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vendredi, 28 juillet 2023

La censure des médias sociaux: entre l'hypocrisie progressiste et la servilité aux gouvernements

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La censure des médias sociaux: entre l'hypocrisie progressiste et la servilité aux gouvernements

Par Giovanni (Blocco studentesco)

Source: https://www.bloccostudentesco.org/2023/07/06/bs-censura-social-tra-ipocrisia-e-servilismo/

Depuis leur création, les réseaux sociaux ont souvent été considérés comme un espace numérique libre dans lequel les utilisateurs pouvaient exprimer leurs opinions sans trop se soucier de la censure de tiers. Certaines positions politiquement incorrectes, par exemple, ne trouveront jamais de place en prime time sur la Rai, mais sur facebook ou instagram, ceux qui embrassent une vision différente de celle du statu quo peuvent, ou plutôt pourraient, l'exprimer plus ou moins librement.

Il convient de parler au passé, car ces dernières années, ces mêmes plateformes qui permettaient une certaine liberté d'expression censurent aujourd'hui lourdement certains utilisateurs qui ne sont pas alignés sur la pensée unique. Cette censure peut prendre différentes formes, allant du bannissement du profil pendant un certain nombre de jours à la suppression de certains contenus, voire à la suppression totale du compte sans possibilité d'appel.

Beaucoup se souviendront de l'interdiction qui a frappé les mouvements italiens CasaPound et Forza Nuova en septembre 2019. Les profils Facebook et Instagram officiels de ces mouvements ainsi que ceux des associations qui leur étaient liées ont été supprimés d'un coup, de même que les comptes de centaines d'utilisateurs considérés comme proches de ce qu'on appelle "l'extrême droite". Cette censure est toujours active aujourd'hui: publier un post contenant les symboles des mouvements susmentionnés ou simplement les mentionner entraîne le risque de perdre le compte ou au moins de voir le contenu "incriminé" supprimé.

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Même YouTube n'est pas étranger à ce type d'interdiction : le cas de la chaîne de contre-information "Byoblu", dont près d'un demi-million d'abonnés ont été supprimés de la plateforme en 2021, est célèbre.

Certains affirment que cette censure est légitime puisque les réseaux sociaux sont des plateformes privées et que leurs propriétaires ont donc tout à fait le droit de restreindre l'accès de certains utilisateurs. Il est curieux de constater que les partisans de cette thèse absurde sont souvent les mêmes libéraux-progressistes qui s'autoproclament champions des droits civiques. En revanche, ces bien-pensants alignés sur la pensée des classes dirigeantes n'ont jamais rien à voir avec les interdictions et les restrictions sur les réseaux sociaux. La hache de la censure démocratique frappe les utilisateurs les plus politiquement incorrects, ceux qui, par exemple, pendant la pandémie, ont remis en question la légitimité des restrictions, ou ceux qui expriment encore des opinions contraires à l'immigration de masse qui touche notre pays et l'Europe en général.

Compte tenu de l'énorme utilisation des médias sociaux aujourd'hui, en être exclu, c'est à toutes fins utiles être réduit au silence devant un très large public. La liberté d'expression ne peut être considérée comme valable si certains décident d'en haut qui peut parler et qui ne le peut pas, au mépris de toutes les constitutions occidentales qui reconnaissent la liberté d'expression comme un droit universel. La constitution italienne en est un exemple (article 11 : "Toute personne a droit à la liberté d'expression [...] sans ingérence des autorités publiques et sans limites frontalières").

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Plus inquiétante encore que la censure en ligne est la servilité des gouvernements à l'égard des multinationales, dont Meta, le géant américain des réseaux sociaux. Si aujourd'hui les géants de la communication de masse éliminent les utilisateurs gênants, demain une multinationale high-tech, pour se remplir les poches, pourrait ordonner l'installation d'une puce sous-cutanée chez tout le monde, en faisant passer cela, ça va sans dire, pour un progrès (nous parlons en termes dystopiques, bien sûr, et volontairement exagérés, mais qui sait dans l'avenir !) Et nos gouvernements ? Au lieu de protéger la sacro-sainte liberté de choix, ils imposeraient des interdictions ad hoc pour pousser les gens à installer la puce, à l'instar de ce qui s'est passé avec la vaccination cov id19. Il suffit de dire qu'en Suède, pays très avancé, paradis sur terre pour les libéraux-progressistes, il est déjà possible de faire installer ces dispositifs qui permettent, entre autres, de payer en approchant simplement la main de l'appareil.

Depuis des décennies, la volonté des États-nations occidentaux passe après les diktats de la finance internationale. Le droit à la parole n'est qu'un des nombreux droits bafoués par les multinationales avec l'approbation des gouvernements réduits au rang de serviteurs du capital international.

Mais, comme on l'a déjà demandé, que deviendront la liberté et la volonté des peuples européens si nos gouvernements obéissent docilement à la volonté du capitalisme mondial ? L'avertissement est de rester sur ses gardes pour que les intérêts de quelques milliardaires de la haute finance ne l'emportent jamais sur la liberté des peuples souverains.

Le patriarcat n'existe pas...

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Le patriarcat n'existe pas...

Par Chiara et Patrizio

Source: https://www.bloccostudentesco.org/2023/07/21/bs-il-patriarcato-non-esiste/

Selon la pensée commune, le féminisme et ses luttes ont permis aux femmes d'affirmer leur voix, de combattre les stéréotypes et d'obtenir une plus grande représentation dans divers domaines.

Mais est-ce vraiment le cas ?

La question fondamentale est la suivante : dans l'ère post-soixante-huitarde, des concepts tels que le patriarcat, le sexisme, la pruderie puritaine, le paternalisme et la moralité ont été déformés par le débat politique et social.

Comme il y a toujours un récit dominant dans le débat, même dans le cas du patriarcat, un récit féministe a été adopté et pris comme base pour décrire un "phénomène culturel", des concepts et des phénomènes historiques qui y sont attachés, construisant de la sorte un récit à partir de rien.

Par exemple, le terme "libération sexuelle", aujourd'hui considéré comme un standard dans le débat sur la prétendue émancipation des femmes, était utilisé à l'époque du "féminisme de la première vague" avec des significations très différentes de celles d'aujourd'hui.

Le terme "libération" lui-même est, d'un point de vue juridique, une erreur, puisqu'il n'existait pas, à l'époque, de lois répressives contre les homosexuels et les pratiques libertines, mais c'est la perception sociale qui a fait la différence.

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Le débat politique s'est considérablement aggravé, entraînant l'émergence de générations (post-soixante-huitardes) imprégnées de mythes et d'idéologies erronées : il n'a fait que stimuler un déclin plus rapide de la société, qui opprime tous ceux qui, d'un point de vue idéologique, n'entrent pas dans les normes fixées par la pensée dominante. 

Peu importe que les causes féministes et LGBT aient été englouties par le capitalisme de connivence et exploitées par les entreprises dans le seul but de faire du profit : elles feront toujours en sorte d'apparaître comme les victimes d'une société oppressive.

Tout cela pour dire quoi ?

Aujourd'hui, pour ces raisons, les commandements féministes/internationalistes sont considérés comme allant de soi :

- Le mâle est le mal absolu, surtout s'il est blanc et hétérosexuel ;

- L'hétérosexualité est également le mal absolu, mais elle est encore semi-acceptée par les progressistes, car elle est encore répandue même dans leurs rangs ;

- Les homosexuels sont opprimés par un mécanisme systémique (peu importe que nous soyons entourés de leurs slogans et de leurs symboles) ;

- Il est juste de réprimer quiconque rappelle ou prétend être un homme ou un hétérosexuel au sens traditionnel du terme, parce qu'il faut être "tolérant avec les tolérants et intolérant avec les intolérants" (où ce sont les progressistes qui décident ce qui est tolérance et ce qui ne l'est pas).

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Par conséquent, il est plus qu'évident qu'il existe des courts-circuits au sein du milieu féministe : l'un des exemples les plus frappants est celui des féministes transphobes (les soi-disant TERF, pour Trans Excluding Radical Feminists en anglais) qui s'opposent à la participation de certaines femmes aux sports féminins, au motif qu'elles ont l'avantage d'être nées mâles. Il s'agit de forces qui, bien qu'elles ne concernent qu'une petite partie de la société, en partie à cause de la propagande rampante qui sévit aux États-Unis, se répandent également en Italie et, plus généralement, en Europe.

 

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jeudi, 27 juillet 2023

Qui a l'Occident pour ami: l'Ukraine est menacée par un désastre démographique

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Qui a l'Occident pour ami: l'Ukraine est menacée par un désastre démographique

Source: https://zuerst.de/2023/07/27/wer-den-westen-zum-freund-hat-der-ukraine-droht-ein-demographisches-desaster/

Kiev. La guerre en Ukraine, fomentée en grande partie par l'OTAN, n'a jusqu'à présent pas apporté de succès significatif à l'Occident. Mais c'est pour l'Ukraine elle-même que la guerre est la plus lourde de conséquences. L'Institut de Vienne pour les comparaisons économiques internationales vient de réaliser une étude sur les conséquences démographiques du conflit et ses conclusions sont accablantes.

"Quelle que soit la durée de la guerre, et qu'il y ait ou non une nouvelle escalade militaire, l'Ukraine ne devrait jamais se remettre démographiquement des conséquences de la guerre", affirme en substance l'auteur de l'étude, Maryna Tverdostup. Selon l'économiste, la guerre a considérablement aggravé la crise démographique que traverse l'Ukraine depuis son indépendance et entraînera une pénurie massive de main-d'œuvre après la fin de la guerre.

Ses calculs montrent qu'en 2040, le pays comptera environ 35 millions d'habitants, soit environ 20% de moins qu'avant la guerre (42,8 millions en 2021). Le recul de la population en âge de travailler devrait être le plus important. La reconstruction s'en trouvera fortement compromise. En outre, la perte de population sera principalement due à l'émigration massive de femmes bien formées, pour la plupart en âge de travailler et d'avoir des enfants. Ce groupe représente environ 70 pour cent des réfugiés adultes.

A cela s'ajoute l'exode de nombreux enfants et adolescents, qui représentent environ un tiers des personnes ayant fui leur pays. "Beaucoup d'entre eux ne seront plus là lorsqu'il s'agira de reconstruire le pays ravagé par la guerre. Nous estimons que plus de 20 % des réfugiés ne retourneront pas en Ukraine", explique la chercheuse viennoise. De plus, de nombreux hommes en âge de travailler, qui ont perdu la vie pendant la guerre, manqueront également à l'appel (mü).

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Pillage de l'Ukraine: terres rares et prédateurs

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Pillage de l'Ukraine: terres rares et prédateurs

Source: https://www.lantidiplomatico.it/dettnews-saccheggio_dellucraina_terre_rare_e_predatori/45289_50462/

"L'Ukraine est considérée comme le pays le plus riche d'Europe en terres rares, bien que la plupart d'entre elles ne soient pas exploitées. Les terres rares (cérium, yttrium, lanthane et néodyme) et leurs alliages sont utilisés dans de nombreux appareils de la vie quotidienne, ordinateurs, batteries, téléphones portables et bien d'autres choses encore, à tel point qu'ils sont considérés comme les ressources les plus stratégiques à l'heure actuelle.

En 2022, avant le début de la guerre ouverte avec la Russie (la guerre de friction a commencé en 2014), l'Ukraine était "classée quatrième au monde pour la valeur totale estimée des ressources naturelles, avec une production annuelle d'environ 15 milliards de dollars et une "valeur estimée [qui] pourrait atteindre 7,5 billions de dollars"".

Terres rares et spoliation des ressources

Cet aperçu de l'Ukraine de 2022 est rapporté par Larry C. Johnson sur le site web de l'Institut Ron Paul, dans une note basée à son tour sur un article précédent, très bien documenté, de la CBC.

Une nation riche, très riche, mais qui n'a pas été en mesure d'exploiter cette richesse, et ce bien avant la guerre. Cela s'explique par le fait que l'Ukraine était dirigée par une oligarchie étroite, à la fois à l'époque soviétique - où certaines richesses, comme les terres rares, étaient inutiles - et surtout à l'époque post-soviétique.

En Ukraine, écrit M. Johnson, on a assisté à une réplique de ce qui s'est passé en Russie, où la chute de l'ancien système n'a pas du tout apporté la démocratie, mais a créé une clique d'oligarques qui ont exploité les ressources du pays au profit de l'Occident.

Un processus que Poutine a réussi à inverser en Russie, avec la marginalisation forcée des oligarques par rapport au pouvoir et la relance de l'économie nationale, un processus qui, selon Johnson, est maintenant sous les yeux de tous : non seulement la Russie s'est montrée résistante aux sanctions, qui dépriment en fait l'Occident, mais elle a également fait preuve d'un appareil militaire efficace et technologiquement avancé.

Il ne s'agit pas de faire l'éloge de Poutine, mais de voir comment l'Ukraine, après la fin du communisme, est restée à la merci des oligarques liés à l'Occident, comme la Russie l'était avant Poutine, qui ont mis en place un système de spoliation permanente de ses ressources.

Ainsi Johnson : "Les oligarques occidentaux [...] étaient occupés à conclure des accords avec les oligarques ukrainiens pour prendre le contrôle des terres rares et des ressources énergétiques. Pensez-vous que la présence de Hunter Biden au conseil d'administration de Burisma [société énergétique chypriote opérant principalement en Ukraine, ndlr], aux côtés de l'ancien chef de la lutte antiterroriste de la CIA, Cofer Black, n'est qu'une coïncidence?"

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Une armée gigantesque

D'un autre côté, l'Ukraine était un pion précieux pour contrer la Russie, note M. Johnson. Ainsi, face à un pays en proie à la violence, Kiev a construit à partir de 2014 (c'est-à-dire après la défaite de l'ancienne armée ukrainienne lors de la première guerre du Donbass) l'une des armées les plus puissantes au monde.

À l'époque, écrit Johnson, "l'armée ukrainienne (selon les chiffres de février 2022) comptait 700.000 soldats en service actif et un million de réservistes. Cela faisait de l'Ukraine la deuxième armée de l'OTAN, dont elle était membre de facto". En fait, les États-Unis ont la plus grande armée, avec 2.307.630 hommes, "en troisième position, derrière l'Ukraine, se trouve la Turquie avec 1.069.900" hommes.

"Les forces ukrainiennes sont plus importantes que celles de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne réunies. Nous savons maintenant que l'OTAN avait prévu d'utiliser l'Ukraine comme troupe d'assaut pour affaiblir la Russie afin que l'OTAN puisse ensuite achever Poutine et son armée".

Johnson termine en expliquant que, sur la base de ces chiffres, sans l'Ukraine et la Turquie, l'OTAN ne peut pas vaincre la Russie et que les pays de l'OTAN n'entreront pas en guerre contre Moscou, mais cela n'a qu'un intérêt relatif.

Ce qui est intéressant, c'est de souligner que les dirigeants ukrainiens suivent la trajectoire précédente (et préétablie): sans se soucier du peuple ukrainien, qui est conduit à l'abattoir, ils ne demandent que des armes. Des armes qui, de surcroît, ne leur permettront pas de gagner la guerre. Elles ne feront que la prolonger, pour le plus grand profit de l'Empire occidental.

mercredi, 26 juillet 2023

L'Amérique latine contre la guerre irréfléchie des atlantistes

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L'Amérique latine contre la guerre irréfléchie des atlantistes

Luca Bagatin

Source: https://electomagazine.it/lamerica-latina-contro-la-sconsiderata-guerra-atlantista/

Les 17 et 18 juillet s'est tenu à Bruxelles un sommet entre l'UE et la CELAC, la Communauté des États latino-américains et caribéens, composée de 33 dirigeants latino-américains, dont beaucoup sont d'inspiration socialiste.

Et c'est justement eux qui ont pu donner une véritable leçon de paix, de souveraineté et de rationalité aux dirigeants de l'UE, depuis longtemps en proie à l'irrationalité, au bellicisme, à la médiocrité de la diplomatie et à l'absence de perspectives d'avenir.

Pensez au président de Cuba, Miguel Diaz-Canel, qui a déclaré : "L'Amérique latine et les Caraïbes ne sont pas l'arrière-cour des États-Unis, ce ne sont pas d'anciennes colonies qui ont besoin de conseils et nous n'accepterons pas d'être traités comme de simples fournisseurs de matières premières. Nous sommes des pays indépendants et souverains avec une vision commune de l'avenir, nous créons la communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes en tant qu'organe unique représentant notre unité. Le pillage colonial et le pillage capitaliste ont fait de l'Europe un créancier et de l'Amérique latine et des Caraïbes des débiteurs. Nous sommes préoccupés par l'insistance des États occidentaux à remplacer l'adhésion à la charte des Nations unies et au droit international par un soi-disant ordre international fondé sur des règles qui n'ont pas été négociées, et encore moins convenues avec qui que ce soit".

La vice-présidente du Venezuela, la socialiste Delcy Rodriguez, a également apporté un message de paix et de coopération, déclarant que "le Venezuela aspire à une coopération authentique, fructueuse pour les peuples, qui attendent quelque chose de leurs gouvernants, c'est pourquoi nous venons avec beaucoup d'espoir avec un message de paix, d'harmonie, qui devrait être la voie qui guide nos pays". Et il a souligné : "Il est douloureux de voir comment les gouvernements occidentaux dépensent 30 fois plus pour les guerres et les instances militaires et ne font rien pour atténuer la crise climatique, c'est pourquoi nous promouvons le message d'égalité et de vérité de nos peuples".

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Le président socialiste du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, était du même avis, déclarant que "Deux milliards d'euros ont été dépensés pour financer cette machine de guerre qui n'apporte que mort, destruction et encore plus la famine" et que "Discuter de la paix, c'est arrêter la guerre. Tant que l'on tire, on ne peut pas parler", c'est-à-dire qu'il faut "créer un état d'esprit pour construire la paix".

Après la terrible pandémie de Co vid 19 (qui a été très bien surmontée, en Italie, grâce aussi à la contribution des médecins envoyés de Cuba) et avec une augmentation imparable des inégalités dans le monde, ainsi que des crises économiques sans précédent, souvent causées par des politiques économiques totalement dépassées et en faillite (voir l'augmentation inconsidérée des taux d'intérêt de la BCE qui, au lieu de réduire l'inflation réelle, mettent les citoyens à genoux), ainsi que des sanctions qui nuisent à tout le monde (surtout aux pays qui les ont émises), il est donc nécessaire de remettre les pendules à l'heure.

Un monde occidental qui a abouti à l'insouciance, à l'irrationalité, qui voit réapparaître des oppositions absurdes et réactionnaires du type de la guerre froide, est le moins souhaitable qui soit, et c'est précisément de l'Amérique latine socialiste que semblent nous venir d'importantes leçons.

Une Amérique latine qui, contrairement à l'Europe, n'a heureusement jamais connu le totalitarisme du 20ème siècle, mais qui a malheureusement été exploitée pendant longtemps - par les Européens et les Américains. Mais qui a su, au fil des siècles, influencée par la pensée chrétienne, théosophique, maçonnique, garibaldienne, libertaire et socialiste, non seulement se relever - surtout depuis les années 1990 jusqu'à aujourd'hui - mais aussi donner une perspective d'authentique socialisme réformateur, ce qui s'est perdu depuis longtemps dans une Union européenne où droite et gauche sont pratiquement indistinctes et se rejoignent dans l'irrationalité et l'absence de perspectives.

Construire un monde de paix, de coopération, de respect mutuel, sans ingérence, basé sur le droit international, est le seul antidote à l'irrationalité et le seul antidote capable d'apporter la prospérité économique, sociale et civile à chaque peuple.

C'est ce qu'a fait l'ancien secrétaire d'État américain, Henry Kissinger, qui, à l'âge de 100 ans, est beaucoup plus lucide que nombre de jeunes politiciens d'aujourd'hui et que le président américain Biden, qui est totalement inapte à assumer le rôle qu'il occupe.

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Henry Kissinger avait déjà entrevu, dans les années 1970, l'émergence de la République populaire de Chine et avait compris, comme lui, la nécessité d'un dialogue et d'une coopération entre les États-Unis et la Chine, au lieu de chercher des oppositions idiotes, puériles, anachroniques, irrationnelles.

Pietro_Nenni_speech.jpgCela me fait penser au dirigeant socialiste et ancien ministre des affaires étrangères Pietro Nenni (1891 - 1980) (photo), qui a été le premier en Europe à voir la nécessité d'ouvrir l'Occident au dialogue avec la Chine (et nous n'étions même pas au début des années 1950).

Et je me souviens aussi de la rationalité, du pragmatisme et du sens de la coopération d'un autre grand ministre socialiste des affaires étrangères, Gianni De Michelis (1940 - 2019), que j'ai eu le plaisir et l'honneur de rencontrer en 2004.

Des personnages très différents, sans grande expérience ni grand curriculum, qui ont néanmoins rempli - ces dernières années - le rôle que Nenni et De Michelis ont si bien joué.

Le monde que nous avons connu, en Europe, semble avoir changé pour le pire, mais espérons que l'insouciance, l'ignorance et l'irrationalité s'arrêteront au plus vite. Ce serait déjà quelque chose.

La réaction d'Alexandre Douguine aux attaques de drones contre Moscou - Attentats de Moscou. L'heure des patriotes

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La réaction d'Alexandre Douguine aux attaques de drones contre Moscou

Attentats de Moscou. L'heure des patriotes

Alexandre Douguine

Source: https://www.geopolitika.ru/article/ataki-moskvy-chas-patriota

Les patriotes sont le principal soutien de Poutine. Il ne s'agit pas seulement d'un soutien électoral, mais aussi d'un soutien historique, social et ontologique. En Russie, les patriotes (de tous types) représentent 85 % de la population. Les libéraux (conscients ou inconscients) ne sont que 15 %. Dans l'élite, le pourcentage est inversé: 85 % de libéraux et 15 % de patriotes. Par conséquent, lorsque les gens disent "tous", ils veulent dire les 85% qui sont là (et qui sont des patriotes). Mais les élites, lorsqu'elles disent "tous", veulent aussi dire 85 % (mais dans ce cas, il s'agit des voleurs de trésor et des habitants de Rublevka). Et encore, "qui sont autour".

Pour le dirigeant de la Russie, dans les situations les plus critiques, le soutien du peuple, de la société et des masses est important, et ce sont les 85% de la population qui sont patriotes. La loyauté des élites est importante en période de paix et de calme. Lorsque tout va bien dans la société et dans le monde. Lorsque tout devient problématique, les proportions se déplacent vers le peuple.

De nombreux patriotes n'apprécient pas du tout la faible proportion de patriotes par rapport aux libéraux au sein des élites. D'ailleurs, tous les patriotes n'aiment pas du tout ce ratio, mais les patriotes expriment leur aversion de différentes manières.

Le dirigeant de la Russie maintient les patriotes dans un état de disette, en nourrissant une canaille, et un traître tout à la fois, pendant une période assez longue. Il m'est difficile de répondre à la question de savoir pourquoi il en est ainsi, mais c'est ainsi.

Les patriotes (c'est-à-dire 85 % de la population russe) ne cessent pas d'être des patriotes même s'ils n'aiment pas quelque chose dans le fonctionnement de l'Etat ou du gouvernement.

Les craintes (des patriotes) et les espoirs (des libéraux), c'est que le Leader, réagissant à une série de démarches de patriotes mécontents, commence à saper les libéraux et à flirter avec les traîtres - et ce en pleine Opération militaire spéciale ! - sont totalement infondées. Une évolution vers le libéralisme n'est possible qu'après le retour à la normale, et pour cela il faut gagner la guerre. Les libéraux croient naïvement que la normalisation est possible par la conclusion d'une "paix honteuse" (que personne ne propose ni ne proposera). Les patriotes craignent - avec la même myopie - la même chose.

En résumé, le patriotisme n'est pas en voie de disparition et son degré augmentera progressivement mais sûrement. L'essentiel est de rester loyal envers le dirigeant (et c'est le devoir d'un patriote, surtout en temps de guerre) et de choisir des expressions correctes pour les critiques - parfois tout à fait justifiées - de son entourage. Mais un certain espace pour ces critiques est tout simplement nécessaire pour que les erreurs et leurs conséquences ne soient pas imputées directement au Chef, et son autorité est une question de maintenir la souveraineté du pays. L'entourage doit comprendre que le prix à payer pour sa position élevée est la nécessité d'encaisser les coups dans les moments difficiles. L'interdiction de critiquer le chef est nécessaire, l'interdiction de critiquer son entourage créerait des risques énormes pour le système dans son ensemble et pourrait conduire - en cas de problème, et il y a des problèmes de temps en temps (soyons réalistes) - à une surchauffe qui affecterait le chef. C'est pourquoi les boyards doivent être exécutés de temps à autre. C'est la prérogative du Prince.

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Les patriotes en général n'ont donc rien à craindre, et les libéraux n'ont rien à espérer. L'opération militaire spéciale en Russie est plus qu'une simple opération militaire spéciale.

Combien naïves sont les forces russes qui espèrent une paix rapide (honteuse), et dans les conditions actuelles, toute paix pour la Russie serait une honte et une capitulation.

