur le parti du Congrès en Inde et que l’éventualité d’un retour aux affaires du BJP contrarierait l’éclosion lente et graduelle du « Greater Middle East » dont l’Inde n’est pas appelée à faire partie ; que tout retour du BJP aux affaires entrainerait le déplacement vers la frontière indienne de 120.000 soldats pakistanais actuellement en poste face à la « zone tribale », où les Américains ou l’OTAN devraient aller les remplacer, sans connaître le terrain ; que le projet de créer un « Greater Middle East » se verrait retardé en cas de nouveau conflit indo-pakistanais ;

-        que les Etats-Unis d’Obama éprouveront bien des difficultés à calmer le vieux et lourd contentieux indo-pakistanais et que ces difficultés doivent nous inciter à proposer une solution euro-russe pour le sous-continent indien.

 

(Source : « Das Auge des Sturms », Entretien avec Bruce Riedel, propos recueillis par Cordula Meyer, « Der Spiegel », n°50/2008 ; résumé et commentaires de Robert Steuckers).  

 

 

L'Europe et Obama

 

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L’Europe et Obama

Le nouveau président américain, Barack Obama, possède incontestablement un grand charisme, une constitution d’acier (« Je ne l’ai jamais vu fatigué », écrit H. J. A. Hofland, qui a suivi la campagne électorale aux Etats-Unis, dans le quotidien néerlandais « NRC-Handelsblad », en date du 5 novembre 2008) ; en outre, Obama a pu rassembler des sommes d’argent considérables lors de ces présidentielles ; d’après les estimations, quelque deux milliards de dollars ont été injectés dans sa campagne (« Rita Verdonk pourrait-elle devenir, elle aussi, présidente avec un tel pactole ? », se demandait-on aux Pays-Bas, dans les colonnes du « NRC-Handelsblad » du 5 novembre 2008). L’historien américain Simon Schama, spécialiste de l’histoire néerlandaise qui enseigne à Amsterdam, qualifie Obama de « politicien populiste », qui « revient aux grassroots, grâce auxquelles le pays pourra retrouver son élan » ; Schama pense qu’Obama doit son succès à ce populisme (émission NOS sur la chaine NL2, 4 novembre 2008). Incontestablement, Obama force le respect, commente « Newsweek » (3 nov. 2008), qui constate, avec étonnement, qu’il est probablement le premier candidat à la présidence qu’aucun clown de cabaret en Amérique n’a ridiculisé.

Mais cela n’ôte rien au fait que l’euphorie et l’Obamania européennes sont exagérées. L’avalanche de superlatifs, que nous avons subie, par ses outrances, générait un sentiment de malaise, même si on peut la comprendre. Les années Bush ont laissé un goût d’amertume dans toute l’Europe. Dans une enquête publiée en septembre et commentée dans le « NRC-Handelsblad » du 1 nov. 2008, on nous rappelle qu’en 2002 64% des Européens estimaient souhaitable que les Américains exercent un leadership en politique internationale ; en 2008, il n’y en avait plus que 36% pour émettre une telle opinion.

Mais l’euphorie actuelle risque d’apporter de solides désillusions (comme le constate l’article principal du « Monde », le 7 nov. 2008 : « cette euphorie porte en elle-même le risque de déception »). Ces déceptions sont effectivement inévitables. L’Amérique est de moins en moins dominée par des immigrants dont les ancêtres étaient Européens. Parfois les Européens imaginent que les Américains sont amoureux de l’Europe, mais ce n’est pas le cas. L’équivalent de l’Obamania, qui sévit de ce côté-ci de l’Atlantique, est difficilement imaginable aux Etats-Unis. La plupart des Américains ne savent même pas qui est le Président de la France car cela ne les intéresse pas. Lors de la campagne électorale, qui vient de se dérouler aux Etats-Unis, l’Europe n’a joué aucun rôle, si ce n’est négatif : lorsqu’Obama a débarqué le 25 juillet à Paris, il a refusé de rencontrer une personnalité de l’opposition socialiste car ses conseillers de campagne lui avaient bien fait comprendre qu’il ne fallait surtout pas apparaître en photo avec un socialiste européen. A Londres, il a posé sans hésiter avec le chef de l’opposition conservatrice. A Berlin, il n’a pas pu échapper à une poignée de main furtive avec le ministre social-démocrate des affaires étrangères du cabinet Merkel, mais, ostensiblement, il regardait dans la direction opposée ; la photo, de surcroît, n’a pas pu paraître en Amérique.

On peut partir du principe qu’Obama a tout en lui pour devenir un grand homme d’Etat et l’expérience de l’histoire nous apprend que les hommes d’Etat sont des politiques qui ne connaissent pas de plus haut intérêt que l’intérêt national. Cela vaudra aussi pour Obama. Seuls des intérêts américains guideront sa politique (« Le Monde », op. cit., 7 nov. 2008 : « Ce sont les intérêts strictement américains qui dicteront la conduite du président Obama »). Ses admirateurs de la gauche européenne trouveront sans nul doute sa gestion problématique, peu conforme à leur desiderata : « nous, les Américains, restons un pays de droite », déclare le rédacteur en chef Jon Meacham, dans le numéro de « Newsweek » du 20 oct. 2008, un hebdomadaire que l’on qualifie de « progressiste » aux Etats-Unis.

Pendant la campagne, Obama est resté assez vague. Son slogan principal, « Change », « Changement », il l’a annoncé à cors et à cris mais quand on lui demandait d’expliciter davantage ce concept, il s’enlisait dans une rhétorique creuse, certes servie par le talent d’un grand orateur. Après ses explications, on n’en savait pas davantage qu’auparavant. Comment Obama affrontera-t-il la récession dans un pays où les finances s’avèrent quasi ingérables ? Les Démocrates américains ont tendance, habituellement, à recourir au protectionnisme commercial mais s’ils mènent une telle politique qualifiable de « notre-peuple-d’abord », alors les entreprises automobiles de Gand, Anvers et Genk peuvent d’ores et déjà songer à fermer très bientôt leurs portes. Je ne sais pas si la gauche flamande conservera alors son enthousiasme pour Obama…

Et la politique étrangère ? Le premier acte d’Obama a été de nommer chef de l’état-major de la Maison Blanche (l’équivalent du chef de cabinet du Roi chez nous) un citoyen israélien qui a milité naguère dans les mouvements sionistes les plus extrémistes de son pays. Lors de sa première conférence de presse, Obama n’a abordé qu’une seule thématique de la politique internationale, l’Iran, en lançant une attaque en règle contre ce pays, utilisant une terminologie courante à Tel Aviv. Voilà qui n’est pas pour nous tranquilliser.

Dans l’allocution qu’il a prononcée immédiatement après sa victoire, le Président a annoncé qu’ « une aurore nouvelle se levait pour le leadership américain ». C’est finalement la même rhétorique que Bush, à la différence qu’Obama est plus convaincant. Mais est-ce vraiment ce que nous souhaitons, ici en Europe ? Avons-nous vraiment besoin d’un leadership, américain ou autre ? Surtout si l’on sait que ce terme de « leadership » n’est qu’un euphémisme pour désigner l’hégémonisme ? La Russie, le monde arabe et la Chine ont réagi tout de suite et négativement en entendant cette déclaration d’intention. L’Europe, elle, a gardé le silence et tournait ses regards, pleine d’espoir et avec une naïveté enfantine, vers Obama. Accordons toutefois à Obama le bénéfice du doute, en attendant janvier 2009, quand il prendra véritablement le gouvernail de l’Amérique entre les mains, quand il dira clairement ce qu’il nous faudra entendre sur tous les aspects de la politique étrangère et économique des Etats-Unis.

(article paru dans « Journaal - De Nieuwsbrief van Mark Grammens », n°537, 20 nov. 2008, Liedekerke/Brabant/Flandre).

 

 

vendredi, 12 décembre 2008

El "factor femenino" en la politica exterior de EEUU

El “factor femenino” en la política exterior de EEUU

La ex primera dama de EEUU y hoy senadora por el estado de Nueva York Hillary Clinton, puede ser la tercera secretaria e Estado en la historia del país. Esto tendrá lugar si el Congreso aprueba los nombramientos del presidente electo Barack Obama. Cometa Víctor Enikeev.

No solo en el deporte sino asimismo en la política es prestigioso entrar en el primer trío. Pero la elevada atención hacia Hillary Clinton obedece no solo a esto. Durante la presidencia de Bill Clinton ella aprendió las sutilezas diplomáticas, conoció a muchos estadistas y políticos del mundo. Por añadidura, la senadora por el estado de Nueva York se distingue por su despierta inteligencia y una lengua mordaz.


Los cálculos de algunos observadores de que con la señora Clinton la política exterior de EEUU posiblemente se suavice, o bien tome una imagen más afable son poco reales. Es cierto que Barack Obama expresó la esperanza de que con su ayuda de ella se logre mejorar la fisonomía de EEUU. Pero, como es sabido, la política exterior de EEUU es definida por el presidente de la nación y por la cúpula estadounidense. Y ésta, como muestra la práctica de los últimos decenios, está propensa al conservadurismo y unida en su pretensión de imponer el liderazgo norteamericano, en esencia, del dominio norteamericano en el mundo. Amén de esto, la señora Clinton puede, lisa y llanamente, ofenderse de que alguno que otro ose asociar las posibles modificaciones en la política exterior de EEUU al hecho de ser mujer. Aquí pueden presentarse acusaciones contra el chovinismo masculino. Pues, como escribieron las revistas estadounidenses, cuando era joven se la veía entre feministas. Recordemos asimismo que cuando el Departamento de Estado estuvo encabezado por Madeleine Albright, a propósito, durante la presidencia de Bill Clinton, EEUU bombardearon a Yugoslavia. Con la segunda jefa de este departamento, Condoleezza Rice, Washington desató sus guerras contra Irak y Afganistán. Justo durante de su ejercicio EEUU ha estropeado mucho las relaciones con Rusia e incluso con sus aliados por la línea de la OTAN.

Ahora bien, ¿qué se puede esperar de la señora Clinton de ser aprobada su candidatura por los legisladores? Creo que no se debe esperar mutaciones cardinales en la política de Washington. Pero, pongamos algunos hechos que arrojen luz sobre el credo de Hillary Clinton respecto a la política exterior. Ella acusó a Rusia de que por culpa suya no se logró un consenso internacional sobre la separación de la provincia de Kosovo de Serbia. Criticó los últimos comicios presidenciales en Rusia. En los debates durante la campaña presidencias se olvidó del nombre del futuro jefe del Estado ruso. Abogó por excluir a Rusia del G-20. Se manifiesta febrilmente contra la evacuación de las tropas estadounidenses de Irak. Ya antes de la Olimpíada exhortó a George Bush a que no viajara a China en señal de protesta contra la política de Pekín en el Tibet. Tiene una postura rígida en cuanto al programa nuclear de Irán. Mas, sobre la real influencia de la tercera secretaria de Estado en la política exterior de EEUU se podrá juzgar después de que se ponga al frente de e3ste departamento.

Extraído de La Voz de Rusia.

mercredi, 10 décembre 2008

La Russie Obama-sceptique

LA RUSSIE OBAMA-SCEPTIQUE


Faut-il risquer de biaiser le message du président russe en mettant d’abord l’accent sur les élections américaines ? Nous en prenons le risque, parce que la vision américaine de l’ordre du monde préoccupe la Fédération de Russie, supposée devoir être “contenue”, menacée sur ses frontières, depuis des lunes – depuis des lustres – et que l’épisode géorgien a matérialisé en conflit armé des manœuvres jusque là menées au travers des “organisations non gouvernementales” financées par Washington pour appuyer, dans l’ancienne aire d’influence soviétique, les factions qui lui seraient, une fois parvenues au pouvoir, débitrices. L’expérience nous montre, avec le président géorgien Mikhaïl Saakhaschvili par exemple, que la promotion de la démocratie fait partie d’un l’habillage commode et non prioritaire. (...)


Le président Medvedev attribue sans ambiguïté la situation à l’état d’esprit américain après la chute de l’Union soviétique : “La crise financière mondiale a débuté comme une ‘crise locale’ sur le marché intérieur américain”. Si la Russie, qui a bénéficié de son intégration à l’économie mondialisée, est prête à prendre ses responsabilité, avec d’autres, pour répondre aux difficultés actuelles, il faut néanmoins “mettre en place des mécanismes qui puissent bloquer les décisions erronées, égoïstes et parfois tout simplement dangereuses prises par quelques membres de la communauté internationale.”.


