mardi, 12 novembre 2024
L'Indonésie obtiendra du président Prabowo l'avenir dont rêvait Sukarno
L'Indonésie obtiendra du président Prabowo l'avenir dont rêvait Sukarno
En ce 21ème siècle multipolaire, le rôle des pays non alignés refait surface. Une leçon (aussi) pour l'Italie
par Asiaticus
Source: https://www.barbadillo.it/116796-lindonesia-avra-dal-pres...
Prabowo Subianto - président de l'Indonésie depuis février dernier - a recueilli près de vingt millions de voix préférentielles de plus que Donald Trump. Combien de lignes les médias ont-ils consacrées aux élections indonésiennes ? Aucune ou presque.
Pourtant, l'Indonésie est (en parité de pouvoir d'achat) la septième économie mondiale, le quatrième pays le plus peuplé de la planète, le pays qui compte le plus grand nombre de musulmans. Certes, elle n'a pas le rôle prépondérant des États-Unis. Mais le désintérêt pour ce qui se passe en dehors de l'Europe, des États-Unis et du Canada explique l'incapacité des élites occidentales à s'adapter au monde multipolaire.
Compte tenu du profil de Prabowo, ancien général et ministre de la défense, les analystes prévoient que de nombreux postes seront confiés à des membres de l'armée. Son gouvernement renforcera les capacités militaires.
Les investissements dans la défense, selon la vision du président, feront partie d'un effort plus large pour stimuler la croissance économique.
En matière de politique étrangère, l'Indonésie, pays fondateur de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), devrait accroître son influence.
Le premier voyage officiel du nouveau président sera en Chine, afin de renforcer les liens commerciaux et la coopération économique, tout en recherchant d'éventuels investisseurs pour le mégaprojet de la nouvelle capitale indonésienne, Nusantara, qui est en cours de construction à Bornéo. Ce projet ambitieux a été lancé par Widodo et le nouveau président veut le faire avancer, mais jusqu'à présent, l'absence d'investissements étrangers l'a freiné.
Cet avenir de l'Indonésie se dessine grâce à l'empreinte de Sukarno entre 1941 et 1964.
Une empreinte semblable à celle de Mazzini, Garibaldi, Cavour, Mussolini et De Gasperi réunis en Italie entre 1830 et 1954.
L'un des ambassadeurs italiens à Jakarta, Alessandro Merola, l'a bien compris, lui qui a suivi le passage du sous-développement au développement des pays non alignés, la troisième roue du carrosse aux temps de la guerre froide, mais qu'il vaudrait mieux appeler Paix en Europe. Seulement en Europe.
Pour comprendre la seconde moitié du 21ème siècle, qui sera post-américaine, pour que l'Italie ne passe pas du statut de colonie des États-Unis à celui de colonie franco-anglo-allemande, pour que nous ne nous illusionnions pas sur notre rôle sous-impérial en Méditerranée, pour que nous puissions enfin raisonner par continents et non par régions, il faut savoir que si l'Occident est encore important, il ne sera plus décisif.
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L’influence occidentale en Arménie met en péril la sécurité nucléaire de l’Europe
L’influence occidentale en Arménie met en péril la sécurité nucléaire de l’Europe
par Patrick Poppel
Source: https://unser-mitteleuropa.com/151026
Un rapport de Patrick Poppel, expert au Centre d’Études Géostratégiques (Belgrade)
Actuellement, l’entreprise autrichienne AOSA est présente sur le site de production de la centrale nucléaire de Metsamor (photo), en République d’Arménie.
AOSA fournit des services de conseil pour le compte de la société Econet Corporation Zimbabwe, spécialisée dans les solutions au secteur énergétique. Alexey Ryabushkin, ingénieur en chef, ainsi qu’Igor Svetlov, consultant, font partie de l’équipe de spécialistes d’AOSA chargée de l’établissement de la centrale nucléaire.
Des rumeurs circulent selon lesquelles ces personnes pourraient également avoir des contacts avec les services de renseignement ukrainiens. L’Arménie suit donc ce qu’on appelle le "scénario lituanien".
Cela fait référence au rejet volontaire de la production d’énergie nucléaire soviétique par Vilnius sous une forte pression occidentale, et à la pénurie énergétique qui en a résulté, un problème auquel les États baltes sont aujourd’hui confrontés.
Des petits réacteurs modulaires (SMR) de fabrication américaine, qui n’ont cependant pas réussi à passer les tests technologiques nécessaires, sont censés assurer le fonctionnement de la centrale de Metsamor en Arménie.
Toutefois, ces réacteurs ne sont pas certifiés pour répondre aux exigences de sécurité indispensables dans les régions à forte activité sismique. La possibilité de résoudre les problèmes du secteur énergétique arménien en utilisant des SMR de fabrication américaine soulève donc de sérieuses inquiétudes.
La centrale de Metsamor n’est absolument pas compatible avec cette solution technologique. La Russie et la Chine sont incontestablement les leaders dans le domaine des technologies SMR et disposent des solutions technologiques nécessaires, contrairement aux États-Unis.
Le choix de l’Arménie en faveur d’une solution américaine avec une technologie américaine est sans aucun doute exclusivement motivé par des considérations politiques. L’Arménie se tourne déjà vers l’Occident dans de nombreux secteurs, mais cette décision dans le domaine de l’énergie nucléaire est particulièrement risquée.
Cet exemple montre bien comment l’idéologie peut l’emporter sur la sécurité des populations. Ce sujet devrait être discuté au niveau international.
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La guerre à venir
La guerre à venir
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/la-guerra-che-verra/
Zheng Yongniang est conseiller du président chinois Xi Jinping. Un conseiller très écouté, d'ailleurs, et un excellent analyste de notre Occident. Et de ses intentions.
Et Zheng ne mâche pas ses mots pour définir l'état actuel des relations entre sa Chine et cette Amérique qui résout à elle seule toutes les contradictions d'un Occident sans autre guide ni référence.
Et son analyse, rapportée par divers sites européens, est lucide et froide.
La guerre, une nouvelle guerre mondiale, est inévitable. Et elle aura pour principaux adversaires Pékin et Washington, et pour théâtre privilégié le Pacifique.
Un point c'est tout.
Sec, sec, comme les Chinois savent l'être quand ils parlent des choses vraies. Sans faux-semblants ni langue de bois. C'est-à-dire sans ces tournures de phrases, ces euphémismes qui, malheureusement, caractérisent les déclarations de nos hommes politiques. Toujours plus soucieux de nous raconter le classique « conte de fées de l'ours » que de nous dire la vérité. De nous la dire purement et simplement.
Et la vérité, malheureusement, est une. La véritable confrontation, aujourd'hui, n'est pas celle, permanente et ouverte, entre Washington et Moscou. Qui, peut-être, (mais le conditionnel s'impose) pourrait être résolu par la nouvelle administration américaine dirigée par Donald Trump.
Ce n'est pas non plus celle qui se déroule dans le Moyen-Orient élargi, convulsif et confus. Avec l'affrontement en cours entre Israël et la coalition chiite, dirigée par l'Iran.
Autant de chapitres dangereux, certes, et sanglants de l'histoire contemporaine. Mais pas décisifs pour autant. Parce que la véritable confrontation est plus lointaine. Même si parler d'éloignement est, aujourd'hui, peut-être inapproprié. Notre monde étant devenu, désormais, trop interconnecté, trop petit si l'on veut simplifier, pour nous permettre de considérer une telle tension comme réellement lointaine. D'où pourrait naître (et le conditionnel, ici, n'est qu'un espoir) un nouveau conflit mondial.
Qui voit, en filigrane, l'affrontement entre Washington et Pékin. C'est-à-dire entre ceux qui détiennent, peut-être depuis trop longtemps, une sorte de primauté géopolitique, qu'ils voudraient mondiale et absolue. Et qui cette primauté, désormais, est de plus en plus ouvertement remise en cause.
La Chine est dirigée par une élite, si l'on préfère une oligarchie, qui est extrêmement réaliste. Qui ne souhaite pas la guerre avec le concurrent américain. Elle préfère une expansion « pacifique » - et les guillemets s'imposent - de sa propre puissance. En premier lieu, bien sûr, sur le plan commercial et économique. Dans le second cas, bien sûr, politique.
Cependant, le réalisme que je viens d'évoquer conduit cette élite à considérer comme inévitable un choc frontal avec les États-Unis. Et cette expansion, ils ne la souhaitent pas. Tout simplement. Parce qu'ils n'entendent pas trouver ou accepter des formes de partage de la puissance mondiale.
Un danger qu'un politologue aussi pointu que John Joseph Mearsheimer avait déjà mis en garde dès les années 1990, aujourd'hui bien lointaines.
Il a été le premier à parler clairement de la tragédie qui se préparait. Parce qu'une seule puissance mondiale pourrait fonctionner dans les séries télévisées futuristes de Star Trek. Pas dans la réalité.
Il n'a pas été écouté. Malheureusement.
Aujourd'hui, Pékin a pris conscience de deux choses.
Premièrement, la confrontation avec Washington et ses élites dirigeantes est inévitable. La Chine n'a pas l'intention de concéder le moindre espace aux ambitions d'autres pays. Quel qu'en soit le prix. Et j'ose dire qu'il coûtera très cher. Pour tout le monde, et pas seulement pour les Américains.
Deuxièmement, et c'est peut-être le plus important, l'hégémonie américaine est désormais entrée dans une crise que l'on peut considérer comme irréversible. Bien qu'elle soit lente.
Aujourd'hui, en effet, seule l'Europe occidentale semble soumise aux diktats des élites, financières et politiques, basées en Amérique.
Le reste du monde a commencé à regarder autour de lui. Et à se débarrasser de certains carcans.
Le monde arabe traverse une crise profonde. La guerre entre Israël et les chiites n'est que ce qu'elle semble être pour l'instant.
L'Afrique est en ébullition. Et différents pays sortent d'un sommeil colonial vieux de plusieurs siècles. C'est déjà le cas dans l'ancienne Afrique française, d'où les anciens colonialistes ont été chassés.
En Amérique latine également, les signes d'une volonté de se libérer de l'emprise américaine sont visibles. Surtout dans la région des Andes et aussi, quoique plus prudemment, dans le Brésil de Lula.
Ne parlons pas, bien sûr, de la Russie, où l'affrontement est désormais flagrant.
Mais c'est avec la Chine que se jouera la véritable confrontation. Et les mouvements de la lente partie d'échecs que Pékin et Washington jouent actuellement autour de Taïwan n'en sont que le premier signe.
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lundi, 11 novembre 2024
Hypothèses sur la politique étrangère de Donald Trump
Hypothèses sur la politique étrangère de Donald Trump
par Pierluigi Fagan
Source: https://electomagazine.it/il-sahara-ferma-la-desertificaz...
Nous parlons d’hypothèses, car le nouveau président américain n’a pas donné l'interview préélectorale habituelle où les candidats exposent généralement les grandes lignes de leur politique étrangère, et parce que cet homme est, notoirement, peu prévisible. Cependant, certaines choses peuvent être envisagées et d'autres restent des suppositions.
1) Ukraine. Il est presque certain que Trump réduira (peut-être seulement en partie) le soutien financier direct, les livraisons d'armements et l'engagement logistique des États-Unis. Il pourrait également laisser le «fardeau» dans les mains déjà hésitantes de l’Europe, qui fait l’objet d’autres objectifs stratégiques dont nous parlerons plus tard. Il essayera de parvenir à un accord de paix comme promis, bien que cela semble peu probable, sauf s’il est prêt à discuter avec Poutine des principes généraux de sécurité dans la région (positionnement des missiles, rôle des pays de l'OTAN frontaliers). Or, ceci paraît très improbable, étant donné que la dernière fois, Trump avait lui-même abandonné le Traité INF, pilier du système de sécurité européen signé autrefois par Gorbatchev et Reagan (alors qu’on l’accuse souvent d'être «l’ami de Poutine»!). Selon Mearsheimer, Poutine ne fait plus confiance à l’Occident sous aucune forme, et il semble peu probable qu'il fasse de réels compromis avec les États-Unis. Les premières déclarations russes après les élections ont réaffirmé que la Russie poursuivrait tous les objectifs de son opération militaire spéciale.
2) Russie. Cependant, il n'est pas certain que les relations avec la Russie soient nécessairement liées à la question ukrainienne. Trump est soutenu par l'industrie pétrolière, ce qui s'était pleinement révélé lors de sa première présidence avec la nomination de Rex Tillerson, ancien PDG d'ExxonMobil, comme Secrétaire d'État. ExxonMobil avait de nombreux partenariats avec la société russe Rosneft pour des explorations, notamment dans l’Arctique. Trump, qui avait reçu le soutien de R. F. Kennedy Jr. — connu pour ses positions écologistes — aurait déclaré : «C'est un type extraordinaire, il veut vraiment agir et nous lui en donnerons l’opportunité, mais j'ai simplement dit: 'Bobby, laisse-moi le pétrole.'» La question pétrolière reste donc ouverte. ExxonMobil considérait jadis l’exploration arctique comme stratégique et vitale, et Trump pourrait chercher à négocier un réchauffement des relations (indépendamment de l’Ukraine), en demandant peut-être à Poutine de ralentir le développement de la Route maritime du Nord (utilisée par la Chine pour contourner les détroits). Il est difficile de dire si les deux trouveront un accord, mais il semble très improbable que Poutine renonce à ce projet avec la Chine.
3) Venezuela et Nicaragua. Ces pays ne font certainement pas partie des enthousiastes suite aux dernières élections présidentielles américaines. Après les récentes élections au Venezuela, Trump avait exprimé des critiques acerbes, et Elon Musk avait d'abord tweeté : «Le peuple vénézuélien en a assez de ce clown», puis, après une réponse de Maduro, il avait ajouté : «Un âne en sait plus que Maduro», avant de s'excuser d’avoir «insulté les ânes». Maduro a depuis suspendu X (ancien Twitter) dans son pays. En toile de fond, il y a les intérêts commerciaux de Starlink et une alliance avec Javier Milei pour une nouvelle hégémonie en Amérique du Sud. Le Venezuela, cinquième réserve mondiale prouvée d'hydrocarbures (et premier en Occident), pourrait également voir ses relations régionales modifiées par l’élection de Trump, tandis qu'Obrador au Mexique pourrait également être mécontent, confronté à une pression accrue aux frontières due aux migrations d'Amérique centrale.
4) Netanyahu et Israël. Parmi les enthousiastes, on compte Netanyahu. Hier, le Premier ministre israélien a limogé le ministre de la Défense Gallant, son rival naturel au sein du Likoud. Gallant, préparant sa succession, avait demandé une enquête sur le 7 octobre. Selon Fagan, il semble peu probable qu’Israël ignorait tout des mouvements logistiques importants précédant l’attaque, et Gallant pourrait détenir des preuves que Netanyahu a sciemment ignoré les rapports (y compris ceux des services secrets égyptiens). Bien que la police ait ouvert une enquête, le soutien de Trump renforcera probablement Netanyahu, qui a envisagé des projets de développement à Gaza (hôtels de luxe, casinos) une fois les habitants palestiniens déplacés et le Hamas affaibli, facilitant les accords d'Abraham. Cette perspective pourrait raviver les tensions avec l'Iran, avec lequel Trump a été particulièrement dur (voir le retrait du JCPOA, l’accord nucléaire), et dont les réserves de pétrole et de gaz en font une cible géopolitique pour l'administration Trump.
5) L'Europe. Trump cherchera à diviser l'UE pour négocier de manière bilatérale. Attendez-vous à des tarifs, des hostilités envers les politiques écologiques, des doutes sur l’OTAN, et une forte pression pour augmenter les dépenses militaires (et acheter des armes américaines). Ce sera un chapitre complexe sur lequel il faudra revenir plus tard.
6) Chine. Concernant la Chine, des tensions peuvent également être prévues.
Le phénomène Trump est un moteur de l’histoire, ce qui, pour ceux qui l’étudient, n’est pas sans intérêt. La première élection de Trump avait coïncidé avec la sortie de mon premier livre en janvier 2017 ; cette fois, la publication de mon second ouvrage est prévue pour Noël, bien qu’il ne porte pas spécifiquement sur la géopolitique.
