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mercredi, 10 octobre 2012

Il y a 50 ans disparaissait Georges Desbons

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Il y a 50 ans disparaissait Georges Desbons, fidèle ami de la Croatie

 

par Christophe Dolbeau

 

Le 18 novembre 1935 à Aix-en-Provence, c’est dans un palais de Justice rempli de policiers et bardé de chicanes et de barbelés que s’ouvre le procès des Oustachis. Zvonimir Pospišil, Mijo Kralj et Ivan Raić sont accusés d’avoir pris part, le 9 octobre 1934 à Marseille, à l’attentat qui à coûté la vie au roi Alexandre de Yougoslavie et au ministre français Louis Barthou. La Cour d’Assises est présidée par M. de la Broize et quant aux inculpés, ils sont tous trois défendus par un célèbre avocat parisien, Me Georges Desbons. « L’œil ardent, le visage énergique », ce dernier s’est fait connaître « par son cran et sa combativité de tous les instants » (1) ; ce sont des associations croates de Buenos Aires et de Pittsburgh qui l’ont prié d’assurer la défense des trois accusés, ce qu’il a accepté de faire sans demander d’honoraires.

 

Très au fait des affaires yougoslaves et bien décidé à ne pas laisser ce procès servir d’habillage à une basse opération de vengeance, Me Desbons se montre d’emblée extrêmement offensif. Dès le premier jour, il s’en prend à l’interprète de service qu’il qualifie d’ « œil de la police yougoslave », ce qui lui vaut une réprimande de la Cour. Le lendemain, 19 novembre, l’avocat récidive : il attaque à nouveau l’interprète « yougoslave » (un certain Ilić), conteste les expertises psychiatriques des prévenus et proteste contre les premières irrégularités des débats. Vers 14h30, c’est le clash. S’étant vu refuser la parole, Me Desbons frappe du poing sur la table et lance au président : « Alors, c’est cela la Justice républicaine… Vous n’aurez pas la tête de ces trois hommes. Ni vous, ni votre substitut, ni votre bourreau ! » (2). Outré, le procureur général bondit de son siège et requiert la radiation immédiate de l’avocat qui rétorque aussitôt : « Rien ne me fera courber l’échine ». La Cour se retire quelques instants puis elle annonce la radiation de Me Desbons qui s’exclame : « Je ne partirai pas, je ne céderai qu’à la force ». C’est dans un brouhaha général qu’un gendarme invite alors l’avocat à se retirer : « il sort », écrit l’ancien commissaire de police Georges Paulet, « le torse droit, tête rejetée en arrière, entouré jusqu’au vestiaire par des confrères et des journalistes ». « Ma radiation », dira-t-il, « est l’honneur de ma carrière » (3).

 

Les audiences sont suspendues sine die mais il y aura quelques mois plus tard (février 1936) un second procès à l’issue duquel les accusés, défendus par d’autres avocats, échapperont finalement à la peine de mort (4).

 

De Me Desbons, cet indomptable défenseur qui n’a pas hésité un seul instant à mettre en jeu sa carrière et son gagne-pain, le grand public ne sait, hélas, pas grand-chose et le 50e anniversaire de sa disparition nous offre aujourd’hui l’occasion idoine de jeter quelque lumière sur ce personnage peu banal.

 

Juriste et fin lettré

 

Petit-fils d’un diplomate et d’un député-maire, fils d’un magistrat, Georges Anatole Eugène Desbons appartient à une famille bourgeoise du Sud-Ouest de la France, bien connue dans le milieu de l’élevage équin. Il vient au monde le 5 novembre 1889 dans la petite cité de Maubourguet, au pied des Pyrénées, et reçoit, le jour de son baptême, la bénédiction particulière de Sa Sainteté Léon XIII ; d’abord élève des écoles locales, il poursuit ensuite sa scolarité à Pau puis au Collège Stanislas, un prestigieux établissement catholique de Paris. Fidèle à la tradition familiale, il étudie le droit et s’inscrit dès 1911 au barreau de Paris tout en poursuivant ses travaux en vue de l’obtention d’un doctorat ; sa thèse (1912), qualifiée de « tout à fait remarquable », portera sur « le capitalisme et l’agriculture ». Fidèle à ses racines rurales, il témoigne alors d’un intérêt sincère pour les problèmes de la campagne comme en attestent les ouvrages qu’il consacre au Crédit Agricole (1913), à La coopération rurale au Danemark (1916, préfacé par le ministre radical-socialiste Maurice Viollette) et à La crise agricole et le remède coopératif (1917). Très éclectique, le jeune homme ne se cantonne pas au seul domaine agricole : en 1913, il s’attaque aux abus des cours martiales qu’il dénonce dans « L’agonie de la justice militaire », un article que publie La Revue Socialiste ; il aborde aussi des questions plus techniques comme Le moratorium des loyers ou encore La responsabilité civile des communes, un essai qui paraît en 1915. Exempté d’obligations militaires pour raisons médicales, il se porte néanmoins volontaire en août 1914 et rejoint le front en qualité de simple soldat : il se battra jusqu’à ce que les rigueurs des tranchées viennent à bout de sa santé. Réformé sanitaire, c’est dans l’administration qu’il continue de servir : remarqué pour ses qualités intellectuelles et connu pour être politiquement proche du centre gauche, le ministre René Viviani le nomme, en effet, sous-préfet. Affecté à ce titre dans la ville d’Uzès, Georges Desbons y déploie une grande activité en faveur de la recherche des soldats portés disparus (dont son cousin Jean, futur député) ; il publie même, en 1917, un petit opuscule (Pour le droit par le droit) destiné à aider concrètement les familles dans leurs démarches.

 

Lorsque le conflit mondial s’achève, Me Desbons n’a pas encore 30 ans mais il jouit déjà d’un certain renom et c’est peut-être en raison de cette notoriété naissante que le gouvernement monténégrin, exilé en France, lui confie la défense de ses intérêts. Avocat de la famille royale, Georges Desbons est également le conseil de la Croix-Rouge monténégrine et de l’Office Monténégrin du Commerce Extérieur. Témoin privilégié des excès auxquels se livre l’armée serbe lors de l’annexion du Monténégro, le jeune avocat n’aura dès lors de cesse de dénoncer l’iniquité des traités et les ambitions brutales de Belgrade. En 1920, il préface le petit pamphlet que le Dr Pero Šoć consacre à L’allié martyr, le Monténégro, avant de s’atteler lui-même à la rédaction d’un très gros ouvrage sur L’Agonie du Royaume de Monténégro [à ce jour, ce livre est toujours inédit]. Cet intérêt pour les Balkans l’amène ensuite à se pencher sur le cas de la Macédoine et de la Bulgarie ; paru en 1930 et salué par tout un aréopage d’éminents universitaires, son ouvrage La Bulgarie après le Traité de Neuilly, préfacé par l’ancien ministre Justin Godart, lui vaudra d’être distingué par le roi Boris III. Trois ans plus tard, son livre sur La Hongrie après le Traité de Trianon suscite à nouveau les éloges d’un large éventail de personnalités (dont le général Brissaud-Desmaillet, le Comte Teleki et Joseph Balogh de la Nouvelle Revue de Hongrie) qui toutes saluent son indépendance et son anticonformisme. 

 

Si la politique étrangère est toujours au centre de ses préoccupations, Georges Desbons est également présent sur d’autres plans : dans le domaine purement juridique où il se signale par la publication de diverses études techniques (Le commerce des chiffons et la loi de 1905 sur les fraudes ; Note sur la loi de révision du prix de vente des fonds de commerce) et dans le domaine de la politique coloniale où ses interventions sont nombreuses. Membre de la Société de Géographie Commerciale de Paris (sous l’égide de laquelle il a signé en 1929 une aimable plaquette de 20 pages, dédiée à Une richesse nationale bulgare. La culture des roses et la fabrication de l’essence de roses) et avocat de plusieurs sociétés implantées outre-mer, Me Desbons se rend à plusieurs reprises au Maroc et en Tunisie (deux pays qui salueront son action en lui décernant de hautes décorations) ; cet engagement auprès du monde des affaires ne l’empêche pas, dans le même temps, de défendre les plus humbles comme en témoigne le soutien qu’il apporte aux socialistes tunisiens ou au député progressiste martiniquais Joseph Lagrosillière. Proposé en juin 1934 pour l’attribution de la Légion d’Honneur, en raison « des services incontestables qu’il a rendus à la France coloniale », il figure en bonne place, en octobre 1935, dans le comité de parrainage de l’exposition du tricentenaire du rattachement des Antilles et de la Guyane à la France où il côtoie sénateurs, députés et gouverneurs.

 

Intégrité et indépendance

 

Tel est, en 1935, le profil de l’avocat qui accepte d’assumer la difficile tâche de défendre les Oustachis. Notable du barreau, notoirement proche de la Gauche modérée et plutôt lié à l’establishment, rien ne laisse présager la détermination avec laquelle il va s’employer à faire valoir les droits de ses sulfureux clients. Sauf que Me Desbons a certes de l’ambition et de l’entregent mais qu’il n’est aucunement opportuniste et certainement pas courtisan ; juriste méticuleux, c’est aussi quelqu’un qui connaît parfaitement les arcanes de la politique yougoslave et c’est enfin un homme intègre qui n’entend pas se prêter à une mascarade judiciaire, fût-ce au nom de la raison d’État. Pour le pouvoir – et Pierre Laval le lui avouera plus tard – il faut donc impérativement l’écarter du procès où les effets conjugués de son talent et de sa probité pourraient avoir des conséquences fâcheuses : on se servira pour cela d’un prétexte futile. Interdit de prétoire dès le second jour du procès, Georges Desbons a tout de même réussi, grâce au scandale, à enrayer la machine : le bâtonnier Émile de Saint-Auban et ses confrères n’auront plus qu’à marcher dans ses traces et au final, les accusés échapperont à la guillotine, ce qui n’était pas gagné d’avance. Au-delà du cas des trois inculpés, Me Desbons et ses collègues ont aussi secoué quelques consciences. Le député Lionel de Tastes menace d’interpeller le gouvernement à la Chambre et l’influent quotidien L’Œuvre (12.02.1936) parle ouvertement du « pot aux roses de Marseille », tandis que la revue Esprit (celle d’Emmanuel Mounier) laisse, quant à elle, au jeune sociologue Georges Duveau le soin de tirer la saine conclusion suivante : « …Un Ante Pavelić n’est pas un terroriste professionnel et si les Oustachis en sont venus à une politique d’assassinat et de violences, c’est qu’hélas, la dictature serbe leur donnait les plus tristes exemples et les provoquait aux plus féroces ressentiments. L’affaire des Oustachis prouve ce double dégoût qu’éprouvent tous les hommes de cœur devant les tyrannies policières et gouvernementales » (N°42, mars 1936, p. 998).

 

Au lendemain de l’incident d’Aix-en-Provence, le purgatoire de Georges Desbons n’est pas bien long puisqu’il est officiellement réintégré le 31 mars 1936. L’avocat peut reprendre l’exercice de son métier mais de confortable, sa situation est désormais devenue instable. Certains dossiers lui sont retirés et il lui faut se refaire une clientèle. Après avoir longtemps joui d’un fort coefficient de sympathie, il doit maintenant faire face à de venimeuses critiques : on l’accuse ici d’être fasciste et là d’être communiste (car il est hostile à la révision du Traité de Versailles comme aux accords de Munich) quand on ne le soupçonne pas d’accointances avec la franc-maçonnerie ! Blessé par cette injuste vindicte, Georges Desbons n’en poursuit pas moins son chemin, en toute indépendance. Après la défaite de 1940 et l’avènement de l’ « État Français », il campe sur des positions patriotiques et républicaines. Ancien combattant, il éprouve un grand respect pour le maréchal Pétain mais ne cautionne ni la suspension de la République ni la politique de son ami de jeunesse, Pierre Laval. Sollicité pour occuper un poste de préfet, de maire d’un arrondissement de Paris ou de président d’une Cour d’Appel, il décline d’ailleurs toutes les offres et reste fidèle à sa stricte vocation de défenseur. Résidant en zone occupée, il est en contact avec le franciscain Corentin Cloarec, un prêtre résistant (5), par l’intermédiaire duquel il apporte une aide matérielle à de nombreux enfants et à quelques familles déshéritées. Sur le plan professionnel, il prête gracieusement assistance à de nombreux résistants et réfractaires au travail obligatoire, ce qui lui vaudra d’être perquisitionné à deux reprises par la Gestapo.

 

De l’ambassade à la prison

 

N’ayant jamais perdu le contact avec ses anciens clients oustachis, Me Desbons se félicite, bien sûr, de la proclamation de l’État Indépendant Croate où il ne tarde pas – malgré les fortes réticences de l’Italie et du Reich – à être invité par les nouvelles autorités. Lors de ces visites, l’avocat met à profit les relations privilégiées qu’il entretient avec Ante Pavelić, le général Perčević et Andrija Artuković pour intercéder en faveur de quelques Français évadés des camps allemands. Désireux de lui témoigner la reconnaissance du peuple croate, le Poglavnik lui confère, le 11 janvier 1943, l’Ordre de la Couronne du Roi Zvonimir, l’une des plus hautes décorations de l’État Croate. À son corps défendant, Georges Desbons se trouve au cœur d’un imbroglio diplomatique difficile à résoudre : la France n’a reconnu la Croatie indépendante que de facto et Ante Pavelić souhaiterait obtenir une reconnaissance pleine et entière avec la désignation de Me Desbons comme ambassadeur, ce que l’héritage de Marseille rend fort délicat. En effet, le Poglavnik fait toujours l’objet en France d’une condamnation à mort, tandis que le chef du gouvernement et ministre des Affaires Étrangères français n’est autre que Pierre Laval, le successeur en 1934 de Louis Barthou ; quant au maréchal Pétain, c’est lui qui représentait l’armée française aux obsèques du roi Alexandre ! (6) Dans l’attente d’un dénouement satisfaisant, un accord commercial a été conclu par les deux pays et une permanence diplomatique est assurée à Zagreb par le consul André Gaillard ; faute d’être officiellement nommé ambassadeur, c’est donc en qualité de simple « chef de la légation française » que G. Desbons effectuera, en mars 1944, un dernier séjour à Zagreb.

 

Sitôt Paris libérée (août 1944), les ennemis de Me Desbons reprennent l’offensive, invoquant cette fois ses trois voyages en Croatie pour l’accuser de « collaboration » et de trahison. Il s’agit là, bien entendu, d’une pure calomnie mais elle conduit bel et bien l’avocat à la prison de Fresnes où il va passer plusieurs mois. Sarcastiques, les journaux de l’époque cherchent plus ou moins à le ridiculiser, à l’instar de Paris-Presse (07.02.1945) qui titre : « L’ambassade burlesque de Georges Desbons, le plus extravagant diplomate de Vichy qui ne passa que douze jours en Croatie et termina sa carrière à Fresnes ». Depuis sa cellule, l’avocat, dont la santé se détériore, tempête, proteste et exige l’abandon des poursuites. Finalement, sa libération est ordonnée en mars 1945 mais sans que la procédure soit pour autant abandonnée, ce qui ne saurait le satisfaire. « Le parquet de la Cour de Justice », écrit Le Monde (23.03.1945), « a décidé de mettre en liberté provisoire Georges Desbons, avocat au barreau de Paris, qui entretint d’étroits rapports avec le gouvernement croate et son chef Ante Pavelić. L’inculpé, qui escomptait un non-lieu, a refusé de quitter sa prison où il fait la grève de la faim depuis quatre jours ». En dépit d’un éloquent mémoire en défense et malgré les témoignages favorables de gens aussi éminents que le futur président du Conseil Antoine Pinay, les démêlées judiciaires de Georges Desbons s’éterniseront jusqu’en 1947.

 

Semper fidelis

 

Au sortir de toutes ces épreuves – dont la seule et unique cause, il faut bien le dire, est le procès de 1935 – Me Desbons ne renie rien de son engagement aux côtés des nationalistes croates. « La Croatie a droit à la Justice. Ce droit à la Justice implique la Liberté », réaffirme-t-il en 1954 dans les colonnes de l’almanach du Hrvatski Domobran. Toujours prêt à en découdre avec les diffamateurs, il demeure par ailleurs en contact épistolaire avec le Dr Ante Pavelić qu’il entretient régulièrement de diverses indiscrétions politiques que lui confient des relations bien informées et qu’il tient aussi au courant de ce qui agite la communauté croate de Paris. Approché par toutes sortes de faux amis et d’agents provocateurs qui cherchent à le compromettre, Me Desbons se tient prudemment à l’écart des intrigues, tout en exerçant discrètement son influence sur ceux qu’il appelle « les éléments purs de l’émigration ». « De chez moi », écrit-il au Père Branko Marić (7), « je suis resté l’ami fidèle de votre patrie. Dans la mesure de mes forces et de mes informations vraies, je démolis les échafaudages malhonnêtes, j’évite les erreurs qui, parfois, peuvent avoir de graves conséquences… Autrement dit, je reste identique à moi-même ». L’incontestable aura dont il jouit parmi les jeunes émigrés lui permet de contrecarrer efficacement les manœuvres ambiguës du Père Teodor Dragun, le recteur de la Mission Catholique Croate, et de son bras droit, le journaliste et poète Mato Vučetić (1892-1981), ancien attaché de presse de l’ambassade yougoslave. Hostiles au régime communiste (Vučetić est même le représentant officiel à Paris de Vlatko Maček), ces deux hommes sont également des adversaires déclarés du nationalisme croate ; associés à l’ancien député Roko Mišetić et à quelques Serbes et Slovènes, ils tentent (non sans mal) de mobiliser les expatriés croates derrière la dangereuse chimère d’une troisième Yougoslavie « démocratique ».

 

Désireux de laisser à la postérité son témoignage sur l’affaire de Marseille et de faire enfin connaître à tous ce qu’il aurait dit à Aix-en-Provence si on l’avait laissé plaider, Georges Desbons commence à réunir les pièces essentielles d’un futur gros ouvrage consacré à la question croate. Il n’en verra, hélas, pas la parution (8) car la maladie qui le mine finit par avoir raison de ses forces. Hospitalisé le 16 septembre 1962 à l’Hôpital Saint-Joseph de Paris, il y succombe le mercredi 26 septembre, aux alentours de 22h 30, après avoir reçu les derniers sacrements. Accouru quelques jours plus tôt, c’est son vieil ami, le Père Branko Marić, qui célèbrera la messe de Requiem dans la chapelle de l’hôpital. Arborant sur la poitrine, comme dans un dernier geste de défi, l’étoile de l’Ordre de la Couronne du Roi Zvonimir, le défunt sera inhumé le 1er octobre au cimetière de Saint-Cloud, en présence de deux membres de l’Académie Française et d’une délégation de jeunes patriotes croates. La Croatie venait de perdre un ami aussi fidèle que précieux.

 

 Christophe Dolbeau

 

Notes

 

(1) Georges Paulet, L’assassinat d’Alexandre 1er, Lyon, Éditions du Coq, 1949, 98.

 

(2) Ibid, 113.

 

(3) Ibid, 114.

 

(4) Seuls les accusés en fuite, Pavelić, Kvaternik et Perčević, sont condamnés à mort par contumace ; en cas d’arrestation, ils auraient eu droit à un autre procès.

 

(5) Il sera assassiné le 28 juin 1944 par des agents de l’Abwehr.

 

(6) À propos de Philippe Pétain : dans la nuit du 19 au 20 février 1973, un commando sortira clandestinement le cercueil du maréchal Pétain du cimetière de l’île d’Yeu, dans le but de le transférer à Verdun où le maréchal avait exprimé le souhait de reposer au milieu de ses soldats. Dans ce commando, qui sera arrêté trois jours après par la police, figurait le Croate Marin Špika, membre du Mouvement de Libération Croate.

 

(7) Lettre du 14 janvier 1960.

 

(8) À ce jour, seuls quelques extraits ont été publiés…

vendredi, 22 juin 2012

Hongrie : le retour en force du néo-paganisme

Hongrie : le retour en force du néo-paganisme

 

Par Vincent Baumgartner et Corentin Léotard


Ex: http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/

 

Les néo-païens sont de retour en Hongrie ! Dernière preuve en date de leur influence grandissante, leur don au Kazakhstan d’un « arbre de la vie » de 9 mètres de haut en l’honneur de leurs « peuples frères des steppes ». Cet « életfa » symbolise dans la mythologie hongroise la résistance au Christianisme et constitue un élément essentiel des croyances táltos, les chamanes hongrois. Plus significatif encore, une scène extraordinaire s'est déroulée quelques semaines plus tôt au sein du parlement hongrois : Ojun Adigzsi See-Oglu, un grand chamane venu de la République russe de Touva aux confins de la Sibérie, s’est livré à une danse rituelle devant la Sainte-Couronne, le symbole du christianisme en Hongrie. Ces anecdotes illustrent un renouveau identitaire plus profond et une contre-culture qui prend de l'ampleur.

 

Face au catholicisme romain imposé par la force il y a mille ans par le roi Szent-Istvan (Saint-Étienne), le paganisme est en train de renaître de ses cendres. De nombreux courants néo-païens se sont développés au cours de ces dernières années avec le dépoussiérage d’une histoire hongroise mythifiée et régulièrement célébrée dans des festivals. Il est fréquent de rencontrer l’aigle Turul ou le cerf merveilleux Csodaszarvas au détour d’un village, dont le nom sur le panneau est désormais écris en proto-hongrois (les runes hongroises), banni jadis par Saint-Étienne. Emese, Magor, Koppány, Álmos… ces prénoms issus de la mythologie hongroise sont très populaires. A tel point qu’il semble que la mythologie païenne et chamanique soit en train de devenir un élément symbolique de l’identité nationale.

 

Un pays « fondamentalement païen et en pleine crise identitaire »

Avec l'arrivée au pouvoir au moi de mai 2010 de la Fidesz et de son « éminence grise » - le parti chrétien-démocrate (KDNP) - la Hongrie actuelle se verrait bien en porte-étendard de la Chrétienté en Europe. En fait, comme l’explique l'historien des religions Attila Jakab, "la Hongrie est un pays chrétien seulement dans la rhétorique politique de la droite. En réalité c'est un pays frustré, en pleine crise identitaire, en quête effréné de soi, et fondamentalement païen". Il affirme aussi que "le fondement sociopolitique de ce néo-paganisme hongrois est constitué des frustrations et de l’inculture. Une bonne partie des Hongrois cherche à s’évader et à s’imaginer un passé glorieux, à rechercher le paradis perdu, car le présent est de plus en plus perçu comme invivable". Selon son analyse, habitués à la servitude pendant de longs siècles - le communisme couronnant le tout- les Hongrois sont toujours en attente d’une Moïse-Messie qui les conduirait dans le Canaan de l’abondance pour résoudre leurs problèmes, sans efforts ni sacrifices individuels en contrepartie.

« De même que l’univers des croyances du chamanisme a toujours fait partie de la culture hongroise, il semble que la mythologie chamanique se soit transformée en élément symbolique de l’identité nationale. », écrit pour sa part l’ethnologue Mihály Hoppál [1]. Cette mythologie est particulièrement attrayante pour l’extrême-droite car elle constitue un trait d’union avec d’autres peuples d’Asie centrale et renforce sa thèse selon laquelle les Hongrois ne seraient pas un peuple finno-ougrien (proche des Finlandais et des Estoniens), comme cela est admis par une majorité des scientifiques, mais partageraient des racines communes avec d’autres peuples d'Asie centrale : les Turcs, les Kirghizes, les Turkmènes, les Ouïgours, les Tatars et même les Tchétchènes. Le festival « Nagy-Kurultaj » célèbre chaque année ce « touranisme », un courant idéologique qui vise à l’union des peuples issus des tribus turcophones d’Asie centrale.

 

L’Eglise catholique sonne l’alarme

En 2009, la « Conférence Hongroise des Évêques Catholiques » [2] publiait une lettre qui a été lue dans toutes les églises et qui dénonçait le paganisme véhiculé par les divers courants de la droite extrême. « Il y a quelques années nous pensions que la sécularisation était pratiquement le seul danger. La mentalité de consommation, l’idole de l’hédonisme sont toujours présents chez notre peuple, mais aujourd’hui on assiste aussi à un renforcement du néo-paganisme », indiquait le communiqué. Le président de la « Fédération des Intellectuels Chrétiens » (KÉSZ), le très influent Evêque Zoltán Osztie, déclarait quant à lui que "le néo-paganisme comporte également un aspect anti-hongrois incarné par une certaine forme de radicalisme politique et surtout par le parti d’extrême-droite Jobbik".

Le professeur Attila Jakab explique aussi que "l’Église catholique en Hongrie est plutôt de type byzantin. Elle fut toujours une servante du pouvoir politique en contrepartie de privilèges et d’avantages matériels". En effet, bien que certains religieux aient courageusement tenu tête aux différentes dictatures – tels que le cardinal Mindszenty, célèbre opposant au régime communiste - force est de constater que la majorité d'entre eux n'a fait qu'obéir docilement au pouvoir en place. A présent, les Églises traditionnelles (catholique et protestante) sont "vides d’un point de vue spirituel et intellectuel. Elles n’ont plus les ressources humaines pour faire face au déferlement du néo-paganisme. D’autant plus, qu’une partie des prêtres et des pasteurs, théologiquement très mal formés (à une théologie datant du XIXe siècle), est aussi adepte ou sympathise avec ces idées néo-païennes".

 

Un mouvement porté par le parti Jobbik

Cette contre-culture rampante au sein de la société hongroise se manifeste à plusieurs niveaux. Une partie de la nébuleuse néo-païenne actuelle en Hongrie n’est pas politiquement marquée et se réclame plutôt proche d’un courantNew Age, plus ou moins sectaire. Mais, comme le relève le sociologue des religions Miklós Tomka, la majorité des cultes païens se développent actuellement de paire avec une idéologie d'extrême-droite. Ils ont effectués leur grand retour dans l’espace publique avec le parti parlementaire Jobbik, le principal parti d’opposition à Viktor Orbán avec le parti socialiste.

L’opposition entre christianisme et paganisme trouve un débouché  politique, comme l’explique Attila Jakab : "Le néo-paganisme est déjà un puissant facteur de division entre la droite traditionnelle - qui se définie comme chrétienne et bénéficie de l’appui des Eglises traditionnelles - et l’extrême-droite pour qui le christianisme redéfini est un décor rhétorique. Comme une partie de la droite traditionnelle peut basculer à tout moment vers l’extrême-droite, Viktor Orbán est contraint de jouer double-jeu : préserver les chrétiens traditionnels (de plus en plus fondamentalistes) et ménager les néo-païens". Mais l'opposition entre christianisme et paganisme n’entraîne pas un clivage politique absolu. La droite extrême se trouve elle-même divisée sur le sujet et, tout en se défendant d’être païen, Jobbik accuse la droite traditionnelle Fidesz de renier les racines de la culture hongroise en rejetant le paganisme.

 

Entre Erzsébet et Edit, deux femmes d’une soixantaine d’années habitant un petit village du nord du pays, la conversation est animée. La première soutient le parti socialiste (chassé du pouvoir en 2010) et se dit "scandalisée que n’importe qui puisse venir faire le clown dans un endroit comme le parlement hongrois".

"En quoi ce chamane menaçait-il la Sainte-Couronne ?!", lui rétorque la seconde, à la fois fervente catholique et proche de Jobbik. Elle relativise la portée de ce mouvement néo-païen et, à l’en croire, si la société hongroise est réellement secouée de spasmes de paganisme, c’est inconscient. "La plupart des gens n’ont même jamais entendu parler des táltos [sorte de  chamanes hongrois]. Ici les gens ne croient en rien", regrette-t-elle.

Ce néo-paganisme reste encore flou, si bien qu’il est plus juste de parler d'un syncrétisme composé d’éléments religieux – un chamanisme hongrois réinventé s’articulant avec un christianisme imaginé – et d’un élément d’ordre idéologique : l’antisémitisme. Car l’une des raisons de l'attrait des croyances païennes, c’est le rejet du judaïsme à travers celui du christianisme.

Pour une partie de la nébuleuse néo-païenne, le christianisme n’est qu’un avatar du judaïsme. Comme le proclame le site catholique d'extrême-droite « Regnum Sacrum », « Les adeptes du néo-paganisme considèrent le christianisme comme une secte juive qui est devenue religion universelle et qui a conquise et détruite l'Europe païenne en volant et en détournant ses fêtes et ses mythes. »

Malgré la volonté du gouvernement conservateur de faire du Christianisme le ciment de la nation hongroise, la résurgence d’un néo-paganisme mêlant croyances anciennes et fantasmées, nationalisme et antisémitisme apparaît comme un symptôme d’une société qui n’a pas encore digéré son histoire récente et à la recherche de repères identitaires. Comme l'a écrit le philosophe Alain : « Mais les dieux païens, aussi, croyez-vous qu'on puisse les mépriser ? Le catholicisme en porte l'empreinte, par ses Saints, ses chapelles et ses miracles... ».

 

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[1] « Le chamanisme dans la culture hongroise », Mihály Hoppál, Institut d’ethnologie, Académie hongroise des sciences.

