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mardi, 17 février 2015

Redécouvertes des Europe chevelues

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L'APPEL AUX FORÊTS ENGLOUTIES
 
Redécouvertes des Europe chevelues

Jean Ansar
Ex: http://metamag.fr

Les légendes sont des mensonges qui nous parlent de vérités. Et les forêts des dieux anciens témoignent de la vivacité d’un continent peuplé de divinités variées au cœur de forêts aujourd’hui englouties et redécouvertes.


Dans la baie de Cardigan, sur la côte ouest du pays de Galles, les rafales de vent à répétition ont déplacé des milliers de tonnes de sables sur les plages, découvrant des dizaines de souches d'arbres vieilles de plusieurs milliers d'années. Il s'agirait, rapportent le Guardian et le Daily Mail, de la forêt préhistorique de Borth, où s'enracine la légende de "l'Atlantide galloise", le royaume englouti de Cantre'r Gwaelod, submergé après qu'une fée l'a délaissé. 


bay_map.jpgLes arbres seraient morts il y a plus de 4500 ans, au moment de la montée des eaux, mais auraient été préservés grâce à la constitution d'une couche de tourbe très alcaline où, privées d'oxygènes, les petites bêtes qui se chargent normalement de décomposer les arbres morts n'ont pas survécu, et donc pas pu faire disparaître ces souches. Le mythe, comme tant d'autres, est peut-être un souvenir collectif populaire laissé par la montée graduelle du niveau de la mer à la fin de la période glaciaire ; sa structure est comparable à la mythologie du Déluge comme tant d'autres que l'on retrouve dans pratiquement tous les cultures anciennes. Les restes d'une forêt ancienne engloutie à Borth, et à Sarn Badrig, près de la, peuvent avoir suggéré qu'une grande tragédie pouvait avoir emporté une ville qui se trouvait la autrefois. Il n'y a pas encore d'évidence physique solide qu'une ville substantielle existait sous la mer dans cette région.


Plus récemment encore, l’'océanographe Dawn Watson a fait de son coté une découverte des plus étonnantes : une forêt entièrement immergée dans la Manche, qui a été engloutie lors de la dernière fonte des glaces il y a environ 6000 ans. Avant d'être un fond marin, cette terre abritait un des terrains de chasse et de pêche les plus riches de toute l'Europe. Le niveau de la mer était alors plus bas d'une centaine de mètres par rapport à celui d'aujourd'hui.  «J'ai d'abord pensé que c'étaient des morceaux d'épaves», a déclaré Dawn Watson au journaliste de la BBC qui l'a interviewée. En réalité, il s'agissait de troncs d'arbre entièrement recouverts d'algues. D'après la scientifique, la tempête de 2013 ayant sévi près des côtes de Norfolk aurait permis la découverte de ces vestiges vieux de milliers d'années. C'est en plongeant au large de la côte du comté de Norfolk (Grande-Bretagne) dans la Mer du Nord, à quelques 200 kilomètres au nord-est de Londres, que l'océanographe britannique Dawn Watson a découvert une forêt préhistorique engloutie sous les eaux, s'étendant sur plusieurs milliers d'hectares.
Datée à environ 10000 ans, cette forêt était située sur une ancienne terre émergée connue des géologues sous le nom de Doggerland, qui reliait l'actuelle Grande-Bretagne au continent européen à l'époque des glaciations du quaternaire. Il faut savoir en effet que lors du dernier maximum glaciaire il y a un peu plus de 20000 ans, le niveau de la mer était plus bas qu'à l'époque actuelle, d'une centaine de mètres environ, ce qui faisait émerger une partie de la mer du Nord.

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Et c'est avec la fin de la dernière glaciation que l'eau a commencé à monter, pour atteindre son niveau actuel il y a 6000 ans environ. Résultat : l'étendue émergée du Doggerland, dont on pense qu'elle était autrefois fréquentée par les chasseurs-cueilleurs du Mésolithique (-10000 à -5000 ans avant notre ère, en Europe), a été engloutie sous les eaux. Et avec elle... la forêt découverte par l'océanographe Dawn Watson.


Selon Dawn Watson, cette forêt aurait été rendue visible à cause d'une forte tempête ayant touché la côte du comté de Norfolk, en décembre 2013. Il y a encore beaucoup à découvrir sur notre plus ancienne mémoire et l’origine des peuples des forets et des mers.

dimanche, 15 février 2015

Si, si, l’Égypte achète bien des Rafale!

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Si, si, l’Égypte achète bien des Rafale!
 
Le contrat d’armement avec l’Égypte est confirmé ce jeudi et doit être paraphé lundi prochain par les chefs d’État respectifs.
 
Ancien pilote de chasse
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Donc, le contrat d’armement avec l’Égypte est confirmé ce jeudi et doit être paraphé lundi prochain par les chefs d’État respectifs. La rapidité de la conclusion – moins de 6 mois depuis les premiers contacts – et la signature au niveau étatique suggère une double signification.

C’est le « client » qui semble être venu solliciter l’acquisition des matériels. Procédé qui bouscule les longues manœuvres de promotion et transactions commerciales habituellement nécessaires en cas de besoin annoncé et qui se conjuguent avec de redoutables défis face à la concurrence internationale.

Soit l’Égypte a choisi la France pour des raisons politiques et/ou financières, soit les performances des systèmes répondent au mieux aux menaces et objectifs présents, voire nouveaux, retenus par l’état-major égyptien.

Dans les déclarations officielles et dans les médias, on parle toujours et seulement des avions et bateaux, c’est-à-dire des « porteurs », ceux qui font de belles photos et vidéos de démonstration publique ou de revue navale. Mais ce qui en fait l’efficacité offensive réelle, les systèmes d’armes, n’est que peu révélé. C’est pourtant ce critère qui détermine une sélection judicieuse quand les pressions politiques n’y font pas obstacle.

Les missiles de MBDA et EADS qui arment chasseurs et frégates associés aux électroniques Thales ou autres sont les vrais outils d’efficacité et de supériorité. L’avenir dira, peut-être, si ce sont ces qualités opérationnelles qui ont précipité les Égyptiens sur le marché français.

samedi, 14 février 2015

Fabrice Hadjadj: les djihadistes, le 11 janvier et l'Europe du vide

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Fabrice Hadjadj: les djihadistes, le 11 janvier et l'Europe du vide
 
Ex: http://www.lefigaro.fr 

FIGAROVOX/TRIBUNE - L'écrivain et philosophe estime que l'islamisme profite de la faiblesse d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne.


Fabrice Hadjadj est écrivain et philosophe, directeur de l'Institut européen d'études anthropologiques Philanthropos. Son dernier essai, «Puisque tout est en voie de destruction», a été publié chez Le Passeur Éditeur (avril 2014).

Ce texte est celui d'une intervention donnée par le philosophe en Italie à la Fondation de Gasperi devant les ministres italiens de l'Intérieur et des Affaires étrangères, le président de la communauté juive de Rome, le vice-président des communautés religieuses islamiques de la ville.


Chers Djihadistes -c'est le titre d'une lettre ouverte publiée par Philippe Muray- un de nos plus grands polémistes français- peu après les attentats du 11 septembre 2001. Cette lettre s'achève par une série d'avertissements aux terroristes islamiques, mais ceux qu'elle vise en vérité, par ricochet et par ironie, ce sont les Occidentaux fanatiques du confort et du supermarché. Je vous cite un passage dont vous allez tout de suite capter l'heureuse et cinglante raillerie: «[Chers Djihadistes], craignez la colère du consommateur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car! Vous nous imaginez vautrés dans des plaisirs et des loisirs qui nous ont ramollis? Eh bien nous lutterons comme des lions pour protéger notre ramollissement. […] Nous nous battrons pour tout, pour les mots qui n'ont plus de sens et pour la vie qui va avec.» Et l'on peut ajouter aujourd'hui: nous nous battrons spécialement pour Charlie Hebdo, journal hier moribond, et qui n'avait aucun esprit critique -puisque critiquer, c'est discerner, et que Charlie mettait dans le même sac les djihadistes, les rabbins, les flics, les catholiques, les Français moyens- mais nous en ferons justement l'emblème de la confusion et du néant qui nous animent!

Cette lettre s'achève par une série d'avertissements aux terroristes islamiques, mais ceux qu'elle vise en vérité, par ricochet et par ironie, ce sont les Occidentaux fanatiques du confort et du supermarché.

Voilà à peu près l'état de l'État français. Au lieu de se laisser interpeler par les événements, il en remet une couche, il en profite pour se payer sa bonne conscience, remonter dans les sondages, se ranger du côté des victimes innocentes, de la liberté bafouée, de la moralité outragée, pourvu qu'on ne reconnaisse pas le vide humain d'une politique menée depuis plusieurs décennies, ni l'erreur d'un certain modèle européocentrique selon lequel le monde évoluerait fatalement vers la sécularisation, alors qu'on assiste presque partout ailleurs, et au moins depuis 1979, à un retour du religieux dans la sphère politique. Mais voilà: cette trop bonne conscience et cet aveuglement idéologique sont en train de préparer pour bientôt, sinon la guerre civile, du moins le suicide de l'Europe.

Cette trop bonne conscience et cet aveuglement idéologique sont en train de préparer pour bientôt, sinon la guerre civile, du moins le suicide de l'Europe.

La première chose qu'il faut constater, c'est que les terroristes des récents attentats de Paris sont des Français, qu'ils ont grandi en France et ne sont pas des accidents ni des monstres, mais des produits de l'intégration à la française, de vrais rejetons de la République actuelle, avec toute la révolte que cette descendance peut induire.

En 2009, Amedy Coulibaly, l'auteur des attentats de Montrouge et du supermarché casher de Saint-Mandé, était reçu au palais de l'Élysée par Nicolas Sarkozy avec neuf autres jeunes choisis par leurs employeurs pour témoigner des bienfaits de la formation par alternance: il travaillait alors en contrat de professionnalisation à l'usine Coca-Cola de sa ville natale de Grigny —Les frères Kouachi, orphelins issus de l'immigration, furent recueillis entre 1994 et 2000 dans un Centre d'éducation en Corrèze appartenant à la fondation Claude-Pompidou. Au lendemain de la fusillade au siège de Charlie Hebdo, le chef de ce Centre éducatif marquait sa stupéfaction: «On est tous choqués par l'affaire et parce qu'on connait ces jeunes. On a du mal à s'imaginer que ces gamins qui ont été parfaitement intégrés (ils jouaient au foot dans les clubs locaux) puissent comme ça délibérément tuer. On a du mal à y croire. Durant leur parcours chez nous, ils n'ont jamais posé de problème de comportement. Saïd Kouachi […] était tout à fait prêt à rentrer dans la vie socio-professionnelle.» Ces propos ne sont pas sans rappeler ceux du maire de Lunel -petite ville du Sud de la France- qui s'étonnait que dix jeunes de sa commune soient partis faire le djihad en Syrie, alors qu'il venait de refaire un magnifique skate park au milieu de leur quartier…

Comment leurs espérances de pensée et d'amour ne se sont-elles pas réalisées en voyant tous les progrès en marche, à savoir la crise économique, le mariage gay, la légalisation de l'euthanasie?