Ce texte de Fagan offre des perspectives sur les orientations possibles de la politique étrangère de Donald Trump dans divers domaines.
13:40 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, donald trump, états-unis, géopolitique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Si les cartes sont redistribuées, le paquet reste le même
Si les cartes sont redistribuées, le paquet reste le même
par Enrico Tomaselli
Source: https://www.ariannaeditrice.it/articoli/si-rimescolano-le...
Je l'ai dit à une époque où cela n'était pas encore évident : l'élection de Trump en soi ne peut pas automatiquement représenter un tournant radical dans la politique internationale des États-Unis, car il existe des intérêts (concrétisés dans des stratégies à long terme) qui ne peuvent pas être remis en question à chaque changement d'administration. Il faudra donc voir, surtout sur le moyen et le long terme, comment le Président agira concrètement.
En gardant à l'esprit que, précisément parce qu'il s'agit d'une administration tendanciellement « isolationniste », son attention sera concentrée sur des questions internes aux États-Unis, à commencer par celle de l'immigration, l'un de ses chevaux de bataille. Et cela pourrait signifier, par exemple, que si les résistances du deep state à certains de ses orientations sont trop fortes, il pourrait utiliser son image de président principalement sur ces batailles internes, laissant à d'autres les rôles plus inconfortables liés à la politique étrangère.
Fondamentalement, sous cet angle, il sera essentiel de voir qui occupera deux postes clés : secrétaire d'État et secrétaire à la Défense. Il est assez évident que, du moins en partie, la vision trumpienne du « Make America Great Again » n’est pas si éloignée des orientations stratégiques des deux dernières décennies, ou du moins de la manière dont celles-ci sont en train de se réorienter. Par exemple, l'intention de mettre fin à la guerre en Ukraine (même si, comme il est assez évident, les idées sur la manière de le faire sont plutôt superficielles) ne s'écarte pas beaucoup du processus de désengagement déjà substantiellement amorcé sous la présidence de Biden.
Même par rapport à la question du Moyen-Orient, je ne vois pas de différences substantielles, et dans ce cas encore, il faudra voir comment se concrétiseront les slogans électoraux. La même déclaration « plus de guerres pendant mon mandat » peut facilement se traduire (et c’est probablement ce qui se passera) par une réduction de l'intervention américaine en soutien aux guerres en cours (et, bien sûr, par la non-participation directe des forces armées américaines), tout en maintenant l'incitation pour les différents proxy à continuer de manière plus autonome.
Quant à la Chine, il est clair que la présidence Trump sera marquée par une conflictualité économique, mais la dimension militaire — même si elle devait jamais se concrétiser — ne sera sûrement pas à l'ordre du jour sous la nouvelle administration. Ceux qui auront le plus à craindre de cette nouvelle administration ne sont aucun des pays que les États-Unis considèrent comme hostiles. Pour eux, cela changera relativement peu, car ils sont, chacun à leur manière, assez forts pour ne rien craindre de nouveau qu'ils n'aient déjà expérimenté ces dernières années.
En revanche, ce seront probablement les Européens qui paieront le prix des variations, même minimes, de la politique étrangère américaine. Le soutien largement anti-trumpien de presque toutes les directions européennes, du moins jusqu'à hier, ne manquera pas d’influencer davantage l’orientation de la politique des États-Unis envers l’Europe, qui de toute façon ne sera pas particulièrement favorable ; au contraire, on peut s’attendre à ce que nous soyons traités presque comme la Chine, mais sans en avoir ni la force commerciale ni la force politique.
En somme, les quatre prochaines années ne verront probablement pas de résolution rapide des conflits en cours, du moins pas par l’action directe des États-Unis. Néanmoins, tout changement dans le cadre général, même s’il n’est pas radical, apporte toujours de nouvelles opportunités ; il reste donc à voir qui, où et quand, saura les saisir. Et, bien sûr, surtout si il y aura saisie.
13:16 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, états-unis, politique étrangère américaine, politique internationale, donald trump | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La société parallèle verte: du LGBTQ au délire climatique - Comment la "gentrification" verte mène à la formation de ghettos de prospérité
La société parallèle verte: du LGBTQ au délire climatique
Comment la "gentrification" verte mène à la formation de ghettos de prospérité
Alexander Markovics
Ils forment de loin le plus grand milieu clos au sein de la société allemande – il ne s'agit pas des musulmans, mais des électeurs des Verts en Allemagne. C'est ce que des sociologues de l'« Institut de Recherche sur la Cohésion Sociale » ont découvert. Selon leur premier rapport sur la cohésion, publié en novembre 2023, concernant la société allemande, 62% des électeurs des Verts restent exclusivement dans leurs propres réseaux politiques et ne maintiennent aucun contact avec d'autres parties de la société allemande.
Ainsi, les Verts forment en particulier en Allemagne la plus grande société parallèle – bien avant les musulmans et les Allemands de l'Est, souvent critiqués. Mais qu'est-ce qui caractérise cette société parallèle, où se situe-t-elle et représente-t-elle un danger pour l'Allemagne ?
Un milieu ouest-allemand : prétentieux, riche et académique
L'électeur typique des Verts se considère comme faisant partie de l'élite morale et intellectuelle du pays, qui cherche toujours ce qui est le mieux pour tous les Allemands: ils veulent être les "bons", sont souvent prétentieux et présentent leurs opinions politiques comme étant sans alternative. Ce qui les motive, c'est le désir de « rendre le monde meilleur » selon leurs conceptions, peu importe ce que les autres en pensent. C'est pourquoi les Verts veulent accueillir autant d'immigrants que possible et sauver le climat en augmentant les impôts et en interdisant les moteurs à combustion. Le fait qu'ils gouvernent souvent sans tenir compte de la réalité quotidienne de nombreux Allemands, qui ont peur de sortir dans la rue en raison de la criminalité des étrangers et qui souffrent du fardeau fiscal, ne les dérange pas. Cela est en grande partie dû au fait qu'ils sont géographiquement concentrés et, pour la plupart, restent entre eux: les Verts sont principalement un phénomène ouest-allemand, dont le centre se trouve dans des grandes villes de l'Ouest comme Stuttgart, Heidelberg, Darmstadt, Münster et Kiel, mais aussi dans des quartiers berlinois comme Mitte et Charlottenburg-Wilmersdorf.
En raison de leurs convictions féministes, ils sont également très féminins – l'électeur stéréotypé des Verts n'est pas par hasard une femme aux cheveux teints de manière extravagante, possédant plusieurs chats. Il est à noter que ce sont surtout les villes universitaires de l'ancienne République fédérale qui regroupent l'électorat de l'ex-parti écologiste. D'un point de vue démographique, les Verts ont certes obtenu un score au-dessus de la moyenne chez les jeunes électeurs lors des dernières élections fédérales de 2021, mais la majorité de leurs électeurs provient de la classe moyenne et est d'âge moyen. Les Verts, principalement composés d'Allemands ethniquement allemands, vieillissent comme le reste de la population allemande. Cela est dû au fait que les Verts en Allemagne peuvent s'appuyer sur les bases du mouvement alternatif et étudiant de la génération des baby-boomers.
La gentrification verte: hausse des loyers, terreur antifa et dragqueens
Économiquement, ils font partie des électeurs aux revenus plus élevés que la moyenne et sont les principaux responsables de la soi-disant gentrification, un processus de transformation des quartiers urbains. Dans le cadre de ce processus, des quartiers urbains, qui ne se trouvent pas en plein centre-ville mais ne se situent pas non plus à l'extrême périphérie, souvent en déclin et attractifs en raison de loyers faibles, sont découverts par des jeunes (artistes et étudiants) qui y ouvrent de nouveaux commerces.
Cela finit par attirer des investisseurs fortunés, avec pour conséquence la création de "ghettos de prospérité", où les loyers et les prix des cafés et magasins grimpent en flèche. Les anciens habitants à faibles revenus sont alors contraints de quitter ces quartiers, car ils ne peuvent plus se les permettre. Combiné avec la création de structures antifa dans ces quartiers, des manifestations « Refugees Welcome » et des lectures par Dragqueens pour les enfants, ce processus donne finalement naissance à des centres hostiles aux coutumes allemands et provoque la dégradation du bien-être, comme on peut le voir à Leipzig-Connewitz ou dans le quartier de la Schanze à Hambourg.
Dans le même temps, ces quartiers deviennent des zones interdites pour les Allemands patriotes: la terreur idéologique à l'université et les agressions physiques contre les dissidents sont une conséquence de la culture anti-allemande encouragée également par les Verts, qui détestent tout ce qui fait l'Allemagne.
Les Verts : tolérance uniquement envers les semblables
Il n'est pas étonnant que le rapport sur la cohésion, que nous avons mentionné en début du présent article, arrive à la conclusion que bien que les électeurs des Verts se considèrent comme très tolérants et aiment s'entourer de « personnes tolérantes », ils sont eux-mêmes fortement polarisés et n'acceptent pas les Allemands ayant des opinions différentes des leurs. En effet, les Verts forment une bulle intellectuelle très académisée, qui, grâce à son pouvoir dans le monde de l'éducation, est la seule à savoir justifier ses actions tout en diffamant les opinions des autres.
La "lutte contre l'extrême droite" n'est que la partie émergée de l'iceberg d'un parti qui devient de plus en plus sectaire, tout en prônant une hystérie climatique qui veut interdire aux Allemands « normaux » de conduire une voiture ou de partir en vacances, tandis qu'ils s'envolent eux-mêmes vers les gratte-ciel de Dubaï ou pour aller déguster une glace en Californie.
Tout cela est justifié par une peur exagérée de la prétendue catastrophe climatique imminente, alors que l'industrie automobile allemande et les sites industriels de l'Allemagne risquent de s'effondrer. Tout cela est pris avec indifférence par le milieu vert, car il s'agit de réaliser un objectif prétendument supérieur.
De la part des Verts, on peut donc observer une cécité de plus en plus évidente à la réalité. Cela devient particulièrement problématique lorsque, dans un milieu donné comme celui des Verts, il n'existe plus de compréhension de la réalité quotidienne des autres et des difficultés que les changements sociétaux, tels que l'immigration massive, le chômage de masse, la dégradation des infrastructures et la criminalité étrangère, peuvent engendrer pour des gens de l'ex-RDA, mais aussi pour les Allemands vivant en dehors des quartiers prospères de l'Ouest de l'Allemagne.
Tandis que l'œuvre de destruction du Bündnis 90 a principalement des conséquences intérieures, c'est surtout la « politique extérieure féministe » des Verts qui pourrait entraîner l'Allemagne dans un nouveau conflit militaire. Transformé au tournant du nouveau millénaire, le mouvement vert, au départ pacifiste, s'est mué en parti de guerre vert-olive sous l'impulsion de Joschka Fischer; les Verts battent désormais le tambour aux côtés des États-Unis pour une militarisation de la politique extérieure allemande, en particulier vis-à-vis de la Russie. Cela est allé jusqu'à ce que la ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, déclare la guerre à la Russie le 24 janvier 2023, avant que le ministère des Affaires étrangères ne fasse marche arrière peu de temps après.
Nous voyons donc que la cécité des Verts est dangereuse non seulement pour l'Allemagne, mais pour le monde entier et pourrait entraîner le peuple allemand dans une guerre que personne ne veut, sauf les partisans de la secte climatique.
La société parallèle verte: un danger pour l'Allemagne et le monde
Dans l'ensemble, il est donc clair que le milieu vert en Allemagne est probablement la société parallèle la plus dangereuse. La propagande pour l'immigration massive, l'hystérie climatique, la sexualisation précoce des enfants via les Dragqueens, le culte de l'homosexualité, la guerre et la mauvaise gestion sont toutes des conséquences de l'activité d'une petite minorité, toutefois bien organisée, qui sévit au sein du peuple allemand.
C'est une avant-garde du progrès qui mène le peuple allemand au bord du gouffre – il est donc grand temps de l'arrêter et de dissoudre la société parallèle verte ! L'éducation patriotique et l'activité de conviction doivent à long terme viser également les grandes villes de l'Ouest de l'Allemagne si nous voulons stopper cette secte de fin du monde qui, de surcroît, à l'ambition de déclencher guerre mondiale.
Nous ne devons jamais oublier qu'il s'agit surtout de jeunes Allemands, aveuglés par des sectes universitaires et des activistes d'extrême gauche, qui sont partiellement (même dans un mauvais sens) idéalistes, et que nous devons guérir de leur folie. La vaste masse de nos concitoyens doit être convaincue à nouveau des intérêts réels de l'Allemagne et des conséquences terribles de cette folie verte, avant qu'il ne soit trop tard. Les élites fanatisées doivent cependant être jugées au bon moment pour que les nombreuses victimes de leurs politiques reçoivent justice.
12:46 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, allemagne, verts, mouvement écologiste | | del.icio.us | | Digg | Facebook
dimanche, 10 novembre 2024
Il n'y a pas que Volkswagen. La crise allemande s'étend et l'Italie est en danger
Il n'y a pas que Volkswagen. La crise allemande s'étend et l'Italie est en danger
par Carlo Maria Persano
Source: https://www.destra.it/home/non-solo-volkswagen-la-crisi-t...
Comme prévu, la crise n'est pas seulement celle de Volkswagen, qui a, dans ses stocks, 500 .000 voitures invendues et doit fermer des usines proportionnellement à ses pertes de ventes. Bosch, ZF, Brose, Schaeffler et Continental ont également annoncé d'importantes réductions et des licenciements dans la chaîne d'approvisionnement automobile. Tous ces géants emploient entre 30.000 et 100.000 personnes. Le secteur automobile représente 16% du PIB allemand et constitue donc déjà une part importante de la crise, mais d'autres secteurs, à commencer par la chimie (BASF, par exemple), suivent le déclin en cours.
Pourquoi cela se produit-il?
Parce que les Allemands sont, avec les libéraux américains, les principaux architectes de la mondialisation, utiles pour établir l'ordre mondial libéral, et que, pour réaliser leur projet, ils ont transféré gratuitement des technologies à des entrepreneurs chinois afin de créer une concurrence avec les entreprises européennes non protégées par des droits de douane. Les entreprises italiennes ont été les premières touchées. En bref, ils voulaient que nous soyons en concurrence avec les Chinois (et les Indiens). La Chine, après s'être emparée de cette technologie, avait en retour commencé à acheter des produits européens, principalement allemands et français.
Mais aujourd'hui, grâce aux cadeaux, les Chinois sont devenus autonomes et indépendants en matière de recherche scientifique, et ont commencé à réduire drastiquement leurs achats de produits européens. Par exemple, l'achat de voitures est passé en quatre ans de 50% à 30%. Et cela va encore diminuer. Alors que, bientôt, les voitures chinoises en Europe pourraient atteindre 10% des ventes totales, soit 1.500.000 voitures par an. Merci l'Allemagne et merci Draghi, comment pensiez-vous que cela se passerait ?
Comment Ursula von der Leyen et Draghi voudraient y remédier...
Sous prétexte de transition verte, ils voudraient imprimer encore 800 milliards pour donner aux industries allemandes, après avoir déjà imprimé 1800 milliards, sous prétexte de pandémie, sans qu'on sache ce qu'ils sont devenus. En Italie, les miettes sont arrivées. Et Meloni, Crosetto et Giorgetti, restent muets.
Que se passera-t-il en Italie si l'Allemagne s'effondre?
L'Italie est le principal sous-traitant manufacturier de l'Allemagne et, si l'Allemagne s'effondre, il est évident que la vague des séismes économiques nous atteindra. Dans le Piémont, nous ressentons déjà une baisse de 0,7 % du PIB. Cela dit, il est temps de corriger quelques incohérences:
- Arrêtons de dire que l'Italie est le boulet de l'Europe. Il est vrai que nous avons souffert de gouvernants voleurs pendant de nombreuses générations, ce que l'esprit italique, en termes de courage et de technologie, compense. Avec ces gouvernants, tôt ou tard, nous devrons régler nos comptes en interne.
