mardi, 17 décembre 2024
Le gouvernement globaliste du Canada s'effondre
Le gouvernement globaliste du Canada s'effondre
Source: https://report24.news/kanadas-globalisten-hoerige-regieru...
Le gouvernement canadien, fidèle au Forum Économique Mondial (WEF), se désintègre. Le ministre du Logement Fraser et la ministre des Finances Freeland ont annoncé leur démission. Même le Premier ministre Trudeau semble en avoir assez. Le Canada pourrait bientôt organiser de nouvelles élections – avec une victoire très probable des conservateurs.
Dans la capitale canadienne Ottawa, les événements se précipitent. La femme la plus puissante du cabinet de Justin Trudeau, Chrystia Freeland (photo), ministre des Finances, a annoncé hier, à la surprise générale, sa démission – un coup de tonnerre qui secoue le paysage politique canadien.
La raison du départ de Mme Freeland est aussi simple qu’explosive : Trudeau voulait la reléguer à un autre poste. Mais au lieu d’accepter un simple transfert, la politicienne, fidèle au WEF, tout comme Trudeau, a tiré la sonnette d’alarme. Dans une lettre de démission remarquablement cinglante publiée sur X (anciennement Twitter), elle a clairement indiqué qu’il s’agissait d’un conflit interne au parti.
« Depuis quelques semaines, vous et moi sommes en désaccord sur la meilleure voie à suivre pour le Canada », écrit-elle à l’adresse de Trudeau. Le véritable point de rupture : les droits de douane menaçants de 25 % imposés par le futur président américain Trump. Alors que Trudeau semble vouloir continuer à distribuer des cadeaux électoraux, Freeland plaide pour une politique stricte d’austérité afin de se préparer à la guerre commerciale imminente.
Les marchés financiers ont réagi immédiatement : le dollar canadien a chuté à son plus bas niveau depuis la crise du Covid. Mais ce n’est pas tout. Le ministre du Logement, Sean Fraser, a lui aussi jeté l’éponge ce week-end et ne se présentera pas aux prochaines élections. Deux poids lourds quittent le cabinet – cela ressemble fort à des rats qui abandonnent un navire en perdition.
Mais ce n’est pas encore tout : selon les informations de la chaîne canadienne CTV News, Trudeau envisagerait désormais lui-même de démissionner ou de dissoudre le Parlement. Selon certaines sources, il aurait déjà informé son cabinet et prévoit de prononcer un discours devant le Parlement dans la journée. Si cela se confirme, le Canada serait, après la France, l’Allemagne et la Corée du Sud, la quatrième démocratie occidentale à voir son gouvernement sombrer dans une crise existentielle. Les démocraties autrefois stables de l’Occident ressemblent de plus en plus à des châteaux de cartes politiques.
Le plus grand défi reste encore à venir pour le Canada : une possible guerre commerciale avec les États-Unis pourrait mettre le pays à l’épreuve. Les provinces riches en pétrole de l’Ouest, notamment l’Alberta et la Saskatchewan – bastions de l’opposition conservatrice – pourraient alors devenir des poudrières.
Pour Justin Trudeau, autrefois l’enfant chéri de la politique progressiste et globaliste, cela pourrait bien marquer la fin de sa carrière politique. Comme l’avait si justement dit Margaret Thatcher : « Le problème avec le socialisme, c’est qu’à un moment donné, on finit par manquer de l’argent des autres. » Dans le cas de Trudeau, on pourrait ajouter : et à un moment donné, on manque aussi de ministres loyaux.
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dimanche, 08 décembre 2024
Une alliance transpartisane droite-gauche prend forme: le BSW vote à nouveau pour une motion de l’AfD
Une alliance transpartisane droite-gauche prend forme: le BSW vote à nouveau pour une motion de l’AfD
Dresde. Des situations exceptionnelles donnent parfois lieu à des alliances exceptionnelles. Au Parlement régional de Saxe, l’AfD et l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW) ont à nouveau voté ensemble sur une question politique importante, s’opposant à la majorité des partis établis.
Comme il y a quelques semaines à propos de la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la gestion du COVI D-19, il s’agissait cette fois de la question de la paix en Europe, et plus précisément du stationnement de nouveaux missiles américains en Allemagne. Les deux partis considèrent cela comme une menace massive et un risque accru de guerre. C’est pourquoi le BSW a soutenu une motion de l’AfD intitulée « La paix plutôt que les missiles ». La motion visait à exhorter le gouvernement régional de Saxe à « s’engager activement pour une politique de paix ».
Le chef du groupe parlementaire de l’AfD, Urban (photo), a justifié la motion en déclarant : « Ces missiles deviendraient la première cible stratégique des armes nucléaires russes. » Selon lui, le stationnement des missiles américains en Allemagne comporte de grands dangers : « Nous nous transformons en cible d’une frappe nucléaire en retour. » Lors du débat, la CDU a défendu sa politique de soutien au stationnement des missiles, affirmant qu’il s’agissait d’une réponse de l’OTAN à « l’agression de la Russie ».
Sabine Zimmermann (photo), la présidente régionale du BSW, a de son côté accusé la SPD – qui, en tant que parti du chancelier dans la coalition « feu tricolore » à Berlin, approuve également le stationnement – de jeter l’héritage de Willy Brandt « à la poubelle de l’Histoire ». Quant aux Verts, elle a affirmé qu’ils avaient trahi leurs idéaux depuis longtemps. La demande de la CDU d’orienter toujours plus de missiles vers la Russie a également été jugée erronée. Bien qu’elle affirme « profondément » se méfier des intentions pacifiques de l’AfD, Zimmermann a déclaré: «Nous ne refuserons pas notre vote à une motion qui est directement copiée de notre programme électoral».
Jörg Scheibe, coprésident du BSW, a également défendu le soutien à la motion de l’AfD: « Même si cette motion émane du groupe parlementaire de l’AfD, elle est néanmoins correcte et mérite notre soutien » (rk).
Source: Zu erst, Décembre 2024.
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dimanche, 01 décembre 2024
Fin de la coalition tricolore allemande
Fin de la coalition tricolore allemande
par Georges Feltin-Tracol
Les crises politiques s’accumulent en Europe. Longtemps moteur de la politogenèse eurocratique, le duo franco-allemand se paralyse de part et d’autre du Rhin. Une fragile et implicite cohabitation s’installe à Paris entre un président Jupiter dévalué et un « socle commun » parlementaire hétéroclite et instable. À Berlin, la victoire de Donald Trump a amplifié les fractures au cœur même du gouvernement fédéral.
Le 6 novembre 2024, le chancelier Olaf Scholz désavoue le ministre des Finances, Christian Lindner, et demande au président fédéral Frank-Walter Steinmeier de le limoger, chose faite dès le lendemain. Or Christian Lindner dirige la FDP, le parti libéral. Son éviction entraîne la démission de deux autres ministres libéraux de la Justice et de l’Éducation. En revanche, le ministre des Transports et du Numérique reste en place et abandonne la FDP. C’est la fin d’une entente montée avec douleur trois ans plus tôt.
Aux législatives de 2021, le Bundestag se fragmente en six groupes. La coopération habituelle entre les sociaux-démocrates de la SPD et les Verts n’assure pas une majorité. Les deux partenaires se tournent alors vers un troisième larron, la FDP. Après de longues et âpres négociations, les trois formations s’accordent, le 24 novembre 2021, sur un contrat commun de gouvernement. Les journalistes parlent de « coalition en feu tricolore » en raison des couleurs respectives des nouveaux alliés (rouge pour le SPD, vert pour les Grünen et jaune pour le FDP). Cette configuration politicienne est inédite dans l’histoire de l’Allemagne fédérale.
Jusqu’en novembre 2023 et en dépit de divergences fréquentes entre les Verts et les libéraux, le gouvernement « tricolore » se maintenait cahin-caha. Il y a un an, le Tribunal constitutionnel fédéral de Karlsruhe prononçait l’inconstitutionnalité partielle du budget 2023, un camouflet inédit dû à l’initiative de l’opposition démocrate-chrétienne. Le gouvernement Scholz avait en effet jonglé avec différents financements. Il utilisait sciemment un reliquat budgétaire de soixante milliards d’euros, destiné à l’origine à lutter contre le covi d-19, afin d’alimenter un fonds destiné à la transformation de l'économie et au climat. Les magistrats critiquèrent la manœuvre et s’indignèrent d’une dépense réalisée entre janvier et octobre 2023 de plus de trente-et-un milliards d'euros sans que ces sommes n’apparaissent dans le budget légal. Le Tribunal constitutionnel interdisait par conséquent de transférer le reste du montant vers tout autre fonds. Sa décision entraînait en outre le gel de l’ensemble des nouveaux crédits de tous les ministères fédéraux inscrits dans ce budget retoqué. Karlsruhe annulait enfin les subventions massives au secteur industriel et aux plans de décarbonation chers aux Verts.
Les dissensions s’affichent au moment où une violente crise économique et sociale atteint la première puissance économique d’Europe, fragilisée par les retombées négatives des sanctions contre la Russie. SPD et Grünen cherchent en priorité à aider les secteurs économiques en difficulté notable. La préparation du budget 2024 devient laborieuse et pose un dilemme: augmenter les impôts ou bien diminuer les dépenses à moins que la coalition s’exonère provisoirement d’une règle débile, celle du « frein à l'endettement » inscrite dans la Loi fondamentale qui limite tout endettement à 0,35 % du PIB. Tenant acharné de cette règle, Christian Lindner se présente aussitôt en défenseur d’une stricte orthodoxie budgétaire, économique et financière. Le 1er novembre dernier, il adressait au chancelier et à leurs alliés une note longue d’une vingtaine de pages suggérant une réduction draconienne des aides, des subventions et des dépenses publiques, en particulier dans le domaine de la lutte contre le changement climatique. Le vice-chancelier et ministre Vert de l’Économie et du Climat, Robert Habeck, y vit dans cette proposition une véritable déclaration de guerre contre lui et son parti.
Désormais chef d’un gouvernement minoritaire, Olaf Scholz aurait souhaité poursuivre jusqu’aux législatives de septembre 2025. Toutefois, son opposition de pacotille, les démocrates-chrétiens de la CDU et les conservateurs de la CSU, rejette cette combine. Mis à l’écart par Angela Merkel au début de son règne calamiteux, le millionnaire Friedrich Merz qui a travaillé pour BlackRock, à la fois président de la CDU et de son groupe parlementaire, profite des circonstances pour rêver d’accéder à la chancellerie. En position de force, le centre-droit a fait pression sur Scholz afin qu’il pose la question de confiance au Bundestag. Prévu le 16 décembre prochain, le vote sera très certainement négatif. Dès lors, si les députés ne désignent pas entre-temps un nouveau chancelier selon la procédure de l’article 68, Frank-Walter Steinmeier aura vingt-et-un jours pour dissoudre le Bundestag. Les élections anticipées sont annoncées pour le 23 février 2025. L’Allemagne entre en campagne.
Les sondages annoncent la victoire de la CDU – CSU, mais sans bénéficier d’une majorité absolue impossible à obtenir en raison d’un mode de scrutin mixte et complexe. Par ailleurs, outre une SPD en forte baisse, les études d’opinion préviennent de la sortie probable de la prochaine législature de la FDP et de Die Linke (la gauche radicale wokiste) qui stagneraient en dessous du seuil électoral fatidique de 5 %. Les projections électorales qui découlent de ces premiers aperçus prévoient une chambre partagée en cinq factions parlementaires (CDU – CSU, AfD, SPD, Grünen et BSW). Rappelons que le BSW signifie l’Alliance Sahra Wagenknecht - Pour la raison et la justice dont le positionnement politique atypique pour un esprit français incarne un conservatisme pacifiste de gauche radicale anti-wokiste opposé à l’immigration de peuplement. L’excellent Lionel Baland y voit une résurgence assez manifeste d’un national-bolchevisme atténué.
Considérée comme le prochain gagnant, la CDU – CSU envisage déjà de gouverner soit avec la SPD dans une nouvelle « Grande Coalition » - mais les relations entre Scholz et Merz sont exécrables -, soit avec les Verts comme, à l’heure actuelle, en Autriche où cette alliance a permis aux nationaux-conservateurs du FPÖ d’arriver en tête aux législatives du 29 septembre 2024.
La période électorale qui commence sera déterminante pour l’avenir d’un pays en déclin avancé et pour l’ensemble du continent. En effet, quand l’Allemagne tousse, l’Europe s’enrhume.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 135, mise en ligne le 27 novembre 2024 sur Radio Méridien Zéro.
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samedi, 30 novembre 2024
Fini les populistes! Place aux abstentionnistes. Qui ne gênent pas les oligarques
Fini les populistes! Place aux abstentionnistes. Qui ne gênent pas les oligarques
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/basta-con-i-populisti-e-lora-de...
Flavia Perina, ancienne journaliste du MSI, qui fit un jour son chemin de Damas, explique que le temps des populistes est terminé. Une épitaphe sur la tombe des grillini (partisans de Beppe Grillo), un avertissement à Conte pour le nouveau cours des restes du Mouvement-Cinq-Etoiles mais, surtout, un rejet préventif des tentatives de Vannacci, Alemanno et Rizzo de créer quelque chose de nouveau, de différent, d'alternatif. Ce n'est plus le moment, assure la journaliste.
Peut-être que si, peut-être qu'elle a raison. Même si le populiste Trump vient de triompher en balayant la vieille politique démocrate et même républicaine. Mais la moitié des Italiens qui, désormais, désertent les urnes, aimerait peut-être avoir la possibilité de choisir entre des partis qui n'ont pas de programmes stéréotypés, qui ne sont pas au service de gouvernements étrangers ou de multinationales, qui ne sont pas les valets des banquiers. Et, en effet, qui ont une classe dirigeante au moins minimalement connectée à la réalité des familles italiennes.
Ensuite, bien sûr, personne ne peut garantir les effets d'un éventuel succès des nouveaux mouvements. L'exemple est celui du mouvement allemand de Sahra Wagenknecht. Né en terrorisant les partis traditionnels, accusé de représenter le pire du rouge-brunisme, dépeint comme la cinquième colonne de Poutine. Et avec un succès électoral immédiat considérable. Mais la représentante du mal absolu, du populisme de gauche qui ne veut ni d'une immigration débridée ni d'une guerre contre la Russie, a commencé à négocier avec les partis traditionnels pour former des gouvernements dans les Länder où elle a obtenu d'excellents résultats. Et, soudain, son populisme ne fait plus peur et les accusations de rouge-brunisme s'évanouissent. Dans quelques mois, lors des élections législatives allemandes, on verra si la « normalisation » est payante en termes de consensus.
Bien entendu, si le mouvement de Wagenknecht devait être réduit par de mauvais scores électoraux, la CDU et le SPD s'en réjouiraient et continueraient à exclure l'AfD, revenant ainsi à la norme du désintérêt populaire pour la politique.
C'est donc ce que veulent les anti-populistes italiens. Le vote populaire ne sert à rien, il ne sert qu'à décider, à chaque fois, de l'oligarchie qui doit l'emporter. Le familialisme de Giorgia Meloni ou le copinage d'Elly Schein. Pour la compétence, il faut aller voir ailleurs.
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jeudi, 28 novembre 2024
Querelles internes au BSW: Sahra Wagenknecht met en garde contre la tromperie des électeurs
Querelles internes au BSW: Sahra Wagenknecht met en garde contre la tromperie des électeurs
Berlin/Erfurt. Au sein de l'alliance Sahra Wagenknecht, la balance penche du mauvais côté. La raison? L'attitude de la fédération du land de Thuringe qui a récemment jeté par-dessus bord toutes les revendications majeures du BSW lors des négociations exploratoires avec la CDU et le SPD. La chef du groupe parlementaire BSW de Thuringe, Katja Wolf (photo), s'est vu reprocher par la chef du parti, Sahra Wagenknecht, que le compromis négocié avec la SPD et la CDU était une « erreur ». Des thèmes comme le déploiement de missiles américains en Allemagne, critiqué par le BSW, n'apparaissent pratiquement plus dans la formule de compromis.
Sahra Wagenknecht en a remis une couche dans un podcast du groupe de médias Funke. Elle y a déclaré (sans nommer les membres de son propre parti en Thuringe): «Ce que je critique, ce sont les participations au gouvernement dans lesquelles les partis concernés trompent leurs électeurs». C'est pourquoi il est très important qu'un parti conserve, en toutes circonstances, un profil clair.
Le système est conçu de telle sorte « qu'il est surtout attractif de gouverner, donc qu'il s'avère intéressant pour les personnes qui négocient », a poursuivi Wagenknecht. « Donc quand on gouverne, on a des postes ministériels. C'est bien sûr plus attractif qu'un poste de député, en termes de salaire et de pension. Il y a déjà beaucoup de tentations. Il y a beaucoup de secrétaires d'État que l'on peut ensuite nommer. Pour eux, c'est aussi très alléchant ».
Il existe « une séduction qui fait que les partis préfèrent entrer dans des gouvernements plutôt que de siéger dans l'opposition », a mis en garde la présidente du BSW. « Et souvent, cela a pour effet qu'ils trahissent passablement leurs électeurs. C'est-à-dire qu'ils se disent d'accord tout en embellissant le résultat ».
Wagenknecht a rejeté le reproche qu'on lui adresse, celui d'un manque de capacité à faire des compromis. Pour elle, il s'agit de changer, pas de participer: « Parce que je trouve déjà que je suis entrée en politique pour améliorer la société, pour obtenir des changements », a-t-elle dit, « et j'espère que nous aurons l'occasion de vraiment changer notre pays pour le mieux » (rk).
Source: Z uerst, Nov. 24).
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mercredi, 27 novembre 2024
Syndrome du sauveur ou le Cheval de Troie est parmi nous
Syndrome du sauveur ou le Cheval de Troie est parmi nous
Par Iure Rosca
Les élections présidentielles en Roumanie ont suscité un intérêt particulier de la presse internationale. Et la presse alternative semble avoir eu une bonne occasion de tester sa capacité à discerner entre vérité et simulacre. Mais comme «les nôtres» préfèrent souvent être trompés par la séduction et impressionnés par les apparences, ils font partie des partisans et promoteurs d’imposteurs comme Donald Trump ou de ses clones comme Calin Georgescu.
Beaucoup de ceux qui sont dans notre camp s’imaginent qu’il pourrait encore y avoir un pays où quelqu’un qui n’est pas contrôlé par le Système, peut avoir un résultat électoral majeur. Autrement dit, ceux qui prétendent critiquer le Système deviennent ses victimes par excès de crédulité et par «wishful thinking». Nous n’aimons pas penser que le coup d’état à l’échelle mondiale est un fait accompli. Il s’est pleinement manifesté en 2020 avec la fausse pandémie. À cet égard, le livre de notre ami suédois Jacob Nordangard «The Global Coup d’Etat: The Fourth Industrial Revolution and the Great Reset» est très utile.
Notre obsession électoraliste, la religion du républicanisme, les mythes de la «souveraineté populaire» et du suffrage universel nous empêchent d’accepter le fait que, dans les conditions de la démocratie de masse, on ne peut pas obtenir un renversement de situation en faveur des intérêts nationaux.
Calin Georgescu est un exemple classique d’ingénierie sociale, mis en œuvre depuis longtemps. Il s’agit d’un franc-maçon notoire, membre du Club de Rome, qu’il a loué jusqu’à aujourd’hui, mais qui prétend l’avoir abandonné il y a un an, parce que le club serait détourné de «ses idéaux lumineux». Il a longtemps travaillé à l’ONU, étant un expert en «développement durable», qui, comme on le sait, est la stratégie de l’élite mondiale visant la destruction et l’asservissement de l’humanité. Georgescu a travaillé pendant de nombreuses années au sein du gouvernement roumain, notamment en tant que responsable des programmes des Nations unies pour la mise en œuvre de la stratégie de développement durable.
En outre, Calin Georgescu n’est pas gêné de louer publiquement et à plusieurs reprises la franc-maçonnerie alors qu'il a raconté qu’il n'était pas un maçon. Il dit que c’est la maçonnerie qui a le mérite historique d’avoir créé l’Etat roumain moderne. En plus, dit-il, Mozart était maçon, et cela ne le rend pas moins brillant.
La Roumanie a traversé de nombreux moments tragiques après la chute du communisme. Mais ce carriériste et initié n’a jamais pris une attitude publique envers la tragédie de son propre peuple. Il a été activé il y a quelques années et lancé dans la vie publique roumaine après son départ de l’ONU. Et il a été parasiter d'une manière très réussie le discours nationaliste. Son discours grandiloquent, plein de références aux symboles sacrés de l'histoire et de la culture roumaine, a réussi à impressionner de nombreuses personnes. Et pour le rendre encore plus crédible, il s’est déclaré très tôt comme un sympathisant du mouvement des légionnaires et de son chef Corneliu Codreanu, ainsi que du maréchal Antonescu.
Calin Georgescu représente un cas classique d’opposition contrôlée, un simulacre, une poupée de mondialistes bon pour séduire le public crédule. Il lui a été assigné le rôle de Sauveur tout comme dans le cas de Trump. C’est pourquoi, à l’aide de techniques de manipulation utilisées par les services spéciaux roumains affiliés aux mondialistes, il a été promu au second tour des élections présidentielles.
