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vendredi, 28 novembre 2014

États-Unis: le premier danger pour le monde, avant l’islam

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États-Unis: le premier danger pour le monde, avant l’islam

Jamais nous n’avons été aussi près d’une guerre nucléaire!

Ex: http://www.bvoltaire.fr

Jamais nous n’avons été aussi près d’une guerre nucléaire. Ce sont des « gôchistes » américains comme Noam Chomsky qui le déclarent. Loin d’être « gôchiste », mes observations, comme mes échanges avec des personnalités de haut rang russes et allemandes, me mènent à la même conclusion. Les analyses du journaliste américain de référence, Paul Craig Roberts, ne manquent pas d’aller dans ce sens. Ainsi que celles du très sérieux Deutsche Wirtschaft, qu’on ne saurait classer à « gôche ». J’entends déjà les procès en complotisme ! Non, depuis Bill Clinton, l’Amérique n’est plus une démocratie. Les administrations consécutives de ce grand pays sont devenues des entités d’assassins sans scrupules, qui s’affranchissent des lois internationales. La dernière menace est Obama, faux démocrate, qui dénonce les « comportements illégaux » du président Poutine qu’il a comparé à Ebola durant le G20 à Brisbane, et que Hillary Clinton traitait préalablement de « Hitler ». Déclarations provocatrices, que les Européens suivent comme des vassaux. La France se distingue particulièrement par son aplaventrisme politico-médiatique. Elle sert les États-Unis, occupés à mettre en œuvre leur nouvel ordre mondial, qui servira leurs seuls intérêts. Ça n’est pas de bon augure pour le monde. C’est pourquoi il est urgent que l’Europe se reprenne – et la France en particulier – pour se rapprocher de la Russie, de la Chine, de l’Inde, de l’Amérique du Sud, et contrer l’hégémonie de l’administration américaine, dont l’évolution politique ne garantit plus la paix mondiale.

L’administration américaine entreprend la déstabilisation de deux grandes puissances nucléaires – la Chine et la Russie – comme s’il s’agissait du Honduras ou de la Grenade. C’est sans précédent. Ils fomentent des émeutes et des guerres en Géorgie, en Ukraine. Des protestations à Hong Kong, et très récemment en Hongrie et en Tchéquie, où les manifestants manipulés scandaient par milliers : « Nous refusons d’être les esclaves des Russes. » Pas un mot ici. Comme si la Russie était toujours l’URSS. Les États-Unis incitent les pays baltes et la Serbie, à se détourner de la Russie. En réponse à toutes ces manigances, destinées à déstabiliser la Russie, une association militaire entre la Chine et le pays de Poutine est en train de se construire. Des premiers exercices sont prévus au printemps 2015 en Méditerranée, puis en mer de Chine, dans le but de montrer aux USA qu’ils ne se laisseront pas intimider. Les États-Unis font monter la pression depuis cette semaine, en déclarant qu’ils vont armer l’Ukraine, alors qu’ils se contentaient jusqu’à présent de livrer des fournitures militaires non létales. La Russie le leur déconseille vivement… Nous sommes dans une escalade mortifère. Nous estimions que l’islam était le plus grand danger mortel mais, depuis quelques semaines, un danger bien plus important s’annonce. L’administration américaine va-t-en-guerre qui ne veut pas reconnaître que les choses ont changé et que, désormais, un monde multipolaire est en train de se construire. Dont ils sont seuls responsables, puisqu’ils en sont les instigateurs malgré eux.

jeudi, 27 novembre 2014

L’Europe prendrait-elle ses distances vis-à-vis des États-Unis au sujet de la Russie ?

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L’Europe prendrait-elle ses distances vis-à-vis des États-Unis au sujet de la Russie ?

Auteur : Finian CUNNINGHAM
Ex: http://zejournal.mobi

On a failli attendre, mais mieux vaut tard que jamais : assisterions-nous à un rétropédalage de l’Europe face à l’agressivité des États-Unis envers la Russie ? La visite cette semaine à Moscou du Ministre des affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier, qui évoque plutôt à un voyage d’affaires, donne à penser que l’Europe reprend ses esprits et recherche une solution diplomatique à l’escalade des tensions autour de la crise ukrainienne, tensions qui pourraient conduire à une guerre continentale étendue, voire pire.

Steinmeier a rencontré son homologue russe Sergei Lavrov, et tous deux ont insisté sur la nécessité de trouver une issue politique à la violence en Ukraine. Le diplomate allemand, premier envoyé de l’Europe à Moscou depuis plusieurs mois, a également évoqué la normalisation des relations entre son pays et la Russie, ainsi que la nécessité de lever les sanctions économiques que Bruxelles a imposées à Moscou ces derniers mois.

Cette semaine, les ministres de l’UE à Bruxelles ont regimbé à l’idée d’imposer une quatrième série de sanctions, révélant un fossé qui ne cesse de s’élargir entre les politiques des différents gouvernements européens.

Relevons que M. Steinmeier a déclaré que sa visite dans la capitale russe faisait suite à des entretiens constructifs le week-end dernier avec le président Vladimir Poutine, au sommet du G20 en Australie. Le ministre des affaires étrangères allemand a déclaré qu’il s’agissait désormais d’empêcher une nouvelle spirale de la violence en Ukraine.

Sachant que l’Allemagne est la première puissance économique de l’Union Européenne, on peut affirmer sans crainte de se tromper que l’attitude politique de Berlin a de bonnes chances d’influer sur le reste du bloc.

D’ailleurs, le contraste entre l’attitude européenne incarnée cette semaine par M. Steinmeier et celle de Washington ne saurait être plus tranché.

Le Congrès, dominé par les Républicains, a fait adopter une résolution qui renforcera notablement le soutien militaire au régime de Kiev. La kabbale d’extrême-droite, malgré son revers électoral du mois dernier, n’a clairement manifesté aucun intérêt pour l’application du cessez-le-feu conclu le 5 septembre à Minsk, la capitale de la Biélorussie. Le nombre de victimes civiles ne cesse d’augmenter dans la population russophone de Donetsk et Lougansk, les forces militaires de Kiev poursuivant leurs bombardements aveugles de villes et de villages au moyen d’armes interdites telles que les bombes à fragmentation et les missiles balistiques non guidés.

Faisant fi des violations de l’accord de Minsk, l’offensive meurtrière de Kiev se traduit par une multitude de crimes de guerre.

Pourtant, cela ne désarme pas le Congrès américain qui, en fait, se prépare à légaliser une aide militaire massive à ce régime dont les dirigeants, notamment le président en titre Petro Porochenko, sont de plus en plus déchaînés, allant cette semaine jusqu’à déclarer « ne pas craindre une guerre totale avec la Russie ».

Le député Républicain Michael Burgess, auteur du manifeste au titre provocateur de Soutien à la loi Liberté pour l’Ukraine, a déclaré cette semaine : « L’Ukraine [sic] a besoin d’armes, de munitions, de gilets pare-balles et de moyens de communication. Certes, une aide financière est importante, mais pas autant que des armes et des munitions pour repousser les troupes russes qui ont envahi un pays souverain. »

Notez l’aplomb avec lequel il parle d’invasion russe sans se sentir la moindre obligation d’étayer son propos. Il a probablement entendu cela sur Fox News ou CNN et se sent libre de le régurgiter comme s’il s’agissait d’un fait indiscutable.

Le militarisme téméraire du régime de Kiev depuis sept mois a mis l’économie ukrainienne à genoux. Sa monnaie s’effondre et sa dette étrangère explose, le principal créancier étant justement la Russie. Pourtant, Washington considère que la priorité n’est pas tant une aide financière qu’un militarisme accru pour exacerber l’agressivité envers la Russie.

Suite à la victoire des Républicains à l’élection de mi-mandat au début du mois, il y a fort à parier que cette motion sera adoptée par le Congrès. Le gouvernement étatsunien aura ainsi les coudées franches pour fournir ouvertement du matériel de guerre, tel que des systèmes de défense antichars et aérienne, des lance-grenades, des mitrailleuses et des fusils pour tireurs d’élite. Cela constitue une escalade dangereuse de l’intervention militaire de Washington en Ukraine, qui a prétendu jusqu’ici apporter au régime de Kiev une « assistance pacifique ».

Et c’est précisément ce que les Républicains réclamaient à cor et à cri. La semaine dernière, un sénateur John McCain halluciné a déclaré : « Nous voulons donner aux Ukrainiens [sic] des armes pour se défendre contre les Russes, qui sont en train de démembrer leur pays. » McCain, encore un politicien qui répète comme un perroquet ce que dit Fox News, faisait partie des principaux sponsors internationaux des troupes de choc néo-nazies qui ont pris le pouvoir à Kiev au début de l’année et diabolisent aujourd’hui ouvertement leurs compatriotes ukrainiens dans les régions orientales, les traitant de « sous-hommes et de Moskals ».

Jusqu’à une date récente, Washington et Bruxelles ont entonné le même hymne de propagande que le régime de Kiev, qu’ils ont contribué à mettre au pouvoir en février dernier lors d’un coup d’état contre le gouvernement ukrainien élu. Dans une inversion stupéfiante des rôles, l’axe US-EU accuse la Russie d’avoir envahi et renversé l’Ukraine. Aucune preuve n’est apportée à ces allégations et le discours de Kiev, criminel, ouvertement hostile et haineux vis-à-vis des Russes, est considéré comme parole d’évangile.

Pour le moment, Bruxelles est sur la ligne de Washington, qui consiste à imposer des sanctions à la Russie pour avoir prétendument violé la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Le vote libre et massif du peuple de Crimée en faveur de la séparation vis-à-vis du régime de Kiev installé par l’Occident pour rejoindre la Fédération russe, suivi par des référendums similaires sur l’autonomie des régions orientales de Donetsk et de Lougansk, est attribué dans ce modèle de double langage à l’intervention de Moscou.

Cependant, suite aux sanctions occidentales et aux contre-sanctions russes qui frappent principalement une Europe déjà en pleine récession, la suspicion face à des mesures contre Moscou présentées comme la panacée est appelée à se développer. Pour Washington, tenir un discours ferme ne coûte pas cher, et peut même rapporter. Ce n’est pas le cas pour les Européens.

« Les exportations allemandes en Russie s’écroulent » titrait le Financial Times à la fin du mois dernier, par suite des distances prises avec Moscou, qui constituent la pire rupture dans les relations entre les deux pays depuis la fin officielle de la Guerre Froide il y a plus de vingt ans. Ailleurs, on signale que les industriels et les entreprises allemands se livrent à un lobbying fiévreux à Berlin en vue de revenir sur la politique de sanctions, qui menace des milliers d’emplois en Allemagne ainsi que le plus gros partenariat commercial bilatéral entre l’Europe et la Russie.

S’agissant de la locomotive économique de l’Europe, ce qui est mauvais pour l’Allemagne l’est automatiquement pour le reste de l’Europe.

La nouvelle responsable de la politique étrangère de l’UE Frederica Morgherini, précédemment ministre en Italie, a fait part dernièrement de ses doutes quant à l’efficacité des sanctions. Mme Morgherini a repris le poste de la Britannique Catherine Ashton, qui a joué un rôle déterminant dans le changement de régime à Kiev sous les auspices de l’Occident et affiché une servilité pitoyable vis-à-vis de Washington.

D’autres États européens se montrent également de plus en plus critiques envers de ce qu’ils considèrent comme une hostilité insensée et suicidaire envers la Russie.

« La Hongrie s’interroge sur les sanctions de l’UE à l’encontre de la Russie », signale le Financial Times le 16 octobre. La Slovaquie, la République Tchèque, la Roumanie, la Bulgarie et l’Autriche l’ont rejointe pour interroger la position officielle de l’axe Washington-Bruxelles, qui vise à isoler la Russie.

Le Premier Ministre de Serbie, Aleksandar Vucic, a déclaré hardiment que son pays n’appliquerait pas les sanctions de Bruxelles contre la Russie, faisant état de liens historiques et culturels solides avec Moscou, même si Belgrade a actuellement le statut de candidat à l’entrée dans l’UE. À cela s’ajoutent de fortes relations économiques et d’investissement entre la Russie et la Serbie.

Tous ces pays dissidents ont autant intérêt à voir se concrétiser le projet South Stream de pipeline de gaz géant en provenance de Russie qu’à entretenir des relations de bon voisinage, même de façade. Pour eux, les sanctions contre la Russie équivalent à se couper un bras.

Le discours de Vladimir Poutine et d’autres dirigeants russes commence peut-être à porter ses fruits en appelant à la raison et à l’évidence empirique, ou à son absence. Au Club de Valdaï à Sotchi, fin octobre, l’un des principaux éléments à retenir du discours de Poutine était que la politique US vise à enfoncer un coin entre l’Europe et la Russie pour défendre des intérêts américains égoïstes. La domination de l’énorme marché européen de l’énergie est un objectif évident, de même que la subordination de la politique économique européenne à Wall Street et à la Réserve Fédérale américaine. En bref, la subordination de l’Europe à l’hégémonie capitaliste américaine.

Le chef de cabinet du Kremlin Sergei Ivanov a déclaré récemment que le principal motif de l’hostilité américaine vis-à-vis de Moscou était le fait que « la Russie osait avoir une opinion » sur l’orientation future de l’évolution mondiale. Cette indépendance se manifeste, par exemple, dans la promotion par la Russie d’un système bancaire international alternatif au FMI dominé par Washington, ou dans un marché eurasiatique de l’énergie emblématique, où les paiements sont effectués dans les devises des pays signataires plutôt qu’en dollars.

Quiconque est doté d’un peu de bon sens peut voir que la politique russe est entièrement légitime, voire souhaitable pour une économie et une politique mondiales plus équilibrées. L’arrogante nation américaine, autoproclamée exceptionnelle, se couvre de ridicule en criminalisant la Russie pour de telles raisons. C’est d’ailleurs ce qui a incité Washington à exploiter la crise ukrainienne comme couverture pour des visées impérialistes inacceptables.

Les gouvernements européens seraient bien inspirés de réfléchir aux propos auto-accusateurs du vice-président étatsunien Joe Biden. Lors d’une réunion à l’université de Harvard le mois dernier, il a déclaré que les états européens étaient initialement réticents à adopter les sanctions américaines contre la Russie. « Le président Obama a dû pousser les dirigeants européens dans leurs retranchements », a-t-il déclaré avec une satisfaction à peine dissimulée quant à la capacité de Washington à rudoyer l’Europe. N’est-ce pas atroce ?

Washington a en effet tout à gagner en plongeant ses soi-disant alliés européens dans une nouvelle Guerre Froide avec la Russie. Et l’Europe a tout à y perdre.

Pourtant, il semble que des groupes de pression européens s’éveillent enfin pour se dresser contre la folie imposée à quelque 500 millions de citoyens par des marionnettes pro-américaines telles que Herman van Rompuy, José Manuel Barroso, David Cameron et Catherine Ashton. La chancelière allemande Angela Merkel ou le président français François Hollande auront-ils le courage de suivre la voie diplomatique défendue par plusieurs courageux états-membres dissidents de l’UE ?

Espérons que l’Europe prenne ses distances vis-à-vis des orientations US concernant la Russie, qui ne font que conduire au désastre.

Il ne fait aucun doute que le monde politique américain est le plus contrôlé par les grandes entreprises, celui où le lavage de cerveau est le plus flagrant, le plus creux intellectuellement et le plus dangereux que le monde ait jamais connu. L’achat des dernières élections au Congrès, financées à hauteur de 4 Md$ en fonds de campagne (autrement dit, en pots-de-vin) par les grandes entreprises, atteste que les États-Unis ne sont pas une démocratie, mais une ploutocratie. S’il reste aux Européens un soupçon d’indépendance démocratique et de pensée éclairée, ils doivent le retrouver et l’affirmer de toute urgence. L’Europe et la Russie sont des alliés beaucoup plus naturels que les dirigeants américains va-t-en-guerre le seront jamais.

Obama régularise les clandestins

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Obama régularise les clandestins. Pourquoi? Vers l’explosion des USA?

 Passant par dessus l’avis du Congrès et utilisant la procédure du ”décret exécutif”, le président Obama vient de régulariser 5 millions de clandestins ”latinos”, originaires du Mexique et d’Amérique latine ; sur un total estimé (ou sous-estimé) de 11 millions de sans-papiers présents aux États-Unis. C’est la plus grande régularisation de toute l’histoire du pays, celles de Clinton et de Reagan ayant été beaucoup plus limitées. Un journal new-yorkais parle d’ « obamnestie ».

La vague hispanique

Après sa déroute aux élections législatives de mi-mandat le 4 novembre face aux Républicains hostiles à la régularisation des sans-papiers, Obama a décidé de passer en force. John Boehner, le chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants l’a accusé d’agir « en roi ou en empereur ». Joe Arpaio, un shérif du comté de Maricopa (Arizona) qui lutte depuis longtemps contre l’arrivée incessante des illégaux depuis le Mexique a lancé une procédure en justice contre le président. Les gouverneurs du Texas, Rick Perry, et du Wisconsin, Scott Walker, menacent de l’imiter. 

Le Congrès pourrait aussi refuser les crédits que nécessiteront cette régularisation en provoquant un shutdown (”verrouillage”) budgétaire. Les partisans de cette régularisation de grande ampleur avancent un argument sophistique auquel il fallait penser : cela fera 5 millions de contribuables en plus, puisqu’ils ne travailleront plus au noir ! 

Cela fait longtemps que les États-Unis font face à une véritable invasion migratoire venue d’Amérique latine. Pourtant, ils essayent de se protéger beaucoup plus efficacement que l’Europe de Schengen par la construction d’un mur et l’organisation de patrouilles de nombreux garde-frontières, le long du Rio Grande. La population blanche du Midwest est de plus en plus inquiète de cette vague hispanique qui bouleverse l’équilibre démographique, racial et culturel de la région. Autant dire que la décision d’Obama apparaît comme une aggravation de la menace et une catastrophe. L’élue républicaine du Minnesota, Michelle Bachman a déclaré : « tout ce que nous allons récolter, ce sont des électeurs illettrés  », en créant un scandale dans la sphère du politiquement correct, même dans son parti. 

En effet, cette régularisation va avoir un effet d’attraction sur  les millions d’autres candidats qui, au Mexique et en Amérique latine (voir venus d’ailleurs dans le monde !) ne rêvent que d’entrer illégalement aux Etats-Unis. Maintenant, ils peuvent espérer pénétrer d’abord et être régularisés ensuite, un jour. D’autant que, comme en Europe, les expulsions de clandestins, bien que plus sérieuses, ne touchent qu’une minorité. De plus, cette obamnestie risque évidemment d’avoir un effet en Europe et notamment en France où l’on pratique déjà des régularisations à petit flux continu et où l’on va être tenté par une opération massive de régularisation des fameux sans-papiers, tant choyés par l’oligarchie.

L’idéologie d’Obama

Que cherche Obama ? Passons sur les cuisines électorales internes : on prétend qu’il vise à diviser un peu plus le GOP (”Great Old Party”, le Parti républicain) déjà partagé sur l’immigration entre les opposants et ceux qui recherchent un électorat latino de tempérament conservateur, et aussi déstabilisé par le mouvement des Tea Party. Mais Obama ne se représentera pas, donc l’électoralisme ne l’intéresse pas. Sa démarche est peut-être idéologique. Mr. Obama n’est pas d’abord un politicien. Il a des idées derrière la tête, c’est un militant.

En effet, le premier président noir de l’histoire n’a jamais caché sa sympathie pour un modèle qui ne serait plus une ”Amérique blanche”  mais  un pays totalement multiracial et multiculturel.  Historiquement, le melting pot (”creuset”) américain n’a jamais signifié la multiracialité mais la fusion dans une même nation d’immigrants de diverses origines européennes ; les Etats-Unis se pensant comme une nouvelle Europe, c’est-à-dire comme un pays tout de même globalement homogène d’un point de vue ethnoculturel. (1)

Or, nous assistons à un basculement capital : pour des raisons démographiques et migratoires, les États–Unis sont en train, au cours de ce début du XXIe siècle, de voir les ”Blancs” (terme légal outre-Atlantique) passer en dessous de la barre des 50%. Il se pourrait qu’Obama cherche tout simplement à accélérer le mouvement. Il suit ses convictions : ”déseuropéaniser” l’Amérique. En faire le creuset du monde entier. Lui-même étant d’origine mêlée, keynianne et anglo-saxonne, il projette sur ses conceptions politiques sa situation et sa psychologie personnelles. Une Amérique majoritairement ”blanche”, d’origine ethnique européenne, ne lui semble pas acceptable. En ce sens, il est en phase parfaite avec l’idéologie dominante dans tout l’Occident, de Saint-Germain-des-Prés à Yale. L’Amérique profonde de la low middle class  (milieux populaires) ne partage pas cette vision des choses.

L’hypothèse de l’éclatement des États-Unis

Mais les mêmes lois produisant partout dans le monde les mêmes effets et  les pays multiraciaux et multiculturels ayant tendance à verser dans l’instabilité, la division et le conflit endémiques (comme le remarquait déjà Aristote), le risque existe pour les Etats-Unis de connaître de grave troubles voire des partitions au cours de ce siècle. Les rêves de fusion et de métissage pacifiques n’existent que dans le cerveau des utopistes cosmopolites.  Surtout en Amérique, espace continental aux dimensions immenses, où les métissages ne se pratiquent pas. Et où toutes les séparations sont possibles.

Ce qui peut donc se produire aux Etats-Unis où la cohabitation entre populations d’origines différentes risque d’échouer, de tourner au vinaigre, au conflit, c’est un éclatement et une partition territoriale.  Déjà, dans tous les États du sud, de la Californie à la Floride, la population hispanique est en train de devenir majoritaire. Au Mexique, il y a même des mouvements nationalistes qui militent pour une récupération de ces États perdus au XIXe siècle.

L’hypothèse suivante est donc possible :  après des troubles de haute ou de basse intensité, des États à majorité hispanique font sécession, ce qui ampute les É–U d’une partie du territoire fédéral.  Dans la foulée, il est possible que se créent des enclaves afro-américaines semi-indépendantes. Des mégalopoles cosmopolites comme New-York ou Los Angeles  pourront même accéder à un statut spécial. 

Ce sera évidemment la fin de la superpuissance américaine qui n’aura été qu’une comète dans l’histoire – trois siècles. Ceux qui balayent cette hypothèse devraient se rappeler la fin de l’Empire romain millénaire : les installations ”contrôlées” de Barbares ont fini aux Ve et VIe siècles par déboucher sur le démantèlement, le dépeçage de la romanité au profit de royaumes indépendants. (2) Partout, l’histoire se répète au fil des siècles, sous des lumières différentes mais avec la même logique, implacable.

Bien sûr, la doctrine officielle est que les É-U vont paisiblement devenir une nation multi-ethnique, à la fois anglo-saxonne, hispanique et tout ce qu’on veut d’autre, tout en conservant son dynamisme. Un modèle pour l’Europe, en somme. C’est une hypothèse possible mais je ne parierai pas un dollar sur elle.  Il y aura certainement  des Européens qui pourront se réjouir de ce possible éclatement ethnique de l’Amérique. Qu’ils fassent bien attention : ce spectre menace aussi l’Europe et il y sera beaucoup plus grave qu’aux É–U. Eux, risquent une sécession d’États ”hispanisés” et nous, en première ligne, nous affrontons déjà bien pis et plus urgent : une installation expansive, dans tous nos territoires, de populations fondamentalement hostiles, une hostilité ancrée dans l’histoire. Il est facile de comprendre de qui je parle. Notre destin est à la fois différent et commun. Mais la perspective de la victoire n’est pas exclue. 

(1) La thèse de l’identité européenne des É-U, consubstantielle à sa nature, est défendue par le think tank American Renaissance, présidé par Jared Taylor. 

(2) Cf. Michel De Jaeghere, Les derniers jours, la fin de l’empire romain d’Occident, Les Belles Lettres.  Paris, 2014.  

lundi, 24 novembre 2014

A Permanent Infrastructure for Permanent War

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A Permanent Infrastructure for Permanent War
 
Ex: http://www.tomdispatch.com

In a September address to the United Nations General Assembly, President Barack Obama spoke forcefully about the “cycle of conflict” in the Middle East, about “violence within Muslim communities that has become the source of so much human misery.” The president was adamant: “It is time to acknowledge the destruction wrought by proxy wars and terror campaigns between Sunni and Shia across the Middle East.” Then with hardly a pause, he went on to promote his own proxy wars (including the backing of Syrian rebels and Iraqi forces against the Islamic State), as though Washington’s military escapades in the region hadn’t stoked sectarian tensions and been high-performance engines for “human misery.”

Not surprisingly, the president left a lot out of his regional wrap-up. On the subject of proxies, Iraqi troops and small numbers of Syrian rebels have hardly been alone in receiving American military support. Yet few in our world have paid much attention to everything Washington has done to keep the region awash in weaponry.

Since mid-year, for example, the State Department and the Pentagon have helped pave the way for the United Arab Emirates (UAE) to buy hundreds of millions of dollars worth of High Mobility Artillery Rocket Systems (HIMARS) launchers and associated equipment and to spend billions more on Mine Resistant Ambush Protected (MRAP) vehicles; for Lebanon to purchase nearly $200 million in Huey helicopters and supporting gear; for Turkey to buy hundreds of millions of dollars of AIM-120C-7 AMRAAM (Air-to-Air) missiles; and for Israel to stock up on half a billion dollars worth of AIM-9X Sidewinder (air-to-air) missiles; not to mention other deals to aid the militaries of Egypt, Kuwait, and Saudi Arabia.

For all the news coverage of the Middle East, you rarely see significant journalistic attention given to any of this or to agreements like the almost $70 million contract, signed in September, that will send Hellfire missiles to Iraq, Jordan, Saudi Arabia, and Qatar, or the $48 million Navy deal inked that same month for construction projects in Bahrain and the UAE.

The latter agreement sheds light on another shadowy, little-mentioned, but critically important subject that’s absent from Obama’s scolding speeches and just about all news coverage here: American bases. Even if you take into account the abandonment of its outposts in Iraq -- which hosted 505 U.S. bases at the height of America’s last war there -- and the marked downsizing of its presence in Afghanistan -- which once had at least 800 bases (depending on how you count them) -- the U.S. continues to garrison the Greater Middle East in a major way.  As TomDispatch regular David Vine, author of the much-needed, forthcoming book Base Nation: How U.S. Military Bases Overseas Harm America and the World, points out in his latest article, the region is still dotted with U.S. bases, large and small, in a historically unprecedented way, the result of a 35-year-long strategy that has been, he writes, “one of the great disasters in the history of American foreign policy.” That’s saying a lot for a nation that’s experienced no shortage of foreign policy debacles in its history, but it’s awfully difficult to argue with all the dictators, death, and devastation that have flowed from America’s Middle Eastern machinations. Nick Turse

The Bases of War in the Middle East 
From Carter to the Islamic State, 35 Years of Building Bases and Sowing Disaster 

By David Vine

With the launch of a new U.S.-led war in Iraq and Syria against the Islamic State (IS), the United States has engaged in aggressive military action in at least 13 countries in the Greater Middle East since 1980. In that time, every American president has invaded, occupied, bombed, or gone to war in at least one country in the region. The total number of invasions, occupations, bombing operations, drone assassination campaigns, and cruise missile attacks easily runs into the dozens.

As in prior military operations in the Greater Middle East, U.S. forces fighting IS have been aided by access to and the use of an unprecedented collection of military bases. They occupy a region sitting atop the world’s largest concentration of oil and natural gas reserves and has long been considered the most geopolitically important place on the planet. Indeed, since 1980, the U.S. military has gradually garrisoned the Greater Middle East in a fashion only rivaled by the Cold War garrisoning of Western Europe or, in terms of concentration, by the bases built to wage past wars in Korea and Vietnam.

In the Persian Gulf alone, the U.S. has major bases in every country save Iran. There is an increasingly important, increasingly large base in Djibouti, just miles across the Red Sea from the Arabian Peninsula. There are bases in Pakistan on one end of the region and in the Balkans on the other, as well as on the strategically located Indian Ocean islands of Diego Garcia and the Seychelles. In Afghanistan and Iraq, there were once as many as 800 and 505 bases, respectively. Recently, the Obama administration inked an agreement with new Afghan President Ashraf Ghani to maintain around 10,000 troops and at least nine major bases in his country beyond the official end of combat operations later this year. U.S. forces, which never fully departed Iraq after 2011, are now returning to a growing number of bases there in ever larger numbers.

In short, there is almost no way to overemphasize how thoroughly the U.S. military now covers the region with bases and troops. This infrastructure of war has been in place for so long and is so taken for granted that Americans rarely think about it and journalists almost never report on the subject. Members of Congress spend billions of dollars on base construction and maintenance every year in the region, but ask few questions about where the money is going, why there are so many bases, and what role they really serve. By one estimate, the United States has spent $10 trillion protecting Persian Gulf oil supplies over the past four decades.