Dans le droit fil des positions prises par la Russie présidée par Vladimir Poutine devant leur unilatéralisme, Dimitri Medvedev stigmatise sans détours les pratiques des Etats-Unis en matière financière : “Ils ont laissé leur bulle financière grossir pour stimuler leur croissance domestique mais ne se sont pas souciés de coordonner leurs décisions avec les autres joueurs sur le marché mondial et ont négligé même le sens de la mesure le plus élémentaire. Ils n’ont pas écouté les nombreux avertissements de leurs partenaires (y compris les nôtres). Le résultat est qu’ils ont causé des dommages, à eux-mêmes et aux autres”. C’est bien la double prétention américaine à défendre d’abord ses intérêts et à conduire les affaires du monde que la Russie continue de contester.


Ainsi, à “l’aube d’une nouvelle direction américaine” par le “phare de l’Amérique” annoncée par Barack Obama nouvel élu, la réponse est-elle immédiate. La Russie tient pour acquise la légitimité d’un monde “polycentrique”. Et elle le montre. Tout, dans la structure même du discours russe souligne combien Moscou s’est senti agressé, acculé, méjugé dans l’affaire géorgienne : le train de mesures décrites par Dimitri Medvedev y est étroitement corrélé, des efforts et ajustements entrepris à l’intérieur du pays jusqu’aux décisions défensives de protection de l’intégrité du territoire qui ont tellement inquiété les partenaires des Russes. Non seulement il n’est plus question de démanteler de nouveaux éléments de la défense nucléaire mais “nous déploierons le système des missiles Iskander dans la région de Kaliningrad pour être capables, si nécessaire, de neutraliser le système de missile anti-missile” que les Américains veulent installer en Pologne, République tchèque et Hongrie. (...)


Dans la réalité, que changerait un retour de Vladimir Poutine à la première place en termes de géopolitique russe ? Il n’y a pas de désaccord politique entre les deux hommes, tous deux veulent affirmer le rôle de leur pays dans le monde, réassurer leur influence et leur sécurité en Asie centrale et dans le Caucase, défendre les intérêts russes dans leurs échanges avec leurs grands partenaires, de la Chine (et l’Inde) à l’Union européenne, de l’Afrique et du Moyen-Orient à l’Amérique latine. Aucun des deux ne veut d’un monde conduit par la puissance américaine, quel qu’en soit le président. Tous deux font la même proposition de nouvel accord sur la sécurité européenne, discutée, souvenons-nous entre les “trois branches de la civilisation occidentale” dans un cadre “véritablement égalitaire”.


Dans la réalité, la Russie est le seul des grands pays aujourd’hui qui annonce clairement qu’elle souhaite un monde “polycentré” et des structures internationales qui reflètent cette multilatéralité – dans tous les domaines, en droit, dans le domaine de la monnaie, dans les équilibres régionaux – ce qui n’est pas illégitime. D’autres le souhaitent sans le dire, certains le craignent et regardent d’où souffle le vent. Or les Etats-Unis jusqu’ici ont écarté cette hypothèse. Le nouveau président, Barack Obama, porte-t-il une vision différente du monde ? Non, pense-t-on visiblement à Moscou. C’est ce que discours à l’Assemblée fédérale affirme : la Russie n’a pas d’intentions belligérantes. Mais elle ne se laissera pas contraindre. Il serait utile de l’entendre. »



Hélène Nouaille et Alain Rohou, Comité Valmy, 7 novembre 2008

lundi, 08 décembre 2008

Change they believed in...

Change they believed in

Gevonden op: http://yvespernet.wordpress.com

Obama zou de wereld veranderen en een radikaal ander beleid voeren. Degenen die nog het hardste geloofden in de radikale verandereingen van Obama waren de ultraconservatieven die er zowaar een socialist in zagen. Ondertussen mag de keuze voor zijn kabinet en de uitspraken over het te volgen beleid toch wel duidelijk laten blijken dat er absoluut geen change zit aan te komen. Al benoemt Obama af en toe een persoon die opvalt, puur vanwege de etnische achtergrond, uiteindelijk zijn de krijtlijnen die hij uitzet amper verschillend van zijn voorgangers. Wat ook merkbaar was met zijn benoeming van Hilary Clinton

http://edition.cnn.com/2008/POLITICS/12/01/clinton.secretary.state/index.html

WASHINGTON (CNN) — Sen. Hillary Clinton decided to join her one-time rival’s team because she wanted to be part of the “greatest adventure of our century,” she said Monday after President-elect Barack Obama named her as his nominee for secretary of state.

De benoeming van Clinton kan men vanuit verscheidene hoeken zien. Enerzijds geeft het een zekere vorm van continuïteit, zeker aangezien Hilary kan beschikken over Bill zijn adres- en telefoonboekje. Anderzijds kan hij de fans van Clinton geruststellen dat zij ook gehoord worden. Daarbij kan het Hilary wel eens neutraliseren in 2012. Het is een publiek geheim dat zij in 2012 opnieuw voor presidente wilt gaan, als een lid van het kabinet is dit al minder goed aangezien zij dan campagne zou moeten voeren tegen een beleid dat zij grotendeels mee zal bepalen.

Ook in verband met Iran heeft Obama al de hoop voor verandering al de grond ingeboord. Men hoopte op een einde van de harde confrontatiepolitiek van Bush aangezien Obama pleitte voor minder abnormale diplomatieke betrekkingen.

http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/us_elections_2008/7718603.stm

If anybody had hoped that Barack Obama’s election victory would lead to a swift breakthrough in Washington’s relations with one of its toughest adversaries, Iran, the honeymoon seems to be over before it even began.  Many Iranians, including some officials, were thrilled by the stunning election victory, seeing it as offering hope of a radical change in US foreign policy and relations. (…)

Both Mr Obama and his future vice-president, Senator Joseph Biden, have in the past advocated unconditional dialogue with Iran. But Mr Obama made it clear that he will not be a soft touch when it comes to Tehran.  (…)

“Iran’s development of a nuclear weapon I believe is unacceptable. We have to mount an international effort to prevent that from happening,” he said. “Iran’s support of terrorist organisations, I think, is something that has to cease.”

Professor Sunic zei het nog op het colloquium van de Deltastichting. Obama heeft véél meer geld gekregen van de grote bedrijven, net omdat hij zwart is. Doordat sommige mensen hun vertrouwen bijna onvoorwaardelijk in hem zullen plaatsen, hij kan immers “change” geloofwaardig uitdragen, kan hij veel makkelijker de “corporate agenda” uitvoeren. Een vergelijking, zo kreeg McCain een 40 miljoen van een bepaald bedrijf (ben even de naam vergeten…), terwijl het meer dan 180 miljoen gaf aan Obama.

Maar wat dachten de naiëvelingen dan ook? Dat er iets duurzaam zou veranderen in de VSA? Daar zijn noch de geesten noch de situatie klaar voor. Obama zal meer van hetzelfde zijn, alleen met een andere huidskleur. En wees gerust, de grote bedrijven zijn op dat vlak kleurenblind.

En de paar naiëvelingen die nu ook pleiten voor een paus uit een Derde Wereldland. 1) Links heeft zich niets met die discussie te moeien, aangezien zij zich het merendeel van de tijd toch beperken tot gescheld op de Kerk wegens het conservatief karakter en 2) als zij een paus uit een Derde Wereldland willen, mogen zij hopen dat het “maar” een Zuid-Amerikaan zal zijn (wat het meest waarschijnlijke is) en geen Afrikaan. Die laatste zal immers een oerconservatief beleid voeren.

samedi, 06 décembre 2008

Obama et les impératifs d'une superpuissance

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Obama et les impératifs d’une superpuissance

Pourquoi la politique étrangère d’Obama ne sera guère innovante

Les médias ont poussé des cris de jubilation lors de l’élection d’Obama et leur enthousiasme ne s’est pas encore entièrement estompé : les experts, eux, sont quasi unanimes. Pour eux, le président Obama n’imposera pas de changements révolutionnaires à la politique étrangère américaine. Celle-ci obéit à des impératifs existentiels depuis longtemps incontournables, ce qui ruinera les espoirs de tous les naïfs qui ont imaginé des changements spectaculaires ; de plus, la liste des conseillers qu’a nommés le Président est révélatrice d’un désir de continuité musclée en politique étrangère.

Lors de la campagne électorale, les Républicains avaient annoncé qu’Obama précipiterait l’Irak dans le chaos, abandonnerait Israël à lui-même et négocierait directement avec l’Iran. Mais au cours de cette campagne, Obama a dû rapidement tenir compte de la réalité américaine et a bien vite cessé de parler d’un retrait prochain des troupes ; il préférait évoquer une diminution des effectifs, mais « uniquement si la situation le permettait ». La fermeture du camp de Guantanamo, sur l’île de Cuba, mettrait un terme définitif à une situation juridique fort douteuse et permettrait ainsi de gagner des sympathies auprès des opinions publiques européennes, mais cette fermeture n’empêchera pas les services secrets américains et les militaires de recourir à des méthodes d’enquête et d’audition controversées. Mais à la différence que personne n’entendra jamais plus parler des détenus des nouveaux camps secrets, si secrets qu’ils ne pourront plus constituer un argument critique pour les adversaires des Etats-Unis.

Ensuite, Obama a promis de renforcer les troupes en Afghanistan : c’est une démarche qui se comprend et s’avère nécessaire du point de vue américain, vu la situation dramatique qui s’impose, chaque jour davantage, à ce malheureux pays. Pour pouvoir aligner les troupes nécessaires, Obama est obligé de modifier les priorités du budget militaire des Etats-Unis. L’administration Bush jr visait certes à entretenir les deux théâtres d’opération d’Irak et d’Afghanistan mais aussi à perpétuer la supériorité américaine dans les divers secteurs de l’armement, dont les systèmes de défense anti-missiles, la construction de bâtiments supplémentaires pour l’US Navy et la modernisation de la force aérienne (le passage des avions classiques aux chasseurs et bombardiers furtifs). Obama souhaite concentrer les efforts budgétaires sur le soldat et son équipement sur le terrain où ils effectuent leur mission. D’une part, ce projet d’Obama participe d’une analyse réaliste de la situation en Irak et en Afghanistan, car il faut y gagner la guerre que l’on est en train de mener et non pas déjà s’équiper pour une guerre future de plus en plus improbable. Mais cette analyse réaliste, d’autre part, implique un risque sérieux : celui de perdre l’avance que détiennent les Etats-Unis, en matière militaire, sur la Chine et la Russie. Par ailleurs, la crise financière a démontré, une fois de plus, combien les Etats-Unis, la Chine et la Russie sont dépendants les uns des autres, ce qui implique que le risque de perdre de l’avance est finalement assez faible et peut donc être pris sans trop de danger.

Pour ce qui concerne Israël, rien ne changera dans la politique extérieure américaine. Deux des nouveaux conseillers, qu’Obama vient de nommer, sont juifs, dont Rahm Emanuel, né en Israël, où il a servi comme soldat. Son père, dans un entretien accordé à un journal israélien, a laissé sous-entendre que son fils veillera à ce que le nouveau Président se rangera du côté d’Israël contre les Arabes.

L’Europe se retrouvera plus que jamais dans un vilain engrenage. Le nouveau Président ne changera pas de politique ; il ne changera que de rhétorique. Par conséquent, la seule politique européenne intelligente sera de rassembler enfin les forces et les ressources de notre continent pour lui donner une politique extérieure efficace au lieu d’attendre, passivement, qu’un nouveau Président fasse son entrée à la Maison Blanche de Washington. Il faut que cette politique extérieure européenne façonne le monde selon un sens voulu par l’Europe.

Gert BACHMANN.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°48/2008, trad.. franc. : Robert Steuckers). 

 

 

mercredi, 03 décembre 2008

Obama fait décoller ses "faucons"

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Obama fait décoller ses "faucons"

Trouvé sur : http://resistancenationale.blogspot.com

Mon premier a voté en 2002 pour l'invasion de l'Irak. Mon second y a dirigé l'"escalade" (le "surge") qui a permis aux forces d'occupation américaines de briser les reins de l'insurrection. Mon troisième a commandé le corps d'élite des armées, approuvé l'invasion de l'Irak et l'escalade, et ne cache pas son amitié pour l'ex-candidat conservateur à la présidence, le faucon John McCain.
Mon tout - Hillary Clinton, Robert Gates et James Jones - constitue le "cabinet de guerre" que le futur président démocrate des États-Unis, Barack Obama, a présenté lundi matin dans son fief de Chicago. On se souvient qu'il a été élu, il y a un mois à peine, en dénonçant l'invasion et l'occupation de l'Irak, en affirmant que l'"escalade" y était vouée à l'échec, et en battant le républicain McCain qu'il dénonçait comme un dangereux belliciste décidé à poursuivre la guerre.

