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vendredi, 20 novembre 2015

Paris, Beyrouth, Damas: au-delà de l'effroi, l'analyse de J-M. Vernochet et de Youssef Hindi

 

Paris, Beyrouth, Damas: au-delà de l'effroi, l'analyse de J-M. Vernochet et de Youssef Hindi

L'historien et écrivain Youssef Hindi, ainsi que Jean-Michel Vernochet, nous livrent leur analyse des terribles événements qui ensanglantent actuellement la France, le Liban et la Syrie.

Cette interview a été réalisée à Beyrouth le 14 novembre 2015, alors que nous étions en transit de Damas à Paris.

jeudi, 19 novembre 2015

Attentats: Houellebecq accuse Hollande

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Attentats: Houellebecq accuse Hollande

Ex: http://bibliobs.nouvelobs.fr

L'écrivain français a publié une tribune virulente dans le quotidien italien "Corriere Della Sera".

Michel Houellebecq est aujourd’hui à la Une du «Corriere Della Sera». Il n’est pas exactement un inconnu en Italie, son «Sottomissione», édité chez Bompiani, ayant dépassé les 200.000 exemplaires vendus.

Il n’y va pas de main morte dans ce texte, qui évoque les attentats du 13 novembre, avec ce titre accrocheur: «J’accuse Hollande et je défends les Français.» Il y déclare:

Au lendemain des attentats du 7 Janvier, j’ai passé deux jours collé aux journaux télévisés, sans réussir à détacher mon regard. Au lendemain des attentats du 13 novembre, je ne me souviens pas d’avoir allumé mon téléviseur.»

Il ajoute : «On s’habitue à tout, même aux attentats.» Puis l’écrivain égrène des souvenirs: les attentats de 1986 sont dus, dit-il, au «Hezbollah du Liban». Il se souvient de «l’atmosphère qu’on respirait dans le métro», le silence, les regards chargés de méfiance, «au moins la première semaine». Puis la normalité a repris le dessus, car «on s’habitue à tout», effectivement.

houellebecq-web-0204chcion.jpg« La France résistera, dit-il. Les Français sauront résister, sans devoir étaler un héroïsme exceptionnel, sans même avoir besoin d’un sursaut collectif d’orgueil national.» «Keep calm and carry on, sois calme et va de l’avant, poursuit Houellebecq. Oui, nous ferons ainsi (même si – hélas – nous n’avons pas un Churchill pour guider le pays).» L’écrivain juge que si les Français sont plutôt «dociles» et se laissent gouverner facilement, «cela ne veut pas dire que ce sont des imbéciles». Leur défaut est un défaut de mémoire, d’où la nécessité de la leur rafraîchir.

Alors commence la philippique houellebecquienne contre François Hollande, principal responsable de la situation actuelle à ses yeux :

Il est assez improbable que l’insignifiant opportuniste qui occupe le fauteuil de chef de l’Etat, de même que le débile mental qui accomplit les fonctions de Premier ministre, pour ne pas citer les ténors de l’opposition (LOL), se tirent honorablement de cette situation.»

En quoi consistent leurs responsabilités ? Ainsi que celles de leurs prédécesseurs, d’ailleurs ? Avant tout elles résident dans le fait d’«avoir fait des coupes sombres dans les forces de police, jusqu’à les réduire à l’exaspération, en les rendant presqu’incapables d’accomplir leur tâche». Et dans celui «d’avoir inculqué pendant des années l’idée que les frontières sont une absurdité dépassée, le symbole d’un nationalisme nauséabond», ainsi que d’avoir impliqué la France «dans des opérations absurdes et coûteuses, dont le principal résultat a été de plonger dans le chaos l’Irak puis la Libye», en attendant que la même chose se produise en Syrie.

Certes, ajoute-t-il, on ne peut oublier que la deuxième intervention en Irak, une opération militaire «criminelle et de plus idiote» a été évitée grâce à «l’intervention historique de Dominique de Villepin». Tout cela n’empêche pas une conclusion sévère: «Ces gouvernements ont échoué lamentablement, systématiquement, douloureusement dans leur mission fondamentale qui est de protéger la population française confiée à leur responsabilité.»

Mais c’est alors que le texte de Houellebecq devient élégiaque et élogieux pour cette même population française qui, elle, «n’a échoué en rien». Même s’il n’y a pas de référendum sur ce sujet, les sondages indiquent quelque chose de révélateur: 

La population française a toujours conservé sa confiance dans l’armée et dans les forces de l’ordre; elle a accueilli avec dédain les prédications de la ‘gauche morale’ (morale ?) sur l’accueil des réfugiés et des migrants et n’a jamais accepté qu’avec suspicion les aventures militaires étrangères dans lesquelles ses gouvernements l’ont entraînée.»

Conclusion  sulfureuse : «Le discrédit qui frappe aujourd’hui l’ensemble de la classe politique est non seulement généralisé mais légitime. Et il me semble que la seule solution qui nous reste serait de nous diriger lentement vers l’unique forme de démocratie réelle, je veux dire la démocratie directe.» 

Marcelle Padovani

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Départ de feu

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Départ de feu

par Laurent Ozon

Ex: http://www.bvoltaire.fr

Le carnage du vendredi 13 novembre à Paris a provoqué la mort de plus de 130 personnes et ce bilan s’alourdira probablement dans les jours à venir tant le nombre de blessés graves est important. Il marque une évolution exponentielle du nombre de victimes, passées d’une dizaine en début de cette année à plus d’une centaine quelques mois plus tard.

La surprise de l’opinion publique en France et en Europe est proportionnelle au déni total dans lequel les médias centraux tiennent la population ces dernières années. Les médias ayant métho-diquement censuré ou diabolisé tous les avertissements qui pronostiquaient un tel drame. Eux qui refusaient, hier encore, d’envisager les risques liés à la mise en mouvement incontrôlée vers l’Europe, de centaines de milliers de personnes provenant de zones en guerre au nom de la né-cessité de faire accepter par l’opinion publique l’anarchie migratoire. Eux qui refusent depuis des années d’évaluer le caractère fondamentalement non viable de sociétés multiculturelles qui ne disposent pas de territoires sanctuaires pour permettre aux populations de vivre selon ses normes et d’exprimer leur génie propre, sans principes unificateurs et sans force de contrainte, au nom d’un vivre-tous-ensemble hystérique.

De l’avis de toutes les personnes rationnelles et informées, cet événement dramatique était probable, et rien ne permet de penser sérieusement que la menace de nombreuses répliques soit levée. Les facteurs de risques sont identifiés depuis des mois, voire des années. D’abord la trans-formation progressive de l’Europe en zone ouverte où les Etats pilotés par l’UE et avec le soutien des grands-médias, imposent - contre l’avis de leurs populations - une immigration de masse alors même que tous les signaux économiques, sociaux et identitaires sont au rouge. Ensuite, des poli-tiques étrangères inexplicables - si l’on s’en tient aux intérêts français et européens - qui déstabilisent le Proche-Orient, le Moyen-Orient, le Maghreb et l’Europe même, depuis des années. Enfin, un désarmement moral, culturel, militaire et policier des peuples, organisés par des Etats retournés contre les intérêts de leurs propres populations, dans une spirale relevant de la pathologie immunitaire, au moment même où leur politique étrangère et migratoire augmente significativement les risques. Lorsque l’on a simultanément le carburant, le comburant et les étincelles, le départ de feu n’est plus un risque. C’est une certitude.

Les effets prévisibles sont assez faciles à anticiper : Instabilisation et léopardisation progressive de la société sous l’effet de son manque de cohésion culturelle, axiologique, religieuse. Instabilisation qui justifie et justifiera à chaque étape de son aggravation, un renforcement proportionnel des moyens de contrôle des Etats sur leurs propres populations, usant d’une restriction des libertés individuelles ou publiques pour imposer un vivre-tous-ensemble à des populations qui ne sont pas choisies. A cela, s’ajoutera une polarisation des opinions publiques dans une lutte quasi-métaphysique contre « l’extrémisme" (qui prendra les visages que l’on veut bien lui donner) ; un extrémisme religieux pourtant financé, entrainé méthodiquement depuis l’Afghanistan par ceux qui prétendront encore demain, nous en protéger.

On invoquera l’ahurissement idéologique des réseaux militants et des élites informationnelles et politiques, l’irénisme déréalisant et l’incompétence d’une élite occidentale triée par trois décennie de médiacratie, de corruption et d’idéologie. Mais, l’incompétence et la bêtise ne suffisent pas. Il n’est pas rationnel d’évacuer la question des luttes de puissance et des logiques de domination pour comprendre le rôle joué par les médias dans l’obstruction aux débats, dans la diabolisation des sonneurs d’alerte, dans l’alignement, en France, de la narration collective sur celle des intérêts de la diplomatie américaine, dans sa mission auto-assignée de contrôle-social d’une population gérée comme un cheptel bovin en stress. Il ne serait pas rationnel de renoncer à chercher, derrière les politiques suicidaires menées par l’UE et les Etats Européens depuis plusieurs années, une cohérence, des objectifs et des acteurs.

Il y a en effet plusieurs façons d’analyser ce qui arrive. La première est de tenter d’évaluer l’impact de ces massacres et ce qu’ils augurent pour notre société dans les années à venir. La seconde d’inventorier les causes de ces drames et les facteurs d’aggravation, La troisième, en recoupant les causes et effets de ces carnages avec ceux des moyens et objectifs des acteurs de la scène géopolitique internationale, d’y déceler qui pourraient être les acteurs véritables de cette évolution et les objectifs poursuivis.

Sans avoir développé en détail les points précédents, expliciter ce à quoi nous sommes confrontés, relèverait du constat déductif non décomposable. On me le reprochera, mais risquons-nous tout de même à un avertissement. Sans perdre de vue ses nombreuses contradictions internes, l’Etat-profond américain avec son oligarchie financière, médiatique et politique, mue pour assurer sa survie. La déstabilisation et la fragmentation ethno-culturelle provoquée par l’anarchie migratoire et la déstabilisation de nos rimlands asiatiques et africains, appellent la résolution de la perte de cohésion des populations dans un système de contrôle unifié qui devra faire de l’Etat d’Urgence son mode de gouvernement. A quelle échelle ? Je doute que la France soit la seule concernée. Pour quels objectifs ? Je doute que l’islam radical soit le véritable adversaire.

Laurent Ozon

 

Une force illégitime...

Une force illégitime...

par Richard Millet

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous une chronique décapante de Richard Millet, cueillie sur son site officiel et consacré à l'invasion migratoire en cours. Ecrivain, Richard Millet vient de publier Tuer (Léo Scheer, 2015), ouvrage dans lequel il revient avec beaucoup de profondeur, après La confession négative (Gallimard, 2009), sur l'expérience fondatrice qu'il a connue au travers sa participation aux combats de la guerre du Liban...

Une force illégitime

mill331963498.jpgL’actualité, c’est-à-dire le Spectacle, abonde en déclarations et évènements dont l’accumulation suscite une zone d’incertitude entre le mensonge, l’oubli et l’indifférence, sur laquelle se fonde la politique, autre nom du Spectacle. Ainsi a-t-on peu commenté le chiffre donné par Bruxelles, la semaine dernière, à propos du nombre de migrants appelés, d’ici 2017, à aborder aux rives heureuses de l’Europe : 3 millions – le double, probablement, comme tout chiffre donné par les « instances officielles », et sans préciser s’il tient compte de ceux qu’on commence à appeler les « réfugiés climatiques », auquel  cas le chiffre devrait être multiplié par trois ou quatre, ce qui, une fois encore, me fait songer que les espaces déserts du Massif central ne resteraient plus dépeuplés.

Trois millions de migrants : trois millions de musulmans, majoritairement, qu’appelle la pompe aspirante de la grande culpabilisation occidentale, alliée aux « besoins » du capitalisme mondialisé, et qui s’ajouteront à leurs coreligionnaires déjà présents sur le théâtre des opérations, le nombre faisant déjà partie de la guerre (comme on le voit à Calais, ces jours-ci, où les « migrants » attaquent les forces de l’ordre) et celle-ci s’étendant à présent du Proche-Orient et de l’Afrique à l’Europe prétendue vieille, à propos de laquelle la Propagande préfère s’en prendre aux Européens de souche ou récemment assimilés qui n’« accueillent » pas assez volontiers les migrants et refusent de s’en laisser conter sur l’alliance objective entre l’Etat islamique, ses parrains (turcs, qataris, saoudiens) et les nations occidentales qui semblent avoir intérêt à ce que l’Etat islamique dure, lequel Etat avait, on l’oublie, récemment promis cette invasion aux « Croisés »…

millrton2435.jpgLes conséquences de ce peuplement forcé sont incalculables, l’immigration extra-européenne contribuant déjà, depuis quarante ans, à la destruction des nations qui ont donné le meilleur de la civilisation ; des nations qui ne sauraient être considérées du point de vue ethnique comme les Etats-Unis d’Amérique, quel que soit leur degré d’avilissement et de tiers-mondisation (comme on peut le constater avec le patron de Google venu faire l’aumône de 83 millions d’euros à des start-up françaises, générosité intéressée qu’on croyait réservée à l’Afrique). La question du nombre est ici démoniaque, car une force illégitime que le « sens de l’histoire » tente de faire passer pour irrésistible. J’élève là-contre une voix solitaire, refusant de voir la culture (et non « ma » culture) sacrifiée à ce nombre qui arrive avec ses lois, son code civil, son refus de s’assimiler. Je refuserais de voir, comme au Canada, pays insignifiant à tout point de vue, et non pas une nation mais un conglomérat multiculturel, un ministre de la défense sikh arborant barbe et turban. Pourquoi pas une ministre des affaires sociales en burqa ou un secrétaire d’Etat mélanésien avec un os dans le nez ! Rien de plus contraire à l’essence d’un pays comme la France et des nations européennes. Ce serait aussi illégitime que de voir James Bond (le personnage créé par Ian Fleming étant, comment le nier, un Blanc) incarné par un acteur noir, comme le bruit court à ce sujet. Non que j’attache de l’importance à James Bond ; mais il ne viendrait à l’idée de personne de faire incarner Porgy et Bess par des chanteurs blancs. James Bond est un des marqueurs du Spectacle comme il y en a du cancer. Le cancer du multiculturalisme est particulièrement à la hausse, tout comme celui de la confusion qui fait prendre Hollande pour exégète de Clausewitz, Jérôme Garcin pour un écrivain et André Glucksmann, qui vient de mourir et dont il ne restera rien, pour un penseur : le seule penseur considérable de notre temps, avec Emmanuel Levinas et Gilles Deleuze, c’est René Girard, mort la semaine dernière, et dont l’œuvre continue à agir…

Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 10 novembre 2015)

"There's No Such Thing As ISIS"

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"There's No Such Thing As ISIS": Journalist Destroys West's Terror Narrative, Warns Of Crackdown On "Dissidents"

By

Zero Hedge & http://www.lewrockwell.com

On Saturday, the day after the massacre in France which turned the streets of Paris into a warzone and left some 130 civilians dead, Syrian President Bashar al-Assad had a message for the West.

While condemning the attacks and branding the perpetrators “savages”, he was also quick to note that Syria has been dealing with this brand of terrorism for nearly five years straight. In what amounted to an “I told you so” moment, Assad also said the following: “We said, don’t take what is happening in Syria lightly. Unfortunately, European officials did not listen.” 

Assad also took the opportunity to once again suggest that the West’s sponsorship of the regional powers who support (both explicitly and implicitly) Sunni extremism in Syria is the root cause of the problem although the language he used was a bit less harsh than that which he employed in September (presumably because he was trying not to inflame tensions less than 24 hours after the Paris massacre). Here’s what he said: “The question that is being asked throughout France today is, was France’s policy over the past five years the right one? The answer is no.”

Presumably, Assad was referencing the West’s support for the various militant groups seeking to oust his government. Those groups, including ISIS, have received money, guns, and training at various times from the CIA, from Turkey, from Saudi Arabia, and from Qatar. The situation on the ground is of course so fluid that it’s nearly impossible to keep track of where the guns, money, and fighters end up, meaning that even those observers who shun conspiracy theories would be hard pressed to contend that the US has not at least indirectly armed and trained ISIS. 

Perhaps the most overlooked passage in all of the leaked documents that have surfaced thus far is the following from a declassified Pentagon report dated August 2012 and obtained by Judicial Watch:

…there is the possibility of establishing a declared or undeclared Salafist Principality in eastern Syria (Hasaka and Der Zor), and this is exactly what the supporting powers to the opposition want, in order to isolate the Syrian regime, which is considered the strategic depth of the Shia expansion (Iraq and Iran).”

That’s it.

That’s the smoking gun and nobody seems to care.

The passage above clearly states that the US knew this was coming and viewed it as “exactly what the supporting powers to the opposition want” on the way to not only “isolating” Assad, but also to breaking Tehran’s Shiite crescent.

Although that’s such a critical excerpt, it has been habitually overlooked, and ironically, tragedies like that which occurred in Paris only serve to galvanize public opinion around an ideal rather than around the search for answers and that, is a dangerous, dangerous thing.

In that context and (importantly) in the context of French President Francois Hollande’s push to alter the French Constitution, we bring you the following interview with journalist Gearoid O’Colmain who pretty much blows apart the entire charade in the space of ten minutes.

“There is no such thing as ISIS. ISIS is a creation of the US, we know that from official sources of the US military themselves and declassified documents”…

Enjoy:

Political author Gearoid O Colmain discusses the Paris attacks with RT International

Reprinted with permission from Zero Hedge.

Botsing der beschavingen, of doorgeslagen macho-universum?

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Door: Johan Sanctorum

Ex: http://www.doorbraak.be

Botsing der beschavingen, of doorgeslagen macho-universum?

Parijs, 13 november: mannen spelen hier de hoofdrol, aan beide kanten. - Proberen te denken voorbij de grenzen van het grote gelijk.

Parijs, lichtstad, bakermat van de Verlichtingsfilosofie en historisch centrum van de moderniteit: zin voor symboliek kan de terroristen van 13/11 niet ontzegd worden. Afgezien van de Franse betrokkenheid in Syrië en het feit dat hier een internationale voetbalmatch aan de gang was, staat Parijs voor alles waar het anti-Westerse ressentiment van walgt: vrijheid, openheid, leut, het ‘waw!’-gevoel, triomf van de verbeelding en de intellectuele durf. Door en door goddeloos-verdorven dus, het hedendaagse Gomorrha, samen met New-York, het decor van die andere legendarische slachtpartij op 11/9/2001.

Mondiale beweging tegen de moderniteit

Want laten we wel wezen: ‘ze’ haten ons, en ‘ze’, dat is ondertussen zowat heel het Zuidelijk halfrond. Waarom ze ons haten,- en ik volg hier de stelling van de Nederlandse antiterreurexpert Peter Knoope, is complex, maar het heeft te maken met ons tomeloze geloof in onze eigen culturele superioriteit, het Verlichtingsidealisme, het vooruitgangsdenken, en de ijdelheid waarmee we waarden als democratie, vrijemeningsuiting, rechtstaat en tutti quanti wereldwijd willen exporteren. Manu militari als het moet, zie de Golfoorlogen en al de rest.

Dat op zich is uiteraard dan weer verbonden met het aloude kolonialisme, de missionarishouding, en nadien de postkoloniale steun aan Westers-gezinde (en veelal tot in het merg corrupte) regimes genre Mobutu-Kabila. De overgang van oude tribale structuren naar staatsnationalisme is desastreus geweest voor heel het Afrikaans continent, en is tot op vandaag de oorzaak van spanningen en instabiliteit. We willen democratieën vestigen waar dictators regeren, mensenrechten afdwingen waar ze mankeren, maar we vergeten dat parlementaire democratie en mensenrechten Europese uitvindingen zijn, die meer bepaald rond 1800 het licht zagen in Parijs, of all places.

Men wil ginder gewoon niets meer weten van de principes die we zelf als universeel verklaarden. Het gaat dus om een planetaire cultuurstrijd, waarbij het terrorisme strategisch het meest aangewezen is voor een beweging die de Europese waarden van vrijheid en tolerantie in de kern wil treffen. Dat vaststellen is iets ingewikkelder dan roepen ‘Weg met de islam!’, maar met achterlijke strijdkreten komen we geen stap vooruit.