Approaching its 35th anniversary, the strategy of maintaining such a structure of garrisons, troops, planes, and ships in the Middle East has been one of the great disasters in the history of American foreign policy. The rapid disappearance of debate about our newest, possibly illegal war should remind us of just how easy this huge infrastructure of bases has made it for anyone in the Oval Office to launch a war that seems guaranteed, like its predecessors, to set off new cycles of blowback and yet more war.

 

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On their own, the existence of these bases has helped generate radicalism and anti-American sentiment. As was famously the case with Osama bin Laden and U.S. troops in Saudi Arabia, bases have fueled militancy, as well as attacks on the United States and its citizens. They have cost taxpayers billions of dollars, even though they are not, in fact, necessary to ensure the free flow of oil globally. They have diverted tax dollars from the possible development of alternative energy sources and meeting other critical domestic needs. And they have supported dictators and repressive, undemocratic regimes, helping to block the spread of democracy in a region long controlled by colonial rulers and autocrats.

After 35 years of base-building in the region, it’s long past time to look carefully at the effects Washington’s garrisoning of the Greater Middle East has had on the region, the U.S., and the world.

“Vast Oil Reserves”

While the Middle Eastern base buildup began in earnest in 1980, Washington had long attempted to use military force to control this swath of resource-rich Eurasia and, with it, the global economy. Since World War II, as the late Chalmers Johnson, an expert on U.S. basing strategy, explained back in 2004, “the United States has been inexorably acquiring permanent military enclaves whose sole purpose appears to be the domination of one of the most strategically important areas of the world.”

In 1945, after Germany’s defeat, the secretaries of War, State, and the Navy tellingly pushed for the completion of a partially built base in Dharan, Saudi Arabia, despite the military’s determination that it was unnecessary for the war against Japan. “Immediate construction of this [air] field,” they argued, “would be a strong showing of American interest in Saudi Arabia and thus tend to strengthen the political integrity of that country where vast oil reserves now are in American hands.”

By 1949, the Pentagon had established a small, permanent Middle East naval force (MIDEASTFOR) in Bahrain. In the early 1960s, President John F. Kennedy’s administration began the first buildup of naval forces in the Indian Ocean just off the Persian Gulf. Within a decade, the Navy had created the foundations for what would become the first major U.S. base in the region -- on the British-controlled island of Diego Garcia.

In these early Cold War years, though, Washington generally sought to increase its influence in the Middle East by backing and arming regional powers like the Kingdom of Saudi Arabia, Iran under the Shah, and Israel. However, within months of the Soviet Union’s 1979 invasion of Afghanistan and Iran’s 1979 revolution overthrowing the Shah, this relatively hands-off approach was no more.

Base Buildup

In January 1980, President Jimmy Carter announced a fateful transformation of U.S. policy. It would become known as the Carter Doctrine. In his State of the Union address, he warned of the potential loss of a region “containing more than two-thirds of the world’s exportable oil” and “now threatened by Soviet troops” in Afghanistan who posed “a grave threat to the free movement of Middle East oil.”

Carter warned that “an attempt by any outside force to gain control of the Persian Gulf region will be regarded as an assault on the vital interests of the United States of America.” And he added pointedly, “Such an assault will be repelled by any means necessary, including military force.”

With these words, Carter launched one of the greatest base construction efforts in history. He and his successor Ronald Reagan presided over the expansion of bases in Egypt, Oman, Saudi Arabia, and other countries in the region to host a “Rapid Deployment Force,” which was to stand permanent guard over Middle Eastern petroleum supplies. The air and naval base on Diego Garcia, in particular, was expanded at a quicker rate than any base since the war in Vietnam. By 1986, more than $500 million had been invested. Before long, the total ran into the billions.

Soon enough, that Rapid Deployment Force grew into the U.S. Central Command, which has now overseen three wars in Iraq (1991-2003, 2003-2011, 2014-); the war in Afghanistan and Pakistan (2001-); intervention in Lebanon (1982-1984); a series of smaller-scale attacks on Libya (1981, 1986, 1989, 2011); Afghanistan (1998) and Sudan (1998); and the "tanker war" with Iran (1987-1988), which led to the accidental downing of an Iranian civilian airliner, killing 290 passengers. Meanwhile, in Afghanistan during the 1980s, the CIA helped fund and orchestrate a major covert war against the Soviet Union by backing Osama Bin Laden and other extremist mujahidin. The command has also played a role in the drone war in Yemen (2002-) and both overt and covert warfare in Somalia (1992-1994, 2001-). 

 

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During and after the first Gulf War of 1991, the Pentagon dramatically expanded its presence in the region. Hundreds of thousands of troops were deployed to Saudi Arabia in preparation for the war against Iraqi autocrat and former ally Saddam Hussein. In that war’s aftermath, thousands of troops and a significantly expanded base infrastructure were left in Saudi Arabia and Kuwait. Elsewhere in the Gulf, the military expanded its naval presence at a former British base in Bahrain, housing its Fifth Fleet there. Major air power installations were built in Qatar, and U.S. operations were expanded in Kuwait, the United Arab Emirates, and Oman.

The invasion of Afghanistan in 2001 and of Iraq in 2003, and the subsequent occupations of both countries, led to a more dramatic expansion of bases in the region. By the height of the wars, there were well over 1,000 U.S. checkpoints, outposts, and major bases in the two countries alone. The military also built new bases in Kyrgyzstan and Uzbekistan (since closed), explored the possibility of doing so in Tajikistan and Kazakhstan, and, at the very least, continues to use several Central Asian countries as logistical pipelines to supply troops in Afghanistan and orchestrate the current partial withdrawal.

While the Obama administration failed to keep 58 “enduring” bases in Iraq after the 2011 U.S. withdrawal, it has signed an agreement with Afghanistan permitting U.S. troops to stay in the country until 2024 and maintain access to Bagram Air Base and at least eight more major installations.

An Infrastructure for War

Even without a large permanent infrastructure of bases in Iraq, the U.S. military has had plenty of options when it comes to waging its new war against IS. In that country alone, a significant U.S. presence remained after the 2011 withdrawal in the form of base-like State Department installations, as well as the largest embassy on the planet in Baghdad, and a large contingent of private military contractors. Since the start of the new war, at least 1,600 troops have returned and are operating from a Joint Operations Center in Baghdad and a base in Iraqi Kurdistan’s capital, Erbil. Last week, the White House announced that it would request $5.6 billion from Congress to send an additional 1,500 advisers and other personnel to at least two new bases in Baghdad and Anbar Province. Special operations and other forces are almost certainly operating from yet more undisclosed locations.

At least as important are major installations like the Combined Air Operations Center at Qatar’s al-Udeid Air Base. Before 2003, the Central Command’s air operations center for the entire Middle East was in Saudi Arabia. That year, the Pentagon moved the center to Qatar and officially withdrew combat forces from Saudi Arabia. That was in response to the 1996 bombing of the military’s Khobar Towers complex in the kingdom, other al-Qaeda attacks in the region, and mounting anger exploited by al-Qaeda over the presence of non-Muslim troops in the Muslim holy land. Al-Udeid now hosts a 15,000-foot runway, large munitions stocks, and around 9,000 troops and contractors who are coordinating much of the new war in Iraq and Syria.

Kuwait has been an equally important hub for Washington’s operations since U.S. troops occupied the country during the first Gulf War. Kuwait served as the main staging area and logistical center for ground troops in the 2003 invasion and occupation of Iraq. There are still an estimated 15,000 troops in Kuwait, and the U.S. military is reportedly bombing Islamic State positions using aircraft from Kuwait’s Ali al-Salem Air Base.

As a transparently promotional article in the Washington Post confirmed this week, al-Dhafra Air Base in the United Arab Emirates has launched more attack aircraft in the present bombing campaign than any other base in the region. That country hosts about 3,500 troops at al-Dhafra alone, as well as the Navy's busiest overseas port.  B-1, B-2, and B-52 long-range bombers stationed on Diego Garcia helped launch both Gulf Wars and the war in Afghanistan. That island base is likely playing a role in the new war as well. Near the Iraqi border, around 1,000 U.S. troops and F-16 fighter jets are operating from at least one Jordanian base. According to the Pentagon’s latest count, the U.S. military has 17 bases in Turkey. While the Turkish government has placed restrictions on their use, at the very least some are being used to launch surveillance drones over Syria and Iraq. Up to seven bases in Oman may also be in use.

 

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Bahrain is now the headquarters for the Navy’s entire Middle Eastern operations, including the Fifth Fleet, generally assigned to ensure the free flow of oil and other resources though the Persian Gulf and surrounding waterways. There is always at least one aircraft carrier strike group -- effectively, a massive floating base -- in the Persian Gulf. At the moment, the U.S.S. Carl Vinson is stationed there, a critical launch pad for the air campaign against the Islamic State. Other naval vessels operating in the Gulf and the Red Sea have launched cruise missiles into Iraq and Syria. The Navy even has access to an “afloat forward-staging base” that serves as a “lilypad” base for helicopters and patrol craft in the region.

In Israel, there are as many as six secret U.S. bases that can be used to preposition weaponry and equipment for quick use anywhere in the area. There’s also a “de facto U.S. base” for the Navy’s Mediterranean fleet. And it’s suspected that there are two other secretive sites in use as well. In Egypt, U.S. troops have maintained at least two installations and occupied at least two bases on the Sinai Peninsula since 1982 as part of a Camp David Accords peacekeeping operation.

Elsewhere in the region, the military has established a collection of at least five drone bases in Pakistan; expanded a critical base in Djibouti at the strategic chokepoint between the Suez Canal and the Indian Ocean; created or gained access to bases in Ethiopia, Kenya, and the Seychelles; and set up new bases in Bulgaria and Romania to go with a Clinton administration-era base in Kosovo along the western edge of the gas-rich Black Sea.

Even in Saudi Arabia, despite the public withdrawal, a small U.S. military contingent has remained to train Saudi personnel and keep bases “warm” as potential backups for unexpected conflagrations in the region or, assumedly, in the kingdom itself. In recent years, the military has even established a secret drone base in the country, despite the blowback Washington has experienced from its previous Saudi basing ventures.

Dictators, Death, and Disaster

The ongoing U.S. presence in Saudi Arabia, however modest, should remind us of the dangers of maintaining bases in the region. The garrisoning of the Muslim holy land was a major recruiting tool for al-Qaeda and part of Osama bin Laden’s professed motivation for the 9/11 attacks. (He called the presence of U.S. troops, “the greatest of these aggressions incurred by the Muslims since the death of the prophet.”) Indeed, U.S. bases and troops in the Middle East have been a “major catalyst for anti-Americanism and radicalization” since a suicide bombing killed 241 marines in Lebanon in 1983. Other attacks have come in Saudi Arabia in 1996, Yemen in 2000 against the U.S.S. Cole, and during the wars in Afghanistan and Iraq. Research has shown a strong correlation between a U.S. basing presence and al-Qaeda recruitment.

Part of the anti-American anger has stemmed from the support U.S. bases offer to repressive, undemocratic regimes. Few of the countries in the Greater Middle East are fully democratic, and some are among the world’s worst human rights abusers. Most notably, the U.S. government has offered only tepid criticism of the Bahraini government as it has violently cracked down on pro-democracy protestors with the help of the Saudis and the United Arab Emirates (UAE).

 

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Beyond Bahrain, U.S. bases are found in a string of what the Economist Democracy Index calls “authoritarian regimes,” including Afghanistan, Bahrain, Djibouti, Egypt, Ethiopia, Jordan, Kuwait, Oman, Qatar, Saudi Arabia, UAE, and Yemen. Maintaining bases in such countries props up autocrats and other repressive governments, makes the United States complicit in their crimes, and seriously undermines efforts to spread democracy and improve the wellbeing of people around the world.

Of course, using bases to launch wars and other kinds of interventions does much the same, generating anger, antagonism, and anti-American attacks. A recent U.N. report suggests that Washington’s air campaign against the Islamic State had led foreign militants to join the movement on “an unprecedented scale.”

And so the cycle of warfare that started in 1980 is likely to continue. “Even if U.S. and allied forces succeed in routing this militant group,” retired Army colonel and political scientist Andrew Bacevich writes of the Islamic State, “there is little reason to expect” a positive outcome in the region. As Bin Laden and the Afghan mujahidin morphed into al-Qaeda and the Taliban and as former Iraqi Baathists and al-Qaeda followers in Iraq morphed into IS, “there is,” as Bacevich says, “always another Islamic State waiting in the wings.”

The Carter Doctrine’s bases and military buildup strategy and its belief that “the skillful application of U.S. military might” can secure oil supplies and solve the region’s problems was, he adds, “flawed from the outset.” Rather than providing security, the infrastructure of bases in the Greater Middle East has made it ever easier to go to war far from home. It has enabled wars of choice and an interventionist foreign policy that has resulted in repeated disasters for the region, the United States, and the world. Since 2001 alone, U.S.-led wars in Afghanistan, Pakistan, Iraq, and Yemen have minimally caused hundreds of thousands of deaths and possibly more than one million deaths in Iraq alone.

The sad irony is that any legitimate desire to maintain the free flow of regional oil to the global economy could be sustained through other far less expensive and deadly means. Maintaining scores of bases costing billions of dollars a year is unnecessary to protect oil supplies and ensure regional peace -- especially in an era in which the United States gets only around 10% of its net oil and natural gas from the region. In addition to the direct damage our military spending has caused, it has diverted money and attention from developing the kinds of alternative energy sources that could free the United States and the world from a dependence on Middle Eastern oil -- and from the cycle of war that our military bases have fed.

David Vine, a TomDispatch regular, is associate professor of anthropology at American University in Washington, D.C. He is the author of Island of Shame: The Secret History of the U.S. Military Base on Diego Garcia. He has written for the New York Times, the Washington Post, the Guardian, and Mother Jones, among other publications. His new book, Base Nation: How U.S. Military Bases Abroad Harm America and the World, will appear in 2015 as part of the American Empire Project (Metropolitan Books). For more of his writing, visit www.davidvine.net.

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Copyright 2014 David Vine

dimanche, 23 novembre 2014

Defective Faith

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Defective Faith

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

Review of Malcolm D. Magee, What the World Should Be: Woodrow Wilson and the Crafting of a Faith-Based Foreign Policy (Baylor University Press, 2008), x + 189 pgs., hardcover.

9781602580701_p0_v2_s260x420.jpgAlthough I purchased this book soon after it was published, other commitments compelled me to add it to my mountainous stack of books “to be read.” Since this year is the one hundredth anniversary of World War I, and I have already reviewed two books on World War I (Jack Beatty’s The Lost History of 1914 and Philip Jenkins’ The Great and Holy War), I figured that if I was ever going to read What the World Should Be, I might as well read it this year.

George W. Bush was not the first president to have a “faith-based” foreign policy. Most people know that Woodrow Wilson (1856-1924) was the U.S. president from 1913 to 1921. Some perhaps know that he was the governor of New Jersey from 1911 to 1913. But few probably know that he was the son of a Presbyterian minister, president of Princeton University—then a Presbyterian institution that had always been headed by clergymen until Wilson—from 1902 to 1910, and had a faith-based policy of his own.

But like the faith-based foreign policy of Bush, Wilson’s was shaped by a defective faith.

Malcolm Magee is the director of The Institute for the Study of Christianity and Culture, “an academic research organization,” not “affiliated with any church or religious organization,” that “examines the intersection of religion, and particularly the Christian faith, and its surrounding culture.”

He doesn’t specifically say in his important and insightful book What the World Should Be: Woodrow Wilson and the Crafting of a Faith-Based Foreign Policy (hereafter What the World Should Be) why he became so interested in Wilson, but it is clear that Wilson among all the U.S. presidents is the president who is the most suitable candidate for studying the intersection of religion and culture

Magee plainly states the book’s thesis in his introduction: “The thesis of this book is that the future president was immersed in a particular Princeton and Southern Presbyterian tradition that he absorbed, quite literally, at the knees of his father, Joseph Ruggles Wilson, his devout mother, Janet Woodrow Wilson, and the religiously active clergy, family, and friends he was surrounded by from his youth onward.”

What the World Should Be “is an attempt to let Wilson be Wilson, the man who throughout his life used such terms as covenant and freedom not in terms of their modern secular definitions but in terms of a very specific Calvinist rhetorical tradition, one largely unfamiliar today, especially among scholars of American foreign relations.”

After his important introduction, Magee develops his thesis in four chapters:

1. The Development of Woodrow Wilson’s Thought to 1913

2. The Challenge of the Present Age: The Persistence of the International Order

3. Keeping to the Principles in Peace and War

4. Negotiating the Tablets of Stone

After a brief epilogue, there are four appendixes, notes, a bibliography, and an index.

Magee deems Wilson to be “one of the most complicated individuals to occupy the White House.” To understand Wilson and his approach to foreign policy “requires an awareness of the religious convictions that informed his world view, his ideals, his assumptions and prejudices.” Wilson’s “religion was inseparable from the other aspects of his philosophy.” Magee believes that John Maynard Keynes’ “insight” that Wilson “thought like a Presbyterian minister, with all the strengths and weaknesses of that manner of thinking” is “missing, for the most part, from modern historical scholarship concerning U.S. foreign relations during the Wilson presidency.”

Wilson, who supported the views of his uncle James Woodrow on Theistic Darwinism (see Gary North for more detail on this), “believed the United States was divinely chosen to do God’s will on earth.” The United States was the “redeemer nation” destined by God to “instruct and lead the world.” While president of Princeton, Wilson said in a speech that the mighty task before us was “to make the United States a mighty Christian nation, and to Christianize the world.” Wilson viewed himself as “the divinely appointed messenger.” The United States was his parish, and he would “be an evangelist, a missionary, for the export of Christian democracy.” He compared himself to the prophet Ezekiel. He equated patriotism with Christianity and the United States with God’s chosen people.

What is of most interest in What the World Should Be is how Wilson viewed himself and the United States during World War I. He said soon after the war began that it “may have been a godsend.” Comments Magge: “He was unshaken by the conflict since, despite the carnage, it seemed to open possibilities for his own mission to bring God’s order to the world. He was called by God.” Being “predisposed to be an Anglophile,” Wilson interpreted information “in a way that favored British interests and penalized Germany while continuing to believe that he and the country were being absolutely neutral.” Wilson had some strange ideas about neutrality. His “active” neutrality “allowed America to act on behalf of the righteous.” The United States would “use its power as an aggressive neutral to conquer the forces of disorder and selfishness in the world on all sides.” Wilson referred to his policy of neutrality as the “peaceful conquest of the world.” U.S. neutrality would “conquer, convert, and change the nations.” The United States was chosen by God to be the “mediating nation of the world.” America was the “house of the Lord” and the “city on a hill.” The entrance of the United States into the war meant “salvation” to the Allies.” Wilson believed in using “neutral force to mediate peace.” Even as American soldiers were dying in Europe, the United States was “neutral in spirit” in fighting a “righteous war.” Naturally, before he led the country into war, Wilson advocated an increase in the military, the reserves, and military spending, but “purely for defense.” If war became necessary, it “must be a peacemaking war.” He wanted a “new international order” that would prevent such a war from happening in the future. The Versailles Treaty would allow him as president to “do great good for the downtrodden inhabitants of the world.” The paternalistic Wilson had a tendency to “see the nonwhite peoples as being in need of instruction.”

Everything that Magee says about Wilson’s religious political ideas is well documented, and he writes in a neutral tone. The problem with Wilson, as I see it, is not that he rejected his faith, but that his faith was defective. For another old-time Presbyterian whose views were contrary to those of Wilson, see J. Gresham Machen (1881-1937), a New Testament scholar who taught at Princeton Theological Seminary from 1906 to 1929.

There are only two redeeming things about Wilson. One, he vetoed the Volstead Act, but his veto was overridden. And two, he criticized the 1846 Mexican War, but later sent U.S. troops to Mexico in 1914. And, of course, we can “thank” Wilson for the signing into law the Federal Reserve Act and the Revenue Act of 1913.

For a recent analysis of Wilson that is anything but neutral, see Judge Napolitano’s Theodore and Woodrow: How Two American Presidents Destroyed Constitutional Freedoms.

Niet VS, maar Iran stopte ISIS in Irak

Edward Azadi:

Niet VS, maar Iran stopte ISIS in Irak

Iraanse troepen in Irak, terug van nooit echt weggeweest

Ex: http://www.doorbraak.be

Juni 2014: ISIS neemt Mosul in: de 2de grootste stad van Irak. Het Iraaks leger slaat op de vlucht, en laat veel van haar wapens achter. September 2014: In Parijs komen vertegenwoordigers uit meer dan 30 landen samen om een coalitie te smeden in de strijd tegen ISIS. Iran is niet uitgenodigd. 

Volgens Franse diplomaten is Iran niet welkom op uitdrukkelijke vraag van een aantal Arabische landen. Maar ook de VS zijn duidelijk: er kan geen sprake zijn van samenwerking met Iran. November 2014: Volgens de krant Washington Post schrijft President Obama een brief naar Ayatollah Khamenei, waarin hij de deur opent voor een militaire samenwerking nadat er een akkoord wordt bereikt over Iraans nucleaire programma. Iran bevestigd de ontvangst van de brief, het Witte Huis wil in een reactie enkel kwijt dat hun standpunt ongewijzigd is: de VS werken niet militair samen met Iran. Maar intussen stapelen de bewijzen zich op dat Iran wel degelijk militair actief is in Irak. En dat is geen nieuws. Iran heeft al jaren 'boots on the ground' in haar buurland.

Tussen september 1980 en augustus 1988, vochten Irak en Iran een bloedige oorlog uit. Saddam Hoessein veronderstelde dat na Iran militair verzwakt uit de Islamitische Revolutie gekomen was, en probeerde een deel van het land te annexeren. Maar hij misrekende zich. Iran vocht vurig terug. Saddam Hoessein had op papier een sterker leger, en hij had de steun van het Westen. Maar Ayatollah Khomeini had meer kanonnenvlees in de strijd te werpen. Het conflict zou eindigen op een 'Status quo ante bellum'. Een uitkomst waarvoor honderdduizenden doden vielen, waaronder 95 000 Iraanse kindsoldaten.

Net zoals Irak tijdens de oorlog de steun krijgt van de Iraanse Volksmoedjahedien, gaat ook Iran op zoek naar Iraakse bondgenoten. Iran richt verschillende Sjiitische milities op in Irak, waaronder de Badr Brigades. Iraakse Sjiieten vechten met Iraanse wapens, en onder bevel van Iraanse officieren, tegen Saddam Hoessein, en blijven dat ook doen na 1988. De opstand van 1991, de Koerdische burgeroorlog of de Amerikaanse inval in 2003: telkens er in Irak een gewapend conflict losbarst, zijn de Badr Brigades en andere Sjiitische milities erbij betrokken.

Na de omverwerping van het regime van Saddam Hoessein, vormt de Badr Brigade zich om tot de 'Badr Organisatie': een politieke beweging. Officieel leggen ze de wapens neer. Leden van de voormalige brigades, sluiten zich bij het Iraakse leger aan. Maar in werkelijkheid behoudt de Badr Organisatie een militaire vleugel. Sinds de opmars van ISIS, komen ze daar ook opnieuw openlijk voor uit. Hadi Al-Amiri, leider van de Badr Organisatie en minister van Transport in de Iraakse regering, vertelt trots in interviews met Westerse media hoe zijn Badr milities de opmars van ISIS hebben gestopt. Omwille van de militaire successen van Badr (of misschien omwille van de militaire catastrofes van het Iraakse leger) plaatste Eerste Minister Nouri al-Maliki alle Iraakse troepen in de provincie Diyala onder het commando van Al-Amiri. Het ziet er niet naar uit dat de huidige Eerste Minister Haider al-Abadi die beslissing zal terugdraaien. Ook hij heeft de steun van de Badr Organisatie hard nodig. En met de steun van Badr, komt de steun van Iran. In de woorden van Al-Amiri: 'Zonder de hulp van Iran, was ISIS nu al in Bagdad'.

Maar Iran is ook rechtstreeks actief in buurland Irak. Qasem Soleimani stond tot augustus 2014 aan het hoofd van de Quds Eenheid: een speciale eenheid van de Iraanse Revolutionaire Garde. Hij was eerder al actief in Libanon en Syrië, en staat erom bekend de publiciteit te schuwen. Maar sinds augustus duikt hij geregeld op in foto's, genomen in Irak, en gepubliceerd in Iraanse media. De boodschap is duidelijk: de Quds Eenheid is in Irak, en Iran wil dat de wereld dat weet. De Quds trainen Iraakse soldaten, Sjiitische milities en Koerdische Peshmerga. Ze voorzien hen van wapens en munitie, en zouden ook deelnemen aan gevechten. Bronnen binnen de Iraakse regering bevestigden aan de BBC dat het niet zozeer de luchtbombardementen zijn die de ISIS opmars hebben gestopt, maar wel het snelle optreden van Iran.

Ook ISIS zelf bevestigt de aanwezigheid van Iran. De organisatie verspreidt foto's van een neergehaalde Iraanse verkennings-drone. En terwijl de VS officieel een samenwerking met Iran blijven uitsluiten, laat Australië weten dat ze 'gezien de aard van de dreiging', geen graten zien in een samenwerking met de Islamitische Republiek. Volgens het Australische ministerie van defensie is het algemeen geweten dat Irak de hulp gevraagd heeft van Iran in de strijd tegen ISIS. De Australische houding is niet onbelangrijk, aangezien het land met 200 speciale eenheden deelneemt aan de internationale coalitie tegen ISIS.

Maandag 24 november verloopt de deadline om tot een akkoord te komen in de onderhandelingen rond het Iraanse nucleaire programma. De VS lijken elke mogelijke samenwerking met Iran in de strijd tegen ISIS te laten afhangen van het bereiken van een akkoord. Maar intussen is de realiteit dat Iran al volop militair actief is in Irak. En eigenlijk is dat sinds de Iraans-Iraakse oorlog nooit anders geweest. Als het Westen iets wil bereiken in Irak, dan zal het met de factor Iran rekening moeten houden. Met of zonder nucleair akkoord.

Foto: Qasem Soleimani poseert met Peshmerga in Irak. Bron: tadbirkhabar.com

Elections américaines de mi-mandat

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Elections américaines de mi-mandat

L'Europe comprendra vite son malheur

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Si elle continue à croire que le « modèle américain » doit continuer de s'imposer à ses institutions, et que les objectifs politiques que va proposer la nouvelle majorité républicaine doivent devenir les siens, l'Europe comprendra vite son malheur.
Les thèmes sur lesquels, tant bien que mal, les gouvernements européens avaient commencé à s'entendre, seront directement combattus par Washington. N'abordons pas ici les questions de politique internationale, les rapports avec la Russie, la lutte contre le prétendu Etat islamique, mais des questions beaucoup plus générales, intéressant directement l'avenir du monde et par conséquent le sort des citoyens européens eux-mêmes. Mentionnons ici quelques uns des mots d'ordre sur lesquels se sont fait élire sénateurs et députés:

* Le réchauffement climatique est un mythe. Sur ce thème se sont retrouvés la plupart des Républicains, mais aussi un certain nombre de Démocrates. Il faut donc continuer à extraire le maximum de combustibles fossiles, pétrole et gaz. L'Amérique doit refuser de se rapprocher d'autres grands ensembles, Chine, Inde, Europe qui s'efforcent de trouver d'autres voies de développement.

* La crise financière mondiale de 2008 et ses suites n'ont pas existé, ou du moins les institutions financières de Wall Street n'y ont pris aucune responsabilité. Ce furent les interventions des gouvernements qui ont provoqué les dysfonctionnements. Il ne faut donc pas prétendre contrôler les banques et les bourses, il faut laisser la Banque fédérale de réserve continuer à jouer librement avec le dollar en appui des stratégies américaines.

* Le monde doit s'organiser en un vaste système de libre échange et de déréglementation, dont l'Amérique sera le centre, s'appuyant vers l'Europe sur le Traité de Libre-échange Transatlantique et vers le Pacifique sur le Partenariat trans-Pacifique, une troisième zone vers l'Amérique latine étant en cours de négociation.

* Les services de santé et les systèmes de sécurité sociale doivent plus que jamais être privatisés, soit au profit d'entreprises ne s'adressant qu'aux plus riches, soit au profit de Fondations dite charitables (telle celle de Bill et Melinda Gates) qui sous une apparence plus désintéressée, poursuivent exactement le même objectif. En Afrique de l'ouest aujourd'hui, confrontée à l'épidémie d'Ebola, aucun effort ne sera donc fait pour redresser des structures hospitalières déjà largement démantelées sous l'influence du modèle libéral prédominant dans les pays concernés.

