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mardi, 01 avril 2014

The U.S. Empire Is Trying Desperately To Contain the Eurasian Alliance

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The U.S. Empire Is Trying Desperately To Contain the Eurasian Alliance of Russia, China, Central Asian Nations, Iran, Iraq, Syria, Pakistan

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

The U.S. and its puppets, especially the E.U. and Nato, have been trying to weaken the rebuilding Russian empire as much as possible to contain it, while maintaining the  U.S. Global Empire.

This has become a vital, crucial goal because of the rapid growth of Chinese power and the ever closer Alliance of Russia, China, Iran, Iraq, Syria, Central Asia, Pakistan, etc.

The U.S. and E.U. are desperate to stop Russia from rebuilding its vast Central Asian states within the Russian Federation and this new Alliance, especially because of the vast Caspian Sea oil and gas. The E.U. is highly dependent on Russia for gas and on Russia, Iraq, Iran and the pro-Russian Caspian Sea powers, especially Kazakhstan. The Russian move into the Black Sea is another major step in that direction. Kazakhstan publicly supported the Russian move to reunite with the Crimea. Kazakhstan is the great prize, with 30% of its population  Russian and a vast border with Mother Russia. Russia is probably not at this time trying to reunite Kazakhstan with Russia, since that would involve many more problems, but simply to keep it as a close ally, as the Ukraine was until the violent overthrow of the Kiev government by the U.S. supported coup.

Russia, Iran, Iraq, and their Central Asian allies are close to a vast oligopoly on the oil and gas exports of the world, especially to the E.U., U.K., China, India, etc.

Saudi Arabia is desperate to break the growing Iran-Iraq-Syria-Hizbollahp-Russian-Central Asian power block. Right now it is trying desperately to build its own military forces to offset the U.S. withdrawal from the region, but that is absurd. In the long term, Saudi Arabia will align with Russia-China-Iran-Central Asia or be overthrown from within by those who will become reasonable.

China, now firmly in the Russian-Central Asia-Iran-Iraq block with gas lines from Russia, etc., is moving forcefully into all of the South China Sea to control oil and gas there. The U.S. is desperate to stop that, but China keeps moving out.

All of that puts the dying U.S. Empire on a collision course with the vast Russian-Chinese-Iranian-Central Asian Alliance. Pakistan has become very anti-U.S. because of the U.S. attacks in Pakistan and is allying more and more with China. Even India is working more and more closely with Iran and its allies to get the gas they need. Just yesterday the president of Iran spoke in Afghanistan calling for a great regional entente, working together more and more closely. That is the likely route for Iranian oil and gas to India.

Ultimately, the U.S. Empire must withdraw from its vast over-stretch to save itself financially and economically, politically and militarily.

The E.U. knows that, so Germany’s Prime Minister talks privately with Putin in German and Russian about the American Global Crisis. [She knows Russian and he knows German, so it's easy.] Germany, the E.U. and Russia are moving toward a long run understanding once the crippled U.S. implodes financially or withdraws to save itself. The CEO of Siemens, the giant and vital German technology corporation, has just visited with Putin in Russia and made public statements of strong plans to continue working with Russia very closely. Other German CEO’s have done the same, acting as informal reassurances from the Prime Minister that her public words going along with the U.S. more or less do not mean any kind of break with the close relations with Russia.

lundi, 31 mars 2014

Effondrement prévisible des Etats-Unis et reconfiguration de l'équilibre mondial

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Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Jean-Paul Baquiast et de François Vadrot, cueilli sur Europe solidaire et consacré à l'émergence d'un nouvel équilibre mondial et au rôle que pourrait jouer l'Europe si les pays qui la composent avaient à leur tête de véritables hommes d'état.Jean-Paul Baquiast est l'animateur du site Europe solidaire, ainsi que du remarquable site d'actualité technoscientifique Automates intelligents.

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Effondrement prévisible des Etats-Unis et reconfiguration de l'équilibre mondial

On peut pronostiquer que nous sommes à la veille d'un effondrement partiel voire total des Etats-Unis. Le pronostic est encore peu partagé, tout au moins dans les opinions dites occidentales. Néanmoins tout ceux qui nourrissent des projets économiques ou politiques devraient y porter la plus grande attention. Il est difficile de préciser la date à laquelle cet effondrement se produirait: d'ici un an ou 5 ans. Mais très certainement pas 10 ou 20 ans, vu l'accélération de l'histoire.

Les Etats-Unis courent à l'effondrement du fait de faiblesses internes de plus en plus évidentes. Nous ne les énumérerons pas dans cet article. Mais la raison principale de cet effondrement est qu'ils adoptent une posture internationale de plus en plus agressive. Ceci en dépit et peut-être à cause de ces perspectives d'effondrement. Ces agressions croissantes vont provoquer contre eux une véritable coalition des autres puissances mondiales. Une telle coalition ne fera pas l'objet, sauf exceptionnellement, d'alliances diplomatique, telle la Triple Alliance célèbre dans l'Histoire. Elle résultera de rapprochements initialement fortuits d'Etats de plus en plus inquiets des conflits locaux, voire des risque de guerre généralisée, provoqués par une diplomatie américaine toujours aussi impérialiste, d'autant plus impérialiste d'ailleurs que s'accumulent les difficultés du pays.

Pour que cependant se produise la réorganisation du monde mentionnée dans le titre, il faudra que s'esquissent spontanément de nouvelles structures. On pourrait évoquer le concept de monde multipolaire, mais il n'a pas de sens précis, à moins de désigner une simple anarchie.  On ne parlera pas non plus d'un monde bipolaire résultant d'une opposition entre Amérique et Russie, celle-ci ne cherchant pas dorénavant, comme nous le verrons, à réendosser le rôle joué par l'URSS avant sa chute, face à l'Amérique.

Certes, des pôles doivent émerger, en substitution du monde monopolaire formé par les Etats-Unis et les pays sous leur influence. L'importance croissante de la Chine et de l'Inde, forte chacune de plus d'un milliard de citoyens, en fera nécessairement deux des pôles du futur monde multipolaire. Mais ceci ne devrait pas suffire à provoquer une véritable réorganisation. Une réorganisation supposerait plus que des pôles nouveaux. Elle supposerait des lignes de structuration nouvelles.

Dans les prochaines décennies, le monde subira des changements pouvant être bénéfiques, mais dont la plupart seront liés à des catastrophes, réchauffement climatique, surpopulation, migrations massives, résurgence des guerres de religion...Ces phénomènes entraineront une instabilité généralisé et sans doute une angoisse profonde, analogue à celle ayant accompagné les épidémies de peste du Moyen-Age. De nouvelles lignes de fractures en résulteront. Aucun continent ne pourra rester à l'écart de ce phénomène. Mais corrélativement, de nouvelles lignes de recomposition ou de refondation en découleront, car les sociétés ne résisteraient pas à une déstabilisation permanente.

Dans beaucoup de cas, il pourra s'agir d'un effort pour conserver ou retrouver les traditions et les valeurs des sociétés menacées, y compris à travers les révolutions technologiques et scientifiques.. Des aires géographiques nouvelles se construiront, autour des héritages linguistiques, culturels et plus largement civilisationnels.

La Russie nouvelle

Or il est tout à fait possible de supputer que la Russie, dirigée par des hommes aussi énergiques et prudents que se révèle être Vladimir Poutine, sera l'une de ces aires géographiques. Certes, elle souffrira d'un certain nombre de handicaps, mais ceux-ci ne seront pas supérieurs à ceux affectant la Chine, l'Inde et a fortiori des Etats-Unis en voie d'effondrement. Qu'en sera-t-il de l'Europe?

Si celle-ci ne se débarrasse pas rapidement des liens de sujétion imposés par l'Amérique après la seconde guerre mondiale, elle suivra celle-ci dans sa chute. Les atouts de puissance qu'elle conserve encore ne la sauveront pas. Ils seront rendus inefficaces par une Amérique ne voulant pas que l'Europe lui dispute la direction du monde dit occidental. Pour recouvrer son indépendance et sa souveraineté, l'Europe devra donc cesser, précisément, de se revendiquer comme occidentale. Ce terme désigne en effet l'ensemble formé par l'Amérique et des Etats vassaux, embrigadés dans l'Otan et englués au sein d'une Union européenne que phagocytent quotidiennement les influences dites atlantistes.

L'Europe devra dorénavant se revendiquer comme européenne au sens historique du terme, c'est-à-dire incluant la Russie. Nous avons ici dans des articles précédents, montré l'intérêt que présenterait pour chacune des partenaires une alliance euro-russe. Il ne s'agirait évidemment pas d'une fusion, mais de la mise en commun d'atouts complémentaires. Dans une telle alliance, l'Europe apporterait, outre une puissance économique ne demandant qu'à être relancée, des traditions dites démocratiques que la Russie ne manquerait pas, avec un peu de temps, d'adopter.

Mais pour bâtir une alliance euro-russe, il faut être deux. Nous pensons que Poutine et le gouvernement russe, s'ils pouvaient être convaincus que l'Europe ne serait plus le faux nez de l'Amérique et de l'Otan, joueraient à fond cette carte de développement. Mais qu'en serait-il des gouvernements européens, composés de véritables ectoplasmes sans la moindre vision stratégique en propre. Ils n'attendent pour agir, comme l'a montré l'affaire ukrainienne, que les instructions de sous-fifres américains tels John Kerry et Jo Biden.

S'il se trouvait en Europe quelques chefs d'Etat de la trempe de Vladimir Poutine, y compris avec les prétendus défauts que la propagande occidentale lui prête, alors l'Europe pourrait, en marge de l'effondrement prévisible des Etats-Unis, jouer avec la Russie un rôle digne des qualités de ses populations dans la reconfiguration de l'équilibre mondial. Si cela ne pouvait être l'Union européenne dans ses institutions actuelles, il pourrait s'agir de quelques pays volontaristes s'alliant en ce sens.

De tels chefs d'Etat potentiels ne sont pas visibles aujourd'hui. Mais en cas de crise, les hommes nécessaires apparaissent sans prévenir. Souvenons nous pour ce qui nous concerne de Charles de Gaulle en 1940.

Jean-Paul Baquiast et François Vadrot (Europe solidaire, 21 mars 2014)

00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, états-unis | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

dimanche, 30 mars 2014

West’s antiquated unipolar world collides with the East’s vision of a mulipolar future

politique internationale, occidentalisme, atlantisme, russie, états-unis, occident, multipolarité, unipolarité,

Tony Cartalucci

West’s antiquated unipolar world collides with the East’s vision of a mulipolar future

Ex: http://journal-neo.org

In Reuters’ 2007 article, “Putin says Russia threatened by ‘Unipolar World’,” Russian President Vladimir Putin stated: 

Some people are constantly insisting on the necessity to divide up our country and are trying to spread this theory.”

Reuters would also quote President Putin as saying: 

“There are those who would like to build a unipolar world, who would themselves like to rule all of humanity.” 

While Reuters then attempted to spin the comments as Russian paranoia, in the wake of recent events in Ukraine, the timelessness and accuracy of President Putin’s assessment years ago are apparent. 

 Setting the Board 

For years the West has been cultivating a proxy political machine inside of Ukraine for the purpose of peeling the nation away from its historical and socioeconomic ties to Russia. The deep relationship between Western corporate-financier interests on Wall Street and in London and the opposition in Ukraine are best summarized in PR Weeks “Analysis: PR gets trodden underfoot as sands shift in Ukraine.” In the article, the involvement of some of the most notorious corporate lobbying firms on Earth, including Bell Pottinger and the Podesta Group, are revealed to have been involved in Ukraine’s internal affairs since the so-called “Orange Revolution” in 2004 – a coup admittedly orchestrated by the West and in particular the US government

The article chronicles (and defends) the continuing, unabated meddling of the West up to and including the most recent turmoil consuming Ukraine.   

PR Week’s article revealed that heavily funded networks propping up the proxy regime in Kiev are sponsored by “individuals and private companies who support stronger EU-Ukraine relations.” It is these Western corporate-financier interests, not Ukrainian aspirations for “democracy” and “freedom,” that kicked off the “Euromaidan” mobs in the first place – and will be the driving force that misshapes and deforms the regions of western Ukraine now overrun by the West’s proxies. 

To the east in Ukraine, people are prominently pro-Russian, sharing closer cultural, linguistic, and socioeconomic ties to Russia as well as long historical parallels. They have welcomed moves by Russia to counter the coup in Kiev and protect eastern Ukraine from the corrosive influence that will grow as the West further entrenches itself.  

A democratic referendum held on the Crimea peninsula overwhelmingly chose independence from the fascist regime in Kiev, separating from the now dysfunctional and downward spiraling western region and beginning the process of formally joining the Russia Federation. This resulting lay of Ukraine will be a proving ground where in the West, Wall Street and London’s unipolar order, will face off against the East and Russia’s vision of a multipolar order. The predictable outcome of financial and social ruination in the West, versus a stable status quo in the East will vindicate the growing perceptions held regarding both. 

The Predictable Fate of Western Ukraine Already Unfolding 

With the vacant chair of deposed Ukrainian President Viktor Yanukovych still warm, the tentacles of Western corporate-financier interests have already wound themselves around Kiev and have begun to squeeze. 

Chevron, which had signed a multi-billion dollar deal with Ukraine in November, 2013, was operating in the west of Ukraine, and alongside other Western energy giants such as ExxonMobil and Shell. The deals were part of President Yanukovych’s apparent gravitation toward the West and impending integration with the EU which was then suddenly overturned in favor with re-cementing ties with Russia. Western oil giants clearly saw the benefit of backing a putsch that would leave the western half firmly in the orbit of the US, UK, and EU. They can not only continue their business on the western edge of Ukraine, but expand their interests unabated across the country now that a capitulating, puppet regime sits in Kiev.  

While Western big-oil plans to move in and siphon billions, the International Monetary Fund (IMF) is already planning deep cuts in social benefits as part of a staggering austerity regime to restructure financially the seized western region of Ukraine, and if possible, all of Ukraine proper.

RT reported in its article, “Pensions in Ukraine to be halved – sequestration draft,” that:

The self-proclaimed government in Kiev is reportedly planning to cut pensions by 50 percent as part of unprecedented austerity measures to save Ukraine from default. With an “empty treasury”, reduction of payments might take place in March. 

According to the draft document obtained by Kommersant-Ukraine, social payments will be the first to be reduced.

The proxy regime set up in Kiev has already indicated its eager acceptance to all IMF conditions. The fate of western Ukraine will be no different than other members of the European Union preyed upon by the corporate-financier interests that created the supranational consolidation in the first place. The reduction of a multipolar Europe into a unipolar, supranational consolidation which can be easily and collectively looted is a microcosm of what the West’s Fortune 500 plan as part of their global unipolar order.  

The natural resources, human capital, and geopolitical advantages found within the borders of Ukraine, will now become the natural resources, human capital, and geopolitical advantages of Chevron, BP, Monsanto, a myriad of defense contractors, telecom corporations, and other familiar brands seen marauding across the planet leaving in its wake destitution, socioeconomic disparity, and perpetual division they intentionally sow in order to protect their holdings from any form of unified or organized opposition.   

No matter how obvious the West’s game may be to some, had Ukraine fallen entirely under the control of Western interests, a multitude of excuses could and would have been peddled to explain the unraveling of Ukrainian society in terms that would exonerate the corporate-financier interests truly driving the crisis. But Ukraine has not entirely fallen to the West, and because of that, the planned decimation of western Ukraine, its economy, and its sovereignty will stand out in stark contrast to the eastern region that has remained beyond the West’s reach and within the orbit of Russia’s multipolar vision of the future.  

 The East’s Chance to Showcase a Multipolar Future

The West has made an entire industry out of “democracy promoting,” or in other words, the facade and insidious geopolitical mechanics behind it, it spreads its hegemony across the globe with. It has ingrained its superficial and ultimately disingenuous definitions of “elections,” “democracy,” and “freedom” into the minds of millions through political movements, mass media, and entertainment. However, this facade in recent years has suffered many setbacks as its opponents poke holes through it and reveals what lies beneath more clearly. 

What must be done next is the introduction of a new set of principles by which the global population can embrace – that of a multipolar world order where power is balanced, national sovereignty reigns, and international institutions mediate, not dictate, the interactions and conduct between nation-states. 

Unlike the West’s unipolar order which depends on the massive and perpetual manipulation of public perception to maintain itself, a multipolar world must be promoted through transparent, demonstrated examples. Russia’s evolving relationship with Ukraine, particularly in the midst of the recent turmoil in Kiev, will help demonstrate both the folly of dealing with the West and its global supranational consolidation and the benefits of maintaining traditional, sovereign bi-lateral relations with other states.

Already, Russia has exhibited crucial differences in its foreign policy – its stationing of troops in Ukraine already covered under long-standing treaties and their mission clearly provoked by documented extremists admitted even across the Western press as being armed and promoting universally unacceptable and dangerous ideologies rooted in racism, bigotry, and genocide. 

While the West eagerly traverses the globe thousands of miles from its borders, under patently false, fabricated pretenses (such as in Iraq) to execute military force against nations that posed it no conceivable threat and in hindsight its motives being clearly self-serving, Russia has waited perhaps too long to act directly along its own borders against clear and present dangers being fomented overtly by foreign interests openly seeking to encircle and overrun Russia itself

This difference in foreign policy and indeed in the vision the West and East hold for the future – one of unipolar global domination and the other of multipolar coexistence – will be tested in Ukraine in front of the world. While the West has little choice but to continue along its long-established trajectory toward confrontation and exploitation, Russia and its growing list of allies has an opportunity to offer an alternative, not only to solve its own problems along its border – but for other nations as well chaffing under the growing disparity created by the West’s antiquated paradigm.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazine New Eastern Outlook”

Petition of Alaska joining Russia polls over 25,000 votes

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Petition of Alaska joining Russia polls over 25,000 votes

The petition of Alaska joining Russia posted on the White House’s website on March 21 has polled over 25,000 votes in its support. For the US authorities to formally respond to the petition this appeal should win at least 100,000 supporters by April 20.
 
The petition urges Alaska to separate from the US and join Russia. The message points out that residents of Siberia got across the Bering Straits to Alaska in ancient times.
 
You will recall Russian Ambassador to the European Union Vladimir Chizhov’s joke that Senator McCain should watch over Alaska. This happened on March 22 during the BBC’s Andrew Marr Show where the key issue was the crisis in the Ukraine.
 
A petition entitled "Alaska Back to Russia" has been placed on the US administration's website and has gathered over 14 thousand signatures in three days. All that despite the fact that that document vanished from the open list of appeals – although the first 150 signatures made it available for voting.
 
Some experts point out that one should not talk about any tendency for separatism in the US, but one should not take such petitions as a joke either. The authors of the petition – similar to other petitions for the secession of some other US states – are trying to remind the White House about the basis of the state, and specifically about the Declaration of Independence.
 
A resident of Anchorage, the largest city in the state of Alaska, published his petition a couple of days after Crimea seceded from Ukraine and rejoined Russia. To support his petition he cites the following historic facts: the first Europeans that put their foot on the land of Alaska in 1732 were the crew of the Saint Gabriel vessel, captained by Makhail Gvozdev and Ivan Fedorov. In conclusion the author calls for "seceding Alaska from the US to rejoin Russia".

vendredi, 28 mars 2014

Gallup peiling: Wereld beschouwt VS als grootste bedreiging voor vrede

Gallup peiling: Wereld beschouwt VS als grootste bedreiging voor vrede

1057335429.jpgMarokko, Libanon en Irak zien Israël als grootste gevaar - 70% Amerikanen heeft geen vertrouwen meer in Washington

Uit een wereldwijde peiling van het toonaangevende Gallup en het Worldwide Independent Network blijkt dat de Verenigde Staten met grote afstand als de grootste bedreiging voor de wereldvrede worden gezien. Ondertussen is president Obama vandaag in Nederland met alle egards ontvangen en zijn de media opnieuw lyrisch over de man die al meer dan 8 x zoveel droneaanvallen uitvoerde dan zijn verketterde voorganger Bush (2), een ongekend aantal onschuldige burgerslachtoffers op zijn geweten heeft, en vastbesloten lijkt het Westen in een oorlog met Rusland te storten.

De peiling werd uitgevoerd in 68 landen. Het wereldwijde anti-Amerikaanse sentiment is zeker niet alleen te vinden in landen die traditioneel vijandig staan tegenover de VS, maar ook in NAVO-landen zoals Griekenland en Turkije.

 

VS met afstand grootste bedreiging

Maar liefst 24% van de ondervraagden beschouwt Amerika als de grootste bedreiging voor de wereldvrede. Ver daarachter komen Pakistan met 8%, en China met 6%. Op de gedeelde vierde plek staan Afghanistan, Iran, Israël en Noord Korea (ieder 5%).