In die optiek is de islam maar een vehikel van het anti-modernistische en anti-Westerse ressentiment, dat in het Zuiden opgang maakt. Mag ik er overigens op wijzen dat wij die argwaan tegen de vooruitgang en heimwee naar de traditie ook kennen binnen onze cultuur: als ik sommige rechts-conservatieve denkers bezig hoor, lijken ze wel imams in maatpak.  In de limiet zou een consequente Vlaams-Belanger of een rechtsdraaiende NVA-er best kunnen leven met een soort sharia, zijnde een rigide rechtspraak gefundeerd op een traditionele maatschappijvisie waarin waarden als democratie, non-discriminatie van vrouwen en homo’s, scheiding van kerk en staat, en vrijemeningsuiting niét centraal staan. Vervang gewoon Allah door God en Mohammed door Jezus, en men komt al een heel eind in een synopsis tussen Islamfundamentalisme en Christelijk conservatisme.

Het is trouwens nog maar vrij recent dat extreem-rechts in Vlaanderen de Verlichting, de democratie, mensenrechten en de non-discriminatie inroept als argument tegen de Islam. Voorheen (ik spreek over het pre-9/11 tijdperk) waren ze tegen die ‘decadente’ Verlichtingsmoraal, hoorden vrouwen hun plaats te kennen en moesten homo’s zich niet teveel aanstellen.

Een voorliefde voor het katholiek onderwijs, tegen de seculariteit, tegen de culturele ontaarding, zelfs tegen de openbare omroep, ‘geïnfiltreerd door links-progressieve betweters’, hoorde daarbij. Denken we ook aan de standpunten tegen abortus, en zelfs het aanhangen van het creationisme bij bepaalde conservatief-Christelijke groepen.  En last but not least: Edmund Burke, de filosofische peetvader van N-VA-voorzitter Bart de Wever, was een fervente anti-Verlichtingsdenker en beschouwde de parlementaire deomocratie zowat als een duivelse uitvinding. Bien etonnés de se trouver ensemble…

Patriarchale jagerscultuur

Allemaal goed en wel, maar hoe moet het nu verder? Gaan we naar een grootscheepse escalatie, die onvermijdelijk zal kantelen in een mondiale Noord-Zuid-confrontatie? En zal de klimaatverandering, die Europa (o ironie, bakermat van de industriële revolutie die de CO2-uitstoot in gang zette) relatief ontziet en vooral Afrika zal teisteren, geen enorme volksverhuizing naar het Noordelijk halfrond op gang brengen die finaal zal overgaan in een gewelddadige overrompeling?

Hier moeten we, denk ik, nog iets meer achteruit gaan staan en het antropologische spiegeltje-aan-de-wand aanspreken: welke toekomst is er voor de mensheid nog weggelegd op deze aardkluit?

Herbekijk eens de TV-beelden van gisteren, vrijdag in Parijs: de terroristen, de politie, het leger, president Hollande, zelfs de voetballers en de supporters,- men zag vrijwel alleen maar mannen. Penissen, knuppels en schiettuigen, enkel de slachtoffers waren (ook) vrouwelijk. Dat is misschien geen toeval.

Het is voor elke antropoloog evident dat de traditionele mannelijke waarden, waar de anti-Westerse zeloten tussen Kaboel en Damascus zo aan hechten, eigenlijk de voortzetting vormen van een patriarchale jagerscultuur, gericht op het (gewelddadig) verspreiden van genen via oorlog, stammentwisten, roof. Dat is niet anders bij de stadsbendes in onze grootsteden en heel de allochtone subcultuur. Vrouwen zijn hier per definitie ‘object’, buit, trofee, zelfs betaalmiddel.

choc des civilisations, islam, occident, ocidentalisme, djihad, virilité, actualité, réflexions personnelles, De islam is daar een extreme exponent van, zie Boko Haram, maar ook het ‘blanke’, Europese vooruitgangsdenken van de pionier-ontdekkingsreiziger is mannelijk-imperialistisch. Neen, we huwen geen kindbruidjes (meer) uit, maar de onderliggende macho-cultuur is ook de onze. Poetin, Assad, maar ook Juncker of Verhofstadt of Michel, kampioenen van de democratie, zijn in hetzelfde bedje ziek: voluntaristische ego’s die’ willen ‘scoren’ en van erectie tot erectie evolueren. Altijd is er een doel, een schietschijf, een trofee.

Het is dus niet omdat wij vrouwenrechten en homorechten kennen, dat onze patriarchale cultuurwortels zijn verdwenen. Heel onze maatschappij, het wetenschappelijke denken, de politieke ratio, is doordrenkt van mannelijke beheersings- en controlelogica die altijd met geweld gepaard gaat. Hetzij structureel geweld, hetzij echt wapengekletter. Daarin verschillen we in niets van de IS-ideologie, we doen het alleen wat subtieler. Agenten schieten met rubberkogels op onhandelbare 14-jarige meisjes en voor de rest moet iedereen zich schikken naar de onleesbare 20.000 pagina’s van het Wetboek waar alleen nog de grootste juridische haarklievers hun weg in vinden.

Dus ja, onder het fatale Noord-Zuid-treffen dat zich vandaag ontrolt, flakkert een miniem vlammetje hoop van een zich herstellend matriarchaat, vrouwen die wereldwijd in opstand komen tegen de terreur van het patriarchale denken. Van links of rechts, Noord of Zuid, Oost of West. Fuck the fucking macho’s.

Sowieso heb ik moslima’s altijd al veel slimmer gevonden dan moslims, en wie weet ontstaat er, over alle religieus en ideologisch gekrakeel heen, een feministisch front waar geen enkele kalashnikov nog doorheen kan. Lysistrata, het fameuze toneelstuk van de Griekse kluchtschrijver Aristophanes, schemert hier uiteraard door: vrouwen van beide oorlogskampen organiseren gemeenschappelijk een seksstaking en krijgen de dappere ijzervreters op de knieën.

Dat is maar een metafoor voor een meer omvattende culturele revolutie die een nieuw mensbeeld oplevert, een nieuwe wereldorde, een andere verhouding met de natuur, en het besef dat we niet persé vooruit moeten hollen noch achteruit keren, maar gewoon in het hier en nu moeten leven. En met het inzicht dat alles terugkeert zoals de seizoenen en de maandstonden. Vrouwelijk-cyclische tijdrekening, niet gericht op het hiernamaals.

Een oorlog dus, jawel, maar niet helemaal zoals IS en het Westen het zich voorstellen. En wat is een martelaar-terrorist zonder zijn 77 maagden in het paradijs? Inderdaad…

Johan Sanctorum is filosoof, publicist, blogger en Doorbraak-columnist.

Dugin sobre Siria: “Estamos en la mayor crisis de la historia geopolítica moderna”

Ex: http://www.elespiadigital.com

Entrevista de Manuel Ochsenreiter al importante intelectual ruso Aleksandr Dugin sobre la crisis siria y la posición en la que se encuentran actualmente Estados Unidos y Rusia, resaltando que vivimos en un momento histórico en que se juegan bastante cosas con dos posibles escenarios futuros: La caída de Estados Unidos como superpotencia o una guerra a las puertas de Rusia.

Manuel Ochsenreiter: Prof. Dugin, en estos momentos el mundo se enfrenta en Siria a la mayor crisis internacional desde la caída del Bloque Oriental en 1989/90. Washington y Moscú se encuentran en una confrontación a través de terceros en el campo de batalla sirio. ¿Es esta una nueva situación?

Alexander Dugin: Tenemos que ver la lucha por el poder geopolítico como el viejo conflicto del poder terrestre, representado por Rusia, y el poder del mar, representado por los Estados Unidos y sus socios de la OTAN. Esto no es un fenómeno nuevo, sino que es la continuación de la vieja lucha geopolítica y geoestratégica. La década de los 90 fue la época de la gran derrota del poder terrestre representado por la URSS. Michail Gorbachov se negó a la continuación de esta lucha. Esto era una especie de traición y resignación frente al mundo unipolar. Pero con el presidente Vladimir Putin, a principios de la primera década del 2000 llegó una reactivación de la identidad geopolítica de Rusia como una potencia terrestre. Este fue el comienzo de un nuevo tipo de competencia entre el poder del mar y el poder terrestre.

MO: ¿Cómo empezó esta reactivación?

AD: Todo comenzó con la segunda guerra de Chechenia (1999-2009). Rusia en ese momento estaba bajo presión por los ataques terroristas chechenos y el posible separatismo del Cáucaso Norte. Putin tuvo que darse cuenta que todo Occidente, los EE.UU. y la Unión Europea estaban del lado de los separatistas chechenos y terroristas islámicos que combatían contra el ejército ruso. Este es el mismo argumento que presenciamos hoy en Siria o ayer en Libia. Occidente dio apoyo a la guerrilla chechena, y este fue el momento de la revelación del nuevo conflicto entre el poder terrestre y el poder marítimo. Con Putin, el poder terrestre se reafirmó. El segundo momento de la revelación fue en agosto de 2008, cuando el régimen prooccidental de Georgia atacó Zchinwali en Osetia del Sur. La guerra entre Rusia y Georgia fue el segundo momento de la revelación.

MO: ¿La crisis siria es actualmente el tercer momento de la revelación?

AD: Exactamente. Tal vez sea incluso el último, porque ahora todo está en juego. Si Washington no interviene y acepta la posición de Rusia y China, este sería el final de los Estados Unidos como candidato a superpotencia y poder único. Esta es la razón por la cual creo que Obama va a llegar lejos en Siria. Pero si Rusia se hace a un lado y acepta la intervención de Estados Unidos, y si Moscú finalmente traiciona Bashar al-Assad, esto significaría de inmediato un golpe muy duro a la identidad política rusa. Esto significaría la gran derrota del poder terrestre. Después de esto, le seguiría un ataque a Irán, e incluso en el Cáucaso Norte. Entre los poderes separatistas en el Cáucaso Norte hay muchas personas que son apoyadas por las potencias Anglo-Americana, Israel y Arabia Saudita. Si Siria cae, comenzarán inmediatamente la guerra en Rusia, nuestro país. Significado: Putin no puede hacerse a un lado, no puede renunciar a Assad, porque esto significaría el suicidio geopolítico de Rusia. Tal vez estamos en este momento en la mayor crisis de la historia geopolítica moderna.

MO: Así que ahora ambas potencias mundiales dominantes, EE.UU. y Rusia, están en una lucha por su existencia futura…

AD: En efecto. Por el momento no hay ninguna otra solución posible. No podemos encontrar ningún tipo de compromiso. En esta situación no hay una solución que satisfaga a ambos lados. Lo sabemos por otros conflictos como el armenio-azerí o el conflicto palestino-israelí. Es imposible encontrar una solución para ambas partes. Somos actualmente testigos de lo mismo en Siria, pero en una escala más grande. La guerra es la única manera de hacer una revisión de la realidad.

MO: ¿Por qué?

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AD: Tenemos que imaginar este conflicto como un tipo de juego de cartas como el póker. Los jugadores tienen la posibilidad de ocultar sus capacidades, para hacer todo tipo de trucos psicológicos, pero cuando comienza la guerra todas las tarjetas están sobre la mesa. Ahora estamos presenciando el momento final del juego de cartas, antes de que las cartas se tiren sobre la mesa. Este es un momento muy serio, porque la posición como potencia mundial está en juego. Si Estados Unidos tiene éxito, podría otorgarse por algún tiempo una posición dominante absoluta. Esto sería la continuación de la unipolaridad y el liberalismo mundial estadounidense. Este sería un momento muy importante porque hasta ahora los EE.UU. no han sido capaces de implementar su dominio de forma estable, pero en el momento en que ganen la guerra, lo harán. Pero si Occidente pierde la tercera batalla (la primera fue la guerra de Chechenia, la segunda la guerra de Georgia), este sería el final de los EE.UU. y de su dominio. Veamos lo siguiente: ni EE.UU. ni Rusia pueden renunciar a esa situación. Sencillamente, es imposible para ambos no reaccionar.

MO: ¿Por qué vacila Estados Unidos y el presidente Barack Obama con su agresión contra Siria? ¿Él apela a la decisión del Congreso? ¿Por qué pedir permiso cuando no lo necesita para su ataque?

AD: No debemos cometer el error y empezar a hacer análisis psicológicos sobre Obama. La guerra principal se lleva a cabo en estos momentos entre bastidores. Y esta guerra se está librando en torno a Vladimir Putin. Él está bajo una gran presión de los funcionarios liberales, pro-estadounidenses y pro-israelíes que rodean al presidente ruso. Ellos tratan de convencerlo de hacerse a un lado. La situación en Rusia es completamente diferente a la situación en Estados Unidos. Un individuo, Vladimir Putin, y la gran mayoría de la población rusa que lo apoya, están en un lado, y la gente alrededor de Putin son la quinta columna de Occidente. Esto significa que Putin es el único. Él tiene la población a su lado, pero no a la élite política. Así que tenemos que ver la decisión de la administración de Obama de pedir permiso al Congreso como una especie de espera. Ellos tratan de forzar la presión sobre Putin. Ellos usan todas sus redes en la élite política rusa para influir en la decisión de Putin. Esta es la guerra invisible que está pasando en estos momentos.

MO:¿Es este un fenómeno nuevo?

AD: (Risas) ¡No, en absoluto! Es la forma moderna de las tribus arcaicas que tratan de influir en el jefe del enemigo con ruidos fuertes, gritos y tambores de guerra. Ellos se golpean en el pecho para imponer el miedo en el enemigo. Creo que los esfuerzos de los Estados Unidos para influir a Putin son una forma moderna de guerra psicológica previa a la batalla real. La Administración estadounidense tratará de ganar esta guerra sin el oponente ruso en el campo de batalla. Para ello tienen que convencer a Putin de hacerse a un lado. Ellos tienen muchos instrumentos para hacerlo.

MO: Pero una vez más: ¿Qué pasa con la posición de Barack Obama?

AD: Creo que todos esos aspectos personales en el lado estadounidense son menos importantes que en el lado ruso. En Rusia, una persona decide hoy sobre la guerra y la paz. En Estados Unidos, Obama es más un tipo de administrador burocrático. Obama es mucho más predecible. Él no actúa en su nombre, sino que se limita a seguir la línea central de la política exterior estadounidense. Tenemos que darnos cuenta de que Obama no decide nada en absoluto. Él es la figura de un sistema político que toma las verdaderas decisiones importantes. La élite política toma las decisiones, Obama sigue el guión escrito para él. Para decirlo claramente, Obama no es nada, Putin es todo.

MO: Usted dijo que Vladimir Putin tiene la mayoría de la población rusa de su lado. Pero ahora es época de paz. ¿Le apoyarán también en una guerra en Siria?

AD: Esta es una pregunta muy buena. En primer lugar, Putin perdería gran parte de su apoyo si no reacciona en una intervención occidental en Siria. Su posición se debilitaría por hacerse a un lado. Las personas que apoyan a Putin lo hacen porque quieren apoyar a un líder fuerte. Si no reacciona y se hace a un lado debido a la presión de Estados Unidos, sería considerado por la mayoría de la población como una derrota personal de Putin. Así que ya lo ves, esto es más la guerra de Putin que la guerra de Obama. Pero si interviene en Siria se enfrentará a dos problemas: La sociedad rusa quiere ser una gran potencia mundial, pero no está lista para pagar los costos. Cuando el volumen de estos costos queden claros, esto podría causar una especie de shock para la población. El segundo problema es lo que ya he dicho, que la mayoría de la élite política es pro-occidental. Ellos se opondrían a la guerra de inmediato y comenzarían con su propaganda para criticar las decisiones de Putin. Esto podría provocar una crisis interior. Creo que Putin es consciente de estos dos problemas.

MO: Cuando usted dice que los rusos pueden ser sorprendidos por los costos de una guerra, ¿no existe el peligro de que pudieran no apoyar Putin por esa razón?

AD: No lo creo. Nuestra gente es muy heroica. Vaya hacia atrás en la historia. Nuestro pueblo no estaba preparado para entrar en una guerra, pero cuando se vieron obligados a hacerlo, ganaron la guerra a pesar de los costos y sacrificios. Mira las guerras napoleónicas o la Segunda Guerra Mundial. Nosotros los rusos perdimos muchas batallas, pero al final ganamos esas guerras. Así que nunca estamos preparados, pero siempre ganamos.

Traducido del inglés por Manuel Ortiz y Página Transversal.

Fuente: El Ministerio

mercredi, 18 novembre 2015

Russische interventie in Syrië Intervention russe en Syrie

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Russische interventie in Syrië 

Intervention russe en Syrie

Dendermonde: Ronde Tafel in Nederlands en Frans.
Termonde: Table Ronde en néerlandais et en français.

Op 28 november komt taalkundige, geopolitiek specialist en geschiedkundige Robert Steuckers spreken over de Russische interventie in Syrië en de geopolitieke gevolgen.

Le 28 Novembre, le linguiste, expert en géopolitique et historien Robert Steuckers parlera de l'intervention russe en Syrie et de ses conséquences géopolitiques.

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In het Nederlands en het Frans, aangevuld met Engels en Russisch
En néerlandais et en français, ainsi qu'en anglais et en russe
In Dutch and French, plus English and Russian
На Голландском и французском языке, а также на английском и русском языке

inkom gratis - entrée gratuite

www.eurorus.org

The Terrorist Attacks in Paris: Lesson of Enantiodromia

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The Terrorist Attacks in Paris: Lesson of Enantiodromia

By Alexander Dugin
Ex: http://katehon.com

A series of terrorist attacks in Paris that took place on Friday, November 13, 2015, can be, for many reasons, a point of reference of a new period of modern European history. Will it or will not is an open question, because it all depends on how these events will be interpreted by the French and European society, and what conclusions they will draw.

The development of events is well known: in different spots in Paris a well- organized and coordinated group of people shouting Islamic prayer formula (Allah Akbar etc.) started firing at civilians sitting in the bars and cafes that evening preparing to celebrate the weekend. In conjunction suicide bomber attacked the Paris stadium Stade de Paris when French and German teams were playing a football match. At the same time, a group of terrorists rushed to the concert hall Bataclan where a concert of American band Eagles of Death Metal should just begin, and started firing at the crowd, taking them all as hostages. As a result, about two hundred people were killed and many more sustained various injuries. Islamic State said to be responsible for the terrorist attacks.

Details and versions of the events will be continuously updated, but it is important not only to understand the distinction, but also to figure out the meaning of them.

"Islam" Society of the Spectacle: Welcome to our Horror-Show

The terrorist organization ISIS is different from other trends of modern Islamic fundamentalism not only by the activity scope and success in controlling the large territory of Iraq and Syria, by branched networks in other Islamic countries and the effective coordination, but first of all, by grotesque arrangement of actions usually of a terrorist nature. Its executions of hostages are always conducted by the ISIS members as a theatrical play: the victim wears the orange uniform, the executioners cutting the head off and scoffing at the body in front of camera. The professional operators work, precisely chosen lighting and well-directed heartbreaking scenes surpassing Hollywood movies like Hostel or forbidden snuff-video, where the violence is real. Christians are crucified in public. Ancient priceless monuments of archaic Middle East cultures which are very valuable for the whole civilization are mercilessly smashed. Homosexuals are dropped from roofs and their execution is carefully filmed. Captured women and girls are brutally raped and turned into slaves. Children from early ages are taught to cut throat of their teddy bears with a knife. Again, all that is filmed and methodically published in the Internet. The ISIS speakers add in their videos straight extreme threat to all their opponents, promising them to be killed, raped, dismembered, enslaved, humiliated and trampled, and their value to be turn to dust. All that is based on the classical Islamist ideas of extreme Salafi persuasion, but theology does not seem to ISIS as main aspect: there is something different than a classic Islamic fundamentalism; it is Islam society of the spectacle, disgusting Islamist snuff-show. No more boring preachers, raging Salafi theologians, only black bulldozer of entertainment industry fully adopted those models created by the modern Hollywood culture with dominating horror and hard porn with all the characteristics of reality shows.

