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jeudi, 11 janvier 2024

La crise des banques centrales occidentales

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La crise des banques centrales occidentales

Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/crise-dos-bancos-centrais-ocidentais

Alors que l'Occident continue de s'enfoncer dans une crise structurelle irréversible, des questions se posent sur le rôle joué par les banques centrales dans les pays libéraux-démocratiques.

La sonnette d'alarme est tirée dans les pays occidentaux : leurs banques centrales ne sont pas en mesure de résoudre les problèmes économiques actuels. En outre, on n'attend plus d'elles qu'elles résolvent des problèmes que d'autres acteurs peuvent mieux résoudre. Les analystes et les planificateurs demandent de plus en plus aux banques centrales et à leurs gouverneurs de se concentrer sur trois objectifs: la stabilité des prix, la stabilité financière et la stabilité macroéconomique. Or, il est difficile d'atteindre ces trois objectifs.

Alors que le monde continue de traverser une période prolongée d'inflation inattendue causée par des chocs économiques et non économiques au cours des quatre dernières années, la nécessité de réévaluer les banques centrales et la politique monétaire est fréquemment évoquée. Il est clair que l'Occident a commis beaucoup d'erreurs, mais il n'est pas prêt à l'admettre. En outre, ils n'ont pas encore réalisé les limites des données disponibles et de la compréhension des processus, ni reconnu les faiblesses des modèles et arrangements existants.

En outre, les banquiers doivent réduire les attentes du public quant à ce que les banques centrales peuvent ou doivent faire. Et cela se traduira par un effondrement de leur légitimité. Cependant, il est clair qu'il faudra faire quelque chose.

L'une des solutions consiste à adopter une approche plus modeste de la banque centrale. Pour commencer, les banques centrales doivent être plus réalistes quant à leur capacité à prédire les résultats macroéconomiques avec une grande précision. Leurs récents résultats le démontrent. Si nous regardons le Federal Reserve Board et le graphique de la ligne fine, nous constatons que lorsque l'inflation a grimpé en flèche, les économistes du personnel ont prédit à plusieurs reprises un retour à une inflation de 2 % sur la base des estimations actuelles. Une fois de plus, les prévisions se sont révélées erronées, et ce dans les deux sens.

D'autres banques centrales ont connu des échecs similaires, car le retour à une inflation de 2% est "intégré" dans la plupart des modèles de prévision. Les banques centrales des économies avancées et leurs gouverneurs ont mal interprété les premiers signes de la poussée inflationniste en cours dans les pays occidentaux, pensant à tort que les premières hausses de prix étaient temporaires. Cela a conduit à une réaction tardive de la politique monétaire, qui a exacerbé le pic d'inflation et les difficultés économiques qui ont suivi, nécessitant finalement une hausse des taux d'intérêt d'une ampleur historique.

La planification de la politique et la prise de décision ont été encore plus entravées par l'adoption de modèles de politique monétaire nouveaux ou modifiés au cours de la précédente période prolongée de faible inflation. Ces modèles contenaient des hypothèses qui retardaient la réaction lorsque des chocs exogènes (pandémie), des chocs d'offre (effets commerciaux) et des chocs budgétaires (ampleur et durée des mesures de relance introduites) affectaient négativement les pressions inflationnistes et les résultats.

En général, comme par le passé, les économistes occidentaux se divisent en deux camps : les optimistes et les pessimistes. Certains experts pensent que le pire est passé et que nous pouvons nous détendre. D'autres ne sont pas d'accord. Les niveaux d'endettement public sont élevés partout dans le monde et, à mesure que les taux d'intérêt et les paiements augmentent, les problèmes de viabilité de la dette se font jour. Des tensions vont donc apparaître et s'accentuer entre la nécessité de resserrer les politiques monétaires et fiscales et le désir des gouvernements d'en réduire les effets négatifs.

Les gouvernements peuvent être incités à exercer une pression politique sur les banques centrales pour qu'elles maintiennent les taux d'intérêt à un niveau bas ou inférieur à ce qui est nécessaire. Avec l'augmentation des coûts pour les ménages et les gouvernements, un "jeu de blâme" émergera sans aucun doute, dans lequel les décideurs politiques tenteront d'éviter la responsabilité de l'inflation.

Dans le contexte de la confrontation géopolitique mondiale entre l'Occident et les défenseurs du multipolarisme, les bons résultats du gouvernement russe, ainsi que les bonnes performances économiques de la Chine, de l'Inde, de l'Iran et d'autres opposants à l'hégémonie du dollar, constitueront une confirmation importante de l'effondrement du modèle capitaliste néolibéral. Cela encouragera les gouvernements les plus aptes, encore liés au système occidental, à basculer dans l'autre camp avant qu'il ne soit trop tard.

mercredi, 22 mars 2023

Faillite de la Silicon Valley Bank: risque de contagion

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Faillite de la Silicon Valley Bank: risque de contagion

par Mario Lettieri et Paolo Raimondi

Source : Arianna editrice & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/fallimento-della-silicon-valley-bank-rischio-contagio

Lorsque le système financier est écrasé par des bulles d'endettement, il est irresponsable d'emmener les banques sur des montagnes russes. C'est ce que la Réserve fédérale a fait hier et continue de faire aujourd'hui. Le résultat le plus évident est la faillite de la Silicon Valley Bank (Svb) à Santa Clara, en Californie. Nous espérons tous qu'elle ne sera pas le début d'un nouvel effondrement financier mondial comme en 2008.

Pendant la période des taux d'intérêt nuls et de l'assouplissement quantitatif, de nombreuses entreprises, même les entreprises zombies, comme la Banque des règlements internationaux de Bâle définit celles qui sont en situation de quasi-faillite, ont obtenu d'importants volumes de nouveaux crédits de la part des banques, même de taille moyenne. Elles éprouvent désormais de grandes difficultés à assurer le service de leur dette.

À leur tour, les banques ont commodément acheté de grandes quantités d'obligations d'État, en particulier des bons du Trésor à dix ans, qui, bien qu'ayant un rendement modeste, représentaient une garantie de stabilité, aucun risque et un profit attrayant par rapport au zéro absolu.

L'augmentation soudaine et continue des taux d'intérêt par la Fed, combinée à l'annonce de nouvelles hausses de taux pour de longues périodes, perturbe les mécanismes financiers. Par exemple, les obligations du Trésor à 1 et 2 ans offrent aujourd'hui des intérêts plus élevés que les obligations à 10 ans émises dans le passé. C'est déraisonnable et déstabilisant. Le problème est systémique, puisque le secteur bancaire a dans son ventre une montagne d'actifs à faible rendement, et il s'aggrave avec la hausse des taux d'intérêt de la Fed.

La Svb est une banque dont la plupart des clients sont des entreprises technologiques en phase de démarrage qui déposent des prêts auprès de ce que l'on appelle le capital-risque, c'est-à-dire les groupes qui financent leur travail en échange d'un rendement futur lorsque les résultats et les nouvelles technologies seront concrétisés. Leurs investissements sont des paris. La hausse des taux d'intérêt a, entre autres, réduit les flux financiers provenant du capital-risque. En conséquence, les start-ups ont de plus en plus utilisé leurs dépôts auprès de la Svb. Cette dernière, déjà sous pression, a considérablement augmenté la vente de titres déficitaires. C'est le cas des obligations à dix ans qui rapportent moins que les obligations annuelles.

Lorsque la Svb a annoncé son intention de mettre sur le marché 2,25 milliards de dollars de nouvelles actions pour consolider son bilan, la "bombe" a explosé, provoquant une ruée sur les guichets, à la fois télématique et physique.  Pour éviter la panique, la Federal Deposit Insurance Corporation (Fdic), l'agence gouvernementale indépendante qui assure les dépôts bancaires et supervise les institutions financières, est immédiatement intervenue en garantissant les dépôts jusqu'à 250.000 dollars et en prenant d'autres mesures de soutien pour les parties non assurées.

La Svb n'est pas trop grande pour faire faillite, mais elle n'est pas non plus une "petite banque". Elle est la 16ème banque du système bancaire américain. Ses actifs s'élèvent à 212 milliards de dollars. Il s'agit de la deuxième plus grande faillite bancaire de l'histoire des États-Unis, après celle de Washington Mutual, dont les actifs s'élevaient à 318 milliards de dollars, en septembre 2008, au début de la grande crise financière.

Il faut garder à l'esprit que cette défaillance ne se produit pas dans une mer calme mais dans les tempêtes provoquées également par l'effondrement du marché des crypto-monnaies. En effet, une autre banque, la Signature Bank of New York, qui possède de nombreux dépôts en crypto-monnaies et des actifs de 110 milliards de dollars, a fait faillite après avoir subi un effondrement de la valeur de ses actions et de ses obligations. Il s'agit de la troisième plus grande faillite bancaire de l'histoire américaine. Début mars, Silvergate Capital Corp, une petite banque de San Diego liée aux crypto-monnaies et disposant de 14 milliards de dollars d'actifs, a également fait faillite.

Les décisions de la Fed poussent les marchés à bouger à court et très court terme. Cela rend le système instable, imprévisible et très risqué. Les mots qui circulent avec crainte sont "risque de contagion" et "effet domino". En effet, la fibrillation provoquée par la chute libre des actions de la Svb a été telle que d'autres actions bancaires ont été suspendues pour éviter un glissement de terrain. 

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L'évolution des taux d'intérêt sera l'épée de Damoclès des marchés et du système financier et bancaire international. D'autre part, ce n'est pas un hasard si les produits financiers dérivés de gré à gré sont concentrés à 80 % de leur valeur notionnelle totale (630.000 milliards de dollars) sur les taux d'intérêt.

Heureusement, Janet Yellen (*), secrétaire au Trésor américain, a exprimé sa confiance dans la résilience du secteur bancaire américain. Mais cela ne rassure que ceux qui veulent y croire. En attendant, la Fed a lancé un programme de prêts d'urgence aux banques en difficulté, comme la First Republic Bank, afin de les empêcher de vendre les bons du Trésor qu'elles détiennent et de leur fournir des fonds supplémentaires pour faire face à d'éventuels retraits de dépôts de la part de leurs clients.

*déjà sous-secrétaire d'État à l'économie 

**économiste

23:21 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : banques, faillites bancaires, actualité, finances | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 28 février 2019

L'or de la France confié à une banque américaine !

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L'or de la France confié à une banque américaine !

Ex: http://echelledejacob.blogspot.com 
 
La gestion du stock d’or de la Banque de France, propriété collective des Français, vient d’être confiée, sans qu’ils en soient prévenus et sans la moindre explication, à une Banque américaine à la réputation sulfureuse, JP Morgan & Chase. Il se pourrait qu’il se retrouve bientôt à la Banque Centrale Européenne en échange d’une autorisation à poursuivre la politique économique catastrophique du gouvernement et dans le cadre du projet d’européanisation forcée de la France. Cela pourrait aussi avoir pour objectif de priver un gouvernement (RN par exemple) de la possibilité de recréer un Franc solide.

À quoi sert un stock d’or ? 

Les 2 435 tonnes d’or stockées dans le sous-sol de la Banque de France (BdF) ont été acquises au fil des décennies avec les impôts payés par les Français, notamment au cours des années 1950 à 1965. De plus, le président de Gaulle a procédé à des ventes de dollars américains pour les convertir en or, et il a rapatrié de l’or français stocké aux Etats-Unis pendant la guerre pour reconstituer un stock de 3 024 tonnes auxquelles s’ajoutent, mais il ne nous appartient pas, de l’or confié en garde par des banques centrales ou organismes financiers, tels que que la Banque centrale européenne, le Fonds monétaire international et la Deutsche Bundesbank. C’est une pratique courante de répartition des risques. 

Ce stock est un fond de garantie en cas de crise financière, de guerre ou autre catastrophe majeure. Il permet ensuite la reconstitution d’une monnaie solide ou des transactions financières entre États via leurs banques centrales. C’est en quelque sorte le bas de laine des Français, même si juridiquement cet or est la propriété de la République, inscrit à l’actif du bilan de la BdF. Aujourd’hui, il servirait en cas, par exemple, d’effondrement de l’euro, ce qui n’est plus impensable en raison de l’état désastreux de la gestion de l’économie de l’Union Européenne gérée par les technocrates de Juncker.

Stocker de l’or est une erreur pour Bercy 

Stocker de l’or, quelle erreur, vous diront les énarques de Bercy, l’or comme les devises ou l’argent, ça doit travailler. Premier grand succès de ces énarques, ils réussissent en 2004 à convaincre Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances de Raffarin, de vendre 588,6 tonnes d’or du stock pour remédier aux conséquences de la crise financière de 2002. Le stock tombe à 2 435,4 tonnes. En soi, l’idée n’est pas mauvaise, mais nos spécialistes énarques de Bercy s’occupent de la vente et font perdre 10 milliards à la France, car entre 2004 et 2009, la valeur de l’or a considérablement augmenté et ces 588 tonnes qui valaient 9 milliards en 2004 en auraient valu 19 en 2009… si la BdF les avait gardées. Personne n’est parfait, surtout les énarques, et la leçon a porté. 

Depuis, selon l’accord entre l’État et la BdF publié au J.O. en 2011, la Banque de France n’a plus le droit d’offrir un service de vente et d’achat de lingot d’or, ni d’acheter ou vendre des napoléons 20 francs en or. De toutes façons, ça n’avait jamais rapporté grand-chose à cause d’une fiscalité déjà excessive.

Le président veut et autorise un marché de l’or à Paris 

Voilà nos énarques de Bercy bien contrariés. Heureusement, un miracle se produit : Macron-l’énarque est élu, Bercy repart à l’assaut et obtient au mois de novembre 2018 la création d’un marché de l’or à Paris. Prétexte : le marché londonien de l’or va s’effondrer en raison du Brexit (les énarques l’espèrent !), la France va le récupérer et se faire des c… en or. 

Mais pas question de laisser Bercy gérer comme en 2004. Le 2ème sous-gouverneur de la BdF, Sylvie Goulard, énarque comme il se doit et recasée par Macron à la BdF après un éphémère passage d’un mois au ministère des Armées où elle n’a pas fait la moindre étincelle, trouve la solution. 
 
Il faut savoir que Sylvie Goulard, outre d’être très compétente pour passer des concours, s’en mettre plein les poches (c’est pour ça qu’elle a été virée de la Défense, elle était en même temps payée 10 000 $/mois par un institut américain), et compétente en communication comme tout bon énarque mais totalement incompétente dans tout le reste, a passé deux ans comme « conseiller spécial » à l’Institut Bergrruen (celui qui la payait quand elle était ministre). 

C’est un Institut californien où l’on débat pour « changer le Monde », imaginer comment construire l’Europe fédérale et le gouvernement mondial. Et en débattant, car on y débat beaucoup, on s’y constitue un carnet d’adresses en or. En effet, on y trouve des gens comme Romano Prodi, Gerhard Schroder, Mario Monti, Felipe Gonzalez, Joseph Stiglitz, Pisani-Ferry, Jacques Delors, Pascal Lamy de la Banque Mondiale, Peter Sutherland de la Banque Fédérale allemande et accessoirement ex-président de la Trilatérale, Pierre Moscovici, le très brillant ministre de l’Économie de Jean-Marc Ayrault (52 Milliards d’impôts supplémentaires en 2012-2013, 10 % de chômage) recasé par Hollande à la Commission européenne, le président de Goldman Sachs, etc.
Avec tout ça, si vous ne savez pas gérer un stock d’or ensuite… 

Bref, Sylvie Goulard, 2ème vice-gouverneur a eu une idée géniale : confier la gestion de notre or à JP Morgan & Chase, 1ère banque américaine, 4ème banque mondiale, qui gère 42 % des comptes aux USA, Visa, etc. avec un bilan annuel de 2 513 milliards de $ en actifs. En 2010 JP Morgan a racheté Chase afin de pouvoir rentrer dans le marché des matières premières, pétrole, gaz, électricité, métaux. Dont l’or où, en s’associant sur le marché de Londres avec plusieurs grandes banques, Barclays et Goldman Sachs notamment, elle est devenue le premier agent d’influence sur les cours. D’où son nouveau nom : JP Morgan & Chase.

JP Morgan & Chase, banque à problèmes 

Pour ne parler que des douze dernières années (JP-MC existe depuis 180 ans), JP-MC avait commercialisé en avril 2007 un produit financier complexe lié à des prêts dans l’immobilier, sans informer les investisseurs du rôle joué par le fond « Magnetar Capital », qui lui appartenait et dont le rôle était précisément de miser sur la baisse de ces produits financiers. Dix mois plus tard, les investisseurs étant ruinés, et pour éviter d’être trainée en justice, la JP-MC a finalement accepté en juin 2011 de rembourser les investisseurs. 

En 2012, JP-MC avoue avoir perdu 2 Mds $ à cause d’un trader français, Bruno Michel, plus malin qu’elle. Normal, il est français. 

En novembre 2013, JP-MC annonce un accord sous forme d’amende de 13 Mds$ avec le ministère de la Justice des États de New York et de Californie, pour arrêter les poursuites judiciaires liées à la crise des subprimes

Toujours en novembre 2013, JP-MC a également dû payer 4,5 Mds$ à une série d’institutions financière dont Goldman Sachs, ING, et BlackRock, pour solder un conflit qui les opposait suite à diverses malversations. 

En janvier 2014, JP-MC paie une amende de 1,7 Mds$ pour escroquerie (dite au « schéma de Ponzi ») dans le cadre de l’affaire Madoff

En novembre 2014, après une enquête de la Financial Conduct Authority (Royaume-Uni), de la Finma (Suisse), de la Commodity Futures Trading Commission (États-Unis) et de l’Office of the Comptroller of the Currency (États-Unis), JP-MC avec quelques autres banques paie une amende de 4,2 Mds$ dans le cadre d’ententes entre banques pour manipuler le cours du Libor, un indice de taux de change. Ayant soudoyé un employé du Trésor, elle avait appris que Lehman Brothers était sur le point de déposer son bilan, avait, la veille, avec l’aide de ses copines, fait saisir 8,6 Mds$ de liquidités, y compris 5 Mds$ en numéraire. 

Etc. Etc. Bref, comme dit sa publicité, « 180 années d’excellence« . Dans l’escroquerie ? 
Escroqueries en tous genres, la banque rêvée pour lui confier de l’or !  

C’est donc la Banque rêvée pour lui confier la gestion de l’or de la BdF. Surtout au moment où États-Unis, Chine, Russie et quelques autres achètent de l’or à tour de bras pour faire face à la probable crise financière qui arrive. Et ceci au moment où John Edmonds, l’un des « gold-traders » de JP-MC vient d’avouer au FBI s’être adonné à la technique de manipulation de marché dite du « spoofing » (1) des centaines de fois avec l’assentiment de sa hiérarchie pendant 6 longues années, de 2009 à 2015. 

Sa hiérarchie, s’appelle Jamie Dimon, CEO (2) de JP-MC, lequel après avoir déclaré que le Bitcoin était « une fraude« , s’est écrié « Nom de D…, la con… Bon sang, mais c’est bien sûr » et a créé un bitcoin-JP-MC spécifique. Quand on est champion du monde de la fraude et de l’escroquerie sur les marchés, tous les marchés, immobilier, financiers, métaux, palladium, lithium, or, etc. on ne rate pas une occasion pareille ! Et surtout pas de devenir partenaire de la BdF sur le marché de l’or.

L’accord-or avec la Banque de France est un marché particulier 

Cela dit, il ne s’agit pas d’un marché de l’or au sens classique, c’est-à-dire qui coterait le Napoléon et le lingot. Le stock d’or de la Banque de France va être « mobilisé » par JP-MC pour garantir des « swaps or contre devise » (contrats d’échanges or contre devises) et du « leasing d’or » (prêts d’or). Pour l’instant, seules les autres banques centrales de la planète pourront faire usage de ces produits financiers avec la BdF, mais comme celle-ci a pris pour partenaire la banque la plus pourrie du monde (ou presque), pourquoi pas une banque européenne ou française ? Cela ouvre la possibilité qu’à l’avenir des banques commerciales internationales puissent également y avoir accès. D’où son évolution récente en JP Morgan-Chase & Co. 

De facto, l’or de la Banque de France n’est plus à l’abri : une mauvaise opération, un krach financier soudain, des calculs erronés, et une partie de cet or qui sert de garantie aux Français devra quitter le gigantesque (22 000 m2) coffre-fort du sous-sol de la BdF à Paris. 

Sylvie Goulard s’y est préparée, elle a fait exécuter des travaux d’agrandissement pour que de gros élévateurs puissent y circuler quand il faudra sortir l’or : La rénovation des coffres, des ascenseurs et des salles est pratiquement achevée. Le sol a été renforcé pour supporter le poids du passage de chariots élévateurs lourds et le stockage a été réaménagé pour faciliter la manutention et « d’ici la fin de l’année un nouveau système informatique sera mis en place, pour répondre au mieux aux opérations de marché » (Sylvie Goulard à L’Usine nouvelle). 

Pourrait-on nous expliquer pourquoi ce ne sont ni le gouverneur de la BdF, ni le ministre des Finances, ni le président mais une obscure sous-fifre qui nous apprend tout ça, sans nous dire ce que le gouvernement va faire comme spéculations hasardeuses avec l’or des Français, par un banque américaine plus ou moins louche, et sous le contrôle d’énarques incompétents dans ce domaine ? 

L’Imprécateur
Source


1: « spoofing » Le spoofing en finance est une technique manipulation boursière qui consiste à offrir des titres à la vente ou l’achat dans l’intention d’annuler l’ordre juste avant qu’il soit exécuté, et ceci afin d’obtenir un mouvement favorable au spoonfinger. JP-MC achetait des titres-or, les revendait quelques instants avant la clôture à prix bas, provoquant un panique à la baisse, pour protéger le dollar, car l’or à un cours trop élevé provoque une baisse du dollar. Or elle spéculait sur le dollar. 

2: CEO : Chief Executive Officer = Directeur Général

mercredi, 06 février 2019

A-t-on payé 1.400 milliards d’intérêts sur la dette depuis 1979 ?...

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A-t-on payé 1.400 milliards d’intérêts sur la dette depuis 1979 ?...

C’est Jacques Cheminade qui l’affirmait en 2017 et c’est vrai. Comment paie t-on ces intérêts ? En empruntant et, ce qui est inquiétant c’est que Macron a décidé de mettre l’or de la France, notre or, sur les marchés. Charles Sannat nous en a parlé ICI. Et c’est la JP Morgan qui a mis la main dessus.

Nous avons déjà la loi qui autorise les banques, à se servir sur le compte de leurs clients et, on nous spolie, en vendant tout ce que la France à de valeur, par petits bouts.

Si nous avons des prêteurs, c’est parce que nous avons cet or, mis de côté depuis des décennies. Notre souveraineté déjà bien entamée, et c’est la disparition de notre nation (et de bien d’autres) qui sera l’aboutissement final de ce hold-up généralisé. Comment retrouver notre indépendance si notre pays n’a plus aucune garantie ? Tout ça pour faire leur Europe des riches, sur le dos des 500 millions d’européens, appauvris et impuissants (pour l’instant).

Il faut que cette question, soit à l’ordre du jour dans le Vrai Débat initié par les Gilets Jaunes, qui n’a rien à voir avec le grand débat mascarade voulu par Macron. Personne ne semble se rendre compte de la situation critique, si on rapproche la rumeur de la fusion de la Deutch Bank, détentrice de swaps bien pourris, avec une grande banque européenne, de préférence française (la BNP ou la Société Générale ? CH. Sannat hésite) l’accord signé par le monarque (sans demander l’avis des français) avec Merkel pourrait-il le permettre ?. Quid en cas de gros souci et si notre or a disparu ? Serons nous des esclaves sous tutelle de la finance ?

Vous avez aussi vu cette info : La France confirme le rapatriement des djihadistes français détenus en Syrie (dont 75% d’enfants (??)), En plus, la ministre de la justice Nicole Belloubet a d’une part confirmé, jeudi 31 janvier sur RTL, qu’une « trentaine » de djihadistes ayant purgé leur peine allaient sortir de prison en 2019. « Lorsque nous sommes face à des détenus de ce type, il y a une évaluation de leur dangerosité, il y a un placement dans un quartier étanche. A leur sortie, il y a évidemment un suivi extrêmement strict par les services de renseignement territoriaux », a précisé Nicole Belloubet.

Comme nous savons que ces fichés « S » sont « étroitement » surveillés, que ce sont des bombes à retardement, que ça ne les empêche pas d’agir contre la France, nous l’avons vu à mainte reprises. Pourquoi ne pas les renvoyer dans les pays dont ils défendent les valeurs, après les avoir déchus de la nationalité Française, dont il se revendiquent quand ça va mal pour eux ? A t-on besoin de ces dangereux parasites, qu’ils faudra assister financièrement?

Notre pays est face à un mouvement de contestation social sans précédent, et pendant ce temps là! Le « banquier » dilapide notre pognon et notre or, (il a été placé là dans ce but) nous insulte comme jamais un responsable ne s’est permis de le faire, quant au « filou la Castagne », il est d’accord pour que nous rapatrions des égorgeurs, coupeurs de têtes. Tout ça en mettant en avant, la « violence » des Gilets Jaunes et de leur soi-disant « radicalisation, pour camoufler ses méfaits, selon le principe d’un « clou chasse l’autre ». Bravo!! à cette équipe de bras cassés, qui sont entrain de détruire notre pays.

Nous sommes au bord d’une guerre civile, que l’exécutif appelle de tout ses vœux vu son comportement, pour finir de mettre en place sa dictature dure. Nous avons affaire à une mafia corrompue qui a les moyens de l’état à sa disposition contre le peuple. Jusqu’à quand les « gardiens de la Paix » payés par le peuple, devenues « forces de l’ordre »au service des imposteurs, vont-ils protéger cette oligarchie nuisible ? Quelques syndicats minoritaires, dénoncent les agissements de ce panier de crabes, vont ils être rejoint par ceux qui considèrent être en priorité au service du peuple? On ne peut que l’espérer. D’autres français en appellent à l’armée. Continuez à vous informer, rapprocher les information, vérifiez et, tirez en les conclusions qui s’imposent.. Bonne réflexion !

Volti

samedi, 05 novembre 2016

L'idée choc étudiée en Islande: et si on retirait aux banques la capacité de créer de la monnaie?

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L'idée choc étudiée en Islande: et si on retirait aux banques la capacité de créer de la monnaie?

Auteur : Romaric Godin

Ex: http://zejournal.mobi

Un rapport parlementaire islandais suggère de donner à la seule banque centrale le monopole de la création monétaire. Une vraie révolution, si l'idée était appliquée...

Décidément, l'Islande est le pays de la créativité financière. Après avoir montré, en 2009, qu'il existait bien une alternative au transfert de la dette bancaire vers la dette publique, l'île nordique pourrait s'apprêter à réaliser une grande expérience monétaire.

