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dimanche, 22 novembre 2015

Freysinger, censuré par le journal Le Temps, son interview en entier

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Freysinger, censuré par le journal Le Temps, son interview en entier

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Vous voulez savoir comment Le Temps, "journal de référence", traite ses interlocuteurs ? Voici un exemple parlant.

Le mardi 17 novembre, Xavier Lambiel me téléphone en me disant que sa rédaction veut réaliser une interview approfondie qui révèle le fond de ma pensée politique. Je lui réponds que j’ai un emploi du temps démentiel et lui demande quel délai il me donne.

Réponse : c’est assez urgent, pour demain mercredi, ou au plus tard jeudi.

Après réflexion, je lui suggère de m’envoyer ses questions par mail, lui promettant une réponse exhaustive avant la nuit.

Les questions m’étant parvenues dans l’après-midi, j’y ai répondu pendant presque deux heures. Un temps qu’il a fallu aménager dans mon agenda.

Mercredi, je reçois un mail du journaliste m’informant que l’interview ne paraîtra que vendredi 20. Je lui réponds que c’est OK pour moi.

Le jeudi, enfin, un nouveau courriel m’annonce que la rédaction renonce finalement à publier l’interview le lendemain et qu’elle ne la publiera que la semaine suivante à la condition que je sois sur le ticket UDC pour le Conseil fédéral !

Là, je fais savoir à Xavier Lambiel qu’il n’a plus besoin de me téléphoner et que je ne répondrai plus à aucune sollicitation du Temps, n’appréciant pas d’être pris pour un con. Je m’y tiendrai et ne m’étonne plus que ce journal, dirigé par des amateurs incompétents et des cuistres, voie son lectorat fondre de jour en jour.

Pourquoi cette censure ? Peut-être les rédacteurs ont-ils été mécontents des réponses que j’ai données à des questions très polémiques ? Peut-être n’ai-je pas suffisamment illustré la thèse selon laquelle l’UDC serait composée de butors ou de mononeurones ? Quoi qu’il en soit, je ne permettrai pas que mon temps et ma parole soient suspendus au bon vouloir ou aux manipulations tactiques des calamiteux maîtres du Temps. Je publie donc ci-dessous l’entretien tel quel.

Comme disent les journalistes, « le public a le droit de savoir »…


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INTERVIEW

Pourquoi dites-vous que la troisième guerre mondiale a déjà commencé depuis longtemps ?

Elle a commencé au lendemain de la deuxième, de manière insidieuse et lente. Nous avons été, pendant des décennies, comme des grenouilles baignant dans une eau tiède. Une tiédeur confortable faite de progrès social, de consommation, de divertissement. Et nous n’avons pas remarqué que nous y perdions notre âme. Maintenant, l’eau est devenue très chaude. Sous peu, elle sera bouillante et nous y passerons tous. Une civilisation qui est en dessous du seuil de 2,1 enfants par couple, qui se renie elle-même, qui jette aux oubliettes toutes ses valeurs et qui renie des pans entiers de son histoire est vouée à disparaître.

Le crépuscule des dieux approche et nous ne voulons rien voir venir.

C’est le déni qui nous tuera, l’aveuglement et l’inaction. Nous nous sommes évertués à nourrir sur notre sein le serpent qui nous mordra et nous le considérons toujours comme un doux chaton ronronnant !

Pourquoi dites-vous de l’Europe qu’elle est « malade » ?

Elle est malade de ses élites lâches et corrompues, de gens ne considérant plus le bien commun, mais seulement leurs petits intérêts propres, leurs ambitions, leurs prébendes. Ils ne font plus rêver personne. Ils ont perdu toute crédibilité. Leur incapacité à prendre des décisions nécessaires et à les assumer plonge les pays européens dans un marasme grandissant. Ils veulent tellement plaire qu’ils renient leurs racines, leur culture, leur histoire, car ça risquerait d’être « mal vu ». Or, un politicien n’a pas à plaire, il a à faire ce qui est juste, il a à faire ce qui doit être fait, et tant pis pour l’image. C’est le seul moyen pour retrouver une cohérence, le seul chemin pour retrouver le respect des citoyens.

N’exagérez-vous pas quand vous dites que « les écrits de Voltaire seront brûlés sur la place publique dans 20 ans » ?

Absolument pas. On s’évertue déjà maintenant à les interdire, car ils risquent d’offusquer certains milieux. Demain, on les brûlera sur la place publique. La soumission de la société civile à des idéologies doctrinales et liberticides finit toujours par des autodafés.

Vous prétendez représenter « l’anticorps contre la barbarie ». Que voulez-vous dire ?

Je suis un crieur dans le désert, un avertisseur. Depuis des années, je me bats contre la propagation, à l’intérieur du corps social, d’éléments criminogènes et liberticides qui ne sont pas issus de notre culture, de notre droit, de notre histoire. L’application rigoureuse de la sharia n’est pas compatible avec l’État de Droit tel que nous le concevons (arrêt Refah, CEDH 2001). Laisser des extraterritorialités juridiques se propager met en danger l’État de Droit. Accepter la coexistence de systèmes juridiques contradictoires crée des conflits et des tensions menant à la violence et la guerre civile. L’Europe doit défendre avec vigueur ce qui fait d’elle une exception civilisationnelle, elle doit revendiquer son droit de défendre ses valeurs immuables : la dignité individuelle inviolable, la liberté d’expression, le libre arbitre. C’est notre devoir envers nos enfants, envers nous-mêmes. L’Europe doit extirper les éléments liberticides qui cherchent à détruire notre société de l’intérieur en se prévalant des droits que nous leurs accordons tout en privant d’autres de leurs droits et en se moquant des devoirs qu’ils ont face à leur pays d’accueil.

La théorie du remplacement à laquelle vous souscrivez n’est-elle pas catastrophiste ou paranoïaque ?

La réalité est là. Les chiffres sont terrifiants. L’Europe est devenue stérile. Elle sent la mort. Entre l’euthanasie et l’avortement, les forces vives de notre continent s’amenuisent. Nous prolongeons la vie, mais nous n’en créons plus, parce que nous ne croyons plus en notre futur, en nos valeurs, en nous-mêmes. Nous passons d’une impulsion fugace à l’autre, nous consommons la vie comme si c’était un Big Mac, nous tuons notre ennui par des divertissements futiles, nous fuyons l’autre en le tenant à distance par l’électronique, nous nions la maladie et la mort en nous cloisonnant, nous nous déresponsabilisons par une pathologisation de nos dérives, par le recours systématique à des psys. Nous bourrons nos enfants de Ritaline pour qu’ils se tiennent tranquilles, nous prônons la solidarité et l’ouverture, mais nous cultivons notre égoïsme en nous refermant sur nous-mêmes. De cette manière, nous avons affaibli nos défenses, perdu notre vigueur. Des peuples plus forts, plus brutaux, portés par un dogmatisme étroit, vont finir par nous balayer.

Vous évoquez parfois « la haine de la race blanche ». Cet argument n’est-il pas un renversement de paradigme pratiqué par ceux qui haïssent l’islam ?

Pas du tout. C’est de la haine de l’homme blanc de lui-même que je parle, de son autoflagellation, de sa culpabilisation qui le pousse à ne plus oser s’affirmer, à se taire, à se coucher devant la barbarie croissante.

Vous êtes parfois taxé de racisme et classé à l’extrême droite de l’échiquier politique. Où considérez-vous vous situer sur cet échiquier ?

Je suis un démocrate convaincu. Un défenseur acharné de la vie, de la liberté individuelle qui ne peut exister que si l’homme assume ses choix. Je suis un défenseur de l’état de Droit et de la seule vraie liberté, celle qui est au fond de nous, cette étincelle d’essence spirituelle qui nous habite et qui a pour nom : amour transcendant ! Cela fait de moi un homme qui échappe aux clivages traditionnels, un humaniste et un mystique en même temps. Je refuse tous les totalitarismes, qu’ils soient collectivistes ou doctrinaires, car ils sont toujours matérialistes et cherchent donc le pouvoir absolu dans un monde limité. Quelle aberration. Il n’y a pas d’autre pouvoir que le pouvoir d’amour.

Pour vous, les Américains œuvrent à la perte de l’Europe en favorisant volontairement la crise migratoire actuelle. Vous considérez-vous comme antiaméricain ou comme pro russe ?

Je constate que les Américains ne sont plus le « policier de la planète », mais le premier générateur d’un chaos mondial. Ses jalons s’appellent Irak, Afghanistan, Libye, Syrie, Ex-Yougoslavie, Ukraine et j’en passe. L’empire US ne veille qu’à ses intérêts propres. Il ne connaît que des pays qui se soumettent à son diktat ou des pays qui s’y opposent et qu’il faut combattre.

La Russie a le courage de s’opposer à la Némésis yankee. Elle a retrouvé des valeurs, des couleurs, retrouvé la foi ; malgré les difficultés, elle est vivante ! Les USA ne sont plus qu’un propagateur de mort et de destruction et l’OTAN est leur instrument obéissant. Je suis convaincu que le futur de l’Europe se fera avec la Russie et non pas contre elle. C’est justement cette collaboration que les Yankees essaient par tous les moyens d’empêcher, sachant qu’il en émergerait un formidable contre-pouvoir économique, social, culturel et peut-être militaire.

Vous critiquez régulièrement les médias. Est-ce que les théories dites « complotistes » vous séduisent ?

Pour qu’il y ait complot, il faudrait qu’il y ait un semblant de réflexion ! Or, la plupart des médias sont aux ordres. Ils propagent la doxa dominante, se copient les uns les autres, condamnent malgré la présomption d’innocence, ignorent toute conception d’équité. Ils vivent désormais plus par l’image et sa dérive émotionnelle que par le verbe. Je les utilise comme ils m’utilisent. C’est un jeu de dupes. J’ai besoin de la visibilité qu’ils offrent malgré les distorsions de mon image et eux ont besoin d’un méchant pour pouvoir se faire un film qu’ils tentent de vendre à la foule.

Vous vous exprimez régulièrement en France ou en Allemagne. Avez-vous l’ambition d’être reconnu comme un idéologue des droites dures européennes ?

Dans mes conférences, je parle de démocratie directe, de la dignité inaliénable de l’homme, de la souveraineté. J’y parle de collégialité, de compromis, de dialogue. J’y parle de paix sociale, de droits populaires étendus, d’équilibres sensibles. J’y parle de la Suisse, un modèle d’essence métaphysique unique au monde. La Suisse est le seul pays sur terre qui a su traduire les lois immuables d’Antigone dans sa réalité politique vécue. Chez nous, Antigone fait le boulot de Créon sans devoir se renier. Chez nous, le cadavre de Polynice est enterré rapidement afin de rendre à la terre ce qui est sorti de la terre et permettre le pardon et le renouveau. En Suisse, les cadavres ne sont pas exhibés à des fins politiques. La Suisse est un perpetuum mobile, l’incarnation du développement durable politique. La Suisse est une horloge sensible, aussi forte que fragile, elle offre un mode de gouvernance unique dans l’histoire du monde, c’est un moule précieux qu’il faut propager, qu’il faut exporter, car c’est grâce à lui que le monde peut guérir.

Votre pensée politique est-elle gouvernementale et a-t-elle sa place au Conseil fédéral ?

Si ce que je viens de répondre dans cet interview n’est pas « gouvernemental », alors je crains que le gouvernement ne soit qu’une coquille vide.

Source : blog d'Oskar Freysinger

samedi, 21 novembre 2015

Conférence de Vienne: Feuille de route pour une transition politique en Syrie

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Conférence de Vienne

Feuille de route pour une transition politique en Syrie

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Nous venons de voir que le G20 s'est en conclusion de son sommet du 15 et 16/11 prononcé pour une union des Etats en vue de lutter contre le terrorisme. Les termes employés étaient suffisamment vagues pour que l'on ne perçoive pas concrètement par quoi cette union se traduirait. Mais l'intention était là, diront les optimistes.
 
Dans des perspectives plus concrètes, le communiqué final de la conférence de Vienne sur la Syrie, publié le 16/11, affirme l'existence d'un accord de principal général en vue de la lutte contre le djihadisme. Mais il faut bien voir ce qu'était cette conférence de Vienne, deuxième série de négociations engagées sous l'égide de l'ONU à Genève. L'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, en faisant connaître les conclusions de la conférence, a bien précisé que celle-ci avait pour principal objectif l'identification des groupes d'opposition qui composeront la « délégation unifiée » pour un règlement politique de la crise syrienne. »

Il s'agissait, dit en termes diplomatiques, de trouver un accord sur le sort futur de Bashar al Assad entre la Russie et l'Iran, soutiens de ce dernier, d'une part, et d'autre part les Etats-Unis et ses alliés exigeant son départ. Parmi ceux-ci se trouve jusqu'ici la France, particulièrement et pour des raisons peu compréhensibles, exigeante à cet égard.

La conférence était tenue sous l'égide d'un « Groupe international de soutien à la Syrie » comprenant une vingtaine de pays et organisations internationales, recherchant une transition politique en Syrie, c'est-à-dire une méthode aussi pacifique que possible permettant le départ de Bashar al Assad et son remplacement par un gouvernement « démocratique ». Cette méthode devrait en principe éviter que, Bashar parti, des groupes violents se réclamant de l'Etat islamiste ou Daesh ne prennent sa place.

Selon le communiqué du groupe, les grandes puissances, dont les États-Unis, la Russie, l'Union européenne, les pays arabes et l'Iran, soutiennent « un cessez-le feu et un processus mené par les Syriens qui d'ici six mois (...) établira un calendrier pour rédiger une nouvelle Constitution (...) Des élections libres et équitables auraient lieu conformément à cette nouvelle Constitution d'ici à 18 mois ».

Irréalisme

Or au delà d'une volonté clairement exprimée des acteurs politiques de s'unir et d'intensifier la lutte contre Daesh, dans un contexte dramatique marqué par les attaques de Paris, les objectifs affichés semblent irréalistes. Les positions restent antagonistes, notamment sur le point clé, l'avenir de Bachar al Assad. Les Etats-Unis, les pays européens, la Turquie et l'Arabie saoudite réclament des garanties sur son départ dans un délai fixé, c'est-à-dire une transition certes progressive mais rapide. De son côté, la Russie a exigé une distinction claire entre groupes terroristes et « rebelles modérés » pour faire cesser tout soutien à des organisations comme le Front al-Nosra, branche d'el-Qaida en Syrie, appuyé officiellement par l'Arabie saoudite et le Qatar et que l'Amérique continue à approvisionner en dollars et armes semi-lourdes.

Les attentats de Paris, véritable « acte de guerre », selon les termes de François Hollande , devraient accélérer la prise de conscience de l'absence de leviers efficaces pour lutter contre Daesh. L'action de celui-ci déborde largement le cadre régional pour incarner une menace globale.  Daesh est considéré comme un simple mouvement terroriste qu'on peut éliminer par quelques frappes aériennes. On néglige le fait que Daech s'appuie sur une base politique importante: les Arabes sunnites frustrés par l'arrivée d'un pouvoir chiite à Bagdad, et la construction nationale kurde en Syrie et en Irak.

On a parlé à Vienne d'une intervention conjointe avec les Iraniens, les Saoudiens et les Turcs, mais ces pays ont des buts divergents à l'égard de Daesh. Ce n'est plus un secret que de dire que Daesh est l'allié stratégique des Turcs contre les Kurdes et des Saoudiens contre les alliés de l'Iran. Il faudrait en fait, comme le proposent les Russes, un changement d'alliance complet au profit de l'Iran pour être efficace contre Daech. Ceci est aujourd'hui inconcevable.

Petit espoir

Un petit espoir demeure cependant. François Hollande, principal intéressé aujourd'hui à un accord entre Américains et Russes sur ce sujet, vint d'annoncer qu'il rencontrerait personnellement dans les prochains jours Barack Obama et Vladimir Poutine, pour les convaincre d'engager des négociations constructives sur la question de la Syrie et de Bashar al Assad. Celles-ci devraient aller bien au delà de leur entretien rapide au G20. La France, à cette occasion, devrait cesser de mettre en préalable à tout accord le départ immédiat de Bashar.

Post-Scriptum à 19h.

Poutine ordonne à sa marine de «coopérer» avec les Français

Bonne nouvelle. Peut-être le CdG pourra-t-il offrir à des Su d'apponter pour se ravitailler ou en cas d'avarie. Encore faudra-t-il que le commandant du PA (Chut) ait reçu l'ordre de ne pas ouvrir le feu.

 

The Causes and Conditions That Led Up to ISIS

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The Causes and Conditions That Led Up to ISIS

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

In Buddhism, it is taught that things do not simply happen. Causes and conditions lead up to them: This is because that is, and that is because this is. Even something like a hurricane doesn’t just happen; a series of weather causes and conditions leads up to it. This is a universal truth. The Bible tells us that whatsoever a person sows, so shall he reap. And: A man does not pick figs from thistles.

Here we are, once again, beating the war drum here in America. As if France doesn’t have their own military to pursue a military solution to the attacks in Paris. We’re not asking the right questions when it comes to ISIS. The question right now is, “What do we do about them?” The question that needs to be asked is, “What are the causes and conditions that led up to ISIS?” No, I’m not getting into some moral relativist diatribe about how “one man’s terrorist is another man’s freedom fighter” because that’s actually what the United States government does. That is one of the causes and conditions that led up to ISIS.

People have forgotten, this all began with the idea that someone besides Bashar al-Assad needed to run Syria. What’s more, no one wanted to wait for that to happen naturally or as a matter of socio-political evolution. No, it was decided that Assad needed to go sooner rather than later. Whose idea was this? The United States government. To that end, the U.S. began arming and training paramilitary entities that became ISIS eventually. There are several causes and conditions right there in a nutshell.

The United States never asked, “Who is a better person than Assad to lead Syria?” In fact, there was no person that stood up and declared himself to be the Syrian Thomas Jefferson. And hadn’t the U.S. falsely imagined such Jeffersons capable of manifesting in places such as Afghanistan and Iraq? Therefore, there were no causes and conditions that could lead up to anything but senseless violence since there was, in fact, no actual goal towards a better government or even a popular person/figure to rally behind. There was no manifesto, no drafted constitution, no socio-political ideal other than the ideal the United States claimed of “freedom”. Yes, well, “freedom” is a big word. What did that mean in Syria? Anyone know? No one can answer that question because it was the United States saying that. To the groups that the U.S. backed, it was a free-for-all to see who would be the last man standing and become the new boss (worse than the old boss) but the new boss America liked. Until it didn’t, as happened with Saddam Hussein.

So, if we’re going to go to war in Syria, what causes and conditions are coming into play? One only needs to look at what happened to Afghanistan and Iraq. Precariously propped up regimes built on a house of cards (actually, built upon a house of U.S. dollar bills) that is only a hop, skip, and a suicide bombing away from a coup d’état to install a guy that’ll make the Ayatollah Khomeini look like a hippie. People fail to understand that the United States cannot and will not ever “win” such a war no matter how many chairborne rangers mindlessly chant “USA, USA, USA!!” for a war they won’t have to go fight themselves. In fact, that mantra—USA, USA, USA!!!—is just the mantra of the cult of patriotism; the most dangerous religion on the planet. So far, Islamic suicide bombers are not capable of taking the entire planet with them. The United States government can, because we still have the biggest arsenal of nuclear weapons on the planet. Put that into your missile silo and smoke it. So to speak.

Syria is the latest installment in the Quagmire-Of-The-Month Club—-collect them all! I think a major ground war is already on the way, with the expensive shipping and handling fees attached. Again, there is no way to win a war in Syria, not the way the United States wants to “win” it. The causes and conditions created by a U.S. war in Syria are already in play and have been since we began arming terrorists. Those chickens will continue coming home to roost for quite some time. But let the U.S. go in there and decide it needed to occupy that country, er, excuse me, build a democracy over there. That insurgency born from resistance to the U.S. occupation will become an even bigger terrorist magnet than ISIS. The West will look back with fondness on the days they only had ISIS to deal with, rather than probably five to ten other highly-organized irregular armies. And all of them capable of crossing into Western nations undetected by Western dumb-giant intelligence agencies.

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The U.S. created an irregular army that was capable of defeating Syria’s modern professional army in battle. Oops, guess what? It was also capable of defeating Iraq’s army. The U.S. doesn’t realize that the ambitions of a group such as ISIS do not become immediately obvious. Nor do they advertise who they are. The U.S. thought it could manipulate the irregulars that became ISIS. In turn, the U.S. itself got manipulated. The U.S. then thought it could use ISIS anyway and after Assad was gone, get rid of ISIS with a few airstrikes. However, this turned out like the guy that gets a baby alligator as a pet. Before he knows it, it’s gotten huge and one day, eats his poodle. So he dumps it into a local pond and imagines he’s done. It gets bigger and bigger, preying on various animals in the pond. One day, the guy forgets he put the alligator there and goes for a midnight swim in the pond and ends up as a snack. When you do business with predators, see, they will always end up biting you in the keester one day.

That’s the gist of the tale. The U.S. engaged in business with predators in Syria. They were hunting Assad with the goal of taking Syria as their own territory. Classic predator action. They even marked their territory and the U.S. failed to read that. Therefore, if you are creating this pack of predators, what makes you think you can control them? These are velociraptors on tweek. These are causes and conditions that lead up to—what? Those predators deciding to attack you also. Oh, they can’t win? Guess again. They can slog along a quagmire for over a decade, with tremendous casualties all along the way. But the West? As soon as the West loses about a thousand soldiers, the people that chanted “USA, USA, USA!” will start breaking out all those anti-war slogans from the Sixties. Never underestimate predators. If any of these clowns had ever observed predators in the wild, they’d have never, ever, backed these Syrian “moderates” of a few years ago that we now call ISIS. They’d have gone home and never, ever, hiked that canyon again where those mountain lion tracks were spotted.

