samedi, 19 novembre 2022
G-20 : Les "adultes dans la pièce" à la recherche de l'ordre perdu
G-20 : Les "adultes dans la pièce" à la recherche de l'ordre perdu
Source: https://www.lantidiplomatico.it/dettnews-g20_gli_adulti_nella_stanza_alla_ricerca_dellordine_perduto/39602_47932/
par Paolo Raffone
Les projecteurs qui éclairaient le G20 à Bali étant éteints, on ne voit plus dans la salle que trois adultes - la Chine, les États-Unis et la Russie - qui, dans diverses bilatérales et négociations plus ou moins secrètes, ont affiné certaines questions pendantes. Pas d'amitié ni de solidarité. Tous conscients que personne ne gagne à continuer dans le dangereux (et nuisible) désordre mondial. Aucune concession mutuelle, aucun rabais. Réalisme et pragmatisme sont les mots d'ordre.
Inopportune et provocatrice, la visite de Pelosi à Taïwan a été mise de côté par déférence pour les principes établis en 1971 à l'ONU (une seule Chine... et donc le principe westphalien et sacré, celui de l'intégrité territoriale internationalement reconnue). Sur l'inopportunité d'utiliser des armes nucléaires, la Chine et les États-Unis semblent s'être mis d'accord (Taïwan ne vaut pas la bombe), mais aussi les États-Unis et la Russie semblent aller dans la même direction (réunion pour rouvrir les négociations START). En ce qui concerne l'opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, la Chine et les États-Unis se rendent compte de l'échec tactico-stratégique de la Russie, mais sont d'accord sur la stupidité politico-stratégique totale de l'isolement et de l'humiliation de la Russie (la Chine a de solides souvenirs du siècle d'humiliation du Céleste Empire et les États-Unis des conséquences involontaires de la "paix" vexatoire de Versailles). Tous deux préfèrent surmonter l'"incident militaire" par un puissant plan de reconstruction (pour la construction qui fut lésée) qui a une portée régionale transfrontalière convenue et équilibrée avec des sauvegardes et des garanties ainsi que des zones hybrides de collaboration possible.
Conscients de leurs limites et contraintes internes respectives, la Chine et les États-Unis ont reconnu que leur niveau d'interdépendance économique est tel qu'il décourage les nouvelles aventures et les représailles, laissant la voie libre à une concurrence loyale et à une compétition technologique et commerciale (en bref, les embargos et les sanctions enrichissent les avocats mais appauvrissent les États).
Au cours du G20, les perspectives de la gouvernance mondiale semblent être apparues sur un modèle quadrilatéral : G2+1+1. Chine-États-Unis (G2), Chine-Russie (+1) et États-Unis-UE (+1). Le G2 (une idée d'Obama qui a échoué par la suite) serait l'épicentre de l'infrastructure mondiale, tandis que les deux +1 ne seraient pas des zones d'influence typiques de l'ancienne sémantique géopolitique mais plutôt des partenaires auxiliaires dotés d'autonomie. Une configuration mondiale néo-impériale. D'autre part, l'issue actuelle des neuf mois de guerre a conduit à la nécessité de tirer quelques leçons réelles et pragmatiques : a) les logiques unipolaires ne sont plus durables ni commodes pour prévenir le multipolarisme ; b) la captation de l'Europe par les Américains et les puissances émergentes farouchement anti-russes et anti-européennes telles que celles de l'Intermarium polono-ukraino-lituanien (déjà cher à Józef Pilsudski il y a exactement un siècle); c) en Eurasie, c'est la Chine et l'Inde qui dirigent les flux énergétiques et commerciaux nécessaires vers la Russie, avec des retombées évidentes de l'Australie à l'Asie centrale, au Golfe Persique et à l'Afrique.
Rien n'est décisif. Le monde reste fluide. Les coups de Jarnac par les cinquièmes colonnes sont toujours possibles. Les géométries variables sont un must. En tout cas, il semble que dans l'atmosphère décadente de Bali, les dirigeants aient vécu une réflexion psychologique proustienne sur la mémoire et le temps à la recherche de l'ordre perdu. Reste à savoir si, dans le temps retrouvé, les dirigeants se rendront compte de l'inévitabilité du passage du temps, en évitant les remords mais en construisant ensemble un nouveau récit.
Dans la salle du G20 à Bali, on aperçoit également des enfants habillés en tenue de fête. Ils s'adressent aux adultes avec des danses et des pirouettes, en essayant de capter leur attention. Parmi eux, seule une jeune fille à la crinière dorée et à la voix rauque. L'air festif est interrompu par les images d'un petit homme vêtu de vert qui brandit les dix commandements de la paix tout en récitant de terrifiants mots de destruction. Au bord de la pièce, d'autres personnages apparaissent, quelque peu distants. Un écuyer méphistophélique, qui sous les traits d'un Savonarole de roman parle d'isoler le malin, propose à tous ses six points pour le bonheur [1], et raconte qu'il possède un merveilleux jardin enchanté, protégé des barbares envahisseurs. Une dame angélique, une Teresa visqueuse qui voltige de pan en fracas en offrant son soutien à tous, cherche désespérément une chaise pour s'allonger. Un esprit faustien se tourne vers le "grand monde" des cours impériales, où il expérimente les séductions du pouvoir, de la richesse et de la gloire terrestre. Soudain, un jeune garçon aux mains fines et osseuses s'agite, annonçant qu'un missile est tombé dans le jardin enchanté. Il brise le silence avec des tremblements de terreur. L'écuyer méphistophélique identifie immédiatement l'envahisseur qui veut troubler l'enchantement du bonheur. Les adultes, quelque peu agacés, se regroupent à l'écart dans un caucus d'où l'on peut les entendre commenter à voix basse: de toute façon, ce sont les barbares qui sont à blâmer, mais ce n'est pas un missile mais un message du ciel. Sic transit gloria mundi.
[1] https://www.politico.eu/article/russia-isolation-european-union-policy/
19:10 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, géopolitique, g20, chine, russie, états-unis | | del.icio.us | | Digg | Facebook
vendredi, 18 novembre 2022
Les attaques terroristes contre Nord Stream. Nouvelles importantes du bureau du procureur suédois
Les attaques terroristes contre Nord Stream. Nouvelles importantes du bureau du procureur suédois
Source: https://www.lantidiplomatico.it/dettnews-attentati_terroristici_nord_stream_importante_novit_dalla_procura_svedese/45289_47936/
Les actions terroristes perpétrées le 26 septembre contre les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 sont le résultat d'un "sabotage" délibéré. C'est ce qu'a déclaré vendredi Mats Ljungqvist, le procureur chargé de l'enquête en Suède.
"Au cours de l'enquête sur le site de l'accident, qui a été menée en mer Baltique, des saisies importantes ont été effectuées et la zone a été soigneusement documentée. Les analyses effectuées aujourd'hui montrent des traces d'explosifs dans plusieurs des corps étrangers retrouvés", peut-on lire dans un communiqué du parquet remis à la presse.
Le communiqué indique que l'enquête "est très complexe et étendue", et que l'enquête en cours "doit montrer si quelqu'un peut être soupçonné du délit".
"La coopération avec les autorités en Suède et dans d'autres pays est excellente. Il est important de poursuivre les enquêtes préliminaires et les différentes collaborations en cours afin que nous puissions travailler dans la paix et la tranquillité", a déclaré M. Ljungqvist.
Commentant les actes terroristes, le président russe Poutine a déclaré que quelqu'un était derrière eux "qui était techniquement capable d'organiser les explosions et qui a déjà eu recours à ce type de sabotage, pris sur le fait, mais resté impuni". Le dirigeant russe a également indiqué que l'incident était bénéfique pour les États-Unis, qui peuvent désormais "fournir des ressources énergétiques à des prix plus élevés".
Les gouvernements du Danemark, de l'Allemagne et de la Suède ont refusé de coopérer entre eux et de divulguer les résultats de leurs enquêtes sur les explosions de pipelines et ont ignoré les demandes de la Russie d'être autorisée à participer à l'enquête.
19:09 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nord stream, mer baltique, gazoducs, europe, allemagne, russie, suède, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Argentine: observations sur les politiciens qui peuvent se présenter à la présidence
Argentine: observations sur les politiciens qui peuvent se présenter à la présidence
Par Enric Ravello Barber
Source: https://euro-sinergias.blogspot.com/2022/11/argentina-ori...
Après l'échec du référendum constitutionnel au Chili, l'élection de la gauche en Colombie et la victoire étriquée de Lula au Brésil, l'Amérique du Sud connaîtra une autre élection importante en 2023.
L'Argentine élira son président en novembre, mais on ne sait pas encore qui sera le candidat de chacun des principaux partis politiques. Si les élections de l'ODEPA (1) ont lieu en mai prochain, il est très probable que cette question sera réglée. Nous détaillons ci-dessous les positions de chacun de ces blocs et leur orientation internationale respective. Entre parenthèses, nous incluons leurs intentions de vote moyennes selon les différents sondages.
Gauche et Front des travailleurs, 5-6 %. Le parti a obtenu de bons résultats aux élections du PASO de 2021, notamment dans la province de Jujuy, frontalière de la Bolivie et l'une des plus pauvres du pays. Quel que soit leur candidat aux élections présidentielles de 2023, ils n'ont aucune chance d'atteindre le second tour; leur aspiration est de dépasser le seuil de 1,5 % fixé par la loi argentine pour le remboursement, ce qui semble pour l'instant réalisable sans problème majeur.
La FIyT a déjà entamé le processus interne pour désigner son candidat à la présidence du pays. Leur nomination dépendra du pouvoir interne et des équilibres politiques au sein de la coalition formée par quatre partis: le Parti socialiste des travailleurs, le Parti des travailleurs, la Gauche socialiste et le Mouvement socialiste des travailleurs, tous d'idéologie trotskiste.
Le Front de tous/Frente de Todos (30-34%). Il s'agit de la coalition formée par le Parti justicialiste - le parti péroniste historique, aujourd'hui d'orientation de gauche - et le Front du renouveau du ministre de l'Économie, Sergio Massa, de tendance péroniste et centriste. Aujourd'hui, il existe trois figures de proue de ce Front.
Alberto Fernández. L'actuel président de la République a toujours été considéré comme un instrument de Cristina Kirchner (désormais Kristina), et lorsqu'il a essayé de mettre en œuvre sa propre ligne de conduite, il a été ignoré et désavoué par Kristina elle-même, qui, en tant que vice-présidente, est celle qui dicte réellement la politique du gouvernement. Il est très difficile pour lui d'être candidat à la réélection.
Alberto Fernández, sur les personnes arrêtées pour l'attentat contre Cristina: "Ils ont dit que j'étais le prochain"
Sa situation judiciaire signifie que Kristina n'a presque aucune chance de se présenter à la présidence non plus. Le fait que le candidat du parti au pouvoir risque d'être battu est également un facteur, et de nombreux analystes pensent que Kristina ne veut pas assumer cette défaite, mais plutôt continuer à gérer le contrôle du parti et attendre sa chance en 2027, lorsqu'elle espère avoir réglé sa situation juridique.
Quant à sa ligne politique et internationale, nous pourrions dire que même au sein de sa mauvaise gestion, jusqu'en 2008-2009, Kristina a maintenu une ligne que l'on pourrait qualifier de "gauche nationale". Cette année-là, le limogeage de Moreno en tant que ministre de l'Économie et l'ascension politique d'Alex Kicillof ont marqué un profond changement qui l'a fait passer d'une certaine "gauche nationale" à un "mondialisme internationaliste", adoptant comme références idéologiques et stratégiques les points de l'Agenda 2030: LGTBI, mariage homosexuel, destruction morale de la société, "crise climatique".
Dans la sphère internationale, Kristina, peut-être comme un reflet presque inconscient du péronisme réel, maintient une position de distance et même de confrontation avec les États-Unis et leurs alliés: les fréquentes rencontres de Fernández avec Poutine et Xi Jinping vont dans ce sens. Kristina s'est durement opposée à Israël au sujet de la responsabilité de l'attentat à la bombe contre l'AMIA (société juive) à Buenos Aires, un attentat qu'Israël impute à l'Iran, ce que Kristina dément, tout en mettant en garde contre le rôle du MOSSAD en Argentine. Kristina a éliminé des services secrets argentins tous les agents qu'elle considérait comme proches des renseignements israéliens, a ouvert une confrontation personnelle très dure avec Netanhayu, a annoncé sa visite en Espagne pour honorer le tombeau d'Isabelle la Catholique, cérémonie qui n'a finalement pas eu lieu. Récemment, selon les mêmes lignes politiques, Kristina a interdit l'apparition par vidéoconférence de Zelensky au Parlement argentin. Une position internationale claire. En Amérique du Sud, son gouvernement a salué les victoires de Boric au Chili et de Lula et continue à entretenir de bonnes relations avec le Venezuela, bien que moins intenses que sous Hugo Chávez.
Après l'attentat, Cristina Kirchner est réapparue sur les réseaux sociaux
Sergio Massa, actuel ministre de l'économie et homme fort du gouvernement. Son soutien politique provient d'un groupe de médias connu sous le nom de Grupo América, anciennement Grupo Vila Manzano. Il est également étroitement lié à la fondation de l'exilé cubain dans l'EEE, Mark Canosa. Grâce à ces groupes, il entretient d'excellentes relations aux États-Unis, notamment avec le parti démocrate, et nous pouvons affirmer qu'il est le candidat à la Maison rose qui entretient les meilleures relations avec Joe Biden.
Alors que sa nomination en juillet au poste de "super ministre" a dopé sa popularité et que son nom sonnait déjà comme celui d'un candidat officieux, ces derniers mois, sa popularité a chuté et sa force politique dépendra de la manière dont il gérera la situation économique compliquée de l'Argentine au cours des prochains mois. Il est le plus "centriste" des candidats actuellement envisagés par le Frente de Todos.
Sergio Massa répète un ajustement mais avec un soutien politique - El Cronista
Ensemble pour le changement/Juntos por el Cambio (38-42%). C'est la coalition d'opposition de centre-droit. Sa principale composante est le parti PRO (Propuesta Republicana) fondé par l'ex-président Macri, il comprend le parti historique de centre-gauche Union civique radicale, dont le premier président après la dictature militaire, Raúl Alfonsín, était membre, et un parti péroniste de centre-droit appelé Peronismo Republicano.
Il y a trois figures principales dans cette coalition et toutes trois ont une chance d'être le candidat présidentiel.
Les liens internationaux de Mauricio Macri sont marqués par la contradiction. Ses intérêts économiques personnels et familiaux sont liés à l'industrie automobile chinoise. Ses intérêts politiciens se tournent, eux, vers les États-Unis. Si, dans un premier temps, Macri a ouvertement soutenu Hillary Clinton en tant que candidate à la Maison Blanche, après la victoire de Trump, il a entamé un rapprochement avec cette dernière qui n'a jamais été aussi étroit que le président argentin le souhaitait. Il a récemment reçu le président du PP espagnol, Feijóo, à Buenos Aires, soulignant la vision commune en matière de politique internationale.
Mauricio Macri : "Le populisme en Argentine est terminé. L'année prochaine, l'opposition gouvernera".
Patricia Bullrich. Elle appartient à deux familles historiquement puissantes et riches d'Argentine. La famille Bullrich, des hommes d'affaires d'origine allemande établis en Argentine au début du 19ème siècle, et la famille Pueyrredón, une famille argentine historique d'origine hispano-française. Un nom de famille que l'on voit dans les rues des principales villes du pays de La Plata.
Élevée dans un environnement familial de la plus haute société, elle devient rapidement active sur le plan politique. Dans sa jeunesse, Patricia Bullrich était membre du groupe de guérilla péroniste et gauchiste dissident, les Montoneros. Dans la même organisation, elle faisait partie du groupe dirigé par son beau-frère Rodolfo Gallimberti, l'un des fondateurs de Montoneros, qui, au fil des ans, est devenu un homme d'affaires international et un agent de la CIA.
Son activité au sein de Montoneros l'a conduit en prison et en exil. Après sa libération, elle est retournée en politique et est devenue de plus en plus centriste, devenant ministre dans le gouvernement de la Rúa, pour finalement défendre un ultra-libéralisme de droite, ce qui est sa position actuelle.
Sur le plan international, Patricia Burllich représente le lien avec le parti républicain américain et surtout avec Israël, notamment par le biais de son mari actuel, Guillermo Yanco, juif-argentin, qui aurait fortement encouragé sa rapide ascension politique.
Actualités | Les amours de Patricia Bullrich
Rodríguez Larreta. Il a commencé sa carrière politique au sein du parti Justicialiste (péroniste), qu'il a quitté en raison de son désaccord avec la direction de Kirchner. En 2005, il a été l'un des fondateurs de PRO avec Macri. Si nous avons dit que Massa était le candidat le plus "centriste" du parti au pouvoir, nous pouvons dire que Rodríguez Larreta est le candidat le moins "néolibéral" de l'opposition.
Ses bonnes performances en tant que maire (mayor est le mot utilisé en Argentine) de Buenos Aires jouent pour lui. Sous son mandat, la capitale de Buenos Aires a récupéré une grande partie de la sécurité perdue les années précédentes et a réalisé des gains indéniables en matière de propreté et d'entretien des bâtiments publics.
Rodríguez Larreta veut se présenter comme un homme politique "large", ce qui signifie accepter l'idéologie dominante et rechercher une relation stable avec les États-Unis ; on sait qu'il y a des années, il a payé pour se faire photographier avec Bill Clinton afin de renforcer son image politique.
Les analystes disent qu'il est aujourd'hui le candidat de l'opposition qui a le plus d'options, mais dans la politique argentine, il est toujours risqué de faire des prévisions à moyen terme.
Larreta, Vidal et l'habitude de mentir - Diario Hoy Dans l'actualité
La Libertad progresse / La Libertad avanza (18-20%). Plus qu'un parti, il s'agit de la plate-forme électorale d'un nouveau personnage qui a émergé dans la police argentine Javier Milei. Ancien membre du Forum économique mondial, Milei est défini comme étant de "droite libertaire", alors que lui-même aime se décrire comme "anarcho-capitaliste" et "libéral libertaire". Son discours est fortement anti-gauche et anti-"progressiste". Milei est un showman avec un fort attrait médiatique, mais il ne dispose d'aucune structure de parti politique, sa croissance sera donc compromise à cet égard.
Milei aime faire des déclarations provocantes, comme la légalisation d'un marché d'organes humains, mais ce qui l'aide à se développer rapidement, c'est sa critique cinglante et radicale des politiciens argentins dans leur ensemble, qu'il décrit comme ineptes et corrompus. Jouant la carte du "ras-le-bol", Milei se développe, en particulier dans le soi-disant Cône Urbain de Buenos Aires, précisément la zone que Kristina considère comme son fief électoral, et cette avancée de Milei dans le Cône Urbain est l'un des facteurs qui pourraient déloger le Kirchnerisme du pouvoir. Curieusement, la population de ce Cône Urbain est celle qui reçoit le plus d'aides sociales et celle qui serait la plus mal lotie si les mesures ultra-libérales de Milei étaient appliquées, ce qui montre que la lassitude politique envers la classe argentine est d'un tel calibre qu'elle est au-dessus de l'intérêt personnel.
Le vote en faveur de Milei est à comprendre comme un vote de protestation, sans aucune chance d'accéder au pouvoir. C'est fort possible, mais dans les derniers sondages, il atteindrait les 20 % et serait en mesure d'accéder à un second tour, ce qui indique clairement la profonde crise de crédibilité de la classe politique argentine.
Javier Milei, le moins libéral des libertaires | Perfil
Sur le plan international, Milei a cherché une alliance avec Bolsonaro et le chilien Katz, qui ne s'est pas concrétisée, entre autres en raison de l'absence d'un véritable parti politique autour de Milei, qui pour l'instant s'affirme dans son rôle de showman médiatique, sans intention d'aller "plus loin". Il a récemment participé à l'événement organisé par VOX à Madrid, VIVA 22, où il a prononcé des phrases telles que: "La justice sociale est violente et injuste" et a invité à lutter contre "el zuderío" (l'expression utilisée en Argentine pour nommer la gauche de manière péjorative).