Het zal niet verwonderlijk zijn dat de VS vooral in het Midden Oosten en Noord Afrika, waar het door middel van militaire interventies, droneaanvallen, bombardementen en het aanstichten van de Arabische Lenteopstanden chaos heeft gecreëerd, het vaakst wordt genoemd.

In Latijns Amerika zijn de burgers verdeeld. In Brazilië, Argentinië en Peru kwam Amerika eveneens op de dubieuze eerste plaats terecht.

Marokko, Libanon en Irak zien Israël als grootste gevaar

Eveneens weinig verbazingwekkend is dat Israël in met name moslimlanden als een groot gevaar wordt beschouwd. In Marokko, Libanon en Irak ziet men de Joodse staat zelfs als de grootste bedreiging voor de vrede, vooral vanwege de voortdurende dreiging met een aanval op Iran.

Tegelijkertijd staat de VS ook op de eerste plek van landen waar mensen het liefste zouden willen wonen als er geen grenzen bestonden. Het percentage dat Amerika noemt ligt met 9% echter beduidend lager.

70% Amerikanen heeft geen vertrouwen meer in Washington

Van de Amerikanen zelf vindt 13% dat hun eigen land een gevaar vormt voor de status quo op onze planeet. Uit een onderzoek van het AP-NORC Center for Public Affairs bleek dat de regering Obama ook in eigen land steeds impopulairder wordt, en 50% van de ondervraagden vindt dat het hele politieke systeem compleet op zijn kop moet. Maar liefst 70% denkt dat de regering niet in staat is om de grote problemen van het land op te lossen. (1)

Obama vereerd, waar Bush verketterd voor zou worden

Daar waar zijn voorganger Bush verketterd zou worden voor het bombarderen van Libië, het aanstichten van een gewelddadige revolutie in Egypte, het steunen van Al Qaeda terroristen in Syrië, het fors opvoeren van het aantal droneaanvallen en maken van onschuldige burgerslachtoffers in Pakistan, Afghanistan en Jemen, het veroorzaken en vervolgens doodzwijgen van een islamitische uitroeiingsoorlog tegen het christendom, en het uitlokken van een mogelijke oorlog met Rusland door een fascistische staatsgreep in Oekraïne aan te sturen, staat Obama in Europa en vooral in Nederland nog steeds op een voetstuk, getuige de soms aan afgoderij grenzende verering door de media en politiek.

Xander

(1) Russia Today

Zie ook o.a.:

06-03: Crisis Oekraïne: Is Obama zwak en naïef, of de critici die hem zo noemen
14-02: 'Als Obama niet wordt gestopt, stort Amerika binnen 18 maanden in'
30-01: Obama zegt Congres te negeren; Eerste dictatuur VS een feit
26-01: Obama begonnen met uitschakelen politieke vijanden

 

mercredi, 26 mars 2014

Neocons’ Ukraine-Syria-Iran Gambit

Neocons’ Ukraine-Syria-Iran Gambit

by Robert Parry

Ex: RINF Alternative News

You might think that policymakers with so many bloody fiascos on their résumés as the U.S. neocons, including the catastrophic Iraq War, would admit their incompetence and return home to sell insurance or maybe work in a fast-food restaurant. Anything but directing the geopolitical decisions of the world’s leading superpower.

But Official Washington’s neocons are nothing if not relentless and resilient. They are also well-funded and well-connected. So they won’t do the honorable thing and disappear. They keep hatching new schemes and strategies to keep the world stirred up and to keep their vision of world domination – and particularly “regime change” in the Middle East – alive.

Now, the neocons have stoked a confrontation over Ukraine, involving two nuclear-armed states, the United States and Russia. But – even if nuclear weapons don’t come into play – the neocons have succeeded in estranging U.S. President Barack Obama from Russian President Vladimir Putin and sabotaging the pair’s crucial cooperation on Iran and Syria, which may have been the point all along.

Though the Ukraine crisis has roots going back decades, the chronology of the recent uprising — and the neocon interest in it – meshes neatly with neocon fury over Obama and Putin working together to avert a U.S. military strike against Syria last summer and then brokering an interim nuclear agreement with Iran last fall that effectively took a U.S. bombing campaign against Iran off the table.

With those two top Israeli priorities – U.S. military attacks on Syria and Iran – sidetracked, the American neocons began activating their influential media and political networks to counteract the Obama-Putin teamwork. The neocon wedge to splinter Obama away from Putin was driven into Ukraine.

Operating out of neocon enclaves in the U.S. State Department and at U.S.-funded non-governmental organizations, led by the National Endowment for Democracy, neocon operatives targeted Ukraine even before the recent political unrest began shaking apart the country’s fragile ethnic and ideological cohesion.

Last September, as the prospects for a U.S. military strike against Syria were fading thanks to Putin, NED president Carl Gershman, who is something of a neocon paymaster controlling more than $100 million in congressionally approved funding each year, took to the pages of the neocon-flagship Washington Post and wrote that Ukraine was now “the biggest prize.”

But Gershman added that Ukraine was really only an interim step to an even bigger prize, the removal of the strong-willed and independent-minded Putin, who, Gershman added, “may find himself on the losing end not just in the near abroad [i.e. Ukraine] but within Russia itself.” In other words, the new hope was for “regime change” in Kiev and Moscow.

Putin had made himself a major annoyance in Neocon World, particularly with his diplomacy on Syria that defused a crisis over a Sarin attack outside Damascus on Aug. 21, 2013. Despite the attack’s mysterious origins – and the absence of any clear evidence proving the Syrian government’s guilt – the U.S. State Department and the U.S. news media rushed to the judgment that Syrian President Bashar al-Assad did it.

Politicians and pundits baited Obama with claims that Assad had brazenly crossed Obama’s “red line” by using chemical weapons and that U.S. “credibility” now demanded military retaliation. A longtime Israeli/neocon goal, “regime change” in Syria, seemed within reach.

But Putin brokered a deal in which Assad agreed to surrender Syria’s chemical weapons arsenal (even as he continued to deny any role in the Sarin attack). The arrangement was a huge letdown for the neocons and Israeli officials who had been drooling over the prospect that a U.S. bombing campaign would bring Assad to his knees and deliver a strategic blow against Iran, Israel’s current chief enemy.

Putin then further offended the neocons and the Israeli government by helping to facilitate an interim nuclear deal with Iran, making another neocon/Israeli priority, a U.S. war against Iran, less likely.

Putting Putin in Play

So, the troublesome Putin had to be put in play. And, NED’s Gershman was quick to note a key Russian vulnerability, neighboring Ukraine, where a democratically elected but corrupt president, Viktor Yanukovych, was struggling with a terrible economy and weighing whether to accept a European aid offer, which came with many austerity strings attached, or work out a more generous deal with Russia.

There was already a strong U.S.-organized political/media apparatus in place for destabilizing Ukraine’s government. Gershman’s NED had 65 projects operating in the country – training “activists,” supporting “journalists” and organizing business groups, according to its latest report. (NED was created in 1983 to do in relative openness what the CIA had long done in secret, nurture pro-U.S. operatives under the umbrella of “promoting democracy.”)

So, when Yanukovych opted for Russia’s more generous $15 billion aid package, the roof fell in on him. In a speech to Ukrainian business leaders last December, Assistant Secretary of State for European Affairs, Victoria Nuland, a neocon holdover and the wife of prominent neocon Robert Kagan, reminded the group that the U.S. had invested $5 billion in Ukraine’s “European aspirations.”

Then, urged on by Nuland and neocon Sen. John McCain, protests in the capital of Kiev turned increasingly violent with neo-Nazi militias moving to the fore. Unidentified snipers opened fire on protesters and police, touching off fiery clashes that killed some 80 people (including about a dozen police officers).

On Feb. 21, in a desperate attempt to tamp down the violence, Yanukovych signed an agreement brokered by European countries. He agreed to surrender many of his powers, to hold early elections (so he could be voted out of office), and pull back the police. That last step, however, opened the way for the neo-Nazi militias to overrun government buildings and force Yanukovych to flee for his life.

With these modern-day storm troopers controlling key buildings – and brutalizing Yanukovych supporters – a  rump Ukrainian parliament voted, in an extra-constitutional fashion, to remove Yanukovych from office. This coup-installed regime, with far-right parties controlling four ministries including defense, received immediate U.S. and European Union recognition as Ukraine’s “legitimate” government.

As remarkable – and newsworthy – as it was that a government on the European continent included Nazis in the executive branch for the first time since World War II, the U.S. news media performed as it did before the Iraq War and during various other international crises. It essentially presented the neocon-preferred narrative and treated the presence of the neo-Nazis as some kind of urban legend.

Virtually across the board, from Fox News to MSNBC, from the Washington Post to the New York Times, the U.S. press corps fell in line, painting Yanukovych and Putin as the “black-hat” villains and the coup regime as the “white-hat” good guys, which required, of course, whiting out the neo-Nazi “brown shirts.”

Neocon Expediency

Some neocon defenders have challenged my reporting that U.S. neocons played a significant role in the Ukrainian putsch. One argument is that the neocons, who regard the U.S.-Israeli bond as inviolable, would not knowingly collaborate with neo-Nazis given the history of the Holocaust (and indeed the role of Ukrainian Nazi collaborators in extermination campaigns against Poles and Jews).

But the neocons have frequently struck alliances of convenience with some of the most unsavory – and indeed anti-Semitic – forces on earth, dating back to the Reagan administration and its collaboration with Latin American “death squad” regimes, including work with the World Anti-Communist League that included not only neo-Nazis but aging real Nazis.

More recently in Syria, U.S. neocons (and Israeli leaders) are so focused on ousting Assad, an ally of hated Iran, that they have cooperated with Saudi Arabia’s Sunni monarchy (known for its gross anti-Semitism). Israeli officials have even expressed a preference for Saudi-backed Sunni extremists winning in Syria if that is the only way to get rid of Assad and hurt his allies in Iran and Lebanon’s Hezbollah.

Last September, Israel’s Ambassador to the United States Michael Oren told the Jerusalem Post that Israel so wanted Assad out and his Iranian backers weakened, that Israel would accept al-Qaeda operatives taking power in Syria.

“The greatest danger to Israel is by the strategic arc that extends from Tehran, to Damascus to Beirut. And we saw the Assad regime as the keystone in that arc,” Oren said in the interview. “We always wanted Bashar Assad to go, we always preferred the bad guys who weren’t backed by Iran to the bad guys who were backed by Iran.”

Oren said that was Israel’s view even if the other “bad guys” were affiliated with al-Qaeda.

Oren, who was Israel’s point man in dealing with Official Washington’s neocons, is considered very close to Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu and reflects his views. For decades, U.S. neocons have supported Netanyahu and his hardline Likud Party, including as strategists on his 1996 campaign for prime minister when neocons such as Richard Perle and Douglas Feith developed the original “regime change” strategy. [For details, see Consortiumnews.com’s “The Mysterious Why of the Iraq War.”]

In other words, Israel and its U.S. neocon supporters have been willing to collaborate with extreme right-wing and even anti-Semitic forces if that advances their key geopolitical goals, such as maneuvering the U.S. government into military confrontations with Syria and Iran.

So, while it may be fair to assume that neocons like Nuland and McCain would have preferred that the Ukraine coup had been spearheaded by militants who weren’t neo-Nazis – or, for that matter, that the Syrian rebels were not so dominated by al-Qaeda-affiliated extremists – the neocons (and their Israeli allies) see these tactical collaborations as sometimes necessary to achieve overarching strategic priorities.

And, since their current strategic necessity is to scuttle the fragile negotiations over Syria and Iran, which otherwise might negate the possibility of U.S. military strikes against those two countries, the Putin-Obama collaboration had to go.

By spurring on the violent overthrow of Ukraine’s elected president, the neocons helped touch off a cascade of events – now including Crimea’s secession from Ukraine and its annexation by Russia – that have raised tensions and provoked Western retaliation against Russia. The crisis also has made the continued Obama-Putin teamwork on Syria and Iran extremely difficult, if not impossible.

Like other neocon-engineered schemes, there will surely be much collateral damage in this latest one. For instance, if the tit-for-tat economic retaliations escalate – and Russian gas supplies are disrupted – Europe’s fragile recovery could be tipped back into recession, with harmful consequences for the U.S. economy, too.

There’s also the certainty that congressional war hawks and neocon pundits will press for increased U.S. military spending and aggressive tactics elsewhere in the world to punish Putin, meaning even less money and attention for domestic programs or deficit reduction. Obama’s “nation-building at home” will be forgotten.

But the neocons have long made it clear that their vision for the world – one of America’s “full-spectrum dominance” and “regime change” in Middle Eastern countries opposed to Israel – overrides all other national priorities. And as long as the neocons face no accountability for the havoc that they wreak, they will continue working Washington’s corridors of power, not selling insurance or flipping hamburgers.

Investigative reporter Robert Parry broke many of the Iran-Contra stories for The Associated Press and Newsweek in the 1980s. You can buy his new book, America’s Stolen Narrative, either in print here or as an e-book (from Amazon and barnesandnoble.com). For a limited time, you also can order Robert Parry’s trilogy on the Bush Family and its connections to various right-wing operatives for only $34. The trilogy includes America’s Stolen Narrative. For details on this offer, click here.

mardi, 25 mars 2014

Alaska was Russian...

 

jeudi, 20 mars 2014

Der Westen, Russland, China und die Ukraine

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«Rechtzeitig die bereits brennende Lunte aus dem Benzinfass nehmen»

Der Westen, Russland, China und die Ukraine

Ex: http://www.zeit-fragen.ch

von Willy Wimmer, Staatssekretär des Bundesministers der Verteidigung a.D., Mitglied des Deutschen Bundestages 1976–2009

Die Nachrichten wegen der Ukraine überschlagen sich und der schöne Schein von Sotschi mit den glänzend gestimmten Sportlern ist schneller zerstoben, als das allen lieb sein konnte.
Dennoch sollten wir in der Flut der Nachrichten über Ereignisse gut 700 Kilometer von Berlin entfernt die Meldung über ein fürchterliches Massaker in der chinesischen Stadt Kunming nicht übersehen oder falsch einordnen. Kunming als Hauptstadt der chinesischen Provinz Yünnan beeindruckt eigentlich durch seinen Charme, der an lebenslustige Gebiete am Mittelmeer erinnert. Am letzten Wochenende kam der Tod nach Kunming, als fast 30 Menschen ermordet und mehr als 100 Menschen schwer verletzt wurden. Weit weg?
Erinnern wir uns an den Vorabend des völkerrechtswidrigen Krieges gegen die Bundesrepublik Jugoslawien, dessen Beginn sich in diesen Tagen zum 15. Male jährt. Über Monate hatte es im chinesischen Westen Anschlag über Anschlag gegeben. Tote und Verletzte waren die Folge. Prominente Schauspieler aus Hollywood eröffneten eine Kampagne wegen Tibet. Es war so dramatisch, dass eine kriegerische Auseinandersetzung wegen Tibet erwartet wurde. Nicht nur im Spiegel konnte jeder lesen, dass wohl amerikanische Dienste hinter den Ereignissen im Westen Chinas stünden.
Das, was losbrach, waren die Bombenangriffe auf Belgrad, mitten im europäischen Kerngebiet, und das Vehikel war die albanische Terrororganisation UÇK, auf die die Vereinigten Staaten und später die gesamte Nato gesetzt hatte, um ihre Ziele in der Bundesrepublik Jugoslawien durchzusetzen.


Zeichen an der Wand sind häufiger zu sehen, als uns lieb sein kann. Das bedeutet für uns, dass wegen der gleichzeitig stattfindenden Umbrüche in der Ukraine das Gesamtbild nicht aus den Augen gelassen werden darf.


Es ist etwas ganz Grosses im Gange, das uns alle zerreissen kann. Wer heute Russland aus den G 8 schmeissen will, der hat keine Hemmungen, morgen China mit dem Rauswurf aus der Welthandelsorganisation zu drohen und die Drohung auch wahrzumachen. Es ist Endspiel-Zeit, und es ist geradezu spektakulär, wie der amerikanische Aussenminister John Kerry sich als Schutzengel des Völkerrechtes aufspielt.


Dennoch ist das amerikanische Verhalten seit dem völkerrechtswidrigen Krieg gegen Belgrad und die folgenden, ebenfalls klassischen Aggressionskriege gegen den Irak u. a., keine Ausrede für andere, in amerikanische Muster der letzten Jahrzehnte zu verfallen. Aber tun sie das? Man ist heute schnell bei der Hand, den russischen Präsidenten Putin mit Adolf Hitler zu vergleichen, wie es in diesen Tagen ein ehemaliger tschechischer Aussenminister getan hat. Fürst Schwarzenberg hat gut reden, waren es doch die Russen, die gnadenlos unter Adolf Hitler ihr Blut vergiessen mussten. Peinlicher geht es nicht mehr.


Aber die Ukraine wird uns um die Ohren fliegen, auch wenn es seit Joschka Fischer einen Nato-Modus zu geben scheint, wenn Ziele angeleuchtet werden. Janukowitsch ist weg, und wer will ihm eine Träne nachweinen? Bei den Protzvillen? Als wenn das bis zum Ringen um das Assoziierungsabkommen irgend jemanden in Brüssel, Berlin, London oder Washington gestört hätte. In der Staatskasse noch knapp 300 000 Euro? Wo waren die peniblen Brüsseler Schlaumeier bei der Überprüfung der Kiewer Daten vor dem angepeilten Abkommen zwecks grösserer Nähe der Ukraine zur Europäischen Union?


Von ganz neuer Qualität dürfte jedoch sein, dass nicht nur die US-amerikanische Staatssekretärin Nuland den Überlegungen zur Manipulation der neuen Regierung in der Ukraine freien Lauf gelassen hat. Hier wurde zum ersten Mal in der neueren Geschichte eine Regierung, die nach Bekundungen aller – von der OSZE bis zum Europa-Rat – durch faire und freie Wahlen zustande gekommen war, aus dem Amt geputscht, und alle Abkommen zur Krisenbeilegung wurden beiseite gefegt.


Das geschah wohlgemerkt auch und gerade durch Kräfte, die einen gesamteuropäischen Aufschrei der Abscheu hätten hervorrufen müssen. Noch in der Nacht der Machtergreifung wurde gegen die russischsprachigen Bewohner der Ukraine mobil gemacht. Man hatte nichts Eiligeres zu tun, als ihnen die Zerstörung ihrer Bürgerrechte in Aussicht zu stellen. Es war eben auch der ­politische Mob, der anschliessend drohte, durch die gesamte Ukraine zu fegen.


Wegen des unmittelbar drohenden Finanzkollapses der Ukraine droht sich dort ein Furor breitzumachen, der zwar heute nach dem Westen ruft, aber dem Heulen und Zähneknirschen drohen, wenn ihn die westeuropäische und amerikanische Realität erreicht.
Washington scheint zu den letzten Mitteln vor einer Kriegserklärung an die Russische Föderation greifen zu wollen, wenn man die Herren Obama und Kerry hört. Wäre es wegen der Dimension des von der Ukraine ausgehenden Urknalls für ganz Europa nicht sinnvoller gewesen, die Fäden zusammenzuhalten? Schliesslich war es Moskau, das der maroden Ukraine noch mehr Geld nachwerfen wollte, als der in diesen Dingen äusserst penible Westen.


Und Putin? Hätte er zuwarten sollen, bis die Kiewer Machtübernahme die russische Grenze erreicht hätte? Die Träger des neuen Geistes waren alle auf dem Weg. Was in Teufels Namen hat nach der Kiewer Machtübernahme die neuen Machthaber dazu veranlasst, nun jeden wichtigen Amtsträger im ganzen Land aus dem Amt zu jagen und durch eigene Günstlinge zu ersetzen? Der russische Präsident Putin hat durch die Form seiner Reaktion diesem Tun ein Halt-Signal gesetzt, für das man ihm vielleicht noch einmal sehr dankbar sein wird. Die Souveränität und territoriale Integrität auch der Ukraine stehen ausser Frage. Rechtzeitig die bereits brennende Lunte aus dem Benzinfass zu nehmen, wie es Putin gemacht hat, sollte dann als Chance begriffen werden, wenn das russische Handeln nicht als Gefährdung der eigenen westlichen Absichten gesehen wird.    •

Westeuropäische Medien wie gleichgeschaltet unter US-Oberbefehl?