There you have it. Nothing will happen but more chaos, more senseless violence, and more futile military action until we address the causes and conditions that lead up to things such as ISIS. And what is the primary cause and condition? United States foreign policy.

La dissidence pour mieux contourner les médias de propagande

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La dissidence pour mieux contourner les médias de propagande

Entretien avec Jean-Yves Le Gallou

Ex: http://www.ripostelaique.com

Nous avons rencontré Jean-Yves Le Gallou, fondateur de Polemia, à quelques jours de l’organisation de la première journée de la Dissidence.

Riposte Laïque : L’association Polemia, dont vous êtes l’animateur le plus connu, organise, ce samedi, la première journée de la dissidence. D’abord, à l’heure où je vous interroge, savez-vous si cette initiative pourra se tenir ?

Jean-Yves Le Gallou : Oui ! La réunion est maintenue et aura lieu comme prévu à Cap 15.
Si une interdiction de dernière minute survenait, nous organiserions une manifestation au métro Bir Hakeim, situé à proximité immédiate du Quai de Grenelle.
L’état d’urgence doit être utilisé pour combattre les terroristes, démanteler les caches d’armes dans les banlieues de l’immigration, pas pour empêcher l’exercice des libertés européennes !

Riposte Laïque : Vous avez choisi trois symboles pour illustrer cette journée : Jean Raspail, Edward Snowden et Alexandre Soljenitsyne. Pourquoi eux ?

Jean-Yves Le Gallou : Edward Snowden dissident du système occidental. Soljenitsyne, double dissident : du système soviétique d’abord, du système occidental ensuite. Raspail qui a prophétisé la situation actuelle dans le Camp des saints et qui l’a payé de 40 ans d’ostracisme.

Riposte Laïque : Comment se dérouleront ces journées, et sur quels invités comptez-vous?

Jean-Yves Le Gallou : Trois tables rondes sont organisées : Beatrice Bourges pour les valeurs, Renaud Camus pour l’identité et Robert Menard sur l’art de la dissidence. Il y aura aussi des représentants de la « génération 2013 » venus de la Manif pour tous ou des Identitaires ; la « génération 2013 » qui va avoir la tâche de reconstruire sur les ruines laissées par l’esprit de mai 68.

Riposte Laïque : Vous êtes connu comme un spécialiste des médias, en France, et avez notamment publié « La tyrannie médiatique ». Vous animez une émission hebdomadaire sur TV-Libertés, I-Médias, sur ce thème. Le traitement médiatique des attentats de Paris a-t-il réussi à vous surprendre, malgré tout ?

Jean-Yves Le Gallou : Oui, les médias arrivent encore à me surprendre par leur absence totale d’ouverture d’esprit, leur intolérance, leur aveuglement, leurs bobards à répétition, leur incapacité à reconnaître leurs erreurs. Il faut dire que le processus de sélection des journalistes et des « experts » est hallucinant: ce qui est évalué c’est leur capacité à se tromper et à tromper l’opinion! Ils en arrivent même maintenant – à France inter par exemple – dans une démarche typiquement orwellienne à réécrire a posteriori des articles pour tenter de cacher leurs tromperies. Tout cela avec l’argent des contribuables (600 millions pour Radio France !). Il me semble que le mot juste pour désigner radios, télévisions et presse écrite subventionnée, c’est médias de propagande. La première forme de dissidence c’est de cesser de les suivre et de les croire.

Riposte Laïque : Vous êtes également connu comme un fin observateur de la situation politique française. Pensez-vous que ces attentats vont avoir une influence sur les prochaines élections régionales, qui s’annonçaient catastrophiques pour le PS, et si oui, dans quel sens ?

Jean-Yves Le Gallou : L’oxygène risque de manquer un peu aux centristes , je veux parler des ex-UMPISTES rebaptisés « Républicains ».
Le FN dont les thèses –anciennes – sur l’immigration sont (hélas !) vérifiées par les événements devrait logiquement progresser. Comme progressent partout en Europe les partis qui s’opposent à l’invasion migratoire.
Mais les attentats peuvent aussi relégitimer le pouvoir: cela peut paraître injuste mais c’est ainsi.
Entre ces deux blocs antagonistes, les Juppé, Sarkozy et Fillon sont un peu coincés d’autant qu’ils partagent avec les socialistes la responsabilité des politiques migratoires et des stupidités de notre diplomatie qui a semé le chaos en Libye et en Syrie.

Riposte Laïque : Dans cette bataille du pot de terre contre le pot de fer, les médias alternatifs, dits de réinformation, progressent-ils aussi rapidement que vous le souhaiteriez ? Les trouvez-vous complémentaires, et à la hauteur des enjeux ?

Jean-Yves Le Gallou : Les médias alternatifs progressent extraordinairement !
Il est désormais possible, notamment grâce aux réseaux sociaux, de démasquer en quelques heures les mensonges des #MédiasDePropagande, c’est un atout décisif pour saper ce qui leur reste de crédibilité usurpée.
Il est aussi possible de passer ses messages en vidéo sans passer par eux ! Ainsi l’excellente déclaration de Marine le Pen après les attentats du 13 novembre a été vue en direct des millions de fois, sans l’intermédiaire de personne d’autre que les citoyens qui l’ont diffusée de manière virale.

Riposte Laïque : Craignez-vous que les socialistes profitent de l’Etat d’urgence et de la prétendue lutte contre le terrorisme pour attaquer la liberté de la presse et notamment celle des médias de réinformation ?

Jean-Yves Le Gallou : Une remarque sur l’état d’urgence, son histoire est liée aux troubles avec le monde arabo musulman : lors de sa création en 1956 lors de la guerre d’Algérie, en 2005 à l’occasion des émeutes dans les banlieues et aujourd’hui avec les attentats islamistes. La coexistence de deux mondes antagonistes – le monde européen, le monde arabo-musulman – menace nos libertés.
L’état d’urgence est utile s’il est utilisé pour détruire les groupes islamistes, il faudra le dénoncer si le triangle Valls/Cazeneuve/Le Drian l’utilise à d’autre fins.

Riposte Laïque : Pour finir, quel est votre regard sur l’état du camp patriotique, le départ d’Aymeric Chauprade et son appel à créer une union des droites, qui ferait concurrence au Front national ?

Jean-Yves Le Gallou : La violence des événements –invasion migratoire, attentats – simplifie la donne politique. Trois forces s’affrontent : les socialistes et leurs alliés, les centristes des « Républicains » à la remorque de l’UDI, le FN. Il sera difficile pour d’autres de creuser leur sillon. D’autant qu’après quelques flottements dans la ligne, le FN est clairement revenu sur ses fondamentaux. Le problème historique de l’heure c’est la défense de notre identité. C’est aussi le moteur électoral principal – sinon unique – du FN.

Riposte Laïque : Merci, Jean-Yves Le Gallou, et bonne chance pour cette première journée de la dissidence, samedi.

Propos recueillis par Pierre Cassen

La lutte contre le terrorisme pose la question de nos alliances énergétiques

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La lutte contre le terrorisme pose la question de nos alliances énergétiques

Par Christophe Hecker

Ex: http://www.contrepoints.org

Les éditions spéciales tournent en boucle sur les chaînes de télévision et sur les ondes radio depuis les horribles attentats qui ont frappé notre pays en ce funeste vendredi 13 novembre. Le paysage audiovisuel français s’est mis au diapason et accorde – à juste titre – une couverture médiatique à ces évènements à la hauteur de l’émotion et de l’incompréhension qu’ils continuent de susciter parmi nous tous. Durant ces dizaines d’heures d’émissions, on tâche de traiter l’épineuse question du terrorisme, se faisant succéder aux micros les plus éminents experts en la matière.

Cependant, malgré les analyses solides et les éclairages étayés, force est de constater qu’une question est trop peu abordée dans cet immense décryptage : celle du financement du terrorisme. Et pourtant, elle mériterait qu’on s’y attarde longuement puisqu’elle soulève des interrogations sous-jacentes quant au rôle ambivalent de certains pays du Proche et du Moyen Orient. Ces mêmes pays qui s’avèrent être des partenaires de choix pour la France, en raison de leur importance stratégique pour nos approvisionnements énergétiques. Disons-le plus concrètement : des pays dont dépend totalement la France en matière d’approvisionnement énergétique.

Certains s’interrogeront sûrement quant à une telle allégation, pensant que notre pays est indépendant d’un point de vue énergétique, grâce à notre immense puissance nucléaire qui assure près de 75% de notre consommation d’électricité. C’est oublier que notre pays ne carbure pas qu’à l’électricité et que nos besoins en gaz et en pétrole sont très importants aussi. Nous consommons ainsi chaque jour près de 2 millions de barils, que nous importons à hauteur de 99%. Et cela nous coûte très cher chaque année, plombant littéralement notre balance commerciale. Ainsi la facture énergétique de la France était de 54 milliards d’euros en 2014, dont 44 milliards affectés aux seuls produits pétroliers, soit 82% du montant total.

Or, parmi nos fournisseurs, à qui nous consacrons donc une part considérable de nos richesses, figurent des pays sur lesquels pèsent de sérieux doutes quant à leurs liens avec le terrorisme, au premier rang desquels l’Arabie Saoudite. C’est Bernard Squarcini, l’ancien patron des renseignements intérieurs français, qui avait dressé en 2013, dans son livre Renseignement français, nouveaux enjeux, un portrait peu reluisant de celui qu’on pourrait littéralement qualifier « d’allié énergétique » tant nous dépendons de lui pour notre approvisionnement en pétrole. Les conclusions de Bernard Squarcini étaient sans ambages, avançant notamment que « Bandar Ben Sultan, chef des renseignements saoudiens, était derrière le financement des groupes djihadistes en Afghanistan, en Syrie, au Liban, en Égypte, au nord de l’Afrique ».

Avec sa rente pétrolière monumentale, et ce malgré la chute du baril, l’Arabie Saoudite a en effet la latitude pour dilapider ses immenses réserves, y compris de façon ignoble en sponsorisant des organisations terroristes. La France est indirectement un contributeur à cette sordide tirelire puisque, en 2014, avec 20% de nos importations de pétrole provenant de ce pays, ce sont près de 9 milliards d’euros qui ont atterri dans l’escarcelle saoudienne. Quelle part de la « dotation française » est affectée au terrorisme ? Impossible de le dire évidemment mais on ne peut s’empêcher en tout cas de penser que nos dépenses pétrolières contribuent indirectement à l’essor des mouvements terroristes. Dit autrement : c’est l’argent des Français qui permet en partie d’armer les illuminés qui viennent ensuite perpétrer des attentats contre eux.

Pourquoi une telle clémence à l’égard de ce régime, et depuis si longtemps, alors que, de l’aveu de Bernard Squarcini, en 2013 toujours, « nous savions depuis 20 ans que les banques saoudiennes, égyptiennes et koweïtiennes finançaient les groupes islamistes » ? Pour vendre occasionnellement des Airbus, des Rafale, ou encore des centrales nucléaires comme ce fut le cas cet été ? Les plus cyniques – pour rester poli – diront qu’il s’agit là de « realpolitik ». Le déplacement de la délégation française dans le Golfe cet été nous en a encore livré une triste illustration : fort de ces succès commerciaux, le Président Hollande se targua du « partenariat stratégique » avec l’Arabie Saoudite. Et lorsqu’on lui demanda de commenter le rapport d’Amnesty International évoquant le « bilan épouvantable » de ce pays en matière de droits de l’homme, il se contenta de confesser du bout des lèvres être… « préoccupé ».

Aujourd’hui, à l’heure de livrer, selon les propres mots du Président, « une lutte impitoyable contre le terrorisme », ces postures diplomatiques et ces atermoiements masochistes doivent cesser ! La riposte militaire a commencé, elle est indispensable, mais elle sera insuffisante. Pour juguler ce fléau, il faudra s’attaquer aussi à ce qui permet à des mouvements comme Daesh de prospérer aussi rapidement : leur financement. Et nous y avons une part de responsabilité. Plus encore que les opérations militaires, ce front demandera du courage et de la détermination pour arrêter de se cacher derrière le confortable – devenu sordide – prétexte de la realpolitik. Il s’agira de remettre en cause les partenariats qui ont cours depuis des décennies en ce qui concerne notre approvisionnement en pétrole. Puisque, pour paraphraser un expert du domaine, « le pétrole c’est 10% d’économie et 90% de politique », faisons de la politique, de la vraie !

À l’instar de la coalition militaire que le Président Hollande appelle de ses vœux depuis quelques jours, il s’agira, en matière de gaz et de pétrole, de tisser ou de renforcer des alliances avec des pays dont nous sommes réellement alliés. En ce sens, le retour récent et inattendu des États-Unis au premier plan sur la scène énergétique mondiale des exportateurs est bienvenu. Des contrats portant sur la fourniture de gaz ont déjà été signés entre nos deux pays et les premières livraisons sont prévues en 2016. En ce qui concerne le pétrole, le brut américain pourra traverser l’Atlantique et rejoindre nos côtes après que la vieillissante interdiction de l’exporter sera levée. Cela ne saurait tarder.

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Mais les États-Unis ne pourront pas tout, leurs capacités de production ne saurait suffire à répondre à nos besoins. Pour nous assurer une véritable sécurité énergétique, aux sens à la fois économique et politique, il faudra aller encore plus loin et réduire notre dépendance à l’égard de nos fournisseurs étrangers. Elle est aujourd’hui presque totale avec respectivement 98% et 99% du pétrole que nous consommons. C’est un débat frappé du sceau de l’omerta qu’il faudra ressusciter : celui des hydrocarbures de schiste. Alors qu’un rapport de l’EIA confirmait encore en septembre 2015 que la France disposait potentiellement dans son sous-sol des plus grandes ressources en gaz et en pétrole de schiste, de nature à couvrir pendant plusieurs décennies les besoins de notre consommation intérieure, nous persistons à maintenir la loi du 13 juillet 2011 interdisant tout programme de recherches sur le sujet. En attendant, nous continuons à faire des courbettes à des pays qui contribuent au bon fonctionnement des organisations terroristes qui nous prennent pour cible.

Aux esprits chagrins qui objecteront qu’une réponse d’ordre énergétique est bien dérisoire face à un contexte géopolitique extraordinaire comme celui que nous connaissons actuellement, il sera judicieux de rappeler qu’il existe pourtant un précédent en France : celui de notre ambitieux programme nucléaire civil. Initié par le Général de Gaulle, dans le prolongement du nucléaire militaire, il le considérait comme l’outil indispensable de l’indépendance nationale. Mais c’est bel et bien un contexte international exceptionnel qui accéléra de façon fulgurante l’essor du nucléaire en France : le premier choc pétrolier en 1973. Sous la présidence de Georges Pompidou, le plan Messmer fut adopté, accélérant la course à la sécurité énergétique avec le souci de protéger les Français des conséquences de la guerre économique qu’avaient décidé de nous faire les pays du Golfe. Le contexte était à l’époque pourtant bien moins dangereux que celui dans lequel nous évoluons actuellement mais les décisions politiques n’en étaient pas moins fortes.


En savoir plus sur http://www.contrepoints.org/2015/11/20/229785-la-lutte-contre-le-terrorisme-pose-la-question-de-nos-alliances-energetiques#eCYvvVpQVtIs8Ibv.99

vendredi, 20 novembre 2015

External control over Ukraine using network technologies

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External control over Ukraine using network technologies

By Leonid Savin

Silicon Valley "Soros" and coups d’etat

Obviously, the Euromaidan in 2013 was not a spontaneous reaction to the Viktor Yanukovych and Mykola Azarov statement to examine more carefully the EU association agreement. It was planned and directed by foreign consultants and donors. If, at the time of the color revolutions in the beginning and the first half of the 2000s, the name of a financial speculator, George Soros, and his Open Society Institute that was quite active in the former Soviet countries after the collapse of the Soviet Union, were often mentioned; now new persons, paying for preparation for coups d’etat or undertaking neoliberal reforms, have appeared.

One of these persons is Pierre Omidyar , an American multi-billionaire, an Iranian migrant from France, the founder and owner of eBay. There are suspicions that the US intelligence services involved in the business, as well as in the Mark Zuckerberg’s Facebook story that was strongly denied the possible connection with the CIA and the NSA. But, obviously, if the American security agencies keep an eye on the private correspondence and interests of citizens all over the world using its special programs, the purchase / sale through the virtual auction are also part of their interests. So all these processes are under their control.

Omidyar, like Soros, having earned his first easy money by selling tickets online in 1996 and then expanded the range of services significantly, raised his income and became an investor. In 2004, he together with his wife Pamela announced about his philanthropic ideas and founded the Omidyar Network. Like many other millionaire philanthropists, whether Bill and Melinda Gates Foundation who established their own foundation, or other American companies owners, Omidyar charities is mainly aimed at other countries, not at American society. Serious attention and considerable resources was given to the Mass medias. In 2010 the Omidyar company launched the project of Investigative Journalism (clearly to promote the democratic ideals like many other American benefactors do), and in 2013 he invested 25 million dollars in the First Look Media, a journalistic project. The Omidyar project united several key person such as Glenn Greenwald from the British newspaper Guardian , who had became known through publications based on the information leaked by Edward Snowden, Jeremy Scahill, who is known for his hotspots reporting, and Laura Poitras from the MacArthur foundation that connected with the Freedom of the Press Foundation.

But the financing programs of Ukrainian anti-government groups under the pretext of democratic transformation began earlier than the media project was launched.

According to the post on the Omidyar Network site, in 2011 more than 1 million dollars were invested in the Centre UA project. At the same time the USA invested about 335 thousand dollars in 2010, and about 770 thousand dollars in 2013. Officially, the investment was aimed to create openness and accountability of the government.

The paranoia that swallowed up the Maidan and other Ukrainian regions, where the activists repeated like a mantra statements on the Yanukovich’s regime corruption, was advisedly promoted by Centre UA organization: the Noviy Grazdanin (New Citizen), the Chestno (Honestly) and the Stop to Censorship that were financed by the Omidyar network.

All the NGOs are in hands of Anatoly Rybachuk, Viktor Yushchenko’s Secretary of State and Deputy Prime Minister who was in charge of Ukrainian integration into the EU, the NATO and other Western organizations. Omidyar himself boasted that his company would control public policy in Ukraine by the NGOs.

The Ukrainian counterpart of Pierre Omidyar has to be learnt in detail to understand more deeply the situation.

Rybachuk started his career in Kiev Customs service then traveled on abroad, so he was invited in the International Relations Department of the National Bank of Ukraine. There he met Viktor Yushchenko for the very first time. Rumor has it that it was him who introduced the future president with Catherine Chumachenko, the former CIA collaborator who later became his wife. Rybachuk passed internship on Wall Street and on the City of London: the two world financial centers. In 1999 – 2001 he was in head of the Ukrainian Prime Minister Service Victor Yushchenko, and in 2002 he became a member of the Viktor Yushchenko's block, named Our Ukraine. In February – September 2005 he took office of the Ukrainian Vice-Prime Minister on European integration of the first Yulia Tymoshenko’s government, and he chose this post himself. From September 2005 to October 2006 he was the State Secretary of Ukraine, then the head of the Presidential Office.Since October 2006 he was Staff Advisor of the Ukrainian President, Viktor Yushchenko. In 2008, he was fired, and then he headed the supervisory board of Foundation of the Suspіlnіst (Community).

It is very significant that in 2010 Rybachuk criticized his former boss, Viktor Yushchenko: "When he was president, I just realized that his policy on his political partners won’t lead to anything good. I got a lot of things when I worked on the President Office, and I realized that Yushchenko, unfortunately, was not the president who really wanted to adopt European reforms in Ukraine. We have no more cooperation, and I don’t see his anymore." However, he did not hesitate to use quite intensive and critical characteristics to describe other politicians and businessmen. Viktor Baloga who took his post in the Presidential Office was called phedo-oligarh and traitor. And Dmitry Firtash was described like: "Уou’ll never find any evidence that Firtash finance various politicians. If you claim it, you will face the court and lose the case. In Ukraine, the financing of political parties is very ambiguous process. Firtash, now, can finance under so many names, by such firms and small companies of his partners that you will never puzzle it out. But, like every big business, Firtash lays eggs in different baskets... If Tymoshenko became the President, Firtash would find a way to get closer to her".

However, Rybachuk started not that evident game against Ukrainian society by creating and helping opposition’s non-governmental organizations.

In December 2007, while being a presidential adviser, Rybachuk founded a Euro-Atlantic University in Kiev, jointly with his social organization Foundation Suspilnist and Europe XXI with the support of the Taras Shevchenko National Institute of Journalism of Kyiv, with the diplomatic missions of Slovakia and the USA in Ukraine, and with some domestic and foreign organizations.

On the opening ceremony the University gave its symbols to the NATO headquarter, and Rybachuk gave students a lecture, saying that the university's goal is to provide the global dialogue and understanding, to establish democratic values, to develop civil society and social partnership by strengthening the European and Euro-Atlantic cooperation. He noted that one of the project priorities is to attract people to take part in debates on the Ukrainian national interests and its new challenges, particularly in the security and the development of civil society.

At the same time, the Rybachuk’s foundation site posted the information that that in 2013-15, within the Euro-Atlantic studies, media, sports and creative activities, including the Euro-Atlantic schools of security and intercultural dialogue in different regions of Ukraine, are planned.