Note:
(1) https://www.lanacion.com.ar/economia/que-son-las-paso-y-por-que-podrian-no-hacerse-en-las-elecciones-de-2023-nid27102022/
18:55 Publié dans Actualité, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : argentine, amérique ibérique, amérique latine, amérique du sud, politique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Mille et une Russie
Mille et une Russie
par Paolo Mathlouthi
Source: https://www.centrostudilaruna.it/mille-e-una-russia.html
Une ancienne légende, racontée depuis des siècles par les guides locaux aux rares visiteurs occidentaux de passage à Samarcande, populaire au point d'être encore en vogue dans les jardins d'enfants à l'époque soviétique, raconte que Tamerlan, déterminé à fixer sa résidence dans la ville la plus opulente du monde, avant de partir pour une nouvelle expédition militaire a pris des dispositions pour qu'un grand complexe soit construit en son absence avec deux mosquées, une école coranique et une auberge pour les pèlerins, un hommage en pierre érigé par le Seigneur du Monde en faveur de sa favorite, la princesse mongole Bibi-Khanum. Elle était d'une beauté si éblouissante que l'architecte appelé à superviser les travaux a fini par tomber follement amoureux d'elle, menaçant de ne pas terminer la commande si elle ne cédait pas à ses avances. Inquiète que Tamerlan, peu enclin à faire preuve de tolérance envers ceux qui désobéissaient à ses ordres, ne revienne de la guerre sans que le monument auquel il était tant attaché ne soit achevé, la jeune fille accepta de concéder ses bonnes grâces au prétendant téméraire qui, dans le feu de l'extase amoureuse, lui donna un baiser si passionné qu'il laissa une brûlure sur son cou ! Pour cacher aux yeux indiscrets la preuve brûlante de son infidélité, Bibi-Khanum a décidé de se couvrir le visage d'un voile. De retour à Samarcande, l'émir n'a pas entendu raison: ayant compris la trahison qui s'était tramée dans son dos, il fit enterrer sa concubine vivante à l'intérieur de la mosquée nouvellement achevée, la transformant ainsi en tombeau, et a ordonné à toutes les femmes de son vaste empire de porter un voile à partir de ce jour pour dissimuler leur visage. C'est, du moins selon la légende, l'origine du tchador.
La mosquée de Bibi-Khanum, Samarcande.
Le lecteur sera peut-être surpris d'apprendre que ce ne sont pas, comme on pourrait le supposer, les auteurs anonymes des "Mille et une nuits" qui ont rapporté ce fameux récit, mais Alexandre Nikolaïevitch Afanassiev (1826-1871), un anthropologue et linguiste qui, sur les traces des frères Grimm, a entrepris au 19ème siècle la tâche cyclopéenne et méritoire de transcrire l'immense patrimoine des contes du peuple russe.
Grâce à la voix vivante de son témoignage, nous apprenons également qu'à l'endroit même où a eu lieu l'immolation dramatique de Bibi-Khanum, se trouve un grand lutrin de pierre où, dans les temps anciens, un exemplaire très spécial du Coran cousu d'or était exposé à intervalles réguliers, pour être montré au peuple comme un objet de dévotion, le même exemplaire qu'Osman, le gendre de Mahomet et troisième successeur du Prophète, lisait au moment où il a été assassiné: les gouttes de son sang, laissées sur les pages, en ont fait une relique des plus précieuses, à laquelle les populations turcomanes du Caucase attribuent encore des pouvoirs thaumaturgiques. Lorsque les cosaques d'Alexandre II ont conquis Samarcande en 1868, le talisman de papier a pris la route de Saint-Pétersbourg, avec le reste du butin, pour faire partie du trésor personnel du tsar, où il restera, protégé par le rideau de fer, jusqu'à la dissolution du bloc soviétique.
Les âmes candides qui, aujourd'hui, sont horrifiées à l'idée que les milices tchétchènes de Kadyrov et des unités sélectionnées de l'armée syrienne de Bachar- al-Assad combattent en Ukraine sous la bannière de Moscou comme s'il s'agissait des Haradrim de Tolkien, ignorent (ou feignent d'ignorer) la dialectique séculaire établie par le Kremlin avec l'Islam qui se presse le long des frontières méridionales de la Russie.
Il s'agit là d'un dialogue articulé et complexe mais constant, dont le point culminant a été la récente visite de Vladimir Poutine en Iran, qui a connu des moments d'assimilation forcée alternant avec des phases d'ouverture et dont les racines remontent loin. Pour prouver que les événements suivent souvent des chemins karstiques loin des sentiers battus, il suffit de dire que c'est un aventurier d'origine piémontaise, Giovanni Battista Boetti, qui a introduit la parole du Prophète en Asie centrale russophone à la fin du 18ème siècle. Envoyé à Mossoul par l'ordre dominicain auquel il appartenait pour y exercer sa profession de médecin, il se convertit à l'islam et, s'autoproclamant cheikh sous le nom d'Al Mansur (le Victorieux), se rend en Tchétchénie où, grâce à un prêche particulièrement évocateur, il rameute les populations des montagnes contre Catherine II, rassemblant autour de lui une armée de quatre-vingt-cinq mille hommes que les Russes parviennent difficilement à vaincre. Capturé vivant et traîné enchaîné aux pieds de la Tsarine, cette dernière, impressionnée par sa bravoure, lui pardonna et en fit son conseiller privé et son amant, lui assurant une allocation mensuelle et imposant comme seule limite à sa liberté personnelle l'obligation péremptoire (mais certainement peu contraignante pour l'intéressé) de ne pas quitter Moscou. Sans vouloir diminuer le moins du monde la capacité de persuasion presque exceptionnelle de l'impératrice à la volonté forte, le joyau de la couronne de la politique expansionniste russe dans le Caucase reste la signature du traité historique de Turkmanchay, signé à Téhéran en 1828 en présence du Shah de Perse Fath Ali Qajar par Aleksandr Sergeïevitch Griboïedov (1795 - 1829), figure singulière de musicien et d'homme de lettres, qui se prêta à l'art périlleux de la diplomatie à qui l'écrivain Iouri Tynianov (1894 - 1944) a consacré un monumental hommage posthume, La mort du Vazir Moukhtar. Publié en Russie exactement un siècle après les événements tragiques dont il était le protagoniste, le roman revient aujourd'hui en librairie, dans la traduction classique de Giuliana Raspi, pour les Edizioni Settecolori, grâce à l'intuition pertinente de Manuel Grillo.
La particularité de ce livre résolument inhabituel, qui se lit d'une traite malgré sa taille considérable, ne réside pas tant dans la description impitoyable de l'aristocratie moscovite, empêtrée dans la toile étouffante des conventions sociales et minée par une familiarité naturelle avec l'esprit de conspiration, que dans l'extranéité absolue du protagoniste à ce monde auquel il appartient par droit de naissance. N'ayant heureusement échappé à la déportation en Sibérie que parce que les autorités chargées de l'enquête n'ont pas réussi à prouver son implication directe dans le soulèvement décabriste, Griboïedov aborde le voyage vers Tabriz, siège de la lointaine légation qui lui a été assignée, comme s'il s'agissait d'une sorte de voyage initiatique dans le temps: dans l'implacable et exaspérante rigueur du climat et dans la rude simplicité des habitants d'une terre située aux confins de l'Empire et donc de ce qui apparaît à ses yeux comme la Civilisation, l'anti-héros de Tynianov espère trouver un antidote qui l'aidera à apaiser le spleen qui lui ronge l'âme. Il s'immerge comme dans un bain lustral dans des coutumes et traditions antithétiques à celles au nom desquelles il a vécu, au point d'épouser une femme du pays. Se perdre dans la recherche de l'Ailleurs ne suffira cependant pas à le protéger des flèches de l'Histoire. Inconscient d'être un pion dans un jeu bien plus grand que lui, Griboïedov mourra en luttant contre la foule en colère qui assiège l'ambassade russe à Téhéran, préfiguration lugubre de la plus célèbre prise du Palais d'Hiver, avec pour seule consolation un éloge funèbre prononcé par son ami Alexandre Pouchkine, selon lequel rappeler sa "vie enviablement houleuse devrait être la tâche des amis". Mais chez nous, conclut le poète, les gens extraordinaires disparaissent sans laisser de traces. Quelqu'un, faisant écho à ses propos, a écrit que la Russie ne peut être comprise à l'aune de la Raison, puisqu'elle est en définitive une question de Foi. Et la foi, on le sait, exige souvent des victimes de rang.
* * *
Jurij Tynjanov, La morte del Vazir-Muchtar, Edizioni Settecolori, Milan 2022 ; p. 583, € 26.00.
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G20 et passe sanitaire: comment le virtuel nous prive de notre perception et de la révolution
G20 et passe sanitaire: comment le virtuel nous prive de notre perception et de la révolution
Nicolas Bonnal
L’absence de réaction de notre amorphe masse n’échappe plus à personne, même aux plus optimistes. Le G20 va imposer dans une belle indifférence un pass sanitaire mondial et mondialiste (on a le texte en anglais, tout le monde peut aller vérifier) et cela calmera (ou ne calmera même pas) ceux qui croient encore en une alternative mondialiste faite de Brics et de broc. La guerre en Ukraine a permis l’accélération du Reset, de privations et pénuries organisées et imposées - et elle renforce sous couvert du rideau de fumée médiatique (cette guerre est trop terne pour être vraie, cf. mon ami Shamir) le pouvoir de la coulisse dont parlait Disraeli. Derrière toute guerre mondiale il y a une entente. Le seul bénéficiaire c’est l’Etat totalitaire mondialiste en gestation depuis un siècle ou plus. Joseph de Maistre (Soirées, II) ou Monseigneur Gaume en parlèrent en plein dix-neuvième siècle aussi bien que le PM anglais susnommé. Le nouveau PM anglais d’origine hindoue fera mieux et surtout pire que le précédent. Cela aussi avait été prédit – par Chesterton.
Mais pourquoi ne réagissons-nous pas ? La révolution informatique nous mène à un aveuglement face à la réalité qui nous entoure. Et cette alphabétisation douteuse nous mène à d’autres aliénations : voyez mon texte sur Lévi-Strauss où je raconte comment pour ce grand sceptique moderne la modernité alphabétisatrice avait accouché non d’une souris littéraire (souris qui a disparu depuis longtemps, lisez mieux Macluhan) mais du monstre de la raison – et de la militarisation qui fit cent millions de morts en Europe. L’informatisation de la masse va aboutir au même génocide - ou pire d’ici quelques années. Le passe sanitaire va accoucher de cent vaccins par an.
La masse semble aveugle comme ces imbéciles qui à Barcelone se collaient un masque pour se plonger dans le virtuel quand Zuckerberg déambulait en ricanant au milieu d’eux. On pense à Isaïe alors :
« Soyez étonnés et soyez stupéfaits ! Aveuglez-vous et soyez aveugles ! Ils sont enivrés mais non de vin… L’Eternel a répandu sur vous un esprit de profond sommeil ; il a bandé vos yeux ; les prophètes, vos chefs, les voyants, il les a couverts (29, 9). »
Quand j’écrivais mon livre sur Internet je me rendais compte que toutes les réponses se trouvaient dans la Bible (pour la mondialisation, voyez Isaïe, 60). Idem pour mon livre sur Kubrick…
Mais soyons brefs : comme on sait nous disposons d’un temps d’attention de huit secondes et de la mémoire du poisson rouge. Avec tous ces super-cerveaux connectés, il faut se préparer au pire ; Jean Baudrillard, repris par notre ami Lucien Cerise, déclarait déjà il y a presque trente ans en effet :
« Je n’avais pas vu à l’époque affleurer son christianisme… il (Paul Virilio) se place en position apocalyptique, de prophète anti-apocalypse tout en étant persuadé que le pire peut advenir. Sur ce point, on a fini par diverger. Car, je ne crois pas à cette APOCALYPSE REELLE. Je ne crois pas au réalisme de toute façon, ni à une échéance linéaire de l’Apocalypse. A la limite, si l’on pouvait espérer cet accident total, il n’y aurait qu’à le précipiter, il ne faudrait pas y résister. L’avènement du virtuel est lui-même notre apocalypse. Telle est la situation paradoxale… (Le paroxyste indifférent, Grasset, pp. 46-47). »
Pour ceux que rebute ce style élitiste, lisons ces sages remarques de notre chroniqueuse Jenny, recueillies ce matin :
« Il ne se passera rien du côté du « peuple ». Si demain les frigos se vident le bel Etat providence fournira la pâtée, RAS. Spectacle fascinant ce matin, 7h, devant l’arrêt de bus du 326 « déchargeant » matutinalement un troupeau de laborieux de tous âges et toutes origines et d’étudiants (en tout une bonne trentaine de têtes) : tous, je dis bien tous, avaient à la main leur portable, les yeux rivés dessus, tête penchée. Cette impossibilité à demeurer une seconde avec soi-même sonne pour moi le glas de toute possibilité de réaction du « peuple ». C’est mort. Qu’on s’y fasse. »
Autrement dit d’un côté on est informé pour se révolter. De l’autre, on est désarmé pour réagir. Ce ne sont pas les armes que les révolutionnaires devraient confisquer au troupeau : c’est son smartphone.
Allez, gardons le moral :
« Fais sortir le peuple aveugle qui a des yeux, et les sourds qui dont des oreilles (Isaïe, 43, 8). »
Sources:
https://www.amazon.fr/DANS-GUEULE-BETE-LAPOCALYPSE-MONDIA...
https://www.amazon.fr/Petits-%C3%A9crits-libertariens-Con...
https://magnificat.ca/textes/bible/isaie.htm
https://twitter.com/f_philippot/status/1592834204798423041
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jeudi, 17 novembre 2022
Ocean Viking, Meloni n'a pas gagné. Macron n'a pas gagné. Nous avons tous perdu
Ocean Viking, Meloni n'a pas gagné. Macron n'a pas gagné. Nous avons tous perdu
Agata Iacono
Source: https://www.lantidiplomatico.it/dettnews-ocean_viking_non...
Alors que nous assistons sur les réseaux unifiés à un théâtre de marionnettes de la bonhomie, la France entre en crise : la droite française se réveille et les relations diplomatiques entre Rome et Paris deviennent très tendues, peu après la signature de l'absurde traité du Quirinal.
Incapable de jouer le rôle du "souverainiste" avec l'OTAN et l'Union européenne - c'est-à-dire les vrais coupables de la crise économique, énergétique et sociale héritée par les "meilleurs" - Giorgia Meloni choisit de détourner l'attention et les "shows médiatiques" n'attendaient que cela.
Voici venir à la rescousse de tout le monde les "débarquements d'Afrique".
Personne ne s'est demandé ce qui se passe en Libye, personne ne se soucie d'où partent ces nouveaux esclaves des usines textiles de l'Eldorado européen et pourquoi.
La stratégie est toujours la même, la feuille de route est la même, mais cette fois-ci avec une tournure intéressante : connue sous le nom de "stratégie du faux drapeau", de l'opportunité photo ou de la distraction de masse, elle tend à focaliser l'attention des médias "de gauche" et à taire ainsi les questions concrètes: les droits des travailleurs, les décès au travail, les Italiens qui réduisent leur consommation de produits de première nécessité, les jeunes qui quittent l'Italie, le rationnement de l'énergie et ceux qui ne peuvent plus payer leur nourriture et leurs factures, le rationnement de l'énergie, la destruction du tissu productif et socio-économique due à cette co-belligérance harakiri dans une guerre voulue par les USA et visant à couper les ponts entre Européens et partenaires alternatifs.
Meloni, en effet, (gaffe ou pas), oblige la France à prendre en charge les migrants du navire de l'ONG Ocean Viking. Selon la presse française, lors de la conversation entre Macron et Meloni, en marge de la réunion de Sharm El Sheik, le président français avait proposé une solution impliquant le débarquement de l'Ocean Viking en Italie et donc la prise en charge de la plupart des migrants par la France.
Au lieu de cela, le gouvernement italien a annoncé la volonté de Marcon de débarquer l'Ocean Viking dans les ports français.
Et une pagaille a éclaté, pour utiliser une expression française.....
Dans son empressement à faire payer aux Italiens le fait d'avoir voté pour une "fasciste", une femme de droite qui rappelle tant Le Pen dans l'imaginaire transalpin, Macron a tenté de prendre la balle au bond et d'humilier l'Italie, de la dépasser dans le droit d'accueil, de démontrer combien la France et l'Europe sont noblement porteuses de bons sentiments communautaires....
Atlantistes oui, bellicistes en faveur des néo-nazis ukrainiens certes, mais (comment dire ?) fièrement "antiracistes" et "antifascistes".
Bien sûr, les migrants en France seront identifiés et renvoyés s'ils n'entrent pas dans les catégories absurdes des personnes ayant droit au statut de réfugié, qui est offert non pas parce qu'il y a réellement une guerre ou une dictature dans le pays d'origine, mais en raison de choix géopolitiques sur les terres à piller et à déstabiliser.
Macron est aujourd'hui décrit en France, par la presse française, comme le perdant du défi avec l'Italie, l'ennemi des citoyens, au mépris de l'image bon enfant et pro-européenne, anti-fasciste, que la France voulait opposer à l'Italie de droite.
Et pas seulement sur les médias sociaux, qui se sont déchaînés en inventant des hasthags appelant à la démission de Macron ou l'appelant "Macron De La Honte".
Le Figaro le décrit comme un perdant, au moment le plus dramatique de la crise énergétique française, qui a déjà imposé le rationnement de l'électricité et du chauffage dans les écoles, les lieux publics et privés.
La lutte entre pauvres, utilisée comme instrument de propagande honteuse, la haine, le conflit horizontal, la recherche du bouc émissaire du moment : tout est fonctionnel pour que les causes de la crise ne soient pas abordées, que les intérêts en jeu ne soient pas révélés, en Egypte comme en Libye, dans la colonie Afrique opprimée par le CFA, dans les guerres par procuration favorisées pour contrôler les matières premières et les voies de passage forcées.
A ce jour, 38 réfugiés de l'Ocean Viking ont été relocalisés en France, 78 en Allemagne et 5 au Luxembourg.
Ces chiffres sont vraiment dérisoires, si l'on considère que, depuis le seul mois de juillet 2022, quelque 62.000 personnes ont débarqué en Italie (90.000 depuis le début de l'année).
Mais la secrétaire d'État aux Affaires européennes, Laurence Boone (la même qui, ces dernières semaines, a promis de "veiller" au respect des droits en Italie), interrogée par france.info, déclare que "la confiance avec l'Italie est rompue", et confirme l'opération coup de poing à la dure, à la frontière, où, en plus des 500 agents qui arrivent, des "contrôles beaucoup plus stricts et sérieux" seront introduits, en particulier le "contrôle des passeports".
Et donc Macron bloque la frontière avec l'Italie, une mesure dirigée contre les citoyens français et italiens, afin de montrer que la France accueille les "émigrants".
Meloni n'a pas gagné, Macron pas davantage.
Non. Nous avons encore une fois perdu. Nous tous.
Agata Iacono.
Sociologue, anthropologue, journaliste certifié Wrep Blockchain
23:50 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : migration, ocean viking, actualité, france, italie, méditerranée | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mercredi, 16 novembre 2022
Les missiles tombés en Pologne et les négociations secrètes
Les missiles tombés en Pologne et les négociations secrètes
Source: https://piccolenote.ilgiornale.it/mondo/i-missili-caduti-in-polonia-e-i-negoziati-segreti#
Ce n'est pas un hasard si les missiles qui se sont abattus sur le territoire polonais ont été tirés à la fin du G-20, où manifestement quelque chose, en secret, a bougé pour éliminer les risques d'escalade, ou peut-être même pour mettre fin à cette récente folie guerrière.
Ceux qui cherchent l'escalade ont été servis. Les missiles d'hier correspondent à l'attentat d'Istanbul, qui, ce n'est pas un hasard, a eu lieu la veille d'une réunion secrète entre le chef de la CIA et son homologue russe dans la capitale turque. La nécessité d'éviter l'escalade a également été évoquée lors de cette réunion, comme l'explique le Washington Post, qui s'en tient évidemment au récit occidental.
L'attentat à la bombe était un "message", comme l'a déclaré le ministre turc de l'intérieur, et le message était clair : la bombe d'Istanbul visait les perspectives de désescalade, tout comme les missiles tombés en Pologne.
Heureusement, comme il le fait depuis le début de la guerre, Biden a freiné les choses, déclarant que les "informations préliminaires" dont il disposait indiquaient que le missile n'avait pas été lancé depuis la Russie.
Entre provocations et négociations
Sur ce point, le New York Times a écrit que "Zelensky, qui souhaite une implication plus large de l'OTAN, a déclaré que la Russie avait commis une 'attaque contre la sécurité collective', citant l'article 5" de l'Alliance, qui oblige les États membres à se défendre mutuellement.
Nous sommes à la merci d'un cercle de criminels internationaux qui veulent plonger le monde dans une guerre totale, en utilisant, pour ce faire, la marionnette de Kiev, qui s'est jetée sur l'opportunité tombée du ciel, il faut bien le dire, sans se soucier de la réalité des faits (détail instructif).
Heureusement, outre la déclaration autoritaire de Biden, confortée par d'autres indiscrétions provenant de l'appareil américain (Associated Press), ce sont également les autorités polonaises qui ont réfuté la paternité russe des missiles, affirmant qu'il s'agissait d'un "malheureux accident" probablement causé par un missile ukrainien.
Mais malgré tout, l'OTAN s'est réunie en urgence, comme s'il s'agissait vraiment de quelque chose de grave, dénotant la nervosité et le désir de prééminence dont elle est la proie depuis que la crise ukrainienne lui a conféré un rôle politique mondial indu, totalement arbitraire et dangereux pour la stabilité du monde et la stabilité des démocraties occidentales.
La nouvelle criticité coïncide, précisément, avec un changement dans le paysage international rapporté par Ted Snider dans Antiwar : "Il y a une pression croissante pour commencer les négociations. De nombreux membres de l'administration Biden souhaitent des pourparlers de cessez-le-feu. Le fait que Sullivan "au sein de l'administration est célèbre pour être en faveur d'une ligne de communication avec la Russie, même si d'autres personnalités politiques de premier plan estiment que, dans la situation diplomatico-militaire actuelle, les négociations ne seraient pas fructueuses" peut expliquer pourquoi il s'est rendu à Moscou et à Kiev, et non le secrétaire d'État Antony Blinken, comme on aurait pu s'y attendre".