Le 31 mars dernier, en effet, le président du comité des affaires économiques de l'Althingi, le parlement islandais, Frosti Sigurdjonsson, a remis un rapport au premier ministre, Sigmundur Gunnlaugsson, sur la réforme du système monétaire islandais. Et c'est une véritable révolution qu'il propose.

L'absence de maîtrise de la banque centrale sur le système monétaire

Le rapport cherche en effet à réduire le risque de bulles et de crises dans le pays. En 2009, l'Islande a connu une crise très aiguë qui a fait suite à une explosion du crédit alimenté par un système bancaire devenu beaucoup trop généreux dans ses prêts et beaucoup trop inconscient dans sa gestion des risques.

Ni l'Etat, ni la Banque centrale islandaise (Sedlabanki) n'ont pu stopper cette frénésie. « Entre 2003 et 2006, rappelle Frosti Sigurdjonsson, la Sedlabanki a relevé son taux d'intérêt et mis en garde contre une surchauffe, ce qui n'a pas empêché les banques d'accroître encore la masse monétaire ».

Comment fonctionne le système actuel

Dans le système actuel, ce sont en effet les banques commerciales qui créent l'essentiel de la masse monétaire, en accordant des prêts à discrétion. La banque centrale ne peut que tenter de décourager ou d'encourager, par le mouvement des taux ou par des mesures non conventionnelles, cette création. Mais la transmission de la politique monétaire aux banques n'est jamais une garantie.

Malgré la hausse des taux de la Sedlabanki, la confiance et l'euphorie qui régnait en Islande au début des années 2000 a soutenu le processus de création monétaire. Lorsque la demande existe, rien ne peut empêcher les banques de prêter. Lorsqu'elle disparaît, rien ne peut les contraindre à le faire. Et souvent, ces mouvements sont excessifs, ce qui créé des déséquilibres, puis des corrections par des crises où l'Etat doit souvent venir au secours des banques. Et lorsqu'il faut faire repartir l'activité, les banques centrales ont souvent des difficultés à être entendue.

Le cas de la zone euro en est une preuve. Il a fallu que la BCE use de moyens immenses, l'annonce d'un QE de 1.140 milliards d'euros, pour que le crédit commence à se redresser dans la zone euro et encore, de façon fort limitée pour l'instant.

Une idée ancienne

D'où cette idée centrale du rapport de Frosti Sigurdjonsson : ôter aux banques le pouvoir de création monétaire. Comme le souligne l'ancien président de l'autorité financière britannique, Aldair Turner, qui préface le rapport, « la création monétaire est une matière trop importante pour être laissée aux banquiers ».

Cette idée n'est, en réalité, pas neuve. Après la crise de 1929, des économistes étatsuniens avaient proposé en 1933 le « plan de Chicago » qui proposait d'abolir la capacité des banques à créer par elle-même de la monnaie. Il avait eu un grand succès, mais pas de traduction concrète véritable.

En 1939, l'économiste Irving Fischer, un de ceux qui avaient examiné de plus près la crise de 1929, avait proposé de transférer le monopole de la création monétaire à la banque centrale. James Tobin, Milton Friedman et d'autres ont également réfléchi sur ce sujet. Mais la proposition islandaise, que Frosti Sigurdjonsson présente comme « une base de discussion » pour le pays, est la première proposition de passage à un autre système qu'il appelle le « système monétaire souverain ».

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Décider de la création monétaire dans l'intérêt de l'économie

Quel est-il ? Le rapport indique que l'Islande « étant un Etat souverain avec une monnaie indépendante est libre de réformer son système monétaire actuel, qui est instable et de mettre en place un système monétaire de meilleure qualité ». Dans ce système, seule la Banque centrale aura le monopole de la création monétaire, aucune couronne ne pourra circuler si elle n'a pas été émise par la Sedlabanki à l'origine.

Cette dernière pourra donc faire évoluer la masse monétaire en fonction de ses objectifs « dans l'intérêt de l'économie et de toute la société ». Frosti Sigurdjonsson propose qu'un « comité indépendant du gouvernement prenne des décisions sur la politique monétaire de façon transparente ».

La Banque centrale créera de la monnaie en accordant des prêts aux banques commerciales pour qu'elles prêtent ensuite des sommes équivalentes aux entreprises et aux particuliers, mais aussi en finançant des augmentations de dépenses publiques ou des exemptions d'impôts, ou encore par le rachat de dettes publiques. Pour empêcher la création monétaire par le système bancaire, deux types de comptes auprès de la banque centrale seront créés.

Comptes de transactions et d'investissements

Les premiers seront les « comptes de transactions ». Ces comptes représenteront les dépôts des particuliers et des entreprises. Les banques commerciales administreront ces comptes, mais ne pourront pas en modifier les montants. L'argent déposé sur ses comptes ne rapportera pas d'intérêt, mais sera garantie en totalité par la banque centrale.

Un deuxième type de comptes, les « comptes d'investissements », sera créé en parallèle. Les agents économiques pourront transférer des fonds des comptes de transaction vers les comptes d'investissements. L'argent placé sur ses comptes seront investis par les banques et seront bloqués durant une période déterminée.

Les banques pourront alors proposer à ceux qui placent leur argent dans ces fonds différents types de produits, notamment des produits risqués à haut rendement. Il s'agit concrètement de séparer autant qu'il est possible l'argent du crédit. Le risque lié au crédit ne disparaît pas, mais il est limité par l'obligation de ne prêter que l'argent déposé sur ces comptes d'investissements.

Plus de Bank Runs

Pour Frosti Sigurdjonsson, ce système permettra une gestion plus réaliste de la masse monétaire non plus dans l'intérêt des agents privés, mais dans celui de la collectivité. La garantie sur les dépôts permettra d'éviter une course aux guichets (Bank Run), sans réduire, du reste, la responsabilité de ceux qui auraient investi dans des produits à risque.

Avec ce système, une séparation bancaire entre banque d'investissement et banque de dépôts n'est pas nécessaire, puisque l'activité de banque de dépôts sera garantie par la banque centrale. Du reste, la garantie implicite de l'Etat dont bénéficient les grandes banques disparaîtra d'elle-même.

armoiries_ISLANDE (2).gifGérer la transition

Pour la transition, Frosti Sigurdjonsson propose de transférer les dépôts détenus dans les banques commerciales vers les comptes de transaction. Ce transfert se fera par l'émission d'une créance sur les banques qui sera détenue par la Sedlabanki et qui sera payée sur plusieurs années par les banques.

Ce « passif de conversion » s'élèverait à 450 milliards de couronnes islandaises, soit 3,05 milliards d'euros. Cet argent issu des banques commerciales sera donc progressivement remplacé par de l'argent issue de la banque centrale. Dans cette phase de transition, les sommes versées par les banques pourraient servir soit à réduire la dette publique, soit à réduire, si besoin, la masse monétaire, par l'annulation d'une partie des fonds versés.

Les problèmes posés

Cette proposition ne règlera certes pas tous les problèmes. Certes, les prêts seront sans doute moins importants et la croissance de l'économie sans doute moins forte. Mais le projet est d'avoir une économie plus stable et, sur le long terme, tout aussi performante. Plutôt que de voir l'économie croître de 5 % par an, puis de corriger de 3 % ; on pourrait avoir une croissance stable de 2 % par an sans à-coup...

L'indépendance du comité de la Banque centrale sera très hypothétique, car l'Etat sera une courroie naturelle de la création monétaire et un risque d'excès n'est pas, ici, à exclure, même si l'Etat peut aussi bien prétendre représenter l'intérêt général que ce comité indépendant.

Mais une ambiguïté peut ici être problématique. Les liens avec les autres systèmes monétaires classiques pour une petite économie comme l'Islande sont encore à explorer. Matthew Klein, dans le Financial Times, a souligné également que ce nouveau système ne réduit pas le risque de financement d'investissements à long terme par des investissements à court terme qui avait été à l'origine de la crise de 2007-2008.

Enfin, il ne s'agit là que d'une proposition. Le premier ministre a bien accueilli le rapport. Mais ira-t-il jusqu'à lancer un tel chambardement de grand ampleur ? Les Islandais seront-ils prêts à franchir le pas ? La discussion est, du moins, lancée.

Lire (en anglais) le rapport du parlement islandais ici.


- Source : La Tribune

dimanche, 29 novembre 2015

DAECH: Alliance d'un capitalisme financier terroriste et de la religion

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DAECH: Alliance d'un capitalisme financier terroriste et de la religion

par Lucie Couvreur

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Lucie Couvreur, que nous estimons beaucoup ici, nous a autorisé à reprendre l'article qu'elle vient de publier sur son blog (cf. lien ci-dessous) Ceci pourra élargir le lectorat en dehors des seuls lecteurs de Médiapart On trouvera sur ce blog des informations concernant l'auteur, ainsi qu'un grand nombre de réactions intéressantes. Le lecteur comprendra sans doute très vite quelle est la religion mentionnée dans le titre.

http://blogs.mediapart.fr/blog/lucie-couvreur/211115/daec...

Au sommet du G20, qui s'est tenu du 14 au 16 novembre en Turquie, le président russe a souligné que la Russie avait présenté des exemples de financement des terroristes par des personnes physiques venant de 40 pays, y compris des pays-membres du G20.(1)

Il y a un peu moins d'un an , fin 2014 , la Russie encore annonçait son intention de quitter le réseau Swift , et la mise en place d'un réseau de transactions alternatif indépendant du réseau Swift et de ses chambres de compensation (2). Les Chinois et les Brics sont également en train de s'affranchir de ce réseau .

Qu'est ce que Swift : Swift est un fournisseur mondial de services de messageries et de transactions financières sécurisées . (3)

Il travaille avec des chambres de compensation  qui gèrent les flux de manière informatisée  les paiements ,  les contreparties . Ces chambres de compensation sont des organismes privés et les Chinois se méfient tellement des chambres de compensation Européennes que tous les nouveaux contrats de swaps de devises se sont assortis de la création de chambres de compensation spécifiques entre eux et les pays avec lesquels ces contrats sont conclus . 

le «New York Times» détaillait le 23 juin 2006 comment la CIA et le département du Trésor américains ont accès depuis 2001 aux transactions bancaires internationales de milliers d'individus (citoyens américains et européens) transitant par le systèmeSWIFT. Cette coopérative bancaire qui est constituée de plus de 3.000 institutions financières situées dans 200 pays permet aux individus et aux entreprises de transférer de l'argent d'un compte à un autre. SWIFT traite quotidiennement en moyenne 11 millions de transactions financières.(4)

Voici comment l'idée d'exploiter cette base de données gigantesque a été suggérée au gouvernement américain par des membres de la communauté bancaire, qui avaient perdu un nombre élevé de leurs collègues dans les attentats. Après avoir écarté l'idée que la CIA pirate les ordinateursarrow-10x10.png de SWIFT, un accord secret fut conclu avec la coopérative, qui laissa libre accès à ses informations. Lors des premiers mois, toutes les informations contenues furent analysées, comme par exemple l'ensemble des transactions en provenance de l'Arabie Saoudite, d'où provenait la majorité des terroristes. (4)

Aujourd'hui , comme le dit Jean Claude Paye  dans l'article cité ci-dessus, les transactions financières internationales , sauf celles des pays exclus du réseau comme le fut l'Iran ou celles des pays qui ne veulent pas s'y inscrire ou qui s'en désinscrivent , comme la Chine et la Russie ,  sont TOUTES contrôlées par l'administration américaine . 

Ce sont ces chambres de compensation  dont la plupart sont aux mains des  financiers américains et le réseau associé  qui est désormais lui même contrôlé par l'administration américaine qui donnent  les possibilités d'un contrôle quasi absolu .  C'est par ce biais que la BNP a eu l'année dernière une amende de plusieurs milliards , la chambre de compensation ayant indiqué à l'administration américaine des transactions à destination de pays sous embargo (5) 

Dans l'organisation actuelle de l'Etat Islamique , il y a quelque chose d'assez étonnant  : il a conservé les banques sur lesquelles il a mis la main . Et il vit pour grande partie des revenus pétroliers dont il est difficile d'imaginer qu'ils se règlent tous en or ou en liasses de billets ,  comme d'ailleurs les livraisons de blé ou d'antiquités volés sur les sites syriens ou Irakiens , surtout avec les contrôles mis en place par les différents gouvernements occidentaux sur les transactions en liquide. 

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Donc ils se règlent via des virements bancaires ,  gérés par des chambres de compensation ,  qui établissent les contreparties .. et ces chambres de compensation savent également très bien ce qui se passe en Turquie, au Qatar  et en Arabie Saoudite .. puisque comme l'explique l'article de Jean Claude Paye ci dessus   après les attentats de 2001 , l'administration américaine a utilisé ces informations pour trouver les origines des fonds d'Al Queida . 

On peut trouver également d'autres exemples des rôles joués par ces chambres de compensation .. dans les multiples rôles joués par Clearstream devenue Euroclear . 

Un exemple : 

Un autre exemple d'utilisation de Cedel a lieu dans l'affaire des otages de l'ambassade des États-Unis à Téhéran. Rappelons-en le contexte : les sondages donnaient le président sortant, Jimmy Carter, au coude à coude avec Ronald Reagan. Une libération des otages avant le jour des élections signifiait la quasi réélection du premier. Reagan négocia discrètement avec les ayatollahs une libération ultérieure, en échange de titres et d'armes permettant à l'Iran de se mesurer à l'Irak. L'envoi des titres ne pouvait se réaliser qu'en multipliant des mouvements financiers fractionnés et transitant par des pays tiers pour mieux se dissimuler. C'est ainsi que Backes reçut l'ordre des Banques Centrales américaine et anglaise de prélever 7 millions de dollars sur des comptes détenus par deux grandes banques privées étasuniennes dans des paradis fiscaux et de les transférer à la Banque Nationale d'Algérie, jouant le rôle de centralisateur des fonds destinés aux Iraniens. En l'absence de ses supérieurs et dans l'impossibilité d'obtenir l'accord des titulaires des comptes à débiter, Backes transgressa les règles et obtempéra : les otages furent libérés le surlendemain...(6)

Comme le dit Attac se basant sur le livre de  Denis Robert lors : Révélations  

Il nous a semblé important de revenir sur le mécanisme utilisé par les grandes banques, par les banques centrales des États puis directement par les multinationales, pour faire transférer leurs valeurs mobilières autour de la planète pratiquement instantanément.

le monde entier a pu se rendre compte que les chambres de compensation permettaient, entre autre, au crime organisé de blanchir les énormes quantités d'argent liquide provenant de leurs différents trafics de drogue, d'armes, d'êtres humains ainsi que du racket et de la prostitution. (6).

Cette absence de recherches du côté financier a d'ailleurs déjà étonné plusieurs personnes. 

"Daech", l'enquête d'Arte : mais que font les banques ? Il faut taper là où ça fait mal

Pas de sanction ? C'est incompréhensible

Les reportages diffusés sur Arte ce mardi soulèvent autant de questions qu'ils offrent quelques réponses. Même si selon ces journalistes, Daech ne dépend plus aujourd'hui de financements extérieurs et est devenue totalement autonome, il n'en reste pas moins que par l'intermédiaire des établissements situés sur son territoire, l'organisation accède également aux réseaux bancaires internationaux.

Comment est-il donc possible que ces mêmes banques, nouvelles puissances mondiales qui semblent désormais prendre le pas sur le pouvoir politique, décidant même de nos réformes à mettre en place, n'aient pas encore fermé les robinets de l'EIL, et vidé les comptes de cette multinationale qu'est devenue Daech ? 

Dans la mesure où cet état autoproclamé, qui n'est rien d'autre qu'une entreprise criminelle sous couvert de foi, n'a donc aucune légitimité il est incompréhensible qu'elle puisse jouir des réseaux bancaires internationaux et se donner ainsi une dimension étatique et une légitimité.

Sur ce point, la réponse comme le silence de Jean-Charles Brisard sont à la fois édifiants et inquiétants : 

"- Ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont maintenu l'architecture des banques. On estime qu'ils contrôlent à peu près 24 banques et branches bancaires à la fois en Irak et en Syrie. Et ce qui est étonnant est que ces banques fonctionnent toujours à l'heure où on parle, ces banques effectuent toujours des transactions internationales.

- Y a pas de sanction ?, demande le journaliste.

- Y a pas de sanction, pour l'instant", répond Jean-Charles Brisard.

ISIS-Oil.jpgDonc nous nous trouvons dans un contexte ou des attentats immondes se produisent sur notre sol , via un mouvement ou une organisation dont les financements sont tout à fait identifiables  par ceux qui en ont les moyens ,  du fait en particulier de leurs relations suivies avec les pays soupçonnés de continuer à aider ce mouvement : la Turquie, le Qatar , l'Arabie Saoudite .. 

Qui sont capables d'estimer le montant des livraisons pétrolières de cette même organisation grâce à une société américaine du nom d'IHS qui travaille en relations directes avec l'administration américaine (8) 

Dont les enjeux vont visiblement bien au delà de la simple destruction de cet Etat Islamique: 

L'enjeu des gazoducs (9)

Les tracés des pipelines en compétition pour l'importation du Gaz de la Caspienne et du Moyen-Orient jusqu'à l'Europe du sud-est

Il semble qu'il existe d'autres intérêts aux objectifs US que de disposer du pétrole syrien. Les américains cherchent également à contrôler le débit du pétrole ainsi que ses ventes à d'autres nations ce qui est bien plus important pour atteindre une hégémonie globale. Leur objectif pourrait également aussi concerner davantage les réserves gazières d'Iran et de Russie que leur intérêt pour le pétrole syrien.

The Guardian déclare :

En 2009... Assad refusa de signer une proposition d' accord avec le Qatar qui proposait de construire un pipeline partant de ses champs du nord, contigus aux champs pétrolifères iraniens de South Pars et traversant l'Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie puis la Turquie en vue de fournir les marchés européens, tout en contournant tout particulièrement la Russie. La logique d'Assad consistait à « protéger les intérêts de son allié russe », qui est le premier fournisseur de gaz naturel en Europe.

Au lieu de cela, l'année suivante, Assad a poursuivi les négociations en faveur d'un plan alternatif de 10 millions de dollars avec l'Iran pour la construction d'un pipeline qui passerait par l'Irak et la Syrie et qui permettrait potentiellement à l'Iran de fournir à l'Europe du gaz issu de ses champs de South Pars partagés avec le Qatar. Le protocole d'entente (MoU) mis en place pour le projet fut signé en juillet 2012 – juste au moment où la guerre civile syrienne gagnait Damas et Alep – et précédemment cette année, l'Irak signait un accord cadre pour la construction des pipelines de gaz. Le projet de pipeline Iran/Irak/Syrie fut un camouflet au regard des plans qatari.

Le projet de pipeline prévu par l'Iran, l'Irak et la Syrie passant par la côte syrienne et dans la Méditerranée au long de laquelle la Russie est présente, permettrait un contrôle russe sur la production et le débit du gaz iranien atténuant ainsi les rivalités entre les divers pays concernés.

L'intérêt du Qatar à financer l'insurrection avait pour objectif de renverser la Syrie et d'installer une opposition malléable qui signerait l'accord qatari sur le pipeline. La Turquie, l'Arabie Saoudite et la Jordanie avaient elles aussi tout intérêt à ce que ce plan aboutisse. Cette opération répondait aux objectifs américains de casser et d'affaiblir l'influence russe sur l'Europe.

Et on voudrait nous faire croire qu'ils ne peuvent pas identifier les financeurs de l'organisation en question ??? 

Alors quand Jean François Gayraud parle de capitalisme financier devenu criminel (10) , là on peut dire que ce capitalisme là est carrément devenu terroriste  et qu'il y a aujourd'hui tous les moyens d'identifier les donneurs d'ordre, à condition bien sûr de le vouloir, ce qui ne semble visiblement pas être le cas !!!

Parce qu'en plus , il y a une autre chose dont je suis certaine : ce ne sont pas les fanatiques religieux manipulés par Daesch qui risquent de comprendre ou de créer quoique ce soit en transactions financières informatisées pour répondre à leurs propresarrow-10x10.png besoins..  

Dans la tradition islamiste pure et dure la finance est "haram" .. donc interdite aux croyants . C'est la raison pour laquelle ils ont créé des banques islamiques , pour que la méthodologie financière puisse s'harmoniser avec les prescriptions coraniques qui interdisent l'usure et ce que nous appelons "le modèle de la dette" . 

Et en plus ils nous prennent pour des CONS ... 

1) https://francais.rt.com/international/10545-poutine-daesh...

2) http://lemondealenversblog.com/2014/11/15/la-russie-lance...

3) http://www.swift.com/products_services/clearing_overview?...

4) http://webduweb.free.fr/swift.htm

(5) http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/06/03/la...

6) http://www.suisse.attac.org/Clearstream-La-chambre-de

7) http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1322550-daech-l-...

(8) http://alyaexpress-news.com/2014/10/letat-islamique-ou-is...

(9) http://reseauinternational.net/les-etats-unis-detruisent-...

10) http://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/droi...


 Lucie Couvreur

lundi, 23 novembre 2015

Russia Debates Unorthodox Orthodox Financial Alternative

Russia Debates Unorthodox Orthodox Financial Alternative

Ex: http://journal-neo.org

A significant debate is underway in Russia since imposition of western financial sanctions on Russian banks and corporations in 2014. It’s about a proposal presented by the Moscow Patriarchate of the Orthodox Church. The proposal, which resembles Islamic interest-free banking models in many respects, was first unveiled in December 2014 at the depth of the Ruble crisis and oil price free-fall. This August the idea received a huge boost from the endorsement of the Russian Chamber of Commerce and Industry. It could change history for the better depending on what is done and where it further leads.

Some 20 years ago during the Yeltsin era, within the chaos of Russian hyperinflation and IMF “shock therapy,” the Russian Orthodox Church introduced a similar proposal for interest-free banking as an alternative. During that time a gaggle of liberal pro-free-market Russian economists around Yeltsin, such as Yegor Gaider, prevailed. They instead opened Russia’s state-owned assets to literal plunder by western banks, hedge funds and corporations.

In my first visit to Russia in May 1994 to give a talk at a Russian economic institute on IMF shock therapy, I saw first-hand the lawless mafia, russkaya mafiya, speeding through the near-empty Tverskaya Street near Red Square in new state-of-the-art Mercedes 600 limos without license plates. It was a devastating time in Russia and Washington and the technocrats at the IMF knew exactly what they were doing to foster the chaos.

US sanctions focus attention

By 2014 much has changed in Russia. Most significantly, the infatuation with everything American of two decades ago has understandably vanished. The US Treasury financial sanctions were launched in stages in 1914 against specific individuals around President Putin, specific banks and corporations dependent on foreign credit. They had the effect of forcing a critical rethinking among Russian intellectuals, government officials and in the Kremlin itself.

The Washington attacks, legally-speaking acts of warfare against a sovereign nation, were initiated by the US Treasury’s Office of Terrorism and Financial Intelligence, the only government finance agency in the world with its own in-house intelligence agency. The Office was created under the pretext of going after and freezing the assets and bank accounts of drug cartels and terrorists, something it seems strangely inept at if we judge from their record regarding groups like ISIS or Al Qaeda in Iraq. It seems to be far better going after “undesireable” countries like Iran and Russia. It has offices around the world, including in Islamabad and Abu Dhabi.

Those US Treasury financial warfare sanctions and the prospect of much worse to come have sparked a deep debate within Russia on how to defend the nation from more attacks. Vulnerability to western sanctions in their banking system has led Russia, like China, to develop an internal Russian version of SWIFT interbank payments. Now the very nature of money and its control is at the heart of the debate.

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Unorthodox Orthodox Proposal

In January 2015, in the depth of the financial crisis, with a Ruble at half what it had been months earlier and oil prices in a free-fall as a result of the September 2014 John Kerry-King Abdullah agreement, the Moscow Patriarchate reissued its idea.

Dmitri Lubomudrov, the Orthodox Church’s legal adviser told the media at that time, “We realized we couldn’t stay dependent on the Western financial system, but must develop our own. As with the Islamic system, the Orthodox one will be based not just on legislation, but on Orthodox morality as well, and will be an invitation to businessmen seeking security at a time of crisis.” Among its features would be interest-free credit issuance and prohibition of investment in gambling casinos or such activities going against Church moral values.

Then in early August this year the Orthodox plan for interest-free money creation gained a major added support. Sergei Katyrin, head of the Russian Chamber of Commerce and Industry, after meeting with Vsevolod Chaplin, the senior Orthodox cleric overseeing the project, announced, “The Chamber of Commerce and Industry supports the creation of the Orthodox Financial System… and is ready to provide its platform for detailed and professional discussion of these questions together with the relevant committees of the chamber.” The proposal is aimed at reducing Russia’s reliance on the Western banking system, an essential national economic security requirement.

Much as with Islamic banking models than ban usury, the Orthodox Financial System would not allow interest charges on loans. Participants of the system share risks, profits and losses. Speculative behavior is prohibited, as well as investments in gambling, drugs and other businesses that do not meet Orthodox Christian values. There would be a new low-risk bank or credit organization that controls all transactions, and investment funds or companies that source investors and mediate project financing. It would explicitly avoid operations with active financial risks. Priority would be ensuring financing of the real sector of the economy, its spokesman stated.

Interestingly, Russia’s largest Islamic autonomous republic, Tatarstan, recently introduced Islamic banking into Russia for the first time and it was supported positively by German Gref, CEO of the state-owned Sperbank, Russia’s largest bank. This May, Gref called it a very important instrument amid the current problems with raising funds on international markets. In July Sberbank and the Republic of Tatarstan signed an agreement on cooperation in the field of Islamic financing.

Under Czar Alexander III and his Finance Minister Nikolai Bunge, Russia established the Peasant Land Bank in the beginning of the 1880’s to give interest-free loans to the liberated peasantry that had been freed from serfdom in 1861 by his father, Alexander II and given land. The Land Bank invested in the modernization of Russian agriculture with farmers only paying a small handling charge for credits. The result was such a spectacular rise in Russian wheat, and other cereals that Russia became the world “bread basket” up to outbreak of World War I, exceeding the combined production of the USA, Argentina and Canada by some 25%.

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Glazyev proposals

The new prominence of the Orthodox Monetary model in Russian discussions comes at a time when one of Vladimir Putin’s economic advisers, Sergei Glayzev, the person advising the President on Ukraine as well as relations with fellow-members of the Eurasian Economic Union, has presented a plan for enhancing Russia’s national economic and financial security under the quite sensible assumption that the financial sanctions and now military pressures from Washington and NATO are no whimsical accident but a deep-seated strategy of weakening and economically destroying one of the two nations which stand in a way of a globalist US New World Order.

In May 2014, a few weeks after the Obama Administration imposed a series of select sanctions on key Russian individuals, banks and energy companies, striking at the heart of the economy, Glazyev made an interview with the Russian financial paper, Vedomosti, in which he proposed a number of prudent defensive measures. Among them were several which are now policy. This has included a credit and currency swap with China to finance critical imports and a shift to settlement in national currencies–Ruble and RMB; creation of a Russian interbank information exchange system, analogous to SWIFT, for payments and settlements within the Eurasian Economic Union and other partner countries.