Après avoir promis aux Américains "le changement", le président élu Obama leur offre donc d'abord "la continuité", garantie par ce qui est décrit par tous les experts comme "le cabinet le moins idéologique et le plus pragmatique" de l'histoire du pays.

En faisant de la sénatrice de New York, Hillary Clinton, sa secrétaire d'État (ministre des Affaires étrangères), le poste de numéro deux de son administration, du général quatre étoiles (à la retraite) James Jones son conseiller à la Sécurité nationale, et en conservant le républicain Robert Gates, nommé par Bush, au poste-clé de secrétaire à la Défense, Barack Obama a mis en pratique un principe inspiré par celui qu'il revendique pour son modèle, Abraham Lincoln : en période de crise, le président met en place "une équipe de rivaux", au nom de l'unité et de la sécurité nationale "qui n'est pas une question partisane".

Le pragmatisme pour idéologie

Le choix d'Obama fait bien entendu hurler la gauche démocrate, qui avait vu en lui son champion et a joué un rôle décisif dans sa campagne victorieuse. Il lui assure l'approbation des conservateurs dont le candidat a mordu la poussière, mais dont les idées s'imposent par la simple vertu de la réalité. Les États-Unis font la guerre sur deux fronts, Irak et Afghanistan. Ils sont exposés à la menace terroriste, et doivent tenter d'éviter une déstabilisation générale par des crises régionales comme vient de le rappeler l'attaque lancée probablement depuis le Pakistan contre la capitale économique de l'Inde, Bombay (Mumbai). L'administration démocrate va également devoir trouver le moyen de désamorcer les tensions que provoquent les ambitions nucléaires de l'Iran et de la Corée du Nord, et les rêves de restauration impériale de la Russie.

Dans ce contexte, Obama entend signifier, à destination des Américains amis aussi du reste du monde, que sa seule idéologie est le pragmatisme, et qu'il privilégie l'expérience (qu'il avait pourtant moquée pendant la campagne électorale) et la compétence sur la nouveauté. Même si cela lui commande de ne pas changer grand-chose, ou de ne le faire que très progressivement, aux politiques de George W. Bush, et de s'entourer des vieux routiers et experts de Washington qu'il accusait d'avoir mené la politique étrangère des États-Unis dans l'impasse.

Le retour triomphal d'Hillary Clinton (et de son mari, l'ex-président dont on cite le nom comme possible envoyé spécial d'Obama pour tenter d'apaiser la crise dans le sous-continent indien) hérisse bien sûr la gauche démocrate qui avait bataillé tout autant contre le "centrisme" des Clinton que contre Bush. "L'électorat a voté pour toute autre chose", s'indigne Matt Stoller, un "obamaphile" militant qui écrit pour le site OpenLeft.com. "En s'entourant des suspects usuels, (Obama) trahit ses électeurs... Les technocrates qui nous ont menés dans le bourbier ne peuvent pas nous en sortir."

"Ils viennent tous des cercles centristes ou conservateurs proches du Pentagone", renchérit Robert Dreyfuss sur le site de l'hebdomadaire de gauche The Nation . "Pas un seul, pas un seul ne représente l'aile antiguerre du parti démocrate." L'amertume est d'autant plus grande que l'équipe économique mise en place par Obama a elle aussi exactement le même profil "centriste", modéré et issu de l'ère Clinton qui garantit la continuité plutôt qu'une rupture radicale. Du coup, Eli Pariser, qui dirige le très puissant réseau progressiste MoveOn.org, se fait menaçant : "Attendons de voir, dit-il. Si toutes ses nominations sont aussi décevantes, nous aurons trois ans pour forcer les portes de la Maison-Blanche."

Approbation unamine à droite

Dans le domaine de la sécurité nationale, un changement soudain de politique est d'autant plus improbable que tous les hommes en place à la direction du Pentagone sous Bush vont demeurer. Gates va continuer de travailler avec le chef d'état-major interarmées, l'amiral Mike Mullen et le chef du commandement Centre, responsable des opérations en Irak et en Afghanistan, mais aussi de l'Iran et du Pakistan, le général David Petraeus, architecte du succès politico-militaire qui a permis de redresser la situation à Bagdad depuis 2007. Obama a clairement indiqué lundi que sa promesse de campagne de retirer toutes les troupes américaines d'Irak dans les seize mois qui suivront son entrée en fonctions le 20 janvier était en réalité soumise aux "recommandations" qui lui seront soumises par les chefs militaires sur le terrain et l'évolution de la situation en Irak même, et s'inscrira dans le cadre de l'accord américano-irakien, qui vient d'être voté par le Parlement de Bagdad et qui prévoit une présence militaire américaine jusqu'en 2011 (au moins).

Cette modération et ce pragmatisme expliquent l'approbation unanime à droite des nominations d'Obama. "Le triumvirat Clinton, Gates, Jones à la tête de l'équipe de sécurité nationale d'Obama est de nature à susciter une grande confiance dans le pays comme à l'étranger" a déclaré le sénateur républicain John Warner. Ses collègues Richard Lugar et Lindsey Graham (ami le plus proche de McCain) ont déjà fait savoir qu'ils voteraient pour confirmer ces nominations. Le président élu a déjà répondu aux critiques qui lui reprochent, alors qu'il avait promis de "changer Washington", d'avoir été "changé par Washington" avant même d'y avoir mis les pieds. Il entend avant tout éviter l'erreur qui été fatale à ses prédécesseurs démocrates, Jimmy Carter et Bill Clinton. Ceux-ci s'étaient entourés de fidèles sans expérience et de novices choisis pour leur proximité idéologique, ce qui avait rapidement paralysé leur action et les avait empêchés de mettre en action leurs idées.

Son administration, a-t-il expliqué, entend au contraire combiner "une approche nouvelle avec l'expérience", mais il a précisé : "La vision du changement viendra de moi, c'est mon boulot." Tous ses collaborateurs, a-t-il insisté lundi, Hillary Clinton la première, "partagent [sa] vision fondamentale", qui est de "préserver les armées les plus puissantes de la planète" tout en "combinant la force armée à la diplomatie". Il s'agit, a-t-il conclu, de "restaurer le leadership de l'Amérique" en redonnant toute sa place au "soft power" des idéaux et de l'aide, en partant de la réalité de l'interdépendance croissante dans un monde multipolaire. Mais aussi d'"en finir avec la menace du terrorisme" y compris par l'usage de la force armée, sans jamais perdre de vue que la priorité doit toujours aller à la défense "musclée" des intérêts nationaux des États-Unis.

source : Le Point

mardi, 02 décembre 2008

USA: R. Gates reste à la tête du Pentagone

Etats-Unis : Robert Gates reste à la tête du Pentagone… Les obamolâtres qui attendaient de l’accession de leur idole à la magistrature suprême une nouvelle donne en matière de politique étrangère américaine pourraient rapidement ressentir comme un diffus sentiment de cocufiage. Le président nouvellement élu a en effet choisi de garder le Républicain Robert Gates à la tête du Pentagone…

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CHICAGO (NOVOpress) -

Gates, dont le nom a été mêlé au scandale Iran-Contra (ventes secrètes d’armes à l’Iran pour financer la guérilla des Contras au Nicaragua), a été de 1989 à 1991 conseiller du président G.H.W. Bush (« Bush père ») au sein du Conseil national de sécurité. Il est ensuite nommé à la tête de la CIA où il restera jusqu’à la fin du mandat du président Bush, en 1993. Il y travaillera avec Condoleezza Rice. De 1999 à 2001, il est nommé doyen de la George Bush School of Government and Public Service au sein de l’Université du Texas. Bush fils le nommera en décembre 2006 à la tête du Pentagone, en remplacement de Donald Rumsfeld.

Gates a été ou est membre du conseil d’administration d’un certain nombre d’entreprises, dont VoteHere, une société produisant des machines à voter électroniques, de celles qui ont tellement rendu service à son mentor George « W » Bush lors de la présidentielle de 2000…

Depuis 1987, Gates est membre du Council on Foreign Relations, l’un des think tanks où s’élaborent – sans distinction d’appartenance partisane, Républicain et Démocrates s’y côtoyant en toute fraternité… – la politique étrangère des Etats-Unis. Il y co-présidera, avec le très marqué neocon Zbigniew Brzezinski un groupe d’étude sur les relations américano-iraniennes.

Sur le dossier de l’Afghanistan, Gates est en accord total avec le futur patron de la Maison-Blanche : nos deux compères sont partisans d’y renforcer le contingent américain et d’y livrer « une guerre globale au terrorisme ».

Sur l’Irak, Obama est partisan d’un calendrier de retrait des troupes de la coalition en Irak – au plus tard dans 16 mois – Pour Gates au contraire, un retrait total, qui plus est programmé, aurait pour nécessaire conséquence de livrer l’Irak à al-Qaïda et d’anéantir 10 années d’effort de guerre. Gageons que des événements ne manqueront pas de se produire qui sauront convaincre Obama du bien-fondé des vues de son secrétaire d’Etat à la Défense…

Sur l’Iran enfin, il sera difficile au nouveau locataire de la Maison Blanche – outre le dossier du nucléaire militaire toujours pendant – de s’accommoder de la politique expansionniste de Téhéran, qui entend consolider son contrôle sur le « Grand arc chiite », depuis les frontières ouest du Pakistan jusqu’au Liban dominé par le Hezbollah et le Hamas, en passant par l’Irak et la Syrie… Le New York Times s’est récemment fait l’écho des convergences entre Démocrates et Républicains en faveur de l’option militaire. Dès après son investiture, Obama pourrait rapidement décider de frappes majeures contre l’Iran.

« Nous ne pouvons tolérer un monde dans lequel des innocents sont tués par des extrémistes, a vertueusement déclaré Barack Obama lundi, lors d’une conférence de presse à Chicago, saisissant au vol les très opportuns attentats de Bombay. Nous devons recourir à la force totale de notre puissance, pas seulement militaire, mais aussi diplomatique et politique, pour répondre à ces menaces ». Un message qui a le mérite d’être limpide.


[cc] Novopress.info, 2008, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]

vendredi, 28 novembre 2008

Obama: el cambio imaginario

Obama: el cambio imaginario

obama

ex: http://uranium235.wordpress.com

Poco hay que decir sobre los resultados electorales en EEUU. Todo ha salido según lo previsto. No ha habido sorpresas. Y tampoco habrá cambios. Ni este ni ningún otro presidente estadounidense hará otra cosa que servir a los intereses de la todopoderosa élite económica, que financia sus carreras y los sienta en el sillón presidencial (1).

Los medios de comunicación hablan, sin embargo, de ‘hito histórico’, de ‘un antes y un después’ en la historia del país. Nos quieren hacer creer que ha habido una transformación ‘radical’ en EEUU, que ‘puede reinventarse’, ‘cambiar’.  Incluso se ha dicho que EEUU ‘ha vuelto a dar una lección de democracia y de progreso al mundo’ eligiendo a Barack Hussein Obama. Los medios de comunicación distorsionan, una vez más, la realidad.

No nos dejemos engañar por la histeria mediática del momento: mañana, después de la resaca, EEUU seguirá siendo enemigo del progreso europeo y de la soberanía europea, y seguirá perjudicando nuestros intereses en Rusia, en Oriente Medio, en Asia Central, en América Latina…

Los poderosos: ¿donar o no donar?

Los poderosos ganan mucho con la buena marcha de EEUU. Algunos incluso ganan más con sus crisis. Pero ninguno tolera bien el caos. Por eso era previsible que los poderosos retiraran su confianza a los republicanos: ocho años de gobierno (neo) conservador han dejado dos guerras inconclusas e infructuosas (2), el mayor índice de pobreza interna y -lo que debió de colmar su paciencia- una grave crisis financiera de efectos imprevisibles.

Barack Obama era un candidato políticamente inmaduro, inexperto en relaciones internacionales, inconcreto ante los grandes problemas… Pero también era un político con cierto carisma, joven, salido de la nada sociopolítica, y afroamericano. O sea, el protagonista perfecto para un cambio imaginario.

Su adversario, el viejo McCain, no tenía posibilidades.