Offener Brief an die Staats- und Regierungschefs der EU zur Sitzung vom 6. März 2014

Sehr verehrte Damen,
sehr geehrte Herren,
nach den Standards, die in der Europäischen Union bei schwierigen Entwicklungen üblich sind, müssten die Staats- und Regierungschefs bei ihrem Treffen in Brüssel wegen der Lage in der Ukraine festlegen, dass
1.    zu den neuen Machthabern in Kiew auf der Regierungsebene keine Kontakte stattfinden, solange es ernsthafte und begründete Zweifel an der Rechtmässigkeit der neuen Organe in Kiew gibt,
2.    so lange davon ausgegangen werden muss, dass in hohen und höchsten Ämtern der neuen Organe in Kiew sich Personen befinden, deren politische Haltung in ganz Europa Abscheu wegen ihres Gedankengutes hervorruft, sollte ein Boykott der EU […] über die Organe in Kiew so lange verhängt werden, bis diese Personen nicht mehr den im Amt befindlichen Organen in Kiew angehören. Für die Bundesregierung in Berlin ist es nicht akzeptabel, dass vor dem Bundesverfassungsgericht in Karlsruhe ein Verbot der NPD durchgesetzt werden soll, während man gleichzeitig in Kiew mit denen unter einer Decke steckt, die engste Kontakte zur NPD pflegen.
Es ist in hohem Masse bedauerlich, dass in Westeuropa die Medien auf die krisenhafte Entwicklung so reagieren, als wären sie gleichgeschaltet und unterstünden amerikanischem Oberbefehl. […]
In der letzten Woche drohten die Flammen des Maidan in Kiew auf die ganze Ukraine überzugreifen. Eine im Bürgerkrieg versinkende Ukraine hätte ganz Europa mit in den Untergang gerissen. Diese Gefahr ist immer noch nicht vom Tisch, weil die wirtschaftlichen Gefahren erst noch auf alle zukommen. Das besonnene und deutliche Auftreten der russischen Regierung unter Präsident Putin hat Europa und der Welt eine Chance gegeben, Souveränität und territoriale Integrität der Ukraine zu erhalten und uns vor dem Furor eines Bürgerkrieges in der Ukraine zu bewahren.
Die Russische Föderation hat in den Jahren, die mit dem ordinären Angriffskrieg der Nato gegen die Bundesrepublik Jugoslawien vor fast genau 15 Jahren und zu einem friedensbedrohenden und völkerrechtswidrigen Verhalten der USA auch in anderen Teilen der Welt führten, sich zum Völkerrecht und seinen tragenden Grundsätzen bekannt. Ohne dieses Völkerrecht und vor allem die Charta der Vereinten Nationen wird das Schicksal Europas mehr denn je ungewiss sein. […]

Willy Wimmer, Staatssekretär des Bundesministers der Verteidigung a.D., Mitglied des Deutschen Bundestages 1976–2009

Un devoir civique, lire The Intercept

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Un devoir civique, lire The Intercept

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

The Intercept est le journal fondé par Glenn Greenwald, Laura Poitras et Jeremy Scahill pour diffuser les informations rapportées par Edward Snowden et décrivant en détail les activités de la NSA, de la CIA et d'autres agences américaines afin d'espionner le web mondial. Nous considérons qu'il doit dorénavant devenir une de nos sources essentielles d'information.

The Intercept est le journal fondé par Glenn Greenwald, Laura Poitras et Jeremy Scahill pour diffuser les informations rapportées par Edward Snowden et décrivant en détail les activités de la NSA, de la CIA et d'autres agences américaines afin d'espionner le web mondial. Ces trois journalistes, comme nul ne devrait l'ignorer, ont été et demeurent l'objet de persécutions multiples visant à les réduire au silence. Ils ont le courage de les braver, peut-être au péril de leur vie. Ils ont été rejoints par une poignée de militants décidés à combattre l'hégémonie des susdites Agences sur le web.

C'est pourquoi The Intercept doit absolument devenir une des sources de références pour ceux qui se préoccupent de comprendre en profondeur comment va le monde. Ajoutons cependant, à l'intention des ingénus, que comme tout ce qui provient du web peut être piraté et déformé par divers « malware », il faudra toujours à l'avenir se demander si les textes présentés comme venant de The Intercept sont bien de lui.

Dans l'immédiat, nous ferons confiance aux articles déjà publiés par le Journal. Le premier de ceux-ci décrit la façon dont la NSA utilise l'espionnage sur les réseaux afin d'identifier les individus à cibler en vue d'assassinat par des drones. Compte-tenu de la lutte menée contre les Talibans en Afghanistan et au Pakistan, on dira que la chose est de bonne guerre. Mais la technique peut être aussi employée pour détruire, par des drones ou autrement, toute personne jugée nuisible. Il peut s'agir de vous. Il peut s'agir de moi.

Le deuxième article est un reportage photographique commenté concernant les implantations de la NSA et d'autres grandes agences sur le territoire américain. Ces immeubles hébergent des serveurs mémorisant les milliards d'informations collectées par les agences depuis quelques années. Ils hébergent aussi d'importantes équipes d'analystes et de hackers chargé de pirater les communications et les ordinateurs d'ennemis éventuels de l'Amérique. La définition en est si large qu'elle peut inclure, à nouveau, vous et moi.

Mais l'article qui doit aujourd'hui retenir toute notre attention concerne les méthodes employées à très grande échelle pour pénétrer les réseaux et les ordinateurs de millions d'usagers du web, qu'ils se trouvent aux Etats-Unis ou à l'étranger. « How the NSA Plans to Infect 'Millions' of Computers with Malware » On notera que ces opérations sont conduites à partir du siège de la NSA à Fort Meade, mais sont pleinement relayées par les services secrets britanniques, le désormais célèbre GCHQ, ainsi qu'au Japon et dans 3 autres pays, Australie, Canada, Nouvelle Zélande composant avec l'Amérique et le Royaume-uni le groupe dit des Five Eyes. Ceux qui, en Europe, déplorent l'excessif assujettissement des gouvernements aux stratégies américaines, devraient se demander jusqu'à quel point les services secrets des pays de l'Union européenne collaborent avec la NSA et plus généralement avec les Five Eyes dans le recueil et l'exploitation d'informations piratées dans les ordinateurs des usagers européens du Net.

Sans être à proprement parler technique, l'article fait allusion à beaucoup de méthodes d'espionnage informatique totalement ou presque totalement insoupçonnées à ce jour en France. Outre qu'il est en anglais, il ne retiendra sans doute pas l'attention des hommes politiques et des militants qui se préoccupent de l'indépendance du pays. Ceci est pour nous une occasion de plus pour déplorer l'illettrisme en matière de technologies de l'information qui sévit à tous les niveaux des administrations et des entreprises. Comment se défendre alors des emprises de l'Empire américain, à supposer que l'on veuille le faire. Il faudrait se rappeler la charge des cuirassiers français à Reichshoffen-Morsbronn en 1970, anéantis par les canons et les fusils prussiens (image). La disproportion des moyens est la même, à supposer que la volonté de se battre soit la même.

TURBINE



Nous nous bornerons ici à résumer le thème général de l'article. Il montre comment, à partir de 2005-2009, la NSA a développé des méthodes de surveillance révolutionnaires consistant à infecter des millions d'ordinateurs de par le monde avec des « implants » se comportant en espions. Les implantations visent en simultané les réseaux, serveurs et opérateurs téléphoniques des pays espionnés. Toutes les techniques ont été utilisées pour réaliser ces implants. La plus générale consiste à envoyer des e-mails dont l'ouverture provoque l'infection de l'ordinateur ciblé. Mais les utilisateurs ont fini par se méfier des e-mails anonymes.

Une autre méthode, reposant sur la diffusion croissante des « réseaux sociaux » tel Facebook, consiste à utiliser de faux serveurs au nom de ces réseaux pour introduire les malware chez des abonnés qui ne se méfient pas. Les ordinateurs de ceux-ci peuvent alors être utilisés pour enregistrer les propos et les images de leurs possesseurs, télécharger leurs fichiers, en corrompre les contenus ou en bloquer l'accès. De plus, des méthodes très sophistiquées ont été mises en place pour casser les encryptages que certains de ces utilisateurs ont installés pour se protéger. On est fort loin, on le voit, des méthodes archaïques utilisées en France par les juges d'instruction pour mesurer le degré d'implication supposée d'un ancien président de la République dans certaines affaires.

Mais la méthode des implants n'a pas été jugée suffisante par la NSA. Toutes les techniques énumérées ci-dessus supposent, bien qu'automatisées, l'intervention d'un trop grand nombre d'opérateurs humains, compte tenu du fait qu'elles visent des millions et à terme des dizaines ou centaines de millions d'utilisateurs. Il a fallu développer des procédures pouvant fonctionner de façon autonome, sans interventions humaines. C'est ce qu'Alain Cardon avait décrit dans son ouvrage, publié en octobre 2011 sur notre site " Vers un système de contrôle total" .

En l'espèce, il s'agit d'un système automatique baptisé TURBINE. Celui-ci vise à étendre le réseau des implants à des millions d'ordinateurs, réaliser les processus de contrôle par groupes et flux de machines plutôt individuellement et déclencher sur une large échelle des opérations relevant de ce qu'il faut bien appeler la cyber-war. Les concepteurs du système ont plus ou moins admis que les agents intelligents artificiels chargés de ces tâches pouvaient devenir entièrement autonomes, accumuler les erreurs non contrôlées voir entrainer des destructions du type de celles constatées dans l'utilisation des drones, mais à une toute autre échelle. Le risque est cependant accepté, car il s'agit du prix à payer pour assurer, non pas la survie de l'Amérique face à d'éventuels ennemis, mais le contrôle du monde entier par cette même Amérique.

Ajoutons que depuis la rédaction des documents recueillis par Edward Snowden, plusieurs années se sont écoulées. Comme l'on n'arrête pas le progrès, on peut imaginer la puissance dont les agences américaines disposent maintenant, et celle qu'elles ne manqueront pas d'acquérir dans les prochaines années. Sursum corda. Hauts les coeurs.

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mardi, 18 mars 2014

Mutations et transformations dans l’armée américaine

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Bernhard TOMASCHITZ:

Mutations et transformations dans l’armée américaine

D’importantes transformations s’annoncent au sein de l’armée américaine. C’est le “New York Times” qui nous en informe, en faisant référence à des officiels du Pentagone, dont le journal ne révèle évidemment pas les noms. D’après ces informations le ministre de la défense Chuck Hagel est en train de planifier une réduction importante du personnel de l’US Army. Les effectifs seraient ainsi réduits à 490.000 militaires, au lieu du maximum de 570.000 hommes que l’armée avait comptés immédiatement après les attentats du 11 septembre 2001. En 2011, la moyenne avait été de 560.000. Pour l’avenir, Hagel souhaiterait encore une réduction, pour tomber à 450.000 ou 440.000 soldats: ces chiffres seraient les plus bas depuis 1940. Le ministère de la défense viserait essentiellement, par son plan d’épargne, les forces aériennes. Le budget général des forces armées américaines est de 600 milliards de dollars. Dans ce cadre, la mise en oeuvre d’une flotte d’avions de combat A-10 serait définitivement arrêtée.

Mais malgré cette réduction très importante du personnel militaire, les forces armées américaines resteraient parfaitement opérationnelles. Cependant, en cas de maintien de longue durée sur de multiples terrains d’opération, comme l’Afghanistan ou l’Irak, l’armée buterait rapidement sur des limites. “Il faut toujours être bien équipé mais cela n’a aucun sens de conserver d’importantes forces au sol si l’on ne mène pas une guerre sur le terrain”, écrit le “New York Times”, en citant un représentant du Pentagone. Il n’y aura cependant aucune modification dans la flotte des porte-avions (onze bâtiments), qui sera toujours prête à assumer des missions à l’étranger.

Le projet de Hagel reflète la ré-orientation de la politique de défense américaine après les guerres d’Afghanistan et d’Irak qui n’ont pas été de francs succès. C’est la raison pour laquelle, écrit le “New York Times”, il faut dorénavant “amorcer une nouvelle voie américaine”, qui pariera de plus en plus sur les forces spéciales et sur la guerre électronique. Barack Obama, a parié déjà depuis longtemps, depuis son accession à la présidence, sur l’utilisation de drones, surtout en Afghanistan, au Pakistan et au Yémen. Cette évolution spécifique dans l’art de la guerre se poursuivra dans les années à venir. De même, on assistera, de plus en plus souvent, à des opérations subversives menées par les forces spéciales de l’US Army dans des pays comme la Syrie ou l’Iran.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°9/2014, http://www.zurzeit.at ).

samedi, 15 mars 2014

Grand Puppetmaster Brzezinski

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Grand Puppetmaster Brzezinski

Directing War Strategies from the Shadows

by MIKE WHITNEY
Ex: http://www.counterpunch.org

“From the moment the Soviet Union collapsed in 1991, the United States has relentlessly pursued a strategy of encircling Russia, just as it has with other perceived enemies like China and Iran. It has brought 12 countries in central Europe, all of them formerly allied with Moscow, into the NATO alliance. US military power is now directly on Russia’s borders…This crisis is in part the result of a zero-sum calculation that has shaped US policy toward Moscow since the Cold War: Any loss for Russia is an American victory, and anything positive that happens to, for, or in Russia is bad for the United States. This is an approach that intensifies confrontation, rather than soothing it.”

- Stephen Kinzer, “US a full partner in Ukraine debacle”, Boston Globe

“We have removed all of our heavy weapons from the European part of Russia and put them behind the Urals” and “reduced our Armed Forces by 300,000. We have taken several other steps required by the Adapted Conventional Armed Forces Treaty in Europe (ACAF). But what have we seen in response? Eastern Europe is receiving new weapons, two new military bases are being set up in Romania and in Bulgaria, and there are two new missile launch areas — a radar in Czech republic and missile systems in Poland. And we are asking ourselves the question: what is going on? Russia is disarming unilaterally. But if we disarm unilaterally then we would like to see our partners be willing to do the same thing in Europe. On the contrary, Europe is being pumped full of new weapons systems. And of course we cannot help but be concerned.”

- Russian President Vladimir Putin, Munich Conference on Security Policy, February 2007

The Obama administration’s rationale for supporting the fascist-led coup in Ukraine collapsed on Wednesday when a “hacked” phone call between EU foreign affairs chief Catherine Ashton and Estonian foreign minister Urmas Paet revealed that the snipers who fired on protestors in Maidan Square in Kiev were not aligned with President Viktor Yanukovych, but with the protest leaders themselves. The significance of the discovery cannot be overstated since the Obama team has used the killing of protestors to justify its support for the new imposter government. Now it appears that members of the new government may be implicated in the killing of innocent civilians. This new information could force Obama to withdraw his support for the coup plotters in Kiev, which would derail the administration’s plan to remove Russia from the Crimea and expand NATO into Ukraine. Here’s a short recap of the details from an article in Russia Today:

“Estonian foreign ministry has confirmed the recording of his conversation with EU foreign policy chief is authentic. Urmas Paet said that snipers who shot at protesters and police in Kiev were hired by Maidan leaders.

During the conversation, Paet stressed that “there is now stronger and stronger understanding that behind the snipers, it was not Yanukovich, but it was somebody from the new coalition.”….

The Estonian Ministry of Foreign Affairs also issued a statement on its website, saying that the recording of the leaked telephone conversation between Paet and Ashton is “authentic.” (“Estonian Foreign Ministry confirms authenticity of leaked call on Kiev snipers“, Russia Today)

To its credit, the UK Guardian published an article reporting the basic facts, but there’s been no coverage by the New York Times, the Washington Post or any of the major TV News networks. America’s elite media are engaged in a coordinated news blackout to keep people from seeing that the Obama administration and their EU collaborators are supporting a group of far-right extremists who were directly involved in the killing of civilians in order to topple a democratically-elected government. Here’s more from the same article:

“…there is a stronger and stronger understanding that behind snipers it was not Yanukovych, it was somebody from the new coalition,” Paet says…the same handwriting, the same type of bullets, and it’s really disturbing that now the new coalition, that they don’t want to investigate what exactly happened.” (“Ukraine crisis: bugged call reveals conspiracy theory about Kiev snipers“, Guardian)

There won’t be an investigation because an investigation would reveal the truth, and the truth would undermine Obama’s plan to install a puppet regime in Kiev. The new government has already shown that it is more than willing to do Washington’s bidding, that is, to impose austerity measures on the working people of Ukraine, to pay off fatcat bondholders in Berlin and Brussels via more extortionist IMF loans, to extend NATO to Russia’s border in contravention of agreements made with Bush the Elder following the fall of the Berlin Wall, and to pursue the crackpot dreams of global hegemony laid out in “The Grand Chessboard” by New World Order fantasist Zbigniew Brzezinski. These are the primary objectives of the present policy which could be upended by the allegations of foul play.

The smoking gun revelations of the hacked phone call came just hours before US officials indicated they were planning to increase their military footprint in Eastern Europe. According to the World Socialist Web Site:

“Defense Secretary Chuck Hagel said the Pentagon will boost joint training of NATO forces in Poland and step up NATO air patrols in the Baltics…US military officials said they were deploying six F-15 fighter jets and KC-135 transport planes. ….One guided-missile frigate, the USS Taylor, is still in a Black Sea port in Turkey after patrolling the region during the Sochi Olympics…

Turkish officials confirmed that they had given a US Navy warship permission to pass through the Bosphorus straits into the Black Sea, which borders Ukraine.” (“Amid Ukraine crisis, US launches military escalation in Eastern Europe”, World Socialist Web Site)

Also Russia Today reports that: “The guided missile destroyer, the USS Truxton, is heading to the Black Sea, for what the US military said is a “routine” deployment…The ship has a crew of about 300 and is part of an aircraft carrier strike group that left the US in mid-February.” (“US navy confirms missile destroyer USS Truxton approaching the Black Sea”, RT)

“Routine deployment”? So provoking a war with Russia is “routine”? Talk about understatement.

The military escalation occurs in an atmosphere of heightened tension between the two nuclear-armed powers and will certainly add to their mutual distrust. Hagel’s deployment is consistent with a plan for antagonizing Moscow that was proposed just days earlier in the Washington Post by the Obama administration’s ideological godfather, Zbigniew Brzezinski. Here’s a bit of what Brzezinski had to say in the article titled “What is to be done? Putin’s aggression in Ukraine needs a response”:

“…the West should promptly recognize the current government of Ukraine as legitimate. Uncertainty regarding its legal status could tempt Putin to repeat his Crimean charade…

“…the West should convey.. that the Ukrainian army can count on immediate and direct Western aid so as to enhance its defensive capabilities. There should be no doubt left in Putin’s mind that an attack on Ukraine would precipitate a prolonged and costly engagement, and Ukrainians should not fear that they would be left in the lurch.

Meanwhile, NATO forces, consistent with the organization’s contingency planning, should be put on alert. High readiness for some immediate airlift to Europe of U.S. airborne units would be politically and militarily meaningful. If the West wants to avoid a conflict, there should be no ambiguity in the Kremlin as to what might be precipitated by further adventurist use of force in the middle of Europe.” (“What is to be done? Putin’s aggression in Ukraine needs a response”, Washington Post)

“Adventurist”? Dr. Strangelove is calling the Kremlin adventurist when his recommendations would put NATO, the US and Moscow on hairtrigger alert increasing the chances of an error in judgment that could lead to thermonuclear war. Isn’t that the pot calling the kettle black?

But listen to the tone of Brzezinski’s op-ed. In just a few short paragraphs, the author–who many respect as a restrained and brilliant global strategist–refers to Putin as a thug, a Mafia gangster, Mussolini, and Hitler. I imagine if he had another paragraph to work with, he would have added Beelzebub Satan to the list.

This isn’t politics; it’s hysterics. It’s incendiary, jingoistic mumbo-jumbo intended to rouse the public and fan the flames of nationalism. It’s the same kind of self-righteous raving that precipitated the invasion of Iraq.

And what is Brzezinski saying?

Is he saying that events in the Crimea are a threat to US national security? Is he saying that the US should now feel free to apply the Monroe Doctrine everywhere across the planet, sticking our big nose wherever the president sees fit?

The trouble in the Crimea has nothing to do with the United States. We have no dog in this fight. This is about military expansion into Eurasia, this is about pipeline corridors and oil fields, this is about dismantling the Russian Federation and positioning multinational corporations and Wall Street investment banks in Asia for the new century. And, finally, this is an ego-driven crusade by an old man who wants to see his looneybin NWO global hegemony vision enacted before they cart him off on a marble slab. That’s what this is really about; the glorious new world disorder, the dystopian wetdream of thinktank patricians everywhere whose only purpose in life is to initiate wars that other-peoples-sons will have to fight.

Entering Ukraine into the corporate-western alliance is a critical part of Brzezinski’s masterplan. The basic strategy has been underway since the fall of the Berlin Wall when neoliberal carpetbaggers from the US assisted in the looting of the former Soviet state leaving Russia politically broken and economically destitute. Since then, US policy towards Russia has been overtly hostile, making every effort to encircle the oil-rich nation while positioning nuclear missile installations on its perimeter. Now Washington is using its fascist-backed coup in Ukraine to force Moscow to relinquish its grip on a region that is vital to its national security.