* Plus généralement les services publics, dans quelque domaine qu'ils interviennent, notamment en matière de grands équipements collectifs, d'enseignement et même de sécurité-défense, sont des sources de mauvaise gestion et de gaspillage. Il faut partout laisser jouer la libre-entreprise.

* En conséquence, plus que jamais, où que ce soit dans le monde, les gouvernements doivent continuer à réduire leurs dépenses (tighten their belts, selon l'aimable expression du représentant John Boehner bientôt speaker de la Chambre). Il faudra évidemment aussi cesser de vouloir réformer la fiscalité, en prétendant faire payer les riches. Plus généralement il faudra cesser de légiférer.

La démocratie du dollar-roi

Obama, défendait-il des politiques différentes? Sans doute pas, malgré les apparences. Il a été dès sa nomination l'otage consentant de la finance. Néanmoins il n'affichait pas avec la même brutalité les objectifs qui seront ceux de la nouvelle majorité. Mais pourquoi Sénateurs et Représentants, quasi unanimement et sans le moindre esprit critique, se préparent-ils face à un monde qui bouge, face aux Brics, à imposer à l'Amérique une posture qui la fera inévitablement rejeter plus encore qu'actuellement par ceux qui veulent se faire enfin entendre?

La réponse n'est pas compliquée. Un article du New York Times 1), pourtant journal peu enclin à s'opposer, est révélateur. Jamais autant de millions de dollars n'ont été dépensés lors des dernières élections par les grands intérêts financiers pour faire élire les défenseurs de l'ultra-libéralisme et déconsidérer leurs adversaires. A ce niveau, la démocratie politique corrompue par l'argent se révèle plus que jamais un cancer.


1) New York Times.  Dark money helped win the Senate

http://www.nytimes.com/2014/11/09/opinion/sunday/dark-money-helped-win-the-senate.html?hp&action=click&pgtype=Homepage&module=c-column-top-span-region&region=c-column-top-span-region&WT.nav=c-column-top-span-region&_r=0

 

Jean Paul Baquiast

Freedom and Democracy Are No Excuse for U.S. Interventions Overseas

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Freedom and Democracy Are No Excuse for U.S. Interventions Overseas

d8b053a37230b5a812021e59d390ed7280f4b26681c68faa5ae3f05ca281420e.jpgWhen U.S. governments take Americans into war, we hear them justify it as a fight for freedom. Often they rationalize it as an anti-tyranny fight, a pro-peace fight and a pro-democracy fight.

Freedom appeals to Americans. It is a core American value, even if it’s not honored in practice here at home.

When politicians use freedom to justify war, they are making an emotional, not a reasoned, appeal. Why? It’s because freedom, while a good thing, is never alone a sufficient reason for the government to commit Americans to a fight for freedom in some foreign land. The war may cost Americans more than they benefit, and America’s wars have. American interventions may cost foreigners more than they gain, and America’s interventions have.

To justify American interventions on grounds of reason or rational interest, the government needs to present arguments. Costs and benefits have to enter the picture. Leaders are reluctant to make such arguments for fear of exposing their war policies as lacking justification from the point of view of American welfare. When they do present their arguments, they are invariably faulty, weak, deficient, exaggerated, illogical and mistaken. They are nonsense. Leaders cannot tell Americans what their real reasons for intervention are, if indeed they themselves are aware of them.

President Truman addressed the nation several times about American intervention in South Korea, such as on July 19, 1950 and September 1, 1950. He made the case for sending American armed forces to Korea. Consequently, between 1950 and 1953, Americans lost 33,686 dead and suffered 92,134 wounded.

The July address made a domino theory argument:

“This attack has made it clear, beyond all doubt, that the international Communist movement is willing to use armed invasion to conquer independent nations. An act of aggression such as this creates a very real danger to the security of all free nations.”

We now know that great doubt surrounded the meaning of the North Korean attack and its motivation. We now know that there was no monolithic international Communist movement, and that this imagined entity was not on any march to conquer independent nations of which South Korea was the first. There was no “very real danger” to America’s national security or other free nations far from Korea.

Truman went on with a freedom appeal: “This [attack] is a direct challenge to the efforts of the free nations to build the kind of world in which men can live in freedom and peace.”

The assertion he made is that war in Korea somehow undermined the work of other nations to live in freedom and peace. Somehow a war anywhere challenges peace everywhere. This linkage makes no obvious sense unless the war in question is the work of an incipient or active empire that has the intent of territorial expansion. Regional wars do not routinely meet that condition. North Korea was not such a power.

However, despite the limited nature of the war, Truman argued a second domino theory version:

“The free nations have learned the fateful lesson of the 1930′s. That lesson is that aggression must be met firmly. Appeasement leads only to further aggression and ultimately to war.”

The lessons of the 1930s are that America should not have entered World War I, should not have created a monetary system that led to inflation and a Great Depression, and should have stayed out of Europe’s wars. The victors in World War I should not have imposed a draconian peace at Versailles. Not all aggressions must be met by American force. Not all neutrality is appeasement. Not all aggression creates further aggression. Not all situations parallel those in the 1930s. Not all dictators are Hitlers. Truman’s domino theory of appeasement did not justify American intervention in Korea.

Truman’s September address deepened his appeals. He added that the war was for the sake of peace, and he embedded the freedom appeal in the millennia of history:

“These men of ours are engaged once more in the age-old struggle for human liberty. Our men, and the men of other free nations, are defending with their lives the cause of freedom in the world. They are fighting for the proposition that peace shall be the law of this earth.”

This passage includes an appeal to universal, earth-wide law and order, brought about by American soldiers in Korea.

Truman appealed again to a third domino theory: “If the rule of law is not upheld we can look forward only to the horror of another war and ultimate chaos.” The argument is that without someone like America upholding the international rule of law of the UN, war and chaos will result.

This theory is false. Not only have U.S. interventions created war and chaos, but many wars have been launched after 1950 despite the fact that the U.S. government chose to intervene in Korea, Vietnam and other places, with or without international approval.

Such welcome peace as there has been as compared with the two world wars has causes far afield from the U.S. intervening to keep the peace or intervening in places like Korea, Vietnam, Yugoslavia, Iraq, Libya, Syria, Mali, Yemen, Afghanistan, and Ukraine.

The upholding of international law by American force, a pax Americana, is imaginary. This is neither a necessary condition for peace nor a sufficient condition for peace.

524dc7abe691b226d3c4428e_736.jpgTo gain domestic support for an unpopular war, Truman raised the ante in his freedom appeal:

“It is your liberty and mine which is involved. What is at stake is the free way of life–the right to worship as we please, the right to express our opinions, the right to raise our children in our own way, the right to choose our jobs, the fight to plan our future and to live without fear. All these are bound up in the present action of the United Nations to put down aggression in Korea.

“We cannot hope to maintain our own freedom if freedom elsewhere is wiped out. That is why the American people are united in support of our part in this task.”

None of these exaggerations were true in 1950. None are true in 2014. They are no more true than the recent false idea that jihadists are intent on wiping out American freedoms.

Lyndon Baines Johnson continued the same rhetoric in his message to Congress of August 5, 1964:

“1. America keeps her word. Here as elsewhere, we must and shall honor our commitments.

“2. The issue is the future of southeast Asia as a whole. A threat to any nation in that region is a threat to all, and a threat to us.

“3. Our purpose is peace.. We have no military, political, or territorial ambitions in the area.

“4. This is not just a jungle war, but a struggle for freedom on every front of human activity.”

His point #1 adds a new rationale, which is the circular rationale that we will fight to maintain our credibility, having earlier made a statement or signed a treaty that we would fight. This is not an independent justification.

#2 is a domino theory, and #4 is Truman’s grandiose idea that this particular war is a much larger war to defend freedom. Truman’s idea no doubt has earlier roots too. #3 is an argument that we can go into this war because we have no ambitions but the noble one of peace. This argument is as false as the others. There are always other ambitions that may be called imperial.

Bill Clinton’s rhetoric on intervention in Kosovo is like that of his predecessors. He invoked the appeasement theory, once again referring to the irrelevant Hitler analogy. He provided a twist on a domino theory by worrying about the conflict spreading to neighboring lands. (This argument hasn’t bothered Bush or Obama In the Middle East.)

And Clinton added a new argument that American prosperity depended on Europe being “safe, secure, free, united, a good partner”. Whew! War for international bankers and international companies! Kosovo matters!

This argument is highly implausible, and it never explains why Europeans cannot intervene on their own if Kosovo’s so important. Now, just extend Clinton’s argument to all the rest of the world in which Americans have trade and investment relations and you have the makings of interventions anywhere on the planet.

The question arises as to whether the U.S. government exists to further American economic relations with the rest of the world, using war as one means. This is hardly what is meant by keeping the peace or defending the nation.

As for Bush, let us note one phrase in his Iraq speech that echoes Truman:

“Intelligence gathered by this and other governments leaves no doubt that the Iraq regime continues to possess and conceal some of the most lethal weapons ever devised.”

Bush’s phrase “leaves no doubt” eerily matches Truman’s “beyond all doubt”. Bush was totally wrong on this score, as wrong as was Truman in his day. Presidents have to make big and unproven claims because they are taking America into war, and war is big. They do not have to be false claims. Why then are they false? After all, in his speech, LBJ lied about the Gulf of Tonkin, as the U.S. Navy detailed account now admits:

“Questions about the Gulf of Tonkin incidents have persisted for more than 40 years. But once-classified documents and tapes released in the past several years, combined with previously uncovered facts, make clear that high government officials distorted facts and deceived the American public about events that led to full U.S. involvement in the Vietnam War.”

This rhetoric, this emotional appeal to intervene militarily in some remote land for the preservation of freedom in America, continues to this day. This is Hillary Clinton:

“There really is no viable alternative. No other nation can bring together the necessary coalitions and provide the necessary capabilities to meet today’s complex global threats.”

“The things that make us who we are as a nation — our diverse and open society, our devotion to human rights and democratic values — give us a singular advantage in building a future in which the forces of freedom and cooperation prevail over those of division, dictatorship and destruction.”

Like Truman, Hillary still wrongly thinks that American forces are necessary and sufficient to produce peace. Additionally, she adds that only America is capable of this task, i.e., America is the indispensable nation in keeping the peace. Icing on the cake is her belief  that America has a comparative advantage in understanding and therefore implementing freedom and cooperation.

Wow! Aren’t we Americans great?!

Hillary’s rhetoric is unanchored to reality. She sweeps under the rug the long list of U.S. foreign policy debacles while grossly impugning and insulting the peoples of other lands.

It is easy for war advocates to speak of spreading freedom and democracy or defending them. This is a justification for possibly making war that is altogether too vague and too broad. This justification can never suffice for such legislation because a multitude of foreign situations fall into these categories or can be construed as falling into these categories. Specific interference by the U.S. needs specific justification, but when has that justification been accurate? Not in the case of Vietnam, not in Iraq, not in Serbia, not in Afghanistan, not in Korea, and not even in World War I. The U.S. interference that led to Pearl Harbor is another instance.

Is it the policy of the U.S. government to assure freedom and democracy in every land on earth and for all of its peoples? This is a practical impossibility that results in continual war. If it ever succeeded, the result would be global tyranny. Have Americans appointed themselves the unilateral and universal crusaders and administrators of freedom and democracy? This role is impossible too. It runs up against the individual developments in one nation after another. It runs aground on the ambiguities of what freedom means, what democracy means, and the flaws of democracy. It runs aground on the self-interests and imperial interests of those who control the U.S. government. This too is why freedom and democracy are not sufficient arguments for interventions.

Those who want to justify U.S. interference in Ukraine or Syria or anywhere else cannot use freedom and democracy as justification. They do not hold up. Being invited in doesn’t hold up. Stopping an aggression doesn’t hold up. A supposed foreign need doesn’t hold up. Upholding a mutual defense treaty doesn’t hold up, for these are really guarantees of the protection of a U.S. military umbrella.

Freedom and democracy are invoked by American leaders in favor of interventions overseas as if they were arguments, when they are nothing more than emotional appeals. America has declared itself a god, indispensable and uniquely qualified. Americans collectively are the god. Americans will enforce freedom and democracy everywhere. America goes to war under the banner of peace, freedom and democracy. Heathens shall be converted by the sword if need be. The freedom appeal is religious. Just as people fall away from religions, they fall away from allegiance to endless wars. The preachers stir them back up and incite them with new enemies and new fears. Your freedoms are under attack. You must fight or chaos will follow.

One president after another uses the rhetoric of freedom and democracy to bolster the appeal of their wars and interventions. They use them by themselves and linked to actual arguments. The linked arguments are typically domino theories or appeasement theories. These are either known to be false at the time or shown to be false later. Presidents assert certainties and absence of doubts when in fact the circumstances surrounding events are clouded and much more complex than they allege.

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Should Americans believe what their presidents tell them when they make important war messages? The general answer seems to be that they should not. Do presidents systematically lie in their war messages? The answer is not clear. It is hard to assess this without deeper study of the circumstances surrounding their speeches. But because the messages are so faulty and mistaken as a rule, it appears that either presidents lie or else they intentionally exaggerate or else they believe in their own largely false rhetoric or else their information is poor. No matter what’s going on, the fact remains that if history is any guide, Americans should not believe what their presidents tell them when they ask them to go to war.

Common sense should tell Americans the same thing, not to believe these war messages, because most of the wars involve no direct attacks on America anyway. Germany didn’t attack the U.S. in either world war. Russia never attacked the U.S. during the Cold War. North Korea didn’t attack the U.S., and neither did Serbia, Vietnam, Iraq, Yemen, Pakistan, Afghanistan, Grenada, Libya, Panama, Haiti or Syria, all places in which the U.S. has intervened, usually accompanied by some sort of justifications coming out of the White House.

Partenariat transpacifique: la nouvelle ruse de Washington

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Partenariat transpacifique: la nouvelle ruse de Washington

Auteur : Daniel Zoubov
Ex: http://zejournal.mobi

Le partenariat transpacifique, ou TPP, est un ensemble de nouvelles règles économiques qui vont s'appliquer à 800 millions de personnes – les citoyens américains, mexicains, canadiens et japonais si Tokyo rejoignait les négociations – et encore 200 millions d'habitants de la région Asie-Pacifique.

Pour reprendre les propos de l'ex-premier ministre malaisien Mahathir Mohamad, "le partenariat transpacifique n'est qu'une ruse des USA pour faire face à une probable continuation de la croissance économique chinoise, en réunissant dans la même poche tous les pays de la région Asie-Pacifique".

Une partie essentielle de l'accord est gardée secrète, à l'abri du regard de ceux qui seront justement soumis à ses dispositions. Cependant, certains termes ont fuité dans la presse et permettent de comprendre les intentions des États qui ont rédigé ce document, notamment sur la protection de l'environnement et de la propriété intellectuelle.

Dans la section "Mécanismes volontaires d'amélioration de la protection de l'environnement", les parties s'engagent à reconnaître que les "mécanismes souples construits sur une base de volontariat, comme un audit volontaire et la publication de ses résultats, les stimulations de marché, l'échange volontaire d'information et d'expérience et le partenariat public-privé peuvent contribuer à la création et au maintien d'un niveau élevé de protection de l'environnement et compléter les mesures nationales de réglementation".

Comprendre: une reddition totale face aux corporations énergétiques, qui risque d'entraîner des victimes humaines et des catastrophes écologiques d'envergure, comme les Américains et les Australiens ont pu s'en convaincre à leur dépens.

Le gouverneur de Caroline du Nord Pat McCrory, qui travaillait auparavant chez Duke Energy, appelait activement à renoncer au rôle régulateur de l’État dans la protection de l'environnement et à octroyer à la compagnie un droit d'"autorégulation". En février 2014, Duke Energy a été responsable du déversement de cendres de charbon et des égouts dans la rivière Dan, empoisonnant cette source d'eau pour des milliers d'habitants de l’État.

Sans entrer dans les détails des autres termes de cet accord, on comprend facilement que les auteurs du document ont été guidés par les intérêts des compagnies énergétiques. Le texte indique également que les gouvernements doivent encourager ces compagnies à promouvoir leurs produits en partant de "l'authenticité, de la véracité et en tenant compte des informations scientifiques et techniques". Les autorités américaines et canadiennes prônent aujourd'hui la production d'huile de schiste. La question est de savoir si ses consommateurs connaîtront la vérité sur la nuisance de ce procédé pour l'environnement. Ou si les gouvernements d'autres pays se soumettront également aux compagnies énergétiques en dissimulant la réalité.

Le sénateur républicain de l’État d'Oklahoma, James Inhofe, qui présidera la commission pour l'environnement et les travaux publics, insiste sur le fait que le réchauffement climatique est une "grandiose mystification". Inutile de dire que sa campagne électorale a été généreusement financée par l'oligarchie pétrolière et gazière, qui tirera beaucoup de profit du futur poste de son protégé. Le même profit se cache derrière les exigences américaines - que la "réglementation volontaire" soit la norme pour l'exploration et l'exploitation des sources d'énergie dans les pays du TPP.

La subordination de la protection de la santé et de l'environnement aux intérêts des multinationales, obtenue au cours de négociations secrètes, est présentée comme un moyen de développer l'économie de la région Asie-Pacifique.

Il se pourrait que les pays asiatiques participant à ces négociations tels que Brunei, la Malaisie, le Viêt Nam et Singapour utilisent ce fait comme moyen de pression sur la Chine. Avec pour objectif de parvenir à signer un accord sur la création de leur propre version du TPP – une zone de libre-échange Asie-Pacifique (FTAAP).

La tentative des USA de renforcer leur influence dans le bassin Pacifique ne s'arrête pas là. Ces dernières années, on note une intensification de la coopération militaire entre les USA, la Corée du Sud et le Japon - Séoul et Tokyo sont ainsi devenus les principaux alliés de Washington hors Otan.

L'ampleur de leur coopération militaire est un autre sujet. Dans le contexte de l'accord commercial, elle se présente comme une tentative agressive des USA de déstabiliser la situation dans la région tout en isolant et en encerclant la Chine et la Russie par une ceinture d'États amis de Washington.


- Source : Daniel Zoubov

samedi, 22 novembre 2014

Obama en Australie: une quasi déclaration de guerre à la Chine

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Obama en Australie: une quasi déclaration de guerre à la Chine

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Les commentaires faits par les médias concernant le sommet du G20 n'ont pas suffisamment insisté sur les propos tenus le 15 novembre par Barack Obama à l'Université de Queensland. On peut en fait y voir l'affirmation que les Etats-Unis utiliseront tous les moyens dont ils disposent, y compris sans doute des moyens militaires, pour empêcher la Chine de menacer l'hégémonie américaine en Asie-Pacifique.
Une bonne partie de son intervention a été consacrée à recenser les manoeuvres diplomatiques contre la Chine que Washington a menées depuis l'annonce par Obama du « pivot vers l'Asie » devant le parlement australien en 2011. Il s'est vanté de la manière dont les Etats-Unis ont renforcé leurs liens avec le Japon, la Corée du Sud et les Philippines, ont ouvert de nouvelles bases en Australie et à Singapour, ont encouragé l'Inde à jouer un plus grand rôle militaire dans la région et poursuivi des relations plus serrées avec le Vietnam, la Malaisie et la Birmanie.

Il a souligné que le pivot vers l'Asie était indissociable de la guerre menée par les Etats-Unis au Moyen-Orient, de ses interventions en Ukraine contre la Russie et de l'escalade des opérations menées en Afrique sous le mot d'ordre de la lutte contre le virus Ebola. Il a demandé en conséquence que le pivot, autrement dit le rééquilibrage des engagements militaires américains vers l'Asie ne consiste pas seulement à ce que les Etats-Unis s'investissent davantage en Asie, mais aussi que la région Asie-Pacifique s'investisse plus avec eux dans le monde entier. A l'encontre de la Chine, il a répété que Pékin devait « adhérer aux mêmes règles que les autres pays » pour éviter tout conflit.

Obama a précisé ce que devaient être selon lui ces règles. « Nous pensons qu'un ordre de sécurité efficace pour l'Asie ne doit pas être basé sur les sphères d'influence, la coercition ou l'intimidation des grands pays envers les petits, mais sur des alliances pour la sécurité mutuelle, un droit international et des normes internationales qui sont respectées. ». L'Amérique défend « l'ouverture des marchés et un libre négoce qui soient équitables et libres » En termes à peine diplomatiques il voulait ainsi stigmatiser l'action de la Chine à l'égard des autres pays de la zone. Il ne mentionnait évidemment pas les sphères d'influence que l'Amérique avait développé dans cette région du monde immédiatement après sa défaite au Viet-Nam. Il n'a pas insisté non plus sur le fait que l'Amérique cherche à former des blocs commerciaux discriminatoires tels le partenariat transatlantique (Trans-Pacific Partnership, TPP) qui exclura la Chine et forcera ses membres à accepter les termes fixés par les entreprises américaines.

La démocratie à la mode américaine

Les principaux alliés en Asie, courtisés par Obama, sont l'Australie et le Japon. Il a été moins disert concernant la Corée du Sud, certainement soucieuse de conserver un minimum de bonnes relations avec la Chine. Personne malheureusement n'a osé lui rappeler que Washington n'avait jamais tenu compte du droit international dont il se vante pourtant d'être le garant. Le gouvernement américain se conduit sur la scène internationale avec un total mépris des lois, s'arrogeant le droit d'intervenir partout où il estime que ses prétendus intérêts nationaux sont menacés. L'ensemble de sa politique étrangère est fondé sur la coercition et l'intimidation. Reprendra-t-il en Asie une politique qu'il avait couramment pratiqué depuis des décennies en Amérique centrale et latine, et qu'il a depuis trois ans remise en service à l'est de l'Europe?

Dans l'intention évidente de donner des leçons à la Chine à la face du monde, Obama a déclaré: « Nous croyons en la démocratie – que l'unique source de légitimité est l'approbation de la population, que chaque individu est né libre et égal en droits, des droits inaliénables, et qu'il incombe aux gouvernements de faire valoir ces droits. » Or le monde commence à comprendre, même en Europe, pourtant profondément américanisée, que le gouvernement américain est au service d'une oligarchie financière contrôlant tous les aspects de la vie politique et qui a supervisé le renforcement d'un massif appareil de renseignement pour espionner le monde entier. Les Etats-Unis prennent de plus en plus le caractère d'un Etat policier, que dénoncent, mais jusqu'alors sans grand succès, un opposition libérale interne encore très minoritaire.

On peut se demander ce qu'il adviendrait si l'actuel gouvernement chinois décidait de contrer systématiquement les efforts de l'Amérique pour dominer encore plus qu'actuellement la zone Asie Pacifique. La Chine ne dispose pas de moyens militaires comparables, mais des réactions locales de type militaire pourraient être décidées pour pousser l'Amérique à une riposte armée massive, c'est-à-dire pour transformer en ennemis avérés de l'impérialisme américain 2 à 3 milliards d'asiatiques et d'indiens qui cherchent encore des accommodements entre les deux blocs.

Jean Paul Baquiast

lundi, 17 novembre 2014

États-Unis: de McDo à Coca, le lent déclin des icônes de la malbouffe

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États-Unis: de McDo à Coca, le lent déclin des icônes de la malbouffe

Ex: http://fortune.fdesouche.com

 

 

 

Je ne suis pas certain que la place d’un fast-food soit au sein d’un hôpital“, raconte à l’AFP son ex-directeur, John Bluford, aujourd’hui retraité après avoir dirigé TMC pendant 15 ans.

C’était une décision fondée sur des raisons de santé. On s’est dit qu’on avait besoin de changer les règles du jeu et commencer à créer une culture de la santé“, se remémore-t-il.

Impensables dans les grands pays européens et notamment en France, ces partenariats se sont développés dans les années 90. Un peu moins d’une dizaine d’hôpitaux les ont rompus depuis cinq ans, date de début d’une campagne menée par l’ONG Corporate Accountability International.


Le centre pédiatrique Kosair dans le Kentucky (centre-est), qui avait fait entrer les “Big Mac” et autres Nuggets au chevet des patients dès son ouverture en 1986, a suivi l’exemple de TMC, confie à l’AFP Maggie Roetker, porte-parole de l’hôpital.

Désamour

Les ventes de McDonald’s, fondé en 1955, ont baissé de 3,3% aux Etats-Unis au dernier trimestre. La consommation de sodas est retombée l’an dernier aux niveaux de 1995, selon le centre de données spécialisé Beverage Digest. Les Américains qui buvaient en moyenne 51 gallons (1 gallon = 3,8 litres) de sodas en 1998 n’en buvaient plus que 44 gallons l’an dernier.

Cette baisse est encore plus marquée pour les boissons dites “light”: leurs ventes cumulées ont baissé de 6% aux Etats-Unis dans la foulée d’études controversées sur les effets supposés cancérigènes des édulcorants de synthèse comme l’aspartame.

Sollicités par l’AFP, ni McDonald’s, ni Coca-Cola ni PepsiCo n’ont donné suite.

On commence à voir poindre un désamour pour l’alimentation de masse au profit d’une cuisine faite maison“, analyse auprès de l’AFP le professeur et nutritionniste Keith-Thomas Ayoob de l’Albert Einstein College of Medicine à New York. “En tant que nutritionniste, je n’avais jamais pensé que la salade deviendrait à la mode dans ce pays“.

De plus en plus d’Américains font le lien entre la malbouffe, les sodas et les maladies comme l’obésité ou encore le diabète, assure à l’AFP Sriram Madhusoodanan de Corporate Accountability International. En décembre 2011, la ville californienne de San Francisco a obligé les chaînes de fast-food à augmenter la part de fruits et de boissons moins sucrées dans les menus pour enfants.

Ces efforts commencent à aboutir. Les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont annoncé fin février une baisse de 43% de l’obésité chez les enfants de 2 à 5 ans depuis 10 ans dans un pays où un fast-food est à tous les coins de rue.

Beaucoup reste à faire, selon l’organisation Trust for America’s Health: deux-tiers (68,5%) des adultes sont en surpoids ou obèses, selon son dernier rapport publié en septembre.

Nouvelles envies

L’industrie a “drastiquement réduit de 40% la part de sucre dans les sodas sur les dix dernières années“, défend auprès de l’AFP Christopher Gindlesperger, porte-parole de l’American Beverage Association, le lobby des producteurs de boissons. “Quand on regarde les données gouvernementales on voit que la part des calories issues des sodas n’est que de 4%“.

Mais le succès de la chaîne de restaurants Chipotle Mexican Grill symbolise les nouvelles envies du consommateur américain.

Créée en 1993, Chipotle affirme que ses “viandes ne sont pas élevées avec des hormones; nos légumes sont bio, cultivés par des producteurs locaux“, vante auprès de l’AFP Chris Arnold, un porte-parole. Ses ventes ont augmenté de 31% à 1,08 milliard au troisième trimestre et il se développe aussi en Europe.

McDonald’s laisse désormais les mains libres à ses franchisés mieux placés, selon lui, pour s’adapter aux goûts de leurs clients.

Mais pour Sriram Madhusoodanan, une réelle volonté de changement passe par “arrêter de cibler les enfants avec les jouets gratuits dans ses ‘Happy Meal’ et sa mascotte Ronald McDonald“. La chaîne Taco Bell a, elle, renoncé en juillet 2013 aux menus pour enfants.

Coca-Cola et PepsiCo multiplient les engagements à réduire davantage le sucre dans leurs boissons et se lancent dans les sodas fait-maison en s’associant aux spécialistes comme Keurig Green Mountain (Coca-Cola) ou SodaStream (PepsiCo) pour parer à la baisse des ventes. Un autre relais de croissance – les boissons énergisantes très prisées par les jeunes- s’offre également à eux.

Ils sont en train de changer. Ils doivent changer“, commente John Bluford.

AFP (via Le Parisien)

dimanche, 16 novembre 2014

Boko Haram : le bras armé de l’Occident pour détruire le Nigéria

US-funding-boko-haram-nigeria-al-qaeda-al-shabab.pngBoko Haram : le bras armé de l’Occident pour détruire le Nigéria et chasser la Chine du Golfe de Guinée

Ex: http://www.toutsaufsarkozy.com

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Les amis du Nigéria ne sont pas ceux qui, par une communication surfaite, proposent leur « aide » pour lutter contre la secte islamiste. Il s’agit plutôt d’embrasser l’ennemi nigérian pour mieux l’étouffer ! Premier pays producteur de pétrole en Afrique et sixième mondial avec 2,5 millions de barils par jour, le Nigéria a commis le « crime » de céder des puits de pétrole à la Chine. Une concurrence jugée insupportable pour les USA, la France et l’Angleterre qui pompent le pétrole nigérian sans inquiétudes depuis 50 ans. De leur côté, les pétromonarchies arabes s’inquiètent d’un Nigéria trop puissant qui pourra ne plus se soumettre au diktat de l’Arabie Saoudite et du Qatar sur le marché du pétrole et du gaz. A l’image de l’Iran (2ème) et du Venezuela (5ème producteur de pétrole mondial) qui gèrent leur pétrole en toute souveraineté. Boko Haram est le cheval de Troie qu’utilisent les puissances impérialistes pour contrer la Chine et détruire la première puissance économique africaine qu’est devenu le Nigéria en le divisant en deux états comme au Soudan.