It distinguishes the ISIS style. It is kind of post-modernism; it is postmodern fundamentalist terrorism. It has more common traits with the western visual culture rather than with the traditional religious societies that ISIS pretends to promote waging the war. Religion is an instrument, serving politics, and even more entertainment. The ISIS is first of all the show, the horrible show. It seems that it is what the Western countries really expected.

The recent terrorist attacks in Paris are fully arranged in this way. Friday the 13th is the common prejudice of modern Western culture; it is considered as ominous date, bearing bad luck. Made in the USA TV series about the maniac in a hockey mask Friday the 13th made this omen extremely notorious among the mass audience that even caused advent of a specific psychiatric diagnosis, more and more widespread, a phobia of Friday 13th. But the Friday the 13th is frightening only for Western people: Americans and Europeans. In Islamic culture, there is no similar legend. It is not without purpose that the date of the spectacular terrorist attacks was chosen like that, it fits perfectly into the strategy of the Society of the Spectacle. Do you want us to scare you? We do it for real. It is the logic of any horror film trying to pretend more real. It's hard to imagine something more real than terrorists covering their face, driving around the Paris streets on Friday 13, beginning their frivolous weekend, and shooting first got cafes and bars visitors. It is fictional maniac Jason Voorhees who has come to you, the man who drowned in the Crystal Lake camp. Maniac drowned man who adopted Salafism.
 

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What did the ISIS want to say? The same thing as at the previous grotesque actions. And what exactly? The same thing that the whole Society of Spectacle wants to say: the postmodern has no more sense, there are only feelings, and if the society is provoked only by the most strong, rough and radical feelings as animal fear, terror of imminent death, sudden fall in the situation of ultimate humiliation and helplessness, etc., so much the worse for them: nothing personal, just show business. Bloody? So what else have them to do, if all the softer feelings do not touch anybody more?

How do the bloody PR and perverse snuff relate to Islam? Practically in no way. The terrorist attack in Paris has no hint of the religious conflict or of the clash of civilizations. The ISIS is such a Islam as Freddy Krueger or Jeepers Creeper. It is pure made in Hollywood with perfect style, a horror reality show of the new generation.

Enantiodromia of the Middle East

Paris nightmare, however, is inscribed in the geopolitical frame of reference, since it is an episode of the events that happen in the Middle East. There is a continuing bloody chaos, launched with the support of the United States and Europe (including France) to overthrow the established regimes of the past decade. The overthrow and the resulting civil war, which formally comes under the slogan of "deepening democracy" according to American plan of Greater Middle East, were openly announced by Condoleezza Rice, the US Secretary of State, in Tel Aviv in 2006. It began with the 2010 Arab Spring and continuing now. During that processes lunched by the Americans, sometimes accompanied by direct invasion of the US or the NATO forces in the Arab World, a series of bloody political and religious conflicts began in different countries: Iraq, Libya, Yemen, Egypt, Bahrain, Syria, etc. In this complex regional game the United States, however, did not place a bet on the liberal-democratic forces that didn’t even exist in the region, but Islamic fundamentalists that the CIA and other US intelligence agencies (in particular, the DIA) had been working closely since the days of the Cold War when they were used to fight pro-Soviet socialist or secular-nationalist regimes and parties (such as the Baath Party ruled before the start of the latest developments in Iraq, Libya and Syria just where now bloody wars flared up). The Islam fundamentalism has its main centers in Saudi Arabia and Qatar where the ruling powers are in general pro-American, practicing an extreme (Salafi) version of fundamentalist (Sunni) Islam. Similar forces are very strong in Pakistan and Afghanistan.

Washington, therefore, uses Islamic fundamentalism for its own interests for deepening democracy (that shows a serious conceptual contradictions, which, however, in the postmodern era can be ignored) and makes its weak-willed (and sometimes it seems that the weak-minded) European "partners"(vassals) to do the same way. But even with all the logical inconsistencies of such a policy, it is clear that the purpose of the United States can’t be putting in head of the Arab and even the whole Islamic world t radical Islamists. So here is an postmodernism effect in the Middle East geopolitics: the Americans, on the one hand, supporting and arming Islamic extremists to make then destroying the existing system of government, on the other hand, actively demonized them, representing them as "the devil creatures" and the sinister caricature (as the ISIS PR-company). Such a strategy can be called "enantiodromia" when simultaneously two active and intensive process of opposite direction are running out. The US base and the tools in the Middle East are things that they describe as "pure evil."

The question arises: why is it done? What is the ultimate American goal? It has the most important sense for suffering from the terrorist attack Paris, at least for the few people in France and in modern Europe who still have an ability to think rationally and sensibly. Now they are being killed mercilessly and ruthlessly on their own territory. May we ask why? What’s the reason?

There is no evident answer. The rational analysis leads inexorably to the conclusion that Washington, persistently and consistently using its own geopolitical enantiodromia, has no positive goal. The regimes which were overthrown with the support of Americans, had no threat to the United States in general and used to agree with Washington more or less. There was no urgent need to destroy them in such a way. Especially when Assad’s Syria or Gaddafi's Libya were much closer socially, culturally and valuably to the United States and Europe than the extremist Salafis. One fact must be recognized: the United States does not have no positive goal, and no longer is able to offer anything to the world where they are still the main pole and the center of power, its begins to export chaos, massacres and civil war as a goal itself. They are not interested in what will happen in future, but what is happening now. This means that they are satisfied with the process enantiodromia that they do not seek to overcome the contradiction, but are ready to aggravate it, make the chaos as natural environment. And in this environment, being normal, it is possible to put certain local tactical goals, objectives, etc. As Trotskyists were taught about the "permanent revolution", the modern strategy of Washington adopted the concept of "permanent chaos." There is no goal to win in the new war (sometimes called "hybrid"). The process of providing it is the goal.
 

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The US fight against the ISIS the same way as it is fights for it and together with it. Russia still follows “outdated” ideas: either one or another, either for or against. It explains Russian policy in Syria. It is there to defeat its enemy. Moscow does not understand or does not accept enantiodromia. Russia is clearly lags in the postmodernism, cleaving to the classical logic, including the war and politics logic.
Europe, including France, is in an intermediate position of American geopolitics of Middle East chaos. On the one hand, Washington obliges Europe to follow its politics (enantiodromia), on the other hand, the example of Russia, following a more classical models of logic, sobering and returns minds of European leaders to the usual questions of goals, means, cause, effect, the balance of power, interests and, finally, values.

The terrorist attack in Paris on November 13, 2015, is the moment of a sharp aggravation of contradictions. The Frenchmen faced the challenged that they can’t fight under existing Atlantic enantiodromia, at the same time, they can’t even describe it equally in term of polite correctness. It means that the attack is not the last one. Paris will not be able to respond to it equally because it is not able to understand it equally, even to describe it equally.

So ISIS rules. After all, anyone can’t and doesn’t want to stop him. So it will go on, the Society of the Spectacle has its own logic, the perverse logic of grotesque entertainment.

Domestic politics in France is dealing with the same postmodern enantiodromia as with geopolitics in the Middle East. Only this time it is also an ideological dimension associated with the ideas of liberalism.

Free actions of the ISIS terrorists, committed the attack on Friday 13 in Paris, is connected largely to the situation that had formed in French society because of mass immigration, consisting of the people from the Middle East and Maghreb (mostly Muslims) and now “the ninth wave” of refugees, rapidly leaving the most bloody zones (Syria, Iraq, Yemen, etc.). The ISIS PR-campaign adds fuel to the fire, as not all Muslims find something good in the parody on extremist sect, nothing more than a serial killer, however everyone knows hypnotic Stockholm syndrome when hostages sincerely stand up for terrorists. Allowing immigrants to freely enter the territory of France and found there their social enclaves (often having nothing to do with the lifestyle and values of native French) requires the ideology of liberalism, "human rights", "civil society" which is the ruling and the official ideology of modern society, no less than Communism in the Soviet Union. So while maintaining the status quo of liberal democracy (that no one in whole Europe won’t give up and don’t even think to do it) the growth of immigration and the expansion of Islam cultural centers is guaranteed. In addition to it, native Europeans (especially the French), under the ruling liberalism, have no right to assert its own identity and to demand respect for European values from immigrants (today it is equal to the "fascism") the assimilation of immigrants into European society is simply excluded at the very beginning. The European society in terms of liberalism has purely negative identity: modern Europe doesn’t want to have anything with the old Europe, Christianity, nations, estates, patriarchy, traditional morality, etc. In contrast, the "European" is declared everything that most separates itself from its roots.

Against the backdrop of not only weakening but even forbidden for ideological reasons European identity immigration (mainly Islamic) is automatically create their own policies and religious and value of the program. The program can’t be organic and historical continuity, because Islam came in modern Europe artificially and from different regions often with very different ethnic, cultural and religious traditions. So Islamic immigrants are almost doomed to arrange an ersatz ideology not Islamic, but Islamist, not traditional, but modern and even postmodern, not natural, but artificial. Thus, the Islam Society of the Spectacle with the dominance of liberal ideology in Europe is practically inevitable, and it can only become stronger. It is guaranteed: the number of immigrants will only grow, European identity will only become weaker, and the increase of post-modern Islamism will accelerate.

The Paris attacks were simply impossible without already formed stable Islamist environment in France, funded long before the current wave of refugees. Of course, among the refugees ISIS activists could arrive to the country, and it is possible that they were the direct participants of the attacks. But the breeding ground for it was prepared much earlier, in the first of all ideologically. Liberalism, encouraging immigration (it is openly stated by George Soros, one of the most consistent follower of liberalism and scale practician) and consistently blurring European identity (under the pretext of "anti-fascism"), has created all the necessary conditions.

Is it realistic to expect that after the massacre in Paris, the situation will change? To make it happen, the French authorities should seriously reconsider their attitude to the main ideology: only it will provide the basis for regulation of the migration and consolidation of the French. But it is simply impossible. Neither Hollande nor the main political forces of France, except openly illiberal National Front of Marine Le Pen, will give up the liberal ideology under any circumstances. So until the final collapse of liberalism in Europe, all the processes that led to the attacks will continue to grow. The risks won’t reduce, but will rise.

European liberalism will inevitably lead to the same situation as in the Middle East. The US is learning to live in conditions of controlled moderated chaos. It is not enough to have a loyal to the US leader in every country. It calls for the “deepening of democracy." It is enantiodromic claim. But it seems now to be addressed to Europe too. Since liberals are guaranteed to be in power in Europe, it is guaranteed to have the growth of immigration and the escalation of ethnic and cultural conflicts. It is also guaranteed to have the rise of terrorism and the popularity of the postmodern ISIS. In the end, we have a civil war in Europe, preparing now actively. The terrorist attacks in Paris shows how it will happen. Bashar Assad rightly noted that the French experiences of November 15, 2015, are the same events that the Syrians are going through in recent years, only in a much larger scale. On Friday 13 we saw a rehearsal of the European future: the French celebrating and drinking in bars at the weekend and armed group of Islamic terrorists having no control over them shooting people. And no one will draw any conclusions, and will even dare to describe the situation properly. In this case, those who are represented today as a group of maniacs, Islamist version of Freddy Krueger, tomorrow will become European moderate opposition and fighters for the minorities’ rights for democracy. It is possible that they will have in their hands whole European regions, and perhaps the entire countries, if political correct Europeans continue to drink cocktails, go to the stadiums and to concerts of heavy metal bands. The heaviest of the metals is a bullet, flying from the scene instead of loud voices of American degenerates under the cry of "Allah Akbar!" The hardest ever.

Giving up the liberalism or face same problems

What lesson can we get out of this tragedy?

1. We are living in the decisive moment when Western civilization is approaching its end. Such terroristic acts as that of Paris 13.11 show it clearly and unmistakably. The West we knew doesn’t exist any longer. Can’t exist any longer. One upon a time there was a certain West. With patriarchic heroic values, Christian identity, deep and exquisite culture with Greek-Roman roots. The West of God, man and nature. There is nothing like that in sight. The ruins. The weak and poisonous liberal civilization based on self-indulgence and at the same time on self-hatred. With no identity but purely negative one. Peopled by humans egoistic and ashamed of themselves. It can have the future. In front of brutal post-modern ISIS-fighters it can’t affirm anything, can’t oppose anything, can’t suggest anything. The West can’t be any longer Western. It is loosing itself. It is drowning. France is not worse place. All the rest of the Europe and USA themselves go the same way. The West is afraid. Not of ISIS, of itself, of its void, of its nihilism. If the West survive it will be no the same West we knew. Or it will change into a clone of the Middle East in blood in fire with no way out, or into the totalitarian system obsessed with the security. ISIS is not real danger it is rather symptom of utter decay. The worms can’t cause the death. They come when it is all over. If you deny That Who has risen from the dead and has saved the other, the death is the real end. So it is the dooms day.

2. Those who understand the gravity of situation should run and seek the salvation. There are few places in the world that try to escape from the nihilism of Modernity in its final turn. The blamed and permanently criticized Russia is one of such places. Russia is far from being ideal or optimal country. There are many failures and weal point. But she hold still. She doesn’t accept the full portion of poison. She refuses to suicide herself as the West does. So she resist. Russian conservatism beware Russians from falling in the same trap: when you are attacked and murdered in your home and obliged to smile and keep silence. Hillary Clinton confessed that USA have conceived ISIS but ISIS has evaded and went mad. The West experiment with suicide forms. It will continue. Russia and some other countries fight to live and survive the inevitable End of the West. So Russia is open as Arch to all. She loves Europe. Not of today. The other Europe. Original one. Christian, Roman, Greek. Traditional Europe peopled by Europeans. As before, as always. In the ancient times Russia was shield of Europe. Now the roles have changed. The Europe is rather shield of Russia. But this time the shield is not so good. The invasion comes. Russia needs Europe and wish it were a good shield. So there are at least some common interests if not common values. Russia would be happy to save Europe. Without it is quite impossible. I don’t judge if it is still possible with. But nevertheless we all need the common front. We need fight to the End and with the End.

3. European elites will extract no conclusions of the Paris 13.11 shooting and bombing. More immigrants, more liberalism, more love parades and gender politics. More tolerance. More liberalism. That will be answer. Such elites are completely mad. If Europe want be saved it needs new ones. Now it is time to seriously fight for Tradition, for Christ, for Identity, for restoration of Sovereignty lost. The mad liberal elites are much more fearsome and dangerous than ISIS. With the firm will there is no problem to win the ISIS and stop the aggression and occupation of Europe. But the problem is ISIS is the creation of the liberal elite. Partly of USA geopolitical strategy partly of the natural void. The liberalism is the name of the Death. Dawn with it and there will be may be the chance. With it – no chances at all.
 
 

Jihadismes: le tournant stratégique?...

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Jihadismes: le tournant stratégique?...

Analyse de François-Bernard Huyghe

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous une analyse de François-Bernard Huyghe, cueillie sur son site Huyghe.fr et consacré aux attentats de vendredi à Paris et à Saint-Denis. Spécialiste de la guerre de l'information, François-Bernard Huyghe a publié dernièrement Think tanks : Qand les idées changent vraiment le monde (Vuibert, 2013).

Jihadismes : le tournant stratégique ?

Le Vendredi 13 sera-t-il notre onze septembre national ? va-t-il durablement changer la donne ? Au-delà de l'émotion, des réactions destinées à rassurer l'opinion (contrôles, mobilisation...) et au-delà des éléments de langage prévisibles ( fermeté, unité, ne pas céder à la barbarie, nos valeurs, refuser la peur et l'amalgame, se rassembler autour de la République, etc.), il est permis de de demander si les attentats annoncent un tournant stratégique. Ce que les médias traduisent souvent en disant que cette fois "c'est vraiment la guerre" (même si cela fait des mois que le président de la République répète que nous faisions la guerre "au terrorisme" et Valls que c'était la "guerre de civilisation" contre la barbarie).

⁃ Sur le plan technico-militaire, l'État Islamique (puisqu'il est désigné comme coupable et revendique, pourquoi en douter ?) a réalisé là une opération para-militaire sans commune avec ce que nous avions connu dans ce pays depuis la guerre d'Algérie, et encore... Trois équipes, trois formes d'action (se faire sauter, mitrailler dans la rue, prendre des otages dans un local, massacrer et attendre la police pour mourir).

⁃ Outre la coordination des frappes, le choix des cibles (plus de militaires, d'enfants juifs ou de dessinateurs sensés être ennemis de l'Islam, mais n'importe qui dans la rue, coupable simplement de vivre à Paris "capitale de l'abomination et de la perversion") est riche de sens. Ainsi que l'indique le communiqué de revendication, en frappant des gens au bistrot ou au concert, choses abominables à leurs yeux, les jihadistes voulaient punir notre débauche.

⁃ Significatif aussi l'emploi, pour la première fois sur notre sol de la technique du kamikaze à la ceinture d'explosif. En effet, il y a une considérable différence entre mener un opération en étant quasi certain d'être tué par la police et transformer son propre corps en arme en se faisant sauter pour tuer plus de victimes.

⁃ Par ailleurs, l'EI, par son communiqué et par les mots prononcés par les terroristes ( c'est pour la Syrie, c'est à cause de Hollande, nous fait savoir que nous sommes punis et qu'il n'y a pas vraiment de revendication à négocier. En effet, sauf à retirer nos troupes de tous les théâtres d'opération et sauf à se convertir au salafisme, on ne voit pas très bien comment Hollande pourrait les apaiser. Par ailleurs, comme l'indique le communiqué de revendication, en frappant des gens au bistrot ou au concert, choses abominables à leurs yeux, les jihadistes voulaient punir notre débauche. La France est pour eux politiquement agressive et moralement décadente.

⁃ À la limite, plus cela renforce les sentiments dits islamophobes et plus cela fait l'affaire de l'EI : les ennemis seraient ainsi "démasqués" et les communautés renvoyées à leur destin naturel : s'affronter à mort. C'est la forme moderne de la vieille stratégie provocation, répression, solidarité, radicalisation des luttes.

⁃ Plusieurs seuils symboliques ont ainsi été franchis, et il y a au moins une des parties qui est persuadée que nous sommes engagés non seulement dans une guerre mais aussi dans un affrontement global, métaphysique et historique, dont dépend le sort de l'humanité.

-Comment peut réagir l'autre partie, nous en l'occurrence, à part faire plus de même (plus de lois , plus de contrôles, plus de précautions), donc plus de ce qui a largement échoué ?

Bien entendu, il ne faut pas exclure qu'une répression policière classique, basée sur un meilleur renseignement, ne donne des résultats partiels. Mais on voit mal comment on pourrait empêcher de nouveaux jihadistes français, ou étrangers (venant assister leurs complices locaux), de recommencer un jour à partir du moment où ils sont prêts à mourir dans l'opération.

Deux réactions psychologiques seront cruciales :
La réaction du gouvernement : va-t-il persister dans sa politique du ni-Bachar, ni-Daesh et accepter de se convertir à une stratégie "realpoliticenne" de choix de l'ennemi principal? Ce qui implique de discuter avec Bachar, avec les Iraniens et avec les Russes.
La réaction de l'opinion, une fois passé le temps de la tétanie. Verra-t-on un nouveau 11 janvier où la bourgeoisie de centre ville défilera pour témoigner de sa résolution à garder les valeurs de la République, à vivre ensemble et à ne pas faire d'amalgame ? Sans doute, mais ce sera moins efficace cette fois. Une amplification des mouvements anti-migratoires, de la peur de l'islam et du regret des frontières ? Ce n'est pas inconciliable avec la première hypothèse. Réponse dans quelques jours.

François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 15 novembre 2015)

Après Paris: une remise à plat de la diplomatie française s’impose!

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Attentats. Après Paris: une remise à plat de la diplomatie française s’impose!  

Richard Labévière
Journaliste, Rédacteur en chef  du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

L'organisation « État islamique » (Dae’ch) a revendiqué, - ce samedi 14 novembre - les attentats de la veille au Bataclan, (salle de spectacle située au 50, boulevard Voltaire à Paris), dans les Xe et XIe arrondissements de la capitale française et les explosions survenues aux abords du Stade de France à Saint-Denis, qui ont fait 129 morts et 352 blessés, selon un bilan provisoire. Le communiqué du groupe terroriste précise que « huit frères portant des ceintures explosives et armés de fusils d'assaut ont visé des sites choisis soigneusement au cœur de Paris ». D’une quarantaine de lignes, le communiqué décrit aussi le Stade de France comme un lieu où s’est déroulé un match entre « deux pays croisés » et le Bataclan comme abritant des « centaines d’idolâtres pour une fête de la perversité ».

