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lundi, 27 mai 2024

Les jeunes votent AfD, les Verts pâlissent d'effroi

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Les jeunes votent AfD, les Verts pâlissent d'effroi

par Meinrad Müller

Source: https://opposition24.com/politik/jugendliche-waehlen-afd-die-gruenen-werden-blass-vor-schreck/

Note de la rédaction: Les Verts d'Allemagne ne doivent pas être les seuls à pâlir. Une bonne dame de Paris, à la tchatche cassante, doit, elle, verdir de dépit et de rage. Elle a raté sa mission de briser l'émergence d'un renouveau européen au départ du centre même du continent. Cela lui apprendra à aller se mêler, munie de son très petit savoir, de choses qu'elle ne peut comprendre, faute d'une culture générale suffisamment solide. On est prêt à se cotiser pour lui acheter de petits manuels élémentaires, style imagiers pour école primaire, afin de commencer, vaille que vaille, à apprendre les langues de Goethe et de Vondel. On ne progresse pas en n'étant unilingue, de surcroit dans la seule langue de Voltaire. C'est bon pour l'Afrique (et encore les naturels de ce continent se rebiffent...), par pour un continent de haute culture comme l'Europe.  

* * *

Un changement auquel personne ne s'attendait : les jeunes allemands se tournent en masse vers l'AfD. Selon une étude, 22 pour cent des jeunes électeurs voteraient pour l'AfD. C'est une gifle pour la génération verte, qui pensait avoir gagné la jeunesse à coup sûr.

Au lieu d'un vélo-cargo, ils préfèrent une voiture décapotable

Les Verts n'offrent pas grand-chose aux jeunes, si ce n'est le renoncement et la privation. Aucune trace de l'idéal d'ascension économique. Pas de rêve de maison individuelle dans la campagne. A la place de cela, des professeurs nimbus prêchant la sortie du nucléaire. Au lieu de rêver de prospérité et de progrès, ils doivent se contenter de l'austérité et du renoncement à la consommation.

La mort sous le casque d'acier, proposé par les Verts

Pas besoin de sondages pour cela. Aucun jeune ne se laisse désormais motiver par les bellicistes verts pour partir volontairement se battre sur le front ukrainien. Les anciens manifestants pacifistes, tournesol à la boutonnière, sont devenus des bellicistes hystériques. Les Verts se sont ainsi définitivement mis à dos la jeunesse.

Les jeunes cherchent l'espoir et une bonne vie

Il n'est pas étonnant que les jeunes en aient assez des Verts. Les jeunes ne veulent plus être les dindons de la farce des Verts, qui les empêchent de prévoir leur avenir. Ils ne veulent pas vivre dans des immeubles en préfabriqué pour faire de la place aux nouveaux arrivants. Au lieu de cela, ils aspirent à une vie pleine d'espoir, une vie de qualité, comme celle de leurs parents - avec de réelles opportunités, avec la liberté et la prospérité.

Le bleu de l'AfD, c'est l'espoir

Il n'est donc pas étonnant que les jeunes cherchent une alternative - et cette alternative s'appelle l'AfD. Ils veulent construire leur propre avenir sans avoir à financer l'économie verte obligatoire. Et c'est le début de la fin pour les rééducateurs verts.

dimanche, 26 mai 2024

La victoire du 11 mai

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La victoire du 11 mai

par Georges FELTIN-TRACOL

Non, le samedi 11 mai 2024, aucun parti politique n’a gagné une élection. Les journaux quotidiens du Système médiatique d’occupation mentale l’ont fort bien compris en réagissant dès le 13 mai par des articles partiaux aux titres excessifs et racoleurs.

Ainsi lit-on dans Le Monde du 14 mai 2024 que « les néo-fascistes ont défilé en toute impunité à Paris ». Vraiment en toute impunité ? D’abord interdite par la préfecture de police de Paris sous le prétexte éculé de troubles à l’ordre public, la manifestation est finalement autorisée. Le tribunal administratif de la capitale casse quelques minutes avant le début du défilé cet arrêté préfectoral liberticide. Libération du 13 mai rapporte les propos d’Olivier Cahn, professeur de droit pénal à l’université de Caen, qui y voit un nouvel échec par procuration du ministre de l’Intérieur. Chez Darmanin, « dès que le droit entre en conflit avec l’intérêt politique, dit cet universitaire, c’est le droit qui s’efface ». Effacement lui-même annulé par la justice et donc revers majeur pour la place Beauvau.

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Le tribunal administratif a eu raison de lever l’interdiction. Dans un ordre impeccable, sur quatre lignes parallèles, plus de six cents participants venus de toute l’Europe se sont souvenus dans les rues du VIe arrondissement de la mort jamais bien éclaircie de Sébastien Deyzieu, le 7 mai 1994. Parfaitement organisée par le Comité du 9 Mai 2024 dont il faut saluer la motivation, la ténacité et le courage, la manifestation avait une magnifique tenue. Contrairement aux habituelles manifestations syndicales et/ou de gauche ponctuées d’incidents, d’actes de vandalisme et de violences, ce défilé remarquable s’est déroulé sans aucune dégradation du mobilier urbain ou de saccage de magasins. Ce jour-là, Black Blocks et autres racailles allogènes avaient sûrement piscine…

Les journalistes du Système occupant ont signalé l’émission de propos racistes. Oui, des propos racistes ont bien été tenus… de la part d’une militante noire hystérique qui insulte les manifestants et en traite un de « Sale Blanc de merde ! ». Le Parquet n’engage-t-il pas des poursuites à son encontre ? Ce laxisme est étrange. En revanche, « Europe ! Jeunesse ! Révolution ! »  appellerait à la haine et à la discrimination ? Première nouvelle ! Si c’est le cas, il faut de suite arrêter la campagne des élections européennes, cesser de pratiquer le jeunisme médiatique de la caste politicienne et renoncer au 14 juillet ainsi qu’au bonnet phrygien. Quant au service d’ordre, il aurait commis le crime inouï d’ouvrir des parapluies – noirs, ô horreur ! - afin d’empêcher de filmer et de photographier les participants du défilé dont certains portaient des cache-cols ou des masques sûrement anti-co vid. Des précautions nécessaires pour éviter aux manifestants de subir une mort professionnelle et sociale. En effet, dans la société pourrie qui est la nôtre, il devient plus grave de commémorer la fin tragique d’un jeune homme courageux que de se droguer. D’autres belles âmes s’offusquent de la présence d’étendards sombres à croix celtique blanche.

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Interrogé dans l’édition du 13 mai de Libération, le député socialiste du Calvados, Arthur Delaporte, entend déposer une proposition de loi afin d’« interdire tout symbole utilisé par des associations reconnues comme anti-constitutionnelles et contraires au principe d’amitié entre les peuples ». Notons l’usage d’une novlangue délirante. À quand la reconnaissance du principe de partouze inter-citoyenne ?

La référence à un caractère soi-disant anti-constitutionnel n’est pas anodine. Outre une imprécision sémantique volontaire, qui décréterait qu’un mouvement est anti-constitutionnel ? Le gouvernement ? La justice pénale ? Le Parlement ? Un tribunal administratif ? L’ONU ? La Commission de Bruxelles ? Le groupement des collectionneurs des pots de vaseline ? La sortie de Delaporte est un emprunt évident à ce qui se déroule actuellement outre-Rhin où l’expression « anti-constitutionnelle » sert à harceler l’opposition nationale et populaire allemande.

L’excellent blogue de Lionel Baland rappelle que le tribunal administratif supérieur de Münster a confirmé le classement par la police politique du régime, l’Office fédéral pour la protection de la Constitution, de l’AfD, de ses branches régionales, voire de sa branche jeune, en tant que « cas suspect d’extrême droite ». Dans un État dégénéré qui vient de légaliser le cannabis, Björn Höcke est condamné à une amende de 13.000 euros pour avoir lancé lors d’une réunion publique « Tout pour l’Allemagne », ce qui aurait été un slogan des SA. Raison supplémentaire pour les Albo-Allemands de se détourner d’un patriotisme constitutionnel qui ne vaut rien.

Repassons le Rhin. L’élu socialiste normand voit dans la croix celtique « un symbole suprémaciste blanc, ethno-différentialiste ». Il semble ne pas connaître la différence fondamentale entre ces deux termes antagonistes. Et pourquoi ne souhaite-t-il pas proscrire la faucille et le marteau au nom des cent millions de morts du communisme ? Ne faudrait-il pas non plus bannir la rose dans un poing serré, symbole socialiste, qui rappelle les scandales mitterrandiens des écoutes de l’Élysée, d’Urba Gracco et du sang contaminé?

Arthur Delaporte explique que la manifestation tragique de 1994 « avait été organisée contre l’organisation des 50 ans du débarquement des Alliés parce que l’on commémore la fin du régime hitlérien ! » C’est faux ! Cette manifestation contestait le demi-siècle d’occupation yankee en Europe occidentale alors que s’achevait la Guerre froide et qu’avait disparu le Pacte de Varsovie. Venant d’un élu d’un parti atlantiste qui soutint l’affreuse guerre du Golfe en 1990 – 1991, le contraire aurait étonné. Ce député sait-il que Charles De Gaulle refusa de célébrer les vingt ans du débarquement en 1964?

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Le député du Calvados propose enfin l’établissement d’un comité scientifique sur l’extrême droite. On en connaît par avance la composition avec les sempiternels ânes diplômés qui vivent sur la « Bête immonde », cette rente facile au XXIe siècle.

De beaux esprits s’indignent de la belle cérémonie nationaliste du 11 mai. Thomas Legrand, chroniqueur politique à Libération, ne cache pas son mal-être devant les interdictions tous azimuts. Pour lui, « les images de ce défilé de nazillons (sic !) sont une plaie politique et sociale (re-sic !), si une nouvelle loi devait pouvoir aboutir à l’interdiction de telles parades (re-re-sic !), gardons-nous de penser que la solution d’un problème politique se trouve dans son interdiction ».

Pendant le long pont de l’Ascension se tenait à Parnay près de Saumur en Maine-et-Loire une rave party illégale sur un terrain agricole. On n’entend toujours pas les protestations véhémentes des bouffons des Soulèvements de la Terre. Les pouvoirs publics ont renoncé à déloger par la force les dix mille teufeurs. Si les gendarmes vérifiaient les identités des arrivants et des sortants, la Sécurité publique improvisait une unité de premiers secours. Un trentenaire décéda néanmoins d’un arrêt cardio-respiratoire. Les premières constatations montrèrent que le défunt était sous l’emprise de stupéfiants. Mais, pour les socialistes en général et pour Arthur Delaporte en particulier, la croix celtique est plus nuisible que la toxicomanie. La laideur appartient plus que jamais à ces gens-là.

Dans Charlie Hebdo du 15 mai dernier, Jean-Yves Camus, attristé du succès de ce bel hommage de ce samedi 11, énonce que « la morale fondée sur les valeurs républicaines condamne absolument l’idéologie néo-fasciste ». Fort bien ! Sachez toutefois que cette morale-là, nous n’en voulons point (dans la gueule de cette république) ! 

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 116, mise en ligne le 23 mai 2024 sur Radio Méridien Zéro.

BHL et le terrorisme intellectuel en France

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BHL et le terrorisme intellectuel en France

par Nicolas Bonnal

On devrait décompter comme pour les candidats aux européennes le nombre d’heures qu’il a été imposé à la télé à promouvoir toutes ses insanités, notre increvable clerc obscur : quelques milliers ? Quelques millions peut-être ?

Cela fait cinquante ans qu’il dure (grâce à Pivot entre autres) et ce n’est pas ce papier qui fera mettre à la retraite le BHL qui réclame tout le temps avec notre presse mobilisée et subventionnée sa guerre contre la Russie après la Libye - en attendant la Chine et les prochains non-acheteurs du futur vaccin Bourla. BHL synthétise à lui seul le mal français plus ou moins défini par le ministre gaulliste Alain Peyrefitte. Mais Tocqueville parle déjà dans son Ancien Régime de cette «nation abstraite et littéraire» et Paul Hazard de cette (toujours) «nation implacable quand il s’agit d’idées»… Faute à Voltaire ? Faute à Rousseau ?

BHL incarne la chasse aux sorcières à la française, le fanatisme à la française, la superficialité à la française, le manque de professionnalisme à la française, le style pompeux à la française ; le goût enfin pour la lutte contre les tyrans qui s’est exprimé au-delà du ridicule ces dernières années avec ces présidents héritiers de Guy Mollet et de la Convention – sans oublier le gouvernement de 1849 qui voulait faire la guerre pour rien à la Russie (voyez la fin des Souvenirs de Tocqueville).

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Elie-Catherine Fréron

Mais j’ai parlé de terrorisme intellectuel. Rappelons l’expert absolu Augustin Cochin alors :

« La Terreur régnait sur la France en 1793, mais elle régnait déjà sur les lettres, au temps où le philosophisme jetait Fréron à Vincennes, Gilbert à l'hôpital et Rousseau hors de ses sens et fermait l'Académie aux « hérétiques ». Avant le Terreur sanglante de 1793, il y eut, de 1765 à 1780 dans la république des lettres une Terreur sèche dont l'Encyclopédie fut le Comité de Salut public et d'Alembert le Robespierre. Elle faucha les réputations comme l'autre les têtes ; sa guillotine, c'est la diffamation, « l'infamie », comme on disait alors... Et les têtes tombent en grand nombre : Fréron, Pompignan, Palissot, Gilbert, Linguet, l'abbé de Voisenon, l'abbé Barthélemy, Chabanon, Dorat, Sedaine, le président de Brosses, Rousseau lui-même pour ne parler que des gens de lettres, car le massacre fut bien plus grand dans le monde politique. »

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Le grand esprit ajoute toujours dans son opus sur les sociétés de pensée :

« M. Roustan, dans son livre sur Les philosophes et la Société française au dix-huitième siècle, a fort justement insisté sur la formation de la « secte » philosophique vers 1760, et ce qu'il appelle le « clergé laïc ». Elle règne à l'Académie sous d'Alembert, dispose de la censure par Malesherbes, fait interdire les livres de ses adversaires, et jeter les auteurs à Vincennes et à la Bastille, répand sur l'opinion et sur le monde des lettres une sorte de terreur sèche. Les lettres de lord Chesterfield, les mésaventures du président de Brosses, de Palissot, de Gilbert, de Rousseau, de Fréron, de Linguet, pour ne citer que les plus célèbres, montrent ce que risquaient les indépendants et les héroïques. »

Bref BHL est (horresco referens) français et incarne ce typique terrorisme intellectuel.

Ce n’est pas un hasard si les derniers intellectuels juifs libéraux comme Raymond Aron et Simon Nora l’avaient remis à sa place, après la publication de son idéologie (anti)française. Car BHL incarne - et sans le vouloir - la stupidité du cuistre à la française, certainement pas le complot juif pour attardés des Alpes. Il n’est certainement pas le grand Marx ou le Trotski que je référence ici; il est le pédant de salon plastifié que nous avons connu depuis des lustres, le Trissotin salonard dont se moque Molière, ou tel jésuite défroqué qui lançait jadis ses croisades roboratives contre le monde entier (Albion à midi, l’Autriche l’après-midi, la lointaine Russie le soir - en attendant la raclée contre la Prusse le lendemain). 

Aude Lancelin a eu maille à partir avec lui et elle en parle bien ici – à propos de je ne sais plus quel scandale à la française :

« Qu’une telle affaire fût simplement possible constituait décidément un terrible symptôme. Ce Bernard-Henri Lévy, en soi, était un hapax, une bizarrerie à tous égards, mais la situation qui lui était faite, l’état d’exception permanent dont il jouissait, disait tout de la dégradation à peine concevable dans laquelle la société culturelle et médiatique française était tombée. »

La faute à Pivot qui en effet lança les ludions néo-cons ridiculisés alors par Sartre ou Deleuze – Pivot qui médiatisa et liquida la vie culturelle française – ou ce qu’il en restait après le tiers-mondisme et le nouveau roman.