No obstante, tenemos la impresión de que el consenso sobre la idoneidad de Barack Obama tampoco ha debido de estar exento de largas y tensas deliberaciones. Por ejemplo, Hillary Rodham Clinton no abandonó hasta el 7 de junio porque contaba con fuertes apoyos en la élite económica y las simpatías del poderosísimo lobby pro-israelí AIPAC. Mientras que Obama, aunque contaba desde el principio con el apoyo personal de George Soros (3) y otros personajes vinculados a la Comisión Trilateral y al Grupo Bilderberg (4), no acababa de convencer al AIPAC de que -de llegar a la Casa Blanca- defendería los intereses de Israel en Oriente Medio…

El dinero: ese elemento decisivo

Estas han sido con diferencia las elecciones presidenciales más caras de la historia de EEUU. En particular la campaña del candidato Obama ha quedado muy por encima de las de sus adversarios dentro y fuera del partido (5). Que Obama renunciara a la financiación pública ya fue en su día muy significativo (6). El apoyo del mundo financiero a Obama ha sido importante: el mayor donante a la campaña de Obama, tras la Universidad de California, fue Goldman Sachs, uno de los bancos de inversión más destacados del planeta, seguido de otros poderosos representantes del capital financiero, como Citigroup, JP Morgan Chase y UBS AG (7). Esos apoyos explican en buena medida que un militante totalmente desconocido hasta 2004 sea hoy, cuatro años después, presidente de la primera potencia mundial.

¿Cambio?

A pesar de lo que la prensa quiere hacernos creer, Obama ni ha arrasado ni su victoria supone el fin del racismo en EEUU. Según los datos estadísticos publicados por la prensa (8), se constata que Obama ha obtenido una diferencia con su oponente inferior a la lograda por Clinton en las dos ocasiones en que se presentó y muy inferior a las que en su día obtuvieron Ronald Reagan y Bush padre, lo cual resulta muy llamativo dado el pésimo estado en que los republicanos han dejado el país. En segundo lugar, pese a que todos lo nieguen, es evidente que la raza del candidato ha jugado un papel fundamental: el 95% de los afroamericanos han votado al candidato de su color de piel, lo cual significa que la inmensa mayoría de los negros republicanos han antepuesto la raza a sus ideas, mientras que el 55% de los blancos han votado a MacCain y sólo el 43% a Obama, muchos menos de los que en su día votaron a Clinton, a pesar del mal estado en que se encuentra el país, lo cual significa que un buen número de blancos, incluso demócratas, han preferido votar al partido de Bush antes que a un negro.

También se dice que no ha variado su discurso a lo largo de la campaña -en contraste con McCain- y que eso también ha contribuido a su victoria. Sin embargo sabemos que empezó prometiendo que sacaría a las tropas de Irak en 16 meses y acabó diciendo que lo hará cuando los militares lo estimen viable…

Y a los europeos ¿qué?

En EEUU se están haciendo cábalas sobre cuál será la composición de su equipo de gobierno. Seguramente se rodeará de colaboradores que ya trabajaron para Bill Clinton (!) y que no parecen que vayan a revolucionar nada. Se dirá que es lo habitual en una ‘fase de transición’, pero sospechamos que lo que vendrá después será aún peor. De muestra su primer nombramiento: el agresivo Rahm Emanuel, alias “Rahmbo”, como jefe de gabinete (9).

Ni su color político ni su color de piel nos inspiran nada particularmente bueno. Demócrata fue Jimmy Carter y sus terroristas afganos contra la URSS. Demócrata fue Bill Clinton, su alianza con el terrorismo islámico-albanés en Kosovo y sus bombardeos masivos sobre la europeísima Yugoslavia. Afroamericano fue Colin Powell y su exhibición ante la ONU de pruebas falsas contra Irak. Afroamericana ha sido, en fin, la siniestra Condoleezza Rice, reina de los neocon más extremistas y lunáticos, y potente ariete del presidente Bush.

Francamente: no nos interesa lo que el candidato Obama haya prometido a sus compatriotas ni lo que el presidente Obama haga  finalmente en su país. Si los estadounidenses pobres consiguen o no tener un seguro médico no nos preocupa. Lo que nos debe preocupar y poner en guardia a los europeos es que el nuevo presidente estadounidense venga a Europa a pedir más soldados y dinero para las guerras emprendidas por su predecesor o que acabe plantando en territorio europeo sus radares y sus misiles contra Rusia o que para rescatar a su país de la crisis o para atacar las economías de sus rivales (Rusia, China, Irán) perjudique las nuestras.

A la reunión del G20 el presidente electo enviará dos representantes: la ex secretaria de Estado de Bill Clinton, Madeleine Albright, y al congresista republicano Jim Leach. ¿Cambiamos?

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(1) No nos referimos sólo al complejo industrial-militar estadounidense, sino al conjunto de las grandes empresas multinacionales, corporaciones financieras, instituciones de alcance global, lobbies y think tanks, que actúan en o desde EEUU. Obviamente no hay entre ellos una coincidencia total de intereses -las divergencias en aspectos puntuales pueden ser muy llamativas- pero, sin duda, llegan a amplios consensos respecto a cuestiones como la presidencia del país. Estamos seguros que Obama ha sido uno de esos amplios consensos.

(2) Bueno, en parte sí: el supernegocio de la droga vuelve a fluir desde Afganistán hacia Rusia y Europa (vía Albania-Kosovo), el petróleo de Irak -las segundas mayores reservas del mundo- ya no lo explotarán compañías rusas, francesas o chinas y su comercio sigue realizándose en dólares.

(3) El multimillonario George Soros -acérrimo enemigo de Bush y de los conservadores en general- es el segundo mayor donante individual con 4.900.000 dólares a las elecciones de 2008 (visto en opensecrets.org). Es muy probable que su donación haya ido íntegramente a la campaña de Obama. ‘Soros estima que el senador Obama aporta una nueva energía al sistema político y tiene potencial para ser un líder del cambio’, declaró al New York Times Michael Vachon, portavoz de Soros.

(4) El que fuera consejero de Seguridad Nacional de J. Carter, Zbigniew Brzezinski, manifestó en una entrevista televisada su preferencia por Obama frente a Hillary Clinton. Brzezinski, miembro del CFR, fundó en 1973 con David Rockefeller la Comisión Trilateral, de la que fue su primer director.

Por otra parte, James A. Johnson, que asesoró a Obama hasta junio (tuvo que dimitir al verse envuelto en una polémica),  es un vicepresidente de Perseus LLC, además de directivo de Goldman Sachs y otras entidades financieras. Johnson es miembro de la Brookings Institution, la Comisión Trilateral y el American Friends of Bilderberg. El presidente de Perseus LLC, Frank H. Pearl, también es miembro de la Brookings Institution y del American Friends of Bilderberg. Otro vicepresidente de Perseus LLC es Richard Holbrooke, ex asesor del Bill Clinton. Otro dato: el Perseus LLC está asociado a George Soros en el ámbito biomédico y farmacéutico a través de Perseus-Soros Biopharmaceutical Fund.

(5) Obama recabó sumas récord de donantes privados y el gasto total de su campaña de propaganda asciende según algunas fuentes a 250 millones de dólares, un récord absoluto en la historia de EEUU. El 29 de octubre difundió un anuncio televisado de 30 minutos, a la hora y en los canales de más rating (CBS, NBC y Fox), que costó entre 3 y 5 millones de dólares.    Visto en: Nueva Prensa Guayana, 2-nov-2008.

(6) En EEUU, los candidatos a la presidencia pueden pedir financiamiento público y sujetarse a límites estrictos para la recaudación y utilización del dinero privado, o rechazar el financiamiento público y tener libertad para recaudar fondos de manera independiente. Al optar Obama por esto último dejaba en evidencia las enormes contribuciones de dinero privado con que contaba.

(7) Visto en opensecrets.org

(8) Cifras vistas en La Voz de Galicia, 6-nov-2008.

(8) Ver su perfil en La Voz de Galicia, 7-nov-2008.

mercredi, 26 novembre 2008

?Quién es quien en el entorno conocido de Obama?

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¿Quién es quien en el entorno conocido de Obama?

Ernesto Carmona

El presidente electo de EEUU Barack Obama dio a conocer el 7 de noviembre, en Chicago, al hombre clave de su gobierno, Rahm Israel Emanuel, de 48 años, quien se desempeñará como jefe de gabinete, y a un selecto grupo de millonarios, ejecutivos top de grandes corporaciones y ex altos funcionarios del gobiernos federal que de inmediato comenzaron a ayudarlo para enfrentar “directamente” la crisis, que ya no es sólo “financiera” ni exclusivamente estadounidense, sino total y global, peor que la de 1929 porque afecta a la economía real de todo el planeta. Esta puesta en escena ante las cámaras ocurrió antes de su reunión con George Bush, en la Casa Blanca, el día 10.

Los asesores económicos que trabajan codo a codo con su equipo de transición darán “respuesta a los retos económicos inmediatos formulando estrategias para un fortalecimiento económico a largo plazo”.

Entre los estrategas selectos participan el presidente de Time-Warner, Richard Parsons; los ex secretarios del Tesoro de Clinton, Lawrence Summers y Robert Rubin; el ex secretario de la Reserva Federal (FED) 1979-1987, Paul Volcker; el presidente de Google, Eric Schmidt; el multimillonario Warren Bu ff ett, de 77 años, considerado el hombre más rico del mundo, presidente de Berkshire Hathaway, conglomerado de empresas lideradas por compañías de seguros.

También figuran el ex secretario de Comercio, William Daley; el presidente de la Reserva Federal de Nueva York, Timothy Geither; el ex congresista demócrata por Michigan 1977-2003, David Bonior; el alcalde de Los Angeles, Antonio Villaraigosa; el ex comisionado de la Comisión de Valores (SEC), Roel Campos; el ex representante demócrata David Bonior; y el ex presidente de la SEC, William Donaldson.

Otros miembros del equipo son el ex vicepresidente de la Junta de Gobernadores de la FED, Roger Ferguson; la gobernadora de Michigan, Jennifer Granholm; la presidenta de Xerox, Anne Mulcahy; el ex ministro del Trabajo de Clinton en 1993-1997, Robert Reich; la ex presidenta del Consejo de Asesores Económicos, Laura Tyson, y la presidenta de una división de la cadena hotelera Hyatt, Penny Pritzker.

Casi la mitad de los asesores económicos de Obama ha ocupado cargos fiduciarios en empresas que “retocaron” sus declaraciones financieras o contribuyeron a la crisis mundial, o ambas cosas. Nada de esto fue debatido por los grandes medios al momento de ser seleccionados.

Richard Parsons, el vínculo Obama-CNN

Richard Parsons, el presidente de Times-Warner Inc., propietaria de CNN, también director de Citigroup, ocupaba un puesto ejecutivo más bajo cuando la empresa mediática fue sancionada en 2004 por la Comisión de Bolsa y Valores de EEUU (SEC) por fraudes contables. El Washington Post informó el 13 de abril 2004 que la SEC acusó a Times-Warner de falsificar sus réditos contables en 2002, ocultando más de 400 millones de dólares ganados en publicidad después de su fusión con America Online (AOL) en 2001.

Por coincidencia, al día siguiente de la elección presidencial, el 5 de noviembre 2008, en lo más álgido de la crisis, el grupo mediático Time-Warner anunció ganancias de 1.100 millones de dólares para el tercer trimestre, por las ventas publicitarias de sus redes de televisión por cable como CNN y HBO y la película de Batman "The Dark Knight" (El Caballero Oscuro). Estas ganancias de 30 centavos de dólar por acción resultan 22,22% más altas que los 900 millones de dólares, o 24 centavos por papel, obtenidos en igual período del año pasado, según un comunicado de Time Warner.

El conglomerado Times-Warner, que también controla los estudios de cine Warner Bros, no ganó más porque tuvo que indemnizar muchos despidos en la editorial Time Inc. (Revista Time) y en New Line Cinema, pero aún espera ganancias de 5% para todo el 2008, en medio de la crisis. Sus ingresos ascendieron a 11.700 millones de dólares aportados en gran parte por la cadena de cable CNN, “que se benefició de altos índices de sintonía por su cobertura de la elección presidencial en Estados Unidos. Los ingresos por los anuncios de cable y suscriptores crecieron un 9 y un 10 por ciento, respectivamente”, indicó la compañía.

El filme de Batman fue uno de los más taquilleros de la historia y hasta noviembre había recaudado cerca de 1.000 millones de dólares en la venta de entradas a nivel mundial. La película ayudó a elevar las ganancias de la compañía en un 6 por ciento.

Who is who?

