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mercredi, 18 décembre 2024

La démocratie, c'est ce qui profite aux écosocialistes

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La démocratie, c'est ce qui profite aux écosocialistes

Par Conny Axel Meier

Source: https://www.pi-news.net/2024/12/demokratie-ist-was-den-oe...

« Cela doit avoir l'air démocratique, mais nous devons tout avoir en main » (Walter Ulbricht début mai 1945).

L'émission de ZDF-Heute de samedi dernier était très révélatrice à un égard. Il s'agissait de la Corée du Sud. On sait que le président Yoon Suk Yeol y avait déclaré la loi martiale pour une raison futile (il s'agissait du budget à venir) et qu'il avait ensuite dû se dégonfler et lever cette loi martiale. Cela n'a pas suffi à l'opposition de gauche du « Parti démocratique » qui a demandé au Parlement le remplacement du président qui avait été démocratiquement élu par le peuple. Pour cela, ils avaient d'abord besoin, avant que la Cour constitutionnelle n'intervienne, d'une majorité des deux tiers des voix des députés, c'est-à-dire 200 sur un total de 300 qui peuvent déposer la demande auprès de la Cour constitutionnelle. Parallèlement, l'opposition a envoyé ses partisans dans la rue pour manifester en faveur de la destitution. La proclamation de la loi martiale étant également allée trop loin pour une partie du parti au pouvoir, Yoon a été destitué par 204 voix. Cela a suffi de peu pour obtenir une majorité des deux tiers.

La gauche entend définir seule ce qu'est la démocratie

Ce qui frappe ici, c'est le commentaire de la ZDF. Ils citent comme seule voix à ce sujet Park Chan Dae, le président du groupe parlementaire du Parti démocrate (DP), un parti d'opposition, situé à gauche. Celui-ci a qualifié le vote des parlementaires de « victoire pour le peuple et la démocratie ».

A retenir: si la gauche gagne, c'est une victoire pour le peuple et la démocratie ! Si cinq des 300 députés démocratiquement élus avaient voté différemment, la proposition aurait échoué. Selon la ZDF, ce ne serait alors pas une victoire pour la démocratie. « Démocratique », c'est seulement ce qui profite à l'oligarchie de gauche. Si le vote n'est pas conforme aux souhaits des rouges-verts, il ne s'agit plus de démocratie.

C'est nous qui décidons de ce qu'est la démocratie, disent-ils ! Les exploiteurs socialistes du peuple en sont convaincus. Partout où ils sont au pouvoir, ils gonflent les ministères et les institutions avec leurs partisans inutiles. Les tribunaux, les commissariats de police, les parquets et les dirigeants de la "protection de la Constitution" (Sûreté allemande) sont tous fidèles à l'extrême gauche.

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Démocratie et "mur coupe-feu" (Brandmauer ou "cordon sanitaire")

La conception de la démocratie du cartel des partis écosocialistes a déjà été abordée dans nos colonnes à plusieurs reprises. Conformément à leur doctrine d'exclusion, celle du « mur coupe-feu » (Brandmauer, équivalent du "cordon sanitaire" belge, ndlr), la démocratie n'est pas simplement la volonté du peuple, mais exclusivement ce qui correspond à leurs fixations idéologiques. Lorsque, au Bundestag, les représentants des « partis du bloc » parlent de « notre démocratie » et des « partis démocratiques », cela rappelle la conception de la démocratie qu'avaient les communistes au 20ème siècle.

L'ancien président du Conseil d'État de la « République démocratique ( !) allemande », Walter Ulbricht, aurait été fier de ses petits-enfants spirituels de la CDU/CSU, de la SPD, de la FDP et des Verts. Les communistes du parti de gauche (Die Linke) et les adhérents de la Ligue de Wagenknecht sont de toute façon en phase. Tous sont d'accord et chantent en chœur: nous sommes les « démocrates » et l'AfD est « antidémocratique ». Les faits ne jouent aucun rôle dans leurs raisonnements, seule l'idéologie compte. On vient de voir comment cela fonctionne en Thuringe. La queue communiste remue désormais même si elle est celle du chien pseudo-conservateur.

La CDU/CSU peut écrire ce qu'elle veut dans son programme électoral, même si elle copie le modèle de l'AfD à l'identique. Ils n'appliqueront rien de tout cela. Ils ne le veulent d'ailleurs pas. Celui qui, comme Friedrich Merz, veulent absolument former une coalition avec les Verts, ne veulent et ne peuvent rien changer à la situation désastreuse de l'Allemagne. Merz ne veut pas quitter la grande coalition des écosocialistes, mais en devenir la mascotte.

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Vous voulez d'autres exemples ?

Géorgie

Cette situation complexe n'existe pas seulement en Corée du Sud et en Allemagne. En Géorgie, les écosocialistes veulent se débarrasser du gouvernement patriotique récemment élu en toute bonne pratique démocratique, organisent des manifestations violentes et recourent au chantage financier, avec le soutien de la Commission européenne. Ce gouvernement n'est pas, comme le prétendent les gauchistes dans les médias, favorable à la Russie. Il est favorable à la Géorgie !

Moldavie

En Moldavie, les marionnettes de l'UE ont rapidement exclu de l'élection presque tous les Moldaves expatriés en Russie, de peur que les élections ne se déroulent pas comme prévu par la tutelle de l'UE. En revanche, les Moldaves résidant dans les pays occidentaux ont pu voter sans encombre, car ces derniers ont largement fait pencher la balance en faveur des vassaux de l'UE.

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Roumanie

En Roumanie, c'est également un patriote, Calin Georgescu, qui a remporté le premier tour des élections présidentielles. Lui non plus n'est pas un ami de la Russie, comme on le prétend. Il a gagné parce qu'il a fait passer les intérêts roumains avant les intérêts de l'OTAN. Bruxelles a obtenu que l'élection soit annulée.

Pour cela, il a fallu « convaincre » la Cour constitutionnelle roumaine qu'une prétendue influence russe s'était exercée, car quelques jours auparavant, a contrario, la régularité des élections avait été confirmée.

Les bureaucrates de gauche autoproclamés de Bruxelles, Berlin et Paris préfèrent qu'à l'avenir, dans toute l'Europe, les candidats et les partis qui ne sont pas favorables à l'UE et à l'OTAN soient exclus des élections. Il ne sera alors plus possible de voter « mal ». Tout cela avec la prémisse suivante: cela doit avoir l'air démocratique, mais nous, les écosocialistes, voulons tout avoir en main.

conny.jpgQui est Conny Axel Meier?

Conny Axel Meier (né en 1956) est actif depuis plus de 20 ans en tant que publiciste, défenseur des droits de l’homme et critique de l’islam. Depuis 2004, il a été secrétaire de la "Fédération des mouvements citoyens" (BDB). En 2006, il faisait partie des premiers membres de "Pax Europa". En 2008, il a joué un rôle clé dans la fusion des deux associations pour créer le "Mouvement citoyen PAX EUROPA" (BPE) et en est devenu le premier directeur général à plein temps jusqu’en 2016. En 2019, il a déménagé avec son épouse et est parti en exil politique en Hongrie, d’où il écrit régulièrement pour PI-NEWS.

Politique énergétique et instabilité en Syrie

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Politique énergétique et instabilité en Syrie

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2024/12/10/energiapolitiikkaa-ja-...

La chute du régime d’Assad et le passage (du moins pour l’instant) de la Syrie aux mains des rebelles islamistes ont surpris beaucoup de monde. Dans une tentative de comprendre ces événements qui furent rapides, toutes sortes de théories et d’hypothèses ont été avancées, mais la majorité des informations reste pure spéculation, faute de faits concrets.

Il y a des années déjà, on estimait que la « guerre civile » syrienne avait éclaté lorsque Assad avait refusé le projet de gazoduc soutenu par l’Occident, le Qatar et la Turquie. Ainsi est née la narration médiatique dominante d’un « régime tyrannique » contre lequel luttait « l’opposition syrienne », avec ses casques blancs. Dans cette théorie, la Russie serait intervenue pour consolider ses propres intérêts en matière de politique énergétique.

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Tout le tumulte dans la région trouve ses origines dans le programme américain Timber Sycamore, qui a financé et armé divers groupes combattant le gouvernement syrien. Les vassaux occidentaux, à savoir l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie et la Jordanie, ont également soutenu les rebelles. Israël, fidèle à sa politique, a soigné dans ses hôpitaux des terroristes qui combattaient Assad.

Après la chute de Damas ce week-end, les forces israéliennes se sont empressées de pénétrer plus profondément en Syrie. L’armée de l’air israélienne a déjà effectué plus d’une centaine de frappes aériennes contre des cibles militaires. L’armée sioniste a détruit des avions de combat, des hélicoptères, des systèmes de défense aérienne et des dépôts d’armes, sous prétexte d’assurer sa propre sécurité.

Il s’agit de l’une des plus grandes opérations offensives de l’histoire de l’armée de l’air israélienne. Contrairement à ce que les États-Unis avaient fait en se retirant d’Afghanistan, aucun équipement militaire fonctionnel n’a été laissé au nouveau gouvernement. Il est donc probable que les rebelles islamistes ne puissent pas établir un émirat en Syrie à l’image de ce que fit le mouvement taliban.

Israël ne souhaite ni une Syrie forte ni unifiée. Son plan serait plus compatible avec une région plongée dans l’instabilité. La Syrie pourrait devenir une nouvelle Libye, où des seigneurs de guerre et divers groupes s’affronteraient, tandis qu’à proximité, un État sécuritaire extrémiste juif étendrait ses colonies. Qu’adviendra-t-il alors des ambitions ottomanes d’Erdoğan dans cette équation?

Selon l’Arabie saoudite, les sionistes cherchent à saboter les possibilités pour les Syriens de retrouver des conditions de vie sûres. L’Irak et le Qatar ont également condamné les actions d’Israël, mais qui pourrait réellement empêcher le régime de Tel Aviv d’agir ? L’administration Biden prétend soutenir le nouveau gouvernement syrien.

Les hauteurs du Golan, illégalement occupées, sont désormais considérées par les sionistes comme une « partie intégrante de l’État d’Israël ». Israël a annexé les hauteurs du Golan syrien en 1981, après quoi la compagnie énergétique américaine Genie Energy, appartenant à des intérêts judéo-américains, a commencé à y forer du pétrole. L’intérêt de diverses parties pour la Syrie semble être lié non seulement à des objectifs géopolitiques, mais aussi à des projets énergétiques, notamment pétroliers et gaziers.

Quel que soit l’avenir de la Syrie, les 54 années de règne de la famille Assad ont pris fin. Né en 1965, Bachar al-Assad a au moins évité le sort de Saddam Hussein et de Mouammar Kadhafi, obtenant un refuge en Russie, où lui et sa famille pourront mener une vie luxueuse à l’abri de la politique.

mardi, 17 décembre 2024

Le gouvernement globaliste du Canada s'effondre

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Le gouvernement globaliste du Canada s'effondre

Source: https://report24.news/kanadas-globalisten-hoerige-regieru...

Le gouvernement canadien, fidèle au Forum Économique Mondial (WEF), se désintègre. Le ministre du Logement Fraser et la ministre des Finances Freeland ont annoncé leur démission. Même le Premier ministre Trudeau semble en avoir assez. Le Canada pourrait bientôt organiser de nouvelles élections – avec une victoire très probable des conservateurs.

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Dans la capitale canadienne Ottawa, les événements se précipitent. La femme la plus puissante du cabinet de Justin Trudeau, Chrystia Freeland (photo), ministre des Finances, a annoncé hier, à la surprise générale, sa démission – un coup de tonnerre qui secoue le paysage politique canadien.

La raison du départ de Mme Freeland est aussi simple qu’explosive : Trudeau voulait la reléguer à un autre poste. Mais au lieu d’accepter un simple transfert, la politicienne, fidèle au WEF, tout comme Trudeau, a tiré la sonnette d’alarme. Dans une lettre de démission remarquablement cinglante publiée sur X (anciennement Twitter), elle a clairement indiqué qu’il s’agissait d’un conflit interne au parti.

« Depuis quelques semaines, vous et moi sommes en désaccord sur la meilleure voie à suivre pour le Canada », écrit-elle à l’adresse de Trudeau. Le véritable point de rupture : les droits de douane menaçants de 25 % imposés par le futur président américain Trump. Alors que Trudeau semble vouloir continuer à distribuer des cadeaux électoraux, Freeland plaide pour une politique stricte d’austérité afin de se préparer à la guerre commerciale imminente.

Les marchés financiers ont réagi immédiatement : le dollar canadien a chuté à son plus bas niveau depuis la crise du Covid. Mais ce n’est pas tout. Le ministre du Logement, Sean Fraser, a lui aussi jeté l’éponge ce week-end et ne se présentera pas aux prochaines élections. Deux poids lourds quittent le cabinet – cela ressemble fort à des rats qui abandonnent un navire en perdition.

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Mais ce n’est pas encore tout : selon les informations de la chaîne canadienne CTV News, Trudeau envisagerait désormais lui-même de démissionner ou de dissoudre le Parlement. Selon certaines sources, il aurait déjà informé son cabinet et prévoit de prononcer un discours devant le Parlement dans la journée. Si cela se confirme, le Canada serait, après la France, l’Allemagne et la Corée du Sud, la quatrième démocratie occidentale à voir son gouvernement sombrer dans une crise existentielle. Les démocraties autrefois stables de l’Occident ressemblent de plus en plus à des châteaux de cartes politiques.

Le plus grand défi reste encore à venir pour le Canada : une possible guerre commerciale avec les États-Unis pourrait mettre le pays à l’épreuve. Les provinces riches en pétrole de l’Ouest, notamment l’Alberta et la Saskatchewan – bastions de l’opposition conservatrice – pourraient alors devenir des poudrières.

Pour Justin Trudeau, autrefois l’enfant chéri de la politique progressiste et globaliste, cela pourrait bien marquer la fin de sa carrière politique. Comme l’avait si justement dit Margaret Thatcher : « Le problème avec le socialisme, c’est qu’à un moment donné, on finit par manquer de l’argent des autres. » Dans le cas de Trudeau, on pourrait ajouter : et à un moment donné, on manque aussi de ministres loyaux.

Le premier narco-État du monde: l’«État failli» de Haïti

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Le premier narco-État du monde: l’«État failli» de Haïti

Peter W. Logghe

Source: Nieuwsbrief Knooppunt Delta, n°195, décembre 2024

Voici l’histoire d’une île qui s’est finalement divisée en deux parties. Des parties qui ont pris des directions totalement opposées. Une seule île, un même climat, et pendant un certain temps, une histoire commune. Mais aussi deux réalités politiques et socio-économiques diamétralement opposées. Il s’agit de l’île d’Hispaniola dans la mer des Caraïbes.

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L’île a été divisée en deux. Une partie, Haïti, est devenue une colonie française avant de proclamer son indépendance en 1804, l’une des premières colonies au monde à le faire. Quarante ans plus tard, la partie orientale de l’île, sous tutelle espagnole, proclame à son tour son indépendance. Cette partie devient la République dominicaine.

À partir de ce moment-là, les deux États connaissent des trajectoires historiques diamétralement opposées, selon Helena Voukolsky dans le magazine français de géopolitique Conflits (novembre/décembre, n°54). Haïti a connu coup d’État sur coup d’État. Entre 1957 et 1986, le pouvoir était entre les mains du père et du fils Duvalier: d’abord Papa Doc jusqu’en 1971, puis Baby Doc (Jean-Claude Duvalier) jusqu’en 1986, année où Baby Doc a été contraint de fuir le pays. Le pays et le régime des Duvalier étaient mondialement célèbres pour leurs escadrons de la mort et leur terreur. Cette époque prit heureusement fin, mais les décennies suivantes ne furent guère meilleures: les bandes criminelles se sont multipliées, les trafiquants de drogue ont pris le contrôle de l’île, qui a sombré encore davantage dans une pauvreté structurelle et endémique.

La maigre industrie qui existait était concentrée sur le commerce du bois. Par conséquent, de vastes portions du territoire autrefois forestier ont été déboisées. Cela a rendu le pays vulnérable aux catastrophes climatiques et aux tempêtes, une vulnérabilité aggravée par la pauvreté et l’absence de développement économique. Cette combinaison fatale a été révélée lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010, qui a coûté la vie à 300.000 personnes. Le séisme a atteint une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter. À titre de comparaison, dans la ville chilienne de Concepcion, en février de la même année, un tremblement de terre d’une magnitude de 8,8 n’a causé que 525 morts.