Aude Lancelin excusait l’homme de la rue, moi pas. L’homme de la rue soutient l’euro, l’OTAN, les guerres socialistes et il bouge encore moins que ses ancêtres. Et elle nous dénonce aussi la presse à ses ordres.

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Or il y a erreur encore. La presse française n’est pas à ses ordres. Subventionnée, non commerciale, nulle, elle pense simplement comme lui sur tous les sujets : c’est  ce qu’a justement rappelé Serge Halimi. Les journalistes n’écrivent plus pour obéir ou pour manger. Ils ne sont pas aux ordres, ils sont volontaires, encore et toujours « parfaitement enthousiastes » (Céline, encore et toujours, dans Les Beaux Draps). Ils veulent guerre, reset, génocides, QR codes, vaccins…

Les médias officiels ne le lâchent jamais tout à fait cependant. Plutôt que de pousser de nouveaux noms, ils préfèrent crever avec cet « intellectuel institutionnel (elpais.com) ». C’est facile quand on est financé à hauteur de 600 millions.

Notre BHL n’est que le président, le chef de la cabale du Don Juan de Molière - de la minable accablante république des lettres sous l’éteignoir de laquelle nous vivons depuis des siècles ; il incarne la nullité impétueuse du cuistre à la française. Il n’est même que cela, au-delà de son indécente incompétence et de ses prédictions ridicules. Cette nullité est caractéristique de la presse mainstream que certains s’échinent encore à lire, fût-ce pour la critiquer.

Voilà pourquoi on ne s’intéressera qu’à la littérature de la trop rare Restauration, celle de Tocqueville, Chateaubriand, Balzac, Gautier, romantiques amis de la Russie, de l’esprit libre et aristocratique – dont de Gaulle fut le dernier héritier, littéraire et politique…

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samedi, 25 mai 2024

La parabole de l'Occident et le nouveau potlatch

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La parabole de l'Occident et le nouveau potlatch

par Andrea Zhok 

Source : Andrea Zhok & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/la-parabola-dell-occidente-e-i-nuovi-potlach

Dans le cadre politique international qui caractérise cette phase historique, il y a un facteur que je trouve extrêmement inquiétant. Il s'agit de la combinaison, dans le monde occidental, d'un facteur structurel et d'un facteur culturel. Je vais essayer d'en esquisser les aspects fondamentaux de manière volontairement schématique.

1) LE CONTEXTE STRUCTUREL

L'Occident a acquis une position hégémonique mondiale au cours des trois derniers siècles. Il l'a fait grâce à certaines innovations (européennes) qui lui ont permis d'accroître de manière décisive la production industrielle et la technologie militaire.

Au cours du 19ème siècle, l'Occident a imposé ses lois, ou contrats, à la quasi-totalité du monde. Des régions du monde comme l'Amérique du Nord et l'Océanie ont radicalement changé leur configuration ethnique, devenant des colonies stables de populations d'origine européenne. Des empires asiatiques vieux de plusieurs milliers d'années se sont retrouvés dans un état de protectorat, de colonie ou d'assujettissement. L'Afrique est devenue une source de main-d'œuvre gratuite et de matières premières.

Tout cela s'est produit à la lumière d'un modèle économique qui avait structurellement besoin d'une croissance constante pour maintenir sa fonctionnalité, y compris la paix intérieure. Le dynamisme expansif de l'Occident s'explique par le fait que le système avait besoin de marges bénéficiaires constantes et que les entreprises étrangères garantissaient des rendements substantiels (ce qui leur permettait de bénéficier d'un financement solide).

Ce processus a connu des hauts et des bas jusqu'au début du 21ème siècle.

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Plus ou moins avec la crise des subprimes (2007-2008), une difficulté majeure à maintenir la domination sur un système mondial démographiquement, politiquement et culturellement trop vaste a été signalée. Le système de développement occidental, largement fondé sur la libre entreprise décentralisée, a commis, dans sa recherche de marges bénéficiaires, des erreurs impardonnables pour une puissance impériale telle qu'elle était devenue entre-temps (d'abord sous la forme de l'empire britannique, puis de l'empire américain). La sphère financière ayant des marges bénéficiaires plus importantes que la sphère industrielle, on a assisté à une délocalisation constante de l'industrie manufacturière occidentale vers des pays lointains à bas salaires. Si cette opération a réussi dans certains pays à l'organisation interne fragile, qui ont été et restent de simples producteurs subsidiaires, politiquement subordonnés aux puissances occidentales, elle n'a pas réussi dans certains pays qui offraient plus de résistance pour des raisons culturelles, la Chine en tête.

L'émergence de certaines contre-puissances dans le monde est désormais un fait historique incontestable et incontournable. Un Occident qui a joué pendant des années toutes ses cartes sur la domination financière et technologique se voit défié par des contre-pouvoirs capables d'une résistance efficace tant sur le plan économique que sur le plan militaire. En ce sens, la guerre russo-ukrainienne, avec les erreurs fatales commises par l'Occident, représente un moment de transition historique : le fait d'avoir poussé la Russie et la Chine dans une alliance forcée a créé le seul pôle mondial véritablement invincible, même pour l'Occident unifié. Les États-Unis étaient tellement inquiets de perturber une éventuelle collaboration fructueuse entre l'Europe (l'Allemagne en particulier) et la Russie qu'ils ont négligé une collaboration beaucoup plus puissante et décisive, celle entre la Russie et la Chine précisément.

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Mais que se passe-t-il lorsque l'Occident dirigé par les États-Unis est confronté à un contre-pouvoir insurmontable ? Tout simplement, le modèle - expérimenté dans la dernière phase sous le nom de « mondialisation » - fondé sur l'attente d'une expansion incontestée et de marges bénéficiaires en constante dilatation s'arrête brusquement. Les chaînes d'approvisionnement apparaissent hypertrophiées et incontrôlables, à un moment où les États-Unis ne sont plus les seuls à tirer sur le pays. Le cauchemar systémique du modèle libéral-capitaliste se profile : la perte d'un horizon d'expansion. Sans perspectives d'expansion, c'est tout le système, à commencer par la sphère financière, qui entre dans une crise sans issue.

2) L'ARRIÈRE-PLAN CULTUREL

C'est ici qu'intervient le deuxième protagoniste du scénario actuel, à savoir le facteur culturel. La culture élaborée au cours des trois derniers siècles en Occident est tout à fait particulière. Il s'agit d'une approche culturelle universaliste, anhistorique et naturaliste qui, grâce également aux succès obtenus sur le plan technoscientifique, a fini par s'interpréter comme la Vérité Ultime, sur le plan épistémique, politique et existentiel. La culture occidentale, qui a conquis le monde non pas grâce aux capacités de persuasion de ses vertus morales, mais grâce à celles de ses obusiers, a cependant imaginé qu'une culture capable de construire des obusiers aussi efficaces ne pouvait être qu'intrinsèquement Vraie.

L'universalisme naturaliste nous a détournés de l'évaluation des différences historiques et culturelles, en assumant leur caractère contingent, de simples préjugés qui seront surmontés. Cette approche culturelle a créé un dommage dévastateur, qui a coïncidé en Europe avec l'américanisation galopante de ses propres grandes traditions : l'Occident, devenu le système vassalique de la puissance américaine, apparaît aujourd'hui culturellement totalement incapable de comprendre son propre caractère de détermination historique, qui ne peut être sereinement universalisé. L'Occident, se pensant comme l'incarnation du Vrai (Démocratie libérale, Droits de l'homme, Science) n'a donc pas les outils culturels pour penser qu'un autre monde (et même plusieurs) est possible.

3) L'IMPASSE DE L'HISTOIRE OCCIDENTALE

Si l'on combine maintenant les deux facteurs, structurel et culturel, que nous avons évoqués, on aboutit à l'image suivante : l'Occident sous direction américaine ne peut maintenir son statut de puissance, garanti par la perspective d'une expansion illimitée, et d'autre part il ne peut même pas imaginer de modèle alternatif, puisqu'il se conçoit comme la Dernière Vérité.
Cette aporie produit un scénario d'époque tragique.

L'Occident dirigé par les Américains est incapable de reconnaître un « plan B » et, d'autre part, comprend que le « plan A » est rendu physiquement infranchissable par l'existence de contre-pouvoirs indéniables. Cette situation ne produit qu'une seule tendance tenace, celle d'œuvrer à la disparition de ces contre-pouvoirs internationaux.

Pour simplifier, les Etats-Unis n'ont d'autre perspective sur le terrain que de soumettre les contre-pouvoirs eurasiatiques (Russie, Chine, Iran-Perse ; l'Inde est déjà largement sous contrôle), comme ils l'ont été dans le passé. Mais cette soumission ne peut aujourd'hui passer que par un conflit, qu'il s'agisse d'une guerre ouverte ou d'une somme de guerres hybrides visant à déstabiliser l'« ennemi ».

Mais, à ce stade, la situation est rendue particulièrement dramatique par un autre facteur structurel. Bien que les États-Unis sachent qu'ils ne peuvent pas faire face à une guerre ouverte où tous les coups sont permis (nucléaire), ils ont une très forte incitation à maintenir la guerre sur le plan hybride à « basse tension ». Cela s'explique par la raison structurelle évoquée plus haut: une perspective d'augmentation de la production est nécessaire.

Mais comment garantir une perspective d'augmentation de la production dans un contexte où l'expansion physique n'est plus possible (ou est trop incertaine) ? La réponse est malheureusement simple : une perspective de croissance de la production dans ces conditions ne peut être garantie que si l'on crée simultanément des fours où ce qui est produit peut être brûlé en permanence. Il y a un besoin systémique d'inventer des Potlatchs colossaux et sanglants qui, à la différence des Potlatchs des Amérindiens, doivent détruire non seulement des objets matériels, mais aussi des êtres humains.

En d'autres termes, l'Occident dirigé par les Américains a un intérêt inavouable mais impératif à créer de plus en plus de plaies systémiques d'où le sang peut s'écouler, afin que les forces productives puissent fonctionner à plein régime et que les marges de profit puissent être vitalisées. Et quelles formes peuvent prendre ces blessures qui détruisent cycliquement et puissamment les ressources ?

Deux viennent à l'esprit : les guerres et les pandémies.

Seul un nouvel horizon de sacrifices humains peut permettre à la Vérité Ultime de l'Occident de rester debout, de continuer à être crue et adorée.

Et si rien ne change dans la prise de conscience généralisée des populations européennes, principales perdantes de ce jeu, je crois que ces deux cartes destructrices seront jouées sans pitié, de manière répétée.

Les multiples visages de l'Iran

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Les multiples visages de l'Iran

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/i-molti-volti-delliran/

Les funérailles de Raisi ont montré l'un des visages de la mosaïque iranienne. Celui qui prévaut, au grand dam de nos médias qui avaient, dans les jours précédents, mis l'accent sur les petites manifestations de liesse. Pas très fréquentées, et encore moins documentées. Alors que maintenant, c'est la foule... la foule qui prie, la foule qui pleure, la foule qui crie des slogans menaçants. A chaque arrêt du cercueil, jusqu'à sa dernière demeure dans la ville sainte de Mashad.

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Il ne s'agit pas, cependant, de discuter de la figure du défunt président. Les funérailles sont le test décisif de la complexité, non dénuée de tensions et de tiraillements, de la République islamique.

Et j'insiste sur le terme « République islamique ». Car la clé de la compréhension de l'Iran réside précisément là. Dans le fait qu'il s'agit d'une République et, surtout, d'une République islamique.

C'est en effet le ciment d'un pays par ailleurs fragmenté en mille « tesselles » de couleurs et de nuances différentes.

L'Iran est un cosmos où se côtoient des peuples aux ethnicités, aux langues et aux cultures différentes. Unifié cependant par la foi, l'islam chiite et, par conséquent, l'autorité des ayatollahs. Une autorité qui est à la fois religieuse et politique.

Bien sûr, il y a des exceptions. Parmi les Kurdes et les Baloutches, il existe des minorités sunnites d'une certaine importance. Il existe également de petites minorités chrétiennes et zoroastriennes. Toutefois, l'écrasante majorité des Iraniens s'identifient à la tradition chiite duodécimaine. Qu'il s'agisse de Persans - environ 60% des 86 millions d'habitants -, d'Azéris, d'Arabes, de Baloutches, de Qasquai, de Kurdes ou d'autres groupes ethniques mineurs.

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Et c'est précisément la foi chiite qui a été le ciment qui a empêché la République islamique d'imploser. Et ce, malgré les tentatives répétées, au fil des décennies, de fomenter des indépendances et des ethno-nationalismes. Ces tentatives ont provoqué des troubles, notamment avec les Baloutches et les Kurdes, mais n'ont jamais vraiment menacé l'unité du pays.

Cela s'explique également par le fait que l'élite dirigeante n'est pas l'expression exclusive de la majorité persane. Au contraire, au sommet, on trouve des membres de la composante arabe, comme le puissant chef du Basijj, la milice paramilitaire religieuse, Mohammed Reza Naqdi. Et surtout, l'ayatollah Ali Khamenei lui-même, le guide suprême, est issu de la minorité azérie.

Si la République islamique a tenu bon pendant tant de décennies, malgré les sanctions, l'isolement international et même des attaques militaires comme celle déclenchée par l'Irak de Saddam, c'est précisément grâce à cette cohésion autour d'une identité religieuse commune.

Et l'image, que nous continuons à véhiculer en Occident, d'un régime fondé uniquement sur la violence et l'oppression est fausse. Profondément fausse, car aucun régime ne pourrait tenir aussi longtemps s'il n'avait pas la capacité de rassembler la majorité de ses citoyens autour d'un noyau identitaire fort et solide.

Certes, à Téhéran et dans les grands centres urbains, il existe une classe moyenne supérieure qui supporte mal les obligations imposées par le système politico-religieux. Une classe moyenne, disons-le, qui est influencée par les modèles laïques et occidentaux. Et de ce fait influente et, tendanciellement, rebelle.

Mais elle est assez, voire très minoritaire. Et, de surcroît, très peu combative.

Qu'on le veuille ou non, le véritable Iran est représenté par les foules qui prient et hurlent de douleur au passage du cercueil de Raisi.

Nous devons le comprendre. Et ne pas se laisser bercer par le conte de fées que nous racontent nos médias et nos « experts ». La fable d'un régime composé de quatre vieux ayatollahs en palandres et d'une poignée de fanatiques violents qui oppriment toute, vraiment toute, la population. Qui aimerait vivre comme nous. Avec nos propres modèles sociaux et culturels, fluides et relativistes. Comme regarder l'Eurofestival et discuter de « l'identité de genre ». Ou d'autres choses de ce genre... qui nous semblent fondamentales. Mais seulement fondamentales pour nous...

vendredi, 24 mai 2024

L'AfD, souffre-douleur des ambitions de pouvoir de Marine Le Pen

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L'AfD, souffre-douleur des ambitions de pouvoir de Marine Le Pen

Après plusieurs tentatives infructueuses, et pour cause, Marine Le Pen veut enfin remporter la prochaine élection présidentielle en France. C'est la seule raison pour laquelle elle se démarque de l'AfD.

Par Wolfgang Hübner

Source: https://www.pi-news.net/2024/05/die-afd-als-pruegelknabe-fuer-marine-le-pens-macht-ambitionen/

Non, la rupture entre le parti de Marine Le Pen et l'AfD n'a pas été provoquée par le thème de la remigration ni par les déclarations de Maximilian Krah. Ce sont des prétextes qui ne peuvent nullement convaincre l'observateur intelligent. Le point de rupture est à chercher ailleurs : le Rassemblement national (RN) de Mme Le Pen est d'abord un parti français avant d'être un parti de droite - exactement dans cet ordre. De même, l'AfD est d'abord un parti allemand avant d'être un parti de droite ou de droite conservatrice, toujours dans cet ordre.

