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vendredi, 19 janvier 2024

Une victoire électorale de l'AfD se profile à l'horizon ? Alors, modifions rapidement la législation électorale, n'est-ce pas?

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Une victoire électorale de l'AfD se profile à l'horizon? Alors, modifions rapidement la législation électorale, n'est-ce pas?

Peter Logghe

Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94

Dans le Land allemand de Thuringe, la panique s'empare de nos amis de gauche, car l'AfD y deviendrait le plus grand parti - et fournirait ainsi le ministre-président. Le ministre de l'intérieur de Thuringe, Georg Maier (SPD), demande donc d'urgence des changements législatifs pour empêcher l'élection possible de figures politiques de l'AfD à toutes sortes de postes de haut niveau. Les prochaines élections en Thuringe auront lieu le 1er septembre 2024.

Dans l'état actuel de la législation, le poste de président du parlement du Land appartiendra de toute façon à l'AfD à ce moment-là, mais M. Maier, qui fait partie du gouvernement minoritaire rouge-rouge-vert de Bodo Ramelow (Die Linke), ne veut pas que cela se produise. Car, a déclaré le social-démocrate au journal allemand Süddeutsche Zeitung, "ce parti prendrait alors le contrôle du conseil économique et contrôlerait également la procédure de nomination d'un ministre-président".

La gauche est toujours mauvaise perdante, n'est-ce pas ?

Maier souhaite à présent modifier la loi afin que le parlement du Land puisse également élire des hommes politiques d'autres partis au poste de président du parlement du Land. "Nous devons réglementer ce point ainsi que la composition de l'organe de contrôle de la protection de l'environnement, sinon l'AfD obtiendra bientôt au moins deux sièges à ce niveau également".

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Selon des sondages récents, l'AfD obtiendrait 34% des voix en Thuringe, soit 12% de plus que la CDU. Die Linke atteindrait encore 20 %, la SPD 9%, tandis que le parti libéral FDP et les Grünen disparaîtraient du parlement (avec seulement 4% chacun).

"Il faut garder à l'esprit qu'avec un tiers des voix, l'AfD pourrait empêcher la modification de la loi ou l'élection de certains juges", a déclaré encore Maier. Sur le fond, tous les partis sont d'accord pour dire que la loi devrait être "affinée", mais jusqu'à présent, toutes les tentatives ont échoué, parce que nous restons coincés dans des jeux politiques", a-t-il ajouté. Il a appelé "tous les démocrates" à prendre enfin des mesures pour clarifier la loi.

Le ministre-président de Thuringe, Bodo Ramelow (Die Linke), s'est prononcé contre ces changements rapides de la loi. Et la CDU veut d'abord prendre le Landesverfassungsgerichtshof en flagrant délit.

Une fois de plus, la gauche s'avère être un très mauvais perdant. Si l'électorat ne veut plus suivre, nous changerons les règles électorales, n'est-ce pas? Qu'attendent-ils pour abolir la démocratie?

Politique d'insécurité et préparation à la guerre

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Politique d'insécurité et préparation à la guerre

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2024/01/09/turvattomuuspolitiikkaa-ja-sotaan-valmistautumista/

La conférence sur la sécurité Folk och försvar (Peuple et Défense) s'est tenue à Sälen, en Suède, où les discussions ont porté sur la stagnation du processus d'adhésion à l'OTAN en Suède, la guerre en cours en Ukraine et la préparation à une éventuelle guerre majeure entre l'Occident et la Russie.

Volodymyr Zelenskyi, acteur présidentiel ukrainien et magnat occidental de l'industrie de l'armement, est également apparu en mode distanciel lors de la cérémonie d'ouverture, remerciant ses partisans pour leur "solidarité" tout en appelant à "une plus grande production d'armes" en Europe.

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Si la Suède attend encore l'accord de la Turquie et de la Hongrie, son rôle dans l'alliance militaire est déjà planifié. Selon le Premier ministre Ulf Kristersson, la Suède est un "lieu géographiquement important" qui servirait de voie de transit pour les transports d'équipements afin de permettre à l'OTAN de mieux se déplacer en Europe.

En outre, en tant que membre de l'OTAN, la Suède prévoit de transférer huit cents soldats suédois en Lettonie et de les inclure à une force dirigée par le Canada, en prévision de futurs combats. L'armée suédoise prépare cette opération depuis un certain temps et elle a reçu l'approbation du gouvernement.

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Le commandant des forces de défense suédoises, Micael Bydén, et le ministre de la protection civile, Carl-Oskar Bohlin, ont également pris la parole lors de la conférence. Ils ont tous deux exhorté la population à se préparer mentalement à la guerre en Europe.

Il est intéressant de noter qu'en Suède, qui attend d'adhérer à l'OTAN, l'élite au pouvoir suscite déjà le même type d'hystérie guerrière et de panique collective qu'en Finlande et dans d'autres États membres de l'UE ces dernières années.

Ce n'est pas une coïncidence, comme le montrent les "accords de défense" bilatéraux avec Washington. Les États-Unis envisagent de militariser fortement la région et d'impliquer leurs vassaux locaux dans leur conflit géopolitique avec la Russie.

Les experts américains en communication stratégique travaillent donc activement à promouvoir un récit qui justifie cette militarisation et assure son acceptation par les populations des pays sur le territoire desquels Washington entend mener ses opérations militaires.

Le moyen le plus rapide de s'assurer de cette obéissance est sans doute de susciter la peur. Depuis un certain temps, l'OTAN occidentale tente de promouvoir le récit selon lequel la fin de la guerre sur le territoire de l'(ex)-Ukraine signifie, en pratique, le transfert du conflit en Europe.

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Aujourd'hui, on entend dire qu'une fois l'Ukraine revenue dans le giron de la Russie, le méchant Poutine tournera son regard vers l'Europe, et que personne ne sera en sécurité ici. L'objectif de l'"OTANisation" n'était donc pas d'accroître la sécurité de la Finlande, mais au contraire d'amener les Finlandais, qui se laisseront berner par les puissances occidentales, vers une nouvelle ligne de front dans le conflit.

En renforçant le climat de peur et d'insécurité anti-russe, Washington s'assure le soutien de l'opinion publique européenne à la présence de forces d'occupation américaines et à la militarisation des régions voisines de la Russie. L'industrie de l'armement accroît également ses profits, car la menace de guerre nécessite des augmentations significatives des budgets de défense.

Qu'il y ait ou non une nouvelle guerre majeure, le fait d'attiser la peur en Europe servira les intérêts politiques, militaires et économiques de l'actuelle administration de Washington. Le plus déprimant, c'est que la plupart des dirigeants et des hommes politiques européens agissent comme des renégats consciencieux, comme des animateurs de gouvernements fantoches sous le régime d'occupation américain.

jeudi, 18 janvier 2024

Emmanuel Todd et la défaite de l'Occident

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Emmanuel Todd et la défaite de l'Occident

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2024/01/12/emmanuel-todd-ja-lannen-tappio/

L'historien et sociologue français Emmanuel Todd, qui avait prédit dès 1976 la chute prochaine de l'Union soviétique, évalue dans son nouveau livre La Défaite de l'Occident la fin imminente de l'Occident.

Décrit comme un "conservateur de gauche", Todd estime que l'OTAN est déjà en train de perdre le conflit en Ukraine. Malgré la situation actuelle enflammée, il conclut également que la défaite finira par culminer avec la réconciliation de la Russie avec l'Europe et son rapprochement avec l'Allemagne, contre la volonté des États-Unis. Cette affirmation semble bien téméraire.

L'historien français condamne l'attitude brutale de l'Occident à l'égard de la Russie, affirmant que "la prévention du rapprochement entre l'Allemagne et la Russie était l'un des objectifs des États-Unis". Ce rapprochement aurait signifié l'éviction des États-Unis de la structure du pouvoir européen. Ainsi, les Américains "préférent détruire l'Europe plutôt que de sauver l'Occident".

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Dans sa nouvelle analyse, Todd souligne le déclin de "l'Amérique, plongée dans le nihilisme" en tant que superpuissance mondiale et l'affaiblissement de son industrie de guerre. Le penseur français cite également la perte d'influence de l'Europe, autrefois représentée par le partenariat franco-allemand.

Suite au conflit en Ukraine, l'Union européenne a pris ses distances avec la Russie, au détriment de ses propres intérêts commerciaux et énergétiques. Selon M. Todd, nous vivons désormais dans un "monde poutinophobe et russophobe" saturé par le discours occidental. Il n'est pas surprenant que ses opinions lui aient déjà valu l'étiquette de "poutiniste".

Mais Todd est un penseur ouvert et défend le pluralisme, qui reconnaît la valeur des différentes perspectives. Il souhaite que l'Occident reste pluraliste, même si, à l'heure actuelle, il semble qu'une seule version politisée de la réalité soit acceptée.

Todd ne pense pas que les prochaines élections présidentielles américaines changeront le cours du conflit actuel. Il pense que la Russie est fermement attachée à sa ligne de conduite. Le changement de leadership à la Maison Blanche n'a aucune importance pour le Kremlin, car "la Russie est en guerre contre les États-Unis".

L'historien considère que la situation en France est sombre. Pour Todd, "la France n'existe même plus parce qu'elle est alliée aux États-Unis et contrôlée par l'OTAN". La France de Macron ne semble de toute façon pas être une puissance très sérieuse: l'élite népotique vient d'élever un inexpérimenté de 34 ans, ouvertement homosexuel, Gabriel Attal, au poste de premier ministre.

D'un point de vue géopolitique, la dégradation de l'Europe ne se limite pas à la France. Les États existent grâce à leurs divers intérêts et à leur souveraineté nationale; dès lors qu'ils acceptent l'élément de vassalité  volontaire, ils cessent d'exister. La guerre mondiale est loin, mais l'Europe vit toujours en territoire occupé par les Américains.

Selon Todd, la meilleure chose qui puisse arriver à l'Europe serait que les États-Unis se retirent de l'ensemble du continent. Alors que les euro-atlantistes habitués à l'hégémonie de Washington et souffrant du syndrome de Stockholm politique pourraient se demander "que nous arriverait-il alors?", Todd voit une paix s'étendre partout dans un espace européen libéré du joug américain.

Bien entendu, on peut se demander si le départ des États-Unis de l'Europe nécessite d'abord une guerre. La géopolitique est revenue au premier plan dans les relations internationales et la "gouvernance mondiale" est en pleine mutation. Qui déterminera finalement le nouvel ordre si et quand la domination de l'Occident, selon l'hypothèse de Todd, prendra fin ?

mercredi, 17 janvier 2024

Jeux de Risk et dangers réels

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Jeux de Risk et dangers réels

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/risiko-e-rischi/

C'est un jeu de Risk très complexe qui s'est ouvert avec la crise de Gaza. Et qui s'étend maintenant à la mer Rouge et au golfe Persique. Tendant, je dirais inévitablement, à impliquer l'ensemble de notre Méditerranée.

Un risque qui voit converger dans cette région spécifique des tensions et des ambitions qui dépassent ses frontières. Et qui impliquent, en premier lieu, les trois plus grandes puissances mondiales.

Les États-Unis, la Russie et la Chine sont en effet plus ou moins directement impliqués dans les conflits qui éclatent en chaîne dans toute la région du Moyen-Orient. Une implication plus profonde que jamais. Plus profonde qu'à l'époque où, par exemple, Moscou et Washington jouaient une partie d'échecs dans laquelle les pays du Moyen-Orient n'étaient que de simples pions. Et le scénario, même s'il n'est pas sans importance, est resté périphérique par rapport au centre de l'"échiquier". Représenté par l'Europe, d'une part, et l'Asie du Sud-Est, d'autre part.

Aujourd'hui, la situation est très différente. Le Moyen-Orient représente le pivot du Grand Jeu. Son contrôle, ou son instabilité, est déterminant pour tous les équilibres mondiaux. La preuve en est qu'au fur et à mesure de l'évolution de la crise de Gaza, le conflit en Ukraine est passé au second plan. Et, de fait, Zelensky est de plus en plus abandonné à son sort. L'Ukraine, rappelons-le, est le territoire frontalier entre la Russie et l'Europe centrale et occidentale.

Pour la Chine, la stabilité du Moyen-Orient est essentielle. Elle garantit son commerce le long de cette Route de la soie maritime, ou de ce "Noble collier de perles", qui constitue le cœur de sa stratégie. C'est aussi l'épine dans le pied de Washington, qui voit en Pékin son plus grand adversaire dans un avenir proche.

Les Chinois sont présents dans toute la région de la Corne de l'Afrique. Une présence économique, non sans insertion militaire. La crise de Gaza était déjà une menace pour eux. Le raid américain au Yémen est perçu, dans la Cité interdite, comme une véritable déclaration de guerre déguisée en opération anti-terroriste.

En fait, il est clair que les attaques américaines contre les Houthis n'amélioreront pas la situation du trafic en direction de Suez. Au contraire, elles créeront une situation d'instabilité qui pourrait gravement affecter les intérêts chinois. En fermant l'accès à la Méditerranée.

En revanche, l'inévitable hausse des prix du gaz et du pétrole, déjà amorcée en ces heures, ne nuira pas aux Etats. Au contraire, ils seront plus à l'aise pour transporter leurs produits via les routes atlantiques. Sans la concurrence de la mer Rouge.

Moscou, bien qu'occupée sur le front ukrainien, semble extrêmement préoccupée par le risque d'implication de l'Iran dans le conflit. Lequel est son meilleur allié dans la région. Une implication de plus en plus étroite, compte tenu de l'intensification de l'action de l'OTAN en Syrie, et de l'escalade des affrontements entre Israël et le Hezbollah à la frontière libanaise.

Il est donc probable que le Kremlin décide d'accélérer les opérations en Ukraine. De manière à clore rapidement le jeu et à avoir les mains libres pour une éventuelle implication au Moyen-Orient.

Le jeu de Washington est différent. La Maison Blanche, pour le moment, semble apprécier l'instabilité de la région. Une instabilité qui n'affecte que très peu ses intérêts, tout en portant gravement atteinte à ceux de ses rivaux.

En outre, il s'agit d'une stratégie de pouvoir thalassocratique classique. Elle ne cherche pas à contrôler directement une région clé, mais les mers et les voies d'accès. Elle empêche les autres, ses rivaux, d'en prendre le contrôle.

Cependant, cette stratégie risque de nuire gravement aux puissances moyennes alliées aux Etats. L'Égypte d'abord, qui tire une part importante de son PIB du commerce via Suez. Ensuite, la Turquie, qui a des intérêts considérables dans la Corne de l'Afrique. Et ce n'est pas un hasard si la réaction d'Erdogan a été pour le moins courroucée.

Il y a aussi les intérêts commerciaux des Émirats arabes, qui ont exprimé leur vive inquiétude face au nouveau front qui s'est ouvert au Yémen.

Mais le silence de Riyad est encore plus révélateur.

Le prince Mohammed bin Salman, héritier du trône et homme fort de la famille Saoud, a été l'architecte d'une stratégie d'apaisement tant avec l'Iran, prônée par Pékin, qu'avec Israël. Et, dans le même temps, il cherchait un rapprochement progressif avec les BRICS.

La guerre de Gaza d'abord, puis, plus encore, celle du Yémen (c'est-à-dire à sa porte) le mettent en très grande difficulté. Il risque d'être entraîné dans un affrontement direct avec Téhéran. C'est ce qui ressort d'une nouvelle édition de la Fitba, la guerre entre sunnites et chiites. Ce qui pourrait s'avérer exacerbant pour l'avenir de la dynastie saoudienne.

Et puis, il y a l'Europe. Ou plutôt l'absence d'Europe. Dépourvue de stratégie commune, et même de conscience d'intérêts communs. Et dont, bien sûr, Londres ne fait pas partie, et n'a jamais vraiment fait partie.

Une Europe sans leadership, avec l'absence totale de l'Allemagne, la France jouant comme d'habitude le rôle du poisson dans le tonneau, et l'Italie... obtusément aplatie par les décisions de Washington. Sans conscience de ses propres intérêts.

 

16:38 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La banalisation de l'antifascisme

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La banalisation de l'antifascisme

Brecht Jonkers

Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/commodification-anti-fascism

En 2015, l'Atlantic Council, un groupe de réflexion influent qui se consacre à la promotion des politiques atlantistes et qui, selon ses propres termes, "galvanise le leadership et l'engagement des États-Unis dans le monde", a publié sur son site web un article au titre plutôt évasif : "La Russie de Poutine est-elle fasciste ?". Publié immédiatement après le coup d'État de l'année précédente en Ukraine, coup soutenu par les États-Unis, et la réaction révolutionnaire qui s'en est suivie à Donetsk et à Louhansk, la machine de propagande atlantiste a fait des heures supplémentaires.

Le Conseil atlantique, dans un geste qui allait s'avérer être une nouvelle tendance dans la politique géopolitique occidentale, a mentionné que le terme "fascisme" avait gagné en popularité parmi les observateurs de la Russie pour désigner la Fédération de Russie sous la présidence de Vladimir Poutine. Comme s'il voulait réfuter les critiques qui ne manqueraient pas de suivre, le groupe de réflexion a immédiatement affirmé que le terme n'était absolument pas utilisé "avec désinvolture ou comme une forme d'opprobre", mais comme l'expression très véridique d'une profonde inquiétude.

Nombreux parmi nos lecteurs connaissent sans doute le concept de la loi de Godwin : l'adage Internet selon lequel plus une discussion en ligne s'éternise, quel que soit le sujet, plus le risque que quelqu'un introduise une analogie avec le nazisme ou le fascisme dans le mélange devient presque inévitable. D'un point de vue plus scientifique, ce concept est connu sous le nom de reductio ad Hitlerum, la tentative d'invalider l'opinion d'un adversaire en affirmant qu'une position similaire a déjà été défendue par Adolf Hitler lui-même ou par la NSDAP en général. Bien qu'il ait été initialement inventé pour dénoncer les associations ridicules et farfelues faites par des commentateurs sur Internet, ce concept a également été utilisé comme argument préventif par des organisations néofascistes réelles afin de discréditer leurs détracteurs et de dénigrer ainsi les politiques et les opinions fascistes très réelles auxquelles ces groupes sont réellement attachés.

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On pourrait penser que la connaissance relativement répandue de cet adage inciterait les analystes et les experts à réfléchir à deux fois avant de brandir les allégations de fascisme. Pourtant, c'est le contraire qui semble se produire.

La même année que le seul rapport du Conseil atlantique, Mikhail Iampolski, professeur à l'université de New York, a écrit dans Newsweek un article au titre pompeux : "La Russie de Poutine est sous l'emprise du fascisme". Le commentateur Evgeny Ikhlov, dans un article publié par le site web du tristement célèbre activiste pro-occidental Garry Kasparov et repris par The Interpreter, a accusé Poutine de "restaurer le fascisme de gauche de la fin de la période soviétique". Dans une étrange manipulation des mots, Ikhlov affirme que ce qu'il appelle le poutinisme est "de gauche parce qu'il est anti-marché et quasi-collectiviste, mais c'est un fascisme parce qu'il est une forme de philistinisme militant et très primitif et qu'il cultive les tendances les plus conservatrices dans l'art et la science".

Andrei Zoubov, ancien employé de l'Institut d'État des relations internationales de Moscou, a donné des exemples similaires de démonstration rhétorique en affirmant que la Russie contemporaine est caractérisée par "un État corporatif de type fasciste emballé dans l'idéologie soviétique, l'idéologie du stalinisme". Apparemment, être capable de former une phrase cohérente sans contradictions absolues n'est pas une exigence professionnelle pour devenir un polémiste zélateur de l'atlantisme.

"Mais les analystes ont-ils raison ?", se demande innocemment l'Atlantic Council, avant de passer immédiatement à la vitesse supérieure et d'expliquer comment la Russie est effectivement le grand monstre fasciste de l'Est. En effet, poursuit le texte, Moscou présente "un ethos hyper-nationaliste, un culte de la violence, une mobilisation massive de la jeunesse, des niveaux élevés de répression, de puissantes machines de propagande et des projets impérialistes". Il est intéressant de noter que l'on peut être pardonné de penser à première vue que cette liste de contrôle fait référence aux États-Unis.

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L'ironie d'une organisation dédiée à la galvanisation du leadership américain dans le monde qui non seulement utilise ces concepts comme définition du fascisme, mais qui a l'audace d'accuser un autre pays d'y correspondre, est absolument palpable.

En 2017, le bien nommé site web The American Interest a fait une déclaration similaire dans un article intitulé "Putin's Russia : A Moderate Fascist State" (notez la forme possessive qui sert à convaincre le lecteur que le plus grand pays du monde est en quelque sorte la possession personnelle d'un grand méchant dirigeant, en l'occurrence Vladimir Poutine).

"Selon la définition universitaire standard, la Russie d'aujourd'hui n'est pas une démocratie illibérale : c'est un État fasciste à un stade précoce", tel est le titre explosif par lequel débute l'article. L'auteur, Vladislav Inozemtsev, tente immédiatement d'écarter toute critique en se retranchant derrière cette soi-disant "définition savante du fascisme". Il ne fait aucun doute que cet article doit être aussi impartial que possible, puisque l'auteur partage l'opinion de ces universitaires qui décrivent le fascisme comme "un type de régime particulier en ce qui concerne trois relations clés: la structure de l'économie politique, la relation idéalisée entre la société, l'État et l'autorité morale, et la position de l'État par rapport aux autres États".

Une grande partie de l'article est consacrée à déplorer le rôle croissant du gouvernement russe dans l'économie, l'animosité à l'égard des puissances occidentales et un sentiment permanent de menace de victimisation et de déclin. De manière typique, il n'est évidemment pas fait mention des faits très concrets selon lesquels la Russie a effectivement connu une période horriblement traumatisante de victimisation et de déclin dans les années 1990. Bien entendu, il faut expressément évoquer la référence au renforcement des forces militaires et de sécurité russes au cours des dernières années, ce qui est encore une fois ironique du point de vue des États-Unis, la société la plus militarisée de la planète.

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Ceux qui accusent Moscou de fascisme se heurtent naturellement à un problème majeur: l'absence quasi-totale de racisme institutionnel en Russie. La Russie n'est même pas un État-nation selon les définitions occidentales traditionnelles (mais plutôt ce que l'on appelle aujourd'hui un État-civilisation) et n'a jamais prétendu être un État exclusivement réservé à la "race russe". Au contraire, l'influence considérable de penseurs tels que Lev Goumilev, fondateur du concept d'ethnogenèse et fervent défenseur de l'aspect tatar de l'identité russe, et les écoles de pensée eurasiennes, est diamétralement opposée aux concepts raciaux qui étaient si répandus chez la plupart des fascistes du 20ème siècle.

Même Inozemtsev doit l'admettre, mais il tente de le tourner en faveur de son récit.

"La Russie est donc un cas unique de régime fasciste essentiellement dépourvu des éléments raciaux du nazisme, et ce fait laisse perplexes ceux qui tentent de réfléchir à sa nature politique. C'est pourquoi, malgré l'attention considérable portée à l'idée du "monde russe", mentionnée plus haut, il ne s'agit pas d'une question raciale, mais culturelle. C'est une question de langue, pas de sang. (...) Ce n'est donc pas la pureté raciale, mais l'inverse, qui définit ce que les Russes sont censés être sur le plan génétique. Pour Poutine et de nombreux Russes, le concept de "russité" est ouvert et inclusif".

Il semble que nous soyons arrivés à la mise en place d'une forme "ouverte et inclusive" de fascisme russe. Et, si cela ne ressemble pas encore à une réécriture complète du terme juste pour avoir un mot à la mode à jeter sur la Russie, l'auteur indique très clairement quelques phrases plus loin que c'est exactement ce qu'il cherche à atteindre.

"Il est donc évident que si les chercheurs occidentaux définissent a priori cette combinaison comme étant incompatible avec leur définition du fascisme, alors la Russie ne peut pas être fasciste. C'est leur définition qui pose problème".

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Et voilà, un aveu étonnamment clair de ce dont il s'agit. Si la Russie ne remplit pas les conditions pour être définie comme fasciste, alors nous devons simplement redéfinir ce que signifie être fasciste. Tout est permis, tant que cela donne à la presse occidentale un mot effrayant à mettre dans la prochaine campagne de peur visant le Kremlin.

Les formulations bizarres et souvent contradictoires que l'on trouve dans la plupart de ces analyses illustrent clairement un facteur constant qui réapparaît dans la propagande occidentale: le fait qu'ils n'ont aucune idée de la manière de définir le fascisme.

Le terme fascisme est devenu une sorte de mot à la mode dans le discours géopolitique occidental, un terme effrayant que l'on peut lancer à volonté dès que l'on parle de politique. Plus particulièrement, toute personne en désaccord avec l'agenda libéral se voit souvent coller l'étiquette de fasciste.

Le terme n'a plus de contenu réel. Il ne décrit plus une idéologie politique déterminée par le corporatisme économique, le nationalisme extrême, le militarisme et l'anticommunisme. Aujourd'hui, n'importe quel ensemble de positions socialement conservatrices peut qualifier quelqu'un de fasciste, surtout si l'on remet en question des valeurs libérales telles que le libertinage sexuel, le système néolibéral de libre marché ou l'absence totale de religion dans la sphère publique.

En d'autres termes, la tendance libérale à simplement déformer, redéfinir ou simplement vider le sens des mots s'étend à la terminologie d'idéologies telles que le fascisme. Un mot vide, à utiliser comme munition de propagande quand cela convient aux besoins des pouvoirs en place. Dans une telle atmosphère, un pays comme la Russie, avec sa fierté patriotique, une population souvent pieuse et un État fort, est la cible idéale pour être accusé de fascisme.

Une campagne de diffamation s'est propagée au-delà des clivages politiques dans de nombreux États occidentaux, avec des pays comme la Russie et la Chine dans le collimateur. Plutôt que d'utiliser des informations factuelles pour expliquer leur bellicisme contre la Russie, ce qui serait impossible puisqu'il n'existe aucune justification rationnelle à une telle guerre, les médias grand public se concentrent sur une stratégie à deux volets : accuser la Russie d'être la résurgence du fascisme, d'une part, et accuser la "collusion russe", l'espionnage et l'influence russe généralisée en coulisses sur d'autres pays, d'autre part.

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Ces deux tactiques vont de pair. La propagation des mouvements d'extrême droite et la montée des leaders populistes à travers l'Europe et l'Amérique du Nord, du Fidesz en Hongrie à Marine Le Pen en France, en passant par Donald Trump lui-même, sont trop souvent imputées aux Russes. Partant de l'idée que "ce n'est pas ce que nous sommes", les experts libéraux sont plus qu'enthousiastes à l'idée de rejeter la faute sur le Kremlin. Car il est impensable, bien sûr, qu'une colère populaire généralisée existe dans un pays comme la France, que le racisme soit un phénomène répandu dans l'Occident civilisé, ou que le sentiment omniprésent d'un effondrement imminent et inévitable de l'ordre mondial libéral habite l'esprit et le cœur d'un nombre croissant de personnes. Il est certain que c'est Poutine et ses partisans qui sont derrière tout ce qui va mal en Occident.

Cette ligne de pensée sert également un autre objectif, à savoir dissimuler le fait que le fascisme, en tant qu'idéologie, était en grande partie un représentant de l'idéologie occidentale typique, capitaliste et, oui, libérale. Aussi anti-individualiste que le fascisme prétende être, les principes fondamentaux qu'il a empruntés étaient indubitablement enracinés dans les traditions du libéralisme anglo-saxon. Les théories raciales défendues par Hitler et ses partisans sont loin d'être nouvelles, mais elles s'inspirent ouvertement du colonialisme britannique et du racisme institutionnel américain.

Les idées nazies d'une pyramide de races supérieures et inférieures étaient presque des copies conformes de la suprématie anglo-saxonne qui était à la base des États-Unis d'Amérique. N'oublions pas que, outre le symbolisme maçonnique et païen qui fait partie intégrante de l'héraldique américaine depuis le début, le dessin original du grand sceau des États-Unis comportait une référence flagrante aux "pays dont ces États ont été peuplés". Ces pays et ces peuples, considérés comme les seuls véritables citoyens de la nouvelle "république libre", étaient représentés par leur héraldique sur le blason proposé : L'Angleterre, l'Écosse, l'Irlande, la France, la Hollande et l'Allemagne. En d'autres termes, chaque lieu est un territoire gouverné par des souverains anglo-saxons et culturellement assimilé au monde culturel germanique (l'Irlande et l'Écosse étant, à ce moment de l'histoire, fermement contrôlées par les souverains anglo-saxons de Londres).

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Ce fait est toutefois très gênant pour les élites libérales de l'Europe contemporaine et de l'Amérique du Nord, car il menace directement la noble hagiographie libérale qui décrit un progrès constant de la société depuis le siècle des Lumières, caractérisé uniquement par les avancées scientifiques, le rationalisme, la liberté et la démocratie. Tout ce qui contredit cette interprétation de l'histoire, comme le développement de l'impérialisme et l'assassinat d'innombrables millions de personnes dans le Sud aux mains des puissances coloniales, est considéré comme une aberration ou tout simplement ignoré. Entrez dans l'ère actuelle, dans laquelle les États illibéraux du Sud commencent à se soulever et à réclamer leur place légitime sur la scène mondiale, et vous pouvez voir une raison parfaite pour la propagande occidentale de dépoussiérer le vieux journalisme jaune et l'incitation à la peur.

Il est toutefois difficile d'expliquer au public pourquoi il est censé haïr la Russie, l'Iran ou la Chine. D'autant plus que l'Occident devrait expliquer le contexte historique qui sous-tend les sentiments d'animosité à l'égard du noyau impérial. La guerre de l'opium, le coup d'État iranien de 1953 ou les invasions impérialistes de la Russie en 1918 sont difficiles à expliquer, même aux Occidentaux les moins soucieux de suprématie. Cependant, si vous leur faites croire que des hordes fascistes d'envahisseurs orientaux se massent aux portes de leur pays, il devient beaucoup plus facile d'amener l'opinion publique à soutenir la guerre. Ironiquement, c'est exactement le type de stratégie mentale utilisée par les nazis et les fascistes pour appeler à la guerre contre l'Union soviétique. Non seulement les élites libérales-capitalistes appellent à la guerre et à l'asservissement de l'Est et du Sud, mais, dans une tournure de rhétorique particulièrement cynique, elles le font sous couvert de "lutte contre le fascisme".

Il y a une autre raison pour laquelle "rejeter la faute sur les Russes" est une astuce si populaire de nos jours. La résurgence du mouvement populiste de droite, qu'il s'agisse des manifestations des chauffeurs routiers au Canada ou des partisans de Marine Le Pen en France, se compose généralement de deux groupes de personnes. D'une part, il y a les partisans d'une colère populaire légitime qui se laissent entraîner par un mouvement qui exige le changement. Il s'agit de personnes souvent peu politisées, mais motivées par des préoccupations très réelles qui affectent leur vie quotidienne : pauvreté, répressions, hausse du coût de la vie, criminalité galopante, services publics délabrés, etc. D'autre part, il y a ceux, souvent les responsables, qui servent fondamentalement les mêmes intérêts économiques et géopolitiques que les élites libérales et conservatrices contre lesquelles ils sont censés se rallier. Il s'agit souvent de leaders charismatiques qui comprennent que, plutôt que de mépriser ouvertement les masses, ils peuvent essayer d'utiliser et de guider la colère populaire en l'éloignant des causes réelles de leur souffrance et en la dirigeant vers des groupes au sein de la société auxquels ils attribuent la responsabilité de la situation.

C'est pour cette raison que, malheureusement, la montée de la colère populaire justifiée contre l'exploitation aux mains de la cabale libérale-néoconservatrice au pouvoir en Occident est souvent combinée à une islamophobie flagrante et à un suprémacisme blanc. Une grande partie de l'Occident s'est transformée en une impasse politique entre deux forces, toutes deux généralement destructrices. D'un côté, il y a l'élite traditionnelle, qui promeut l'économie néolibérale, le libre-échange, le capitalisme débridé, les valeurs éthiques libérales et, depuis peu, la cooptation du mouvement dit "woke". D'autre part, il y a la tendance populiste de droite, souvent même l'alt-right, caractérisée par un conservatisme moral, des tendances racistes, une forte intervention de l'État et des politiques judiciaires plus sévères.

La montée du mouvement dit de l'alt-right en Europe et en Amérique du Nord est devenue un fait indéniable de la vie politique contemporaine. L'élite libérale et néoconservatrice traditionnelle du monde occidental s'est montrée totalement incapable d'endiguer cette vague, à supposer même qu'elle cherche à l'arrêter en premier lieu. Mais bien sûr, les voix les plus racistes, islamophobes et ethnocentristes qui sont entrées dans le débat dominant en conséquence sont difficiles à faire rimer avec la propagande officielle de l'État occidental en tant que société pacifique et tolérante. D'où la nécessité de rejeter la responsabilité des causes internes, telles que l'augmentation rapide des niveaux de pauvreté, d'inégalité des richesses et de sans-abrisme et l'effondrement apparemment inéluctable du tissu moral de la société, sur des menaces externes inventées de toutes pièces, telles que la Russie.

Présenter la Russie comme le croque-mitaine de la montée du fascisme répond parfaitement aux objectifs des dirigeants occidentaux. Plutôt que de se concentrer sur les problèmes économiques, sociaux, moraux et éthiques très réels et profondément enracinés de l'Occident, y compris les contradictions fondamentales qui affligent le cœur libéral depuis des siècles déjà, les puissances de Washington, Londres, Paris et Bruxelles ont opté pour la stratégie de propagande séculaire consistant à rejeter la faute sur "l'autre". Il appartient désormais aux peuples occidentaux de faire la lumière sur cette campagne de mensonges.

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mardi, 16 janvier 2024

Alexandre Douguine: 2024. Vers une révolution européenne !

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2024. Vers une révolution européenne !

Alexandre Douguine

Source: https://www.geopolitika.ru/article/2024-k-evropeyskoy-revolyucii

Cette année, l'Occident va connaître une révolution.

Il y a deux Occident : l'Occident mondialiste et l'Occident... ordinaire. Les mondialistes représentent l'Occident 1. Ce faisant, ils refusent de reconnaître qu'il n'y a personne d'autre qu'eux dans le monde. Ils insistent donc sur le fait qu'il n'y a pas de "deuxième" Occident, d'Occident-2. Mais il y en a un. 

Nous, le monde multipolaire, devons reconnaître aussi clairement que possible l'existence de cet Occident-2.

Il se compose d'une variété de forces qui ne sont pas d'accord avec l'agenda mondialiste ultra-libéral des élites.

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Il y a les gens de gauche, comme Sarah Wagenknecht et son nouveau parti. La "Sarah rouge" (une Valkyrie de double origine, iranienne et allemande) est en train de devenir le symbole de la gauche illibérale en Europe.

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En Italie, Diego Fusaro, disciple du marxiste et antimondialiste Costanzo Preve, est un théoricien de la même tendance.

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En France, nous avons Alain Soral, ainsi que Michel Onfray, Jean-Claude Michéa et Serge Latouche.

Ces hommes et femmes de gauche sont avant tout des ennemis du capital mondial. Ils se distinguent de la pseudo-gauche achetée par Soros : cette dernière est avant tout en faveur des LGBT, du nazisme ukrainien, du génocide de Gaza et des migrations incontrôlées, mais contre la Russie et ce que leurs maîtres capitalistes, eux-mêmes nazis libéraux, appelleraient le "fascisme".