Quelle ingratitude! Comment ces jeunes n'ont-ils pas eu l'impression d'avoir accompli leurs aspirations les plus profondes en travaillant pour Coca-Cola, en faisant du skate board, en jouant dans le club de foot local? Comment leur désir d'héroïcité, de contemplation et de liberté ne s'est-il pas senti comblé par l'offre si généreuse de choisir entre deux plats surgelés, de regarder une série américaine ou de s'abstenir aux élections? Comment leurs espérances de pensée et d'amour ne se sont-elles pas réalisées en voyant tous les progrès en marche, à savoir la crise économique, le mariage gay, la légalisation de l'euthanasie? Car c'était précisément le débat qui intéressait le gouvernement français juste avant les attentats: la République était toute tendue vers cette grande conquête humaine, la dernière sans doute, à savoir le droit d'être assisté dans son suicide ou achevé par des bourreaux dont la délicatesse est attestée par leur diplôme en médecine…

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Comprenez-moi: les Kouachi, Coulibaly, étaient «parfaitement intégrés», mais intégrés au rien, à la négation de tout élan historique et spirituel, et c'est pourquoi ils ont fini par se soumettre à un islamisme qui n'était pas seulement en réaction à ce vide mais aussi en continuité avec ce vide, avec sa logistique de déracinement mondial, de perte de la transmission familiale, d'amélioration technique des corps pour en faire de super-instruments connectés à un dispositif sans âme…

Les Kouachi, Coulibaly, étaient «parfaitement intégrés», mais intégrés au rien, à la négation de tout élan historique et spirituel, et c'est pourquoi ils ont fini par se soumettre à un islamisme qui n'était pas seulement en réaction à ce vide mais aussi en continuité avec ce vide.

Un jeune ne cherche pas seulement des raisons de vivre, mais aussi, surtout -parce que nous ne pouvons pas vivre toujours- des raisons de donner sa vie. Or y a-t-il encore en Europe des raisons de donner sa vie? La liberté d'expression? Soit! Mais qu'avons-nous donc à exprimer de si important? Quelle Bonne nouvelle avons-nous à annoncer au monde?

Cette question de savoir si l'Europe est encore capable de porter une transcendance qui donne un sens à nos actions -cette question, dis-je, parce qu'elle est la plus spirituelle de toutes, est aussi la plus charnelle. Il ne s'agit pas que de donner sa vie; il s'agit aussi de donner la vie. Curieusement, ou providentiellement, dans son audience du 7 janvier, le jour même des premiers attentats, le pape François citait une homélie d'Oscar Romero montrant le lien entre le martyre et la maternité, entre le fait d'être prêt à donner sa vie et le fait d'être prêt à donner la vie. C'est une évidence incontournable: notre faiblesse spirituelle se répercute sur la démographie; qu'on le veuille ou non, la fécondité biologique est toujours un signe d'espoir vécu (même si cet espoir est désordonné, comme dans le natalisme nationaliste ou impérialiste).

Cette question de savoir si l'Europe est encore capable de porter une transcendance qui donne un sens à nos actions est aussi la plus charnelle.

Si l'on adopte un point de vue complètement darwinien, il faut admettre que le darwinisme n'est pas un avantage sélectif. Croire que l'homme est le résultat mortel d'un bricolage hasardeux de l'évolution ne vous encourage guère à avoir des enfants. Plutôt un chat ou un caniche. Ou peut-être un ou deux petits sapiens sapiens, par inertie, par convention, mais au final moins comme des enfants que comme des joujoux pour exercer votre despotisme et vous distraire de votre angoisse (avant de l'aggraver radicalement). La réussite théorique du darwinisme ne peut donc aboutir qu'à la réussite pratique des fondamentalistes qui nient cette théorie, mais qui, eux, font beaucoup de petits. Une amie islamologue, Annie Laurent, eut pour moi sur ce sujet une parole très éclairante: «L'enfantement est le djihad des femmes.»

Ce qui détermina jadis le Général de Gaulle à octroyer son indépendance à l'Algérie fut précisément la question démographique. Garder l'Algérie française en toute justice, c'était accorder la citoyenneté à tous, mais la démocratie française étant soumise à la loi de la majorité, et donc à la démographie, elle finirait par se soumettre à la loi coranique. De Gaulle confiait le 5 mars 1959 à Alain Peyrefitte: «Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante? Si nous faisions l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées!»

La réussite théorique du darwinisme ne peut donc aboutir qu'à la réussite pratique des fondamentalistes qui nient cette théorie, mais qui, eux, font beaucoup de petits.

Il y a certes une libération de la femme dont nous pouvons être fiers, mais lorsque cette libération aboutit au militantisme contraceptif et abortif, la maternité et la paternité étant désormais conçus comme des charges insupportables pour des individus qui ont oublié qu'ils sont d'abord des fils et des filles, cette libération ne peut que laisser la place, après quelques générations, à la domination en nombre des femmes en burqa, car les femmes en mini-jupes se reproduisent beaucoup moins.

Nous avons beau jeu de protester: «Oh! la burqa! quelles mœurs barbares!» Ces mœurs barbares permettent, par une immigration compensant la dénatalité européenne, de faire tourner notre civilisation du futur -enfin, d'un futur sans postérité…

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Au fond, les djihadistes commettent une grave erreur stratégique: en provoquant des réactions indignées, ils ne réussissent qu'à ralentir l'islamisation douce de l'Europe, celle que présente Michel Houellebecq dans son dernier roman (paru aussi le 7 janvier), et qui s'opère du fait de notre double asthénie religieuse et sexuelle. À moins que notre insistance à «ne pas faire d'amalgame», à dire que l'islam n'a rien à voir avec l'islamisme (alors qu'aussi bien le président égyptien Al-Sissi que les frères musulmans nous disent le contraire), et à nous culpabiliser de notre passé colonial -à moins que toute cette confusion nous livre avec encore plus d'obséquiosité vaine au processus en cours.

Au fond, les djihadistes commettent une grave erreur stratégique: en provoquant des réactions indignées, ils ne réussissent qu'à ralentir l'islamisation douce de l'Europe qui s'opère du fait de notre double asthénie religieuse et sexuelle.

Il est en tout cas une vanité que nous devons cesser d'avoir -c'est de croire que les mouvements islamistes sont des mouvements pré-Lumières, barbares comme je le disais plus haut, et qui se modéreront sitôt qu'ils découvriront les splendeurs du consumérisme. En vérité, ce sont des mouvements post-Lumières. Ils savent que les utopies humanistes, qui s'étaient substituées à la foi religieuse, se sont effondrées. En sorte qu'on peut se demander avec raison si l'islam ne serait pas le terme dialectique d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne: comme cette Europe ne peut pas vivre trop longtemps sans Dieu ni mères, mais comme, en enfant gâtée, elle ne saurait revenir à sa mère l'Église, elle consent finalement à s'adonner à un monothéisme facile, où le rapport à la richesse est dédramatisé, où la morale sexuelle est plus lâche, où la postmodernité hi-tech bâtit des cités radieuses comme celles du Qatar. Dieu + le capitalisme, les houris de harem + les souris d'ordinateur, pourquoi ne serait-ce pas le dernier compromis, la véritable fin de l'histoire?

On peut se demander avec raison si l'islam ne serait pas le terme dialectique d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne.

Une chose me paraît certaine: ce qu'il y a de bon dans le siècle des Lumières ne saurait plus subsister désormais sans la Lumière des siècles. Mais reconnaîtrons-nous que cette Lumière est celle du Verbe fait chair, du Dieu fait homme, c'est-à-dire d'une divinité qui n'écrase pas l'humain, mais l'assume dans sa liberté et dans sa faiblesse? Telle est la question que je vous pose en dernier lieu: Vous êtes romains, mais avez-vous des raisons fortes pour que Saint-Pierre ne connaisse pas le même sort que Sainte-Sophie? Vous êtes italiens, mais êtes-vous capable de vous battre pour la Divine Comédie, ou bien en aurez-vous honte, parce qu'au chant XXVIII de son Enfer, Dante ose mettre Mahomet dans la neuvième bolge du huitième cercle? Enfin, nous sommes européens, mais sommes-nous fiers de notre drapeau avec ses douze étoiles? Est-ce que nous nous souvenons même du sens de ces douze étoiles, qui renvoient à l'Apocalypse de saint Jean et à la foi de Schuman et De Gasperi? Le temps du confort est fini. Il nous faut répondre, ou nous sommes morts: pour quelle Europe sommes-nous prêts à donner la vie?

vendredi, 13 février 2015

L'Ukraine : une bombe géopolitique à retardement

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L'Ukraine : une bombe géopolitique à retardement
 
Ex: http://www.lamarseillaise.fr

Docteur en économie, enseignant à l’Université Pierre Mendès France à Grenoble, chercheur indépendant spécialiste des questions  économiques et géostratégiques russes, Jean Geronimo est l’auteur de La pensée stratégique russe et s’apprête à publier un nouvel ouvrage sur l’Ukraine. Il propose ici une analyse structurelle de la crise ukrainienne… loin des discours dominants

La bataille d’Ukraine se présente comme un enjeu géopolitique majeur entre les deux superpuissances de la Guerre froide, dans le cadre d’une partie stratégique jouée sur l’Echiquier eurasien et activant les Etats-pivots de la région comme des pions internes à cette partie.

Le contrôle de l’Ukraine, perçue par les deux adversaires comme un Etat clé de cet Echiquier, s’inscrit dans la poursuite d’un double objectif tenant d’une part, à l’extension des zones d’influence idéologique et d’autre part, à la conquête du leadership politique en Eurasie post-communiste. Associée à sa capacité de nuisance sur les grands acteurs de la région, la nature stratégique de l’Ukraine sur les plans politique (au cœur des grandes alliances) et énergétique (au cœur du trajet des tubes), explique son rôle fondamental dans la ligne anti-russe de Z. Brzezinski reprise par l’administration Obama.

La cooptation de l’Ukraine – définie par E. Todd comme une « périphérie russe » – permettrait, en effet, de briser la pierre angulaire de la stratégie eurasienne de reconstruction de la puissance conduite par Moscou depuis la fin des années 90. Cette reconstruction russe s’opère sur la base du recouvrement de sa domination régionale et sera concrétisée, en 2015, par l’émergence de l’Union économique eurasiatique. Au final, cette configuration justifie, selon la terminologie de Brzezinski, le statut de « pivot géopolitique » de l’Ukraine à la source du conflit actuel – issu d’un véritable coup d’Etat, selon J. Sapir.

Un coup d’Etat national-libéral, manipulé

Dans ce cadre, le coup d’Etat préalable au contrôle d’une république majeure de l’ex-URSS a justifié une stratégie manipulatoire axée sur la désinformation continue en vue du formatage de l'opinion publique internationale et, surtout, l’amorce d’un processus « révolutionnaire » - inspiré du modèle syrien, dans sa phase initiale. L’objectif de ce processus a été de précipiter la chute du président en place, Victor Ianoukovitch, en lui donnant un habillage légitime confirmé par le blanc-seing occidental. En cela, ce coup d’Etat national-libéral – acté le 22 février 2014 – s’insère dans la logique des scénarios « colorés » de la décennie 2000, construits par l’Occident dans l’espace post-soviétique à partir de relais locaux et d’ONG « démocratiques » s’appuyant sur de puissants réseaux politiques, liés aux élites oligarchiques et aux principaux opposants aux pouvoirs pro-russes en place.