- Assez de Berlin (et de ses satrapes, y compris les Italiens) qui doivent prendre des décisions pour tout le monde. Ils ont créé assez d'embrouilles avec la mondialisation.
- Avec les 1800 milliards disparus sous l'ère Co vid et les 800 milliards qu'ils veulent imprimer maintenant, soit toutes les dettes deviennent communes, soit l'Italie doit pouvoir monétiser les siennes avec une formule de son choix.
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Le multipolarisme et Donald Trump
Le multipolarisme et Donald Trump
par Daniele Perra
Source: https://www.ariannaeditrice.it/articoli/il-multipolarismo...
Je n'ai aucune sympathie, aucun sentiment, pour la personne Donald J. Trump, pour ce qu'il a représenté (un capitalisme vorace, escroc, non régulé, qui insulte l'État, sauf pour courir pleurer vers les mêmes institutions étatiques quand il est en difficulté et se retrouve endetté jusqu'au cou auprès de banques étrangères) et pour ce qu'il représente aujourd'hui (le rêve humide des lobbies sionistes et des sectes messianiques du judaïsme et du protestantisme nord-américain). Son élection en 2016 ne m'a provoqué aucun enthousiasme, celle de cette année encore moins, et je vais tenter d'expliquer pourquoi.
De plus, je n'ai que très peu d'intérêt pour le processus électoral américain; où il n'y a pas grand-chose de démocratique, les États-Unis étant une oligarchie fondée sur le lobbying pour laquelle le vote populaire n'a qu'une valeur d'orientation.
Cela dit, dans un monde qui avance à « grands pas “vers le dépassement de l'ordre mondial libéral et la construction d'un ordre plus conservateur “ et ” protectionniste », l'élection de Trump (soutenu par un personnage comme Elon Musk, qui est, à mon avis, très louche) ne peut signifier qu'une chose: à savoir que les USA veulent mener ce processus et y mettre leur chapeau pour construire une sorte de multipolarisme hégémonique (dans lequel Washington continue d'exercer un rôle prédominant). En d'autres termes, il s'agit d'une réinterprétation « conservatrice » du multilatéralisme proposé par le duo Obama-Clinton.
En ce sens, l'élection de Trump sert de facteur de retardement vers la construction d'un véritable monde multipolaire fondé, comme l'affirme l'historien russe Aleksej Miller, « sur l'idée d'un équilibre des forces et des intérêts dans l'esprit des nations du 19ème siècle ». Cela ne signifie toutefois pas qu'une telle évolution n'aura pas lieu. Comme nous l'avons déjà écrit, les dynamiques et les événements auxquels nous assistons ont des racines lointaines; ces processus historiques ne peuvent être arrêtés et auront des répercussions pendant des décennies et au-delà sur les générations suivantes. Toutefois, poursuit M. Miller, nous devons nous méfier de la « nervosité actuelle de l'Occident, qui est devenue une source de grande instabilité pour le monde ».
Si l'on considère que c'est Donald Trump, avec les « Accords d'Abraham » et l'assassinat de Qassem Soleimani, qui a initié cette nouvelle phase de conflit au Proche-Orient (avec la « guerre totale » imminente contre l'Iran sur laquelle la propagande occidentale travaille fébrilement - voir l'histoire de la jeune fille à moitié nue), les perspectives pour l'avenir proche ne sont pas roses.
Dans ce cas, l'Iran devrait essayer de ne pas se laisser entraîner dans une confrontation à grande échelle et tenter d'épuiser Israël dans un conflit long et asymétrique (où les coûts économiques, militaires et humains pour Tel-Aviv ne cessent de croître). La défaite stratégique d'Israël est en fait cruciale pour l'effondrement de la nouvelle conception hégémonique des États-Unis.
17:10 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, donald trump, états-unis, mutipolarisme | | del.icio.us | | Digg | Facebook
samedi, 09 novembre 2024
Le rebus du Moyen-Orient
Le rebus du Moyen-Orient
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/il-rebus-medio-oriente/
La situation au Moyen-Orient est de plus en plus confuse. Seule certitude, Israël est à l'offensive sur plusieurs fronts. Et le gouvernement Netanyahou est déterminé à liquider, une fois pour toutes, toute opposition arabe organisée.
Une opération qui n'a cependant rien de facile. En effet, la volonté israélienne se heurte à l'opposition farouche du front chiite. Ce qui est le véritable objectif du gouvernement Netanyahou.
En effet, outre les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, les dirigeants politiques et militaires israéliens frappent durement le Hezbollah au Liban, et vont jusqu'à l'attaquer en Syrie, où les milices libanaises se battent aux côtés d'Assad contre les « insurgés ». Qui sont, pour la plupart, des fondamentalistes sunnites.
Sans parler des raids aériens lourds contre les Houthis au Yémen.
La volonté de frapper durement le front chiite est donc évidente. Isoler l'Iran autant que possible. Ce qui est et reste le véritable objectif ultime de Netanyahou.
Un tableau, il faut le dire, extrêmement confus. Et surtout impossible à déchiffrer avec les lentilles déformantes de la soi-disant culture politique occidentale. Qui prétend raisonner par schémas, avec les bons contre les mauvais, ce qui est typique d'une certaine mentalité américaine. Et qui, pourtant, n'a rien à voir avec la réalité. Notamment avec celle, complexe et enchevêtrée, du Moyen-Orient.
Les chiites, cela ne fait aucun doute, sont inextricablement liés à Téhéran. Mais cela n'implique pas leur « extrémisme islamiste » ; au contraire, à bien des égards, ils présentent des caractères moins rigides et moins fanatiques. Ceux-ci sont plutôt présents dans l'orbe sunnite dans son ensemble. En particulier en Arabie saoudite, où les Banu Saud sont étroitement liés, depuis leur origine, aux wahabbites. Et donc avec l'une des formes d'islam les plus rigides, voire radicales, de notre époque.
Toutefois, à l'heure actuelle, même les sunnites les plus rigides, et peut-être surtout ceux-ci, ne sont pas en conflit ouvert avec les intérêts occidentaux. Et il est clair que les forces qui ont soutenu, ou même fait partie du califat islamique de récente et peu glorieuse mémoire, sont maintenant soutenues, en Syrie et ailleurs, par ce même Occident, c'est-à-dire d'abord et avant tout les États-Unis, qu'elles ont autrefois combattu, en particulier en Irak.
Il faut, au fond, essayer de comprendre que le tableau du Moyen-Orient est extrêmement mouvant. Et que, bien que liées par d'anciennes obédiences de foi, les différentes composantes de la mosaïque islamique se meuvent, aujourd'hui comme hier, au gré d'intérêts spécifiques et concrets.
En simplifiant à l'extrême, peut-être de manière excessive, nous pouvons dire que les « féroces » chiites et l'Iran n'ont jamais été à l'origine d'attaques dangereuses ou même de formes de djihadisme violent comme celles qui ont lourdement affecté les États-Unis et l'Europe occidentale dans un passé récent.
Ils sont plutôt le fait de groupes et d'organisations - pensez à Al-Qaïda ou à Isis - qui ont vu le jour dans le monde sunnite. Et qui, précisément là, ont continué à bénéficier de la tolérance, voire de la connivence des dirigeants politiques.
Aujourd'hui, cependant, les intérêts occidentaux ont changé de voie et d'objectifs. Après avoir abandonné l'Afghanistan aux talibans, de manière grossière mais efficace et rapide, les Etats-Unis ont décidé, depuis l'ère Obama, de tolérer, voire de soutenir, les sunnites les plus radicaux, en tournant plutôt leur attention, et leurs armes, vers l'Iran. Et donc contre le front chiite. Qui, précisons-le, n'est certes pas composé d'angelots, mais qui n'a jamais représenté, et soutenu, un dangereux extrémisme terroriste.
Cette opération n'a pas toujours eu des résultats heureux, comme le montrent l'échec des Frères musulmans en Égypte et la montée en puissance d'al-Sissi (photo). Un client difficile à gérer, même pour Washington.
Cependant, la ligne de conduite de l'Occident dirigé par les États-Unis est, et est restée, la même depuis trois présidences. Et elle vise, de manière décisive, à affaiblir autant que possible le bloc chiite. En se servant aussi et surtout d'Israël comme d'un maillet.
Or il est vrai que Netanyahou a fait un bond en avant, prenant de court l'administration Biden. Qui, trop engagée contre la Russie en Ukraine, aurait préféré une escalade plus graduelle au Moyen-Orient.
Mais il est vrai aussi que le leader israélien poursuit la logique de la survie d'Israël, et tente de forcer la main à Washington.
Et dans cette logique, la neutralisation du front chiite et de ses alliés est, militairement et politiquement, une étape nécessaire. Et urgente.
Reste, bien sûr, à savoir si, comme on dit, le diable a fait des pots avec ou sans couvercle.
Autrement dit, si cette stratégie sera payante, et pas seulement à court terme.
Franchement, j'aurais tendance à en douter.
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Les États-Unis visent l'hégémonie dans le domaine de l'intelligence artificielle
Les États-Unis visent l'hégémonie dans le domaine de l'intelligence artificielle
Leonid Savin
Le 24 octobre 2024, Joe Biden a signé un mémorandum intitulé « Renforcer le leadership des États-Unis dans le domaine de l'intelligence artificielle ; utiliser l'intelligence artificielle pour atteindre les objectifs de la sécurité nationale; et améliorer la fiabilité de l'intelligence artificielle ».
Ce document étend l'application du décret présidentiel du 30 octobre 2023 concernant l'utilisation de l'intelligence artificielle à l'échelle mondiale. Il s'agit en réalité de l'instauration d'un monopole dans ce domaine, où Washington définira ce qui est permis et ce qui ne l'est pas. En effet, selon la Maison Blanche, l'« ordre fondé sur des règles » de l'Occident doit s'appliquer également dans l'espace numérique, y compris les nouveaux programmes et applications.
Le mémorandum stipule clairement que « premièrement, les États-Unis doivent diriger le développement mondial d'une intelligence artificielle sûre et digne de confiance. À cette fin, le gouvernement des États-Unis doit, en partenariat avec l'industrie, la société civile et les milieux scientifiques, promouvoir et assurer la sécurité des capacités fondamentales à travers tout le pays, qui favorisent le développement de l'intelligence artificielle. Le gouvernement des États-Unis ne peut considérer la dynamique et l'innovation inégalées de l'écosystème de l'intelligence artificielle des États-Unis comme allant de soi; il doit activement renforcer les technologies de l'information, garantissant que les États-Unis demeurent l'endroit le plus attractif pour les talents du monde entier et un lieu abritant les capacités informatiques les plus modernes du monde. Le gouvernement des États-Unis doit également fournir aux développeurs et aux utilisateurs d'IA des recommandations appropriées en matière de sécurité, évaluer minutieusement les risques potentiels des systèmes d'IA et aider à les réduire».
Deuxièmement, « le gouvernement des États-Unis doit utiliser l'IA puissante avec les garanties appropriées pour atteindre les objectifs de sécurité nationale. Les nouvelles capacités de l'IA, y compris les modèles de plus en plus universels, offrent de vastes opportunités pour renforcer la sécurité nationale, mais l'utilisation efficace de ces systèmes nécessitera des changements techniques, organisationnels et politiques importants. Les États-Unis doivent comprendre les limitations de l'IA, étant donné qu'elle utilise les avantages de la technologie, et toute utilisation de l'IA doit respecter les valeurs démocratiques en matière de transparence, de droits de l'homme, de libertés civiles, de vie privée et de sécurité».
Troisièmement, « le gouvernement des États-Unis doit continuer à développer une structure stable et responsable pour promouvoir la gouvernance internationale de l'IA, qui favorise le développement et l'utilisation sûrs de l'IA, la gestion des risques de l'IA, la mise en œuvre des valeurs démocratiques, le respect des droits de l'homme, des libertés civiles et de la vie privée, tout en facilitant les bénéfices mondiaux de l'intelligence artificielle. Cela doit être réalisé en coopération avec un large éventail d'alliés et de partenaires. Le succès des États-Unis à l'ère de l'intelligence artificielle sera mesuré non seulement par la supériorité des technologies et des innovations des États-Unis, mais aussi par leur leadership dans le développement de normes mondiales efficaces et la création d'institutions fondées sur le droit international, les droits de l'homme, les droits civils et les valeurs démocratiques».
À travers le travail des géants technologiques et des capitalistes de la Silicon Valley comme Google, Microsoft, Amazon, Meta* (interdite en Russie), et d'autres, le monde entier connaît la réalité des libertés civiles et des valeurs démocratiques lorsqu'elles sont gérées par des entreprises américaines. Il s'agit de censure, de manipulations algorithmiques, d'ingénierie sociale et de l'utilisation de données personnelles sans le consentement de leurs propriétaires. Avec l'intelligence artificielle, tout cela sera facilité, car il suffira de se référer à une erreur technique.
Il est aussi important de noter le problème de ce qu'on appelle la « fuite des cerveaux », car le mémorandum stipule que « la politique du gouvernement des États-Unis est que l'élargissement des possibilités légales pour les non-citoyens hautement qualifiés dans le domaine de l'intelligence artificielle et des domaines connexes, d'entrer aux États-Unis et d'y travailler, constitue une priorité de sécurité nationale. Aujourd'hui, l'industrie inégalée de l'intelligence artificielle des États-Unis repose largement sur les idées de brillants scientifiques, ingénieurs et entrepreneurs qui sont venus aux États-Unis en quête d'opportunités académiques, sociales et économiques. » Cela témoigne clairement de la volonté de Washington de recruter des scientifiques et des experts étrangers sous divers prétextes, pour les attirer dans ses entreprises. Et puisque la sécurité nationale est en jeu, il est évident qu'il est dans l'intérêt des États-Unis d'attirer également des personnes travaillant sur des recherches secrètes dans d'autres pays.
Il est significatif que le document charge le ministère de la Défense et le ministère de la Sécurité intérieure de fournir l'assistance nécessaire à ces étrangers. Il donne aussi six mois pour analyser l'état du marché du travail lié à l'IA à l'intérieur des États-Unis ainsi qu'à l'étranger. Durant ce même délai, une évaluation complète des capacités des États-Unis dans le domaine de l'IA doit être réalisée. Les organismes de sécurité nationale ont beaucoup moins de temps: en trois mois, l'assistant présidentiel pour la sécurité nationale doit organiser des réunions avec les départements exécutifs et les agences compétentes pour examiner les mesures visant à établir des priorités et à optimiser les procédures administratives pour tous les candidats à un visa travaillant sur des technologies sensibles.
Ainsi, dans un avenir proche, l'agence américaine, à travers ses ambassades et autres structures, commencera à scanner d'autres pays à la recherche d'expertise en IA et à recruter des étrangers.
En outre, les services de renseignement et les forces de sécurité des États-Unis sont désormais tenus de mettre en œuvre l'IA de manière plus active dans leurs activités. Il est indiqué que « le ministère de la Défense, le ministère du Commerce, le ministère de l'Énergie, le bureau du directeur du renseignement national, la NSA et l'Agence nationale de renseignement géospatial doivent, selon les circonstances et conformément à la législation applicable, accorder une attention prioritaire à la recherche sur la sécurité et la fiabilité de l'intelligence artificielle. Si nécessaire et conformément aux exigences des autorités compétentes, ils doivent maintenir des partenariats avec les principales institutions publiques, l'industrie, la société civile, les milieux académiques et d'autres institutions ayant de l'expérience dans ces domaines, afin d'accélérer les progrès techniques et socio-techniques dans le domaine de la sécurité et de la fiabilité de l'intelligence artificielle».
Il convient de noter que le document comprend également une section classifiée concernant les questions de sécurité nationale des États-Unis. Il est probable que cette section traite de diverses méthodes destinées à empêcher d'autres États d'atteindre un avantage dans le domaine de l'IA et des technologies critiques.
En ce qui concerne le secteur de la défense et de la sécurité, les entreprises et startups ayant déjà fait leurs preuves dans ce domaine en tireront un avantage manifeste. En particulier, Palantir de Peter Thiel, qui a réalisé des contrats pour le FBI, le service des migrations, la NSA, le Pentagone, la CIA, ainsi que pour les entreprises de défense américaines, et qui a également fourni ses produits à Israël et à l'Ukraine.