Here’s a brief excerpt from an interview with Stephen Cohen, professor of Russian studies and history emeritus at New York University on Monday on PBS Newshour. Cohen helps to clarify what is really going on viv a vis the US and Russia:

“What we’re watching today is the worst kind of history being made, the descent of a new Cold War divide between West and East in Europe, this time not in faraway Berlin, but right on Russia’s borders through Ukraine. That will be instability and the prospect of war for decades to come for our kids and our grandchildren. The official version is that Putin is to blame; he did this. But it simply isn’t true. This began 20 years ago when Clinton began the movement of NATO toward Russia, a movement that’s continued.

…the fundamental issue here is that, three or four years ago, Putin made absolutely clear he had two red lines…One was in the former Soviet republic of Georgia. (Putin would not allow NATO in Georgia) The other was in Ukraine. We crossed both. You got a war in Georgia in 2008, and you have got today in Ukraine because we, the United States and Europe, crossed Putin’s red line.” (PBS News Hour)

There’s no doubt who is to blame for the present conflict in Cohen’s mind. It’s Washington.

So, here we are, between a rock and a hard place: Putin cannot back down on an issue that’s crucial to national security, and Washington is more determined than ever to pull Ukraine into –what Henry Kissinger calls–”a cooperative international system.” (aka–global capitalist rule) That means there’s going to be a war.

On Thursday, Crimea MPs voted unanimously to hold a referendum on whether the region should become a part of Russia or not. The balloting will take place in 10 days although Obama has already said that he will not honor the results. Apparently, other countries need to get the green-light from Washington before they conduct their elections now. This is how ridiculous things have gotten.

In 2008, Brzezinski revealed the real motives behind US aggression in Central Asia in an article that appeared in the Huffington Post that dealt primarily with the dust up in Georgia. (where Putin deployed Russian troops to defend Russian speaking civilians in South Ossetia.) Here’s what Brzezinski had to say:

“The question the international community now confronts is how to respond to a Russia that engages in the blatant use of force with larger imperial designs in mind: to reintegrate the former Soviet space under the Kremlin’s control and to cut Western access to the Caspian Sea and Central Asia by gaining control over the Baku/Ceyhan pipeline that runs through Georgia.

In brief, the stakes are very significant. At stake is access to oil as that resource grows ever more scarce and expensive and how a major power conducts itself in our newly interdependent world, conduct that should be based on accommodation and consensus, not on brute force.

If Georgia is subverted, not only will the West be cut off from the Caspian Sea and Central Asia. We can logically anticipate that Putin, if not resisted, will use the same tactics toward the Ukraine. Putin has already made public threats against Ukraine.” (“Brzezinski: Russia’s invasion of Georgia is Reminiscent of Stalin’s attack on Finland”; Huffington Post)

Huh? It sounds a lot like Brzezinski thinks that oil should be his. Or maybe he thinks it belongs to the western oil giants; is that it?

So we’re not dealing with national security, sovereignty or spheres of influence here. What we’re really talking about is “access to oil.” Not only that, but Brzezinski is being quite blunt in his assertion that “the West” –as he calls it–has a legitimate claim to the resources on other people’s land. Where’d he come up with that one?

In another interview on Kavkacenter.com, in 2008, Brzezinski sounded the same alarm with a slightly different twist. Here’s an excerpt from the article titled ”Russia tends to destabilize Georgia”:

“Brzezinski said the United States witnessed “cases of possible threats by Russia… motivated not by some territorial disputes….but caused by intention to take control over the Baku-Ceyhan pipeline”.

“If Georgia government is destabilized, western access to Baku, Caspian Sea and further will be limited”, said Brzezinski …. he stated that Russia will try to consolidate its monopoly on these markets and will use all existing political and economic levers, including “politically motivated cessation of energy supplies” in Europe and Baltic states.

“Russia actively tends to isolate the Central Asian region from direct access to world economy, especially to energy supplies”, considers the political scientist.” (“Zbigniew Brzezinski: ”Russia tends to destabilize Georgia” kavkacenter.com)

Putin is not isolating anyone and he’s certainly not taking over anyone’s damned pipeline. He’s the president of Russia. He sells oil and makes money, that’s how the system works. It’s called capitalism. But the oil is theirs. The natural gas is theirs. The pipelines are theirs. Not ours. Get over it!

Don’t kid yourself, it’s all about oil. Oil and power. The United States imperial ambitions are thoroughly marinated in oil, access to oil, and control of oil. Without oil, there’s no empire, no dollar hegemony, no overbloated, bullyboy military throwing weaker countries against the wall and extorting tribute. Oil is the coin of the realm, the path to global domination.

Putin has audacity to think that the oil beneath Russian soil belongs to Russia. Washington wants to change his mind about that. And that’s why the situation in Ukraine is so dangerous, because the voracious thirst for oil is pushing us all towards another world war.

MIKE WHITNEY lives in Washington state. He is a contributor to Hopeless: Barack Obama and the Politics of Illusion (AK Press). Hopeless is also available in a Kindle edition. He can be reached at fergiewhitney@msn.com.

jeudi, 13 mars 2014

Honduras, principale plaque-tournante de la drogue en Amérique Centrale

Honduras, principale plaque-tournante de la drogue en Amérique Centrale
 
Quelques révélations gênantes sur l'Etat américain

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

De nouveaux documents et des témoignages d’officiels de la Drug Enforcement Administration (DEA), montrent que les histoires ''fantasmatiques'' concernant le gouvernement américain qui importerait officieusement de la cocaïne sont vraies. Une enquête faite au Mexique a prouvé que le gouvernement américain a autorisé le plus important des cartels de la drogue de ce pays, Sinaloa, d’opérer sans crainte de persécutions. 


 

Ce groupe est responsable de 80% de la cocaïne qui entre aux Etats-Unis par Chicago. En échange, les leaders de Sinaloa donneraient des informations à la DEA sur les gangs rivaux de la drogue, histoire de justifier leur présence au Mexique. En plus de Chicago, le groupe Sinaloa maintient des opérations de cocaïne dans plusieurs des plus grandes villes américaines. Des déclarations écrites furent faites au tribunal de district de Chicago, confirmant l’alliance de la DEA et du plus gros cartel de la drogue mexicain. Ces témoignages écrits et révélés sous serment montrent des officiels de la DEA rencontrant régulièrement des leaders du cartel Sinaloa plus de 50 fois entre 2000 et 2012. Le trafic autorisé par la DEA remonterait au début de l’administration de W. Bush et cela continuerait sous la présidence d’Obama. 


Un des leaders du groupe, Vincente Zambada-Niebla, affirme que le gouvernement américain a fait envoyer des armes au cartel Sinaloa. D’après d'autres révélations, ce furent ces armes qui furent à l’origine du scandale de l’Opération Fast and Furious qui vit le bureau américain du Tabac de l’Alcool et des Armes, l’organisme fédéral qui gère ces trois produits, vendre des armes au Mexique, armes qui se retrouvèrent ensuite dans les mains du cartel de la drogue ! Ces armes automatiques avaient malencontreusement “disparues” durant une opération anti-drogue commandée par le ministre de la justice, Eric Holder puis elles réapparurent aux mains des membres du cartel pour cette fois-ci tuer des agents fédéraux gardes-frontière. Cette toute dernière preuve a scandalisé fortement l'opinion publique américaine et ce scandale politique implique à la fois les gouvernements républicain et démocrate. 
Ainsi, des armes achetées pour l’armée américaine auraient été envoyées au cartel de la drogue pour finalement tuer des agents américains ! En fait, nous avons été le témoin direct au Pérou des mêmes turpitudes de la DEA et un agent de l'agence américaine nous l'avait discrètement confirmé. L'argent de la cocaïne est vital pour le cash de la bourse de New York. Nous avons eu l'occasion de ''visiter'' une ''base'' souterraine de narcos au Pérou étrangement bien équipée avec du matériel militaire américain d'observation et de détection. 


Ces dérives américaines sur la cocaïne en Amérique latine nous rappellent les atterrissages nocturnes en provenance d'Afghanistan sur la grande base américaine du Kosovo, les ballets d'avion cargo du Vietnam et encore, autre témoignage personnel, une certaine connexion tamoul pour la drogue avec la CIA pendant le conflit sri-lankais. Un autre bon exemple reste le Honduras qui, après le coup d’état du 28 juin 2009 exécuté avec la complicité du gouvernement étasunien et les élections truquées du 24 novembre 2013, paraît être de plus en plus miné de l'intérieur par de pseudos processus électoraux conçus pour le rétablissement de la soi-disant ''institutionnalité'' démocratique et qui ont été l'objet de fraudes manifestes. Ainsi, aux Honduras, la communauté internationale (CELAC, OEA et UE incluses) qui s’étaient opposées à l'autoritarisme de Roberto Michelleti, semblent maintenant très bien s'accommoder de Pepe Lobo, le nouvel homme fort du pays qui gouverne par la persécution, la terreur et les massacres collectifs. D'ailleurs, une quantité croissante de veuves et d’orphelins en sont maintenant à se réfugier comme au bon vieux temps des dictatures latinos dans les églises. Dans l'indifférence internationale générale, le pays est en pleine désintégration sociale. Or, n'oublions pas que le Honduras représente la première intervention nord-américaine directe de « basse intensité » en Amérique latine du vingt et unième siècle, en sorte pour les States, le modèle sans doute de sa politique latino !


En fait les USA auraient tissé de longue date des liens avec le plus grand cartel de la drogue du Honduras et  le gouvernement américain ne semble pas du tout vouloir perdre le contrôle du territoire hondurien parce que c'est à partir de là, que se distribuerait le flux dynamique régional et continental de l’industrie du narcotrafic. L'industrie de la drogue injecte d’immenses quantités de dollars frais dans le système bancaire nord-américain aujourd'hui en pleine phase critique. Sans les dollars du narcotrafic ou les bénéfices de l’industrie de l’armement qui descendent vers le Sud, l’économie yankee se serait depuis longtemps écroulée. C’est pour cela que le gouvernement étasunien s’est pratiquement converti dans le cartel de la drogue le plus étendu et terrorisant du Honduras, qui n’admet aucune concurrence et encore moins d’opposition mais doit tout de même affronter la concurrence des Zétas et des groupes colombiens. Comme par hasard d'ailleurs, le cartel du Honduras que défendraient les USA est lié à celui de Sinaloa au Mexique en sorte qu'on a bien l'impression que comme pour l'économie réelle, les Américains organisent par alliances économiques et zones de libre-échange, le trafic de cocaïne dans le monde. 


Dans de nombreuses régions d'Amérique latine comme dans le triangle d'Or ou en Afghanistan, le combat américain n’est ni pour la démocratie, ni contre le communisme. Il est pour le contrôle total d'un espace narco-militaire. Diluer l’état narco-militaire, c'est pour la DEA la véritable menace. A présent, sur le territoire chaotique et sanglant du Honduras, le cartel étasunien contrôle la quasi-totalité des églises (par les groupes évangéliques) et la coopération internationale se réduit à celle de l’USAID. Tout le système électoral et judiciaire hondurien est aux mains du cartel géré indirectement par les Etats-Unis. Pour mémoire rappelons que les forces antidrogues naissantes du Honduras s'étaient risquées sans autorisation de la DEA, à abattre en 2012 une narco-avionnette qui se dirigeait vers le Nord. Quelques semaines après, le gouvernement nord-américain retirait son radar antidrogue, installé dans la partie nord-orientale du Honduras, rendant ainsi aveugle les Forces Aériennes du Honduras (FAH). Quant au chef des forces aériennes honduriennes, il fut aussitôt destitué et mis à la retraite ! En fait, les militaires honduriens avaient pris l'initiative d’abattre deux avions suspects de transporter de la drogue en violation des accords avec les Etats-Unis. Cet accord interdit pourtant de dérouter des avions civils. Les militaires étasuniens menaient alors une opération anti-narco conjointe avec les Honduriens mais lorsque les avionnettes en question furent détournées, aucun agent de la DEA n’était curieusement présent !


Le Honduras est la principale plaque-tournante de la drogue en Amérique Centrale. 80% du trafic de cocaïne y transite. Le Honduras est une première escale pour 87% des avionnettes qui transportent la cocaïne depuis le Sud. Et bien que le Mexique conserve la majeure partie de l’attention de la guerre du narcotrafic, le Honduras connaît tout de même le taux d’homicide le plus élevé au monde, 82 pour chaque 100 000 habitants. Honduras, Mexique, Afghanistan…trafic de drogue, les Etats-Unis sont toujours présents.

 

Robert Taft and His Forgotten "Isolationism"

Robert Taft and His Forgotten "Isolationism"

By

Mises.org

Ex: http://www.lewrockwell.com

taft.jpgRepublicans are today almost always fervent supporters of big military budgets and an interventionist foreign policy.

But many Republicans forget a period before and after World War II when dozens of Republican lawmakers were against military alliances and a save-the-world American foreign policy. They ignore a time when many of their predecessors were called isolationists. Later, these Cold War isolationists criticized an interventionist foreign policy. They were sometimes labeled “apologists” for Moscow. The accurate term for these forgotten Republicans is “non-interventionists.” One of the leaders of the isolationists/non-interventionists was Republican Senator Robert Alphonso Taft (1889-1953).

Taft is now a forgotten Republican, but in the 1940s and 1950s he was known as “Mr. Republican.” Taft has few scions in the modern GOP.

Still, echoes of Taft recently re-surfaced, even though many of the people subscribing to these ideas had never heard of Taft. Millions of Americans inadvertently became “isolationists” for a short period. After President Obama suggested that the United States should start bombing Syria, they flooded Washington with communications, insisting that we stay out. Taft likely would have been delighted. He believed that when foreign policy issues were extensively debated by the public the potential for war declined.

However, “most Republicans,” Wall Street Journal columnist Bret Stephens recently wrote during the Syrian debate, “don’t want to become again the party of isolationists.” Nevertheless, Taft has been acclaimed as one of the great leaders of the modern Republican Party by numerous historians. He represented a GOP wing that embraced a peaceful way of engaging the world. This was a philosophy that once was very popular with most Americans. Still, the John McCain/Mitch McConnell rationale for still another American military intervention was that “the prestige of the presidency” would be hurt if President Obama backed down.

Taft viewed the prestige of the presidency and the world in a different way. He was not only a critic of big federal budgets, he frequently complained about defense spending after WWII. Taft consistently warned of the tragic nature of war, saying “[w]e should never forget what an awful catastrophe war is.”

Taft also warned of the long term domestic effects of following an imperial foreign policy. “Just as our nation can be destroyed by war it can also be destroyed by a political or economic policy at home which destroys liberty or breaks down the fiscal and economic structure of the United States,” Taft wrote in his only published book, A Foreign Policy for Americans. Taft continued: “We cannot adopt a foreign policy which gives away all of our people’s earnings or imposes such a tremendous burden on the individual American as, in effect, to destroy his incentive and his ability to increase production and productivity and his standard of living.”

Once committed to an interventionist foreign policy. Taft believed defense spending would stay at permanently high levels if the United States entered into military alliances. The use of U.S military power, he said, should be very limited.

“I do not believe any policy which has behind it the threat of military force is justified as part of the basic foreign policy of the United States except to defend the liberty of our people,” Taft wroteIt is that comment, along with his 1949 vote against joining NATO, which explains why Taft is usually cited by Republicans today as an example of the so-called bad old days. Taft also didn’t want the United States to have a peacetime draft. The domestic consequences of an aggressive foreign policy, he warned, would lead to the curtailment of civil liberties.

Taft scholar Professor John Moser of Ashland University writes that Taft believed that war tended to concentrate power in the hands of the central state. It threatened, Taft believed, “the cherished American ideals of limited government and separation of powers.” It reduced the powers of state and local governments, Taft said. Decentralized government, Taft held, was one of the guarantees of liberty. Moser also wrote that Taft had an “innate anti-militarism.”

Centralization would be furthered by the American state entering into military alliances, Taft said. By turning its back on its non-interventionist history, the nation would be bogged down in needless wars.

Taft also had an innate decency. He opposed war-crime trials and criticized the War Department’s jailing of Japanese-Americans during WWII. Taft called the treatment of Japanese Americans the product of “the sloppiest criminal law I have read or seen anywhere,” according to Secretary Stimson by Richard N. Current.

Who was Robert Taft? The son of a president and U.S. Supreme Court justice, Taft was elected in 1938 to the Senate from Ohio. Beginning his congressional career as a critic of FDR’s New Deal, he would warn of the dangers of an aggressive foreign policy. Taft opposed FDR’s backdoor foreign policy just before WWII.

This was a policy in which FDR proclaimed America’s intent to stay out of European wars—clearly a policy favored by most Americans in the late 1930s and early 1940s as shown in public opinion polls—while he privately supported the British. He also often ignored Congress while his policy became deliberately provocative.

After World War II, Taft ended his career by questioning the Truman Doctrine—which committed the United States to opposing communism in Greece and Turkey as well as almost anywhere else—and later urged president Dwight Eisenhower not to send troops to Indochina to save the French. Their Asian empire was collapsing in the early 1950s. Although initially supportive of President Truman in the Korean War, Taft later complained that the president had never asked for Congressional authorization in sending troops into war. Taft also questioned the legitimacy of the UN resolution calling for American intervention.

Taft hated the term “isolationist,” but said he accepted it if it meant “isolating the United States from the wars of Europe.” Still, isolationism was a sentiment that was in the political mainstream through a large part of the 20th century. Taft was three times a failed aspirant for his party’s presidential nomination. His last try was in 1952. The GOP’s internationalist wing triumphed, giving the nomination to Eisenhower. Here was a turning point in American history. “Taft,” wrote Michael Burleigh in Small Wars, Faraway Places, was a “serious anti-interventionist presidential candidate.”

Taft also complained of a modern presidency with seemingly unlimited powers. By contrast, Taft believed America should continue its historic no-military-alliance policy as stated in George Washington’s Farewell Address.

Taft also criticized bipartisan support for aggressive American foreign policy. Taft, in a debate that would recur prior to numerous wars, argued that a president’s foreign policy should face the same political constraints as his domestic policy. “There are some who say politics should stop at the water’s edge, and that nation must present a united front. I do not agree,” Taft said in a radio address in September 1939.

Taft also warned that the United States, supposedly trying to help struggling democracies and fight totalitarian regimes after WWII, could easily slip into the 19th-century role of the British Empire. The United States, Taft said, could become the self-appointed world policeman, a new John Bull (Novelist Washington Irving had written in his sketch John Bull, “He [John Bull] is continually volunteering his services to settle his neighbors’ affairs and take it in great dudgeon if they engage in any matter of consequence without asking his advice.”)

Many years later, amongst the angst caused by the Vietnam War, a few Americans did start to reconsider Taft. It was Washington Post columnist Nicholas von Hoffman who aptly described Taft’s so-called isolationism after it was repeatedly dismissed.

“It is a full generation later,” von Hoffman wrote, “and it turns out that Taft was right on every question all the way from inflation to the terrible demoralization of the troops.” He noted that Dean Acheson in the 1970s, still condemned isolationism and President Nixon disparaged Taft’s foreign policy. Von Hoffman concluded both were wrong.

Taft’s foreign policy, the columnist said, “was a way to defend the country without destroying it, a way to be part of the world without running it.” It’s time for a reconsideration of this forgotten Republican.

China's Xi Jinping urges US to show restraint over Ukrainian crisis

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China's Xi Jinping urges US to show restraint over Ukrainian crisis

Ex: http://www.geopolitica.ru

China feels that all parties related to the situation in Ukraine should show restraint to avoid fomenting tension, the President of the People’s Republic of China, Xi Jinping, said in a statement. "China has taken an unbiased and fair stand on Ukraine’s issue. The situation in Ukraine is involved, so all parties should retain composure and show restraint, to prevent tension from making another upward spiral”, the Chinese leader said in a telephone conversation with his US counterpart Barack Obama.

Xi Jinping pointed out that the crisis should be settled politically and diplomatically. He said he hoped that all the parties interested would be able to reconcile their differences in a proper way, through contact and consultation, and would bend every effort to find a political solution to the problem.

President Xi said the situation in Ukraine is "highly complicated and sensitive," which "seems to be accidental, (but) has the elements of the inevitable."

He added that China believes Russia can "push for the political settlement of the issue so as to safeguard regional and world peace and stability" and he "supports proposals and mediation efforts of the international community that are conducive to the reduction of tension."

"China is open for support for any proposal or project that would help mitigate the situation in Ukraine, China is prepared to remain in contact with the United States and other parties interested”, the Chinese President said.

The Xinhua news agency said earlier in a comment that Ukraine is yet another example for one and all to see of how one big country has broken into pieces due to the unmannerly and egoistic conduct of the West.

lundi, 10 mars 2014

Le origini interne della strategia geopolitica statunitense

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Le origini interne della strategia geopolitica statunitense

di Giulia Micheletti

Fonte: eurasia [scheda fonte]

 

“[…] ma se dobbiamo usare la forza, è perché noi siamo l’America: siamo la nazione indispensabile.”