A strategic proposal of Glazyev that the state impose a halt on all export of gold, precious metals, and rare earth elements, and that the Central Bank buy up gold mined by foreign companies to build monetary gold reserve strength, was, unfortunately, refused by Central Bank Governor Elvira Nabiullina who told the Duma, “We don’t believe that a moratorium is needed on gold exports. We are able to buy enough gold to diversify our gold and currency reserves.”

Nabiullina has come under criticism from members of the Duma for being far too slow in building the gold reserves of the ruble. Russia today is the world’s second largest gold producer after China, and China has been building its Peoples’ Bank of China gold reserves in recent years at a feverish pace. Western central banks, led by the Federal Reserve, since gold backing for the dollar was abandoned in August, 1971, have done everything, including brazen market manipulation, to discourage gold currency reserves around the world.

Most recently, on September 15 Glazyev presented a new series of economic proposals to the Presidential Russian Security Council to, as he stated it, reduce the vulnerability to western sanctions over the coming five years and achieve foundations for long-term growth and economic sovereignty. Among his proposals were creation of a State Committee on Strategic Planning under the President of the Russian Federation, together with a State Committee for Scientific and Technological Development, modeled on a system created in Iran during the 1990s following the introduction of Western sanctions there.

The first measure, creation of a Committee on Strategic Planning, echoes the highly successful French national Planification model introduced under President Charles de Gaulle, that was credited with transforming France from a stagnant peasant-dominated economy to an advanced, innovative modern industrial nation by the early 1970’s.

In the 1960’s France had a General Commission of the Plan which surveyed the entire economy to identify critical weaknesses that needed attention for overall national development. They would set goals for the coming 5 years. General Commission members were senior civil servants consulting with business leaders, trade unions and other representative groups. Each proposed plan was then sent to the national parliament for voting approval or change.

The crucial difference between France’s 5-year Planification and the Soviet 5-year central planning model was that the French was indicative and not imperative as was the Soviet Five Year Plan. Private or state companies could freely decide to focus on a sector such as railway development knowing the state would encourage the investment with tax incentives or subsidies to lower risk and make it attractive. It was highly successful until the mid-1970’s when the massive oil shocks and increasing Brussels supra-national rule-making made it increasingly difficult to implement.

There are other features to the detailed Glazyev proposal, among the most interesting his proposal to use Central Bank resources to provide targeted lending for businesses and industries by providing them with low interest rates between 1-4 percent, made possible by quantitative easing to the tune of 20 trillion rubles over a five year period. The program also suggests that the state support private business through the creation of “reciprocal obligations” for the purchase of products and services at agreed-upon prices.

Russia is in a fascinating process of rethinking every aspect of her national economic survival because of the reality of the western attacks. It could produce a very healthy transformation away from the deadly defects of the Anglo-American free-market banking model.

F. William Engdahl is strategic risk consultant and lecturer, he holds a degree in politics from Princeton University and is a best-selling author on oil and geopolitics, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.
First appeared: http://journal-neo.org/2015/11/22/russia-debates-unorthod...

lundi, 08 juin 2015

Sommes-nous dans l’anti-chambre d’une dictature financière?

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Sommes-nous dans l’anti-chambre d’une dictature financière?

Auteur : Liliane HELD-KHAWAM
Ex: http://zejournal.mobi

Un grand nombre de financiers ne savent plus à quel prix Nobel se vouer. Les ponctions sur l’épargne et donc sur les retraites et autres assurances-vie, appelées élégamment taux d’intérêts négatifs, ont suscité un tollé mondial. Mais le silence prévaut du côté des élus qui évitent depuis de trop nombreuses années toute confrontation avec la Haute Finance (HF).

Des voix professionnelles sont donc venues s’ajouter à celles qui grondaient déjà sur le net donnant plus de crédit à la thèse selon laquelle un petit groupe censé représenté « 1% » de la population détiendrait 50% des richesses mondiales serait en passe de prendre le pouvoir politique mondial.

Une richesse illimitée pour les uns grâce à un droit régalien (souverain)

Le calcul de ce taux de 50% des richesses mondiales est discutable. En fait, personne ne connaît réellement la masse monétaire créée par les banques commerciales. Celles-ci détiennent en effet une partie de leurs avoirs hors bilan. Ceci est légal. Légitime serait une autre question.

A côté de cette richesse potentiellement illimitée et inconnue, on découvre le monde peu attractif des « dark pool ». Il s’agit d’un circuit financier et boursier dont l’objectif est de garantir à la fois l’anonymat et de contourner les réglementations. Les opérations se font donc de gré à gré dans le plus grand secret.

Les sommes qui s’y échangent sont phénoménales. En 2007, en pleine crise des subprimes, les autorités de surveillance des marchés financiers européennes les auraient rendus légales. Les dark pools sont le terrain de prédilection des logiciels de trading de haute fréquence qui en augmentent l’efficacité et les avantages.

Comment ont-ils été autorisés en pleine stratégie de Weissgeld comme dirait la ministre suisse des finances ? Si le mystère reste total autour de la chose, nous vous invitons à découvrir deux criminologues de talent : Jean-Daniel Gayraud et Alain Bauer.

Bref, illimitée, puissante, obscure et légale sont quelques-uns des qualificatifs de la Haute Finance.

Des autorités de surveillance des marchés financiers proches de la Haute Finance

AMF ou FINMA sont les autorités de surveillance des marchés financiers français et suisse, elles sont totalement indépendantes . FINMA ose même le mot de « souveraineté ». Elles bénéficient d’une personnalité juridique propre et donc d’un conseil d’administration ou collège qui les gère à l’image d’une entreprise. On peut y trouver entre autres des patrons de la haute finance internationale (banques et assurances notamment).

Le fait est qu’une entité telle que FINMA définit elle-même les normes, ordonnances et lois. Elle a aussi l’autorité pour sanctionner. Elle est la garante de la bonne gestion de l’épargne, des caisses de pensions et des assurances (y c Vie).

Or, le silence de FINMA et des élus au sujet des taux d’intérêts négatifs suivis par des obligations à rendement négatifs est assourdissant ! Tout le monde tolère l’intolérable.
L’impopularité est l’ennemi numéro 1 de la Haute finance

La haute Finance se sait impopulaire. Elle a l’argent et l’abondance. Elle a réussi à imposer ses propres normes qui lui permettent de prendre toujours plus l’ascendant sur les peuples et les Etats.

Mais voilà elle a besoin de pérenniser sa suprématie matérielle par un pouvoir politique sur le plan mondial. Elle ne peut se permettre d’avoir un contre-pouvoir quelque part. Un peuple trop fort constituerait une menace.

Pour instaurer sa gouvernance globale et mondiale de manière –qu’elle croit- définitive, elle s’en prend actuellement au moins – il y en a d’autres – à deux valeurs qui donnent une assise aux individus : la liberté et la propriété privée.

Confiscation de la propriété privée

Les taux négatifs pourraient, semble-t-il, évoluer dans une fourchette pouvant aller jusqu’à 5% ( !). Cela revient à une confiscation claire, nette et précise injustifiée et illégale. Dans la mesure où un tiers non autorisé se sert hors de toute raison légale, elle constitue une atteinte à la propriété. Cela enfreint l’article 26 de la Constitution.
Les restrictions posées par la Confédération en termes d’accès au capital LPP (retraite) en vue de l’acquisition de sa résidence principale a déjà été une atteinte aux articles 108 et 111 de la Constitution. Les capitaux de la retraite sont aussi de la propriété privée puisqu’ils sont nominatifs. A moins qu’ils n’aient changé de nature en cours de route et soient devenus une sorte d’impôt… ?

Les obligations à rendement négatif de la Confédération a été un faux pas supplémentaire à l’égard des caisses de pension et du rabotage planifié des retraites…

Tout ceci porte atteinte à la crédibilité de l’« autorité » de l’Etat mais aussi à son rôle de garant de la Constitution et de l’intérêt public. Dans un pays dit démocratique, c’est-à-dire où le peuple est souverain, cette autorité est garante de la protection des droits des citoyens qui se trouvent dans la Constitution. Quand un groupe privé, à savoir les fonds d’investissement, les banquiers privés et centraux s’en prennent à des droits constitutionnels sans réaction de l’Etat ou de la justice, on peut dire que quelque chose défaille.

Confiscation du droit à la vie privée et donc des libertés

Un deuxième élément qui est dans le viseur de la haute finance international est la suppression du cash, l’argent liquide. Ce faisant, elle porte un coup fatal à au moins 2 choses à la fois :

Atteinte aux prérogatives de la Banque centrale :

- Le cash est une monnaie dite centrale qui n’est émise que par la banque centrale. S’en débarrasser revient à augmenter encore plus le poids de la monnaie créée par les banques privées (plus de 90% de la masse monétaire connue) ou monnaie bancaire.

- La suppression du cash signe la mise à mort à plus ou moins brève échéance du concept même de banque centrale. Il existe déjà actuellement – à côté des dark pools- des plateformes, notamment la T2S qui se passe de banque centrale. Le trafic se fait de banque à banque en direct.

- Eliminer le cash revient à se passer encore un peu plus de la banque centrale émettrice de cette monnaie et donc affaiblir les prérogatives théoriques de l’Etat.
Pour la petite histoire, la Suisse par exemple a jugé bon de déléguer aux banquiers privés la gestion pure et simple de TOUT le trafic de paiement à l’intérieur et hors de Suisse.

La banque centrale suisse a même créé une banque SECB – pour Swiss Euro Clearing Bank – basée à Francfort et qui peut garder et gérer des « virements excédentaires ».

On peut même raisonnablement supposer que c’est via cette banque que la Suisse non membre de la zone euro a participé au programme Target2 – en soutien à l’Allemagne – à compenser les déficits de certains pays.

Ces virements excédentaires sont sans doute les excédents de la balance des paiements de la Suisse que la SECB de concert avec la BNS a gardé hors de Suisse prenant le risque d’aggraver la déflation par assèchement de liquidités à l’intérieur du pays et de favoriser sur la durée une récession à venir.

Atteinte au droit à la vie privée des individus

- Le cash supprimé permet à nos amis de la haute finance de tracer toutes vos dépenses et vos gains. Le contrôle en est facilité.

- La gestion des données financières des individus pourraient alors devenir celle d’un centre de coûts et de profits contrôlable au même titre que n’importe quel collaborateur d’entreprise. Tout le monde sait que la comptabilité analytique et les logiciels qui vont avec permettent aujourd’hui de localiser chaque franc qui vous est imputé directement ou indirectement en coût ou en gain…
La Suisse a mis au point une nouvelle ventilation de ses statistiques qui considère le foyer comme « centre de production ». Peu rassurant…

- Remise en question du droit à la vie privée garantie pourtant par l’article 13 de la Constitution. La suppression du cash permettra à votre banquier préféré de vous accompagner dans tous vos déplacements mais aussi de savoir exactement grâce au code barre des produits achetés. Votre base de données inclurait la totalité des achats, les lieux, les dates, les goûts,…

- Alimenter le big data et commercialiser vos données. Avoir accès à votre dossier personnel et votre comportement en tant que consommateur a un prix. Les services Marketing raffolent de ce genre d’informations qui leur évite de mal cibler le client. On pense que ce genre de données est l’or noir de l’avenir…

On peut donc dire que la Haute Finance s’en prend directement à nos libertés et notre droit à la propriété privée. Ce faisant, elle impose ses propres critères sociétaux justifiant la mise sous tutelle de l’humain par les besoins d’un marché décidément insatiable et la logique technocratique…

A ce jour, les représentants de l’Etat ne semblent pas choquer par des pratiques qui mettent un système liberticide et inhumain au-dessus des individus et de leur bien-être. Deux piliers des droits du citoyen et d’une Constitution dite démocratique tremblent sur leur base. Vont-ils tomber ?

Question ultime : l’Etat est-il déjà mort ou fait-il semblant de l’être ?…


- Source : Liliane HELD-KHAWAM

00:03 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : banques, bankstérisme, économie, finances, ploutocratie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 25 avril 2015

La voie de l’Islande pour sortir de la crise financière

La voie de l’Islande pour sortir de la crise financière

«Ne pas écouter les marchés financiers, mais le peuple» (Olaf Ragnar Grimsson, Président d’Etat)

par Werner Wüthrich, docteur ès sciences politiques

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Iceland 03.jpgRécemment le gouvernement islandais a informé la Commission européenne et le Conseil européen du retrait de sa demande d’adhésion (cf. Horizons et débats no 8 du 23/3/15). Le gouvernement rose-vert avait sollicité en juillet 2009 son adhésion, après que la crise financière aux Etats-Unis ait influé de manière catastrophique sur les banques du pays. Lorsque le pays s’est rétablit étonnamment vite et qu’en avril 2013 un nouveau gouvernement a été choisi, les négociations ont été gelées. Le ministre des Affaires étrangères Gunnar Bragi Sveinsson a noté sur son site web: «Les intérêts de l’Islande sont mieux servi en dehors de l’UE.» La population n’approuverait pas l’adhésion, car ces dernières années, elle a réalisé, ce qu’elle a pu atteindre de ses propres forces. L’Islande est une île dans l’Atlantique avec 350?000 habitants. Le pays dispose de zones de pêche abondantes. Ses habitants pratiquent un peu d’agriculture avec beaucoup de moutons et accueillent de plus en plus de touristes parcourant le pays à cause de la beauté de la nature et de ses sources chaudes. Il fait bon vivre ainsi.
Lors de la dernière crise financière mondiale, l’Islande a pris une place importante – à plusieurs égards. La crise y a sévi encore beaucoup plus qu’ailleurs. En 2008, l’amoncellement de dettes était – au zénith de la crise – beaucoup plus élevé que dans les pays sud de l’UE. Alors que les dettes en Grèce s’élevaient à 175% du produit intérieur brut, les dettes de l’île atlantique (notamment celles des banques) étaient dix fois supérieur au du PIB, c’est à dire 1000% – donc un véritable scénario de catastrophe. Néanmoins, l’Islande se retrouve – sept ans plus tard – relativement en bonne santé. Comment cela s’est-il passé, comment cela a-t-il été possible?
Dans les années de la fin du millénaire, l’Islande se faisait remarquer par des taux de croissance très élevés. La raison n’était pas les fruits de la pêche, mais elle se trouvait ailleurs: les trois grandes banques s’étaient engagés dans un jeux risqué et avaient transformé l’île en une place financière globale. Elles attiraient par exemple des fonds d’épargnes de l’étranger avec des taux d’intérêts surélevés et investissaient cet argent dans des placements financiers risqués dans le monde entier – dans un premier temps avec succès. Les managers des banques responsables se présentèrent comme étant «modernes» et «ouverts» et rompirent avec les traditions de leur banque et de leur corps de métier – selon le proverbe: «Tant va la cruche à l’eau qu’elle finit par se casser.» La cassure ou la chute arriva il y a sept ans – de façon massive – et produisit très rapidement la faillite des trois grandes banques.

Le peuple montra la voie au sujet des dettes extérieures

Le traitement des dettes extérieures des trois banques islandaises était controversé. Selon la doctrine occidentale, l’Etat respectivement les contribuables devaient au moins en partie en assumer la responsabilité. Il s’agissait avant tout des fonds dits Icesave. Icesave avait, en tant que filiale en ligne de la Landsbanki nationalisée, attiré pendant plusieurs années avec des intérêts élevés de nombreux petits épargnants étrangers, dont l’argent n’était pas couvert par l’assurance islandaise des dépôts. Avant tout la Grande Bretagne et les Pays-Bas, d’où venait la plus grande partie de fonds étrangers, exigèrent que l’Etat islandais rembourse ces fonds. Il s’agissait d’environ 4 milliards d’euros (environ 12?000 euros par habitant de l’Islande). Le gouvernement négocia avec les deux pays, qui accordèrent des taux bas et des délais de remboursement longs. Le Parlement islandais accepta le résultat des négociations et adopta le 30 décembre 2009 une loi réglant les modalités de remboursement. – Mais alors le peuple sortit dans les rues avec leurs casseroles et exprima son mécontentement de devoir endosser une responsabilité qui ne lui incombait pas. Les spéculateurs étrangers devaient eux-mêmes porter les conséquences de leurs actes. Finalement, ils avaient obtenu 10% ou plus pour leur argent. «Est-ce moralement et juridiquement justifié, de simplement attribuer le risque à l’Etat et aux contribuables?», figurait sur les transparents et les tracts. L’initiative citoyenne Defence organisa diverses manifestations d’opposition. Elle récolta plus de 60?000 signatures (de 350?000 habitants) et exigea un référendum populaire. Les citoyens assiégèrent la résidence du Président d’Etat avec des feux de Bengale rouges, signalant de manière bien visible un «stop» à cette politique. Le Président d’Etat Olaf Ragnar Grimsson entendit la voix du peuple et ordonna le référendum: «Le noyau de notre Etat islandais est, que le peuple est le juge suprême sur la validité des lois. C’est ainsi que j’ai décidé, en conformité avec la Constitution, de transférer la décision sur la loi en question au peuple.» – En mars 2010, 93% des votants dirent non au paiement des dettes bancaires par l’Etat.
La Grande-Bretagne et les Pays-Bas étaient alors, faute de mieux, prêts à renégocier le remboursement des dettes bancaires. Dans un nouvel accord, l’Islande obtint des concessions supplémentaires et des allégements de paiement. Le remboursement fut prolongé jusqu’en 2046, suite à quoi la prochaine génération serait aussi concernée. Le Parlement islandais accepta. Le Président d’Etat fixa un nouveau référendum populaire. En avril 2011, le peuple refusa également cette nouvelle proposition. – Que faire?
Les Islandais résolurent leur problème bancaire de la manière suivante: les trois grandes banques durent annoncer faillite. La Landsbanki avec sa banque en ligne Icesave fut nationalisée, les deux autres ont été divisés en une «New Bank» et une «Old Bank». La New Bank (dotée de nouveaux capitaux) hérita des domaines d’activité nécessaires à l’intérieur du pays, tels les opérations de paiement, les bancomats, un service «crédit», etc. La Old Bank hérita des immenses amoncellements de dettes et toutes les affaires étrangères avec une quantité d’actifs douteux qu’on liquida lors d’une procédure de faillite. De cette manière, les guichets purent rester ouverts et les bancomats restèrent en fonction à tout moment. Les banques obtinrent de nouveaux noms. L’ancienne banque Kaupthing s’appelle aujourd’hui Arion, l’ancienne Glitinir s’appelle aujourd’hui Islandsbanki. Les trois banques (actuellement en partie en main étrangère) se limitent aux opérations bancaires traditionnelles à l’intérieur du pays.
Cette procédure de faillite nous rappelle à la déconfiture de la Swissair, suite à laquelle on a toute suite fondé une nouvelle petite entreprise – la Swiss – (actuellement contrôlée par la Lufthansa) et pendant laquelle les actifs restants de l’ancienne société et l’importante accumulation de dettes ont été entièrement liquidés lors de la procédure de faillite.

La maîtrise du quotidien et la récupération

La vie sur l’île était difficile depuis le début de la crise. La couronne islandaise perdit de sa valeur. Les prix augmentèrent. Les salaires réels baissèrent. La vie renchérit. Le chaumage augmenta. La performance économique avait déjà baissé de 7% en 2009. Le gouvernement eut besoin d’un crédit du FMI de 10 milliards de dollar, pour survivre à ces temps difficiles. Comme d’habitude, il posa ses conditions. Le gouvernement gauche-vert refusa cependant une politique de liquidation dans le domaine social. Elle réussit tout de même à remplir le programme du FMI. Des pays amis tels la Norvège et la Suède aidèrent avec de l’argent. On augmenta les impôts pour les habitants, la progression de l’impôt sur les revenus fut accentuée et on saisit une série de mesures peu orthodoxes pour réduire les dettes. On déclara, par exemple, tous crédits liés à des monnaies étrangères comme illégaux. Le gouvernement offrit aux entreprises des programmes spéciaux de restructuration de la dette. Pour les crédits immobiliers il y eut des réductions de la dette. Les petits propriétaires obtinrent des allégements de paiements. Pour protéger la monnaie et empêcher la fuite de capitaux, le gouvernement introduisit des contrôles de la circulation des capitaux toujours en vigueur. Les personnes privées voyageant à l’étranger ne peuvent changer qu’un nombre limité d’euros.
Le FMI respecta les démarches du gouvernement. Plus encore – il demanda au ministre islandais des Finances Steingrimur Sigfusson, s’il ne voulait pas devenir le responsable principal du FMI pour la Grèce. Celui-ci a cependant refusé cette proposition (Frankfurter Allgemeine Zeitung du 21/2/15).
La crise en Islande n’a pas duré longtemps. La politique énergique, soutenue par le peuple, montra rapidement des résultats. Le tourisme et l’industrie de pêche profitèrent massivement de la monnaie faible. L’Islande devint bon marché. On importa moins de biens de consommation chers, en revanche, on produisit davantage à l’intérieur du pays. Trois ans après la baisse de 7% de 2009, il y eut une augmentation de 3% – un taux plus élevé que la moyenne de l’UE. L’inflation disparut et le taux de chômage se trouve aujourd’hui à 4% – comme en Suisse. Il n’existe pas de chômage des jeunes comme dans d’autres pays, où il a atteint des dimensions catastrophiques. – L’agence de notation Fitch a de nouveau augmenté la solvabilité du pays. Elle l’a explicitement justifié par «la réussite atteinte suite à des réponses peu orthodoxes à la crise».
En outre, la décision de la Cour de justice de l’AELE de l’année 2013 – ayant cette fois-ci pris une décision au profit du peuple – a été de grande utilité puisque la responsabilité de l’Etat pour les dettes bancaires étrangères a été refusée.

Succès survenu sur fond de souveraineté et de démocratie directe

Pourquoi le pays a-t-il si vite récupéré? Décisif pour le succès fut d’un côté la voix du peuple. Les Islandais n’ont pas seulement pris les bonnes décisions lors de deux référendums. La population a également, dans un grand nombre d’activités, participé activement aux événements – et cela toujours de manière non-violente. Avec des sites internet originaux, ils se sont défendus contre des tentatives de la Grande-Bretagne de placer les Islandais dans un coin terroriste afin de pouvoir geler leurs comptes en banques en Grande-Bretagne. Les Islandais ont en outre remonté les manches et ont remis leur économie nationale au pas. Les trois «nouvelles» banques, massivement réduites, y accomplissent leur tâche traditionnelle. La population a aussi empêché que les managers responsables du dérapage des banques reçoivent, comme ailleurs, d’énormes indemnités de départ en quittant leurs postes. Un bon nombre d’entre eux doivent faire face à des procédures judiciaires. Une commission d’enquête parlementaire a publié un rapport de 2000 pages, qui désigne un petit groupe d’environ 30 managers de banques, membres du gouvernement et de la banque centrale comme responsables principaux pour la débâcle financière. La Cour suprême a récemment jugé quatre d’entre eux avec des peines de prison de cinq à six ans pour des manipulations frauduleuses du marché et des abus de confiance, la punition la plus dure jamais prononcée en Islande dans le domaine de la criminalité économique.
En outre, la propre monnaie fut décisive pour le sauvetage du pays: la baisse massive de la couronne islandaise n’a pas mené au naufrage (comme certains prophètes financiers l’avaient prédit), mais c’était la condition préalable décisive pour une guérison rapide. Aujourd’hui, la couronne islandaise s’est stabilisée à environ 30% en dessous de sa valeur avant la crise. D’autres pays pourraient s’en inspirer! Pour un membre de la zone euro, la sortie de la monnaie commune serait la base pour une voie semblable.
Le succès de la voie islandaise pour sortir de la crise bancaire se distingue fortement de la voie centraliste, dirigée d’en haut, du sauvetage des banques et de la «gestion des dettes» de l’UE, où l’on maintien artificiellement en vie les banques en faillite et rend responsables les contribuables. L’Islande a clairement contredit l’idée que le sauvetage de grandes banques est «sans alternatives» (Too big to fail). Même si la voie de l’Islande ne peut pas être copiée telle quelle pour d’autres pays, elle inspire quand même à chercher courageusement de nouvelles voies. Elle montre aussi, comment un petit pays avec sa propre monnaie peut fièrement maintenir sa place dans le monde globalisé de la finance. La retrait de la demande d’adhésion en est la conséquence logique. Les problèmes financiers ne peuvent pas être résolus à huis-clos par une petite élite, mais la population et les contribuables doivent pouvoir aider de manière constructive à trouver le chemin du succès. Le fait que le FMI ait demandé au ministre islandais des Finances d’aider à maîtriser la crise de la dette en Grèce, parle pour-soi. 

vendredi, 24 avril 2015

Iceland’s Economic Revolution

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F. William Engdahl

Ex: http://journal-neo.org

Iceland’s Economic Revolution

Icelanders are a proud stubborn people with more than 1200 years of history, rugged Scandinavian stock, living in one of the most beautiful natural areas of our Earth. In 2001 her government made a colossal series of disastrous decisions that resulted in the worst banking crisis in history.

Prime Minister Davíð Oddsson, enchanted with Milton Friedman’s free market ideas, implemented a course of tax cuts, cut the corporate income tax to 18%, abolished the net wealth tax, lowered the personal income tax and inheritance taxes and privatized the banking system, introducing financial deregulation along lines of the United States, for a nation with a population of a mere 239,000 citizens. He also entered a free trade agreement with the EU. Oddsson joined the charmed circles of Bill Clinton, of George H.W. Bush, who was invited to Rekyjavik to go salmon fishing. He became a regular at Bilderberg meetings. It seems it all went to his head.

Oddsson went on to become head of the Iceland National Bank in 2005 where he fed the megalomania of the three deregulated banks by in effect printing money at unprecedented rates, flooding the economy with liquidity, until he was de facto fired in 2009 by an act of parliament in the wake of the worst banking crisis in Iceland’s history.

Since the outbreak of the Iceland banking collapse and economic crisis in 2008, in the wake of the September 2008 US Lehman Bros. crisis, Icelanders, exercising their centuries-long tradition of direct democracy, took to the streets demanding fundamental change.

Oddsson’s pals in the small country’s newly-deregulated private banks had abandoned caution to the winds as they decided Reykjavik was destined to become the new Wall Street, an emerging world financial center.

By the outbreak of the global financial crisis, the three banks had combined assets equal to more than 11 times of the Icelandic GDP. They held foreign debt in excess of €50 billion, compared with Iceland’s gross domestic product of €8.5 billion. The inexperienced Iceland bankers had financed their staggering growth by borrowing on the interbank market mainly from UK and Holland banks.

The government’s main priority was to insulate the nation’s population and economy from the effects of the wanton lending abuses of the three banks, something the present Greek government was elected to do for its citizens, to the horror of German Finance Minister Wolfgang Schäuble and others. By November 2008 Iceland’s unemployment had tripled in a matter of two months.