Il y a aussi une composante de droite - mal en point, mais qui, dans de nombreux pays européens, représente la deuxième force politique la plus importante. Par exemple, Marine Le Pen en France.

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En Allemagne, Alternative pour l'Allemagne et d'autres mouvements plus modestes gagnent en puissance. En particulier en Prusse (ex-RDA).

En Italie, malgré l'infirmité libérale de Meloni, la moitié droite de la société n'a pas progressé.

Et tout le populisme de droite n'a pas progressé non plus.

Mais à l'Ouest 2, ce sont surtout les gens ordinaires qui se dressent, ceux qui ne comprennent rien à la politique. Ils ne peuvent tout simplement pas suivre les demandes de changement de sexe, de castration forcée de leurs petits fils, de mariage avec des chèvres, d'arrivée et d'entretien d'un plus grand nombre d'immigrés et de maniaques ukrainiens sauvages, incapables d'une hygiène de base et de soins personnels, de manger des cafards, de réciter des prières telles celles de Greta Thunberg à l'heure du coucher et de maudire les Russes, qui ne leur ont rien fait de mal. L'homme ordinaire occidental, la petite bourgeoisie, est le pilier du soulèvement à venir. Cet homme ordinaire ne comprend plus les élites libérales. Il est irrémédiablement opposé à l'accélération de la dégénérescence et de l'avilissement que ces élites exigent de lui.

Le monde multipolaire doit aider la révolution européenne.

Les Occidentaux sont des gens ordinaires qui ne sont coupables de rien. Ils n'ont aucune chance de changer la situation démocratiquement, tout simplement parce qu'il n'y a plus de démocratie en Occident depuis longtemps, et que l'Occident 1 a établi une dictature libérale mondialiste directe - surtout, justement, sur l'Occident 2.

Il ne reste plus qu'une chose: chasser le pouvoir des usurpateurs par des moyens révolutionnaires.

Tel est l'agenda 2024 pour l'Europe.

Votre liberté est entre vos mains.

Les manifestations paysannes allemandes

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Les manifestations paysannes allemandes

par Joakim Andersen

Source: https://motpol.nu/oskorei/2024/01/15/de-tyska-bondeprotesterna/

Depuis une semaine, des manifestations massives de paysans paralysent une partie de l'Allemagne, des convois de milliers de tracteurs investissant le centre symbolique du pays. De nombreux agriculteurs et d'autres personnes se sont rassemblés devant la porte de Brandebourg pour manifester leur mécontentement à l'égard de l'actuel gouvernement de centre-gauche. Ce qui se passe est d'un intérêt historique contemporain, bien qu'il n'ait reçu qu'une couverture limitée de la part des grands médias. À bien des égards, les événements en Allemagne nous rappellent les manifestations paysannes aux Pays-Bas en 2022, sur lesquelles nous avons écrit l'article intitulé La rébellion des paysans néerlandais ( http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/07/16/la-rebellion-des-paysans-neerlandais.html). En même temps, il y a des différences entre les deux révoltes.

Dans les deux pays, il s'agit de la lutte des classes, non pas tant au sens marxien qu'au sens post-marxien, lequel est plus compatible avec ce qu'il est convenu d'appeler "la droite"; ce concept de lutte a été développé par Samuel Francis dans son ouvrage posthume Leviathan & It's Enemies, où le conflit se situe entre les couches managériales, les bureaucrates des secteurs public et privé, d'une part, et les "gens ordinaires", d'autre part. Cet aspect du conflit est l'aspect populiste, le conflit d'intérêts entre le peuple et l'establishment. Il y a un facteur économique, les agriculteurs réagissant aux projets du gouvernement de réduire les avantages fiscaux sur leur carburant. Il y a également un facteur politico-économique, les agriculteurs réagissant à un cadre réglementaire complexe et flou. Une différence intéressante entre les Pays-Bas et l'Allemagne semble être que les agriculteurs allemands sont jusqu'à présent représentés par des organisations ayant un pied dans l'establishment, alors qu'aux Pays-Bas, il y avait un élément plus net qui permettait d'assimiler le soulèvement à des "grèves sauvages".

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Dans le même temps, le mécontentement à l'égard du gouvernement unit les agriculteurs allemands au grand public, car beaucoup de citoyens lambda ont été touchés par les mesures d'austérité économique. En conséquence, le soutien aux agriculteurs est important, beaucoup les considérant comme des représentants de la population, les encourageant ou leur offrant du café. Un sondage d'opinion a montré que 81% des personnes interrogées étaient favorables aux protestations des agriculteurs. C'est l'AfD (Alternative pour l'Allemagne) qui bénéficie du plus grand soutien, avec 98%, mais les électeurs sociaux-démocrates et verts ne sont pas en reste (70% et 61% respectivement). Les manifestations coïncident avec un rejet record du gouvernement en place, dont trois électeurs allemands sur quatre ne sont pas satisfaits, selon un autre sondage. Il s'agit là d'un aspect national.

Outre les facteurs économiques, il existe un aspect intangible. Les agriculteurs expriment une vision plus ancienne de la relation entre la terre et l'agriculture, avec des affiches telles que "stirbt der Bauer stirbt das Land" ("si l'agriculteur meurt, la terre meurt"). Il s'agit d'une marginalisation à la fois perçue et bien réelle dans le récit public, qui traite aujourd'hui de groupes complètement différents de ceux des habitants de la campagne. Le complexe d'idées exprimé par les agriculteurs se retrouve traditionnellement plus souvent à droite, où la campagne est considérée comme le cœur de la nation. Compte tenu des tendances industrielles de l'agriculture, cette relation n'est pas sans poser de problèmes, mais les agriculteurs en tant que représentants symboliques et politiques du peuple constituent une évolution intéressante et quelque peu inattendue. Surtout lorsqu'elle a lieu en Allemagne, le cœur de l'Europe dans un sens bien plus vaste que simplement géographique. C'est l'aspect de droite, voire de droite profonde, des protestations, même s'il ne peut être que trop vaguement perçu jusqu'à présent.

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En tout cas, cela semble être perçu même par l'establishment, puisque presque chaque article sur les manifestations contient des paragraphes obligatoires, souvent recyclés, sur les "préoccupations de l'extrême droite", les "extrémistes de droite" qui tentent d'"infiltrer" les manifestations, etc. Ces paragraphes expriment les névroses de l'establishment et sont en même temps des outils familiers de la politique conventionnelle pour stigmatiser le mécontentement et les opinions des gens ordinaires. Il convient toutefois de noter que lors de manifestations de ce type, de nombreux participants se rendent compte que la catégorie "extrémistes de droite" est une catégorie artificielle, les électeurs de l'AfD et d'autres ne sont pas nécessairement différents des autres citoyens ordinaires qui en ont assez de la politique. Ce qui est intéressant dans ce contexte, c'est que l'AfD, d'une part, a voté en faveur de la politique à laquelle les agriculteurs s'opposent et, d'autre part, soutient les manifestations. En même temps, il ne faut pas exagérer l'importance des manifestations. Aux Pays-Bas, le parti agricole BBB a remporté un succès électoral significatif après 2022, en partie en prenant des électeurs à d'autres partis de droite. Cependant, l'importance des manifestations ne doit pas non plus être considérée indépendamment de l'histoire contemporaine; cela fait partie d'un conflit à long terme, en cours, dans lequel l'une des parties devient de plus en plus consciente des lignes de conflit et de plus en plus habituée à occuper physiquement les centres symboliques du pouvoir. Ce dernier point peut rappeler les soulèvements paysans médiévaux, mais ce n'est pas le cas du premier. Les conditions sont différentes aujourd'hui, pour le meilleur ou pour le pire, ce qui signifie que le cycle historique des révoltes paysannes qui éclatent et sont réprimées ne se répétera pas nécessairement aujourd'hui. Le fait que les aspects populistes, nationalistes et de droite coïncident largement dans le scénario actuel en est la preuve.

Fabio Vighi et le scénario multi-crise du capitalisme

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Fabio Vighi et le scénario multi-crise du capitalisme

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2024/01/05/fabio-vighi-ja-kapitalismin-monikriisiskenaario/

"Comment est-il possible qu'au milieu du déclin socio-économique et de la violence militaire sadique [normalisation du massacre de Gaza], les marchés boursiers occidentaux jouissent d'un phénoménal bal du Père Noël à la fin de l'année 2023 ?", s'interroge Fabio Vighi, professeur à l'université de Cardiff.

"Le lien de causalité entre la politique monétaire, l'hyper bulle, le secteur financier euphorique et les guerres et urgences en cours se cache sous nos yeux", suggère le chercheur italien. "Et pourtant, nous choisissons de l'ignorer".

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Le gel des taux d'intérêt annoncé par la Réserve fédérale américaine à la fin de l'année, combiné au fait que le complexe industriel de guerre entretient des conflits géopolitiques en Ukraine, à Gaza et maintenant en mer Rouge, a poussé les marchés financiers occidentaux vers des sommets étonnants.

L'assouplissement de la politique monétaire est une raison évidente de la pingrerie du marché. La tendance à la réduction des taux d'intérêt est "une bouée de sauvetage prévisible pour les marchés financiers dépendants du crédit, dont les entreprises zombies devront faire face à des remboursements de dette décourageants en 2024 et 2025".

Dans la théorie économique de Vighi, "les crises et les projets militaires sont conçus pour éviter le carnage des marchés et les pièges de la dette souveraine". Il réitère son point de vue selon lequel "l'illusion d'un capitalisme ultra-financiarisé est maintenue en vie par la suppression artificielle des rendements obligataires (coûts du service de la dette ou paiements d'intérêts)".

À cet égard, même la guerre fait des merveilles: même la menace d'une guerre augmente le flux de liquidités sur le marché obligataire, ce qui fait baisser les rendements et ouvre la porte aux liquidités pour gonfler à nouveau les bulles boursières.

Des liquidités bon marché permettent de gagner du temps. Si la Réserve fédérale américaine (et les banques centrales qui en dépendent) ne parvenait pas à réduire les taux d'intérêt et à imprimer de l'argent magique, l'ensemble de l'économie pourrait s'effondrer. Cependant, la tentative de "sauver le système" en y injectant de plus en plus d'argent ne fera qu'affaiblir le pouvoir d'achat des monnaies fiduciaires et alimenter une nouvelle vague d'inflation.

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Dans ce contexte, selon M. Vighi, "les conflits géopolitiques mondiaux jouent un rôle stratégique crucial". Les dirigeants politiques et les milieux financiers ont "réussi à créer un scénario idéal de multi-crise". En d'autres termes, "ils peuvent jouer à plusieurs tables et disposer de plusieurs boutons rouges sur leurs écrans tactiles".

La dernière étape du jeu de la récession politique et économique mondiale est l'escalade de la guerre à Gaza. En mer Rouge, plaque tournante du commerce mondial et en particulier des échanges entre l'Asie et l'Europe, les rebelles houthis du Yémen, solidaires de la cause palestinienne, ont attaqué des cargos affiliés à Israël.

La perturbation de l'une des plus importantes routes commerciales du monde a déjà entraîné une forte hausse des coûts de transport et d'assurance, les entreprises devant acheminer leurs marchandises sur des routes maritimes plus longues.

Les États-Unis ont donc formé une coalition et lancé l'opération "Prosperity Guardian", au nom comique, pour protéger les cargos commerciaux et les pétroliers en partance pour le canal de Suez.

Le conspirationniste Vighi soupçonne cependant que l'objectif de l'opération est à l'opposé de ce qui est publiquement annoncé. Et si son but n'était pas de protéger le commerce mondial, mais de "déclencher une récession généralisée par le biais d'un incident contrôlé, suivi d'une nouvelle intervention militaire et d'un retournement plus rapide des baisses de taux d'intérêt et des liquidités obtenues d'un clic de souris" ?

"Le casino financier d'aujourd'hui, basé sur la dette, cherche désespérément des boucs émissaires pour son addiction au crédit. Comme à l'époque de Corona, les crises géopolitiques et la création de liquidités vont de pair. Nous nous dirigeons maintenant vers une récession qui est intrinsèquement désinflationniste, voire carrément déflationniste", explique M. Vighi.

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Ce n'est qu'une fois qu'une telle récession aura été officiellement attribuée au chaos extérieur que les vannes seront ouvertes. En d'autres termes, les banquiers centraux sont prêts à tout pour annoncer une récession (que nous vivons déjà en plein milieu), mais ils sont encore plus prêts à trouver des victimes.

En 2024, le fossé entre l'économie et les marchés boursiers se creusera davantage, ce qui explique pourquoi Vighi suppose qu'une sorte de "fin de partie" se profile à l'horizon. À un moment donné, la "bulle de tout" éclatera. "D'ici là, le système de contrôle physique du peuple devra être mis en place, car l'infrastructure de contrôle monétaire (qui contrôle la politique monétaire flottante) ne fonctionnera plus. Le Nouvel Ordre Mondial a donc besoin du totalitarisme.

Vighi continue d'affirmer que la mise en scène pandémique était la première étape claire dans cette direction, testant, entre autres, la façon dont le chaos et l'instabilité mondiaux peuvent être maîtrisés. Il sera bientôt à nouveau nécessaire d'attiser la "panique mondiale". Pour la plupart des gens, une brève pause suffira à faire oublier les excès de l'ère coronaviresque et ils seront bientôt prêts à se soumettre à nouveau aux règles du nouvel "état d'urgence".

Vighi s'étonne que presque personne ne semble intéressé par une "réflexion sérieuse sur la nature destructrice du capitalisme de crise". Il est plus facile d'accepter passivement la manipulation et la propagande, ou de se contenter de moraliser et de blâmer.

Comme lors de la période précédant la crise financière de 2007-2008, les choses sont bien pires sous la surface que ne le laissent entendre nos "dirigeants", à la différence près que, cette fois, les plans de sauvetage ne suffiront pas. "Comme on dit, le gouvernail ne fonctionne pas lorsque l'on tombe d'une falaise", a déclaré M. Vighi.

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Selon le discours des gouvernants, l'inflation est toujours sous contrôle. En effet, au cours des deux dernières années, "nous n'avons connu que les premiers symptômes d'une maladie inflationniste structurelle qui continue à se propager sous le couvert de la désinformation et qui explosera inévitablement dans une nouvelle vague dévastatrice de dévaluation monétaire".

Une partie du problème réside dans le fait que "à un niveau existentiel profond, la grande majorité des classes moyennes actuelles s'identifie toujours à l'utopie d'une croissance sans fin de la consommation", ayant des "crises de panique face à la perte de leur pouvoir d'achat et de leur statut". Vighi a probablement raison dans son évaluation sceptique selon laquelle cette panique ne "conduira pas à une prise de conscience significative de l'effondrement du système".

Au contraire, les gens "ont tendance à chercher le salut en acceptant une "nouvelle normalité" qui exige des doses croissantes d'"ignorance active" face à la barbarie débridée déclenchée par les flux de capitaux transfrontaliers".

Le plus triste avec Vighi, c'est que nous sommes collectivement incapables d'imaginer la possibilité d'un "autre monde". Derrière le conformisme de la plupart des gens se cache un attachement désespéré aux privilèges socio-économiques du mode de vie capitaliste.

La voix de l'autorité qui promet le salut suite au virus est la même que celle qui promet le salut par l'effondrement économique. Vighi affirme qu'un esprit réfléchi dans les circonstances actuelles devrait remettre en question "tout idéal de solidarité mobilisé par le pouvoir capitaliste", qu'il s'agisse de "la crise sanitaire mondiale", de "la guerre de Poutine" ou de "l'attaque du Hamas".

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lundi, 15 janvier 2024

Changement de stratégie médiatique: ce n'est pas Poutine qui est isolé, mais l'Occident en état de siège

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Changement de stratégie médiatique: ce n'est pas Poutine qui est isolé, mais l'Occident en état de siège

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/cambia-la-strategia-dei-media-non-e-putin-ad-essere-isolato-ma-loccidente-sotto-assedio/

Presque un miracle: sur La 7, quelqu'un a compris que ce n'est pas Poutine qui est isolé, dans le monde, mais l'Occident. Peut-être que l'information atteindra, tôt ou tard, les pleurnichards de Tg5 et de la RAI qui sont occupés à raconter une vérité alternative depuis Kiev et Tel Aviv. Mais il n'y a aucune illusion d'honnêteté intellectuelle à avoir devant les organes de désinformation. Seules les stratégies ont changé.

Car on s'est rendu compte que le triomphalisme anti-Poutine et pro-Yankee ne payait pas. L'opinion publique italienne et internationale était parfaitement capable d'évaluer les mensonges de la désinformation indécente. Tout comme on s'est rendu compte que le boucher Netanyahou ne convainquait même pas l'opinion publique pro-israélienne. Il fallait donc changer de registre.

Et l'on s'est tourné vers l'appel aux armes du monde blanc assiégé par toutes les personnes de couleur partout dans le monde. Nous, les bons, les démocrates, les exportateurs de paix par les bombes, sommes attaqués par un monde mauvais qui ne veut pas de notre démocratie, de notre mode de vie, de nos multinationales. Nous devons nous défendre. Nous devons bombarder davantage, nous devons exterminer certaines populations de la planète. Exterminer un peuple pour en éduquer 100.

C'est là le mode de vie américain. Exactement. C'est l'américanisation de l'Occident qui passe d'abord par l'américanisation de l'Europe. C'est-à-dire la destruction de l'Europe. Qui existe dans la mesure où elle est profondément différente des États-Unis.

Paradoxalement, les attaques contre les Blancs, contre le pouvoir blanc, ne partent donc pas des anciens pays coloniaux mais des États-Unis eux-mêmes. Cela démontre l'échec de toutes leurs politiques d'inclusion, d'intégration.

Mais, en fin de compte, Washington s'en accommode parfaitement. Car le front avec le reste du monde ne passe pas par les États-Unis, à l'exception de la frontière avec le Mexique. Il passe par l'Europe, une partie du continent eurasien qui, en réalité, comprend également l'Afrique. C'est donc l'Europe qui doit traiter avec ses voisins. Et qu'elle aura de plus en plus de mal à le faire si elle devient un avant-poste des intérêts américains en totale opposition avec ceux de l'Asie, de l'Afrique et de l'Europe elle-même.

Mais plutôt que de réfléchir à de nouvelles relations géopolitiques, les majordomes de Rimban-Biden préfèrent se poser en victimes d'un monde cruel qui ne veut pas se soumettre au bien universel correspondant aux intérêts de Washington et de Wall Street. Avec l'aide de journalistes alignés et couverts.

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dimanche, 14 janvier 2024

Le Yémen: un pays stratégique sur l'échiquier géopolitique

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Le Yémen: un pays stratégique sur l'échiquier géopolitique

par Paolo Arigotti

Source: https://www.sinistrainrete.info/geopolitica/27195-paolo-a...

Le discours dominant présente souvent les Houthis - également connus sous le nom d'Ansar Allah ("partisans de Dieu") - comme un groupe rebelle, presque comme pour souligner le caractère non officiel de ce qui, qu'on le veuille ou non, représente le gouvernement du Yémen, du moins d'une bonne partie de cette nation tourmentée, y compris la capitale Sanaa [1]. Son potentiel militaire ne doit pas non plus être sous-estimé, puisqu'il s'agit d'un mouvement de résistance chiite qui a réussi à s'imposer face à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite depuis 2015 dans le cadre d'une longue et sanglante guerre civile qui a frappé le pays le plus pauvre de la péninsule arabique.

Les Houthis ont refait les gros titres en défiant ouvertement la quintessence de la puissance thalassocratique, les États-Unis, dans le contexte de l'un des "goulets d'étranglement" stratégiques les plus importants au monde: le détroit de Bab al-Mandeb sur la mer Rouge, qui fait la jonction avec l'océan Indien. Les motivations des Houthis ne font aucun doute et se lisent dans les déclarations officielles du gouvernement yéménite, où transparaît le caractère de représailles de la stratégie mise en œuvre depuis le 14 novembre, bien que la première attaque ait eu lieu le 19 octobre, lorsque le destroyer américain USS Carney a intercepté trois missiles tirés depuis les côtes du Yémen. Le groupe chiite, en réponse aux violences perpétrées par les forces armées israéliennes dans la bande de Gaza, qui ont déjà coûté la vie à plus de vingt mille personnes (principalement des femmes et des enfants), a annoncé son intention de cibler, à l'aide de drones et de missiles, tout navire lié à Israël qui transiterait par Bab al-Mandeb, qui sert également de porte d'entrée au canal de Suez, par lequel transitent - rappelons-le - environ 10% du commerce mondial et quelque 8,8 millions de barils de pétrole, ce qui correspond plus ou moins à un dixième de l'approvisionnement mondial, sans compter environ 8% de gaz liquide.

À cela s'ajoute le fait que les câbles de fibre optique, ceux qui assurent la circulation des données et la connexion entre l'Europe, l'Afrique, les pays arabes, l'Inde et l'Extrême-Orient, sont situés dans cette même partie du monde, et que ces connexions pourraient être mises en péril par le déclenchement d'un conflit, avec des effets imprévisibles sur les télécommunications mondiales et le trafic Internet [2].

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En outre, le 9 décembre, Ansar Allah a annoncé une extension de ses opérations, ne ciblant plus seulement les navires battant pavillon de l'État juif, mais tout navire à destination d'Israël, quelle que soit sa nationalité, dans le but ultime de couper tout approvisionnement en nourriture et en médicaments, tout comme Israël l'a fait à Gaza.

Pour éviter toute ambiguïté, il ne s'agit pas d'actions indiscriminées, car seuls les navires liés à et/ou à destination d'Israël sont touchés, tandis que les pétroliers russes, chinois, iraniens et autres en provenance du sud de la planète transitent sans encombre par le Bab al-Mandeb et la mer Rouge: une piste de réflexion intéressante sur l'évolution des équilibres mondiaux, sans compter que les Russes et les Chinois disposeraient également de la route de l'Arctique.

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Un autre point qu'il convient de préciser d'emblée est que les Houthis ne veulent pas la destruction d'Israël et de son peuple, mais seulement la fin des massacres à Gaza et l'afflux d'aide humanitaire, en utilisant le blocus naval comme moyen de pression. Et à ce stade, on peut se demander si la réponse à ces demandes, qui ne sont pas vraiment déraisonnables ou infondées, ne pourrait pas être une action militaire, qui compte déjà les premières victimes [3]. Nous laissons au lecteur le soin de répondre à cette question.

A la fin de l'année, neuf navires avaient déjà été pris pour cible, ainsi que la saisie en mer Rouge d'un autre navire dont l'origine est israélienne, obligeant plusieurs grandes compagnies maritimes (et pétrolières) internationales à modifier leurs itinéraires, en contournant l'Afrique et en passant par le Cap de Bonne Espérance, augmentant ainsi la durée du voyage et, bien sûr, les coûts du carburant, de l'assurance et autres frais connexes.

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Les actions d'Ansar Allah ne se sont pas limitées aux eaux maritimes, puisque les Yéménites ont lancé plusieurs attaques de missiles et de drones sur la ville portuaire d'Eilat, dans le sud d'Israël, interrompant presque complètement son trafic maritime commercial.

L'ensemble de ces actions est un camouflet pour la Maison Blanche, qui avait garanti dans sa stratégie de sécurité qu'elle ne permettrait aucune entrave à la liberté de navigation, qui a toujours été l'un des éléments clés de la thalassocratie américaine, basée précisément sur le contrôle des fameux "goulets d'étranglement" [4].

Face à la détermination des Yéménites, les Etats-Unis ont réagi, le secrétaire d'Etat Lloyd Austin annonçant le 18 décembre le lancement d'une opération navale, baptisée Prosperity Guardian, avec la participation de vingt pays, dont l'Italie, dans le but de contrer les attaques en cours et de garantir la sécurité du transit en mer Rouge. Pour mémoire, le seul pays arabe à avoir adhéré est le petit Bahreïn, tandis que l'Egypte, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes, sur le papier alliés de Washington, ont décliné l'invitation, peut-être conscients pour ces deux derniers que les missiles du Yémen seraient parfaitement capables de frapper leurs champs pétroliers et de les mettre hors d'état de fonctionner pour un bon moment.

L'annonce de l'initiative n'a pas du tout intimidé Ansar Allah, qui a réaffirmé la continuité de ses opérations, et a en même temps fait apparaître les premières fractures au sein de la coalition des "volontaires". Si certaines nations européennes abstraitement impliquées, comme le Danemark, les Pays-Bas et la Norvège, ont annoncé un soutien minimal, même le gouvernement atlantiste de Meloni a réduit l'ampleur de sa contribution [5]: comme l'a indiqué le ministre de la Défense Guido Crosetto, la frégate italienne "Virginio Fasan", opérationnelle en mer Rouge, sera sous commandement national et ne s'occupera que de la protection du trafic marchand, à la demande des armateurs italiens, en dehors de l'opération "Prosperity Guardian" [6]. Une décision similaire a été prise par la France, qui a déclaré ne pas avoir l'intention d'envoyer de nouveaux navires dans la région, ce qui pourrait être le prélude à une rétractation rapide de l'administration américaine, du moins à une moindre détermination, Washington ayant été pratiquement laissé en plan par la plupart de ses "satellites".

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Comme l'écrit Michael Whitney, analyste géopolitique et social américain, "les Etats-Unis ne peuvent pas former une coalition maritime de grande envergure parce que les alliés américains ne font plus confiance au jugement de Washington et ne croient plus en son autorité morale. La marine ne dispose pas non plus d'une flottille suffisamment grande ou agile pour protéger les voies navigables et les couloirs de transit qui soutiennent les économies occidentales. Il ne s'agit pas d'un problème anodin. Zoran Kusovac, sur Al Jazeera, ajoute que "si la marine américaine finit par attaquer le Yémen, les Européens pourront prétendre qu'ils n'ont pas contribué à l'escalade de la guerre, rejetant toute la responsabilité sur les États-Unis" [8].

Il faut considérer que les porte-avions et les missiles de Washington ne pourraient guère, à eux seuls, contrer les attaques yéménites, surtout à long terme, et c'est là un nouveau et grave camouflet pour les Etats-Unis, qui pourraient se révéler incapables de tenir tête au plus pauvre des pays de la région, qui s'appuie sur des armements bon marché - drones et missiles - (environ un dixième de ceux des Etats-Unis).

Le journal Politico [9] rapporte que certains responsables du Département de la Défense ont admis que les coûts de la lutte contre les actions de Sanaa augmentaient de manière inquiétante: selon les premières projections, les Yéménites ont lancé jusqu'à présent plus d'une centaine d'attaques, touchant une douzaine de navires d'origines diverses, pour un coût relativement faible, alors que les Etats-Unis ont déjà été appelés à soutenir un coût estimé à plus de 200 millions de dollars, sans compter que les stocks de missiles aux mains des Américains ne sont pas infinis, pas plus que les capacités de production de leur industrie de guerre. Et la perspective de rester sans protection ne serait pas seulement un danger pour l'échiquier de la mer Rouge, mais aussi pour d'autres contextes stratégiques, comme la Méditerranée ou l'Indo-Pacifique.

On aboutirait ainsi à une situation paradoxale dans laquelle la plus grande puissance militaire du monde subirait une raclée de la part de ce qu'elle considère comme de simples rebelles, équipés d'armements bien inférieurs, mais qui ont l'avantage de coûter peu et d'être plus facilement disponibles. Un scénario qui n'est pas sans rappeler celui de l'Ukraine, où la capacité de production d'obus des Russes - estimée à environ deux millions de pièces par an, à un coût très faible - est le pendant des moins de trois cent mille obus actuellement produits par le complexe industriel de Washington, qui plus est à des coûts beaucoup plus élevés.

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Une autre inconnue est le risque d'extension du conflit. Les Houthis, on le sait, sont chiites, donc si l'Iran venait à leur secours, l'équilibre changerait à nouveau. Téhéran, pour l'instant, a renvoyé à l'expéditeur les accusations américaines d'implication et/ou d'actions de force contre des navires commerciaux (comme la nouvelle diffusée par des sources des forces armées américaines à propos d'un chimiquier qui aurait été touché dans l'océan Indien par un drone lancé par l'Iran), ce qui n'exclut pas la possibilité que la République islamique - qui possède un arsenal de missiles respectable - en décide autrement à l'avenir, comme pourraient le suggérer certaines déclarations diffusées dans les derniers jours de décembre, sous le coup de l'émotion suscitée par la montée de la violence à Gaza.

La République islamique a déjà appelé à l'application de sanctions économiques et d'un embargo sur les fournitures d'énergie à l'encontre de l'État juif qui, contrairement à la Russie qui dispose de bien plus de ressources, s'en sortirait très probablement avec les os brisés. Et n'oublions pas que si les Houthis peuvent entraver la navigation sur Bab al-Mandeb, les Iraniens pourraient faire de même avec Ormuz, avec des effets encore plus dévastateurs sur l'approvisionnement énergétique mondial. C'est aussi pour cette raison que l'hypothèse, également diffusée, d'une attaque directe contre le Yémen, déchiré par un conflit civil qui a fait des centaines de milliers de victimes et dans lequel la complicité américaine, saoudienne et émiratie est bien connue, pourrait au mieux être considérée comme une provocation, étant donné qu'une telle sortie provoquerait, si l'on est optimiste, un conflit régional aux résultats imprévisibles.

Certains voient dans tout cela, et même dans les événements de Gaza, une stratégie américaine, soutenue par Israël, pour se débarrasser de l'Iran, mais même si un tel plan existait, il pourrait s'avérer être un boomerang pour certains des dirigeants politiques et stratégiques les plus diligents, souffrant d'un bellicisme agressif, qui vivent pour la plupart de l'autre côté de l'océan et qui, pour l'instant, sont éloignés des théâtres de conflit.

Si, comme nous le disions, la nation la plus pauvre et la plus dévastée de la péninsule arabique a été et/ou s'avère capable, malgré son histoire troublée et le peu de moyens dont elle dispose, de faire jouer autant d'équilibres, démontrant que lorsqu'on le veut - un message qui s'applique aussi à plusieurs dirigeants du monde arabe - les outils pour faire valoir ses propres raisons existent même contre les Américains, il y a lieu de se poser quelques questions et de douter.

A ce stade, face à tous les faits - y compris les défections, le danger d'escalade et la spirale de la guerre - tout en étant conscient du poids israélien dans la politique étrangère et intérieure américaine [10], d'autant plus dans la perspective de l'élection de novembre 2024 [11], on se demande combien de temps encore il sera possible (et concevable) de poursuivre certaines politiques en feignant d'ignorer l'ampleur des crimes perpétrés à Gaza au nom de prétendues raisons défensives ou sécuritaires auxquelles, en toute honnêteté, plus personne ou presque ne croit.

Et combien de temps encore le monde devra-t-il subir des conflits orchestrés au nom d'une prétendue supériorité et/ou volonté hégémonique, de plus en plus démenties par les faits, et qui ne trouvent d'autre justification que les intérêts des cercles étroits de pouvoir derrière des décisions insensées qui n'apportent que la mort, la faim et le désespoir ?

Pour ceux qui n'auraient pas compris, dans ce dernier passage, nous ne faisions pas seulement référence à Gaza, mais aux nombreux, trop nombreux, peuples sacrifiés au nom du "néant cosmique": la soif de pouvoir d'une toute petite élite, qui ne représente rien ni personne d'autre qu'elle-même.

SOURCES

new.thecradle.co/articles/how-yemen-is-blocking-us-hegemony-in-west-asia

www.limesonline.com/huthi-attacchi-governo-yemen-iran-gue...

fr.insideover.com/war/alert-for-the-cradles/how-yemen-is-blocking-us-hegemony-in-west-asia.html

fr.insideover.com/guerre/le-reveil-de-la-guerre-des-houthis-entre-israel-et-hamas-a-reactivé-la-milice-scientifique.html

www.aljazeera.com/news/2023/12/25/analysis-has-the-us-led...

new.thecradle.co/articles/how-yemen-changed-everything

www.globalresearch.ca/will-biden-forced-send-ground-troop...

www.analisidifesa.it/2024/01/nuove-tensioni-tra-mar-rosso...

www.agi.it/estero/news/2023-12-31/usa-colpiscono-houthi-i...

www.analisidifesa.it/2023/12/missione-navale-nel-mar-ross...

www.lindipendente.online/2023/11/19/yemen-houthi-sequestr...

www.globaltimes.cn/page/202401/1304591.shtml

www.lantidiplomatico.it/dettnews-un_piccolo_consuntivo_ge...

www.aljazeera.com/news/2024/1/1/us-sinks-houthi-boats-in-...

www.aljazeera.com/news/2023/12/27/analysis-in-the-red-sea...

www.limesonline.com/rubrica/crisi-stati-uniti-bilancio-fi...

www.limesonline.com/cartaceo/la-vera-posta-in-gioco-della...

www.lantidiplomatico.it/dettnews-yemen_la_straordinaria_l...

Notes

[1] www.ansa.it/sito/notizie/mondo/2023/12/19/chi-sono-gli-ho...

[2] www.limesonline.com/cartaceo/la-vera-posta-in-gioco-della...

[3] www.globaltimes.cn/page/202401/1304591.shtml

[4] podcasts.apple.com/fr/podcast/geopolitics-of-the-sea-interests-of-italy-china-states/id1537596607?i=1000550065085  (Géopolitique de la mer)

[5] www.lidentita.it/g7-a-presidenza-italiana-tajani-sente-bl...

[6] www.analisidifesa.it/2023/12/missione-navale-nel-mar-ross...

[7] www.globalresearch.ca/will-biden-forced-send-ground-troop...

[8] www.aljazeera.com/news/2023/12/27/analysis-in-the-red-sea...

[9] english.almayadeen.net/news/politics/us-concern-over-cost-of-intercepting-yemen-s-red-sea-attacks

[10] www.lantidiplomatico.it/dettnews-la_lobby_israeliana_e_gl...

[11] www.limesonline.com/rubrica/crisi-stati-uniti-bilancio-fi...

La revue de presse de CD - 14 janvier 2024

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La revue de presse de CD

14 janvier 2024

Revue de presse anti-totalitarisme, garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle

LA CITATION DE LA SEMAINE

« Une nation qui refuse de s’endetter enrage les usuriers. »

Ezra Pound, in Le travail et l’usure. 1944. Réédité chez Kontre Kulture en 2011.