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La combinaison du vaudou et de la violence des bandes armées

« On ne peut pas comprendre Haïti sans voir l’omniprésence du vaudou, apporté sur l’île par les esclaves africains », explique Mme Voukolsky dans Conflits. Le vaudou s’est mélangé au christianisme, en adoptant ses rites tout en les complétant parfois par des sacrifices humains, des rituels sexuels et d’autres pratiques qui échappent totalement à l’esprit rationnel des Occidentaux. Le vaudou est l’une des explications de la violence extrême des chefs de bandes et des familles de narcotrafiquants.

Jusqu’en 2021, le président Jovenel Moïse était au pouvoir en Haïti. En 2021, il a été assassiné par une bande criminelle restée jusqu’ici inconnue. Le meurtre n’a jamais été élucidé. Depuis lors, l’île sombre dans un chaos politique et social sans précédent. Le Premier ministre Ariel Henry est devenu chef d’État par intérim après cet assassinat, avec l’accord qu’il resterait en fonction jusqu’à l’organisation d’élections présidentielles. Mais en avril 2024, il s’est avéré qu’en raison du chaos politique et socio-économique et de la violence des bandes, Haïti était tout simplement incapable d’organiser des élections. Entre-temps, il est apparu que des quartiers entiers de la capitale, Port-au-Prince, étaient de facto sous le contrôle de bandes de trafiquants de drogue.

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Le Premier ministre Ariel Henry (photo) s’est rendu au Kenya pour négocier l’envoi de troupes kényanes en Haïti afin de rétablir l’ordre. Mais juste avant son retour, il a appris que les autorités haïtiennes ne lui permettaient pas de revenir. Son avion est resté bloqué à Porto Rico. Quelques semaines plus tard, il a présenté sa démission et la présidence a été transférée à un collectif, un soi-disant "Conseil stratégique". Depuis 2021, la fonction de président en Haïti est vacante, un exemple parfait d’un État en pleine faillite.

Haïti n’a ni gouvernement de droit ni direction. Une administration gangrenée par la corruption et un tissu social en décomposition. Ce qu’il reste, ce sont quelques forces de police et de sécurité qui, faute d’être payées par un État fonctionnel, se retournent contre la population et se mettent au service des chefs de drogue et des chefs de bandes qui, eux, les paient.

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L’un de ces chefs de la police haïtienne, Jimmy Cherizier (photo), s’est, comme beaucoup d’autres, retourné contre l’État et a organisé sa propre bande criminelle (composée en grande partie d’anciens policiers). Il sème la terreur dans les rues de la capitale et s’est vu attribuer le surnom de « Barbecue » – une référence aux nombreuses maisons qu’il a incendiées, et aussi à son supposé cannibalisme. Selon les croyances vaudou, il s’approprierait ainsi les forces de ses adversaires. Cherizier a lancé plusieurs campagnes militaires contre les derniers vestiges de l’État haïtien. On pourrait le qualifier de dirigeant de facto d’un État qui n’existe même plus. Le cancer de la drogue s’est infiltré partout. Les drogues, provenant d’Amérique latine, transitent par Haïti pour être exportées via les Caraïbes vers les États-Unis, les îles touristiques et, bien sûr, l’Europe.

La République dominicaine (la partie orientale de l’île) surveille évidemment en permanence ses frontières avec Haïti et suit de près la situation dans le pays voisin. Il est difficile d’ignorer la « bombe sociale » qui existe sur l’île d’Hispaniola: le PIB en Haïti, le pays le plus pauvre des Amériques, s’élève à 1750 dollars par habitant, contre 10.500 dollars en République dominicaine.

La faillite d’Haïti crée des tensions dans toute la région des Caraïbes (Martinique, Antilles, Guadeloupe, et plus largement les deux Amériques). Haïti est aussi le symbole de l’échec d’un certain courant tiers-mondiste de gauche, ce qui explique peut-être en partie pourquoi on entend si peu parler de cet échec dans nos médias traditionnels.

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Un monde sans paix à cause des convoitises américaines

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Un monde sans paix à cause des convoitises américaines

Luca Bagatin

Source: https://electomagazine.it/mondo-senza-pace-per-le-brame-s...

En 2011, la Libye laïque et socialiste, dirigée par Mu'Ammar Kadhafi, a été plongée dans le chaos, comme la Syrie aujourd'hui. Déjà à l'époque, les islamistes avaient déstabilisé le pays, tué Kadhafi et détruit toutes les formes de laïcité, de socialisme et de démocratie dans le pays.

C'est ce qui vient d'arriver à la Syrie laïque et socialiste, dirigée par Bachar el-Assad, qui avait été réélu à une large majorité en 2021.

Déposé par les habituels islamistes, des déstabilisateurs, improprement appelés « rebelles » par nos médias.

Adieu la laïcité, adieu le socialisme arabe, seul rempart contre l'islam radical.

Après tout, le même scénario s'est déroulé en Yougoslavie, alors socialiste et laïque, au début des années 1990.

Et les pays capitalistes libéraux, les États-Unis en premier lieu, ont soufflé sur les braises au lieu d'éteindre le feu.

Seules la Russie et la Chine ont été en première ligne contre le terrorisme déstabilisateur en Syrie.

Aujourd'hui, les États-Unis et l'Union européenne craignent à juste titre la radicalisation de la Syrie aux mains des islamistes, mais qu'ont-ils fait jusqu'à présent ?

Qu'ont-ils fait, ces dernières années, à part soutenir et envoyer des armes à des gouvernements bellicistes et plus ou moins d'extrême droite, ainsi que sanctionner des pays laïques et socialistes (la Syrie elle-même, ainsi que Cuba, le Venezuela, et pas seulement ces pays-là...)?

Laissant de côté la politique abyssale et irréfléchie de Biden, le nouvel élu Trump serait d'ailleurs mal avisé de vouloir que les États-Unis quittent l'OTAN, mais il devrait se faire le promoteur d'un renouveau de l'OTAN et d'un changement total de rythme de l'Alliance.

Promouvoir l'entrée dans l'Alliance atlantique de la Russie (qui l'a demandé dans les années 2000) et de la Chine (il y a des dirigeants chinois qui, en 1999, ont émis cette hypothèse), ainsi que d'autres pays, les BRICS in primis, œuvrant ainsi à l'arrêt de tous les conflits et différends internationaux.

Rendre l'Alliance capable de travailler, par conséquent, sur des choses sérieuses et réellement utiles et nécessaires: la sécurité internationale, la lutte contre le terrorisme et le cyberterrorisme, la prévention des catastrophes naturelles en premier lieu.

Le monde a changé et les Etats-Unis, comme l'UE tout aussi irresponsable, devraient s'en rendre compte.

Il n'y a plus d'hégémonie mondiale et il est juste et naturel qu'il y en ait plus.

Le monde est multipolaire et fait face à de nouveaux défis et dangers. Il s'agit notamment du fondamentalisme religieux et de nouvelles manifestations d'intolérance, ainsi que de conflits inimaginables, même pendant la terrible guerre froide.

Des situations que les dirigeants actuels des États-Unis et de l'UE ne semblent pas du tout en mesure d'aborder sérieusement et habilement ; au contraire, ils semblent continuer à attiser les flammes.

En outre, Trump parle encore de droits de douane, une autre mesure totalement idéologique et économiquement désavantageuse pour tout le monde.

Les divisions en bloc, les idéologies, les oppositions, ne font qu'empêcher ce qui est vraiment nécessaire, et jamais autant que dans ces années-ci, années de folie et d'insouciance: le dialogue, la coopération, la stabilisation, la prospérité commune, la sécurité.

Verrons-nous à nouveau la lumière dans cette obscurité ?

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lundi, 16 décembre 2024

Kiev a directement aidé les rebelles syriens

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Kiev a directement aidé les rebelles syriens

Par Guido Olimpio

Source : Guido Olimpio & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/kiev-ha-aiutato-i...

C’est une information qui refait surface, cette fois dans le Washington Post: Kiev aurait apporté une aide directe aux rebelles syriens en leur fournissant des drones utilisés lors des premiers assauts. Une contribution “limitée”, écrit David Ignatius, un commentateur bien informé, mais qui confirmerait une stratégie annoncée depuis plus d’un an par l’Ukraine.

Un groupe de conseillers ukrainiens est arrivé dans la région d’Idlib quelques semaines avant l’offensive sur Alep et a livré environ 150 “drones-kamikazes”, des modèles similaires à ceux utilisés contre les Russes. Cette opération aurait été supervisée par une vingtaine de militaires de l’unité spéciale Khimik, relevant du GUR, le service de renseignement de Kiev.

Le journaliste retrace également plusieurs étapes ayant précédé cette mission. En avril 2023, Kyrylo Budanov, chef des services de renseignement militaire ukrainiens, déclarait ouvertement que ses agents frapperaient la Russie “partout dans le monde”. Une affirmation suivie de signalements sur le terrain, suggérant des interventions possibles d’“opérateurs” en soutien aux forces gouvernementales au Soudan contre les milices soutenues par Wagner, ainsi qu’au Mali pour assister les rebelles dans des embuscades visant des mercenaires et des forces gouvernementales alliées au Kremlin.

En juin de cette année, le Kiev Post avait consacré un long article à l’engagement de l’Ukraine en faveur des insurgés syriens, illustré par des photos et vidéos de raids utilisant des drones. Quelques mois plus tard, des rumeurs faisaient état de l’envoi de 75 appareils de ce type. Ces révélations se sont entremêlées aux accusations explicites des Russes sur une coopération entre l’opposition syrienne et Kiev. En septembre, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait publiquement formulé ces accusations. Toutes les indications pointaient dans la même direction: un présumé accord entre Kiev et HTS (Hayat Tahrir al-Sham) dans la région d’Idlib. Toutefois, des blogueurs militaires russes ont minimisé le rôle de l’Ukraine, tandis que certains observateurs occidentaux exprimaient des doutes.

L’histoire, au-delà de l'article du Washington Post, soulève plusieurs points :

    - Les insurgés utilisaient déjà des drones bien avant les Ukrainiens, comme de nombreux mouvements au Moyen-Orient.

    - Il ne fait aucun doute que Kiev a acquis une grande expertise dans ce domaine et aurait pu aider ses alliés ponctuels à perfectionner une arme qui s’est avérée très efficace. En effet, les insurgés auraient mis en difficulté les loyalistes grâce à une utilisation massive de ces systèmes contre les blindés.

    - Le GUR a un intérêt propagandiste à démontrer sa capacité à poursuivre l’adversaire sur des fronts éloignés. Il est également clair que les services de renseignement ukrainiens privilégient des actions spectaculaires, dont l’impact stratégique peut être limité, mais qui servent à maintenir le moral.

    - Enfin, il reste à savoir si le renseignement de Kiev agit réellement (le Washington Post semble en être certain) ou s’il entretient simplement les rumeurs sur son implication.

C’est un jeu toujours risqué, comme le rappelle le sabotage du Nord Stream. Cet incident, initialement imputé aux Russes, a par la suite été attribué aux services ukrainiens, qui auraient agi, selon les versions, de manière autonome ou avec l’accord des autorités politiques en s’appuyant sur un commando. Cette ambiguïté fait partie du “schéma” classique de la guerre de l’ombre entre services secrets.

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Folie climatique de l'UE: 1300 milliards d'euros par an pour rien

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Folie climatique de l'UE: 1300 milliards d'euros par an pour rien

Source: https://report24.news/eu-klimawahn-1-300-milliarden-euro-...

C’est la plus coûteuse illusion de l’histoire européenne: l’UE veut se propulser dans un paradis vert en investissant des sommes astronomiques. Une nouvelle analyse du groupe de réflexion Bruegel révèle désormais la vérité choquante sur les véritables coûts de la politique climatique européenne – et elle dépasse tout ce que l’on pouvait imaginer jusqu’ici.

Imaginez que vous jetiez chaque année 1300 milliards d’euros par la fenêtre – pour un projet dont l’utilité est, au mieux, discutable. C’est exactement ce que prévoit l’UE d’ici 2030. Après cela, ce sera encore plus cher: 1540 milliards d’euros. Par an. Jusqu’en 2050. Des chiffres qui font pâlir même les eurocrates les plus endurcis.

Le groupe de réflexion bruxellois Bruegel a pris la peine de calculer le véritable coût de cette folie verte. Le résultat est une note de politique qui a de quoi faire réagir. Elle se lit comme un aveu de faillite, celle de la raison européenne. Et ce n’est que le début: les coûts réels pourraient être encore plus élevés. Bruegel souligne que des facteurs importants, comme les coûts de financement, n’ont même pas été pris en compte dans le calcul. C’est comme si l’on achetait une maison en ne tenant compte que du prix d’achat, tout en oubliant les intérêts.

La réalité rattrape déjà les rêves écologiques. La demande de voitures électriques s’effondre, les pompes à chaleur prennent la poussière dans les entrepôts, l’industrie solaire gémit sous la concurrence chinoise, et personne ne veut plus construire d’éoliennes. Le citoyen ordinaire a depuis longtemps compris ce que Bruxelles refuse d’admettre: cette « transition énergétique » est non seulement inabordable, mais aussi insensée.

Tandis que la Commission européenne rêve d’un avenir vert radieux, une résistance massive se manifeste déjà dans les États membres. De la Hongrie à la France, de la Slovaquie à l’Allemagne – partout, les citoyens se rebellent contre les coûts croissants de cette politique idéologique.

Le plus absurde: aux États-Unis, le Project Veritas a révélé comment l’Agence de protection de l’environnement, avant Trump, a injecté des milliards dans des organisations activistes pour le climat – comme une sorte « d’assurance » contre une politique jugée d'avance indésirable, qui pourrait être déployée sous le nouveau président. En Europe, des opérations similaires existent également.

L’étude de Bruegel tente certes de qualifier les critiques de « populistes », mais les chiffres parlent d’eux-mêmes. Cette politique ne détruit pas seulement la prospérité des citoyens européens, elle menace aussi la compétitivité des entreprises européennes. Tandis que la Chine et les États-Unis agissent de manière pragmatique, l’Europe se perd dans un rituel climatique coûteux.

Au final, une question simple se pose : qui va payer ? La réponse est aussi simple que déconcertante: vous, le contribuable, le simple citoyen – et les entreprises. Par des taxes plus élevées, des prix de l’énergie en plein essor et un pouvoir d’achat en baisse. Bienvenue dans le nouveau monde merveilleux de la politique climatique européenne.

L’ironie de tout cela ? Tous ces billions n’auront pas la moindre influence sur le climat. Car les changements climatiques sont principalement déterminés par le soleil et d’autres facteurs astronomiques – une vérité dérangeante que personne à Bruxelles ne veut entendre.

États-Unis : l'incertitude de l’ère post-libérale

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États-Unis: l'incertitude de l’ère post-libérale

Alexander Douguine

Il existe des situations où les prédictions et les plans établis à l’avance se réalisent dans le champ des faits. Vous pouvez alors les suivre, les comparer et vérifier leur réalité en corrélation avec les prévisions: ceci est correct, cela est faux, ceci est une déviation.

Mais il existe aussi des situations où les faits contredisent toute prévision et tout plan, renversant la table et prouvant que le paradigme précédent était erroné. Totalement. Pas seulement en ce qui concerne l'avenir, mais en lui-même. Si quelque chose se produit alors que, normalement, cela ne pourrait arriver dans aucune circonstance, cela signifie que la structure même de la normalité était fausse et que l’analyse reposait sur une erreur profonde. Lorsque vous échouez à prévoir et à contrôler l’avenir, cela signifie que vous vous trompez aussi sur le présent et le passé.

C’était le cas de l’URSS tardive. Selon l’interprétation marxiste dogmatique de l’histoire, le socialisme suit le capitalisme. Et il ne peut y avoir de retour en arrière. Jamais. Le retour au capitalisme était donc considéré comme strictement impossible. Lorsque cela est arrivé, le socialisme en tant que doctrine a explosé. L’URSS tardive a échoué à prédire l’avenir et a disparu - en tant que pays et en tant qu’idéologie. À jamais. Ce n’était pas simplement la manifestation d’un cygne noir. C’était une implosion interne de la structure idéologique. "C'est la fin, mon ami."

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La même chose arrive aujourd’hui avec le libéralisme. Après l’effondrement de l’URSS, la Fin de l’Histoire selon Fukuyama est arrivée. La victoire mondiale du libéralisme a été perçue et interprétée comme quelque chose d’irréversible. Le gouvernement mondial était (presque) déjà là. Le globalisme a commencé à régner. Le libéralisme occidental avait vaincu tous ses ennemis historiques - le catholicisme, les empires, les classes sociales, les États-nations, le fascisme, le communisme - tous les systèmes basés sur une identité collective. Ne restait plus qu’à se libérer des identités collectives liées au genre. D’où la politique de genre. Les préparatifs pour l’ère post-humaniste ont commencé.