Robert Rubin tiene un controvertido pedigree contable: fue presidente del comité ejecutivo de Citigroup Inc. cuando este banco publicó trabajos falsos de investigación de analistas, ayudó a la Enron Corporation a disfrazar sus libros, fue sorprendido maquillando los suyos, fue director en Ford Motor Co. (2000-2006), que también cometió faltas contables, y ahora cabildea a favor del rescate de esa compañía automotriz y del Citigroup. (1)

Anne Mulcahy, reponsable ejecutiva de Xerox y directora en el Citigroup, al igual que Parsons tenía un puesto de menor rango cuando la SEC también sancionó a su compañía por fraudes contables en 2002. (2) Mulcahy y Parsons también fueron directores de Fannie Mae cuando la empresa estaba infringiendo reglas contables.

William Daley, el ex secretario de Comercio, tiene también un historial controvertido: pertenece al comité ejecutivo de JP Morgan Chase & Co., uno de los 9 grandes bancos que acaban de recibir 125.000 millones del presupuesto de rescate del Tesoro, junto con Citigroup.

Laura Tyson, ex asesora económica de la Casa Blanca, fue directora durante diez años del banco de inversiones Morgan Stanley, castigado en 2004 por la SEC por violaciones contables y beneficiario desde hace un mes de 10.000 millones de dólares del Departamento del Tesoro.

Penny Pritzker, la encargada nacional de finanzas de la campaña de Obama, formó parte del consejo de administración de la sociedad de cartera del prestamista subprime Superior Bank FSB, una entidad financiera más entre las causantes de la actual crisis. Además, en 2001 la Corporación Federal de Seguro de Depósitos (FDIC) adquirió el control de la Caja de Ahorros del Área de Chicago, donde su familia tenía una participación de 50%. Los dueños de la Caja de Ahorro se comprometieron a pagarle al Gobierno Federal 460 millones de dólares en un plazo de 15 años para cubrir las pérdidas que tuvo la FDIC al comprar una entidad quebrada.

Warren Buffet, considerado entre “las personalidades más brillantes” del grupo de asesores de Obama, tiene también su historia: estuvo en la comisión de auditoría del consejo de administración de Coca Cola Co. cuando la SEC concluyó que el fabricante de refrescos había engañado a los inversores sobre sus beneficios. También fue investigado por la SEC en 1974, que sospechaba un “conflicto de interés” en la fusión de Berkshire pero salió ileso.

William Donaldson fue presidente de la SEC cuando esta comisión que “vigila” el mercado bursátil autorizó en 2004 que los grandes bancos de Wall Street “apalancaran” sus balances más allá de cualquier prudencia, es decir, que vendieran paquetes de deudas respaldados por más deuda. Entre los beneficiados estuvieron Lehman Brothers Holdings Inc. y Bear Stearns Cos., los dos grandes bancos que primero quebraron y desataron la crisis financiera.

Donaldson estuvo de 1998 a 2001 en la comisión de auditoría de un proveedor de servicios gratuitos de correo electrónico llamado Mail.com Inc. Justo antes de que abandonara la SEC, en 2005, esta misma agencia disciplinó a la empresa de correo por violaciones contables producidas durante la gestión del mismísimo Donaldson.

El jefe de Gabinete

Rahm Emanuel, el congresista de Illinois que fue director de Freddie Mac en 2000 y 2001 mientras la entidad hipotecaria cometía fraude contable. El periodista Jonathan Weil, escribió en ElBoletín.es: “Idealmente, este cargo debería ocuparlo alguien a quien no se pueda engañar fácilmente. Piénsenlo: de toda la gente que Obama podría haber elegido para jefe de gabinete, ¿no pudo encontrar a alguien que no hubiera formado parte del consejo de administración de Freddie Mac?

Rahm Israel Emanuel, de 48 años, demócrata del lobby sionista, nacido en Illinois, recibió su maestría en locución y comunicación en la universidad Northwestern en 1985. Amigo cercano de David Axelrod, jefe de estrategia de la campaña presidencial de Obama, dirigió campañas de congresistas demócratas y llegó a ser asesor de Bill Clinton después que le consiguió donaciones de la comunidad judía por 72 millones de dólares para la campaña de 1992. Estuvo en la Casa Blanca de 1993 a 1998, primero como "ayudante del Presidente", después como "consejero mayor para política y estrategia"

En 1998 ingresó al banco de inversiones Wasserstein Perella (ahora Dresdner Kleinwort), donde permaneció hasta 2002, llegando a ser director gerente de la oficina de Chicago en 1999, donde se hizo de 16,2 millones de dólares en 2 años y medio de trabajo como banquero, según su declaración jurada al Congreso, cuando se convirtió en legislador. Trabajó en 8 compras relevantes para Wasserstein Perella, entre otras, Commonwealth Edison, de Peco Energy, y GTCR Golder Rauner, de SecurityLink, unidad de seguros inmobiliarios de Communications.

En 2000, Clinton lo nombró en la junta directiva de la hoy quebrada Corporación Federal de Hipotecas de Préstamos para la Vivienda, más conocida como "Freddie Mac". En 2000 ganaba US$ 31.060 al mes, pero en 2001 aumentó a US$ 231.655 y mientras estaba en ese casrgo, Freddie Mac fue involucrada en un escándalo por pagos de contribuciones a campañas electorales demócratas e irregularidades en la contabilidad. El organismo regulador del sector hipotecario (OFHEO, su sigla en inglés), acusó a la junta directiva de Freddie Mac de "fallas en su deber al no prestar atención a las materias sometidas a su responsabilidad". Emanuel renunció al directorio en 2001, cuando se convirtió en representante del 5° distrito de Illinois ante la cámara baja.

Una ilusión que se esfuma

Weil escribió que el presidente electo necesita asesores nuevos y rápido, para evitar que su gestión sea más de lo mismo. “Estamos pasando por una crisis de confianza en el capitalismo estadounidense”, dijo. “Estas no son las personas indicadas para restaurar su sentido del honor. Muchos de ellos deberían ser citados como testigos esenciales de inmediato, no incluidos en el círculo íntimo de Obama. ¿Acaso no aprendió Obama nada de la desdichada selección de James Johnson, ex jefe de Fannie Mae, para encabezar su comité de búsqueda de un candidato a vicepresidente?”

“¿Piensa que gente como Robert Rubin o Richard Parsons ofrecerán buenos consejos sobre cómo evitar que banqueros deshonestos o directores distraídos hundan nuestra economía?”, editorializó Weil. “¿O que no confundan las necesidades del país con sus propios intereses? ¿O que la gente que nos llevó a esta larga pesadilla financiera tiene idea de cómo rescatarnos?”.

Esta claro que todos los esfuerzos “por superar la crisis” se orientan a salvar a los banqueros del Viejo y el Nuevo mundo, a un costo estimado de 3 millones de millones de dólares. Con el 10% de esa suma podrían haberse alcanzado las metas del milenio contra la pobreza, o cubrir los 30 mil millones de dólares que pidió la FAO para enfrentar el hambre y los 20 mil millones solicitados por la OMS para vacunas de gente pobre del tercer mundo. Pero cuando sufren los pobres no hay crisis. Cuando tiemblan los ricos… sí hay crisis y severa.

Pero Weil todavía cree en Obama. Dijo el presidente electo “ha creado la esperanza de que EEUU puede volver a representar todo lo que es bueno en el mundo. No es muy tarde para cambiar de rumbo. Sería bueno empezar por deshacerse de este grupo de asesores”. ¿Cómo? Si este grupo le financió los mil millones de dólares que ahora se dice que gastó en su campaña…

En política exterior y respecto a Irán, Obama repitió que se opone "al desarrollo de armas nucleares y el apoyo a organizaciones terroristas por parte de Irán". Pareciera que el mapa de ese país está dibujado para la próxima guerra que reclama el complejo militar industrial. Se habla mucho de la inminente caída de las grandes compañías automotrices, con General Motors a la cabeza, pero no se ha escuchado ninguna queja de las empresas militar-industriales: Lockheed Martin, Boeing, Northrop Grumman, General Dynamics, Halliburton, Raytheon, United Technologies, Science Applications International Corporation, Computer Sciences Corporation y muchas otras mega-compañías que fabrican máquinas de guerra para el Pentágono. Y podría ser porque los directivos de los 10 megagrupos que controlan la información y el entretenimiento, incluido Time-Warner Inc., también se sientan en los directorios del complejo militar industrial, que hoy también es mediático.

Obama dijo que todavía no examinaba una carta del presidente iraní Mahmoud Ahmadinejad, pero que pensaba “responder adecuadamente”, añadiendo que EEUU sólo “tiene un presidente a la vez en el cargo”. Obama debe ser "elegido" por el Colegio Electoral el 15 de diciembre y asumirá el 20 de enero. Sabe que existe interés por saber quiénes integrarán su gabinete, pero dijo que los anunciará "en las próximas semanas".

Notas:

1) Jonathan Weil. Ver http://www.elboletin.es/secciones/noticia.jsp?pRef=2008111400_2_44149__JONATHAN-WEIL-Obama-mismo

2) http://www.sec.gov/news/headlines/xeroxsettles.htm

mardi, 25 novembre 2008

R. Steuckers: entretien-éclair sur l'actualité

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SYNERGIES EUROPEENNES – Ecole des cadres – Bruxelles – novembre 2008

 

Entretien-éclair avec Robert Steuckers sur l’actualité

 

Propos recueillis par Dimitri Severens

 

Q.: Obama vient d’être élu président des Etats-Unis. Son mandat apportera-t-il le changement escompté par les électeurs américains et espéré par la majorité des Européens, lassés par l’unilatéralisme des “néo-cons” qui ont colonisé le Parti Républicain au pouvoir depuis huit ans?

 

RS: L’hebdomadaire “Marianne”, de Paris, a récemment publié une double page qui nous enseigne de manière très didactique ce qu’Obama a vraisemblablement l’intention de faire. Les Démocrates américains et les “think tanks” qui se profilent derrière eux semblent parier, et c’est inquiétant pour nous Européens, sur un rapprochement avec la Chine, un rapprochement que la crise financière rend quasi inéluctable. Il est plus que probable que nous affronterons bientôt un tandem sino-américain, expression d’un voeu très ancien qui remonte déjà à 1848, quand, après la défaite du Mexique, les Etats-Unis devenaient une puissance pleinement bio-océanique, avec une façade atlantique face à la Vieille Europe, et une façade pacifique, face à un Japon encore plongé dans son isolement et une Chine en plein déclin, après les guerres de l’opium que lui avaient livrées la France et l’Angleterre. L’espoir américain, en ce milieu du 19ème siècle, était de coloniser indirectement cet immense marché chinois comptant déjà des millions de consommateurs potentiels.

 

L’émergence de ce tandem sino-américain, nous pouvons le pronostiquer en repérant le retour au pouvoir des “Clinton Boys” et surtout, celui, en coulisses, de Zbigniew Brzezinski. N’oublions pas, tout de même, que sa politique, depuis plus d’une trentaine d’années, vise avant toute chose à endiguer la Russie (et hier l’Union Soviétique), jugée ennemi absolu, et que, pour parfaire cet endiguement, il faut immanquablement se concilier la Chine. C’était d’ailleurs la raison qui avait poussé Kissinger et Nixon, en 1971 et 1972,  à renouer avec Pékin, un épisode de l’histoire contemporaine dont on a oublié quelque peu les tenants et aboutissants. Un tandem sino-américain, renforcé par l’alliance complémentaire de tous les turcophones selon une autre stratégie suggérée par Brzezinski, impliquerait, par voie de conséquence, la satellisation escomptée, mais non pour autant garantie, du Kazakhstan. Cette stratégie générale, dont le pilier est justement le tandem sino-américain, permet d’occuper et de neutraliser au bénéfice de Washington, toute l’Asie centrale, tout le “coeur du monde”  (selon la terminologie de Sir Halford John Mackinder). Nous aboutirions ainsi à la concrétisation du fameux “mongolisme” géopolitique, cher à Brzezinski, permettant d’installer un gigantesque verrou territorial de l’Egée au Pacifique. L’Europe occidentale et centrale, son coeur germanique et danubien, serait bloquée au niveau des Balkans et de la Méditerranée orientale, comme le voulait la stratégie de l’équipe Clinton-Albright, lors de la guerre contre la Serbie. La Russie, elle, serait bloquée et endiguée du Caucase au fleuve Amour, comme l’a toujours voulu la stratégie d’endiguement mise au point par Mackinder et Homer Lea dans la première décennie du 20ème siècle, deux classiques qu’il est bon d’avoir pour livres de chevet, faute de parler dans le vide.

