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samedi, 10 septembre 2016

Le burkini et la statuaire européenne

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Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul-Georges Sansonetti, cueilli sur Nice Provence Info et consacré à la question du burkini sous l'angle civilisationnel.

Spécialiste de littérature et de mythologie, Paul-Georges Sansonetti a été chargé de conférences à l’école pratique des Hautes-Etudes. Il est notamment l'auteur de Chevaliers et dragons (Porte Glaive, 1995).

Le burkini et la statuaire européenne

par Paul-Georges Sansonetti

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

L’affaire du burkini est symptomatique du choc de civilisations que nous vivons, même si cette confrontation se voit quotidiennement niée par ceux-là mêmes qui, sociologues, politiques ou agents des médias sont en première ligne pour en percevoir toute l’acuité. Comme on le sait, le burkini – vêtement de bain d’invention récente – recouvre entièrement le corps de la baigneuse musulmane, des talons jusqu’au sommet de la tête. Seuls, les pieds, les mains et le visage entrent en contact direct avec l’eau. Il s’agit de protéger le corps de la femme et, donc, sa pudeur, contre des regards supposés concupiscents ou relevant d’un voyeurisme banal sinon instinctif. C’est vrai qu’ainsi enveloppée celle qui s’avance dans la mer ne risquerait pas de provoquer un accès de lubricité chez le célébrissime loup de Tex Avery.

Si entrer dans l’eau tout habillé s’impose en tant qu’exigence incontournable d’une religion, qu’il en soit ainsi mais sa pratique ne saurait s’inscrire, surtout à des fins prosélytes (comme cela a été dit), dans les piscines publiques ou les plages. Cacher son corps au contact de l’eau énonce un fait capital : c’est une façon d’interpréter le vivant qui, indéniablement, n’a rien à voir avec l’héritage esthétique et spirituel issu de la Grèce ancienne, de Rome mais aussi de la Gaule et d’autres peuples indo-européens. En effet, la nudité, loin d’avilir l’individu à partir du moment où on lui confère une signification symbolique, nous allons y revenir, transcrit une notion d’hommage à la Création conçue par le vouloir divin. Avant d’aller plus loin, rappelons que, dans le contexte civilisationnel arabe, la représentation du corps humain n’est pas souhaitée et même déconseillée.

Il est dit qu’Allah est un musavir, autrement dit un « créateur », terme qui désigne aussi un « peintre ». D’où la crainte d’imiter Dieu en représentant un visage ou une silhouette humaine. On sait que Mahomet lui-même a détruit des idoles à la Mecque mais aurait épargné une figure de la Vierge à l’enfant. Toujours est-il que l’image ou la contemplation du corps d’une personne ne doit pas devenir un sujet d’admiration et de louanges. En un mot, on ne peut exalter ce qui est beau car ce serait faire passer cet objet avant le Créateur et, de la sorte, perçu comme blasphématoire. Pour user d’un terme à la mode dans le monde journalistique, là se trouve un clivage méritant le qualificatif d’irréductible. L’Islam écarte donc la représentation corporelle de son espace sociétal alors que, tout au contraire, l’Européen en multiplie les représentations. De par l’héritage grec, l’image d’un corps dénudé ne répond pas à on ne sait quel érotisme exhibitionniste mais à la volonté de valoriser la beauté que présente – du moins sous sa spécificité de souche européenne – l’espèce humaine. Et pourquoi rejeter la beauté inscrite dans le vivant ?

venus2.jpgD’autant plus que le corps humain est construit selon les proportions du fameux « nombre d’or » présent partout dans la nature, à croire que la Création procède d’une intelligence faisant se conjoindre mathématiques et harmonie(1).

Tout l’art grec résulte de ce principe, qu’il s’agisse d’une statue ou d’un temple.

Cette passion de la perfection qui, dans le contexte de la sacralité grecque, s’impose comme une référence au principe apollinien, poussera les sculpteurs du siècle de Périclès et, plus tard, leurs continuateurs à conférer aux visages sculptés un angle facial de 90° que ne possèdent que rarement, pour ne pas dire jamais, le représentants de notre humanité (en Europe, l’angle facial le plus rapproché avoisine 88°). Selon le Grand Larousse (édition de 1930, précisons-le), il s’agissait, par cet angle de 90°, de transcrire morphologiquement, je cite, « la majesté, l’intelligence et la beauté »(2).

Lors de la Renaissance, les artistes s’inspirèrent prioritairement de la statuaire grecque. Ainsi, l’une des plus célèbres statues de cette période, le David de Michel Ange, est un exemple de physique parfait tandis que son profil est construit à partir de l’angle de 90°.

Plus proches de nous et pour rester dans l’actualité aquatique, on pourrait mentionner de nombreuses représentations de naïades. N’en choisissons que deux. L’éblouissante « Danaïde » d’Auguste Rodin (1840-1917) (illustration à la une) et celle d’un remarquable artiste genevois, James Pradier (1790-1852), occasion de rappeler son souvenir. Sa superbe baigneuse est, en elle-même, un hymne à la féminité (voir ci-contre).

Au passage signalons que, durant notre Moyen Âge européen, le christianisme a conservé précieusement le projet grec selon lequel toute beauté procède du divin. Parfaite illustration de cela, la représentation du Christ au portail de la cathédrale d’Amiens. En découvrant sa physionomie, on comprend pourquoi il fut désigné comme « le Beau Dieu ».

Pour nous résumer disons que les peuples (indo-)européens ont toujours fait en sorte que la recherche passionnelle du beau et sa réalisation soient parties prenantes de leur environnement et reçoivent le statut d’intermédiaire entre l’humain et le divin(3). Or cette perception du beau passe par la physiologie ; et ce, d’autant plus que la maîtrise d’un territoire et la défense qu’il nécessite ne peuvent s’accomplir durant tant de générations – s’accumulant sur des millénaires – sans une somme d’efforts modelant le corps. L’individu qui, de façon continue, se confronte musculairement à la matière, finit par acquérir une plastique impeccable. Il devient ainsi lui-même une œuvre d’art… inépuisable sujet d’inspiration pour le sculpteur ou le peintre.

Briana-Dejesus-Topless-6.jpgL’homme et, bien entendu, la femme sont omniprésents dans l’ornementation du cadre de vie des Européens. Du reste, les musées mais aussi les lieux publics en témoignent abondamment. Avant que l’art contemporain, sous l’effet d’une pathologie équivalente au « Grand Remplacement », se mette à rejeter l’harmonie corporelle, l’être occidental a multiplié les chefs d’œuvres magnifiant, sous le triple signe de la force, de l’élégance et de la grâce, l’ensemble anatomique nous constituant.

De telles réalisations ne pouvaient évidemment éclore en terre d’Islam. Il ne s’agit pas, on l’aura compris, de porter une critique envers ce courant de civilisation mais de constater qu’existent des perceptions totalement différentes du monde et qu’il faut renoncer au plus vite à tenter de faire cohabiter et même, comme le souhaitent certains humanistes « hors sol », à pousser à la fusion, des sociétés aussi antinomiques(4). Pareil projet relève de l’utopie ou d’une irresponsabilité frôlant la maladie mentale(5). Ces jours-ci, on parle beaucoup, du côté de Bordeaux, d’« identité heureuse ». Mais les identités ne seront « heureuses » et se respecteront mutuellement – ce que nous souhaitons tous ! – que lorsque chaque peuple pourra retrouver ou, plus exactement, aura spirituellement reconquis, l’homogénéité de son ethno-culture.

Paul-Georges Sansonetti (Nice Provence Info, 30 août 2016)

Notes

(1) On pourra se référer à ce propos à notre éditorial intitulé « L’appartenance, la forme et le centre » du 26 novembre 2014.
(2) Article précisément intitulé « angle facial ». Dans l’édition du Petit Larousse de 1988 on pouvait encore lire (p. 401, au mot « facial », cette fois) que cet angle « est plus ou moins ouvert selon les groupes humains ». Mais plus rien (ni à « angle », ni à « facial ») dans l’édition de 2003.
(3) Outre le monde indo-européen, signalons que dans l’ésotérisme hébraïque, le mot Tiphéreth, signifiant « Beauté », prend place au cœur d’une structure médiatrice entre le domaine (limité par la matière et le temps) de l’humain et celui, infini, du divin.
(4) Le nouveau maire musulman de Londres, Sadiq Khan, s’est empressé de tenter de faire interdire dans le métro de la capitale les affiches représentant des femmes au corps « irréalistes » selon lui. En fait toute représentation de la femme. Bizarrement la classe politique bien pensante au complet qui avait applaudi l’élection de ce maire musulman, s’est tue lors de cette décision.
(5) Jugement déjà formulé dans notre article « Les bachi-bouzouks et Toutatis » du 7 août 2016.

jeudi, 08 septembre 2016

Le clivage droite/gauche est-il mort?

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Le clivage droite/gauche est-il mort?

Entretien avec Arnaud Imatz

Propos recueillis par Alexandre Devecchio

(Figaro Vox, 4 septembre 2016)

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

AIm-1.jpgEmmanuel Macron a présenté sa démission à François Hollande, qui l'a acceptée. L'ancien ministre de l'économie va se consacrer à son mouvement «En marche» et préparer une éventuelle candidature à la présidentielle. Il entend dépasser le clivage droite/gauche. Est-ce le début de la fin de ce que vous appelez une «mystification antidémocratique»?

À l'évidence Monsieur Macron a des atouts dans son jeu. Il est jeune, intelligent, il apprend vite et il n'est pas dépourvu de charisme et de charme. Il a en outre eu la bonne idée de créer une petite structure, En Marche ce que n'avait pas pu, su, ou voulu faire en son temps Dominique de Villepin. Mais si un «mouvement» ou -pour être plus exact - une simple association de notables peut jouer un rôle de parti charnière, et in fine obtenir un ou deux portefeuilles ministériels, je ne crois pas qu'elle puisse suffire pour positionner sérieusement un leader comme candidat crédible à la présidentielle de 2017. Sous la Ve République, seuls les chefs de grands partis, ceux qui en contrôlent les rouages, ont des chances de succès. On voit mal comment dans un parti socialiste aux mains de vieux éléphants un consensus pourrait se dégager spontanément autour de quelqu'un dont le style et les idées ne sont appréciés ni des barons, ni de la majorité des militants. Mais en politique il ne faut exclure aucune hypothèse. Macron est un politicien, sinon chevronné, du moins déjà expérimenté. Il connaît très bien la magie des mots. Il a dit et laisser dire qu'il souhaitait dépasser le clivage droite/gauche et qu'il n'était pas socialiste (après tout il semble qu'il ne l'ait été, comme membre du Parti socialiste, que de 2006 à 2009… à l'époque où il était encore banquier d'affaires). Il s'est réclamé récemment de Jeanne d'Arc flattant à peu de frais un certain électorat de droite toujours sensible aux envolées lyriques devant un des symboles de la nation. Le jour de sa démission, il a précisé qu'il n'avait jamais dit qu'il était «ni de droite, ni de gauche», ce qui d'ailleurs ne lui a rien coûté car cette double négation ne veut pas dire grand-chose. Sans doute eût-il été plus honnête et plus correct d'affirmer devant les français: «je ne suis pas simultanément de droite et de gauche». Cela dit, il s'est aussi déclaré dans le camp des progressistes contre celui des conservateurs. J'imagine sans peine que forcé de nous expliquer ce que sont pour lui les progressistes et les conservateurs, il ne manquerait pas de nous asséner quelques lieux-communs sur les prétendus partisans du progrès, de la raison, de la science, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité face aux immobilistes, aux réactionnaires et aux populistes. Je dirai que Macron est un énième remake de Tony Blair, Bill Clinton et Gerhard Schröder. N'oublions pas que ces vedettes politiques de l'époque cherchaient à s'approprier, par-delà les clivages de droite et de gauche, la capacité de mobilisation de la «troisième voie».

Le système des primaires est-il un moyen de faire perdurer cette «mystification»?

Oui! bien évidemment. Il y a en fait une double mystification antidémocratique. Il y a d'abord celle de la division droite / gauche, à laquelle je me réfère dans mon livre. C'est celle que José Ortega y Gasset qualifiait de «formes d'hémiplégie morale» dans La révolte des masses déjà en 1929. C'est aussi celle dont Raymond Aron disait qu'elle reposait sur des «concepts équivoques» dans L'opium des intellectuels en 1955 (Je fais d'ailleurs un clin d'œil admiratif à son œuvre dans l'intitulé de mon livre). Cette dichotomie a été également dénoncée ou critiquée par de nombreuses figures intellectuelles aussi différentes que Simone Weil, Castoriadis, Lasch, Baudrillard ou Gauchet et, elle l'a été plus récemment par une kyrielle d'auteurs. Mais il y a aussi une seconde mystification antidémocratique qui affecte directement les partis politiques. Ce sont les leaders et non les militants qui se disputent le pouvoir. À l'intérieur des partis la démocratie est résiduelle, elle exclut la violence physique mais pas la violence morale, la compétition déloyale, frauduleuse ou restreinte. Il y a bien sûr des partis plus ou moins démocratiques qui parviennent à mitiger et à contrôler les effets de leur oligarchie mais s'ils existaient en France, en ce début du XXIe siècle, je crois que ça se saurait.

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L'opposition droite/gauche peut-elle vraiment se résumer à un «mythe incapacitant»? Comme le souligne Denis Tillinac, ces deux courants ne sont-ils pas, malgré tout, irrigués par un imaginaire puissant dans lequel les électeurs se reconnaissent?

Il ne s'agit pas d'essences inaltérables. Je ne crois pas qu'il y ait «des valeurs permanentes de droite» et des «principes immortels de gauche». Il n'y a pas d'opposition intangible entre deux types de tempéraments, de caractères ou de sensibilités. Il n'y a pas de définitions intemporelles de la droite et de la gauche. Denis Tillinac nous parle de deux courants qui seraient «irrigués par un imaginaire puissant». Mais un imaginaire forgé par qui? Par les Hussards noirs de la République et les Congrégations religieuses? Et depuis quand? Depuis 1870, depuis1900 voire depuis 1930 nous répondent les historiens.

Je n'ignore pas bien sûr le point de vue des traditionalistes. Je sais que pour les traditionalistes être de droite ce n'est pas une attitude politique mais une attitude métaphysique. Je sais qu'ils considèrent que la gauche s'acharne à réduire l'homme à sa mesure sociale et économique. Que pour eux la droite et la gauche sont caractérisées par deux positions métaphysiques opposées: la transcendance et l'immanence. Ils sont les défenseurs d'une droite idéale, sublime, transcendantale ou apothéotique, celle que les partisans de la religion républicaine, d'essence totalitaire, Robespierre et Peillon, vouent perpétuellement aux gémonies.

Pour ma part, en me situant sur les plans politique, sociologique et historique, je constate que les chassés croisés idéologiques ont été multiples et permanents. Je peux citer ici le nationalisme, le patriotisme, le colonialisme, l'impérialisme, le racisme, l'antisémitisme, l'antichristianisme, l'antiparlementarisme, l'anticapitalisme, le centralisme, le régionalisme, l'autonomisme, le séparatisme, l'écologisme, l'américanophilie/américanophobie, l'europhilie/europhobie, la critique du modèle occidental, l'alliance avec le tiers-monde et avec la Russie, et bien d'autres exemples marquants, qui tous échappent à l'obsédant débat droite/gauche. Il suffit de s'intéresser un minimum à l'histoire des idées pour se rendre compte très vite que les droites et les gauches ont été tour à tour universalistes ou particularistes, mondialistes ou patriotiques, libre-échangistes ou protectionnistes, capitalistes ou anticapitalistes, centralistes ou fédéralistes, individualistes ou organicistes, positivistes, agnostiques et athées ou théistes et chrétiennes. Un imaginaire puissant dans lequel les électeurs se reconnaissent? Non! je dirais plutôt, avec le marxologue Costanzo Preve, que ce clivage est «une prothèse artificielle».

Selon vous, un nouveau clivage politique oppose désormais le local au mondial, les enracinés aux mondialisés…

J'avoue que la lecture de la philosophe Simone Weil m'a profondément marqué dans ma jeunesse. Elle a su brillamment démontrer que la dyade vecteur du déracinement / soutien de l'enracinement, explique la rencontre durable ou éphémère entre, d'une part, des révolutionnaires, des réformistes et des conservateurs, qui veulent transformer la société de manière que tous ouvriers, agriculteurs, chômeurs et bourgeois puissent y avoir des racines et, d'autre part, des révolutionnaires, des réformistes et des conservateurs qui contribuent à accélérer le processus de désintégration du tissu social. Elle est incontestablement une «précurseuse». Depuis le tournant du XXIe siècle nous assistons en effet à une véritable lutte sans merci entre deux traditions culturelles occidentales: l'une, est celle de l'humanisme civique ou de la République vertueuse ; l'autre, est celle du droit naturel sécularisé de la liberté strictement négative entendue comme le domaine dans lequel l'homme peut agir sans être gêné par les autres. L'une revendique le bien commun, l'enracinement, la cohérence identitaire, la souveraineté populaire, l'émancipation des peuples et la création d'un monde multipolaire ; l'autre célèbre l'humanisme individualiste, l'hédonisme matérialiste, le «bougisme», le changement perpétuel, l'homogénéisation consumériste et mercantiliste, l'État managérial et la gouvernance mondiale sous la bannière du multiculturalisme et du productivisme néocapitaliste.

Le général De Gaulle savait qu'on ne peut pas défendre réellement le bien commun la liberté et l'intérêt du peuple, sans défendre simultanément la souveraineté, l'identité et l'indépendance politique, économique et culturelle. Passion pour la grandeur de la nation, résistance à l'hégémonie américaine, éloge de l'héritage européen, revendication de l'Europe des nations (l'axe Paris-Berlin-Moscou), préoccupation pour la justice sociale, aspiration à l'unité nationale, démocratie directe, antiparlementarisme, national-populisme, ordo-libéralisme, planification indicative, aide au Tiers-monde, telle est l'essence du meilleur gaullisme. Où voyez-vous les gaullistes aujourd'hui? Henri Guaino? qui est peut être l'héritier le plus honnête? Mais combien de couleuvres a déjà avalé l'auteur des principaux discours du quinquennat de «Sarko l'Américain»?

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La chute du mur de Berlin a-t-elle mis fin à ce clivage?

Souvenez-vous de ce que disait le philosophe Augusto del Noce peu de temps avant la chute du mur de Berlin: «le marxisme est mort à l'Est parce que d'une certaine façon il s'est réalisé à l'Ouest». Il relevait de troublantes similitudes entre le socialisme marxiste et le néo-libéralisme sous sa double forme sociale-libérale et libérale-sociale, et citait comme traits communs: le matérialisme et l'athéisme radical, qui ne se pose même plus le problème de Dieu, la non-appartenance universelle, le déracinement et l'érosion des identités collectives, le primat de la praxis et la mort de la philosophie, la domination de la production, l'économisme, la manipulation universelle de la nature, l'égalitarisme et la réduction de l'homme au rang de moyen. Pour Del Noce l'Occident avait tout réalisé du marxisme, sauf l'espérance messianique. Il concluait à la fin des années 1990 en disant que ce cycle historique est en voie d'épuisement, que le processus est enfin devenu réversible et qu'il est désormais possible de le combattre efficacement. Je me refuse à croire que la décomposition actuelle nous conduit seulement à la violence nihiliste. Je crois et j'espère qu'elle est le signe avant-coureur du terrible passage qu'il nous faudra traverser avant de sortir de notre dormition.

Arnaud Imatz, propos recueillis par Alexandre Devecchio (Figaro Vox, 4 septembre 2016)

mercredi, 07 septembre 2016

L’école défigurée, généalogie d’un désastre et d’un crime

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L’école défigurée, généalogie d’un désastre et d’un crime

« Le professeur – au sens de l’intellectuel – n’a plus de place dans le lycée d’aujourd’hui ». Que s’est-il passé ? Qu’est-ce que l’école aujourd’hui, et que devrait-elle être ? La question n’est donc pas « pourquoi l’école fonctionne mal ». Elle est bien plus profonde. La question est : pourquoi l’école a-t-elle cessé d’être ? Ce qui rend la problématique de Robert Redeker non seulement philosophique, mais historique.

En effet, ce que l’école devrait être, elle l’a été, en tout cas pour l’essentiel, et jusqu’il y a à peine 50 ans. Etait-ce mieux avant ? Bien sûr. C’était mieux quand l’école était vraiment l’école.

Le propre de l’être humain, c’est qu’il parle. Aristote avait déjà insisté sur cette évidence. De ce fait, l’école, si elle est éducation de l’homme à devenir homme, devrait être respect de la langue et recherche du langage le plus noble. Nous en sommes loin. « Nous, on veut… », « Les Français, ils (prononcez : y) sont pas d’accord pour penser que… », « la France, elle est à l’initiative… », « c’est quoi, cette note pourrie que vous avez mis à mon fils… ». La redondance, la référence à un soi dilué dans un « on », l’approximation ont tué la langue française. Mais c’est aussi la communication qui a tué la langue/ La « pensée power point » a remplacé la dissertation. Tandis que le respect des « cultures » a remplacé la culture générale. Les « cultures d’origine » c’est-à-dire la culture comme cocon ont remplacé la culture générale, qui est la capacité d’interroger le monde, de se projeter dans le monde. Les cultures d’origine ne sont du reste respectées et admirées que dans la mesure où elles ne sont pas européennes. Dans ce dernier cas, elles sont marquées par la culpabilité et mises entre parenthèses. L’enseignement des cultures devient ainsi l’enseignement de l’existence de la diversité des origines (bien sûr que les origines sont diverses, mais la belle affaire !).

L’école passe sous silence l’essentiel. Elle est un enseignement de l’ignorance de la culture. C’est-à-dire qu’elle cesse d’enseigner la culture comme recherche de ses propres fondements dans le monde. Les Français ne seraient donc héritiers de rien. Ils devraient se construire à partir de rien. C’est-à-dire qu’ils ne peuvent tout simplement pas se construire. De leur côté, dans l’école telle qu’elle est, les enfants d’immigrés ne sauraient devenir héritiers de la France, nation littéraire par excellence. Du moins ces enfants d’immigrés ont-ils le droit d’être héritiers de leur culture d’origine, ce qui est contesté aux Européens.

Nous sommes ainsi des « inhéritiers » comme écrit Renaud Camus. Au nom de l’ouverture de l’école « sur la vie », l’école s’ouvre aux aspects les plus triviaux de la vie, que chacun aura bien le loisir de connaître, et dont l’école nous mettait, au moins un temps, à l’abri. L’école avait pour mission de montrer qu’il n’y a pas que le tiercé et les chansons de Claude François dans la vie. Elle prend maintenant pour référence les faits sociétaux les plus triviaux. Etonnant ? Pas tant que cela quand on constate que des pédagogistes expliquent que l’école n’est plus là pour transmettre et pour élever vers la culture mais a pour objet désormais de permettre le « vivre ensemble » et d’ « empêcher la guerre civile ». C’est pourquoi le contenu des matières tend à être évacué de l’école, ce qui aurait ulcéré Hegel, pour qui on réfléchit toujours à partir d’un contenu. Mais Hegel est loin. L’essentiel, désormais, n’est pas d’apprendre, c’est de « faire des choses ensemble » : un atelier radio, un dessin collectif, une pièce de théâtre sur la tolérance, etc. L’idéal de l’école contemporaine est la suppression des matières, c’est un enseignement sans contenu, ou avec un contenu le plus éclaté possible : un peu de texte, beaucoup d’images. Et des discussions, des « débats » qui précèdent l’acquisition des contenus. L’école est ainsi horizontalisée. L’instituteur s’appelle désormais « professeur des écoles ». Cela se produit justement au moment où il n’y a plus de professeur. Il n’y a plus que des « enseignants ». Ils n’existent plus d’ailleurs qu’en groupe. C’est le fameux « corps enseignant ». Les professeurs étaient d’ailleurs de grands instituteurs, au sens où ils instituaient, c’est-à-dire qu’ils mettaient debout la culture. Il s’agit au contraire désormais de mettre couché – horizontal – tout ce qui était debout. Il s’agit de faire en sorte que rien ne dépasse. Ronsard au même niveau que Claude François. L’enseignant devient un super éducateur, « proche des gosses ».

Le problème est que la fin des instituteurs, c’est aussi la fin des institutions, et c’est la fin de toute société. Kant avait souligné que l’éducation nécessite une prise de distance radicale avec le milieu familial. Aujourd’hui, au contraire, on parle de « communauté éducative » associant enseignants, parents d’élèves, et les élèves eux-mêmes. Loin de tenir à distance les trivialités de la vie quotidienne, l’école s’y englue. On « débat » de la violence, du racisme, de l’égalité entre les sexes, de la lutte contre les discriminations ou l’extrême droite (ce qui est du reste à peu près la même chose), etc.

Dans ses fondements, l’École a la charge d’initier au loisir dans le sens le plus élevé du terme : la disponibilité à être soi, à se trouver en s’éduquant par la fréquentation des œuvres de l’esprit et par la pratique de disciplines exigeantes. L’école actuelle tend au contraire à devenir un vaste centre de loisirs. Les loisirs contre le loisir. De même que le culte de la diversité a tué les vraies différences, les loisirs ont tué le loisir. Les controverses d’idées se sont abaissées au niveau des pseudos débats télévisés dans lesquels excelle la « caste palabrante ». Un amuseur généralement pas drôle du tout et d’un alignement total sur le politiquement correct plutôt que Régis Debray ou Alain de Benoist : c’est certain que c’est moins « prise de tête ».

Il suffirait, nous dit-on, de « se parler » pour conforter le « vivre ensemble », qui commence dés l’école, et même, croit-on, repose sur elle. Mais que veut dire ce « vivre ensemble » ? C’est tout simplement le contraire de la fraternité. C’est un « côte à côte » sans lien, sans regarder ensemble dans la même direction. C’est un simple « respect ». Dans une copropriété il faut du « vivre ensemble ». Mais dans une nation, il faut beaucoup plus que cela. Il faut de la fraternité.

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Le « vivre ensemble » est une valeur libérale. Il n’est que cela. Pas étonnant qu’elle soit le totem de « socialistes » ralliés, depuis 1983, au libéralisme aussi bien économique que sociétal (le second fournissant du carburant au premier). « Autant la fraternité se pensait sur le registre de l’affirmation, autant le vivre ensemble, qui pourrait en devenir le tombeau, se conçoit sur le registre du renoncement » écrit Robert Redeker. Le vivre ensemble est le renoncement à toute assimilation des immigrès à notre nation. Il va avec l’ « archipellisation » (ou balkanisation) de l’enseignement, à son adaptation aux situations locales, aux féodalités municipales, au patronat des entreprises locales, au marché local de l’emploi. Comme si l’école devait servir à « trouver du boulot ». Comme si sa mission n’était pas autre : former des hommes et donc des citoyens d’un pays. Comme si l’école ne devait pas tout simplement servir à vivre.

L’École doit servir à vivre, c’est-à-dire qu’elle doit enraciner dans une culture et dans le même temps arracher à la tyrannie du présent, à la tyrannie de l’horizontal. L’École arrache à la paroi de la caverne de Platon et nous met à l’épreuve du soleil des grandes œuvres. L’École nous fait entrer dans ce que Hannah Arendt appelle le « pays de la pensée ».

Mais l’école actuelle fait le contraire. Elle ancre dans le seul présent, un présent liquide, « un présent existentiellement flottant » (Jean-Pierre Le Goff) et feint de s’étonner du manque de repères des élèves (pardon, des apprenants).

Pour jouer le rôle qu’elle devrait jouer et qu’elle jouait – preuve que nous ne parlons pas d’une utopie – l’École n’est pas seulement gratuite, elle est la gratuité même. Le sens profond de la gratuité scolaire n’est pas seulement la gratuité financière. La gratuité, c’est aussi la non utilité immédiate de ce que l’on apprend. L’École ne doit avoir aucun lien avec le « marché du travail ». La formation professionnelle a son rôle et sa place, qui ne sont pas ceux de l’École. L’École ne doit servir qu’à nous rendre autonome, à faire du petit homme de France un jeune Français.

L’École est avant tout loisir (skholé). Non pas loisir comme divertissement mais comme temps libéré des contraintes d’utilité. Walter Benjamin avait écrit : « l’esprit de métier n’est pas l’esprit des études ». L’École, c’est tout ce que les politiques de l’école depuis 40 ans veulent nous faire oublier. Droite et gauche cumulent leurs tares pour détruire l’école. Pour la droite, l’école couterait trop cher et ne serait pas assez adaptée aux besoins des entreprises (la fameuse « employabilité »). Pour la gauche, il faut changer l’école parce qu’elle n’est pas assez égalitaire. Pour mettre tout le monde au même niveau, elle doit être évidée de tout contenu culturel. Il faut en finir avec la « violence symbolique » exercée par les grands auteurs (Molière, Racine…) et les grandes œuvres.

Droite et gauche veulent faire des élèves de simples disciples de notre époque, des « branchés » des otages de la société numérique, des suradaptés au présent, c’est-à-dire des suradaptés à l’éphémère. Et donc des inadaptés au temps long. Droite et gauche ont supprimé toute distance entre l’école et la société.

L’école n’a pourtant pas à se plier aux lubies du jour. Elle n’a pas pour objet d’assurer l’employabilité définie par les entreprises à tel ou tel moment, elle n’a pas pour objet d’acquérir des gestes éco-citoyens ou éco-responsables, ni de s’ouvrir à la « diversité » (réduite à la couleur de peau dans notre société sans imagination). L’école doit nous apprendre ce que l’on appelait les « humanités », c’est à dire qu’elle doit s’occuper de la formation de l’homme.

Soumises à la « culture du résultat » – forme moderne de l’inculture – l’école se veut performante. Alors que « éduquer, ce n’est pas rendre performant » (Robert Redeker). Elle veut faire du chiffre, et obtient des scores record d’admis au baccalauréat (88,5% en 2016). Un bac qui ne vaut plus le certificat d’étude de 1935. Au-delà même que les chiffres sont manipulés, le registre de l’école ne devrait pas être celui de la performance. Il devrait être celui de l’éducation Mais l’école est mentalement colonisée par la « culture de l’entreprise » – de même que les fils d’immigrés continuent d’être colonisés à l’envers par la « culture de l’excuse » qui les infantilisent. Il n’y a pas, il n’y a plus de séparation entre l’école et l’économie. La laïcité de l’école par rapport au monde de l’économie n’est plus respectée. C’est pourquoi le numérique envahit l’école. La « culture de l’entreprise » ne relève en effet pas de la culture mais des techniques de la communication. Le numérique est fait pour la communication, pas pour la pensée.

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L’école évide la pensée, on y apprenait des contenus, on communique maintenant des « données ». Plus personne n’a le droit d’ignorer le numérique, qui abolit la frontière entre le monde de l’école et le monde extra-scolaire. L’école oscille entre centre de loisirs et enseignement d’un catéchisme « droitsdel’hommiste », excluant tout « dérapage » et instaurant une nouvelle bien-pensance (« Les bien-pensants ne dérapent jamais, ils sont de la glace », remarquait Philippe Muray). Dans ce climat de néo-totalitarisme spongieux, le loisir – la skholé – l’école comme apprentissage d’une culture générale est oubliée. Alors que le loisir ainsi entendu est le cœur de ce que devrait être l’école.

De même que les loisirs ont remplacé le loisir, le culturel a remplacé la culture. Le culturel est l’ensemble des pratiques et signes familiers de soi. Choisir telle voiture est un acte culturel. S’alimenter bio est un acte culturel. La culture est bien autre chose. C’est une inquiétude, c’est une quête, c’est une faim jamais rassasiée. C’est un manque. Etre cultivé, c’est comprendre l’incomplétude de l’homme. Etre cultivé, c’est comprendre que nous ne comprendrons jamais tout. C’est ressentir cette incomplétude. Quand on commence à aimer les œuvres de culture, les débats d’idées, on est toujours en manque d’approfondissement, d’enrichissements, d’arguments nouveaux, de contre-arguments. Parce qu’elle est manque, la culture nous demande un décentrement, elle nous demande de ne pas penser qu’à nous. Elle nous demande d’aller du moi au soi. Elle nous demande aussi un élan. Il nous faut toujours sauter par-dessus un gouffre. Parce qu’elle est inconfort, la culture nous sort du confort du quotidien.

Dans le même temps qu’elle est manque, la culture vise à un idéal. C’est celui de l’équilibre entre le corps et l’esprit. Entre le matériel et l’âme. La culture vise à l’acquisition des humanités, et le mot d’ordre des humanités est « rien de trop » ainsi que « mieux vaut une tête bien faite que bien pleine » (Montaigne). L’idéal qui doit être celui de l’école est tout à l’opposé de l’illimitation de la société de marché et de l’idéologie publicitaire. L’école telle qu’elle doit être éduque un peuple. A l’inverse, l’école actuelle voit dans les élèves un public ou des « usagers ». Il n’y a plus de peuple.

Pour savoir ce que doit être l’école il faut savoir ce qu’est l’homme. Les pensées de la déconstruction ont démonté l’homme comme sujet. Il ne reste plus que des déterminations et des processus. Affolé par de multiples déterminations (sociologiques, culturelles, symboliques, éducatives…), noyé dans le flux du vivant (la biologie), l’homme a été déclaré mort. Cela s’est produit peu de temps après la disparition (ou la dormition) de Dieu et des dieux – ce qui n’est certainement pas un hasard. La preuve de l’homme, c’était en effet qu’il se créait des dieux. Il est bien sûr exact que l’homme connait des déterminations, des cadres de sa liberté, des limites, des héritages. Il est vrai qu’il connait, voire subi, des tendances, des pesanteurs, et, par ailleurs, il est vrai qu’il est un animal, un vivant parmi d’autres vivants. Mais l’homme n’est pas qu’un animal. Ce n’est pas un animal comme les autres (voir deux livres essentiels : Yves Christen, L’animal est-il une personne ? et Alain de Benoist, Des animaux et des hommes. La place de l’homme dans la nature). Reste que les idéologies déconstructivistes (la French theory) de la « mort de l’homme », la mort comme sujet, la mort comme porteur d’un propre de l’homme, ont abouti à une ère du vide, analysé notamment avec justesse par Karel Kosik et Gilles Lipovetsky. C’est aussi l’ère du « présent liquide » (Zigmunt Bauman), un présent qui ne donne aucune prise pour s’arrimer.

Aussi nous faut-il revenir à la question ultime de Kant. Après ses trois questions : que puis-je connaître ?, que dois-je faire ?, que puis-je espérer ?, Kant estimait que la dernière question, résumant toutes les autres, était « qu’est-ce que l’homme ? ».

Or, l’homme se peut se penser comme on regarde une photographie. « L’homme n’est pas ce qu’on voit de lui » (Robert Redeker). L’homme n’est pas que cela. L’homme est un mouvement et il est un écart. Il est toujours dans cet écart entre ce qu’il est et ce qu’il doit être. Il n’y a pas de société ni d’homme sans « idéal régulateur » (Kant). La question « qu’est-ce que l’homme » se ramène ainsi à « qu’est-ce que l’homme doit être pour rester homme ».

Croit-on que cette vision normative nous fait oublier l’observation de la réalité anthropologique ? Elle permet au contraire de la comprendre sous une autre forme. Ce que l’homme fait (ou pas) s’analyse comme un approfondissement du propre de l’homme ou un éloignement de ce propre. Car, justement, parmi ce qui est spécifique à l’homme, il y a le besoin de se donner à lui-même ses normes (auto nomos).

C’est la question de la loi morale, et c’est, au-delà même de Kant, la question du style que l’homme doit se donner. L’homme doit se mettre en forme. Son comportement doit obéir à un style – même si on le juge sans style ou si on le qualifie d’anti style. Le style, c’est l’alliance d’un fond et d’une forme. Le fond est une loi morale, la forme est une esthétique, c’est-à-dire une certaine idée de la beauté. Les deux sont liés : privilégier le Bien sur le Beau, c’est encore croire que le Bien est ce qu’il y a de plus Beau. On ne peut sortir de là : le Bien, le Beau et le Vrai ont partie liée. Ce qui est Vrai, c’est que le Bien ne peut être que le Beau.

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C’est le propre des sociétés libérales que de vouloir dissocier l’idée du beau dans un relativisme tel qu’il faut paradoxalement le qualifier de relativisme absolu. « A chacun son idée du beau ». Voilà le mot d’ordre des sociétés libérales depuis Jack Lang et ses continuateurs. De manière logique, la disparition de l’idée du beau, la disparition de l’idée d’une beauté qui pourrait s’enseigner, que l’on pourrait apprendre à aimer, cette disparition est concomitante de la disparition de l’idée de bien commun. Si on peut dire « A chacun son beau » alors on peut dire « à chacun son bien ». L’inconvénient est alors qu’il n’y a plus de société. Le commun disparait. L’idée de bien commun est remplacée par celle de « société du respect » (Najat Vallaud-Belkacem reprend bien sûr le terme).