[2] A Magyar Katolikus Püspöki Konferencia

 

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http://www.hu-lala.org/2012/05/17/hongrie-le-retour-en-force-du-neo-paganisme/

 

Csodaszarvas.jpg

Csodaszarvas


jeudi, 24 mai 2012

"ITINERAIRE ENTRE POLEMOS ET MITTELEUROPA"

"ITINERAIRE ENTRE POLEMOS ET MITTELEUROPA"

Méridien Zéro reçoit ce dimanche Jean-Jacques Langendorf, historien, écrivain et essayiste suisse, spécialiste des problèmes de stratégie et de défense ainsi que Laurent Schang, animateur du blog Le Polémarque pour évoquer avec eux les grands problèmes stratégiques européens.

Jean-Jacques langendorf, Laurent Schang, géopolitique, europe, suisse

Pour écouter:

http://meridienzero.hautetfort.com/archive/2012/05/17/emission-n-97-itineraire-entre-polemos-et-mittel-europa.html

dimanche, 13 mai 2012

Mittel- und Osteuropa in der «neuen Weltordnung»

Mittel- und Osteuropa in der «neuen Weltordnung»

Globalisierung und neue Weltordnung wollen ihre Herrschaft mit privaten Schulen und Universitäten aufbauen

von Peter Bachmaier

Ex: http://www.zeit-fragen.ch/

Die Globalisierung im heutigen Sinn begann mit der Liberalisierung des Welthandels und mit der Einführung des Neoliberalismus durch die USA und Grossbritannien. Sie hängt mit dem Begriff «neue Weltordnung» eng zusammen, den Präsident Bush im September 1990 nach dem Zusammenbruch des Ostblocks in einer Rede vor dem amerikanischen Kongress prägte, und Bush fügte erklärend hinzu: eine «neue Weltordnung unter der Führung der USA». Das ist das internationale System, das wir bis heute haben.

Der Umsturz 1989 mit Hilfe des Westens

Die wesentliche Veränderung in der neuen Weltordnung war die Expansion des Westens nach Mittel- und Osteuropa, das bis 1989 zum Herrschaftsbereich der Sowjet­union gehörte, aber Gorbatschow «verzichtete» am 2. Dezember 1989 in der Konferenz von Malta mit Präsident Bush auf diese Länder, und deshalb sind sie heute ebenfalls ein Teil des westlichen Imperiums. Der Zusammenbruch des Ostblocks und der Umsturz im Jahr 1989 waren auf die innere Schwäche des Systems zurückzuführen, aber auch auf den «westlichen Faktor», vor allem auf die Offensive der USA unter Reagan. Die Revolution wäre in den meisten mittel- und osteuropäischen Ländern ohne den amerikanischen Einfluss nicht zustande gekommen. Die Charta 77 in der Tschechoslowakei und die Solidarnosc in Polen hätten ohne die Unterstützung Amerikas nicht überleben können.


Eine entscheidende Rolle spielte bei diesem Sieg der westliche kulturelle Einfluss, was man heute «soft power» nennt, vor allem der Einfluss der amerikanischen Popkultur, die teilweise völlig legal über Rundfunk, Fernsehen, Hollywoodfilme und Kulturaustausch eindrang und die «westlichen Werte» verbreitete. Das war aber nicht die klassische europäische Kultur, sondern: Liberalismus, Individualismus, Materialismus, Hollywood.

Die neue Weltordnung in Mittel- und Osteuropa nach 1989

Die neue Weltordnung, die nach der Wende in Mittel- und Osteuropa eingeführt wurde, bedeutete die Einführung des neoliberalen Modells, die Diktatur des Geldes, die folgende Merkmale hat: völlige Liberalisierung der Wirtschaft, Auflösung des Staatseigentums und Privatisierung, Abbau des Staates und Deregulierung, die Unterstellung des Landes unter die Kontrolle des ausländischen Kapitals und schliesslich die politische Eingliederung in das westliche System, in die EU, die Nato, in die Welthandelsorganisation WTO. Die Reform wurde vom Internationalen Währungsfonds und der Weltbank kontrolliert und an politische Bedingungen geknüpft.

Vorherrschaft der USA

Die geistigen Grundlagen und Ziele der neuen Weltordnung nach 1989 wurden vom «Council on Foreign Relations» ausgearbeitet, das sind Dokumente wie das «Projekt für das neue amerikanische Jahrhundert», das 1997 unter der Leitung von William Kristol und Richard Perle ausgearbeitet wurde, um das Ende des «Zeitalters des Westfälischen Friedens» und des Völkerrechts zu begründen. Im Jahr 2001 kündigte Präsident Bush auf Empfehlung dieser Projektgruppe den ABM-Vertrag mit Russland, der eine Begrenzung der Raketenabwehrsysteme vorsah. Einer der Architekten der neuen Ordnung war auch Zbigniew Brzezinski, der in seinem ebenfalls 1997 erschienenen Buch «Die einzige Weltmacht: Amerikas Strategie der Vorherrschaft» (Originaltitel: «The Grand Chessboard», 1997), die Aufteilung Russlands forderte oder Die Nationale Sicherheitsstrategie der USA 2002 und die vom CFR 2008 publizierte «Vision 2015».


Das Ergebnis war aber nicht die Entstehung einer produktiven, schöpferischen Mittelklasse als Rückgrat der neuen Gesellschaft, sondern einer «abhängigen ausländischen Elite» (Brzezinski), einer Klasse von «nouveaux riches», die unter der Kontrolle des IWF stehen. Ihre Kinder studieren heute an Elite­universitäten in England und Amerika, um von dort mit einem «neuen Bewusstsein» wieder zurückzukehren.

Die EU – ein amerikanisches Projekt

Eine Säule der neuen Ordnung ist die Europäische Union, die ursprünglich ebenfalls ein amerikanisches Projekt war, ausgearbeitet von Jean Monnet, der in Wirklichkeit ein amerikanischer Bankier und ein Lobbyist der Wall-Street war. Der Plan sah die Vereinigten Staaten von Europa unter amerikanischer Führung und die Auflösung der Nationalstaaten vor. In den Verträgen von Maastricht 1992, Kopenhagen 1997 und Lissabon 2007 wurden folgende Bestimmungen festgelegt: im wesentlichen der Neoliberalismus mit den vier Freiheiten und Auflösung der Nationalstaaten. Die Entscheidungen werden nicht vom Europäischen Parlament getroffen, sondern von der EU-Kommission, also einem nicht gewählten Beamtenapparat. Das Ziel ist nach wie vor ein zentralisierter Superstaat mit einheitlicher Verfassung, die in Lissabon beschlossen wurde, und einer Wirtschaftsregierung.
Mittel- und Osteuropa wurden durch die Nato und die EU in das westliche System eingegliedert. Die Ost-Erweiterung wurde durch die EU-Programme PHARE, Tempus und vor allem durch die Beitrittsverträge zur EU von 2004 und 2007 zustande gebracht, und heute gibt es die «Östliche Partnerschaft» für Länder ausserhalb der EU.

Der Wertewandel: Erziehung für die «offene Gesellschaft»

Die neue Weltordnung will auch eine neue Kultur schaffen, die das traditionelle Wertesystem mit seiner Betonung der nationalen Ideale, der Geschichte, der Religion und der Familie ersetzt: Sie setzt sich zum Ziel, eine liberale, säkulare und multikulturelle Gesellschaft durchzusetzen. Der amerikanische Politologe Joseph Nye prägte dafür 2005 den Begriff «soft power». Sein Buch hat den Untertitel «The Means to Success to World Politics». Die EU hat ihre Werte in der Charta der Grundrechte von 2000 niedergelegt, die seit 2007 von der Agentur der EU für Grundrechte mit Sitz in Wien überwacht wird. Die Agentur widmet sich vor allem der Überwachung von Rassismus, Fremdenfeindlichkeit und der Diskriminierung aus Gründen des Geschlechts, der Religion und der sexuellen Ausrichtung. Kultur ist längst nicht mehr Sache der Nationalstaaten, es gibt dafür eine Generaldirektion der EU-Kommission für Kultur, Medien und Bildungswesen, die die Fünfjahresprogramme für Kultur und das Programm «Fernsehen ohne Grenzen» verwaltet.

Der Einfluss westlicher Konzerne auf die Medien

Die Medien in Mittel- und Osteuropa sind faktisch von westlichen Medienkonzernen gesteuert: von der News Corporation von Rupert Murdoch, von der Bertelsmann AG (der in Polen die grösste Tageszeitung «Gazeta Wyborcza» und das grösste Boulevardblatt Fakt gehört), vom Springer-Konzern (dem die prestigeträchtigste Tageszeitung Polens «Rzeczpospolita» gehört), der WAZ-Gruppe, dem Schweizer Medienkonzern Ringier und vom österreichischen Styria Verlag, der in Südosteuropa aktiv ist. Die westlichen Medienhäuser sind in erster Linie markt­orientiert und haben einen Journalismus durchgesetzt, der wenig mit Information, aber viel mit bildlastiger Sensation zu tun hat. Auch das Bildungswesen wird durch die PISA-Studien und den Bologna-Prozess gesteuert, die das Ziel haben, das Bildungswesen im Sinne einer Ausbildung für den Markt zu vereinheitlichen.

Die multikulturelle Gesellschaft

Die multikulturelle Gesellschaft wird unter anderem durch die Rahmenkonvention für den Schutz der nationalen Minderheiten 1995 festgelegt, die eine Aufwertung der Minderheiten und faktisch ihre Gleichstellung mit der Mehrheitsbevölkerung vorsieht. Ein Beispiel dafür ist die Albanische Universität Tetovo in Makedonien, die Albanisch als Unterrichtssprache hat und Hochschulabsolventen produziert, die in einem Staat mit einer slawisch-orthodoxen Bevölkerung ihr Studium auf Albanisch abgeschlossen haben. Das ist das Programm der Sezession, die genauso kommen wird wie in Kosovo, wo es auch so begonnen hat, als die Albaner nur mehr albanische Schulen besucht und nicht mehr Serbisch gelernt haben.

Die Rolle der NGO

Eine grosse Rolle in diesem kulturellen Wandel spielen nichtstaatliche Organisationen (NGO), auch der «dritte Sektor» genannt, wie die «offene Gesellschaft» von Soros (eine Hauptagentur der Globalisierung, die in allen mittel- und osteuropäischen Ländern Institute eröffnete, in Budapest bereits 1984), die für eine von nationalen Traditionen losgelöste globalisierte Gesellschaft eintritt, amerikanische Stiftungen wie das National Endowment for Democracy, die Europäische Kulturstiftung in Amsterdam und viele andere. Der Westen errichtete private Eliteinstitute wie die Mitteleuropäische Universität in Budapest, die Neue Schule für Sozialforschung in Warschau, die Amerikanische Universität in Blagoevgrad bei Sofia in Bulgarien, die eine neue Elite heranbilden sollten. Eine Besonderheit des neuen Bildungswesens ist die Errichtung von privaten Schulen und Universitäten. In Polen gibt es heute etwa 200 private Hochschulen, meist Wirtschaftshochschulen, die Studiengebühren erheben und ihren Studenten dafür ein Diplom garantieren.

Die Rolle Österreichs

Österreich hatte seit jeher enge wirtschaftliche und kulturelle Beziehungen zu Mittel- und Osteuropa, aber es wurde auch als Brückenkopf des Westens benutzt. Nach 1989 spielte die Expansion der österreichischen Banken (Raiffeisen) nach Osten eine grosse Rolle. Österreich hat von der EU die Aufgabe erhalten, die moderne westliche Kultur über die Organisation «Kulturkontakt» in diesen Ländern zu verbreiten.
Österreich spielt auch eine Rolle in der Informationspolitik: Das offizielle Österreich unterhält ausschliesslich Beziehungen zu den prowestlichen Massenmedien der mittel- und osteuropäischen Länder. Es gibt daher keine unabhängige Information. Auch an den Instituten wie IDM, IWM, Diplomatische Akademie usw. werden immer nur Personen eingeladen, die einen politisch korrekten Standpunkt vertreten. Ein antiglobalistischer oder EU-kritischer Standpunkt ist nicht vorgesehen, z.B. wurde Richard Sulík, obwohl er Parlamentspräsident war, nie nach Österreich eingeladen. Es wird der Eindruck erweckt, dass die öffentliche Meinung dieser Länder ausschliesslich für die EU und für Amerika ist.

Orangene Revolutionen

In Wirklichkeit ging die Ost-Erweiterung aber nicht überall so glatt vor sich. Dort, wo es nicht funktioniert hat, wurden orangene Revolutionen in Gang gesetzt wie in Serbien 2000 (wo man sich der Organisation Otpor bedient hat), in Georgien 2003, in der Ukraine 2004, in Weissrussland 2006. Dort hat die Revolution allerdings nicht gesiegt, und deshalb hat Obama im Dezember 2011 neue Sanktionen gegen das Land verhängt, und die EU hat sich angeschlossen.

Fortgesetzter Widerstand gegen die EU-Politik

Die Menschen waren 1989 gegen die Diktatur der Nomenklatura und für Europa, aber haben heute ihre Illusionen verloren und wollen nationale Unabhängigkeit, sie sind gegen den Brüsseler Zentralismus. Sie sind vom Regen in die Traufe gekommen. Mittel- und Osteuropa ist heute die verlängerte Werkbank des Westens.


Es gibt einen verstärkten Widerstand gegen die Politik der EU, vor allem gegen die zunehmende Zentralisierung. In der Euro-Krise gab es Widerstand gegen den Rettungsschirm und die Fiskalunion in der Slowakei (Parlament unter dem Vorsitz des Parlamentspräsidenten Sulík lehnte Oktober 2011 den Rettungsschirm ab), in Tschechien, das die Fiskalunion nicht unterzeichnet hat, in Ungarn unter Orbán, in Slowenien lehnte die konservative Oppositionspartei von Janez Janša den Rettungsschirm ab, und starke Widerstandsbewegungen gibt es auch in Serbien, wo die Serbische Radikale Partei, die grösste Partei des Landes, am 29. Februar eine grosse Protestkundgebung gegen den EU-Beitritt abhielt, in Polen, wo die Partei Recht und Gerechtigkeit einen EU-kritischen Standpunkt vertritt, und in den baltischen Ländern. Auch in Kroatien war die EU-kritische Stimmung so stark, dass eine Mehrheit bei der Volksabstimmung nur dadurch zustande kam, dass die Hälfte der Wähler zu Hause blieb.


In den letzteren dominieren schwedische Banken, die aber ihrerseits wieder mit dem IWF zusammenhängen. Die Schocktherapie, das heisst, das neoliberale Experiment, kommt in den baltischen Ländern langsam zu einem Ende, denn das BIP geht zurück und die Arbeitslosigkeit liegt bei 15%, und in Lettland ist die grösste Partei wieder die russische Partei, die man allerdings nicht regieren lässt. Die Regierungen der drei Länder setzen alles auf den Beitritt zum Euro, von dem sie sich die Heilung aller Probleme erwarten.

Eurobarometer-Umfrage über Beurteilung der Wirtschaft

Nach der Eurobarometer-Umfrage, die die Stimmungslage der Bevölkerung in den einzelnen Ländern erhebt, hatten 2008 Tschechien, Ungarn, Lettland und Estland weniger als 50% Zustimmung zur EU, und auch Polen, die Slowakei und Litauen hatten nur wenig Zustimmung über 50%, und die Stimmung hat sich seither bestimmt nicht verbessert.1
In der letzten Eurobarometer-Umfrage vom Dezember 2011 wurde die Zustimmung zur EU nicht mehr erhoben, aber auf die Frage «Wie beurteilen Sie die Lage der Wirtschaft Ihres Landes?» antworteten in allen zehn östlichen Mitgliedsländern der EU zwischen 60 und 90% der Befragten mit «schlecht» und auf die Frage «Glauben Sie, dass auf dem Arbeitsmarkt das Schlimmste erst kommt?» ebenso viele mit «Ja».2


Die Arbeitslosigkeit liegt mit Ausnahme von Tschechien und Slowenien in allen östlichen EU-Ländern zwischen 10% und 15%.3

Alternative: nationaler Widerstand

Die Alternative ist deshalb das Festhalten am Nationalstaat, ein Widerstand gegen die Globalisierung und eine Zusammenarbeit mit Russland und anderen osteuropäischen Ländern. Österreich, das über eine lange Tradition von Beziehungen mit den mittel- und osteuropäischen Ländern verfügt, sollte als neutraler Staat ebenfalls ein Bündnis mit diesen Ländern als Gegengewicht zum Westen aufbauen.    •

Vortrag anlässlich des Informations- und Diskussions­abends «Ungarn versus Globalisierung». ­Initiative Heimat und Umwelt, Kolpinghaus,
6. März 2012

1    Die Presse, 26.06.2008.
2    Eurobarometer, Dezember 2011.
3    Eurostat, 1.3.2012.

jeudi, 10 mai 2012

Austro-Hungarian anthem

Austro-Hungarian anthem

mercredi, 09 mai 2012

La Hongrie de Horthy: une monarchie sans roi

 

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Erich KÖRNER-LAKATOS:

La Hongrie de Horthy: une monarchie sans roi

Miklos Horthy ou un militaire de petite noblesse qui rêvait d’occuper le trône de Saint-Etienne

NAZIPORT0326.jpg“Il est vrai que je n’ai jamais pensé à une dynastie Horthy et je ne peux que déplorer le fait que certains cercles, en Hongrie, affirment qu’une telle pensée aurait pu exister”. Telles sont les paroles qu’a couchées sur le papier le régent du royaume Miklos Horthy dans ses mémoires, où il exprime son point de vue sur l’éventuelle fondation d’une dynastie. Les faits sont pourtant différents. Très tôt, le régent a cultivé l’idée d’assurer dans le futur le pouvoir aux siens, et surtout à son fils Istvan qu’il adulait. Son épouse Magdolna, très ambitieuse, et la camarilla qui l’entourait confortaient le régent dans ses intentions.

Le 1 mars 1920, l’assemblée nationale de Budapest élit l’ancien amiral comme chef d’Etat provisoire. Avant même de prononcer son serment de régent du royaume, il réclame un élargissement de ses prérogatives, ce que le parlement lui accordera pas à pas.

Dès le 19 août 1920, le régent du royaume obtient les droits d’accorder l’amnistie et d’engager la Honved (l’armée) en dehors des frontières en cas de crise. Six ans plus tard, le Parlement, autrement dit la Diète constituée de deux chambres, accorde au Chef de l’Etat provisoire une autre prérogative régalienne: le droit de nommer une partie des membres de la Haute Assemblée. A partir de 1933, Horthy peut ajourner la Diète de l’assemblée populaire “aux calendes grecques”. Quatre ans plus tard, la Diète renonce à son droit de demander des comptes au régent au cas où il enfreindrait les règles constitutionnelles. La personne Horthy est désormais “sacrée et inviolable”.

De cette façon, la Hongrie s’était dotée d’une sorte de “roi de remplacement”, auquel, pourtant, on n’avait pas accordé trois prérogatives: Horthy ne disposait pas du “droit de patronage” sur l’Eglise romaine du pays, ne disposait pas du droit d’annoblir des sujets hongrois et son office n’était pas héréditaire.

Le droit de patronage sur l’Eglise ne semblait pas intéresser le calviniste qu’était Horthy, même si le droit de parole qu’il impliquait en cas de changement de personnel, notamment quand il s’agissait d’accorder des sièges d’évêchés, pouvait procurer un pouvoir appréciable. Ce représentant de la “gentry” hongroise semble avoir été davantage géné par l’interdiction d’annoblir ou d’octroyer des titres plus importants aux nobles qu’il estimait méritants. Le terme “gentry”, que j’utilise ici à dessein, est repris de l’anglais et désigne, au 19ème siècle, la petite noblesse de Hongrie, laquelle, bien qu’appauvrie, tient à conserver son style de vie et considère toute participation triviale à la vie économique comme indigne de son rang.

Pour cette raison, Horthy crée l’Ordre des Héros (“Vitézi Rend”). Ne peuvent en devenir membres que les anciens combattants décorés qui sont réputés farouches patriotes. Cette nouvelle “noblesse” de remplacement se réparti en trois niveaux: les officiers, les soldats et les postulants. Ces derniers ne sont donc pas des membres à part entière de l’Ordre mais détiennent en quelque sorte un statut d’ “aspirant”. Dans le cadre d’une cérémonie d’allure médiévale, dont la première se déroulera le 22 mai 1921 dans la citadelle royale, le Maître de l’Ordre, Horthy lui-même, confère la dignité de “héros” à ceux qu’il adoube “Chevalier” en leur posant l’épée sur l’épaule. Au début de l’année 1943, il y a déjà 4342 Héros du rang d’officier, 11.189 Héros du rang de soldat et environ 8000 aspirants.

L’appartenance implique plusieurs prérogatives. Le Héros peut, par exemple, faire précéder son patronyme du terme de “Vitéz” (“Héros”). Ensuite, il se voit accorder un patrimoine immobilier héréditaire inaliénable et indivisible, qui ne sera transmis qu’à son seul fils aîné. Les officiers de l’Ordre peuvent donc bénéficier de fermes-châteaux avec terres adjacentes d’une dimension de près de 50 “jougs cadastraux” (le “joug cadastral” hongrois équivalait à 0,5754 ha, soit 5754 m2). Les Soldats de l’Ordre devaient se contenter de dix à quinze “jougs cadastraux”.

Les Héros ne sont toutefois pas considérés comme “pairs” par les anciens aristocrates. La taille des biens immobiliers et des terres accordées ne peut que faire sourire avec condescendance les barons et comtes installés depuis toujours, pour ne pas parler des 200 familles de “magnats” comme les Esterhazy, les Schönborn ou les Cobourg-Gotha, dont les terres sont immenses.

Les idées qui hantent le vieux régent du royaume concernent surtout la question de l’hérédité de sa charge. A la fin de l’automne 1941, le Cardinal Justinian Serédi, archevêque de Gran (Esztergom) et donc primat-prince de Hongrie, remarque suite à une conversation avec Horthy: “J’ai appris des paroles mêmes du Régent du Royaume qu’il souhaiterait, pour sa fonction (celle du “représentant”, du “stathouder” avec droit de transmission héréditaire), que celle-ci soit transmissible à son propre fils Istvan; car il m’a dit, et pas seulement comme s’il évoquait une image ou un exemple, que celui qui possède une maison aime toujours qu’après sa mort celle-ci aille à ses enfants; il a même ajouté qu’il aimerait transmettre sa fonction de régent du Royaume à son fils”.

Miklos Horthy s’est aussi adressé par lettre à son premier ministre Laszlo Bardossy qu’il considérait comme bon que le parlement élise bientôt un “stathouder”, “cum iure successionis” (avec droit de succession).

Le 9 février, le premier ministre dépose un projet de loi. A cause de la résistance de la haute noblesse et de l’église, la clause de succession a été omise dans le texte. Les deux chambres acceptent à l’unanimité le projet de loi et, le 19 février, la Diète élit, sans aucune surprise, Istvan Horthy comme “réprésentant du régent”. L’élection est suivie d’applaudissements généralisés et de cris “Eljen”, “Qu’il vive!”.

Le porteur potentiel de la plus haute fonction de l’Etat doit, selon son père, faire ses preuves au front. Istvan Horthy est un pilote chevronné: il s’engage dans les forces aériennes. Il meurt, victime d’un accident, dans les premières heures du matin du 20 août 1942, sur le terrain d’aviation de la 2ème Armée hongroise à Alexeïevka.

Mais la famille n’abandonne pas le projet caressé par le régent Miklos Horthy. Dans les vitrines des magasins de Budapest, on pouvait voir des photos de la veuve d’Istvan Horthy avec son fils, Istvan junior, à peine âgé de deux ans, flanquées du texte “Mindent a hazaért!”, “Tout pour la patrie!”. Le jeune enfant est au centre des discussions dynastiques. Il faudrait, disent ses partisans, qu’il se convertissent à la foi catholique pour qu’il soit ensuite couronné roi ou prince de Hongrie.

Dans l’ébauche d’une loi sur la pérennisation du souvenir du vice-régent Istvan Horthy, nous trouvons le passage suivant: “Après les familles des Arpad, des Anjou et des Hunyadi, le destin nous a envoyé la famille Horthy...”, ce qui suscite de nouvelles polémiques. Après que le Prince-Primat Serédi ait déclaré au régent du royaume qu’il prendrait position contre ce projet de loi à la Chambre Haute de la Diète et que, par-dessus le marché, il appelerait l’opinion publique à exiger le couronnement d’Otto de Habsbourg, Miklos Horthy abandonne définitivement ses ambitions dynastiques en octobre 1942.

Exactement deux ans plus tard, le vieux régent perd sa fonction. Sous la contrainte, car les Allemands maintiennent en détention son fils cadet Miklos, Horthy signe le soir du 15 octobre 1944, une déclaration de démission rédigée en allemand: “Aux présidents des deux Chambres, par la présente, je déclare avoir pris la décision, en cette heure fatidique de l’histoire hongroise, et dans l’intérêt d’une belligérance optimale, de l’unité intérieure et de la cohésion de la nation hongroise, de me retirer de mon poste de régent du royaume. J’ai chargé Monsieur Ferenc Szalasi de former un nouveau gouvernement d’unité nationale”.

Le 4 novembre 1944 a lieu la cérémonie de la prestation de serment dans la salle de marbre blanc de la citadelle de Buda. Les membres des deux Chambres de la Diète, présents à Budapest, et parmi eux l’ancien régent du royaume, l’archiduc Joseph de Habsbourg, assistent à la cérémonie en tenue d’apparat. Les gardes du corps de Horthy défilent. Alors Ferenc Szalasi prête serment, dans un costume civil usé, avec une chemise verte et une cravate de même couleur, le chapeau à la main, devant la couronne de Saint Etienne. En dehors de la citadelle, l’ambiance est toute différente: dans le lointain, on entend distinctement tonner les canons soviétiques.

Erich KÖRNER-LAKATOS.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°40/2005; trad. franç.: avril 2012; http://www.zurzeit.at/ ).

 

samedi, 28 avril 2012

Politici alla sbarra in Islanda e Ungheria

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Politici alla sbarra in Islanda e Ungheria

di Alessio Mannino


Fonte: il ribelle

   
  haarde.jpgIn Islanda c’è il primo caso di ex primo ministro alla sbarra con l’accusa di colpevole default: Geir Haarde (nella foto) è stato incriminato per negligenza – un evidente eufemismo per dire connivenza - nel mandato 2006-2009. Che è come dire ieri. Nessuna scusa, nessun rinvio a future storicizzazioni che fan passare tutto in cavalleria: uno degli artefici della catastrofe finanziaria della piccola isola dell’Atlantico verrà giudicato da un regolare tribunale. Del resto la legge, se non serve il popolo, che razza di legge è?

Non che sia l’unico, intendiamoci. Ma in ogni caso non stiamo parlando di un capro espiatorio, perché gli islandesi hanno saputo sollevarsi dal pantano di cui, come tutti i beoti votanti democratici occidentali, erano stati essi stessi corresponsabili.

Proprio dal 2009 è cominciata quella silenziosa, silenziata, pacifica ma determinata e agguerrita “rivoluzione” che, tramite referendum, cambi di governo e un’assemblea di rifondazione costituzionale, ha ridato ai 300 mila isolani la sovranità economica e la libertà politica, ripudiando il debito con le banche estere, nazionalizzando quelle di casa propria e uscendo dal meccanismo usuraio del Fmi. 

La gente d’Islanda, insomma, si è riscattata. E ora, giustamente, chiede giustizia a chi l’ha governata vendendo il paese alla finanza. La tesi accusatoria è che l’ex premier non ha esercitato nessun controllo sui banksters che saccheggiavano la ricchezza nazionale, nascondendo la verità  all’opinione pubblica. La pena è tutto sommato molto inferiore a quella che, personalmente, mi sentirei di dover infliggere a un politico corrotto di tal fatta: appena due anni di gattabuia. Ma importante, nel contesto internazionale di perdonismo minimizzante e assolutorio verso chi questa crisi l’ha provocata e ci ha mangiato, è la valenza simbolica del processo. Fra parentesi, ridicola la difesa di Haarde: «Nessuno di noi a quel tempo capiva che c´era qualcosa di sospetto nel sistema bancario, come è diventato chiaro adesso», ha detto al giudice. Meglio passare da cretini che da criminali, vero? Questi politicanti con la faccia come il culo…

È interessante notare che nell’orbe terracqueo esiste un altro Stato con un governo deciso a fargliela vedere ai predecessori complici dell’usurocrazia bancaria. È la tanto vituperata Ungheria, in cui l’anno scorso il premier locale, Viktor Orbán, ha presentato un disegno di legge per trascinare sul banco degli imputati i tre leader socialisti, Peter Medgyessy, Ferenc Gyurcsany e Gordon Bajnai, che dal 2002 al 2010 hanno portato il debito pubblico dal 53 all’80% del Pil, mentendo sapendo di mentire sulla situazione dei conti. Nell’Europa beneducata e manovrata a bacchetta dalla troika Ue-Bce-Fmi, Orbán viene dipinto come un pericoloso despota fascista (è invece un nazional-conservatore: discutibile finché si vuole, ma trattasi di destra nazionalista vecchio stampo, e perciò non allineata al pensiero unico global ed eurocratico come invece sono le destre liberal-liberiste stile Sarkozy, Berlusconi e compagnia). 