Le parole di Madeleine Albright, Segretario di Stato durante la seconda amministrazione Clinton, sono state analizzate, criticate, citate in innumerevoli articoli, saggi e libri sugli Stati Uniti. Sebbene estrapolata dal contesto in cui venne usata, questa frase descrive con grande precisione e puntualità non solo il pensiero comune retrostante la politica estera statunitense, ma anche e soprattutto una visione del mondo, unica nella storia delle relazioni internazionali contemporanea.
È inoltre un buon punto di partenza per ripensare la strategia geopolitica degli Stati Uniti, visualizzandola come prodotto di processi più interni che internazionali. Le teorie classiche delle relazioni internazionali considerano solo Stati e organizzazioni come agenti che interagiscono con la struttura internazionale. Poco spazio è dedicato all’analisi dei processi formativi di politica estera, considerata variabile indipendente e non rilevante a fini esplicativi e di teorizzazione. Utilizzando invece l’analisi della politica estera si può comprendere la genesi e la natura della politica estera di un singolo Paese, e come agisce sul campo internazionale. Esaminando le variabili che intervengono nei processi decisionali, si può interpretare l’azione esterna degli Stati Uniti, e la loro postura geopolitica, come risultato di dinamiche e modelli comportamentali domestici. Si può dunque ipotizzare che, utilizzando le teorie dell’analisi della politica estera, e particolarmente il modello della rivalità burocratica e il modello del processo decisionale elitario, si possano meglio comprendere le difficoltà che gli Stati Uniti incontrano nell’operare un riassetto strategico e geopolitico che vada oltre schemi decisionali residui della Guerra Fredda.

 

Uno di questi residui cognitivi ed emotivi è perfettamente riflesso nelle parole della Albright: gli Stati Uniti si sono assunti il compito di “poliziotto del mondo”, e nella coscienza collettiva statunitense la percezione di essere “eccezionali” è forte e ben radicata. L’eccezionalismo americano è un concetto fondamentale per l’identità statunitense: un Paese nato da una guerra di liberazione coloniale non può non essere destinato, agli occhi dei cittadini, a essere un modello di libertà per il resto del mondo e ad avere la missione di rimodellare il mondo a propria immagine. È da quest’idea di “eccezionalità” che deriva la propensione “missionaria” degli Stati Uniti di promozione della democrazia; né d’altro canto è sorprendente che da essa derivi anche un’enfasi persistente sulla propria supremazia nell’ordine globale. Le ultime due affermazioni sono tra di loro collegate: un Paese eccezionale, che, secondo l’ottica occidentale, godrebbe del miglior sistema democratico del mondo, ha non solo la responsabilità di essere un buon esempio per gli altri Paesi, ma ha anche la responsabilità di controllare e sorvegliare l’ordine internazionale. Non è dunque un caso che in ogni National Security Strategy, il documento che delinea l’indirizzo strategico statunitense, obiettivo costante è il mantenimento dell’influenza globale (intesa sia come soft power che come tradizionale proiezione del potere) degli Stati Uniti; influenza che garantirebbe, dunque, autorità agli Stati Uniti e permetterebbe loro di legittimare le proprie azioni a livello internazionale.

 

Questo particolare modo di concepire se stessi e la realtà internazionale spiega l’atteggiamento unilaterale che gli Stati Uniti privilegiano negli affari internazionali: gli interventi internazionali, le guerre in Iraq e in Afghanistan, la gestione ambigua e discontinua della questione iraniana, e una certa propensione a considerare con distacco le regole e normative imposte dalla struttura internazionale. Certi atti di politica estera possono essere interpretati come sintomi di imperialismo o effetti di una cultura politica realista; si può invece ipotizzare che la costanza e la coerenza di tali atti sia dovuta a un mancato ripensamento di schemi cognitivi e interpretativi. Ciò avviene a causa di modalità di decisione disfunzionali che hanno luogo a livello dell’esecutivo, e in particolare nei gruppi e dipartimenti burocratici preposti a definire la politica estera statunitense.

 

Molto è stato scritto in tempi recenti sui cosiddetti BRICS, sulla loro ascesa nell’arena internazionale, sul ruolo che in essa possano avere, e sull’incertezza che Paesi come la Cina, la Russia o anche il Brasile possano accettare di entrare a far parte di una struttura internazionale la cui architettura è di origine prevalentemente statunitense. Questo dibattito è spia di un processo in atto, di cui difficilmente si potrà invertire la rotta: il passaggio da un sistema unilaterale a un sistema multilaterale. Questo passaggio comporta sicuramente una nuova dimensione diplomatica, che sia inclusiva e negoziale, nell’approccio agli affari internazionali; potrebbe comportare una ridefinizione delle norme che ne regolano lo svolgimento. La politica estera statunitense nell’ultima decade ha segnalato una certa confusione riguardo a questo processo: la “dottrina Bush” era su un versante completamente unilateralista, mentre l’amministrazione Obama ha prodotto dei cambiamenti, ma non ha chiarito il ruolo degli Stati Uniti in un nuovo mondo multilaterale. La mancanza di chiarezza sul ruolo statunitense (nazione indispensabile o partner multilaterale?) ha impedito un serio ripensamento della postura geopolitica e strategica degli Stati Uniti: in questo senso il pivot verso l’Asia è la ripetizione di un vecchio schema, che ha come obiettivo il mantenimento di una posizione di supremazia, mascherato da cambiamento strategico. Gli Stati Uniti si muovono sullo scacchiere internazionale secondo una logica da Guerra Fredda, che impone supremazia militare ed economica e strategie regionali tese a proteggere incondizionatamente i Paesi alleati. Cosa impedisce un ripensamento di questo modello anacronistico di concepire le relazioni internazionali?

 

La fine della Guerra Fredda non ha solo lasciato gli Stati Uniti nella posizione di unica superpotenza globale, ma ha riportato in vita conflitti etnici, nazionali e religiosi rimasti sopiti per oltre quarant’anni. Questa situazione di micro e macro-conflittualità regionale ha lasciato perplessa una nazione entrata nella scena internazionale con la prima grande guerra, e divenuta superpotenza dopo la seconda: l’approccio statunitense è sempre stato globale, non regionale. La difficoltà nell’interpretare fenomeni vecchi e nuovi, slegati da un contesto di balance of power internazionale, ha causato una grande confusione strategica negli anni ’90, confusione che è solo peggiorata dopo l’attacco terroristico dell’11 settembre 2001. Incapaci di interpretare il terrorismo come un fenomeno tattico, e non strategico, gli Stati Uniti lo hanno sostituito al comunismo come nuova minaccia esistenziale e hanno dato il via alla disastrosa politica mediorientale di inizio millennio. Il contesto mediorientale si presta bene all’analisi di una politica estera restia a ripensamenti strategici e ideologici, poiché alla difficoltà di creare un nuovo ruolo per gli Stati Uniti nella regione si aggiunge un radicato “orientalismo” come ulteriore complicanza. Il concetto di orientalismo, sviluppato dal teorico post-colonialista Edward Said, ripensa la contraddizione tra Est e Ovest interpretandola come il risultato di una distorsione intellettuale operata da scrittori, teorici e politici occidentali, i quali hanno contribuito a creare una percezione dell’Oriente (e del Medio Oriente) come insieme di realtà “altre”, stereotipate e immutabili. L’orientalismo americano, ben presente nella coscienza collettiva dei gruppi decisionali, segue questa teorizzazione classica e vi aggiunge elementi di profonda sfiducia e diffidenza nei confronti della religione islamica.

 

Vecchi schemi cognitivi sono dunque vivi e persistenti nella politica estera statunitense. La difficoltà nel sostituirli trova una spiegazione nel particolare modello decisionale adottato dagli Stati Uniti, modello che esalta la funzione dell’esecutivo, in primo luogo nella figura del presidente, e ne incoraggia la natura elitaria, favorendo dunque fenomeni come rivalità burocratiche e “groupthink”. Combinati con la pervicacia del Congresso nella difesa della natura “eccezionale” degli Stati Uniti, questi modelli possono gettare luce sulle modalità disfunzionali con cui la politica estera viene decisa e dunque, di conseguenza, su quanto la stessa politica estera sia, una volta implementata, fallace o fallimentare.

 

Il concetto di groupthink è stato elaborato da Graham Allison nel 1969, e prende come esempio la crisi missilistica cubana per esaminare le dinamiche decisionali in un gruppo elitario. In questo modello, gli individui che operano in un gruppo ristretto tendono a conformarsi al pensiero maggioritario, eliminando l’elaborazione critica e la valutazione oggettiva dei dati. Diverse variabili intervengono in questo processo, e il suo risultato dipende anche dalla personalità del presidente, dall’accessibilità o meno di agenti esterni al gruppo, dal tipo di gerarchie che si stabiliscono e dalla sua struttura interna. Questo modello è utile soprattutto in caso di crisi internazionali, dove il potere è nelle mani del presidente e del suo entourage, che consiglia e fornisce informazioni. La presenza di groupthink è più probabile in gruppi coesi, ed è stato notato che il modello si adatta bene all’esecutivo statunitense. Ovviamente i consiglieri presidenziali sono stakeholder nel gruppo: ognuno di loro avanza la proposta che meglio si accorda con i propri interessi (siano essi politici, economici, ideologici, personali) ed entra in conflitto con gli altri. La soluzione di questo conflitto può essere il compromesso, o la paralisi decisionale, in casi di minore coesione interna. Se il gruppo è invece più coeso, la soluzione di politica estera è spesso una decisione maggioritaria. Dunque la conformità, o il minimo comun denominatore, determinano la politica estera: in entrambi i casi il dissenso e la ricerca di nuovi metodi e interpretazioni sono ostacolati dal groupthink.

 

Il modello della decisione politica elitaria spiega molte delle decisioni prese dagli Stati Uniti riguardo la regione mediorientale. Nel suo ultimo libro, Fawaz Gerges pone l’accento sulla cronica mancanza di esperti di area nell’entourage presidenziale. Ciò è vero per ogni area del mondo, e dunque anche per il Medio Oriente; cosa comporta per lo sviluppo di una politica estera efficace? Gli esperti di area conoscono le sfaccettature e le dinamiche di una regione, e sarebbero dunque in grado di fornire una valutazione corretta delle informazioni e di suggerire risposte complesse a problemi complessi. Rappresentano però una parte minoritaria dei gruppi decisionali, dove il prevalere di un processo decisionale conforme impedisce la ricerca di nuove soluzioni e lo sviluppo di nuove strategie.

 

Al modello del groupthink va aggiunto il modello delle rivalità burocratiche. In presenza di rivalità burocratiche, la politica estera è la soluzione o la mediazione di un conflitto tra diversi rami e dipartimenti governativi: ciascuno di essi ha un’idea precisa, e diversa, di cosa sia l’interesse nazionale e di come dovrebbe essere perseguito: da queste differenti definizioni nascono i conflitti burocratici. Il Congresso, il Dipartimento di Stato, il personale diplomatico, la comunità dell’intelligence sono spesso in conflitto con e di fronte all’esecutivo per quanto riguarda la politica estera. Un facile esempio è l’approccio alla questione del nucleare iraniano: in questo caso, il Congresso, dove la pratica del lobbismo è diffusa (in questo caso fu forte la spinta all’intervento da parte dell’American Israel Public Affairs Committee) fece pressioni per un intervento armato, durante l’amministrazione Bush, mentre la CIA e il Dipartimento di Stato si espressero duramente contro questo tipo di soluzione. Le rivalità burocratiche, in ogni caso, emergono più facilmente in contesti di rilevanza minore, quando è assente la pressione dettata dall’urgenza di una crisi internazionale. Questo tipo di modello può essere utilizzato per spiegare i contrasti che spesso dividono esecutivo e Congresso, e può spiegare l’estrema riluttanza da parte di quest’ultimo a partecipare alla stesura di norme internazionali, e di conseguenza a rispettarle. Innumerevoli trattati, che diplomatici statunitensi hanno contribuito a redigere, non sono mai stati ratificati dal Congresso, una mancanza giustificata da una presunta minaccia alla sovranità nazionale degli Stati Uniti. Sembra dunque logico affermare che il Congresso crede prioritario il mantenimento dello status di nazione super partes nel consesso internazionale.

 

Unendo le due teorie, emerge la grande complessità del processo decisionale di politica estera statunitense. La rivalità tra Congresso ed esecutivo, aggravata nell’ultimo decennio dall’inasprimento della lotta partitica, è parte della difficoltà nel generare una postura geopolitica corretta: la supremazia statunitense e la superiorità alle regole internazionali mal si adattano a uno scenario globale multilaterale. A questo malfunzionamento politico si aggiungono gli effetti del groupthink e l’impatto deviante che hanno sull’elaborazione di una politica estera efficace e dinamica. Conformità, mancata elaborazione critica, difetti di informazione e persistenza di schemi cognitivi usurati guidano la politica estera seguendo schemi di comportamento familiari e non problematici. Nuove soluzioni, originate da schemi cognitivi rinnovati, non sono né cercate né trovate.

 

La strategia geopolitica statunitense può dunque essere interpretata come prodotto di processi domestici. È a causa loro che gli Stati Uniti faticano a ridefinire l’idea di se stessi e del loro ruolo nel mondo e, di conseguenza, ad adottare una nuova visione strategica che tenga conto delle esigenze e dei problemi di un mondo multipolare.

 

*Giulia Micheletti è laureata in Geopolitics and Grand Strategy presso la University of Sussex


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

Un rapport officiel alarmant sur la situation des droits-de-l’homme aux États-Unis

chine, états-unis, droits de l'homme, politique internationale,

La Chine vient de publier un rapport officiel alarmant sur la situation des droits-de-l’homme aux États-Unis

Ex: http://aucoeurdunationalisme.blogspot.com
 
Scandalisée des leçons de morale que les dirigeants américains ont l’audace de faire à la planète entière, la République Populaire de Chine a publié, le 28 février 2014, un rapport officiel alarmant sur la situation des droits-de-l’homme aux États-unis.
 
Ce rapport a été rendu public mondialement par l’Agence de presse chinoise Xinhua News.

 

 

Bien entendu, aucun des médias français de grande diffusion n’a jugé utile d’en informer les Français, alors qu’ils sont si prompts, dans le sens inverse, à faire constamment état de la situation des droits de l’Homme en Chine.C’est à mon avis une raison supplémentaire pour porter attention à ce document.
 
BEIJING, 28 février (Xinhua) — La Chine a répondu vendredi aux critiques et aux commentaires irresponsables des États-Unis sur sa situation des droits de l’homme en publiant un rapport sur les problèmes liés aux droits de l’homme aux États-Unis.
 
Un document intitulé “L’État des droits de l’homme aux États-Unis en 2013” a été publié par le Bureau de l’information du Conseil des Affaires d’État (gouvernement chinois) en réponse aux Rapports sur les pratiques des pays en matière de droits de l’homme en 2013 publiés jeudi par le Département d’État américain.
 
Dans son rapport, la Chine assure que de sérieux problèmes ont persisté l’année dernière aux États-Unis concernant les droits de l’homme et précise que la situation s’est même détériorée dans de nombreux domaines.
 
Se posant en “juge mondial des droits de l’homme”, le gouvernement américain a, de nouveau, “effectué des attaques arbitraires et prononcé des commentaires irresponsables” sur la situation des droits de l’homme dans près de 200 pays et régions, explique le rapport chinois.
 
“Cependant, les États-Unis ont pris soin d’éviter de faire état de leurs propres problèmes dans le domaine des droits de l’homme”, souligne-t-il.

 

LE MONDE À TRAVERS PRISM
 
Le document chinois qualifie le programme américain PRISM, qui exerce une vaste surveillance à long terme aux États-Unis et à l’étranger, de “violation flagrante du droit international” et estime que ce programme “porte gravement atteinte aux droits de l’homme”.
 
Les services de renseignement américains, s’appuyant sur les données fournies par les entreprises des secteurs de l’Internet et des télécommunications, dont Microsoft, Google, Apple, Facebook et Yahoo, suivent ainsi les contacts privés et les activités sociales des citoyens américains.

 

ROBOTS TUEURS ET CONVENTIONS NON RATIFIÉES

 

Le rapport pointe également du doigt le grand nombre de civils tués durant les fréquents raids de drones américains dans des pays tels que le Pakistan et le Yémen.
 
La partie américaine a mené 376 attaques de drones au Pakistan depuis 2004, tuant 926 civils, selon le rapport.
 
À ce jour, les États-Unis n’ont toujours pas ratifié ou participé à une série de conventions clés des Nations unies sur les droits de l’homme, notamment le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, la Convention relative aux droits de l’enfant et la Convention relative aux droits des personnes handicapées, rappelle le rapport.
 
SANCTIONS CRUELLES ET EXCEPTIONNELLES

 

La mise à l’isolement est populaire dans le système carcéral américain, critique le rapport.
 
Le pays compte quelque 8.000 prisonniers placés en isolement, dans des cellules exiguës, mal ventilées et ayant peu ou pas de lumière naturelle. Certains sont même incarcérés ainsi depuis plus de 40 ans.
 
VIOLENCES PAR ARMES À FEU
 
Le culte américain des armes à feu engendre de la violence et fait chaque année 11.000 morts dans le pays.
 
Le rapport cite les statistiques du FBI expliquant que les armes à feu ont été utilisées dans 69,3% des homicides, 41% des braquages et 21,8% des agressions graves.
 
“En 2013, 137 personnes sont mortes dans 30 tueries de masse aux États-Unis”, précise le rapport.
 
CHÔMAGE ET PERSONNES SANS DOMICILE
 
“Les États-Unis restent confrontés à une situation difficile en matière d’emploi, alors que le taux de chômage du pays reste élevé”, précise le rapport.
 
D’après le document, le taux de chômage chez les ménages à faibles revenus a atteint 21%, tandis que le nombre de sans-abri a augmenté de 16% entre 2011 et 2013.
 
“Il existe également un grand nombre d’enfants travaillant dans le secteur agricole aux États-Unis, et leur santé physique et mentale a été gravement atteinte”, indique le rapport.
 
Le rapport de vendredi est la 15e édition annuelle publiée par la Chine en réponse aux accusations américaines.
 
 
CONCLUSION : UN NOUVEAU SYMPTÔME DU DÉCLIN RELATIF DES ÉTATS-UNIS
 
La publication par le gouvernement chinois de ce rapport très sévère sur la situation des droits de l’homme aux États-Unis me semble intéressante à deux égards :
1°) les faits qui sont énumérés dans le rapport officiel de Pékin sont en effet très graves
 
Bien entendu, je n’ignore pas que la situation des droits de l’homme en Chine laisse éminemment à désirer et qu’elle y est certainement plus mauvaise qu’aux États-Unis.
 
Il n’en demeure pas moins que les problèmes soulignés par Pékin sur la situation des droits de l’homme aux États-Unis sont bien réels et très graves. Et il est d’autant plus légitime de s’en préoccuper que les États-Unis prétendent par ailleurs être le juge planétaire suprême en la matière !
 
On notera d’ailleurs que le rapport de Pékin est incomplet puisqu’il ne mentionne pas la question de la peine de mort, appliquée de façon massive aux États-Unis… comme en Chine et en Arabie saoudite.
 
Il n’y a d’ailleurs pas que le gouvernement chinois qui s’émeut de la dégradation continue de la situation des droits de l’homme aux États-Unis.
 
Par exemple, dans son classement annuel de la liberté de la presse dans le monde, l’association RSF a fait dégringoler les États-Unis de 13 places en un an, du 30e au 43e rang mondial.
 
L’association dénonce “la chasse aux sources et aux lanceurs d’alerte” et précise : “L’année 2013 a connu un pic en termes de pression sur les journalistes et leurs sources”. La condamnation du soldat Bradley Manning à 35 ans de prison pour avoir transmis à WikiLeaks des milliers de documents, ou la traque d’Edward Snowden, à l’origine du scandale sur les écoutes menées par l’agence nationale de sécurité américaine NSA, “sont autant d’avertissements à ceux qui oseraient livrer des informations dites sensibles, mais d’intérêt public avéré, à la connaissance du plus grand nombre”.
 
 
Autre exemple, l’ancien président américain James (Jimmy) Carter en personne a fait sensation l’an dernier, en affirmant notamment que “la démocratie américaine ne fonctionne plus”.[ source : http://rt.com/usa/carter-comment-nsa-snowden-261 ]
 
2°) le fait même que le gouvernement chinois publie et présente mondialement ce rapport en dit long sur le déclin de la domination américaine et de sa prétendue supériorité morale sur le monde.
 
C’est sans doute l’enseignement le plus important. Le temps où Washington pouvait se donner les allure d’arbitre mondial de la démocratie et des droits de l’homme est en train d’appartenir au passé.  Ce déclin moral va irrésistiblement de pair avec le déclin relatif en termes économique, social, financier et industriel.
 