Decisive action

When the dust settled, relative to the size of its economy, Iceland’s systemic banking collapse ranked as the largest experienced by any country in economic history. By the October 2008 the country’s three major banks–Glitnir bank, Landsbanki and Iceland’s largest bank, Kaupþing were placed into state receivership, nationalized.

That was the same time US Treasury Secretary Henry Paulson, who deliberately triggered the Lehman crisis, categorically refused nationalizing the criminal Wall Street banks, contemptuously stating, “Nationalization is socialism; we don’t do that here.” It was a lie at best as Paulson, with carte blanche control over an unprecedented $700 billion Troubled Asset Recovery Fund, bailed out AIG, Goldman Sachs and his old buddies on Wall Street with “socialized” losses dumped on American taxpayers.

Unlike Greece or Ireland or other EU countries or the USA, the Iceland Parliament and government refused to give unlimited state guarantee to save the private banks.

They nationalized them instead, creating a “Good bank-Bad bank” model loosely based on the successful Swedish 1992 experience with Securum. All domestic assets of the three banks were placed in new publicly-owned domestic versions of the banks. All foreign liabilities of the banks, which had expanded with subsidiaries in the UK and Netherlands, went into receivership and liquidation. British and Dutch bank counterparties and governments shrieked howls of protest, threatening Iceland with being blackballed and forever cut off from further credit by the world. The government also imposed currency controls.

The Parliament established an Office of Special Prosecution to investigate allegations of criminal fraud by government and bankers. People responsible went to prison. Baldur Guðlaugsson, Permanent Secretary of the Ministry of Finance went to prison for insider trading; the president of Glitnir bank went to prison for tax fraud; the president of Kaupthing Bank got 5 ½ years prison; former Prime Minister Geir H. Haarde was indicted.

Iceland decided to go it alone and focus on rebuilding her devastated real economy. The results are quite opposite the results in the EU where the brutal IMF and ECB and EU austerity policies have turned a banking crisis into a major economic crisis across the EU.

By March 2015, according to the IMF itself, “Overall, macroeconomic conditions in Iceland are now at their best since the 2008-9 crisis. Iceland has been one of the top economic performers in Europe over the past several years in terms of economic growth and has one of the lowest unemployment rates… Iceland’s strong balance of payments has allowed it to repay early all of its Nordic loans and much of its IMF loans while maintaining adequate foreign exchange reserves.” The report added, “This year, Iceland will become the first 2008-10 crisis country in Europe to surpass its pre-crisis peak of economic output.”

Revolution in banking next?

The most dramatic and heartwarming development from the Iceland financial crisis however is the Prime Minister’s proposal to revolutionize the country’s money creation process. The first country in the present world to consider such bold action, Prime Minister Sigmundur Davíð Gunnlaugsson commissioned a major report, on reform of the monetary system to prevent future crises. The report, issued by Progressive Party parliamentarian and chair of the parliament’s Committee for Economic Affairs and Trade, Frosti Sigurjónsson, examined the very taboo subject of how private commercial banks are able to create money “out of thin air.”

The report considers the extent to which Iceland’s history of economic instability has been driven by the ability of banks to ‘create money’ in the process of lending.

They went to the Holy of Holies of the secrets of banking since the Bank of Amsterdam first introduced systematic fraud into credit lending in the late 1700’s before it went bankrupt—fractional reserve banking. That simply means a bank lends many times over its deposit or equity base. If there is a crisis of confidence and depositor bank runs, under fractional reserve banking, the bank goes under.

The Frosti report concluded its examination of the link between Iceland bank lending up to September 2008 and the severity of the crisis. Their conclusion was that, “the fractional reserve system may have been a long term contributing factor to various monetary problems in Iceland, including: hyperinflation in the 1980s, chronic inflation, devaluations of the Icelandic Krona, high interest rates, the government foregoes income from money creation, and growing debt of private and public sectors.”  That’s a strong indictment and accurate.

It described the stages of every bank crisis since at least 1790 when the Bank of Amsterdam went bankrupt after a run: “A bank’s stock of cash and Central Bank reserves (both assets of the bank) is small compared to total deposits (the banks’ liability). A rumor that a bank may be in difficulty can therefore cause customers to withdraw their deposits in panic (a bank run). A bank run forces the bank to sell assets quickly to fund payouts to depositors. Such a sudden increase in the supply of assets can lead to a fall in market prices, putting other banks into trouble, and the whole banking system may follow.”

Sovereign Money System

The report to the Prime Minister concludes that a revolutionary change in control of credit is needed to control the greed and voracity of the private banks. They call for something known as a Sovereign Money System. As they note, “In a Sovereign Money system, only the central bank, owned by the state, may create money as coin, notes or electronic money. Private commercial banks would be prevented from creating money.”

The report further notes a major positive gain from implementing the Sovereign Money System. The private banks would not make huge profits by buying and selling Government debt at taxpayers’ expense as the government must pay private bondholders interest on that debt: “By delegating the creation of money to private commercial banks, the Central Bank of Iceland, and thereby the state, foregoes considerable income that it would otherwise earn from creating new money to accommodate economic growth.”

They describe how it would function: “In a Sovereign Money system, private banks do not create money. Instead this power is in the hands of the Central Bank, which is tasked with working in the interest of the economy and society as a whole. In the Sovereign Money system, all money, whether physical or electronic, is created by the Central Bank. Although commercial banks will no longer create money, they will continue to administer payments services for customers and will make loans by acting as intermediaries between savers and borrowers.”

And a critical provision: “The payments service will consist of Transaction Accounts held by individuals and businesses. The funds in Transaction Accounts will be electronic sovereign money created by the Central Bank. Transaction Accounts are risk free, as they are kept at the Central Bank, and interest-free as they are not available to the bank to invest. The Central Bank will be exclusively responsible for creating the money necessary to support economic growth. Instead of relying on interest rates to influence money creation by banks, the Central Bank can change the money supply directly. Decisions on money creation will be taken by a committee that is independent of government and transparent in its decision-making, as is the current monetary policy committee.”

That very system was proposed by Chicago economist Irving Fisher and others during the 1930S Great Depression in the USA. The lobby of the bankers managed to kill it.

Wow! Were the US Congress to enact such legislation as Iceland is now discussing to adopt they would return the power over money creation away from the privately-owned Federal Reserve to the elected Congress as specified in the US Constitution, Article 1, Section 8, “The Congress shall have the power to coin Money, regulate the Value thereof…”

The key to the entire Iceland proposal is that the central bank is a State-owned central bank or a Public Bank, as Iceland has. So long as we relegate the power of money creation to central banks privately owned like the Federal Reserve, we ultimately end up in a system of recurring financial collapse, depression, unemployment.

A move to such a Sovereign Money System is not at all difficult technically. It requires only political will of governments to act in the interests of their citizens and nations. Russia would become de facto invulnerable to the ravages of the US Treasury Economic Terrorism Office and Greece could walk away from her unpayable debts to the ECB and IMF and get about rebuilding her real economy.

F. William Engdahl is strategic risk consultant and lecturer, he holds a degree in politics from Princeton University and is a best-selling author on oil and geopolitics, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.
First appeared: http://journal-neo.org/2015/04/21/iceland-s-economic-revolution/

mardi, 07 avril 2015

IJsland koploper in monetaire hervorming?

Dit artikel werd op 31 maart 2015 in The Telegraph (UK) geplaatst. Het lijkt erop alsof er schot in de internationale geldhervorming aan het komen is:

'IJsland wil door het uitvoeren van een revolutionair plan een einde maken aan de op- en neergangen van de economie

De IJslandse overheid buigt zich over een revolutionair monetair plan. In het kort komt het erop neer dat de macht om geld te scheppen van banken wordt afgenomen en wordt overgedragen aan de centrale bank.

Als het plan wordt uitgevoerd, dan betekent het een totale ommekeer in de geschiedenis van het bankieren. Frosti Sigurjonsson, de jurist van de regerende centrumrechtse Progress Partij heeft het plan opgenomen in een rapport van zijn hand getiteld “Een betere monetair systeem voor IJsland”.

Premier Sigmundur David Gunnlaugsson heeft over het rapport gezegd: “ De aanbevelingen die worden gedaan leveren een belangrijke bijdrage aan de zich ontwikkelende discussie in en buiten IJsland over geldcreatie en monetaire politiek”.
Het door premier Sigmundur Davis Gunnlaugson geaccrediteerde rapport heeft als doelstelling om een eind te maken aan een monetair systeem dat verantwoordelijk is voor een reeks van crisissen, waarvan de meest recente in 2008.

Volgens een studie door vier centrale bankiers heeft IJsland ‘sinds 1875 te lijden gehad aan 20 verschillende financiële crisissen van verschillende aard’, waarvan ‘zes ernstige meervoudige crisissen die zich gemiddeld elke 15 jaar voordoen.’
Sigurjonsson stelt dat de problemen steeds weer het gevolg zijn geweest van krediet zeepbellen, die in een periode van economische hoogconjunctuur worden ‘opgeblazen’. 

Hij stelt dat de centrale bank niet in staat is om de kredietexplosie te controleren en daardoor moet toestaan dat de inflatie toeneemt en het nemen van extreme risico’s zowel als van dito speculaties worden aangewakkerd. Als gevolg hiervan neemt de dreiging van bankfaillissementen en van kostbare overheidsinterventies toe.

De centrale bank schept in IJsland evenals in de andere moderne markteconomieën chartaal geld – papiergeld en munten-, maar dat is slechts een gering deel van al het geld dat wordt gecreëerd. Commerciële banken scheppen minstens 95% van de totale geldhoeveelheid digitaal op basis van schuld.

De centrale bank heeft slechts een beperkte invloed op de geldhoeveelheid, omdat de monetaire middelen die de centrale bank tot zijn beschikking heeft te beperkt zijn.
Als het Soeverein Geld plan wordt uitgevoerd, dan krijgt de centrale bank van het land het exclusieve recht op geldschepping.

“Het is cruciaal dat de macht om geld te scheppen wordt gescheiden van de macht hoe het nieuwe geld wordt aangewend”, schrijft Sigurjonsson in het voorstel. Hij schrijft verder: “Dat het parlement de allocatie van geld gaat bediscussiëren zoals dat nu wordt gedaan over de staatsbegroting”.

De banken kunnen gewoon doorgaan met het beheren van rekeningen van klanten en het regelen van het betalingsverkeer. Na de monetaire herschikking worden banken intermediairs tussen spaarders en leners.
Ondernemer en econoom Sigurjonsson was een van de masterminds achter het schuldenverminderingsprogramma voor huishoudens dat in mei 2014 werd gelanceerd. Hierdoor zijn veel IJslanders uit de problemen geholpen, vooral de huishoudens die voor 2008 een aan de inflatie-index gerelateerde hypotheek waren overeengekomen.

Het kleine Scandinavische land werd zwaar getroffen door de crash die in 2008 werd ingeluid door het faillissement van Lehman Brothers, gevolgd door de ineenstorting van de drie IJslandse banken.
IJsland werd hierdoor het eerste Europese land dat in vijfentwintig jaar een beroep moest doen op het Internationaal Monetair Fonds om de gehavende economie te redden.

Het Bruto Binnenlands Product van IJsland zakte met 5,1% in 2009 en 3,1% in 2010, waarna het weer steeg.'

 

Commentaar: Door de ontwikkelingen in IJsland wordt het Burgerinitiatief OnsGeld in een nog duidelijker perspectief geplaatst. De initiatiefnemers willen dat ook het Nederlandse parlement zich gaat buigen over het geldscheppingsvraagstuk. De voorstellen aan het parlement zijn als volgt:

De overheid heeft het recht op geldschepping uit handen gegeven aan private commerciële banken en is daardoor niet in staat (gebleken) om aan haar verantwoordelijkheid voor bestaanszekerheid en spreiding van welvaart gestalte te geven. Tegen deze achtergrond roepen wij het Nederlandse parlement op om:

* zich voor deze principiële rol van de overheid uit te spreken en er op aan te dringen dat de overheid het exclusieve recht op geldschepping herneemt door het in circulatie brengen van schuldvrije euro’s; en

* de euro’s, gecreëerd door een op te richten publiek instituut, zoveel mogelijk in omloop te brengen door ze te besteden, dan wel rentevrij uit te lenen.

De toevoeging aan het IJsland plan is, dat nieuw geld direct wordt besteed door de overheid, of dat het als rentevrije leningen in omloop wordt gebracht. Bij directe bestedingen door de overheid kan bijvoorbeeld worden gedacht aan het voorzien in betaalbare woningen. Wonen is een primaire levensbehoefte en moet niet onderhevig zijn aan marktwerking. Hetzelfde geldt ook voor leren en gezondheidszorg.

Het burgerinitiatief kan worden getekend tot twee weken voordat het parlement het initiatief daadwerkelijk in de Tweede Kamer gaat behandelen.

 

lundi, 06 avril 2015

Le Déclin de Bretton Woods

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LA CHINE A PROPOSÉ LA CRÉATION D'UNE BANQUE
 
Le Déclin de Bretton Woods

Chems Eddine Chitour*
Ex: http://metamag.fr
 
« L'Angleterre n'a pas d'amis ou d'ennemis, elle n'a que des intérêts permanents ».
Winston Churchill

Une information passée inaperçue. La Chine a proposé la création d'une Banque (l'AIIB), l'Asian Infrastructure Investment Bank, Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures dotée d'un capital initial de 100 milliards de dollars. Elle a pour objectif de répondre aux besoins croissants d'infrastructures ( transports, barrages, ports, etc.. ) de la région asiatique. Créée en 2014 sur l'initiative de la Chine, elle est destinée à financer les projets d'infrastructures dans la région Asie-Pacifique.

La Russie participera à la fondation de la Banque asiatique, a annoncé samedi 29 mars à Bo'ao, en Chine, le premier vice-Premier ministre russe Igor Chouvalov. L'AIIB vient surtout concurrencer la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement (BAD), deux organisations contrôlées par les Occidentaux, qui en détiennent les principales parts de vote et les postes clés. Traditionnellement, la Banque mondiale est dirigée par un Américain, le FMI par un Européen, la BAD par un Japonais.

Le système bancaire en bref 

Pour avoir une idée du fonctionnement du système actuel qui génère une financiarisation, lisons cette contribution qui en explique le mécanisme et ses perversions : « Le système bancaire actuel fonctionne selon un principe très simple. Celui qui veut emprunter de l'argent promet au banquier qu'il remboursera et sur cette promesse le banquier lui crée un avoir. Sur cela l'emprunteur doit des intérêts. La Banque centrale européenne (BCE) oblige les banques d'avoir 2 centimes en réserve pour chaque euro qu'elles doivent à leurs clients. Nos avoirs bancaires sont maintenant couverts pour quelques pourcentages d'argent réel, le reste de l'argent n'existe pas. Nous n'avons donc pas d'argent à la banque, mais un avoir de la banque, une promesse du banquier, qu'il nous donnera du vrai argent en échange si nous lui demandons. Les banques empruntent le vrai argent de la BCE. C'est l'argent dans notre porte-monnaie. Le vrai argent est également utilisé sous forme électronique dans les paiements entre banques. Dans le trafic de paiements interbancaires quotidien, les banques annulent les montants qu'elles se doivent mutuellement et le soir elles ne se paient que les différences. Ainsi, avec un tout petit peu d'argent les banques, entre elles, peuvent payer des millions.» 
 

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«Dans l'argent'' en circulation, les prêts s'entassent toujours plus... Les intérêts pour les épargnants sont payés par les emprunteurs. Ces intérêts aussi portent des intérêts. A 3% d'intérêts l'épargne double en 24 ans, à 4% en 18 ans. Donc les riches deviennent de plus en plus rapidement plus riches. Aujourd'hui 10% des Européens les plus riches détiennent 90% des richesses. La masse de pseudo-argent ne cesse de croître. Aux alentours de 1970 elle avait atteint le stade où les avoirs dépassent le Produit intérieur brut. Cela menait au développement d'un secteur financier, où l'on gagne l'argent avec l'argent, c'est-à-dire avec des intérêts et en soufflant des bulles à la Bourse. (...) Les banquiers ont réussi à convaincre les gouvernements, que ce serait mieux s'ils n'empruntaient plus à leur banque centrale (ce qui dans la pratique revenait à emprunter sans intérêts) et, à la place, d'emprunter à des banques commerciales, donc à intérêts». 

«Dans tous les pays qui l'ont accepté la dette publique croissait exponentiellement. (...) Les gouvernements devaient réduire leurs dépenses pour faire face à la charge croissante des intérêts. Mais contre l'effet de la croissance exponentielle des intérêts on ne pourra pas gagner avec des réductions de dépenses. Les gouvernements devaient vendre des services publics pour rembourser les dettes..(...) Les pays faibles se retrouvent endettés, sans possibilité de s'en sortir. Les banques profitent de ces montagnes de dettes croissantes et font porter les risques par les payeurs d'impôts.

Quelle serait la solution? 

La solution de tous ces problèmes est aussi simple que sa cause. Nous devons ériger une banque d'Etat qui a le droit exclusif de créer de l'argent. Il faut interdire les prêts d'argent inexistant. Une banque d'Etat n'a pas besoin de capital, ni de bénéfices. Aussi, les intérêts peuvent rester très bas ou être compensés fiscalement. Le gouvernement ne sera plus dépendant des banques.

Il est tragique de voir comment des pays sont ruinés. Ils laminent les dépenses sociales au profit des remboursements d'intérêts et ceci ad vitam æternam puisque le principal est encore hors de portée du remboursement. Par contre, et sans faire dans un prosélytisme déplacé, dans le mécanisme de la finance islamique, l'usure (intérêt n'existe pas) et les risques sont partagés entre l'emprunteur et sa banque.

La naissance d'une banque en dehors de l'hégémonie américaine 

Les Chinois sont devenus les plus grands créanciers de la Terre: une réserve de plus de 3000 milliards de dollars en devises. Elle achète des obligations d'État mais aussi des entreprises privées, des hôtels, des cliniques, des monuments historiques, des tableaux, des châteaux, des infrastructures ( aéroports, ports ) etc. La Chine représente maintenant 15% de l'économie mondiale et a conquis la deuxième place devant le Japon. 

La Chine a annoncé, être désormais la première puissance commerciale mondiale. Elle n'a jamais vraiment considéré l'Union Européenne comme un partenaire politique de premier plan. Et malgré sa rivalité avec les Etats-Unis, elle estime que Washington est le seul véritable interlocuteur sur la scène internationale. Pour rappel, les pays du Brics dont fait partie la Chine forment un bloc important à l'échelle mondiale. Leur poids démographique atteint 3 milliards de personnes, soit 42% de la population mondiale et leur PIB représentait en 2010, quelque 14.000 milliards d'USD, ou 18,5% du PIB mondial. Leur réserve de devises est estimée à 5000 milliards d'USD, dont 3200 milliards pour la seule Chine. 

La Chine a décidé de sortir en douceur, de l'orbite du dollar et du système de Bretton Woods, On sait que les Etats-Unis s'opposent, en vain, à la nouvelle puissance montante du monde, la Chine. Par les investissements qu'elle opère dans le monde, la Chine devient presque un pays prédateur, à l'affût des bonnes affaires dans le monde. Et surtout avec sa politique «gagnant-gagnant» et grâce à sa main-d'oeuvre très peu coûteuse, elle opère dans tous les continents y compris en Europe et aux États-Unis. Deuxième puissance du monde depuis 2010, détentrice de plus de 4000 milliards de réserves de change, la Chine, qui a commencé à internationaliser sa monnaie, le yuan, sait que « le temps travaille pour elle ». Et les États-Unis en sont conscients. Partant d'une « vérité » que le dollar américain ne peut rester indéfiniment la monnaie-centre du monde, la Chine vise à surpasser l'Amérique et devenir la première puissance économique, financière et monétaire du monde. 

aiib.jpegLe 17 mars, à Pékin. Martin Schulz, le président du Parlement européen a qualifié de « bonne chose » les adhésions européennes à la banque d'infrastructure asiatique. A ce jour, une trentaine de pays figurent dans cette liste, parmi lesquels l'Inde, Singapour, l'Indonésie et l'Arabie saoudite. Lorsqu'il a été lancé par la Chine en octobre 2013, le projet de Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures avait fait des vagues dans le monde des organisations multilatérales. Il était difficile de ne pas voir dans ce projet « anti-Bretton Woods » la volonté du président XI Jinping d'affirmer et de voir reconnue la puissance chinoise dans le monde des institutions multilatérales, aujourd'hui encore largement dominé par les Américains et les Européens.

Alors que le délai pour souscrire s'achève mardi 31 mars 2015 au soir, l'Égypte a annoncé, la veille, lundi 30 mars 2015, sa décision de rejoindre la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII - AIIB). Elle en deviendra officiellement le 14 avril 2015 un membre fondateur. La Turquie a posé sa candidature vendredi 27 mars 2015. La BAII devrait commencer ses activités fin 2015. 

Les Etats-Unis jettent l'éponge. Ils vont coopérer avec la BAII 

Le lundi 31 mars, date butoir pour le dépôt des candidatures pour devenir membre fondateur de la BAII, le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, a déclaré que son pays prévoyait de coopérer avec la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures. Cette annonce s'est faite après un entretien d'une heure que M.Lew a eu avec le Premier ministre chinois Li Keqiang ce lundi à Beijing, selon le vice-ministre chinois des Finances Zhu Guangyao. M.Zhu a confirmé, à l'Agence de presse Xinhua que le secrétaire américain au Trésor souhaitait la bienvenue à la Chine pour jouer un plus grand rôle dans les affaires économiques internationales. C'est une passation de pouvoir, pour ne pas dire une capitulation. Après avoir vu ses alliés les plus solides partir et l'un après l'autre, rejoindre le projet chinois, les Etats-Unis ont fini par faire un constat amer; ils ont été tout simplement ignorés et traités comme quantité négligeable dans cette affaire. Avec ou sans eux la BAII se fera et le monde entier, hormis le fidèle Japon et quelques petits satellites, sera là pour y participer. Que faire d'autre maintenant sinon tenter de jouer avec les instruments qui sont encore en sa possession, le FMI et la Banque mondiale, avec lesquels la BAII aura à coopérer d'une manière ou d'une autre? 

Le Japon s'interroge sur sa participation à la BAII. L'administration Obama a été prise de court par le ralliement de plusieurs poids lourds européens (Royaume-Uni, France, Allemagne...) à cette banque qui compte déjà une trentaine d'Etats membres, comme l'Australie ou la Corée du Sud et l'Egypte. D'ailleurs, Séoul prendrait 4 à 5% de la Banque asiatique d'investissement. La France, l'Allemagne et l'Italie ont décidé, après le Royaume-Uni, de rejoindre la nouvelle Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures. Cette décision des trois capitales européennes, est à l'évidence un revers diplomatique pour les Etats-Unis. Constatant leur isolement, les Etats-Unis ont commencé à infléchir leur position en ouvrant la porte à une coopération avec la banque chinoise. 

Mon Dieu protégez moi de mes amis, mes ennemis ; je m’en charge !

Cette citation attribuée à Talleyrand illustre d’une façon parfaite, la perfidie des vassaux vis à vis de l’empire. « Il fallait bien que ça explose un jour, lit-on sur le journal Le Monde, mais la déflagration est partie de là où on ne l'attendait pas. La rivalité entre les Etats-Unis et la Chine pour la domination économique du globe a fait, le 12 mars, un détour surprenant par la Grande-Bretagne qui, bravant la fatwa de Washington, a annoncé son intention de rejoindre la nouvelle banque régionale de développement chinoise AIIB comme membre fondateur. Epidermique et un peu ridicule, la réaction des Etats-Unis ne s'est pas fait attendre. Un responsable américain, s'abritant derrière l'anonymat, a accusé Londres d'être « dans des arrangements constants avec Pékin », (...). Une fois que les Britanniques, censés entretenir une relation privilégiée avec les Etats-Unis, avaient ouvert la brèche en rejoignant l'AIIB, trois autres pays européens s'y sont engouffrés.» 

On est toujours par définition écrit Philippe Bernard, trahi par ses alliés, mais le coup a néanmoins été rude pour Washington. Jeudi 12 mars, le chancelier de l'Echiquier, George Osborne, a créé la surprise en annonçant la décision de faire du Royaume-Uni un membre fondateur de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) que la Chine a lancée en octobre 2014. Rejoindre la BAII représente «une chance sans équivalent pour le Royaume-Uni et l'Asie d'investir et de dégager ensemble de la croissance», s'est félicité M.Osborne. 

Après Londres, ce sont donc Paris, Berlin et Rome qui ont décidé de rejoindre le 17 mars la Banque asiatique lancée par la Chine, en octobre 2014. Paris, Berlin et Rome soulignent qu'elle aura « vocation à travailler en partenariat avec les banques multilatérales d'investissement et de développement existantes ».

*Professeur, Ecole Polytechnique enp-edu.dz

dimanche, 05 avril 2015

Islands Weg aus der Finanzkrise

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Islands Weg aus der Finanzkrise

«Nicht auf die Finanzmärkte hören, sondern auf das Volk»

(Olaf Ragnar Grimsson, Staatspräsident)

von Dr. rer. publ. Werner Wüthrich

Ex: http://www.zeit-fragen.ch

Vor kurzem hat die isländische Regierung der EU-Kommission und dem EU-Rat die Absicht mitgeteilt, ihr Beitrittsgesuch zurückzuziehen (vgl. Zeit-Fragen Nr. 8 vom 17. März 2015). Die rot-grüne Regierung hatte im Juli 2009 die Mitgliedschaft beantragt, nachdem die Finanzkrise in den USA die Banken des Landes verheerend getroffen hatte. Als sich das Land erstaunlich schnell erholte und im April 2013 eine neue Regierung an die Macht kam, wurden die Verhandlungen auf Eis gelegt. Aussenminister Gunnar schreibt auf seiner Webseite: «Islands Interessen ist ausserhalb der EU besser gedient.» Einem Beitritt würde die Bevölkerung nicht zustimmen, hat sie doch in den letzten Jahren erlebt, wie viel sie aus eigener Kraft erreichen kann. Island ist eine Insel im Atlantik mit 350 000 Einwohnern. Das Land verfügt über reiche Fischgründe. Seine Bewohner betreiben etwas Landwirtschaft mit vielen Schafen und bewirten immer mehr Touristen, die das Land wegen seiner Naturschönheiten und heissen Quellen besuchen und durchwandern. Damit lässt sich eigentlich gut leben.


Island hat in der jüngsten globalen Finanzkrise einen besonderen Platz – in vielerlei Hinsicht. So war die Krise in Island weit schlimmer als anderswo. Der Schuldenberg war 2008 – auf dem Höhepunkt der Schuldenkrise – viel grösser als in den südlichen EU-Ländern. Während zum Beispiel in Griechenland die Schulden damals 175 Prozent des Bruttoinlandsproduktes betrugen, entsprachen die Schulden der Atlantikinsel (vor allem die Bankschulden) dem Zehnfachen des BIP, also 1000 Prozent – ein wahrhaftes Katastrophenszenario. Und trotzdem: Island steht heute – sieben Jahre später – relativ gut da. Wie kam es dazu, und wie ist das möglich?