Le truc a été couronnée de succès, étant soutenue par les milieux sionistes en Roumanie tels que l’Institut Wiesel et les réseaux Soros en contestant avec véhémence sa candidature, en le taguant de fasciste, de nazi, d'extrémiste, etc. Et pour rendre la légende encore plus crédible, Calin Georgescu a été promu au deuxième tour avec une dame, Elena Lasconi (photo), une progressiste qui représente un parti politique produit par le réseau Soros, USR, pro-LGBTQ, pro-OTAN et pro-UE etc. Autrement dit, les Roumains doivent choisir entre un outil des globalistes avec le masque d’un grand patriote et un autre outil de globalistes sans masque. L’équation pour le second tour des élections présidentielles en Roumanie imite le tandem Trump-Harris, faisant ainsi voter pour le faux patriote ou au moins pour le moindre mal.
La manœuvre des mondialistes a réussi à manipuler les cercles de dissidence antimondialiste à la fois à cause du discours anti-Système de Calin Georgescu et parce que la presse dominante dans le monde l’avait critiqué pour son discours nationaliste. Je voudrais ici mentionner la formule extrêmement pertinente de notre ami Youssef Hindi qui, en caractérisant ces apparences fulminantes de prétendus souverainistes, dit qu’il s’agit d’un «nationalisme israëlo-conforme». Marine Le Pen, Viktor Orban, Mario Salvini seraient précisément de cette facture. Soit dit en passant, les deux derniers ont déjà fait preuve de solidarité avec Benjamin Satanyahu après que la Cour pénale internationale ait émis un mandat d’arrêt pour crimes de génocide. Orban et Salvini invitent le leader sioniste coupable de crimes inimaginables à visiter respectivement la Hongrie et l’Italie.
Calin Georgescu doit être placé dans la même «famille politique». Maintenant, évoquons un autre détail important à cet égard. La presse de Bucarest annonce avec faste que l’envoyé du grand vainqueur Trump, Robert Kennedy Jr., vient soutenir Calin Georgescu dans les élections. Je crois personnellement que cet ancien démocrate a été accepté dans le camp de Trump non pas pour sa position anti-vaccin, mais pour son soutien total et ardent à Israël. Donc, nous avons toujours encore un nationaliste israëlo-conforme. Il est également intéressant de noter ici que la garniture entière des futurs membres du cabinet Trump se compose exclusivement de sionistes fanatiques ou de leurs serviteurs. Leur devise est «Israël first!».
À l'ère de la haute technologie et de la manipulation généralisée, après avoir appris la leçon historique sur les prêteurs d'argent et les commerçants qui ont produit la république et les élections pour contrôler la politique, il est tout à fait regrettable de constater qu'autant de gens dans notre camp se laissent encore tromper par les apparences. Dans des situations aussi embarrassantes, on ne sait même pas faire la distinction entre les naïfs de bonne foi et ceux qui nous ont infiltrés pour nous manipuler. S'il vous plaît, admirez le sauveur de la Roumanie sur un cheval blanc et dans l'armure de Superman. Ce ne sont pas de fausses photos, elles font partie de la campagne de promotion de Călin Georgescu.
D'ailleurs, Călin Georgescu pratique aussi le judo comme Poutine et se baigne dans le lac en plein hiver. Un bon candidat pour lequel il faut voter.
La société du spectacle fonctionne à coup sûr. Et le public est très impressionné par ce théâtre sans fin.
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lundi, 25 novembre 2024
La nouvelle chef des Tories est une disciple du WEF
Klaus Schwab a une emprise sur la Grande-Bretagne: la nouvelle chef des Tories est une disciple du WEF
Londres/Davos. Après la défaite cuisante des conservateurs britanniques lors des dernières élections législatives, le controversé Forum économique mondial (WEF) se met également en place sur l'île. En effet, la nouvelle chef du parti Tory, qui a hérité du malheureux dernier Premier ministre Sunak, n'est pas seulement une Africaine noire, mais dispose également - comme la ministre allemande des Affaires étrangères Baerbock et des dizaines d'autres politiciens occidentaux de premier plan - de bonnes relations avec le WEF, que certains considèrent comme le véritable gouvernement mondial.
Le WEF ne fait que renforcer sa position en Grande-Bretagne. En effet, le Premier ministre travailliste Keir Starmer, désormais au pouvoir, est lui aussi considéré comme un disciple du Forum économique mondial. Avec sa concurrente, la nouvelle chef du parti conservateur Kemi Badenoch, le réseau du WEF ne fait que se resserrer. Sous Boris Johnson, elle occupait déjà un poste de secrétaire d'État.
Badenoch s'était déjà portée candidate à la présidence du parti en 2022, mais n'avait pas réussi à s'imposer face à la future Première ministre Liz Truss, à Sunak et à l'ex-ministre de la Défense et du Développement Penny Mordaunt - qui, pour leur part, disposaient toutes de relations avec le WEF. Entre-temps, Badenoch leur a emboîté le pas. En 2023, elle a saisi l'occasion de se rendre à Davos avec l'actuel Premier ministre Starmer dans le cadre de la délégation britannique. L'influent journal américain « Politico » s'en est réjoui et a rapidement fait état de diplomates internationaux qui auraient apprécié la présence de Badenoch à l'illustre défilé patronné par Klaus Schwab.
Elle devrait ainsi être suffisamment qualifiée pour occuper à l'avenir les plus hautes fonctions sur l'île britannique - afin que la Grande-Bretagne, même si le Labour devait échouer, puisse continuer à suivre le cap du WEF de manière fiable (mü).
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dimanche, 06 octobre 2024
Anatomie d’un parlement inutile
Anatomie d’un parlement inutile
par Georges Feltin-Tracol
Le scrutin des 6 au 9 juin 2024 destiné à élire les membres du Parlement dit européen devait conduire à des bouleversements gigantesques. Résultat : Ursula van der Leyen reste à la présidence de la Commission bureaucratique pour cinq nouvelles années malgré les scandales qui l’entourent. Ce n’est pas la seule inquiétude.
La prochaine vice-présidente de cette instance dévoyée, désignée haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, c’est-à-dire responsable d’une fantomatique « diplomatie » des 27, l’Estonienne Kaja Kallas, est une belliciste russophobe convaincue. Pis encore, dès le mois de septembre il a été prévu que le Lituanien Andrius Kubilius deviendrait le premier commissaire européen à la défense au mépris de tous les traités européens qui confient ce domaine essentiel aux seuls États. La clique cosmopolite mondiale est désormais prête à se battre jusqu’au dernier Européen, voire jusqu’au dernier Albo-Américain afin de préserver ses intérêts bancaires.
Le microcosme médiatique craignait une poussée historique des partis de protestation populaire. Force est de constater qu’elle a été jugulée. Certes, les formations populistes augmentent leur nombre de sièges sans pour autant ébranler l’inévitable coalition qui englobe les soi-disant conservateurs, les sociaux-démocrates, les Verts et les centristes libéraux. La victoire dans le Nord de la gauche verte (le Parti populaire socialiste allié aux écolos arrive en tête au Danemark ou bien les sociaux-démocrates suédois) compense le succès des mouvements populistes dans le Sud.
À l’instar de l’Assemblée nationale française sortie du 7 juillet dernier, le Parlement européen se structure en huit groupes. Cet éclatement surprend quand on sait les règles draconiennes de formation d’un groupe : un minimum de vingt-trois députés originaires d’au moins sept États membres. Ainsi reste-t-il trente-et-un nouveaux élus chez les non-inscrits. Outre les cinq Slovaques de SMER, le parti du Premier ministre Robert Fico, longtemps adhérent à l’Internationale socialiste, y siègent les six Allemands de l’Alliance Sahra Wagenknecht, les communistes néo-staliniens tchèques et grecs ou l’Allemand Maximilian Krah viré de l’AfD. On rencontre d’autres personnalités dont certaines assez loufoques comme les trois élus espagnols nationaux-wokistes de Se Acabó La Fiesta (« La fête est finie ») ou le youtubeur apolitique chypriote Fidías Panayiótou.
La Xe législature (2024 – 2029) voit néanmoins quelques changements révélateurs. Après avoir lorgné vers le groupe centriste – libéral macroniste Renew Europe, les huit Italiens du Mouvement Cinq Étoiles intègrent le groupe de la Gauche. Ils travaillent désormais avec leurs trente-huit collègues de La France insoumise, de Die Linke et de Podemos. Le président du Mouvement Cinq Étoiles, Giuseppe Conte, rêve de reproduire en Italie la stratégie éruptive de Jean-Luc Mélenchon.
Exclue avant le terme formel de la précédente législature du groupe Identité et Démocratie à l’initiative du Rassemblement national, l’AfD est quand même parvenue à monter un groupe précaire de vingt-cinq membres : l’Europe des nations souveraines. L’unique élue de Reconquête !, Sarah Knafo, a eu le courage de le rejoindre et de cohabiter avec un Hongrois du Mouvement Notre Patrie, un Tchèque de Liberté et démocratie directe ou un Slovaque de Republika, dissidence du Parti populaire « Notre Slovaquie » de Marian Kotleba.
Les quatre autres élus de la liste zemmouriste conduite par Marion Maréchal ont pour leur part rallié les Conservateurs et réformistes européens (CRE) aux côtés des vingt-quatre Fratelli d’Italia, des dix-huit Polonais de Droit et Justice ou des trois nationaux-centristes de la Nouvelle Alliance flamande, soit un total de soixante-dix-huit membres, ce qui en fait le quatrième groupe de l’assemblée. On oublie que l’époux de Marion Maréchal, Vincenzo Sofo, est eurodéputé depuis 2020. D’abord militant à la Lega et animateur du blogue Il Talebano (« Le Taliban »), il s’inscrit aux Fratelli d’Italia en 2021 quand Matteo Salvini décide de soutenir le gouvernement technique de Mario Draghi. Ce rapprochement conjugal coûte cher aux contribuables franco-italiens.
Créé sous l’impulsion du ministre – président Viktor Orban dont les députés européens étaient jusqu’à présent non-inscrits, le groupe des Patriotes pour l’Europe compte quatre-vingt-quatre élus parmi lesquels les Hongrois du Fidesz (10), les Espagnols de Vox (6), les Portugais de Chega (2) ou les 7 Tchèques d’Ano 2011. « Oui 2011 » en tchèque a rompu au lendemain des dernières élections avec le bloc central Renew Europe. En dépit de la présidence exercée par Jordan Bardella à la tête du contingent le plus nombreux (30), la présence de la Mitteleuropa y demeure prégnante.
L’impossibilité de rassembler les Patriotes pour l’Europe et les Conservateurs et réformistes européens ne repose pas sur des querelles personnelles. De puissantes divisions opposent en fait ces deux groupes sur des sujets primordiaux. Lancés par les Polonais de Droit et Justice et les tories britanniques qui estimaient le Parti populaire européen trop fédéraliste, les CRE sont historiquement des atlantistes. Dans le conflit ukrainien, ils encouragent l’effort de guerre de Kyiv. Par ailleurs, ces conservateurs réformistes prônent la répartition obligatoire des immigrés clandestins dans tous les États membres de l’Union, quitte à accroître les fractures ethno-sociales internes. En voisin de l’Ukraine, Viktor Orban recherche d’abord la paix entre les belligérants et se préoccupe ensuite du sort de la minorité hongroise en Ukraine. Le dirigeant magyar refuse en outre toute répartition obligatoire des migrants chez lui. Sa modération lui fait récuser tout projet sérieux de remigration peut-être envisagé par l’AfD. La Hongrie accueille des usines chinoises et fait venir une main-d’œuvre qualifiée étrangère extra-européenne. L’économie hongroise est bien trop mondialisée pour esquisser toute éventualité autarcique réelle.
Symbole de la fatuité politique, le Parlement dit européen discute, bavarde et jacasse. Quand il ne vote pas des motions fumeuses adressées à la terre entière, ce qui en fait la risée du globe, il conçoit des normes incessantes qui tyrannisent le quotidien des petites gens. L’assemblée fractionnée plonge dans les abîmes de la théâtrocratie parlementaire, un bidule qui remue sans fin sur lui-même en-dehors de toute essence du politique.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 126, mise en ligne le 1er octobre 2024 sur Radio Méridien Zéro.
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jeudi, 03 octobre 2024
La Fpö gagne en Autriche. Mais la clique atlantiste n'en veut pas au gouvernement
La FPÖ gagne en Autriche. Mais la clique atlantiste n'en veut pas au gouvernement
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/in-austria-vince-la-destra-del-fpo-ma-lammucchiata-atlantista-non-la-vuole-al-governo/
En Autriche comme en Allemagne. La dite "extrême droite" qu'est la FPÖ gagne les élections mais le réflexe conditionné des autres partis se déclenche aussitôt, tous prêts à faire tout et le contraire de tout pour ignorer les choix d'un tiers de la population autrichienne. Un scénario qui se répète partout en Europe. Un tiers, un quart de la population, selon les diverses élections, n'a plus de droits. Formellement, cela convient. Parce que cela signifie que deux tiers ou trois quarts des électeurs ne sont pas d'accord avec les partisans de ces droites.
Oui, d'accord, mais alors sur quoi sont-ils d'accord? Sur la répartition des sièges, sans aucun doute. Sur l'obéissance aveugle et absolue aux seigneurs de la guerre. Sur le droit des oligarques, locaux et internationaux, d'appauvrir la classe moyenne pour créer un immense lumpenprolétariat européen à exploiter de toutes les manières. Sur le fait de favoriser l'arrivée de nouveaux esclaves pour accroître la concurrence vers le bas. Et peu importe que le parti opposé à cette saloperie progresse d'une douzaine de points tandis que le parti au pouvoir en perd autant. Tous ensemble pour éviter le changement.
Majorité et opposition, en Italie, en Allemagne, en Autriche, en France, en Espagne. Ils font semblant de se disputer pour justifier la présence de partis différents. Mais au fond, rien ne change dans les stratégies nationales. Oui, la droite fluide enverrait en prison ceux qui volent les vieilles dames dans le tramway ou ceux qui occupent le domicile d'une personne âgée temporairement hospitalisée. Mais, pour ne pas irriter les intellos de gauche qui vivent dans des zones protégées et n'utilisent pas les transports en commun, la droite laisse la décision aux magistrats qui sont prêts à relâcher même ceux qui n'ont pas encore été arrêtés.
Alors que la gauche n'enverrait en prison que ceux qui osent se défendre contre une agression, peut-être par un migrant qui aura eu, parait-il, ses raisons de voler ou d'occuper.
Il en va de même pour les guerres atlantistes. Les peuples d'Europe en ont assez de s'appauvrir pour enrichir les marchands d'armes et de mort. Mais les partis de la majorité et de l'opposition s'en moquent et s'obstinent dans la guerre, l'autoritarisme, la pauvreté.
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dimanche, 29 septembre 2024
Le Palais Bourbier
Le Palais Bourbier
par Georges Feltin-Tracol
Le gouvernement de Michel Barnier passera-t-il l’hiver ? Les Français n’ont pas fini de subir les effets désastreux de la dissolution du 9 juin 2024 tant la situation politique devient instable, explosive et intenable. Or la tripartition du champ politicien en blocs antagonistes ne se retrouve pas dans un parlement balkanisé.
Bien qu’élu au suffrage universel indirect par les élus locaux et nationaux, le Sénat compte aujourd’hui huit groupes (la majorité avec 131 Les Républicains et 57 membres de l’Union centriste, 64 socialistes, 22 macronistes du Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, 19 Indépendants – République et territoires plutôt macroncompatibles, 18 communistes, 16 élus divers-gauche du Rassemblement démocratique et social européen et 16 Verts) sans oublier les quatre non-inscrits (3 sénateurs RN et le sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier, qui vient de lâcher Reconquête !). Ce quatuor bénéficie de plus de prérogatives que leurs homologues députés.
La nouvelle Assemblée nationale se caractérise déjà par le plus grand nombre de groupes sous la Ve République: onze ! Ce morcellement ne provient pourtant pas du choix des électeurs, mais plutôt d’un changement irréfléchi du règlement intérieur sur la constitution des groupes parlementaires. Jusqu’en 1988, ce règlement stipulait un minimum de trente députés pour former un groupe. Entre 1986 et 1988, le Front national de Jean-Marie Le Pen disposait grâce à la proportionnelle de trente-cinq membres. Tout au cours de cette courte législature, Charles Pasqua, alors bras armé officiel de Jacques Chirac, ne cessa de vouloir débaucher les élus frontistes afin de provoquer la fin du groupe FN. Sans succès fort heureusement ! En revanche, en mai 2016, le groupe Vert – le premier de l’histoire du Palais-Bourbon – a disparu à la suite de virulentes dissensions internes entre partisans et adversaires de la présidence de François Hollande.
Alors que certains politiciens réclamaient l’élévation du seuil de trente à quarante, voire cinquante députés dans l’espoir d’empêcher le FN d’avoir un groupe, en 1988, Michel Rocard, nouveau Premier ministre socialiste, accepta d’abaisser le seuil à vingt députés. Il s’assurait ainsi de la sympathie des centristes en dissidence ouverte avec le groupe UDF (Union pour la démocratie française giscardienne). En 2009, le seuil s’abaissa encore à quinze députés seulement !
En le restaurant à son étiage historique, à savoir trente députés, trois groupes n’existeraient plus: les 16 de l’Union des droites pour la République d’Éric Ciotti; les 17 élus de la Gauche démocrate et républicaine (dont une douzaine de communistes) et les 22 de Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT). Trois autres s’approcheraient de la barre fatidique: les 33 députés d’Horizons du maire du Havre, Édouard Philippe; les 36 démocrates centristes du maire de Pau, François Bayrou, et les 38 membres du groupe Vert dans lequel grenouillent six élus de Génération.s de Benoît Hamon et cinq Insoumis critiques envers le lider maximo Jean-Luc Mélenchon. Quant aux sept non-inscrits, outre un centriste et un divers-gauche, on relève la présence d’un ancien macroniste de gauche, Sacha Houlié, de l’ancienne vice-présidente du Mouvement pour la France, la Vendéenne Véronique Besse, et de deux anciens LR, l’Alsacien Raphaël Schellenberger et le néo-chiraquien du Lot, Aurélien Pradié. Ce dernier refuserait dorénavant de serrer la main d’Éric Ciotti au nom de la tolérance et du vivre-ensemble bien sûr. Signalons enfin la présence de l’ex-RN Daniel Grenon écarté de son groupe à la suite de médisances médiatiques.
L’actuelle configuration de l’Assemblée nationale exprime la prédominance des intérêts personnels et des tactiques partitocratiques. Éric Ciotti et ses amis ne souhaitaient pas rejoindre le groupe RN en tant qu’apparentés d’autant qu’ils divergent sur plusieurs points cruciaux, en particulier sur la fameuse réforme bancale des retraites. Éric Ciotti a en outre refusé d’intégrer dans son groupe libéral-conservateur sécuritaire trois députés aujourd’hui apparentés RN que la direction mariniste perçoit comme des fidèles de Marion Maréchal : Thibaut Monnier, élu de la Drôme, cofondateur de l'Institut des sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP), Eddy Casterman (Aisne) et Anne Sicard, députée du Val-d’Oise. Cette ancienne actrice dans quelques films de Marie-Cheyenne Carron s’occupe du fonds de dotation de l’Institut Iliade. Il est exact qu’à l’aune des critères du wokisme ambiant, cette responsabilité ne convient pas aux belles âmes qui préfèrent Raphaël Arnault, député de Vaucluse et chef de file des rageux de la Jeune Garde antifasciste de Lyon…
Dans son édition du 16 septembre dernier, les Dupont et Dupond de Libération associés à un troisième larron ont signé un article fielleux sur l’Institut Iliade. Ni Anne Sicard, ni les responsables de l’Iliade n’ont répondu aux questions sournoises du trio malfaisant. Bravo ! Ils ont eu raison. Discuter avec ces gens-là est une grande perte de temps. Un silence méprisant vaut toutes les meilleures argumentations.
Dans ce contexte fragmenté, difficile donc de voir clair alors que s’affirment les rivalités. Le bloc national RN – ciottiste n’est pas uni. Il compte des bardello-marinistes, des ciottistes et des marionistes. Le Nouveau Front pseudo-populaire se divise en quatre groupes dont 72 Insoumis et 66 socialistes. La majorité présidentielle macroniste se fracture dans la perspective lointaine de la présidentielle de 2027, sauf si s’accélère l’échéance capitale. Les 97 députés macronistes se préparent au duel interne pour la présidence du parti Renaissance entre Élisabeth Borne et Gabriel Attal sous le regard des démocrates et d’Horizons qui organisent, eux, la future course à l’Élysée. À l’initiative de Nicolas Sarközy, la Droite républicaine de Laurent Wauquiez (47 députés) cherche non sans mal à s’associer au bloc central avec un Premier ministre savoyard dont la nomination irrite l’aile gauche de la Macronie.
Michel Barnier et ses ministres vont très tôt connaître la menace des motions de censures diverses et variées. L’Élysée et Matignon font face à un incroyable bourbier politique qu’il va falloir supporter et gérer avant une nouvelle dissolution à moins que la France ne connaisse d’ici là une élection présidentielle anticipée qui ne résoudrait rien ou l’application des pouvoirs exceptionnels. Du chaos hexagonal ne sortira au final qu’une satrapie postmoderniste.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 126, mise en ligne le 24 septembre 2024 sur Radio Méridien Zéro.