In mid-2011 some Ukrainian media said that Rybachuk took part in several journalistic projects, particularly, by coordinating the activities of the Ukrainskaya Pravda (Ukrainian Truth) journalists.

But the fundemental work, aimed to undermine and then overthrow the current government, was made with help of some NGOs that had a key role in preparing euromaidan: the New Citizen , the public association Center UA and the social movement Chesno (Honestly) that was founded and initiated by Rybachuk. The Chesno which has as its symbol, a garlic, and its slogan is "Filter Rada!", became the main network that other liberal Ukrainian NGOs and Western donors had joined. The Chesno financial and analytical report for October 2011– December 2012 shows such investors as the Renaissance International Foundation (the structure of the Soros Foundation), the Swedish Agency for Development Cooperation (SIDA), the US Agency for International Development (USAID), and the UNITER (the US government special program on Ukrainian reforms) , the IFES , Washington foundation for monitoring elections around the world, the international organization PACT Inc. and the Omidyar Network Fund.

It is possible to say that the whole work was led by Rybachuk in November 2011: a group of planners, facilitators, translators, speakers, communications manager, photo and video operators, editors and volunteers. The Chesno report reveals cities where the Ukrainian citizens’ brainwashing was conducted and who and how did it. It consists of arranging of round tables and panel discussions, creating of videos and websites, using social networks for promotion, making up of information products, conducting regions trips, broadcasting TV programs, foreign guests and international observers visiting. Some very enthusiastic activists (driving guest on a personal car, giving access to the facilities, regaling with cookies etc), were mentioned in the report.

buyiong-america.jpgAnalyzing groups and organizations working with the Chesno, it turned out that the liberal and pro-European NGOs has close relations with the Ukrainian nationalist organizations and sometimes they are just the same institutions under different names.

For example, in Sumy, Ukrainian town, the Chesno partner is the Bureau for Policy Analysis. Its director is Oleg Medunitsa, the former head of the Nationalist Youth Congress, a vigorous Russophobe who arrange for many years activities against Russian Orthodox Church in Ukraine (for example, the 2006 events in Chernigov when some activists tried to capture the church of St. Catherine) and pro-Russian movements (now he is the deputy for the Batkivshchyna (Fatherland) party). Other regions have practically the same situation.
Meanwhile, in March 2012 Rybachuk, participating in the conference of the Ottawa Ukrainian-Canadian Congress announced that he was preparing a new Orange Revolution. In an interview to the Financial Post he said: "People are not afraid. We now have 150 NGOs in all the major cities in our ‘clean up Parliament campaign’ to elect and find better parliamentarians... The Orange Revolution was a miracle, a massive peaceful protest that worked. We want to do that again and we think we will."

Unfortunately, the Ukrainian government understood too late the real purpose of the NGOs network. Only in February 2014 the organizations were accused of money laundering. Rybachuk said then that he "considers these police actions as the continuation of systematic repression of authorities against civil society", noting that it was most likely caused by the Centre UA controversial film about Mezhyhiria (the Ukrainian Presinent’s residence), named Open Access, and by the Chesno members who had taken an active part in the Euromaidan events. But soon the militants and snipers did their duties, Yanukovich escaped, so the law-enforcement system of Ukraine came under the control of Euromaidan activists, and Rybachuk, as usual, could evade penalty.

Now is Omidyar’s turn.

The American edition Pando notes that " Omidyar working hand-in-glove with US foreign policy agencies to interfere in foreign governments, co-financing regime change with well-known arms of the American empire — while at the same time hiring a growing team of soi-disant "independent journalists" which vows to investigate the behavior of the US government at home and overseas, and boasts of its uniquely "adversarial" relationship towards these government institutions."

Jeremy Scahill who was recruited for the Omidyar project First Look Media, said in an interview on the new media agency policy: " We had a long discussion about this internally; about what our position would be if the White House asked us to not publish something ... With us, because we want to be adversarial, they won’t know what bat phone to call. They know who to call at The Times, they know who to call at The Post. With us, who are they going to call? Pierre? Glenn?"

Omidyar's case is not unique. And, unfortunately, the type of such activities is not limited by the only one country. Using vast resources and the latest technologies, the businessmen-philanthropists are often criticized for their great role in increasing social inequality. In the USA they are called Silicon Valley millionaires because all their offices are concentrated in the famous Silicon Valley in California.
By the way, the Omidyar company board consists of another such a Silicon Valley millionaire, Marc Andreessen , co-founder of Netscape Communications Corporation and famous creatives engineer who worked with large firms of information technology sphere. Later he founded a venture capital fund, the Andressen Horowitz, and launched the first commercial online resource that offers virtual currency Bitcoin that was banned even in the United States. By the way, Andreessen has a quite specific view on science and knowledge, in 2013 he announced that the value of humanitarian education declined, and people only need to learn the math.

Often the relationship of the millionaires with American politicians who have a fairly aggressive program is marked.

For example, Peter Thiel, the founder of PayPal, used to finance Republican Ron Paul who has received from him about 2.6 million dollars for his Endorse Liberty project using the Super PAC system. Thiel calls himself a libertarian (that’s mean a supporter of the social and political groups whose members promote the legalization of sodomy and other indecencies of the "enlightened West") and an opponent of democracy. More interesting is the fact that The very first investor of Thiel’s commercial project, Palantir firm, founded in 2004, was the CIA venture capital firm CIA, In-Q-Tel. The Palantir client list consists of the US State Department, the CIA, the FBI, the Army, the Marines, the Air Force, the police departments in New York and Los Angeles, and a large number of financial institutions, trying to protect them self against bank fraud. But, at the same time, Palantir was involved in a scandal in 2011 when it was accused of "creating electronic dossiers on political opponents of the Chamber through illicit means."

The history of Omidyar financing the Ukrainian NGOs is interesting bythe financing scheme of the neo-liberal groups that continues the goal of the Orange Revolution, was widely spread by the journalist from one of the Omidyar project. It was Marcy Wheeler, the political analyst of The Intercept who focused on national security. Exploring the financial investment in Ukraine, he found out that the revolution in Ukraine is most likely a coup d’etat caused by "deep" forces following the interests of “Pax Americana”. Many other journalists decided to investigate it and find tracks of persons who had invested in Ukraine. This is a media boomerang that hit the eBay owner. At least in the USA, some independent media started to look after the activities of his company and other business connected to US intelligence agencies. But there are some specific characteristics. For example, the Pando notes that Omidyar now has in his team Glenn Greenwald and Laura Poitras , two persons who have access to a complete NSA database that was stolen by Snowden. So the same billionaire who started the Ukrainian revolution together with the USAID, has exclusive access to the secrets of the US National Security Agency, and only a some independent media dare voice a skeptical word about it.

Analysis of the activities of the Silicon Valley businessmen is badly needed in other countries for a full understanding of the current events.

Michael T. Flynn: "Les USA ont délibérément soutenu les extrémistes en Syrie"

 

Michael T. Flynn (DIA):

"Les USA ont délibérément

soutenu les extrémistes en Syrie"

Paris, Beyrouth, Damas: au-delà de l'effroi, l'analyse de J-M. Vernochet et de Youssef Hindi

 

Paris, Beyrouth, Damas: au-delà de l'effroi, l'analyse de J-M. Vernochet et de Youssef Hindi

L'historien et écrivain Youssef Hindi, ainsi que Jean-Michel Vernochet, nous livrent leur analyse des terribles événements qui ensanglantent actuellement la France, le Liban et la Syrie.

Cette interview a été réalisée à Beyrouth le 14 novembre 2015, alors que nous étions en transit de Damas à Paris.

jeudi, 19 novembre 2015

Attentats: Houellebecq accuse Hollande

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Attentats: Houellebecq accuse Hollande

Ex: http://bibliobs.nouvelobs.fr

L'écrivain français a publié une tribune virulente dans le quotidien italien "Corriere Della Sera".

Michel Houellebecq est aujourd’hui à la Une du «Corriere Della Sera». Il n’est pas exactement un inconnu en Italie, son «Sottomissione», édité chez Bompiani, ayant dépassé les 200.000 exemplaires vendus.

Il n’y va pas de main morte dans ce texte, qui évoque les attentats du 13 novembre, avec ce titre accrocheur: «J’accuse Hollande et je défends les Français.» Il y déclare:

Au lendemain des attentats du 7 Janvier, j’ai passé deux jours collé aux journaux télévisés, sans réussir à détacher mon regard. Au lendemain des attentats du 13 novembre, je ne me souviens pas d’avoir allumé mon téléviseur.»

Il ajoute : «On s’habitue à tout, même aux attentats.» Puis l’écrivain égrène des souvenirs: les attentats de 1986 sont dus, dit-il, au «Hezbollah du Liban». Il se souvient de «l’atmosphère qu’on respirait dans le métro», le silence, les regards chargés de méfiance, «au moins la première semaine». Puis la normalité a repris le dessus, car «on s’habitue à tout», effectivement.

houellebecq-web-0204chcion.jpg« La France résistera, dit-il. Les Français sauront résister, sans devoir étaler un héroïsme exceptionnel, sans même avoir besoin d’un sursaut collectif d’orgueil national.» «Keep calm and carry on, sois calme et va de l’avant, poursuit Houellebecq. Oui, nous ferons ainsi (même si – hélas – nous n’avons pas un Churchill pour guider le pays).» L’écrivain juge que si les Français sont plutôt «dociles» et se laissent gouverner facilement, «cela ne veut pas dire que ce sont des imbéciles». Leur défaut est un défaut de mémoire, d’où la nécessité de la leur rafraîchir.

Alors commence la philippique houellebecquienne contre François Hollande, principal responsable de la situation actuelle à ses yeux :

Il est assez improbable que l’insignifiant opportuniste qui occupe le fauteuil de chef de l’Etat, de même que le débile mental qui accomplit les fonctions de Premier ministre, pour ne pas citer les ténors de l’opposition (LOL), se tirent honorablement de cette situation.»

En quoi consistent leurs responsabilités ? Ainsi que celles de leurs prédécesseurs, d’ailleurs ? Avant tout elles résident dans le fait d’«avoir fait des coupes sombres dans les forces de police, jusqu’à les réduire à l’exaspération, en les rendant presqu’incapables d’accomplir leur tâche». Et dans celui «d’avoir inculqué pendant des années l’idée que les frontières sont une absurdité dépassée, le symbole d’un nationalisme nauséabond», ainsi que d’avoir impliqué la France «dans des opérations absurdes et coûteuses, dont le principal résultat a été de plonger dans le chaos l’Irak puis la Libye», en attendant que la même chose se produise en Syrie.

Certes, ajoute-t-il, on ne peut oublier que la deuxième intervention en Irak, une opération militaire «criminelle et de plus idiote» a été évitée grâce à «l’intervention historique de Dominique de Villepin». Tout cela n’empêche pas une conclusion sévère: «Ces gouvernements ont échoué lamentablement, systématiquement, douloureusement dans leur mission fondamentale qui est de protéger la population française confiée à leur responsabilité.»

Mais c’est alors que le texte de Houellebecq devient élégiaque et élogieux pour cette même population française qui, elle, «n’a échoué en rien». Même s’il n’y a pas de référendum sur ce sujet, les sondages indiquent quelque chose de révélateur: 

La population française a toujours conservé sa confiance dans l’armée et dans les forces de l’ordre; elle a accueilli avec dédain les prédications de la ‘gauche morale’ (morale ?) sur l’accueil des réfugiés et des migrants et n’a jamais accepté qu’avec suspicion les aventures militaires étrangères dans lesquelles ses gouvernements l’ont entraînée.»

Conclusion  sulfureuse : «Le discrédit qui frappe aujourd’hui l’ensemble de la classe politique est non seulement généralisé mais légitime. Et il me semble que la seule solution qui nous reste serait de nous diriger lentement vers l’unique forme de démocratie réelle, je veux dire la démocratie directe.» 

Marcelle Padovani

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Départ de feu

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Départ de feu

par Laurent Ozon

Ex: http://www.bvoltaire.fr

Le carnage du vendredi 13 novembre à Paris a provoqué la mort de plus de 130 personnes et ce bilan s’alourdira probablement dans les jours à venir tant le nombre de blessés graves est important. Il marque une évolution exponentielle du nombre de victimes, passées d’une dizaine en début de cette année à plus d’une centaine quelques mois plus tard.

La surprise de l’opinion publique en France et en Europe est proportionnelle au déni total dans lequel les médias centraux tiennent la population ces dernières années. Les médias ayant métho-diquement censuré ou diabolisé tous les avertissements qui pronostiquaient un tel drame. Eux qui refusaient, hier encore, d’envisager les risques liés à la mise en mouvement incontrôlée vers l’Europe, de centaines de milliers de personnes provenant de zones en guerre au nom de la né-cessité de faire accepter par l’opinion publique l’anarchie migratoire. Eux qui refusent depuis des années d’évaluer le caractère fondamentalement non viable de sociétés multiculturelles qui ne disposent pas de territoires sanctuaires pour permettre aux populations de vivre selon ses normes et d’exprimer leur génie propre, sans principes unificateurs et sans force de contrainte, au nom d’un vivre-tous-ensemble hystérique.

De l’avis de toutes les personnes rationnelles et informées, cet événement dramatique était probable, et rien ne permet de penser sérieusement que la menace de nombreuses répliques soit levée. Les facteurs de risques sont identifiés depuis des mois, voire des années. D’abord la trans-formation progressive de l’Europe en zone ouverte où les Etats pilotés par l’UE et avec le soutien des grands-médias, imposent - contre l’avis de leurs populations - une immigration de masse alors même que tous les signaux économiques, sociaux et identitaires sont au rouge. Ensuite, des poli-tiques étrangères inexplicables - si l’on s’en tient aux intérêts français et européens - qui déstabilisent le Proche-Orient, le Moyen-Orient, le Maghreb et l’Europe même, depuis des années. Enfin, un désarmement moral, culturel, militaire et policier des peuples, organisés par des Etats retournés contre les intérêts de leurs propres populations, dans une spirale relevant de la pathologie immunitaire, au moment même où leur politique étrangère et migratoire augmente significativement les risques. Lorsque l’on a simultanément le carburant, le comburant et les étincelles, le départ de feu n’est plus un risque. C’est une certitude.

Les effets prévisibles sont assez faciles à anticiper : Instabilisation et léopardisation progressive de la société sous l’effet de son manque de cohésion culturelle, axiologique, religieuse. Instabilisation qui justifie et justifiera à chaque étape de son aggravation, un renforcement proportionnel des moyens de contrôle des Etats sur leurs propres populations, usant d’une restriction des libertés individuelles ou publiques pour imposer un vivre-tous-ensemble à des populations qui ne sont pas choisies. A cela, s’ajoutera une polarisation des opinions publiques dans une lutte quasi-métaphysique contre « l’extrémisme" (qui prendra les visages que l’on veut bien lui donner) ; un extrémisme religieux pourtant financé, entrainé méthodiquement depuis l’Afghanistan par ceux qui prétendront encore demain, nous en protéger.

On invoquera l’ahurissement idéologique des réseaux militants et des élites informationnelles et politiques, l’irénisme déréalisant et l’incompétence d’une élite occidentale triée par trois décennie de médiacratie, de corruption et d’idéologie. Mais, l’incompétence et la bêtise ne suffisent pas. Il n’est pas rationnel d’évacuer la question des luttes de puissance et des logiques de domination pour comprendre le rôle joué par les médias dans l’obstruction aux débats, dans la diabolisation des sonneurs d’alerte, dans l’alignement, en France, de la narration collective sur celle des intérêts de la diplomatie américaine, dans sa mission auto-assignée de contrôle-social d’une population gérée comme un cheptel bovin en stress. Il ne serait pas rationnel de renoncer à chercher, derrière les politiques suicidaires menées par l’UE et les Etats Européens depuis plusieurs années, une cohérence, des objectifs et des acteurs.

Il y a en effet plusieurs façons d’analyser ce qui arrive. La première est de tenter d’évaluer l’impact de ces massacres et ce qu’ils augurent pour notre société dans les années à venir. La seconde d’inventorier les causes de ces drames et les facteurs d’aggravation, La troisième, en recoupant les causes et effets de ces carnages avec ceux des moyens et objectifs des acteurs de la scène géopolitique internationale, d’y déceler qui pourraient être les acteurs véritables de cette évolution et les objectifs poursuivis.

Sans avoir développé en détail les points précédents, expliciter ce à quoi nous sommes confrontés, relèverait du constat déductif non décomposable. On me le reprochera, mais risquons-nous tout de même à un avertissement. Sans perdre de vue ses nombreuses contradictions internes, l’Etat-profond américain avec son oligarchie financière, médiatique et politique, mue pour assurer sa survie. La déstabilisation et la fragmentation ethno-culturelle provoquée par l’anarchie migratoire et la déstabilisation de nos rimlands asiatiques et africains, appellent la résolution de la perte de cohésion des populations dans un système de contrôle unifié qui devra faire de l’Etat d’Urgence son mode de gouvernement. A quelle échelle ? Je doute que la France soit la seule concernée. Pour quels objectifs ? Je doute que l’islam radical soit le véritable adversaire.

Laurent Ozon

 

Une force illégitime...

Une force illégitime...

par Richard Millet

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous une chronique décapante de Richard Millet, cueillie sur son site officiel et consacré à l'invasion migratoire en cours. Ecrivain, Richard Millet vient de publier Tuer (Léo Scheer, 2015), ouvrage dans lequel il revient avec beaucoup de profondeur, après La confession négative (Gallimard, 2009), sur l'expérience fondatrice qu'il a connue au travers sa participation aux combats de la guerre du Liban...

Une force illégitime

mill331963498.jpgL’actualité, c’est-à-dire le Spectacle, abonde en déclarations et évènements dont l’accumulation suscite une zone d’incertitude entre le mensonge, l’oubli et l’indifférence, sur laquelle se fonde la politique, autre nom du Spectacle. Ainsi a-t-on peu commenté le chiffre donné par Bruxelles, la semaine dernière, à propos du nombre de migrants appelés, d’ici 2017, à aborder aux rives heureuses de l’Europe : 3 millions – le double, probablement, comme tout chiffre donné par les « instances officielles », et sans préciser s’il tient compte de ceux qu’on commence à appeler les « réfugiés climatiques », auquel  cas le chiffre devrait être multiplié par trois ou quatre, ce qui, une fois encore, me fait songer que les espaces déserts du Massif central ne resteraient plus dépeuplés.

Trois millions de migrants : trois millions de musulmans, majoritairement, qu’appelle la pompe aspirante de la grande culpabilisation occidentale, alliée aux « besoins » du capitalisme mondialisé, et qui s’ajouteront à leurs coreligionnaires déjà présents sur le théâtre des opérations, le nombre faisant déjà partie de la guerre (comme on le voit à Calais, ces jours-ci, où les « migrants » attaquent les forces de l’ordre) et celle-ci s’étendant à présent du Proche-Orient et de l’Afrique à l’Europe prétendue vieille, à propos de laquelle la Propagande préfère s’en prendre aux Européens de souche ou récemment assimilés qui n’« accueillent » pas assez volontiers les migrants et refusent de s’en laisser conter sur l’alliance objective entre l’Etat islamique, ses parrains (turcs, qataris, saoudiens) et les nations occidentales qui semblent avoir intérêt à ce que l’Etat islamique dure, lequel Etat avait, on l’oublie, récemment promis cette invasion aux « Croisés »…

millrton2435.jpgLes conséquences de ce peuplement forcé sont incalculables, l’immigration extra-européenne contribuant déjà, depuis quarante ans, à la destruction des nations qui ont donné le meilleur de la civilisation ; des nations qui ne sauraient être considérées du point de vue ethnique comme les Etats-Unis d’Amérique, quel que soit leur degré d’avilissement et de tiers-mondisation (comme on peut le constater avec le patron de Google venu faire l’aumône de 83 millions d’euros à des start-up françaises, générosité intéressée qu’on croyait réservée à l’Afrique). La question du nombre est ici démoniaque, car une force illégitime que le « sens de l’histoire » tente de faire passer pour irrésistible. J’élève là-contre une voix solitaire, refusant de voir la culture (et non « ma » culture) sacrifiée à ce nombre qui arrive avec ses lois, son code civil, son refus de s’assimiler. Je refuserais de voir, comme au Canada, pays insignifiant à tout point de vue, et non pas une nation mais un conglomérat multiculturel, un ministre de la défense sikh arborant barbe et turban. Pourquoi pas une ministre des affaires sociales en burqa ou un secrétaire d’Etat mélanésien avec un os dans le nez ! Rien de plus contraire à l’essence d’un pays comme la France et des nations européennes. Ce serait aussi illégitime que de voir James Bond (le personnage créé par Ian Fleming étant, comment le nier, un Blanc) incarné par un acteur noir, comme le bruit court à ce sujet. Non que j’attache de l’importance à James Bond ; mais il ne viendrait à l’idée de personne de faire incarner Porgy et Bess par des chanteurs blancs. James Bond est un des marqueurs du Spectacle comme il y en a du cancer. Le cancer du multiculturalisme est particulièrement à la hausse, tout comme celui de la confusion qui fait prendre Hollande pour exégète de Clausewitz, Jérôme Garcin pour un écrivain et André Glucksmann, qui vient de mourir et dont il ne restera rien, pour un penseur : le seule penseur considérable de notre temps, avec Emmanuel Levinas et Gilles Deleuze, c’est René Girard, mort la semaine dernière, et dont l’œuvre continue à agir…

Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 10 novembre 2015)

"There's No Such Thing As ISIS"

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"There's No Such Thing As ISIS": Journalist Destroys West's Terror Narrative, Warns Of Crackdown On "Dissidents"

By

Zero Hedge & http://www.lewrockwell.com

On Saturday, the day after the massacre in France which turned the streets of Paris into a warzone and left some 130 civilians dead, Syrian President Bashar al-Assad had a message for the West.