Un premier constat doit ramener à la dimension géopolitique de l’événement : Paris n’est pas le centre du monde... Cette nouvelle tragédie intervient après celles de Beyrouth, qui a fait une cinquantaine de victimes le 12 novembre dernier (cf Editorient de ce jour) et de Bagdad, le 13 novembre, causant la mort de 18 personnes. Quelques jours auparavant, le crash d’un avion russe dans le Sinaï, vraisemblablement causé par une valise piégée et, également revendiqué par Dae’ch, a tué l’ensemble des 224  personnes à bord, tandis qu’à Gaza et en Cisjordanie de jeunes Palestiniens tombent quotidiennement sous les balles de la soldatesque israélienne.

Depuis près d’un an, prochetmoyen-orient.ch écrit que l’existence même,   territoriale, financière, sinon institutionnelle de Dae’ch n'est pas un fait acquis. Malgré les atermoiements et l'inefficacité d’une Coalition internationale anti-terroriste - qui a plus gesticulé et communiqué qu’effectué de véritables opérations éradicatrices -, l'état des forces de Dae’ch sur le terrain ne peut s’inscrire dans la durée. Rappelons nous l'évolution qu’a connue Al-Qaïda : dès lors qu’elle était réellement menacée par les forces américaines dans ses sanctuaires afghano-pakistanais en novembre 2001, la nébuleuse Ben Laden s’est largement délocalisée, décentralisée et redéployée avant de se remettre à frapper l’ « ennemi lointain » dans plusieurs pays européens.

Avec la montée en puissance de l’engagement militaire russe en Syrie, Dae’ch est désormais confronté à la même évolution, subissant nombre de revers signant le début de la fin de son existence territoriale en Syrie, ainsi qu’en Irak. Partant de là, il n’est pas très étonnant de voir ainsi Dae’ch multiplier des attentats spectaculaires au Liban, en Irak, en Egypte et à Paris, destinés à montrer à l’opinion internationale qu’il conserve intact sa capacité de nuisance et d’initiative.

Un deuxième constat ré-actualise, ce que nous écrivons dans prochetmoyen-orient.ch depuis le début, à savoir qu’on ne riposte pas efficacement au terrorisme exclusivement de manière militaire. Après les attentats de Paris, la France est-elle en guerre, comme le martèle le premier Ministre Manuel Valls ? Attention au contre-sens : la guerre, le recours à la force est l'ultime moyen pour créer les conditions d'un règlement d'un différend entre des Etats, quand celui ci n'a pas été obtenu par des moyens pacifiques. Or Dae'ch  n'est ni un Etat ni une armée et aucune négociation n'est possible  avec lui. Sans doute l’option militaire est elle un pis aller et peut elle servir   à gagner du temps, mais en l'occurrence le recours aux forces armées ne saurait mettre fin au phénomène terroriste ni réussir à en éradiquer durablement les causes et les logiques. Faire la guerre au terrorisme ? Le terrorisme n’est pas une substance mais un mode opératoire. On ne fait pas la guerre à un modus operandi, mais sans doute faut-il agir contre des groupes clairement identifiés. En amont, c’est clairement la tâche des services spéciaux et de renseignement ; en aval, des services de police et de justice. En amont et en aval, la diplomatie doit pouvoir jouer pleinement son rôle et on se rappelle les mots d’Hubert Védrine alors ministre des Affaires étrangères, devant l’Assemblée générale des Nations unies après les attentats du 11 septembre 2001 : « assécher le terreau du terrorisme en réglant diplomatiquement les crises des Proche et Moyen-Orient, à commencer par le conflit israélo-palestinien… » 

Un troisième constat éclaire crûment les multiples contradictions de la politique étrangère française.  En fermant l’ambassade de France à Damas - le 6 mars 2012 -, Alain Juppé alors ministre des Affaires étrangères, a pris une décision stupide et contraire aux principes fondamentaux  de l'action diplomatique. C’est justement lorsqu’une relation bilatérale se dégrade qu’il faut, au contraire, chercher à maintenir un dialogue même a minima avec l’adversaire , notamment par l’entremise des services spéciaux, et ce pour préserver l'avenir. En fermant les services de la représentation française de la rue Ata al-Ayyoubi de Damas, Paris se privait, hélas, d’une coopération des espions syriens dont les renseignements avaient pourtant  servi, entre autres,  à empêcher un attentat majeur à Nancy entre les deux tours de l’élection présidentielle française de 2007.

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En prenant fait et cause pour les dit -« révolutionnaires » contre le gouvernement syrien légal, la diplomatie française sortait de sa tradition gaullo-mitterrandienne de médiation et d’interposition, et marquait l'engagement de  notre pays  comme l’une des parties liées à un conflit, dont il était pourtant évident qu’il évoluerait en guerre civilo-régionale généralisée.

Plutôt que de rectifier le tir du gouvernement précédent, Laurent Fabius forçait le trait en proclamant que « Bachar al-Assad n’a pas le droit d’être sur terre ». D’une « politique arabe » héritée de quarante ans d’investissement diplomatique continu, Paris basculait dans une « diplomatie sunnite de la France », essentiellement motivée par des contrats d’armements juteux à destination de l’Arabie saoudite (démocratie exemplaire comme chacun sait !) et d’autres pays du Golfe. Cette contradiction majeure de la diplomatie française fut soulignée par le président Abdelaziz Bouteflika lors de la visite d’Etat de François Hollande en Algérie en décembre 2012. Celui-là posa cette simple question à son homologue français : comment pouvez-vous simultanément faire la guerre aux jihadistes dans le sahel alors que vous les aidez en Syrie ?...

Un quatrième constat concerne les différentes couches d’un « mal français » composite et récurrent. Le 27 octobre 2005, des émeutes dans les banlieues françaises et leur cortège de violences urbaines, ont débuté à Clichy-sous-Bois à la suite de la mort de deux adolescents alors qu'ils cherchaient à échapper à un contrôle de police. Ces révoltes devaient ensuite s’étendre à un grand nombre de banlieues, fortement touchées par le chômage, le trafic de drogue, d’armes et la prostitution. L'état d'urgence fut déclaré le 8 novembre 2005, puis prolongé pour une durée de trois semaines consécutives, donnant de la France une image inquiétante de pays en quasi-guerre civile. Résultat de la brillante politique de la ville menée depuis des décennies par nos gouvernements successifs, cette déglingue sociale a fait l’objet de moult réunions et colloques sans trouver de réponses pertinentes et durables.

Même constat sur la situation carcérale lorsqu’on sait depuis plusieurs années que le recrutement de jihadistes s’effectuent largement dans nos prisons. Pourquoi et comment les auteurs des attentats de janvier 2015 ont-ils pu rencontrer – en prison – et y nouer une relation suivie avec Djamel Beghal, l’un des cadres français d’Al-Qaïda ? Quant à l’école de la république, voilà aussi plusieurs décennies qu’on se gratte la tête en se demandant pourquoi elle fabrique de moins en moins de citoyens fiers d'appartenir à une République laïque, pluraliste et démocratique… Ajoutées à ce mille-feuille de crises récurrentes, symptomatique d’un effritement du lien, sinon du contrat social français, les dérives des médias   audiovisuels comme de la presse française constituent  un cinquième problème, voire un facteur de confusion, d’incompréhension et d’égarement idéologique.

En janvier dernier, se proclamant « Je suis Charlie », des millions d’anonymes - de « zombies », pour reprendre l’expression heureuse du démographe Emmanuel Todd -, estimaient défendre le pluralisme et la liberté d’expression si chers à notre vieille démocratie-témoin tellement soucieuse des droits humains. Or, et bien avant les derniers attentats de Paris, on assiste à un déferlement en  continu d’une propagande unidimensionnelle et dominante qu’on peut qualifier de « néo-conservatrice »  donnant la parole quasi exclusivement à quelques soi disant experts peu recommandables dont on évite de s'interroger sur les antécédents et les bailleurs de fonds...

Cette idéologie dominante, cette absence de débat critique et d'expertise fondée sur une réelle connaissance du terrain, font pleinement partie du problème et contribuent aussi à nourrir le jihadisme européen. Elle conforte aussi les options moralisantes d’une diplomatie française, axée sur l'immédiateté, rivée aux sondages d’opinions et au service des copinages et des passations de marchés d’armements ! En décrétant que l’avenir de la Syrie doit se faire « sans Bachar al-Assad », François Hollande prétend apporter, sinon imposer nos « valeurs » au peuple syrien ! Que ne le fait-il pas pour l'Arabie Saoudite ? Au-delà de cette posture néo-coloniale se parant des plumes du « devoir d’ingérence », cher aux « idiots utiles » de l’idéologie dominante, le président de la République française réitère la vieille politique de la canonnière et du « regime change » qui a échoué partout : en Afghanistan, en Irak, en Libye et au Yémen... ! Quelle arrogance de la France et quelle incompétence de nos élites et de nos medias  qui ne savent pas tirer le moindre enseignment de l'histoire!           

Alors que faire ? D’abord remettre à plat notre politique étrangère et le calendrier de ses priorités, en travaillant avec tous les pays susceptibles de lutter efficacement contre Dae’ch, à commencer par la Russie, l’Iran et… la Syrie. Dans cette perspective, la vieille option française d’une « conférence régionale-globale », centrée sur le règlement de l’ensemble des crises proche et moyen-orientales, reprend toute sa pertinence. La Feuille de route internationale (sur laquelle s’accordent désormais Washington et Moscou) doit remanier un calendrier devant impérativement privilégier un objectif opérationnel clair et simple : la neutralisation de Dae’ch. Face à une telle évidence, cessons de mettre la charrue avant les bœufs en proclamant que l’avenir de la Syrie doit se faire « sans » ou « avec » un tel ou tel autre… L’avenir politique de la Syrie est, avant tout l’affaire des Syriens eux-mêmes et ils ne pourront se prononcer que lorsque la situation militaire et sécuritaire garantira durablement l’unité et la souveraineté territoriale de leur pays.

Dans la perspective d’un temps plus long, il s’agit de mettre en œuvre, dans les pays directement confrontés aux guerres civiles et régionales, comme dans les pays européens qui leur servent à la fois de déversoirs et de réservoirs, des programmes lourds susceptibles d’endiguer la décomposition sociale et étatique. Répétons : les bombardements ne peuvent avoir d'effet sur les causes profondes du terrorisme. Ces interventions militaires servent seulement à gagner du temps… un temps nécessaire sans doute  à l’ouverture sérieuse et déterminée de ces énormes chantiers diplomatiques, économiques, sociaux, culturels et politiques…      

Richard Labévière, 15 novembre 2015             

Attentats de Paris: Douce folie des bobos…

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Attentats de Paris: Douce folie des bobos…

Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Une nouvelle fois frappée par la terreur djihadiste (sûrement pas la dernière d’ailleurs !) la France hollandienne s’indigne, pleure, commémore, manifeste, nie sa peur, psychodramatise en théâtre guignol antifasciste mais surtout ne tire pas de conclusions politiques de cette nouvelle étape guerrière non assumée. Pas d’amalgame, pas de discrimination, pas d’islamophobie scandent en cœur les medias, la classe politique, la gauche morale socialiste…Personne ne prend du recul, personne ne se questionne sur les causes, les organisateurs, les sponsors de cette stratégie du chaos. Et pourtant, les USA hégémoniques, sous influence de puissantes compagnies multinationales avec  son alliance militaire l’Otan, mènent depuis des années une politique catastrophique d’intervention en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie. En s’appuyant sur les régimes rétrogrades, wahhabites  (Islam politique littéral pour résumer) et non démocratiques  mais super riches de l’Arabie saoudite, du Qatar. Ses interventions ratées, en Irak en particulier ont créé Daech qui a déclenché une guerre cruelle transfrontière et vise à abattre les régimes nationaux, laïcs et non alignés arabes. Cette guerre infinie est exportée par les migrants illégaux, nommés abusivement et trop rapidement réfugiés ou requérants d’asile, que l’on fait  activement se diriger vers l’Europe et en particulier l’Allemagne. Les turbulences des guerres imposées au nom de la démocratie ou du droit d’intervention humanitaire sont après renforcées et instrumentalisées par la politique migratoire économique de l’Union européenne qui fonctionne comme une pompe aspirante. Comme le décrit magistralement M. Tandonnet dans son essai  publié en 2007 chez « ellipses », Géopolitique des migrations. La crise des frontières. Le courant libéral pousse depuis les années 2000 à l’ouverture des frontières à l’immigration de travail qui devrait être gérée exclusivement par les entreprises et la logique du marché en faisant baisser les salaires des travailleurs non qualifiés résidents mais aussi ceux des « migrants ». Le Conseil européen de Tampéré, en 1999 a écarté le principe de l’immigration zéro, donné la priorité absolue à l’accueil et l’intégration des étrangers qui choisissent de vivre et de travailler en Europe, favorisé le regroupement familial, facilité l’accès rapide à des droits et un statut le plus proche possible d’un résident. L’ouverture est prônée pour que les flux migratoires ne soient pas laissés à la gestion des filières clandestines de la criminalité organisée et au contrôle des Etats. Le droit d’asile, absolu, est considéré comme sacré et intouchable. Or rien n’a fonctionné de manière idéale et ses grands principes sont vidés tous les jours de leur substance : migration et idéologie du vivre ensemble imposés unilatéralement, contre le droit de décision des autochtones et la défense des acquis sociaux. Triomphe des filières criminelles qui utilisent les medias pour faire pleurer ceux qui ne peuvent plus réfléchir et imposer des limites (décoloniser l’imaginaire migratoire !). Les guerres déclenchées pour imposer une société « ouverte et démocratique » et finalement la partition des Etats, la guerre civile et les conflits interreligieux, combinées aux pompes aspirantes migratoires aboutissent à l’impasse actuelle. Un chaos, des menaces de guerre, y compris civile, la création de zones de non-droit, la déconstruction des institutions de souveraineté démocratique.

Pour résister il faut s’organiser politiquement et reprendre le contrôle de la migration et des frontières. Faire valoir le droit des autochtones à défendre les acquis sociaux, culturels, économiques et démocratiques. Reprendre une neutralité intégrale pour rester crédible (alors que notre armée s’entraîne avec des FA-18, au côté des USA, contre la Russie). Imaginer et planifier concrètement la « remigration » comme modèle de croissance qualitative différente et souveraine. Adhérer au Mouvement des « non-alignés », se libérer des contraintes imposées par l’OTAN et surtout l’Union Européenne en pratiquant une diplomatie souveraine, multilatérale, osant des contacts et  une médiation avec la Syrie de Bachar-el-Assad qui est en pointe de la lutte contre la terreur. Paris vient de vivre ce qui est quotidien en Syrie depuis des années et ne dérangeait pas les bonnes âmes interventionnistes et hypocrites.

Il n’est pas possible de se contorsionner dans des postures psychotiques comme le font les bobos : condamner l’islamophobie sans faire l’inventaire de détail et favoriser benoîtement la migration de masse au service de l’Economie mondialisée. La souveraineté avant tout et la démocratie de proximité ne doivent plus être menacées par une attitude compassionnelle et culpabilisante aveugle d’une classe politique qui ne représente plus que la croissance économique destructrice et le nivellement culturel par le bas. L’immigration illégale (appelée à tort droit d’asile ou réfugiés) doit être stoppée immédiatement et à n’importe quel  prix. Il n’y a pas d’alternative. Ne nous laissons pas refaire le coup de l’indignation à la Charlie. Nous n’avons pas besoin de bougies, de rassemblements de moutons bêlant le politiquement correct, les rassemblements larmoyants de solidarité avec les victimes, le refus du Réel (le sinistre « pas d’amalgame »). La réponse est politique, sécuritaire, protectionniste, volontariste.

Dominique Baettig, 15 novembre 2015

Who Could Organize the Paris Attacks?

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Author: Alexander Orlov
Ex: http://journal-neo.org

Who Could Organize the Paris Attacks?

Now that public outcry provoked by the terrorist attacks in Paris has begun fading away, different analysts and intelligence agencies are trying to establish why France has been chosen as the target for these attacks. In a country where intelligence agencies are known for their competence, usually networked with their NATO allies, especially the United States, Britain and Germany, it’s hard to imagine that security forces could have missed the preparations for such a carefully planned and well organized attack. One can safely assume that ISIL sleeper cells can be found in all major European countries, along with the US, Canada and even Australia, but the attack was carried out in France.

To find an answer it’s not enough to answer who benefits from this attack, it’s also critical to establish which forces had a conflict of interests with Paris. In fact it’s irrelevant which terrorist group was tasked with the mission of terrorizing the French Republic – was it ISIL, Jabhat al-Nusra, or some other form of Salafi radical movement? It’s quite often the case when those who carry out terrorist attacks remain ignorant of the fact of who was planning and sponsoring them. Moreover, what we’ve witnessed was not a regular attack, but a carefully prepared operation where terrorists were acting simultaneously in different places. The incredibly indecisive “retaliation” strikes the French Air Force carried out against ISIL positionsstriking a total of 20 targets in the Syrian city of Raqqa, testify to the fact that France was oblivious to the fact of who actually organized the Paris massacre.

The first and utmost thing that should be noted is that out all the US “coalition” forces, France has practically been the only one that bombed oil infrastructure facilities occupied by ISIL in Syrian territory. Moreover, it has been stating this fact openly. These facilities have been the most precious assets of ISIL forces, which have provided the group with virtually unlimited funding, while those states or state-supported “businessmen” that have been buying oil from terrorists continue receiving huge profits. The Islamic State has been selling crude oil at a price at least 2 times lower than that which can be found at international markets, which created a huge network of smugglers operating in neighboring countries interested in the preservation of their activities. According to experts, stolen oil provided ISIL with up to 2 billion dollars a year in profits so far, and smugglers received just as much. It’s been reported that smugglers are even selling cheap oil to the Syrian army and Iranian troops deployed in Syria, who are fighting ISIL on a daily basis. Moreover, once this oil reaches international markets, it damages Russia’s interests, since it is helping the Persian Gulf countries maintain low oil prices, hurting the Russian economy.

The state that is interested in preserving this contraband the most is Turkey, due to the fact that it allows the majority of the stolen oil to be transported across its territory, while Jordan enjoys a considerably smaller “share” of the profits from this business. Some media sources have hinted that smugglers are connected with Turkey’s President Recep Tayyip Erdogan and a large group of Turkish businessmen. These activities are somewhat common for Ankara, since it used to smuggle Iraqi oil when Saddam Hussein’s regime faced severe sanctions. Turks and Kurds alike, especially the Kurdistan Democratic Party were profiting from transporting Iraqi oil from Dohuk across to Turkish territory. A flood of heavy-duty trucks with hidden tanks filled with diesel fuel from refineries in Mosul, Kirkuk and Baiji resulted in signs “diesel fuel from Iraq” appearing along most Turkish highways, where residents could buy fuel at half-price. Smuggling was carried out by tanker owners as well – they transported fuel from illegal refineries in Shatt al-Arab, across the Persian Gulf to the United Arab Emirates. American 5th Fleet that was stationed there to prevent these activities, occasionally capturing a tanker or two. But, as Iraqis reported, it was enough to put 20 thousand dollars in a bag that was dropped on the deck by a US Navy helicopter for the tanker to be released regardless of its cargo.

What should be taken into consideration is that this kind of terrorist attack in the heart of Paris, full of secret service agents in civilian clothes and police officers that are tasked with ensuring the safety of tourists (tourism produces up to 6-7% of France’s GDP), in a country with massive Arab, African and Islamic communities that are filled with informers, cannot be carried out without the involvement of foreign intelligence agencies. Any terrorist group that would try to infiltrate France under the guise of Syrian refugees to prepare such an attack on its own would be uncovered in the matter of days. The same thing can be said about the terrorist attack on the Russian Airbus over the Sinai.