Si l'on accepte et comprend cela, on comprend vite pourquoi il existe des différences importantes entre le RN et l'AfD. Car il s'agit de divergences entre les intérêts français et allemands, ainsi qu'entre les intérêts des partis en France et en Allemagne. La dirigeante du RN, Mme Le Pen, veut enfin gagner la prochaine élection présidentielle dans son pays. Aujourd'hui, ses chances d'y parvenir sont relativement bonnes. Pour préserver ses chances, la politicienne française n'a pas besoin de la sympathie ou du soutien de l'AfD, mais des électeurs de son pays.

L'un des objectifs du RN et de Mme Le Pen est de se démarquer davantage de l'Allemagne et des intérêts spécifiquement allemands. Berlin ne se fait d'ailleurs aucune illusion à ce sujet. Mais Le Pen est loin d'être une présidente capable d'irriter l'Allemagne, plus forte économiquement. Mais l'AfD allemande, bien moins puissante, pourrait déjà servir d'exemple à cette démarcation, comme elle le spécule apparemment en pensant à son électorat versatile. Si les dirigeants de l'AfD et de nombreux Allemands avaient des illusions sur la lutte commune avec le parti de droite français, elles se sont maintenant envolées.

C'est peut-être regrettable, mais ce n'est pas une raison pour se plaindre ou s'accuser. Un parti allemand n'est pas obligé d'orienter ses thèmes ou ses déclarations en fonction de ce qui plaît ou déplait à la Madame de Paris. Malheureusement, il faut s'attendre à ce que des voix s'élèvent maintenant au sein de l'AfD, qui témoignent une fois de plus d'un manque de conscience nationale. Dans notre État vassal de l'empire américain, l'affirmation de soi est tout sauf une vertu nationale répandue. Mais les patriotes, au moins, devraient s'en souvenir : ne nous laissons pas transformer en souffre-douleur pour les ambitions de pouvoir d'une femme politique française !

Wolfgang Hübner.

L'auteur de PI-NEWS Wolfgang Hübner écrit depuis de nombreuses années pour ce blog, principalement sur les thèmes de la géopolitique, du fascisme de gauche, de l'islamisation de l'Allemagne et de la liberté d'expression. Conseiller municipal de longue date et président du groupe parlementaire « Bürger für Frankfurt » (BFF), il a démissionné de son mandat à la Chambre des représentants de Francfort à la fin du mois d'octobre 2016. Passionné de vélo, il est joignable via sa page Facebook et son canal Telegram.

Spectacle politique: l'AfD a été sacrifiée par Meloni, Le Pen et Orban

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Spectacle politique: l'AfD a été sacrifiée par Meloni, Le Pen et Orban

David Berger

Source: https://philosophia-perennis.com/2024/05/23/polit-show-die-afd-von-meloni-le-pen-und-orban-geopfert/

La mise à l'écart de Maximilian Krah n'a pas aidé l'AfD. Le groupe conservateur ID (« Identité et démocratie ») du Parlement européen vient de décider à une nette majorité d'exclure tous les autres députés de l'AfD.

Ce qui semble être une catastrophe pour l'AfD l'est à première vue seulement. Car quelle aurait été la valeur politique d'une AfD qui aurait abandonné le thème de la remigration, qui aurait participé à l'extension de la guerre en Ukraine au risque d'une troisième guerre mondiale et qui serait restée silencieuse sur la distribution de l'argent des contribuables allemands dans toute l'UE ?

Krah et Bystron ont déjà été sacrifiés. Mais tout cela n'a pas suffi à apaiser la nouvelle alliance des femmes de l'UE sous l'égide de von der Leyen: pour les femmes fortes de la droite européenne, Giorgia Meloni (chef du gouvernement en Italie) et Marine Le Pen (candidate à la succession de Macron en France), la présidente de l'AfD Weidel « n'est plus une interlocutrice. Ils l'ont répudiée » - indique le quotidien Bild.

Dans ce contexte, ils citent ici l'incorruptible journaliste Stefan Magnet, qui fait des remarques sur le contexte :

« Grâce à mes contacts directs avec Berlin, Vienne, Paris et Budapest, je sais que ce à quoi nous assistons actuellement dans le microcosme des “partis de droite” européens est un show politique.

Il ne s'agit pas des déclarations contestées de Krah.

Il s'agit de politique : Le Pen et Meloni veulent fonder avec Orban leur propre groupe parlementaire européen « non radical ». L'AfD leur barre la route. C'est aussi simple que cela. Alors on démonte l'AfD. Et s'il n'y a pas d'« arguments » plausibles, il faut recourir aux vielles lunes et lubies, comme les SS. En fait selon le mot d'ordre: « Adolf Hitler ne doit jamais mourir » !

Il est constamment instrumentalisé, cet Adolf d'antan ! (Hitler a plus d'entrées sur Google que la plupart des candidats politiques actuels dans cette fin dystopique mondialiste. C'est une véritable psychose). On peut trouver la démarche de Le Pen raisonnable et sérieuse, ou traîtresse et obsédée par le pouvoir.

L'AfD est un obstacle à l'amour de la Hongrie et de la France ? Eh bien... Vous n'entendrez pas cette vérité objective autrement, car de nombreux « rapporteurs » sont désormais intégrés à certains lobbies. Ce n'est pas mon cas. Et je rapporte ce qui se passe : CE QUI EST. Et pas ce que je voudrais qu'on me dise. Ou : ce que les autres aimeraient entendre. Je ne suis pas à vendre.

La prise de pouvoir mondialiste est au centre de mon attention, de mes reportages et de mon travail d'information. Car TOUT est en jeu. Mais aujourd'hui, je fais une exception et je commente brièvement la politique du jour. Une exception !" (source: https://x.com/MagnetStefan/status/1793612147961860560).

Weidel et Chrupalla optimistes

Malgré tout, les deux porte-parole fédéraux de l'AfD, Dr. Alice Weidel et Tino Chrupalla, se montrent optimistes: « Nous avons pris note de la décision du groupe ID. Nous sommes néanmoins optimistes pour la prochaine soirée électorale et les jours qui suivront. L'AfD s'efforcera bien entendu de constituer un groupe puissant au Parlement européen avec une délégation renforcée. Pour pouvoir agir politiquement à Bruxelles, il est indispensable de collaborer avec des partis proches. Nous sommes donc confiants de pouvoir compter sur des partenaires fiables à nos côtés au cours de la nouvelle législature ».

mercredi, 22 mai 2024

L'héritage de Raisi

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L'héritage de Raisi

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/leredita-di-raisi/

Hadi Nasrallah, le chef du Hezbollah, a déclaré que si Téhéran « trouve des preuves » d'une main israélienne derrière la mort de M. Raisi, cela « entraînera un changement géopolitique dramatique qui mettra le feu à toute la région ». Et il a conclu son tweet par « Israël entraîne le monde vers la troisième guerre mondiale ».

Je ne pense pas qu'il faille sous-estimer cette déclaration et la considérer comme l'expression de l'extrémisme libanais. Le Hezbollah est triplement lié à des cercles très spécifiques à Téhéran et sert souvent de porte-voix à des opinions qui ne peuvent être exprimées officiellement. Mais qui circulent, notamment dans le monde des Pasdaran. Et parmi leurs dirigeants.

Bien sûr, la position officielle sur la mort du président Raisi est qu'il s'agit d'un accident. Une position, pourrait-on dire, corroborée par le Guide suprême lui-même, Ali Khamenei. Qui ne veut absolument pas d'un choc frontal avec Israël. Et, par conséquent, avec Washington.

La vérité ? Personne, probablement, ne la connaît. Et elle n'apparaîtra certainement jamais avec certitude. Pour l'heure, toutes les hypothèses restent légitimes. Et, en même temps, inutiles. Seule compte la version officielle de Téhéran.

Cependant, la déclaration de Nasrallah devrait faire réfléchir. Le fait que Téhéran veuille exclure une confrontation directe avec Tel-Aviv ne signifie pas que la disparition de Raisi ne conduira pas à une nouvelle saison de guerre asymétrique et/ou par procuration.

Tout dépendra de la manière dont se dérouleront les élections imminentes pour la succession à la présidence de la République islamique. Selon la Constitution, ces élections doivent se tenir dans les cinquante jours.

Si la ligne de Rohani devait s'affirmer, c'est-à-dire tenter d'assouplir les relations internationales pour favoriser le développement économique, la tension commencerait à baisser.

Mais il est fort probable que ce soit l'inverse qui se produise. Et qu'au contraire, ceux, Pasdaran et Basiji en tête, qui entendent pousser l'affrontement avec l'Occident collectif - dont Israël est considéré comme la longue main - bien au-delà des limites de ce qu'avait fait Raisi ces dernières années, gagneront en force.

Ce dernier était en effet un conservateur religieux et un khomeiniste de la première heure. Mais il ne représentait pas l'aile la plus radicale de la révolution islamique. Et c'est pour cela qu'il avait été choisi par Khamenei. Pour briser l'isolement international de Téhéran, sans pour autant renoncer à son contrôle sans faille du pays.

Une tâche, il faut le dire, dont le défunt président s'est admirablement acquitté. En réprimant durement toute opposition interne, soupçonnée d'être « influencée par l'étranger ». Mais en tissant simultanément un réseau dense de relations internationales. Comme en témoignent, ces heures-ci, les réactions à sa mort. Et les condoléances de la Russie, de la Chine, des Philippines, de l'Inde, de la Turquie. Et même des rivaux historiques comme les Saoudiens.

Raisi laisse un Croissant chiite - Iran, Liban, Yémen, Irak - plus fort et plus soudé que jamais. Dans un contexte de relations économiques de plus en plus vivantes et fructueuses avec les pays du BRICS. Et de nature à rompre l'isolement dans lequel l'Iran avait plongé après les sanctions.

D'ailleurs, même d'un point de vue strictement stratégique, Téhéran n'est plus isolé, pouvant compter sur une relation très étroite avec la Russie - « grâce » à la guerre en Ukraine - et avec la Chine. Et celle, en plein développement, avec l'Inde.

Un bilan qui, au-delà de ce que l'on peut penser de la figure discutable du défunt président, est résolument très positif.

 

Poutine chez Xi Jinping. Pour choisir les partenaires du nouveau gazoduc

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Poutine chez Xi Jinping. Pour choisir les partenaires du nouveau gazoduc

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/putin-da-xi-jinping-anche-per-scegliere-i-partner-del-nuovo-gasdotto/

Mongolie ou Kazakhstan ? C'est cette semaine, lors de la rencontre entre Xi Jinping et Poutine, que sera décidé le tracé du nouveau gazoduc qui augmentera considérablement les livraisons de méthane russe à la Chine. Mais Power of Siberia 2 jouera également un rôle géopolitique. D'une part, en effet, il démentira tous les rapports des médias italiens sur le refroidissement des relations entre Pékin et Moscou, avec des spéculations sur le refus chinois de soutenir la construction du nouveau gazoduc. D'autre part, il permettra de renforcer les liens entre les deux pays avec... Oui, avec qui ?

À l'origine, le projet devait passer par la Mongolie. Cependant, la Mongolie a commencé à flirter avec les États-Unis, devenant ainsi une menace potentielle pour la Russie et la Chine. Moscou a donc jugé bon de se tourner vers le Kazakhstan, avec un projet qui calmerait la passion croissante du Kazakhstan pour Washington.

Entre-temps, cependant, l'amour entre la Mongolie et les États-Unis s'est quelque peu estompé, et Xi Jinping et Poutine devront désormais gérer cette situation délicate dans une région qu'ils considèrent comme la leur.

Cette situation n'est pas facile, car elle exige des choix rapides et des réactions de plus en plus décisives face à l'ingérence des États-Unis. Il est évident que Washington veille à ses propres intérêts dans tous les domaines. Cela se voit également au Moyen-Orient, où es States continuent non seulement à soutenir la boucherie perpétrée par Israël, malgré les protestations de leurs campus universitaires, mais tentent également d'éloigner l'Arabie saoudite de son étreinte avec les pays du Brics. Les Etats-Unis tentent donc d'éloigner l'Arabie saoudite des pays du Brics, en particulier de l'Iran sur le plan géopolitique et de la Chine sur le plan financier. L'utilisation de la monnaie chinoise au lieu du dollar pour les ventes de pétrole crée de nombreux problèmes pour la monnaie américaine. Dans l'immédiat et surtout à plus long terme.

Il faut donc faire pression sur Riyad pour que les Saoudiens changent de cap.

mardi, 21 mai 2024

De Soleimani à Raisi, Iran, quatre ans de morts violentes

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De Soleimani à Raisi, Iran, quatre ans de morts violentes

Andrea Muratore

Source: https://it.insideover.com/politica/da-soleimani-a-raisi-in-iran-quattro-anni-di-morti-eccellenti.html#google_vignette

3 janvier 2020 : Qasem Soleimani, commandant de la Force Quds des Gardiens de la révolution iranienne, est tué par un drone américain en Irak. 19 mai 2024 : le président Ebrahim Raisi meurt dans la province de l'Azerbaïdjan oriental en même temps que Hossein Abdollahian, le ministre des affaires étrangères de Téhéran. Ce sont les deux dates symboliques de quatre années et demie qui ont vu la chaîne de commandement de la République islamique s'effilocher considérablement. Celle-ci est confrontée à des défis de toutes sortes. Du siège des sanctions américaines après la fin de l'accord sur le nucléaire iranien à la longue guerre de l'ombre israélienne, de la pandémie de Covid-19 à la longue vague de protestations et de répression interne après la mort de l'étudiante Masha Amini, en passant par la recherche d'une entente avec ses rivaux, notamment avec l'Arabie saoudite, pays rival, et au bouleversement du Moyen-Orient après le déclenchement de la récente guerre à Gaza, l'Iran s'est retrouvé dans une série de jeux complexes et enchevêtrés entre l'assassinat de Soleimani et le désastre de l'hélicoptère présidentiel d'avant-hier.

Entre les deux, 1598 longs jours au cours desquels la chaîne de commandement du pays a été ébranlée et la stabilité interne de l'État mise à mal. Les deux hommes sur lesquels le gouvernement de la République islamique doit s'appuyer sont les symboles des problèmes auxquels l'Iran doit faire face: pour Soleimani, après 2020, certains envisageaient déjà un avenir politique au plus haut niveau, voire présidentiel. Quant à Raisi, il était considéré comme le successeur idéal du Guide suprême Ali Khamenei, qui, tel un François-Joseph de notre époque, se retrouve à survivre à ses propres successeurs potentiels alors que les incertitudes sur la trajectoire future du pays s'accumulent.

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Au cours de ces quatre années et demie, le mot d'ordre de l'élite iranienne est devenu la « précarité ». Pour certains, il s'agit d'une précarité politique : dans le climat de militarisation de l'opinion publique à l'égard des rivaux de Téhéran, par exemple, l'ancien président Hassan Rouhani et l'ancien ministre des affaires étrangères Mohammad Zarif ont été mis à l'écart après le vote de 2021 qui a élu M. Raisi. Pour ceux qui ont nourri des ambitions de retour, comme l'ancien président populiste Mahmud Ahmadinejad, l'avertissement de ne pas faire de mouvements irréfléchis est venu de la pression des médias et, en 2023, même d'une arrestation pour avoir incité à des manifestations en juin. Mais pour de nombreux hauts responsables de l'État iranien, c'est leur vie même qui a été mise en danger. En particulier à cause du conflit obscur avec Israël, qui a fait surface sous la forme d'une confrontation directe au cours de ce printemps chaud, mais qui a traîné pendant des années comme un conflit entre les ambitions régionales contradictoires de Tel-Aviv et de Téhéran, en particulier dans la zone tampon de sécurité du « croissant chiite » construit par l'Iran entre le Liban, la Syrie et l'Irak.