La société du respect est le stade ultime de la déconstruction d’un peuple et de son atomisation. C’est le contraire de la fraternité. Libéraux-libertaires (de « gauche »), et productivistes croissancistes forcenés (de « droite ») se retrouvent, ici comme ailleurs, sur l’essentiel : la destruction des racines, de la transmission, de l’idée de bien commun. Il se produit alors ce que Robert Redeker appelle une « définalisation de l’existence collective ». Sans bien commun, il n’y a plus (ou pas) de culture commune.

C’est pourquoi la culture générale est progressivement vidée de son contenu et balayée des concours. Condamnée pour son « élitisme », la culture générale est remplacée par des capacités d’ « expertise » (des compétences micro sectorielles) sans vision d’ensemble. « Compétences », « talents », « aptitudes » et savoir-faire remplacent les savoirs (tout court) et le niveau général de culture.

Puisque tout est culture (la façon de se moucher ou de tenir sa cigarette) rien ne relève d’une culture qui pourrait s’apprendre et être notre horizon partagé – ce que l’on appelait les humanités. Le culturel a tué le cultivé, comme l’a remarqué Alain Finkielkraut.   Il n’y a plus de culture, il n’y a plus que des « champs » culturels. Dans ces « champs » culturels, tout égale tout. Et le meilleur égale le moins que rien (c’est « question de goût »).

La « société du respect » – qui est en fait une « dyssociété » – oblige à respecter autant le beau travail, patient et exigeant, que la « production culturelle » d’un quelconque imposteur sponsorisé par une mairie ou une DRAC. La nouvelle cléricature « bobo » (bourgeois-bohème) a fait de l’antinormativisme la nouvelle norme.

Ce qui caractérise l’antinormativisme de rigueur – la nouvelle norme – c’est qu’il se meut dans la stricte horizontalité. Toutes les transgressions sont à louer – à applaudir, car nous sommes dans une époque applaudissante – sauf celles qui nous élèveraient. Sauf les transgressions qui nous rappelleraient l’existence d’une autre dimension, la verticalité.

Nous vivons une « définalisation de l’existence collective dans laquelle il convient de repérer une suite inévitable de la liberté des Modernes », note Robert Redeker. L’horizontalité qui domine n’est pas la culture générale, qui élève, mais ce n’est pas non plus la culture populaire, qui relie. C’en est la perversion, le détournement. La culture de masse n’est pas l’habitus du peuple, de la classe laborieuse. C’est bien autre chose. C’est une culture qui vise à l’égalisation des intériorités. A leur abaissement même. Une égalisation par le bas, un affaissement, une réduction à la rigolade, à la dérision, ou à la petite compassion. C’est l’homo festivus tempéré par un peu de sentimentalité niaise. Au moment où les écarts matériels s’accroissent, un riche n’est plus qu’un pauvre avec de la thune.

La communication a tué le professorat, les élèves ont cédé la place aux apprenants. L’école n’est plus une institution. « Ses missions, transmettre l’héritage du passé, autrement dit fabriquer des héritiers, amalgamer à la Nation, instituer l’âme et conduire au pays de la pensée – ont sombré dans l’oubli ». Il reste un fantôme – celui d’une école nationale et républicaine, celle qui donnait un héritage culturel, même et surtout aux plus pauvres, aux plus modestes des enfants de notre patrie. C’est un fantôme qui appelle à une renaissance.

Robert Redeker, L’école fantôme, Desclée de Brouwer, 204 pages, 18 €

Nieuwe ‘Wende’ in Duitsland nu Merkels CDU verslagen is door AfD?

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Nieuwe ‘Wende’ in Duitsland nu Merkels CDU verslagen is door AfD?

Oud CDU coryfee Willy Wimmer: Toekomstige grote coalitie CDU/CSU, SPD en Groenen zal Duitse rechtstaat en Duitse natie afschaffen


Wimmer: ‘Merkel had al in september vorig jaar moeten worden afgezet, nadat ze eigenhandig de Duitse rechtstaat ophief.’

Veel analisten in binnen- en buitenland zijn het er over eens dat de forse winst van de anti-immigratie vrijheidspartij Alternative für Deutschland gisteren bij de verkiezingen in de deelstaat Mecklenburg-Vorpommern een historisch moment is (1), en misschien zelfs wel een nieuwe ‘Wende’ betekent waarmee het Duitse volk opstaat tegen de heersende elite, die met massale moslimimmigratie probeert de oorspronkelijke Duitse cultuur en het Duitse volk uit te wissen. Dezelfde analisten denken overigens dat Merkel zich weinig zal aantrekken van het zware verlies in haar ‘thuisstaat’, en haar dictatoriale teugels over haar partij, en feitelijk over de hele politiek in Berlijn, nog strakker zal aantrekken.

De AfD schoot gisteren van 0 naar 20,8% van de stemmen, terwijl het CDU met 4% daalde naar 19%. De socialistische SPD bleef met 30,6% weliswaar de sterkste macht, maar moest wel een verlies van 5% slikken. Veruit de meeste AfD kiezers die ooit eerder stemden blijken afkomstig van de CDU van Angela Merkel (1). In de oostelijke kiesregio’s van de deelstaat werd het CDU zelfs compleet weggevaagd, en kreeg AfD ruim één derde van alle stemmen (4).

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Ook werd duidelijk dat Duitsers de ‘oplossingen’ die door linksgroen worden aangedragen, niet meer zien zitten. Die Linke kregen met 5,2% verlies een grote klap, en hebben nog maar 13,2% van de kiezers achter zich. Voor de Groenen is de teruggang met 3,9% fataal, omdat ze met 4,8% onder de kiesdrempel belanden. Die zich, zoals zo typerend is voor ‘linksgroen’, vervolgens van hun ware kant lieten zien door de inwoners van Mecklenburg-Vorpommern –de armste deelstaat van het land- ‘de domste’ van heel Duitsland te noemen (2).

AfD: Duidelijk signaal dat massale moslim immigratie moet worden gestopt

De AfD is vanzelfsprekend zeer verheugd dat het in één klap de 2e partij is geworden, en hoopt volgend jaar bij de landelijke verkiezingen een minstens zo grote overwinning te halen. Volgens de partij is gisteren overduidelijk gebleken dat de Duitsers de door Merkel in gang gezette massale immigratie van miljoenen moslims, en de daaraan gekoppelde islamisering van Duitsland (en Europa), zat zijn, en willen terugdraaien.

AfD lijsttrekker Leif-Erik Holm reageerde dan ook dat ‘wij vandaag geschiedenis hebben geschreven. Wellicht is dit het begin van het einde van het kanselierschap van Angela Merkel.’

‘Grote coalitie CDU/CSU, SPD en Groenen zal Duitsland als natie afschaffen’

Oud politicus en CDU coryfee Willy Wimmer is bang dat de sterke opkomst van de AfD tot een grote coalitie van CDU/CSU, SPD en Groenen zal leiden. ‘Voordat het deze coalitie lukt om de Duitse rechtstaat en Duitsland als natie af te schaffen, geven de burgers de heersers in Berlijn een duidelijk signaal vergelijkbaar met de rode kaart: wegwezen jullie. Om het met (Otto) Bismarck te zeggen: deze regering in Berlijn is het bot van één enkele soldaat uit het leger niet waard.’ (3)

afd-MV-16.jpgVolgens Wimmer is het CDU onder Merkel veranderd in een partij die feitelijk door de agenda van één persoon, de bondskanselier, wordt bepaald, iemand die zich overduidelijk niets aantrekt van de mening van en stemming onder het volk. Merkel oefent inmiddels totale controle over de partij uit, niet alleen in Berlijn, maar in alle onderafdelingen in Duitsland. Bij het geringste openlijke verzet tegen haar zorgt ze ervoor dat deze personen via de achterdeur worden geloosd.

‘Toen de bondskanselier in september (2015) de Duitse rechtstaat eigenmachtig ophief, had politiek Berlijn per ommegaande tegen deze coup moeten optreden en deze bondskanselier moeten afzetten. Omdat dit niet is gebeurd... werd het land via deze coup in gijzeling genomen. Via de CDU partijdag in Karslruhe... werd het probleem van een regerende coalitie het probleem van Duitsland, en van de vrede in Europa.’

Instemming uit het buitenland

De AfD winst werd door andere Europese vrijheidspartijen met instemming begroet. ‘De richting klopt!’ zei de Oostenrijkse FPÖ chef Strache. PVV leider Geert Wilders twitterde: ‘Gefeliciteerd, AfD!!’ Marine Le Pen van het Front National schreef dat ‘wat gisteren onmogelijk was, nu mogelijk is geworden. De patriotten van de AfD hebben de partij van mevrouw Merkel weggevaagd. Van harte gefeliciteerd!’ (5)

Op Zero Hedge wordt geconcludeerd dat wat in Duitsland is gebeurd, zich straks over heel Europa zal verspreiden. Belangrijkste oorzaak is dat de Europese regeringen, geleid door Brussel, de mening en het lot van hun kiezers op bijna alle gebieden aan hun laars lappen. Door het met enorme sommen belastinggeld overeind houden van de banken en de eurozone, opgeteld bij de miljarden kosten immigratie, zullen alle gewone Europeanen straks nog armer worden dan de ‘arme’ inwoners van Mecklenburg-Vorpommern. (6)


Xander

(1) N24
(2) Huffington Post
(3) Ceiberweiber
(4) Epoch Times
(5) PI-News
(6) Zero Hedge

Angela Merkel vacille au Mecklembourg-Poméranie occidentale

Lors des élections pour le Parlement du Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale de ce 4 septembre 2016, la CDU d’Angela Merkel arrive en troisième position avec 19 % des voix. Le Parti social-démocrate SPD est premier avec 30,6 % et le parti patriotique AfD (Alternative pour l’Allemagne), nouveau venu, obtient 20,8 % des voix. Les post-communistes de Die Linke sont quatrième avec 13,2 %.

Les deux faits remarquables de ce scrutin sont que l’AfD dépasse la CDU et que l’AfD obtient trois mandats directs.

Mandats directs

Les électeurs allemands disposent de deux voix. La première est accordée lors d’un scrutin majoritaire uninominal à un tour et la deuxième lors d’un scrutin de listes au niveau de l’ensemble du Land. Au sein de trois des 36 circonscriptions du Land de Mecklembourg-Poméranie, l’AfD est arrivée première malgré la présence du parti ultranationaliste NPD qui y a obtenu de bons résultats.

Une région peu prospère

Le Mecklembourg-Poméranie occidentale est un des seize Länder (États) de la République Fédérale d’Allemagne. Située dans l’est du pays sur la mer Baltique, cette très belle région attire des touristes, quasi-exclusivement allemands, en juin et juillet lorsque la météo y est clémente. Certaines années, le beau temps se fait attendre et les touristes, notamment berlinois, s’y font rares.

Durant la période de plus d’un quart de siècle qui nous sépare de la chute du communisme, le Mecklembourg-Poméranie a connu, à l’instar des autres régions de l’ancienne République Démocratique Allemande, des changements radicaux, appréciés diversement par les habitants.

Si l’afflux massif de capitaux venus de l’ouest a inondé l’Est à partir du début des années 1990, la population, qui a vu le niveau matériel de son existence s’améliorer, a dû faire face à un chômage de masse, phénomène inconnu sous le communisme, et à une modification complète de son cadre de vie. Après la réunification du pays en 1990, de nombreux travailleurs ont été contraints de partir vers l’ouest du pays afin d’y trouver un moyen d’existence.

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Si certaines zones de l’est de l’Allemagne, comme Dresde qui est la capitale du Land de Saxe, ont connu un fort développement économique au cours des dernières années, d’autres sont toujours lésées par la prospérité. Coupés de ses liens naturels avec la ville et le port de Stettin (Szczecin) devenus polonais à l’issue de la IIe Guerre mondiale, les villages et villes de l’est du Mecklembourg-Poméranie occidentale sont dans ce cas. Certaines habitations sont à l’abandon et les petites villes voient quelques-uns de leurs appartements rester vides. Le coût de l’immobilier y est relativement bas, alors que dans les métropoles du sud de l’Allemagne, telles Stuttgart et Munich, les logements sont hors de prix. C’est dans cette partie orientale du Mecklembourg-Poméranie occidentale que l’AfD obtient trois mandats directs.

La question des migrants

À côté de la faiblesse démographique et économique du Mecklembourg-Poméranie occidentale, la question de la migration a joué un rôle prépondérant lors de ce scrutin. En effet, l’afflux massif de migrants survenu en 2015 suite à l’ouverture des frontières par la Chancelière Angela Merkel a changé la structure des villes et villages de ce Land jusqu’alors non-peuplé d’étrangers. De plus, les actes de violences, attentats, agressions sexuelles et viols commis par les migrants à travers l’Allemagne, ainsi que les nombreuses agressions sexuelles dans les piscines, conduisent à un rejet de plus en plus profond, de la part d’une partie de la population, des migrants.

L’est, moins touché par la propagande du régime

Mais la différence principale entre ces zones économiquement modestes de l’est de l’Allemagne et l’ouest prospère du pays réside avant tout dans le fait que dans l’est du pays, le système actuel n’a pu mettre en place sa propagande de masse, via les médias et l’enseignement, que depuis un quart de siècle. Les personnes de plus de 45 ans n’ont pas été scolarisées sous le régime actuel.

Chez les marchands de journaux de l’est, il est courant de trouver une liasse d’exemplaires d’un quotidien communiste et, un peu dissimulée, une liasse d’exemplaires d’un journal nationaliste, alors que dans l’ouest du pays, ces organes de presse ne sont pas disponibles dans ce genre d’établissement.

Les habitants les plus âgés de l’est ont également l’habitude de la résistance à l’État. Ainsi, la ville de Dresde s’est rendue célèbre à travers le pays par les manifestations organisées par le mouvement anti-islamisation PEGIDA, qui a pu y attirer, certains lundis, plusieurs dizaines de milliers de personnes. La même organisation n’a pu rassembler dans les cités de l’ouest, telles que Munich, Nuremberg, Duisbourg ou Hanovre que quelques centaines de personnes. 

La circonscription d’Angela Merkel

La Chancelière d’Allemagne Angela Merkel a été élue député national en 2013 au sein d’une circonscription électorale située au Mecklembourg-Poméranie occidentale. Bien que la CDU arrive première dans la zone de cette circonscription, le parti est largement battu, tant par le SPD que par l’AfD, au niveau du Land Mecklembourg-Poméranie occidentale.

Qui a voté pour l’AfD ?

Les ouvriers et les chômeurs sont surreprésentés parmi les électeurs de l’AfD, ainsi que les hommes, les personnes ayant fait peu d’études, les individus d’âge moyen ainsi que les électeurs qui se sont abstenus lors du scrutin précédent. L’AfD est également allé pêcher parmi les électeurs des autres partis.

Qui siège au sein du nouveau Parlement ?

Les écologistes et les ultranationalistes du NPD ne siègent désormais plus au sein du Parlement et les libéraux-centristes du FDP n’y entrent pas. Quatre partis se partagent les 71 sièges : les sociaux-démocrates du SPD disposent de 26 sièges, les patriotes de l’AfD de 18 sièges, la CDU de 16 sièges et les post-communistes de Die Linke de 11 sièges.

Le prochain gouvernement du Land devrait être SPD-CDU, comme précédemment, ou SPD-die Linke, bien que cette dernière solution conduise le nouveau gouvernement à devoir s’appuyer sur une majorité très étroite.

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Conséquences du scrutin

Malgré cette raclée électorale au sein du Land de Mecklembourg-Poméranie qui compte seulement 2 % de la population allemande, Angela Merkel ne modifiera probablement pas fondamentalement sa politique migratoire. La contestation au sein de la CDU, même si elle existe, ne conduira pas à un soulèvement contre la chancelière car celle-ci a décapité depuis longtemps les poids lourds de l’aile conservatrice du parti.

Angela Merkel est, bien qu’elle ne l’ait pas annoncé officiellement, candidate à sa propre succession à l’issue des élections législatives de 2017. La défaite de son parti lors du scrutin au Mecklembourg-Poméranie ce 4 septembre 2016 la fragilise. Le parti-frère bavarois CSU, qui critique fortement la politique migratoire d’Angela Merkel, sort renforcé et pourrait bien vouloir imposer son dirigeant le Ministre-président de Bavière Horst Seehofer comme candidat de l’Union (CDU-CSU) à la Chancellerie.

La CSU, restant fidèle à la célèbre déclaration de sa figure de proue Franz Josef Strauß (1915-1988) « Il ne doit pas exister de parti démocratiquement légitimé à la droite de la CSU », ne peut que reprocher à Angela Merkel d’avoir, par son virage à gauche, ouvert une énorme brèche au sein de laquelle l’AfD a pu s’engouffrer. Ce parti siège désormais au sein des Länder suivants après avoir obtenu : 5,5 % à Brême, 6,1 % à Hambourg, 12,6 % en Rhénanie-Palatinat, 15,1 % au Bade-Wurtemberg, 10,6 % en Thuringe, 9,7 % en Saxe, 12,2 % en Brandebourg, 24,2 % en Saxe-Anhalt.

Le 18 septembre 2016 auront lieu les élections pour le Parlement du Land de Berlin et l’AfD devrait faire son entrée au sein de cette assemblée. Le parti patriotique siégera alors au sein de l’ensemble des parlements de l’est du pays.

mardi, 06 septembre 2016

L’insécurité culturelle de Laurent Bouvet

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L’insécurité culturelle de Laurent Bouvet

par Gregory Mion

Ex: http://www.juanasensio.com

«Il en est beaucoup qui prétendent que des canons sont braqués sur eux, quand il ne sont la cible, en réalité, que de lunettes d’opéra.»
Bertolt Brecht.


C’est le 7 janvier 2015 que L’insécurité culturelle (1) de Laurent Bouvet est sorti en librairie, soit le même jour que Soumission de Michel Houellebecq. C’est aussi ce jour-là que la rédaction de Charlie Hebdo a subi l’attaque terroriste des frères Kouachi. Quarante-huit heures plus tard, l’attentat contre un magasin Hyper Casher dans le 20e arrondissement de Paris donne du grain à moudre à un sentiment qui prend de plus en plus d’ampleur dans le pays et les deux livres susmentionnés se proposent d’en évaluer quelques constantes, l’un en procédant à une analyse rigoureuse, l’autre en ayant recours aux expédients de la fiction (2). Ce sentiment est à peu près le suivant : les valeurs tutélaires de la France sont menacées par un mode de vie multiculturel qui semble résulter d’une pure construction des élites et non du désir profond de sa population autochtone. En d’autres termes, la France ne serait plus tout à fait celle que l’on se plaît à défendre dans les repas de famille traditionnels. Ce serait plutôt un pays mutilé par les injonctions de la classe dirigeante, qui paraît soutenir des enjeux internationaux à défaut de se préoccuper des situations locales. En effet, ce que l’on entend souvent de la part de nos dirigeants modernes, c’est que pour être compétitive sur la scène mondiale, la France ne peut pas se contenter de ses valeurs sûres; elle doit les adapter de sorte à pouvoir rester efficace économiquement et culturellement sur le marché à grande échelle. Cette mise au pli internationale de la France, plus ou moins vérifiable dans les faits, crée une rupture assez nette entre un peuple qui ne soutient pas les arguments parfois confus de la mondialisation et une société d’aristocrates qui plaide pour la neutralisation des frontières afin de faciliter les différents flux qui sont censés renforcer la santé de la nation. De la naît une tension entre les partisans d’une culture française classique, nourrie de repères structurants et de références historiques triomphantes, et les avocats entêtés du multiculturalisme, fréquemment érigé en «religion politique» pour reprendre les mots d’un récent livre du sociologue québécois Mathieu Bock-Côté (3). Cette divergence constitue la base de la notion d’insécurité culturelle, que l’on pourrait définir par le fait de se sentir non seulement négligé par la politique, mais aussi inquiet par rapport aux normes culturelles particulières que nous estimons fondatrices et fédératrices, autant de jalons qui seraient à présent fragilisés par la nouvelle donne des discours officiels à prétentions universelles. Bien que cette impression d’insécurité culturelle soit largement tributaire d’un ressenti, elle n’en est pas moins justifiée par toute une série de faits, et c’est la raison pour laquelle Laurent Bouvet diagnostique un continuum tangible entre les données imprécises du sentiment et les phénomènes concrets de la réalité (cf. p. 46).

Historiquement, l’insécurité culturelle peut se comprendre à partir du «tournant identitaire» des années 1960-70 (cf. pp. 49-54), lorsque la culture commence étroitement à être définie par le biais de critères d’identité fortement revendiqués. L’individu ne se perçoit plus en fonction d’une culture dynamique où l’esprit humain ne cesse de se former et de s’informer auprès d’une vaste gamme de créations humaines, il se réclame au contraire d’une culture statique qui s’appuie sur une définition figée de la civilisation française, avec un certain nombre de subdivisions exclusives qui tendent à prolonger et fortifier des identités spécifiques comme on l’observe par exemple dans les mouvements régionalistes véhéments. On perd ainsi le caractère supposément inclusif de toute société, lui préférant une stratégie du repli identitaire qui ruine la possibilité du dialogue ou des échanges interculturels. Sous couvert de promouvoir des cultures propres dont l’addition des éléments nous fournirait une image authentique de la culture française, cette volonté de se replier, farouchement cocardière en partie, ne fait qu’aboutir à une étrange abstinence culturelle tant la dialectique de l’identité s’avère insuffisante pour fonder un peuple homogène et vigoureux dans son instruction continue et ses référents vénérables. Mais le problème qui nous intéresse n’est pas d’établir les principes d’une bonne culture ou d’une mauvaise culture, ni de revenir sur les dérives d’un patriotisme abusif, il est plutôt d’essayer de concevoir comment cet ensemble de doléances identitaires n’a pas pu trouver de réponse politique adéquate et comment il s’est inexorablement acheminé vers une recrudescence des populismes à notre époque (cf. pp. 7-13).

Ce virage identitaire, en plus d’avoir exacerbé plusieurs aspects du nationalisme, a surtout mis en évidence des minorités sociales jusqu’alors marginalisées à tous les niveaux (cf. pp. 50-1). Or dans la mesure où toute minorité sociale ne possède pas des représentants charismatiques de la carrure d’un Martin Luther King ou d’un Gandhi, on assiste quelquefois à des harangues maladroites qui se résument à une simple apologie des intérêts personnels, quand ce ne sont pas de pitoyables calculs politiques qui les motivent. Par ricochet, les desiderata formulés par les minorités entraînent des «stratégies politiques à géométrie variable» (p. 53) parce que ces minorités frénétiques envisagent moins leur intégration dans la société que leur ardent besoin d’être reconnues pour une identité distincte (cf. p. 51). À l’évidence, en répondant positivement aux vœux des minorités lorsque le contexte social nous en procure l’occasion, on peut profiter du double avantage d’être distingué moralement tout en agrandissant subrepticement notre électorat. S’ensuit un traitement politique en général déséquilibré puisque les luttes sociales menées par les minorités sont légitimées tandis que les préoccupations des classes populaires sont négligées (cf. pp. 68-74), déterminant ainsi une puissante ligne de démarcation à deux entrées : horizontalement d’abord, avec la coupure «eux/nous» qui oppose les étrangers minoritaires aux autochtones réputés hégémoniques, verticalement ensuite, avec la séparation irréductible «haut/bas» qui traduit une antinomie tenace entre les élites dominantes et le peuple dominé (cf. pp. 11-2). Cette lecture dualiste, par ailleurs tout à fait recevable, nous montre que l’insécurité culturelle est vécue plus durement par les classes populaires et que plus on évolue dans la hiérarchie sociale, moins l’on est sensible aux questions identitaires, lesquelles s’agrègent in fine à la question globale des valeurs (cf. pp. 67-8 et 82-6).

Il est courant, de ce point de vue, d’accuser les classes populaires de racisme et de xénophobie intrinsèques, reprenant de la sorte les vieilles mythologies d’une France qui n’en aurait pas encore terminé avec son passé colonial. Cette réponse standardisée d’une certaine frange politique moralisatrice ne peut clairement pas convenir et elle explique partiellement les succès croissants du Front National, qui bénéficie désormais de la politisation accrue de l’insécurité culturelle (cf. pp. 108-9). Par conséquent, toute manifestation verbale des classes populaires à l’encontre des minorités, fût-elle argumentée, tombe souvent sous l’accusation de discours réactionnaire (4). On oublie en outre que ces classes populaires subissent aussi une domination et une discrimination, sans doute parce que les facteurs coercitifs qu’elles endurent sont devenus beaucoup plus dispersés et souterrains que ne le sont ceux qui touchent les minorités (5). Ce lancinant processus de forclusion des classes populaires est aujourd’hui accentué par l’idée anglo-saxonne d’une «intersectionnalité des luttes» (cf. pp. 74-82), idée selon laquelle on fait se recouper un grand nombre de revendications issues des minorités en les incluant dans un combat générique pour l’égalité. Ce mécanisme de légitimation des voix marginales s’achève lorsque les demandes en provenance des classes populaires sont considérées comme étant nuisibles à la recherche de l’égalité sociale (cf. p. 76).

Dans cette perspective, le rôle des élites consisterait à se situer dans une espèce de commentaire permanent, rapportant systématiquement les récriminations des minorités, les disant jusqu’à la satiété, et dédisant avec régularité les sollicitations de la classe populaire. Nous sommes alors témoins d’un story-telling qui nie dangereusement le réel au profit d’une narration confortable et arrangeante du point de vue électoral. En cela, l’objectif n’est pas tant d’être politiquement performant que de maintenir un statu quo qui évite au pouvoir de réfléchir en profondeur aux façons qu’il devrait avoir de s’exercer. Reste que par un habile exercice du pouvoir, l’élite gouvernante feint de privilégier aussi bien le droit (ce qui devrait être) que le fait (ce qui est), sachant qu’une observation plus engagée nous fait voir que la morale de l’élite est inconsistante et que son évaluation des faits n’est pas exempte d’un dramatique déni de réalité. Mais faut-il à tout prix exhiber ces manutentions du pouvoir ? Notre intérêt, dirait Pascal, est de bien comprendre que l’ordre établi vaut mieux que la guerre civile, ne serait-ce déjà que parce que les hommes ne sont pas capables de s’accorder sur les principes de justice qui doivent réguler leur existence, la démocratie ne faisant pas défaut à cette carence de fraternité juridique. C’est pourquoi il est utile pour les seuls gouvernants de savoir que l’ordre établi n’est pas juste, que les grands ne le sont d’ordinaire que fortuitement, que l’être et l’apparence ne coïncident que rarement, mais que nous pouvons opportunément apprêter cet ordre afin qu’il paraisse juste et que nous puissions ainsi en tirer des avantages substantiels dans notre position de gestionnaires de l’État. À cet égard, si nos gouvernants avaient une quelconque «pensée de derrière» (6), ils estimeraient davantage les opinions de la classe populaire en même temps qu’ils loueraient celles des minorités, et ils s’exprimeraient en faisant peuple tout en étant toujours en avance dans leur discours intérieur. Ceci étant, la distance invisible que l’on met entre soi-même comme intériorité et notre discours comme extériorité constitue une tactique probante dans la conquête du pouvoir, moins dans sa pratique effective. En effet, le soupçon s’abat plus férocement sur ceux qui sont au pouvoir que sur ceux qui s’échinent à l’obtenir, et la pensée de derrière caractérisée par Pascal, chez nos politiciens du moins, ne s’avère être habituellement qu’une vague poussée d’adresse rhétorique plutôt qu’une indéniable marque de génie de l’administration civile. Tout ceci pour affirmer que les discours séduisants du Front National ne font sûrement pas exception à la règle et que l’alternative politique est à localiser ailleurs.

Il n’en demeure pas moins que la crise actuelle de la représentation politique, qui révèle concomitamment une défiance regrettable et croissante envers les institutions, associée de surcroît à un niveau embarrassant d’incompétence selon les ministères, joue à plein régime en faveur des équipes de Marine Le Pen. Outre cela, le FN gagne en puissance au fur et à mesure que l’image de l’islam se détériore, profitant d’un contexte national de méfiance généralisée puisque les classes populaires ont un œil soupçonneux sur les musulmans, et, parallèlement, ces derniers s’exposent à un crescendo de conjectures hostiles à leur égard, justifiant de ce fait une posture de vigilance de leur côté. Que l’on se place en ce moment dans la sphère mondiale ou locale, l’islam souffre conjointement des métastases du terrorisme planétaire et de la plus grande «visibilité des pratiques culturelles musulmanes» dans les villes françaises d’importance (cf. p. 27). La question de la compatibilité de l’islam avec les lois de la République, et plus précisément avec les principes de la laïcité, ne cesse de revenir dans le débat public sous une forme de moins en moins neutre. Qu’il soit proche ou lointain, l’islam cristallise désormais les passions, et il renvoie invariablement au problème de l’étanchéité des frontières, sujet favori, parmi tant d’autres, du Front National. Se confirment alors deux aspects de l’insécurité culturelle, avec d’une part une «insécurité-réalité» qui s’abreuve au débit musclé d’une actualité irréfutable, et d’autre part une «insécurité-sentiment», qui s’entretient à travers les représentations collectives fantasmées, les constructions médiatiques spectaculaires et les discours politiques opportunistes qui savent exploiter les peurs (cf. pp. 41-3) (7).

Ainsi le Font National se constitue à présent comme le protecteur acharné des valeurs françaises (bien que cette notion soit floue) et il instrumentalise l’islam à dessein d’instaurer une critique retentissante du multiculturalisme. Le champ lexical lepéniste, en prenant acte de l’union des menaces lointaines et des turbulences de proximité (c’est-à-dire ici la globalisation des campagnes de guerre djihadistes et ses effets dévastateurs sur le territoire français), a peu à peu procédé à un significatif glissement sémantique, passant de «l’Arabe» jadis économiquement délétère pour la France au «musulman» culturellement nocif pour le monde entier, à commencer pour le pays de la langue de Molière (cf. pp. 106-7). De plus, le Front National revendique l’originalité de son discours au sens fort du terme, se targuant d’être l’agitateur initial de toutes ces interrogations cruciales depuis plusieurs décennies, ce qui tend à rendre le parti autonome et à pousser ses adversaires dans une situation scabreuse d’hétéronomie (cf. pp. 121-2). Illustrons d’emblée cela : dans son discours de Grenoble de l’été 2010, le président Nicolas Sarkozy a homologué le lien entre l’immigration, l’échec de l’intégration et l’insécurité (cf. pp. 39-40), s’ajustant de la sorte à une politisation des valeurs et poursuivant l’intention évidente d’affaiblir le clan des Le Pen, mais, en définitive, il n’a fait que reformuler quelques vieilles rengaines frontistes en même temps qu’il a officiellement entériné le refrain identitaire pour mieux évoquer la souveraineté française. Cette manœuvre politique a exhibé la position subalterne de la droite, au même titre que l’inauguration du débat sur l’identité nationale a découvert des dissensions internes à l’UMP, étant donné que Sarkozy et Juppé ne partageaient pas tout à fait les mêmes convictions à ce propos (cf. pp. 121-2). À l’inverse de ces conflits internes, le Front National et toutes les couches afférentes de l’extrême-droite s’entendent sur les questions identitaires et culturelles, en les combinant aux sujets économiques et culturels (cf. p. 116). Cette ratification des raisonnements identitaires ne peut en outre que nous encourager à défendre «une politique dégagée de ses oripeaux identitaires» tel que le suggère Laurent Bouvet (cf. p. 13).

Malheureusement, dans la perspective d’une compétition convulsive avec le Front National, la gauche n’a pas mieux fait que la droite car elle s’est enfermée dans une «double dérive idéologique» (p. 155) : d’abord en pariant exagérément sur les vertus de l’action économique, ensuite en s’abîmant dans un culturalisme sélectif (cf. p. 130) qui n’a fait qu’aggraver le scepticisme des classes populaires, tant à l’égard du pouvoir en place qu’à l’égard des minorités. Plus désespérant encore, la gauche du président François Hollande, contrairement aux gauches précédentes, ne sera pas parvenue à mener à bien une réforme emblématique tel que ce fut le cas pour le RMI en 1988 et pour les «35 heures» en 1997 (cf. p. 150). Depuis l’élection de Hollande en 2012, «l’absence d’une grande réforme sociale qui puisse rester comme un symbole incontestable et durable a laissé un vide» (p. 151). En fin de compte, la vive impression d’un abandon des classes populaires prédomine de nos jours, amplifiée par une intendance fiscale misérable.

Ces maladresses de gouvernance ont précarisé l’appareil de l’État, tant et si bien que le climat de défiance entre les individus s’est propagé au sein d’une proportion considérable de la société. Par-dessus le marché, les attentats de novembre 2015 et ceux du segment juin/juillet 2016 ont contribué à la fragilisation du pouvoir étatique, envenimant indirectement mais insidieusement les rapports de citoyenneté. Ainsi l’homme ne serait plus cet «animal politique» décrit par Aristote (8), naturellement disposé à faire société et à parachever son humanité par ce biais. La désagrégation des relations d’altérité, lisible dans les conséquences à la fois réelles et ressenties de l’insécurité culturelle, exige une politique qui se mette en position de réviser ses classiques, voire une politique qui bannisse définitivement l’expression inopérante de «vivre-ensemble» de son vocabulaire. Ce que nous observons en cette occurrence, c’est une société où les individus n’avaient déjà pas besoin des épreuves inhérentes à l’insécurité culturelle pour se méfier des uns et des autres, et désormais les inclinations à la crainte et au tremblement vis-à-vis d’autrui se sont accrues. Il semble ici que nous retrouvions ni plus ni moins la description du monde que propose Hobbes dans son De Cive, à savoir un monde où la présence d’un État n’est pas forcément la garantie d’une pacification des échanges humains, puisque la sécurité a priori certifiée par l’État n’empêche pas les citoyens de continuer à verrouiller leur maison. Or dans la mesure où l’État français est actuellement miné par ses idéologies et les attaques redondantes qu’il essuie sur de nombreux fronts, on peut aisément imaginer l’amplitude prise par la défiance interhumaine. Cette vision de l’humanité n’est pas un pessimisme que l’on doit reprocher à Hobbes, il s’agit plutôt d’une occasion de repenser la politique en acceptant que tout homme est certes doté d’une aptitude à se rassembler, à partager des émotions, mais qu’il en va tout autrement quant à son aptitude à s’organiser spontanément dans une société politique. Pour y arriver, Hobbes suppose qu’il est nécessaire d’en passer par l’éducation, ce qui revient à dire qu’une politique qui martèle automatiquement les slogans du multiculturalisme ne peut que s’égarer dans une impasse destructrice. Emmener les hommes à vouloir le pacte social, c’est une toute autre affaire que les ennuyer avec des ritournelles ineptes ou des réflexes de technocrate.

C’est la raison pour laquelle Laurent Bouvet insiste beaucoup sur le fait que le multiculturalisme ne saurait incarner une quelconque politique (cf. pp. 161-4). En tant que tel, le multiculturalisme n’est qu’un fait de société, «ni bon ni mauvais en soi» (aussi ne jouit-il d’aucun prestige moral), et il n’a pas à dépendre du savant ou du politique (cf. p. 161). Par conséquent l’usage extravagant du multiculturalisme, qui voudrait faire de celui-ci une valeur, ne repose que sur une perfide instrumentalisation des faits et cela engendre toujours plus de bavardage identitaire (cf. p. 162). Bien pire, l’apologie incontestée du multiculturalisme produit une essentialisation des individus, et cette prédominance de l’essence sur l’existence induit une confusion entre des faits négligemment examinés et des normes artificiellement décrétées. Dans un tel cas de figure, la société devient moins une république des personnes (ce que Kant espérait malgré «l’insociable sociabilité» (9) des hommes) qu’un réseau d’individualités qui n’aspirent à rien d’autre que la protection de leurs prés carrés respectifs. C’est ainsi que disparait la noblesse des luttes sociales au profit des luttes purement identitaires (cf. p. 168), avec des «petits Blancs» qui se contenteraient d’affronter des «minorités visibles» et vice versa.

De la même manière, la promotion instinctive de la diversité ne permet nullement d’obtenir un surcroît d’égalité, pas plus qu’elle n’en défendrait la cause (cf. pp. 170-5). Cette publicité outrancière de la diversité ne fait au fond que renforcer l’insécurité culturelle, parce que non seulement l’argument ressassé de la diversité finit par pulvériser l’idée même d’une égalité des individus, mais surtout cela perpétue les controverses identitaires tout en ignorant complètement ce qui pourrait être favorablement mis en commun. Dans cette configuration, le vote Front National progresse et les classes populaires continuent à vivre et à ressentir des injustices sociales (cf. p. 174).