This means that some political circles in a certain country have decided to target France over its policies. One can name Turkey but this version has to be dismissed since it would be too risky for Erdogan. On top of that, Ankara’s secret services are not nearly as competent enough to organize anything like this, especially in Europe. In addition, there could be whistle-blowers who would jeopardize the whole operation due to the rejection of the policies of Tayyip Erdogan. Such an operation would be equivalent to political suicide for Turkey. But, on the other hand, nothing prevented Turkey from keeping this operation secret, if it was to be prepared by a friendly state.

And then there’s another player – Qatar, an incredibly rich state with efficient enough security forces, that were trained by the Americans, British and French experts. And what’s even most important – it is closely related to the most effective intelligence service in the Middle East – the British MI6. Qatar has been providing extensive amounts of financial support to ISIL and Jabhat Al-Nusra. Doha has been frustrated with the indecisiveness of French politicians in the fight against the Syrian regime, despite its leading role in the fight against Muammar Gaddafi in Libya. After being struck by the terrorist attack in Algeria in 2013 and the need to carry out a military operation in Mali against the local branch of al-Qaeda, Paris officially declared that its main priority in the efforts to combat international terrorism would lie in the region of the Maghreb and the Sahara Sahel – namely, in the area where it used to maintain its colonies. Moreover, 95% of the immigrants in France came from these areas, primarily from Algeria, Morocco and Tunisia. And representatives of those states are fairly numerous in ISIL ranks, many of whom have French passports.

So finding those who would know France good enough to carry out a terrorist attack was not a problem.

Qatar was annoyed with Paris not due to Syria alone, since France was also reluctant to apply pressure on Lebanon, and this state is a zone of special interests for the Qatari ruling family for a number of reasons. Qataris have made multi-billion dollar investments in Lebanon to make a decent place for Qatari sheiks to go on vacation. In addition, France did nothing to oppose a deal with Iran on its nuclear program, while Doha as was Riyadh were categorically against this.

Yet, the question remains, what does MI6 has to do with all this? There’s a handful of factors one must take into consideration. Firstly, the historical mistrust that exists between England and France, then the British jealousy of to the strong Franco-German axis within the EU. There’s a growing desire within Her Majesty’s government to withdraw from the EU, due to its problems and a number of EU countries that are in a desperate need for financial assistance. On top of that, legislation in the field of migration is way too liberal in the EU, which leads to flows of refugees from the Middle East reaching Britain through France. Should London leave the EU it will be able to dramatically tighten border controls, while weakening the united Europe as a whole, which will go in tune with the British principle of choice – “divide and rule”.

In additionMI6 involvement in this attack corresponds well with the aspirations of the UK’s primary strategic partner – the United States, who perceives a strong united Europe as a growing rival. Especially if one is to take into consideration the rapidly increasing military and political power of Russia and China, there can be way too much competition for the US. Moreover, the leaders of the EU – namely France and Germany – have started drifting towards Russia’s position on the crisis in Ukraine, which challenges Washington’s posture in this conflict.

The times of Jacques Chirac and Gerhard Schröder, who had dared to challenge America on Iraq in 2003, are long gone now. The US needs the EU to remain weakened and terrified, in desperate need of “protection” provided by the United States against all threats, real and imaginary, be it international terrorism or “aggressive” Russia. So politically, the US only benefits from the terrorist attacks in Paris.

Although, it’s highly unlikely that the UK would be directly organizing such attacks. This would be way too much. But it doesn’t prevent British security services from helping a friendly state, such as Qatar, to plan a similar attack, especially when this planning can be made by retired agents that have no direct connections with MI6.

And there’s one more important point. The way this attack was carried out is different from all previous terrorist attacks carried out by ISIL. The Islamic State usually employs cars packed with explosives and suicide bombers to intimidate its rivals. And in Paris we’ve witnessed hostage-taking and gunfire. Clearly, a different modus operandi. Someone has invested a lot of training into these terrorists , perhaps in the training camps in Turkey, Jordan, Syria or Iraq. And those instructing them have obviously been professionals familiar with the details of the Dubrovka Theater Siege in Moscow.

There is no way the terrorists could pull out a similar attack in Germany, where the security system is much tougher and effective, and if they targeted Spain or Italy the attack wouldn’t hold even half as much impact, since those states are not permanent members of the UN Security Council. Additionally, Francois Hollande cannot be considered to be a strong leader, even though he has been entrusted with a very influential country to lead.

It’s more than unlikely that the investigation into the terrorist attacks in Paris will provide us with answers as to who was behind this tragic event. However, what is important is that they have ultimately achieved their goal – Europe is frightened and weakened, and there’s an acceleration of the gradual disintegration of the EU. Moreover, European dependence on the US has sharply increased in the aftermath of the attack So one cannot expect the leading EU countries, including France and Germany, to change their positions over Russia and the Middle East in the foreseeable future. Europe has not matured enough to play the role of an independent player on the world stage. The absence of such figures as Charles de Gaulle, Jacques Chirac, Willy Brandt, and Gerhard Schröder is really showing.

Aleksander Orlov, a political scientist, expert-orientalist, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook“.

 
First appeared: http://journal-neo.org/2015/11/17/who-could-organize-the-...

mardi, 17 novembre 2015

Erdogan eist NAVO-invasie Syrië en aanval op alle Koerdische groepen

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Erdogan eist NAVO-invasie Syrië en aanval op alle Koerdische groepen
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Turkse president chanteert Europa: Vernietig Koerden, of wij sturen nog eens 2,2 miljoen Syrische migranten

Moslimterroristen Parijs bekend, maar NAVO is machteloos tegen ISIS in Syrië en kan geen confrontatie aan met Rusland


De 27 jarige Belgisch-Marokkaanse moslim Abdelhamid Abaaoud (foto) zou het brein zijn achter de aanslagen in Parijs, waarbij inmiddels 132 mensen om het leven kwamen (1). Naast Abaaoud, die volgens sommige berichten in Syrië is, zijn Salah Abdeslam, Ibrahim Abdeslam, Samy Amimour, Ahmad al Mohammad en Ismael Omar Mostefai aangewezen als waarschijnlijke mededaders (2). De Franse president Hollande kondigde vol bravoure aan dat er een ‘massaal bombardement’ werd gestart op ISIS ‘hoofdstad’ Raqqa (3). Dat mocht prettig klinken in de oren van het wraakzuchtige publiek, maar in realiteit werden er slechts 20 bommen afgeworpen. De feiten maken dan ook pijnlijk duidelijk dat niet alleen de Fransen, maar de complete NAVO machteloos is tegen ISIS in Syrië (4).

De Franse bommenwerpers stegen op van het enige Franse vliegdekschip Charles de Gaulle, dat daar de afgelopen weken al naartoe was gestuurd om zogenaamd tegen ISIS, maar in werkelijkheid tegen president Assad te worden ingezet. De relatief kleine ISIS eenheid die zich in Raqqa bevindt houdt het al een jaar eenvoudig uit tegen de Amerikaanse vliegtuigen, die daar amper in actie komen. Ook de Fransen wierpen er slechts 20 bommen af.

Erdogan eist massaal ingrijpen NAVO en vernietiging Koerden

De ‘vergeldings’bombardementen lijken dan ook opnieuw slechts toneelspel. Het Westen zoekt al jaren naar een voorwendsel om militair in te grijpen tegen Assad, en ‘Parijs 13-11-15’ zou het excuus kunnen zijn om grote aantallen grondtroepen naar het land te sturen, zoals de Turkse president Erdogan dit weekend eiste (5). De Turken hebben al vaak vergeefs bij de VS en de NAVO aangedrongen op een invasie van Syrië.

Niet dat Erdogan daadwerkelijk iets tegen ISIS –tenslotte een gezamenlijke creatie van de CIA, de Saudi’s en de Turken- wil doen, want de jihadisten zijn een effectief middel gebleken om totale chaos te creëren en de regering Assad te ondermijnen. Erdogan, afgelopen weekend gastheer van de G-20 top in Antalya, eiste namelijk dat alle Koerdische groepen, inclusief de Peshmerga, de PKK en de YPG, die Amerika’s belangrijkste externe krachten tegen ISIS zijn –en die worden ondersteund door de Israëlische Mossad-, door de NAVO als terroristen worden bestempeld en worden aangevallen. (6)

Als het Westen niet instemt dan dreigt de Turkse president, die in eigen land druk bezig is na zijn zwaar gemanipuleerde verkiezingsoverwinning de absolute macht te grijpen, om minstens 2,2 miljoen Syriërs, die op dit moment nog in Turkije zouden zijn, naar Europa te sturen (8). De Duitse autoriteiten rekenen er inmiddels op dat minimaal 2 miljoen ‘Syriërs’ nog deze winter op de nog immer geopende Europese grenzen zullen afstormen (9).

Invasie wordt (nog) niet overwogen

President Hollande kon dan wel pathetisch een beroep doen op Artikel 5 van het NAVO-verdrag, maar ingrijpen van het bondgenootschap in Syrië zou onmiddellijk een confrontatie met de Russen betekenen, die met name in het Westen van Syrië een effectieve campagne voeren tegen alle Soenitische islamitische terreurgroepen, dus inclusief de door het Westen gesteunde zogenaamde ‘gematigde’ rebellen.

Noch in Europa, noch in de VS wordt de door Erdogan geëiste invasie dan ook serieus overwogen. Amerikaanse officials zeiden dat Egypte, Jordanië, Irak, Saudi Arabië en de andere Golfstaten grondtroepen naar Syrië moeten sturen – een farce, aangezien niet één van deze landen militair in staat is om ISIS rechtstreeks aan te pakken. De enige ‘outsiders’ die naast de Russen effectief zijn gebleken tegen ISIS zijn de Koerden, maar die smeken de Amerikanen al tijden vergeefs om wapens, en dat komt natuurlijk vanwege Erdogan.

En Egypte? Dat wil niet eens het aan ISIS gelieerde Ansar Beit Al-Maqdis in de Sinaï, dat verantwoordelijk wordt gehouden voor het opblazen van de Russische Airbus op 31 oktober, aanpakken, waarschijnlijk omdat het daar niet voldoende middelen voor heeft.

Westen heeft geen idee van ISIS netwerk Europa

De Franse en Belgische veiligheidstroepen mogen de afgelopen dagen dan tal van invallen en operaties hebben uitgevoerd in islamitische wijken zoals het Brusselse Molenbeek, en daar radicale moslims hebben gearresteerd, maar dat was voornamelijk bedoeld om het woedende publiek wat te kalmeren. In werkelijkheid hebben de Westerse inlichtingendiensten door de nog altijd onbeperkte migrantentoestroom geen flauw idee hoe groot het ISIS netwerk in Europa is, en hoeveel als vluchtelingen vermomde terroristen er inmiddels in Europa zijn. De schattingen lopen uiteen van enkele duizenden tot enige honderdduizenden.

Tekenend voor de Westerse onmacht en onkunde, ook op eigen grondgebied, is het bericht dat hoge Iraakse inlichtingenofficieren enkele dagen vóór 13-11-15 hebben gewaarschuwd dat ISIS-leider Abu Bakr al-Baghdadi het bevel had gegeven om aanslagen te plegen in Frankrijk, de VS, Groot Brittannië, Rusland, Iran en andere landen die tegen de jihadisten vechten. Baghdadi had het specifiek over bomaanslagen, executies en gijzelingen die in de dagen erna zouden plaatsvinden. (7)

Xander

(1) Ynet News
(2) Zero Hedge
(3) Zero Hedge / YouTube
(4) DEBKA
(5) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(6) DEBKA
(7) DEBKA
(8) Today’s Zaman
(9) Epoch Times

France: la guerre sur deux fronts

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France: la guerre sur deux fronts

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Quelques heures à peine après les attentats meurtriers du 13/11 à Paris, nous apprenions par les médias que Barack Obama avait fait part de sa grande tristesse, en rappelant que la France avait toujours été une alliée fidèle des Etats-Unis. Il compatissait donc pleinement. Presque en même temps, le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, roi d'Arabie Saoudite, faisait connaître qu'il apportait à la France ses sincères condoléances. François Hollande les a remercié tous deux chaleureusement.
Voir in fine: Mise à jour au 15/11

Apparemment, personne au gouvernement ou au sein des intérêts français proches du pouvoir, n'a fait remarquer à ces deux chefs d'Etat que leurs marques de compassion étaient d'une incroyable hypocrisie. Ce sont bien les Etats-Unis qui n'ont cessé de financer la destruction des Etats arabes traditionnels, l'Afghanistan, la Bosnie, le Kosovo, l'Irak, la Libye puis la Syrie. Ce faisant, ils ont toujours visé deux buts: s'emparer des ressources pétrolières de ces Etats et surtout tenté d'affaiblir la position de la Russie au Moyen Orient, avant de l'en éliminer complètement. L'objectif en ce dernier cas était et demeure de provoquer un changement de régime à Moscou, rendant la Russie incapable de conserver la maîtrise de sa force nucléaire.

Or la plupart des armements livrés par les services américains et leurs alliés occidentaux sont d'une manière ou d'une autre tombés entre les mains de groupes djihadistes servant directement ou indirectement les politiques américaines. L'objectif de ces groupes était et demeure de s'assurer d'abondantes ressources en dollars et en pétrole, mais surtout de contribuer au renversement des régimes arabes traditionnels afin d'y installer des forces faisant allégeance à ce que l'on nomme depuis l'Etat islamique. Ce sont ces mêmes groupes djihadistes qui instrument les combattants-suicide « français » au djihad visant à frapper la France au cœur.

Quant à l'Arabie Saoudite, inutile de rappeler ce que tout le monde sait. Tout en faisant des sourires diplomatique à l'Occident et plus particulièrement aujourd'hui à la France, elle finance dans toute l'Europe des foyers d'insurrection religieuse de type salafiste. Ils prêchent en permanence la guerre contre les « Croisés » et prennent ce faisant une influence de plus en plus grande dans les banlieues. Mais au lieu de faire cesser ce jeu, les gouvernements européens, et plus particulièrement le gouvernement français, font mine de ne pas s'en apercevoir, heureux de pouvoir vendre à Ryad quelques armements sophistiqués. A une moindre échelle, le Qatar joue le même jeu double que l'Arabie.

En fait la France, dans la guerre désormais engagée contre l'hyper-terrorisme, devra se battre sur deux fronts: celui d'une lutte diplomatique contre les politiques américaines au Moyen-Orient, et celui d'une lutte religieuse et civilisationnelle contre les monarchies pétrolières du Golfe. Le fera-t-elle? Sans doute pas. Alors les Français ne tomberont plus par centaines, comme hier à Paris, mais par milliers et dizaines de milliers sur tout le territoire.
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Mise à jour au 15/11

Attentats à Paris. Questions-réponses

Question: A qui profite le crime?

Réponse: aux Etats-Unis.

Question: qui a monté les attentats?

Réponse les Etats-Unis.

Attention. Ces analyses ne voudraient pas dire qu'il faudrait renoncer à combattre les terroristes et Daesh, sur notre sol et ailleurs. Il faut seulement avoir à l'esprit que ces mesures indispensables ne suffiront pas. Il faudra une action diplomatique déterminée pour obliger les responsables américains évoqués ici de cesser de nuire.

On trouve dans http://orientalreview.org/2015/11/14/1311-paris-massacre-... un article qui reprend et accentue encore nos propres analyses concernant les finalités recherchées par les promoteurs des attentats de Paris. Pour le comprendre, il faut se rappeler qu'il existe un « Etat profond américain » aux mains des néo-conservateurs les plus bellicistes et des représentants les plus actifs du lobby militaro-industriel. Ses représentants ont toujours mené des agressions de toutes natures contre la Russie, visant à provoquer l'effondrement de l'Etat russe et la destruction par l'intérieur de son potentiel militaire conventionnel et nucléaire.

Mais pour conduire à bien une tâche qui pour le moment semble excéder leurs forces, ces furieux doivent détruire les capacités de pays actuellement ou potentiellement alliés de la Russie. Dans la première catégorie on trouve la Chine, dans la seconde l'Europe et au sein de l'Europe les deux pôles d'indépendance relative que sont l'Allemagne et la France. La France est particulièrement visée, compte-tenu du fait que, malgré beaucoup d'abandon, elle a toujours conservé un minimum d'indépendance politique, économique et militaire vis-à-vis des Etats-Unis.

Aujourd'hui la France héberge le plus grand nombre de militants s'opposant au projet de traité de libre échange américain (TAFTA), machine à détruire l'Europe. C'est aussi le pays qui est le plus tenté par des perspectives de rapprochement diplomatique et économique avec la Russie. C'est aussi le pays où les voix demandant une prise de distance à l'égard de l'Otan sont les plus nombreuses. C'est donc l'ennemi à abattre.

Une guerre épuisante

Quoi de mieux alors pour détruire ces volontés d'indépendance que d'engager la France dans une guerre épuisante, peut-être destructrice, avec les populations de religion musulmane nombreuses chez elle et qui seront dorénavant considérées comme des ennemis de l'intérieur. Quoi de mieux pour anéantir le potentiel militaire français que d'engager la France au Moyen Orient dans des actions militaires terrestres sans issues contre Daesh et ses émules.

Quoi de mieux aussi pour décourager la France et ses alliés européens de s'engager dans des coopérations économiques, monétaires et politiques avec les grands pays du Brics, coopérations qui seraient le cauchemar de Washington, que mobiliser les forces vives françaises dans une guerre sans fin contre un terrorisme radical alimenté de l'extérieur. Quoi de mieux que de financer avec force dollars et livraisons d'armes les groupes djihadistes susceptible de venir opérer en Europe? Ceci poussera par effet indirect, pensent nos « amis américains », la France vers un retour précipité et honteux sous le parapluie américain de l'Otan ?

Alors, lorsque la France comptera les morts que l'« Etat profond » américain aura provoqué chez elle, Barack Obama pourra, la main sur le coeur et la voix chevrotante d'émotion, assurer la France de ses plus sincères condoléances. Il est évidemment très dommage pour la nation que nombre de représentants de ses  élites françaises, imprégnées d'atlantisme depuis toujours, ne perçoivent pas ce jeu et se fassent au contraire ses meilleurs auxiliaires.

Note

Voir aussi sur ce sujet cet article de Maxime Chaix, connu et apprécié sur ce site. Il va de soi que, comme il se doit, nous laissons à l'auteur la responsabilité de ses propos.
http://www.dedefensa.org/article/13-novembre-loccident-ne...

 

13-Novembre: l'Occident ne peut combattre le jihadisme en soutenant ses parrains!

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13-Novembre: l'Occident ne peut combattre le jihadisme en soutenant ses parrains!

par Maxime Chaix

Ex: http://www.dedefensa.org

Depuis plusieurs années, j’ai pu comprendre, étayer et documenter le fait que les réseaux jihadistes sont non seulement des ennemis mortels des peuples à travers le monde, mais qu’ils sont aussi des forces clandestinement utilisées par les États occidentaux et leurs alliés du golfe Persique dans la satisfaction d’intérêts profonds inavouables. En mars dernier, dans un important article intitulé « L’État islamique, cancer du capitalisme moderne», Nafeez Ahmed avait résumé cette instrumentalisation récurrente de milices jihadistes par les principales puissances de l’OTAN et leurs partenaires afin de déstabiliser l’Afghanistan, la Bosnie, le Kosovo, la Libye puis la Syrie. Comme l’a souligné le journaliste Marc de Miramon dans L’Humanité en juillet 2015, « [p]our Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la “guerre de civilisation” et celle contre le “terrorisme” brandies par le gouvernement [français] comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad. » Dans le contexte de cette interview, Alain Chouet désignait les pétromonarchies wahhabites, essentiellement l’Arabie saoudite et le Qatar, auxquelles la France vend des armements sophistiqués malgré leur soutien notoire aux principaux réseaux jihadistes – et pas seulement en Syrie.

Soulignons-le: Monsieur Chouet est un ancien officier de renseignement qui a travaillé de nombreuses années en tant que chef du contre-terrorisme à la DGSE, les services secrets extérieurs français. Cet homme plus que tout autre sait de quoi il parle lorsqu’il affirme que nos « alliés » du Golfe sont « les parrains financiers du djihad ». Ainsi, son constat est aussi alarmant que révoltant en ce funeste 13-Novembre, dans notre France déjà meurtrie par les attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher et de Montrouge. 