Alors que Washington est à l’origine de la déstabilisation quasi-concomitante de la Syrie, du Venezuela et de l’Ukraine, le constat de ce déclin relatif ne doit pas être perdu de vue.
 
 

vendredi, 07 mars 2014

La Russie, l’Occident, le fondamentalisme islamiste et l’Ukraine

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La Russie, l’Occident, le fondamentalisme islamiste et l’Ukraine

Entretien avec Peter Scholl-Latour

Propos recueillis par Bernhard Tomaschitz

Q.: Monsieur Scholl-Latour, en 2006 vous avez écrit un livre où vous dites que la Russie se trouve prise en tenaille entre l’OTAN, la Chine et l’Islam. Depuis la rédaction de cet ouvrage, la pression sur la Russie a-t-elle, oui ou non, augmentée?

PSL: Pour le moment je ne vois aucun conflit poindre à l’horizon entre la Chine et la Russie parce que ces deux grandes puissances sont suffisamment intelligentes pour remiser les conflits potentiels qui pourraient les opposer et qui les opposeront un jour, notamment celui qui aura pour cause la démographie chinoise en Extrême-Orient sibérien. Tant les Russes que les Chinois n’ont aucun intérêt à s’engager dans des conflits sur deux fronts avec l’Occident.

Q.: L’Occident en revanche attise les conflits; en effet, l’actualité nous montre que sa volonté de frapper Moscou a le vent en poupe...

PSL: Il est très étonnant que l’Occident adopte une attitude si hostile à la Russie actuellement. Cette hostilité vient de la personnalité de Poutine, que l’on critique sur un mode extrême. Ce ton, adopté par l’ensemble de l’Occident, relève de la pure sottise, car cet Occident se comporte comme si la Guerre Froide n’était pas terminée. Que Poutine en Russie soit un autocrate ou ne le soit pas, cela ne nous regarde pas. Sous Gorbatchev, la Russie avait fait l’expérience de la démocratie occidentale, ce qui avait été très avantageux pour l’Occident —la réunification allemande a été rendue possible à cette époque— mais absolument catastrophique pour la Russie. A cette époque-là, la démocratie et le capitalisme avaient précipité la Russie dans une misère et une incertitude jamais vues auparavant. C’est la raison pour laquelle toutes les spéculations occidentales sur une éventuelle insurrection du peuple russe contre Poutine sont pures chimères.

Q.: Comment jugez-vous les événements qui agitent actuellement l’Ukraine, voisine de l’UE?

PSL: Ce qui se passe actuellement en Ukraine est également une grosse sottise commise par l’Occident. Il est certes juste de dire que les Ukrainiens ont le droit de décider de leur propre destin, mais nous n’avons pas à nous en mêler, à déterminer le mode de cette auto-détermination. L’Occident, y compris les Européens, s’est malheureusement habitué à intervenir en tout. Et voilà que l’on soutient maintenant les diverses oppositions au Président Yanoukovitch qui, ne l’oublions pas, a tout de même été élu démocratiquement. Nous ne devons pas oublier non plus que l’Ukraine est en soi un pays déjà divisé. Nous devons plutôt espérer que les tensions qui agitent l’Ukraine ne débouchent pas sur une guerre civile.

Q.: Au début des années 1990, l’effondrement de l’Union Soviétique semblait annoncer aussi la désagrégation de la Russie. Ce danger est-il désormais conjuré?

PSL: Cette désagrégation de la Russie a commencé avec la dissolution de l’Union Soviétique car les régions, devenues indépendantes sous Gorbatchev, avaient fait partie de l’Empire des Tsars. L’Ouzbékistan actuel n’était pas, à l’époque, une conquête soviétique mais appartenait déjà à la Russie impériale. Lénine avait renoncé à d’énormes portions de territoires à l’Ouest parce qu’il croyait qu’une révolution mondiale était imminente et réunirait bien vite le tout sous la bannière rouge.

Q.: Quelle intensité la menace de l’islamisme fondamentaliste peut-elle faire peser sur la Russie, si l’on tient compte de la situation dans le Caucase du Nord?

russland-im-zangengriff-cover.jpgPSL: Les Américains commencent, petit à petit, à reconnaître le danger que représente l’islamisme, sujet principal de la politique américaine, en dépit de la montée en puissance de la Chine. Ils savent aussi que l’islamisme est bien présent en Russie aussi. Les observateurs internationaux sont conscients de cette menace parce que les peuples musulmans du Caucase ont constitué récemment des facteurs de turbulences voire des facteurs nettement belligènes. Je ne pense pas tant à la Tchétchénie aujourd’hui mais plutôt au Daghestan. Les Russes se sentent très menacés par le fondamentalisme islamique, facteur qui n’existait pas auparavant. Lorsque je visitais l’Asie centrale en 1958, le fondamentalisme n’était pas un sujet de discussion mais, entretemps, les choses ont changé par l’attitude prise par les dirigeants locaux, tous jadis hauts fonctionnaires du PCUS comme Nazarbaïev au Kazakstan. En un tourne-main, tous ces dirigeants communistes se sont mués en despotes orientaux mais ils doivent agir sous la pression de forces radicales islamistes, surtout en Ouzbékistan.

Q.: La crainte de l’islamisme ne constitue-t-elle pas le motif majeur de l’appui qu’apporte la Russie au président syrien Al-Assad?

PSL: Le soutien apporté à la Syrie repose sur plusieurs motifs: la Syrie a toujours été un allié de l’ex-Union Soviétique et les Russes n’ont aucun intérêt à ce que la Syrie tombe aux mains des extrémistes musulmans qui combattent aux côtés de l’opposition ni aux mains d’Al Qaeda qui entend créer un “Etat islamique d’Irak et de Syrie”. Obama semble lui aussi reconnaître, mais un peu tard, dans quelle mélasse il est allé patauger. Nous ne devons pas oublier que la Fédération de Russie elle-même —c’est-à-dire ce qui reste de la Russie après la désagrégation de l’Union Soviétique— abrite au moins 25 millions de musulmans. Ceux-ci n’habitent pas seulement dans les régions au Nord du Caucase mais aussi dans le centre même de la Russie, le long de la Volga. A Kazan, où les aspirations à un nationalisme tatar ne se sont pas encore faites valoir, on a édifié une gigantesque mosquée qui, en dimensions, est bien plus vaste que le Kremlin construit par Ivan le Terrible. J’ai appris qu’y oeuvraient des extrémistes musulmans. Comme d’habitude, ces derniers reçoivent le soutien de prédicateurs haineux venus d’Arabie saoudite.

Q.: Dans quelle mesure peut-on évaluer la méfiance que cultivent Poutine et bon nombre de dirigeants russes à l’endroit de l’Occident, surtout si l’on tient compte de l’élargissement de l’OTAN à l’Est?

PSL: Ils ont raison de se méfier! Comme je l’ai déjà dit, on a l’impression que la Guerre Froide n’est pas terminée. Si, à la rigueur, on peut comprendre qu’une grosse portion de l’Ukraine veut demeurer purement ukrainienne et ne pas être occupée par la Russie, directement ou indirectement, on ne doit pas oublier non plus que la Russie est née à Kiev, lorsque les autres princes russes croupissaient encore sous le joug tatar. C’est à Kiev que la Russie s’est convertie à la chrétienté orthodoxe byzantine.

Q.: Par conséquent, estimez-vous que l’UE, face à la question ukrainienne, et face à la Russie, devrait adopter une position plus souple, plus pondérée?

PSL: L’Europe ferait bien mieux de s’occuper de ses propres problèmes au lieu de chercher encore et toujours à s’étendre. On tente en Allemagne d’étendre sans cesse l’Europe alors que ce fut une bêtise gigantesque d’accepter la Roumanie et la Bulgarie dans l’UE. Et voilà que maintenant on veut aborber l’Ukraine quand l’Europe souffre déjà de son hypertrophie. Si les insurgés ukrainiens s’imposent sur la scène politique, l’Ukraine se dégagera de son partenariat étroit avec la Russie et s’orientera vers l’Europe qui, alors, s’étendra presque jusqu’à l’ancienne Stalingrad! Mais ce n’est pas là le but de la manoeuvre!

(entretien paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°6-7/2014, http://www.zurzeit.at ).

dimanche, 02 mars 2014

US Agents Incite Civil War in Venezuela

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US Agents Incite Civil War in Venezuela

Nil NIKANDROV

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
Leopoldo López, the leader of radical opposition Popular Will (El Movimiento Voluntad Popular), has taken a decision to hand himself over to government forces. What has made him do so? Upon getting the news the arrest warrant was issued, he went in hiding, then tried to escape abroad. He changed his mind after the Bolivarian National Intelligence Service (el Servicio Bolivariano de Inteligencia Nacional - SEBIN) made public a taped phone conversation. Two men from a Miami-based ultra-right emigrant group discussed the plans to physically liquidate Lopez and then shift the blame on the government of Nicolas Maduro. 

A number of terrorist groups were sent to Venezuela, they had accomplices in the ranks of Lopez’s team. The residence of US Central Intelligence Agency in Caracas knew about the terrorists’ plans. It never moved a finger to protect Lopez. He was doomed to face cold blooded and politically motivated action undertaken against him to serve the United States’ interests. Conspirators hoped this «sacred sacrifice» would give an impetus to the process of the country’s destabilization and make people hit the streets. The assassination had to cement the leading position of Enrique Capriles, an old time rival of Lopez, among the opposition ranks. 

Tensions run high in Venezuela. Lopez has created many problems for the ruling regime. At that, Diosdado Cabello Rondó, the President of the National Assembly (parliament), personally called the family of Lopez to give a warning about the imminent threat. The wife of Lopez said in an interview with CNN that she had no doubt the recording was genuine. The Lopez family knew well the people involved in the bugged conversation. Lopez was personally accompanied by Diosdado Cabello on his way to the Palace of Justice. He was given guarantees that the investigation of the events on February 12 would be just and impartial. The actions on the part of radical opposition leaders resulted in human loss of life, damage to administrative buildings and city’s infrastructure, including metro (underground). No doubt Lopez is guilty because it was him who called for «resolute actions». He is in high security prison now, the inquiry is underway. 

Talking to PDVSA (Petroleum of Venezuela, the Venezuelan state-owned oil and natural gas company - Petróleos de Venezuela, S.A.) employees, President Nicolas Maduro said that Venezuelan reactionaries, who get funds from Miami, planned to assassinate ultra-right politician Lopez, their own fellow traveler, and spark a civil war in the country. Maduro remembered that the plotters have established a multi-million fund to provide for the activities of extremists, militants and murderers. Nevertheless, he said Leopoldo Lopez will be protected. The President said his father and mother were against them (Bolivarians) but deep inside their hearts they realized that the authorities were saving their son’s life. Maduro said another group of US diplomats was expelled from the country, claiming they gave promises to grant preferential visas and used their consulate cover to infiltrate universities and incite further students’ unrest. Venezuelan Foreign Minister Elias Jaua said the three were: second secretary, Breeann Marie McCusker, and Vice Consuls Jeffrey Gordon Elsen and Kristofer Lee Clark. The expulsion does not create any serious problems for US special services using embassy cover, the operatives strength exceeds 200. Technically it is hard enough to keep them under the SEBIN surveillance. It’s not excluded that the number of diplomats will be limited to prevent subversive actions. No doubt such a step will decrease the intensiveness of the CIA and other hostile agencies operating in the country. 

Venezuelan political scholars unanimously say the United States embassy in Caracas is the main coordinating center of large-scale anti-government plot. The strategic goal of Washington is to establish control over the Venezuela’s riches – its mineral resources. The mission to be accomplished by conspirators is to shake the foundations of regime and smear its leadership, first of all President Nicolas Maduro, the successor of Hugo Chavez. It’s is becoming more evident that Washington is pursuing the goal of sparking a bloody civil war in Venezuela which would serve as a pretext for direct military intervention of the Empire. The springboards of the US armed forces Southern Command are already deployed along the Venezuelan border in Columbia, the countries of Central America and the Caribbean… 

The 4th operational fleet regularly hones its capability to block the Venezuelan coastline and prevent any attempts of the ALBA (the Bolivarian Alliance for the Peoples of Our America - Peoples’ Trade Treaty, Spanish - Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América - Tratado de los Comercios de los Pueblos) to lend a helping hand. 

The economic war has been raging since the regime of Chavez came to power, it started to pick up steam during the Maduro’s tenure. The Venezueal media reports that huge piles of counterfeited goods from Venezuela, especially food and petrol, are daily comfiscated at the border with Columbia, Gayana and Brazil. Entrepeneurs are dissatisfied with the government actions aimed at preventing the process to get out of hand. So they hide everyday life goods. According to the so called Bolivarian people’s intelligence, there are secret caches of sugar, vegetable oil, milk powder etc. The commodities are immediately confiscated and sold through Mercal, a network of state-owned shops. As a result, the arsons are on the rise, they set of fire the «people’s» shops selling goods at low prices. 

The government is opposed by Fedecámaras (the Venezuelan Federation of Chambers of Commerce (Spanish: la Federación de Cámaras y Asociaciones de Comercio y Producción de Venezuela) composed of chambers of commerce in twelve basic trade groups: banking, agriculture, commerce, construction, energy, manufacturing, media, mining, ranching, insurance, transportation, and tourism. They have their own TV channels and radio stations, newspapers and established internet-web portals. Up to 80% of media outlets belong to the opponents of the government. To no avail Chavez and Maduro tried to reach a compromise with their owners. The anti-government slander campaign never stops. Time and again influential mass media outlets follow the CIA instructions. Maduro and Diosdado Cabello regularly come under attacks, even direct threats, as they are predicted to follow the fate of Saddam Hussein and Gaddafi. The threats are tainted with fascist ideology; they are addressed to the families of Bolivarians, including children. This information terrorism is directed against all the politicians, who have fallen out of favor with the Empire, including the post-Soviet space. There is a question in Spanish often asked by internet users – what country will Maduro find safe haven in when toppled by the people’s uprising? The very same question is asked now about Ukrainian President Yanukovych. 

The law enforcement agencies prevent many attempts to create hot beds using the «Maidan technology» and «relevant Ukrainian experience» of toppling the legal government. Specially trained groups of young people are used after they receive training in Miami, Costa-Rica, Panama and other countries. Scores of burnt cars and buses, roadblocks, barricades erected…More and more often police reports tell about the crimes committed without any motivation, random shots fired at passers-by to incite public discontent because the government is unable to stop the criminals going on a rampage. Before this kind of tactics had been used by Mexico and Mexico drug cartels, now it is honed further by the US Central Intelligence Agency… 

Finally, there is a coordination of activities aimed at overthrow of governments in Venezuela, Ukraine and Russia’s allies. Could it be an attempt to take revenge for the failure in Syria? 

 

vendredi, 28 février 2014

Extension du système mondialiste

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L’ALLIANCE DU PACIFIQUE

Extension du système mondialiste

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr
 
L’Alliance du Pacifique (Chili, Pérou, Colombie, Mexique) a été le cadre, début février, d’une signature commune pour éliminer, entre eux, les droits de douane. Juan Manuel Santos, président de la République de Colombie, partisan de l’alliance avec les Etats-Unis, a immédiatement affirmé que le développement de la région en serait favorisé. Cette Alliance pèse 215 millions d’habitants et obéit à la logique des regroupements promue par les organismes financiers.

Qui a intérêt aux regroupements ?

L’intégration recherchée a rarement des bases géopolitiques ou culturelles. Dans les accords de libre-échange, les produits industriels qui sont contrôlés par les multinationales n’ont pas besoin d’être protégés par des droits de douane. Entre les normes, les brevets, le conseil, les subventions de toutes sortes, le produit rapporte suffisamment. Les pays d’Amérique Latine, ayant peu investi dans la recherche et l’éducation sont facilement convaincus d’ouvrir leurs frontières pour contribuer, modestement, à une phase non essentielle d’élaboration d’un produit (exemple : l’aviation). Un pays perd lentement et sûrement la maîtrise de son destin et se retrouve désarticulé comme un puzzle renversé. L’Organisation Mondiale du Commerce se charge d’ailleurs de détruire ce qui reste de politique de développement endogène. Elle offre aux multinationales la possibilité de vassaliser tranquillement les pays de l’Alliance du Pacifique en imposant la vente des activités économiques.
 
Un mécano sans finalités.

 
Les membres de l’Alliance du Pacifique se vantent toujours d’attirer des investissements étrangers. Pour compenser l’influence occidentale, nous avons indiqué que la Chine était en passe de devenir leur deuxième fournisseur derrière les Etats-Unis. La zone de libre-échange prévue regroupe, en plus des quatre pays de l’Alliance, l’Australie, le Canada, le Japon, la Malaisie, Singapour et le Vietnam. Qu’y-a-t-il de commun entre ces cultures, qui puisse fonder une civilisation de paix et de justice ? Rien!

Les multinationales vont et viennent, comme l’aciériste Arcelor-Mittal qui a signé un accord de cinq ans avec le groupe canadien Evrim Resources pour exploiter le minerai de fer qui pourrait encore s’exploiter au Mexique. La rédaction des accords est toujours très technique et très précise pour favoriser les procès, régulièrement gagnés par les multinationales face aux Etats. Les textes des accords de libre-échange sont systématiquement fondées sur trois négations: aucune différence entre les investisseurs (étrangers ou autochtones); aucune contrainte de transfert technologique, aucun apport obligatoire de devises, pas de consommations intermédiaires locales. Enfin, les cadres viennent du vaste monde sans aucun lien avec la culture locale. Au total, l’investissement direct ne profite pas à la communauté; les marchandises circulent sans entraves et sans vérification ; tous les autochtones sont traités avec le plus profond mépris.

La globalisation de l'économie est acceptée et votée car on  fait croire que cela aidera le reste du monde à se développer. Mais la réalité confirme que les financiers nous plongent dans la crise. Toutes les zones disparates de libre-échange créées dans le monde n’ont qu’un seul objectif : assurer des super-profits et, en passant, payer de hauts salaires à des fonctionnaires dévoués.

La génération qui vient devra en finir avec ce monde. 
 

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mardi, 25 février 2014

L’“école Hillary” (Clinton): du féminisme au Système

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L’“école Hillary” (Clinton): du féminisme au Système

Ex: http://www.dedefensa.org

 

Dans un article sur PressTV.ir (le 9 novembre 2014), Finian Cunningham, scientifique britannique devenu journaliste et commentateur de combat, et antisystème certes, aborde un thème intéressant : celui des femmes en position de pouvoir (exécutif) dans l’ensemble de sécurité nationale du système de l’américanisme, singulièrement rassemblées ces dernières années au sein du département d’État. Ces femmes se révèlent d’un extrémisme extraordinairement agressif et impudent, un extrémisme exprimé furieusement et sans frein, un extrémisme illégal par les actions qu’il engendre mais présenté avec ce qui peut paraître une sorte de “bonne conscience” et de certitude de la légitimité de leur action qui laissent loin derrière celle de leurs pairs masculins.

Cette présence de femmes dans des postes de responsabilité à la tête de la diplomatie US est évidemment une nouveauté, due aussi bien jusqu'il y a peu à l’aspect “machiste” et unisexe de cette grande démocratie moderne, particulièrement dans les affaires diplomatique et de sécurité nationale, qu’aux exigences “sociétale” désormais impératives du féminisme avec sa philosophie des quotas et du politically correct. Cunningham prend comme argument de départ l’intervention extraordinaire de Victoria Nuland (ou Nuland-Fuck : voir le 7 février 2014) dans une conversation avec l’ambassadeur Pyatt à Kiev, interceptée par des moyens techniques qui n’ont pas fini d’étonner et de préoccuper les spécialistes du genre du bloc BAO ; il ajoute celui de Wendy Sherman, n°3 du département d’État, dans la même veine de l’extrémisme, cette fois contre l’Iran.

ff_hillary_clinton1.jpg«What is it about America's women diplomats? They seem so hard and cloned – bereft of any humanity or intelligence. Presumably, these women are supposed to represent social advance for the female gender. But, far from displaying female independence, they are just a pathetic copy of the worst traits in American male politicians – aggressive, arrogant and completely arrant in their views.

»Take Victoria Nuland … […]

»Next up is Wendy Sherman, the Under Secretary for Political Affairs, who is also Washington's top negotiator in the P5+1 nuclear talks with Iran. Sherman is another flinty-eyed female specimen of the American political class, who, like Nuland, seems to have a block of ice for a heart and a frozen Popsicle for a brain. Again, like Nuland, Sherman aims to excel in her political career by sounding even more macho, morose and moronic than her male American peers.

»Last week, Sherman was giving testimony before the US Senate foreign affairs committee on the upcoming negotiations with Iran over the interim nuclear agreement. The panel was chaired by the warmongering Democrat Senator Robert Menendez, who wants to immediately ramp up more sanctions on Iran, as well as back the Israeli regime in any preemptive military strike on the Islamic Republic.

»Sherman's performance was a craven display of someone who has been brainwashed to mouth a mantra of falsehoods with no apparent ability to think for herself. It's scary that such people comprise the government of the most nuclear-armed-and-dangerous state in the world…»

Le cas de Nuland est suffisamment documenté. Celui de Wendy Sherman peut être largement renforcé par un rappel d’un article récent sur les USA et l’Iran, où nous introduisions comme exemple de l’argument développé, une intervention de Sherman particulièrement extraordinaire par son aspect suprématiste (plutôt que raciste), exposée devant une commission sénatoriale impavide, ès qualité dans son importante fonction de n°3 du département d’État. Nous écrivions le 25 novembre 2014 :

«On peut rappeler à cet égard le cas éclairant, y compris pour la façon dont sera traité cet accord avec l’Iran, de Wendy Sherman, sous-Secrétaire d’État et représentante permanente des USA aux négociations P5+1, qui se trouvait au côté de Kerry lors des négociations qui ont conduit à l’accord. Les époux Leverett, ces excellents commentateurs des questions iraniennes, avaient relevé, le 3 novembre 2013 sur leur site, l’intervention de Wendy Sherman, en octobre, au Congrès, parlant des Iraniens, “Nous savons que la tromperie fait partie de leur ADN” (“We know that deception is part of the DNA.”). Enchaînant sur cette très-édifiante illustration à la fois de notre haut niveau civilisationnel et de l’état d’esprit présidant aux relations avec l’Iran, les Leverett observaient ceci : “This statement goes beyond orientalist stereotyping; it is, in the most literal sense, racist. And it evidently was not a mere ‘slip of the tongue’: a former Obama administration senior official told us that Sherman has used such language before about Iranians.»

»If a senior U.S. government official made public statements about “deception” or some other negative character trait being “part of the DNA” of Jews, people of African origin, or most other ethnic groups, that official would—rightly—be fired or forced to resign, and would probably not be allowed back into “polite society” until after multiple groveling apologies and a long period of penance. But a senior U.S. official can make such a statement about Iranians—or almost certainly about any other ethnic group a majority of whose members are Muslim—and that’s just fine...»

Il s’agit bien, ici, de mettre en évidence l’extrémisme affiché, déclaré et développé officiellement par ces hauts fonctionnaire du genre féminin dans l’appareil de la diplomatie/de la sécurité nationale US. Les exemples sont nombreux depuis la fin de la guerre froide : Madeleine Albright, secrétaire d’État lors du deuxième mandat de l’administration Clinton, avait ouvert la voie, et de cette présence féminine, et de cet extrémisme cruel dont on parle en répondant quelque chose comme “le jeu en vaut la chandelle” à un journaliste qui l’interrogeait sur les évaluations de 500.000 enfants et nourrissons morts en Irak des suites de l’embargo de l’ONU initié par les USA. Condoleeza Rice, directrice du NSC puis secrétaire d’État montra plus de retenue entre 2001 et 2009, – on reviendra sur la signification de la chose, – mais c’est vraiment avec Hillary Clinton devenue secrétaire d’État en 2009 que s’établit la situation qu’on décrit ici. (Cela, au point qu’on peut parler d’une véritable “école Hillary” à cet égard.) Les femmes maximalistes, extrémistes, occupant des postes important au département d’État (ou au NSC, qui est dans ce cas une organisation similaire), sont en nombre respectable aujourd’hui : Susan Rice (ambassadrice à l’ONU puis directrice du NSC), Samantha Powers (ambassadrice à l’ONU), Nuland passant de la position de porte-parole à celle d’adjointe au secrétaire d’Etat pour les affaires européennes et caucasiennes, Wendy Sherman… Il s’agit de postes à haute visibilité, disposant de pouvoirs considérables, traitant d’affaires extrêmement importantes et agitées par des crises de première importance.

Un point remarquable est le mélange des genre : le féminisme, qui est d’inspiration de gauche et surtout développée chez les démocrates comme affichage de leur prétendue option progressiste et humanitaire, et l’extrémisme de tendance à la fois belliciste et humanitariste. (L’“humanitaire” désigne une forme conceptuelle vertueuse dans ce cas, l’humanitarisme devient une doctrine d’interventionnisme armée au nom de l’humanitaire que des esprits soupçonneux verraient comme un faux-nez pour l’interventionnisme pathologique et illégal, et complètement déstructurant, du bloc BAO.) Le cas Condoleeza Rice, qui était loin d’être la plus extrémiste dans l’administration Bush et qui avait été choisie essentiellement pour sa proximité avec le président, échappe au schéma général. De même ne peut-on guère la placer dans le courant “belliciste-humanitaire” (ou liberal hawks), qui est absolument la marque d’Hillary Clinton et de l’“école Hillary”. Même une Nuland, cataloguée comme neocon, et donc en théorie proche (tactiquement) du courant de l’administration Bush, ne l’est pas vraiment et doit plutôt entrer dans ce moule “belliciste-humanitaire” qui prétend absolument afficher sa philosophie “sociétale” renvoyant au féminisme et à une opinion “libérale” (“progressiste”). (Cela rejoint parfaitement le jugement de William S. Lind sur les USA (voir le 12 février 2014  : «The world has turned upside down. America, condemning and even attacking other countries to push “democracy” and Jacobinical definitions of human rights, is becoming the leader of the international Left.»)

Cette “école Hillary” est donc cantonnée à la “diplomatie” et à la nébuleuse du département d’État, mais contribuant à faire de ce département d’État un foyer extrémiste et belliciste absolument remarquable. Au contraire, il n’y a pas eu et il n’y a pas de femmes aux vrais postes de responsabilité au Pentagone, – secrétaire à la défense, adjoint au secrétaire et sous-secrétaire, les n°1, 2 et 3  – les plus hautes fonctions atteintes par des femmes étant les sous-ministères des trois armes, USAF, Army et Navy, sans réel pouvoir et aucun pouvoir politique, ou celui de sous-secrétaire pour la politique qu'occupa Michèle Flournoy, de 2009 à 2012. (Il y eut aussi le cas de Darleen A. Druyun, occupant dans les années 1990 un poste très important de direction de l’attribution des contrats, mais celui-ci restant très technique quoique d'un pouvoir important, et l’aventure de la pauvre Druyun se terminant dans la corruption et une condamnation à la prison, – comme un vulgaire “mec” [voir le 25 novembre 2004].) On a parlé un temps de Hillary Clinton comme secrétaire à la défense, mais cela n’alla pas loin ; le Pentagone est beaucoup trop soft pour ces dames, beaucoup trop prudent et réticent vis-à-vis des interventions extérieures...

En Europe, il y a quelques équivalents aux positions US dans le domaine de la sécurité nationale, mais les cas montrent un comportement d’une certaine modération, – comme Bonnano en Italie, aux affaires étrangères, – traduisant un reste de comportement traditionnel des genres, quand ceux-ci étaient encore victimes des différenciations de “sexes”. Le cas le plus remarquable à cet égard est la française Alliot-Marie (MAM pour Michelle) à la défense, qui fut une “première française” en la matière d’une femme à la tête d’un ministère régalien ayant dans son inventaire des forces nucléaires. Elle se montra excellente administratrice des forces, imposant son autorité, mais surtout elle montra une maestria diplomatique dans un sens opposé à ses consœurs US : c’est elle qui mata Rumsfeld le belliciste lors d’un échange fameux à la Wehrkunde de Munich en février 2003 (voir le 9 septembre 2003) et c’est pourtant elle qui réussit à raccommoder en bonne partie les relations France-US en allant voir au Pentagone, en 2005, le même Rumsfeld, qu’elle avait manifestement subjugué sinon charmé, ce qui est un exploit qu’il est juste de saluer. MAM n’est guère aimée des féministes et n’est nullement brandie comme un fanion de l’émancipation du genre.

Ces développements montrent une différence entre les cas US et ceux qu’on rencontre en Europe. (Mais nous dirions aussi bien que la tendance en Europe, si elle a le temps de s’affirmer, devrait se “durcir” selon les canons du féminisme pour cause d’américanisation-Système et de radicalisation sociétale, – deux expressions qui désignent d’ailleurs une même évolution.) La tradition occidentale, exclusivement européenne, qui existe et qui est solide malgré l’absence désespérante du féminisme dans ces temps reculés et affreusement rétrogrades, était liée au système de succession ou de régence allant avec le régime monarchique, montra le plus souvent des dirigeantes du genre féminin habiles, maniant le compromis et la fermeté d’une façon équilibrée, bâtissant une autorité et une légitimité remarquables en usant des caractères féminins, sans jamais dédaigner ni le cynisme ni l’arbitraire quand cela s’imposait ; en mettant à part le cas de Jeanne, qui est si singulier et hors des normes, on cite les deux Médicis et Anne d’Autriche en France, la Grande Elisabeth d’Angleterre, la Grande Catherine de Russie, Christine du Suède, etc., qui déployaient des qualités d’affirmation d’autorité sans qu’il soit nécessaire du soutien du féminisme dans sa dimension idéologique liée à la phase terminale du postmodernisme démocratique. Aujourd’hui, c’est manifestement cette force d’origine “sociétale” mais en réalité complètement idéologisée qui est le moteur de cette affirmation du genre féminin. S’il a pris la tournure qu’on voit aux USA, belliciste sans le moindre frein, furieuse sinon hystérique, etc., – alors que le féminisme en politique était d’abord annoncé comme l’apport d’une sagesse réaliste et d’une retenue pacificatrice qu’on attribuait aux femmes dans les temps anciens, – c’est parce qu’il se marie complètement avec l’américanisme, d’une part avec ses tendances matriarcales revues par la modernité, d’autre part par sa psychologie si particulière que nous rappelions dans le texte du 7 février 2014 sur Victoria Nuland-Fuck, mais sans utiliser pour ce cas l’argument pour le féminisme et dont on découvre qu’il lui va si parfaitement :

«Cette attitude relève moins d’une sorte d’hypocrisie ou d’une tactique délibérée, ou d'une arrogance suprématiste, ou de l’hybris enfin, – même si tout cela est présent à doses diverses, – que d’une conviction absolue, comme le suggère Malic. Nous avons depuis longtemps identifié ce qui, selon nous, constitue le moteur de l’attitude des USA dans ce sens, c’est-à-dire une psychologie spécifique qui oriente absolument la pensée, le jugement, l ‘orientation de l’action, etc., en recouvrant tout cela d’un onguent d’une moralité absolument impeccable et indestructible –dito l’inculpabilité et l’indéfectibilité (voir aussi le 7 mai 2011), comme fondements de cette psychologie. Il s’agit de l’incapacité absolue pour la psychologie américaniste de concevoir qu’elle puisse faire quelque chose de mauvais (de moralement mauvais), et l’impossibilité pour la même de concevoir que l’américanisme ne puisse pas être victorieux. (D'autre part, on peut aussi considérer que ces traits divers s'opérationnalisant dans la “conviction absolue” mentionnée plus haut n'est rien d'autre que l’hybris devenue partie intégrante de la psychologie. Cela n'étonnerait en rien, en offrant une interprétation complètement satisfaisante de l'essence même de l'américanisme et de tout ce qui en découle.)»

Cette description correspond encore plus pour les dames dont nous parlons, ce qui montre leur parfaite adéquation aux exigences du Système, avec le mariage du fait sociétal du féminisme et de la psychologie américaniste, comme si l’un était complètement accompli avec l’autre. Par ailleurs, on sait que, pour nous, cette psychologie américaniste est en fait la psychologie-Système par définition (voir le 28 janvier 2013). Certains craignent avec le féminisme une “féminisation” de la politique (c’est la thèse d’Eric Zemmour), mais nous aurions une autre analyse. Quelles qu’aient été au départ les bonnes intentions du féminisme et une certaine justification objective, ce n’est pas à une “féminisation” de la politique qu’on assiste avec son application mais à un degré de plus de l'intégration de ses adeptes dans le Système. Cette fréquentation intégrée ôte à celles qui en usent toute réflexion de doute, toute mesure du monde et des possibilités d’actions harmonieuses et équilibrées (ce qui était le cas pour les grandes souveraines du passé), au profit d’une assurance aveugle et d’une arrogance impérative qui ne peuvent s’expliquer que par le caractère de surpuissance, également aveugle et impératif, du Système. On ajoutera, pour le genre en question, une capacité remarquable d’adaptation à l’affectivité et à l’infraresponsabilité.

Ainsi la démonstration est-elle faite que l’évolution sociétale, qui pourrait revendiquer le titre de “révolution sociétale” est devenue, presto subito, une arme du Système (voir le 30 avril 2013), – si elle ne le fut dès le départ, pour mieux soumettre les sapiens en employés-Système, et dans ce cas en employées-Système. Piètre situation de l’émancipation des femmes, – vraiment, l’épaisse Victoria Nuland (elle a pris du poids, à l’image de son époux Robert Kagan) n’est même pas en-dessous de la cheville de la massive et considérable Catherine de Médicis dans l’exercice et la finesse de l’art de la politique. Notre chance est que le Système rend stupide, à l’image de sa propre stupidité. (Référence obligée à René Guénon, déjà cité : «On dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien ; il est vrai, pourtant, qu’il ne peut s’empêcher de laisser échapper toujours quelque sottise, qui est comme sa signature…»)

lundi, 24 février 2014

Naufrage de la diplomatie US

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Naufrage de la diplomatie US: amateurisme, incompétence, corruption

Ex: http://dedefensa.org

Il s’agit effectivement de la diplomatie US, mais nombre des points de l’analyse de l’ancien analyste de la CIA Philip Giraldi, dans Antiwar.com le 18 février 2014, pourraient évidemment être repris pour la diplomatie des pays du bloc BAO en général. Il y a, dans ce cas, solidarité, unité et émulation, sans doute grâce à la vertu des principes néolibéraux de concurrence : c’est au meilleur qui sera le pire.

 

Giraldi part de l’exemple désormais fameux de Victoria Nuland, dite Victoria Nuland-Fuck, et sa fameuse conversation sur l'Ukraine interceptée et rendue publique. Plus encore que de l’impudence, du suprématisme, etc., – même si ces attitudes sont tout de même présentes, – il faut y voir incompétence et amateurisme, juge-t-il. (Pour Geraldi, l’interception de la conversation de Nuland est moins due aux capacités de ceux qui l’ont interceptée qu’à son manque total de professionnalisme, qu’à son ignorance de toutes les règles de sécurité : amateurisme, tout cela.) Ainsi Geraldi dénonce-t-il l’impuissance et l’incompétence générale d’une diplomatie réduite à sa caricature, à peine camouflées par la rhétorique simpliste des neocons...

 

«Why is the United States so reluctant to negotiate with other countries and so prone to leap immediately to the option of using force or chicanery in lieu of a more deliberative foreign policy? It might partly be because we Americans are not very good at the subtlety and give-and-take that diplomacy requires, but it could also be because our framework for operating, which shapes what we do and how we do it, is hopelessly skewed. One might even argue that the dominant neoconservative way of thinking has thoroughly infected both parties’ perceptions of how a foreign policy is supposed to work, leading official Washington to see everything in terms of “us and them” while at the same time exonerating every American misstep by citing the largely bogus national security argument to explain places like Libya, Syria, Iraq, Afghanistan and Iran.»

 

Geraldi détaille le modus operandi d’un tel processus, si catastrophique, constamment dans l’erreur, constamment mis à jour dans son impuissance et son incompétence. S’il développe le cas de Nuland, des neocons, etc., c’est parce qu’ils sont comme archétypiques de ce qu’est devenue cette non-diplomatie US. Les effets ne peuvent être que catastrophiques, et ils sont, effectivement, constamment renouvelés dans le mode catastrophique. Il s’agit d’une transformation de substance de cette diplomatie US, désormais complètement investie par les tares du Système considérées comme des vertus, et sans cesse plus développées, accentuant sans cesse les vices de fonctionnement et les effets catastrophiques. L’équation surpuissance-autodestruction est parfaitement rencontrée.

 

Gealdi termine par une autre pratique fondamentale, qui est la corruption de cette diplomatie par le pouvoir exécutif US lui-même. Ces pratiques ont toujours existé mais elles étaient jusqu’ici contenues dans des normes acceptables. Les postes de convenance d’ambassadeurs des USA donnés à des soutiens politiques et financiers du président sans compétence particulière se situaient, avec les précédents présidents, autour de 25% des attributions, et en prenant garde à préserver les ambassades importantes aux professionnels. Avec Obama, on approchait les 40% lors du premier terme, et on dépasse les 50% pour son deuxième terme.

 

«Ideologues like Victoria Nuland, who might serve as a poster child for what is wrong with the US government, constitute only one element in the dysfunctional White House view of the world and how to interact with it. Former Senior State Department official James Bruno asks "Why does America send so many stupid, unqualified hacks overseas?" For the first time since the Second World War more than half of all US Ambassadors overseas are political appointees rather than career diplomats, yet another instance of President Barack Obama’s saying one thing while running for office and doing another thing when actually in power. Bruno describes an ambassador to Sweden lying drunk in the snow, the current hotel chain owner nominee for Norway who did not know the country was a constitutional monarchy, and a TV soap opera producer pick for Hungary who had no idea what interests the US might have in the country. One Obama appointee Seattle investor Cynthia Stroum actually was forced to resign after running her embassy in Luxembourg into the ground, verbally abusing her staff and spending embassy funds on personal travel and alcohol.

 

»All of these splendid examples of American officialdom have one thing in common: they gave a lot of money to the Obama campaign. Raising $1.79 million is now the going price for an ambassadorship. Good work Mr. Obama. You promised transparency and have again exceeded all expectations by appointing ambassadors whose lack of qualifications would embarrass the head of state of a banana republic. With Victoria Nuland firmly at the helm of our ship of state in Europe and working to overthrow a friendly government while a group of rich but clueless clowns heads our embassies every American will henceforth know that he or she can sleep safe at night.

 

jeudi, 20 février 2014

Hollande à Washington

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Hollande à Washington

Etait-ce bien nécessaire?

par Jean-Paul Baquiast
 
Ex: http://www.europesolidaire.eu/
 
Les visites d'Etat sont un rite utile dans toute diplomatie qui se respecte. Elles permettent au chef d'Etat visiteur de rappeler l'indéfectible amitié qui lie les deux pays. Elles permettent à ce même chef d'Etat visiteur de rappeler aux nationaux expatriés que la maison-mère ne les oublie pas...et que le gouvernement en exercice compte le moment venu sur leurs votes. Elles sont enfin l'occasion de contacts commerciaux, voire d'accords, dont certains déboucheront peut-être un jour.

 

La visite de François Hollande à Barack Obama n'a pas manqué à cette tradition; Nous avons notamment eu droit une énième fois au rappel de la contribution de La Fayette à la révolution américaine, sans mentionner d'autres amabilités de cette sorte.

Nous pouvons nous demander cependant si cette visite, précisément en ce début 2014, était bien nécessaire,. Elle aurait pu être repoussée un peu. Ou alors elle aurait du permettre à François Hollande de ne pas s'afficher en allié docile, se bornant à suivre voire précéder les Etats-Unis dans tous les méandres d'une politique internationale incohérente et dangereuse.

Or rien n'a été dit, que nous sachions, de cette question. Ni concernant l'avenir du conflit syrien, ni concernant les relations (incestueuses) de l'Amérique avec les monarchies du Golfe, ni enfin concernant les manœuvres permanentes que mène Washington pour opposer la Russie aux Etats qui constituaient traditionnellement sa frontière occidentale. En Ukraine, il ne s'agit plus de manœuvres mais d'une véritable guerre soft. Que diraient les américains ou les européens si l'homologue russe de John Kerry débarquait chez eux pour y aider les oppositions à renverser les gouvernements en place?


En dehors de l'Ukraine, l'Amérique conduit des politiques plus « covert » mais semblables, en direction de la Biélorussie, la Moldavie, la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Ceci avec l'aide des Etats de l'Union européenne les plus anti-russes. La France qui, quoique l'on en pense, pèse encore d'un certain poids en Europe, n'a-t-elle pas son mot à dire pour calmer le jeu.

En ce qui concerne la question diplomatique majeure résultant de l'espionnage des pays européens par la NSA, Obama avait déjà fait savoir que le sujet ne sera pas discutée avec Hollande, d'autant plus qu'il avait précédemment dit clairement aux services secrets américains et au Congrès qu'il n'avait en rien l'intention de limiter les intrusions américaines chez les « alliés ».

Pour le reste, coopération économique internationale, négociations de libre échange, défense de l'environnement et lutte contre l'effet de serre ..., il est clair également que Obama ne fera rien pour tenir compte des points de vue de la France. Aussi bien d'ailleurs, il est également clair que Hollande n'a abordé ces questions que par des allusions discrètes.

Une faute grave

En prenant un peu de recul, on peut se demander ce que Hollande cherche en affichant un si total accord avec ce lame duck ou canard boiteux qu'est devenu Obama. Très fragilisé lui-même, il ne verra pas son poids international s'en accroître.