In den Jahren nach der Jahrtausendwende fiel Island mit sehr hohen Wachstumsraten auf. Der Grund waren allerdings nicht die Erträge aus dem Fischfang, sondern er lag anderswo: Die drei grossen Banken hatten sich auf ein risikoreiches Spiel eingelassen und die Insel in einen global ausgerichteten ­Finanzplatz verwandelt. Sie lockten zum Beispiel mit überhöhten Zinsen ausländische Spargelder an und investierten dieses Geld in risikoreiche Geldanlagen auf der ganzen Welt – vorerst mit Erfolg. Die dafür verantwortlichen Bankmanager gaben sich «modern» und «offen» und brachen mit den Traditionen ihrer Bank und ihres Berufsstandes – ganz dem Sprichwort folgend: «Der Krug geht zum Brunnen, bis er bricht.» Der Bruch bzw. der Einbruch kam vor sieben Jahren – ganz gewaltig – und führte zum schnellen Bankrott der drei grossen Banken.

Das Volk gibt in der Frage der Auslandschulden den Weg vor

Umstritten war die Behandlung der Auslandschulden der drei isländischen Banken, für die der Staat und damit die Steuerzahler gemäss westlicher Doktrin zum mindesten teilweise die Haftung übernehmen sollten. Es ging vor allem um die sogenannten Icesave-Gelder. Icesave hatte als Internetbank der verstaatlichten Landsbanki über Jahre hinweg viele ausländische Kleinsparer mit hohen Zinsen angelockt, deren Gelder von der isländischen Einlageversicherung nicht gedeckt waren. Vor allem Grossbritannien und die Niederlande, von wo die meisten der ausländischen Gelder stammten, verlangten nun, dass der Staat Island diese Gelder zurückzahlt. Es ging um etwa 4 Milliarden Euro (etwa 12 000$ Euro je Einwohner von Island). Die Regierung verhandelte mit den beiden Ländern, die niedrige Zinsen und lange Rückzahlungsfristen gewährten. Das isländische Parlament akzeptierte das Verhandlungsergebnis und verabschiedete am 30. Dezember 2009 ein Gesetz, das die Rückzahlungsmodalitäten regelte. – Nun aber ging das Volk mit Kochtöpfen auf die Strasse und brachte seinen Unwillen zum Ausdruck, für etwas einstehen zu müssen, was es nicht zu verantworten habe. Ausländische Spekulanten müssten die Folgen für ihr Tun selber tragen. Sie hätten schliesslich für ihr Geld 10 Prozent Zins und mehr erhalten. «Ist es moralisch und rechtlich gerechtfertigt, das Risiko einfach dem Staat und dem Steuerzahler zu übertragen?» stand auf den Transparenten und Flugblättern. Die Bürgerinitiative ­Defence organisierte Protestaktionen verschiedenster Art. Sie sammelte über 60'000 Unterschriften (bei 350'000 Einwohnern) und verlangte eine Volksabstimmung. Die Bürger belagerten den Wohnsitz des Präsidenten mit roten bengalischen Kerzen, die weit sichtbar ein «Stopp» für diese Politik signalisierten. Staatspräsident Olaf Ragnar Grimsson hörte die Stimme des Volkes und veranlasste eine Volksabstimmung: «Den Kern unseres isländischen Staatswesens macht aus, dass das Volk der oberste Richter über die Gültigkeit der Gesetze ist. In diesem Licht habe ich beschlossen, in Übereinstimmung mit der Verfassung, die Entscheidung über das fragliche Gesetz an das Volk zu überweisen.» – 93 Prozent der Stimmbürger sagten im März 2010 nein zur Bezahlung der Bankschulden durch den Staat.


Grossbritannien und die Niederlande waren daraufhin wohl oder übel bereit, die Rückzahlung der Bankschulden neu zu verhandeln. Island erhielt in einem neuen Abkommen weitere Zugeständnisse und Zahlungserleichterungen. Die Rückzahlung wurde bis 2046 verlängert, womit auch die kommende Generation beansprucht wurde. Das isländische Parlament akzeptierte. Der Staatspräsident setzte erneut eine Volksabstimmung an. Das Volk sagte im April 2011 wiederum massiv nein. – Was nun?


Die Isländer lösten ihr Bankenproblem wie folgt: Alle drei grossen Banken mussten Konkurs anmelden. Die Landsbanki mit ihrer Internetbank Icesave wurde verstaatlicht, die beiden anderen wurden in eine «New Bank» und eine «Old Bank» aufgeteilt. Zur New Bank (die mit neuem Kapital ausgestattet wurde) gehörten alle Geschäftsbereiche, die im Inland benötigt werden, wie der Zahlungsverkehr, die Bankomaten, eine Kreditabteilung usw. Der Old Bank wurde der riesige Schuldenberg und das gesamte Auslandgeschäft mit vielen zweifelhaften Vermögenswerten übertragen, die im Konkursverfahren liquidiert wurden. Auf diese Weise blieben die Schalterhallen offen, und die Bankomaten waren immer in Betrieb. Die Banken erhielten neue Namen. Die frühere Kaupthing-Bank heisst heute Arion, die frühere Glitinir heisst heute Islandsbanki. Alle drei Banken (die heute zum Teil in ausländischer Hand sind) beschränken sich auf traditionelle einheimische Bankgeschäfte.


Dieses Konkursverfahren erinnert an den Untergang der Swissair, bei dem sofort eine neue kleinere Gesellschaft – die Swiss – ins Leben gerufen wurde (die heute von der Lufthansa kontrolliert wird) und bei dem die verbleibenden Vermögenswerte der alten Gesellschaft und der riesige Schuldenberg im Konkurs vollständig liquidiert wurden.

Bewältigung des Alltags und Erholung

Das Leben auf der Insel war seit Ausbruch der Krise schwierig. Die isländische Krone sackte ab. Die Preise stiegen. Die Reallöhne sanken. Das Leben wurde teuer. Die Arbeitslosigkeit stieg. Die Wirtschaftsleistung war bereits 2009 um sieben Prozent eingebrochen. Die Regierung benötigte einen Kredit des IWF von 10 Milliarden Dollar, um die schwere Zeit zu überstehen. Dieser stellte – wie üblich – Bedingungen. Einen Kahlschlag im Sozialbereich lehnte die links-grüne Regierung jedoch ab. Es gelang ihr trotzdem, das IWF-Programm zu erfüllen. Auch befreundete Länder wie Norwegen und Schweden halfen mit Geld. Für die Bevölkerung wurden die Steuern erhöht, die Progression auf der Einkommenssteuer verschärft und eine Reihe unorthodoxer Massnahmen ergriffen, um die Schulden zu reduzieren. So wurden an Auslandswährungen gebundene Kredite als ungesetzlich erklärt. Unternehmen erhielten von der Regierung spezielle Umschuldungsprogramme. Ein Schuldenschnitt bei Immobilienkrediten folgte. Die kleinen Hauseigentümer erhielten Zahlungserleichterungen. Um die Währung zu schützen und um Kapitalflucht zu verhindern, führte die Regierung Kapitalverkehrskontrollen ein, die bis heute aufrechterhalten werden. So dürfen Privatreisende ins Ausland nur eine beschränkte Zahl Euro umtauschen.
Der IWF respektierte die Vorgehensweise der Regierung. Mehr noch – er fragte den isländischen Finanzminister Steingrimur Sigfusson an, ob er nicht IWF-Hauptverantwortlicher für Griechenland werden wolle. Dieser lehnte jedoch ab (Frankfurter Allgemeine Zeitung vom 21. Februar 2015).


Lange währte die Krise in Island nicht. Die energische, im Volk abgestützte Politik zeigte bald Resultate. Der Tourismus und die Fischindustrie profitierten massiv von der schwachen Währung. Island wurde billig. Es wurden weniger teure Gebrauchsgüter importiert, dafür mehr im Inland produziert. Auf den Einbruch von sieben Prozent im Jahr 2009 folgte bereits drei Jahre später ein Plus von drei Prozent – ein Wert, der über dem EU-Durchschnitt lag. Die Inflation war verschwunden und die Arbeitslosigkeit liegt heute bei vier Prozent – wie in der Schweiz. Eine Jugendarbeitslosigkeit, die in andern Ländern katastrophale Ausmasse angenommen hat, gibt es nicht. – Die Rating-Agentur Fitch erhöhte die Kreditwürdigkeit des Landes wieder. Sie begründete dies explizit mit dem «Erfolg unorthodoxer Antworten auf die Krise».


Geholfen hat weiter der Entscheid des EFTA-Gerichtshofes im Jahr 2013, der in diesem Fall volksnah urteilte und die Staatshaftung für die ausländischen Bankschulden ablehnte.

Erfolg auf dem Boden der Souveränität und der direkten Demokratie

Warum erholte sich das Land so schnell wieder? Entscheidend für die Rettung war zum einen die Stimme des Volkes. Die Isländer haben nicht nur in zwei Volksabstimmungen entscheidende Weichen gestellt. Die Bevölkerung hat in einer Vielzahl von Aktionen das Geschehen aktiv – aber immer gewaltfrei – mitbestimmt. So wehrte sie sich mit originellen Internetauftritten gegen Versuche von Grossbritannien, die Isländer in die Terror­ecke zu drängen und sämtliche Bankguthaben von Isländern in Grossbritannien einzufrieren. Zum anderen haben die Isländer die Ärmel hochgekrempelt und ihre Volkswirtschaft wieder auf Vordermann gebracht. Die drei «neuen», massiv geschrumpften Banken erfüllen darin ihre traditionelle Aufgabe. Die Bevölkerung verhinderte auch, dass die für die Fehlentwicklung verantwortlichen Bankmanager wie andernorts mit einer hohen Abgangsentschädigung ihre Posten verlassen konnten. Etliche müssen sich heute einem Gerichtsverfahren stellen. Eine parlamentarische Untersuchungskommission hatte einen 2000seitigen Bericht erstellt, der eine kleine Gruppe von etwa 30 Bankmanagern, Regierungsmitgliedern und Notenbankern als Hauptverantwortliche für das Finanzdebakel nannte. Der Oberste Gerichtshof verurteilte vor kurzem vier von ihnen zu fünf bis sechs Jahren Gefängnis wegen betrügerischer Marktmanipulationen und Untreue, die härteste Strafe, die Island im Bereich der Wirtschaftskriminalität je verhängt hat.


Weiter war für die Rettung die eigene Währung entscheidend: Der massive Einbruch der isländischen Krone führte nicht in den Untergang (wie manche Finanzpropheten geunkt hatten), sondern er war die entscheidende Voraussetzung für die schnelle Erholung. Heute hat sich die isländische Krone mit einem Minus von etwa 30 Prozent gegenüber der Vorkrisenzeit stabilisiert. Andere Länder könnten sich davon inspirieren lassen! Für ein Euro-Mitglied wäre ein Austritt aus der Gemeinschaftswährung Voraussetzung für einen ähnlichen Weg.


Der erfolgreiche isländische Weg aus der Bankenkrise unterscheidet sich vom zentralistischen, von oben gesteuerten Weg der Bankenrettung und der «Schuldenbewirtschaftung» der EU, auf dem bankrotte Banken künstlich am Leben gehalten werden und die Steuerzahler haften. Island hat die Meinung gründlich widerlegt, dass die Rettung grosser Banken «alternativlos» sei (Too big to fail). Auch wenn der isländische Weg nicht eins zu eins auf andere Länder übertragen werden kann, inspiriert er doch, mutig neue Wege zu suchen. Er zeigt auch, wie ein kleines Land mit eigener Währung in der globalen Finanzwelt selbstbewusst seinen Platz behaupten kann. Der Rückzug des EU-Beitrittsgesuchs ist die logische Konsequenz. Finanzprobleme dürfen nicht von einer kleinen Elite hinter geschlossenen Türen gelöst werden, sondern die Bevölkerung und die Steuerzahler können konstruktiv mithelfen, den Weg zum Erfolg zu finden. Dass der IWF den isländischen Finanzminister angefragt hat, bei der Bewältigung der Schuldenkrise in Griechenland mitzuhelfen, spricht für sich.   

 

dimanche, 29 mars 2015

The New Order Emerges

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The New Order Emerges

By

GoldMoney

China and Russia have taken the lead in establishing the Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB), seen as a rival organisation to the World Bank and the Asian Development Bank, which are dominated by the United States with Europe and Japan.

These banks do business at the behest of the old Bretton Woods* order. The AIIB will dance to China and Russia’s tune instead.

The geopolitical importance was immediately evident from the US’s negative reaction to the UK’s announcement this week that it would join the AIIB. And very shortly afterwards France, Germany and Italy also defied the US and announced they might join. In the Pacific region, one of America’s closest allies, Australia, says she is considering joining too along with New Zealand. The list of US allies seeking to join is growing. From a geopolitical point of view China and Russia have completely outmanoeuvred the US, splitting both NATO and America’s Pacific alliances right down the middle.

This is much more important than political commentators generally realise. We must appreciate that anything China does is planned well in advance. Here is the relevant sequence of events:

• In 2002 China and Russia formally adopted the founding charter for the Shanghai Cooperation Organisation, an economic bloc that today contains about 35% of the world’s population, which will become more than 50% when India, Pakistan, Iran, Afghanistan and Mongolia join, which is their stated intention. Russia has the resources and China the manufacturing power to develop the largest internal market ever seen.

• In October 2013 George Osborne was effectively summoned to Beijing because China wanted London to be the base to develop renminbi-denominated financial instruments. London has served China well, with the UK Government even issuing the first renminbi-denominated foreign (to China) government bond. The renminbi is now on the way to being a fully-fledged international currency.

• The establishment of an infrastructure bank, the AIIB, will ensure the lead funding is available for the rapid development of road, rail, electric and electronic communications throughout the SCO, ensuring equally rapid economic development of the whole of the Asian continent. It could amount to the equivalent of several trillion dollars over time.

The countries that are applying to join the AIIB realise that they have to be members to access what will eventually become the largest single market in the world. America is being frozen out, the consequence of her belligerence over Ukraine and the exercise of her hegemonic power through the dollar. America’s allies in South East Asia are going with or will go with the new AIIB, and in Europe commercial interests are driving America’s NATO partners away from her, turning the Ukraine from a common cause into a festering liability.

The more one thinks about it, the creation of the AIIB is a masterstroke of tactical genius. The outstanding issue now is China and Russia will need to come up with a credible plan to make their currencies a slam-dunk replacement for the dollar. We know that gold may be involved because the SCO members have been accumulating bullion; but before we get there China must manage a deliberate deflation of her credit bubble, which will be a delicate and dangerous task.

Unlike the welfare-driven economies in the west, China has sufficient political authority and internal control to survive a rapid deflation of bank credit. When this inevitably happens the economic consequences for the west will be very serious. Japan and the Eurozone are already facing economic dislocation, and despite over-optimistic employment numbers, the US economy is faltering as well. The last thing America and the dollar needs is a deflationary shock from China.

The silver lining for us all is a peace dividend: it is becoming less likely that America will persist with a call to arms, because support from her allies is melting away leaving her on her own.

*The Bretton Woods system of monetary management established the rules for commercial and financial relations among the world’s major industrial states in the mid-20th century.

-Disclaimer- The views and opinions in this article are those of the author, do not reflect the views and opinions of GoldMoney, and are not advice.

Reprinted with permission from GoldMoney.

dimanche, 22 mars 2015

Roekeloos

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dimanche, 22 février 2015

Évasion fiscale, fraudes et manipulations: découvrez le casier judiciaire de votre banque

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Évasion fiscale, fraudes et manipulations: découvrez le casier judiciaire de votre banque

Auteur : Rachel Knaebel et Ivan du Roy
Ex: http://zejournal.mobi

Depuis la crise financière de 2008, les scandales bancaires se multiplient. Et de toutes sortes. Il y a ceux directement liés à la commercialisation de produits financiers toxiques qui ont conduit à la crise des subripmes. Il y a les manipulations de taux, les fraudes ou les failles dans la « gestion des risques ». Sans oublier l’évasion fiscale ou le blanchiment d’argent de la drogue, du terrorisme ou de régimes dictatoriaux. Le catalogue des exactions bancaires est presque aussi varié que celui des produits financiers complexes qu’elles vendent à leurs clients !

La gravité de ces délits financiers ne sont évidemment pas de même nature. Les amendes ou les pénalités dont doivent s’acquitter les banques diffèrent en conséquence. JP Morgan a ainsi payé une amende globale de 683 millions d’euros en septembre 2013 aux autorités états-uniennes et britanniques pour avoir laissé un trader londonien jouer avec six milliards de dollars. HSBC, Crédit Suisse et UBS collectionnent les amendes pour évasion fiscale – aider les riches contribuables à échapper au fisc – aux États-Unis, en Allemagne ou en France. Ces pratiques frauduleuses vont, pour HSBC, jusqu’au blanchiment de l’argent sale des cartels mexicains de la drogue : pour arrêter les poursuites judiciaires aux États-Unis, la banque britannique s’acquitte en 2012 d’une amende de 1,9 milliard de dollars (1,48 milliard d’euros).

Blanchiment d’argent, drogues, terrorisme, évasion fiscale...

Basta ! s’est intéressé à quatorze grandes banques, dont les six principaux groupes bancaires français – BNP, Société générale (et sa filiale, le Crédit du Nord), le Crédit agricole (dont LCL), BPCE (Banque populaire - Caisse d’épargne, dont Natixis), le Crédit mutuel (dont le CIC) et la Banque postale. Nous avons recensé les sanctions financières qu’elles ont dû payer entre 2009 et 2014, et les possibles amendes qui les menacent lorsque des procédures en cours arriveront à leur terme. Au total, ces 14 banques ont déboursé près de 60 milliards d’euros de pénalités en cinq ans ! Et les banques françaises ne sont pas en reste.

Voir le tableau

La première banque française, BNP-Paribas, est d’ailleurs l’une des trois banques de notre panel à devoir payer les plus fortes amendes, derrière les banques états-uniennes JP Morgan et Bank of America : 6,64 milliards d’euros au total, soit l’équivalent du bénéfice net que BNP a réalisé en 2012. Cela est principalement dû à l’amende record dont elle a écopé aux États-Unis pour avoir réalisé, entre 2004 et 2009, des paiements en dollars dans des pays sous embargo états-unien – Cuba, l’Iran et le Soudan. Près de trois quarts des transactions incriminées par le Département de la justice concernent des échanges réalisés en 2006 et 2007 avec le régime soudanais, visé par les sanctions nord-américaines pour soutien au terrorisme et violations des droits de l’homme, en particulier les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis au Darfour.

Bien plus près de la France, BNP est visée par une information judiciaire pour blanchiment d’argent dans une de ses filiales monégasques, l’affaire dite de la « lessiveuse africaine ». Le 12 novembre 2013, l’association Sherpa porte plainte à Monaco contre la BNP Paribas Wealth Management, installée dans la Principauté. L’association se base sur un rapport interne de l’Inspection générale de la BNP daté du 25 octobre 2011. Les chefs d‘accusation sont conséquents : escroquerie aggravée commise en bande organisée, recel d’escroquerie, recel de fraude fiscale et blanchiment aggravé commis en bande organisée du produit d’infractions pénales. Le procureur général de Monaco, Jean-Pierre Dréno, ouvre en février 2014 une information judiciaire contre X pour les chefs de blanchiment, recel de blanchiment et omissions de déclarations de soupçons. BNP est également attaquée en France pour avoir vendu à plusieurs milliers de clients des produits d’épargne très risqués (« BNP garantie Jet 3 » ou « Helvet Immo »). Près de 70 millions d’euros d’indemnités sont en jeu.

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De Jérôme Kerviel à « la baleine de Londres »

La Société générale a également plusieurs casseroles à son actif, en France et aux États-Unis. L’affaire la plus emblématique concerne évidemment le cas du trader Jérôme Kerviel. Le 20 janvier 2008, les dirigeants de la Société générale s’aperçoivent qu’un de leurs traders a pris des positions risquées sur les marchés estimées à 50 milliards d’euros. Soit 1,5 fois les fonds propres de la banque ! Des positions qui exposent la banque à des pertes colossales, alors que la crise des subprimes se profile. La direction de la Société générale va les « déboucler » – revendre sur les marchés – en urgence. Les pertes s’élèvent à 4,9 milliards d’euros.

La banque accuse le trader d’être le seul responsable. Jérôme Kerviel est condamné en 2010 à cinq ans de prison dont trois fermes. Son obligation de rembourser les 4,9 milliards d’euros à la banque est cependant annulée par la Cour de cassation en mars 2014. Les magistrats rappellent « l’existence de fautes commises par la Société générale, ayant concouru au développement de la fraude et à ses conséquences financières ». Suite à une nouvelle plainte de Jérôme Kerviel contre son ancien employeur, pour faux, usage de faux et escroquerie au jugement, une information judiciaire a été ouverte à l’été 2014 contre la banque. La Société générale a, pour l’instant, écopé d’un blâme de la Commission bancaire, et d’une amende de 4 millions d’euros en juillet 2008. Bien loin des 920 millions de dollars payés par JP Morgan pour une affaire similaire à la City (l’affaire dite de la « baleine de Londres ») quatre ans plus tard. Les autorités françaises semblent bien plus conciliantes.

Manipulations des marchés et des taux

La Société générale est aussi mise en cause dans l’un des récents grands scandales de manipulation bancaire : celui des taux Libor et Euribor. Ces obscurs acronymes désignent les taux pratiqués sur le marché monétaire interbancaire : là où les banques se prêtent de l’argent entre elles. Le Libor est le taux de référence du marché monétaire à Londres, l’Euribor celui du marché monétaire interbancaire européen. Tous les deux remplissent une fonction fondamentale : ils déterminent une série de taux d’intérêt pour une multitude de transactions, des prêts à la consommation au rendement de l’épargne, des crédits immobiliers aux produits dérivés.

Pendant plusieurs années, au moins une dizaine de grandes banques internationales ont menti sur leurs taux. Et ont ainsi largement faussé à leur avantage le niveau des taux de références Libor et Euribor. Des millions d’emprunteurs ont donc payé, pendant des années, un taux d’intérêt truqué. Le niveau des amendes infligées aux établissements bancaires impliqués dans cette fraude généralisée donne une petite idée de son ampleur. La Commission européenne a ainsi distribué en décembre 2013, des amendes d’un montant global de 1,7 milliard d’euros à huit banques internationales pour leur participation à la manipulation de l’Euribor. Parmi elles, la Société générale, écope d’une sanction de 446 millions d’euros.

Ententes illégales

La Société générale pourrait débourser jusqu’à 626 millions d’euros en France, en Europe et aux États-Unis pour solder ces diverses affaires. Outre le cas Kerviel, elle a été poursuivie pour la vente de crédits hypothécaires douteux aux organismes Fannie Mae et Freddie Mac qui garantissent ce type de prêts aux États-Unis. En France, elle est accusée, aux côtés des cinq autres grandes banques nationales, d’entente illégale sur les commissions que s’octroient les banques sur les chèques. Les six banques risquent de payer une pénalité globale de 375 millions d’euros à l’Autorité de la concurrence, les amendes s’étalant de 24 millions pour le Crédit mutuel/CIC à 103 millions d’euros pour le Crédit agricole/LCL. Le dossier est désormais devant la Cour de cassation.

Comparées aux fraudes commises par BNP et la Société générale, les autres banques françaises, mutualistes ou publiques, font office de très petits délinquants. Le Crédit agricole risque cependant une forte amende de la Commission européenne si sa culpabilité dans la manipulation de l’Euribor est reconnue. « A la suite de son enquête, la Commission Européenne a proposé à Crédit Agricole SA une transaction qui n’a pas été acceptée par le Groupe Crédit Agricole, lequel a refusé de reconnaître son implication dans les manipulations alléguées », nous a répondu Jean-Paul Chifflet, son directeur général (par écrit, le 12 décembre 2014). L’enquête de Bruxelles se poursuit.

De son côté, BPCE a provisionné 351 millions d’euros pour faire face à des poursuites judiciaires aux États-Unis. Ces poursuites sont liées à l’affaire de l’escroc Bernard Madoff dans laquelle Natixis, la banque d’affaires du groupe, figure sur le banc des accusés. Enfin, BNP et la Société générale sont également soupçonnées d’être impliqués dans une autre manipulation : celle du Forex (pour Foreign Exchange), le marché financier où les devises sont échangées. Plus de 5000 milliards de dollars y transitent chaque jour. Six banques, parmi lesquelles JP Morgan, UBS ou HSBC, ont déjà été sanctionnées par de lourdes amendes, d’un montant global de 4 milliards d’euros. Et BNP et la Société générale viennent d’être assignées à comparaître par le régulateur financier de l’État de New York pour pratiques illicites présumées sur le marché Forex...

Quand les banques payent plus d’amendes que d’impôts!

bankster-trust-me-im-a-banker.gifFace à ces retours de bâton de plus en plus coûteux, les banques inscrivent des provisions « pour litiges juridiques » toujours plus importantes dans leurs bilans financiers. La Société générale a ainsi mis de côté 700 millions d’euros en 2013 pour faire face aux éventuelles procédure judiciaires. « Pour tenir compte de l’évolution d’un ensemble de risques juridiques, dont notamment les enquêtes et procédures en cours avec des autorités américaines et européennes », explique-t-elle. Le chiffre sera porté à 900 millions en juin 2014... Au Crédit agricole, les provisions pour litiges s’élèvent à 457 millions d’euros en décembre 2013. Et à 840 millions d’euros pour le groupe Banque Populaire-Caisse d’Épargne (BPCE). Quant à BNP-Paribas, elle provisionne 2,7 milliards d’euros fin 2013 en prévision d’amendes à venir. Pas assez, vu le montant finalement réclamé par la justice états-unienne.

Les grandes banques en arrivent parfois à payer plus en amendes qu’en impôts. En 2013, la Société générale a payé 533 millions d’euros d’impôts sur les bénéfices, largement moins que ce qu’elle a provisionné pour litiges juridiques. Quant à BNP Paribas, elle a déboursé 2,7 milliards d’euros d’impôts sur les bénéfices en 2013, autant que ce qu’elle a mis de côté en prévision de ses ennuis judiciaires. Il y a encore pire. La banque suisse UBS n’a payé que 90 millions d’euros d’impôts en 2013, un taux d’imposition d’à peine 3% ! Elle a pourtant payé plus de dix fois ce montant en 2012 pour solder les poursuites menées contre elle dans le cadre de l’affaire Libor-Euribor.

Pourquoi de si faibles amendes en France ?

Les amendes ne semblent donc pas vraiment dissuasives. Elles sont pourtant très lourdes aux États-Unis. Des banques états-uniennes, suisses ou allemandes ont dû y payer des sommes astronomiques pour avoir refourgué à leurs clients des produits financiers toxiques en connaissance de cause : 12,5 milliards pour Bank of America, 5,9 milliards pour Citigroup, 2,3 milliards pour Goldman Sachs, 1,3 milliard pour la Deutsche Bank !