Selon la doctrine libérale, le retour en arrière était jugé strictement impossible. Seul le progrès était possible. C’est ainsi que sont apparues les politiques woke, la culture de l’annulation, le libéralisme de gauche, le postmodernisme, le post-humanisme, l’IA forte, la Singularité et l’accélérationnisme optimiste.

Lorsque Trump est apparu à l’horizon en 2016, cela a été perçu comme un court-circuit, comme si l’ordinateur avait buggué. Juste une erreur. Il ne devait pas gagner. Jamais. Une simple erreur technique. Cygne noir. La théorie des probabilités admet que de telles choses arrivent. En 2020, les progressistes ont fait tout leur possible pour corriger cela. Par tous les moyens. Y compris le mensonge, la fraude et la violence. Les élections de 2024 approchaient. Fukuyama et Harari ont averti : si Trump gagne, cela signifie la fin du monde (libéral). Il ne devait pas gagner.

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Mais Trump a gagné. La fin du monde libéral a eu lieu. Comme un fait accompli. C’est là. La vérification des faits dément les prédictions libérales. Et tous leurs efforts pour arrêter Trump ont échoué. Trump est plus que Trump. Il est l’Histoire. Dans son virage illibéral, post-libéral.

Le second avènement de Trump était impossible selon le dogme libéral. Pas deux fois. Ce n’est plus un court-circuit ni un cygne noir. C’est comme la fin du système soviétique - quelque chose d’impossible, renversant toutes les prévisions, plans et anticipations. Les libéraux ont perdu l’avenir.

Les libéraux ont perdu le contrôle de l’avenir. Mais pas seulement cela. Ils ont aussi perdu le contrôle du passé. Toute la doctrine idéologique du libéralisme s’est révélée erronée. Le libéralisme a échoué. Le champ des faits a rayé le cadre de la doctrine libérale. Exactement comme dans le cas de l’URSS avec le marxisme.

La deuxième arrivée de Trump, celle de Vance et des trumpistes, était strictement impossible et imprévue. C’est pourquoi ils ont essayé de tuer Trump. Deux fois. Ils ont tenté de sauver l’avenir en corrigeant artificiellement les faits. Ils ont échoué. Le futur post-libéral est là. Totalement inconnu. Imprévu.

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Dans le cas de l’effondrement de l’URSS, la situation était un peu plus simple. L’idéologie socialiste avait implosé, et la Russie avait adopté maladroitement l’idéologie libérale. Mais vaille que vaille, comme elle le pouvait. L’un des deux pôles avait disparu, et la Russie avait repris l’idéologie du pôle encore existant. Une méthode de copier-coller. Cela a permis d’effacer le dogme socialiste tout en renforçant celui du libéralisme. Les Russes ont accepté Fukuyama. La Russie a capitulé idéologiquement, totalement. Géopolitiquement, elle a néanmoins préservé (en partie) sa souveraineté. Lorsque Poutine est arrivé au pouvoir, il s’est appuyé sur cette souveraineté et a commencé à réaffirmer l’indépendance russe en mettant de plus en plus l’accent sur l’État, dans une perspective réaliste. Cela a marqué le début des contradictions entre la Russie et le libéralisme globaliste.

Avec la fin du système libéral - qui se produit en ce moment aux États-Unis - les choses sont plus complexes. Il n’y a plus de pôles en dehors de l’Occident libéral collectif. Du moins, la conscience hégémonique américaine ne reconnaît aucun modèle pouvant servir de référence idéologique. La stratégie du copier-coller est impossible. Les États-Unis ont dépassé leur propre moment libéral.

En faveur de quoi ? Personne ne le sait. C’est la beauté de la situation actuelle. Et le défi. Et le danger.

C’est ici qu’apparaît le phénomène du trumpo-futurisme. Les valeurs traditionnelles américaines combinées à la colonisation de Mars et au dépassement du Grand Filtre. Une révolution cyber-conservatrice. Un Empire spatial. Une IA rééduquée par l’équipe de War Room de Steve Bannon et Alex Jones. Les Lumières noires et l’accélérationnisme sombre.

Excitant. N’oublions pas de publier la liste Epstein et d’arrêter Alexander Soros.

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Le progressisme est aussi un libéralisme (et c'est pourquoi il n'a pas de critiques fondamentales à formuler à l'encontre de Milei)

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Le progressisme est aussi un libéralisme (et c'est pourquoi il n'a pas de critiques fondamentales à formuler à l'encontre de Milei)

Andrés Berazategui, diplômé en relations internationales et analyste géopolitique, a analysé dans POLITICAR les implications du progressisme dans le libéralisme et le rôle qu'il joue dans l'opposition au gouvernement de Javier Milei.

Andrés Berazategui

Source: https://politicar.com.ar/contenido/344/el-progresismo-tam...

Le progressisme est aussi un libéralisme

Lorsque l'on examine les critiques formulées par les progressistes à l'encontre du président Javier Milei, on constate que les questions qu'ils posent à son gouvernement sont peu approfondies. En général, au-delà de la polémique relatives à des mesures concrètes, comme cela se produit dans tous les systèmes politiques où il y a une opposition, il n'y a pas de jugements contre les piliers idéologiques du libertarisme, c'est-à-dire les fondements philosophiques sur lesquels Milei agit et qui expliquent ses prises de décisions - qui ne sont pas aussi irrationnelles que le croient ses ennemis les plus acharnés -.

Les critiques formulées par les progressistes se limitent aux manières et aux expressions habituelles du président dans ses déclarations publiques, le qualifiant d'autoritaire, d'agressif, de dérangé, etc. C'est peut-être tout cela et même pire, mais ce qui doit nous importer, pour une critique féconde qui permette de démonter les erreurs et les faussetés libertaires, c'est d'analyser la rationalité qui guide Milei et la structure mentale qui sert de cadre à l'émergence de cette rationalité. Et là, le progressisme n'a pas grand-chose à dire.

Il se trouve que le progressisme est aussi une sorte de libéralisme. C'est la raison principale qui explique l'incapacité d'une grande partie de la gauche à mener une critique radicale du libertarisme. Nous entendons par là la gauche postmoderne en général et la gauche qui vit dans et de l'appareil culturel en particulier. Cela ne veut pas dire que le libertarianisme et le progressisme sont exactement les mêmes, mais en tant que deux variantes du libéralisme, ils ont plus en commun que ce qu'ils veulent bien reconnaître.

Certes, ils sont différents dans leurs stratégies respectives de croissance politique et dans les sujets sociaux qu'ils cherchent à « interpeller », comme ils le disent aujourd'hui. Ils ont donc des revendications et des symboles différents. Néanmoins, nous pouvons constater qu'il s'agit dans les deux cas de différentes manières de participer au jeu  à partirdu même point de départ: l'individualisme anthropologique, un aspect crucial qui conduit les libéraux de droite et de gauche à partager les dynamiques qui sont le produit de l'intronisation de l'autonomie individuelle, de la confiance aveugle dans le progrès et d'une rationalité calculatrice orientée vers la maximisation des profits, que ceux-ci naissent de l'appât du gain, comme dans le cas des néolibéraux et des libertariens, ou de la recherche de la reconnaissance, comme dans le cas des progressistes.

Pour revenir aux différences, la droite libérale - dans sa variante néolibérale ou libertaire plus radicale - recherche un Etat minimal, la maximisation du profit et une vision punitive de la sécurité. Ce dernier point est logique: une croissance économique sans répartition équitable des richesses et un État faible ou absent pour garantir l'accès aux biens et services fondamentaux génèrent nécessairement une inégalité irritante; une inégalité qui produit non pas un monde où certains ont beaucoup et d'autres moins, mais un monde où peu ont presque tout et où beaucoup n'ont même pas accès aux biens, aliments et services de base qui leur permettent de vivre dignement.

Qu'est-ce qui peut en résulter, sinon des zones de forte tension interpersonnelle, de marginalité et de surpeuplement ? Un scénario idéal pour la propagation de la violence nuisible et de la criminalité dans ses pires manifestations. Dans ce contexte, il est logique que les libéraux de droite réclament plus de police et de prisons. Ils ne sont pas prêts à s'atteler à la tâche pour mettre fin au terreau social dans lequel la violence se manifeste sous son plus mauvais jour. La droite libérale a souvent aussi une branche conservatrice, ce qui est absurde puisque le conservatisme, en promouvant aussi le libéralisme, défend un système qui sape les fondements communs (c'est-à-dire collectifs) des valeurs qu'il prétend défendre. Le conservatisme est donc impuissant, préoccupé par sa morale de pacotille de défense d'une identité nationale faite de poncho et de matelot, et indigné par ce qu'il perçoit comme des atteintes à des « traditions » qu'il ne définit jamais.

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Le progressisme, quant à lui, interroge l'exclusion sociale en faisant appel à la construction de sujets qui expriment des singularités identitaires, c'est-à-dire à une multiplicité de minorités où c'est précisément l'individualité qui s'exprime. La gauche postmoderne défend autant de minorités et de diversités que possible, c'est-à-dire toutes les exclusions qui existent, et pas seulement (ni même principalement) celles qui sont le produit de la détérioration du travail et de l'économie.

Ainsi, ce qui a commencé comme la lutte des LGBT en référence à la diversité des genres, par exemple, est aujourd'hui désigné par l'acronyme LGBTIQ+ et, de temps à autre, une nouvelle lettre est ajoutée en guise de revendication. Les personnes qui intègrent des identités diverses ne manquent pas, puis apparaissent les trans afro-mapuches, les gros bruns ou autres. 

Mais comme l'émergence de singularités fondées sur l'expression individuelle n'en finit pas, les minorités sont finalement prises au piège de la dynamique logique de ceux qui cherchent à maximiser les bénéfices: la dynamique de la concurrence. En l'occurrence, il s'agit de savoir qui est le plus singulier, le plus exclu ou le plus opprimé. En d'autres termes, la gauche post-progressiste est en compétition pour la visibilité et la reconnaissance, raison pour laquelle toute une stratégie de victimisation est née de ces secteurs: plus je suis exclu, plus j'ai besoin de me rendre visible et plus j'exige des demandes d'« extension des droits ».

Ainsi, il est récurrent de voir dans cette gauche un certain anti-ouvriérisme qui étonne les marxistes d'antan, puisque les travailleurs s'intéressent encore à la défense de communautés éthiques comme la famille, les groupes d'amis ou leurs syndicats, et n'ont apparemment pas encore parmi leurs priorités le multiculturalisme et les débats sur la déconstruction du genre.

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Il semble que l'on se moque de l'histoire. Les Grecs anciens enseignaient que les hommes sont motivés par trois finalités: l'intérêt personnel, la reconnaissance et la survie. Dans le monde contemporain, les libéraux de droite mettent l'accent sur la recherche de l'intérêt personnel et les libéraux de gauche sur la recherche de la reconnaissance, tandis que des foules immenses luttent pour survivre. Cependant, il est clair pour nous que l'autonomie individuelle est l'alpha et l'oméga de la vision libérale du monde, et cela est partagé par tous les libéralismes occidentaux, qu'ils soient conservateurs, néolibéraux, libertaires, progressistes, postmodernes, défenseurs des minorités, etc. Le philosophe russe Alexandre Douguine a raison: en Occident, on peut être tout sauf que l'on reste libéral. On peut être de gauche, de droite, du centre, mais tous, dans le statu quo des systèmes politiques occidentaux, sont libéraux.

La critique fondamentale à l'encontre du gouvernement de La Libertad Avanza ne peut donc pas venir des secteurs progressistes parce qu'ils partagent avec Javier Milei les fondements anthropologiques individualistes du libéralisme. Comme si cela ne suffisait pas, la gauche post-moderne, au-delà de quelques questions purement esthétiques, a même laissé de côté le vieux marxisme. Certes, le communisme était lui aussi une idéologie issue des Lumières, mais cela leur aurait au moins permis de se rendre compte que les idéologies dominantes sont les idéologies des classes dominantes.

Et le progressisme préfère ignorer cette vérité fondamentale, si bien que loin de remettre en cause le système actuel et ses piliers - primauté de l'autonomie individuelle, maximisation rationaliste, confiance dans le progrès - il se consacre à essayer de construire des sujets qui lui permettront de se mouvoir dans ce système, qu'il reconnaît au fond comme triomphant. Pour la gauche déconstruite, la lutte pour le prolétariat, la classe ou même le peuple, sujets d'un passé tissé de « grands récits » qu'elle a fini par abandonner, a été jetée aux orties. Le progressisme interpelle de nouveaux acteurs fondés sur la reconnaissance et l'identité, des collectifs qui expriment des singularités et revendiquent une visibilité, s'inscrivant parfaitement dans le monde de la concurrence et du profit. Le monde que le capitalisme a construit et façonné.

 

vendredi, 13 décembre 2024

Assez de rhétorique occidentaliste!

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Assez de rhétorique occidentaliste!

Dans le régime d'anarchie internationale où vivent les États-nations et les empires, il serait plus sage de diviser ceux qui sont différents de nous, et non de les inciter à s'unir sous la menace de la « guerre des civilisations » que les nostalgiques de la guerre froide voudraient déclencher.

par Dino Cofrancesco (*)

Source: https://www.barbadillo.it/117392-il-commento-di-d-cofranc...

Pour les libéraux de notre temps - universalistes, rationalistes, individualistes - la Russie est irrémédiablement anti-occidentale et, de fait, elle est le chef de file des moyennes et grandes autocraties qui voudraient anéantir notre modèle de vie. Cette thèse est pour le moins étonnante si l'on pense à la contribution fondamentale que la littérature, l'art, la musique et la science russes ont apportée à la formation culturelle et à l'éducation sentimentale de l'Europe. Cependant, on peut se demander ce qu'est l'Occident et quelles sont les valeurs qui le définissent.

En réalité, l'Occident est tout ce qui y a été produit : Saint François et les bûchers de l'Inquisition, les révolutions atlantiques et les réactions aristocratiques, Voltaire et Joseph de Maistre (le grand théoricien contre-révolutionnaire appelé le "Voltaire de la réaction"), l'absolutisme et le constitutionnalisme, Ludwig van Beethoven - auteur de l'Ode à la joie, choisie comme hymne de l'Union européenne - et Richard Wagner - dont la Chevauchée des Walkyries dans Woody Allen a engendré l'impulsion d'envahir la Pologne -, Bertrand Russell et Friedrich Nietzsche, Mussolini et Lénine, Hitler et Léon Blum.

Lorsque nous parlons de la défense de l'Occident, nous ne faisons pas référence à l'Occident tout entier, mais seulement à l'aile du château euro-atlantique dans laquelle sont nés la démocratie libérale et le constitutionnalisme, la limitation de la politique et la division des pouvoirs, la liberté de conscience et la laïcité. Ces valeurs sont certes inaliénables, pour être optimiste, mais seulement pour un tiers de la planète: elles ne suscitent qu'indifférence pour les deux autres tiers. En effet, les démocraties ne s'exportent pas et dans les pays mêmes qui les ont vues naître, elles sont, de l'aveu unanime, en crise profonde.

Voulons-nous en découvrir les raisons profondes ou devons-nous songer à organiser une croisade contre les infidèles (autocrates et Co.) et leurs « cinquièmes colonnes » au sein des démocraties assiégées? Dans le régime d'anarchie internationale où vivent les États-nations et les empires, il serait plus sage de diviser ceux qui sont différents de nous, et non de les inciter à s'unir sous la menace de la « guerre des civilisations » que les nostalgiques de la guerre froide voudraient déclencher, en feignant d'ignorer que la guerre ne serait plus froide, mais chaude et atomique (extrait de Il Giornale).

(*) Professeur émérite d'histoire des doctrines politiques, Université de Gênes.

 

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Risques d'escalade dans le conflit ukrainien. Les Européens veulent la paix!

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Risques d'escalade dans le conflit ukrainien. Les Européens veulent la paix!

Sous les auspices du Centro Studi Eurasia e Mediterraneo et de SpecialEurasia

Source: https://www.cese-m.eu/cesem/2024/12/report-escalation-ris...

Introduction

Le 6 décembre 2024, le CeSEM - Centro Studi Eurasia Mediterraneo, en collaboration avec SpecialEurasia, a accueilli un événement pivot intitulé «Risques d'escalade dans le conflit ukrainien : Les Européens veulent la paix!». L'événement a rassemblé un panel impressionnant de professionnels de la chose militaire, d'analystes politiques, de diplomates et d'experts dans divers domaines pour aborder l'escalade actuelle dans le conflit ukrainien et pour explorer des solutions potentielles. Les organisateurs ont structuré l'événement autour de trois thèmes principaux : la défense, la politique et la diplomatie. Chaque section a permis de discuter des multiples facettes de la crise et de ses implications profondes pour l'Europe et l'ordre mondial.

L'appel urgent à la désescalade et à l'identification de stratégies pragmatiques pour atténuer les conséquences humanitaires, économiques et géopolitiques dévastatrices du conflit a été au cœur de l'événement. Les discussions ont abouti à la rédaction d'une proposition de paix préliminaire, reflétant les idées et les perspectives collectives des participants. Ce projet offre un cadre pour un cessez-le-feu et des négociations politiques, tout en équilibrant les besoins de sécurité de toutes les parties concernées et en promouvant la paix et la stabilité à long terme en Europe.

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Panel sur la défense : Analyse et préparation militaires

Le panel sur la défense, modéré par Giuliano Bifolchi, directeur de recherche de SpecialEurasia, a fourni un examen détaillé des vulnérabilités militaires de l'Europe compte tenu du conflit ukrainien.

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L'analyse du général Francesco Cosimato (photo) était une critique serrée des mécanismes de défense fragmentés de l'Europe. Il a plaidé pour la mise en place d'une stratégie militaire européenne cohérente et indépendante afin que l'Europe puisse sécuriser ses frontières et protéger ses citoyens sans dépendre uniquement d'acteurs extérieurs, tels que les États-Unis.

Le général Cosimato a mis en évidence des lacunes importantes dans l'infrastructure militaire de l'Europe, notamment des systèmes d'artillerie obsolètes, l'absence de capacités suffisantes en matière de missiles à longue portée et une capacité de transport aérien stratégique inadéquate. Selon lui, ces lacunes exposent l'Europe à des menaces conventionnelles et non conventionnelles. Il a noté que, si la défense collective de l'OTAN est solide dans certains domaines, elle s'est avérée insuffisante pour faire face à la nature dynamique de la guerre moderne, en particulier avec l'avènement des tactiques de guerre hybrides.

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Le lieutenant-colonel Fabio Filomeni (photo) a développé ces préoccupations, soulignant que la nature de la guerre a considérablement changé au 21ème siècle. La guerre électronique, les cyberattaques et l'utilisation de drones et de missiles hypersoniques définissent de plus en plus les conflits modernes. M. Filomeni a mis en garde contre le fait que si les armes de pointe peuvent modifier l'équilibre des forces sur le champ de bataille, la technologie à elle seule ne garantit pas le succès stratégique. Il a souligné l'importance d'une planification globale, d'une formation solide et de capacités logistiques. Il a critiqué la gestion de la crise ukrainienne par l'Union européenne, soulignant que Bruxelles n'avait pas réussi à adopter une politique cohérente à l'égard de la Russie. M. Filomeni a décrit l'approche de Bruxelles comme un double standard, prônant d'une part la diplomatie et soutenant d'autre part des mesures militaristes qui ont entraîné une escalade du conflit. Selon lui, cette attitude a exacerbé les tensions avec la Russie et n'a pas permis d'engager les négociations nécessaires à la résolution de la crise.

La discussion a pris une tournure plus féconde lorsque le panel a examiné les risques d'escalade du conflit vers une guerre plus large impliquant l'OTAN. Les intervenants ont souligné que l'utilisation potentielle par l'Ukraine d'armes à longue portée fournies par les États-Unis et le déploiement par la Russie de missiles hypersoniques étaient la preuve que les enjeux s'intensifiaient. Ces armes ne menacent pas seulement les capacités défensives de l'OTAN, mais soulignent également la fragilité de l'architecture de sécurité de l'Europe. Les experts ont averti que toute nouvelle provocation pourrait conduire à une confrontation directe entre l'OTAN et la Russie, avec des conséquences catastrophiques pour la sécurité européenne.

Le groupe d'experts a également examiné les implications de la guerre hybride, en soulignant l'importance croissante des cyberattaques, des campagnes de désinformation et d'autres formes de guerre non traditionnelles. Selon eux, ces tactiques pourraient avoir un impact déstabilisant sur les infrastructures critiques, les systèmes politiques et la confiance du public dans les institutions gouvernementales. Les intervenants ont souligné la nécessité d'un cadre de sécurité global qui prenne en compte non seulement les menaces militaires conventionnelles, mais aussi la nature évolutive de la guerre hybride et de la cyberguerre.

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Panel politique : Les erreurs stratégiques de l'Europe

Le panel politique, modéré par Stefano Vernole, responsable des affaires étrangères au CeSEM, s'est concentré sur l'approche politique de l'Europe dans le conflit ukrainien et a critiqué son incapacité à agir en tant que médiateur neutre.

Gianni Alemanno et Roberto Vannacci ont tous deux affirmé que l'Union européenne n'avait pas réussi à s'affirmer en tant qu'acteur indépendant dans cette crise, choisissant au contraire de s'aligner inconditionnellement sur les politiques américaines. Cet alignement, selon les intervenants, a exacerbé les vulnérabilités économiques de l'Europe, en particulier dans le secteur de l'énergie, tout en négligeant les intérêts stratégiques plus larges de l'Europe.

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La critique de Gianni Alemanno (photo) sur le cadre géopolitique et politique intérieur actuel de l'Italie met en lumière la complexité et les contradictions de son orientation stratégique. Il affirme que le gouvernement italien, en particulier sous Giorgia Meloni et Mario Draghi, a adopté une position ouvertement pro-atlantique, s'alignant sur les États-Unis et les intérêts occidentaux plus larges. Cet alignement a été motivé, en partie, par des considérations économiques, telles que le maintien de faibles écarts obligataires, facilité par les notations favorables des agences basées aux États-Unis. Toutefois, M. Alemanno affirme que les coûts d'un tel alignement dépassent les avantages, l'Italie subissant d'importants revers industriels et stratégiques en raison de son éloignement de la Russie. La perte des approvisionnements énergétiques russes, qui constituaient autrefois le fondement de la croissance industrielle européenne, a précipité la désindustrialisation - une préoccupation bien plus grave que la récession cyclique, étant donné ses implications à long terme pour la structure économique de l'Italie.

Alemanno critique également les fondements idéologiques des politiques italiennes qui, selon lui, sont influencées par les objectifs géopolitiques de l'administration Biden et par l'agenda Green Deal de l'Union européenne. Selon lui, ces politiques induisent non seulement une confrontation avec la Russie, mais aussi une attaque contre la souveraineté économique européenne. Le retour potentiel de Donald Trump à la présidence des États-Unis introduit d'autres incertitudes, avec des divisions au sein des cercles politiques américains sur la façon de traiter la Russie - qu'il s'agisse de l'isoler et de la vaincre de manière décisive ou de s'engager avec elle de manière stratégique pour affaiblir les liens sino-russes. M. Alemanno suggère qu'une approche pragmatique et pacifique devrait prévaloir, contrebalançant les tendances militaristes des appareils de défense et de renseignement américains.

En ce qui concerne la situation en Ukraine, M. Alemanno prévoit un règlement éventuel impliquant un cessez-le-feu, suivi d'un processus de négociation réaliste et non idéologisé. Il défend le principe de l'autodétermination et propose la tenue de référendums sous contrôle international dans les régions contestées, comme le Donbass, afin de déterminer leur alignement. Il estime que cette approche permettrait non seulement de refléter la volonté des populations locales, mais aussi de jeter les bases d'un compromis durable. En outre, il souligne la nécessité pour la Russie d'obtenir des garanties contre l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, une concession essentielle pour les préoccupations stratégiques de Moscou en matière de sécurité. M. Alemanno étend cet argument à une vision plus large, appelant à la dissolution de l'OTAN en faveur d'une capacité de défense européenne véritablement indépendante, éloignant le continent de l'agenda militariste de l'alliance atlantique.

Enfin, M. Alemanno déplore l'érosion de la crédibilité internationale de l'Italie, qu'il attribue à ce qu'il perçoit comme une position de soumission à l'égard de Washington. Il soutient que cet alignement a compromis à plusieurs reprises les intérêts nationaux de l'Italie avec des interventions militaires dirigées par l'OTAN, qu'il considère comme contraires aux priorités stratégiques du pays. M. Alemanno reproche au gouvernement Meloni d'avoir encore affaibli la position de l'Italie, comparant la nation à un État de « troisième rang » et appelant à la fin rapide du mandat de M. Meloni. Sa vision implique un recalibrage stratégique vers un cadre politique européen plus autonome, permettant à l'Italie de recouvrer sa souveraineté et de réaffirmer sa pertinence sur la scène mondiale.

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Vannacci a développé ce point en décrivant la guerre en Ukraine comme faisant partie d'une lutte géopolitique plus large entre l'Occident dirigé par les États-Unis et la Russie. Selon lui, cette rivalité a transformé l'Ukraine en un champ de bataille par procuration plutôt qu'en une nation souveraine capable d'agir de manière indépendante sur la scène mondiale. Il a noté que l'Europe, plutôt que d'agir en tant que médiateur, s'est empêtrée dans un conflit qui sert les intérêts de puissances extérieures tout en négligeant son propre bien-être économique et politique.

Les panélistes ont également discuté de l'impact négatif de la décision de l'UE d'adopter des sanctions contre la Russie. M. Alemanno a fait valoir que ces sanctions, qui avaient pour but d'affaiblir la Russie, ont au contraire nui aux économies européennes en perturbant le commerce et en faisant grimper les coûts de l'énergie. M. Vannacci a ajouté que la décision de l'Europe de prendre parti sans comprendre clairement les conséquences à long terme a affaibli sa position géopolitique, réduisant sa capacité à négocier en position de force.

Panel sur la diplomatie : Le vide diplomatique

Le panel diplomatique, modéré par Federico De Renzi, analyste au CeSEM, s'est concentré sur l'absence d'engagement diplomatique efficace dans le conflit ukrainien.

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L'ambassadeur Bruno Scapini (photo) présente le conflit actuel en Ukraine non pas comme une question bilatérale entre la Russie et l'Ukraine, mais comme une manifestation d'une lutte géopolitique plus large impliquant des entités puissantes au-delà de la région immédiate. Il décrit la situation comme une tentative délibérée de déstabilisation des systèmes mondiaux, facilitée par l'érosion des valeurs traditionnelles telles que la famille et la paix. Selon M. Scapini, cette déstabilisation est due à la domination du « capital mondialisé » et au remplacement de la gouvernance politique par une élite technocratique. Il affirme en outre que la prévalence croissante des conflits militaires dans le monde - plus de 350 au total, dont 250 sont actuellement en cours - reflète l'ascendant de la militarisation sur le désarmement et la paix. Dans son analyse, la rhétorique contre la Russie et la Chine sert de mécanisme pour soutenir les moteurs économiques alimentés par les intérêts militaro-industriels, faisant du conflit ukrainien un champ de bataille idéologique pour les élites américaines qui cherchent à saper la souveraineté territoriale et politique de leurs adversaires.

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L'ambassadeur Marco Carnelos (affiche, ci-dessus) situe le conflit dans le contexte du déclin de l'hégémonie de l'Occident, marquant un moment charnière qui rappelle la crise des missiles de Cuba en 1962 ou le prélude à la Seconde Guerre mondiale en 1938. Il affirme que l'issue de la guerre déterminera non seulement le sort de l'Ukraine, mais aussi l'équilibre mondial des pouvoirs, et qu'une victoire russe est le scénario le moins préjudiciable. M. Carnelos critique la fourniture d'armes à longue portée à l'Ukraine, suggérant qu'elle découle de calculs politiques intérieurs américains sous la direction du président Biden, visant à contraindre ses rivaux politiques. Il souligne également que la crise de la dette mondiale est un facteur qui entrave la prise de décision stratégique. M. Carnelos met en garde contre l'absence d'options de cessez-le-feu viables et souligne l'intérêt de la Chine dans le conflit, affirmant qu'une défaite russe laisserait Pékin isolé et en concurrence avec l'Union européenne.

Les deux diplomates ont souligné les conséquences profondes du conflit sur le paysage géopolitique européen. M. Scapini met l'accent sur la dimension idéologique, suggérant que les récits occidentaux contre la Russie et la Chine renforcent la militarisation et servent les intérêts des élites. Carnelos, quant à lui, critique le rôle de plus en plus fragmenté de l'Union européenne, la décrivant comme une entité géographiquement limitée, façonnée par l'influence balte et polonaise, la Grande-Bretagne continuant à dicter les orientations stratégiques malgré son départ du bloc qu'est l'UE. Il établit des parallèles historiques avec les moments de menace existentielle du 20ème siècle, affirmant que l'UE doit redéfinir sa position stratégique pour éviter l'escalade et délimiter une frontière durable entre elle et la Russie.

En fin de compte, les deux points de vue convergent sur l'idée que la guerre en Ukraine illustre les crises systémiques plus larges du monde moderne. Ils soulignent l'érosion des structures de pouvoir traditionnelles, la montée en puissance de la technocratie et la militarisation croissante des relations internationales. Les réflexions de Scapini et Carnelos soulignent la nécessité de repenser les cadres de gouvernance mondiale et de s'attaquer aux forces sous-jacentes à l'origine de ces conflits. En l'absence de tels efforts, le système international semble prêt à s'enfoncer davantage dans la déstabilisation et la confrontation.

Conclusion

L'événement s'est conclu par la formulation d'un projet de proposition de paix destiné à répondre à l'escalade du conflit en Ukraine et à préparer le terrain pour une stabilité à long terme. La proposition, qui est le fruit d'un effort collectif des participants, comprend plusieurs recommandations clés visant à désamorcer le conflit et à favoriser une paix durable.

Principaux éléments de la proposition

    - Cessez-le-feu immédiat : Un appel à toutes les parties concernées pour qu'elles s'engagent immédiatement dans un cessez-le-feu afin d'éviter de nouvelles pertes humaines et destructions.

    - Négociations en vue d'un accord politique : Après le cessez-le-feu, un processus de négociation global devrait être lancé pour répondre aux préoccupations territoriales et sécuritaires de la Russie et de l'Ukraine.

    - Adhésion de l'Ukraine à l'UE sous conditions : L'Ukraine devrait être autorisée à adhérer à l'Union européenne, ce qui renforcerait ses liens économiques et politiques avec l'Europe. Toutefois, l'accord devrait explicitement stipuler que l'Ukraine n'adhérera pas à l'OTAN et qu'elle n'accueillera pas de bases militaires de l'OTAN sur son territoire.

    - Suppression des sanctions et renouvellement des relations commerciales : Les sanctions occidentales à l'encontre de la Russie devraient être progressivement levées, sous réserve du respect de l'accord. Parallèlement, Bruxelles et Moscou devraient envisager de nouvelles relations commerciales et économiques afin de rétablir la confiance mutuelle et la coopération.

    - Il est nécessaire de comprendre et de prendre en compte les intérêts de la Russie. Il est nécessaire de procéder à une évaluation indépendante complète des raisons objectives de l'escalade militaire de la Russie.

Ce cadre reflète le consensus entre les participants selon lequel une solution durable doit équilibrer les préoccupations légitimes de toutes les parties en matière de sécurité, tout en favorisant l'interdépendance économique et la stabilité régionale. En privilégiant le dialogue et le pragmatisme à la confrontation, la proposition offre une voie pour mettre fin au conflit et prévenir une nouvelle escalade. La proposition de paix n'est pas seulement un appel à la fin des hostilités, mais une vision à long terme pour une Europe plus équilibrée et plus pacifique.

jeudi, 12 décembre 2024

«L'Incertitude Internationale de 2025». Les hypothèses d'Alexandre Douguine

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«L'Incertitude Internationale de 2025». Les hypothèses d'Alexandre Douguine

Alexandre Douguine

Voici les thèses de mon discours à la conférence de MGIMO intitulée «L'Incertitude Internationale de 2025».

Dans l'ordre mondial contemporain, plusieurs niveaux d'incertitude (indétermination) sont identifiables :

  1. 1) Incertitude de la transition de phase entre l’unipolarité et la multipolarité

Il est difficile de dire avec certitude si nous vivons déjà dans un monde multipolaire ou si nous sommes toujours dans un monde unipolaire. Le concept heideggérien de "noch nicht" (« pas encore ») s’impose ici comme une problématique philosophique aiguë.

La multipolarité est en pleine ascension, tandis que l’unipolarité est en déclin. Cependant, l'agonie de l’unipolarité pourrait être fatale.

Les récentes attaques désespérées – et parfois réussies – des globalistes contre la Russie (en Ukraine, Géorgie, Moldavie, Roumanie, Syrie) montrent qu’il est prématuré de reléguer l’unipolarité au passé. Le dragon du globalisme est mortellement blessé, mais toujours vivant.

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Kenneth Waltz, Robert Gilpin et Fabio Petito.

Dans les relations internationales, la bipolarité a été théorisée par Kenneth Waltz, qui, même après l’effondrement de l’URSS, voyait la Chine comme un second pôle. L’unipolarité a été conceptualisée par Robert Gilpin, tandis que la multipolarité a été esquissée par Samuel Huntington et Fabio Petito.

  1. 2) Incertitude sur la description théorique de la multipolarité

Qu'est-ce qu'un « pôle » ? S'agit-il d’un État souverain (comme dans le système westphalien et le réalisme classique) ? Ou bien d’une civilisation ? Mais dans ce cas, quel est le statut politique d’un concept à la fois culturel et religieux ?

Le spécialiste chinois des relations internationales Zhang Weiwei propose la notion d’État-Civilisation. Cette notion est également utilisée par le président Vladimir Poutine et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Un État-Civilisation est une civilisation (dotée de valeurs traditionnelles développées et d’une identité forte) organisée comme un super-État, capable d’attirer des constellations de peuples et d’États partageant une même vision civilisationnelle.

Cependant, aujourd’hui, le terme « pôle » ou « centre » (dans un cadre polycentrique) est compris différemment selon les contextes :

    - Des États (grands et indépendants),

    - Des civilisations (politiquement non intégrées),

    - Et des États-Civilisations à part entière.

Actuellement, il existe quatre États-Civilisations achevés :

    - L’Occident collectif (NATO-land),

    - La Russie,

    - La Chine,

    - L’Inde.

D’autres civilisations, comme celles du monde islamique, africain et latino-américain, existent également, mais elles doivent encore s’intégrer en super-États. L’Occident pourrait aussi se diviser en Amérique du Nord et en Europe. Une civilisation bouddhiste est également potentiellement envisageable.

À cette incertitude conceptuelle s’ajoute l’ouverture du processus de transformation des civilisations et des États en États-Civilisations, ainsi que la question des frontières (frontiers). Ce dernier point est crucial pour l’élaboration de la théorie du monde multipolaire. Une frontière est une zone de chevauchement entre deux ou plusieurs civilisations, où des États souverains de petite taille peuvent exister ou non. Les frontières relèvent ainsi de cette deuxième incertitude.

  1. 3) Incertitude liée à Trump et sa stratégie

Donald Trump est peu enclin à accepter la multipolarité, étant partisan de l’hégémonie américaine. Cependant, il la conçoit de manière radicalement différente des globalistes qui ont dominé les États-Unis ces dernières décennies (démocrates et républicains confondus).

Les globalistes associent la domination politico-militaire, la supériorité économique et une idéologie libérale fondée sur l’imposition des valeurs anti-traditionnelles à tous, y compris aux États-Unis. Cette hégémonie n’est pas celle d’un pays, mais d’un système idéologique libéral international.

Trump, en revanche, insiste sur les intérêts nationaux des États-Unis, soutenus par des valeurs traditionnelles américaines. Il s’agit donc d’une hégémonie conservatrice de droite, idéologiquement opposée à l’hégémonie libérale de gauche (Clinton, Bush Jr., Obama, Biden).

Les conséquences du trumpisme sur les relations internationales restent imprévisibles. Cela pourrait accélérer la multipolarité ou, au contraire, la freiner.

Conclusion : Les incertitudes de 2025

En 2025, nous serons confrontés simultanément à ces trois niveaux d’incertitudes. Ainsi, il convient de donner au terme « incertitude » un statut conceptuel autonome et polysémique, essentiel pour une compréhension correcte des processus mondiaux.

19:09 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, alexandre douguine, année 2025 | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Lutte sur le front de l’automatisation: la Chine progresse, l’Allemagne recule

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Lutte sur le front de l’automatisation: la Chine progresse, l’Allemagne recule

Francfort/Main. Une donnée économique intéressante: pour la première fois, la Chine a dépassé l'Allemagne en matière d’automatisation. L’Empire du Milieu s’est hissé à la troisième place mondiale pour l’utilisation de robots dans l’industrie, un rang occupé jusqu’alors par l’Allemagne. « C’est particulièrement remarquable, car la Chine n’avait intégré le top 10 du classement mondial qu’en 2019 », a expliqué mercredi Takayuki Ito, président de la Fédération Internationale de Robotique (IFR). Actuellement, la "densité robotique" en Chine s’élève à 470 machines pour 10.000 employés.

Le dépassement de l’Allemagne par la Chine suscite des inquiétudes dans les milieux industriels allemands. « C’est un signal d’alarme lorsque d’autres pays progressent plus vite », a déclaré Susanne Bieller, secrétaire générale de l’IFR, au Handelsblatt. En effet, pour préserver leur compétitivité, l’automatisation est indispensable. Face à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, les petites et moyennes entreprises, en particulier, devront de plus en plus recourir aux robots. « C’est le seul moyen de maintenir la production industrielle en Allemagne et de garantir des emplois. »

À l’échelle mondiale, la densité robotique a atteint un niveau record l’année dernière, avec 162 unités pour 10.000 employés. La Corée du Sud reste largement en tête, suivie par Singapour. Les États-Unis, en revanche, accusent encore un retard, occupant seulement la dixième place avec 295 robots pour 10.000 employés.

Le changement de position entre l’Allemagne et la Chine s’annonçait depuis plusieurs années. De 2018 à 2023, le nombre de nouvelles installations de robots en Allemagne a augmenté en moyenne de 1% par an, tandis qu’en Chine, cette croissance atteignait plus de 12% par an.

Avec cette manœuvre de dépassement, les craintes de longue date de l’industrie allemande se confirment. L’expansion de la robotique et de l’automatisation en Allemagne doit être considérablement accélérée, avait déjà exigé l’association de l’ingénierie mécanique VDMA en 2023, dans une lettre adressée au gouvernement fédéral. Le VDMA critique notamment le fait que d’autres pays soutiennent beaucoup plus fortement l’utilisation des robots. Ainsi, la Chine poursuit rigoureusement son plan quinquennal, tandis qu’aux États-Unis, des déductions fiscales spécifiques pour l’installation de robots et des aides ciblées pour les investissements sont en place (tw).

Source: Zu erst, déc. 2024.

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mercredi, 11 décembre 2024

L'UE et la cour constitutionnelle roumaine annulent les élections roumaines: un futur mode d'action pour la dictature des eurocrates ?

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L'UE et la cour constitutionnelle roumaine annulent les élections roumaines: un futur mode d'action pour la dictature des eurocrates?

Bucarest/Bruxelles. Après l'annulation surprise du premier tour des élections présidentielles roumaines par la Cour constitutionnelle roumaine, l'état d'urgence politique règne dans ce pays du sud-est de l'Europe. En réaction immédiate à l'arrêt de la Cour suprême, le président Klaus Johannis, dont le mandat devait normalement s'achever le 21 décembre, a annoncé son intention de continuer à exercer ses fonctions jusqu'à une date indéterminée.

L'arrêt de la Cour constitutionnelle a également annulé les résultats des élections législatives du 1er décembre - le scrutin doit désormais être entièrement remis en jeu. Aucune date n'est prévue à cet effet. Lors des élections législatives, trois partis de droite avaient réussi à entrer au Parlement de Bucarest avec un total d'environ 30 pour cent, soit trois fois plus que lors des dernières élections.

Les observateurs s'accordent à dire que le jugement de la Cour constitutionnelle, sans précédent dans l'histoire roumaine, est un jugement de complaisance à l'égard de l'UE. Peu de temps auparavant, la Commission européenne avait dénoncé une prétendue influence russe sur les élections et accusé le vainqueur surprise, le candidat indépendant de droite Călin Georgescu, d'avoir été manipulé à l'aide du média social TikTok. La Cour constitutionnelle de Bucarest a repris cette accusation, mais n'a fourni aucune preuve dans sa motivation pour l'annulation des élections.

L'opinion publique roumaine est désormais indignée par la mise à l'écart de fait du peuple souverain. Même la concurrente défaite de Georgescu, Elena Lasconi du parti technocratique néolibéral « Union Sauve la Roumanie » (USR), qui avait obtenu 19,7 pour cent au premier tour des élections, a protesté énergiquement contre l'annulation du scrutin. « Aujourd'hui, le moment est venu où l'Etat roumain a bafoué la démocratie. Dieu, le peuple roumain, la vérité et la loi l'emporteront et trouveront les coupables de la destruction de notre démocratie », a-t-elle commenté sur Youtube, invoquant la “volonté légitime” et le droit des plus de neuf millions d'électeurs à pouvoir voter pour le candidat de leur choix. La décision de la Cour constitutionnelle est « illégale, immorale et destructrice de la démocratie ».

La suite des événements est totalement ouverte. On ne sait pas non plus si Georgescu sera à nouveau sur les listes électorales lors du nouveau scrutin - une enquête a été ouverte à son encontre.

Les observateurs soulignent le caractère de précédent que revêtent les événements en Roumanie. Un scénario roumain pourrait également se produire en Allemagne, où les nouvelles élections du Bundestag sont prévues début 2025, si un bon résultat de l'AfD à Bruxelles suscite également la désapprobation des pontes de l'eurocratie. Maximilian Krah, eurodéputé non inscrit de l'AfD, a résumé la situation sur X: "Si l'establishment en Roumanie réussit son coup d'Etat, aucune élection dans l'UE ne sera plus à l'abri d'une annulation. Georgescu et ses partisans se battent désormais non seulement pour la Roumanie, mais aussi pour la démocratie dans toute l'Europe" (mü).

Source: Zue rst, Dec. 2024.

Néo-ottomanisme et Grand Israël

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Néo-ottomanisme et Grand Israël

par Daniele Perra

Source : Daniele Perra & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/neo-ottomanesimo-...

Dans peu de temps, les « héroïques rebelles syriens » (il faudrait aussi évaluer combien d'entre eux sont réellement syriens) seront à nouveau définis comme des terroristes dans nos médias (sans doute lorsqu'ils auront rempli leur rôle et ne seront plus d'aucune utilité pour Tel Aviv et Washington - ce dernier est probablement déjà agacé par l'absence de menaces envers les bases russes). Entre-temps, par précaution, Israël lui-même a jugé bon de détruire, par des opérations aériennes ciblées et massives, des dépôts d'armes et des structures logistiques de la défunte armée arabe syrienne, afin d'éviter de dangereuses surprises et (peut-être) que certaines de ces armes ne parviennent au Liban en profitant du chaos. 

L'objectif sous-jacent reste de maintenir la Syrie dans un état de « failed state » (fragmenté sur le plan ethnique et sectaire) en exploitant les innombrables ouailles des groupes d'opposition à Bachar el-Assad, où l'on trouve aussi des acronymes moins enclins à la confrontation ouverte avec l'Iran et le Hezbollah (plutôt les plus proches du Qatar), ainsi que d'importants savants sunnites ayant une audience notable (je pense à Muhammad Yaqubi, opposant à la fois à Assad et à l'autoproclamé « État islamique » d'Abou Bakr al-Baghdadi). Il va sans dire que, de tous ces groupes, les premiers arrivés à Damas (HTS et associés) sont sans doute les pires.

Il reste encore beaucoup de choses à examiner dans l'histoire des derniers mois de la Syrie baasiste (entre le refroidissement des relations avec le soi-disant « axe de la résistance », la recherche d'un soutien auprès des monarchies du Golfe qui n'est jamais arrivé, et le refus d'une solution négociée avec la Turquie). Par ailleurs, comme nous l'avons dit à d'autres occasions, le néo-ottomanisme et le Grand Israël peuvent être des projets géopolitiques (et messianiques-religieux pour l'Etat hébreu) potentiellement conflictuels, notamment en ce qui concerne les corridors de transport de gaz et la relation avec les Kurdes (une ressource de longue date de l'Occident et d'Israël, particulièrement mal aimée d'Ankara). L'affrontement ouvert entre l'Armée syrienne libre (soutenue par Ankara) et les Forces démocratiques syriennes (à majorité kurde et soutenues par les États-Unis) est imminent.

Il ne fait aucun doute qu'Israël utilisera les combattants du HTS contre le Hezbollah puis, profitant du chaos syrien, tentera de placer son parapluie au-dessus de Damas (la zone tampon, au-delà du Golan, envisagée par Tsahal se trouve juste à la périphérie de l'ancienne capitale de la Syrie) ; une autre raison de conflit potentiel avec Ankara.

Néanmoins, il est assez inexplicable que certains membres du Hamas (en particulier de son aile politique qui, il convient de le souligner à nouveau, est différente de son aile militaire) puissent croire que le changement de régime en Syrie profitera à la cause palestinienne. En fait, nous sommes confrontés à une tragédie qui n'est pas sans rappeler « Septembre noir » pour les Palestiniens. La destruction de la Syrie est une victoire stratégique clé pour Israël. Dans le même temps, elle améliore le statut de l'Irak (qui connaît une croissance démographique et économique rapide), qui a construit une partie de son existence historique en opposition à la Syrie depuis l'époque des dynasties califales omeyyades et abbassides. L'Irak, en particulier, pourrait rapidement redevenir une cible pour la rage destructrice de l'Occident.

L'Iran, le Convive de pierre

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L'Iran, le Convive de pierre

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/il-convitato-di-pietra/

Netanyahou jubile. La défaite d'Assad en Syrie signifie l'élimination d'un des principaux ennemis d'Israël. Et surtout la rupture d'un équilibre militaire qui durait depuis cinquante ans. Et qui représentait encore et toujours une épine dans le pied de l'État juif.

Une grande réussite, à n'en pas douter. Un beau cadeau à l'approche de la fête de Hanoukka.

Le dirigeant israélien a ainsi regagné en popularité auprès de ses concitoyens, et fait taire, pour l'instant, les nombreuses voix, même autorisées, qui voulaient le destituer. Et qui lui trouvent maintenant des excuses pour un certain nombre de méfaits.

Bien sûr, des critiques subsistent. Mais, apparemment, la plupart des Israéliens sont avec lui. Et c'est ce qui compte, au final.

Le rôle d'Israël dans la défenestration de l'encombrant voisin qu'était Assad reste, délibérément, entouré de brouillard. Mais, incontestablement, Tel Aviv a joué un rôle non négligeable dans l'affaire.

Et elle représente une pièce maîtresse dans la guerre que mène Netanyahou.

La guerre contre le "Front chiite" (appelons-le ainsi). Et ses alliés dans le monde arabe.

Un front avec les milices du Hezbollah libanais, les Alaouites syriens d'Assad et, comme allié, le Hamas dans la bande de Gaza. Le tout sous le parapluie protecteur de Téhéran, la véritable menace pour Israël. En quelque sorte, le convive de pierre dans la situation actuelle.

En quelques semaines, Bibi a mis le Hezbollah sur la défensive au Liban. Et en grande difficulté. Abandonnant, de fait, Assad à son sort, face aux nombreux ennemis, notamment les djihadistes sunnites, qui ont désormais pris le pouvoir à Damas.

Quant au Hamas, son sort semble scellé depuis longtemps. Le dessein du gouvernement de Tel Aviv est, de manière flagrante, de prendre le contrôle total de la bande de Gaza. Il s'agit d'éliminer la menace palestinienne et de laisser la place aux colons juifs, qui comptent parmi les principaux soutiens de Netanyahou.

En outre, il est clair que même en Cisjordanie, ce qui reste de l'Autorité palestinienne, bien qu'elle ne se soit pas rangée du côté de Téhéran, sera réduit au minimum. Une sorte de réserve indienne, contrôlée par les Israéliens.

Bibi et ses collaborateurs ont été clairs. Il ne doit plus être question d'un véritable État palestinien.

Bien sûr, Netanyahou ne cache pas les difficultés qui subsistent sur le terrain. Et, en offrant le rameau d'olivier aux sunnites, aux druzes et aux chrétiens de Syrie, il profère une menace voilée. Et pas si voilée que cela.

Israël est prêt à repousser toute attitude menaçante. Sans hésiter.

Quant aux Alaouites d'Assad, ou ce qu'il en reste, il n'en parle pas. Les djihadistes régleront leur compte. Et ce sera probablement un massacre.

Incontestable, cependant, qu'avec l'éviction d'Assad, le gouvernement de Tel Aviv a obtenu, plus ou moins indirectement, un grand résultat.

Mais il est clair que ce résultat a été déterminé par des accords internationaux, notamment entre Moscou et Washington. Des accords qui ont convaincu Poutine d'abandonner le président syrien à son sort. En échange de quoi? Nous le verrons dans les mois à venir.

L'énigme de Téhéran demeure. Certes, il est incontestable que les Iraniens ont subi, bien qu'indirectement, une défaite considérable au Liban et, surtout, en Syrie.

Et leur attitude, prudente et tendant à éviter toute implication directe, le prouve.

Il reste cependant à savoir si cela est dû uniquement à la reconnaissance d'un moment de difficulté internationale, ou à une confrontation interne au sein des élites de Téhéran. Entre les anciens ayatollahs, affaiblis par l'âge et le déclin d'Ali Khamenei, et un nouveau groupe dirigeant, plus intéressé par les affaires et le commerce, qui est arrivé au sommet de la République avec le président Masoud Pazeshkian.

Netanyahou espère et parie probablement sur la seconde hypothèse.

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Ankara et Tel-Aviv se partagent la Syrie mais se préparent à la guerre

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Ankara et Tel-Aviv se partagent la Syrie mais se préparent à la guerre

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/ankara-e-tel-aviv-si-spartiscon...

Ce ne sont probablement pas Erdogan et Netanyahou qui s'affronteront. Au contraire, ils continueront à faire des affaires ensemble. En haut et en bas du comptoir, comme c'est le cas depuis un an: depuis Ankara, Erdogan a tonné contre le boucher de Tel-Aviv, jurant qu'il romprait toutes les relations d'affaires avec les criminels israéliens. Puis il a continué à vendre tout ce dont Netanyahou avait besoin pour poursuivre le massacre à Gaza.

Les pays arabes et l'Iran ont fait de même: les affaires sont les affaires et elles sont plus importantes que des milliers d'enfants palestiniens assassinés.

Désormais, la Turquie et Israël se partageront également la Syrie. Tel Aviv pour la prévention et la sécurité contre le Hezbollah ou les djihadistes qui ont occupé Damas. Ankara pour la prévention et la sécurité contre les Kurdes. Bref, ils ne le font pas pour des raisons coloniales, mais seulement pour se défendre. Seuls les politiciens italiens le croient ou font semblant de le croire. Minus quam.

Mais la Turquie et Israël ont des objectifs, réels, qui amèneront les deux pays à un conflit final. Netanyahou n'avait pas encore fini de célébrer l'élimination d'Assad qu'il commençait déjà à spéculer sur la nécessité d'aider les Kurdes à créer un État indépendant en Syrie. Tout cela pour menacer Ankara et favoriser l'établissement du Grand Israël.

A l'inverse, il n'est certainement pas nouveau qu'Erdogan rêve d'une reconstitution de l'Empire ottoman. En incorporant la Syrie, mais aussi en étendant son contrôle sur la Libye et en jouant un rôle de premier plan en Asie centrale. Là où il exerce déjà une influence sur l'Azerbaïdjan.

Leurs objectifs respectifs vont donc se télescoper. Avec des conséquences difficiles à prévoir. Car Israël, soutenu militairement par Washington, n'est pas membre de l'OTAN. Mais la Turquie l'est. Par conséquent, au premier missile tiré de Tel Aviv, ou à la première frappe comme les pro-israéliens du Tg5 appellent les bombardements contre les Palestiniens, tout le front de l'OTAN devrait intervenir contre Israël.

C'est risible rien que d'y penser. Et Erdogan, qui essaie également de maintenir de bonnes relations avec Moscou, le sait très bien. Et si les Russes conservent leurs bases en Syrie, la Turquie pourra les utiliser.

Bien entendu, cette menace de guerre en Méditerranée laisse la politique italienne totalement indifférente. L'époque de Craxi et du rôle pacificateur de l'Italie en Méditerranée est révolue.

Ankara et Tel-Aviv se partagent la Syrie mais se préparent à la guerre

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Ankara et Tel-Aviv se partagent la Syrie mais se préparent à la guerre

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/ankara-e-tel-aviv-si-spartiscon...

Ce ne sont probablement pas Erdogan et Netanyahou qui s'affronteront. Au contraire, ils continueront à faire des affaires ensemble. En haut et en bas du comptoir, comme c'est le cas depuis un an: depuis Ankara, Erdogan a tonné contre le boucher de Tel-Aviv, jurant qu'il romprait toutes les relations d'affaires avec les criminels israéliens. Puis il a continué à vendre tout ce dont Netanyahou avait besoin pour poursuivre le massacre à Gaza.

Les pays arabes et l'Iran ont fait de même: les affaires sont les affaires et elles sont plus importantes que des milliers d'enfants palestiniens assassinés.

Désormais, la Turquie et Israël se partageront également la Syrie. Tel Aviv pour la prévention et la sécurité contre le Hezbollah ou les djihadistes qui ont occupé Damas. Ankara pour la prévention et la sécurité contre les Kurdes. Bref, ils ne le font pas pour des raisons coloniales, mais seulement pour se défendre. Seuls les politiciens italiens le croient ou font semblant de le croire. Minus quam.

Mais la Turquie et Israël ont des objectifs, réels, qui amèneront les deux pays à un conflit final. Netanyahou n'avait pas encore fini de célébrer l'élimination d'Assad qu'il commençait déjà à spéculer sur la nécessité d'aider les Kurdes à créer un État indépendant en Syrie. Tout cela pour menacer Ankara et favoriser l'établissement du Grand Israël.

A l'inverse, il n'est certainement pas nouveau qu'Erdogan rêve d'une reconstitution de l'Empire ottoman. En incorporant la Syrie, mais aussi en étendant son contrôle sur la Libye et en jouant un rôle de premier plan en Asie centrale. Là où il exerce déjà une influence sur l'Azerbaïdjan.

Leurs objectifs respectifs vont donc se télescoper. Avec des conséquences difficiles à prévoir. Car Israël, soutenu militairement par Washington, n'est pas membre de l'OTAN. Mais la Turquie l'est. Par conséquent, au premier missile tiré de Tel Aviv, ou à la première frappe comme les pro-israéliens du Tg5 appellent les bombardements contre les Palestiniens, tout le front de l'OTAN devrait intervenir contre Israël.

C'est risible rien que d'y penser. Et Erdogan, qui essaie également de maintenir de bonnes relations avec Moscou, le sait très bien. Et si les Russes conservent leurs bases en Syrie, la Turquie pourra les utiliser.

Bien entendu, cette menace de guerre en Méditerranée laisse la politique italienne totalement indifférente. L'époque de Craxi et du rôle pacificateur de l'Italie en Méditerranée est révolue.

La Russie attaquée sur plusieurs fronts: stratégies, tensions et jeu géopolitique mondial

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La Russie attaquée sur plusieurs fronts: stratégies, tensions et jeu géopolitique mondial

Par Marcelo Ramirez

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/rusia-bajo-ataque-en-mu...

Dans un contexte d'intensification des conflits mondiaux, la Russie est soumise à des pressions multiples qui remettent en cause sa position stratégique et sa capacité de réaction militaire. Alors que le Kremlin continue d'accroître l'intensité de ses opérations en Ukraine, dévoilant même de nouveaux missiles tels que l'« Oreshnik », les fronts de conflit s'étendent à des théâtres inattendus tels que la Géorgie et la Syrie. Ces régions, historiquement sensibles aux intérêts russes, sont devenues les points focaux d'une stratégie occidentale plus large visant à diviser l'attention et les ressources de Moscou.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, on supposait que la principale confrontation resterait à l'intérieur des frontières de ce pays. Toutefois, la récente résurgence des conflits en Géorgie et en Syrie montre comment l'Occident a réactivé des foyers stratégiques pour exercer une pression supplémentaire sur la Russie. Ces actions ne sont pas spontanées, mais font partie d'un plan coordonné visant à affaiblir Moscou sur le plan militaire et politique, tout en consolidant les intérêts occidentaux dans la région.

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La situation en Géorgie illustre le fait que les révolutions de couleur restent un outil clé de la stratégie occidentale. Dirigée par le président géorgien Salomé Zourabichvili, la crise actuelle met en évidence les liens complexes entre les élites politiques locales et les intérêts étrangers. Zourabichvili, qui est née à Paris et dont la carrière diplomatique est étroitement liée à la France et à l'OTAN, représente un cas emblématique de la manière dont l'Occident place des personnalités alignées sur ses intérêts à des postes de pouvoir.

Mme Zourabichvili, qui a accédé à la présidence à l'issue d'un processus électoral controversé et d'un changement opportun de nationalité, illustre clairement la manière dont la dynamique internationale façonne la politique intérieure des pays stratégiques. Au cours de sa carrière, elle a joué un rôle important en tant qu'ambassadrice de France en Géorgie et ministre des affaires étrangères de Géorgie, poste qu'elle a occupé quelques jours seulement après avoir renoncé à sa citoyenneté française. Ce parcours politique atypique n'est qu'un des aspects qui alimentent les tensions actuelles en Géorgie.

La crise a été déclenchée par l'adoption d'une loi obligeant les ONG qui reçoivent plus de 20% de leur financement de l'étranger à s'enregistrer en tant qu'organisations étrangères. Cette mesure, qui vise à accroître la transparence, a été présentée par les médias occidentaux comme une menace pour la démocratie. En réalité, elle reflète la volonté de la Géorgie de réduire l'influence des acteurs extérieurs sur sa politique intérieure. Des manifestations de masse ont éclaté en réponse à cette loi, avec le soutien explicite de secteurs de l'opposition, d'ONG financées par l'Occident et de la présidente Zourabichvili elle-même.

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Le modèle de révolution colorée mis en œuvre en Géorgie n'est pas nouveau. Il utilise les étudiants des universités et des lycées, les ONG et les partis d'opposition pour générer un chaos social et politique. Cette stratégie, qui vise à délégitimer le gouvernement en place, n'est pas sans rappeler les événements qui ont conduit à l'Euromaïdan en Ukraine en 2014. Dans les deux cas, la population se voit promettre une entrée rapide dans l'Union européenne en guise d'incitation, une promesse rarement tenue mais qui sert à alimenter les attentes de changement.

Pendant ce temps, en Syrie, la situation s'aggrave avec la résurgence de groupes djihadistes qui s'appuient sur le soutien logistique et militaire de l'Ukraine. Selon les allégations de Moscou, ces groupes reçoivent des drones et d'autres équipements de pointe d'origine ukrainienne, preuve supplémentaire de l'interconnexion des conflits dans le cadre d'une stratégie anti-russe globale. Ces groupes ont capturé des systèmes antiaériens russes avancés, tels que le radar Polet 48Ya6-K1, qui pourraient être utilisés pour renforcer les capacités militaires occidentales s'ils étaient analysés en détail.

L'utilisation de ces systèmes constitue une menace importante pour la Russie, non seulement en raison de la perte de technologies sensibles, mais aussi parce que ces équipements pourraient être remis à des pays de l'OTAN. La Turquie, qui possède déjà des systèmes S-400 achetés à la Russie, pourrait servir d'intermédiaire pour que ces technologies soient démantelées et étudiées par les alliés occidentaux.

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La présence de combattants djihadistes en Ukraine et en Syrie expose également l'ampleur des opérations coordonnées par l'Occident. Depuis 2014, l'implication de combattants étrangers dans le conflit ukrainien, dont beaucoup ont des antécédents en Syrie ou en Irak, a été signalée. Ce réseau de soutien militaire et logistique reflète un schéma constant dans la stratégie occidentale : exploiter toutes les ressources disponibles pour affaiblir la Russie.

En Ukraine, les forces russes continuent de se masser, des rapports faisant état de la mobilisation de 120.000 militaires près de Zaporiyia. Cela suggère que Moscou accélère la récupération de son territoire, peut-être en préparation de futures négociations. Cependant, l'introduction de soldats de la paix de l'OTAN, déguisés en opérations internationales, pourrait encore compliquer la situation. Une telle mesure permettrait à l'Occident de renforcer les positions ukrainiennes sans déclarer ouvertement son implication dans le conflit, augmentant ainsi la pression sur la Russie.

La division de l'Ukraine en zones d'influence, un plan dénoncé par les services de renseignement russes, montre également que l'Occident considère le pays comme une monnaie d'échange. La Pologne, la Roumanie et l'Allemagne seraient chargées de contrôler différentes régions, tandis que le Royaume-Uni superviserait le nord du pays. Cette fragmentation n'affaiblirait pas seulement l'Ukraine en tant que nation souveraine, mais consoliderait également la présence de l'Occident dans la région.

La Russie est confrontée à un dilemme stratégique : intensifier sa réponse militaire sur tous les fronts ou donner la priorité à ses ressources en Ukraine. Les deux options présentent des risques importants. Une expansion militaire pourrait surcharger l'économie russe et accroître la possibilité d'une confrontation directe avec les pays de l'OTAN, tandis qu'une stratégie plus conservatrice permettrait à l'Occident de gagner du temps pour se réarmer et réorganiser ses positions.

L'Occident continue de présenter ces conflits comme des luttes pour la démocratie et les droits de l'homme, occultant ainsi les dynamiques géopolitiques complexes qui les animent. En réalité, ces conflits sont le résultat d'un jeu stratégique dans lequel les principaux acteurs cherchent à consolider leur pouvoir et leur influence aux dépens des autres.

Dans ce contexte, la question essentielle n'est pas de savoir s'il y aura une escalade, mais comment et où se produira le prochain mouvement sur ce dangereux échiquier mondial. La Russie, prise dans un siège géopolitique multidimensionnel, doit décider comment naviguer dans ces eaux troubles tout en redéfinissant sa position dans un monde de plus en plus fragmenté et hostile.

mardi, 10 décembre 2024

L'interdépendance géopolitique: le rôle de la Turquie en Syrie et au Liban

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L'interdépendance géopolitique: le rôle de la Turquie en Syrie et au Liban

Dans le contexte des événements actuels en Syrie, l'eurodéputée FPÖ Petra Steger met en lumière le rôle de la Turquie en Syrie et au Liban. Elle évoque également le risque potentiel d'une nouvelle vague de réfugiés pour l'Europe.

par Petra Steger

Source: https://www.freilich-magazin.com/welt/geopolitische-verfl...

« C'est comme si nous étions à nouveau en 2014 », c'est ainsi qu'un journaliste de la République fédérale d'Allemagne, connaissant bien la région, décrit les événements qui se précipitent en Syrie et qui lui rappellent l'intervention de l'État islamique (EI) dans la guerre civile syrienne. Au cours des derniers jours et des dernières heures, une troupe terroriste islamiste, apparemment sortie de nulle part, s'est emparée de vastes régions du pays, dont la majeure partie d'Alep, la plus grande ville de Syrie. Presque impuissants, les alliés du gouvernement central du président Bachar el-Assad doivent assister à lʼoffensive, les combattants du « HTS » (Hayʼat Tahrir al-Sham) envahissent des bases, des dépôts dʼarmes et des aéroports. Mais d'où vient la force soudaine des guerriers barbus de Dieu et s'agit-il seulement d'un « IS 2.0 » ?

Si l'on cherche des réponses à ces questions, il faut avant tout se pencher sur la situation géopolitique au Moyen-Orient et en Europe de l'Est, car le succès soudain du HTS s'explique en premier lieu par deux autres guerres: au Liban et en Ukraine. Depuis le début de l'invasion russe, l'engagement en Syrie est passé nettement au second plan. L'armée de l'air russe, redoutée par les rebelles syriens, a dû réduire ses interventions, les pilotes et le matériel étant de plus en plus nécessaires sur le front ukrainien. Au lieu de cela, le poids principal des combats s'est déplacé sur les épaules des milices locales fidèles au gouvernement, de l'armée syrienne et surtout du Hezbollah chiite libanais. Coordonnés par des conseillers militaires iraniens et des officiers d'état-major russes, les hommes aux drapeaux jaunes ont combattu avec succès.

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La stratégie iranienne de défense du « croissant chiite » (Sud-Liban, Syrie, Irak, Iran) a porté ses fruits. Quelques mois avant le 7 octobre 2023, date de l'attaque du Hamas contre Israël, beaucoup ont déclaré que la guerre civile en Syrie était de fait terminée. Ce n'est que dans la région d'Idlib que les rebelles islamistes, dont le HTS, ont pu s'affirmer dans de vastes territoires contigus. Mais le succès du gouvernement central s'est avéré être construit sur du sable. Après le début des combats au Sud-Liban, la force des milices du Hezbollah en Syrie s'est effondrée, de grandes parties du front ne pouvaient plus être tenues efficacement. Début novembre 2024, un vide de pouvoir s'était depuis longtemps créé, ce qui a finalement fait entrer en scène un autre acteur qui s'était jusqu'alors uniquement concentré sur des actions dans le nord peuplé de Kurdes.

Les ambitions turques

La Turquie, qui contrairement à l'Iran, la Russie ou Israël n'a pas encore été impliquée dans une guerre avec pertes et fracas, poursuit depuis un certain temps en Syrie l'objectif d'établir une zone tampon plus importante pour se défendre contre les attaques kurdes. Elle entretient des bases et des points de contrôle dans les régions où la population kurde est importante. Mais outre l'aspect sécuritaire, le président Recep Tayyip Erdoğan a également des objectifs très profanes. Plus de 3,6 millions de Syriens ont fui vers le pays voisin et y pèsent sur les systèmes sociaux. Selon la volonté du président, ils doivent être expulsés le plus rapidement possible vers une Syrie pacifiée. Par le passé, la Turquie a déjà collaboré avec le HTS de manière plus ou moins cachée et poursuit une stratégie de « diviser pour mieux régner » vis-à-vis de ce groupe hétérogène. Les fractions fiables et surtout modérées sur le plan idéologique doivent être privilégiées et ont accès aux informations et aux cartes, selon les déclarations des déserteurs. Des troupes turques patrouillent même dans des zones qui sont en fait tenues par le HTS.

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On peut donc en déduire que la direction du HTS s'est réassurée à Ankara avant de lancer sa propre offensive. Il n'est pas clair si, en plus d'une neutralité au moins tacite et amicale, un soutien des services secrets a également été accordé. Beaucoup de choses - comme l'utilisation ciblée de moyens de combat électroniques pour interrompre complètement les canaux de communication des unités proches du gouvernement - restent encore obscures. En effet, la Turquie dispose, en plus de ses propres troupes, d'une autre milice locale, l'« Armée nationale syrienne » (ANS), qui agit même conjointement avec les troupes turques contre les combattants kurdes le long de la frontière entre les deux pays. Alors que le HTS se concentre surtout sur Alep dans sa lutte, le SNA agit de manière ciblée contre les régions kurdes, conquiert zone après zone et contraint ainsi les « Forces démocratiques syriennes » (FDS), majoritairement kurdes, à une alliance involontaire avec le gouvernement central.

Soutien ou contrôle ? La relation d'Ankara avec le HTS

L'objectif concret de la Turquie dans cette nouvelle escalade reste jusqu'à présent peu clair. Si le HTS se révèle moins « modéré » que ne l'espère l'état-major turc, une nouvelle vague de réfugiés pourrait menacer. Il existe quelques indices en ce sens, des vidéos de décapitation circulent sur les médias sociaux, les minorités chrétiennes et druzes craignent pour leur sécurité. Tout porte à croire que la Turquie a laissé sortir de la bouteille un esprit salafiste qu'elle ne parvient plus à contrôler elle-même. La direction du HTS a certes fait des efforts ces derniers mois pour se débarrasser de son image d'« IS 2.0 », les églises ont pu rouvrir à Idlib. Le chef militaire de l'alliance islamiste, Abu Muhammad al-Djolani, s'est fait photographier lors de l'ouverture de puits en territoire druze et a promis de s'engager pour les droits des minorités religieuses. Mais le groupe reste hétérogène, son seul lien idéologique est l'islamisme. Pour la Turquie, les commanditaires et les financiers du HTS sont un facteur aggravant: de riches salafistes et islamistes de la péninsule arabique, d'Arabie saoudite et des Emirats, tous deux traditionnellement opposés à l'hégémonie turque.

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Pour l'UE et les Etats-Unis, le drame qui se dessine ne leur a accordé, jusqu'à présent, qu'un rôle de spectateur. La concentration unilatérale sur les unités kurdes en tant qu'alliés potentiels dans la région n'a pas porté ses fruits, il n'existe pas de canaux ouverts avec le gouvernement syrien d'Assad. La situation est encore aggravée par le fait que l'on dépend toujours de la Turquie en tant que garde-frontière de l'Europe. Le manque de protection aux frontières extérieures de l'Europe laisse l'UE et ses Etats membres pratiquement sans défense face à une nouvelle vague de réfugiés. Il est exclu que les Turcs offrent à nouveau un abri à des millions de Syriens. Il est plus probable qu'Erdoğan dirige les réfugiés de cette nouvelle escalade directement vers la Grèce et la Bulgarie, d'où ils devraient immédiatement se mettre en route pour Vienne, Berlin ou Bruxelles. Erdoğan ne devrait pas se soucier du fait que son gouvernement a peut-être contribué à cette vague de réfugiés par son engagement en Syrie.

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Trump ne changera pas la situation entre la Jordanie et la mer Rouge

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Trump ne changera pas la situation entre la Jordanie et la mer Rouge

Source: https://www.barbadillo.it/117266-focus-usa-trump-non-camb...

Le timing est essentiel. Déjà photographiés dans des hôpitaux de Tel-Aviv, serrant la main du "boucher" Mileikowsky, les "rebelles" sont prêts à reconnaître Israël dès que le gouvernement syrien actuel sera renversé.

par Asiaticus

La guerre en Syrie

L’objectif : vider Gaza et la Cisjordanie, en « réduisant » les populations, partiellement transférées dans des camps prévus depuis des années dans le Sinaï et en Jordanie. Ensuite, étendre Eretz Israel.

La création de l’État d’Israël en 1948 avait été précédée par l’émergence des monarchies au Moyen-Orient, mises en place pour contenir les résistances des peuples de la région.

Les tentatives arabes des dernières décennies pour se défaire de cette emprise – comme la victoire en Algérie et en Égypte de fronts islamistes dans des élections libres et transparentes – se sont soldées par l’impossibilité de former ou de renverser des gouvernements démocratiquement élus, ou par l’assassinat de leurs membres. En parallèle, l’Islam a été diabolisé par la presse occidentale.

Les événements en Syrie sont un autre indicateur de ce qui est en préparation. Ce n’est pas un hasard si la trêve au Liban – trêve factice, car les pirates internationaux y reviendront bientôt – a été accompagnée de la résurgence soudaine des "rebelles" syriens, une bande de pillards composée de Kurdes et d’Ukrainiens masqués en islamistes, cherchant à manipuler des masses également sensibles à ces mécanismes.

Le timing est essentiel. Déjà visibles dans des hôpitaux de Tel-Aviv, serrant la main du "boucher" Mileikowsky, les "rebelles" sont prêts à reconnaître Israël dès que le gouvernement syrien actuel aura été écarté. Et leur choix du moment est précis. L’affaiblissement du Hezbollah côté syrien prépare le terrain pour pulvériser le Liban. Ensuite, le cercle se refermera autour de l’Iran, bien que ce dernier cas présente plus d’incertitudes.

Les événements sont complexes, avec de nombreux acteurs impliqués, chacun poursuivant ses propres intérêts. Personne ne détient toute la vérité.

Mais lorsque apparaît l’acteur principal, tout devient plus clair.

Ah, la Russie. Même sa mise en échec via la guerre par procuration en Ukraine sert les événements qui se déroulent au Moyen-Orient avec une rapidité impressionnante, prouvant que tout est planifié depuis longtemps, selon un projet cohérent reliant ces événements.

La réélection de Trump, que beaucoup dans la "dissidence" ont saluée comme salvatrice, est également un prélude à la fin de la question palestinienne. Mais dans le sang.

Trump a averti les habitants de Gaza que si les otages ne sont pas libérés d’ici janvier, les États-Unis déclencheront l’enfer.

« Nous sommes déjà en enfer, a été la réponse, et notre vie n’est pas un terrain de jeu. »

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La guerre des gazoducs en Syrie est désormais remportée par les Américains

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La guerre des gazoducs en Syrie est désormais remportée par les Américains

Source: https://dissident.one/de-syrische-pijpleidingenoorlog-is-...

Comme vous vous en souvenez peut-être, l’une des raisons du déclenchement de la guerre en Syrie était le gaz.

Plus précisément, la question portait sur quel gazoduc serait utilisé pour transporter le gaz du gisement de Pars, le plus grand du monde, partagé entre le Qatar et l’Iran, vers l’Europe.

Les deux gazoducs devaient traverser la Syrie, et celui qui contrôle la Syrie pouvait décider si l’Europe serait alimentée en gaz par l’Iran, allié de la Russie, ou par le Qatar, allié des États-Unis.

Posobiec est un individu controversé, ayant servi à Guantanamo, et tout Américain ayant servi là-bas est coupable de torture sur des innocents, le crime le plus vil. Cependant, il a publié un tweet pertinent, et cela mérite d’être noté, même si cela dérange. Dans ce Tweet, il écrivait: Why does the CIA care about Syria so much you ask? Well right before the CIA and ‘moderate jihadists’ began the dirty war in Syria to oust Assad, he cancelled the US-backed Qatar pipeline project . Once again, maps cut through the rhetoric - Pourquoi la CIA se soucie-t-elle tant de la Syrie, me direz-vous? Eh bien, tout juste avant que la CIA et les "djihadistes modérés" ne commencent leur sale guerre en Syrie pour chasser Assad, ce dernier avait rejeté le projet de gazoduc du Qatar, soutenu par les Etats-Unis. Une fois de plus, les cartes en disent plus long que toute rhétorique (voir la carte en tête du présent article).

Pepe Escobar a écrit un article à ce sujet en 2015 :

La Syrie est une guerre énergétique. Au cœur de la question se trouve une compétition géopolitique féroce entre deux gazoducs proposés. C’est l’ultime « guerre de Pipelinestan », un terme que j’ai inventé il y a longtemps pour désigner les champs de bataille énergétiques impériaux du 21ᵉ siècle.

Tout a commencé en 2009, lorsque le Qatar a proposé à Damas de construire un gazoduc depuis son champ gazier du Nord – adjacent au champ gazier de South Pars appartenant à l’Iran – à travers l’Arabie saoudite, la Jordanie et la Syrie jusqu’à la Turquie, pour approvisionner l’UE.

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En 2010, Damas a choisi de soutenir un projet concurrent : le gazoduc Iran-Irak-Syrie de 10 milliards de dollars, également connu sous le nom de « pipeline islamique ». L’accord a été officiellement annoncé en juillet 2011, alors que la tragédie syrienne était déjà en cours. En 2012, un protocole d’accord a été signé avec l’Iran.

Jusqu’à cette époque, la Syrie était perçue comme géostratégiquement insignifiante par rapport aux riches ressources pétrolières et gazières des pays du CCG. Mais les initiés savaient déjà l’importance de la Syrie comme corridor énergétique régional. Plus tard, cela a été renforcé par la découverte de sérieux potentiels pétroliers et gaziers offshore.

L’Iran, de son côté, est un géant établi du pétrole et du gaz. À Bruxelles, des rumeurs persistantes ont alimenté une excitation à peine contenue à propos du "pipeline islamique", qui aurait pu être la stratégie idéale pour réduire la dépendance à Gazprom. Cependant, l’Iran était sous sanctions américaines et européennes en raison de son programme nucléaire.

Cela est finalement devenu une raison stratégique majeure, du moins pour les Européens, de rechercher une solution diplomatique au dossier nucléaire iranien. Un Iran « réhabilité » (aux yeux de l’Occident) pourrait devenir une source énergétique clé pour l’UE.

Cependant, du point de vue de Washington, un problème géostratégique demeurait : briser l’alliance entre Téhéran et Damas, et à terme, entre Téhéran et Moscou.

L’obsession de Washington selon laquelle « Assad doit partir » est une hydre à plusieurs têtes. Elle comprend la rupture de l’alliance entre la Russie, l’Iran, l’Irak et la Syrie (désormais connue sous le nom d’alliance « 4+1 », incluant le Hezbollah, qui combat activement toutes les formes de jihadisme salafiste en Syrie). Elle vise également à isoler leur coordination énergétique, au profit des clients pétrodollars du Golfe liés aux géants de l’énergie américains.

* * *

Nord Stream

Cette guerre est maintenant terminée et le vainqueur est clair. Ajoutez à cela le sabotage de Nord Stream par les Américains, qui acheminait du gaz russe vers l’Europe, et il est évident que les États-Unis ont désormais une emprise totale sur l’approvisionnement énergétique de leurs vassaux européens.

Pour la partie du projet chinois de la « Route de la soie » en direction de l’Europe qui traverse la Syrie, c’est également une mauvaise nouvelle. Des articles sur les conséquences de la fin très provisoire de cette guerre suivront certainement bientôt.

Pourquoi les monuments français brûlent-ils? Une rapide lecture ésotérique du patrimoine architectural français

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Pourquoi les monuments français brûlent-ils?

Une rapide lecture ésotérique du patrimoine architectural français

Pierre-Emile Blairon

Le pays le plus visité au monde

La cathédrale Notre-Dame de Paris était, avant l’incendie qui l’a frappée le 15 avril 2019, le monument le plus visité en France, avec 13 millions de visiteurs par an, directement suivi par la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre avec 10.5 millions de visiteurs, le musée du Louvre ensuite, puis le château de Versailles, la Tour Eiffel est en cinquième position avec 7.1 millions de visiteurs et le premier site le plus fréquenté en France hors région parisienne est le Mont Saint-Michel qui se classe neuvième avec 2.5 millions de visiteurs.

La France est le pays le plus visité au monde (en 2023 : 98 millions de touristes ont dépensé 63.5 milliards d’euros en France). Certes, les touristes, surtout européens, viennent en France pour la diversité de ses paysages, de son patrimoine, pour la richesse de son architecture monumentale ou paysanne, pour la qualité de sa gastronomie, pour son héritage historique et culturel, pour ses trésors artistiques, pour la douceur de son climat et ses capacités d’accueil diversifié pour tous les goûts et toutes les bourses. Mais n’y a-t-il que des raisons d’ordre pratique ou esthétique qui poussent ces millions de personnes à visiter notre pays ?

La France est un pays relativement petit, loin de l’immensité des steppes russes et asiatiques ou des paysages grandioses et désertiques (mais aussi monotones) traversés par la fameuse route 66 américaine.

Une nostalgie indicible

Non, c’est sûr, il y a d’autres facteurs qui expliquent – ou plutôt n’expliquent pas – un tel engouement. Il faut tenir compte aussi de motivations non élucidées d’ordre spirituel, une attirance mystérieuse et incompréhensible qui vient de l’aube des temps et du fond des cœurs et des mémoires, la nostalgie indicible et émouvante d’un passé commun à toute l’humanité qui ressurgit sous les pas de ceux qui n’ont jamais, auparavant, mis les pieds en France.

Conte ou légende ? Peut-être serait-ce un début d’explication : certains prétendent que la France est un morceau de la mythique Atlantide qui est venu se coller au continent européen.

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Notre pays rassemble sur un territoire relativement restreint une telle richesse et une telle diversité, sa terre et les merveilles qui y sont accrochées et qui ne cessent de s’y épanouir, éveillent une telle émotion, qu’elles faisaient dire à Robida (1848-1926), dans son livre Provence : « Puissance de l’idée ! Que nous diraient à l’esprit les villes neuves des Amériques où rien ne s’est passé, où le pied ne soulèverait, sur d’immenses espaces, un seul grain de poussière historique, que nous diraient les paysages, si beaux qu’ils soient, sur lesquels nul souvenir ne voltige, que nulle tradition ne colore ? Peu de choses assurément. Toutes les Melbourne réunies nous émotionneraient moins que tel humble village de notre vieille Europe, que tel site aujourd’hui dévasté ou abandonné, mort et désert, mais ennobli par l’Histoire et frôlé un jour par les ailes de la fiction. »

La France est restée un concentré de tous les paysages européens et son histoire architecturale rassemble toutes les périodes et les styles de construction de ce même continent, depuis les dolmens jusqu’à l’Art déco, né en France, dernière période identifiable (1920-1930) qui s’est dégradée ensuite en architecture mondialiste avec l’érection de tours semblables de partout et de nulle part.

Une flèche lancée vers le ciel

Ce qui frappe dès l’abord, c’est que les lieux les plus visités en France, si l’on excepte le Musée du Louvre et le Château de Versailles, se distinguent par le fait qu’ils lancent tous une flèche vers le ciel comme un appel à Dieu, ce qui est logique pour Notre-Dame de Paris, édifice religieux dont la flèche, symboliquement, est le premier élément à s’être écroulée, ou bien ces mêmes édifices dédiés à la foi chrétienne se trouvent sur un promontoire comme la basilique du Sacré-Cœur et le Mont Saint-Michel ; rappelons que nos ancêtres les Gaulois et les Gallo-Romains qui les ont suivis construisaient leurs temples sur un oppidum – lieu soigneusement choisi pour ses vertus telluriques - et que la presque totalité des chapelles chrétiennes élevées ensuite sur une colline ont été érigées à l’emplacement même de l’ancien temple ou des anciens lieux de culte prémonothéistes.

A l’origine, le mot gaulois nemeton signifie : sanctuaire ; les druides pratiquaient leurs cultes en pleine nature, de préférence dans un bois ou dans une clairière de forêt de chênes, qui devenait donc une forêt sacrée.

La charpente qui datait du XIIIe siècle et qui a brûlé à Notre-Dame de Paris était appelée « la forêt » peut-être en lien avec nos origines gauloises, et on ne peut s’empêcher de penser qu’il y aurait pu avoir un dessein malveillant concocté par certains « dérangés » de la voir partir en fumée et de s’en réjouir.

La flèche des cathédrales s’apparente à l’Arbre cosmique, l’axis mundi originel, l’Yggdrasil de la mythologie nordique, qui réunit les trois mondes : le monde chtonien (l’enfer), le monde humain (la surface de la Terre), celui de Dieu (le ciel).

Après l’invasion romaine, des temples en pierre ont été construits sur des oppida, des sommets pour être plus proches des dieux, comme une louange élevée vers le ciel, et le nemeton, mot gaulois qui désignait un sanctuaire, est alors devenu une montagne sacrée (les dieux celtes avaient leurs équivalences chez les Romains, et, en général, une analogie avec les dieux de tous les peuples indo-européens. En Bretagne, citons les nemetons de Locronan et Menez-Bré, mais de nombreux promontoires naturels de la Gaule étaient des sites sacrés chargés d’ondes telluriques bénéfiques sur lesquelles les chrétiens ont implanté des chapelles à la place des anciens temples gallo-romains.

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Par exemple, en Provence, à Vernègues, à 25 km au nord d’Aix-en-Provence, fut érigé au premier siècle de notre ère un temple romain dit Temple de Diane, dont l’assise et plusieurs colonnes ont été bien conservées. Mille ans après, une petite chapelle qui porte le nom de Saint Césaire est venue se blottir tout contre le temple ; à quelques pas de ces deux monuments subsistent en très bon état des piliers gaulois gravés d’ondulations serpentées qui indiquent l’entrée d’une source .

Voici un détail intéressant, loin d’être anodin car il montre clairement l’état d’esprit de la racaille qui a fomenté et perpétré cette abomination qu’était la Révolution française : en 1792, la flèche de Notre-Dame qui avait été érigée en 1250 a été démontée pour récupérer les plaques de plomb qui la composaient sur décision du gouvernement révolutionnaire de 1793. Il n’y a pas de petit profit ; le règne de l’argent nomade remplaçait celui des rois qui avaient assuré jusqu’alors une référence tangible et immuable.

Pour ceux qui veulent se faire du mal, il existe une liste, d’une longueur invraisemblable, des monuments détruits au cours des siècles, et il s’avère que notre 21e siècle n’est pas en reste dans ce bien triste décompte . Bien sûr, les destructions fanatiques opérées par l’idéologie révolutionnaire restent de loin les plus nombreuses et les plus scandaleuses.

Victor Hugo écrivait en 1832 un article intitulé Guerre aux démolisseurs, dont voici un extrait :

« Nous posons donc en fait qu’il n’y a peut-être pas en France à l’heure qu’il est une seule ville, pas un seul chef-lieu d’arrondissement, pas un seul chef-lieu de canton, où il ne se médite, où il ne se commence, où il ne s’achève la destruction de quelque monument historique national, soit par le fait de l’autorité centrale, soit par le fait de l’autorité locale de l’aveu de l’autorité centrale, soit par le fait des particuliers sous les yeux et avec la tolérance de l’autorité locale . »

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La tour Eiffel et la titanisation

Venons-en à la tour Eiffel qui n’est pas un monument de culte, tout comme la pyramide du Louvre, dont nous allons parler ensuite. On sait que la construction de la tour Eiffel a été décidée pour deux raisons, d’une part, pour représenter la France lors de l’Exposition universelle de 1889 qui se tenait à Paris, d’autre part pour commémorer le centenaire de la Révolution française, on a les références que l’on peut.

La tour Eiffel représente cet Arbre cosmique dont nous parlions, mais en inversion, c’est un pur produit du titanisme, qui plus est en fer, métal qui se dégrade, qui rouille, et qui finit par disparaître ; le fer est la marque du Kali-Yuga, de la fin du cycle, de la décadence, l’âge sombre… l’Âge de fer. C’est donc aussi le pur produit de l’hubris, la vanité des hommes qui veulent se comparer à Dieu en élevant, quelle naïveté et quelle stupidité ! un tas de ferraille le plus haut possible.

Selon Wikipedia : « Le ministre du Commerce et de l'Industrie Édouard Lockroy, franc-maçon résolument anticlérical, est un fervent défenseur du projet dans lequel il voit un symbole de la révolution industrielle qui incarne la laïcité, surpassant en hauteur le Sacré-Cœur de Montmartre alors en chantier ».

Il n’y a rien à rajouter à ça qui résume bien la configuration morale et culturelle de l’époque : la ferveur des esprits subjugués par la technique, le scientisme, le darwinisme et la nouvelle idolâtrie du « progrès » naissants. C’est limpide, et bien triste.

La pyramide du Louvre et la satanisation

La pyramide de verre du Louvre, conçue et construite par le sino-américain Peï, par la volonté et sur les consignes de l’ésotériste président François Mitterrand, constitue elle-même une flèche, la pointe d’une flèche, peut-être pas entièrement tournée vers le ciel, puisque l’un de ses satellites est, bizarrement, ou plutôt sataniquement, une pyramide inversée, donc la pointe en bas.

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La pyramide principale, elle, est composée officiellement de 673 panneaux de verre mais, selon l’article Wikipedia qui lui est consacré « par un calcul qui intègre une dimension ésotérique, nous pouvons obtenir 666. Ce chiffre est lourd de symbolique, mais il représente aussi la Trinité. […] Une légende urbaine veut que ce nombre de 666 panneaux de verre fut choisi à la ʺdemande expresseʺ du président Mitterrand, 666 étant selon l'Apocalypse, le ʺChiffre de la Bêteʺ.

Donc, si elle indique la direction du ciel, ce n’est peut-être pas, en même temps, celle du « bon » dieu, mais exprimerait, au contraire, un défi lancé à Dieu par les forces souterraines.

Une volonté obstinée et malsaine de détruire la beauté de la France

C’est donc pour parachever l’œuvre de destruction de la Révolution française que nos monuments français, surtout religieux, partent en flammes ces dernières années.

Oui, surtout religieux : La France n’est-elle pas « la fille aînée de l’Eglise » ?

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Rien qu'en 2024, 14 églises ont été volontairement incendiées, telle l'église de Saint-Omer le 2 septembre 2024 alors qu’elle venait juste d’être rénovée. (Ci-dessus, en photo).

Rappelons que la Révolution française a engendré toutes celles qui ont suivi, utopies sanglantes occasionnant depuis ce malencontreux événement, des centaines de millions de morts de par le monde.

Une consigne serait-elle parvenue jusqu’à nos dirigeants leur enjoignant de perpétrer cette nouvelle barbarie, quoiqu’il en coûte ? Il fallait en revenir à la source pour tuer dans l’œuf toute tentative de restauration de l’ordre ancien, qu’il n’en reste nulle trace, comme le pratiquait autrefois un Attila détruisant jusqu’à leurs fondations les villes qu’il soumettait, un Attila qu’on surnommait « le fléau de Dieu », remplacé de nos jours au pied levé par un Attali moins rustique mais plus perfide.

Le samedi 7 décembre prochain, un président de la République française en grande difficulté va s’enorgueillir d’avoir fait restaurer par nos derniers grands artisans français (Macron, sa clique et ses prédécesseurs ayant tout fait pour qu’il ne reste que ceux-ci, les autres ayant été minutieusement éradiqués les uns après les autres sous le poids des charges et des règlementations.)

Cette dernière fanfaronnade (espérons que ce soit la dernière !) n’effacera pas la pitoyable image qu’il a laissée en se retenant de pouffer de rire en compagnie de son premier ministre d’alors, lors de sa visite à Notre-Dame au lendemain du probable attentat dont elle fut victime le 15 avril 2019.

Oui, un attentat, car mon intelligence et mon bon sens ne peuvent se résoudre à admettre que cette catastrophe ne serait que le fruit du hasard, la conséquence cataclysmique d’un « mégot mal éteint ».

La quasi-totalité des experts compétents l’ont affirmé : une telle charpente ne peut pas prendre feu aussi facilement et aussi rapidement sans une intervention délibérée de l’enflammer avec des moyens et des produits adaptés.

Pierre-Emile Blairon

Ceux d’entre nos lecteurs qui veulent approfondir le sujet pourront se référer aux quelques articles écrits sur le sujet parus sur ce même site :

-  Notre-Dame de Paris : le nouveau caprice du petit Macron, article du 9 octobre 2024

- Le triomphe de l’inculture : le monument préféré des Français en 2024 est… « le Circuit des 24 Heures du Mans » !, article du 22 septembre 2024

- Traditionalistes contre globalistes : le grand chambardement planétaire, article du 22 février 2024

- La France, laboratoire de la Secte mondialiste, article du 3 octobre 2023

- Comment faire disparaître radicalement le patrimoine français ? article du 27 décembre 2022

- Homo Festivus sur le Cours Mirabeau, article du 20 juin 2019

- Architecture contemporaine : le triomphe de la vanité, article du 24 mars 2018

lundi, 09 décembre 2024

Tino Chrupalla (AfD): Nous voulons revenir à une énergie bon marché en provenance de Russie

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Tino Chrupalla (AfD): Nous voulons revenir à une énergie bon marché en provenance de Russie

Source: https://opposition24.com/politik/chrupalla-afd-wir-wollen...

Tino Chrupalla (AfD) considère l’unité comme la clé du succès de son parti. C’est pourquoi il soutient également la candidature d’Alice Weidel au poste de chancelière au nom de l’AfD. En marge d’une conférence de presse de l’AfD à Berlin, Tino Chrupalla a déclaré dans une interview avec la chaîne de télévision Phoenix : « Aujourd’hui, il a été clairement exprimé que je soutiens Alice Weidel comme candidate à la chancellerie lors de la campagne électorale fédérale et que je lui apporte naturellement mon appui».

Concernant la campagne pour les élections fédérales, Tino Chrupalla a déclaré que l’AfD souhaitait « remettre Nord Stream en service ». L’Allemagne connaît actuellement « une désindustrialisation ». Selon lui, Nord Stream fait défaut à l’économie allemande, et l’AfD veut « revenir à des prix de l’énergie et du gaz à 5 centimes par kilowattheure ». Cela constituerait « une caractéristique unique de l’AfD ». Le parti veut entretenir de bonnes relations « notamment avec tous les pays d’Europe, y compris naturellement la Russie », a précisé Chrupalla. « La Russie nous a fourni pendant des décennies une énergie de bonne qualité et bon marché, et nous voulons y revenir, au lieu de recourir à une énergie coûteuse et au gaz de schiste américain. »

Tino Chrupalla a également encouragé tous les autres partis à « entamer des discussions dans l’intérêt de l’Allemagne » avec l’AfD. « En particulier les partis qui incluent dans leurs programmes électoraux des revendications qu’ils ne peuvent pas réaliser seuls et qu’ils ne peuvent mettre en œuvre qu’avec l’AfD. » Parmi les exemples cités par Tino Chrupalla figurent les réformes de l’allocation citoyenne ou la suppression de la taxe carbone.

L'industrie européenne face à la crise énergétique - Combien de temps cela va-t-il encore durer?

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L'industrie européenne face à la crise énergétique

Combien de temps cela va-t-il encore durer?

Source: https://report24.news/europas-industrie-in-der-energiekri...

L'industrie européenne est confrontée à une épreuve qui menace non seulement sa compétitivité, mais aussi son existence même. Alors que les températures baissent, les prix augmentent - et atteignent des sommets vertigineux. La crise énergétique qui frappe l'Europe depuis le début de la guerre en Ukraine s'est dramatiquement aggravée au cours des dernières semaines. Les prix du gaz naturel, épine dorsale de nombreux secteurs industriels, ont atteint un niveau qui non seulement fait exploser les coûts de production, mais soulève également la question de savoir combien de temps l'économie européenne pourra encore soutenir une telle pression.

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L'espoir d'un troisième hiver doux consécutif s'est déjà envolé en novembre. Les basses températures ont fait grimper la demande de gaz et les réservoirs européens se vident à un rythme observé pour la dernière fois en 2016. La situation est aggravée par les incertitudes géopolitiques: la menace d'une rupture des livraisons de gaz russe via l'Ukraine après le 31 décembre et la concurrence croissante de l'Asie pour le gaz naturel liquéfié (GNL) aggravent encore la situation.

La conséquence ? Les prix des contrats à terme néerlandais sur le gaz naturel TTF, qui font office de référence pour le marché européen du gaz, ont atteint un sommet annuel en novembre et continuent d'augmenter. Les analystes préviennent que les prix de l'énergie en Europe pourraient encore augmenter dans les mois à venir, avec des conséquences désastreuses pour l'industrie.

L'industrie européenne, qui souffre déjà des prix de l'énergie les plus élevés au monde, est désormais confrontée à un désavantage concurrentiel encore plus important. Alors que le prix du gaz en Europe est presque cinq fois plus élevé que le prix Henry Hub américain, les entreprises d'industries clés comme la chimie, l'acier et le verre luttent pour leur survie. Les prix de l'électricité, étroitement liés à ceux du gaz, ont atteint leur plus haut niveau depuis février 2023 et menacent de paralyser la production dans les plus grandes économies d'Europe.

L'Allemagne, le cœur industriel de l'Europe, est particulièrement touchée. La plus grande économie du continent a évité de justesse la récession au troisième trimestre, et les perspectives pour le quatrième trimestre sont sombres. Les prix élevés de l'énergie sont un boulet pour l'industrie allemande. Non seulement la République fédérale perd en compétitivité, mais elle risque de voir des pans entiers de sa production partir à l'étranger.

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La crise énergétique a révélé un déséquilibre mondial qui place l'Europe dans une situation précaire. Alors que les États-Unis profitent de leurs abondantes réserves de gaz de schiste et que l'Asie mise de plus en plus sur le GNL, l'Europe reste dépendante d'importations coûteuses. Cette dépendance au gaz naturel liquéfié, négocié sur le marché spot, la rend vulnérable aux fluctuations de prix et aux tensions géopolitiques.

L'industrie met en garde contre les conséquences à long terme de cette évolution. Si les prix de l'énergie restent à ce niveau, on assistera non seulement à des réductions de production, mais aussi à une désindustrialisation durable de l'Europe, affirme-t-elle. Les Etats-Unis et l'Asie rient aux éclats tandis que les Européens luttent pour leur survie économique.

La politique européenne est confrontée à une tâche herculéenne. D'une part, elle doit garantir l'approvisionnement énergétique et stabiliser les prix, d'autre part, des mesures à court terme risquent de provoquer des dégâts à long terme. Les subventions et les plafonds de prix pourraient atténuer les symptômes, mais ils ne résolvent pas le problème fondamental: la dépendance de l'Europe vis-à-vis des importations d'énergie coûteuses. Dans ce contexte, on pourrait à nouveau miser sur du gaz de pipeline moins cher en provenance de Russie. Mais ce n'est pas une volonté politique.

Les mois à venir seront décisifs. Si l'hiver s'avère plus rude que prévu, les réserves de gaz pourraient s'épuiser plus rapidement que la politique ne peut réagir. L'industrie sera contrainte de réduire encore sa production, ce qui non seulement mettra en péril les emplois, mais freinera également la reprise économique de l'Europe.

La crise énergétique n'est pas un phénomène passager, mais un problème structurel qui marquera l'avenir de l'Europe. La question n'est plus de savoir si l'industrie va souffrir, mais dans quelle mesure - et si elle pourra un jour s'en remettre. L'Europe est à la croisée des chemins, et les décisions qui sont prises aujourd'hui pourraient changer le paysage économique du continent pour des décennies.