Quelques questions pour briser le tabou

Première puissance économique africaine depuis le premier trimestre 2014, premier pays producteur de pétrole en Afrique, le Nigeria qui conserve par ailleurs sa confortable position de première puissance démographique (180 millions d’habitants) du continent retient de plus en plus l’attention des médias. Seulement, dans les chaînes de télévision ou les colonnes des journaux, cette triple puissance qu’est le Nigeria est désormais réduite à un nom devenu son synonyme : Boko Haram. Présenté par les« grands »médias « presstitués » comme un groupe de « fous de Dieu », Boko Haram n’aurait pas d’autres visées que de créer un Califat dans une partie du Nigeria, à défaut de soumettre tout le pays à la loi islamiste, la Charia. Aucun lien avec les puissances impérialo-capitalistes engagées dans une lutte à mort pour conserver l’hégémonie mondiale face à la Chine. Et grâce à la grande communication faite autour de l’ « enlèvement » le 14 avril 2014 de plus de 200 jeunes filles (le nombre varie en fonction des sources) dans la localité de Chibok, la secte islamiste a acquis une renommée planétaire. Ses actions sont relayées autant que celles des autorités nigérianes sont censurées. Comme pour prouver aux yeux du monde que le président nigérian, Jonathan Goodluck n’a paradoxalement aucune chance !

Mais est-ce une surprise si ces médias « oublient » systématiquement de vous dire à qui profitent en dernier ressort les crimes commis par la secte Boko Haram ? Pourquoi notre grande presse garde-t-elle un silence complice sur les origines des fonds et des armes lourdes qui permettent aux adeptes de Boko Haram de semer la mort au Nigeria, et bientôt au Cameroun ? Pourquoi les médias qui arrosent le monde ne diffusent-ils pas ce câble de Wikileaks qui citait nommément l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique à Abuja, Terence P. MacCulley comme le coordinateur des actions de déstabilisation du Nigeria ? Face à la redéfinition des équilibres géostratégiques imposée par la pénétration de la Chine en Afrique, Boko Haram comme la Séléka en République Centrafricaine est devenue une arme redoutable pour préserver la mainmise des multinationales occidentales sur les matières premières et accélérer la mise en place d’Africom, le Commandement militaire US pour Afrique.

BokoHaram : à qui profitent les crimes de la secte islamiste ?

Pour envahir l’Irak et tuer son président au nom du pétrole, les Etats Unis d’Amérique de Georges Bush ont trompé la planète entière en affirmant que Saddam Hussein, devenu l’ennemi à abattre détenait des armes de destruction massive. Colin Powell est allé plus loin en sortant des tubes à essai qu’il a présentés en mondovision comme les échantillons de ces armes à la disposition de Saddam Hussein. 10 ans après, tout le monde a constaté qu’il s’agissait d’un gros mensonge made in Washington.

En 2011, une vidéo sur le chef de guerre congolais Joseph Kony postée sur You Tube et largement commentée dans les médias a été regardée dit-on par plusieurs millions d’internautes. Stupéfaits par les crimes de Joseph Kony, les internautes du monde entier ont juré la perte de Kony. En retour, les USA ont proposé leur aide pour officiellement traquer les troupes de l’Armée de Résistance du Seigneur que commande l’ « invisible » Kony. Trois ans après, le résultat est le suivant : Joseph Kony est toujours en fuite. Mais au nom de sa traque, les USA ont installé des bases militaires en République Démocratique du Congo, en Ouganda, en République Centrafricaine, etc.

Autrement dit, à travers cette campagne, Washington a solidement installé les bases militaires dans cette partie de l’Afrique particulièrement riche en minerais précieux et très sollicités par la Chine qui en a grand besoin pour son industrialisation.

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Le Nigeria fait son entrée dans la gueule du loup

Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) depuis 1971, le Nigeria garde le record de putschs en Afrique. Le pays a connu plusieurs groupes irrédentistes parmi lesquels le Mouvement pour la Survie du peuple Ogoni (Mosop) que dirigeait l’écrivain Ken Saro-Wiwa (pendu en 1995), le Mouvement pour l’Emancipation du Delta du Niger (Mend). Le Mosop et le Mend avaient des revendications clairement formulées : gestion inclusive des ressources pétrolières. Les membres des deux organisations faisaient recours aux moyens légaux descendant dans la rue pour manifester mais n’hésitaient pas à prendre les armes pour s’attaquer au pouvoir central ou aux compagnies pétrolières, sources de leurs malheurs.

BokoHaram : un fantôme à plusieurs facettes

Crée à Maiduguri par Mohamed Yusuf en 2002, au lendemain des attentats du 11 septembre, Boko Haram évolue au gré des événements politiques nigérians et des orientations géostratégiques dessinées par les grandes puissances occidentales.

De 2002 à 2006, la secte s’inscrit dans la logique de recrutement-endoctrinement. Néanmoins, elle effectue quelques actions de violence comme pour prouver sa capacité d’action et se faire connaître. De 2006 à 2009, au fur et à mesure que le sudiste Olusugun Obasanjo s’obstinait à modifier la constitution (2006) pour briguer un troisième mandant à la tête du Nigeria, Boko Haram franchit un pallier dans la violence.

Les Etats de Bauchi, Wudil, Potiskum ,Maiduguri, Borno, Yobe, Kano deviennent le théâtre des violences incessantes. Celles-ci ont fait des morts aussi bien dans les rangs des forces de sécurité que dans la population civile et les adeptes de la secte. Son fondateur a d’ailleurs été exécuté en juillet 2009. Mais, comme cette hydre mythologique dont une tête coupée en faisait renaître 1000, Boko Haramn’est pas mort avec Mohamed Yusuf .

Quand Boko Haram s’invite dans la lutte pour le pouvoir entre le Nord et le Sud

Il est un élément qui permet de comprendre le versant nigéro-nigérian du phénomène Boko Haram. Entre 2006 et 2007, le président nigérian d’alors, Olusegun Obasanjo use de tous les stratagèmes pour écarter le candidat favori du Nord à la présidentielle.

Atiku Aboubacar qui a pourtant été son vice-président de 1999 à 2007 est tantôt accusé de corruption, tantôt exclu du parti au pouvoir, le Parti Démocratique Populaire (PDP). Déçu, il quitte le PDP et se présente sans succès à l’élection présidentielle de 2007 sous la bannière du Parti populaire de Tout le Nigeria (ANPP).

Finalement, c’est le malade Umaru Yar’Adoua qui succède à Obassanjo. Yar’Adoua est certes du Nord, mais il n’a pas le poids politique, encore moins le soutien populaire dont jouit le richissime Atiku Aboubakar que l’entourage d’Obassanjo trouve trop proche de Washington. Ce qui est sûr c’est que depuis cette brouille de plus et peut être de trop entre le Nord et le Sud, Boko Haram est devenu plus violent que jamais. S’attaquant aux écoles, églises chrétiennes et autres lieux publics. Avec ce nouveau redéploiement, l’on constate que la secte devenue le cheval de Troie de l’élite du Nord Nigeria dispose désormais d’armes lourdes. Ses troupes aujourd’hui estimées à 30 000 hommes, sont plus disciplinées, semblent plus entraînées. Bref elles sont devenues plus « professionnelles » ! Ceci fait immédiatement penser au daesh en Irak c’est-à-dire une arme de chantage manipulée par des intérêts occultes…

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Finalement, le 5 mai 2010, à la mort du président nordiste OumarouYar’Adoua qui n’a pas fini son mandat, le pouvoir revient au Sud avec l’élection de Jonathan Goodluck, originaire de la région pétrolifère du Delta du Niger. Les musulmans du Nord se sentent une fois de plus floués. Ils estiment que la bande à Jonathan Goodluck et Obassanjo a violé l’accord tacite qui veut que non seulement le Nord et le Sud dirigent le pays à tour de rôle, mais aussi qu’il revient à chaque partie de choisir son candidat-président.

Une disposition que le parti au pouvoir aurait violée aussi bien en 2007 qu’en 2011. On comprend par là pourquoi à l’approche de l’élection présidentielle de 2015, Boko Haram multiplie les actes de terreur qui visent sur le plan interne à fragiliser le président sudiste Jonathan Goodluck.

Pour cette mission, les grands médias jouent un rôle déterminant. Ils font une communication sélective qui consiste à communiquer sur les actions de Boko Haram et à passer sous silence les actions des forces de sécurité nigérianes qui ont fait leurs preuves à plusieurs reprises. En 2009 par exemple, l’armée nationale a infligé une cinglante déculottée aux membres de la secte, tuant son fondateur Mohamed Yusuf et un millier de ses combattants. Dans une lettre datant du 9 août 2009, Sanni Umaru qui s’est présenté comme le successeur de Mohamed Yusuf a reconnu la perte de plus de 1 000 hommes par Boko Haram. Certes gangrené par la corruption, le gouvernement fédéral n’est pas (pour l’instant) l’éléphant mort que vous présente votre téléviseur !

Le Nigeria est confronté à la guerre de quatrième génération et dans celle-ci, la guerre de l’information est un pilier central. Les médiamensonges des journaux et télévisions « presstitués » deviennent des obus de mortier qu’on tire du matin au soir. Notre poste de télévision devient un fantassin de l’ennemi installé dans notre propre salon, tirant jour et nuit en direction de notre cerveau !

Avec les financements de l’élite du Nord et ceux des acteurs extérieurs, la secte islamiste s’est suréquipée et dispose désormais d’armes lourdes ainsi que de chars. Outre les soutiens financiers et logistiques, ces islamistes terroristes bénéficient d’importantes complicités dans l’administration et dans les forces de sécurité. Ce sans quoi il n’aurait jamais été possible d’enlever plus de 200 filles dans un établissement scolaire et disparaitre sans être appréhendé. Parmi les financiers de Boko Haram, le Qatar et l’Arabie Saoudite sont en tête de peloton bien sûr pour le compte de l’empire certes, mais avec l’avantage de déstabiliser un acteur majeur et futur rival sur le marché du pétrole et du gaz. En 2050, le Nigeria seul aura environ 400 millions d’habitants, soit la troisième puissance démographique du monde. Cela n’arrange pas les affaires de beaucoup de gens…

La dimension occidentalo-impérialiste : fragiliser le Nigeria et écarter la Chine

Les puissances sont jalouses de leur position et des privilèges y afférant. Elles s’emploient à freiner toute concurrence, aussi petite soit-elle. En tant que triple puissance (démographique, économique et pétrolière) africaine, le Nigeria s’est involontairement attiré des ennemis hors du continent. Pour ne pas arranger les choses, l’ancien président Olesugun Obasanjo a commis le « crime » de briser le monopole des entreprises occidentales dans l’exploitation des vastes gisements de pétrole du Nigeria en ouvrant les puits aux Chinois.

En effet, pendant plus d’un demi-siècle les compagnies pétrolières françaises, anglaises et étasuniennes ont régné en maîtres imperturbables dans la production pétrolière au Nigeria. Et puis, coup de théâtre ! En avril 2006, le président Obasanjo, qui n’a pas reçu l’appui des Occidentaux dans sa tentative de modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir, se fâche et se tourne vers la Chine. Au grand dam de Shell, Texaco, Chevron…, les autorités nigérianes annoncent en grandes pompes avoir signé un contrat d’exploitation avec la compagnie pétrolière China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) pour plus de deux milliards de dollars avec une prévision de production de 225 000 barils jour. Dans la même logique, le président Obasanjo a négocié un prêt d’un milliard de dollars auprès du gouvernement chinois afin de financer la réhabilitation des voies ferrées du Nigeria et acheter du matériel roulant. La partie chinoise se donne deux ans pour produire son premier baril de pétrole au pays de Ken Sarowiwa et de Wole Soyinka.

Ce rapprochement Abuja-Pékin crée des insomnies dans les capitales occidentales. Perdre le contrôle du Nigeria qui produit 2,5 millions de barils par jour est un coup dur pour Paris, Londres et Washington. D’autant plus que le Nigeria et son voisin le Cameroun constituent une sorte de glacis stratégique incontournable pour le contrôle du Golfe de Guinée.

De leur côté, l’Arabie Saoudite et le Qatar s’inquiètent de voir le premier producteur africain de pétrole s’affranchir de leur tutelle. L’Iran, deuxième producteur de l’or noir au monde se moque des directives éditées par l’Arabie Saoudite et le Qatar. Le Venezuela, cinquième producteur mondial de pétrole s’est affranchi des directives des monarchies arabes et de l’impérialisme occidental depuis plus d’une décennie. Il gère son pétrole en toute souveraineté. Or, ad vitam aeternam, ces pétromonarchies entendent être le centre de régulation du marché du pétrole mondial. Ce qui est le seul lot de consolation que leur laisse l’impérialisme occidental.

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Face aux velléités souverainistes du Nigeria, les réactions ne se font pas attendre. Chez l’Oncle Sam, on le sait, la meilleure défense c’est l’attaque ! L’administration US lance précipitamment son Commandement militaire pour l’Afrique en 2008, année où la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) démarrait ses activités pétrolières dans le premier pays producteur de pétrole en Afrique. Dans la précipitation, les USA n’attendent pas l’obtention d’un accord de siège pour lancer l’Africom. Il faut faire quelque chose. Point besoin d’attendre qu’un pays africain accepte d’abriter Africom pour le lancer. Six ans après son lancement, ce Commandement militaire étasunien pour l’Afrique est toujours basé à… Stuttgart en Allemagne.

Certains peuvent toujours y voir une simple coïncidence. Mais, cela n’enlève rien sur le fait que le Commandement militaire étasunien pour l’Afrique ne vise pas à lutter contre le terrorisme comme l’indique le discours officiel. Africom est le bras militaire de la diplomatie US pour contrer l’émergence d’une puissance endogène et surtout écarter la Chine de Afrique. Pour éviter que l’Empire du milieu ne s’empare de leur place de première puissance économique mondiale, les USA, incapables de fermer les industries chinoises, empêchent que celles-ci puissent accéder aux matières premières qui leur sont indispensables.

La CIA à l’œuvre

S’appuyant sur les câbles de Wikileaks, l’organisation Greenwhite Coalition affirme que pendant plusieurs années, les USA ont déployé les gros moyens pour déstabiliser le géant d’Afrique. En fouillant dans sa mémoire, le pays de Georges Bush a constaté que les troupes de l’Ecomog (EconomicCommunity of West African States Monitoring Group), la force militaire de la CDEAO (Communauté de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest), majoritairement constituée de militaires nigérians avait joué un rôle important (institution de cessez-le-feu) dans les guerres civiles au Libéria et en Siéra-Léone dans les années passées.

Craignant que le Nigeria utilise l’Ecomog pour supplanter l’influence des grandes puissances dans la sous-région, le président Georges Bush, fonde l’Acri (Africa Crisis Response Initiative ) en 2004. Avec l’aide de la CIA, l’Acri recrute des jeunes islamistes qu’elle forme à la collecte du Renseignement, au maniement des armes, aux techniques de survie. Les jeunes formés sont mis à la disposition de la secte BokoHaram qui s’en sert pour semer la mort !

Greenwhite Coalition constate également que la CIA a installé des camps d’endoctrinement et de formation le long des frontières poreuses du Nigeria, du Cameroun, du Tchad et du Niger. Bien plus, un autre câble diplomatique US révèle que pour conduire la déstabilisation du Nigeria, l’ambassade US au Nigeria est devenue un véritable laboratoire. Pour mieux mener le sinistre projet, Washington n’a pas trouvé mieux que Terence P. MacCulley pour occuper le poste d’ambassadeur dans ce pays. Terence P. MacCulley n’est pas un diplomate comme les autres. En plus d’être le coordinateur de la politique étrangère d’Africom, il est l’un des architectes de l’Africa Crisis Response Initiative. Son expérience est mise à contribution pour fragiliser le pouvoir fédéral afin de justifier l’intervention des pays de l’OTAN.

Il n’aura échappé à personne que les attaques de la secte islamiste se font désormais avec une précision digne d’une armée professionnelle bien entrainée ! Elle dispose d’un effectif que la rançon issue du marchandage des otages ne peut payer. Car pour enrôler, nourrir, équiper et soigner des milliers de combattants comme c’est le cas de Boko Haram, il faut avoir des financements importants et réguliers. Or le business des otages n’obéit pas à cet impératif.

Quand Michelle Obama fait le marketing des drones US au Nigeria

Pour mieux comprendre l’implication des USA dans la déstabilisation du Nigeria, il faut revisiter les derniers évènements qui se rapportent à ce pays. Le dernier en date est incontestablement la campagne « Bring Back our girls », lancée personnellement par la première dame des Etats Unis d’Amérique. Restée en retrait pendant les six premières années de présidence de son mari, Michelle Obama s’est muée en mascotte du complexe militaro-industriel US. En lançant la campagne Bringbackourgirls sur facebook, elle a légitimement attiré l’attention du monde sur le sort des 200 filles enlevées par la secte islamiste.

Mais, ce qu’on ne dit pas c’est que Michelle Obama a trouvé un nouveau ciel pour les drones US et un nouveau terrain d’actions pour les Marines et autres forces spéciales étasuniennes. Au nom de la recherche des 200 lycéennes, le président étasunien a décidé l’envoi de 70 militaires au Tchad.

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Obama en a profité pour renforcer les effectifs militaires US au Nigeria. Jusqu’en mai 2014, 50 soldats étasuniens étaient régulièrement affectés à l’ambassade des USA au Nigeria. 20 Marines y assuraient la formation des militaires locaux. La campagne lancée par Michelle Obama a permis d’accroitre ce nombre.

Rappelez-vous la campagne lancée pour, nous avait-on dit, traquer Joseph Kony. Elle a permis aux USA de quadriller le Congo, l’Ouganda, la RCA… Brink back our girls permet de quadriller l’Afrique de l’Ouest. Etablissant l’axe Mogadiscio-Ouagadougou, avec 12 pays sous la botte de Washington. A ce jour, 29 pays africains ont accordé le droit aux USA d’utiliser leurs aéroports. Et n’oubliez jamais que les forces spéciales sont toujours précédées des hommes de Renseignements qui collectent certes des données utiles pour les militaires, mais font de l’espionnage économique et industriel au service de l’Empire. On voit à qui profite les crimes de Boko Haram en dernier ressort. La guerre c’est le plan !

Boko Haram : un poker menteur très rentable

En français, BokoHaram veut dire : « l’école interdite ». Boko renvoie au livre Book et Haram veut dire interdit. Son contraire est Halal. Plusieurs « spécialistes » et « experts » de Boko Haram préfèrent la traduction suivante : « L’éducation occidentale est un péché ».

Cependant, il est étonnant de constater que Boko Haram ne s’attaque pas aux intérêts des Occidentaux qui sont pourtant ses ennemis objectifs si l’on en croit la traduction des « experts ». Au Nigeria, les grandes marques occidentales ne manquent pourtant pas. Les plus visibles dictent la loi dans le pétrole qui est la principale source en devises du pays.

Au lieu de s’attaquer à elles pour confirmer le caractère Haram de l’Occident, la secte préfère s’en prendre aux Nigérian(e)s dont le crime inexpiable serait d’être chrétien(e)s ou de fréquenter une école laïque. Aboubakar Shekau n’a-t-il pas revendiqué l’enlèvement des 200 filles dans une vidéo ? Quelle incohérence ! Boko Haram est donc ce que son nom n’indique pas. Autrement dit Boko Haram n’est pas ce que vous en savez.

Contrairement à Boko Haram, le Mouvement pour la Survie du Peuple Ogoni et le Mouvement pour l’Emancipation du Delta du Niger s’opposaient ouvertement aux intérêts de l’Occident. Les deux organisations s’en prenaient directement aux multinationales pétrolières et à leurs relais nigérians. En 1992, trois ans avant sa pendaison à Port Harcourt le 10 novembre 1995 par le régime de Sani Abacha, l’écrivain Saro-Wiwa (assassiné avec 8 autres militants du Mosop) indexait les compagnies pétrolières en ces termes : « L’exploration pétrolière a transformé le pays ogoni en immense terrain vague. Les terres, les rivières et les ruisseaux sont en permanence entièrement pollués ; l’atmosphère est empoisonnée, chargée de vapeurs d’hydrocarbures, de méthane, d’oxydes de carbone et de suies rejetés par les torchères qui, depuis trente-trois ans, brûlent des gaz vingt-quatre heures sur vingt-quatre tout près des zones d’habitation. Le territoire ogoni a été dévasté par des pluies acides et des épanchements ou des jaillissements d’hydrocarbures. Le réseau d’oléoducs à haute pression qui quadrille les terres cultivées et les villages ogoni constitue une dangereuse menace ». Poursuivi par les familles des victimes pour complicité dans l’élimination de Saro-Wiwa et ses compagnons, le pétrolier Shell a accepté de payer 15,5 millions de dollars en juin 2009.

La rançon de la mauvaise gestion

Si BokoHaram recrute avec tant de facilité au Nigeria, c’est aussi parce que les dirigeants successifs de ce pays se sont illustrés par une redistribution inéquitable des ressources pétrolières. Exemple : l’écart entre le taux de scolarisation au Sud et au Nord du pays est abyssal. Pareil pour la couverture sanitaire. Tenez ! Sur 100 000 femmes qui enfantent au Nigeria, 1 800 meurent au Nord contre 80 dans le Sud du même pays. Face à cette misère entretenue par les hommes politiques généralement empêtrés dans les affaires de corruption et de détournement de deniers publics, les populations des zones lésées sont réceptives aux manipulations.

Pour attirer le maximum de personnes qu’il a finalement converties au djihad, Mohamed Yusuf, le fondateur de Boko Haram insistait dans ses prêches sur ces inégalités. Il pointait le pouvoir fédéral comme étant la cause du chômage des jeunes. Et ces derniers étaient nombreux qui attendaient leur premier emploi après plusieurs années d’études universitaires. En usant de tous les subterfuges pour écarter le nordiste Atiku Aboubakar et placer le malade Omaru Yarad’oua, Olesugun Obasanjo a renforcé le clivage Nord-Sud et Boko Haram prospère au Nord parce qu’il a le soutien de l’élite nordiste. Les Nordistes sont prêts à tout pour qu’un Sudiste ne remporte pas l’élection de 2015.

L’issue de cette consultation électorale déterminera probablement le cours de l’histoire du Nigeria. Si un ressortissant du Sud gagne, les actes terroristes de Boko Haram vont vraisemblablement se multiplier. Un rapport circonstancié du National Intelligence Council des USA évoque d’ailleurs une probable partition du Nigeria en 2015. Par contre si un nordiste l’emporte, les données pourront changer. Les musulmans verront l’arrivée d’un des leurs à la tête de l’Etat fédéral comme la correction d’une injustice. Comme un instrument au service de l’élite nordiste du Nigeria, BokoHaram aura atteint l’une de ses missions historiques. Mais, puisqu’elle est aussi et surtout au service des puissances étrangères, Boko Haram pourra migrer vers un autre pays exactement comme l’ont fait les djihadistes takfiri abandonnant la Lybie conquise pour la Syrie de Bachar Al-Assad. En clair, ses combattants pourront être envoyés sur un nouveau front pour une mission similaire : contrer la Chine et obtenir des contrats léonins pour les multinationales occidentales.

Après le Nigeria, le Cameroun ?

Le Cameroun est la cible idéale pour les puissances impérialistes occidentales. Pourquoi le Cameroun de Paul Biya ? Comme le président centrafricain François Bozizé renversé par une coalition rebelle en mars 2013, le malheur de Paul Biya c’est d’avoir décidé de diversifier les partenaires économiques du Cameroun. Ainsi, ce pays considéré depuis près d’un siècle comme bastion imprenable de la France a largement ouvert ses portes à la Chine. En 10 ans, l’Empire du milieu a supplanté la France dans l’économie camerounaise. Gagnant progressivement tous les grands marchés : construction des barrages de Mekin et M’mvelle, construction de l’autoroute Douala-Yaoundé, construction du Complexe industrialo-portuaire de Kribi, etc.

Le Cameroun c’est aussi le verrou du golfe de Guinée et la gâchette de toute l’Afrique. On l’appelle « l’Afrique en miniature ». Déstabiliser ce pays c’est la garantie de mettre le feu à tout le Golfe de Guinée. Déjà, depuis plus de deux ans, les incursions de la secte nigériane ont presque totalement détruit le commerce de bétail dans le nord du Cameroun alors que la misère sociale est justement la raison essentielle pour laquelle la secte recrute si facilement ses djihadistes. La stratégie du chaos est donc bien en marche. Jusqu’ici, les seuls otages occidentaux attribués ou revendiqués par la secte nigériane Boko Haram ont été enlevés au…Cameroun.

Le 19 février 2013, une famille française constituée de Tanguy Moulin-Fournier et son épouse, leurs quatre fils et Cyril le frère de Tanguy sont enlevés à l’extrême-Nord du Cameroun. En visite en Grèce, François Hollande réagira tout de suite en indiquant que cette famille est entre les mains de Boko Haram. Boko Haram n’avait encore fait aucune revendication de ce rapt. Il a fallu attendre le 21 pour qu’Aboubakar Shekau revendique l’enlèvement. En novembre de la même année 2013, un autre Français, Georges Vandenbeusch, 42 ans est enlevé à Nguetchewé, localité du Nord-Cameroun. Le Conseil épiscopal du Cameroun n’a signé aucun communiqué rendant public cet enlèvement. L’instance est restée tout aussi muette après la libération de Vandenbeush le 31 décembre. Ce qui est inhabituel. Lorsqu’un prêtre catholique est en difficulté, le Conseil épiscopal prend officiellement position en condamnant l’acte. Ce qui n’a jamais été le cas pour Georges Vandenbeusch qui était pourtant présenté comme prêtre catholique. Le 5 avril 2014, les prêtres italiens Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri, ainsi qu’une religieuse canadienne sont enlevés à Tchère, à environ 20 kilomètres de Maroua, capitale de la Région de l’Extrême-Nord Cameroun. L’enlèvement est attribué à la secte islamiste. On dirait que BokoHaram ne voit les Occidentaux qu’au Cameroun !

En fait, à travers ces enlèvements, la secte islamiste et ses financiers impérialistes veulent faire passer dans l’opinion internationale que le régime de Yaoundé est incapable d’assurer la sécurité de ses citoyens et des étrangers et ainsi préparer les esprits à une future occupation militaire du pays comme en Centrafrique.

Une nouvelle carte de l’Afrique se dessine. Les frontières issues de la colonisation n’arrangent plus ceux qui les ont tracées à l’époque. Des informations sérieuses parlent de la constitution d’un nouvel état regroupant le nord du Nigeria, du Cameroun, de la Centrafrique et le sud du Tchad et qui sera un émirat islamique comme celui qui se prépare en Irak.

Finalement, la guerre contre Mouammar Kadhafi en Libye n’est pas différente de celle qui a plongé le Mali dans le chaos. La différence entre le renversement de Laurent Gbagbo en Côte-D’ivoire et de celui de François Bozizé en Centrafrique c’est l’identité des présidents renversés. Au Nigeria, les actions de Boko Haram servent les mêmes intérêts que ceux de la Séléka en République Centrafrique. Par ces temps de faillite économique en occident, les pays de l’Otan, conduits par le nouveau couple anthropophage USA-France veulent endiguer la pénétration chinoise et reprendre les énormes ressources naturelles disponibles dans cette partie du monde.

Il est également question de déstructurer le continent africain qui sera tout de même la première puissance démographique mondiale en 2050 avec deux milliards d’habitants. Dans cette troisième guerre mondiale qui est la lutte pour l’hégémonie planétaire, tout Etat souverain est un danger pour l’Occident et tout Etat très grand doit être divisé en entités plus facilement manipulables comme au Soudan, et comme prévu pour l’Irak.

La guerre risque d’être longue et large. La campagne d’occultation des vraies causes aussi. Et la grande force de l’impérialisme est de toujours faire porter la responsabilité de ses guerres par d’autres. Ce qui complique évidemment la compréhension des causes profondes et des objectifs finaux des conflits contemporains. Face à cela, le choix devient simple pour les africains : soit combattre pour leur libération définitive et travailler pour devenir la puissance émergente du 21ème siècle, ou alors accepter une recolonisation directe qui cette fois est bien partie pour durer 1000 ans !