NOUVELLE GUERRE MONDIALE

Yémen : évaluation de la frappe de la coalition du 12 janvier 2024

Les préparatifs de cette opération ont commencé un jour plus tôt, à peu près au moment où les médias ont commencé à parler d'un scénario similaire. Le groupe naval s'est positionné en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, tandis que le détachement de navires de guerre iraniens, apparemment conscient de l'imminence de l'attaque, s'est retiré de la mer Rouge. Une heure avant le raid, un avion de reconnaissance RC-135 a décollé de la base aérienne d'Al-Udeid. De plus, un avion anti-sous-marin R-8A a décollé de Sheikh Isa. Auparavant, les satellites surveillaient activement les positions des Houthis depuis une semaine. À trois heures et demie du matin, des F-16 de l'US Air Force, des F/A-18 d'un porte-avions et des chasseurs Typhoon britanniques ont attaqué le port et l'aérodrome d'Al-Hodeidah. Par la suite, des destroyers américains ont lancé des missiles de croisière Tomahawk sur des aéroports militaires et civils, ainsi que sur deux bases militaires. Les cibles de ces frappes étaient des points de rassemblement et des zones de positionnement de drones. Au total, plus de 100 missiles ont été tirés. Aucune information fiable sur l'ampleur des destructions n'est encore disponible. Cette attaque rappelle les souvenirs de 2015, lorsque le Yémen avait également été bombardé. À l'époque, la coalition n'avait pas obtenu le résultat escompté. Cependant, même aujourd'hui, il n'est pas sage de s'attendre à des résultats extraordinaires. À l'exception d'Oman, les monarchies arabes ont fourni un espace aérien pour l'attaque du Yémen. Les Houthis pourraient potentiellement s'en servir comme prétexte pour lancer des attaques contre l'Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis.

siteveillestrategique.blogspot.com

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Le massacre de Gaza au regard du Droit international

La république d’Afrique du Sud, le pays de Mandela, vient de saisir la Cour Internationale de Justice (CIJ) d’une demande d’action contre l’État d’Israël pour le génocide engagé contre la population de Gaza, que l’Afrique du Sud considère comme établi. Il faut rappeler qu’elle a signé le traité constituant la Cour Pénale Internationale, mais elle a préalablement déposé sa requête devant la CIJ, qui est l’organe juridictionnel de l’ONU. La première audience a eu lieu le jeudi 11 janvier à La Haye. Israël multiplie les déclarations et les pressions sur les chancelleries occidentales pour qu’elles s’opposent à cette procédure. Pourtant, le document de 84 pages réalisé par l’Afrique du Sud est particulièrement motivé et documenté. Il démontre que le crime de « génocide » est juridiquement établi au regard des normes du droit international. Et atteste de l’intention génocidaire de l’État d’Israël et de ses dirigeants. Il faut lire (en anglais) cette requête. Et les documents sur lesquels elle s’appuie. En particulier les déclarations des dirigeants israéliens qui établissent le caractère fondé de l’accusation. Et pourquoi Israël s’est perdu. Ci-joint le commentaire qu’en a fait l’universitaire américain John Mearsheimer.

vududroit.com

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Crise humanitaire à Gaza : l'OMS contrainte d'annuler une mission médicale, les hôpitaux au bord de l'effondrement

L'OMS annule une mission d'approvisionnement médical pour la quatrième fois dans le nord de Gaza, citant des menaces constantes. Les combats et les bombardements israéliens mettent en péril les fournitures médicales, provoquant des pénuries de personnel et menaçant le fonctionnement des hôpitaux. La situation s'aggrave, avec des évacuations de personnel et des difficultés croissantes d'accès aux soins de santé.

francesoir.fr

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La tournée de Blinken dans les capitales arabes n’est que de la poudre aux yeux

Par M.K. Bhadrakumar.  En permettant qu’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur Gaza soit adoptée le 22 décembre 2023 parce qu’ils n’ont pas exercé leur droit de veto – car il s’agit d’une résolution édulcorée qui n’appelle pas à un cessez-le-feu – les États-Unis s’attendaient à ce que l’isolement international manifeste auquel Washington et Tel-Aviv sont confrontés ait inévitablement un impact sur les options d’Israël pour l’avenir. Cependant, il existe des tendances contraires. Israël a commencé la nouvelle année en ordonnant le retrait d’une partie de ses forces militaires de Gaza, mais le porte-parole des FDI, Daniel Hagari, a souligné que la guerre se poursuivrait en 2024 et a qualifié ce retrait de conforme au renouvellement des forces et à la nouvelle organisation de l’armée israélienne. S’exprimant à la veille du Nouvel An, Hagari a déclaré : « Ce soir, 2024 commence et nos objectifs exigent une longue guerre, et nous nous préparons en conséquence. Nous avons un plan bien réfléchi pour gérer nos déploiements, en tenant compte des réserves, de l’économie, des familles et du réapprovisionnement, ainsi que de la poursuite des combats et de l’entraînement. »

Indian Punchline

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Tony Blinken, sociopathe de sang-froid

Par Caitlin Johnstone. Il n’y a pas de meilleure représentation de l’empire que Tony, juché sur sa pile de cadavres, couvert de sang, disant à quel point il est navré de la mort accidentelle de ceux qu’il vient d’assassiner. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken vient de qualifier de « terrible tragédie » l’assassinat d’un autre journaliste à Gaza, commandité par les États-Unis, comme si le reporter avait été frappé par la foudre ou était mort dans un accident de voiture ou quelque chose de ce genre. Lors d’une conférence de presse tenue dimanche au Qatar, Blinken a été invité à commenter l’assassinat du journaliste d’Al Jazeera, Hamza Dahdouh, tué à Gaza par une frappe aérienne israélienne sur une voiture avec deux autres journalistes, dont l’un a également trouvé la mort. Hamza Dahdouh était le fils aîné du chef du bureau d’Al Jazeera à Gaza, Wael Dahdouh, dont la femme, le fils, la fille et le petit-fils ont été tués lors d’une autre frappe aérienne israélienne à la fin du mois d’octobre.

Spirit of Free Speech

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Londres brandit la menace de frappes aériennes contre les Houthis en mer Rouge

Sous la menace des Houthis en mer Rouge, le gouvernement britannique envisage des frappes aériennes en réponse aux attaques. Le HMS Diamond (photo) patrouille pour assurer la sécurité mais les tensions persistent après des attaques en réaction à l'offensive israélienne sur Gaza. Le Royaume-Uni, aligné sur les États-Unis, cherche des mesures pour protéger la liberté de navigation en mer Rouge, et tente de mettre l'Iran sous pression.

francesoir.fr

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Quand l'Iran s'éveillera : la clé d'une paix durable au Moyen-Orient

Avant la révolution de 1979, Israël et l'Iran avaient tissé des liens étroits, un partenariat stratégique en ligne avec la « doctrine de la périphérie ». Le Premier Ministre israélien Ben Gourion fut l'instigateur de cette politique visant à rapprocher l'État hébreu avec des pays non arabes de la région. L'Iran était un grand importateur d'armes israéliennes et vendait son pétrole à Israël en retour… Pendant 3 décennies, les relations diplomatiques furent amicales. L'arrivée de Khomeiny au pouvoir renversa la situation : Israël est depuis qualifié de « petit Satan », le pion régional du « grand Satan » américain. Le régime islamiste chiite a pris fait et cause pour la Palestine. Les commandos de la Quds Force (Quds signifiant Jérusalem) sont l'élite des Gardes Révolutionnaires et leur mission (inscrite dans leur nom) est la prise de Jérusalem.

laselectiondujour.com

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Guerre en Ukraine & Palestine. Vidéo n° 70

Remarquables analyses distanciées stratégique et militaire d’Hervé Carresse dans l’incontournable rendez-vous proposé par Régis de Castelnau sur les deux conflits militaires actuels. Décryptage de la situation actuelle et prospective censée. Une mine d’informations.

vududroit.com

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AFRIQUE

La France, l’Afrique et l’homosexualité

A la conférence de La Baule, en 1990, le président Mitterrand défendit avec force la thèse selon laquelle le manque de démocratie était la cause des échecs économiques et sociaux de l’Afrique francophone. Il conditionna l’aide de la France à la mise en place du multipartisme. Commentaire du général Marc Paitier : « Le résultat fut que toute l’Afrique francophone connut une cascade de crises et de guerres, le multipartisme y exacerbant l’ethnisme et le tribalisme jusque-là̀ contenus et canalisés dans le parti unique. » En voulant imposer un système démocratique à l’occidentale, la France avait apporté le chaos. Trois décennies plus tard, une autre forme de chantage est exercée pour convaincre les gouvernements africains d’abandonner leurs coutumes fondées sur l’ordre naturel et de faire évoluer la législation pour reconnaitre l’homosexualité, l’idéologie LGBT, le « droit » à l’avortement et la théorie du genre. La coopération et l’aide apportées aux pays africains sont désormais subordonnées aux progrès accomplis dans ce domaine. Tout cela au nom des droits de l’homme et avec l’appui de toutes les officines internationales bien pensantes qui font la promotion de cette révolution des mœurs. Le rejet des pays africains est unanime.

lesalonbeige.fr

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ALLEMAGNE

Manifestations et grèves en Allemagne

Les Allemands ne sont pas des adeptes des grèves et des manifestations et lorsqu’ils les font, souvent pour de bonnes raisons, ils se montrent bien plus déterminés que d’autres populations européennes. Cela explique-t-il la mine sinistre du chancelier Scholtz lors de son allocution du nouvel an, le 31 décembre dernier ? Pour info, que va-t-il se passer dans les prochains jours et semaines prochaines en Allemagne ? Dans les 16 Länder allemands, les paysans, les petites entreprises (BTP, transports) ont lancé des préavis de manifs. Les syndicats de cheminots ont aussi déposé des préavis de grève. Le pays sera complètement paralysé pendant au moins quelques jours. Pratiquement toutes les voies d’accès aux autoroutes seront bloquées. Les automobilistes pourront quitter l’autoroute, mais à partir de 5, voire 6 et/ou7 heures du matin lundi, les barrages se mettront en place. Jusqu’en fin d’après-midi. Et bis repetita, jusqu’à ce que le gouvernement cède. Et il cèdera. Les grandes et moyennes villes seront paralysées par des colonnes de tracteurs. C’est une « jacquerie » ou, plus près de nous, cela ressemble aux manifs des bonnets rouges en Bretagne… Mais avec un gros epsylon multiplicateur… Les chiffres sont déjà en partie cachés, mais au niveau de l’Allemagne, il y aura quelques centaines de milliers de véhicules qui vont alimenter ces blocages et ces avancées « en escargot ».

Général Dominique Delawarde

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Crise de l’énergie : « Les Allemands comprennent qu’on les a trompés ».

Après vingt années d’intense lobbying en faveur du renouvelable et pour détruire le nucléaire français, l’Allemagne est finalement touchée par une crise énergétique qui prend de l’envergure. Mécontents, les Allemands se rassemblent ce 8 janvier pour protester contre l’augmentation du prix de l’énergie. Interview et décryptage de Samuele Furfari. professeur en politique et géopolitique de l’énergie à l’École Supérieure de Commerce de Paris (campus de Londres). Il a enseigné cette matière à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) durant 18 années. Ingénieur et docteur en Sciences appliquées (ULB), il a été haut fonctionnaire à la Direction générale énergie de la Commission européenne durant 36 années.

revueconflits.com

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Allemagne : en 2023, 329.120 premières demandes d’asile ont été enregistrées. Une augmentation de plus de 50 % par rapport à 2022

Les demandes d’asile en Allemagne ont augmenté de plus de moitié en 2023, a indiqué lundi l’Office fédéral pour la migration et les réfugiés confirmant la hausse de l’immigration qui met sous pression le gouvernement d’Olaf Scholz. Selon les chiffres officiels, 329.120 premières demandes d’asile ont été enregistrées en 2023, soit 51 % de plus que l’année précédente. En incluant les demandes ultérieures, le nombre s’élève même à 351.915. À l’automne 2023, le gouvernement allemand avait renforcé ses contrôles aux frontières et annoncé un éventail de mesures censées rendre le pays moins attractif pour les demandeurs d’asile. Les demandes ont diminué de près de 35 % en décembre par rapport au mois précédent, une conséquence possible des nouvelles mesures.

Le Figaro

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Maximilian Krah (AfD) : « Nous devons créer la forteresse Europe contre l’immigration clandestine »

Les moments de crise produisent un redoublement de vie chez les hommes, écrivait Chateaubriand. Le cas de l’Allemagne lui donne raison. Dans la tourmente des grands bouleversements de notre époque, une force politique nouvelle a vu le jour : l’Alternative für Deutschland (AfD). Parti conservateur qui navigue clairement à droite, nonobstant le manque de respectabilité du terme outre-Rhin, évitant les récifs, carte en main, selon un plan bien établi. Tête de liste de l’AfD pour les élections européennes de 2024, Maximilian Krah, tête de liste de l’AfD aux élections européennes de 2024, développe, dans un livre traduit en français et édité par la Nouvelle Librairie, son programme à travers l’étude de sept thèmes fondamentaux : la droite, l’identité, l’État, le changement d’époque, l’économie, l’avenir et la politique, sans négliger aucun sujet, de la famille à l’intelligence artificielle, en passant par la géopolitique et la nécessité d’œuvrer à une contre-culture. Le lecteur français sera parfois surpris des différences entre pays frontaliers, mais le voyage est stimulant. Peut-être permettra-t-il de sceller de nouvelles alliances au niveau européen. « Après des décennies pendant lesquelles la droite a été exclue de la vraie politique, nous avons maintenant la possibilité de montrer que nous savons ce qu’il faut faire. Saisissons-la ! » Entretien.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2024/01/11/228820/maximilian-...

L’AfD à une réunion sur la remigration : beaucoup de bruit pour rien ?

L’information du jour, en Allemagne, c’est une réunion qui a eu lieu en novembre à Potsdam, au cours de laquelle des membres de l’AfD et des identitaires autrichiens ont discuté « remigration ». Le Monde ne cache pas la gravité de la chose : « Des responsables du parti d’extrême droite AfD envisagent l’expulsion en masse d’Allemands d’origine étrangère. » Les médias français et allemands ont été beaucoup moins inquiets lorsqu’il s’est agi de relayer les propos de Sahra Wagenknecht, pourtant drastiques, sur l’immigration. Mais elle est communiste, cela impose le respect ; alors que l’AfD, c’est « l’extrême droite ». L’information a été publiée par Correctiv, « une entreprise médiatique d'intérêt public qui renforce la démocratie ». Elle pratique le fact-checking et l’investigation. Une sorte de Mediapart. L’article, « Plan secret contre l’Allemagne », est mis en scène avec un art consommé. Une vraie pièce de théâtre, divisée en actes et scènes, avec didascalies.

bvoltaire.fr

https://www.bvoltaire.fr/lafd-prend-part-a-une-reunion-su...

AMÉRIQUE DU SUD

Équateur : après l’irruption d’un commando armé sur un plateau TV, le président Noboa déclare le pays en état de « conflit armé interne »

Le pays fait face à une crise sécuritaire que rien ne semble pouvoir endiguer, après trois jours marqués par l’évasion d’un dangereux chef de gang, des mutineries dans les prisons, la proclamation de l'État d'urgence et l'enlèvement de policiers. Le président équatorien Daniel Noboa a déclaré le pays en état de « conflit armé interne » et ordonné la « neutralisation » des groupes criminels impliqués dans le narcotrafic, au troisième jour d'une crise sécuritaire sans précédent qui a fait au moins 10 morts en Équateur, selon un premier bilan. Des hommes armés ont fait irruption mardi après-midi sur le plateau d'une télévision publique à Guayaquil (sud-ouest), prenant brièvement en otage journalistes et autres employés de la chaîne. La France demande à ses ressortissants qui envisageraient de se rendre en Equateur de « différer leurs projets », selon le site du ministère des Affaires étrangères.

Argentine. Vidéo étonnante.

lefigaro.fr

https://www.lefigaro.fr/international/equateur-des-hommes...

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Que se passe-t-il en Équateur ?

Quelques jours, après l’évasion d’un des principaux barons de la drogue, en détention depuis 12 ans, les gangs de Narcos ont lancé une attaque avec prise d’otage contre certaines institutions et notamment la télévision nationale. Il y a eu de nombreuses mutineries dans les prisons et la situation est resté très incertaine pendant au moins 48 heures. Nous avons demandé à Romain Migus, notre correspondant permanent en Amérique latine une analyse de la situation dans ce pays. Analyse, vous le verrez qui renvoie au cancer qui affecte le sous-continent avec la production et le trafic de cocaïne en direction d’abord des États-Unis mais également de l’Europe et des émirats. Un petit bonus, il nous dira où en sont les gesticulations du nouveau président argentin.

vududroit.com

https://www.vududroit.com/2024/01/que-se-passe-t-il-en-eq...

Argentine. Javier Milei : pas si fou « El Loco »

Le nouveau président argentin est loin d’être en roue libre. Yves Bourdillon analyse les premiers pas de la présidence Milei. Peste et famine vont sévir, le délire ultralibéral anéantir les acquis sociaux, et les sauterelles ravager les cultures. C’est, à peine caricaturé, la réaction de la plus grande partie de la presse française (notamment Ouest France, FranceTVinfo, France24, LaTribune, Alternatives économiques…) à l’arrivée au pouvoir, le 10 décembre, en Argentine de Javier Milei, élu sur un programme libertarien, c’est-à-dire de réduction drastique du rôle de l’État sur les plans économique et sociétal. Le récit dominant en France serait que l’économie argentine, déjà engluée dans une profonde crise caractérisée par une corruption endémique et une inflation de 160%, la plus élevée au monde actuellement, allait être définitivement mise à terre par cette expérience ultralibérale absurde tentée par « el loco » (le fou, surnom de Javier Milei) dont on se demande bien par quel aveuglement 55% d’Argentins ont voté pour lui. L’annonce d’un désastre peut-être un peu prématurée. Les médias racontent, avec quasi-jubilation, que des « manifestations monstres » se déroulent aux quatre coins du pays contre l’appauvrissement déjà perceptible et la « casse sociale ». Et, selon eux, des électeurs de Javier Milei regretteraient déjà leur choix. En fait, les manifestations monstres se résument pour l’instant à trois cortèges en dix jours d’une dizaine de milliers de personnes dans Buenos Aires, où le syndicat CGT a appelé à une grève générale le 24 janvier qui constituera un test crucial.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2024/01/12/469849-javier-mil...

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Argentine. Le regard d’Olier Mordrel, nationaliste breton, sur le Péronisme [Partie 3-4-5 – Exclusif]

En exil en Argentine de 1946 à 1969, le principal penseur du nationalisme breton du XXe siècle, Olier Mordrel, a vécu de près l’aventure du péronisme au pouvoir et sa chute brutale en 1955. De retour en Bretagne, il rédigera un texte fascinant sur l’Argentine et le péronisme, débutant avec la naissance du futur général Perón jusqu’à la chute de son second régime en 1976. Resté inédit à ce jour, son intérêt est d’autant plus grand que l’Argentine vient de connaître un spectaculaire bouleversement politique avec la fin du régime péroniste de gauche voici quelques semaines et l’arrivée au pouvoir de Javier Milail, un ultra capitaliste bien décidé à défaire tout ce que le péronisme a construit. Il est frappant de constater que la fin du régime péroniste originel du début des années cinquante et celle de celui instauré par la famille Kirchner entre 2003 et 2023 (avec un bref intermède libéral entre 2015 et 2019) se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Écrit en Europe, ce texte n’est pas celui d’un historien, mais plutôt celui d’un essayiste ne disposant que de ses souvenirs et de coupures de presse envoyées par sa fille Yola depuis Buenos Aires. Malgré quelques faiblesses historiographiques, ce texte demeure un puissant témoignage de première main sur le péronisme, écrit par un homme qui aurait logiquement dû le considérer avec bienveillance. Pourtant, la dure réalité de la vie d’un exilé à Buenos Aires lui a permis de vivre le péronisme non seulement de l’intérieur, mais aussi du plus bas de l’échelle sociale. Cette expérience lui a ouvert les yeux, lui faisant voir le régime dans toute sa triste réalité, et lui a fait percevoir l’influence délétère qu’il allait avoir sur le développement, ou plutôt le non-développement, de l’Argentine.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2024/01/08/228554/argentine-l...

https://www.breizh-info.com/2024/01/09/228555/argentine-l...

https://www.breizh-info.com/2024/01/10/228556/argentine-l...

https://www.breizh-info.com/2024/01/12/228558/argentine-l...

https://www.breizh-info.com/2024/01/12/228558/argentine-l...

Les parties 8, 9 & 10 de ce document exceptionnel et inédit sont également affichées sur le site.

Argentine : l'ombre du faucon libéral Milei

Interview du Professeur Carlos Peryra Mele, membre du Centro de Estudios Estratégicos Suramericanos et directeur du groupe « Geopolitical Dossier ».

ariannaeditrice.it

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ASIE

L’OCS : La Biélorussie sera membre à part entière

Par Mikhail Gamandiy-Egorov. L’adhésion en qualité de membre de plein droit de la République de Biélorussie à l’Organisation de coopération de Shanghai devrait être finalisée au cours des prochains mois. Ainsi l’autre des principales organisations pro-multipolaires représentant par la même occasion le grand espace eurasiatique connaîtra l’élargissement cette année. Une perspective particulièrement importante dans le cadre des événements contemporains. Après la signature par le président biélorusse Alexandre Loukachenko du mémorandum sur l’engagement du pays à devenir membre de plein droit de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) fin novembre dernier, les choses s’accélèrent et confirment que ladite adhésion devrait être finalisée très probablement d’ici l’été 2024. Encore plus récemment – le 29 décembre 2023 – a été adoptée la résolution du Conseil des ministres sur l’adhésion de la Biélorussie aux traités internationaux et la mise en œuvre des obligations internationales dans le cadre de l’OCS. Lesdites étapes confirment les déclarations précédentes des responsables biélorusses quant à l’adhésion rapide du pays au sein de l’organisation. Pour rappel, l’Organisation de coopération de Shanghai a été créée en 2001 par la Chine, la Russie, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Kirghizistan et le Tadjikistan. Auxquels se sont joints ensuite en qualité de membres à part entière l’Inde et le Pakistan en juin 2017, puis l’Iran en juillet 2023. La Biélorussie, qui était jusque-là avec la Mongolie membre observateur de l’organisation – deviendra donc le dixième État membre de plein droit de l’OCS.

observateurcontinental.fr

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CHINE

La « nouvelle invasion chinoise » du solaire, des éoliennes et des voitures électriques en Europe

La Chine est le principal bénéficiaire de la décarbonation européenne. Le régime communiste chinois monopolise le marché européen dans le domaine du solaire, de la technologie éolienne, de l'industrie automobile et des terres rares. Selon Federico Rampini dans le Corriere : « Après avoir détruit une grande partie de l’industrie européenne dans ce secteur par des années de concurrence déloyale, la Chine est désormais le principal bénéficiaire de la décarbonation européenne ». Il y voit même une « nouvelle invasion chinoise en Europe ». Celle-ci serait alimentée par des technologies « durables » telles que les voitures électriques, les batteries électriques, les panneaux solaires, les éoliennes ou les composants de tous ces produits. Des plans tels que « China Standards 2035 », la suite du plan « Made in China 2025 », montrent que le Parti communiste chinois veut dominer les projets industriels dans le monde entier. Avec « Standards 2035 », Pékin va encore plus loin. Elle veut ainsi dominer les nouvelles technologies comme l’IA et le Big Data en développant elle-même les normes technologiques et en les exportant sur le marché international. Et tous les autres devront ensuite se conformer à ses normes.

epochtimes.fr

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Le détroit de Malacca ou le talon d’Achille de la Chine

En deux décennies, la Chine est devenue la seconde économie mondiale derrière les États-Unis et devrait inexorablement prendre la première place avant 2030. En matière énergétique, la Chine consomme 27 % de l’énergie mondiale et émet 31 % des gaz à effet de serre. Si elle est première de la classe en termes d’énergies renouvelables (37 % de la puissance solaire installée et 40,5 % de la puissance éolienne), son mix énergétique est aussi l’un des plus carbonés du monde, avec 82 % de fossiles, dont 55 % de charbon. Et c’est là que le bât blesse !

bvoltaire.fr

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COMPLOTISME (C’est-celui-qui-dit-qui-est !)

Oligarchie, corruption et chute de l'empire anglo-saxon : peut-on s'en libérer?

Aristote s'en méfiait, Platon écrivit que dans une cité, plus la richesse et les riches sont honorés, moins la vertu et les gens de bien le seront. Certains les ont comparés à des bourdons dans la ruche d'autres à des parasites. Une chose certaine, les oligarques, parce que très riches ont aussi le pouvoir. La richesse acquise par pillage lors de guerres, par privilèges sociaux, par violences contre les moins armés, par collusion entre gens de la classe privilégiée ou tout simplement par l'exploitation d'esclaves ou de travailleurs pas trop libres, leur sert à asseoir leur pouvoir. Les oligarques ont le pouvoir de faire la pluie et le beau temps, littéralement parce que la technologie existe. Ils sont au fait des nouvelles technologies et ils s'arrangent pour que celles-ci servent leurs intérêts et seulement leurs intérêts. Pourquoi implanter celle de l'énergie libre et quasi sans coûts donc non profitable alors que les énergies fossiles rapportent gros, qu'elles sont contrôlables avec la possibilité de les distribuer à qui on décide ? Pas n'importe qui peut devenir oligarque, dans ce domaine, les hommes partent gagnants, mais il y aussi des femmes qui se fraient au sommet du pouvoir. Une attitude et un état d'esprit combatif, compétitif, sans scrupules, sans remords et sans compassion y sont essentiels Les études ont attribué ces caractéristiques à la psychopathie et les personnes les possédant sont attirées par le pouvoir, aiment la richesse pour elle-même et aussi pour la possibilité de contrôler autrui. Les psychopathes, étant coupés de leurs émotions ou ne parvenant pas à s'émouvoir aussi profondément que les non psychopathes cherchent à pimenter leur vie par les conséquences que leurs décisions ont sur la vie d'autrui…

fr.sott.net

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« Le nombre de morts d'une guerre mondiale » : Bret Weinstein et Tucker discutent du vaccin COVID et des plans autoritaires de l'OMS pour l'humanité

Tucker Carlson s'est entretenu avec le biologiste évolutionniste Bret Weinstein (frère de Eric Weinstein) et ils ont disséqué le réseau complexe de récits autour de la COVID-19, l'industrie pharmaceutique et les changements mondiaux en matière de gouvernance et de politique de santé publique. Selon Weinstein, s'opposer aux récits « officiels » de la COVID revient à affronter Goliath - avec des experts compétents et courageux dans divers domaines qui ont été agressivement censurés pendant la pandémie. Cela a conduit à la formation d'une « Dream Team » de dissidents. « J'appelle la force que nous affrontons Goliath. Goliath a commis une terrible erreur et l'a commise de la manière la plus flagrante pendant la période de la COVID, c'est-à-dire qu'il a pris toutes les personnes compétentes, toutes les personnes courageuses, et les a expulsées des institutions, là où elles travaillaient. Ce faisant, cela a créé la ‘’Dream Team’’. Cela a réuni tous les joueurs que vous pourriez souhaiter avoir dans votre équipe pour mener une bataille historique contre un mal terrible », a-t- il déclaré, suggérant que la « Dream Team » est particulièrement qualifiée, pour lutter contre ceux qui ont bâclé la stratégie médicale face à la pandémie, avec des conséquences mortelles.

zerohedge.com

https://fr.sott.net/article/43142-Le-nombre-de-morts-d-un...

Hanoucca à l’Élysée

Les médias s'en sont largement fait l'écho. La célébration de la fête juive (en français) Hanoucca, à l’Élysée, jeudi 7 décembre 2023, a suscité l’indignation du monde politique hexagonal. De l'avis même de Yonathan Arfi, pourtant président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), Emmanuel Macron a commis une erreur. Voilà ce qu’il a déclaré sur Sud Radio : « Ce n’est pas la place, au sein de l’Élysée, d’allumer une bougie parce que l’ADN républicain, c’est de se tenir loin de tout ce qui est religieux. J’ai été surpris. Je me demande pourquoi Macron l’a fait, ce n’est pas son rôle, en tant que président de la République. » Pourtant ce monsieur était présent à l’Élysée. Pourquoi donc ne s'y est-il pas opposé, à cette célébration ? À l'occasion, si vous le croisez, posez-lui la question... Blague à part, étant donné que les responsables officiels de tous les cultes étaient présents à l’Élysée, on peut résolument tirer de cet événement la conclusion suivante, ceci dès lors qu'on l'analyse comme il doit l'être, à savoir en prenant pour base obligatoire de réflexion, les huit éléments ci-dessous…

francesoir.fr

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Pourquoi le climatoscepticisme séduit-il encore ?

Albin Wagener, chercheur associé l'INALCO (PLIDAM) et au laboratoire PREFICS, Université Rennes 2. C’est un paradoxe de notre époque : alors que les effets du changement climatique sont de plus en plus couverts par les médias et n’ont jamais été aussi saillants pour les populations, le climatoscepticisme reprend lui des forces au gré de l’actualité climatique. D’après un sondage mené par Ipsos et le Cevipof en 2023, ce sont 43 % de Français qui refusent de « croire » au réchauffement du climat. Plusieurs fois annoncé comme dépassé ou cantonné à des sphères complotistes, le climatoscepticisme n’en finit pas de se régénérer. Si les origines de ce courant remontent aux États-Unis, il prospère chez nous aujourd’hui via des incarnations bien françaises, comme l’a montré le récent documentaire « La Fabrique du mensonge » sur le sujet. Tâchons-donc de revenir un peu en arrière pour comprendre le succès actuel de ces discours niant le dérèglement climatique.

Amusante réflexion d’un universitaire - peu scientifique et trop pétri de certitudes - qui ne comprend pas comment des personnes peuvent penser autrement que la doxa totalitaire !

theconversation.com

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DÉCONSTRUCTION / SCHIZOPHRÉNIE / DÉBILITÉ

Ordalie médiatique : « l’affaire Depardieu » et les leçons de l’histoire

Si la présomption d’innocence a été bafouée de manière si choquante dans ce qu’il est convenu désormais d’appeler « l’affaire Depardieu », cela n’a rien de nouveau dès qu’il s’agit des mœurs sexuelles. Depuis au moins cent ans, cas après cas, l’histoire montre que, dans ce domaine, les jugements hâtifs se révèlent trop souvent catastrophiques. Non seulement pour les accusés, mais pour la notion de Justice elle-même. Au début du Moyen Âge, on imposait à ceux qui étaient suspectés d’avoir commis tel ou tel crime de subir une épreuve physique très douloureuse, voire potentiellement mortelle : si l’accusé arrivait à survivre à l’ordalie, c’est que Dieu reconnaissait son innocence. Notre société a-t-elle beaucoup progressé depuis, au moins concernant les affaires d’agression sexuelle et de viol ? Les accusés sont soumis à de très rudes épreuves – perte de leur emploi, de leur bonne réputation, de leur statut social, de leurs revenus – dès avant le début d’un éventuel procès et – quel que soit le verdict de la justice – le retour à la normale, à la vie d’avant, est impossible. Pour rappel, Ary Abittan, Kevin Spacey et « Fatty Arbuckle » innocentés.

causeur.fr

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L’entrisme sémantique du wokisme

Par Nathalie Heinich. Les adeptes voire les simples sympathisants du wokisme affirment volontiers que celui-ci n’existe pas, prétendant que ce mot aurait été inventé par leurs adversaires pour les discréditer. C’est là un point commun avec les mafieux, qui contestent l’existence de la mafia, « invention de littéraires et de journalistes », et refusent d’utiliser ce mot, préférant se désigner eux-mêmes comme « hommes d’honneur ». Pourtant, aux États-Unis ce sont les « wokes » eux-mêmes qui ont créé et revendiqué ce mot. Et il suffit de repérer, dans la profusion de causes estampillées « woke », l’alliance du communautarisme et de la focalisation exclusive sur l’opposition dominants/dominés pour voir apparaître ce qui unit le néo-féminisme inquisiteur, le décolonialisme culpabilisateur, l’intersectionnalité victimisante, le transactivisme prosélyte et l’islamo-gauchisme aux relents antisémites : ils relèvent tous de ce « totalitarisme d’atmosphère » qu’est le « wokisme ».

Telos

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Le wokisme, une bêtise enrubannée ou la folie dissimulée ?

Par. Pierre-André Taguieff, préfacier du livre de Nadia Geerts, « Woke ? La Tyrannie victimaire ». Nadia Geerts montre d’une façon convaincante que le wokisme, idéologie identitaire et relativiste, constitue une menace pesant sur la rationalité, sur l’égalité (qu’il chasse au profit de l’identité) et sur la liberté d’expression. Elle établit aussi, avec la rigueur requise, qu’il est une imposture, par le détournement et la corruption idéologique qu’il opère de la visée émancipatrice, cette belle invention de la pensée européenne moderne. Il illustre ainsi une trahison de l’esprit des Lumières.

LIRE : Woke ? La Tyrannie victimaire, par Nadia Geerts. Éditions F deville, Bruxelles, 2024.

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Sur CNews, le wokisme à visage humain : perspectives (2/2)

Nous avons déjà mis en évidence les tactiques discursives adoptées par les partisans du wokisme, peu enclins à débattre frontalement et même souvent prêts à prendre la tangente. À Frédéric Taddeï lui demandant comment elle réagirait s’il lui déclarait qu’il est une « lesbienne noire », Maboula Soumahoro avait greffé dare-dare une question sur celle de l’animateur, histoire de faire tournicoter son moulin à prières. Comment en est-on arrivé là ? était la question liminaire de ce premier texte. Essayons ici d’y répondre. La France a eu ses gloseurs célestes, gourous à qui on ne la fait pas, malins polymathes accros à la novation-pour-la-novation — contre l’évidence de l’évident notamment, miroir aux alouettes du vilain sens commun et du chercheur candide —, précieux sauf-conduit pour de longs et profitables voyages en Abstrusie… Or les wokes, qui se réclament de ces robustes sherpas de la raison congelée, sont aguerris à la tactique de l’enfumage, rejeton de l’évitement.

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DÉSINFORMATION / MÉDIAS / CORRUPTION / CENSURES

Dernier appel possible contre l’extradition d’Assange planifié en février

Au début du mois, les dates des 20 et 21 février ont été confirmées comme étant celles de l’audience de ce qui est la dernière voie de recours dans le système judiciaire britannique ouverte à l’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange. L’audience confirmée signifie que Julian Assange est dangereusement proche de l’extradition vers les États-Unis, où il serait jugé par un tribunal secret de sécurité nationale pour des accusations relevant de la loi sur l’espionnage et passibles d’une peine maximale de 175 ans d’emprisonnement. La date a été révélée peu avant Noël, soit le cinquième Noël qu’Assange passe derrière les barreaux de la prison de haute sécurité de Belmarsh. Ses partisans ont signalé à plusieurs reprises que l’état de santé d’Assange n’avait cessé de se dégrader au cours de cette détention prolongée, dont le seul but est de faciliter la demande d’extradition formulée par les États-Unis. Dans un communiqué de presse, son épouse, Stella Assange, a déclaré : « Les quatre dernières années et demie ont fait payer un lourd tribut à Julian et à sa famille, y compris à nos deux jeunes fils. Sa santé mentale et son état physique se sont considérablement détériorés ».

wsws.org

https://www.wsws.org/fr/articles/2024/01/03/jyfr-j03.html

Sonia Mabrouk : une Tunisienne amoureuse de la France 

La journaliste nait en 1977 à Tunis et grandit dans le quartier de la Goulette, à une dizaine de kilomètres au nord-est de la capitale tunisienne. Enfant unique, elle est issue d’une famille de la haute société, proche de Bourguiba. Son grand-père a été ministre du Commerce et son oncle ambassadeur en France entre 1973 et 1986, puis ministre des affaires étrangères entre 1986 et 1987. Son père possédait une société d’informatique dédiée à la numérisation des collections des musées tunisiens. Portrait.

https://www.ojim.fr/portraits/sonia-mabrouk/?utm_source=n...