L'ennemi attaque la Crimée de manière exhaustive, comme il l'avait promis. Il tente d'atteindre Moscou. L'attaque nocturne de drone sur la capitale, aujourd'hui, est un peu plus sérieuse que la précédente. Et il est tout à fait inutile de s'exclamer : "Comment est-ce possible ? Pourquoi ont-ils laissé faire ?". Il s'agit tout simplement d'une guerre non pas pour la vie, mais pour la mort.

Les attaques contre la Crimée et Moscou, l'utilisation d'armes à sous-munitions, la préparation par l'ennemi d'attaques terroristes contre des centrales nucléaires et le transfert de F-16 à Kiev sont autant de signes inexorables d'une guerre qui approche de son apogée.

Seuls les patriotes peuvent gagner la guerre. Les patriotes russes. Même l'internationaliste Staline l'avait compris. Toute velléité de libéralisme dans ces conditions serait un suicide pour le gouvernement.

Nous sommes en guerre contre la russophobie, et voilà que des listes purement russophobes et des menaces de répression contre les patriotes commencent à circuler. On prétend que c'est à cause de la peur après la mutinerie. La mutinerie n'a pas été supprimée, mais imputée à des "ostensiblement non anciens". Il y avait une si belle formule juridique russe. Et maintenant, une excursion à Rzeszów ou à Kiev est envisagée.

Il me semble que le réveil des libéraux russes la semaine dernière, les tentatives de lancer - bien qu'en ligne - une chasse aux patriotes, en se référant aux listes prétendument indésirables forgées par le CIPSO, est une véritable diversion visant à exacerber les contradictions entre la majorité patriotique et les autorités. Il serait bon de mener une enquête pour savoir qui s'est particulièrement excité et activé, en imaginant un conflit imaginaire entre le Kremlin et le peuple russe. Ce sera utile pour l'avenir.

Il est clair qu'il y a une couche importante d'ennemis tapis dans les élites - ils sont sortis du silence la semaine dernière. Mais l'heure du patriote est désormais inscrite à l'horloge de l'histoire. Il ne peut en être autrement. Et l'élection de Poutine - en tant que symbole de son soutien national (bien qu'il existe déjà sans aucune élection) - ne peut avoir lieu que sur la vague d'un patriotisme élevé, résolu et bien défini, mu par l'Idée russe. Les technologies ne fonctionnent pas lorsque l'histoire elle-même se fait connaître. Et c'est exactement ce qui se passe aujourd'hui.

La Russie s'éveille. Et elle ne peut arrêter personne. Il ne lui reste plus qu'à diriger le processus d'éveil.

Espagne : élections 2023. Pourquoi la droite n'a-t-elle pas gagné ?

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Espagne: élections 2023. Pourquoi la droite n'a-t-elle pas gagné?

Enric Ravello Barber

Source: https://euro-sinergias.blogspot.com/2023/07/espana-elecciones-2023-por-que-no-ha.html

La nuit des élections locales et régionales en Espagne a donné de bons résultats à la droite, en particulier au PP, ainsi qu'à VOX, qui partait de bas et dont le saut qualitatif était évident.

Les médias européens ont parlé d'un avant-goût de ce qui se passerait lors des prochaines élections générales, et la droite a commencé à se réjouir des résultats. L'apparition de Pedro Sánchez à la télévision a soudainement coupé court à toute célébration, le président du gouvernement et secrétaire général du PSOE, un parti qui a été clairement battu dans cette élection - pires encore étaient les résultats de son partenaire gouvernemental PODEMOS - a annoncé la dissolution immédiate des Cortes et la convocation d'élections générales pour la date la plus proche que le calendrier permettait : le 23 juillet.

Cette date était très inhabituelle en Espagne, où un week-end à la fin du mois de juillet correspond aux vacances d'été et où les habitants des grandes villes ont tendance à quitter leur lieu de résidence habituel.

Sánchez, égocentrique machiavélique - avec la charge négative et positive du terme - et joueur d'échecs froid, a résolu plusieurs problèmes à la fois :

Il a évité les critiques internes à son parti pour les mauvais résultats.

Il a profité de la mauvaise situation de PODEMOS pour forcer son inclusion dans SUMAR, un nouveau parti de gauche beaucoup plus docile envers le PSOE, et aussi pour agglutiner le vote de gauche au sein du PSOE.

Et surtout, il a forcé la mise en place des pactes régionaux PP-VOX peu de temps avant les élections. Il a ainsi obtenu l'image qu'il souhaitait pour la campagne : "Le PP et VOX sont une seule et même meute", et a appelé à la mobilisation pour mettre un terme à leur ascension.

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Résultats des élections générales du 23 juillet 2023, statistiques, données et graphiques

Feijóo, qui ne manque pas de vision stratégique, autorisait les pactes régionaux entre le PP et VOX avec toutefois une certaine réticence, mais en sachant qu'il n'y avait pas d'alternative. Logiquement, la relation PP-VOX s'en est trouvée érodée.

Les sondages indiquaient toujours une majorité absolue pour le PP-VOX, le seul doute, qui subsistait, était de savoir quel serait le poids de VOX au Congrès et donc s'il exigerait ou non de faire partie du gouvernement.

Dans ce contexte, VOX a présenté son programme électoral, un parti qui parle de moins en moins d'immigration et qui encourage avec insistance l'immigration hispano-américaine, en basant son programme - comme il est logique - sur ce qui est son point fondateur et essentiel : la recentralisation de l'Espagne. Les mesures qu'il propose sont d'une ampleur considérable : recentralisation de l'éducation, c'est-à-dire suppression des compétences des gouvernements basque et catalan en matière d'éducation, suppression de l'Erzaintza (police basque) et des Mossos (police catalane) pour redéployer la police espagnole. Ces mesures sont totalement déconnectées de la réalité, irréalisables et pourraient susciter une réaction des Catalans et des Basques d'une ampleur difficilement prévisible.

Quelques jours plus tard, Feijóo a déclaré que VOX était un partenaire inconfortable, provoquant des tensions inutiles; en même temps, il a demandé au PSOE de le laisser gouverner si le PP était le parti engrangeant le plus de voix, afin d'éviter de devoir dépendre de VOX.

Les sondages continuent de donner la victoire à la droite - il est encore difficile de parler d'un ensemble PP-VOX - mais la gauche progresse.

Le jour de l'élection, les résultats montrent une situation à laquelle peu s'attendaient. Le PP et VOX n'ont pas la majorité absolue. Le PP est devenu le parti ayant récolté le plus de voix en Espagne et a obtenu 136 députés ; VOX a chuté de 3 % et a perdu 19 des 52 députés qu'il avait.

Le plus dramatique pour le PP est que, étant le parti le plus doté en voix, il n'avait personne avec qui négocier. Pourquoi ? Parce que les deux partis possibles: JxC (centre catalan) et PNV (centre-droit basque) ne le feraient jamais tant que le PP serait en contact avec VOX et son objectif de vider les régions autonomes de leur contenu et de supprimer le système éducatif basque et catalan. Le PP était bloqué.

Et maintenant ?

La situation est compliquée et il n'y a pas d'issue facile à court terme.

Feijóo (PP), le candidat du parti disposant du plus grand nombre de voix - sachant que VOX doit voter pour lui sans condition - a appelé le PNV à négocier, la réponse des Basques a été catégorique: ils refusent toute négociation. Il est vraiment frappant que Feijóo puisse penser que le PNV va soutenir un candidat allié à quelqu'un qui a l'intention de détruire l'autonomie basque.

Après le refus du PNV, il fait appel à "quelques députés" du PSOE pour qu'ils votent en faveur de son investiture. Curieusement, VOX se dit prêt à soutenir cette option, c'est-à-dire à joindre ses voix à celles des "transfuges" du PSOE, parti qu'il a accusé d'être tout simplement criminel et complice de la branche politique de l'ETA.

Sánchez a plus de possibilités de pactes, mais il a besoin du vote indispensable d'au moins trois députés de JxC, le parti dirigé par Puigdemont depuis son exil à Bruxelles. Il est difficile de prévoir ce que Puigdemont - normalement très éloigné de la sagesse politique - pourrait demander. Mais il est encore plus difficile de savoir si tous ses députés le suivront - car ils sont beaucoup plus "pragmatiques", pour ne pas dire plus.  Accepteront-ils de donner leur voix à Sánchez?

Nous suivrons de près les négociations et les sondages qui seront publiés sur l'évolution du vote. Le site Electomanía - qui a été assez précis dans ses prévisions - publie le premier aujourd'hui, annonçant une hausse du PSOE - qui dépasserait le PP - et de SUMAR, et une baisse du PP et de VOX.

Comprendre et assumer le pays que l'on veut gouverner est la première condition pour pouvoir le faire.

mardi, 25 juillet 2023

La guerre en Ukraine se poursuit, mais l'Europe l'a déjà perdue

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La guerre en Ukraine se poursuit, mais l'Europe l'a déjà perdue

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/la-guerra-in-ucraina-continua-ma-leuropa-lha-gia-persa/

"La guerre en Ukraine? L'Europe l'a déjà perdue et nous allons bientôt nous en rendre compte. Aujourd'hui, les États-Unis et la Grande-Bretagne peuvent eux aussi décider de mettre fin au conflit. Ils peuvent conclure un accord avec la Russie. Parce que l'objectif a été atteint. Et l'objectif n'était pas la destruction de Moscou, mais la destruction de l'Europe". Gianandrea Gaiani, rédacteur en chef du magazine Analisi Difesa, a conclu la 20ème édition de l'atelier du groupe de réflexion Il Nodo di Gordio en soulignant les erreurs flagrantes des gouvernements européens qui, à force de remuer la queue devant le maître de Washington, ont créé les conditions de la sortie de l'Europe de la table des protagonistes de l'histoire mondiale.

Et ce n'est certainement pas la première fois, poursuit M. Gaiani, car chaque fois qu'une superpuissance a émergé en Europe, les Britanniques, puis les Anglo-Américains, sont intervenus pour la bloquer. Avant cette guerre, l'Europe avait le PIB le plus important du monde et maintenant nous allons devoir faire face à une période où nous devrons payer de plus en plus pour des matières premières que nous n'avons pas et pour de l'énergie qui venait de Russie à des prix bas et bon marché".

Quant aux aspects purement militaires, Gaiani assure qu'à l'heure actuelle, la contre-offensive ukrainienne a complètement échoué. Au contraire, ce sont les Russes qui avancent vers le nord. Et même si les affirmations de Zelensky sur une reconquête de 250 kilomètres carrés étaient vraies, il s'agirait d'une zone à peine plus grande que l'île d'Elbe. Pas de quoi permettre à Kiev d'entamer des négociations avec Moscou.

Sans compter que l'Europe a choisi d'être absente sur ce point également. La médiation a été tentée par Kissinger, la Turquie, le Vatican, sept pays africains et l'Amérique latine. L'Europe est trop retranchée derrière Washington pour envisager un rôle propre. Et le brillant ministre italien des affaires étrangères Tajani considère comme un crime de guerre le fait d'avoir frappé la cathédrale d'Odessa mais pas les bombes à fragmentation avec lesquelles les Ukrainiens ont tué un journaliste. La liberté de la presse un jour sur deux, manifestement.

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Mais Gaiani explique aussi les raisons qui ont conduit les Etats-Unis à fournir les bombes à fragmentation que l'Italie a interdites (mais peut-être que le ministre Tajani ne le sait pas). Les États-Unis, nous assure-t-il, ont des arsenaux à la limite de leurs niveaux minimums. Mais ils sont pleins de bombes à fragmentation dont ils n'ont pas besoin. Ils les envoient donc à Zelensky. Notamment parce que l'Europe n'a plus d'acier pour fabriquer de nouvelles armes.

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Washington et Moscou ont commencé à se parler, même si c'est en catimini. Les sanctions ont poussé 200.000 Russes à s'engager comme volontaires. Zelensky, quant à lui, a supprimé la liberté de la presse et interdit l'opposition. Mais si les négociations russo-américaines se poursuivent, Zelensky devra accepter les décisions de Washington. Ou bien il sera remplacé, d'une manière ou d'une autre. En effet, à l'automne, la campagne électorale américaine débutera. Et, parallèlement, les États-Unis pourraient se retrouver en récession. Difficile de se faire réélire à la présidence en promettant aux électeurs plus de pauvreté pour soutenir un fou de plus en plus insupportable à Kiev.

Le désastre irakien (vu de Londres) vingt ans plus tard

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Le désastre irakien (vu de Londres) vingt ans plus tard

Une Irakienne parle à contrecœur de son pays, lors de la rare évocation des malheurs qui l'ont frappé et le frappent encore, elle s'exprime avec pudeur et tristesse, se demande "pourquoi tous ces morts ? à qui a servi l'invasion ?".

par Lorenzo Ferrara

Source: https://www.barbadillo.it/110405-il-disastro-iraq-visto-da-londra-ventanni-dopo/

Alham est une vieille dame irakienne dont je tonds périodiquement la pelouse. Elle parle avec réticence de son pays, lors des rares mentions des malheurs qui l'ont frappé et le frappent encore, elle s'exprime avec pudeur et tristesse, se demande "pourquoi tous ces morts ? à qui a servi l'invasion?... A personne", conclut-elle amèrement. Il est impossible de la blâmer.

En effet, dans le Times du 18 mars 2023, Catherine Philp, depuis Bagdad, titre : "20 ans après, les cicatrices de la guerre d'Irak ne sont pas encore refermées". Dans le texte: "L'invasion est considérée comme une folie qui a entamé la capacité et la crédibilité de l'Occident à intervenir". Ahmad se souvient clairement du mélange d'excitation et de terreur qu'il a ressenti lorsque les Américains ont commencé à bombarder sa ville. Nous n'étions que des enfants, mais nous étions heureux de savoir que nous allions nous débarrasser de Saddam. Ahmad et ses frères se sont cachés sous les meubles lorsque les bombardements "choc et stupeur" ont commencé, s'émerveillant du "feu rouge qui apparaissait dans le ciel" lorsque les missiles atteignaient leurs cibles dans la matinée du 20 mars 2003. Trois mois plus tard, son père est mort, tué par erreur lorsque des soldats américains nerveux ont ouvert le feu à un poste de contrôle à Sadr City... L'année suivante, leur maison a été détruite par un char américain lors de combats avec l'Armée du Mahdi...

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Vingt ans plus tard, l'invasion de l'Irak est largement reconnue comme un échec, un acte de folie arrogante fondé sur de fausses informations qui sonnerait le glas de l'idée d'une intervention occidentale comme force du bien... et de l'Irak lui-même, pour lequel l'invasion a déclenché des événements qui allaient tuer des centaines de ses propres citoyens, forçant des millions d'entre eux à fuir à l'étranger. C'était en 2007 et Bagdad se balkanisait rapidement, les gangs sunnites et les milices chiites terrorisant les rues, tuant et chassant ceux de la secte opposée... Des dizaines de civils étaient retrouvés morts chaque jour, pour la plupart des sunnites tués par des escadrons de la mort chiites affiliés à des ministres du gouvernement, leurs corps mutilés étant jetés sur la voie publique. Les morgues de Bagdad se sont remplies si rapidement que des projections de diapositives des morts ont été organisées pour permettre aux familles d'identifier leurs proches plutôt que d'avoir à fouiller dans des piles de cadavres (...)". Je pense que c'est suffisant comme citation.

Pour parrainer et encourager l'intervention aux côtés des Etats-Unis, un homme, Tony Blair, qui aurait signé une sorte de pacte de sang avec George W. Bush, a échappé de justesse à la condamnation.

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En détail : le 7 juillet 2016 est paru Iraq Inquiry, ou plutôt : douze volumes qui mettent noir sur blanc ce que tout le monde sait désormais, à savoir que l'invasion de l'Irak par le Royaume-Uni et les États-Unis en 2003 était non seulement illégitime, mais aussi inutile. Avec de graves répercussions sur la population civile durement touchée par le conflit, mais aussi sur la sécurité mondiale, car le terrorisme international a également proliféré à partir de ce pays. Après sept ans de travail, Sir John Chilcot (nommé par l'ancien Premier ministre Gordon Brown qui avait souhaité une commission d'enquête en 2009) écrit dans le rapport publié le 6 juillet dernier en pointant clairement du doigt la décision ignoble de Tony Blair, alors Premier ministre, de soutenir l'ancien président américain George W. Bush dans l'attaque contre l'Irak.

Sur BBC news en juillet 2016, on peut lire le résumé suivant: "Le Royaume-Uni est entré en guerre avant que toutes les options pacifiques n'aient été explorées et l'action militaire "n'était pas un dernier recours", affirme le rapport Chilcot.

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L'invasion en 2003 était basée sur des "renseignements et des évaluations erronés" qui n'ont pas été remis en question. La menace que représentaient les armes de destruction massive irakiennes a été "présentée avec une certitude injustifiée". L'ancien Premier ministre Tony Blair affirme que la décision d'agir a été prise "en toute bonne foi" et qu'il assume "l'entière responsabilité des erreurs commises". Les familles des Britanniques tués lors de la guerre en Irak affirment que le conflit a été un "fiasco" et n'excluent pas une action en justice. David Cameron affirme que "ces leçons doivent servir à quelque chose"... Tandis que Jeremy Corbyn affirme que la guerre était "un acte d'agression militaire lancé sous un faux prétexte".

Quelle est la réponse de l'homme lui-même au rapport Chilcot?  "Je me sens profondément et sincèrement attristé, d'une manière qu'aucun mot ne peut exprimer correctement, pour ceux qui ont perdu des êtres chers en Irak, qu'il s'agisse de nos forces armées, des forces armées d'autres nations ou des Irakiens".

"Les évaluations des services de renseignement effectuées au moment de l'entrée en guerre se sont révélées erronées, les conséquences se sont avérées plus hostiles, plus longues et plus sanglantes que nous ne l'avions jamais imaginé... et une nation dont nous voulions libérer le peuple du mal de Saddam est devenue, au contraire, la victime du terrorisme sectaire. Pour tout cela, j'exprime la plus grande tristesse, le plus grand regret et les plus grandes excuses". Et encore, "il n'y a pas eu de mensonges, le Parlement et le Cabinet n'ont pas été trompés, il n'y a pas eu d'engagement secret en faveur de la guerre, les renseignements n'ont pas été falsifiés et la décision a été prise en toute bonne foi". Tony Blair s'est excusé pour les erreurs commises, mais pas pour la décision d'entrer en guerre.

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Vittorio Sabadin a écrit le 5 janvier 2022 dans La Stampa: "L'ancien premier ministre britannique Tony Blair a fait graver un mémo déclarant la guerre en Irak "illégale". L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair s'est vu décerner le titre de Sir par la reine Élisabeth, mais ses sujets ne sont pas d'accord : les mensonges qu'il a proférés en 2003 pour déclencher la guerre contre l'Irak sont impardonnables et il est responsable de la mort de dizaines de soldats britanniques. La pétition visant à le déchoir de son titre de chevalier a presque atteint les 700.000 signatures et, pour aggraver sa situation, on a découvert que Blair avait ordonné de brûler une note dans laquelle la plus haute autorité juridique du gouvernement déclarait que la guerre en Irak était illégale.

C'est l'ancien ministre de la défense de Blair, Geoff Hoon, qui a révélé l'existence de cette note et l'ordre de la détruire. Il est revenu sur cette affaire dans ses mémoires "See How They Run", dont quelques bonnes pages ont été publiées par le Daily Mail... Dans la Grande-Bretagne moderne, apparemment, un acte de transgression aussi manifeste n'empêche pas l'octroi d'une reconnaissance au plus haut niveau...

La Reine a attendu 14 ans avant d'accorder à Blair le titre de chevalier, un honneur accordé à tous les premiers ministres peu après la fin de leur mandat. On ne sait pas ce qui l'a poussée à changer d'avis, mais il s'agit sans aucun doute d'une décision malheureuse...".

Que l'infâme chapitre irakien est à nouveau rouvert pour Tony Blair ?

Il est bien connu que les Britanniques considèrent la guerre comme un outil dont ils peuvent tirer profit. L'Afghanistan, leur vieille proie jamais apprivoisée, l'enseigne (le jeune officier Winston Churchill raconte dans ses mémoires qu'il a brûlé des villages et tué des rebelles "hostiles" et qu'il a écrit à sa mère, qu'il n'a rien fait de honteux). Le reste est bien connu.

Je suis retournée attanger le jardin de l'Irakienne Alham et j'ai "osé" lui demander si elle retournerait un jour à Bagdad. "Non. Nous n'avons plus de maison, ils l'ont détruite". J'ai évité de lui demander qui l'avait fait.

 

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La persécution des Orthodoxes ukrainiens passée sous silence

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La persécution des Orthodoxes ukrainiens passée sous silence

Source: https://zurzeit.at/index.php/die-verschwiegene-christenverfolgung-in-der-ukraine/?fbclid=IwAR1vMCQsWkgDWaOKiCBhB4xQLJPvUnR0ZSUlZWOY9skmAAn-oyhU-ijH958

Bernard Tomaschitz

Une conférence de haut niveau du Centre d'études géostratégiques consacrée à un sujet hautement explosif

L'Union européenne ne cesse d'affirmer que son soutien, y compris militaire, à l'Ukraine a pour but de défendre les "valeurs" européennes. En réalité, le régime de Zelenski bafoue les droits de l'homme fondamentaux, en particulier lorsqu'il s'agit de Russes de nationalité ukrainienne. L'Église orthodoxe ukrainienne, à ne pas confondre avec l'Église orthodoxe d'Ukraine, fidèle à Zelenski et placée sous l'égide du Patriarcat de Constantinople, est particulièrement touchée par ce phénomène. L'Église orthodoxe ukrainienne fait l'objet de nombreuses formes de persécution, notamment l'occupation violente de l'un des plus anciens centres du monde orthodoxe, le monastère troglodytique de Kiev (photo, ci-dessus).

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Alors que les médias occidentaux restent muets sur ces graves violations des droits de l'homme, la section autrichienne du Centre d'études géostratégiques a organisé le 22 juillet à Vienne une conférence sur les violations des droits religieux, avec un accent particulier sur l'Église orthodoxe ukrainienne dans le contexte des événements actuels.

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L'archiprêtre Slađan Vasić (photo, ci-dessus) a estimé que, du point de vue du droit canonique, l'Église orthodoxe ukrainienne est la seule Église orthodoxe régulière en Ukraine, dont l'existence ne peut être contestée. Cependant, il y aurait des "preuves de génocide", de "destruction ukrainienne de l'Eglise orthodoxe", a expliqué Daniel Kovalik. Ce professeur de droit humanitaire américain s'est récemment rendu dans le Donbass et a fait état d'églises et de monastères dans cette région qui ont été et sont toujours attaqués par l'armée ukrainienne. Il pense que le gros problème est que les médias mondiaux ignorent ces faits qui sont documentés : "La guerre contre les Russes ethniques, la population russophone et les fidèles de l'Eglise sous l'égide du Patriarcat de Moscou se poursuit depuis 2014 et je pense que nous pouvons la qualifier de génocide".

L'archiprêtre Paisius voit également une persécution de l'Église en Ukraine a fait référence à l'histoire des Balkans et à ce qui s'y est passé en Bosnie-Herzégovine, au Kosovo et à Metohija, etc.

Dragana Trifković, directrice du Centre d'études géostratégiques de Serbie, a placé la persécution de l'Église orthodoxe ukrainienne dans un contexte géopolitique : pour que l'OTAN puisse contrôler l'Ukraine, les centres de pouvoir mondialistes, c'est-à-dire les États-Unis, tentent d'approfondir les schismes dans l'ensemble du monde orthodoxe et le patriarche œcuménique Bartholomée [de Constantinople] les y aide beaucoup. Et Mme Trifković a également fait référence aux Balkans : "Comme exemple de la destruction de l'orthodoxie par les centres de pouvoir mondialistes, je voudrais citer le fait qu'au Kosovo et en Metohija, plus de 150 églises et monastères serbes datant du Moyen-Âge ont été détruits par des terroristes albanais lorsque l'OTAN a pris le contrôle de cette région".

Vous pouvez lire le rapport complet de cette conférence en anglais sur :

https://geostrategy.rs/en/geopolitics/1424-conference-in-austria-violation-of-religious-rights-attack-on-the-ukrainian-orthodox-church

lundi, 24 juillet 2023

Les défis des exercices intellectuels sur la "multipolarité" dans les institutions académiques du Sud global

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Les défis des exercices intellectuels sur la "multipolarité" dans les institutions académiques du Sud global

Tawfique M Haque (Bangladesh)

Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/challenges-intellectual-exercises-multipolarity-academic-institutions-global-south

Discours prononcé lors de la conférence mondiale sur la multipolarité, le 29 avril 2023.

L'hégémonie politique, économique et culturelle de la civilisation occidentale est largement discutée et débattue dans les plateformes intellectuelles telles que les salles de classe des universités du Sud. En revanche, le débat sur l'hégémonie du savoir est un sujet moins abordé, bien que ses ramifications ne soient pas moindres que celles des autres formes d'hégémonie. La création d'une plateforme ouverte et diversifiée d'exercices intellectuels dans les universités du Sud se heurte à plusieurs difficultés :

    - La plupart des professeurs qui enseignent dans les salles de classe des universités ont reçu une éducation occidentale. Cette soi-disant "éducation libérale" a en fait rendu leur processus de pensée unidirectionnel et a finalement handicapé leur capacité à penser différemment pour expliquer les changements rapides qui se produisent dans différents domaines.