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Des membres éminents de l'establishment de Téhéran sont morts sous les coups israéliens. Après l'assassinat de Soleimani, celui du chef du programme nucléaire de Téhéran, Mohsen Fakhrizadeh, organisé par le Mossad sur ordre de Benjamin Netanyahou, a fait grand bruit en 2020. En 2022, Davoud Jafari, colonel des Pasdarans à la tête du programme aérospatial des Gardiens de la révolution, est tué. En Syrie, Reza Mousavi (photo), un autre haut commandant du même corps, est tué par Israël en 2023, et le mois d'avril voit l'assassinat du général de brigade Reza Zahedi au consulat général de Damas sous les coups des FDI, ce qui déclenche la riposte de Téhéran.

Dans ce contexte, l'Iran a subi plusieurs coups. Et il se retrouve comme un pays perpétuellement sur la brèche, où le polycentrisme des pouvoirs politiques et militaires conduit à différentes échelles de priorités et de conflits, notamment entre les « faucons » et les « colombes » du front sécuritaire. Souvent, en Iran, on ne sait pas qui commande : on l'a vu après l'attaque de Soleimani, pendant les manifestations qui ont suivi la mort de Macha et après l'attaque d'Isis-K en janvier dernier. Alors que les attentats et les tragédies éclaircissent les rangs des dirigeants iraniens, un problème majeur se pose désormais, celui de la planification de l'avenir dans un pays vaste et contradictoire. Capable de produire de la technologie nucléaire mais incapable de localiser l'hélicoptère présidentiel disparu pendant une demi-journée. Capable de se projeter militairement dans la région et de résister à des sanctions étouffantes, mais incapable de résoudre les contradictions post-révolutionnaires entre les héritiers de la prise de pouvoir et les organes politiques de l'État tels que la présidence et le parlement. Un pays avec de nombreux guides et un seul Guide, l'Ayatollah, appelé comme un vieux garant à faire la synthèse alors qu'entre les « radicaux » et les institutionnels le sillon s'élargit et les figures de poids sont de moins en moins nombreuses. En raison également de leur départ. L'incertitude a été et restera la marque de fabrique de l'Iran dans l'une des phases historiques les plus critiques de l'ère actuelle.

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Le rejet du monde multipolaire fait sombrer l'économie européenne

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Le rejet du monde multipolaire fait sombrer l'économie européenne

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/il-rifiuto-del-mondo-multipolare-affossa-leconomia-europea/

« Si la Géorgie n'accepte pas que les États-Unis financent les soulèvements, de nouvelles sanctions seront prises à l'encontre de Tbilissi. « Si la Chine continue d'aider la Russie, nous prendrons de nouvelles sanctions contre Pékin ». « Si Israël continue de massacrer les civils palestiniens, il y aura des sanctions contre... Non, dans ce cas, il ne se passera rien parce que nous sommes les gentils ». Les réponses de l'Occident collectif aux événements mondiaux sont désormais une farce. Dommage que cette farce soit à l'origine de tous les carnages en cours, partout dans le monde.

Il n'y a pas de volonté d'accepter un monde multipolaire. Et tout affront à l'hégémonie américaine devient l'occasion de nouvelles sanctions. Mais celles-ci pénalisent surtout l'Europe, pays des majordomes qui détruisent leurs propres pays pour plaire au maître de Washington. Les dernières menaces en date concernent l'Inde, coupable d'avoir collaboré au développement d'un port iranien pour accroître les relations commerciales non seulement entre les deux pays mais aussi avec l'Afghanistan, la Russie et l'Azerbaïdjan.

Les résultats de cette folie occidentale sont évidents. L'OCDE prévoyait une baisse du PIB russe de 2,5% en 2023, la Banque mondiale une baisse de 0,2 % et le Fonds monétaire international une hausse de 0,7%. Au lieu de cela, la croissance russe a été de 3,6%. Celle de la Chine a été proche de 5% et celle de l'Inde a largement dépassé les 6%. Au cours de la même période, le PIB des États-Unis a augmenté de 2,5% et celui de la zone euro de 0,5%.

Et il n'est pas utile de lire les nouvelles indécentes de ceux qui font semblant de s'enthousiasmer parce que, pour cette année, la croissance du PIB italien a été révisée de 0,7 à 0,9%. Et ils passent sous silence la révision des prévisions pour 2025, de 1,2 à 1,1%. En d'autres termes, rien dans un cas comme dans l'autre. Et pourtant, on passe à la télé et on fait la fête. Mais on évite de s'attarder sur d'autres données. Comme celle selon laquelle l'Italie n'est parvenue à retrouver les niveaux de PIB réel de 2007 qu'à la fin de 2023, alors qu'en 15 ans un écart de croissance de plus de 10 points avec l'Espagne, 14 avec la France et 17 avec l'Allemagne s'est accumulé.  Par rapport à 2000, l'écart est de plus de 20 points avec la France et l'Allemagne, et de plus de 30 avec l'Espagne.

Le pouvoir d'achat des familles italiennes a également diminué, de 4,5%, en 10 ans, par rapport aux augmentations des autres pays européens, l'Allemagne étant à +5,7%. D'autre part, la dette publique à rembourser a explosé. Le gouvernement a recommencé à vendre des actions d'entreprises stratégiques, pour en attribuer le produit non pas aux familles italiennes, mais à Bruxelles et à Zelensky.

Les apories (il)logiques

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Les apories (il)logiques

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/aporie-illogiche/

J'essaie toujours de fonder mon analyse des scénarios géopolitiques sur la logique. Je suis cependant bien conscient que la logique n'épuise pas tout. Ce serait trop facile. La nature humaine est complexe et se reflète aussi, et peut-être surtout, dans la géopolitique. Facteurs émotionnels, psychologiques, culturels... tout ramener à la logique est impossible. Et surtout, ce serait grossièrement erroné.

Cependant, un minimum de logique reste nécessaire. Pour comprendre les situations. Et pour prendre conscience des... absurdités. De ce qui est tout simplement impossible.

Comme l'accord entre le Hamas et Israël. Dont on parle beaucoup en ces heures. Rencontres, médiatisées et non directes, propositions et contre-propositions. Avec l'Égypte comme hôte et grand architecte diplomatique.

De grands espoirs, bien sûr. Soulignés par les médias internationaux. Mais clairement... des espoirs illogiques.

Car un accord ne peut être trouvé qu'entre ceux qui... se parlent. Et se parler signifie, dans une certaine mesure, se reconnaître.

Ce qu'Israël et le Hamas refusent de faire.

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Ainsi, alors que l'on parlait beaucoup de libération d'otages, de cessez-le-feu et de leur éventuelle durée, Nethanyau a continué à dire, apertis verbis, que la guerre ne se terminerait pas tant que le Hamas n'aurait pas été totalement détruit.

Cela ressemble-t-il à une position conciliante dans le cadre d'une négociation ? Ne remarquez-vous pas une certaine... contradiction logique ?

Soit dit en passant, la position des dirigeants du Hamas n'était pas différente non plus. Elle ne semble d'ailleurs pas avoir changé.

Il existe quelques nuances entre la direction politique cachée à l'étranger et les commandements militaires opérationnels dans la bande de Gaza. Mais le fond est resté et reste le même. Objectif: un État palestinien du fleuve à la mer. Sujet à la destruction d'Israël.

Comment s'étonner alors que, dès le retour des délégations d'Égypte, l'armée israélienne ait lancé l'offensive sur Rafah ? Qui ne peut que se terminer par un massacre de civils aux proportions apocalyptiques. Notamment parce qu'Al Sisi s'est empressé de fermer le point de passage du Sinaï, vers lequel se précipitent plus d'un million de désespérés.

Nethanyau veut gagner la guerre. Sa propre existence politique est en jeu, ainsi que l'avenir d'Israël. Et il ne regarde personne en face.

Les dirigeants du Hamas sont parfaitement conscients de l'inéluctable tragédie. Et ils n'ont rien fait pour l'éviter. Au contraire, ils réfléchissent à la manière de capitaliser dans un avenir proche sur la haine médiatique qui monte contre Israël dans tout le monde arabe. Ils donnent Gaza en pâture. Mais leur cible, c'est la Cisjordanie. Et, en perspective, toute la Jordanie.

Le monde occidental regarde. Inerte et hypocrite. Rien n'a vraiment été fait et rien ne sera fait pour empêcher l'apocalypse.

Les simulacres de diplomatie, les proclamations humanitaires, les appels ne servent à rien.

Et surtout, ils se révèlent absurdes. Illogiques.

Suis-je cynique ? J'applique simplement la logique la plus élémentaire. La seule qui puisse conduire, peut-être, à une solution. Le reste... n'est que paroles en l'air. Que les faits démentent immédiatement.

12:46 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, hamas, israël | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 20 mai 2024

Liban - À propos d’un nationalisme méconnu

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Liban - À propos d’un nationalisme méconnu

par Georges FELTIN-TRACOL

Création coloniale de l’infâme République française, le Liban est un État confessionnel en faillite complète. Le 31 octobre 2022 commence la vacance de la présidence de la République. L’intérim devrait revenir au Conseil des ministres, à savoir le troisième gouvernement de Najib Mikati qui a cependant démissionné en octobre 2022. Quant à la Chambre des députés, faute de quorum, elle ne se réunit presque plus. Pendant ce temps, le désastre économique, social et financier s’aggrave sans oublier les nombreux dégâts provoqués par les multiples frappes de l’État hébreu au Liban méridional.

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Considéré comme la « Suisse du Proche-Orient » à l’époque des « Trente Glorieuses », le Liban a toujours été dysfonctionnel. Le contexte compliqué par la reconnaissance politique des croyances explique-t-il la présence de trois nationalismes antagonistes dont les formations politiques demeurent encore aujourd’hui adversaires ? Apparaît en novembre 1932 le nationalisme pan-syrien d’Antoun Saadé (1904 – 1949) (photo). Ce chrétien grec-orthodoxe fonde le Parti social-nationaliste syrien (PSNS). Implanté autant au Liban qu’en Syrie au sein du Front national progressiste, la coalition des neuf partis qui participe au gouvernement de Bachar el-Assad, le PSNS a un objectif précis : l’union du Bilad al-Cham ou « Grande Syrie » qui s’étendrait de Chypre à l’Irak et au Koweït en incluant la Palestine, la Jordanie, le Liban et la Syrie. Plus tard, à la fin des années 1960, dans le cadre de l’« Axe de la Résistance » anti-sioniste, la tendance majoritaire du PSNS acceptera une union graduelle et par ensembles concentriques du monde arabe.

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Lancé en avril 1947, le Baas (ou Parti socialiste de la résurrection arabe) de Michel Aflak (1912 – 1989) (photo), de Salah Eddine Bitar (1912 – 1980) et de Zaki al-Arsouzi (1899 – 1968) prône l’unité du monde arabe de l’océan Atlantique jusqu’au Chatt el-Arab (soit aux frontières de l’Iran) en passant par la Somalie et la péninsule arabique. Après des décennies fastes qui l’ont vu s’installer en Syrie, puis en Irak, et qui a profité de l’engouement nassérien, l’idéal panarabe est désormais en déclin, sévèrement contrarié par l’activisme islamiste qui prend parfois une tonalité panislamique. Au cours de la brève guerre civile libanaise de 1958, les forces paramilitaires du PSNS, les « Aigles de la Tornade », combattirent dans les montagnes les unités armées du Baas local...

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En réaction au militantisme pan-syrien et baasiste se développe un nationalisme phénicien lui-même éclaté en plusieurs factions rivales. Ce nationalisme revendique la particularité du caractère ethno-culturel libanais par rapport à ses voisins sémites. En effet, il estime que son peuple ne relève pas de l’arabité, mais descend des Phéniciens. Mieux, la matrice véritable de la civilisation occidentale serait phénicienne. Le poète, linguiste et philosophe Saïd Akl (1912 – 2014) (photo) transcrit ainsi le libanais de l’alphabet arabe en alphabet latin. Cet intellectuel anime en outre le Parti du Renouveau libanais dès 1972. Les nationalistes phéniciens envisagent un « Très Grand Liban », un État qui engloberait l’actuel Liban, tout le littoral syrien (le projet mandataire de « Territoire des Alaouites ») et le Nord d’Israël.

Les forces politiques qui y souscrivent plus ou moins ouvertement sont les fameuses Phalanges libanaises fondées en 1936 par Pierre Gemayel (1905 - 1984), le Parti national-libéral (PNL) créé en 1958, naguère appelé « Parti des patriotes libres », de l’ancien président Camille Chamoun (1900 - 1987) dont la milice se qualifiera de « Tigres » et dans laquelle tomba au combat en 1976 le solidariste français Stéphane Zannettacci, le Bloc national libanais (1946) de l’ancien chef d’État Émile Eddé (1883 – 1949), et les pro-Syriens de la Brigade Marada constituée dès 1967 par le futur président Soleimane Frangié (1910 - 1992). L’homme d’affaire Iskandar Safa (1955 - 2024), propriétaire de l’hebdomadaire Valeurs actuelles, n’aimait guère s’entendre rappeler son engagement de jeunesse chez les Gardiens des Cèdres. Fondés et commandés par Étienne Sacr (né en 1937 et qui vit toujours en exil, car condamné à mort), les Gardiens des Cèdres ont été au cours de la guerre civile de 1975 à 1990 l’une des unités combattantes les plus redoutables. Financés par Israël et détestant les Palestiniens ainsi que les mouvements de gauche, ils se montrèrent impitoyables sur la ligne de front. Il ne faut pas en revanche les confondre avec l’Armée du Liban-Sud (ALS). Formée, armée et entraînée par Israël, l’ALS accueillit entre 1976 et 2000 maints Gardiens des Cèdres. 

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Les dissensions au cœur du camp chrétien obligèrent les tenants du nationalisme phénicien (ou libanais) à accepter des compromis. Par exemple, au terme de son mandat présidentiel en 1988, Amine Gemayel nomme comme premier ministre - et donc président par intérim - le général Michel Aoun (photo) qui proclame une guerre de libération nationale contre la Syrie. En plus du soutien officiel de l’Irak de Saddam Hussein, le général Aoun obtient l’appui effectif des nationalistes libanais. Plus tard, au retour de son exil et dans la perspective de l’élection présidentielle par les parlementaires en 2016, le général Aoun, chef du Courant patriotique libre, va s’allier aux mouvements chiites Amal et Hezbollah ainsi qu’au PSNS...

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On trouve le thème de ce nationalisme chez quelques érudits tunisiens qui assurent que leur pays a plus des racines puniques et phéniciennes qu’arabes et africaines. Mais cette vision politique demeure plus que marginale à Tunis. Notons par ailleurs que certains linguistes, fort minoritaires, pensent que la langue maltaise d’origine sémitique serait en réalité un prolongement moderne du phénicien. Il s’agit d’une thèse plus que discutée.

L’actuelle crise politique, sociale, économique et financière qui frappe le Liban peut-elle cristalliser un sentiment national libanais d’inspiration phénicienne ? Il est très difficile de répondre à cette interrogation de manière abrupte et définitive. Il est patent en tout cas que ce nationalisme méconnu perdure à travers le va-et-vient des formations politiques et reste un facteur déterminant dans la résolution (ou non) des problèmes structurels de ce pays-mosaïque qu’est le Liban.

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 115, mis en ligne le 14 mai 2024 sur Radio Méridien Zéro.

dimanche, 19 mai 2024

Les pays souverains sont d'accord entre eux. Les faux souverainistes sont les serviteurs de Washington

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Les pays souverains sont d'accord entre eux. Les faux souverainistes sont les serviteurs de Washington

Enrico Toselli

Source: https://electomagazine.it/i-paesi-sovranisti-si-accordano-i-finti-sovranisti-fanno-i-servi-di-washington/

Celui qui s'arrête à la désinformation de l'actualité risque de ne rien comprendre à la réalité qui l'entoure. Et pas seulement parce qu'il se retrouve plus pauvre alors que des parlementaires gargantuesques lui assurent qu'il s'est plutôt enrichi. Mais aussi et surtout parce que les informations sur les événements internationaux semblent tirées d'une mauvaise bande dessinée destinée aux classes de l'école primaire. La désinformation italienne repose sur une division simple : qui est avec qui ?

Ainsi, ceux qui sont avec nous - ou plutôt, ceux avec qui nous sommes - sont les bons. Les autres sont les méchants. C'est ainsi que cela fonctionnait pendant la guerre froide, alors pourquoi changer les mentalités en faisant trop d'efforts ? Dommage qu'à l'époque déjà, les non-alignés s'étaient glissés dans le décor pour gâcher le spectacle. Mais aujourd'hui, tout est plus difficile, car l'ignorance est omniprésente.

Bien sûr, on s'en tient toujours aux gentils. Les maîtres américains et, par rebond, les Israéliens. Mais les autres ? Selon les reconstructions fantaisistes des médias italiens, la Chine est alliée de l'Iran et a contraint Téhéran à faire la paix avec les Saoudiens. Donc avec d'autres alliés de Pékin. Contre la Chine, il y a l'Inde, qui fait toutefois partie des Brics avec la Chine elle-même et la Russie (ainsi qu'un certain nombre d'autres pays). New Delhi et Moscou se targuent d'une amitié historique. Et l'amitié entre Moscou et Pékin est « illimitée ». Mais celle entre la Russie et l'Iran est également solide.

Aujourd'hui, Téhéran a conclu un accord avec l'Inde en vue d'un méga-investissement par des opérateurs indiens dans un port stratégique en Iran. Cette opération s'inscrit dans le cadre d'un projet encore plus vaste qui concerne non seulement le transport entre l'Iran et l'Inde, mais aussi le transit par l'Afghanistan. Sans oublier que la Russie et l'Iran collaborent à la construction d'une vaste infrastructure ferroviaire dont le débouché final sera précisément le transport maritime vers l'Inde. Mais l'aspect le plus significatif est que l'Inde ne souhaitait pas auparavant conclure l'accord avec Téhéran en raison de la pression exercée par les États-Unis. De toute évidence, ces pressions peuvent désormais être ignorées.

Ainsi, les ennemis et les amis peuvent varier, les accords et les alliances peuvent être créés à géométrie variable. Car ce qui compte dans les Etats souverains, c'est l'intérêt du seul pays. L'Italie faussement souveraine, en revanche, continue d'évoluer comme une colonie américaine, attendant toujours la permission de Washington pour chaque démarche au niveau international. D'autre part, confier les affaires étrangères à Tajani, c'est vouloir communiquer son insignifiance au monde.

Krah - Höcke - Bystron: la campagne de dénigrement contre l'AfD s'accélère

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Krah - Höcke - Bystron: la campagne de dénigrement contre l'AfD s'accélère

Source: https://zuerst.de/2024/05/19/krah-hoecke-bystron-die-schmutzkampagne-gegen-die-afd-nimmt-fahrt-auf/

Munich/Bruxelles. La tactique est trop évidente : à quelques semaines des élections européennes, l'AfD, le plus fort et le seul parti d'opposition allemand authentique, doit être discrédité auprès des électeurs par une multitude de nouvelles à connotations négatives. C'est dans ce contexte que s'inscrit la condamnation pour délit d'opinion prononcée ces jours-ci à l'encontre de Höcke, chef du groupe parlementaire et du parti en Thuringe, mais aussi la perquisition des bureaux bruxellois de Maximilian Krah, tête de liste de l'AfD aux élections européennes.

Coup de théâtre : les bureaux de l'eurodéputé munichois Petr Bystron ont été perquisitionnés par un important dispositif policier. Le Bundestag avait déjà levé l'immunité parlementaire de ce dernier. Le parquet général de Munich a déclaré qu'il y avait un « soupçon initial » de corruption et de blanchiment d'argent.

Le bureau de député de Bystron dans la Jakob Kaiser Haus du Bundestag ainsi que plusieurs propriétés dans les districts bavarois de Munich, Erding et Deggendorf ainsi qu'à Majorque ont été examinés. Au total, onze procureurs et environ 70 policiers de l'office bavarois de la police judiciaire auraient été impliqués. Des témoins qui ne sont pas considérés comme des accusés dans la procédure ont également été victimes des perquisitions. L'objectif aurait été de saisir des documents et des supports de données afin de les fouiller à la recherche de preuves.

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Bystron, d'origine tchèque et président AfD de la commission des affaires étrangères du Bundestag depuis 2017, est actuellement candidat en deuxième position sur la liste de l'AfD pour les élections européennes - derrière Krah. Tous deux sont publiquement montrés du doigt depuis des semaines en raison de liens présumés avec des réseaux prorusses et de possibles versements d'argent. En mars, à la suite d'une enquête des services de renseignement, la République tchèque avait placé la plateforme Internet prorusse « Voice of Europe » (VoE) sur la liste nationale des sanctions, où des interviews de Bystron et Krah avaient également été publiées. Toutefois, le site tchèque a précisé par la suite que Bystron n'était pas mentionné dans ses fichiers mis à la disposition de ses collègues allemands.

Le parquet de Munich avait ouvert une enquête préliminaire sur le cas de Bystron afin de déterminer s'il existait un début de soupçon de corruption d'un député.

Les dirigeants de l'AfD, qui avaient exigé de Bystron qu'il prenne position il y a plusieurs semaines déjà, se sont jusqu'à présent abstenus de prendre ouvertement leurs distances avec leurs têtes de liste. Les chefs du parti, Alice Weidel et Tino Chrupalla, ont plutôt fait savoir que « la levée de l'immunité et la perquisition des bureaux et des locaux privés de Petr Bystron sont des faits graves ». Jusqu'à présent, aucune preuve n'a été apportée pour étayer les accusations portées contre lui depuis plusieurs semaines. Le groupe espère une conclusion rapide de l'enquête, « afin que l'on ne soupçonne pas une tentative d'influencer la campagne des élections européennes par le biais des autorités et des parquets aux ordres ».

Or, à quelques semaines des élections européennes, c'est bien de cela qu'il s'agit pour les autorités. Les derniers sondages donnent néanmoins l'AfD à 17%, bien avant le SPD et les Verts (rk).

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Objectif Odessa

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Objectif Odessa

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/obiettivo-odessa/

Un spectre revient de plus en plus souvent dans les discours des hommes politiques occidentaux : la conquête de Kiev par les Russes. Les Russes conquièrent d'abord Kiev. De là, ils se répandent dans toute l'Ukraine. Puis ils se jettent comme des prédateurs sur les pays baltes et les autres membres de l'OTAN. Lisez. La Pologne.

Je parlais des politiciens... et de leur cour de nains et de ballerines - pour citer le vieux Formica - de journalistes, d'analystes, de géopoliticiens de salon...

Sauf, à de très rares exceptions, les militaires. Qui savent bien qu'une telle hypothèse, ou un tel spectre, est totalement absurde.

Mais ce n'est pas parce que la Russie n'a pas la force nécessaire. Si elle le voulait, elle pourrait atteindre Kiev et au-delà, compte tenu aussi de l'effondrement évident de l'armée ukrainienne.

Quant aux pays baltes, qui font du bruit et menacent d'envoyer des troupes au front, elle pourrait les occuper, tous les trois, en l'espace d'une semaine. En se reposant le septième jour.

Mais l'absurdité de ce théorème est toute politique.

Moscou n'a jamais eu pour objectif d'occuper Kiev et toute l'Ukraine. Elle n'a aucun intérêt à mettre sous son contrôle un pays pauvre et dévasté, qui ne serait qu'un fardeau financier. Sans parler des risques de turbulences persistantes.

Son premier objectif était de reprendre le Donbass. Après la Crimée. Un objectif déjà, pour l'essentiel, atteint.

Ensuite, faire de l'Ukraine un pays neutre. Non contrôlé par Washington comme il l'a été après la révolution de la place Maïdan. Sur ce point, Victoria Nuland pourrait nous dire beaucoup de choses.

Et c'est encore loin d'être le cas.

Parce que l'OTAN est manifestement prête à faire massacrer tous les Ukrainiens pour ne pas céder. Et le pantin Zelenski sait très bien qu'en cas de pourparlers de paix, sa tête serait la première sur le billot. Métaphoriquement... et pas seulement.

D'où l'impasse actuelle. Car Moscou a bel et bien gagné militairement. Mais elle ne peut atteindre son objectif politique.

A ce stade, elle ne peut que jeter son dévolu sur Odessa.

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La ville qui surplombe la mer Noire ne faisait pas partie des cibles initiales de l'opération spéciale.

Bien que 40% de la population soit russe - et que, malgré la politique de Kiev, 89% des habitants parlent généralement le russe - Odessa est une ville cosmopolite, longtemps convoitée par la Roumanie, et peuplée de nombreux groupes ethniques et linguistiques différents.

Une ville à bien des égards italienne, puisque ce sont les marchands génois qui lui ont donné sa forme urbaine à la fin du XVIIIe siècle.

Un port franc. Aujourd'hui en net déclin, en partie à cause de la politique nationaliste et centralisatrice de Kiev.

Le Kremlin n'avait pas d'intérêt particulier pour la ville de la mer Noire.

Mais dans cette situation, elle est devenue la nouvelle cible privilégiée.

Inévitablement, car la prise d'Odessa fermerait tout accès maritime à l'Ukraine. Et elle contrôlerait totalement le commerce. En particulier l'exportation de céréales. L'économie ukrainienne, exsangue, en dépend largement.

Elle rendrait également l'accès à la mer Noire extrêmement difficile pour les navires de l'OTAN. Lesquels, compte tenu également de la position actuelle d'Ankara, ne pourraient compter que sur le soutien sûr des ports bulgares et roumains. Aucun d'entre eux n'est comparable à Odessa.

Une belle réussite stratégique.

Au-delà des bavardages, ce à quoi nous pouvons nous attendre, dans les trois prochains mois, c'est à une offensive russe vers la mer Noire. Un risque dont les commandements militaires de l'OTAN sont certainement conscients. Conscients... mais impuissants. Car les chancelleries de l'Occident dit collectif continuent de regarder ailleurs. Probablement aveuglées par les craintes des Lituaniens, Estoniens, Polonais....

 

samedi, 18 mai 2024

Xi Jinping à Budapest: pas d'intérêt pour le "découplage"

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Xi Jinping à Budapest: pas d'intérêt pour le "découplage"

Source: https://zuerst.de/2024/05/17/xi-jinping-in-budapest-kein-interesse-am-decoupling/

Budapest/Pékin. Après sa visite à Belgrade, le président chinois Xi Jinping s'est envolé pour Budapest. Là aussi, il a été accueilli à bras ouverts - contrairement à la plupart des autres pays de l'UE, le gouvernement hongrois dirigé par le président Orbán n'a aucune crainte vis-à-vis de Pékin et n'a pas l'intention de se couper de l'Empire du Milieu (decoupling). Au contraire, les relations sino-hongroises sont florissantes. A Bruxelles, on observe cela avec méfiance, d'autant plus que Budapest tient aussi à ses bonnes relations avec Moscou.

Xi et sa délégation sont arrivés mercredi dans la capitale hongroise et ont été reçus avec tous les honneurs par le président Sulyok. Lors d'une séance plénière au Palais Sándor, l'invité chinois a déclaré que la coopération entre les deux pays était basée sur le respect et la confiance mutuels. M. Sulyok a rappelé à cette occasion la loi fondamentale hongroise, qui stipule que « nous respectons la liberté et la culture des autres peuples et nous aspirons à coopérer avec toutes les nations du monde ». La Hongrie ne considère pas la coopération Est-Ouest comme une menace mais comme une opportunité et reste donc prête à être un pont entre l'Est et l'Ouest.

Selon une déclaration commune, les deux parties sont d'accord pour dire que « les bonnes relations politiques et la confiance mutuelle constituent et continueront de constituer une base forte et solide pour le développement des relations économiques, commerciales, d'investissement et personnelles ».

La modernisation de la ligne ferroviaire Budapest-Belgrade et le lancement prochain de vols directs de Budapest vers sept grandes villes chinoises en sont des exemples. La Hongrie bénéficie également du programme chinois d'exemption de visa (mü).

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Un Russe en Chine

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Un Russe en Chine

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/un-russo-in-cina/

Il est venu un Russe en Chine. Et ce Russe, inutile de le préciser, c'est Vladimir Poutine. Le Tsar. Le méchant par excellence, selon nos médias. Isolé, sanctionné, recherché par la Cour pénale internationale... un paria.

Mais à Pékin, il est accueilli avec des honneurs triomphaux. Xi Jinping le salue et l'embrasse comme son ami le plus proche. Fanfares, défilés, discours des plus hautes autorités. Toute l'oligarchie de la Cité interdite fait la queue pour accueillir l'illustre invité.

Il y a quelques semaines, Blinken, le secrétaire d'État américain, fut traité comme un voyageur de commerce qui vient vous déranger à l'heure du déjeuner.

Scholz, le chancelier de la (défunte) Grande Allemagne, fut, lui, reçu par un vice-maire. Même un maire ne s'était pas dérangé.

Cela devrait suffire à comprendre. Mais nos médias continuent à faire l'autruche.

Pékin a pris sa décision. Et, avec le pragmatisme qui caractérise les mandarins rouges, il nous fait comprendre que le choix du terrain est désormais fait.

La Chine et la Russie ne sont plus seulement de grands partenaires commerciaux. Elles sont, à tous égards, des alliés stratégiques. Moscou peut compter sur le soutien total de Pékin dans la confrontation/lutte avec l'OTAN. Un soutien aujourd'hui politique... mais à l'avenir, si le conflit devait déborder les frontières de l'Ukraine, il pourrait prendre une toute autre tournure.

D'un autre côté, à quoi de différent aurions-nous pu nous attendre?

La récente rencontre à Paris entre Xi Jinping et Macron, puis celle avec von der Leyen, s'étaient soldées par un gel. Après que le nouveau duo de comiques involontaires ait été jusqu'à exiger de la Chine qu'elle réduise ses exportations pour « répondre aux normes européennes ». Sic !

Et Washington ? Il arme Taïwan. Il cherche à construire une alliance dans le Pacifique pour enfermer la Chine dans une sorte de ceinture de confinement.

Et, pour faire du marketing à outrance, il impose des droits de douane insensés (jusqu'à 100 %) sur les produits chinois.

Au mépris du libre marché proclamé. Et des accords de l'OMC.

Les seigneurs de Pékin sont rompus à l'arithmétique élémentaire. Et ils ont immédiatement fait le calcul. Deux plus deux égalent quatre. Si Washington et les Européens veulent la guerre, c'est la guerre. Commerciale, économique... pour l'instant. Mais en attendant, ils soudent la relation avec Moscou.

Parce qu'ils pensent que, tôt ou tard, une confrontation armée directe est également inévitable.

Ils ne l'ont pas voulu. Ce n'était pas dans leurs plans. Mais ils sont réalistes.

Ils accueillent donc Poutine comme il convient d'accueillir le principal allié. Dans la prochaine guerre mondiale.

vendredi, 17 mai 2024

La guerre hybride euro-atlantiste s'attaque à la vie du Premier ministre slovaque Robert Fico

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La guerre hybride euro-atlantiste s'attaque à la vie du Premier ministre slovaque Robert Fico

par Giulio Chinappi

Source: https://www.cese-m.eu/cesem/2024/05/il-terrorismo-euroatlantista-attenta-alla-vita-del-primo-ministro-slovacco-robert-fico/

Le premier ministre slovaque, Robert Fico, a été grièvement blessé lors d'une tentative d'assassinat à l'issue d'une réunion du cabinet. Sa vie est hors de danger après une intervention chirurgicale réussie, mais cet épisode soulève de vives critiques à l'égard de la rhétorique adoptée par l'opposition euro-atlantiste, soutenue par Bruxelles.