A l'époque, ces « évènements » ont été interprétés par le Kremlin comme des signaux d'une offensive plus globale qui ciblera, à terme, la Russie – et dont les prémisses, via l'ingérence occidentale, ont été observées lors des dernières élections russes (présidentielles) de mars 2012. Selon une inquiétante certitude et en dépit de l'absence de preuves réelles, l’ONG Golos à financement américain (!) a alors accusé Vladimir Poutine de « fraudes électorales massives ». L’objectif de Golos était d’alimenter le mécontentement de la rue pour, in fine, créer – en vain – une effervescence « révolutionnaire » à visée déstabilisatrice, contre le nouveau « tsar rouge ». Comme une redondance médiatique, routinière et manipulatrice – observée, un peu plus tard, lors du Maïdan.

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Cette vision russe « complotiste » est parfaitement résumée par H. Carrère d'Encausse dans son livre de 2011, « La Russie entre deux mondes ». Elle rappelle que pour Poutine, c'est alors une « vaste entreprise de déstabilisation de la Russie qui se dessine, dans laquelle des Etats étrangers et des organisations de tous types de l'OSCE à diverses ONG, sont associés pour l'affaiblir ». Issues de technologies politiques occidentales visant, à terme, à éroder l'influence de l’ancienne superpuissance dans sa périphérie post-soviétique, ces « révolutions de couleur » ont montré leur redoutable efficacité à travers l’élimination des dirigeants pro-russes – en Géorgie, en Ukraine et au Kirghizstan. Ce faisant, on a alors assisté à l’émergence d’une nouvelle idéologie implicite, la Démocratie libérale, utilisée comme levier légal d’ingérence dans la vie politique interne des Etats ciblés. Ce levier est considéré par V. Poutine comme un élément essentiel du nouveau soft power occidental de déstabilisation des régimes « ennemis » et, par ce biais, comme une menace potentielle contre son propre pouvoir.

Etrangement, comme l’a rappelé J.M. Chauvier, cette même Démocratie a fermé les yeux sur le rôle décisif des courants extrémiste et nationaliste, proches des idéologies néo-nazies, dans le basculement et la réussite finale du processus  « révolutionnaire » de l’Euromaïdan, précipitée par de mystérieux snipers. Catalysée par sa haine du russe et de l’idéologie communiste, ce réveil en Ukraine de la pensée ultranationaliste d’inspiration néo-nazie s’inscrit dans une évolution plus générale à l’échelle de l’Europe, observée avec justesse par A. Gratchev, dernier porte-parole et conseiller du président de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev.

Dans son livre de 2014 « Le passé de la Russie est imprévisible », Gratchev affirme que cette « montée de la popularité des nationalistes, de l’extrême droite et des néo-fascistes (…) » démontre les limites et, en définitive, l’échec de notre système démocratique : « Il est de plus en plus évident que le mécanisme bien rodé de la démocratie (…) commence à se bloquer ». Un constat amer au fondement, déjà, de la Perestroïka de Gorbatchev – et qui interroge sur la nature réelle de la « révolution » kiévienne.

Les nouvelles menaces révolutionnaires, « colorées »

Dans ce contexte géopolitique sensible, les « révolutions de couleur » sont considérées comme des menaces majeures pour la stabilité des Etats supposés a-démocratiques de la zone post-soviétique – en particulier, pour la Russie de Poutine structurellement visée et qui redoute un « scénario ukrainien ». L’universalisation de la Démocratie dans le monde, par le soft power – ou la force s’il le faut –, semble faire aujourd’hui partie des « intérêts nationaux » des Etats-Unis et de leur fonction régulatrice prioritaire en tant que superpuissance unique légitimée par l’histoire. Ce postulat scientifiquement (très) douteux a été proclamé en 2000, avec une euphorie condescendante, par l'ancienne secrétaire d'Etat de George W. Bush, Condoleezza Rice, convaincue de la fonction messianique de son pays : « C’est le travail des Etats-Unis de changer le monde. La construction d’Etats démocratiques est maintenant une composante importante de nos intérêts nationaux. » Comme une forme d’autolégitimation néo-impériale, au nom – bien sûr – des idéaux démocratiques, constitutifs d’une idéologie globale à visée expansionniste. Troublant.

Face à ces nouvelles menaces « colorées », les Etats membres des structures politico-militaires de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) et de l’Organisation de coopération de Shangaï (OCS) ont décidé, sous l’impulsion de la Russie, de coordonner leurs efforts en vue de définir une stratégie commune préventive. L'objectif déclaré est de mutualiser, à l’échelle régionale, différents moyens pour neutraliser cette nouvelle arme politique désormais privilégiée par l’Occident et s’appuyant, de plus en plus, sur des coups d’Etat habilement construits. En d'autres termes, il s'agit d'ouvrir un front commun eurasien face aux futures « révolutions » national-libérales. De manière indéniable, l'imbroglio ukrainien a favorisé cette prise de conscience politique et, en conséquence, justifié le leadership sécuritaire de la Russie dans sa zone d’intérêt prioritaire, la Communauté des Etats indépendants (CEI) – tout en y accélérant les processus d'intégration régionale. Pour Washington, un effet pervers non programmé – une maladresse stratégique.

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Toutefois, certains effets post-révolutionnaires sont désastreux pour la Russie. Un premier effet géopolitique de la « révolution » kiévienne est l’extension de la sphère euro-atlantique à l'ex-URSS traduisant, de facto, la poursuite du recul russe dans son Etranger proche – considéré par sa doctrine stratégique comme une menace pour ses intérêts nationaux. Un second effet plus psychologique de cette curieuse « révolution » est d’alimenter la peur russe devant la progression irresponsable des infrastructures d'une OTAN surarmée à proximité de ses frontières – qui, à terme, posera la question politiquement délicate du bouclier anti-missiles américain. En raison de cette montée accélérée des menaces, on assiste aujourd’hui en Russie au retour du « syndrome de la citadelle assiégée », ressuscité des abimes idéologiques de la Guerre froide. Pour la Russie, contrainte de réagir, la crise ukrainienne laissera des traces indélébiles dans sa mémoire stratégique et, au-delà, dans sa vision de l’Occident. De ce point de vue, Maïdan exprime une rupture géopolitique – radicale.

La réaction défensive russe, via l’axe eurasien

Portée par la propagande médiatique sur la « menace russe » et illustrée par l'escalade des sanctions, la stratégie anti-russe de l’axe euro-atlantique a d’une part, accéléré l’inflexion asiatique de la politique russe et d’autre part, favorisé la montée en puissance de l’axe eurasien sous leadership sino-russe – nouveau contre-pouvoir géopolitique à l’hégémonie américaine. Sur longue période, cette hostilité occidentale va inciter le gouvernement russe à autonomiser son développement – reflexe soviétique – pour réduire sa dépendance extérieure.

Dans le prisme soviéto-russe, cette dépendance économique est perçue comme une faiblesse politique, au sens où les adversaires potentiels l'utilisent comme une opportunité stratégique : renforcer la pression sur Moscou, en l’isolant davantage sur le plan commercial, via un embargo sélectif touchant les technologies sensibles. L'objectif ultime de cet embargo est de freiner le développement de la Russie et, par ce biais, le renforcement de sa puissance militaire – comme au bon vieux temps de la lutte anti-communiste. Cette configuration négative a été aggravée par la chute du rouble consécutive au triple impact des sanctions, de la fuite des capitaux et de l’effondrement du prix du pétrole manipulé par Washington – dans l’optique de déstabiliser V. Poutine, via l’amorce d’une récession économique nourrissant la contestation populaire, potentiellement « révolutionnaire ». Tous les coups sont permis, sur le Grand échiquier.

Dans la perception stratégique russe et, dans la mesure où Moscou est stigmatisée comme « l’ennemi de l’Occident », héritier de l'axe du mal, la crise ukrainienne montre le maintien d’un esprit de Guerre froide. En réalité, cette guerre latente n’a jamais cessé, en dépit de la brève lune de miel américano-russe observée après le drame du 11 septembre 2001 – suite à la main tendue de V. Poutine à G.W. Bush et à sa volonté de coopérer dans la lutte anti-terroristes. L’attitude menaçante et provocante de l’Occident dans la gestion de cette crise, très vite transformée en diatribe anti-Poutine, a conduit à la renaissance politique de l’OTAN – tout en légitimant son extension – et, en définitive, obligé Moscou à infléchir sa ligne stratégique. Un sous-produit géopolitique de l'Euromaïdan.

Après la provocation otanienne, l'inflexion doctrinale russe

Par la voix du chef de sa diplomatie, Sergueï Lavrov, la Russie a vivement réagi et condamné cette regrettable erreur, le 27 septembre 2014 : « Je considère comme une erreur l'élargissement de l'Alliance. C'est même une provocation (…) ». En conséquence, en vue d’intégrer ces « nouvelles menaces », l’administration russe a programmé un durcissement radical de sa doctrine militaire, dans un sens plus anti-occidental – ce que Moscou appelle une « réponse adéquate ». Dans l’optique de rendre possible cette inflexion doctrinale, et parce que « (…) la Russie a besoin de forces armées puissantes capables de relever les défis actuels », une hausse très importante (d’un tiers) des dépenses militaires russes est prévue en 2015, selon le projet de loi budgétaire. De facto, c’est bien l’idée d’un rééquilibrage géostratégique qui se joue au cœur du conflit ukrainien et, par ricochet, au cœur de l'Eurasie post-communiste. Avec, comme ultime conséquence, l'émergence d'un conflit gelé – potentiellement déstabilisateur pour la région.

Au final, dans le cadre de la crise ukrainienne et en dépit des accords de Minsk du 5 septembre, l’exacerbation de l’opposition américano-russe alimente une forme rénovée de la Guerre froide, la Guerre tiède, structurée à partir d’une bipolarisation idéologique renaissante. Désormais, cette dernière est nourrie par la contagion mondiale des « révolutions » national-libérales guidées, de l'Etranger, par la conscience démocratique de la docte Amérique – au nom de sa légitimité historique, ancrée dans sa victoire finale contre le communisme.

Dans son discours annuel – très offensif – du 4 décembre 2014, devant le parlement russe, Poutine a dénoncé cette dangereuse dérive dont une conséquence inquiétante est d'accélérer la montée des idéologies néo-nazies dans l'espace post-soviétique, notamment en Ukraine. Le 29 janvier 2015, Mikhaïl Gorbatchev a reconnu que l'irresponsabilité de la stratégie américaine avait entraîné la Russie dans une « nouvelle Guerre froide ». Terrible aveu.

Dans ses implications stratégiques, la fausse révolution du Maïdan est donc une véritable bombe – géopolitique – à retardement.

Jean Geronimo 

jeudi, 12 février 2015

Mer du Nord. Découverte d’une forêt engloutie entre France et Angleterre

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Mer du Nord. Découverte d’une forêt engloutie entre France et Angleterre

Hervé HILLARD

Ex: http://www.ouest-france.fr

Une plongeuse scientifique vient de découvrir les vestiges de l'immense forêt engloutie voici 6 000 ans entre France et Angleterre. Une jolie promenade dans le temps.