Budapest, in realtà, sia pur “da destra”, sta seguendo lo stesso schema di liberazione che Rejkyavik sta conducendo “da sinistra”: riconquistare l’autodeterminazione e chiedere il conto ai responsabili della rovina. Il solito Corriere della Sera, quando nello scorso agosto uscì la notizia della proposta di legge, commentò con Giorgio Pressburger che il diritto non può essere retroattivo, e condì il tutto con un prevedibile, stantìo spauracchio del ritorno all’eterno fascismo. Oh bella: adesso non si può introdurre un nuovo reato se questo inguaia i servetti del sistema bancario mondiale? Cos’è, lesa maestà finanziaria? E gli islandesi cosa sono, tutti fascisti anche loro? Come sempre penosi, gli avvocati difensori dell’associazione a delinquere altrimenti nota come speculazione. 


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mardi, 10 avril 2012

LES PEUPLES DE L’EUROPE DE L’EST FACE AU GLOBALISME

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Intervention de Tomislav Sunic au colloque du Château Coloma, 3 mars 2012

LES PEUPLES DE L’EUROPE DE L’EST FACE AU GLOBALISME

par Prof. Tomislav SUNIC (écrivain)
www.tomsunic.com
Membre du Conseil d’administration du American Third Position Party: http://american3rdposition.com/?page_id=9
………………………
 
Nous allons commencer par un bref historique des pays de l’Europe de l’Est avant leur transition vers le système capitaliste, au début des années 1990. Je vais brièvement passer en revue la période précédant leur usage de l’Amérique comme référent à leur nouvelle identité. Ensuite, nous allons observer comment les pays de l’Est se posent face à eux- mêmes et comment ils se posent par rapport aux nouveaux défis du globalisme. L’Amérique et l’idéologie libérale sont le phare du mondialisme et j’utilise donc les  vocables « américanisme »,  «  libéralisme » et  « occidentalisme » comme synonymes.  Ma méthode d’analyse s’appuie  sur quelques formules de la sociobiologie et de la psychologie des peuples ainsi que sur les théories relatives à la circulation des élites, tout en gardant comme arrière fond les réalités géopolitiques.  
 
Par rapport au pays de l’Europe occidentale, l’Europe de l’Est a toujours été le laboratoire social des élites étrangères, que ce soit les élites françaises, allemandes, russes, ou plus au sud, les élites ottomanes.  Aujourd’hui, depuis les pays baltes et jusqu’aux pays balkaniques, ce sont les élites ploutocratiques de l’Amérique et les élites technocratiques bruxelloises qui sont aux postes de commande au plan de leur imaginaire collectif, au plan du langage, au plan politique et économique.  Le sens de l’identité étatique est faible dans les pays de l’Est.  Les citoyens de ces pays ont certes une conscience nationale et surtout raciale très prononcée, même plus que les citoyens de l’Europe de l’Ouest. En revanche, leur identité étatique reste faible. On peut chercher la raison de ce manque d’identité étatique dans le fait que les frontières de ces  pays sont en perpétuel flux et reflux historique.
 
I. Identité par défaut

Il nous faut souligner que du point de vue racial – ou ce qu’on appelle pudiquement du point de vue « ethnique » – tous ces pays, par rapport à  l’Europe occidentale, sont racialement très homogènes, ayant peu de résidents de race non-blanche sur leur sol.  Du point de vue de leur   « Blanchéité » et de « l’Européanité »,  tous ces pays sont plus européens que les pays de l’Europe occidentale.  Les sentiments de culpabilité historique ou la haine de soi qui sont assez prononcés chez les Européens de l’Ouest, sont pratiquement inconnus  dans les pays de l’Est européen.
 
Les Européens de l’Est connaissent pourtant d’autres  problèmes  A l’heure actuelle, les millions d’hommes et de femmes de cette région de l’Europe sont déchirés d’une part entre de vieilles habitudes acquises sous le système communiste, lequel malgré ses tares leur assurait la stabilité psychologique et une prévisibilité économique, et d’autre part, les nouvelles règles du globalisme qu’ils n’arrivent pas à maîtriser. De plus, les différends interethniques et les ressentiments envers leurs premiers voisins européens y sont bien vivants.  Il ne faut pas sous-estimer les haines interethniques en tant que sources potentielles de nouveaux conflits dans cette région. Les identitaires polonais nourrissent toujours de la méfiance envers les identitaires allemands malgré leur discours commun contre le globalisme.  Un tiers des Hongrois, à savoir 2 millions d’individus, résident sous des juridictions étrangères non-hongroises, notamment en Slovaquie, en Serbie et en Roumanie, des régions qui faisaient autrefois partie intégrante du territoire austro-hongrois. Vis-à-vis de leurs voisins allemands, les Tchèques portent également un pénible héritage historique renvoyant à l’expulsion de force et en masse de 3 millions d’Allemands de souche à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.  Malgré une accalmie entre les Serbes et les Croates, dans les Balkans, rien n’a été résolu au sujet de leurs perceptions hostiles des uns envers les autres. Ces deux peuples voisins continuent à afficher dans leurs medias deux discours historiques différents, deux récits victimaires différents et hostiles les uns aux autres.  Pour un nationaliste croate, malgré son anticommunisme et son antilibéralisme, il est impossible d’être «  un bon croate »  sans au préalable être un «  bon antiserbe » . Ici, nous avons un cas classique d’ identité par défaut. On se pose en s’opposant. On n’a qu’à regarder le récent match de handball qui s’est déroulé à Belgrade entre l’équipe serbe et l’équipe croate où les supporters des deux pays, arborant les symboles nationalistes de leurs pays respectifs, semblaient être prêts à reprendre les armes les uns contre les autres à  tout moment. Tous les beaux discours contre l’immigration non-européenne, tous les récits sur un certain axe Paris-Berlin-Moscou, tous les projets d’une Europe empire, qui sont de bon ton parmi les identitaires ouest - européens, ne veulent pas dire grand chose en Europe de l’Est.    
     
Chez les identitaires d’Europe occidentale et d’Amérique, l’ennemi c’est l’immigré non- européen avec son prêt-à-porter, le capitaliste  nomade qui appartient  à la nouvelle superclasse globalitaire. On a du mal à s’imaginer, vu le changement du profil racial à Anvers ou à  Bruxelles, un nationaliste flamand allant à la guerre contre son voisin wallon. Ces temps- là, les temps des nationalismes exclusifs, semblent être révolus en Europe occidentale.  En revanche, en Europe orientale, les identitaires et les nationalistes perçoivent leur ennemi principal comme au XXe siècle ; c’est le voisin européen qui est désigné comme l’ennemi principal extérieur, accompagné par le vieil ex-communiste à l’intérieur du pays. Nous abordons donc ici deux sujets différents, deux perceptions de soi- même, ainsi que deux perceptions  différentes de l’ennemi: le bourgeois apatride à l’Ouest et le dangereux voisin à l’Est.  
     
II. L’héritage communiste
 
Passons maintenant à l’héritage communiste en Europe de l’Est.  Le communisme fut autrefois conçu par ses  idéologues et ses porte-parole en Europe de l’Est comme la meilleure courroie de transmission du globalisme prolétarien. Le paradoxe du communisme en Europe de l’Est fut que, grâce à son nivellement politique et en dépit de son discours mondialiste, il n’exerça jamais aucun attrait sur les immigrés du Tiers monde. Son message planétaire devait, dans les années 1980, se rétrécir rapidement dans un étatisme quasi autiste qui s’estompa par la suite devant le message mondialiste propagé avec plus de succès par le libéralisme et par l’Américanisme.  Dans ces années 1980, la classe politique en Europe de l’Est dut constater que ses idées paleo- communistes, œcuméniques, apatrides, autrement dit les idées  globalistes, se réalisaient beaucoup mieux à l’Ouest qu’à l’Est.
 
On peut en conclure que le communisme s’est effondré à l’Est parce que ses idées matrices et ses mythes fondateurs sur le progrès s’étaient mieux réalisés à l’Ouest quoique sous d’autres signifiants.  En effet, ce fut la comparaison entre le Même communiste avec son Double capitaliste qui conduisit les communistes d’Europe de l’Est et d’Union soviétique à renoncer dans les années 1990 à  leur régime – mais pas au Même-  Système.
 
Contrairement à  ce qu’on disait et écrivait à cette époque, la prétendue démocratisation de l’Est fut, en effet, initiée par les communistes au pouvoir et non par les nationalistes ou par les anticommunistes. Le recyclage des anciens communistes vers le libéralisme globalitaire était prévisible ; ce recyclage fut un cas d’école parétienne où  les résidus idéologiques sont restés les mêmes alors que leurs dérivations ont pris une autre tournure en donnant par suite bonne conscience aux anciens communistes. Ce n’est que suite au rejet officiel du langage communiste par les communistes recyclés et à l’adoption des idées économiques libérales que les nationalistes et les anticommunistes d’Europe de l’Est commencèrent à  jouer un rôle visible dans l’arène politique. Toute manifestation nationaliste en Europe de l’Est avait été physiquement détruite dans les années d’après-guerre.  
 
En effet, au début des années 1990, l’ancienne classe communiste est- européenne fut prise au dépourvue  – ayant voulu au départ se limiter strictement à  la « libéralisation du socialisme réel »  sans vouloir changer de structures politiques et sans vouloir toucher à  l’épineuse question nationale, sachant bien que le domaine de la question nationale risquait de devenir une poudrière. Ce fut exactement le cas dans l’ex- Yougoslavie communiste et dans une moindre mesure dans les autres pays de l’Est.  Bref, le Même communiste n’avait voulu, au début en toute bonne foi communiste, que devenir l’Autre Même, mais en aucun cas devenir l’Autre anticommuniste.
 
Vu avec le recul d’aujourd’hui, les Européens de l’Est n’auraient peut-être pas opté si vite pour le rejet de la variante communiste s’ils avaient su que le Double libéralo-américain, qu’on observe aujourd’hui dans toute sa splendeur mortelle, ne diffusait pas avec plus de succès l’image des lendemains qui chantent. Si l’Américanisme n’avait pas séduit les masses d’Europe de l’Est par l’étalage de son monde virtuel, la plupart des citoyens est- européens seraient encore heureux de vivre le Même communiste. Là où manquent les moyens de comparaison avec l’Autre, il n’y a guère besoin de mimer l’Autre. Et l’existence, bien entendu, devient tout à  fait vivable. Imaginons un monde effrayant où l’on perd la notion de comparaison et la notion de Double.  Or l’Amérique actuelle, et ses pendants, le libéralisme et le globalisme, représentent  aujourd’hui cette réalité effrayante ou la Mêmeté exclut le Double. Toute comparaison doit disparaître ; toute alternative, sociale, économique, doit être interdite et sanctionnée par le code pénal !
 
Dans les années 1990, les anciens fonctionnaires communistes étaient convaincus qu’en imitant le libre échangisme importé de l’Ouest, ils resteraient les mêmes porte-parole du progrès global économique. On a beau dire qu’il s’agissait d’une hypocrisie gigantesque — les données furent et sont plus compliquées pour expliquer leur soudain virage vers le marché libre :  « Voilà pourquoi les anciens apparatchiks communistes, écrit Claude Karnoouh, tant ceux des institutions politico-policières que de l’économie planifiée, se sont si facilement adaptés à l’économie de marché et se sont complus à brader sans vergogne le bien commun par des privatisations massives qui représentent, à coup sûr, le plus grand hold-up du siècle sur la propriété collective ».
 
Certes, on serait tenté  de dire que les ex-communistes d’Europe orientale possèdent une plasticité qui les rend aptes à tous les recyclages.  Soit.  Il nous faut pourtant prendre en considération que les idées  dominantes à l’Ouest  avaient  commencé  à  changer dans les  années 1970 et au début des années 1980, de sorte que la fameuse perestroïka soviétique avait été initiée par le recyclage intellectuel de la gauche caviar des salons occidentaux avant de se propager par la suite à  l’Est.  En outre, les classes communistes d’Europe de l’Est furent obligées, en raison de leur complexe d’infériorité issu de leur passé criminel et criminogène, de se présenter comme  plus « libéraux », plus  « américains » et plus « européens » que les Européens de l’Ouest ou les Américains eux-mêmes.
 
Quant aux masses de citoyens est-européens, à  la veille de l’effondrement du communisme, le mythe surréaliste de l’Amérique l’emportait chez elles sur la réalité vraie. Certes, la psychologie des masses communisées est- européennes était différente de celle de leurs dirigeants, tous pourtant, et chacun à  sa façon particulière, se projetant sur le Double américain mal mimé. Même lorsque les apparatchiks locaux diffusaient des slogans, pas toujours faux, sur la  pauvreté et la criminalité en Amérique, les citoyens est -européens ne voulaient pas y croire. C’était agréable de se projeter par procuration sur un monde hyperréel  américain. L’américanisation, l’occidentalisation et  le globalisme étaient porteurs d’une nouvelle promesse.
 
III. Le Même et le Mime
 
Il nous faut dissiper quelques concepts politiques et quelques idées reçues sur l’américanisme. Le système américain, en tant que vecteur principal du globalisme, fonctionne souvent par le biais de ses imitateurs aux 4 coins du monde qui s’évertuent à qui mieux mieux à se montrer les uns aux autres que l’Amérique est bel et bien le pays qui mérite d’être mimé. Le Double donc, à savoir le globalisme américano-sphérique est, d’après eux, censé devenir le destin de tous.  L’imitation de l’Américanisme, dans de nombreux cercles politique et intellectuels européens, ne donne que davantage de crédibilité à l’expansionnisme américain.
 
On décrit souvent l’Amérique comme un pays volontariste, hégémonique, impérialiste et messianique. Globalement, c’est vrai. Mais les décisions américaines se font souvent en fonction du mimétisme de ceux qui veulent dépasser les Américains par leur  hyper – américanisme. Un cas d’école est représenté par l’Allemagne d’aujourd’hui, un pays qui doit  « jouer » au démocratisme et aux règles du jeu global plus que ses maîtres d’outre- mer dont elle devait apprendre, après la Deuxième Guerre mondiale, les règles du comportement globaliste. Voici le grotesque infra- politique. Ce comportement  mimétique était évident dans l’Europe de l’Est, en 2003, quand les imitateurs est-européens furent parmi les premiers à offrir leur aide à l’intervention militaire américaine en Irak – sans même que l’Amérique le leur demande. Dès lors, leur servilité vis-à-vis de l’américanisme n’a plus eu de bornes. En emboîtant le pas aux Américains, ils croient, par détour, favoriser leur position dans le monde globalitaire.
 
L’hyper-servilité des élites postcommunistes s’inscrit dans les pas de leur ancienne servilité vers Moscou. Autrefois, c’était Moscou qui était le lieu du pèlerinage ; aujourd’hui, le nouveau Sacré s’appelle New York et Tel Aviv. 
 
IV.La nouvelle ancienne classe – la sélection négative 

Qui sont les gens au pouvoir à  l’Est ? Des pays balkaniques aux pays baltes, la majorité des politiciens est-européens se compose de fils et de filles d’ anciens apparatchiks communistes. Dans l’optique sociobiologique, il nous faut garder à l’esprit que la terreur communiste et le nivellement social ont eu pour conséquences l’épuisement du patrimoine bioculturel, à savoir la chute du fonds racial et culturel et l’émergence d’individus aux instincts primaires. Les anciennes élites biologiques et spirituelles d’Europe de l’Est dont le système de valeur était ancré sur l’honneur, le dépassement de soi, le sacrifice pour le bien commun, ont été complètement détruites après 1945.  Une sélection négative s’est opérée qui fut plus grave qu’en Occident vu que l’ Occident réussit quand même à préserver quelques bribes des anciennes élites.
 
 Les mesures d’épuration anticommunistes ne furent jamais prises tout simplement parce qu’elles ne pouvaient pas l’être. A part quelques gestes contre quelques individus de l’ancienne police politique, les anciens dirigeants communistes sont restés en place et  jouissent de l’impunité  juridique. Force est de constater que faire de la décommunistion par la voie du Système libéral est un non sens. Cela ne peut donner aucun résultat étant donné que l’aboutissement logique du procès du communisme devrait être le rejet total de sa matrice, à savoir le libéralisme. L’élite postcommuniste au pouvoir en Europe de l’Est en est bien consciente : à deux reprises, elle a été largement bénéficiaire des changements intervenus ; la première fois à l’époque communiste, la deuxième fois à l’époque actuelle. Les membres de l’ex-nomenklatura ne sont pas seulement en position favorable pour acquérir des propriétés publiques et fonder des entreprises ; ils jouissent aussi de la pleine légitimité auprès des cercles mondialistes — sachant  que dans la plupart des cas, leurs homologues occidentaux sont d’ex–membres de la gauche maoïste, titiste et  trotskiste !
 
 La présence de la nouvelle ancienne classe communiste aux commandes en Europe de l’Est semble aujourd’hui bien arranger les institutions mondialistes et supra-étatiques car « celles-ci ne semblent intéressées que par un seul but : permettre aux entreprises d’Europe occidentale de s’approprier les principales richesses industrielles et naturelles de ces pays ». Par conséquent, les élites mondialistes venues des quatre coins du monde,  sont beaucoup plus à l’aise avec les nouvelles élites post-néo-communistes d’Europe de l’Est qui sont plus malléables que les élites ouest- européennes. Le même cadre d’analyse peut s’appliquer au syndicalisme, aux nouveaux partis politiques et aux nouveaux cercles littéraires d’Europe de l’Est qui sont tous à  l’écoute des maîtres occidentaux. Il n’y a eu que quelques rares exemples de volonté d’indépendance, à commencer par celui de la petite Croatie en guerre au début des 1990 et plus tard celui de la Serbie confrontée à l’agression de l’OTAN — mais ces gestes de panache guerrier furent de courte durée.  Aujourd’hui, c’est au  tour des identitaires hongrois de mettre en cause les mythes fondateurs de l’EU – avec les conséquences que nous devrions bientôt voir.
 
Les anciens cadres communistes au pouvoir en Europe de l’Est sont mieux en mesure que d’autres de s’appuyer sur les configurations globalistes. Les organisations supra étatiques telles que l’OMC, le FMI et la Banque Mondiale sont devenues pour eux des référents essentiels pour prospérer. Cette nouvelle élite postcommuniste ne vient donc pas de l’économie privée qui fut d’ailleurs marginalisée et largement interdite au cours des décennies communistes, mais des rangs des anciens cadres socialistes. Un grand nombre d’ex-membres de la nomenklatura ont rapidement acquis des titres de propriété et se sont transformés en entrepreneurs.
 
V. Conclusion : La Mort du Système
 
Le Système globaliste se décompose. Nous sommes dans la phase terminale du système capitaliste. Le libéralisme avait pu cacher sa nature inhumaine à l’époque de la guerre froide et pendant les Trente Glorieuses, aussi longtemps qu’il se sentait menacé par son Double incarné dans le système soviétique. À cette époque, son seul but était de montrer à son Double communiste d’Europe de l’Est qui il savait poursuivre le même objectif tout en le rendant plus « humain » et économiquement plus efficace.
 
Avec la crise structurelle du libéralisme et le rôle grandissant des unités supra-étatiques telles que l’OMC, le FMI, l’Union  Européenne, de grands bouleversements sont à l’ordre du jour.  On ne va pas se réjouir trop tôt de la prochaine mort du libéralisme, car les mois et les années de chaos qui sont devant nous vont nous offrir un spectacle  totalement différent de celui auquel nous nous attendons et que nous souhaitons. Je vous renvoie à mes livres où je  traite plus en profondeur de ces sujets. 
 
L’Amérique a cessé depuis longtemps de fonctionner comme un État, étant donné qu’elle na jamais été conçu comme un État. L’américanisme est devenu un concept liquide qui fonctionne de plus en plus comme un système supra étatique aux identités disparates. Tous les peuples du monde sont devenus victimes des organismes globalitaires et multinationales qui licencient ici pour s’implanter là où la main-d’œuvre est meilleur marché, puis déménagent le lendemain dans un autre pays au bas coût du travail.  C’est le cas avec l’Europe de l’Est aujourd’hui où le coût du travail est moins élevé qu’en Europe occidentale, où  les syndicats sont faibles et où les salaires sont bas. Les termes comme: « mondialisation », « gouvernance »,  « flexibilité », « exclusion », « nouvelle économie »  « multiculturalisme »  « minorité », « tolérance »,  « identité » sont de mise.  La diffusion de cette nouvelle langue de bois mondialiste  — dont sont remarquablement absents les anciens vocables communistes tels que « capitalisme », « classe » « exploitation », « inégalité », etc. — est le produit de la logique du capitalisme. Les effets néfastes étaient prévisibles il y a bien longtemps.
 
Reste l'éternelle question : que ce serait-il passé si l'autre parti, à savoir le communisme, l'avait emporté avant et lors de la guerre froide ? Peut être la même chose. En réalité, comme le siècle précédent en témoigne, les fantaisies constructivistes, tel que le libéralisme et le communisme, donnent des mêmes résultats sous des signes opposés. 
 
Le libéralisme nous montre finalement son visage de prédateur. Il est devenu chaotique et incontrôlable. Il ne peut plus se cacher derrière de belles paroles comme droits de l’homme, tolérance et paix. Le système libéralo- communiste est essentiellement un système inhumain. De nombreux observateurs --  même ceux qui se veulent ses apôtres -- savent que nous  nous trouvons devant une nouvelle avant- guerre.
 
L’un des traits suicidaires du globalisme est son capitalisme financier. Les véritables souverains d’aujourd’hui ne sont pas les princes et les politiques mais les banques et les sociétés cotées en Bourse. Désireux d’obtenir le rendement maximal de leurs investissements, leurs actionnaires poussent à la compression des salaires et à la délocalisation du travail.  De fait, l'économie d'intérêt a tendance à favoriser l'investissement à l'argent lui-même. D’ailleurs,  l'économie d'intérêt met l'accent sur les gains à court terme.
Il n’y a là rien de neuf.  Les crédits faciles et le prêt à intérêt sont des outils privilégiés de l’expansion du capitalisme financier. Les choses sont devenues violentes lorsque les crédits hypothécaires ont pris le dessus sur les autres formes de crédit.
 
Les banques créent en effet l'argent nécessaire aux emprunts -- mais elles ne créent pas l'argent nécessaire au remboursement des intérêts sur ces mêmes emprunts. A cause de l'absence de l'argent nécessaire aux remboursements des intérêts, les emprunts appellent de nouveaux emprunts, créant ainsi une chaine de dette pour tout le monde sauf pour les riches. Le montant de l’argent dû aux banques excède toujours le montant d’argent disponible.
 
La multiplication des défauts de paiement d’emprunteurs qui sont incapables de rembourser leurs dettes nous a amené au chaos actuel.  On voit l’opération se répéter aujourd’hui aux dépens des Etats, avec la crise de la dette souveraine. Rien de neuf ;  ce scénario nous rappelle le temps des années 1930 en Europe.
  
Je cite, dans ma traduction d’allemand en français, l’économiste Gottfried Feder : 
Le capital d’emprunt rongé par le prêt à intérêt  est le fléau de l'humanité ; la croissance infini et sans effort dû au grand capital d’emprunt conduit à l'exploitation des peuples, ce qui n’est pas  le cas avec le fonds de roulement productif qui est créateurs des biens.
 
 Le caractère sacré de l'intérêt est le tabou ; l'intérêt est le saint des saints ;  personne n’y ose toucher.  Alors que les biens, la noblesse, la sécurité des personnes et de leurs biens, les droits de la Couronne, les réserves, les convictions religieuses, l'honneur d'officier, le patriotisme et la liberté sont plus ou moins  hors la loi,  l'intérêt reste sacré et inviolable. La confiscation des biens, la socialisation sont à  l’ordre du jour, a savoir les flagrantes violations de la loi, et  qui ne sont qu’ enjolivées, car  prétendument commises contre l’individu au nom de la collectivité. Tout ceci est autorisé. En revanche le taux d'intérêt reste ;  «Noli me tangere» ne me touche pas !  Rührmichnichtan”. ( Kampf gegen diei Hochfinanz, Munich, 1935)
 
Nous n’avons qu’à lire les ouvrages des années 1920 pour voir que ce sont les prêts hypothécaires et les prêts à intérêt dont on nous rebat les oreilles aujourd’hui, qui ont amené l’Allemagne à la guerre en 1939.  Le système globaliste conduit à une paupérisation des classes populaires et des classes moyennes qui, dans l’espoir de maintenir leur niveau de vie, n’ont d’autre ressource que de s’endetter davantage.
 
Le capital globalitaire financier ne remplit aucune fonction productrice. Au contraire, il joue un rôle parasitaire. La suppression du capitalisme financier et la suppression du revenu des oisifs et des spéculateurs, ainsi que la suppression de l'esclavage de l'intérêt doit être le but principal de notre combat. Ne nous faisons pas d’illusions. La prochaine guerre des races, en Amérique et en Europe, sera fatalement accompagnée par l’ancienne guerre des classes parmi les Blancs. En effet, avant d’affronter la poudrière raciale dans nos contrées balkanisées, nous devons affronter notre ennemi principal : le capitaliste local et son alter ego, le spéculateur globalitaire.
 
Merci de votre attention.

lundi, 20 février 2012

Lajos MARTON, ma vie pour la Patrie

A lire ! "Lajos MARTON, ma vie pour la Patrie"

Lajos Marton, De Gaulle, attentats du petit Clamart, Budapest 1956, mercenaire, communisme, Hongrie

Après "Force & Honneur", premier ouvrage magistral, la maison d'édition associative "Les Amis du Livre Européen" récidive avec le témoignage extraordinaire d'un français par le sang versé.

Lajos Marton est connu en France pour avoir été l’un des trois hongrois ayant participé à l’attentat du Petit-Clamart, qui manqua de peu le 22 août 1962 d’ôter la vie au Général De Gaulle, alors président d’une France secouée par le drame de la guerre d’Algérie finissante. Pour cela, Lajos Marton sera condamné à mort.

Il livre dans cet ouvrage richemment illustré le récit haut en couleurs de son existence mouvementée qui le mènera de l’insurrection de Budapest jusqu’au Tchad, toujours au service de son idéal et de ses principes.
Une vie qui se lit comme un roman d’aventures… Un appel au courage, à l’insoumission et à la fidélité.

« Ma vie pour la patrie »
Editions « Les amis du livre européen »
376 pages – 23 euros

www.lesamisdulivreeuropeen.eu

samedi, 18 février 2012

Viktor Orban And The National Question In Hungary

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Viktor Orban And The National Question In Hungary

Viktor Orban, prime minister of Hungary and leader of Hungary’s largest parliamentary bloc Fidesz—an abbreviation for Flatal Demokraták Szövetsége, the Alliance of Young Democrats)—perhaps the most controversial political figure in the former Soviet bloc, is deeply interesting to students of the “National Question.”

A young hero of the resistance to Soviet rule and now the most popular political figure in Hungary, Orban has aroused violent passions among Western, and some Hungarian, intellectuals. His first premiership, from 1998 until 2002, was for the most part uneventful, but his second term, beginning in May 2010, has been turbulent.

The Socialist-Liberal coalition that Orban replaced had expanded the civil service, trying to buy its loyalty with early retirement and fat pensions. It had also accepted as citizens a wandering gypsy population and offered asylum to non-Magyars, including a sizable group of apparent refugees from Tibet.

Orban has significantly curtailed or abolished this. He has denied citizenship to gypsies who cannot show a long period of residence in Hungary. He has put refugee communities on notice that they can no longer expect to receive support from the Hungarian taxpayer.

Since Orban now enjoys a supermajority in the Hungarian parliament, he has met minimal resistance in introducing his reforms. He has even reached out to the more rightwing nationalists in the Jobbik (= “movement”) Party, the third-largest party in Hungary. And he has put members of this controversial, emphatically anti-gypsy party on cultural committees in the National Assembly, an act of defiance to the Hungarian Left

Perhaps Orban’s boldest measure: declaring Hungarian minorities in neighboring countries such as Romania and Slovakia to be citizens of Hungary. Hungary was one of the losers in the Great War and the 1920 Treaty of Trianon stripped her of two-thirds of her land and about one-third of her Magyar (ethnic Hungarian) population. Those ethnic Hungarians assigned to Romania were particularly badly treated; the ones who landed up in Yugoslavia were killed or expelled at the end of World War II. Orban has not encouraged Hungarians outside of Hungary to rebel, but his reclaiming them as Hungarian citizens and urging them to think of themselves as his compatriots, has generated a certain amount of regional tension.

Orban has also changed the value of the Hungarian currency, the forint, without consulting the European Union, of which Hungary became a member in 2004, and has pointedly indicated that he will deal with monetary as well as human rights questions according to Hungarian national interest.

Most infuriating for the European multicultural or residually Marxist Left: the new constitution for Hungary,[PDF] which Orban promulgated in January 2 while tens of thousands of Hungarians celebrated around his residence. It vests considerable power in the prime minister as executive and also makes clear distinctions between members of the Hungarian nation, to whom full legal protections are awarded, and individuals who are merely Hungarian residents.

Perhaps most galling for intellectuals who served in the Communist regime: the passages in the Preamble, which refer to Hungary as an occupied country first under the Nazis, who took over Hungary in October 1944, and then later under the Soviets, until 1991.

Hungarian artists and writers, and most notably Jewish ones, easily made their peace with the Soviets and their agents. It is not surprising that a very intelligent Hungarian Jewish Marxist of my acquaintance, Agnes Heller, has been livid with rage against the “Victator,” as Orban is now contemptuously called by his opponents. 

One Green member of the European Parliament in particular, the famous lifetime leftist Daniel Cohn-Bendit, flies into rage when Orban’s name is mentioned. Describing the Hungarian head of state as an “authoritarian lunatic” may be the nicest thing that Cohn-Bendit has said about him.

Cohn-Bendit’s anger is spreading. As the Austrian member of the European Parliament Andreas Mölzer notes in Junge Freiheit, every day the European Union is looking for new measures by which to “quarantine” what it regards as the incipiently fascist regime in Budapest. .” [Hetzjagd gegen Budapest,(Google Translate) January 15, 2012]

This reminds Mölzer of the reaching for extremes that afflicted the same body in 2000, when it tried to punish Austria for allowing the supposedly extremist Freiheitliche Partei Östterreich and its leader Jörg Haider to participate in a coalition government.

Then as now, opponents of “extremism” appealed to Article Seven of the EU Charter, allowing for joint action against a country “violating human rights.” Then as now, the German Chancellor, wishing to show how antifascist Germany had become, assured the world that this rogue rightwing neighbor has been placed “under surveillance

Needless to say, such “surveillance” does not occur when former East German Stasi informers become major political actors in German affairs; or when the German Party of the Left, composed largely of recycled Communist officials, is allowed to muscle its way into provincial governments. Conservative nationalists and Communists (Christian Democratic Chancellor Angela Merkel was a member of the Communist youth movement in East Germany) are not to be seen as morally equivalent—at least, not by the Western intelligentsia.

And this may be the main lesson to be derived from this exercise in orchestrated anger. Western Europe is vastly different from the countries of the former Soviet bloc. Paradoxically, the Iron Curtain was an unintended protective blanket. Hungarians, Poles, Balts, Slovaks, etc. never underwent the kind of multicult indoctrination that has succeeded so well in “Western democracies.” They remain what the German philosopher Herder referred to as “historic, cultural nations.” They do not even pretend to, let alone actually, embrace the politics of guilt toward national or civilizational victims or  the human rights ideology that have stifled national awareness in Western Europe—above all in a “reeducated” and arrogantly masochistic Germany.

Orban exemplifies this post-Communist, nationalist leadership. The only evil he experienced is the longtime Communist dictatorship, the memory of which Western PC politicians try to ignore in favor of crusades against a largely declawed or mythical Right.

Not surprisingly, Orban was raised as a Reformed Protestant—that is, as a member of what Hungarian patriots even in a predominantly Catholic country, view as “the national church.” Most of the great Hungarian nationalists of the nineteenth and early twentieth centuries—and even earlier, like Ferenc Rákóczy in the early eighteenth century—were Protestants and, moreover, usually Calvinists. Catholics were seen as too closely allied to the Habsburgs and therefore as members of the religion of an occupying power.

And, not insignificantly, Orban was born and grew up in Székesfehérvár in Western Hungary, about midway between the Austrian border and Budapest. When I last visited Hungary in 1965, that fortress town (vár is the Hungarian word for a fort) housed the largest contingent of Soviet troops in the country. They had been left there after the Soviets put down the Hungarian uprising in 1956—as a reminder of who was in charge and as a means of dealing with future unrest in the Hungarian capital.

One can only imagine the impression this had on the young Orban.

But among those protesting Orban’s vision of a resurrected Hungarian nation, beside the inflamed multiculturalists and open-borders enthusiasts, is another group on the left.

They are the older, predominantly Jewish population—numbering now perhaps 100,000 out of a total TK population —whose families had been persecuted and sometimes murdered during the Nazi occupation and sometimes by Hitler’s Hungarian collaborators. Hungarian Jews often viewed Stalin’s armies and the Soviet victory as a godsend.

Indeed, Jews, including family members of mine, were heavily involved in two brutal communist dictatorships in Hungary, the first under Bela Kun (Kohn) 1919-1920 and the second under the Stalinist dictatorship of Matyas Rakosi ( Rosenfeld) 1945-1956. Wikipedia refers to these murderers as "atheists,” but they were ethnically Jewish. In Hungary the involvement of Jews in Communist regimes has inevitably generated anti-Semitism, which was already apparent in the uprising in 1956. Although the Israeli historian Jacob Talmon and Richard Pipes discuss this problem in their books, Wikipedia tries to ignore it and dwells on Christian and fascist anti-Semitism among the Magyars

Personally, I believe these overzealous critics of Orban are living with the ghosts of the past. And it must be said that, unfortunately, some of these critics compromised themselves by serving a brutal foreign dictatorship.

Nonetheless, their fears are real and to some extent understandable. These opponents of Orban would likely be content with a Hungarian government of the deracinated sort being urged by the EU.

But that is not likely to happen in Hungary, or in most places liberated from Soviet control. There the national spirit is still strong and thriving. 

From the perspective of a Western world that has moved too fast and too far in the opposite direction, it is gratifying to see the Hungarians are not imitating our example too closely.

 

Paul Gottfried [ email him ]  recently retired as Professor of Humanities at Elizabethtown College, PA. He is the author of After LiberalismMulticulturalism and the Politics of Guilt and The Strange Death of Marxism His most recent book is Leo Strauss and the Conservative Movement in America

lundi, 06 février 2012

Damals Österreich – heute Ungarn

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Damals Österreich – heute Ungarn

Über die Hetzjagd der Europäischen Union
gegen Ungarn und seine demokratisch legitimierte Regierung

Andreas MÖLZER

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/

Ungarn ist wieder zur Zielscheibe politisch korrekter Heuchelei geworden. Nachdem vor einem Jahr die rechtskonservative Regierung von Ministerpräsident Viktor Orbán just zu dem Zeitpunkt, als Budapest den EU-Vorsitz übernommen hatte, wegen des Mediengesetzes heftigst kritisiert worden war, ist es nunmehr die neue Verfassung. Damals wie heute lauten die Vorwürfe, Ungarn sei unter Orbán auf dem Weg zu einem autoritären Staat, wenn nicht sogar zu einer Diktatur.

Während die Bundesregierung in Berlin, welche die Entwicklung in Ungarn „mit Sorge“ betrachtet, noch einen vergleichsweise gemäßigten Standpunkt einnimmt, sind von linker Seite ganz andere Töne zu hören. Jean Asselborn, sozialistischer Außenminister von Luxemburg, meinte ganz und gar undiplomatisch, das EU-Mitglied Ungarn werde „zum Schandfleck der EU“, und der einschlägig bekannte grüne Europaabgeordnete Daniel Cohn-Bendit beschimpft Premier Orbán als „autoritär durchgeknallt“. Und natürlich möchten die linken Bedenkenträger lieber heute als morgen ein Verfahren nach Artikel 7 des EU-Vertrages gegen Budapest wegen angeblicher Verletzung von Demokratie und Menschenrechten einleiten.

Die Hetzjagd gegen Budapest zeigt jedoch, daß nicht in Ungarn, sondern in der Europäischen Union demokratische Grundwerte verletzt werden. Wenn es nämlich zu politisch-korrekten Empörungsstürmen kommt, dann richten sich diese ausschließlich gegen rechts der Mitte angesiedelte Regierungen, ungeachtet dessen, daß diese aufgrund demokratischer Wahlen in ihr Amt gekommen sind. Für die linken Moral- und Tugendwächter sowie ihre bürgerlichen Handlanger zählt einzig und allein, daß „falsch“, also rechts, gewählt worden ist. Bestes Beispiel für diese links-autoritäre Haltung sind die Sanktionen der damaligen EU-14 gegen Österreich im Februar 2000. Nicht nur, daß sich die Bewohner der Alpenrepublik erdreistet hatten, bei den Nationalratswahlen im Herbst zuvor Sozialisten und Konservative abzustrafen und die Freiheitlichen Jörg Haiders zur zweitstärksten Kraft zu machen, vielmehr hatte es die ÖVP auch noch gewagt, mit der FPÖ eine Regierung zu bilden. Weil nicht sein konnte, was nicht sein durfte, wurde die neue österreichische Mitte-Rechts-Koalition von den sogenannten „EU-Partnern“ unter Quarantäne gestellt, was in der Geschichte Nachkriegseuropas ein einmaliger Vorgang war.

Aber auch der frühere italienische Ministerpräsident Silvio Berlusconi ist mehrmals ins Visier der Linken geraten. Und zwar nicht wegen seiner fragwürdigen privaten Eskapaden, sondern weil er den Dogmen der political correctness zuwiderhandelte. So ging der „Cavaliere“ mit der rechtsgerichteten Partei Lega Nord eine Koalition ein, wobei obendrein der Regierungspartner aus Norditalien eines seiner wichtigsten Wahlversprechen, die Verschärfung der Ausländergesetze, umsetzen konnte. Angesichts dieses Affronts gegen die Glaubenssätze der politisch korrekten Zivilreligion des 21. Jahrhunderts war es für das EU-Establishment ein gefundenes Fressen, daß Berluslconi ein milliardenschwerer Medienmogul ist. Flugs wurde behauptet, der Berlusconi-Konzern bedrohe die Pressefreiheit.

Aber nun zurück zu Ungarn: Kurz, nachdem seine Fidesz bei den Parlamentswahlen im Frühjahr 2010 eine Zweidrittelmehrheit erreichen konnte, machte sich Orbán daran, das Land nach seinen Vorstellungen umzugestalten. Neben einer neuen Verfassung zählt dazu insbesondere die Betonung der nationalen Identität sowie die Erinnerung an das Friedensdiktat von Trianon. Und daß in der neuen Verfassung die Bedeutung von Ehe und Familie für die Zukunft besonders hervorgehoben wird, brachte das Faß vollends zum Überlaufen. Weil Orbán das wichtigste Grundprinzip der real existierenden Europäischen Union unserer Tage – das Zurückdrängen der historisch gewachsenen Identitäten der europäischen Völker – auf eklatante Weise mißachtet hat, muß nun der renitente Ungar zur Raison gebracht werden.

Ob die Moral- und Tugendwächter in der Europäischen Union damit den gewünschten Erfolg haben werden, muß jedoch bezweifelt werden. Denn Sanktionen gegen Österreich haben außer einem deutlichen Anstieg der EU-Skepsis in der Alpenrepublik nichts gebracht, und genausowenig konnten mit dieser undemokratischen Maßnahme die Bürger anderer EU-Staaten davon abgehalten werden, bei Wahlen ihre Stimme patriotischen Parteien zu geben!

 

vendredi, 20 janvier 2012

De nieuwe geopolitieke dynamiek van Gesamteuropa

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Archief 1995

Robert Steuckers:

De nieuwe geopolitieke dynamiek van Gesamteuropa

 

In 1995 worden de Main en de Donau eindelijk door middel van een kanaal met elkaar verbonden. Daardoor ontstaat een waterweg van Rotterdam tot de Zwarte Zee en zo verder tot de Kaukasus. Deze waterweg is de eigenlijke ruggengraat van Europa als continent. Aangezien het IJzeren Gordijn neergehaald werd en Duitsland opnieuw verenigd is staat deze nieuwe verkeersroute borg voor een enorme economische en culturele dynamiek. Concreet betekent dit dat de Oekraïense tarwe en de olie uit de Kaukasus rechtstreeks naar het hart van Europa, lees: naar Duitsland, getransporteerd kunnen worden. Daardoor verliest de door de Amerikaanse Zesde Vloot gecontroleerde Middellandse Zee aan geostrategisch gewicht. Gorbatsjov kon als baas van de verrotte communistische sekte de aarde niet teruggeven aan de Oekraïense boeren, maar de nieuwe partijen die vandaag in de Oekraïne aan de macht komen, zullen dit zeker wel doen. Daardoor zal Oekraïne binnen 10 jaar opnieuw de rol van graanschuur van Europa kunnen spelen. De graanprijs zal dalen, aangezien de transportkosten door de kortere afstanden niet meer zo hoog zullen liggen. 

Conclusie: we bevinden ons opnieuw op hetzelfde punt als in 1914. 

Dat willen het Westen en de VS zo lang mogelijk uitstellen, precies zoals Carl Schmitt het opgemerkt had. In de ogen van de Großraumdenker uit Plettenberg waren uitgerekend de Angelsaksische machten de „vertragers van de geschiedenis“. Sinds de val van de Berlijnse Muur voelen de VS aan dat hun uur in Europa geslagen heeft. Europa laat zich niet meer zo gemakkelijk controleren. Het keizerlijke Duitsland wilde tussen 1890 en 1916 de binnen-Europese Rijn/Main/Donau-dynamiek met een Midden-Oosten-dynamiek aanvullen, meer bepaald door de bouw van een spoorlijn tussen Constantinopel en de Perzische Golf te financieren. Van zodra Gorbatsjov over het “Gemeenschappelijke Huis” had gesproken en was begonnen zijn Centraal-Europese kameraden te laten vallen, wisten de Amerikanen instinctief dat de potentiële macht van het Europa van 1914 opnieuw begon te kiemen. Daarom kon Washington enkel op de zwakste plek toeslaan: in de Golf. Waarom? Omdat de Golf als watervlakte het diepst in het Euraziatische continent binnendringt en omdat van daaruit uiterst belangrijke strategische locaties in bedwang kunnen worden gehouden, bijvoorbeeld de Kaukasus en Iran, een land dat, zoals bekend, een draaischijf tussen oost en west is. Controle over de Golfregio stoort elke harmonieuze ontwikkeling in het bekken van de Zwarte Zee. 

Verder heeft het VS-horige westen er alle belang bij dat de strijd tussen Kroaten en Serviërs zich vereeuwigd. Deze strijd betekent: 

1. Volledige storing van het rivierverkeer op de Donau tussen de Hongaarse en de Roemeense grens. Daardoor wordt elke positieve ontwikkeling in het Donaubekken verhinderd. De Middellandse Zee blijft de enige waterweg voor het transport van tarwe en olie en blijft onder controle van de Amerikaanse en Israëlische vloot en luchtmacht. De rivierweg van het continent zou vanzelfsprekend onder controle van andere, lokaal gebonden machten binnen het Gemeenschappelijke Huis gebleven zijn. 

2. Storing van het verkeer in de Adriatische Zee. Mocht er rust in de Adriatische Zee heersen, dan zou de haven van Triëste zijn vroeger belang herwinnen. De regio Venetië-Triëste vormt ook, vanuit geopolitiek standpunt, het diepste binnendringen van de Middellandse Zee in de richting van Centraal-Europa. Langs de as Stettin-Triëste groeide in de Middeleeuwen de macht van het Boheemse huis Przemysl (Ottokar II). 

Het is verre van toeval dat de Golfoorlog en de Balkanoorlog vlak na elkaar hebben plaatsgevonden. Op die manier breekt het westen de groot-Europese dynamiek, wier centrum door Duitsland en door het sterk Hongaars gekleurde Donaubekken (Kárpát-Duna Nagy Haza, ofte “de grootruimte van de Karpaten en de Donau” in de woorden van de Hongaarse nationalisten) gevormd wordt. 

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De EU heeft in deze tragedie een vuile rol gespeeld. In plaats van haar krachten te bundelen heeft ze de vertragingsstrategie, die enkel de VS ten goede komt, gehanteerd. Laat ons ook niet vergeten dat de VS de opmars van Hitler onverschillig vanop een afstand gadegeslagen hebben en pas tegen Duitsland begonnen te stoken, nadat er in 1934 landbouwverdragen tussen het Rijk en Joegoslavië ondertekend werden (cf. William S. Grenzbach, Germany's Informal Empire in East-Central Europe. German Economic Policy Toward Yugoslavia and Rumania, 1933-1939,  Franz Steiner Verlag, 1988; cf. ook Hans-Jürgen Schröder, «Widerstände der USA gegen europäische Integrationsbestrebungen in der Weltwirtschaftskrise 1929-1939», in Helmut Berding (ed.), Wirtschaftliche und politische Integration in Europa im 19. und 20. Jahrhundert, Vandenhoeck & Ruprecht, 1984).   

De sceptici hoeven slechts enkele boeken uit de periode van de Eerste Wereldoorlog open te slaan, om te begrijpen dat het westen, wil het de Germaanse macht in oostelijk Zuid-Europa afremmen, de tactiek van de verbrande aarde moet toepassen in de Balkan en in Mesopotamië. De Nederlandse minister Hans Van den Broek heeft in de Zuid-Slavische ruimte de politiek van de VS uitgevoerd door het ontbindingsproces van de Joegoslavische staat door middel van zijn moratorium te vertragen. En deze politiek dient allerminst de belangen van zijn eigen land, dat er alle belang bij heeft om zich bij de Centraal-Europese dynamiek aan te sluiten. Hetzelfde geldt voor alle Beneluxlanden, alsook voor de Elzas en voor Lotharingen. Onder Franse druk mocht er vóór 1914 en na 1918 geen spoorlijn tussen Antwerpen en Düsseldorf gebouwd worden. Tegenwoordig spreekt men er nog niet over, maar wil men Amsterdam en Parijs met een hogesnelheidstrein verbinden, hoewel de tijdwinst tussen Brussel en Amsterdam slechts 8 minuten zou bedragen! Teneinde de eurocraten deze 8 minuten te kunnen doen uitsparen moet heel Antwerpen kapotverbouwd worden! Tussen de Moezel en de Rijn heeft men in Elzas-Lotharingen nog geen kanaal gebouwd, om zo het gebied met Centraal-Europa te verbinden. 

Deze politiek van het afsnijden van de west- en de oostmark van het Rijk was de essentie van de Franse politiek vóór, tijdens en na de Eerste Wereldoorlog. Helemaal duidelijk wordt deze wil (zijnde de wil om het centrum van ons continent te vernietigen) in het boek van de Franse geopoliticus André Chéradame (Le Plan pangermaniste démasqué,  Parijs, Plon, 1917). De Donaumonarchie moest ofwel opgedeeld worden, ofwel tegen het Hohenzollernrijk ondersteund resp. opgehitst worden, Bulgarije moest ingedamd worden, Roemenië en Servië moesten uitgebreid worden, Turkije uit het Midden-Oosten verjaagd worden, teneinde ervoor te zorgen dat het industriële Duitsland in deze gebieden geen onmiddellijk aangrenzende afzetmarkten meer kon vinden. Deze politiek wordt voortgezet door de VS, die op die manier nog enkele jaren kunnen ademen, alvorens te verstikken onder hun schuldenlast. De rond Duitsland gecentreerde EU moet vandaag in haar uitbreiding naar het oosten afgeremd worden, zodat ze van de voormalige Sovjetunie geen soort Ergänzungsraum zou kunnen maken.

Amerika probeert Mexico als Ergänzungsraum te verwerven, maar, ondanks een aanzienlijke rijkdom aan grondstoffen, is Mexico niet zo groot als Siberië. De ellendige politici van de EU, die ideologisch ongeschoold en geopolitiek onwetend zijn, voeren een politiek die het einde van Europa als cultuurcentrum met zich meebrengt. Wanneer men dit vaststelt, beseft men dat er beter gevormde mensen in de beslissingscentra nodig zijn.

Robert Steuckers.     

jeudi, 19 janvier 2012

CONVERGENCIAS IDENTITARIAS EN LA EUROPA DANUBIANA.

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CONVERGENCIAS IDENTITARIAS EN LA EUROPA DANUBIANA.

 
Ex: http://enricravello.blogspot.com/

El mismo día que publicábamos en nuestro blog el artículo sobre la nueva Constitución húngara, aparecía en el diario madrileño El País un artículo firmado por un conocido vocero de lo “políticamente correcto”, Paolo Flores d´Arcais, en el que confirma lo que nosotros habíamos expuesto en nuestro escrito.
 
 

El artículo, escrito con cierto tono de amenaza, induce a tomar todas las medias posibles, incluso las más antidemocráticas, para parar la evolución nacionalista de Hungría y alienta a los poderes internacionalistas a dar un golpe de estado en Hungría similar al dado contra Berlusconi en Italia. Flores d´Arcais  confirma nuestras afirmaciones al decir que fue el hecho de un acercamiento político y estratégico entre la Italia de Berlusconi, la Hungría de Orbán y la Rusia de Putin, lo que hizo saltar las alarmas de los poderes mundialistas. Los estrategas mundialistas no podrían tolerar la construcción de ese nuevo eje europeo Roma-Budapest-Moscú, al que Flores d´Arcais define como una  “prueba de la plaga del fascismo postmoderno, blando sólo en apariencia, (…) una fuerza extendida y con un crecimiento amenazador”,  para este periodista, otra prueba de esa “plaga” es el ascenso en las encuestas de Marine Le Pen. Ya sabemos que para los poderes mundialistas la voluntad popular y las decisiones soberanas de los Estados no merecen ningún respeto.

 
En la edición del mismo día de ese rotativo madrileño, dentro de la sección de economía, se volvía a hablar del “caso húngaro”, señalando la presión de los mercados contra el florín que perdía valor de cotización en el mercado internacional de divisas.  A su vez se afirmaba que el primer ministro húngaro, no  podría aguantar la situación y terminaría por buscar algún tipo de acuerdo con el FMI, cediendo en algunas de las cláusulas de la nueva constitución. Compartimos esta opinión, de hecho ya hay algunos gestos en este sentido, Viktor Orban cederá lo menos que pueda, pero apostará por abrir negociaciones con el FMI y eso le obligará a replegarse en algunas de sus posturas de independencia política y económica. Sin embargo la reacción  del electorado húngaro, no está siendo la esperada por los poderes mundialista, el desgaste del gubernamental FIDESZ , no se traduce en un aumento de votos de la izquierda “respetable”, por el contrario, la única formación que aumenta en apoyo popular son los nacionalistas de JOBBIK, que acusan a Orban de “blando “ y no está dispuestos a la menor concesión ante la finanza internacional.

 
En su artículo, Flores d´Arcais también nos habla de la posibilidad de extensión en la zona de esa “peste fascista” afirmando que  “Si queremos evitar el contagio, es necesario que tratemos a los apestados como apestados”, en una intolerable apología al golpe de Estado contra la soberanía húngara. Flores d´Arcais y los poderes fácticos tienen motivos para tanta inquietud.

 
Vecina de Hungría,  con la que siempre ha mantenido las mejores relaciones, Austria asiste al imparable ascenso de la formación “patriota y social” (así se define) del FPÖ (que en su último congreso recuperó la denominación de “austro-alemán”) que logra situarse con un 27% de apoyo popular en las encuestas y podría convertirse en la primera fuerza del país en las próximas legislativas que se celebren en el país alpino;  así como su líder, HC Strache, es el favorito para las elecciones presidenciales. Todo apunta a que en Austria podemos asistir a la formación de un gobierno nacionalista y antimundialista dirigido por el FPÖ.

 
Una situación semejante se anuncia en la cercana Serbia, donde la oposición nacionalista y antiliberal se ha movilizado pidiendo nuevas elecciones.  Según una  encuesta recientemente publicada,  los nacionalistas del SNS de Vojislav Seselj –que mantiene relaciones oficiales con el  FPÖ –, lograrían el 38,8% de los votos, aunque según su dirección, el SNS serbio se presentará a las legislativas como parte de una gran coalición que agrupe a asociaciones de trabajadores, de campesinos y de refugiados de guerra serbios, y posiblemente también a los nacionalistas más radicales de SRS (del que el SNS fue una escisión) con los que han votado conjuntamente contra los últimos presupuestos presentados por el actual gobierno serbio.

 
En Eslovaquia, el FPÖ – que está construyendo una importante red de relaciones identitarias en toda Europa–, también mantiene relaciones oficiales con el SNS (Partido Nacional Eslovaco)  de Jan Slota, una formación de fuerte contenido nacionalista que logró un 5,8% en las últimas elecciones europeas pero que llegó a niveles del 16% y que ha formado parte de la coalición gubernamental  nacionalpopulista hasta 2006.

 
 Austria, Hungría, Serbia y Eslovaquia forman un espacio geográfico contiguo y con intensas interrelaciones comerciales, políticas, económicas y comerciales. Un espacio que  coincide en gran parte con el antiguo Imperio austro-húngaro en versión reducida. Un espacio de estas características con gobiernos dispuestos a no someterse a los dictados de los mercados internacionales sí podría convertirse en un verdadero desafío para los financieros internacionales y para los mundialista que dirigen la UE. Un espacio geopolítico, que recordémoslo, hace frontera con Ucrania, Bielorrusia y está muy cerca de Rusia.  Es cierto que para Hungría, o para cualquier otro Estado europeo, va a ser muy difícil resistir a las presiones chantajistas de los mercados internacionales y sus agencias de ratting, pero la construcción de grandes espacios europeos integrados y autosuficientes, sería sin duda el primer paso para romper resta tiranía financiera, a la que sólo se puede vencer en clave europea.
 
Es necesario señalar que este gran espacio danubiano y los países que hemos señalado pertenecen a diversos ámbitos de la común cultura europea. Austria es germana y católica, Hungría magiar y católica, Eslovaquia eslava y católica y Serbia eslava y ortodoxa, lo que hace que sea una región de gran proyección continental europea; las vinculaciones entre Austria y Alemania y las intensas relaciones entre Serbia y Rusia, son un valor añadido.

 
Sin embargo es la cuestión de las minorías nacionales y las tensiones fronterizas, lo que puede actuar de cortocircuito y de elemento de desestabilización y de enfrentamiento en la región danubiana. El hecho de que el Tratado de Trianon por el que se ponía fin a la PGM y se desmiembra el Imperio austro húngaro,  dejara importantes comunidades húngaras en territorio eslovaco, serbio (Voivodina) y en la latina y ortodoxa Rumanía (Transilvania) es todavía hoy un tema no resuelto y fuente de constantes tensiones. Sin duda éste es uno de los grandes retos y peligros que amenazan el diálogo y la cooperación en la zona, sería esperanzador poder pensar que gobiernos identitarios, y antimundialistas pudieran lograr un punto de encuentro entre las partes implicadas. De ello puede depender el futuro político de la zona danubiano-balcánica, vital para Europa.
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales Plataforma per Catalunya

mercredi, 18 janvier 2012

Support Hungarian Rebellion!!!

Para más información

http://www.enricravello.blogspot.com/2012/01/hungria-nacionalisme-contra-la-crisi.html

http://www.enricravello.blogspot.com/2012/01/la-nova-constitucio-hongaresa-provoca.html

vendredi, 13 janvier 2012

Hongrie : le soleil se lèverait-il à l’Est ?

Hongrie : le soleil se lèverait-il à l’Est ?

Par Claude Bourrinet

Ex: Vox NR cliquez ici

 

StefanIHongarije.jpgAttila serait-il de retour au pays des Huns et des Onoghours (Hungari en latin) ? Le royaume du roi Istvàn, converti au christianisme sous le nom, vénéré par les Magyars, de Saint-Etienne, va-t-il semer la pagaïe dans une Europe devenue un véritable capharnaüm, et qui, pour le coup, ne sait plus à quel saint se vouer, sinon au marché international ?

A entendre tel ou tel, par exemple notre Juppé, qui, revenu des froids canadiens à la suite d’une affaire très chaude bien connue de Chirac, se montre depuis quelque temps un serviteur zélé de l’oligarchie transnationale, et s’esclaffe : « Il y a un problème en Hongrie », ou bien, de façon beaucoup moins cocasse, cette déclaration d’un diplomate américain, dont on se demande bien (naïvement) de quoi il se mêle : « L’exclusion de la Hongrie de l’Union européenne n’est plus impensable », propos qui révèlent en passant qui est le vrai maître, à constater l’hystérie de médias qui se sont fait une spécialité de déformer la réalité, de manipuler l’opinion et d’escorter les manœuvres sournoises des services d’espionnage et de déstabilisation de nations qui ont le tort d’aspirer à la maîtrise de leur destin, on se dit qu’un tremblement géopolitique est imminent, et qu’il n’est pas exclu, comme au Kossovo, en Libye etc. qu’ il soit suivi du feu du ciel. Ainsi vont les choses dans notre douce démocratie occidentale, bercée par le ronronnement rassurant de droits de l’homme souples à souhait.

La promulgation, le premier janvier 2012, de la nouvelle Constitution hongroise, a semé la panique parmi les bureaucrates de Bruxelles. Ne clame-t-elle pas : « Nous sommes fiers de nos ancêtres qui se sont battus pour la survie, la liberté et la souveraineté de notre nation » ? Voilà des accents mâles qui, en effet, risquent de faire pâlir les ouvriers de notre nouvelle Tour de Babel. On notera au passage que le préambule de cette constitution se réclame de l’Europe, mais probablement n’est-ce pas la même que celle qui, actuellement, sert d’antichambre à la dictature mondiale qu’on voudrait bien nous imposer.

La Constitution hongroise nouvelle formule change radicalement la manière de concevoir et l’Histoire, et la politique. En répudiant l’appellation « République de Hongrie » au profit de « Hongrie » tout court, le FIDESZ (Union civique hongroise) de Viktor Orban veut non seulement rendre la nation au peuple, en considérant comme secondaire la question du régime adopté, mais inscrit aussi son destin dans un passé mythifié, au sens sorélien, en se référant notamment à des emblèmes de l’Histoire hongroise, comme le roi Etienne et la doctrine de la sainte Couronne. Le christianisme est revendiqué comme le cœur de la patrie, ce que maints Tartuffes ont condamné, occultant non seulement ce que clame la Constitution américaine, qui demande à Dieu de bénir l’empire de l’Oncle Sam, mais aussi ce que postule l’Etat sioniste, à savoir qu’il est un Etat juif. Apparemment, il y aurait des « vérités » approuvées au-delà, et des « mensonges » réprouvées en-deçà.

 
Les politiques intérieure et extérieure de l’Union européenne sont depuis une décennie devenues un protocole judiciaire, criminalisant les récalcitrants, machine à broyer incarnée par le TPI. Nul doute que l’on trouvera, à terme, un prétexte pour traîner les responsables hongrois devant une justice aux ordres. Déjà, comme si ces points de détail constituaient l’alpha et l’oméga d’une existence digne d’être vécue, on met en exergue la volonté de ces voyous de s’en prendre au mariage homoparental et au droit à l’avortement, et, le comble, de « restaurer un certain ordre moral », prétention qui confine sans doute pour nos censeurs post-soixante-huitards, au crime suprême. Car l’idéologie de la grosse classe petite-bourgeoise internationale est devenue dogme, donc inquisitoriale. Au-delà, nul salut !

Une mesure qui gêne est sans doute aussi celle qui rejette toute prescription des crimes contre l’humanité commis par le nazisme, mais aussi par les anciens communistes. Il est nécessaire de ramener à la mémoire un passé assez proche, et pas seulement celui qui rappelle les événements d’octobre 56, révolte nationale contre l’empire soviétique qui, soit dit en passant, ne put être écrasée qu’avec l’assentiment des Occidentaux. La mesure vise en fait une classe politique honnie, méprisée, défaite totalement aux dernières élections, cette caste-même qui est soutenue pas l’Union européenne, ce ramassis de staliniens reconvertis en doux agneaux libéraux, en champions du mondialisme et de l’économie de marché. Nous connaissons cette espèce, nous aussi, en France, parmi une gauche bienpensante et bien conformée aux desiderata de l’oligarchie financière. Or il se trouve que ces sociaux-démocrates avaient ruiné le pays, à force d’emprunts inconsidérés. On connaît la musique, et les taux d’intérêt astronomiques, la pression des banques, les combinaisons internationales et les abdications nationales subséquentes. La Grèce et l’Italie, sans compter d’autres pays, sont là pour illustrer une manœuvre qui est trop belle pour n’avoir été calculée savamment. Or, les Hongrois ont dit non, en renationalisant par exemple la banque centrale hongroise !

L’étincelle qui a mis le feu aux poudres fut cette déclaration « off » du 14 juin 2006, intempestive, désastreuse, à vomir, de l’ancien Premier ministre Ferenc Gyunasàny, dont nous reproduisons le texte d’un cynisme qui jette une lueur significative sur ce que sont nos dirigeants (car on ne fera pas l’injure aux nôtres d’être assez mous pour ne pas partager l’amoralisme de gens qui, au demeurant, s’enorgueillissent de donner des leçons aux peuples…). Des émeutes s’en s’ont suivies, et le bouleversement politique, la révolution (car c’en est une) que nous connaissons.

Certains commentateurs remarquent qu’il ne subsiste plus de « gauche » en Hongrie. La politique menée par le « Parti Socialiste hongrois », qui a recyclé les ancien apparatchiks en hommes d’affaires, prouve suffisamment, s’il en était encore besoin, qu’il n’existe, qu’il ne peut plus exister, ni de gauche, et, partant, ni de droite, mais plutôt une caste oligarchique internationale contre des peuples dépossédés de leur identité et bafoués dans leurs intérêts. C’est justement un mouvement, une insurrection légale qui s’est produite en Hongrie, une réappropriation par le peuple hongrois de son corps et de son âme.

Quel sera l’avenir de ce sursaut ? Il semble évident que les USA et leur commis, l’Union européenne, ne resteront pas sans réagir, bien qu’il y ait péril en la demeure, et que le feu puisse se répandre. Car trop de pression risquerait de produire l’effet inverse. Des rétorsions sournoises, malhonnêtes, et des charretées de calomnies, d’injures et de propagande vont sans doute continuer à assaillir ce peuple valeureux. Pour celui-ci, un certain nombre de défis gigantesques sont à relever, dont l’endettement et l’isolement, et probablement la réinsertion identitaire de Hongrois de souche, un tiers de la population totale, dispersés, à la suite du traité inique du Trianon, en 1919,dans les pays voisins, en Slovénie, en Roumanie, en Slovaquie, en Serbie, en Ukraine, en Autriche - sans qu’éclate un conflit toujours latent en Europe centrale. Il est bien dommage que subsiste un contentieux très lourd avec la Russie. D’un point de vue intérieur, il est évident que le parti majoritaire n’a pas intérêt à agresser le pari Jobbik qui, ne cessant de grandir, apparaît comme la partie la plus active du mouvement national. Il est sûr, en tout cas, que tous les regards désabusés, écœurés par la marche des choses en Europe, vont se fixer sur l’expérience hongroise. Son succès retentira comme un gage d’espoir pour les patriotes.

Traduction des propos de M. Ferenc Gyurcsany :

« Nous n'avons pas le choix. Il n'y en a pas parce qu'on a merdé sur toute la ligne. Pas un petit peu, beaucoup. En Europe, il n'y a pas d'autre pays où on aurait commis de telles conneries Il est possible de l'expliquer... De toute évidence, nous n'avons pas arrêté de mentir sur tout et dans les grandes largeurs au cours des derniers 18 à 24 mois. Il est clair que pas un seul de nos propos n'était vrai. Nous avons dépassé les possibilités du pays de sorte que (...) nous ne pouvions imaginer plus tôt que la coalition du Parti Socialiste Hongrois et des libéraux aille jusque là. Et pendant ce temps-là, nous avons réussi à ne rien foutre du tout pendant quatre ans. Pas une rame ! Pas une seule mesure gouvernementale importante ne me vient à l'esprit dont nous pourrions être fiers, outre que nous avons au bout du compte tiré le gouvernement de la merde. Rien d'autre. Que va-t-on dire s'il faut expliquer au peuple ce que nous avons foutu. pendant quatre ans ?! »...

[....]

« Moi, je pense qu'il est possible de mettre tout ça en œuvre. Je pense qu'il y aura des conflits, oui, mes amis. Il y aura aussi des manifs. Il est bien permis de manifester devant le Parlement ; tôt ou tard, les manifestants s'en lasseront, et ils rentreront chez eux. Il n'est possible d'aboutir que si vous avez foi dans l'essentiel, et si on est d'accord sur l'essentiel en question ».

[...]

« Ce que nous pouvions faire au cours du mois écoulé, nous l'avons fait. Et ce que nous avons pu faire en secret les mois précédents pour éviter de voir sortir de nulle part les derniers jours de la campagne des papiers révélant ce que nous avions l'intention de faire, ce que nous nous préparions à faire, nous l'avons fait aussi. Nous avons gardé le secret, et nous savions, comme vous le saviez vous-même, que nous si nous gagnions les élections, il s'agirait ensuite de se relever les manches et de s'y mettre, parce que nous n'avons jamais été confrontés à des problèmes de ce genre...".

jeudi, 12 janvier 2012

Otto Scrinzi: Ein Gründervater des Dritten Lagers ist tot

Otto Scrinzi: Ein Gründervater des Dritten Lagers ist tot 

Ex: http://freigeist-blog.blogspot.com/

130_0.jpgIn der Nacht vom 1. auf den 2. Jänner 2012 verstarb Nationalratsabgeordneter a.D. Dr. Otto Scrinzi im 93. Lebensjahr in seinem Heimatbundesland Kärnten. Mit Otto Scrinzi ist einer der letzten Gründerväter des Dritten Lagers der Zweiten Republik von uns gegangen. Unmittelbar nach der Heimkehr aus der Kriegsgefangenschaft stellte er sich neben seiner Arbeit als Facharzt in den Dienst des staatlichen Gemeinwesens. So begründete der 1918 in Osttirol geborene Scrinzi in seiner nunmehrigen Heimat Kärnten den Verband der Unabhängigen (VDU) mit, wurde dessen Landesobmann und vertrat den VDU 1949 bis 1956 im Kärntner Landtag als Abgeordneter und Klubobmann. Neben seiner landespolitischen Tätigkeit setzte er sich auch als Standesvertreter für die Belange der Kärntner Ärzteschaft ab 1949 ein.
 
Gründervater des Dritten Lagers, Demokrat und Sachpolitiker

 

 

 
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Neben dem Aufbau seiner bürgerlichen Existenz als Arzt setzte sich Scrinzi als untadeliger Demokrat in der Nachkriegszeit vor allem für jene Bevölkerungsschichten ein, die nicht zu den Günstlingen des sich etablierenden schwarz-roten Proporzsystems gehörten: Kriegsheimkehrer, Soldatenwitwen und -waisen und die vielen Volksdeutschen, die als Altösterreicher von den kommunistischen Terrorregimen nach 1945 aus ihrer alten Heimat vertrieben worden waren. Diese Engagement führte ihn an die Wiege von VDU und FPÖ. In seinen Prinzipien als nationalliberaler Volksvertreter unterschütterlich, suchte er immer den Dialog mit den politischen Mitbewerbern und streckte die Hand aus, um als Oppositionspolitiker seine fundierten Argumente in den politischen Diskurs mit einzubringen. Dies machte ihn auch zu einem geschätzten Fachmann in gesundheits- und sozialpolitischen Sachfragen bei SPÖ und ÖVP.

 

Mitbegründer der FPÖ, Obmannstellvertreter und langjähriger Nationalrat

Ab 1956 bemühte er sich mitzuhelfen, die Kärnter Landesgruppe des VDU in die neue Freiheitliche Partei Österreich (FPÖ) zu integrieren. Ab 1966 vertrat Srinzi sein Heimatbundesland Kärnten insgesamt 13 Jahre im österreichischen Nationalrat. Dort setzte er sich in Fragen der Sozial- und Gesundheitspolitik für notwendige Reformen ein und erkannte schon damals die Systemfehler, unter denen wir bis heute zu leiden haben. Sein besonderes Engagement galt über viele Jahre hinweg als Südtirolsprecher der FPÖ dem Engagement für die deutsche und ladinische Volksgruppe in Südtirol. Als Oppositionspolitiker mahnte er bei der österreichischen Bundesregierung  rastlos den Einsatz für die Landsleute im südlichen Tirol ein, und setzte sich lebenslang für die Selbstbestimmung der Südtiroler und eine Rückkehr des südlichen Tiroler Landesteils zu Österreich ein. Als Bundesparteiobmannstellvertreter forderte er in den siebziger Jahren eine grundlegende Erneuerung der FPÖ ein, um das rot-schwarze System erfolgreich überwinden zu können.

Nicht bequem, dafür aber immer prinzipientreu

So konsequent er die Finger in die Wunden der Regierungspolitik von Rot und Schwarz legte, so konsequent mahnte er auch im eigenen politischen Lager Prinzipientreue ein. Als es in der FPÖ in Zeiten einer rot-blauen Koalition 1983 bis 1986 kurzzeitig ein Liebeugeln mit dem FDP-Modell gab, stellte er sich als Präsidentschaftskandidat der „National-Freiheitlichen Aktion“ 1986 zur Verfügung und leitete damit wiederum eine Rückkehr zu einer echten freiheitlichen Politik in der FPÖ ein. Als Funktionsträger im Freiheitlichen Akademikerverband sowie Herausgeber, Schriftleiter und Autor des Magazins Die Aula nahm er in 5 Jahrzehnten in vielfältiger Weise zu gesellschaftspolitischen Grundsatzfragen, jenseits der Tagespolitik Stellung. Mit Otto Scrinzi verliert nicht nur die freiheitliche Gesinnungsgemeinschaft einen geschätzten Repräsentanten und Weggefährten, sondern darüber hinaus Österreich einen Politiker, der stets für die Gemeinschaft, und niemals für den Eigennutz eingestanden ist.Bundesparteiobmann HC Strache würdigte den FPÖ-Gründervater: „Scrinzi war jemand, den man mit Fug und Recht als freiheitliches Urgestein bezeichnen konnte und der die Werte unserer Gesinnungsgemeinschaft immer gelebt hat."

Muere el histórico militante austriaco Otto Scrinzi (FPÖ)

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Muere el histórico militante austriaco Otto Scrinzi (FPÖ)

Ex: http://www.idpress.org/


En la noche del 1 al 2 de enero de 201,1 Otto Scrinzi murió a la edad de 93 años. Neurólogo, escritor y político. Nacido en 1918 en Lienz en el Tirol (que no debe confundirse con Linz), estudió en Innsbruck, Riga, Königsberg y Praga. Fue miembro del NSDAP (número 7.897.561) y el Sturmführer SA Durante la guerra fue ayudante en el Instituto de Biología y Genética de la Universidad racial de Innsbruck. Desde 1950 ejerció como neurólogo y, desde 1955 a 1983, fue director médico del departamento de psiquiatría del hospital de Carintia en Klagenfurt. En 1973, ocupó una cátedra en la Universidad de Graz. De 1949 a 1956, Otto Scrinzi es parlamentario por el VdU (origen del FPÖ) en el Parlamento de Carintia. En 1968, es elegido vicepresidente del FPÖ. Desde marzo de1966 hasta junio de 1979, Otto Scrinzi es diputado del FPÖ en el Parlamento nacional, también es portavoz del FPÖ para el Tirol del Sur (Italia), en 1977 se convierte en vicepresidente del grupo de electos del FPÖ en el Parlamento nacional.

En 1984 funda la Nacional Freiheitliche-Aktion (NFA) como la oposición a la política encabezada por el presidente del FPÖ Norbert Steger, al que considera demasiado liberal. En 1986, se presenta por la NFA como candidato a las elecciones presidenciales y logra un 1,2% (Kurt Waldheim gana las elecciones y se convierte en Presidente de la República de Austria). Tras la llegada de Jörg Haider a la presidencia del FPÖ en 1986, Otto Scrinzi regresa al partido, convirtiéndose desde entonces en uno de los representantes del sector más radical del partido.


El presidente del FPÖ, Heinz-Christian Strache, se ha manifestado profundamente conmovido por la muerte de Otto Scrinzi y lo describió como un luchador por las ideas del FPÖ desde el primer momento, señalando que “siempre ha vivido los valores de nuestra comunidad de pensamiento. Añadiendo que su recuerdo será imborrable para el que lo que él ha hecho por el FPÖ siempre será inolvidable.


También hizo llegar sus condolencias el presidente del FPK (partido mayoritario en Caritnia y aliado del FPÖ), Uwe Scheuch, quien dijo que con su muerte la comunidad política nacionalistas ha perdido uno de los mejores compañeros de las últimas décadas.


La Schützenbund Südtiroler (Unión para la protección del Tirol del Sur) también ha rendido el merecidohomenaje a Otto Scrinzi.

Prim. Dr. Otto Scrinzi

 




In der Nacht vom 1. auf den 2. Jänner 2012 ist in Kärnten ein Mann verstorben, dem Südtirol viel zu verdanken hat. Der österreichische Primar und Nationalratsabgeordnete a.D. Dr. Otto Scrinzi ist 93 Jahre alt geworden. Er hatte ein erfülltes Leben hinter sich, welches von der Liebe zu Südtirol und von selbstlosem Einsatz für Volk und Heimat geprägt war.

Quelle: Süd-Tiroler Freiheit


Dieser traurige Anlass bringt mir jedoch die Möglichkeit euch folgende Seiten ans Herz zu legen:

http://www.suedtiroler-freiheit.com/
http://www.bund-frankenland.de/suedtirol/

Nachruf auf Primar und Nationalrat a.D. Dr. Otto Scrinzi

Ein großer Freund Südtirols ist von uns gegangen

Nachruf auf Primar und Nationalrat a.D. Dr. Otto Scrinzi

Otto-Scrinzi
 

MOOSBURG – In der Nacht vom 1. auf den 2. Jänner 2012 ist in Kärnten ein Mann verstorben, dem Südtirol viel zu verdanken hat. Der österreichische Primar und Nationalratsabgeordnete a.D. Dr. Otto Scrinzi war 93 Jahre alt geworden. Er hatte ein erfülltes Leben hinter sich, welches von der Liebe zu Südtirol und von selbstlosem Einsatz für Volk und Heimat geprägt war. Scrinzis Südtiroler Eltern hatte es 1918 nach Lienz verschlagen. Der junge Bursch verbrachte seine Schulferien zumeist bei den Großeltern in Branzoll bei Bozen und in Petersberg. Er half während der Faschistenzeit seinem Onkel, einem aus dem Schuldienst entlassenen Lehrer, bei der Durchführung des heimlichen deutschen Schulunterrichts.

Scrinzi trug zusammen mit Freunden deutsche Bücher über die Berge nach Südtirol und half bei dem Aufbau der „Katakombenschulen“ mit. Als in Österreich in der Zeit des Ständestaates die Demokratie abgeschafft wurde und die Staatsführung mit Mussolini paktierte, schloss sich der junge Innsbrucker Student Scrinzi den illegalen Nationalsozialisten an.

Wie viele seiner Landsleute erwartete auch Scrinzi, dass dem Anschluss Österreichs die Befreiung Südtirols folgen würde. Diese Hoffnung wurde durch den Pakt Hitlers mit Mussolini und durch das schreckliche Optionsabkommen bitter enttäuscht. Ein innerer Bruch mit der NS-Parteilinie war die Folge. Als Leiter des karitativen „Reichsstudentenwerkes“ in Innsbruck vergab Otto Scrinzi Förderungen an Südtiroler Studenten, verbunden mit der Auflage, nicht für Deutschland zu optieren, sondern in Südtirol zu verbleiben. Zu den derart Geförderten gehörte auch der spätere SVP-Politiker Friedl Volgger.

Durch diese und ähnliche Tätigkeiten geriet Otto Scrinzi in das Visier der Gestapo, Einvernahmen und auch einige Tage Haft waren die Folge. Seine Einrückung zur Wehrmacht nach seiner Promotion zum Doktor der gesamten Heilkunde rettete ihn vor weiterer Bespitzelung und Verfolgung.

Als Truppenarzt diente Dr. Scrinzi auf dem Balkan und an der Eismeerfront, um nach dem Krieg Primararzt in Kärnten, Landtagsabgeordneter und 1966 Nationalratsabgeordneter und Südtirolsprecher der Freiheitlichen Partei Österreichs zu werden. Weitere politische Funktionen: Mitglied in der Beratenden Versammlung des Europarates, Delegationsmitglied bei den Vereinten Nationen.

In einer großen parlamentarischen Rede wies Scrinzi im Jahre 1969 darauf hin, dass die „Paket“-Autonomielösung schwerwiegende Mängel aufwies: Von dem Fehlen einer einklagbaren Verankerung bis hin zur ungelösten Ortsnamensfrage. Die weitere Entwicklung hat der damaligen Kritik des Abgeordneten Scrinzi Recht gegeben.

Auch nach seinem Ausscheiden aus der aktiven Politik blieb Dr. Scrinzi seiner Heimat Südtirol verbunden. Als Kurator der „Laurin-Stiftung“, der nach Einstellung der „Stillen Hilfe“ größten Südtirol-Stiftung, half Dr. Scrinzi Jahrzehnte hindurch, Hunderte von Bauernhöfen und gewerblichen Betrieben durch großzügige Umschuldungen aus unverschuldeten Notlagen zu retten.

Dazu kamen kulturelle Förderungen, die Dorfgemeinden, kirchlichen Organisationen, Schützenkompanien, Musikkapellen und Vereinen zugute kamen.

Ein besonderer Schwerpunkt war die Schaffung und Dotierung von Assistentenstellen und die Vergabe von Stipendien für Südtiroler an der Innsbrucker Universität. Auch Zuschüsse an Institute und Bibliotheken wurden gewährt.

Die Stiftungstätigkeit führte Dr. Scrinzi immer wieder in die alte Heimat Südtirol und auch zu bewegenden Begegnungen mit ehemaligen Freiheitskämpfern der Sechzigerjahre.

Im Februar 2003 ehrte der Südtiroler Schützenbund Dr. Scrinzi mit dem Ehrenkranz. In seinen Lebenserinnerungen „Politiker und Arzt in bewegten Zeiten“ schrieb Scrinzi: „Für mich persönlich war diese Auszeichnung eine Art zweiter Einbürgerung in meine Heimat, aus der meine Familie nach vielhundertjähriger Ansässigkeit 1918 ausgebürgert worden war.“

Diese Ehrung hat Dr. Scrinzi mehr gefreut als die vorher erfolgte Verleihung des Großen Goldenen Ehrenzeichens für Verdienste um die Republik Österreich.

In seinem letzten Lebensabschnitt musste Dr. Scrinzi noch erleben, dass die italienischen Behörden die offenbar ungeliebte Stiftungstätigkeit zu kriminalisieren versuchten. Eine Tätigkeit, über die Dr. Scrinzi in seinen Lebenserinnerungen schrieb: „Diese meine Altersarbeit und die Möglichkeit, für meine Landsleute manch Gutes tun zu können, waren Erfüllung für mich, die Wiederbegegnung mit einer seligen Kindheits- und Jugendliebe. Und wären es nur diese Jahre …, dann hätte mein Leben einen Sinn gehabt.“

L’Ungheria, punto critico del polo egemone

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L’Ungheria, punto critico del polo egemone

di Lorenzo Scala

Fonte: statopotenza

A seguito delle elezioni parlamentari del mese scorso, Russia Unita ha mantenuto la maggioranza dei seggi nella Duma di Stato, riconfermandosi come la maggior forza politica del Paese. Nonostante infatti il sensibilissimo calo dei consensi rispetto al 2007, il partito di Vladimir Putin ha totalizzato una maggioranza di un 49,5 %. Lo svolgimento delle votazioni è stato poi valutato come positivo dagli osservatori della Comunità degli Stati Indipendenti. D’altro canto però, numerosi membri dell’opposizione hanno contestato i risultati , denunciando brogli e pressioni di ogni tipo. Gli esponenti dell’Unione Europea e degli Stati Uniti d’America non si sono lasciati scappare l’occasione e, rispolverando la vecchia demagogia dei “diritti civili” (cara ad una certa subcultura oramai dominante in Occidente, certamente partorita dall’ideologia del consumismo di tipo capitalistico), hanno anch’essi attaccato il premier russo, mettendo in discussione la legittimità del risultato finale ed invitando il popolo alla protesta. Di conseguenza, numerose organizzazioni extraparlamentari sono scese in piazza con l’intento di destabilizzare lo scenario della Federazione Russa. A Mosca abbiamo quindi visto delle sparute folle inneggiare ad un’ambigua e quanto mai poco probabile “rivoluzione bianca”. Partigiani di quest’ultima erano liberali, sedicenti socialisti, ultranazionalisti, monarchici ed esponenti della “sinistra” più radicale ed anarcoide. Insomma, un miscuglio composto da schieramenti politici ed ideologici totalmente differenti, ma tutti raccolti, per quest’occasione, sotto la grande bandiera dell’anti-putinismo. Anche il Partito Comunista della Federazione Russa ha protestato contro l’oligarchia al governo, ma al contempo si è voluto dissociare dalle mire espansionistiche dell’Occidente sulla Russia, mettendo in guardia i suoi militanti dal cadere in certe “trappole”. D’altro canto, il Cremlino non ha voluto sentire ragioni: “gli Stati Uniti non vogliono alleati, ma vassalli”. Un altro tentativo di “rivoluzione colorata”, ben più ampio e propagandato, l’abbiamo potuto vedere ultimamente anche in Ungheria. E’ innegabile come la tensione fra l’asse Washington-Bruxelles e la linea neo-conservatrice del primo ministro ungherese, Viktor Orbàn, stia raggiungendo livelli che, fino a qualche mese fa, sarebbero stati inimmaginabili. L’Unione Europea si dice preoccupata per la “svolta autoritaria” di Budapest, le cui posizioni potrebbero portare alla nascita di una “nuova” Bielorussia, altre bestia nera europea della casta politica occidentale. Hilary Clinton ha personalmente indirizzato ad Orban una lettera, nella quale si dice perplessa ed indignata per i recenti cambiamenti in seno alla vita politica ed economica della Repubblica d’Ungheria. Di concerto, le nostre testate giornalistiche non hanno esitato a denunciare le misure anti-democratiche in atto nel Paese ex-comunista. Cosa potrebbe mai spingere la Casa Bianca ed il suo braccio mediatico a criticare l’amministrazione dell’Ungheria, nazione membra dell’Unione Europea e della NATO? Per capirlo è necessario andare per ordine ed analizzare i “crimini” di Viktor Orbàn, ex-dissidente del regime comunista di Budapest. Quest’ultimo è un esponente del partito populista e democristiano Fidesz che, alleatosi col Partito Popolare Cristiano (KDNP) , ha ottenuto una maggioranza di 52,73% nelle elezioni parlamentari del 2010. In questo modo ha conquistato i due terzi dei seggi del parlamento, quorum sufficiente per modificare la carta costituzionale, rimasta ancora invariata dal 1989. Nonostante questo però, il viscerale anticomunismo dei governi “neodemocratici” sorti dalle macerie della Repubblica Popolare d’Ungheria l’hanno ampliamente delegittimata nel tempo. Nell’Aprile del 2011, il parlamento ungherese ha approvato una nuova Costituzione, con 262 voti a favore e 44 contro. A votare contro sono stati gli esponenti del partito di estrema destra Jobbik, mentre si sono astenuti 79 deputati fra “socialisti” e liberali. L’opposizione si è anche rifiutata per partito preso di partecipare a qualsiasi discussione sul nuovo provvedimento, esigendo peraltro l’aumento della maggioranza richiesta per la sua attuazione (da due terzi a quattro quinti). La maggioranza ha comunque trovato il modo di coinvolgere l’opinione pubblica e gli elettori, inviando a questi ultimi un questionario di dodici domande, che comprendevano varie proposte per la nuova Costituzione. Le stime ufficiali sostengono che almeno 920.000 persone – il 10% dell’elettorato – abbiano compilato il documento. Il governo ha esaminato le risposte date, apportando diverse modifiche al progetto. In questo modo sono aumentati i diritti dei cittadini ungheresi all’estero e si è eliminato il diritto di voto plurimo per le madri con più di una gravidanza sulle spalle. La stesura definitiva della Costituzione, firmata dal Presidente della Repubblica Pal Schmitt il 25 aprile, presenta i principi morali e politici propri al Fidesz, fra i quali si nota subito l’oltranzismo religioso. All’inizio del documento si può infatti leggere “Riconosciamo il ruolo del cristianesimo nella preservazione della nazione. Rispettiamo le tradizioni religiose diverse presenti nel nostro paese”. Si fa riferimento ai valori del matrimonio, della famiglia, della maternità, dell’impegno sociale e scolastico ed affini. La svolta cattolica dell’Ungheria, nonostante già da sola rappresenti un affronto relativamente grande al fenomeno dell’omologazione culturale europea all’insegna del “sogno americano”, viene integrata da un inedito spirito nazionalistico. Probabilmente è proprio da qui che nasce l’opposizione occidentale ad Orbàn, reo di aver nazionalizzato le principali aziende strategiche, di aver aumentato il controllo statale sulla Banca Centrale d’Ungheria e di aver posto dei limiti alla stampa, in maniera tale che essa non interferisca con le riforme in atto. La Banca Centrale Europea ed il Fondo Monetario Internazionale minacciano di sospendere la cooperazione bilaterale con Budapest, cosa che andrebbe a danneggiare ancora di più la già difficile situazione economica ungherese. Ad ogni modo, molte delle forze cosmopolite ungheresi, ansiose di regalare al loro Paese un futuro simile a quello di Ucraina e Georgia, hanno risposto agli appelli delle potenze estere. Si è quindi formato ufficialmente il movimento degli “indignati” magiari, composto, oltre che dai membri dell’opposizione al parlamento, da organizzazioni quali la Federazione Ungherese delle lesbiche, degli omosessuali, dei bisessuali e transessuali, l’Unione delle lesbiche e via discorrendo. Tuttavia la sigla che salta più all’occhio è Szolidaritàs, comitato a salvaguardia dei “diritti umani” e della “democrazia”, spaventosamente simile, sia nella denominazione che nella grafia utilizzata, al suo ben più noto omologo polacco degli anni Ottanta. Ridicola appare invece la partecipazione alle manifestazioni dei “Civili contro l’estrema destra”, dato che il Fidesz non ha alcuna nostalgia per l’epoca “fascista” ungherese; tutt’al più lo si potrebbe paragonare al nostro Popolo delle Libertà, mantenendo ovviamente le dovute differenze. L’unico partito di destra radicale è il già citato Jobbik, peraltro avverso ad Orbàn e alla nuova Costituzione. Vedere levate di scudi improvvise contro il governo ungherese che, fino a poco tempo fa era un semplice Paese-costola dell’espansione atlantica verso Est, è sicuramente strano ed anacronistico. Di questo ne ha parlato il Partito dei Lavoratori d’Ungheria (Munkaspart) in una riunione del suo Comitato Centrale. Nonostante si tratti di una fazione politica molto ristretta ed ancora legata a schemi vecchi e stantii, le sue osservazioni circa i recenti accadimenti si fondano su analisi relativamente corrette. All’iniziato del comunicato troviamo questa premessa: “Il Partito Comunista dei Lavoratori Ungherese è del parere che il vero cambiamento storico non ha avuto luogo nel 2010 (anno della nuova Costituzione, nda), ma nel 1989-1990, quando fu distrutto il socialismo in Ungheria. E’ stata una controrivoluzione capitalista. Il potere della classe operaia è stato sostituito dal potere delle forze capitalistiche. Le industrie e le banche di proprietà statale, e le aziende agricole collettive furono privatizzate. L’Ungheria ha aderito alla NATO nel 1999 ed è entrata nell’UE nel 2004. Il sistema capitalista basato sull’economia privata e sulla democrazia borghese fu stabilizzato […]Fu il passaggio dal socialismo al capitalismo che portò all’impoverimento generale del popolo ungherese”. I comunisti ungheresi vedono le cause dei disagi del popolo nell’instaurazione dell’economia di libero mercato, nella subordinazione al blocco nord-atlantico e nella consequenziale soppressione delle conquiste derivate dal Socialismo Reale. Nella disputa fra Orbàn ed i “manifestanti” non vedono una contrapposizione fra una potenziale “neo-dittatura” ed una declinante “democrazia”, ma fra le due facce di una già vecchia e logora medaglia. Infatti: “Da un lato c’è il Fidesz […] che esprime gli interessi dei conservatori, la parte dalla mentalità nazionale della classe capitalista […]D’altra parte ci sono il Partito Socialista Ungherese e il Partito de “La politica può essere diversa“, che rappresentano la parte liberale e socialdemocratica della classe capitalista. Sono più vicini agli Stati Uniti e ad Israele”. Il passo dello scritto più importante e significativo è quello che segue, poiché rinuncia per un attimo a riflessioni “di classe” (che in questo contesto possono sicuramente rientrare, ma fino a un certo punto) a favore di un calcolo un po’ più geopolitico: “Gli Stati Uniti d’America hanno apertamente interferito negli affari interni di Ungheria. L’ambasciatore statunitense a Budapest critica apertamente il governo ufficiale e sostiene la posizione delle forze liberal-socialiste”. Secondo il parere di chi scrive però, manca una risoluzione chiara e decisa. L’Ungheria dovrebbe essere, almeno sulla carta, indipendente e sovrana. In caso di ulteriori pressioni estere contro Viktor Orbàn e di eventuali sanzioni economiche, il Partito Comunista dei Lavoratori d’Ungheria non dovrà esitare nel fare causa comune col proprio governo, eletto, secondo le regole “democratiche”, a suffragio universale. E’ poi innegabile come, nonostante tutte le palesi contraddizioni interne del caso, i recenti cambiamenti in seno all’amministrazione di Budapest rappresentino certamente un passo avanti, in quanto sintomo di una disperata necessità di maggior autonomia e di un recupero della propria sovranità nazionale.


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

mardi, 10 janvier 2012

La voix pertinente de la Hongrie

La voix pertinente de la Hongrie

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com/

orban.jpgLe gouvernement conservateur hongrois de Viktor Orbàn vient d’adopter une nouvelle  Constitution qui vise à réduire considérablement l’influence des partis politiques, à maîtriser sa monnaie par sa mainmise sur sa banque centrale et en rappelant quelques principes identitaires fondamentaux. Pour Viktor Obàn, la démocratie n’est pas une panacée sans pour autant tomber dans les travers du bon vieux  stalinisme d’hier, mais vu de droite. Evidemment le Système regimbe face à cet acte d’indépendance et Bruxelles, temple du politiquement correct, ne sait trop comment réagir. Mais la finance internationale et apatride veille au grain. Pourtant, Viktor Orbàn semble montrer une voie originale à ce que pourrait être une Europe enfin décidée à défendre ses intérêts et surtout son identité.

Les principaux changements dans la Constitution :

 - La «République de Hongrie» devient la «Hongrie».

 - Les dirigeants de l’actuel Parti socialiste sont tenus rétroactivement responsables des «crimes communistes» commis jusqu’en 1989.

- «Dieu» fait son entrée dans la Constitution, tout comme le nombre de communautés religieuses, limité à 14.

- Le nouveau mode de scrutin fait la part belle au parti arrivant en tête.

- Les Hongrois de souche à l’étranger (minorités dans les pays voisins) bénéficient du droit de vote.

- Le mandat des titulaires de postes importants de l’appareil d’Etat (économie, justice, police et armée) est porté à neuf ou douze ans.

- L’impôt sur le revenu à taux unique de 16% et le niveau des retraites est fixé dans la Constitution.

- L’influence du gouvernement est renforcée dans la Banque centrale. Le président de cette institution ne peut plus choisir ses trois adjoints, nommés par le gouvernement. De plus, le Conseil monétaire passe de 7 à 9 membres. Ces deux membres supplémentaires sont choisis par le gouvernement.

- Le forint devient constitutionnellement la monnaie hongroise, bloquant pratiquement le passage à l’euro.

- La Constitution fait de l’embryon un être humain dès la conception.

- Le mariage n’unit qu’un homme et une femme.

- Les sans-abri peuvent être punis de peines de prison.

- La radio-télévision publique et l’agence de presse MTI sont chapeautées par un Conseil des médias, dirigé par le Premier ministre.

- L’unique radio d’opposition, Klubradio, perd sa fréquence.

- Le Parlement a par ailleurs adopté une modification de ses règles de fonctionnement, qui donne à la majorité la possibilité de modifier l’ordre du jour et faire passer ses lois sans débat.

vendredi, 06 janvier 2012

La Hongrie montre l'exemple: Viktor Orban accélère le pas pour "renationaliser" l'économie hongroise

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La Hongrie montre l'exemple: Viktor Orban accélère le pas pour "renationaliser" l'économie hongroise

invEx: http://www.toutsaufsarkozy.com/


Même sous le feu de la Commission européenne, du Fonds monétaire international (FMI) et des agences de notation, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, n'est pas prêt à plier. Il poursuit sa "renationalisation" de l'économie, quitte à accentuer les tendances centrifuges au sein d'une Union européenne en crise.


Quarante-huit heures après une lettre du président de la Commission, José Manuel Barroso, qui sommait M. Orban de "retirer" deux projets de loi jugés contradictoires avec le traité de l'Union, le ministre hongrois des affaires étrangères, Janos Martonyi, a annoncé, mercredi 21 décembre, que le gouvernement comptait faire adopter avant Noël au Parlement les deux textes, qui touchent l'indépendance de la banque centrale et la politique fiscale (Ces textes ont été adoptés à l'unanimité le 30 décembre).


Le même jour, l'agence Standard and Poor's dégradait en catégorie spéculative la note attribuée à la dette de la Hongrie, en évoquant les "politiques publiques imprévisibles" menées à Budapest. La première de ces "lois fondamentales" - inscrites dans la Constitution - prévoit de fusionner le directoire de la Banque nationale de Hongrie (MNB) avec un Conseil monétaire élargi, où le président de la banque centrale verrait ses prérogatives réduites. Un amendement propose que le Parlement puisse limoger des membres du Conseil monétaire lorsque ceux-ci "agissent contre l'intérêt du pays". Ce dispositif vise l'actuel président de la MNB, Andras Simor : il vient encore de relever à 7 % les taux d'intérêt directeurs, les plus hauts au sein de l'Union.


L'autre projet de loi impose une majorité parlementaire des deux tiers pour décider de tout changement dans la fiscalité - ce qui empêcherait les nécessaires ajustements en cas de dérapage du déficit ou de la dette. "Je vous recommande instamment de retirer (ces) deux projets de loi fondamentale", écrit M. Barroso dans sa lettre à Viktor Orban, car ils contiennent des éléments "qui pourraient être en contradiction avec le traité de l'Union" et la Commission "a des doutes sérieux sur leur compatibilité" avec la législation européenne.


Bruxelles a trouvé un angle d'attaque majeur contre un gouvernement sourd à toute critique. Le 16 décembre, à la demande du commissaire européen chargé des finances, Olli Rehn, une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a quitté la Hongrie avant d'avoir rencontré ses interlocuteurs officiels, marquant sa désapprobation à l'égard du projet de loi sur la banque centrale. Le FMI ne retournera à Budapest pour y discuter d'une nouvelle ligne de crédit sollicitée par le gouvernement hongrois, insiste-t-on à Bruxelles, que lorsque ces questions seront éclaircies. Quelques jours plus tôt, c'est la commissaire à la justice, Viviane Reding, qui s'inquiétait, dans une lettre au gouvernement de Budapest, de la mise au pas du système judiciaire.

mercredi, 28 décembre 2011

Václav Havel: The “Inner Enemy”

Václav Havel: The “Inner Enemy”

By Kerry Bolton

 Ex: http://www.counter-currents.com/

An inner enemy is more dangerous than an outer one, because while he seems to belong, he is actually a kind of alien. An inner enemy is dangerous in two respects: first because of his own activity, and second, because of his usefulness to the outer enemy. . . . After the War, the American occupation of Europe and the despoliation of Europe were made possible only by the Michel-stratum,[1] which hired itself out to the enemy to establish vassal-governments, churchill-regimes, in every province of Europe. During this period between the Second and Third World Wars,[2] the Michel as an American agent is more dangerous than he would otherwise be himself. The reason for this is the advance of History since the 19th century has rendered his whole world-outlook completely useless to him, even for purposes of sabotage, while to the Americans it is still useful as a means of control over Europe. Thus the Culture-diseases of Culture-retardation remains in the body of Europe only because of the American occupation.Francis Parker Yockey[3]

havel3.jpgVáclav Havel, the last president of Czechoslovakia and first president of the Czech Republic, died on December 18, 2011. His eulogies reveal him to be an excellent specimen for the study of the role of the “inner enemy” in the process of cultural pathology. In Havel we have a particularly devolved example of the Michel element that worked for the spiritual, political, cultural, and economic subjugation of the Western Cultural organism by the forces of cultural parasitism, distortion, and retardation. Indeed, the cultural pathologist can place him in the genus michelus along with such contemporaries such as Boris Yeltsin, Lech Wałęsa, and Mikhail Gorbachev.

The most apparent symptoms in identifying an apparently normal human as a member of genus michelus are the accolades received from media pundits and political and plutocratic luminaries, and in particular those directly from the organs of the Culture-Distorter. In this instance, like the much-lauded Gorbachev,[4] Havel receives his acclaim for the role he played in dismantling the Soviet bloc.

That the collapse of the Warsaw Pact was greeted with such acclaim and is remembered as “inspirational” by the Right, from nazis to conservatives, is an indication of the banality of much of the “Right,” which remains oblivious to the Soviet bloc having been the only major force of conservatism in the world, and to the USA being the global harbinger of decay.[5] This American role was recognized not only by Yockey, but also — approvingly — by Trotskyites, many of whom became avid Cold Warriors,[6] and by necon strategists such as Ralph Peters.[7]

Given that the Warsaw Pact was the only geopolitical entity that constrained American global hegemony, Havel’s contribution to its demise is lauded as a great victory for “democracy” and “freedom.” However, those are words that are used by many regimes and systems, no matter what their character, and have been euphemisms since the time of Woodrow Wilson’s Fourteen Points for post-war international reconstruction in the image desired by the US for the subordination of all nations, peoples, and cultures to everything that is conjured by the word “America.”

Havel is said to have been an idealistic opponent of the consumerist ethic, yet what is one to think of an individual who allowed himself to be mentored and patronized by the likes of George Soros and flitted about among the luminaries of plutocracy? Solzhenitsyn did not allow himself to be used in such a manner by the forces of Culture Distortion nor did he succumb to their blandishments. Solzhenitsyn was a mystic, Havel, as will be shown, a seedy Zionist purveyor of cultural syphilis.

Havel’s critique of “The West,” like Solzhenitsyn’s was perceptive, stating: “There is no need at all for different people, religions and cultures to adapt or conform to one another. . . . I think we help one another best if we make no pretenses, remain ourselves, and simply respect and honor one another, just as we are.”[8]

Here was a cultural icon who obviously knew the processes of leveling that were taking place in the world, but who was nonetheless willing to let himself be used in their service, for the sake of nebulous sales pitches like “democracy” and “human rights.” Like the much lauded Gorbachev, Havel became an icon of manufactured dissent in the interests of international capital that pulls the strings behind the façade of “democracy,” and, as will be seen, of the Culture Distorters who had long been fearful of the directions being taken by the descendants of the Black Hundreds, and worried that the Warsaw Pact constituted a new Axis of the type predicted by Yockey in his final essay “The World In Flames.”

The “velvet revolutions” that were instigated, funded, and planned by the Soros network, National Endowment for Democracy, Freedom House, and dozens of others, were a prelude to the same types of revolt that continue to be inflicted upon the former Soviet bloc states and that are taking place under the mantle of the “Arab Spring.”[9]

“Rootless Cosmopolitanism”

The collapse of Czechoslovakia as part of the implosion of the Soviet bloc provides a special example of the role of Culture-Distortion. Other than Culture pathologists such as Yockey, the Soviet leadership following the ouster of Trotsky and the Old Bolsheviks, were fully aware of the destructive nature of cultural nihilism. Ironically, the Soviet bloc stood as the only significant bulwark against what Hitler had termed “cultural bolshevism.” While Yockey’s theory of Culture Pathology[10] shows that the presence of a foreign body in the cultural organism spontaneously creates the phenomena of Culture-distortion, Culture-retardation, and Culture-parasitism; these symptoms can also be consciously pressed into the service of politics.

Kulturkampf is a major part of the world offensives of both plutocracy and Zionism to the extent that at the very beginnings of the Cold War the CIA recruited sundry disaffected anti-Soviet socialists, and in particular Trotskyites, into the Congress for Cultural Freedom to try and subvert the Soviet bloc and impose “American” values over the world in the name of “freedom of artistic expression.” Their favored mediums were Abstract Expressionism and jazz.[11] The Congress was established under the figurehead of Professor Sidney Hook, a “lifelong Menshevik” who had organized a committee for the defense of Leon Trotsky at the time of the Moscow Trials, and a recipient of the Congressional Medal of Freedom from Ronald Reagan. Other Congress luminaries included Bertrand Russell, the pacifist CND guru who had sought a pre-emptive nuclear strike against the USSR in the interests of “peace.” The Congress promoted the type of art that had been exposed as subversive “rootless cosmopolitanism” by Stalin, et al., who correctly perceived it as part of a political offensive.[12]

The program of Kulturkampf against the Soviet bloc can be traced to Trotsky, always a very handy tool for international finance. In 1938 André Breton,[13] Mexican communist muralist Diego Rivera,[14] and Leon Trotsky issued a manifesto entitled: Towards a Free Revolutionary Art.[15] The manifesto was published in the Autumn 1938 issue of The Partisan Review, a magazine that was of significance in the Cold War-Trotskyite offensive. Trotsky, according to Breton, had actually written the Manifesto, which states:

Insofar as it originates with an individual, insofar as it brings into play subjective talents to create something which brings about an objective enriching of culture, any philosophical, sociological, scientific, or artistic discovery seems to be the fruit of a precious chance, that is to say, the manifestation, more or less spontaneous, of necessity. . . . Specifically, we cannot remain indifferent to the intellectual conditions under which creative activity takes place, nor should we fail to pay all respect to those particular laws that govern intellectual creation.

In the contemporary world we must recognize the ever more widespread destruction of those conditions under which intellectual creation is possible. . . . The regime of Hitler, now that it has rid Germany of all those artists whose work expressed the slightest sympathy for liberty, however superficial, has reduced those who still consent to take up pen or brush to the status of domestic servants of the regime. . . . If reports may be believed, it is the same in the Soviet Union. . . . True art, which is not content to play variations on ready-made models but rather insists on expressing the inner needs of man and of mankind in its time — true art is unable not to be revolutionary, not to aspire to a complete and radical reconstruction of society. . . . We recognize that only the social revolution can sweep clean the path for a new culture. If, however, we reject all solidarity with the bureaucracy now in control of the Soviet Union it is precisely because, in our eyes, it represents, not communism, but its most treacherous and dangerous enemy. . . .

The criterion for art given here by Trotsky seems more of the nature of the anarchism of Breton and of the future New Left than of the collectivist nature of Marxism. F. Chernov, whose important statement on the arts from a Stalinist viewpoint will be considered below, was to refer to such art as “nihilism.”

Given that the manifesto was published in The Partisan Review, which was later to receive subsidies from the CIA and the Tax-exempt Foundations as party to what became the “Cultural Cold War,” this Trotskyist art manifesto served as the basis for the art policy that was adopted after World War II by the CIA and the globalists as part of the Cold War offensive.[16] Trotsky wrote Towards a Free Revolutionary Art as a call for mobilization by artists throughout the world, to oppose on the cultural front Fascism and Stalinism, which to many Leftists and communists were synonymous:

We know very well that thousands on thousands of isolated thinkers and artists are today scattered throughout the world, their voices drowned out by the loud choruses of well-disciplined liars. Hundreds of small local magazines are trying to gather youthful forces about them, seeking new paths and not subsidies. Every progressive tendency in art is destroyed by fascism as “degenerate.” Every free creation is called “fascist” by the Stalinists. Independent revolutionary art must now gather its forces for the struggle against reactionary persecution.[17]

While the Congress for Cultural Freedom was established in 1949, and on a more formal basis in 1951, its origins go back to the defender of Trotsky, Professor Sidney Hook, who had established an embryonic movement of similar name in 1938, and who served as the figurehead for the Congress knowingly under the auspices of the CIA.

The Stalinists responded with a vigorous call not only to “Soviet patriotism” but also to the cultural legacy of the Russian people. If one were looking for a Marxist articulation of cultural theory, it would more likely be found coming from the official and semi-official agencies of the USA, rather than those of the Soviet bloc.

In 1949 a major article in the organ of the Central Committee of the Bolshevik party, Chernov condemned the infiltration of cosmopolitanism in Soviet arts, sciences, and history.[18] The article stands as a counter-manifesto not only to the Trotskyites and the “cultural cold war” of the time, but also as an enduring repudiation of modernism and rootless cosmopolitanism as it continues to manifest in the present age of chaos.

Chernov began by referring to articles appearing in Pravda and Kultura i Zhizn (“Culture and Life”), which “unmasked an unpatriotic group of theatre critics, of rootless cosmopolitans, who came out against Soviet patriotism, against the great cultural achievements of the Russian people and of other peoples in our country.” Chernov described this coterie as “rootless cosmopolitans” and “propagandists for decadent bourgeois culture,” while they were “defaming “Soviet culture.” The culture of the “West” is described as “emaciated and decayed,” a description with which any Spenglerian would concur. The “Soviet culture” referred to by Chernov is the classic “great culture of the Russian people” and should not be mistaken as a reference to the “communist culture” that one would have in mind when thinking of the mass and crass propaganda spectacles of Maoist China. By 1949 the highest Soviet authority, whose views Chernov must have been conveying, had perceived that the USSR was the target of broad-ranging cultural subversion: “Harmful and corrupting petty ideas of bourgeois cosmopolitanism were also carried over into the realms of Soviet literature, Soviet film, graphic arts, in the area of philosophy, history, economic and juridical law and so forth.”[19]

It seems that these “rootless cosmopolitans” were stupid enough to believe that they were in a State that was still pursuing Marxian ideas, despite the clear message that had been given during the Moscow Trials a decade previously,[20] along with the virtual extinction of the “Old Bolsheviks.” One, comrade Subotsky had, as presumably a good Marxist, sought to undermine the concept of nationality, and repudiate the idea of the heroic ethos that had become an essential ingredient of Soviet life and doctrine, especially since the “Great Patriotic War.” Hence Chernov wrote damningly of this “rootless cosmopolitan” whose views on culture seem suspiciously Trotskyite:

The rootless-cosmopolitan Subotsky tried with all his might to exterminate all nationality from Soviet literature. Foaming at the mouth this cosmopolitan propagandist hurls epithets towards those Soviet writers, who want “on the outside, in language, in details of character a positive hero to express his belonging to this or that nationality.”[21]

Chernov continued: “These cosmopolitan goals of Subotsky are directed against Soviet patriotism and against Party policy, which always has attached great significance to the national qualities and national traditions of peoples.” Chernov then described an “antipatriotic group” promoting “national nihilism” in theater criticism, this concept being, “a manifestation of the antipatriotic ideology of bourgeois cosmopolitanism, disrespect for the national pride and the national dignity of peoples.”

Chernov identified “rootless cosmopolitism” as part of a specific foreign agenda, which was certainly formalized that year – 1949 – with the founding of the Congress for Cultural Freedom:

In the calculation of our foreign enemies they should divert Soviet literature and culture and Soviet science from the service of the Socialist cause. They try to infect Soviet literature, science, and art with all kinds of putrid influences, to weaken in such a way these powerful linchpins of the political training of the people, the education of the Soviet people in the spirit of active service to the socialist fatherland, to communist construction.

Chernov warned with prescience of what is today called the “cultural cold war” as a part of the “ideological weapon” of encirclement:

The most poisonous ideological weapon of the hostile capitalist encirclement is bourgeois cosmopolitanism. Consisting in part of cringing before foreign things and servility before bourgeois culture, rootless-cosmopolitanism produces special dangers, because cosmopolitanism is the ideological banner of militant international reaction, the ideal weapon in its hands for the struggle against socialism and democracy. Therefore the struggle with the ideology of cosmopolitanism, its total and definitive unmasking and overcoming acquires in the present time particular acuity and urgency.

At the foundation of this “rootless cosmopolitanism” is the spirit of money. the worship of Mammon, and Chernov’s description is again prescient of the present nature of international capital:

The bourgeoisie preaches the principle that money does not have a homeland, and that, wherever one can “make money,” wherever one may “have a profitable business,” there is his homeland. Here is the villainy that bourgeois cosmopolitanism is called on to conceal, to disguise, “to ennoble” the antipatriotic ideology of the rootless bourgeois-businessman, the huckster and the traveling salesman.

Chernov cogently stated precisely the agenda of the “cultural cold warriors” that was about to emerge from the USA: “In the era of imperialism the ideology of cosmopolitanism is a weapon in the struggle of imperialist plunderers seeking world domination.” And so it remains, as will be outlined in the concluding paragraphs.

If any doubt remained as to what Chernov meant by nationalism as the bulwark against international capital, and that Stalinism was an explicit repudiation of Marxist notions of internationalism despite Chernov’s necessary ideological allusions to Lenin, Chernov makes it plain that it is precisely the type of nationalism condemned by Marx that was nonetheless the foundation of the Soviet State of the Great Russians:

National sovereignty, the struggle of oppressed nations for their liberation, the patriotic feelings of freedom-loving peoples, and above all the mighty patriotism of the Soviet people — these still serve as a serious obstacle for predatory imperialistic aspirations, they prevent the imperialists’ accomplishing their plans of establishing world-wide domination. Seeking to crush the peoples’ will for resistance, the imperialist bourgeoisie and their agents in the camp of Right-wing socialists preach that national sovereignty purportedly became obsolete and a thing past its time, they proclaim the fiction of the very notion of nation and state independence.[22]

Chernov showed that the USSR and the Soviet bloc considered their own historic mission not as the center for “world revolution,” the ideal of the Trotskyites, but as the bulwark against one-worldism, and condemned the USA as the homeland of internationalism:

In the guise of cosmopolitan phraseology, in false slogans about the struggle against “nationalist selfishness,” hides the brutal face of the inciters of a new war, trying to bring about the fantastic notion of American rule over the world. From the imperialist circles of the USA today issues propaganda of “world citizenship” and “universal government.”

The Role of Culture Distortion in Czechoslovakia: Charter 77, Plastic People of the Universe

This globalist Kulturkampf was directed with effect against the Soviet bloc. As can be seen from the seminal article by Chernov, the Soviet authorities knew precisely how this was being undertaken, and they remained conscious of it until overwhelmed by these forces. While the intelligentsia, the media, and their wire-pullers voiced their indignation and derision against the philistinism of the Soviet authorities, and their regressive character, and, like the Fascist aesthetic, the supposed “banality” of “socialist realism,” an examination of both the American sponsorship of cultural nihilism and the Soviet understanding of this, shows that the Soviets were correct in their suspicions.

The Czechoslovak Soviet authorities were regarded as ridiculous throwbacks for their actually rather lame efforts to keep their youth from the supposedly wonderful freedoms of their counterparts in the West. The Western liberal conception of art – which is the same as that formulated by Trotsky in his 1938 manifesto – is supposedly apolitical, harmless, a matter of individual taste and choice and other inanities typical of liberalism. However, leading strategists of American global hegemony to the present day are open in their lauding of the USA as both the leading revolutionary[23] state and the role of Culture-distortion in making a nation succumb to the blandishments of what Yockey termed the “ethical syphilis of Hollywood.”[24]

This globalist Kulturkampf in its present-day form has been described by neocon military strategist Ralph Peters, who worked at the Office of the Deputy Chief of Staff for Intelligence, and elsewhere, stating that, “We are entering a new American century, in which we will become still wealthier, culturally more lethal, and increasingly powerful.” Peters outlined a strategy for subverting nations and peoples reticent about entering the “new American century,” by way of Hollywood, pop icons, and the dazzle of technology,[25] imposing a type of soft servitude over the world of the type described in Huxley’s Brave New World.[26] As Peters and Huxley have perceived, youth in particular are unable to resist the temptation of the “soft” option, of ego-driven nihilism and what amounts s to “freedom” from responsibility, in comparison to the spartan regimentation of the Soviet bloc.

The “rootless cosmopolitanism” or Kulturkampf directed against Czechoslovakia centered around “pop” music. The Charter 77 manifesto was drafted and a movement formed after the imprisonment of fans of the rock band, “Plastic People of the Universe.” It is significant that this was catalyst for what became the “velvet revolution.”

The rot that was eating away within the Warsaw Pact was organizationally focused on groups such as Charter 77 in Czechoslovakia and Solidarity in Poland. These groups were instigated and funded by the network of currency speculator George Soros and an array of subversive, largely US-based and Government connected think tanks. When Charter 77 was co-founded by Havel in 1977, its manifesto was published by the Western media by pre-arrangement, in the Frankfurter Allgemeine Zeitung, Corriere della Sera, The Times of London, and Le Monde.[27]

Just how significant this Kulturkampf in the service of globalization is, and not merely as a matter of “free expression,” and individualistic “personal choice” or “taste,” etc., can be seen in the role the band Plastic People of the Universe (PPU) played in serving as a catalyst for the “velvet revolution.” The band is acknowledged as musically “unremarkable” yet its backers ensured that it became politically remarkable. Their origins go back to the Zionist-orchestrated revolt in Czechoslovakia in 1968.[28] The band obtained the assistance of Canadian music teacher Paul Wilson, then resident in Czechoslovakia. They became the “fathers of the Czech musical underground.”[29]

One commentator states that “an entire community of Czech dissidents sprung up around the band.” According to bassist and founding member Milan Hlavsa: “The Plastic People emerged just as dozens and hundreds of other bands — we just loved rock’n’roll and wanted to be famous. We were too young to have a clear artistic ambition. All we did was pure intuition: no political notions or ambitions at all.”[30]

Despite the expressions of naiveté by Hlavsa it was precisely the type of youthful nihilism that the CIA and plutocrats had been promoting in the West in the form of the “New Left” as a means of manipulating pseudo-dissent. It followed the formulae that had been prescribed by the Congress for Cultural Freedom, and which is still utilized.

Although the band’s professional license was revoked by the Government in 1970 they hedged around the regulations, and their music was released in the West. Lyrics for the “non-political” PPU were written by “Czech dissident poet Egon Bondy.”[31] What emerged around PPU was a so-called “Second Culture” or “Other Culture” which played at Music Festivals. There were arrests, but apart from a few, most were released due to “international protests.” Canadian Paul Wilson was expelled. The official indictment accused the bands of “extreme vulgarity with an anti-socialist and an anti-social impact, most of them extolling nihilism, decadence, and clericalism.”[32]

It was in support of this cultural nihilism that Charter 77 emerged as a movement, with Havel as the figurehead, Havel stating that PPU were defending “life’s intrinsic desire to express itself freely, in its own authentic and sovereign way.”[33] Havel began selecting lyrics for PPU. This supposedly “non-political,” innocent, artistic free expression has since been described by The New York Times as being “wild, angry, and incendiary,” and “darkly subversive.” The NY Times enthused that PPU “helped change the future direction of a nation,” stating:

Václav Havel, the music-loving former Czech president and dissident who championed the band’s cause when several members were imprisoned in 1976 for disturbing the peace, credits it with inspiring Charter 77, the manifesto demanding human rights that laid the groundwork for the 1989 revolution. “The case against a group of young people who simply wanted to live in their own way,” he recalled, “was an attack by the totalitarian system on life itself, on the very essence of human freedom.”[34]

It was, stated Bilefsky, “the ultimate rock ’n’ roll rebellion.”[35]

Paul Wilson reminisced that it was through music that the puerile ideals of manipulated Western youth were introduced to their Czechoslovak counterparts:

One of the things that was very marked in the 1960s was that although intellectuals found it very hard to get a hold of books it was very easy for kids to be right on top of things because records were brought in and the music was broadcast over Voice of America and other radio stations. So, there was a very current music scene here, with a lot of knock-off bands and a lot of fans of different groups just the way you’d find them in the West. The other thing, too, is that the Prague music scene, very early, attracted the attention of the western press, because for them the existence of rock bands in a communist country was a sign of change.[36]

Note that the Voice of America and other US agencies were promoting this movement.