Selon certaines informations, le Premier ministre slovaque Robert Fico a été blessé par balles à la poitrine, à l'abdomen et à un membre lors d'une tentative d'assassinat. Les coups de feu ont été tirés alors qu'il sortait d'une réunion de cabinet dans la ville de Handlová.

Robert Fico était redevenu chef du gouvernement slovaque en octobre 2023, après avoir dirigé le gouvernement de 2006 à 2010, puis de 2012 à 2018. L'électorat l'avait récompensé après une longue campagne caractérisée par une critique sévère de la stratégie occidentale sur l'Ukraine, le rejet d'une solution militaire au conflit et le refus des livraisons d'armes de son gouvernement à Kiev. En outre, M. Fico a déclaré à plusieurs reprises que la Slovaquie ne soutiendrait pas la candidature de l'Ukraine à l'OTAN et qu'elle s'opposait aux sanctions économiques imposées par le bloc occidental à la Russie.

Il n'a pas fallu longtemps aux partisans de Robert Fico pour accuser l'opposition libérale de la tentative d'assassinat, qui, ces derniers temps, n'a pas ménagé ses critiques, voire ses propos violents, à l'encontre du gouvernement en place et de son chef. Peu après, les médias slovaques ont confirmé l'identité de l'agresseur, l'écrivain Juraj Cintula, 71 ans, fondateur d'un club littéraire dans la ville de Levice et partisan de l'opposition libérale slovaque.

Ján Čarnogurský, ancien premier ministre et président de l'Association d'amitié russo-slovaque, a explicitement déclaré que la tentative d'assassinat de Robert Fico était dirigée contre la politique d'amitié du gouvernement avec la Russie : « La tentative d'assassinat ne peut être attribuée qu'à un fou politique, endoctriné par les médias de l'opposition slovaque. En substance, cet attentat était dirigé contre le gouvernement dirigé par M. Fico et sa politique de poursuivre des relations amicales avec la Russie", a déclaré M. Čarnogurský.

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Les propos de la présidente en exercice Zuzana Čaputová (photo) ont été moins directs, mais elle a néanmoins attribué la cause de l'attentat au climat politique pesant qui règne dans le pays. Elle a qualifié l'attaque contre Fico d'« attaque contre la démocratie », ajoutant que de tels crimes sont motivés par la « rhétorique de la haine » caractéristique de la société moderne. Il convient de noter qu'en juin, Mme Čaputová sera remplacée à la plus haute fonction par Peter Pellegrini, vainqueur des élections présidentielles d'avril dernier et proche allié de Robert Fico.

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Selon les médias slovaques, l'auteur de l'attentat a lui-même avoué à la police qu'il avait agi pour des raisons politiques : « Je ne suis pas d'accord avec la politique du gouvernement [de Fico] », a déclaré l'auteur de l'attentat, Juraj Cintula (photo), selon des informations diffusées par la chaîne de télévision TA3. Cintula aurait fait cette déclaration immédiatement après son arrestation, disant qu'il s'opposait à la politique du gouvernement car celui-ci restreignait la liberté des médias. Selon la chaîne de télévision, l'homme pourrait avoir planifié l'attaque contre le premier ministre au cours du mois dernier. L'opposition de l'agresseur à la politique de M. Fico a également été confirmée par son propre fils.

Outre la responsabilité de l'opposition, les experts ont également souligné « l'échec total » des gardes du corps du premier ministre, qui n'ont pas réussi à déjouer la tentative d'assassinat. En effet, les médias slovaques affirment que l'incident aurait pu être évité si les gardes du corps avaient agi conformément à la procédure.

Heureusement, la vie de Robert Fico ne semble pas en danger, selon son adjoint Tomáš Taraba, qui occupe également le poste de ministre de l'environnement. M. Taraba a déclaré à la BBC que l'opération avait réussi et que le premier ministre n'était pas dans un état critique.

Cependant, l'issue positive de l'opération ne doit pas détourner l'attention de la gravité de ce qui s'est passé et de la responsabilité de l'opposition de gauche libérale, pro-européenne et atlantiste, ainsi que de toutes les forces européennes qui la soutiennent ouvertement contre le gouvernement de Fico, légitimement choisi par le peuple slovaque. Bien qu'il n'y ait pas de preuve directe de l'implication des forces politiques dans l'attentat, leur responsabilité morale apparaît clairement, comme nous l'avons déjà souligné. C'est également l'avis de Giorgio Cremaschi, dont nous citons le post Facebook ci-dessous:

L'auteur de l'attentat contre Robert Fico, chef du gouvernement slovaque et anti-guerre, est un écrivain libéral et un partisan du parti d'opposition pro-européen. Pour le journal La Repubblica, c'est un gauchiste, manifestement selon les mêmes canons que ceux qui définissent le journal de la famille Agnelli.

Dans les journaux télévisés, nous avons vu l'annonce de l'attentat, puis les condamnations des gouvernements, immédiatement recouvertes par de longues descriptions des fautes commises par le dirigeant slovaque blessé, dont la principale est évidemment celle de s'opposer à la guerre de l'OTAN et de l'UE contre la Russie.

En bref, ils ont clairement indiqué que Fico l'avait bien cherché, ce que les « patriotes » ukrainiens sur les médias sociaux proclament sans retenue.

Le fauteur de l'attentat est décrit comme un partisan de l'Europe et un ennemi de la Russie, ce qui suffit à lui conférer une "patine démocratique".

Après tout, il y a quelques jours, Michel, un libéral belge qui est aujourd'hui président du Conseil européen, a déclaré qu'il était juste de collaborer avec les fascistes européens (qu'il appelle pudiquement l'extrême droite) s'ils étaient contre la Russie. Ainsi, même les méthodes des fascistes deviennent "démocratiques" si elles sont utiles à l'établissement. Sur les médias sociaux, les fascistes du clavier, à drapeau bleu et jaune, attaquent depuis longtemps ceux qui ne veulent pas de la Troisième Guerre mondiale. Depuis le 7 octobre, nombre d'entre eux ont également ajouté le drapeau israélien au drapeau ukrainien. Et ils sont devenus encore plus violents et méchants. Ils sont entrés en symbiose mentale avec les colons israéliens.

Et finalement, quelqu'un sort un revolver et tire.

Le soutien à l'Ukraine et à Israël devient la voie royale vers la fascisation de l'Europe. Et maintenant, nous avons aussi un terrorisme pro-européen.

jeudi, 16 mai 2024

Slovaquie, l'attentat contre Fico est le résultat de sa dissidence avec l'Occident

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Slovaquie, l'attentat contre Fico est le résultat de sa dissidence avec l'Occident : et certains parlent de guerre civile

Stelio Fergola

Source: https://www.ilprimatonazionale.it/approfondimenti/slovacchia-lattentato-a-fico-frutto-della-sua-dissidenza-con-loccidente-e-ce-chi-parla-di-guerra-civile-279203/

Rome, 16 mai - La tentative d'assassinat dont a été victime hier le Premier ministre Robert Fico a choqué non seulement la Slovaquie mais aussi, bien évidemment, l'ensemble des milieux politiques continentaux. Ces derniers ont, comme il se doit, condamné l'incident. Malgré le fait que, dans le passé, les accusations portées contre le dirigeant slovaque n'avaient pas été tendres et, à bien des égards, similaires à celles constamment portées contre son collègue hongrois Viktor Orban : ainsi, il serait autoritaire, antidémocratique, dictatorial. Certaines formules nous sont familières, surtout lorsqu'elles s'adressent à ceux qui ont pour l'UE et l'Occident un défaut jugé intolérable: ne pas adhérer aux diktats occidentaux.

Fico, succès en Slovaquie et dissidence

Robert Fico s'est affirmé lors des élections de septembre dernier. Une victoire obtenue par acclamation populaire, il faut le dire, puisque 70% des électeurs se sont rendus aux urnes en Slovaquie. Des taux de participation dont on ne peut même pas rêver dans notre partie du monde. Depuis son arrivée à la tête du pays, Fico a lancé une politique résolument à contre-courant du reste de la zone UE, notamment sur le lourd dossier russo-ukrainien, en se prononçant contre l'envoi d'une nouvelle aide économique à Kiev. Il y a quelques mois, le premier ministre avait témoigné d'une grave ingérence occidentale dans un hypothétique accord entre Kiev et Moscou qui interviendrait peu après le déclenchement du conflit. Sans parler de ses critiques à l'égard de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), en particulier du « traité » évoqué il y a quelques mois, ni de ses invectives contre les vaccins anti-covididistes.  Socialiste, anti-européen, pro-russe, pas « co vidiste », dirons-nous. Peut-être un peu trop dissident (nous sommes bien sûr sarcastiques).

Un pays divisé ou rebelle ?

Ceux d'entre nous qui se sont rendus en Slovaquie en ont clairement témoigné : c'est un pays divisé en deux, entre, d'une part, ceux qui soutiennent pleinement le programme occidental mené par les États-Unis et, d'autre part, le reste de la nation. Dans les rues, avant le vote de septembre, les gens appelaient à la participation (« Ukradnú ti Štát, ak neprídeš voliť », « Si vous n'allez pas voter, ils vont vous voler votre État ! ») précisément pour cette raison : essayer de faire gagner un dissident, comme Fico, à la tête d'un parti, le Smer, qui vient de la gauche, mais certainement pas de la même gauche que Pedro Sanchez en Espagne, pour donner un exemple. Ce qui est sûr, c'est que celui qui a tiré sur Fico l'a avoué clairement : « Je n'aime pas sa politique ». Bref, il n'y a donc pas de longues digressions à écrire....

On parle de guerre civile...

C'est le ministre slovaque de la Défense, Robert Kaliňák, comme le rapporte Euronews, qui a donné l'alerte lors d'une conférence de presse devant l'hôpital de Banská Bystrica, où le premier ministre est gardé en observation, actuellement dans un coma pharmacologique. Le journaliste Gábor Tanács a déclaré : « L'attentat contre le premier ministre a clairement choqué le pays et les ministres. Elle montre la profonde division politique qui règne en Slovaquie pendant la campagne électorale ». De toute évidence, le Smer est accusé d'être antidémocratique depuis des mois, ne serait-ce qu'en raison de sa proximité avec la Russie de Vladimir Poutine.

Irak: les intérêts du pays et l'agenda d'un monde multipolaire

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Irak: les intérêts du pays et l'agenda d'un monde multipolaire

Amir Al-Mafraji

Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/liraq-e-gli-interessi-e-lagenda-di-un-mondo-multipolare

Nous pouvons comprendre les objectifs de la Chine et de l'Occident vis-à-vis de l'Irak en mettant en lumière la nature de leurs stratégies à l'égard du Moyen-Orient dans son ensemble et leur relation avec l'importance géographique et économique de l'Irak, compte tenu de l'attention que le monde arabe et islamique a accordée à la lutte des puissances mondiales montantes pour saper l'influence de l'unilatéralisme américain. Cette lutte a été observée par tous les présidents américains et leurs administrations, quelle que soit leur affiliation politique. La domination de la Chine en matière d'exportations commerciales et d'avancées technologiques en fait un concurrent majeur pour les intérêts américains et européens en Afrique et au Moyen-Orient. L'Irak, quant à lui, est un exemple de conflit d'intérêts et de programmes dans le conflit entre l'unipolarisme représenté par la politique américaine et le multipolarisme que les pays émergents tentent d'établir dans le monde.

Il n'est pas difficile de comprendre la forme et la nature de la relation entre les États-Unis et l'Irak, qui est similaire à la relation entre ce dernier et la Chine, si l'on considère les liens commerciaux de la Chine et leur importance dans la réalisation et le maintien d'une stratégie multipolaire. Cette stratégie vise non seulement à contrer l'approche unilatérale des sociétés américaines et occidentales, mais aussi à les confronter politiquement et militairement par le biais d'une politique de « réseau » visant à faire face à la grande puissance économique.

L'influence économique de la Chine au Moyen-Orient s'étend à tous les niveaux, principalement en raison du besoin de Pékin d'importer des matières premières, en particulier du pétrole, qui est probablement le principal moteur de l'économie chinoise. La Chine représente plus de 50% des exportations de pétrole de l'Irak et du Golfe, ainsi que de l'Iran, et a fini par dominer la balance commerciale, devenant ainsi l'une des plus grandes économies du monde. Elle a dépassé les États-Unis pour devenir le premier exportateur mondial en termes de réserves de change.

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Comme la Chine est une puissance émergente majeure qui cherche à contester la domination occidentale en Afrique et au Moyen-Orient et qu'elle est en mesure d'influencer l'économie mondiale grâce à la gestion de ses riches réserves mondiales de devises, en particulier de dollars américains, Pékin s'intéresse de près à l'Irak, qui constitue une extension stratégique importante du continent asiatique. Les dirigeants chinois ont cherché à établir des relations d'amitié et de coopération avec le régime de Bagdad, profitant des tensions politiques et sectaires entre le gouvernement et divers partis influents sur la question du maintien des États-Unis dans le pays, sans parler de la relation stratégique de la Chine avec l'Iran, qui pourrait faire pencher la balance en sa faveur dans les luttes de pouvoir dans la région.

Il y a aussi le projet de la Nouvelle route de la soie, ou l'initiative « Une ceinture, une route », que la Chine développe et qui façonne ses liens avec le monde ; il a été lancé par le président Xi Jinping en 2013. Ce projet vise à revitaliser les anciennes routes commerciales et à relier les oléoducs, les gares ferroviaires, les ports et les aéroports dans les pays limitrophes de la Russie et du Moyen-Orient afin d'assurer la croissance économique continue du géant asiatique et le développement des exportations vers le Moyen-Orient et l'Europe.

Par conséquent, le développement industriel et économique de la Chine est devenu une source d'inquiétude pour les principaux pays industrialisés, car Pékin a clairement pour objectif d'établir des relations et des alliances pour renforcer sa position dans le système international et soutenir sa stratégie contre l'hégémonie des États-Unis, travaillant ainsi à les retourner en faveur de la Chine - lui donnant un avantage sur le plan international. C'est pourquoi elle cherche à engager des pays d'Afrique et du Moyen-Orient, y compris l'Irak, qui semble être devenu un État prioritaire pour la politique étrangère chinoise. Pékin a fait preuve d'une ouverture diplomatique croissante dans ses relations avec les responsables de Bagdad, sans pour autant négliger les relations étroites entre les États-Unis, l'Occident et l'Irak.

Les dirigeants chinois sont convaincus de l'importance de revitaliser l'Irak pour maintenir leur influence au Moyen-Orient, malgré ses liens étroits avec l'Europe et les États-Unis et la suspension du projet de la route de la soie. Quelle que soit la forme qu'il prendra, il sera financé par des prêts de la Chine. Ce sera l'occasion d'accroître l'influence de l'Irak par le biais de partenariats superficiels, sans trop se soucier de savoir si cela entraînera un grave problème d'endettement pour Bagdad.

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Bien que le projet de route de développement annoncé par le gouvernement irakien avec la participation des ministres des transports des pays voisins, y compris ceux du Conseil de coopération du Golfe, ne soit pas tout à fait conforme aux intérêts de la route de la soie chinoise, soutenue par le lobby sino-iranien en Irak, l'accent mis par l'ambassadeur chinois sur le projet et son accord de financement révèlent les objectifs de Pékin.