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dimanche, 15 septembre 2024
Maltraitance institutionnelle
Maltraitance institutionnelle
par Georges FELTIN-TRACOL
En ces semaines post-olympiques propices aux exploits, un nouveau record vient de tomber à l’avantage du gouvernement de Gabriel Attal, démissionnaire au 16 juillet dernier. Avant la nomination de Michel Barnier le 5 septembre dernier, le plus jeune premier ministre du régime a géré les affaires courantes pendant cinquante-et-un jours. Cette durée exceptionnelle dépasse de loin tous les gouvernements de la Ve République dans la même situation et se rapproche de ceux de la IVe.
Cette longueur excessive résulte du caractère profondément psychotique de la Macronie et de son chef, adepte de la procrastination politique. On a déjà oublié qu’entre la nomination de l’équipe gouvernementale d’Attal, le 11 janvier 2024, et l’entrée en fonction des ministres délégués et des secrétaires d’État, le 8 février, presque un mois s’écoula. Là encore, les cabinets ministériels ont souffert de ce laps de temps incompréhensible.
On oublie en outre qu’entre la réélection d’Emmanuel Macron, le 24 avril 2022, et la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon, le 16 juin, on observe un écart de cinquante-trois jours, situation qui agaça fortement le premier ministre en exercice d’alors, Jean Castex. Cette détestable façon de procéder semble indiquer que le locataire de l’Élysée serait le maître des horloges. Une belle excuse qui prouve surtout un désir d’humilier ses affidés et un inquiétant narcissisme.
Sous le gouvernement Borne, Aurore Bergé (photo), député des Yvelines, occupait le ministère des Solidarités et des Familles. Sous celui de Gabriel Attal, elle n’est plus que ministresse déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Cette rétrogradation est inhabituelle. Certes, on peut reculer dans l’ordre protocolaire, mais pas changer de statut. Cela ne traduit-il pas un sadisme évident de la part de l’exécutif ? On comprend mieux pourquoi cette ancienne juppéiste soutient maintenant l’ancienne socialiste Élisabeth Borne à la présidence du parti présidentiel Renaissance contre, éventuellement, Gabriel Attal...
Emmanuel Macron maltraite aussi la stratégie politique. Les dernières semaines ont montré qu’il n’égalerait pas François Mitterrand qualifié par ses détracteurs de « Florentin ». Macron n’arrive même pas à la cheville du premier président socialiste de la Ve République. Machiavélien, François Mitterrand se serait délecté de l’actuelle situation politique sans pour autant commettre la ribambelle d’erreurs de son très lointain successeur.
Emmanuel Macron se trompe d’abord en changeant de premier ministre en début d’année alors que se profilaient les élections européennes et un éventuel succès pour le Rassemblement national. Le piètre locataire de l’Élysée aurait dû garder Élisabeth Borne jusqu’au 10 juin au moins. Il se trompe toujours en n’imposant pas la tête de liste de la majorité présidentielle. Au lieu de choisir la pauvre et digne Valérie Hayer, il aurait dû contraindre Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, voire Gabriel Attal, à prendre cette première place tout en leur permettant de rester ministres. En revanche, en cas de refus répété, il aurait dû les virer de leur poste sans la moindre hésitation.
Emmanuel Macron s’est encore trompé en décidant de dissoudre l’Assemblée nationale au soir du 9 juin. Il tablait sur la désunion durable des forces de gauche et dans un hypothétique sursaut de l’extrême centre. L’opinion publique a principalement compris qu’il cédait aux exigences gratuites de Jordan Bardella. Le microcosme politico-médiatique bruissait de rumeurs sur une éventuelle motion de censure déposée par les Républicains à l’automne prochain lors du débat budgétaire. Or, avec l’ingénierie sociale orchestrée autour des Jeux olympiques et paralympiques, l’actuel chef de l’État aurait pu profiter d’une popularité acquise au cours de ces divertissements de masse afin d’en finir avec la XVIe législature dès la rentrée de septembre. Les 64 médailles françaises lui auraient-elles permis d’obtenir la majorité absolue ? Pas certain…
Une autre erreur d’Emmanuel Macron est de n’avoir pas nommé à Matignon la candidate proposée par le fumeux Nouveau Front pseudo-populaire. Oui, Laurence Tubiana, Huguette Bello, Lucie Castets ou même Madame Michu aurait dû conduire un nouveau gouvernement dès le milieu du mois de juillet. Plus tacticien, Emmanuel Macron aurait convoqué une session extraordinaire des deux chambres dès les premières semaines d’août afin que le Parlement discutât du projet de loi sur l’abrogation de la réforme des retraites. Sachant que le bloc central macroniste aurait aussitôt déposé une motion de censure votée à coup sûr par la Droite républicaine de Laurent Wauquiez, le groupe de Marine Le Pen aurait-il lui aussi voté la censure, quitte à ne pas remettre en cause la réforme calamiteuse des retraites, ou bien ne pas la voter et ainsi aider le gouvernement d’union de la gauche à rester en fonction ? Un dilemme cornélien pour le parti de la flamme tricolore…
Les atermoiements estivaux démontrent enfin l’indécision manifeste d’Emmanuel Macron. Il agit tel un enfant gâté qui, par colère et insatisfaction à l’égard de ses parents, n’hésite pas à casser le jouet qu’ils viennent pourtant de lui offrir. Il n’a pas compris que, malgré ses divisions, ses divergences, ses désaccords profonds, la gauche a l’habitude de s’entendre et de s’unir dès que les circonstances l’imposent. Cette cohésion idéologique n’existe pas au centre (les radicaux sont les ennemis historiques des démocrates-chrétiens), ni bien sûr chez les droites buissonnantes d’une incontestable diversité idéologique, intellectuelle et politique.
Il faut maintenant craindre que ces maltraitances politiques se poursuivent, s’amplifient et s’incrustent dans une pratique désormais dysfonctionnelle des institutions. Le mois de septembre ne risque pas d’être chaud que sur le plan social. Il est probable qu’il soit brûlant en politique et même incandescent au niveau institutionnel.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 124, mise en ligne le 10 septembre 2024 sur Radio Méridien Zéro.
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mercredi, 11 septembre 2024
France et Allemagne: curieuses idées sur la démocratie
France et Allemagne: curieuses idées sur la démocratie
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/francia-e-germania-alle-prese-con-curiose-idee-sulla-democrazia/
"L'élection a été volée". Jean Luc Mélenchon, chef de file de la gauche française, s'indigne que le président Macron ait choisi Michel Barnier comme premier ministre. Un gaulliste, au lieu d'un représentant de la gauche immigrationniste. Et il parle d'un outrage à la démocratie parce que lui, Mélenchon, a gagné les élections. Et là s'ouvre une discussion sur ce qu'est la démocratie.
Car, en termes de votes populaires, de consensus au sein de la population, ce n'est pas la gauche qui a gagné, mais le Rassemblement national de Le Pen et Bardella. Ensuite, par des mécanismes électoraux transalpins, l'alliance de la gauche a obtenu plus de sièges. Parce que 10 millions de Français ont voté pour le Rassemblement et seulement 7 millions pour le Front populaire, mais pour Mélenchon les 3 millions de voix en moins ne comptent pas, il a gagné malgré tout et il est antidémocratique de ne pas le remarquer.
En Thuringe et en Saxe, en revanche, le succès de l'AfD dans les urnes a également été récompensé en termes de sièges. Mais la démocratie à la carte veut qu'un tiers des électeurs allemands ne comptent pour rien, ont le droit de voter mais pas de gouverner. Bref, le vote n'est bon que s'il respecte les paramètres fixés par le politiquement correct.
Ce n'est pas un hasard si l'abstentionnisme progresse en Italie. Car le concept de démocratie était lié à l'existence des partis, sorte de courroie de transmission entre l'électeur et l'élu. Et les partis étaient le lieu d'élaboration de la pensée politique et idéologique. Aujourd'hui, la pensée a été abolie et les partis ne sont plus que des comités d'entreprise. Souvent de malversations, toujours d'affaires qui ne tiennent pas compte de l'électeur.
Le niveau bas de ces dernières années s'est encore abaissé. Les partis ne sont même pas capables de traiter des questions triviales parce que leur personnel est du niveau le plus bas. La compétence a été remplacée par l'arrogance. Aujourd'hui, ceux qui vont voter le font pour Meloni, Schlein, voire Calenda et Renzi. Ou même pour Salis et Soumahoro. Mais pas pour leurs partis respectifs remplis d'incapables, d'infâmes, de traîtres prêts à toutes les bassesses pour tromper leur collègue.
Pour trouver une once de pensée politique, il faut quitter les partis et suivre les activités de certaines associations, fondations, centres d'études. Mais qui, contrairement à ce qui se passe à l'étranger, ne peuvent avoir que peu d'effet sur des partis dont les responsables et les dirigeants sont terrifiés à l'idée que la pensée puisse encore survivre.
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samedi, 07 septembre 2024
Une Sahra Wagenknecht espagnole est-elle possible?
Dans le sillage de la percée identitaire en Allemagne
Une Sahra Wagenknecht espagnole est-elle possible?
Victor Lenore
Source: https://elmanifiesto.com/identidad/596047818/Es-posible-una-Sahra-Wagenknecht-espanola.html?origin=newsletter&id=34&tipo=3&identificador=596047818&id_boletin=582937242&cod_suscriptor=542666560
Dans toute l'Europe, le système bipartite s'effondre et les alternatives (de gauche et de droite) qui s'intéressent aux problèmes des électeurs de la classe moyenne appauvrie se multiplient.
Les récentes élections régionales en Allemagne ont mis en évidence trois préférences de l'électorat : il ne veut pas que l'émigration de masse se poursuive, il ne veut pas se soumettre aux dogmes de l'idéologie du genre et il ne veut pas continuer à soutenir des conflits guerriers tels que celui qui sévit en Ukraine. La montée de l'Alternative pour l'Allemagne (droite populiste) et de l'Alliance Sahra Wagenknecht (gauche anti-woke) coïncide avec ces trois facteurs, mais aussi avec certains autres, comme le fait de ne pas vouloir se soumettre docilement à l'Union européenne ou aux ordres des bureaucrates de l'Agenda 2030 « pour lutter contre le changement climatique ». En ce moment, face à ces nouvelles donnes, le bipartisme s'estompe et l'énergie sociale et politique du futur est en train de naître.
La question qui se pose à notre pays, l'Espagne, est la suivante : est-il possible que l'Espagne rejoigne cette vague populaire ? La réponse n'est pas simple, même si le discours que Wagenknecht défend pour l'Allemagne ne nous est pas étranger. En fait, tout ce qu'elle met sur la table a déjà été soulevé il y a des années par des politiciens locaux tels que Jorge Verstrynge et Manolo Monereo, si souvent traités avec distance et mépris par leurs propres concitoyens (quand ils ne sont pas directement accusés d'être des « fascistes »). Tous sont liés à un projet de longue haleine comme El viejo topo, une revue et une maison d'édition en phase avec le programme de Wagenknecht bien avant qu'elle ne le formule. C'est une voie que la gauche officielle craint, et c'est pourquoi El viejo topo s'est vu opposer le veto de l'entourage d'Ada Colau lors de la dernière Foire Littéraire de Barcelone, centrée sur les essais politiques. Le discours de la « gauche raisonnable » (syntagme utilisé par Wagenknecht) a une autre alliée de toujours : l'écrivaine et chroniqueuse Ana Iris Simón, qui a également été traitée de traîtresse et de droitière pour avoir capté les malaises de l'Espagne d'en bas.
Éduquer à la haine de l'Espagne
Il est clair que la proposition de Wagenknecht est totalement incompatible avec la gauche espagnole actuelle, il suffit de lire son brillant pamphlet anti-élitiste Los engreídos. Mon contre-programme pour le civisme et la cohésion sociale (Lolabooks). Je vous en livre un extrait : « La gauche 'style de vie' non seulement ne veut pas améliorer les conditions matérielles des travailleurs et des autres personnes défavorisées, mais elle veut leur expliquer quels sont leurs véritables intérêts et en même temps les exorciser de leur provincialisme, de leur ressentiment et de leurs préjugés », dénonce-t-il . Il s'agit, en clair, de dépasser le regard condescendant de nos élites progressistes à l'égard du peuple et de retrouver la vocation politique du service.
Depuis trop longtemps, la gauche officielle éduque sa base à la haine de notre pays, lui apprend à courber l'échine devant les thèses de la bourgeoisie séparatiste et répète que toute politique de contrôle de l'immigration est « raciste » et « d'extrême droite ». Ils ont également martelé à leurs électeurs que toute remise en cause des affirmations du lobby gay est de l'homophobie. En outre, il existe un autre problème crucial dont on parle rarement : la création d'un nouveau parti politique nécessite une large implantation territoriale, ce qui implique de trouver de l'argent et des cadres fiables ; c'est pourquoi Podemos et Ciudadanos ont fini par sombrer dans le même égout (celui qui engloutira certainement bientôt Más País). La gauche se dirige vers l'insignifiance, mais il ne sera pas facile de faire émerger quelque chose de nouveau.
Cela dit, il me semble compliqué que l'Espagne reste à l'écart des marées politiques européennes. On a dit que les manifestations du mouvement 15-M en 2011 étaient notre vaccin contre l'« extrême droite » et le mirage n'a duré que cinq ans, alors peut-être que l'Espagne n'est pas une exception mais que nous avançons à un rythme plus lent. Partout en Europe, le système bipartisan s'effondre et les alternatives (de gauche et de droite) qui s'intéressent aux problèmes réels des électeurs de la classe moyenne appauvrie se multiplient. Quelqu'un, de préférence une femme, osera-t-il tenter de devenir notre équivalent espagnol de Sahra Wagenknecht ?
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vendredi, 06 septembre 2024
Le parti néerlandais FVD rejoint le nouveau parti européen avec l'AfD allemande
Le parti néerlandais FVD rejoint le nouveau parti européen avec l'AfD allemande
Source: https://fvd.nl/nieuws/fvd-stapt-in-nieuwe-europese-partij...
Le parti néerlandais Forum pour la démocratie a rejoint l'Europe des nations souveraines (ESN), le nouveau parti européen dirigé par l'AfD allemande. Conformément à sa vision pour les Pays-Bas, le FVD fera pression en faveur d'un gel de l'immigration et d'une politique de remigration efficace au niveau européen. Le mondialisme, la bureaucratie bruxelloise et l'effondrement de notre souveraineté sont également des questions centrales pour le parti.
Coopération européenne
Outre l'AfD, qui a récemment obtenu d'excellents résultats aux élections régionales en Thuringe et en Saxe, le MHM (Hongrie), le SPD (République tchèque), le NN (Pologne), Revival (Bulgarie), le TTS (Lituanie), le Mouvement républicain (Slovaquie) et le parti français de Zemmour, Reconquête, sont également affiliés à ce parti européen.
Le FVD lui-même n'a malheureusement pas obtenu de siège au Parlement européen lors des dernières élections européennes du 6 juin, mais il rejoindra néanmoins le nouveau groupe ESN. Car au-delà du groupe politique au sein du Parlement européen, c'est un parti qui se construit, c'est-à-dire une organisation qui peut organiser des congrès, ouvrir des débats, mener des enquêtes et, surtout, élargir considérablement le réseau européen de la FVD.
Institutions européennes
En tant que plus grand parti en nombre de membres aux Pays-Bas, qui s'engage aussi bien socialement que politiquement, le FVD se concentrera, dans le cadre de cette nouvelle coopération, sur la formation des institutions européennes.
La déclaration de Sofia
Au début de l'année, Ralf Dekker a signé la Déclaration de Sofia au nom du Forum pour la démocratie, impulsé par le parti bulgare Revival, l'un des partis membres du nouveau réseau européen de la société civile. Cette déclaration mettait notamment l'accent sur la remise en cause du corporatisme international, la lutte contre la bureaucratie (bruxelloise) et l'arrêt de la guerre par le biais de négociations de paix.
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jeudi, 05 septembre 2024
Les ennemis de la guerre triomphent en Thuringe et en Saxe. Et les larbins italiens fanfaronnent
Les ennemis de la guerre triomphent en Thuringe et en Saxe. Et les larbins italiens fanfaronnent
Augusto Grandi
Source : https://electomagazine.it/in-turingia-e-sassonia-trionfano-i-nemici-della-guerra-e-i-maggiordomi-italiani-sbarellano/
La Thuringe et la Saxe, avec des pourcentages d'électeurs dont l'Italie ne peut même pas rêver, indiquent clairement que les Allemands des deux Länder veulent un changement radical. En Thuringe, l'AfD, parti de droite, l'emporte nettement. En Saxe, cette formation arrive en deuxième position, mais pratiquement à égalité avec la CDU. En troisième position, on trouve le BSW de Sahra Wagenknecht, représentant d'une gauche qui n'a rien à voir avec l'opposition italienne.
L'AfD et le BSW sont tous deux opposés à l'immigration sauvage et favorables au rapatriement des immigrés clandestins.
Ce n'est pas un hasard si sur La 7, dans l'émission In Onda, ils se déchaînent en affirmant qu'en Allemagne on est en train de recréer le climat de la République de Weimar qui a conduit à la victoire d'Hitler. Notamment parce que Sahra Wagenknecht est qualifiée de « cerveau rouge ». Et, compte tenu de sa proximité avec Marco Rizzo, elle pourrait être un très mauvais exemple pour l'Italie.
Maintenant, bien sûr, les partis des gentils feront tout pour ignorer un tiers des électeurs qui ont voté pour l'AfD. C'est leur conception de la démocratie qui se heurte à la réalité. D'abord parce que les libéraux ont disparu en Thuringe et en Saxe. Et les Verts ne sont sauvés de justesse qu'en Saxe tandis que les sociaux-démocrates survivent mais avec des résultats qui rejettent avec force le gouvernement fédéral tripartite.
Comment s'en sortir ? Ce ne sera pas facile. La CDU pourrait même s'allier au BSW, mais avec une politique qui mettrait Berlin dans l'embarras. Car tant le leader local du CDU que la présidente du parti "rouge-brun" sont contre la guerre de Zelensky et les sanctions contre la Russie. Et Senaldi, toujours au cours de l'émission, s'inquiète précisément de cela et appelle l'Europe à se distancer non seulement de la méchante Hongrie mais surtout de la méchante Allemagne dont les habitants des provinces de l'Est ne veulent plus obéir à Washington. Contrairement au bon gouvernement des politiciens-larbins d'Italie.
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samedi, 31 août 2024
Le système politique allemand est au bord du gouffre en Thuringe
Le système politique allemand est au bord du gouffre en Thuringe
Lionel Baland
Source: https://www.breizh-info.com/2024/08/31/237081/le-systeme-politique-allemand-est-au-bord-du-gouffre-en-thuringe/
L’Allemagne, dirigée par un gouvernement composé des sociaux-démocrates du SPD, des écologistes du Bündnis 90/Die Grünen et des libéraux du FDP, connaîtra, au mois de septembre, des élections pour les parlements de trois des 16 États fédérés qui la composent : le 1 du mois, en Thuringe et en Saxe, et, le 22, au Brandebourg.
Le plus grand défi pour le système politique
Ces scrutins, qui se déroulent dans l’Est, constituent probablement le plus grand défi, depuis la Seconde Guerre mondiale, pour le système politique en place en Allemagne. Si le Brandebourg, en tant que zone entourant Berlin, et la Saxe, qui dispose des métropoles de Dresde et de Leipzig, pèsent lourd au sein du pays, la Thuringe ne représente que 3 % du nombre total d’habitants. Pourtant, cet État est probablement celui qui constituera le plus un test pour le système politique en place.
L’AfD
En effet, le parti patriotique Alternative pour l’Allemagne (AfD), co-dirigé en Thuringe par la figure de proue de la tendance nationaliste du parti Björn Höcke depuis 2014, y est donné premier dans les sondages à 30 %. Björn Höcke, qui préside le groupe parlementaire de l’AfD au sein du Parlement de Thuringe depuis 2014, désire devenir ministre-président de Thuringe. En outre, si l’AfD obtient au moins 1/3 des sièges, elle disposera d’une minorité de blocage et pourra empêcher les modifications de la Constitution de Thuringe, ainsi que l’élection de juges à la Cour constitutionnelle et à la Cour des comptes ou de membres de la Commission de contrôle parlementaire, trois instances de Thuringe qui surveillent l’Office de Thuringe de protection de la Constitution [les services secrets] qui s’en prend à l’AfD, et aussi la désignation de procureurs, de juges et d’autres membres des commissions parlementaires de Thuringe.
Au cours de l’histoire, la Thuringe a abrité des éléments du nationalisme allemand. Parmi les écrivains ayant vécu à Weimar figurent Johann Wolfgang von Goethe, Friedrich von Schiller, Christoph Martin Wieland et Friedrich Nietzsche, mais aussi Johann Gottfried von Herder qui avait pressenti le nationalisme allemand développé par Johann Gottlieb Fichte en lui donnant un caractère ethniciste, estimant que ne sont Allemands que les descendants d’Allemands.
L’Urburschenschaft, corporation étudiante nationaliste « originelle », a été fondée en 1815 à Iéna dans le but d’abolir les unions régionales dans les universités et de réunir les étudiants de celles-ci dans une Burschenschaft générale.