    - L'industrie de la connaissance est entièrement contrôlée par les intellectuels occidentaux qui ont créé un domaine de création et de publication de connaissances qui n'est pas prêt à accepter la "vérité impartiale" provenant de sources alternatives.

    - Les récits créés par les intellectuels et les médias occidentaux sont basés sur des informations et des faits fournis par leurs élites dirigeantes qui, dans la plupart des cas, n'ont pas été remis en question par les universitaires. Ces récits sont utilisés dans les discussions en classe et les discours intellectuels du Sud sans aucune évaluation critique.

Bien que les universités occidentales prétendent former des "penseurs critiques", elles n'y sont pas parvenues. Nombre d'économistes, de politologues, d'analystes de la sécurité ou, plus généralement, de spécialistes des sciences sociales formés en Occident ne sont pas capables de comprendre, d'expliquer, d'évaluer et d'analyser l'évolution rapide de l'ordre mondial politique, social et économique. C'est pourquoi les politologues et les experts des médias des pays occidentaux n'ont pas réussi à prédire le Brexit, la victoire de Donald Trump, la montée des nationalistes économiques et des anti-mondialistes dans différentes parties du monde. Les théories qu'ils enseignent dans les salles de classe et les méthodes de recherche qu'ils utilisent pour générer des connaissances ne sont plus valables dans de nombreux cas pour expliquer le monde actuel. Mais le problème est qu'ils ne sont pas assez "critiques" pour remettre en question les théories et les modèles existants et accepter la vérité provenant de sources alternatives. L'incapacité des établissements d'enseignement occidentaux à produire et à diffuser de véritables connaissances a également eu des répercussions sur les universités des pays du Sud. Leur dépendance à l'égard des sources de connaissances occidentales les a rendues incapables d'expliquer et d'aborder les réalités changeant rapidement dans les domaines politique, économique, technologique et social.

Nous espérons qu'il y aura davantage de collaboration Sud-Sud en matière de connaissances dans les années à venir pour combler ces lacunes. Les universitaires et les intellectuels du Sud peuvent créer un centre de connaissances multipolaire au lieu de s'abandonner à l'industrie du savoir unipolaire dominée par l'Occident. Un nouvel ensemble de méthodologies, de théories et de modèles devra être développé dans les jours à venir pour comprendre et expliquer le futur monde multipolaire qui est déjà en place.

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Un faux Zelensky appelle le patron de Rothschild, Alexandre: la guerre en Ukraine pour détourner les fonds européens

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Un faux Zelensky appelle le patron de Rothschild, Alexandre: la guerre en Ukraine pour détourner les fonds européens

Source: https://report24.news/fake-selenskyj-ruft-rothschild-boss-alexandre-an-ukraine-krieg-zur-umleitung-europaeischer-gelder/?feed_id=32215

Le "canular téléphonique" a fait sensation. Les deux clowns russes spécialisés canulars téléphonique, Vovan et Lexus, ont également grugé de nombreux hommes politiques et célébrités occidentales. Le puissant banquier a expliqué en quoi consistait selon lui la guerre en Ukraine: l'argent des contribuables occidentaux, en principe destiné à la reconstruction, doit être détourné vers les comptes des oligarques ukrainiens. La conversation suggère qu'une lutte de pouvoir est actuellement en cours entre les oligarques européens et les oligarques américains comme Rockefeller.

Report24 a rapporté deux des nombreux canulars téléphoniques des humoristes russes Vovan et Lexus (Vladimir Kouznetsov et Alexeï Stoliarov). En juillet 2022, ils ont eu au téléphone l'écrivain américain de gauche Stephen King, qui a alors qualifié le nazi Bandera de "grand homme". En 2022, ils ont convaincu le maire de Vienne, Ludwig, tout aussi de gauche, de brandir le drapeau ukrainien devant la caméra. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, et le puissant manipulateur Henry Kissinger sont également tombés dans leur piège. Lagarde avait alors ouvertement déclaré qu'une future monnaie centrale numérique servirait à surveiller la population.

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Mais tout cela n'était rien comparé au coup d'éclat que les deux humoristes ont récemment réussi. En effet, Alexandre de Rothschild, dirigeant "régnant" de la banque parisienne Rothschild, est réputé timide et il est extrêmement difficile d'obtenir une interview avec lui.

Ci-dessous, nous mettons en lien l'enregistrement complet de la blague téléphonique, tel que publié par Wowan et Lexus - la vidéo est en anglais: https://www.youtube.com/watch?v=uiDHszsBzYY.

Comment Wowan et Lexus ont-ils réussi à avoir au téléphone le chef du riche et puissant clan que constitue la famille Rothschild ? Cela s'est fait par l'intermédiaire du négociant en pétrole Pierre Andurand, fondateur du fonds spéculatif "Andurand Capital". Pendant que les deux hommes lui faisaient croire qu'il parlait à Zelenskyj, ce dernier appelait Alexandre de Rothschild pour qu'il puisse participer à la vidéoconférence. Ainsi, il n'a pas eu de soupçons et s'est cru parmi les siens

Le clan familial des Rothschild serait l'un des plus riches du monde. Selon Alexandre, il travaille depuis 2017 "dans l'intérêt du gouvernement ukrainien et du ministère des Finances". On se serait principalement occupé de l'obtention de capitaux étrangers. Elle n'aurait pas été touchée par les sanctions contre la Russie. Face au faux Zelenskyj, Rothschild a souligné qu'il coopérait "beaucoup plus" avec l'Ukraine. Il n'y a aucun contact avec "l'élite russe".

    "Le monde est dans un état de désordre".

    Alexandre de Rothschild

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Le monde serait dans un état de désordre, a déclaré Rothschild au faux Zelensky. Sur le site anti-spiegel.ru, initiative très intéressante, on explique que cela ne devrait pas être la vérité. Au contraire, au début de la crise, Rothschild aurait acheté à bas prix des obligations ukrainiennes d'une valeur de sept milliards de dollars et les aurait revendues avec de gros bénéfices. L'Ukraine se serait alors engagée à faire profiter les créanciers privés de la futur croissance économique, supposée être d'une durée de 20 ans.

Pour la construction de l'Ukraine après le conflit, il s'agirait de détourner l'argent des contribuables européens vers des fondations d'oligarques occidentaux, qui devraient ensuite mener des projets de construction "philanthropiques". Cela correspond bien au modèle commercial bien connu des prétendus philanthropes comme Bill Gates, qui deviennent de plus en plus riches à la suite de leurs "dons de milliards", car le capital leur revient multiplié. La famille Rothschild prévoit de bien gagner sa vie grâce à ces flux d'argent. Lors de l'entretien, cela a été exprimé comme suit :

    "Pour la reconstruction de l'Ukraine avec un certain nombre de thématiques sectorielles, dans ces secteurs, on pourrait évidemment se concentrer, vous savez, sur l'énergie, le logement, la logistique. Et je pense qu'il faut se préparer en amont du moment où, vous le savez, la reconstruction va commencer. J'ai compris de la conférence de Lugano que vous avez exprimé le besoin d'un financement total de plus de 750 milliards de dollars pour la reconstruction entre 2023 et, vous savez, une période qui, peut-être, s'achèverait dix ans plus tard, ce qui est logique. Et je pense comment calibrer cela, comment s'assurer que, vous savez, encore une fois, tous les acteurs seraient là, c'est une tâche très importante qui doit commencer avant la fin du conflit, et c'est là que se situe notre expertise.

    Alexandre de Rothschild

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Le banquier exprime ainsi le fait que tous les "grands joueurs", qui savent comment faire et distribuer de l'argent, doivent être positionnés en Ukraine avant la fin de la guerre. Les gros chiffres d'affaires, Rothschild les attend dans les secteurs de l'énergie, de la location ou de l'immobilier et de la logistique.

Lorsque le faux Zelensky interroge l'homme sur les liens entre les Rothschild et les Rockefeller, Alexandre de Rothschild affirme qu'il n'y a aucun contact. Si cela s'avère exact, cela pourrait indiquer une lutte de pouvoir en cours entre les deux familles. Par ailleurs, Rothschild confirme être en relation avec le ministre des finances ukrainien Marchenko et la Banque nationale d'Ukraine.

A la fin de l'entretien, le faux Zelensky demande s'il existe un gouvernement mondial secret. Car il aimerait bien faire partie de cette équipe. Ce à quoi Rothschild répond qu'il s'agit d'une exagération. Il y aurait le G7. Mais les véritables dirigeants du monde seraient le G0 - ce qui signifie "personne".

 

dimanche, 23 juillet 2023

Le funeste Agenda 2030

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Le funeste Agenda 2030

Par Isidro García Getino

Source: https://www.tradicionviva.es/2023/07/21/nefasta-agenda-2030/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=Novedades+Tradition+Vivante

La dignité intrinsèque de la personne ne compte pas. L'idéologie unique est le genrisme pour tous les êtres humains et leurs groupements, sans racines biologiques, sociales ou naturelles.

Dans 7 ans, affirmait l'AGENDA 2030, conçu en 2015, il y aura la paix et la justice dans le monde. Il nous était présenté comme un plan d'action pour les personnes, la planète et la prospérité.

Comme c'est beau, comme c'est intelligent, comme c'est bien agencé, comme c'est un monde merveilleux que notre planète ! Qui peut refuser, s'opposer ou simplement critiquer tout cela ? 190 Etats ont cru qu'ils allaient soutenir et mettre en œuvre ces Objectifs de Développement Durable (ODD), il n'y a pas moins de 17 ODD, mais ...seuls quelques uns sont en cours de réalisation, 5 ou 6 - et quels sont-ils ?

- Voyons voir :

Les "ingénieurs" sociaux qui ont ce projet prêt, construisent et reconstruisent le monde, ils sont comme de nouveaux dieux qui recréent aussi de nouveaux hommes. Ne pensons pas qu'ils sont trompés, éclairés ou mentalement dérangés; non, pas du tout. Ils sont les patrons de tout et pour tout: le Forum économique mondial, l'ONU, la Communauté européenne, le forum de Davos, George Soros, son fils Alexander et leur ami le laquais espagnol Pedro Sanchez, Bill Gates, Rockfeller, Schwab, et quelques autres. Quelques-uns pour tout partager, tout contrôler et toute l'humanité appauvrie à leur vassalité, vivant de ce qu'ils veulent bien nous donner, nous permettre, tout en nous exploitant et en nous intimant l'ordre de nous taire.

C'est la paix et la justice qu'ils sont en train d'imposer à un rythme accéléré. Le sinistre AGENDA 2030, c'est merveilleux ! Et ils en portent le pin à la boutonnière.

Quelques détails significatifs, pour nous donner une idée, des petites choses qui ont déjà bien avancé, parce que 7 ans ont déjà passé et qu'il ne reste plus que 7 ans pour achever "le monde heureux" dans la paix et la justice.

Le troisième objectif : "Santé et bien-être" introduit l'avortement comme un droit ainsi que la contraception. C'est très mauvais d'élever des enfants et très bon de revendiquer la transsexualité et la pédérastie qu'ils appellent une "option récréative".

Un autre de ces objectifs: "La fin de la pauvreté" qui implique l'élimination des pauvres. Comment ? Eh bien, avec ce qui précède, avec la corruption des mineurs dans les écoles, dès leur plus jeune âge et en tuant les pauvres par la faim et la misère.

De plus, la "faim zéro" est atteinte par les multinationales qui profitent du contrôle de l'eau et de la nourriture par le biais de fonds d'investissement qui les privatisent. En 2021 seulement, elle a détruit 108 barrages et barrières fluviales, soit la moitié de tous ceux qui ont été détruits en Europe cette année-là, pour collaborer à l'AGENDA ; mais ce n'est pas tout, elle légifère pour exterminer l'agriculture, l'élevage, la production de fruits, les vignobles, la production de sucre et de lait, bref, tout ce qui nourrit. Nous nous nourrirons d'OGM, de vers et d'autres bestioles, le tout très artificiel car la nature est faite pour être là; nous, les humains, ne sommes pas la nature, nous devenons un artifice total.

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L'AGENDA impose également une éducation de qualité en endoctrinant les enfants en fonction de leur sexe et en les pervertissant. C'est également ce que fait le sanchisme en Espagne avec un système éducatif inférieur à celui du tiers monde.

L'innovation. Il s'agit d'un autre objectif de la série des ODD. Une nouvelle révolution industrielle dans laquelle il est prévu en premier lieu que l'homme soit greffé sur des robots et aussi sur d'autres animaux qui le perfectionneront. En résistance et en défenses.

Les "villes durables" ou villes de 15 minutes. Avoir tout - vraiment tout ? -  à 15 minutes à pied. Et attention à ne pas s'en éloigner ! La durabilité signifie que vous êtes totalement surveillé et contrôlé.

Paix, justice et solidarité par impératif du gouvernement mondial. Tous soumis aux dogmes de l'AGENDA, c'est LE NOUVEL ORDRE MONDIAL (NWO). Gouvernement de quelques-uns avec un système policier qui contrôle tout, qui est imposé sur la base de la peur, avec une pensée unique, des critères exclusifs établis par les patrons, une discipline à sens unique, des lois uniques ; bref, tout cela est très juste et très pacifique.

La personne humaine n'est là que pour les besoins de l'AGENDA. La dignité intrinsèque de la personne ne compte pas. L'idéologie unique sera le genrisme pour tout ce qui est humain et relève de ses regroupements sociaux, sans racines biologiques, sociales ou naturelles.

Le dieu du climat et la déesse écologiste comme outils de l'agenda pour rabaisser les humains au niveau des animaux et de la nature brute, punition pour avoir maltraité ces divinités. La "bible 2030" a été brandie et le sanchismo socialiste espagnol est sorti avec une guerre totale contre les campagnes et tout ce qu'elles sont, font, signifient, produisent et développent. Les Espagnols dépendront du Maroc et les 11 millions d'affamés en Espagne seront toujours beaucoup plus nombreux. L'Europe gouverne, disent-ils, et l'Europe est gouvernée par les maîtres autoproclamés du monde (démocratiquement bien entendu).

Nous, Espagnols, ne pouvons pas avoir peur de perdre ce qui est en train de nous perdre : les politiques toxiques du sanchismo, d'Ursula, de l'ONU et de ses sbires. Coupons avec tout ce qui nous asservit : le genre, le climat, les lobbies LGTBIQP+, la culture de la mort, l'élimination de la famille, la destruction de l'enfance par la corruption et la pédophilie. N'ayons pas peur d'abandonner l'AGENDA 2030 et ses imposteurs qui nous mèneront très vite à notre perte.

Isidro García Getino

 

18:30 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, agenda 2030, mondialisme, globalisation | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Alexandre Douguine: "Si nous laissons la guerre entrer en nous, nous gagnons"

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Si nous laissons la guerre entrer en nous, nous gagnons

Alexander Douguine

Source: https://katehon.com/ru/article/kogda-my-vpuskaem-voynu-v-sebya-my-pobezhdaem?fbclid=IwAR3VCUaxuo7caamnMX1-kMlHypqyxdlxAIuEkwXSAWmLDk2mEZ8GoHgx8CY

Les points soumis à discussion par le président :

    - La contre-offensive ukrainienne ne donne aucun résultat.

Exactement. Il ne s'agit pas seulement de notre propagande, mais d'un fait objectif qui ne peut être travesti et relativisé par aucune technique d'information. Les stratèges occidentaux vont maintenant commencer à comprendre cette donnée factuelle. C'est déjà un retour à la réalité.

Mais... Il n'y a pas de "contre-offensive ukrainienne", non pas en soi, mais parce qu'il s'agit de l'armée russe, qui s'est préparée, a tenu compte des erreurs commises précédemment, a pris au sérieux les menaces de l'ennemi, a créé le système de défense plus puissant et a héroïquement - au prix de lourds sacrifices ! - repoussé les assauts de l'ennemi. Cet ennemi n'était pas pathétique et faible, il était puissant, brutal et sérieux. Nous nous sommes simplement révélés encore plus forts, plus résolus et plus convaincus de notre victoire. "Il n'y a pas de contre-offensive ukrainienne parce qu'il y a un esprit guerrier russe".

    - Les responsables occidentaux qui chapeautent Kiev sont clairement déçus par les résultats de la soi-disant contre-offensive.

Oui, et ils réfléchissent à ce qu'il faudra faire ensuite, aux conclusions à tirer. L'Occident est un ordinateur, il n'y a rien de personnel chez lui. Plus nous serons durs et déterminés, plus cet ordinateur recalculera la situation globale. Nous devons frapper toutes les cibles, oui toutes les cibles, sans prêter attention à quoi que ce soit. Ensuite, cet ordinateur calculera la réalité que nous imposerons.

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   - Le commandement de l'Opération Militaire spéciale agit de manière professionnelle, et le matériel occidental brûle sur le champ de bataille.

Apparemment, c'est comme ça. Ce ne sont pas seulement les combattants qui apprennent à se battre, mais aussi les commandants et les généraux. Si Dieu le veut !

    - Les FAU ont subi des pertes de plusieurs dizaines de milliers de personnes lors des tentatives de contre-offensive.

C'est là un autre fait objectif, mais il n'affectera guère l'ennemi, car cette société, tombée en enfer, vit depuis longtemps dans une culture de la mort, les Ukrainiens dansent depuis assez longtemps déjà sur des cadavres. C'est leur choix. Ne comptez pas sur eux pour retrouver la raison, c'est peu probable. Pour ceux qui ne vivent pas, il n'y a pas de mort non plus. L'Ukraine est un être mort.

    - L'opinion des habitants de l'Ukraine est en train de changer lentement et progressivement, le dégrisement arrive, tout comme en Europe.

Je ne suis pas sûr de l'Ukraine et des habitants de ce cadavre qu'elle est devenue. Ils n'ont pas d'opinion, ils ont perdu toute opinion. Il ne faut pas compter sur un changement à ce niveau. Les Européens, eux, se désintéressent tout simplement de ces radicalisés agressifs. Tout peut ennuyer, même les Ukrainiens.

    - Le déclenchement de l'agression contre le Belarus entraînera le déclenchement de l'agression contre la Russie.

C'est là l'essentiel. Depuis le tout début des initiatives de l'OTAN et surtout après nos échecs à un certain stade, l'Occident a sérieusement envisagé une éventuelle attaque du Belarus à partir de la Pologne. Nous étions au courant et, pour parler franchement, nous en avions très peur. Nous avions tellement peur que nous avons essayé de ne pas aborder le sujet. Après avoir équipé nos amis de Minsk de TNW, après leur avoir envoyé des troupes et la société militaire privée Wagner, nous avons commencé à en parler ouvertement. Aujourd'hui, nous sommes vraiment prêts à riposter. Minsk est tout pour nous.

    - Les territoires occidentaux de la Pologne actuelle sont un cadeau de Staline aux Polonais, nos amis de Varsovie l'ont-ils oublié ? Nous allons le leur rappeler.

La question de la Pologne a enfin été abordée. Si l'OTAN la considère comme une deuxième Ukraine, qui est prête à entrer en conflit direct avec la Russie, non pas à partir de l'OTAN dans son ensemble, mais à partir d'elle-même, alors nous commencerons à formuler notre politique à l'égard de la Pologne en l'isolant de l'OTAN. En fait, nous avons formulé des revendications territoriales à l'égard de la Pologne - juste au cas où.

Les menaces à l'encontre de la Pologne ne sont pas un vain mot. La Russie a appris à se battre en un an et demi et je pense qu'elle commence à peine à se mettre dans le bain.

Je suis absolument convaincu que la Pologne peut et doit devenir notre partenaire slave dans la réorganisation de l'Europe de l'Est et un bastion des valeurs traditionnelles. L'Ukraine n'est pas du tout un allié pour la Pologne. Mais pour que cela se produise, l'élite mondialiste au pouvoir doit être démolie.

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   - L'Occident manque de "chair à canon ukrainienne" et prévoit donc d'utiliser des Polonais, des Lituaniens et tous ceux qu'il peut mobiliser.

C'est une excellente nouvelle. Non pas qu'elles soient vraies, mais nous commençons à sentir que nous sommes en train de gagner. Après tout, seuls ceux qui ont ce sentiment et qui sont prêts à se battre peuvent le dire.

Toutes les dispositions exprimées par le président indiquent clairement que nous nous sommes éloignés de l'heure où nous recevions des coups et que nous commençons à retrouver nos esprits. Bien que subjectivement, le Kremlin reprend (un peu) confiance dans le fait que c'est lui qui fixe les termes de la guerre, et pas seulement une partie qui se borne à réagir. L'initiative commence progressivement à passer entre nos mains. Et déjà, les correspondants de guerre discutent sérieusement d'une offensive sur Kharkiv et Odessa, ce qui, il y a quelques mois, à la veille de la contre-offensive, était impensable même dans les cercles patriotiques les plus déterminés.

Je voudrais souligner à quel point l'explosion des gazoducs Nord Stream, du pipeline d'ammoniac, les attaques ennemies sur le pont de Crimée et le sabotage de l'accord sur les céréales sont salutaires. Lorsque l'Occident met Moscou au pied du mur, ne lui laissant aucune chance de revenir au "processus de négociation", le Kremlin commence à agir de manière adéquate et les succès suivent immédiatement. Dès que nous nous mettons à croire en l'Occident, nous glissons vers le bas. Lorsque nous devenons amers et aigris, tout s'équilibre.

Lorsque nous laissons entrer la guerre en nous, nous gagnons.

La revue de presse de CD - 23 juillet 2023

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La revue de presse de CD

23 juillet 2023

Revue de presse garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle

LA CITATION DE LA SEMAINE

« La croyance au progrès est une doctrine de paresseux. C’est l’individu qui compte sur ses voisins pour faire sa besogne »

Charles Baudelaire, in Mon cœur mis à nu.

EN VEDETTE

Julian Assange. Portrait d’un combattant de la liberté d’information

Avant Edward Snowden, avant Bradley Manning, il y avait Julian Assange. Ancien informaticien et hacker, fondateur de la plateforme WikiLeaks, Julian Assange s’est attiré les foudres du gouvernement américain lorsqu’il a mis en lumière les dessous de la guerre d’Irak. En 2010, il fait fuiter près de 400 000 documents classifiés de l’armée américaine, portant sur le conflit qui a débuté en mars 2003. Tortures, crimes de guerre, massacres sont révélés au grand public. Ces documents permettent aussi de chiffrer à 109 032 le nombre de morts irakiens causés par le conflit de 2004 à 2009, dont 60 % de civils, alors même que les États-Unis vendaient aux médias « les frappes chirurgicales » et affirmaient ne pas disposer d’un tel bilan chiffré.

L’épée de Damoclès de la demande d’extradition américaine pèse sur l’activiste, à la santé désormais précaire, alors qu’il est incarcéré dans une prison de haute sécurité britannique depuis 2019, au grand dam de ses nombreux soutiens à travers le monde. La Haute cour de justice de Londres a autorisé son extradition le 11 décembre 2021, lui faisant courir le risque de 175 années de détention. La Cour Suprême britannique a confirmé juridiquement le 14 mars 2022 une possible extradition. Un recours est déposé devant les magistrats de Westminster, la ministre du Home Office (ministre de l’Intérieur) pouvant ensuite prononcer l’extradition ou la reculer sine die. Craignant une extradition proche, Julian Assange s’est marié le 23 mars avec sa compagne Stella Moris.

ojim.fr/

https://www.ojim.fr/portraits/julian-assange-master-hacke...

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ALBANIE

Le mirage européen de l’Albanie

Si l’Ukraine et la Moldavie ont obtenu le feu vert de Bruxelles pour enclencher leur processus d’adhésion, l’Albanie « mélancolique » ne cache pas sa frustration face à ce qu’elle estime être un deux poids deux mesures. Pays peu connu, il charrie une image désastreuse trois décennies après la chute de la dictature communiste. Dans notre imaginaire hexagonal, ce petit pays montagneux des Balkans (28 748 km²) charrie une litanie de clichés qui écornent son image. Le régime totalitaire du leader Enver Hoxha (1908-1985) au pouvoir de 1945 à 1985 avait pavé l’Albanie de bunkers, une Corée du Nord en Europe orientale. D’où cette fameuse réflexion du ministre français des Affaires étrangères de G. Pompidou, Michel Jobert, parlant de la France « transformée en Albanie mélancolique », si l’on fermait ses frontières. Au moment de la chute du communisme, parmi les pays occidentaux, seules la France, l’Italie, l’Autriche et la Suisse entretiennent des relations diplomatiques avec Tirana. Dans un registre plus burlesque, on se souvient de l’infâme Karpov, chef des services secrets de la République populaire d’Albanie, incarné par Vittorio Caprioli, ennemi de toujours de Bob Saint-Clar interprété par Jean Paul Belmondo dans Le Magnifique. Pendant plus de quatre décennies, ce pays a vécu l’une des plus effroyables dictatures de la planète. Le comportement paranoïaque de son dirigeant Enver Hoxha a laissé des séquelles matérielles comme l’atteste le retard économique du pays, les centaines de milliers de blockhaus disséminés sur tout le territoire. Séquelles psychologiques aussi, comme en témoignent l’endoctrinement et la propagande incessantes du régime, maintenant la population dans un état de terreur.

revueconflits.com

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ALLEMAGNE

Le crépuscule économique de l'Allemagne (et de l'Europe)

Selon une étude réalisée par l'Institut der Deutschen Wirtschaft (IW), qui fait autorité en la matière, sur la base de données fournies par l'OCDE, l'Allemagne a réalisé des investissements directs étrangers d'un montant de 135 milliards d'euros en 2022, et n'a reçu que 10,5 milliards de capitaux étrangers dans le même laps de temps. Un solde négatif colossal, ponctuellement attesté par la chute de l'indice du climat des affaires (qui est passé de 91,5 en mai à 88,5 en juin) et imputé par les auteurs du rapport principalement à des facteurs tels que la démographie déclinante, un réseau d'infrastructures usé et obsolète, une bureaucratie oppressante et lourde, et une structure fiscale très pénalisante pour les entreprises. Pour la « locomotive européenne », mais aussi pour toute la « périphérie fordiste » de l'échelle transnationale fermement intégrée dans la chaîne de valeur allemande, les temps sont plutôt sombres.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/07/15/l...