 

Ce verrou de l’Egée à l’Amour a bien entendu pour objectif de limiter au maximum le contact terrestre entre la Russie et l’Iran, soit à le limiter aux seules côtes de la Caspienne, gardées, s’il le faut par de tierces puissances turcophones comme l’Azerbaïdjan, le Turkménistan et le Kazakhstan (qui n’ont pas répondu au chant des sirènes américaines jusqu’ici…). Autre objectif, déjà mis en oeuvre lors des guerres menées par l’Empire britannique en Afghanistan dans les années 40 du 19ème siècle: empêcher toute liaison terrestre entre l’Inde et la Russie, de façon à détacher, aujourd’hui, l’Inde de son hinterland continental et de l’inféoder, en tant que “rimland” et immense marché potentiel, à la thalassocratie américaine dominante. Cette stratégie risque évidemment de trouver sa pierre d’achoppement dans la rivalité sino-indienne pour le Tibet et dans la nécessité vitale, pour la Chine, de capter l’eau des réserves phréatiques tibétaines, le cas échéant en détournant les eaux des fleuves, notamment celles du Brahmapoutre. La diplomatie américaine devra déployer des trésors d’ingéniosité pour aplanir ce contentieux et pour aligner l’Inde sur sa politique. Déjà quelques signaux, en apparence anodins, annoncent que l’on va lâcher le Tibet: notamment, cette semaine, un article du “Time” déplore l’émiettement de l’opposition tibétaine qui, du coup, ne vaut plus qu’on la soutienne.

 

Comme les néo-cons de l’équipe Bush, les nouveaux conseillers d’Obama veulent, eux aussi, et avec une égale opiniâtreté, inclure l’Ukraine et la Géorgie dans l’OTAN. L’adhésion de l’Ukraine correspond à la stratégie générale préconisée depuis toujours par Brzezinski et au pari de l’équipe Bush jr sur la “Nouvelle Europe”. En effet, l’inféodation définitive de l’Ukraine, avec ou sans la Crimée, avec ou sans ses provinces orientales russophones et russophiles, permet, de concert avec une réactivation du tandem turco-américain dans la région pontique, de concentrer tous les atouts de l’ancienne géopolitique ottomane dans la région et de conjuguer ceux-ci à une réactualisation du projet de ‘Cordon sanitaire” de Mackinder et Curzon. Les pays Baltes, la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et, dans une moindre mesure, la Bulgarie, sans compter les micro-puissances musulmanes des Balkans, se verraient ajoutés à un bloc anatolien solide en Méditerranée orientale et surplombant la Mésopotamie. Ce bloc séparerait la “Vieille Europe” de la Russie et, joint à une alliance “turcophone” en Asie centrale, à la Mongolie et à la Chine permettrait de créer un espace correspondant plus ou moins à l’ensemble des conquêtes mongoles au moment de leur extension maximale.

 

La présence, sur la masse continentale eurasienne, d’un verrou d’une telle ampleur, empêcherait toute coopération entre les empires structurés, reposant sur la stabilité sédentaire (et non plus sur la non durabilité nomade), disséminés sur ce grand continent qu’est le “Vieux monde” ou “l’hémisphère oriental”.

 

Face à ce projet, qui a gardé toute sa cohérence de Mackinder à Brzezinski, donc sur un très long terme, l’Europe, expliquent de concert “The Economist”, “Time” et “Newsweek” n’a pas une politique qui tienne la route. On l’a bien vu lors de la “Guerre d’août” en Géorgie: Merkel avait émis au printemps de fortes réticences quant à l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN; après la victoire des troupes russes, elle déclare à Tbilissi qu’elle est en faveur de cette adhésion, pour répéter son “Nein” initial vers le milieu de l’automne. Nous l’avons toujours dit: le personnel politique européen aurait dû, depuis longtemps, depuis le rapprochement sino-américain de 1971-72 et depuis le retour en force de la pensée géopolitique avec Colin S. Gray aux Etats-Unis juste avant l’avènement de Reagan, apprendre à jongler avec les concepts de cette discipline à facettes multiples et surtout à redécouvrir les linéaments de la géopolitique européenne, théorisée par Haushofer et ses collaborateurs. Rien de cela n’a été fait donc l’Europe en est à cultiver des espoirs stupides et niais face à l’avènement d’une nouvelle équipe au pouvoir à Washington, qui serait parée de toutes les vertus, tout simplement parce qu’elle est “démocrate”.

 

Q.: Et la crise financière dans tout cela? Ne va-t-elle pas freiner les appétits impérialistes de la grande thalassocratie d’Outre-Atlantique? Ne va-t-elle pas plonger le monde dans l’immobilisme, faute de moyens?

 

RS: La plus belle analyse de la situation a été posée Niall Ferguson, historien britannique et professeur à Harvard, dans l’entretien qu’il a accordé à l’hebdomadaire allemand “Der Spiegel” (n°46/2008) et que nous avons commenté lors d’une réunion récente de l’école des cadres de “Synergies Européennes” à Bruxelles et à Liège. La crise, dit-il, lors de ses prochaines retombées, va frapper plus durement l’Europe que les Etats-Unis. Quant aux pays contestataires et producteurs de pétrole, tels la Russie, l’Iran et le Venezuela, qui envisageaient de faire front à l’unilatéralisme américain de l’équipe Bush, ils risquent d’être les victimes de la chute des prix du pétrole. La crise permet donc de disloquer la cohésion de ce nouveau front. Ensuite, Ferguson démontre la communauté d’intérêt entre la Chine et les Etats-Unis: la Chine a des dollars, rappelle-t-il, dont les Américains ont besoin pour se renflouer, et les Etats-Unis sont un marché dont les Chinois ne peuvent plus se passer. L’équipe derrière Obama semble l’avoir compris. C’est la raison pour laquelle Ferguson estime que les Etats-Unis risquent bien de sortir vainqueurs de la crise, en perdant certes quelques plumes, mais beaucoup moins que leurs concurrents européens. Et le tour serait joué!

 

Le programme restera le même, sur le fond: encerclement de la Russie, endiguement (surtout économique) de l’Europe, mais sans plus heurter de front les musulmans et les Chinois. En effet, on reprochait à Bush d’avoir sérieusement abîmé la vieille alliance entre la Turquie et les Etats-Unis, d’avoir perdu énormément de crédit au Pakistan et d’avoir déplu aux masses arabes, tous pays confondus. La politique anti-chinoise générant, dans un tel contexte, une inimitié de trop, difficile à gérer. L’Europe entrera dans une phase d’affaiblissement et de ressac parce que l’équipe d’Obama, comme celle de Bush avant lui, excitera la “Nouvelle Europe” du nouveau “Cordon sanitaire” à la Curzon, contre la “Vieille Europe” plus favorable à un rapprochement avec la Russie, conflit interne à l’Europe qui ruinera les efforts d’intégration européenne entrepris depuis plusieurs décennies. Cette politique générale d’endiguement et d’affaiblissement téléguidé se fera par le biais d’une alliance Etats-Unis/Chine/monde musulman wahhabite-sunnite comme au temps de Clinton. Car la même équipe revient aux affaires, surtout Madeleine Albright et Brzezinski. Les Etats-Unis, avec la crise, ne peuvent plus se permettre d’entretenir la quadruple hostilité qu’avait soulevée contre l’Amérique l’équipe sortante de Bush: hostilité à l’islam en général (même si cette hostilité était plus “fabriquée” par les médias que réelle), à la Chine, à la Russie et à la “Vieille Europe”, à qui on interdisait toute diplomatie internationale indépendante et conforme à ses intérêts propres. La géostratégie néo-conservatrice avait trouvé ses limites: elle s’était fait trop d’ennemis et perdait de ce fait de la marge de manoeuvre. Les démocrates vont se choisir des alliés et tabler sur les atouts sentimentaux que fait naître un président métis pour séduire l’Afrique, que Washington veut arracher à l’influence européenne depuis la seconde guerre mondiale, et pour mieux faire accepter les politiques américaines dans le monde musulman, malgré les réticences déjà observables suite à la nomination de Rahm Emanuel comme secrétaire général de la Maison Blanche; en Turquie, on prépare, semble-t-il, la succession d’Erdogan, qui a branlé dans le manche, en poussant en avant un homme formé aux Etats-Unis, un islamiste dit “modéré”: Numan Kurtulmus. L’avenir nous dira si cet économiste prendra le relais de l’équipe de l’AKP ou non à Ankara. Au Pakistan, les tentatives de se concilier à nouveau le pouvoir à Islamabad heurtent les Indiens, surtout après la nomination d’Ahmed Rashid et de Shuja Nawaz, tous deux d’origine pakistanaise, dans l’équipe du Général Petraeus en Afghanistan. 

 

L’électorat démocrate est plus varié, sur les plans religieux et idéologique, que l’électorat républicain, où les sectes protestantes, presbytériennes et puritaines, donnent irrémédiablement le ton, mais dont les idées ne sont guère exportables, tant elles paraissent étranges au reste du monde et rebutent.

 

L’avenir pour l’Europe n’est pas plus rose avec Obama que sous Bush. Tout porte même à penser que ce sera pire: la cohésion intellectuelle de la géopolitique de Brzezinski est bien plus redoutable que l’affrontement tous azimuts préconisé par la géopolitique offensive et unilatéraliste des néo-conservateurs, dénoncée dans “Foreign Affairs” comme “entravant tout raisonnement stratégique solide”. Pour nous, le combat doit continuer, pour rétablir le bloc euro-russe et, ainsi, une cohésion qui doit rappeler celle de la “Pentarchie” européenne du début du 19ème siècle. 

 

samedi, 22 novembre 2008

Obama: le retour des Clinton Boys

Obama : le retour des Clinton boys

Source: http://be.novopress.info/

Image Hosted by ImageShack.us14/11/2008 – 17h00
WASHINGTON (NOVOpress) — Barack Obama recrute dans son équipe de nombreux anciens des administrations Clinton 1 et 2. Mercredi, il nommait Joshua Gotbaum et Michael Warren pour superviser l’installation de la nouvelle administration au ministère du Trésor. M. Gotbaum était secrétaire assistant à la Défense, secrétaire assistant au Trésor et contrôleur du Bureau de gestion et du budget de l’ancien président Clinton. Quant à M. Warren, il fut directeur exécutif du Conseil économique national pendant le deuxième mandat de Bill Clinton.

M. Obama a également nommé Thomas Donilon et Wendy Sherman à la tête de l’équipe de transition au Département d’ Etat (Affaires étrangères). M. Donilon et M. Sherman étaient respectivement secrétaire d’Etat chargé des affaires publiques et conseiller spécial pour le Département d’Etat de l’ancien président.

Deux autres officiels de l’administration Clinton, John White et Michele Flournoy, ont également été nommés par le président Obama pour superviser la passation de pouvoir au Département de la Défense. M. White occupait la fonction de vice-secrétaire à la Défense de 1995 à 1997 sous Clinton. Mme Flournoy était quant à elle vice-secrétaire assistante à Défense « en charge de la stratégie et de la réduction des menaces »…

Quel était donc le slogan de campagne du président Obama ? Ah oui, « Change ! »…

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Le monde après l'élection d'Obama selon Niall Ferguson

 

 

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Le monde après l’élection d’Obama, selon l’historien britannique Niall Ferguson


Niall Ferguson, célèbre pour ses thèses sur les origines de la première guerre mondiale, professeur à Harvard, a accordé, début novembre 2008, un long entretien à l’hebdomadaire allemand « Der Spiegel » (n°46/2008), où il énonce ses hypothèses quant à l’avenir immédiat de la planète, après l’élection du premier président des Etats-Unis d’origine africaine.


En voici quelques extraits significatifs :


Q. : La foi en la capacité d’auto-guérison du marché est-elle morte ?


NF : Oui. Mais il a fallu un véritable Armageddon avant que les Républicains ne l’aient compris. Il a fallu une guerre mondiale sans combats, une situation d’urgence. Aujourd’hui, nous réagissons comme lors de la première guerre mondiale : avec des moratoires, avec la mise hors circuit des transactions boursières, avec du nouvel argent. C’est fascinant… (…). Mais nous sommes tous coupables : qui n’a pas, en Grande-Bretagne ou en Amérique, réclamé un crédit pour une maison, évaluée beaucoup trop chère, ou une auto ? …Toutes ces bulles se ressemblent mais, force est de le constater, le monde de la finance est comme immunisé contre les leçons de sa propre histoire.


Q. : Pourquoi ?


NF : La plupart des gestionnaires de haut niveau quittent les systèmes d’enseignement en étant bien trop peu armés pour prendre les décisions qu’il faudrait au moment voulu. Ils apprennent l’économie comme si elle était une discipline mathématique. Ils ne savent rien de ce qui s’est passé auparavant, même au début de leur carrière. Beaucoup de ceux qui travaillent aujourd’hui à Wall Street ne savent même pas ce qui s’est passé en l’an 2000, au moment du « boom » d’internet.