Die Linke
La Thuringe est dirigée par le ministre-président Bodo Ramelow du parti post-communiste Die Linke. Si Ramelow est issu de l’Ouest de l’Allemagne et n’a pas été impliqué au sein du régime communiste de la défunte République Démocratique Allemande (RDA), de nombreux autres cadres importants de Die Linke en Thuringe ont grandi et vécu dans ce régime, ont été impliqués dans ses activités et portent l’héritage politique direct de celui-ci.
Ramelow est à la tête d’une coalition rouge-rouge-verte [post-communistes de Die Linke, sociaux-démocrates du SPD, écologistes du Bündnis 90/Die Grünen] minoritaire, « tolérée » au sein du Parlement de Thuringe par les démocrates-chrétiens de la CDU.
Le BSW
Un acteur politique apparu récemment vient troubler le jeu : le parti de gauche anti-immigration BSW (Bündnis Sahra Wagenknecht – Für Vernunft und Gerechtigkeit – L’Alliance Sahra Wagenknecht – Pour la raison et la justice) dont la figure de proue et co-présidente est Sahra Wagenhknecht. Derrière elle, se trouve son mari Oskar Lafontaine, ex-grosse pointure de l’aile gauche du Parti sociale-démocrate allemand SPD, puis du parti post-communiste Die Linke. Le couple a fait sécession de Die Linke et vogue vers des eaux idéologiques nationales, sociales et culturellement conservatrices, n’hésitant pas à fustiger la politique énergétique des écologistes « coupés de la réalité du peuple » qui ne peut se permettre financièrement de réaliser les mesures en matière énergétique prônées par le parti vert, la politique migratoire insensée du gouvernent qui laisse le pays être inondé de migrants criminogènes, le financement de la guerre en Ukraine et l’envoi d’armes allemandes vers ce pays, le stationnement de missiles américains en Allemagne, …
Bien que vivant en Sarre, Sahra Wagenknecht connaît bien la Thuringe car elle y est née et y a vécu les premières années de son existence.
Un outsider, la WerteUnion
La WerteUnion (Union des valeurs), rejetant l’immigration, est dirigée au niveau fédéral par l’ancien président de l’Office fédéral de protection de la Constitution Hans-Georg Maaßen. Scission conservatrice des démocrates-chrétiens de la CDU et des sociaux-chrétiens de la CSU, elle est rejointe en Thuringe par le parti Bürger für Thüringen (Citoyens pour la Thuringe).
Un autre parti patriotique et conservateur prend également part au scrutin en Thuringe : Bündnis Deutschland (Alliance Allemagne) – qui après une fusion avec Bürger in Wut (Citoyens en colère) dispose des élus de ce parti au sein du Parlement de l’État de Brême.
La WerteUnion et le Bündnis Deutschland ne devraient pas atteindre le seuil électoral des 5 %.
Un précédent chaos
Alors que le parti nationaliste AfD est maintenu par les formations politiques du système derrière un « cordon sanitaire », le 5 février 2020, le libéral (FDP) Thomas Kemmerich avait été élu au troisième tour de scrutin secret ministre-président de Thuringe avec les voix de son parti le FDP, des démocrates-chrétiens de la CDU et de l’AfD.
En conséquence, le SPD avait menacé la CDU de quitter le gouvernement fédéral réunissant le SPD, la CDU et les sociaux-chrétiens bavarois de la CSU. La CDU avait exercé des pressions et menaces sur le président du parti libéral FDP – le FDP pouvait être éjecté du pouvoir dans les États du Schleswig-Holstein et de Rhénanie du Nord-Westphalie – afin qu’il pousse Thomas Kemmerich à la démission. Cette action avait porté ses fruits puisque Kemmerich avait finalement jeté le gant.
Mis sous pression, notamment par une intervention publique de la chancelière fédérale de l’époque Angela Merkel (CDU) – qui s’est faite ensuite taper sur les doigts par la Cour constitutionnelle pour cela –, il avait annoncé son retrait le 6 février 2020 et avait finalement démissionné le 8 février 2020 avec effet immédiat. Son mandat s’était terminé, après 27 jours, le 4 mars 2020, avec l’élection de Bodo Ramelow (Die Linke) au poste de ministre-président, la CDU ayant préféré soutenir de l’extérieur un gouvernement minoritaire dirigé par un post-communiste, plutôt que de prendre part à un gouvernement minoritaire avec le FDP dépendant des voix de l’AfD.
La direction fédérale de la CDU avait voulu imposer aux élus du parti au Parlement de Thuringe de voter en faveur de la dissolution de l’assemblée afin que des élections anticipées aient lieu, mais ces derniers avaient préféré conserver leur mandat et avaient rejeté cette demande. La présidente fédérale de la CDU Annegret Kramp-Karrenbauer avait, en conséquence, annoncé le 10 février 2020 renoncer à succéder à Angela Merkel au poste de chancelier d’Allemagne et avait proclamé sa future démission de la présidence du parti.
Des élections devaient avoir lieu un an plus tard, mais une majorité des 2/3 n’avait pu être trouvée afin de dissoudre le Parlement de Thuringe car certains députés ne voulaient pas prendre le risque de perdre le revenu attaché à leur mandat.
Le seuil électoral de 5 %
Outre la présence de trois partis politiques au sein du futur Parlement – l’AfD, Die Linke et le BSW – qui sont peu favorables au système politique en place, ce dernier doit faire face au seuil électoral de 5 % qui verra les formations politiques n’atteignant pas ce score ne pas disposer d’élus. Les libéraux du FDP sont donnés, au sein des sondages, très en dessous de ce seuil, alors que les sociaux-démocrates du SPD et les écologistes Bündnis 90/Die Grünen sont sur le fil du rasoir.
La Thuringe a été le berceau de la social-démocratie allemande – August Bebel et Wilhelm Liebknecht y ont fondé à Eisenach en 1869 le Sozialdemokratische Arbeiterpartei (Parti ouvrier social-démocrate) ; celui-ci y a fusionné en 1875 à Gotha avec l’Allgemeiner Deutscher Arbeiterverein de Ferdinand Lassalle ; le programme social-démocrate adopté à Erfurt en 1891 prône l’égalité des femmes, la journée de travail de huit heures et l’assurance santé gratuite – et le parti censé représenter ses idées, le SPD, y est menacé de ne plus siéger au Parlement.
Les résultats du scrutin apparaissent dés lors très incertains et une des questions clés est celle de savoir si le parti de gauche anti-immigration BSW acceptera de se rapprocher de l’AfD ou de la CDU. Une coalition du BSW avec l’AfD, appelé « front transversal » (Querfront), ou un soutien extérieur du BSW à un gouvernement minoritaire AfD constituerait un tremblement de terre politique dont l’onde de choc atteindrait le gouvernement fédéral de Berlin. Le BSW a cependant, jusqu’à présent, prétendu ne pas vouloir des options visant à une coalition avec l’AfD ou à un soutien extérieur à un gouvernement AfD, tout en précisant que le BSW acceptera de voter avec l’AfD sur certains sujets. Quant à une coalition entre la CDU et le BSW, elle est plus probable, mais encore faut-il qu’elle dispose d’une majorité de sièges ou trouve un ou d’autres alliés.
La déroute du système
Quoi qu’il advienne, 33 ans après la chute du communisme à l’Est, le fait que 2/3 des électeurs de Thuringe désirent voter pour un des partis antisystème montre que la population est frappée par une désillusion complète face aux évolutions des dernières années – notamment la politique d’ouverture des frontières pratiquée par l’ancienne chancelière démocrate-chrétienne CDU Angela Merkel – et aux mesures prises par le gouvernement fédéral du chancelier social-démocrate SPD Olaf Scholz.
Lionel Baland
Source : Martin Debes, Deutschland der Extreme. Wie Thüringen due Demokratie herausfordert, Ch. Links Verlag, Berlin, 2024.
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jeudi, 25 juillet 2024
VOX a atteint la maturité en rompant avec le PP
VOX a atteint la maturité en rompant avec le PP
Ernesto Milà
Source: https://info-krisis.blogspot.com/2024/07/vox-ha-alcanzado-la-madurez-politica.html
On ne pactise pas avec le diable. Devant le « diable », céder un peu, c'est capituler beaucoup. C'est une chose que Feijóo (du PP ou "Partido Popular", droite démocrate-chrétienne espagnole), dans sa tentative d'être un « politicien crédible », n'a jamais comprise. Et Feijóo a déjà eu affaire au « diable » trop souvent pour ne pas être soupçonné de contamination. Le « diable », c'est bien sûr le Pedrosanchismo (la gauche telle que conçue par Pedro Sanchez, chef du PSOE socialiste espagnol). La tiédeur avec laquelle Feijóo fait de l'« opposition » et les espoirs qu'il nourrit que la « modération » le mènera au gouvernement à La Moncloa de Madrid, sont à la fois pathétiques et naïfs de la part du capitoste pepero. Pour l'heure, cette attitude a conduit à la rupture des pactes régionaux avec Vox. Analysons ce que cette rupture signifie pour les deux parties, pour l'Espagne et pour l'avenir.
Feijoo sera-t-il un jour président du gouvernement espagnol?
Votre serviteur s'était félicité du remplacement d'un « progressiste » comme Casado à la tête du PP (voir l'article : https://info-krisis.blogspot.com/2022/02/casado-la-otra-pata-de-la-agenda-2030.html - CASADO, L'AUTRE LÉGENDE DE L'AGENDA 2030, écrit en février 2022). La suite contribuera à donner à la droite une plus grande visibilité politique. Et voilà qu'arrive Feijóo. Il n'était certainement pas la meilleure option. Mais il n'y en avait pas beaucoup non plus. Feijóo était le président du parti en Galice qui, pendant le covid, avait menacé de rendre la vaccination obligatoire et d'infliger une amende à ceux qui ne se feraient pas vacciner. Ce ne sont pas là les meilleures références. De plus, ce type avait moins de vivacité que Rajoy, il n'avait pas le flegme de Rajoy, il était totalement dépourvu du sens de l'humour et de la retranscription qui avaient toujours caractérisé Rajoy ; il est apparu aigre, pas du tout charismatique et ses premières déclarations affirmant que le PSOE était l'option numéro un pour un pacte n'auguraient rien de bon.
Dès lors, nous avons dit que Feijóo n'avait pas compris que nous n'étions plus à l'époque où la domination du « centre politique » garantissait une majorité absolue. Feijóo, ni hier ni aujourd'hui, n'a compris que nous sommes entrés dans une phase de polarisation et de politique des blocs: droite contre gauche. Bloc conservateur contre bloc progressiste. Soit on le comprend et on l'accepte (et, dans ce cas, on reconnaît le vrai visage de la politique mondiale en 2024), soit on le rejette et on se réfugie dans des concepts obsolètes et dépassés (« le centrisme, c'est la modération », « la domination du centre donne le pouvoir politique en Espagne », « il faut fuir les tensions » et ainsi de suite). Et si ce n'est pas le cas, demandez aux membres de Ciudadanos, dont les restes continuent à prêcher le « centrisme », comme si nous étions dans un climat méditerranéen, stable et bienveillant, alors qu'en réalité, nous souffrons d'une température politique faite d'hivers glacials et d'étés brûlants. La gauche progressiste a le pied cloué sur l'accélérateur de l'Agenda 2030 et de ses dérivés, ce qui a précipité la « politique des blocs », générant un retour de 180º.
Dans les mois qui ont suivi, Feijóo a donné une performance mitigée. Parfois, il a rempli son rôle d'opposant, pour réaffirmer peu après que sa première option pour un pacte et une négociation était avec le PSOE. Parfois, il ajoutait « avec un PSOE libéré de Pedro Sánchez »... Le « centrisme » est toujours resté son desideratum, avec des touches progressistes à la Casado et en maintenant quelques « casadistas » locaux dans leurs fiefs. Tout pacte avec le « diable » signifiait risquer de ne pas être compris par la majorité des siens. Feijóo estime que cette position pactisante est « prudente », « mûre » et « politique ». Non, en réalité, elle est suicidaire, naïve et heureuse et tend à éterniser le Pedrosanchismo au pouvoir. Non seulement il n'a pas compris la polarisation qui se produit en politique dans tous les pays occidentaux, mais il n'a pas non plus compris le caractère psycho-pathologique qui orne le pedrosanchismo (voir l'article: https://info-krisis.blogspot.com/2022/03/feijo-unico-candidato-el-pp-con-el-foro.html LE PP AVEC LE FORUM ÉCONOMIQUE MONDIAL, EN AVANT-PROPOS DE VOX).
Se mettre d'accord sur l'élection des membres de la CGPJ, soutenir au parlement la régularisation de 500.000 immigrés clandestins, puis voter contre la régularisation de 500.000 immigrés clandestins est quelque peu erratique: cf. https://info-krisis.blogspot.com/2020/10/la-mocion-de-censura-vox-el-declive-del.html ,LA MOCIÓN DE CENSURA DE VOX, écrit en octobre 2020 et https://info-krisis.blogspot.com/2023/03/cronicas-desde-mi-retrete-dejad-que-el.html DEJAD QUE El NINO ARDA SOLO de mars 2023), travailler avec le PSOE au parlement européen et, enfin, accepter la distribution des MENAS (Mineurs non accompagnés) sur tout le territoire national, sont non seulement des erreurs politiques de Feijóo, le renoncement à son rôle d'opposant, mais aussi trahir son électorat - qui attend une politique décisive et l'enterrement définitif du pedrosanchismo - et, plus grave encore, trahir la société espagnole et son avenir en ignorant la gravité de la situation que nous vivons et ses répercussions dans un avenir proche.
L'ampleur de ces erreurs et les affirmations répétées selon lesquelles le PSOE reste la principale option de Feijóo en termes de coalitions donnent à réfléchir quant à savoir si le leader du PP siégera un jour à La Moncloa: car il est clair que le Pedrosanchismo préférera toujours se développer grâce au dépotoir qu'est l'extrême gauche, obtenir de nouveaux électeurs en arrosant de subventions les « nouveaux Espagnols » et tout ce qui lui manque, il l'obtiendra grâce à des pactes avec les ex-Etarras basques et les partisans de l'indépendance. Aujourd'hui, avec Feijóo, la « droite pepera » se révèle plus « maricomplejines » que jamais : au pire moment. Et le pire, c'est qu'entre un Feijóo inconstant qui n'a pas encore compris les circuits de la politique espagnole en 2024 et un psychopathe sans scrupules, c'est toujours ce dernier qui l'emportera.
Un parcours personnel où se sont succédé les changements d'attitude
Il y a dix ans, le soussigné était de ceux qui se considéraient, à la manière joséantonienne, « ni de droite ni de gauche », ce qui n'était rien d'autre que l'adaptation hispano-chauvine du slogan brandi par Arnaud Dandieu et Roberto Aron dans leur livre La révolution nécessaire: « Nous ne sommes ni de droite ni de gauche, mais s'il faut se définir en termes parlementaires, nous sommes à mi-chemin entre la droite et la gauche, derrière le président et le dos à l'assemblée ». Sympathique, n'est-ce pas, voire logique dans les années 1930... Après m'être désolidarisé des groupes politiques, je me suis contenté de me définir comme « apolitique », non pas dans le sens d'un désintérêt pour la politique, mais en m'en distanciant. En 2021, j'ai publié sur ce même blog : https://info-krisis.blogspot.com/search?q=elecciones+2020&updated-max=2021-11-15T01:58:00-08:00&max-results=20&start=25&by-date=false - CE SONT MES PRINCIPES, JE N'EN AI PAS D'AUTRES... ce qui, en gros, coïncide avec ce que Vox a proposé ces dernières années.
Cependant, jusqu'en 2023, il était clair pour moi que pour vaincre la gauche, et compte tenu des résultats électoraux de cette année-là dans lesquels le PP n'a pas obtenu suffisamment de sièges pour former un gouvernement avec Vox en raison des particularités de la loi d'Hondt et des « restes » qui ont été perdus dans près d'une douzaine de provinces, un PROGRAMME COMMUN DE LA DROITE était nécessaire (voir l'article écrit en janvier 2024 : https://info-krisis.blogspot.com/2024/01/las-culpas-de-la-derecha-no-todo-el.html - LAS CULPAS DE LA DERECHA) et, face à une gauche qui, chaque jour qui passe, ressemble de plus en plus à une marmite de grillons et dans laquelle la fragmentation atteint l'indicible, surtout à gauche du PSOE, de former un « front uni conservateur » capable, avant tout, d'évincer le Pedrosanchismo du pouvoir. J'ai même recommandé dans ce blog de voter pour le PP aux élections générales et pour Vox aux élections européennes, (voir l'article VOTER, POUR QUI VOTER ? https://info-krisis.blogspot.com/2024/04/tres-elecciones-en-tres-meses-votar.html écrit en avril 2024), considérant que le « temps de Vox » n'était pas encore venu et qu'il ne viendrait que lorsque Feijóo arriverait au pouvoir... et commencerait à décevoir tous ses électeurs, en pratiquant une politique - par essence - « continuiste » à l'égard du pedrosanchismo : affirmation des principes de l'Agenda 2030, sans changements essentiels dans la position envers l'immigration, envers la criminalité ou envers l'indépendantisme, sans changements ni dans l'éducation, ni dans la santé... Ce serait le moment où Vox apparaîtrait comme la SEULE alternative pour la droite conservatrice.
Mais les derniers mois m'ont convaincu que la dérive entreprise par Feijóo et l'orientation de son parti sont un danger, d'abord pour eux-mêmes: chaque jour qui passe, ils parviennent à décevoir de plus en plus leur électorat, avant même de détenir les rênes du pouvoir. Pour ne rien arranger, les restes du « progressisme casadiste », avec María Guardiola, la présidente de l'Estrémadure, qui ne manque jamais une occasion de se montrer plus proche du PSOE que de son propre parti et qui, dès le début, s'est sentie mal à l'aise avec le soutien de Vox, loin d'être purgés de l'appareil pepero, attribuent la stagnation de leur parti aux... pactes avec Vox qui seraient ceux qui le confineraient, vraisemblablement, à la « fachosphère ».
Aujourd'hui, je suis convaincu que le PP est un navire à la dérive, mal dirigé, avec un programme et des intentions plus typiques du « progressisme » que de la droite conservatrice et que, inévitablement, tant qu'il sera dirigé par Feijóo, il continuera à considérer le PSOE comme « l'autre pilier » du régime et fera tout pour assurer une alternance de gouvernement avec lui, sans changements essentiels dans les politiques de l'État.
Aujourd'hui, dans une situation complètement nouvelle, je maintiens que voter pour Vox est une obligation pour tous ceux qui - sans appartenir à Vox - considèrent que la situation de notre pays est extrêmement grave et qu'il est nécessaire de donner un « volantazo » et non un ralentissement timide de la marche vers l'abîme qui est, en fin de compte, ce que propose Feijóo et qui ne servirait à rien d'autre qu'à prolonger de quelques années l'agonie de l'Espagne, de sa société et de son système politique.
Vox est devenu adulte
Vox s'est d'abord présenté comme un parti catholique anti-avortement, situé à la droite du PP, qui mettait l'accent sur la lutte contre le terrorisme et l'« union de l'Espagne ». Bien, mais insuffisant. Les premiers résultats électoraux ont confirmé ces limites. Ce n'est qu'en intégrant l'élément anti-immigration dans leur programme qu'ils ont commencé à se développer. Si le parti avait besoin d'une « question-vedette », il en avait déjà une. C'est normal : une grande partie de la population européenne est de plus en plus préoccupée par l'islamisation de l'Europe occidentale, par la permissivité accordée à la criminalité, par la prise de conscience que l'immigration de masse génère indéniablement des distorsions et des problèmes croissants et constitue un fardeau et un véritable gouffre pour les ressources sociales, et par l'échec de TOUS les programmes d'intégration dans TOUS les pays européens. Vox mérite d'être soutenu tant que cet élément est présent dans son programme. Toute autre question peut contribuer à l'élaboration d'un programme d'action, mais la politique anti-islamique et anti-immigration de masse doit en être le fer de lance (comme cela a d'ailleurs été le cas dans toute l'Europe).
Cependant, l'expérience européenne indique que ce thème conduit à l'incorporation des classes populaires et moyennes dans l'électorat Vox... par conséquent, cette composition doit également se refléter dans les directions locales et régionales et dans la direction même du parti, qui doit s'adapter aux caractéristiques de cet électorat: les mêmes votent pour les mêmes, les mêmes se reconnaissent dans les mêmes.
C'est ainsi que nous en arrivons au désaccord entre le PP et Vox. Le PP est en train d'apaiser le Pedrosanchismo sur la question des MENA (Mineurs non accompagnés). Le problème fondamental n'est pas de répartir les MENA qui arrivent aux Canaries entre les différentes communautés autonomes: le problème - et je n'ai entendu que Vox le dire haut et fort - est de renvoyer ces MENA dans leur pays d'origine afin que les gouvernements de ces pays souverains puissent les rendre à leur famille, qui est, en fin de compte, celle à laquelle les mineurs devraient appartenir.