While condemning the attacks and branding the perpetrators “savages”, he was also quick to note that Syria has been dealing with this brand of terrorism for nearly five years straight. In what amounted to an “I told you so” moment, Assad also said the following: “We said, don’t take what is happening in Syria lightly. Unfortunately, European officials did not listen.” 

Assad also took the opportunity to once again suggest that the West’s sponsorship of the regional powers who support (both explicitly and implicitly) Sunni extremism in Syria is the root cause of the problem although the language he used was a bit less harsh than that which he employed in September (presumably because he was trying not to inflame tensions less than 24 hours after the Paris massacre). Here’s what he said: “The question that is being asked throughout France today is, was France’s policy over the past five years the right one? The answer is no.”

Presumably, Assad was referencing the West’s support for the various militant groups seeking to oust his government. Those groups, including ISIS, have received money, guns, and training at various times from the CIA, from Turkey, from Saudi Arabia, and from Qatar. The situation on the ground is of course so fluid that it’s nearly impossible to keep track of where the guns, money, and fighters end up, meaning that even those observers who shun conspiracy theories would be hard pressed to contend that the US has not at least indirectly armed and trained ISIS. 

Perhaps the most overlooked passage in all of the leaked documents that have surfaced thus far is the following from a declassified Pentagon report dated August 2012 and obtained by Judicial Watch:

…there is the possibility of establishing a declared or undeclared Salafist Principality in eastern Syria (Hasaka and Der Zor), and this is exactly what the supporting powers to the opposition want, in order to isolate the Syrian regime, which is considered the strategic depth of the Shia expansion (Iraq and Iran).”

That’s it.

That’s the smoking gun and nobody seems to care.

The passage above clearly states that the US knew this was coming and viewed it as “exactly what the supporting powers to the opposition want” on the way to not only “isolating” Assad, but also to breaking Tehran’s Shiite crescent.

Although that’s such a critical excerpt, it has been habitually overlooked, and ironically, tragedies like that which occurred in Paris only serve to galvanize public opinion around an ideal rather than around the search for answers and that, is a dangerous, dangerous thing.

In that context and (importantly) in the context of French President Francois Hollande’s push to alter the French Constitution, we bring you the following interview with journalist Gearoid O’Colmain who pretty much blows apart the entire charade in the space of ten minutes.

“There is no such thing as ISIS. ISIS is a creation of the US, we know that from official sources of the US military themselves and declassified documents”…

Enjoy:

Political author Gearoid O Colmain discusses the Paris attacks with RT International

Reprinted with permission from Zero Hedge.

Botsing der beschavingen, of doorgeslagen macho-universum?

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Door: Johan Sanctorum

Ex: http://www.doorbraak.be

Botsing der beschavingen, of doorgeslagen macho-universum?

Parijs, 13 november: mannen spelen hier de hoofdrol, aan beide kanten. - Proberen te denken voorbij de grenzen van het grote gelijk.

Parijs, lichtstad, bakermat van de Verlichtingsfilosofie en historisch centrum van de moderniteit: zin voor symboliek kan de terroristen van 13/11 niet ontzegd worden. Afgezien van de Franse betrokkenheid in Syrië en het feit dat hier een internationale voetbalmatch aan de gang was, staat Parijs voor alles waar het anti-Westerse ressentiment van walgt: vrijheid, openheid, leut, het ‘waw!’-gevoel, triomf van de verbeelding en de intellectuele durf. Door en door goddeloos-verdorven dus, het hedendaagse Gomorrha, samen met New-York, het decor van die andere legendarische slachtpartij op 11/9/2001.

Mondiale beweging tegen de moderniteit

Want laten we wel wezen: ‘ze’ haten ons, en ‘ze’, dat is ondertussen zowat heel het Zuidelijk halfrond. Waarom ze ons haten,- en ik volg hier de stelling van de Nederlandse antiterreurexpert Peter Knoope, is complex, maar het heeft te maken met ons tomeloze geloof in onze eigen culturele superioriteit, het Verlichtingsidealisme, het vooruitgangsdenken, en de ijdelheid waarmee we waarden als democratie, vrijemeningsuiting, rechtstaat en tutti quanti wereldwijd willen exporteren. Manu militari als het moet, zie de Golfoorlogen en al de rest.

Dat op zich is uiteraard dan weer verbonden met het aloude kolonialisme, de missionarishouding, en nadien de postkoloniale steun aan Westers-gezinde (en veelal tot in het merg corrupte) regimes genre Mobutu-Kabila. De overgang van oude tribale structuren naar staatsnationalisme is desastreus geweest voor heel het Afrikaans continent, en is tot op vandaag de oorzaak van spanningen en instabiliteit. We willen democratieën vestigen waar dictators regeren, mensenrechten afdwingen waar ze mankeren, maar we vergeten dat parlementaire democratie en mensenrechten Europese uitvindingen zijn, die meer bepaald rond 1800 het licht zagen in Parijs, of all places.

Men wil ginder gewoon niets meer weten van de principes die we zelf als universeel verklaarden. Het gaat dus om een planetaire cultuurstrijd, waarbij het terrorisme strategisch het meest aangewezen is voor een beweging die de Europese waarden van vrijheid en tolerantie in de kern wil treffen. Dat vaststellen is iets ingewikkelder dan roepen ‘Weg met de islam!’, maar met achterlijke strijdkreten komen we geen stap vooruit.

In die optiek is de islam maar een vehikel van het anti-modernistische en anti-Westerse ressentiment, dat in het Zuiden opgang maakt. Mag ik er overigens op wijzen dat wij die argwaan tegen de vooruitgang en heimwee naar de traditie ook kennen binnen onze cultuur: als ik sommige rechts-conservatieve denkers bezig hoor, lijken ze wel imams in maatpak.  In de limiet zou een consequente Vlaams-Belanger of een rechtsdraaiende NVA-er best kunnen leven met een soort sharia, zijnde een rigide rechtspraak gefundeerd op een traditionele maatschappijvisie waarin waarden als democratie, non-discriminatie van vrouwen en homo’s, scheiding van kerk en staat, en vrijemeningsuiting niét centraal staan. Vervang gewoon Allah door God en Mohammed door Jezus, en men komt al een heel eind in een synopsis tussen Islamfundamentalisme en Christelijk conservatisme.

Het is trouwens nog maar vrij recent dat extreem-rechts in Vlaanderen de Verlichting, de democratie, mensenrechten en de non-discriminatie inroept als argument tegen de Islam. Voorheen (ik spreek over het pre-9/11 tijdperk) waren ze tegen die ‘decadente’ Verlichtingsmoraal, hoorden vrouwen hun plaats te kennen en moesten homo’s zich niet teveel aanstellen.

Een voorliefde voor het katholiek onderwijs, tegen de seculariteit, tegen de culturele ontaarding, zelfs tegen de openbare omroep, ‘geïnfiltreerd door links-progressieve betweters’, hoorde daarbij. Denken we ook aan de standpunten tegen abortus, en zelfs het aanhangen van het creationisme bij bepaalde conservatief-Christelijke groepen.  En last but not least: Edmund Burke, de filosofische peetvader van N-VA-voorzitter Bart de Wever, was een fervente anti-Verlichtingsdenker en beschouwde de parlementaire deomocratie zowat als een duivelse uitvinding. Bien etonnés de se trouver ensemble…

Patriarchale jagerscultuur

Allemaal goed en wel, maar hoe moet het nu verder? Gaan we naar een grootscheepse escalatie, die onvermijdelijk zal kantelen in een mondiale Noord-Zuid-confrontatie? En zal de klimaatverandering, die Europa (o ironie, bakermat van de industriële revolutie die de CO2-uitstoot in gang zette) relatief ontziet en vooral Afrika zal teisteren, geen enorme volksverhuizing naar het Noordelijk halfrond op gang brengen die finaal zal overgaan in een gewelddadige overrompeling?

Hier moeten we, denk ik, nog iets meer achteruit gaan staan en het antropologische spiegeltje-aan-de-wand aanspreken: welke toekomst is er voor de mensheid nog weggelegd op deze aardkluit?

Herbekijk eens de TV-beelden van gisteren, vrijdag in Parijs: de terroristen, de politie, het leger, president Hollande, zelfs de voetballers en de supporters,- men zag vrijwel alleen maar mannen. Penissen, knuppels en schiettuigen, enkel de slachtoffers waren (ook) vrouwelijk. Dat is misschien geen toeval.

Het is voor elke antropoloog evident dat de traditionele mannelijke waarden, waar de anti-Westerse zeloten tussen Kaboel en Damascus zo aan hechten, eigenlijk de voortzetting vormen van een patriarchale jagerscultuur, gericht op het (gewelddadig) verspreiden van genen via oorlog, stammentwisten, roof. Dat is niet anders bij de stadsbendes in onze grootsteden en heel de allochtone subcultuur. Vrouwen zijn hier per definitie ‘object’, buit, trofee, zelfs betaalmiddel.

choc des civilisations, islam, occident, ocidentalisme, djihad, virilité, actualité, réflexions personnelles, De islam is daar een extreme exponent van, zie Boko Haram, maar ook het ‘blanke’, Europese vooruitgangsdenken van de pionier-ontdekkingsreiziger is mannelijk-imperialistisch. Neen, we huwen geen kindbruidjes (meer) uit, maar de onderliggende macho-cultuur is ook de onze. Poetin, Assad, maar ook Juncker of Verhofstadt of Michel, kampioenen van de democratie, zijn in hetzelfde bedje ziek: voluntaristische ego’s die’ willen ‘scoren’ en van erectie tot erectie evolueren. Altijd is er een doel, een schietschijf, een trofee.

Het is dus niet omdat wij vrouwenrechten en homorechten kennen, dat onze patriarchale cultuurwortels zijn verdwenen. Heel onze maatschappij, het wetenschappelijke denken, de politieke ratio, is doordrenkt van mannelijke beheersings- en controlelogica die altijd met geweld gepaard gaat. Hetzij structureel geweld, hetzij echt wapengekletter. Daarin verschillen we in niets van de IS-ideologie, we doen het alleen wat subtieler. Agenten schieten met rubberkogels op onhandelbare 14-jarige meisjes en voor de rest moet iedereen zich schikken naar de onleesbare 20.000 pagina’s van het Wetboek waar alleen nog de grootste juridische haarklievers hun weg in vinden.

Dus ja, onder het fatale Noord-Zuid-treffen dat zich vandaag ontrolt, flakkert een miniem vlammetje hoop van een zich herstellend matriarchaat, vrouwen die wereldwijd in opstand komen tegen de terreur van het patriarchale denken. Van links of rechts, Noord of Zuid, Oost of West. Fuck the fucking macho’s.

Sowieso heb ik moslima’s altijd al veel slimmer gevonden dan moslims, en wie weet ontstaat er, over alle religieus en ideologisch gekrakeel heen, een feministisch front waar geen enkele kalashnikov nog doorheen kan. Lysistrata, het fameuze toneelstuk van de Griekse kluchtschrijver Aristophanes, schemert hier uiteraard door: vrouwen van beide oorlogskampen organiseren gemeenschappelijk een seksstaking en krijgen de dappere ijzervreters op de knieën.

Dat is maar een metafoor voor een meer omvattende culturele revolutie die een nieuw mensbeeld oplevert, een nieuwe wereldorde, een andere verhouding met de natuur, en het besef dat we niet persé vooruit moeten hollen noch achteruit keren, maar gewoon in het hier en nu moeten leven. En met het inzicht dat alles terugkeert zoals de seizoenen en de maandstonden. Vrouwelijk-cyclische tijdrekening, niet gericht op het hiernamaals.

Een oorlog dus, jawel, maar niet helemaal zoals IS en het Westen het zich voorstellen. En wat is een martelaar-terrorist zonder zijn 77 maagden in het paradijs? Inderdaad…

Johan Sanctorum is filosoof, publicist, blogger en Doorbraak-columnist.

Dugin sobre Siria: “Estamos en la mayor crisis de la historia geopolítica moderna”

Ex: http://www.elespiadigital.com

Entrevista de Manuel Ochsenreiter al importante intelectual ruso Aleksandr Dugin sobre la crisis siria y la posición en la que se encuentran actualmente Estados Unidos y Rusia, resaltando que vivimos en un momento histórico en que se juegan bastante cosas con dos posibles escenarios futuros: La caída de Estados Unidos como superpotencia o una guerra a las puertas de Rusia.

Manuel Ochsenreiter: Prof. Dugin, en estos momentos el mundo se enfrenta en Siria a la mayor crisis internacional desde la caída del Bloque Oriental en 1989/90. Washington y Moscú se encuentran en una confrontación a través de terceros en el campo de batalla sirio. ¿Es esta una nueva situación?

Alexander Dugin: Tenemos que ver la lucha por el poder geopolítico como el viejo conflicto del poder terrestre, representado por Rusia, y el poder del mar, representado por los Estados Unidos y sus socios de la OTAN. Esto no es un fenómeno nuevo, sino que es la continuación de la vieja lucha geopolítica y geoestratégica. La década de los 90 fue la época de la gran derrota del poder terrestre representado por la URSS. Michail Gorbachov se negó a la continuación de esta lucha. Esto era una especie de traición y resignación frente al mundo unipolar. Pero con el presidente Vladimir Putin, a principios de la primera década del 2000 llegó una reactivación de la identidad geopolítica de Rusia como una potencia terrestre. Este fue el comienzo de un nuevo tipo de competencia entre el poder del mar y el poder terrestre.

MO: ¿Cómo empezó esta reactivación?

AD: Todo comenzó con la segunda guerra de Chechenia (1999-2009). Rusia en ese momento estaba bajo presión por los ataques terroristas chechenos y el posible separatismo del Cáucaso Norte. Putin tuvo que darse cuenta que todo Occidente, los EE.UU. y la Unión Europea estaban del lado de los separatistas chechenos y terroristas islámicos que combatían contra el ejército ruso. Este es el mismo argumento que presenciamos hoy en Siria o ayer en Libia. Occidente dio apoyo a la guerrilla chechena, y este fue el momento de la revelación del nuevo conflicto entre el poder terrestre y el poder marítimo. Con Putin, el poder terrestre se reafirmó. El segundo momento de la revelación fue en agosto de 2008, cuando el régimen prooccidental de Georgia atacó Zchinwali en Osetia del Sur. La guerra entre Rusia y Georgia fue el segundo momento de la revelación.

MO: ¿La crisis siria es actualmente el tercer momento de la revelación?

AD: Exactamente. Tal vez sea incluso el último, porque ahora todo está en juego. Si Washington no interviene y acepta la posición de Rusia y China, este sería el final de los Estados Unidos como candidato a superpotencia y poder único. Esta es la razón por la cual creo que Obama va a llegar lejos en Siria. Pero si Rusia se hace a un lado y acepta la intervención de Estados Unidos, y si Moscú finalmente traiciona Bashar al-Assad, esto significaría de inmediato un golpe muy duro a la identidad política rusa. Esto significaría la gran derrota del poder terrestre. Después de esto, le seguiría un ataque a Irán, e incluso en el Cáucaso Norte. Entre los poderes separatistas en el Cáucaso Norte hay muchas personas que son apoyadas por las potencias Anglo-Americana, Israel y Arabia Saudita. Si Siria cae, comenzarán inmediatamente la guerra en Rusia, nuestro país. Significado: Putin no puede hacerse a un lado, no puede renunciar a Assad, porque esto significaría el suicidio geopolítico de Rusia. Tal vez estamos en este momento en la mayor crisis de la historia geopolítica moderna.

MO: Así que ahora ambas potencias mundiales dominantes, EE.UU. y Rusia, están en una lucha por su existencia futura…

AD: En efecto. Por el momento no hay ninguna otra solución posible. No podemos encontrar ningún tipo de compromiso. En esta situación no hay una solución que satisfaga a ambos lados. Lo sabemos por otros conflictos como el armenio-azerí o el conflicto palestino-israelí. Es imposible encontrar una solución para ambas partes. Somos actualmente testigos de lo mismo en Siria, pero en una escala más grande. La guerra es la única manera de hacer una revisión de la realidad.

MO: ¿Por qué?

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AD: Tenemos que imaginar este conflicto como un tipo de juego de cartas como el póker. Los jugadores tienen la posibilidad de ocultar sus capacidades, para hacer todo tipo de trucos psicológicos, pero cuando comienza la guerra todas las tarjetas están sobre la mesa. Ahora estamos presenciando el momento final del juego de cartas, antes de que las cartas se tiren sobre la mesa. Este es un momento muy serio, porque la posición como potencia mundial está en juego. Si Estados Unidos tiene éxito, podría otorgarse por algún tiempo una posición dominante absoluta. Esto sería la continuación de la unipolaridad y el liberalismo mundial estadounidense. Este sería un momento muy importante porque hasta ahora los EE.UU. no han sido capaces de implementar su dominio de forma estable, pero en el momento en que ganen la guerra, lo harán. Pero si Occidente pierde la tercera batalla (la primera fue la guerra de Chechenia, la segunda la guerra de Georgia), este sería el final de los EE.UU. y de su dominio. Veamos lo siguiente: ni EE.UU. ni Rusia pueden renunciar a esa situación. Sencillamente, es imposible para ambos no reaccionar.

MO: ¿Por qué vacila Estados Unidos y el presidente Barack Obama con su agresión contra Siria? ¿Él apela a la decisión del Congreso? ¿Por qué pedir permiso cuando no lo necesita para su ataque?

AD: No debemos cometer el error y empezar a hacer análisis psicológicos sobre Obama. La guerra principal se lleva a cabo en estos momentos entre bastidores. Y esta guerra se está librando en torno a Vladimir Putin. Él está bajo una gran presión de los funcionarios liberales, pro-estadounidenses y pro-israelíes que rodean al presidente ruso. Ellos tratan de convencerlo de hacerse a un lado. La situación en Rusia es completamente diferente a la situación en Estados Unidos. Un individuo, Vladimir Putin, y la gran mayoría de la población rusa que lo apoya, están en un lado, y la gente alrededor de Putin son la quinta columna de Occidente. Esto significa que Putin es el único. Él tiene la población a su lado, pero no a la élite política. Así que tenemos que ver la decisión de la administración de Obama de pedir permiso al Congreso como una especie de espera. Ellos tratan de forzar la presión sobre Putin. Ellos usan todas sus redes en la élite política rusa para influir en la decisión de Putin. Esta es la guerra invisible que está pasando en estos momentos.

MO:¿Es este un fenómeno nuevo?

AD: (Risas) ¡No, en absoluto! Es la forma moderna de las tribus arcaicas que tratan de influir en el jefe del enemigo con ruidos fuertes, gritos y tambores de guerra. Ellos se golpean en el pecho para imponer el miedo en el enemigo. Creo que los esfuerzos de los Estados Unidos para influir a Putin son una forma moderna de guerra psicológica previa a la batalla real. La Administración estadounidense tratará de ganar esta guerra sin el oponente ruso en el campo de batalla. Para ello tienen que convencer a Putin de hacerse a un lado. Ellos tienen muchos instrumentos para hacerlo.

MO: Pero una vez más: ¿Qué pasa con la posición de Barack Obama?

AD: Creo que todos esos aspectos personales en el lado estadounidense son menos importantes que en el lado ruso. En Rusia, una persona decide hoy sobre la guerra y la paz. En Estados Unidos, Obama es más un tipo de administrador burocrático. Obama es mucho más predecible. Él no actúa en su nombre, sino que se limita a seguir la línea central de la política exterior estadounidense. Tenemos que darnos cuenta de que Obama no decide nada en absoluto. Él es la figura de un sistema político que toma las verdaderas decisiones importantes. La élite política toma las decisiones, Obama sigue el guión escrito para él. Para decirlo claramente, Obama no es nada, Putin es todo.

MO: Usted dijo que Vladimir Putin tiene la mayoría de la población rusa de su lado. Pero ahora es época de paz. ¿Le apoyarán también en una guerra en Siria?

AD: Esta es una pregunta muy buena. En primer lugar, Putin perdería gran parte de su apoyo si no reacciona en una intervención occidental en Siria. Su posición se debilitaría por hacerse a un lado. Las personas que apoyan a Putin lo hacen porque quieren apoyar a un líder fuerte. Si no reacciona y se hace a un lado debido a la presión de Estados Unidos, sería considerado por la mayoría de la población como una derrota personal de Putin. Así que ya lo ves, esto es más la guerra de Putin que la guerra de Obama. Pero si interviene en Siria se enfrentará a dos problemas: La sociedad rusa quiere ser una gran potencia mundial, pero no está lista para pagar los costos. Cuando el volumen de estos costos queden claros, esto podría causar una especie de shock para la población. El segundo problema es lo que ya he dicho, que la mayoría de la élite política es pro-occidental. Ellos se opondrían a la guerra de inmediato y comenzarían con su propaganda para criticar las decisiones de Putin. Esto podría provocar una crisis interior. Creo que Putin es consciente de estos dos problemas.

MO: Cuando usted dice que los rusos pueden ser sorprendidos por los costos de una guerra, ¿no existe el peligro de que pudieran no apoyar Putin por esa razón?