"Le Pentagone semble faire pression pour des pourparlers. Le 10 novembre, le président des chefs d'état-major interarmées, le général Mark Milley (photo), a déclaré que le retrait russe de Kherson, combiné à l'impasse actuelle, "pourrait donner aux deux pays une occasion de négocier la paix". Quand il y a une opportunité de négocier, quand la paix peut être atteinte, a dit Milley, saisissez-la".
"Même le Royaume-Uni a récemment déclaré qu'il était "prêt à aider" si "l'Ukraine et la Russie s'engagent à résoudre le conflit". Et l'Allemagne et la France ont demandé à l'Ukraine d'être plus "flexible". À ces prises de position s'ajoutent des pressions similaires de la part des Brics, notamment la volonté exprimée par le nouveau président brésilien Lula da Silva de jouer un rôle de médiateur.
La confirmation de Politico
Politico confirme également, avec prudence, la nouvelle disposition des membres de l'administration américaine, expliquant qu'une chose est ce qu'ils disent en public, une autre est ce qui est privé, et que le général Milley a eu tort de rendre cela privé. Le résultat a été une tempête dans les relations avec Kiev, qui s'est sentie larguée, les Etats-Unis étant obligés de réaffirmer publiquement les positions qu'ils avaient utilisées.
Dans la note de Snider, il y a un passage plus que significatif : "Les responsables du département de la défense disent que ce qui s'est passé dans la région de Kherson est un exemple des durs combats à venir. Se battre à travers le fleuve [Dniepr] pour tenter de regagner des territoires sur la rive opposée est une opération militaire difficile".
"Pourquoi ne pas commencer à parler [de pourparlers de paix] avant de jeter 100.000 vies supplémentaires dans l'abîme?" a déclaré un autre responsable américain. Notamment parce que, comme le souligne l'article, le succès d'une telle offensive est douteux.
Et c'est là que le bât blesse: nous sommes en proie à une boucherie à haut risque d'escalade, sur laquelle nous n'avons même pas d'informations crédibles quant au nombre de morts qu'elle a coûté. Tout ce que nous savons, c'est que le chiffre est effrayant. Un massacre inutile dont tout le monde sait qu'il ne mènera pas l'Ukraine à la victoire, comme l'a clairement indiqué Milley en prenant la défense des Américains.
Aujourd'hui, Biden, vraisemblablement pour apaiser les faucons qui se sont sentis trahis par ses déclarations d'hier sur les missiles tombés en Pologne, a promis une autre manne d'aide à l'Ukraine, mais précisément sur l'aide, la conclusion de Politico est intéressante : "Biden a exprimé sa confiance dans le fait que l'aide continuera à couler même avec la Chambre contrôlée par les républicains. Mais il est possible que les appels accrus aux pourparlers Ukraine-Russie de la part des responsables américains puissent effrayer les Ukrainiens en leur faisant croire que Washington ne les soutiendra pas à long terme". Une peur bien fondée.
Jusqu'à présent, ce sont des choses que nous avions déjà écrites. Si nous nous répétons, c'est parce qu'il nous a semblé opportun de rapporter des confirmations provenant d'autres sources. Mais Ted Snider dans son article ajoute un élément très pertinent concernant le G-20.
Immédiatement après l'annonce de l'absence de Poutine au sommet, qui a éliminé la possibilité d'une rencontre avec Biden et fait baisser les tensions qui s'accumulaient autour du sommet, le président américain a annoncé qu'il rencontrerait Xi Jinping, le "partenaire stratégique" de la Russie.
Un double coup de poing qui suggère, selon Snider, que Xi et Biden, dans des "conversations secrètes en backchannel", tenteraient de tracer une voie pour sortir du tunnel ukrainien. Ce n'est pas du tout une supposition hasardeuse.
PS: Hier, Trump a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2024. Cela aurait été la nouvelle du jour, mais elle a été éclipsée par les missiles qui sont tombés en Pologne.
19:28 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pologne, ukraine, europe, affaires euopéennes, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Haute finance et "rebelles" écologistes
Haute finance et "rebelles" écologistes
par Antonio Catalano
Source : Antonio Catalano & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/grande-finanza-e-ribelli-ambientalisti
Hier, La Verità a publié l'excellent article "Faux rebelles, ceux qui bloquent les routes, barbouillent les peintures, pendent les mannequins la tête en bas". J'en retiens les passages les plus significatifs, ceux qui permettent de se faire une idée de ces "rebelles".
Qui sont-ils ? Ce sont ceux qui portent des gilets orange, qui utilisent tous le même code linguistique articulé autour du mantra de la "désobéissance civile" et ils ont tous le même bailleur de fonds : le Climate Emergency Fund (CEF), fondé par des milliardaires américains comme Aileen Getty, Rory Kennedy et ce Trevor Neilson, le protégé de Bill Gates, qui produit, ô surprise, des carburants durables. Ils se considèrent comme "la dernière génération de l'ancien monde" et rêvent d'un nouveau monde "dans lequel l'humanité s'embrassera, se pardonnera et s'aimera". Last Generation est également le nom de l'organisation italienne fondée en 2021 qui fait partie du réseau A22 financé par ce Fonds d'urgence climatique. Leurs activités se concentrent sur des actions médiatiques telles que la soupe aux pois jetée sur un Van Gogh, le coup-éclair au Colisée ou le blocage du périphérique de Rome (j'en ai parlé dans un billet).
Dans le réseau A22, outre Ultima generazione, il y a des collectifs de nombreux autres pays. Le chef de file et le plus ancien est Extinction Rebellion (XR), un mouvement radical né au Royaume-Uni en 2018 avec des branches dans une soixantaine de capitales. XR dispose d'un système de recrutement très efficace: ceux qui participent aux actions sont remboursés de leurs frais, ce qui permet à certains "volontaires" de gagner jusqu'à 400-450 euros par semaine. Just stop oil, fondée en Angleterre en février 2022, est peut-être, avec XR, l'organisation la plus combative (ceux qui ont jeté de la soupe aux tomates sur les 'Tournesols' de Van Gogh).
En France, il y a Dernière rénovation (ceux qui ont interrompu une étape du Tour de France), qui demande au gouvernement de prendre en charge la rénovation énergétique des foyers français, et ils ont lancé un sondage parmi leurs militants pour savoir s'ils doivent aller saccager la "Joconde" ou le "Déjeuner sur l'herbe" de Monet. Ensuite, il y a Letzte Generation en Allemagne qui se bat pour réduire la limitation de vitesse à 100 km/h: l'un d'entre eux a collé ses cheveux à la vitre protégeant "La fille à la boucle d'oreille de perle" de Vermeer. Et ainsi de suite.
Tous ces groupes se retrouvent sous le baldaquin du réseau international A22 et sont coordonnés et subventionnés par des donateurs privés, dont 90% sont des milliardaires. C'est le système qui tourne autour du CEF, ou Climate Emergency Fund, une organisation à but non lucratif basée à Beverly Hills, qui finance les cornichons impliqués dans toutes les actions entreprises ces derniers mois; elle est décrite comme "l'une des six organisations climatiques les plus importantes au monde". Le rapport décrit l'ensemble du réseau des grands financiers (parmi lesquels George Soros pourrait-il manquer ?). Étrange que la haute finance tourne autour du business climatique et de l'économie verte ?
18:59 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, vandalisme, woke culture, activisme écologiste | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Ecroulement physique, fin du carbone et dépeuplement
Ecroulement physique, fin du carbone et dépeuplement
par Nicolas Bonnal
La population française est de plus en plus inerte et prostrée. Elle est affaiblie et incapable de se défendre contre le régime Macron. Tout cela est voulu bien entendu. La fin du carbone est symbolique aussi. Nous rappelions récemment grâce au Figaro :
Tout le monde est vanné :
« Cette perte de motivation n’est sans doute pas sans lien avec la fatigue accumulée à l’occasion des épreuves occasionnées par la pandémie. En effet d’après notre enquête, 41% des Français se sentent plus fatigués qu’avant la crise Covid après un effort physique, contre 54% qui ne ressentent pas de changement et seulement 5% qui ont la sensation d’être moins fatigués qu’avant suite à un effort physique. »
Plus amusant encore l’effondrement des capacités de la cage thoracique :
« Les problèmes physiques de la population et de la jeune génération sont régulièrement documentés depuis plusieurs années maintenant. Ainsi, lorsqu’on compare les résultats à certains tests physiques passés par les adolescents des années 1990 avec ceux passés par les adolescents contemporains, on s’aperçoit que ces derniers ont perdu par exemple un quart de leur capacité pulmonaire en raison du développement de la sédentarité alimentée notamment par les écrans. Conséquence : les jeunes de 2022 mettraient 90 secondes de plus à courir 1600 mètres qu’il y a trente ans. »
Soyons précis : cela veut dire que la « jeune génération » a 30% d’air en moins dans les poumons. Elle n’a rien dans le ventre et pas grand-chose entre les oreilles, pour reprendre un vieux slogan des années 80.
Et nous ajoutions :
« Certes tout cela a commencé avec Loft Story et la culture du confinement née de l’addiction à la technologie, qui crée ce virtuel dont nous crevons maintenant (lire Baudrillard dans Le Paroxyste indifférent à ce propos). »
Evidemment cela rend la résistance difficile :
« Allez manifester râler et tempêter après cela. Macron, les résistants, il peut les attendre longtemps, et en ricanant encore. Qu’ils viennent me chercher ? Ils ne viendront pas, Manu. Tu n’auras même pas besoin de tes coûteuses automitrailleuses. Le mec il dort. Ou il clique. Ou il mate. »
C’est là que cet affaiblissement lié à la télé, la technologie, la sédentarité, rejoint les buts de Davos. Ne plus consommer de carbone… Lisons Eric Verhaege à ce propos :
« Dans l’hypothèse où Macron, en bon élève du mondialisme, déciderait de pousser les feux sur cette question, quel calendrier de mise en place pouvons-nous imaginer ?
La stratégie bas carbone publiée par le gouvernement a posé un jalon fort pour 2025. L’article de BFM souligne l’importance de l’effort que les ménages doivent fournir pour baisser leur consommation énergétique :
Pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, les experts estiment que l’empreinte carbone d’un Français ne devrait pas dépasser l’équivalent de 2 tonnes de CO2 par an. Elle est aujourd’hui estimée en moyenne à 9 tonnes, selon les dernières données pré-Covid du ministère de la Transition énergétique. »
Le Français est condamné à disparaître – famine, pénurie, puis élimination physique pure et simple ; tout cela pour sauver la planète et le climat.
Eric ajoute implacable :
« Autrement dit, il faudrait diviser la production des ménages par 4,5 pour tenir les objectifs… On mesure ici l’ampleur du désastre, et on peut penser que Macron compte fortement sur le renchérissement des prix, présenté comme une conséquence de la guerre en Ukraine, pour faire accepter les efforts. »
L’effondrement de la consommation de carbone sera comme dit H16 l’effondrement de nous-mêmes, l’effacement de l’espèce voulu par des élites psychopathes obéissant à un agenda évidemment satanique, la destruction de l’homme important plus à Satan que celle de Dieu contre qui il ne peut rien. Il a eu l’âme et l’esprit (voir mon texte sur Rudolf Steiner et les vaccins), il veut le corps maintenant avec la dévitalisation des organismes (vaccin, sous-alimentation, immobilisation, prostration chimique et télégénique, contrôle numérique forcené, etc.).
Les génies comme Goethe (voyez mes textes) avaient vu cela venir :
« — Notre population des campagnes, en effet, répondit Goethe, s’est toujours conservée vigoureuse, et il faut espérer que pendant longtemps encore elle sera en état non-seulement de nous fournir de solides cavaliers, mais aussi de nous préserver d’une chute et d’une décadence absolues. Elle est comme un dépôt où viennent sans cesse se refaire et se retremper les forces alanguies de l’humanité. Mais allez dans nos grandes villes, et vous aurez une autre impression. Causez avec un nouveau Diable boiteux, ou liez-vous avec un médecin ayant une clientèle considérable, il vous racontera tout bas des histoires qui vous feront tressaillir en vous montrant de quelles misères, de quelles infirmités souffrent la nature humaine et la société. »
Ajoutons que le G20, autre symbole de ce « démon des organisations » occidental, va imposer les passes sanitaires pour lutter contre les épidémies qui seront conçues et gérées par Bill Gates et ses acolytes.
Mais comme dit l’autre, on va se révolter… Ce ne seront pas « tous les gars du monde » de Paul Fort mais tous les gouvernements qui s’y mettront pour anéantir leur troupeau électoral cocu, désireux de sauver le climat. Aux dynamiques/éveillés de s’en sortir. Le reste finira comme dans Soleil vert.
Sources :
https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/11/15/bfm-sonde-lo...
https://reseauinternational.net/de-la-montee-de-la-flemme...
https://twitter.com/f_philippot/status/1592834204798423041
https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/07/12/lecon-libert...
https://h16free.com/2022/11/14/72682-le-suicide-par-ecolo...
https://myessentielles.fr/culte-des-vaccins-et-declin-de-...
https://lesakerfrancophone.fr/mon-nom-est-legion-locciden...
http://www.cultivonsnous.fr/si-tous-les-gars-du-monde/
17:15 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pandémie, nicolas bonnal, médecine, santé | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mardi, 15 novembre 2022
Après l'abandon du gaz russe, les pays industrialisés mettent en péril leurs objectifs climatiques en développant le GNL
Après l'abandon du gaz russe, les pays industrialisés mettent en péril leurs objectifs climatiques en développant le GNL
Source: https://zuerst.de/2022/11/14/nach-abschied-vom-russengas-...
Charm el-Cheikh. Après avoir réussi à se détacher de l'approvisionnement en gaz russe, de nombreux pays occidentaux se précipitent pour utiliser le gaz de fracturation (GNL) comme substitut. Le principal exportateur de ce type de gaz serait actuellement les États-Unis, mais d'autres pays pourraient également en fournir aux Européens. Mais ces derniers sont loin de disposer de l'infrastructure nécessaire, soit pour transporter le gaz vers l'Europe avec leurs propres navires-citernes GNL, soit pour injecter les livraisons de gaz dans le réseau européen des gazoducs au départ de terminaux spéciaux. Le développement de l'infrastructure GNL doit maintenant être poursuivi à un rythme soutenu.
Mais : cela pourrait compromettre les objectifs climatiques que les Européens se sont fixés. Selon le "Climate Action Tracker", une plateforme prétendument indépendante d'observation du climat, beaucoup plus d'infrastructures sont actuellement construites que ce qui est nécessaire.
Selon ce portail, il pourrait y avoir 500 mégatonnes de gaz liquide dans le monde en 2030. Cela correspond à près de cinq fois la quantité de gaz russe importée par l'UE en 2021. Ce serait également le double de la quantité de gaz actuellement vendue par la Russie dans le monde.
Bill Hare, chef de l'organisation partenaire "Climate Analytics", met en garde: si tous les projets actuellement prévus étaient mis en œuvre, les émissions de CO₂ et de méthane atteindraient des niveaux dangereux. Cela compromettrait à son tour l'objectif de limiter l'augmentation de la température à 1,5 degré si possible par rapport à l'ère préindustrielle.
L'analyse a été présentée jeudi lors de la conférence mondiale sur le climat à Charm el-Cheikh, en Égypte - ce qui relativise quelque peu sa portée. Les lobbyistes du climat réunis à cette occasion affirment que les émissions de gaz "nocifs" pour le climat devraient être réduites de moitié d'ici 2030 pour atteindre l'objectif de 1,5 degré. Mais d'une manière ou d'une autre, ce sont justement les pays occidentaux qui contrecarrent leurs propres objectifs climatiques avec leur politique énergétique mal conçue. (mü)
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Nouveaux soupçons dans l'affaire Nord Stream : une société américaine découvre qu'il y avait des "navires sombres" non loin de la scène du crime
Nouveaux soupçons dans l'affaire Nord Stream : une société américaine découvre qu'il y avait des "navires sombres" non loin de la scène du crime
San Francisco. Un nouveau développement dans l'affaire du dynamitage des gazoducs Nord Stream : le magazine informatique américain Wired rapporte maintenant dans son édition en ligne que la société américaine SpaceKnow a découvert, grâce à l'analyse de données satellites, deux "navires sombres" qui se trouvaient non loin des lieux des actes de sabotage du 26 septembre dans la mer Baltique, navires qui avaient désactivé leur système d'identification automatique par radar AIS.
Le directeur général de SpaceKnow, Jerry Javornicky, a déclaré à Wired qu'il était pour le moins suspect que les navires, qui mesuraient respectivement environ 130 et 95 mètres de long, aient manifestement cherché à dissimuler leurs itinéraires et leurs emplacements. Les données ont donc été transmises à l'OTAN, a-t-il ajouté.
Selon M. Javornicky, les deux navires se trouvaient à proximité des points de fuite quelques jours seulement avant que les gazoducs ne soient détruits par des explosions. Au total, d'après les données satellites, 25 navires s'y sont rendus, mais seulement deux d'entre eux avaient désactivé leur tracker AIS, rapporte Wired.
"Ils avaient désactivé leur AIS, ce qui signifie qu'il n'y avait aucune information sur leurs mouvements. Et ils essayaient de garder leurs informations de localisation et d'autres informations générales cachées au monde", a déclaré Javornicky, cité par le magazine informatique.
Le système d'identification automatique (AIS) assure l'identification des navires sur les mers du monde. Le système d'identification automatique transmet au système d'affichage et d'information cartographique (ECDIS) des données telles que l'identifiant unique, la vitesse, le cap, la position, l'indicatif radio, etc. Il a été adopté comme norme obligatoire par l'Organisation maritime internationale (OMI) en décembre 2000.
La découverte faite par SpaceKnow en analysant les images de plusieurs satellites devrait alimenter les spéculations sur la cause des explosions. Dernièrement, un fait remarquable a été rendu public : quelques minutes après les explosions, la Première ministre britannique Liz Truss, qui a depuis démissionné, a envoyé de son téléphone portable personnel un SMS au secrétaire d'État américain Blinken dans lequel elle écrivait : "It's done" - "c'est fait". Depuis, le Kremlin insiste sur le fait qu'il a des "preuves" d'une implication majeure des services britanniques dans les attentats. (mü)
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lundi, 14 novembre 2022
Grande-Bretagne : le déclin d'un ancien empire
Grande-Bretagne: le déclin d'un ancien empire
par Fabrizio Pezzani
Source : https://www.ariannaeditrice.it/articoli/gran-bretagna-il-declino-di-un-ex-impero
L'histoire de l'ascension et du déclin de la Grande-Bretagne est un véritable manuel pour examiner le parcours des civilisations et des sociétés qui s'élèvent, atteignent leur apogée, puis commencent lentement à s'effondrer. L'essor et la chute des sociétés dépendent de la composante "valeur" des classes dirigeantes et de leur capacité créative.
Au début du XVIe siècle, l'Angleterre était considérée comme un État arriéré et sous-développé, peu peuplé, mais la révolution des moyens de navigation et l'ouverture des routes commerciales maritimes ont offert un tremplin à son affirmation mondiale croissante ; progressivement, les navires de l'Atlantique, les galions, ont supplanté les galères qui ont eu leur dernière occasion de remporter une victoire en 1571 à Lépante. Remplacer l'énergie humaine des galères par l'énergie éolienne et chimico-physique des galions à voile a été une révolution dans le monde maritime. Sur les galions, il était alors possible de placer des canons sur le pont et sous le pont, rendant les armées maritimes presque invincibles.
La conquête de la mer et des océans a permis de passer du commerce méditerranéen au commerce atlantique avec un développement sans précédent des échanges de biens et de matières premières. Jusqu'au début du XVIIIe siècle, l'occupation par les Britanniques et les Européens en général se limitait aux bandes côtières et aux bases navales, mais l'occupation de l'arrière-pays a été l'un des sous-produits de la révolution industrielle qui a contribué à ouvrir la voie à la révolution industrielle elle-même. Dans l'histoire de l'humanité, les interdépendances entre les différents facteurs d'évolution n'opèrent pas toujours aussi clairement.
Ce n'est pas un hasard si la révolution industrielle s'est développée en Angleterre, qui, grâce à sa puissance maritime, avait créé un lien avec les colonies qui fournissaient les matières premières, consommaient les nouveaux produits et offraient des opportunités de richesse et de nouveaux marchés en permanence. La puissance économique et militaire a permis à l'Angleterre de créer un empire colonial inégalé pendant sa période de domination. La révolution industrielle a démoli l'ancien monde sous tous ses aspects, productif, social - le capitalisme se heurte au marxisme -, démographique, politique et financier, et a changé le mode de vie dans les villes au détriment des zones rurales.
Parallèlement à ce développement global, nous avons une évolution de la culture, de la technologie, de la scientificité qui trouve dans les universités un centre de croissance inégalé dans toutes les matières. Les universités deviennent des centres d'excellence et préparent la classe dirigeante de l'empire, la rendant capable d'affronter les défis posés par le nouveau contexte mondial avec créativité et savoir.
Londres devint ainsi un centre nodal financier et d'assurance pour le monde entier, les nouveaux banquiers et assureurs sont formés pour la croissance de l'empire ; la classe dirigeante est de haut niveau et supérieure à celle des autres États concurrents et contribue à renforcer l'empire qui, jusqu'au déclenchement de la Première Guerre mondiale, fait de l'Angleterre l'empire dominant dans le monde qui, ensuite, entame lentement son déclin.
Dans la période de sa plus grande splendeur, les conditions du déclin commencent, en effet l'autoréférence augmente et le manque d'autocritique commence à réduire l'esprit créatif capable de réponse au monde changeant. À partir des années 1930, le déclin devient de plus en plus évident en raison d'une diminution de la capacité de l'élite dirigeante à faire face aux nouveaux défis avec créativité, restant plus encline à ossifier les gloires du passé récent. Illusionnée par le pouvoir acquis dans les années 1920, elle décide, comme un acte de force, d'imposer la convertibilité de la livre en or ; ce choix, critiqué par Keynes, est un désastre lié à l'incapacité de la classe dirigeante à comprendre les changements qui s'opèrent dans le monde et à adopter un comportement novateur. L'effondrement de l'initiative a affecté les colonies, créant de leur part les premiers signes d'une dissidence indépendantiste qui allait s'amplifier au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Résultat de la même autoréférentialité: le bras de fer perdu sur la conservation du canal de Suez en 1956, finalement gagné par l'Égypte de Nasser.
La révolution financière avec la fin de l'étalon de change or a frappé la finance britannique en la contraignant à accepter l'aide du FMI, c'était le signe d'une rupture avec le passé et le véritable début du déclin ; l'ascension de Margaret Thatcher et l'erreur qui fut de suivre le néo-libéralisme financier dicté par les Etats-Unis ont conduit à l'effondrement culturel avant même l'effondrement économique. Le fait d'avoir épousé sans critique le néolibéralisme financier a détruit la production industrielle qui était excellente dans tant de secteurs et a préparé un déclin et une position politique de soumission aux États-Unis.
Enfin, le Brexit, une fois de plus fruit de l'aveuglement politique et enfant de l'autoréférence suicidaire, a fait le reste : la classe politique s'est montrée de plus en plus inadaptée à la tâche de gouvernement et au changement qu'exige l'histoire, se refermant sur elle-même comme la porte d'un saloon ; elle n'a pas manqué la farce ridicule de la comparaison avec notre pays, qui, malgré son audimat nettement opportuniste, fait preuve d'une vitalité manufacturière qu'ils n'ont plus.
Les États-Unis ont depuis longtemps emprunté cette même voie, faute de dirigeants et incapables de trouver une solution aux problèmes qu'ils pensent résoudre de la même manière qu'ils les ont créés. La tendance fluctuante du dollar a déjà commencé, et ses quantités sans fin et sans véritable base de référence ressemblent à une immense pyramide inversée avec une quantité minimale d'or à sa base.
Lorsque les qualités de la classe dirigeante font défaut, comme l'histoire de l'Angleterre le démontre et celle des États-Unis semble l'imiter, les civilisations et les sociétés commencent à se désintégrer et à s'effondrer ; "commence alors la profonde décadence qui n'est pas une paralysie des facultés naturelles de la classe dirigeante mais un effondrement de son héritage social qui bloque et inhibe toute action de renouvellement et l'effondrement d'une société se produit lorsque la décadence a commencé depuis longtemps : les civilisations, en d'autres termes, ne disparaissent pas par mort violente mais par "suicide". "(A. Toynbee , Civilisations in History, p. 356 ).
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Objectif: éliminer Trump !
Objectif: éliminer Trump !
Source: https://piccolenote.ilgiornale.it/mondo/eliminare-trump
Alors que le dépouillement des bulletins de vote des élections de mi-mandat se déroule avec une lenteur épuisante, érodant de plus en plus le succès déjà maigre des Républicains, la bataille pour éliminer Trump de la scène politique de l'Empire, bataille qui laisse entrevoir une convergence entre les Démocrates et l'establishment du Parti républicain, se voit réactivée.
À cette fin, en plus de blâmer Trump pour l'échec des républicains, la campagne visant à faire du gouverneur de Floride Ron DeSantis le prochain candidat du GOP pour la présidence américaine à la place du tycoon égaré en politique a pris son envol.
La guerre de Murdoch
Ce développement a été préparé à l'avance, c'est-à-dire avant même que les Midterms aient lieu. C'est ce qu'écrit le Guardian dans un article où il relate l'aversion de longue date de Rupert Murdoch - propriétaire du Wall Street Journal, du New York Post, de Fox TV et d'autres médias - envers Trump.
En effet, le virage de l'establishment républicain en faveur de DeSantis a été soudain et surprenant. Et pourtant, comme l'écrit le Guardian, on a "le sentiment que cela avait été planifié à l'avance, que les cuirassés de Murdoch avaient décidé à l'avance non seulement que Trump était fini, mais qu'ils avaient aussi identifié leur nouvel homme".
En fait, avant que les médias de Murdoch ne commencent à tirer des boulets sans discontinuité contre Trump à propos du résultat des élections, ajoute le tabloïd britannique, le New York Post "a célébré la réélection de Ron DeSantis [...] avec une première page le saluant comme étant 'DeFuture'".
En bref, la compétition entre les deux coqs du Parti républicain a commencé, même si DeSantis n'a pas encore fait de démarche formelle pour son éventuelle candidature ; mais, comme Trump le claironne avec amertume, il ne dément pas non plus cette perspective.
L'issue de cette compétition est incertaine, mais Trump, traqué par des enquêtes judiciaires et ouvertement contesté par l'establishment de son parti, traverse le moment le plus critique de sa carrière politique.
Dans ces conditions, il vaut la peine de s'intéresser de plus près au nouveau venu, car il pourrait devenir le prochain empereur de l'Occident, ce qui affectera le destin du monde entier.
Le Washington Post dresse le profil de DeSantis et réduit à néant le récit qui fait du nouveau venu une sorte de photocopie gagnante de Trump, taillée sur mesure pour le personnage afin de reporter sur lui le consensus dont jouit l'ancien président au sein de la base républicaine.
L'interventionniste
Tout d'abord, note le WP, "DeSantis est plus une figure orthodoxe du parti républicain que l'homme d'affaires ombrageux devenu politicien" (= Trump).
"En un sens", poursuit le WP, "le passé de DeSantis le rapproche de l'ancien secrétaire d'État Mike Pompeo, dont les tendances plus interventionnistes étaient parfois en désaccord avec Trump", un clin d'œil de grand intérêt pour les fondements de la politique étrangère qui s'institueraient lors de son éventuelle présidence.
En fait, "la plupart de ses déclarations concernant la politique étrangère s'inscrivent parfaitement dans des lignes directrices préexistantes, plutôt que dans le style si souvent personnel de Trump".
"DeSantis", détaille le WP, "a condamné la Russie pour son invasion de l'Ukraine et a critiqué la décision du président Biden de se retirer d'Afghanistan [opération ordonnée par Trump, ndlr]. Il est également fortement opposé aux ennemis traditionnels des États-Unis, tels que l'Iran, et en particulier à l'accord nucléaire avec Téhéran, ainsi qu'aux nouveaux rivaux, dont la Chine, et s'est engagé à être "le gouverneur le plus pro-Israël d'Amérique"."
Homme de Floride, il a beaucoup d'empathie pour les citoyens de son État qui portent de l'intérêt à certains pays attirant sans cesse leur attention, à savoir "Cuba, le Venezuela, la Colombie et Haïti".
Bref, un interventionniste tous azimuts, même si, note le WP, lorsqu'Elon Musk a lancé sa propre proposition de paix entre la Russie et l'Ukraine via twitter, il l'a défendue contre les critiques qu'il s'est attiré de la part des autorités de Kiev.
Mais peut-être, dans ce cas précis, cette défense provenait-elle davantage du fait que le milliardaire l'avait précédemment désigné comme nouveau candidat présidentiel du GOP à la place de Trump, plutôt que de partager les idées du milliardaire...
Relations avec Netanyahu
En ce qui concerne la proximité avec Israël que DeSantis a affichée, on peut noter qu'il serait un excellent interlocuteur pour Netanyahu, qui est revenu au pouvoir en Israël, événement coïncidant avec l'ascension de DeSantis comme nouvelle étoile au firmament du GOP.
Le fait que Netanyahou se méfie de l'establishment du parti démocrate est bien connu - puisque cet establishment conserve l'idée de deux États comme seule solution possible au conflit israélo-palestinien. Il y a aussi ses mauvaises relations avec Biden, malgré ses récentes déclarations de sympathie envers le président américain.
Plus réservées, mais non moins vives, sont les divergences entre Netanyahou et Trump, en particulier sur l'Iran, car l'ancien président n'a pas suivi l'instigation du premier ministre israélien en faveur d'une guerre contre Téhéran, en fait l'ancien président républicain était presque parvenu à un accord avec Téhéran (voir sur ce point les mémoires de l'ancien conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton).
De plus, DeSantis s'est lancé dans des louanges dithyrambiques à Netanyahu lors d'une visite qu'il a effectuée à Jérusalem en 2019, déclarant que le premier ministre israélien "a été un modèle de leadership fort pour Israël pendant son mandat". "Je me réjouis de la poursuite de notre partenariat car la Floride reste l'État le plus pro-Israël de la nation".
De plus, l'affirmation de DeSantis sur les questions éthiques serait une aubaine pour l'électorat israélien historique de Netanyahu. Un tel sentiment pour le nouveau messie d'Israël, si DeSantis parvient un jour à la Maison Blanche, pèserait de tout son poids dans la politique étrangère américaine au Moyen-Orient, un domaine clé de la politique impérialiste.
Assainir la polarisation de la société américaine
Reste à savoir si Trump sera capable de résister à la tenaille qui se referme sur lui. Il a des ressources, mais des ressources limitées. Et il reste à voir si DeSantis, si la perspective de sa candidature à la Maison Blanche se concrétise, sera en mesure de l'emporter sur son concurrent démocrate.
Ce qui est certain, c'est que le système qui a pénalisé Trump ne semble pas cultiver un rejet similaire à l'égard du gouverneur de la Floride. Au contraire, une présidence républicaine débarrassée des idées isolationnistes de Trump pourrait s'avérer la bienvenue, ayant le potentiel de guérir le conflit qui polarise la société américaine.
Mais pour cela, DeSantis devrait peut-être atténuer son affirmation sur les questions éthiques, ce qui n'est pas impossible aussi parce que cela pourrait le freiner dans une compétition présidentielle. Après tout, Washington vaut bien une messe.
Mais une telle conversion pourrait même ne pas être nécessaire. L'interventionnisme, carburant indispensable du complexe militaro-industriel, suffit à l'establishment. Le reste est du théâtre à usage interne.
Cela dit, le premier obstacle sur son chemin reste Trump, qui n'est pas du tout disposé à jeter l'éponge et a déjà commencé à tirer de copieuses salves de boulets contre son éventuel concurrent.
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US Midterm : la défaite victorieuse de l'establishment
US Midterm : la défaite victorieuse de l'establishment
Source: https://piccolenote.ilgiornale.it/mondo/midterm-usa-la-sconfitta-vittoriosa-dellestablishment
Le résultat des élections du midterm, vendu par les médias grand public comme une victoire majeure pour les Démocrates (comment transformer les défaites en victoires) n'est en fait pas surprenant. Les Républicains ont remporté, comme c'était évident dès le départ, la Chambre, mais il semble que les Démocrates aient conservé le contrôle du Sénat, malgré le fait que les décomptes soient encore en cours dans certains États pour ce dernier.
Le vote en Pennsylvanie, un État sur lequel le GOP républicain a misé tous ses jetons pour arracher le Sénat à ses adversaires et dans lequel le démocrate Fatterman a remporté la victoire sur le trumpiste Oz, est un indicateur du résultat en faveur des démocrates.
La lutte politique qui s'est déroulée en Pennsylvanie résume un peu ce qui s'est passé dans cette élection, puisque les médias trumpistes ont pratiquement annoncé la victoire d'Oz comme une certitude, un peu comme ils ont certifié que la vague rouge, la couleur symbolique du parti, était d'emblée une certitude, vague qui, par ailleurs, aurait inondé les États-Unis. Cela n'a pas été le cas.
Par ailleurs, les proclamations sur la vague rouge étaient évidemment exagérées, car elles ne tenaient pas compte de la puissance de feu de la machine électorale des Démocrates : si cette machine avait obtenu des résultats aussi impressionnants aux élections présidentielles, il fallait supposer qu'ils se répéteraient avec ces élections du Midterm-2022, pouvant compter, grâce à la présidence Biden, sur la gestion d'autant de courroies de transmission du pouvoir. Tout comme on pouvait supposer qu'il se concentrerait sur le Sénat, où le défi était le plus serré.
La défaite victorieuse de Trump
Il y aura des conséquences. D'abord au détriment de Trump, qui attendait le triomphe électoral pour annoncer sa candidature à la présidentielle de 2024. Il le fera encore, mais ce ne sera pas la même chose.
En effet, ses adversaires au sein du parti utiliseront cette défaite victorieuse pour accroître le récit selon lequel il représente un frein pour le parti, qui, s'il avait été absent, aurait certainement gagné au vu de la méfiance des citoyens envers les institutions, notamment en raison de la forte inflation et du chaos endémique dans les villes.
Notamment parce que, dans l'intervalle, le pouvoir s'est efforcé de trouver une alternative à Trump et l'a trouvée en la personne du gouverneur de Floride Ron De Santis, dont le succès dans ces élections du midterm est, sans surprise, célébré par les médias de l'establishment.
De Santis est la figure parfaite pour succéder au Tycoon-entrepreneur, égaré en politique, puisqu'il lui ressemble dans sa rhétorique grandiloquente, sa polémique contre l'establishment démocrate, sa défense des valeurs traditionnelles et son rejet des migrants.
Mais il ne partage avec Trump ni un isolationnisme extrême ni, surtout, une aversion pour l'affichage musclé en politique étrangère (comme on l'a vu lors de la dernière révolution colorée, infructueuse, à Cuba, à laquelle il a contribué avec enthousiasme).
Son ascension a commencé pendant la pandémie, au cours de laquelle il s'est engagé dans un duel serré contre l'establishment en faveur de la propagande axée sur la pandémie, adoptant pour sa Floride des normes libertaires qui se sont avérées fonctionnelles. Cela a attiré les louanges des médias et des électeurs trumpistes, qui avaient au contraire perçu une certaine timidité de la part de l'ancien président pour manoeuvrer dans ce champ de mines.
Le concurrent
DeSantis est ainsi devenu le seul concurrent possible de Trump, proposant sa propre version du trumpisme, qui pourrait être acceptable même pour les architectes des guerres sans fin.
Pour cette raison - et surtout parce qu'il ferait tomber Trump - l'establishment l'a choisi comme successeur possible de Biden, une carte à jouer au cas où un candidat fort n'émergerait pas dans le camp du parti démocrate, ou même si un candidat malvenu (un Sanders, une Michelle Obama, etc.) émergeait.
Trump connaît parfaitement ce jeu et a fait tout son possible pour éviter une rupture avec DeSantis, au point de dire qu'il a voté pour lui lors de ces élections du Midterm.
Il ne pouvait rien faire d'autre, bien sûr, puisqu'il était le seul candidat en Floride, où Trump vote, mais il a voulu dire cela pour souligner le point essentiel bien que tacite, relançant implicitement l'hypothèse, avancée il y a quelque temps, de créer un tandem avec DeSantis pour la vice-présidence.
Mais il sera difficile pour DeSantis de renoncer au rôle présidentiel qu'ils lui ont taillé et que l'establishment républicain, celui sur lequel Trump avait parié, tente de créditer par tous les moyens (voir Washington Examiner: "Choisir Trump plutôt que DeSantis pour 2024 est un suicide politique").
Le faible d'Elon Musk pour les Républicains
La position du nouveau maître de Twitter sera également intéressante dans cette perspective. Elon Musk avait tweeté en juillet que Trump était "trop vieux" et qu'il était temps pour lui de se retirer, tandis que DeSantis "gagnerait facilement" s'il se présentait contre le président Biden en 2024.
Le tweet a été supprimé par la suite, mais le milliardaire, qui, lors des midterms, avait appelé à voter pour les Républicains (un tweet qui a également été supprimé), n'a peut-être pas changé d'avis. Et son opinion, après l'achat du réseau social, pèse davantage. Peu favorable au pouvoir réel lors de l'achat de Twitter, il pourrait être tenté de rechercher son indulgence en favorisant l'éviction de Trump de la vie politique.
En bref, cette élection pourrait déclencher une épreuve de force dans le camp républicain, transformant la victoire de Trump, qui a également envoyé plusieurs de ses candidats choisis au Congrès, en une possible déroute.
Mais l'ancien président n'a pas l'intention de jeter si vite l'éponge, notamment parce qu'il sait que s'il le fait, son destin est d'aboutir en prison. À tel point qu'il va jusqu'à menacer son éventuel antagoniste en déclarant : "J'en sais plus sur lui que quiconque, sauf peut-être sa femme".
Républicains à la Chambre
En attendant de connaître l'issue de cet affrontement interne au sein du GOP, il faut considérer les autres conséquences des élections, en premier lieu le fait que les Républicains peuvent profiter de la majorité à la Chambre pour lancer quelques enquêtes.
Une enquête sur la pandémie, qui pourrait se transformer en un Nuremberg, est presque certaine (Rand Paul, leader de la Chambre, avait à l'époque demandé que Fauci soit emprisonné).
Cela ne ferait pas trop peur à l'establishment, qui a entre-temps trouvé une autre crise mondiale à gérer (la guerre en Ukraine). Quelques boucs émissaires seraient ceux qui en paieraient le prix. Mais une certaine clarification du passé est toujours souhaitable car elle pourrait peut-être éviter des surprises futures.
Une enquête sur Hunter Biden, le fils du président, qui est depuis longtemps dans le collimateur des républicains, est également possible, et plairait également à l'establishment démocrate, qui est impatient de le remplacer.
La question ukrainienne reste ouverte. Si avant les élections, les Républicains avaient déclaré qu'ils ne donneraient plus de "chèques en blanc" à Kiev, il reste à voir comment cette affirmation sera concrètement mise en œuvre, c'est-à-dire si les justifications du Pentagone suffiront. Mais l'émergence d'une certaine controverse sur le conflit est dans les cartes, car les élus trumpistes sont farouchement opposés aux guerres sans fin.
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Le choc épochal entre l'Occident et l'Eurasie
Le choc épochal entre l'Occident et l'Eurasie
Luciano Lago
Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/lo-scontro-epocale-occidente-versus-eurasia
La succession rapide des événements cruciaux se fait à un rythme soutenu, jour après jour en Europe, et la possibilité d'une confrontation directe entre l'Occident dirigé par les Anglo-Américains et la Russie semble inévitable après les attaques en Crimée menées, comme cela semble confirmé, par les forces spéciales britanniques. La Russie a promis une réponse aux actions secrètes de la Grande-Bretagne, notamment celle que constitue sabotage des gazoducs Nord Stream dans la Baltique, effectué par les forces spéciales sous-marines de la Royal Navy britannique.
D'après les dernières informations ayant fuité dans les cercles du Pentagone, il semble que la manœuvre que Washington prépare consiste à mettre sur pied une force multinationale extra-OTAN qui sera utilisée en Ukraine pour attaquer la Russie sur son territoire. Cette proposition a été avancée par l'ancien chef d'état-major américain David Petraeus et tout porte à croire qu'elle a été acceptée par les cercles du Pentagone pour éviter une défaite en Ukraine. Comme l'avait déclaré le Secrétaire de l'OTAN, M. Stoltenberg, une défaite en Ukraine serait une défaite pour l'OTAN et aurait des conséquences fatales pour l'Alliance.
Toute la question réside dans les objectifs ultimes de l'entreprise, qui sont extrêmement vagues. Quel devrait être le résultat ? Serait-ce d'expulser les forces russes d'Ukraine, de renforcer les défenses ukrainiennes et de parvenir à un cessez-le-feu avec une post-transition pour maintenir une position forte dans les négociations ?
On ne sait pas encore comment les États-Unis se positionneraient dans cette coalition, étant donné que, s'ils y sont, la Russie déterminera qui en prend la tête dans un avenir immédiat et agira en conséquence.
On peut s'attendre à ce que Moscou réponde à la menace en se concentrant sur la destruction de la structure militaire américaine, y compris le commandement spatial, le centre de commandement et de contrôle, le renseignement et la surveillance. L'initiative occidentale semble donc comporter des risques de déclencher un conflit majeur dont l'issue serait impossible à prévoir. Les États-Unis ont besoin de ce stratagème pour des raisons politiques ou veulent simplement transférer une partie de la responsabilité et de l'engagement à leurs alliés, tandis que la question se pose de savoir comment les forces américaines et alliées pourront protéger les nombreuses voies de transport, les aéroports et les bases en Europe contre les attaques des forces russes. En outre, dans ce type d'opération, il est nécessaire de préciser dans quelle mesure le risque est justifié ; le manque de clarté sur l'objectif spécifique peut avoir de graves conséquences.
Il n'est pas difficile de prévoir quelle serait la réaction de la Russie si sa sécurité était menacée, et l'utilisation d'armes nucléaires tactiques ne peut être exclue dans ce cas, conformément à la doctrine militaire russe.
D'autre part, les États-Unis ne peuvent accepter une nouvelle débâcle en Ukraine qui les exposerait à une perte de prestige et de leadership auprès des alliés et à la possibilité d'une rupture de l'Alliance atlantique. Par conséquent, Washington serait prêt à prendre le risque d'un conflit direct avec la Russie, qui a jusqu'à présent été reporté. Cela explique pourquoi le haut commandement du Pentagone y voit une issue possible à l'impasse.
Le conflit imminent entre l'OTAN et la Russie découle d'un contraste entre les deux parties, l'Occident dirigé par les Anglo-Américains et la Russie, qui n'est pas seulement géopolitique et militaire, mais aussi par essence un contraste idéologique et systémique. L'opposition se situe entre le monde occidental arc-bouté sur le totalitarisme libéral-mondialiste et les pays qui veulent garder leur souveraineté et leur identité nationale intactes, refusant de se soumettre aux règles dictées par les États-Unis et leurs alliés.
Le président Biden et son secrétaire d'État Antony Blinken ont tenté à plusieurs reprises de qualifier ce contraste de "division entre les démocraties et les autocraties". En réalité, cette terminologie relève d'un double langage typiquement orwellien.
Par "démocraties", les propagandistes de Washington entendent les États-Unis et les oligarchies financières occidentales qui sont ses alliées. Leur objectif est de centraliser la planification économique entre les mains de gouvernements élus par Wall Street et par d'autres centres financiers sous contrôle américain.
Sous la couverture rhétorique des exposants américains, par "autocraties", Biden et Blinken entendent les pays qui résistent à cette prise de contrôle visant la financiarisation et la privatisation. Dans la pratique, la propagande américaine accuse la Russie et la Chine d'être des régimes autocratiques dans la régulation de leurs propres économies et la promotion de leur propre croissance économique et de leur niveau de vie, c'est en particulier la cas de la Chine dans le maintien de la finance et de la banque comme services publics pour soutenir l'économie réelle de production et de consommation.
Il est bien connu que les diplomates américains utilisent les organismes supranationaux qu'ils contrôlent, tels que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, pour appeler sans cesse à la privatisation des infrastructures, des entreprises minières et des sociétés de services du monde entier, et pour rendre les pays émergents dépendants des exportations de technologies, de pétrole et de nourriture par l'intermédiaire des multinationales américaines.
Cette approche est appelée "démocratie libérale" et "société ouverte" mais elle cache en réalité une forme de néocolonialisme déguisé imposé par la pression économique, le chantage et les menaces de sanctions pour les gouvernements qui ne se conforment pas.
Tout se résume à la fracture entre la vision unipolaire du monde par les Etats-Unis et la vision multipolaire vers laquelle tendent non seulement la Russie et la Chine, mais aussi l'Inde et une série de pays des différents continents qui adhèrent à ce nouveau bloc émergent organisé dans les BRICS et l'accord de Shanghai. Des accords qui unissent une majorité de pays dans le monde, marquant le détricotage de l'ordre mondial préfiguré par les Etats-Unis et ses vassaux.
Ce qui se passe en ce moment historique est un tournant historique qui suggère qu'il sera impossible de revenir en arrière, alors que nous assistons au démantèlement, pièce par pièce, de l'ancien système et de l'ordre mondial qui était fondé sur la suprématie impériale des États-Unis.
Ce sont les mois à venir qui détermineront si le tournant sera pacifique ou si le monde sera soumis à un conflit majeur suite aux initiatives de la puissance anglo-saxonne qui ne se résigne pas au changement et au nouvel équilibre des forces.
18:42 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, occident, eurasie, multipolarité, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
dimanche, 13 novembre 2022
La revue de presse de CD 13 novembre 2022
La revue de presse de CD
13 novembre 2022
DÉSINFORMATION/CORRUPTION/CENSURES/DÉBILITÉ
Revue de presse RT du 30 octobre au 5 novembre
Exercice hebdomadaire de dé/réinformation grâce à cette revue de presse russe. Au sommaire cette semaine : les fissures et les problèmes économiques et sociaux qui se font sentir de plus en plus fortement dans le bloc occidental, la géopolitique de contournement de la Russie et, bien sûr, la guerre en Ukraine.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/revue-de-presse-rt-du-30-oc...
« Nous ne publierons pas notre palmarès des hôpitaux et des cliniques de sitôt. Il existe pourtant depuis plus de vingt ans, des centaines de milliers de lecteurs lui font confiance, des dizaines d’établissements hospitaliers prestigieux l’arborent fièrement sur leurs murs. Que s’est-il passé ? Un quarteron de bureaucrates, allergiques à l’évaluation indépendante de notre système de santé et visiblement atteints par l’ivresse de leur pouvoir, a décidé de l’interdire. Une censure : il n’y a pas d’autre mot pour décrire ce qui vient de se passer. Une censure d’État pour briser un thermomètre qui en dérange certains. » Le Point.
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2022/11/10/une-censure-detat-po...
« Un fonctionnement soviétique » : Éric Verhaeghe dézingue le « cartel de la presse subventionnée »
« Leur sujet n’est pas la vérité ; leur sujet, c’est de défendre le pré carré d’une presse subventionnée par l’État ». Pointant du doigt une guerre commerciale entre médias mainstream et médias indépendants, dans cet "Entretien essentiel", notre invité Éric Verhaeghe, entrepreneur et fondateur du Courrier des Stratèges, analyse la crise de l'information en France, le rôle des fact-checkers et la mise en examen du PDG de l’AFP, Fabrice Fries : « Avant, on disait que ‘’c’était digne de la Pravda’’, car on savait tous qu’une agence de presse officielle produisait du mensonge : l’art des fact-checkers a été de faire croire l’inverse. Aujourd’hui, une information de l’État est supposée plus fiable qu’une information venant de médias indépendants ».
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/er...
ÉCOLOGIE (PUNITIVE)
« Morts de chaleur, vraiment ? » : désinformation ordinaire
Il n’est pas facile de toujours rester zen face aux énormités en matière de désinformation que l’on peut constater en faisant le tour des chaînes télé dites d’information en continu. La 27e édition de la mascarade des COP vient de commencer au milieu du tapage médiatique habituel prédisant l’apocalypse climatique si tous les pays du monde « ne prennent pas des mesures drastiques pour limiter le réchauffement, et c’est urgent, demain il sera trop tard, un point de non-retour sera franchi ! » La première rencontre ayant eu lieu en 1994 sous la présidence de Mme Angela Merkel alors ministre de l’Environnement, cela fait maintenant 27 ans qu’au cours du même cérémonial on crie à l’urgence : demain il sera trop tard.
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2022/11/12/442836-morts-de-c...
ÉNERGIES
Comment nos dirigeants ont créé la hausse des prix de l’électricité
La hausse des prix de l’électricité en France est décrite par nos dirigeants comme un dommage collatéral de la guerre en Ukraine. Moins bien se chauffer et payer ses factures plus cher, ce serait même de la solidarité envers les Ukrainiens, comme l’affirmait l’acteur Jean-Pierre Rouve qui déclarait que pour agir dans ce conflit du côté des victimes, « si cet hiver on doit baisser le chauffage d’un degré, c’est pas très grave ». Or, si la guerre a bien des effets sur nos factures, ce n’est pas elle qui est responsable de la situation. Le démantèlement du monopole public sur l’électricité, un héritage du Conseil National de la Résistance : voilà ce qui nous met en grande difficulté. Enquête sur la façon dont, sciemment, les gouvernements successifs ont créé la hausse des prix de l’électricité."
frustrationmagazine.fr/
https://www.frustrationmagazine.fr/prix-electricite/
ÉTATS-UNIS
Élections US : quand le Time avouait la conspiration contre Trump
Alors que les élections de mi-mandat auront lieu cette nuit aux États-Unis, retour sur ce qui a été un coup de tonnerre en février 2021. Le 4 février 2021, le célèbre magazine Time a publié un article hallucinant. Sous le titre convenable de « L’histoire secrète de la campagne de l’ombre qui a sauvé l’élection de 2020 », il décrit l’ampleur des manœuvres et des manipulations qui ont permis la victoire de Joe Biden. Difficile de ne pas voir dans ce texte fleuve un parfait manuel du détournement d’élection… Un mode d’emploi qui pourrait bien être utilisé dans de nouvelles échéances électorales, aux États-Unis ou en France ! Voici la traduction de ce texte, réalisée par Dreuz info.
polemia.com
https://www.polemia.com/elections-us-quand-le-time-avouai...
FOOTBALL
Qatar, une dynastie à la conquête du monde. Une vidéo d’Arte
Ce portrait non-autorisé des souverains à la tête du pays le plus riche par habitant de la planète raconte aussi bien la « success story » extrêmement rapide que la face la plus sombre du pays : diplomatie sportive agressive, rôle du Qatar dans le printemps arabe et son soutien aux Frères musulmans ou exploitation des petites mains venues d’Afrique et d’Asie. Pour comprendre pourquoi la prochaine Coupe du monde football va se dérouler dans des lieux plus qu’improbables et impraticables à tous points de vue !
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/qatar-une-dynastie-a-la-conquet...
FRANCE
Nucléaire : les raisons d’un désastre
Comment en sommes-nous arrivés là ? La France était championne du nucléaire civil avec un vrai temps d’avance sur les autres pays. C’était une filière d’excellence qui attirait nos meilleurs ingénieurs, un savoir-faire français, une compétence technique et technologique rare. Aujourd’hui 30 des 56 réacteurs d’EDF fonctionnent. Cela résulte d’un long processus de déconstruction du parc nucléaire français depuis plus de 20 ans. Qui sont les responsables ?
laselectiondujour.com
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Mediapart révèle : les soldats français déployés en Roumanie ont « froid » et « faim »
La mission Aigle a été lancée le 28 février, quatre jours après l’invasion russe de l’Ukraine, avec pour rôle de « renforcer la posture défensive et dissuasive de l’Otan » et de « consolider la protection du flanc est de l’Europe ». L’état-major français assure le commandement de l’opération, qui s’appuie également sur la présence de militaires belges et néerlandais. Cela fait donc huit mois que la France a investi ce camp d’instruction appartenant à l’armée roumaine. Les conditions de vie y sont pourtant toujours précaires.
egaliteetreconciliation.fr
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Marion Maréchal : L’attitude de blocage de la CGT nous rappelle l’impérieuse nécessité de réformer le syndicalisme français
C’est une actualité dont les Français se seraient bien passés. Alors que notre pays fait face à une grave crise énergétique, doublée d’un risque de récession, un autre choc, résultant d’une volonté délibérée, est venu encore aggraver les difficultés des Français ; pour une fois ce n’est pas l’incompétence du gouvernement qui est en cause. La grève préventive engagée à l’initiative de la CGT révèle, une fois de plus, un pouvoir de nuisance inversement proportionnel à sa représentativité. Une centaine de grévistes ont suffi à limiter l’approvisionnement en carburant de l’ensemble du pays.
marionmarechal.info/
https://marionmarechal.info/articles/tribunes/pour-la-reforme-du-syndicalisme-francais/?utm_source=sendinblue&utm_campaign=Tribune%20CGT&utm_medium=email
Quand la Gendarmerie fait l’expérience de la méthode Macron
C’était il y a dix mois seulement. Emmanuel Macron, le 10 janvier dernier, en campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle, annonce qu’en cas de réélection, il s’engageait à créer 200 nouvelles brigades territoriales de gendarmerie. Étonnement, autour de lui personne n’avait l’air d’avoir été prévenu. Surprise chez les gendarmes. Sur les dix années précédentes, la tendance était en effet à la fermeture des petites brigades, devenues inopérantes, et le plus souvent fermées pour l’accueil du public. Sur cette période, le nombre de brigades était passé de 3 600 en 2007 à 3 100. 700 sont dites « autonomes », les autres, dites « de proximité ».
ruebleue.lessor.org
https://ruebleue.lessor.org/p/quand-la-gendarmerie-fait-l...
GAFAM
Comment les Renseignements occidentaux infiltrent Internet pour manipuler et détruire des réputations, par Glenn Greenwald
L’une des nombreuses histoires brûlantes qui restent à raconter à partir des archives Snowden est la façon dont les agences de renseignement occidentales tentent de manipuler et de contrôler les échanges en ligne en recourant à des stratégies extrêmes de duperie et de destruction de réputation.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/comment-les-renseignements-occi...
Quand Elon Musk fait peur aux belles-âmes
On connaît les péripéties de cette acquisition qui a vu le multimilliardaire changer plusieurs fois d’avis, mais rester constant dans sa volonté de mettre fin, s’il en prenait la direction, à la censure qui régnait sur ce réseau. On connaît les accointances du fondateur Jack Dorsey avec la partie wokiste du pouvoir démocrate dont il était un fidèle soutien. Toute l’organisation de Twitter était fondée sur cette volonté de maîtriser l’expression dans cette nouvelle agora, en y interdisant l’accès aux idées allant à l’encontre de ses choix.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2022/11/quand-elon-musk-fait-pe...
GÉOPOLITIQUE
Cartographier la guerre écologique : énergie, électricité, géopolitique
Toujours plus de tension : comment notre système énergétique va-t-il passer l’hiver ? Pour comprendre la macrocrise qui se prépare, il faut identifier les bons indicateurs. Chaque vendredi à 11h, grâce au travail d’analyse et de synthèse du Groupe d’études géopolitiques, nous publierons 5 points, 12 graphiques et 6 cartes avec les indicateurs clefs à suivre.
legrandcontinent.eu
https://legrandcontinent.eu/fr/2022/11/03/observatoire-de...
Le nouvel ordre multipolaire sera décidé par la guerre entre la « finance mondiale » et l' « énergie mondiale »
Karin Kneissl, ancienne ministre autrichienne des affaires étrangères résume l'épicentre du conflit en Ukraine : « Les États-Unis et leurs alliés européens, qui représentent et soutiennent le secteur financier mondial, sont essentiellement engagés dans une bataille contre le secteur énergétique ». Elle détaille que « les 22 dernières années ont montré combien il est facile pour les gouvernements d'imprimer de la monnaie papier » alors que "rien qu'en 2022, le dollar américain a imprimé plus de monnaie papier que dans toute son histoire", alors que « l'énergie, elle, ne peut pas être imprimée ».
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/11/03/l...
IMMIGRATION
L’immigration, désormais, ce sera pour « les gentils », pas pour « les méchants »
Dans une interview en duo au Monde (2 novembre), Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et Olivier Dussopt, ministre du Travail, ont dévoilé les grands axes d’un projet de loi sur l’immigration qui doit être débattu par l’Assemblée nationale au début de 2023. Dans la ligne du « en même temps » macronien, le premier, réputé « de droite », figure la fermeté face aux immigrés illégaux ; le second, venu de la gauche, se veut conciliant pour ceux qui auront travaillé en France ou qui le pourraient. Mais l’objectif commun tient dans cette formule de Gérald Darmanin, qu’on croirait destinée à des élèves de maternelle : « On doit désormais être méchants avec les méchants et gentils avec les gentils ».
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/limmigration-desormais-...
Projet de loi immigration : le point de vue de Malika Sorel
L'essayiste réagit aux propositions de Gérald Darmanin et d'Olivier Dussopt de délivrer des titres de séjours pour les métiers en tension. Vidéo.
video.lefigaro.fr
https://video.lefigaro.fr/figaro/video/projet-de-loi-immi...
IRAN
Iran : Entre espoir et réalisme
Le martyr d’une part grandissante de la jeunesse iranienne lors de séries ininterrompues de manifestations suivies de répressions sanglantes du régime de la république islamique depuis la mort de Masha Amini, tuée dans un commissariat en septembre 2022 pour port inapproprié du hijab, prend clairement la tournure d’un soulèvement populaire et spontané qui a atteint un point de non-retour. Assoiffés d’informations et d’influences internationales et encouragés en cela par une nombreuse diaspora en Amérique du Nord et en Europe, les iraniens restent pourtant très majoritairement profondément patriotes, malgré les différences sociales et ethniques qu’il convient de ne pas oublier
geopragma.fr
https://geopragma.fr/iran-entre-espoir-et-realisme/
SANTÉ/LIBERTÉS
Les mesures dites sanitaires ont été inutiles et dommageables, selon les meilleurs experts : comment sortir de l’impasse ?
John Ioannidis est l’une des grandes figures actuelles de l'épidémiologie. S’étant fait connaître en 2005 par un article intitulé « Pourquoi la plupart des résultats de recherche sont faux », rapidement devenu le plus téléchargé de la prestigieuse Public Library of Science, il avait alors ouvert un important et fécond débat autour de la qualité de la production scientifique. Professeur de médecine, d’épidémiologie et de santé des populations ainsi qu’en sciences des données médicales à l'Université de Stanford, co-directeur du Meta-Research Innovation Center at Stanford (METRICS), Ioannidis est actuellement considéré comme la référence mondiale en matière d'épidémiologie et de santé publique.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/opinions/les-mesures-dites-sani...
Azithromycine et Hydroxychloroquine marchaient, on ne l’a pas vu !
Azithromycine et Hydroxychloroquine marchaient, ce sont les chiffres officiels qui le disent, et comme nous le répètent les autorités, « les chiffres ne mentent pas ». Démonstration.
covid-factuel.fr
https://www.covid-factuel.fr/2022/11/05/azithromycine-et-...
« Coupable de courage » : vague de soutien en faveur du sénateur Alain Houpert, privé d'exercice de la médecine durant 9 mois
Suite à trois plaintes déposées contre lui pour ses critiques à l’encontre de la politique sanitaire du gouvernement, la chambre disciplinaire de l'ordre des médecins de Bourgogne-Franche-Comté a sanctionné vendredi 4 novembre Alain Houpert, sénateur de Côte-d'Or (LR) et radiologue, d’une interdiction temporaire d'exercer la médecine pendant 18 mois, dont neuf avec sursis. L’intéressé prévoit d’ores et déjà de faire appel. Dans l’attente, les marques de soutien envers le médecin se multiplient.
francesoir.fr
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TERRORISME
Sabotage des gazoducs Nord Stream : un expert militaire suisse dissipe le brouillard
Le lieu exact des explosions se trouve juste en dehors des eaux territoriales danoises : apparemment, il fallait empêcher le Danemark d’interpréter ces actes de sabotage comme une menace directe. Pour la même raison, on a probablement veillé à ce que les actes de sabotage aient lieu à l’extérieur d’une zone d’entraînement de la marine danoise. La fuite de Nord Stream 2 au sud-est de Bornholm se trouve à près de 30 km de l’île, et celle de Nord Stream 1 à plus de 50 km. Malgré la douceur de l’automne dans la région et la température de l’eau d’environ 15 degrés Celsius, l’accès aux deux gazoducs est un défi, car les tempêtes automnales ne sont pas rares en mer Baltique à partir de septembre.
solidariteetprogres.fr
https://solidariteetprogres.fr/actualites-001/sabotage-de...
UKRAINE
Guerre en Ukraine : vidéo N° 15
Pendant que les Américains pataugeaient pour essayer de donner un résultat présentable de leurs élections de mi-mandat, démontrant que la plus grande « démocratie » du monde est infoutue d’organiser un scrutin qui ne ressemble pas à une farce, les Russes après avoir solennellement intégré le territoire de la ville de Kherson à la Russie, ont décidé d’en foutre le camp. Immédiatement, les pros ukrainiens français d’une part, toujours généreux avec le sang des autres se sont répandus en acclamations devant cette formidable victoire, les pro-russes tout aussi français d’autre part, se tordent les mains, affolés. Bizarrement les Ukrainiens eux-mêmes sont manifestement circonspects, se demandant si les moujiks n’étaient pas en train de la leur faire à l’envers. On a essayé de mettre un peu d’ordre.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2022/11/guerre-en-ukraine-video...
UNION EUROPÉENNE
Ursula et Heiko von der Leyen : des conflits d’intérêts au minimum
En décembre 2020, Heiko von der Leyen, médecin allemand et mari de la présidente de la Commission européenne, est passé d'un poste de direction d'une clinique à Hanovre (Allemagne) à celui de directeur médical de Orgenesis Inc., une biotech basée aux États-Unis. Cette transition professionnelle s’est produite à un mois d'une négociation extrêmement personnelle, à coups de textos, depuis effacés, entre Ursula von der Leyen et Albert Bourla, directeur général de Pfizer. Négociation qui aurait duré d’août à novembre 2020, selon les révélations du New York Times. Une fois le contrat pharaonique conclu entre la Commission et Pfizer/BioNtech, Heiko traversait l’Atlantique pour intégrer la biotech new-yorkaise, un obscur laboratoire créé en 2008, officiellement spécialisé dans les thérapies géniques, tout comme Pfizer.
francesoir.fr
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Une ombre chinoise sur le « couple franco-allemand »
Le « couple franco-allemand » a-t-il jamais existé ? Pour les Français, peut-être, mais pas pour les Allemands qui préfèrent – ou préféraient – parler du « moteur franco-allemand ». Si couple il y a eu, le divorce est amorcé ; si le moteur a fonctionné, il est en panne. Et le voyage en cavalier seul du chancelier Scholz en Chine, la semaine dernière, alors qu’Emmanuel Macron avait souhaité s’y joindre, n’est pas de nature à rapprocher les deux grands voisins, ni d’ailleurs à redorer le blason de l’Allemagne aux yeux des autres membres de l’Union Européenne. Aucun autre dirigeant de l’UE n’était du voyage ; en revanche une cohorte d’hommes d’affaires allemands accompagnait le chancelier.
laselectiondujour.com
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19:34 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, france, affaires européennes, presse, médias, journaux | | del.icio.us | | Digg | Facebook
samedi, 12 novembre 2022
"Pages russes" de Robert Steuckers
"Pages russes" de Robert Steuckers
Un ouvrage très attendu, enfin disponible !