Amine Umlil pointe la communication dangereuse sur un médicament de la nouvelle ministre de la Santé

Le 20 décembre 2023, Aurélien Rousseau démissionnait du ministère de la Santé au motif qu’il était en désaccord avec la nouvelle loi sur l’immigration. Agnès Firmin le Bodo a succédé à Aurélien Rousseau au ministère de la Santé. Pharmacienne, Firmin le Bodo est une proche d’Édouard Philippe, qui navigue dans le milieu politique depuis de nombreuses années. Le 1er décembre 2020, à l’aube de la vaccination de masse, Agnès Firmin Le Bodo avait publié ce tweet : « La vaccination de masse pourrait révéler des effets indésirables mais ce n’est pas inquiétant ». Ce message est interprété par le pharmacien Amine Umlil comme un message contraire aux règles de déontologie des pharmaciens en matière de communication. Rappelons au passage qu’Amine Umlil a fait l’objet d’une suspension d’exercer de trois ans dont un an de sursis. Vidéo.

francesoir.fr

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La revue de presse du 8 janvier 2024

Exercice hebdomadaire de confrontation avec d’autres sources d’informations. Au sommaire :

  • La guerre russo-ukrainienne : en désespoir de cause, les ukrainiens cherchent à créer des « coups victorieux » mais ils n’ont aucun effet sur l’équilibre de cette guerre. Couler un navire militaire russe en plein port Criméen, tirer des missiles sur les civils de Donetsk, en tirer d’autres sur le centre de la ville russe la plus proche des frontières ukrainiennes, Belgorod. Telle est la nouvelle stratégie ukrainienne.
  • La guerre à Gaza : les dirigeants israéliens continuent de parler ouvertement d’une nouvelle Nakba. Les dirigeants occidentaux se sont contentés d’un « ce n’est pas bien de toujours dire les choses ouvertement, alors arrêtez ce genre de discours » qui ne fut évidemment suivi d’aucun effet sur le terrain, le nettoyage ethnique y continuant de plus belle, tant à Gaza qu’en Cisjordanie.
  • États-Unis : une tentative de destitution de Biden par les Républicains d’un côté, une tentative d’empêcher Trump de gagner les prochaines élections de l’autre. Cette dernière tentative pourrait bien parvenir à ses fins car Trump n’a pas que l’individu nommé Biden, ou le Parti Démocrate, face à lui mais ce que l’on appelle l’Etat profond.
  • Et le message bouleversant de Julien Assange, toujours emprisonné sans procès dans une prison de haute sécurité anglaise pour avoir démonté la propagande de guerre étasunienne pendant la guerre d’Irak : « Je suis en train de mourir. Lentement mais sûrement. Je suis épuisé et j’ai perdu beaucoup de poids. L’isolement à Belmarsh me tue. Les contacts avec le monde extérieur sont rares. Tout cela parce que j’ai rendu publics des crimes de guerre. Pour que la société ouvre les yeux et pour montrer ce que les gouvernements taisent. Je suis en train de mourir, et j’ai peur que la liberté de la presse et la démocratie meurent avec moi. »

lesakerfrancophone.fr

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Le Cri des Peuples bloqué par le Ministère de l’intérieur français

Fin décembre 2023, au cœur de la guerre d'extermination menée par Israël contre la bande de Gaza, le site www.lecridespeuples.fr a cessé d'être accessible en France. Lorsqu'on tente d'y accéder, en fonction de l'appareil utilisé et/ou du navigateur, soit on tombe sur une page d'erreur, soit on tombe sur une annonce « explicative »… Le Cri des Peuples continue donc inlassablement son travail de traduction et d'analyse, qui vise à permettre au public français d'accéder à des voix importantes qui sont occultées ou caricaturées par les médias dominants. Pour contourner le blocage de notre site, un nouveau blog Le Cri des Peuples a été créé sur Substack, où tous nos anciens articles ont été republiés, et où les nouveaux seront également postés. S'abonner par mail à l'un ou à l'autre et à notre compte Twitter est un moyen de rester informé et de soutenir ce blog, de même que faire un don, car il s'agit d'un travail bénévole.

Le Cri des Peuples 

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ÉCOLOGIE

L'Âge de glace

Dans son édition du 29 janvier 1974 dont nous publions ici la copie, The Guardian s'est fendu d'un article qui, s'il était sorti aujourd'hui, aurait valu à son auteur et au responsable légal du journal, d'être cloués au pilori. D'être traités de complotistes. De terroristes ! En effet, qu'apprend-on dans cet article ? Un article qui s'appuie sur des données 100% officielles, fournies par les satellites météorologiques de sa très Gracieuse Majesté. Un article dont le contenu, à l'époque, n'a été contesté par quiconque, bien au contraire (j'y reviendrai plus en avant), pas davantage dans le monde scientifique que dans les médias. On y apprend qu'une nouvelle ère glaciaire est imminente. Que rien ne peut l'empêcher, surtout pas l'homme, l'impact que l'être humain a sur le climat étant tout au plus qu'un pet de mouche sur le dos d'un éléphant. Une petite mouche sur un « hénaurme » éléphant, même, plus exactement, l'activité humaine étant infinitésimale dans ce domaine, comparée ne serait-ce qu'à un seul volcan bien colérique.

francesoir.fr

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Bravo aux écolos : Oublié le radoucissement ! Vive la vague de froid

Ah, enfin ! Les écolos sont contents ! Ils sont venus à bout de ce qui menaçait la planète. Oui, ils sont forts, ces sauveurs de notre chère Terre : heureusement qu’ils sont là et qu’il n’y a pas que des ignares comme moi ! Grâce à leur campagne « Sauvons notre planète », ils ont vaincu le radoucissement ! Quoi, vous en doutez ? Mais les écolos pourront en apporter la preuve toute la semaine en se félicitant de la vague de froid glacial qui nous est tombé sur la gueule et pas que ! Le froid qualifié par les météorologues eux-mêmes de « froid glacial », n’est-ce pas la preuve que nos vaillants et persistants écolos ont mis en place, depuis des années, des méthodes efficaces concernant des pratiques « écologiques » pour, prétendument, « Sauver la Planète » :

  • Produire moins de CO2, gaz qui, pourtant, s’il disparaissait, anéantirait toute vie, animale ou végétale, sur la planète ;
  • Réduire le maquillage en évitant l’utilisation des énergies dites… faux cils ;
  • Trier sa boîte à bijoux pour rapporter à la déchèterie les… ors durs ;
  • Conserver le papier hygiénique utilisé pour le rapporter afin qu’il nous soit revendu heureusement…recyclé ;
  • Uriner sous la douche et non dans la cuvette des toilettes : certains depuis se sentent obligés de prendre entre 5 et 10 douches par jour pour économiser l’eau des toilettes !

resistancerepublicaine.com

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De la glace du Groenland exportée pour faire des cocktails, la nouvelle folie de Dubaï

La glace est pêchée dans un fjord près de la capitale Nuuk. Une start-up vend désormais à des bars et restaurants de luxe cette eau gelée issue de la fonte des glaciers, pêchée dans un fjord et transportée par cargo vers les Émirats. Rafraîchir son cocktail au milieu du désert avec de la glace pure issue des glaciers du Grand Nord. C’est le business lancé par Malik V. Rasmussen, un entrepreneur du Groenland qui vend des blocs pêchés dans les eaux de son pays à des bars et restaurants de luxe de Dubaï, aux Émirats arabes unis. Sa start-up Arctic Ice, fondée en 2022, vient d’exporter ses premiers glaçons, rapporte The Guardian ce 9 janvier !!!

lefigaro.fr

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Le véritable coût des embouteillages, un réquisitoire contre la ville de Paris

Le développeur de systèmes de navigation TomTom vient de publier son traditionnel classement annuel des grandes villes les plus embouteillées au monde. Il en ressort un véritable camouflet de la politique menée par la mairie de Paris. La capitale française, dont la situation s’est encore dégradée en 2023 par rapport à 2022, est la deuxième ville au monde où les émissions de CO2 résultant des embouteillages sont les plus élevées et aussi la deuxième ville au monde où les coûts des embouteillages sont les plus élevés pour les automobilistes.

transitionsenergies.com

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ÉCONOMIE

Sortir du système SWIFT: la Russie et l'Iran se facturent désormais directement entre eux

La dé-dollarisation, c'est-à-dire l'abandon du dollar américain comme monnaie de référence, n'est pas le seul phénomène qui progresse dans une grande partie du monde non occidental. L'abandon du système de compensation américain SWIFT, qui gère la plupart des transactions de paiement internationales, progresse également. La Russie a été exclue du système SWIFT après le début de la guerre en Ukraine en 2022 et a depuis accéléré ses efforts pour mettre en place des systèmes de compensation alternatifs ou bilatéraux. Il y a maintenant du nouveau à ce sujet. Selon les médias iraniens, Mohsen Karimi, directeur adjoint de la Banque centrale iranienne, a annoncé ces jours-ci que l'Iran et la Russie ont désormais largement connecté leurs systèmes de messagerie financière.

zuerst.de

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ÉDUCATION

« Adolescence sans portable » : en Espagne des parents se mobilisent et le mouvement prend de l’ampleur

Face à la dépendance des ados aux téléphones portables et en raison des dangers provoqués, en Espagne, des parents se sont mobilisés. Et c’est ainsi qu’est né, à Barcelone en septembre dernier, le mouvement « Adolescence sans portable ». Celui-ci fait de plus en plus d’émules, à tel point que le gouvernement espagnol s’est emparé du sujet.

epochtimes.fr

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ESPAGNE

Suicide de l’Espagne. Le gouvernement socialiste annonce un coûteux arrêt du nucléaire en 2027

Madrid semble aller à l’encontre de la tendance européenne récente en matière d’énergie nucléaire, le gouvernement socialiste espagnol ayant confirmé peu avant Noël qu’il commencerait à sortir totalement du nucléaire à partir de 2027, malgré les affirmations de l’opposition selon lesquelles le pays n’est pas préparé à un avenir post-nucléaire.

breizh-info.com

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«Novembre national est le cri d’une Espagne qui ne se résigne pas à mourir»:

José Andrés Calderón est un jeune madrilène qui est devenu le symbole de la prière du rosaire dans les manifestations de la rue Ferraz contre l’amnistie convenue entre le parti socialiste et les séparatistes catalans, dans le cadre d’un mouvement de protestation appelé « Noviembre Nacional » (novembre national). Entretien.

breizh-info.com

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2024, une année Frankenstein pour l'Espagne

L'année qui s'ouvre sera l'année de toutes les folies idéologiques outre-Pyrénées. Avec ce gouvernement Frankenstein 2, comme l'ont surnommé les éditorialistes, rassemblement autour des socialistes, de tous les partis minoritaires d'extrême gauche, nationalistes et séparatistes régionaux, jusqu'à la vitrine légale de l'ancien mouvement terrorisme ETA, tous les délires sont attendus. Podium des polémiques qui risquent d'animer les prochaines semaines !

factuel.media/blogs

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ÉTATS-UNIS

Des entrepreneurs travaillant avec l’armée américaine et britannique ont créé un vaste plan de censure mondiale en 2018, comme le montrent de nouveaux documents

Un lanceur d’alerte a mis à la disposition du public une foule de nouveaux documents montrant la naissance du complexe industriel de la censure en réaction au Brexit et à l’élection de Trump en 2016. Un lanceur d’alerte a présenté une nouvelle série de documents explosifs, qui rivalisent avec les Twitter Files et les Facebook Files, voire les dépassent, en termes d’ampleur et d’importance. Ils décrivent les activités d’un groupe « anti-désinformation » appelé Cyber Threat Intelligence League (CTIL), qui a officiellement débuté en tant que projet bénévole de scientifiques des données et de vétérans de la défense et du renseignement, mais dont les tactiques semblent avoir été absorbées au fil du temps par de multiples projets officiels, y compris ceux du ministère de la sécurité intérieure (DHS).

lesakerfrancophone.fr/

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Les Gorgons, chapitre 2. Euryale : Nimrata Nikki Randhawa dite Nikki Haley

Par Mendelssohn MOSES. Prologue « Le profil public que cultive soigneusement Nikki Haley en tant que notable du parti républicain, fait de déréglementation, interventionnisme à l’étranger et soutien indéfectible à Israël, lui a généré de lucratives affaires. Entre février 2022 et janvier 2023, en comptant uniquement ses conférences devant des banques et autres lobbies, ont été rémunérées environ 2,5 millions de dollars, plus que ce qu’elle avait gagné en huit ans comme Gouverneur de la Caroline du Sud puis comme membre du gouvernement Trump »

legrandsoir.info

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Seymour Hersh sur Henry Kissinger

Beaucoup a été écrit après la disparition d’Henry Kissinger fin 2023. Plutôt que de reprendre une fastidieuse revue de presse, nous publions le point de vue du journaliste d’investigation américain Seymour Hersh paru sur son blog en date du 6 décembre 2023. « J’ai quitté le New York Times en 1979, après de nombreuses bonnes histoires et de moins bonnes, pour écrire un livre, « The Price of Power », sur Henry Kissinger et ses années en tant que conseiller à la sécurité nationale et secrétaire d’État manipulateur et dissimulateur. J’ai interviewé pas moins d’un millier de fonctionnaires, y compris des dizaines d’entre eux qui avaient travaillé pour Henry, comme il était connu de tous, et le livre de 698 pages a été publié en 1983. Ce fut un succès en termes de ventes et de publicité, et il donna lieu à une année de discours dans les collèges et les universités de toute l’Amérique. Mais le livre n’a guère atténué l’intense histoire d’amour de la presse grand public avec tout ce qui concerne Henry. Les nécrologies qui ont suivi sa mort ont été aussi élogieuses que celles qui ont été publiées lorsqu’il a menti et manipulé pour devenir célèbre pendant qu’il était au pouvoir. En réalité, le rôle qu’il a joué pour amener la Russie et la Chine à renoncer à leur soutien au Nord-Vietnam au plus fort de cette horrible guerre a souvent été surestimé. Il a été un facilitateur des réalités diplomatiques initialement promulguées par le président Richard Nixon, dont la maladresse publique masquait une réelle perspicacité quant à la volonté des grandes puissances de trahir même les alliés les plus proches. »

LIRE : Price of Power, par Seymour Hersh. Touchstone, 1983.

seymourhersh.substack.com

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FRANCE

En France, le baby crack se confirme pour 2023

« Chaque nouveau mois qui passe confirme la baisse de la natalité en France ». Ainsi Le Figaro commentait-il en septembre les chiffres provisoires de l'Insee. Aux deux tiers de l'année, on recensait « environ 35 000 naissances de moins en 2023 qu'en 2022 », soit « une baisse de 7,2 % ». Trois mois plus tard, le baby crack se confirme : le nombre de naissances est passé en 2023 sous la barre symbolique de 700 000 avec 621 691 naissances, soit un recul de 6,8 % sur onze mois. C'est le niveau le plus bas depuis 1945 ! En 2022, 726 000 bébés « seulement » avaient vu le jour. Il s'agissait déjà du nombre de naissances le plus faible depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Novembre 2023 est le 17ème mois consécutif de recul. 56 297 bébés sont nés sur cette période, soit 5,1 % de moins qu'un an plus tôt. Bien qu'il soit aussi en repli, le taux de fécondité de la France reste, selon Eurostat, le plus élevé de l'Union européenne, avec 1,84 enfant par femme en 2021. La moyenne de l'UE n'excède pas 1,53. Le baby crack n'est pas ponctuel.

laselectiondujour.com

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Agriculture : « C’est tout le système qu’il faut changer. Les politiques veulent nous tuer » Sébastien Béraud, agriculteur

Entretien avec Sébastien Béraud, éleveur laitier, agriculteur en Haute-Loire, non syndiqué. Il a obtenu une petite notoriété en publiant quelques vidéos sur les réseaux sociaux où il alerte sur les augmentations de charges subies année après année par les producteurs agricoles. Très critique envers le discours des syndicats tels que la FNSEA, pour lui, c'est tout le système de l’industrie agricole qu’il faut revoir. Retour à la vraie vie, loin des cabinets ministériels et des salles de rédaction…

francesoir.fr

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Le vrai niveau de nos dépenses sociales

L’excès de dépenses sociales françaises se chiffre à 160 milliards d’euros. La DREES a publié le 14 décembre dernier une étude qui révèle, que pour la septième année consécutive, la France est championne européenne des dépenses sociales. Celles-ci représentent 32,2% du PIB, alors que la moyenne des pays de l’OCDE se situe à 21%. Mais, dans le même temps, le taux de pauvreté augmente dans notre pays : entre 2004 et 2021 le nombre de pauvres (seuil à 50 % du niveau médian) est passé de 4,2 à 5,2 millions de personnes. Pourquoi nos dépenses sociales sont-elles aussi élevées ? Comment continuer à les financer ?

contrepoints.org

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Violences lors du Réveillon 2024 : la carte des voitures brûlées

Comme chaque année, nous avons établi la carte des faits d’émeute, incendies et voitures brûlées en France, en cartographiant près de 600 des 745 voitures officiellement déclarées incendiées entre le 31 décembre 2023 et le 1er janvier 2024. Cette année encore, le black-out imposé par les préfectures le plus souvent recule – le réveillon tombant un dimanche et la tempête aidant, nombre de grandes villes ont connu une baisse des incendies de voie publique, ce qui a pu pousser des préfectures ou des commissariats à donner eux-mêmes les chiffres. Dans d’autres territoires, d’autres titres ont en revanche fait un recensement détaillé des troubles et Incendies du nouvel an – y compris les feux de poubelles – sur tout le territoire, notamment dans le Loir-et-Cher, le Lot-et-Garonne, le Tarn-et-Garonne, la Saône et Loire ou encore l’Aisne. On est loin du « Tout va très bien Madame la Marquise » chère à Darmanin…

breizh-info.com

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Les politiques publiques anciennes elles-mêmes largement responsables de la montée récente de l’insécurité en France !

Objectivement, où se concentrent les faits de délinquance en France ? Dans les cités de non-droit ! Et de quelles décisions ces cités résultent-elles ? De politiques publiques en matière de construction, de logement social, de non-autonomie des collectivités locales !… Regardez, pour commencer, une vue aérienne du quartier de la Monnaie de la ville de Romans-sur-Isère. La cité de la Monnaie, à Romans-sur-Isère (Drôme), a fait irruption dans le débat public national. On voit tout de suite que cet ensemble, qui depuis son lancement à la fin des années 1950 a fait l’objet de beaucoup d’investissements de rénovation, demeure un ilot de grands ensembles, dans un environnement extérieur de type pavillonnaire (cités-jardins des années 1920). Il concentre moins de 20 % de la population, et plus de 50 % des faits de délinquance. Cherchez l’erreur ! D’après le maire de la ville, Marie-Hélène Thoraval, 95 % des familles qui y vivent ne posent aucun problème. Contrairement à une petite minorité… Il faut donc chercher les causes profondes de cette situation du côté de l’urbanisme technocratique des années cinquante et soixante, et du côté de cette politique (suppression) du logement social qui aboutit à concentrer dans ces cités inhumaines les familles les plus défavorisées. Double peine…. Évidemment, les responsables sont les élites politiques parisiennes qui ont initié et développé ces choix funestes, dont on voit aujourd’hui les résultats dramatiques, et mettent le pays dans la crainte de nouvelles émeutes, modèles juin 2023, 2005 ou 1995.

La lettre d’Alain Dumait

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Xavier Raufer : « La criminalité, il faut réagir sans y passer dix ans »

Pour le criminologue, le ministère de l'Intérieur est incapable de réagir rapidement aux phénomènes criminels nouveaux. Incapacité de réforme du ministère de l’Intérieur, désintérêt de l’exécutif pour le régalien, manque de volonté politique, autant de facteurs qui, selon Xavier Raufer, expliquent plus que le manque de moyens la détérioration de la sécurité en France. Entretien. Xavier Raufer est docteur en géographie/géopolitique à l’université Paris-Sorbonne. Il est directeur d’études au Conservatoire national des arts & métiers, pôle sécurité-défense/criminologie, professeur associé aux départements de recherches en sciences criminelles à la Fu Dan University (Shanghaï) et à la George Mason University (Washington, DC).

LIRE : Criminologie, la dimension stratégique et géopolitique, par Xavier Raufer. Eska, 2014.

L'Eclaireur - La lettre confidentielle des Alpes

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Test de limitation de puissance électrique sur les compteurs Linky : les habitants du Puy de Dôme sont les premiers cobayes

C'était sur les planches depuis trois mois, dans les têtes depuis longtemps. Le 30 décembre 2023, un décret permettant l'expérimentation de limitation de puissance électrique a été publié au Journal Officiel. Pour l'instant, c'est le département du Puy de Dôme qui sera seul cobaye. Certains particuliers le voient venir gros comme une maison depuis des années. Les compteurs Linky permettant à Enedis d'avoir accès à toutes les données de consommation, mais aussi et surtout de contrôler à distance la puissance électrique fournie, c'est (encore) la France rurale qui va payer les pots cassés d'un pays qui a malmené sa production. Entre sobriété et efficacité énergétique, voilà plus d'un an que le gouvernement essaie tant bien que mal de responsabiliser les Français pour faire face aux besoins énergétiques du pays. Sur le papier, de nombreuses mesures ont d'ores et déjà été prises pour contraindre les entreprises à moins consommer, mais toutes ne sont pas respectées. Aussi faut-il trouver une autre idée pour serrer la vis... Enedis ! Ainsi que l'explique l'article 1er du décret, les « clients résidentiels raccordés au réseau public de distribution d'électricité, de puissance inférieure ou égale à 36 kVA et équipés d'un dispositif de comptage » pourront subir « une mesure de limitation temporaire de la puissance ». Comme le rapporte Le Figaro, il leur restera « au moins 3 kilovoltampères (kVA), de quoi allumer une ampoule, un radiateur électrique et recharger un smartphone », et « la durée de cette limitation n'excédera pas deux heures consécutives ».

Le Figaro

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Quand Pierre Moscovici se moque du monde

Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, se permet de violer la Constitution et de considérer qu’il n’est pas tenu de remplir la mission qui lui a été confié en notre nom. Quelques explications juridiques en vidéo et une perspective procédurale qui pourrait être éventuellement amusante. Les parlementaires dont Moscovici a piétiné les prérogatives pourraient faire preuve d’une certaine autorité et entamer une procédure disciplinaire contre lui.

vududroit.com

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Immigration clandestine : comptes et mécomptes de la Cour des comptes

Voilà un rapport dont certains se seraient bien passés. A commencer, semble-t-il, parmi ses auteurs…Depuis sa parution, le 4 janvier, le rapport de la Cour des comptes sur « la politique de la lutte contre l'immigration irrégulière » (cf. notre sélection) suscite beaucoup de commentaires. Sur le fond, et sur la date de sa publication. Sur le fond, le rapport confirme la croissance continue du nombre de clandestins sur notre territoire (ils seraient « entre 600.000 et 900.000 » selon le ministre de l'Intérieur) et l'impuissance publique à contenir ce flux : mesures d'éloignement non exécutées, administrations « saturées », centres de rétention qui « manquent de policiers pour en assurer la surveillance », contrôles « très limités » aux frontières… Mais c'est la date de publication du rapport qui a enflammé l'actualité. La Cour des comptes avait initialement décidé de le publier le 13 décembre, soit deux jours après le vote de la motion de rejet de la loi sur l'immigration qui a conduit l'Assemblée à reprendre les débats pour restaurer les amendements du Sénat (cf. LSDJ n°2069). Mais le premier président de la Cour des comptes, l'ancien ministre socialiste Pierre Moscovici, a jugé que la publication du rapport était inopportune à cette date... Il l'a donc reportée au 4 janvier, trois semaines plus tard, pour éviter que ce rapport soit « déformé », « caricaturé et utilisé à mauvais escient ». « Nous étions dans une crise politique, dans un moment où les arguments rationnels se faisaient peu entendre », s'est-il justifié dans un entretien sur la chaîne LCI (5 janvier), largement partagé et commenté.

laselectiondujour.comc

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Le choix Attal : l’hyper présidentialisme macronien au défi de l’absence de majorité parlementaire

Par Arnaud Mercier, professeur en Information-Communication à l’Institut Français de presse (Université Paris-Panthéon-Assas), Université Paris-Panthéon-Assas

Le président Macron profite pleinement depuis six années des mécanismes institutionnels pour imposer son style hyper présidentiel dans la façon de conduire l’exécutif. Mais l’absence de majorité absolue au parlement vient gripper la mécanique managériale qu’il a mise en place. Le quatrième changement de premier ministre en six ans en offre l’illustration. Et le choix de Gabriel Attal ne garantit pas la sortie de ce qui ressemble à une impasse politique. Mais au moins il incarnera un style politique similaire à celui de son mentor.

https://theconversation.com

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Comment Jordan Bardella a nommé Gabriel Attal Premier ministre

On pourrait croire qu’Emmanuel Macron a désigné Gabriel Attal comme Premier ministre. En fait, c’est Jordan Bardella qui l’a nommé. On imagine mal la frénésie anxiogène que la montée en popularité du président du RN provoque dans la Macronie et le système politico-médiatique encore dominant. Attal est jeune, populaire, bon débatteur, il est le profil rêvé, sur le papier, pour contrer l’irrésistible ascension de Bardella. Cependant, il y a un danger que sa nomination soit une fausse bonne idée. Pour Attal lui-même d’ailleurs, pour commencer. Cette promotion très rapide au plus haut niveau, ou presque, risque de carboniser les ambitions présidentielles du nouveau Premier ministre si cela se passe mal au bout de quelques mois ou quelques semaines. C’est l’espoir d’un Le Maire, d’un Darmanin qui sera comme tant d’autres dans le rêve du rôle de la corde soutenant le pendu. Pour contrer concrètement Bardella, en fait, Attal aurait dû être la tête de liste du parti du président aux européennes. Il n’en sera rien.

polemia.com

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Qui est Emmanuel Moulin, nouveau bras droit de Gabriel Attal à Matignon ?

Le directeur du Trésor, proche de Bruno Le Maire et d’Alexis Kohler, va devenir le directeur de cabinet du nouveau premier ministre. Ce fin connaisseur des rouages de l’État est un homme qui a arpenté les couloirs ministériels, ceux de l’Élysée et de la haute Fonction publique, mais aussi des grandes entreprises. Il sera donc le bras droit de Gabriel Attal à Matignon. Emmanuel Moulin, actuellement directeur du Trésor, va s’installer dans le fauteuil de directeur de cabinet du nouveau premier ministre. Un défi pour cet homme de 55 ans, brillant et toujours souriant, mais davantage expert des sujets économiques que des grands enjeux régaliens.

lefigaro.fr

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Les ambitieux préparent déjà l’après Macron

Par Marc Endeweld. Cet article, qui date du 18 mai 2023, est intéressant à plus d’un titre pour qui s’intéresse aux coteries macroniennes. Très bien documenté, comme toujours avec ce journaliste vraiment enquêteur, on apprend beaucoup de choses sur les liens entre les multiples arrivistes qui gravitent autour du roitelet Macron. « Un petit air de déjà-vu. Comme une énième fusée politique sur un pas de tir. La semaine dernière, Les Échos ont consacré, dans leur magazine du week-end, plusieurs pages pour le moins louangeuses à Gabriel Attal, le jeune ministre des Comptes Publics. ‘’Le charme, c’est indispensable pour aller loin en politique’’, n’a pas peur d’écrire le journaliste Henri Gibier dans son ‘’enquête’’ consacrée aux ‘’secrets d’une ambition’’. Flatteur, forcément. »

marcendeweld.substack.com

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La France s’appauvrit car ses politiciens sont de plus en plus stupides

Mi-décembre, une surprenante proposition de loi passait devant le Sénat. Passée inaperçue alors que les esprits s’occupaient des festivités à venir, cette loi – proposée par des élus écologistes, eh oui – se fixe pour but de mettre en location des voitures destinées à la casse afin d’aider les ménages les plus modestes. Oui, vous avez bien lu : des élus écologistes proposent que des voitures destinées à la casse soient proposées en location pour des ménages modestes, illustrant ici de façon assez complète l’incroyable débilité (le mot n’est pas trop fort) d’une partie croissante de notre classe politique. Sans même plus s’étonner qu’on puisse envisager sérieusement, dans ces périodes d’écolo-hystérie sécuritaire, de remettre sur les routes des voitures destinées à la destruction, force est en effet de se rappeler que si tant de voitures encore valables sont ainsi poussées à la casse, c’est précisément parce qu’elles ont été artificiellement déclarées impropres à la circulation par les lois (sécuritaires et anti-pollution notamment) poussées par ces mêmes guignols écologistes, dans une sorte d’obsolescence programmée que ces andouilles prétendent pourtant combattre par ailleurs. Autrement dit, on assiste ici une nouvelle fois à l’un de ces effets parfaitement prévisibles des contraintes que des élus ont stupidement cru bon d’imposer à tous sans tenir compte des effets de bords évidents qu’elles allaient provoquer, à savoir ici, augmenter le nombre de foyers incapables d’acquérir ou de conserver un moyen de déplacement indispensable à leurs activités sociales et économiques de base. De façon plus inquiétante, cette loi démontre aussi que directement à cause des précédentes logorrhées législatives, nombre de Français se sont très effectivement appauvris.

Hashtable

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GAFAM

Protestations des agriculteurs : pour Elon Musk, les grands médias ont sciemment exclu le sujet de leurs reportages

Les manifestations d'agriculteurs en Allemagne ont suscité l'attention bien au-delà des frontières du pays. Le PDG de X, Elon Musk, reproche aux grands médias d'avoir sciemment exclu le sujet de leurs reportages. La semaine d’action nationale dans le cadre des protestations des agriculteurs, qui a débuté le lundi 8 janvier en Allemagne, attire l’attention au-delà des frontières nationales. Les pays qui ont eux-mêmes connu des manifestations paysannes de grande ampleur au cours des derniers mois en ont suivi l’évolution avec beaucoup d’intérêt. Mais la protestation n’est pas non plus passée inaperçue auprès du CEO de X, Elon Musk.

epochtimes.fr/

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FINLANDE

La Finlande sous la pression migratoire orchestrée par la Russie

Après une hausse inédite du nombre de demandeurs d'asile, la Finlande a décidé de fermer sa frontière orientale. Elle accuse la Russie d'être à la manœuvre et d'instrumentaliser les flux migratoires pour déstabiliser son territoire. Au cours du mois de novembre, le nombre d'entrées illégales sur le territoire finlandais a connu une forte hausse. Au total, 415 personnes ont franchi sa frontière avec la Russie, dont 176 en un jour, le 17 novembre. Face à cette pression migratoire inédite pour la zone, le Conseil d’État de Finlande a décidé la fermeture de la frontière du pays avec la Russie, au moins jusqu'au 14 janvier. Désormais, il est possible de demander une protection internationale uniquement si l'entrée en Finlande se fait aux points de passages frontaliers par la mer ou par les airs. « L'objectif de la Finlande est de mettre fin au phénomène de l'immigration clandestine en provenance de Russie. La Finlande veille à la sécurité de ses frontières », annonce un communiqué des gardes-frontières finlandais. Venus de Syrie, du Yémen ou encore de la Somalie, les demandeurs d'asiles ont suivi la route des frontières orientales pour rejoindre l'Europe. Une route migratoire peu empruntée par rapport aux autres, d'après Frontex, l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes.

factuel.media

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GÉOPOLITIQUE

Le canal de Suez, le Yémen et la Russie

Les libéraux se sont moqués de l’amitié entre la Russie et l’Érythrée. Et s’ils commençaient maintenant à s’y pencher ? Voilà qui est intéressant. Pour bloquer le canal de Suez, il n’est pas nécessaire de s’en approcher. Il suffit de se trouver à 2000 kilomètres pour rendre le canal impraticable. Tout est de la faute de la géographie et il est difficile de discuter avec elle. Le canal de Suez n’est qu’une petite partie de la route maritime reliant l’Asie à l’Europe. Certes, mais c’est une partie très importante sans laquelle le passage des navires ne peut se faire. De même, le mouvement des navires à travers le canal de Suez n’est également pas possible sans la possibilité de naviguer en passant un autre goulot d’étranglement sur cette route : le détroit de Bab-el-Mandeb. Le canal de Suez et ce détroit sont comme les deux « cols » de la mer Rouge. L’entrée et la sortie. Ou bien la sortie et l’entrée en fonction du sens de la navigation. Le détroit de Bab el-Mandeb est large d’environ 28 kilomètres (sans prendre en compte les îles). Il est d’autant plus intéressant que sur l’une des côtes se trouve l’État du Yémen. Ce même Yémen où vit un groupe arabe extrêmement spirituel et belliqueux – les Houthis…

Dzen.ru

https://reseauinternational.net/le-canal-de-suez-le-yemen...

« En Occident nous sommes manichéens »

De passage à Québec, la géopolitologue Caroline Galactéros analyse l’avènement d’un monde multipolaire et déplore le déni de l'Occident face à son propre déclin, face au « basculement du monde ». Elle revient aussi sur la reprise du conflit israélo-palestinien, selon elle cette fois au désavantage de l'État hébreu. Une réflexion passionnante sur les bouleversements géopolitiques.

Libre Média

https://www.youtube.com/watch?v=bILjb18DrlM

Grande-Bretagne

Royaume-Uni. La police est « institutionnellement raciste » selon le patron des commissaires britanniques

Nos lecteurs ont eu l’occasion de le remarquer à plusieurs reprises : le match de l’ethnomasochisme entre le Royaume-Uni et la France est très serré. Les deux pays se donnent en effet beaucoup de mal pour repousser toujours plus loin les limites du ridicule. Pas plus tard qu’au mois d’octobre dernier, le célèbre club londonien de football d’Arsenal annonçait sa volonté de faire de la « diversité » sa « priorité essentielle » après avoir été critiqué pour son équipe trop blanche. Si le sport professionnel britannique s’est particulièrement distingué par sa soumission au politiquement correct ces dernières années avec pour point d’orgue le genou mis à terre par les joueurs de l’équipe d’Angleterre de football suite aux manifestations Black Lives Matter, le domaine de la culture n’est pas non plus en reste. Au mois de mai 2023, un théâtre de l’est de Londres fut au cœur d’une polémique pour avoir incité les spectateurs blancs à ne pas assister à la première représentation d’une pièce retraçant l’histoire afro-américaine afin de créer un espace « libéré du regard des Blancs » pour les spectateurs de couleur noire. Déjà problématique, la situation l’est encore plus lorsque l’on observe que cette tendance à l’autoflagellation se répand aussi parmi les institutions britanniques, à commencer par la police. Y compris chez des responsables de premier rang comme Gavin Stephens, à la tête du Conseil représentatif des commissaires de police britannique (NPCC).

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2024/01/10/228750/uk-racisme-...