AD: No lo creo. Nuestra gente es muy heroica. Vaya hacia atrás en la historia. Nuestro pueblo no estaba preparado para entrar en una guerra, pero cuando se vieron obligados a hacerlo, ganaron la guerra a pesar de los costos y sacrificios. Mira las guerras napoleónicas o la Segunda Guerra Mundial. Nosotros los rusos perdimos muchas batallas, pero al final ganamos esas guerras. Así que nunca estamos preparados, pero siempre ganamos.

Traducido del inglés por Manuel Ortiz y Página Transversal.

Fuente: El Ministerio

mercredi, 18 novembre 2015

Russische interventie in Syrië Intervention russe en Syrie

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Russische interventie in Syrië 

Intervention russe en Syrie

Dendermonde: Ronde Tafel in Nederlands en Frans.
Termonde: Table Ronde en néerlandais et en français.

Op 28 november komt taalkundige, geopolitiek specialist en geschiedkundige Robert Steuckers spreken over de Russische interventie in Syrië en de geopolitieke gevolgen.

Le 28 Novembre, le linguiste, expert en géopolitique et historien Robert Steuckers parlera de l'intervention russe en Syrie et de ses conséquences géopolitiques.

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In het Nederlands en het Frans, aangevuld met Engels en Russisch
En néerlandais et en français, ainsi qu'en anglais et en russe
In Dutch and French, plus English and Russian
На Голландском и французском языке, а также на английском и русском языке

inkom gratis - entrée gratuite

www.eurorus.org

The Terrorist Attacks in Paris: Lesson of Enantiodromia

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The Terrorist Attacks in Paris: Lesson of Enantiodromia

By Alexander Dugin
Ex: http://katehon.com

A series of terrorist attacks in Paris that took place on Friday, November 13, 2015, can be, for many reasons, a point of reference of a new period of modern European history. Will it or will not is an open question, because it all depends on how these events will be interpreted by the French and European society, and what conclusions they will draw.

The development of events is well known: in different spots in Paris a well- organized and coordinated group of people shouting Islamic prayer formula (Allah Akbar etc.) started firing at civilians sitting in the bars and cafes that evening preparing to celebrate the weekend. In conjunction suicide bomber attacked the Paris stadium Stade de Paris when French and German teams were playing a football match. At the same time, a group of terrorists rushed to the concert hall Bataclan where a concert of American band Eagles of Death Metal should just begin, and started firing at the crowd, taking them all as hostages. As a result, about two hundred people were killed and many more sustained various injuries. Islamic State said to be responsible for the terrorist attacks.

Details and versions of the events will be continuously updated, but it is important not only to understand the distinction, but also to figure out the meaning of them.

"Islam" Society of the Spectacle: Welcome to our Horror-Show

The terrorist organization ISIS is different from other trends of modern Islamic fundamentalism not only by the activity scope and success in controlling the large territory of Iraq and Syria, by branched networks in other Islamic countries and the effective coordination, but first of all, by grotesque arrangement of actions usually of a terrorist nature. Its executions of hostages are always conducted by the ISIS members as a theatrical play: the victim wears the orange uniform, the executioners cutting the head off and scoffing at the body in front of camera. The professional operators work, precisely chosen lighting and well-directed heartbreaking scenes surpassing Hollywood movies like Hostel or forbidden snuff-video, where the violence is real. Christians are crucified in public. Ancient priceless monuments of archaic Middle East cultures which are very valuable for the whole civilization are mercilessly smashed. Homosexuals are dropped from roofs and their execution is carefully filmed. Captured women and girls are brutally raped and turned into slaves. Children from early ages are taught to cut throat of their teddy bears with a knife. Again, all that is filmed and methodically published in the Internet. The ISIS speakers add in their videos straight extreme threat to all their opponents, promising them to be killed, raped, dismembered, enslaved, humiliated and trampled, and their value to be turn to dust. All that is based on the classical Islamist ideas of extreme Salafi persuasion, but theology does not seem to ISIS as main aspect: there is something different than a classic Islamic fundamentalism; it is Islam society of the spectacle, disgusting Islamist snuff-show. No more boring preachers, raging Salafi theologians, only black bulldozer of entertainment industry fully adopted those models created by the modern Hollywood culture with dominating horror and hard porn with all the characteristics of reality shows.

It distinguishes the ISIS style. It is kind of post-modernism; it is postmodern fundamentalist terrorism. It has more common traits with the western visual culture rather than with the traditional religious societies that ISIS pretends to promote waging the war. Religion is an instrument, serving politics, and even more entertainment. The ISIS is first of all the show, the horrible show. It seems that it is what the Western countries really expected.

The recent terrorist attacks in Paris are fully arranged in this way. Friday the 13th is the common prejudice of modern Western culture; it is considered as ominous date, bearing bad luck. Made in the USA TV series about the maniac in a hockey mask Friday the 13th made this omen extremely notorious among the mass audience that even caused advent of a specific psychiatric diagnosis, more and more widespread, a phobia of Friday 13th. But the Friday the 13th is frightening only for Western people: Americans and Europeans. In Islamic culture, there is no similar legend. It is not without purpose that the date of the spectacular terrorist attacks was chosen like that, it fits perfectly into the strategy of the Society of the Spectacle. Do you want us to scare you? We do it for real. It is the logic of any horror film trying to pretend more real. It's hard to imagine something more real than terrorists covering their face, driving around the Paris streets on Friday 13, beginning their frivolous weekend, and shooting first got cafes and bars visitors. It is fictional maniac Jason Voorhees who has come to you, the man who drowned in the Crystal Lake camp. Maniac drowned man who adopted Salafism.
 

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What did the ISIS want to say? The same thing as at the previous grotesque actions. And what exactly? The same thing that the whole Society of Spectacle wants to say: the postmodern has no more sense, there are only feelings, and if the society is provoked only by the most strong, rough and radical feelings as animal fear, terror of imminent death, sudden fall in the situation of ultimate humiliation and helplessness, etc., so much the worse for them: nothing personal, just show business. Bloody? So what else have them to do, if all the softer feelings do not touch anybody more?

How do the bloody PR and perverse snuff relate to Islam? Practically in no way. The terrorist attack in Paris has no hint of the religious conflict or of the clash of civilizations. The ISIS is such a Islam as Freddy Krueger or Jeepers Creeper. It is pure made in Hollywood with perfect style, a horror reality show of the new generation.

Enantiodromia of the Middle East

Paris nightmare, however, is inscribed in the geopolitical frame of reference, since it is an episode of the events that happen in the Middle East. There is a continuing bloody chaos, launched with the support of the United States and Europe (including France) to overthrow the established regimes of the past decade. The overthrow and the resulting civil war, which formally comes under the slogan of "deepening democracy" according to American plan of Greater Middle East, were openly announced by Condoleezza Rice, the US Secretary of State, in Tel Aviv in 2006. It began with the 2010 Arab Spring and continuing now. During that processes lunched by the Americans, sometimes accompanied by direct invasion of the US or the NATO forces in the Arab World, a series of bloody political and religious conflicts began in different countries: Iraq, Libya, Yemen, Egypt, Bahrain, Syria, etc. In this complex regional game the United States, however, did not place a bet on the liberal-democratic forces that didn’t even exist in the region, but Islamic fundamentalists that the CIA and other US intelligence agencies (in particular, the DIA) had been working closely since the days of the Cold War when they were used to fight pro-Soviet socialist or secular-nationalist regimes and parties (such as the Baath Party ruled before the start of the latest developments in Iraq, Libya and Syria just where now bloody wars flared up). The Islam fundamentalism has its main centers in Saudi Arabia and Qatar where the ruling powers are in general pro-American, practicing an extreme (Salafi) version of fundamentalist (Sunni) Islam. Similar forces are very strong in Pakistan and Afghanistan.

Washington, therefore, uses Islamic fundamentalism for its own interests for deepening democracy (that shows a serious conceptual contradictions, which, however, in the postmodern era can be ignored) and makes its weak-willed (and sometimes it seems that the weak-minded) European "partners"(vassals) to do the same way. But even with all the logical inconsistencies of such a policy, it is clear that the purpose of the United States can’t be putting in head of the Arab and even the whole Islamic world t radical Islamists. So here is an postmodernism effect in the Middle East geopolitics: the Americans, on the one hand, supporting and arming Islamic extremists to make then destroying the existing system of government, on the other hand, actively demonized them, representing them as "the devil creatures" and the sinister caricature (as the ISIS PR-company). Such a strategy can be called "enantiodromia" when simultaneously two active and intensive process of opposite direction are running out. The US base and the tools in the Middle East are things that they describe as "pure evil."

The question arises: why is it done? What is the ultimate American goal? It has the most important sense for suffering from the terrorist attack Paris, at least for the few people in France and in modern Europe who still have an ability to think rationally and sensibly. Now they are being killed mercilessly and ruthlessly on their own territory. May we ask why? What’s the reason?

There is no evident answer. The rational analysis leads inexorably to the conclusion that Washington, persistently and consistently using its own geopolitical enantiodromia, has no positive goal. The regimes which were overthrown with the support of Americans, had no threat to the United States in general and used to agree with Washington more or less. There was no urgent need to destroy them in such a way. Especially when Assad’s Syria or Gaddafi's Libya were much closer socially, culturally and valuably to the United States and Europe than the extremist Salafis. One fact must be recognized: the United States does not have no positive goal, and no longer is able to offer anything to the world where they are still the main pole and the center of power, its begins to export chaos, massacres and civil war as a goal itself. They are not interested in what will happen in future, but what is happening now. This means that they are satisfied with the process enantiodromia that they do not seek to overcome the contradiction, but are ready to aggravate it, make the chaos as natural environment. And in this environment, being normal, it is possible to put certain local tactical goals, objectives, etc. As Trotskyists were taught about the "permanent revolution", the modern strategy of Washington adopted the concept of "permanent chaos." There is no goal to win in the new war (sometimes called "hybrid"). The process of providing it is the goal.
 

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The US fight against the ISIS the same way as it is fights for it and together with it. Russia still follows “outdated” ideas: either one or another, either for or against. It explains Russian policy in Syria. It is there to defeat its enemy. Moscow does not understand or does not accept enantiodromia. Russia is clearly lags in the postmodernism, cleaving to the classical logic, including the war and politics logic.
Europe, including France, is in an intermediate position of American geopolitics of Middle East chaos. On the one hand, Washington obliges Europe to follow its politics (enantiodromia), on the other hand, the example of Russia, following a more classical models of logic, sobering and returns minds of European leaders to the usual questions of goals, means, cause, effect, the balance of power, interests and, finally, values.

The terrorist attack in Paris on November 13, 2015, is the moment of a sharp aggravation of contradictions. The Frenchmen faced the challenged that they can’t fight under existing Atlantic enantiodromia, at the same time, they can’t even describe it equally in term of polite correctness. It means that the attack is not the last one. Paris will not be able to respond to it equally because it is not able to understand it equally, even to describe it equally.

So ISIS rules. After all, anyone can’t and doesn’t want to stop him. So it will go on, the Society of the Spectacle has its own logic, the perverse logic of grotesque entertainment.

Domestic politics in France is dealing with the same postmodern enantiodromia as with geopolitics in the Middle East. Only this time it is also an ideological dimension associated with the ideas of liberalism.

Free actions of the ISIS terrorists, committed the attack on Friday 13 in Paris, is connected largely to the situation that had formed in French society because of mass immigration, consisting of the people from the Middle East and Maghreb (mostly Muslims) and now “the ninth wave” of refugees, rapidly leaving the most bloody zones (Syria, Iraq, Yemen, etc.). The ISIS PR-campaign adds fuel to the fire, as not all Muslims find something good in the parody on extremist sect, nothing more than a serial killer, however everyone knows hypnotic Stockholm syndrome when hostages sincerely stand up for terrorists. Allowing immigrants to freely enter the territory of France and found there their social enclaves (often having nothing to do with the lifestyle and values of native French) requires the ideology of liberalism, "human rights", "civil society" which is the ruling and the official ideology of modern society, no less than Communism in the Soviet Union. So while maintaining the status quo of liberal democracy (that no one in whole Europe won’t give up and don’t even think to do it) the growth of immigration and the expansion of Islam cultural centers is guaranteed. In addition to it, native Europeans (especially the French), under the ruling liberalism, have no right to assert its own identity and to demand respect for European values from immigrants (today it is equal to the "fascism") the assimilation of immigrants into European society is simply excluded at the very beginning. The European society in terms of liberalism has purely negative identity: modern Europe doesn’t want to have anything with the old Europe, Christianity, nations, estates, patriarchy, traditional morality, etc. In contrast, the "European" is declared everything that most separates itself from its roots.

Against the backdrop of not only weakening but even forbidden for ideological reasons European identity immigration (mainly Islamic) is automatically create their own policies and religious and value of the program. The program can’t be organic and historical continuity, because Islam came in modern Europe artificially and from different regions often with very different ethnic, cultural and religious traditions. So Islamic immigrants are almost doomed to arrange an ersatz ideology not Islamic, but Islamist, not traditional, but modern and even postmodern, not natural, but artificial. Thus, the Islam Society of the Spectacle with the dominance of liberal ideology in Europe is practically inevitable, and it can only become stronger. It is guaranteed: the number of immigrants will only grow, European identity will only become weaker, and the increase of post-modern Islamism will accelerate.

The Paris attacks were simply impossible without already formed stable Islamist environment in France, funded long before the current wave of refugees. Of course, among the refugees ISIS activists could arrive to the country, and it is possible that they were the direct participants of the attacks. But the breeding ground for it was prepared much earlier, in the first of all ideologically. Liberalism, encouraging immigration (it is openly stated by George Soros, one of the most consistent follower of liberalism and scale practician) and consistently blurring European identity (under the pretext of "anti-fascism"), has created all the necessary conditions.

Is it realistic to expect that after the massacre in Paris, the situation will change? To make it happen, the French authorities should seriously reconsider their attitude to the main ideology: only it will provide the basis for regulation of the migration and consolidation of the French. But it is simply impossible. Neither Hollande nor the main political forces of France, except openly illiberal National Front of Marine Le Pen, will give up the liberal ideology under any circumstances. So until the final collapse of liberalism in Europe, all the processes that led to the attacks will continue to grow. The risks won’t reduce, but will rise.

European liberalism will inevitably lead to the same situation as in the Middle East. The US is learning to live in conditions of controlled moderated chaos. It is not enough to have a loyal to the US leader in every country. It calls for the “deepening of democracy." It is enantiodromic claim. But it seems now to be addressed to Europe too. Since liberals are guaranteed to be in power in Europe, it is guaranteed to have the growth of immigration and the escalation of ethnic and cultural conflicts. It is also guaranteed to have the rise of terrorism and the popularity of the postmodern ISIS. In the end, we have a civil war in Europe, preparing now actively. The terrorist attacks in Paris shows how it will happen. Bashar Assad rightly noted that the French experiences of November 15, 2015, are the same events that the Syrians are going through in recent years, only in a much larger scale. On Friday 13 we saw a rehearsal of the European future: the French celebrating and drinking in bars at the weekend and armed group of Islamic terrorists having no control over them shooting people. And no one will draw any conclusions, and will even dare to describe the situation properly. In this case, those who are represented today as a group of maniacs, Islamist version of Freddy Krueger, tomorrow will become European moderate opposition and fighters for the minorities’ rights for democracy. It is possible that they will have in their hands whole European regions, and perhaps the entire countries, if political correct Europeans continue to drink cocktails, go to the stadiums and to concerts of heavy metal bands. The heaviest of the metals is a bullet, flying from the scene instead of loud voices of American degenerates under the cry of "Allah Akbar!" The hardest ever.

Giving up the liberalism or face same problems

What lesson can we get out of this tragedy?

1. We are living in the decisive moment when Western civilization is approaching its end. Such terroristic acts as that of Paris 13.11 show it clearly and unmistakably. The West we knew doesn’t exist any longer. Can’t exist any longer. One upon a time there was a certain West. With patriarchic heroic values, Christian identity, deep and exquisite culture with Greek-Roman roots. The West of God, man and nature. There is nothing like that in sight. The ruins. The weak and poisonous liberal civilization based on self-indulgence and at the same time on self-hatred. With no identity but purely negative one. Peopled by humans egoistic and ashamed of themselves. It can have the future. In front of brutal post-modern ISIS-fighters it can’t affirm anything, can’t oppose anything, can’t suggest anything. The West can’t be any longer Western. It is loosing itself. It is drowning. France is not worse place. All the rest of the Europe and USA themselves go the same way. The West is afraid. Not of ISIS, of itself, of its void, of its nihilism. If the West survive it will be no the same West we knew. Or it will change into a clone of the Middle East in blood in fire with no way out, or into the totalitarian system obsessed with the security. ISIS is not real danger it is rather symptom of utter decay. The worms can’t cause the death. They come when it is all over. If you deny That Who has risen from the dead and has saved the other, the death is the real end. So it is the dooms day.

2. Those who understand the gravity of situation should run and seek the salvation. There are few places in the world that try to escape from the nihilism of Modernity in its final turn. The blamed and permanently criticized Russia is one of such places. Russia is far from being ideal or optimal country. There are many failures and weal point. But she hold still. She doesn’t accept the full portion of poison. She refuses to suicide herself as the West does. So she resist. Russian conservatism beware Russians from falling in the same trap: when you are attacked and murdered in your home and obliged to smile and keep silence. Hillary Clinton confessed that USA have conceived ISIS but ISIS has evaded and went mad. The West experiment with suicide forms. It will continue. Russia and some other countries fight to live and survive the inevitable End of the West. So Russia is open as Arch to all. She loves Europe. Not of today. The other Europe. Original one. Christian, Roman, Greek. Traditional Europe peopled by Europeans. As before, as always. In the ancient times Russia was shield of Europe. Now the roles have changed. The Europe is rather shield of Russia. But this time the shield is not so good. The invasion comes. Russia needs Europe and wish it were a good shield. So there are at least some common interests if not common values. Russia would be happy to save Europe. Without it is quite impossible. I don’t judge if it is still possible with. But nevertheless we all need the common front. We need fight to the End and with the End.

3. European elites will extract no conclusions of the Paris 13.11 shooting and bombing. More immigrants, more liberalism, more love parades and gender politics. More tolerance. More liberalism. That will be answer. Such elites are completely mad. If Europe want be saved it needs new ones. Now it is time to seriously fight for Tradition, for Christ, for Identity, for restoration of Sovereignty lost. The mad liberal elites are much more fearsome and dangerous than ISIS. With the firm will there is no problem to win the ISIS and stop the aggression and occupation of Europe. But the problem is ISIS is the creation of the liberal elite. Partly of USA geopolitical strategy partly of the natural void. The liberalism is the name of the Death. Dawn with it and there will be may be the chance. With it – no chances at all.
 
 

Jihadismes: le tournant stratégique?...

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Jihadismes: le tournant stratégique?...

Analyse de François-Bernard Huyghe

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous une analyse de François-Bernard Huyghe, cueillie sur son site Huyghe.fr et consacré aux attentats de vendredi à Paris et à Saint-Denis. Spécialiste de la guerre de l'information, François-Bernard Huyghe a publié dernièrement Think tanks : Qand les idées changent vraiment le monde (Vuibert, 2013).

Jihadismes : le tournant stratégique ?

Le Vendredi 13 sera-t-il notre onze septembre national ? va-t-il durablement changer la donne ? Au-delà de l'émotion, des réactions destinées à rassurer l'opinion (contrôles, mobilisation...) et au-delà des éléments de langage prévisibles ( fermeté, unité, ne pas céder à la barbarie, nos valeurs, refuser la peur et l'amalgame, se rassembler autour de la République, etc.), il est permis de de demander si les attentats annoncent un tournant stratégique. Ce que les médias traduisent souvent en disant que cette fois "c'est vraiment la guerre" (même si cela fait des mois que le président de la République répète que nous faisions la guerre "au terrorisme" et Valls que c'était la "guerre de civilisation" contre la barbarie).

⁃ Sur le plan technico-militaire, l'État Islamique (puisqu'il est désigné comme coupable et revendique, pourquoi en douter ?) a réalisé là une opération para-militaire sans commune avec ce que nous avions connu dans ce pays depuis la guerre d'Algérie, et encore... Trois équipes, trois formes d'action (se faire sauter, mitrailler dans la rue, prendre des otages dans un local, massacrer et attendre la police pour mourir).

⁃ Outre la coordination des frappes, le choix des cibles (plus de militaires, d'enfants juifs ou de dessinateurs sensés être ennemis de l'Islam, mais n'importe qui dans la rue, coupable simplement de vivre à Paris "capitale de l'abomination et de la perversion") est riche de sens. Ainsi que l'indique le communiqué de revendication, en frappant des gens au bistrot ou au concert, choses abominables à leurs yeux, les jihadistes voulaient punir notre débauche.

⁃ Significatif aussi l'emploi, pour la première fois sur notre sol de la technique du kamikaze à la ceinture d'explosif. En effet, il y a une considérable différence entre mener un opération en étant quasi certain d'être tué par la police et transformer son propre corps en arme en se faisant sauter pour tuer plus de victimes.

⁃ Par ailleurs, l'EI, par son communiqué et par les mots prononcés par les terroristes ( c'est pour la Syrie, c'est à cause de Hollande, nous fait savoir que nous sommes punis et qu'il n'y a pas vraiment de revendication à négocier. En effet, sauf à retirer nos troupes de tous les théâtres d'opération et sauf à se convertir au salafisme, on ne voit pas très bien comment Hollande pourrait les apaiser. Par ailleurs, comme l'indique le communiqué de revendication, en frappant des gens au bistrot ou au concert, choses abominables à leurs yeux, les jihadistes voulaient punir notre débauche. La France est pour eux politiquement agressive et moralement décadente.