America’s Jihad

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America’s Jihad

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The Islamic State organization seems to have arisen overnight, well-armed, and swiftly moving through Iraq and Syria, seemingly unstoppable. One might wonder as to how plausible it is to believe the CIA, U.S. National Security Council, and Mossad supposedly hitherto knew little or nothing of the Islamic State jihadists. We are apparently expected to believe that they appeared from nowhere as if by magic.

It is apt to recall the present Jihad bogeyman arose from the Mujahideen, which was formed by the CIA as a guerrilla force against the Russians in Afghanistan. The “clash of civilizations,” as neocon historians refer to the “war on terrorism,” was a contrivance; not the result of an inexorable historical law. By the end of the First World War much goodwill existed between the Entente and the Arabs who had fought together against the Ottoman Empire, with the expectation that the Arab states would achieve independence, thanks to the heroic efforts of T. E. Lawrence and the Arabic fighters. Their guerrilla war against the Turks had been crucial to the war effort, although subsequently besmirched by Zionist propagandists.[1] Thanks to Zionist machinations, the Entente had spoken with a forked tongue to the Arabs while making a contrary promise to the Zionists to back a Jewish state in Palestine in return for Jewish influence supporting the Entente cause, by then in a predicament, in the USA. The result was the Balfour Declaration and the needless prolongation of the war[2] so that the Zionists and the messianists could get their nose poked into Palestine until such time as being able to dump themselves en masse after the Second World War.

It is also opportune at this point to recall those who introduced terrorism into Palestine. The Irgun, Stern and Palmach underground regarded the British as the “new Nazis,” and for that matter anyone who stood in the way of their messianic dreams. Hence, United Nations envoy Count Folke Bernadotte, who had negotiated for thousands of Jews to leave German occupied territory, was gunned down by the Sternists because his suggestions for the boundaries of Israel were regarded as an affront to Jewry.[3] Ultimately, the Zionist dream for Israel extends the boundaries from the rivers Nile to Euphrates (Genesis 15: 18) and any compromise of captured territory would mean the surrendering of the deeds of promise from God Himself,[4] unless there is a longer-term motive involved. There cannot be peace in the Middle East until that dream is forgotten, which is not going to happen, any more than the aim of rebuilding the Temple of Solomon upon the ruins of the Al Aqsa Mosque as the prerequisite for the coming of the Jewish Messiah;[5] the declaration of Jerusalem as the capitol of the world, and the elimination of “idolatrous” religions, to be replaced by the Seven Noahide Laws, already promulgated by U.S. Congress.[6] As the Israeli scholar Dr. Israel Shahak documented, such notions are alive and kicking in Israel.[7] Yet we are constantly told of “Muslim fanaticism.” We are also told of the hatred Islam possesses for Christianity, despite the recognition of Jesus as a great prophet, and his mother. Meanwhile, Talmudic Judaism teaches that Jesus was the son of a whore and a Roman soldier, Pandira, and is in hell boiling in semen. The hatred of Talmudic Jews for Christianity is frequently manifested by the Orthodox custom of spitting on monks and priests, and in many other ways, again documented by Shahak.[8]

In short, the origins of the present Middle East terrorism stem from Franco-British duplicity and Zionist machinations during the First World War, and rampant religious lunacy from Judaism rather than Islam. As the political and judicial theorist Dr. Carl Schmitt pointed out, an outer enemy is often the prerequisite for the formation or maintenance of unity among disparate elements. Hence, Zionism requires “anti-Semitism” to exist. Israel requires the myth of belligerent Arab neighbors ever ready to run them into the Dead Sea. The USA requires a new global bogeyman after the demise of the USSR, to maintain its role as the world’s “big brother,” albeit one of a particularly vulgar and bullying type. While Putin’s Russia has somewhat served the role once occupied by the USSR, it is difficult to imbed the notion into the world’s consciousness that Putinism, like Sovietism, supposedly aims at world conquest, and only the USA can stop this. An added factor is required. Jihadism serves these purposes for both the USA and Israel. Where would the USA have been since the implosion of the Soviet bloc, had it not been for Jihadism? Largely obliged to mind its own business for the first time since before Woodrow Wilson.

Mujahideen a U.S. Creation

The ground for Jihadism was sown by the U.S. arming of the Mujahideen against the USSR in Afghanistan. The CIA describes its role in founding Jihadism:

After the Soviet Union invaded Afghanistan in December 1979, President Carter directed CIA to assist the Afghan mujahidin. CIA came to see that the indigenous Afghan opposition to the Soviets was less an organized movement than widespread opposition by villages and tribes. Through Pakistan, CIA provided the mujahidin with money, weapons, medical supplies, and communications equipment. Initially the goal was to drain Soviet resources by keeping their forces bogged down. In 1985, CIA shifted from a plan of attrition to one that would help the rebels win. One of the pivotal moments came in September 1986, when the mujahidin used CIA-provided Stinger missiles to shoot down three Soviet Mi-24D helicopter gunships. As part of this escalation of financial and materiel support, President Reagan issued new guidance that put CIA into more direct contact with rebel commanders, beginning an era of CIA interaction with tribal and local leaders that continues through the post-9/11 era. [9]

The CIA then supported the Northern Alliance against the Taliban government. The CIA also claims that it supported the Northern Alliance against Al Qaeda and bin Laden when they moved into Afghanistan from the Sudan. However, an NBC report states of CIA support for bin Laden:

As his unclassified CIA biography states, bin Laden left Saudi Arabia to fight the Soviet army in Afghanistan after Moscow’s invasion in 1979. By 1984, he was running a front organization known as Maktab al-Khidamar – the MAK – which funneled money, arms and fighters from the outside world into the Afghan war.

What the CIA bio conveniently fails to specify (in its unclassified form, at least) is that the MAK was nurtured by Pakistan’s state security services, the Inter-Services Intelligence agency, or ISI, the CIA’s primary conduit for conducting the covert war against Moscow’s occupation.

The CIA, concerned about the factionalism of Afghanistan … found that Arab zealots who flocked to aid the Afghans were easier to “read” than the rivalry-ridden natives. While the Arab volunteers might well prove troublesome later, the agency reasoned, they at least were one-dimensionally anti-Soviet for now. So bin Laden, along with a small group of Islamic militants from Egypt, Pakistan, Lebanon, Syria and Palestinian refugee camps all over the Middle East, became the “reliable” partners of the CIA in its war against Moscow.[10]

These Afghan veterans became the nucleus for Jihadists further afield.[11]

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Serbia Targeted

When the U.S. globalists wanted to dismember Yugoslavia and globalize the wealth of Kosovo, again we find the Mujahideen. The USA claims to be fighting Islamic terrorism worldwide. Milosevic’s Serbia was on the frontline fighting Islamist terrorism. Rather than U.S. support for the Serbs, the support went to Islamist terrorists and gangsters. Serbs had been the target of Islamists for decades. They aimed to carve out a Greater Albania by annexing Kosovo. The U.S./NATO interest was that of privatizing the globalizing the vast mineral wealth and other resources of the region run by the State.

In 1998 the Kosovo Liberation Army was described by U.S. special envoy to Bosnia, Robert Gelbard, as “terrorists.” The U.S. State Department had previously prepared a report detailing the methods of the KLA to intimidate Kosovan-Albanian ethnics into supporting them. Prior to Milosevic’s intervention to restore order, U.S. official sources were reporting that Albanian ethnics were fleeing their villages in their entirety to escape the KLA. Also well-known by American and European police agencies were the drug-trafficking connections the KLA had with organized crime in Europe and Turkey.[12]

The KLA aim was for a Greater Albania including parts of Serbia, Greece, Macedonia, and Montenegro. Chris Hedges, when New York Times Balkans Bureau Chief (1995-1998), wrote in Foreign Affairs of a map of the Greater Albania found at a KLA compound. Hedges reported: “Between 1966 and 1989 an estimated 130,000 Serbs left the province because of frequent harassment and discrimination by the Kosovar Albanian majority.” Hedges mentioned the funding that the KLA was receiving from Islamic states and the presence of Mujahideen in the KLA staging area in northern Albania. In 1981, the Associated Press reported that 4000 Serbs fled Kosovo due to anti-Serb riots, and the desecration of Orthodox churches and graves. [13]

When Serb forces attacked Srebrenica, it was to end the armed attacks mounted from the Islamist base on nearby villages. A news report of the time cites “intelligence sources” as stating that it was “harassment which precipitated the Serb attack on the 1,500 Muslim defenders inside the enclave.”[14] General Philippe Morillon, commander of the U.N. troops in Bosnia (1992-1993), testified before the International Criminal Tribunal for the Former Yugoslavia that Muslim forces based in Srebrenica had “engaged in attacks during Orthodox holidays and destroyed villages, massacring all the inhabitants. This created a degree of hatred that was quite extraordinary in the region.” Between May and December 1992, Muslim forces repeatedly attacked Serb villages around Srebrenica, killing and torturing civilians; some were mutilated and burned alive. Muslim forces in Srebrenica murdered over 1,300 Serbs and had “ethnically cleansed” a vast area.[15]

The London Spectator reported that during 1992-1995 the Pentagon helped Islamists from Central Asia to reach Bosnia and join the Bosnian Muslims, stating:

As part of the Dutch government’s inquiry into the Srebrenica massacre of July 1995, Professor Cees Wiebes of Amsterdam University compiled a report entitled “Intelligence and the War in Bosnia”, published in April 2002. In it he details the secret alliance between the Pentagon and radical Islamic groups from the Middle East, and their efforts to assist Bosnia’s Muslims. By 1993, there was a vast amount of weapons-smuggling through Croatia to the Muslims, organised by ‘clandestine agencies’ of the USA, Turkey and Iran, in association with a range of Islamic groups that included Afghan Mujahideen and the pro-Iranian Hezbollah. Arms bought by Iran and Turkey with the financial backing of Saudi Arabia were airlifted from the Middle East to Bosnia – airlifts with which, Wiebes points out, the USA was “very closely involved.”[16]

One of the stated war aims of NATO was that the Yugoslav Federation would become a “free market” economy. The fight for a “free market” economy was not an aim that seems to have been widely publicized by the spokesmen for the U.S. State Department and British Foreign Office at the time. The prize was the Trepca mining complex, which had operated 24 hours a day, having the richest lead, lignite and zinc deposits in Europe, and one of the richest world-wide. Once the moral pontifications of the Rambouillet diktat were dispensed with, chapter four makes the aim clear enough: Article I (1): “The economy of Kosovo shall function in accordance with free market principles.”[17] A Privatization agency of Kosovo was established, but the economy, including Trepca, remains in a shambles.

Russia, Libya, Syria…

Islamists have likewise proven useful within the Russian Federation. The primary pro-Chechnya lobby in the USA was the Freedom House-founded American Committee for Peace in Chechnya. This included some of the most notable neocons and Zionists: Richard Perle; Elliott Abrams; former U.S. Ambassador to the U.N., Kenneth Adelman; Midge Decter of the Heritage Foundation; Frank Gaffney of the Center for Security Policy; Bruce Jackson of the U.S. Committee on NATO; Michael Ledeen of the American Enterprise Institute, and former CIA director R. James Woolsey.[18] It is strange that of these enthusiasts for the rights of Muslims in Russia, all but Abrams and Ledeen were members of the arch-Zionist Project for a New American Century, founded in 1997. A sub-branch was the Study Group on a New Israeli Strategy Toward 2000 headed by Perle, which prepared a blueprint for the reorganization of the Middle East, that calls in particular for “regime change” in Syria and Iran, This seems to be the plan that is be is being followed.[19]

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While the ACPC changed its name to American Committee for Peace in the Caucasus, it seems to have become largely defunct since 2013. That is the year of the Chechan bombing in Boston. Wayne Madsen, writing for the Strategic Culture Foundation, commented:

After revelations that an entity called the Caucasus Fund was used by the CIA-linked Jamestown Foundation of Washington, DC to sponsor seminars on the North Caucasus in Tbilisi from January to July 2012, Georgian authorities moved to shut down the fund. The reason given by Georgia was that the organization had “fulfilled its stated mission”. Caucasus Fund and Jamestown Foundation events were attended by accused Boston Marathon bomber Tamerlan Tsarnaev, a citizen of Kyrgyzstan born to parents from Dagestan. Jamestown had previously held a seminar in Tbilisi on “Hidden Nations” in the Caucasus, which, among other issues, promoted a “Greater Circassia” in the Caucasus. [20]

Madsen remarks of the general strategy:

U.S. “humanitarian” and “civil society” assistance to radical Islamist groups has, for the past three decades, filtered into the coffers of terrorist groups celebrated as “freedom fighters” in Washington. This was the case with U.S. support for the Afghan Mujaheddin through such groups as the Committee for a Free Afghanistan during the Islamist insurgency against the People’s Democratic Republic of Afghanistan in the 1980s and the Bosnia Defense Fund in the 1990s. In the case of Afghanistan, U.S. and Saudi money ended up in the hands of insurgents who would later form “Al Qaeda” and in Bosnia U.S. funds were used by Al Qaeda elements fighting against Yugoslavia and the Bosnian Serb Republic and, later, Al Qaeda elements supporting the Kosovo Liberation Army (KLA) in its war against Serbia.[21]

Terrorists supported by the USA to oust Qaddafi were then sent to Syria to continue the American Jihad against stable states. The CIA had been funding a Libyan rebel army since 1988, Khalifa Haftar’s Libyan National Army. Haftar had been living for twenty years in Virginia, prior to returning to Libya with CIA and Saudi backing. Patrick Cockburn commented in The Independent:

Even shadier is the background of Abdul Hakeen al-Hassadi, a Libyan who fought against the US in Afghanistan, was arrested in Pakistan, imprisoned probably at Bagram, Afghanistan, and then mysteriously released. The US Deputy Secretary of State, James Steinberg, told Congressmen he would speak of Mr Hassadi’s career only in a closed session.[22]

Mossad Destablization

Israel has sought to keep the entire region in a state of destabilization. This serves several factors. A constant state of conflict portrays Israel as the only stable entity in a volatile region. Destabilization ensures that there can be no united front against Israeli’s aspirations, which are never-ending. The notion of Jews being surrounded by mad Arabs keeps the Israelis in a state of preparedness and unity. Israel went to the extent of backing the Red Brigades in Italy during the 1970s as part of a destabilization strategy, indicating the extent of the strategy. According to Magistrate Ferdinando Imposimato, who led the investigations into the 1978 kidnapping and murder of former Prime Minister Aldo Moro, “‘at least until 1978 Israeli secret services had infiltrated Italian subversive groups. He said that based on confessions of jailed guerrillas who turned police informers there had been an Israeli plan to destabilize Italy. The plan aimed at reducing Italy to a country convulsed by civil war so that the United States would be forced to count more on Israeli for the security of the Mediterranean,’ the judge said.” [23]

The extent of this destabilization strategy has included Mossad backing of Islamists at an early stage. According to a UPI news report on a 2002 Hamas bombing of a Jersualem city bus,

Israeli Prime Minister Ariel Sharon immediately vowed to fight “Palestinian terror” and summoned his cabinet to decide on a military response to the organization that Sharon had once described as “the deadliest terrorist group that we have ever had to face.” Active in Gaza and the West Bank, Hamas wants to liberate all of Palestine and establish a radical Islamic state in place of Israel. It has gained notoriety with its assassinations, car bombs and other acts of terrorism. But Sharon left something out.

Israel and Hamas may currently be locked in deadly combat, but, according to several current and former U.S. intelligence officials, beginning in the late 1970s, Tel Aviv gave direct and indirect financial aid to Hamas over a period of years. Israel “aided Hamas directly – the Israelis wanted to use it as a counterbalance to the PLO (Palestinian Liberation Organization),” said Tony Cordesman, Middle East analyst for the Center for Strategic [and International] Studies [CSIS]. Israel’s support for Hamas “was a direct attempt to divide and dilute support for a strong, secular PLO by using a competing religious alternative,” said a former senior CIA official. … According to U.S. administration officials, funds for the movement came from the oil-producing states and directly and indirectly from Israel. The PLO was secular and leftist and promoted Palestinian nationalism. Hamas wanted to set up a transnational state under the rule of Islam, much like Khomeini’s Iran.[24]

Even when the support for Hamas seemed to be backfiring there were those who continued to see a dialectical advantage:

But even then, some in Israel saw some benefits to be had in trying to continue to give Hamas support: “The thinking on the part of some of the right-wing Israeli establishment was that Hamas and the others, if they gained control, would refuse to have any part of the peace process and would torpedo any agreements put in place,” said a U.S. government official who asked not to be named. “Israel would still be the only democracy in the region for the United States to deal with,” he said. All of which disgusts some former U.S. intelligence officials.[25]

The strategy was confirmed by Mossad defector Victor Ostrovsky, who was told by a prominent Mossad officer that a decision was made to “destabilize Jordan to the point of civil anarchy.” The officer explained to Ostrovsky that this would be done by circulating counterfeit money and “arming religious fundamentalist elements, similar to Hamas and the Muslim Brotherhood,” assassinating leading figures who are symbols of stability, causing riots in the university to prompt government repression. The plan was also to destabilize Egypt in the same manner, with Mossad running guns to “Egyptian fundamentalists” through Afghanistan.[26]

Ostrovsky further relates that “Mossad had to come up with a new threat to the region, a threat of such magnitude that it would justify whatever action the Mossad might see fit to take.” The attitude of many in Mossad and elsewhere in Israeli ruling circles is that in order to maintain “fortress Israel” the “constant threat of war” needs to be maintained.[27]

Supporting the radical elements of Muslim fundamentalism sat well with the Mossad’s general plan for the region. An Arab world run by fundamentalists would not be a party to any negotiations in the West, thus leaving Israel once again as the only democratic, rational country in the region.  And if the Mossad could arrange for the Hamas to take over the Palestinian streets from the PLO, then the picture would be complete.[28).

This destabilization dialectic is the same as that being enacted on a global scale by the USA to maintain its global ambitions. Since the Soviet bogeyman no longer exists as justification for U.S. global ambitions, the bogeyman of the “global war on Islamic terrorism” was quickly created as a substitute. While Putin has been demonized to at least keep the semblance of a Russian bogeyman intact, it cannot convincingly be said that Putin aims at “world conquest.” However, “Islamism” is a new threat to world peace, with a world Jihad and the aim of imposing Sharia law over the world. This new global threat must be met under U.S. leadership, which generally means U.S. domination, politically, economically and even morally and culturally, or what has been described as the “new world order.”

The Study Group for a New Israeli Strategy stated that Israel’s aims must be to

Work closely with Turkey and Jordan to contain, destabilize, and roll-back some of its most dangerous threats. This implies clean break from the slogan, “comprehensive peace” to a traditional concept of strategy based on balance of power. Change the nature of its relations with the Palestinians, including upholding the right of hot pursuit for self defense into all Palestinian areas and nurturing alternatives to Arafat’s exclusive grip on Palestinian society. [29]

Both aims have been fulfilled. As we have seen the backing of Jiahists involves the use of Jordan and Turkey, and the primary target is Syria, now that Saddam has been eliminated from Iraq. While the blueprint was addressed to Israel, one can see the role being played out by the USA in its fulfilment:

Israel can shape its strategic environment, in cooperation with Turkey and Jordan, by weakening, containing, and even rolling back Syria. This effort can focus on removing Saddam Hussein from power in Iraq — an important Israeli strategic objective in its own right — as a means of foiling Syria’s regional ambitions. [30]

Islamic State of Iraq and the Levant (a.k.a The Caliphate)

Suddenly ISIL (or ISIS, the Islamic State of Iraq and Syria) snaps onto the scene to pose the biggest threat to world peace, whose path of terror also happens to be a march through the states that have been marked for destruction by the Zio-neocons; Syria particularly. Like Hafta in Libya, and later Syria, the head of the Islamic State organization, Abu Bakr al-Baghdadi, has links with the USA. He was a “civilian internee” at an U.S. internment center in Umm Qasr, Iraq. He was “unconditionally released” in 2009.

What can be said is that Abu Bakr al-Baghdadi’s declaration of himself as Caliph of all Muslims world-wide has spread further factionalism among Muslims. Despite the universal repudiation among even radical Muslims, U.S. foreign policy strategists are building up ISIL as the most potent Islamic force. Assem Barqawi, the spokesperson for the al-Qaeda-affiliated al-Nusra Front – an erstwhile ally of ISIL in the Syrian war – spurned al-Baghdadi’s claim to a universal Caliphate, countering: “In short, al-Baghdadi and ISIL have no support whatsoever among Muslims. They are loathed even by their fellow ultra-Salafis, Wahhabis and Takfiris.” On the other hand terrorism expert William McCants of the Brookings Institution, said to the New York Times: “ISIS is now officially the biggest and baddest global jihadi group on the planet… Nothing says ‘hard-core’ like being cast out by Al Qaeda.” Dr. Kevin Barrett, an Arabist scholar, regards it likely that al-Baghdadi is a mind-control asset from his time at Umm Qasr camp:

The secrecy surrounding al-Baghdadi’s five years in US custody strongly suggests that the self-proclaimed “caliph of Islam” is actually a Muslim version of Jim Jones. His “Islamic State” is a Muslim Jonestown. It is designed to mass-suicide Islam by turning Muslims against each other.[31]

William Engdahl, a foreign policy specialist, opines:

Key members of ISIS it now emerges were trained by US CIA and Special Forces command at a secret camp in Jordan in 2012, according to informed Jordanian officials. The US, Turkish and Jordanian intelligence were running a training base for the Syrian rebels in the Jordanian town of Safawi in the country’s northern desert region, conveniently near the borders to both Syria and Iraq. Saudi Arabia and Qatar, the two Gulf monarchies most involved in funding the war against Syria’s Assad, financed the Jordan ISIS training. Advertised publicly as training of “non-extremist” Muslim jihadists to wage war against the Syrian Bashar Assad regime, the secret US training camps in Jordan and elsewhere have trained perhaps several thousand Muslim fighters in techniques of irregular warfare, sabotage and general terror. The claims by Washington that they took special care not to train ‘Salafist’ or jihadist extremists, is a joke. How do you test if a recruit is not a jihadist? Is there a special jihad DNA that the CIA doctors have discovered?[32]

In 2012, Aaron Klein reported that Egyptian officials had talked of training being given to terrorist forces to be deployed to Syria by the USA, Turkey, Jordan and Saudi Arabia. The training camp was at the Jordanian town of Safawi.[33]

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Among the tangled intricacies of the Middle East imbroglio a course was established to bring chaos to the region, formulated by think tanks where American and Jewish messianists converge. Their recommendations appear as the ones being enacted, but these strategists themselves are the heirs to aims of long duration and a politicized religious fanaticism that is obscured by a worldwide barrage of propaganda about a new Muslim threat.

References

  1. T. E. Lawrence, Seven Pillars of Wisdom (2013), http://www.barnesandnoble.com/w/seven-pillars-of-wisdom-t-e-lawrence/1103272301?ean=9781908476562
  2. Samuel Landman, Great Britain, the Jews and Palestine (London: New Zionist Press, 1936), 2-3. Landman was Honorary Secretary of the Joint Zionist Council of the United Kingdom, 1912; Joint Editor of The Zionist 1913-1914; Solicitor and Secretary for the Zionist Organisation 1917-1922; and adviser to the New Zionist Organisation, ca. 1930s.
  3. Bernadotte called on Israel to relinquish the Negev and Jerusalem in return for western Galilee. Since the Zionist messianists think they are entitled by no less than God to a vast region, this was nothing sort of blasphemy.
  4. http://www.globalresearch.ca/greater-israel-the-zionist-plan-for-the-middle-east/5324815
  5. See the plans at: https://www.templeinstitute.org/
  6. Promulgation of “U. S. Education Day” honoring Rebbe Schneerson, the Lubavitch Messiah, and the Seven Noahide Laws, Proclamation 5463, April 19, 1986; Public Law 102—14 (H.J. Res. 104) March 20, 1991; Day of International Tribute, June 28, promulgated 2002.
  7. Israel Shahak, Jewish History, Jewish Religion (London: Pluto Press, 1994).
  8. Shahak, Jewish Fundamentalism in Israel (Pluto Press, 1999).
  9. “Afghanistan,” Central Intelligence Agency, https://www.cia.gov/library/publications/additional-publications/devotion-to-duty/afghanistan.html
  10. Michael Moran, “Bin Laden Comes Home to Roost,” NBCNews.com, August 24, 1998, http://www.nbcnews.com/id/3340101/#.VD9w2TY5QqR
  11. Michael Moran, ibid.
  12. See: Frank Viviano, “Drugs Paying for Conflict in Europe,” San Francisco Chronicle, June 10, 1994.
  13. 13.“Minorities Leaving Yugoslav Province Dominated by Albanians,” Associated Press, October 17, 1981.
  14. Michael Evans, “Muslim soldiers ‘failed to defend town from Serbs,’” Times London, July 14, 1995.
  15. Jan Willem Honig and Norbert Both, Srebrenica: Record of a War Crime, (Penguin Books, 1997), p. 79.
  16. Brendan O’Neill, “How We Trained al-Qa’eda,” Spectator, London, September 13, 2003.
  17. Rambouillet Agreement: Interim Agreement for Peace and Self-Government in Kosovo.
  18. “American Committee for Peace in Chechnya,” Right Web, http://rightweb.irc-online.org/profile/American_Committee_for_Peace_in_Chechnya
  19. Study Group on a New Israeli Strategy Toward 2000, A Clean Break: A New Strategy for Securing the Realm, 1996.
  20. Wayne Madsen, “Washington’s ‘Civil Society’: CIA Financing of Chechen and Caucasus Regional Terrorists,” Global Research, May 6, 2013, http://www.globalresearch.ca/washingtons-civil-society-and-cia-financing-of-chechen-and-other-caucasus-regional-terrorists/5333359
  21. Wayne Madsen, ibid.
  22. Patrick Cockburn, “The Shady Men Backed by the West to Replace Gaddafi,” The Independent, April 3, 2011, http://www.independent.co.uk/voices/commentators/patrick-cockburn-the-shady-men-backed-bythe-west-to-displace-gaddafi-2260826.html
  23. “Arrest Wrecked Brigades’ Plan for Massacre,” The Evening Post, Wellington, New Zealand, January 18, 1982, p. 1.
  24. Richard Sale, “Hamas History Tide to Israel,” UPI, June 18, 2002; Information Clearing House, http://www.informationclearinghouse.info/article10456.htm
  25. Richard Sale, ibid.
  26. Victor Ostrovsky, The Other Side of Deception (New York: Harper, 1995), p. 182.
  27. Victor Ostrovsky, ibid., p. 251.
  28. Victor Ostrovsky, ibid., p. 252.
  29. Study Group for a New Israeli Strategy, A Clean Break, op. cit.
  30. Study Group, ibid.
  31. Kevin Barrett, “Who is Abu Bakr al-Baghdadi?”, PressTV, http://www.presstv.ir/detail/2014/07/14/371210/who-is-abu-bakr-albaghdadi/
  32. “ISIS in Iraq: A CIA-NATO Dirty war Op?”, June 26, 2014, http://www.infowars.com/isis-in-iraq-a-cia-nato-dirty-war-op/
  33. Aaron Klein, “Mideast War in March?”, February 24, 2012, WND, http://www.wnd.com/2012/02/mideast-war-in-march/

 

About the Author

Dr. K R Bolton
 
K R Bolton holds doctorates and certifications in theology, psychology and social work studies and a Ph.D.h.c. He is a Fellow of the Academy of Social and Political Research (Athens), and of the Institute for Higher Studies on Geopolitics and Auxiliary Sciences (Lisbon), and has been widely published on a variety of subjects in the scholarly and general media. Some of his books include: Revolution from Above; The Banking Swindle; Stalin: The Enduring Legacy; The Geopolitics of the Indo-Pacific: Emerging Conflicts, New Alliances; introductions to new editions of Oscar Wilde's Soul of Man Under Socialism, Belloc's Europe and the Faith, and T E Lawrence's Seven Pillars of Wisdom; and an upcoming book on Peronism (2013). 
 

 

samedi, 15 novembre 2014

The Endgame of the US ‘Islamic State’ Strategy

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The US ‘Trojan horse’

The Endgame of the US ‘Islamic State’ Strategy

by NICOLA NASSER
Ex: http://www.counterpunch.com

Dismantling what the former US President George W. Bush once described as the Syria – Iran component of the “axis of evil,” or interrupting in Iraq the geographical contiguity of what King Abdullah II of Jordan once described as the “Shiite crescent,” was and remains the strategic goal of the US – Israeli allies in the Middle East unless they succeed first in “changing the regime” in either Damascus or Tehran.

The US, Israel and their regional allies have been on the record that the final target of their “regime change” campaign in the Middle East was to dismantle the Syria – Iran alliance.