Le Pentagone travaille depuis longtemps à l'intégration de l'intelligence artificielle dans ses capacités de combat, comme en témoignent les contrats du Commandement Sud des forces armées des États-Unis avec Microsoft pour la création de serveurs cloud spécialisés et l'utilisation de l'application IA DALL-E dans les programmes de commandement et de contrôle.
Ainsi, le mémorandum récent de Joe Biden n'est que la confirmation des tendances précédemment établies, où les services de renseignement et les militaires américains ont déjà une certaine expérience et un potentiel dans ce domaine.
16:12 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, états-unis, intelligence artificielle | | del.icio.us | | Digg | Facebook
vendredi, 08 novembre 2024
Alexandre Douguine et la révolution de Trump
Alexandre Douguine et la révolution de Trump
Markku Siira
Quelle: https://markkusiira.com/2024/11/07/aleksandr-dugin-ja-tru...
Les analystes politiques les plus excentriques se réjouissent déjà en affirmant qu’avec le retour de Trump, les "globalistes" perdront et le monde sera sauvé. Sur quoi repose une telle croyance ? Ne serait-il pas plus prudent d’attendre les actes concrets de l’administration Trump avant de se réjouir de manière trop optimiste ?
Le théoricien russe en géopolitique, souvent qualifié de "fasciste" en Occident tout comme Trump, principal idéologue du néo-eurasisme et théoricien d’un "monde multipolaire", Aleksandr Douguine, est un fervent "trumpiste" depuis 2016. Pour une raison ou une autre, il voit en Trump plus de bien que de mal.
Douguine s’enthousiasme à l’idée que la victoire écrasante de Trump lors des élections présidentielles américaines pourrait entraîner un "bouleversement sismique dans l’ordre mondial". Selon le penseur russe, il s’agirait même d’une "révolution conservatrice qui défie le globalisme libéral", accélérant la naissance d’un monde multipolaire.
Douguine affirme que, bien que cela n’ait pas été ouvertement admis, la Russie espérait aussi le retour de Trump, et que, par exemple, les propos de Poutine évoquant une présidence de Kamala Harris relevaient en réalité d’un "touchons du bois" superstitieux, espérant ainsi que Trump gagne les élections et permette un nouvel équilibre des forces dans le monde.
Cependant, la Russie ne doit pas s’attendre à des miracles de la part de Trump et de sa nouvelle administration. Indépendamment de la victoire de Trump ou de tout autre facteur, Douguine estime qu’il reste essentiel que la Russie gagne la guerre en Ukraine. "Tout comme l’ancien consul romain Caton l’Ancien disait que Carthage devait être détruite, pour la Russie, Kiev doit être prise", affirme-t-il.
Il se murmure que l’équipe de Trump travaille sur un "plan de paix" pour l’Ukraine. Selon certaines fuites, ils pourraient proposer de geler le conflit jusqu’à une date indéfinie. Cependant, il est peu probable que Poutine accepte cette idée ; ainsi, on espère que Trump proposera de meilleures solutions, faute de quoi les hostilités continueront.
Parallèlement, Trump continuera probablement à soutenir les actions agressives d’Israël. Les États-Unis envisagent également d’intensifier la guerre commerciale avec la Chine et pourraient apporter un soutien accru à la Corée du Sud dans sa confrontation avec la Corée du Nord. "Ainsi, la victoire de Trump ne signifie absolument pas que tous les problèmes seront résolus", admet également Douguine.
Les événements qui se sont déroulés ne sont pas des coïncidences, selon Douguine, "surtout si l’on considère que Trump n’a ni été emprisonné, ni assassiné, ni éliminé, malgré les attaques incessantes des fanatiques démocrates qui ont tenté de le discréditer pendant huit ans". Douguine voit dans cette résistance la preuve que le "poutinisme" a triomphé aux États-Unis : les Américains ont voté pour Trump parce qu’ils voulaient "quelqu’un de semblable à Poutine" pour diriger leur pays.
Le retour de Trump apparaît aux yeux des libéraux occidentaux comme "le coup de grâce pour ce qu’il reste de l’ordre mondial" (comme l’a affirmé l’écrivain israélien Yuval Harari, également associé au Forum économique mondial), car ils n’ont envisagé qu’un seul chemin de développement, celui où l’élite managériale régit la vie des nations.
Y a-t-il des désaccords au sein de l’élite occidentale concernant l’avenir ? Douguine suppose que Trump a reçu des autorités de l’État profond l’autorisation d’"expérimenter une stratégie alternative pour maintenir la domination mondiale de l’Amérique sans confrontation directe avec le monde multipolaire". Nous verrons bientôt si cette hypothèse est simplement un vœu pieux de Douguine.
Douguine pense que "la Russie doit consolider sa position en tant que pôle indépendant et qu’ensuite, tôt ou tard, un Trump réaliste n’aura d’autre choix que de reconnaître les faits". Selon le penseur russe, cela représente "la garantie de la victoire et de l’avenir souverain de la Russie".
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Trump et la « Génération Z »
Trump et la « Génération Z »
par A. P. Dimopoulos
Bron: https://enaasteri.blogspot.com/2024/10/t.html
Jusqu'à la fin du 20ème siècle, c'était presque un axiome politique de dire que les jeunes avaient tendance à soutenir la gauche. Cet axiome était souvent résumé par la célèbre expression (souvent attribuée à tort à Churchill): « Si, à 25 ans, vous n'êtes pas de gauche, vous n'avez pas de cœur; si, à 30 ans, vous n'êtes pas de droite, vous n'avez pas de tête». Cette idée sous-entendait que la maturité pousse les gens vers la droite.
Cependant, ce postulat a commencé à évoluer avec l'arrivée du nouveau siècle. En effet, les jeunes électeurs ont commencé à se tourner vers les partis de la dite "extrême droite" émergente en Europe, un phénomène interprété à l’époque par le fait que cette « extrême droite » était plus radicale comparativement à une gauche devenue l'« establishment ». Les jeunes suivaient simplement le courant le plus radical. Ce phénomène s’est ensuite étendu aux États-Unis et est parfaitement reconnaissable aujourd’hui.
Ainsi, une des réalités les plus frappantes des prochaines élections présidentielles de novembre aux États-Unis est la popularité de Trump au sein de la « génération Z », c'est-à-dire celle née à partir de 1998 et qui représente aujourd'hui la catégorie politiquement significative des « jeunes électeurs » âgés de 18 à 24 ans.
Cette génération a grandi avec Internet et les téléphones mobiles, exposée aux médias sociaux, et est aussi surnommée « iGeneration ». Car, comme le montrent les sondages, Trump est populaire au sein de cette génération, que l'on associe pourtant aux préoccupations environnementales, aux mouvements antiracistes de notre époque (et à la culture woke). En particulier, chez les hommes âgés de 18 à 24 ans, cette popularité semble majoritaire, et de nombreux analystes cherchent à comprendre pourquoi.
Qu’est-ce que la « génération Z » trouve de positif chez Trump, malgré son opposition à l’activisme climatique, à l’immigration inclusive et à l’agenda woke ? La réponse n'est peut-être pas si étonnante, et il existe un chemin, bien que sinueux, reliant la « génération Z » à Trump.
Naturellement, l'analyse sociologique de la « génération Z » est encore en cours, mais certains traits de leur mode de vie commencent à émerger. Trois d'entre eux se distinguent.
Premièrement, c'est une génération plutôt pessimiste, ayant intégré (de manière exacerbée par l’exposition aux réseaux) des crises récurrentes liées à l'économie (la « génération Z » pense généralement qu'elle connaîtra moins de prospérité et de sécurité financière que ses parents) ainsi que des menaces climatiques et géopolitiques. Elle a aussi été marquée par les confinements inédits liés à la pandémie.
Deuxièmement, c’est une génération qui valorise la famille et l’espace personnel comme des zones de sécurité (une vision introspective, qui se manifeste par son attrait pour les jeux vidéo et les séries télévisées, contrairement à des générations plus âgées et plus extraverties).
Troisièmement, c’est une génération moins « assertive » sur le plan romantique, probablement à cause de l’exposition précoce à la pornographie en ligne et de la facilité (mais aussi de l’ennui) des rencontres virtuelles, ainsi que du cadre juridique néo-puritain d'inspiration féministe qui la rend prudente dans ses démarches. Et en considérant tout cela, on peut comprendre pourquoi Trump semble « cool » (ou peut-être même « rizz », dans leur propre jargon).
La raison pour laquelle Trump attire la « génération Z » est qu'il incarne la transgression de ce qu’elle redoute. Quelles insécurités économiques ou autres ? Trump est un multimillionnaire qui aspire, avec appétit, à un second mandat dans le poste politique le plus puissant du monde, malgré ses 78 ans et ses démêlés judiciaires colossaux, tout en annonçant de nouveaux projets d'affaires.
Les préoccupations climatiques, les guerres? Trump minimise plutôt que d’amplifier ces dangers. Quand il promet de mettre fin à la guerre en Ukraine par un simple coup de téléphone, il rappelle à la « génération Z » une capacité d'influence à laquelle elle n’est pas habituée.
Quant à la culture woke, ce que voit cette génération personnellement « frugale » chez Trump, c’est ce qu’elle n’arrive pas à incarner elle-même. Grande famille, certes, mais aussi une vie personnelle, perçue comme « flamboyante » pour ces jeunes enchaînés aux écrans.
En somme, l’image de Trump, avec ses alternances de clairs-obscurs, séduit une génération qui lutte précisément contre ce que lui, en tant que personnage, a complètement dépassé.
17:16 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, donald trump, génération z, états-unis, présidentielles américaines 2024 | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La mort de l’Europe et la naissance d’un nouvel ordre
La mort de l’Europe et la naissance d’un nouvel ordre
Par Augusto Zamora R.
Source: https://www.elespañoldigital.com/la-muerte-de-europa-y-el...
Il est heureux qu’il n’existe pas de prix Nobel pour la bêtise humaine, car il serait impossible de l’attribuer, tant les candidats seraient nombreux, à commencer par les gouvernants européens. La question de l’Ukraine (nous refusons de l’appeler invasion ou guerre, même si elle pourrait être les deux d’un point de vue technique) n’a rien à voir avec ce que les médias occidentaux — ou devrions-nous dire "accidentels" — répètent jusqu’à la nausée. La Russie ne cherche pas à annexer l’Ukraine; elle n’a pas non plus lancé une guerre de conquête ni, encore moins, agit par nostalgie d’un empire perdu. Il s’agit d’un conflit géopolitique au sens pur du terme. Géopolitique dans une perspective héritée du 19ème siècle, une lutte de pouvoir et d’intérêts, sans conflit idéologique ni opposition de systèmes, bien que les mercenaires et les naïfs habituels — qui, malheureusement, ne sont pas une espèce en voie de disparition — s’évertuent à le présenter sous toutes les couleurs possibles. Non, ce n’est rien de tout cela. C’est la vieille lutte entre le monde en devenir et celui qui refuse de mourir (comme disait le communiste Antonio Gramsci), provoquée par le refus de l’OTAN de cesser son expansion vers la Russie. Car telle, et non autre, est la raison de l’action militaire : assurer la sécurité de la Russie, ce que l’UE/OTAN a refusé, indiquant qu’elle persistait dans sa politique expansionniste.
On affirme, répète et martèle qu’en cas de conflit de cette ampleur, la première victime est la vérité. Nous ne sommes pas d’accord. Nous pensons que la première victime est l’intelligence, car il faut être ignorant, sot et insensé pour croire que la Russie s’est lancée sur l’Ukraine pour des balivernes telles que des délires de grandeur ou des amours impériaux déçus, dignes d’un roman de Corín Tellado (pour ceux qui ne la connaissent pas, la plus prolifique auteure de romans d’amour). Rien de tout cela. Les guerres coûtent cher, très cher, et leur issue dépend, comme l’a noté Thucydide, des moyens financiers disponibles. Vladimir Poutine n’est pas un imprudent, comme certains tentent pathétiquement de le présenter. Moins encore un aventurier à la manière de Crassus, le riche romain qui, cherchant à rivaliser avec César et Pompée, finança une guerre contre les Parthes et fut littéralement décimé, avec ses 30.000 soldats (d’où l’expression "erreur crasse").
Nous l’avons mentionné dans un précédent article. L’Ukraine est un pion, mais surtout une pièce sur l’échiquier mondial (pour reprendre l’expression de Zbigniew Brzezinski), où se joue la répartition du pouvoir pour les décennies à venir, si nous y parvenons. Pour clarifier: il existe aujourd’hui trois grands acteurs – la Russie, les États-Unis et la Chine – divisés en deux camps. D’un côté, l’alliance entre la Chine et la Russie, de l’autre, les États-Unis. Ce n’est pas une invention de notre part. Les États-Unis eux-mêmes et leurs alliés le répètent jusqu’à saturation. Puisque seuls les incompétents inventent des conflits géostratégiques, nous citerons ici des documents officiels américains, dont nous fournirons également le lien pour les curieux. Précisons que, aux États-Unis, le gouvernement et le Congrès ont la gentillesse, après censure, de les rendre publics, à disposition de ceux qui veulent s’y intéresser.
Commençons par le document le plus important, intitulé National Defense Strategy (ICI), de 2018, qui est la ligne directrice actuelle. Ce document stipule que « La compétition stratégique entre États, et non le terrorisme, est désormais la principale préoccupation de la sécurité nationale des États-Unis ». « La compétition stratégique à long terme avec la Chine et la Russie est la priorité du Département [de la Défense] et nécessite un investissement accru et soutenu en raison de l’ampleur des menaces qu’elles représentent pour la sécurité et la prospérité des États-Unis, tant maintenant qu’à l’avenir».
Pour faire face à cette « compétition stratégique à long terme », parmi une liste généreuse de mesures et d’actions, le Département de la Défense fixe les objectifs suivants. Concernant la Chine : « Nous renforcerons nos alliances et nos partenariats dans l’Indo-Pacifique pour établir une architecture de sécurité en réseau capable de dissuader l’agression, de maintenir la stabilité et de garantir l’accès aux biens communs». Concernant la Russie: «Renforcer l’Alliance Transatlantique de l’OTAN. Une Europe forte, libre, unie par des principes partagés de démocratie, de souveraineté nationale et d’engagement envers l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord, est essentielle pour notre sécurité». En somme, depuis 2018, les États-Unis œuvrent à créer une tenaille autour de la Russie et de la Chine, avec leurs alliances militaires et politiques comme piliers essentiels.
L’Europe atlantiste a accepté ce rôle sans broncher, sans en mesurer les coûts ni informer ses citoyens. L’un des mythes du camp occidental est la supposée « mort cérébrale » de l’OTAN. Jamais aucun gouvernement européen n’a sérieusement envisagé cette possibilité, en témoignent les récentes adhésions de l’Albanie, de la Croatie et du Monténégro. Justement, le conflit en Ukraine a éclaté suite au refus de l’OTAN de maintenir une Ukraine neutre. Ils la voulaient dans l’OTAN et y sont restés attachés. L’empreinte américaine a déjà été confirmée il y a longtemps, lorsque le camp occidental a enterré, sans résistance, les projets d’une armée européenne et d’une politique extérieure indépendante des États-Unis.
L’autre mythe du camp occidental est l'isolement supposé de la Russie. En réalité, elle bénéficie du soutien de la Chine et de l’Inde, deux poids lourds bien plus influents que l’ensemble du camp occidental. Ce soutien s’appuie sur des intérêts géostratégiques et énergétiques cruciaux pour la Chine, ainsi que sur le besoin de l’Inde de maintenir sa souveraineté militaire, son arsenal étant majoritairement d’origine russe.
L’alliance transatlantique, avec sa virulence antirusse, a précipité la fracture du monde en blocs et la mort politique de l’Europe. Désormais, elle n’est plus l’Europe, bien qu’elle le demeure sur les cartes. Elle devient le Flanc Atlantique de l’armée des États-Unis, attendant que ceux-ci lui ordonnent son sacrifice.