Cette idée n'est une « solution radicale » que dans la mesure où elle s'attaque à la racine des problèmes. Une solution que, bien sûr, Feijóo ne veut pas accepter car, au fond, il veut garder la porte ouverte pour l'avenir à une « grande coalition » avec le PSOE. Il ne se rend pas compte que le « PSOE » est un cadavre en décomposition depuis le post-felipisme et que, dans sa phase actuelle de décomposition, il s'est transformé en « pedrosanchismo », une « entité » dont le seul objectif est de maintenir « la famille » (au sens mafieux du terme) au pouvoir le plus longtemps possible, en bloquant l'opposition électoralement, judiciairement et médiatiquement, avec toutes sortes d'astuces. Le pedrosanchismo n'a jamais pratiqué le fair-play et ne le fera jamais. Et encore moins en matière d'immigration : il ne veut pas qu'on touche à sa nouvelle niche électorale et est prêt à tout sacrifier pour gagner cette niche des « nouveaux Espagnols »...
Vox a bien compris : il ne peut accepter la répartition de 200 MENA par communauté autonome. En effet, aujourd'hui c'est 200, demain 400 et après-demain 2.000. On ne peut pas trahir un programme en échange de quelques salaires régionaux. Soit on croit que l'immigration massive et incontrôlée est un risque et on place une ligne rouge pour l'éventuel « allié », soit on accepte le « tout est permis ici » et on trahit l'électorat qui a placé sa confiance dans le sigle Vox. Et la direction de Vox a agi correctement, tant politiquement que moralement, en rompant les pactes régionaux avec le PP. En rompant ces pactes, Vox s'est montré comme un parti dont la classe politique croit en ce qu'elle propose. On peut dire que Vox a « enfilé son pantalon long », ou, pour le dire autrement, qu'il a atteint sa maturité politique.
Les conséquences d'une rupture
Les « bavards de l'enveloppe », au service du Pedrosanchismo ou du PP, ont présenté cette rupture comme la « fin de Vox ». Ils considèrent même qu'avec cette fracture, le PP a quitté la « fachosphère » et que les attaques du pedrosanchismo contre cet acronyme ont perdu leur sens. D'autres considèrent que Vox a agi de manière puérile et que c'est « l'habileté de Feijóo » qui a imposé la rupture (comme si Feijóo était un « cerveau stratégique » machiavélique). En réalité, cette rupture - à long terme - ne profiterait qu'au PP, si le problème que dénonce Vox disparaissait de l'Europe occidentale et, bien sûr, de l'Espagne. Mais, au-delà des frontières, la situation de la France, de la Belgique, voire de la Suède ou de l'Allemagne de l'Ouest, ou de la Hollande - sans parler de l'Angleterre - en matière d'immigration est catastrophique et nous sommes face à un problème qui ne fera que s'aggraver. Le problème de l'immigration de masse et de l'islamisation de l'Europe occidentale ne sera pas résolu en régularisant 500.000 immigrés clandestins chaque année et en transformant les écoles espagnoles en centres de résidence pour les MENA. Feijóo s'est trompé. Vox, en plus d'avoir maintenu sa position, a fait preuve d'une cohérence qui sera récompensée par l'électorat à l'avenir.
Mais, ici et maintenant, le fait indéniable est que certains fonctionnaires de Vox ont refusé de démissionner. Normal : le parti devait faire passer sa classe dirigeante par un filtre, celui de l'HONNÊTETÉ. Honnêtes sont ceux qui ont démissionné, leurs principes passant avant leur salaire. Ce n'est pas habituel en Espagne. En fait, c'est presque du jamais vu. Et cela les honore. Ce qui est malhonnête, c'est de promettre une chose à l'électorat, puis de tirer parti de sa position et d'accepter la trahison de ce qui a été promis. L'effet secondaire involontaire de la scission PP-Vox est que ce dernier parti s'est débarrassé de ceux qui, suivant les canons de la classe politique espagnole, faisaient passer le salaire avant les principes. Le parti a été nettoyé des opportunistes sans scrupules, des trepas, des peperos embusqués, des tièdes, des timorés et autres déchets présents dans tous les partis et dont Vox, jusqu'à présent, ne faisait pas exception.
L'électorat n'oubliera pas cette rupture. Le PP non plus. Il semble peu probable que le Pedrosanchismo puisse rester au pouvoir jusqu'à la fin de l'année 2024. Il y aura de nouvelles élections et le PP, avec son soutien à von der Leyen en Europe, sa main tendue permanente au Pedrosanchismo, obtiendra difficilement une majorité absolue. Si quelqu'un croit que le Pedrosanchismo sera chassé du pouvoir simplement parce que toutes ses mesures, sans exception, peuvent être considérées comme des pas en avant vers la désintégration de l'État, la négation de l'Espagne et la remise en question des droits des Espagnols de souche... il se trompe. Chaque jour qui passe, le nombre d'« immigrés naturalisés » augmente, alors, aussi mauvais que soit le pédrosanchisme, tant qu'il garantit l'impunité des squatters, les subventions et les aides aux clandestins, le regroupement familial immédiat, l'assurance maladie universelle, la diminution de la pression contre le trafic de drogue en provenance du Maroc, etc..., il a gagné des centaines de milliers de voix. A cela s'ajouteront des mesures dictatoriales, dignes des républiques bananières, de contrôle des médias, un contrôle croissant des mécanismes judiciaires qui garantissent l'impunité des siens et des pressions -judiciaires et fiscales- sur ses opposants, l'établissement de « vérités officielles », l'utilisation des médias publics pour leur diffusion, des pratiques typiques du « ministère de la vérité » orwellien...
Il n'y a pas de pacte avec le « diable », ou si nous préférons la même expression, nous pouvons dire qu'il n'y a pas de pacte avec la trahison, il n'y a pas de pacte avec le copinage, le népotisme et la corruption, il n'y a pas de pacte avec ceux qui se sont systématiquement alliés à des non-Espagnols, vous n'êtes pas d'accord avec les aspirants petits dictateurs bananiers qui sont répugnants même pour les joueurs de football qui ne sont généralement pas impliqués dans la politique (comme nous l'avons vu récemment et de manière significative, ce qui est un fait inhabituel dans la politique mondiale).
Pour gagner les élections, il faut autre chose que Feijóo ne peut pas faire et dont l'électorat pepero a besoin comme de l'eau de mai : la clarté des objectifs, la volonté de défendre un programme de régénération nationale et la décision de le mettre en pratique, le programme avant le salaire, les principes, en un mot. Et cette crise a montré qu'au moins, Vox sait ce qu'il veut. Et il n'est pas prêt à y renoncer. Les tièdes et les opportunistes ont sauté du train en marche. Même Feijóo ne les récompensera pas à l'avenir : ils viennent de la « fachosfera », et leur carrière politique s'arrête là. Il est même possible que la carrière de Feijóo s'arrête là aussi...
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jeudi, 18 juillet 2024
Les élections sont-elles toutes truquées ? Les partis politiques sont-ils tous manipulés ? Ou sont-ils tous complices ?
Les élections sont-elles toutes truquées ? Les partis politiques sont-ils tous manipulés ? Ou sont-ils tous complices ?
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Petite revue de la presse résistante
Pierre-Emile Blairon
Cette petite revue de la presse de la dissidence [1], consacrée à l’éventualité d’une manipulation des résultats de ces dernières législatives françaises, et plus généralement au déroulement des élections en France et dans le monde, nous a amenés à nous poser des questions concernant le rôle des partis en France et à supputer le degré de leur sincérité vis-à-vis de leurs engagements moraux, déclamés en permanence avec force effets de manche sur l’importance du respect des valeurs républicaines, humanistes, écologiques, sociales, progressistes ou autres (autant de mots creux), de leurs « engagements » concernant le respect du mandat que leur ont confié leurs divers groupes d’électeurs, et la volonté affichée en permanence de tout mettre en œuvre pour les satisfaire.
Ces mots vides de sens ne sont même pas des vœux pieux, ce qui consisterait à faire au moins l’effort de tenter de proposer certaines mesures vertueuses pour donner le change, à défaut de vouloir donner quelque chose de plus concret.
Non, les politiciens jouent chacun le rôle qu’« on »leur a assigné dans une grande pièce de théâtre qui est écrite par des auteurs inconnus mais puissants et montée par des producteurs richissimes qui chargent leurs affidés locaux ( c’est-à-dire au niveau d’un pays, voire d’un continent) du casting ; pièce de théâtre où le peuple est convié, uniquement en qualité de spectateur payant et passif, mais jamais en tant qu’acteur, et encore moins en tant qu’auteur ou producteur.
Les partis politiques et leurs représentants sont des courroies de transmission de la secte mondialiste en guerre contre les peuples attachés à leur sol, leur pays, leurs coutumes, leurs traditions, leur maison, leur village, leurs valeurs ancestrales de bienveillance, d’entraide, de respect, d’honnêteté, de courage, de discrétion, de bon sens... autant de vraies valeurs que les « progressistes » abhorrent.
Les résistants ou dissidents qui se sont consacrés à un combat désintéressé, et presque désespéré, pour tenter de dégager les peuples de l’emprise du mensonge établi comme dogme par la secte globaliste sont appelés « complotistes » ou « conspirationnistes », c’est-à-dire, précisément, ceux qui dénoncent les complots et conspirations que ne cessent de mettre en œuvre les « comploteurs » ou « conspirateurs » de l’Ordre mondial dont le but déclaré est de réduire à l’état de robot ou d’esclave l’être humain, de quelque pays que ce soit.
En France, la quasi-totalité des partis, des associations, des « mouvances », des « minorités », ont signé un pacte avec le diable mondialiste et sont ennemis déclarés de la dissidence : macronistes ploutocrates, bellicistes eurocrates, gaucho-wokistes violents de LFI, Otanolâtres, pseudo-écolos, passeurs négriers et militants pro-migrants, artistes et intellos en manque de reconnaissance, pédo-satanistes déclarés ou pas [2], LGBTistes transgenres et multigenres, progressistes, « humanistes » de toutes obédiences, transhumanistes dotés d’une intelligence toute artificielle, et autres suppôts de Satan...
L’un des rares partis politiques à avoir porté les vraies valeurs des « vrais gens » depuis des dizaines d’années fut le Front national puis le Rassemblement National ; les partisans du premier n’y ont vu que du feu lors de la passation de l’un à l’autre, comme au jeu de bonneteau, alors même que, pour preuve initiale d’allégeance au Système, comme une sorte de droit d’entrée, il fallait d’abord, pour Marine Le Pen, accomplir un rituel satano-freudien qui consistait à tuer le père.
Les dernières élections (européennes et législatives) ont vu ce parti se dépouiller rapidement et sans vergogne, par la voix de ses dirigeants, de toutes les valeurs pour lesquelles il avait été porté à l’Assemblée sans que ses électeurs ne se rendent compte du tour de passe-passe et sans que ses députés n’émettent la moindre objection. Un nouveau parti-godillot comme le fut celui de la Macronie. On ne les a pas vus non plus protester contre les manipulations de toutes sortes qui ont accompagné ces dernières élections et dont ils ont, de surcroît, été les principales victimes, apparemment consentantes (bonjour, les sados-masos !) et qui sont précisément le sujet de cette revue de presse.
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Nous avons été surpris lors des élections européennes de constater combien les sondages avaient été précis car les résultats qui ont suivi confirment, à la virgule près, l’exactitude de leurs prévisions (voir les tableaux). Etrange, n’est-ce pas ?
Nous avons également été surpris, dans ces mêmes tableaux, de constater les résultats catastrophiques des deux souverainistes et frexiteurs français, Florian Philippot et François Asselineau, alors même que l’un et l’autre disposaient, et disposent encore, d’une bonne image médiatique, d’un réel intérêt des Français pour leur action (voir les foules qui participaient aux manifestations organisées chaque samedi dans toute la France par Florian Philippot, depuis le début de la manipulation sanitaire, et jusqu’à ces dernières semaines) ; leurs scores respectifs (1%) font moins à eux deux que celui du parti animaliste, totalement inconnu, qui s’élève à 2,1 %.
D’autant plus que les Français sont largement favorables au Frexit, selon les sondages, tel celui du Figaro du 9 mai 2024 [3] où il est indiqué que 46% des Français éprouvent un sentiment d’inquiétude concernant l’Europe de Bruxelles, 13% de la colère et l’on constate que seulement 15% de la population ont de la sympathie pour les institutions européennes.
Enfin, étonnés également que les deux politiciens concernés n’aient pas émis de protestation devant un résultat aussi peu significatif et représentatif de leur électorat et des positions anti-européistes des Français, ce qui laisse légitimement penser que leurs votes auraient pu être l’objet de manipulations en leur défaveur...
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A : le deuxième tour des législatives 2024 : sondages « sortie des urnes » à l’étranger
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Réseau international
Ce ne sont pas les votes qui comptent, c’est celui qui compte les votes
Non signé, non daté
https://reseauinternational.net/ce-nest-pas-les-votes-qui...
Beaucoup de Français qui s’intéressent de près à l’avenir de notre pays ont, depuis longtemps, pris l’habitude de consulter les médias étrangers pour obtenir des informations sur la tendance des votes avant l’heure fatidique de 20h où les chiffres donnés, qui ne sont pourtant, à cette heure-là, que des estimations, sont fiables à près de 100%. De même que l’étaient les estimations des médias étrangers avec, cependant, une approximation plus grande, puisque ces estimations, établies vers 19h, ne pouvaient être aussi affinées que celles établies à 20h. C’est ce que nous explique ce premier article où l’auteur a fait comme tous ces Français impatients.
« Les premières estimations sont effectivement tombées autour de 19 heures en ligne avec les sondages publiés ces deux dernières semaines.
À 18h50, très précisément sur La Libre Belgique et RTS (Radiotélévision Suisse)
«Selon le premier sondage sorti des urnes d’Ipsos, voici ce à quoi ressembleraient les résultats de ce second tour
- Rassemblement national et alliés : 228 sièges
- Nouveau Front populaire : 161
- Ensemble : 124
- LR et divers droite : 50
Et tout à coup, en moins de 15 minutes, les résultats ont totalement changé et des destinations complètement différentes sont données par ces mêmes instituts.
- Marie Rigot, 19h21, site de La Libre Belgique
«Un nouveau sondage «sortie des urnes» (notez les guillemets…) annonce une surprise
- RN et alliés : 130 à 160 sièges
- Nouveau Front Populaire 175 à 215
- Ensemble 150 à 170
- LR et Divers Droite ; 68 à 74
Puis à 20h, on a annoncé ces résultats revus. Les journalistes ont dits « ça alors, sacré renversement de tendances…»
Et puis, tout est terminé, nous avons juste rêvé en fait, les sondages des deux dernières semaines étaient faux (tous les autres étaient plutôt justes, mais ceux-là, juste ceux-là, étaient faux…) et IPSOS et HARRIS n’ont pas changé les résultats 15 minutes avant de les diffuser. »
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Observatoire continental
Les législatives : un « coup d’État démocratique » ?
8 juillet 2024, Pierre Duval
https://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=6101
C’est François Mitterrand qui a instauré le scrutin proportionnel total lors des législatives de 1986, ce qui a permis au Front National de Jean-Marie Le Pen de faire entrer 35 députés à l’Assemblée, et c’est Jacques Chirac qui a rétabli le scrutin majoritaire en 1988 en ayant recours au… 49.3. Ce qui fait qu’un parti majoritaire en voix peut se retrouver minoritaire en sièges, un député élu n’ayant qu’un siège, quelque soit le nombre de voix qu’il détient.
Dans l’article qui suit, Pierre Duval rappelle qu’il n’y a pas de proportionnalité entre le nombre de voix obtenues par un parti et le nombre de sièges attribués dans l’Assemblée nationale. En fait, le « coup d’État démocratique », c’est Chirac qui l’a instauré en 1988 d’une manière permanente. Merci, Chirac !
D’autre part, cet article confirme celui de Réseau international en soulignant qu’il y a eu « un changement radical des sondages vers 19 heures avant le résultat final » citant La Tribune de Genève et RTL Belgique.
« Jusqu’à vers 19 heures hier, les sondeurs donnaient le RN victorieux des législatives. Le quotidien suisse, La Tribune de Genève, annonçait à 18h57 : «Le Rassemblement national (RN) serait en tête du second tour avec 228 sièges, selon Ipsos». «Le Rassemblement national (RN), avec les alliés d’Eric Ciotti, serait en tête du second tour des élections législatives anticipées, avec 228 sièges à 18h55, selon les premières estimations d’Ipsos. Suivent le Nouveau Front populaire (NFP), avec 161 sièges, puis la majorité présidentielle Ensemble, avec 124 députés, et les Républicains (LR) et divers droite, avec 50 sièges», publiait le quotidien suisse. »
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Vote électronique, procuration
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Radio Tocsin-Radio Courtoisie
Vote électronique, procuration: les résultats louches des élections législatives
8 juillet 2024, Guy de la Fortelle interrogé par Clémence Houdiakova
https://www.youtube.com/watch?v=c1LTJeDMWfo
« Plus vous avez un fort taux d’écart entre le vote dans les urnes et le vote par internet, le vote électronique, et plus on constate que cet écart profite aux macronistes. Il faudrait expliquer cet écart par un contrôle qui s’avère pratiquement impossible. En ce qui concerne le système de vote par procuration (3.200.000 procurations !), il devient là aussi plus difficile de contrôler les procès-verbaux car il n’y a plus de centralisation de ces votes depuis 2012 et il faut aller dans chaque mairie (36.529 communes en France en 2024) pour les consulter, suite à une modification de la loi en dépit de l’opposition de certains parlementaires qui craignaient... une intensification des fraudes ! Merci Sarkozy ! (https://www.banquedesterritoires.fr/le-regime-des-procurations-ne-devrait-pas-etre-modifie-dici-aux-elections-de-2012)
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La minute de Ricardo
Election : les 3 scandales
le 9 juillet 2024, Richard Boutry
https://www.laminutedericardo.com/LMDR/election-les-3-sca...
Les 3 scandales : il s’agit du vote électronique et du vote par procuration déjà mentionnés, auquel Ricardo rajoute la « pression délirante exercée sur les personnes âgées dans les EHPAD, et notamment sur celles atteintes de la maladie d’Alzheimer »
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François Ducroq
https://x.com/FrancoiDucrocq/status/181140146615160059
A la portée de tout un chacun ! Dans son intervention à Radio Tocsin, Guy de la Fortelle évoque le rôle prépondérant de ces machines qui ont facilité la fraude lors des présidentielles américaines (bien sûr, en faveur de Biden).
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Retour vers les élections présidentielles du 24 avril 2022
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Infographie de Campagnol TVL
Rien de plus clair et de plus concis !
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Riposte laïque
Malaise dans le décompte : il était une fois un problème de voix.
26 avril 2022, Henri Dubost
https://ripostelaique.com/malaise-dans-le-decompte-il-eta...
Il s’est passé la même chose lors des présidentielles de 2022 que lors des législatives de 2024 : un brusque retournement des sondages « sortie des urnes », cette fois à la vue de tous à la télé.
« A un moment donné, Marine Le Pen bénéficie, selon les compteurs officiels du ministère, de 13.899.494 voix, devançant Choupi de plus de 200.000 voix.
A partir de 01’34 de la vidéo épinglée par MyJournal.fr, les compteurs, remis à jour, font apparaître 14.432.396 suffrages pour Marine : son score s’est donc accru de 532.902 voix
Le problème, c’est que les chiffres officiels définitifs du ministère donnent 13.297.760 voix à Marine le Pen, soit un total final inférieur à deux totaux intermédiaires ! Respectivement avec un écart de 601.734 puis de 1.134.636 voix. Rien que ça. Alors qu’en principe, pour chaque candidat, le nombre de voix ne peut que croître au fil du temps, je me trompe ? »
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Riposte laïque
Présidentielles 2022 : une élection truquée ?
26 avril 2022, Marquis de Dreslincourt
https://ripostelaique.com/presidentielles-2022-une-electi...
Cet article signé Marquis de Dreslincourt reprend l’infographie de Campagnol qui est celle affichée pendant de longues minutes par France 2 où l’on voit Marine Le Pen perdre pas loin de 3 millions de voix en un peu plus d’une heure, entre 21h20 et 22h40.
« Face à ce mystère, France 2 a plaidé l’erreur informatique, un bug, à l’AFP, la direction de l’information de France Télévisions invoque une “erreur informatique” qui a conduit à diffuser des résultats “surestimés” par rapport à ceux fournis par le ministère de l’Intérieur. “France TV s’excuse pour cette erreur auprès de ses téléspectateurs“, a-t-elle indiqué.
La direction de France 2 disculpe les machines du ministère de l’intérieur , ce serait l’ ordinateur de la chaîne…Un ordinateur qui ne sait plus compter! Et pourquoi le score de Macron n’est-il pas atteint de la même perte? Étonnant. A moins que France 2 ait été connectée à un service brut des voix, avant le travail de “recomposition” du ministère?
Étrange également l’argument fourni par l’AFP factuel, que Marine était très contente de son score (argument donné par une perdante pour sauver la face !) pour valider chez le lecteur le misérable 42 %, alors que les derniers sondages étaient beaucoup plus serrés, que les Français refusaient Macron à plus de 70 % ! […] Ce sont bien des escrocs qui ont organisé cette élection et qui ne sont plus à un délit près, car leur défaite aurait sonné le glas non seulement de leur carrière politique mais aussi de leur liberté; après tous ces méfaits, ils auraient dû finir à l’ombre. Cette élection était donc pour eux une question de vie et de mort! Et si nous étions encore en démocratie, cette élection aurait été annulée. »
Nice Provence Info
La fraude électorale fonctionnera-t-elle aussi bien au deuxième tour ?