Il convient de noter que les banques de développement chinoises accordent des prêts importants à des projets dans les pays impliqués dans la construction de la route de la soie, malgré le manque de conditions et de transparence nécessaires pour garantir les prêts en cas d'échec du projet ou de détournement de fonds dû à la corruption généralisée. Dans ce cas, l'Irak pourrait perdre le contrôle et la souveraineté sur ces projets, ce qui permettrait aux banques d'influencer les affaires de l'Irak, qui tomberait dans une dangereuse spirale d'endettement.

Il ne fait aucun doute que les objectifs déclarés de développement et de financement de projets en Irak ne cachent qu'en partie l'intention de la Chine de continuer à accroître son poids économique pour stimuler les exportations vers l'Europe, étant donné la proximité de l'Irak avec la Turquie. Il y a aussi la question du désir de la Chine de dominer l'Afrique et l'Asie culturellement, technologiquement et économiquement, notamment en augmentant son influence économique et militaire au Moyen-Orient.

Tout cela doit être considéré à la lumière du déclin de la présence militaire et économique des États-Unis dans le système mondial et de leur influence sur l'ensemble du Moyen-Orient, en particulier sur l'Irak. Cela pourrait conduire Bagdad à accepter volontairement la Chine et à entrer dans une « zone grise », la rendant finalement otage d'objectifs contradictoires dans un monde multipolaire, étant donné la capacité encore limitée de la Chine à défier et à mettre fin à la présence militaire américaine en Irak.

mercredi, 15 mai 2024

Elections européennes - TSM : Tout Sauf Macron ou FREXIT?

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Elections européennes 

TSM : Tout Sauf Macron ou FREXIT?

par Pierre-Emile Blairon

Breakdance

Je n’ai pas été surpris de découvrir que les Jeux Olympiques 2024, organisés à Paris du 26 juillet au 11 août, comporteront une nouvelle « discipline », le breakdance ; il s’agit d’une branche (la danse) de ce mouvement marginal né dans le quartier du Bronx à New-York peuplé de Noirs et de Latinos, mouvement appelé Hip-hop, qui comprend aussi le rap (pour la « musique ») et les tags (pour l’expression « picturale ») ; ce mouvement est essentiellement revendiqué et pratiqué par les jeunes de banlieue en France par une compréhensible réaction mimétique ; le breakdance, comme son nom l’indique : casser la danse, donc l’harmonie, est ce style de danse convulsive qui semble, pour les non-initiés, hystérique ou épileptique, qui consiste à se rouler au sol avec quelques envolées aléatoires.

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L’introduction de ce pseudo-sport dans l’organisation des jeux Olympiques de 2028 à Los Angeles, qui vont succéder à ceux de Paris, a été refusée par les Américains, plus informés que nous, et de plus longue date, sur ce qu’il convient de penser de cette « culture » mais qui n’hésitent pas à en faire la promotion en Europe, histoire d’affaiblir un peu plus nos défenses immunitaires, puisqu’il s’agit de leur intérêt.

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Nous sommes, avec cette agitation corporelle frénétique et disgracieuse, bien loin de la noblesse du geste du discobole de Myron qui reste le symbole artistique et visuel des jeux olympiques antiques, qui permettaient de célébrer la beauté et la puissance du corps des athlètes : mens sana in corpore sano, un esprit sain dans un corps sain, devise créée par le poète latin Juvénal au 1er siècle et reprise par Pierre de Coubertin, le restaurateur des Jeux Olympiques de l'ère moderne en 1894, avec une variante : Mens fervida in corpore lacertoso, un esprit ardent dans un corps musclé.

De la même façon que sont aussi éloignées de nos valeurs artistiques les autres composantes du mouvement hip-hop : les « tags » qui ne représentent que le besoin compulsif de certains jeunes gens (atteints de crétinisme) à marquer leur territoire en dégradant un mur qui leur paraît un peu trop propre en le recouvrant de signes agressifs, de même que les rappeurs, dans leurs éructations et leurs borborygmes, ne cherchent guère à égaler la sublime poésie d’un Brel  ou d’une Barbara ; il suffit de découvrir les « paroles » d’une « chanson » de celle qui a été proposée par les instances organisatrices des J.O. de Paris pour chanter lors de la cérémonie officielle de leur ouverture pour en être convaincus.

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Ce sont certains de ces gens qui n’ont qu’un rapport très lointain avec le sport, et encore moins avec les origines des Jeux antiques d’Olympe en Grèce, l’un des berceaux de notre civilisation européenne, qui ont été conviés à porter la flamme olympique tout le long de son parcours de Marseille à Paris ; ils ne sont pas les seuls ; il y aura aussi quelques vrais sportifs, mais pas que ; les diverses instances locales qui ont accepté de payer une somme conséquente (sans avoir au préalable consulté leurs administrés) pour voir traverser leur commune de cette « flamme » en forme de suppositoire (là encore une image très symbolique !) se sont soumises à l’une des conditions, explicitement exprimée ou non, d’y intégrer les personnes transgenres, LGBTQ +, et autres représentants de minorités, sexuelles ou non.

C’est toute cette faune interlope qui ne représente qu’un pourcentage infime de la population française qu’on met en avant dans ce qui sera la vitrine du savoir-faire français en matière d’organisation, de ce qui reste de la vision qu’ont les étrangers de la classe, de la bienséance, de la bienveillance, de l’harmonie de ses paysages et de son architecture ancienne, de la distinction, de la courtoisie et de l’élégance à la française.

Ce « breakdance », dont j’ai tracé les principales caractéristiques, symbolise à merveille le pouvoir actuel et explicite le but qu’il semble rechercher : être en accord avec les non-valeurs wokistes qui envahissent l’espace culturel occidental et ainsi humilier ce qui reste du peuple français dans ce qu’il a de plus cher et dans ce qui l’a toujours défini tout au long des siècles : précisément les vertus que je viens d’énumérer.

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L’Eurovision

J’ai jeté ma télé une nuit de Nouvel an en même temps que j’ai arrêté de fumer, en l’an 2000, pour fêter dignement le nouveau millénaire. Et j’en suis fier, et heureux. Je n’ai donc pas vu la cérémonie qui s’est déroulée en Suède la semaine dernière mais seulement quelques extraits sur les réseaux sociaux qui confirment les niveaux de dégénérescence et d’avilissement qui règnent dans le monde occidental et qui sont imposés à l’Europe par la secte mondialiste sataniste ( ce dernier point était visuellement présent tout au long des prestations des différents « artistes » participant à ce concours) par le biais de cette organisation (entre autres) que l’on supposait, à l’origine, être uniquement européenne, ne serait-ce que par son nom.

C’est Ségolène Royal qui arrive toujours là où on ne l’attend pas qui a formulé les critiques les plus virulentes à propos de cette mascarade : « Ce n’était pas un concours de talent musical, mais un concours de laideur, de vulgarité, de grossièreté, d’exhibitionnisme (sanctionné par la loi mais diffusé à des millions d’enfants et d’ados !). Il faut espérer que pas un euro d’argent public ou européen ne soit allé à cette farce lugubre, (à quelques exceptions près), et que les questions sur l’entreprise de costumes et de mise en scène qui a sévi et sur ceux qui l’ont choisie, puissent être posées. Les chanteurs et chanteuses eux-mêmes ont-ils eu la liberté de refuser les pitoyables vêtement maltraitants que les organisateurs leur ont fait porter ? Une enquête sérieuse sur les méthodes ainsi qu’un bilan financier détaillé de cette exhibition minable mais manifestement coûteuse s’imposent. La culture, la musique et l’Europe doivent se respecter sinon personne ne les respectera plus. »

Michel Lebon, sur le site de Nice Provence Info, conclut son article du 13 mai, Flamme olympique et Eurovision, par ces mots : « Après ces spectacles pitoyables de Fête du Slip de l’Ancien Monde occidental, la Russie, la Chine, l’Inde et les pays arabes se frottent les mains. La décadence de l’Occident est actée, leur victoire finale est assurée. »

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Des manifestations sous contrôle

Car, ne nous y trompons pas: ces manifestions d’aspect ludique ne sont pas seulement d’aimables divertissements mais font partie de cette vaste entreprise d’ingénierie sociale qui a pris des proportions inimaginables au plan mondial au début de l’année 2020 avec la production d’une pseudo-pandémie suivie de la production d’un pseudo-vaccin.

Panem et circenses: du pain et des jeux pour le peuple de telle manière qu’il ne songe pas à se rebeller. En l’occurrence, il y eut plus de jeux que de pain.

Et, encore une fois, cette gigantesque manipulation a parfaitement fonctionné.

L’Eurovision a rassemblé 5,4 millions de Français devant leur petite lucarne et le parcours de la flamme (une sorte de pot d’échappement en forme de suppositoire brandi par les « athlètes ») suscite la mobilisation de foules importantes qui se déplacent avec un grand enthousiasme pour voir cet événement ; on a persuadé ces masses innombrables qu’elle assistaient au plus grand spectacle de leur vie. Je dois avouer que j’ai été surpris de cet engouement pour un spectacle qui, en réalité, n’existe pas, de la même manière que j’ai été stupéfait de la rapidité avec laquelle, en 2020, les instances mondialistes ont su imposer quantité de mesures très contraignantes à l’ensemble de la planète sans qu’il y ait la moindre contestation, sauf de la part du tout petit nombre de personnes lucides et sensées que les comploteurs appellent les complotistes.

Elections européennes : pour qui voter ?

Evidemment, ces manifestations se conjuguent, pour détourner l’attention, avec l’imminence d’un vote essentiel pour l’avenir de notre pays et celui de la véritable Europe des patries charnelles. L’Union européenne, ce monstre créé à Bruxelles par les agents de la CIA après la deuxième guerre mondiale [1] joue parfaitement son rôle de vassale des Etats-Unis au point de sacrifier les intérêts des peuples européens à ceux de l’Amérique. Je ne reviendrai pas sur cette vision géopolitique que n’importe quel enfant en âge de raisonner pourrait comprendre.

Je ne m’adresse ici qu’aux Français dont le cerveau n’a pas été atomisé comme celui de ces masses ahuries qui vont obéir à la moindre injonction de leurs maîtres.

Ces Français qui ont su garder le plein exercice de leurs capacités intellectuelles et de leur indépendance de jugement sont, certes, peu nombreux mais suffisamment en nombre pour pouvoir influer sur ce vote décisif à condition de se déplacer devant les urnes.

Il n’y a que deux options, comme d’habitude : le vote utile et le vote de conviction.

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Le vote utile : Tout Sauf Macron

Le vote utile, c’est quand il y a urgence à dégager une liste particulièrement nocive.

Pour ces prochaines élections européennes, la liste toxique est représenté par le parti qui soutient Macron: la liste Valérie Hayer du parti Renaissance ; non pas que cette dame soit particulièrement dangereuse, mais le fait qu’elle fasse un score encore plus minable que celui qui lui est prédit est un facteur important pour calmer les ardeurs belliqueuses du président Macron qui, s’il est soutenu par les Français lors de ces élections européennes, nous amènera inévitablement à la guerre et à la possible disparition de la France et des Français qui n’ont toujours pas compris qu’en s’attaquant à la Russie,

- d’une part, les Européens ne sont pas dans leur droit car ce n’est pas la Russie qui a cherché la guerre en Ukraine mais bien l’Amérique, l’Otan et ses vassaux européens ; l’ancien président Hollande a d’ailleurs avoué publiquement qu’il avait saboté les accords de Minsk.

- d’autre part, à cause de la propagande massive occidentale, ils n’ont toujours pas compris non plus que la Russie n’est pas Monaco ou la Principauté d’Andorre, mais le plus grand pays du monde avec une armée colossale et une population qui soutient à fond son président Poutine parce qu’elle se sait dans son bon droit.

- Enfin, les Français ne savent pas que la guerre en Ukraine est quasiment terminée et que ce sont les Russes qui l’ont gagnée, non pas seulement contre l’Ukraine de Zelensky  - qui avait perpétré un massacre des populations russophones dès 2014 (15.000 morts civils), raison de l’intervention russe - mais aussi contre l’Otan et les Européens va-t-en-guerre.

Le vote utile voudra donc dire qu’on pourra voter pour les oppositions contrôlées qui sont tout autant belliqueuses et mondialistes que Macron ; Jordan Bardella a déclaré le 22 mars au micro de France Info: « Je soutiens l'utilisation des bénéfices des avoirs russes pour financer l'effort de guerre en Ukraine : c'est une mesure que j'ai portée auprès du chef de l’État, qui y était d'ailleurs réticent, lors de la réunion des chefs de parti le jeudi 7 mars à l’Élysée ».

Ce qui veut dire qu’il approuve ce vol manifeste et qu’il n’a toujours rien compris de la situation géopolitique mondiale, à moins d’être devenu l’un des plus fidèles vassaux de l’Ordre mondial comme je l’ai évoqué et démontré dans un précédent article [2] sur ce même site. Le détournement de ces avoirs deviendra aussi un casus belli pour les Russes. Bardella est tout aussi irresponsable que Macron, mais l’élection européenne ne l’amène pas directement au pouvoir en France, il sera toujours temps de l’en empêcher dans un deuxième temps.

Le vote de conviction

Le vote de conviction, c’est le Frexit, je vais juste reprendre un commentaire qui fait suite, sur le site de Nice Provence Info, à l’article de Massimo Luce du 10 mai, intitulé Sortez les sortants ! qui a le mérite de résumer très bien l’intérêt du vote Frexit.

Ce commentaire que je reproduis en l’état est signé de Couëtdic, écrit le 12 mai 2024 à 18:07 :

« Oui, il faut aller voter si on veut avoir une chance de sauver notre belle France. Cela passe d’abord par la sortie de l’U.E, complètement vérolée qui nous coûte très cher puisque nous sommes contributeurs nets contrairement à d’autres pays et qui détruit nos agriculteurs, nos entreprises, nos libertés et milite pour la guerre au service des États-Unis. C’est paradoxal puisque ce sont des élections pour élire des députés européens mais cela fera entrer au parlement des voix dissidentes. Par contre, pour ma part, ce sera la liste des Patriotes avec Florian Philippot que je soutiendrai, les seuls qui ont été aux côtés des suspendus, dans la rue tous les samedis, se battant inlassablement pour nos libertés. Ils ont d’ailleurs avec eux entre autres, le porte-parole de Vérity France, Marc Doyer. Asselineau n’a pas souhaité se joindre à la coalition qu’ils ont montée avec d’autres partis et c’est bien dommage pour notre pays.

À part eux, tous les autres partis veulent rester dans l’U.E mais parlent de souveraineté !

Quelle souveraineté puisque la France et donc les Français ne pourront plus décider de rien (c’est déjà largement commencé) ! Les lois ou les décrets de l’U.E priment sur ceux des États.

Nos ancêtres ne se sont pas battus pour cela ! »

Alors ? A vous de décider sereinement ; vous avez ici quelques éléments en main.

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1] Selon Marie-France Garaud : https://www.youtube.com/watch?v=usM_vZ3X7SA et Philippe de Villiers : j’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu (éditions Fayard)

[2] Traditionalistes contre globalistes : le grand chambardement planétaire du 22 février 2024.

L'Inde intensifie sa coopération avec l'Iran dans le domaine des infrastructures de transport

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L'Inde intensifie sa coopération avec l'Iran dans le domaine des infrastructures de transport

Arthur Kowarski 

Source: https://jornalpurosangue.net/2024/05/14/india-intensifica-cooperacao-com-o-ira-em-infraestrutura-de-transportes/

L'Inde a signé un contrat de dix ans avec l'Iran pour développer et exploiter le port iranien de Chabahar, a annoncé le gouvernement indien.

Le port de Chabahar revêt une importance stratégique pour l'Inde: il constitue un lien crucial avec l'Afghanistan, l'Asie centrale et la région eurasienne au sens large.