Par un foisonnement hétéroclite, ce nouveau recueil de Robert Steuckers fera sans nul doute autorité en ce qui concerne la question russe au sens large. Il s'agit d'études s'étalant sur près de 35 ans de recherches et de débats dans divers cercles métapolitiques, en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Suisse et en Allemagne.
Fondements du nationalisme russe, germanophobie et anglophobie dans le débat russe du début du siècle, origines de l’Europe soviétique, généalogie des droites russes, enjeux géopolitiques passés et présents, fronts du Donbass et de Syrie sont, entre autres, les thématiques abordées.
Robert Steuckers met également à l’honneur de grandes figures telles Soljénitsyne, Rozanov, Tioutchev, Kopelev ou encore Douguine et Parvulesco.
Cette lecture, voulue didactique par l’auteur et émaillée de souvenirs personnels remontant à son enfance, permettra à chacun de mieux comprendre la trame du monde actuel où la Russie se trouve sur le devant de la scène.
406 pages - 30,00 euro TTC.
Pour toute commande: http://www.ladiffusiondulore.fr/index.php?id_product=1007&controller=product
Table des matières
Préface
- Variations autour du thème « Russie »
- Entretien à ID-Magazine sur la Russie
- Fondements du nationalisme russe
- Russes et Allemands
- Nationalisme constitutionnel et nationalisme dynastique, germanophobie et anglophobie, néoslavisme et panslavisme dans le débat russe du début du siècle
- Émigration blanche, fascisme, stalinisme : approches nouvelles après la chute du communisme.
- La généalogie des droites russes chez Walter Laqueur
- La diplomatie de Staline
- Les origines de l’Europe soviétique
- Trois livres sur les relations germano-soviétiques de 1918 à 1944
- Le Traité de Rapallo (1922) et ses suites
- Intervention de Robert Steuckers lors du colloque « Euro-Rus » de Termonde, 15 mars 2008
- Le déclin de l’Union Soviétique
- La Russie : enjeux géopolitiques
- Russie : restauration poutinienne et nouvelles perspectives géopolitiques
- Les idées géopolitiques affichées par Jirinovski
- Réflexions géopolitiques sur les turbulences du Donbass
- Fronts du Donbass et de Syrie : deux théâtres d’une même guerre
- La guerre russo-ukrainienne
- Chatov, personnage de Dostoïevski
- L’âge d’argent de la littérature russe :
- Rozanov, penseur vitaliste
- Relire Soljénitsyne
- Alexandre Zinoviev et le communisme comme réalité
- Bibliographie – Livres sur la Russie
- Lev Kopelev : Espoir et années allemandes
- Une thèse sur Valentin Raspoutine
- Essais sur la culture russe
- Fiodor Tioutchev
- Entretien avec Pavel Vladimirovitch Toulaev, vice-président de Synergies Européennes à Moscou
- Les fondements helléniques de la future « Révolution Conservatrice » russe
- Les positions philosophiques d’Alexandre Douguine
- Russie : arrière-cour de l’Europe ou avant-garde de l’Eurasie ?
- Entretien avec Alexandre Douguine, éditeur traditionaliste à Moscou
- Pourquoi nous opposons-nous à l’O.T.A.N. ?
- Les mémoires de Jaruzelski : notes sur le rôle de l’homme d’État
- Hommage à Jean Parvulesco & souvenirs d’une collaboration inoubliable
15:29 Publié dans Actualité, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : russie, livre, robert steuckers, éditions du lore, histoire | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Nouvelle politique nucléaire américaine
Nouvelle politique nucléaire américaine
Leonid Savin
Source: https://www.geopolitika.ru/article/novaya-politika-yadernoy-dubinki-ssha
Le 27 octobre 2022, l'administration de Joe Biden a publié une version déclassifiée de sa Nuclear Posture Review (NPR). La partie générale est désormais dans le domaine public, ce qui permet de tirer certaines conclusions.
Comme indiqué dans la publication mise en ligne sur le site de la Federation of American Scientists, "En termes de contrôle des armes et de réduction des risques, le NSG est décevant. Les efforts précédents visant à réduire les arsenaux nucléaires et le rôle joué par les armes nucléaires ont été sapés par une concurrence stratégique renouvelée à l'étranger et l'opposition des faucons de la défense au niveau national."
Alors, qui représente une menace pour les États-Unis en termes d'utilisation possible d'armes nucléaires ? Les auteurs du JCPOA prennent en considération la Russie, la Chine et la Corée du Nord et même l'Iran, ce qui est surprenant. Comment s'est-il retrouvé sur la liste si le pays ne possède pas d'armes nucléaires ? Et il omet Israël, qui possède des ogives nucléaires, mais non seulement en garde le nombre exact secret, mais n'a pas du tout signé le traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) ! De toute évidence, une telle politique de deux poids deux mesures est tolérée parce qu'Israël est un allié des États-Unis.
Quant à la Chine, elle a constaté "un problème commun pour la planification de la défense américaine et un facteur croissant dans l'évaluation de notre force de dissuasion nucléaire...". La RPC a probablement l'intention de disposer d'au moins 1000 ogives livrables d'ici la fin de la décennie". Selon le NSG, l'arsenal nucléaire plus diversifié de la Chine "pourrait fournir à la RPC de nouvelles capacités avant et pendant une crise ou un conflit pour utiliser des armes nucléaires à des fins coercitives, y compris des provocations militaires contre les États-Unis, leurs alliés et leurs partenaires dans la région.
On dit que la Russie diversifie son arsenal et qu'elle considère ses armes nucléaires comme "un bouclier derrière lequel une agression injustifiée peut être menée contre [ses] voisins".
Il est à noter que les armes nucléaires non stratégiques de la Russie s'élèvent à 2000. Le document fait référence à la conclusion de l'Agence de renseignement du Pentagone de 2021 selon laquelle la Russie "possède probablement 1000 à 2000 ogives nucléaires non stratégiques". Bien que le département d'État ait déclaré en avril 2022 que l'estimation incluait les armes déclassées en attente de démantèlement, ce qui reflète la différence d'estimations entre les divers départements et agences militaires américains.
Il est également noté que "la Russie développe plusieurs nouveaux systèmes dotés de capacités nucléaires conçues pour mettre en danger les États-Unis ou leurs alliés et partenaires, dont certains ne sont pas non plus couverts par le traité New START. Il est noté que la Russie et les États-Unis s'accordent sur les évaluations selon lesquelles le nouveau ICBM Sarmat et le missile guidé hypersonique Avangard de la Russie sont éligibles, mais qu'il existe un désaccord sur la manière de traiter le développement par la Russie du missile de croisière à propulsion nucléaire Burevestnik, du missile balistique Kinnzhal à lancement aérien et de la torpille nucléaire Status-6 Poseidon.
À propos de la RPDC, les choses sont généralement claires - les États-Unis, comme auparavant, s'inquiètent du fait que Pyongyang considère les États-Unis comme une cible possible pour une frappe et la RPDC déclare que "toute attaque nucléaire de la Corée du Nord contre les États-Unis ou ses alliés et partenaires est inacceptable et entraînerait la chute de ce régime. Il n'existe aucun scénario dans lequel le régime des Kim pourrait utiliser des armes nucléaires et survivre.
En ce qui concerne l'Iran, le JCPOA stipule que les États-Unis "comptent sur leur supériorité non nucléaire pour dissuader l'agression régionale iranienne tant que l'Iran ne possède pas d'armes nucléaires. Il convient de noter que l'Iran n'est pas soumis aux obligations du TNP car il n'a pas signé le document.
En ce qui concerne les armes nucléaires américaines, le JCPOA réaffirme l'engagement de moderniser les forces nucléaires elles-mêmes, les systèmes de commandement, de contrôle et de communication, ainsi que l'infrastructure de production et de soutien. Par rapport aux évaluations précédentes, l'évaluation actuelle fait référence au déclassement de la bombe à gravité B83-1 mégatonne et à l'abandon du missile de croisière à capacité nucléaire lancé en mer (SLCM-N). Elle indique que "l'administration s'oppose fermement à la poursuite du financement du missile de croisière à capacité nucléaire lancé en mer (SLCM-N) et de son ogive associée." Il est dit qu'un investissement supplémentaire dans le développement du SLCM-N détournerait des ressources d'autres missions. Ces décisions étaient attendues, bien qu'il y ait eu une opposition des faucons et des lobbyistes du nucléaire.
Il est vrai qu'il y a une allusion à une arme de remplacement "pour une défaite améliorée" des cibles difficiles à atteindre et profondément cachées. Mais les nouvelles armes ne sont pas identifiées.
Le JCPOA décrit les capacités existantes et futures qui, selon les États-Unis, constituent une force de dissuasion régionale face à la Russie et à la Chine. Cette dissuasion repose sur le W76-2 (une ogive à faible rendement pour le missile balistique sous-marin Trident II D5 proposé et mis en service sous l'administration Trump), les bombardiers stratégiques mondiaux, les missiles de croisière à lancement aérien et les chasseurs à double usage tels que le F-35A équipé de la nouvelle bombe nucléaire B61-12.
Il est conclu que le W76-2 "constitue désormais une dissuasion importante pour l'utilisation limitée des armes nucléaires". Bien qu'il soit dit que "son importance pour la dissuasion sera réévaluée au fur et à mesure du déploiement du F-35A et des missiles de croisière à lanceur aérien (LRSO), et à la lumière de l'environnement de sécurité et des scénarios de dissuasion probables auxquels nous pourrions être confrontés à l'avenir.
La publication du LRSO a coïncidé avec la décision américaine de déployer une nouvelle arme nucléaire B61-12 en Europe. Précédemment prévues pour le printemps 2023, les premières bombes à gravité B61-12 seront désormais livrées à des bases en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie et en Turquie dès décembre 2022. Entre-temps, la Maison Blanche s'est empressée de souligner que le programme de modernisation et les récents exercices nucléaires ont été planifiés des années à l'avance et ne sont pas une réponse aux actions de la Russie.
D'ailleurs, l'exercice Standing Noon lui-même sur l'utilisation des armes nucléaires est assez controversé, même dans le contexte des relations entre alliés de l'OTAN. Le fait est que l'exercice impliquait l'utilisation conjointe d'armes nucléaires, dans laquelle les États-Unis installent des équipements nucléaires sur les avions de chasse de certains pays de l'OTAN non nucléaires et entraînent leurs pilotes à lancer une frappe nucléaire à l'aide de bombes nucléaires américaines.
Mais les États-Unis, en tant que partie au TNP, se sont engagés à ne pas transférer d'armes nucléaires à d'autres pays, et les États non dotés d'armes nucléaires se sont engagés à ne pas recevoir d'armes nucléaires des États dotés d'armes nucléaires dans le cadre de l'accord de partage. En temps de paix, les armes nucléaires sont sous le contrôle des États-Unis, mais l'accord signifie qu'en temps de guerre, elles seront transférées à un pays non nucléaire. L'arrangement existait avant la signature du TNP, il ne s'agit donc pas d'une violation de la lettre du traité. Mais d'un autre côté, elle viole l'esprit du traité et constitue un fait irritant depuis des années.
L'apparition de bombardiers stratégiques B-52 capables de transporter des armes nucléaires en Australie ressemble également à une provocation délibérée. Ils pourraient être déployés sur la base aérienne de Tindal, à quelque 300 km au sud de Darwin. Comme pour l'Europe et la Russie, les autorités australiennes s'empressent de souligner que les plans de déploiement des bombardiers ont été annoncés pour la première fois par le précédent Premier ministre Scott Morrison en février 2020.
La Chine a répondu en déclarant que "le comportement pertinent des États-Unis a accru les tensions régionales, a gravement compromis la paix et la stabilité dans la région et pourrait provoquer une course aux armements. La Chine appelle les parties concernées à abandonner la mentalité dépassée de la guerre froide, les jeux à somme nulle et la pensée géopolitique étroite. Et faire quelque chose qui favorise la paix régionale et la confiance mutuelle entre les pays."
À la lumière de la doctrine de guerre du Pentagone dans tous les domaines, la référence à l'intégration des forces nucléaires et conventionnelles est troublante.
Le JCPOA stipule que "les capacités non nucléaires peuvent être capables de compléter les forces nucléaires dans les plans et les opérations de dissuasion stratégique d'une manière compatible avec leurs caractéristiques et conforme à la politique relative à leur utilisation...". Les forces interarmées peuvent combiner des capacités nucléaires et non nucléaires de manière complémentaire afin de tirer parti des attributs uniques d'un ensemble multidimensionnel de forces pour fournir une gamme d'options de dissuasion soutenues par une dissuasion nucléaire crédible." Un élément important de cette intégration est "une meilleure synchronisation de la planification, des exercices et des opérations nucléaires et non nucléaires".
Le site Web de l'Arms Control Association s'est déjà demandé à juste titre si les États-Unis pouvaient indiquer qu'ils n'utiliseraient des armes nucléaires qu'en cas d'"attaque existentielle" contre les États-Unis ou leurs alliés. Et comme ce n'est pas le cas, un certain nombre d'hypothèses se posent - une cyberattaque ou une attaque aux armes chimiques pourrait-elle jamais menacer l'existence d'un allié ? Les attaques seraient-elles considérées comme existentielles si les alliés des États-Unis étaient laissés indemnes après l'attaque, mais pouvaient faire l'objet d'attaques ultérieures ? Les interprétations peuvent varier et il n'existe pas de formulation exacte.
Dans le même temps, les dirigeants américains et leurs satellites continuent d'accuser la Russie de son intention d'utiliser des armes nucléaires en Ukraine et autorisent même les menaces contre Moscou. Le JCPOA, comme d'autres documents stratégiques militaires américains, démontre objectivement la nature agressive de la politique étrangère de Washington. Des actions concrètes, telles que le déploiement d'armes nucléaires en Europe et l'apparition de bombardiers stratégiques américains en Australie, le confirment clairement.
11:57 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : états-unis, armes nucléaires, armes atomiques, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Moins 7%: les commandes étrangères à l'industrie allemande s'effondrent
Moins 7%: les commandes étrangères à l'industrie allemande s'effondrent
Source: https://zuerst.de/2022/11/10/minus-7-prozent-auslandsauftraege-fuer-die-deutsche-industrie-brechen-ein/
Wiesbaden, Allemagne. La désindustrialisation de l'Allemagne en chiffres : les commandes pour les entreprises industrielles allemandes ont continué à baisser en septembre. La baisse a été de 4% par rapport au mois précédent et de près de 11% par rapport à septembre 2021, a annoncé l'Office fédéral des statistiques. En juillet et en août, les entrées de commandes dans l'industrie manufacturière avaient déjà baissé. Certes, les commandes nationales ont légèrement augmenté de 0,5%. Mais les commandes étrangères ont chuté de 7,0%.
"L'envolée des entrées de commandes qui s'était produite après la pandémie Corona dans le cadre d'un effet de rattrapage semble être terminée", a déclaré le ministère allemand de l'Économie.
Les perspectives futures de l'activité industrielle restent assombries par la flambée des prix de l'énergie, qui se répercute de plus en plus sur les consommateurs finaux. Selon le ministère, le quatrième trimestre risque d'être faible.
Les entreprises ont également du mal à honorer leurs anciennes commandes. En cause, des chaînes d'approvisionnement perturbées et des "perturbations persistantes dues à la crise de Corona". (se)
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11:38 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allemagne, industrie allemande, europe, affaires européennes, politique internationale, actualité | | del.icio.us | | Digg | Facebook
En violation du droit international : les États-Unis renforcent massivement leur présence militaire en Syrie
En violation du droit international : les États-Unis renforcent massivement leur présence militaire en Syrie
Source: https://zuerst.de/2022/11/11/voelkerrechtswidrig-usa-bauen-militaerpraesenz-in-syrien-massiv-aus/
Damas . Depuis des années, le gouvernement syrien dénonce devant les forums internationaux l'occupation continue et illégale du territoire syrien par les États-Unis. Concrètement, il s'agit d'environ un tiers du territoire syrien à l'est de l'Euphrate. Les États-Unis y exploitent illégalement des gisements de pétrole syriens.
Il y a actuellement 28 bases militaires américaines sur le territoire syrien. Elles ont été construites sans l'accord du gouvernement de Damas et servent à la protection militaire des zones pétrolières.
Aux 28 bases existantes (17 dans la province de Hasakah, 9 dans la province de Deir Ezzor et 2 dans la province de Homs) s'ajoute désormais une autre base près du pont Al-Raqqa sur l'Euphrate à Deir Ezzor. Les environs à l'est de Deir Ezzor abritent les bases militaires les plus stratégiques, notamment la base pétrolière d'al-Omar - l'une des plus grandes de Syrie - et le champ gazier de Conoco.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (SOHR), une organisation d'opposition basée au Royaume-Uni, a récemment publié des photos montrant la construction du site. Selon le SOHR, les troupes américaines ont récemment établi un autre poste militaire dans le village de Naqara, situé à trois kilomètres de Qamishli, dans la province de Hasakah (nord-est). L'empreinte militaire des États-Unis ne cesse ainsi de s'étendre.
La répartition des bases militaires américaines illégales correspond à un cordon autour des puits de pétrole et de gaz à l'est de l'Euphrate, qui constituent la majeure partie des ressources naturelles syriennes. Ce faisant, elles empêchent également le gouvernement syrien d'accéder aux ressources essentielles qui seraient nécessaires à la reconstruction des zones pacifiées. (mü)
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Iran. Derrière le voile
Iran. Derrière le voile
par Georges FELTIN-TRACOL
Cela fait plus de deux mois que de violentes manifestations secouent l’Iran. Cette situation ravit les bien-pensants. Des femmes d’âge varié attirent autour d’elles diverses catégories sociales afin de renverser la République islamique.
Le prétexte déclencheur de cette vaste conspiration serait l’arrestation, puis le décès d’une Iranienne de 22 ans, Jina Mahsa Amini, victime d’une bavure de la police des mœurs. La jeune femme ne portait pas correctement le voile sur sa tête dans les rues de Téhéran. Dès le 14 septembre, des Iraniennes, en liaison permanente sur les réseaux sociaux d’origine occidentale, se découvrent en public, puis se coupent une mèche de leurs cheveux en signe de protestation symbolique. La médiacratie occidentale et ses larbins politicards regardent ce mouvement avec les yeux de Chimène.
En pleine séance du Parlement dit européen, une députée suédoise se tranche elle aussi une mèche. Son geste est ensuite reproduit un peu partout dans la grande sphère occidentale aliénée. Pourquoi toutes ces imitatrices ne se raseraient-elles pas le crâne à l’enseigne des pauvres Françaises insultées, frappées et molestées en 1944 – 1945 par une vague sans précédent de jalousie xénophobe ? Le 5 octobre 2022, cinquante actrices hexagonales à la filmographie plus ou moins mièvre signent une pétition de soutien. Il est fort regrettable qu’elles n’ont jamais réagi quand leurs compatriotes « Gilets jaunes » exprimaient une colère légitime. Les mêmes qui s’enthousiasment pour la sédition iranienne condamnent les insurgés du Capitole du 6 janvier 2021, s’offusquent que les pro-Bolsonaro bloquent des routes au Brésil, se taisent à propos du triste sort de Julian Assange et se moquent que la cour d’appel de Grenoble a confirmé, ce 2 novembre, la peine de Damien Tarrel, auteur d’une modeste pichenette à l’actuel locataire de l’Élysée, le 8 juin 2021 (18 mois d’emprisonnement dont quatre fermes, privation du droit de vote pour trois ans et interdiction à vie de travailler dans la fonction publique).
Les évènements en cours en Iran marquent par ailleurs une nouvelle évolution dans le déroulement des « révolutions de couleur ». Elles développent dorénavant une stratégie intersectionnelle. Amini était Kurde. Les foyers d’agitation initiaux surgissent dans les régions kurdes, arabes et du Baloutchistan, en périphérie du noyau ethnique persan. Les exigences féministes et sociétales assez démentes occultent d’évidentes revendications séparatistes. Outre la fin du port obligatoire du voile, les contestataires revendiquent une « occidentalisation » de leur pays qui ose tenir tête à l’hégémonie mondialiste. Les opposants proviennent en général des couches sociales les plus favorisées. La bourgeoisie urbaine iranienne se plaît déjà à vivre à l’heure de Londres, de New York et de San Francisco. Ses enfants regardent pendant des soirées très strictement privées les séries wokistes de Netflix et de Disney, n’hésitent pas à se droguer, à s’alcooliser, voire à draguer. Leur hédonisme ne s’épanouit pas pleinement. De mauvaises conditions économiques limitent leur soif de consommation matérielle. En effet, comme la majorité des États non occidentaux, les difficultés économiques résultent des politiques d’embargo décidées par Washington et ses caniches occidentaux. L’esprit ascétique de la première décennie de la Révolution n’anime plus les nouvelles générations.