⁃ À la limite, plus cela renforce les sentiments dits islamophobes et plus cela fait l'affaire de l'EI : les ennemis seraient ainsi "démasqués" et les communautés renvoyées à leur destin naturel : s'affronter à mort. C'est la forme moderne de la vieille stratégie provocation, répression, solidarité, radicalisation des luttes.

⁃ Plusieurs seuils symboliques ont ainsi été franchis, et il y a au moins une des parties qui est persuadée que nous sommes engagés non seulement dans une guerre mais aussi dans un affrontement global, métaphysique et historique, dont dépend le sort de l'humanité.

-Comment peut réagir l'autre partie, nous en l'occurrence, à part faire plus de même (plus de lois , plus de contrôles, plus de précautions), donc plus de ce qui a largement échoué ?

Bien entendu, il ne faut pas exclure qu'une répression policière classique, basée sur un meilleur renseignement, ne donne des résultats partiels. Mais on voit mal comment on pourrait empêcher de nouveaux jihadistes français, ou étrangers (venant assister leurs complices locaux), de recommencer un jour à partir du moment où ils sont prêts à mourir dans l'opération.

Deux réactions psychologiques seront cruciales :
La réaction du gouvernement : va-t-il persister dans sa politique du ni-Bachar, ni-Daesh et accepter de se convertir à une stratégie "realpoliticenne" de choix de l'ennemi principal? Ce qui implique de discuter avec Bachar, avec les Iraniens et avec les Russes.
La réaction de l'opinion, une fois passé le temps de la tétanie. Verra-t-on un nouveau 11 janvier où la bourgeoisie de centre ville défilera pour témoigner de sa résolution à garder les valeurs de la République, à vivre ensemble et à ne pas faire d'amalgame ? Sans doute, mais ce sera moins efficace cette fois. Une amplification des mouvements anti-migratoires, de la peur de l'islam et du regret des frontières ? Ce n'est pas inconciliable avec la première hypothèse. Réponse dans quelques jours.

François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 15 novembre 2015)

Après Paris: une remise à plat de la diplomatie française s’impose!

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Attentats. Après Paris: une remise à plat de la diplomatie française s’impose!  

Richard Labévière
Journaliste, Rédacteur en chef  du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

L'organisation « État islamique » (Dae’ch) a revendiqué, - ce samedi 14 novembre - les attentats de la veille au Bataclan, (salle de spectacle située au 50, boulevard Voltaire à Paris), dans les Xe et XIe arrondissements de la capitale française et les explosions survenues aux abords du Stade de France à Saint-Denis, qui ont fait 129 morts et 352 blessés, selon un bilan provisoire. Le communiqué du groupe terroriste précise que « huit frères portant des ceintures explosives et armés de fusils d'assaut ont visé des sites choisis soigneusement au cœur de Paris ». D’une quarantaine de lignes, le communiqué décrit aussi le Stade de France comme un lieu où s’est déroulé un match entre « deux pays croisés » et le Bataclan comme abritant des « centaines d’idolâtres pour une fête de la perversité ».

Un premier constat doit ramener à la dimension géopolitique de l’événement : Paris n’est pas le centre du monde... Cette nouvelle tragédie intervient après celles de Beyrouth, qui a fait une cinquantaine de victimes le 12 novembre dernier (cf Editorient de ce jour) et de Bagdad, le 13 novembre, causant la mort de 18 personnes. Quelques jours auparavant, le crash d’un avion russe dans le Sinaï, vraisemblablement causé par une valise piégée et, également revendiqué par Dae’ch, a tué l’ensemble des 224  personnes à bord, tandis qu’à Gaza et en Cisjordanie de jeunes Palestiniens tombent quotidiennement sous les balles de la soldatesque israélienne.

Depuis près d’un an, prochetmoyen-orient.ch écrit que l’existence même,   territoriale, financière, sinon institutionnelle de Dae’ch n'est pas un fait acquis. Malgré les atermoiements et l'inefficacité d’une Coalition internationale anti-terroriste - qui a plus gesticulé et communiqué qu’effectué de véritables opérations éradicatrices -, l'état des forces de Dae’ch sur le terrain ne peut s’inscrire dans la durée. Rappelons nous l'évolution qu’a connue Al-Qaïda : dès lors qu’elle était réellement menacée par les forces américaines dans ses sanctuaires afghano-pakistanais en novembre 2001, la nébuleuse Ben Laden s’est largement délocalisée, décentralisée et redéployée avant de se remettre à frapper l’ « ennemi lointain » dans plusieurs pays européens.

Avec la montée en puissance de l’engagement militaire russe en Syrie, Dae’ch est désormais confronté à la même évolution, subissant nombre de revers signant le début de la fin de son existence territoriale en Syrie, ainsi qu’en Irak. Partant de là, il n’est pas très étonnant de voir ainsi Dae’ch multiplier des attentats spectaculaires au Liban, en Irak, en Egypte et à Paris, destinés à montrer à l’opinion internationale qu’il conserve intact sa capacité de nuisance et d’initiative.

Un deuxième constat ré-actualise, ce que nous écrivons dans prochetmoyen-orient.ch depuis le début, à savoir qu’on ne riposte pas efficacement au terrorisme exclusivement de manière militaire. Après les attentats de Paris, la France est-elle en guerre, comme le martèle le premier Ministre Manuel Valls ? Attention au contre-sens : la guerre, le recours à la force est l'ultime moyen pour créer les conditions d'un règlement d'un différend entre des Etats, quand celui ci n'a pas été obtenu par des moyens pacifiques. Or Dae'ch  n'est ni un Etat ni une armée et aucune négociation n'est possible  avec lui. Sans doute l’option militaire est elle un pis aller et peut elle servir   à gagner du temps, mais en l'occurrence le recours aux forces armées ne saurait mettre fin au phénomène terroriste ni réussir à en éradiquer durablement les causes et les logiques. Faire la guerre au terrorisme ? Le terrorisme n’est pas une substance mais un mode opératoire. On ne fait pas la guerre à un modus operandi, mais sans doute faut-il agir contre des groupes clairement identifiés. En amont, c’est clairement la tâche des services spéciaux et de renseignement ; en aval, des services de police et de justice. En amont et en aval, la diplomatie doit pouvoir jouer pleinement son rôle et on se rappelle les mots d’Hubert Védrine alors ministre des Affaires étrangères, devant l’Assemblée générale des Nations unies après les attentats du 11 septembre 2001 : « assécher le terreau du terrorisme en réglant diplomatiquement les crises des Proche et Moyen-Orient, à commencer par le conflit israélo-palestinien… » 

Un troisième constat éclaire crûment les multiples contradictions de la politique étrangère française.  En fermant l’ambassade de France à Damas - le 6 mars 2012 -, Alain Juppé alors ministre des Affaires étrangères, a pris une décision stupide et contraire aux principes fondamentaux  de l'action diplomatique. C’est justement lorsqu’une relation bilatérale se dégrade qu’il faut, au contraire, chercher à maintenir un dialogue même a minima avec l’adversaire , notamment par l’entremise des services spéciaux, et ce pour préserver l'avenir. En fermant les services de la représentation française de la rue Ata al-Ayyoubi de Damas, Paris se privait, hélas, d’une coopération des espions syriens dont les renseignements avaient pourtant  servi, entre autres,  à empêcher un attentat majeur à Nancy entre les deux tours de l’élection présidentielle française de 2007.

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En prenant fait et cause pour les dit -« révolutionnaires » contre le gouvernement syrien légal, la diplomatie française sortait de sa tradition gaullo-mitterrandienne de médiation et d’interposition, et marquait l'engagement de  notre pays  comme l’une des parties liées à un conflit, dont il était pourtant évident qu’il évoluerait en guerre civilo-régionale généralisée.

Plutôt que de rectifier le tir du gouvernement précédent, Laurent Fabius forçait le trait en proclamant que « Bachar al-Assad n’a pas le droit d’être sur terre ». D’une « politique arabe » héritée de quarante ans d’investissement diplomatique continu, Paris basculait dans une « diplomatie sunnite de la France », essentiellement motivée par des contrats d’armements juteux à destination de l’Arabie saoudite (démocratie exemplaire comme chacun sait !) et d’autres pays du Golfe. Cette contradiction majeure de la diplomatie française fut soulignée par le président Abdelaziz Bouteflika lors de la visite d’Etat de François Hollande en Algérie en décembre 2012. Celui-là posa cette simple question à son homologue français : comment pouvez-vous simultanément faire la guerre aux jihadistes dans le sahel alors que vous les aidez en Syrie ?...

Un quatrième constat concerne les différentes couches d’un « mal français » composite et récurrent. Le 27 octobre 2005, des émeutes dans les banlieues françaises et leur cortège de violences urbaines, ont débuté à Clichy-sous-Bois à la suite de la mort de deux adolescents alors qu'ils cherchaient à échapper à un contrôle de police. Ces révoltes devaient ensuite s’étendre à un grand nombre de banlieues, fortement touchées par le chômage, le trafic de drogue, d’armes et la prostitution. L'état d'urgence fut déclaré le 8 novembre 2005, puis prolongé pour une durée de trois semaines consécutives, donnant de la France une image inquiétante de pays en quasi-guerre civile. Résultat de la brillante politique de la ville menée depuis des décennies par nos gouvernements successifs, cette déglingue sociale a fait l’objet de moult réunions et colloques sans trouver de réponses pertinentes et durables.

Même constat sur la situation carcérale lorsqu’on sait depuis plusieurs années que le recrutement de jihadistes s’effectuent largement dans nos prisons. Pourquoi et comment les auteurs des attentats de janvier 2015 ont-ils pu rencontrer – en prison – et y nouer une relation suivie avec Djamel Beghal, l’un des cadres français d’Al-Qaïda ? Quant à l’école de la république, voilà aussi plusieurs décennies qu’on se gratte la tête en se demandant pourquoi elle fabrique de moins en moins de citoyens fiers d'appartenir à une République laïque, pluraliste et démocratique… Ajoutées à ce mille-feuille de crises récurrentes, symptomatique d’un effritement du lien, sinon du contrat social français, les dérives des médias   audiovisuels comme de la presse française constituent  un cinquième problème, voire un facteur de confusion, d’incompréhension et d’égarement idéologique.

En janvier dernier, se proclamant « Je suis Charlie », des millions d’anonymes - de « zombies », pour reprendre l’expression heureuse du démographe Emmanuel Todd -, estimaient défendre le pluralisme et la liberté d’expression si chers à notre vieille démocratie-témoin tellement soucieuse des droits humains. Or, et bien avant les derniers attentats de Paris, on assiste à un déferlement en  continu d’une propagande unidimensionnelle et dominante qu’on peut qualifier de « néo-conservatrice »  donnant la parole quasi exclusivement à quelques soi disant experts peu recommandables dont on évite de s'interroger sur les antécédents et les bailleurs de fonds...

Cette idéologie dominante, cette absence de débat critique et d'expertise fondée sur une réelle connaissance du terrain, font pleinement partie du problème et contribuent aussi à nourrir le jihadisme européen. Elle conforte aussi les options moralisantes d’une diplomatie française, axée sur l'immédiateté, rivée aux sondages d’opinions et au service des copinages et des passations de marchés d’armements ! En décrétant que l’avenir de la Syrie doit se faire « sans Bachar al-Assad », François Hollande prétend apporter, sinon imposer nos « valeurs » au peuple syrien ! Que ne le fait-il pas pour l'Arabie Saoudite ? Au-delà de cette posture néo-coloniale se parant des plumes du « devoir d’ingérence », cher aux « idiots utiles » de l’idéologie dominante, le président de la République française réitère la vieille politique de la canonnière et du « regime change » qui a échoué partout : en Afghanistan, en Irak, en Libye et au Yémen... ! Quelle arrogance de la France et quelle incompétence de nos élites et de nos medias  qui ne savent pas tirer le moindre enseignment de l'histoire!           

Alors que faire ? D’abord remettre à plat notre politique étrangère et le calendrier de ses priorités, en travaillant avec tous les pays susceptibles de lutter efficacement contre Dae’ch, à commencer par la Russie, l’Iran et… la Syrie. Dans cette perspective, la vieille option française d’une « conférence régionale-globale », centrée sur le règlement de l’ensemble des crises proche et moyen-orientales, reprend toute sa pertinence. La Feuille de route internationale (sur laquelle s’accordent désormais Washington et Moscou) doit remanier un calendrier devant impérativement privilégier un objectif opérationnel clair et simple : la neutralisation de Dae’ch. Face à une telle évidence, cessons de mettre la charrue avant les bœufs en proclamant que l’avenir de la Syrie doit se faire « sans » ou « avec » un tel ou tel autre… L’avenir politique de la Syrie est, avant tout l’affaire des Syriens eux-mêmes et ils ne pourront se prononcer que lorsque la situation militaire et sécuritaire garantira durablement l’unité et la souveraineté territoriale de leur pays.

Dans la perspective d’un temps plus long, il s’agit de mettre en œuvre, dans les pays directement confrontés aux guerres civiles et régionales, comme dans les pays européens qui leur servent à la fois de déversoirs et de réservoirs, des programmes lourds susceptibles d’endiguer la décomposition sociale et étatique. Répétons : les bombardements ne peuvent avoir d'effet sur les causes profondes du terrorisme. Ces interventions militaires servent seulement à gagner du temps… un temps nécessaire sans doute  à l’ouverture sérieuse et déterminée de ces énormes chantiers diplomatiques, économiques, sociaux, culturels et politiques…      

Richard Labévière, 15 novembre 2015             

Attentats de Paris: Douce folie des bobos…

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Attentats de Paris: Douce folie des bobos…

Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Une nouvelle fois frappée par la terreur djihadiste (sûrement pas la dernière d’ailleurs !) la France hollandienne s’indigne, pleure, commémore, manifeste, nie sa peur, psychodramatise en théâtre guignol antifasciste mais surtout ne tire pas de conclusions politiques de cette nouvelle étape guerrière non assumée. Pas d’amalgame, pas de discrimination, pas d’islamophobie scandent en cœur les medias, la classe politique, la gauche morale socialiste…Personne ne prend du recul, personne ne se questionne sur les causes, les organisateurs, les sponsors de cette stratégie du chaos. Et pourtant, les USA hégémoniques, sous influence de puissantes compagnies multinationales avec  son alliance militaire l’Otan, mènent depuis des années une politique catastrophique d’intervention en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie. En s’appuyant sur les régimes rétrogrades, wahhabites  (Islam politique littéral pour résumer) et non démocratiques  mais super riches de l’Arabie saoudite, du Qatar. Ses interventions ratées, en Irak en particulier ont créé Daech qui a déclenché une guerre cruelle transfrontière et vise à abattre les régimes nationaux, laïcs et non alignés arabes. Cette guerre infinie est exportée par les migrants illégaux, nommés abusivement et trop rapidement réfugiés ou requérants d’asile, que l’on fait  activement se diriger vers l’Europe et en particulier l’Allemagne. Les turbulences des guerres imposées au nom de la démocratie ou du droit d’intervention humanitaire sont après renforcées et instrumentalisées par la politique migratoire économique de l’Union européenne qui fonctionne comme une pompe aspirante. Comme le décrit magistralement M. Tandonnet dans son essai  publié en 2007 chez « ellipses », Géopolitique des migrations. La crise des frontières. Le courant libéral pousse depuis les années 2000 à l’ouverture des frontières à l’immigration de travail qui devrait être gérée exclusivement par les entreprises et la logique du marché en faisant baisser les salaires des travailleurs non qualifiés résidents mais aussi ceux des « migrants ». Le Conseil européen de Tampéré, en 1999 a écarté le principe de l’immigration zéro, donné la priorité absolue à l’accueil et l’intégration des étrangers qui choisissent de vivre et de travailler en Europe, favorisé le regroupement familial, facilité l’accès rapide à des droits et un statut le plus proche possible d’un résident. L’ouverture est prônée pour que les flux migratoires ne soient pas laissés à la gestion des filières clandestines de la criminalité organisée et au contrôle des Etats. Le droit d’asile, absolu, est considéré comme sacré et intouchable. Or rien n’a fonctionné de manière idéale et ses grands principes sont vidés tous les jours de leur substance : migration et idéologie du vivre ensemble imposés unilatéralement, contre le droit de décision des autochtones et la défense des acquis sociaux. Triomphe des filières criminelles qui utilisent les medias pour faire pleurer ceux qui ne peuvent plus réfléchir et imposer des limites (décoloniser l’imaginaire migratoire !). Les guerres déclenchées pour imposer une société « ouverte et démocratique » et finalement la partition des Etats, la guerre civile et les conflits interreligieux, combinées aux pompes aspirantes migratoires aboutissent à l’impasse actuelle. Un chaos, des menaces de guerre, y compris civile, la création de zones de non-droit, la déconstruction des institutions de souveraineté démocratique.

Pour résister il faut s’organiser politiquement et reprendre le contrôle de la migration et des frontières. Faire valoir le droit des autochtones à défendre les acquis sociaux, culturels, économiques et démocratiques. Reprendre une neutralité intégrale pour rester crédible (alors que notre armée s’entraîne avec des FA-18, au côté des USA, contre la Russie). Imaginer et planifier concrètement la « remigration » comme modèle de croissance qualitative différente et souveraine. Adhérer au Mouvement des « non-alignés », se libérer des contraintes imposées par l’OTAN et surtout l’Union Européenne en pratiquant une diplomatie souveraine, multilatérale, osant des contacts et  une médiation avec la Syrie de Bachar-el-Assad qui est en pointe de la lutte contre la terreur. Paris vient de vivre ce qui est quotidien en Syrie depuis des années et ne dérangeait pas les bonnes âmes interventionnistes et hypocrites.

Il n’est pas possible de se contorsionner dans des postures psychotiques comme le font les bobos : condamner l’islamophobie sans faire l’inventaire de détail et favoriser benoîtement la migration de masse au service de l’Economie mondialisée. La souveraineté avant tout et la démocratie de proximité ne doivent plus être menacées par une attitude compassionnelle et culpabilisante aveugle d’une classe politique qui ne représente plus que la croissance économique destructrice et le nivellement culturel par le bas. L’immigration illégale (appelée à tort droit d’asile ou réfugiés) doit être stoppée immédiatement et à n’importe quel  prix. Il n’y a pas d’alternative. Ne nous laissons pas refaire le coup de l’indignation à la Charlie. Nous n’avons pas besoin de bougies, de rassemblements de moutons bêlant le politiquement correct, les rassemblements larmoyants de solidarité avec les victimes, le refus du Réel (le sinistre « pas d’amalgame »). La réponse est politique, sécuritaire, protectionniste, volontariste.

Dominique Baettig, 15 novembre 2015

Who Could Organize the Paris Attacks?

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Author: Alexander Orlov
Ex: http://journal-neo.org

Who Could Organize the Paris Attacks?

Now that public outcry provoked by the terrorist attacks in Paris has begun fading away, different analysts and intelligence agencies are trying to establish why France has been chosen as the target for these attacks. In a country where intelligence agencies are known for their competence, usually networked with their NATO allies, especially the United States, Britain and Germany, it’s hard to imagine that security forces could have missed the preparations for such a carefully planned and well organized attack. One can safely assume that ISIL sleeper cells can be found in all major European countries, along with the US, Canada and even Australia, but the attack was carried out in France.

To find an answer it’s not enough to answer who benefits from this attack, it’s also critical to establish which forces had a conflict of interests with Paris. In fact it’s irrelevant which terrorist group was tasked with the mission of terrorizing the French Republic – was it ISIL, Jabhat al-Nusra, or some other form of Salafi radical movement? It’s quite often the case when those who carry out terrorist attacks remain ignorant of the fact of who was planning and sponsoring them. Moreover, what we’ve witnessed was not a regular attack, but a carefully prepared operation where terrorists were acting simultaneously in different places. The incredibly indecisive “retaliation” strikes the French Air Force carried out against ISIL positionsstriking a total of 20 targets in the Syrian city of Raqqa, testify to the fact that France was oblivious to the fact of who actually organized the Paris massacre.

The first and utmost thing that should be noted is that out all the US “coalition” forces, France has practically been the only one that bombed oil infrastructure facilities occupied by ISIL in Syrian territory. Moreover, it has been stating this fact openly. These facilities have been the most precious assets of ISIL forces, which have provided the group with virtually unlimited funding, while those states or state-supported “businessmen” that have been buying oil from terrorists continue receiving huge profits. The Islamic State has been selling crude oil at a price at least 2 times lower than that which can be found at international markets, which created a huge network of smugglers operating in neighboring countries interested in the preservation of their activities. According to experts, stolen oil provided ISIL with up to 2 billion dollars a year in profits so far, and smugglers received just as much. It’s been reported that smugglers are even selling cheap oil to the Syrian army and Iranian troops deployed in Syria, who are fighting ISIL on a daily basis. Moreover, once this oil reaches international markets, it damages Russia’s interests, since it is helping the Persian Gulf countries maintain low oil prices, hurting the Russian economy.