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IMMIGRATION / ISLAM

Publication d’un livre sur tous les aspects de l’immigration illégale dont le double jeu des pays d’origine et l’aide des ONG occidentales aux passeurs

Analysant les causes démographiques du départ, établissant la carte des routes migratoires, il décrypte les mécanismes régissant ce trafic tentaculaire qui constitue une nouvelle traite et qui crée une situation humanitaire désastreuse. Inventoriant les lois et les circulaires, les politiques de visas, d’asile et d’éloignement, le rôle des instances publiques et politiques, mais aussi celui des juges, des avocats et des militants associatifs, il montre l’impasse actuelle dont le peu d’OQTF exécutées n’est qu’un symptôme. Un phénomène mondial appelle une approche globale. Examiner les grandes dynamiques des flux permet de saisir l’exceptionnalisme européen dont la France se veut exemplaire. Mais au prix de quelles insoutenables contradictions ? Grâce à cette étude magistrale, on comprend enfin comment nous pourrions agir, en tant qu’État de droit, pour relever ce défi qui, crucial aujourd’hui, le sera encore plus demain. Cadre du ministère de l’Intérieur, diplômé en histoire contemporaine et en sciences politiques, Maxime Guimard est spécialiste des questions migratoires et des relations internationales. Il signe ici son premier livre, préfacé par Dominique Reynié.

LIRE : Petit traité sur l’immigration irrégulière, par Maxime Guimard. Édition du Cerf, 2024.

fdesouche.com

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La Grande Mosquée de Paris reçoit le Fiché S Thomas Sibille, fondateur de la librairie Al Bayyinah à Argenteuil

La librairie et maison d’édition Al Bayyinah est installée non loin de la salle de prière officieuse, au bout de cette avenue du Château. C’est un petit commerce sur deux niveaux, a priori banal. Mais ses coordonnées apparaissent dans les factures de cartes bancaires et les carnets d’adresses de personnes entendues par la justice dans des affaires de djihadisme, tels Domenico Gioberti, parti en Syrie et proche des frères Clain, ou Ahmed Diakite, placé en garde en vue dans le cadre des enquêtes sur les attentats du 13 novembre 2015. Sur une soixantaine de mètres carrés, on trouve ici les livres de chevet des islamistes francophones. Par exemple « La Croyance des premiers imams », synthétisant la base du dogme salafiste (lequel rejette toute autre interprétation de l’islam que celle ayant prévalu au VIIe siècle), ou encore les textes d’Aïssam Aït-Yahya, l’un des principaux idéologues de l’islamisme dans l’Hexagone. Le propriétaire de la librairie, Thomas Sibille, lui-même fiché S dans les bases de données de la DGSI (sous le numéro 1200199 RG), écrit également à ses heures. Son livre paru en mars, « La Place de l’islam en France – Entre fantasmes et réalités », reprend un biais cher aux promoteurs de ces idées. Il repose sur le postulat qu’il existerait par essence une identité musulmane, au sens quasi administratif, conférant une nationalité, que l’identité française concurrencerait injustement. Sur la foi de données historiques et sociales, il tente de démontrer que la république, par nature, aurait pour projet de toujours persécuter les porteurs de cette identité rêvée. Une rhétorique efficace pour convertir des esprits non avertis.

fdesouche.com

https://www.fdesouche.com/2024/01/12/la-grande-mosquee-de...  

Du bonheur d’être marié avec un islamiste sous OQTF…

Ce témoignage a été capturé ce vendredi 05 janvier à 8h06 sur le groupe Facebook Musulmans Brest/Quimper/Morlaix. Un Marocain sous OQTF y raconte son parcours récent et ses relations avec son ex-femme « française » et les déboires qui vont avec : « En effet la mère de mon fils m’accusait d’etre radicale en religion et de l’avoir battue en plusieurs reprise ce qui est devant AAlalh faux hasbia Allah wa nema Alwakil fiha tout ça, car j’ai essayé plusieurs fois avec elle de la remettre sur le bon chemin de Allah je ne l’ai jamais forcé a quoi, ce soit si ce n’est qu’elle m’avait promis qu’elle se convertissait dans la religion .. » (sic, sic, et resic ou en français dans le texte). Après quelques tweets de la même eau, on ne peut s’empêcher de se poser quelques questions: comment de tels individus peuvent encore se trouver sur notre sol? Que font les autorités? Pourquoi est-ce que cette OQTF n’a pas été mise en application? Que font les associations féministes d’habitude si promptes à réagir face aux « violences conjugales » et au « patriarcat »?

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2024/01/08/228651/du-bonheur-...

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ISRAËL

Palestine – Israël : comprendre l’histoire, déconstruire les mythes

Cet historien belge explique dans une courte vidéo le pourquoi de son livre, loin de la doxa imposée par les médias de grand chemin occidentaux. Un ouvrage clair, explicatif et écrit avec beaucoup de recul et d’intelligence.

LIRE : Palestiniens et Israël : dire l'histoire, déconstruire mythes et préjugés, entrevoir demain, par Michel Staszewski. Éditions du Cerisier, 2023.

Investigaction.net

https://investigaction.net/palestine-israel-comprendre-lh...

Israël, Palestine : camoufler un drame par une propagande hallucinante ! – Lex Imperii

« Israël a l’armée la plus morale du monde ! », « La seule démocratie du Moyen-Orient », « Des bébés massacrés par des animaux humains » … Si vous avez été un tant soit peu exposé à « l’information » ces derniers mois, ces formules ont dû saturer vos tympans. Mais le réel dans tout ça, il nous dit quoi ?

les-crises.fr

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ITALIE

Meloni n'aime pas l'AfD : pas de collaboration en raison de « divergences irréconciliables »

La présidente du Conseil italien, Mme Meloni, qui n'a pas encore obtenu de résultats tangibles en matière de politique d'immigration, déçoit à nouveau. Lors de sa première conférence de presse après un arrêt maladie, elle a souligné les « différences irréconciliables » entre son propre parti, Fratelli d'Italia (FdI), et l'AfD. Des représentants de la presse lui avaient demandé si elle pouvait envisager une alliance au Parlement européen avec l'AfD et le Rassemblement national français. Il est clair qu'il existe des différences irréconciliables avec l'AfD, à commencer par les relations avec la Russie, a déclaré Mme Meloni. La présidente italienne suit une ligne strictement atlantiste et a souligné à plusieurs reprises son soutien inconditionnel à l'Ukraine. Son gouvernement s'est également récemment retiré du projet chinois de route de la soie, qui constitue également une épine dans le pied de Washington.

zuerst.de

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Immigration clandestine en hausse de 50% en 2023: Meloni « en assume la responsabilité »

« Chronique d’un échec », un bon titre pour le feuilleton italien sur l’incapacité du gouvernement Meloni à endiguer l’immigration extra-européenne en 2023. Entre les arrivées records de migrants à Lampedusa au mois de septembre dernier, les négociations infructueuses avec la Tunisie, les pressions de certains acteurs de l’industrie en faveur d’une immigration économique et la poursuite des débarquements de clandestins par les navires des ONG, le bilan de l’année écoulée n’est pas glorieux pour l’exécutif italien, en poste depuis octobre 2022. La publication des derniers chiffres en matière d’immigration illégale vient le confirmer : ce sont plus de 155 700 migrants illégaux qui ont ainsi débarqué en Italie en 2023.

breizh-info.com

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LECTURE

« L’Archipel du Goulag » : trois tomes qui ont ébranlé le communisme

Il y a exactement cinquante ans, fin décembre 1973, un livre paraissait en russe à Paris : « L’Archipel du Goulag », d’Alexandre Soljénitsyne. Publié en traduction dans de nombreux pays occidentaux dès mai 1974, vendu en France à 600 000 exemplaires en moins de trois mois, ce premier tome a été suivi de deux autres. Peu de livres au XXe siècle auront eu un tel impact politique.

LIRE : L’Archipel du Goulag, par Alexandre Soljénitsyne. Éditions du Seuil, 3 tomes, 1974.

Revue Conflits

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L’État selon Pierre Legendre

« Trésor historique de l’État en France (Inventorier la cargaison du navire) », maître livre composé de quatre tomes de Pierre Legendre, est réédité. Par gros temps politique, débandade institutionnelle et décomposition culturelle avancées, l’œuvre de Pierre Legendre reste un amer précieux. Penseur de la condition humaine, anthropologue du pouvoir et de l’Occident, le savant juriste a augmenté cette réédition d’un important appareil d’introductions inédites. « L’Histoire de l’administration de 1750 à nos jours » inaugurait son œuvre en 1968, « le Trésor historique » la clôt, 55 ans, quarante ouvrages et trois films documentaires plus tard. Une table ronde organisée à l’École nationale des chartes vient de lui rendre hommage. Une vie de Mauriste, sans concessions ni compromissions avec les médias, le pouvoir, les honneurs. À la recherche du droit perclus, Pierre Legendre est resté imperméable aux délices de l’État hégélien (effectivité de la liberté concrète), étranger à la querelle des Anciens jusnaturalistes et Modernes positivistes, aux Bourdieuseries tartuffe. Son champ d’étude, c’est « l’anthropologie dogmatique ». Le coffret s’ouvre sur une préface générale, « Charger, décharger l’État » (tome 1) et se referme avec « L’œil de la caméra » (tome 4), le livret de présentation du film « Miroir d’une nation. L’École Nationale d’Administration », réalisé conjointement avec Gérald Caillat et Pierre-Olivier Bardet en 1999.

LIRE : Trésor historique de l’État en France (Inventorier la cargaison du navire), par Pierre Legendre. Éditions Ars Dogmatica, réédition sous coffret en 2024.

causeur.fr

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Ismaïl Kadaré et le régime d’Enver Hoxha

L’histoire d’Ismaïl Kadaré, c’est celle d’un nationaliste albanais naturalisé français qui, par ses écrits, figurait l’opposition au régime communiste d’Enver Hoxha. Les écrits contestataires et le prestige d’Ismaïl Kadaré engendrèrent un jeu du chat et de la souris avec le régime albanais, qui ne cessa pas même à la mort d’Enver Hoxha en 1985, sinon au départ de l’auteur en exil en France en 1990. C’est que le dictateur albanais, également francophone et francophile, qui poursuivit des études à la faculté de Montpellier et connut une sorte de bohème en France et en Belgique entre 1930 et 1936, se piquait – comme souvent les autocrates – d’avoir des lettres et d’être une sorte d’écrivain sans textes. Il en résulta un drôle de commerce entre les deux symboles contemporains du petit pays balkanique, Kadaré critiquant avec finesse et retenue le dictateur communiste. Ce dernier alterna quant à lui le chaud et le froid à l’endroit de l’écrivain national, qu’il ne pouvait traiter avec une trop grande brutalité, à raison de son aura internationale. Dès lors, c’est plus le régime qui persécuta Kadaré que Hoxha lui-même, que l’écrivain avait eu l’intelligence de camper en héros d’un de ses plus grands romans, « L’Hiver de la grande solitude ». L’auteur a survécu au régime d’Enver Hoxha. L’homme a accompli son destin d’écrivain, sans doute au-delà de toute espérance. Ismaïl Kadaré est un des ultimes géants de la littérature mondiale. Au risque du cliché, il symbolise l’Albanie.

LIRE : L’Hiver de la grande solitude, par Ismaïl Kadaré. Le Livre de poche, 2005.

revueconflits.com

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MONDIALISME / ONG / OTAN / TOTALITARISME

Dernier message en date de Julien Assange

Et que ceux qui doute de la propagande occidentale lisent le dernier message de Julien Assange, toujours emprisonné sans procès dans une prison de haute sécurité anglaise pour avoir démonté la propagande de guerre étasunienne pendant la guerre d’Irak : « Je suis en train de mourir. Lentement mais sûrement. Je suis épuisé et j’ai perdu beaucoup de poids. L’isolement à Belmarsh me tue. Les contacts avec le monde extérieur sont rares. Tout cela parce que j’ai rendu publics des crimes de guerre. Pour que la société ouvre les yeux et pour montrer ce que les gouvernements taisent. Je suis en train de mourir, et j’ai peur que la liberté de la presse et la démocratie meurent avec moi. »

lesakerfrancophone.fr

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La révolte des agriculteurs contre leur disparition programmée dans l’agenda mondialiste

Ceux qui regardent la télé ne le savent pas, mais nos voisins teutons ont décidé de se la jouer Gilets Jaunes. Manifestations monstres, blocages, les agriculteurs paralysent le pays pour protester contre l’augmentation du prix du carburant. Les derniers paysans sont condamnés, car de toute façon ils émettent trop de carbone. Alors, quitte à crever, ils ont décidé de ne pas le faire en silence. Un peu comme à Gaza. Ils sont sages les Allemands. Enfin d’habitude, ce sont les bons élèves de l’UE, dont ils ont adopté sans ciller toutes les mesures les plus libérales. Ils font des « bullshits jobs » à 1 euro de l’heure sans gueuler comme ces râleurs de Français. Ils acceptent des millions de « réfugiés » et se font saboter leur gazoduc sans rien dire. Ce ne sont pas des gens qu’on a l’habitude de voir manifester pour quoi que ce soit : ils sont disciplinés. Pourtant, depuis une semaine, la politique d’austérité d’Olaf Scholz jette dans la rue des milliers d’Allemands, et particulièrement des agriculteurs, dans tout le pays. En cause, une bonne grosse cure d’austérité avec, entre autres, la suppression des subventions au carburant agricole et un impôt sur les tracteurs. En tout cela représente à peine 920 millions d’euros pour l’État, mais un coût pouvant aller jusqu’à 4 000 euros par exploitation agricole. C’est que le gouvernement doit faire des économies (17 milliards) et la pilule ne passe pas pour le peu d’agriculteurs qui parviennent à survivre. Le nombre d’exploitations agricoles diminue chaque année depuis 2003. On estime qu’environ dix exploitations agricoles par jour ont fermé durant la dernière décennie. L’Union européenne a par ailleurs consacré 23 milliards d’euros en 2021 pour lutter contre le réchauffement climatique dans les pays en développement. Question de priorités.

egaliteetreconciliation.fr

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NOUVELLE-ZÉLANDE

En Nouvelle-Zélande, cette députée maorie sidère le parlement avec son premier discours enflammé

Vidéo d’une « haka » en plein parlement néo-zélandais par une jeune députée maori qui en a assez que son peuple natif soit à ce point négligé par des gouvernements colonialistes à la solde des États-Unis. Autrement expressif et vital que les enfantillages de nos « insoumis » !

LeHuffPost

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Jacinda Ardern : sur les chapeaux de roues grâce aux Young Global Leaders de Schwab, contaminée par les vaccins de Gates

Elle distribuait la soupe et, 10 ans plus tard, a fini par diriger un pays, mais entre les deux, il y a eu Tony Blair, les Young Global Leaders (YGL) et une ascension politique plus fulgurante encore que la chasse à la méthanisation des pets de vaches. Depuis ses 17 ans, l’ex-Première ministre de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, a navigué entre les Travaillistes, les jeunes socialistes et le cabinet du Premier ministre britannique. De la Nouvelle-Zélande à Davos, son chemin est semé de succès, de seringues et d'une cascade de promesses non tenues. Pourtant, même en jonglant avec des crises politiques, des controverses climatiques et des vaccinations, Arden a su garder la soupe au chaud... jusqu'à ce qu’un micro se mette en marche au mauvais moment !

francesoir.fr

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PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN DE RIRE

Parés pour les jeux

Nous voici en 2024. Une date qui sonnait comme un lointain futur dans votre tendre jeunesse, et dont la seule mention éveillait en vous des visions de voitures volantes au-dessus des avenues et d’hologrammes sur toutes les façades. Hélas, la réalité étant joueuse, les voitures roulent toujours, mais à 2 € le litre, quant aux hologrammes, le plus connu est Jean-Luc Mélenchon, dois-je seulement développer ? Si on vous l’avait dit en 2000, vous auriez probablement demandé au temps de suspendre son vol, voire vous avec. Heureusement pour votre moral, il y a aussi de bonnes nouvelles, comme cette année, les Jeux Olympiques à Paris. Non pas que vous irez – pour le prix de 2 places, vous avez de toute manière une télé 4K pour voir toutes les épreuves, une meilleure vue et moins de voisins relous (en théorie, votre vie de couple est votre problème) – mais il faut admettre que même si l’on n’apprécie pas le sport, certaines épreuves devraient faire parler d’elles. Parlons donc des plus populaires, car quitte à tirer sur ce qui se transforme de plus en plus sur une ambulance jour après jour, autant le faire avant sa transformation en passoire totale…

unodieuxconnard.com

https://unodieuxconnard.com/2024/01/09/pares-pour-les-jeux/

The Who’s Woke 2024

Par Claudio Rubiliani, biologiste, membre de l’Observatoire de la petite sirène. Afin de mieux affronter les épreuves – pas forcément olympiques – qui ne manqueront pas de se présenter, et comme toute bonne troupe a besoin d’un comique, je vous propose un petit moment de féroce dérision (d’après une idée de dictionnaire irrespectueux due à Pierre-André Taguieff) : « the Who’s Woke 2024 ».

decolonialisme.fr

https://decolonialisme.fr/the-whos-woke-2024/?utm_source=...

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RÉFLEXION

La défaite de l'Occident

Le regard d’Emmanuel Todd, où se mêle géographie, sociologie, démographie et histoire est toujours intéressant car il se démarque ostensiblement de ces soi-disant spécialistes qui pontifient souvent leur incompétence. C’est ainsi qu’il avait prédit la chute du communisme en raison de la chute de sa natalité. Il s’en prend dans son nouvel ouvrage, La défaite de l’Occident, au chaos que connaît le monde actuellement. Il y a les raisons objectives à ce déclin occidental qui nous sautent aux yeux : la guerre en Ukraine, le conflit palestinien, d’autres qui le sont moins comme le recul de l’industrie, la fin de l’État-nation. Mais, plus encore nous dit Emmanuel Todd l’état zéro de la matrice religieuse et d’abord la chute du protestantisme ainsi que la hausse de la mortalité infantile aux États-Unis plus élevée que celle de la Russie. Serein l’avenir ? Pas vraiment. Article complet.

LIRE : La défaite de l’Occident, par Emmanuel Todd. Gallimard, 2023.

Le Point

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L’art de la communication « oxymorique »

Par Giuseppe GAGLIANO, Président du Centro Studi Strategici Carlo De Cristoforis (Côme, Italie). Membre du comité des conseillers scientifiques internationaux du CF2R. Chaque conflit tisse son propre narratif pour façonner la pensée collective, mais peu deviennent le symbole même de la guerre. Avec l’intrusion russe en Ukraine, un leitmotiv propagandiste émerge: « Pour embrasser la paix, l’Italie doit étreindre les armes. Plus elle fournira de munitions, plus rapidement la paix fleurira ». Cette tromperie est le fruit d’une stratégie habile. Mario Draghi se trouve pris entre l’enclume du désir de paix des Italiens et le marteau des attentes belliqueuses américaines. En proclamant sa quête de paix, il flatte les Italiens ; en promettant des armes, il satisfait Biden. De là naît le slogan : « Arsenaux pour la Paix ». Je définis cette tactique d’influence publique par « juxtaposition oxymorique ». L’oxymore fusionne des termes contradictoires : paix et guerre ; rigidité et diplomatie. Document téléchargeable.

cf2r.org

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Court-circuiter la transition énergétique !

Malgré toutes les affirmations volontaristes, la transition énergétique que veut entreprendre la politique suisse – une électrification de toutes les activités de chauffage domestique et industriel et du transport routier, accompagnées de vœux pieux d’économies, de rationnements inévitables et d’importations improbables – reste une tâche irréalisable quel qu’en soit le statut législatif actuel. C’est démontré à chaque fois que les mensonges habituels sont prononcés par des experts et répétés par des idiotes utiles au service d’une cause politique plutôt que de la réalité.

Le Blog de Michel de Rougemont

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Nathan Devers, miroir à deux faces

Nathan Devers ne plaît pas à tout le monde. Souvent il excite l’animosité des fidèles de Pascal Praud, sur CNews, et rebute parfois les adeptes de Michel Drucker, dans Vivement dimanche sur France 3. Sans compter que ce normalien agrégé de philosophie donne aussi dans le roman dystopique (« Les Liens artificiels », en 2022). Caméléon ou Jekyll et Hyde ? Jean-Paul Brighelli a lu son autobiographie talmudo-athée. Il nous dit tout. Nathan Naccache / Nathan Devers, c’est le même — sauf que le premier voulait se faire rabbin, et a travaillé en ce sens à explorer les arcanes du Talmud, et que l’autre est passé par Spinoza, qui genuit Feuerbach, qui genuit Nietzsche, qui genuit Heidegger, membre du parti nazi et amant de Hannah Arendt : la pensée complexe n’est jamais simple.

LIRE : Penser contre soi-même, par Nathan Devers. Albin Michel, 2024.

causeur.fr

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RUSSIE

Sergueï Karaganov : « Attendez-vous au divorce de la Russie et de l'Occident »

« En termes de centre de pouvoir mondial, le Vieux Monde est terminé. Moscou comprend cette réalité, mais nos anciens partenaires restent dans le déni ». Il n'y a pas si longtemps, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a déclaré : « L'Union européenne doit être prête à la guerre d'ici la fin de la décennie ». Berlin a commencé à parler du retour du service militaire universel et des préparatifs d'une confrontation avec Moscou. Il existe des sentiments similaires en Pologne. Mais est-ce uniquement à cause des événements en Ukraine ? Quelle est la raison de la recrudescence des discours combatifs en Europe ? Le principal journal russe Rossiyskaya Gazeta s'est entretenu avec l'expert en relations internationales Sergueï Karaganov, président honoraire du Conseil russe de la politique étrangère et de défense, directeur académique à l'École supérieure d'économie (HSE) d'économie internationale et des affaires étrangères de Moscou, et ancien conseiller du Kremlin.

numidia-liberum.blogspot.com

https://fr.sott.net/article/43147-Serguei-Karaganov-Atten...

Contre le totalitarisme libéral

Par Alexandre Douguine. L'hégémonie libérale est encore très forte dans le pays, quoi qu'en pensent les optimistes. Le fait est que pratiquement toutes les attitudes de base transmises dans l'éducation, les sciences humaines et la culture depuis 1991 ont été construites sur des moules strictement libéraux. Tout dans notre pays est libéral, à commencer par la Constitution. Même l'interdiction de toute idéologie est une thèse idéologique purement libérale. Les libéraux ne considèrent pas le libéralisme lui-même comme une idéologie - pour eux, c'est la « vérité de dernière instance », et par « idéologie », ils entendent tout ce qui remet en cause cette « vérité libérale » - par exemple, le socialisme, le communisme, le nationalisme ou les enseignements politiques de la société traditionnelle. Après la fin de l'URSS, l'idéologie libérale est devenue dominante dans la Fédération de Russie. En même temps, elle a acquis un caractère totalitaire dès le début. Habituellement, les libéraux eux-mêmes critiquent le totalitarisme, qu'il soit de droite (nationaliste) ou de gauche (socialiste), et le libéralisme lui-même, identifié (sans fondement et à la hâte) à la « démocratie », s'oppose à tout régime totalitaire. Cependant, la philosophe avisée et élève de Heidegger, Hannah Arendt, a observé avec perspicacité que le totalitarisme est une propriété de toutes les idéologies politiques de l'âge moderne, y compris la démocratie libérale. Le libéralisme ne fait pas exception ; il est également de nature totalitaire.

geopolitika.ru

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Croissance russe : pourquoi les prévisionnistes se sont trompés pour 2022 et 2023, et pourquoi ils se tromperont encore pour 2024

Par Jacques Sapir. Depuis le début de l’application des sanctions occidentales contre la Russie fin février 2022, de nombreuses prévisions catastrophiques ont été faites sur l’économie russe. L’effet des sanctions, ou plus exactement des « mesures de coercition économique », prises contre la Russie depuis le début du conflit en Ukraine, a été l’objet de nombreuses discussions. Leur efficacité a été remise en question. En fait, l’expérience du premier épisode de sanctions contre la Russie (2014-2017) n’a pas été concluante, et il en va évidemment de même pour le second.

les-crises.fr

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Économie russe : le discours du Kremlin fracassé par les réalités financières

Par Gérard Vespierre. À écouter les propos du maître du Kremlin, la situation économique russe en 2023 est pratiquement meilleure qu’en 2021. Les sanctions internationales décidées par les pays occidentaux afin de faire payer à la Russie son invasion de l’Ukraine seraient sans effet. L’alliance stratégique avec Pékin et le partenariat indien permettraient de faire face à la chute des exportations énergétiques vers l’Europe. Mais au-delà des mots, des idées, et des incantations, quelles sont les réalités chiffrées de l’économie russe ?

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2024/01/10/469811-economie-r...

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SANTÉ PUBLIQUE / SCIENCES

Antibiotiques, ARNm, corruption : Raoult envoie du lourd

On pourra faire la moue sur certains points (l’AZT anodin ?!), mais Raoult, on s’en serait douté, a conservé son mordant malgré la retraite forcée qu’on lui a fait prendre. On aurait tort de ne pas l’écouter, il y a toujours de quoi en sortir plus instruit, comme le démontre sa propre chaîne YouTube. Cette chaîne sur laquelle on a droit aux avancements scientifiques de son champ de recherche les plus récents, qui ne sont pas dans les derniers manuels universitaires.

tocsin-media.fr

https://www.tocsin-media.fr/

Effets secondaires de la vaccination, composition des vaccins ARN, le Pr. Didier Raoult livre son regard sur l’actualité

Nous recevons l’ancien directeur de l’IHU-Méditerranée Infection de Marseille, le Pr. Didier Raoult, qui poursuit son travail de recherche à l’institut. Dans cet entretien, l’infectiologue s’exprime sur les dangers des vaccins à ARN messager, leur composition, et ce que l’on sait aujourd’hui sur le sujet (et ce qu’on risque d’apprendre bientôt...). Il revient également sur le silence de l’ANSM et de l’IGAS et les résultats obtenus à l’IHU depuis 2020, chiffres qui ont fait l'objet d'un constat par huissier. Malheureusement, pour Didier Raoult, si « tout le monde a accès aux données plus personne ne lit, ne sait lire ou ne veut lire ». Et surtout pas les politiques, gavés de fiches, effleurant à peine les sujets, « sans intelligence aucune ». Un monde politique selon lui dominé par « la stratégie d’obéissance ». « En France, la compétence n’est, depuis longtemps, plus un objectif », se désole-t-il.

edition.francesoir.fr

https://edition.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentie...

« Il faut comprendre que le principal est de ne plus se faire vacciner »

Il a lancé l'alerte sur la manipulation du codage des vaccins ARNm. Dans cette vidéo, le Professeur Jean-Marc Sabatier répond aux questions de Senta Depuydt.

Selon le Dr Jean-Marc Sabatier, les manipulations de la Spike vaccinale représentent un danger pour la survie de l’humanité ! Nous avons alors republié une vidéo récente dans laquelle il lance l’alerte sur la manière dont la manipulation du codage de l’ARN vaccinal entraîne la fabrication de protéines inconnues. Ces protéines « fantômes » peuvent avoir des effets délétères directs ou indirects sur notre organisme. Personne n’est aujourd’hui en mesure de prédire l’ampleur des conséquences que cela peut entraîner sur notre santé. Ces nouvelles informations, qui font suite à une étude publiée le 6 décembre dans la revue Nature, sont essentielles à plus d’un titre :

  • Elles pourraient participer à la compréhension de la pléthore d’effets secondaires liés aux injections contre la Covid-19 ;
  • Elles appellent à un moratoire immédiat sur l’utilisation et le développement de toutes les technologies à base d’ARN ;
  • Elles sont utiles dans la recherche de solutions pour les personnes souffrant des effets des injections Covid ;
  • Elles ouvrent de nouvelles possibilités de saisir la justice à toutes les personnes vaccinées, puisqu’il s’agit d’une tromperie sur le contenu du produit. Une plainte de 25 pages a été rédigée sur base de ces arguments par maître Jean-Pierre Joseph.

covidhub.ch

http://www.covidhub.ch/principal-ne-plus-se-faire-vacciner/

Rapport annuel de situation Covid planétaire du lundi 1er Janvier 2024 0h00 GMT

Par Dominique Delawarde. La crise sanitaire Covid s’est poursuivie au cours de l’année 2023. J’ai donc fait un rapport final qui fait apparaître des dernières données factuelles bien étranges qui permettent de remettre les pendules à l’heure. 261 000 décès attribués à la Covid ont été déclarés en 2023, ce qui est dérisoire à l’échelle planétaire. Les 31 pays de l’OTAN, très vaccinés et présumés très protégés, dont certains ne déclarent plus leurs décès Covid depuis 6 mois (UK, France, Espagne par exemple) et qui ne représentent que 12 % de la population mondiale, ont déclaré les deux tiers des pertes mondiale en 2023 (171 640 décès). Le reste du monde (88 % de la population mondiale) a déclaré 89 500 décès. Les USA (71 800 décès) et le Royaume-Uni (32 440 sur les 6 premiers mois de l’année puisqu’il n’ont pas déclaré les 6 derniers mois) affichent les deux plus grands nombres de décès de la planète sur 2023 : (Ils cumulent, à eux deux, 40 % du total des décès planétaires) ??? C’est plus, à eux deux, que la totalité du monde non otanien. Y aurait-il un problème spécifique au monde anglo-saxon. L’Allemagne (18 654 décès) et l’Italie (10 268 décès) se placent en 4ème et 5ème position mondiale pour l’année 2023. Ces pertes sont évidemment dérisoires mais le classement 2023 montre que le vaccin n’a pas apporté de grands bénéfices à ces pays comparés à des pays beaucoup moins vaccinés. L’Afrique, continent dans lequel l’épidémie est terminée depuis longtemps (1,4 milliards d’habitants) n’a déclaré que 524 décès Covid pour toute l’année 2023… Je laisse à chacun le soin de découvrir ce rapport le plus exhaustif possible. Remarquable enquête et compilation d’une extrême prévision avec de très nombreux tableaux et graphiques.

reseauinternational.net

https://reseauinternational.net/rapport-annuel-de-situati...

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Les mensonges du Covid sous la loupe de Jean-Dominique Michel

L’anthropologue de la santé démonte un par un les arguments de la doxa sanitaire dans son nouveau livre, « Autopsie d’un désastre – Mensonges et corruption autour du COVID ». Avec la volonté d’apporter de la clarté dans une réalité complexe, l’auteur reprend tous les éléments de la doxa un par un dans le but d’en proposer un récit alternatif qu’il juge plus conforme à la réalité scientifique et aux faits. Ce livre contient plus de 1000 références scientifiques et journalistiques offrant aux lecteurs des arguments construits sur des sources fiables. En tant qu’anthropologue de la santé et expert en santé publique, Jean-Dominique Michel cherche la cause réelle du problème à travers l’autopsie d’une crise sanitaire qui n’aurait jamais dû exister, selon lui, si… nous avions suivi ce que nous savions devoir faire pour gérer une épidémie respiratoire comme la Covid, un savoir-faire présenté dans TOUS les plans pandémie (y compris celui de l’OMS datant de 2019) au lieu de faire exactement l’inverse. C’est-à-dire, si nous avions appliqué les deux règles cardinales de l’épidémiologie des maladies infectieuses : laisser les médecins généralistes soigner les gens et perturber le moins possible le fonctionnement de la société. Et si la gestion du Covid-19 en France avait été confiée aux meilleurs des vrais spécialistes, soit au Pr. Didier Raoult pour la prise en charge médicale, au Pr. Christian Perronne pour la politique de santé publique et au Pr. Laurent Toubiana pour l’épidémiologie. Dans cas de figure, la France aurait obtenu les meilleurs résultats de tous les pays occidentaux. Interview par la chaîne Resilients.TV.

LIRE : Autopsie d’un désastre – Mensonges et corruption autour du COVID, par Jean-Dominique Michel. Éditions Marco Pietteur, 2023.

covidhub.ch

http://www.covidhub.ch/autopsie-d-un-desastre/

Covid, le climat, la science, le communisme… et le lyssenkisme

Le lyssenkisme est une politique agricole formulée en Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) par Trofim Lyssenko et ses successeurs à partir de la fin des années 1920, puis mise en application au cours des années 1930 lorsque Lyssenko, soutenu par les autorités, prend la tête de l’Académie Lénine des sciences agronomiques (en). Cette politique a été maintenue officiellement jusqu’en 1964. Depuis, le terme lyssenkisme désigne par extension une science corrompue par l’idéologie, où les faits sont dissimulés ou interprétés de manière scientifiquement erronée.

reseauinternational.net

https://reseauinternational.net/covid-le-climat-la-scienc...

SERBIE

Les États-Unis coordonnent les actions du gouvernement et de l'opposition en Serbie

Des manifestations de masse ont commencé à Belgrade. Les représentants de l'opposition et leurs partisans, qui n'étaient pas d'accord avec les résultats des dernières élections législatives, sont descendus dans la rue, ont bloqué les routes et ont commencé à attaquer les institutions gouvernementales. Les forces de l'ordre réagissent en tentant d'apaiser les troubles. La situation s'aggrave. Selon les experts, on assiste à une tentative de coup d'État en Serbie sur le modèle du Maïdan ukrainien de 2014. La plupart des experts pensent que les actions de l'opposition serbe sont coordonnées par Bruxelles et Washington. Une révolution politique est-elle possible en Serbie ? La directrice du Centre de recherche géostratégique, Dragana Trifkovic, a donné au Public News Service son propre point de vue sur cette question.

geopolitika.ru

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/01/10/l...

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TURQUIE

Où en est-on trois ans après la transformation de Sainte-Sophie en mosquée?

En octobre 2023, le ministre turc de la Culture et du Tourisme a annoncé que l’entrée dans l’ancienne basilique byzantine devenue mosquée allait redevenir payante à compter de janvier 2024, pour les visiteurs étrangers, afin de financer la préservation de l’édifice. L’annonce est l’occasion de faire un bilan du changement de statut de cet édifice emblématique dans le contexte des prochaines élections municipales qui s’annoncent disputées et tendues à Istanbul. Car Istanbul n’est pas l’Anatolie, et au-delà de l’importante influence de l’opposition dans l’ancienne capitale ottomane, même son électorat conservateur pourrait bien, comme en 2019, se servir de ce scrutin local pour manifester le mécontentement lors des prochaines municipales qu’il n’a pas osé exprimer lors des dernières élections générales. Par Imad Khillo, Sciences Po Grenoble et Jean Marcou, Sciences Po Grenoble

The Conversation

https://www.revueconflits.com/turquie-ou-en-est-on-trois-...

UKRAINE

L’Ukraine d’après-guerre: planifier un rétablissement réussi et sécurisé

Les économistes ukrainiens dressent un sombre bilan depuis que l’armée russe a franchi leur frontière début 2022. Maisons privées détruites au cours de la première année de la guerre : 66 618. Kilomètres de routes principales détruits par les chenilles des chars et les explosifs puissants : 8 746. Les économistes comptent combien d’écoles ont été réduites en ruines (434 au cours de la seule première année) et combien de centrales hydroélectriques ont été endommagées ou détruites (toutes). Ils savent combien de colonies d’abeilles agricoles ont été anéanties en une année de combat (86 902). Leur registre donne une idée de l’ampleur de l’effort de reconstruction qui sera nécessaire lorsque les tirs cesseront. Mais ce n'est qu'un début…

rand.org

http://siteveillestrategique.blogspot.com/2024/01/lukrain...

UNION EUROPÉENNE

Expulsions d’étrangers : peut-on s’affranchir de la CEDH ?