Pas de ferry. Encore moins de tunnel sous la Manche. Pensez : pas de Manche du tout...

Voici 10 000 ans, le niveau de la mer était plus bas qu’aujourd’hui. Au moins 100 mètres plus bas.

Les hommes du Mésolithique pouvaient donc traverser à pied sec ce qui deviendra le Channel. Et installer des campements sur les sommets qui s’élevaient de la plaine entre Bretagne et Normandie, et qui deviendront Jersey, Guernesey, Sercq, Aurigny et Chausey.

Un cercle de pierres vieux de 5 000 ans

Chausey, où un cercle de pierres mégalithique a été découvert dans la vase voici quelques années, vieux d’environ 5 000 ans – et à l’époque évidemment réalisé sur ce qui était alors de la terre ferme.

Le cercle de pierres mésolithique découvert à Chausey, aujourd'hui posé sur la vase et recouvert à marée haute.

Voici 10 000 ans, en tout cas, une immense forêt couvrait la cuvette formée par la Manche, au fond de laquelle coulait un grand fleuve – la future Tamise.

Cette forêt, une plongeuse scientifique vient d’en découvrir des traces irréfutables.

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Troncs d'arbres et branches recouverts d'algues

A l'occasion d'une plongée, Dawn Watson, océanographe a fait une découverte surprenante, rapportée par le Washington Post : les vestiges de cette forêt, engloutie voici environ 6 000 ans.

« J'ai d'abord pensé que c'était des morceaux d'épaves », a expliqué Dawn Watson à la BBC. Avant qu'elle se rende compte qu'il s'agissait de troncs d'arbres et de branches recouverts d'algues.

Les géologues connaissent cette forêt qui, à une période de glaciation (donc de bas niveau des océans), se dressait entre la France et l'Angleterre sur une terre appelée Doggerland (voir l'illustration ci-dessous).

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Un vrai « paradis »

« Il y a 10 000 ans, cet espace était un des plus riches en matière de chasse, de capture d'oiseaux et de pêche en Europe », raconte Bernhard Weninger de l'université de Cologne. On y trouvait « un bassin important d'eau de source, alimenté par la Tamise à l'ouest et par le Rhin à l'est », explique le scientifique, qui n’hésite pas à comparer l’endroit à un « paradis ».

Cette forêt a été peu à peu engloutie lors de la dernière fonte des glaces, il y a environ 6 000 ans. Qui a aussi submergé ce qui deviendra la baie du Mont-Saint-Michel, isolant les îles Anglo-Normandes et Chausey.

Mais au fait, pourquoi ces traces n'ont-elles été trouvées qu'aujourd'hui ? L'océanographe Dawn Watson pense que si les vestiges de la forêt sont désormais visibles, c'est grâce à une tempête qui a touché la côte du comté de Norfolk en 2013. Et qui permet, aujourd'hui, de se promener dans les bois.

Hervé Hillard

Ancient underwater forest discovered off Norfolk coast

Nature experts have discovered a remarkable submerged forest thousands of years old under the sea close to the Norfolk coast.
The trees were part of an area known as 'Doggerland' which formed part of a much bigger area before it was flooded by the North Sea.
It was once so vast that hunter-gatherers who lived in the vicinity could have walked to Germany across its land mass.
The underwater forest was discovered by Dawn Watson and Rob Spray from Sea Search on a diving trip to study marine life.
The prehistoric forest lay undiscovered until it was exposed by the extreme storms along the east of England coast in December 2013.
BBC Inside Out's David Whiteley reveals exclusive underwater footage of the submerged forest which experts believe could date back more than 10,000 years.

Diver finds 10,000 year old FOREST stretched as far as Europe hidden under the North Sea

Diver finds 10,000-year-old FOREST which originally stretched as far as Europe hidden under the North Sea Diver Dawn Watson found incredible ancient forest under the North Sea The 45-year-old discovered oak trees with eight-metre branches off Norfolk 10,000-year-old trees appear to have been hidden underwater since Ice Age Experts believe pre-historic forest uncovered during recent stormy weather Ms Watson said she was 'absolutely thrilled' with find off Cley next the Sea

A shocked diver has found an incredible 10,000-year-old pre-historic forest under the North Sea and experts believe it could have once stretched as far as Europe.

Diver Dawn Watson, 45, discovered the remarkable 'lost forest' when she was diving just 300 metres off the coast of Cley next the Sea, Norfolk.

She found complete oak trees with branches measuring eight metres long under the sea and experts believe they have been hidden off the coast of Norfolk since the Ice Age.

The forest is believed to have become exposed following the stormy weather last winter.

Ms Watson, who runs the Marine Conservation Society's survey project, Seasearch in East Anglia with partner Rob Spray, said she was 'absolutely thrilled' with the find.

She said: 'I couldn't believe what I was seeing at first.

'The sea was quite rough by the shore so I decided to dive slightly further out and after swimming over 300 metres of sand I found a long blackened ridge.

'When I looked more closely I realised it was wood and when I swam further along I started finding whole tree trunks with branches on top, which looked like they had been felled.

'It was amazing to find and to think the trees had been lying there completely undiscovered for thousands of years. You certainly don't expect to go out for a quick dive and find a forest.'

Ms Watson, who has been diving in the North Sea for about 16 years, said the trees are thought to have formed part of a huge forest, measuring thousands of acres.

But it is believed the forest was drowned when the ice caps melted and the sea level rose 120 metres.

The fallen trees are now lying on the ground where they have formed a natural reef, which is teaming with colourful fish, plants and wildlife.

I created this video with the YouTube Slideshow Creator (http://www.youtube.com/upload)

Emir Kusturica : « L’Ukraine, un remake de la Yougoslavie »

bih1.jpgEmir Kusturica : « L’Ukraine, un remake de la Yougoslavie »

 
Le Cinéaste, musicien, écrivain, acteur serbe, Emir Kusturica

Rencontrer le cinéaste franco-serbe, c’est l’assurance d’un entretien nourri par l’actualité, les questions de géopolitique internationale et les méfaits de la mondialisation capitaliste. Emir Kusturica, auteur d’un recueil de nouvelles paru le 7 janvier, « Étranger dans le mariage », n’est jamais avare de lumineuses digressions.

D’ordinaire, Emir Kusturica exploite sa fibre artistique dans la musique et le cinéma : le guitariste du No Smoking Orchestra est aussi le lauréat de deux palmes d’or pour « Papa est en voyage d’affaires » et « Underground ». Le cinéaste franco- serbe s’était déjà essayé à la littérature dans une autobiographie, « Où suis-je dans cette histoire ? ». Il tente aujourd’hui une incursion dans la fiction avec « Étranger dans le mariage », un recueil de six nouvelles autour de la famille, de la guerre et de l’absurdité du quotidien dans la Yougoslavie des années 1970. Certes, les récits apparaissent très inégaux et la truculence de Kusturica, pourtant très cinématographique, peine à provoquer les mêmes émotions qu’à l’écran. Reste que s’il ne réussit pas tout à fait son passage à l’écrit, il demeure une voix singulière incontournable face au formatage des choses de l’esprit.

HD. Pourquoi avez-vous choisi de vous exprimer par le biais de la littérature ?

EMIR KUSTURICA. J’ai compris que je pouvais être créatif en réalisant mon film « Guernica » pendant mes études à l’école de cinéma de Prague. Depuis, ma créativité n’a jamais cessé. J’ai eu la chance de me trouver. Je peux mettre en place ma vie en rapport avec mes différents projets. Depuis mes premiers films, j’ai une bonne relation avec le public. C’est probablement parce que je ne cherchais pas à communiquer mais à faire mes films. J’explore au plus profond mon histoire familiale. J’essaie d’aller vers l’obscurité. Mais cela tient d’abord à un désir. L’art est certes l’aboutissement d’une communication mais l’artiste ne communique pas avec le public mais avec son propre besoin de créer.

HD. Pour quelles raisons vos histoires sont-elles si personnelles ?

E. K. Je suis très lié au langage cinématographique du début des années 1970. Ce sont des années dorées pour le cinéma et l’art en général. Les États-Unis, qui façonnent le monde militairement et artistiquement, étaient dans les années 1970 beaucoup plus libres qu’aujourd’hui. Après le Vietnam, il y a eu beaucoup de films sur la guerre perdue des Américains. Depuis, l’expression libre est devenue une expression contrôlée. Aujourd’hui, la NSA (Agence nationale de sécurité – NDLR) écoute tous les citoyens américains. C’est effrayant. Dans les années 1970, l’Amérique parlait du fascisme, du nazisme. Souvenez-vous de « Cabaret », le film de Bob Fosse, de « Macadam Cowboy », de « Cinq pièces faciles ». Il y avait presque une philosophie existentialiste, parlant librement de la vie, de la défaite au Vietnam, écrivant des livres. Et puis patatras, au cinéma, George Lucas a commencé à recréer l’univers, Spielberg a fait ses « ET ». La conception de Ronald Reagan de divertir l’esprit, en particulier des Américains pour les éloigner d’une position critique, et de transformer les films en pur divertissement l’a emporté. Les gens qui ont continué à faire ce qu’ils voulaient ont été marginalisés, leurs films peu ou mal diffusés. Aujourd’hui, nous en subissons toujours les conséquences. En Europe, le cinéma est davantage tourné vers le cinéma d’auteur. Mais la pression économique rend les auteurs de plus en plus politiquement corrects.

« L’UKRAINE MARQUE UN TOURNANT. LA RUSSIE N’ACCEPTE PLUS SON ENCERCLEMENT AVEC L’ÉLARGISSEMENT CONTINU DE L’OTAN. »

HD. Que vous inspirent les événements en Ukraine ?

E. K. La guerre humanitaire est en fait une légalisation de la guerre. Wall Street dépend de la guerre. La valeur psychologique d’une action dépend de la manière dont vous êtes agressif dans certaines parties du monde. Plusieurs guerres, de tailles réduites, se déroulent un peu partout à travers la planète. Désormais, l’option des conflits de basse intensité apparaît épuisée. Et l’Ukraine marque un tournant. La Russie n’accepte plus son encerclement avec l’élargissement continu de l’OTAN. L’idéologue américain Zbigniew Brzezinski a largement écrit sur « l’enjeu eurasien », capital à ses yeux, à savoir la maîtrise et la colonisation de la Russie et de l’espace ex-soviétique. L’Ukraine est donc une première étape vers ce démantèlement imaginé par Brzezinski.

HD. Ne vous rappelle-t-il pas ce qui s’est produit en ex-Yougoslavie ?