À contre-courant de ces outils politiques inappropriés, Laurent Bouvet souhaite mettre en avant l’idée de « commun » afin d’exorciser le corps politique français de son démon identitaire (cf. pp. 175-183). S’il est vrai que cette notion de « commun » ne prend qu’une place modeste dans l’ouvrage, elle est cependant admirablement soutenue par toutes les analyses qui précèdent, comme un leitmotiv tacite qui parcourt la réflexion d’un bout à l’autre de son déploiement. Par ailleurs, ce n’est pas Laurent Bouvet qui est au gouvernement, aussi n’est-il pas tenu de refonder le programme de la gauche ou de toute politique qui voudra se présenter comme une école de la mise en commun, comme une philosophie de l’empowerment du public tel que le dirait John Dewey, en lieu et place d’une technocratie qui se complaît à décider en solitaire des orientations socio-économiques majeures. Ce vers quoi il faudrait aller, c’est une émancipation collective, une responsabilisation collective plutôt qu’une société où les échanges sont agonistiques et où les possibilités d’aliénation empirent. Pour nous extraire de cette caverne platonicienne où les ombres ont plus de consistance que la réalité, nous ne pouvons en passer que par des élites légitimes et par un travail collectif d’envergure où «nous [accepterions] que ce qui nous est «commun» a plus d’importance et de valeur que ce qui nous est propre, identitaire et immédiatement avantageux» (p. 183). C’est être réellement philosophe que d’adopter la certitude que le bonheur n’est peut-être pas ce qui est le plus immédiatement jubilatoire, et que ce que nous avons différé de plaisir personnel sera plus tard récompensé par des biens beaucoup plus grands. Reste à se demander si la France qui chemine vers ses élections présidentielles de 2017 est en capacité de se sortir de sa caverne et du ventre mou de ses monstres.

Notes

(1) Laurent Bouvet, L’insécurité culturelle (Éditions Fayard, 2015).
(2) Bien entendu, nous ne considérerons ici que les examens méthodiques conduits par Laurent Bouvet.
(3) Mathieu Bock-Côté, Le multiculturalisme comme religion politique (Éditions du Cerf, 2016).
(4) Réduits commodément à des groupes de conservateurs, les réactionnaires seraient donc hostiles à toute idée de progrès. Ils ne seraient pas en phase avec les enjeux dorénavant planétaires de la vie sociale.
(5) On peut réfléchir à cela, par exemple, en étudiant cette insécurité culturelle de classe en fonction d’une approche territoriale (cf. pp. 87-99). Le lieu de vie a une influence objective sur le vote des populations, d’où les écarts entre les quartiers qui sont passés par le crible de la gentrification et ceux qui accueillent les résidents qui n’ont plus ou qui n’ont pas les moyens de suivre la hausse des loyers en centre-ville. Néanmoins, en dépit de ces constatations statistiques, on note que les lieux de vie, quels qu’ils soient, n’entraînent jamais des attitudes électorales immuables (cf. p. 98). Au reste, plus les populations sont homogénéisées, plus le vote FN est important, et plus la population est mélangée, moins le vote FN a du succès. En utilisant une comparaison littéraire, on pourrait avancer que le jeune Charles Bovary n’aurait pas vécu une rentrée aussi traumatisante s’il avait été accueilli dans une salle de classe à l’effectif culturellement hétérogène.
(6) Cf. Pascal, Pensées (Brunschvicg, 336) : «Raison des effets – Il faut avoir une pensée de derrière, et juger de tout par là, en parlant cependant comme le peuple».
(7) À propos de la peur en tant que vecteur de la politique, on consultera le livre incontournable de Corey Robin : La peur, histoire d’une idée politique (Éditions Armand Colin, 2006).
(8) Cf. Aristote, Les politiques.
(9) Cf. Kant, Idée d’une histoire universelle du point de vue cosmopolitique.

lundi, 05 septembre 2016

Russia and Japan: Necessary Rapprochement

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Russia and Japan: Necessary Rapprochement

Ex: http://www.katehon.com

Russian President Vladimir Putin and Japanese Prime Minister Shinzo Abe held talks in the framework of the Eastern Economic Forum in Vladivostok. The meeting precedes the Russian president’s upcoming visit to Japan, where the Japanese prime minister is preparing to meet Russia’s president in the “hereditary” Yamaguchi Prefecture from where he has continually been elected a member of parliament. Speaking at the forum, the Japanese prime minister urged Russia and Japan to seek compromise to solve the South Kuril Islands issue and conclude a peace agreement as soon as possible. 

Russia is ready to compromise with Japan

On the eve of the meeting with the Japanese leader, Vladimir Putin spoke on cooperation with Japan and negotiations on the status of the South Kuril Islands (Iturup, Shikotan, Kunashir and Habomai group of islands).

The president of Russia noted the need for signing a peace treaty with Japan. According to Putin, the issue of “northern territories” so painful for the Japanese side must also be solved in a consistent manner so that none of the parties feel like a loser. The main factor that could render moving forward possible, according to the Russian president, is expanding Russo-Japanese cooperation. The president said that compromise will be reached once the level of mutual trust between Japan and Russia is comparable to that observed between Russia and China. Putin expressed the same point of view in his speech at the forum. 

On the same note, the Russian president hinted that the resolution of border disputes with China, when the latter received a number of territories formerly controlled by the Soviet Union and then Russia, had been possible because China acted as an independent and friendly power for Russia. The real problem facing the resolution of territorial disputes between Japan, in Russia’s view, is Japan’s strategic cooperation with the United States and its de facto occupation by the Americans which has lasted since Japan’s defeat in World War II. Under these conditions, the transfer of the Kuril Islands to Japan would de facto mean transferring them to the US, Russia’s main geopolitical rival. 

US opposition

The Russian president referred to the Declaration of 1956 as a precedent which opened the way to a peace treaty. In 1956, the Soviet Union and Japan signed the Moscow Declaration that officially ended the war between the two countries. According to the document, the Soviet Union agreed to hand over the Shikotan and Habomai islands to Japan following a peace treaty’s conclusion. However, the contract was torpedoed by the US. They threatened not to return Okinawa to Japan and cease funding for the war-torn country if Japan compromise with Moscow. Tokyo thus eventually refused to sign a peace treaty. 

In 1960, after the Treaty on Mutual Cooperation and Security between the United States and Japan was signed, the Soviet Union officially refused to consider the question of territorial concessions to Japan, as this would have led to the expansion of territory used by the main geopolitical enemy of Soviet Russia, the USA.

The Russian side has repeatedly stated its readiness to return to negotiations, starting precisely with this declaration. This in itself is a big concession to the Japanese. Moreover, the principle of “two islands first” in addition to nurturing economic and political relations between the two countries was put forth by Japanese diplomats themselves in the 1990’s. This was done by the so-called “Suzuki Group.” The basis of this group was the lower house deputy Muneo Suzuki and the senior foreign ministry official and expert on Russian foreign relations Masaru Sato. They recognized the need to develop closer relations with Russia. A new approach to territorial issues was worked out, but in 2001 Suzuki became too uncomfortable of a figure for the new leadership of the country, and was removed from power by means of a corruption scandal unleashed in 2002. Sato was arrested a few days before Suzuki on charges of abuse and misse of financial resources of the foreign ministry. 

Nevertheless, de facto, the group strategy and focus on multilateral cooperation between the two countries and the development of personal contact between the heads of states formed the basis for a new Japanese approach to problems with Russia. 

Japanese interests

Over the past several years, Japan has expressed interest in closer ties with Russia. Joining anti-Russian sanctions under US pressure provoked a negative reaction by Japanese businesses interested in cooperating with Russia, including in the defense industry sphere. Prime Minister Shinzo Abe has repeatedly, unofficially expressed interest in meeting with the Russian president despite the negative position of the United States in this respect.

Japan needs Russia from an economic point of view, especially as a transportation corridor to Europe that is alternative to the Chinese "Silk Road", as well as a military and political partner.

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Japan is concerned about the rising military and political power of China and its claim to supremacy in the Pacific. China has in particular put forward territorial claims against the Japan-controlled Senkaku Islands. From the Japanese point of view, the Chinese pretension to leadership in the region is dangerous and unfounded, and Japan is striving to resist such. Russia, as a state which is closely tied to China, can be viewed by the Japanese as a lever of pressure on the Celestial Empire. Russia may also act as an intermediary between the two countries if the need arises. Finally, the diversion of Russia’s resource potential from China to Japan reduces the potential power of China.

Japan also needs Russia to balance its relations with the United States. On the one hand, the government of Shinzo Abe, made up of right-wing conservatives, has passed an agreement on a military alliance with the United States and has adopted a law on collective self-defense expanding military cooperation with the USA and opening the way for increased presence of American troops in Japan. However, on the other hand, under the pretext of "aid to The US”, the Japanese Self-Defense Forces have been empowered and are now turning into a real armed forces threatening imminent review of the 9th article of the pacifist Constitution of Japan. 

In fact, the expansion of cooperation with the Americans is necessary for the current Prime Minister and the Japanese conservatives to implement large-scale domestic reforms where the main goal is changing the Constitution developed by the American occupation administration. 

So far, the Japanese right-wing establishment includes the influential “Nippon Kaigi” organization, involves the majority of Shinzo Abe’s cabinet who remained committed to an alliance with the US. But reforms desired by Japanese conservatives in the long run could put the alliance into question. The Constitution is supposed to be less liberal to address concerns about the spread of liberal values by the American occupants. Before her appointment as defense minister, Tomomi Inada advocated the creation of Japan’s own nuclear forces which would no longer necessitate “protection” by the United States. 

However, this is a case for the future, and the imbalance in the relationship in favor of the US side must be corrected immediately. A multi-vector policy, in principle, would create more space for maneuvering and bargaining even with allies. It is possible to bring forth the historical analogy of the Anglo-Japanese alliance in 1902. Then, for the first time, Japan was closely drawn for 19 years into the sphere of influence of the Atlanticist powers. However, many Japanese politicians consider this treaty to be enslaving and more consistent with the UK’s interests, whose main goal was keeping Russia out of the Pacific. Karl Haushofer recalled: 

“'If the German and Japanese navies cooperate with the Russian land army, then the ocean agreement would cease to be highly biased towards England, and would become an equal contract,’ - such was the position of the far-sighted Japanese, with whom I spoke on this subject, and they obviously held this position much earlier. "

In light of this historical experience, Abe’s shift towards multi-vector policies and counterbalancing the alliance with the US by increasingly close relations with Russia is understandable. The establishment of a ministerial post for economic relations with Russia in his office needs to be understood in this light. While economic cooperation is not so large, some large-scale projects have been announced which are most important as a political signal that Japan should be closer to Russia. 

Russian interests

In geopolitical terms, Japan is the most coveted partner of Russia in the Far East. Despite its insular position, Japan is a classic continental power in terms of cultural values. This paradox was noticed by German geopoliticians in the first half of the 20th century. The leading German geopolitician Karl Haushofer even proposed the idea of a continental bloc along a “Berlin-Moscow-Tokyo” axis. Like China, Japan has serious economic and innovative potential which could contribute to the development of the Russian Far East.  At the same time, it does not pose any danger to the sparsely populated border regions of Russia from a demographic point of view.

After Japan's defeat in World War II the country was transformed into a power dependent on the US. US naval bases were spread on the country’s territories as part of the “Anaconda Belt,” i.e., the zone of American-Controlled states surrounding Russia from all sides. Japan’s escape from American control is thus a geopolitical priority for Russia in the Pacific. 

On the threshold of World War II, the German geopolitician Karl Haushofer on the threshold of World War II, even proposed the idea of ​​a continental bloc along the “Berlin-Moscow-Tokyo" axis. Haushofer correctly pointed out the British and Americans’ efforts to prevent the establishment of a Eurasian geopolitical alliance uniting Europe, Russia, and East Asia, as well as he noted the numerous attempts by the Germans, Russians, and Japanese to create such an alliance. In particular, he recalled the names of Count Witte, Japanese Prince Ito Hirobumi, who was several times prime minister of Japan in the late 19th and early 20th century, and Count Gotō Shinpei, a prominent Japanese statesman and diplomat of the early 20th century.

Conservative Union

A series of actions are now needed at both the level of state agencies and the public level of both countries to move this course forward. From Japan, Russia expects greater autonomy and the realization of economic projects which have been discussed for so long. 

Japan expects more tact in relations from Russia and an understanding of the political situation within the country. The usage of Soviet jingoistic myths and cliches of “Japanese militarism” are not acceptable. The question of amending the Constitution and acquiring a normal armed forces is an internal matter of Japan’s.

The sympathies of experts especially among the older generation of the Japanese left on protecting Article 9 of the Constitution are understandable, but this has little to do with the conservative orientation of today’s Russia. The 2016 elections to the upper house of the Japanese parliament following the adoption of a package of self-defense laws indicate only one thing: Abe’s course is supported by the majority of the population. 

Russia should be be able to understand Japanese conservatives and right-wing monarchists, including members of the influential Nippon Kaigi. And, of course, it should establish contact with them, as well as with the anti-American right-wing such as Issuy-Kai. Although this is a marginal group, it is quite strong and, under the conditions of global perturbations in the decline of US hegemony, the wave of history can raise enough of such forces up.

It should also be understood that among the Japanese right-wing there are many people with views similar to the American neoconservatives, such as the current president of Nippon Kaige, Tadae Takubo. It is unimportant for Russia whether the Japanese love us or not. What is important is that they be freed from US tutelage. 

Daria Douguine : "le concept de tolérance a été créé pour détruire l'identité européenne"

Daria Douguine : "le concept de tolérance a été créé pour détruire l'identité européenne"

Entretien avec Daria Douguine, journaliste russe et fille du penseur Alexandre Douguine.

Réalisé le 9 juillet par Nicolas de Lamberterie pour le Visegrád Post .

Les relations entre la Chine et l'Allemagne

Les relations entre la Chine et l'Allemagne

Par Emmanuel Lincot

Burkas, Niquab und „Burkinis“. Ein Abgesang an die „Integration“

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Symbolpolitik und Machtdemonstration

Burkas, Niquab und „Burkinis“. Ein Abgesang an die „Integration“.

Ich schreibe diesen Artikel schnell und ganz sicher nicht für Menschen, denen Religion resp. „der Islam“ eh nur „Teufelszeug“ ist. Das nur vorweg. Ansonsten geht es darum, dass die aktuelle Diskussion nur Symbolpolitik ist aber als Zeichen der „Integration“ – zumindest für mich – endgültig verloren hat.

Zum Thema: Stellen Sie sich vor, eine europäische Touristin würde in einem muslimischen Land, in dem ein Verhüllungsgebot besteht, am Strand von der Polizei gezwungen werden, einen Burkini anzuziehen. Der Aufschrei wäre hier in manchen Medien und Netzwerken groß. Andere würden schweigen.

Mehrere französische Städte haben nun ein „Burkini“-Verbot an ihren Stränden erlassen. Der Burkini ist ein Ganzkörperbadeanzug, der muslimischen Frauen auch das Baden in der Öffentlichkeit ermöglichen soll. An diesen Verboten gibt es – ähnlich wie an dem ebenfalls in Frankreich geltenden Ganzkörperverschleierungsverbot – nun massiv Kritik. Bei dem Verbot handle es sich um ein „Integrationshindernis“, da es die Frauen dadurch am Baden abhalte, so von der Teilnahme am Alltagsleben ausgrenze und somit an der Integration hindere. Außerdem treffe es dadurch nur die Falschen, da oft die Frauen doch zum Tragen dieser Kleidung gezwungen würden. Punkte die sicher nicht von der Hand zu weisen sind, sicher. Aber diese Punkte gehen an der längerfristigen Absicht dieser Verbote vorbei.

In Nizza ist jetzt ein Fall eingetreten, dass die Polizei das Verbot auch in der Öffentlichkeit durchgesetzt hat. Eine Frau in einem Burkini wurde am Strand angeblich gezwungen den Burkini auszuziehen. Vor den Augen der anderen Badegäste und der Beamten.  [Anm.: Mittlerweile ist klar, das es nur eine Tunika war, die die Frau ausgezogen hat und eine Strafgebühr (35 €) zahlen musste, nach dem sie sei wieder anzog. Zahlreiche Medien schlachteten das Thema oberflächlich aus, bevor sie die Meldung nachprüften. 8] Auf SpiegelOnline ist dazu von kritischen Stimmen aus Großbritannien zu lesen, die einen für mich spannenden Punkt aufmachen: „Der Burkini gibt mir die Freiheit, schwimmen und an den Strand zu gehen, und ich habe nicht das Gefühl, dass ich dabei meiner Religion schade“ und „Die Leute meckern immer, dass Muslime sich stärker integrieren sollen, und wenn wir mit euch zum Schwimmen gehen, ist das auch nicht richtig“. So zumindest ärgert sich Maryam Quiles bei der BBC. [1]

Die „wahre“ Bedeutung von Integration im Bezug auf die „Verhüllung“

Und hier sind wir beim  „des Pudels Kern“: In den letzten Jahrzehnten war „Integration“ das Zauberwort, egal ob der Wortverwender konservativ, liberal oder sozialistisch war. „Integration“ sollte die Teilhabe und den Einstieg in das gesellschaftliche Leben für Einwanderer oder Fremde erleichtern oder überhaupt ermöglichen. Gerade in Deutschland hat sich aber in der breiten Öffentlichkeit mit Integration etwas verbunden, was gar nicht so damit gemeint ist: Nämlich, dass sich die Fremden anpassen, einfügen und dazugehören sollen. Und vor allem: wollen.

Doch unter der offiziellen, ultraliberalen bis sozialistischen Prämisse dieses Begriffes, haben wir jetzt als Ergebnis Menschen, die sich vll. so kleiden wie Deutsche, die einen deutschen Pass haben, die erfolgreich Arbeiten, gut Deutsch sprechen, unsere Gesetze achten und sozial engagiert sind aber mit Herz und Verstand noch in der Fremde hängen. Die „Integration“ hat der Fremdheit lediglich ein „Weiterleben“ der anderen Lebensart ermöglicht aber kein wirkliches „Zusammenleben“, keine Einheit gefördert.

Deutlich wird das eben z.B. daran, dass sich oben genannte Muslima meint, dass sie „ihrer Religion schade“, wenn sie keinen Burkini trage. Gleiches Argument gilt auch bei Burkas und Niquabs. Nun ist es aber so, dass die Burka sich aus der Schutzkleidung von Nomaden entwickelt und über die höhere Gesellschaft im Osmanischen Reich und später den Golfstaaten in der muslimischen Welt verbreitet hat. Dabei sprechen sich selbst muslimische Gelehrte gegen die Vollverschleierung aus und diese ist darüber hinaus auch  in muslimischen Ländern nicht unumstritten. [2, 3]

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Bei der Burka / Niquap / dem Burkini geht es also primär nicht um ein allgemeines religiöses Symbol, sondern um ein politisch-religiöses Bekenntnis. Ein Bekenntnis zu einer klar fremden (!) Identität und Weltanschauung. Er ist wie ein „Raumanzug“ der die fremde Identität vor der neuen anderen „Atmosphäre“ schützen soll. Der Punkt ist: Diese Frau wird auch hier leben können, wenn sie diesen „Schutzanzug“ ablegt. Diese „Schutzkleidung“ ermöglicht ihr also einen „Bewegungspielraum“ aber kein Ankommen in diesem Kulturkreis, in ihrer neuen Heimat und damit bei ihrem neuen Volk. Und damit ist die Grenze der Möglichkeit der „Integration“ erreicht. Es Abzulegen wäre ein Bekenntnis zu ihrer neuen Umwelt und greift „ihre Religion“ eben nicht an. Amüsant ist, dass die (australische!) Erstellerin des Burkinis ihre Kreation gänzlich unpolitisch sieht. [7]

Kopftuch und „Loyalitätskonflikte“

Gerne wird mit dieser Diskussion auch das Kopftuch verbunden. Hier habe ich aber höhere Vorbehalte, da wir auch eine abendländische Tradition des Kopftuches haben und man von seinem Gegenüber zumindest das Gesicht sieht. Was mich allerdings immer noch beunruhigt, ist ein ähnlicher Punkt wie oben: Das Kopftuch als Bekenntnis mehr zur eigenen Fremdheit, als zur Religion. Es geht für mich also mehr darum, was in dem mit einem Tuch bedeckten Kopf steckt, als das Tuch allein. Aktuell gibt es umstrittene Gerichtsbeschlüsse die das Kopftuch im Staatsdienst noch einschränken, während Vollverschleierungen in öffentlichen Einrichtungen wie Schulen klar verboten werden. [6] Gleichzeitig fordert aber unsere Kanzlerin:  „Von den Türkischstämmigen, die schon lange in Deutschland leben, erwarten wir, dass sie ein hohes Maß an Loyalität zu unserem Land entwickeln“.  Und wird von ihrer eigenen Integrationsministerin kritisiert: „Wir sollten daher diesen Menschen nicht pauschal Loyalitätskonflikte unterstellen“. Auch hier spüren wir wieder die Grenzen der „Integration“: Seit Generationen leben hier Menschen die aus der Türkei stammen und trotzdem nehmen sie sich immer noch mehr als Türken, denn als Deutsche wahr. Massendemonstrationen wie z.B. letztens zu Ehren Erdogan in Köln sind da ein großer Punkt der den Zweifel nährt. [4] Gerade wenn anwesende Personen Sätze sagen wie „Ich bin in Deutschland geboren und aufgewachsen, bin aber Türkin und werde auch als Türkin sterben“. [So in einem Einspieler von ARD oder ZDF geschehen.] Diese Frau trug übrigens kein Kopftuch. „Pauschale“ Vorwürfe sind das also nicht. Oder wie meinte der österreichische Außenminister Kurz: „Wer sich in der türkischen Innenpolitik engagieren will, dem steht es frei, unser Land zu verlassen“. [5] Zu den Loyalitätskonflikten, von denen nicht nur Türkischstämmige betroffen sind, werde ich an anderer Stelle mehr schreiben (Stichwort: „Deutschland als offenes Einwanderungsland“).

Kurzgefasst und geschlussfolgert

Im preußisch-deutschen Reich, hat man den Katholiken damals auch Unverlässlichkeit und Untreue vorgeworfen, da sie ja an „Rom“ hängen würden. Auch „Rückständigkeit“ war ein gerne vorgebrachtes Argument. Das die Verbindung „Rom“ und „Deutschland“ aber fast ein Jahrtausend auch produktiv bestand hatte, wurde damals gerne vergessen. Außerdem handelte es sich damals nicht um eine national- oder rein kulturpolitische Einflussnahme aus dem Ausland, sondern eben eine überstaatliche, religiöse.   Auf dieses Verbindung können sich Muslime in Deutschland heuer nicht berufen, daher ist es umso wichtiger, dass sie Formen finden, sich zu unserer tausendjährigen Geschichte und Identität zu bekennen. Eine schlechte Wahl sind dabei offensichtlich fremde, politisch-religiös aufgeladene Kleidungsstücke, die nicht mal einen richtige Begründung in ihrer Religion haben. Warum nicht an hiesigen Formen der traditionellen Frauenmode orientieren, wenn es unbedingt sein muss?  Denn auch bei uns ist „Nacktsein in der Öffentlichkeit“ recht neu… Verbote solcher Kleidungsstücke sind schwach und juristisch oft schwierig [Das Burkini-Verbot wurde vom obersten Verwaltungsgericht in Frankreich bereits gekippt. Einige Kommunen bleiben aber bei dem Verbot, bis jemand dagegen juristisch vorgeht, 9], aber ein Zeichen in welche Richtung es gehen soll. Ein kleiner aber steter Tropfen auf den heißen Stein.  „Integration“ von Fremden ist gut und wichtig, erreicht aber dort ihre Grenzen, wenn dieser integrierte Zustand dazu führt, dass die Fremdheit  über Generationen reproduziert wird, nicht zur Bereicherung beiträgt und nicht Teil des hier bestehenden, bereits sehr vielfältigen Volkstums wird.

dimanche, 04 septembre 2016

Vordenker Götz Kubitschek, Spindoktor der Neuen Rechten

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Er wär’ so gern Revolutionär

Er hat die Besetzung des Brandenburger Tors mit finanziert, unterstützt die Identitären Bewegung, gilt als ihr Vordenker: Götz Kubitschek, Spindoktor der Neuen Rechten. Der rechte Medienstar im Streitgespräch mit Alexander Wallasch.

WALLASCH: Die Identitären auf dem Brandenburger Tor – was lesen Sie, wie bewerten Sie für sich Aktion und Reaktion, die etwa der Regierende Bürgermeister als “widerlich” bezeichnete?

KUBITSCHEK: Die Aktion der Identitären Bewegung am Brandenburger Tor folgt einer Raum- und Wortergreifungsstrategie innerhalb der Medienmechanismen unserer Zeit. Wer keine Macht hat, seine Botschaft auf allen Kanälen in die öffentliche Wahrnehmung zu drücken, muß anders vorgehen, jäh, spektakulär, überrumpelnd. Man macht etwas, worüber berichtet werden muß! Die Öffentlichkeitswirksamkeit der Aktion läßt sich vom Markenwert her kaum beziffern. Stellen Sie sich den finanziellen Aufwand an Printanzeigen, Audio- oder Videowerbung vor, der nötig wäre, um auch nur annähernd denselben Effekt zu erzielen. Das Bild mit dem Breitbanner über dem Brandenburger Tor wird darüber hinaus Kultstatus unter jungen Aktivisten erlangen. Die Aktion war außerdem friedlich, mutig, argumentierte unkompliziert und grundvernünftig, was will man als Teil eines Widerstandsmilieus mehr, das dem Motto folgt: »Störe die kleine Ordnung, um die große Ordnung zu bewahren.« Oder mit Jürgen Habermas ausgedrückt: Der zivile Ungehorsam “schließt die vorsätzliche Verletzung einzelner Rechtsnormen ein, ohne den Gehorsam gegenüber der Rechtsordnung im Ganzen zu affizieren.« Ich würde sagen: Selbst widerstandsphilosophisch ist die Identitäre Bewegung auf der sicheren Seite …

WALLASCH: Warum eigentlich nicht gleich Bonhoeffer? Als die Aktion am Brandenburger Tor gelaufen war, haben Ihre Kameraden Identitären ein Video ins Netz gestellt, in allerklarster Leni Riefenstahl Ästhetik, es wurde ja auch von der FAZ negativ erwähnt. War das nicht der deutsche Gruß zum Schluss? Und so etwas wollen Sie sich nun ungefragt von Habermas absegnen lassen? Der nämlich unterscheidet moralische Richtigkeit von theoretischer Wahrheit. Und ein Wahrheitsanspruch besteht niemals unabhängig von der Behauptung, in der er formuliert wird.

KUBITSCHEK: Das Filmchen ist zwei Jahre alt, wurde damals bereits als mißverständlich und falsch verworfen, und jetzt hat es irgendeiner wieder hochgeladen, um ein paar Klicks auf youtube zu ernten. Häutungen, nicht der Rede wert. Und nein: Habermas ist genau der richtige. Denn was moralisch ist, liegt zum Glück nicht in seinem Benehmen, sondern kann ihm aus der Hand genommen werden. Ich vermute in aller Doppeldeutigkeit: Wir sind dran.

WALLASCH: Ist es eher ein Altersproblem, dass Götz Kubitschek heute kein plaktiver Kopf der Identitären ist? Denn im Hintergrund sind Sie ja durchaus einer der Strippenzieher, oder wie es Martin Sellner, der führende Kopf der Identitären im deutschsprachigen Raum ausdrückt: „Schnellroda ist für uns so etwas wie ein geistiges Zentrum.“ Sie selber sprechen in dem Zusammenhang von einer „Vernetzungsstruktur“. Steckt Götz Kubitschek am Ende noch viel intensiver hinter dem deutsch-österreichischem Label der Identitären? Gibt es darüber hinaus finanzielle Vernetzungen?

KUBITSCHEK: Wäre ich zwanzig, fänden Sie mich auf dem Brandenburger Tor! So aber ist es meine Aufgabe, für die Aktivisten ein finanzielles, juristisches, publizistisches und emotionales Auffangnetz knüpfen zu helfen. Außerdem gehöre ich zu denen, die vor Jahren erste Gehversuche in Richtung eines politischen Aktivismus unternahmen: Das war 2008 im Rahmen der sogenannten konservativ-subversiven aktion, und in meinem Bändchen »Provokation« formulierte ich auch die Theorie dazu. Ich habe diesen Text in meine vor einigen Wochen erschienene Aufsatzsammlung »Die Spurbreite des schmalen Grats« erneut aufgenommen, , er gehört zu den wirkmächtigen meiner Arbeiten. Unsere Aktionen und mein Text hat viele inspiriert, die heute – weit professioneller und spektakulärer – diesen Weg ausbauen.

WALLASCH: Sie sagen, Ihre Projekte seien eine Anlaufstelle, für junge Menschen, die „ungebildet verbildet“ wären, „was die politisch-historischen Tatsachen betrifft.“ Welche Verbildungen konnten denn nun speziell die Identitären in Schnellroda lassen und welche deutsch-universelle Wahrheit haben Sie den Kameraden aus Österreich mit in den politischen Kampf gegeben?

KUBITSCHEK: Die jungen Leute hören bei uns auf akademischem Niveau Vorträge quer durchs Gemüsebeet, aber aus konservativer Perspektive. In den vergangenen Monaten kam nun ein bißchen Charakterbildung dazu. Lehre 1: Faßt Mut: Der Kaiser ist nackt; Lehre 2: Die Wirklichkeit ist mit uns; Lehre 3: Hör auf, Dich für Selbstverständliches zu rechtfertigen; Lehre 4: Studieren kann man später noch; Lehre 5: Dieses Land, seine Geschichte, sein Charakter, sein Volk, seine Reife und seine Aufgabe sind so schön und tragisch und wichtig, daß wir nichts davon den Verächtern und Gesellschaftsklempnern überlassen dürfen. (Daß ich dabei die Österreicher einfach eingemeinde, sehen Sie mir bitte nach).

WALLASCH: Wer sind diese Gesellschaftsklempner und Verächter genau und wo sind die, wenn in ihren oder den Träumen Ihrer Anhänger das gelbe Lamda über dem Reichstags weht?

KUBITSCHEK: Sie haben Bilder im Kopf! Wollen Sie als PR-Berater ins Team wechseln? Im Ernst: Mir reichts, wenn ein Heiko Maas, ein Sigmar Gabriel, eine Anneta Kahane undsoweiter keine Rolle mehr spielen, sondern mal ein paar Leute die Leitlinien der Politik bestimmen können, die nicht gegen, sondern für Deutschland sind.

WALLASCH: Sie sind der Medienstar der Rechten bis hin zur FAZ; der linke Vorzeige-Soziologe Armin Nassehi biedert sich mit einem Briefwechsel an, und trotzdem schreiben Sie, sie hätten von den Vertretern der Leitmedien Fairness unterstellt und seien enttäuscht worden. Trifft das auch auf den warmen Artikel von Frau Lühmann in der WeLT zu?  Wieviel Bewunderung haben Sie erwartet, als sie den TAZ-Redakteur einließen oder Joachim Bessing, der sie auf einem Youtube-Kanal so verissen hat?

KUBITSCHEK: Frau Lühmann ist in ihrer auf einen beinahe naiven Ton getrimmten Neugier eine Ausnahme, Sie kennen den Text, die Autorin suchte ja gar keine inhaltliche Auseinandersetzung, sondern beschrieb eine Oberfläche, beschrieb, was Sie nach schlimmen Artikeln über uns erwartet hatte, was sie dann tatsächlich vorfand und wie sie ins Grübeln kam, als sie feststellen mußte: Kositza und Kubitschek sind ja ganz anders.

Andreas Speit von der taz stand einfach vor der Tür. Er stand einfach herum, ohne Anmeldung, einfach so, erschrak ein wenig, als ich ihn nach seinen Namen fragte, und bat dann um einen Kaffee. Den bekam er, aber er konnte ja nicht bloß trinken, er mußte reden und Fragen stellen, und mit jeder Minute, die er länger in unserer Küche saß, kam mir die Situation absurder vor: Ich stellte mir vor, meine Frau wäre um die Wohnung von Juliane Nagel oder Katharina König geschlichen und hätte um eine Tasse Kaffee gebeten. Oder ich bei einer dieser antifa-Granaten, die ihre Conewitzer Hundertschaften führen wie Oberfeldwebel ihren Einsatzzug. Jedenfalls platzte mir nach der zehnten banalen Frage von Speit der Kragen, und ich bat ihn, rasch auszutrinken und sich wieder auf die Socken zu machen.

Und Bessing: Der mail-Wechsel vor und unmittelbar nach seinem Besuch war herzlich, er war eitel und fragte selbst nach, ob wir unseren Gesprächsband »tristesse droite« nach seinem »Tristesse Royal« benannt hätten, trank sehr viel, war lustig und ab einem bestimmten Pegel ein bißchen darauf fixiert, uns Rechten mangelnde Wärme und Liebe im Umgang miteinander als unser Grundproblem vorzuhalten. Ich muß sagen: Ich war schon ziemlich schockiert über seine – »Nachbereitung«. Er wollte nämlich ganz anders schreiben, für die NZZ, und zwar inhaltlich. Naja, ich hab das komplette Gespräch auf Tonband, und sollte er nochmals Blödsinn behaupten, stell ich’s ins Netz, ja, vielleicht mache ich das sogar auf jeden Fall.

Sie sehen: Wir sind ein bißchen die Minenhunde, probieren dies und das aus, aber das berührt nicht den Kern unserer Arbeit. und weil wir jetzt doch recht viel ausprobiert haben und das, was wir im Umgang mit den »großen« Medien erlebten, mit den Untersuchungen und dem Vokabular des Medienwissenschaftlers Uwe Krügers ganz gut beschreiben können, müssen nicht noch weitere Experimente sein. Jetzt gehts wieder weg von der Oberfläche, wieder mehr in die »Sicherheit des Schweigens”, mein Briefwechsel mit Marc Jongen von der AfD ist wohl ein erster Beleg dafür, anderes bleibt einfach unbeantwortet oder wird abgelehnt.

WALLASCH: Halten wir also fest, dass es Ihnen trotz Ihrer für die Medien so attraktiven inneren und äußeren Klause um die Bekanntmachung bestimmter Positionen, Ihrer Weltanschauung geht, die wir im Folgenden ja noch betrachten können. Zunächst einmal soll aber auch hier die Oberfläche berührt werden: Vieles an Ihnen und Ihrem Tun erinnert mich an diese „alte Rechte“ der Vorwenderepublik. Falsch beobachtet/interpretiert?

KUBITSCHEK: Ja, das ist natürlich falsch. Mich interessiert das Eindimensionale nicht, und Kommunen, Sinnsuche-Projekten, Reichsbürgern oder anderen, engen Gesinnungsgemeinschaften haftet dieses Eindimensionale fast immer an, verbunden mit einer Hoffnung: Es gäbe die EINE Tür (Friedensvertrag, Heidentum, GmbH-BRD, Holocaust, u.a.), die wir zu öffnen hätten, um in eine bisher verwehrte Freiheit zu gelangen. Aber diese Tür gibt es nicht, und es gibt auch nicht die EINE Prägung (Rasse, Klasse, Raum, Zeit), die uns zu dem macht, was wir sind. Meine Referenzgrößen sind Botho Strauß, Ernst Jünger, Peter Sloterdijk, Arnold Gehlen, Konrad Lorenz, Carl Schmitt, Bernard Willms, Martin Heidegger, Ernst Nolte, Armin Mohler, und dann sehr viele Romanautoren und Dichter, unter den derzeit produktiven u.a. Mosebach, Ransmayr, Jirgl, Klein, Kracht, aus dem Ausland Vosganian, Boyle und natürlich Raspail. Und: Meine Frau und ich stehen nicht gegen »das System«, sondern schauen zusammen mit tausenden Lesern kopfschüttelnd zu, wie dieser Staat seine Verfaßtheit gefährdet, nebenbei die Saftpresse aufstellt und aus uns Fleißigen noch das letzte Tröpfchen preßt, um seine Experimente am Laufen zu halten. Das ist doch etwas ganz anderes als die Errichtung einer halbreligiösen Gesinnungsgemeinschaft, die nach dem Tod ihres Stifters einen Freundeskreis zur Pflege seines Vermächtnisses ins Leben ruft. Ich vergleiche uns mit Theorieverlagen wie Matthes&Seitz, mit Richtungsprojekten wie eigentümlich frei oder auch mit dem »erweiterten Verlegertum« eines Siegfried März – unabhängig, verlegerisch risikofreudig, null abgesichert.

WALLASCH: Sie wollen also viele Türen gleichzeitig oder hintereinander öffnen, um zu einer Ihnen bisher verwehrten Freiheit zu gelangen. Jetzt sage Sie mir doch mal konkret, welche Freiheit Ihnen da fehlt und welchen Vorteil ich davon hätte. Was verändert sich für mich? Und wollen Sie nun Politik mitgestalten oder immer nur der Mann hinter solchen Figuren wie Björn Höcke sein, der Einflüsterer, der Stichwortgeber, der, dessen Botschaften dann entweder schon maximal verzerrt erscheinen oder aus dem Munde von Höcke diese Verzerrung erst erfahren? Warum halten Sie nicht Maß und bleiben beim Machbaren? Ziehen Sie von mir aus nach Bayern, empfehlen Sie sich solchen Politikern wie Horst Seehofer einer ist. Sagen Sie doch bitte mal ganz konkret, wo Ihre Reise hingehen soll, so, als müssten Sie wirklich politische Wegmarken setzen. Da wird Ihnen doch ein Strauß, ein Jünger oder Nolte nicht dabei helfen können. AfD, die Identitären, eigentümlich frei, das sind doch alles völkische Tummelplätze, näher an Rudolf Heß als an sagen wir mal Katrin Göring-Eckardt. Ihnen geht es doch in Wahrheit darum, das politische System selbst aus der Bundesrepublik hinauszufegen. Also sagen Sie es doch so: wenn schon Hasardeur, dann bitte richtig. Was soll dieses intellektuelle Rumgeeire? Das ist doch eine Fluchtburg. Der Rückzug über der Schreibmaschine – auf welches Gesellschaft verändernde Jahrhundertwerk dürfen wir da warten? Und wie lange noch?

KUBITSCHEK: Gegenfragen, wichtig für den weiteren Verlauf unseres Dialogs, denn Sie können nicht einfach irgendetwas behaupten. – 1. Sind Sie tatsächlich der Meinung, ich wolle das politische System der BRD aus derselben fegen? Wenn ja, an welchem meiner Texte oder meiner Reden machen Sie das fest? – 2. Zeigen Sie mir desgleichen, wo ich ein Hasardeur wäre. – 3. Wo ist bei mir das Maßlose? Wiederum bitte: Stellen, Quellen, Sätze.

WALLASCH: Ja, das könnten wir so machen. Ich investigiere auf Sezession, in Reden bei Pegida, aus Sekundärquellen, aus Interviews. Aber nehmen wir es doch der Einfachheithalber mal so: ich spiegel hier den Eindruck, den Sie bei mir hinterlassen haben. Und Sie nutzen die Chance und klären mich auf: Welche Freiheit meinen Sie? Welchen Vorteil hat diese Freiheit für mich? Wie stehen Sie zum politischen System/Parteiensystem der Bundesrepublik? Was ist mit Seehofer? Wie schaffen Sie das, immer so zielgenau diesen reaktionären völkischen Sound zu erzeugen, wenn Sie – das immerhin ein geschickter Schachzug – den französischen Premier Valls zitieren mit ihrem “Wir werden handeln”. Weiter geht es bei Valls ja so, geäußert allerdings unter dem unmittelbaren Eindruck der Attentate in FR: „Ja, wir sind im Krieg. Und weil wir im Krieg sind, werden wir außergewöhnliche Maßnahmen ergreifen. Wir werden handeln, wir werden diesen Feind angreifen, um ihn zu zerstören, in Frankreich und in Europa, um die Personen, die diese Anschläge begangen haben, zu ergreifen. Aber auch, wie Sie wissen, in Syrien und im Irak und wir werden diese Attacke ebenbürtig beantworten.”  Herrje, dann bringen Sie es doch auch so zu Ende.

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Warum verstecken Sie sich hinter Strauß und Jünger oder Nolte? Welche realpolitischen Ambitionen haben Sie in Zukunft? Und wo? Warum distanzieren Sie sich nicht von Björn Höcke? Oder anders, was macht dieser Björn Höcke überhaupt richtig? Sie sprechen von der “Aushärtung einer Betondecke” in unserem Land, vom “Gerinnen der Zeit”, von Kehrtwende”, einem “ehernen Gang jeder deutschen Debatte ” und “Richtungswechsel”- Mensch, wie viel Deutsch-Pathos braucht es eigentlich noch und welche innere Armee soll damit reaktiviert werden? Überall um sie herum nur “Gesellschaftsklempner und Meinungsmacher” – eine Ihnen feindlich gesinnte Welt, die Sie in die Düsternis Schnellrodas getrieben hat. Sie ergreifen Partei sogar noch für die Indentitären, Sie trauern dieser identitären Chimäre nach, die schon so ungeschickt ihre Symbolik platziert – dieses gelbe Lamda, nein, kein Hakenkreuz, aber auch irgend so ein Gekreuze noch dazu im Kreisrund – das so viel mehr raunt, als das es eigentlich schon erklärt. Und warum identitär, wo es doch viel einfacher wäre gleich völkisch zu sagen? Also Herr Kubitschek, wie viele Handschuhe soll ich Ihnen noch hinwerfen, nur damit Sie mich immer nur weiter auffordern nachzulegen. Sie sind dran.

KUBITSCHEK: Sie sind nun dort angekommen, wo ich Sie hinstreben sah – Sie äußern sich angegriffen, undifferenziert, benutzen Versatzstücke, wollen »der Einfachheit halber« auf Belege für Ihre Vorhaltungen verzichten und lieber bloß Ihren Eindruck spiegeln. Das ist aber, mit Verlaub, Ihres Intellekts nicht würdig, denn es ist nichts weiter als die Unfähigkeit, die emotionale Hürde zu übersteigen, die Sie von mir/uns trennt. Ihre Emotionalität verhindert, daß Sie die Auffächerung auf der konservativen/ rechten Seite wahrnehmen. Ich geh das der Reihe nach durch:

+ Ich mache das, was ich tue, nicht für Sie – und in gewissem Sinne noch nicht einmal für mich. Sie und ich – wir sind begabt und vor allem frei genug, stets einen Weg für uns und unsere Familien zu finden und zu gehen, der im hohen Maße selbstbestimmt ist. Aber sehr, sehr viele, sehr fleißige und gute Leute können nicht einfach gehen, wenn sie dort, wo sie sind, zu Fremden im eigenen Land werden oder wenn die Schule mit ihren Kindern Experimente macht, gegen die sie sich nicht wehren können (Frühsexualisierung, Geschichtsklitterung, politische Instrumentalisierung). Meine Überzeugung lautet, daß man mit der sehr breiten klein- und bildungsbürgerlichen Mittelschicht sehr, sehr behutsam und sorgsam umgehen muß, denn es ist nicht schwer, die Eselsgeduld dieser Leute auf ganz dreckige Weise auszunutzen, sie permanent gesellschaftlich zu überfordern – und dann über sie zu schimpfen und zu lachen, wenn sie nicht mehr mitmachen wollen (siehe die frühe Pegida, siehe das AfD-Wählerpotential).

+ Zu unserem Parteiensystem: Lesen Sie das Böckenförde-Diktum. In meinen Worten: Alle Liberalität ruht auf den Schultern wohlerzogener, verantwortungsbewußter, mit sich selbst strenger Bürger, nicht auf denen von Schweinchen Schlau. Die nicht-zynische, nicht bloß schlaue Dienstbereitschaft für diesen Staat zu erhalten und zu fördern – das ist einer meiner Antriebe. Lesen Sie meinen Aufsatz »Der Wahlpreuße« (abgedruckt in meinem neuen Buch: »Die Spurbreite des schmalen Grats«) – mehr habe ich dazu nicht zu sagen. Daß unser guter Staat einen Beutewert hat und daß die Parteien Beute machen, das halte ich für mehr als leicht nachweisbar, und natürlich: nicht nur die Parteien. Meine Forderung übrigens: kein Beamter (Staatsdiener mit Neutralitätspflicht) dürfte, hätte ich etwas zu sagen, einer Partei angehören. Entweder man dient dem Staat oder einer Partei. Beides zugleich geht nicht. Und außerdem: Es gibt ungefähr anderthalb Millionen Beamte zuviel.

+ Zu Seehofer habe ich keine Meinung außer der, daß es sich bei ihm um eine besonders bayrische Wetterfahne handelt.

+ Zum reaktionären, völkischen Sound will ich bitte wirklich ein paar Belegstellen lesen, wo klinge ich denn so? Bloß weil ich meine, daß es die Deutschen und die Nicht-Deutschen gibt? Daß nicht jeder, der hierherkommt, gleich ein Deutscher ist? Daß es eine deutsche Geschichte gibt, eine spezifisch deutsche Art und Weise, die Dinge anzupacken? Daß wir Deutschen ein auf manchen Feldern sehr begabtes, auf anderen unbegabtes Volk sind? Kommen Sie mir jetzt nicht mit den idiotischen Gegenbeispielen, ich meine nie einen festgezurrten, klaren Volkscharakter, sondern wahrnehmbare Tendenzen, die sich niederschlagen in Gesetzen, Strukturen, Verhaltensmustern usf, ausfransend an den Rändern usf., aber dennoch beschreibbar.

+ Und Valls: Ich kenne sein Zitat noch nicht einmal, halten Sie mich für so unoriginell? Mein Handeln wird entlang folgender Maxime laufen, die wiederum nur eine Variante des Böckenförde-Satzes ist: Man muß manchmal die Ruhe stören, um die Ordnung zu bewahren.

+ Ich verstecke mich nicht hinter Strauß, Nolte usf., sondern nehme sie ernst.

+ Realpolitisches habe ich nicht zu formulieren, ich bin kein Politiker. Wäre ich einer, würde ich vielleicht folgendes verfolgen: Sofortiger Aufbau einer Grenzsicherung, die diesen Namen verdient; Weg mit der Übermacht der alteingesessenen Parteien, frischer Wind in die Parlamente, in die Presselandschaft, und: als neue Partei Bewegungspartei bleiben, solange es irgend geht; Weg mit den Gesellschaftsexperimenten, die stets von Leuten in Gang gesetzt werden, die – nach dem Scheitern – einen Plan B für sich persönlich aus der Tasche ziehen; dann die Entscheidung: entweder Einwanderungsgesellschaft oder Sozialstaat – beides zusammen geht nicht, da reicht ein Blick auf Kanada, die USA oder Australien. Mein Votum: ozialstaat; dann: Entschleunigung aller Prozesse, keinesfalls eine weitere Verdinglichung des Menschen; Schutz unseres alternden Volkes vor jedweder Überforderung – aber gut, das alles ist wohl wenig Realpolitik, womit wir wieder am Anfang wären: Ich lese Sloterdijk, nicht Seehofer …

+ Höcke: Wieso sollte ich mich von ihm distanzieren? Weil Sie das für notwendig halten? Erstens macht das seine mächtige Parteifreundin dauernd, zweitens kenne ich ihn viel, viel besser als Sie, drittens ist diesem Mann nicht ein Gran von dem vorzuwerfen, was einem Fischer, Kretschmar oder Tritin vorzuwerfen wäre, also wirklich: kein Gran.

+ Ich sah als Student, Soldat, sehe als Vater, Verleger und mündiger Bürger in der Tat sehr viele Ich-Typen, die entlang einer vom Normalbürger absurd weit entfernten Ideologie an der Gesellschaft herumklempnern (auf meine Kosten, mit meinem Steuergeld) oder als öffentlich-rechtlich finanzierte Meinungsmacher so dermaßen krass gegen eine Partei oder einzelne Leute schießen, daß ich das schon für mehr als bedenklich halte. In solchen Milieus wollte ich nie arbeiten. Schnellroda? Ein tolles Dorf, hell, trocken, fruchtbarer Boden, Ruhe. Keine Düsternis, nur etwas dunklere Räume als das, was Sie aus dem IKEA-Katalog kennen.

+ Die Identitären: Das sind Leute, die noch an etwas leiden können, denen noch etwas weh tut, die genau wissen, daß man nicht alles managen kann und daß diejenigen, die das behaupten, fast ausschließlich dort wohnen, wo man nur mit sehr viel Geld wohnen kann.

+ Noch einmal völkisch? Was soll das sein, bezogen auf mich, was meinen Sie damit? Das will ich wissen, bevor ich den Kopf schüttle.

Kurzum: Ich meine, daß ich mich nicht rechtfertigen muß, denn ich wollte dieses Land nie auf den Kopf stellen. Aber der kalte Staatsstreich von oben ist nunmal eine Realität, die auch auf rolandtichy.de schon recht oft mit deutlichen Worten konstatiert wurde, und die Frage lautet: Läßt man sich das gefallen? Ich meine das ganz prinzipiell: Läßt man es sich gefallen, daß die Regierung einfach so handelt, einfach geltende Gesetze brachial bricht, ignoriert, außer Kraft setzt, und den Souverän (das Volk) damit in zwei-, dreifacher Hinsicht überfährt? Ich meine: nein.

Abschluß: Ihr vereinfachendes »Spiegeln« eines Eindrucks reicht nicht hin. Ich hätte wirklich gern Textstellen, Redepassagen, Äußerungen, an denen Sie Ihren Eindruck festzumachen wüßten. So ein bißchen über Gefühle reden: Das reicht angesichts des Veröffentlichungsort unseres kurzen Dialogs nicht aus.

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WALLASCH: Wo sehen Sie “krasse Anwürfe?” Aber was anderes: Sie erinnern mich hier an diese dogmatischen Hardcore-Linken der 1970er. Da waren viele hochintelligent: Aber auch die, wie Sie es nennen “klein- und bildungsbürgerlichen Mittelschicht”, die wie Sie glauben ausgestattet sind nur mit einer “Eselsgeduld”, die auf so “ganz dreckige Weise ausgenutzt und permanent gesellschaftlich” überfordert wurden, diese also Dummies wussten instinktiv, dass die Forderungen dieser linksradikalen Anführer nur Ergebnis eines intellektuellen Supergaus waren – ein ideologisch-evolutionärer Überschlag von Schlauheit zum Dada. Da machten diese “Leute”, denen ich im Übrigen wesentlich mehr zutraue als Sie, einfach dicht. Nennen Sie es Schwarmsicherheit, instinktsicheren Selbstschutz, was auch immer. Der Selbst-Automatismus, der sie übrigens auch gegenüber Merkels “Wir schaffen das” dicht machen lässt. Das rückt mich nun nicht näher zu Ihnen, aber das rückt einen Götz Kubitschek dann näher zusammen mit Merkel, als ihm lieb sein kann.

Oder nein, Sie erinnern mich dann auch wieder an diese bundesrepublikanische Rechte der 1970er und 80er Jahre, die sich damals noch so verschämt in schmuddeligen Heidehöfen traf. Damals, als Karlheinz Weißmann noch im Krebsgang wirkte. Als man Alain de Benoist noch mit glutroten Wangen unterm Tisch las, Julius Evola und diese vielen Widerkehrer und düsteren Geister die das alles unterfütterten, was bei ihnen nun so expressiv erscheint. Viele damals verfingen in der eigenen Ideologie. Ausgestattet mit Publikationen in Kleinstauflage, wie Blaupausen ihres inflationären Denkkonstrukts, bestückt mit Versatzstücken – na klar: – von “Ernst Jünger, Arnold Gehlen, Konrad Lorenz, Carl Schmitt, Martin Heidegger, Ernst Nolte, Armin Mohler”. Sie haben da womöglich ein schwerwiegendes – ein zu schweres! –  Erbe angenommen.  

Und Sie wollen es ja immer noch: “ein anderes Deutschland”. Sie erklären, Ihnen ginge es darum, “neue Begriffe” und “Deutungen” zu platzieren, heimlich zu tun, bei zu tun, drein zu geben. Aber was ist daran neu, – selber Text – von einem “Gespür für den Ton von morgen” zu sprechen? Dieser Deutschland-erwache-Sound ist sogar der Fingerprint all dieser radikalen Rechten – und in ganz anderem Gewande sogar der linken Bewegungen.

Sie wollen ein “Gegenmilleu” aufbauen? Insistieren, organisieren, Bestehendes destabilisieren? Das alles ist alles andere als neu, nicht der revolutionäre Gestus, nicht dieser Exzellenz-Gedanke des – ach je: – Revolutionärs. Es ist der Mief von Gestern. Und Sie schreiben, das “Kippen bedeutet: etwas ahnen, etwas wittern, zu den ersten gehören wollen, die Schnauze voll haben.” Ich sage Ihnen: Bei Ihnen habe viele mehr als nur eine Ahnung, mehr als nur eine schlimme Vorahnung. Jeder einzelne Ihrer Texte, einen habe ich Ihnen gerade hingeworfen, verstärkt diese Ahnung hin zu einer Gewissheit. Und dann schlussfolgern Sie in Ihrem aktuellsten Text auf Sezessionen ganz richtig: “…daß kein Formungsversuch unsererseits den ehernen Gang jeder deutschen Debatte auch nur um eine einzige Aushärtungsstufe vermindert hat.” Sie ahnen also bereits selbst, dass sie sich hoffnungslos verritten haben, als sie den Weißmann-Krebsgang der 1980er auf dem viel zu breiten Rücken der Zuwanderungskrise nun in einen Schweinsgalopp verwandeln wollten.

KUBITSCHEK: Ich ahne, daß Sie ein bißchen herumpoltern müssen, und wenn das Ihre Art ist, einen unbequemen Eindruck zu spiegeln – bitte. Nur möchte ich nicht mit den Hardcore-Linken der 70er-Jahre verglichen werden, denn ich will weder die Gesellschaft neu erfinden, noch juble ich irgendeinem Che oder einem Ho Tschi Min oder einem Mao zu. Ich will auch nicht die Klein- und Mittelbürger dadurch aus ihrer Unterdrückung befreien, daß ich sie von allem emanzipiere, was ihnen lieb und teuer ist und normal vorkommt. Ich halte diese Schichten vielmehr für die respektablen Leistungsträger dieses Landes, und ich will ihnen Mut machen, für ihr weiterhin gutes Leben zu kämpfen, wenn ihnen mittels gesellschaftlicher Experimenteure zugesetzt wird.

Zum Rest: Ihr Problem, nicht meines. Ein anderes Deutschland, ja, klar, und man muß dabei gar nicht an schlimme Dinge denken, sondern vieles im Geiste einfach einmal entlang des gesunden Menschenverstands neu organisieren. Das Gegenmilieu gibt’s übrigens längst, Sie schreiben selbst dafür. Die Zeiten sind eben nicht mehr verschwiemelt oder biedermeierlich oder lahmarschig. Wir befinden uns – wenn Sie sich eine Sanduhr vorstellen – im Trichter auf dem Weg durch die schmale Schleuse. Jetzt wird alles durcheinandergewirbelt, irgendwann wird’s wieder ruhiger. Jetzt ist der Schweinsgalopp dran, Merkel hat zuerst dazu angesetzt, davon  galoppiert sie, hinterher! Wir wollen doch wissen, wer Recht behält, oder?

France’s Multicultural Dystopia

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France’s Multicultural Dystopia

Why many of Europe's Muslims don't want to integrate with secular society

It all started, as it does quite frequently these days, as a debate on Facebook, this one among a group of libertarians discussing the relationship between religion and state.

A friend posted a news story reporting that a halal supermarket—i.e., a supermarket selling only food and drinks that are permissible under Islamic law—in Paris has been ordered by local authorities to sell pork and alcohol (which are not halal) or face closure. Apparently older residents of the area had complained that they were no longer able to buy the full range of products that had been available under the store’s previous ownership. 

“We want a social mix,” said the head of the municipality. “We don’t want any area that is only Muslim or any area where there are no Muslims.” He added that he would have reacted in the same way had a kosher supermarket opened on the site, and indicated that the authority was taking legal action to revoke the shop’s lease, which runs until 2019. 

Members of the Facebook group seemed to agree that this was another example of the French tradition embodied in the nation’s constitutional requirement of laïcité, or the strict separation of state and religious activities. This is sometimes contrasted with the First Amendment of the U.S. Constitution—which guarantees freedom of religion but doesn’t require the government to maintain secularism.

Notwithstanding a recent court ruling that a Denver bakery could not refuse to make a wedding cake for a gay couple, the general consensus among my Facebook friends was that what had taken place in Paris would never occur in the U.S. No federal, state, or local government would force a licensed halal supermarket to “diversify” the range of its products by adding alcohol and non-halal meats.

But as the group’s contrarian, I decided to challenge the evolving agreement among my friends. Aren’t we being perhaps a bit dogmatic when we elevate political principles above the lessons we draw from real-life experiences?

♦♦♦

Are we going to allow members of a religious group that worships nude to show up unclothed in public places? Why is female circumcision wrong and male circumcision fine? And why not legalize polygamy, which has been around longer than same sex-marriage? You allow Muslims to have their own halal supermarkets based on commitment to freedom of religion. Why not allow Muslim men to marry several wives?

We could go on and on with this kind of debate, which should not be dismissed as one of those reductio ad absurdum exercises. After all, there are millions of Muslims worldwide who practice polygamy, which is in accordance with their religious law. So it was not surprising that a prominent Italian-Muslim leader proposed recently that polygamy must become a civil right in Italy similar to same-sex marriage, which the country allowed earlier this year. And why not? There are probably more Muslims than gays in Italy today.

“There’s no reason for Italy not to accept polygamous marriages of consenting persons,” proposed Hamza Piccardo, founder of the Union of Islamic Communities and Organizations, adding: “When it comes to civil rights here, then polygamy is a civil right. Muslims don’t agree with homosexual partnership and still they have to accept a system that allows it.”

In the West we seem to agree that female circumcision is cruel; we even refer to it as “female genital mutilation.” But it was estimated this year that 200 million women have undergone the procedure—in 27 countries in Africa, as well as in Indonesia, Iraqi Kurdistan, and Yemen. What happens if Muslims from these countries decide to settle in Europe in the coming years? Why are we going to deny them the right to practice their religion, even though all attempts to criminalize male circumcision, practiced by both Jews and Muslims, have failed? Why the double standard?

The answer is clear: the majority of Americans are members of the Abrahamic religions who regard, for instance, public nudity as running contrary to their core cultural values. In case you haven’t noticed, there aren’t many pagans around, and unlike, say, gays, they don’t have a major influence in Hollywood and Broadway.

To put it simply, when it comes to freedom of religion and figuring out the exact boundaries between religion and state, numbers count. And as more Muslims settle in the West, and gain citizenship and the right of vote, the contours of the debate over religion and its place in society are bound to change.

We like to imagine that debates over core political issues are conducted by great philosophers who are committed to our sacred values. But in liberal democratic societies, the principle of one-man-one-vote carries a lot of influence in terms of how we define morality or, for that matter, what we recognize as a “legitimate” religious belief.

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The debate over religion and state that evolved in the Christian West in the aftermath of devastating religious wars—and was applied to other societies with large Christian majorities, and with sprinklings of assimilated Jewish communities (completing our so-called Judeo-Christian civilization)—may have to change.

Members of a religion whose adherents don’t subscribe to the notion of religious freedom, who believe that religion and state cannot be separated, are beginning to challenge what we regard as the basic axioms of the Enlightenment. They are doing that by using their growing political power, and they are quite confident that they have the upper hand in the birth-rate battles that are transforming demographics worldwide.

♦♦♦

During our above-mentioned Facebook debate, several of the Jewish discussants were horrified to learn that a French official might have the power to force a kosher butcher to sell pork. But the analogy between kosher butcher stores and halal supermarkets is misplaced.

The declining Jewish population of France, of around 500,000, consists mostly of secular Jews who have assimilated into French society, with many leading Jewish politicians and intellectuals celebrating France’s principles of secularism and state-religion separation. In fact, most French Jews aren’t likely to frequent kosher butcher shops, and with the exception of a small ultra-Orthodox community, they aren’t residing in neighborhoods with Jewish majorities.

On the other hand, France has the largest Muslim population in Europe, about 5 million, and it keeps growing as a result of emigration from the Middle East and high birth rates. And unlike modern Jews, most Muslims in France haven’t been going through a process of secularization and integration into French society. They probably wouldn’t understand what the terms “secularism” and “liberalism” mean, and if anything, under the influence of growing religious radicalization in the Muslim world, they have been embracing less tolerant and open forms of Islam in recent years.

According to the common liberal fantasy, the multicultural nature of Western societies allows these Muslims to have their cake and eat it too, to maintain their religious identity while integrating into the general population and becoming French or German or Swedish “like us.” Soon enough, the hijab-wearing woman will look like any other sexually liberated French woman.

In reality, Muslim immigrants take advantage of multiculturalism to maintain their religious identity while resisting pressure to assimilate into French society. Parisians hope that the Muslims congregating in their neighborhoods will eventually leave their ghettos, like Jews did after being granted civil rights following the French Revolution. A few halal stores might remain, but the majority of Muslims will shop in the general supermarket.

Most Muslims are not following this liberal game plan. With their growing population, they are spreading into new parts of the cities. They will become the majority in more and more neighborhoods in Paris, where new mosques will be built and where more women will be wearing hijabs. And one day, the only option for France’s aging Christian population will be to shop at the local halal supermarket.

If you think this is a farfetched nightmare scenario concocted by an Islamophobic mind, consider the way that members of the ultra-Orthodox Jewish community or Haredi in Israel have been winning the demographic wars, strengthening their political power, and gradually transforming their secular country.

The ultra-Orthodox Jews, who still dress like it’s 1815 in Eastern Europe, adhere to rigorous religious laws, including strict separation between men and women, and shun any form of modern education, including basic prerequisites of math, science, and language.

They constituted a tiny minority of 30,000 when Israel was established in 1948, residing in a few small neighborhoods in Jerusalem and near Tel Aviv, with many refusing to recognize the legitimacy of the new state. But Israel’s secular founders, including the first prime minister, David Ben Gurion, agreed to exempt the young Haredi studying in religious schools from mandatory military service, to provide them with government subsidies to study, and to support their expanding families of five to ten children (compared to secular Jewish families with two to three children).

A vicious cycle developed. With the number of the ultra-Orthodox Jews growing dramatically, the community was able to increase its political influence, with its parties joining coalition governments and acquiring new financial and other benefits for its members and allowing them to grow their families—which continued to live on government subsidies, becoming a drag on the economy.

Today the ultra-Orthodox Jews number around 800,000 and constitute 11 percent of the Israeli population. With a growth rate of 5 percent, one of the highest of the world, they could increase to 20 percent of the population by 2030.

While much of the public rhetoric in Israel has been about multiculturalism and coexistence between secular and ultra-Orthodox Jews, in reality the Haredi resist embracing the liberal and secular values of Israeli society. They not only maintain their separate religious and cultural identity, but also are gradually able to force their norms on the secular Jewish majority.

Hence their political parties ensure that, despite growing pressure from the younger, secular Israeli Jews who reside in advanced modern urban centers in and around Tel Aviv, no attempt will be made to separate religion and state in Israel. The Orthodox-controlled rabbinate continues to maintain jurisdiction over personal-status issues such as Jewish marriages and Jewish divorce, as well as Jewish burialsconversion to Judaism, and kosher laws, while rabbis representing the Reform and Conservative branches of American Judaism continue to fight for state recognition.

In addition to new towns established by the government to accommodate the growing Haredi population, many ultra-Orthodox Jews are also trying to establish a presence in other areas of the country. And the storyline is familiar: several Haredi families move to a mostly secular neighborhood, where they demand that their “religious rights” be protected by, for example, banning traffic and forcing stores to close down during the Sabbath. More Orthodox Jews then join the first group, and before you know it, the entire neighborhood becomes another Haredi outpost. Most recently, under pressure of the religious parties, stores in the Tel Aviv area have lost their permits to open during the Sabbath.

♦♦♦

The ultra-Orthodox have some cultural and historical ties to the secular Jewish majority, and they certainly doesn’t pose any national-security threat. And yet not only have the secular Israeli Jews failed to integrate and assimilate the Haredi, but the latter have used their growing demographic power to help them transform the norms of Israel’s secular culture.

Why would anyone believe that a religious minority like the Muslim population of France in Europe, which has historically and culturally been estranged from the secular Christian majority, would be able to integrate—or would even be interested in integrating—into secular European politics and culture?

Add to that the national-security challenges that a radicalized Muslim population poses to Europe, and it becomes clear that the notion that multiculturalism and religious freedom will eventually resolve these problems is nothing more than wishful thinking. That a European political leader would actually take steps to increase the number of Muslim immigrants makes no sense at all, unless the goal is to commit national political and cultural suicide.

It goes without saying that many Muslims and Jews who practice their religion can be assimilated into secular Western societies. Unlike the Haredi, modern Orthodox Jews do coexist with the secular Jewish majority. Exposed to modern education and culture, they don’t try to preserve a separate identity or exhibit intolerance toward those who don’t share their values, and they have excelled in science, business and other professional arenas.

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There are many Westernized and modern Muslims in Europe and the United States. In fact, one of the reasons that so many Muslim immigrants have done so well in the United States is that the majority of them, especially those who arrived from Iran and South Asia, tended to be highly educated and secular, which isn’t the case with the more recent arrivals from countries like Somalia and Afghanistan.

And let’s face it: there aren’t so many Muslims, or for that matter ultra-Orthodox Jews, living in the United States. They amount to tiny and insignificant minorities, and that can be accommodated in our pluralistic society. Even if they fail to assimilate into the secular environment, they aren’t able to change American society and culture in the way that the large Hispanic population could in the coming decades.

Secularism and other legacies of the Enlightenment, including liberalism, democracy, and capitalism, may be “universal” in the sense that they have been embraced by many different societies. But nonetheless, each society’s unique history and culture determine whether and how that process takes place.

Hence the German form of capitalism is quite different from the American or Anglo or Chinese one. The United States, Switzerland, and India all have democratic systems, but would anyone seriously suggest that those systems have anything in common save the right to vote? And liberalism means different things in different places. Not even our British cousins have embraced the American tradition of a free press. The Scandinavian style of social democracy could develop only in the small and homogenous societies of Scandinavia. And then, as discussed above, there are the different ways that the Americans and French interpret the principle of freedom of religion.

From that perspective, a nation that absorbs a large number of immigrants from societies whose core cultural values and beliefs run contrary to its dominant norms cannot expect to maintain its common traditions in the long run, as members of a group that rejects them increase in numbers and gain more influence.

So prepare yourself for the inevitable. Expect the Muslim population in Europe to use its growing numbers to do what is clearly in its interest: remaking Europe to reflect its own culture and values.

Leon Hadar is a senior analyst with Wikistrat, a geo-strategic consulting firm, and teaches international relations at the University of Maryland, College Park.

Clandestins, arme du capital

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samedi, 03 septembre 2016

Presseschau September 2016

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Presseschau
September 2016
 
Wieder einige Links.
 
Diesmal sehr viel Stoff, trotz "Sommerloch". Bei Interesse anklicken...
 
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AUßENPOLITISCHES
 
Open Society Foundation
Hacker enthüllen Strategien von George Soros
von Ronald Gläser
 
George Soros bestätigt sein Engagement in der Flüchtlingskrise
 
Das Netzwerk des George Soros für grenzenlose Migration in Europa
 
„Wir sind im Krieg“: Frankreichs Verteidigungsminister über Terrorlage und Festival-Absagen
 
Belgien
Mann attackiert Polizistinnen mit Machete vor Wache
In Belgien hat ein Mann mit einer Machete zwei Polizistinnen attackiert. Der Vorfall ereignete sich in der Stadt Charleroi. Der Mann habe bei seinem Angriff "Allahu Akbar" geschrien.
 
Belgien
Islamischer Staat bekennt sich zu Machetenangriff auf Polizistinnen
 
Top-Psychiater zerpflückt Bild des „depressiven“ Täters: „Attentate Folge höchster krimineller Energie“
 
Amok für Allah
 
Wie der "Islamische Staat" im Westen wirkt
Die Dschihad-Subkultur im Westen
                                                 
Papst verteidigt Islam gegen Gewalt-Vorwurf
 
Streit zwischen Österreich und Türkei
Erdogan-Berater beleidigt österreichischen Kanzler Christian Kern
Der Konflikt zwischen der Türkei und Österreich um die EU-Verhandlungen scheint sich diese Woche zuzuspitzen. Nach diversen Beschuldigungen von Verantwortlichen der beiden Länder legt Burhan Kuzu, ein enger Berater des türkischen Staatspräsidenten Recep Tayyip Erdogan, auf Twitter nach.
 
Flüchtlingsdeal: Türkei fordert Visumfreiheit bis Oktober
Der Flüchtlingsdeal mit der Türkei könnte platzen: Außenminister Mevlüt Cavusoglu fordert von der EU bis Oktober Visafreiheit für die Einreise nach Europa.
 
Platzt der Flüchtlingsdeal mit der Türkei?
"Die Sicherheit Europas steht mit auf dem Spiel"
 
Türkischer EU-Beitritt
Im Schwitzkasten des Sultans
von Michael Paulwitz
 
Putin und Erdogan profitieren von Europas Hochnäsigkeit
 
Brisante Türkei-Bewertung
Innenministerium gibt Panne zu
Das Innenministerium bringt die türkische Regierung mit Terroristen in Verbindung. Diese vertrauliche Einschätzung sollte nicht bekannt werden. Sie wurde zudem nicht mit dem Auswärtigen Amt abgesprochen. Nun ist von einem "Büroversehen" die Rede.
 
Tausende türkische Spitzel in Deutschland
 
Erdogan-Türken: „Dutzende Familien wollen Österreich verlassen“
 
Kampf gegen „Islamischen Staat“
Türkische Panzer dringen in Syrien ein
 
Türkischer Giftgasangriff?
Attacken türkischer Truppen und verbündeter dschihadistischer Milizen auf Selbstverteidigungskräfte Rojavas eskalieren. Berichte über Giftgaseinsatz südlich von Jarabulus
 
EU-Parlamentarier fordert Bestrafung von Ungarn und Polen
 
Sogar Putin ist in Tschechien beliebter als Merkel
Angela Merkel reist zum Staatsbesuch in die tschechische Hauptstadt Prag. Einst galt sie dort als die große Verbündete. Doch ihre "Willkommenskultur" hat sie für viele Tschechen zum Feindbild gemacht.
 
(Schweden steigt ab)
Kündigungen bei schwedischer Polizei
Unterbezahlt, unterbesetzt und unter Druck
Mehr Grenzkontrollen, steigende Bandenkriminalität, geringes Gehalt und Unterbesetzung: Acht von zehn Polizisten in Schweden denken laut einer aktuellen Umfrage darüber nach, zu kündigen. Seit Jahresbeginn haben schon 240 von ihnen den Job an den Nagel gehängt. Aus Mangel an Bewerbern wurden nun bereits die Einstellungsvoraussetzungen verändert.
 
Lieferung bis 2021
Litauen kauft 88 deutsche Panzer
 
Estlands Bürger empfangen Merkel wie einen Staatsfeind: Deutsche Bundeskanzlerin ausgebuht und ausgepfiffen
 
Bankenkrise
Der Weg ins Verderben
von Bruno Hollnagel
 
EU-Staaten stimmen Straferlass für Defizitsünder zu
 
Nobelpreisträger fordert das Ende des Euro
Wie können wir das verschuldete Europa retten? Indem wir den Euro abschaffen – das zumindest rät der amerikanische Nobelpreisträger Joseph Stiglitz. Und er hat einen prominenten deutschen Mitstreiter.
 
(Beginnende Planwirtschaft bzw. künstliche Marktbeeinflussung)
Die EZB könnte ihr Kaufprogramm auf Aktien ausweiten
In der Vergangenheit hielten viele Experten es für unwahrscheinlich, dass die EZB in ihr Wertpapierkaufprogramm auch Aktien aufnimmt. Allerdings mehren sich jetzt die Anzeichen für dieses Szenario.
 
"Mr. DAX" Dirk Müller bei Gültige Stimme mit Roland Düringer - Extended (18.07.2016)
 
Wirtschaftskrise: Angst vor dem Italien-Crash
Italien droht eine Wirtschaftskrise, die die gesamte Eurozone mitreißen könnte. Um den Schaden zu begrenzen, könnten Deutschland und Frankreich der Regierung von Premier Renzi erlauben, mehr Schulden zu machen.
 
Freihandelsabkommen
Union kritisiert Gabriels TTIP-Aussage
 
Studie zu globaler Kreditlast: Die Welt versinkt in Schulden
 
Sterbender Mittelstand USA: So wenige Hausbesitzer wie noch nie zuvor
 
Armstrong Economics: Warum republikanische Neokonservative Hillary wirklich unterstützen
 
US-Wahlkampf
Das Netzwerk der Clinton-Stiftung
von Thomas Fasbender
 
(Rassenkrawalle)
Erneute Krawalle in US-Stadt
Ausgangssperre in Milwaukee
 
US Army gibt 17 Prozent Militärgelände auf Okinawa an Japan zurück
 
Ukraine-Rußland-Konflikt
Lautlose Zuspitzung
von Thomas Fasbender
 
Kräftemessen im Südchinesischen Meer
 
(Sorge vor Einbruch im Tourismus-Sektor?...)
Thailand: Polizei geht von koordinierten Angriffen aus
Nach den Anschlägen in Thailand hat die Polizei weitere Sprengsätze entdeckt. Drei Verdächtige wurden festgenommen. Die Behörden gehen nicht von Terrorismus aus.
 
Thailand: Soldat bei Bombenexplosion schwer verletzt
Thailand ist erneut von Bombenangriffen erschüttert worden. Diesmal sollen die Sprengsätze im muslimisch geprägten Süden des Landes explodiert sein. Laut Polizei erlitt ein Soldat schwere Verletzungen.
 