Le 7 décembre dernier, c'est en vertu d'une décision de la Cour européenne des droits de l'homme que le Conseil d'État a « enjoint » le ministère de l'Intérieur à faire revenir un ressortissant ouzbek expulsé pourtant « radicalisé et fiché, connu des services de police pour son ancrage dans la mouvance pro-djihadiste » et à lui verser 3.000 euros d'indemnisation. Ce n'est pas une première pour la France, déjà épinglée par la CEDH pour l'expulsion d'étrangers. Quelle est cette institution européenne mal connue qui nous empêche ainsi de décider qui peut ou non rester sur notre sol ? Réponses avec Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur de l’European Centre for Law & Justice (ECLJ). Entretien.

bvoltaire.fr

https://www.bvoltaire.fr/entretien-expulsions-detrangers-...

Ambition, gesticulation, consolation… ou négociation ?

Lors du Conseil Européen des 14 et 15 décembre dernier, l’Union européenne a décidé d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine (et la Moldavie). V. Zelensky s’est empressé de saluer « une victoire pour l’Ukraine, pour toute l’Europe, une victoire qui motive, inspire et rend plus fort ». Vraiment ? On peut voir dans cette décision une grande ambition : l’ambition de renforcer l’Europe en lui permettant d’englober tous les pays pouvant être considérés, fut-ce parfois au prix d’un certain effort, comme des démocraties ; l’ambition de manifester sa détermination à se défendre solidairement contre les agressions extérieures ; l’ambition de montrer son unité (même s’il a fallu, pour ce faire, demander à la Hongrie de se livrer à une gymnastique étrange et juridiquement douteuse). Mais on peut aussi l’interpréter comme une simple gesticulation : tout compte fait, négocier n’engage pas à grand-chose car les pourparlers peuvent durer longtemps ; la Turquie, avec qui les négociations d’adhésion ont été ouvertes en décembre 2004, en sait quelque chose, de même que la Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie, l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine et la Géorgie qui, bien que reconnus officiellement candidats, piaffent devant la porte. Ouvrir des négociations, cela permet de faire plaisir à bon compte.

geopragma.fr

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Jacques Delors,... traître à sa patrie

C’est sous sa direction que se mettra en place en 1985, l’espace Schengen. En 1992, l’homme de Maastricht, c’est encore lui. Or Maastricht, c’est le tournant, c’est le moment clé dans l’histoire de l’Europe. Le moment où les nations acceptent de renoncer à leur souveraineté nationale au profit de l’Union européenne et où sont creusées les fondations de la dictature que nous connaissons actuellement. C’est aussi Jacques Delors qui sera l’artisan de l’instauration de l’Euro, dont l’adoption fut votée en 1995 à Madrid. L’Euro cette monnaie prétendument « unique » alors qu’elle n’est qu’une monnaie commune, ce qui est d’ailleurs son tendon d’Achille. On n’oubliera pas qu’au sujet de l’Euro, Delors déclara : « L'euro nous apportera la paix, la prospérité, la compétitivité et, rien que pour la France, il se traduira par la création d'un million d'emploi ».

synthesenationale.hautetfort.com

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samedi, 13 janvier 2024

Allemagne - Il ne s'agit pas "seulement" de gasoil agricole et de privilèges fiscaux : il s'agit d'un manque de respect pour nos agriculteurs !

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Allemagne - Il ne s'agit pas "seulement" de gasoil agricole et de privilèges fiscaux : il s'agit d'un manque de respect pour nos agriculteurs !

Le chancelier Scholz et le ministre-président de Saxe-Anhalt Haseloff se font insulter par des citoyens en colère parce qu'ils se sont rendus dans la zone inondée avec des bottes en caoutchouc à des fins de relations publiques. Le ministre de l'Économie, M. Habeck, est accueilli bruyamment par des agriculteurs, si bien que le ferry qui l'avait amené doit repartir sans qu'il ne puisse rien faire. Le gouvernement fédéral parle de "brutalisation". Il est possible que le climat politique se soit brutalisé dans notre pays. Mais est-ce vraiment surprenant?

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Une politique déconnectée de la réalité : des jeunes ratés qui ont abandonné leurs études et qui tentent leur chance dans les allées du pouvoir !

Les politiciens, qui comptent dans leurs rangs un nombre supérieur à la moyenne de jeunes incompétents ayant abandonné leurs études et d'autres ratés qui tentent leur chance en politique, décident avec arrogance au-dessus des têtes des citoyens qui travaillent. Qu'il s'agisse d'abandonner les victimes des inondations dans la vallée de l'Ahr, de diktats exagérés en matière de chauffage ou, aujourd'hui, de diverses coupes budgétaires pour les agriculteurs, les politiques ont perdu le contact avec la réalité des gens ordinaires.

En décembre déjà, des milliers d'agriculteurs ont porté leur protestation à Berlin. Après de nombreuses tergiversations, le gouvernement fédéral est même prêt à faire des "concessions". Ainsi, les animateurs de la coalition "feu tricolore" ont annoncé qu'ils n'augmenteraient pas les taxes sur les véhicules agricoles dans un premier temps. De même, les obligations fiscales pour le diesel agricole ne seront augmentées "que" progressivement et non pas d'un seul coup.

Des soucis existentiels : le monde politique jongle avec des milliards, les citoyens luttent pour leur existence !

Les agriculteurs s'en contentent-ils? Bien sûr que non ! Car il ne s'agit pas "seulement" de ces deux charges fiscales. C'est une question de principe! Pour les politiques, les personnes concernées et leurs familles ne sont que des chiffres anonymes dans un enchevêtrement budgétaire dont la Cour constitutionnelle fédérale a rebattu les oreilles du gouvernement. Pour Scholz, Habeck et consorts, ces sommes de plusieurs milliards ne sont que des artifices arithmétiques, pour de nombreux citoyens, il s'agit de leur existence même.

Les paysans et les agriculteurs doivent déjà se conformer à des exigences énormes, qui entraînent non seulement un surcroît de travail, mais aussi des coûts supplémentaires considérables. Et chacune de ces obligations implique indirectement le reproche que les agriculteurs sont indifférents à l'environnement et au bien-être des animaux. Il n'y a guère de secteur qui soit aussi attaché à sa terre que celui qui produit notre nourriture. Souvent, les terres appartiennent à la famille depuis des générations, et de nombreux agriculteurs ont contracté des emprunts colossaux pour transformer leur ferme dans l'esprit d'une véritable durabilité (contrairement à de nombreux produits fallacieux colportés par le gouvernement) et la préserver pour la génération suivante.

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Baisse des prix : les agriculteurs luttent contre la toute-puissance des géants de la distribution !

Mais ce n'est pas tout: parce que le monde politique se moque complètement de la protection de l'économie nationale et que la mondialisation a été érigée en religion de substitution, nos agriculteurs ont été contraints de se livrer à une concurrence perverse de sous-enchère avec des producteurs étrangers à bas prix, dont la plupart sont soumis à des normes écologiques et de protection des travailleurs beaucoup moins strictes, voire inexistantes. Comment nos agriculteurs peuvent-ils survivre à cette concurrence? Et puis, il y a le pouvoir sur le marché des grandes chaînes de distribution. Elles font baisser les prix parce qu'elles ont un pouvoir de négociation beaucoup plus important. Elles profitent également du fait qu'elles peuvent remplacer les achats auprès des agriculteurs locaux par des importations à bas prix. Si vous vous intéressez à la manière dont leurs prix sont fixés, regardez les conditions de travail dans les plantations de légumes des grands groupes agricoles. Nos agriculteurs sont confrontés à des concurrents qui ont fait de la déforestation, du travail des enfants et de l'esclavage moderne leur modèle commercial.

Lorsque l'on voit ce qu'il reste au producteur des denrées alimentaires et que l'on déduit les taxes imposées par l'État, on peut presque se demander comment ces paysans et agriculteurs peuvent encore travailler de manière rentable.

Les protestations des agriculteurs ne portent pas "seulement" sur la réduction de prétendus avantages. Il s'agit pour beaucoup d'une question de survie, mais aussi d'un signal politique réclamant l'arrêt de la gabegie politicienne : nous ne laisserons pas vos expérimentations folles détruire notre avenir. C'est pourquoi HEIMAT et de nombreux patriotes soutiennent la semaine d'action des paysans et des agriculteurs.

Tout le monde peut et devrait faire un geste contre les ronds-de-cuir déconnectés de la réalité. Aujourd'hui, leurs victimes sont les agriculteurs, qui le sera demain ?

Source: https://die-heimat.de/es-geht-nicht-nur-um-agrardiesel-und-steuerprivilegien-es-geht-um-fehlenden-respekt-fuer-unsere-bauern/

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Daniel Lachmann

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La pensée unique tue les peuples par imbécillité

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La pensée unique tue les peuples par imbécillité

Gennaro Malgieri

Source: https://electomagazine.it/il-pensiero-unico-uccide-i-popoli-attraverso-limbecillita/

Une sorte de lèpre intellectuelle infecte l'opinion publique mondiale depuis au moins deux décennies, après s'être manifestée discrètement: la pensée unique. Il n'a jamais été facile de la définir, mais le recours aux catégories du conformisme culturel et de l'homologation comportementale, ainsi qu'à l'intrusion du mercantilisme et de ses dérivés consuméristes, explique peut-être quelque chose, même si ce n'est pas l'essence profonde qu'il s'agit de toucher.

C'est-à-dire "vécue" sur le mode du ressenti des individus et des collectivités perdus dans une poussière de plus en plus épaisse qui masque la réalité effective et la rend délavée, donc fausse dans sa perception universelle au profit des "maîtres" des mentalités qui, de manière tout à fait occulte, perpétuent la supercherie de la transposition de l'image de l'homme à l'image de l'homme, perpétuent l'imposture de la transposition de la vérité dans un univers construit à leur image, à leur ressemblance et à leur intérêt afin de dominer l'humanité en la soumettant à une sorte de "virtualité" visant à considérer comme "licite" ce qui est décidé sur la base de logiques économiques et financières culturellement fonctionnelles à la finalité qu'ils se proposent.

Le résultat immédiat est l'annulation des différences, l'aplatissement sur des modèles pré-constitués qui - avec l'effondrement décisif de la rationalité - forment des univers parallèles dans lesquels la subversion de la compréhension de la réalité par le monde est imposée comme une "morale" objective. Et même les noms des choses, des espèces, des personnages vivants et apparents sont dépassés par une imposture colossale dont le but ultime est la destruction des distinctions et donc des civilisations, des cultures et des histoires. La pensée unique est le système le plus efficace pour tuer les peuples, exterminer leurs identités, annuler les origines et les racines.

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Dans un livre dense mais précieux, Politicamento Corretto. Storia di un'ideologia (Editions Marsilio), l'universitaire Eugenio Capozzi révèle les coordonnées du démantèlement systématique opéré par un mensonge devenu aujourd'hui l'idée-guide des États, des peuples et des nations à laquelle se dérobent les minorités, pas toujours aussi actives que la nécessité l'exigerait, en s'opposant à une gigantesque opération de subversion du sens commun au profit d'oligarques loin d'être évidents dont les terminaux opèrent dans l'industrie de la communication et vont jusqu'aux agences de formation et s'insinuent dans les parlements et les forces politiques.

L'orientation de la pensée unique est de conquérir le monde en le rendant perméable à une idée de l'égalitarisme qui compromet l'émergence de nouvelles élites, voire d'aristocraties de la pensée. La technologie joue un rôle décisif dans ce projet fondé sur le progressisme comme philosophie publique et fondement de la coexistence civile. L'incarnation, en somme, comme le dit Capozzi, du relativisme éthique auquel est soumise la grande majorité des individus, dont le "chiffre" commun est essentiellement l'ignorance.

Et c'est pour cette raison que l'industrie culturelle - soumise aux desseins de l'économie financière mondialiste - s'efforce de démanteler le passé, de mettre l'accent sur le présent et de fantasmer sur l'avenir, c'est-à-dire de se livrer à une opération d'annulation radicale de l'histoire qui n'est pas sans rappeler l'irruption des Lumières dans l'histoire de la pensée et le jacobinisme consécutif de la version politico-terroriste de cette idéologie selon laquelle l'histoire a commencé avec l'acquisition d'un "rationalisme obtus", c'est-à-dire accordé par les classes dirigeantes de l'époque, les philosophes révolutionnaires, athées et "immoralistes", aux peuples qui ont d'abord été les victimes involontaires de ce simulacre de liberté et qui l'ont ensuite adopté comme mode de vie.

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La pensée unique a réduit la littérature, l'art, la poésie, la philosophie, les coutumes et la langue à des oripeaux accessoires de modes d'expression visant à plaire à l'uniformité et à abandonner les différences culturelles. Symptomatique, à titre d'exemple, est l'hypocrisie des autorités qui craignent de montrer les produits de l'ingéniosité de leur civilisation à ceux qui nourrissent d'autres sensibilités légitimes. Grotesque et imbécile à la fois, le recouvrement des nus masculins et féminins des statues des musées du Capitole, en janvier 2016, pour ne pas "offenser" le président iranien Hassan Rouhani, par respect pour l'islamisme. Capozzi raconte, pour illustrer son propos, qu'un classique comme Huckleberry Finn de Mark Twain a récemment été publié par une maison d'édition américaine en remplaçant le mot nigger par black et slave, oubliant que "negro" ou "nègre" en français n'a jamais eu de connotation négative, à tel point qu'un grand homme d'État-intellectuel, doublé d'un poète extraordinaire, s'est vu confier la rédaction d'un livre sur la question, je veux évoquer Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal libre, qui inventa fièrement le terme de "négritude" pour définir l'identité africaine, sans renier la tradition latine dont son peuple était pourtant tributaire, ce qui lui valut non seulement l'affection des Sénégalais (l'un des rares dirigeants africains jamais remis en cause) mais aussi une place à l'Académie française.

L'imbécillité fait plus mal que les baïonnettes, a dit quelqu'un. Mais sur l'imbécillité s'est construit un système, sinon un système spéculatif de domination certainement. Le système de la pensée unique, précisément. Une tendance, comme le souligne Capozzi, qui se fonde sur la censure préventive et "conduit à des résultats parfois grotesques lorsqu'elle devient une forme de protection préventive de la part des autorités ou des institutions publiques, même contre la simple possibilité de publier des contenus offensants dans n'importe quel forum".

Les expressions "politiquement correct" et "correction politique" se sont imposées dans le débat public occidental à partir des États-Unis, contaminant d'abord l'ensemble du monde anglo-saxon, puis se propageant à l'autre bout du monde jusqu'à l'extrême Orient, comme le Japon où la dénaturation d'une grande tradition culturelle s'est produite parallèlement à la décadence de coutumes qui ont pris des modulations occidentalistes grotesques.

Le progressisme est donc l'essence de la pensée unique. Son principal ennemi est la Tradition, terrible évocation, selon les "novistes", d'époques brutales, bestiales, synonymes d'irrationalité où Dieu, le sacré, la famille, la communauté, les hiérarchies, le respect, la loyauté, la recherche du bien commun connotaient incontestablement des sociétés saines, bien que non exemptes de crises de légitimité internes et d'agressions externes militaires puis culturelles.

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Une société, la traditionnelle, tendue vers un ordre qui se concrétise dans des formes politico-institutionnelles que l'on pourrait résumer dans la formule de "l'Etat organique" où le peuple et les aristocrates sont moins éloignés que le "politiquement correct" ne le laisse croire en relisant l'histoire de Rome ou de la Grèce ou de Sparte. C'est la négation de la sécularisation - trait essentiel de la modernité - au profit d'une tension vers le sacré qui caractérise les sociétés traditionnelles. Et les différences qualitatives et de genre constituaient la richesse de ce monde euro-méditerranéen, pour rester proche de notre histoire, qui aujourd'hui sont latentes dans la forme, mais ont pris des traits qui dépassent la connotation spirituelle de l'antiquité pour se présenter avec le voile des fausses ambitions, nous faisant croire que nous sommes tous égaux non pas devant la loi, mais devant la "seule" loi reconnaissable, celle du marché.

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Dommage que tout le monde ne puisse s'y conformer... Giovanni Sessa, spécialiste de philosophie politique et l'un des intellectuels les plus pointus dans le décryptage des déformations de la modernité, a écrit un livre agile et agréable à lire, simplement intitulé Tradizione. Demitizzare la modernità  (édité par "Nazione Futura") dans lequel il saisit les antinomies irréconciliables par rapport à la pensée unique. Et les profondes différences se manifestent aussi avec l'âme rationaliste qui en constitue le fondement.

C'est donc vers le monde de la Tradition, avec ses valeurs, que la pensée unique - démolisseuse des éléments cités plus haut, à commencer par la centralité et l'unicité de la personne - se tourne pour l'enfoncer définitivement à travers l'éducation, les technologies de masse, les visions massifiantes (diversement colorées) d'une humanité en perdition, en délire devant les gadgets éphémères de la modernité. Et c'est une humanité dépourvue de toute perspective historique, contrairement au monde de la Tradition, donc soumise à l'état de nature et régie par la nécessité économique dans laquelle sombre son destin.

C'est pourquoi tout aujourd'hui est liquide, transitoire, provisoire, précaire. Une sorte de totalitarisme du néant, aussi "doux" que peut l'être une technique qui se satisfait de caresser sournoisement ceux qu'elle veut soumettre. Sessa affirme que le monde de la Tradition - aussi lointain soit-il - peut être une réponse efficace au déracinement contemporain, à la pensée unique. Et il écrit : "Regarder la Tradition, d'un point de vue politique, implique d'adopter une position critique à l'égard des totalitarismes modernes, dans leurs différentes variantes, ainsi qu'à l'égard de la gouvernance, le nouveau régime qui s'impose, comme une expropriation des identités culturelles et politiques, une négation de la souveraineté populaire et le bras administratif d'oligarchies transnationales.

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Le projet néo-lumières, pour triomphant qu'il soit dans les formes exprimées par la pensée unique, n'en montre pas moins sa faiblesse, comme l'illustre Sessa. Il est destiné à se manifester d'autant plus que les peuples sont insatisfaits de modèles qui les homogénéisent et, de manière décisive, les rendent moins libres, même si, en apparence, il semble que ce soit le contraire. Curieusement, c'est le monde occidental qui évite de reprendre possession de cette "pensée critique" qui est dans sa nature historique et qui rejette la Tradition, avec tout ce qu'elle signifie, comme étoile polaire pour réorganiser une communauté d'hommes, de nations et d'États qui réponde d'abord en termes culturels aux grandes épreuves du 21ème siècle. Un siècle qui, comme l'avait prévenu André Malraux, sera religieux ou ne sera pas. Ici, la récupération et la contestation ne peuvent réussir que si le sacré revient s'immiscer dans la vie des gens. Au-delà des flatteries de la post-modernité.

21:10 Publié dans Actualité, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, philosophie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 12 janvier 2024

Les Allemands craignent un appauvrissement massif dans les années à venir

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Les Allemands craignent un appauvrissement massif dans les années à venir

Peter Logghe

Source : https://www.facebook.com/peter.logghe.94

Non, le géant industriel européen, l'Allemagne, qui est aussi notre premier partenaire économique, ne va pas bien. Son économie est plombée par une transition énergétique en plein essor et une inflation élevée. Mais les Allemands eux-mêmes voient l'avenir en noir: 41% d'entre eux pensent que leur situation économique va se détériorer au cours de l'année à venir.

Selon un sondage réalisé par ARD Deutschlandtrends, ce sont surtout les personnes qui se trouvent déjà dans une situation moins confortable qui pensent que les choses deviendront beaucoup plus difficiles. Pour les revenus inférieurs à 1500 euros par mois, 47% des personnes interrogées craignent que la situation empire au cours de l'année à venir, et seulement 9% pensent qu'elle s'améliorera. Quelque 46% ne voient ni progrès ni déclin. En outre, le sentiment de pessimisme s'étend aux fêtes: 25% des ménages dont le revenu est inférieur à 1500 euros pensent qu'ils passeront les fêtes dans la solitude, contre seulement 10% pour l'ensemble de la population.

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NdlR: La situation était déjà alarmante en 2017: le taux de pauvreté frappait certes les Länder de l'Est, de l'ancienne RDA, mais aussi la Ville-Etat de Brème, la Rhénanie du Nord-Westphalie. Les Länder les moins frappés par la nouvelle pauvreté sont le Baden-Wurtemberg et la Bavière, infirmant la thèse de Max Weber qui affirmait que le développement économique était une caractéristique des régions protestantes.

Des licenciements massifs se profilent-ils après la vente de Wintershall ?

Un coup de théâtre: la multinationale BASF a récemment vendu le groupe pétrolier et gazier allemand Wintershall Dea. Un millier de salariés pourraient perdre leur emploi dans les mois à venir à la suite de cette vente importante. Rien que sur les principaux sites de Wintershall à Hambourg et Kassel, 850 employés seront touchés, selon le quotidien économique allemand Handelsblatt.

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Wintershall fusionnera avec la société pétrolière britannique Harbour Energy. Le rachat des droits d'exploration et d'exploitation en Allemagne, en Norvège, en Argentine et dans cinq autres pays serait évalué à lui seul à 10 milliards d'euros. Bien que les Britanniques aient laissé entendre qu'ils pourraient conserver certains postes, le syndicat IG BCE estime que la quasi-totalité des emplois de la société disparaîtront d'Allemagne.

La fusion sera achevée au quatrième trimestre 2024 et marquera la fin d'une entreprise allemande vieille de 130 ans. L'entreprise a connu des difficultés financières en raison de la guerre russo-ukrainienne. Son départ de Russie en 2022 lui a coûté 4,85 milliards d'euros (y compris les investissements en Sibérie).

Le terrorisme américain est le pire de tous

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Le terrorisme américain est le pire de tous

par Massimo Fini

Source : Massimo Fini & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/il-terrorismo-degli-stati-uniti-e-il-peggiore-di-tutti

Les terroristes américains et israéliens ont encore frappé. Naturellement, Washington et Tel-Aviv se sont empressés de dire qu'ils n'y étaient pour rien. Excusatio non petita, accusatio manifesta. Curieusement, le lendemain de l'attaque, une revendication de l'Isis a fait surface sur Telegram, attribuée de manière générique à l'Isis et non signée par son chef actuel, Abu Hafs al Husseini al Qureishi. J'aurais pu faire de même. Tout aussi curieusement, les médias occidentaux, qui n'avaient accordé à l'attentat en Iran qu'une exposition minimale, disons "modeste", ont fait feu de tout bois pour la prétendue revendication de l'Isis. Le Corriere della Sera y a consacré deux pages.

L'attentat de Téhéran est sanglant, barbare et lâche. Il est inimaginable que les dizaines de milliers de personnes qui s'étaient rassemblées devant le cimetière des martyrs de Kerman pour honorer Qasem Soleimani, l'ancien chef des Pasdarans, assassiné par les Américains il y a quatre ans à Bagdad (ce qui équivaut à tuer un vice-premier ministre dans les démocraties occidentales), soient toutes des Pasdarans. L'attaque était donc dirigée et préméditée contre des civils iraniens et les victimes ne sont pas un "effet secondaire" d'une erreur de tir comme nous l'avons vu récemment en Ukraine. Après tout, les Américains n'en sont pas à leur coup d'essai en matière de ciblage direct des civils. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont bombardé Dresde, Leipzig et Stuttgart avec l'intention précise, déclarée par leurs commandements politiques et militaires, d'"affaiblir la résistance du peuple allemand". À Hiroshima et Nagasaki, alors que le Japon était à genoux, aucune cible militaire n'était visée, mais le peuple japonais, lui, était bel et bien visé.

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Les sanctions économiques, et pas seulement économiques, mais aussi scientifiques, médicales et militaires, imposées à l'Iran par les États-Unis et donc par leurs alliés, qui leur sont servilement subordonnés, dont l'Italie, qui entretenait d'excellentes relations commerciales avec le pays des Ayatollahs, sont incompréhensibles. L'Iran a signé le traité de non-prolifération nucléaire et a toujours accepté les inspections de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, qui ont établi que l'enrichissement de l'uranium en Iran ne dépasse pas 5%, c'est-à-dire qu'il est destiné à un usage civil et médical; pour fabriquer la bombe, l'enrichissement doit atteindre 90%. Israël n'a pas signé le traité, mais il a la Bombe, il suffit de se promener dans le désert du Néguev pour le comprendre, et en tout cas il tient à le faire savoir (bonnes intentions...). Mais personne n'a jamais songé à sanctionner Israël.

Quel est l'intérêt de sanctionner l'Iran? Le schéma est toujours le même: étrangler économiquement un pays, créer le mécontentement de la population et donc la montée d'une opposition. Plus récemment, les États-Unis ont également essayé cela avec le Venezuela de Chàvez et de Maduro. Mais ils ont échoué. Le "jeune et bel ingénieur" Juan Guaidò, sur lequel les Etats-Unis avaient misé, n'avait quasiment pas d'adeptes. Le gouvernement vénézuélien, face à cette tentative de coup d'État, n'a déployé ni chars, ni militaires, ni policiers dans les rues. Les 137 morts ne sont pas le fait de Maduro (la police n'a pas tiré un seul coup de feu) mais des affrontements entre les factions opposées entre les partisans de Maduro et ceux de Guaidó, qui ont provoqué le pire.

Maudit soit Hitler parce qu'il a donné à Israël (ne disons pas aux Juifs, de peur qu'ils ne soient arrêtés) une sorte de laissez-passer pour mener des actions criminelles qui, si elles avaient été commises par n'importe quel autre pays, auraient été condamnées et sanctionnées.  Entebbe, 1976, docet. Mais restons dans le présent. Les Palestiniens tués après l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre, qui a causé la mort de 1300 Israéliens, sont au nombre de 22.000, soit un rapport de 20 à 1. Le tribunal international des "crimes de guerre" de La Haye n'a-t-il rien à dire à ce sujet ? Si ce tribunal existait réellement, Joe Biden, ainsi que certains de ses prédécesseurs, et Bibi Netanyahu (curieux surnom de "Bibi" pour un gaillard de cette trempe) seraient aujourd'hui à la barre.

Sur l'Iran, il y a aussi un discours historique à tenir. A l'époque du Shah, marionnette des Etats-Unis, il y avait une très mince couche sociale de bourgeoisie très riche que l'on pouvait rencontrer à Londres, Paris et autres capitales européennes, tout le reste n'était que misère. La révolution khomeiniste a bien fonctionné en créant une bourgeoisie intellectuelle moyenne, les Persans, qu'il ne faut pas confondre avec les Arabes, ils sont cultivés, quand j'étais là-bas pour la guerre Irak-Iran - et non pas Iran-Irak comme on le dit communément parce que Saddam Hussein a été le premier à attaquer - mes amis connaissaient non seulement nos principaux auteurs, à partir de Dante, mais aussi Moravia et Savinio, alors que nous, de la culture persane, nous ne connaissons, quand ça va bien, que ʿUmar Khayyām. C'est cette bourgeoisie éduquée qui se rebelle aujourd'hui, au moins en partie, contre la lecture stricte de la Shari'a, c'est-à-dire des normes éthiques plus que millénaires. De toute façon, l'Iran n'est pas l'Arabie Saoudite, notre alliée, si vous allez à l'Université de Téhéran, vous trouverez plus de filles que de garçons.

Les dirigeants américains, en particulier les démocrates, se rendent compte qu'ils sont en train de perdre l'hégémonie qu'ils ont exercée tout au long du 20ème siècle et ne veulent pas s'y résigner. C'est pourquoi ils sont prêts à tout, même à déclencher une troisième guerre mondiale. Nous ne pouvons qu'espérer en la prudence et la sagesse des ayatollahs qui, pour l'instant, se contentent de dire que la réaction de l'Iran sera "sévère", ce qui est une déclaration molle. Nous en sommes réduits à cela.

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Yémen: le tombeau de la crédibilité occidentale

 

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Yémen: le tombeau de la crédibilité occidentale

Massimiliano Palladini

Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/iemen-tumba-da-credibilidade-ocidental

Personne n'a causé plus de dommages économiques à Israël au cours des conflits actuels que l'Ansarullah du Yémen. Depuis plus de dix ans, les Yéménites sont attaqués par une coalition arabe pro-occidentale, mais en plus de résister, ils sont devenus suffisamment forts pour attaquer Israël.

La guerre au Yémen a été largement ignorée par les médias occidentaux avant même le fameux 24 février, mais depuis que la Russie a lancé l'opération militaire dite "spéciale", le conflit au Yémen est définitivement passé à la trappe. Ce silence est d'autant plus frappant lorsqu'il est comparé au bombardement continu des médias sur les événements en Ukraine et dans les environs, qui ne s'est arrêté que le 7 octobre pour laisser la place à la Palestine.

Il convient toutefois de souligner que la couverture médiatique de ces deux guerres est très différente, non seulement en termes quantitatifs, mais aussi qualitatifs. Une étude éclairante publiée sur le site The Conversation et réalisée à partir de l'analyse des titres des articles du New York Times sur le Yémen et l'Ukraine a démontré le parti pris du journal américain. Un parti pris qui est évidemment très en phase avec les orientations de la politique étrangère du gouvernement américain [1].

Tout d'abord, un commentaire sur la méthode. Si l'objet de la recherche est le titre des articles, ce n'est pas par superficialité. Bien que le texte d'un article soit généralement plus riche en informations - à la fois sur la nouvelle elle-même et sur le contexte - le titre reste d'une importance cruciale. En plus de suggérer la ligne éditoriale de la publication, le titre reste dans la mémoire du lecteur et influence son appréciation de l'article. De plus, il ne faut pas sous-estimer le fait que de nombreux lecteurs s'arrêtent au titre [2].

Différence quantitative et qualitative, disions-nous. En termes de chiffres, entre le 26 mars 2015 (jour du début de l'intervention de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite) et le 30 novembre 2022, le New York Times a consacré 546 articles au Yémen. Les articles sur l'Ukraine ont dépassé ce nombre au bout de trois mois et l'ont doublé à la fin du mois de novembre 2022. En termes qualitatifs, dans les deux cas, les articles sur l'Ukraine sont souvent caractérisés par des tons moralisateurs qui dénoncent ouvertement la conduite de la Russie dans la guerre, en prenant comme échantillon les titres sur les attaques contre les civils. Les articles sur le Yémen, en revanche, utilisent des tons plus neutres qui évitent généralement de pointer du doigt l'Arabie saoudite.

Nous sommes donc en présence de deux États qui, dans le cadre de leurs campagnes militaires respectives, ont mené des attaques qui ont fait des victimes civiles. Le même comportement ne s'accompagne cependant pas de la même narration des faits. Si la différence quantitative n'est pas surprenante - l'opinion publique américaine et européenne est sans doute plus intéressée par le sort de l'Ukraine que par celui du Yémen - la différence qualitative mérite un peu plus d'attention.

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La couverture médiatique du New York Times est emblématique du double standard dont l'Occident fait preuve lorsqu'il s'agit de protéger la démocratie et les droits de l'homme dans l'arène de la politique internationale. De ce point de vue, un comportement respectueux des valeurs démocratiques libérales devrait théoriquement se traduire, dans le contexte de la guerre, par une conduite des opérations militaires soucieuse de ne pas nuire à la population civile, c'est-à-dire fondée sur le principe de la distinction entre les cibles civiles et les cibles militaires. La cohérence veut que dès qu'un État viole ces principes, il soit critiqué et sanctionné. Mais ce qui s'applique aux adversaires ne s'applique pas aux alliés ou supposés tels.

Les deux poids deux mesures mentionnés ci-dessus caractérisent non seulement une grande partie de l'opinion publique, mais aussi - et surtout - la politique étrangère menée par les gouvernements. En effet, si la Russie a été fortement critiquée et sanctionnée, le même traitement n'a pas été réservé à l'Arabie saoudite. Tout au plus certains pays occidentaux, dont le Danemark, l'Allemagne et l'Italie, ont-ils bloqué temporairement les ventes d'armes [3].

Il faut souligner ici que le gouvernement saoudien n'est pas seulement responsable des bombardements qui ont causé la mort de milliers de civils, mais aussi d'un blocus destiné à affaiblir ses ennemis, blocus qui n'a fait qu'exacerber ce que les Nations unies et diverses organisations non gouvernementales ont décrit comme l'une des plus graves crises humanitaires du 21ème siècle. Le blocus saoudien a mis en péril l'aide humanitaire en favorisant la propagation de maladies (dont le choléra) et en exacerbant le fléau de la malnutrition. Depuis l'intervention de l'Arabie saoudite dans la guerre civile, des dizaines de milliers de civils yéménites sont morts de maladie et de faim [4].

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Il convient également de rappeler que dans sa campagne militaire infructueuse, Riyad s'est non seulement appuyé sur des armes occidentales, mais a également bénéficié d'un soutien logistique de la part des États-Unis et du Royaume-Uni.

La différence de traitement est donc frappante: d'un côté, les sanctions contre la Russie, la condamnation de son comportement en temps de guerre, l'envoi d'armes à Kiev et la glorification de l'Ukraine en tant que bastion de la démocratie contre l'autocratie. De l'autre, le silence sur les bombardements et le blocus, le soutien logistique et les ventes d'armes à l'Arabie saoudite. Sans parler des violations quotidiennes des droits de l'homme par le gouvernement saoudien et de l'affaire Khashoggi.

Bien que les raisons de l'intervention de Riyad au Yémen soient très différentes de celles qui ont conduit Moscou à envahir l'Ukraine, les États-Unis et leurs alliés ont été plus ou moins directement complices des atrocités causées par les Saoudiens à travers les bombardements et les blocus. La démocratie et les droits de l'homme sont ainsi réduits à des leviers utilisés pour discréditer les opposants et resserrer les rangs des alliés, des outils à utiliser par opportunisme politique.

La politique occidentale à l'égard de l'intervention saoudienne est donc un nouveau court-circuit dans ce récit qui prétend diviser la communauté internationale en deux camps clairement définis et opposés: les démocraties contre les dictatures, ou les bons contre les méchants. C'est la dernière (pour l'instant) d'une longue série de contradictions qui mettent en cause la crédibilité de l'Occident.

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Deux d'entre elles au moins méritent d'être mentionnées. Quelques anniversaires importants ont été commémorés cette année: le 50ème anniversaire du coup d'État contre le président chilien Salvador Allende et le 70ème anniversaire du coup d'État qui a chassé le premier ministre iranien Mohammed Mossadeq. Des hommes politiques démocratiquement élus, mais dont l'orientation n'était pas partagée par les États-Unis, qui ont décidé de les éliminer pour favoriser leurs propres partisans. À ces victimes du double standard occidental, il faut ajouter la population yéménite et, surtout, la population palestinienne, à laquelle les gouvernements occidentaux et une grande partie de l'opinion publique ne reconnaissent pas la même dignité qu'aux civils ukrainiens.

Malgré tout, le drame du Yémen se poursuit. Il y a cependant quelques notes positives: depuis la trêve conclue en avril 2022 grâce à la médiation de l'ONU, l'intensité des combats a diminué. L'ONU a également réussi à éviter une catastrophe environnementale [5], tandis que l'accord historique entre l'Iran et l'Arabie saoudite, négocié par la Chine, a encore contribué à la désescalade du conflit.