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Allemagne. Joachim Paul : « L’AfD est le choix de ceux qui se sentent étrangers dans leur propre pays » [Interview]

Joachim Paul est député de Rhénanie-Palatinat depuis 2016 et porte-parole pour l’éducation et la numérisation. Il a été membre du comité exécutif fédéral de l’AfD de 2019 à 2022. Il soutient depuis de nombreuses années les minorités allemandes en Europe centrale et orientale et écrit régulièrement pour le magazine Freilich (Autriche) et l’hebdomadaire Junge Freiheit (Berlin). Il a récemment accordé une interview à notre confrère Álvaro Peña (The European Conservative).

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/07/21/222674/allemagne-j...

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BOSNIE-HERZÉGOVINE

Une paix si fragile

En Bosnie, la guerre en Ukraine a réveillé le souvenir traumatique du conflit interethnique qui décima le pays (100 000 morts) entre 1992 et 1995. Vingt-huit ans après la signature des accords de Dayton, qui mirent fin au massacre – dont l’horreur culmina à Srebrenica, où plus de 8 000 Bosniaques, hommes et adolescents, furent exécutés par les forces serbes -, l’avenir du petit État des Balkans apparaît en effet plus fragile que jamais. Point de rencontre des mondes musulman, orthodoxe et catholique, le pays aux trois peuples « constitutifs » (Bosniaques, Serbes et Croates) et aux deux entités (la Republika Srpska et la Fédération bosno-croate) fait face aux menaces de sécession du prorusse Milorad Dodik, le président des Serbes de Bosnie, et à la montée en puissance des nationalistes croates, qui réclament la création d’une troisième entité, avec l’appui de Zagreb, pourtant membre des Vingt-Sept. Face à la crise, Bruxelles a accordé à la Bosnie le statut de pays candidat à l’Union européenne en décembre 2022. Mais alors que Sarajevo doit s’efforcer de répondre aux critères d’adhésion, la corruption explose depuis plusieurs années, liée aux influences étrangères qui s’exercent dans la région. D’une complexité effarante – une présidence tripartite tournante, 14 gouvernements, 165 ministres, des quotas ethniques à tous les niveaux… -, les institutions politiques mises en place en 1995 favorisent, elles aussi, la paralysie.

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https://www.breizh-info.com/2023/07/22/222672/bosnie-herz...

COMPLOTISME (C’est-celui-qui-dit-qui-est !)

Pédocriminalité : j’ai vu Sounds of Freedom et j’accuse les médias mainstream

Sounds of Freedom est un film de fiction basé sur la vie de Tim Ballard, un ex-agent du Département de Sécurité National états-unien qui a quitté sa fonction gouvernementale pour se consacrer pleinement au sauvetage d’enfants victimes du trafic sexuel. Malgré le faible budget, l’absence de publicité institutionnelle et le faible nombre de salles de cinéma qui acceptent de le projeter, il est numéro 1 au box office, passant devant les méga-productions hollywoodiennes. Avant d’être produit par un Mexicain et distribué par un studio qui dérange – Angel Studio -, avant de recevoir le soutien de la bête noire d’Hollywood, Mel Gibson, avant d’être affublé de théorie complotiste QAnon, une hargne qui, avouons-le fait aussi son succès, ce film qui dénonce la traite sexuelle des enfants d’Amérique latine a traîné du bureau d’un producteur à l’autre, il a vu de nombreuses portes se claquer, des délais s’allonger, des promesses ne pas être maintenues. Un accord avec la 20th Century Fox, plus de quatre ans d’attente, puis le refus de Disney qui avait, entre temps, racheté la 20th…

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/07/21/222660/pedocrimina...

DÉCONSTRUCTION / SCHIZOPHRÉNIE / DÉBILITÉ

Horror fati, le rejet de la réalité

Un homme obtient le droit de devenir une femme par la loi, sans chirurgie ni parcours psychologique, simplement parce qu'il le veut. Son corps n'est plus qu'un accessoire. Il a désormais le droit légal d'être considéré comme ce qu'il n'est pas. La décision du tribunal de Trapani menace de provoquer une avalanche : le dernier épisode de la déconstruction avant l'aboutissement trans et post-humain. Un autre demande est survenue, cette fois à devenir une femme, à se faire implanter un utérus pour pouvoir ensuite avorter. En d'autres temps, de tels postulants auraient été confiés à des psychothérapeutes ; aujourd'hui, ils ont des droits. Disney - à la pointe du phénomène woke et de la régression gendériste appliquée aux enfants - produit une version de Blanche-Neige et les sept nains sans prince charmant (intolérable hétéro-patriarcat) avec des nains - multiethniques en hommage à l'obsession antiraciste et inclusive - qui ne le sont pas : il semble de mauvais aloi d'insister sur l'injuste petitesse de la stature.

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http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/07/21/h...

L'intrusion des transsexuels menace le sport féminin

Nous sommes en train d'assister au retour de pratiques honteuses qu'on croyait bannies… Alors qu'il a fallu attendre la chute de l'empire soviétique pour faire la lumière sur le dopage systématique d'athlètes est-allemandes, l'intrusion d'hommes se déclarant femmes dans le sport de haut niveau aux États-Unis est un phénomène qui prend de l'ampleur. Sharron Davies a gagné la médaille d'argent en natation lors des Jeux de Moscou en 1980 pour le Royaume-Uni. Petra Schneider, médaille d'or pour la RDA, avouera plus tard qu'elle était dopée à la testostérone. Lors d'une interview pour Unherd (voir la vidéo en lien), Davies fait le lien entre l'injustice qu'elle a subie pendant sa carrière et cette nouvelle tendance qui, au nom de « l'inclusion », menace de faire disparaitre le sport féminin…

laselectiondujour.com

https://www.laselectiondujour.com/intrusion-transsexuels-...

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Film Barbie : soixante-quatre ans de clichés sexistes ?

La poupée Barbie™ est devenue un mythe postmoderne. Un film sur elle vient de sortir, qui reprend les (relativement récents) codes de l'idole des petites filles du monde entier : du rose bonbon, des sourires bright et un côté à la fois naïf et vulgaire. Il n'en a pas toujours été ainsi, et le sujet n'est pas si anodin qu'il pourrait y paraître. Inventée en 1959 par des parents américains, les Handler, qui voulaient faire plaisir à leur fille, l'éternelle jeune femme de 29 centimètres a traversé les époques avec une certaine constance, mais aussi en s'adaptant à la manière dont les femmes étaient considérées au fil des décennies, pour le meilleur et pour le pire.

bvoltaire.fr

https://www.bvoltaire.fr/point-de-vue-film-barbie-soixant...

DÉSINFORMATION / MÉDIAS / CORRUPTION / CENSURES

La LICRA s’attaque à FDesouche

La LICRA a commencé par accuser le site Fdesouche d’avoir associé une photo à un article sur les jeunes qui ne savent pas nager dans le but de stigmatiser les immigrés. Mais l’accusation était bidon puisque la photo était dans l’article de La Provence. Alors la LICRA, qui voulait poursuivre le site, a soumis finalement l’affaire au parquet pour « information sélective ». Et le journal La Provence ? Est-ce une accusation sélective ? Comme si les « informations sélectives » n’étaient pas la raison d’être de la LICRA ?

lesalonbeige.fr

https://lesalonbeige.fr/la-licra-sattaque-a-fdesouche/?ut...

« D’extrême droite ? » Et alors ?

Par Jean-Yves Le Gallou. Les petits Savonaroles de salles de rédaction et les Pol Pot du gouvernement se déchaînent. Ils voient « l’extrême droite » partout. Dans les assemblées politiques, dans la rue, dans les colloques intellectuels, parmi les historiens et chez Bolloré. La machine à censurer et à dénoncer fonctionne à plein régime dans les médias publics et les journaux subventionnés… Laurence Ferrari, qui présenta le 20h de TF1, et ses collègues d’Europe 1 et de CNews s’en étranglent : les voilà touchées par l’infamie de la diabolisation. Ils ont tort de s’indigner. À bien y réfléchir, ils sont en bonne compagnie !

polemia.com

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ÉCOLOGIE (même si, parfois, il n’y a pas que des zozos !)

La débâcle de la planification écologique

L’Allemagne tire profit de la vente de concessions éoliennes en mer du Nord, encaissant 12,6 milliards d’euros du jour au lendemain. Cependant, les coûts de construction et les défaillances techniques pourraient engloutir les bénéfices promis par ces géants de l’énergie. En effet, l’Allemagne vient de mettre en enchère des concessions en mer du Nord pour des parcs d’éoliennes. Le gouvernement allemand touche un pactole sur la vente des droits ! Les géants BP et TotalEnergies ont chacun acheté environ la moitié des concessions, pour un total de 12,6 milliards d’euros pour le Trésor allemand ! Les sommes ne prennent pas en compte les coûts de construction des parcs. L’estimation de ESFC Investment Group est d’un coût de construction de 4 à 5 millions d’euros par MW de capacité en mer du Nord. Les parcs en perspective doivent atteindre une capacité de 7 GW. Ainsi, en plus du coût des droits, les entreprises paieront peut-être de l’ordre de 30 milliards d’euros pour la construction des éoliennes.

contrepoints.org contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2023/07/20/460205-la-debacle...

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Le plan eau tombe à l’eau

Annoncées à de multiples reprises depuis des mois par Emmanuel Macron, les températures caniculaires n’accablent pas encore tous les Français. Les outils pour inciter l’ensemble des citoyens à gérer l’eau avec sobriété sont toutefois déjà prêts. Mais tant que la canicule ne frappe pas plus fort, il est difficile d’expliquer aux citoyens qu’il faut rationner l’eau, quitte à mettre en place une tarification progressive. Le Plan eau prévoit pourtant d’inciter les collectivités territoriales à le faire. Souvenez-vous. Le 30 mars 2023, à Savines-le-Lac, Emmanuel Macron présentait le « Plan eau » afin de « préparer l’été qui s'annonce difficile et éviter au maximum les coupures d'eau potable ». « Nous allons mettre en place d'ici à début mai un instrument un 'Ecowatt de l'eau' qui va permettre de responsabiliser chacun (…) c'est exactement la même chose que ce qu'on a fait sur l'énergie », expliquait le Président de la République devant les journalistes. Ecowatt est un dispositif d'alerte sur la consommation d’électricité qui indique les périodes où les Français sont appelés à réduire ou décaler leur consommation pour éviter les coupures. Il aurait contribué à réaliser une économie de 10% sur la consommation annuelle d'électricité l’hiver dernier.   Il aura fallu attendre le 11 juillet pour que le même mécanisme se mette en place pour l’eau. Annoncée par le ministre de l’Environnement Christophe Béchu, la nouvelle plateforme numérique  « Vigie eau » est censée permettre à chacun de retrouver les restrictions en cours dans sa commune. À ce jour, aucune coupure d’eau n’est à constater sur le territoire métropolitain, ce qui n'empêche pas certains parlementaires d'être particulièrement zélés quant à la gestion de l'eau des particuliers.

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/societe-economie-environnement/...

ÉDUCATION

Le naufrage de l’Éducation nationale [Dossier complet]

Par André-Victor Robert, haut fonctionnaire. Après un passionnant dossier sur la macro-économie française publié en août 2022 puis une analyse factuelle et rigoureuse sur l’accentuation du plongeon économique français publiée le 5 juillet 2023, André-Victor Robert, conseiller statistique de Polémia, s’intéresse au naufrage terrible de l’Éducation nationale… Vous trouverez ci-dessous les principales conclusions de l’étude résumées et un lien vers le PDF du dossier dans son intégralité. Ce dossier a pour objet de documenter la baisse du niveau éducatif en France au cours des 25 dernières années et de proposer des mesures pour l’enrayer. La chute du niveau éducatif, mesurée à des stades bien précis du parcours scolaire, est attestée tant par les résultats des évaluations menées par le ministère de l’éducation nationale par le biais du dispositif Cedre propre à la France que dans les classements internationaux, réalisés sous l’égide de l’OCDE (dispositif PISA) ou d’organismes universitaires anglo-saxons (TIMMS, PIRLS). Le dispositif Cedre atteste d’une baisse très prononcée en mathématiques et en sciences, un peu plus modérée en français. Dans les classements internationaux, la France ne cesse de reculer et se situe désormais en mathématiques et dans les disciplines scientifiques sous la moyenne des pays passés sous revue par ces dispositifs, qui couvrent pourtant des pays bien moins développés que le nôtre.

polemia.com

https://www.polemia.com/le-naufrage-de-leducation-nationa...

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Conférence Dr Nicole Delépine : Stop au sabotage de l’école et à la sexualisation de l’enseignement

Interview réalisée à Paris le 1er juillet dernier aux côtés des Drs Gérard Delépine, J.-M. Sabatier, Alexandra Henrion-Caude ainsi que Salim Laïbi. Il sera question dans cette intervention de la dangereuse dérive de l'éducation nationale, de l'école publique, qui perd le nord, qui ne remplit plus sa mission d'instruction publique auprès des nouvelles générations. C'est un véritable sabotage du pilier central de toute civilisation, l'enseignement des enfants, avec une chute spectaculaire du niveau scolaire et du classement international de l'école française. Et comme ce n'est pas suffisant, il fallait que les autorités politiques introduisent dans cette école en perdition l'enseignement de la sexualité aux plus jeunes ! Le Dr Nicole Delépine de sensibiliser la population sur le danger de cette dérive en l'informant et en la poussant à réagir.

LeLibrePenseur.org

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ÉNERGIE / SCIENCES

Le prix de l'électricité fait grimper la tension des Français

Plus 15 % en février, plus 10 % au 1er août : 25 % d'augmentation en six mois ! Depuis 2021, les prix de l'électricité pour les particuliers ont augmenté de 31 % (quant aux entreprises, certaines ont vu leurs factures multipliées par trois, quatre, voire dix !). Et l'escalade paraît loin d'être terminée… Pourtant, le 30 mai 2022, sur BFMTV, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, avait donné sa parole et celle, soulignait-il avec force, du président de la République : « Il n'y aura aucun rattrapage sur la facture d'électricité en 2023. Cette promesse nous la tiendrons ! » Affirmation téméraire qui circule en boucle sur les réseaux sociaux...

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La France augmente ses importations de gaz russe

La France a été le premier acheteur de gaz naturel liquéfié (GNL) russe en Europe en 2022, avec 5,24 millions de tonnes, contre 3,59 millions de tonnes l'année précédente. Elle se place devant l'Espagne qui a importé 3,72 millions de tonnes, soit 51 % de plus que l'année précédente. La fermeture quasi totale par la Russie des gazoducs reliant le géant eurasiatique à l'Europe a contraint les 27 États membres de l'Union européenne (UE) à augmenter leurs achats de gaz naturel liquéfié (GNL) aux quatre coins du monde. Mais paradoxalement, la Russie est restée un de ces principaux fournisseurs. Selon les chiffres publiés vendredi 14 juillet par le Groupement International des Importateurs de Gaz Naturel Liquéfié (GIIGNL), le bloc européen a importé par voie maritime un total de 14,17 millions de tonnes de combustible russe, contre 12,99 tonnes un an plus tôt.

francesoir.fr

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ESPAGNE

Espagne. Quel est le programme économique de VOX ?

Lors d’une récente conférence de presse, Ivan Espinosa de los Monteros et Jorge Buxadé (photo) ont présenté le programme économique du parti politique espagnol VOX, en prévision des élections générales du 23 juillet. Le premier étant généralement considéré comme le représentant de l’aile libérale du parti, et le second comme celui de sa faction interventionniste, leur rôle ici semble être symbolique d’une synthèse de ces courants. Ils ont dressé la liste des secteurs économiques en proie à une récession qui dure depuis des années, dans un pays dont la reprise après la crise du COVID-19 est en retard sur celle de ses partenaires de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Il est important de noter qu’il comprenait également des mesures pro-natalistes à la Orban, comme la suppression de la TVA pour les familles qui achètent leur résidence principale et une réduction progressive de l’impôt sur le revenu en fonction du nombre d’enfants dans le ménage (suppression totale pour les familles avec quatre enfants et des revenus inférieurs à 70 000 euros).

breizh-info.com

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ÉTATS-UNIS

Crainte et haine à bord d’Air Force One. Par Seymour Hersh

Les inquiétudes de Joe Biden concernant la guerre en Ukraine et les élections de 2024 apparaissent au grand jour. Commençons par une crainte stupide, mais qui témoigne de la panique croissante du Parti démocrate à l’égard de l’élection présidentielle de 2024. Elle m’a été exprimée par quelqu’un qui a d’excellentes sources au sein du parti : Trump pourrait être le candidat républicain et choisir Robert F. Kennedy Jr. comme colistier. Ce duo étrange remporterait alors une victoire écrasante sur un Joe Biden chancelant, et ferait tomber de nombreux candidats du parti à la Chambre des représentants et au Sénat. Quant aux signes réels de l’anxiété aiguë des démocrates : Joe Biden a obtenu ce dont il avait besoin avant le sommet de l’OTAN de cette semaine en faisant tourner en bourrique le président turc Recep Tayyip Erdogan et en l’amenant à contrer Vladimir Poutine en annonçant qu’il soutiendrait l’adhésion de la Suède à l’OTAN. L’histoire publique du coup d’éclat de Biden pour sauver la face était celle d’un accord sur la vente de chasseurs-bombardiers américains F-16 à la Turquie. On m’a raconté une autre histoire, secrète, sur la volte-face d’Erdogan : M. Biden a promis qu’une ligne de crédit de 11 à 13 milliards de dollars, dont la Turquie avait grand besoin, serait accordée par le Fonds monétaire international. « Biden devait remporter une victoire et la Turquie est en proie à de graves difficultés financières », m’a confié un fonctionnaire ayant une connaissance directe de la transaction.

arretsurinfo.ch

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FRANCE

La France au milieu des émeutes

Interview d’Alain de Benoist pour le média italien Il Giornale. Extrait : « Ce serait une autre erreur de croire que les émeutiers ne veulent connaître aucune règle. Il y a au contraire des règles qu’ils respectent très bien : les leurs ! La plupart d’entre eux viennent de cultures et de sociétés familiales de type clanique, et ils continuent de se comporter de manière clanique. Si l’un d’entre eux est victime de la ‘’violence policière’’, tous s’estiment victimes aussi. C’est ce que les pouvoirs publics, prisonniers de leur idéologie, ne parviennent pas à comprendre : la mère d’un enfant tué après avoir commis une attaque à main armée ne dira jamais que son fils s’est mal comporté. Elle dira qu’à travers lui, c’est tout le clan qui a été attaqué. C’est le principe même du tribalisme clanique : les miens ont toujours raison puisque ce sont les miens. »

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Le non-évènement du jeudi. Ne dites pas « remaniement », dites « ajustement »

L’Élysée se donne beaucoup de peine, depuis plusieurs jours, pour minimiser ce qui est d’ordinaire de nature à relancer un mandat présidentiel – le remaniement ministériel. Le président de la République peut être satisfait : les annonces effectuées jeudi soir dépassent toutes les espérances ! Causeur passe en revue les troupes. Le Conseil des ministres s’est tenu finalement vendredi, à 11 heures, mais personne ne sait où Emmanuel Macron va. Il y a eu, dans l’histoire récente, des remaniements ministériels plus ou moins marquants. Ce fut le cas en juillet 2020, lorsque le duo exécutif sortit de son chapeau Éric Dupond-Moretti et Roselyne Bachelot. D’autres qui ont exprimé des virages politiques nets, par exemple fin 2010 quand MM. Sarkozy et Fillon constituèrent une équipe débarrassée des ministres centristes et d’ouverture. Aurore Bergé promue ministre chargée des Solidarités, Gabriel Attal remplaçant Pap Ndiaye, Aurélien Rousseau ministre de la Santé, Marlène Schiappa destituée et surtout, Elisabeth Borne maintenue à Matignon : le remaniement 2023 ne restera pas dans les annales de l’exercice.

causeur.fr

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Réseaux ex-PS… et risques de conflits d'intérêts : qui est Aurélien Rousseau, le nouveau ministre de la Santé ?

Nommé à la place de François Braun, Aurélien Rousseau (photo), ancien directeur de cabinet d'Élisabeth Borne à Matignon est un haut fonctionnaire qui a fait sa carrière au Conseil d'État, à la mairie de Paris et auprès de différents premiers ministres socialistes. Ses liens familiaux dans le domaine de la santé peuvent d'ores et déjà laisser craindre des conflits d'intérêts. Beaucoup ont reproché à François Braun, sans toujours mentionner son accommodation du libéralisme, de ne pas être assez « politique » ou de ne pas suffisamment « imprimer ». Bref, d'être trop « mou ». Les critiques à l'égard d'Aurélien Rousseau seront peut-être du même ordre. Son successeur au ministère de la Santé est un habitué des hautes sphères de l'État macronien, technocrate ou, c'est selon, haut fonctionnaire.

marianne.net

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Sibyle Veil, Mathias Vicherat… Les camarades de promo d’Emmanuel Macron à l’ENA ont décroché des jobs en or

On connaissait déjà la promotion Voltaire de l’École national d’administration (ENA) dont sont issus François Hollande, Ségolène Royal, Michel Sapin ou encore Dominique de Villepin. Place maintenant à la nouvelle génération et à la promotion Senghor (2002-2004). De nombreuses personnalités, des quadras qui sont aujourd’hui installés à des postes d’importance, appartiennent en effet à cette même fournée d’étudiants. Avec comme tête d’affiche Emmanuel Macron évidemment, sorti 5e de sa classe. Mais en quoi l’appartenance à cette promo Senghor influe-t-elle sur la carrière de ces agents de l’État ? « On a le sentiment que tout est fait pour leur permettre de se rencontrer, de poser les premiers jalons d’amitiés et d’intérêts utiles à leur future carrière », affirme l’écrivain Mathieu Larnaudie dans son livre-enquête, Les Jeunes Gens, enquête sur la promotion Senghor de l’ENA (Grasset) « Se connaissant mieux, on a tendance à se recruter plus facilement. On se fait confiance », abonde Pierre Ramain, aujourd’hui maître des requêtes du Conseil d’État. Pour certains, leur diplôme leur a véritablement permis de pousser des portes dorées.

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Un rapport parlementaire accable Emmanuel Macron, un « allié » et « un précieux soutien » pour Uber en France

Emmanuel Macron a-t-il passé un “deal caché” avec Uber pour développer ses activités en France ? La commission d’enquête parlementaire sur les « Uber Files » a publié ce mardi 18 juillet 2023 ses conclusions. Le président de la République a eu « une relation opaque mais privilégiée » avec Uber lorsqu’il était ministre de l’Économie. Le rapport, lancé par le groupe de La France Insoumise (LFI), accuse le chef de l’État d’avoir favorisé le développement de la société californienne en France, en échange de l’arrêt du service UberPop, déclaré, pourtant, « illégal » par la justice. Le texte évoque également le financement de la campagne présidentielle de Macron en contrepartie de ce « deal caché », affirmant que sa « proximité avec les dirigeants d’Uber » s’est poursuivie après son élection. Des conclusions rejetées par Benjamin Haddad, député Renaissance et président de la commission d’enquête.