E. K. À Kiev, l’histoire des snipers qui ont ouvert le feu sur la place Maïdan ressemble de manière troublante aux événements de Sarajevo en 1992. Durant le siège de la ville, des tireurs isolés ont terrorisé les habitants et personne à Sarajevo ne savait d’où venaient ces snipers. Exactement comme à Kiev. On ne sait toujours pas qui a ouvert le feu sur les manifestants et les forces de l’ordre. Aujourd’hui, une autre vérité que celle imposée par les médias apparaît. C’est ce que tentait de décrire mon film « Underground » : une autre réalité. Il a été réalisé en 1995. La vérité sur ces deux événements, les dirigeants la connaissent. Ils en sont même parties prenantes et essaient de nous abuser en feignant d’être des imbéciles. Les grandes puissances jouent sur un échiquier où l’Ukraine et l’ex-Yougoslavie apparaissent comme des pions. Il s’agit d’une répétition d’un scénario qui s’est produit en Yougoslavie et a mené à son éclatement pour des enjeux similaires : l’extension de l’OTAN et de l’UE. La construction de l’UE est responsable des deux drames. Afin de s’agrandir et accroître son influence, elle divise les États pour imposer sa loi à de petits territoires. Pour moi, ce qui est inacceptable, c’est que les gens s’en accommodent. Heureusement, il y a des instants d’espoir.

« LES ÉTATS-UNIS ET LE CAMP ATLANTISTE IMPOSENT LEUR VÉRITÉ ET SE COMPORTENT EN VAINQUEURS DE LA GUERRE FROIDE. »

L’arrivée au pouvoir des communistes en Grèce en fait partie. Leur victoire est historique et peut, comme en Amérique latine, porter un véritable élan. Ce phénomène se répétera dans les années qui viennent. La montée de l’extrême droite et des partis fascistes, voire nazis comme en Ukraine où ils sont au pouvoir, créera en face une résistance. Le clash est inévitable.

HD. L’hystérie de la presse à l’égard de la Russie et de Poutine vous rappelle le traitement médiatique à l’égard des Serbes durant la guerre de Yougoslavie ?

milo60360.jpgE. K. Cela a été le point de départ. En 1992, les divers acteurs ont mis en avant certains aspects pour créer une atmosphère favorisant un conflit. Ils ont ensuite légalisé une intervention au nom de l’aide humanitaire. Toute possibilité de paix a été écartée et la Yougoslavie a été démembrée à leur guise, laissant Slobodan Milosevic pour seul responsable. Le Kosovo est un bel exemple de leur mensonge et de leur justice aléatoire. Ils ont soutenu la séparation de cette région au nom du droit des peuples mais la refusent à la Crimée ! Les États-Unis et le camp atlantiste imposent leur vérité car ils se comportent en vainqueurs de la guerre froide. Ils estiment avoir triomphé du marxisme et tué le communisme.

Tous les événements qui ont suivi la chute du mur de Berlin révèlent les fausses promesses faites à Mikhaïl Gorbatchev sur la non-extension de l’OTAN. Cela résume leur conception de la diplomatie pour assurer leur suprématie. L’extension de l’orbite euro-atlantique est impérative. Le siècle qui vient pour les États-Unis sera un tournant. L’accroissement de leur richesse et de leur influence dépend de leur domination du modèle libéral. Ce modèle qu’ils ont imposé au reste de la planète à travers la mondialisation est fondé sur la compétition, l’exploitation et les inégalités. Cette compétition, les États-Unis ne pourront plus la remporter indéfiniment avec la montée de puissances émergentes. Devant cette phase de déclin, ils trichent. Mais ils n’avaient pas prévu que l’Eurasie se dresserait contre la domination de l’euro-atlantisme. La proximité géographique compte et la Russie et la Chine finiront par coopérer.

HD. Vous critiquez beaucoup le capitalisme, pourquoi alors avoir participé à une fête à Davos ?

E. K. J’étais à Davos pour une banque russe. J’avais besoin d’argent pour payer les musiciens de mon festival de Kunstendorf. On m’a donné beaucoup d’argent, avec lequel j’ai pu financer ce festival.

Entretien réalisé par VADIM KAMENKA et MICHAËL MÉLINARD

L’Humanité Dimanche, 5 FÉVRIER, 2015

KUSTURICA EN CINQ FILMS
1985. « Papa est en voyage D’affaires ». Pour son deuxième long métrage, le réalisateur, alors yougoslave, décroche sa première palme d’or, à seulement 31 ans.
1989. « Le temps des gitans ». il reçoit le prix de la mise en scène à Cannes.
1993. « Arizona Dream ». Pour sa première expérience américaine, Emir Kusturica s’offre un casting de rêve (Johnny Depp, Jerry Lewis, faye Dunaway) et fait voler des poissons sur une chanson d’iggy Pop. il est récompensé par un ours d’argent à Berlin.
1995. « UnDergroUnD ». il obtient sa deuxième palme d’or avec cette fresque historico-familiale de la Yougoslavie sur 50 ans, des années
1940 jusqu’à son éclatement dans les années 1990. Le film déclenche une polémique autour du caractère supposé pro-serbe de l’oeuvre.
1998. « CHat noir, CHat BLanC ». après avoir un temps songé à arrêter de tourner, Kusturica revient à la réalisation avec un film apaisé et décroche le lion d’argent du meilleur réalisateur à Venise.
A Lire :
« ÉTRANGER DANS LE MARIAGE », D’EMIR KUSTURICA, TRADUIT DU SERBO-CROATE PAR ALAIN CAPPON. ÉDITIONS JC LATTÈS, 270 PAGES, 20 EUROS.
 

mercredi, 11 février 2015

Chypre: bases militaires à la disposition de la Russie

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Chypre, ce pays de la zone euro qui vient de mettre des bases militaires situées sur son territoire à la disposition de la Russie

Auteur : Mylène Vandecasteele
Ex: http://zejournal.mobi

Le président chypriote Nicos Anastasiades a annoncé vendredi que son pays venait de proposer à la Russie d'utiliser des bases militaires aériennes et navales situées sur son territoire, rapporte le site chinois China Gate.

Anastasiades a indiqué qu’il se rendrait à Moscou le 25 février prochain pour signer un accord qui renforcera les relations des deux pays dans le domaine de la défense. « Il y a un ancien accord (de défense) qu’il faut renouveler tel quel. En même temps, des sites additionnels seront mis à disposition, exactement comme nous le faisons avec d’autres pays, la France et l’Allemagne, par exemple », a dit le président.

L’accord porte notamment sur une base aérienne située sur la côte Sud de l’ile, à 40 km de la base militaire d’Akriotiri, qui est utilisée par l’Air Force britannique, et où l'OTAN prépare ses opérations au Moyen et Proche-Orient.

Chypre et la Russie partagent des liens historiques étroits, basés sur des traditions culturelles et religieuses communes.

La Russie a toujours été l'un des plus fidèles alliés de Chypre dans le différend qui l’oppose à la Turquie. Les Russes ont offert un soutien politique et militaire qui s’est concrétisé par des ventes d’armes.

Au cours de l’interview qu’il a donnée, Anastasiades a rappelé qu’il s’opposait à ce que l’Europe inflige de nouvelles sanctions contre la Russie, et qu’il voulait éviter toute nouvelle dégradation des relations entre la Russie et l’Europe. Il a précisé que les sanctions avaient eu un impact négatif sur certains secteurs de l’économie chypriote, et cité le tourisme, l'immobilier et les investissements dans la propriété.

Chypre a dû demander un programme d'urgence de 10 milliards d'euros en 2013 à l'Eurogroupe et le FMI.

Selon Russia Today, au cours des 20 dernières années, la Russie a investi plus de 30 milliards de dollars à Chypre. Ces derniers mois, la Grèce et Chypre ont émis des signaux qui indiquent qu'elles veulent renforcer leurs liens avec la Russie.

Chypre n’est pas membre de l'OTAN.


- Source : Mylène Vandecasteele

Frankrijk en Duitsland breken met koers VS en kiezen voor Rusland

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Frankrijk en Duitsland breken met koers VS en kiezen voor Rusland

EU-lid Cyprus biedt Rusland militaire bases aan

De gewone Europeaan mag weer hoop hebben op een vreedzame afloop van de door de Amerikaanse regering gecreëerde crisis rond Oekraïne, nu zowel Duitsland als Frankrijk in scherpe bewoordingen afstand hebben genomen van het beleid van de regering Obama. De voormalige Franse president Nicolas Sarkozy, straks mogelijk opnieuw verkiesbaar, zei zelfs dat ‘wij een gemeenschappelijke beschaving met Rusland hebben. De belangen van de Amerikanen met de Russen zijn niet de belangen van Europa en Rusland.’

De Duitse minister van Buitenlandse Zaken, Frank-Walter Steinmeier was eveneens fel en zei dat de strategie van Washington ‘niet alleen riskant, maar ook contraproductief is’. Zijn woorden deden de bewering van zijn Amerikaanse collega John Kerry dat er ‘geen sprake was van een breuk tussen de VS en Duitsland’ volledig teniet.

Op de Veiligheidsconferentie in München herhaalde Steinmeier de eerdere verzekering van bondskanselier Angela Merkel dat Duitsland, en specifiek zijn partij, de SPD, nooit akkoord zal gaan met de door het Witte Huis geëiste wapenleveranties aan het regime in Kiev, dat nog altijd hoopt de pro-Russische separatisten te verslaan.

Minister van Economische Zaken Sigmar Gabriel toonde zich voorzichtig hoopvol over de gesprekken met Rusland. Hij zei dat hij van Putin verwacht dat deze de ‘uitgestoken hand van de EU beetpakt’, omdat ‘de EU na de crisis streeft naar een hernieuwing van het partnerschap met Rusland.

De huidige Franse president Francois Hollande lijkt eveneens ‘om’, en roept inmiddels op tot grotere autonomie voor het voornamelijk Russische sprekende oosten van Oekraïne. Op een congres van de UMP, waar zijn voorganger Sarkozy de leider van is, voegde Sarkozy nog toe dat ‘wij geen herleving van de koude oorlog tussen Europa en Rusland willen. De Krim heeft Rusland gekozen, en dat kunnen wij hen niet verwijten. We moeten bekijken hoe we een vredesmacht kunnen creëren om de Russisch sprekende mensen in Oekraïne te beschermen.’

Ook de NAVO en Brussel krijgen een klap in het gezicht, en wel van EU-lid Cyprus, dat besloten heeft om een vliegveld van de luchtmacht open te stellen voor Russische militaire toestellen.

Kortom: eindelijk weer eens hoopvol nieuws, zo vroeg in de morgen van maandag 9 februari. En nu maar hopen dat de Duitsers en Fransen hun ruggen recht houden, want de regering Obama zal de politieke druk op Europa om anti-Rusland te blijven waarschijnlijk nog veel verder gaan opvoeren.

Xander

(1) Zero Hedge

Zie ook o.a.:

08-02: ‘Europa moet oorlogskoers VS en NAVO loslaten en samen met Rusland wereldvrede redden’

mardi, 10 février 2015

Le «Light footprint», la nouvelle stratégie de domination américaine

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Le «Light footprint», la nouvelle stratégie de domination américaine

Samer Zougheib

Ex: http://www.voxnr.com

 
 
Les Etats-Unis ont mis au point une nouvelle stratégie de domination du monde, appelée «Light footprint». Mais de nombreux pays continuent de résister aux visées hégémoniques américaines.

foot9781472900067.jpgLe président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a dénoncé, lors de sa conférence de presse annuelle, jeudi, les visées impérialistes de l'Occident et ses pratiques hégémoniques. «Nos partenaires ont décidé qu'ils étaient les vainqueurs, qu'ils étaient désormais un empire et que les autres étaient des vassaux qu'il faut faire marcher au pas», a-t-il fustigé. Il a accusé les Occidentaux, Etats-Unis en tête, de vouloir «arracher les crocs et les griffes de l'ours russe». 25 ans après la chute du mur de Berlin, ils dressent, selon lui, un nouveau mur entre la Russie et l'Europe. «Il s'agit d'un mur virtuel, mais il commence déjà à être construit», a déclaré le chef de l'État, rappelant l'élargissement de l'Otan jusqu'aux portes de la Russie (pays baltes) et le bouclier antimissile en Europe orientale.