Dans ce contexte de stabilisation lente mais progressive, la récente résurgence du conflit israélo-palestinien a fait l'effet d'un coup de tonnerre. La violence des représailles israéliennes est à l'origine de l'intervention au Yémen. Dès la fin du mois d'octobre, le gouvernement pro-iranien, composé de membres du parti Ansar Allah (Houthi), a lancé plusieurs missiles balistiques contre des cibles militaires israéliennes [6]. Ces dernières semaines, le conflit a toutefois pris une dimension maritime, s'étendant au détroit de Bab al-Mandeb, un goulot d'étranglement stratégique séparant la péninsule arabique et la Corne de l'Afrique, et reliant la mer Rouge à l'océan Indien. Le gouvernement pro-iranien du Yémen contrôle la partie asiatique du détroit, et c'est de là, le 19 novembre, que le raid d'une milice aérienne d'Ansar Allah s'est emparé d'un "navire israélien" [7].

Cette dimension maritime du conflit entre Israël et le Yémen a également vu l'implication des États-Unis. Ces dernières semaines, l'US Navy est intervenue à plusieurs reprises pour tenter d'intercepter des missiles et des drones yéménites. L'incident le plus récent a eu lieu le 3 décembre, lorsque Ansar Allah a lancé des drones armés de missiles pour frapper des navires marchands qui traversaient la mer Rouge. Le destroyer USS Carney de la marine américaine est intervenu pour défendre les navires marchands et a réussi à abattre trois drones.

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L'intervention du Yémen dans le conflit israélo-palestinien est cohérente avec l'affiliation d'Ansar Allah à l'axe de résistance dirigé par l'Iran. Selon le porte-parole des forces armées yéménites, Yahya Sare'e (photo), l'intervention en soutien à la population palestinienne est devenue "impérative" en raison de "l'ennemi sioniste" et de ses "crimes et massacres continus contre la population de Gaza et l'ensemble du peuple de Palestine".

Quoi qu'il en soit, outre les conséquences de l'aggravation de la guerre en Palestine, le pays continue d'être fragmenté et l'on ne voit pas poindre à l'horizon une véritable pacification qui permettrait la réunification : le nord, avec la capitale Sanaa, est contrôlé par le gouvernement pro-iranien, tandis que le reste du pays est aux mains du groupe hétérogène de factions qui soutiennent le gouvernement reconnu par l'Occident. Pendant ce temps, la crise humanitaire ne faiblit pas : la malnutrition et les maladies continuent de frapper les civils dans l'indifférence générale.

Notes:

[1] Esther Brito Ruiz, Jeff Bachman, Headlines and front lines : How US news coverage of wars in Yemen and Ukraine reveals a bias in recording civilian harm, theconversation.com, 3 août 2023.

[2] La citation suivante est tirée de la version originale de l'article mentionné ci-dessus. "Notre analyse s'est volontairement concentrée sur les gros titres. Bien que les articles complets puissent apporter plus de contexte au rapport, les titres sont particulièrement importants pour trois raisons : ils encadrent l'article d'une manière qui affecte la façon dont il est lu et mémorisé ; ils reflètent la position idéologique de la publication sur une question ; et, pour de nombreux consommateurs d'informations, ils sont la seule partie de l'article qui est lue."

[3] Ebad Ahmed, Denmark ends arms sale ban against Saudi Arabia, UAE, aa.com.tr, 11 mars 2023. Luca Gambardella, Anche l'Italia torna a vendere bombe e missili all'Arabia Saudita, ilfoglio.it, 01 giugno 2023. Hans Von Der Burchard, Germany loosens arms export restrictions to Saudi Arabia - but not on fighter jets, politico.eu, 12 luglio 2023.

[4] Torture au ralenti : le blocus économique du Yémen et ses graves conséquences humanitaires, reliefweb.int, 22 septembre 2022.

[5] L'operazione per svuotare la petroliera abbandonata al largo dello Yemen è andata a buon fine, ilpost.it, 11 agosto 2023.

[6] Emad Almarshahi, Yemeni Armed Forces confirm launching strikes against Israel in retaliation for its aggression against Gaza, hodhodyemennews.net, 31 ottobre 2023.

[7] Houthis seize navires en mer Rouge liés à une société israélienne, reuters.com, 20 novembre 2023.

[8] Voir note de bas de page 6.

jeudi, 11 janvier 2024

La crise des banques centrales occidentales

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La crise des banques centrales occidentales

Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/crise-dos-bancos-centrais-ocidentais

Alors que l'Occident continue de s'enfoncer dans une crise structurelle irréversible, des questions se posent sur le rôle joué par les banques centrales dans les pays libéraux-démocratiques.

La sonnette d'alarme est tirée dans les pays occidentaux : leurs banques centrales ne sont pas en mesure de résoudre les problèmes économiques actuels. En outre, on n'attend plus d'elles qu'elles résolvent des problèmes que d'autres acteurs peuvent mieux résoudre. Les analystes et les planificateurs demandent de plus en plus aux banques centrales et à leurs gouverneurs de se concentrer sur trois objectifs: la stabilité des prix, la stabilité financière et la stabilité macroéconomique. Or, il est difficile d'atteindre ces trois objectifs.

Alors que le monde continue de traverser une période prolongée d'inflation inattendue causée par des chocs économiques et non économiques au cours des quatre dernières années, la nécessité de réévaluer les banques centrales et la politique monétaire est fréquemment évoquée. Il est clair que l'Occident a commis beaucoup d'erreurs, mais il n'est pas prêt à l'admettre. En outre, ils n'ont pas encore réalisé les limites des données disponibles et de la compréhension des processus, ni reconnu les faiblesses des modèles et arrangements existants.

En outre, les banquiers doivent réduire les attentes du public quant à ce que les banques centrales peuvent ou doivent faire. Et cela se traduira par un effondrement de leur légitimité. Cependant, il est clair qu'il faudra faire quelque chose.

L'une des solutions consiste à adopter une approche plus modeste de la banque centrale. Pour commencer, les banques centrales doivent être plus réalistes quant à leur capacité à prédire les résultats macroéconomiques avec une grande précision. Leurs récents résultats le démontrent. Si nous regardons le Federal Reserve Board et le graphique de la ligne fine, nous constatons que lorsque l'inflation a grimpé en flèche, les économistes du personnel ont prédit à plusieurs reprises un retour à une inflation de 2 % sur la base des estimations actuelles. Une fois de plus, les prévisions se sont révélées erronées, et ce dans les deux sens.

D'autres banques centrales ont connu des échecs similaires, car le retour à une inflation de 2% est "intégré" dans la plupart des modèles de prévision. Les banques centrales des économies avancées et leurs gouverneurs ont mal interprété les premiers signes de la poussée inflationniste en cours dans les pays occidentaux, pensant à tort que les premières hausses de prix étaient temporaires. Cela a conduit à une réaction tardive de la politique monétaire, qui a exacerbé le pic d'inflation et les difficultés économiques qui ont suivi, nécessitant finalement une hausse des taux d'intérêt d'une ampleur historique.

La planification de la politique et la prise de décision ont été encore plus entravées par l'adoption de modèles de politique monétaire nouveaux ou modifiés au cours de la précédente période prolongée de faible inflation. Ces modèles contenaient des hypothèses qui retardaient la réaction lorsque des chocs exogènes (pandémie), des chocs d'offre (effets commerciaux) et des chocs budgétaires (ampleur et durée des mesures de relance introduites) affectaient négativement les pressions inflationnistes et les résultats.

En général, comme par le passé, les économistes occidentaux se divisent en deux camps : les optimistes et les pessimistes. Certains experts pensent que le pire est passé et que nous pouvons nous détendre. D'autres ne sont pas d'accord. Les niveaux d'endettement public sont élevés partout dans le monde et, à mesure que les taux d'intérêt et les paiements augmentent, les problèmes de viabilité de la dette se font jour. Des tensions vont donc apparaître et s'accentuer entre la nécessité de resserrer les politiques monétaires et fiscales et le désir des gouvernements d'en réduire les effets négatifs.

Les gouvernements peuvent être incités à exercer une pression politique sur les banques centrales pour qu'elles maintiennent les taux d'intérêt à un niveau bas ou inférieur à ce qui est nécessaire. Avec l'augmentation des coûts pour les ménages et les gouvernements, un "jeu de blâme" émergera sans aucun doute, dans lequel les décideurs politiques tenteront d'éviter la responsabilité de l'inflation.

Dans le contexte de la confrontation géopolitique mondiale entre l'Occident et les défenseurs du multipolarisme, les bons résultats du gouvernement russe, ainsi que les bonnes performances économiques de la Chine, de l'Inde, de l'Iran et d'autres opposants à l'hégémonie du dollar, constitueront une confirmation importante de l'effondrement du modèle capitaliste néolibéral. Cela encouragera les gouvernements les plus aptes, encore liés au système occidental, à basculer dans l'autre camp avant qu'il ne soit trop tard.

Amérique latine: élections, migrations et développement des relations avec la Russie

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Amérique latine: élections, migrations et développement des relations avec la Russie

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/article/latinskaya-amerika-vybory-migraciya-i-razvitie-otnosheniy-s-rossiey

L'année 2023 a été marquée par de nombreux événements politiques en Amérique latine. Ces dernières années, les experts de la région ont souvent qualifié la possible revanche des forces de gauche de "vague rose". En Équateur, l'équipe de l'ancien président Rafael Correa a perdu l'élection présidentielle. En Argentine, les péronistes ont perdu face au financier extravagant et admirateur des États-Unis, Javier Miléi, et le pays a plongé dans une nouvelle crise. Des manifestations de rue ont secoué les grandes villes et le peso argentin est devenu l'une des monnaies les moins performantes du monde.

Mais même Luiz Inácio Lula da Silva au Brésil ou Gustavo Petro en Colombie peuvent difficilement être considérés comme des gauchistes classiques, même s'ils se sont réclamés d'un électorat de gauche. On pourrait plutôt les qualifier de populistes de gauche (bien que les droitiers soient généralement accusés de populisme). Gabriel Borich, au Chili, bien qu'appelant à des réformes progressistes, a critiqué la gauche traditionnelle, qualifiant notamment les gouvernements de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua de "dictatures répressives". L'ancien président péruvien Pedro Castillo, qui a spéculé sur les questions sociales et a perdu le pouvoir il y a environ un an après avoir tenté de dissoudre le Congrès et d'imposer un couvre-feu, n'a pas non plus répondu aux espoirs de la gauche (même des soi-disant progressistes). Dina Boluarte, qui l'a remplacé, n'a pas su faire face à la crise. Le centre-gauche Bernardo Arevalo a remporté l'élection présidentielle au Guatemala cette année et prendra ses fonctions le 14 janvier 2024.

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Au Paraguay, la droite continue de détenir le pouvoir, Santiago Peña (photo), du parti Colorado, ayant remporté les élections d'avril 2023. Les représentants du même parti ont remporté le plus grand nombre de sièges au Sénat et à la Chambre des députés. En Uruguay, il existe une dynastie politique : l'actuel président Luis Lacaye Pau est le fils de l'ancien président (1990-1995) Luis Alberto Lacaye, qui représente le Parti national, dont l'idéologie est un étrange mélange de conservatisme, de démocratie chrétienne et de social-libéralisme.

Il est donc plus juste de parler non pas d'une "vague rose" ou d'un virage à gauche, mais de tentatives de repenser les processus mondiaux et régionaux actuels, d'une autre articulation de sa propre identité sur fond de crises diverses, y compris idéologiques. Et cette secousse va se poursuivre.

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En Amérique latine, en 2024, des élections générales auront lieu au Salvador, en Uruguay et au Mexique, et des élections présidentielles se tiendront au Venezuela. La situation au Salvador est assez intéressante, car le président sortant Naib Bukele ne pouvait pas se présenter pour un second mandat, mais avec l'aide de la Cour suprême, il a trouvé une faille juridique et s'est mis en congé prolongé pour revenir en tant que candidat à l'élection présidentielle. Le plus important, bien sûr, ce sont les processus électoraux au Mexique et au Venezuela, où, à en juger par les preuves disponibles et les processus politiques actuels, la continuité sera maintenue.

Nous pouvons également noter les conséquences d'une telle continuité pour le voisin du nord - les caravanes de migrants d'Amérique centrale, ainsi que les cargaisons de fentanyl, de cocaïne et d'autres drogues à destination des États-Unis continueront d'affluer, continuant de saper l'économie, la politique sociale et la sécurité à l'intérieur des États-Unis.

Du côté positif, la continuité gouvernementale se poursuivra à Cuba, au Nicaragua, en Bolivie (malgré la division du parti Mouvement vers le socialisme entre les partisans de l'actuel président Luis Arce et ceux de l'ancien président Evo Morales) et au Venezuela. Le fait que tous ces pays soient membres de l'alliance ALBA, qu'ils s'opposent à l'hégémonie néo-impérialiste des États-Unis et qu'ils développent activement leurs relations avec la Fédération de Russie est révélateur.

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À Cuba, l'Assemblée nationale a confirmé Miguel Diaz-Canel Bermudez (photo) pour un nouveau mandat présidentiel, ce qui a également donné un élan au développement des relations bilatérales entre Cuba et la Russie. De nombreux accords importants avec Cuba ont été signés en 2023. Une usine métallurgique a été lancée sur l'île de la liberté avec l'aide de la Russie, l'infrastructure ferroviaire est en cours de reconstruction, les vols directs ont été rétablis et la carte Mir est devenue opérationnelle. La Russie a également fourni une assistance pour la livraison de produits pétroliers et le ministre russe de la défense, Sergei Shoigu, a annoncé un certain nombre de projets conjoints dans le domaine de la coopération militaro-technique lors de la visite de la délégation cubaine en juin de cette année. Il existe un centre commun de coopération humanitaire sur Liberty Island, similaire à celui de la Serbie (notre partie est responsable du ministère des situations d'urgence), ainsi qu'un observatoire commun.

Au Nicaragua, la coopération la plus active entre nos pays se développe dans les domaines de la médecine, de l'énergie, des communications, de l'industrie, du commerce et de la sécurité. En décembre, Laureano Facundo Ortega Murillo, représentant spécial du président du Nicaragua pour les relations avec la Russie, s'est rendu à Moscou, où de nouveaux accords ont été conclus sur les fournitures directes et l'élargissement de la nomenclature du chiffre d'affaires commercial.

Un centre de recherche nucléaire polyvalent a été inauguré en Bolivie en 2023 avec la participation de Rosatom. Il fournira au pays les produits radio-pharmaceutiques nécessaires et contribuera à la médecine, à l'agriculture, à la science et à l'éducation du pays. En outre, un accord a été signé avec la Russie pour l'extraction du lithium, un élément chimique important pour les besoins de la radio-électronique, de l'industrie spatiale et de l'énergie nucléaire.

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La coopération avec le Venezuela se poursuit dans le domaine de la production de pétrole et de gaz, et il est également prévu de mettre en œuvre des projets communs dans les domaines de l'agriculture, de la médecine et du commerce. Dans un avenir proche, la carte russe "Mir" sera lancée dans la République bolivarienne. Tout comme avec Cuba, nos pays ont des liaisons aériennes directes, utilisées principalement par les touristes russes.

Par ailleurs, au début du mois de décembre de cette année, de nombreux pays d'Amérique latine ont commémoré le 200ème anniversaire de la doctrine Monroe, selon laquelle les États-Unis ont commencé à revendiquer une ingérence exclusive dans les affaires des pays d'Amérique latine, ce qui, au cours des 19ème et 20ème siècles, a donné lieu à de nombreuses interventions militaires, à des blocus (qui se poursuivent encore aujourd'hui contre Cuba), à des coups d'État militaires (ou à des tentatives de coups d'État) organisés par la CIA et le département d'État américain, ainsi qu'à toutes sortes d'escroqueries économiques et d'impasses politiques. Aujourd'hui encore, Washington tente de contrôler la région d'une manière ou d'une autre. Au niveau officiel, des projets tels que Build Back Better, qui faisait à l'origine partie de la campagne de propagande de Joe Biden visant à améliorer les infrastructures américaines, mais qui est ensuite devenu un élément de la politique étrangère et qui est clairement dirigé contre le projet chinois "One Belt, One Road", sont proposés. Dans les petits États des Caraïbes, les États-Unis s'intéressent de près à diverses propositions d'énergie dite verte. Parallèlement, des méthodes de hard power sont également utilisées, notamment par le biais du Southern Command du Pentagone et de la motivation à lutter contre le trafic de drogue (à un niveau, la propagande est utilisée contre certains pays et gouvernements, et à un autre niveau, les États-Unis tentent de conclure officiellement des accords intergouvernementaux afin qu'il existe une base juridique pour la présence, l'échange de données, etc.)

Toutefois, la confiance dans les États-Unis est de moins en moins grande, même de la part de leurs partenaires traditionnels dans la région. La rationalité prend le pas sur les formulations abstraites et les vagues promesses du département d'État américain. L'idée que l'Amérique latine dans son ensemble, comme en rêvait Simon Bolivar, peut devenir l'un des véritables centres de la politique mondiale, s'est déjà imposée non seulement dans l'esprit des intellectuels et des élites politiques, mais aussi dans la rue.

mercredi, 10 janvier 2024

La guerre de Gaza rapproche l'Inde de la Russie

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La guerre de Gaza rapproche l'Inde de la Russie

Source: https://www.piccolenote.it/mondo/guerra-gaza-avvicina-india-e-russia

L'Inde et la Russie pour un monde multipolaire. La débâcle morale des États-Unis à Gaza

"Lorsque le ministre indien des affaires extérieures, Subrahmanyam Jaishankar, s'est rendu à Moscou la semaine dernière, il a semblé avoir franchi un cap dans les relations entre l'Inde et la Russie après deux années de funambulisme". C'est ainsi que commence un article de Mohamed Zeeshan publié dans The Diplomat le 3 janvier.

L'Inde et la Russie pour un monde multipolaire

M. Zeeshan explique qu'après le début de la guerre en Ukraine, l'Inde s'est montrée très prudente dans son approche de la Russie, avec laquelle elle entretenait auparavant des relations établies et publiques. Cette prudence découlait de la nécessité de ne pas laisser le monde percevoir un "alignement sur un Moscou isolé [en réalité, il n'a jamais été aussi isolé... ndlr]". En effet, les rencontres bilatérales annuelles entre le Premier ministre indien Narendra Modi et le président russe Vladimir Poutine ont été interrompues".

"En outre, l'Inde avait choisi d'organiser le sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) pratiquement l'année dernière plutôt que d'accueillir Poutine à New Delhi. Elle a également évité d'accueillir Poutine au sommet des dirigeants du G20″ qui s'est tenu à New Delhi (même si, en fait, Modi a permis à Poutine d'y assister en ligne, ce qui a exaspéré les États-Unis qui, en réaction, ont envoyé une délégation discrète au sommet).

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"Tout au long de cette période, poursuit The Diplomat, l'Inde a continué à importer du pétrole et du charbon de Russie dans des quantités sans précédent, mais New Delhi l'a fait avec l'impression - plus ou moins délibérée - qu'elle avait peu d'alternatives stratégiques au commerce avec Moscou. Il y avait rarement des références enthousiastes à la Russie en tant qu'alliée de l'Inde, et Modi avait même publiquement fait la leçon à Poutine sur la manière d'éviter la guerre".

"Mais depuis, le monde a changé. Avec la guerre épouvantable menée par Israël à Gaza, la situation a changé et le soutien des États-Unis au gouvernement israélien dans cette guerre a affaibli la position morale de Washington". Cela s'est manifesté lors des votes de l'Assemblée générale des Nations unies, a poursuivi M. Zeeshan, qui a vu peu de pays - et de faible importance géopolitique - suivre les États-Unis dans leur soutien inconditionnel à Tel-Aviv.

"L'isolement de Washington sur Gaza, poursuit The Diplomat, a coïncidé avec une rhétorique plus affirmée de la part de New Delhi. Après avoir rejeté les critiques des observateurs occidentaux concernant sa rencontre avec Poutine la semaine dernière, Jaishankar a déclaré : "Regardez-vous dans le miroir et dites-moi si vous agissez comme une démocratie".

"L'ordre du jour des discussions bilatérales entre l'Inde et la Russie s'est également élargi. Lorsque M. Jaishankar s'est rendu à Moscou en 2022, l'accent a été mis sur le commerce du pétrole, l'Inde s'empressant de profiter des prix réduits du brut russe.

"Cette fois-ci, les sujets abordés étaient bien plus nombreux. Lors de ses entretiens avec le ministre russe des affaires étrangères, Sergey Lavrov, Jaishankar a discuté de "l'état du multilatéralisme et de la construction d'un ordre mondial multipolaire". Avant la rencontre, M. Lavrov avait déclaré que les deux pays souhaitaient "construire un système politique et économique international ouvert et équitable pour tous".

La débâcle morale des États-Unis à Gaza

En outre, la réunion a eu pour effet de relancer les liens militaires entre les deux puissances : Moscou et New Delhi se sont en effet mis d'accord sur un partenariat qui devrait permettre de lancer la production d'armes en Inde. New Delhi, note l'éditorialiste, aspire depuis longtemps à avoir sa propre industrie d'armement et l'accord avec la Russie va dans ce sens, tout en posant de nouveaux défis à l'achat d'armes aux Etats-Unis.

D'ailleurs, note The Diplomat, Washington a toujours rejeté les demandes indiennes de conclure un partenariat similaire avec elle pour diverses raisons. L'accord avec la Russie rend cette perspective encore plus aléatoire, car il ne fait qu'accroître les craintes d'un éventuel transfert de savoir-faire américain vers la Russie via l'Inde, craintes qui, par le passé, ont largement contribué à freiner cette possibilité.

Par ailleurs, The Diplomat rappelle que les relations entre les Etats-Unis et l'Inde se sont récemment dégradées en raison de l'assassinat d'un opposant indien en exil aux Etats-Unis - un terroriste de haut niveau selon New Delhi - que les autorités américaines ont attribué aux services secrets indiens malgré les dénégations des intéressés.

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Tout ceci fait craindre au reporter que les liens entre l'Inde et les Etats-Unis soient appelés à se distendre encore davantage. Avec la Russie, en revanche, poursuit The Diplomat, "il y a peu de motifs de friction". Comme l'a déclaré Jaishankar (photo) cette semaine, "les relations [avec la Russie ont] toujours été fructueuses pour l'Inde".

"Cette déclaration, qui témoigne d'un soutien exceptionnel [à Moscou], aurait été plus difficile à faire il y a un an, lorsque l'opinion publique mondiale se concentrait sur les victimes en Ukraine et sur la question morale soulevée par l'invasion unilatérale de la Russie. Mais avec Washington désormais empêtré dans un conflit épouvantable au Moyen-Orient, l'Inde et la Russie ont acquis un espace stratégique plus large".

Le non-dit de l'article demeure: l'Inde est restée dans les Brics pendant tout ce temps, un choix de terrain qui va au-delà des distances contingentes. Au-delà du détail, l'intérêt de cet article réside non seulement dans son contenu, mais aussi dans le fait que c'est un média qui est en fait l'organe de propagande officiel des Etats en ce qui concerne l'Asie qui dresse ce tableau.

Il en ressort une défaite retentissante de la politique étrangère américaine qui, dans le quadrant asiatique, a beaucoup misé sur la relation avec l'Inde, indispensable dans le cadre de l'endiguement de la Chine et de toute la stratégie indo-pacifique. Il suffit de se souvenir de l'importance accordée à la visite de Modi à la Maison Blanche en juin dernier, qui aurait dû constituer la nouvelle et définitive pierre angulaire de la nouvelle alliance entre Washington et New Delhi.

De l'eau a coulé sous les ponts. Si la perspective esquissée par The Diplomat se poursuit dans cette voie, il s'agira d'une défaite capitale pour les États-Unis. Ils essaieront certainement de trouver des solutions, mais il est peut-être déjà trop tard.

Sortir du système SWIFT: la Russie et l'Iran se facturent désormais directement entre eux

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Sortir du système SWIFT: la Russie et l'Iran se facturent désormais directement entre eux

Source: https://zuerst.de/2024/01/10/raus-aus-dem-swift-system-russland-und-iran-verrechnen-jetzt-direkt-miteinander/

Moscou/Téhéran. La dé-dollarisation, c'est-à-dire l'abandon du dollar américain comme monnaie de référence, n'est pas le seul phénomène qui progresse dans une grande partie du monde non occidental. L'abandon du système de compensation américain SWIFT, qui gère la plupart des transactions de paiement internationales, progresse également. La Russie a été exclue du système SWIFT après le début de la guerre en Ukraine en 2022 et a depuis accéléré ses efforts pour mettre en place des systèmes de compensation alternatifs ou bilatéraux.

Il y a maintenant du nouveau à ce sujet. Selon les médias iraniens, Mohsen Karimi, directeur adjoint de la Banque centrale iranienne, a annoncé ces jours-ci que l'Iran et la Russie ont désormais largement connecté leurs systèmes de messagerie financière. Selon Karimi, les établissements de crédit des deux pays ne dépendent plus de SWIFT pour leurs règlements réciproques. Les banques commerciales peuvent désormais effectuer des opérations de courtage et les exportateurs peuvent effectuer des transactions financières dans leur monnaie nationale des deux côtés.

Fin décembre 2023, le chef de la banque centrale iranienne, Mohammad Reza Farzin, a effectué une visite de deux jours à Moscou, où il a rencontré la présidente de la banque centrale russe, Elvira Nabiullina. Il avait alors été dit que l'Iran et la Russie signeraient un accord sur les échanges commerciaux dans leurs monnaies nationales au premier trimestre 2024, ce qui les rendrait indépendants du dollar américain. (mü)

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Meloni n'aime pas l'AfD: pas de collaboration en raison de "divergences irréconciliables"

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Meloni n'aime pas l'AfD: pas de collaboration en raison de "divergences irréconciliables"

Source: https://zuerst.de/2024/01/10/meloni-mag-die-afd-nicht-keine-zusammenarbeit-wegen-unueberbrueckbarer-differenzen/

Rome. La présidente du Conseil italien, Mme Meloni, qui n'a pas encore obtenu de résultats tangibles en matière de politique d'immigration, déçoit à nouveau. Lors de sa première conférence de presse après un arrêt maladie, elle a souligné les "différences irréconciliables" entre son propre parti, Fratelli d'Italia (FdI), et l'AfD. Des représentants de la presse lui avaient demandé si elle pouvait envisager une alliance au Parlement européen avec l'AfD et le Rassemblement national français.

Il est clair qu'il existe des différences irréconciliables avec l'AfD, à commencer par les relations avec la Russie, a déclaré Mme Meloni. La présidente italienne suit une ligne strictement atlantiste et a souligné à plusieurs reprises son soutien inconditionnel à l'Ukraine. Son gouvernement s'est également récemment retiré du projet chinois de route de la soie, qui constitue également une épine dans le pied de Washington.

Meloni a également rappelé que ni l'AfD ni le Rassemblement national de Marine Le Pen n'étaient membres du Groupe des conservateurs et réformateurs européens (ECR) au Parlement européen. Cependant, l'approche de Le Pen sur la Russie est plus intéressante que celle de l'AfD. "Je ne donne pas de notes, mais il y a plus ou moins de différences avec certains, je travaille avec l'ECR", a déclaré Meloni. (rk)

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mardi, 09 janvier 2024

Les États-Unis coordonnent les actions du gouvernement et de l'opposition en Serbie

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Les États-Unis coordonnent les actions du gouvernement et de l'opposition en Serbie

Dragana Trifkovic

Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/dragana-trifkovic-os-eua-estao-coordenando-acoes-tanto-do-governo-servio-quanto-da-oposicao

Des manifestations de masse ont commencé à Belgrade. Les représentants de l'opposition et leurs partisans, qui n'étaient pas d'accord avec les résultats des dernières élections législatives, sont descendus dans la rue, ont bloqué les routes et ont commencé à attaquer les institutions gouvernementales. Les forces de l'ordre réagissent en tentant d'apaiser les troubles. La situation s'aggrave.

Selon les experts, on assiste à une tentative de coup d'État en Serbie sur le modèle du Maïdan ukrainien de 2014. La plupart des experts pensent que les actions de l'opposition serbe sont coordonnées par Bruxelles et Washington.

Une révolution politique est-elle possible en Serbie ?

La directrice du Centre de recherche géostratégique, Dragana Trifkovic, a donné au Public News Service son propre point de vue sur cette question :

Le 17 décembre dernier, des élections législatives - locales et de Belgrade - ont eu lieu en Serbie. A mon avis, l'organisation d'élections anticipées avait pour but de légitimer les politiques du régime en place, notamment en ce qui concerne le Kosovo-Metohija.

Permettez-moi de vous rappeler que le régime au pouvoir a signé l'accord de Bruxelles en 2013 et l'accord de Washington en 2020, selon lesquels la Serbie renonce pratiquement à sa souveraineté et accepte les décisions des séparatistes albanais soutenus par Washington.

En février de cette année, le plan franco-allemand reconnaissant la souveraineté, l'intégrité territoriale et les symboles nationaux d'un Kosovo indépendant a également été adopté verbalement dans la ville d'Ohrid. Les États-Unis estiment que le consentement verbal du président serbe Aleksandar Vucic suffit à légitimer un Kosovo indépendant. Dans le même temps, le président serbe répète qu'il ne reconnaîtra jamais l'indépendance du Kosovo, mais n'annule pas les accords déjà signés et le consentement verbal.

Il est important pour les États-Unis de finaliser le projet d'indépendance du Kosovo après les élections et, à cette fin, ils coordonnent les actions du gouvernement et de l'opposition. Il convient de garder cela à l'esprit lorsque l'on évalue la situation actuelle en Serbie, où les manifestations et l'instabilité politique ne sont qu'une partie d'un plan plus vaste.

Certains signes indiquent que Vucic a accepté la demande de l'ambassadeur américain en Serbie, Christopher Hill, de céder le pouvoir à Belgrade à l'opposition pro-occidentale, mais il est clair qu'il veut garder le pouvoir à Belgrade. Je ne soutiens en aucun cas l'intervention d'un facteur étranger en Serbie, ni les manifestations violentes. Toutefois, le fait est que le gouvernement et l'opposition ont le même programme politique: l'intégration incontestée de la Serbie dans l'UE. L'UE a récemment inclus l'engagement de la Serbie à reconnaître l'indépendance du Kosovo dans le processus d'intégration européenne.

En conclusion, nous constatons que les manifestations en Serbie sont organisées par l'opposition en raison d'irrégularités électorales, mais qu'elles ne constituent pas une menace pour le régime à moins qu'elles ne reçoivent le soutien total de l'Occident, ce qui n'est pas le cas à l'heure actuelle. Par conséquent, l'opposition pro-occidentale est utilisée par les Etats-Unis comme un facteur de contrôle sur le gouvernement, faisant chanter le gouvernement pour qu'il remplisse tous les contrats signés concernant le Kosovo.

Après les élections anticipées, le régime d'Aleksander Vucic a obtenu la majorité au parlement et a effectivement renforcé son pouvoir. Cela montre qu'il bénéficie toujours d'un soutien important de la part de l'Occident. D'une part, le régime serbe tente de retarder la mise en œuvre des obligations déjà signées et convenues concernant le Kosovo et, d'autre part, les États-Unis souhaitent mettre pleinement en œuvre le projet d'indépendance du Kosovo avant les élections américaines.

Ainsi, si nous comparons la situation en Serbie avec la situation en Ukraine avant Maïdan, puisqu'il existe de nombreuses similitudes de ce type, nous devons reconnaître une différence fondamentale. Celle-ci est due au fait que Ianoukovitch a reporté la signature d'un accord avec l'UE, alors que Vucic défend toujours l'idée d'une intégration incontestée de la Serbie dans l'UE et poursuit sa coopération avec l'Union. C'est pourquoi je pense qu'il n'y a pas de risque de coup d'État en Serbie.

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Ce printemps, nous avons eu des manifestations beaucoup plus importantes en Serbie, où plus de 100.000 personnes sont descendues dans la rue, mais après que l'opposition pro-occidentale a pris la tête des protestations, celles-ci ont été réprimées. Il convient également de noter que le mécontentement des citoyens en Serbie existe clairement et qu'ils sont également mécontents du gouvernement et de l'opposition, c'est-à-dire de l'ensemble de la scène politique en Serbie.

En fait, en Serbie, il n'y a pas d'alternative à la voie unique vers l'UE, tout comme il n'y a pas de structures politiques sérieuses capables de gagner la confiance des citoyens. Pour cette raison, il est difficile de savoir jusqu'où le mécontentement croissant des citoyens nous mènera. La stabilité politique repose uniquement sur l'accord entre le gouvernement et l'opposition avec l'ambassadeur américain, et les intérêts des citoyens serbes n'y sont en rien liés.

 

Un petit tour d'horizon géopolitique de l'année 2023

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Un petit tour d'horizon géopolitique de l'année 2023

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/27144-reda...

Petite mise au point : tous ceux qui pensent que les guerres au Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Soudan), en Ukraine, dans le Caucase (Azerbaïdjan, Arménie et Géorgie) et au Moyen-Orient (Yémen, détroit de Bab al-Mandab, Syrie et Gaza) et que les fortes tensions en Moldavie, à la frontière biélorusse et polonaise, dans la Baltique et dans la péninsule scandinave sont des événements distincts, et que pour en parler il faut être un expert de chaque théâtre, connaître les coutumes, l'histoire, l'anthropologie des lieux, etc. D'autre part, ceux qui pensent que tous ces pays sont "victimes" d'une guerre par procuration titanesque menée par les grandes puissances (à savoir la Russie et la Chine d'un côté et les États-Unis de l'autre), où les peuples et les territoires sont sacrifiés à l'affaiblissement du front adverse, peuvent également poursuivre leur lecture. En d'autres termes, il s'agit d'un article écrit pour ceux qui croient que nous sommes confrontés à une "guerre mondiale en morceaux" (cit. J. M. Bergoglio), une concaténation de conflits qui cache comme dans un théâtre d'ombres (Tournement of Shadow) ce qui est le Grand Jeu des Puissances Mondiales... eh bien, ceux qui n'y croient pas devraient éviter de lire ce qui suit, merci.

* * * *

La guerre en Ukraine est sur le point de doubler sa deuxième année, et quoi qu'en disent certains, il n'y a pas de fin au conflit en vue.

Ne vous laissez pas abuser par la controverse au parlement américain sur les nouveaux financements: la guerre continuera parce que la défaite de l'Occident signifie la fin de l'empire et de l'hégémonie américains, d'une part, et le changement complet des élites en Europe puisque celles que nous avons sont complètement compromises, d'autre part. Elles se battront jusqu'au bout et tenteront par tous les moyens d'élargir le conflit en engageant la Russie sur d'autres fronts jusqu'à ce qu'elles l'affaiblissent et la déstabilisent (dans leurs intentions). Des événements comme ceux survenus hier à Belgorod (bombardement de civils avec des bombes à fragmentation) doivent être interprétés comme une provocation visant à pousser la Russie à s'engager plus avant dans le conflit. De même, le projet de réquisition des avoirs russes actuellement gelés en Occident doit être lu comme une provocation définitive par laquelle, de fait, l'Occident se déclare hostile à Moscou.