Mais ce sont le plus souvent des accords transactionnels : les banques acceptent de payer le prix fort pour mettre fin aux poursuites et éviter un procès. « La transaction empêche toute enquête et procès, qui sont pourtant l’occasion d’un examen minutieux des faits. La vérité demeure enfouie, faute d’exposition publique des faits », regrette le spécialiste de la criminalité financière Jean-François Gayraud. Ces amendes « s’apparentent au final à un droit à frauder, ou à une taxe sur la fraude. À l’expérience, ce dispositif se révèle incapable de dissuader les grandes institutions financières de frauder, quand il ne les incite pas à récidiver », critique-t-il.

En France, leur niveau demeure très faible comparé à ce qui se pratique dans les pays anglo-saxons. Un large éventail de sanctions existe pourtant. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), adossée à la Banque de France, dispose de tout un arsenal : avertissement, blâme, interdiction d’effectuer certaines opérations pour une durée maximale de 10 ans, suspension temporaire de dirigeants pour 10 ans maximum, démission d’office de dirigeants, retrait partiel ou total d’agrément ou d’autorisation, et amendes pouvant aller jusqu’à 100 millions d’euros. Idem pour la Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Des sanctions pécuniaires ou disciplinaires pourraient faire effet si elles étaient pleinement utilisées. Problème : la commission des sanctions de l’AMF est composée en partie de représentants des banques, pas forcément enclins, donc, à une grande sévérité envers leurs collègues...

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dimanche, 28 décembre 2014

Rentevrij geld maakt samenleving weer sterk en gezond


‘Rentevrij geld maakt samenleving weer sterk en gezond’

Banken en geld – het kan anders en beter.

Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Steeds meer mensen zien in dat het huidige geldsysteem niet goed meer functioneert en niet ten goede komt aan de samenleving. Particulieren en kleine bedrijven gaan door het heffen van rente gebukt onder een hoge schuldenlast, terwijl slechts een zeer klein eliteclubje, de banken, hiervan profiteert en letterlijk ‘slapend  rijk’ is geworden. Dat moet en kan anders, schrijft econoom, docent en oud-bankier Ad Broere, auteur van , in het ingezonden artikel ‘De Florijn, het geld van ons zelf’:

Banken zijn de geldscheppers bij uitstek. Meer dan 95% van al het geld dat in omloop is komt ‘van de bank’. Als jij je handtekening onder een lening contract met de bank zet en je daardoor ‘schuldig’ verklaart naar de bank, dan creëert de bank vervolgens het benodigde geld. Door getallen in de computer in te brengen, aan de ene kant van de balans het bedrag dat jij moet terugbetalen aan de bank, of met andere woorden: de vordering die de bank op jou heeft. Aan de andere kant verschijnt de verplichting die de bank aan jou heeft als bedrag waarover jij kunt beschikken als aan alle leningsvoorwaarden is voldaan. Over het bedrag dat jij schuldig bent aan de bank betaal je gedurende de hele looptijd van de lening rente. Bijvoorbeeld als je een hypotheek hebt van € 300.000, een rente van 4% en je zou niet hoeven af te lossen, dan betaal je in totaal € 360.000 rente aan de bank. Dat is een mooie opbrengst voor relatief niet zo heel veel werk. Dit geld ontstaat doordat jij een schuld bent aangegaan en waarvoor jij dertig jaar lang moet werken om het hele bedrag van € 660.000 terug te betalen. De renteaftrek die je daarbij hebt is eigenlijk niet meer dan een schijnhulp, want aan de andere kant moet je meer belasting betalen omdat anders de overheid onvoldoende inkomsten heeft. Ook heb je niet zoveel boodschap aan het verweer van banken dat zij op hun beurt ook geld moeten lenen en daarvoor rente moeten betalen. De hoge bankiersbonussen maken, dat je dit met een stevige korrel zout neemt.

De overheid draagt verantwoordelijkheid voor het welzijn van de burgers en voor spreiding van de welvaart. Om die verantwoordelijkheid te kunnen waar maken zou de overheid zelf geld moeten scheppen, maar dat doet het voor niet meer dan 5% van het geld dat in omloop is door middel van het papiergeld en de munten. Voor de overige minstens 95% heeft de overheid deze verantwoordelijkheid uit handen gegeven aan commerciële banken, die het recht om geld te scheppen exploiteren om er winst mee te behalen voor directie (winstbonussen) en aandeelhouders (toevoeging van winst aan het eigen vermogen). Deze doelstelling maakt, dat banken niet dezelfde doelstelling hebben als die van de samenleving. Dit is dan ook de reden dat de banken het lelijk laten zitten in deze tijd dat er geld nodig is voor nieuwe economische impulsen. Vooral het midden- en kleinbedrijf heeft hier last van omdat MKB bedrijven veel afhankelijker zijn van bankleningen dan grote ondernemingen. Dit is een van de oorzaken waarom het niet goed gaat met het MKB en waardoor de werkloosheid zo hoog is, want het MKB wordt niet voor niets de banenmotor van de economie genoemd. Deze motor hapert echter al meerdere jaren. Niet alleen de MKB bedrijven staan onder druk, ook met het inkomen van veel Nederlandse huishoudens gaat het niet goed. De besteedbare inkomens (dit zijn de inkomens na belasting- en premieheffing) zijn voor minstens de helft van de Nederlandse gezinnen laag tot zeer laag. Tegelijkertijd nemen de lasten toe die met dit besteedbare inkomen moeten worden betaald, zoals de uitgaven voor wonen, zorg en energie.

Het is duidelijk dat het ‘geld van de bank’ niet heeft bijgedragen aan een samenleving waarin voor het welzijn van de burgers en een goede spreiding van de welvaart is gezorgd. Afgezien van de papieren overwaarde op de eigen woning bezit 60% van de Nederlandse gezinnen niets of minder dan niets, 30% een beetje en 10% verhoudingsgewijs heel erg veel, namelijk 72% van het totale bezit, of € 500 miljard in 2013.

Die enorme scheefheid in de spreiding van de welvaart is niet op de laatste plaats veroorzaakt doordat er rente over geleend geld wordt betaald. Die rente wordt immers niet alleen door jou betaald over je hypotheek, maar ook door de aannemer over het geld dat hij heeft geleend, door de leverancier van bouwmaterialen, door de gemeente die de grond heeft geleverd etc.. Daardoor loopt het rentebestanddeel in de prijs die jij uiteindelijk voor de woning betaalt op. Dr. Herbert Creutz, Prof. dr. Margrit Kennedy en dr. Mark Anielski concludeerden alle drie uit onderzoek dat op verschillende tijdstippen werd verricht, dat gemiddeld minstens 37% van de prijzen van alle goederen en diensten uit rente bestond. Dus 37% van alles wat wij kopen komt uiteindelijk terecht bij degenen die het hoogste vermogen hebben, want zij kunnen geld voor zich laten werken. Margrit Kennedy zegt, daarover dat je pas vanaf een half miljoen euro aan belegbaar vermogen gaat profiteren van het geld met geld verdienen. Daarom is er dus een voortdurende geldstroom van arm naar rijk en komt arm nooit toe aan het vormen van bezit zolang de schulden steeds hoger worden.

De oplossing voor de groeiende ongelijkheid zit in nieuw en rentevrij geld. Geld dat niet door de banken wordt gecreëerd, maar door ons zelf, waardoor het gaat worden gebruikt op een manier die de samenleving sterker maakt. Rentevrij om daardoor te voorkomen dat het herverdelingsmechanisme dat in het huidige financiële stelsel zit opnieuw tot een scheve verdeling van de welvaart leidt. De Florijn voorziet in die behoefte. Het wordt de eerste complementaire (=munt naast de euro) met landelijke dekking. Hoe meer deelnemers, bedrijven èn particulieren, hoe sterker de Florijn wordt. Om de Florijn krachtig te kunnen neerzetten is er geld nodig. Er is behoefte aan donateurs, want door veel kleine bedragen kan er in korte tijd worden gerealiseerd wat anders in veel jaren, moeizaam tot stand moet worden gebracht met alle risico’s dat er in de tussentijd veel mensen afhaken omdat het ‘toch niks wordt’. Want een complementair geld netwerk staat en valt met draagvlak. Hoe meer bedrijven deelnemen, hoe groter en beter gespreid het aanbod van goederen en diensten en hoe meer particulieren deelnemen, hoe groter de vraag en daardoor van de besteding van Florijnen bij de bedrijven in het netwerk.

Meer informatie over jouw donatie aan de Florijn  vind je op deze website:

http://www.deflorijn.eu/home

Ad Broere, 24 december 2014

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mercredi, 12 novembre 2014

Nemica Banca

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mardi, 04 novembre 2014

Kerry Bolton’s The Banking Swindle

Kerry Bolton’s The Banking Swindle

By Eugène Montsalvat 

Ex: http://www.counter-currents.com

bankingswindle-187x300.jpgKerry Bolton
The Banking Swindle: Money Creation and the State [2]
Black House Publishing, 2013

Kerry Bolton’s The Banking Swindle is a great introduction to the economics of the true Right, which aligns itself against the forces of usury. The topic of economics is quite neglected in the discourse of the modern Right, especially in the Anglosphere. Concerns about race, immigration, multiculturalism, or historical revisionism consume far more ink than the question of money, however behind all of these issues lies money power. Indeed Bolton refers to its paramount importance:

No other policy of the Right, in whatever part of the world, is possible without the need to first secure the economic and financial sovereignty of the state, and this can only be achieved when the State or Crown assumes the prerogative over banking and credit creation. The bottom line is that no State- and hence people- are truly free while any decisions that are made can be undermined and wrecked by decisions made in the boardrooms of global corporations, by the fluctuations of the world stock market, and by the power of bankers to turn off the credit supply if a state pursues policies not in the interest of the plutocracy… All other issues, including the Right’s now usually be-all issue of race and immigration, are secondary, and no Rightist government could implement Rightist policies until the sovereignty of credit creation is achieved.

The system of interest finance allows bankers to create money out of nothing and loan it at interest, which must be repaid with real production. As Gottfried Feder and Dietrich Eckart stated in their pamphlet, To All Working People, “Interest has to come from somewhere after all, somewhere these billions and more billions have to be produced by hard labour! Who does this? You do it, nobody but you! That’s right, it is your money, hard earned through care and sorrow, which is as if magnetically drawn into the coffers of these insatiable people . . .” Thus entire nations can be bound by debt and their physical assets seized to pay off the creditors who created their debt. Hence we see nations like Greece enduring austerity regimes, where the services are cut and the nation’s assets sold, to ensure that the bondholders do not lose their money. Over and over again people are told to tighten their belts, cut spending, and do without, in order to keep the financial system afloat. Yet during the Great Depression, alternatives to this system were popular and were advocated by nationalist and anti-liberal movements. Bolton illuminates this forgotten chapter in economic history.

Before addressing the various alternatives to the debt finance system, Bolton briefly discusses its history. He notes that while usury dates back to Mesopotamian times, with Babylon’s loans of seed-corn, the modern system of international finance, based out of the city of London, yet loyal only to profit, emerged with the expansion of commerce Age of Exploration and the weakened position of the anti-usury Catholic Church following the Reformation. The victory of the mercantile forces of Oliver Cromwell over the agricultural, feudal interests of Charles I in the English Civil War paved the way for financial domination. Cromwell maintained good relations with Dutch, Sephardic Jewish, and Huguenot merchants, paving the way for London to become the major financial centre in Europe.

The so-called Glorious Revolution of 1688 sealed this result, with the Catholic King James II deposed and replaced with the Dutch Protestant William III, who had borrowed heavily from Amsterdam’s banks to fight his wars. Under William II the Bank of England was chartered, establishing a private bank with the purpose of lending the throne money at interest. From 1700 to 1815, the national debt of Britain grew from 12 million pounds to 850 million, funded by this bank.

The Rothschild family, originally from Frankfort and branching out to Paris, Naples, Vienna, and London, became involved in the English struggle against Napoleon under Nathan Rothschild, utilizing their international network to gather information. It is necessary to note that Napoleon’s economic system sought to achieve autarky and the Bank of France limited dividends and extended credit at low interest rates to aid manufacturers rather than leave them indebted. A victory for Napoleon would have meant a tremendous loss for the forces of finance. The victory of the British Empire and its global expansion allowed the Rothschild family to extend their influence.

Nathan’s grandson “Natty” Rothschild cultivated links with imperialist Cecil Rhodes. But Rothschild was not a British imperialist for the sake of Britain, indeed he extended loans to the anti-British Boer government in 1892, much to displeasure of Rhodes. Rothschild simply saw the British Empire as the safest means of supporting commerce. As colonial expansion slowed, they adopted an internationalist line, abandoning the antiquated Empire that now served as a barrier to free trade, forging links with New York and Tokyo following the Second World War.

In recent history, it was the events of the Great Depression awakened many to the flaws of the interest finance system. The Federal Reserve, the private bank that controls the United States’ money supply, called in the loans from its 12 regional branches, who in turn financed the various local banks of the country, at the end of this transaction the ordinary debtor was forced to pay or face foreclosure. In the midst of this crisis, farmers were ordered to destroy stockpiles of food that couldn’t be purchased for lack of funds, while people went hungry. Unlike today, the people and their political leaders did not blindly follow the solutions offered by the same people who caused the problem, rather they sought out alternatives to usury. The interrelated concepts of state credit and social credit found widespread popular support.

The idea of state credit pre-dates the concept of social credit, which was codified by Major C. H. Douglas in the 1920s and 1930s. In a state credit system, the state prints its own money and uses it to purchase goods and services or loans it to producers at zero or minimal interest, rather than borrowing money from creditors at interest and having the people of the state work to pay the interest on these outside loans.

One early example of state credit was seen in Quebec in 1685, when the colony failed to receive funding from the crown. The Intendant of the Province, Monsieur de Meulle, faced with the inability to pay his troops, and having no ability to borrow money nor a press to print it, simply collected playing cards, cut them up, and used them as currency in the place of outside funds. This action saved the French crown 13,000 livres. The cards acted as scrip: arbitrary objects such as paper or tokens that serve as legal tender.

Scrip was used on the British Isle of Guernsey in 1820, when the state could neither secure outside loans nor increase taxes to raise the funds need to maintain and improve the local infrastructure. To deal with the situation the state issued 6,000 pounds worth of State Notes, which were used to pay for needed improvements on the island. While the idea of a state printing its own money and using it to pay for goods and services directly is dismissed as “funny money,” the Isle of Guernsey subsequently prospered from the creation of debt free currency. The only difference between this alleged “funny money” and regular money was that it was not created at a usurious interest by a private bank.

In the turbulent years of the Weimar Republic, when hyperinflation effected the value of the Mark, the Wära, issued by the Wära Barter Company, was notable example of economically successful scrip. Following the Great Depression in 1929, the employees of Hebecker in the village of Schwanenkirchen were paid in Wära, which the villagers accepted as valid currency. The resulting success in Schwanenkirchen was described as miraculous in the press and eventually 2000 corporations accepted it until it was banned in 1931. In the Austrian town of Woergl a similar to the Wära was implemented, where the mayor’s Local Relief Commission issued stamps to serve as scrip, which paid for new public works programs, which dropped unemployment. The Woergl stamp scrip was outlawed in 1933.

In the English-speaking countries, the events of the Great Depression fuelled interest in alternatives to the debt finance system, particularly the Social Credit system of Canada’s Major C. H. Douglas. The basic premise of the system is that the amount of money in circulation is never equal to the amount needed to consume the whole of what is produced. This is demonstrated by the “A+B Theorem.” Let A be the amount a producer pays his employees, and let B be the amount a producer spends on outside payments. The minimum amount needed to sustain the producer is the sum, A+B, however only A has purchasing power. Thus B is really a shortfall of purchasing power. To address the shortfall in purchasing power, Douglas proposed a “National Dividend,” paid by the state to the people, issued not as debt to be repaid, but as the birthright of the citizen.

A prominent exponent of this idea was the American poet Ezra Pound, who saw Italian Fascism as a vehicle for Social Credit. In New Zealand the poet Rex Fairburn adopted the ideas of Social Credit as well. Douglas’ tour of New Zealand also inspired Campbell Begg’s New Zealand Legion, which at one timed amassed 20,000 members. In Great Britain, the Green Shirts, an organization descended from the Anglo-Saxon and Medieval inspired Kibbo Kift scouting movement, rallied the unemployed and hungry to the idea of Social Credit. In 1936, Green Shirts founder John Hargrave was appointed an advisor to a Social Credit government in Alberta, Canada. However, the central government foiled attempts at properly implementing the system. W. K. A. J. Chambers-Hunter supported Social Credit ideas in Oswald Mosley’s British Union of Fascists, under the premise that “British credit shall be used for British purposes.” In Canada, a Catholic organization called the Pilgrims of St. Michael, founded in 1935 by Louis Even and still extant, emphasized Social Credit as an alternative to the sinful usury based finance system.

Yet there was another Catholic crusader against usury that influenced the Pilgrims of St. Michael. In America, Canadian-born Father Charles Coughlin, the host of a popular Roman Catholic radio show for children, addressed their parents on broadcast on the issue of money, his well-received attack on usury lead to the creation of the Radio League of the Little Flower. By 1932 he had an audience of up to 45 million listeners. Originally a proponent of the New Deal, Coughlin broke with Roosevelt and created the National Union for Social Justice, which distributed his paper Social Justice. He demanded the abolition of private banking and returning the ability to print and regulate the money supply to Congress, in place of the Federal Reserve. However increasing opposition in the hierarchy of the Catholic Church and changes in radio regulations caused by the outbreak of World War II forced Coughlin to cease broadcasting in 1940 and in 1942 Social Justice was banned from the US mail.

While much of the popular outrage over the injustices of the debt-finance system died with World War II, it resulted in concrete political changes in several countries. Long before the Great Depression, the Australian Labour politician King O’Malley identified the banking system as the root of the common man’s misery stating, “The present banking system was founded on the idea that the many were created for the few to prey on. Debts are contracted for land, labour, products, and other commodities. When interest rises government bonds depreciate, holders sell to secure ready money to benefit by rise in interest. High rates of interest rapidly increase the indebtedness of the people.”

His proposed solution was the creation of a Commonwealth Bank that would serve as a national bank of the issue of currency without resorting to usury. Eventually, after much struggle, the Commonwealth Bank was instituted as a state-owned, but commercial bank, and it failed to issue state credit, however it’s first governor didn’t use private capital to fund the bank and was able to fund Australia’s government without imposing usurious interest upon the nation.

In the First World War, while other nations were paying 6% on their debt, the Commonwealth Bank only charged 1%, sparing Australia the ensuing economic turmoil. Until 1924, the Commonwealth Bank financed the construction of homes, roads, railways, and other forms of infrastructure at minimum charge, resulting in great prosperity. Yet in 1924, private interests took control of the governing directorate, and this came to an end.

Another political success in the Oceania was the New Zealand’s state housing program funded by the state credit from the Reserve Bank. This project reduced unemployment in the depths of the Great Depression. An initial 5 million pounds of state credit were issued, at minimal interest, without the backing of any other private financial institution. While the state housing project is widely lauded, the unorthodox method of its financing is barely commented upon in history books. The Banking Swindle does tremendous service to financial history by recounting the success of what is far too often dismissed as “funny money.”

The pivotal figure in the struggle for state credit in New Zealand was John A. Lee, a socialist influenced by the ideas of Social Credit, who outlined his vision in Money Power for the People. He stated, “that winning complete financial power as the first move toward a new social order,” realizing that state owned interests would be powerless if they depended upon private or foreign financing, which could be manipulated to produce detrimental effects on New Zealand’s people. This lesson has been lost upon many of the self-proclaimed socialist governments of the world, like Greece, whose socialist government borrowed millions from foreign investors only have austerity forced upon it by these usurers.

The principle of freedom from the chains of international finance appealed to the nationalists of the era as well, as noted by the BUF’s endorsement of “British Credit for British purposes.” One of the founding principles of the German Worker’s Party, which later become the National Socialist German Worker’s Party, was to break the bondage of interest. The primary economic mind behind them was Gottfried Feder, a founding member of the German Worker’s Party. Recognizing that interest gave money a power to reproduce itself at a cost to productive labour, Feder advocated the abolishment of income earned without physical or intellectual labour, a concept enshrined as the 11th point of the NSDAP. While the Marxists focused their ire on private property, Feder stated that “you never hear a word about, never a syllable, and there is nothing in the world which is such a curse on humanity! I mean loan capital!” Following the National Socialist assumption of power state credit was used to fund public works projects and the interest rates were limited by law. Hitler himself remarked:

All thoughts of gold reserves and foreign exchange fade before the industry and efficiency of well-planned national productive resources. We can smile today at an age when economists were seriously of the opinion that the value of currency was determined by the reserves of gold and foreign exchange lying in the vaults of the national banks and, above all, was guaranteed by them. Instead of that we have learned to realize that the value of a currency lies in a nation’s power of production, that an increasing volume of production sustains a currency, and could possibly raise its value, whereas a decreasing production must, sooner or later, lead to a compulsory devaluation.

In the realm of international trade, Germany directly bartered their surplus commodities for the commodities of other nations, avoiding the financial system’s commodity exchanges. Through a policy of economic self-sufficiency, above all avoiding the credit market’s snares, German was able to create full employment for its people. Henry C. K. Liu, a modern economist stated, “through an independent monetary policy of sovereign credit and a full-employment public works program, the Third Reich was able to turn a bankrupt Germany, stripped of overseas colonies it could exploit, into the strongest economy in Europe within four years, even before armament spending began . . . While this observation is not an endorsement for Nazi philosophy, the effectiveness of German economic policy in this period, some of which had been started during the last phase of the Weimar Republic, is undeniable.”

Furthermore, Germany’s Axis partners also pursued nationalist alternatives to the global financial system. In 1932 the Bank of Japan was reorganised as a state bank, issuing credit based solely on the needs of Japanese producers. From 1931–1941, Japanese industrial production rose 136% and the national income grew 241%. In Italy the state assumed control over the major banks through the Instituto Mobiliare Italiano in 1931. In 1936 Banking Law made the Bank of Italy the only bank for lending credit to other banks, removed limits on state borrowing, and removed Italy from the gold standard. Moreover it declared that the issuing of credit must serve the public. The Italian Social Republic took the ideas of profit sharing and worker co-management further during its short existence from 1943–1945, actively seeking to involve the common man in the control of industry with a program developed by former Communist Nicola Bombacci.

With the defeat of the Axis and the subsequent Cold War, Rightism, which had previously opposed liberalism in the economic as well as social spheres, became synonymous with Anglo-American free market policies, which played into the hands of debt finance. In regards to the origins of this supposed Capitalist versus Communist clash, Bolton also makes it clear that the Bolshevik revolution was welcomed by American financiers such as Jacob H. Schiff and John B. Young. Schiff himself financed The Friends of Russian Freedom, which spread revolutionary propaganda to Russian prisoners of war during the Russo-Japanese War.

The true reason for the financiers’ enmity against the Tsar was Russia’s refusal to cede sovereignty over its economy. The State Bank of the Russian Empire was under the control of the Ministry of Finance and it extended credit at minimal interest to Russian producers. Russia possessed large reserves of gold itself, so it had no need to borrow from the outside. For the most part the Tsarist economy was autarchic, beyond the grasp of international finance.

Against this false opposition between equally destructive ideologies of capitalism and communism, which have at their root atomized materialism, the real right stands for the superiority of spiritual values over profits. Bolton approvingly quotes Tsarist apologist George Knupffer, “We would feel certain that all of those who put the spirit above things material, duty above greed and love above hate and envy are in the camp of the Organic Right.” A fundamental premise of the economics of the true right must be the subordination of money to a higher cause, cultural good of a people. The people should not work to earn money to maintain their humdrum lives as cogs in the machinery of debt-finance, they should work for their greater glory. Communism and Capitalism are two sides of the same materialistic coin. As Spengler noted:

The concepts of Liberalism and Socialism are set in effective motion only by money. It was the Equites, the big-money party, which made Tiberius Gracchus’ popular movement possible at all; and as soon as that part of the reforms that were advantageous to themselves had been successfully legalized, they withdrew and the movement collapsed.

There is no proletarian, not even a communist, movement that has not operated in the interests of money, in the directions indicated by money, and for the time permitted by money — and that without the idealist amongst its leaders having the slightest suspicion of the fact.

Throughout the 19th and 20th centuries there were movements that fought both forms of materialism, as Bolton has chronicled in this book and others. While today’s Right devotes much time to issues of race and immigration, it is necessary to understand the economic origins of this increasingly rootless, atomized world we must fight. The Banking Swindle swerves as an excellent history of the movements that sought to break the bondage of interest and as primer on the true economics of the right. In this dark age of austerity, it illuminates a way forward for the nations under the heel of global finance, and one can only hope that it inspires the actions necessary for their liberation from these golden chains.

 


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mardi, 16 septembre 2014

Les charognards contre les peuples

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Les charognards contre les peuples

par Georges FELTIN-TRACOL

Si les feux de l’actualité se focalisèrent au cours de cet été 2014 sur l’inquiétante épidémie du virus Ébola en Afrique de l’Ouest, la guerre civile en Ukraine, les avancées de l’État islamiste en Orient, la crise gouvernementale hexagonale ou les succès sportifs français, seule la presse écrite a largement commenté le brûlant litige entre l’Argentine et la finance internationale anonyme.

 

À l’heure où se discutent en catimini les accords transatlantiques et que la « justice » étatsunienne condamne à 8,97 milliards de dollars le groupe bancaire français B.N.P. – Paribas parce qu’elle a commercé dans cette monnaie hors du territoire yankee avec des États (Cuba, Soudan, Iran) soumis à un embargo du fait de leur refus de s’écraser devant Washington, ce qui arrive à l’Argentine risque à brève échéance d’atteindre tous les États réfractaires au nouveau désordre mondialiste préparé par l’hyper-classe ploutocratique apatride.

 

En 2001, Buenos Aires se déclara en défaut de paiement pour un montant de 82,2 milliards de dollars. De nombreux créanciers se retrouvèrent lésés si bien que le gouvernement argentin engagea des négociations qui aboutirent en 2005 et en 2010 à une restructuration de la dette. L’accord conclu stipule que 92 % des prêteurs abandonnent plus de 70 % de leurs créances. Seule une infime minorité l’a désavoué dont les « fonds vautours » qu’il serait plus judicieux de nommer « fonds charognards ». Aurelius Management et N.M.L. Capital, filiale d’Elliott Management fondé et présidé par l’Étatsunien Paul Singer, en sont d’excellents exemples.

 

Incarnation d’une économie spéculative et improductive, Paul Singer se consacre à « l’achat de dette “ décotée ”. Il acquiert pour une bouchée de pain les créances d’États en difficulté, dont les propriétaires sont lassés d’attendre un hypothétique remboursement. Entre ensuite en scène une armada de juristes, banquiers et consultants pour contraindre le pays récalcitrant à honorer ses échéances. Par la négociation, mais surtout devant les tribunaux (1) ». Bref, c’est une sorte de Bernard Tapie à la puissance mille et à la voracité planétaire.