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L'accord signé hier entre l'Inde et l'Iran prévoit d'intégrer le port de Chabahar dans le corridor international de transport nord-sud (INSTC), afin de faciliter les échanges entre l'Inde, la Russie et d'autres pays, en passant par l'Iran et, éventuellement, l'Azerbaïdjan.

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La ligne actuelle en violet et les nouveaux itinéraires possibles en bleu.

Cela permettra à l'Inde de contourner le Pakistan et d'établir un accès direct à l'Afghanistan et, à terme, à l'Asie centrale. Ennemi historique de l'Inde, le Pakistan empêche l'économie à la croissance la plus rapide du monde d'accéder à sa frontière septentrionale, constituée du pays voisin et de la barrière himalayenne.

Le principal avantage de ce corridor passant par Chandahar est qu'il réduit de deux à trois fois le temps nécessaire à la livraison des marchandises, ce qui accroît encore la compétitivité des produits indiens sur ce marché et augmente le potentiel d'un meilleur écoulement de la production de pétrole et de gaz de la Russie et d'autres pays d'Asie centrale vers le marché indien.

L'un des porte-parole du département d'État américain, Vedant Patel, n'exclut pas la possibilité que des entreprises indiennes soient sanctionnées pour leur participation à des activités commerciales avec l'Iran. « Toute entité, toute personne qui envisage de faire des affaires avec l'Iran doit être consciente des risques auxquels elle s'expose et du risque possible de sanctions », a déclaré M. Patel lors d'une audition au Congrès américain.

Historiquement, l'Inde a été l'un des leaders du mouvement des non-alignés et a maintenu une position de détachement par rapport au conflit tout au long de la guerre froide. Elle maîtrise officiellement la technologie militaire pour la fabrication d'armes nucléaires depuis les années 1970, sans perdre le respect des États-Unis et du reste de l'Occident, qui se rapproche de l'Inde en raison de sa rivalité avec la Chine. Même si les États-Unis maintiennent une forte présence au Pakistan.

Si la coopération entre l'Inde et l'Iran se poursuit, on verra jusqu'où ira la menace américaine de sanctionner les entités impliquées dans des affaires avec l'Iran. Si les États-Unis ne renoncent pas à leur hostilité envers la Chine et la Russie, l'ouverture d'un conflit avec l'Inde ne ferait qu'accélérer l'émergence d'un monde multipolaire.

mardi, 14 mai 2024

Neutralité perdue

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Neutralité perdue

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/la-neutralita-perduta/

Il était une fois... le pays neutre. Celui qui, par sa constitution, ses lois et ses traditions, ne faisait pas partie de blocs armés, d'alliances ou de pactes militaires. Et qui déclarait explicitement qu'il n'avait pas l'intention de participer à des conflits de quelque nature que ce soit.

Neutre. Mais non désarmé. Ce sont deux choses très différentes. La Suisse a toujours eu une forte organisation défensive. De manière à garantir la neutralité et la sécurité. Favorisée d'ailleurs, aussi et surtout, par sa position géographique.

Et la Suède, autre pays historiquement neutre, a une longue et glorieuse tradition militaire.

La neutralité de certains États a toujours représenté, au cours du siècle dernier, un point fondamental dans les équilibres géopolitiques. En particulier les équilibres européens. En effet, les États neutres représentent des points névralgiques qui permettent de décanter les tensions entre blocs et puissances. Ce sont des chambres de compensation et, en même temps, des zones franches où les adversaires peuvent se rencontrer. Discuter et trouver des accords pour mettre fin au conflit.

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Bref, les Neutres représentent une pièce fondamentale de la mosaïque géopolitique. En apparence seulement. Parce qu'elle fait partie de ces éléments qui, s'ils manquent, rendent l'ensemble de l'architecture plus incertaine. Plus exposée à un effondrement désastreux.

Je n'aurais cependant pas dû utiliser le présent pour parler des États neutres. Plutôt un passé proche. Car aujourd'hui, la neutralité a littéralement fondu comme neige au soleil.

La Suède n'est plus neutre. Depuis un certain temps déjà, elle donnait des signes de rapprochement avec l'OTAN. Elle en est devenue membre à part entière.

La Finlande n'est plus neutre. Et c'est encore plus sensationnel. Et plus grave. Car la neutralité d'Helsinki était garantie par un traité entre puissances - Washington et Moscou pour l'essentiel - signé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Et il avait précisément pour fonction de garantir un État tampon entre les deux rivaux de la guerre froide, dans une zone cruciale de l'échiquier européen.

Un traité qui a été déchiré. De manière unilatérale. Et la Finlande est maintenant non seulement dans l'OTAN, mais elle se prépare à accueillir ses bases et ses quartiers généraux opérationnels.

Un choix qui nous fait apprécier la sagesse différente des hommes qui ont pris les décisions en 45, par rapport à certains aventurismes inconsidérés qui s'affichent de nos jours.

Quant à la neutralité suisse, elle n'est plus qu'une feuille de vigne. Qui couvre à peine la dépendance de plus en plus étroite de Berne à l'égard de l'Occident collectif. Dans les décisions financières, en premier lieu.

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Bien sûr... en Europe, il reste l'Autriche. Qui parvient, malgré son appartenance à l'UE, à maintenir une certaine neutralité. Avec difficulté. Et seulement parce qu'elle est trop petite, et essentiellement désarmée, pour vraiment compter.

La stratégie globale de Washington ne permet plus ni n'admet l'existence de pays neutres. Les zones grises de la décantation des tensions deviennent les carreaux d'un nouveau domino. Destiné à encercler l'ennemi, la Russie, comme les anneaux d'un boa constrictor.

Pour l'étouffer lentement.

On l'a vu, et on le voit clairement en Ukraine. Si un accord avait été trouvé à temps pour garantir la neutralité absolue de Kiev, un massacre aurait été évité. Et, peut-être plus important encore, un équilibre dans les relations entre la Russie et l'UE aurait été garanti.

Cela n'a pas été le cas. Et surtout, ce n'était pas censé être le cas. Les Ukrainiens en paient lourdement les conséquences. Et bientôt, nous, Européens, les paierons tous.

dimanche, 12 mai 2024

La guerre idéologique n'est symétrique que sur la frontière du Donbass

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La guerre idéologique n'est symétrique que sur la frontière du Donbass

René-Henri Manusardi

Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/la-guerra-ideologica-e-una-guerra-simmetrica-solo-sulla-frontiera-del-donbass

La guerre culturelle entendue comme guerre totale (Kulturkampf), c'est-à-dire l'affrontement idéologique entre l'hégémonie de l'unipolarité occidentale et l'aspiration multipolaire du "reste du monde", est une bataille de l'esprit et des idées, c'est une guerre de civilisations qui ne trouve aujourd'hui sa parfaite symétrie que sur la frontière militaire et spirituelle du Donbass. Là, dans la ferveur de l'opération militaire spéciale, qui prend désormais de plus en plus l'allure d'une guerre mondiale paneuropéenne, deux visions du monde farouchement antagonistes s'affrontent à grands renforts d'armes et de foi: d'une part, l'État-civilisation qu'est la Fédération de Russie, qui vise l'unité politique impériale interne et une future coexistence multipolaire externe avec le "reste du monde", d'autre part, l'impérialisme occidental, c'est-à-dire le totalitarisme libéral à double traction USA/OTAN, qui veut imposer son hégémonie unipolaire au "reste du monde". Une imposition mondialiste qui part précisément de la tentative en place depuis plusieurs décennies, visant à désintégrer et à briser la réalité fédérative de la Russie elle-même, à travers des guerres interreligieuses et interethniques, qui trouvent aujourd'hui un levier et une force dans le nationalisme ukrainien et la foi néonazie de ses forces spéciales qui ont continué à massacrer des civils russes dans le Donbass depuis l'année 2014 jusqu'à aujourd'hui.

L'aspiration multipolaire majoritaire du "reste du monde", qui, certes, se concrétise comme un événement géophysique, géopolitique et géo-anthropique, mais certainement pas comme une domination du réseau psycho-multimédia mondial qui reste encore fermement entre les mains de l'Occident; ce "reste du monde" trouve en outre un deuxième front de confrontation ouvert d'un point de vue géoéconomique avec l'institution des BRICS désormais établie, même si la rivalité économique et géopolitique entre la Chine et l'Inde et la pleine intégration de la Chine dans les mécanismes financiers occidentaux ralentissent et ne permettent pas encore cette homogénéité nécessaire pour abattre le dollar et l'hégémonie de la puissance financière et multinationale américaine. En économie et en finance, on peut dire que la guerre est d'abord, ou plutôt, partiellement symétrique et donc encore favorable à la puissance mondiale américaine, une puissance qui sait très bien déclencher et diriger, par le biais des agences de renseignement, la division et l'intolérance mutuelles entre États géopolitiquement voisins.

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Si l'on aborde ensuite des questions résolument plus internes au fil Rome-Moscou et Italie-Russie dans le domaine culturel, philosophique et artistique, force est de constater que, depuis le début de l'année 2024 jusqu'à aujourd'hui, l'assaut multimédia et la PsyOp, déployés successivement par les réseaux de renseignement occidentaux, vise précisément à entraver et à anéantir tout ce qui a été construit chaque jour pendant des décennies de relations humaines interpersonnelles et culturelles, par des "hommes de bonne volonté" des deux nations, afin de faire connaître à l'Italie, et par conséquent à l'Europe, les vérités de la Russie.

Ainsi, l'assaut médiatique contre la première pièce de théâtre dédiée à Darya Douguina, organisée à l'ambassade de Russie à Rome, les conférences subséquentes annulées d'autorité dans certaines régions italiennes pour faire connaître Darya Douguina et la vérité du multipolarisme avec la présence en ligne d'Alexandre Douguine, présenté dans les médias comme un néo-fasciste et un hitlérien, ainsi que l'arrivée à Moscou, au Forum du Mouvement russophile international, de plusieurs Italiens qui furent ensuite combattus par la presse et les médias nationaux, nous amènent à la conclusion que la guerre culturelle dans notre beau pays est encore résolument asymétrique.

Une chose doit cependant être dite, à notre humble avis: à l'avenir, pour faire avancer uniquement le Bien de la Cause et non sa propre affirmation ou rédemption personnelle, ainsi que le bavardage multimédia et l'action PsyOp, il sera nécessaire d'utiliser des stratégies opérationnelles de faible intensité, à l'image de la sagesse tenace, continue mais également silencieuse du style métapolitique et politique du léninisme, et de ne plus jamais se livrer au caquetage multimédia, dans le pur style de D'Annunzio, à l'impact élevé mais à l'échec certain.

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Un autre domaine d'asymétrie doit également être identifié dans la guerre culturelle "pérenne" en faveur de l'unipolarisme occidental, à savoir la gestion et la manipulation du phénomène italien du populisme, selon une direction calculée qui conduit les mouvements populistes eux-mêmes à une hétérogénéité problématique de finalités. Après l'effondrement de la Première République, au moins trois macro-espaces populistes se sont succédé en Italie depuis les années 1990, qui se sont ensuite fondus dans le système politique parlementaire, ont connu des phases de croissance et de déclin en alternance et, de surcroît deux d'entre eux ont gouverné ensemble l'Italie pendant le bref moment populiste américain du président Donald Trump (20 janvier 2017 - 20 janvier 2021), avec les gouvernements de Giuseppe Conte, Conte I (1er juin 2018 - 5 septembre 2019) et Conte II (5 septembre 2019 - 13 février 2021); le troisième macro-espace gouverne actuellement la nation italienne.

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Salvini, Grillo et Meloni.

Trois populismes désormais historiques, qui se développent dans des contextes idéologiques différents, mais qui agissent comme le ciment du mécontentement populaire, du moins celui qui vote encore et ne s'abstient pas, et qui leur donne, déplace ou retire le consensus en fonction de leur cohérence dans la défense des principes non négociables et/ou des droits acquis par les classes moyennes et populaires. Il s'agit de la Ligue pour Salvini (née des cendres de la Ligue du Nord), qui voulait représenter le populisme fédéraliste sur une base nationale; du Mouvement 5 étoiles, né à l'initiative du comique Beppe Grillo et de Gianroberto Casaleggio, qui représentait le populisme multimédiatique; du Parti Fratelli d'Italia, né à l'initiative de l'actuelle Première ministre Giorgia Meloni, d'Ignazio La Russa et de Guido Crosetto, qui voulait représenter le populisme souverainiste.

Trois réalités qui ont profondément déçu ceux qui ont voté pour elles, des réalités qui ont totalement ignoré leurs promesses électorales fédéralistes, web-démocratiques et souverainistes, des réalités qui ont dû s'incliner et baisser leur pantalon devant l'impérialisme américain, le véritable maître de notre pays depuis 1945 et devant son élan mondialiste et unipolaire. C'est la seule façon de gouverner en Italie: en acceptant le gouvernement de la nation, on doit se plier au diktat mondialiste américain et belliciste de l'OTAN. Les volte-faces folles de Salvini, Grillo, Meloni sont désormais à l'ordre du jour et ne se comptent plus...

Aujourd'hui encore, l'illusion de chevaucher le tigre de l'unipolarisme par le biais d'un multipolarisme dépourvu de contenu idéologique se concrétise dans un certain nombre de groupes néo-populistes qui font partie du Mouvement pour l'indépendance, fondé par Gianni Alemanno, un ancien parlementaire de Fratelli d'Italia, ancien du MSI et de l'AN, ancien gendre de Pino Rauti, une personne humainement bonne mais aussi un renégat historique bien connu de l'Espace national-populiste, certainement par fragilité et idéalisme plutôt que par mauvaise intention, qui cherche aujourd'hui à se refaire une virginité sous la forme d'un mea culpa.

Ces groupes néo-populistes à orientation multipolaire sont voués à l'échec, aux luttes intestines à moyen terme ainsi qu'à une future homologation par le Pouvoir, même s'ils devaient faire un bon score aux élections européennes de juin 2024. La raison en est très simple: si le multipolarisme est une coquille vide sans la connaissance et l'application des principes de la Quatrième Théorie Politique qui a généré le multipolarisme lui-même et qui sont des principes inspirés par une lutte totale et sans concession contre le totalitarisme libéral qui utilise le parlementarisme pour endormir et diriger les consciences politiques, alors a fortiori sans la présence opérationnelle des acteurs de la Quatrième Théorie Politique, des philosophes armés pour la Guerre Culturelle, des nouveaux cadres et des nouveaux officiers pour l'Imperium multipolaire, tous les efforts seront vains et infructueux. En effet, il n'est pas possible et ce n'est que pure illusion et utopie, quelque peu grotesque, de tenter de diriger à la façon d'"éminences grises", installées à l'extérieur ou en marge d'un mouvement populiste créé par les élites mondialistes elles-mêmes pour refluer et anesthésier la protestation populiste et la noyer dans un nouvel oubli historique.

Dans un prochain article, nous examinerons en détail les mécanismes que le Pouvoir utilise historiquement de manière égale et constante pour faire naufrage de tout mouvement populiste lorsque, après l'oubli de la première phase asymétrique, et après la deuxième phase asymétrique d'insulte et de dérision, le Pouvoir passe à la troisième phase asymétrique de conquête du mouvement lui-même, qui peut être identifiée dans l'ordre progressif des étapes suivantes : encerclement, pénétration, infiltration, moquerie, accusations criminelles, homologation, éclatement, disparition. Il n'y a pas d'échappatoire possible !

L'alternative est une guerre culturelle dont le pivot stratégique doit être les formes de résistance civile qui s'articulent autour de la chute des illusions électorales et parlementaires, et la formation intégrale de militants capables alors de transférer l'éternité, la réalité et la faisabilité de l'Idée Impériale dans le peuple, avec le peuple, pour la gloire et l'honneur d'une nouvelle Italie fédérale et d'une nouvelle Europe fédérale.

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