Australien
Hotelgast ruft „Allahu Akhbar“ und sticht um sich
 
Afrikas Bevölkerung wird sich bis 2050 verdoppeln
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
"Wird in der Bedeutungslosigkeit verschwinden"
US-Experte George Friedman: Drei Gründe, warum Deutschland untergehen wird
 
Sorry – Haben Sie sich heute schon entschuldigt?
Je länger die Miseren schön geredet und schön geschrieben werden, desto mehr gleicht das Verhältnis zwischen Bürgern, Medien und Staat einer gescheiterten Ehe. Ohne Einsehen und Entschuldigung geht es irgendwann nur noch um die Scheidung.
 
Journalist geht Bundeskanzlerin hart an
Journalist geht Merkel an: "Was muss passieren, damit Sie einem Neustart nicht im Wege stehen?"
 
(Mehr Überwachungsstaat)
Angela Merkel will dem Terror mit Überwachung begegnen
 
Wolfgang Bosbach zieht sich aus Politik zurück
 
Die nackte Angst vor der AfD
Von Wolfram Weimer
Anfang September wählt Mecklenburg-Vorpommern. Der SPD droht ein Desaster. Ministerpräsident Sellering beschimpft die Kanzlerin als Schuldige. Im Stile Seehofers warnt er, dass ihre Migrationspolitik Wählermassen zur AfD treibe.
 
(Pöbeleien gegen Ärzte und Polizisten?... laut Uwe Schmitt von "Die Welt" ist die AfD schuld…)
Die AfD-Hetze zeigt erste zersetzende Wirkung
Eine neue Studie über die angesehensten Berufsgruppen belegt zunehmenden Argwohn gegenüber Journalisten, Beamten und Politikern. Neu sind die Aggressionen, die selbst Feuerwehrleute und Ärzte treffen.
 
Mehr als jeder vierte Hartz-IV-Empfänger ist Ausländer
 
Medizinische Versorgung
Regierung plündert Gesundheitsfonds für Asylbewerber
 
Energiepolitik
Kritik an automatischen Steuererhöhungen wächst
 
Nordrhein-Westfalen ist Deutschlands Bremsklotz
Nordrhein-Westfalen findet keinen Ausweg aus dem Mix von Benachteiligungen und eigenen Fehlern. Dem bevölkerungsreichsten Land geht es so schlecht, dass es die ganze Republik mit nach unten zieht.
 
70 Jahre NRW – Eine traurige Bilanz
 
Gefährliche Überhitzung droht
Experten warnen vor Immobilienblase
Seit Jahren steigen die Preise. Doch lange hieß es, dass Deutschland keine Immobilienblase zu befürchten habe, unter anderem wegen der hohen Nachfrage. Doch inzwischen sind die Anzeichen für eine Überhitzung unübersehbar.
 
CDU-Fraktionssaal
Potsdamer Landtag ließ Kreuz abnehmen
 
Einwandererquote
„DDR light“: Antidiskriminierungsstelle gerät in die Kritik
 
Allgemeines Gleichbehandlungsgesetz
Die Profiteure schaden dem ganzen Land
von Thorsten Hinz
 
(Ein Anti-Höcke-Kommentar)
Petry gegen Höcke und Co.
Der Machtkampf in der AfD ist unvermeidlich
 
Katastrophenfall: Bundesregierung will Bevölkerung zu Hamsterkäufen raten
 
CDU-Politiker fordert Wiederaufbau von Heimatschutztruppen
 
Sonderleistung
Deutsche Zwangsarbeiter können Entschädigung beantragen
 
Die Rheinwiesenlager
 
AfD-Politikerin von Storch: Mauerverharmloser sind „erbärmlicher Haufen“
 
(Greise Telefonistinnen und Schreibkräfte werden nun hervorgezerrt, um eine Legitimation für die Verlängerung der "Nazi-Jägerei" zu finden…)
KZ-Personal: Ermittler finden mutmaßliche Naziverbrecher
Jahrzehntelang stockte die juristische Aufarbeitung der NS-Zeit, erst zuletzt sorgten Urteile gegen Naziverbrecher für Aufsehen. Jetzt haben Ermittler neue Verdächtige aufgespürt.
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
(Ein kritischer "Pirat" zu Anetta Kahane, Amadeu Antonio Stiftung und "Hatespeech")
Die schleichende Einschränkung der Meinungsfreiheit
 
(Wenn die geförderten "Antifas" sich etwas zu weit gegen die etablierten Kräfte herauslehnen, wird auch die etablierte Presse ungehalten…)
Amadeu Antonio Stiftung
Denn sie wissen, wer zur „Neuen Rechten“ gehört
Hat die CDU etwas mit rechtsextremen Organisationen zu tun? Das legt ein Projekt der Amadeu Antonio Stiftung nahe, die vom Familienministerium gefördert wird. Mit 130.000 Euro pro Jahr.
 
CDU kritisiert Amadeu Antonio Stiftung
 
CDU-Abgeordneter fordert Mittelstreichung für Kahane-Stiftung
 
Liebe Amadeu Antonio Stiftung (AAS)
Wir fordern unseren gerechten Anteil am Denunziations-Portal
Die staatlich und privat geförderte Antonio-Amadeu-Stiftung hat einen Internet-Pranger eröffnet, in dem Menschen beliebig politisch denunziert und verleumdet werden können - mit Unterstützung des Familienministeriums. Dazu ein offener Brief an die Initiatoren.
 
Amadeu-Antonio-Stiftung
Alles andere als entlastend
von Detlef Kühn
 
Online-Petition
Staatliche Förderung der Amadeu-Antonio-Stiftung stoppen!
 
Soziale Netzwerke
Piratenpartei attackiert Anti-„Hate Speech“-Kampagne
 
„Haßsprache“
Amadeu Antonio Stiftung klagt über angebliche Hetzkampagne
 
Satirischer Protest bei der Amadeu Antonio Stiftung
 
Unternehmen läßt SPD-Denunzianten auflaufen
 
Dokumentationsstelle
Kritik an Thüringer Anti-Rechts-Projekt wächst
 
„Kein Raum für Rechts“
Die linke Lust am Neonazi
von Martin Voigt
 
Facebook-Eintrag gegen Juden
Kagida-Gründer muss Strafe zahlen
Wegen Volksverhetzung muss der Gründer der Kasseler Pegida-Bewegung eine hohe Strafe zahlen. Doch der Angeklagte streitet ab, er hätte zu der Zeit gar nicht auf Facebook zugreifen können.
 
Asylleistung mit Hartz-IV verglichen: Facebook sperrt Nutzer
 
Wie Gutmenschen auf Kritiker losgehen
 
Extremismus
„taz“ hat gegen linke Gewalt „nicht allzu viel einzuwenden“
 
(Der Originaltext)
Kommentar Linke Gewalt
Mit den Methoden der Gegner
Das Auftreten von Neonazis in Niedersachsen ist unerträglich. Sie mit Beilen zu attackieren, ist jedoch unzulässig und kontraproduktiv.
 
Rechte Slogans sickern in den Alltag
Offen formulierter und zur Schau gestellter Hass ist längst nicht mehr nur bei Rechtsextremen zu finden.
(Dazu…)
Die Autorin Sophie Rohrmeier. (eine klassisch-angepasste Jungjournalistinnen-Karriere)
 
„Feine Sahne Fischfilet“
Heiko Maas applaudiert linksextremer Musikgruppe
 
„Feine Sahne Fischfilet“
Dieser Musikgruppe dankte Justizminister Heiko Maas
von Henning Hoffgaard
 
Unions-Innenexperte Mayer kritisiert Linksextremisten-Lob des Justizministers
 
Heiko Maas, Feine Sahne Fischfilet und der Verfassungsschutz
 
Landtagswahl in Mecklenburg-Vorpommern: Jennifer Rostock singen "Wähl die AfD!"
 
Wessen Feind steht rechts? (1 von 3)
Von Martin Lichtmesz
 
Wessen Feind steht rechts? (2 von 3)
 
Kandidatin bei Berlin-Wahl
Wie eine Altlinke in Kreuzberg zur AfD fand
Ex-"taz"-Mitarbeiterin Sibylle Schmidt gehörte über Jahrzehnte zur linken Subkultur. Nun kandidiert sie für die AfD - weil sie sich von den anderen Parteien nicht verstanden fühlt. Völlig abwegig? Ein Kommentar.
 
(Der gute alte Onkel Hitler bestimmt noch immer ihre Hirne…)
Abschiebungen
Flüchtlingsratsvorsitzende empört mit Nazivergleich
 
(Lebensschützer)
Verleumdung
Bürgermeister geht gegen „Süddeutsche Zeitung“ vor
 
Hessen
Falsche politische Gesinnung: Polizei beendet Grillfeier
 
„Rock-gegen-Rechts“
Düsseldorf förderte Antifa-Festival mit Steuergeldern
 
Limburg
Nazi-Symbole übersprüht - Spender helfen Aktivisten
 
Linkspartei will Asylhelfer im öffentlichen Dienst unterbringen
 
Niedersachsen: Vermummung künftig keine Straftat mehr
 
(Sachbeschädigung)
Polizei ermittelt gegen Kandidatin der Grünen
 
Berlin und Mecklenburg-Vorpommern
Wahlkampf: AfD beklagt Anschläge und Plakatzerstörungen
 
Mehr als 1.800 zerstörte Wahlplakate in Berlin
 
Büros verwüstet, Motorroller abgefackelt
Anschläge auf vier Leipziger AfD-Politiker in einer Nacht
Gleich auf vier AfD-Politiker haben Unbekannte in der Nacht zum Donnerstag in Leipzig Anschläge verübt. Verletzt wurde dabei niemand. Der Sachschaden beläuft sich auf mehrere zehntausend Euro. Die Kriminalpolizei nahm die Ermittlungen auf. AfD-Kreisvorsitzender Siegbert Droese sprach von linksextremistischem Terror, der sich gegen seine Partei richtet.
 
Polizei ermittelt
Rheinland-Pfalz: AfD-Fraktionsvorsitzender überfallen
 
Politiker in Mainz attackiert
Angriff auf AfD-Chef Junge
 
Niedersachsen
AfD-Chef Meuthen mit gefrorener Torte attackiert
 
Meinung
Torten, Terror, Totalitarismus
von Henning Hoffgaard
 
AfD-Veranstaltung
Juristische Ohrfeige für Anklams Bürgermeister
 
Rechte Wahlplakat-Aufhänger in Rigaer Straße angegriffen
Vier Wahlkämpfer einer rechtspopulistischen Bewegung wurden vor dem linksautonomen Hausprojekt in der Berliner Rigaer Straße angegriffen. Die Polizei sucht mit einem Hubschrauber nach Verdächtigen.
 
(Ein weiterer Held mit Stil)
SPD-Chef in Niedersachsen
Sigmar Gabriel zeigt rechten Pöblern den Mittelfinger
 
Sigmar Gabriel
Presseschau zum Mittelfinger gegen Neonazis
 
("Antirassismus" in Konsequenz oder "Zivilcourage gezeigt")
Messerstich auf dem Oktoberfest: Millionärsverlobte muss viereinhalb Jahre ins Gefängnis
 
(wieder mal ein mildes Urteil)
Polizisten getroffen
Bewährungsstrafe für Blockupy-Steinewerfer
 
(und ein weiteres mildes Bewährungs-Urteil für einen Erzieher und Blockupy-Steinewerfer)
21 Monate Bewährung
Blockupy-Demonstrant verurteilt
 
(Wie viele Jahrzehnte hat dieser Polizeichef eigentlich geschlafen, um immer noch geschockt zu sein?...)
Göttingen
Polizeichef schockiert über linke Gewalt
 
Linksextremismus: Die Legende von der guten Gewalt
Der Streit um die Rigaer Straße hat die linke Gewalt in Berlin neu entfacht. Unter Autonomen gilt sie als Zeichen der Solidarität – und als Notwehr gegen Gentrifizierung.
 
Mein Leipzig tob’ ich mir
Erst Krawalle im Zentrum, dann beim Fußballclub Lok: Leipzig hat ein Gewaltproblem. Verliert die Stadt ihre Lässigkeit?
 
Im Kopf von Antideutschen (Julia Schramm - Amadeu Antonio Stiftung, Ex Piratenpartei)
 

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Götz Kubitschek: Der Che von Rechts
Er wär’ so gern Revolutionär
 
Martin Sellner / Identitäre Bewegung
7 Lügen der Multikultis – widerlegt
 
Interview mit Komplott
Vor kurzem erschien mit „Europa“ das erste Lied des Rappers Komplott. Wie ich meine handelt es sich dabei um erstklassigen identitären Deutschrap. Doch wer steckt dahinter? Welche Motiviation steht hinter dem Projekt? Warum hat man die Musikform des Rap gewählt? Im folgenden Interview möchte ich für die Identitäre Generation dem neuen Künstler auf den Zahn fühlen.
 
"Identitäre Bewegung": Verfassungsschützer beobachten rechtsextreme Gruppe
 
Verfassungsschutz beobachtet Identitäre - mir egal
 
Wir werden handeln
 
Identitäre Bewegung
Brandenburger Tor besetzt - rechter Protest gegen Asylpolitik
 
Die Identitären unterstützen, denn: Der beste Verfassungsschutz ist eine sichere Grenze
 
(Zur Berlin-Aktion der Identitären)
JF-Interview
„Viele Passanten haben uns applaudiert“
von Lukas Steinwandter
 
Nachlese zur identitären Besetzung des Brandenburger Tors
 
Identitäre konfrontieren Grüne mit ihrer Politik
 
Kampagnenjournalismus gegen die Identitäre Bewegung:
 
Identitäre Bewegung: Empörung ist beste Werbung für die Identitären
In Österreich führt die neurechte Identitäre Bewegung Journalisten an der Nase herum. Jeder kritische Fernsehbericht wird von den Aktivisten bejubelt.
 
Junge Neonazi-Elite
Die Identitären: Im Windschatten der AfD wirkt eine neue, versteckte Rechte
 
Antifa
Rechter Maskenball
Die sich modern gebende »Identitäre Bewegung« dient als Einstieg in die extrem rechte Szene
 
Die Identitären und die AfD
Wer sind die Menschen, die gestern das Brandenburger Tor bestiegen?
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
"Europe must accept Diversity or face War": Timmermans in EU Parlament: No more Nation States
 
Oettinger kritisiert Tschechiens Asylpolitik
 
Gauck stellt sich hinter Merkels Asylpolitik
 
Thüringen
Ramelow fordert Aufenthaltsrecht für untergetauchte Ausländer
 
CDU-Vize
Klöckner fordert mehr Arbeitsstellen für Asylsuchende
 
(Einwanderungslobby)
Einwanderung
Flugtickets für Flüchtlinge
 
Erfahrung einer jungen Berlinerin: Flüchtlinge in meinem Wohnzimmer
 
Eine Bilanz
Lehren aus der Flüchtlingskrise
Ein Jahr ist es her, seit die Flüchtlinge zum großen Thema wurden und die Kanzlerin versprach: „Wir schaffen das!“ Nun ist es höchste Zeit, eine Bilanz zu ziehen.
 
Ein Jahr Flüchtlingskrise
Merkel oder die große Umwälzung
Von Roland Tichy
 
Der unabhängige Blick
Ist Deutschland ein „Einwanderungsland“?
Marcel Zhu ist als 13-Jähriger nach Deutschland eingewandert. Seine Eltern gingen als chinesische Wissenschaftler nach Deutschland und Australien, um zu promovieren. Danach blieben sie in Deutschland und Australien, um sich der Forschung zu widmen. Zhu machte Abitur, studierte an einer Uni einen mathematisch-naturwissenschaftlichen Studiengang und ist inzwischen in Deutschland beruflich tätig. Seine Sicht der Dinge ist erfrischend unabhängig.
 
US-Wahlkampf
Trump: Masseneinwanderung ist Katastrophe für deutsches Volk
 

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Deutsche Pässe für Flüchtlingskinder
Ramelow fordert Reform des Staatsbürgerschaftsrechts
 
Zustimmung zu Ramelow-Vorstoß zu deutschem Pass für Flüchtlingskinder
 
Das war’s. Diesmal mit sehr vielen Syrern: am Badesee, beim Erstehilfekurs, im Ikea-Katalog
 
Flüchtlinge arbeiten schwarz für Dumpinglöhne
 
Bis zu 500.000 Asylsuchende sollen schwarzarbeiten
 
Arabische Familien entdecken die deutsche Provinz
Eifel und Mosel statt Kuwait City: Unter Wohlhabenden in Kuwait ist es modern geworden, ein Haus in Rheinland-Pfalz zu erwerben. Wie leben die arabischen Familien in der Provinz? Ein Besuch.
 
„Italiens Kapazität vor Zusammenbruch“: Österreich warnt vor Migrantenflut
 
(Deutschland nimmt in Italien festsitzende Afrikaner auf…)
Germany to accept hundreds of migrants to boost EU program: Italy
Duitsland neemt migranten op, roept andere landen op te volgen
 
Mehr Flüchtlinge: Italien steckt Migranten in Kasernen – Deutschland nimmt „mehrere Hundert”
Eine Entspannung der Flüchtlingskrise ist nicht in Sicht: Wegen Platzmangel bringt Italien Migranten bereits in Kasernen unter. Deutschland will im September "mehrere hundert" Personen aus Italien übernehmen. Und Österreich wappnet sich vor einer Flüchtlingswelle am Brenner.
 
Asylsuchende verlassen Schweiz in Richtung Norden
Neue Zahlen zeigen: Mehrere Tausend Flüchtlinge reisen durch die Schweiz nach Deutschland.
 
Lage im "Dschungel von Calais" eskaliert: Bürgermeisterin ruft um Hilfe
 
Obergrenze erreicht: USA stoppen Syrer-Aufnahme
 
Erfolgreicher Widerstand
637 Flüchtlinge verhindern ihre Abschiebung
Eigentlich sollten seit Anfang 2015 bereits 30.000 Asylbewerber Deutschland verlassen. Doch mehr als 600 Ausweisungen werden einem Bericht zufolge in letzter Sekunde gestoppt. Der Grund: Viele der Flüchtlinge wehren sich heftig.
 
Der deutsche Bevölkerungsaustausch
 
Wirtschaft fürchtet sich vor neuem Flüchtlingsstrom
Bislang sahen Manager in der Zuwanderung große Chancen. Nun schwenken sie um
 
EKD-Ratsvorsitzender: Deutschland kann nicht jeden aufnehmen
 
Ipsos-Studie
Sollen Grenzen geschlossen werden? Das sagen die Deutschen
 
Verharmlosung islamischer Gewalt
CDU-Politiker kritisiert EKD-Ratsvorsitzenden
 
Ich weigere mich, zu schweigen
Von Bassam Tibi
In Deutschland zwingen Politiker und Medien die Bevölkerung, ein Narrativ von einer Willkommenskultur zu übernehmen, wonach 1,5 Millionen Flüchtlinge aus Nahost und Afrika ein Segen für Europa seien.
 
Thilo Sarrazin fordert schärferes Asylrecht
 
„Wir sind diesmal die Indianer“ – Viktor Orbán über Einwanderungskrise und USA
 
Völkisches Denken?
Von Mag. Wolfgang Dvorak-Stocker
 
Flüchtlingskrise
Über halbe Million abgelehnte Asylbewerber in Deutschland
 
Abgelehnte Asylbewerber
Bremen schiebt kaum ab
 
Jugendämter betreuen so viele minderjährige Flüchtlinge wie noch nie
 
Asylpolitik: EU will Familienbegriff ausweiten
 
Arbeitsmarkt
Regierung kippt Vorrangprüfung für Asylbewerber
 
Gemeinnützige Tätigkeit abgelehnt
„Wir sind Merkels Gäste“: Asylbewerber verweigern Arbeit
 
Künast gegen Kopftuchverbot für Richterinnen
 
Grüner vergleicht Nonnen mit Burka-Trägerinnen
 
Bordellbesitzer läßt Moscheegemeinde auflaufen
 
Offenbach
In Stadtteilbüro
Islamische Spendengala: Nutzung war ein Missbrauch
 
(Pro Erdogan-Demonstration in Köln)
Meinung
Türkische Landnahme
von Henning Hoffgaard
Dazu ein youtube-Video
 
Große Aktion in Köln
"Erdogan ist wie ein Vater für uns": Türken erzählen, wofür sie demonstrierten
 
SPD-Mitglied meldete Erdogan-Demonstration an
 
Henryk M. Broder
"Deutsch-Türken leben offenbar auf einem anderen Planeten"
 
Ich verstehe jeden, der sich der Realität verweigert
Wir müssen uns auf die Flüchtlinge einlassen, heißt es. All die Messerstecher und Axtschwinger, das seien traumatisierte Einzeltäter. Wieso müssen? Sind all unsere Probleme jetzt Bewährungsproben?
Von Henryk M. Broder
 
(Sawsan Chebli, stellvertretende Sprecherin von Außenminister Frank-Walter Steinmeier (SPD)…)
Hauptsache nicht bei der AfD
Das seltsame Verständnis von Integration einer Vorzeige-Muslima
 
Ralf Jäger
NRW-Innenminister vergleicht Burka mit Nikolauskostüm
 
Brandenburg
Luckenwalde wirft Kopftuch-Praktikantin raus
 
(Na so etwas, eigentlich sind die "Flüchtlinge" also großenteils verkappte AfD-Anhänger…)
Ergebnis einer Umfrage
So ähnlich sind sich Flüchtlinge und AfD-Wähler
Eine neue Studie gibt interessante Einblicke in das Weltbild von Flüchtlingen: Viele befürworten zwar Demokratie und Meinungsfreiheit, wünschen sich aber gleichzeitig einen starken Führer. Damit ähneln sie den hiesigen AfD-Wählern.
 
Niedersachsen stoppt unterschriftsreifen Islamvertrag
 
Maaßen: Hunderte Islamisten-Anwerbeversuche bei Flüchtlingen
 
Messerattacke auf Bundespolizisten
Anklage gegen mutmaßliche IS-Terroristin erhoben
 
(Herzschmerz-PR-Aktion in Dietzenbach)
Geflüchtete bedanken sich bei Helfern
Ein Herz für Dietzenbacher
 
Chaos um Steuerhinterziehung in Berlin – Finanzbeamter bangt um sein Leben
 
Grünen-Politiker prescht vor
Tübingens OB Palmer: Gewaltbereite Flüchtlinge abschieben
 
Irak statt Meschede: Asylbewerber drohen mit Ausreise
 
Regensburg
Pfarrheim besetzt: Kein Gratisessen mehr für Asylbewerber
 
Brand in Asylunterkunft Gößweinstein
Verursacher bleiben in U-Haft
Die zwei Bewohner, die am Wochenende einen Brand in einer Asylbewerberunterkunft in Gößweinstein verursacht haben sollen, bleiben wohl bis zur Verhandlung in U-Haft. Sie müssen sich wegen fahrlässiger Brandstiftung verantworten.
 
Christians hide bibles in German migrant camps amid death threats from Muslim extremists
 
(Die nächste links-grüne Aktion…)
Görlitzer Park
Berliner Bezirk will Drogendealer integrieren
 
Oktoberfest 2016
Sicherheitszaun und Rucksackverbot
 
(Süße Aktion…)
Präventionskampagne am Bodensee
Abzieh-Tattoos gegen Belästigung
 
(Hilflose Aktion…)
Dortmund: Glöckchen gegen Taschendiebstahl
Die Dortmunder Polizei rüstet die Bürger ab Montag (29.08.2016) mit kleinen Glöckchen aus. Sie sollen vor Taschendiebstahl schützen. Anlass ist die landesweite Aktionswoche gegen Taschendiebstahl.
 
(Ein Fall vom Januar, nachträglich…)
Auch in Nürnberg: Beschuss einer Kirche mit Silvesterraketen!
 
(Das große Schweigen…)
"Das sind doch keine Vergewaltigungen. Das streicht ihr"
Gab es Order, die Schrecken der Kölner Silvesternacht herunterzuspielen? Ein Kommissar berichtet über einen mysteriösen Anruf. Ein Untersuchungsausschuss befasst sich nun mit der Frage.
 
Erneut Sex-Attacken in Berlin
 
Prozeß in Berlin
Frauen attackiert: Angeklagter beruft sich auf Notwehr
 
Pforzheim
Flüchtlingskinder vergreifen sich an 12jährigem Mädchen
 
Staatsanwaltschaft gab Kindern die Schuld: Verfahren gegen Bade-Grapscher eingestellt
 
Unsittliche Berührungen
Flüchtling bedrängt zwei Mädchen in Niederkassel
 
Kerpen
„We will fuck you, Lady“ #Merkelsommer
 
Mödling
Vier betrunkene Asylwerber fallen über Mädchen her

Großeuropa, Eurasien, Großeurasien oder…

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Großeuropa, Eurasien, Großeurasien oder…

Ausblicke auf mögliche Entwicklungsfelder

by

Ex: http://younggerman.de

Während die EU heftige Krisen durchläuft, kommen von hier und weiter aus dem Osten Stimmen auf, die eine eurasische Perspektive eröffnen wollen: ein Konstrukt, dass von Lissabon bis Vladivostok reicht. Viele Anhänger dieser Idee sitzen dabei oft einem Paradoxon auf: Während der EU unterstellt wird, die nationalen Fliehkräfte niemals einfangen zu können, wird einem Gebilde das im Durchmesser (Lissabon nach Vladivostok) ungefähr 10.000 Kilometer ((!) Lässt man eine Fahrtroute berechnen, kommt man sogar auf auf 13.626 km, bei 156 Std. Fahrtzeit, also ca. sechseinhalb Tage) beträgt, diese Eigenschaft zugesprochen.

Nein, diese räumliche  Tatsache ist es also nicht, die als Motivation für diese Annahme dient. Es geht um die geistige Distanz die hier überbrückbarer erscheint: Transatlantisches, neoliberales-unversielles Weltbürgertum steht gegen eine autoritär-marktwirtschaftliche, identitäre Idee. Es geht um Sympathien, die die einen nach Westen führt und die anderen nach Osten. Denn seien wir ehrlich: Von Lissabon bis nach San Francisco, ist die Distanz nicht kleiner.

Zukunftspläne nur aus Gegensätzen heraus zu denken macht mir nicht nur keine Freude sondern scheint auch nicht besonders weise, denn all zu leicht implodieren diese Gedankengebäude wenn der Gegensatz wegfällt oder pervertieren zu Konfliktproduzenten um ihren Rechtfertigungsgrund zu behalten. Oder um es mit Goethe zu sagen: „Beim Zerstören gelten alle falschen Argumente, beim Aufbauen keineswegs. Was nicht wahr ist, baut nicht.“ Und wenn wir uns die Geschichte der Nordhalbkugel und damit auch Eurasiens anschauen, so sehen wir, dass Ideen bzw. Wahrheiten wirkmächtig, ordnend und damit auch aufbauend sein können. Zerstört wurde bei der „Wirkung“ dieser „Wahrheiten“ viel… Aber diese Entwicklungen sind oft nur noch in Ruinenfrom zu betrachten.  Es folgen also einige Ausblicke auf mögliche „wahrhaftige“ Entwicklungsfelder rund um Eurasien:

a) Deutschland und Europa

– Deutschland und seine europäischen Nachbarn dürfen nicht zur „Bitch“ anderer Großmächte werden. Was nützt es uns, wenn wir die USA nur mit Russland austauschen und weiterhin fremdbestimmt reagieren?

– Unser europäischer Standard an Freiheitsrechten, Rechtsstaatlichkeit usw. dürfen für diese neue Entwicklung nicht geopfert werden. Dieses zeigt aktuell gerade TTIP und CETA.

b) Politische Heterogenität wird noch (!) größer!

– Der EU wird unterstellt, dass sie verschiedene politische Systeme nicht zusammenzwingen darf, in einer Eurasien-Union wäre  das Konfliktpotential noch größer: Hier hätten wir Autokratien neben Demokratien, Monarchien neben Republiken. Sehr korrupte Staaten neben weniger korrupten Staaten.

– Gleichzeitig zeigt das Heilige Römische Reich Deutscher Nation (HRRDN), das selbst aus Heterogenität Großes erwachsen kann – auch wenn hier tendenziell zumindest eine nationale Unterfütterung vorhanden war. Vll. können erreichbare Institutionen Bindungskräfte entwickeln? Auch im HRRDN haben Hof- und Reichskammergericht, so wie die verschiedenen Gremien in Kombination mit den Fürstentümern, Zusammenhänge geschaffen, die z.T. bis heute nachwirken. Wichtig ist, dass die einzelnen Bürger davon profitieren können.

– Alte Vorbehalte aus den Weltkriegen und dem Imperialzeitalter müssen überwunden werden. Gerade prosperierende Ex-Kolonien werden ungern von alten Kolonialmächten Anweisungen erhalten wollen.

– Welche politischen Ziele hat die Zusammenarbeit? In unserer Welt mangelt es an Sicherheit, Ordnung und (wirtschaftlicher) Wohlfahrt. Viele Menschen kommen immer noch aus allen Teilen der Welt nach Europa, weil hier Arbeit und Perspektiven – scheinbar – vorhanden sind. In diesem eurasischen Gebilde muss also auf einen Lebensstandard hingearbeitet werden, der kaum auf ein sowjetisches „jeder ist gleich arm“ hinauslaufen kann. Hier befürchte ich harte Verteilungskämpfe.

c) Mehr Kulturen und Religionen

– Moskau als drittes Rom, das Erbe von Byzanz. Alte Mythen treiben den Prozess von Russland aus an… Das spricht die Trennung der Ost- und Westkrichen an, die bei einem solchen Prozess eine nicht unwichtige Rolle spielen könnten –  gerade wenn die neue Entwicklung traditioneller ablaufen soll. Bietet sich also eine Überwindung des Ost-West-Schismas an!? Das scheint schwierig, wenn ich das Gezerre um das Orthodoxe Konzil in den vergangenen Monaten betrachte.

– Mehr Eurasien beutet am Ende auch MEHR Islam. Dieser Punkt wird manch einem Islamfeind „im Westen“ wohl etwas irritieren. Viele Staaten in Eurasien haben islamisch geprägte Gesellschaften und Völker. Und das in den verschiedensten Formen…

– Es wird  also genau so eine interkulturelle Kompetenz erforderlich sein, wie sie von den „westlichen Weltbürgern“ gefordert wird. Das ist aber dann wohl machbarer, da es nicht atomisiert-individuell in kulturfremden Räumen sondern noch gemeinschaftlich und staatlich organisiert geschieht sowie die Traditionen des Ortes achtet.

– Als gutes Beispiel für die kulturellen Unterschiede möchte ich ein intimes Thema ansprechen: Die Toilettenkultur. Wir werden die Konfrontation von Toiletten zum Hinhocken und Hinsetzen erleben. Wir werden den Irritationen beiwohnen, wenn der eine nicht weiß ob er das benutzte Klopapier in einen Mülleimer oder in’s Klo werfen soll. Ja, auch über solche kleinen Dinge wird man sich einigen müssen.

d) Raumordnung – Dimensionen begreifen

– Die EU fassen schon nicht alle Menschen: Manche Portugiesen können sich nicht mit Polen identifizieren und umgekehrt. Wie soll das in Eurasien vorangehen? Viele Europäer träumen von den USA, mit ihrer vielseitigen Landschaft und Lebensarten. Hoffnungen, Träume und Wünschen werden bedient. Wie werden die Sehnsüchte nach Eurasien geweckt?

– Wo sind die Grenzen? Durch das europäische Erbe passen die EU-Länder und Russland gut zusammen, oder? Aber auch Kleinasien gehört zwangsläufig auch mit hinein, auch wenn es erstmal an der europäischen  Peripherie liegen. Schlichtweg weil es als geopolitisch, strategisch wichtiges Austragungsort aktueller und zukünftiger Konflikte sein kann.

– Fasst man Eurasien größer, gehört auch Indien, China und die arabische Halbinsel mit dazu. Diese Bereiche müssen mitgedacht werden, um langfristig Erfolg zu haben, gerade weil hier durch sozialen Missstand Konflikte exportiert werden können.

– Afrika und Europa sind miteinander verbunden – geschichtlich und wirtschaftlich. Dies kann für das Eurasien-Projekt genutzt werden und stellt gleichzeitig eine natürliche Grenze dar.

– Was macht man mit der Herausbildung von Hegemonialmächten? Werden die europäischen Staaten nicht von Russland erdrückt? Wird Indien oder China diese Union einfach geschehen lassen oder gar mitarbeiten? Wird es zu zerstörerischen Wettkämpfen um die Hegemonialstellung kommen, wie damals zwischen Österreich und Preußen? Oder wird die Union am Ende nur von einer Macht (aus)genutzt?

– Bleiben wir bei Eurasien hängen? Was ist mit der gesamten Nordhalbkugel? Wäre es nicht interessanter hier effizienter zusammenzuarbeiten? Gerade wenn sich die Zusammenarbeit mit der arabischen Halbinsel, China usw. als schwierig gestaltet. Die USA wird sich mit einem Machtblock in Eurasien auseinandersetzen müssen. Die Welt(ordnung) wird eine andere werden.

Abschlussfazit

Sollte das alles gelingen, hätten wir eine Situation eines „ruhenden Imperiums“ (Ich blicke auf das alte China und meine das nicht im negativen Sinne), dass durch enorme kulturelle und wirtschaftliche Lebenskraft, einen stabilisierenden und befriedenden Ausstrahlungseffekt haben könnte. Gleichzeitig, sollte es in der Peripherie oder im Inneren zu Konflikten kommen, braucht es einen machtvollen Handlungsrahmen in juristischer und exekutiver Hinsicht. Es muss als Einheit verstanden werden um ein „Jugoslawien“ zu verhindern.  Es wird der Alptraum jedes alten, isolationistischen Nationalisten oder Volksverleugners gleichzeitig aber wohl die Hoffnung für fast 2/3 der Weltbevölkerung. Viel konkreter, weil begrenzter, als die Vereinten Nationen könnte es handlungsfähiger sein. Dadurch, dass es freier als die Sowjetunion sein wird, ist es auch realistischer. Wie kann das weitere Vorgehen aussehen?

Kurzfristig: Konsolidierung Europas.

Mittelfristig: Eurasische Kooperation von Europa und Russland, erste Zusammenarbeit mit Afrika und anderen eurasischen Teilen bzw. der Perpherie.

Langfristig: Kooperation aller(!) eurasischer Gruppen. Und noch weitergedacht: Kein Weltstaat mit Weltbürgertum sondern ein mit unserem Planeten verwurzeltes Imperium.

Eine für mich wahrhaft elektrisierende Idee.

vendredi, 02 septembre 2016

‘Ondergang Europa alleen nog te stoppen door nieuwe leiders of revoluties’

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‘Ondergang Europa alleen nog te stoppen door nieuwe leiders of revoluties’

Globalisering en centralisering macht bij elite zoals in Brussel leidt tot tirannie en instorting samenleving

Onze enige overgebleven opties: massaal verzet, of zuchten onder vervolging en dictatuur


‘Veel mensen kunnen maar niet bevatten dat we
(weer) met een groepje narcistische psychopaten te maken hebben, die georganiseerd zijn in een sektarische ideologie... Zij kunnen niet overtuigd worden met superieure logica of een beroep op hun medeleven. Ze zullen zich niet laten afschrikken door massale protesten of vreedzaam verzet. Zij verstaan maar één ding, en dat is de taal van geweervuur en voor hen nuttige leugens.’

In zijn beroemde twaalfdelige werk A Study of History legde Arnold Toynbee uit dat als een regerende elite slechte oplossingen aanbrengt voor nieuwe problemen, deze altijd zullen verergeren en zullen uitlopen op òf de verkiezing van nieuwe leiders, óf de instorting van de bestaande politieke structuur, òf de ondergang van de beschaving zelf. Europa bevindt zich exact in deze situatie, waarin een klein eliteclubje in Brussel nieuwe problemen zoals de massa immigratie beantwoordt met de oude, nooit werkende en altijd fatale oplossing door landen en volken te dwingen tot meer integratie op economisch, financieel en politiek gebied. Nu zelfs leden van de elite beginnen toe te geven dat dit beleid averechts werkt, moeten de burgers in Europa zich realiseren dat de gevreesde instorting niet ver weg meer is.

alchemy-banking.jpgEen van hen is Mervyn King, de voormalige gouverneur van de Bank of England. In zijn recente boek The End of Alchemy schreef hij dat de Europese leiders heel goed wisten dat de euro een economische ramp voor Zuid Europa betekende, maar de eenheidsmunt toch invoerden. Volgens King rekende men zelfs op de verzwakking van de economie, omdat men dacht dat de EU-staten op deze wijze gedwongen konden worden om ‘hervormingen’ te slikken, die overal tot een verlaging van de levensstandaard zouden leiden.

De grote denkfout die men in Brussel, Berlijn, Parijs, Rome en Den Haag maakte was dat men aannam dat de Europeanen zich vervolgens van hun nationale leiders zouden afkeren, en zich tot Brussel zouden wenden voor een uitweg. De gewone man gelooft echter terecht dat hun eigen staat, een door hun eigen volk gekozen eigen regering, de beste garantie is op een veilige en welvarende samenleving, en niet een of andere ongekozen en ondemocratisch functioneerde supranationale autoriteit in een ander land.