Dans le même temps, faut-il le rappeler, le Président de la République française avait refusé de se rendre à l'inauguration des Jeux Olympiques de Sotchi formulée par Vladimir Poutine. Il ne s'agit pas d'une bagatelle, ni même d'une erreur, mais d'un faute grave. Non seulement la France s'affiche ce faisant au premier rang de ceux qui de par le monde font du Poutine bashing une politique systématique; mais la France heurte directement les quelques amis qu'elle avait pu conserver en Russie.

Ceci à un moment où elle aurait le plus intérêt à contribuer au rapprochement de la Russie avec l'Europe. Nous avons plusieurs fois ici exprimé l'opinion que dans un monde de plus en plus en crise, des partenariats stratégiques avec les pays du BRIC s'imposaient à l'Europe. Or au sein du BRIC la Russie est la plus proche de nous. Si une Eurasie se construit, et si la France continue à jouer le caniche de l'Amérique, nous n'en ferons pas partie.

 

11/02/2014

mardi, 18 février 2014

The USA’s Asia Policy is Shifting

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Vladimir Odintsov :

The USA’s Asia Policy is Shifting

The February 5th discussion in Congress of the issue of the United States’ Asia policy came as a clear confirmation of the course taken by Washington influence by hawks: transitioning from the balanced approach of the past to solving territorial disputes in the Pacific Rim to a tougher stance, one including the use of force. The intent of updating future US activities in Asia is reflected in the very name of the congressional subcommittee hearing: “America’s Future in Asia: From Rebalancing to Managing Sovereignty Disputes.” It wholly confirmed Washington’s decision of transitioning to a position of imperial dictatorship in that area of the world, where in recent times the US has regularly expressed grievances against China regarding the recently announced Chinese Air Defense Identification Zone (ADIZ), which includes a number of islands in the South China Sea.

According to reports of various foreign observers, a fairly obvious tension in relations between the two countries has appeared in recent days, despite Washington’s outward declaration of willingness to develop a bilateral cooperation with China in a number of arenas. In the view of many analysts, this is largely due to a shift in US military strategy and its particular emphasis on the strengthening of its strategic presence in the Pacific region as a means of combating Chinese expansion in Asia. The sharpest of these confrontations are in the field of military strategy and of competition for influence over regional economic trade unions. The underlying motive for this is clear: each year 5.3 trillion dollars of the trade turnover takes place in the South China Sea, with US trade accounting for 1.2 trillion of the total amount.

A session of the Subcommittee on Europe, Eurasia and Emerging Threats of the Foreign Affairs Committee of the US House of Representatives termed “China’s Maritime and Other Geographic Threats” held on October 30th, 2013 is a clear indication of the growth of anti-Chinese sentiment in the American political establishment. This session, chaired by Congressman Dana Rohrabacher, witnessed a significant rise in the inciting of military confrontation with China in the Pacific Rim region, as well as a quest by US politicians to further strengthen US expansion in that part of the world by military confrontation with China, looking to Japan for support.

Giving testimony before a congressional subcommittee on February 5th, the US Assistant Secretary of State for East Asian and Pacific Affairs, Daniel Russel, stated that the United States is acting against “China’s incremental efforts to assert control over the area contained in the so-called “nine-dash line” (i.e. China’s territorial demands in the South China Sea)”. He added, “I think it is imperative that we be clear about what we mean when the United States says that we take no position on competing claims to sovereignty over disputed land features in the East China and South China Seas…we do take a strong position that maritime claims must accord with customary international law…”

This assertion, repeated several times during his testimony before Congress and in a briefing for foreign journalists which took place on February 4th in the US Department of State Foreign Press Center, may indicate significant changes in US foreign policy in the Asia-Pacific region. Before Russel’s testimony the United States officially announced its neutrality in respect to maritime disputes in the South China Sea, which was used by American diplomats primarily as a denial of the military component of Washington’s policy in the region. The White House now, however, takes a “strong position” on the issue and intends to use certain provisions of the UN Convention on the Law of the Sea (UNCLOS) – which the US itself has not yet joined – to place increased pressure on China and to denounce Beijing’s maritime demands.

Adjusting for the adoption of its modified position in the Pacific Rim region Washington “aided” the Philippine government in bringing a judicial lawsuit against China before the International Tribunal for the Law of the Sea (ITLOS), which will review the issue on March 30th of this year in Hague. This step, however, is clearly a link in Washington’s coordinated military propaganda campaign against China, as the same day that Russel gave testimony before Congress the New York Times published an interview with president of the Philippines Aquino, in which he compared Beijing’s territorial demands in the South China Sea with Hitler’s 1938 seizure of the Czech Sudetenland, equating China’s activities with those of Nazi Germany. In support of Aquino’s inflammatory comparison, on February 6th of this year The Atlantic temporarily carried an article with a critique of China.

When, with the clear sanction of the White House, the US media begins comparing a country with Nazi Germany, it becomes obvious that the American war machine is gaining momentum in its preparations for the next war, in which military industry circles have long been interested. The “informational support” of such a shift in US foreign policy was provided in the form of speeches delivered by a number of congressmen before congressional subcommittee hearings on maritime disputes, which took place last week. Testimony was brought by congressmen Ami Bera, Steve Chabot, Randy Forbes, Brad Sherman and a number of others in support of a forceful US position and of confrontation with Beijing over disputed territories in the Pacific Rim region.

Meanwhile, an active relocation of the US submarine fleet in the Pacific Ocean is underway, as well as the modernization and expansion of the US military base on Guam, its largest base in the Western Pacific since World War II, although the military equipment there is already sufficient for large-scale military activities, according to a number of military experts. The building of additional military bases on the South Korean Island of Jeju, the Australian Cocos Islands and the expansion of its base on the Diego Garcia Islands is clearly in the Pentagon’s interest. Singapore has already given permission for the use of its Navy base, Chang, for better control over the Malacca Strait, through which 80% of its Chinese oil imports arrive…

Under such circumstances, the true agenda of US vice-president Biden and US Deputy Secretary of State William Burns’ visits to the region becomes increasingly clear, as well as that of the upcoming visits of Secretary of State John Kerry, Minister of Defense Chuck Hagel and a number of other high-level US officials. The US’s political balancing act in the Pacific Rim region is truly shifting.

Vladimir Odintsov, a political observer, exclusively for the online magazine New Eastern Outlook.

lundi, 17 février 2014

La guerre des drones d'Obama

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LE CHANGEMENT DE LA GUERRE

La guerre des drones d'Obama

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

Cinq drones supplémentaires Falco seront opérationnels début avril en Afrique pour l'observation militaire dans la région des grands lacs où se sont repliés les ex-rebelles du Nord-Kivu, aux confins orientaux de la République démocratique du Congo (RDC). Capables d'opérer , de jour comme de nuit, de voler à 14.000 pieds (4.200 m), de tenir 12 heures en l'air, les drones sont devenus de véritables multiplicateurs de force. Ces drones seront non armés car ils participeront à la force de paix onusienne au Congo, au Soudan du Sud, où 7 500 casques bleus sont débordés par la guerre civile et en République centrafricaine où tout indique qu'une mission onusienne devrait remplacer, au printemps prochain, les forces africaines de la Misca. Les frais d'exploitation de ces cinq drones semblent plus que raisonnables: 15 millions de dollars pour cinq aérodynes et leur maintenance. Mais les drones sont loin d'être pacifiques !

Le Washington Post a rapporté que les frappes de drones au Pakistan ont été "nettement réduites" à la demande du gouvernement pakistanais pendant que celui-ci poursuit des pourparlers de paix avec les Talibans. Le gouvernement américain a précisé qu’il continuerait d'effectuer des frappes contre des cibles d’Al-Qaïda. Pendant ce temps, les frappes de drones ont continué au Yémen où un missile tiré sur un convoi de mariage a tué 11 personnes au mois de décembre.


C'est le 23 janvier 2009 que le président Barack Obama autorisait sa première frappe de drone. L’attaque, lancée contre un camp au nord-ouest du Pakistan, tua entre 7 et 15 personnes mais manqua le repaire Taliban que la CIA pensait alors viser. Au cours des cinq années suivantes, la CIA a effectué plus de 390 frappes de drone connues au Pakistan, au Yémen et en Somalie. (L’Agence a effectué 51 frappes de drone entre 2004 et 2009, durant l’administration Bush.) Il y a donc bien une montée en puissance spectaculaire de ce genre d'attaques. Obama y a même fait une brève référence dans son discours de janvier 2014 sur l’Etat de l’Union, assurant le Congrès qu'il avait imposé ''des limites prudentes sur l’usage des drones''. 


Ce n’est pas la première fois que le président américain reconnait la nécessité d’une politique plus claire sur les bombardements par drones interposés, nouvelle forme de la guerre moderne et de l'interventionnisme américain appelée dans le jargon militaire la ''force létale''. En mai dernier, Obama faisait remarquer à l’Université de Défense nationale que "cette nouvelle technologie soulève de lourdes questions, à propos de qui est ciblé, et pourquoi". Les réponses fournies depuis restent toujours vagues. Effectivement, qui est réellement ciblé ? 


Selon l’administration Obama, la force létale ne peut être utilisée que contre "Al-Qaïda et ses groupes affiliés". Or, officiellement, le gouvernement américain n’a identifié publiquement aucun groupe affilié à Al-Qaïda en dehors des Talibans ! L’examen des rapports des renseignements étasuniens couvrant la plupart des frappes de drone au Pakistan entre 2006 et 2008 et entre 2010 et 2011, montre que "les opérateurs de drone n’étaient pas toujours certains de qui ils tuaient, malgré les garanties du gouvernement sur l’exactitude des renseignements de ciblage de la CIA". Plus de la moitié des 482 personnes tuées entre septembre 2010 et septembre 2011 n’étaient pas des hauts dirigeants d’Al-Qaïda, mais furent "évalués" comme des extrémistes afghans, pakistanais ou inconnus. En fait, les drones n’ont tué que six hauts dirigeants d’Al-Qaïda au cours de ces mois-là. La ''force létale'' implique pour son usage "une menace imminente et continue envers des ressortissants étasuniens" mais les recommandations militaires du Pentagone précisent que les États-Unis doivent toujours être capables "d’agir en légitime défense dans des circonstances où il y a des éléments d’attaques supplémentaires imminentes, même s’il n’y a pas d’éléments spécifiques sur le lieu d’une telle attaque ou sur la nature précise de l’attaque." Cette très large définition - c'est le moins qu'on puisse dire ! - semble donc permettre à l’administration Obama de frapper n’importe quand. En dehors d’une liste de cibles à éliminer, un élément clé de la guerre des drones est aussi l’utilisation américaine des fameuses ''signature strikes'' — attaques autorisées contre des cibles affichant une "signature" terroriste, telle que "des camps d’entraînement et des enceintes suspectes". Le gouvernement américain a refusé jusqu'alors de reconnaître l’utilisation de ces "signature strikes" ou d’en discuter les justifications légales. La CIA déclare qu'elle ne dévoile pas les critères qu’elle emploie pour identifier une "signature" terroriste et nous la comprenons : il est particulièrement difficile de le faire par exemple au nord-ouest du Pakistan, où les militants et les civils peuvent s’habiller de la même manière, et où il est coutumier de porter publiquement une arme.


Les Commissions du Congrès sur le renseignement surveillent le programme de drone. Cependant, leurs capacités à établir des limites sont sévèrement restreintes car le programme de la ''force létale'' est totalement classifié secret défense. Le gouvernement américain a systématiquement refusé de répondre aux demandes d’informations complémentaires de la part des législateurs. Par exemple, depuis 2011, 21 demandes de membres du Congrès sollicitant l’accès aux mémorandums du Bureau du conseil juridique qui fournissent les bases légales de l'usage des drones ont été refusées. Les ''frappes létales'' ne peuvent être réalisées seulement qu'avec "la quasi certitude que des non-combattants ne seront pas blessés ou tués". Cependant, les militaires américains comptent tous les individus masculins d’âge militaire tués par drones comme des militants. Le Bureau of Investigative Journalism estimait que le nombre total de victimes civiles depuis 2004 au seul Pakistan était passé de 416 à 951. Puis, se pose aussi la question de la frappe par des drones de citoyens américains. 


En septembre 2011, Anwar Al-Awlaki, un pasteur né aux États-Unis et donc citoyen américain a été tué lors d’une frappe de drone au Yémen. Un mémo secret du département de la Justice a fourni la justification légale pour cibler un citoyen étasunien. Le mémo, obtenu par NBC News, estimait qu’il était légal d’utiliser la force létale dans un pays étranger contre un citoyen étasunien qui est un haut dirigeant d’Al-Qaïda ou d’un groupe affilié si un haut représentant a déterminé que l’individu posait une menace imminente, que sa capture était impossible, et que l’opération était compatible avec les lois de la guerre. Le mémo note que de tels assassinats de citoyens étasuniens sont justifiés à condition que les victimes civiles ne soient pas "excessives". Le fils de 16 ans d’Al-Awlaki, Abdulrahman al-Awalki, également citoyen étasunien, a été tué dans une frappe séparée deux semaines plus tard. Lorsqu’il fut interrogé sur les justifications légales de sa mort, Robert Gibbs, conseiller d’Obama et ancien porte-parole de la Maison Blanche, a répondu qu’Abdulrahman al-Awlaki "aurait dû avoir un père beaucoup plus responsable".


En fait, de manière générale, les drones ont étendu la fluidité et l'indistinction au monde de la guerre. En somme, au Pakistan ou au Yémen, en Somalie ou au Sahel et demain dans la région stratégique des grands lacs, n'importe qui peut être attaqué par un drone, n'importe où et n'importe quand. Or, cette fluidité accélère le processus d'éparpillement des combattants. En fait, les attaques de drones amplifient la création de foyers de terrorisme diversifiés et autonomes, la dilution de la guerre, loin de toute stratégie clausewitzienne de concentration des forces. Le nouveau drone britannique de combat spectaculaire sélectionnera demain quasi automatiquement et de manière autonome ses cibles. Ce sera en fait le premier avion de chasse robot. Enfin, parce que les médias sans doute ne nous le diront pas, il faut savoir qu'à huis clos, le Congrès américain vient de voter l’autorisation d’armer de ''force létale'' Al Nosra (Al Quaïda) en Syrie. Là encore, on notera la double fonction permanente et militaire d'Al Qaeda : à la fois, épouvantail et en même temps, collaborateur, plus ou moins conscient, plus ou moins instrumentalisé par le service de l'intendance des armuriers américains.

 

vendredi, 14 février 2014

La farce de Montreux

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Bernhard Tomaschitz:

La farce de Montreux

 

Conférence pour la paix en Syrie: les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ne veulent pas la fin de la guerre civile

 

A Montreux, en Suisse, la “communauté internationale” (ou ce qui en tient lieu...) tente de trouver une paix acceptable qui mettrait fin à la guerre civile qui fait rage depuis trois ans en Syrie et qui a détruit le pays. Ce que l’on met en scène sur les bords du Lac Léman n’est rien d’autre qu’une farce. Dès le départ, ni les puissances occidentales, surtout les Etats-Unis, qui soutiennent les rebelles dits “modérés”, ni l’Arabie saoudite, qui protège les combattants radicaux islamistes, n’ont intérêt à conduire des négociations sérieuses.

 

Ainsi, le ministre américain des affaires étrangères, John Kerry, exige, en méconnaissant ainsi la situation réelle dans le pays, que le Président syrien Bechar El-Assad renonce au pouvoir. D’après Kerry, il serait impensable que l’homme “qui a oppirmé son peuple de manière si brutale” puisse encore continuer à diriger la Syrie. Et comme par miracle, juste avant que ne commencent les négociations de Genève II, les médias ont diffusé des images prouvant soi-disant les massacres d’opposants au régime, perpétrés par les forces de sécurité loyalistes syriennes. Quant à la puissance régionale que constitue l’Iran, elle a d’abord été invitée, puis, sous pression américaine, “dés-invitée” par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov définit cette exclusion de l’Iran comme “une faute impardonnable”.

 

De cette façon, les deux alliés, inégaux entre eux que sont les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, ont constitué une sorte d’Axe dirigé directement contre l’Iran. En effet, les deux Etats poursuivent —pour des motifs certes divergents— un but commun, celui de contenir et d’encercler l’Iran. L’élément-clef de cette stratégie américano-saoudienne est de briser un maillon fort de “l’arc chiite”, espace géographique en forme de croissant qui part de l’Iran, s’étend à l’Irak et à la Syrie pour aboutir finalement aux zones contrôlées par le Hizbollah au Liban. Pour faire tomber Assad, Washington accepte délibérément que l’Arabie saoudite soutienne les combattants djihadistes de Syrie.

 

Nikolaï Bobkin, qui appartient à la “Strategic Culture Foundation”, une boîte à penser russe, met bien la situation en évidence: “Ryad ne met plus de gants quand il s’agit de faire face aux initiatives internationales pour contrôler le programme nucléaire iranien. Les Saoudiens prônent sans fard le changement de régime en Syrie et ne cessent plus de verser des fonds pour armer l’opposition syrienne. Le royaume d’Arabie saoudite entretient des liens avec les adversaires les plus rabiques de Bechar El-Assad et est ainsi le principal soutien du terrorisme en Syrie”. A juste titre, Bobkin pose la question: l’Arabie saoudite ne mériterait-elle pas de subir les mêmes sanctions que l’Iran?

 

L’Occident laisse faire le royaume islamo-fondamentaliste saoudien —dont la religion d’Etat est le wahhabisme (une secte sunnite)— qui peut ainsi intervenir non seulement en Syrie mais aussi dans l’Irak voisin. Ce laxisme est facile à comprendre: les Saoudiens, disposant à profusion de pétrodollars, sont de bons clients, surtout pour acheter du matériel militaire. Bobkin poursuit son raisonnement: rien que pour cette raison, la famille royale saoudienne peut demeurer sûre que “Washington et ses alliés européens continueront à fermer les yeux, quoi que fasse l’Arabie saoudite dans la région”.

 

Fin 2011, Washington et Ryad ont signé un accord d’achat de matériels militaires pour une somme de 60 milliards de dollars. Bobkin démontre que, grâce à cet accord, les Saoudiens peuvent prendre sous leur aile protectrice les Etats qui leur sont loyaux dans la région, en soutenant financièrement leur programme d’armement: “Par exemple, l’Arabie saoudite a promis aux militaires libanais de financer à raison de trois millions de dollars un achat d’armes en France”. Les forces libanaises seront alors en mesure d’agir efficacement contre le Hizbollah, bien armé par l’Iran. Les membres de cette milice chiite libanaise se battent en Syrie aux côtés des troupes d’Assad.

 

Pourtant l’Arabie saoudite ne constitue pas un sujet de conversation dans les milieux influents aux Etats-Unis. On se contente d’y réclamer un “changement de régime” à Damas et d’exercer à cette fin une pression constante sur le Président Obama. Elliott Abrams, conseiller de l’ex-Président George W. Bush, rappelle à Obama, dans une contribution au “Weekly Standard”, que le premier président afro-américain des Etats-Unis avait, il y a deux ans et demi, réclamé la chute d’Assad. Ensuite, Abrams dresse une longue liste de “péchés” commis par le gouvernement syrien. Celui-ci serait un “régime ennemi”, lié à l’Iran et au Hizbollah, qui opprimerait brutalement toute opinion divergente émise dans le pays. L’idéologue néo-conservateur utilise ensuite l’arme propagandiste de l’exagération en affirmant tout de go que le régime de Damas “a du sang américain sur les mains”, parce qu’il y a une dizaine d’années, il aurait favorisé le transit de djihadistes vers l’Irak, où ces derniers auraient tué des Américains. Abrams est aveugle quelque part: il refuse de voir que le régime d’Assad excite la haine des islamistes parce qu’il est séculier et laïque. Abrams ne constate pas cet état de choses, pourtant évident: il se borne à faire feu de tous bois pour attiser la haine anti-syrienne.

 

Genève II n’apportera donc aucun résultat. L’invitation de représentants de la “Syrian National Coalition” (SNC), regroupement d’opposants à Assad, n’y changera rien. Cette SNC n’est rien d’autre qu’un spectre inconsistant qui donne l’illusion qu’existerait une opposition pro-occidentale. Car il ne faut pas se voiler la face: la plupart des rebelles sont des islamistes, dont beaucoup cultivent des liens à peine dissimulés avec le réseau Al-Qaeda. Le “Washington Post” commentait les préparatifs à Genève II comme suit: “L’incapacité de la coalition lui a coûté la sympathie de la plupart des Syriens normaux et de la majorité des groupes rebelles armés. Pour cette raison, on ne sait pas très bien qui cette coalition représente, ce qui pose problème si elle a l’intention de participer aux négociations”.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°5/2014, http://www.zurzeit.at ).