La volonté des Etats-Unis de vouloir dominer le monde n'est pas un secret, mais la nouvelle méthode de Washington pour arriver à ses desseins est moins connue. Il s'agit de la stratégie du «Light footprint» -ou l'empreinte légère-, qui s'articlue autour d'une panoplie d'outils militaires, politiques et économiques, qui ont commencé à être mis en œuvre ces derniers mois à l'échelle planétaire. Cette stratégie se base sur le concept de l'intervention dans l'ombre, moins coûteuse en ressources humaines et financières mais non moins pernicieuse.

Le «commandement par l'arrière»

Cette nouvelle stratégie est le résultat de l'échec du concept du président George W. Bush de la «guerre globale contre la terreur» (global war on terror ou GWOT), qui s'est terminée par des échecs militaires en Irak et en Afghanistan, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés dans les rangs de l'armée américaine, un désastre économique avec la crise financière de 2008, et un déclin moral, illustré par la violation des valeurs prétendument défendues par l'Amérique. La décennie de l'an 2000 a en effet été marquée par les mensonges américains, la torture dans les prisons, les détentions extra-judiciaires de milliers de personnes à Guantanamo ou dans des prisons secrètes de la CIA (pratiques toujours en cours aujourd'hui) etc...

Fini donc les «boots on the ground» (forces au sol), les interventions massives et classiques, et place au «Light footprint». Caroline Galactéros, docteur en sciences politiques, explique à merveille les tenants et les aboutissants de cette nouvelle stratégie, orientée vers l'Asie (the shift towards Asia), et dont l'objectif prioritaire est l'endiguement de la Chine, perçue comme le principal rival des Etats-Unis à moyen terme.

Le «Light footprint» repose sur «le commandement depuis l'arrière» (the leadership from behind), c'est-à-dire confier à des auxiliaires les tâches les plus visibles -et souvent les plus ingrates-, en les dirigeant de derrière la scène. Et Washington réussit à trouver des Etats supplétifs qui acceptent de faire à sa place le sale boulot. «Le commandement par l'arrière» est apparu lors de l'intervention de l'Otan en Libye et s'illustre parfaitement dans la crise ukrainienne, où l'Union européenne est aux premières lignes dans la bataille engagée contre la Russie pour l'affaiblir et l'empêcher de constituer, avec la Chine et ses autres alliés, une nouvelle force montante sur la scène internationale.

Ce principe s'illustre également, quoiqu'avec moins de succès, dans la prétendue guerre contre les terroristes du soi-disant «Etat islamique». Bien qu'ayant rassemblé une coalition d'une quarantaine de pays, c'est l'aviation américaine qui fait le gros du travail en Irak et en Syrie.

Forces spéciales, drones, cyberguerre

La «Light footprint» repose sur une mutation de la stratgégie militaire américaine, qui s'articule désormais sur l'emploi de forces spéciales, l'usage massif de drones et la cyberguerre. On l'a constaté lors de la cyberattaque contre le programme nucléaire iranien, des opérations spéciales menées en Somalie et au Yémen contre Al-Qaïda, et le déploiement de drones au Yémen et au Pakistan. Il s'agit surtout, comme l'a résumé David Sanger, correspondant en chef du Washington Post à la Maison-Blanche, d'instaurer en silence un «hard power secret», de substituer aux guerres conventionnelles militairement aléatoires, médiatiquement envahissantes et politiquement coûteuses, des guerres de l'ombre, dont seuls quelques faits d'armes spectaculaires seront rendus publics, bon gré, mal gré, explique Caralonie Galactéros.

Selon le sénateur républicain de Caroline du Sud, Lindsay Graham, qui a malencontreusement brisé en 2013 la loi du silence, ce mode d'action aurait fait près de 5000 victimes depuis 2004, souligne-t-elle.

Le «Leadership from behind» fonctionne assez bien en Afrique, où Washington a laissé la France et la Grande-Bretagne diriger les opérations en Libye et soutient aujourd'hui Paris dans son intervention militaire directe au Mali et en République centrafricaine, via sa base du Niger. Mais cela ne signifie aucunement que les Etats-Unis ont laissé le continent noir à leurs allies européens. Africom, le nouveau commandement régional américain mis en place en 2008, compte déjà 5000 soldats américains. Essentiellement dédié à la «lute contre le terrorisme» dans la Corne de l'Afrique et au Sahel, «il sert aussi de tête de pont aux intérêts économiques américains dans la région notamment face à la présence commerciale massive de la Chine», écrit Caroline Galactéros.

Le rôle subalterne de l'Europe

Le fait marquant est que l'Europe a abandonné ses rêves de grandeur et a accepté le rôle subalterne de sous-traitant pour le compte des Etats-Unis. Mais le plus frappant et que ce rôle se fait parfois au dépens de ses intérêts stratégiques, comme on l'a bien vu dans la crise ukrainienne. La France, l'Allemagne et d'autres pays européens ont cédé aux exigences américaines d'isoler la Russie et de l'affaiblir économiquement, tout en sachant que cela aurait de graves répercussions sur leurs propres économies.

Pire encore, les Etats-Unis ont décidé de faire partager le fardeau financier -«burden sharing»-, en faisant payer à ses «alliés» le prix des interventions militaries ici et là dans le monde.

C'est contre cette nouvelle forme d'impérialisme moins visible mais tout aussi nuisible que la Russie, l'Iran et la Syrie luttent depuis des années pour préserver leur droit d'exister en tant que nations libres et indépendantes.
 

source

Alahednews.com :: lien

The Fallujah Option for East Ukraine

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The Real Reason Washington Feels Threatened by Moscow

The Fallujah Option for East Ukraine

by MIKE WHITNEY
Ex: http://www.counterpunch.org

“I want to appeal to the Ukrainian people, to the mothers, the fathers, the sisters and the grandparents. Stop sending your sons and brothers to this pointless, merciless slaughter. The interests of the Ukrainian government are not your interests. I beg of you: Come to your senses. You do not have to water Donbass fields with Ukrainian blood. It’s not worth it.”

— Alexander Zakharchenko,  Prime Minister of the Donetsk People’s Republic

Washington needs a war in Ukraine to achieve its strategic objectives. This point cannot be overstated.

The US wants to push NATO to Russia’s western border. It wants a land-bridge to Asia to spread US military bases across the continent.  It wants to control the pipeline corridors from Russia to Europe to monitor Moscow’s revenues and to  ensure that gas continues to be denominated in dollars. And it wants a weaker, unstable Russia that is more prone to regime change, fragmentation and, ultimately, foreign control. These objectives cannot be achieved peacefully, indeed, if the fighting stopped tomorrow,  the sanctions would be lifted shortly after, and the Russian economy would begin to recover. How would that benefit Washington?

It wouldn’t. It would undermine Washington’s broader plan to integrate China and Russia into the prevailing economic system, the dollar system. Powerbrokers in the US realize that the present system must either expand or collapse. Either China and Russia are brought to heel and persuaded to accept a subordinate role in the US-led global order or Washington’s tenure as global hegemon will come to an end.

This is why hostilities in East Ukraine have escalated and will continue to escalate. This is why the U.S. Congress  approved a bill for tougher sanctions on Russia’s energy sector and lethal aid for Ukraine’s military. This is why Washington has sent military trainers to Ukraine and is preparing to provide  $3 billion in  “anti-armor missiles, reconnaissance drones, armored Humvees, and radars that can determine the location of enemy rocket and artillery fire.” All of Washington’s actions are designed with one purpose in mind, to intensify the fighting and escalate the conflict. The heavy losses sustained by Ukraine’s inexperienced army and the terrible suffering of the civilians in Lugansk and Donetsk  are of no interest to US war-planners. Their job is to make sure that peace is avoided at all cost because peace would derail US plans to pivot to Asia and remain the world’s only superpower. Here’s an except from an article in the WSWS:

“The ultimate aim of the US and its allies is to reduce Russia to an impoverished and semi-colonial status. Such a strategy, historically associated with Carter administration National Security Advisor Zbigniew Brzezinski, is again being openly promoted.

In a speech last year at the Wilson Center, Brzezinski called on Washington to provide Kiev with “weapons designed particularly to permit the Ukrainians to engage in effective urban warfare of resistance.” In line with the policies now recommended in the report by the Brookings Institution and other think tanks calling for US arms to the Kiev regime, Brzezinski called for providing “anti-tank weapons…weapons capable for use in urban short-range fighting.”

While the strategy outlined by Brzezinski is politically criminal—trapping Russia in an ethnic urban war in Ukraine that would threaten the deaths of millions, if not billions of people—it is fully aligned with the policies he has promoted against Russia for decades.” (“The US arming of Ukraine and the danger of World War III“, World Socialist Web Site)

Non-lethal military aid will inevitably lead to lethal military aid, sophisticated weaponry, no-fly zones, covert assistance, foreign contractors, Special ops, and boots on the ground. We’ve seen it all before. There is no popular opposition to the war in the US, no thriving antiwar movement that can shut down cities, order a general strike or disrupt the status quo. So there’s no way to stop the persistent drive to war. The media and the political class have given Obama carte blanche, the authority to prosecute the conflict as he sees fit. That increases the probability of a broader war by this summer following the spring thaw.

While the possibility of a nuclear conflagration cannot be excluded, it won’t effect US plans for the near future. No one thinks that Putin will launch a nuclear war to protect the Donbass, so the deterrent value of the weapons is lost.

And Washington isn’t worried about the costs either.   Despite botched military interventions in Afghanistan, Iraq, Libya and half a dozen other countries around the world; US stocks are still soaring, foreign investment in US Treasuries is at record levels,, the US economy is growing at a faster pace than any of its global competitors, and the dollar has risen an eye-watering 13 percent against a basket of foreign currencies since last June. America has paid nothing for decimating vast swathes of the planet and killing more than a million people. Why would they stop now?

They won’t, which is why the fighting in Ukraine is going to escalate. Check this out from the WSWS:

“On Monday, the New York Times announced that the Obama administration is moving to directly arm the Ukrainian army and the fascistic militias supporting the NATO-backed regime in Kiev, after its recent setbacks in the offensive against pro-Russian separatist forces in east Ukraine.

The article cites a joint report issued Monday by the Brookings Institution, the Atlantic Council, and the Chicago Council on Global Affairs and delivered to President Obama, advising the White House and NATO on the best way to escalate the war in Ukraine….

According to the Times, US officials are rapidly shifting to support the report’s proposals. NATO military commander in Europe General Philip M. Breedlove, Defense Secretary Chuck Hagel, US Secretary of State John Kerry, and Chairman of the Joint Chiefs of Staff General Martin Dempsey all supported discussions on directly arming Kiev. National Security Advisor Susan Rice is reconsidering her opposition to arming Kiev, paving the way for Obama’s approval.” (“Washington moves toward arming Ukrainian regime“, World Socialist Web Site)

 

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See what’s going on? The die is already cast. There will be a war with Russia because that’s what the political establishment wants. It’s that simple. And while previous provocations failed to lure Putin into the Ukrainian cauldron, this new surge of violence–a spring offensive– is bound to do the trick. Putin is not going to sit on his hands while proxies armed with US weapons and US logistical support pound the Donbass to Fallujah-type rubble.  He’ll do what any responsible leader would do. He’ll protect his people. That means war. (See the vast damage that Obama’s proxy war has done to E. Ukraine here: “An overview of the socio – humanitarian situation on the territory of Donetsk People’s Republic as a consequence of military action from 17 to 23 January 2015“)

Asymmetrical Warfare: Falling Oil Prices

Keep in mind, that the Russian economy has already been battered by economic sanctions, oil price manipulation, and a vicious attack of the ruble. Until this week, the mainstream media dismissed the idea that the Saudis were deliberately pushing down oil prices to hurt Russia. They said the Saudis were merely trying to retain “market share” by maintaining current production levels and letting prices fall naturally. But it was all bunkum as the New York Times finally admitted on Tuesday in an article titled: “Saudi Oil Is Seen as Lever to Pry Russian Support From Syria’s Assad”. Here’s a clip from the article:

“Saudi Arabia has been trying to pressure President Vladimir V. Putin of Russia to abandon his support for President Bashar al-Assad of Syria, using its dominance of the global oil markets at a time when the Russian government is reeling from the effects of plummeting oil prices…

Saudi officials say — and they have told the United States — that they think they have some leverage over Mr. Putin because of their ability to reduce the supply of oil and possibly drive up prices….Any weakening of Russian support for Mr. Assad could be one of the first signs that the recent tumult in the oil market is having an impact on global statecraft…..

Saudi Arabia’s leverage depends on how seriously Moscow views its declining oil revenue. “If they are hurting so bad that they need the oil deal right away, the Saudis are in a good position to make them pay a geopolitical price as well,” said F. Gregory Gause III, a Middle East specialist at Texas A&M’s Bush School of Government and Public Service (“Saudi Oil Is Seen as Lever to Pry Russian Support From Syria’s Assad“, New York Times)

The Saudis “think they have some leverage over Mr. Putin because of their ability” to manipulate prices?

That says it all, doesn’t it?

What’s interesting about this article is the way it conflicts with previous pieces in the Times. For example, just two weeks ago, in an article titled “Who Will Rule the Oil Market?”  the author failed to see any political motive behind the Saudi’s action.  According to the narrative, the Saudis were just afraid that “they would lose market share permanently” if they cut production and kept prices high. Now the Times has done a 180 and joined the so called conspiracy nuts who said that prices were manipulated for political reasons.  In fact, the  sudden price plunge had nothing to do with deflationary pressures, supply-demand dynamics, or any other mumbo-jumbo market forces. It was 100 percent politics.

The attack on the ruble was also politically motivated, although the details are much more sketchy. There’s an interesting interview with Alistair Crooke that’s worth a read for those who are curious about how the Pentagon’s “full spectrum dominance” applies to financial warfare. According to Crooke:

“…with Ukraine, we have entered a new era: We have a substantial, geostrategic conflict taking place, but it’s effectively a geo-financial war between the US and Russia. We have the collapse in the oil prices; we have the currency wars; we have the contrived “shorting” — selling short — of the ruble. We have a geo-financial war, and what we are seeing as a consequence of this geo-financial war is that first of all, it has brought about a close alliance between Russia and China.

China understands that Russia constitutes the first domino; if Russia is to fall, China will be next. These two states are together moving to create a parallel financial system, disentangled from the Western financial system. ……

For some time, the international order was structured around the United Nations and the corpus of international law, but more and more the West has tended to bypass the UN as an institution designed to maintain the international order, and instead relies on economic sanctions to pressure some countries. We have a dollar-based financial system, and through instrumentalizing America’s position as controller of all dollar transactions, the US has been able to bypass the old tools of diplomacy and the UN — in order to further its aims.

But increasingly, this monopoly over the reserve currency has become the unilateral tool of the United States — displacing multilateral action at the UN. The US claims jurisdiction over any dollar-denominated transaction that takes place anywhere in the world. And most business and trading transactions in the world are denominated in dollars. This essentially constitutes the financialization of the global order: The International Order depends more on control by the US Treasury and Federal Reserve than on the UN as before.” (“Turkey might become hostage to ISIL just like Pakistan did“,  Today’s Zaman)

Financial warfare, asymmetrical warfare, Forth Generation warfare, space warfare, information warfare, nuclear warfare, laser, chemical, and biological warfare. The US has expanded its arsenal well beyond the  traditional range of conventional weaponry. The goal, of course, is to preserve the post-1991 world order (The dissolution up of the Soviet Union) and maintain full spectrum dominance. The emergence of a multi-polar world order spearheaded by Moscow poses the greatest single threat to Washington’s plans for continued domination.  The first significant clash between these two competing world views will likely take place sometime this summer in East Ukraine. God help us.

NOTE:  The Novorussia Armed Forces (NAF) currently have 8,000 Ukrainian regulars surrounded in Debaltsevo, East Ukraine.  This is a very big deal although the media has been (predictably) keeping the story out of the headlines.

Evacuation corridors have been opened to allow civilians to leave the area.  Fighting could break out at anytime.  At present, it looks like a good part of the Kiev’s Nazi army could be destroyed in one fell swoop.  This is why Merkel and Hollande have taken an emergency flight to Moscow to talk with Putin.  They are not interested in peace. They merely want to save their proxy army from annihilation.

I expect Putin may intervene on behalf of the Ukrainian soldiers, but I think commander Zakharchenko will resist.   If he lets these troops go now, what assurance does he have that they won’t be back in a month or so with high-powered weaponry provided by our war-mongering congress and White House?

Tell me; what choice does Zakharchenko really have? If his comrades are killed in future combat because he let Kiev’s army escape, who can he blame but himself?

There are no good choices.

Check here for updates:  Ukraine SITREP: *Extremely* dangerous situation in Debaltsevo

MIKE WHITNEY lives in Washington state. He is a contributor to Hopeless: Barack Obama and the Politics of Illusion (AK Press). Hopeless is also available in a Kindle edition. He can be reached at fergiewhitney@msn.com.

Le sanzioni contro la Russia, una storia che si ripete

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Le sanzioni contro la Russia, una storia che si ripete

di Armando Ambrosio, Dario Citati
Fonte: Geopolitica & http://www.ariannaeditrice.it

In che misura le sanzioni adottate contro la Federazione Russa sono legate alla crisi ucraina? Se sul piano della cronologia dei fatti il legame tra questi due ordini di avvenimenti sembra non lasciare adito a dubbi, gli ostacoli politici nei rapporti commerciali tra Occidente e Russia hanno in realtà una lunga storia, che risale ai tempi della Guerra Fredda e rivela significative assonanze con il contesto odierno.

Il CoCom (Coordination Committe for Multilateral Export Control) fu un organismo informale e semi-segreto, costituito nel 1949 sotto l’egida degli Stati Uniti allo scopo di limitare le esportazioni dei Paesi dell’Alleanza Atlantica verso il blocco socialista e formalmente sciolto solo nel 1994. I Paesi aderenti al Comitato erano tutti i membri NATO eccetto l’Islanda, con l’aggiunta del Giappone e successivamente della Spagna. I beni e i prodotti colpiti dalle limitazioni sancite dal CoCom erano suddivisi in tre gruppi: prodotti industriali di ambito militare (International Munition List); prodotti legati allo sviluppo dell’energia nucleare, compresi i materiali fissili, i reattori nucleari e i loro componenti (International Atomic Energy List); infine i beni a duplice uso, che potevano cioè ricadere tanto nell’ambito civile che militare (International Industrial List).

Se le prime due categorie erano legate in modo sostanzialmente diretto alla rivalità geostrategica della Guerra Fredda e rispondevano alla necessità di impedire l’eventuale sorpasso di tecnologia bellica del campo avversario, la terza risultava maggiormente discrezionale e meglio si prestava al perseguimento di quella «strategia dell’arretratezza controllata» del blocco socialista che secondo gli analisti d’oltrecortina costituiva lo scopo stesso del CoCom.

Una definizione assai calzante di ciò che rappresentava il CoCom è d’altronde quella fornita da un diplomatico occidentale dell’epoca, secondo cui tale organismo andava inteso come una sorta di «corollario del Piano Marshall». Ed è proprio qui che risulta possibile individuare la principale assonanza con lo scenario contemporaneo. Le attuali sanzioni contro la Federazione Russa, formalmente proclamate in risposta all’interventismo di Mosca nell’Ucraina orientale, sono state infatti adottate in parallelo all’energica ripresa dei negoziati per il TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership), cioè l’accordo che intende rinsaldare i legami commerciali Europa-Stati Uniti attraverso la costituzione di un’area di libero scambio e la standardizzazione delle rispettive normative.

Non è pertanto azzardato parlare del riproporsi di una politica geoeconomica di matrice statunitense che si sostanzia essenzialmente in due aspetti: l’uno di carattere «difensivo», teso ad escludere l’Unione Sovietica ieri e la Russia oggi da rapporti commerciali troppo stretti con gli alleati europei degli USA; l’altro propositivo e inclusivo, incarnato allora dal Piano Marshall e oggi dal TTIP, che mira a inserire l’Europa occidentale in un sistema economico integrato avente il suo centro negli Stati Uniti d’America. Il paragone diretto tra il regime di sanzioni attualmente in vigore contro la Russia e le misure intraprese dal CoCom contro il blocco socialista a partire dal 1949 è stato d’altronde esplicitamente richiamato dal Vice-Ministro degli Esteri della Federazione Russa Sergej Rjabkov, che ha condannato l’uso politico delle misure economiche e l’evidente anacronismo delle medesime.

A ben vedere, le sanzioni introdotte di recente contro la Federazione Russia non sono altro che una riedizione delle misure restrittive adottate a suo tempo dal CoCom, sia pure con qualche aggiustamento. Esse prendono di mira gli stessi settori strategici, e cioè quello militare, le tecnologie orientate al ramo energia e i prodotti a duplice uso. L’unica discrepanza rispetto allo schema del passato è rappresentata dalle sanzioni nei confronti di persone fisiche e giuridiche che non trovano riscontro nel periodo della Guerra Fredda.

Pur essendo mutato il contesto e cambiate almeno in apparenza le finalità, le analogie tra il regime sanzionatorio del passato e quello attuale sono sorprendenti ed impongono un esame più attento per cercare di decifrare il dato storico e, se possibile, trarne qualche insegnamento. Dall’analisi dell’impianto sanzionatorio CoCom, e delle sue conseguenze sugli assetti politico-economici dei paesi coinvolti, emergono spunti molto interessanti.

Innanzitutto, occorre segnalare che le misure restrittive imposte dal CoCom hanno avuto un impatto, tutto sommato, abbastanza modesto sull’economia dell’URSS, che ha potuto comunque procurarsi da altre fonti i beni vietati. Le sanzioni hanno invece penalizzato principalmente le economie dei paesi occidentali (specialmente in termini di perdite di accordi commerciali) e creato attriti nei rapporti tra gli Stati Uniti ed Europa Occidentale, nonché tra i paesi dell’Europa Occidentale.