Q. : Le système éduque donc ses gestionnaires à être totalement irresponsables ?


NF : Et à être complètement naïfs. Les années 2001 à 2007, ces gens les ont considérées comme des années parfaites, des années-modèles que rien n’allait pouvoir ébranler ou contrarier. Il est évidemment séduisant de considérer sa propre expérience comme une composante inamovible de la théorie et de l’histoire de la finance.


Q. : Est-ce un hasard si l’effondrement a commencé aux Etats-Unis ?


NF : Il aurait pu commencer n’importe où. Le système était une pyramide reposant sur son sommet, une pyramide de garanties, de nantissements, de dérivés, de gages, de crédits, qui s’appuyait sur une pointe fragile constituée d’hypothèques. Si l’effondrement avait commencé ailleurs, les conséquences n’auraient pas été aussi dramatiques. Mais la pyramide devait se casser la figure : c’était une crise du monde occidental et c’est devenu une crise globale.


(…)


Q. : En Allemagne, on craint que le Président Obama nous réclamera plus de soldats pour l’Afghanistan. Mais, par ailleurs, on espère que sa politique reposera davantage sur le multilatéralisme…


NF : Cette crainte et cet espoir sont tous deux fondés. Obama se concentrera davantage sur l’Afghanistan et tentera, simultanément, de retirer des troupes américaines et d’obtenir, pour les remplacer, des soldats venus de partout (…).


Q. : Quelles pourraient être les conséquences de la crise ?


NF : New York pourrait devenir ce que Venise est devenue.


Q. : Soit le musée de ce que la ville a été ?


NF : Peut-être mais il faudra attendre 100 ou 200 ans. De plus en plus de choses se passeront en Asie ; Londres sera, géographiquement parlant, dans une meilleure position. Et Shanghai prendra une importance cardinale. Ou Hong Kong.


Q. : La vie est tout de même injuste…


NF : L’argent n’a jamais été une chose juste.


Q. : L’Europe n’est-elle pas mieux armée pour les temps de crise ? Plus moderne ?


NF : Sans doute mais l’Europe sera cruellement touchée par la crise. En Grande-Bretagne, en Suisse, en Belgique, en Allemagne, le secteur de la finance fait un pourcentage plus élevé du PIB qu’en Amérique, c’est pourquoi l’ampleur de la crise sera plus importante en Europe. Quant à la Russie, l’Iran et le Venezuela, ils vont être surpris par la chute des prix du pétrole.


Q. : Les Etats-Unis pourraient dès lors sortir vainqueurs de la crise actuelle, dont ils sont eux-mêmes l’origine ?


NF : Absolument. Prononcer des discours funéraires est prématuré. Tout dépendra des réactions chinoises. Par des interventions volontaires et techniques, les Chinois ont veillé à ce que la stabilité des cours de change demeure et ont ainsi protégé le dollar. Parce qu’ils possèdent d’énormes masses de dollars et exportent des produits finis, qui sont facturés en dollars, ils poursuivront cette politique. La Chine et les Etats-Unis sont liés, aussi liés que je le suis moi-même à mon épouse…


Q. : Et la femme…


NF : …dépense ce qu’économise et gagne le mari. C’est un sage équilibre. Cela restera ainsi.


Q. : Qui a-t-il de sage dans cette situation ?


NF : Il en a toujours été ainsi : l’une économie compensait les faiblesses de l’autre, et ce n’est pas une mauvaise chose. Les Etats-Unis ne peuvent pas se permettre de payer pour cette crise tant qu’ils peuvent obtenir de Pékin un argent favorable, qui ne leur revient pas plus cher que 4% d’intérêts. Quant à la Chine, elle a besoin d’exporter vers les Etats-Unis, pour pouvoir poursuivre sa croissance. Nous assistons à l’avènement de la Chinamérique…


Q. : …c’est le nom que vous donnez au tandem économique sino-américain dans votre dernier livre (Niall Ferguson, « The Ascent of Money – A Financial History of the World », Penguin Press, New York, 2008)…


NF : … en effet, et ce n’est pas une chimère, mais un tandem qui fonctionne. Des trois grands (Chine, Russie, Amérique), seuls deux peuvent former une coalition et ni la Chine ni les Etats-Unis n’ont de raisons de préférer la Russie comme partenaire.


Q. : Oui, mais en fin de compte, le déficit américain ne peut pas être considéré comme une bonne chose…


NF : Bah, les choses vont vite retrouver un certain équilibre. Cependant, si les Etats-Unis avaient un budget équilibré, ce serait un choc terrible pour le système global. Personne ne peut sérieusement vouloir un tel ébranlement. Si les Américains commençaient à épargner comme le font les Chinois, nous serions plongés dans une gigantesque dépression !


Q. : C’était l’un des principaux avertissements d’Obama : « Nous empruntons de l’argent aux Chinois et, avec cet argent, nous achetons du pétrole en Arabie Saoudite ». Il disait vouloir mettre fin à ce jeu lors de sa campagne électorale.


NF : Sans doute quelques conseillers en politique étrangère vont-ils bien vite lui expliquer de ne pas toucher aux rapports actuels entre la Chine et les Etats-Unis…


Q. : La phrase qu’il a prononcée contient tout de même un bon fond de vérité…


NF : Exact mais c’est une simplification. Les Américains veulent acheter à bas prix. Et les Chinois produisent à bas prix. Qui voudrait faire basculer un tel système ? Même dans une économie globale, il restera des déséquilibres : le rythme de développement n’est pas le même partout et le système existe pour transférer gains et épargnes d’un lieu à l’autre. Cela me paraît plus sensé que l’autarcie financière des années 50, où il n’y avait pas de transactions internationales.


Q. : Voilà qui paraît incroyable : finalement, vous estimez que tout va bien ?


NF : Non, mais le thème qui me préoccupe n’est pas le déficit américain ou la dépendance des Etats-Unis à l’endroit de la Chine. Simplement, la Chine a quelque peu pris conscience de ses atouts. Les Etats-Unis, eux, ont le caquet un peu rabaissé, mais la Chine est loin d’être un rival des Etats-Unis sur les plans militaire et économique. Mon thème central, c’est la dépendance par rapport au pétrole. C’est une thématique d’ordre technologique et non pas financière.


Q. : Alors, les hommes politiques responsables…


NF : ….emprunteraient de l’argent aux Chinois et l’investiraient dans les technologies propres, génératrices d’énergie éolienne, solaire, etc. ; ce serait là une stratégie rationnelle. Ce fut une folie d’avoir été emprunter de l’argent en Chine pour aller le brûler dans des spéculations immobilières.


Q. : Donc, pour vous, emprunter ne constitue aucun problème ?


NF : Ce ne fut jamais un problème. Les emprunts sont le fondement de l’économie. Le problème ne réside donc pas dans le fait d’emprunter, mais dans celui d’investir. Si vous n’investissez pas et que vous ne faites que consommer, alors vous vous ruinez.


Q. : Les relations euro-américaines vont-elles changer ?


NF : Oui, mais d’une façon autre que l’imaginent bon nombre d’Européens. Les Démocrates et les Républicains, sur le plan de la politique extérieure, ne se distinguent pas vraiment les uns des autres et, en cette matière, il existe une continuité bien réelle, qu’on n’imagine pas immédiatement. Obama sera-t-il le contraire diamétral de Bush ? Non. Car les intérêts nationaux des Etats-Unis resteront les mêmes.


(…)


Q. : Sur le plan économique, que pourra réellement faire le nouveau président des Etats-Unis ?


NF : Obama a répondu à un sentiment général qui veut le changement mais un changement qui n’en pas un véritablement, seul, ici, le sentiment du changement a révélé toute son importance. Cette crise est une crise de confiance et de conscience : les Américains ont le sentiment qu’il leur faut un président qui apporte de l’innovation.


Q. : Bon. Mais que peut faire Obama ?


NF : Il pourra prononcer un magnifique discours d’intronisation.


Q. : Et c’est tout ?


NF : Prononcer d’autres formidables discours.


Q. : Et rien de plus ?


NF : Non. Parce que de tous les présidents américains, il est celui qui, de mémoire d’homme, a la marge de manœuvre la plus réduite. Obama composera un gouvernement au-dessus des partis et nous allons bientôt vivre les premiers 100 jours les plus prudents qui aient jamais été, un peu comme au début de la carrière de Bill Clinton. Obama sera prudent jusqu’à devenir ennuyeux. Et c’est en cela que résidera sa grande force.


Q. : Et alors ? Où se trouve le problème ?


NF : Chez Hank Paulson.


Q. : Et ce ministre des finances de l’équipe Bush jr., qu’a-t-il à voir avec Obama ?


NF : Vu le grand plan « Bailout » qu’il a mis en oeuvre, Paulson a déjà dépensé tout l’argent qu’Obama entendait utiliser pour sa réforme du système de santé et pour son projet de diminuer les impôts. L’argent est parti, envolé !


(propos recueillis par le journaliste Klaus Brinkbäumer, adaptation française : Robert Steuckers).


 

jeudi, 20 novembre 2008

De VS elite wil een ander kleurtje !

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De VS elite wil een ander kleurtje!

De laatste maanden hebben we een stroom van positivisme over de komende presidentsverkiezingen in de VS over ons hoofd gekregen. Die positieve toon was vooral gebaseerd op een raciaal element, namelijk de etnische achtergrond van de kandidaat van de Democraten, want hij is - zoals iedereen in de wereld inmiddels weet - van 'zwarte' afkomst. Onze liberale media kunnen hun voorkeur voor deze 'zwarte' mijnheer Obama gewoonweg niet verbergen.

De media - en bij uitbreiding de gehele Belgische multikulhysterie - schuimbekken van onderdrukt genot als ze de blanke, maar oude Mc Cain zien afgaan als een gieter, want die jonge zwarte Obama is zo sexy en glad als een rivierpaling en dat vindt onze elite reuzefijn. Onze elite - of wat daarvoor moet doorgaan - zit hier op dezelfde lijn als een groot stuk van de Amerikaanse. Obama is de vertolking van de Amerikaanse droom, zegt men. Maar die Amerikaanse droom is een droom die betaald en verzorgd door het buitenland - zelfs de arme Chinese arbeider draagt bij tot de consumptieve levensstijl waar die Amerikaanse droom op gebaseerd is - en dat via het opkopen door zijn regering van Amerikaans schuldenpapier of staatsbonnen. Amerika is bankroet en de droom is voor miljoenen verworden tot een ware nachtmerrie: meer dan twee miljoen mensen zijn recent hun woning kwijtgeraakt en kunnen nu de andere miljoenen gaan vervoegen die op straat of in woonwagenparken leven. Het Amerikaanse militaire complex slaagt er zelf niet in om een plat gebombardeerd en uitgehongerde natie als Irak onder controle te krijgen (gelukkig maar). In Afghanistan moet Europa als huurling voor Amerikaanse belangen tussenkomen of anders waren de Amerikanen inmiddels wel buitengeschopt, net zoals de Russen dat vroeger mochten ervaren. Een mooie droom, die Amerikaanse.

Het Amerikaanse volk is de economische situatie en de oorlogen die gevoerd worden door zijn elites meer dan beu. Maar nog ingrijpender is het feit dat het volk niet meer hetzelfde volk is als pakweg 50 jaar geleden. De zwarten maken nu bijna 13% van de bevolking uit, maar het zijn vooral de miljoenen andere niet-blanke mensen die de blanke bevolking in de verdrukking brengen en dit als gevolg van massa-mmigratie en de demografische gevolgen van die immigratie. 20 miljoen illegale (wat toch al 7% van de bevolking betekent) bezetten het land en dus de arbeidsplaatsen. Deze illegalen worden door hun rasgenoten die legaal leven in de VS ondersteund en zetten zo de elite (zwart en blank) onder druk. En in deze omstandigheden schuift een deel van de VS-elite een van haar pionnen naar voren: de zwarte Obama! Hij moet de illusie van de Amerikaanse droom en de multi-etnische samenleving in stand houden door zich als president op te werpen van alle Amerikanen. De zwarte huid van de presidentskandidaat is echter niet de uitdrukking van een meer multiculturele samenleving, het is alleen maar de uitdrukking van een verschuiving binnen de machtkaste. In de lagere bestuursorganen binnen de Amerikaanse samenleving is er al lang een verschuiving van de machtposten bezig, Obama is gewoon de bevestiging van dat gebeuren.