En janvier 2015, à la suite de ces attentats abominables, j’avais écrit dans un élan de rage et de tristesse que « notre actuel ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a ouvertement soutenu en décembre 2012 le Front al-Nosra – c’est-à-dire la branche “syrienne” d’al-Qaïda. [À cette époque, cette organisation incluait Daech, ces deux factions s’étant séparées en avril 2013]. (…) [S]elon les informations du journal Le Monde, “la décision des États-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition [en Syrie]. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que “tous les Arabes étaient vent debout” contre la position américaine, “parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot”. “C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne”, a ajouté le ministre.” (…) Plus grave encore : en août 2014, le journal Le Monde a révélé que le Président Hollande avait ordonné aux services spéciaux français de livrer clandestinement des armes de guerre à des rebelles “modérés” en Syrie – ce qui est contraire à la Charte des Nations Unies [et à l’embargo sur les armes alors en vigueur]. Malheureusement, il s’est avéré [que, selon le Canard Enchaîné du 21 janvier 2015, la plupart] des armements livrés par les services français sont – d’une manière ou d’une autre – tombés entre les mains de groupes jihadistes, qui se réjouissent aujourd’hui de la vague d’attentats qui déstabilise la France en profondeur. » Et l’État français n’est pas le seul fautif dans ce fiasco syrien. Selon l’expert Joshua Landis, « entre 60 et 80 % des armes que les États-Unis ont introduites en Syrie [depuis 2011] sont allées à al-Qaïda et les groupes qui lui sont affiliés ». 

À partir de l’année 2014, deux parlementaires de l’opposition ont successivement dénoncé le rôle trouble des services spéciaux français dans ce conflit, l’un d’entre eux ayant même déclaré en juin 2015 sur La Chaîne Parlementaire que « la France soutient al-Qaïda en Syrie». En effet, d’après le député Claude Goasguen, « la France [appuie] des rebelles syriens, qui sont soi-disant des rebelles démocrates. (…) Qui a récupéré les rebelles syriens démocrates ? [Le Front] al-Nosra. Qu’est-ce que c’est qu’al-Nosra, al-Nosra c’est pas al-Qaïda ? (…) [C]ertains rebelles ont été récupérés par al-Qaïda avec des armes françaises[.] (…) Monsieur [le député (PS) Olivier Dussopt], nous continuons à fournir des armes à al-Nosra, par l’intermédiaire des rebelles syriens ! Je le dis, je l’ai dit à Monsieur le Drian en Commission de la Défense, je l’ai dit à Monsieur Fabius, comme tous les autres députés [sic]. Il va falloir éclairer tout ça ! L’attitude de la France en Syrie n’est pas nette ! » Comme je l’avais souligné à l’époque, ces révélations fracassantes du député Goasguen ont été quasiment ignorées par les médias français. J’avais également relevé le fait que ce « député LR accus[ait] l’actuel gouvernement de soutenir al-Qaïda en Syrie (Front al-Nosra), alors que la majorité précédente, dont il est issu, s’était accommodée du fait qu’al-Qaïda en Libye (GICL) avait été intégrée aux opérations de l’OTAN ! Voila à quel niveau notre État s’est abaissé, depuis quelques années, dans sa post-“politique arabe de la France”. Néanmoins, même en cas de changement de majorité, le prochain gouvernement continuera certainement de vendre des armements sophistiqués au Qatar et à l’Arabie saoudite – qui restent les principaux soutiens du jihadisme à travers le monde. »

Plus globalement, depuis le 11-Septembre, les intérêts profonds évoqués au début de cet article représentent un nombre inestimable de milliards de dollars de bénéfices pour différentes entreprises privées, principalement générés par la soi-disant « guerre “contre” le terrorisme ». Financées à perte par les contribuables occidentaux, ces interventions militaires catastrophiques et meurtrières ont engendré d’immenses profits pour les multinationales impliquées dans ce désastre mondial – tout en déstabilisant le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie centrale au point que les groupes extrémistes qui y sévissent aujourd’hui semblent inarrêtables. La catastrophe qu’a constitué jusqu’à présent cette soi-disant « guerre “contre” le terrorisme » est sans précédent : elle aurait tué au moins 1,3 millions de civils rien qu’en Irak et en « AfPak » depuis 2001, les foyers jihadistes se sont multipliés à travers le monde, et tant Daech qu’al-Qaïda semblent plus menaçants, fanatiques et enracinés que jamais. Affirmons-le clairement : dans le monde occidental, ce fléau jihadiste justifie des guerres à la légalité, à l’efficacité et à la légitimité douteuses, tout en accélérant un basculement autoritaire de nos États – ce qui s’est notamment traduit en France par la dangereuse « loi Renseignement ». À l’heure où j’écris ces lignes, le Président Hollande vient de décréter l’état d’urgence national, et nul doute qu’un durcissement sécuritaire majeur est en vue – sans parler d’une escalade militaire qui aggravera certainement ces conflits trop lointains et complexes pour que les citoyens s’y opposent. Au vu de l’échec retentissant de la « guerre globale “contre” le terrorisme », il serait peut-être temps de réfléchir collectivement à son utilité, au lieu de céder à la tentation de répondre à la violence par la violence.  

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Néanmoins, ces guerres auto-génératrices ne doivent plus masquer une réalité aussi cruelle que scandaleuse : depuis la fin des années 1970, des puissances occidentales majeures et leurs alliés du Golfe ont soutenu l’essor des principaux réseaux islamistes à travers le monde, que ce soit de manière directe ou non selon les circonstances et les acteurs concernés. En octobre 2015, après qu’une parlementaire états-unienne ait dénoncé sur CNN le soutien d’al-Qaïda par la CIA pour renverser Bachar el-Assad, un ancien officier de la CIA spécialisé dans le contreterrorisme m’a confirmé la collaboration de l’Agence avec cette nébuleuse terroriste pour faire tomber le gouvernement syrien. Récemment, j’ai étudié en profondeur l’implication massive et clandestine des services spéciaux occidentaux et moyen-orientaux dans le soutien de réseaux jihadistes combattant le régime el-Assad, dont la branche « syrienne » d’al-Qaïda. Insistons sur ce point : cet engagement clandestin de l’Agence et de ses alliés contre le gouvernement syrien implique militairement la France. En effet, en la comparant à la guerre secrète de la CIA en Afghanistan, l’éditorialiste du Point Michel Colomès a récemment écrit que les « Américains et [les] Français, depuis l’entrée de la Russie dans la guerre syrienne, fournissent des armes à des islamistes réputés fréquentables. Ils ont la mémoire courte ». D’autres « islamistes réputés fréquentables » qui seraient revenus de Syrie sont-ils à l’origine de ces terribles attentats du 13-Novembre ? Il est encore trop tôt pour répondre à cette question, mais il est clair que ces terroristes ont agi de façon coordonnée selon un mode opératoire clairement militarisé et jihadiste – deux, voire trois kamikazes ayant actionné leurs bombes devant notre Stade de France, symbole de l’unité, de la liesse populaire et du rassemblement.

Dans notre pays meurtri par ce funeste 13-Novembre, le fait que le gouvernement français soutienne des jihadistes à l’étranger, et qu’il commerce sereinement avec leurs principaux parrains étatiques est grave, dangereux et inacceptable ! Aucune raison d’État, aucun intérêt supérieur, aucun impératif économique, diplomatique ou géopolitique ne peuvent le justifier. Ce constat doit susciter la mobilisation générale de tous les citoyens français. Nous devons faire pression sur notre gouvernement afin qu’il cesse d’armer et de soutenir les États qui répandent le fléau jihadiste à travers le monde depuis des décennies, au premier rang desquels l’Arabie saoudite et le Qatar. En effet, comme l’avait déclaré Alain Chouet dans l’interview citée au début de cet article, « ce que nous appelons “salafisme”, en arabe, cela s’appelle “wahhabisme”. Et là nous sommes à contre-emploi de manière systématique et dans toutes les situations d’affrontement militaire, puisqu’au Moyen-Orient, au Sahel, en Somalie, au Nigeria, etc., nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène terroriste. »

Mes chers compatriotes, je vous remercie d’envoyer massivement cet article au Président de notre République, à nos élus et à votre entourage, puisque l’État français et ses alliés occidentaux ne peuvent combattre le fléau jihadiste en soutenant ses parrains du golfe Persique. Ils ne pourront pas non plus lutter efficacement contre le terrorisme s’ils appuient clandestinement des réseaux islamistes pour renverser des gouvernements étrangers, comme en Libye puis en Syrie. Mobilisons-nous pour mettre en échec ces politiques profondes dangereuses et inacceptables ! 

Maxime Chaix

Quelles solutions face au terrorisme en France?

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Quelles solutions face au terrorisme en France?

Jordi Vives
Journaliste, Rédacteur
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Les attaques islamistes à Paris qui ont fait pour l'instant 129 morts démontrent une fois de plus que la France connaît aujourd'hui une situation de guerre. Une guerre dont le terrorisme n'est qu'un des visages. Le profil des terroristes prouve qu'il n'y a pas de différence fondamentale aujourd'hui entre les Merah, les Kouachi, les Coulibaly, les tueurs du Bataclan et ceux qui dans les quartiers, dans nos rues, dans nos villes et nos villages, agressent, volent, caillassent, pillent et bafouent nos valeurs. Le problème dépasse donc largement le stade du terrorisme et il est donc nécessaire d'y apporter des réponses globales. Des réponses qui devront se baser non pas sur des bases idéologiques désormais dépassées mais sur le pragmatisme et la nécessité d'avoir des résultats concrets.

Il est important de comprendre que cette guerre n'est pas un conflit traditionnel. Dans un monde mondialisé où les frontières ont disparu, le champ de bataille se trouve à la fois à des milliers de kilomètres mais également dans la maison ou l'appartement de votre voisin. Il convient donc d'adapter nos moyens à cette réalité. L'Armée Française, depuis sa professionnalisation, est devenue un corps expéditionnaire spécialisé dans les opérations extérieures mais inapte à servir avec efficacité dans des opérations intérieures, le plan Vigipirate et l'opération Sentinelle ayant une efficacité opérationnelle plus que douteuse. Désormais la France doit réorganiser en profondeur ses moyens militaires en conservant un corps hautement spécialisé dans l'intervention en-dehors du territoire national et constitué d'engagés volontaires, mais devra également rétablir un service militaire obligatoire qui aura pour mission, à l'instar du modèle suisse, d'assurer la sécurité du pays contre un ennemi venant à la fois de l'extérieur et de l'intérieur. Ce nouveau dispositif militaire intérieur devra autoriser les militaires n'étant pas en service de conserver et de porter leurs armements en toute circonstance. Une innovation spectaculaire pour la France mais qui est cependant déjà appliquée depuis longtemps en Israël, pays démocratique dont nul ne mettrait en cause l'expertise dans le domaine de la lutte contre le terrorisme intérieur.

A ce volet militaire, il convient d'y ajouter une véritable réflexion sur notre adversaire. Qui est-il ? Comment le définir et le reconnaître ? Il faut désormais prendre acte du caractère complètement déconnecté de la réalité d'une certaine vision idéalisée de la France et de sa population. Oui, le multiculturalisme est un échec. Oui, le « vivre-ensemble » n’existe pas en France. Oui, nous vivons dans une société communautariste. Ces choses-là ne doivent plus être des tabous mais au contraire abordées avec calme, modération et sang-froid. L'aveuglement idéologique et bien-pensant coûte trop cher en vies humaines désormais. Faisons donc preuve, une fois encore, de réalisme. Certes, il y aura des dégâts collatéraux, comme dans toute guerre, mais s'obstiner dans cette dérive qui dure depuis des années c'est accélérer la marche vers une intensification du conflit. Une fois ce barrage intellectuel franchi, des solutions techniques jusque là inacceptable en France, mais employées par d'autres pays démocratiques, pourrons être envisagées et ce dans une multitude de domaines. On pourrait citer comme exemple le programme « No Way » australien, la politique d'urbanisation israélienne qui facilite le contrôle des foules et les interventions militaires dans les quartiers palestiniens à Jérusalem, la militarisation des frontières comme aux États-Unis ou en Hongrie, etc.

Des solutions qui peuvent paraître aujourd'hui comme « extrémistes » en France mais qui ont pourtant fait leurs preuves ailleurs sans pour autant bafouer les droits des citoyens et les valeurs démocratiques.

Jordi Vives, 16 novembre 2015

Willkommenskultur für Terroristen

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Willkommenskultur für Terroristen

von Gereon Breuer

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Terroristen wie die Attentäter von Paris sind in Europa willkommen. Denn auch sie haben ein Recht auf Asyl – mit allen Folgen.

Wachsamkeit ist der Preis der Freiheit – die Anschläge von Paris vom vergangenen Freitag haben gezeigt, dass Frankreich dieses Diktum sträflich vernachlässigt hat. 129 Menschen könnten noch am Leben sein, wenn nicht willkommensbesoffene Politiker die Terroristen, die sie bestialisch niedermetzelten, ausdrücklich eingeladen hätten. Zudem waren sie nicht in der Lage, sich zu wehren, weil das Führen von Waffen in der Grande Nation nur einer kleinen „Elite“ vorbehalten ist.

Besonders perfide ist, dass die Terroristen von Paris wie jeder andere syrische Bürgerkriegsflüchtling, wie jeder Flüchtling überhaupt, ein Recht auf Asyl haben. Auch sie sind Gegner des syrischen Präsidenten Baschar al-​Assad und können sich als Verfolgte seines Regimes ausweisen. Dieses Dilemma haben die Attentate in Paris mit Blut in die veröffentlichte Meinung geschrieben. Die bemüht sich indes nach Kräften so zu tun, als würde nur noch ein Mehr an Willkommenskultur ein Mehr an Sicherheit bieten. Das heißt im Klartext: Nur wenn wir noch ausdrücklicher Terroristen nach Europa einladen, werden wir sicher vor ihnen sein.

Sicherheit statt Willkommenskultur

Leider oder, je nach Sichtweise, Gott sei Dank, ist aber das Gegenteil richtig. Sicherheit lässt sich niemals absolut erreichen, wenn gleichzeitig ein Mindestmaß an Freiheit gewährleistet werden soll. Syrien ist hier ein gutes Beispiel. Vor dem Ausbruch der kriegerischen Auseinandersetzungen zwischen Assad auf der einen und seinen Gegnern auf der anderen Seite, war Syrien eines der sichersten Länder des Nahen Ostens. Ein starker Geheimdienst sorgte dafür, dass sich jeder sicher fühlen konnte, der sich nicht gegen das Regime stellte. Die Überwachung war quasi total und wer morgens seine Brieftasche auf einem zentralen Platz in Damaskus ablegte, der konnte sie ganz sicher dort abends wieder abholen.

Zu groß war die Befürchtung potentieller Diebe, die Brieftasche könnte einem Geheimdienstangehörigen gehören, als dass es jemand gewagt hätte, sie anzurühren. Aus Sicht vieler syrischer Bürger war und ist dieser starke Geheimdienst mit erheblichen Einschränkungen ihrer persönlichen Freiheit verbunden. Für einen Staat wie Deutschland oder Frankreich ist ein mit Syrien vergleichbarer Sicherheitsapparat kaum erstrebenswert. Das bedeutet aber nicht, die eigene Sicherheit aufgeben zu müssen, weil sie mit dem Maß an Freiheit, das die Willkommenskultur einfordert, nicht vereinbar ist.

Willkommenskultur erleichtert Terrorismus

Tatsächlich ist der Anschlag in Paris kein Wunder. Niemand sollte deshalb geschockt sein. In den so genannten „Sicherheitskreisen“, den Innen– und Verteidigungsministerien vieler europäischer Länder, wurde ein solches Szenario schon seit längerem befürchtet und entsprechend in Lageübungen durchgespielt. Die französischen Sicherheitskräfte waren sehr gut auf eine Lage vorbereitet, wie sie am Freitag vergangener Woche zur blutigen Realität wurde. Es stellt sich die Frage, warum sie dennoch nicht in der Lage waren, die terroristischen Anschläge zu verhindern.

Ein Teil der Antwort hat mit der „Willkommenskultur“ zu tun. Mohammedanische Terroristen sind einfach zu identifizieren, wenn sie eine Minderheit bilden. Unter einer Mehrheit von weißen Franzosen fallen ein paar dunkelhäutige, Arabisch sprechende Mohammedaner deutlich mehr auf, als in einer aus willkommensideologischen Gründen durchmischten Gesellschaft. Je mehr „Flüchtlinge“ sich aus Syrien aber in einem europäischen Land befinden, umso größer wird der Rückzugsraum für mohammedanische Terroristen aus diesen Ländern. Und nicht nur das: Weil die Sicherheitsbehörden mit der Kontrolle und Steuerung der asyl– und wohlstandssuchenden Massen überfordert sind, werden sie nachlässig. Unter tausend Syrern fällt es eben viel schwerer, einen mutmaßlichen Terroristen zu identifizieren.

Terrorismus mit Wehrhaftigkeit bekämpfen

Aus den Anschlägen von Paris nun die Konsequenz zu ziehen, die Willkommenskultur noch heftiger zu predigen, ist in etwa so, als würde man einen mutmaßlichen Kinderschänder in einen Kindergarten einladen. Zwar ist nicht jeder syrische Flüchtling ein Terrorist, sondern die Mehrheit von ihnen sehnt sich wohl vor allem nach dem Steuergeld der Deutschen. Aber dennoch verbergen sich unter den Flüchtlingsmassen jene terroristischen Schläfer, denen es nicht um Wohlstand geht, sondern um den direkten Weg zu Allah.

Sie werden sich bestimmt nicht von ihren Terrorakten abbringen lassen, nur weil westliche Politiker wie Hollande oder Merkel sie jetzt umso entschiedener willkommen heißen. Lediglich eine handfeste Sicherheitspolitik ist in der Lage, die Wehrhaftigkeit gegenüber mohammedanischen Attentätern aufrecht zu erhalten. Der wesentliche Bestandteil einer solchen handfesten Sicherheitspolitik ist der Grenzschutz. Grenzen, die wie aktuell so gut wie nicht bewacht werden, sind nämlich keine. Das bedeutet nicht nur, dass illegale Grenzübertritte zur Not mit der Waffe abgewehrt werden, sondern auch eine größtmögliche Schärfe bei der Einreisekontrolle von Menschen mit potentiell terroristischem Hintergrund.

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Wehrhaftigkeit als wichtigste Lektion aus 11. September

Nach den Anschlägen vom 11. September 2001 in New York und Washington wurden die USA dafür belächelt, dass sie ihre Einreisekontrollen in einem Maße verschärften, das jeden Einreisenden potentiell zu einem Terroristen macht. Fakt ist aber, dass diese Verschärfung der Wehrhaftigkeit der US-​amerikanischen Nation äußerst dienlich war. Seit dem 11. September 2001 gab es in den USA keinen mohammedanischen Terroranschlag mehr. Die Anschläge vom vergangenen Freitag in Paris waren aber bereits die zweite Äußerung mohammedanischer Gewalt in Frankreich in diesem Jahr – in einem Ausmaß, das bislang nur aus mohammedanischen Entwicklungsländern bekannt war.

Offenbar hat die französische Regierung aus dem Attentat auf die Redaktion der Satire-​Zeitschrift Charlie Hebdo zu Beginn des Jahres keine oder die falschen Konsequenzen gezogen. Hätte sie nach der Ermordung von Stéphande Charbonnier und seinen Mitarbeitern durch mohammedanische Terroristen die Wehrhaftigkeit Frankreichs gestärkt, 129 Menschen könnten noch am Leben sein. Weil es aktuell leider nicht so aussieht, als würde die französische Regierung das neuerliche Attentat zu Anlass nehmen, die Sicherheitsmaßnahmen und den Grenzschutz zu verstärken, dürfte es nicht auszuschließen sein, dass weitere mohammedanische Attentate folgen.