With the obvious failure of Plan A to dismantle the self- proclaimed anti-Israel and anti – US Syrian – Iranian “Resistance Axis” by a forcible “regime change” in Damascus, a US – led regional alliance has turned recently to its Plan B to interrupt in Iraq the geographical contiguity of that axis.

This is the endgame of President Barack Obama’s strategy, which he declared on last September 10 as ostensibly against the Islamic State (IS).

This would at least halt for the foreseeable future all the signed and projected trilateral or bilateral Iranian, Iraqi and Syrian pipeline networks to carry oil and gas from Iran and Iraq to the Syrian coast at the Mediterranean.

Israeli Col. (res.) Shaul Shay, a research associate at the Begin-Sadat Center for Strategic Studies and a former Deputy Head of the Israel National Security Council anticipated in writing on last January 21 what he called the “Salafi Crescent” that is dangerously emerging to challenge the “Shia Crescent.”

“The growing involvement of Sunni Salafi jihadis in Iraq (since 2003), among the rebels in Syria (since 2011), and in Lebanon has created a ‘Salafi Crescent’ … from Diyala [in eastern Iraq] to Beirut,” he wrote.

“A positive outcome” of this Salafi Crescent “will be the decline in Iranian influence in the region,” Shay concluded.

Conspiracy theories aside, the eventual outcome is a sectarian Sunni military and political wedge driven into the Iraqi geographical connection of the Iran-Syria alliance in a triangle bordering Turkey in the north, Iran in the east, Jordan in the west and Saudi Arabia in the south and extending from north eastern Syria to the Iraqi province of Diyala which borders Iran.

Iraqi Kurdistan is already effectively an independent state and cut off from the central government in Baghdad, but separating Iran and Syria as well and supported by the same US – led anti – IS coalition.

Amid the misinformation and disinformation, the fact is that the IS threat is being used as a smokescreen to confuse and blur this reality.

The IS was conceived and delivered in an American womb. The US – drafted and enforced current constitution produced the sectarian government that is still trying to rule in Iraq. Sectarian cleansing and exclusion of Sunnis could not but inevitably create its antithesis.

The IS was the illegitimate fetus born and nurtured inside the uterus of the US – engineered political process based on a constitution legalizing a federal system based in turn on sectarian and ethnic sharing of power and wealth.

This horrible illegitimate creature is the “legacy” of the US war on Iraq, which was “conceived” in the “sin” of the US invasion of the country in 2003, in the words of the president of the Arab American Institute, James J. Zogbi, writing in the Jordan Times on last June 16.

US Senator John McCain, quoted by The Atlantic on last June 23, thanked “God,” the “Saudis and Prince Bandar” and “our Qatari friends” for creating the “monster.”

The pro-Iran government of former Prime Minister Noori al-Maliki was squeezed by the IS military advances to “request” the US help, which Washington preconditioned on the removal of al-Maliki to which Iran succumbed. The IS gave Obama’s IS strategy its first success.

However, al-Maliki’s replacement by Haider al-Abadi in August has changed nothing so far in the sectarian component of the Iraqi government and army. The US support of Iraq under his premiership boils down only to supporting continued sectarianism in the country, which is the incubator of the survival of its IS antithesis.

Moreover, the destruction of the Iraqi state infrastructure, especially the dismantling of Iraq’s national army and security agencies and the Iraqi Baath party that held them intact, following the US invasion, has created a power vacuum which neither the US occupation forces nor the sectarian Shiite militias could fill. The IS was not powerful per se. They just stepped in on a no-man land.

Similarly, some four years of a US – led “regime change” effort, which was initially spearheaded by the Muslim Brotherhood and which is still financed, armed and logistically facilitated by the US regional allies in Turkey, Qatar, Saudi Arabia as well as by allied western intelligence services, has created another power vacuum in Syria, especially on border areas and in particular in the northern and eastern areas bordering Turkey and Iraq.

US Senator Rand Paul in an interview with CNN on last June 22 was more direct, accusing the Obama administration of “arming” and creating an IS “safe haven” in Syria, which “created a vacuum” filled by the IS.

“We have been fighting alongside al Qaeda, fighting alongside ISIS. ISIS is now emboldened and in two countries. But here’s the anomaly. We’re with ISIS in Syria. We’re on the same side of the war. So, those who want to get involved to stop ISIS in Iraq are allied with ISIS in Syria. That is the real contradiction to this whole policy,” he said.

The former 16 – year member of the US Congress and two – time US presidential candidate Dennis Kucinich, writing in the http://www.huffingtonpost.com on last September 24, summed it up: The IS “was born of Western intervention in Iraq and covert action in Syria.”

The US ‘Trojan horse’

The IS could have considered playing the role of a US “Frankenstein,” but in fact it is serving as the US “Trojan horse” into Syria and Iraq. Fighting the IS was the US tactic, not the US strategy.

On record, Iranian deputy foreign minister Hossein Amir-Abdollahian said that “the best way of fighting ISIS and terrorism in the region is to help and strengthen the Iraqi and Syrian governments, which have been engaged in a serious struggle” against the IS. But this would not serve the endgame of Obama’s strategy, which targets both governments instead.

Beneficiaries of the IS “Trojan horse” leave no doubts about the credibility of the Syrian, Iranian and Russian doubts about the real endgame of the US – led declared war on the IS.

The United States was able finally to bring about its long awaited and promoted “front of moderates” against Iran and Syria into an active and “air-striking” alliance, ostensibly against the IS.

In Iraq, the IS served the US strategy in wrestling back the so called “political process” from the Iranian influence by proxy of the former premier al – Maliki. Depriving al – Maliki of a third term had proved that there is no unified Iran – backed “Shia house” in Iraq. The US has its own influence inside that “house.”

Installing a US Iraqi satellite was the strategic goal of the US – led invasion and occupation of Iraq in 2003. Instead, according to Doug Bandow, writing in Forbes on last October 14, “Bush’s legacy was a corrupt, authoritarian, and sectarian state, friendly with Iran and Syria, Washington’s prime adversaries in the Middle East. Even worse was the emergence of the Islamic State.”

This counterproductive outcome of the US invasion, which saw Iran wielding the reigns of power in Baghdad and edging Iraq closer to Syria and Iran during the eight years of al-Maliki’s premiership, turned the red lights on in the White House and the capitals of its regional allies.

Al-Maliki, whom Bush had designated as “our guy” in Baghdad when his administration facilitated his premiership in 2006, turned against his mentors.

He edged Iraq closer to the Syrian and Iranian poles of the “axis of evil.” Consequently he opposed western or Israeli military attack on Iran, at least from or via the Iraqi territory. In Syria, he opposed a regime change in Damascus, rejected direct military “foreign intervention” and indirect proxy intervention and insisted that a “political solution” is the only way forward in Iraq’s western Arab neighbor.

Worse still was his opening Iraq up to rival Chinese and Russian hydrocarbon investments, turning Iraq a part of an Iran-Iraq-Syria oil and gas pipeline network and buying weapons from the Russian Federation.

Al- Maliki had to go. He was backed by Iran to assume his second term as prime minister in spite of the US, which backed the winner of the 2010 elections for the post, Ayad Allawi. The US had its revenge in the 2014 elections. Al-Maliki won the elections, but was denied a third term thanks to US pressure.

The IS was the US instrument to exert that pressure. US Secretary of State John Kerry during his visit to Baghdad on last June 23 warned that Iraq was facing “an existential threat.”

It was a US brinkmanship diplomacy to force al-Maliki to choose between two bad options: Either to accept a de facto secession of western and northern Iraq on the lines of Iraqi Kurdistan or accept the US conditional military support. Al-Maliki rejected both options, but he had paid the price already.

The turning point came with the fall of Iraq’s second largest city of Mosul to the IS on last June 10. Iraqi Kurdistan inclusive, the northern and western Iraq, including most of the crossing points into Syria and Jordan in the west, were clinched out of the control of Baghdad, i.e. some two thirds of the area of Iraq. Al-Maliki was left to fight this sectarian Sunni insurgency by his sectarian Iran-backed Shiite government. This was a non-starter and was only to exacerbate the already deteriorating situation.

Al- Maliki and Iran were made to understand that no US support was forthcoming to reign in the IS until he quits and a less pro-Iran and a more “inclusive” government is formed in Iraq.

The creation of the IS as the sectarian Sunni alternative against Iran’s ruling allies in Baghdad and Damascus was and is still the US tactic towards its strategic endgame. Until the time the US strategy succeeds in wrestling Baghdad from Iran influence back into its fold as a separating wedge between Iran and Syria, the IS will continue to serve US strategy and so far Obama’s strategy is working.

“America is using ISIS in three ways: to attack its enemies in the Middle East, to serve as a pretext for U.S. military intervention abroad, and at home to foment a manufactured domestic threat, used to justify the unprecedented expansion of invasive domestic surveillance,” Garikai Chengu, a research scholar at Harvard University, wrote in http://www.counterpunch.org/ on last September 19.

As a doctrine, since the collapse of the Ottoman caliphate early in the twentieth century, western powers did their best to keep Arabs separated from their strategic depth in their immediate Islamic proximity. The Syria – Iran alliance continues to challenge this doctrine.

Nicola Nasser is a veteran Arab journalist based in Birzeit, West Bank of the Israeli-occupied Palestinian territories (nassernicola@ymail.com).

vendredi, 14 novembre 2014

Sommet des Amériques: Cuba plébiscitée, les Etats-Unis isolés

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Sommet des Amériques: Cuba plébiscitée, les Etats-Unis isolés

Auteur : Salim Lamrani
Ex: http://zejournal.mobi

Malgré les multiples pressions des Etats-Unis, l’Amérique latine refuse d’organiser le prochain Sommet des Amériques sans la présence de Cuba.

Pour la première fois de son histoire, le prochain Sommet des Amériques qui aura lieu en mai 2015 au Panama pourra compter sur la présence de Cuba, ostracisée depuis le triomphe de la Révolution de 1959 par les Etats-Unis avec son expulsion de l’Organisation des Etats américains (OEA) en 1962. La Havane n’avait pas pu participer aux précédentes éditions de 1994, 1998, 2001, 2005, 2009 et 2012. Cette septième rencontre, qui réunit les 34 pays membres de l’OEA tous les trois ou quatre ans, fait suite au Sommet de Carthagène (Colombie), d’avril 2012, où des débats virulents avaient opposé les Etats-Unis (soutenus par le Canada) et l’Amérique latine qui n’acceptait pas l’absence de Cuba. Les nations du continent avaient unanimement convenu qu’aucune autre réunion ne pourrait avoir lieu sans la présence du gouvernement de La Havane, isolant ainsi Washington.

Durant des décennies, Cuba s’est retrouvée isolée suite aux pressions de la Maison Blanche. Ainsi, en 1962, toutes les nations, du Canada à l’Argentine, avaient rompu leurs relations avec La Havane, à l’exception notable du Mexique. Aujourd’hui, tous les pays du continent disposent de relations diplomatiques et commerciales normales avec Cuba, à l’exception des Etats-Unis.

Washington a multiplié les pressions sur le Panama afin que Cuba ne soit pas invitée en avril 2015. En plus des intenses tractations diplomatiques directes, les Etats-Unis ont émis plusieurs déclarations publiques s’opposant à la participation de La Havane au prochain Sommet des Amériques. Le Département d’Etat, par le biais du secrétaire d’Etat pour les Affaires de l’hémisphère occidental, Roberta Jacobson, a réitéré son opposition à la présence de l’île.

Juan Carlos Varela, Président du Panama, n’a pas cédé aux pressions étasuniennes et a réaffirmé sa volonté d’accueillir Cuba. « L’Amérique est un seul continent et inclut Cuba. Il faut respecter cela. La ministre des Affaires étrangères, Isabel de Saint-Malo, l’a notifié au secrétaire d’Etat John Kerry lors de sa visite à Washington […]. Tous les pays doivent être présents. […] La participation de Cuba est importante car elle pourrait apporter beaucoup au débat sur les situations politiques. Par exemple, les négociations pour la paix en Colombie se déroulent à La Havane ».

Le Panama a même symboliquement dépêché Isabel de Saint Malo, Vice-présidente de la République et également ministre des Affaires étrangères, à Cuba pour faire part de l’invitation au Président Raúl Castro.

« La famille américaine serait incomplète sans Cuba. En tant qu’hôte, le Panama a fait part de son souhait de compter avec la présence de tous les pays. Puisque le Sommet est celui des Amériques et que Cuba est un pays des Amériques, pour la participation soit totale, la présence de Cuba est nécessaire. Si vous invitez votre famille à déjeuner et que vous mettez de côté un membre, la famille n’est pas complète. », a déclaré Isabel de Saint Malo. De son côté, Martín Torrijos, Président du Panama de 2004 à 2009, a salué le « triomphe collectif » de l’Amérique latine qui a su résister aux pressions en provenance du Nord.

Même Miguel Insulza, secrétaire général de la très docile Organisation des Etats américains, a fait part de son souhait de voir Cuba au Sommet : « Il n’y a aucun motif légal » qui empêche la participation de La Havane. Insulza a rappelé qu’il était temps pour les Etats-Unis « d’essayer autre chose » après plus d’un demi-siècle de politique hostile vis-à-vis de l’île de la Caraïbe, et d’opter pour le « dialogue ».

 

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Lors du dernier Sommet de 2012, plusieurs pays tels que l’Argentine, le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua, avaient conditionné leur participation à l’édition de 2015 à la présence de Cuba. En mai 2014, les membres de l’Union des nations sud-américaines (UNASUR), qui regroupe 12 nations, a rendu publique une déclaration exprimant « sa volonté que la République sœur de Cuba soit présente au prochain Sommet des Amériques de façon inconditionnelle et sur un plan d’égalité ».

De la même manière, Haïti et le Nicaragua ont partagé ce point de vue. Selon Managua, « un Sommet des Amériques sans Cuba n’est pas un sommet des Amériques ».

L’Equateur avait déjà boycotté le Sommet de Carthagène de 2012. Son Président Rafael Correa en avait expliqué les raisons : « Un Sommet des Amériques sans Cuba est inadmissible, tout comme était inadmissible une Organisation des Etats américains sans Cuba ». En 2009, l’OEA avait décidé d’abroger la résolution relative à l’exclusion de l’île. « L’Amérique latine ne peut tolérer cela. J’ai décidé que tant que je serai Président de la République d’Equateur, je n’assisterai plus à aucun Sommet des Amériques », sans la présence de Cuba, a-t-il ajouté.

La solidarité exprimée par l’Amérique latine vis-à-vis de Cuba est emblématique de la nouvelle ère que traverse le continent depuis une quinzaine d’années, marquée par une volonté d’émancipation, d’indépendance et d’intégration et le refus de l’hégémonie étasunienne. Elle illustre également l’isolement total dans lequel se trouve Washington et le rejet que suscite sa politique désuète et cruelle de sanctions économiques contre La Havane, lesquelles affectent les catégories les plus vulnérables de la société, à commencer par les femmes, les enfants et les personnes âgées.


- Source : Salim Lamrani

jeudi, 13 novembre 2014

Zbigniew Brzezinski : "Le vrai choix"

Zbigniew Brzezinski : "Le vrai choix"

Vincent Satgé

Ex: http://www.voxnr.com

 

 

 Classique géopolitique. Vincent Satgé présente l’ouvrage de Zbigniew Brzezinski, « Le vrai choix », Ed° Odile Jacob, 2004. Dans ce livre, l’auteur constate tout d’abord que le choix de la domination n’est pas, à moyen ou long terme, possible ni même profitable aux Etats-Unis. Il s’interroge ensuite sur la manière pratique d’exercer un leadership sur les affaires mondiales. Il pointe, enfin, les faiblesses institutionnelles qui risquent de mettre à mal la mise en œuvre de la diplomatie américaine. Dix ans après sa parution, cet ouvrage est un Classique pour penser - et discuter - la puissance des Etats-Unis.

Le « Diploweb.com » développe cette rubrique, en synergie avec Les « Yeux du Monde.fr » : offrir une fiche de lecture synthétique d’un ouvrage classique qu’il faut savoir situer dans son contexte et dont il importe de connaître les grandes lignes... avant de le lire par soi même.

Pour ne pas manquer une fiche, le mieux est de s’abonner à notre compte twitter.com/diploweb.


Erreur


Le vrai choix, L’Amérique et le reste du monde fut publié alors que les Etats-Unis étaient engagés dans l’opération Iraqi freedom. Au vu des tensions internationales qui ont accompagné cette campagne militaire, on pouvait raisonnablement attendre de Zbigniew Brzezinski qu’il choisisse avec précaution les formules et les tournures à employer. Peine perdue car, dès l’introduction, ce dernier expose sa thèse crûment : « Notre choix ? Dominer le monde ou le conduire » [1]. Appelant de ses vœux une « communauté internationale d’intérêts partagés » sous supervision américaine, il se plaçait ainsi dans une position intermédiaire assez inconfortable, fustigeant les influents néoconservateurs comme les colombes libérales.

Zbigniew Brzezinski est habitué à être sous le feu des critiques. Détenteur d’un doctorat de l’Université d’Harvard, il s’est surtout fait connaître pour avoir été le principal conseiller des affaires étrangères de Jimmy Carter lors de la campagne présidentielle de 1976. Une fois l’élection remportée, il fut de 1977 à 1981 son conseiller à la Sécurité nationale durant une période agitée (particulièrement lors de l’échec de l’opération Eagle Claw visant à libérer les diplomates américains pris en otage en Iran). Depuis, il a notamment exercé la fonction de conseiller au Center for Stategic and International Studies (CSIS) ainsi que de professeur de relations internationales à la Johns Hopkins University à Washington D.C.

S’il a publié de nombreux ouvrages (Illusion dans l’équilibre des puissances en 1977 ou L’Amérique face au monde co-écrit en 2008 avec Brent Scowcroft), Zbigniew Brzezinski est surtout connu pour Le grand échiquier (1997). Il y détaille notamment les alternatives dont disposaient les Etats-Unis pour maintenir leur influence sur l’Europe et l’Asie, clés du contrôle sur le reste du monde. Seul défaut de cet ouvrage qui fit date : il ne couvre pas la période postérieure au 11 septembre, évènement qui a considérablement réorienté la politique étrangère des Etats-Unis.

Le Vrai Choix, à l’inverse, nous livre un regard plus actuel sur les options qui restent aux Etats-Unis s’ils souhaitent conserver leur rang mondial. Le raisonnement de Zbigniew Brzezinski peut être dès lors décomposé en trois temps. Il constate tout d’abord que le choix de la domination n’est pas, à moyen ou long terme, possible ni même profitable aux Etats-Unis. Il va ensuite s’interroger sur la manière pratique d’exercer un leadership sur les affaires mondiales. Enfin, il pointe les faiblesses institutionnelles qui risquent de mettre à mal la mise en œuvre de la diplomatie américaine.

La guerre contre le terrorisme ainsi que l’unilatéralisme amoindrissent la sécurité des Etats-Unis

La position géographique privilégiée des Etats-Unis les a souvent amenés à considérer leur sécurité comme définitivement acquise. Encadrés par des voisins peu puissants, placés entre l’Océan Pacifique et l’Océan Atlantique, les Etats-Unis étaient quasiment en situation d’insularité jusqu’à la Guerre Froide. Une fois le rival soviétique disparu, le sentiment d’invulnérabilité repris le dessus jusqu’aux attentats du 11 septembre. Le monde et les Etats-Unis prirent ainsi définitivement conscience que la mondialisation permet aux menaces de s’affranchir des distances, du fait de la prolifération des technologies ou du terrorisme le plus « artisanal » qui soit. Face à ce nouveau défi, la réaction politique des Américains ne fut, pour l’auteur, clairement pas à la hauteur. « L’insécurité peut être socialement désagréable, elle doit être politiquement gérable » [2]. Ainsi les pouvoirs publics ont-ils investi énormément sur des dispositifs tels que le bouclier anti-missile, oubliant que le type d’attaque que ce dernier prévient est rendu improbable par les représailles que courrait l’Etat agresseur. Un attentat terroriste, par contre, pourrait causer des dégâts matériels aussi importants tout en empêchant de répliquer et de neutraliser l’organisation responsable. Le meilleur moyen de se prémunir des attaques qui visent le territoire américain reste de renforcer les capacités des services de renseignement.

Par ailleurs, cette lutte contre le terrorisme doit être accompagnée d’un effort d’identification de la menace. Il apparaît en effet absurde de désigner le terrorisme comme l’ennemi en ce sens qu’il ne s’agit que d’une « technique meurtrière d’intimidation », utilisée par tous types de mouvements [3] (les attentats suicides, de 1981 à 2001, auraient ainsi majoritairement été menés par les Tigres Tamouls du Sri Lanka, marxistes donc s’opposant aux religions). Derrière le terrorisme, c’est l’acte politique qu’il s’agit de comprendre. Or, sur ce point, « les Etats-Unis ont montré une extraordinaire réticence à prendre en compte la dimension politique du terrorisme et à restituer celui-ci dans son contexte politique » [4].

Outre la guerre contre le terrorisme, c’est bien les interventions unilatérales qui mettent en péril la sécurité des Etats-Unis. Le discours du Président G. W. Bush à l’académie de West Point le 1er juin 2002, a largement justifié le concept d’« attaque préemptive » (lorsqu’un acteur estime qu’un autre Etat est sur le point de mener une action offensive) à l’encontre d’« Etats voyous ». Une telle attitude sur la scène mondiale ne peut qu’entraîner une détérioration des rapports avec les Européens et donner à penser que la guerre contre le terrorisme peut être réduite à une initiative exclusivement américaine aux fortes connotations antimusulmanes. Le « conflit des civilisations » de Samuel Huntington adviendrait alors à titre de prophétie auto-réalisatrice. Au final, la sécurité des Etats-Unis seraient encore moins garantie vu que « l’acquisition clandestines d’armes de destruction massive prendrait vite le rang de priorité parmi les Etats déterminés à ne pas se laisser intimider. Ils trouveraient là une incitation supplémentaire à soutenir les groupes terroristes, lesquels, animés par la soif de vengeance, seraient alors plus enclins que jamais à utiliser, de façon anonyme, ces armes contre l’Amérique » [5]. Bref, on passerait du paradigme MAD (mutual assured destruction) de la Guerre Froide à celui de SAD (solitary assured destruction) ce qui pour Zbigniew Brzezinski s’assimile à une « régression stratégique ».

Loin de poursuivre dans une posture dominatrice et isolante, les Etats-Unis doivent redéfinir leur position sur la scène internationale.

6541-33761631.jpgLe premier volet de cette redéfinition concerne l’identification des zones sensibles de la planète. La première est celle des « Balkans mondiaux » [6] qui, avec le Moyen-Orient en particulier, doit être traitée avec le plus grand soin sous peine de détériorer les relations entre les Etats-Unis et l’Europe et les Etats-Unis et le monde musulman. Vient ensuite l’Asie qui est « une réussite économique, un volcan social et une bombe politique » [7], constat plus que jamais d’actualité avec les rivalités économiques et territoriales exacerbées, sans parler de vieux contentieux historiques (colonisation du Japon et timide repentir pour ses crimes de guerre ; relations indo-chinoises ; conflit latent entre le Japon et la Russie à propos des îles Kouriles et Sakhaline ; le dossier nord-coréen ; Taïwan, « 23e province chinoise »). Une approche régionale sur tous ces points chauds devrait permettre une résolution (et une prévention) des conflits qui y sévissent, surtout de ceux dont on parle peu. L’auteur pointe ainsi la question assez peu posée du Cachemire, occulté par le conflit israélo-arabe. Avec 1,2 milliards d’habitants, deux Etats nucléaires et des populations très sensibles aux rengaines nationalistes, la zone mérite plus d’attention que celle dont elle bénéficie actuellement.

Une fois les situations à risques identifiées, les Etats-Unis ont besoin d’alliés pour y faire face. Selon Zbigniew Brzezinski, le seul partenaire digne de ce nom est, à la vue de son potentiel politique, militaire et économique, l’Union européenne. Leur association, au-delà de l’utilité pratique, permettrait de désamorcer les critiques d’unilatéralisme (ou au moins de les affaiblir). Ensemble, Europe et Etats-Unis sont « le noyau de la stabilité mondiale ».

Cela ne veut pour autant pas dire que leur entente aille de soi. Deux menaces planent au-dessus de leur entente cordiale. Les questions de défense et le « partage du fardeau » sont primordiales. Les Américains se plaignent souvent du manque d’investissement des Européens dans leurs dépenses militaires, tandis que le Vieux Continent dénonce souvent sa tutelle américaine. Toutefois l’un autant que l’autre sortent gagnant du statu quo. En effet, l’Europe ne doit sa cohésion interne qu’à la présence américaine tandis que la prééminence américaine ne pourrait s’accommoder d’une Europe militairement autonome. L’observation se vérifie surtout dans des régions telles que le Moyen-Orient (qui accueillerait l’Europe à bras ouvert vu la détérioration des rapports avec les Etats-Unis) ou encore l’Amérique latine (qui a des liens historico-culturels importants avec l’Espagne, la France et le Portugal). La seconde entrave à un rapprochement du couple Europe-Etats-Unis concerne la question des règles qui sous-tendent l’ordre mondial. Brzezinski le reconnaît sans détour : « c’est en fonction de son utilité ponctuelle que telle ou telle doctrine est mise en œuvre de façon sélective [...] Pour le monde extérieur, le message est clair : lorsqu’un accord international contredit l’hégémonie américaine et pourrait brider sa souveraineté, l’engagement des Etats-Unis en faveur de la mondialisation et du multilatéralisme atteint ses limites » [8]. Ainsi fut-ce le cas pour le protocole de Kyoto ou encore la Cour pénale internationale.

Pour parvenir à ses fins, l’Amérique doit s’évertuer à sauvegarder des institutions démocratiques et capables de produire du consensus sur la diplomatie à mener.

Selon Zbigniew Brzezinski, l’évolution de la composition ethnique des Etats-Unis risque, à terme, de compliquer la définition de la politique étrangère américaine. En effet, si le pays à longtemps été dominé par une majorité WASP (White Anglo-Saxon Protestant), la progression des communautés tierces qui réclament et qui obtiennent une reconnaissance politique est un phénomène tendant à s’amplifier. Ainsi la victoire du Président J. F. Kennedy en 1960 (seul président catholique des Etats-Unis à ce jour), la nomination d’Henry Kissinger au poste de secrétaire d’Etat (réfugié juif d’origine allemande) en 1973, ou encore celle de Colin Powell au même poste en 2001 en sont divers exemples (la présidence Obama n’étant pas citée car postérieure à l’écriture de l’ouvrage).

Le bât blesse lorsque chaque communauté vise, à travers des groupes de pression, à faire prévaloir son influence sur celle des autres. Avec la banalisation de « groupes de veto ethniques », la diplomatie américaine pourrait bien devenir un exercice de haute voltige politique (voire impossible à réaliser). Que ce soit par le vote d’amendements au Congrès, le financement de campagnes électorales ou encore la constitution de comités parlementaires autour d’intérêts ethniques, la politique étrangère des Etats-Unis est sensible aux revendications infra-nationales. La Maison Blanche pourrait être, hors campagne électorale, assez peu concernée : seulement, c’est bien le Congrès qui vote le budget (et l’affectation des aides financières internationales montre d’ailleurs assez fidèlement le poids de chaque groupe particulier). Ainsi, plutôt que d’être une synthèse ne satisfaisant personne, la politique extérieure des Etats-Unis devrait s’efforcer de rester bâtie sur un compromis visant l’intérêt général de l’Amérique. D’aucuns avancent que la politique étrangère du Canada, rôdé à gérer une société multiculturelle, pourrait constituer un modèle à suivre pour les Etats-Unis. Seulement ces derniers, à l’inverse de leur voisin, exercent des responsabilités internationales d’une ampleur totalement différente.

En outre, le rôle de « nation indispensable » tenu par les Etats-Unis met en péril le caractère démocratique de leurs institutions. Lorsqu’ils ont accédé au statut de grande puissance au sortir de la Seconde Guerre mondiale, un appareil administratif imposant s’est mis en place afin d’assumer les nouvelles responsabilités du pays à l’international (représentations diplomatiques, directions des forces et des bases à l’étranger, services de renseignement...). Cette « bureaucratie impériale », sous la conduite de l’exécutif américain, est en principe contrebalancée par la surveillance du Congrès (qui vote ses crédits et organise des comités sur son activité). Seulement, dans des périodes politiquement troubles, il arrive que le Congrès lâche la bride de l’exécutif. Ce fut le cas en 2002 lorsque les parlementaires abandonnèrent le droit de déclarer la guerre à l’Irak au Président des Etats-Unis. Cette procédure a, ponctuellement mais indiscutablement, brisé l’équilibre des pouvoirs constitutionnels américains. Le même constat peut être fait avec le Patriot Act du 26 octobre 2001 qui a réduit l’étendue du pouvoir judiciaire (en particulier les écoutes effectuées sur demande gouvernementale). Au final, l’hégémonie des Etats-Unis peut menacer leur propre démocratie autant que leur mixité sociale toujours plus hétérogène peut entraver leur capacité à décider et mettre en œuvre leur diplomatie.