Nous assistons, en direct, à la partition du monde et à la naissance d’un nouvel ordre, où le camp occidental sera de peu d’importance, laissant la scène à la Chine, la Russie et les États-Unis. Aucun compromis ne refermera la fracture qui s’est ouverte. L’Europe sera plus péninsulaire que jamais, car sa connexion avec l’Asie, c’est-à-dire la Russie, est rompue. Sans la Russie, il ne lui reste que l’Atlantique.
Le monde atlantiste a, par sa virulence, encouragé l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe à demander que le Japon s’arme nucléairement et se range aux côtés des États-Unis, en prenant pour référence la crise en Ukraine. Global Times a réagi rapidement dans un éditorial, avertissant que « les États-Unis considèrent le Japon comme un levier essentiel pour contrer la Chine en Asie de l’Est. Cet encouragement des ambitions militaires japonaises montre clairement que le Japon pourrait devenir pour la Chine ce que l’Allemagne est devenue pour la Russie. »
Bienvenue aux prémices de la première grande guerre du 21ème siècle.
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La Porte des Ténèbres est grande ouverte!
La Porte des Ténèbres est grande ouverte!
par Pierre-Emile Blairon
Un spectacle mythologique, vraiment ?
« La Porte des Ténèbres » est le titre d’une production de la compagnie de théâtre de rue La Machine installée à Toulouse et à Nantes, spectacle qui s’est déroulé les 25, 26 et 27 octobre 2024 à Toulouse.
Ce spectacle constituait la deuxième partie de celui qui eut lieu dans la même ville de Toulouse en 2018, dénommé « Le Gardien du Temple », qui avait rassemblé à l’époque 900.000 spectateurs (pour un spectacle gratuit, quand même) et qui avait vu la déambulation dans ses rues de deux personnages d’origine mythologique, le Minotaure, également appelé Astérion, du nom d’un roi de Crète, et Ariane représentée par une araignée ; dans la légende, elle est en fait une princesse aux belles boucles blondes (Homère) ; son rapprochement avec une araignée dans ce spectacle est peut-être dû à la phonétique : Ariane-araignée ? et au célèbre fil d’Ariane – fil que tisse une araignée ?- qui permet à Thésée de sortir du labyrinthe.
France-Info (24 octobre 2024) commente ainsi la venue d’un nouveau personnage : « Avec le deuxième opus, "La Porte des Ténèbres", Astérion, le Minotaure (gardien de la ville rose) et Ariane, l’araignée, font face à une nouvelle venue : Lilith, la gardienne des ténèbres. Mi-femme, mi-scorpion, une croix inversée comme boucle d'oreille et portant des cornes de bélier, la machine Lilith arrive d'ailleurs du Hellfest, [festival de l’enfer, NDLR] le festival de métal de Clisson, près de Nantes. "
Voilà qui démarre plutôt mal : le Minotaure, dans la mythologie, est un monstre assoiffé de sang et de chair humaine qui réclame un tribut tous les neuf ans à Égée, roi d'Athènes, de sept jeunes garçons et sept jeunes filles afin de s’en nourrir.
Ainsi donc, dans la presse de grand chemin (mainstream en anglais), le Minotaure devient une sorte de saint patron de la ville de Toulouse. Il n’y a pas que France Info qui propulse le monstre à ce rang, Libération s’y met aussi, dans un article où le journal décrit la nouvelle venue dans cette deuxième partie du spectacle : « Cornes impressionnantes, narines fumantes, torse en bois délicatement sculpté, Lilith, la géante femme-scorpion est la nouvelle pièce de l’opéra urbain qui anime le centre de Toulouse ce week-end. Elle va à la rencontre d’Astérion le minotaure, un colosse de 47 tonnes pour 14 m de haut qui, depuis le premier opus de cet événement conçu par la compagnie de théâtre de rue La Machine, en 2018, est devenu le gardien de la ville. » (Libération du 26 octobre 2024 sous le titre : « Machines à rêver : Une femme-scorpion et un minotaure géants déambulent dans Toulouse ce week-end, un million de spectateurs attendus»)
Nous sommes bien loin de la véritable légende avec ces deux personnages issus de la mythologie grecque mais que leurs concepteurs ont tenu à sataniser en inversant leurs attributs : le monstre Minotaure devient le « gardien » (bienveillant ?) de la ville de Toulouse et la belle princesse Ariane une araignée hideuse.
Tout cela est accompli, faut-il le préciser, avec la complicité enthousiaste du maire de la ville, Jean-Luc Moudenc, une « fête » bien éphémère qui a quand même coûté la bagatelle de 4,7 millions à ses administrés. Les Toulousains sont sans doute suffisamment riches pour que leur édile se permette de leur « offrir » des jeux du cirque aussi dispendieux.
Avec le troisième personnage qui intervient dans ce deuxième opus en octobre 2024, les organisateurs du spectacle ne cachent plus leurs mauvaises intentions : Lilith est en effet un démon féminin, notamment dans le Talmud juif.
Matraquage médiatique
Si vous ne savez pas que ce spectacle « grandiose, titanesque, magique, onirique, magnifique, féérique », a « enchanté, émerveillé, ébloui, charmé, subjugué» plus d’un million de spectateurs ce week-end dans les rues de Toulouse, la ville « rose » devenue carrément « noire » (et pas seulement de monde), c’est que vous êtes le dernier Tokharien qui vit en anachorète au fin fond du désert du Tarim ou que vous êtes prisonnier des Sentinelles, la dernière tribu indoue qui n’a jamais vu d’homme civilisé, sauf celui qui va bientôt lui servir de repas.
Il faut retenir trois éléments-clés de cet événement, éléments qui s’enchevêtrent ; les trois peuvent apparaître totalement incompréhensibles par leur outrance pour une personne saine de corps et d’esprit : le matraquage médiatique, la satanisation de plus en plus évidente de tous les actes de la vie publique, et la candeur – et l’ignorance - moutonnière de la population.
Le premier est celui que nous venons d’évoquer : une médiatisation massive tellement dithyrambique (et mensongère) qu’elle en est ridicule. La presse – les journalistes – est fascinée par tout ce qui a trait à la quantité mais dans un sens négatif : le plus grand, le plus riche, le plus fort, le plus fou, le plus monstrueux, le plus dépravé, le plus odieux, le plus machiavélique, le plus cruel, etc.
Ce sont là les nouvelles normes immorales prônées par nos élites et par leurs affidés médiatiques. Nous en avons largement soupé avec les cérémonies des J.O ou la reconstruction de Notre-Dame de Paris, et nous en soupons tous les jours avec n’importe quel événement médiatique ou n’importe quel fait divers. Le présent événement qui nous occupe n’échappe pas à la règle.
De haut en bas: La croix de Satan, Lilith et la croix de Lucifer, le "666" sataniste.
On appréciera l’énorme décalage entre la production d’horreurs fournies aux yeux du public et le traitement en mode « bisounours » (encore un recours à la ville ‘rose’ ?), une infantilisation des populations, qu’en font la presse et les organisateurs : « Avec la «Porte des ténèbres», le metteur en scène de la Machine, François Delarozière, voulait «rendre la ville enchantée, rendre la ville merveilleuse», a-t-il confié quelques jours plus tôt à l’AFP. Mission accomplie, à en juger par les mines ébahies dans la fraîcheur automnale. « Je veux simplement laisser un souvenir à vie, une marque dans l’esprit. J’aime que le public retrouve ce regard d’enfant, un moment où on oublie les préjugés, les croyances et se retrouve face à une émotion qui soit un peu totale (sic, NDLR) et dans l’espace public», explique encore François Delarozière. » (Libération, 26 octobre 2024).
Satanisation du spectacle
Mais, cette fois, contrairement à ce qui s’est passé lors des manifestations précédentes, il y a eu une réaction, très mesurée, certes, des autorités ecclésiastiques, qu’elles soient catholiques ou protestantes.
- C’est ainsi que l’archevêque de Toulouse, Mgr Guy de Kerimel, avait décidé de procéder à la consécration de la ville et du diocèse le 16 octobre pour protester contre cette manifestation avec ces mots : "Des nuages sombres s’accumulent sur notre monde. L’actualité nous renvoie beaucoup de réalités négatives qui suscitent des inquiétudes légitimes, et favorisent cette atmosphère de désespérance qui règne dans notre société, et se manifeste dans une certaine culture, de plus en plus fascinée par l’obscur, le ténébreux. Après avoir échangé avec le Conseil épiscopal et un certain nombre de chrétiens du diocèse, il m’a semblé important de poser un acte spirituel qui protège notre ville de Toulouse et notre diocèse de ces menaces ténébreuses et de la désespérance. »
- ActuToulouse du 11 juillet 2024 donne la parole à l’abbé Simon d’Artigue : « Églises en feu, figures des ténèbres et danse macabre… L’affiche de l’opéra urbain de la Halle de la Machine, qui va se dérouler du 25 au 27 octobre à Toulouse, a été dévoilée début juillet 2024. Et elle a surpris, pour ne pas dire choqué, l’Abbé Simon d’Artigue de l’église Saint-Aubin à Toulouse. Sur son compte X (ex-Twitter), il s’est interrogé sur ce choix d’une « iconographie diabolique » écrit-il.
- France Info du 10 octobre 2024, sous le titre : « La porte des ténèbres, quelle étrange idée, l'Église protestante fustige à son tour le prochain spectacle de la Machine », fait part de la réaction des représentants de la communauté protestante de la ville : « Nous aimons Toulouse pour son histoire, sa culture", réagit le Pasteur Didier Bernis, dans un communiqué. C’est une ville qui a vu naître les plus belles plumes lors des Jeux Floraux, qui a fait résonner les plus grandes voix, résolu de grands défis techniques...Toulouse, c’est la vie, c’est la joie, c’est le beau ! Et de rajouter : "Toulouse est la porte du ciel et des étoiles, la porte des arts et du savoir, la porte de l’Occitanie et de la Garonne. Mais la porte des ténèbres ? Quelle étrange idée ! Nous appelons les autorités locales à faire preuve de discernement dans le choix des événements culturels financés et soutenus par la collectivité."
Il n’y a pas que les autorités religieuses qui ont protesté contre cette satanisation des manifestations dites « festives » en général, et de celle qui nous intéresse aujourd’hui en particulier.
C’est France Info qui tient le pompon avec cet article qu’on dirait tout droit sorti d’un brûlot gauchisto-mondialiste, signé d’une dénommée Apolline Riou, publié le 24 octobre 2024 et intitulé : « Églises en feu, créature mi-homme mi-animal, squelettes et un minotaure : les complotistes s'enflamment contre un spectacle urbain jugé satanique »
"Satan" et "les forces du mal" célébrés par le prochain opéra urbain de La Machine à Toulouse (Haute-Garonne) ? C'est ce que dénoncent un prêtre et plusieurs internautes, voyant dans l'événement la figure obscure d'une imagerie diabolique. À l'heure où les repères traditionnels s'étiolent, les théories du complot autour du diable sont l'apanage des religieux et de l'extrême droite. »
Si vous aimez ce genre de littérature de caniveau, vous pouvez en continuer la lecture, sans nous (1) .
Il faut dire que les organisateurs n’y sont pas allés de main morte.
C’est encore France Info du 24 octobre 2024 qui annonce le début des festivités: « Vendredi 25 octobre - Acte I - Les apparitions: au cours de la journée, des signes prophétiques et prodigieux apparaissent dans la ville. Sur les rives du fleuve, trois signes prodigieux (la croix de Satan, le Sigil de Lucifer et le signe de la bête) annoncent l’ouverture prochaine de la porte des Ténèbres. »
Ben voyons, des « signes prophétiques et prodigieux » : rien de plus « cool », pas de quoi « comploter »: la croix de Satan, le Sigil de Lucifer et le signe de la bête ? aucun rapport avec Satan, si ce n’est son nom.
Candeur – et ignorance - moutonnière de la population
Ainsi donc, plus d’un million de personnes se sont précipités, hommes, femmes, enfants, vieillards, avec enthousiasme et délectation dans cette Porte des Ténèbres qui conduit à l’antre du diable, ou d’Hadès, le maître des enfers.
Nous ne reviendrons pas sur les techniques de manipulation des foules que nous dénonçons dans quasiment tous nos articles. Il nous paraît que ce qu’on appelle l’ingénierie sociale est de plus en plus efficace et de plus en plus utilisée à tous les niveaux et que les populations y sont de plus en plus soumises ; nous en avons repéré et commenté certaines dans cet article, mais elles sont innombrables et adaptées à chaque situation.
Une éducation (des parents) et une instruction (publique) déficientes ont fabriqué des générations d’analphabètes incapables de produire, du fait de leur ignorance, la moindre pensée critique – tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil - la télé, le smartphone, les jeux vidéo, les jeux du cirque (le football), la malbouffe, les idoles chantantes et dansantes de l’industrie du spectacle, à peu près toutes adeptes du satanisme, qui rassemblent des millions d’admirateurs de par le monde, ont fabriqué des robots soumis et malléables, capables seulement de répondre à des stimuli primaires et à se précipiter en masse, comme les moutons, dans la direction qui leur est indiquée, celle du précipice où ils vont plonger, ou celle d’une porte judicieusement ouverte ou ils vont s’engouffrer, quelle qu’elle soit, en l’occurrence : celle des ténèbres.
Pierre-Emile Blairon
Note:
[1] https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/apologie-de-satan-et-eglises-en-feu-les-complotistes-s-enflamment-contre-un-spectacle-urbain-juge-diabolique-3021653.html
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jeudi, 07 novembre 2024
La peur des Finlandais
La peur des Finlandais
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/la-paura-finlandese/
Il faut se rendre à l'évidence : l'attention des médias, et par conséquent du grand public, se porte de plus en plus sur le Moyen-Orient. Gaza, le Liban, la longue ombre de l'Iran... tels sont les fantômes - en fait, beaucoup de fantômes concrets - qui troublent le paysage de l'information occidentale.
Mais cela occulte, voire estompe dans le brouillard, un fait objectif dont nous devons être conscients. Parfaitement, et surtout dramatiquement, conscients.
Et, au lieu de cela, nous continuons à ignorer, dans certains cas à feindre d'ignorer, la guerre avec la Russie.
Il ne s'agit pas, comme nos médias font semblant de le croire et de le propager, d'une guerre entre la Russie et l'Ukraine. Il s'agit au contraire d'un conflit, extrêmement sanglant, impliquant l'ensemble du front occidental, c'est-à-dire l'OTAN et Washington qui, objectivement, l'a voulu. Donc, par essence, nous aussi, les Italiens, l'Italie... Même si nos dirigeants politiques continuent à faire croire que ce n'est pas le cas.
Puis, tout d'un coup, la ministre finlandaise des affaires étrangères, Elina Valtonen (photo), surgit. La ministre des affaires étrangères de cette petite Finlande qui s'est récemment alignée sur l'OTAN, au mépris de tous les traités internationaux qui sanctionnaient sa neutralité. Elle est devenue, en un rien de temps, la base d'opérations la plus avancée de l'OTAN pour attaquer la Russie.
Et la gentille dame exprime une inquiétude dans une interview au Financial Times, rapidement reprise par Ukraiska Pravda, le journal gouvernemental de Kiev. C'est-à-dire de Zelensky et consorts.
Et que dit-elle dans cette interview ? Simplement (sic !) qu'Helsinki est très, très inquiet. Parce qu'elle sent une lassitude de la part des autres pays européens, c'est-à-dire ceux qui comptent vraiment, à l'égard de la guerre en Ukraine. Une lassitude qui se traduit, plus ou moins en catimini, par des négociations avec Moscou. Et par une certaine volonté d'accepter ses « propositions ». Afin de mettre un terme au conflit.
Traduisons. En simplifiant, bien sûr, ce dont je m'excuse par avance.
En gros, les chancelleries européennes se rendent compte que la guerre en Ukraine est désormais une guerre perdue. Moscou a gagné, même si ces mêmes chancelleries continuent à faire semblant que ce n'est pas le cas, en continuant à mettre l'accent sur les frasques de Zelensky dans les médias.
Il est clair que même lui n'y croit plus. A tel point qu'il se préoccupe depuis longtemps d'assurer à l'étranger ce qu'il a gagné au cours de ces deux années de guerre. Et il faut dire, sans crainte d'être contredit, que c'est beaucoup.
Une guerre perdue, tout simplement. Et dont il faut essayer de se désengager au plus vite. Notamment parce que les élections présidentielles américaines se profilent à l'horizon. Et, sauf surprise « étrange », il y a fort à parier que Donald Trump sera de retour dans le bureau ovale dès le mois de janvier. Qui ne cache pas ce qu'il pense de cette guerre et, en général, de l'Ukraine. En renouant avec son vieil « ami » Poutine. Et abandonne le régime actuel de Kiev à son sort.
La petite Finlande, qui vit tranquillement depuis 1945, est donc obligée de s'inquiéter. Ou plutôt, son gouvernement insouciant et tapageur commence à s'inquiéter, et même à s'inquiéter beaucoup. Car il a déchiré tous les traités qui régissaient sa neutralité. Et il a pris parti, devenant la base opérationnelle de l'OTAN.
Cette même OTAN qui semble aujourd'hui vouloir se retirer de la guerre.
Fatiguée et, en substance, convaincue qu'elle est désormais une cause perdue. Quoi qu'en dise Rutte, de moins en moins connecté à la réalité.
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Présidentielles américaines: quel que soit le vainqueur… je m’en fiche
Présidentielles américaines: quel que soit le vainqueur… je m’en fiche
par Wolfgang van de Rydt
Source: https://opposition24.com/meinung/and-the-winner-is-mir-eg...
Lors de son premier mandat, Donald Trump s'est illustré par une opposition au wokisme, une limitation de l’immigration de masse, et il a même enregistré le taux d’emploi le plus élevé pour les Afro-Américains depuis le début des statistiques. Il s’est aussi efforcé de ne pas déclencher de nouvelles guerres. Cependant, ses promesses grandiloquentes de « drainer le marais » ou d’envoyer Hillary Clinton en prison n’ont pas été tenues, tout comme celle de construire un mur à la frontière avec le Mexique.
Puis est arrivée la « crise du Cov id » et Trump a dû réagir. Il a soutenu toutes les mesures et s’est même vanté d’avoir été le premier à lancer un vaccin au niveau mondial. Aujourd’hui, s'il s’affiche proche des opposants aux vaccins et qu’il intègre Robert Kennedy dans son équipe, c’est uniquement par calcul politique. Avant la pandémie, Trump avait contraint Merkel à s’engager dans un accord énergétique et s’était toujours opposé aux gazoducs Nord Stream. Récemment, il a même affirmé que, sous sa présidence, il avait déjà posé les bases de la destruction de ces gazoducs, son successeur Biden n’ayant fait qu’exécuter le plan. Aussi allemandes que puissent être ses origines, Donald Trump n’apporte rien de positif pour l’Allemagne ; la guerre commerciale continue. Trump défend des intérêts puissants, dont Elon Musk n’est qu’un des visages. M. Neuralink, avec l’ensemble de ses entreprises, œuvre également à la création d’un « nouvel humain », comme Yuval Harari le préconise dans ses livres. Que la force ne soit pas avec eux.
18:31 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, états-unis, présidentielles américaines, donald trump | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Trump ou Kamala? Dans tous les cas, ce sera un désastre pour l'Europe
Trump ou Kamala? Dans tous les cas, ce sera un désastre pour l'Europe
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/trump-o-kamala-in-ogni-caso-sar...
Quel que soit le résultat des élections américaines, ce sera un désastre pour l'Europe. Si la gagnante, avec ou sans fraude, est Kamala Harris, le Vieux Continent devra faire face à des années d'involution woke, le politiquement correct imposant toutes ces postures et gesticulations démentes. Et toujours l'Europe sera forcée d'être en première ligne pour se saigner à blanc afin de payer la folie de Zelensky, risquant même une guerre nucléaire sur son propre sol.
Si Trump gagne, peut-être que la guerre contre la Russie prendra fin, mais l'Europe sera obligée de soutenir une guerre économique contre la Chine. Et ce sera un désastre pour l'industrie européenne, pour l'économie en général, pour la vie des couches les plus faibles de la population qui n'ont pas les moyens de payer les prix des produits italiens et européens.
Quant à l'extermination en cours à Gaza, Trump a un gendre juif et Kamala un mari juif. Difficile de croire que l'un des deux daignera arrêter le boucher de Tel Aviv.
Donc la seule solution, en Europe, serait de bazarder une classe dirigeante inféodée aux intérêts de Washington. Quelle que soit la personnalité qui entre à la Maison Blanche. Au lieu de cela, nous nous retrouvons avec Scholz, Macron, Tajani et compagnie. Incapables de protéger les intérêts de leurs pays respectifs et de l'Europe dans son ensemble. Incapables de comprendre les changements dans le monde parce que, pour eux, le monde n'est que ce que Washington indique.
Ce n'est pas que le niveau de la classe politique yankee soit meilleur que celui de la classe politique européenne. Au contraire, une précieuse collaboratrice d'Èlecto a suivi la campagne électorale américaine, écoutant les principaux discours des candidats. Et elle a assuré que le niveau est si bas que même Giggino Di Maio, Azzolina et Moretti passent pour des géants de la politique.
Mais le pays est riche. Et jusqu'à présent, tout va bien pour les Américains. Mais le problème, c'est qu'ils prétendent dominer le monde. En soustrayant ailleurs des ressources et en imposant un mode de vie insupportable. Insupportable pour ceux qui ont le malheur d'avoir une tradition derrière eux et une culture à transmettre à la postérité.
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mercredi, 06 novembre 2024
Le spectre de la “Doctrine Monroe” se cache derrière la poussée de Washington pour le “de-risking”
Le spectre de la “Doctrine Monroe” se cache derrière la poussée de Washington pour le “de-risking”
Rédaction de Global Times, 27 octobre 2024
Source: https://telegra.ph/Lo-spettro-della-Dottrina-Monroe-si-ce...
Récemment, les remarques de la représentante au commerce des États-Unis, Katherine Tai (photo), ont été démenties par l’ambassade de Chine au Brésil. Lors de sa participation au sommet commercial du B20 à São Paulo, Mme Tai a suggéré que le Brésil devait « se pencher sur les risques » avant de s’engager dans la coopération avec l’Initiative de la Ceinture et de la Route (Belt and Road Initiative, BRI). Il est évident que le voyage de Tai au Brésil est un autre cas de figure illustrant le rôle du « donneur de leçons en voyage d’affaires », car le discours qui présente la Chine comme un « risque » est empreint du spectre de la « Doctrine Monroe ». Comment la Chine, premier partenaire commercial du Brésil, plus grand marché d'exportation et principale source de surplus, pourrait-elle représenter un risque plutôt qu’une opportunité? De plus, le Brésil n’a pas besoin que d’autres lui imposent avec qui coopérer ou quel type de partenariat mener, et la coopération économique et commerciale normale entre la Chine et les pays d’Amérique latine ne devrait pas être soumise au contrôle de pays tiers.
L’avertissement de Tai au Brésil révèle une idéologie au pouvoir qui considère le Brésil comme un « arrière-cour géopolitique » des États-Unis, démontrant un manque fondamental de respect pour le gouvernement brésilien et pour son peuple. Ce n’est pas la première fois que des responsables américains interviennent dans cette question. En mai de cette année, le commandant du South Command américain, le général Laura Richardson (photo), a affirmé, lors de sa visite au Brésil, que la participation du Brésil à la BRI pourrait nuire à sa souveraineté. Depuis 2013, la Chine a signé des accords de coopération pour la BRI avec plus de 150 pays et plus de 30 organisations internationales, et aucun pays n’a perdu sa souveraineté après avoir rejoint l’initiative. Au contraire, ces responsables américains mettent la pression sur le Brésil pour qu’il choisisse entre Pékin et Washington, ce qui constitue une ingérence flagrante dans la souveraineté d’une autre nation.
Les responsables américains parlent souvent de « de-risking » en rapport avec l’Amérique latine, mais ce dont Washington doit réellement se défaire, c’est de sa mentalité persistante, reposant sur la « Doctrine Monroe ». En tentant de convaincre le Brésil de renoncer à la BRI, Richardson a fait une comparaison absurde, affirmant que les relations diplomatiques du Brésil avec les États-Unis durent depuis 200 ans et qu’ils « respectent la souveraineté mutuelle », tandis que les liens avec la Chine n’ont été établis que depuis 50 ans. Elle voulait en fait dire que l’influence croissante de la Chine au Brésil et en Amérique latine menace le désir de Washington de contrôler la région. Considérer l’influence grandissante de la Chine en Amérique latine à travers les lunettes de la guerre froide et évaluer l’« impact » de la coopération sino-latino-américaine avec une mentalité de jeu à somme nulle reflète les profondes angoisses de Washington.
Actuellement, le Brésil est l’un des rares pays d’Amérique latine à ne pas encore participer à la BRI. Depuis que le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est revenu au pouvoir l’année dernière, des informations récurrentes indiquent que le Brésil poursuit activement des efforts en ce sens, ce qui n’est pas une coïncidence. L’initiative s’aligne fortement avec le plan de réindustrialisation du gouvernement Lula et avec des stratégies de développement telles que les routes d’intégration sud-américaines. Elle cherche des partenaires pour les projets d’infrastructure prévus par le Brésil, en particulier ceux liés aux divers réseaux de transport en Amérique du Sud, qui sont cruciaux pour les intérêts économiques du Brésil. En juillet de cette année, Lula a déclaré publiquement: « Je veux savoir... où nous nous situons et quelle position nous allons prendre... nous voulons être un protagoniste » de la BRI. En réponse, la Chine s’est déclarée ravie que le Brésil rejoigne la famille de la Ceinture et de la Route dès que possible et attend avec impatience que le Brésil participe à la coopération de la BRI. Cela indique que la coopération entre la Chine et le Brésil repose sur l’autonomie et le volontariat, avec une volonté réciproque de se rencontrer à mi-chemin.
Actuellement, les États-Unis cherchent à construire une « petite cour, entourée d'une haute clôture » contre la Chine au Brésil et dans d’autres pays d’Amérique latine. Qu’il s’agisse de l’usine de véhicules électriques financée par des entreprises chinoises au Mexique ou de la construction du port de Chancay au Pérou, les deux projets ont rencontré le refus et l’obstruction des États-Unis. Le port de Chancay a même été décrit par les faucons de Washington comme étant destiné à des « fins militaires ». La Chine n’a aucune intention de s’engager dans une confrontation militaire avec un quelconque pays; la construction du port de Chancay vise à créer une meilleure plateforme pour le commerce entre les deux pays et pour le développement économique régional. Une fois achevé, le port de Chancay améliorera considérablement le paysage logistique et commercial du Pérou et de toute l’Amérique du Sud, réduisant d’un tiers le temps d’expédition des marchandises de la côte péruvienne à la Chine.
Un haut responsable péruvien a déclaré que si les États-Unis s’inquiètent de la présence croissante de la Chine au Pérou, ils devraient augmenter leurs propres investissements. On dit que le plan Americas Partnership for Economic Prosperity, lancé par les États-Unis en 2022, vise à « contrer l’influence de la Chine ». Cependant, à ce jour, en dehors de quelques réunions, il n'y a toujours pas de résultats concrets.
La coopération chinoise en Amérique latine n’a jamais exclu de tierces parties et les pays latino-américains ne sont pas disposés à faire un « choix unique » entre la Chine et les États-Unis. Surtout dans un contexte où les économies développées comme les États-Unis et l’Europe entretiennent toutes des relations commerciales avec la Chine, il est plutôt absurde de s’attendre à ce que les Latino-Américains croient aux théories de « découplage » ou de « dé-risquage ». Les États-Unis pourraient s’associer pleinement à la Chine dans le processus de modernisation et de développement des pays latino-américains, plutôt que de considérer la région comme une « nouvelle ligne de front » dans une confrontation avec la Chine.
La Chine et le Brésil sont les plus grandes économies en développement des hémisphères oriental et occidental, respectivement. Les deux pays soutiennent fermement le libre-échange et s’opposent au protectionnisme. La semaine dernière, le ministre brésilien de l’Agriculture, Carlos Favaro, a déclaré que le pays devrait rejoindre l’initiative de la Ceinture et de la Route de la Chine, en observant qu’elle offrirait au Brésil « l’opportunité de surmonter les barrières commerciales ». La coopération entre la Chine et le Brésil n’est pas seulement alignée avec les intérêts des deux pays, mais elle répond aussi au besoin du « Sud global » de construire un ordre économique international plus juste et plus équitable. Cette tendance est quelque chose que Washington ne peut pas arrêter.
Publié dans le Global Times
Traduction réalisée par la Rédaction
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20:28 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, amérique latine, amérique ibérique, chine, bri, brésil | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mardi, 05 novembre 2024
Un rapport danois à sensation sur l'explosion du Nord Stream: la marine américaine a opéré secrètement au large de Bornholm
Un rapport danois à sensation sur l'explosion du Nord Stream: la marine américaine a opéré secrètement au large de Bornholm
Copenhague. Deux ans après le dynamitage du gazoduc Nord Stream en mer Baltique, le gouvernement fédéral allemand, officiellement, n'a toujours aucun indice sur les personnes qui pourraient être à l'origine de cette opération de sabotage. Il a en outre déclaré à plusieurs reprises qu'il ne donnerait pas d'informations au public, même s'il en disposait, pour des raisons d' « intérêt national ».
Mais le journal danois « Politiken » pourrait bien lui mettre la puce à l'oreille. Celui-ci a récemment publié les déclarations explosives du capitaine du port de l'archipel danois de Christiansø, Jon Anker Nielsen. Celui-ci a consigné ce qu'il avait observé quelques jours seulement avant les explosions. Le port de Christiansø est situé à seulement 18 kilomètres au nord-ouest de l'île de Bornholm, non loin de laquelle les explosions ont eu lieu le 26 septembre 2022.
Jon Anker Nielsen a expressément fait remarquer qu'on lui avait demandé de garder le silence sur ce qu'il avait vu la veille des explosions. Il a laissé passer deux ans avant d'informer les médias locaux de ses observations. Selon lui, quatre ou cinq jours avant les explosions, Nielsen avait été appelé pour une opération de sauvetage au large de Christiansø, car plusieurs navires non identifiés avaient été repérés avec des transpondeurs éteints, mais n'avaient pas répondu à toutes les tentatives de contact. Il s'est avéré qu'il s'agissait de navires de guerre américains.
Lorsque l'équipe d'intervention de Nielsen s'est approchée des navires de guerre américains, ceux-ci lui ont demandé d'interrompre son action.
Cela signifie que quelques jours seulement avant les explosions, la marine américaine a opéré secrètement - avec des transpondeurs désactivés - à proximité immédiate des explosions sous-marines qui ont eu lieu peu après. Elle a été prise en flagrant délit par la capitainerie danoise compétente.
Alors que le gouvernement fédéral allemand, avec sa tactique de garder le silence, ne s'exprimera probablement pas non plus sur cette dernière révélation, le rapport danois devrait susciter un intérêt incomparablement plus grand à Moscou et à Pékin. Les deux pays poursuivent leurs propres enquêtes sur l'affaire des oléoducs de la mer Baltique qui ont été détruits (mü).
Source: Zu erst, 03/11/2024.
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dimanche, 03 novembre 2024
Rostock, plaque tournante des opérations de l'OTAN en mer Baltique - rupture du traité 2 plus 4?
Rostock, plaque tournante des opérations de l'OTAN en mer Baltique - rupture du traité 2 plus 4?
Source: https://unser-mitteleuropa.com/150262
L'OTAN a désormais ouvert son quartier général maritime à Rostock et coordonne ainsi toutes les opérations en mer Baltique à partir de cette ville. Pour cela, le quartier général de la marine allemande à Rostock détient désormais une fonction supplémentaire.
Rupture du traité 2 plus 4 par le site ?