Par-delà le voile, l’Occident s’inquiète surtout que l’Iran soit à la veille d’atteindre le seuil nucléaire malgré l’impitoyable guerre secrète menée par le Mossad israélien. La bombe atomique iranienne devient la hantise majeure des diplomaties occidentales. Voilà pourquoi l’hyper-classe cosmopolite met tous ses espoirs mortifères dans un changement rapide de régime. Elle se féliciterait que les Iraniennes soi-disant libérées se teignent les cheveux en bleu, épousent leur grille-pain et avortent tous les quatre matins…
Il faut cependant compter sur la réaction efficace et énergique des autorités. Pasdarans et bassidji jouent avec dextérité de la matraque et du gourdin. Les circonstances gravissimes exigent une extrême fermeté de la part du gouvernement. Une implacable sévérité s’impose donc, quitte à sacrifier une génération au moins ! L’Iran devrait entamer une révolution culturelle intégrale balayant les scories de la modernité occidentale et renouant avec sa riche tradition spirituelle.
Les événements actuels confirment les craintes assez anciennes de Mohammad-Taqi Mesbah Yazdi (photo), l’une des références des « principalistes ». Ce marja décédé en 2021 fut le guide spirituel de l’excellent président Mahmoud Ahmadinejad. Il s’opposait régulièrement à Rouhollah Khomeiny au sujet de l’interprétation du Velayet-e Faqih qui régit les institutions iraniennes (voir la chronique n° 37 du 14 juin 2022). Pour Mesbah Yazdi, la constitution de 1979 révisée en 1989 accorde une trop grande place aux procédures démocratiques. À la république islamique, il avançait le concept de « gouvernement islamique », à savoir une direction théocratique assumée, expurgée des éléments électifs générateurs de possibles troubles subversifs.
Les autorités iraniennes font face à la violence incontestable des dévergondées. Leur succès, fut-il partiel, représenterait une redoutable avancée de l’infâme idéologie de l’« hommonculisme ». Sous-traitant des centrales de la désinformation, le système médiatique français d’occupation mentale qui chouine en faveur des apprenties-gourgandines ne comprend pas que les enjeux dépassent de très loin l’humeur de quelques hystériques. La révolution islamique iranienne arrive à un tournant de son histoire. Toute compromission, tout atermoiement, toute concession avec l’ennemi intérieur causeraient sa perte irrémédiable à plus ou moins brève échéance. Espérons que le gouvernement de la République suivra l’exemple chinois du printemps 1989 sur la place Tiananmen à Pékin.
En attendant, faisons à notre tour des doigts d’honneur devant la Déclaration universelle des droits de l’homme !
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 50, mise en ligne le 8 novembre 2022 sur Radio Méridien Zéro.
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jeudi, 10 novembre 2022
Ange de la paix ou transhumaniste ? Les deux visages d'Elon Musk
Ange de la paix ou transhumaniste? Les deux visages d'Elon Musk
Alexander Markovics
Mercredi 27 octobre 2022 : le milliardaire Elon Musk entre dans le quartier général du service de messagerie Twitter. A haute voix, il annonce en anglais aux dirigeants de la gauche libérale, sous le choc, qu'il a conclu le rachat de Twitter après une longue bataille juridique. Une photo de lui entrant dans le siège social avec un lavabo dans les bras est accompagnée de ses mots "Let that sink in !" (Laissez-vous aller !) ont fait le tour du monde. Les journalistes et les politiciens politiquement corrects laissent alors éclater leur colère et leur désespoir, tout comme les militants anti-mondialistes qui, eux, s'en réjouissent. Musk, qui a symboliquement libéré l'oiseau bleu de Twitter, est depuis considéré comme le champion de la liberté d'expression.
Aux yeux de nombreux altermondialistes, il a fait preuve de la même hardiesse en appelant publiquement l'Occident à entamer des négociations de paix avec la Russie, à reconnaître la Crimée comme russe et à organiser des votes dans les régions occupées sous la supervision de l'ONU. S'il s'agit là du "côté lumineux" d'Elon Musk, que de nombreux patriotes aiment à juste titre, ce Sud-Africain d'origine possède également une part d'ombre. Sa réaction lorsqu'on l'a interrogé sur le coup d'État américain en Bolivie en 2020 en dit long à ce sujet : "Nous allons faire le coup d'État que nous voulons !". Peu de temps après, il a supprimé son tweet, qui était déjà devenu viral. Il ne s'intéresse pas à la souveraineté des autres peuples s'ils font obstacle à ses intérêts économiques, par exemple le lithium bolivien pour les batteries Tesla.
En outre, Musk est lui-même un transhumaniste convaincu, qui veut implanter la puce "Neuralink", encore en cours de développement, dans des cerveaux humains. Alors qu'Elon Musk lui-même souligne qu'il veut rendre l'homme plus performant que jamais, les critiques objectent que nous pourrions ainsi être non seulement piratés, mais aussi directement contrôlés. Mais ce n'est que le sommet de ce que l'oligarque veut réaliser : le tourisme spatial et les cyborgs sont également à son agenda. Le point commun de ces projets est leur hybris : Musk, tout comme les autres "dieux machines de la Silicon Valley", veut dépasser les limites de l'homme dans tous les sens du terme. Il est donc logique que Musk soit lui-même un fervent militant de la lutte contre le changement climatique et qu'il participe également aux événements organisés par le WEF autour de Klaus Schwab, l'un des principaux représentants du "Great Reset".
A Davos, il a parlé de la "quatrième révolution industrielle" et de ses conséquences. De même, l'oligarque excentrique soutient l'agression occidentale en Ukraine par le biais de Starlink. Lui-même se laisse aller à la faction "de droite" de la Silicon Valley, le creuset technologique, également représentée par Peter Thiel, le fondateur homosexuel de PayPal. Mais tout comme la faction "gauche" de Marc Zuckerberg et Raymond Kurzweil ne défend pas les intérêts des Américains ordinaires, Musk n'est pas non plus un défenseur de la cause des peuples. En défendant haut et fort les intérêts d'une autre faction du capital, voir Twitter, il crée le chaos dans le système, ce qui permet aux altermondialistes du monde entier d'en tirer profit. Elon Musk n'est pas un héros, c'est juste un mondialiste sous un autre jour.
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Élections américaines : implications pour le pays et le monde
Élections américaines : implications pour le pays et le monde
Source: https://katehon.com/ru/article/vybory-v-ssha-posledstviya-dlya-strany-i-mira
La faible performance des Républicains et la "toxicité" de la figure médiatique et diabolisée de Trump soulèvent des questions sur l'avenir de la candidature de celui-ci à la présidence du Parti républicain en 2024.
Les États-Unis ont tenu leurs traditionnelles élections de mi-mandat le 8 novembre. Les citoyens américains ont réélu la totalité de la Chambre des représentants (435 sièges) et un tiers (35 sur 100) des sénateurs. L'équilibre des pouvoirs au sein du corps législatif américain et d'une partie du système judiciaire (les nouveaux juges de la Cour suprême sont nommés par le président avec le consentement du Sénat) dépend du résultat des élections. Une victoire républicaine convaincante dans les deux chambres ferait du président démocrate Joe Biden un "canard boiteux" deux ans avant l'élection présidentielle. La mise en œuvre des politiques qu'il a promises serait pratiquement impossible avec ses adversaires contrôlant à la fois la Chambre et le Sénat. En outre, les Américains ont élu les gouverneurs de 36 États, de 3 dépendances et le maire du district fédéral de Columbia.
Résultats préliminaires
En date du 9 novembre 2022, les républicains ont réussi à remporter les élections pour la Chambre des représentants. La marge numérique est d'environ 20 voix, mais elle se réduit au fur et à mesure que le dépouillement progresse. Avant l'élection, les Démocrates avaient une avance de 8 voix.
Il y a toujours une parité dans la bataille pour le Sénat américain, avec des électeurs en Pennsylvanie, au Nevada, en Arizona, au Wisconsin et en Géorgie presque à moitié divisés. En Alaska, la course est serrée entre les deux candidats républicains au poste de sénateur : l'establishment, le néo-conservateur Liz Murkowski, et la candidate pro-Trump Kelly Tshibaka (photo).
Lors de l'élection du gouverneur, le parti démocrate a généralement renforcé sa position. Les républicains ont perdu au profit de leurs adversaires deux États de la côte atlantique: le Maryland et le Massachusetts. Dans le même temps, les deux partis ont conservé de grands États. Le parti démocrate a conservé le contrôle de la Californie, de New York, de la Pennsylvanie. Les Républicains contrôlent le Texas et la Floride. L'issue de l'élection en Arizona, un autre État qui pourrait changer le républicain au poste de gouverneur pour le démocrate, n'a pas été décidée : la lutte a été serrée entre le favori du vote populaire, un Trumpiste, Carey Lake, et la candidate démocrate, Kathleen Hobbs. Cette dernière a pris une avance inattendue.
L'ancien président américain Donald Trump a déjà appelé à des protestations. Il a déclaré que des obstacles artificiels au vote avaient été créés pour les électeurs républicains, en particulier dans les régions qui votent traditionnellement pour le parti républicain. En Arizona, par exemple, il y aurait eu des dysfonctionnements dans les machines à voter, notamment dans les districts républicains. Ainsi, de nombreux électeurs républicains qui se sont rendus aux urnes n'ont pas pu voter avant la fermeture des bureaux de vote.
Dans un autre État, la Pennsylvanie, il y avait une pénurie de bulletins de vote dans les bureaux de vote, mais un avantage artificiel a été créé pour les démocrates qui préfèrent le "vote par correspondance". Le candidat démocrate au Sénat, John Fetterman, et les membres de son parti qui contrôlent la branche exécutive de l'État insistent pour que les enveloppes de scrutin soient comptées même si elles ne portent pas de date de vote. C'est grâce à de tels votes par correspondance, invérifiables, que le démocrate Joe Biden a remporté l'élection présidentielle américaine de 2020. Aujourd'hui, le parti démocrate américain utilise à nouveau la même technique.
Implications pour les États-Unis
Le résultat des élections montre, tout d'abord, que la société américaine et les élites américaines restent polarisées. Une fois encore, il y a deux Amériques sur la carte électorale : l'Amérique "bleue" des démocrates - les grandes villes et les côtes du Pacifique et de l'Atlantique - et l'Amérique "rouge" du cœur territorial républicain.
Dans le même temps, sur fond de crise économique et énergétique, d'injection constante d'argent en Ukraine dans le conflit avec la Russie, conflit qui est assez impopulaire auprès de l'électorat, et de crise migratoire, les résultats de l'équipe de Joe Biden semblent bons.
Le résultat s'explique aussi par l'utilisation de mécanismes de manipulation des votes, par le contrôle des élites de gauche sur les médias et par la plus grande discipline du parti démocrate. À la veille des élections, les républicains ont dû se battre non seulement contre les démocrates, mais aussi entre eux. Grâce à une lutte sans compromis, Donald Trump a pu porter ses candidats contre la position de l'establishment. Cependant, ce sont les candidats de Trump - Mehmet Oz (photo - pour le poste de sénateur de Pennsylvanie), Cary Lake (pour le poste de gouverneur de l'Arizona), Blake Masters (pour le poste de sénateur de l'Arizona) - qui ont rencontré le plus de difficultés et de pression de la part du système administratif. En outre, il existe des tensions entre Trump et un autre prétendant à la direction informelle du parti, le gouverneur de Floride Ron Desantis.
D'autre part, il existe également des exemples de réussite pour les candidats de Trump. Par exemple, J.D. Vance - un protégé de Trump et du milliardaire Peter Thiel - connu pour avoir dit qu'"il ne se soucie pas de l'Ukraine", est devenu sénateur de l'Ohio malgré l'opposition des militants de la communauté ukrainienne, présente dans cet État.
Implications pour le monde
Le faible avantage des Républicains (et non pas la large marge à la Chambre des représentants qu'ils espéraient) n'est pas susceptible d'entraîner des changements sérieux dans les politiques intérieures et étrangères de l'administration de Joe Biden.
Très probablement, les Républicains et les Démocrates maintiendront la parité au Sénat, ou, même, les Démocrates pourraient gagner un léger avantage. Ceci, associé au contrôle des médias et aux divisions au sein des Républicains eux-mêmes, permettra à l'administration de Joe Biden de poursuivre ses politiques précédentes. Cela est particulièrement vrai sur le front de la politique étrangère et de la confrontation à la Russie et à la Chine, où seule une minorité (bien qu'active) de républicains ayant réussi à se faire élire au Congrès s'oppose au conflit avec Moscou, et presque personne n'est en faveur de relations amicales avec la RPC.
Le soutien monétaire et militaro-technique à l'Ukraine se poursuivra. Une augmentation du soutien américain à Taïwan est probable.
La faible performance des républicains et la "toxicité" de la figure médiatique et diabolisée de Trump soulèvent des questions sur l'avenir de la candidature républicaine de celui-ci à la présidentielle de 2024. Il pourrait être remplacé par un gouverneur de Floride plus jeune, Ron Desantis (photo), qui a remporté les élections au poste de gouverneur le 8 novembre avec une marge de 20 %.
Ce dernier est tout aussi conservateur en matière de politique intérieure, mais il est jeune et énergique et donc plus attrayant pour les électeurs que le scandaleux et vieillissant Trump. Desantis adhère aux idées républicaines traditionnelles en matière de politique étrangère: être agressif, s'opposer à la Russie, soutenir l'Ukraine, combattre les régimes de gauche d'Amérique latine, avoir une rhétorique anti-chinoise, soutenir Israël au Moyen-Orient et combattre l'Iran. Dans l'ensemble, un candidat plus acceptable pour les sponsors républicains traditionnels que Trump.
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mercredi, 09 novembre 2022
L'Europe dans l'actualité géopolitique
L'Europe dans l'actualité géopolitique
Par Enric Ravello Barber
Source: https://euro-sinergias.blogspot.com/2022/11/europa-en-el-momento-geopolitico-actual.html
Les États-Unis, la Chine et la Russie sont les trois principaux acteurs du monde multipolaire, dans lequel la Turquie, l'Iran et la Corée du Nord se consolident en tant que puissances régionales, et l'Argentine, le Brésil et le Royaume-Uni tentent de le faire mais sans succès. L'Europe, qui aurait un rôle majeur à jouer dans un équilibre multipolaire, a un énorme désavantage par rapport à toutes ces puissances majeures et mineures : elle n'existe pas. Tous les acteurs susmentionnés constituent, chacun à leur manière, une unité politique avec un gouvernement central doté d'une capacité de décision unique et finale; l'Europe est un hybride qui reste à définir. L'Union européenne, première puissance commerciale du monde avec le PIB le plus élevé du monde, n'est pas capable de s'articuler comme un acteur unique et autonome. Le défi consiste à consolider un modèle de gestion unique (économique, politique et diplomatique) qui agit à l'échelle du continent et non comme la somme - souvent contradictoire - des intérêts de chacun des pays qui le composent. En d'autres termes, résoudre la dialectique actuelle de sa nature, qui oscille entre être une unité et être une organisation internationale.
Sans une force militaire commune et autonome qui lui serait propre, l'Europe politique (UE) est incapable d'imposer et de défendre ses intérêts au niveau régional et mondial: le conflit en Ukraine en est la dernière preuve. L'OTAN est une organisation dirigée par les États-Unis. Récemment, il a été question que les pays de l'UE puissent avoir plus de pouvoir interne au sein de l'OTAN, pour "équilibrer" le pouvoir de Washington et de l'Europe dans cette organisation militaire, ce qui est vraiment irréaliste.
Ukraine : une guerre contre l'Europe et l'Allemagne
Dans les années 1970, le géopoliticien autrichien Jordi von Lohausen a souligné que le véritable ennemi des États-Unis était l'Europe et non l'URSS - nous parlons de l'époque du milieu de la guerre froide. L'obsession de Washington serait de réduire l'Europe à une colonie politique et militaire et de détruire ainsi sa civilisation. C'est une constante de la politique de Washington, une constante qui a un dérivé permanent : éviter tout rapprochement entre l'Allemagne et la Russie, car ce serait la synergie qui pourrait créer une puissance continentale capable de défier la domination américaine.
De nombreux analystes ont souligné que la provocation d'une guerre en Ukraine par les États-Unis et leurs terminaux atlantistes dans l'UE vise à détruire tout à la fois l'Allemagne - première puissance économique d'Europe - et la Russie - première puissance militaire d'Europe. Cela provoquera également une crise d'approvisionnement en hydrocarbures sur le continent - dépendant des matières premières russes - qui le plongera dans une profonde crise socio-économique.
Dans cette dynamique, il convient de signaler quelques réactions européennes qui méritent d'être soulignées comme significatives.
La Pologne a agi selon ses habitudes au cours de ces dernières décennies, en tant que véhicule des intérêts américains en Europe centrale, reprenant le rôle géopolitique que revêtait ses actions provocatrices dans les années 30 sous l'égide de Londres. En réponse à l'explosion du gazoduc Nord Stream en mer Baltique, une attaque contre les intérêts russes, mais surtout contre ceux de l'Europe occidentale, l'eurodéputé et ancien ministre des affaires étrangères polonais Radek Sikorski (du Parti populaire européen) a publié sur son compte Twitter une photo du gazoduc explosé, assortie de la phrase "Merci, USA". Pendant ce temps, le 1er septembre, le gouvernement polonais, aux mains du parti "ultra-conservateur" Droit et Justice, a exigé 1,3 milliard de dollars du gouvernement allemand pour les réparations de guerre. La réponse du chancelier allemand Olaf Scholz a été de réviser l'actuelle frontière germano-polonaise en fonction des "documents historiques". Et, allant un peu plus loin le 5 octobre, poursuivant sa "stratégie de la tension", Varsovie, dans des déclarations de son président Duda, a proposé aux États-Unis de placer des armes nucléaires sur son territoire, ce que l'OTAN elle-même a considéré comme trop risqué.
La Pologne se joint également à la stratégie américaine visant à déloger l'Allemagne de sa position de centre politique et économique de l'Europe. La Pologne essaie de remplacer son voisin allemand comme point d'arrivée du gaz en Europe. À cette fin, la Pologne construit le "Baltic Pipe", un gazoduc qui amènerait le gaz norvégien en Pologne, rendant Nord Stream "inutile". Mais la capacité initiale de cette voie baltique est de 3 BCM, qui pourrait atteindre un maximum de 10 BCM, bien loin des 135 BCM de North Stream. Et totalement insuffisante pour les besoins de l'Europe centrale.
Dès le début, la position de Varsovie a été très claire : soutien à l'Ukraine et confrontation avec la Russie. Cette position n'est pas aussi altruiste qu'il n'y paraît et est pleine de doubles intentions. Poutine a déclaré : "La Pologne n'a pas abandonné ses rêves de s'emparer d'une partie de l'Ukraine" (1). Une réalité à laquelle divers analystes internationaux ont fait référence (2).
Après sa réélection au poste de président, Macron a disparu de la scène internationale. Il a démontré que son leadership européen et son autonomie par rapport à Washington étaient faibles. Au moment décisif, il a montré sa servilité à l'égard des intérêts américains et ses entretiens avec Moscou ont été rapidement interrompus. Ses appels à Washington pour ramener la paix dans la crise de la guerre russo-ukrainienne restent lettre morte à la Maison Blanche, principale partie prenante de la prolongation du conflit.
L'Allemagne est le pays qui commence à réagir à l'attitude des États-Unis. Alors qu'au début, les Verts - ces pacifistes des années 1980 - étaient ouvertement belliqueux contre la Russie et appelaient à armer l'Ukraine, démontrant ainsi que leur parti est depuis des années une courroie de transmission de Washington à Berlin. La réaction générale, politique et populaire, s'est orientée vers différentes prises de position. En août dernier, le vice-président du Parlement allemand, Wolfgang Kubicki, a appelé à "rouvrir Nord Stream 2 dès que possible", en faisant appel aux intérêts nationaux allemands. En octobre, après l'explosion du gazoduc Nord Stream, qui affectera sérieusement l'économie et le bien-être des Allemands, le hastag #Kriegserklärung (déclaration de guerre) est devenu populaire en Allemagne pour décrire ce que le sabotage du gazoduc par les Américains signifie pour leur pays. Au cours du même mois d'octobre, le parlement allemand a gelé l'aide militaire à l'Ukraine.
Après l'explosion de Nord Stream, que même l'ancien conseiller en sécurité américain Douglas McGrecogh a attribuée aux États-Unis (6), des voix autorisées ont émergé en Allemagne et au-delà, soulignant que l'un des principaux objectifs - si ce n'est le principal - de la "guerre en Ukraine est de détruire l'Allemagne en tant que puissance politique et économique (7).
La célèbre femme d'affaires et philanthrope allemande Gloria von Thurn und Taxi compare cette tentative de détruire son pays au sinistrement célèbre Plan Morgenthau (4). Alors que l'ancien conseiller d'État suisse Yvan Perrin affirme que l'Allemagne doit comprendre pleinement la stratégie de destruction de son pays afin de rectifier l'ensemble de sa politique européenne et internationale (5).