De arme blanke die nu al jaren gediscrimineerd wordt door de wet op positieve discriminatie (wie vindt die woorden toch uit?) zal van Obama niet beter worden. In de zwarte wijken en gemeenschappen zullen de armen niet beter worden, omdat de  huid van hun mogelijke verkozen president zwart is. En de Latino's zullen nog altijd gebruikt worden om lage lonen in stand te houden. De gezondheidszorg zal geen klap beter worden (dat gebeurde ook niet onder Kennedy en Clinton). Het enige wat zal veranderen met een zwarte president is gelegen in het feit dat die mengelmoes van volkeren niet meer zal kunnen zeuren over raciale achterstelling van hun gemeenschappen tegenover de VS-kapitalisten. Want "een zwarte kan toch niet raciaal bevooroordeeld zijn tegenover de eigen groep?" zullen die beweren. En zo zal die zwarte Amerikaanse droom gewoon op een zwarte nachtmerrie uitdraaien. We moeten ervoor zorgen dat onze elites niet hetzelfde grapje met ons uithalen door hier ook steeds meer politieke invloed gaan delegeren naar immigranten toe.

Het gevaar is zeer groot dat zoiets gebeurt, want met de komende recessie zullen er concessies worden gedaan naar die vreemdelingen toe, zodat die zo hun gemeenschap beter onder controle kunnen krijgen en kunnen sussen als de armoede herverdeeld zal worden onder de eigen bevolking en de ingewekenen. Het N-SA is zich van dit gevaar terdege bewust en wij roepen dan ook die migrantenleiders die hun eigenheid en cultuur willen behouden op om zich niet te laten omkopen door de Belgische elite, maar integendeel over te gaan tot vrijwillige zelforganisatie tot er een menselijke oplossing voor immigratie is uitgewerkt die uiteindelijk leidt tot remigratie. Niet de deelname aan een corrupt Belgisch systeem zal op lange termijn de culturele eigenheid ondersteunen en stimuleren, alleen nationaal-revolutionairen zullen dat project kunnen verwezenlijken.

Eddy Hermy
Hoofdcoördinator N-SA

mercredi, 19 novembre 2008

Après Bush: pourquoi l'Amérique ne changera pas

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Présentation de l'éditeur

George W. Bush s'en va. L'ère " W. " s'achève sur un sentiment d'échec. Sur le plan intérieur, le malaise économique est croissant : défaillance du système de sécurité sociale, décrochage des salaires et angoisse face à la mondialisation... Sur la scène internationale, empêtrés dans le bourbier irakien et rejetés par l'opinion mondiale, les Américains doivent restaurer la légitimité de leur leadership. Pourtant, qui peut nier que George W. Bush aura incarné un esprit américain ? On ne peut comprendre l'Amérique sans plonger dans l'âme du Sud, terre à la fois meurtrie, têtue et changeante. La présidence Bush fut le reflet fidèle d'une Amérique profonde, conservatrice, et sincèrement religieuse, d'une Amérique qui ne doute pas. Forever America. " W. " s'en va mais la guerre contre la terreur continue. En 2009, les candidats à la succession, Barack Obama le fils prodigue et John McCain le républicain rebelle, marqueront-ils le début d'une refondation ? Rien n'est moins sûr...

Biographie de l'auteur
Spécialiste des Etats-Unis et rédacteur en chef de la revue Politique américaine, Yannick Mireur est docteur en relations internationales de la Fletcher School of Law and Diplomacy de Boston.

  • Broché: 256 pages
  • Editeur : Choiseul (30 août 2008)
  • Collection : CHOISEUL EDITIO
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2916722300
  • ISBN-13: 978-2916722306

mardi, 18 novembre 2008

Elections américaines: un non-événement

ELECTIONS AMÉRICAINES : UN NON-EVÉNEMENT


Pour les Etasuniens, ce début de millénaire a tourné au cauchemar. Touchés dans leur territoire-sanctuaire le 11 septembre 2001, ils voient depuis s'effondrer chacune de leurs certitudes. Fierté nationale et coûteux pilier de leur superpuissance, l'armée est embourbée en Irak et en Afghanistan. A l'exception de la Colombie, les marines ont été chassés de leur ancienne arrière-cour sud-américaine, illustrant le recul de l'influence US partout dans le Sud. Créations de Washington, le FMI et la Banque mondiale n'ont jamais été autant contestés. Cet affaiblissement du leadership mondial s'est doublé d'une profonde remise en question de son modèle de développement, pourtant vieux d'un demi-siècle. Coup sur coup, la crise écologique et le fameux peak oil ont révélé à la population les limites de la civilisation de la consommation, de la voiture et des exurbs. Puis la crise des subprimes est venue toucher la quintessence même du rêve américain : la maison individuelle pour tous.


Encore groggy, les Etats-Unis commencent à réaliser que le temps de la vie à crédit – auprès de la nature ou des autres nations – est terminé. Qu'un autre paradigme écologique et économique est à inventer d'urgence. Un nouveau contrat social à rédiger. L'effondrement de Wall Street et de son château de cartes spéculatif devrait éclairer les plus utopistes.


Face à cette crise, profonde, brutale, la pire depuis trois générations, la campagne électorale qui vient de s'achever laisse songeur. Ceux qui attendaient le successeur de Franklin Roosevelt ont dû se contenter d'une répétition du débat de 2000 entre George Bush et Al Gore. Une pincée de social et de biodiesel contre une double dose de fuite en avant: quel "changement" ! Comme tous les traumatismes, la crise actuelle exigera du temps pour être assimilée. Mais à voir la docilité des électeurs à suivre les sillons des seuls prétendants autorisés par les médias et les lobbies, il n'est pas sûr que la démocratie nord-américaine ait aujourd'hui les ressources de proposer une autre voie. »



Benito Perez, Le Courrier, 2 novembre 2008

mercredi, 12 novembre 2008

Obamania: nero, musulmano, socialista?

 

Obamania…

 

Nero, Musulmano, Socialista?

 

Ex: http://www.mirorenzaglia.org/

Dammi tre parole. No, non “sole, cuore, amore”. Dammi le tre parole che hanno dominato la campagna elettorale Usa: “nero, musulmano, socialista“. Tre spettri, tre fantasmi che abitano la perenne cattiva coscienza di quel gigante paranoico che è lo (pseudo)impero statunitense. Tre accuse rivolte al nuovo messia a stelle e strisce. Accuse per il momento rispedite al mittente dai milioni di americani recatisi alle urne con fervido entusiasmo anche grazie alla perenne impresentabilità degli esponenti repubblicani. Accuse respinte, quindi. Eppure c’è da credere che i tre macigni peseranno non poco sulla nuova amministrazione a stelle e strisce.

 

 

Cominciamo dall’”abbronzatura”. Ecco, qui la malafede del pensiero dominante esce completamente allo scoperto. Ancora nessuno l’ha detto, quindi lo faccio io: sostenere un candidato esclusivamente in virtù del colore della sua pelle è, semplicemente, razzismo. E’ razzismo, ci hanno sempre detto, l’articolazione di tre concetti: a) l’idea di razza ha realtà definita, concreta, sostanziale; b) tale concetto è totalizzante nel definire l’essenza di singoli e gruppi umani; c) da tale appartenenza si possono desumere giudizi morali. Ora, sarà abbastanza semplice constatare come l’opinione pubblica mondiale sia caduta in ognuno di questi tre momenti dialettici nel giudicare la formidabile ascesa del buon Barack. Che è nero, quindi buono. Chissà perché - misteri del politicamente corretto - la cosa non ha funzionato con Condoleeza Rice. Non precisamente una svedese,eppure, di fatto, colei che ha mosso i fili della pur universalmente detestata politica estera statunitense nell’era Bush. Beninteso, non ho nessuna simpatia per l’egemonia Wasp e ho sempre trovato affascinante, se è per questo, un personaggio come Malcom X. Ma Obama non è Malcom X.

 

 

Politica estera, si diceva. Le immagini di Barack Hussein Obama con il turbante hanno smosso l’opinione pubblica americana in un momento in cui la crisi finanziaria e l’imbarazzante Sarah Palin non avevano ancora definitivamente compromesso le speranze dei repubblicani di restare alla Casa Bianca. Urgeva - ed urge - mostrare continuità in politica estera. La prima nomina del presidente eletto, in questo senso, lascia poco spazio all’immaginazione. Il nuovo chief of staff (capo di gabinetto) sarà infatti Rahm Emanuel. Uno, per capirci, che aveva il padre nell’Irgun, il gruppo paramilitare che mostrò particolare vivacità a Der Yassin. Da Tel Aviv è presto giunto un sospiro di sollievo: “E’ il nostro uomo alla Casa Bianca”, hanno esclamato i media israeliani. Quanto al vicepresidente eletto, Joe Biden, sappiamo che durante la guerra in Bosnia chiese con forza misure in favore dei pupilli di Washington, ovvero i musulmani bosniaci, dalla fine dell’embargo sulle armi ai raid aerei della Nato alle azioni giudiziarie contro i crimini di guerra. Per il resto dello staff si parla di uomini del giro Kennedy (sì, quello che rase al suolo il Vietnam) e Clinton (sì, quello che fu autore della prima aggressione all’Europa dal 1945 ai danni della Serbia). E lui, il buon Obama? Il primo agosto scorso ha dichiarato: “Noi porteremo avanti una guerra che deve essere vinta. Il primo passo è quello di lasciare il lasciare il campo di battaglia sbagliato in Iraq per spostarci in quello giusto, in Afghanistan e Pakistan. Voglio essere chiaro: su quelle montagne si nascondono i terroristi che hanno ucciso tremila americani e pianificano di colpire ancora. Se abbiamo concrete informazioni d’intelligence su obiettivi terroristici di alto valore e il presidente Musharraf non agisce, lo faremo noi”. Illuminanti, poi, le sue parole a proposito della Russia: «Dobbiamo fornire sostegno morale alla Polonia, all’Estonia e alla Lituana e a tutte le nazioni dell’ex blocco sovietico. Ma dobbiamo anche fornire a questi Paesi un sostegno economico e finanziario per aiutarli a ricostruire le loro economie». Polonia, Estonia, Lituania. Obiettivo: accerchiare lo zar.

 

 

Insomma: tutto cambia, nulla cambia. O forse no, forse qualche cambiamento ci sarà davvero. Stavolta le guerre saranno umanitarie. Con Obama torna a reclamare i suoi diritti il cosiddetto soft power, l’arma mediatico-culturale. Obama significa: rilancio del sogno americano, nuovo inizio per un’egemonia culturale planetaria che sembrava persa. Con la nuova amministrazione ritorna il multilateralismo di facciata per assicurare l’unilateralismo di fatto. Con la sua politica goffa e autistica, Bush aveva aperto la strada ad una riconsiderazione del ruolo degli Usa nel mondo da parte del resto delle nazioni. Con Barack il bello si torna al passato. Con Barack il buono torna la missione di civiltà della guida morale del globo. Con Barack lo sportivo anche i B52 diventano cool. Oh yeah!

 

 

Ma, almeno, il nuovo Martin Luther King sarà “socialista”? Questa, in effetti, fu l’accusa di “Joe l’idraulico”. Intendiamoci: in America “socialismo” non indica quella miscela di Marx e Sorel, scioperi e sindacalismo che conosciamo in Europa. Negli Usa, un ospedale pubblico decente è già socialismo. Roba che fa accapponare la pelle a ogni buon americano. Quanto a Obama, è facile prevedere che, come ogni inquilino della Casa Bianca che si rispetti, suonerà la musica prevista da chi paga l’orchestra. Che, secondo dati diffusi da Peacereporter, ha ricevuto ingenti sovvenzioni da, indovinate un po’: la Goldman Sachs. Proprio loro, sempre i soliti. Obama, in particolare, ha preso - tramite donazioni personali, mai aziendali - 874 mila dollari dalla Goldman Sachs (che a McCain ha dato solo 228 mila dollari), 581 mila dalla JPMorgan Chase (a McCain solo 215 mila), altri 581 mila dalla Citigroup (a McCain solo 296 mila), 454 mila dall’Unione Banche Svizzere (a McCain solo 147 mila) e 425 mila dalla Morgan Stanley (a McCain solo 262 mila). Le banche hanno scelto, quindi. Chissà, magari stavolta è la decisione giusta anche per i popoli.

 

 

Sarebbe la prima volta.

 

 

Adriano Scianca

vendredi, 07 novembre 2008

Ook aan het uitkijken naar de Amerikaanse verkiezingen?

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Ook aan het uitkijken naar de Amerikaanse verkiezingen?

14:26 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, politique, etats-unis, amérique, obama | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook