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mardi, 25 octobre 2011

Gaddafi ist tot – Gedanken für Libyen

Gaddafi ist tot – Gedanken für Libyen

John Lanta

 

Er ist so gestorben, wie er es angekündigt hatte: im Kampf. Sein Sprecher Ibrahim Moussa blieb bis zuletzt in seiner Nähe, mit vielen anderen Getreuen, und wurde gefangengenommen. Manche Namen, wie der des Ex-Oberkommandierenden der Libyschen Armee, Abu Bakr Yunis Jaber, stehen jetzt auf den Listen der getöteten Anhänger Gaddafis. Der »Oberst«, wie sich Gaddafi stets (korrekt) titulieren ließ, muss versucht haben, die Zahl der Opfer in den letzten Stunden möglichst gering zu halten, denn die Verteidiger seiner Geburtsstadt Sirte zogen sich plötzlich überall zurück – und er selbst setzte sich in einen Konvoi: ungefähr das Gefährlichste, was man angesichts des laufenden Nato-Luftwaffeneinsatzes in dieser Lage tun kann. Zum Schluss sei alles ganz schnell gegangen, berichteten denn auch die überraschten Ex-Aufständischen, die jetzt offiziell die libysche Armee darstellen. Der Konvoi kam am Vormittag nach übereinstimmenden Berichten unter Beschuss aus der Luft, Gaddafi wurde verletzt – und starb in den Händen seiner Widersacher; ob er auch durch ihre Hände starb, wird sicherlich noch geklärt – das üble Youtube-Video deutet darauf hin.

 

Youtube-Videos und Fotos sowie verschiedene Berichte deuten jedoch inzwischen darauf hin, dass es unter Aufständischen und Sympathisanten Uneinigkeit gab, wie mit Gaddafi zu verfahren sei. Das lässt Böses ahnen für den inneren Zustand dieser Milizen, die mit weniger prominenten Gegnern kaum besser verfahren werden. Denn seit mehreren tausend Jahren ist es weltweit üblich, dass der feindliche Anführer nicht irgendwo auf der Straße erschlagen (oder erschossen) wird, sondern zum eigenen Chef geschleppt wird, der diese besondere Leistung dann mit einer freundlichen Belohnung (Beförderung et cetera) würdigt – und so ganz nebenbei die Disziplin der Truppe fördert. Und niemand wird behaupten wollen, die Nato-unterstützten »Ex-Aufständischen« hätten nicht zumindest geahnt, Gaddafis Anwesenheit am Ort könnte den geradezu heldenhaften Widerstand seiner Anhänger motiviert haben. Wenn jedoch eine derart wichtige Beute in Aussicht steht, dann muss die Führung entsprechende Sicherheitsvorkehrungen treffen – oder sie ist zumindest ausgesprochen chaotisch, wenn nicht gar: verbrecherisch.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/john-lanta/gaddafi-ist-tot-gedanken-fuer-libyen.html

Bashar el Assad: dernier bastion contre le néo-ottomanisme d’Ankara

Alessia LAI:

Bashar el Assad: dernier bastion contre le néo-ottomanisme d’Ankara

Le projet du Premier Ministre turc Erdogan de faire de la Syrie aussi une “démocratie” islamo-modérée a échoué: Damas a dit “non”!

L’arabisme contre l’ottomanisme: tel est l’enjeu aujourd’hui au centre des débats au Proche Orient. Le défi est le suivant: pour être au diapason du grand projet occidental, il faudra forger une aire proche-orientale totalement rénovée et ravalée, avec partout des pays alliés à Washington, souples à l’égard d’Israël, qui, de surcroît, ne seraient plus que des réservoirs énergétiques, prompts à satisfaire les exigences de l’économie globale. Après les révolutions d’Afrique du Nord —qui ont été habilement déviées et orientées vers des objectifs fort différents de ceux qu’espéraient voir se réaliser les protagonistes premiers de ces effervescences révolutionnaires et populaires— la pièce maîtresse qui devait rapidement tomber, pour faire triompher le projet occidental, était la Syrie. Cependant, il s’est vite avéré impossible de renverser El Assad par une simple révolte populaire téléguidée: une bonne partie des Syriens continue à appuyer le gouvernement, surtout quand on s’aperçoit, à l’évidence, que les “manifestations pacifiques” contre le régime ne sont en réalité et dans la plupart des cas que des actes terroristes de facture islamiste perpétrés contre les autorités du pays. Damas résiste donc à toutes les tentatives de déstabilisation intérieure comme à toutes les menaces extérieures. Et Damas résiste surtout aux pressions qui voudraient faire perdre au régime ses dimensions laïques pour faire du pays une nouvelle pièce dans la mosaïque d’Etats islamistes modérés, qui devraient tous devenir les meilleures alliés de l’américanosphère occidentale. Le modèle que l’on suggère aux Syriens est le modèle turc et c’est justement Ankara qui s’est mis en tête de gérer cette “islamisation modérée” que l’on peut parfaitement définir comme un “néo-ottomanisme”.

Il y a quelques semaines, le premier Ministre turc Erdogan s’est rendu dans les pays du “printemps arabe”, l’Egypte, la Tunisie et la Libye. Cette tournée diplomatique a été célébrée par les médias turcs comme une volonté d’amorcer de nouvelles relations avec les gouvernements issus de cette “révolution”, dans l’optique de réaménager les équilibres au Proche Orient. Au même moment, Erdogan a changé de ton vis-à-vis de la Syrie et, quelques jours plus tard, en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York, il a, lors d’un entretien avec Obama, officialisé le “changement de front”, en annonçant “qu’il avait bloqué les pourparlers entamés avec Damas” et qu’il était désormais prêt à participer aux sanctions que l’on imposerait à la Syrie. Mais ce ne sont pas les violences présumées que l’on attribue au régime syrien qui ont poussé Erdogan à se ranger contre un ancien allié de la Turquie, posé désormais comme ennemi. Il s’agit bien plutôt du “non” catégorique qu’a opposé Bashar El Assad au projet turc de subvertir subrepticement le caractère laïque de la république arabe syrienne. C’est au cours du mois de juin 2011 que la rupture réelle a eu lieu, quand “le premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan a proposé au Président syrien Bashar El Assad de réserver un quart voire un tiers des postes de ministre dans son gouvernement aux Frères Musulmans et d’user alors de toute son influence pour mettre un terme à la rébellion, si Assad s’exécutait”. Erdogan a essuyé un refus clair et net. C’est ce qu’a révélé un diplomate occidental à l’AFP, du moins d’après ce que rapportait, vendredi 30 septembre, le quotidien libanais en langue anglaise, The Daily Star.

Cette nouvelle a été confirmée par un autre diplomate européen, qui a, lui aussi, préféré garder l’anonymat: “Les Turcs, dans un premier temps, proposèrent que les Frères Musulmans occupassent quatre ministères importants, en arguant que les Frères sont une partie importante du paysage politique syrien”. Les Frères Musulmans, en réalité, ont été mis hors la loi en Syrie dès 1980, à la suite d’une campagne terroriste particulièremet sanglante que leurs affidés avaient menée à cette époque-là; aujourd’hui, ils font partie de ceux qui, ouvertement de l’extérieur et clandestinement depuis la Syrie elle-même, sèment la terreur dans toutes les régions du pays. Le 9 août 2011, le Ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu a indirectement confirmé l’alliance de facto entre les Frères et les néo-ottomans turcs en confiant au Président syrien un message écrit par le Président turc Abdullah Gül, dans lequel ce dernier explique qu’avant de former le parti pour la Justice et le Développement, actuellement au pouvoir à Ankara, il avait appartenu à une organisation proche des Frères Musulmans. Dans un débat face à face avec le Président syrien, Davutoglu a, une fois de plus, “réclamé le retour des Frères Musulmans en Syrie”. El Assad a répondu qu’à titre individuel, certains Frères pourraient récupérer leur citoyenneté syrienne mais ne pourraient pas se constituer en parti politique parce qu’un tel parti serait basé sur des principes religieux incompatibles avec le caractère laïque de la Syrie”.

Revenu en Turquie, dès son débarquement à l’aéroport d’Ankara, Ahmet Davutoglu, bien loin de révéler le contenu de ses discussions avec El Assad, a lancé un ultime message à Damas: “Nous espérons que certaines mesures seront prises dans les prochains jours pour mettre fin aux effusions de sang et pour ouvrir la voie à un processus de réformes politiques”. Vingt jours plus tard, le 28 août 2011, le Président turc Gül affirmait qu’Ankara avait “perdu confiance” en la Syrie. Peu de temps auparavant, lors d’une rencontre avec une délégations des associations chrétiennes du Moyen Orient, El Assad avait déclaré —et ses déclarations avaient été répercutées par de nombreux médias— “qu’il avait refusé que l’ottomanisme se substitue à l’arabisme et qu’Ankara redevienne le centre majeur de décision pour le monde arabe”. El Assad répétait ainsi son opposition à toute participation des partis religieux dans la politique syrienne, parce que “cela permettrait aux Frères Musulmans, qui ont un siège à Ankara, de contrôler toute la région”. Toutes les démarches qui ont suivi vont dans le sens d’un rejet par l’alliance américano-turque de ce laïcisme arabiste: les sanctions prises par la Turquie contre Damas; la Syrie devenue un pays ennemi de l’Occident car trop laïque pour s’insérer dans le nouveau Moyen Orient islamo-modéré voulu par Washington et les projets atlantistes.

Alessia LAI.

( a.lai@rinascita.eu ).

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 1 & 2 octobre 2011 – http://www.rinascita.eu ).

Pierre Vial présente "Le loup-garou" d'Hermann Löns


Pierre Vial présente "Le loup-garou" d'Hermann Löns

Hans Blüher: Der Kulturrevolutionär der männerbündischen Jugend

 

 

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Hans Blüher: Der Kulturrevolutionär der männerbündischen Jugend
     

Geschrieben von: Daniel Bigalke

Ex: http://www.blauenarzisse.de/   

 

Einsam und vergessen verstarb 1955 in Berlin-Hermsdorf ein Schriftsteller, der das Verhältnis von Politik und Männlichkeit um 1900 neu definierte und sein Leben lang ein dorniges und nicht immer erfolgreiches, dafür aber konsequentes Schriftstellerleben führte. Es ist der Philosoph Hans Blüher (1888-1955), der sich selbst als konservativen Revolutionär bezeichnete. Schon als Jugendlicher entwickelte er seinen eigenen Schreibstil, dessen versierte und provokante Art von einem messerscharfen Geist zeugte.

Dies brachte Blüher nicht immer Erfolge. So verließ er etwa die Universität wegen polemischer Schriften ohne Abschluß, konnte dafür aber umso mehr sein Leben eines zielsicheren Schriftstellers und notfalls auch Einzelgängers verwirklichen. Seine Leistungen indessen wurden nur von wenigen Kennern gewürdigt. Darunter befinden sich die Schriftsteller Thomas und Klaus Mann sowie Franz Werfel und Franz Kafka. Auch die Dichter Gottfried Benn und Rainer Maria Rilke pflegten Kontakte zu Blüher.

Geschätzt von Rilke und Kafka

Rilke verband wiederum eine Freundschaft mit dem vor Verdun gefallenen Gelehrten Norbert von Hellingrath, dem Herausgeber der ersten Hölderlin-Gesamtausgabe. Hellingrath ist in den Augen Rilkes der „Hölderlin-Lehrmeister". Er wird zum Mentor in allen Fragen über den Dichter der Deutschen. Auch Hans Blüher als politischer und philosophischer Schriftsteller dürfte wohl für Rilke wesentliche literarische Anregungen gegeben haben.

Blüher war seinerzeit und ist heute insbesondere bekannt durch seine theoretische Verknüpfung der sozialen Erscheinungsformen des Männerbundes und der damals noch neuen Jugendbewegung. Das Standardwerk zur „Konservativen Revolution“ von Armin Mohler stellt fest, daß von einer Rezeption Blühers nur bedingt gesprochen werden könne. Dies ist wohl auch darauf zurückzuführen, daß Blühers Werk von Textverlusten geprägt ist. So ist nicht klar, wo etwa die umfangreiche Korrespondenz des Autors sowie die Registratur des von Wolf-Heribert Flemming angelegten „Hans-Blüher-Archivs“ liegen. Es zeugen nur die umfassenden vorhandenen Schriften Blühers davon, daß sein Wirken damals wie heute von besonderer Strahlkraft in Literatur, Dichtung und Forschung in Deutschland ist.

Das mann-männliche Eros

„Der Auftrag an den einzelnen Denker, der auch jedes Mal eine neue Inkarnation ist, liegt darin, unter dem freien Drucke des Welthintergrundes ein Gedankengebäude wie aus dem Urgestein herauszumeißeln, das Auskunft über den Bau der Welt und deren Bedeutung gibt.“ Dies schrieb Blüher in seinem Schluß- und Hauptwerk Die Achse der Natur. Danach richtete er sich dauerhaft und wurde nicht müde, den Bau der Welt erklären zu wollen. In seinem Frühwerk schrieb er die erste umfassende Geschichte der Wandervogelbewegung, die er als jugendliche Revolution einordnete. Er entwarf furchtbare Theorien zur wahren Männlichkeit bis hin zu der Erkenntnis, daß die Homosexualität als höchster Zustand des Menschseins zu preisen sei. Dies brachte ihn in Konflikt mit Sigmund Freud, dessen Kontakt er suchte, der jedoch nicht davon abrückte, daß Homosexualität dem Krankheitsbegriff zuzuordnen sei.

Das mann-männliche Eros galt Blüher als Grundlage von Staat und Gesellschaft, was als Theorem wiederum zumindest auf die erwähnten Personen wie Thomas Mann, Gottfrid Benn oder Rainer Maria Rilke großen Eindruck ausübte. Entsprechend forderte Blüher die Straffreiheit der Homosexualität, die er im Gegensatz zu Freud als menschliche Veranlagung und damit immer wiederkehrende anthropologische Konstante wertete. Die männlich-weibliche Beziehung diene der Gründung von Familie.

Der Männerbund als Grundlage des Staates

Die männlich-männliche Beziehung hingegen sei Ursprung des Männerbundes und fernerhin der Staatenbildung. Der Staat ist für Blüher das Dauerhafte und jahrhundertelang Währende, in dem das Führerprinzip in Gestalt des Königs herrschen müsse. Das wahre Problem eines Volkes und moderner Staaten sei nicht die wirtschaftliche Not, schrieb Blüher 1919. Es könne auch nicht durch irgendeinen Sozialismus gelöst werden. Es bestehe vielmehr in der Lebensnot seiner geistigen Männer. Es sei tiefste Korruption, verfalle der Staat und die Macht den Händen der Zweckverbände und nicht in die Obhut des Männerbundes. Dieser müsse gefühlt, erlebt und geglaubt werden. Ihm habe ein gesunder Staat sein Gedeihen zu verdanken.

Damit nahm Blüher für sich in Anspruch, die Menschheitsgeschichte auf eine neue Basis gestellt zu haben: Er deutete Kulturleistungen und Staatenbildungen als Resultate männerbündischer Zusammenschlüsse. Blüher war mit diesen frühen Thesen und als Vertreter der Konservativen Revolution ein Seismograph für Spannungsfelder in der Moderne und wirft als erster die „Frauenfrage“ auf. Es versteht sich von selbst, daß er die Emanzipation der Frau ähnlich wie schon Otto Weininger ablehnte.

Die Psychologie der Frau und des Mannes mitsamt ihren Zielsetzungen im Leben seien konsequent getrennt von einander zu behandeln. Die von Blüher proklamierte Kulturrevolution sollte eine Bewegung der männerbündischen Jugend gegen ihre Väter sein. Seine Mitstreiter stehen für ein Prinzip, das sich seit dem siebzehnten Jahrhundert als wirksam erwiesen habe, nämlich daß die Politik nicht nach dem Modell der Familie zu organisieren sei. Daß Blüher neben eindeutigen Anlehnungen an Weininger, Schopenhauer und Nietzsche auch das Werk des väterlichen Freundes Benedikt Friedlaender (Die Renaissance des Eros Uranios) für sich verwendete, erkannte ein polemisches Traktat erst 1930. Dies änderte aber nichts an der Wirksamkeit der frühen Schriften Blühers.

Die Unwissenschaftlichkeit im Umgang mit Blüher

Immer wieder regte Blüher zum Widerspruch an. Viele heutige Schriften über sein Werk wie etwa die Studie Politik des Eros (2008) von Claudia Bruns betrachten die Gedanken Blühers nicht aus ihrer Zeit heraus. Sie sind Ausdruck normativ-gebundener Wissenschaft, die Blüher vorrangig „Unwissenschaftlichkeit“ vorwerfen. Dies ließe sich jedoch dadurch entkräften, daß Blüher gar kein Wissenschaftler im heute verstandenen profanen Sinn sein wollte, sondern Mystiker, der gemäß seinem eigenen Anspruch unter dem freien Drucke des Welthintergrundes eigene Bilder der Welt zeichnet. Dies merkt man an seinem späten Werk Die Achse der Natur besonders. Es erschien zu einer Zeit, als die Bundesrepublik schon bestand und Blüher in Berlin-Hermsdorf vereinsamt und zurückgezogen als Autor und Psychotherapeut lebte.

Nachdem seine Wandervogel-Monographie die Gemüter erregte und ihn zu einem bekannten Schriftsteller reifen ließen, erreichte sein letztes Werk Die Achse der Natur (1949) eine desinteressierte Öffentlichkeit. Wohl aufgrund einer stillschweigenden Übereinkunft sah er während der NS-Zeit von Publikationstätigkeiten ab und widmete sich der Abfassung dieses letzten Buches.

Blüher und die geistige Wende mit einer antimodernistischen Metaphysik

Blüher kann hier mit Kant in eine Reihe gerückt werden, denn er leitet eine ähnliche Wende im Denken ein, wie Kant mit der Kritik der reinen Vernunft. Abgewendet von seinen frühen Themen unternimmt Blüher in seiner antimodernistischen Metaphysik nunmehr den Versuch, den Subjektivismus der Moderne, ihren grenzenlosen menschlichen Machbarkeitswahn philosophisch zu überwinden, um die Achtung vor der Natur zu erhöhen. Das Buch steht damit von seiner Bedeutung her noch vor der später erschienenen Ausgabe seines 1926 zuerst erschienenen Buches Traktat über die Heilkunde (1950). Dies ist eine Metaphysik der Neurose mit Bezügen zur Psychoanalyse und Homöopathie, die die Krankheiten eines Menschen als etwas Heiliges anerkennt, welches das Wesen des Menschen ausmache und als Spezifikum einzigartige Gründe und Ausprägungen habe. Das Traktat beeinflußte viele Alternativmediziner, Homöopathen und Psychotherapeuten.

Blüher nun vertritt in seinem letzten Werk über die Achse der Natur die These, daß die Natur ebenso wie die Erde eine Achse habe. Er beweist dies, indem er schreibt: „Es handelt sich hier nicht um eine ‚tiefere Einsicht‘ oder eine ‚Vertiefung‘ der Natur, (…) vielmehr um die Anwendung der Tiefendimension auf das Denken über die Natur, wobei die empirische Außen- und Innenwelt die ‚Fläche der Natur‘ oder die erste und zweite Dimension sind.“ Blühers Formel lautet: Natur ist ein transzendentales Kontinuum. Sie hat eine Achse, deren einer Pol im transzendentalen Subjekt, im Menschen, verankert liegt, der andere im transzendentalen Objekt, der Natur.

Die umgekehrte Kopernikanische Wende

Das Werk vertritt eine umgekehrte Kopernikanische Wende: Diesmal nicht wie bei Kant vom Objekt zum Subjekt, wonach die Erscheinungswelt sich im Menschen selbst konstituiere, sondern umgekehrt vom Subjekt zum Objekt hin. Kurz: Die moderne Philosophie und ihr überschätztes Subjekt müssen einen wesentlichen Bestand ihrer Kapazität an das Objekt – die Natur – zurückerstatten. Erkenntnis macht der Mensch sich nach Blüher nicht notwendig selber, sondern sie ist ein Vorgang der Natur selbst. Selbst die Ethik sei nicht ausschließlich aus Vernunft abzuleiten, sondern aus dem Metaphysischen, welches sich aus der Energie der Natur speise. Auch die Religion sei „reines Ereignis der Natur“. Blüher erkennt im Bau der Welt eine Ordnung, die mit Verstandeskräften allein nicht zu fassen sind. Sie müssen wahrgenommen werden mit den geistigen Organen der Erkenntnis, zu denen er auch den „Eros“ zählt. Zugleich stellt er heraus, daß die Kulturleistungen des Menschen nicht ohne Gott denkbar sind.

Interessant ist Blühers Interpretation des Christentums. In den Religion und Christentum gewidmeten beiden letzten Großkapiteln bestimmt Blüher den natürlichen Ursprung aller Religionen in ihrer helfenden Funktion. Er vertritt aber auch eine antike Weltanschauung, wenn er die menschliche Natur selbst vergöttlichen will. Blüher verbündet sich – auch in seinem Spätwerk – mit der christlichen Theologie, ohne selbst zum Fürsprecher einer konkreten Theologie zu werden. Damit gelingt ihm gerade hier eine religiös unvoreingenommene Proklamation des Primates der Natur, die ihn als den Mystiker aufscheinen läßt. Diese Mystik hält er der Katheder-Wissenschaft entgegen.

Was bleibt von Blüher?

Blüher bleibt der große deutsche Querdenker und Mystiker der Neuzeit, der alle Spannungsfelder in Politik, Gesellschaft und zwischen den Geschlechtern ergründete. Er gibt der Natur ihre Bedeutung zurück und ist neben seiner Rolle als Theoretiker des Männerbundes letzter Repräsentant eines philosophischen und psychologischen Universalwissens, welches seinesgleichen sucht. Ernst Jünger schrieb über ihn 1985 in der Zeitschrift Scheidewege: „Ich saß bei guter Wärme auf einer aus Lava gehauenen Treppe, aus deren Fugen das Venushaar wucherte. Warum kam mir dabei Hans Blühers ‚Achse der Natur‘ in den Sinn, und das geringe Echo, das diesem vortrefflichen Werk zuteil wurde?“


Der Pädagoge und Schulmeister in Eutin und Danzig, Rudolf Kneip, der bis in die fünfziger Jahre hinein auch in der DDR wirkte, schrieb 1928 als Vertreter der Sächsischen Jungenschaft, daß Blühers Gedanken Selbstverständlichkeiten geworden seien. So sind bis in die Gegenwart hinein neben viel Abneigung stets auch viel zustimmende Worte zum Wirken Blühers vorhanden. Allein dies bezeugt Blühers ungebrochene Strahlkraft und Aktualität.

lundi, 24 octobre 2011

Pierre Vial présente "Nouveaux Cathares pour Montségur" de Saint-Loup


Pierre Vial présente "Nouveaux Cathares pour Montségur" de Saint-Loup

Who's a Fascist?

 

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Who's a Fascist?

by Paul Gottfried

Ex: http://www.lewrockwell.com/

Having participated this weekend in an Internet discussion courtesy of Paul Craig Roberts, it seems to me that "fascist" is bandied about on the right in the same careless way as one finds on the left. Note that the anti—New Deal American Right in the thirties fell over themselves denouncing FDR and his minions as American Mussolinians. The Old Right associated the fascists with a corporatist economy, welfare programs, and military rearmament, all of which they despised. The fact that the New Republic and other American leftist organs then raved about the virtues of Latin fascism and often considered it soft Communism may have contributed to the illusion that big-government boosters at home were fascists in a state of denial. Recently the Old Right has revived the same charge of fascism and hurled it at the neoconservatives. Because neocons are imperialists, militarists, and enthusiasts for centralized government (all of which they admittedly are), they must also be fascists. After all, didn't Mussolini teach his nation to do everything for the state and nothing against it? How is this different from Bill Kristol's view that to be an American patriot one must love the American state?

While Kristol's "state" does not differ from Mussolini's fascist creation by being truly lovable (God knows it is not!), it may be possible to point out certain palpable differences between the two forms of state worship. Neoconservatives and fascists do not share the same historical context; nor are they reacting against the same enemies. Fascism was an interwar phenomenon and one bound up with a reaction against the revolutionary Left in Italy, Spain, Austria, and other European countries. It was also profoundly reactionary, in the sense that it valued certain classical conservative principles, like hierarchy, patriarchy and the restoration of antiquity, but believed it was only possible to bring about what it wanted through a constructivist project. Therefore Mussolini and his counterparts created a neoclassical version of a pre-bourgeois society, which was cobbled together with Roman republican and Spartan models. Fascists also stressed the organic unity of the nation, something that points to the semantic problem incurred by critics of the neoconservatives who wish to see them as "multicultural" fascists. Although not all fascists were racialists (the German case was the lunatic exception), most of them were avowed anti-internationalists and would not have approved of anything as destabilizing as immigration expansion. In the 1930s the Italian fascist government even tried to make sure that government workers would marry ethnic Italians.

Peter Brimelow was correct to observe in last weekend's Internet chat that neoconservatives believe not in fascism but in "Goldbergism" when they push for open borders and an aggressive foreign policy in the name of human rights. Jonah Goldberg, one of their major political theorists, has explained on NROnline that European conservatives like Joseph de Maistre were really on the left, seeing that they rejected "human rights," which is the essence of a conservative belief system. No matter how silly Goldberg's interpretation may seem, what he enunciates is the current neoconservative dogma that justifies imperial expansion. And it is hard to grasp anything fascist about Goldberg's redefinition of conservatism. Goldberg arrives at his view from reading the English social democratic historian Isaiah Berlin, who plays up the derivation of fascist thinking from Maistre's attack on the universalism and abstract ideals of the French Revolution. Although Berlin overstates this connection, he is nonetheless justified in perceiving the fascists as being connected to European counterrevolutionary traditions. The neoconservatives are not only not connected in any way to such traditions but are clearly on the side of what Michael Ledeen calls the "creative destruction" of the social and cultural traditions of other peoples.

Without judging the merits of this project, it seems that those who pursue it are not definable as fascists. They may in fact be far more destructive but are not a subgenus of interwar fascists who have landed up in our society. Depicting them as such depends on an underdetermined definition that serves strictly polemical ends. Just because all modern Western industrial states have large administrations that socialize the family and feature public education does not make them "fascist." Fascists took advantage of a political paradigm they shared with non-fascist modern governments, in order to achieve in some cases counterrevolutionary ends. But they did not initiate the welfare state, which flourished without the fascists, on the Euro-American left. Nor were the fascists unique in having military dictators and wars of expansion. Both Tom Woods's The Politically Incorrect Guide to American History and Tom DiLorenzo's study of the Great Emancipator as state-builder provide illustrations of Lincoln's authoritarian manner that show bad European habits could crop up here as well. But that happened generations before there was a fascist movement.

It is not accurate to refer to Abraham Lincoln as a "fascist," because he applied military force to quell the Southern secession and ruled as a military dictator. Political leaders can do things that are open to condemnation without being fascists. It would also not be irrelevant to cite the case of one of Lincoln's precursors, Oliver Cromwell, who also slaughtered secessionists, to reunite the United Kingdom, and whom the young Lincoln saw as someone he wished to emulate. Yet curiously the two men, long viewed as being alike in their nationalist fervor, connection to an Anglo-Saxon Protestant culture, and role as social modernizers, have contributed to very different cults. After being identified for centuries with republicanism and Protestant sectarians, Cromwell became a hero for rightwing English nationalists, including the fascist followers of Sir Oswald Mosley in the late thirties. Lincoln, by contrast, has become a god figure for the Left, from the communist Abraham Lincoln Brigade fighting in the Spanish Civil War down to the civil rights movement and his current apotheosis, as the incarnation of global democratic ideals. My friend Tom Di Lorenzo has made this last point clear by debating Lincoln-admirers, who invariably bring with them leftist agendas. But neither Cromwell nor Lincoln produced the twentieth-century cults that sprang up around their putative achievements. The Irish are certainly entitled to dislike Cromwell and his son-in-law for devastating their land during the English Civil War and like Paul Craig Roberts, I cannot find any sane reason for a Southerner whose family suffered during Lincoln's invasion of the South to revere this brutal nationalist. But neither figure belonged to the twentieth century or to its ideological wars; and both have been co-opted to symbolize battles that are no longer theirs. Like Cromwell, Lincoln was neither a fascist nor a neocon.

December 2, 2004

Paul Gottfried [send him mail] is Horace Raffensperger Professor of Humanities at Elizabethtown College and author of, most recently, Multiculturalism and the Politics of Guilt.

Copyright © 2004 LewRockwell.com

La seconde invasion de l'Italie par Alaric (408-410)

 

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La seconde invasion de l'Italie par Alaric (408-410)

Ex: http://anti-mythes.blogspot.com/

Les invasions des anciens fédérés Wisigoths furent très différentes de la grande migration des peuples de Radagaise et des Vandales-Alains-Suèves, tous gentes externae, car les anciens fédérés wisigoths étaient dans l'Empire et ils eurent un but plus précis que la grande migration de 406, celui non seulement de redevenir fédérés, mais aussi d'obtenir une intégration plus étroite dans l'Empire, obstinément poursuivie par leurs rois, tant par l'ancien général romain Alaric que par son successeur Athaulf.

 
 
alarich-1-koenig-der-westgoten.jpgAinsi les Wisigoths envahirent-ils dans ce but, peu après la grande migration de 406, d'abord l'Italie complètement, puis une partie de la Gaule méridionale et une partie de l'Espagne méditerranéenne. Mais, si la grande migration de 406 les servit, en épuisant les moyens militaires de l'empereur Honorius contraint, en plus, d'affronter un usurpateur en Gaule dès 407 et un autre encore en 411, elle les desservit tout autant, en suscitant une virulente réaction des Romains antigermains qui les assimilèrent aux barbares de Radagaise ou de l'invasion des Vandales-Alains-Suèves et qui, même, redoutèrent plus ces anciens fédérés que les autres envahisseurs barbares. La seconde invasion de l'Italie par Alaric et la prise de Rome, le 24 août 410, firent des Wisigoths des ennemis intolérables de l'Empire, de sorte que leur établissement dans des provinces gauloises en 418, après leur retour au statut de fédérés en 416, réalisa en partie seulement les buts de leurs sept années d'invasions.
 
La rupture du gouvernement impérial avec Alaric détermina l'invasion de l'Italie par un roi des Wisigoths, ancien magister militum per Illyricum de l'empereur d'Occident. Au printemps 407, l'arrêt des préparatifs de la guerre contre l'Empire d'Orient n'entraîna pas cependant le retrait de sa dignité romaine au roi wisigoth qui, probablement, crut que la guerre projetée était différée à cause de l'usurpation de Constantin en Gaule. Vers la fin de 407 ou le début de 408, sans doute après l'échec de l'expédition de Sarus contre Constantin, Alaric, inquiet de ne plus recevoir les annones de ses soldats fédérés, quitta ses cantonnements d'Épire, gagna par la Savie et Emona le Norique méditerranéen, où il s'installa à Virunum (près de Klagenfurt), à l'entrée de la route des Alpes Juliennes menant en Italie, donc dans la même région qu'en 406 Radagaise. De là, il envoya des légats réclamer au généralissime de Ravenne une indemnité de 4 000 livres d'or, somme considérable que Stilicon, accouru à Rome où se trouvait Honorius, fit difficilement accepter par le Sénat. En outre l'empereur, allant à Ravenne pour inspecter lui-même l'armée italienne, y fut accueilli par une mutinerie que suscita Sarus, antistiliconien depuis son échec en Gaule.
 
La chute de Stilicon fut, peu après, hâtée par la mort inattendue de l'empereur Arcadius, le 1er mai 408, mort qui rendit inutiles la guerre déjà retardée contre l'Orient et les services d'Alaric, précisément nommé général pour occuper l'Illyricum oriental revendiqué par l'Occident : Honorius devint le tuteur du jeune fils d'Arcadius, Théodose II. Alors Stilicon, sans doute pour garder Alaric au service de l'Empire en évitant d'apparaître à ses côtés comme un complice, décida Honorius, lors d'un conseil tenu à Bologne vers juillet, à lui confier quelques troupes pour aller veiller sur Théodose II à Constantinople, tandis que l'armée italienne, de plus en plus travaillée par les antistiliconiens, irait en Gaule combattre l'usurpateur avec les Wisigoths du magister militum Alaric sous le commandement personnel de l'empereur. Quand Honorius vint à Pavie, où étaient réunis les soldats italiens, ceux-ci se mutinèrent à l'incitation des antistiliconiens dont faisait partie un très influent fonctionnaire palatin d'origine orientale, Olympius : ils massacrèrent le magister equitum Galliarum et le préfet du prétoire des Gaules qui venaient d'être nommés, ainsi que le préfet du prétoire d'Italie et tous les dignitaires stiliconiens. Stilicon, resté à Bologne avec quelques troupes, ne tenta pas un autre coup d'État militaire pour évincer Olympius et le parti antigermanique : il partit à Ravenne et, quand ses gardes du corps huns furent égorgés par Sarus, il se laissa arrêter sous la promesse d'avoir la vie sauve, mais il fut exécuté.

 
Aussitôt se déchaîna la persécution non seulement de la famille et des partisans de Stilicon, mais aussi des soldats barbares, déjà expulsés des villes italiennes sur l'ordre du généralissime, peu avant son exécution : on tua tous ceux qu'on put rattraper ainsi que leurs familles laissées en otages dans les cités et, selon Zosime, les rescapés, au nombre de 30.000, s'enfuirent auprès d'Alaric. Olympius, devenu tout-puissant auprès d'Honorius, installa des ministres antigermains, donna de nouveaux généraux à l'armée italienne et utilisa l'Ostrogoth Sarus en le nommant aussi général, selon Philostorge, soit pour le récompenser de l'arrestation de Stilicon, soit pour garder le groupe de fédérés pannoniens qui l'avaient suivi en Italie. Or, Sarus était l'ennemi personnel d'Alaric, inimitié qui joua un grand rôle dans les rapports du nouveau gouvernement de Ravenne et du roi wisigoth, parce qu'il s'agissait de haines tribales implacables. Probablement ces haines anciennes s'étaient-elles avivées quand les Wisigoths, allant envahir l'Italie à la fin de 401, passèrent en Pannonie II-Savie et s'allièrent aux fédérés ostrogoths en les incitant à se donner pour roi, à la place de Sarus, le beau-frère d'Alaric, Athaulf, d'origine gothico-sarmate, sans doute d'une famille loyale envers Hermanaric, lors du complot de la gens infida des Rosomons, et restée fidèle aux Amales quand elle se réfugia chez les Wisigoths après 375 : Athaulf exploita-t-il le fait que Sarus était le frère de Sunilda, l'épouse d'Hermanaric suppliciée pour avoir trahi au profit des Rosomons ? Après la défaite d'Alaric en Italie et sa retraite en Illyricum oriental, les fédérés ostrogoths, pardonnés par Stilicon, avaient eu pour roi Sarus, avec qui une partie d'entre eux était partie, en 406, dans la plaine du Pô pour y participer aux opérations de Stilicon contre Radagaise. Mais, à l'automne de 408, quand Alaric quitta l'Épire, il revint en Pannonie II-Savie et de nouveau donna pour roi Athaulf aux fédérés ostrogoths qui n'avaient pas suivi Sarus en Italie, peut-être surtout parce que, venant de rompre avec le gouvernement impérial, il ne pouvait gagner le Norique méditerranéen sans être sûr de l'alliance des Ostrogoths de Pannonie.
 
Vers septembre 408 en effet, Alaric semble avoir tenté d'éviter la guerre contre le nouveau gouvernement impérial, parce qu'il redoutait d'affronter la grande armée italienne de Pavie avec des troupes insuffisantes, réduites à ses Wisigoths, sans être assuré que les fédérés ostrogoths et huns de Pannonie viendraient, dirigés par Athaulf, participer à l'invasion de l'Italie. Selon Zosime, il envoya des légats porter à l'empereur des propositions de paix plus "modérées" que son ultimatum du printemps : une somme d'argent "non excessive", l'autorisation de transférer ses soldats du Norique « en Pannonie », vraisemblablement pour obtenir qu'Athaulf y eût le statut de roi fédéré, et l'envoi réciproque d'otages qui seraient, du côté romain, Aetius et le fils de Jovius.
 
L'ouverture de la guerre fut précipitée, dès octobre, tant par le refus d'Olympius de négocier avec Alaric que par la prompte désorganisation de l'armée italienne, non seulement amputée de ses soldats barbares dont la plupart allèrent rejoindre le roi wisigoth, mais aussi par l'incompétence et les rancunes de ses nouveaux généraux qui avaient fini par obtenir la mise à l'écart de Sarus. Aussi peut-on conjecturer qu'Alaric décida d'intimider l'influençable Honorius qui avait gardé au palais d'anciens stiliconiens, tel l'ex-préfet du prétoire d'Illyricum Jovius, et n'avait même pas encore quitté Milan le 24 septembre. Dans le courant d'octobre 408, sans attendre les renforts pannoniens "huns et goths" qu'il avait demandés à son beau-frère Athaulf, il passa les cols du Norique avec ses seuls guerriers et envahit la Vénétie. Par la route de Concordia et d'Altinum il atteignit le Pô et s'empara de Crémone, sans rencontrer de soldats italiens, car, entre-temps, Honorius avait quitté Milan et était revenu à Ravenne.
 
Alaric eut donc à faire le siège de Ravenne, puissamment fortifiée et défendue par une armée impériale, pour imposer à l'empereur une paix moins "modérée" que celle proposée en septembre. S'il renonça aux longs et coûteux travaux qu'aurait exigés le siège de Ravenne, il alla, en suivant la voie Flaminienne, assiéger Rome. L'Urbs avait certes une enceinte réparée à la fin de 401, mais pas de garnison. De plus, la présence dans ses murs du sénat et des grandes familles sénatoriales, ainsi que de l'évêque romain, faisait de Rome assiégée une menace qui pouvait contraindre Honorius à négocier, tout autant que le siège de Ravenne. C'était aussi à l'automne qu'arrivait à Portus, le port de Rome sur la rive nord de l'embouchure du Tibre, l'annone d'Afrique qui pouvait assurer le ravitaillement des Wisigoths, restés sans vivres au début de l'hiver, à cause de leur offensive rapide, après Crémone, vers Bologne et Rimini qu'ils n'avaient pas pris le temps d'assiéger. Dès novembre, Alaric s'empara de Portus et du blé africain, qui, enlevé ainsi aux Romains, contribua à ébranler la résistance d'assiégés menacés par la famine.
 
Le siège de Rome devint pour le roi wisigoth le moyen d'exercer une pression puissante sur le gouvernement impérial, afin d'en obtenir l'octroi de cantonnements pour ses sujets redevenus fédérés et de commandements romains pour lui et Athaulf. En revanche Honorius, resté sauf dans Ravenne avec une armée qui servait de garnison à sa capitale réelle, résista aux exigences des Wisigoths retenus par le siège de Rome. Si Alaric crut pouvoir dicter les conditions de la paix, le gouvernement de Ravenne crut pouvoir refuser de subordonner au sort de Rome la paix avec un ennemi qui ne le menaçait pas directement. Mais le siège de l'Urbs, que l'armée d'Alaric ne pouvait emporter, ni l'armée de Ravenne délivrer, dura longtemps et il imposa aux deux adversaires, au roi wisigoth comme à l'empereur, une remise en question, par trois fois au moins, des moyens susceptibles d'aboutir à une paix nécessairement dépendante de leur réconciliation ou de la soumission de l'un des deux.
 
De novembre 408 à février 409, la politique antigermanique d'Olympius s'effrita sous le choc des maux endurés par les Romains assiégés : après la prise de Portus, les rations de blé diminuèrent d'un tiers, puis de moitié, et la famine, puis la peste apparurent, tandis qu'on faisait la chasse aux stiliconiens ; hors les murs, les Wisigoths furent rejoints par les esclaves fugitifs, 40.000 selon Zosime, et Alaric exigea de la première ambassade romaine qui vint le trouver tout ce que l'Urbs contenait d'or, d'argent et d'esclaves germains. Mais, quand l'énorme contribution fut livrée par une seconde ambassade, Alaric demanda l'envoi à Ravenne du préfet de la Ville et de deux sénateurs pour proposer à l'empereur la paix dans l'alliance avec les Wisigoths. En janvier 409, l'intransigeance d'Olympius, qui avait convaincu Honorius de ne pas céder aux prières des représentants des Romains, fit déjà scandale à la cour, d'autant plus que cinq escadrons de Dalmates, rappelés de Pannonie pour aller au secours de l'Urbs furent détruits par Alaric. En février, le blocus de Rome fut resserré par le roi wisigoth, irrité par les refus du gouvernement impérial, et une nouvelle ambassade romaine partit, avec l'évêque de Rome Innocent I', demander une fois de plus à l'empereur de consentir à la paix. À ce moment, les renforts pannoniens amenés par Athaulf arrivèrent enfin sur la route de Rome, mais ils étaient si peu nombreux qu'un corps de trois cents fédérés huns, probablement rappelés de Pannonie par Olympius en même temps que les Equites dalmates, put les attaquer à Pise et les vaincre, sans réussir cependant à empêcher la jonction d'Athaulf et d'Alaric. Alors, à Ravenne, les soldats du comte Jovius exigèrent de l'empereur la disgrâce d'Olympius et du parti antigermanique. Jovius devint préfet du prétoire et reprit les négociations.
De mars à novembre 409, la politique d'entente avec les Wisigoths s'effrita à son tour, mais progressivement, à mesure qu'évoluèrent les exigences d'Alaric. Vers mai-juin, Honorius se réconcilia avec l'usurpateur gaulois Constantin qui promit d'intervenir en Italie "avec toute l'armée de Bretagne, de Gaule et d'Espagne". Fut-ce à cause de cela ou d'une intrigue du parti antigermanique demeuré influent au palais qu'Honorius décida de refuser les propositions d'Alaric, présentées à Rimini, lors de la rencontre du roi wisigoth et du préfet du prétoire Jovius ? Alaric présenta, semble-t-il, à Rimini non pas un ultimatum, mais une base de discussion, en exigeant, outre de l'or et des vivres, des cantonnements situés non seulement dans les Noriques et les Pannonies, comme il l'avait réclamé en septembre 408, mais aussi dans la Dalmatie et la province italienne de Vénétie. Avait-il l'intention de réduire ces exigences s'il obtenait pour lui et Athaulf des commandements romains, que d'ailleurs Jovius avait conseillé à l'empereur d'accorder? De toute façon, Honorius ordonna de rompre les négociations. Jovius non seulement obtempéra, mais encore, craignant d'être disgracié, se convertit sur-le-champ à la politique antigermanique d'Olympius. Alaric, violemment déçu, partit reprendre le siège de Rome, "vigoureusement" dit Zosime, tandis que Jovius faisait engager 10.000 Huns extérieurs aux frontières pannoniennes, mercenaires pour lesquels il fit venir du blé et du bétail de Dalmatie.
 
Mais, vers la fin de l'été 409, les pourparlers reprirent entre les Romains assiégés et Alaric, car le ravitaillement des Wisigoths dépendait, comme à l'automne 408, de l'arrivée du blé annonaire d'Afrique. Une nouvelle ambassade des Romains, conduits par le préfet de la Ville Attale et l'évêque Innocent 1er, alla porter à Ravenne des propositions de paix du roi wisigoth beaucoup plus conciliantes que celles du printemps précédent : Alaric se bornait, selon Zosime, à demander non plus de l'or, mais seulement des vivres, dont l'empereur fixerait lui-même la quantité, et des cantonnements dans les Noriques, "provinces éloignées de l'Italie et qui rapportaient peu au fisc". Jovius, soit parce qu'il attendait ses nouveaux soldats huns, soit parce qu'il n'osait pas renier le parti antigermanique, fit éconduire l'ambassade et rejeter les offres d'Alaric par Honorius. Le roi wisigoth, excédé par cette politique de refus, resserra le blocus de Rome, d'autant plus qu'en novembre le blé africain n'arriva pas à Portus, car le comte d'Afrique Heraclianus retint à Carthage la flotte annonaire et même, plus tard, au printemps 410, l'expédia à Ravenne.
De décembre 409 à juillet 410, Alaric tenta de s'entendre avec les Romains contre l'intraitable gouvernement de Ravenne. Résolu à rompre enfin avec Honorius, mais non avec l'autorité impériale, il fit proclamer empereur par ses Wisigoths le préfet de la Ville Attale, au vif soulagement du sénat et de la population de Rome. Ainsi obtint-il de son empereur, assez docile pour se laisser baptiser par l'évêque arien des Wisigoths, ce qu'il avait demandé vainement au représentant d'Honorius à Rimini, c'est-à-dire non pas des cantonnements en Italie, mais un grand commandement : Alaric fut nommé magister militum et Athaulf comte de la cavalerie des domestiques. Attale put cependant désigner un Romain, Constant, plutôt que le Wisigoth Druma, comme chef des soldats expédiés promptement en Afrique pour obliger le comte Heraclianus à livrer l'annone.
 
Jusqu'au printemps 410, Attale donna satisfaction au roi wisigoth. Dès janvier, tous deux marchèrent contre Ravenne, d'où Honorius, inquiet de cette entente, envoya des ambassadeurs conduits par le préfet du prétoire Jovius qui offrirent à Attale de partager le pouvoir impérial avec l'empereur légitime. Peut-être Alaric y aurait-il consenti, si, à la cour d'Honorius, les haines n'avaient explosé contre le parti antigermanique et l'empereur qui, en le cautionnant, était responsable du siège de Ravenne. Jovius s'empressa de faire à nouveau volte-face et de se rallier à l'empereur d'Alaric : il devint le préfet du prétoire d'Attale qu'il pressa de déposer Honorius et même de le mutiler, après l'avoir capturé. Quant au général germain des soldats de Ravenne, Allobic, il projeta de remplacer Honorius par Constantin III dont on attendait la venue en Italie.
Honorius semblait perdu et s'apprêtait à fuir Ravenne, lorsque soudainement débarquèrent quatre mille soldats envoyés d'Orient par Théodose II, qui le décidèrent à rester. Ensuite, peut-être vers avril, arriva de Carthage la flotte annonaire apportant aussi les impôts en argent des Africains, qu'avait retardée les opérations du comte Heraclianus contre les soldats de Constant, expédiés par Attale en Afrique sans doute vers février, mais battus promptement. Honorius eut donc de quoi payer ses soldats huns et nourrir la garnison ainsi que la population de Ravenne assiégée, tandis que le blocus des ports africains par Heraclianus faisait réapparaître la famine à Rome.
 
Alaric hésita cependant à se séparer d'Attale, quand celui-ci refusa de faire partir en Afrique des soldats wisigoths qui, mieux que ceux de Constant, pouvaient vaincre Heraclianus. Il alla même guerroyer contre les villes italiennes qui, telle Bologne, refusaient de reconnaître son empereur et peut-être contribua-t-il à hâter la retraite de Constantin III que la mort d'Allobic et les nouveaux moyens dont disposait Honorius décidèrent à rentrer en Gaule. Ce fut Jovius qui, selon Zosime "acheté par Honorius", convainquit Alaric de se débarrasser d'Attale et de se réconcilier avec l'empereur légitime. Attale ayant abandonné le siège de Ravenne pour accourir à Rome, afin sans doute de recourir au sénat, Alaric le convoqua à son camp de Rimini et, là, vers la fin juillet, le dépouilla des insignes impériaux qu'il fit porter à Honorius.
 
L'empereur de Ravenne accepta la paix offerte, amnistia tous ceux qui avaient servi Attale et, peu après, fit lever le blocus des ports africains pour assurer le ravitaillement de Rome et, en conséquence, celui des Wisigoths. On ignore les concessions qu'obtinrent Alaric et Athaulf, car celles-ci restaient sans doute à préciser.
 
On ignore aussi pourquoi et à quel moment, avant ou après une entrevue entre Honorius et Alaric, l'escorte du roi wisigoth fut, sur la route de Ravenne, attaquée par Sarus, resté à l'écart depuis l'automne 408, mais rentré avec un haut grade au service de l'empereur ou plutôt du nouveau généralissime, Constantius. L'incident était-il dû à une initiative de Sarus ou à un ordre de Constantius, soucieux d'intimider Alaric qui gardait encore comme otage la demi-soeur d'Honorius, Galla Placidia ? Alaric s'indigna-t-il seulement d'être attaqué par son ennemi promu à un grade que ni lui-même, ni Athaulf n'avaient encore reçu de l'empereur ? Persuadé qu'Honorius s'apprêtait à le trahir, le roi wisigoth revint assiéger Rome et prouver sa puissance, soit pour se venger, soit pour faire céder l'empereur.
 
La prise de Rome fut précédée par un blocus qui menaçait de durer, car les Wisigoths n'avaient pas de matériel de siège et la solide enceinte de l'Urbs avait peu souffert des sièges précédents de 408 et 409. Mais, depuis 18 mois, il y avait eu tant de pourparlers et de trêves, tant d'échanges d'ambassades entre assiégés et assiégeants, tant de partisans d'Attale à Rome, que beaucoup de familles romaines, notamment sénatoriales, avaient des relations dans l'entourage d'Alaric et d'Athaulf. En outre, la famine, qui sévissait déjà au temps d'Attale, était devenue intolérable après les espoirs d'amélioration apportés par la paix. Aussi est-il probable que des Romains tentèrent un accommodement avec le roi wisigoth pour ne pas prolonger une vaine résistance et, tout au moins, limiter les dégâts d'une reddition inconditionnée.
Le sac de Rome, du 24 au 27 août, fut apparemment réglé avant l'entrée des Wisigoths, par la Porte Salaria, trop mal défendue pour qu'il n'y ait pas eu des complicités dans ce quartier de l'Urbs. La limitation à trois jours de la mise à sac d'une ville aussi vaste et riche que Rome suggère que le roi wisigoth s'y était engagé, avant. Alaric, d'ailleurs respecta cet engagement préalable, y compris le droit d'asile consenti à la basilique Saint-Pierre et à ses alentours, malgré la difficulté de plier à cette discipline ses Wisigoths exaltés par le pillage de tant d'opulentes demeures et l'incendie de tant de monuments. Enfin, il y eut tant de nobles réfugiés en Afrique et en Orient, où ils arrivèrent dépourvus de ressources, que la fuite de la plupart d'entre eux avait été, vraisemblablement, tolérée et payée par l'abandon de leurs biens. Ceux, plus pauvres ou plus imprudents, qui restèrent eurent le sort des autres Romains, soit tués, soit surtout asservis par les Wisigoths jusqu'au paiement de rançons sommairement calculées, d'après les classes sociales ou les circonstances.
Il ne subsiste pas et sans doute n'y eut-il pas de description de la prise de Rome, événement civil, non pas défaite ou victoire militaire. Brièvement mentionnée par les chroniques, elle n'apparaît dans les textes d'auteurs presque tous ecclésiastiques, dont l'historien des Goths Jordanes, qu'à travers des épisodes sélectionnés et altérés pour montrer la modération de barbares chrétiens ou à travers des allusions aux malheurs de victimes romaines connues, enfin à travers des reproches adressés au gouvernement impérial, mais surtout au "traître" Stilicon. De tous ces témoignages il ressort que le sac de Rome fut ressenti comme un bouleversement prodigieux, un signe fatidique, moins à décrire qu'à interpréter pour dénoncer ses causes et conjurer l'arrêt du Destin. Rome n'avait pu tomber que parce qu'elle avait été trahie ou coupable. Seule importait la cause morale de ce malheur : abandon des anciens dieux tutélaires pour l'opinion des païens, plus nombreux dans les milieux populaires romains que dans les cercles des sénateurs lettrés ; justice de Dieu qui frappe, mais laisse survivre, pour l'opinion des clercs chrétiens plus que de leurs fidèles.
 
Les conséquences de la prise de Rome montrèrent l'importance réelle de cet événement. Apparemment, ni Honorius, assuré que Ravenne, sa capitale d'empereur légitime, était le cœur de l'Empire, ni Alaric, aveuglé par ses rancunes, ni même les sénateurs romains obsédés par le souci d'échapper au pire, n'avaient tenu compte de la puissante charge émotionnelle qui s'était investie, au cours des siècles, dans la vieille Rome, "mère du monde assassinée" pour Rutilius Namatianus, beaucoup plus que dans la nouvelle, Constantinople, prise par les Goths de Gainas en 400 avec un moindre retentissement. S'il y eut autour d'Honorius, qui n'était pas un Théodose, et autour d'Alaric, qui n'était pas un Radagaise, des partisans d'un compromis entre l'intransigeance du parti antigermanique et les buts d'anciens fédérés révoltés pour obtenir d'être intégrés dans l'Empire, cette politique fut ruinée par le sac de Rome. La lutte entre Honorius et Alaric, transférée sur le plan du Salut de la Respublica Romana, devint celle de l'empereur identifié à la souveraineté de Rome et du représentant le plus dangereux de la furie barbare.
Effectivement, après la prise de l'Urbs, il n'y eut plus de négociations entre le gouvernement de Ravenne et le roi wisigoth. Alaric put continuer ses ravages : quittant la ville, avec son énorme butin et ses nombreux captifs, dont Galla et Attale, il emmena ses Wisigoths à la recherche de vivres en Campanie d'abord, puis vers le sud, où, pour conquérir le blé d'Afrique, il prépara une expédition navale en direction de la Sicile et de Carthage. Mais, fin septembre, les tempêtes d'équinoxe détruisirent sa flotte improvisée et il revint vers l'opulente Campanie pas encore épuisée. Dès octobre, sa mort subite lui épargna la peine inévitable de négocier avec Honorius, tâche qui échut à son successeur, Athaulf, et ses Wisigoths lui firent des funérailles dignes d'un héros, à Cosenza, près du fleuve Busentus dont ils auraient détourné le cours pour ensevelir leur roi, selon Jordanes.
 
Après la mort d'Alaric, le gouvernement de Ravenne continua d'ignorer le roi wisigoth. Honorius fit d'abord un bref séjour à Rome, où il célébra en janvier 411 ses vicennalia et promit aux sénateurs des exemptions d'impôts, puis, "voyant qu'il ne pouvait agir contre les barbares à cause des usurpateurs" dit Orose, il envoya, au printemps, contre Constantin III l'armée italienne commandée par Constantius, "un général enfin romain". Pendant l'hiver 410-411, Athaulf ravitailla ses Wisigoths en pillant les régions riveraines de l'Adriatique, moins épuisées que le Latium et les alentours de Rome dont il se détourna. Se rapprochant ainsi de Ravenne, il arriva en Émilie, d'où il tenta de faire la paix avec l'empereur, soit vers la fin du printemps, soit au cours de l'été, c'est-à-dire après le départ en Gaule de l'armée commandée par le magister peditum Constantius et le magister equitum Ulphila, départ qui priva le roi wisigoth de l'occasion d'offrir ses soldats en demandant un commandement romain. Fut-ce pour s'imposer à Honorius qu'il épousa Galla, à Forli, en Émilie, selon Jordanes ? Il y eut sûrement des pourparlers au sujet de ce mariage, car Honorius voulait faire libérer sa demi-sœur et Athaulf savait que Constantius, vainqueur de Constantin III devant Arles en août, ne pouvait vaincre sans renforts le nouvel usurpateur gaulois, Jovinus, proclamé Auguste à Mayence, où se formait une grande armée de barbares rhénans.
 
Mais Honorius ne céda pas. Alors, selon Jordanes, Athaulf quitta l'Italie, "en y laissant l'empereur comme un parent traité avec bienveillance, bien qu'il l'eût dépouillé de ses richesses, après avoir pillé dans les provinces italiennes les biens des particuliers, ainsi que surtout ceux de l'État", et il se dirigea vers les Gaules. Au printemps 412, dès que les cols des Alpes occidentales furent ouverts, Athaulf passa en Gaule, emmenant son butin, Galla et l'ex-empereur Attale qu'il projetait de donner pour collègue à l'usurpateur Jovinus, auquel il avait décidé de se rallier. Les Wisigoths évacuèrent donc l'Italie avec le même statut qu'à l'automne 408, quand ils l'avaient envahie.
 
Émilienne DEMOUGEOT 

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