Ajoutons que le parti nationaliste AfD adopte une ligne très claire et déterminée de son côté pour défendre les intérêts nationaux allemands. Après son dernier congrès où la ligne nationaliste l'a emporté sur la ligne modérée, l'AfD prend des positions intéressantes à tous points de vue, notamment celle-ci: trois députés régionaux (Rhénanie-Westphalie et Saxe-Anhlalt) se sont rendus en Ukraine "au vu de la couverture déformée et partisane du conflit en Ukraine, nous voulons nous faire notre propre idée de la situation et examiner la situation humanitaire".
Visegrad entre dans une crise interne
La Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie forment le groupe dit de Visegrad. La principale caractéristique de leur existence a été de s'opposer aux diktats de Bruxelles quant à l'idéologie du genre et à l'immigration, constituant ainsi un certain pôle antimondialisation au sein de l'UE. Bruxelles a essayé de faire chanter ces pays en menaçant de couper les fonds européens, mais l'importance géopolitique et commerciale de ces régions centrales a atténué l'hostilité de Bruxelles.
Les militants de l'identité européenne ont réfléchi à la possibilité qu'un pays d'Europe occidentale doté d'un gouvernement nationaliste (l'Italie d'aujourd'hui, par exemple) puisse être l'allié nécessaire pour une synergie contre les directives mondialistes de Bruxelles au sein de l'UE.
Certains sont allés plus loin et ont parlé d'Intermarium - notamment en Pologne - ensemble qui comprendrait la Biélorussie, la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie, l'Ukraine, la Roumanie-Moldavie, la Serbie, la Bosnie, l'Albanie, la Croatie et la Macédoine du Nord, pour faire un contrepoids géopolitique à l'impérialisme russe et à la Turquie néo-ottomane (8).
La crise en Ukraine a provoqué de graves tensions internes dans le groupe de Visegrad. Les deux capitales des pays leaders du groupe, Varsovie et Budapest, ont réagi de manière opposée. Varsovie dans un suivi atlantiste pathétique, Budapest, cherchant le dialogue avec la Russie et prenant maintenant des positions proches de Moscou, dans la mesure où cela est possible en tant que membre de l'UE (6). N'oublions pas que la Hongrie a des revendications territoriales sur l'Ukraine ; accessoirement, la Pologne aussi.
Visegrad cessera probablement de constituer une synergie politique originale, comme elle le fut. Si la guerre se solde par une défaite russe, la Pologne sera la première puissance régionale - avec le soutien ouvert de Washington - et elle sera rejointe par l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, dont les stratégies géopolitiques sont aujourd'hui très proches de celles de Varsovie.
La Hongrie, dans sa position de rapprochement avec la Russie et d'inimitié envers l'Ukraine, avec laquelle elle a des différends territoriaux, sera encore plus éloignée de Bruxelles, qui la soumettra à un nouveau chantage budgétaire, et s'éloignera de son ancien allié polonais.
Il reste à voir quelles positions adopteront la République tchèque, la Slovaquie et la possibilité pour la Slovénie de rejoindre le groupe, comme l'a récemment proposé le Président tchèque Milos Zeman.
Le projet Intermarium, en tant que zone cohésive entre Bruxelles et Moscou, a été définitivement bloqué.
Le Royaume-Uni, la puissance en déclin
Poursuivant la ligne anti-européenne et belliciste de Johnson, Truss a insisté sur le soutien à l'Ukraine, avec ses effets déstabilisants sur l'Europe. L'éphémère premier ministre est allé jusqu'à déclarer en septembre : "La Grande-Bretagne armera l'Ukraine jusqu'à ce qu'elle vainque la Russie". Faisant monter le ton du délire, elle a poursuivi en déclarant : "Si la situation exigeait que j'appuie sur le bouton nucléaire, je le ferais immédiatement. Et je me fiche que des millions de personnes meurent, pour moi l'essentiel est la démocratie et nos idéaux". Fantasmes issus du souvenir d'avoir été un grand empire alors qu'aujourd'hui, ce Royaume-Uni n'est qu'une ancienne puissance en déclin et de plus en plus isolée.
Quelqu'un devrait rappeler à la matamoresque ancienne Premier ministre britannique que le Royaume-Uni possède 215 ogives nucléaires, tandis que la Russie en possède plus de 7.000, dont beaucoup sont dirigées vers Londres.
"Global Britain", la stratégie internationale post-Brexit de Westminster, n'a pas eu de résultats concrets.
Il est de surcroît marginalisé au sein du pacte AUKUS, une alliance de puissances anglo-saxonnes dont le véritable objectif est de faire face à l'expansion chinoise dans le Pacifique. Les trois autres puissances anglo-saxonnes du pacte (les États-Unis, l'Australie et la Nouvelle-Zélande) ont toutes ou presque toutes leurs côtes dans cet océan ; le Royaume-Uni est aux antipodes, son rôle dans l'Alliance n'est guère plus que décoratif.
Londres a essayé de se rendre forte dans les pays de Visegrad, dans sa géopolitique permanente visant à séparer l'Allemagne de la Russie, mais la réalité est que les deux principales capitales du groupe de Visegrad ont ignoré Londres : Varsovie donne la priorité à son alliance avec Washington et Budapest regarde - timidement - vers Moscou.
L'un des arguments que Boris Johnson a présenté aux Britanniques était la signature prochaine d'un pacte commercial qui ferait du Royaume-Uni un partenaire commercial préférentiel des États-Unis, permettant au marché américain de remplacer le marché européen. Non seulement un tel pacte n'est ni imminent ni en vue, mais l'arrivée de Biden - un démocrate - à la Maison Blanche a refroidi les relations entre Washington et Londres, qui sont maintenant au plus bas (6). Rappelant que Biden est d'origine irlandaise et qu'il a à plusieurs reprises mis en garde les locataires de Westminster contre toute détérioration de la situation irlandaise.
La mauvaise gestion économique de Liz Truss a rapidement mis fin à son gouvernement et à sa direction du Parti conservateur. Son successeur est l'Indien Rishi Sunak, qui poursuit la ligne géopolitique de ses collègues du Parti conservateur, Johnson et Truss. La victoire de Sunak accentuera une tendance observée depuis le Brexit, la géopolitique d'un Royaume-Uni anti-européen, multiracial et post-britannique dans lequel sa relation avec Delhi jouera un rôle important, même s'il est plus que probable que cette relation aura la polarité inversée qu'elle avait aux 19ème-20ème siècles et sera le chapitre d'ouverture de la rébellion et de la conquête (démographique et politique) par l'ancien Commonwealth de l'ancienne métropole britannique dans un processus de liquidation identitaire et raciale.
Aucun "front uni anti-occidental" n'est observable
La prétention d'un front uni mondial anti-occidental a été démentie par la réalité et par la dynamique géopolitique même de chaque puissance, notamment la Chine et les puissances émergentes d'Asie centrale et l'Inde qui jouent leur propre rôle.
Pendant cette guerre ukrainienne, cette prétendue conscience "anti-US" n'a pas du tout été mise en scène, de la Chine à l'Ouzbékistan, les "puissances eurasiennes" ont abandonné Poutine dans la guerre ukrainienne (9).
Pékin s'est éloigné de Moscou et y a cherché ses propres intérêts, ce qui implique d'affaiblir la Russie afin de la séparer de l'Europe et de l'attirer docilement dans sa sphère d'influence ; Pékin continue de penser dans une logique bipolaire et n'est pas intéressé par un troisième acteur -la Russie- pour contester cette course à deux pour la domination du monde. Xi Jinping n'a pas eu le moindre problème à continuer à collaborer stratégiquement avec l'Europe, alors que l'Europe a sanctionné la Russie, des sanctions que les entreprises chinoises basées dans l'UE ont respectées à la lettre. La Chine a joué un double jeu, toujours dans ses propres intérêts plutôt que dans ceux d'un front commun prétendument anti-occidental. Pour Pékin, la guerre ukrainienne a toujours été subordonnée à sa guerre potentielle contre les États-Unis au sujet de Taïwan (10).
L'Inde, traditionnellement alliée de Moscou et qui a continué à l'être dans cette crise en raison de la nécessité d'acheter des hydrocarbures, a prévenu Poutine par l'intermédiaire de son Premier ministre Modi que l'heure n'était pas aux guerres et que les frontières ukrainiennes devaient être respectées, dernier point sur lequel elle était d'accord avec Téhéran.
La "première ceinture" de la construction eurasienne a clairement pris ses distances avec la Russie. Le Kazakhstan est devenu le leader régional en dehors de la zone d'influence de Moscou (11).
Il n'existe pas de "front anti-occidental" russo-turc-chinois-eurasien (12).
D'un point de vue européen, le défi géopolitique doit être la résolution rapide du conflit militaire et la reprise du dialogue et de la synergie entre l'Europe et la Russie.
NOTES:
(1) https://www.elmundo.es/internacional/2022/11/04/636528a5fdddff974f8b45d9.html
(2) https://euro-sinergias.blogspot.com/2022/11/portal-de-politica-polaca-asi-es-como.html.
(3) https://euro-sinergias.blogspot.com/2022/10/douglas-macgregor-cree-que-estados.html
(4) https://euro-sinergias.blogspot.com/2022/10/la-crisis-de-ucrania-no-tiene-que-ver.html
(5) https://euro-sinergias.blogspot.com/2022/10/morgenthau-y-nord-stream-gloria-von.html
(6) https://euro-sinergias.blogspot.com/2022/10/cuando-alemania-empiece-entender-eeuu.html
(7) https://barr-avel.blog/2022/02/23/vers-une-union-baltique-mer-noire-intermarium-comme-modele-viable-pour-le-renouveau-de-leurope/
(8) https://elordenmundial.com/hungria-se-queda-sola-asi-ha-roto-la-invasion-de-ucrania-el-grupo-de-visegrado/
(9) https://www.elmundo.es/internacional/2022/09/21/632b3d37e4d4d83a158b4584.html
(10) https://www.elespanol.com/mundo/europa/20221105/doble-pekin-rusia-rebajar-amenazas-presiona-taiwan/715928855_0.html
(11) https://elpais.com/internacional/2022-10-10/la-guerra-socava-el-liderazgo-de-rusia-entre-sus-vecinos-postsovieticos.html
(12) https://www.ilprimatonazionale.it/esteri/ma-quale-fronte-anti-occidentale-cosa-non-ci-dice-lincontro-tra-putin-e-xi-jinping-243980/
20:51 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, politique internationale, géopolitique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Valeurs et projections conservatrices pour l'avenir
Valeurs et projections conservatrices pour l'avenir
Leonid Savin
Source: https://www.geopolitika.ru/article/konservativnye-cennosti-i-prognozy-budushchego
Dans une publication précédente, nous avons examiné les approches générales des méthodologies de prospective géopolitique propres aux pays occidentaux (i). Il est clair que d'autres modèles sont également possibles, une approche purement scientifique et rationnelle étant clairement limitée car elle est historiquement étroitement liée au paradigme de la vision du monde occidentale. Au moins depuis le siècle des Lumières, l'eurocentrisme n'a cessé d'imprégner les communautés d'autres régions et de transformer les systèmes de connaissances d'une manière particulière, les ramenant à une sorte de dénominateur commun. Cette homogénéisation a également touché l'école analytique au sens large, qui a commencé à adhérer davantage à la modélisation mathématique et au travail avec des données statistiques (d'ailleurs, les prévisions météorologiques sont largement basées sur un travail effectué avec les indicateurs des enquêtes météorologiques antérieures).
Néanmoins, même en Occident, il existe des points de vue critiques sur la façon de considérer une science particulière. Le scientifique danois Sven Larson, par exemple, affirme : "L'économie n'est pas une science naturelle. Elle est, a toujours été et sera toujours une science sociale. Contrairement à la physique, à laquelle de nombreux économistes aimeraient comparer leur discipline, l'économie ne peut pas être étudiée à l'aide de modèles mathématiques stricts et de lois universellement applicables. Les économistes soutiendront avec véhémence que l'économie peut être expliquée en termes mathématiques. Ils ont tort : l'économie ne peut être correctement étudiée que sur la base de l'axiome selon lequel la nature humaine - contrairement à la nature physique - n'est pas quantifiable" (ii).
C'est l'approche qualitative plutôt que quantitative qui constitue la différence fondamentale qui sépare l'école occidentale, qui prétend être universelle, et les théories non occidentales, encore fragmentées, qui font appel à la tradition et aux valeurs conservatrices. Les écoles non occidentales ont une chose en commun : quelle que soit la région et la composante religieuse, elles sont toutes d'accord pour dire que le progrès n'est pas une bonne chose. Au contraire, le progrès (politique, scientifique, technique, etc.) conduit une société traditionnelle conservatrice dans la mauvaise direction, car il remet en question les fondements sociaux et la hiérarchie établis et leur substitue des valeurs. La notion d'apostasie dans le christianisme et de kafir (sceptique, infidèle) dans l'islam y sont liées. L'exemple des États-Unis et des pays d'Europe occidentale montre clairement la dévaluation des valeurs chrétiennes dans ces pays politiquement et techniquement progressistes, où les concepts de "liberté d'expression", de "droits de l'homme" et autres lui ont été substitués de manière très sophistiquée.
Cela indique que les sociétés traditionnelles ne nient pas la possibilité de la prospérité, seulement que, contrairement aux partisans du progrès, elles donnent un sens légèrement différent à cette notion.
Le critère clé à cet égard est le temps et ses fonctions. Si l'Occident libéral-démocratique mesure tout depuis la position du temps linéaire et unidirectionnel, qui passe par l'espace matériel, pour les sociétés conservatrices, les notions de cyclicité et d'éternité sont d'une importance fondamentale. En Inde, où la majorité des habitants professe l'hindouisme, cette période fait référence à la dernière phase du cycle, appelée Kali Yuga. C'est une époque de dégradation et de déclin. Mais comme nous pouvons le voir, cela n'empêche pas l'Inde de se positionner activement sur la scène internationale et de développer des technologies. Étant donné que le Bharatiya Janata Party au pouvoir a des caractéristiques fortement religieuses, on peut supposer qu'ils sont guidés par les traditions et les croyances hindoues pour formuler leurs stratégies.
Dans les pays dominés par le christianisme et l'islam, l'éternité est au cœur de la vie quotidienne des citoyens croyants. Les partis politiques ne peuvent cependant pas le déclarer dans leurs manifestes ou programmes. Toutefois, il est clair que l'état d'esprit du peuple, même s'il n'est pas directement exprimé, est lié au concept de la fragilité de ce monde, de la fin des temps et de la future vie éternelle. Il convient de noter que l'eschatologie est caractéristique des chrétiens de toutes les dénominations, ainsi que des musulmans de diverses écoles de droit (madhhabs).
La science politique occidentale, bien qu'elle analyse les processus liés aux confessions, ne fait cependant pas de la vie religieuse un courant dominant pour son analyse des tendances et prévisions actuelles. Mais étant donné que la tradition abrahamique est un mode de vie, une telle interprétation (même si elle est justifiée par le sécularisme et le rationalisme matériel) est considérée comme une omission manifeste.
Essayons maintenant de réfléchir du point de vue d'une vision chrétienne conservatrice du monde, car cette perspective tient compte du contexte culturel et historique de la Russie (sans exclure, bien sûr, le rôle des autres confessions pratiquées par les peuples de la Fédération de Russie). La première chose à faire est d'établir les coordonnées initiales - où nous sommes, quelle est la téléologie générale (les objectifs) du monde et, en particulier, de notre peuple, s'il existe des points communs avec d'autres sociétés, ce qui est souhaitable (bien) et ce qui est inacceptable (mal) - ces deux derniers points peuvent être définis comme des défis et des menaces.
Avec cette approche, le cadre analytique ne sera clairement pas en corrélation avec les prévisions auxquelles nous sommes habitués. Après tout, nous parlons d'un questionnement approfondi auquel les politologues ne sont tout simplement pas habitués - après tout, ils ne voient que des problèmes à résoudre par divers moyens techniques, politiques ou bureaucratiques. Et dans notre cas, nous parlons de quelque chose qui dépasse ces limites, fixées artificiellement par les philosophes-matérialistes européens des Temps modernes. Au moins, nous pouvons parler de métapolitique au sens large, qui ne néglige pas les autres facteurs de la vie humaine - l'art, la métaphysique et la philosophie religieuse.
Et ici, il est nécessaire de prêter attention à des facteurs intéressants, comme le visionnariat dans l'art et la prophétie dans la religion. Les poètes et les prophètes étaient souvent rapprochés par les expressions métaphoriques avec lesquelles ils tentaient de décrire le monde et son avenir. L'histoire leur a clairement donné raison. Il serait donc étrange de ne pas prendre en compte ces catégories de pensée lors de l'élaboration de l'école conservatrice de prévisions politiques. C'est une question très délicate, pas simple, comme cela peut sembler à première vue. Parce qu'il faut décrire des images irrationnelles dans un langage rationnel.
Néanmoins, dans les pays de culture chrétienne, tout bouleversement politique a toujours été lié à la miséricorde de Dieu et à la juste colère qui s'abat sur la tête des gens pour certaines transgressions. Les origines de cette relation se trouvent dans le judaïsme, où, selon les commandements que Moïse a reçus de Dieu, des injonctions spécifiques devaient être suivies. Les sanctions pour les enfreindre étaient variées, allant jusqu'à la dispersion du peuple juif et la destruction de leur temple à Jérusalem. L'interprétation de ces événements à travers le prisme de la prophétie (puisque tout cela avait été prédit auparavant) indique un lien clair entre la religion et la politique.
Dans le Nouveau Testament, il y a aussi certaines indications sur le comportement correct et la compréhension du monde qui nous entoure. Et les interprétations de l'Apocalypse par Jean l'Évangéliste apportent une certaine malédiction d'une part, mais d'autre part, montrent l'importance de rester inébranlable dans les périodes de graves épreuves. Bien qu'il soit assez difficile de dire exactement quand la Fin des Temps arrivera et combien de temps elle durera, de nombreux événements mondiaux donnent constamment des raisons d'en parler, en évaluant les cataclysmes politiques, les conflits et les événements mondiaux clés, qu'il s'agisse d'une crise économique ou d'une pandémie de coronavirus, du point de vue de l'eschatologie.
Se concentrer sur ce point rend insignifiants les nombreux facteurs qui sont cités par les analystes occidentaux lorsqu'ils préparent des prévisions. Il faut bien convenir que lorsqu'il s'agit du Salut, de la Seconde Venue, de la nécessité d'une prière collective pour vaincre l'ennemi, alors des questions telles que le produit intérieur brut, les notations économiques, le climat d'investissement, etc. deviennent non seulement insignifiantes, mais sans signification.
Mais d'un autre côté, tout le monde comprend que pour gagner dans les conflits modernes, il faut avoir une économie suffisamment durable et des armes puissantes. C'est pourquoi il faut une synthèse très équilibrée et adéquate, basée sur l'application des sciences exactes, mais soutenue par les valeurs traditionnelles et les attitudes confessionnelles.
Quelle peut donc être une approche nationale pour développer un tel scénario de l'avenir ? Même si nous nous limitons à la vision orthodoxe du monde, ce ne sera pas non plus aussi simple qu'il n'y paraît à première vue. Par exemple, comment percevoir le concept de Moscou - la troisième Rome? Est-ce une attitude eschatologique ou un projet politique? Dans ce dernier cas, n'y a-t-il pas un risque de tomber dans le piège de l'exceptionnalisme géopolitique que nous voyons dans l'exemple des États-Unis? Devons-nous considérer la déclaration slavophile de la synodalité comme un modèle unificateur pour le peuple, une certaine manifestation de la plénitude? S'agissait-il d'une politisation délibérée d'un concept purement ecclésiastique?
Les Eurasiens ont expliqué avec lucidité que la synodalité, c'est-à-dire la catholicité, traduit la nature intérieure de l'Église, à la différence de l'œcuménisme. L'Église ne peut pas et ne doit pas avoir de programme politique et pratique généralement concret (iii). Mais il est clair que dans les conditions actuelles de confrontation ouverte avec l'Occident et l'opération en cours en Ukraine, nous avons besoin de directives claires reliant les plans pour les années à venir dans la sphère politique et économique (l'expérience de la période quinquennale peut être utile) et les aspirations du peuple, qui englobent une compréhension de l'Éternité, une perspective culturelle et historique reflétant l'expérience héroïque des générations précédentes et des mécanismes permettant de traduire les programmes théoriques dans la réalité. Cela crée un cadre non seulement pour l'anticipation en tant que telle, mais aussi pour des étapes d'action cohérentes qui transforment les connaissances en expérience de l'activité quotidienne.
Notes:
(i) I https://russtrat.ru/scenarii/16-sentyabrya-2022-1524-11189
(ii) II https://europeanconservative.com/articles/commentary/time-to-end-the-nobel-prize-in-economics/
(iii) III Savitsky P.N. Continent Eurasie. - Moscou : Agraf, 1997. С. 32, 49.
19:22 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : valeurs traditionnelles, valeurs conservatrices | | del.icio.us | | Digg | Facebook