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De l’ingérence

Comme nous le déplorons depuis tant d’années, il est grand temps pour la France de se ressaisir, et de ne plus laisser passer ces piques et attaques de la part de régimes despotiques ou carrément assassins qui n’ont, pour le coup, strictement aucune leçon à donner et dont le fonds de commerce est ce jeu hypocrite auprès d’esprits influençables tant dans nos banlieues, que dans certains cercles élitistes férus d’une géopolitique de comptoir ou de sensations fortes. Par ailleurs, la situation actuelle de notre pays ne devrait réjouir personne dans le monde. Car oui, la France n’est plus qu’une puissance moyenne fragilisée par une élite déconnectée ou carrément aveugle, qui garde cette fâcheuse manie de se croire supérieure aux autres cultures, et donneuse de leçons à ceux qui ne vont pas dans le sens idéologique du pouvoir en place. Mais la France demeure encore malgré tout un message universel, un phare culturel et de libertés pour des peuples régis par des régimes défaillants sur de nombreux points et parfois assassins de leurs propres ouailles. En ce sens, qu’on le veuille ou non, le message de la France a toujours une portée universelle. C’est donc notre honneur d’avoir un État et des fonctionnaires portés par le respect des droits fondamentaux de leurs citoyens, malgré les incuries d’une classe politique toujours plus prise dans le tourbillon de l’apparence, de la culture de l’excuse, et de l’immédiateté sans retenue ni pudeur. Il est donc important pour tout observateur critique de la politique intérieure comme étrangère de notre pays de se souvenir que les sophismes des grandes puissances, citons les États-Unis, la Russie, et la Chine notamment, et des régimes dictatoriaux de tous poils, ne doivent pas s’ingérer dans nos réflexions et nos actions, au risque d’en servir de faire-valoir ou d’idiot utile.

geopragma.fr

https://geopragma.fr/de-lingerence/

Les sociétés militaires privées (SMP) en France

Le mercenariat (état d’un individu participant à un conflit armé aux côtés d’un État étranger dont il n’est pas originaire contre rémunération monétaire) est illégal en France en vertu de la loi 2003-340 du 14 avril 2003. Le Code (article 436-1) prévoit une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. La création et/ou la gestion d’une organisation qui recrute, engage, équipe ou entraîne militairement des mercenaires est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à sept ans et de 100.000 euros d’amende. Cependant, la loi autorise les activités commerciales privées des « sociétés fournissant des services de sécurité et de défense » reconnues par les autorités parisiennes et les gouvernements d’autres pays. Formellement, ils ne doivent pas être directement impliqués dans les hostilités, mais aider à assurer la sécurité, la formation, la logistique et l’analyse des risques. De nombreux débats au parlement n’ont pas permis de définir un cadre juridique plus clair pour ce commerce.

soleilverseau.com

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GAFAM / IA

Au sommet de l’IA de l’ONU, des robots humanoïdes se prétendent meilleurs leaders que les hommes

Il y a de l’hubris dans ces affirmations, tout comme il y a une forme de manipulation dans le fait de présenter des robots sous des traits humains à un public qui se laissera ainsi plus facilement illusionner en prenant ce qui revient à des calculs et des applications logiques, pour sophistiqués qu’ils soient, pour de la conscience et des avis propres à ces engins. Ce qu’on ne peut pas nier, c’est le malaise que de tels opérations font naître : on se prend à évaluer les paroles des robots comme si elles avaient été prononcées par des êtres humains. C’est tout le principe des créations culturelles humaines : nous sommes émus par les aventures et l’expression des créations littéraires, des personnages de dessins animés, des peluches et autres poupées auxquelles nous attribuons des émotions et des pensées. Mais le plus souvent, en sachant qu’il s’agit de « sous-créations » qui n’ont pas de vie propre et encore moins de conscience. La nouveauté, c’est que les robots semblent s’exprimer de manière spontanée et individuelle, capables de révolte contre l’humanité. De là à en faire une sorte d’idoles, il n’y a qu’un pas, et il n’est jamais bon de prendre une idole au sérieux…

reinformation.tv

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GRANDE-BRETAGNE

Les banques britanniques expulsent les clients mal-pensants. Parmi eux…

C’est l’homme du Brexit, Nigel Farage, qui a jeté le pavé dans la mare, mais il n’est pas la première victime, ni la dernière d’ailleurs. L’ancien chef du parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), qui anime désormais une émission quotidienne à l’antenne de la chaîne de télévision GB News, révélait le 29 juin que sa banque, où il avait tous ses comptes bancaires privés et professionnels depuis 44 ans, venait de lui clôturer ses comptes sans invoquer d’autre motif que de vagues « raisons commerciales ».

ojim.fr

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IMMIGRATION

L’ukrainisation de l’Europe

Par Dmitry Orlov. La France est en flammes. Je ne vous ennuierai pas avec des statistiques ; toutes les sources, fiables ou non, vous diront que cela va bien au-delà de l’émeute française habituelle. Certains des rebelles (quels qu’ils soient) prennent le contrôle des quartiers généraux de la police, armés d’armes que les pays de l’OTAN ont fournies aux Ukrainiens, qui les ont ensuite vendues sur le marché noir. Lorsqu’un camp est armé de pétards et de cocktails Molotov et l’autre de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes, on considère généralement qu’il s’agit d’une « manifestation essentiellement pacifique » (l’expression est de création américaine récente et a été utilisée pour la première fois pour décrire les émeutes de BLM) ; mais lorsque les deux camps disposent d’armes légères (mitrailleuses, grenades propulsées par fusée, missiles tirés à l’épaule capables de brûler des chars et d’abattre des avions – autant d’armes qui seront abondamment fournies par les Ukrainiens toujours reconnaissants et dont le prix est tout à fait raisonnable), cela ressemble davantage à une guerre civile. Nous ne savons pas encore si la France atteindra le stade de la guerre civile lors de ce round, mais il y aura toujours le prochain et celui d’après. Entre-temps, la contagion s’étend – correction ! – s’est déjà propagée aux régions francophones de Belgique et de Suisse.

Les 5 stades de l’effondrement, par Dmitry Orlov. Culture & Racines, 2023.

lesakerfrancophone.fr

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ISRAËL / TERRITOIRES OCCUPÉS

Les raisons de l’échec de l’offensive israélienne contre Jénine

Les événements sur le terrain ont prouvé que la résistance palestinienne avait anticipé l’invasion israélienne et la manière de l’affronter dans le cadre d’une bataille entre deux parties inégales. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et Gallant considèrent le camp de Jénine comme la « capitale du terrorisme », tandis que l’agence israélienne de sécurité, le Shin Bet, a déclaré que l’objectif était d’éliminer l’« infrastructure terroriste » et les « capacités de combat avancées, y compris le développement de capacités rudimentaires de lancement de roquettes ». Cependant, le directeur général de l’Institut pour les études de sécurité nationale et ancien chef de la division du renseignement militaire, le général Tamir Hayman, a estimé que la résistance « vit dans le cœur des Palestiniens » et n’a pas de capitale, et qu’elle ne peut donc pas être éliminée en prenant d’assaut le camp de Jénine. Hayman a ajouté qu’Israël n’avait « que l’option militaire sans aucun horizon politique ». Si nous considérons qu’il s’agit là de l’objectif central du gouvernement israélien, il n’a finalement pas réussi à l’atteindre. La résistance n’a pas été éliminée, pas plus que ses capacités ou les connaissances accumulées dans l’art du combat et de la confrontation. Au contraire, les événements sur le terrain ont prouvé que la résistance avait anticipé l’invasion de l’armée d’occupation, surveillé ses mouvements et déterminé comment, où et quand l’affronter dans le cadre d’une bataille entre deux parties inégales. Les Palestiniens ont tenu bon face à l’arsenal de guerre israélien.

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LECTURE

Les derniers jours de Samuel Paty, une enquête exemplaire

Souvenez-vous, c’était le 16 octobre 2020, il y a bientôt trois ans et nous avons presque oublié. Ce jour-là Samuel Paty, professeur d’histoire géographie au collège du bois d’aulne de Conflans-Sainte-Honorine était assassiné puis décapité par le Tchétchène Aboullakh Abouyezi Anzorov, arrivé en France comme réfugié en 2010. Un récit exemplaire et glaçant sous plume alerte et la signature de Stéphane Simon qui se lit comme un thriller effrayant. Suivons en abrégé son enquête jour par jour.

Les derniers jours de Samuel Paty. Enquête sur une tragédie qui aurait pu être évitée, par Stéphane Simon. Plon, 2023.

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Rodolphe Cart : « Georges Sorel met le doigt sur un élément fondamental de la politique : la question de l’ennemi, du conflit »

Georges Sorel (1847-1922) est à la fois connu et inconnu, cité mais guère lu, tour à tour enrôlé par les communistes et les fascistes. Théoricien du syndicalisme révolutionnaire, hostile au progressisme, adversaire résolu de la bourgeoisie, l’auteur des Réflexions sur la violence, son livre le plus fameux, est probablement « le plus grand théoricien politique français depuis la fin du XIXe siècle », au dire de Julien Freund. Aussi inclassable qu’iconoclaste, il n’entre dans aucune filiation académique. Sûrement était-il écrit, pour cette raison, que chaque nouvelle génération devait se réapproprier son héritage. C’est le cas de Rodolphe Cart qui signe un essai roboratif, biographique et politique, sur ce « révolutionnaire conservateur » qui a de quoi séduire ceux qui ne se retrouvent plus dans les vieux clivages et qui cherchent de nouveaux « mythes mobilisateurs ».

Georges Sorel, le révolutionnaire conservateur, par Rodolphe Cart. Éditions La Nouvelle Librairie, 2023.

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L’Homme de Tripoli. Mémoires d’agent secret. Chronique du livre de Jean-François Lhuillier (ex DGSE)

L’ancien chef de poste de la DGSE livre un précieux témoignage de terrain sur la « Centrale » mais aussi sur la politique du Président Sarkozy, aussi stupide que criminelle dans sa décision d’attaquer la Libye. Cet ancien militaire a rejoint « la Boîte » (« la Piscine » au temps du SDECE) pour lutter contre le terrorisme. D’abord entrepris pour ses petits-enfants, le livre de Jean-François Lhuillier devient un témoignage vivant sur le parcours de l’officier assorti de réflexions sur les réformes et dysfonctionnements du service français de « contre-espionnage » extérieur. On n’est pas déçu ! Le drame du « Rainbow Warrior » conduira les politiques à démilitariser le service. Remplacer les saint-cyriens par des énarques ne sera pas une idée de génie, la rigueur faisant place à l’hypertrophie administrative et au copinage. Les opérations « Totem » communes à des services « amis » entameront grandement le secret nécessaire. Quand les relations diplomatiques sont rompus, les « services » peuvent suppléer aux contacts nécessaires. Un moindre mal quand les pieds-nickelés du Quai d’Orsay nous engluent dans un mélange détonant d’atlantisme et d’incompétence. L’essentiel de l’ouvrage porte sur ses missions à Tripoli, avant et après l’intervention militaire franco-britannique soutenue par l’OTAN.

L’Homme de Tripoli. Mémoires d’agent secret, par Jean-François Lhuillier. Mareuil Éditions, 2023.

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Yann Caspar : « Edward Bernays l’a emporté sur Goebbels et les propagandistes soviétiques » [Interview]

Comment comprendre l’ère de propagande sous laquelle nous vivons aujourd’hui ? En plongeant dans ses racines, et dans le cerveau de ses créateurs. Parmi ceux-là on trouve un personnage méconnu du grand public, Edward Bernays, à qui notre confrère Yann Caspar vient de consacrer un livre qui retrace l’histoire de l’homme qui murmurait à l’oreille des foules. Celui que l’on surnomme le « père de la propagande moderne » aura passé sa vie à manipuler l’opinion publique. Et avec quel succès ! Doublement neveu de Freud par son père et sa mère, il appliqua aux relations publiques les intuitions de son oncle en matière de psychologie, et reste celui qui aura convaincu les femmes américaines de se mettre à fumer ! Un redoutable charmeur de serpents, en somme, capable d’envoûter des populations. Et le talent est héréditaire puisque son petit-neveu Marc Randolph n’est autre que le cofondateur et premier PDG de Netflix, plateforme d’endoctrinement dont l’auteur de Propaganda n’aurait pas même rêvé. Profondément ancrées dans le XXe siècle, la vie et l’œuvre de Bernays restent incontournables pour comprendre les mécanismes de propagande contemporains. Yann Caspar les présente admirablement. Journaliste franco-hongrois installé à Budapest, Yann Caspar est spécialisé dans les questions politiques et économiques des pays d’Europe centrale et orientale. Il est notamment l’auteur de Chroniques littéraires d’Europe centrale (éditions du Cygne, 2022) et co-auteur de Viktor Orbán, douze ans au pouvoir (Visegrád Post, 2022).

Edward Bernays, l’homme qui murmurait à l’oreille des foules, par Yann Caspar. Éditions La Nouvelle Librairie, 2023.

MONDIALISME

Objectif de développement durable 16 : Partie 1 – Construire l’État policier mondial

Par Iain Davis et Whitney Webb. Les Nations unies affirment que l’objectif de développement durable n°16 (ODD 16) a pour but de promouvoir des sociétés pacifiques et inclusives et d’assurer l’accès à la justice pour tous. Derrière la rhétorique se cache le véritable objectif : renforcer et consolider le pouvoir et l’autorité du « régime de gouvernance mondiale » et exploiter les menaces – réelles ou imaginaires – afin de faire progresser l’hégémonie du régime. Au cours de notre enquête sur les objectifs de développement durable (ODD), l’utilisation fallacieuse du langage pour vendre les ODD à un public peu méfiant est apparue comme un thème commun. L’Organisation des Nations unies (ONU) affirme que l’objectif de l’ODD 16 est de : « Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous ». Si nous acceptons l’hypothèse selon laquelle le « développement durable » est un développement mondial qui répond aux besoins des pauvres du monde, il est peu probable qu’une personne raisonnable soit en désaccord avec cet objectif déclaré. Mais aider les pauvres n’est pas le but de l’ODD 16. Le véritable objectif de l’ODD 16 est triple : (1) renforcer un régime de gouvernance mondiale, (2) exploiter les menaces, réelles et imaginaires, pour faire avancer les objectifs du régime, et (3) imposer à l’humanité un système mondial d’identité numérique (ID numérique) injustifié, indésirable et contrôlé de manière centralisée.

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D’outre-tombe Valerius Geist vous parle. Derrière le Plan Loup : Des hommes qui sont un loup pour l’Homme

Dans « Agent Zelensky Part 2 », le spécialiste US de renseignement militaire Scott Ritter (photo) décrit, en dernière partie, le rôle de BlackRock dans la prise de contrôle des terres agricoles (tcherniezem) en Ukraine. Ainsi, il interroge le député d’Alternative fuer Deutschland Waldemar Herdt, ingénieur agricole né en Kazakhstan. Ce dernier affirme que le but de BlackRock n’est nullement de faire de l’agriculture, les terres agricoles aux USA étant aussi vaste qu’excellentes, mais plutôt de prendre l’Europe à la gorge, en s’octroyant au moyen de l’Ukraine, le pouvoir de lui couper les vivres à tout moment. C’est exactement dans ce sens qu’il faille comprendre le lâcher de l’ours et du loup par la Directive européenne de 1992. Tel le plastiquage de Nord Stream par les USA, le stockage d’armes nucléaires US en Italie et en Belgique, les bio-labs US en Ukraine, les injections US dites « anti-Covid », le Dam Removal Europe Project le projet Loup et Ours est le nième volet du projet d’une oligarchie misanthrope, engraissée sur les deniers publics, qui a voué la ruine ou la mort des paysans-propriétaires en Europe. « Encore une minute Monsieur le Bourreau ? ». Aucun compromis ne sera possible avec ces gens. Les montagnards et éleveurs ont intérêt à arrêter de faire l’enfant sage avant qu’il ne soit trop tard.

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Entretien avec Leonid Savin

Le monde dans lequel nous vivons évolue rapidement. Juste après l'épidémie mondiale de coronavirus en 2020, le Forum économique mondial a annoncé son nouveau plan, appelé « Great Reset », pour relancer la mondialisation et transformer l'économie mondiale et toutes les sociétés du monde. L'un de ses penseurs, Klaus Schwab, proclame la quatrième révolution industrielle et promet une croissance exponentielle comme nous n'en avons jamais vu auparavant. Que pensez-vous des promesses de Schwab et du WEF ? Sont-elles fondées sur des faits ou s'agit-il plutôt d'un mythe destiné à nous vendre un nouveau départ de la mondialisation ? En tant que représentant du mouvement eurasien, que pensez-vous des idées de la Grande Réinitialisation concernant l'unipolarité et la multipolarité ? Pensez-vous que la Grande Réinitialisation a un avenir en dehors de l'Occident, en particulier depuis la déchirure entre l'Occident et la Russie suite à l'agression de l'OTAN contre la Russie et le début de l'opération militaire de la Russie ?

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OTAN

Sommet de l'OTAN à Vilnius : quels gagnants et perdants sur l'échiquier international ?

Qui seraient les gagnants et les perdants du sommet de l'OTAN qui s'est tenu à Vilnius la semaine dernière ? Pour certains, le sommet a été un triomphe pour le leadership américain d'une alliance nord-atlantique paradoxalement revigorée par Vladimir Poutine malgré lui, un retour en force de la politique étrangère de Joe Biden, qui avait atteint son point le plus bas lors du retrait américain de Kaboul en 2021. En Russie, cependant, les propagandistes d'État ont présenté Vilnius comme un cinglant échec pour Volodymyr Zelensky, étant donné que l'Ukraine n'a reçu aucun calendrier pour rejoindre l'OTAN. Pour d'autres, la grande nouvelle a été l'abandon surprenant de l'opposition de la Turquie à l'adhésion de la Suède à l'alliance. On pourrait même dire que le président turc Erdogan apparaît comme le principal bénéficiaire du sommet, qui a exposé les leviers diplomatiques considérables dont jouit Ankara en ce moment pour la poursuite de ses intérêts. Surtout dans la situation actuelle où la Turquie est le seul membre de l'OTAN à avoir conservé des liens significatifs avec la Russie et donc la possibilité de négocier avec les deux acteurs du conflit en Ukraine.

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PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN RIRE !

Le dessin de Plantu sur Jane Birkin n’a pas plu. La gauche ne l’aime plus !

Le dessin du célèbre dessinateur Plantu, en hommage à feu Jane Birkin - on voit l’actrice, les mains tendues vers son ancien compagnon, monter au Ciel : ne posez pas de questions, c’est la génération « Nous irons tous au Paradis » - n'a pas plu à tout le monde. Il faut dire que Serge Gainsbourg, dans les nuées, est représenté immense avec une grosse tête, quand Jane Birkin, censée être l'héroïne du jour, est riquiqui. De nombreuses protestations féministes ont fusé, dénonçant cette disproportion en même temps que la réduction de la vie de l'artiste à une liaison somme toute éphémère. Quand la gauche mitterrandiste se retrouve à « l’extrême droite »…

bvoltaire.fr

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PROCHE-ORIENT

Agenda 2030 - Forum Davos - Le transhumanisme (H+) : Trois tendances convergentes

À l'invitation de l'association Juan Ignacio, j'ai eu l'occasion le 3 juin 2023 de donner une brève conférence à l'Espacio Ardemans. Voici le texte initial qui ne correspond pas exactement à ce qui a été dit pour des raisons de temps. J'inclus le texte avec quelques références qui peuvent être trouvées dans le blog INFO-KRISIS lui-même afin de compléter des concepts, des idées, des personnages et des situations qu'il était impossible de développer dans l'exposé. Ces liens peuvent également servir de référence au processus d'élaboration suivi pour composer cet exposé, qui n'est rien d'autre qu'une synthèse du travail réalisé au cours de l'année et demie écoulée.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/07/15/a...

RÉFLEXIONS

L'empire de l'image, celle du consommateur

En réfléchissant à l'évolution de la conscience de la jeunesse contemporaine vers un monde d'images manipulatrices, je me suis demandé ce qui se passerait lorsque cette génération deviendrait la classe dirigeante. Seulement, à y regarder de plus près, la génération d'aujourd'hui est déjà la deuxième à vivre cette condition, mais sous une forme plus extrême que la précédente. Et la génération précédente est celle qui constitue aujourd'hui la colonne vertébrale des classes dirigeantes et des classes productives : la prédominance de cette forme de subjectivisme idéaliste qui rend ses propres projections plus réelles que la réalité est donc déjà un premier fruit de cette dynamique. Cette conclusion met en garde contre la perspective optimiste selon laquelle « cela ne peut pas durer longtemps, tôt ou tard ils s'effondreront ». Oui, ils s'écraseront (c'est-à-dire nous nous écraserons tous), mais en l'absence de développement de facultés alternatives, ce ne sera pas une leçon de réalisme, une incitation à analyser le monde et sa complexité, mais une simple incitation à changer d'imagerie, à choisir une autre image fantaisiste dans les rayons de ce supermarché cosmique que nous imaginons être notre monde.

euro-synergies.hautetfort.com

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RUSSIE

Fin de l'accord sur les céréales ukrainiennes : l'inflation est bien là pour rester

Dès mars 2022, nous avions pointé les incohérences des sanctions occidentales visant les céréales russes, qui mettent une partie du monde au bord de la famine. La Russie vient de décider de sortir de l’accord sur les céréales ukrainiennes. Il faut dire que l’Occident n’a jamais tenu sa part du marché et que l’écrasante majorité des céréales concernées n’a pas pour destinataire les pays pauvres, en grande vulnérabilité alimentaire mais les marchés internationaux, complétement financiarisés. Explications en cinq effets.

eclaireur.substack.com

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Hachoir 2.0, Zelenski et l’OTAN, Erdogan l’équilibriste

Sommaire et analyse de l’excellent Xavier Moreau au 13 juillet où l’on récupère énormément d’informations sur l’ensemble de la géopolitique concernant l’opposition entre l’OTAN et la Russie. 00:00 – Annonce ; géopolitique profonde ; VPN vs Commission européenne. 02:05 – Économie ; Yellen en Chine ; UnHerd : cycle économique de 2008 ; Fiona Scott vs économie européenne. 05:53 – Diplomatie ; Erdogan l’équilibriste ; libération des cadres d’Azov ; entrée de la Suède dans l’OTAN ; échec de Zelensky et de Macron ; Accord céréalier ; négociations SVR-CIA ; triomphe de Sergueï Lavrov à Djakarta. 18:08 – Armements ; missiles S-200 vs Russie ; aide allemande vintage ; obus à sous-munitons pour l’Ukraine ; 24:10 – Considérations militaires ; Wagner suite et fin ; Hachoir 2.0. 28:55 – Carte des opérations militaires

Strapol

https://odysee.com/@STRATPOL:d/142comp:0

L’art de la déception à l’ère de l’ISR

La déception est un outil essentiel pour toute opération militaire ou de renseignement. Avant l’arrivée des satellites, des avions de surveillance et des drones, les planificateurs militaires avaient plus de facilité à dissimuler les mouvements de leurs troupes et les préparatifs de leurs offensives. Au XIXe siècle, les généraux pouvaient utiliser des montgolfières avec un observateur, installé dans une nacelle suspendue au-dessous de l’orbe rempli de gaz, qui regardait à travers une lorgnette pour essayer de localiser les forces ennemies et les mouvements de troupes. Cette méthode n’offrait qu’un aperçu très limité de l’ordre de bataille et pouvait facilement être perturbée par des nuages, générés par des explosions au sol ou par Dame Nature, qui obscurcissaient le paysage. Les généraux du XIXe siècle s’appuyaient également beaucoup sur des espions humains.

reseauinternational.net

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SANTÉ

Pays-Bas : l’État, Bourla, Bill Gates et le Premier ministre Rutte seront poursuivis en justice pour dommages causés par le vaccin « Great Reset »

La Fondation Recht Oprecht a permis aux sept plaignants d’engager une procédure judiciaire devant le tribunal de Leeuwarden. Ces plaignants subissent les conséquences des vaccinations corona et poursuivent maintenant 17 accusés, dont le gouvernement néerlandais, le Premier ministre par intérim Rutte, Bill Gates et Albert Bourla, pour dommages civils. L’avocat Arno van Kessel s’occupe de l’affaire. Ce procès est le premier procès au monde dans lequel les plaignants expliquent en détail et prouvent que le Covid-19 n’est pas une maladie mais fait partie de la Grande Réinitialisation. Chacun des défendeurs est poursuivi par les demandeurs individuellement et collectivement pour leur implication présumée dans ce projet. Les demandeurs allèguent que les défendeurs, individuellement et en tant que groupe, ont délibérément agi illégalement et causé un préjudice important aux demandeurs.

uncutnews.ch

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SYRIE

La Syrie a déjoué les manœuvres de l’Occident et regagne sa légitimité

Depuis 2014, les Nations unies acheminaient des fournitures humanitaires dans la région « rebelle » du nord-ouest de la Syrie, infestée de membres d’Al-Qaïda (en vert sur la carte ci-dessous). Une décision du Conseil de sécurité de l’ONU qui permettait de fournir le soutien nécessaire. En provenance de Turquie, les convois de l’ONU passaient principalement par le point de passage de Bab al-Hawa, à l’est de Hatay, dans le sud de la Turquie. Les « autorités » de la zone nord-ouest, c’est-à-dire Al-Qaïda, utilisaient la distribution des marchandises pour garder le contrôle de la population. Après le tremblement de terre de février, le gouvernement syrien a ouvert deux autres points de passage depuis la Turquie. Mais la plupart des marchandises des Nations unies continuaient à transiter par Bab al-Hawa. Le gouvernement syrien a déclaré que toutes les marchandises devaient passer par le territoire qu’il contrôle et non par la Turquie. Les membres d’Al Qaida vivant au nord-ouest ont largement boycotté cette décision et bloqué les passages des zones contrôlées par le gouvernement syrien vers leur enclave. La Syrie et la Fédération de Russie ont insisté pour que la décision du Conseil de sécurité des Nations unies soit modifiée ou abrogée et non renouvelée. Mardi 11 juillet, la nouvelle tentative de renouvellement a échoué. La Russie a opposé son veto à la résolution soutenue par l’Occident et en a proposé une autre qui n’a pas obtenu le quorum nécessaire. Sans l’autorisation du Conseil de sécurité, l’ONU n’avait aucun moyen légal de poursuivre les convois. Le 17 juillet, le gouvernement syrien a créé la surprise et a donné son accord pour que Bab al-Hawa reste ouverte aux convois de l’ONU. Dans une lettre soumise aux Nations Unies et au Conseil de sécurité, la Syrie a déclaré qu’elle autoriserait les Nations Unies à accéder au point de passage pendant six mois « en totale coopération et coordination » avec le gouvernement syrien. L’ONU ne voulant pas mettre fin aux convois, grâce à cette mesure, le gouvernement syrien pourra au moins exercer un certain contrôle sur les marchandises entrant dans le pays et sur leur distribution. La Syrie et la Russie ont ainsi déjoué les manœuvres de l’Occident et garder le contrôle sur l’approvisionnement de cette zone

lecridespeuples.fr

https://lecridespeuples.fr/2023/07/17/la-syrie-a-dejoue-l...

Un jeu à somme non nulles à trois bandes

La Syrie, l’Iran et la Russie coordonnent leurs efforts pour que Washington dégage le plancher en Syrie où les États-Unis déploient des effectifs estimés à 900 militaires. Les trois derniers incidents en moins d’une semaine ayant impliqué des drones MQ-9 Reaper US et des chasseurs Su-35 des forces aérospatiales russes stationnés sur la base Bassel Al-Assad/Hmeimim ont amené des officiels du Pentagone à considérer des options militaires contre les forces russes déployées en Syrie. Paradoxalement, c’est en Syrie et non en Ukraine où le risque d’une confrontation aérienne directe sans proxy entre les États-Unis et la Russie risque de se produire. Le gouvernement syrien ne cesse réitérer son opposition totale à toute présence militaire US au Nord et dans l’Est de la Syrie qu’il considère comme illégale au regard du Droit international et de la Charte des Nations Unies. L’Iran rejette toute présence militaire US en Syrie et en Irak et poursuit une politique assez agressive visant à l’expulsion des forces US de ces deux pays tout en cherchant une forme d’interdiction maritime au Golfe persique, notamment près du détroit d’Hormuz. Damas et Téhéran accusent nommément Washington de contrebande illégale de pétrole via les zones à prédominance kurde au nord de la Syrie et de l’Irak ainsi que dans le golfe persique et la mer d’Oman avec le concours d’organisations transnationales relevant de la criminalité organisée et de sociétés d’assurances basées à Londres.

strategika51intelligence.com

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UNION EUROPÉENNE

Ursula von der Leyen visée personnellement par une plainte devant le Parquet européen

Le Parquet européen s'est emparé d'une plainte contre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, annonce le site belge d'actualité, Le Vif (article en lien ci-dessous). Le Parquet européen (EPPO : European Public Prosecutor's Office) est un organe indépendant de l'Union européenne (UE) chargé des infractions pénales portant atteinte aux intérêts financiers de l'UE (fraude, corruption, blanchiment etc.). Il aura fallu à l'EPPO près de trois mois de réflexion pour se saisir officiellement de la plainte déposée à Liège par un citoyen belge. Celui-ci, Frédéric Baldan, un lobbyiste professionnel de 35 ans spécialisé dans les relations commerciales entre l'UE et la Chine, avait porté plainte contre la présidente de la Commission le 5 avril dernier pour « usurpation de fonctions et de titre », « destruction de documents publics » et « prise illégale d'intérêts et corruption ». Trois chefs d'accusation plutôt lourds !

laselectiondujour.com

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Europe : 199 actions de corruption présumées décrites par le menu !

Dans son édition du 19 juillet le grand quotidien belge Le Soir, qui a révélé l'affaire et la suit de très près, révèle le contenu d’un fichier explosif livré par un certain Francesco Giorgi. Inconnu en France, Giorgi n’est pas seulement le compagnon de la Grecque Éva Kaïlí, la vice-présidente du Parlement européen chez qui les enquêteurs belges ont déniché plus de 600.000 euros en petites coupures, le 9 décembre 2022. Giorgi est aussi l’ancien assistant et le complice présumé d’Antonio Panzeri, député européen italien de 2004 à 2019, aussi mouillé que Kaïlí dans ce dossier de corruption massive au cœur des institutions européennes. Le Soir détaille le contenu du fichier où Giorgi notait scrupuleusement les opérations réalisées en faveur de deux commanditaires et présumés corrupteurs principaux, le Qatar et le Maroc, et d’un troisième, la Mauritanie. « D’avril 2018 au 1er décembre 2022, quelques jours avant l’arrestation du duo, 199 actions sont listées et décrites dans ces quatre colonnes », note le journal. Les avocats auront fort à faire. Quelques exemples, cités par Le Soir ?

bvoltaire.fr

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L’extension des plans de réduction des émissions industrielles à l’élevage bovin rejetée, les agriculteurs satisfaits

Une victoire pour les agriculteurs, un « coup dur » pour les organisations de protection de l’environnement. Le Parlement européen a voté le 11 juillet dernier l’exclusion de l’élevage des bovins de sa directive relative aux émissions industrielles (IED), qui oblige les États membres de l'Union européenne (UE) à réduire l'impact des émissions industrielles sur l'environnement. La proposition de la Commission européenne de pénaliser les exploitations bovines a été revue à la baisse par les eurodéputés en séance plénière, maintenant en vigueur les règles déjà existantes pour les élevages industriels. L’Union européenne lâche du lest sur l’une de ses nombreuses réglementations environnementales, quelques jours après la chute du gouvernement aux Pays-Bas et la démission de son Premier ministre, Mark Rutte. Une chute accélérée par l’opposition des agriculteurs à la fermeture de milliers de fermes d’élevages et la réduction de cheptel, visant à réduire les rejets d’azote.

francesoir.fr

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samedi, 22 juillet 2023

Les États-Unis fomentent des affrontements entre l'Arabie et les Émirats. Et Ankara provoque Moscou avec les Circassiens

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Les États-Unis fomentent des affrontements entre l'Arabie et les Émirats. Et Ankara provoque Moscou avec les Circassiens

Enrico Toselli

Source: https://electomagazine.it/gli-usa-fomentano-scontri-tra-arabia-ed-emirati-e-ankara-provoca-mosca-con-i-circassi/

Même RimbamBiden s'est rendu compte que les atlantistes étaient de plus en plus isolés à cause de leur arrogance. Et ses marionnettistes ont couru se mettre à l'abri. Les premiers signes commencent à se manifester. L'Arabie saoudite, sous l'impulsion de la Chine, améliore ses relations avec l'Iran, qui, lui, se rapproche de la Russie. Et les États-Unis font pression sur les Émirats arabes pour qu'ils commencent à détériorer leurs relations avec Riyad. Y a-t-il un risque d'affrontement armé? Pas pour l'instant, mais le cas échéant, les marchands d'armes feraient aussi sauter les bouchons de champagne dans les pays arabes.

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D'autres signaux viennent de la Turquie. Celle-ci a d'abord décidé de flanquer une gifle aux Russes en violant les accords qui concernaient les prisonniers du bataillon Azov. Ensuite, elle a donné le feu vert aux nouvelles entrées scandinaves dans l'OTAN. Enfin, elle accueille une vague réunion de Circassiens qui veulent créer un État indépendant et anti-russe dans le Caucase.

Tout cela alors que se prépare une rencontre entre Erdogan et Poutine, le premier étant persuadé de pouvoir convaincre le second de la reprise de l'accord sur les exportations de blé et de maïs de l'Ukraine.

De toute évidence, Erdogan estime que quelques gifles aujourd'hui et demain ne sont pas une provocation, mais juste une manière commode de faire monter les prix. En revanche, il cherche à obtenir le feu vert de Bruxelles pour entrer dans l'Union européenne.

Une entrée qui ne serait pas facile à gérer. Non pas pour des raisons religieuses, mais parce que la Turquie représenterait la première armée de l'UE et aurait droit à plus de députés européens que l'Italie et la France. Avec tout ce que cela implique en termes de poids politique dans l'Union.

 

vendredi, 21 juillet 2023

Alexandre Douguine, l'Ukraine et le crime de l'élite contre la Russie

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Alexandre Douguine, l'Ukraine et le crime de l'élite contre la Russie

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/07/18/aleksandr-dugin-ukraina-ja-eliitin-rikos-venajaa-vastaan/

Le politologue russe Alexandre Douguine a commenté la "nouvelle attaque sur le pont de Crimée". Il insiste sur "l'obstination féroce de l'ennemi", qui est "caractéristique de la Malorossiya" (Malorossiya, "Petite Russie", est le nom donné aux territoires de l'Ukraine moderne qui lui appartenaient à l'époque de l'Empire russe).

Douguine rappelle que les Ukrainiens "ont commencé à bombarder Donetsk en 2014 et n'ont pas cessé à ce jour".

"Ils ont attaqué les anciennes régions russes de Belgorod, Koursk et Briansk, et continuent de le faire. Ils ont commencé à tuer des Russes avec des attaques terroristes et ils le font encore et encore", explique le philosophe, qui a une expérience de première main du terrorisme ukrainien.

Les Ukrainiens ont même attaqué la centrale nucléaire de Zaporizhia, après sa reprise par les Russes. Bien entendu, les médias occidentaux ont transformé cette folie des forces ukrainiennes en propagande de guerre, affirmant que la Russie elle-même bombardait la centrale nucléaire (qu'elle contrôlait).

Selon Douguine, il en va de même pour le pont de Crimée. "Tant que l'Ukraine existera avec cette population et ce régime déments, il est tout simplement stupide et irresponsable de penser que son comportement changera".

Pour Douguine, il faut "cesser de simuler une vie paisible en Russie et mobiliser pleinement la société pour la guerre". Il demande également le report des élections politiques, car les Russes "ont déjà choisi Poutine comme leader".

Toutefois, Douguine estime que des "changements de personnel" dans d'autres domaines sont "inévitables" et qu'aucun autre report ne devrait être effectué sous quelque prétexte que ce soit. La Russie a affaire à un "ennemi complètement fou, extrêmement agressif et soutenu par l'Occident".

Bien entendu, Douguine attire à nouveau l'attention sur les causes et les effets historiques de la situation actuelle. Il demande "qui a préparé et réalisé l'effondrement de l'Union [soviétique]", "qui a applaudi et saisi l'occasion" ?

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"L'élite russe actuelle s'est formée dans les années 1990", rappelle Douguine. Pour lui, elle est composée de libéraux occidentalistes, "des criminels historiques qui sont responsables de la catastrophe dans laquelle se trouve la Russie aujourd'hui et qui ne fait que commencer".

"Le libéralisme est un crime contre la Russie", affirme Douguine. Poutine a commencé à changer cela, mais depuis plus de deux décennies, et depuis le début de l'opération militaire spéciale, certains libéraux ont fui le pays, seul un petit nombre d'entre eux a été puni, et d'autres ont changé leur façon de penser dans une direction plus patriotique ("sincèrement ou par la force, peu importe", lance Douguine).

Douguine fait-il référence à la nécessité de purges internes dans la société russe ? Il affirme que "les derniers complices (libéraux) sont toujours en place" et tentent de toutes leurs forces "d'empêcher la renaissance de la civilisation russe et le renouveau patriotique du pays".

Gorbatchev et Eltsine, "longtemps maudits par le peuple russe et l'histoire, ne sont toujours pas maudits par l'élite". La perestroïka et les réformes des années 1990, ainsi que les dirigeants traîtres de cette période, représentent toujours pour l'élite un "âge d'or" et "le début d'une histoire de réussite personnelle".

"Aujourd'hui, nous sommes dans une guerre féroce avec l'esprit de 1991, avec Gorbatchev, Eltsine et un antirussisme qui s'est surtout consolidé à l'intérieur de la Russie", révèle Douguine.

"Sans cette résistance interne, il n'y aurait pas de résistance en Ukraine, et encore moins dans les autres États post-soviétiques, pas de musique pop anti-russe d'Alla Pugachova et de Maksim Galkin, et pas d'anti-russisme de la part des immigrés qui sapent la Moscovie.

Douguine affirme que les conséquences ne peuvent être surmontées sans éliminer les causes qui ont conduit à la catastrophe actuelle. Une "guerre civile latente" se prépare-t-elle donc en Russie, comme l'espèrent certains Occidentaux, en prévision de l'effondrement de la fédération dans un chaos interne ?

"D'un côté, il y a le peuple et l'armée, qui, après mobilisation, sont presque la même chose. De l'autre côté, il y a "les colonnes libérales, qui s'obstinent à s'opposer à tout nouveau pas dans la direction patriotique".

"Seul Poutine empêche la situation de passer d'une phase latente à une phase ouverte", conclut le penseur russe. "C'était le point de la révolte de Wagner" et "seul Poutine a éteint la mèche de la guerre civile naissante". Pour Douguine, Poutine "a toujours droit à sa position, mais le reste de l'élite libérale ne l'a toujours pas".

Les politiques de l'élite russe sont "éloignées de la société, exploitantes, irresponsables et à courte vue". La situation s'est encore aggravée et Douguine considère que l'alternative est soit "une révolution par le haut [créant un nouvel ordre]", soit "une guerre civile qui déchirera tout".

Douguine énumère donc les mesures nécessaires, parmi lesquelles "l'élimination des agents ennemis aux postes clés de l'État", "la restructuration du personnel", "une mobilisation sociale à grande échelle" et une "déclaration de guerre" ouverte.

Le philosophe russe demande de manière rhétorique ce qu'est l'état d'urgence (Ernstfall chez Schmitt). "C'est l'état dans lequel le temps de paix et ses règles prennent fin et le temps de non paix commence. À ce moment-là, les règles de l'état d'urgence s'appliquent : le danger menace le pays, l'ensemble de la société, l'ensemble de l'État, et tous les moyens sont bons pour le combattre".

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"Ce n'est que dans l'état d'urgence que l'on peut déterminer qui détient la véritable souveraineté [le pouvoir de décider]. Mon souverain déclare l'état d'urgence et prend des décisions en fonction de celui-ci, non pas tant par la loi que par la volonté et l'esprit", analyse Douguine.

Selon Douguine, l'Occident tente de provoquer la Russie pour qu'elle passe immédiatement à un scénario extrême dans lequel l'utilisation d'armes nucléaires est envisagée (mais n'est pas envisagée, par crainte des conséquences), même si des méthodes de guerre plus conventionnelles suffiraient.

"Le régime de Kiev a seulement peur que la Russie cesse de fulminer et commence à se battre avec des moyens conventionnels", estime Douguine. Alors [l'Ukraine moderne] tombera, même si l'Occident tente de retarder cette issue de toutes les manières possibles par l'intermédiaire de ses agents - "et qui sont les libéraux russes si ce n'est les agents de l'Occident", spécule Douguine.

jeudi, 20 juillet 2023

Horror fati, le rejet de la réalité

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Horror fati, le rejet de la réalité

par Roberto Pecchioli

Source: https://www.ideeazione.com/horror-fati-il-rifiuto-della-realta/

Un homme obtient le droit de devenir une femme par la loi, sans chirurgie ni parcours psychologique, simplement parce qu'il le veut. Son corps n'est plus qu'un accessoire. Il a désormais le droit légal d'être considéré comme ce qu'il n'est pas. La décision du tribunal de Trapani menace de provoquer une avalanche : le dernier épisode de la déconstruction avant l'aboutissement trans et post-humain. Un autre demande est survenue, cette fois à devenir une femme, à se faire implanter un utérus pour pouvoir ensuite avorter. En d'autres temps, de tels postulants auraient été confiés à des psychothérapeutes ; aujourd'hui, ils ont des droits. Disney - à la pointe du phénomène woke et de la régression gendériste appliquée aux enfants - produit une version de Blanche-Neige et les sept nains sans prince charmant (intolérable hétéropatriarcat) avec des nains - multiethniques en hommage à l'obsession antiraciste et inclusive - qui ne le sont pas : il semble de mauvais aloi d'insister sur l'injuste petitesse de la stature.

Chaque jour surviennent de nouvelles étapes d'un voyage à l'envers qui laisse pantois ceux qui regardent le crépuscule joyeux de l'Occident avec les yeux de la réalité. Une sorte d'horror fati devient le sens commun, une haine du destin assigné par la nature, une volonté tenace de changer le cours des choses, un ressentiment implacable pour ce qui est. L'amor fati s'appelait l'acceptation sereine de la réalité, la reconnaissance du destin. Marcello Veneziani écrit que "dans le sens courant, le destin est considéré comme un gendarme cruel qui arrache la vie à un désir. En réalité, le destin enracine l'être dans le futur, donne un sens à l'événement, relie l'existence à un dessein et à une persistance. Être, c'est avoir un destin".

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L'horreur de ce destin, la tentative de s'y opposer par tous les moyens est l'une des caractéristiques de l'humanité contemporaine.  Il y a là quelque chose de faustien, une volonté de puissance, de contrôle, de dépassement, qui montre la fin de la civilisation gréco-romaine et chrétienne. L'homme se confie à la technique et à la technologie non pas pour s'améliorer mais pour devenir autre que lui-même. Ce qui est techniquement réalisable n'est pas une opportunité à explorer et à soumettre au tribunal de l'éthique, de la prudence, du bien et du mal, mais une obligation à vivre à tout prix.  On peut, donc on doit, à condition, bien sûr, d'alimenter un marché orienté vers le profit.

La décomposition sociale devient rupture et l'école - lieu de formation des adultes de demain - encourage la carrière "alias", l'identification selon le désir et le caprice individuels - toujours provisoires et révocables - et non selon le nom, le prénom et les caractéristiques naturelles. Il faut dire "le sexe attribué à la naissance", comme si les parents et les obstétriciens avaient jeté une pièce en l'air devant le nouveau-né. L'invitation de Friedrich Nietzsche "devenez ce que vous êtes" - le chemin de l'identification qui libère et reconnaît - est pratiquée à l'envers. Devenez ce que vous voulez, parce que la nature vous a enfermé dans un corps et une condition que vous avez le droit de rejeter, en les recréant au gré du désir, de l'arbitraire, du charabia.

L'horror fati, le ressentiment pour ce que nous sommes, est lié à une particularité de l'homme contemporain inconnue des générations passées : la contrariété de ne pas avoir participé aux processus qui ont conduit à la naissance. L'homme occidental veut à toute force être le créateur de lui-même. De l'individualisme au subjectivisme jusqu'à une sorte d'égoïsme forcené. Une jeune fille a expliqué dans une vidéo, vue par des millions de personnes, qu'elle avait poursuivi ses parents en justice pour l'avoir mise au monde sans lui demander sa permission. Elle invite les femmes enceintes - le père n'est pas évoqué - à consulter un médium pour demander au fœtus s'il veut naître ou non. Nous laissons tout jugement à ceux qui la liront, comme sur la proposition du Forum économique mondial (Klaus Schwab, Larry Fink, George Soros avec enfant homo à la remorque et vilaine compagnie) de légaliser, au nom de l'inclusion, le sexe et le mariage avec les animaux, en contournant la barrière de l'espèce.

L'erreur de ceux qui, comme nous, sont horrifiés par tout cela est de se limiter à une condamnation morale. C'est évident, c'est nécessaire, mais c'est une erreur. Nous avons tendance à raisonner en termes d'éthique ou de morale sexuelle. Dans le chant V de la Comédie, Dante dit de Sémiramis, la reine assyrienne, qu'"elle fut tellement détruite par le vice de la luxure qu'elle rendit le libitus licite dans sa loi, pour justifier l'idylle dans laquelle elle était entraînée". En d'autres termes, elle a légalisé chacun de ses vices privés. C'est ce qui se passe ici et maintenant, mais il ne s'agit en aucun cas de libérer les sens et les instincts. Ceux-ci sont au contraire la clé pour déconstruire l'homme, détruire son âme rationnelle et sociale en tant que créature "politique", pour le réduire à un amas confus de pulsions à satisfaire immédiatement.

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Ce qui est en train de changer rapidement le sens de la vie, l'anthropologie et l'ontologie de la créature humaine, ne peut être évalué en termes éthiques. Il y a bien plus que cela. Certes, "les hommes ont nié Dieu, mais ce faisant, ils n'ont pas mis en cause la dignité de Dieu, mais celle de l'homme, qui ne peut se passer de Dieu" (Nikolaï Berdjaev). Le drame, c'est que nous sommes au-delà : la dignité est un concept inconnu et Dieu un vestige du passé, dont on se moque comme s'il s'agissait d'un simple retard culturel, dépassé par la lumière aveuglante de la modernité.

La négation de la nature, de la vérité et de la réalité, la haine du destin et des limites, la préférence pour l'artificiel, l'intronisation des désirs, des caprices, des utopies, tout cela a un but terrible : la fuite de l'homme hors de lui-même. La nouvelle crête, la dernière bataille décisive, c'est celle qui oppose les cultures humanistes aux délires post-humanistes et transhumanistes, l'ultime conflit dont l'enjeu n'est pas le pouvoir ou la victoire d'une idéologie, mais la persistance de la créature humaine, de l'espèce homo sapiens. Les secousses que nous ressentons, les tremblements de terre quotidiens qui réduisent à néant la conception millénaire de nous-mêmes et du monde, sont des tassements, les étapes d'un parcours guidé dont le but intermédiaire est le transhumanisme, le dépassement de la créature humaine "naturelle", pour l'hybrider avec la machine. Cyberman plus Intelligence Artificielle plus toutes les technologies présentes et futures destinées à envahir le corps et l'esprit de la masse biochimique qu'est l'homme.

Un transit, révèle le préfixe, puisque "trans" est ce par quoi il passe pour arriver ailleurs, dans un état distinct de l'état initial. Le but ultime est l'après-homme, la construction/création d'une nouvelle espèce. D'où le discrédit, l'horreur - voire la haine - à l'égard de la nature et de ses lois, que l'on nomme de manière réductrice "biologie". Une humanité trans et post-technologique, hybride, d'où l'on expulse la pensée libre et la raison droite, pour la soumettre à la surveillance la plus stricte par des dispositifs artificiels contrôlés, propriété d'une oligarchie restreinte dont nous devenons tous les esclaves, les objets, les abeilles ouvrières d'une ruche.  L'Intelligence Artificielle est jusqu'à présent contrôlée par quelques hommes. Demain, le biopouvoir et la biocratie - le pouvoir sur la vie - pourraient échapper aux mains des docteurs Frankenstein postmodernes.  Le risque doit être sérieux, si la sonnette d'alarme a été tirée par un grand nombre de scientifiques dévoués. Les appareils d'intelligence artificielle prononcent des homélies, dirigent des orchestres et affirment fièrement qu'ils seront bientôt capables de tout faire mieux que nous, y compris de gouverner à la place des humains.

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Effrayant est le silence des innocents - nous -, l'aphasie du milieu culturel largement servile, l'inaction du pouvoir politique, privé de la capacité de décider, discrédité aux yeux de l'opinion publique. Une opération de plus voulue et poursuivie par l'oligarchie au pouvoir, à laquelle la classe politique se prête volontiers en échange de privilèges. Au milieu des décombres, le pouvoir gagne, qui devient le Léviathan, seule entité capable de diriger une (dis)société désormais passée de l'état liquide (Bauman) à l'état gazeux.

Nous sommes aux prémices du défi décisif: la lutte entre les partisans d'une avancée technologique illimitée, appelée progrès pour éviter le débat, et ceux qui sont convaincus que des limites morales, politiques et matérielles sont nécessaires, et que la barrière infranchissable est le respect de la nature et de la personne humaine.  Le champ de bataille est biopolitique, le contrôle de la vie, du corps, de la pensée. Qui décidera, et comment décidera-t-on, de ce qu'il faut introduire dans notre organisme pour le redessiner, le modifier, l'hybrider avec la machine ? Qu'adviendra-t-il de notre cerveau, de notre libre arbitre, comment vivrons-nous, que mangerons-nous ? Produits naturels ou artificiels ? Deviendrons-nous des OGM, des organismes génétiquement modifiés ? Que signifiera l'homme, la personne, l'esprit, la liberté ?

Nous vivons une transition décisive où la modernité va perdre son masque et dévoiler son visage. C'est le primat du devenir sur l'être, la lutte prométhéenne contre le destin et la nature. Vexé de ne pas être créateur de lui-même, l'homme décrète la victoire d'Héraclite : tout coule, panta rei, l'eau du fleuve n'est jamais la même. Au commencement était le Logos, le Verbe, la raison illuminée par la transcendance qui vainc le Chaos. Puis Faust fit irruption, le chercheur fiévreux de savoir, et la primauté passa à l'action. Im Anfang war die Tat, au commencement était l'action. Marx en subira l'influence, inaugurant la philosophie de la praxis destinée à changer le monde, avec la 11ème thèse sur Feuerbach. Sonnez la trompette de la modernité sur la musique de la révolution : les philosophes ont jusqu'à présent interprété le monde, il s'agit maintenant de le transformer, ordonne l'homme de Trèves.

Le voyage est terminé. Nous ne nous demandons plus si une chose est bonne ou mauvaise, bien ou mal, mais si elle est "techniquement" possible, réalisable et rentable. L'alchimiste postmoderne ne transforme plus la pierre en or, il transforme, modifie, transcende la matière pour la recréer. Il trans-forme, c'est-à-dire qu'il redessine, retravaille, forge un monde en mutation permanente, dont le trajet ressemble à celui d'un train sans conducteur.