17 avril 2022, Georges Gourdin
https://nice-provence.info/2022/04/17/fraude-electorale-d...
Georges Gourdin vient confirmer tout le mal qui a été dit sur ces fameuses machines électroniques avec une traduction d’un site américain sur le sujet : R for Resistance, ça tombe bien ! Il est remarquable que, désormais, pour s’informer en France, il faut passer par les sites étrangers qui ne sont pas censurés. Si vous voulez vous informer en France en passant par exemple par Google, vous n’aurez accès qu’aux sites dûment approuvés par le gouvernement, et l’AFP, c’est-à-dire ceux de toute cette presse subventionnée et donc aux ordres. Pas une seule information provenant d’un site non agréé et susceptible d’apporter une opinion quelque peu différente, voire une précision, ce qui constituerait déjà une infraction aux règles du « journalisme » français qui consistent à en dire le moins possible et à ne délivrer aucune information susceptible de faire réfléchir le brave citoyen lobotomisé ; quel progrès démocratique !
Voici ce que dit Georges Gourdin à propos de ces machines :
« Rappelons ici que :
- Les électeurs n’ont jamais demandé ces machines : elles sont imposées par nos dirigeants qui y trouvent leur intérêt, pas les électeurs !
- Il est démontré qu’elles peuvent être programmées, déprogrammées, reprogrammées.
- Partout où ces machines sont en usage, Macron arrive très largement en tête, parfois de manière très étrange : ces machines fournissent donc des voix (ponctionnées sur d’autres candidats) qui viennent araser les résultats des bureaux où le dépouillement est manuel en présence d’assesseurs.
- Les sondages d’opinion sont une des composantes de cette fraude : ils ne servent qu’à préparer l’opinion aux résultats que nos dirigeants ont concoctés pour nous. La preuve : le Pouvoir fait vite retirer les sondages qui ne sont pas "conformes" au plan. »
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J’ai regroupé ci-après deux points de vue sur le comportement de nos partis faussement rebelles à l’époque de la grande offensive pseudo-sanitaire de la secte mondialiste contre les peuples entre 2020 et 2023; où l’on s’aperçoit que toutes les mesures liberticides et monstrueuses adoptées par notre gouvernement contre nos personnes âgées (Rivotril) ou nos enfants (pseudo-vaccins) étaient approuvées et estampillées par cette opposition dite contrôlée ; c’est un euphémisme car elle était plutôt abjecte dans sa soumission et son aplatventrisme.
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Riposte laïque
Dictature sanitaire: et pourtant Macron avait tendu la perche à Marine!
24 avril 2022, Alain Lussay
https://ripostelaique.com/dictature-sanitaire-et-pourtant...
Alain Lussay, dans cet article, dénonce la passivité de Marine Le Pen lors du débat qui l’avait opposé à Macron en 2022 ; c’était d’ailleurs la même attitude qu’elle avait adoptée lors du débat opposant (?) les mêmes protagonistes en 2017, et sans doute pour les mêmes raisons exposées comme suit par Alain Lussay : « Marine aurait-elle donc préservé le sinistre cynique islamo-foutriquet de l’Élysée, lui assurant ainsi sa réélection, pour valoriser la position du RN, et particulièrement sa survie financière, en escomptant qu’il devienne à l’Assemblée Nationale, le premier parti d’opposition par le nombre d’élus ? »
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La minute de Ricardo
RN, LFI, Macron: Pourquoi je les exècre ?
10 juillet 2024, Richard Boutry
https://www.laminutedericardo.com/LMDR/rn-lfi-macron-pour...
Très peu, dans le personnel politique français, ont été ceux qui ont refusé de se rallier à la gigantesque manipulation pseudo-sanitaire, excepté des souverainistes comme Philippot ou Asselineau; il faudra s’en souvenir; ceci est d’autant plus grave que la soumission à cette mascarade a entraîné et entraînera encore pendant des années la mort et la souffrance de milliers de Français dont seront responsables ces politicards qui ont fait passer leur intérêt avant celui de leurs électeurs.
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Le RN fait-il partie du Système mondialiste ? La réponse est oui.
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La minute de Ricardo
Pourquoi le RN refuse-t-il systématiquement la victoire ?
8 juillet 2024, Richard Boutry
https://www.tiktok.com/@laminutedericardo/video/738894710...
Dans cette intervention, Ricardo explique que le RN s’est engagé à ne pas vouloir prendre le pouvoir en contrepartie de l’effacement des dettes du parti et de celles (éventuelles?) de la famille Le Pen. Ceci rejoint l’avis d’Alain Lussay cité plus haut.
On comprendrait mieux, si cette hypothèse s’avérait exacte, la volte-face soudaine de Marion Maréchal, sa trahison vis-à-vis de Reconquête et son ralliement aux intérêts supérieurs de la nation, pardon, de sa famille.
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Jim le veilleur officiel
Le leurre RN : rien ne changera.
https://www.tiktok.com/@jimleveilleurofficiel/video/73792...
Le RN s’est aligné sur toutes les mesures préconisées par la secte mondialiste et a renoncé à toutes les propositions de caractère souverainiste pour lesquelles il avait été élu en force à l’Assemblée : pro-Europe (celle de La Hyène), pro-labos, pro-Otan, pro-guerre contre la Russie (Bardella faisant même de la surenchère en proposant de voler les avoirs russes en Europe au profit des politiciens corrompus de l’Ukraine), pro-Israël (le même Bardella tombant dans les bras d’un Meyer Habib, ou Yaël Braun-Pivet, la Présidente de l’Assemblée nationale, obligée de se défendre d’être de connivence avec Marine Le Pen), etc.
Jim le veilleur explique qu’il n’y a là rien d’étonnant car le RN est d’essence mondialiste, ajoutant même que le jeune Bardella a été formé par Davos pour être Young leader, c’est-à-dire entièrement contrôlé par l’Ordre mondial.
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Nice Provence Info
Traditionalistes contre globalistes: le grand chambardement planétaire
22 février 2024, Pierre-Emile Blairon
https://nice-provence.info/2024/02/22/traditionalistes-co...
Je n’ai pas eu la preuve que Bardella ait été intronisé comme Young leader par Schwab, Soros, ou un autre membre éminent de la secte mondialiste, comme l’affirme Jim le Veilleur, mais j’ai réuni, dans l’article ci-dessus, nombre d’éléments indiquant sa collusion, et même sa sympathie pour le transhumanisme (qui aspire à transformer l’Homme en robot), le RN allant jusqu’à inviter le gourou du transhumanisme en France, Laurent Alexandre, à donner une conférence devant ses militants dans le cadre d’une promotion de « l’intelligence artificielle ».
Extrait : « Le ralliement de Laurent Alexandre à "l’extrême-droite" nous fait penser à la position de l’éminence grise qui se tenait derrière l’élection de chacun de nos présidents depuis des décennies, je veux parler de Jacques Attali (celui qui rêve de voir disparaître les personnes âgées de plus de 65 ans parce qu’elles sont "improductives"), personnage pour lequel Alexandre a la plus grande sympathie et qu’il rêve peut-être de remplacer. Et quoi de plus facile à faire avec le RN quand on sait avec quel empressement les dirigeants de ce parti saisissent n’importe quelle occasion de s’immiscer dans la cour fermée des lanceurs de fatwa du politiquement correct pour tenter d’être épargnés de leurs traits redoutables.
Le philosophe Gaspard Koenig a publié dans le journal Les Échos du 11 octobre 2023 un article au sujet de cette marotte inattendue de Marine Le Pen et Jordan Bardella sous le titre : Pourquoi l’extrême-droite est devenue technophile ?
"Le transhumanisme a trouvé un écho très favorable dans les milieux d’extrême droite, satisfait de voir se dessiner une humanité homogénéisée, faite de clones hyperconnectés dressés dans le culte de la performance", regrette Gaspard Koenig. "Les masques tombent : le transhumanisme est un antihumanisme. Qui, parmi la classe politique, parle aujourd’hui de colonisation du cosmos, de sélection embryonnaire, d’Homo deus ou d’IA forte (l’autre “Grand remplacement”) ? Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui se fait remarquer depuis un an par sa technophilie galopante et qui vante avec candeur les progrès des NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives) en déplorant les ardeurs régulatrices de l’Europe. Il se fait ainsi l’écho fidèle de Laurent Alexandre, l’importateur zélé des rêves de la Silicon Valley, qui parle aux politiques de tous bords et semble avoir trouvé oreille attentive. »
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C’est l’Ordre mondial qui met en place vos dirigeants politiques
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J’écrivais ceci la semaine dernière pour un article à paraître sur les chemtrails (tout est lié) :
"Tout ceci nous ramène à ce que les USA sont devenus, en tout cas, au prisme de leurs dirigeants psychopathes, car les peuples du monde ne sont plus responsables des faits et gestes de leurs élites ni même de les avoir mises en place, les élections, quand il y en a, étant la plupart du temps truquées et leurs résultats convenus d’avance, négociés entre les partis que les foules croient adversaires, voire ennemis, mais qui sont complices [4]. Pour exemple flagrant (flagrant pour les esprits éveillés), on peut se reporter aux dernières élections législatives en France le 7 juillet 2024. Le problème, c’est que ces personnes dévoyées, de quelque parti que ce soit, par le truchement de l’impérialisme américain et « occidental » (E.U, U.E. et Israël) ont pris le pouvoir sur l’ensemble de la planète et ont produit des petits clones à leur service à peu près partout dans le monde, et surtout en Europe, et surtout en France."
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Aldo Sterone
https://www.youtube.com/watch?v=kV_W5keVMHE
Dans son intervention, Aldo Sterone, qui vit en Angleterre, s’étonne du processus des dernières élections législatives en Angleterre, qui aboutit aux mêmes résultats que celui des élections en France. Comme c’est étrange !
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Le Courrier des stratèges
Une ingérence américaine dans les élections françaises?
https://www.youtube.com/watch?v=1Og5d7g4Fa8
Éric Verhaeghe explique que le RN est revenu sur ses positions, notamment la remise en cause de l’appartenance à l’OTAN, qui avait été décidé par le très nocif Sarkozy, à cause d’une intervention américaine, de même que les USA sont intervenus au sein de LFI du fait de son soutien à la Palestine, ce qui expliquerait la mise à l’écart de Mélenchon.
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Jean-Dominique Michel
9 juillet 2024
https://odysee.com/@JeanDominiqueMichel:e/ils-ont-vot%C3%...
C’est le talentueux et pugnace anthropologue médical suisse, Jean-Dominique Michel, qui conclut et résume cette petite revue de la presse dissidente sur ce sujet des élections, envers lesquelles tous les individus sains d’esprit et disposant d’un bon sens autrefois commun ne peuvent que se montrer suspicieux concernant leur déroulement et leurs résultats qui ne semblent pas avoir été, tant en ce qui concerne les dernières que les précédentes, d’une parfaite transparence ; c’est le moins qu’on puisse dire.
Pierre-Emile Blairon
Notes:
[1]. Il est bien évident que cette revue de presse ne peut concerner que la presse qui s’exprime par internet, par quelques petites revues qui survivent miraculeusement, et par les réseaux sociaux, mais nullement par les médias de grand chemin (comme les bandits) dits en anglais mainstream. On peut relever le fait que les « maîtres du monde », ou « le Prince de ce monde », pour cibler plus précisément leur chef, peuvent commettre des erreurs et créer une technologie que, finalement, ils ne maîtrisent pas. La créature de Frankenstein a échappé à son créateur. Il en sera de même pour les actions du transhumanisme qui sert de façade « scientifique » aux satanistes.
[2]. En voici un déclaré : https://www.facebook.com/reel/1429489977712926
[3]. https://www.lefigaro.fr/flash-eco/sondage-une-majorite-de-francais-a-un-sentiment-negatif-sur-l-europe-20240509
[4]. https://actu.orange.fr/politique/assemblee-nationale-yael-braun-pivet-se-defend-des-accusations-d-arrangement-avec-le-rn-magic-CNT000002ep2Cu.html
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mercredi, 17 juillet 2024
Bilan des élections françaises
Bilan des élections françaises
Elections françaises : la progression de Le Pen, la résurrection de Hollande, l'embarras de Mélenchon et la survie de Macron
Par Raphael Machado
Source: https://jornalpurosangue.net/2024/07/08/um-balanco-das-eleicoes-na-franca/
Si nous nous fions aux médias occidentaux pour nous informer, nous croirons qu'en France le "nazifascisme" a été vaincu et que "la gauche" a triomphé, démontrant toute sa puissance et prouvant ainsi son soutien par le peuple, etc.
Le monde réel, cependant, ne semble pas très bien s'accorder avec les récits triomphalistes des appareils de propagande du pouvoir hégémonique.
Le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen et Jordan Bardella s'est imposé comme le parti politique le plus important et le plus populaire de France, avec 126 sièges à l'Assemblée nationale, avec un groupe parlementaire de 143 députés et plus de 10 millions de voix (correspondant à 37%) au second tour.
En chiffres absolus, c'est l'alliance RN qui a remporté le plus de voix.
Ceux qui parlent de la "défaite de l'extrême droite" font de la propagande, pas de l'analyse; et ce sont précisément ceux qui ont inventé un "risque" de voir le RN remporter plus de la moitié des sièges à l'Assemblée (tout comme la propagande occidentale a inventé un "Kiev tombera en 3 jours", pour dire ensuite que la Russie "n'a même pas pu prendre Kiev en 3 jours").
Dans la pratique, le résultat du RN est assez confortable et satisfaisant. Ils sont dans le meilleur des mondes. Un résultat écrasant mettrait peut-être le RN dans la position inconfortable d'occuper des postes dans un gouvernement de cohabitation, grillant sa popularité dans la bureaucratie de la "grand machin" français, tandis que Macron continuerait à prendre ses décisions librement sur les questions de sécurité nationale et de politique étrangère.
Le RN pourra désormais maintenir la pression sur le gouvernement (encore mieux si c'est un gouvernement de centre-droit et de gauche, tout en contrôlant 1/4 de l'Assemblée. 1/4 de l'Assemblée n'est pas suffisant pour que le RN bloque à lui seul tout projet de loi ou fasse tomber le gouvernement, mais il est suffisant pour forcer les autres partis à prendre en compte les nationalistes, les obligeant à adapter et à amender les projets de loi pour qu'ils puissent être adoptés.
Le cas du "front populaire" de la gauche est une triste et pathétique histoire de fraude électorale. Ce "front populaire" a pour seule figure raisonnablement charismatique Jean-Luc Mélenchon, de la France Insoumise. Comprenez: il n'était pas le leader de la coalition, mais il a souvent joué le rôle de porte-parole parce qu'il était, comme je l'ai dit, le seul homme politique charismatique du groupe.
Eh bien, malgré toute la frénésie médiatique, le parti de Mélenchon n'a gagné que six sièges à l'Assemblée. S'agit-il d'une croissance? Bien sûr. Mais il est un peu particulier d'en parler comme d'une victoire digne d'une Coupe du monde. Cela donne l'impression qu'il y a quelque chose d'autre derrière.
C'est facile à comprendre quand on regarde de plus près qui a vraiment grandi dans ce sac de noeuds qu'était le soi-disant "front populaire" (sans peuple). En parallèle: sans peuple car, en fait, les presque 20 partis qui composaient ce "front" n'ont réussi à obtenir que 7 millions de voix au second tour des élections.
Au sein de cette "alliance antifasciste", les partis qui ont connu la plus forte croissance sont le Parti socialiste (PS) de l'ancien président François Hollande, qui a presque triplé de taille, et le parti écolo-névrotique EEV, qui a doublé de taille. Le PS est passé de 28 à 64 sièges, l'EEV de 15 à 33. Ensemble, ces partis représentent 50% de ce que l'on appelle le "front populaire"...
Le PS de Hollande est désormais le parti le plus belliciste, le plus "otaniste" et atlantiste de France, dépassant les LR de Sarkozy depuis l'arrivée au pouvoir de Macron.
Sous le gouvernement Hollande (2012-2017), le PS a soutenu l'intervention militaire française au Mali au motif de "combattre les extrémistes" - des extrémistes qui ont été armés et créés par l'intervention française en Libye, générant une boucle rétroactive qui a permis l'occupation permanente du pays. Le même gouvernement a également fait campagne pour l'organisation d'une expédition militaire internationale contre Bachar Al-Assad, et M. Hollande a publiquement admis qu'il armait les groupes terroristes kurdes et salafistes qui ont semé le chaos et la destruction au Moyen-Orient. M. Hollande a également été l'un des architectes européens du Maïdan et l'un des promoteurs des accords de Minsk en tant que stratagème pour donner du temps à la militarisation de l'Ukraine en préparation d'une guerre, utilisant l'Ukraine comme mandataire, contre la Russie. Sur le plan intérieur, il a également fait passer une réforme draconienne du travail et a rendu le pays encore plus ouvert à l'immigration, tout en mettant un point d'honneur à promouvoir une avalanche de lois sur les questions de genre et de sexualité.
Aujourd'hui, le PS est le parti le plus véhément dans son soutien à l'Ukraine et ses attaques contre la Russie. Sa défense de la reconnaissance d'un Etat palestinien n'est qu'une broutille dont le but est de "blanchir" le sionisme pour lui donner une chance de survie.
L'EEV ne fait pas exception, accusant la Russie et la Chine d'être des pays agressifs et de diffuser des "fake news", prônant des livraisons d'armes illimitées à l'Ukraine et même des sanctions contre l'entreprise stratégique française TotalEnergies pour avoir violé les sanctions anti-russes. Pour ne rien arranger, l'EEV ne prétend même pas être critique à l'égard d'Israël.
Ce n'est donc pas un hasard si le programme du front populaire parle d'armer l'Ukraine jusqu'aux dents et même d'effacer toutes les dettes ukrainiennes, afin de donner une bouée de sauvetage à cet État paria; ce "front populaire" prône aussi un "changement de régime" à Gaza - ainsi, lorsque le "front populaire" parle de reconnaître un État palestinien, il s'agit d'une Palestine sans le Hamas et les autres forces de résistance. En outre, outre des positions économiques peu différentes de celles de l'"aile gauche" du Rassemblement national, l'"alliance arc-en-ciel" promet de distribuer la citoyenneté aux immigrants nouvellement arrivés et d'inventer la catégorie de "réfugié climatique" afin d'accroître encore l'immigration, ainsi que l'adhésion totale à l'agenda "zéro carbone".
Les Brésiliens, comme moi, sont intéressés par le fait que le front populaire entend bloquer les importations de produits agricoles générés par la déforestation, ce qui revient à promettre de faire pression sur l'agenda amazonien dans notre pays, comme l'a fait Macron.
Mélenchon gageant son charisme et sa réputation sur ce programme, pour ressusciter la carrière ruinée de François Hollande, pour élire l'extrémiste sioniste Raphaël Glucksmann (ancien conseiller de Mikhaïl Saakachvili, agitateur sur la place Maïdan avec Victoria Nuland, russophobe fanatique, récemment exposé comme agent de la CIA en France) et d'autres éléments néfastes, tout en se posant en "militant antifasciste", ce n'est pas de la naïveté, c'est de la crapulerie évidente.
Mélenchon joue le rôle du pompier du système, de l'opposition contrôlée, et ce n'est pas une surprise. Chaque fois que le nationalisme prend le dessus, Mélenchon est appelé à justifier l'appel à voter Macron en invoquant les mythes de l'antifascisme historique.
Ainsi, une fois de plus, il a été sciemment instrumentalisé pour éviter que la victoire du RN ne tourne au désastre pour Macron.
Le "front populaire" a retiré toutes ses candidatures dans les circonscriptions où, au second tour, un candidat RN était en concurrence avec un candidat Macron. Les macronistes ont fait de même dans des circonstances similaires. C'est la vieille stratégie du "cordon sanitaire", qui repose sur la création d'une "hystérie antifasciste" pour convaincre les communistes de voter pour des candidats qui sont pratiquement des alliés "contre le fascisme".
Ainsi, la coalition arc-en-ciel a uni ses voix à celles de la coalition macroniste dans toutes les circonscriptions. Et c'est cela, et cela seul, qui explique que le RN n'ait pas obtenu plus de la moitié des sièges à l'Assemblée.
Le problème, c'est qu'il était facile de faire le cordon sanitaire quand un vote pour Le Pen était un vote de protestation. Aujourd'hui, le vote pour Le Pen et son parti est un vote populaire, bien enraciné, organique et capillarisé. Qu'en est-il, aux yeux de l'électorat "de gauche" lui-même, de devoir soutenir Macron élection après élection ?
Est-ce pour cela que 6 % des membres du Parti communiste français (membre du "front populaire" et grand perdant de ces élections) ont préféré voter pour le RN lors de ces élections ?
Quant à Macron, qui a vu le cœur de son pouvoir s'effondrer avec une perte de 86 sièges dans son groupe parlementaire, ceux qui pensent qu'il est détruit se trompent. La preuve en est que non seulement il n'a pas l'air de vouloir démissionner (la rumeur voulait qu'il le fasse en fonction du résultat), mais il a également refusé de démettre le Premier ministre Gabriel Attal de ses fonctions.