L'OTAN a installé un nouveau centre de commandement à Rostock: dans sa fonction de Commander Task Force Baltic (CTF), la marine allemande met depuis le 1er octobre son quartier général de Rostock à la disposition de l'OTAN. Il fait désormais office de quartier général national avec une participation multinationale.
Rostock se situe toutefois dans l'ancienne RDA. La ville se trouve dans l'actuel Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale, qui faisait justement partie de la RDA jusqu'à la réunification. L'ouverture d'un quartier général de l'OTAN à Rostock tomberait donc sous le coup des dispositions du traité «deux plus quatre», qui interdit formellement le stationnement permanent de troupes de l'OTAN sur le territoire de l'ancienne RDA.
C'est donc depuis le Mecklembourg-Poméranie occidentale que les forces navales seront à l'avenir dirigées en cas de crise ou de conflit dans la région de la mer Baltique, que les activités des alliés seront coordonnées et que des images de la situation maritime seront établies, selon la prise de position de la marine.
Les premiers éléments venu de Scandinavie et des pays baltes avaient déjà pris leurs fonctions à la mi-octobre. Le site sera dirigé par un contre-amiral allemand, ses adjoints seront polonais et suédois. Le ministre de la Défense Boris Pistorius (SPD) et l'inspecteur général de la Bundeswehr ont finalement inauguré le site lors d'une cérémonie le 21 octobre.
Il reste donc à voir si et comment la Russie réagira à cette rupture sans équivoque du contrat qui garantissait la souveraineté de l'Allemagne vis-à-vis de la Russie et qui avait également conduit au retrait des troupes russes.
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Les pays du groupe BRICS vont détruire l'hégémonie céréalière de l'Amérique
Les pays du groupe BRICS vont détruire l'hégémonie céréalière de l'Amérique
Source: https://www.anonymousnews.org/international/brics-wird-am...
Lors du sommet des BRICS à Kazan, il a été question de la création d'une bourse des céréales des BRICS. Actuellement, les leviers de commande des prix des céréales sont détenus par les États-Unis et la France. Il est temps de se libérer de cette dépendance inutile.
par Olga Samofalova
Le président russe Vladimir Poutine a proposé lors du sommet des BRICS de discuter de la création d'une bourse des céréales qui pourrait à terme se transformer en une bourse des marchandises à part entière.
Selon le chef de l'État russe, l'ouverture d'une bourse des céréales des BRICS contribuerait à former des indicateurs équitables des prix des céréales au niveau international, « à protéger les marchés nationaux des influences extérieures négatives, des spéculations et des tentatives de provoquer un déficit alimentaire artificiel ».
Pour des raisons historiques, les prix du marché des céréales sont formés à la bourse des marchandises de Chicago (Chicago Mercantile Exchange, CME). Pendant et après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis sont devenus le plus grand fournisseur de céréales et de maïs, c'est pourquoi le commerce des contrats sur les céréales a commencé précisément sur une bourse américaine. L'Europe et la Russie, dévastées après la guerre, ne pouvaient évidemment pas concurrencer les agriculteurs américains.
Dans les années 1980, le commerce des céréales a également commencé sur la bourse française des marchandises MATIF, car la France est devenue le premier producteur européen. Depuis lors, la situation mondiale a toutefois considérablement évolué. Selon l'Union des exportateurs de céréales, les BRICS, y compris les nouveaux membres, récolteront au total 1,24 milliard de tonnes de céréales par an à partir de 2024, ce qui représente presque la moitié de la production mondiale, soit 44 pour cent. Et leur consommation sera à peu près équivalente - 1,23 milliard de tonnes, soit 44 pour cent de la production mondiale. À l'origine, les BRICS étaient composés de cinq États: Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. Depuis le 1er janvier 2024, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte, l'Iran et l'Éthiopie ont également rejoint l'association.
Bien entendu, les États-Unis font également partie du top 5 des producteurs de céréales en termes de volume de production. Avec 450 millions de tonnes, ils occupent la deuxième place. Mais les autres membres du top 5 sont des pays BRICS: la Chine occupe la première place, l'Inde la troisième, la Russie la quatrième et le Brésil la cinquième. Ensemble, leur production de céréales est trois fois supérieure à celle des États-Unis. La France occupe même la dernière place du top 10 et se situe même derrière la Russie en termes de volume de production.
Aujourd'hui, il semble beaucoup plus juste que les pays BRICS « donnent le ton » sur le marché mondial des céréales. « Historiquement, les ports d'Europe et des États-Unis ont vu passer une grande quantité de céréales pour lesquelles un prix devait être fixé. C'est pourquoi les prix étaient fixés à la bourse de Chicago. Cette situation satisfaisait tout le monde, car des règles commerciales étaient élaborées, notamment pour les livraisons et les paiements. Mais maintenant qu'il existe des divergences d'opinion importantes entre les principaux acteurs du marché mondial, notamment en ce qui concerne les paiements, la création d'une infrastructure financière propre permet d'organiser une bourse alternative », explique Ekaterina Novikova, professeur à la chaire de théorie économique de l'université économique russe Plekhanov.
« L'idée de créer une bourse des céréales pour les pays BRICS est tout à fait pertinente : plus il y aura de possibilités de déterminer les prix sans l'influence des institutions financières occidentales, plus nos cultivateurs auront la possibilité de vendre leur production de manière rentable. Un avantage important réside dans le fait que dans le cadre de la bourse des céréales et des marchandises des BRICS, un système de paiement commun sera également créé, qui ne sera pas basé sur le dollar américain », explique Natalia Sgurskaya, directrice de l'entreprise de livraison de céréales Semliza.
Novikova est d'accord avec l'idée qu'une nouvelle bourse pourrait aider à former des prix des céréales plus justes, qui tiennent compte des intérêts de tous les acteurs du marché. « En outre, le prix pour le marché intérieur des BRICS pourrait être formé avec un petit rabais, et pour le marché extérieur selon les prix du marché », a déclaré Novikova.
« Le nouveau système rendra les plus grands producteurs de céréales moins dépendants du bloc occidental qui, à l'aide d'instruments financiers, peut faire monter ou descendre artificiellement le prix des marchandises et ainsi déséquilibrer de nombreuses économies », ajoute Novikova.
Comment exactement les États-Unis peuvent-ils faire baisser les prix et influencer le marché mondial des céréales ? Par exemple, le ministère américain de l'économie peut prévoir une baisse de la récolte de céréales russes sans avoir de raison valable de le faire. Ainsi, en 2021, le ministère a sous-estimé sans raison ses prévisions de 12,5 millions de tonnes de céréales pour la Russie. Cela a immédiatement entraîné une hausse des prix sur le marché mondial et le prix des céréales dans les ports de la mer Noire a augmenté de 20 dollars.
Si les États-Unis le souhaitent, ils peuvent ainsi provoquer un déficit artificiel de céréales sur le marché mondial par le biais d'une hausse rapide des prix, laissant les pays pauvres sans pain et la Russie sans revenus d'exportation supplémentaires. Comment une hausse mondiale des prix des céréales peut-elle conduire à un scénario catastrophe ? Si les prix à l'exportation augmentent rapidement, un excédent de marché sera créé au sein de la Russie. Dans ce cas, soit les prix intérieurs russes augmentent, soit les exportateurs livrent toutes les céréales à l'étranger, ce qui peut entraîner un déficit physique sur le marché intérieur. Dans de telles situations, les gouvernements imposent généralement par décret une interdiction d'exportation. Ainsi, les prix et la consommation intérieure sont maintenus stables et la crise est combattue. Mais il va de soi que cela prive la Russie des recettes provenant de la vente de céréales, qui représentent une part importante des recettes budgétaires. Par exemple, le budget de l'État russe aurait dû recevoir 215 milliards de roubles (l'équivalent de 2,06 milliards d'euros) en 2024 grâce aux taxes à l'exportation sur les céréales et les oléagineux.
Il ne faut pas non plus oublier les sanctions financières qui affectent le commerce, dont celui des céréales. « En raison des sanctions, les marchandises de certains pays ne peuvent pas du tout être admises à la bourse », explique Novikova. « D'un point de vue pratique, la nouvelle bourse peut exclure les opérations à terme afin d'éviter la spéculation et autoriser uniquement les participants des BRICS à négocier. Si la Russie connaît une mauvaise récolte, elle pourra mettre en bourse des marchandises issues de ses propres stocks et, en cas de nouvelle récolte record, inverser la situation et augmenter ses propres stocks afin de stabiliser les prix des céréales sur la bourse des BRICS. Mais il faut d'abord résoudre les problèmes de paiement à l'étranger, puis de logistique et d'assurance des livraisons », explique Vladimir Tchernov, analyste chez Freedom Finance Global.
18:50 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, brics, céréales | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Complexités moldaves
Complexités moldaves
par Georges Feltin-Tracol
On trouve en Europe orientale un État qui ne devrait pas exister et qui existe pourtant, suite aux facéties tragiques de l’histoire. Naguère désigné comme la Bessarabie du Moyen Âge à 1944, car situé sur la rive occidentale du Dniestr, ce territoire convoité tour à tour par la Russie, l’Empire ottoman et, plus tard, la Roumanie s’appelle aujourd’hui la Moldavie qu’il ne faut surtout pas confondre avec une région historique éponyme, l’une des matrices de la nation roumaine qui s’étendait des Carpates orientales aux berges du Prout. D’une superficie de 33.700 km², cette ancienne république soviétique, la plus pauvre d’Europe, d’où une très forte émigration, partage 450 km de frontières avec la Roumanie, et une frontière commune longue de 940 km avec l’Ukraine.
À la fin de l’ère médiévale, la Bessarabie devient une province tributaire de la Sublime Porte. Le traité de Bucarest de 1812 accorde la région comprise entre le Prout et le Dniestr à l’Empire russe qui concède néanmoins des portions territoriales en faveur des Ottomans et des Roumains au lendemain de la guerre de Crimée dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Les troubles révolutionnaires de 1917 en Russie se répercutent en Bessarabie. Outre le conflit entre bolcheviks et contre-révolutionnaires, les Bessarabiens se divisent aussi entre quelques indépendantistes, des partisans du maintien dans la Russie, les tenants d’un rattachement à l’Ukraine et les chantres de l’union avec la Roumanie, car Bessarabiens et Roumains parlent la même langue latine, le roumain. Le 27 mars 1918, l’Assemblée nationale de Bessarabie proclame l’indépendance. Le 9 avril suivant, la même assemblée réclame l’intervention militaire de Bucarest et adopte l’union de la Bessarabie à la Roumanie. Les Alliés vainqueurs entérinent ce fait accompli le 28 octobre 1920 malgré les protestations de la Russie bolchevique et le refus des États-Unis d’Amérique d’approuver ce rattachement. La Bessarabie roumaine s’organisent en neuf départements. En réaction, en octobre 1924, Moscou fonde au sein de la république socialiste soviétique d’Ukraine, la république autonome de Moldavie installée sur la rive orientale du Dniestr. Conséquence du pacte germano-soviétique de non-agression du 23 août 1939, l’URSS exige par ultimatum en juin 1940 à Bucarest la Bessarabie et la Bucovine du Nord. Toute la Bessarabie passe sous tutelle soviétique. Mais l’opération Barbarossa du 22 juin 1941 permet à la Roumanie, alliée de l’Axe, de reconquérir les territoires perdus et d’avancer jusqu’à Odessa. La défaite allemande de 1945 redonne la Bessarabie à l’URSS qui fonde la république socialiste soviétique de Moldavie. Moscou se dépêche d’y installer des populations russophones et ukrainiennes et y impose une politique socialiste. Par exemple, le moldave est une langue roumaine russifiée rédigée en alphabet cyrillique.
La société soviétique moldave devient dès lors composite. Le recensement de 2014 indique 81% de Moldaves de langue roumaine, 6,5% d’Ukrainiens, 4,5% de Gagaouzes, 4% de Russes et 2% de Bulgares. Les Gagaouzes sont des chrétiens orthodoxes fidèles au patriarcat de Moscou et de langue turcique écrite en alphabet latin.
La proclamation de l’indépendance de la Moldavie, le 27 août 1991, cristallise les tensions ethniques. En effet, les dirigeants moldaves aspirent à rejoindre la Roumanie à peine émancipée dans des conditions plus que douteuses de la tutelle nationale-communiste. Or les non-roumanophones rejettent cette perspective en favorisant deux sécessions territoriales. Russophones et Ukrainiens créent la Transnistrie, un État-fantôme qui conserve les attributs du soviétisme et où stationnent 1500 soldats russes. Les Gagaouzes cherchent à se séparer de l’ensemble moldave, quitte à former des exclaves liées à la Fédération de Russie. Si le cas transnistrien est un exemple de conflit gelé, la communauté gagaouze a finalement obtenu le statut de république autonome (capitale: Komrat) constituée de quatre territoires non contigus rassemblés en trois districts administratifs.
À ces tensions ethnopolitiques plus ou moins latentes s’ajoutent des tiraillements géopolitiques entre un tropisme russe assez marqué chez les minorités linguistiques dont les Gagaouzes, et l’attrait occidental (Union pseudo-européenne, hégémonie yankee et grand espace euro-atlantiste) fort chez les élites moldaves roumanophones. Il faut enfin évoquer les violentes intrigues entre les différents oligarques locaux. Parmi eux signalons Vladimir Plahotniuc accusé d’avoir détourné un milliard de dollars et d’avoir corrompu toute la classe politique ou son adversaire, Ilan Shor (photo). Né en 1987 à Tel Aviv – Jaffa en Israël, c’est un banquier israélo-moldave et aussi russe qui fait de la politique. Frappé de sanctions personnelles par Washington en octobre 2022, puis par l’Union pseudo-européenne en 2023, il s’enfuit en Russie dès 2019 d’où il anime son propre mouvement politique, le Parti Shor, qu’il met en ordre de marche pour les législatives à venir.
Cette longue digression politico-historique s’imposait pour comprendre la situation politique actuelle. Le 20 octobre dernier, la Moldavie organisait un double scrutin le même jour, à savoir le premier tour de l’élection présidentielle et un référendum sur l’inscription dans la constitution sous la forme d’un titre V et d’un article 140 de l’objectif d’adhésion à l’Union dite européenne en attendant de rejoindre l’OTAN malgré la neutralité inscrite dans cette même constitution. En dépit d’une abstention de 48,32%, le référendum est validé puisqu’il mobilise plus du tiers des électeurs inscrits. Le oui gagne à 50,39% grâce au vote des expatriés. L’attraction de l’UE s’émousse fortement auprès de populations restées conservatrices.
La seconde « douche froide » concerne les résultats du premier tour de la présidentielle. Les commentateurs occidentaux pariaient et parlaient d’une réélection dès le premier tour de la présidente sortante Maia Sandu. Patatras ! L’ancienne première ministresse pendant moins de six mois en 2019 récolte 42,45%. Elle se présente au second tour sans de grandes réserves de voix. Son adversaire d’origine gagaouze russophone et détenteur de la nationalité roumaine, Alexandre Stoianoglo, candidat du Parti socialiste de la république de Moldavie, obtient 25,98%. Il pourrait bénéficier du report des suffrages des autres candidats, en particulier de l’homme d’affaires conservateur Renato Usatîi (13,79%) et d’Irina Vlah (5,38%), gouverneure de la Gagaouzie entre 2015 et 2023.
Les élections moldaves font l’objet d’une interprétation complotiste gouvernementale. La présidente sortante accuse Moscou d’avoir acheté 150.000 voix moldaves. Mais comment expliquer alors une si forte abstention (48,42%)? En Occident, le système médiatique d’occupation mentale insiste sur le caractère pro-russe d’Alexandre Stoianoglo. L’ancien procureur général l’est tellement qu’il a condamné l’invasion de l’Ukraine et l’annexion de la Crimée. Par ailleurs, sa fille travaille ou a travaillé encore récemment à la Banque centrale européenne à Francfort. Les plus informés savent que la BCE est un repaire d’agents aux ordres du Kremlin…
À l’instar d’autres ensembles étatiques d’Europe centrale, balkanique et orientale, la Moldavie est un cas très complexe. Sans ressources naturelles stratégiques vitales pour les grandes puissances mondiales, les influences variées qui s’y jouent démontrent en tout cas la primauté du politique sur l’économique.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 131, mise en ligne le 29 octobre 2024 sur Radio Méridien Zéro.