Nous vivons dans l'inconscient de la pensée une révolution radicale qui change le sens et le destin de l'humanité. C'est une révolution qui marche vers la neutralisation des identités et des différences originelles, l'effacement de la nature, l'annulation des agencements, des rôles et des relations qui fondent l'humanité : la famille, les sexes, la procréation. A la base, il y a l'horror fati, l'horreur et le rejet de ce que nous sommes par nature.

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La lutte contre le destin n'épargne personne : on devient femme ou homme, le choix est subjectif, révocable. Si le ticchio souffle, on est italien le matin, cosmopolite le midi et américain le soir. Pour l'orientation sexuelle, large éventail de choix, il y a trois ou trente-trois sexes et on peut les expérimenter à volonté, surfer entre les genres.

Nous nous auto-créons, mais nous ne sommes pas les forgerons de nous-mêmes, plutôt des clients de la technologie, transgenres à vie, au gré des modes et des préférences. Le destin est remplacé par le progrès, qui déçoit cependant, une attente anxieuse et différée. Mieux vaut l'instant, le mouvement perpétuel, le fragment, l'hermaphrodite global qui se trans-forme, se trans-férence et se trans-course. Tout circule en transit, on traverse déguisé et changeant une autoroute éternellement en construction, chaque mètre est une sortie et une déviation, l'essentiel est de payer le péage. Seul le voyage compte, l'origine nous met en colère car nous ne l'avons pas choisie "librement".

Nous sommes des nomades en perpétuel transit même sans bouger, des marins dans l'océan virtuel, un, aucun et cent mille, des mutants et des trans parfaits. L'impermanence insurmontable et la nouveauté absolue de ce temps sont stupéfiantes. Nous allons, nous traversons, nous franchissons des murs, nous enlevons des obstacles en créant des ruines, en encombrant la route de débris dans une course qui est une fin en soi. Ou plutôt, la fin, c'est l'hybridation avec l'artificiel, la machine, le produit technique.

C'est la fin de l'humanité telle que toutes les générations précédentes l'ont comprise, le tournant d'une époque, une voie à sens unique dont il sera difficile de trouver le chemin du retour. Dépasser l'homme, le transcender et le transformer en une espèce nouvelle, trans et finalement post-humaine.

Homo sum, humani nihil a me alienum puto, écrivait le Romain Térence à l'époque de l'amor fati. Je suis un homme, rien d'humain ne m'est étranger. Que dira l'intelligence artificielle de l'homme qui hait son destin ?

 

mercredi, 19 juillet 2023

La dernière attaque de Kiev contre le pont de Crimée était une diversion désespérée

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La dernière attaque de Kiev contre le pont de Crimée était une diversion désespérée

Andrew Korybko

Source: https://korybko.substack.com/p/kievs-latest-attack-against-the-crimean

Au lieu d'être obsédés par cet incident et de faire naître des espoirs irréalistes chez les partisans de Kiev, les médias se montreraient bien plus responsables de conditionner tout le monde à attendre la reprise apparemment inévitable des pourparlers de paix.

La contre-offensive de Kiev, soutenue par l'OTAN, a échoué malgré les dizaines de milliards de dollars investis dans cette entreprise, comme l'a confirmé le chef d'état-major de la Defense Intelligence Agency américaine, John Kirchhofer, en avouant candidement à la fin de la semaine dernière que "nous sommes un peu dans une impasse".

L'Ukraine ne peut pas non plus compter sur beaucoup plus d'aide américaine après que M. Biden a révélé que les États-Unis étaient "à court" de munitions après avoir épuisé leurs stocks, dont le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan a déclaré plus tard à CNN qu'il faudrait des années pour les reconstituer.

C'est dans ce contexte que les États-Unis ont décidé de donner à l'Ukraine des armes à sous-munitions, bien qu'ils aient précédemment qualifié leur utilisation présumée par la Russie de "crime de guerre", car ils n'ont tout simplement plus grand-chose d'autre à envoyer. Le président Poutine avait déjà estimé que l'exportation d'armes provocatrices telles que les obus à uranium appauvri était précisément due à cette situation difficile, ce qu'il a réaffirmé à la lumière des dernières nouvelles. Il est clair que la "course à la logistique"/"guerre d'usure" du chef de l'OTAN contre la Russie ne se déroule pas comme prévu.

La contre-offensive a échoué de manière si spectaculaire que la vice-ministre ukrainienne de la défense, Anna Malyar, a été contrainte d'informer son auditoire que les informations selon lesquelles la Russie passait à l'offensive près de Koupyansk, dans la région de Kharkov, étaient vraies, mais elle a édulcoré l'information en affirmant que Kiev "opposait une forte résistance". La Russie ayant repris l'initiative militaire, ce n'était qu'une question de temps avant que l'Ukraine ne recoure au terrorisme en désespoir de cause pour détourner l'attention de cette dynamique, ce qui explique pourquoi elle a de nouveau attaqué le pont de Crimée.

L'incident de lundi matin a fait au moins deux morts et a montré qu'il existe encore des lacunes dans la défense de cet élément stratégique et infrastructurel. Néanmoins, sa fermeture temporaire à la suite de cette attaque n'affectera probablement pas les opérations de la Russie sur la ligne de front, d'autant plus que la partie ferroviaire n'a pas été endommagée. Malgré tout, il s'agit d'une victoire symbolique pour Kiev, qui sera relayée par les grands médias pour faire croire que la contre-offensive a enfin abouti à quelque chose d'important.

En réalité, cette dernière attaque n'a rien à voir avec cette campagne. Elle était vraisemblablement prévue depuis un certain temps et ne modifiera pas la dynamique militaro-stratégique de ce conflit, ni au sens large en ce qui concerne l'avantage de la Russie sur l'Occident dans la "course à la logistique"/"guerre d'usure", ni au sens spécifique en ce qui concerne son offensive dans la direction de Kupyansk. Tout ce que cette attaque fera, c'est détourner l'attention des faits précédents qui sont trop "politiquement gênants" pour que les partisans de Kiev les reconnaissent.

Alors qu'ils se complaisent dans le dernier "copium" lancé par les médias grand public et les trolls en ligne, le fait est que la contre-offensive de Kiev a échoué de manière spectaculaire et que les pourparlers reprendront probablement avec Moscou dans le courant de l'année, comme nous l'expliquons en détail ici. Au lieu d'être obsédé par cet incident et de faire naître des espoirs irréalistes chez les partisans de Kiev, il serait beaucoup plus responsable de conditionner tout le monde à attendre l'évolution diplomatique susmentionnée, qui semble inévitable.

Après le sommet de l'OTAN: la finale pour Zelenski se rapproche

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Après le sommet de l'OTAN: la finale pour Zelenski se rapproche

Thomas Röper

Source: https://www.compact-online.de/nach-nato-gipfel-das-finale-fuer-selenski-rueckt-naeher/?mc_cid=ce6f60e338&mc_eid=128c71e308

Le sommet de l'OTAN a clairement montré que la patience de l'Occident à l'égard de l'Ukraine dans son ensemble, et de Zelenski en particulier, touche à sa fin. L'OTAN est à bout de souffle. Vient de sortir de presse, maintenant disponible : COMPACT Edition "Seymour Hersh : Le crime du Nord Stream" avec des contributions importantes à propos de l'investigation sur la plus grande attaque des États-Unis contre l'Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour en savoir plus : https://www.compact-shop.de/shop/sonderausgaben/edition-11-seymour-hersh-der-nordstream-krimi/ .

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En fait, je voulais écrire ma propre analyse sur ce que le sommet de l'OTAN a apporté à l'Ukraine et à Zelenski. Mais comme je suis actuellement en déplacement dans le Donbass, je n'ai pas pu le faire. Je traduis donc ici une analyse de l'agence de presse russe TASS que je trouve très pertinente et que j'aurais écrite moi-même de la même manière.

Début de la traduction :

La finale se rapproche-t-elle ? Zelenski a commencé à se mettre à dos même ses tireurs de ficelles

Le-Revizor.jpgSi vous ne saviez pas que Nikolaï Gogol a achevé son œuvre Le Révizor il y a près de deux siècles, vous pourriez penser que son protagoniste est l'actuel président ukrainien Vladimir Zelenski. Après être passé directement de la scène du spectacle à la politique, Zelenski s'est comporté exactement comme Khlestakov (dans l'oeuvre de Gogol) :

"Je connais de jolies actrices.... Je suis ami avec Pouchkine (Biden, Macron, Merkel...)". Bien sûr, de nombreuses personnes ont immédiatement reconnu dans le jeune chef d'État ukrainien un imposteur, mais les politiciens occidentaux ont patiemment joué le jeu de Zelenski. Mais toute patience a une fin, comme l'a montré le sommet de l'OTAN qui a duré deux jours à Vilnius, où les tireurs de ficelles et les mécènes occidentaux irrités ont résolument remis à sa place l'acteur qui exagérait.

Une photo prise lors de l'un des sommets, et qui a également circulé dans les médias du monde entier, est révélatrice: des hommes et des femmes élégamment vêtus discutent avec animation sur la pelouse, tandis que Zelenski, vêtu de kaki, se tient seul en marge, le regard sombre.

Remis à sa place

Les événements des deux dernières années ressemblent en effet à l'intrigue de la comédie de Gogol : de même que les fonctionnaires du district sont entrés un par un dans l'hôtel où se trouvait Khlestakov, les présidents, premiers ministres et autres hommes politiques occidentaux se sont succédé à Kiev pour annoncer à Vladimir Zelenski de nouvelles aides financières et des livraisons d'armes. Mais la ressemblance n'est qu'apparente : contrairement aux petits voleurs financiers du chef-lieu du district N, qui ont confondu le petit fonctionnaire avec un réviseur respecté de la capitale, les politiciens sophistiqués des capitales occidentales connaissaient la valeur de l'ex-acteur et l'ont manifestement utilisé avec cynisme à leurs propres fins. Leur principal objectif était, selon moi, de remettre à sa place "Moscou qui a dérapé" et de forcer la Russie à capituler en l'obligeant à accepter toutes les règles et exigences imposées par l'Occident.

Remettre la Russie à sa place n'a pas fonctionné et Zelenski a finalement été remis à sa place. Avant le sommet, le président ukrainien et son entourage ont tous deux déclaré directement qu'ils s'attendaient à ce que les pays de l'OTAN invitent l'Ukraine à rejoindre l'Alliance et ont menacé que le président ukrainien ne se rendrait pas à Vilnius s'il n'avait pas la garantie de recevoir cette invitation.

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Les États-Unis se fâchent

Mais après l'annonce, à la fin du premier jour du sommet, qu'une invitation à rejoindre l'OTAN pourrait être adressée à l'Ukraine "si les alliés parviennent à un accord et si les conditions sont remplies", Zelenski s'est permis d'exprimer publiquement son agacement. Il a écrit sur son canal Telegram :

    "C'est sans précédent et absurde quand il n'y a pas de calendrier à la fois pour l'invitation (!) et pour l'adhésion de l'Ukraine; et quand même pour une invitation de l'Ukraine, quelques formules bizarres sont ajoutées sur les 'conditions'. Il semble qu'il n'y ait aucune volonté d'inviter l'Ukraine à l'OTAN ou d'en faire un membre de l'Alliance".

Selon plusieurs médias européens et américains, le comportement de Zelenski a provoqué une grande irritation chez ses tireurs de ficelles occidentaux. La sortie du président ukrainien a "mis en colère" les membres de la délégation américaine, ont rapporté le New York Times et le Washington Post. Selon l'édition européenne de Politico, de nombreux dirigeants européens ont estimé que Zelenski était "allé trop loin".

"Une prima donna capricieuse"

Il a également été rapporté que certains responsables politiques européens ont demandé au président ukrainien de "se calmer" lors du dîner qui a clôturé le premier jour du sommet, tandis que d'autres se sont contentés de "hausser froidement les épaules" lors de leur rencontre avec lui. Selon un journaliste du magazine Europe Diplomatic, Vladimir Zelenski a clairement le sentiment que le monde entier lui est redevable. Le président ukrainien se comporte comme une "prima donna capricieuse" et a par conséquent "de moins en moins d'amis, même s'ils ne l'ont pas exprimé directement".

D'ailleurs, cela ne s'est pas fait sans déclarations directes. Lors du forum public de l'OTAN à Vilnius, le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a déclaré que les pays occidentaux souhaiteraient "un peu de gratitude" de la part de l'Ukraine pour la fourniture d'équipements militaires, plutôt que des critiques quant à la décision de ne pas intégrer le pays dans l'Alliance par une procédure rapide. Il a rappelé comment le gouvernement de Kiev lui avait présenté une liste d'armes dont l'Ukraine avait besoin lors d'une visite en Ukraine l'année dernière, ce qui lui a fait penser à une séance de shopping. Wallace poursuit :

    "Vous savez, nous ne sommes pas Amazon. C'est ce que je leur ai dit l'année dernière, lorsque j'ai passé onze heures à Kiev pour obtenir cette liste".

Une critique aussi ouverte ne pouvait apparemment pas rester sans réponse de la part de Zelenski. Lors d'une conférence de presse à Vilnius, il a déclaré:

    "Je ne comprends pas la question. Nous avons toujours été et sommes toujours reconnaissants . Mais je ne vois pas comment nous pourrions vous remercier autrement. Nous pouvons nous réveiller tous les matins et remercier le ministre. Qu'il m'écrive pour me dire comment nous devons le remercier, et c'est ainsi que je le remercierai".

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Zelenski devient plus prudent

De l'avis général des observateurs et des experts, les déclarations des partenaires occidentaux ont toutefois contraint le président ukrainien à modifier sa rhétorique et à devenir plus prudent. Dans son commentaire sur les résultats du sommet, il s'est soigneusement abstenu de toute critique, qualifiant au contraire les résultats de "bons" et remerciant de toutes les manières possibles les pays de l'OTAN pour le soutien qu'ils apportent à Kiev.

En revanche, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitri Kuleba, a fait part de son étonnement, à la limite du mécontentement, et a constaté que "le chemin vers l'OTAN s'est raccourci, mais ne s'est pas accéléré après le sommet de Vilnius". Selon lui, Kiev part du principe que "toutes les conditions pour inviter l'Ukraine à devenir membre de l'OTAN sont remplies" et ne comprend pas de quelles autres conditions l'Alliance parle: "Quelles sont ces conditions? Par qui doivent-elles être formulées? Quelles sont-elles?"

"Il faut apprendre les règles avant de jouer, pas après", a répondu la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova. "C'est l'ordre mondial basé sur des règles qui a été inventé par les Occidentaux. Les plus malins n'y participent pas, car il n'y a pas de règles, elles sont inventées spontanément et changées si le jeu ne donne pas le résultat escompté", a-t-elle ajouté.

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L'Amérique latine ne joue plus le jeu

Pour Mme Zakharova, l'alternative à "l'ordre mondial fondé sur des règles" est "le droit international, soutenu par la majorité des gens raisonnables". L'OTAN est d'ailleurs bien consciente qu'il y a en effet beaucoup de gens raisonnables qui ne veulent plus jouer selon les règles de l'Occident, sinon ils n'auraient pas passé autant de temps dans la déclaration finale du sommet de Vilnius à condamner le partenariat stratégique entre la Russie et la Chine et à effrayer les pays qui soutiennent Moscou et s'écartent ainsi des instructions de l'Occident.

Mais le fait est que faire peur a de moins en moins l'effet escompté, comme l'ont montré les préparatifs du sommet UE-Amérique latine qui doit se tenir à Bruxelles les 17 et 18 juillet. Selon le portail Euractiv, l'UE voulait inviter Zelenski à l'événement afin de faire pression sur les latino-américains pour qu'ils soutiennent les sanctions anti-russes. L'Espagne, qui assure la présidence de l'UE, a même envoyé une invitation à Zelenski, mais celle-ci a dû être annulée suite à une demande unanime des chefs d'État et de gouvernement de 33 pays d'Amérique latine et des Caraïbes.

En outre, les latino-américains ont insisté pour que "tous les points relatifs au soutien à l'Ukraine" soient retirés du projet de déclaration finale préparé par le siège de l'UE à Bruxelles.

"Un laquais des États-Unis"

Selon les quatre sources diplomatiques du portail, le projet de document final va maintenant être discuté par les ambassadeurs de l'UE, qui vont mener une "bataille intense" pour "sauver le texte". Bruxelles craint que le sommet ne soit pas en mesure d'adopter le moindre document final.

François Asselineau, président du parti français de l'Union populaire républicaine, s'est exprimé à ce sujet sur Twitter.

    "Zelenski ... avait prévu de venir à ce sommet et de boire du champagne <...> Mais 33 latino-américains ont refusé de voir le laquais des Etats-Unis dont souffrent 90% de la planète".

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Selon le député Stefan Keuter (photo), Zelenski "devient un problème pour les partenaires occidentaux et pour le 'grand frère américain'", car il "n'est pas non plus ouvert et honnête avec ses partenaires".

Entre deux chaises

Les ambitions personnelles démesurées de Vladimir Zelenski, associées à son désir manifeste de "se battre jusqu'au dernier Ukrainien" plutôt que d'entamer des négociations avec Moscou, suscitent des réactions de plus en plus négatives non seulement en Amérique latine, en Afrique, dans une grande partie de l'Asie et du Moyen-Orient, mais également dans les pays européens. Le gouvernement hongrois, par exemple, critique constamment les positions du président ukrainien et souligne inlassablement que la voie vers la fin du conflit passe par la négociation et la diplomatie, et non par une escalade et de nouvelles livraisons d'armes à Kiev.

Alors que le Premier ministre hongrois Viktor Orban a toujours défendu cette position, la récente déclaration virulente du président bulgare Rumen Radev en a surpris plus d'un. Lors d'une rencontre avec Zelenski à Sofia, il a déclaré qu'il n'était pas d'accord avec la livraison de munitions à Kiev et a fait référence aux efforts de paix insuffisants des dirigeants ukrainiens.

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Radev a dit à Zelenski en face :

    "Je continue à dire qu'il n'y a pas de solution militaire à ce conflit, et de plus en plus les opérations militaires ne conduiront probablement pas à une solution. <...> Nous aimerions également entendre le mot 'paix' plus souvent. Les principaux efforts devraient être dirigés vers la paix. Je pense que pour le moment, nous n'avons pas utilisé tous les moyens diplomatiques pour travailler dans cette direction".

A en juger par les images télévisées de l'entretien, le président ukrainien ne s'attendait pas à une telle critique et a eu du mal à trouver les mots pour poursuivre la conversation.

Il vaut également la peine de noter les résultats de plusieurs sondages d'opinion, qui montrent que l'agenda politico-militaire promu par Zelenski est de moins en moins soutenu, tant par les Européens que par les Ukrainiens. En Allemagne, par exemple, qui, selon les déclarations répétées du chancelier Olaf Scholz, devance les autres pays européens en matière d'aide militaire à Kiev, la moitié de la population s'oppose à l'accélération de l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et accepte qu'elle ne rejoigne l'Alliance qu'après une longue période.

En outre, un autre quart des personnes interrogées s'oppose à l'admission de l'Ukraine dans l'OTAN, avec 42% dans l'est de l'Allemagne et 65% des électeurs du parti d'opposition populiste de droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) s'y opposent.

En Pologne, 47,7% des habitants du pays sont opposés à une adhésion rapide de l'Ukraine à l'OTAN. En Hongrie, 77% de la population s'oppose à l'octroi d'une aide supplémentaire de 50 milliards d'euros sur quatre ans à l'Ukraine au détriment de contributions supplémentaires de tous les pays de l'UE au budget commun de la Communauté. En outre, 88% des Hongrois sont convaincus de la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat et de l'ouverture de pourparlers de paix.

Le soutien à l'Ukraine s'effrite

Enfin, 52% des réfugiés ukrainiens au Royaume-Uni et 44% de ceux qui ont déménagé en Allemagne ont déclaré que, même après la fin des hostilités en Ukraine, ils préféreraient ne pas retourner dans leur pays d'origine et rester dans leur pays de résidence actuel.

Tous les faits et chiffres mentionnés indiquent, à mon avis, que le soutien à la ligne de conduite de Zelenski ne cesse de diminuer, y compris en Europe, sans parler d'autres régions du monde où les gens sont favorables à un règlement pacifique du conflit et prennent diverses initiatives dans ce sens. Dans le même temps, les États-Unis et leurs partenaires de l'OTAN semblent n'avoir besoin de l'actuel président ukrainien que tant qu'il obéit docilement à leurs ordres. Ils ne lui permettent pas d'entreprendre des efforts de paix au mauvais moment, ni de tenter d'entraîner l'OTAN dans un conflit direct avec la Russie.

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La fin du drame approche

Comme l'a fait remarquer Konstantin Kossatchev, porte-parole adjoint du Conseil de la Fédération, lors du sommet de l'Alliance à Vilnius, "Kiev s'est vu attribuer sa place : servir de consommable, détruire ses soldats pour l'OTAN sans avoir de garanties d'adhésion à l'OTAN et, de manière générale, être tenu à l'écart de l'Alliance jusqu'à nouvel ordre, parce que cela "sent" clairement la guerre nucléaire depuis l'Ukraine, dans laquelle de "vrais" Européens vont mourir".

Il semble donc que Zelenski, pris entre deux feux, n'ait d'autre choix que de bomber le torse comme un Khlestakov et de tenir des discours bombastiques en attendant l'inévitable fin du drame écrit et mis en scène par d'autres auteurs et dans lequel, disons-le franchement, on lui attribue un rôle peu enviable.

    Ce texte a été repris de anti-spiegel.ru. Le titre et les illustrations ainsi qu'une partie de l'introduction ont été ajoutés par notre rédaction.

L'OTAN est à bout de souffle, non seulement sur le plan militaire, mais aussi sur le plan moral. COMPACT publie pour la première fois en allemand les publications de Hersh sur le Nordstream, ainsi qu'une interview approfondie sur le sujet réalisée par Jürgen Elsässer et d'autres articles en bonus. Un document historique contemporain de premier ordre sur la plus grave attaque des États-Unis contre l'Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale ! L'édition 11 de COMPACT vient de sortir de presse et est prête à être expédiée. Commandez ici : https://www.compact-shop.de/shop/sonderausgaben/edition-11-seymour-hersh-der-nordstream-krimi/ .

mardi, 18 juillet 2023

Les mystères de notre soumission au parti démocrate américain

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Les mystères de notre soumission au parti démocrate américain

Nicolas Bonnal

Le parti démocrate est le parti préféré des Français et des Européens ; c’est le parti dit-on du social et des minorités, le parti des écologistes et des LGBTQ et le parti surtout de la guerre à mort contre la Chine et la Russie. Quand Obama fit soi-disant tuer le Ben Laden de service, Kagan se rengorgea et se dit que l’on pouvait ‘démocratement’ mener une guerre messianique d’extermination contre le reste du monde. Surtout avec Trump en face…

Mais le parti démocrate c’est surtout celui des deux premières guerres mondiales : les USA ont vu, ils sont venus, ils ont vaincu – et comme dit Trotski ils ont commis à leur service la social-démocratie européenne pour mettre l’Europe à la portion congrue.

Il semble que le parti démocrate invincible et indéboulonnable sera aussi le parti de la troisième guerre mondiale qui achèvera le vieillard débile et consentant européen.

En France terre des droits de l’homme et des guerres en boucle on honore surtout le parti démocrate. Le téléphage froncé voulait dans les sondages voter à 90% pour Biden contre Trump qui lui garantissait la paix et l’énergie peu chère (mais on ne refera pas les Français). On honore la mémoire de Roosevelt (Franklin Delano), de Wilson donc ou de Kennedy. On y a déifié Obama en France, qui a démoli la Libye, a peuplé l’Europe de migrants, et qui a déclenché les hostilités finales contre la Russie en 2014, tout en recevant un prix Nobel à Stockholm et en déclenchant sur ordre écolo-bancaire la liquidation de nos industries.

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Ce  parti démocrate mène le monde à sa perdition avec sa troisième guerre mondiale contre la Chine et la Russie ; il mène l’Europe à sa ruine totale et il livre l’Amérique aux hordes ethniques comme on dit, au lobby LGBTQ et à la faillite financière via la dette – le tout sur fond de hausse infinie et arrogante de la bourse.

C’est lui qui peuplé de « dibbouks » (Kunstler), a créé sous Wilson (élu grâce à une division des républicains et à une participation abusive et sans doute contrôlée de Théodore Roosevelt aux élections présidentielles de 1912) la Banque Fédérale avec les Warburg, c’est lui a liquidé le libéralisme américain et renforcé et créé l’Etat moderne (voyez l’ouvrage collectif de Denton, Goldberg ou Hoppe), c’est lui qui a militarisé la nation et créé les mille bases, c’est lui a créé la Deuxième Guerre Mondiale et réduit l’Europe à la portion congrue, c’est lui qui, avec Truman, a créé de A à Z la guerre froide contre la Russie (génial Ralph Raico) et c’est lui qui a fait la guerre pendant dix ans au Vietnam, guerre inutile, assassine et cruelle. Mais c’est lui qui est adoré.

Et ce parti en même temps qu’il veut une guerre d’extermination contre la Russie et la Chine désire remplacer la population (quelque que soit le pays qu’il contrôle en Europe) et liquider agriculture et industrie (Harris-Kerry).