Europaweite Kooperation der Sicherheitsbehörden

Das gilt leider auch für Deutschland. Wenn die deutschen Sicherheitsbehörden nicht in der Lage sind, aus den Fehlern ihrer französischen Kollegen zu lernen, dann dürfte es nur noch eine Frage der Zeit sein, bis auch Berlin, Köln oder München von einem mohammedanischen Terrorakt heimgesucht werden. Dabei wird es nicht ausreichend sein, einfach nur die Stellungen des IS in Syrien und im Irak stärker zu bombardieren. Die Terroristen Allahs sind äußerst mobil und verfolgen eine Strategie größtmöglicher Flexibilität. Welche fatalen Folgen das haben kann, wenn man darauf nicht richtig vorbereitet ist, zeigten ebenfalls die Anschläge von Paris. Die französischen Behörden waren zwar laut Informationen aus Sicherheitskreisen darüber informiert, dass sich ein Terroranschlag ereignen würde. Sie verorteten dessen Ziel jedoch im Ausland.

Aus diesem Grund wurde der Schutz der französischen Auslandsvertretungen vor allem in der arabischen Welt massiv verstärkt. Der Schlüssel zur wirksamen Bekämpfung des mohammedanischen Terrorismus in Europa liegt deshalb vor allem in einer Kooperation der Sicherheitsbehörden. In diesem Bereich müssen die Dienste in Frankreich oder auch in Großbritannien noch einiges dazu lernen. Sie sind aktuell eher stark in der Zurückhaltung von Informationen. Hier sind die Dienste in Deutschland deutlich besser aufgestellt. Das könnte sich als großes Plus für die Sicherheit Deutschlands erweisen.

lundi, 16 novembre 2015

Allemagne et Turquie: deux dangers pour l’Europe

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Allemagne et Turquie: deux dangers pour l’Europe

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Avec la ”crise des migrants et réfugiés”, qui ne fait que commencer et qui est une invasion migratoire d’une ampleur inouïe dont plusieurs nations européennes peuvent ne jamais se relever, deux pays constituent, par leur politique, des dangers pour les peuples européens : l’Allemagne d’Angela Merkel et la Turquie de R.T. Erdogan. L’Allemagne parce qu’elle favorise l’invasion par la pompe aspirante, la Turquie parce qu’elle la provoque par la pompe propulsive.

Pauvre Allemagne schizophrène…

Il y a quelque chose de suicidaire dans l’ ”âme allemande”, qui est la part d’ombre du génie allemand. Une propension à l’absolu, à l’exaltation extrémiste : du bellicisme et du racisme fous des IIe et IIIe Reich à l’immigrationisme forcené du gouvernement actuel de Berlin, on remarque une même psychologie autodestructrice. Par l’ancien militarisme expansionniste comme par l’humanitarisme inconditionnel, la mentalité politique allemande (est-ce l’héritage du romantisme allemand ?) semble brouillée avec la raison et adepte de l’ubris, y compris dans sa version masochiste.

Première puissance économique de l’UE, l’Allemagne d’Angela Merkel exerce de fait une domination douce sur l’ensemble de l’Europe, sans avoir besoin de force militaire. La nullité du président français Hollande (elle le roule dans la farine en permanence) est une chance pour elle. Le contrepoids ne peut pas venir des Britanniques, qui se désintéressent de l’Europe continentale. Le souvenir affreux des réfugiés allemands de la Seconde guerre mondiale a peut-être joué un rôle. Politicienne et tacticienne, Angela Merkel ne possède aucune conscience nationale allemande ni européenne. Cette femme n’est pas respectable parce que la duplicité est sa règle. Elle est franche comme un âne qui recule.

Devant l’énorme flux des ”réfugiés”, elle assure que l’Allemagne peut en accueillir 800.000, provoquant ainsi un catastrophique appel d’air. La chancelière s’est précipitée à Ankara (est allée à Canossa) pour supplier le gouvernement turc d’essayer de stopper un peu les flux de ”réfugiés” et d’ouvrir des camps d’hébergement sur son territoire. Cerise sur le gâteau : elle a proposé de l’argent aux Turcs, sans demander leur avis aux autres pays européens, ce qui prouve que le gouvernement allemand fait peu de cas de l’avis de ses partenaires. 

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Et c’est là où le président Erdogan, avec son sans-gêne et son cynisme habituel a proposé son marché de dupes. Sans même faire la moindre promesse à Mme Merkel (qu’il méprise comme une faible femelle en bon musulman machiste), il a exigé en contrepartie qu’on reprenne immédiatement les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE. et qu’on supprime tout visa pour l’entrée des ressortissants turcs dans l’Union. Mme Merkel a aussitôt cédé. François d’Orcival commente : «  on échangerait donc 2 millions de réfugiés contre 79 millions de Turcs ! Là, on tombe sur la tête ». (Valeurs actuelles, 22–28/10/2015). Et Ivan Rioufol remarque  dans Le Figaro qu’on « essaie d’éteindre un incendie avec de l’essence ». M. Erdogan ne souhaite nullement éteindre l’incendie, mais le propager.

Recep Tayyip Erdogan est un ennemi majeur

Qui est M. Erdogan et que cherche-t-il ? D’abord Premier ministre puis maintenant président de la Turquie, il représente l’AKP, le parti ”islamique modéré”. En réalité, c’est un faux nez islamiste et les Européens sont tombés dans le piège. Et la stratégie menée est d’une redoutable habileté, machiavélienne. M. Erdogan est un fanatique islamiste dissimulé qui se rêve comme un néo-sultan ottoman conquérant. Sa haine de l’Europe est ancrée dans son idéologie. Son objectif, son programme, peuvent ainsi se résumer:

1) Éradiquer les Kurdes.

2) Réislamiser la Turquie (les ” Turcs noirs” anatoliens contre les ”Turcs blancs” laïcs).

3) Établir en Turquie une dictature sultanique présidentielle à son profit. 3) Conquérir l’Europe (reprise de la conquête ottomane) par le biais de l’immigration musulmane et par l’entrée de la Turquie dans l’UE.

Renforcé par sa victoire aux dernières élections, le néo-sultan Erdogan, qui instaure peu à peu un régime islamo-totalitaire soft, aide en sourdine Dae’ch et toutes les milices islamistes. Il veut en prendre le contrôle. Son but est de faire entrer en Europe des millions de ”réfugiés” musulmans pour saper l’identité de cette dernière, l’investir de l’intérieur. Erdogan veut rétablir, sous une autre forme, l’Empire Ottoman version 2.0 : c’est-à-dire prendre la tête de l’islam radical pour dominer l’Afrique du Nord et l’Europe. Il entend annihiler l’héritage de Mustapha Kemal Ataturk qui voulait désislamiser et européaniser la Turquie. Pour l’instant son entreprise progresse selon ses plans.

R. T. Erdogan est un chef d’État fort perspicace, avec une vision stratégique à long terme. C’est un véritable homme d’État, bien supérieur aux dirigeants européens, actuels comme Mme Merkel ou M. Hollande, qui ne sont que des politiciens. Le seul qui puisse se comparer à Erdogan est Wladimir Poutine. C’est la raison pour laquelle Erdogan est un véritable ennemi et Poutine un véritable ami.   

La Turquie abrite 2 millions de réfugiés venus de Syrie et d’Irak. Erdogan demande 7 milliards d’euros d’aide. Autrement, il menace de lâcher ces ”réfugiés”, à 95% musulmans, sur l’Europe, qui s’ajouteront aux autres. Avec une agressive impudence (pourquoi se gêner ?) Erdogan mène un double jeu avec l’OTAN, dont la Turquie est membre. Le gouvernement américain laisse faire : Washington joue la carte de l’affaiblissement de l’Europe par l’immigration et l’islamisation, ce qui ne déplaît pas à Obama, calculateur roué et islamo–compatible.

Débordée et impuissante, l’Europe se tourne vers la Turquie pour réguler et freiner les flux de réfugiés. À Bruxelles, Erdogan a réitéré devant la Commission son chantage, ce piège qu’il nous tend : il promet d’endiguer le flux des migrants (il ne tiendra évidemment pas parole) en échange d’une reprise des négociations d’adhésion, une libre circulation des Turcs dans l’espace Schengen et un accroissement des aides financières. Le culot paye face aux faibles.    

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Agent de l’invasion musulmane de l’Europe, Erdogan possède deux forces et deux faiblesses : il est d’abord fort de la mollesse pathologique de l’UE mais aussi –il faut le reconnaître – de l’exploitation qu’il fait de sa relative réussite socio-économique. Son premier handicap est son comportement de satrape autoritariste, pas exempt de corruption et de folie des grandeurs ; le second est qu’Erdogan, par sa politique islamiste risque de faire éclater la société turque et prend un énorme risque.

Leçons à en tirer

La Turquie est en proie à une tension croissante : la laïcité et les valeurs européennes affrontent l’obscurantisme islamique en pleine croissance, à quoi s’ajoute la révolte kurde, qui prend doucement des allures sanglantes de guerre civile. La Turquie est un pays ethniquement double, ambivalent, ce qui ne simplifie pas les choses. Angela Merkel est considérée par Erdogan comme une idiote utile. En bon islamiste, il méprise les femmes politiques, ainsi qu’ un pays dirigé par une ”maman”. Pas très viril. Et il méprise aussi une Union européenne sans colonne vertébrale, un énorme mollusque.

D’autre part, n’oublions la très trouble alliance historique germano-turque, contre les puissances occidentales et la Russie au cours des deux dernières guerres mondiales – surtout la Première. La présence massive d’immigrés turcs en Allemagne doit être prise en compte, qui s’accompagne d’une certaine soumission du gouvernement allemand : Erdogan, avec son impudence habituelle (provocation calculée) avait accusé les Allemands d’une sorte de ”racisme” en voulant assimiler et germaniser les immigrés turcs ! Les Turcs possèderaient une sorte de droit à conquérir l’Allemagne, tout en se prétendant des victimes. C’est un classique.

Il faut noter aussi, ce qui est cohérent, la brouille de la Turquie d’Erdogan avec Israël, jadis pays allié et aujourd’hui ennemi. Le néo-sultan, qui veut mobiliser le monde musulman dans son projet de renaissance ottomane, doit logiquement désigner Israël comme puissance hostile. Encore un problème de plus pour les dirigeants allemands, échaudés par toute forme d’antisémitisme et qui se sont toujours montrés pro-israéliens… Nous nageons dans un océan de contradictions où le comique rejoint le tragique.

En déclin démographique dramatique, l’Allemagne – enfin, son oligarchie – essaie d’attirer de la main d’œuvre à tout prix. Politique à courte vue, contrairement à ce que pratique le Japon. D’autre part, culpabilisés par le souvenir cauchemardesque du IIIe Reich, les dirigeants allemands veulent se donner une image de petits saints : ouverture, accueil, charité, solidarité. D’un extrême à l’autre.

Autant il est complètement stupide et injuste de critiquer l’Allemagne pour sa réussite et son hégémonie économiques – c’est de la jalousie, le pire des sentiments, et c’est aussi fuir nos propres responsabilités – autant il est pertinent d’affirmer que la politique étrangère allemande a toujours, depuis 1870, été catastrophique pour l’Europe. La naïveté pacifiste et laxiste de la politique allemande actuelle contraste avec le bellicisme de l’Allemagne de jadis. Les deux attitudes sont aussi dommageables pour le reste de l’Europe.

Quant à la France, la seule qui pourrait faire contrepoids à l’Allemagne, elle n’a plus de politique étrangère ; on ne peut même pas dire que la France soit à la remorque des USA ; elle est comme une caravane sans tracteur. Depuis le début de la présidence Hollande, la politique étrangère française est indéterminée, erratique, illisible, tant vis-à-vis du Moyen-Orient que de la Russie. Marine Le Pen a traité, au Parlement européen, M. Hollande de vice-chancelier de Mme Merkel –les deux étant présents, ce qui fut un grand moment. Mais cette saillie est en dessous de la vérité : M. Hollande n’est ni le vice–chancelier de Mme Merkel, ni le président de la République française. Il est toujours le Premier secrétaire du Parti socialiste, installé gratuitement et par erreur à l’Hôtel Élysée cinq étoiles et qui entend y rester cinq ans de plus. Nous sommes embarqués sur un bateau ivre.

In Birmania è già scontro Cina – USA

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In Birmania è già scontro Cina – USA
La recente storica vittoria della Lega nazionale per la Democrazia di San Suu Kyi, a 25 anni dall’inizio della sua protesta non violenta regala già i primi nodi da sciogliere su questioni interne ed estere. Tra tutela dei diritti umani e politiche di vicinato, subito si apre un nuovo fronte sullo scontro egemonico Cina – Stati Uniti, entrambi interessati ad accaparrarsi una fetta di economia locale.
 
Ex: http://www.lintellettualedissidente.it
 

birm3.pngLa pomposità e il clima festoso con i quali vengono accolte notizie, definite epocali, come la vittoria di leader definiti democratici ed incensati dall’opinione pubblica come salvatori dei popoli, hanno accompagnato ancora una volta le vicissitudini tortuose del trionfo elettorale di Aung San Suu Kyi, storica cenerentola della ex-Birmania, oggi Myanmar, che dopo 15 anni di prigionia politica nella sua villa ed un Nobel per la Pace ha portato ad una vittoria schiacciante la Lega nazionale per la Democrazia, con un 70% che questa volta pare essere stato accordato dal Presidente Thein Sein il quale, insieme all’alleato politico Htay Oo, ha ammesso la schiacciante sconfitta riportata dal Partito dell’Unione per la solidarietà e lo sviluppo, maggioranza uscente. Insomma la democrazia ha vinto? Non lo sappiamo, e le ragioni sono tante e tali da non consentire a tutti gli addetti ai lavori di poter confermare la notabile ondata di entusiasmo che ha seguito l’ufficializzazione di questi risultati. Madre Suu, così come definita in patria, si trova di fronte all’impedimento costituzionale di potersi candidare a Presidente del Paese, in quanto imparentata con cittadini stranieri (vedova e madre di cittadini britannici). Ciò la configura quindi come una “burattinaia”, che detto così può sembrare dispregiativo, ma è quello che si accingerà ad essere, dovendo esprimere un candidato presidente per la terna dalla quale si sceglierà il prescelto, eventualmente destinato a seguire le direttive del partito, quindi di Suu Kyi. All’impedimento personale si somma ovviamente l’ingombrante ed imprescindibile influenza della giunta militare, la quale continua a mantenere il 25% dei seggi in parlamento, a designare un candidato presidente per la terna e a nominare i Ministri degli Interni, degli Affari di confine e della Difesa.

L’arma dell’ostilità verso il regime, dunque, non sarà la via di approccio per la paladina dei diritti umani, la quale, proprio a tal proposito, si trova costretta ad affrontare la faccenda legata al riconoscimento della minoranza islamica dei Rohingya, non riconosciuti cittadini birmani in quanto non identificati come gruppo etnico, soggetti a continue persecuzioni da parte dei nazionalisti buddhisti. La comunità internazionale chiede a Suu di adottare un atteggiamento meno pragmatico di quello dimostrato in precedenza, in quanto limitatasi a non prendere posizioni a riguardo tacendo sulla mattanza operata contro questi musulmani, azione costatagli critiche da parte del Dalai Lama tra gli altri. La mossa più importante, tuttavia, si gioca sullo scacchiere geopolitico internazionale: il bilanciamento dell’egemonia regionale del Sud-Est asiatico, che vede concorrere Cina e Stati Uniti su più fronti. Dopo il TPP pare essersi rafforzata la posizione statunitense nella regione, la quale si trova a vacillare a causa di una serie di rapporti in via di deterioramento con alcuni Paesi dell’area, che hanno ripreso i contatti con Pechino. È il caso di Taipei, forse l’ago della bilancia nella zona, che oggi si trova nuovamente a dialogare con la Repubblica Popolare Cinese – sebbene le relazioni commerciali fossero già da tempo di notevole entità. Anche Myanmar, con la “svolta democratica” delle ultime elezioni, torna a strizzare l’occhio a Pechino. Mentre gli ultimi governi si erano dimostrati maggiormente simpatizzanti per Washington, Suu Kyi pare intrattenere dei rapporti amichevoli con Xi Jinping e Li Keqiang, con i quali ha discusso della tutela degli interessi cinesi nel Paese. Yangon dunque potrebbe essere un nuovo terreno di scontro tra Cina e Stati Uniti, con le mire espansionistiche militari di Pechino, intenzionata ad estendere la sua influenza nel golfo del Bengala e Washington che, dopo la sottoscrizione della partnership del Pacifico non vedrebbe di buon occhio questa crescita del dragone. Resta solo da capire, quindi, se Myanmar sarà un Vietnam o meno per la Casa Bianca, che di sicuro tanto aveva puntato su una democratizzazione di Yangon, rischiando di regalare un vicino importante a Pechino.

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Attack in France – State Sponsored Terror, But Which State?

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Tony Cartalucci
Attack in France – State Sponsored Terror, But Which State?
 
Ex: http://journal-neo.org

Reports indicate an unprecedented terrorist attack has unfolded in France, with over 150 dead, many more injured and reports still trickling in regarding the full-scale of the violence. The  BBC in its report, “Paris attacks: Bataclan and other assaults leave many dead,” stated:

France has declared a national state of emergency and tightened borders after at least 120 people were killed in a night of gun and bomb attacks in Paris. 

Eighty people were reported killed after gunmen burst into the Bataclan concert hall and took dozens hostage. 

The siege ended when security forces stormed the building. 

People were shot dead at bars and restaurants at five other sites in Paris. Eight attackers are reported to have been killed.

The BBC has also released a graphic indicating at least 5 separate locations where the attacks unfolded, while other media organizations have reported that both bombs and small arms were employed, including military rifles.

How Did France’s Expanding Surveillance State Miss This? 

On a scale significantly larger than the previous Paris terror attack carried out against several targets across the capital in January of this year ending in the death of 12, the Western media is already assigning blame to the so-called “Islamic State” (ISIS/ISIL) or those “inspired” by ISIS.

It was in the wake of the January attacks that France expanded its already towering surveillance state. The Guardian in an article titled, “France passes new surveillance law in wake of Charlie Hebdo attack,” reported:

The new law will allow authorities to spy on the digital and mobile phone communications of anyone linked to a “terrorist” inquiry without prior authorisation from a judge. It forces internet service providers and phone companies to give up data upon request.

Intelligence services will have the right to place cameras and recording devices in private homes and install so-called keylogger devices that record every key stroke on a targeted computer in real time. The authorities will be able to keep recordings for a month and metadata for five years.

One of the most contentious elements of the bill is that it allows intelligence services to vacuum up metadata, which would then be subject to analysis for potentially suspicious behaviour. The metadata would be anonymous, but intelligence agents could follow up with a request to an independent panel for deeper surveillance that could yield the identity of users.

Despite having allegedly lacked these capabilities before the “Charlie Hebo attack,” it would be revealed shortly after that indeed, French security agencies were extensively familiar with the attackers years beforehand – letting the suspects “drop from their radars” just 6 months before the attack occurred, precisely the amount of time generally required for planning and executing such an attack.

Slate Magazine would report in their article, “The Details of Paris Suspect Cherif Kouachi’s 2008 Terrorism Conviction,” that:

Kouachi was arrested in January 2005, accused of planning to join jihadists in Iraq. He was said to have fallen under the sway of Farid Benyettou, a young “self-taught preacher” who advocated violence, but had not actually yet traveled to Iraq or committed any acts of terror. Lawyers at the time said he had not received weapons training and “had begun having second thoughts,” going so far as to express “relief” that he’d been apprehended.

CNN would report in an article titled, “France tells U.S. Paris suspect trained with al Qaeda in Yemen,” that:

Western intelligence officials are scrambling to learn more about possible travel of the two Paris terror attack suspects, brothers Said and Cherif Kouachi, with new information suggesting one of the brothers recently spent time in Yemen associating with al Qaeda in that country, U.S. officials briefed on the matter told CNN. Additional information from a French source close to the French security services puts one of the brothers in Syria.

The Wall Street Journal would reveal in an article titled, “Overburdened French Dropped Surveillance of Brothers,” that:

The U.S. provided France with intelligence showing that the gunmen in the Charlie Hebdo massacre received training in Yemen in 2011, prompting French authorities to begin monitoring the two brothers, according to U.S. officials. But that surveillance of Said and Chérif Kouachi came to an end last spring, U.S. officials said, after several years of monitoring turned up nothing suspicious.