IMF geeft enorme fouten en verkeerde inschattingen toe

Inmiddels heeft ook het IMF na een intern onderzoek toegegeven enorme fouten te hebben gemaakt. IMF-stafleden negeerden de overduidelijke fatale constructiefouten in het euro-project, vooral omdat ze hun politieke dromen voorop stelden, en niet de realiteit. Hierdoor gingen ze uit van de dramatisch valse aanname dat er in een gemeenschappelijke muntzone geen monetaire crisis zou kunnen ontstaan. Die ontstond echter toch, en juist dankzij die eenheidsmunt.

De ‘oplossingen’ die voor het eerste getroffen land, Griekenland, werden bedacht, beschadigden de economie zelfs nog meer, waardoor vooral de kwetsbaren in de Griekse samenleving keiharde klappen kregen. De levensstandaard in het land daalde fors. Keer op keer bleken de officiële vooruitzichten voor het ‘herstel’ van de Griekse economie na de drie mega-bailouts waanzinnig ver van de werkelijkheid af te staan.

Meer macht naar Brussel betekent nog meer ellende

De nationale politici, ook de Nederlandse, deden vervolgens hun eigen duit in het verkeerde zakje door de technocraten en transnationale instellingen in Brussel nog meer macht te geven, met voorspelbare verwoestende gevolgen. Hierdoor boekten de EU, de Europese Commissie, de Europese Centrale Bank en het IMF nog meer aan hun toch al tanende geloofwaardigheid in.

Charles Gave, voorzitter van Gavekal Capital, schrijft dat het meest zorgwekkende is dat deze ‘overduidelijk incompetente instituten doorgaan met het grijpen naar nog meer macht, zonder dat ze daar de juiste autoriteit voor hebben. Met deze overmoed hebben ze zo ongeveer alle overeengekomen economische regels die voor de crisis bestonden, gebroken, in een poging om het project dat de Europese economieën aantoonbaar op een ramp afstuurt, te redden.’ Zo maakt bijvoorbeeld niemand zich er nog druk om dat de ECB massaal staatsobligaties opkoopt, iets wat de bank in alle verdragen verboden was.

Volgende EU-exit, mogelijk van Italië, zal grote gevolgen hebben

De geschiedenis wijst uit waar dit op zal uitlopen. Iedere keer als een ongekozen ‘maffia’ de macht grijp over het politieke domein, hebben de burgers nog maar twee opties: òf ze stellen door verkiezingen geheel andere leiders aan, òf ze laten het zover komen dat een revolutie nog de enige uitweg is. De Britten hebben heel verstandig tijdig voor het eerste gekozen, door via een democratisch referendum uit de EU te treden.

Groot Brittannië heeft echter één groot voordeel: het is nooit lid geworden van de eurozone. Die luxe hebben landen zoals Italië, Griekenland, Nederland, Portugal en Finland, waar het anti-EU sentiment begrijpelijk heel groot is geworden, niet. Wij zitten nog altijd strak vastgebonden in de dwangbuis die de euro heet. Als wij hieraan willen ontsnappen en net als de Britten ons land en onze toekomst willen redden, zullen we daarom niet alleen uit de eurozone, maar ook uit de EU moeten treden.

Om deze reden zal het volgende ‘exit’, vermoedelijk van Italië (‘Italeave’), veel grotere gevolgen hebben dan het Brexit. Tijdens de onvermijdelijke volgende financiële crisis zullen investeerders naar veilig geachte landen zoals Duitsland vluchten, en zal de reeds begonnen bankencrisis in het zuiden exploderen. ‘Op het moment dat het pond en de dollar ten opzichte van de euro beginnen te stijgen... is het moment om je schrap te zetten.’ (1)

Mensen hebben natuurlijke afkeer van globalisme

Vaste analist Brand Smith schrijft op Alt-Market dat de komende instorting van de Europese Unie feitelijk niet meer dan logisch is. De meeste gewone mensen hebben namelijk een natuurlijk afkeer van globalisering, van het centraliseren van de macht, ‘omdat velen van ons ten diepste beseffen dat centralisatie de wortel is van tirannie. We weten dat als een elitegroepje de absolute macht krijgt over de massa, er erg slechte dingen gebeuren.’

‘Nog nooit is een kleine groep mensen betrouwbaar, rationaal, meevoelend en wijs genoeg geweest om die verantwoordelijkheid aan te kunnen. Ze verpesten het ALTIJD, of maken doelbewust misbruik van hun extreem invloedrijke positie om anderen een bepaalde ideologie op te leggen. Dit leidt tot verzet, en verzet leidt tot een sociopolitieke onderdrukking waarin grote aantallen mensen gevangen worden gezet, tot slaven worden gemaakt, of zelfs worden vermoord.*’ (* Turkije is daar een afschrikwekkend voorbeeld van).

Chaos en revolutie, of totalitaire dictatuur

Smith stelt dat er dan maar twee mogelijk uitkomsten zijn: chaos en revolutie, of een totalitaire dictatuur die het leven van iedereen tot in de kleinste details controleert, bepaalt en stuurt. ‘Zolang de centralisten doorgaan met het proberen te krijgen van totale macht, zullen we niet kunnen ontsnappen aan dat uiteindelijke conflict. Mannen en vrouwen zullen zich aaneensluiten om tegen hen te vechten, en de situatie zal escaleren. De enige manier om dit gevecht nog te voorkomen is als de elite stopt met wat ze nu doen, als ze plotseling het licht zien en zich hun foute koers realiseren. Misschien kunnen we dan ongeschonden door de problemen komen.’

‘Of dezelfde elite zou plotseling in één klap aan zijn einde moeten komen, zodat hun invloed wordt geneutraliseerd. Dan zou de wereld mogelijk nog eens kans hebben om zich op een structurele manier aan te passen.’

Helaas zijn er nog steeds mensen die weigeren te geloven dat dit conflict, deze uiteindelijke strijd, onvermijdelijk is. ‘Zij willen wanhopig graag geloven dat er nog een andere weg is, en zullen zich daarom in alle mentale bochten wringen om hun geloof te rechtvaardigen.’ En helaas voor ons geldt dit nog steeds voor het overgrote deel van de elite in Brussel, Den Haag en andere Europese hoofdsteden.

Narcistische psychopaten met sektarische ideologie

Veel mensen die denken dat het zover niet zal komen, ‘kunnen maar niet bevatten dat we met een groepje narcistische psychopaten te maken hebben, die georganiseerd zijn in een sektarische ideologie, en bijna ongelimiteerde middelen tot hun beschikking hebben... Zij kunnen niet overtuigd worden met superieure logica of een beroep op hun medeleven. Ze zullen zich niet laten afschrikken door massale protesten of vreedzaam verzet. Zij verstaan maar één ding, en dat is de taal van geweervuur en voor hen nuttige leugens.’

Dit soort leiders laten liever de hele beschaving instorten dan dat ze ooit vrijwillig afstand doen van hun macht en positie. ‘Het is daarom dom een reactie te plannen op basis van het idee dat een confrontatie kan worden vermeden... Maar de globalisten zullen worden verslagen, omdat het onmogelijk is om iedere mogelijke bedreiging voor hun utopische raamwerk in kaart te brengen. Zolang mensen zich tegen hen verzetten, zowel fysiek als met informatie, zullen hun zwakke punten gevonden worden, en dan zullen ze vallen. Maar dit zal echter niet kunnen gebeuren zonder aanzienlijke (persoonlijke) offers.’

CytAl-WMAAH3rv.jpgInstorting is serie van gebeurtenissen en bewust gecreëerde crises

De komende instorting is volgens Smith niet één grote klap, één gebeurtenis, maar een proces, een serie van elkaar opvolgende kleinere crises die steeds erger worden. Zo bevinden de VS en de EU zich reeds sinds 2008 in de periode van stapsgewijs verval. De enorme financieel-economische zeepbel die men creëerde om het einde van het systeem nog een paar jaar te rekken, staat nu op het punt uiteen te spatten. Zodra dat gebeurt, kunnen we beginnen met de wederopbouw.

Belangrijkste vraag is WIE dat gaan doen – de globalisten, met hun ‘Nieuwe Wereld Orde’ agenda die hen alle macht geeft, of het gewone volk, dat in vrijheid en welvaart wil blijven leven? De elite van de EU, de VS, de VN en het IMF stuurt ons in ieder geval op een serie crises af, die men wil gebruiken om ons zover te krijgen de laatste restjes van onze nationale soevereiniteit en democratie aan hen over te dragen. Veel mensen zullen hen nog steunen ook, omdat ze bang zijn hetgeen ze nog hebben te verliezen. Tegelijkertijd zullen steeds meer mensen weigeren hen te (blijven) steunen, omdat ze beseffen dat dit het definitieve einde van hun vrijheid en welvaart betekent.

Technologie voor totale controle

De Amerikaanse en Europese gevestigde orde zal tijdens de komende grote systeemcrisis proberen het volk in bedwang te houden door de totale controle te nemen over cruciale basisbehoeften zoals energie, voedsel en water. Ze zullen net zoals Stalin alle bezittingen van de ‘verkeerde’ burgers en kleine bedrijven afpakken en/of nationaliseren. De Amerikaanse president Obama gaf zichzelf al in 2012 deze macht.

De bevolking zal vermoedelijk met technologische middelen tot gehoorzaamheid worden gedwongen. Daarbij moeten we denken aan vingerafdrukken, gezichts- en oogscans, overal camera’s op straat, en mogelijk zelfs een elektronische identificatiechip op of in ons lijf, waarzonder we niemand zijn en helemaal niets kunnen doen. Daarnaast heeft de elite nog de mogelijkheid om concentratiekampen op te richten, waar politieke tegenstanders in worden opgeborgen of worden afgemaakt.

Overwinning mogelijk door informatie en gezamenlijk verzet

De mogelijkheden om ons te controleren en onderdrukken zijn nog nooit zo groot geweest. Tegelijkertijd heeft het verzet nog nooit zo’n machtig wapen gehad, namelijk het razendsnel verspreiden van informatie via het internet. ‘Daarom willen de globalisten ervoor zorgen dat de volgende opstand de allerlaatste wordt. Ze zijn namelijk nog nooit zo kwetsbaar geweest.’

De elite gebruikt voortdurend de reguliere media om desinformatie te verspreiden en verdeeldheid te creëren, zodat ze, zonder dat de meeste mensen het in de gaten hebben –omdat die nog altijd even naïef als blind de liegende ultralinkse propagandakanalen zoals het NOS journaal en NU.nl vertrouwen- hun finale machtsgreep kunnen doen.

Smith: ‘Het belangrijkste om te onthouden is dat de globalisten een moeilijkere taak hebben dan wij. Zij moeten namelijk mensen, bezit, middelen en de psychologie van de massa controleren. Ze moeten met duizenden variabelen rekening houden, en duizenden situaties die verkeerd kunnen gaan. Alles waar wij ons druk over moeten maken is onze eigen lokale organisatie, ons eigen morele kompas, ons eigen overleven, en het verwijderen van de top globalisten van hun posities.’ (2)

Xander

(1) Zero Hedge
(2) Zero Hedge

Sikhs für Trump & Buddhisten für Le Pen?

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Sikhs für Trump & Buddhisten für Le Pen?

 

Ethnic politics als Mittel zum Machtgewinn

Die heutigen „Linken“, von SPD bis US-Demokraten und Labour in Großbritannien, betreiben ein System, welches sich auf ethnische, religiöse und geschlechtliche Gruppen stützt. Es ist eine Methode zur Wählergewinnung, die zunächst seltsam verwirrend amuten mag, allerdings wenn einmal durschaut, glasklar überall dort in Erscheinung tritt, wo die sogenannten Multikulturalisten Politik betreiben. Denn sie unterteilen die Wahlbevölkerung ganz bewusst in Interessengruppen, denen sie sich anbiedern. Schwule und Lesben, Muslime, Hindus, Evangelikale oder Hispanics, Schwarze und Asiaten. Sie verteilen Wahlgeschenke und Versprechungen um sich die Gunst dieser beispielsweise ethnischen Gruppen zu sichern. Die Muslime sollen ihre Feiertage kriegen, damit sie weiterhin zum Beispiel wie in Großbritannien die „Labour“ Partei wählen. In Deutschland wäre dies die SPD, welche sich ganz genauso verhält. Die US-Demokraten, die in der späten Hälfte des 20. Jahrhunderts einen dramatischen Wechsel ihrer Wählerdemographie vollzogen, sind nicht mehr die Partei des „Weißen Mannes“, wie sie es Anfang des 20. Jahrhunderts noch gewesen waren. Es ist ein offenes Geheimnis, dass die Demokraten sich mehrheitlich im Süden gegen die vom Republikaner Martin Luther King angestrebte Gleichberechtigung von Farbigen in den USA wehrten. Insofern mag es seltsam anmuten, dass es der Partei gelungen ist, ihre einst weiße und christliche Wählergemeinschaft zu diversifizieren.  Man darf nicht überrascht von der Forderung Clintons sein, den illegalen Migranten die über die US-Grenze zu Mexiko einwandern, automatisch und schnellstmöglich die Staatsbürgerschaft und Wahlrecht zu geben. Hillary Clinton oder vielmehr die Partei der Demokraten (übrigens auch die Republikaner) betreiben in den USA astreine sogenannte „ethnic politics“. Sie erhoffen sich durch das Wahlversprechen der Staatsbürgerschaft an die illegalen Einwanderer einen Bonus bei der wachsenden Anzahl der „Hispanics“ in den USA, welche in einigen Bundestaaten eine verhältnismäßige Mehrheit in der Bevölkerung darstellen und weiter nach Norden expandieren. Auch die Etablierung von „Spanisch“ als gleichberechtiger Sprache neben dem Englischen ist ein Wink mit dem Zaunpfahl an alle Hispanics, dass sie sich bitte doch erbarmen mögen und den Demokraten ihre Stimme geben mögen. Nicht das Wohlergehen dieser Migranten interessiert hier die große Partei, sondern vermutlich eher der unmittelbare Erlang von zusätzlichen Wählern für die kommenden Wahlen. Es geht um Machtgewinn in den Parlamenten und um diesen zu erlangen ist „ethnische Politik“ ein gutes Mittel.  Man stützt sich nicht mehr nur auf weiße Christen, sondern eben mehrheitlich auf verschiedene Minderheiten wie Muslime, Hispanics, Schwarze und Schwule/Lesben/Transsexuelle.  Diese Art der Politik ist überall dort präsent geworden, wo die Bevölkerung der Staaten sich auch im Westen auch immer unterschiedlicheren Ethnien und Religionen zusammensetzt. War einst eine Arbeiterschicht die Wählergruppe einer Partei wie der Labour in England, findet diese heute ihre Wähler vor allem bei Muslimen und jungen Städtern.

Aufs falsche Pferd gesetzt?

Nun fahren die mehrheitlich linken und sozialdemokratisch orientierten Parteien in Europa und Nordamerika mit diesem „ethnic politics“ Ansatz bisher gute Ergebnisse ein. Aber das Blatt so scheint es, beginnt sich nun zu wenden. Es tritt ein, was ich bereits in einem älteren Artikel von mir(das linke Paradox) beschrieben habe. Die verschiedenen ethnischen, religiösen und sexuellen Interessengruppen aus denen die Linken ihre Wähler schöpfen, können nicht auf Dauer miteinander. Beziehungsweise kann nur eine einzige dieser Gruppen nicht mit den anderen. Die der Muslime. Es ist nicht erst seit gestern, dass der Trend bei nicht-muslimischen Migranten besteht, sich konservativer zu orientieren. Nahm man bisher die traditionell linken Parteien als Hüter der Rechte von Migranten war, ist es nun soweit gekommen, dass sich Sikhs, Buddhisten und Hindus von ihren ehemaligen „Overlords“ distanzieren und Kontakt zu den Konservativen suchen. So berichtet die BBC darüber, wie immer mehr Sikhs und Hindus bereit wären und sind, auch konservativ zu votieren. Auch in den USA etablieren sich ähnliche Formationen hinter Donald Trump, welcher den Islam bzw. Islamismus klar als Feind der USA und des Westens erkannt hat. Insofern überschneiden sich hier die Sorgen von Trump mit denen der Sikhs und Hindus, die aus ihrer einstigen Komfortzone im Westen durch einen offensiv auftretenden muslimischen Nachbarn in der neuen Heimat bedroht werden. Hier spielt möglicherweise der Konflikte auf dem indischen Subkontinent auch eine Rolle. Aber es war in den letzten Jahrzehnten ja nur durch Binden auf den Augen zu ignorieren, dass Sikhs und Hindus auch „Ungläubige“ für den Islamisten sind. Auch in Deutschland traf es kürzlich einen Sikh-Tempel in Essen. In Großbritannien und USA ereignen sich derzeit ähnliche Vorfälle. Beschädigungen von Hindu-Tempeln, Gewalt gegen Buddhisten und natürlich jeden anderen Andersgläubigen. „Muslime und Sikhs für Trump!“ heißt in den USA sogar eine Gruppe, die sich lautstark für den vermeintlich fremdenfeindlichen Trump einsetzt und ihn inbrünstig unterstützt.   Auch die Gemeinschaft der Ex-Muslime , quasi „Ketzer“ für die islamischen Gemeinschaften, stellen sich breit hinter den Konservativen auf. Und nicht nur die Ketzer, sonder auch solche, die ein mit dem Westen konformes Koranverständnis predigen, sind eher geneigt, bei den Rechten ihre politische Heimat zu finden. Der Vorwurf, die Trump Anhängerschaft bestünde aus „Rednecks“, hält einer Analyse nicht stand. Sie ist äußerst divers.

Überhaupt existiert eine sogenannte „National Diversity Coalition“ in den USA, welche sich eben aus Menschen zusammensetzt, die nicht in das von den Medien propagandierte Bild des weißen Hinterwäldlers hinein passen. Afroamerikaner, Juden, Hindus, Sikhs, Buddhisten und alle Ethnien und „Rassen“ aus denen sich eben die moderne amerikanische Nation zusammensetzt. Trump, entgegen der Medienmeinung über ihn, hat nichts gegen Einwanderer. Sofern diese legal ins Land kommen und sich an den „American Way of Life“ anpassen und zu guten Staatsbürgern werden. Vielen Minoritäten die hinter Trump stehen, eint eine gemeinsame Furcht. Nämlich die Furcht vor einem in den USA stärker werdenden Islamismus, welcher eben IHREN „Way of Life“ bedrohen würde. Es sind reale Ängste, die nur durch die Intoleranz der islamischen Gesellschaften in Asien und Afrika bestätigt werden. Ein multikulturelles Zusammenleben, so argumentieren einige auf der Wahlkampfveranstaltung für Trump, sei mit einer „radikalen“ islamischen Nachbarschaft nicht möglich.

Das Monopol der Linken, nämlich die Minderheiten auf ihre Parteien zu vereinen, scheint gebrochen. Diese Gedankengänge kamen mir auch vor einem Jahr schon, als ich mit einer vietnamesischen Restaurantbesitzerin aus Frankreich sprach, die sich zum Front National bekannte. Aus ganz simplen Gründen: „Sicherheit, Ordnung und weniger Islam.“ Das dies nicht mehr das Frankreich sei, das als Kolonialherr nach Indochina gekommen war und in das man später voller Sehnsucht eingewandert war, liegt auf der Hand für jeden, der nicht blind durch die Straßen von Paris läuft. Für all jene, die in den Augen mancher eben alle gleichermaßen „Ungläubige“ sind, werden die erstarkenden Rechten in Europa und Nordamerika die einzig sinnvolle Alternative.

Und dann ist da noch das Militär, welcher als großer Integrator aus den vielen unterschiedlichen Menschen oft auch DEN Amerikaner formt. Eine Karriere im Militär ist für viele junge Sikhs eine Ehre und man dient mit Stolz den Vereinigten Staaten. Das ist nicht nur in den USA so, sondern hat auch in Großbritannien mit seiner imperialen Geschichte bereits Tradition. Migrationshintergrund zu haben, schwarz oder asiatisch zu sein und im Westen zu leben? Das ist ja nichts Neues. Aber dann für vermeintliche böse „rassistische“ Parteien zu stimmen? Das brachte und bringt vielen Nicht-Europäern schnell den Vorwurf eines sogenannten „Race Traitors“ ein. Also ein „Rasseverräter“. Tatsächlich halte ich diesen Vorwurf für unendlich und abgrundtief rassistisch per Definition, da er impliziert, die Herkunft müsse das Verhalten determinieren. Eigentlich beweisen uns diese Menschen auch, dass die hehre westliche Idee des aufgeklärten Geistes und des freien Willens, die zu eigenen Entscheidungen befähigt, allen Menschen zuteil ist. Und das man den Menschen zunächst nach seinen Taten, nicht nach seinem Aussehen oder seiner Herkunft beurteilen sollte.

jeudi, 01 septembre 2016

La laïcité face à l’impasse multiculturelle

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La laïcité face à l’impasse multiculturelle

Par Gabriel ROBIN - @gabirobfrance
Ex: https://www.politicregions.fr
 
Qu’est ce que la « laïcité » ? En France, le principe de laïcité s’incarne positivement en la loi de 1905 qui régit son application. Cette loi s’articule autour de deux grands axes : la liberté de conscience qui s’accompagne du libre exercice des cultes ; la séparation des cultes et de l’Etat. Tout le monde a déjà entendu au moins une fois les passages les plus célèbres de la loi : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes (…) » et « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. » Par la suite, le principe de laïcité a été confirmé à deux reprises, tant par la constitution de 1946 que par la constitution de 1958 qui dit que : « La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. ». La vision française de la laïcité s’inscrit dans un lent processus de sécularisation de l’Etat entamé dès l’ancien régime, et poursuivi sous la révolution française puis tout au long du XIXème siècle. Elle s’inscrit aussi dans une conception libérale de la société. Longtemps d’ailleurs, les marxistes auront reproché à Jules Ferry sa tiédeur.  Pour ces derniers, la loi de 1905 n’est qu’un pis aller. Jules Ferry, considéré comme l’un des « massacreurs de la commune », aurait inventé l’école républicaine en répondant à un double objectif : former a minima une masse d’ouvrier dont la bourgeoisie avait besoin, empêcher le développement des écoles du mouvement ouvrier. C’est en tout cas un discours régulièrement tenus par les idéologues du matérialisme historique. Il faut dire que l’école communale est alors un monde fermé, idyllique, coupé du monde extérieur et de ses antagonismes sociaux. Jules Ferry ne s’en cachait pas, déclarant à l’époque : « Je clos l‘ère des révolutions. » La Laïcité a donc aussi pour objectif second de couper les jeunes esprits de l’église, ou, selon les marxistes, de les couper de la lutte des de classes. À l’origine, la laïcité n’a été pensée que par rapport à l’église catholique. D’ailleurs, l’étymologie du mot renvoie clairement au christianisme. Le « laïc », homme du commun, profane en théologie, s’oppose au « clerc », connaisseur des textes bibliques. Pourtant, c’est bien parce que notre pays est de tradition chrétienne catholique, que la laïcité a pu si bien s’appliquer. Dans l’évangile selon Marc (12 : 17), il est rapporté que Jésus dit qu’il faut « Rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». Aristide Briand, rapporteur de la loi de 1905, y fit souvent référence, estimant, avec certains historiens de son temps, que les chrétiens et les stoïciens (notamment le célèbre empereur-philosophe, Marc-Aurèle) imaginèrent en premier la distinction à opérer entre les lois forgées par les hommes et les lois forgées par Dieu. Pour ses concepteurs, les débats originels sur la laïcité auront été l’occasion idoine d’affiner ce qu’est la République, la chose publique. De leur point de vue, la religion relevait du strict domaine privé.
 
C’est bien parce que notre pays est de tradition chrétienne catholique, que la laïcité a pu si bien s’appliquer
 
Où en sommes-nous aujourd’hui ? Depuis quarante ans, la France n’est plus strictement catholique. Une autre religion, par la grâce de l’immigration massive de peuplement, a pris une place importante dans le paysage national : l’islam. L’islam ne distingue pas le domaine spirituel, du domaine temporel. Dans cette religion, les deux concepts se confondent entièrement. La loi de Allah étant même supérieure à toutes les lois que les hommes pourraient édicter. Il existe pourtant un pays musulman qui a entrepris, il y a 100 ans, une réforme laïque. Il s’agit de la Turquie de Mustapha Kemal Atatürk. La vision de la laïcité de ce dirigeant politique, largement inspiré par les idées de la révolution française, était très différente de celle qu’en avaient Jules Ferry et Aristide Briand. Mustapha Kemal Atatürk n’avait pas une idée libérale de la société turque. Il a soumis le religieux au politique, et s’est même opposé à l’installation d’autres religions dans son pays. En pratique, Kemal mit fin au califat, puis réforma drastiquement l’islam turc. Preuve de sa radicalité, Kemal interdit le voile islamique et le port de la barbe, sans oublier d’autoriser la consommation de l’alcool. Il fit aussi, par la suite, adopter l’alphabet latin en lieu et place de l’alphabet arabe, ce qui finit par entrainer l’usage du turc dans les mosquées. Presque reconstructiviste (une pensée qui trouvait alors un écho chez Theordor Herzl), Atatürk encouragea les Turcs à ne plus dire Allah pour désigner Dieu. Il préférait le nom turco-mongol Tengri. La laïcité kémaliste correspondait donc à l’émancipation nationaliste des Turcs par rapport à l’islam, et à la culture arabe. En outre, la volonté de Kemal était de faire de la Turquie une nation occidentalisée ; ayant plutôt pour références privilégiées la philosophie grecques et le droit romain, que le Coran. En 2016, la Turquie a définitivement balayé les idées kémalistes, s’abandonnant à une forme d’islamo-nationalisme, selon la volonté de Recep Tayyip Erdogan. Sorte de concordat autoritaire, la laïcité kémaliste ne pouvait aboutir que dans un pays à majorité musulmane. C’est donc une solution impropre à la France, pays spirituellement catholique depuis le baptême de Clovis. Notre pays est rempli d’églises et de monastères, qui peuplent notre inconscient collectif, y compris celui des non croyants. Quid de la laïcité dans une France multiculturelle, fortement islamisée ? Dès 1989, date des premiers débats sur le voile à l’école, les dirigeants politiques se sont contentés de réagir aux différentes attaques, sans proposer une idée forte et prospective. Désormais, la France n’est plus vraiment catholique, ni même laïque. Notre état présent est bâtard, inédit dans l’histoire. La laïcité s’est, en effet, progressivement transformée en un syncrétisme festif, où toutes les religions se vaudraient, sans même juger de leur impact historique ou de leurs croyances.
 
La France subit des pressions monstrueuses de la part des nouvelles souverainetés
 
En France multiculturelle, il est de bon aloi de dénoncer publiquement, au nom de la laïcité, les maires qui placent une crèche dans leurs mairies lors des festivités de Noël, mais il est parfaitement bien vu d’organiser une « Nuit du Ramadan » aux frais de vos impôts, comme le fait la mairie de Paris chaque année. Pourtant, placer une crèche dans une mairie est beaucoup plus culturel que religieux. Une laïcité bien pensée ne doit pas avoir pour objectif de détruire notre fonds commun. Elle doit savoir distinguer ce qui relève du strict plan spirituel, ou cultuel, de ce qui relève de l’héritage indivis national sécularisé. Le Ramadan n’appartient pas à l’héritage indivis national sécularisé. Point à la ligne. La loi de 1905 ne le prévoit pas parce que la situation n’existait pas à l’époque. Pire, la France subit des pressions monstrueuses de la part des nouvelles souverainetés, notamment les administrations transnationales. Récemment, le Conseil de l’Europe, s’inquiétait de la « banalisation des discours racistes en France », estimant notamment que la France aurait une « conception restrictive de la laïcité » qui pourrait entraîner des décisions « perçues comme sources de discrimination ». Dans le viseur de cette organisation, figurent par exemple les « discriminations » qui seraient faites aux mères voilées accompagnantes lors des sorties scolaires… La laïcité à la française serait-elle donc farouchement « islamophobe » ? Allons plus loin : tous les débats autour de l’islam seraient « islamophobes », de même que l’interdiction du voile dans les institutions publiques ? Non, au contraire. Mais céder un jour revient à toujours céder. Quand la France s'agite autour de questions qui ne devraient pas faire débat, elle laisse un espace au projet politique des Frères musulmans. Quant aux organismes mondialistes, ils sont les idiots utiles de la destruction des nations européennes par le multiculturalisme, et son corollaire, l'islamisation. 
 
La moraline fonctionne. Notre pays abandonne car il est culpabilisé. Face à l’islam, la France renie progressivement la part laïque de ses institutions républicaines, et se voit obligée d’en faire plus contre l’église catholique. Nos politiques pensent « compenser ». Que faudrait-il donc faire pour que la France reste aussi française que laïque ? Défendre les traditions populaires, c’est-à-dire le sens commun, mais aussi oser affirmer la supériorité du fait politique sur tous les faits religieux. Il ne faut plus tolérer de petits aménagements dans les cantines scolaires, dans les entreprises ou dans les administrations. La laïcité sera réellement respectée quand la France aura dit non au multiculturalisme.

Démocratie directe – Une bénédiction pour la Suisse

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Démocratie directe – Une bénédiction pour la Suisse. Un modèle pour les autres peuples

 
Ex: http://arretsurinfo.ch

L’initiative populaire fédérale a 125 ans

Les Suisses sont depuis longtemps habitués à contribuer au façonnement de l’Etat et de la politique. Commençant par la formation coopérative des communes et des «Landsgemeinden» dans les cantons de montagne, peu à peu tous les cantons se donnèrent – depuis l’époque de la Régénération dans les années 1830 – une Constitution démocratique avec le développement successif des droits populaires.[1]

Au niveau fédéral, on introduisit déjà lors de la fondation de l’Etat fédéral de 1848 le référendum obligatoire pour les amendements de la Constitution. En 1874 suivit le référendum législatif facultatif qui fut plus tard – en 1921 – complété par le référendum facultatif pour les accords internationaux. Il y a 125 ans, le 5 juillet 1891, le peuple suisse vota avec 60% des voix en faveur de l’introduction du droit d’initiative au niveau fédéral. Depuis les Suisses ont déposé plus de 300 initiatives dont 203 furent soumises au peuple, les autres furent en général retirées suite à des contre-projets acceptables rédigés par le Parlement. Durant ces 125 ans, 22 initiatives, dont dix depuis 2002, furent adoptées par le peuple suisse et la majorité des cantons.Ce procédé démocratique développé en Suisse au cours de l’histoire est, en principe, possible également dans d’autres pays. Un développement constant de la démocratie directe du bas vers le haut est sans doute le fondement le plus solide. Car la démocratie directe implique aussi, à part le droit du citoyen de prendre des décisions, le devoir d’engager ses forces pour le bien commun. Celui qui dans une commune, en coopération responsable et pour le bien commun, apprend à planifier et à gérer, peut l’appliquer ensuite à des niveaux supérieurs de l’Etat.

Sous le titre «125 ans d’initiative populaire fédérale – une réussite?» le Zentrum für Demokratie Aarau a organisé le 5 juillet 2016 un forum en présence d’un nombreux public, avec la participation de deux conseillers aux Etats (Thomas Minder, sans parti, Schaffhouse et Hans Stöckli, parti socialiste, Berne) ainsi que de deux professeurs de droit (Andreas Kley[2] et Markus Müller[3]). Le Pr Andreas Glaser[4] a dirigé de manière très vivante et engagée la réunion et le débat avec les auditeurs.

Dans une démocratie on ne peut pas gouverner contre la volonté de la population

«La démocratie directe occupe en ce moment l’Europe entière. Dans beaucoup de pays de l’UE, les uns exigent de manière euphorique, après la décision du Brexit, davantage de droits décisionnels pour le peuple de façon immédiate, tandis que les autres se voient confortés dans leur position qu’il ne faut pas se fier au peuple et que la politique doit demeurer uniquement l’affaire de l’élite.» (Katharina Fontana [5] )

Sur des questions d’une importance capitale pour l’avenir d’un Etat – comme par exemple l’adhésion à l’Union européenne ou la substitution de la monnaie du pays par une monnaie unitaire – la perspective suisse exigerait une votation obligatoire même au plus haut niveau étatique, dans chaque pays membre. Après la décision du Brexit, il y aura probablement aussi dans d’autres pays européens une velléité du peuple de poser la question de la sortie. Si les autorités évitent de manière trop acharnée de demander le vote populaire, par peur que la majorité approuve la sortie, cela pourrait avoir des répercussions négatives: pour pouvoir parler d’une «Nation fondée sur la volonté du peuple = Willensnation», le gouvernement et le Parlement de chaque Etat devraient savoir si une nette majorité de la population est d’accord ou s’oppose à l’intégration dans une organisation supranationale.

D’ailleurs cela ne regarde personne si le citoyen donne sa voix suite à une analyse soigneuse des documents à disposition ou suite à ses sentiments personnels subjectifs. C’est son affaire tout à fait personnelle, sa propre liberté.

[Lire l’interview du conseiller aux Etats Thomas Minder.] Ainsi s’exprime aussi Pr Andreas Kley à Aarau :

«Dans la démocratie directe, les opinions se manifestent de manière subite, c’est dû au système. On peut qualifier cela de citoyens colériques, d’actes émotionnels ou erronés etc. C’est une perspective négative. Je pense qu’en démocratie, on ne peut pas gouverner contre la volonté du peuple, sinon il faut l’abolir ou bien introduire une dictature.»

Chaque citoyen est sur le même pied d’égalité

Bien que la démocratie directe ait jouée en Suisse, au cours des siècles, un rôle important pour la satisfaction des citoyens, mais aussi pour la paix sociale dans le pays, il y a toujours à nouveau dans ce pays des discussions si le droit d’initiative ne devrait pas d’une manière ou d’une autre être limité. Car à la différence du droit au référendum, avec lequel les citoyens peuvent s’exprimer sur les décisions parlementaires, l’initiative populaire est un instrument actif qui ne pose presque pas de limites aux désirs et idées des citoyens pour contribuer à des changements concrets de la Constitution – le plus souvent contre la volonté du Parlement – dans le processus politique. Ainsi, on récolte actuellement des signatures pour neuf initiatives populaires fédérales, entres autres «Pour davantage de logements abordables», «Pour plus de transparence dans le financement de la vie politique», «Pour un congé de paternité raisonnable – en faveur de toute la famille» ou bien «Le droit suisse au lieu de juges étrangers (initiative pour l’autodétermination)».

Quand on pense à quel point les droits politiques des citoyens suisses sont ancrés dans le peuple, certaines voix entendues lors du forum à Aarau ont pu surprendre, bien que la plupart des prises de position aient été plutôt positives. Ainsi, le professeur de droit Markus Müller a constaté que le peuple suisse n’est qu’un acteur parmi d’autres: «La démocratie bien comprise consiste, dans ma perception des choses, en l’art de donner au peuple le rôle qu’il peut effectivement remplir. C’est le rôle de l’organe de contrôle, de l’initiateur […].»

Cette «définition» du droit d’initiative et de référendum des citoyens ne se trouve toutefois pas dans la Constitution fédérale, mais le peuple suisse est véritablement l’instance suprême de l’Etat fédéral suisse. C’est pourquoi le présentateur, Pr Andreas Glaser, a confronté de manière directe son collègue bernois avec un témoignage de notre pays voisin – non habitué à la démocratie: «Le président fédéral allemand M. Gauck a déclaré après la votation du Brexit: actuellement, ce ne sont pas les élites qui sont le problème, ce sont les populations. Markus Müller, tu devrais le voir de la même façon, n’est-ce pas? C’est donc la population qui est le problème?»

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Et Markus Müller de répondre: «[…] que le peuple soit le problème, c’est à cause de l’élite. L’élite n’atteint plus le peuple. – En lisant dans les brochures officielles, dans les livrets de votation aux meilleures intentions, alors j’ai le sentiment que les gens pensent que la population suisse s’arrête aux employés de bureau. Et ce n’est pas le cas: je connais un employé de nettoyage dans la centrale nucléaire de Gösgen, il pense différemment, il faut l’atteindre différemment.»

Depuis quand est-ce qu’il y a en Suisse deux sortes de citoyens – des élites et des employés de nettoyage? En quoi diffère un employé de nettoyage? Refuse-t-il peut-être de se laisser expédier, sur des rails huilés, directement au sein de l’UE par certaines prétendues élites? Cela me rappelle une ancienne collègue de travail à l’école professionnelle, une partisane fervente de l’adhésion à l’UE. Un jour, elle arrive en colère dans la salle des professeurs et s’exclame: «Avec mes élèves [des apprentis électro-monteurs] je ne discute plus de l’UE, ils sont tous contre!» Cela devrait être chose difficile pour les «experts» autoproclamés de forcer ces jeunes gens actifs dans leur propre pays pour l’adhésion à l’UE – heureusement!