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Au Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger, Soudan), nous assistons à des conflits de basse intensité (non moins sanglants et féroces pour autant) dans lesquels les Etats-Unis et leurs alliés se battent contre des factions pro-russes dirigées, de surcroît, par la société paramilitaire russe Wagner. Il est à noter que la Françafrique est désormais morte et que les Etats-Unis jouent directement et seuls contre les Russes et les Chinois. Le conflit en cours au Soudan est particulièrement violent: des loyalistes pro-russes (le gouvernement légitime avait promis un port militaire aux Russes dans la mer Rouge) se heurtent à des putschistes pro-occidentaux.

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À Gaza, une invasion israélienne féroce du territoire palestinien est mise en scène. En quelques mois, on dénombre plus de 25.000 morts civils palestiniens. Une guerre qui n'a aucune logique et aucun sens pour Israël puisqu'elle gèle pour des décennies l'hypothèse d'une réconciliation avec les pays arabes qui s'était ouverte grâce aux "Accords d'Abraham". Qui a donc intérêt à mettre le feu au Moyen-Orient ? Certainement les Etats-Unis, qui voient d'un très mauvais oeil l'entrée imminente de l'Iran et de son vieil allié saoudien dans les BRICS et donc dans l'orbite sino-russe. Les Israéliens agissent sur ordre américain, non seulement en commettant un carnage à Gaza, mais aussi avec perpétrant les bombardements continus qui frappent la Syrie et le Liban: l'objectif est de provoquer la réaction du Hezbollah et de l'Iran en mettant le feu au Moyen-Orient tout entier. C'est ma vision et je ne me trompe pas.

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La guerre qui a éclaté dans le détroit de Bab el-Mandab, qui relie l'océan Indien à la mer Rouge, est liée à la guerre de Gaza. Les rebelles chiites houthis du Yémen, alliés des Iraniens, bloquent le détroit en frappant les navires de commerce occidentaux. Les États-Unis préparent une coalition pour mener la guerre contre ce peuple vaillant.

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Cette année malheureuse a également été marquée par des combats dans le Caucase, avec un nouvel épisode de la guerre entre Azéris et Arméniens au sujet du Haut-Karabakh, qui dure depuis l'effondrement de l'Union soviétique. Une guerre qui est un véritable théâtre d'ombres avec mille puissances occultes impliquées: l'Iran, qui soutient les chrétiens arméniens contre les chiites azerbaïdjanais (oui c'est comme ça, les raisons de la politique n'ont pas de religion à suivre), les Russes, qui ont toujours soutenu l'Arménie mais se sont récemment rapprochés de l'Azerbaïdjan, les Turcs et les Israéliens qui prennent directement le parti de l'Azerbaïdjan, et enfin la France (qui compte une très forte communauté d'origine arménienne) et les Etats-Unis qui prennent le parti de l'Arménie (mais uniquement dans le but de détacher le pays de la CEI russe et du pacte de défense mutuelle). L'Inde, qui vend des armes à l'Arménie, fait désormais partie des acteurs en piste. Bref, une mosaïque très complexe où il est clair que les Etats-Unis ont intérêt à faire exploser tout le Caucase dans le but d'affaiblir/d'engager la Russie au Nord et l'Iran au Sud.

Comme vous le voyez, l'arc de crise part de l'Ukraine, traverse la mer Noire, touche le Caucase, descend dans l'EastMed et le Moyen-Orient, et atteint enfin le détroit de Bab el-Mandab, impliquant en outre l'ensemble du Sahel. C'est un énorme arc de crise, une véritable guerre mondiale, et le fait que cet arc soit "en morceaux" n'est qu'une illusion d'optique: les marionnettistes sont toujours les mêmes.

D'autres foyers de crise sont à noter dans cette guerre mondiale en morceaux :

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L'Occident arme puissamment la Moldavie dans le but non dissimulé de provoquer une nouvelle guerre contre la Russie en Transnistrie (où se trouve un contingent militaire russe mandaté par l'ONU).

Dans l'extrême nord de l'Europe, la Scandinavie assiste à l'entrée de la Finlande dans l'OTAN, et bientôt à celle de la Suède. Mais ce qui est peut-être encore plus important, ce sont les pactes militaires bilatéraux récemment signés entre les États-Unis, la Suède et la Finlande, en vertu desquels les États-Unis ont le droit, s'ils le souhaitent, d'utiliser des dizaines de bases militaires dans les deux pays, au point de pouvoir y installer des armes atomiques. Dans le cas de la Finlande, il s'agit de bases situées dans un rayon de 150 km autour de Saint-Pétersbourg, de Mourmansk et même du sanctuaire nucléaire russe de la mer Blanche (très proche de la base finlandaise de Rovaniemi, qui fait partie de celles mises à la disposition des États-Unis).

Enfin, le front nord de la Baltique avec la Pologne qui réarme et renforce de plus en plus son front à la frontière avec la Biélorussie et avec l'enclave russe de Prusse orientale (l'oblast de Kaliningrad). La situation n'est pas meilleure au Belarus, où les Russes ont installé des bases et apporté des ogives nucléaires, des missiles balistiques Iskander et des bombardiers Tu-22M.

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Petite note économique: en 2024, le corridor du gazoduc acheminant le gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine sera fermé. L'une des sources d'énergie les plus importantes pour une Europe, de plus en plus pauvre et isolée, sera donc épuisée.

Nous vous souhaitons malgré tout une bonne année, une année de prise de conscience.

lundi, 08 janvier 2024

Xi Jinping et l'adaptation du maoïsme à la réalité contemporaine

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Xi Jinping et l'adaptation du maoïsme à la réalité contemporaine

Luca Bagatin

Source: https://electomagazine.it/xi-jinping-e-ladeguamento-del-maoismo-alla-realta-contemporanea/

Le 26 décembre a marqué le 130ème anniversaire de la naissance de Mao Tsé-Toung, père fondateur de la Chine socialiste et héros de la libération de l'oppression, non seulement de la Chine, mais aussi de la plupart des pays du tiers-monde.

Le récent article que Ben Chacko, rédacteur en chef du journal britannique d'inspiration socialiste Morning Star, a consacré à la mémoire de Mao, en établissant des parallèles avec l'actuelle direction socialiste chinoise dirigée par le président Xi Jinping, est très intéressant.

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Ben Chacko (photo), qui a vécu en Chine pendant plusieurs années, estime que l'idée que beaucoup se font de Xi Jinping en tant que "révisionniste du maoïsme" est totalement erronée, soulignant que les dirigeants chinois, tous autant qu'ils sont, n'ont jamais accepté l'idée que la Chine ait pu rompre avec Mao et sa vision de la construction d'une société socialiste.

Chacko reconnaît qu'il existe des parallèles entre Mao et Xi Jinping, notamment en ce qui concerne la nécessité de lutter contre la corruption interne, de répandre la prospérité économique dans tout le pays et de devenir le chef de file d'un nouveau mouvement de décolonisation et de promotion de l'essor du Sud mondial (pensez à la promotion par le président Xi de l'alliance des BRICS et de la Nouvelle route de la soie elle-même, ainsi qu'aux excellentes relations de la Chine moderne avec tous les pays du Sud mondial).

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En fait, la Chine maoïste, bien plus que l'Union soviétique, a fait tout son possible pour promouvoir les mouvements de libération du colonialisme dans tous les pays du tiers-monde, ce qui est probablement dû à l'influence de William Edward Burghardt Du Bois (1869-1963) (photo) sur Mao, essayiste et sociologue américain qui fut l'un des premiers à lutter pour les droits civiques des Noirs, ami proche de Mao, candidat du Parti travailliste américain dans l'État de New York à l'âge de 82 ans, obtenant par suite 4% des voix, et qui, à un âge avancé, adhéra au Parti communiste des États-Unis d'Amérique.

Dans son article, Ben Chacko note que la République populaire de Chine n'a en fait jamais rompu avec le maoïsme : "En 2003, le président de l'époque, Hu Jintao, a fait l'éloge de Mao pour avoir apporté "les changements sociaux les plus profonds et les plus importants de l'histoire de la Chine". C'est sous Deng que le parti a émis le fameux verdict selon lequel Mao avait 70% de raison et 30% d'erreur".

Il poursuit en soulignant que le président Hu avait déjà renforcé la loi sur les contrats de travail en 2007, notant "l'impact négatif de la marchandisation sur les droits des travailleurs".

Chacko souligne également que le président Xi, bien que d'orientation socialiste réformiste comme ses prédécesseurs, a déplacé la politique du parti communiste chinois vers la gauche, en subordonnant "la croissance économique à l'équité et aux considérations environnementales et écologiques".

Et comment il promeut l'éducation publique au détriment de l'éducation privée, et comment il traite le marché avec plus de suspicion, en promouvant "une éthique plus égalitaire, en sévissant contre les milliardaires et en demandant au gouvernement de réguler les "revenus excessifs" des classes supérieures".

Dans son article, Ben Chacko souligne également comment "Xi a promu une culture du volontariat, en incitant les étudiants à passer leurs vacances dans les régions rurales les plus pauvres pour travailler sur des projets de développement, et a jumelé des régions riches avec des régions pauvres, avec une obligation légale pour les premières d'investir dans les secondes". Il a également appelé les diplômés de l'université et les hommes d'affaires à s'installer dans leurs villes natales afin d'encourager un mouvement de "revitalisation rurale" qui se perdait peu à peu dans la Chine moderne et hyper-technologique.

Il est certain que l'on se souviendra des dirigeants socialistes chinois actuels comme on s'est souvenu de l'épopée de Mao. Un marxisme renouvelé avec des caractéristiques chinoises et des aspects socialistes réformistes qui, malheureusement, dans notre Europe et dans notre Occident (en excluant évidemment l'excellente Amérique latine socialiste avec, en tête, Cuba, le Mexique, le Nicaragua, le Brésil, la Colombie, le Venezuela, pour ne mentionner que quelques réalités socialistes sérieuses), semblent avoir été oubliés pendant de trop nombreuses décennies.

dimanche, 07 janvier 2024

Le peuple russe et l'État russe dans l'avenir (dans la logique de Hegel)

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Le peuple russe et l'État russe dans l'avenir (dans la logique de Hegel)

Alexandre Douguine

Source: https://www.geopolitika.ru/article/russkiy-narod-i-russkoe-gosudarstvo-v-budushchem-v-logike-gegelya

Dans la philosophie politique de Hegel [1], il y a une transition cruciale en ce qui concerne l'établissement de l'État (der Staat). Heidegger, dans son plan de cours sur Hegel [2], s'attarde sur la terminologie même de Staat - stato - statut. Il est basé sur la racine latine stare - se tenir, mettre, établir. En russe, État vient du mot "souverain", c'est-à-dire seigneur, maître. Si, en latin et dans ses dérivés, l'accent est mis sur l'acte d'établissement - l'État est quelque chose d'établi (artificiellement), de posé, de construit, de créé, d'érigé, d'installé -, dans les langues slaves, il n'indique que le fait d'un pouvoir suprême - seigneurial. Et comme, dans la tradition slave, le seigneur était en même temps un juge, le mot fait référence au tribunal - go-sud-arj, ce qui apparaît clairement dans l'adresse polie russe dérivée de souverain - "juge". Le pouvoir juge, celui qui juge est le pouvoir. L'État est la zone de ses possessions, ce qui est en son pouvoir, ce qu'il détient et maintient en tant qu'autocrate. D'où le pouvoir.

La distinction même des concepts correspond à la distinction, beaucoup plus profonde, que fait Hegel entre l'"ancien état" ("imperfect - unvolkommener Staat - state") et le "nouvel état", le "véritable état". L'ancien État est précisément la possession, la domination, dans la limite négative, la tyrannie. Il est construit autour de l'élément réel du pouvoir, autour de l'axe vertical ordre-subordination. Bien qu'il y ait ici certaines nuances.

Parmi les "vieux États", Hegel distingue plusieurs types :

    - Le type oriental (despotisme rigide, fossilisation) ;

    - Type grec (première tentative de donner au pouvoir dans l'empire d'Alexandre un sens philosophique unificateur, mais on en arrive encore au despotisme);

    - type romain (formalisation extrême du droit privé, séparation des pouvoirs, cycles changeants de despotisme des autorités et de despotisme de la foule).

9782080235510.jpgLe Staat au sens propre est autre chose. C'est un "nouvel État". En lui, le fait de son établissement, de sa constitution, de sa création est fondamental. Le Staat est un moment de l'Esprit, pleinement réalisé et conscient de lui-même. Autre définition : "l'État est la procession de Dieu dans le monde" [3] (der Gang Gottes in der Welt). Ou:

Dans le système hégélien, l'État est considéré comme un produit de la conscience de soi. L'État en tant que Staat est l'expression du degré de concentration de la réalisation, c'est-à-dire un phénomène philosophique. Nous voyons ici une consonance avec l'"État" de Platon. Le Staat est le πολιτεία de Platon, mais pas tout à fait la Res Publica, bien qu'il y ait aussi quelque chose d'important pour Hegel dans cette traduction. L'État n'est institué que par les philosophes, c'est-à-dire par ceux en qui la conscience de soi de la société atteint son point culminant. Mais les philosophes expriment le mouvement même de Dieu dans le monde, qui se manifeste à travers une série de liens dialectiques, y compris les moments de la conscience de soi du peuple.

L'État, selon Hegel, appartient à la sphère de la moralité (Sittlichkeit). L'ensemble de cette sphère se décompose en deux séries de moments dialectiques :

thèse - famille

antithèse - société civile

synthèse - Etat (Staat)

thèse - État (Staat)

antithèse - relations internationales

synthèse - empire mondial              

L'État est l'élément commun aux deux séries, leur centre. Dans la première série, il correspond à la synthèse, dans la seconde à la thèse. Et la synthèse de la deuxième série est le super-État - l'Empire, où l'Esprit atteint le stade de l'Absolu (universel, Idée universelle). C'est là que s'achève l'histoire, en tant que séquence du déploiement de l'Esprit et de son accession à un nom propre. L'État est donc le membre intermédiaire entre la famille et la "fin de l'histoire".

Dans la philosophie du droit, cette étape est précédée de deux autres séries: le droit abstrait et la morale. Le droit établit l'idée de l'individu et la morale celle du sujet. L'individu, cependant, ne devient un esprit que dans le domaine de la morale.

9782080413574.jpgLe sujet spirituel se réalise à travers la théorie et la pratique de la famille. Dans la famille, l'Esprit réalisé devient d'abord lui-même. L'individu dans la famille se révèle comme l'expression d'une Idée concrète. Il est plus qu'un individu, et sa moralité (Hegel entend par là la capacité de prendre une distance critique par rapport à la loi formelle) s'exprime en pratique dans le soin du tout qu'est la famille.

Mais une société qui vit sur la base de la famille (agraire, patriarcale) n'est pas encore une nation ou un État au sens hégélien. La famille ne peut être mise à l'échelle linéaire de la famille des familles, c'est-à-dire de l'État, tant qu'elle n'a pas parcouru tout le chemin de la dialectique. Ce n'est que dans l'"ancien État" (et non dans le Staat) qu'il existe une société de familles. Elle représente généralement les classes inférieures dans les conditions du monde de la vie. Mais ce monde de la vie n'est pas animal, il est moral, car la famille est animée par l'Esprit, et c'est en elle qu'elle s'exprime. Le pouvoir n'appartient pas à la projection ascendante des familles, mais aux représentants de l'élite, qui se sont retrouvés dans leur position selon une logique complètement différente. Ludwig Gumplowicz [4] décrit cette situation comme le résultat d'une "lutte raciale", en considérant les "races" comme les porteurs de différentes cultures ethniques. Les plus forts subjuguent les plus faibles. C'est ainsi que se forment les vieux États, les despotismes, les tyrannies, les principautés (pas le Staat). Dans ces systèmes, les familles et les dirigeants vivent dans des mondes parallèles, ne se comprenant pas, ne réalisant pas clairement la nature de leur lien et la nature de ce qui les unit.

Dans la pratique, cette distinction entre famille et pouvoir était particulièrement caractéristique de l'Europe de l'Est et, dans une plus large mesure encore, de la Russie tsariste. Ernest Gellner [5] a résumé ce type de société par le nom d'un pays fictif et "agraire". Dans l'Europe occidentale de l'époque moderne, l'équilibre commence à se modifier. Hegel résume la nature des changements par le terme "Lumières" (Aufklärung). Il s'agit d'un point crucial de sa dialectique.

Au cours du siècle des Lumières, une nouvelle forme de société civile (bürgerliche Gesellschaft) émerge en Europe occidentale. Ce phénomène correspond à la démocratie bourgeoise et au capitalisme. Gellner appelle ce pays "Industrie" de manière généralisée. Selon Hegel, ce phénomène repose principalement sur la désintégration de la famille, l'individualisme et l'acquisition d'une conscience sociale aiguë. C'est la phase de l'antithèse, la suppression de la famille. La société civile est mauvaise en soi, mais elle est nécessaire dans la structure dialectique du déploiement de l'Esprit. L'Esprit doit passer par cette phase pour atteindre un nouveau niveau. La famille se désintègre en tant qu'unité collective pour laisser place au citoyen. En lui, la personne de la loi abstraite, le sujet moral et le père de famille sont présents, mais sous une forme retirée. Ils ne le définissent pas. Ce sont ses droits et libertés sociopolitiques qui le définissent. C'est le libéralisme.

Et ce n'est que maintenant que nous arrivons au "nouvel État", c'est-à-dire au Staat, tel que le concevait Hegel.

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Plus important encore: selon Hegel, l'État est le moment du dépassement, de la suppression de la société civile. L'État réel ne peut pas être bourgeois, il est toujours super-bourgeois. Son but ne devrait pas être de servir les individus de la société civile, de garantir ou de protéger leur bien-être ou leurs libertés. Hegel écrit:

"Dans la liberté, il faut procéder non pas à partir de la singularité, non pas à partir d'une conscience de soi singulière, mais seulement à partir de son essence, car cette essence, qu'on en soit conscient ou non, se réalise comme une force indépendante dans laquelle les individus séparés ne sont que des moments [6]".

L'État devient lui-même lorsque la société civile est complètement dépassée (quand elle est supprimée) et que le citoyen (Bürger) est finalement et irréversiblement aboli, transformé en quelque chose d'autre. Historiquement, l'État n'a pas été créé par les familles ni par la bourgeoisie (industrielle ou commerciale ou ses prototypes), mais par un domaine spécial - le domaine du courage [7] (der Stand der Tapferkeit), comme l'appelle Hegel.

Contrairement à l'émergence des anciens États, cela ne se produit pas en vertu d'une nation plus puissante et guerrière qui en soumet une autre, plus faible et plus pacifique, ou par quelque autre méthode d'usurpation du pouvoir par un tyran ou un groupe oligarchique, mais en vertu du fait que les membres de la société civile dans laquelle le mouvement de l'Esprit qui se connaît lui-même aura lieu réaliseront l'impasse qu'est le libéralisme, mais ne reviendront pas simplement à la famille (la thèse), mais surmonteront l'antithèse (eux-mêmes en tant que libéraux) par la synthèse. Cette synthèse est l'établissement de l'État en tant que Staat. Ici, comme dans la famille, l'homme sacrifie sa liberté formelle et morale au nom d'une moralité supérieure. Mais il est désormais uni non seulement à la famille, mais aussi à l'État, qui est sa mission, son être et son destin.

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C'est alors que la société civile devient un peuple (Volk). La pluralité des familles n'est pas encore un peuple. La société civile composée d'individus (c'est le demos) n'est pas non plus un peuple. La société devient un peuple lorsque l'Esprit qui l'habite parvient à dépasser le libéralisme et est prêt à établir un État (Staat).

Il est important que dans cette compréhension de Hegel la catégorie de peuple (Volk) soit très proche du terme λαός, que j'utilise dans "Ethnosociologie" [8]. [8]. Volk est un peuple construit dans un ordre raisonnable. Ce n'est pas une foule, c'est une armée. D'où le mot slave "régiment", formé précisément à partir de l'allemand Volk. La société civile cesse d'être un mouvement chaotique de bourgeois à la recherche du profit individuel. La société des marchands se transforme en une société de héros (selon Sombart [9]), en une "classe de bravoure". Le peuple en tant que société de héros crée l'État. Hegel souligne en particulier "le droit des héros à fonder l'État" [10] (das Heroenrecht zur Stiftung von Staaten).

Si nous suivons Hegel à la lettre, nous parviendrons à la conclusion intéressante que, jusqu'à présent, l'État au sens où il l'entend (Staat) n'a jamais été véritablement créé. Tout ce que nous avons vu dans l'histoire n'est qu'une approximation plus ou moins grande du Staat, et le plus souvent il s'agit d'États qui sont des tyrannies ou des despotismes, ou au contraire des républiques chaotiques atomisées par la société civile, le demos, qui ne communiquent rien sur la nature spirituelle du pouvoir.

L'État véritable et définitif appartient donc à l'avenir.

Appliquons ce modèle à l'histoire russe. Évidemment, au sens strictement hégélien, les Russes n'ont jamais vraiment eu d'État (au sens de Staat). Historiquement, il y avait, d'une part, un "monde de familles (slaves)" et, d'autre part, une élite politique (presque toujours majoritairement étrangère - sarmate, scythe, varègue, mongole, européenne, juive, etc.). Les Russes n'avaient pas de société civile.

Néanmoins, depuis le 19ème siècle, on assiste à certaines tentatives de construction d'une telle société civile. Ce projet a débuté lorsque les Lumières européennes ont pénétré en Russie, mais jusqu'au 19ème siècle, il n'a touché que les élites. Au 19ème siècle, les Occidentalistes et les Slavophiles ont participé à ce projet. Les slavophiles s'inspiraient à bien des égards de Hegel, tout comme les Russes occidentalistes, marxistes et libéraux. D'où la "citoyenneté". En même temps, traduit en russe, l'allemand Bürgerlichkeit a cessé d'être fermement associé à bourgeoisie, qui a le même sens et la même étymologie, et a acquis un sens plus "élevé" mais moins correct. Le but des Lumières était de transformer le monde des familles en capitalistes individualistes aliénés, de créer une société de marchands. Il fallait détruire les familles et la paysannerie en tant que territoire des familles (et des communautés), en les transformant en un prolétariat atomisé. Tel était le point de vue des marxistes hégéliens. Les libéraux russes pensaient que la libération des paysans transformerait la population russe en une classe moyenne. Quant aux slavophiles, ils pensaient que le peuple russe devait affirmer son intégrité et sa conscience spirituelle et morale. C'est aussi le siècle des Lumières, mais en russe.

Dans le schéma hégélien :

    - les marxistes russes aspirent à une société civile avec une interprétation de classe corrigée ;    

    - les libéraux russes à la société civile ;    

    - et les slavophiles immédiatement à la phase suivante - au statut du peuple (Volk), celui-là même où la création de l'État en tant que Staat devrait avoir lieu (et certains slavophiles - Golokhvastov et Aksakov - ont proposé à cette fin à Alexandre II puis à Alexandre III de rétablir l'État russe par la convocation du Zemsky Sobor).

Les libéraux recherchaient l'antithèse classique de Hegel - la destruction des familles (communautés) et la promotion du capitalisme. Les marxistes pensent que le capitalisme existe déjà et qu'il doit être vaincu par la révolution prolétarienne. Quant aux slavophiles, ils pensaient que l'antithèse devait être immédiatement corrélée à la synthèse et que le peuple russe, déjà suffisamment imprégné des idées libérales des Lumières, devait passer le plus rapidement possible à la troisième phase, celle de la création de l'État.

Nous savons comment les choses se sont passées dans l'histoire russe. Les idées libérales ne sont pas restées longtemps à l'état pur, mais au lieu de les surmonter dans le peuple (Volk), la révolution d'octobre a eu lieu, qui a d'abord été considérée comme la première phase de la transition vers le communisme mondial - c'est-à-dire vers la "fin de l'histoire" au sens marxiste (hégélien de gauche) - sans l'État, dans un pur internationalisme prolétarien.

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Lorsque la révolution a eu lieu dans un seul pays, et même dans la Russie agraire sous-capitaliste (avec une société civile minimale), Lénine et Trotsky l'ont acceptée, mais les marxistes occidentaux, qui s'efforçaient de rester des marxistes orthodoxes, ne l'ont pas fait.

La suite est intéressante. C'est une chose de mener une révolution prolétarienne dans un pays où il n'y avait pas de prolétariat du tout, afin de commencer ensuite à soutenir le mouvement ouvrier en Europe et dans le monde entier à partir des positions gagnées, ce que Lénine et Trotsky étaient enclins à faire, et c'est tout à fait autre chose de construire le socialisme dans un seul pays - c'était tout à fait contraire au marxisme, quelle que soit l'interprétation que l'on en donne. Mais Staline s'est engagé dans cette voie. Et là, il était tout à fait en phase avec Hegel, et Hegel lui-même, et non avec son interprétation marxiste.

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Dans la pratique, Staline a commencé à construire l'État russe sur le dépassement de la société civile (qui existait pourtant nominalement). Ce moment de l'histoire a coïncidé avec l'émergence d'une nouvelle entité - non pas tant les familles et les communautés paysannes, mais le peuple soviétique, qui était pensé en étroite unité avec l'État. Selon Marx, le nouvel État (Staat) selon Hegel ne devrait pas exister du tout, et s'il existe, c'est uniquement en tant que sous-produit des premières sociétés capitalistes créant des nations temporaires dans le cadre de l'"industrie" (Gellner). Lénine, lui aussi, pensait que les États bourgeois passaient au stade de l'impérialisme et étaient voués à l'extinction. Le capitalisme est un phénomène universel et planétaire. Et la fin de l'histoire en tant que victoire du communisme dans le monde entier se produira indépendamment de la création d'États et de l'émergence de relations internationales entre eux, ce qui n'a pas grande importance et n'est qu'un détail insignifiant.

En cela, les communistes étaient d'accord avec les libéraux, la seule différence étant que les libéraux étaient convaincus que tout se terminerait au stade du capitalisme mondial, tandis que les communistes pensaient que ce stade serait suivi d'une révolution prolétarienne mondiale, qui établirait l'internationalisme prolétarien sur la base de l'internationalisme bourgeois.

Mais Staline et l'État soviétique qu'il a construit ne s'inscrivent pas dans ce schéma (à la fois communiste et libéral). En substance, l'URSS ressemblait au Staat de Hegel, tandis que le peuple soviétique ("soviétique" est le terme exact à employer dans le présent contexte, et non pas "russe" - comme l'était le monde des familles) était le Volk selon Hegel. Dans l'URSS en tant qu'État, on croyait en effet que la société civile (l'identité bourgeoise) avait été vaincue.

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Les relations internationales revêtent alors un caractère véritablement hégélien, puisque c'est la confrontation entre l'URSS et les pays occidentaux qui déterminera le type d'empire mondial (Reich) - communiste, nazi ou libéral - qui adviendra.

L'arrière-plan hégélien est encore plus évident dans le fascisme italien, où il a été conceptualisé par l'un de ses théoriciens, Giovanni Gentile [11], et dans le national-socialisme allemand (Julius Binder [12], Karl Larenz [13], Gerhardt Dulckeit [14]). C'est à travers le prisme de la philosophie du droit de Hegel que Martin Heidegger a conceptualisé le national-socialisme.

Dans le camp libéral, l'État apparaît sous l'influence des idées de Keynes et dans l'expérience américaine de la politique du New Deal de Roosevelt, mais il ne fait pas l'objet d'un développement théorique (les fascistes britanniques d'Oswald Mosley ne comptent pas dans ce contexte). Plus tard, à l'époque de la guerre froide, l'hégélien libéral Alexandre Kojève théorise la "fin de l'histoire" en tant que victoire de la société civile mondiale [15]. Et après l'effondrement de l'URSS, le philosophe politique américain Francis Fukuyama [16], développant les idées de Kojève, a écrit un programme manifeste sur la "fin de l'histoire" et la victoire planétaire du libéralisme. Mais cela n'a rien à voir avec l'État de Hegel, qui devrait être fondé sur le dépassement de la société civile, c'est-à-dire du capitalisme.

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Il est important de retracer le destin de la société soviétique où, selon Staline, la société civile doit être complètement dépassée. Tel était le sens de l'État soviétique (si nous le considérons dans une optique hégélienne). Mais l'effondrement de l'URSS et l'abandon de l'idéologie communiste ont montré que ce dépassement était une illusion. D'une part, Staline a effectivement contribué à la formation d'une société civile dans une coquille prolétarienne en URSS (le monde de la paysannerie et l'écoumène des familles ont été fondamentalement sapés, et la majorité de la population a été déplacée vers les villes - c'est-à-dire qu'elle est devenue "citadine", "citoyenne"), mais d'autre part, cette société civile, qui était presque inexistante dans la Russie tsariste avant la révolution, n'a pas été surmontée dans l'État. Cela devrait se produire (selon Hegel) lors du prochain cycle. Entre-temps, la société soviétique s'est effondrée précisément dans le capitalisme, l'État s'est affaibli autant que possible et a presque disparu dans les années 1990, et les idées libérales ont triomphé dans la Russie post-soviétique.

C'est précisément parce que l'État stalinien n'a pas été un véritable dépassement du capitalisme qu'il a été contraint de revenir à la phase précédente - purement nihiliste et libérale - afin de repartir du fond libéral.

Mais - et ceci est d'une importance cruciale - l'inclusion de la Russie post-soviétique dans le contexte libéral global et sa transformation en une société civile post-soviétique sont devenues l'élément le plus important dans la réalisation du scénario hégélien. Ce n'est qu'à ce moment-là que la société russe est devenue véritablement bourgeoise, ce qui signifie que le moment historique du dépassement de la bourgeoisie en faveur de l'institution du Staat peut finalement se produire.

En même temps, la Russie a, contre toute attente, conservé sa souveraineté politique, que l'Allemagne, par exemple, qui avait auparavant revendiqué, et avec non moins, sinon plus de raisons, de créer un État hégélien à part entière, a perdue après la Seconde Guerre mondiale.

Il ressort de cette analyse qu'au sens plein du terme, le peuple russe en tant que Volk hégélien ne peut devenir une réalité que dans l'avenir, un avenir dont nous nous sommes rapprochés. Et l'opposition à l'Occident libéral, qui ne deviendra pas (pour l'instant du moins) un État et un peuple, décomposant les familles dans la version extrême de la société civile mondialiste, ajoute de l'énergie spirituelle interne aux Russes.

Hegel lui-même pensait qu'à la "fin de l'histoire", la mission de devenir l'expression de l'idée universelle, c'est-à-dire l'Empire mondial, revenait aux Allemands. Il prévoyait la création d'une monarchie constitutionnelle allemande sur la base de l'État prussien, ce qui s'est produit sous Bismarck et les Hohenzollern. Ensuite, grâce au système de relations internationales avec d'autres États et très probablement grâce à la métaphysique de la guerre, les Allemands sont destinés à devenir un "peuple historique mondial", fermant la chaîne des quatre empires historiques (déjà évoqués - oriental, grec et romain). Cette idée de l'importance historique mondiale de l'Allemagne et de son esprit, de sa place géographique et anthropologique dans l'histoire mondiale, a été développée plus tard au 20ème siècle par les révolutionnaires conservateurs Arthur Moeller van den Bruck [17] et Friedrich Hielscher [18]. Cependant, cette perspective a été retirée de l'ordre du jour ou reportée indéfiniment après la défaite de l'Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale. Après 1945, les Allemands ont de nouveau été rejetés dans la société civile, essentiellement sans le droit de s'engager dans la politique. L'établissement héroïque de l'État n'était plus possible dans leur cas. L'Allemagne est donc sortie de l'horizon hégélien de la lutte pour le sens de l'histoire mondiale, pour le cours de Dieu dans le monde.

Il est évident que les pays de l'Occident libéral, déjà en vertu de leur dévotion radicale à l'idéologie bourgeoise, au capitalisme et à la société civile, ne contiennent pas non plus de conditions préalables à l'établissement de l'État et à l'incarnation de l'Esprit.

Par conséquent, parmi les prétendants à ce rôle à l'échelle mondiale à l'heure actuelle, il ne peut y avoir que la Russie et la Chine. Et tant la Russie - surtout ces dernières années - que la Chine ont déjà fait certains pas dans cette direction. Le facteur décisif sera la volonté de surmonter complètement la société civile dans ces pays, la prise de conscience de la nécessité et de la capacité d'un nouvel établissement de l'État (Staat) et l'existence d'une masse critique de "domaines du courage". La société devient un peuple, dépassant les normes bourgeoises, les structures de la conscience ordinaire, pour devenir une armée, un régiment (Volk).

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Dans la société chinoise, la tradition confucéenne de l'État éthique et le maoïsme, qui rejette le capitalisme, peuvent servir de support idéologique. En Russie, la condition préalable pour devenir une grande nation peut être considérée comme la métaphysique de l'Empire katékhonique et une certaine expérience du stalinisme soviétique, la construction d'un État solidaire non-bourgeois et illibéral. Celui qui y parvient a une occasion historique unique de devenir un réceptacle de l'Esprit universel. Les Russes ont toujours pensé qu'ils étaient le moment du "passage de Dieu dans le monde". C'est pourquoi l'idée que les Russes sont un "peuple porteur de Dieu" est apparue. Le moment est venu d'en prendre pleinement conscience et d'agir en conséquence.

Notes:

[1] Гегель Г.Ф.В. Философия права. М.: Азбука,2023.

[2] Heidegger M. Seminare: Hegel – Schelling.  2011, Frankfurt am Main: Vittorio Klostermann, 2011.

[3] Гегель Г.Ф.В. Философия права. § 258. С. 284

[4] Gumplowicz L.  Der Rassenkampf: Sociologische Untersuchungen. Innsbruck: Wagner'sche Univer-Buchhandlung^ 1883

[5] Геллнер Э. Нации и национализм. Мю: Прогресс, 1991.

[6] Гегель Г.Ф.В. Философия права. § 258. С. 284.

[7] Гегель Г.Ф.В. Философия права. § 325. С. 361.

[8] Дугин А.Г. Этноосоциология. М.: Академический проект, 2011.

[9] Зомбарт В. Собрание сочинений: В 3 т. - СПб.: Владимир Даль, 2005.

[10] Гегель Г.Ф.В. Философия права. § 350. С. 373.

[11] Джентиле Дж. Избранные философские произведения. Краснодар: КГУКиИ, 2008.

[12] Binder J. Der deutsche Volksstaat, Tübingen:  Mohr,  1934.

[13] Larenz K. Hegelianismus und preußische Staatsidee. Die Staatsphilosophie Joh. Ed. Erdmanns und das Hegelbild des 19. Jahrhunderts. Hamburg: Hanseatische Verlagsanstalt,  1940.

[14] Dulckeit G. Rechtsbegriff und Rechtsgestalt. Untersuchungen zu Hegels Philosophie des Rechts und ihrer Gegenwartsbedeutung. Berlin: Junker u. Dünnhaupt, 1936.

[15] Кожев А. Из Введения в прочтение Гегеля. Конец истории//Танатография Эроса, СПб:Мифрил, 1994.

[16] Фукуяма Ф. Конец истории и последний человек. М.: ACT; Полиграфиздат, 2010.

[17] Мёллер ван ден Брук А. Миф о вечной империи и Третий рейх. М.: Вече, 2009.

[18] Хильшер Ф. Держава. СПб: Владимир Даль, 2023.