Cela signifie que Macron se sent suffisamment fort pour au moins retarder un changement de gouvernement et peut-être même préparer une nouvelle alliance au pouvoir. Naturellement, comme toute nouvelle configuration gouvernementale devra être plus hétérogène, cela signifie un affaiblissement de Macron, mais pas de sa ligne de gouvernement.
Une alliance avec les LR protégerait déjà le nouveau gouvernement d'un "vote de censure". Ce serait encore mieux si Macron parvenait également à attirer le PS et l'EEV. Il disposerait alors de la majorité nécessaire pour former un nouveau gouvernement stable, bien qu'hétérogène. Mais si l'on considère que le PS et LR (sans l'aile gaulliste d'Eric Ciotti) sont des néocons et des atlantistes, cette hétérogénéité n'est pas si instable.
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vendredi, 12 juillet 2024
La victoire à la Pyrrhus de Mélenchon en France
La victoire à la Pyrrhus de Mélenchon en France
Par Marcelo Ramírez
Source: https://noticiasholisticas.com.ar/la-victoria-pirrica-de-melenchon-en-francia-por-marcelo-ramirez/
Les élections dans la pays de la deuxième économie de l'UE sont enfin arrivées et le résultat attendu s'est produit, confirmant l'effondrement du modèle mondialiste et suscitant le désespoir des élites de ce secteur. Malgré sa victoire au premier tour, le Rassemblement national (RN) de Mme Le Pen a perdu la première place au profit de l'alliance entre le macronisme et la gauche, qui, en coalition, s'est partagé les deux premières places. La prochaine nomination du premier ministre dépendra d'un éventuel accord entre ces blocs.
Macron, désabusé et en colère après les résultats des élections européennes, a décidé de prendre un risque et, au vu des résultats, de faire preuve d'une certaine maladresse en appelant à des élections anticipées. Les élections ont montré ce qui était attendu, à savoir que les Français en avaient assez de Macron et de sa politique, une politique qui existe depuis longtemps et qui a été largement désavouée lors des confinements pendant la pandémie.
Les questions non résolues de l'immigration, des faibles revenus par rapport aux normes locales et de l'alignement sur l'OTAN ont certainement explosé quand le président français à pris la position d'envoyer des troupes en Ukraine. Le risque d'une telle action est simplement que la France soit entraînée dans une guerre avec la plus grande puissance nucléaire du monde, et ce, en échange de rien de profitable pour le pays.
La propagande qui consiste à présenter la guerre comme un combat épique pour la liberté ou la démocratie ne convainc pas les Français, et peu d'entre eux sont prêts à mourir suite à des arguments aussi invraisemblables. C'est pourquoi le vote ne doit pas surprendre par ses résultats et ne fait qu'entériner un parcours de lassitude.
Le Front national, rebaptisé Rassemblement National, est arrivé en tête du premier tour, laissant la coalition de la gauche mondialiste en deuxième position. Les candidats de Macron sont arrivés en troisième position, ce qui a été inversé au second tour grâce à l'alchimie électorale, mais cela ne change pas le fond du problème étant donné que les candidats de Bardella et de Le Pen ont doublé le nombre de sièges détenus jusqu'à présent. Mme Le Pen est restée sereine, sachant que cela allait se produire mais que cela la mettait dans une position importante pour l'avenir.
Graphique : en raison du système de circonscriptions et du jeu de l'élimination des candidats en troisième position, celui qui a obtenu le plus grand pourcentage de voix (37 %) est arrivé en troisième position.
Marine Le Pen est-elle la candidate idéale pour renverser un système injuste? Sûrement pas, c'est une professionnelle de la politique qui ne propose qu'une marche en arrière, à une époque où les temps étaient meilleurs pour les Français.
Si ses propositions n'apportent pas de solutions aux problèmes à venir, elles empêchent au moins l'escalade vers la guerre nucléaire et font de même avec l'avancée du mondialisme culturel, qui cherche la "déconstruction", c'est-à-dire la destruction des valeurs historiques.
C'est ce qui a déclenché la panique parmi les élites mondialistes, qui ont poussé à former une grande coalition contre le RN. Ce qui est curieux, c'est que cette même coalition inclut des fronts de gauche qui se présentent comme anti-système, attaquant Macron. Cependant, face à l'urgence, les anti-systèmes auto-proclamés ont décidé de voter pour les candidats du système, c'est-à-dire pour Macron. Dans un monde de poudre aux yeux où la réalité apparaît telle qu'elle est quand le temps presse, il est indispensable d'unir les différentes options du système pour faire face à la menace que fait peser le Rassemblement national sur les intérêts des uns et des autres.
Cette situation aboutit alors à définir une sorte de "tous contre Le Pen", à l'exception de l'"ultra-gauche" anticapitaliste. Il est donc clair qu'il y a une grande confusion derrière le mantra de la gauche contre la droite, qui permet alors d'enclencher la dispute entre les modèles globalistes et souverainistes, même si ceux-ci sont eux-mêmes socialement injustes.
C'est précisément pour cette raison qu'il n'y a pas de véritables options révolutionnaires, mais seulement des options cosmétiques.
Ce qui est inquiétant, c'est que ces secteurs émergents contestent la culture mondialiste sur le plan des valeurs, qui sont nécessaires pour schématiser le nouveau modèle de relations sociales en cours au niveau mondial. Et ils le font à partir d'une position complexe, puisque tant Mélenchon que Bardella ont défini qu'ils étaient contre la confrontation avec la Russie et qu'ils cherchaient d'autres solutions que l'extermination d'une grande partie de l'humanité, comme le proposent les faucons du mondialisme.
Il y a plusieurs raisons à cela: premièrement, la France, curieusement avec Macron, a décidé d'être le principal soutien de l'ordre mondial mondialiste qui défie la Russie et ses partenaires.
La France, seule détentrice d'armes nucléaires dans l'Union européenne, pense pouvoir menacer le Kremlin, promettant que son "bouclier nucléaire" est suffisant pour lui donner un statut similaire à celui de la Russie.
Par le passé, Macron a promu l'idée de créer une armée européenne indépendante des États-Unis et de l'OTAN, un projet qui n'a pas pris de mesures significatives, mais qui dénote les intentions du Français.
C'est tout cela qui a conduit les Français à opter pour deux options contraires à la position interventionniste de Macron, qui, à certaines occasions, fait preuve d'un ego qui le pousse à vouloir être un nouveau Napoléon. Il est pour le moins étrange que la presse ne remarque pas le fait que la majorité des Français répudie la politique de Macron, mais soit choquée par la possibilité que Le Pen finisse par le conditionner dans ses positions de participation à une guerre contre la Russie.
"Mes décisions et mes actions sont dictées par les intérêts de la France. La Russie ne disparaîtra pas, elle ne sera pas rayée de la carte. Elle existe et il faut en tenir compte... Le monde est ce qu'il est et pas ce qu'on voudrait qu'il soit. En tant qu'homme politique, j'ai le devoir de dire la vérité aux Français, même si elle ne leur plaît pas. Nous avons soutenu l'Ukraine, nous avons condamné la Russie... Mais nous avons aussi tracé des lignes rouges et nous l'avons fait dans l'intérêt de la France."
"Nous ne voulons pas que l'Ukraine fasse partie de l'UE, nous ne voulons pas que l'Ukraine devienne membre de l'OTAN, nous ne voulons pas partager nos armes nucléaires avec le reste de l'Europe et nous sommes contre l'envoi de nos troupes dans une guerre qui, je le rappelle, ne concerne pas la France. J'ai été surpris par la légèreté avec laquelle Emmanuel Macron, un verre de whisky à la main, a déclaré à une chanteuse qu'il enverrait des troupes...".
Marine Le Pen a adouci son discours de sympathie pour Poutine, rénové sa rhétorique et s'est retranchée dans la défense des valeurs traditionnelles aux côtés d'une politique de lutte contre l'immigration incontrôlée. Cela a suffi à convaincre ses électeurs que c'était là le meilleur choix.
Un autre fait doit être remarqué. Alors que la presse mondiale américaine appelle à soutenir Biden à tout prix, considérant qu'avoir amené le monde au bord de la guerre nucléaire ne suffit pas à penser que sa figure est plus dangereuse que celle de Trump, l'histoire se répète en France.
Le grand danger est de voir arriver au pouvoir quelqu'un qui n'a jamais gouverné la France. La presse est scandalisée par la possibilité que Le Pen et ses semblables puissent prendre des décisions, mais elle oublie que la décision clé, celle de la guerre, a été prise par Macron.
Le mondialisme voit donc le pouvoir lui glisser entre les doigts. L'AfD allemande, la FPÖ autrichienne et le Fidesz de Viktor Orbán ne sont que quelques-unes des alternatives émergentes. La réponse consiste à parler de la progression de l'extrême-droite, du fascisme, mais cela ne suffit pas à enrayer la lassitude des citoyens à l'égard du système politique traditionnel.
Après des décennies de baisse des revenus, d'augmentation de la pauvreté résultant de la destruction accélérée des classes moyennes et d'une violente concentration des richesses, la rébellion est en marche au cœur du monde occidental développé.
La France est un nouvel exemple des pressions exercées par des populations qui commencent à s'éloigner du schéma gauche-droite pour se rapprocher du clivage mondialisme-nationalisme.
Attal a déclaré le dimanche 30 juin: "la leçon de ce soir, c'est que l'extrême droite est aux portes du pouvoir... Jamais dans notre démocratie l'Assemblée nationale n'a été autant menacée d'être dominée par l'extrême droite que ce soir", "pas une seule voix ne doit aller au Rassemblement national... Si nous voulons être à la hauteur du destin français, il est de notre devoir moral de tout faire pour éviter que le pire ne se produise".
Le problème échappe aux élites politiques. S'unir sous le slogan de fermer la porte à l'"ultra-droite" dans un front démocratique n'émeut personne. Ce n'est pas non plus une idée nouvelle : lors de l'arrivée au pouvoir de Juan Perón en 1945 en Argentine, l'opposition politique qui contestait son accession au pouvoir avait formé une coalition sous le nom d'Union démocratique, qui réunissait conservateurs et communistes. Cela n'a pas fonctionné ; l'histoire est rebelle à de telles manœuvres. La décomposition du système est profonde et ne peut être maintenue en réunissant les différents acteurs discrédités par le système lui-même.
De moins en moins de citoyens s'émeuvent de la progression de l'ultra-droite et de moins en moins s'inquiètent du retour imaginaire d'un fascisme qui a, en réalité, disparu il y a plus d'un demi-siècle. Si les appels aux fronts antifascistes ont eu du succès à une époque, leur temps est révolu. Aujourd'hui, le malaise et la lassitude poussent à la rupture, que ce soit dans les pays développés, moyens ou sous-développés. La lassitude se manifeste face à un système qui a perdu sa capacité à séduire les masses.
C'est pourquoi nous assistons à un phénomène d'ascension qui semble inéluctable, gagnant du terrain, mais forçant indirectement l'accélération des conflits, car le mondialisme perd le contrôle de ses bases et la possibilité d'imposer son modèle s'éloigne définitivement. La France a montré que le système est à bout de souffle, qu'il se fissure rapidement et que les appels à la résistance contre l'"ultra-droite" perdent de leur efficacité ; le système doit chercher d'autres solutions s'il veut maintenir le consensus.
La démocratie libérale basée sur des partis politiques au service des causes imposées par l'establishment mondialiste ne répond plus de manière adéquate.
Nous pourrions assister à l'émergence de leaderships basés sur le web, dotés d'une capacité de communication éprouvée et mieux formés que la classe politique actuelle, qui est ignorante, et pas seulement vénale.
C'est là que nous pourrions voir une opportunité de construire des mouvements qui cherchent à changer réellement et mieux les choses face aux menaces qui pèsent sur nous tous. Mais il faudra savoir les différencier des faux prophètes qui participeront à ce discours, mais chercheront à l'amener à une inaction réelle, en changeant un petit quelque chose pour que rien ne change dans l'ensemble.
La victoire de Mélenchon est une victoire à la Pyrrhus car il a dû renoncer à ses positions anti-système et pactiser avec Macron, celui-là même qui est issu de la banque Rothschild et qui conduit la France vers la guerre avec la Russie.
Le prix de cette victoire est que le progressisme et la gauche ont montré leur vrai visage, celui d'un système, d'une dissidence contrôlée. La crédibilité est remise en cause et l'on s'interroge sur la gauche de notre région du monde (= l'Amérique ibérique) qui fête la victoire du candidat pro-USA, ce que l'on semble oublier face aux accusations de fascisme à l'égard de Le Pen.
Une victoire donc, coûteuse et inquiétante pour l'avenir, qui démontre que le processus de dislocation est toujours en cours.
17:20 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, actualité, france, europe, affaires européennes, politique internationale, législatives françaises 2024 | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Elections françaises: la grande rupture est là
Elections françaises: la grande rupture est là
Par José Javier Esparza
Source: https://noticiasholisticas.com.ar/elecciones-francesas-la-gran-ruptura-ya-esta-aqui-por-jose-javier-esparza/
Le parti le plus plébiscité au second tour des élections législatives françaises est de loin le Rassemblement national de Marine Le Pen et Jordan Bardella: 8,7 millions de voix. Si l'on y ajoute les 1,3 millions de voix des Républicains de Ciotti, alliance perfidement qualifiée par le service des élections du gouvernement d'"union de l'extrême droite" (en tant que telle, pour ne pas mâcher ses mots) et favorables au soutien des listes du RN, le chiffre global s'élève à plus de 10 millions de voix. Les sièges déjà enlevés au premier tour ne sont pas comptabilisés ici. Cependant, en regardant le tableau officiel des résultats du second tour, on constate que les 8,7 millions de voix du RN ne se sont traduites que par 88 sièges, tandis que les 7 millions de l'ultra-gauche ont abouti à 146 sièges. De même, les 6,3 millions du groupe de Macron se sont traduits par 148 sièges. Au final, en intégrant les sièges déjà attribués au premier tour, l'Assemblée française se retrouve avec une majorité d'extrême gauche (le Nouveau Front populaire de Mélenchon) avec 178 sièges, un deuxième groupe macroniste avec 150 sièges, et, en troisième position, le RN de Le Pen avec 143 sièges; en quatrième position Les Républicains (centre-droit) avec 39 sièges, plus d'autres groupes mineurs. En d'autres termes, le parti qui a obtenu le plus de voix se retrouve en troisième position en termes de représentation. La distorsion du vote lorsqu'il est traduit en sièges est évidente.
Comme chacun le sait - ou devrait le savoir maintenant - cette distorsion est due au modèle hyper-majoritaire du système électoral français, qui n'attribue qu'un seul siège par circonscription et permet à deux ou plusieurs candidats perdants au premier tour de concentrer les voix pour l'emporter au second tour. C'est exactement ce qui s'est passé et ce n'est pas particulièrement surprenant, car de nombreux observateurs (par exemple, Santiago Muzio dans El Gato al Agua) avaient déjà mis en garde contre ce phénomène. Quand on regarde les chiffres en détail, on s'aperçoit qu'en réalité ces élections se sont jouées à quelques dizaines de milliers de voix - c'est dire à quel point le résultat a été serré dans de nombreuses circonscriptions - et qu'une variation de ces chiffres - cent de plus ou cent de moins dans telle ou telle circonscription - aurait abouti à un parlement totalement différent. En tout état de cause, et en guise de bilan provisoire, ce que l'on peut conclure est ce qui suit:
1) Macron a convoqué des élections législatives pour refroidir la victoire du RN aux élections européennes. Il ne l'a pas complètement refroidie, car ce qu'il a réussi, c'est à enflammer la frustration d'une France majoritaire qui, tout en gagnant, perd.
2) Macron a convoqué ces élections législatives pour se consolider, mais il a obtenu exactement le contraire: la première chose que Mélenchon a faite dès qu'il s'est vu "vainqueur" n'a pas été d'attaquer Le Pen, mais de demander à Macron de "s'incliner" (sic) et de confier au Nouveau Front Populaire le soin de former un gouvernement.
3) Cette puissance de l'extrême gauche est probablement l'effet le moins anticipé par Macron: sans doute le président comptait-il que, au second tour, le discours "antifasciste" lui permettrait de recueillir le soutien de l'extrême gauche, mais il pensait sûrement que ce serait l'inverse, c'est-à-dire une extrême gauche subordonnée aux candidats à la présidence, un peu comme Sánchez, et non l'inverse, ce qui s'est finalement produit. L'araignée Macron s'est empêtrée dans sa propre toile.
4) Le fait est que, dans la pratique, Macron vient de céder le Parlement à l'extrême gauche. Et en plus, il lui a donné toute la légitimité (artificielle, mais efficace) de la "lutte contre le fascisme" proclamée par les médias et dont Macron se voulait le champion.
5) Au total, le RN ajoute six millions de voix et 60 sièges à ses résultats des précédentes élections législatives. Il est le premier parti politique de France. Peut-on gouverner contre lui ?
6) Si l'objectif était de pacifier le paysage politique, le résultat ne peut être plus catastrophique : l'Assemblée est divisée en trois groupes minoritaires profondément différents, au point que le pays sera objectivement ingouvernable.
L'aveuglement volontaire de la majorité médiatique, qui s'obstine à considérer le RN comme "extrémiste" mais pas le Front populaire, doit être laissé à l'analyse. De même que l'indigence idéologique d'une grande partie du vote macroniste, et même de certains modérés de centre-droit, qui ont préféré soutenir les candidats de l'ultra-gauche plutôt que le RN.
Et enfin, la grande question: qu'est-ce qui unit vraiment les bourgeois macronistes, les socialistes, les communistes, les islamistes et tous ces gens qui ont uni leurs voix dans ces élections? Parce que leurs programmes respectifs sont objectivement contradictoires sur beaucoup de choses. C'est pourquoi Bardella (et pas seulement lui) a parlé de "coalition contre nature". Il est vrai qu'en termes politiques traditionnels, le pacte du macronisme avec toutes les gauches dures ou molles est contre nature. Mais peut-être faut-il penser que la "nature" a changé. Ce n'est plus celle des termes traditionnels de droite et de gauche, de capitalisme et de socialisme, etc., mais une autre réalité: les partisans du mondialisme et de l'effacement des identités nationales contre les partisans de l'accentuation de la souveraineté nationale. De ce point de vue, l'actuel pacte français a tout son sens, car la seule chose sur laquelle Macronistes, libéraux, progressistes fluides, socialistes, communistes et philo-islamistes sont vraiment d'accord, c'est le rejet de la préférence nationale. Mondialisme contre souverainisme. C'est la grande rupture qui définit notre époque. Il faut choisir.
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jeudi, 11 juillet 2024
France, si la droite ne change pas la société, la société changera la droite
France, si la droite ne change pas la société, la société changera la droite
Enrico Toselli
Source: https://electomagazine.it/francia-se-la-destra-non-cambia-la-societa-la-societa-cambiera-la-destra/
C'est un merveilleux laboratoire politique que la France. Peut-être désastreux pour les Français, mais sans doute intéressant pour toute une série d'enchevêtrements politico-idéologiques, de tentatives de coopération inter-partis, de renaissances de filons idéologiques refoulés. A coup sûr, c'est plus passionnant que la roulette au Casino. Une France qui s'enthousiasme pour la droite du Rassemblement national aux élections européennes et au premier tour des élections législatives, mais qui récompense - en termes de sièges, pas de voix - la gauche de Mélenchon au second tour et exhume Macron, qui semblait mort mais qui réapparaît comme le gagnant d'un pari qui semblait risqué mais qui s'est avéré payant.
Le président sera-t-il celui qui distribuera les cartes au sein du gouvernement, même si Mélenchon insiste sur un changement radical? Pour l'instant, les marchés financiers rejettent le virage à gauche et c'est aussi un signal intéressant: on peut voter contre les marchés. En France, oui. En Italie, il semble que non.
Cependant, en profitant des marchés boursiers, Macron peut forcer ses nouveaux alliés gauchistes à larguer Mélenchon et ses alliés pour arriver à une coalition gouvernementale "de bon sens", toujours au service des marchés et des États-Unis. En concédant toujours plus aux vices privés, alors qu'il a déjà tout concédé, en favorisant les Français de différentes couleurs en échange de la poursuite de politiques économiques qui pénalisent les Français hors des grandes villes.
Et le Rassemblement national? La dédiabolisation n'a pas payé. L'option de bon sens et de modération n'a pas suffi. En revanche, Mélenchon a gagné précisément parce qu'il a choisi de ne pas modérer ses propos. La melonisation à la française s'est révélée erreur fatale. Les listes des macroniens et de la gauche dite "responsable" étaient déjà pleines de serviteurs de l'OTAN. Accepter les règles fixées par les adversaires ne suffit pas à se rendre présentable à leurs yeux. Plus vous concédez, plus ils vous demandent. Et, en bout de course, ils vous lâchent encore et toujours.