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samedi, 02 novembre 2024
Le Conseil de l'Atlantique pousse à la guerre contre l'Iran
Le Conseil de l'Atlantique pousse à la guerre contre l'Iran
Source: https://report24.news/atlantikrat-draengt-auf-kriegskurs-...
Les Etats-Unis, et donc leurs alliés européens, doivent être entraînés dans une guerre contre l'Iran. C'est ce que demande le Conseil atlantique. Le complexe militaro-industriel a manifestement besoin de nouvelles guerres. Surtout si Donald Trump souhaite mettre fin au conflit ukrainien.
L'influent Conseil de l'Atlantique (Atlantic Council) a présenté la semaine dernière un dangereux rapport stratégique. Intitulé de manière anodine «L'avenir de la stratégie américaine vis-à-vis de l'Iran», ce document révèle, à y regarder de plus près, un dangereux changement de cap dans la politique étrangère américaine.
Le rapport, présenté comme non partisan, vise ouvertement à impliquer davantage les Etats-Unis dans le conflit qui s'aggrave entre Israël et l'Iran. Particulièrement explosif: la stratégie proposée semble viser à manœuvrer aussi bien une éventuelle administration Trump qu'une administration Harris dans un conflit militaire.
Le rapport recommande le déploiement permanent de forces américaines supplémentaires dans la région - une mesure qui entraînerait inévitablement les Etats-Unis dans un futur conflit militaire avec la République islamique. Pourtant, 40.000 soldats américains sont déjà stationnés au Proche-Orient, et selon les idées du Conseil, ils devraient être restructurés en une « force de réaction rapide ».
La manière dont le rapport aborde la question de Trump est particulièrement révélatrice. Dans le contexte des rapports récents sur les prétendus piratages iraniens de la campagne électorale de Trump et des tentatives d'assassinat présumées, la recommandation du Conseil de répondre par la force militaire à toute attaque contre des politiciens américains apparaît comme une provocation calculée.
La dimension stratégique du rapport est encore plus évidente si l'on considère la constellation internationale. Le Conseil atlantique reconnaît lui-même que l'Iran entretient aujourd'hui des liens étroits avec la Russie et la Chine. Un conflit militaire avec l'Iran pourrait donc rapidement se transformer en une confrontation mondiale - un scénario qui, curieusement, n'est pas présenté comme un avertissement, mais presque comme une recommandation d'action. La « ligne rouge » proposée concernant les armes nucléaires iraniennes est également inquiétante. Le rapport demande une déclaration présidentielle selon laquelle les Etats-Unis ne toléreraient pas un Iran doté de l'arme nucléaire et l'empêcheraient militairement si nécessaire - sachant qu'Israël dispose déjà de son propre arsenal nucléaire.
La stratégie du Conseil atlantique semble se résumer à un opportunisme pervers: si Trump gagne et met fin à la guerre d'Ukraine comme il l'a annoncé, il devrait à la place être orienté vers un conflit avec l'Iran. Sous Harris, en revanche, la confrontation avec la Russie se poursuivrait. Le message du rapport est clair: le complexe militaro-industriel a besoin de sa guerre - peu importe où et avec qui. Les stratèges du Conseil de l'Atlantique ne semblent guère se soucier du fait que l'on s'expose à un conflit qui pourrait se transformer en incendie mondial.
19:09 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, conseil atlantique, atlantisme, occident, états-unis, iran | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Quand les BRICS+ discutaient à Kazan, l'Occident préparait ses prochaines actions
Quand les BRICS+ discutaient à Kazan, l'Occident préparait ses prochaines actions
Giuseppe Masala
Source: https://geoestrategia.eu/noticia/43601/geoestrategia/mien...
Alors que les yeux du monde se tournent vers Kazan pour suivre le déroulement du sommet des BRICS+ et tenter de comprendre si (et quand) le « nouveau monde » libéré de la tyrannie occidentale verra le jour, l'Occident ne reste certainement pas les bras croisés en attendant d'abdiquer devant le nouvel ordre.
Plusieurs signes indiquent que de nouvelles mesures se préparent pour élever encore le niveau de confrontation entre l'Occident et le bloc eurasien (essentiellement la Chine, la Russie et l'Iran).
Tout d'abord, les nouvelles du sommet de Kazan sont frappantes, car elles parlent d'un environnement dans lequel les Occidentaux - peu nombreux, pour être honnête - sont snobés, dans lequel l'anglais n'est plus utilisé de manière ostentatoire comme lingua franca, et dans lequel il y a un sentiment clair et net que les pays du bloc eurasien ne reculeront plus devant le fait d'abandonner l'Occident à son sort.
Mais même du côté occidental, on sent clairement que personne n'est prêt à capituler.
C'est ce qui ressort, par exemple, des dernières actions du principal allié de l'Amérique au sein de l'Union européenne... Ironiquement, nous faisons évidemment référence à la Pologne qui, hier encore, a annoncé la fermeture du consulat russe de Poznan, accusant les autorités russes d'avoir lancé depuis ce siège diplomatique un plan de sabotage des infrastructures polonaises. Il convient également de noter que le ministre des affaires étrangères de Varsovie, Radoslaw Sikorski, a expressément menacé d'expulser l'ambassadeur russe en Pologne, ce qui marquerait, de fait, la rupture définitive des relations diplomatiques entre Moscou et Varsovie et, par conséquent, annoncerait également un conflit direct à venir entre les deux pays.
D'autres mesures alarmantes indiquent le manque de volonté de l'Occident de trouver une solution pacifique au conflit actuel en Ukraine. Mesures qui peuvent certainement être identifiées dans les paroles (et les actions) de certains dirigeants politiques européens, tels que le ministre lituanien des affaires étrangères, qui continue à faire pression pour que des troupes européennes soient envoyées en Ukraine, comme il ressort clairement de son interview accordée il y a quelques jours.
Je voudrais ajouter que les propos du Lituanien ne sont en aucun cas ceux d'un fanatique, mais le constat rationnel que l'Ukraine ne pourra plus tenir longtemps par manque d'hommes, sachant que, selon des estimations très prudentes, l'armée de Kiev perd en moyenne au moins 1500 hommes toutes les 24 heures.
À ces propos s'ajoutent ceux de Paris, où Macron et son ministre de la défense Lecornu ont plus d'une fois exprimé leur intention d'envoyer des troupes en Ukraine.
Et que dire du nouveau « traité de défense » bilatéral entre la Grande-Bretagne, géant politique et militaire (en dehors de l'Europe), et l'Allemagne, géant économique et nain politico-militaire? Un traité vraiment bizarre qui, ces derniers jours, est tombé comme un éclair sur les chancelleries européennes et les salles de presse des médias. Un acte apparemment dépourvu de sens politique puisque, à proprement parler, Berlin travaille à la création d'une « armée » de l'UE: par suite, quel serait l'intérêt d'une alliance plus étroite avec un pays non membre de l'UE et, entre autres, cette puissance extérieure à l'UE étant connue pour ses positions de grande hostilité à l'égard de Moscou ?
Selon moi, il est clair que Londres a été lesté par sa victoire dans la Seconde Guerre mondiale, qui - strictement selon les traités de paix - place toujours l'Allemagne dans un statut de minorité politique, et il s'ensuit que Londres a trouvé là un moyen très habile de continuer à influencer les décisions militaires sur le continent européen malgré le fait que la Grande-Bretagne soit maintenant en dehors de l'UE. D'un point de vue pratique, le traité prévoit une étroite collaboration anglo-allemande sur la dernière génération de missiles de croisière à longue portée, ainsi qu'une étroite collaboration sur la construction de drones et de nombreux autres systèmes d'armes avancés. De plus, le traité prévoit le déploiement de troupes anglo-allemandes sur le flanc oriental de l'Europe « menacé » par la Russie.
Ce sont là des signes clairs que l'Europe occidentale n'est pas disposée à accepter le pouvoir acquis par des puissances émergentes telles que la Russie, la Chine et même l'Iran. Mais les déclarations provenant de l'autre côté de l'océan Atlantique sont tout aussi alarmantes. En effet, ce ne sont apparemment que les États-Unis qui se désintéressent de ce qui se passe sur le théâtre européen pour se concentrer sur les théâtres du Moyen-Orient et de l'Extrême-Orient.
En lisant les rapports des groupes de réflexion de Washington, on a le sentiment qu'il ne suffit pas que le gouvernement américain ait réduit en cendres la compétitivité européenne grâce au conflit en Ukraine et aux sanctions qui s'ensuivent. Il faut maintenant assurer une défaite stratégique à la Russie, si nécessaire en utilisant aussi le sol européen comme champ de bataille.
À cet égard, une étude publiée par le très influent Atlantic Council est d'un grand intérêt, indiquant une stratégie à long terme pour la défaite stratégique de la Russie.
Selon l'auteur du rapport, Ariel Cohen (photo), quel que soit le prochain président des États-Unis, « l'agression russe » en Ukraine restera un problème grave pour Washington.
À la suite de ce jugement, l'auteur affirme qu'il existe plusieurs options pour mettre fin à l'impasse sur le sol ukrainien, mais que seule la victoire militaire de Kiev avec la restitution des territoires cédés à la Russie (y compris la Crimée et le Donbass) serait considérée comme positive pour l'Occident. Toute autre option, qu'il s'agisse d'une victoire russe, d'un gel du conflit ou de la poursuite d'une guerre de faible intensité, doit être considérée - selon M. Cohen - comme une défaite claire pour l'Occident, qui n'a pas réussi à obtenir la défaite militaire de Moscou avec pour conséquence un «changement radical du pouvoir à Moscou», un refroidissement des relations avec la Chine et un retour à une «neutralité amicale avec l'Occident».
Pour rendre possible la chute de Moscou, Cohen suggère
1) d'accroître considérablement la militarisation de l'Ukraine par l'ensemble du monde occidental, en supprimant toutes les restrictions et interdictions relatives aux attaques contre les infrastructures stratégiques de la Russie;
2) de lancer une campagne d'information stratégique « pour apporter la vérité au peuple russe et au monde entier », en particulier au Sud. L'accent devrait être mis sur les jeunes et les mots clés devraient être « gaspillage », « corruption », « droits de l'homme », « assassinat de personnalités de l'opposition », etc ;
3) d'exploiter la dépendance à l'égard des technologies occidentales et de renforcer les sanctions pour déstabiliser la production d'armes et l'économie russe dans son ensemble ;
4) d'« éliminer » les marchés d'exportation d'armes de la Russie, « pour affaiblir davantage les revenus et l'influence de Moscou » ;
5) de réduire les revenus pétroliers et gaziers de la Russie en augmentant les exportations américaines de pétrole et de gaz afin de réduire les prix. L'UE devrait cesser d'importer du GNL russe et des engrais à forte teneur en gaz. Cela mettrait fin à la relation énergétique entre l'UE et la Russie et empêcherait le flux de revenus accrus vers la Russie, souligne M. Cohen;
6) de stimuler la « fuite des cerveaux » de la Russie, car les États-Unis manquent à présent « une occasion unique » de commencer à délivrer des visas aux spécialistes russes afin qu'ils puissent travailler « au profit des économies et des sociétés occidentales »;
7) d'exploiter activement le fait que « l'influence de la Russie en Asie centrale et dans le Caucase du Sud s'affaiblit », il devrait être possible de remplacer complètement « l'influence russe » par « l'influence américaine ». Et si les États locaux ne veulent pas coopérer, comme la Géorgie, des sanctions devraient être imposées.
En bref, comme on peut le voir, des voix influentes viennent également de Washington pour soutenir la thèse de la nécessité d'utiliser ce que les États-Unis appellent la « Full Spectrum Dominance », c'est-à-dire l'utilisation synergique d'une série de mesures militaires, diplomatiques, économiques et de propagande qui peuvent briser la force de l'adversaire et de ses alliés.
Seuls les naïfs peuvent croire que le conflit entre l'Occident et la Russie est dans sa phase finale. Malheureusement, l'Europe et les États-Unis ne peuvent pas se permettre de « faire le nœud » avec Moscou, d'autant plus si les relations entre les pays dits BRICS+ continuent de s'approfondir, défiant ouvertement l'empire occidental.
Giuseppe Masala, né en Sardaigne en 25 Avanti Google, est diplômé en économie et s'est spécialisé dans la « finance éthique ». Il se déclare cyber-marxiste mais, comme Leonardo Sciascia, pense qu'"il n'y a pas d'échappatoire à Dieu, ce n'est pas possible. L'exode de Dieu est une marche vers Dieu ».
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La mer contre la terre
La mer contre la terre
par Martino Mora
Source: https://www.ariannaeditrice.it/articoli/il-mare-contro-la...
C'est précisément parce que les valeurs matérielles, et donc économiques, dominent en son sein que l'Occident actuel ne fait pas la guerre au reste du monde pour des raisons strictement économiques.
Ce n'est qu'un paradoxe apparent. L'Occident américano-sioniste actuel, qui vénère la matière et l'individu atomisé, déteste le reste du monde précisément parce que ce reste du monde ne vénère pas la matière et l'individu atomisé de la même manière. C'est pourquoi il n'a pas besoin de la perspective de gains économiques pour lui faire la guerre.
La guerre contre la Russie via l'Ukraine en est un exemple évident. La ploutocratie anglo-américaine déteste Poutine pour des raisons existentielles, pas pour des raisons commerciales. Il suffit de lire ce qu'écrit le financier et idéologue George Soros pour le comprendre. L'Occident ploutocratique déteste la Russie comme il détestait autrefois les autocraties tsariste, prussienne et habsbourgeoise.
Les marchands anglo-saxons détestent Poutine parce qu'il a subordonné les pouvoirs économiques des « oligarques », qui ont débordé de démocratie démagogique dans les années Eltsine, à sa volonté politique. Il ne les a pas expropriés au nom du communisme (bien que certains cultivent la fixation d'un Poutine « bolchevique »), mais les a subordonnés au pouvoir de l'État, c'est-à-dire au sien, par la ruse ou par l'escroquerie. Il a donc rejeté, dans la pratique, le modèle sorosien de « civilisation ouverte », dans lequel seul l'argent gouverne.
Le modèle de Poutine est donc un modèle « césariste » de civilisation et de pouvoir, dans lequel la politique subordonne à elle-même, en le contenant, le règne animal de l'esprit. Et dans lequel un rôle non marginal est également redonné à la dimension religieuse, ce qui est d'ailleurs intolérable pour les tenants de la « société ouverte ».
La Russie d'aujourd'hui n'est pas un modèle véritablement alternatif à la folie spirituelle de l'Occident, mais elle contient au moins les dégâts de la commercialisation à grande échelle de la vie sociale et de la dissolution panérotique des coutumes et de la famille. Ce n'est pas rien.
La haine contre l'Iran est encore plus évidente. Elle se fait passer pour de l'aversion envers le fondamentalisme islamique. Si la véritable aversion était pour le fondamentalisme, l'islam sunnite du Golfe devrait être beaucoup plus détesté que la théocratie chiite de l'Iran, dans laquelle non seulement les minorités chrétiennes et juives, mais aussi les femmes, propagande mise à part, s'en sortent beaucoup mieux. L'Arabie saoudite et le Qatar, ou peut-être le Pakistan ou le Soudan, seraient les principaux ennemis.
Certes, des raisons stratégiques d'alliance géopolitique entre l'américano-sionisme et ses adversaires jouent contre l'Iran. Mais en fin de compte, oublions cela, on en revient toujours là, au choc des civilisations. Le vrai, pas l'imaginaire. Et le choc des civilisations actuel, du moins le principal, est entre le nihilisme matérialiste et atomiste de l'Occident anglo-sioniste, qui a répudié le christianisme et sa Tradition (et s'enfonce donc de plus en plus vers le bas), et le reste du monde.
La mer contre la terre.
18:06 Publié dans Actualité, Définitions, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : terremer, actualité, géopolitique, théorie politique, définition, politologie, sciences politiques, philosophie politique | | del.icio.us | | Digg | Facebook