 

L’Argentine endettée

 

Puissance industrielle et rurale, l’Argentine a bénéficié entre 2002 et 2012 de la hausse du cours des matières premières agricoles. Elle régla dès  « 2003, par anticipation et en une seule fois, la totalité de ce qu’elle devait au Fonds monétaire internationale (F.M.I.), et dernièrement, le 28 juillet, au Club de Paris (2) ». Or, le 23 février 2012, un juge fédéral, octogénaire, du district de New York nommé en 1972 par Richard Nixon (3), Thomas Griesa, « interdit à l’Argentine d’honorer ses échéances sur sa nouvelle dette […] tant qu’elle ne remboursait pas, en parallèle, 1,33 milliard de dollars aux porteurs de sa vieille dette (4) », en l’occurrence les fonds charognards. « Entre 2005 et 2010, des fonds d’investissement spécialisés entre autres dans les titres obligataires, rachètent à des créanciers ayant refusé la restructuration de 2005 (donc parmi les 7 % restant) leurs titres de dette sur l’Argentine. N.M.L. Capital et Aurelius Management […] entrent alors en possession de ces titres (libellés en dollars américains), en les rachetant à prix cassés à des investisseurs en cessation de paiement. Ils se retournent ensuite contre l’Argentine pour en exiger le remboursement, par l’intervention de la justice américaine qui est en mesure d’agir, car la dette détenue par ces fonds est libellée en dollars et relève donc de sa juridiction (5). » Pis, au moment de l’acceptation de l’emprunt étranger, le « contrat stipule les obligations qui pèsent tant pour l’emprunteur, l’Argentine, que sur ses créanciers. Le contrat précise également la loi applicable, l’Argentine ayant choisi d’émettre sa dette, en fonction de différents critères (tel que le lieu d’émission), sous l’empire de quatre lois différentes : la sienne, la loi de l’État de New York, la loi anglaise et la loi japonaise. Ce contrat ajoute, enfin, que si un différend venait à opposer les parties, un juge aurait compétence pour le trancher (6) ».

 

Le gouvernement argentin de Cristina Kirchner conteste la décision du juge Griesa devant la Cour suprême des États-Unis qui, le 16 juin 2014, refuse d’examiner l’affaire et rend dès lors le jugement exécutoire. « Mais l’État argentin s’est vu dans l’impossibilité d’honorer un remboursement de 539 millions de dollars à ces créanciers, car la Cour suprême américaine a bloqué dans le même temps tous les remboursements tant que les “ fonds vautours ” n’ont pas reçu prioritairement les 1,5 milliard de dollars exigés (7). » L’ordonnance de Thomas Griesa avertit que « les établissements financiers qui aideraient l’Argentine à passer outre cette interdiction pourraient être considérés comme complices (8) ». Qu’attendent donc les banques russes, mises sur liste noire par l’Occident, pour aider l’Argentine ? La Russie ferait là un beau pied-de-nez au B.O.A. (9). Par cette incroyable pression judiciaire, véritable précédent géopolitique, car « la remise en cause de la souveraineté de l’Argentine avec les fonds N.M.L. Capital et Aurelius Management envoie un signal assez inquiétant (10) », Thomas Griesa ne cache pas qu’il veut « en tant que juge, trouver un mécanisme légal qui empêche la République [d’Argentine] d’ignorer [s]es sentences (11) ».

 

L’Argentine réplique à cette décision inique en estimant que cet individu « “ a outrepassé sa juridiction ”, parce qu’ “ un juge des États-Unis n’a pas compétence pour porter atteinte au recouvrement des titres régis par les lois de l’Angleterre et du Pays de Galles et payés en euros conformément à une procédure de règlement qui ne passe pas par les États-Unis ” (12) ». Cette argumentation juridique défense déplaît à Thomas Griesa qui « menace de poursuivre l’Argentine pour “ outrage ” si elle continue à diffuser des informations “ fausses et trompeuses ” (13) ». Il se permet ainsi d’intimider un gouvernement souverain ! L’impudence de ce petit personnel inféodé au Grand Capital paraît sans limites ! Conscient toutefois de sa témérité, Griesa revient néanmoins sur sa bravade. Néanmoins, « dans une ultime tentative, Buenos Aires a proposé de régler les fonds dans le pays plutôt qu’à New York. “ Illégal ”, a répondu l’inflexible juge (14) ». Le 7 août dernier, la présidente de la nation argentine a donc saisi la Cour internationale de justice installée à La Haye aux Pays-Bas. Or Washington ne la reconnaît pas !

 

La justice comme arme décisive yankee

 

Le démêlé entre l’Argentine et les charognards soutenus par l’Oncle Sam dépasse les seuls cadres juridique, financier et économique. Les États-Unis postulent depuis longtemps que leurs lois ont une portée internationale qui balaient les souverainetés étatiques. On a oublié que le 28 février 1990, par six voix contre trois, la Cour suprême autorisait sa police, en réalité le F.B.I., la C.I.A. et d’autres officines plus discrètes, à perquisitionner dans le monde entier ainsi qu’à arrêter tout non-Étatsunien poursuivi par les autorités et les tribunaux outre-Atlantique. Sous les présidences Bush fils et Obama, des citoyens étatsuniens ont même été assassinés à l’étranger par les drones. Par conséquent, « avec la décision de la Cour suprême, la situation devient encore plus simple : d’une part, les ressortissants étrangers, qui sont supposés obéir aux lois américaines, peuvent être arrêtés dans n’importe quel pays du monde, même sans le consentement du pays concerné et conduits de force aux États-Unis. […] D’autre part, s’ils doivent obéir à la lex americana, ils ne peuvent prétendre bénéficier des protections qu’elle prévoit pour les seuls citoyens des États-Unis (15) ». Il est plus que probable que le calamiteux traité transatlantique en préparation s’accompagnera de dispositions juridiques et sécuritaires qui rendront effectif un mandat d’arrêt transatlantique à l’encontre de tous les ennemis du B.O.A. Le juge Griesa y contribue à sa manière.

 

Le fameux traité Union européenne travestie – États-Unis n’est que l’arbre qui cache une inquiétante forêt. Connaissez-vous le T.i.S.A. (Trade in Services Agreement) ou « Accord sur le commerce des services » qui se discute, hors d’une O.M.C. décatie, entre une cinquantaine d’États ? Ce T.i.S.A. entend réduire (effacer serait plus juste) les barrières réglementaires aux échanges internationaux de services (dans leur plus large acception). Bannissant toute préférence régionale, nationale ou continentale, le texte comporte deux modalités dangereuses défendues par les Anglo-Saxons : « La “standstill clause ”, ou clause du statu quo, interdirait ainsi aux pays d’établir dans le futur un niveau de régulation supérieur à celui en vigueur au moment de la signature de l’accord. Et selon la clause de cliquet (“ ratchet clause ”), toute nouvelle dérégulation établirait un plancher irréversible (16). »

 

En dépit de ses velléités d’omnipotence, la justice étatsunienne n’est pas toute puissante, surtout si elle se confronte à la souveraineté revendiquée d’États volontaristes. Qu’on pense au Bélarus ! Et que vaudraient les sentences d’un Thomas Griesa face à la Chine, à la Russie, à la Corée du Nord, voire à l’Inde ? Certains croient que « la solution réside dans la création d’un Tribunal international des faillites d’État, conformément à la proposition élaborée par le F.M.I. en 2002 mais refusée par une alliance entre les États-Unis et les grands pays émergents (17) ».

 

Le tribunal d’arbitrage privé a cependant la préférence des banksters. Les contribuables français connaissent bien cette procédure qui leur a coûté la broutille de 403 millions d’euros lors du conflit entre Bernard Tapie et Le Crédit lyonnais aux temps de Sarközy président, cet autre Hollande. Les plus avertis de l’opinion publique savent que le traité de libre échange U.E. – U.S.A. en discussion s’inspire de l’accord – toujours pas entériné – entre l’U.E. et le Canada. L’Allemagne rechigne en effet sur certaines dispositions du traité, en particulier l’I.S.D.S. (Investor-State Dispute Settlement) que Britanniques, Étatsuniens et Canadiens jugent intouchable et non négociable. « Ce mécanisme de règlement des différends indique que les entreprises étrangères peuvent poursuivre des États si elles considèrent qu’un gouvernement enfreint les termes d’un accord commercial. En théorie, il veille à offrir un filet de sécurité juridique aux firmes investissant à l’étranger. […] L’I.S.D.S. indique […] que le désaccord doit être tranché par un tribunal arbitral international. L’instance privilégiée dans ce cas est le Centre international des règlements des différends liés à l’investissement, un organe dépendant de la Banque mondiale basée à Washington, dont les juges sont des professeurs de droit ou des avocats d’affaires nommés au cas par cas (18). »

 

La vive résistance argentine décuple l’envie des cénacles financialistes de recourir systématiquement à la justice étatsunienne quand les tribunaux privés sans appel n’ont aucun effet. Les États-Unis sont instrumentalisés par la finance, car, – c’est le paradoxe -, « pour privatiser, pour déréguler, pour imposer la loi du profit, il faut un État fort, comme on le voit aux États-Unis ou en Chine (19) ». La motivation pécuniaire joue aussi son rôle. Les fonds charognards « exigent un remboursement à 100 %, quitte à entamer de longues procédures devant les tribunaux américains ou anglais, réputés protecteurs pour les créanciers. “ Quel investisseur acceptera maintenant la restructuration d’une dette souveraine sachant que tout le processus peut être bloqué par la justice ? ”, s’interroge Juan Carlos Rodado, économiste chez Natixis (20) ».

 

Quel État voyou ?

 

Pour sa part, Nicolas Baverez ose écrire que « l’Argentine est un État voyou qui a érigé en modèle économique la spoliation à intervalles réguliers des investisseurs et de ses créanciers publics et privés. Les fonds injustement qualifiés de “ vautours ” ont fait œuvre de salubrité publique en rappelant Buenos Aires au respect des ses obligations financières et de la règle de droit (21) ». Ainsi donc, c’est l’Argentine qui gèle les avoirs financiers russes, iraniens, syriens ou bélarussiens. L’éditorialiste ami du Siècle a une singulière vision de l’État voyou, lui qui côtoie en permanence la voyoucratie hexagonale en col blanc. Oui, il existe des États et des entités voyous : les États-Unis, la Grande-Bretagne, Israël, l’Union (pseudo-)européenne, la République hexagonale (qui bafoue sa propre signature), la Cour pénale internationale, le F.M.I., l’O.T.A.N., la Cour européenne des droits de l’homme, etc. Baverez a oublié (ou ne sait pas) qu’« au cours des années 1990, l’économie argentine se “ dollarise ” fortement et le gouvernement émet des obligations en devises étrangères, notamment en dollars américains (22) ». Il s’agit de l’héritage de Carlos Menem, le soi-disant péroniste-populiste qui détruisit l’idéal justicialiste pour la pourriture libérale. Sous sa présidence précocement « bling bling », « l’Argentine a appliqué un programme économique ultra-libéral (libéralisation brutale de l’ensemble des marchés allant jusqu’à l’abandon totale de sa souveraineté monétaire, le peso devenant égal au dollar), souligne Pierre Salama. Ce programme économique a eu un certain succès au début : fin de l’hyperinflation, croissance économique élevée mais très volatile, diminution de la pauvreté mais augmentation des inégalité. Le Fonds monétaire international (F.M.I.) avait alors désigné l’Argentine comme étant sa “ meilleure élève ” (23). »

 

L’Argentine est surtout punie parce qu’elle pratique une économie protectionniste. « La croissance est évidente (le F.M.I. lui concède quand même un taux de croissance de 4,2 % pour 2012, mais du bout des lèvres), s’enthousiasme Aymeric Chauprade, et il faut être aveugle ou d’une grande mauvaise foi pour ne pas reconnaître que depuis que l’Argentine suit une voie protectionniste et nationaliste (comme la Russie et la Chine), elle va mille fois mieux que lorsqu’elle suivait les recettes libérales et pro-américaines du Libano-Argentin Menem (24). » On peut néanmoins regretter que cette politique audacieuse se confine au seul cadre national argentin et se détourne de toute concertation sérieuse avec ses partenaires du MERCOSUR afin de constituer un authentique protectionnisme continental. Washington profite des rivalités historiques, économiques et même sportives au sein du Marché commun sud-américain pour le désarmer et l’affaiblir.

 

Certes, le gouvernement de Cristina Kirchner n’est pas exempt de critiques. Trahissant un péronisme bien mal en point pour une variante australe de la sociale-démocratie, la « Martine Aubry » de Buenos Aires a, elle aussi, appliqué un programme sociatéliste et gendériste. L’homoconjugalité y est reconnue en juillet 2010 tandis que le transsexualisme devient légal au printemps 2012. Il manque toujours au Cône Sud un chef charismatique capable d’unir autour de lui le peuple, l’armée et la nation contre le danger financier mondialiste. En attendant, « pour avoir choisi un traitement non orthodoxe de la gestion de sa dette, l’Argentine est punie par un tribunal nord-américain. Cette décision embarrasse nombre de pays avancés. Suivre la décision de ce tribunal, c’est précipiter la crise en Argentine, faire subir à une grande majorité d’Argentines une politique d’austérité insoutenable, c’est accepter qu’une décision d’un tribunal puisse prévaloir sur la souveraineté des États, c’est enfin accroître le risque d’une remise en cause des décisions prises pour restructurer la dette de la Grèce et celle d’autres pays (25) ».

 

Une étroite alliance transnationale

 

Les effets se font déjà sentir ailleurs. « L’Europe agonise économiquement, et la finance, elle, se porte à merveille. On vit plus que jamais dans une économie casino. Le capitalisme global est complètement hors sol. Il n’a été que très partiellement affecté par la crise financière car aucune mesure n’a véritablement été prise pour enfin le réguler. […] La cécité des actionnaires et la politique de la courte vue prédominent. Plus que jamais l’idéologie qui domine est : “ Prends l’oseille et tire-toi ” (26). » La situation s’aggrave dans l’Hexagone. « La collusion entre certains politiques, la haute administration des finances et le système bancaire est un scandale. Résultat : les lois sont trop laxistes. Et les multinationales redistribuent des dividendes massifs alors que le patron de la Banque de France persiste à dire qu’il y a des risques pour le financement de l’économie (27). »

 

Cette étroite complicité concerne aussi Elliott Management de Paul Singer (« Chanteur » en français). Ce « maître-chanteur » de très haut vol veut accroître sa fortune et celle de ses partenaires. Il subventionne les O.N.G. qui, plus que jamais, relèvent des forces mentales d’occupation qu’il faut combattre. Par exemple, « en 2006, dans ses efforts pour récupérer des créances du Congo-Brazzaville, Elliott accumule les preuves du train de vie luxueux du président Denis Sassou-Nguesso, avant de les faire fuiter auprès d’une O.N.G. Achetés moins de 20 millions de dollars, ses emprunts lui rapporteront 90 millions… […Pour l’Argentine] l’opération afficherait un rendement de 1 600 % (28) ». Mais ces prédateurs n’entendent pas les avertissements avisés de l’ancien Premier ministre malaysien, Mohamad Mahathir, pour qui « les États-Unis sont en faillite, mais les gens continuent d’accepter le dollar. C’est pourtant de la monnaie de singe ! Ils ont imprimé des milliards de dollars avec la quantitative easing mené par la Fed. Ce sont des bouts de papier sans valeur, mais les gens l’acceptent du fait de la puissance et des menaces américaines (29) ».

 

Les initiatives nocives de Paul Singer ne s’arrêtent pas à l’extorsion (légale ?) des États. Elles sapent les fondements traditionnels de la société. « Une conception de la finance aussi égalitariste que libérale […] semble évidente à Paul Singer, soutien indéfectible du Parti républicain. L’homme a notamment contribué à l’élection de Rudolph Giulani à la mairie de New York, et compte parmi ses investisseurs Mitt Romney. Mais il a aussi consacré plus de 425 000 dollars au soutien du mariage gay, après le coming out de l’un de ses fils (30). » Qu’en pensent donc les zélés conservateurs libéraux qui mélangent dans leurs délires abjects le libéralisme, le conservatisme et le sociétalisme ? Dans son bloc-notes, Ivan Rioufol pérore sur « le choc des civilisations invitant à la solidarité avec le monde libre (31) ». Mais où se trouve ce « monde libre » ? Pense-t-il à l’O.T.A.N. belliciste et aventurière ? Considère-t-il l’Occident, les États-Unis et l’O.M.C. comme des joyaux à protéger ? Mensonges !  « L’Amérique ne se comporte pas d’une manière raisonnable, prévient Philippe de Villiers. Elle veut “ otaniser ” le monde entier et met le feu partout. Ce qu’elle désire, ce n’est pas seulement l’Ukraine dans l’O.T.A.N., c’est aussi abattre Poutine pour prendre la Russie et y installer son idéologie multiculturaliste, mondialiste et consumériste. Elle veut imposer son modèle de société, en particulier aux pays enracinés qui lui résistent (32). » Quitte à pratiquer une rhétorique digne de la Guerre froide, le plumitif néo-cons totalement ringard et vraiment à l’Ouest, continue encore son sale boulot de détourner de braves lecteurs vers des cibles secondaires, alors que l’ennemi principal demeure les États-Unis d’Amérique, leur hyper-classe, leurs nervis intercontinentaux et l’Oligarchie planétaire mondialiste. Voilà pourquoi les Européens épris d’identités charnelles et de justice sociale réelle se sentent tous maintenant Argentins ! Plus que jamais, America delenda est !

 

Georges Feltin-Tracol

 

Notes

 

1 : Audrey Tonnelier, « Elliott, le fonds vautour qui fait trembler les États », dans Le Monde, le 29 juillet 2014.

2 : Christine Legrand, « À Buenos Aires, les Argentins se réveillent sous le choc », dans Le Monde, le 1er août 2014.

3 : Si, aux États-Unis, les juges locaux et fédérés sont élus, les juges fédéraux sont, eux, nommés par le président après l’accord du Sénat. Les plus intrigants termineront leur carrière à la Cour suprême.

4 : Isabelle Chaperon, « Le combat de Buenos Aires contre les banques », dans Le Monde, les 20 et 21 juillet 2014.

5 : Victor Lequillerier, « Un accord entre l’Argentine et ses créanciers est possible. La décision américaine est un épisode d’un long feuilleton », dans Le Monde, le 29 août 2014.

6 : Alain Gauvin, « Buenos Aires est mauvais payeur, les sanctions judiciaires sont justifiées », dans Le Monde, le 29 août 2014.

7 : Victor Lequillerier, art. cit.

8 : Isabelle Chaperon, art. cit.

9 : Sur son excellent site de defensa, Philippe Grasset a inventé le concept de B.A.O. pour « Bloc américaniste occidentaliste ». Cependant, B.O.A. (Bloc occidental atlantiste) paraît plus signifiant dans la guerre des idées avec l’image du lent étranglement des peuples libres par la finance gendériste, armée, multiculturaliste,  sécuritaire et sociétaliste.

10 : Victor Lequillerier, art. cit.

11 : Isabelle Piquer, « Thomas Griesa, un juge anti-système aujourd’hui très fatigué », dans Le Monde, les 20 et 21 juillet 2014.

12 : Isabelle Chaperon, art. cit.

13 : Christian Losson, « Fonds vautours : l’Argentine à la relance », dans Libération, le 11 août 2014.

14 : Fabrice Rousselot, « L’imperturbable juge qui défie l’Argentine », dans Libération, les 23 et 24 août 2014.

15 : Jan Krauze, « La Cour suprême confirme le droit de la police américaine de perquisitionner à l’étranger », dans Le Monde, le 2 mars 1990.

16 : Marie Charrel, « Huis clos autour de la libéralisation des services », dans Le Monde, 5 août 2014. On lira aussi Raoul Marc Jennar, « Cinquante États négocient en secret la libéralisation des services », dans Le Monde diplomatique, septembre 2014. On attend aussi sur ce sujet l’essai d’Arnaud Raffard de Brienne consacré au traité transatlantique à paraître aux Bouquins de Synthèse nationale.

17 : Nicolas Baverez, « Les dettes se paient toujours », dans Le Point, le 10 juillet 2014.

18 : Marie Charrel, « L’Allemagne, trouble-fête des négociations transatlantiques », dans Le Monde, 5 août 2014.

19 : « Le temps du “ commun ”. Entretien avec Pierre Dardot et Christian Laval », dans Le Nouvel Observateur, le 31 juillet 2014.

20 : Donald Hébert avec Tancrède Bonora, « Après l’Argentine, à qui le tour ? », dans Le Nouvel Observateur, le 14 août 2014.

21 : Nicolas Baverez, art. cit.

22 : Victor Lequillerier, art. cit.

23 : Pierre Salama, « La justice américaine cherche à punir l’Argentine pour l’exemple. Buenos Aires sanctionné pour la gestion non orthodoxe de sa dette », dans Le Monde, le 21 août 2014.

24 : Aymeric Chauprade, « Sortir du mondialisme, c’est possible : l’exemple de l’Argentine », mis en ligne sur Carnet de bord d’Aymeric Chauprade. Le blog de la géopolitique multipolaire, le 21 avril 2012.

25 : Pierre Salama, art. cit.

26 : Benjamin Coriat, « On vit dans une économie casino », dans Libération, le 20 juillet 2014.

27 : Jean-Paul Pollin, « La France se plie aux règles de la finance », dans Libération, le 20 juillet 2014.

28 : Audrey Tonnelier, art. cit.

29 : dans Le Monde, le 14 août 2014.

30 : Audrey Tonnelier, art. cit.

31 : dans Le Figaro, le 29 août 2014.

32 : « L’Amérique veut abattre Poutine pour installer son modèle de société en Russie. Entretien avec Philippe de Villiers », dans Le Figaro, le 18 août 2014.


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dimanche, 20 juillet 2014

Putin: El Banco de Desarrollo permitirá al BRICS ser más independiente de Occidente

Putin: El Banco de Desarrollo permitirá al BRICS ser más independiente de Occidente

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La creación del Banco de Desarrollo de BRICS permitirá a sus países miembros ser más independientes respecto de la política financiera de los países occidentales, según ha declarado el presidente ruso, Vladímir Putin en la sexta cumbre de BRICS. "El banco y el fondo de divisas con recursos de 200.000 millones de dólares crean las bases para la coordinación de la política macroeconómica", dijo Putin.

Este martes los países miembros del BRICS  han firmado el acuerdo de creación de un nuevo Banco de Desarrollo. La nueva institución financiera del BRICS reforzará significativamente el sistema financiero mundial en un momento en que la reforma del FMI se encuentra estancada. El nuevo banco será uno de las entidades multilaterales de desarrollo más grandes del mundo, pues el capital declarado será de 100.000 millones de dólares. El banco se caracterizará  por una distribución equitativa de las participaciones del capital y la gestión de derechos. Se prevé que su sede se encuentre en Shanghái (China).

Líderes del BRICS se oponen a la expansión israelí en Palestina

Para los líderes del BRICS, la posición del Gobierno israelí viola el derecho internacional, afecta gravemente los derechos humanos y amenaza la viabilidad de la solución del conflicto entre Israel y Palestina.

Los presidentes que integran el BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica) manifestaron este martes su desacuerdo con la expansión de los asentamientos judíos en Palestina.

Durante la primera jornada de la Cumbre del BRICS, celebrada en Brasil, los mandatarios criticaron las ocupaciones ilegales que respalda el Gobierno israelí en territorios palestinos.

De acuerdo a lo manifestado por los jefes de Estado a través de un comunicado, “la posición de Israel viola el derecho internacional, afecta gravemente los derechos humanos y amenaza la viabilidad de la solución entre los dos Estados”.

Exhortaron a las dos naciones a retomar las negociaciones para la consecución de un Estado palestino contiguo y económicamente viable. “La paz y la tranquilidad debe reinar en Israel y Palestina, tiene que haber un alto a la violencia”, puntualizaron.

La segunda jornada de la Cumbre BRICS se celebrará este martes en Brasilia (capital brasileña), donde los líderes del bloque se reunirán con los mandatarios miembros de la Unión de Naciones Sudamericanas (Unasur), con miras a ampliar los vínculos y buscar acercamientos políticos y económicos.

El banco del BRICS prestará ayuda sin imponer condiciones políticas como el FMI

Tras más de seis décadas marcando el ritmo a los países en desarrollo, el Fondo Monetario Internacional y el Banco Mundial podrían perder su monopolio. Los países miembros de BRICS proponen una alternativa, su nuevo Banco de Desarrollo.

Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica, cansadas de esperar una reforma del sistema de voto dentro del FMI, están avanzando hacia un verdadero contrapeso al organismo. La puesta en marcha del banco de los BRICS, que fue decidida por los jefes de Estado de los cinco países miembro en la cumbre del 2013, tendrá como objetivo movilizar recursos, fomentar la construcción de infraestructuras y el desarrollo sostenible en los países emergentes. 

"La diferencia es que el fondo es un organismo internacional con un reglamento y toda una normativa no solo para el otorgamiento de los créditos, sino de presión de la propia dirección del fondo, y esa dirección exige condiciones políticas y las condiciones políticas, por supuesto, antes y ahora, son las de los intereses de los capitales", sostiene el analista internacional, Judith Valencia.

Las inversiones [del BRICS] no van a tener la misma intención de expansión y de dominio militar y obediencia política

Cuando un país solicita ayuda financiera del Banco Mundial o del FMI tiene que aceptar una serie de ajustes estructurales, lo que se traduce en recortes del gasto público, fin de subsidios o congelación de sueldos. Esas medidas conducen a una reducción de las industrias domésticas y favorecen a Occidente, algo que diferentes países de América Latina llaman neocolonialismo.

El economista Andrés Asiaín explica que muchos países que, por acceder a préstamos del FMI o de bancos norteamericanos o europeos, "sufrían condicionamientos que les alejaban políticamente de los países al estilo del BRICS, ahora podrían tener una alternativa de financiamiento que les dé mayor libertad política a la hora de determinar sus relaciones internacionales".

A diferencia de las instituciones occidentales, el Banco de desarrollo del BRICS ofrecerá préstamos que no supongan la necesidad de realizar ajustes estructurales. En otras palabras, el nuevo fondo propone una alternativa sin condiciones políticas. "Las inversiones que hagan en el mundo no van a tener la misma intención de expansión y de dominio militar y obediencia política, sino que va a haber un respeto cultural", asegura Judith Valencia.

Este banco operará en las monedas nacionales, algo que confirma la opinión de los economistas que llaman la atención sobre cómo en los últimos años estamos viendo una desdolarización del comercio internacional. Incluso las sanciones que Occidente ha impuesto a Rusia por la crisis ucraniana han contribuido a esta tendencia. No en vano, Rusia ha respondido firmando un contrato histórico de suministro de gas a China de 400.000 millones de dólares a 30 años, cuyo pago podría producirse en yuanes y rublos.