Le vrai choix semble, de prime abord, assez révélateur de l’époque où il a été rédigé. Si Zbigniew Brzezinski défend le multilatéralisme à moyen-terme, il reconnaît la nécessité d’agir parfois de manière unilatérale. S’il reconnaît que les Etats-Unis ont un discours sur la mondialisation trop frappé de messianisme, il n’hésite pas à vilipender les élites russes et européennes qui seraient tout autant dans l’excès dans leurs critiques (on notera avec amusement que deux Français, Jean Baudrillard et Pierre Bourdieu pour ne pas les citer, sont particulièrement visés). Enfin, la « destinée manifeste » est à ce point intégrée dans le raisonnement de l’auteur qu’il n’hésite pas à conclure sur ces quelques lignes qui ont de quoi faire hausser les sourcils : « « Laissez rayonner vos lumières devant les hommes afin qu’ils voient vos bonnes œuvres » [9]. Que rayonne l’Amérique. » [10]

Lorsque l’on a accepté ces nombreuses réserves, il nous reste un ouvrage très bien structuré aux raisonnements pertinents, documentés et toujours d’actualité. Pour ne rien gâcher, l’auteur a, avec l’arrivée au pouvoir de Barack Obama, gagné son pari.Les Etats-Unis ont, ces dernières années, favorisé le leadership au détriment de la domination unilatérale. Reste à savoir s’il s’agit d’un changement de doctrine définitif ou bien, comme l’avance Serge Sur, d’« une stratégie à plus long terme de reconfiguration de la puissance américaine et de reconstruction d’une hégémonie durable » .

 

notes

 

 

Co-président du site Les Yeux du Monde.fr, site de géopolitique pour les étudiants, Vincent Satgé est en Master 2 de Sciences Politiques à l’Institut d’études politiques de Bordeaux.

[1] « Le vrai choix », Zbigniew Brzezinski, Ed° Odile Jacob, mars 2004, p.12

[2] Ibid, p.34

[3] Robert Pape, "Dying to kill us", New York Times, 22 septembre 2003

[4] « Le vrai choix », Zbigniew Brzezinski, Ed° Odile Jacob, mars 2004, P.53

[5] Ibid, p.57

[6] « Le grand échiquier », Zbigniew Brzezinski, Ed. Bayard Jeunesse, 1997 : "Région instable qui s’étend approxiamtivement du canal de Suez au Sinkiang et de la frontière russo-kazakh au Sri Lanka".

[7] « Le vrai choix », Zbigniew Brzezinski, Ed° Odile Jacob, mars 2004, p.146

[8] Ibid, p.203

[9] Evangile selon Saint Matthieu, 5 : 14-16

[10] Serge Sur, « Les nouveaux défis américains », Questions internationales, n°64, novembre-décembre 2013

Plus

. Découvrez le site Les Yeux du Monde.fr

. Voir d’autres présentations

J. Vaïsse, "Barack Obama et sa politique étrangère (2008-2012)", Éd. O. Jacob, 2004.

Y. Lacoste, "La géographie, ça sert d’abord à faire la guerre", La Découverte, 1976, réed. 2012

P. Moreau Defarges, « Introduction à la géopolitique », Seuil, 2009

R. Kagan, « La puissance et la faiblesse », Hachette Littératures, 2006

G. Chaliand, « Le nouvel art de la guerre », L’Archipel, 2008

M. Foucher, "L’Europe et l’avenir du monde", Ed. Odile Jacob, 2009

Hubert Védrine, « Continuer l’Histoire », Flammarion, 2008

F. Bozo, "La politique étrangère de la France depuis 1945", Flammarion, 2012.

 

source

Diploweb :: lien

mercredi, 12 novembre 2014

The Fall of the Wall Almost Started WWIII

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

Twenty-five years ago this week,  the Soviet empire in Eastern Europe was collapsing. The Berlin Wall had been breached. The Communist East German government was literally swept away by the storm tide of history.

It was also the most dangerous moment the world had faced since the 1963 Cuban missile crisis. What would the Soviet leadership do?   Just graciously give way or use its huge Red Army and KGB to crush the uprisings?

Interestingly,  in a raw exposure of shameful historical enmity, Britain’s prime minister Margaret Thatcher and France’s president Francois Mitterand both called Soviet leader Mikhail Gorbachev to urge him not to allow German reunification. 

The Soviet Union’s reformist leader could have stopped the uprisings in East Germany, Hungary, and Czechoslovakia. The mighty Group of Soviet Forces Germany (GSFG) based in East Germany had 338,000 crack troops in 24 divisions, with 4,200 tanks, 8,000 armored vehicles, 3,800 guns and rocket launchers and 690 combat aircraft.

NATO planners had long believed that GFSG could punch through western defenses on the North German plain and storm Antwerp and Rotterdam by D+8.  Other Soviet corps in Czechoslovakia, Poland and Hungary would strike west.  Switzerland’s defense planners foresaw a massive Soviet thrust through their nation and into the Rhone Valley, outflanking NATO defenses to the north.

General Secretary Gorbachev could have quickly used the iron fist. But true to his humanistic philosophy and his innate decency, the Soviet leader ordered the GFSG to stand down, pack up, and return to the Soviet Union even though there were no barracks or apartments for the returning Soviet legions.

The opening of the East German wall and subsequent fall of its Communist government mixed Karl Marx with Groucho and Harpo Marx. In a comedy of errors, the bumbling East German government became paralyzed as mobs tried to storm the wall and get to West Germany. No high official wanted to give the order to shoot. The gates of the wall were opened by mistake.

In the USSR, resistance among hardline Communists, the military brass and the KGB was intense. Gorbachev would have been unable to sound the retreat without the support of Foreign Minister Eduard Shevardnadze.

He was a remarkable man: the tough former KGB boss of Georgia and Communist Party chief,  Shevardnadze seemed an improbable reformer. But he co-authored the liberating policy of glasnost and perestroika and forced its adoption by the unwilling Soviet hierarchy.

I twice interviewed Shevardnadze in Moscow: he was determined to sweep away the communist system and end the Cold War. We used to call him “Chevvy Eddy.” His quick wit and sardonic humor made him very likeable. I asked him if he might consider becoming president of an independent Georgia – which he later did until overthrown by the US-backed 2003 “rose revolution.”

Soon after the fall of the Berlin Wall, I walked through the just abandoned GFSG headquarters in Wünsdorf, near Berlin. It was a scene of utter desolation: broken windows, phones and plumbing ripped out of the walls, secret files blowing in the wind. The mighty Red Army had gone. As a veteran cold war warrior, I found it incredible that an empire could disappear so quickly. Just a few regiment of Soviet soldiers and tanks, I mused, could have stopped the East German uprising.

 

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In secret, Gorbachev and Shevardnadze agreed to a deal with US President George H.W. Bush and his senior strategy officials:  the Soviet Union would pull out of Eastern Europe and the Baltic. In exchange, the US vowed not to advance NATO into Eastern Europe or anywhere near Russia’s borders.

Equally important, Gorbachev refused to use force to keep the USSR together.

The Soviet leaders believed they had an ironclad deal. They did not.

The next three US administrations – Clinton, Bush II, and Obama – violated the original sphere of influence accord and began advancing US power east towards Russia’s borders. The most recent NATO foray was the overthrow of Ukraine’s pro-Russian government, a ham-handed act that nearly sparked World War III.

For imperial-minded Washington, the temptation to kick Russia while it was down and gobble up its former dominion was irresistible.   Gorbachev was mocked in western power circles – and by many angry Russians – as a foolish idealist: “the Soviet Jimmy Carter.”

Today, 25 years after the fall of the Soviet imperium, US promises have been revoked.  Washington appears determined to undermine the Russian Federation and further dismantle it. Washington sees Russia as a has-been, a minor power unworthy of respect or amity.

The Russians have actually be told to stop complaining because the Gorbachev-Bush deal was not put in writing, only oral. A naïve oversight by the Russians?

From retirement, Gorbachev bitterly watches all he strove for turn to ashes as his countrymen blame him for destroying the Soviet Union. Shevardnadze died in Georgia last July. The Cold Ware is back, to the joy of the triumphant Republicans in Washington.

Soon after the wall fell, I recall writing that unless the western allies and the Soviets came to a firm agreement of spheres of influence and a neutral zone in Middle Europe and the Baltic

that a dangerous series of clashes was inevitable. We are now there.

 

mardi, 11 novembre 2014

Another Fake Bin Laden Story

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Another Fake Bin Laden Story

By

PaulCraigRoberts.org & http://www.lewrockwell.com

RT, one of my favorite news sources, has fallen for a fake story put out by the Pentagon to support the fantasy story that a SEAL team killed Osama bin Laden, who died a second time in Abbottabad, Pakistan, a decade after his first death from illness and disease. http://rt.com/usa/202895-navy-seal-shot-binladen/This fake story together with the fake movie and the fake book by an alleged SEAL team member is the way the fake story of bin Laden’s murder is perpetrated. Bin Laden’s alleged demise at the hands of a SEAL team was a propaganda orchestration, the purpose of which was to give Obama a hero’s laurels and deep six Democratic talk of challenging his nomination for a second term.

Osama bin Laden died in December 2001 of renal failure and other health problems, having denied in his last recorded video any responsibility for 9/11, instead directing Americans to look inside their own government. The FBI itself has stated that there is no evidence that Osama bin Laden is responsible for 9/11. Bin Laden’s obituary appeared in numerous foreign and Arabic press, and also on Fox News. No one can survive renal failure for a decade, and no dialysis machine was found in the alleged Abbottabad compound of bin Laden, who allegedly was murdered by SEALs a decade after his obituary notices.

Additionally, no one among the crew of the ship from which the White House reported bin Laden was buried at sea saw any such burial, and the sailors sent messages home to that effect. Somehow a burial was held onboard a ship on which there are constant watches and crew on alert at all hours, and no one witnessed it.

Additionally, the White House story of the alleged murder of bin Laden changed twice within the first 24 hours. The claim that Obama and his government watched the action transmitted live from cameras on the SEALs’ helmets was quickly abandoned, despite the release of a photo of the Obama regime intently focused on a TV set and alleged to be watching the live action. No video of the deed was ever released. To date there is no evidence whatsoever in behalf of the Obama regime’s claim. Not one tiny scrap. Just unsubstantiated self-serving claims.

Additionally, as I have made available on my website, witnesses interviewed by Pakistan TV reported that only one helicopter landed in Abbottabad and that when the occupants of the helicopter returned from the alleged bin Laden compound, the helicopter exploded on takeoff and there were no survivors. In other words, there was no bin Laden corpse to deliver to the ship that did not witness a burial and no SEAL hero to return who allegedly murdered an unarmed bin Laden. Moreover, the BBC interviewed residents in Abbottabad, including those next door to the alleged “bin Laden compound,” and all say that they knew the person who lived there and it was not bin Laden.

00000000006a00.jpgAny SEAL who was so totally stupid as to kill the unarmed “Terror Mastermind” would probably have been courtmartialed for incompetency. Look at the smiling face of the man Who Killed Bin Laden. He thinks that his claim that he murdered a man makes him a hero, a powerful comment on the moral degeneracy of Americans.

So what is this claim by Rob O’Neill about? He is presented as a “motivational speaker” in search of clients. What better ploy among gullible Americans than to claim “I am the one who shot bin Laden.” Reminds me of the western movie: The Man Who Shot Liberty Valance. What better way to give Rob O’Neill’s claim validity than for the Pentagon to denounce his revelation for breaking obligation to remain silent. The Pentagon claims that O’Neill by claiming credit has painted a big target sign on our door asking ISIS to come get us.

What unbelievable nonsense. ISIS and anyone who believed Obama’s claim to have done in bin Laden already knew, if they believed the lie, that the Obama regime claimed responsibility for murdering an unarmed bin Laden. The reason the SEAL team was prevented from talking is that no member of the team was on the alleged mission.

Just as the ship from which bin Laden was allegedly buried has no witnesses to the deed, the SEAL unit, whose members formed the team that allegedly dispatched an unarmed Terrorist Mastermind rather than to take him into custody for questioning, mysteriously died in a helicopter crash when they were loaded in violation of procedures in an unprotected 1960s vintage helicopter and sent into a combat zone in Afghanistan shortly after the alleged raid on “bin Laden’s compound.”

For a while there were news reports that the families of these dead SEALs do not believe one word of the government’s account. Moreover, the families reported receiving messages from the SEALs that suddenly they felt threatened and did not know why. The SEALs had been asking one another: “Were you on the bin Laden mission?” Apparently, none were. And to keep this a secret, the SEALs were sent to their deaths.

Anyone who believes anything the US government says is gullible beyond the meaning of the word.

lundi, 10 novembre 2014

Le parlement russe va se prononcer sur une loi interdisant la circulation des dollars américains en Russie

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Le parlement russe va se prononcer sur une loi interdisant la circulation des dollars américains en Russie

Auteur : Audrey Duperron
Ex: http://zejournal.mobi

La Douma, la chambre basse du parlement russe, vient de se faire soumettre un projet de loi qui interdirait la circulation des dollars américains sur le territoire russe, rapporte l'agence de nouvelles APA de l'Azerbaïdjan.

Si cette proposition est adoptée, les Russes disposeront d’une année pour fermer leurs comptes en dollars auprès de banques russes. Ils devront convertir les sommes dont ils disposent en dollars en roubles ou dans d'autres devises. S’ils ne le font pas, ils risquent de se faire bloquer leurs comptes en dollars, et de se faire confisquer leurs espèces en dollars par les autorités fiscales, la police ou les services douaniers.

Dès l’entrée en vigueur de la loi, il ne sera plus possible de se procurer des dollars en Russie. Cependant, cette interdiction ne s’appliquera pas sur les opérations de change effectuées par la banque centrale russe, le gouvernement russe, les Ministères des Affaires étrangères et de la Défense russes, les services secrets russes et les services de sécurité fédéraux russes.


- Source : Audrey Duperron

samedi, 08 novembre 2014

Wird sich nun nach den Zwischenwahlen in den USA wirklich etwas ändern?

Wird sich nun nach den Zwischenwahlen in den USA wirklich etwas ändern?

Michael Snyder

Quelle: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/michael-snyder/wird-sich-nun-nach-den-zwischenwahlen-in-den-usa-wirklich-etwas-aendern-.html

Manche Dinge verändern sich nur schwer. Die Republikaner haben zwar bei den Zwischenwahlen zum amerikanischen Kongress am 4. November im Senat die Mehrheit gewinnen (52:43 Sitze) und ihren Vorsprung im Repräsentantenhaus noch ausbauen (243: 179 Sitze, zuvor 233:199 Sitze) können. Auch bei den Gouverneuren haben sie nun die Nase vorn. Aber wird das tatsächlich den Kurs des Landes ändern? Wird sich überhaupt etwas ändern?

 

Viele Menschen hoffen, dieses Wahlergebnis könnte zu einem »Wendepunkt« für Amerika werden, aber die Geschichte lehrt uns, dass es mit an Sicherheit grenzender Wahrscheinlichkeit nicht so kommen wird. In den vergangenen 30 Jahren haben sich unabhängig davon, welche der beiden großen Parteien im Weißen Haus saß oder im Kongress die Mehrheit hatte, die Dinge nur unwesentlich geändert.

In dieser Zeit hat sich allerdings die Staatsverschuldung explosionsartig vermehrt, unsere langfristigen Wirtschaftsprobleme haben sich verschärft, unsere Freiheiten und Bürgerrechte wurden weiter eingeschränkt und unsere Nation verkam in moralischer Hinsicht immer mehr. In Wahrheit bestehen zwischen den meisten Demokraten und dem Großteil der Republikaner nur sehr geringe Unterschiede. Die Korruption ist in Washington extrem verbreitet und reicht sehr hoch, und nur wenige Politiker sind in der Lage, in dieser Umgebung ihre moralischen Prinzipien aufrechtzuerhalten.

In der letzten Zeit wurden die Zwischenwahlen vorrangig zu einem Strafinstrument gegen die Regierung, die jeweils im Weißen Haus saß. Gegenwärtig gibt es, was die Präsidentschaft Barack Obamas betrifft, sicherlich viel Grund, enttäuscht zu sein. Viele halten ihn sogar für den schlimmsten Präsidenten der amerikanischen Geschichte, und das will schon einiges heißen.

Als Obama im Januar 2009 sein Amt antrat, lagen seine positiven Umfragewerte extrem hoch und entsprechend groß war auch die Erwartungshaltung. Aber im Verlaufe seiner ersten und jetzt zur Hälfte seiner zweiten Amtszeit sind sie deutlich gefallen. Laut einer CNN-Umfrage von Ende Oktober sind 53 Prozent der Amerikaner mit der Amtsführung ihres Präsidenten unzufrieden, und fast 70 Prozent der Amerikaner sind über die Entwicklung im Land und die Richtung, die es nimmt, verärgert und besorgt.

Und mit Sicherheit spiegelt sich diese Unzufriedenheit, die das Land prägt, in den Wahlergebnissen vom Dienstag wider. Aber trotz der Millionen und Abermillionen abgegebener Stimmen besteht kaum eine Chance, dass sich in der Art und Weise, wie dieses Land regiert wird, etwas ändert.

Einer der Gründe hängt sicherlich damit zusammen, dass Barack Obama als Präsident die Möglichkeit hat, gegen alle ihm missliebigen Gesetze, die der republikanische Kongress verabschiedet, sein Veto einzulegen. Und die Republikaner verfügen nicht über die notwendige Mehrheit, um das Veto des Präsidenten zu überstimmen.

Dies bedeutet zum Beispiel, dass die Republikaner nicht in der Lage sein werden, die von ihnen vehement abgelehnte Reform des Gesundheitswesens, das sogenannte Obamacare, rückgängig zu machen. Und unabhängig davon, ob die Mehrheit der amerikanischen Bevölkerung dies ablehnt oder nicht, müssen wir mindestens für die nächsten zwei Jahre mit einem Stillstand in der Politik rechnen.

Die neue Situation nach den Wahlen bedeutet andererseits aber auch, dass Barack Obama in der Lage ist, im Alleingang die sogenannte Keystone-Pipelinezu stoppen.

Auch wenn Umfragen zeigen, dass die amerikanische Bevölkerung mit überwältigender Mehrheit für die Pipeline ist, wird sie nur gebaut werden können, wenn Barack Obama dem zustimmt.

Warum sich wahrscheinlich nur wenig in Washington ändern wird, hängt auch damit zusammen, dass sich Demokraten und Republikaner eigentlich in viel mehr Fragen einig als uneinig sind. Betrachten wir einmal folgende Beispiele:

  • Die amerikanische Staatsverschuldung ist in den vergangenen Jahren unabhängig davon, welche Partei die Mehrheit im Kongress hatte, explosionsartig angestiegen. Als die Republikaner vor vier Jahren die Mehrheit im amerikanischen Repräsentantenhaus errangen, ging das vor allem darauf zurück, dass sie im Wahlkampf versprochen hatten, die Regierungsausgaben zu senken, aber nichts Entsprechendes geschah. Die amerikanische Staatsverschuldung stieg im Haushaltsjahr 2014 im Gegenteil um mehr als eine Billion Dollar.

  • Beide Parteien befürworten einhellig den Aufbau einer weltweiten Wirtschaftsordnung, die bereits zum Verlust von Millionen gut bezahlter amerikanischer Arbeitsplätze geführt hat. Gegenwärtig verhandelt Barack Obama hinter verschlossenen Türen über ein neues Freihandelsabkommen mit Europa, das als Transatlantisches Freihandelsabkommen (TTIP) bekannt ist. Sollte dieses Abkommen zustande kommen, werden noch weitere Arbeitsplätze in Amerika verloren gehen, und unsere Wirtschaft wird weiteren Schaden nehmen. Leider befürworten die Republikaner Obamas Bemühungen und haben keineswegs die Absicht, sich diesem hinterhältigen Vertrag in den Weg zu stellen.

  • Die Geschichte lehrt uns, dass die Republikaner im Senat auch weiterhin die meisten der von Barack Obama vorgeschlagenen ultraliberalen Richter anstandslos bestätigen werden. Heute werden in Amerika viele der großen Rechtsfragen letztlich von Richtern, die früher Aktivisten waren, entschieden, und es ist alles andere als wahrscheinlich, dass die »Tyrannei der Justiz« bald enden wird.

  • Die beiden großen politischen Parteien haben gezeigt, dass sie nur wenig Respekt für unsere Bürgerrechte und Freiheiten haben. Beide erneuern und verlängern willfährig das PATRIOT-Gesetz, wenn es zur Abstimmung gestellt wird, und weder Demokraten noch Republikaner lassen in irgendeiner Weise erkennen, dass sie dem missbräuchlichen Vorgehen von Geheimdiensten wie der NSA oder anderen Behörden wie der dem Innenministerium unterstellten Behörde für Verkehrssicherheit TSA Einhalt gebieten wollen.

  • Unabhängig davon, wer im Kongress die Mehrheit hat, erhält die Organisation Planned Parenthood, die sich unter dem Deckmantel der Familienplanung für das Recht auf Abtreibung einsetzt, alljährlich Millionen und Abermillionen Dollar aus der Staatskasse. Seit der Entscheidung in dem Verfahren Roe vs. Wadeaus dem Jahre 1973, in dem die Entscheidung zur Abtreibung weitgehend der »Privatsphäre« der Frau untergeordnet wurde, wurden mehr als 50 Millionen Amerikaner getötet. Dies ist eine nationale Schande, aber keine der beiden großen Parteien will dagegen etwas unternehmen.

  • Demokraten wie Republikaner sind davon überzeugt, dass eine Zwei-Staaten-Lösung zu einem anhaltenden Frieden zwischen Palästinensern und Israel führen würde. Und beide Parteien unterstützen die Bewaffnung »gemäßigter Dschihadisten« in Syrien. Die USA haben seit Jahrzehnten schwerwiegende Fehler in ihrer Politik des Nahen und Mittleren Ostens begangen, und dies wird sich wohl in absehbarer Zeit auch nicht ändern.

  • Keine der beiden großen Parteien stellt die angebliche »Unabhängigkeit« der amerikanischen Notenbank Federal Reserve (Fed) in Frage. Bei der Fed handelt es sich in Wirklichkeit um ein demokratisch nicht legitimiertes, niemandem verantwortliches Bankenkartell, das größeren Einfluss auf die Wirtschaft besitzt als Barack Obama oder der amerikanische Kongress. Aber unsere Politiker unternehmen nicht das Geringste, um diese bösartige und skrupellose Institution zu zerschlagen und unter öffentliche Kontrolle zu bringen, obwohl deren Vorgehen extrem fahrlässig ist. Wie ich schon an anderer Stelle schrieb, ist die Fed entscheidend für viele unserer seit Langem anhaltenden wirtschaftlichen Probleme verantwortlich, aber der Kongress sieht keinen Handlungsbedarf.

Natürlich ließe sich diese Liste noch beliebig fortsetzen. Ich möchte an dieser Stelle aber vor allem deutlich machen, dass diese Zwischenwahlen den Kurs, den dieses Land eingeschlagen hat, nicht ändern werden.

Vielleicht gibt es bei den Clowns einige Veränderungen, aber der Zirkus als Ganzes bleibt bestehen.

Amerika befindet sich auf dem Weg in den Untergang, und Demokraten wie Republikaner sind gleichermaßen für diese Tragödie verantwortlich.

 

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Unverdienter Sieg

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Unverdienter Sieg

von Prof. Paul Gottfried

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Professor Paul Gottfried kommentiert die Midterm-​Wahlen in den USA: Nicht glanzvoll, sondern nur mit Hängen und Würgen konnten sich die Republikaner durchsetzen.

Jetzt kann ich mit Genugtuung behaupten, daß ich das Ergebnis des jüngst in den USA ausgetragenen Wahlkampfes mit Akribie vorhergesagt habe. Mein Prognose war, daß die Republikanische Partei eine Mehrheit der Mandate im Bundessenat nach großen Anstrengungen erringen würde.

Ohne die sozialkonservative Parteibasis zwingend anzusprechen, erreichten die Republikaner den Zieleinlauf mit acht neuen Mandaten im Senat und vierundzwanzig im Unterhaus. Die meisten hinzugewonnenen Sitze legten sie aber mit einer mickrigen Gewinnspanne von ein bis drei Prozent zu. Die Siegerpartei wollte vor allem mit ihrer Mißbilligung von Obamas Gesundheitspolitik und Kritik an einer einsatzbereiten Außenpolitik punkten. Sozialfragen wurden laut Pat Buchanan „nicht mal mit der Kneifzange“ angefasst. Zudem wurden republikanische Kandidaten von einer Gottesangst erfaßt, daß sie mit traditionsgebundenen Christen in schädlicher Verbindung gebracht werden könnten und dabei die Frauen und Minoritäten vergraulen würden.

Notfalls mit Bestechung

Die Parteibonzen und das sozial-​links geneigte Mäzenatentum setzten alles daran, jeden gewagten Herausforderer ihrer gut angepaßten oder einförmig dressierten mittleren Kandidaten mit großem Aufwand von Geld und Werbemitteln kleinzuhalten. Im Bundesstaat Mississippi wurden die Diffamierungsanstrengungen der republikanischen Parteioberen so weit getrieben, daß ein wählbarer Gegner des 78- ​jährigen, tattrigen Amtshabers Thad Cochran ohne den geringsten Beweis als „racist“ in der Vorwahl schlechtgemacht wurde. Der Republikanische Bundesausschuß heuerte sogar schwarze Demokraten an, die beauftragt wurden, ihre Stammesbrüder zur Urne zu treiben, damit Cochran sich durchsetzen konnte. Eine Vielzahl der bestochenen Wähler gaben ihre Stimmen gesetzeswidrig ab, da sie schon in der vorausgegangenen Demokratischen Vorwahl abgestimmt hatten.

In den meisten Bundesstaaten, auch in denjenigen, die nicht parteilich begrenzte Vorwahlen (open primaries) veranstalten, ist es dem Wähler erlaubt, nur einmal wahlweise für Republikaner oder Demokraten zur Urne zu gehen. Auf Amtsstellen und Pfründe, die eine Senatsmehrheit nach sich ziehen würde, lossteuernd, beeilte sich die Parteiführung der „Grand Old Party“ (GOP) die Moralität über den Haufen zu werfen. Und das als eine Partei, die tagein, tagaus auf ihre Ehre insistiert und die Gegenseite der ärgsten Verdorbenheit bezichtigt.

Ohne eigene Vision dagegen

Um eine mögliche Niederlage abzufedern, erläuterten die republikanischen Medien den parteitreuen, daß ein bis dahin nicht ausreichend diskutierter Faktor Schaden bereiten könnte. Es stellte sich heraus, daß die andere Partei über eine riesigere Schatulle verfügte und das Mißverhältnis bei der Waffenstärke den Republikanern eine Enttäuschung eintragen dürfte. Darüber hinaus gelang es der anderen Partei, mit hervorragenden Prominenten ins Feld zu ziehen. Nie wollte man den Verdacht aufkommen lassen, daß die Begünstigung der möglichst farblosen Kandidaten, wie am deutlichsten in Bundesstaaten wie Michigan und Kansas, der Partei etliche Verluste einbringen könnte. Felsenfeste Standpunkte wiesen die Republikaner nichtsdestotrotz auf.

 

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Sie setzten sich Obamacare entgegen, machten aber nicht deutlich, was das Programm ersetzen soll oder ob sie die Willenskraft aufbringen können, das Pfuschwerk abzuschaffen. Gleichzeitig sind sie für eine tatkräftige Außenpolitik und weitere Aufrüstung. Leider findet ihre Kriegstreiberei in der Öffentlichkeit wenig Anklang. Während nach Umfragen mehr als siebzig Prozent unserer amerikanischen Wählerschaft einen Einsatz gegen ISIS bejaht, ist das Ergebnis keineswegs mit Begeisterung für stete amerikanische Kampfhandlungen quer durch die Welt gleichzusetzen.

Und auch wenn eine Mehrzahl der Amerikaner für ein verstärktes Vorgehen gegen ISIS eintreten – diese Haltung rangiert mit Abstand hinter anderen innenpolitischen Sorgen. Aus Kreisen republikanischer Anhänger entnimmt man, daß eine strenge Immigrationspolitik vorrangig bleibt. Aber die Parteitaktiker laufen solchen brenzligen Kampfpositionen davon. Im Gegensatz zu ihrer Basis ist die Republikanische Geberklasse auf eine aufgelockerte Einwanderungspolitik verschrieben und sozial links ausgerichtet. Die unverkennbare Lücke zwischen Feldherren und Fußsoldaten der Partei läßt sich schwerlich mit weiteren Kriegsaktionen und Aufrufen zu einem amerikanischen Überlegenheitsgefühl auffüllen.