Et c’est normal puisque c’est le parti non pas du chaos (comme dit Kunstler) mais de la mort. L’occidental des temps de la Fin adore l’obscur, disait Guénon, alors qu’il adore la mort.

Et on ne parlera pas de JFK par pitié. On répètera avec Trotski :

« Pendant ce temps, l’Amérique édifie son plan et se prépare à mettre tout le monde à la portion congrue… La social-démocratie est chargée de préparer cette nouvelle situation, c’est-à-dire d’aider politiquement le capital américain à rationner l’Europe. Que fait en ce moment la social-démocratie allemande et française, que font les socialistes de toute l’Europe ? Ils s’éduquent et s’efforcent d’éduquer les masses ouvrières dans la religion de l’américanisme; autrement dit, ils font de l’américanisme, du rôle du capital américain en Europe, une nouvelle religion politique. »

 

L'empire de l'image, celle du consommateur

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L'empire de l'image, celle du consommateur

par Andrea Zhok

Source : Andrea Zhok & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/l-impero-dell-immagine-di-consumo

Ce qu'ils ont en commun :

1) l'idée que l'Occident peut se passer des combustibles fossiles et abandonner les moteurs à combustion alors que le reste du monde n'y pense même pas ;

2) l'idée que l'armée russe est technologiquement arriérée, qu'elle se bat avec des piques, qu'elle est dirigée par un fou et qu'elle s'effondre parce que nous envoyons nos armes aux Ukrainiens ;

3) l'idée que si vous êtes un homme mais si vous décidez ce matin d'être une femme, cela signifie que vous êtes une femme, point final, et que le reste n'est qu'arguties conservatrices et scrupules d'anachronique ;

4) l'idée que l'Europe peut survivre en tant que puissance économique en l'absence d'approvisionnement en énergie bon marché ;

etc. etc. ?

Il existe de nombreuses façons de décrire de manière unitaire le processus historique qui aboutit à ces contre-vérités (et à d'autres), mais si nous voulons le décrire en termes quasi philosophiques, nous pouvons dire qu'il s'agit tout simplement de cas de subjectivisme absolu, un subjectivisme encore plus radical que les formes les plus extrêmes de l'idéalisme subjectif de type Berkeley.

Ici, le monde est tel qu'il est simplement parce que je le pense, et le fait que je le pense le rend tel.

Il est intéressant de noter comment la politique, et plus encore la politique internationale, qui a toujours été avant tout de la "Realpolitik", est devenue au cours des dernières décennies le domaine incontesté non pas tant des vœux pieux que d'une batterie de délires volontaristes dans lesquels la réalité est, sans reste, ce que l'on veut qu'elle soit. Et si elle n'est pas d'accord, tant pis pour la réalité.

La nature, dont on se gargarise sous des formes pseudo-écologistes, a en fait disparu et s'est réduite un peu à un conte de Disney (peut-être amendé) et un peu à un lieu idéal, fonctionnel pour nous rappeler nos péchés. La nature que l'on imagine défendre n'est en fait jamais qu'une image publicitaire de la nature, comme un aperçu à savourer lors des prochaines vacances rêvées.

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Le remplacement de la nature par une image socialisée de celle-ci est d'ailleurs le trait dominant de tout le débat sur l'autodétermination sexuelle, qui d'un sujet particulier mais néanmoins intéressant est devenu une obsession globale sur laquelle se livre une bataille idéologique de longue haleine.

Le domaine de l'image célèbre naturellement ses triomphes les plus incontestés lorsqu'il doit gérer l'opinion publique autour de pays hostiles et/ou de peuples lointains. Les exigences de la propagande sanctifient ce penchant de notre époque en en faisant un devoir civique (la construction d'une opinion publique docile comme arrière-garde du front de guerre).

Ici, l'autre jour, je réfléchissais à un fait inquiétant de la jeunesse contemporaine, tel qu'il ressort d'un échantillonnage d'interactions sur les réseaux sociaux. Je constatais l'extraordinaire et irrépressible niveau de dépendance à une pression publicitaire, largement occultée, qui ramène l'horizon de ses aspirations à la sphère de la consommation-admiration-jeunesse.

À ce niveau, la victoire des mécanismes du marché est totale et incontestée. L'adhésion aux modèles de consommation et aux types de biens en tant qu'horizon de valeur est sans scrupules et totalement inconsciente. Il ne s'agit pas de "croire la publicité". Pendant longtemps, la publicité n'a pas fonctionné principalement sous la forme directe du message publicitaire, mais sous des formes obliques - et infiniment plus efficaces - consistant à proposer une image du monde et des modèles humains, à laquelle les biens, les services et les fonctions correspondent comme par magie avec une étiquette de prix.

Dans ce processus, il n'y a pas seulement la vente du produit, mais la vente d'une image de soi et des autres. Ce que l'on appelait autrefois l'idéologie s'est transformée sans relâche en publicité directe, mais surtout indirecte (dans les films, à travers les influenceurs, etc.).

La formation sentimentale de ces nouvelles générations se forge sur cette modélisation unidimensionnelle, qui devient alors aussi l'unique objet de diatribes, de polarisations et de "débats civils". Et de fait, l'agenda idéologique des jeunes coïncide au millimètre près avec l'agenda précuit de la "classe créative" : autodétermination génitale, écologisme du niveau du journal de Greta, mépris pour toute forme de vie qui s'écarte de l'image du centre aisé d'une métropole américaine, animalisme disneyen, catalogue de méchants extrait directement de l'agenda de la NSA, etc.

Cette soumission totale à une culture manipulatrice de l'image est d'ailleurs sans issue, car d'une part même l'école et l'université en sont de plus en plus imprégnées, et d'autre part la capacité de lecture autonome - seule source à laquelle on pourrait s'adresser pour puiser dans des modèles différents et non commerciaux - ne fait plus partie des facultés primaires.

Dans la lecture, l'imagerie est créée de manière autonome par le lecteur, ce qui fait toujours de la lecture un acte où l'on apprend et où l'on crée simultanément. Mais l'habitude de naviguer dans un système d'images créées par soi-même fait apparaître la lecture comme un médium comparativement fatigant et paralyse son développement.

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Le résultat naturel de ce processus est une réduction verticale de la capacité de lecture structurée au niveau de la lecture d'un e-mail ou d'un tweet, tandis que cette faculté particulière autour de laquelle la civilisation des derniers millénaires s'est construite semble être sur le point de disparaître.

Ainsi, en réfléchissant à l'évolution de la conscience de la jeunesse contemporaine vers un monde d'images manipulatrices, je me suis demandé ce qui se passerait lorsque cette génération deviendrait la classe dirigeante. Seulement, à y regarder de plus près, la génération d'aujourd'hui est déjà la deuxième à vivre cette condition, mais sous une forme plus extrême que la précédente.

Et la génération précédente est celle qui constitue aujourd'hui la colonne vertébrale des classes dirigeantes et des classes productives : la prédominance de cette forme de subjectivisme idéaliste qui rend ses propres projections plus réelles que la réalité est donc déjà un premier fruit de cette dynamique.

Cette conclusion met en garde contre la perspective optimiste selon laquelle "cela ne peut pas durer longtemps, tôt ou tard ils s'effondreront". Oui, ils s'écraseront (c'est-à-dire nous nous écraserons tous), mais en l'absence de développement de facultés alternatives, ce ne sera pas une leçon de réalisme, une incitation à analyser le monde et sa complexité, mais une simple incitation à changer d'imagerie, à choisir une autre image fantaisiste dans les rayons de ce supermarché cosmique que nous imaginons être notre monde.

La révolte des envieux

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La révolte des envieux

Roberto Giacomelli

Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/la-rivolta-degli-invidiosi

Qui vit dans les banlieues ?

La révolte des banlieues françaises est une rébellion contre l'ordre établi, contre la société du bien-être apparent, un acte de force contre le monde que les émeutiers désirent et auquel ils aspirent. Les jeunes Français d'origine africaine qui ont mis le feu à la France ces derniers jours ne sont pas des idéalistes révolutionnaires qui veulent imposer une autre vision de la société. Ils ne sont pas marxistes-léninistes, ils ne sont pas anarchistes, ils n'ont pas d'idéaux politiques à affirmer par le biais d'une violence révolutionnaire, ils n'ont pas d'idées pour lesquelles se battre. Le récit progressiste les présente comme des sous-prolétaires affamés et exploités, victimes du racisme des Français blancs, des citoyens de seconde zone condamnés à une vie de misère par l'injustice de la société.

D'autres analyses hâtives ou volontairement trompeuses les présentent comme des fondamentalistes islamiques, des djihadistes cherchant le martyre pour la foi, des soldats de la petite guerre sainte. L'islam est une religion abrahamique révélée, une doctrine qui envisage la soumission à Dieu, avec des règles, les piliers de l'islam qu'il faut respecter.

Il y a l'observation de la révélation des prophètes, dans la Shari'a, les lois qui régissent la vie des musulmans, c'est "...la dernière religion avec une épée..." selon la définition de Nietzsche.

La corruption de la consommation

Les jeunes hommes qui mettent à mal les villes françaises ne suivent pas les règles strictes de l'islam, ils ne mangent pas halal, ils ne s'habillent pas en djellaba arabe traditionnelle, mais en sweat à capuche et en chaussures de rappeur.

Ils sont français depuis deux générations, ils parlent français et pensent comme des Occidentaux, leur imaginaire collectif est celui du consumérisme bourgeois : luxe, richesse, belle vie sans effort et sans sacrifice.

Pas d'idées politiques ni de passion sociale, ils veulent devenir rappeurs, influenceurs et autres métiers déments de l'époque du nihilisme et de la décadence.

Leur plus grande aspiration n'est pas le martyre pour l'islam, mais de prendre la place des Français blancs dans les quartiers huppés, poussés par l'envie et non par la foi. La folle politique d'immigration les a confinés dans les banlieues dégradées, les isolant de la société dans des banlieues urbaines dégradées, les isolant des riches qui les aiment théoriquement et les détestent en réalité.

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Des promesses trahies

Les progressistes responsables de l'invasion migratoire pour une main-d'œuvre bon marché sont attaqués par ceux qui se sentent trahis. Les promesses d'intégration et de partage n'ont pas été tenues malgré des investissements économiques importants, les nouveaux Français ne savent pas quoi faire des formations qu'on leur prodigue, ils veulent la place et la protection sociale de ceux qui les ont trompés. Les voyous déchaînés des banlieues n'ont pas incendié les cathédrales symboliques du catholicisme au nom de l'islam, mais ont pillé des magasins de luxe.

Ils manifestent un désir de vengeance, d'affirmation des besoins fondamentaux, de conquête de territoires.

L'expansion islamique qui a débuté au 7ème siècle était portée par une vision forte, la conversion des infidèles, la création d'un monde qui répondrait à la volonté de puissance des disciples de Mahomet.

Les nouveaux insurgés n'ont pas affirmé la supériorité de leur religion, ils ont seulement exprimé le désir de remplacer ceux qu'ils considéraient comme des exploiteurs et des ennemis.

Les soldats du capitalisme

La société du profit et de la consommation compulsive a éradiqué les pulsions religieuses et idéologiques pour les remplacer par un irrépressible besoin de possession. Pas de nostalgie des origines et des patries abandonnées, car les nouveaux Français font partie intégrante du capitalisme terminal.

Comme les autres jeunes d'une époque sans âme, ils n'aspirent qu'à la richesse facile, à la fortune sans sacrifice, à la célébrité sans mérite. Privés des archétypes de leur lignée, ils sont esclaves de la basse matérialité comme beaucoup de jeunes contemporains. Petits bourgeois exclus du banquet des riches, ils regardent la vie des plus fortunés avec l'eau à la bouche comme des affamés devant la vitrine d'une pâtisserie.

Leur ressentiment et leur colère sont animés par l'envie qui a toujours animé les faux révolutionnaires, non pas le désir de justice sociale, mais de substitution dans les privilèges.

Les jeunes d'origine africaine veulent les villes des Français et aussi des Italiens, comme on l'a vu à Peschiera del Garda l'été dernier, où les hooligans ont occupé militairement la ville.

Les violences de Cologne et de Milan dénoncent l'attitude prédatrice à l'égard des jeunes filles européennes considérées comme un butin de guerre. Juridiquement français, italiens, belges et allemands, sans l'avoir voulu, ils prennent par la force ce qu'ils considèrent comme leur et ce qui appartenait aux Européens. Des peuples vieux et sans élan vers l'avenir, des ethnies mourantes qui n'engendrent pas d'enfants et n'ont plus rien à transmettre.

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La psychopathologie du rêve nié

Les importés sont au contraire pleins d'énergie vitale, prolifiques et agressifs, pleins de colère parce qu'ils se sentent exclus. Ils souffrent de troubles dissociatifs dus au manque d'intégration entre la sphère de la conscience, puis de la pensée avec leur identité et avec la mémoire de leurs ancêtres. Les symptômes sont une identité confuse, ni arabe ni française, et des difficultés à entrer en relation avec les autres citoyens qu'ils ressentent comme des ennemis.

La pathogénie du trouble est dans le traumatisme du refus de faire partie de la nation qui les a arrachés à leurs origines pour les marginaliser dans des ghettos. L'immigration sauvage est un crime contre les autochtones envahis, mais aussi contre les déracinés volés à leur patrie par le mirage d'un bien-être illusoire.

La réalité est bien différente du rêve : marginalisation, pauvreté, exploitation, travail d'esclave sous-payé.

Les rares qui parviennent à s'intégrer au Système perdent leurs ambitions de dresseurs de barricades et deviennent l'objet de la haine et de la rage de tous les autres, restés à l'extérieur pour observer.

La société nourricière produite par la domination du grand capital ne respecte personne, elle exploite les derniers comme de la chair à canon, n'épargnant même pas ceux qui la soutiennent et la nourrissent, en sacrifiant leur vie au travail et au succès.

Source : centrostudiprimoarticolo.it

lundi, 17 juillet 2023

Le sommet de l'OTAN à Vilnius, "pathétique et dangereux" selon l'ambassadeur Alberto Bradanini

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Le sommet de l'OTAN à Vilnius, "pathétique et dangereux" selon l'ambassadeur Alberto Bradanini

par Giulio Chinappi

Source: https://www.cese-m.eu/cesem/2023/07/vertice-nato-a-vilnius-patetico-e-pericoloso-secondo-alberto-bradanini/

Le sommet de l'OTAN à Vilnius n'a été qu'une provocation de plus contre la Russie et la Chine, rapprochant le monde de la catastrophe, comme le confirment les propos de l'ancien ambassadeur Alberto Bradanini.

Le sommet de l'OTAN qui s'est tenu ces jours-ci à Vilnius, capitale de la Lituanie, n'a pas manqué de susciter des réactions au sein de la communauté internationale. Alors que le monde occidental croit encore tenir entre ses mains les rênes du destin du monde, le reste de la planète observe avec un mélange de pitié, d'horreur et de dégoût les spectacles pathétiques organisés par les États-Unis et leurs vassaux européens, qui ne font que montrer qu'ils ne comprennent pas que le nouveau monde multipolaire ne laissera aucune place aux projets hégémoniques de Washington.

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À cet égard, Alberto Bradanini (photo), l'ancien ambassadeur italien en Iran et en Chine, que nous avons eu l'occasion d'interviewer il y a quelque temps, a eu des mots très durs face aux journalistes de l'agence de presse russe TASS, quand il a critiqué le sommet qui s'est tenu à quelques kilomètres de la Russie de manière inutilement provocatrice. "Ce qui est ressorti du sommet de l'OTAN de Vilnius est pathétique et dangereux", a déclaré l'ancien diplomate. "Tout d'abord parce qu'il était truffé de mensonges fabriqués de toutes pièces selon lesquels l'OTAN dirigée par les États-Unis devrait défendre la paix et la stabilité, et non soutenir la pathologie impériale américaine, imposer une domination unipolaire et soutirer encore plus de richesses et de prospérité à une Europe incapable de la moindre dissidence ou opinion propre", a déclaré l'ancien diplomate.

Bradanini a attiré l'attention sur des signes alarmants tels que la désignation, dans le document final, de certains autres pays comme des menaces présumées pour la démocratie en Occident. En particulier, l'acharnement du document final contre la Chine, qui ne fait que démontrer comment les États-Unis ont l'intention d'étendre le conflit à la région Asie-Pacifique, en utilisant la provocation de Taïwan contre la Chine exactement de la même manière qu'ils l'ont fait avec l'Ukraine dans un but anti-russe, est une source d'inquiétude. "Les conclusions de ce sommet sont également dangereuses car dans le texte long et incompréhensible (11.256 mots farcis d'idéologie, de préjugés et de mensonges) du document final, outre la Russie et la Biélorussie, d'autres pays sont également cités, dont beaucoup se trouvent en dehors de la zone d'intérêt de l'Atlantique Nord, ce qui pourrait mettre en péril non seulement la paix, mais aussi la démocratie dans le Royaume du Bien, c'est-à-dire en Occident. Il s'agit de la Chine, de la Corée du Nord et de l'Iran, qui ne veulent pas se soumettre à la domination unipolaire de la seule nation indispensable au monde, telle que définie par Bill Clinton", a déclaré M. Bradanini.

Le sommet de Vilnius montre ainsi que les États-Unis, et par extension leurs vassaux européens, se préparent à un conflit mondial majeur contre la Russie et la Chine, alors qu'aucune proposition concrète n'a été faite pour parvenir à la paix, ce qui n'est manifestement pas dans les plans de Washington. Au contraire, M. Bradanini estime que le compromis est nécessaire pour parvenir à la paix, comme nous l'enseigne l'histoire de toutes les guerres passées : "Si la paix avait été le point central de la discussion à Vilnius, nous aurions eu une proposition de compromis sur laquelle travailler, et non une demande insistante de retrait des troupes russes des territoires ukrainiens, ce qui revient à exiger de la Russie qu'elle reconnaisse sa défaite, alors qu'elle domine le champ de bataille". "Certains diront que c'est injuste. L'histoire jugera, elle a toujours enseigné que les guerres se terminent par un compromis si elles ne se soldent pas par la défaite totale d'une des parties. Mais, comme le soulignent des observateurs influents, une défaite de la Russie, un pays qui possède 6000 ogives nucléaires, n'est pas envisageable. L'OTAN souhaite toujours que la guerre se poursuive, au prix de vies ukrainiennes, confirmant ainsi son irresponsabilité politique et son cynisme lorsqu'elle se proclame maîtresse du monde", a déclaré M. Bradanini.

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L'attitude de l'OTAN montre que Washington n'est pas encore prêt à renoncer à son rôle de puissance hégémonique à l'échelle planétaire, même si les faits montrent que cette position est de plus en plus faible, car les pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine considèrent de plus en plus l'impérialisme américain et occidental en général avec méfiance. En réponse à l'émergence d'un monde unipolaire, les États-Unis reviennent aux schémas de la guerre froide, opposant un bloc sous leur direction, l'OTAN, à toutes les puissances qui tentent de se soustraire à leur domination.

Selon le ministère russe des affaires étrangères, les résultats du sommet de Vilnius "montrent que l'organisation est complètement revenue aux schémas de la guerre froide, pour protéger "notre milliard" du reste de l'humanité et sur la base de l'idéologie qui consiste à diviser le monde en démocraties et en autocraties". Il s'agit du "milliard d'or", c'est-à-dire de la population des pays occidentaux vivant largement dans l'opulence au détriment du reste de la population mondiale, qui représente pourtant la grande majorité de l'humanité. L'évolution de l'échiquier international nous montre que cette situation n'est plus considérée comme acceptable par le monde non occidental.

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Mais le sommet de Vilnius n'était pas seulement dirigé contre la Russie, la Chine et les autres pays qui ne se soumettent pas docilement aux plans de domination des États-Unis. Il a également eu pour fonction de réaffirmer la domination de Washington sur l'Europe et l'OTAN, en écartant toute tentative d'autonomie de la part de certains pays de notre continent. Aleksandr Gruško (photo), actuel vice-ministre russe des affaires étrangères et ancien représentant permanent de la Russie auprès de l'OTAN, a souligné que le sommet de Vilnius avait "enterré les derniers espoirs d'autonomie de l'Europe sous une couche d'asphalte". L'ensemble du domaine militaire de l'Union européenne a été exploité pour servir les missions d'une autre entité basée à Bruxelles, l'OTAN".

Selon le diplomate russe, "l'expansion est un outil que l'OTAN utilise pour alimenter la confrontation. Malheureusement, l'histoire nous a montré que l'OTAN ne pouvait exister sans adversaire, elle perdrait tout simplement sa raison d'être s'il n'y en avait pas". À cette fin, les États-Unis, au lieu d'accepter de s'asseoir à la table de la communauté internationale en tant que membre de celle-ci, poursuivent leurs provocations et la fabrication d'adversaires ad hoc afin de prolonger l'agonie de leur empire décadent, tandis que le monde se tourne désormais vers d'autres horizons. Si l'Europe ne s'en rend pas compte à temps, l'effondrement de l'empire américain signifiera également la fin de notre continent tel que nous le connaissons, car le centre de gravité du monde s'éloigne de plus en plus des anciennes puissances impérialistes qui ont dominé les siècles passés.

Ukraine: le parti de la guerre dans le chaos

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Ukraine: le parti de la guerre dans le chaos

Source: https://www.piccolenote.it/mondo/ucraina-il-partito-della-guerra-nel-caos

Le parti de la guerre ne trouve pas le soutien qu'il espérait. Malgré tous les efforts de Joe Biden pour offrir au monde un spectacle heureux, on se souviendra de Vilnius comme du sommet de l'OTAN où les tensions ont éclaté". C'est ce qu'a déclaré David Saks dans un tweet rappelant ce qui s'est passé lors du sommet.

Un sommet caractérisé par la tirade intempestive de Zelensky contre les dirigeants de l'Alliance atlantique pour ne pas avoir admis l'Ukraine en son sein ; par la colère de ses interlocuteurs, qui lui ont demandé de se calmer ; puis celle des faucons, furieux contre l'administration Biden pour cette décision. Enfin, la rencontre Zelensky-Biden, plutôt discrète, à tel point qu'elle est passée presque inaperçue alors qu'elle aurait dû être le clou du spectacle.

Ces choses sont bien connues et ont été rapportées plus ou moins par tous les médias occidentaux, malgré les euphémismes de circonstance, nécessaires pour ne pas faire sombrer lamentablement le petit théâtre qui se joue depuis un an et demi.

Dans le parti de la guerre, ils commencent à s'entre-déchirer

La conclusion de Saks est intéressante: "La contre-offensive ukrainienne n'a pas répondu aux attentes, le champ de bataille est jonché d'énormes quantités d'armes occidentales très onéreuses, réduites à l'état de débris fumants, les chiffres des pertes ukrainiennes sont horribles et les États-Unis sont à court d'obus d'artillerie de 155 mm, à tel point qu'ils sont contraints de faire le choix dégradant d'envoyer des bombes à fragmentation. L'effort de guerre est de plus en plus chaotique et le parti de la guerre commence à s'entre-déchirer".

Le parti de la guerre ne sait plus quoi faire, toutes ses utopies s'étant effondrées et ayant été vendues au monde comme autant de dogmes incontestables. Il navigue à vue, comme en témoigne l'arrivée surprise du président sud-coréen Yoon Suk Yeol à Kiev, un énième coup de théâtre qui réussira au mieux à débloquer la demande d'armes sud-coréenne jusqu'ici refusée, comme le mentionne la BBC, et qui partira en fumée comme les autres.

Le fait est que, jusqu'à présent, "Washington a essayé d'éviter les choix difficiles", comme l'écrit George Beebe dans Responsible Statecraft. En fait, "nous avons exclu tout compromis qui augmenterait les chances d'une paix négociée avec la Russie, pensant que nous pouvions imposer aux Russes une capitulation à bon compte sans risquer une implication beaucoup plus importante de l'OTAN". Cette stratégie a échoué.

L'impasse et les choix difficiles

Les tenants du parti de la guerre savent que la situation des forces ukrainiennes est dramatique. Ils le savent parfaitement, mieux que quiconque. Même le chef d'état-major du renseignement du ministère américain de la défense, John Kirshhofer, qui, interrogé par Bloomberg, a déclaré: "Nous sommes dans une impasse".

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Et ils savent que les armes de l'OTAN - des bombes à fragmentation aux missiles Storm Shadow et autres diableries de ce genre - ne changeront pas la situation. Kirshhofer ajoute : "Aucune de ces armes n'est malheureusement le Saint Graal que les Ukrainiens recherchent pour percer".

Face à l'échec flagrant des théories jusqu'alors dominantes, l'OTAN aurait dû revoir sa stratégie, poursuit M. Beebe, afin de combiner les initiatives de défense de l'Ukraine et de l'Europe avec les efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre.

Nous n'avons pas vu un tel changement à Vilnius", conclut M. Beebe. Et il ajoute: "La rébellion ratée des mercenaires de Wagner le mois dernier a donné à Washington l'espoir de voir la Russie imploser, perdre la guerre en Ukraine et permettre aux États-Unis d'éviter des compromis difficiles. Mais l'espoir, comme on dit, n'est pas une stratégie".