Un participant dans le public a également critiqué une telle classification des citoyens: «Monsieur Müller, vous contestez en quelque sorte au peuple, au ‹citoyen lamda› la capacité de décider. Moi, j’ai une toute autre opinion. Souvent ce sont justement les non-juristes ou les ‹citoyens lamda› qui ont un bien meilleur jugement des réalités. En effet, il y a avant chaque votation un débat intense, dans lequel presque tous les arguments des adhérents et des adversaires sont discutés. Ainsi, durant le processus de la votation, tout devient très clair. Je suis vraiment de l’avis qu’il faut prendre au sérieux la décision des citoyens.»

En totale contradiction à l’égard du citoyen instruit et autonome

Hansueli Vogt, également professeur de droit et participant au forum, pointa du doigt la contradiction fondamentale dans la pensée de certains «cercles progressistes»: «Je trouve hautement élitiste de penser que des spécialistes du nettoyage à la centrale de Gösgen ne soient pas capable de se forger une opinion. Ce sont précisément les droits individuels, très appréciés dans vos rangs: la liberté de pensée, la liberté personnelle, la liberté économique etc. qui caractérisent le citoyen instruit. On ne peut pas défendre les droits individuels, dans une société éclairée où l’on met l’individu au centre, et d’autre part nier sa capacité de décision. Voilà une incohérence totale.»

Pas de mise sous tutelle du souverain

Les propositions de M. Müller pour mieux diriger les électeurs vont donc également dans ce sens: il veut supprimer l’initiative populaire rédigée de toutes pièces et accepter seulement les initiatives en forme de proposition conçue en termes généraux.
Si les citoyens sont limités, par une initiative populaire, à n’exprimer qu’une orientation générale, alors ils ne peuvent plus «obstruer» les activités du Parlement. La majorité parlementaire serait libre de rédiger elle-même les textes légaux de sorte qu’ils s’adaptent, entre autres, au dit «droit international», notamment aux accords bilatéraux avec l’UE.

Une participante de la réunion d’Aarau a relevé l’exemple le plus récent de la politique suisse, tout en classant l’idée de M. Müller dans ses aspects du droit public: «La proposition du Professeur Müller de ne tolérer les initiatives populaires qu’en forme de proposition conçue en termes généraux reviendrait à supprimer le droit d’initiative. Cela se réduirait à peu près à une pétition. Les débats actuels comme, par exemple, celui sur l’Initiative contre l’immigration de masse s’expliquent précisément du fait que le texte de l’initiative a été rédigé de toutes pièces – et qu’il se trouve actuellement comme article 121a dans la Constitution fédérale. On y trouve des mesures concrètes concernant les ‹contingents› et les ‹plafonds annuels› permettant une gestion souveraine des flux migratoires en Suisse. Les fonctionnaires des administrations bernoises et bruxelloises prétendent une violation à l’Accord sur la libre circulation des personnes et se plaignent des électeurs suisses. Si, par contre, les électeurs suisses ne pouvaient formuler que des souhaits du genre: cher Parlement, auriez-vous la gentillesse de veiller à ce que moins de migrants envahissent notre pays» [6] – cela conviendrait sans doute mieux aux aspirations de la Berne fédérale, mais il ne s’agirait alors que d’un pur droit à la pétition.

Faudra-t-il donc, à l’avenir, s’exposer aux intempéries pour récolter les 100 000 signatures en vue d’une pétition stérile?

Le conseiller aux Etats Thomas Minder s’est exprimé de manière similaire dans l’interview :

«La possibilité de créer des textes d’initiative rédigés de toutes pièces est nécessaire pour débattre d’un sujet de manière différenciée. Car dans la démocratie directe suisse le Oui ou le Non dans les urnes sont certes une chose essentielle – cependant, il est beaucoup plus important pour le développement des droits populaires de pouvoir débattre du sujet dans le pays, à la table des habitués, lors de débats publics, de discussions dans les médias, avec des lettres de lecteurs.»

L’initiative populaire fédérale, la Magna Charta Libertatum du peuple suisse

D’ailleurs, il y a 125 ans, les objections contre l’initiative rédigée de toutes pièces étaient similaires: «Des conseillers fédéraux et des parlementaires émirent de sérieux avertissements contre le danger ‹d’une confusion illimitées et d’une législation imparfaite›. Ce nouvel instrument mènerait à la démagogie, dit-on. Il s’agirait d’une initiative ‹anarchique› permettant ‹de s’adresser à la population derrière le dos des députés›.» (Katharina Fontana [7]).

En 1890, le Conseil national donna néanmoins son aval à l’initiative populaire au texte rédigé de toutes pièces, après que le Conseil des Etats s’en fût montré moins récalcitrant. Le Pr Andreas Kley partage l’avis, d’un des conseillers aux Etats d’alors du camp de l’Union conservatrice (catholique) qui s’était battu avec succès, contre la majorité libérale du Parlement, en faveur du droit à l’initiative populaire:

«Ce que Theodor Wirz, conseiller aux Etats et pionnier résolu de l’initiative populaire avait dit en 1890 a gardé toute sa pertinence aujourd’hui encore. Wirz avait critiqué le Parlement ‹despotique›, notamment le Conseil national en posant la question rhétorique: ‹Y a-t-il un droit populaire qui n’ait pas été caractérisé, par les tuteurs du peuple, comme étant dangereux et révolutionnaire? A qui est-ce, finalement, de régner en roi et en maître dans le pays?› Wirz et la majorité du Conseil des Etats refusèrent donc la réduction de l’initiative populaire à sa forme de proposition conçue en termes généraux. Ils précisèrent qu’il s’agissait, pour le Conseil des Etats, ‹d’une question d’honneur d’offrir au peuple suisse, de manière beaucoup plus résolue que le Conseil national, cette Magna Charta Libertatum›.»[8]

Cette «Magna Charta» de la liberté politique du peuple suisse a contribué, au cours de 125 ans, à d’innombrables débats au sein des partis politiques, des associations et des organismes civiques, sur des questions politiques et sociales, menant les citoyens à se décider pour ou contre des centaines d’initiatives populaires. Ainsi, les citoyens contribuent eux-mêmes, par leur propre action, à faire évoluer le modèle suisse et se soucient de son acceptation maximale au sein de la population.    •

Par Marianne Wüthrich, docteur en droit, 22 août 2016

1    cf. Roca, René. Wenn die Volkssouveränität wirklich eine Wahrheit werden soll … Die schweizerische direkte Demokratie in Theorie und Praxis. Das Beispiel des Kantons Luzern, Schriften zur Demokratieforschung, Band 6, Zürich-Basel-Genf 2012
2    Chaire de droit public, histoire constitutionnelle et philosophie de l’Etat et du droit, Université de Zurich
3    Chaire de droit administratif et public et de droit procédural, Université de Berne
4    Chaire de droit public, administratif et européen, spécialisé dans les questions de démocratie, Université de Zurich
5    Fontana, Katharina. «125 Jahre Volksinitiative. Keine Zähmung nötig», in: «Neue Zürcher Zeitung» du 9/7/16
6    Actuellement, 1.4 millions de citoyens de l’UE résident en Suisse, tandis que, sur le territoire entier de l’Union européenne, le nombre de ressortissants de l’UE habitant dans un autre pays membre s’élève à 15.4 millions. C’est d’autant plus remarquable que le nombre de la population suisse s’élève à 8 millions d’habitants, chiffre 60-fois mineur à celui de l’Union.
7    Fontana, Katharina. «125 Jahre Volksinitiative. Keine Zähmung nötig», dans: «Neue Zürcher Zeitung» du 9/7/16
8    Kley, Andreas Kley. «125 Jahre eidgenössische Volksinitiative. Die Magna charta libertatum des Schweizervolkes»,www.news.uzh.ch/de/articles/2016/125-Jahre-Volksinitiativ...

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La démocratie directe est véritablement une histoire de réussite

A la question initiale «L’initiative populaire fédérale est-elle une histoire de réussite», posée par le professeur Andreas Glaser, la réponse fut affirmative par tous les participants au forum.

«Il faut prendre grand soin de l’initiative populaire»

«Pour moi, l’initiative populaire est le facteur de réussite absolu de la Suisse, pour la stabilité du pays. Il y a des personnes désirant réduire les droits, pour moi, ils font fausse route. Je veux élargir les droits démocratiques en Suisse. Je ne changerais rien au système de la démocratie directe. Il faut prendre grand soin de l’initiative populaire.» (Thomas Minder, conseiller aux Etats et entrepreneur, sans parti, SH)

Ce qui a fait ses preuves aux niveaux communal et cantonal, le fait aussi au niveau fédéral

«Il va de soi que l’initiative populaire est une réussite. Elle a un excellent effet constructif pour nos systèmes juridique et politique, notre démocratie consensuelle. Ce qui à fait ses preuves aux niveaux communal et cantonal, le fait aussi au niveau fédéral. Son effet est grand, pas seulement si elle est acceptée en votation, mais également comme base consécutive du travail.» (Hans Stöckli, conseiller aux Etats et avocat, PS BE)

Elle est un instrument en nos mains pour ne pas être livrés aux autorités

«Pour moi aussi, l’initiative populaire est une perle de la démocratie directe suisse. Pourquoi est-elle d’une si grande importance? Parce qu’elle est un instrument en nos mains pour ne pas être livrés aux autorités. Elle élimine, relativise ou réduit en nous le sentiment d’impuissance et la perte de contrôle. C’est très important au niveau psychologique. Car nous savons que, si nous le désirons, nous avons la possibilité de nous faire entendre, c’est en tout cas rassurant.» (Markus Müller, professeur de droit, BE)

Source: http://www.zeit-fragen.ch/fr/editions/2016/no-18-22-aout-...

mercredi, 31 août 2016

Morceaux choisis dans la revue de presse de Pierre Bérard

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Morceaux choisis dans la revue de presse de Pierre Bérard

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Au sommaire :

• Des outils d'espionnage de l'unité d'élite de la NSA publiés par des pirates :

http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/08/18/des-outil...
Bernard Lugan sur Katehon. La France et l'Afrique face à l'offensive islamiste :
http://katehon.com/fr/article/la-france-et-lafrique-face-...
• Excellent entretien de Gilbert Collard avec Bernard Lugan à propos de la somme qu'il vient de publier sur l'Histoire de l'Afrique du Nord au Rocher :
https://www.youtube.com/watch?v=ZePv-84yrbU
 
• Jean-Claude Empereur a publié dans le numéro d'avril-juin 2016 de la Revue politique et parlementaire un excellent article consacré à L'Europe dans la tourmente, repris ici par Katehon :
 
http://katehon.com/fr/article/europe-mondialisation-et-gr...

• La société française bascule-t-elle vers l'extrême droite ? Une émission de France culture avec Nicolas Lebourg qui publie bientôt des Lettres aux Français qui croient que cinq ans d'extrême droite remettraient la France debout, Jérome Fourquet qui vient de publier une étude sur Le spectre de la guerre civile (que cherchent les islamistes), Stéphane François qui comme N. Lebourg récuse toute assimilation de la situation présente avec le contexte des années trente. Tous deux s'accordent en revanche à rapprocher l'actualité avec ce qui s'est passé en France dans les années précédant la première guerre mondiale avec une remise en cause de la logique libérale. Les changements de la donne géopolitique procèdent au changements de paradigme de l'extrême droite.
 
https://tempspresents.com/2016/08/15/terrorisme-droitisat...

• Une intéressante étude parue sur le site du Mouvement Anti-Utilitariste dans les Sciences Sociale (MAUSS) sur la ville durable comme fard de la ville néo-liberale:
 
http://www.journaldumauss.net/?La-ville-durable-comme-far...

• À propos du décès de l'historien Ernest Nolte, le site Theatrum belli re-publie un entretien avec ce grand historien enregistré sur Canal Académie avec Christophe Dickès :
 
http://www.theatrum-belli.com/deces-hier-de-lhistorien-et...

• Pour Slobodan Despot qui se penche ici sur la vie politique telle qu'elle ne va plus, nous avons dépassé le stade de la politique démocratique et parlementaire, de l'État de droit et de tout l'héritage de la modernité européenne auxquels, par sentiment de loyauté de nombreux Européens demeurent, hélas, fidèles. Citant Lev Goumilev et Alexandre Zinoviev, il montre que nous avons secrété un "antisystème" nécrosé enfanté de nos valeurs et de notre prospérité retournées contre elle-mêmes. Un texte sans illusion, recru de dégoût et de lassitude devant l'impolitique qui caractérise notre époque, mais loin d'être désespéré. Issu de sa chronique dominicale (car le dimanche, on doute)  hebdomadaire intitulée L'antipress
 
 
• Hors de l'Église politiquement correcte, point de salut ! Le discours des nouveaux curés qui entendent dicter nos comportements et nos pensées ressemble beaucoup à l'ancienne rhétorique cléricale selon Mathieu Bock-Côté, qui se prononce avec fougue contre le parti des culs-bénits et ses chaisières de confort :
 
http://www.causeur.fr/bien-pensance-politiquement-correct...

• Dans un entretien roboratif accordé au Figaro le libéral Brice Couturier prenant Raymond Aron comme modèle et la "résistance" comme étendard dénonce le "parti des médias" aveuglé par ses bons sentiments. Cet ancien de la rédaction de la revue néo-conservatrice Le meilleur des mondes qui demeure attaché à la logique des droits de l'homme annonce également qu'il rend son tablier de chroniqueur dans la matinale de France culture. Couturier, encore un effort pour rejoindre le camp de la dissidence! (Première référence). Nous donnons également le point de vue de l'OJIM qui dénonce les nombreuses tentatives de diversion qui sont devenues une spécialité des médias de grand chemin. Le mépris des réalités a de beaux jours devant lui (seconde référence) :
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/08/19/31002-20160819ARTFIG00333-brice-couturierle-parti-des-medias-et-l-intelligentsia-meprisent-la-realite.php
 
http://www.ojim.fr/brice-couturier-fustige-le-parti-des-m...

• Jure George Vujic réfléchit sur les notions d'hospitalité et de taqiya dans un article très affûté :
 
 
A propos du burkini
 
• Mathieu Bock-Côté publie une excellente mise au point sur le burkini,  qui comme "signe visible d'agressivité identitaire" relèverait  à contrario notre impensé culturel. Il serait contre-productif néanmoins d'inscrire à notre générique cette affaire du burkini et de la prendre  trop au sérieux puisqu'elle n'est, comme beaucoup d'événements dont on sature l'opinion publique, qu'une stratégie de diversion déployée de façon à ne jamais aborder les véritables problèmes, comme le montre bien la gourmandise avec laquelle nos politiciens se sont emparés d'elle de Nicolas Sarkozy à Manuel Valls:
 
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/08/18/31001-201...

• Sur le site de Causeur Laurent Gayard déplume le storytelling de la créatrice "australienne" du burkini qui a reçu un fatwa approbatrice du grand mufti de Sydney, personnage haut en couleur qui ne recule devant aucune affirmation "complotiste" et misogyne... Le burkini jouit ainsi d'un merveilleux patronage pour habiller le lobbying islamique en  combat libertaire dans lequel n'aura pas manquer de sombrer le NPA "anticapitaliste" de Besancenot (seconde référence):
 
 
 
• Pour Catherine Kintzler, philosophe spécialiste de la laïcité, le port du burkini sur une plage publique, pas plus que le port d'une soutane ou d'une kippa dans la rue, ne relève d'une question de laïcité. C'est donc à tort que la municipalité de Villeneuve-Loubet a invoqué cet argument pour en proscrire l'usage. Le conseil d'État interprétant la loi n'a fait que s'y conformer. Selon elle l'affaire si elle soulève ainsi une fausse question laïque, ne signifie pas que le burkini soit de l'ordre de l'anecdotique. Ce n'est pas tant une question d'ordre juridique qu'une question politique qui engage la conception de la cité. Elle peut se résumer ainsi: le peuple souverain accepte-t-il le communautarisme islamique ou le repousse-t-il ?
 
 
• Conclusion (provisoire) de l'affaire du burkini : le conseil d'État a tranché. Une décision qui ne plait guère à la Fondation Polémia qui en tire les bonnes conclusions. La laïcité ne suffit pas pour protéger l'identité française de l'islamisation :
 
 
• L'avocat Régis de Castelnau se prononce sur le burkini avant (première référence) et après l'ordonnance du Conseil d'État qu'il relativise remettant à sa place l'interprétation qu'en a donné le quotidien de révérence (seconde référence) :
 
 
 
A propos de la Corse
 
• La Corse laboratoire et emblème paradoxal de l'identité française. Sisco affirme haut et fort ce que la France rêve de dire sans oser le faire car la Corse est le lieu où l'esprit conservateur et nationaliste de la France est demeuré intact selon Frédéric Saint Clair. De pertinentes réflexions : 
 
 
• Les Corses n'ont pas envie de recevoir des leçons de morale antiracistes et des cours de valeurs républicaines venant de gens qui ferment les yeux depuis si longtemps sur ce qui se passe dans les banlieues de l'immigration où les salafistes sont comme des poissons dans l'eau d'après Paul-françois Paoli :
 
 
• Dans I-Média, une des émissions phares de Télé-LibertésJean-Yves Le Gallou propose une lecture alternative des événements de Sisco et revient sur leur traitement par les médias de propagande :
 
 
• Pour Laurent Bouvet le camp d'été "décolonial" interdit aux "blancs" qui se déroule du 25 au 28 août montre que ceux qui se présentent comme la crème de l'antiracisme ne sont en fait que des essentialistes et  des discriminants raciaux comme ceux qu'ils entendent dénoncer. Curieusement Bouvet prend acte du "métissage" pour assurer que les races n'existent pas. On se demande dès lors ce qu'est le soit-disant "métissage". Une telle sophistique n'apporte guère d'éclaircissement sur une question pourtant cruciale. Assez bonne démonstration par ailleurs:
 
 
• Jean-Pierre Filliu qui soutient les "forces démocratiques" rebelles opposées à Bachar el Assad livre un article sur "Comment l'Amérique d'Obama ment sur la menace jihadiste":
 
http://filiu.blog.lemonde.fr/2016/08/19/comment-lamerique...

• Theatrum belli livre un entretien de Tancrède Josseran avec la revue Conflits sur le thème de la Turquie au coeur des relations internationales:
 
 
• Un article croustillant sur Soros du journaliste Giampaolo Rossi publié dans Il Giornale, traduit ici par Danielle Borer. Le "philanthrope marionnettiste" s'y voit assimilé à Shelob, figure monstrueuse du Seigneur des Anneaux :
 
 
• Xavier Moreau évoque pour stratpol et les-non-alignés l'incompétence des instituts de recherche stratégiques français consultés par le gouvernement et les grandes entreprises. Au premier rang de ceux-ci, l'IFRI (Institut français des relations internationales) dont toutes les analyses de prospective sur les crises syriennes et ukrainiennes se sont révélées erronées :
 
 
• Quels sont les think tanks oligarchiques les plus influents ? Une vidéo s'efforce de répondre de manière pédagogique :
 
 
• Excellent texte de Richard Labévière, qui mis en rapport avec le précédant éclaire bien la situation présente de l'économie dont certains esprits bornés aimeraient nous faire croire qu'elle n'obéit qu'à la pure logique des marchés alors qu'elle fonctionne dans sa partie prédatrice avec l'aide des ONG. Il s'ouvre par une citation d'Hervé Juvin que voici : "l'application extra-territoriale du droit américain a détruit des entreprises françaises (Alcatel et Alstom notamment), elle a permis d’extorquer des milliards d’euros à des entreprises européennes. Elle s’apprête à attaquer Sanofi, Airbus, Safran et bien d’autres. Elle a pour prétexte la lutte anti-corruption, le respect des embargos américains, le combat anti-terroriste, pour objectif affiché l’efficacité économique, la moralisation des affaires, l’établissement des conditions d’une concurrence libre, ouverte et équitable partout dans le monde. Tout cela à l’appui d’un impérialisme juridique grandissant, tout cela au bénéfice de l’intérêt national américain. L’extra-territorialité du droit américain se propage à la faveur de l’abandon du droit international, de la faiblesse du régalien et de la négation de la puissance de mise en Europe. Elle constitue un élément majeur de la stratégie de « Global Constraint » – « contrainte globale » – qui renouvelle la stratégie de l’empire américain " (première référence). L'article de Labévière est suivi du débat entre Hervé Juvin et Christian Dargham sur l'extraterritorialité du droit américain, nouvelle figure juridique de l'impérialisme de la puissance "indispensable" :
 
 
• Pascal Boniface interroge Mathieu Slama à propos de son livre La Guerre des Mondes, réflexion sur la croisade de Poutine contre l'Occident (Édition de Fallois). Pour celui-ci ce qui se joue entre les pays occidentaux et la Russie est une opposition entre deux grandes visions du monde concurrentes. Excellent entretien sur la conception occidentale de l'universalisme qui ne célèbre Big Other que pour mieux l'asservir à la figure d'un semblable :
 
 
• Selon Ingrid Riocreux, auteur du livre sur La langue des médias paru récemment aux éditions de L'Artilleur (Le Toucan), experts et médias ont traité, et traitent encore, l'épisode du Brexit d'après des idées préconçues qui relèvent plus du dogme que de l'analyse. Incontestablement, avec le Brexit, un bug s'est manifesté dans la matrice progressiste qui sert aux médias de vérité révélée. Quand il s'agit de sauver la validité des prédictions apocalyptique de tous les commentateurs autorisés à propos de la sortie de la Grande Bretagne de l'UE, tout n'est-il pas permis ? Remarquable analyse de linguistique appliquée, et ce qui ne gâche rien, fortement teintée d'humour. Comme l'écrit Marcel Gauchet dans Comprendre le malheur français, "le parti des médias ne parle pas des vrais problèmes, sinon sur un mode complètement biaisé" :
 
 
• Pour Caroline Galactéros le choix est fait : ce sera Sarkozy. Elle pose cependant bien des conditions dont il n'est pas certain que le candidat fantasque les réalise autrement qu'en parole. Ses multiples revirements de la "double-peine" au droit de la nationalité et à la discrimination positive ne confinent-ils pas à l'incohérence d'un personnage sans conviction et qui règle son agenda sur les sondages ? :
 
 
• Pour comprendre la crise du lait l'excellent site de réinformation Breizh-info a interrogé Noël Rozé de la Coordination rurale en Bretagne. Celui-ci dénonce le discours ambigüe de la FNSEA
 
 
• Sur Tv-Libertés, une intéressante émission d'Anne Brassié qui reçoit l'écrivain Luc-Olivier d'Algange tandis que le comédien Didier Carette lit des extraits de son oeuvre qui fustigent ce monde "festif" emmailloté de mille convenances absurdes qui participent de la disparition d'un des traits de notre civilisation; l'art de la conversation :
 
 

Retour sur le droit du sang

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Retour sur le droit du sang. Un débat fondamental

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Le néolithique constitue une rupture considérable dans l’histoire de l’humanité. C’est là que naissent les premières communautés organisées autour de villages puis de cités. Elle oppose irrémédiablement l’homme de l’avenir, qui est le sédentaire, à l’homme du passé qu’est le nomade. Ce qui subsiste du mode de vie nomade, ce sont des asociaux qui vivent aux dépens des populations agricoles. Lorsque dans la mythologie latine, Romulus fonde Rome, il dessine des frontières symboliques définissant le pomœrium, un espace sacré. C’est parce que Remus franchit cette frontière, en élément extérieur donc « nomade », que Romulus le tue. Fonder une cité, c’est en définir les frontières et les habitants légitimes.

A Athènes, le mythe de l’autochtonie définit la citoyenneté. C’est par leur implantation ancienne, sans cesse renouvelée par les générations successives, que le citoyen s’enracine dans sa terre. Cela définit des ayant droits naturels, héritiers de la longue mémoire de la cité mais aussi chargés de la transmettre à leurs descendants. L’introduction de nouveaux citoyens, qui n’en seraient pas les porteurs naturels par l’histoire, serait un élément de rupture dans cette continuité millénaire.

Les Pisistratides, famille de tyrans ayant régné à Athènes, ne voyaient pas dans les Athéniens des citoyens mais des sujets. Peu importe alors que ces derniers soient athéniens « de souche » ou venus d’ailleurs. Au fond, les hommes n’étaient que du bétail et leur provenance ne comptait donc pas. Ce principe se retrouva à la fin de l’empire romain, lorsque les principes de liberté de la république périclitèrent, avec Caracalla qui donna la citoyenneté romaine à tous les hommes libres nés sur le sol impérial en 212 après J.C. C’est un principe qu’on retrouve sous la féodalité, où le droit du sang est réservé aux seigneurs, mais où « tout serf né sur la terre d’un seigneur est serf du dit seigneur ».

Lorsque Périclès est arrivé au pouvoir et a établi les fondements de la démocratie à Athènes, même s’il eut des précurseurs comme Solon et Clisthène, une des premières mesures qu’il prit fut de redonner à la citoyenneté athénienne tout son sens. En 451 avant J.C, il établit ainsi la règle de citoyenneté suivante : « est athénien celui né de deux parents athéniens mariés selon les lois de la cité ». Ses propres enfants, qu’il eut de la grecque Aspasie, qui n’était pas athénienne, ne furent pas citoyens de droit. Il semble néanmoins que, toute exception confirmant la règle, les Athéniens les aient finalement naturalisés à l’issue d’une assemblée plénière, ce qui était exceptionnel.

Il alla plus loin, bravant ce que le droit moderne appelle « principe de non-rétroactivité ». Du fait que les tyrans avaient bradé la citoyenneté athénienne afin de se créer des allégeances en la conférant à des gens qui n’auraient pas pu l’obtenir du peuple, Périclès choisit de remettre en question toutes les naturalisations antérieures à son arrivée au pouvoir. Des milliers de personnes furent ainsi privées de la citoyenneté athénienne, dont ils avaient disposé par les tyrans, et donc implicitement rétablies dans leur citoyenneté d’origine.

A une époque où une forme de néo-nomadisme qu’on appelle « migration internationale » veut s’imposer et briser l’unité des populations sédentaires regroupées en Etats-nations homogènes, afin d’établir un monde sans frontières où régnera sans partage le principe du renard dans le poulailler, selon le cauchemar pensé par les partisans du mondialisme, il est fondamental de rétablir en France et en Europe les principes de citoyenneté propres à une démocratie et destinés à en garantir la pérennité. Face à cette rupture que voudraient imposer les mondialistes, le droit (démocratique) du sang ou « ius sanguinis » est le garant de la continuité entre les générations, le garant du droit inaliénable des autochtones à demeurer eux-mêmes sur la terre de leurs ancêtres.

C’est au service d’intérêts étrangers qu’en Europe, le droit du sang qui dominait alors sans partage, de l’Islande à la Russie, et y compris en France, a été affaibli par la décision des gouvernements successifs qui n’avaient aucun mandat en ce sens et qui se sont bien gardés de demander leur avis aux citoyens, pourtant les premiers concernés, de la même façon qu’ils ont imposé une immigration de peuplement, après avoir pourtant permis une immigration de travail à vocation temporaire, qui aurait dû prendre fin dès les premiers signes d’une montée du chômage.

Certes, l’Etat français avait introduit une forme de droit du sol dès 1889 afin de pallier à son déficit démographique face à l’Allemagne, mais cela ne concernait que des populations européennes, donc de même souche, dans un contexte où les migrations internationales restaient très limitées et uniquement intra-continentales. Ce faisant, malgré tout, il trahissait les intérêts de son peuple en mettant le doigt dans un engrenage qui finit par perdre l’empire romain, même si à l’époque, dans son contexte, cette mesure était sans danger. Elle devait en revanche devenir mortifère avec l’établissement d’un empire colonial en Afrique et en Asie du sud-est puis avec l’immigration post-coloniale qui en résulta dès les années 60.

Dans les années 2000, à la suite d’une propagande continue, le droit du sang, qui était la règle en Allemagne, en Italie et en Grèce, cette dernière respectant alors cette longue tradition athénienne établie par Périclès, fut sabordé. Bien sûr, tout comme en France, il existe toujours mais le mode d’acquisition de la nationalité a été considérablement élargi, et ce à chaque fois par la gauche ralliée par un universalisme tordu aux principes les plus délétères du mondialisme libéral, bien sûr une gauche sans mandat pour agir mais animée par une idéologie folle, et proprement eurocidaire disons le.

Le droit du sang, c’est donc rien de moins que la règle du sédentaire voulant se protéger du nomade, la règle du citoyen pour ne pas être ravalé au rang de sujet, la règle de l’indigène maître chez lui, la règle de l’ayant droit naturel protégé contre toute dépossession de son héritage par un tiers. C’est donc par principe le rejet du mondialisme et c’est pourquoi ce dernier s’attaque à lui et aboie contre toute personne qui voudrait le restaurer dans sa splendeur passé. C’est donc bien un débat fondamental. Enracinement ou néo-nomadisme, droit de l’indigène ou droit du migrant. Le salut de l’Europe passera nécessairement par le rétablissement, sous une forme nationale mais plus vraisemblablement européenne, comme je le prône, du droit du sang comme règle d’accès à la citoyenneté.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

mardi, 30 août 2016

Presseschau August 2016

Duitse politiebond: Immigratie zal tot massale onrust, geweld en gevechten leiden

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Duitse politiebond: Immigratie zal tot massale onrust, geweld en gevechten leiden

Voorzitter Rainer Wendt: ‘Politici zullen het in hun broek doen van angst vanwege het onvoorstelbare geweld dat overal zal losbarsten’

‘Iedereen die hier onrust, geweld, criminaliteit en mensenverachting komt brengen, moeten we er consequent uitgooien’


'Duitsland heeft geen toekomst meer' als het open-grenzen welkomsbeleid van de regering Merkel niet radicaal wordt omgegooid.

wendt2.jpgDe voorzitter van de Duitse politievakbond DpolG, Rainer Wendt, waarschuwt in zijn nieuwe boek ‘Duitsland in gevaar’ dat de zwakke staat de enorme problemen die grote aantallen migranten veroorzaken, niet meer aankan. Volgens Wendt zal dit onherroepelijk tot grote sociale onrust en gevechten leiden, ‘die nauwelijks beheersbaar zullen zijn’. Zullen Duitse en Europese burgers nu wel massaal opstaan tegen hun leiders, en eisen dat er een onmiddellijk einde komt aan de totaal onverantwoordelijke, ondermijnende en gevaarlijke import van miljoenen moslims? Het zijn immers al lang niet meer enkele bloggers en politieke ‘populisten’ die schrijven dat onze samenleving in complete chaos en bruut geweld dreigt te ontaarden.

Regering Merkel heeft angstklimaat gecreëerd

‘Duitsland in gevaar – Hoe een zwakke staat onze veiligheid op het spel zet’, luidt de volledige titel van het nieuwe boek van de leider van de politievakbond. Daarin bevestigt hij alles wat door de reguliere media nog altijd wordt weggehoond als ‘complottheorie’ en ‘populistische bangmakerij’. Zo wijst hij erop dat autochtone Duitsers die hun auto verkeerd parkeren torenhoge boetes moeten betalen, maar dat migranten die iemand met hoge snelheid doodrijden, onbestraft worden vrijgelaten.

Dankzij de regering Merkel heerst er in Duitsland inmiddels een angstklimaat, schrijft Wendt. De gewone man durft niet meer te zeggen wat hij werkelijk denkt, omdat hij bang is uitgelachen en uitgescholden te worden, en onmiddellijk in de hoek van (extreem)rechts te worden gezet. ‘Zodat het zeker is dat ze voortaan hun mond houden.’

Autochtone Duitsers kapot bezuinigd, migranten vertroeteld door de staat

De Duitse politici hebben met het binnenlaten van massa’s migranten uit Noord Afrika en het Midden Oosten enorme misstanden in de Duitse samenleving veroorzaakt. ‘Deze verloren generatie zal woedend zijn als ze in de steek zijn gelaten. Zo geweldig woedend, dat de politie er machteloos tegen zal staan.’ Zo groeit de woede bij kapot bezuinigde oudere en gebrekkige Duitsers, die zelf lopend naar de dokter moeten, maar moeten toekijken hoe de jonge, kerngezonde nieuwe ‘medeburgers’ zich voor tienduizenden euro’s met taxi’s naar de (uitkerings)instanties laten rijden, ‘met de zonderlinge verklaring dat ze anders wel eens verdwaald kunnen raken, omdat ze de weg niet kennen.’

Wendt is daarom van mening dat het in Duitsland spoedig helemaal mis zal gaan, zeker zodra de Duitsers, die vaak twee banen nodig hebben om rond te kunnen komen, zien hoe jeugdige allochtone vechterbazen een 24/7 verzorging door de staat krijgen. Over de import van zo ontzettend veel criminele migranten vraagt hij zich verbijsterd af: ‘In welk ander land kan men relatief ongestoord eindeloos misdaden blijven begaan, zonder echt bang te hoeven zijn voor sancties?’

Duitse politici, wars van enige realiteitszin, krijgen inmiddels de zenuwen van het volk. Dat voelt echter heel goed aan dat de staat hen niet meer kan beschermen, stelt de vakbondleider. Zo stijgt bijvoorbeeld het aantal inbraken in woningen en auto’s explosief, zo erg dat er nauwelijks nog een politieagent is te vinden die hier iets aan kan of wil doen. ‘In landelijke regio’s zien mensen meestal maandenlang niet één enkele politieauto. Het geweldmonopolie van de staat smelt dan ook als sneeuw voor de zon.’

‘De slechte jaren moeten nog komen’

Toch is dit nog maar het begin, waarschuwt Rendt. ‘De slechte jaren moeten nog komen.’ Ja, er worden weer nieuwe agenten aangesteld, maar tegelijkertijd wordt verzwegen dat dit er veel minder zijn dan de aantallen die in de komende jaren met pensioen gaan. Er komen daarom tijden aan ‘waarin politici het waarschijnlijk in hun broek zullen doen van angst’ vanwege het ‘onvoorstelbare geweld’ dat overal in Duitsland zal losbarsten.

‘Iedereen die hier geweld en criminaliteit brengt moeten we eruit gooien’

‘Niemand kan dat willen, maar het zal gebeuren.’ Het is volgens hem dan ook onzin om de mensen die nu waarschuwen voor deze ontwikkeling ‘als Nazi’s neer te zetten’. Hij roept de politiek dan ook om ‘de mouwen op te stropen’ om samen met het volk en de politie zo snel mogelijk een sterke, weerbare staat te maken, en ‘consequent iedereen eruit te gooien die hier onrust, geweld, criminaliteit en mensenverachting komt brengen.’

‘Ingrijpen, anders heeft Duitsland geen toekomst meer’

Gebeurt dan niet, dan heeft het ooit zo vreedzame Duitsland geen toekomst meer, waarschuwt hij. ‘Met onze rijkdom kunnen we dan nog een tijdje veel conflicten in onze samenleving sussen, en met geld dichtplakken. Maar als de verdelingsgevechten uiteindelijk groter worden, en Duitse belastingbetalers het niet meer kunnen opbrengen, zullen er openlijke onlusten en gevechten tussen verschillende groepen uitbreken, die nauwelijks beheersbaar zullen zijn.’

Aanstormende burgeroorlog

Met andere woorden: als Duitsland niet heel snel zijn grenzen sluit en honderdduizenden migranten, die hier enkel voor het geld en het zaaien van ellende zijn gekomen, de deur wijst, stevent het land onherroepelijk op een burgeroorlog af. En met Duitsland zal dan heel West Europa opnieuw in brandende vlammen ten onder gaan. Nogmaals: het is niet een of andere ‘rechtse populist’ die dit op zijn Facebook schrijft, maar een van de meest respectabele en gezaghebbende Duitse veiligheidsofficials. Dat betekent dat zelfs de meest verstokte politiek-correcte linkse cynicus deze waarschuwingen heel serieus zou moeten nemen.

Xander

(1) KOPP

 

L’impuissance présidentielle en France

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L’impuissance présidentielle en France

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Dans un article d’avril 2016, nous avions dénoncé l’obsession présidentielle en France, cette « mère des batailles » qui excite les passions avec un président sortant profondément rejeté, mais qui n’a pas encore officiellement annoncé se représenter, désormais 13 candidats de droite prêts à s’affronter dans des primaires, et dont fait partie le président précédent, la candidate du FN créditée dans les sondages de 26% à 28% des voix environ, garantie a priori d’être qualifiée pour le second tour, et une quarantaine de candidats déclarés, surtout de gauche. De plus, les mêmes candidats de 2012 seront à peu près tous candidats en 2017 sauf surprise, ce qui montre le peu de renouvellement de la classe politique en France.

S’il y a autant de candidats pour la place suprême, on supposera deux choses, à savoir que la place est bonne, et de cela on ne doute pas quand on observe l’actuel président, mais aussi qu’on y dispose d’un réel pouvoir d’action, d’une capacité de changer les choses. C’est ce que Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan notamment expliquent, faisant de cette élection un enjeu majeur. Voilà le mythe auquel j’entends ici m’attaquer.