The state that is interested in preserving this contraband the most is Turkey, due to the fact that it allows the majority of the stolen oil to be transported across its territory, while Jordan enjoys a considerably smaller “share” of the profits from this business. Some media sources have hinted that smugglers are connected with Turkey’s President Recep Tayyip Erdogan and a large group of Turkish businessmen. These activities are somewhat common for Ankara, since it used to smuggle Iraqi oil when Saddam Hussein’s regime faced severe sanctions. Turks and Kurds alike, especially the Kurdistan Democratic Party were profiting from transporting Iraqi oil from Dohuk across to Turkish territory. A flood of heavy-duty trucks with hidden tanks filled with diesel fuel from refineries in Mosul, Kirkuk and Baiji resulted in signs “diesel fuel from Iraq” appearing along most Turkish highways, where residents could buy fuel at half-price. Smuggling was carried out by tanker owners as well – they transported fuel from illegal refineries in Shatt al-Arab, across the Persian Gulf to the United Arab Emirates. American 5th Fleet that was stationed there to prevent these activities, occasionally capturing a tanker or two. But, as Iraqis reported, it was enough to put 20 thousand dollars in a bag that was dropped on the deck by a US Navy helicopter for the tanker to be released regardless of its cargo.

What should be taken into consideration is that this kind of terrorist attack in the heart of Paris, full of secret service agents in civilian clothes and police officers that are tasked with ensuring the safety of tourists (tourism produces up to 6-7% of France’s GDP), in a country with massive Arab, African and Islamic communities that are filled with informers, cannot be carried out without the involvement of foreign intelligence agencies. Any terrorist group that would try to infiltrate France under the guise of Syrian refugees to prepare such an attack on its own would be uncovered in the matter of days. The same thing can be said about the terrorist attack on the Russian Airbus over the Sinai.

This means that some political circles in a certain country have decided to target France over its policies. One can name Turkey but this version has to be dismissed since it would be too risky for Erdogan. On top of that, Ankara’s secret services are not nearly as competent enough to organize anything like this, especially in Europe. In addition, there could be whistle-blowers who would jeopardize the whole operation due to the rejection of the policies of Tayyip Erdogan. Such an operation would be equivalent to political suicide for Turkey. But, on the other hand, nothing prevented Turkey from keeping this operation secret, if it was to be prepared by a friendly state.

And then there’s another player – Qatar, an incredibly rich state with efficient enough security forces, that were trained by the Americans, British and French experts. And what’s even most important – it is closely related to the most effective intelligence service in the Middle East – the British MI6. Qatar has been providing extensive amounts of financial support to ISIL and Jabhat Al-Nusra. Doha has been frustrated with the indecisiveness of French politicians in the fight against the Syrian regime, despite its leading role in the fight against Muammar Gaddafi in Libya. After being struck by the terrorist attack in Algeria in 2013 and the need to carry out a military operation in Mali against the local branch of al-Qaeda, Paris officially declared that its main priority in the efforts to combat international terrorism would lie in the region of the Maghreb and the Sahara Sahel – namely, in the area where it used to maintain its colonies. Moreover, 95% of the immigrants in France came from these areas, primarily from Algeria, Morocco and Tunisia. And representatives of those states are fairly numerous in ISIL ranks, many of whom have French passports.

So finding those who would know France good enough to carry out a terrorist attack was not a problem.

Qatar was annoyed with Paris not due to Syria alone, since France was also reluctant to apply pressure on Lebanon, and this state is a zone of special interests for the Qatari ruling family for a number of reasons. Qataris have made multi-billion dollar investments in Lebanon to make a decent place for Qatari sheiks to go on vacation. In addition, France did nothing to oppose a deal with Iran on its nuclear program, while Doha as was Riyadh were categorically against this.

Yet, the question remains, what does MI6 has to do with all this? There’s a handful of factors one must take into consideration. Firstly, the historical mistrust that exists between England and France, then the British jealousy of to the strong Franco-German axis within the EU. There’s a growing desire within Her Majesty’s government to withdraw from the EU, due to its problems and a number of EU countries that are in a desperate need for financial assistance. On top of that, legislation in the field of migration is way too liberal in the EU, which leads to flows of refugees from the Middle East reaching Britain through France. Should London leave the EU it will be able to dramatically tighten border controls, while weakening the united Europe as a whole, which will go in tune with the British principle of choice – “divide and rule”.

In additionMI6 involvement in this attack corresponds well with the aspirations of the UK’s primary strategic partner – the United States, who perceives a strong united Europe as a growing rival. Especially if one is to take into consideration the rapidly increasing military and political power of Russia and China, there can be way too much competition for the US. Moreover, the leaders of the EU – namely France and Germany – have started drifting towards Russia’s position on the crisis in Ukraine, which challenges Washington’s posture in this conflict.

The times of Jacques Chirac and Gerhard Schröder, who had dared to challenge America on Iraq in 2003, are long gone now. The US needs the EU to remain weakened and terrified, in desperate need of “protection” provided by the United States against all threats, real and imaginary, be it international terrorism or “aggressive” Russia. So politically, the US only benefits from the terrorist attacks in Paris.

Although, it’s highly unlikely that the UK would be directly organizing such attacks. This would be way too much. But it doesn’t prevent British security services from helping a friendly state, such as Qatar, to plan a similar attack, especially when this planning can be made by retired agents that have no direct connections with MI6.

And there’s one more important point. The way this attack was carried out is different from all previous terrorist attacks carried out by ISIL. The Islamic State usually employs cars packed with explosives and suicide bombers to intimidate its rivals. And in Paris we’ve witnessed hostage-taking and gunfire. Clearly, a different modus operandi. Someone has invested a lot of training into these terrorists , perhaps in the training camps in Turkey, Jordan, Syria or Iraq. And those instructing them have obviously been professionals familiar with the details of the Dubrovka Theater Siege in Moscow.

There is no way the terrorists could pull out a similar attack in Germany, where the security system is much tougher and effective, and if they targeted Spain or Italy the attack wouldn’t hold even half as much impact, since those states are not permanent members of the UN Security Council. Additionally, Francois Hollande cannot be considered to be a strong leader, even though he has been entrusted with a very influential country to lead.

It’s more than unlikely that the investigation into the terrorist attacks in Paris will provide us with answers as to who was behind this tragic event. However, what is important is that they have ultimately achieved their goal – Europe is frightened and weakened, and there’s an acceleration of the gradual disintegration of the EU. Moreover, European dependence on the US has sharply increased in the aftermath of the attack So one cannot expect the leading EU countries, including France and Germany, to change their positions over Russia and the Middle East in the foreseeable future. Europe has not matured enough to play the role of an independent player on the world stage. The absence of such figures as Charles de Gaulle, Jacques Chirac, Willy Brandt, and Gerhard Schröder is really showing.

Aleksander Orlov, a political scientist, expert-orientalist, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook“.

 
First appeared: http://journal-neo.org/2015/11/17/who-could-organize-the-...

mardi, 17 novembre 2015

Erdogan eist NAVO-invasie Syrië en aanval op alle Koerdische groepen

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Erdogan eist NAVO-invasie Syrië en aanval op alle Koerdische groepen
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Turkse president chanteert Europa: Vernietig Koerden, of wij sturen nog eens 2,2 miljoen Syrische migranten

Moslimterroristen Parijs bekend, maar NAVO is machteloos tegen ISIS in Syrië en kan geen confrontatie aan met Rusland


De 27 jarige Belgisch-Marokkaanse moslim Abdelhamid Abaaoud (foto) zou het brein zijn achter de aanslagen in Parijs, waarbij inmiddels 132 mensen om het leven kwamen (1). Naast Abaaoud, die volgens sommige berichten in Syrië is, zijn Salah Abdeslam, Ibrahim Abdeslam, Samy Amimour, Ahmad al Mohammad en Ismael Omar Mostefai aangewezen als waarschijnlijke mededaders (2). De Franse president Hollande kondigde vol bravoure aan dat er een ‘massaal bombardement’ werd gestart op ISIS ‘hoofdstad’ Raqqa (3). Dat mocht prettig klinken in de oren van het wraakzuchtige publiek, maar in realiteit werden er slechts 20 bommen afgeworpen. De feiten maken dan ook pijnlijk duidelijk dat niet alleen de Fransen, maar de complete NAVO machteloos is tegen ISIS in Syrië (4).

De Franse bommenwerpers stegen op van het enige Franse vliegdekschip Charles de Gaulle, dat daar de afgelopen weken al naartoe was gestuurd om zogenaamd tegen ISIS, maar in werkelijkheid tegen president Assad te worden ingezet. De relatief kleine ISIS eenheid die zich in Raqqa bevindt houdt het al een jaar eenvoudig uit tegen de Amerikaanse vliegtuigen, die daar amper in actie komen. Ook de Fransen wierpen er slechts 20 bommen af.

Erdogan eist massaal ingrijpen NAVO en vernietiging Koerden

De ‘vergeldings’bombardementen lijken dan ook opnieuw slechts toneelspel. Het Westen zoekt al jaren naar een voorwendsel om militair in te grijpen tegen Assad, en ‘Parijs 13-11-15’ zou het excuus kunnen zijn om grote aantallen grondtroepen naar het land te sturen, zoals de Turkse president Erdogan dit weekend eiste (5). De Turken hebben al vaak vergeefs bij de VS en de NAVO aangedrongen op een invasie van Syrië.

Niet dat Erdogan daadwerkelijk iets tegen ISIS –tenslotte een gezamenlijke creatie van de CIA, de Saudi’s en de Turken- wil doen, want de jihadisten zijn een effectief middel gebleken om totale chaos te creëren en de regering Assad te ondermijnen. Erdogan, afgelopen weekend gastheer van de G-20 top in Antalya, eiste namelijk dat alle Koerdische groepen, inclusief de Peshmerga, de PKK en de YPG, die Amerika’s belangrijkste externe krachten tegen ISIS zijn –en die worden ondersteund door de Israëlische Mossad-, door de NAVO als terroristen worden bestempeld en worden aangevallen. (6)

Als het Westen niet instemt dan dreigt de Turkse president, die in eigen land druk bezig is na zijn zwaar gemanipuleerde verkiezingsoverwinning de absolute macht te grijpen, om minstens 2,2 miljoen Syriërs, die op dit moment nog in Turkije zouden zijn, naar Europa te sturen (8). De Duitse autoriteiten rekenen er inmiddels op dat minimaal 2 miljoen ‘Syriërs’ nog deze winter op de nog immer geopende Europese grenzen zullen afstormen (9).

Invasie wordt (nog) niet overwogen

President Hollande kon dan wel pathetisch een beroep doen op Artikel 5 van het NAVO-verdrag, maar ingrijpen van het bondgenootschap in Syrië zou onmiddellijk een confrontatie met de Russen betekenen, die met name in het Westen van Syrië een effectieve campagne voeren tegen alle Soenitische islamitische terreurgroepen, dus inclusief de door het Westen gesteunde zogenaamde ‘gematigde’ rebellen.

Noch in Europa, noch in de VS wordt de door Erdogan geëiste invasie dan ook serieus overwogen. Amerikaanse officials zeiden dat Egypte, Jordanië, Irak, Saudi Arabië en de andere Golfstaten grondtroepen naar Syrië moeten sturen – een farce, aangezien niet één van deze landen militair in staat is om ISIS rechtstreeks aan te pakken. De enige ‘outsiders’ die naast de Russen effectief zijn gebleken tegen ISIS zijn de Koerden, maar die smeken de Amerikanen al tijden vergeefs om wapens, en dat komt natuurlijk vanwege Erdogan.

En Egypte? Dat wil niet eens het aan ISIS gelieerde Ansar Beit Al-Maqdis in de Sinaï, dat verantwoordelijk wordt gehouden voor het opblazen van de Russische Airbus op 31 oktober, aanpakken, waarschijnlijk omdat het daar niet voldoende middelen voor heeft.

Westen heeft geen idee van ISIS netwerk Europa

De Franse en Belgische veiligheidstroepen mogen de afgelopen dagen dan tal van invallen en operaties hebben uitgevoerd in islamitische wijken zoals het Brusselse Molenbeek, en daar radicale moslims hebben gearresteerd, maar dat was voornamelijk bedoeld om het woedende publiek wat te kalmeren. In werkelijkheid hebben de Westerse inlichtingendiensten door de nog altijd onbeperkte migrantentoestroom geen flauw idee hoe groot het ISIS netwerk in Europa is, en hoeveel als vluchtelingen vermomde terroristen er inmiddels in Europa zijn. De schattingen lopen uiteen van enkele duizenden tot enige honderdduizenden.

Tekenend voor de Westerse onmacht en onkunde, ook op eigen grondgebied, is het bericht dat hoge Iraakse inlichtingenofficieren enkele dagen vóór 13-11-15 hebben gewaarschuwd dat ISIS-leider Abu Bakr al-Baghdadi het bevel had gegeven om aanslagen te plegen in Frankrijk, de VS, Groot Brittannië, Rusland, Iran en andere landen die tegen de jihadisten vechten. Baghdadi had het specifiek over bomaanslagen, executies en gijzelingen die in de dagen erna zouden plaatsvinden. (7)

Xander

(1) Ynet News
(2) Zero Hedge
(3) Zero Hedge / YouTube
(4) DEBKA
(5) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(6) DEBKA
(7) DEBKA
(8) Today’s Zaman
(9) Epoch Times

France: la guerre sur deux fronts

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France: la guerre sur deux fronts

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Quelques heures à peine après les attentats meurtriers du 13/11 à Paris, nous apprenions par les médias que Barack Obama avait fait part de sa grande tristesse, en rappelant que la France avait toujours été une alliée fidèle des Etats-Unis. Il compatissait donc pleinement. Presque en même temps, le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, roi d'Arabie Saoudite, faisait connaître qu'il apportait à la France ses sincères condoléances. François Hollande les a remercié tous deux chaleureusement.
Voir in fine: Mise à jour au 15/11

Apparemment, personne au gouvernement ou au sein des intérêts français proches du pouvoir, n'a fait remarquer à ces deux chefs d'Etat que leurs marques de compassion étaient d'une incroyable hypocrisie. Ce sont bien les Etats-Unis qui n'ont cessé de financer la destruction des Etats arabes traditionnels, l'Afghanistan, la Bosnie, le Kosovo, l'Irak, la Libye puis la Syrie. Ce faisant, ils ont toujours visé deux buts: s'emparer des ressources pétrolières de ces Etats et surtout tenté d'affaiblir la position de la Russie au Moyen Orient, avant de l'en éliminer complètement. L'objectif en ce dernier cas était et demeure de provoquer un changement de régime à Moscou, rendant la Russie incapable de conserver la maîtrise de sa force nucléaire.

Or la plupart des armements livrés par les services américains et leurs alliés occidentaux sont d'une manière ou d'une autre tombés entre les mains de groupes djihadistes servant directement ou indirectement les politiques américaines. L'objectif de ces groupes était et demeure de s'assurer d'abondantes ressources en dollars et en pétrole, mais surtout de contribuer au renversement des régimes arabes traditionnels afin d'y installer des forces faisant allégeance à ce que l'on nomme depuis l'Etat islamique. Ce sont ces mêmes groupes djihadistes qui instrument les combattants-suicide « français » au djihad visant à frapper la France au cœur.

Quant à l'Arabie Saoudite, inutile de rappeler ce que tout le monde sait. Tout en faisant des sourires diplomatique à l'Occident et plus particulièrement aujourd'hui à la France, elle finance dans toute l'Europe des foyers d'insurrection religieuse de type salafiste. Ils prêchent en permanence la guerre contre les « Croisés » et prennent ce faisant une influence de plus en plus grande dans les banlieues. Mais au lieu de faire cesser ce jeu, les gouvernements européens, et plus particulièrement le gouvernement français, font mine de ne pas s'en apercevoir, heureux de pouvoir vendre à Ryad quelques armements sophistiqués. A une moindre échelle, le Qatar joue le même jeu double que l'Arabie.

En fait la France, dans la guerre désormais engagée contre l'hyper-terrorisme, devra se battre sur deux fronts: celui d'une lutte diplomatique contre les politiques américaines au Moyen-Orient, et celui d'une lutte religieuse et civilisationnelle contre les monarchies pétrolières du Golfe. Le fera-t-elle? Sans doute pas. Alors les Français ne tomberont plus par centaines, comme hier à Paris, mais par milliers et dizaines de milliers sur tout le territoire.
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Mise à jour au 15/11

Attentats à Paris. Questions-réponses

Question: A qui profite le crime?

Réponse: aux Etats-Unis.

Question: qui a monté les attentats?

Réponse les Etats-Unis.

Attention. Ces analyses ne voudraient pas dire qu'il faudrait renoncer à combattre les terroristes et Daesh, sur notre sol et ailleurs. Il faut seulement avoir à l'esprit que ces mesures indispensables ne suffiront pas. Il faudra une action diplomatique déterminée pour obliger les responsables américains évoqués ici de cesser de nuire.

On trouve dans http://orientalreview.org/2015/11/14/1311-paris-massacre-... un article qui reprend et accentue encore nos propres analyses concernant les finalités recherchées par les promoteurs des attentats de Paris. Pour le comprendre, il faut se rappeler qu'il existe un « Etat profond américain » aux mains des néo-conservateurs les plus bellicistes et des représentants les plus actifs du lobby militaro-industriel. Ses représentants ont toujours mené des agressions de toutes natures contre la Russie, visant à provoquer l'effondrement de l'Etat russe et la destruction par l'intérieur de son potentiel militaire conventionnel et nucléaire.

Mais pour conduire à bien une tâche qui pour le moment semble excéder leurs forces, ces furieux doivent détruire les capacités de pays actuellement ou potentiellement alliés de la Russie. Dans la première catégorie on trouve la Chine, dans la seconde l'Europe et au sein de l'Europe les deux pôles d'indépendance relative que sont l'Allemagne et la France. La France est particulièrement visée, compte-tenu du fait que, malgré beaucoup d'abandon, elle a toujours conservé un minimum d'indépendance politique, économique et militaire vis-à-vis des Etats-Unis.

Aujourd'hui la France héberge le plus grand nombre de militants s'opposant au projet de traité de libre échange américain (TAFTA), machine à détruire l'Europe. C'est aussi le pays qui est le plus tenté par des perspectives de rapprochement diplomatique et économique avec la Russie. C'est aussi le pays où les voix demandant une prise de distance à l'égard de l'Otan sont les plus nombreuses. C'est donc l'ennemi à abattre.

Une guerre épuisante

Quoi de mieux alors pour détruire ces volontés d'indépendance que d'engager la France dans une guerre épuisante, peut-être destructrice, avec les populations de religion musulmane nombreuses chez elle et qui seront dorénavant considérées comme des ennemis de l'intérieur. Quoi de mieux pour anéantir le potentiel militaire français que d'engager la France au Moyen Orient dans des actions militaires terrestres sans issues contre Daesh et ses émules.

Quoi de mieux aussi pour décourager la France et ses alliés européens de s'engager dans des coopérations économiques, monétaires et politiques avec les grands pays du Brics, coopérations qui seraient le cauchemar de Washington, que mobiliser les forces vives françaises dans une guerre sans fin contre un terrorisme radical alimenté de l'extérieur. Quoi de mieux que de financer avec force dollars et livraisons d'armes les groupes djihadistes susceptible de venir opérer en Europe? Ceci poussera par effet indirect, pensent nos « amis américains », la France vers un retour précipité et honteux sous le parapluie américain de l'Otan ?

Alors, lorsque la France comptera les morts que l'« Etat profond » américain aura provoqué chez elle, Barack Obama pourra, la main sur le coeur et la voix chevrotante d'émotion, assurer la France de ses plus sincères condoléances. Il est évidemment très dommage pour la nation que nombre de représentants de ses  élites françaises, imprégnées d'atlantisme depuis toujours, ne perçoivent pas ce jeu et se fassent au contraire ses meilleurs auxiliaires.

Note

Voir aussi sur ce sujet cet article de Maxime Chaix, connu et apprécié sur ce site. Il va de soi que, comme il se doit, nous laissons à l'auteur la responsabilité de ses propos.
http://www.dedefensa.org/article/13-novembre-loccident-ne...

 

13-Novembre: l'Occident ne peut combattre le jihadisme en soutenant ses parrains!

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13-Novembre: l'Occident ne peut combattre le jihadisme en soutenant ses parrains!

par Maxime Chaix

Ex: http://www.dedefensa.org

Depuis plusieurs années, j’ai pu comprendre, étayer et documenter le fait que les réseaux jihadistes sont non seulement des ennemis mortels des peuples à travers le monde, mais qu’ils sont aussi des forces clandestinement utilisées par les États occidentaux et leurs alliés du golfe Persique dans la satisfaction d’intérêts profonds inavouables. En mars dernier, dans un important article intitulé « L’État islamique, cancer du capitalisme moderne», Nafeez Ahmed avait résumé cette instrumentalisation récurrente de milices jihadistes par les principales puissances de l’OTAN et leurs partenaires afin de déstabiliser l’Afghanistan, la Bosnie, le Kosovo, la Libye puis la Syrie. Comme l’a souligné le journaliste Marc de Miramon dans L’Humanité en juillet 2015, « [p]our Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la “guerre de civilisation” et celle contre le “terrorisme” brandies par le gouvernement [français] comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad. » Dans le contexte de cette interview, Alain Chouet désignait les pétromonarchies wahhabites, essentiellement l’Arabie saoudite et le Qatar, auxquelles la France vend des armements sophistiqués malgré leur soutien notoire aux principaux réseaux jihadistes – et pas seulement en Syrie.

Soulignons-le: Monsieur Chouet est un ancien officier de renseignement qui a travaillé de nombreuses années en tant que chef du contre-terrorisme à la DGSE, les services secrets extérieurs français. Cet homme plus que tout autre sait de quoi il parle lorsqu’il affirme que nos « alliés » du Golfe sont « les parrains financiers du djihad ». Ainsi, son constat est aussi alarmant que révoltant en ce funeste 13-Novembre, dans notre France déjà meurtrie par les attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher et de Montrouge. 