Le tiers des Français qui avaient choisi la droite aux élections européennes et au premier tour n'a pas pu résister à la pression du Front compact anti-lepéniste. Le pourcentage de voix a augmenté, mais malgré plus de 10 millions de voix (3 millions de plus que le Nouveau Front populaire et presque deux fois plus que les macroniens), les sièges ne sont pas tombés dans l'escarcelle, à cause du mécanisme électoral en vigueur et du front formé spécifiquement pour faire barrage à la droite. Un front qui n'a rien d'autre en commun que l'ennemi. D'autre part, l'imaginaire collectif se crée par des interventions quotidiennes non pas en politique mais en métapolitique. En construisant une nouvelle culture, un nouveau sentiment collectif. Avec la musique, la littérature, l'art, et même un journalisme de qualité. Là où la droite est toujours perdante parce qu'elle préfère les slogans, le désengagement (dédiabolisant), la défense des parasites qui votent ensuite pour d'autres.
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dimanche, 07 juillet 2024
La Cinquième République française a échoué, voilà pourquoi
La Cinquième République française a échoué, voilà pourquoi
par Enrico Colonna
Source: https://www.ilprimatonazionale.it/approfondimenti/la-quinta-repubblica-francese-ha-fallito-ecco-perche-280842/
Rome, le 6 juillet - Après la débâcle du centre macronien aux élections européennes du 9 juin dernier, on a déjà parlé de l'échec de l'idéal de la Cinquième République française, c'est-à-dire de ce régime constitutionnel semi-présidentiel né en 1958 (en pleine guerre d'Algérie) dans le pays transalpin, sous l'impulsion du président du gouvernement de transition de l'époque, Charles De Gaulle. Mais ce qui est plus intéressant à noter, c'est que cet échec n'est pas seulement imputable aux récents désastres électoraux du bloc macronien ou à la montée du Rassemblement national de Marine Le Pen et de son dauphin Jordan Bardella : la Cinquième République était déjà morte depuis plus d'une décennie et nous ne nous en étions pas aperçus.
Qu'est-ce que la Cinquième République française ?
Tout d'abord, il est nécessaire de préciser de quoi nous parlons : ce qu'elle est, pourquoi elle est née et comment fonctionne la Cinquième République française. En résumant beaucoup, on peut dire que par Cinquième République, on entend l'ordre constitutionnel en vigueur en France depuis 1958. Les systèmes de ce type peuvent être énumérés en considérant comme Première République celle née de la déposition du roi pendant la Révolution, comme Deuxième celle née des soulèvements de 1948 avec la fin de la Monarchie de Juillet, comme Troisième celle née de la chute de Napoléon III pendant la guerre franco-prussienne de 1870, comme Quatrième celle née au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (ne reconnaissant pas la République de Vichy comme légitime) et enfin comme Cinquième, toujours en vigueur, celle née de la réforme constitutionnelle gaulliste de 1958.
La principale raison de cette réforme est l'éclatement de la crise algérienne. En effet, si la France avait déjà abandonné nombre de ses colonies, elle conservait encore fermement son contrôle sur l'Algérie, où une importante population européenne était fermement opposée à toute forme de décolonisation.
Le général Charles De Gaulle profite de cette crise pour mettre en place un nouveau système de gouvernement dans lequel le président de la République dispose de beaucoup plus de pouvoirs qu'auparavant. La première réforme gaulliste a été soumise à un référendum populaire qui a approuvé les changements constitutionnels avec plus de 79 % des voix. Par la suite, une nouvelle modification du mode d'élection du président a été approuvée en 1962.
Avec la nouvelle constitution, la France est passée d'un régime parlementaire à un régime semi-présidentiel, le président étant d'abord élu par un collège électoral, puis, avec l'amendement de 1962, le président étant élu directement par les citoyens au suffrage universel.
Comme on le sait désormais, compte tenu du retentissement médiatique massif de cette intense saison électorale transalpine, la France vote deux fois : pour le président de la République (un personnage doté d'un véritable pouvoir exécutif, et pas seulement d'une figure garante de l'ordre constitutionnel) et pour les 577 représentants de la chambre basse, l'Assemblée nationale. Pour l'élection de ces derniers, le système est similaire au système britannique : vous votez dans des circonscriptions et des districts individuels et le candidat qui obtient la majorité absolue (50 % + 1) l'emporte. Mais c'est assez rare, il suffit de penser qu'au premier tour de ces élections législatives, seuls 78 députés sur 577 ont obtenu la majorité absolue. C'est pourquoi, comme pour les élections présidentielles, il y a très souvent un second tour, auquel participent les candidats qui ont franchi un certain seuil. Ce seuil est fixe en théorie, mais en réalité il est mobile, car il varie en fonction du taux de participation, fixé à 12,5 % des électeurs inscrits (note : PAS des suffrages réellement exprimés). Dans le cas présent, compte tenu du taux de participation élevé, il y a plus de bulletins pour des triangulaires que de bulletins pour des duels (305 et 191 respectivement, plus 5 bulletins où quatre candidats seront en lice).
S'agissant d'un régime semi-présidentiel, le président gouverne avec des pouvoirs exécutifs réels qu'il partage avec le premier ministre exprimé par l'Assemblée nationale. Il s'ensuit que, telle que la Cinquième République a été conçue, il serait bon que le président gouverne avec un premier ministre issu de son propre parti. Sinon, on parle de "cohabitation", avec un président qui ne fait pas partie de la majorité exprimée par le premier ministre. Et cela semble être l'une des possibilités qui attendent le locataire de l'Elysée le 7 juillet. Rien de nouveau cependant, cela s'est déjà produit : par exemple dans les années 1980 avec Mitterrand et Chirac, mais il ne s'agissait pas d'une situation de conflit ouvert entre le président et le premier ministre, comme celle qui se dessine aujourd'hui. Dans le passé, la relation entre les deux était différente. En effet, lorsque Michel Debré, fidèle de De Gaulle, a théorisé la structure de la Ve République, il a raisonné sur la nécessité d'avoir un gouvernement centralisé qui réconcilierait les deux traditions politiques françaises : d'une part, la tradition monarchique puis bonapartiste, avec un président doté d'un véritable pouvoir exécutif, et d'autre part, la tradition jacobine et centraliste basée sur la diffusion de la puissance publique dans toute la nation, concrétisée par l'élection de l'Assemblée nationale.
Tel était l'idéal de la Ve République : un gouvernement stable et centralisé réunissant dans un même corpus juridique l'héritage des deux traditions politiques autour desquelles la France s'est articulée depuis la Révolution.
Pourquoi la Constitution actuelle est morte bien avant Macron
Tant que De Gaulle était là (en fait, il semble que la Cinquième République ait été conçue comme si De Gaulle allait durer éternellement), ce système pouvait également fonctionner, avec un président fort en charge de la direction stratégique du pays et laissant les affaires plus "ordinaires" au gouvernement. Ce système semblait également fonctionner avec les successeurs, par exemple Georges Pompidou (déjà premier ministre sous De Gaulle) et François Mitterrand.
Mais les choses ont rapidement changé avec l'arrivée à l'Élysée de Sarkozy (Républicain) puis de Hollande (Socialiste). Avec eux, l'aura d'inviolabilité du président légitimé deux fois par le peuple, soit par l'élection directe, soit par le premier ministre, exprimé par l'Assemblée nationale élue par les citoyens, a commencé à disparaître. La figure du président en tant que garant de l'unité nationale, indépendamment des diatribes politiques, commence à s'estomper de plus en plus jusqu'à ce qu'aujourd'hui, dans la perception des citoyens, Monsieur le Président ne soit plus qu'un politicien parmi d'autres.
Lorsqu'Emmanuel Macron a gagné pour la première fois contre Marine Le Pen de l'ancien Front national (aujourd'hui Rassemblement national) en 2017, il a en fait gagné de loin, avec un bon résultat dès le premier tour et avec un pourcentage "bulgare" au second tour. À la fois en raison du discours habituel du front commun contre Le Pen, par lequel même l'électeur de gauche vote en "levant le nez" pour le candidat adverse (ou vice versa) afin d'éviter la victoire du Front national, et parce qu'il avait su se présenter (comme beaucoup à l'époque et pas seulement en France, il faut le dire) aux électeurs comme la nouveauté, comme l'alternative à l'ancienne politique. Et en effet, lors de ces élections présidentielles, les deux partis historiques, républicain et socialiste, n'ont obtenu que de très faibles pourcentages. Un succès, cependant, qui est monté à la tête du président nouvellement élu, qui a toujours voulu rester ferme sur ses intentions, même au détriment de ses alliés gouvernementaux, avec pour seul résultat de chercher son camp, tantôt à gauche (sur les droits civiques et l'environnement), tantôt à droite (sur l'immigration et le travail), afin de se maintenir en place. Or, il va de soi que si un gouvernement cherche à survivre politiquement en jonglant entre deux pôles, il ne parvient qu'à se décrédibiliser aux yeux de l'électorat et, surtout, à faire perdre leur sang-froid aux deux camps sur lesquels il s'appuie.
Et la défiance envers l'attitude "nouveau De Gaulle" d'Emmanuel Macron s'était déjà manifestée lors des élections présidentielles de 2022 : si au second tour de 2017, Macron l'avait emporté avec presque deux fois plus de voix que Le Pen (66% contre 34%, grâce à l'idée du "front commun" anti-Le Pen), au second tour de 2022, il n'a dépassé les 50% que de huit points, obtenant un maigre 58% contre plus de 42% pour Le Pen. Cette même Le Pen qui n'avait obtenu qu'un peu plus de 23 % au premier tour : il est donc clair qu'à l'époque déjà, l'idée d'un "front commun" était de plus en plus mince.
La débâcle des dernières élections européennes n'a peut-être été que le coup de grâce pour un Macron qui, à force de vouloir être le président de tout le monde (un nouveau De Gaulle, pour être précis) risque de n'être le président de personne, avec encore trois ans de mandat à faire. Compte tenu de la situation, le choix de ce dernier verbe n'est pas fortuit, mais pour savoir si le bon choix lexical a été fait, il ne reste plus qu'à attendre les résultats du dimanche 7 juillet.
Enrico Colonna
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jeudi, 04 juillet 2024
La France, gagner et ne pas gouverner. C'est la démocratie de la magouille...
La France, gagner et ne pas gouverner. C'est la démocratie de la magouille...
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/francia-vincere-e-non-governare-e-la-democrazia-dellinciucio/
Vous faites 33% des voix, vous devenez le premier parti de France, vous coulez la coalition Connard qui dirige mal la France, mais pour le journal La Repubblica, vous n'avez obtenu qu'une demi-victoire. Et, pour une fois, même le mensonge n'est qu'une demi-victoire. Car le succès de Marine Le Pen, de Jordan Bardella et de leur Rassemblement national est total, en parfaite harmonie avec les sondages. Mais il est presque certain que la droite française ne gouvernera pas.
Ce sont les merveilles du système électoral transalpin, mais surtout les logiques de la démocratie parlementaire. Celle-ci récompense non pas le favori mais la capacité à passer des accords et à créer des coalitions pour gouverner.
D'un côté, donc, le second tour verra un boom des désistements entre le Front populaire et le cartel macronien. Tout à fait légitime, bien sûr. Car, pour eux, l'essentiel est de faire barrage à une droite qui, en France, n'a même pas les problèmes que connaissent les nostalgies italiennes qui effraient tant Lady Garbatella (= G. Meloni) et les siens.
Mais ce qui est gênant, c'est la suite. Au nom de la guerre contre Marine Le Pen et Bardella, Macron et Mélenchon vont devoir créer un gouvernement totalement dépourvu de points communs. Et être ensemble ne relèvera pas du compromis mais de la tricherie avec leurs électorats respectifs.
Le nouveau gouvernement "d'urgence républicaine" suivra-t-il la politique économique libérale et antipopulaire de Macron ou la bouleversera-t-il pour s'aligner sur les promesses du Front populaire ? Privilégiera-t-il la recherche de la paix en Ukraine ou poursuivra-t-il la recherche de la guerre nucléaire pour plaire au petit sycophante de l'Elysée ?
Il ne suffit pas de se réunir lors de la gay pride pour faire coexister, au moins en paroles, deux visions du monde totalement opposées. Ou alors il faudra simplement admettre que les visions opposées ne servent qu'à tromper les électeurs. Après cela, tout le monde sera sur le pont aux frais du contribuable.
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jeudi, 27 juin 2024
Le grand bazar hexagonal
Le grand bazar hexagonal
par Georges FELTIN-TRACOL
La déflagration des législatives anticipées décidées au soir du 9 juin recompose un paysage politique hexagonal désormais électrisé. Se confirme aussi l’existence de trois ensembles électoraux antagonistes aux contours mouvants et inégaux.
La « coalition nationale » aimantée par le Rassemblement national (RN) accélère la décomposition des Républicains (LR), ce centre-droit progressiste chiraco-sarkozyste. LR sont depuis longtemps divisés en écuries présidentielles rivales : Nous France de Xavier Bertrand, le président du conseil régional des Hauts-de-France, Nouvelle Énergie du maire de Cannes, David Lisnard, Soyons libres ! de Valérie Pécresse, la présidente du conseil régional d’Île-de-France ou Du courage ! du député du Lot Aurélien Pradié. L’alliance conclue entre Éric Ciotti, toujours président LR, et le RN a provoqué la colère de ces personnalités ainsi que celle de Gérard Larcher, le président du Sénat, de Laurent Wauquiez, le président du conseil régional Auvergne – Rhône-Alpes, et de Bruno Retailleau, le président du groupe des sénateurs LR. Tous ces critiques adoptent un comportement suicidaire digne de la secte de l’Ordre du Temple solaire.
Ils se pensent toujours en quatrième force à la fois opposée au RN, à la gauche et au macronisme. En réalité, dans des départements (Hauts-de-Seine, Yvelines, etc.), se nouent entre les caciques LR ou centristes et les cadres de la Macronie des accords électoraux favorables tantôt aux uns, tantôt aux autres. Marqués par un anti-lepénisme primaire et obsessionnel, les dirigeants LR anti-Ciotti s’illusionnent sur leur audience véritable. Certes, ils gardent une emprise notable sur les collectivités territoriales, mais ils n’intègrent pas que les élections européennes sont le troisième gadin consécutif après 2017 et 2022 sur quatre élections nationales.
Les temps changent. Le RN a acquis un poids électoral indéniable. En dépit de sa ligne sociale-populiste « ni gauche, ni droite », il bouleverse les équilibres politiques et entreprend la satellisation des « droites » conservatrice et identitaire. Il y aurait eu « union des droites » si ces forces s’équivalaient à peu près aux élections. Or, entre les 31,37 % de Jordan Bardella aux européennes, les 7,25 % du LR François-Xavier Bellamy et les 5,47 % de Marion Maréchal, le RN transforme son nouveau partenaire LR en aile gauche du marinisme, et Reconquête !, en aile droite, sans oublier la frange souverainiste.
La période repoussoir est finie. Dans cette coalition nationale se présente dans la 2e circonscription du Territoire de Belfort l’ancien chroniqueur de CNews et ex-chevènementiste Guillaume Bigot. Sociétaire de l’émission « Bistrot Libertés » aux premiers temps de TVLibertés alors qu’il suivait des cours de droit à l’université, Pierre Gentillet, l’avocat qui défend Academia Christiana, est candidat dans la 3e circonscription du Cher. Rédacteur trentenaire à Éléments, auteur de quelques essais et invité régulier à Radio Méridien Zéro, Rodolphe Cart est candidat suppléant dans la 2e circonscription de Paris.
À terme, la formation LR éclatera vers trois directions différentes : une intransigeance programmatique dépassée qui croit encore à un avenir bien hypothéqué, le ralliement au RN et à ses partis-satellites (Les Localistes, la Droite populaire, le RPR reconstitué) et l’apparition des macronistes de la dernière heure. Le parti Horizons de l’ancien premier ministre Édouard Philippe se prépare à jouer le rôle de sas parfait dans l’accueil de ces derniers.
Cette perspective déséquilibre le groupe central qui entend regrouper la gauche sociale-démocrate, les écologistes de marché, les centristes, les progressistes sociétaux et la pseudo-droite républicaine dans l’extrême centre. Des dissensions la traversent toutefois. Présentant des candidats sous sa propre bannière, Édouard Philippe déclare en public que la dissolution a tué la majorité présidentielle. Les partis de centre-gauche associés à Renaissance (En Commun et Territoires de progrès) et le MoDem de François Bayrou s’irritent de cette droitisation en marche. Par ailleurs, maints candidats du président écartent le portrait d’Emmanuel Macron sur leurs affiches, preuve de son discrédit auprès de ses propres troupes prises en tenailles entre le nouveau bloc national et la NUPES ressuscitée.
Elle s’appelle maintenant le Nouveau Front populaire (NFP). Cette alliance électorale s’étend bien au-delà de la bande des quatre (La France insoumise, les socialistes, les Verts et les communistes) puisqu’elle engage Génération.s de Benoît Hamon, Génération Écologie de Delphine Batho, Nouvelle Donne, Place publique, les trotskystes du Parti ouvrier indépendant et d’autres formations groupusculaires (le Parti pirate, le Mouvement républicain et citoyen, l’Union démocratique bretonne…) sans compter les associations subventionnées (Oxfam – France, Greenpeace – France, la Fondation Abbé-Pierre, etc.) et les syndicats dont la CGT, la FSU, la CFDT et SUD. En quelques heures et après bien de vives discussions, ce NPF a produit un programme gouvernemental maigrelet avec quelques beaux délires sur le gendérisme. D’autres propositions effarantes doivent s’élaborer plus tard. La « parité sociale » par exemple ? Après la parité obligatoire sur les listes de candidats entre les hommes et les femmes, la parité sociale impliquerait la présence sur chaque liste d’un certain pourcentage d’ouvriers et d’employés. À l’heure du harcèlement démocratique pour les anticonformistes, il sera difficile de monter des listes pertinentes.
Les quatre « Grands de gauche » se répartissent les circonscriptions tels des chefs mafieux réunis en Coupole (le conseil suprême de la pègre) qui se partagent espaces de chalandises illégales et activités lucratives illicites. Une fois les circonscriptions obtenues, chaque parti accorde son investiture à ses protégés et s’investit dans une lutte grotesque et délirante contre un fascisme fantasmatique. Le trotskyste Philippe Poutou du NPA (Nouveau parti anticapitaliste) – courant L’Anticapitaliste – se retrouve candidat dans l’Aude. Dans les Yvelines, le NPF investit Aurélien Rousseau, ancien ministre macronien de la Santé. En Corrèze, François « Flamby » Hollande revient en politique. Dans la cité d’Avignon s’active pour un mandat législatif le tristement célèbre Lyonnais Raphaël Arnault, figure de proue de la Jeune Garde antifasciste que devraient étudier tous les psychiatres de France. Si cet assemblage hétéroclite est censé gouverner la France au 8 juillet prochain, l’incertitude demeure sur l’identité de leur futur premier ministre. En 1997, la domination socialiste faisait de son premier secrétaire, Lionel Jospin, le candidat naturel à Matignon. Aujourd’hui, le NFP se tait sur ce sujet crucial. Dans les coulisses émergent quelques noms : Philippe Poutou, Jean-Luc Mélanchon qui se tient en retrait et attend son heure, ou bien Flamby. Il se verrait bien chef du gouvernement d’union de la gauche dans une cohabitation avec son ancien secrétaire général – adjoint de l’Élysée. Il est fort plausible que la charge revienne à François Ruffin. Insoumis en rupture de ban avec le mélanchonisme, il se définit social-démocrate réformiste afin de convenir aux hiérarques socialistes. Ses propos et sa démarche plaisent aussi bien aux Verts qu’aux communistes. Installé à Matignon, le fondateur du journal Fakir proposerait certainement le Quai d’Orsay, les relations extérieures et les affaires européennes - avec le rang de ministre d’État ! - à François Hollande...
Un gouvernement néo-Front dit populaire aurait à gérer dans l’urgence l’endettement faramineux de l’État, les sanctions à venir de la Commission de Bruxelles, le fiasco éventuel des Jeux olympiques de Paris 2024 et l’hostilité des marchés financiers planétaires. Dans un contexte d’appauvrissement bien réel, une multiplication des pénuries énergétiques, alimentaires, pharmaceutiques et sanitaires, des violences diverses croissantes et un désordre permanent, l’Opposition nationale, populaire, sociale, identitaire et européenne constituerait dès lors une cible prioritaire pour le pouvoir néo-popu : persécutions policières fréquentes, lourdes condamnations judiciaires et ostracisme social frapperaient aussi bien les militants radicaux que les ciottistes, les librairies rebelles que les maisons d’éditions dissidentes, les auteurs que les revues accusées d’alimenter une « ultra-droite » la plus large possible.
La fin prématurée de la XVIe législature redistribue donc les cartes politiques. Le bouleversement ne s’arrêtera pas dans la nuit du 7 juillet. La nouvelle législature, la XVIIe, effacera-t-elle la durée de la IIIe législature (1967 – 1968) qui fut en un an, un mois et vingt-sept jours la plus courte de la Ve République ? Elle risquera la dissolution dès la rentrée de septembre 2025 sauf si, entre-temps, le peuple se sera soulevé au nom des libertés concrètes et des identités natives. Par-delà le grand chambardement en cours, la France entre ainsi dans une phase révolutionnaire, révolutionnaire nationale et populaire bien entendu.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 121, mise en ligne le 25 juin 2024 sur Radio Méridien Zéro.
21:02 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, france, affaires européennes, législatives françaises 2024, politique | | del.icio.us | | Digg | Facebook