It is abundantly clear that the “Charlie Hebo attack” suspects were dangerous terrorists, tracked by the government because of this fact, but inexplicably allowed to continue on with their activities until they inevitably carried out a deadly act of terrorism on French soil – an act of terrorism quickly exploited to ramrod through unpopular security bills and further perpetuate France’s unpopular role in America’s various extraterritorial military adventures abroad, including the West’s proxy war in Syria.Those involved in this most recent attack will also likely be revealed to have been tracked by French security agencies long before the attacks – this is because the attacks will, by necessity, need to be linked to the Syrian conflict to justify the recent appearance of France’s largest warship, the nuclear-powered aircraft carrier, the Charles de Gaulle, off the coast of Syria, and the much larger Western military intervention needed in order to save a proxy war that has been all but lost by the West.

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State Sponsorship – But Which State? Gladio Extra 

As the refugee crisis expanded in Europe, it was warned that it would be purposefully manipulated to create maximum hysteria to justify more direct military intervention in the West’s losing proxy war in Syria.

In a previous report titled, “Can Pan-European Hysteria Save NATO’s Syrian War?,” it was warned that:

What is taking form is a controlled strategy of tension, where far-right groups are being arrayed against the migrants and their European supporters, to create hysteria and eventually violence that will be leveraged by those who orchestrated it. 

Permissive immigration policies and self-imposed quotas ensured a virtual tidal wave of migrants coming into Europe, while long-cultivated racist and xenophobic political groups – holdovers from NATO’s notorious “Gladio” Cold War stay-behind networks – attempted to create backlash and hysteria in the streets regarding a migrant “invasion.”

All that was left to complete the equation was an incredible act of galvanizing violence that would create the long-absent public support the West needed to justify further meddling in Syria – public support that the narratives of “helping freedom fighters,” recycled lies regarding “weapons of mass destruction,” and tales of “barrel bombs” failed to generate.

Among the targets in this most recent attack was a football stadium hosting a French-German match attended by French President François Hollande himself – which is particularly important to note since foreknowledge of Hollande’s location would have required significant planning and preparations. The choice of attacking a football stadium is also significant, considering that undoubtedly the primary demographic attending the football match would have been those most vocally opposed to the expanding refugee crisis. In other words, it was an attack designed specifically to provoke French public opinion into supporting action.

The scale of the attack is that of a military operation. It would have required a large group of well trained militants, well armed and funded, with experience in planning and executing coordinated military operations, moving large amounts of weapons clandestinely, experts in the use of weapons and explosives, as well as possessing intelligence capabilities used to somehow circumvent France’s increasingly colossal surveillance capabilities.

Like the terrorists and their supply lines pouring out of NATO-territory into Syria itself, clearly with immense state sponsorship behind them, those involved in the most recent attacks in Paris are also clearly the recipients of state-sponsored funding and training.

While France will undoubtedly try to use this attack to justify further intervention in Syria to topple the government in Damascus, it was most likely France’s own allies in Turkey, Jordan, Saudi Arabia, Qatar, and even Paris itself who were directly or indirectly involved in the training, arming, and funding of those who spilled blood on Parisian streets this week.

Conveniently, the French flagship, the nuclear-powered aircraft carrier Charles de Gaulle was just sent to Syria’s coast last week. It is now poised to take part in any expanded military campaign predicated on the attacks that just unfolded in Paris.

The first and most important question in examining any great crime is “cui bono?” or to whose benefit? Attacking Paris, and in particular a football match full of nationalists already increasingly violent and hysterical seems to only benefit a government seeking further justification to wage wider war abroad – a war it is currently losing and a war it currently lacks wide public support to continue fighting. It now, all so conveniently, has the support it was looking for.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazineNew Eastern Outlook”.

ATTENTATS "Made in France" : l’affiche du film retirée, sa sortie repoussée

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ATTENTATS "Made in France" : l’affiche du film retirée, sa sortie repoussée

Ex: http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr

ATTENTATS "Made in France" : l’affiche du film retirée, sa sortie repoussée. « Une vague d’attentats va secouer toute la France. » Lorsqu’on la visionne , la bande-annonce de Made in France glace le sang.

Ce film de Nicolas Boukhrief devait sortir en salles mercredi 18 novembre. Son scénario : un journaliste indépendant infiltre les mosquées clandestines de la banlieue parisienne et se rapproche d’un groupe de jeunes djihadistes qui s’apprêtent à semer le chaos au cœur de la capitale. Le distributeur du film, Pretty Pictures, samedi que sa sortie était repoussée et sa promotion annulée.

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L’affiche de Made in France, elle aussi, a de quoi frapper les esprits. On y voit une tour Eiffel en forme de Kalachnikov géante, l’arme avec laquelle plusieurs assaillants ont tué plus de 120 personnes à Paris vendredi. L’affiche était placardée dans plusieurs espaces publicitaires de la RATP, gérés par la régie Metrobus. « Le producteur a demandé à ce qu’elle soit retirée, et nous avions décidé de la retirer de toute façon », indique un porte-parole de la RATP à Marianne. Un retrait qui a commencé dès la journée de samedi. 

Made in France est un film d’autant plus prémonitoire qu’il a été tourné avant les attentats de janvier dernier. Dans la bande-annonce, l’un des personnages a cette phrase : « On est en guerre. Et dans toute guerre, il y a des victimes civiles. » Aucune nouvelle date de sortie n’a pour l’instant été communiquée. 

(ndlr: La bande-annonce du films a été supprimée sur "youtube"!!!!!)

Alain Chouet : « Nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène djihadiste »

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Alain Chouet: «Nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène djihadiste»

Ex: http://www.les-crises.fr
Pour Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la « guerre de civilisation » et celle contre le « terrorisme » brandies par le gouvernement comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad.

HD. Comment analysez-vous le profil de Yassin Salhi ? Correspondil à celui du « loup solitaire » ou à celui d’un terroriste agissant pour le compte d’une organisation structurée ?


ALAIN CHOUET. Il ne s’agit pas d’un loup solitaire mais plutôt d’un crétin solitaire! Les réactions médiatiques sont dans l’ensemble pathétiques. La presse a soutenu pendant trois jours que c’était un dangereux terroriste et j’ai refusé toute interview à ce sujet parce qu’il semblait bien qu’il s’agissait d’un acte personnel sans lien avec la mouvance terroriste. Ce type pète les plombs, tue son patron avant de tenter de rationaliser son acte comme le font tous les psychopathes et les sociopathes. Alors il hurle « Allahou Akbar », et il envoie une photo au seul copain qu’il connaît qui se trouve en Syrie, peut-être dans l’espoir que l ’« État islamique » revendique son acte.

HD. Est-il possible d’établir un lien entre la tuerie de Sousse et l’attentat commis au Koweït contre la minorité chiite ?


A. C. On a affaire à deux choses différentes. En Tunisie, on assiste à la poursuite de ce que je dénonce depuis un an et depuis la chute du parti islamiste Ennahdha: avant de quitter le pouvoir, ils ont organisé une réforme fiscale qui ruine la classe moyenne laïcisée, laquelle constitue le pire ennemi des Frères musulmans. Depuis, de nombreux attentats ont ensanglanté la Tunisie visant à tuer son économie, ruiner le secteur touristique, les syndicats, les associations, de façon à revenir au pouvoir. C’est la stratégie systématique des Frères musulmans. Au Koweït, l’attentat s’inscrit davantage dans le contexte de la guerre menée par l’Arabie saoudite contre les minorités chiites.

HD. Dans ce cadre, est-il sérieux, comme l’a fait le premier ministre, d’évoquer une « guerre de civilisation » ?


A. C. Non, on est en train de redécouvrir l’eau tiède de George W. Bush et se lancer dans une guerre contre la terreur. On a vu les résultats désastreux de cette politique aux États-Unis.

HD. D’autres responsables politiques se sont appuyés sur le drame de l’Isère pour évoquer l’urgence d’adopter la loi sur le renseignement.


A. C. D’abord, cette loi constitue un peu une liste à la Prévert. Il y a des choses qui me paraissent utiles d’un point de vue professionnel, en particulier la légalisation des infiltrations. Concernant les écoutes électroniques, j’ai déjà dit ce que j’en pensais. Le « dragage massif » des données n’a jamais produit de résultat probant.

« TOUT CELA EST UNE VASTE PLAISANTERIE: ON NE FAIT PAS LA GUERRE À LA TERREUR MAIS À DES CRIMINELS. »

HD. Personne n’évoque le lien entre l’idéologie de ces organisations terroristes et celles diffusées par l’Arabie saoudite et le Qatar …


A. C. Effectivement, pourtant ce n’est pas faute de le répéter: ce que nous appelons « salafisme », en arabe, cela s’appelle « wahhabisme». Et là nous sommes à contre-emploi de manière systématique et dans toutes les situations d’affrontement militaire, puisqu’au Moyen-Orient, au Sahel, en Somalie, au Nigeria, etc., nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène terroriste.

HD. Depuis le 11 septembre 2001, des sommes colossales ont été investies dans la lutte contre le terrorisme, des lois liberticides ne cessent d’être votées, et jamais pourtant la « menace » terroriste n’a paru aussi présente …


A. C. On s’épuise à s’attaquer aux exécutants, c’est-à-dire aux effets du salafisme, mais pas à ses causes. Sur 1,5 milliard de musulmans, si 1 sur 1 million pète les plombs, cela fait déjà un réservoir de 1 500 terroristes. Cela, on ne pourra jamais l’empêcher à moins de mettre un flic derrière chaque citoyen. Tout cela est une vaste plaisanterie: on ne fait pas la guerre à la terreur mais à des criminels. Cela relève des techniques de police et de justice.

dimanche, 15 novembre 2015

Effroyable prédiction de Poutine concernant l’Europe et la crise des migrants

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Effroyable prédiction de Poutine concernant l’Europe et la crise des migrants

Vladimir Poutine a présenté le 25 septembre dernier deux voies possibles pour l’Union Européenne par rapport à la crise des migrants.

L’une d’elle serait de défendre par la force physique et l’armée les frontières de Schengen, la deuxième serait de laisser venir les migrants clandestins et avec eux des terroristes, ce serait alors la fin de l’Union Européenne ce qui pourrait induire/amener la troisième guerre mondiale et même un nouvel holocauste.

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Selon le président russe, le plus important serait d’en finir avec l’arrivée des migrants au sein de l’UE et de dire clairement aux migrants, par les dirigeants de l’UE, de cesser de venir en Europe car ils seront rejetés.

« Si les politiciens de l’UE ne se réveillent pas à temps, en moins d’une année l’enfer se déchaînera en Europe

Pour les migrants qui fuient la guerre, ils devront être gardés dans des camps de réfugiés en Turquie jusqu’à ce que la guerre soit finie Syrie.

Selon Poutine, si les politiciens de l’UE ne se réveillent pas à temps, en moins d’une année l’enfer se déchaînera en Europe.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Plj Kandel pour Dreuz.info.

source: hirek.in

Vendredi 13 novembre 2015: C'est enfin la guerre et ce sera demain la dictature!

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Vendredi 13 novembre 2015:

C'est enfin la guerre et ce sera demain la dictature!

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Oui, ''enfin'' car ce gouvernement le savait mais il s'est évertué toute l'année à cacher la guerre aux Français. Il a même fait pire, il a armé, formé et soutenu des terroristes en Syrie. Pourtant, alors que pendant tout le mois de septembre et d'octobre 2015, des « déséquilibrés » jetaient au sol comme à Joueuf, comme à Pont-de-L'arche dans l'Eure, des enfants de sept ans et plus en s’acharnant sur eux au couteau, ce n'était officiellement et pour la presse que des jeux de fous. Les « déséquilibrés » n'ont d'ailleurs même pas été jugés mais enfermés en hôpitaux psychiatriques alors qu'ils ne faisaient qu'obéir à l'ordre d'attaquer aux couteaux les enfants de France. Combien de marches blanches en septembre et octobre en réalité pour rien?
 
Il faut le dire et l'écrire : la France a connu à la rentrée une vague de « faits divers » qu’on s'est bien gardé de lier avec les méthodes du terrorisme islamique. C'est la politique du « pas d'amalgame », l'arabophilie à tout crin jusqu'aux Prix littéraires, l’hypothèse de l’insécurité ordinaire, une épidémie de « déséquilibre mental » avait depuis Charlie contaminé et envenimé la France. Par exemple, un Soudanais avait récemment été déclaré « irresponsable » de l’égorgement d’une employée d’insertion à Angers. Le 10 octobre, à Pont-de-L'arche, un enfant de trois ans avait été poignardé devant sa maison « sans raison apparente », par un « individu visiblement déséquilibré ». Le 15 octobre, un adolescent était « entre la vie et à la mort » à Créteil, après une « altercation » au couteau. À Falaise, un homme avait été gravement blessé d’un coup de couteau dans le dos. À Rennes, un individu avait menacé plusieurs passants et était ressorti libre du commissariat, comme cet individu menaçant d’un couteau le gérant d’un bureau de tabac, à Metz. Dans une mosquée de Paris, un homme avait été blessé par un « déséquilibré ». Un lycéen avait été grièvement blessé d’un coup de couteau à l’abdomen, en pleine classe, à La Trinité. Le 16 octobre, à la sortie du RER à Champs-sur-Marne, une femme a été agressée au couteau. Un homme a été blessé d’un coup de couteau à Grenoble. Le 17 octobre, alors qu’avait lieu une marche blanche pour un adolescent de 16 ans tué à l’arme blanche à Pantin, un homme était tué au couteau à Saint-Brieuc. À Meyzieu, un mineur en a poignardé un autre. 

Continuons. Vous vous souvenez des attaques à la voiture bélier à Nantes et à Dijon durant la période de Noël 2014 ? Contrairement à ce qu’ont raconté juges et journalistes, Europol a bien confirmé qu’il s’agissait d’attaques terroristes (page 2.1 du rapport) mais pour la Place Beauvau, ce n'était encore que des «déséquilibrés ». Remontons plus loin car toutes ces affaires remontent loin et il nous faut préparer les procès : Mohamed Merah, l'affaire Nemmouche ou encore la terrible explosion de Toulouse du 21 septembre 2001 qui ne devait à aucun prix être attribué à un terroriste islamiste, malgré les éléments recueillis par les enquêteurs sur cet ouvrier décédé dans un accoutrement de djihadiste. Il ne fallait non plus pas dire que les prisons françaises n'étaient que des pépinières d'islamistes et en réalité peuplées d'arabes fanatisés par des aumôniers payés par la République et l'Arabie Saoudite. Mais ce n'était pas la guerre.

Ce n'était pas la guerre ni pour les gouvernements, ni pour les médias qui systématiquement ont tu ces informations, occulté les patronymes, évité tout recoupement afin de soutenir l'accueil des réfugiés en France c'est-à-dire la progression de la cinquième colonne. Libération ou L'Express en "Je suis partout" de la barbarie verte. Il n'y a pas, il ne saurait y avoir en effet de guerre religieuse en France. Pourquoi parce que les penseurs de gauche, les cathos du Concile, les socialos de la finance ont aboli toutes ces momeries : tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Même pour Alain Juppé, le Coran qu'il n'a jamais lu est une religion d'amour, de tolérance et de paix. On construira une grande mosquée, une mosquée monumentale à Bordeaux.
 
Étions-nous en guerre ?

Simplement en avril et depuis le mois de janvier et l'attentat contre Charlie Hebdo, l'État major français avait déjà recensé 371 incidents contre la troupe. Dans la liste des incidents contre nos militaires, sept ont été déclarés comme « majeurs ». Rappelons que le 12 janvier 2015, le gouvernement lançait l’opération Sentinelle qui encadre le déploiement de 10 500 hommes sur tout le territoire national afin de sécuriser des sites dits « sensibles ». Plus de 300 sites sont ainsi sécurisés 24h sur 24 en France. Il a presque fallu faire évacuer l'arsenal de Toulon.

Il y a parfois quelques éclairs de lucidité. Ainsi, le samedi 24 octobre à Marseille, le Procureur de la République a ordonné la mise en détention provisoire de Farid, 33 ans, originaire d'Afrique du Nord qui avait attaqué trois hommes qu'il avait identifiés comme juifs.
 
Ce samedi matin, un gouvernement au pied du mur

Il va maintenant devoir faire face à deux enjeux de sécurité majeurs: la protection des 195 délégations officielles de la COP21, le maintien de l'ordre lors d'importantes manifestations en marge de cette conférence mais aussi la tenue de la campagne électorale des élections régionales. Où annulerait-on aussi ce rendez-vous électoral décisif des Français ? Est-ce le plan prévu ? Cazeneuve insistait encore jeudi 12 novembre dans le laxisme : « Il ne s'agit pas de fermer les frontières, mais de prévenir l'intrusion sur le territoire national d'individus qui pourraient représenter un risque ». Les individus, qu'il visait, ne vous détrompez pas, c'était les gauchistes alter de la COP 21, pas les réfugiés djihadistes. Pourquoi ? Parce que tout simplement et on vient de s'en rendre compte en direct, ces individus là n'ont pas besoin de passer la frontière, ils sont déjà chez eux chez nous.

Ce vendredi 13 peut aussi marquer pour ce gouvernement le début de graves difficultés. Plus de 140 morts et d'innombrables blessés, ce n'est pas rien. Or, rien n'arrive par hasard en politique. Les citoyens finiront bien par penser et se poser quelques questions car cette tragédie illustre dans le sang l'entêtement déraisonnable du gouvernement à nier la réalité de la guerre qui frappe le pays depuis plusieurs mois. Il ne s'agissait pas en fait d'une guerre larvée mais on nous demandait tout simplement de la taire comme si en parler risquait de la déclencher. A Métamag, nous avons dit dés le début que nous étions en guerre. Les cartes sont maintenant jetées. Dans la guerre, c'est comme le vrai et le faux du raisonnement hypothético-déductif, il n'y a plus que deux camps les collabos et les résistants.
 
Posons les questions qui fâchent  

Qui a radicalisé les Musulmans en Syrie et en France ? Qui a tout fait pour transformer le conflit politique du Moyen-Orient en conflit religieux ? Le Coran est un livre sacré, qui en a fait un manuel de combat, un code de conduite guerrier ? Qui dans ce pays a proposé récemment de substituer à l'apprentissage de l'allemand (langue par excellence de la puissance européenne) l'arabe littéraire, la langue des décapitateurs (projet de réforme de Collège ) ? Qui a fait du prosélytisme arabe culturel en banlieue par peur ou corruption tout en leur tapant dessus en Afrique ou en Syrie avec les applaudissements de Tel-Aviv ?

C'est enfin la guerre et les choses s'éclairent et s'éclaireront de plus en plus. Il y a eu dans ce pays des serviteurs de l'islamisme sans complaisance. Pour le reste sachez aussi que ces collabos nous ont désarmé moralement depuis des lustres et dans les réveils plus sanglants qui nous attendent, la police aura des difficultés à faire face. Il faut d'ailleurs réécouter une fois de plus la déclaration de l'état d'urgence : pas une seule fois, le mot « islamiste », le mot « islam » n'a été prononcé.

La classe politique, droite et gauche confondues, porte l’entière responsabilité morale et politique du drame survenu à Paris. Hier encore, les médias français continuaient le déni de guerre en parlant sur les antennes de « fusillades isolées ». La politique de la France et de Monsieur Hollande est transparente : elle soutient le terrorisme en Syrie or on ne nourrit pas le terrorisme d'une main en feignant de la combattre et elle favorise une immigration de masse par définition incontrôlable sur le territoire français, immigration qu'en plus elle politise pour des raisons électorales.

C'est donc enfin la guerre parce que ce sera demain la dictature. Les Français doivent maintenant se préparer à reprendre en main leur destin au prix de grands sacrifices et de grandes souffrances. L'immigration et l'anti-racisme comme valeur, la politique de soumission à Washington et à Israël aboutissent aux résultats que nous avons sous les yeux.
 
Et pendant ce temps là - curieux hasard ? - la jungle de Calais prend feu...