En janvier 2015, à la suite de ces attentats abominables, j’avais écrit dans un élan de rage et de tristesse que « notre actuel ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a ouvertement soutenu en décembre 2012 le Front al-Nosra – c’est-à-dire la branche “syrienne” d’al-Qaïda. [À cette époque, cette organisation incluait Daech, ces deux factions s’étant séparées en avril 2013]. (…) [S]elon les informations du journal Le Monde, “la décision des États-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition [en Syrie]. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que “tous les Arabes étaient vent debout” contre la position américaine, “parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot”. “C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne”, a ajouté le ministre.” (…) Plus grave encore : en août 2014, le journal Le Monde a révélé que le Président Hollande avait ordonné aux services spéciaux français de livrer clandestinement des armes de guerre à des rebelles “modérés” en Syrie – ce qui est contraire à la Charte des Nations Unies [et à l’embargo sur les armes alors en vigueur]. Malheureusement, il s’est avéré [que, selon le Canard Enchaîné du 21 janvier 2015, la plupart] des armements livrés par les services français sont – d’une manière ou d’une autre – tombés entre les mains de groupes jihadistes, qui se réjouissent aujourd’hui de la vague d’attentats qui déstabilise la France en profondeur. » Et l’État français n’est pas le seul fautif dans ce fiasco syrien. Selon l’expert Joshua Landis, « entre 60 et 80 % des armes que les États-Unis ont introduites en Syrie [depuis 2011] sont allées à al-Qaïda et les groupes qui lui sont affiliés ». 

À partir de l’année 2014, deux parlementaires de l’opposition ont successivement dénoncé le rôle trouble des services spéciaux français dans ce conflit, l’un d’entre eux ayant même déclaré en juin 2015 sur La Chaîne Parlementaire que « la France soutient al-Qaïda en Syrie». En effet, d’après le député Claude Goasguen, « la France [appuie] des rebelles syriens, qui sont soi-disant des rebelles démocrates. (…) Qui a récupéré les rebelles syriens démocrates ? [Le Front] al-Nosra. Qu’est-ce que c’est qu’al-Nosra, al-Nosra c’est pas al-Qaïda ? (…) [C]ertains rebelles ont été récupérés par al-Qaïda avec des armes françaises[.] (…) Monsieur [le député (PS) Olivier Dussopt], nous continuons à fournir des armes à al-Nosra, par l’intermédiaire des rebelles syriens ! Je le dis, je l’ai dit à Monsieur le Drian en Commission de la Défense, je l’ai dit à Monsieur Fabius, comme tous les autres députés [sic]. Il va falloir éclairer tout ça ! L’attitude de la France en Syrie n’est pas nette ! » Comme je l’avais souligné à l’époque, ces révélations fracassantes du député Goasguen ont été quasiment ignorées par les médias français. J’avais également relevé le fait que ce « député LR accus[ait] l’actuel gouvernement de soutenir al-Qaïda en Syrie (Front al-Nosra), alors que la majorité précédente, dont il est issu, s’était accommodée du fait qu’al-Qaïda en Libye (GICL) avait été intégrée aux opérations de l’OTAN ! Voila à quel niveau notre État s’est abaissé, depuis quelques années, dans sa post-“politique arabe de la France”. Néanmoins, même en cas de changement de majorité, le prochain gouvernement continuera certainement de vendre des armements sophistiqués au Qatar et à l’Arabie saoudite – qui restent les principaux soutiens du jihadisme à travers le monde. »

Plus globalement, depuis le 11-Septembre, les intérêts profonds évoqués au début de cet article représentent un nombre inestimable de milliards de dollars de bénéfices pour différentes entreprises privées, principalement générés par la soi-disant « guerre “contre” le terrorisme ». Financées à perte par les contribuables occidentaux, ces interventions militaires catastrophiques et meurtrières ont engendré d’immenses profits pour les multinationales impliquées dans ce désastre mondial – tout en déstabilisant le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie centrale au point que les groupes extrémistes qui y sévissent aujourd’hui semblent inarrêtables. La catastrophe qu’a constitué jusqu’à présent cette soi-disant « guerre “contre” le terrorisme » est sans précédent : elle aurait tué au moins 1,3 millions de civils rien qu’en Irak et en « AfPak » depuis 2001, les foyers jihadistes se sont multipliés à travers le monde, et tant Daech qu’al-Qaïda semblent plus menaçants, fanatiques et enracinés que jamais. Affirmons-le clairement : dans le monde occidental, ce fléau jihadiste justifie des guerres à la légalité, à l’efficacité et à la légitimité douteuses, tout en accélérant un basculement autoritaire de nos États – ce qui s’est notamment traduit en France par la dangereuse « loi Renseignement ». À l’heure où j’écris ces lignes, le Président Hollande vient de décréter l’état d’urgence national, et nul doute qu’un durcissement sécuritaire majeur est en vue – sans parler d’une escalade militaire qui aggravera certainement ces conflits trop lointains et complexes pour que les citoyens s’y opposent. Au vu de l’échec retentissant de la « guerre globale “contre” le terrorisme », il serait peut-être temps de réfléchir collectivement à son utilité, au lieu de céder à la tentation de répondre à la violence par la violence.  

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Néanmoins, ces guerres auto-génératrices ne doivent plus masquer une réalité aussi cruelle que scandaleuse : depuis la fin des années 1970, des puissances occidentales majeures et leurs alliés du Golfe ont soutenu l’essor des principaux réseaux islamistes à travers le monde, que ce soit de manière directe ou non selon les circonstances et les acteurs concernés. En octobre 2015, après qu’une parlementaire états-unienne ait dénoncé sur CNN le soutien d’al-Qaïda par la CIA pour renverser Bachar el-Assad, un ancien officier de la CIA spécialisé dans le contreterrorisme m’a confirmé la collaboration de l’Agence avec cette nébuleuse terroriste pour faire tomber le gouvernement syrien. Récemment, j’ai étudié en profondeur l’implication massive et clandestine des services spéciaux occidentaux et moyen-orientaux dans le soutien de réseaux jihadistes combattant le régime el-Assad, dont la branche « syrienne » d’al-Qaïda. Insistons sur ce point : cet engagement clandestin de l’Agence et de ses alliés contre le gouvernement syrien implique militairement la France. En effet, en la comparant à la guerre secrète de la CIA en Afghanistan, l’éditorialiste du Point Michel Colomès a récemment écrit que les « Américains et [les] Français, depuis l’entrée de la Russie dans la guerre syrienne, fournissent des armes à des islamistes réputés fréquentables. Ils ont la mémoire courte ». D’autres « islamistes réputés fréquentables » qui seraient revenus de Syrie sont-ils à l’origine de ces terribles attentats du 13-Novembre ? Il est encore trop tôt pour répondre à cette question, mais il est clair que ces terroristes ont agi de façon coordonnée selon un mode opératoire clairement militarisé et jihadiste – deux, voire trois kamikazes ayant actionné leurs bombes devant notre Stade de France, symbole de l’unité, de la liesse populaire et du rassemblement.

Dans notre pays meurtri par ce funeste 13-Novembre, le fait que le gouvernement français soutienne des jihadistes à l’étranger, et qu’il commerce sereinement avec leurs principaux parrains étatiques est grave, dangereux et inacceptable ! Aucune raison d’État, aucun intérêt supérieur, aucun impératif économique, diplomatique ou géopolitique ne peuvent le justifier. Ce constat doit susciter la mobilisation générale de tous les citoyens français. Nous devons faire pression sur notre gouvernement afin qu’il cesse d’armer et de soutenir les États qui répandent le fléau jihadiste à travers le monde depuis des décennies, au premier rang desquels l’Arabie saoudite et le Qatar. En effet, comme l’avait déclaré Alain Chouet dans l’interview citée au début de cet article, « ce que nous appelons “salafisme”, en arabe, cela s’appelle “wahhabisme”. Et là nous sommes à contre-emploi de manière systématique et dans toutes les situations d’affrontement militaire, puisqu’au Moyen-Orient, au Sahel, en Somalie, au Nigeria, etc., nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène terroriste. »

Mes chers compatriotes, je vous remercie d’envoyer massivement cet article au Président de notre République, à nos élus et à votre entourage, puisque l’État français et ses alliés occidentaux ne peuvent combattre le fléau jihadiste en soutenant ses parrains du golfe Persique. Ils ne pourront pas non plus lutter efficacement contre le terrorisme s’ils appuient clandestinement des réseaux islamistes pour renverser des gouvernements étrangers, comme en Libye puis en Syrie. Mobilisons-nous pour mettre en échec ces politiques profondes dangereuses et inacceptables ! 

Maxime Chaix

Quelles solutions face au terrorisme en France?

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Quelles solutions face au terrorisme en France?

Jordi Vives
Journaliste, Rédacteur
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Les attaques islamistes à Paris qui ont fait pour l'instant 129 morts démontrent une fois de plus que la France connaît aujourd'hui une situation de guerre. Une guerre dont le terrorisme n'est qu'un des visages. Le profil des terroristes prouve qu'il n'y a pas de différence fondamentale aujourd'hui entre les Merah, les Kouachi, les Coulibaly, les tueurs du Bataclan et ceux qui dans les quartiers, dans nos rues, dans nos villes et nos villages, agressent, volent, caillassent, pillent et bafouent nos valeurs. Le problème dépasse donc largement le stade du terrorisme et il est donc nécessaire d'y apporter des réponses globales. Des réponses qui devront se baser non pas sur des bases idéologiques désormais dépassées mais sur le pragmatisme et la nécessité d'avoir des résultats concrets.

Il est important de comprendre que cette guerre n'est pas un conflit traditionnel. Dans un monde mondialisé où les frontières ont disparu, le champ de bataille se trouve à la fois à des milliers de kilomètres mais également dans la maison ou l'appartement de votre voisin. Il convient donc d'adapter nos moyens à cette réalité. L'Armée Française, depuis sa professionnalisation, est devenue un corps expéditionnaire spécialisé dans les opérations extérieures mais inapte à servir avec efficacité dans des opérations intérieures, le plan Vigipirate et l'opération Sentinelle ayant une efficacité opérationnelle plus que douteuse. Désormais la France doit réorganiser en profondeur ses moyens militaires en conservant un corps hautement spécialisé dans l'intervention en-dehors du territoire national et constitué d'engagés volontaires, mais devra également rétablir un service militaire obligatoire qui aura pour mission, à l'instar du modèle suisse, d'assurer la sécurité du pays contre un ennemi venant à la fois de l'extérieur et de l'intérieur. Ce nouveau dispositif militaire intérieur devra autoriser les militaires n'étant pas en service de conserver et de porter leurs armements en toute circonstance. Une innovation spectaculaire pour la France mais qui est cependant déjà appliquée depuis longtemps en Israël, pays démocratique dont nul ne mettrait en cause l'expertise dans le domaine de la lutte contre le terrorisme intérieur.

A ce volet militaire, il convient d'y ajouter une véritable réflexion sur notre adversaire. Qui est-il ? Comment le définir et le reconnaître ? Il faut désormais prendre acte du caractère complètement déconnecté de la réalité d'une certaine vision idéalisée de la France et de sa population. Oui, le multiculturalisme est un échec. Oui, le « vivre-ensemble » n’existe pas en France. Oui, nous vivons dans une société communautariste. Ces choses-là ne doivent plus être des tabous mais au contraire abordées avec calme, modération et sang-froid. L'aveuglement idéologique et bien-pensant coûte trop cher en vies humaines désormais. Faisons donc preuve, une fois encore, de réalisme. Certes, il y aura des dégâts collatéraux, comme dans toute guerre, mais s'obstiner dans cette dérive qui dure depuis des années c'est accélérer la marche vers une intensification du conflit. Une fois ce barrage intellectuel franchi, des solutions techniques jusque là inacceptable en France, mais employées par d'autres pays démocratiques, pourrons être envisagées et ce dans une multitude de domaines. On pourrait citer comme exemple le programme « No Way » australien, la politique d'urbanisation israélienne qui facilite le contrôle des foules et les interventions militaires dans les quartiers palestiniens à Jérusalem, la militarisation des frontières comme aux États-Unis ou en Hongrie, etc.

Des solutions qui peuvent paraître aujourd'hui comme « extrémistes » en France mais qui ont pourtant fait leurs preuves ailleurs sans pour autant bafouer les droits des citoyens et les valeurs démocratiques.

Jordi Vives, 16 novembre 2015

Willkommenskultur für Terroristen

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Willkommenskultur für Terroristen

von Gereon Breuer

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Terroristen wie die Attentäter von Paris sind in Europa willkommen. Denn auch sie haben ein Recht auf Asyl – mit allen Folgen.

Wachsamkeit ist der Preis der Freiheit – die Anschläge von Paris vom vergangenen Freitag haben gezeigt, dass Frankreich dieses Diktum sträflich vernachlässigt hat. 129 Menschen könnten noch am Leben sein, wenn nicht willkommensbesoffene Politiker die Terroristen, die sie bestialisch niedermetzelten, ausdrücklich eingeladen hätten. Zudem waren sie nicht in der Lage, sich zu wehren, weil das Führen von Waffen in der Grande Nation nur einer kleinen „Elite“ vorbehalten ist.

Besonders perfide ist, dass die Terroristen von Paris wie jeder andere syrische Bürgerkriegsflüchtling, wie jeder Flüchtling überhaupt, ein Recht auf Asyl haben. Auch sie sind Gegner des syrischen Präsidenten Baschar al-​Assad und können sich als Verfolgte seines Regimes ausweisen. Dieses Dilemma haben die Attentate in Paris mit Blut in die veröffentlichte Meinung geschrieben. Die bemüht sich indes nach Kräften so zu tun, als würde nur noch ein Mehr an Willkommenskultur ein Mehr an Sicherheit bieten. Das heißt im Klartext: Nur wenn wir noch ausdrücklicher Terroristen nach Europa einladen, werden wir sicher vor ihnen sein.

Sicherheit statt Willkommenskultur

Leider oder, je nach Sichtweise, Gott sei Dank, ist aber das Gegenteil richtig. Sicherheit lässt sich niemals absolut erreichen, wenn gleichzeitig ein Mindestmaß an Freiheit gewährleistet werden soll. Syrien ist hier ein gutes Beispiel. Vor dem Ausbruch der kriegerischen Auseinandersetzungen zwischen Assad auf der einen und seinen Gegnern auf der anderen Seite, war Syrien eines der sichersten Länder des Nahen Ostens. Ein starker Geheimdienst sorgte dafür, dass sich jeder sicher fühlen konnte, der sich nicht gegen das Regime stellte. Die Überwachung war quasi total und wer morgens seine Brieftasche auf einem zentralen Platz in Damaskus ablegte, der konnte sie ganz sicher dort abends wieder abholen.

Zu groß war die Befürchtung potentieller Diebe, die Brieftasche könnte einem Geheimdienstangehörigen gehören, als dass es jemand gewagt hätte, sie anzurühren. Aus Sicht vieler syrischer Bürger war und ist dieser starke Geheimdienst mit erheblichen Einschränkungen ihrer persönlichen Freiheit verbunden. Für einen Staat wie Deutschland oder Frankreich ist ein mit Syrien vergleichbarer Sicherheitsapparat kaum erstrebenswert. Das bedeutet aber nicht, die eigene Sicherheit aufgeben zu müssen, weil sie mit dem Maß an Freiheit, das die Willkommenskultur einfordert, nicht vereinbar ist.

Willkommenskultur erleichtert Terrorismus

Tatsächlich ist der Anschlag in Paris kein Wunder. Niemand sollte deshalb geschockt sein. In den so genannten „Sicherheitskreisen“, den Innen– und Verteidigungsministerien vieler europäischer Länder, wurde ein solches Szenario schon seit längerem befürchtet und entsprechend in Lageübungen durchgespielt. Die französischen Sicherheitskräfte waren sehr gut auf eine Lage vorbereitet, wie sie am Freitag vergangener Woche zur blutigen Realität wurde. Es stellt sich die Frage, warum sie dennoch nicht in der Lage waren, die terroristischen Anschläge zu verhindern.

Ein Teil der Antwort hat mit der „Willkommenskultur“ zu tun. Mohammedanische Terroristen sind einfach zu identifizieren, wenn sie eine Minderheit bilden. Unter einer Mehrheit von weißen Franzosen fallen ein paar dunkelhäutige, Arabisch sprechende Mohammedaner deutlich mehr auf, als in einer aus willkommensideologischen Gründen durchmischten Gesellschaft. Je mehr „Flüchtlinge“ sich aus Syrien aber in einem europäischen Land befinden, umso größer wird der Rückzugsraum für mohammedanische Terroristen aus diesen Ländern. Und nicht nur das: Weil die Sicherheitsbehörden mit der Kontrolle und Steuerung der asyl– und wohlstandssuchenden Massen überfordert sind, werden sie nachlässig. Unter tausend Syrern fällt es eben viel schwerer, einen mutmaßlichen Terroristen zu identifizieren.

Terrorismus mit Wehrhaftigkeit bekämpfen

Aus den Anschlägen von Paris nun die Konsequenz zu ziehen, die Willkommenskultur noch heftiger zu predigen, ist in etwa so, als würde man einen mutmaßlichen Kinderschänder in einen Kindergarten einladen. Zwar ist nicht jeder syrische Flüchtling ein Terrorist, sondern die Mehrheit von ihnen sehnt sich wohl vor allem nach dem Steuergeld der Deutschen. Aber dennoch verbergen sich unter den Flüchtlingsmassen jene terroristischen Schläfer, denen es nicht um Wohlstand geht, sondern um den direkten Weg zu Allah.

Sie werden sich bestimmt nicht von ihren Terrorakten abbringen lassen, nur weil westliche Politiker wie Hollande oder Merkel sie jetzt umso entschiedener willkommen heißen. Lediglich eine handfeste Sicherheitspolitik ist in der Lage, die Wehrhaftigkeit gegenüber mohammedanischen Attentätern aufrecht zu erhalten. Der wesentliche Bestandteil einer solchen handfesten Sicherheitspolitik ist der Grenzschutz. Grenzen, die wie aktuell so gut wie nicht bewacht werden, sind nämlich keine. Das bedeutet nicht nur, dass illegale Grenzübertritte zur Not mit der Waffe abgewehrt werden, sondern auch eine größtmögliche Schärfe bei der Einreisekontrolle von Menschen mit potentiell terroristischem Hintergrund.

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Wehrhaftigkeit als wichtigste Lektion aus 11. September

Nach den Anschlägen vom 11. September 2001 in New York und Washington wurden die USA dafür belächelt, dass sie ihre Einreisekontrollen in einem Maße verschärften, das jeden Einreisenden potentiell zu einem Terroristen macht. Fakt ist aber, dass diese Verschärfung der Wehrhaftigkeit der US-​amerikanischen Nation äußerst dienlich war. Seit dem 11. September 2001 gab es in den USA keinen mohammedanischen Terroranschlag mehr. Die Anschläge vom vergangenen Freitag in Paris waren aber bereits die zweite Äußerung mohammedanischer Gewalt in Frankreich in diesem Jahr – in einem Ausmaß, das bislang nur aus mohammedanischen Entwicklungsländern bekannt war.

Offenbar hat die französische Regierung aus dem Attentat auf die Redaktion der Satire-​Zeitschrift Charlie Hebdo zu Beginn des Jahres keine oder die falschen Konsequenzen gezogen. Hätte sie nach der Ermordung von Stéphande Charbonnier und seinen Mitarbeitern durch mohammedanische Terroristen die Wehrhaftigkeit Frankreichs gestärkt, 129 Menschen könnten noch am Leben sein. Weil es aktuell leider nicht so aussieht, als würde die französische Regierung das neuerliche Attentat zu Anlass nehmen, die Sicherheitsmaßnahmen und den Grenzschutz zu verstärken, dürfte es nicht auszuschließen sein, dass weitere mohammedanische Attentate folgen.

Europaweite Kooperation der Sicherheitsbehörden

Das gilt leider auch für Deutschland. Wenn die deutschen Sicherheitsbehörden nicht in der Lage sind, aus den Fehlern ihrer französischen Kollegen zu lernen, dann dürfte es nur noch eine Frage der Zeit sein, bis auch Berlin, Köln oder München von einem mohammedanischen Terrorakt heimgesucht werden. Dabei wird es nicht ausreichend sein, einfach nur die Stellungen des IS in Syrien und im Irak stärker zu bombardieren. Die Terroristen Allahs sind äußerst mobil und verfolgen eine Strategie größtmöglicher Flexibilität. Welche fatalen Folgen das haben kann, wenn man darauf nicht richtig vorbereitet ist, zeigten ebenfalls die Anschläge von Paris. Die französischen Behörden waren zwar laut Informationen aus Sicherheitskreisen darüber informiert, dass sich ein Terroranschlag ereignen würde. Sie verorteten dessen Ziel jedoch im Ausland.

Aus diesem Grund wurde der Schutz der französischen Auslandsvertretungen vor allem in der arabischen Welt massiv verstärkt. Der Schlüssel zur wirksamen Bekämpfung des mohammedanischen Terrorismus in Europa liegt deshalb vor allem in einer Kooperation der Sicherheitsbehörden. In diesem Bereich müssen die Dienste in Frankreich oder auch in Großbritannien noch einiges dazu lernen. Sie sind aktuell eher stark in der Zurückhaltung von Informationen. Hier sind die Dienste in Deutschland deutlich besser aufgestellt. Das könnte sich als großes Plus für die Sicherheit Deutschlands erweisen.