Gleichgültig ob Elefant oder Esel

Achtbare linksgerichtete Kommentatoren ließen verlauten, daß republikanische Senatskandidaten verlieren mußten, weil sie nicht genug für die Frauenbewegung geleistet haben. Die betreffenden Kandidaten bemühten sich nicht genug, so die Anklage, zu ansteckenden christlichen Reaktionären eine Distanz zu halten. Diese Anschuldigung läuft der wahrnehmbaren Wirklichkeit zuwider. Es fiel schwer, die meisten republikanischen Kandidaten und ihre demokratischen Gegner sozialpolitisch zu unterscheiden.

Entweder übergingen die Republikaner Sozialfragen oder wollten den Eindruck vermitteln, daß sie und die Demokraten, was die Frauen und illegale Einwanderer betrifft, ähnliche Ansichten haben. Als ein demokratischer Senatskandidat im Bundesstaat Colorado gegen seinen republikanischen Gegner eiferte wegen seiner angeblichen Weigerung Verhütungsmittel in allerlei Läden erhältlich zu machen, ging der Angriff daneben. Sozialpolitisch stellte sich der Republikaner wie sein demokratischer Ankläger. Die zwei konkurrieren miteinander im Anbiedern – bei der Frauenbewegung, bei Schwulen und den Sachwaltern der „Illegals“.

Mangelnde Mobilisierung der Demokraten…

Der republikanische Wahlsieg erhärtet zwei Eindrücke: Zuallererst erreichten es die Parteimedien und die wohlhabenden Förderer, die Basis an der Leine zu halten. Man bläute der republikanischen Wählerschaft ein, daß die demokratische Opposition und voran Obama ihr eigenes Land an den Bettelstab bringen. Entgegen dem weitverbreiteten Spruch konnte man wenigstens in diesem Fall den Hund hinterm Offen hervorlocken. Ohne eine wohlüberlegte Alternative vorzuschlagen und ohne an Sozialfragen von rechts heranzugehen, richtete es die Werbebranche der republikanischen Partei ein, das Geschäft wie immer zu treiben.

Zum anderen verloren der Präsident und seine Partei wegen ihrer gescheiterten Politik das Wohlwollen der meisten Wähler, mit den merklichen Ausnahmen seiner schwarzen Gefolgschaft und des schon ausufernden Staatsbeamtentum. Zum Leiden des jeweiligen Staatsträgers besteht ein klaffender Widerspruch zwischen den Interessen der meisten Amerikaner und den Begehren der Minderheiten, die sich ihm anhängen. Aber auch das ist nicht überzubewerten. Weil gerade die Schwarzen nach ihrer begeisterten Unterstützung des ersten halbschwarzen Präsidenten kaum Verbesserungen für sich warhnehmen, versäumten sie vorgestern, für Obama in gleichwertigen Zahlen wie vorher einzutreten. Kurzum siegten die Republikaner nicht wegen des eigenen Verdienstes – der recht spärlich erscheint.

…und Enthaltung bei den Republikanern

Das Publikum zeigte den Demokraten ihre Verdrossenheit anschaulich. Der Washington Post–Berichterstatter Dan Balz erachtet die erfolgte Wahl als eine „ablehnende Entscheidung“, die nicht mit „einem mündigen Auftrag“ zu verwechseln sei. Jedenfalls sind die Demokraten bei dieser Zwischenwahl glimpflich davongekommen. Die meisten Verluste sind bei der nächsten Bundeswahl in zwei Jahren zu vermuten.

Genau aus diesen Gründen bin auch ich der Wahl ferngeblieben. Eine Förderung des geringeren Übels kam für mich nicht in Frage. Meine Stimmenthaltung werde ich gern überdenken, sobald bedeutende Alternativen zum Kampf antreten. Aber ich bezweifle, daß zu meinen Lebzeiten die erwünschte Änderung eintreffen wird.

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The American Failure behind ‘Grand Strategic Cultures’ and Modern Conflict

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Matthew Crosston :

The American Failure behind ‘Grand Strategic Cultures’ and Modern Conflict

This work is about how a specific conceptualization of ‘culture’ in intelligence studies, amongst scholars at first but subsequently practitioners as well, has taken on too powerful a role, one that has become too restrictive in its impact on thinking about other intelligence communities, especially non-Western ones. This restriction brings about unintentional cognitive closure that damages intelligence analysis. My argument leans heavily in many ways on the fine work of Desch in Security Studies, who cogently brought to light over fifteen years ago how ultra-popular cultural theories were best utilized as supplements to traditional realist approaches and were not in fact capable of supplanting or replacing realist explanations entirely. Intelligence Studies today needs a similar ‘intellectual intervention’ as it has almost unknowingly advanced in the post-Cold War era on the coattails of Security Studies but has largely failed to apply some needed corrective measures that discipline enforced on itself when it came to cultural approaches over the past two and a half decades.

In the early literature within Intelligence Studies there were two traditions of ‘culture’ that, while affiliated with each other, were still quite distinct. The more accurate version in my opinion dealt with intelligence culture more in the manner of organizational culture, with its commensurate almost corporate-like elaborations. A second broader version co-existed alongside this, tied more intimately with the concept of a country’s strategic culture grandly defined. This version stated intelligence cultures would be a fairly accurate mimic or mirror of the grander strategic national culture. Every country’s strategic culture would be inevitably unique, tied within a complex web of language, history, local custom, religion, ethnicity, etc. In time as a discipline Intelligence Studies has shifted from that quieter, more humble, and quite frankly more accurate and accessible conceptualization of culture to the grander one that is inherently more mysterious, semi-knowable at best. This is of course rather whimsically ironic given that the nation most responsible for this push is the state with by far the largest, most organizationally micro-managed intelligence community and is almost always victim to the accusation by other nations of having no true definable culture at all NOT dependent upon innate business-corporate concepts.

The consequence of this is important: this semi-mystical conceptualization can actually cause scholars and practitioners to get bogged down searching for ‘intrinsic essences’ of a grand strategic culture when all they should rightly focus on is how national security priorities can suddenly or surprisingly change and evolve, forcing intelligence communities to alter and adapt their organizational culture and subsequent priorities and foci. It is very much like the corporate mindset. In fact, intelligence communities by training and objective strive to be pragmatic and ‘non-cultural.’ For some reason Intelligence Studies over time has transformed this innate pragmatic struggle and made it more about problems within a state’s unique grand strategic culture, whatever it may happen to be. This not only oversteps the mark in terms of how we should be pursuing our research in Intelligence Studies, it does not accurately reflect reality as it ‘false forces’ scholars to ignore important modern minutiae that would otherwise be emphasized in a system focusing on corporate organizational culture instead. I find a connection with this process to the cognitive closure discussed brilliantly by Hatlebrekke. Indeed, I am basically arguing here that over-adherence or over-emphasis on this ‘grand strategic cultural’ approach to intelligence evaluation often induces its own cognitive closure amongst scholars and practitioners, thus leading to inaccurate analyses and conclusions.

Intelligence communities by hook or by crook seek optimal information for gaining optimal insight over a dynamic evolving issue range. This is arguably especially the case for intelligence communities NOT in the West as they tend to not be the beneficiaries of internal political stability and intellectual traditions that have placed ‘rules of the game’ and operational/ethical constraints over Western intelligence behavior. Thus this work is both a rebuke against how the concept of grand strategic culture has evolved to dominate the research thinking of intelligence studies scholars and a plea to consciously return to the less grand but more accurate tradition of corporate organizational culture as a primary causal pathway to determine modern non-Western intelligence community behavior and priority-making.

Let’s take two very distinct ‘quick glance’ cases to illustrate all of this high-minded theory: the rise of radical Islam in the 1990s and the conflict in Eastern Ukraine today. There are TONS of scholarly, diplomatic, and journalistic confirmations since the 1990s testifying to the fact that the United States always had ample opportunity to understand the threat Osama bin Laden and Al-Qaeda could represent to the country. While this ‘intelligence failure’ has been examined from numerous sides that deal with communication gaps, bureaucratic infighting, and turf wars, what has been largely ignored is the fact that the national myopia on the part of America can be largely explained by its over-reliance on this grand strategic cultural approach of intelligence, which simply dictated to the entire country in the 1990s that America was impervious to any external terrorist threat. If it had jettisoned this approach and instead focused on the more corporate organizational cultural approach, then all of the aforementioned information could have gained greater focus and relevance.

The conflict in Ukraine today is still massively misconstrued and misinformed in the West. Once again, it is the over-reliance on grand strategic culture that pushes the problem. This approach leaves an analyst with no choice but to begin from a foundation that assumes Russian aggression, Russian aspiration for re-establishing empire (whatever that actually means is never defined of course), and Russian desire to interfere in the affairs of its neighbors. All of these approaches are overblown and sometimes purposely misconstrued for the agendas of other parties. When utilizing an organizational cultural approach for intelligence, however, one is forced to look more carefully at the economic, political, and military agreements and deals that were already in place and meant to be enforced when the Maidan revolution took place and forced the Ukrainian President to flee. Focusing on the aftermath of that removal and the consequences to those micro-realities goes MUCH farther in explaining how the conflict has proceeded across Eastern Ukraine. The failure of the West to understand this or know how to engage the conflict so as to be a positive source for resolution rather than a hindrance to all parties is still stronger evidence of how the grand strategic cultural approach forces analysts to think in limited, stereotypical, and highly polarizing ways. Let alone the fact that accuracy is reduced as a consequence.

Since it is useless to close the scholarly barn door after the intellectual cows have escaped, the proposal here is to adopt the term ‘condition’ to take the place of the organizational concept of culture and allow the grand strategic concept of culture to maintain its naming rights. To understand intelligence communities – their beliefs, priorities, and operational goals in the modern day – one need not be a prophet of a country’s particular and parochial grand strategic culture. One simply needs to focus on the strategic and dynamic intelligence conditions that engage, create friction, and produce change – sometimes slowly, sometimes quickly – within the community in question. Ironically, this call for a similar ‘Deschian’ intellectual intervention that took place within Security Studies more than fifteen years ago also offers Intelligence Studies a chance to properly differentiate itself as a discipline from its ‘big brother’ and thus further solidify its place within the pantheon of intellectualism.

Dr. Matthew Crosston is Professor of Political Science and Director of the International Security and Intelligence Studies program at Bellevue University, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”
First appeared:
http://journal-neo.org/2014/10/31/the-american-failure-behind-grand-strategic-cultures-and-modern-conflict/

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vendredi, 07 novembre 2014

El acuerdo secreto Arabia Saudita-EE.UU. sobre Siria

Trascienden detalles de un nuevo acuerdo secreto entre Arabia Saudita y EE.UU. llamado a destruir Siria y el grupo terrorista Estado Islámico por medio del petróleo y el gas.

El acuerdo implica el control del petróleo y del gas de toda la región y el debilitamiento de Rusia e Irán mediante ‘las inundaciones’ del mercado mundial con petróleo barato de Arabia Saudita, afirma el escritor y analista en temas de petróleo William Engdahl en un artículo en el portal Global Research.

El drástico colapso de los precios del crudo está siendo causado deliberadamente por los saudíes, los mayores productores de la OPEP, afirma Rashid Abanmy, presidente del Centro de Política Petrolera y Expectativas Estratégicas de Arabia Saudita, con sede en Riad.

La mayoría de los analistas declara que la razón principal de la política de mayor producción del crudo árabe es conquistar el mercado, pero el verdadero objetivo de tal política es, según Abanmy, presionar a Irán sobre su programa nuclear y a Rusia para que deje de apoyar al Gobierno de Bashar al Assad en Siria.

El acuerdo secreto Kerry-Abdalá

El 11 de septiembre, el secretario de Estado estadounidense, John Kerry, se reunió con el rey saudita Abdalá bin Abdelaziz en su palacio en el mar Rojo. Al encuentro también asistió exjefe de la inteligencia saudita, el príncipe Bandar.

El resultado de la reunión fue el acuerdo de apoyo saudita a los ataques contra el Estado Islámico en Siria a cambio de apoyo de Washington a los saudíes para derrocar al Gobierno de Al Assad, un fuerte aliado de Rusia, y también asestar un golpe ‘de facto’ a Irán, un Estado que obstaculiza a Arabia Saudita y Emiratos Árabes Unidos asumir el control del emergente mercado de gas natural, y destruir el beneficioso comercio de Rusia y la Unión Europea.

Implementación práctica del acuerdo

Una de las anomalías más raras de la reciente campaña de bombardeos de Estados Unidos y sus aliados, supuestamente contra el Estado Islámico, es el hecho de que con la gran guerra que asola a la región petrolera más rica del mundo, el precio del crudo siga cayendo en picado.

Desde junio, cuando el Estado Islámico tomó rápidamente la región rica en petróleo de Irak alrededor de Mosul y Kirkuk, el punto de referencia, es decir el precio del crudo marca Brent, cayó un 20%. Sin embargo, la demanda diaria mundial de petróleo no ha descendido en un 20%.

Lo que ha sucedido es que el viejo aliado de Estados Unidos dentro de la OPEP, el reino de Arabia Saudita, ha estado inundando el mercado con petróleo con enormes descuentos, lo que ha provocado una guerra de precios dentro de la OPEP, con Irán siguiendo el ejemplo saudita y el pánico en los mercados de futuros de petróleo.

Los sauditas están dirigiendo sus ventas con descuentos a Asia y, en particular, a su principal cliente asiático, China, donde están ofreciendo su crudo a tan solo 50-60 dólares por barril en lugar del precio anterior, de alrededor de 100 dólares.

Fuente: RT

US Struggles to Keep Asia in Dark Age

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Author: Tony Cartalucci

US Struggles to Keep Asia in Dark Age

Ex: http://journal-neo.org

US-funded newspapers promote US-funded NGOs in their efforts to halt infrastructure projects that would reduce flooding, produce clean, renewable energy, and provide jobs and development for millions. 

The Irrawaddy,” which claims to be “a leading source of reliable news, information, and analysis on Burma/Myanmar and the Southeast Asian region,” has doggedly covered efforts by so-called “activists” to prevent the construction of dams all across Southeast Asia – from Myanmar (still called by its British imperial nomenclature “Burma” by the Western media), across Thailand, and in Laos.

Its most recent article, “Thai Power Firm’s Business Tactics ‘Use Burma’s Weak Laws’,” is a typical representation of these efforts. It reports that:

One of the chief financiers of hydroelectric dams planned on Burma’s Salween River is accused of investing in countries where there is “oppression and limited transparency” in order to achieve its objectives.

Having been restricted in its activities at home, the Electricity Generating Authority of Thailand (EGAT) wants to use Burma and Laos as proxy suppliers of electricity via environmentally damaging river dams, the US-based NGO International Rivers told The Irrawaddy.

Dams are undoubtedly disruptive to the surrounding, existing environment and surely governments and special interests regularly sidestep their responsibility to ensure dam construction results in equitable outcomes for surrounding human populations as well as wildlife. However, to oppose their construction entirely is a regressive, politically motivated agenda peddled by some of the most sociopolitically and environmentally destructive special interests on Earth.

To understand this, one must understand what both The Irrawaddy and International Rivers have in common, and specifically why their agenda has become entwined in the battle against real development across all of Southeast Asia.

US-Funded “Newspapers” and “Activists”

Both The Irrawaddy and International Rivers are creations and perpetuations of the US State Department and several Fortune 500 corporate-financier funded foundations. These include foundations that represent the interests of corporations including Exxon, Chevron, British Petroleum (BP), Total, as well as big-finance and the World Bank. Already, it should be easy to understand why Western energy giants and financiers would be interested in arresting the development of sustainable energy independence across Southeast Asia.

The Irrawaddy is literally a creation of the US State Department via its National Endowment for Democracy (NED). This is revealed in a 2006 report titled, “FAILING THE PEOPLE OF BURMA? A call for a review of DFID policy on Burma,” published by the Burma Campaign UK. In it, it states specifically:

The NED sub-grant program also has fostered the development of three well-known Burmese media organizations. The New Era Journal, the Irrawaddy, and the Democratic Voice of Burma (DVB) radio have become critical sources of independent news and information on the struggle for democracy in Burma. 

NED, while claiming to be “a private, nonprofit foundation dedicated to the growth and strengthening of democratic institutions around the world,” has upon its board of directors (past and present) an unsavory collection of Fortune 500 representatives, pro-war Neo-Conservatives, and establishment politicians tied to some of the most regressive global agendas. These include Goldman Sachs, Boeing, Exxon, the above mentioned Brookings Institution, and many more.

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It is clear that this collection of special interests is not concerned with the human or environmental impact of hydroelectric energy production –  considering many are directly overseeing the global petroleum racket. Instead is a desire in eliminating both potential competitors, as well as any semblance of geopolitical independence in regions of the planet they seek to project their power into.  With think tanks like Brookings drawing up battle plans for everything from the invasions of Afghanistan and Iraq, to decade-spanning occupations, to proxy wars against Syria and Iran, it is not difficult to understand lesser forms of projecting power – through co-opted NGOs masquerading under the guise of “environmentalism” and “social activism,” are also amongst their tools.International Rivers, over the years, has been funded by the following; The Sigrid Rausing Trust, Tides Foundation, Google, Open Society, the Ford Foundation, to name a few. Many of those contributing to International Rivers, are themselves creations of corporate-financier interests. Direct sponsors, such as the Sigrid Rausing Trust, Ford Foundation, and Open Society, are also involved in funding policy think tanks such as the Brookings Institution – a pro-war, pro-corporate conglomeration that features alongside the Sigrid Rausing Trust as donors (.pdf), banking empires including JP Morgan, Bank of America, and Barclays Bank, big-oil interests including Exxon, Chevron, Shell, and Statoil, as well as big-defense corporations Boeing, Northrop Grumman, and Raytheon,

In fact, International Rivers makes a very interesting point that frames America’s war on Asian dams perfectly. Under “Banks and Dam Builders” it claims:

Traditionally, the World Bank Group has been the most important financier of large dams. For decades, the World Bank funded the construction of mega-dams across the world. 

In recent years, however, Chinese financial institutions have taken over this role, and have triggered a new boom in global dam building. Other public sector national banks, including Brazilian banks, Thai banks, and Indian banks, have also financed an increasingly important share.

And there in lies one of many problems Wall Street and London and their “World Bank” have with Asia’s dam boom – their fingers aren’t in the pie in a region they openly seek to influence, manipulate, and even use as a collective proxy against China.

The River Ruse

How exactly does one go about demonizing sustainable, renewable energy production that doubles as a means of flood management and river navigation?

International Rivers and the well-intentioned activist subsidiaries it dupes into propagating its regressive agenda focus on several angles to demonize hydroelectric power – ranging from the plausible to the absolutely ridiculous. Upon International Rivers’ website filed under “Our Work,” one will find perhaps the most ridiculous excuse International Rivers proposes a nation should not build a dam because of – “Climate Change and Rivers.” Citing an obscure study regarding methane producing bacteria found in virtually all permanent freshwater bodies from ponds to lakes and everything in between, International Rivers claims that dams and the reservoirs they create are contributing to “global warming” and therefore should not be built.

Upon International Rivers’ “Mekong Mainstream Dams” page, it claims:Other excuses International Rivers uses to obstruct dam projects that will bring electricity for modern infrastructure, industry, and other necessary requirements for producing job opportunities and a better quality of life is the defense of indigenous populations and their unsustainable fishing of various rivers’ dwindling fish populations. In reality, a dam’s construction would provide the means for many of these fishing communities to switch over to more productive occupations allowing fish populations to either recover, or be relocated to areas they can be carefully managed and nursed back to healthy levels.

The revival of plans to build a series of dams on the Mekong River’s mainstream in Cambodia, Laos, and Thailand presents a serious threat to the river’s ecology and puts at risk the wellbeing of millions of people dependent on the river for food, income, transportation and a multitude of other needs.

Only these people fishing and living along the rivers exist in a condition of abject poverty, trapped in a cycle of poor education, menial labor, exploitation, and dwindling natural resources being increasingly overtaxed – specifically because the Mekong is not being developed as project after project is “shelved” as International Rivers proudly puts it, due to their regressive work. These fisheries are being plundered by people who are unable to make any other living – again – primarily because of the lack of real, tangible, infrastructure development along the Mekong.

Real Problems, Real Solutions 

This is not to say there are no real issues to debate when it comes to dam construction. Governments and investors seeking to build such projects have a responsibility to both the local people and the surrounding environment to ensure that the inevitable disruption and displacement that occurs is duly compensated for and that the benefits of the dam demonstrably outweigh the inconveniences it causes before construction.

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Flood management, transportation, and other benefits provided by the proper, well-planned construction of dams have raised millions out of poverty and literally lit up the lives of people around the planet from the rural south in the United States during the Great Depression, all across Europe for generations, to China today. Special interests in the West, already having constructed their dams and enjoying the fruits of well-developed infrastructure and industrialization are leveraging the disparity such development has granted them over impoverished, developing nations to kick-over any attempts to catch up – at least as long as that catching up isn’t accomplished through Western corporations, banks, and other monopolies.A middle ground must be found between those who seek to construct dams, and those who will be affected by them. Provisions for protecting or even expanding fisheries after a dam is completed, utilizing the reservoir that will form is one way of accomplishing this. Ensuring that energy produced by the dam will lead to industrialization and local development that will provide better jobs and opportunities for local communities is another. Creating modern means of bypassing dams for improved river navigation is another way dams can demonstrably improve the lives of local communities and businesses.

When a large-scale infrastructure project is ready to move from the drawing board toward breaking ground, there is much to debate about, and even potentially protest against regarding the manner in which the project is built, by whom, and to whose benefit. However, the topic of whether or not real, tangible, infrastructure development should be build should never be up for debate. It is the inherent right of all to move forward and upward. Those irrationally protesting any infrastructure project of any kind based on the tenuous arguments of disrupting the environment or unsustainable practices carried out by desperately poor people who need such projects to thrive, are the true enemies of progress, the environment, and ultimately the very people they claim to help.

Local activists caught up in lies and propaganda can be forgiven for being misled, and should work to fulfill their role as a true check and balance against infrastructure development – not a perpetual, irrationally obstruction to it. Organizations like International Rivers, however, cannot be forgiven. Affiliated with the planet’s worst socioeconomic and environmental criminals, activists the world over should ostracize and avoid them – lest they be tainted too by the regressive agenda of special interests.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazineNew Eastern Outlook”.

Il crepuscolo di Obama e l’effetto domino

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Il crepuscolo di Obama e l’effetto domino

Mattia Pase

Ex: http://www.ilprimatonazionale.it

Roma, 6 ott – Suona quasi beffardo, dopo il disastro delle elezioni di Mid Term, lo slogan obamiano “Yes, we can” che, piaccia o meno, ha condizionato la politica mondiale per alcuni anni. Già persa la Camera dei Rappresentanti, i democratici americani perdono anche il Senato, senza nemmeno l’onore delle armi. La sconfitta condanna infatti all’impotenza il Presidente Barack Obama, costretto da qui alla scadenza del suo mandato, nel dicembre 2016, a convivere con un Parlamento ostile.

I segni premonitori della disfatta in realtà si erano già visti nella vittoria su Mitt Romney, alle ultime presidenziali. Nonostante l’affermazione netta sul candidato repubblicano, Obama aveva infatti perso circa cinque milioni di elettori, fatto piuttosto inusuale nelle dinamiche politiche statunitensi, rispetto alla trionfale elezione del novembre 2008. Cinque milioni di delusi, per un Presidente che aveva fatto leva sull’entusiasmo popolare per insediarsi alla Casa Bianca, erano evidentemente un campanello d’allarme che Obama non ha voluto, o saputo, ascoltare. I cinque milioni si sono moltiplicati, causando un’astensione di massa delle minoranze e delle donne che ha lasciato campo libero all’elettorato repubblicano, capace di imporsi anche in Stati tradizionalmente democratici.

Solitamente è l’economia a determinare le fortune dei governi statunitensi, tanto che ad affossare i Repubblicani, nel 2008, più che le scriteriate politiche di George Bush jr, era stato il crollo delle borse a seguito dell’affaire Lehmann Brothers. Di questi tempi, invece, l’economia a stelle e strisce è in crescita, ma questo non ha impedito la netta affermazione del Grand Old Party, che a questo punto si trova in pole position nella lunga ricorsa alla successione a Obama. Il che, va detto, non significa che il prossimo Presidente sarà sicuramente un repubblicano. Significa, piuttosto, che il Partito Democratico è costretto a trovare un personaggio capace di mobilitare le masse che si sono sentite tradite dal “primo presidente nero”, per sperare di ribaltare la situazione, come peraltro già successo nella storia recente degli Stati Uniti. L’elettorato repubblicano sembra invece più fedele e disciplinato, visto che McCain nel 2008 e Mitt Romney nel 2012 hanno ricevuto praticamente lo stesso identico numero di voti, nonostante la diversità dei due personaggi. Di certo la batosta non è dispiaciuta a quella parte del Partito Democratico che non ha mai visto Obama con particolare simpatia.

Visto dall’Europa, Obama è stato indubbiamente un ottimo comunicatore, preso ad esempio da diversi “colleghi” dei partiti di centro-sinistra del Vecchio Continente, e un mediocre politico. Si ricorderanno, di lui, la discussa riforma sanitaria, l’altrettanto discussa vicenda dell’uccisione di Bin Laden, e una sfilza interminabile di fallimenti in politica estera. Dal balbettante comportamento di fronte alla “primavera” egiziana alla repentina retromarcia sull’attacco al Regime di Bashar Al Assad in Siria, dall’incapacità di gestire la questione ucraina (per la prima volta l’Unione Europea è riuscita ad essere più efficace, o meno inefficace, dell’alleato d’oltreoceano, il che è tutto dire) all’esplosione della nuova guerra civile irachena, Obama si è dimostrato ben lontano dall’immagine di Comandante in Capo che gli americani amano cucire addosso al loro presidente. Nè hanno giovato, al “presidente nero”, gli scontri razziali nel Missouri.

Sono così scomparsi i suoi ammiratori europei, le t-shirt con il suo volto sornione, gli improvvisati Nando Moriconi che si spellavano le mani di fronte all’ennesima dimostrazione dell’american dream. Tutto finito, tutto rinchiuso nel cassetto delle delusioni politiche da dimenticare in fretta. Ripescheranno l’immagine di Obama – in mancanza d’altro – fra qualche lustro, sorvolando sulle sue incertezze e sui suoi fallimenti, e ricordandone solo l’aura di novello Kennedy del terzo millennio. Impossibile azzardare ipotesi su cosa cambierà politicamente nel prossimo biennio, e più in là, quando un nuovo presidente si insedierà nella sala ovale. Nè è dato sapere se, perso il perdibile, Obama tenterà qualche colpo di coda per riabilitare la propria presidenza, ribellandosi al lento crepuscolo che sembra attenderlo di qui al 2016. Difficile, con l’ostilità di entrambe le Camere, ma non impossibile, considerando una certa propensione al masochismo da parte dei dirigenti repubblicani e la latente divisione fra i compassati conservatori e gli esagitati del Tea Party.

La sola cosa certa è che gli Stati Uniti si preparano a una lunghissima campagna elettorale presidenziale, e che questa, molto probabilmente, sarà più incentrata sulle questioni di politica interna che sul ruolo di gendarme globale che Washington ha iniziato ad interpretare con la caduta del Muro, e che, a seguito dei ripetuti disastri delle amministrazioni Bush e Obama – in Medio Oriente e non solo – sembra interessare sempre meno gli elettori a stelle e strisce. Per sapere se questo eventuale ripiegamento potrà rappresentare un’opportunità per gli altri attori della scena politica mondiale, non resta che attendere.

Quello che pare evidente è lo spaesamento delle compagini socialdemocratiche europee con il testa il Partito Democratico di casa nostra, nato all’insegna del veltroniano “si può fare”, mutuato appunto dall’obamiano “Yes, We can”. Il fallimento del presidente americano non può essere ignorato da Renzi, è di certo un campanello d’allarme per chi ha fatto dello slogan e dell’immagine buonista un efficace macchina raccatta voti che si è inceppata nel momento in cui doveva passare dalle parole ai fatti. Saper comunicare rifacendosi il trucco non basta e l’annuncio accattivante via twitter inizia a fare cilecca anche durante le campagne elettorali. Il crepuscolo di Obama non può essere ignorato dagli epigoni europei.

Mattia Pase

00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : obama, états-unis, actualité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook