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dimanche, 30 mars 2025

Stig Wikander et le Männerbund indo-européen

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Stig Wikander et le Männerbund indo-européen

par Joakim Andersen

Source: https://motpol.nu/oskorei/2025/03/20/stig-wikander-och-de...

Pour les historiens ayant abordé la thématique du Männerbund indo-européen, le Suédois Stig Wikander (1908-1983) est un nom devenu presque mythique, notamment en raison de sa thèse Der arische Männerbund: Studien zur indo-iranischen Sprach- und Religionsgeschichte publiée en 1938. Elle a été beaucoup plus difficile d'accès que l'œuvre tout aussi novatrice d'Otto Höfler, Kultische Geheimbünde der Germanen, qui a d'ailleurs influencé Wikander. Ce dernier est ensuite devenu professeur de sanskrit. Cet iranologue et indologue semble avoir été un homme de droite ; il a écrit, entre autres, la préface à l'un des ouvrages de Bertil Lundman et était ami avec Georges Dumézil.

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À l'occasion de la nouvelle année iranienne, nous avons plusieurs fois, ou au moins une fois, abordé différents aspects de la tradition et de l'histoire de nos cousins indo-européens d'Orient. Il peut donc être intéressant de signaler que Der arische Männerbund vient d'être traduit en anglais et est désormais disponible sur Amazon. Le traducteur, Tom Billinge, est d'origine anglaise et grecque, et a un parcours peu commun puisqu'il a étudié l'histoire et la mythologie tout en pratiquant les arts martiaux. Billinge a notamment publié WarYoga et Undying Glory: The Solar Path of Greek Heroes. Je ne les ai pas encore lus, mais qu'importe, c'est un projet prometteur (le site de Billinge est à recommander: https://tombillinge.com/). La traduction de Wikander est de bonne qualité, à une exception près (de longs passages en vieil-iranien et autres langues similaires n'ont pas été traduits).

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Comparée à l'œuvre fascinante d'Höfler, la thèse de Wikander est plutôt un véritable casse-tête linguistique et mythologique. Wikander suit des termes obscurs comme merak et ziyanak à travers des documents historiques, il compare les marya védiques et les mairyo avestiques, et il explore les liens entre Agni, Rudra et Indra. Peu à peu, un tableau d'anciens cultes et de dieux plus anciens, qui ont été diabolisés au fil du temps, se dessine : "dans l'Avesta, Indra et les maryas ont été diabolisés", "nous voyons la lutte entre le cercle autour de Zarathoustra et certains représentants du culte mithraïque". Certains aspects de ce dernier culte ont été adoptés par les adeptes de Zarathoustra, d'autres non (comme l'Aesma). Intéressante est la reconstruction d'Aesma par Wikander, avec des éléments comme un culte haomatique extatique et une "chasse sauvage" ressemblant aux marut d'Indra (comparer à Odin et aux koryos). Son symbole cultuel est un gourdin sanglant, le drafsa ; Wikander écrit "il doit s'agir d'un culte dont les caractéristiques principales sont la vénération des morts, les festivals sacrificiels orgiaques, le lien avec les organisations martiales et une attitude positive envers les forces sombres et démoniaques de la vie". Ce culte semble avoir été particulièrement fort dans le nord-est de l'Iran.

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Der arische Männerbund est une étude sur les transformations religieuses qui ont eu lieu dans l'espace irano-indien. Les dieux et les mythes sont "zoroastrianisés" au fil du temps, des représentants du Männerbund deviennent des dieux de la nature, des mots qui étaient chargés positivement deviennent négatifs et finissent par être oubliés. Même le Männerbund subit des transformations : "le chef ou le roi peut appartenir au Männerbund et occuper une position de leader en son sein ; il peut aussi complètement se subordonner au chef et il peut également être utilisé comme force de police ou garde du corps. Ou le Männerbund maintient sa position indépendante, ou, peut-être, exerce-t-il une certaine influence sur le pouvoir royal – ou, au contraire, entre en opposition hostile avec lui et la société, se dégradant en une organisation secrète et terroriste". Le rôle du Männerbund en tant que représentant de l'ordre politique et de la justice est mis en avant par Wikander, y compris son rôle en tant que faiseur de rois. L'État chez les Indo-Européens ne naît pas de la famille mais du Männerbund (même si ce dernier peut, comme on le sait, se retourner contre elle et contre le peuple).

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Il est intéressant de noter que même lorsque l'ancien culte, relié entre autres à mairyo, Taxma Urupi, haomawarga et d'autres représentants du Männerbund, a sombré dans l'oubli, il est resté dans la mémoire. Lorsque Feredun a mené une révolte nationale, il a ordonné aux forgerons de lui fabriquer une "massue de combat à tête de taureau", "car il les connaissait grâce aux anciennes traditions". La massue, si semblable à l'arme sanglante d'Aesma, était aussi nécessaire que le bannière "drafs-i-kavyan" pour le succès du combat. Ce ne fut d'ailleurs pas la dernière fois que le Männerbund iranien joua un rôle décisif dans la liberté de la nation. Wikander note que nous avons affaire à une forme sociologique qui n'est pas nécessairement liée à un dieu spécifique. À ce sujet, il écrit que "la restauration de l'Iran au début du 16ème siècle a été, comme on le sait, réalisée par les Grands Maitres de l'Ordre Safavide". Les ordres et les Männerbünde ne sont pas des entités identiques, mais la similitude entre eux est significative (il faudrait comparer le Männerbund primitif à l'ordre qui a porté les Safavides au pouvoir en Iran et ensuite le Männerbund tardif aux ordres chevaleresques en Europe).

Dans l'ensemble, c'est une étude fascinante. On y trouve tout, des loups et des hommes-loups aux tueurs de dragons et aux dieux vengeurs. Les similitudes avec le Männerbund germanique sont évidentes, tout comme avec les dieux indiens. Wikander a identifié une tradition et une forme de culte qui ont été en partie refoulées mais qui ont subsisté dans l'inconscient collectif iranien. C'était de plus une tradition qui a contribué à l'indépendance de la nation en des moments cruciaux de l'histoire.

* * *

Annexe:

Euro-Synergies: L'indologue, sanskritologue et iranologue suédois Stig Wikander aurait publié plusieurs ouvrages sur les Kurdes, qui ont été traduits en langue kurde et semblent toujours circuler dans les milieux kurdes. Quelles sont les thèses sur l'histoire de ce peuple qu'a énoncées Stig Wikander et pourquoi sont-elles appréciées dans les milieux kurdes?

Stig Wikander, éminent indologue, sanskritologue et iranologue suédois, a effectivement contribué de manière significative à l'étude des Kurdes et de leur histoire, bien qu'il ne fût pas exclusivement spécialiste du peuple kurde. Il a abordé ce sujet à travers son expertise dans les langues et cultures iraniennes, et en particulier en se concentrant sur la période antique et médiévale de l'histoire du Moyen-Orient.

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Les thèses de Wikander sur les Kurdes se basent en grande partie sur des travaux linguistiques et historiques, en particulier ceux concernant l'iranien ancien, les langues et les peuples qui occupaient la région historique de la Mésopotamie et du plateau iranien. Ses études ont souligné plusieurs points clés qui ont été appréciés dans les milieux kurdes pour plusieurs raisons :

1. Les racines anciennes des Kurdes :

Wikander a mis en évidence l'importance historique des Kurdes en tant que peuple ayant des racines profondes dans l'Antiquité et dans les civilisations mésopotamiennes. Il a souligné la continuité de leur présence dans des régions stratégiques du Moyen-Orient, notamment au Kurdistan, une zone marquée par les influences de grands empires anciens comme ceux des Mèdes, des Parthes et des Sassanides.

Cela a permis de réaffirmer une vision du peuple kurde comme ayant une histoire et une culture anciennes, et non comme un peuple "invisible" ou secondaire dans l'histoire du Moyen-Orient, une thèse qui résonne particulièrement dans les milieux kurdes qui cherchent à promouvoir leur identité historique et culturelle.

2. L'identité kurde et son lien avec les peuples iraniens :

L'une des thèses importantes avancées par Wikander concerne l'appartenance des Kurdes aux peuples iraniens. Il a soutenu que les Kurdes, tout comme d'autres groupes ethniques de la région, font partie intégrante du grand groupe des Iraniens. Cette perspective permet de contextualiser les Kurdes dans une tradition plus large d'empires et de civilisations iraniennes, ce qui est un aspect que beaucoup de Kurdes apprécient, en particulier ceux qui cherchent à se détacher des influences arabes ou turques qui ont dominé leur histoire plus récente.

3. Les Kurdes dans l'histoire des Mèdes et des Parthes :

Wikander a également mis l'accent sur la relation historique entre les Kurdes et les Mèdes, un ancien peuple iranien qui a joué un rôle central dans la fondation du premier empire iranien. Il a évoqué des liens entre les Kurdes modernes et les anciens Mèdes, contribuant à une idée de continuité culturelle et historique entre l'ancien et le contemporain, ce qui a renforcé un sentiment de fierté historique parmi les Kurdes, notamment dans les contextes politiques où ils revendiquent leur propre autonomie et indépendance.

4. Le rôle des Kurdes dans la dynastie des Sassanides :

Dans ses travaux, Wikander a également exploré les liens des Kurdes avec les dynasties sassanides, qui ont gouverné l'Iran pendant plusieurs siècles. Les Kurdes ont joué un rôle important dans l'armée et la politique de cet empire, et ces contributions historiques sont souvent soulignées par les Kurdes pour légitimer leur rôle dans les dynamiques régionales et pour renforcer leur identité en tant que groupe qui n'a pas seulement une histoire rurale ou marginale, mais aussi un passé politique et militaire important.

Pourquoi ces thèses sont appréciées dans les milieux kurdes :

Les milieux kurdes apprécient particulièrement les travaux de Wikander pour plusieurs raisons :

  • Renforcement de l'identité historique kurde : Wikander a permis de mettre en lumière l'héritage ancien des Kurdes dans une région dominée par des narrations de puissances impériales arabes, turques et perses. En soulignant la longue présence des Kurdes dans les régions de la Mésopotamie et du Kurdistan, il a contribué à légitimer leur histoire et leur identité.

  • Affirmation de la diversité culturelle kurde : Ses thèses ont renforcé l'idée selon laquelle les Kurdes ne sont pas un groupe homogène, mais qu'ils possèdent une identité complexe influencée par diverses cultures, notamment iranienne, arabe et turque. Cela a permis aux Kurdes de se voir comme une culture riche, avec des racines multiples et une grande diversité historique.

  • Anticipation des revendications politiques kurdes : Dans un contexte où les Kurdes sont souvent en lutte pour leurs droits, leur autonomie ou leur indépendance, les recherches de Wikander sur les racines anciennes des Kurdes ont permis de soutenir des arguments politiques et territoriaux en faveur de la reconnaissance de la nation kurde. Elles ont également fourni un cadre académique pour soutenir les revendications des Kurdes dans les contextes contemporains.

En conclusion :

Les thèses de Stig Wikander sont appréciées dans les milieux kurdes parce qu'elles offrent une vision historique et culturelle qui renforce l'idée d'un peuple kurde ancien, enraciné dans l'histoire du Moyen-Orient et connecté aux grandes civilisations iraniennes. Elles permettent également de contrebalancer les narratives dominantes qui marginalisent l'importance historique des Kurdes. Par son approche, Wikander a contribué à offrir une meilleure compréhension des Kurdes, une reconnaissance de leur héritage historique et un argumentaire précieux pour leurs aspirations politiques.

 
 

samedi, 25 septembre 2010

Le mouvement aryen en Iran

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Le mouvement aryen en Iran

 
ll y a maintenant en Russie beaucoup de publications consacrées à la révolution islamique, quand la monarchie fut renversée et qu’il y eut un Etat des mollahs. Les historiens et les journalistes qui rendent célèbre la révolution islamique passent consciemment sous silence ce que se passa en Iran jusqu’en 1978.

Il est naturel qu’un pays dont le nom vient du mot Aryanam-vaejo, c’est-à-dire le pays des Aryens, n’ait pu rester indifférent aux événements européens. La religion et la tradition islamiques furent imposées au pays d’abord par les conquérants arabes, puis par les fondamentalistes musulmans. Dans le pays de Zoroastre, Kir, Darius, Iskander et Rustem, elles sont étrangères. De plus, les nouveaux venus turco-mongols inondant au XIIIe siècle toute l’Asie supprimèrent toute l’élite persane. Jusqu’au siècle dernier les Turcs occupaient les postes-clés dans l’armée persane et dans le gouvernement, ce qui mena le pays à l’appauvrissement et à la dévastation.

Pour lutter contre la contagion révolutionnaire les Perses à l’exemple des Russes commencèrent à utiliser des cosaques, qui créèrent la brigade persane des cosaques. Le commandant de cette brigade devint bientôt le jeune et talentueux Mohamed Reza, qui était le fils d’un riche paysan persan. Reza détruisit d’abord les révolutionnaires et les séparatistes, puis tourna ses troupes vers Téhéran.

S’étant mis à la tête du gouvernement, il tâcha par tous les moyens de discréditer le shah, qu’il détestait. En 1925, le Premier ministre, profitant de l’absence du shah, l’accusa d’incompétence et le démit. Mohamed Reza décida de fonder une nouvelle dynastie Pahlavi, d’après l’ancien nom des rois parthes. Pendant le couronnement, le shahinshah (l’empereur) frais émoulu, imitant Charlemagne, arracha la couronne des mains du religieux qui devait le couronner. Alors l’un des hommes politiques présents prononça cette phrase historique : « Enfin un homme appartenant à la race aryenne est arrivé à la tête de notre Etat ».

Le nouveau shah proclama la nécessité de l’européisation : le costume européen et le calendrier solaire furent introduits, les noms des villes et des mois du vieil Iran furent rétablis. Les journaux et la radio commencèrent à glorifier la grandeur de l’ancien Iran, prêchant partout le nationalisme persan. En politique étrangère le shah s’orienta vers l’Italie fasciste, à l’exemple de laquelle furent créés de nombreux détachements de jeunesse scouts. Le shah souligna par tous les moyens que son arrivée au pouvoir était une sorte de révolution fasciste.

Mais la jeunesse était encore plus attirée par le mouvement pour la pureté de la race aryenne en Allemagne, que préconisait l’hebdomadaire l’« Iran-e-bastan » (L’Ancien Iran) et le groupe formé autour de lui. La jeunesse organisait des manifestations bruyantes en soutien aux nazis allemands, manifestations qui finissaient le plus souvent par des heurts avec la police, parce que le shah était très réservé concernant le parti d’Hitler. Cependant l’influence du national-socialisme germanique était très grande en Iran : le général Zahedi, le Parti Nationaliste de l’Iran, plusieurs représentants du clergé et des députés du Medjlis (le parlement iranien) sympathisaient avec lui. Même le parti gouvernemental « Iran Novin » (Nouvel Iran), créé en 1929, prit la croix gammée comme emblème.

La propagande du national-socialisme en Iran se renforça après l’arrivée au pouvoir d’Hitler en 1933. Le Troisième Reich commença à aider l’Iran avec des techniciens et des spécialistes. Des étudiants et des officiers iraniens firent leurs études en Allemagne. La propagande hitlérienne radiodiffusait sur la nécessité de l’union entre les « Aryens du Nord » et la « nation de Zoroastre » ; en plus de cela, les Perses étaient considérés comme des Aryens pur sang et par un décret spécial furent exemptés de l’application des lois raciales de Nuremberg. Après cela en Iran vinrent souvent d’Allemagne des conférenciers pour des sujets raciaux, et des peintres allemands, qui organisaient là des expositions de tableaux glorifiant la race aryenne.

Quand, en 1937, l’Iran reçut la visite du leader de la jeunesse allemande Baldur von Schirach, on lui organisa une réception pompeuse, et la jeunesse iranienne défila le bras tendu. Cette activité effraya le shah, qui voyait en cela une menace pour son pouvoir. D’autant plus que la même année on découvrit un complot ayant à sa tête le lieutenant M. Dzhadzhuz, qui voulait renverser le shah et établir une dictature de droite. Après l’exécution des révoltés, le shah interdit le national-socialisme dans le pays et ordonna de fermer l’« Iran-e-bastan ». Le mouvement national-socialiste avec à sa tête le docteur Dzhahansuzi entra dans la clandestinité.

Mais la propagande nazie en Iran se poursuivit quand même. Elle agissait officiellement – par les journaux et les consulats allemands – et illégalement. Une fois une affaire fit scandale : le bulletin officiel iranien publia l’article de A. Rosenberg : « Où la race aryenne s’est le mieux conservée », offensant les sentiments des musulmans. Les Allemands durent annoncer que Hitler avait accepté l’islam pour retrouver la sympathie du petit peuple iranien. Vers 1940 les Allemands devinrent tellement audacieux qu’une « maison Brune » fut ouverte à Téhéran et qu’ils procédèrent à la construction de la « Naz’jabada » (la ville des nazis), à laquelle participèrent les membres de l’organisation « Melli modafe » (la Protection Nationale) de la jeunesse radicale de droite. Les consulats allemands répandaient activement « Mein Kampf » et le bulletin « l’Aryen » en farsi.

Dès 1940 dans le pays apparurent de nouveaux groupements radicaux de droite : « Kabud » (Bleu), « Millet » (Nation), « Mejhanparastan » (les Patriotes), l’« Iran-e-bidar » (l’Iran Réveillé), « Shijahtushan » (les Manœuvres), « Pejkar » (la Lutte), « Mejhan » (la Patrie), « Istikal » (Indépendance), ainsi que l’organisation« Nehzat-e-melli » des officiers nazis (le Mouvement national). Toutes ces organisations s’unirent en 1942 au parti « Mellijun Iran » (les Nationalistes iraniens). Le renforcement de la droite radicale fut notamment la raison de l’occupation de l’Iran par les troupes de la coalition anti-hitlérienne.

Après leur départ en 1949, il y eut un Parti national des ouvriers socialistes. En 1951, les sections d’assaut de cette organisation saccagèrent l’exposition des marchandises soviétiques. Dès 1952, le Parti de la nation iranienne s’orienta contre le capitalisme et l’impérialisme, mais agit aussi contre le communisme pour la protection de la nation et de la monarchie. Le Parti des travailleurs de l’Iran et le groupement « Troisième force » manifestaient avec des slogans analogues.

lundi, 21 septembre 2009

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Le harem de Topkapi : mythe et réalité
Dans l’imaginaire occidental, le harem des sultans a longtemps entretenu la vision d’un Orient de luxe et de volupté. Mais quand et pourquoi fut-il édifié ? Quelle en était l’organisation et comment vivaient, au quotidien, les femmes que ... Lire l'article
Les palais des caravanes : Les caravansérails seldjoukides
Au XIIIe siècle les routes de Cappadoce se jalonnèrent de caravansérails qui accueillaient gratuitement bêtes et gens. On y parlait toutes les langues, on priait, on négociait, on se soignait, et l’on repartait vers la halte suivante. Ils ... Lire l'article
La civilisation omeyyade et les châteaux du désert
Quelques années seulement après l’émergence de l’Empire arabe en 632, les Omeyyades imposèrent leur autorité et, de Syrie où ils s’installèrent, tout en perpétuant les traditions léguées tant par l’Antiquité que le christianisme, ils surent imposer ... Lire l'article
Istanbul, métamorphoses et séduction
D’où vient cette fascination qu’exerce l’antique capitale des basilei byzantins et des padichah ottomans ? Pourquoi, dans son incessante métamorphose, Istanbul nous donne-t-elle ce gage de fidélité ? Telles sont les questions ... Lire l'article
La Grande Mosquée d'Ispahan : Histoire et civilisation de l'Iran islamique
Auteur de nombreux ouvrages, Jean-Paul Roux est spécialiste du monde musulman. Ses études et observations concernant la Grande Mosquée d’Ispahan nous révèlent aujourd’hui à quel point ce monument est le plus important et le plus significatif ... Lire l'article
Le mazdéisme, la religion des mages
Dans l’Iran ancien était vénéré le dieu Ahura Mazda, le Seigneur sage, omniscient ; d’où le nom mazdéisme donné à cette religion traditionnelle, la plus ancienne à s’être pérennisée – parfois sous la dénomination de zoroastrisme, ... Lire l'article
Le christianisme en Asie centrale
L’Asie centrale, de tout temps terre de passage, d’invasion, de rencontre des civilisations venues des quatre points cardinaux, est le lieu de la diversité anthropologique, linguistique et culturelle par excellence. Comment, et sous quelle forme ... Lire l'article