Charter 77 & Soros

It was against this background that the Charter 77 Foundation was established in Stockholm. Soros relates that he had funded this since 1981. The movement “sprung into operation inside Czechoslovakia armed like Pallas Athena,” in 1989. Soros hastened to the country, and with Charter founder F. Janouch, set up committees in Prague, Brno, and Bratislava, and “I put $1 million at their disposal.” He then began paying the staffs of the Civic Forum party and the newspaper Lidove Noviny by currency speculation. Soros states that together with Prince Kari Schwarzenberg, a supporter of the Charter 77 Foundation, and acting President Marian Calfa, “we all agreed that it was imperative to have Vaclav Havel elected president by the current rubber-stamp parliament.”[37]

Havel, like Gorbachev, was duly recognized for services rendered. An exhibition in his honor was established at Columbia University in 2006, with support from luminaries such as Soros, George H. W. Bush, Bill Clinton, [38] Richard Holbrooke, et al.[39] Havel served on the Board of Directors of Soros’ Drug Policy Alliance, designed to liberalize laws on narcotics, which might be viewed as part of the Soros agenda for undermining the stability of societies that are targeted for globalization, as part of a “liberal” and “progressive” agenda. One is here again reminded of the use of a narcotic, “Soma,” to keep the citizens docile in Huxley’s Brave New World; another cause that can moreover be portrayed as “radical” and “anti-Establishment,” while serving the “Establishment.” Among members on the “US Honorary Board” are such “progressives” and “humanitarians” as Former Secretary of State George P. Schultz, and former Reserve Bank Chairman Paul Volcker. The “International Honorary Board” includes, apart from Havel, Richard Branson, Sting, and Ruth Dreifuss.[40]

Havel became a member of the globalist elite, in attendance at their international conclaves for reshaping the post-Soviet world. One of these is the Club of Madrid,[41] one of many globalist think tanks that are designed to arrive at consensus on global governance among the self-chosen rulers. The Club of Madrid is a grant-making foundation set up in 2004 to raise funds for causes that promote the plutocratic version of “democracy.”[42] As one would expect, the omnipresent Soros is among the Club’s “President’s Circle of Donors.”[43] Havel was also an “Honorary Chair” of Freedom Now, a globalist organization with a cross-over of membership with the US globalist think tank, the Council on Foreign Relations.[44]

National Endowment for Democracy

Of particular interest is Havel’s association with the Congressionally-funded National Endowment for Democracy (NED), established in 1983 by Act of Congress. Havel is esteemed by NED, an organization intended to take over the role of the CIA in sponsoring “regime change.” NED was conceived by veteran Trotskyites whose hatred of the USSR turned many — including Trotsky’s widow Sedova — into rabid Cold Warriors, and from there into the present clique of neocons. NED was the brainchild of Tom Kahn, International Affairs Director of the AFL-CIO. He was a veteran of the Shachtmanite faction of American Trotskyism, which pursued an avidly anti-Soviet line. He had joined the Young Socialist League, the youth wing of Max Shachtman’s Independent Socialist League,[45] and the Young People’s Socialist League, which he continued to support until his death in 1992. Kahn was impressed by the Shachtmanite opposition to the USSR as the primary obstacle to world socialism.[46] At the outset of the Cold War Max Shachtman set his course, declaring: “In spite of all the differences that still exist among them, the capitalist world under American imperialist leadership and drive is developing an increasingly solid front against Russian imperialism.”[47]

In 2004 Havel received the American Friends of the Czech Republic (AFCR) “Civil Society Vision Award,” and was on the occasion eulogized by NED’s founding President, veteran Social Democrat Carl Gershman. AFCR appears close to globalism. Its Officers include former US Government functionaries such as Thomas Dine, of Radio Free Europe. The Treasurer and co-Director, Hana Callaghan, is a former advisor to Goldman Sachs.[48] Zbigniew Brzezinski, the rabidly anti-Soviet and Russophobic former US National Security, presently with the Center for Strategic and International Studies, is an AFCR “adviser,” as is fellow Russophobe, former US Secretary of State Henry Kissinger. Another is Michal Novack of the neocon American Enterprise Institute.[49] Havel is listed as a sponsor of AFCR, along with George W Bush; former US Secretary of State Madeleine K. Albright; James D. Wolfensohn, of the World Bank; Colin L. Powell, former U.S. Secretary of State. On the AFCR “Wall of Honor,” along with Havel are many corporates, including American International Group; Goldman, Sachs & Co.; Citigroup; J.P. Morgan Chase & Co.; David Rockefeller.[50]

In 2007 Havel received NED’s “Democracy Service Medal.” [51]

NED, like Soros, had been a major factor in the “velvet revolutions” throughout the Warsaw Pact states. This is termed by NED as “cross-border work” and had its origins “in a conference that was sponsored by the Polish-Czech-Slovak Solidarity Foundation in Wroclaw in early November of 1989.” According to Gershman:

That conference was the culmination of collaborative meetings and joint activities of Solidarity and the Workers’ Defense Committee in Poland and the Charter 77 dissidents in Czechoslovakia that began in October 1981, shortly before the declaration of Martial Law, and continued throughout the 1980s with gatherings on the “green border” of Poland and Czechoslovakia in the Karkonosze Mountains. The purpose of the Wroclaw conference was to support from the base of the new Polish democracy the dissident movement in Czechoslovakia in the hope that a similar breakthrough could be achieved there. Vaclav Havel was later to credit the conference and the cultural festival that accompanied it with helping to inspire the Velvet Revolution that occurred less than two weeks later.[52]

Gershman alludes to NED’s role in sponsoring the subversion that spread from Poland to Czechoslovakia:

It became clear to me from the many discussions I had with Polish activists in the aftermath of 1989 that they had a very firm and clearly thought through determination to support democracy in Poland’s immediate neighborhood and in the larger geopolitical sphere that once constituted the Soviet Bloc. This determination was partly based on moral considerations, since these activists had received support in their struggle from the NED, the AFL-CIO and others in the U.S. and Europe and felt an obligation to extend similar support to those still striving for democracy.[53]

Gershman states that this “cross border work” continues, and reaches today throughout the former Soviet Union in providing training.

The Zionist Factor

The offensive against the Soviet bloc was multi-faceted, and the fantasies of many “Rightists” to the contrary, the Soviet bloc was not only a bulwark against American hegemony, but also against the international ramifications of Zionism. The USSR became the principal enemy of American hegemonic interests with Stalin’s repudiation of the United National World Government and of the “Baruch Plan.” This repudiation was the catalyst of the Cold War, as noted by Yockey in his previously cited 1952 essay.

However, the message was clear to Zionism with the purging of Zionists and Jews in 1952, that the Soviet bloc, which had armed Israel at an early stage as part of a geopolitical plan for the Middle East, considered Zionism a primary enemy. The battle lines were drawn in Prague. Yockey regarded the trial of Jewish elements from the Communist party hierarchy on charges of “treason” as a symbolic gesture to World Jewry, stating that the event would have “gigantic repercussions” on the world. This was an “unmistakable turning point” as part of an historical process,[54] although I believe that it was part of a process that began as soon as Stalin assumed authority and eliminated the Trotskyites in 1928,[55] and Yockey does state in his 1952 essay that the purge was “neither the beginning nor the end.” Yockey stated that “henceforth, all must perforce reorient their policy in view of the undeniable reshaping of the world situation . . .”[56] Of course, most did not “reorient their policy,” and Hitlerites such as Arnold Leese, Colin Jordan, and Rockwell, and most old-line anti-Semites maintained the policy that “Communism is Jewish,” no matter what the “historical process,” and they claimed that the supposed Soviet opposition to Zionism was part of a Jewish hoax.[57] Nonetheless, history proceeds anyway . . . The Zionists themselves went frenetic from this point, while the Soviet bloc established Governmental departments to examine Zionism, and some of the best material on the subject came from the Soviet presses. Moscow became what Lendvai termed the “center and exporter of anti-Semitism.”[58]

Hence, in 1968 Zionists were a major factor in the first strike against the Soviet regime in Czechoslovakia. Zionists acknowledge this. The 1967 Arab-Israeli war “became the catalytic agent” for the disruption of the Czechoslovak regime. The regime had launched an anti-Zionist campaign during the war and was the first Soviet state after the USSR to sever diplomatic relations with Israel in 1967, and the first to send high-level military delegations to Egypt and Syria.[59] As with the revolt led by Havel, the liberal-infected intelligentsia were behind the effort to establish “socialism with a human face.” Letters and articles by disaffected elements protested against the regime’s anti-Zionist campaign, and these were read at the Czechoslovak Writers’ Congress of June 26–29, 1967. Ladislav Mnacko, the country’s most successful playwright, defiantly visited Israel, and condemned the Czechoslovak regime for its opposition to Zionism, with allusions to the 1952 purge.

A familiar theme emerged: supposedly “spontaneous” student protests, held on May Day, where youth carried Israeli flags and banners reading “Let Israel Live.” Students and faculty at Prague’s Charles University issued a petition calling for diplomatic relations with Israel to be resumed. This was followed by an appeal in the youth paper, Student, which announced the formation of a “Union of the Friends of Israel.” Student riots occurred in Warsaw, Poland, and the Communist party in Yugoslavia also condemned the anti- Zionist position of the Czechoslovaks.[60]

It seems difficult to imagine that all this sudden Zionist agitation arose “spontaneously,” any more than the “velvet revolutions” today occur “spontaneously” despite the same claims. TASS reported, “Israel and international Zionism had watched developments in Czechoslovakia closely since January 1968. . . . Israel as well as Zionist organizations in the United States and the West European counties have allocated huge sums to finance internal opposition in Czechoslovakia.”[61]

The pattern is the same as the actions of Soros, the NED, et al. in Poland, Czechoslovakia, and elsewhere. The attempt by Dubcek to install “socialism with a human face” was aborted by the Soviet military. The reconstructed regime was more avidly opposed to Zionism than ever. The Slovak Minister of the Interior, General Pepich, referred to “thirty-two foreign centers organizing subversive activities against Czechoslovakia,” including Zionist organizations operating from Austria.[62] Lendvai states that the Soviet invasion and its aftermath put an end to hopes by the Jews that the celebration of the Jewish millennium would be held in Prague. Few Jews were left, and only one rabbi.[63]

The subversion of Czechoslovakia had been long in the making. In 1951, shortly before the “treason trial,” William Oatis, Associated Press correspondent, was sentenced to 10 years imprisonment for espionage. In September 1968, Newsweek mentioned that he had had extremely wide connections in Czechoslovakia among Zionists. In 1957, a Secretary at the Israeli Embassy, Moshe Katz, was expelled from the country.[64] While Zionist apologists such as Lendvai insist that the pro-Zionist activism in Czechoslovakia that prompted the Russian invasion in 1968 was a spontaneous opposition to anti-Semitism, even he admits broadly to the allegations of the Soviet press and regime. Yuri Ivanov, in possibly one of the best books on World Zionism, writes:

A leading role in the Zionist activities was to be played by the inconspicuous “Main Documentary Centre” tucked away in Vienna. On the eve of the events in Czechoslovakia the Centre created a “daughter enterprise,” the Committee for Czechoslovak Refugees. It is significant that almost simultaneously a Centre for the Co-ordination of Fighters for the Freedom of Czechoslovakia was set up in Israel (which must have seemed a rather strange move, surely, to the ordinary Israeli, for whom the main thing in 1968 was the Israeli-Arab conflict).[65]

The Tel Aviv Zionist newspaper Maariv revealed the nature of the Centre’s activities in a routine report of October 6, 1968.

Yesterday the Co-ordination Centre sent a group of young Czech intellectuals resident in Israel to various European countries. The group’s task is to establish contact with Czechoslovak citizens outside the country. They are also to investigate the possibility of establishing contact with various groups inside Czechoslovakia. Part of the group is to go to Prague.

“The Co-ordination Centre in Israel,” the paper went on to say, “is becoming a world center of fighters for the freedom of Czechoslovakia. . . . Those who meet material difficulties and have insufficient means for activities in or outside Czechoslovakia are given material support . . . The Co-ordination Centre has prepared a program for organizing the publication of Literarni Listy, a paper which is the voice of democracy in Czechoslovakia. Contributions for this purpose may be sent to: Discount Bank, account No. 450055, Tel Aviv.”[66]

Zionist apologists do not explain the Soviet documentation on Zionism but broadly refer to Soviet contentions as being without merit and lacking credible evidence. The reader is invited to read the entire Ivanov book, which has been put online by Australian Nationalists.[67]

Havel Feted by Zionists

Hence, given the history of relations between Zionism and the Soviet bloc, and in particular Czechoslovakia, Havel readily endeared himself to the Zionists, as did Gorbachev.[68] As can be seen by comparing the modus operandi between the recent and present “velvet revolutions” in the Warsaw Pact states and the machinations of Zionism in Czechoslovakia in 1967–1968, there are many parallels. Eulogies quickly appeared for Havel throughout the world Zionist press.

Jewish World reported that the European Jewish Congress, “mourning the death” of Havel, issued a statement that, “Havel was known as a great friend of the Jews and did much to confront anti-Semitism and teach the lessons of the dark chapter of the Holocaust during his two terms in office.”

EJC President Dr. Moshe Kantor, who was a colleague of Havel’s on the European Council on Tolerance and Reconciliation, said that he would be sadly missed. “He was a figure for a new and modern Europe to emulate. President Havel lived through communism and led the Czech Republic to a new era helping move his countrymen through a troubled past to a more open, free and tolerant future. “President Havel was a true and steadfast friend of the Jewish people and will be missed by European Jewry.”[69]

Israeli President Shimon Peres described Havel’s death as “a loss for the entire world.” “Peres said that Havel was both his personal friend and a friend of Israel.”[70] The Jewish newspaper Forward relates the occasion that Havel attended the 1990 Salzburg Music Festival where he delivered a speech pointedly aimed at former UN Secretary General Kurt Waldheim (albeit without naming him) who was being pilloried for having fought with Germany during World War II, like most Austrians. As related by Forward, World Jewry found Havel’s moralizing humbuggery as the finest of sentiments, Havel ending with “confession liberates.” It is perhaps indicative of how low Havel would stoop to curry favor with those of wealth and power, and one might ask how much moral fortitude it takes to merely join the clamor of a global lynch party? Forward comments: “It was a quintessentially Havel-esque performance: deeply moral and slightly mischievous at the same time.”[71] Kirchick in the Forward article alludes to Czechoslovakia’s special role in opposing World Zionism, and Havel’s having pledged on New Year’s Day 1990 to re-establish diplomatic relations with Israel, which was done the following month. Kirchick continues:

In April of that year, Havel became the first leader of a free former Soviet bloc country to visit Israel. It was his second foreign trip as president of Czechoslovakia. . . . As president, Havel opposed the sale of weapons to regimes hostile to Israel, like Syria, a controversial move considering that communist-era Czechoslovakia (and Slovakia in particular) was a major exporter of arms to Soviet clients. Today, according to Israeli Ambassador Yaakov Levy, “the Czech Republic is considered by Israel to be its best friend in Europe and the European Union.”

In the early years of Czechoslovak independence, when many in the West worried about a resurgence of nationalism across the newly independent nations of the Eastern Bloc, Havel spoke out forcefully against anti-Semitism. Because of this, he became an enduring enemy of the nationalist right. In 1993, following the “Velvet Divorce” from Slovakia, a far-right party tried to block Havel’s election as president of the Czech Republic with a parliamentary filibuster, accusing Havel of being paid off in “shekels” by outside forces.

Havel continued to speak out for Israel and against anti-Semitism well after his retirement, in 2003. Last year, he co-founded the Friends of Israel Initiative, aimed at combating delegitimization of Israel in the realm of international institutions. Earlier this year, he criticized a Czech education ministry official revealed to have ties with far right organizations and Holocaust denial. When the man’s defenders said that his views should not have any bearing on his ability to hold a government job, Havel replied that he was “struck . . . that quasi-fascist or quasi-anti-Semitic or similar opinions should be expressed in one’s spare time, or during vacation, but not at the office. Yes, that’s it exactly: After all, a certain house painter also founded his party in a pub in Munich, not at the workplace.”

The above shows just how far Havel believed in “freedom.” Like all such “liberals” his liberality only extended to those who agree with liberal views. Havel was apparently happy to see a Government official purged from his job on the basis that he did not share Havel’s sycophantic attitude towards Zionism and plutocracy.

The author of the Forward eulogy, Kirchick, is a Fellow with the Foundation for Defense of Democracies, yet another neocon Cold War II think tank founded after 9/11 to help ensure that “the new American century” comes to fruition. Funded by the likes of the Bronfmans, its “leadership council” includes a scabrous crew of neocon identities such as former CIA director James Woolsey, Steve Forbes of Forbes Magazine, Bill Kristol of The Weekly Standard, Sen. Joseph Lieberman, et al.[72] Its advisers include such familiar names as Charles Krauthammer and Richard Perle.[73] A founding Chair was Jean Kirkpatrick, veteran post-Trot neocon.[74]

According to FDD “Freedom Scholar,” neocon strategist Michael Ledeen,[75] he can’t watch a video of Havel’s funeral without “tearing up.” One might wonder whether he has the same reaction to footage of Palestinian children being shot by Israeli soldiers, of wars of destruction meted out by the USA on the civilians of Serbia, Iraq, and Libya? Tellingly Ledeen brings us back to a major theme of this article, writing of Havel:

Did I mention that he loved music? Both rock and jazz, because he recognized their subversive power. He loved Frank Zappa, and made him the Czech “cultural ambassador.” When Bill Clinton visited Prague in the mid-nineties, Havel took him to a seedy nightclub, where the American president played sax with the locals (and his wife, Dagmar, visited the club on a walking tour of the city shortly after Havel’s death) . . . Havel loved to write “absurdist” plays and poems. He was a true heir to Kafka. Like Kafka, he had an uncanny grasp of the dynamics and resulting horrors of bureaucracy. And, like Kafka, he was a Zionist.[76]

Havel, as the pundits enthuse, was a lackey of international capital and globalization. By Ledeen’s own account, Havel was a seedy Zionist. The neo-Trotskyite-Zionist-plutocratic network has “unfinished business,” ensuring that there is no resurgence of a Europe of the spirit, but only an edifice founded on Mammon, a Europe subordinated to NATO, of which Havel was an enthusiast, and the continuation of the policy of surrounding Russia, until that land also succumbs to the same forces that shaped and cultivated Havel.

Notes

[1] For a definition of the Michel element see Yockey, Imperium (Sausalito, Ca.: The Noontide Press, 1969), pp. 405–406.

[2] Ironically, in seeing an inevitable world conflict between the USA and the Soviet bloc, might Yockey not have been underestimating the power of the Culture-distorter to cause the implosion of the Soviets?

[3] F. P. Yockey, The Enemy of Europe (Reedy, W.Va.: Liberty Bell Publications, 1981), “The Inner Enemy of Europe,” p. 48.

[4] K. R. Bolton, “Mikhail Gorbachev: Globalist Super-Star,” Foreign Policy Journal, April 3, 2011, http://www.foreignpolicyjournal.com/2011/04/03/mikhail-gorbachev-globalist-super-star/ [2]

[5] K. R. Bolton, “Origins of the Cold War and how Stalin Foiled a New World Order,” Foreign Policy Journal, May 31, 2010, http://www.foreignpolicyjournal.com/2010/05/31/origins-of-the-cold-war-how-stalin-foild-a-new-world-order/all/1 [3]

[6] K. R. Bolton, “America’s ‘World Revolution’: Neo-Trotskyist Foundations of U.S. Foreign Policy,” Foreign Policy Journal, May 3, 2010, http://www.foreignpolicyjournal.com/2010/05/03/americas-world-revolution-neo-trotskyist-foundations-of-u-s-foreign-policy/ [4]

[7] R. Peters, “Constant Conflict,” Parameters, Summer 1997, pp. 4–14. http://www.usamhi.army.mil/USAWC/Parameters/97summer/peters.htm [5]

[8] Philip K. Howard, “Vaclav Havel’s Critique of the West,” The Atlantic, December 20, 2011, http://www.theatlantic.com/international/archive/2011/12/vaclav-havels-critique-of-the-west/250277/ [6]

[9] K. R. Bolton, “Egypt and Tunisia: Plutocracy Won,” Foreign Policy Journal, June 28, 2011, http://www.foreignpolicyjournal.com/2011/06/28/egypt-and-tunisia-plutocracy-won/0/ [7]

[10] F. P. Yockey, Imperium, “Cultural Vitalism (B) Culture Pathology.”

[11] Frances Stonor Saunders, The Cultural Cold War: The CIA and the World of Arts and Letters (New York: The New Press, 1999).

Also see the CIA website: “Cultural Cold War: Origins of the Congress for Cultural Freedom, 1949-50”; https://www.cia.gov/library/center-for-the-study-of-intelligence/kent-csi/docs/v38i5a10p.htm#rft1 [8]

[12] F. Chernov, “Bourgeois Cosmopolitanism and its Reactionary Role,” Bolshevik: Theoretical and Political Magazine of the Central Committee of the All-Union Communist Party (Bolsheviks) ACP(B), Issue #5, March 15, 1949, pp. 30–41.

[13] Breton was the founding father of Surrealism. Joining the Communist Party in 1927, he was expelled in 1933 because of his association with Trotsky. Breton wrote of Surrealism in 1952: “It was in the black mirror of anarchism that surrealism first recognised itself.”

[14] In Mexico Trotsky lived with Diego Rivera and then with Diego’s wife, the artist Frida Kahlo, having reached Mexico in 1937, where he had his brain splattered by a Stalinist assassin in 1940.

[15] Leon Trotsky, André Breton, Diego Rivera, Towards a Free Revolutionary Art, July 25, 1938.

[16] The Cold War was precipitated by Stalin’s rejection of the United Nations as the basis for a world government. Stalin insisted that authority be vested in the Security Council with members’ power to veto, rather than the American proposal of authority being with the General Assembly where the Soviets would always be outvoted. Secondly, the Soviets perceived that the Baruch Plan for the “internationalization of atomic energy,” would mean US control. K. R. Bolton, “Origins of the Cold War: How Stalin Foiled a New World Order,” Foreign Policy Journal, May 31, 2010, http://www.foreignpolicyjournal.com/2010/05/31/origins-of-the-cold-war-how-stalin-foild-a-new-world-order/all/1 [3]

Yockey recognized the significance of this rejectionism by Stalin, writing of it in his 1952 essay “What is Behind the Hanging of the Eleven Jews in Prague?”

[17] Trotsky, Breton, Rivera, Towards a Free Revolutionary Art.

[18] Chernov, “Bourgeois Cosmopolitanism and its Reactionary Role.”

[19] Chernov, “Bourgeois Cosmopolitanism and its Reactionary Role.”

[20] K. R. Bolton, “The Moscow Trials in Historical Context,” Foreign Policy Journal, April 22, 2011, http://www.foreignpolicyjournal.com/2011/04/22/the-moscow-trials-in-historical-context/ [9]

[21] Bolton, “The Moscow Trials in Historical Context.”

[22] Chernov, “Bourgeois Cosmopolitanism and its Reactionary Role.”

[23] In a nihilistic sense, insofar as America does not represent any high Idea, but was founded as an anti-Traditional revolt against Europe and on the basis of the political and ideological excrescences of Europe at its most decadent.

[24] F. P. Yockey, “Program of the European Liberation Front,” London, 1949, Point 5.

[25] Ralph Peters, “Constant Conflict,” Parameters, Summer 1997, 4–14. http://www.usamhi.army.mil/USAWC/Parameters/97summer/peters.htm [5]

[26] K. R. Bolton, Revolution from Above: Manufacturing “Dissent” in the New World Order (London: Arktos, 2011), pp. 48–54.

[27] “Charter 77 After 30 Years,” The National Security Archive, The George Washington University, http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB213/index.htm

[28] http://www.progarchives.com/artist.asp?id=2800

[29] http://www.progarchives.com/artist.asp?id=2800

[30] R. Unterberger, “The Plastic People of the Universe,” http://www.richieunterberger.com/ppu.html

[31] Unterberger, “The Plastic People of the Universe.”

[32] Unterberger, “The Plastic People of the Universe.”

[33] Unterberger, “The Plastic People of the Universe.”

[34] D. Bilefsky, “Czech’s Velvet Revolution Paved by Plastic People,” New York Times, November 15, 2009, http://www.nytimes.com/2009/11/16/world/europe/16iht-czech.html

[35] Bilefsky, “Czech’s Velvet Revolution Paved by Plastic People.”

[36] J. Velinger, “The Impact of the Plastic People on a Communist Universe,” Radio Praha, May 31, 2005, http://www.radio.cz/en/section/one-on-one/paul-wilson-the-impact-of-the-plastic-people-on-a-communist-universe

[37] G. Soros, Underwriting Democracy: Encouraging Free Enterprise & Democratic Reform Among the Soviets & in Eastern Europe (Jackson, Tenn.: Public Affairs, 2004), pp. 26–27.

[38] “Havel at Columbia,” http://havel.columbia.edu/about.html

[39] http://havel.columbia.edu/hostcommittee.html

[40] Drug Policy Alliance, http://www.drugpolicy.org/about-us/leadership/board-directors Dreifuss is a Swiss Social Democrat.

[41] Club of Madrid, Members, http://www.clubmadrid.org/en/estructura/members_1/letra:h

[42] http://www.clubmadrid.org/en/about

[43] “Partners & collaborators,” http://www.clubmadrid.org/en/partners_collaborators

[44] Freedom Now, Honorary co-Chairs, http://www.clubmadrid.org/en/partners_collaborators

[45] Rachelle Horowitz, “Tom Kahn and the Fight for Democracy: A Political Portrait and Personal Recollection,” Dissent Magazine, pp. 238–39. http://www.dissentmagazine.org/democratiya/article_pdfs/d11Horowitz.pdf

[46] Horowitz, “Tom Kahn and the Fight for Democracy,” p. 211.

[47] Max Shachtman, “Stalinism on the Decline: Tito versus Stalin, The Beginning of the End of the Russian Empire,” New International, vol. 14, no.6, August 1948, 172–78.

[48] AFCR, “Officers,” http://www.afocr.org/afocr-officers.html

[49] AFCR “Advisers,” http://www.afocr.org/afocr-advisors.html

[50] http://www.afocr.org/afocr-wall-of-honor.html

[51] http://www.ned.org/about/board/meet-our-president/archived-remarks-and-presentations/061704

[52] C. Gershman, “Giving Solidarity to the World,” symposium on Solidarity and the Future of Democratization, Georgetown University, Washington, D.C., May 19, 2009, http://www.ned.org/about/board/meet-our-president/archived-remarks-and-presentations/051909

[53] Gershman, “Giving Solidarity to the World.”

[54] F. P. Yockey, “What is behind the Hanging of Eleven Jews in Prague?”

[55] K. R. Bolton, “The Moscow Trials in Historical Context.” The canard that Stalin’s birth-name Dzhugashvili means “son of a Jew” in Georgian seems to be as etymologically sound as the British Israelite/Identity claim that Saxon means “Isaac’s Sons,” or the claim that Judah P. Benjamin was a “Rothschild relative.” A. Vaksberg, Stalin Against the Jews (New York: Alfred A. Knopf, 1994).

[56] F. P. Yockey, “What is behind the Hanging of Eleven Jews in Prague?”

[57] King Faisal of Saudi Arabia was a proponent of this theory, for example.

[58] P. Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe (London: Macdonald & Co., 1971), p. 10.

[59] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, pp. 260–61.

[60] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, pp. 260–69.

[61] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, pp. 290–91.

[62] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, p. 294.

[63] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, p. 296.

[64] Y. Ivanov, Caution, Zionism: Essays on the Ideology, Organization, and Practice of Zionism (Moscow: Progress Publishers, 1970), chapter 5, http://home.alphalink.com.au/~radnat/zionism/index.html

[65] Ivanov, Caution, Zionism, chapter 5.

[66] Ivanov, Caution, Zionism, chapter 5.

[67] Ivanov, Caution, Zionism, chapter 5.

[68] K. R. Bolton, “Mikhail Gorbachev: Globalist Superstar.”

[69] “EJC mourns death of Havel,” Jewish World, ynetnews.com, December 19, 2011, http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4163744,00.html

[70] N. Mozgovaya, “Israel President: Vaclav Havels’ death loss for entire world,” Haaretz.com, December 18, 2011, http://www.haaretz.com/news/international/israel-president-vaclav-havel-s-death-a-loss-for-the-entire-world-1.402157

[71] J. Kirchick, “Havel was friend of Israel and Jews: Czech Playwright-Turned-President Led Region to Right Path, The Jewish Daily Forward, December 20, 2011, http://www.forward.com/articles/148247/

[72] FDD Team, Leadership Council, http://www.defenddemocracy.org/about-fdd/team-overview/category/leadership-council

[73] FDD Team, Board of Advisers, http://www.defenddemocracy.org/about-fdd/team-overview/category/board-of-advisors

[74] http://www.defenddemocracy.org/about-fdd/team-overview/dr-jeane-j-kirkpatrick/

[75] Former consultant to the National Security Department, Defense Dept., and State Dept., media pundit.

[76] M. Ledeen, “Havel, Kafka and Us,” FDD, December 21, 2011, http://www.defenddemocracy.org/media-hit/havel-kafka-and-us/


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/12/vaclav-havel-the-inner-enemy/

mercredi, 07 décembre 2011

EU-Priorität Baltisch-Adriatische Achse

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EU-Priorität Baltisch-Adriatische Achse

Koralmbahn als Zukunftspotenzial für Österreich 

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/

Ein strategischer Korridor

Um die Verlagerung des Gütertransports auf die Bahn anzukurbeln, muss die Politik (etwa auch im Rahmen der EU-Regionalpolitik) danach trachten, Industrieproduktion nahe logistischer Knoten zu halten. Eine konkurrenzfähige Schienenverbindung von der Ostsee bis zu den Adriahäfen und Norditalien kann aufstrebende Wirtschaftsregionen mit etablierten Wirtschaftsräumen vernetzen. 

Die Baltisch-Adriatische Verkehrsachse (BAA) gilt als strategischer Korridor für Europa. Sie verläuft zwischen den Regionen Danzig und Gdingen, Warschau, Lodsch, Olmütz, Brünn, Wien und Umgebung (Stadt Wien und Niederösterreich), Pressburg (Bratislava), Südösterreich (Obersteiermark, Graz und Mittelkärnten), Oberschlesien und Nordmähren (Kattowitz und Ostrau), sowie durch die italienischen Regionen Friaul-Julisch-Venetien (Triest und Udine), Veneto (Venedig, Padua) und Emilia Romagna (Bologna/Ravenna).

Kapazitätsengpässe auf Europas Straßen

Die Funktionsfähigkeit des europäischen Binnenmarktes bleibt langfristig wohl nur erhalten, wenn Schiene und Wasserwege einen großen Teil des erwarteten künftigen Güterverkehrs-wachstums übernehmen können, da mit dem kontinuierlich steigenden Individual- und Straßengüterverkehr Kapazitätsengpässe auf der Straße quasi vorprogrammiert sind. Zudem leistet die Güterverlagerung auf die Schiene einen wichtigen Beitrag zur Erreichung der international festgelegten Klimaziele und reduziert die Erdöl-Abhängigkeit. 


Tor zu boomenden Märkten und Tourismus-Magnet

Als eine der wichtigsten Nord-Süd-Transversalen Europas verbindet die BAA nicht nur die aufstrebenden Wirtschaftsregionen neuer EU-Mitgliedsländer (Polen, Slowakei, Tschechien) mit etablierten Wirtschaftsräumen, sondern verknüpft überdies andere prioritäre Achsen des Transeuropäischen Verkehrsnetzes (TEN-V). Durch die bessere Anbindung der nordadriatischen Häfen und damit an internationale Warenströme können sich diese über den Suez-Kanal zum Tor zu aufstrebenden asiatischen Märkten entwickeln. Das enorme Potential im Personenverkehr wiederum stellt eine Chance für den Tourismus der angeschlossenen Regionen dar, womit sich – nach Vorbildern der spanischen AVE-Med-Lineas oder dem französischen TGV-Méditerranée – die Baltisch-Adriatische-Verkehrsachse auch als attraktiver Urlaubsverkehr-Magnet entpuppen könnte.
 

Vorteile der Baltisch-Adriatischen Achse

  • Impulse für das Wirtschaftswachstum in den Regionen entlang der Achse,
     
    bessere Anbindung an europäische und asiatische Häfen und Bedeutungssteigerung der nord-adriatischen Häfen für den innereuropäischen und interkontinentalen Warenverkehr,
  • Erschließung neuer Märkte innerhalb der EU
  • Ankurbelung der Verlagerung des Güterverkehrs von der Straße auf die Schiene, damit umweltfreundlicher Transport durch CO2-Einsparung sowie massive Reduktion von transportverursachten Lärm sowie der Feinstaubbelastung und Entlastung des sensiblen alpinen Raums
  • Ausräumung von infrastrukturellen Verkehrsengpässen, Entlastung der Straße, weniger Unfälle
  • Verkürzung von Fahrtzeiten und somit Chance für den Tourismus

Die neue Achse in Zahlen

Diese Nord-Süd-Achse mit 1.820km Gesamtlänge verbindet fast 50 Mio. Menschen in 10 EU-Staaten. Sie umfasst 85 Ballungsräume und Wirtschaftszentren, 138 See- und Binnenhäfen sowie 28 Grenzübergänge zu Drittländern und zählt mit rund 24 Mio. Tonnen Güteraufkommen pro Jahr zu den wichtigsten Alpenquerungen. Ein Schiff benötigt 6-7 Tage für die Fahrt um Europa herum nach Rotterdam oder Hamburg. Auf der Schiene wäre dies wesentlich schneller möglich. 


Transeuropäische Asymmetrie im Güterverkehr beseitigen

Eine Schienen-Güterstromprognose macht eine transeuropäische Asymmetrie sichtbar: Ein Teil des Massengüterverkehrssegmentes spielt sich in Großbritannien, Frankreich, Spanien und Italien im „Short-Shipping- Küstenverkehr und auf Binnenkanälen ab, da dort auf den Hochgeschwindigkeitsstrecken die Güterverkehre nicht zugelassen sind. In Osteuropa bis Mitteleuropa boomt hingegen der Güterverkehr, der sich von Russland kommend ganz stark zum Baltisch- Adriatischen-Korridor hin ausrichtet, aber auch zu den Häfen des Schwarzen Meeres.

Die Baltisch-Adriatische Achse als neuer europäischer Verkehrskorridor ist umso wichtiger, weil sich die Häfen Venedig, Triest, Koper und Ravenna zur NAPA (North Adriatic Port Association) zusammenschlossen und Entwicklungsprojekte im Wert von 3,4 Milliarden Euro starteten. Mit dieser Kooperation wollen die nordadriatischen Häfen im Warenverkehr mit Asien den nordeuropäischen Häfen Rotterdam und Antwerpen durch kürzere Transportwege zum ost- und südosteuropäischen Markt Konkurrenz machen. 

Güterverkehrsdrehscheiben Wien, Kärnten und Steiermark

Der Aufstieg Wiens zu einer der wenigen 2-Millionen-Weltstädte am Ende des 19. Jh. steht hängt stark mit seiner Verkehrslage im Kreuzungspunkt der Ostsee-Adria- und der Donau-Achse zusammen. Wien ist ein Knoten von fünf „Vorrangigen transeuropäischen Verkehrsachsen“, davon 3 Eisenbahnachsen (PP17, PP22, PP23), die Autobahn Danzig–Wien (PP25) und die Donau-Binnenschiffsstraße (PP18). Zuletzt wurde ja die Schienenachse von den Ostseehäfen im Baltikum nach Wien und Pressburg von der EU bereits als vorrangiges Projekt eingestuft. Mit der Baltisch-Adriatischen Achse und dem Bau des neuen Hauptbahnhofs wird die Bedeutung Wiens als Verkehrsknotenpunkt weiter ausgebaut. 

Auch für die Wirtschaftsdynamik im Süden Österreichs bietet die bessere Anbindung durch die Baltisch-Adriatische Achse zeit- und kostengünstigere Transportmöglichkeiten und neue Absatzchancen in neuen Märkten. Überhaupt könnten die Terminals in Kärnten und der Steiermark sich zu Güterverkehrsdrehscheiben in den Südosten Europas entwickeln. Nimmt man Einwohnerzahl und Wirtschaftsleistung heran, erschließt diese Verbindung in Südösterreich (Niederösterreich, Obersteiermark, Graz, Klagenfurt, Villach) einen ähnlich großen Raum wie die Westbahn. 

Mit der Fertigstellung der Koralmbahn samt Koralmtunnel und des Semmering-Basistunnels wird die Steiermark über eine wesentlich bessere Erreichbarkeit verfügen was dem Wirtschafts- und Beschäftigungsstandort sowie dem 
Tourismusstandort Steiermark in den nächsten Jahrzehnten eine hohe zusätzliche Wertschöpfung bringen. Dazu kommt, dass die dafür notwendigen Baumaßnahmen arbeitsmarktpolitisch beachtliche Impulse für die Region bedeuten.

Durch die Integration von Regionalschnellbahnen und Regio-Busnetzen und die tief inneralpin hineingreifende Position des Achsenabschnittes in Österreich wird ein demographisches Abwanderungsgebiet mit eingebunden. Gelingt es Pendler zur Nichtaufgabe ihrer Wohnstandorte in strukturschwachen Gebieten zu bewegen, stellt dies einen wesentlichen Beitrag zur inneren Integration Österreichs dar.


Korridor-Wettlauf

Das Ziel einer gesamteuropäischen Kohäsion führte im sog. TENTINA- Prozess zu einer Wettlauf-Situation der Staaten der Europäischen Union nach förderbaren EU-Korridor-Einstufungen, die diese an sich rissen, auch wenn sie im innerstaatlichen Budget die dafür nötigen Infrastrukturausgaben nicht unterbringen konnten. Selbst wenn das TINA-Projekt gelungen wäre und unter Einsatz von Zügen in Neigetechnik wäre die Konkurrenzachse PP6 (Tina Korridor V) für den Personenfernverkehr nicht annähernd konkurrenzfähig gewesen. Slowenien hätte auf Jahrzehnte nicht jene Trassenqualität erreichen können, wie im nun festgelegten Verlauf der Baltisch-Adriatischen Achse gegeben ist. 

 

Koralmtunnel wird mit Baltisch-Adriatischer Achse zur Lebensader

Die Schienenachse von den Ostseehäfen im Baltikum nach Wien und Pressburg wurde von der EU bereits als vorrangiges Projekt eingestuft. Wird die Verlängerung in Richtung Süden zu den Nordadriahäfen als EU-Priorität endgültig aufgenommen, stehen damit auch EU-Kofinanzierungsmittel etwa für den Semmering-Basistunnel und die Koralmbahn zur Verfügung.

Mitte Oktober 2011 hatte die EU-Kommission sowohl den Koralm- als auch den Semmering-Basistunnel auf die Liste der in den nächsten Jahren zu fördernden Großprojekte gesetzt. Die Südbahn in Österreich ist Teil des Baltisch-Adriatischen Korridors über Wien, den Semmering-Tunnel, Graz und den Koralm-Tunnel bis Klagenfurt und Villach. Der Koralmtunnel stellt das Kernstück der neu zu errichtenden Koralmbahn zwischen Graz und Klagenfurt dar, und damit einen wesentlichen Teil der genannten Achse des TEN-Korridors 23 zwischen Danzig, Warschau, Wien und Bologna. Die Koralmbahn und die Baltisch-Adriatische-Achse stellen eine internationale und wirtschaftliche Lebensader dar, um der infrastrukturellen Entwicklung der Verkehrsströme, die sich in den nächsten Jahrzehnten von der Straße auf die Schiene verlagern werden, gerecht zu werden und zwischen Nordosteuropa und dem adriatischen Raum neue Potentiale zu ermöglichen.

Die Nord-Süd-Verbindung von Salzburg nach Kärnten wird hingegen nicht als prioritär eingestuft. Wegen der starken Steigungen wurde die Strecke seitens der EU-Verkehrsexperten als für den schweren Gütertransport ungeeignet eingestuft und daher nicht ins Kernnetz aufgenommen. Weiters enthalten sind im Kernnetz im Wesentlichen die Nord-Süd-Verbindung durch Tirol und den Brenner-Tunnel nach Italien sowie die Westbahn.


Intervention für vorrangige Schienenachse

Zwischen Danzig und Wien/Pressburg wurde die Baltisch-Adriatische Achse bereits 2004 als vorrangige Schienenachse (TEN-Projekt 23) festgelegt. Im Oktober 2006 unterzeichneten die Anrainerstaaten Polen, Tschechien, Slowakei, Österreich und Italien einen "Letter of Intent" zur Verlängerung dieses Projekts über Südösterreich nach Italien. Nun, in der Ratspräsidentschaft des am Projekt sehr interessierten Polen gelang es, die Kommission dafür zu gewinnen, dass die Eisenbahnstrecke Danzig-Wien über Kärnten (Koralmbahn mit Koralmtunnel) bis Bologna verlängert wird und Teil des EU-Core-Networks.


Gemeinsamer Kampf für Koralmtunnel

Die Entscheidung, ob die Baltisch-Adriatische Achse über Semmering- und Koralmtunnel mit bis zu 30 Prozent europäischer Kofinanzierung – 20 Prozent für den Bau sowie 50 Prozent für Studien und Vorarbeiten – rechnen kann, hängt aber davon ab, ob der Kommissionsvorschlag eine Mehrheit im Europäischen Parlament und im Ministerrat der EU findet. 

Nun, nachdem die Karten auf dem Tisch liegen und die einzelnen Projekte bereits im Rahmen von Großveranstaltungen vorgestellt wurden, gilt es weiterhin Schlüsselpersonen und Entscheidungsträger, vor allem im EU-Parlament, von der Notwendigkeit der baltisch-adriatischen Achse zu überzeugen. Wird die Koralmbahn als Teil der Baltisch-Adriatischen-Achse in das prioritäre Verkehrsnetzwerk TEN aufgenommen, fließen allein dort hunderte Millionen Euro an Förderung in das Jahrhundertprojekt.

In der Konzentration auf den grenzüberschreitenden Personen- und kombinierten Verkehr darf keineswegs auf die regionalen Anschlüsse vergessen werden. Schließlich gab es gerade hier im letzten Jahrzehnt massive Einsparungen. Wenn eine regionale Anbindung an den internationalen und EU-Grenzen überschreitenden Schienenverkehr nicht gegeben ist, werden potentielle Kunden ausgesperrt. Zudem gilt es die Gefahr, dass eine Liberalisierung des Bahnverkehrs mit Konzentration auf attraktive Hauptrouten ländliche Regionen aushungert, abzuwenden. 

 

mercredi, 10 août 2011

Le fédéralisme et la coopération permettent de mieux maitriser la crise

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Le fédéralisme et la coopération permettent de mieux maîtriser la crise

«Nous sommes reliés par le droit et la loi, nous sommes nous-mêmes l’Etat.» (Pestalozzi)

par Tobias Salander

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

 

Tandis que la machine économique chinoise tourne à plein régime, que les Etats BRICS commencent à se défendre contre l’arrogance occidentale et à se redresser, la question se pose pour les Occidentaux de savoir comment se réorganiser dans cette grande crise. L’humanité dispose de modèles qui ont fait leurs preuves non seulement en Europe, mais en Amérique latine et en Afrique, voire dans le monde entier. Le principe de coopération et la structure fédérale de l’Etat permettent de réaliser l’égalité et de préserver la dignité humaine. L’étude approfondie de ces modèles serait sans doute un antidote valable à l’invasion de mauvaises nouvelles apportées par les médias où des notions comme «prochaine faillite d’Etat», «débat à propos du plafond de l’endettement», «troubles sociaux», «violences», «tests de résistance», «monnaies qui dégringolent» font les gros titres.
Ne vaudrait-il pas mieux, en particulier dans une période de crise comme celle que nous traversons, qui est loin d’être terminée et menace même d’empirer, que les citoyens responsables se mettent ensemble et agissent démocratiquement en partant de la base, au lieu d’avoir des structures de commandement qui s’imposent d’en haut. Ne serait-il pas préférable d’avoir des citoyens aguerris au système de milice qui voient où passe l’argent destiné aux infrastructures, à la sécurité, à la protection sociale et qui envisagent le général à partir du particulier, et non l’inverse,  plutôt que des groupes d’«experts» et de «commissaires» soumis à l’autorité et sujets à la corruption?
Si l’on jette un coup d’œil sur l’actualité et surtout sur l’histoire, on se rend compte que sur tous les continents et à toutes les époques, les sociétés fondées sur le fédéralisme et la participation des citoyens correspondent mieux à la dignité de l’homme et, en particulier, résistent mieux aux crises que les grandes structures centralistes.

La question est ancienne: Comment vivre en paix, dans la sécurité et la dignité? L’Antiquité a connu les deux modèles de Sparte et d’Athènes. Là la dictature d’une clique élitaire qui assurait la sécurité avec ses escadrons de la mort, ici la première tentative de répartir les pouvoirs sur un assez grand nombre de personnes. Le Moyen Age et le début des temps modernes ont été témoins, en Europe, au milieu des excès du pouvoir, de l’avidité et de la folie de l’oppression, de tentatives d’organiser la vie autrement, au sein de communautés où les individus coopéraient dans la dignité et l’égalité. Plus que jamais, nous avons besoin aujourd’hui de réfléchir à des concepts de coopération éprouvés et prometteurs à un moment où non seulement la Grèce mais toute une série d’autres pays, dont les Etats-Unis, sont au bord de la faillite. Après des années de mauvaise gestion, où l’on croyait que l’avenir était assuré lorsqu’on arrivait à caser un membre de sa famille dans l’administration; après des années où l’on a succombé à la séduction de l’argent facile de la haute finance, comme en Grèce; après des années de guerres contraires au droit international et coûtant des milliers de milliards; après des années de vie à crédit – crédit reposant sur le dollar, monnaie imposée par les Etats-Unis – passées dans l’insouciance et aux dépens des peuples du reste du monde; après des années de mégalomanie, d’excès, d’arrogance et de rêves occidentaux de domination mondiale, c’est le réveil cruel: dégradation de la note de certains pays par les agences de notation (institutions contestables en soi), menaces d’insolvabilité, manque de moyens financiers pour la protection sociale, les infrastructures, l’éducation, etc. Les responsables de la faillite ne sont pas seulement les banques, les économies nationales et des pays tout entiers, mais également un principe, une théorie erronée de la vie sociale, donc de la nature de l’homme, la théorie de l’«homo œconomicus» qui réduit l’individu à une créature égoïste, dominée par ses intérêts.

Le fédéralisme, modèle d’équilibre et de paix

Le concept opposé à celui de l’homo œconomicus, celui de coopération a existé dans toute l’Europe, voire dans le monde entier, comme l’ont montré les travaux d’Elinor Ostrom. L’exemple de la Suisse va nous montrer combien la collaboration peut être profitable. Les associations des communautés de vallées (Talschaften) de la Suisse centrale et peu à peu, celles des villes organisées en corporations et en guildes du Plateau suisse ont réussi assez tôt à transposer leur structure dans celle de l’Etat. Ce qui avait commencé dans la maîtrise de la vie de tous les jours et de la survie – entraide lors de catastrophes naturelles, sécurité de la production alimentaire, etc. – imprégnait la conception de l’Etat suisse et n’a cessé de le faire depuis lors. Mentionnons au passage qu’en vieux haut-allemand, le mot ginöz[o] (qui a donné Genosse et Genossenschaft, désignait «celui qui garde le bétail sur le même pâturage»). Selon les principes d’entraide, d’autogestion et de responsabilité individuelle, la vie n’était pas conçue comme un rapport entre des sujets et des maîtres mais entre des copropriétaires/cogestionnaires égaux en droits. L’association des cantons et des villes suisses n’avait pas pour but de les fondre dans des unités plus importantes mais au contraire de protéger ensemble efficacement les libertés et les particularités de chaque communauté. Le principe de cette structure, le fédéralisme, consiste, pour citer l’historien Wolfgang von Wartburg, en ceci: «Chaque tâche de la vie de la communauté doit dans la mesure du possible, être assumée par ceux qui sont les plus directement impliqués: Ce que la commune peut assumer elle-même doit lui être laissé. Il en va de même pour le canton. La Confédération, unité supérieure, doit n’assumer que les missions dont les plus petites unités ne peuvent pas se charger, comme la politique étrangère ou les chemins de fer. Les éléments constitutifs de la Confédération, jusqu’aux communes, agissent donc dans le cadre de leurs compétences selon leurs propres lois et leur propre responsabilité. […] Ce n’est pas une organisation centrale, bien qu’elle soit devenue dans une certaine mesure nécessaire, qui fait la véritable unité de la Suisse, mais la volonté commune de vivre en paix et de collaborer entre confédérés. La condition est par conséquent le maintien de l’indépendance des membres, la reconnaissance des droits de chaque petite communauté, voire de chaque confédéré, à la pleine responsabilité dans toutes les questions qui ne doivent pas nécessairement être confiées à une instance centrale.» (Geschichte der Schweiz, München, 1951, p. 243–244)
Cette conception fédéraliste recèle aussi un modèle de paix et d’équilibre. Voici ce qu’écrit von Wartburg à ce sujet: «Cet esprit fédéraliste […] triompha de la méfiance entre les villes et les campagnes, il mit les petits cantons sur le même pied que les grands, il permit de vaincre les conflits religieux et les querelles internes. Il imposa la modération aux vainqueurs des six guerres civiles que la Suisse a vécues, ce qui les empêcha d’abuser de leur force. Jamais on ne porta atteinte à l’existence ou aux particularités des vaincus. Les conditions de la paix ne dépendirent pas de l’importance du succès dû aux armes mais de principes juridiques compatibles avec l’esprit des traités. La victoire lors de guerres civiles était pour ainsi dire acceptée comme un jugement de Dieu qui devait choisir entre deux conceptions différentes du droit.» (von Wartburg, p 244)

Sens profond des responsabilités et de l’intérêt général

Si l’on veut considérer de plus près l’importance du fédéralisme pour la maîtrise de la crise actuelle, il vaut la peine de se replonger dans une époque pas si lointaine, celle de la Seconde Guerre mondiale et de la reconstruction de l’après-guerre. Il est apparu de manière exemplaire que les petits Etats de structure fédéraliste, avec leurs décisions décentralisées, agissaient et réagissaient aux situations imprévues de manière beaucoup plus adéquate. On trouve des exemples de ce phénomène chez le grand spécialiste de l’autonomie communale, l’historien Adolf ­Gasser:
«Notre centralisation, même en temps de guerre, n’est pas comparable à celle des Etats voisins en temps de paix. Le professeur F.T. Wahlen, auteur bien connu du plan d’extension des cultures [le Plan Wahlen avait pour objectif d’assurer la sécurité alimentaire de la population suisse pendant la Seconde Guerre mondiale lorsque le pays, encerclé par les nazis et les Alliés, ne pouvait importer que peu de marchandises, ts.], soulignait naguère, non sans justesse, la différence entre des tâches prescrites directement par la Confédération ou le canton aux entreprises intéressées, et celles qui sont dévolues par la commune elle-même; dans ce dernier cas, ce sont les autorités locales, jouissant de la confiance de la population, qui ordonnent, dirigent et surveillent la besogne. Dans le cadre restreint de la commune, les conditions et les possibilités de travail de chaque producteur sont bien connues et la tâche confiée à chaque entreprise s’accomplit sous le contrôle de l’opinion publique. En faisant appel au concours et à la responsabilité des communes, on facilite l’accomplissement des tâches imposées. De son côté, M. Arnold Muggli, chef du Service du rationnement, est arrivé aux mêmes constatations. Un jour, à ce qu’il rapporte, le chef d’une délégation étrangère lui avouait que, dans son pays, on n’aurait pas pu organiser un système de rationnement aussi décentralisé parce que les organes chargés de son application dans les communes ne seraient pas du tout préparés à un travail aussi compliqué. A ce propos, M. Muggli fait cette réflexion: ‹Nous devons notre succès avant tout à ce vif sentiment de solidarité et de responsabilité dont sait faire preuve la population de toutes nos communes.›» (Adolphe Gasser. Démocratie et fédéralisme: Confédération, Canton, Commune. In: La démocratie suisse 1848–1948. Morat 1948, p. 135/136.)

«Nous sommes nous-mêmes l’Etat.» (Pestalozzi)

Ces exemples historiques montrent que la pratique, vieille de plusieurs siècles, de la participation citoyenne a fait ses preuves précisément à une époque de très graves crises. C’est ici que l’on a pu constater ce que le grand représentant des Lumières et réformateur social qu’était Johann Heinrich Pestalozzi a dit un jour: «Nous sommes reliés par le droit et la loi, nous sommes nous-mêmes l’Etat.» Etre soi-même l’Etat ne signifie rien d’autre que les citoyens à part entière doivent agir avec d’autres citoyens dans un esprit d’égalité et se reposer de nouveau davantage sur leurs propres forces, au sein de la communauté, plutôt que de se laisser réduire à la conception mécaniste de l’homo œconomicus qui ne correspond pas à la nature de l’homme. Gasser a formulé cette idée de la manière suivante: «C’est cette confiance dans la volonté libre de la communauté qui a créé notre démocratie moderne et la maintient bien vivante. Elle nous donne la certitude que notre Suisse est capable d’établir un heureux et fructueux équilibre entre l’individualisme et le collectivisme dans le domaine économique, comme elle l’a déjà réalisé dans le domaine politique. Partout et toujours, notre Etat démocratique, à base communautaire et fédéraliste, devra s’efforcer de garder fidèlement ses caractères fondamentaux; son avenir en dépend.» (Gasser, p. 137).

Nature sociale de l’homme

Mais ceux qui prétendent que les approches fédéralistes et participatives sont spécifiques de l’Europe, voire uniquement des régions alpines, méconnaissent le fait que les principes d’entraide, d’autogestion et de responsabilité individuelle se rencontrent partout dans le monde parce qu’ils correspondent à la nature sociale de l’homme. Ainsi la grave crise en Argentine a été maîtrisée à partir de la base, grâce à la collaboration des hommes qui se sont organisés pour survivre lorsque l’Etat a dû se déclarer en faillite. Mais en Afrique également, les coopératives ont permis ici ou là aux habitants de subsister et les ont protégés notamment contre les conséquences tardives du colonialisme: Des gens se sont rassemblés, notamment pour créer des coopératives de vente de produits comme le poisson, le cacao et le café ou pour distribuer à leurs membres certains biens: logements, vivres, appareils ménagers, etc.
Le spécialiste des coopératives Helmut Faust résume la question de la manière suivante: «Depuis que les hommes peuplent la terre, ils ont formé des groupes ou des communautés quand il s’agissait de satisfaire des besoins économiques ou autres et que cela dépassait les forces des individus. L’ascension des hommes des ténèbres de l’état de nature à la lumière de la civilisation et de la culture n’a été possible que grâce à leur rassemblement et à l’évolution due à la collectivisation et à la division du travail.» (Helmut Faust, Geschichte der Genossenschaftsbewegung, Frankfurt, p. 17). Plus loin, Faust exprime l’idée que l’individu isolé, qui n’entretient aucune relation avec autrui, est certes pensable théoriquement mais ne se rencontre jamais dans l’histoire. L’idée d’association, de coopérative ne peut pas se limiter à un pays ou à un peuple. Il importe donc que les citoyens du monde entier échangent leurs idées sur leurs formes spécifiques de structures fédérales et associatives/coopératives pour le bien de tous et avant tout celui des générations futures qui devront gérer l’héritage des destructions politiques, sociales et économiques que nous avons causées.    •

Le principe fédéraliste prévaut aussi dans les cantons

Le principe fédéraliste est à la base non seulement des relations entre la Confédération et les cantons, mais encore des rapports entre le gouvernement cantonal et les communes. Au point de vue purement formel, ces dernières jouissent uniquement des droits que leur octroie la législation cantonale. Nulle part pourtant, on ne les a soumises à l’autorité des fonctionnaires cantonaux; au contraire, on leur a conservé et garanti une large autonomie. Aujourd’hui, nos communes sont encore des organismes pleins de vie. Du fait que le fédéralisme inspire de bas en haut toute notre organisation administrative, il est resté l’élément fondamental, des plus vigoureux, de notre Etat démocratique.

Source: Adolphe Gasser. Démocratie et fédéralisme: Confédération, Canton, Commune. In: La démocratie suisse 1848–1948. Morat 1948, p. 133.

Organiser l’administration suivant les nécessités de la condition humaine

Il n’était possible d’assurer la liberté individuelle, l’autonomie familiale et la sécurité des biens que dans le cadre de cet Etat en miniature qu’est la commune. On pouvait procéder à des échanges de vues à la «Landsgemeinde» ou à l’assemblée des bourgeois, au sein de la corporation agricole ou de la communauté villageoise; on organisait l’administration suivant les nécessités de la condition humaine. L’idée qui animait paysans et citadins, qui inspirait les communes des contrées alémaniques, romandes, grisonnes ou lombardes, c’était cette ferme volonté de vivre en hommes libres dans un Etat libre.

Source: Karl Meyer. Der Freiheitskampf der eidgenössischen Begründer, Frauenfeld 1942, cité selon
Adolphe Gasser, op.cit., p. 133

Pas de moyens coercitifs

En réalité, ce que nous appelons centralisation est tout différent de l’organisation centralisée et bureaucratique des grands Etats voisins. Les autorités de notre pays ne disposent pas des moyens coercitifs que l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Autriche ont toujours appliqués, même avec des constitutions libérales-démocratiques. On n’a jamais eu chez nous la hiérarchie administrative et ce fonctionnarisme, exécuteur aveugle des ordres de l’autorité supérieure.

Source: Adolphe Gasser. Démocratie et fédéralisme: Confédération, Canton, Commune. In: La démocratie suisse 1848–1948. Morat 1948, p. 134.

«Chef d’œuvre de la raison et de l’histoire»

L’Etat fédératif créé en 1848 a passé victorieusement par l’épreuve du temps, ne cessant de manifester sa force et sa vitalité. Deux principes opposés se trouvent à sa base et, se faisant constamment contrepoids, lui assurent un harmonieux équilibre politique: celui de la souveraineté cantonale qui, jadis, avait été le fondement même de la Confédération, et celui de l’unité nationale, qui devait donner à notre patrie plus de cohésion, plus d’énergie dans la défense de ses droits, en face d’Etats voisins toujours plus forts. Grâce à sa nouvelle organisation fédérative, la Suisse est devenue un chef-d’oeuvre politique que l’historien français, A. Aulard considérait comme le type parfait du pays moderne, caractérisé par l’unité dans la diversité et la diversité dans l’unité, comme le chef-d’oeuvre de la raison et de l’histoire.

Source: Adolphe Gasser. Démocratie et fédéralisme: Confédération, Canton, Commune. In: La démocratie suisse 1848–1948. Morat 1948, p. 132.