Prenons comme hypothèse par exemple Marine Le Pen, puisqu’elle fait partie des candidats déterminés le plus à changer les choses et qu’elle est en mesure d’être au moins au second tour. Supposons donc que, par un faisceau de convergences favorables, la présidente du FN soit élue présidente, face à un président sortant usé ou à un candidat de droite très démonétisé. Elue, pourrait-elle alors changer les choses et appliquer son programme ?

Il lui faudrait d’abord gagner les élections législatives suivantes un mois après. Un candidat de droite ou de gauche bénéficiera de « l’effet président » mais Marine Le Pen, élue on l’imagine dans un contexte d’extrême-tension, n’en disposerait pas forcément, et surtout son appareil politique ne serait sans doute pas prêt à gouverner. Il y aurait donc sans doute un groupe présidentiel de taille correcte mais incapable de gouverner seul. Il faudrait donc établir une coalition avec la droite, en acceptant l’idée que cette dernière y soit prête et n’exige pas d’être à sa tête.

Et la voici alors déjà bloquée à peine élue et incapable de changer radicalement les choses comme elle s’y était engagée. Supposons donc une deuxième hypothèse, et cela commence à faire beaucoup, à savoir que par un étrange concours de circonstance le FN soit majoritaire à l’assemblée ou dispose en tout cas d’une forte minorité. On peut alors imaginer une coalition de droite guidée par le FN, même si aucune coalition de cette nature n’a encore existé autour de la droite nationale depuis 1945.

Présidente à la tête d’une majorité de coalition, dont la stabilité resterait alors à démontrer, car les élus de droite pourraient « claquer la porte » face à toute proposition un peu courageuse sur des thématiques identitaires par exemple, elle serait donc en mesure de changer radicalement de politique ? Et bien, même dans ce cas, non.

Le Sénat en France a été créé pour empêcher toute alternative politique trop radicale. Son mode de scrutin, indirect et par le biais d’un renouvellement d’un tiers tous les trois ans, rend les possibilités pour un parti comme le FN, mais tout autant pour le Front de gauche d’ailleurs, d’y être majoritaire illusoires. Or sans le soutien du Sénat, aucune réforme constitutionnelle ne peut être engagée. En effet, selon l’article 89 de la constitution française, le président propose un texte aux deux assemblées, qui ont un pouvoir égal, et qui doivent le voter de manière identique. Ce n’est qu’après cette procédure que le président peut convoquer un référendum ou le congrès.

En termes clairs, le Sénat bloquerait concrètement tout parti déterminé à changer radicalement de politique. Et à ce blocage, il faut ajouter l’attitude du conseil constitutionnel. Ce dernier, depuis son coup d’état juridique de 1973, a gagné un pouvoir important. Si la réforme constitutionnelle contrevient aux principes fondamentaux, il pourrait donner un avis défavorable et censurer la dite réforme. Serait-il ainsi possible de le contourner, comme le faisait De Gaulle à son époque ? C’est peu probable en ayant une des deux chambres à dos.

Les Etats européens modernes, pour se prémunir contre toute « révolution par les urnes », et en souvenir de l’arrivée au pouvoir par ce biais d’un dictateur d’origine autrichienne, ont blindé leur constitution. La loi fondamentale allemande de 1949 par exemple a un pouvoir considérable et pourrait interdire tout parti qui aurait dans son programme une rupture radical d’avec ce cadre juridique. Et le mode de scrutin choisi au Royaume-Uni (majoritaire à un tour) ou en France (majoritaire à deux tours) est également un frein considérable.

Les candidats aux élections présidentielles, tous camps confondus, font des promesses aux électeurs dont ils n’ont aucune garantie de pouvoir les réaliser, à supposer que cela soit leur intention. La gauche et la droite ont au moins la possibilité de disposer d’une majorité à l’assemblée et éventuellement au sénat. Cela a permis au gouvernement PS de faire passer un certain nombre de lois, dont le « mariage pour tous », mais souvent grâce à l’appui de centristes. La droite de même pourrait engager certaines politiques plus ou moins courageuses, mais pas trop courageuses quand même pour ne pas perdre l’appui du centre.

Si le centre revendiqué, le Mouvement Démocrate de Bayrou par exemple, est assez faible, le centre-droit et le centre-gauche sont très forts et pèsent dans les politiques publiques. C’est eux qui empêchent toute vraie réforme. Même si Sarkozy par exemple muscle son discours devant les journaux télévisés, qu’est-ce qui prouve que s’il est élu il pourra le réaliser. En 2007 il a déchanté en découvrant le pouvoir réel d’un président. Il est même tombé de haut.

Un président français peut-il changer les choses en bien ? Je ne le crois pas. Cet enjeu électoral qu’on nous présente comme la « mère des batailles » ne déterminera pas notre avenir, même si un président catastrophique peut avoir un très mauvais impact sur le moral de ses concitoyens. Ce n’est donc pas totalement sans importance mais il ne faut pas en attendre un quelconque salut.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

lundi, 29 août 2016

Washington’s Sunni Myth and the Middle East Undone

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Washington’s Sunni Myth and the Middle East Undone

Ex: http://warontherocks.com

A Westerner with extensive on-the-ground experience in Syria and Iraq tackles conventional Western views of the civil wars in Iraq and Syria and proposes a dramatic rethinking of the region.

Editor’s Note: This is the second of two articles on this topic, the first of which was published last week. There has been some controversy over my decision to allow this author to write under a pen name. I know the author’s identity and while his arguments are surely controversial, I am confident in his sourcing and subject matter expertise. I carefully considered his request to use a pen name. I decided that this case reasonably meets the standards for such protection published on our site. The author, in my view, can reasonably and seriously fear for his professional employment and safety publishing under his real name. -RE / Update: The author’s pen name has been changed to protect someone with the same name who has nothing to do with the article.

I was not surprised to see my first article greeted with so much outrage by those who adhere to the conventional Western narrative of the civil wars in Iraq and Syria as well as the larger tumult of the Middle East. In truth, these conflicts are not so easily defined by the easy sectarian narrative offered in the Western press.  I argued that Western elites were surrendering to and even embracing the Saudi definition of what Sunni identity should mean. And I provided accounts of the conflicts in Syria and Iraq that do not comport with what you likely have been reading in the newspapers.

But there is far more to the story. It is worth recounting how we got to this point. In the aftermath of the toppling of Saddam and his regime, Iraq’s Sunnis were betrayed by many of their own religious, political, and tribal leaders who demanded that they boycott the post-2003 political order by waging an insurgency against the world’s most powerful military and the government it sought to stand up and support. Of course, it did not help that the U.S.-led occupation and the security forces it empowered victimized Sunni Iraqis disproportionately. The American military’s posture was more aggressive in Sunni-majority areas, and Iraqi security forces collaborated with Shia death squads in pursuit of a vicious counterinsurgency strategy that saw bodies piled up and neighborhoods cleansed. Iraqis en masse suffered from a collective trauma that will take decades to recover from. But hardline Sunni rejectionists and their Western backers have claimed that if Sunnis are not “empowered” then there is no alternative available to them but the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL). When adopted by Westerners, this argument seems to support Sunnis but actually represents a very low opinion of them because it holds that Sunnis require disproportionate political power to avoid becoming terrorists. Since 2003, Sunni rejectionists have pushed this narrative to hold Iraq hostage, blackmailing Baghdad and its allies like gangsters in a protection racket.

If Sunni leaders did not receive the government position or the business contract they wanted, they would then claim persecution on account of their Sunni identity, switch sides, gather their relatives, and use violence. Examples of this phenomenon from early 2013 include:

Still, the West has pressured the Iraqi government to allow into its ranks Sunni representatives like the above, who oppose the very legitimacy of the government and the notion of a Shia ruler. There were no Shias in the Anbar or Ninawa provinces to threaten Sunnis.  At best, they were politically disgruntled, which is an insufficient reason to embrace the world’s most vicious terrorist organization.

The Jihad Returns to Haunt Syria

The interplay between the conflict in Iraq and the Syrian civil war created a perfect storm. The U.S.-led occupation of Iraq and the sectarian war it ignited influenced how Syrian Sunnis thought of themselves. The Syrian government was warned that it was next in line for regime change, and it took preemptive measures to scuttle the American project in Iraq. By supporting or tolerating insurgents (including al-Qaeda) for the first three years of the occupation, Damascus sought to bog the Americans down. But by then, the Syrian government had lost control of its eastern border. After 2006, at least one million mostly Sunni Iraqis fled into Syria, including some with ties to the insurgency who either came to Syria to facilitate insurgent operations in Iraq, to find a safe place for them and their families, or both. Many former al-Qaeda in Iraq members had fled to Damascus and were living normal lives as family men and laborers before the Syrian crisis erupted in 2011. In my own interviews with detained members of Jabhat al-Nusra, I learned that when the Syrian insurgency started, these men were contacted by old friends who told them, in effect, “We’re putting the band back together.” Many of these Iraqis formed the early core of al-Nusra, which until recently was al-Qaeda’s Syrian affiliate.

By 2010 or 2011, Iraq appeared to be stable. When the uprising started in Syria and the country became unstable, many of the Iraqi Sunni rejectionists returned to Iraq from their Syrian exile. Insurgents in Syria had created failed state zones, power vacuums full of militias, and a conservative Islamist Sunni population mobilized on sectarian slogans. The Turks were letting anyone cross into Syria, which was exploited most successfully by jihadists. By the summer of 2012, many local Syrians saw the arrival of foreign fighters in a positive light, as if they were members of the Lincoln Battalion of foreign volunteers in the Spanish Civil War. As I myself witnessed, they were welcomed and housed by Syrians, who facilitated their presence and cooperated with them.

These thousands of foreign fighters in Syria eventually sided in large numbers with ISIL, seizing parts of Syria. From there, the group was able to launch its offensive into Iraq in the summer of 2014 (although the ground in Mosul had been prepared by the jihadists for quite some time). The prospect of a Sunni sectarian movement seizing Damascus evoked their dreams of expelling the Shia from Baghdad (although the difference, of course, is that Baghdad is a Shia-majority city, unlike Damascus). The Syrian uprising mobilized public and private Gulf money for a larger Sunni cause in Syria, Iraq, and elsewhere in the region. A lot of this support went to the Sunni rejectionists of Iraq, who staged sit-ins and demonstrations in majority-Sunni cities in Iraq. Meanwhile, Al Jazeera had transformed from the voice of Arab nationalism into the voice of sectarian Sunnis, virtually promoting al-Qaeda in Syria and celebrating the initial ISIL “revolutionaries” in Iraq.

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From Syria, Back to Iraq

In 2012, as jihadists gathered in centers of rebellion around Syria, Sunni rejectionists in Iraq allowed jihadists to re-infiltrate their ranks as they launched this campaign of demonstrations, thinking they could use the presence of these men as leverage against the government. At the time, al-Qaeda and ISIL forerunner Islamic State of Iraq were still united. They had systematically assassinated key leaders of the “Awakening” movement, neutralizing those that could have blocked the jihadist rapprochement with Sunni leaders in Iraq. From 2006 to 2009, they also assassinated many rival insurgent commanders to weaken alternative armed movements. Former insurgents described to me how just before the Americans withdrew from Iraq in 2011, insurgent leaders from factions as politically diverse as the Naqshbandis, the Islamic Army, the Army of the Mujahedin, and the 1920 Revolutions Brigades all met in Syria to plan to take the Green Zone in Baghdad (an ambition that was, ironically, accomplished this year by Shia rather than Sunni masses). While these groups initially lacked the ability to take the Green Zone, they made their move when the demonstrations started with the help of the Islamic State, which saw utility in cooperating with these groups, for the time being.

When Sunni protestors in 2012 and 2013 filled squares in Ramadi, Mosul, Hawija, Falluja, and elsewhere chanting “qadimun ya Baghdad (“we are coming, Baghdad”), it was hard for the government and average citizens in Baghdad not to interpret this as a threat from various Sunni-majority cities. These were not pro-democracy demonstrations. They were rejecting the new order — an elected government — and calling for overthrow of the Shia.

Sunni rejectionist leaders rode this wave of support and became a key factor in how easily ISIL later seized much of the country. According to Iraqi insurgents I spoke to, ISIL’s leaders initially thought that they would have to depend on former insurgents, including Baathists, as a cover to gain support. While ISIL’s jihadists did initially cooperate with some of these groups, it was not long until ISIL discovered it did not need them and purged them from its newly seized territories. Many Sunni rejectionist leaders, now understanding the horror of what they helped to unleash, then fled, leaving their populations displaced, destroyed, and divided. Likewise in Syria, Sunni rejectionists and their Western supporters argued that the only way to defeat ISIL is to topple Assad, and thus placate their sectarian demands. And the West somehow believes that they are representative of Syria’s Sunnis writ large. The secular or progressive opposition activists amenable to pluralism unfortunately have no influence because they have no militias of their own.

The Evolution of Sectarian Identity in the Modern Middle East

There is a major crisis within Sunni identity. Sunni and Shia are not stable, easily separable categories. Twenty years ago, these terms meant something else. The 2003 invasion of Iraq was the geopolitical equivalent of the asteroid that caused the extinction of the dinosaurs. Just as species were killed off or arose thanks to that cataclysm, so too in the Muslim world, old identities were destroyed while new ones were created, as discussed by Fanar Haddad at the Hudson Institute. One of these new identities was the post-Saddam “Sunni Arab,” treated by their Western taxonomists as if they were an ethnic group rather than a fluid, fuzzy, and diverse religious sect. For centuries, Sunni identity was conflated with “Muslim” and the identity of “Muslim” was distinct from members of heterodox or heretical sects. Generally speaking, Shias living in areas dominated by Sunnis were subordinate to them juridically and by custom. The war in Iraq helped create a sense of “Sunni-ness” among otherwise un-self-conscious Sunni Muslims,  and it also overturned an order many took for granted. To make matters worse, not only were Shia Islamist parties (such as Dawa and the Supreme Council) brought to power (as well as Sunni Islamist parties such as the Islamic Party), but Sunnis bore the brunt of the occupation’s brutality (while Shias bore the brunt of the insurgency’s brutality).

The result is that we now see Sunni identity in the way that the Saudis have been trying to define it since they began throwing around their oil wealth in the 1960s to reshape Islam globally in the image of Wahhabism. Haddad explains:

[T]he anti-Shia vocabulary of Salafism has clearly made some headway in Iraq and indeed beyond. This is only to be expected given that Salafism offers one of the few explicitly Sunni and unabashedly anti-Shia options for Sunnis resentful of Shia power or of Sunni marginalization.

In other words, we now see a Sunni identity in Iraq that dovetails with Saudi Wahhabism. And the response in the West is to reinforce this!

Ironically, we do something similar with Shia identity. Westerners (and sectarian Sunnis) believe Shia are all the same and all an extension of Iranian (Persian) theocratic power — but they are not, and assuming this is the case has negative effects in the region. It is true that there is far more political coherence to Shia religious identity in the Middle East compared to the Sunni, but placing the center of Shia identity in Iran dramatically misconceives the center of power in the Shia Arab world. To be a sect, you need to have a sense of coherence with centers of power through which someone speaks on your behalf. Shias know what they are and who their leaders are. In Iraq and even beyond its borders, Grand Ayatollah Ali Sistani looms larger than others for Shia, especially but not exclusively in the Arab world.  The Sunnis have no equivalent leader.

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We tend to view Hizballah or the Iranian Revolutionary Guard Corps solely as threats to the West or Israel, but they are also mature local actors with influence on other Shias. Before 2011, the Shia axis was merely an idea. Compared to the Shia of Lebanon, Syria, and Iran, Iraqi Shias were relatively isolated from neighboring countries and struggles. They were insular, and their aspirations were more mundane, as they were discovering middle-class life. Just as Sunni rejectionists playing ISIL’s game in radicalizing their populations, this process also radicalized many Iraqi Shia, mobilizing them in self-defense and even launching some of them into Syria to support Assad. Now Shias from Iraq, Lebanon, Iran, Syria, Afghanistan, and elsewhere are cooperating on the battlefield. From 2003 until the present day, Shia civilians have been targeted in Iraq nearly every day, not to mention in Pakistan, Afghanistan, Syria, Lebanon, and Yemen.

Despite this virtual war on Shias supported and condoned by major Sunni religious leaders, Shias have remained much more restrained than their Sunni counterparts. What is keeping Lebanese, Iraqi, and Syrian Shias from committing massacres and displacing all Sunnis in their path? By and large, it is a more responsible religious leadership guiding them from Qom or Najaf, organizing Shias and offering structure and discipline. According to interviews I have conducted in the region, Hizballah leaders privately complain to Iraqi Shia leaders about their behavior, condemning them for alienating and failing to absorb Sunnis. They scold these leaders for their violations, reminding them that when Hizballah expelled the Israeli occupation, it did not blow up the houses of the many Christian and Shia collaborators or violently punish them.

When we say Sunni, what do we mean? There are many kinds in too many countries: Sunni Kurds, Uighurs, Senegalese, tribal Arabs, urbanites in Cairo, Damascus, Baghdad, Bedouins, and villagers. You cannot make Sunnism into a politically coherent notion unless you are willing to concede to the narrative of al-Qaeda, ISIL, or the Muslim Brotherhood. The latter has historically avoided the explicit, toxic sectarianism of the jihadi groups, but it is also a broken and spent force as its projects in the Arab world having largely failed.

Before the rise of the modern Arab nation-state, cities possessed a state-sponsored moderate Islam that was involved in the law. Urban Sunnis were largely part of the moderate Hanafi school of Sunni jurisprudence. This school, one of four mainstream Sunni schools, is the most tolerant and flexible. The countryside historically practiced folk Islam or considered itself Shia, Sufi, or Alawi. Hanafization took place because it was the religion of elites, the religion of empire, the religion of Ottomans. Today, there is no state Hanafi Islam and other moderate institutions. traditional Sunni Islam of the state has crumbled.

It is therefore impossible to find a genuine center of Sunni power. It is not yet Saudi Arabia, but unless the West changes the way it sees the Middle East, that will become a self-fulfilling prophecy with cataclysmic results.

Saudi Arabia is the dominant state supporting Sunni Islam today via mosques, foundations, and Islamic education. As a result, Salafism — a movement that holds Islam should be practiced as it was by the Prophet Mohammad and his companions — is the new religion of empire and its rejectionist tendencies are a danger to all countries with a Sunni population, from Mali to Indonesia. One reason why Syrian Sunnis became so radicalized is that many of them spent years working in the Gulf, returning with different customs and beliefs. When a Gulf state supports the opening of a mosque or Islamic center in France or Tanzania, it sends its Salafi missionaries and their literature along with it. Competing traditions, such as Sufism, are politically weak by comparison. Muslim communities from Africa to Europe to Asia that lived alongside for centuries alongside Christians, Buddhists, and Hindus are now threatened as Sufis and syncretic forms of Islam are pushed out by the Salafi trend.

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I have come to understand that in its subconscious, the institutional culture of the Syrian regime views this transnational Sunni identity as a threat and it is one reason why Alawites are overrepresented in the Syrian security forces. This is partly for socioeconomic reasons, but it is also seen by the regime as key to preserving the secular and independent nature of the state. Their rationale is that Alawites as a sect have no relations or connections or loyalties outside of Syria. As a result, they cannot betray the country by allying with the Saudis, Qataris, or the Muslim Brotherhood, nor can they suddenly decide to undo the safeguards of secularism or pluralism inherent in the system.

The vision propagated by the Islamic State is consistent with the Salafi interpretation of Islamic law, which is why Egypt’s al-Azhar or other institutions of “moderate Islam” cannot be counted upon to stem the tide of Salafism. Al-Azhar, traditionally the preeminent center of Sunni Islamic learning, failed to reject ISIL as un-Islamic. Leading Sunni theologians in the Arab world have condemned ISIL on the grounds that the group is excessive, applying the rules wrong, or pretending to have an authority it does not legally possess, but they do not cast the movement as un-Islamic and contrary to Sharia. Only technical differences separate the ideology of Jabhat al-Nusra from that of ISIL or Ahrar al-Sham or even Saudi Arabia. The leadership of al-Nusra also holds takfiri views, and their separation from al-Qaeda did not involve a renunciation of any aspect of its toxic ideology. Ahrar al-Sham likewise appeals to the same tendencies.

Curiously, U.S. political leaders seem more dedicated than anyone in the world to explaining that ISIL is not true to the tenets of Sunni Islam. The problem is that Muslims do not look to non-Muslim Western political leaders as authoritative sources on Islam.

The irony, of course, is that the main victims of Salafization are Sunnis themselves. Sunni elites are being killed, and the potential to create Sunni civil society or a liberal political class is being made impossible. ISIL seized majority-Sunni areas. Main Sunni cities in Iraq and Syria are in ruins and their populations scattered, and, obviously, the Syrian Arab Army’s brutal campaign has also contributed to this. Millions of Sunnis from Syria and Iraq are displaced, which will likely lead to a generation of aggrieved Sunni children who will receive education that is extreme, sectarian, and revolutionary or militant in its outlook — if they get any education at all. Already, many live in exile communities that resemble the Palestinian refugee camps, where a separate “revolutionary” identity is preserved.

The Sunni public has been left with no framework. Sunnis represent the majority of the Middle East population, and yet having in the past embraced the state and been the state, they now have nothing to cohere around to form any robust and coherent movement or intellectual discourse. A movement built around the idea of Sunnism, such as the foreign-backed Syrian opposition and some Iraqi Sunni leaders, will create an inherently radical region that will eventually be taken over by the real representatives of such a notion — al-Qaeda, ISIL, or Saudi Arabia.

State Collapse and Militias Fighting for Assad

Five years of bleeding has weakened the Syrian army and forced it to rely upon an assortment of paramilitary allies, nowhere more so than in Aleppo. On July 28, the Russians and Syrians offered insurgents in east Aleppo amnesty if they left, and they invited all civilians to come to the government-held west Aleppo. This offer was explicitly modeled on the 2004 evacuation of Falluja’s residents, which came at a high price, in order to retake the city from al Qaeda in Iraq. In response, Sunni extremists called for an “epic” battle in Aleppo. The jihadist offensive was named after Ibrahim al Yusuf, a jihadist who killed dozens of Alawite officer candidates at the Aleppo military academy in 1979 while sparing Sunni cadets. It is led by Abdullah Muheisni, a shrill Saudi cleric who called upon all Sunnis to join the battle and who marched into the city triumphantly. Up to two million people in west Aleppo are threatened by the jihadist advance, protected by an army hollowed out after five years of attrition.

This has forced the Syrian regime to rely on Shia reinforcements from Iraq, Lebanon, Afghanistan, and Iran. There is a big difference between these Shia reinforcements and their jihadist opponents. The Iraqi Popular Mobilization Forces (PMF) and others have come to Syria to help the Syrian army prevent further state collapse. They would not be there had a foreign-backed insurgency not weakened the army. The foreign Shia militias do not interact with Syrian civilians and are only on the frontlines. They are not attempting to impose control. Even the worst of the Iraqi Shia militias avoid overt sectarianism and work hard to stress that the enemy is not all Sunnis but rather those who advocate for a violent Wahhabi ideology. Moreover, I learned in interviews that the regime has arrested and even executed unruly Shia militiamen.

Meanwhile, Muheisni and his hordes represent an explicitly totalitarian and genocidal ideology that endangers all people of the region who are not Salafi men. The Shia PMF units in Aleppo such as Kataeb Hizballah and Nujaba have plenty of Sunnis in Baghdad that they could massacre if they had an anti-Sunni agenda, and yet they leave them alone just as they do the Sunni civilians of government-held portions of Aleppo.

Finally, Iran and its non-Syrian Shia partners cannot establish roots in Syria or change its society as easily as some seem to think. As much as the Alawite sect is called Shia, this is not entirely accurate and they do not think of themselves as Shia. They are a heterodox and socially liberal sect that bears little resemblance in terms of religious practice or culture to the “Twelver Shias,” such as those of Iran, Iraq, or Lebanon. There is only a very tiny Twelver Shia population in Syria.

Many of the soldiers fighting in the Syrian army to protect Aleppo are Sunnis from that city, and most of the militiamen fighting alongside the army in various paramilitary units are Sunni, such as the mixed Syrian and Palestinian Liwa Quds and the local Sunni clan-based units. In Aleppo, it is very much Sunni versus Sunni. The difference is that the Sunnis on the government side are not fighting for Sunnism.  Their Sunni identity is incidental. By contrast, the insurgents are fighting for a Sunni cause and embrace that as their primary identity, precluding coexistence. This does not, of course, mean the government should drop barrel bombs on their children, however.

The presence of Iraqi Shia militiamen is no doubt provocative and helps confirm the worst fears of some Sunnis, but the fact that these foreign Shia are supporting their Syrian allies does not negate the fact that there are many more thousands of Sunnis on the side of the government. Those foreign Shia militias believe, according to my interviews, that if they do not stop the genocidal takfiri threat in Syria, then Iraq and Lebanon will be threatened. Alawites and other minorities believe this too of course. But in Syria there is still a state and it is doing most of the killing, though not for sectarian reasons but for the normal reasons states use brutality against perceived threats to their hegemony. There have been exceptions such as the 2012 Hula or 2013 Baniyas massacres in which ill-disciplined local Alawite militiamen exacted revenge on Sunni communities housing insurgents, targeting civilians as well.

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What is Washington to Do?

U.S. policy in the Middle East, especially in conflict zones and conflict-affected states, should be focused on (1) doing no harm and (2) making every effort to stop Saudi Arabia from becoming the accepted center of the Sunni Arab world or the Sunni world writ large, while (3) building and reinforcing non-sectarian national institutions and national forces.

America’s Troublesome Saudi Partners

As regards Saudi Arabia, many American thought leaders and policymakers have long understood the fundamental problems presented by this longstanding U.S. partner but the policy never changes. Indeed, U.S. policy has in many ways accepted and even reinforced the longstanding Saudi aim to define Sunni identity in the Arab world and beyond. It is dangerous to accept the Saudi narrative that they are the natural leaders of the Sunni world given the dangerous culture they propagate. Promoting a sectarian fundamentalist state as the leader of Arab Sunnis is hardly a cure for ISIL, which only takes those ideas a bit further to their logical conclusions.

Washington may not have the stomach to take a public position against the form of Islam aggressively propagated by its Saudi “partners,” but there must be an understanding that Wahhabism is a dangerous ideology and that its associated clerical institutions represent a threat to stability in Islamic countries around the world. The United States could seek to sanction media outlets, including satellite channels and websites, that promote this form of Islam. Think this is unprecedented? Washington has targeted Lebanese Hizballah’s al-Manar station with some success.

Syrian and Iraqi Sunnis are not holding their breath waiting to hear what Gulf monarchs will say. They wait only to see how much money might be in the envelopes they receive for collaboration. For leadership, Iraqi and especially Syrian Sunnis should be encouraged to look closer to home — to their own local communities and the state. The state should be strengthened as a non-sectarian body.

The Need for Non-Sectarian Institutions in the Middle East

In Washington’s policy circles, we often hear calls for Sunni armies and militias to “solve” Iraq and Syria. Yet Sunni armies already exist in these countries in the form of ISIL, al-Qaeda, and Ahrar al-Sham. The answer is not more Sunni armed groups.

If the goal is to excise jihadism, do not try to coexist with Sunni rejectionists advancing Saudi notions of Sunni identity. If Assad were fed to the jihadists as a sacrifice, then the next Alawite, Christian, Shia, secular, or “apostate” leader would become the new rallying cry for jihadists. Their goal is not merely the removal of one leader, but the extermination of all secularists, Shias, Alawites, Christians, and Jews, and others who are different — including fellow Sunnis. The Syrian government is often criticized for making little distinction between ISIL, Jabhat al-Nusra, Ahrar al-Sham, and the “moderates” who cooperate with them, but this misconceives how the Syrian state forces see the conflict. To them, any insurgent force with Islamist slogans is a slippery slope leading to the same result. Critics may complain that at various points in the war Syrian state forces spent more resources fighting the American-backed insurgents than ISIL, but this is because ISIL emerged largely in areas where the Syrian government had already been driven out. Meanwhile, the so-called moderates were the main day-to-day threat to government-held population centers such as Aleppo, Hama, Homs, Damascus, and Daraa.

It is irrational for the West to expect the Syrian government to focus on the enemies the West wants to see defeated while Western powers, along with Gulf countries and Turkey, are supporting insurgents that attack government forces which secure cities. The Syrian security forces have a finite amount of men, ammunition, fuel, and other resources, and they need to protect a great deal of military infrastructure, terrain, population centers, and supply lines. This naturally forces the regime to make choices. When foreign-backed insurgents attack state-held areas, the state’s security forces are less able to conduct operations elsewhere. For example, when American-backed insurgents cooperated with al-Qaeda and foreign fighters to seize cities in Idlib province last year, the Syrian Arab Army sent reinforcements from the east to Idlib. This left Palmyra wide open for ISIL to attack, which they did, seizing the ancient city. In February of this year, with the Cessation of Hostilities in place, the Syrian state was able to focus more resources on ISIL and retake Palmyra with Russian backing. ISIL and al-Qaeda thrive in stateless zones throughout the Muslim world. Supporting insurgents to create more such zones will only give such groups more space to occupy.

Every proposal to further weaken regime security forces leads to a greater role for Shia militias and the ill-disciplined militias the regime relies upon for support. Escalation by supporting proxies does not pressure the regime to negotiate. It only pressures the regime to use even more repressive and abhorrent tactics. The only compromises it makes are about which actors it will rely upon to defeat its enemies. As law and order breaks down, even Alawite militias have lost respect for the security forces. What is left of the Syrian state is failing, and the West bears some responsibility for that.

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As jarring as this may sound to many Western readers, the Syrian government offered a model of secular coexistence based on the idea of a nation-state rather than a sect. This is a model wherein Sunnis, Alawis, Christians, Druze, Kurds, Shias, and atheists are all citizens in a deeply flawed, corrupt, and — yes — repressive system in need of improvement but not in need of destruction. The Syrian state has clearly become progressively more brutal as the civil war has dragged on. Still, the regime is not sectarian in the way most in the West seem to think. It is also not purely secular in that it encourages religion (a bit too much) and allows religion to influence the personal status laws of its various sects.

The regime has always felt insecure vis-à-vis its conservative Sunni population, and it has gone out of its way to placate this group over the years by building mosques and Quranic memorization institutes across the country. But denying that the regime is sectarian is not a defense of the regime’s moral choices. Rather, it just shows that it commits mass murder and torture for other reasons, such as the protection and holding together of what is left of the state. This is not an apology for the massive and well-documented human rights violations committed by the Syrian government throughout the course of this war. But until 2011, it offered a society where different religious groups and ethnicities lived together, not in perfect harmony, but at peace. If you do not believe me, look at the millions who have fled from insurgent-held areas to government-held areas and have been received and treated just like any other citizens.

This is far preferable to the sectarian model advanced by much of the Syrian armed opposition, which seeks to create something that will lead ultimately to, at worst, a jihadist caliphate and, at best, a toxic and repressive state in the mold of Saudi Arabia. As I noted in my previous article, the Syrian government has unleashed desperate levels of brutality, using collective punishment, indiscriminate attacks on insurgent-held areas, and harsh siege tactics. Many thousands have died in the regime’s prisons, including the innocent. Likewise, the insurgency has slaughtered many thousands of innocents and participated in the destruction of Syria. This legacy of crimes committed by all will hopefully be dealt with, but all responsible parties should view ending this conflict as the first priority.

In Iraq, there exists a state that should be supported over the claims of Sunni rejectionists who still think they can reestablish Sunni dominance in Iraq. The West should have learned from Iraq, Libya, Egypt, and now Yemen how disastrous regime change is. Better instead to promote a gradual evolution into something better by abandoning the disastrous (and failed) regime change policy and supporting decentralization, as called for by Phil Gordon.

What Drives Disorder?

It is wrong to listen to those who say that insurgents will not stop fighting as long as Assad is in power. Many have stopped already, many cooperate tacitly or overtly, and there are many discussions about ceasefires taking place inside and outside Syria.

It is often claimed that Assad “is a greater magnet for global jihad than U.S. forces were in Iraq at the height of the insurgency.” Assad inherited the same enemy the United States faced in Iraq. The primary recruiter for extremists is the war, the power vacuum created by war, the chaos and despair resulting from it, and the opportunity jihadists see to kill Shias, Alawites, secular apostate Sunnis, Christians, and Western armies gathering for what they view as the final battle before judgment day. Assad is barely mentioned in ISIL propaganda. He is too small for them. They want something much larger, as do the other Salafi jihadi groups operating in the region. It is naive to think that if Assad is simply replaced with somebody else the West finds suitable that the jihadis will be satisfied. Moreover, Assad (just like Maliki) is not in Yemen, Libya, the Sinai, or Afghanistan, and, yet, the Islamic State is growing in all those places.

Many Sunni majority countries in the Middle East and elsewhere are also skeptical of regime change in Syria. Even Turkey, which has allowed jihadists to freely use its territory for much of the war, is slowly changing its policy on regime change in Syria. So those who worry about alienating the so-called Sunni world are really only talking about alienating the Saudis — they just won’t admit it. Saudi Arabia is a more mature version of ISIL, so why should they be placated to defeat anyone?

Regime change or further weakening the Syrian army creates more space for ISIL and similar groups. It grants a victory to the Sunni sectarian forces in the region and leads to state collapse in the remaining stable areas of Syria where most people live.

By pitting moderate Sunnis against extremist Sunnis, the United States merely encourages the sectarian approach. The answer to sectarianism is non-sectarianism, not better sectarianism. If you are looking for a Sunni narrative, you are always playing into the hands of the Sunni hardliners. This does not mean the answer is the Syrian regime in its past or current forms. Opposing sectarian movements does not necessarily mean supporting authoritarian secular states. But functioning states, even imperfect and repressive ones, are preferable to collapsed states or jihadist proto-states.

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Westerners are outsiders to this civil war, even if they helped sustain it. For the West, this is not an existential threat, but it is for many of those who live in the Middle East. Those in the region who are threatened by ISIL feel as though beyond the walls of their safe havens there is a horde of zombies waiting to eat their women and children. They might feel that if there is not a cost, in a social sense, paid by those communities who embraced ISIL, then those communities will not have been defeated or learned their lesson. Then, they worry another generation of Sunni extremists will just wait for another chance to take the knives out again. There is an anthropological logic to violence. This is a civil war, inherently between and within communities. It is not merely two armies confronting each other on a battlefield and adhering to the Laws of War. In the eyes of the Syrian and Iraqi states, it is a war on those who welcomed al-Qaeda and then ISIL into their midst.

There is no mechanical link between showing benevolence to formerly pro-ISIL communities and to their not radicalizing in the future. Islamic culture today is globalized, courtesy Saudi funding and modern communications. Many Iraqi Sunnis previously embraced al-Qaeda, only to then embrace the even more virulent ISIL. Future generations should remember that this choice garnered consequences for atrocities, such as the Bunafer tribesmen engaging in the Speicher massacre of Shia soldiers in Iraq. There is a symbolism in a Shia PMF fighter marching into Tikrit, making it clear to Sunni chauvinists that they cannot be the masters over Shia serfs. Yet too severe a punishment, or an unjust one, can indeed leave people with nothing to resort to but violence.

There is little good Washington can do, but it can still inflict a great deal of harm, even if it is motivated by the best of intentions. In The Great Partition, the British historian Yasmin Khan asserted that the partition of India and Pakistan, which killed over one million and displaced many millions, “stands testament to the follies of empire, which ruptures community evolution, distorts historical trajectories and forces violent state formation from societies that would otherwise have taken different—and unknowable—paths.” The same lessons can be learned in Iraq, Libya, and the clumsy international intervention in Syria. It is time that the West started to mind its own business rather than address the failure of the last intervention with the same tools that caused the disaster in the first place. At most, the West can try to help manage or channel the evolution of the region or contain some of its worst side effects.

The order in modern Europe is a result of bloody processes that saw winners and losers emerging and the losers accepting the new order. ISIL’s arrival has expedited this historic process in the Middle East. It has helped organize and mobilize Iraq Shias and connect them to the rest of the world, while the disastrous decision of many Sunnis to embrace movements such as ISIL has caused many of their communities to suffer irreparable damage and dislocation.

Perhaps the Middle East is going through a similar process that will lead to a new more stable order after these terrible wars are over. This period of great flux offers creative opportunities. While some analysts have called for breaking up Syria and Iraq into smaller ethnic and sectarian entities, this would lead to more displacement and fighting, as it did in the Balkans over the course of over a century. Instead of promoting the worst fissiparous tendencies in the region, the solution might be creating greater unity

The American asteroid that hit the Middle East in 2003 shattered the old order. Those tectonic plates are still shifting. The result will not be an end to the old borders, as many have predicted or even suggested as policy. It will also not be the total collapse of states. The evolving new order will retain the formal borders, but central states will not have full control or sovereignty over all their territory. They will rely on loose and shifting alliances with local power brokers, and they will govern in a less centralized way. Accepting this and supporting looser federal arrangements may be the best path forward to reduce fears, heal wounds, and bring about stability.

Cyrus Malik is a pen name for a security consultant to the humanitarian community in the Levant and Iraq.