Y mientras EE.UU. y Europa mantienen el mismo punto de vista en la mayoría de los asuntos internacionales, los BRICS tienen otra cosa en común: El deseo de un equilibrio diferente del orden económico mundial.  

El creciente peso de la economía y el poder de la unión de Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica se refleja en el hecho de que juntos representan en conjunto el 26% de la superficie de la Tierra, una circunstancia que convierte al bloque en la reserva alimentaria del mundo.

La población conjunta de estas cinco naciones es de casi 3.000 millones de personas, es decir un 40% de la población mundial, mientras que en el marco económico suman más de 6 billones de dólares en el comercio internacional. Además, representan una quinta parte del Producto Interior Bruto mundial con más de 15,8 billones de dólares.

Alianza BRICS-Unasur impulsará economía de la región

El dignatario venezolano Nicolás Maduro, a su llegada a Brasil, aseguró que la alianza entre BRICS y la Unasur impulsará la economía de la región. Los presidentes de ambos bloques se reunirán este miércoles.

El encuentro entre los mandatarios de los países que conforman el grupo BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica) y los de la Unión de Naciones Suramericanas (Unasur) a realizarse este miércoles permitirá una alianza para la paz y la prosperidad económica de la región, aseguró el dignatario venezolano Nicolás Maduro.

"Sin lugar a dudas, la reunión entre BRICS y Unasur es de carácter histórico, un bloque sudamericano que va encontrando su propio camino en lo económico, en lo cultural, en lo político, en lo territorial, en la identidad sudamericana", declaró el jefe de Estado a su llegada al aeropuerto de Brasilia.

Asimismo, dijo que la unión de ambos bloques permitirá corregir las fallas originadas por el neoliberalismo que ha privilegiado al capitalismo especulativo, provocando conflictos legales como el de Argentina con los fondos buitre.

En cuanto a la construcción de mecanismos financieros como el Banco de Desarrollo y el Fondo de Reservas, dijo que contribuirán con recursos para proyectos de infraestructura y compensarán la insuficiencia de crédito por parte de las principales entidades internacionales, como el Fondo Monetario Internacional (FMI) y el Banco Mundial.

Maduro fue recibido en horas de la madrugada en el aeropuerto de Brasilia por el embajador de Venezuela en Brasil, Diego Molero y estuvo acompañado por la primera combatiente, Cilia Flores; el canciller venezolano, Elías Jaua; el ministro del Despacho de la Presidencia, Carlos Osorio; y la ministra para la Comunicación y la Información, Delcy Rodríguez.

EE.UU. se queda sola con las nuevas sanciones contra Rusia

Washington estudia la posibilidad de imponer sanciones unilaterales contra Rusia si la Unión Europea se opone a adoptar medidas más estrictas contra Moscú por su posición en la crisis ucraniana, informa AP.

Hasta ahora EE.UU. insistía en imponer sanciones contra Rusia en coordinación con la Unión Europea para maximizar el efecto  de la medida y formar un frente occidental. Sin embargo, las autoridades de EE.UU. están preparadas para actuar solos si Europa no da luz verde a la imposición de duras sanciones contra Rusia durante el encuentro en Bruselas de este miércoles. 

Por su parte, el canciller ruso, Serguei Lavrov, lamentó que Washington trate la situación en Ucrania desde la posición de las acciones unilaterales, en relación a la última declaración del presidente estadounidense, Barack Obama. Lavrov subrayó que, en el marco de la sexta cumbre del grupo, todos los líderes han condenado en sus declaraciones las acciones en la política mundial desde posiciones unilaterales y han subrayado que es necesario tratar un conjunto de soluciones a problemas difíciles.

samedi, 19 juillet 2014

Quand les Etats-Unis font payer leur puissance

Quand les Etats-Unis font payer leur puissance

Ex: http://fortune.fdesouche.com

La politique unilatérale de sanctions économiques des États-Unis à l’égard d’un nombre grandissant de pays est déjà une pratique très regrettable. Le seul cadre légitime devrait être celui de l’Organisation des Nations Unies, et plus particulièrement, celui du Conseil de sécurité de l’ONU qui est, seul, habilité à prendre de telles sanctions au titre de l’article 41 du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies.


En 2013, il existait treize régimes de sanctions mis en place par le Conseil de Sécurité : Al-Qaïda, Corée du Nord, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissao, Irak, Iran, Liban, Libéria, Libye, RDC, Somalie (y compris Erythrée et piraterie), Soudan et Talibans. Les États-Unis ne s’en contentent pas. A eux seuls, ils sanctionnent environ 70 pays, de manière plus ou moins ciblée.

UN BOYCOTT SECONDAIRE

Ce recours aux sanctions économiques constitue désormais une forme ordinaire de diplomatie coercitive que les États-Unis pratiquent au gré de leurs intérêts politiques et économiques du moment. Ainsi en va-t-il de l’embargo contre Cuba qui répond à la demande persistante du puissant lobby anti-castriste ou des sanctions contre l’Iran qui entendaient protéger dès 1996, avec la loi D’Amato-Kennedy, les investissements américains contre la concurrence étrangère dans le secteur énergétique iranien (en l’occurrence Total).

Mais le plus choquant réside dans l’effet extra-territorial de ces législations unilatérales. Celles-ci s’apparentent à un boycott secondaire : les autorités étasuniennes sanctionnent les ressortissants d’un État tiers qui prétendent commercer avec un État qu’elles ont décidé de punir. En d’autres termes, les États-Unis légifèrent pour le monde entier au mépris du droit international.

De nombreux pays ainsi que l’Union Européenne ont plusieurs fois protesté et condamné ce type de mesures. Le 16 octobre 2002, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution par 133 voix, 2 voix contre (Etats-Unis et Israël) et 2 abstentions (Australie et Lettonie) exprimant la préoccupation que lui inspirent « les répercussions des mesures économiques coercitives extraterritoriales imposées unilatéralement en matière de commerce et de coopération financière et économique », notamment parce qu’elles « entravent sérieusement la liberté des échanges et la libre circulation des capitaux aux niveaux régional et international ».

TRANSACTIONS CONFORMES AUX RÈGLES FRANÇAISES

A ce titre, l’Assemblée générale demandait que soient « abrogées les lois de caractère unilatéral et extraterritorial imposant aux sociétés et ressortissants d’États tiers des mesures économiques coercitives contraires au droit international ».

Inutile de préciser que les États-Unis n’en n’ont jamais tenu compte. Leur souveraineté prime sur toute autre considération et le respect de la réglementation des États-Unis pour toute opération faite en dollars s’applique à tous en raison de son effet extra-territorial. La BNP Paribas pourra bien objecter que ses transactions sont conformes aux règles françaises, européennes et onusiennes, la position des États-Unis risque de demeurer inflexible.

C’est là un bien mauvais exemple donné à la communauté des Etats et notamment à ces puissances dont les États-Unis dénoncent les velléités hégémoniques (Russie et Chine) : pourquoi se conduiraient-elles différemment ? Unilatéralisme et extra-territorialité sont clairement inacceptables si l’on veut défendre un monde coopératif. Il est urgent que l’Union européenne et d’autres donnent de la voix.

Le Monde

vendredi, 11 juillet 2014

Hoe de Amerikanen onze banken afpersen

Hoe de Amerikanen onze banken afpersen

Geschreven door

Ex: http://www.solidarisme.be

Het Amerikaanse imperialisme plundertonze banken

Dat de Amerikaanse staat met een gigantische schuld opgezadeld zit ( 18.000 biljoen dollar) is bekend- maar gelukkig voor hen hebben ze hun schulden voor een groot gedeelte doorverkocht. Zo komt het dat de Chinezen die voor 1300 miljard dollar aan Amerikaans schuldpapier(obligaties) bezitten,naast Japan (1200 miljard dollar) en België dat voor 320 miljard dollar in handen heeft ,de drie grootste bezitters van Amerikaans schuldpapierter wereld zijn, ter vergelijking de UK en Rusland bezitten elk voor ongeveer 130 miljard dollar aan Amerikaanse schuldpapier.

Ja België is groot, zeker als het over het beherenen aangaan van schulden handelt, wie beweert alweer dat ons spaargeld al onze schulden dekt, ook de aangekochte schuld? Dat zijn onze professioneleeconomische en financiëlepraatjesmakers die op TV de leugens aan elkaar mogen komen rijgen, dit in navolging van hun politiek broodheren.

Sommige analisten beweren dat België niet de eigenlijke bezitters zijn van de in ons land opgestapelde Amerikaanse schulden , maar dat het om hier gevestigde buitenlandse investeringsfondsen handelt .Maar zelf wanneer dit waar zou zijn, dan nog kunnen deze schuldbezitters ermiljoenen mee verdienen via het systeem van de notionele intrestaftrek .Ook het feit dat deze schulden herverzekert zijn kan - wanneer dit door Belgische of Europese herverzekeraars is gebeurt –wat aannemelijk is- een bom onder ons financieel systeem betekenen. Een berm-bom dat het spaargeld vanonze bevolking kan opblazen tot nutteloze snipperspapier.

Maar voor de Amerikanen is de uitvoer van hun schuld niet voldoende om hun honger naar geld te stillen. En dat geld moet –liefst- door niet Amerikanen worden opgehoest..

Een van die trucs die daarbij gebruikt wordt is het afkondigen van verboden op handelstransacties met zogezegde schurkenstaten ,waar banken en ander economische actoren in de wereld zich op bevel van Amerika aan moeten onderwerpen, waarbij de Amerikanen geheel naar eigen goesting bepalen wie een schurk en wat een schurkenstaat is.

Niet toevallig is er maar één Amerikaansebank(een filiaal van Citibank -dat dan nog maar onrechtstreeks Amerikaans bezit is ,want gedeeltelijk eigendom van Mexico ) bij de door Amerika verbodentransacties betrokken die nu door de Amerikaanse justitieonderzocht worden, de overgrote meerderheid van de in het onderzoek betrokken banken zijn allemaal niet Amerikaans banken -maar met filialen in de Verenigde Staten -en daar ligt voor hen de kans die banken ( en onrechtstreeks ook ons) te stropen.

Die banken kunnen boetes opgelegd krijgen door de Amerikaanse justitie die oplopen tot de 9 miljard dollar -en meer- zoals BNP Paribas er vandaag een aan haar been heeft.

Deze boeteslijken echter eerder op een afzetterspraktijk, want waar haalt Amerika het recht vandaan om buitenlandse banken te beboeten voor –volgens onze eigen wetgeving-normale handelspraktijken.

Want meestal –bijna altijd-hebben die niet Amerikaanse banken daarvoor buitenlandse constructies opgezet,zo de Amerikaanse wet ontwijkend ,dit door via andere landen waaronder de thuislandlanden van deze bankentoch zaken te doen met staten die de Amerikanen niet zinnen. Deze handelstransacties verliepen dus niet rechtstreeks viaAmerika en zijn dan ook niet onderworpen aan de wetten van dat land.

Maar het omzeilen van dergelijke rechtstreekse transacties vanuit Amerika met zogezegde schurkenstaten omschrijft de Amerikaanse justitie nu als schriftvervalsing en het houden van een valse boekhouding (die moest versluieren waarheen gelden werden getransfereerd,en dus strafbaar zijn. Vandaar de monsterboetes.

De Europese elites plooien zich zoals verwacht in alle bochten om de Amerikaanse handelsbelemmeringen van onze banken( want dat houdt in feite dergelijke handelsembargo’s’ in) toch maar als legitiemvoor te stellen. Ook de linkse partij Groen en de Socialisten doen dit, trouw als ze zijn aan hun Transatlantisme .Vlaams-nationalisten en communisten doen dan weer samen verontwaardigd over het feit dat een Frans-Belgische bank het heeft aangedurfd de Amerikaanse veto’s te omzeilen.

Onethisch is hun oordeel, verslaaft als ze zijn aan hun politiek correcte verdwazing is bij hen elke nationale reflex verdwenen , en dat in een land dat moreel en politiek zo corrupt is als maar kan, waar politici niet eens vliegroutes op een ordentelijke manier kunnen organiseren ook, laat staan dat ze in staat zijn onze finaciele belangen tegenover het buitenland veilig te stellen.

Het heet dat we BNB Paribas zo vlug als mogelijk van de hand moeten doen, met de argumentatie als zouden de transacties van BNB Paribas niet ethisch zijn , dus terecht strafbaar ( omdat men daarmee bloedigeregimes heeft gediend)lijkt op de gebruikelijke kinderpraat van politieke kleuters. Zelf indien dit zo was, moeten we dan een vreemde mogendheid recht laten spreken overhandelspraktijken van banken die in eigen land niet door enige wet worden gehindert terzake.

Voor de Amerikanen zijn intussen de handelsembargo’s een gouden zaak, zelfs indien er op Amerikaanse bodem geen rechtstreekse wetsovertreding gebeurt zijn, dan nog kunnen zij buitenlandersde beurs snijden. Deze praktijken hebben nochtans een naam, imperialisme .

Het woord is bij links en rechts in onbruik geraakt, de praktijk niet.

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Financiële wereld houdt adem in: nog banken in het vizier

Het Amerikaans ministerie van Justitie heeft met de monsterboete van BNP Paribas bijlange de honger niet gestild. Op het menu staan nu andere grootbanken als Credit Agricole, Société Générale en Deutsche Bank. De financiële wereld houdt de adem in.

De schuldbekentenis van BNP Paribas en de boete van bijna 9 miljard dollar (6,5 miljard euro) voor het schenden van de Amerikaanse handelsembargo's blijven nazinderen. Vooral nu bekend is geraakt dat het Amerikaanse ministerie van Justitie zijn onderzoek verschuift naar andere banken. De namen die voorwerp zijn van een onderzoek zijn niet van de minste.

Na BNP Paribas zijn nu ook de twee andere grote Franse banken Credit Agricole en Société Générale gevraagd om openheid te geven over een aantal transacties. Het zou gaan om het mogelijk witwassen van geld en het overtreden van handelsembargo's. Beide banken hebben bekendgemaakt dat ze een intern onderzoek zijn gestart naar mogelijke overtredingen. Allicht deze week zouden er verklaringen komen.

Opvallend: Société Générale heeft alvast een provisie aangelegd van 700 miljoen euro, terwijl Credit Agricole al 1,1 miljard euro opzij had gezet in 2012 voor 'mogelijke geschillen'. Ook Deutsche Bank en de Mexicaanse bankgroep Banamex, een dochter van de Amerikaanse groep Citigroup, hebben vragen gekregen. Bij die laatste zijn alvast een tiental mensen ontslagen voor vermoedelijke fraude met leningen voor een waarde van 565 miljoen dollar. Bij Deutsche Bank kwam er enkel een verklaring dat ze "verzoeken heeft ontvangen van regelgevende instanties voor informatie, en dat ze daarbij alle medewerking verleent". Volgens bronnen zou ook Deutsche Bank mogelijke Amerikaanse sancties tegen Soedan, Iran en Syrië hebben overtreden.

De grootste Duitse bank heeft eerder deze maand een aantal maatregelen getroffen waardoor de toereikendheid van het eigen vermogen met ruim 8,6 miljard euro is aangedikt. Analisten zien daarin een vorm van buffer voor mogelijke sancties.

Bron: De Morgen

samedi, 05 avril 2014

Comment la Fed domine le monde

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L’histoire secrète de la crise financière ou comment la Fed domine le monde

Ex: http://zejournal.mobi

De nouvelles informations apparaissent, concernant l'attitude des autorités monétaires et financières, face à la crise, en 2008. Elles montrent le rôle clé de la Fed et la marginalisation du FMI.

par Harold James, Princeton

Le grand roman de Balzac Les illusions perdues se termine par une tirade sur la différence entre « l'histoire officielle », qui est un « tissu de mensonges », et « l'histoire secrète » - c'est à dire la vraie histoire. Dans le temps, il était possible de cacher les vérités scandaleuses de l'histoire pendant longtemps - voire pour toujours. Plus maintenant.

Ceci n'est nulle part aussi apparent que dans les récits de la crise financière mondiale. L'histoire officielle dépeint la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne et les autres grandes banques centrales comme adoptant une action coordonnée pour sauver le système financier mondial de la catastrophe. Cependant, les transcriptions publiées récemment des réunions de 2008 du Federal Open Market Committee, le principal organe de décision de la Fed, révèlent que, dans les faits, la Fed a émergé de la crise en tant que la banque centrale du monde, tout en continuant à servir en premier lieu les intérêts américains.

Le rôle premier de la Fed

Les réunions les plus importantes se sont déroulées le 16 septembre et le 28 octobre - à la suite de l'effondrement de la banque d'investissement américaine Lehman Brothers - et portaient sur la création d'accords bilatéraux d'échange de devises visant à assurer une liquidité adéquate. La Fed y avait décidé d'accorder des crédits en dollars à des banques étrangères en échange de devises, que la banque étrangère acceptait de racheter après une période spécifiée au même taux de change, plus les intérêts. Cela fournissait aux banques centrales - en particulier celles de l'Europe, qui faisaient face à une pénurie de dollars après la fuite des investisseurs américains - les dollars dont elles avaient besoin pour prêter aux institutions financières domestiques en difficulté.

En effet, la BCE a été parmi les premières banques à conclure un accord avec la Fed, suivie par d'autres grandes banques centrales de pays avancés, comme la Banque nationale suisse, la Banque du Japon et la Banque du Canada. Lors de la réunion d'octobre, quatre économies émergentes importantes « sur le plan diplomatique et économique » - Mexique, Brésil, Singapour et Corée du Sud - ont rejoint le mouvement, la Fed décidant d'établir des lignes de swap à hauteur de 30 milliards de dollars avec les banques centrales de ces pays.

La Fed voit d'abord les intérêts américains

Bien que la Fed ait agi comme une sorte de banque centrale mondiale, ses décisions ont été dictées, d'abord et avant tout, par les intérêts américains. Pour commencer, la Fed a rejeté les demandes de certains pays - dont les noms sont effacés dans les transcriptions publiées - de rejoindre le programme d'échange de devises.

Plus important encore, des limites furent placées sur les swaps. L'essence de la fonction de prêteur en dernier ressort d'une banque centrale a toujours été la fourniture de fonds illimités. Parce qu'il n'y a pas de limite sur la quantité de dollars que la Fed peut créer, aucun participant au marché ne peut prendre de position spéculative contre elle. En revanche, le Fonds monétaire international dépend de ressources limitées fournies par les pays membres.

Un changement fondamental dans la gouvernance mondiale

Le rôle international grandissant que la Fed joue depuis 2008 reflète un changement fondamental dans la gouvernance monétaire mondiale. Le FMI a été créé à une époque où les pays étaient régulièrement victimes des hypothèses désinvoltes des banquiers de New York, tels que l'évaluation de JP Morgan dans les années 1920 selon laquelle les Allemands étaient « fondamentalement un peuple de second ordre ». Le FMI formait une caractéristique essentielle de l'ordre international de l'après-Seconde Guerre mondiale, destinée à servir de mécanisme d'assurance universelle - qui ne pourrait pas être utilisé pour promouvoir les intérêts diplomatiques du moments.

Les documents de la Fed montrent la marginalisation du FMI

Aujourd'hui, comme le montrent clairement les documents de la Fed, le FMI est devenu marginalisé - notamment en raison de son processus politique inefficace. En effet, dès le début de la crise, le FMI, supposant que la demande pour ses ressources resterait faible en permanence, avait déjà commencé à réduire ses capacités.

En 2010, le FMI a mis en scène sa résurrection, se présentant comme central dans la résolution de la crise de l'euro - à commencer par son rôle dans le financement du plan de sauvetage grec. Pourtant, ici aussi, une histoire secrète a été révélée - qui met en évidence à quel point la gouvernance monétaire mondiale est devenue asymétrique.

La position du Fonds monétaire compliquée, face à la crise européenne

Le fait est que seuls les États-Unis et les pays massivement surreprésentés de l'Union européenne ont soutenu le plan de sauvetage grec. En effet, toutes les grandes économies émergentes s'y sont fermement opposées, le représentant du Brésil déclarant qu'il s'agissait d'un « plan de sauvetage des détenteurs de la dette privée de la Grèce, principalement les institutions financières européennes ». Même le représentant de la Suisse a condamné la mesure.

Lorsque les craintes d'un effondrement soudain de la zone euro ont donné lieu à un débat prolongé sur la façon dont les coûts seront supportés par des restructurations et des annulations de dette, la position du FMI deviendra de plus en plus compliquée. Bien que le FMI soit censé avoir priorité sur les autres créanciers, il y aura des demandes pour annuler une partie des prêts qu'il a émis. Les pays émergents plus pauvres s'opposeraient à une telle démarche, arguant que leurs citoyens ne devraient pas avoir à payer la facture de la prodigalité budgétaire de pays beaucoup plus riches.

Une perte d'influence inéluctable, même en cas de changement de directeur général

Même ceux qui ont toujours défendu l'implication du FMI se tournent à présent contre le Fonds. Les fonctionnaires de l'UE sont outrés par les efforts apparents du FMI pour obtenir un soutien des pays débiteurs de l'Europe en exhortant l'annulation de toutes les dettes qu'il n'a pas émises lui-même. Et le Congrès des États-Unis a refusé d'approuver l'expansion des ressources du FMI - qui faisait partie d'un accord international négocié au sommet du G-20 de 2010.

Bien que le scandale qui a suivi la nomination d'un autre européen en tant que directeur général du FMI en 2011 soit de nature à assurer que le prochain chef du Fonds ne sera pas originaire d'Europe, la diminution rapide de l'importance du rôle du FMI signifie que cela ne changera pas grand-chose. Comme le montre l'histoire secrète de 2008, ce qui importe est de savoir qui a accès à la Fed.

 - Source : La Tribune

samedi, 07 décembre 2013

Eerste topbankiers naar veilige locaties gevlucht

Eerste topbankiers naar veilige locaties gevlucht*

'Instorting binnen 1 tot 2 jaar'


Bankenprotest in Ierland. Feitelijk hebben de banksters wel degelijk een 'place to hide', als het hen te heet onder de voeten wordt.

Volgens 'V', de 'Guerilla Econoom' die we het afgelopen jaar al vaker hebben aangehaald, zijn de eerste topbankiers inmiddels naar veiligere oorden gevlucht, vanwaar ze hun zaken regelen. Dat betekent niet dat de 'grote crash' al morgen of volgende week komt. Het betekent wel dat de wereldsituatie veel onstabieler is dan u doorgaans te horen krijgt. 'V' denkt daarom dat het nog hooguit 1 tot 2 jaar duurt, voordat de gevreesde instorting een feit zal zijn.

'V', die ooit als topanalist bij één van de grootste Britse banken werkte en zich baseert op zijn contacten in die wereld, opereert Jamie Dimon, president van megabank JPMorgan, inmiddels vanaf één van zijn privé eilanden, en is ook zijn gezin voorbereid om daarheen te vluchten. Michael Corbat, CEO van Citigroup, is druk doende dezelfde weg te bewandelen. Lloyd Blankfein, topman van het notoire Goldman Sachs, zit op dit moment in zijn verblijf ergens in de staat New York, maar zal zeer spoedig het land verlaten.

Meer dan 1000 topbankiers stopten er al mee

Sinds 2011 hebben meer dan 1000 topbankiers en -managers plotseling ontslag genomen. Volgens V wisten zij dat het einde eraan komt, en wilden daarom tijdig hun schaapjes op het droge krijgen. Ondertussen wordt het gewone volk onwetende gehouden, onder andere met behulp van valse cijfers en statistieken, waaruit zou blijken dat het weer de goede kant opgaat.

Het tegendeel is echter waar, zegt V. De Russell 2000 Index (de kleinere en middelgrote beursgenoteerde bedrijven) is 30% overgewaardeerd, de DOW Jones index (Wall Street) zelfs 67%, en de technologie index NASDAQ 50%. 'Toch hebben de idioten 'op straat' en de kopstukken op tv het over de terugkeer van goede tijden. Maar hoe kan de markt zó hoog staan, terwijl alle belangrijke economische indicatoren een voortdurende krimp laten zien?'

Negatieve rente signaal van naderend einde

De echte economie heeft zich dan ook definitief losgemaakt van de financiële (schijn)wereld van de beurzen. Hoge aandelenkoersen zeggen hoegenaamd niets meer over de werkelijke financieel-economische situatie, die vele malen ernstiger is dan wordt voorgesteld.

Eén van de duidelijke tekenen hiervan is het -ook in het vorige artikel genoemde- plan om kosten te gaan berekenen voor positieve banksaldo's. De gewone man zal dan geld moeten betalen om zijn geld op de bank te 'mogen' laten staan. Dit betekent volgens V dat het einde van het systeem nabij is.

Ratten verlaten het zinkende schip

'Degenen in de machtselite verlaten als de spreekwoordelijke ratten het zinkende schip. Ik ben er rotsvast van overtuigd dat -onvoorziene gebeurtenissen daargelaten- we misschien nog een tot twee jaar hebben voordat de stekker uit de terminaal zieke patiënt genaamd Amerika wordt getrokken.' En zodra dat gebeurt, gaat de rest van de wereld -in meer of mindere mate, al naar gelang landen zich verbonden hebben met de Amerikaanse economie en dollar- mee. (1)

In minder in het oog springende landen is te zien hoe penibel de situatie reeds is. In Panama, een opkomende economie, is het voor Amerikanen al een maand uiterst moeilijk om geld op te nemen bij pinautomaten van verschillende banken. (2)

'Financieel verkracht' tijdens economische systeemcrisis

Twee weken geleden maakte V duidelijk dat de problemen beslist niet beperkt zullen blijven tot de VS. 'Ongeacht waar u leeft en wat uw bank is, u staat op het punt om op een zeer systematische en methodische wijze financieel verkracht te worden.'

Dit gaat veel verder dan de stapsgewijze afbraak van onze koopkracht door het creëren van enorme hoeveelheden nieuw geld. 'Het gaat veel dieper,' legde hij uit. 'De centrale banken verzamelen wereldwijd al uw persoonlijke informatie, zodat ze u aan hun controle kunnen onderwerpen.' Dit is in zijn ogen de opmaat naar een 'al lang geleden geplande wereldwijde economische systeemcrisis.' (3)

Xander

* Quotes voorlopig niet tussen aanhalingstekens, omdat dit een vervelende storing in het beheer geeft.

(1) Steve Quayle
(2) Steve Quayle
(3) Northeast Intelligence Network

Zie ook o.a.:
21-11: 'Valutaoorlog losgebarsten; Koopkracht burgers zal worden vernietigd'
18-11: Centrale banken overwegen spaarders rente te laten betalen in cashloos systeem
23-10: Trends Institute: Wereldwijde totale instorting in 2014
28-09: Ook oud-FED topman Greenspan waarschuwt voor nieuwe, nog grotere crash
20-09: Machtigste bank ter wereld kondigt financiële crash aan
01-09: Pentagon bereidt zich voor op 'grootschalige economische instorting'