Inoltre, nonostante la stretta sorveglianza degli USA, negli anni della Guerra Fredda si sono registrate innumerevoli violazioni delle regole CoCom da parte degli stessi stati membri con l’appoggio di paesi terzi, cosicché, in definitiva, sembrerebbe che gli unici a trarre beneficio dal regime delle sanzioni CoCom siano stati i paesi terzi che hanno così potuto incrementare il volume dei propri traffici con l’URSS.

Infine, l’ultimo importante monito che viene dal passato riguarda la cancellazione delle sanzioni. L’impianto delle misure restrittive CoCom è durato per veri decenni ed è stato definitivamente smantellato solo alcuni anni dopo la caduta del Muro di Berlino. Ciò a riprova del fatto che se è facile imporre le sanzioni, più difficile è rimuoverle.

NOTE:

Armando Ambrosio è resident partner della sede di Mosca e responsabile del Desk Russia e Paesi CSI dello studio legale De Berti Jacchia Franchini Forlani.
Dario Citati è Direttore del Programma di ricerca «Eurasia» presso l'Istituto di Alti Studi in Geopolitica e Scienze Ausiliarie (IsAG), Roma.

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lundi, 09 février 2015

La France dort sur un immense gisement d'équivalent pétrole

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LA FRANCE DORT SUR UN IMMENSE GISEMENT D'ÉQUIVALENT PÉTROLE
 
Sans émission de CO2

Michel Gay
Ex: http://metamag.fr

Il existe sur le carreau de Pierrelatte et à Bessines prés de 300.000 tonnes d’uranium appauvri (uranium 238) issu des usines d’enrichissement en uranium 235, matériau nécessaire au fonctionnement des réacteurs actuels, et des EPR dans un futur proche. 


Cet uranium 238 "restant" peut être fissionné  dans un réacteur surgénérateur (dit aussi RNR pour "réacteur à neutrons rapides"). Il a un potentiel énergétique équivalent à 500 milliards de tonnes de pétrole, soit plus de deux fois les réserves mondiales actuelles de pétrole  (pour les sceptiques, voir le détail du calcul ci-dessous), … et sans émission de gaz à effet de serre !


Il manque "juste" la décision de lancer le processus financier et technique pour aboutir à la construction des réacteurs surgénérateurs et des usines de retraitement ad hoc…


Moyennant cet effort industriel déjà effectué par le passé dans le nucléaire, la France, qui dort sur un tel trésor, ne rencontrerait plus aucun problème de pénurie énergétique pour sa production d'électricité pendant plus de… 3000 ans (trois mille ans). 


Considérant ce potentiel énergétique dormant et inutilisé, on mesure l'étendue de l’inculture technique de nos dirigeants qui préconisent une division par deux de la quantité d’énergie consommée par chaque Français. Sans le dire, et même peut-être sans le voir, ils entrainent un appauvrissement général de la France dans les mêmes proportions.


Les combustibles fossiles vont s'amenuiser dans 50 ans ou dans un siècle. Cependant, grâce à la surgénération nucléaire, la quantité d'énergie disponible sous forme d'uranium, en France et dans le monde, pour produire de la chaleur et de l'électricité, sans émission de gaz à effet de serre, est gigantesque.


Il y a 20 ans, Superphénix était déjà un surgénérateur qui a subi une attaque politique létale. Il faisait pourtant naître en France un gisement d’énergie supérieur à toute la quantité de pétrole affichée dans le monde à cette époque… et encore aujourd'hui !


Deux méthodes de calculs simples pour trouver l'équivalence Uranium - Pétrole  dans un réacteur nucléaire surgénérateur
MT = million de tonnesTWh = térawatt heure = milliards de kWhT U = tonne d'uranium


1) Méthode simple issue de l'expérience.


1 MT pétrole = 12 TWh thermique (chaleur)Aujourd'hui, 60 tonnes d'uranium fissionnées  produisent 420 TWh d'électricité dans les centrales nucléaires françaises.Avec une conversion à 33% de la chaleur en électricité, les 60 T ont produit 1260 TWh thermiques.1 T U produit donc 21 TWh thermiques, ce qui équivaut à brûler 21/12 = 1,75 MT pétrole.
300.000 T U produiront une chaleur équivalente à 525.000 MT pétrole, soit une énergie équivalent à environ 525 milliards de tonnes... arrondies à 500 milliards pour garder en tête un chiffre rond…
Cependant, ce n'est pas 300.000 T U, mais plus de 500.000 T U qui seront stockées en 2050. En effet,  le stock étant de 300.000 T en 2015 et le flux annuel de 6500 T U par an, on aura donc plus de 500.000 T en 2050 (environ 527.500 tonnes).
C'est donc prés de 900 milliards de tonnes d'équivalent pétrole que la France aura accumulé en 2050, soit trois fois les réserves mondiales de pétrole d'aujourd'hui... quand démarreront les surgénérateurs de la quatrième génération.

2) Méthode plus "scientifique"


La fission d'un atome de plutonium dégage une énergie de 207,1 Mev (celle d’un atome d’Uranium 235 dégage une énergie quasiment identique de 202,8 Mev). 1 électron volt = 1,602 x 10-19 joules 207,1 MeV = 3,318 x 10-11 joules  par atome fissionné.  
La valeur du nombre d'Avogadro étant de 6,0221415 x 1023 on en déduit que : 239 grammes de Plutonium représentent 19,98 Téra joules  (19,98 x 1012 J) 1 kg fissionné représente 83,61 Téra joules (83,61 x 1012 J) 1 Tonne fissionnée représente environ 84 x 1015 joules. 300.000 T représentent environ 25 x 1021 joules.
Or, 1 kg de pétrole représente 42 x 106 joules. Donc, le stock d'uranium qui se transformera en Plutonium dans un réacteur surgénérateur équivaut sensiblement à (25 / 42) x 1015 = 0,59 x 1015 kg de pétrole, soit… 590 milliards de tonnes de pétrole. 
Répétons-le, c'est une ressource énergétique deux fois supérieure aux réserves mondiales de pétrole déclarées en 2012, pour la production de chaleur et d'électricité.

 

Ukraine: la guerre sert à faciliter la vente de terres arables et les cultures OGM

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Ukraine: la guerre sert à faciliter la vente de terres arables et les cultures OGM

Auteur : sputniknews

Ex: http://zejournal.mobi

Les députés allemands se préoccupent d'une éventuelle vente de terres arables en Ukraine pour la culture des OGM.

Le confit en Ukraine est utilisé pour faciliter la vente de terres arables, impliquant des sociétés et consortiums étrangers, soutenus par la Banque mondiale (BM), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et le groupe allemand Bankengruppe KfW.

C'est ce qu'a déclaré jeudi au correspondant de l'agence Rossiya Segodnya Mme Birgit Bock-Luna, chef du bureau de Niema Movassat, député du Bundestag allemand.

"Le conflit en Ukraine est utilisé pour vendre des terres au profit de grands consortiums", a-t-elle dit, ajoutant que les députés, ayant signé la requête de Niema Movassat, collectaient et analysaient à présent l'information sur ce dossier pour la rendre publique.

Selon Mme Bock-Luna, dans sa requête au gouvernement fédéral, M.Movassat suppose que la terre en Ukraine puisse servir à cultiver des OGM, cultures interdites au sein de l’Union européenne.

Dès le début des années 1990, l'Union européenne a mis en place un cadre réglementaire pour les OGM, qui est toujours en cours d'évolution. L'objectif de cette réglementation communautaire est de rendre compatible la création d'un marché unique des biotechnologies avec la protection de la santé publique et le respect de l'environnement.


- Source : sputniknews

dimanche, 08 février 2015

Laurent Ozon: Reconstruire sur des ruines

Reconstruire sur des ruines : Emmanuel Ratier reçoit Laurent Ozon

Emission enregistrée le 15 octobre 2014

Dans son Libre Journal de la Résistance Française, Emmanuel Ratier recevait le 15 octobre Laurent Ozon, fondateur de Maison Commune, un mouvement de pensée d'inspiration localiste, protectionniste et écologiste, et, en septembre 2014, du Mouvement pour la Remigration (le discours inaugural tenu lors de la journée de fondation de ce mouvement est disponible sur cette chaine vidéo).

Sous l’intitulé « Reconstruire sur des ruines », la discussion s’articulait autour du livre que vient de faire paraître Laurent Ozon aux éditions Bios : « France, les années décisives ».

Partants du constat dramatique de la situation où se trouve aujourd’hui la France, entre crise économique et identitaire, faillite financière et éthique, ensauvagement et submersion migratoire, situation provoquée par plus de trente années de politique lamentable et destructrice, de gauche comme de droite, Laurent Ozon et Emmanuel Ratier évoquaient l’avenir et les conséquences inévitables qui ne peuvent que découler d’une telle catastrophe voulue, organisée par nos chères « élites ».

Sûr du fait que le rebond français ne peut qu’arriver, qu’il est seulement une question de temps, et pourrait d’ailleurs arriver bien plus rapidement qu’on ne le pense, compte tenu de l’emballement toujours possible des évènements économiques et géopolitiques aux niveaux européen ou mondial, Laurent Ozon envisage et travaille à des solutions pragmatiques dans tout un tas de domaines à même de permettre au peuple français de reprendre la main, notamment en matière d’écologie et de production, avec la relocalisation industrielle et agricole, ou en matière d’identité et de civilisation, avec non seulement l’arrêt de l’immigration, mais plus encore la remigration vers leurs pays d’origine des populations allogènes qui ne se sont pas intégrées dans le creuset français.

Une discussion prospective et positive passionnante, à même de nous permettre de mieux appréhender les années qui s’annoncent, et qui risquent fort, comme le dit Laurent Ozon, d’être décisives.

Marc LEROY – La Plume à Gratter

« Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » La Boétie

www.laplumeagratter.fr

Ukraine : le quotidien Le Monde répond à la voix de son maître

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Ukraine : le quotidien Le Monde répond à la voix de son maître

Après l’offensive de propagande médiatique du weekend dernier appelant à armer le gouvernement ukrainien dans une opération punitive contre les indépendantistes de l’est du pays, relayée notamment par les quotidiens Libération, Le Figaro, et le Nouvel Observateur, c’est autour du Monde de répondre à la voix de son maître.

Dans un éditorial paru le 3 février sous le titre « Faut-il armer l’Ukraine ? » le quotidien Le Monde milite en effet pour un soutien armé direct à l’armée ukrainienne. Cet article, comme les précédents, est basé sur une accumulation de mensonges. On peut d’abord lire :

« Chaque jour qui passe, les milices ukrainiennes pro-russes, encadrées sur le terrain par l’armée russe, dépècent un peu plus ce malheureux pays qu’est l’Ukraine. Elles accroissent le pseudo-Etat qu’elles se sont taillé dans l’est du pays. Sauf à se payer de mots, il faut décrire cette réalité pour ce qu’elle est : un pays, la Russie, en agresse un autre, l’Ukraine – par la guerre. Ce n’est pas une guerre froide, c’est une guerre chaude, et qui fait essentiellement des morts parmi les civils. »

Le fait que l’armée russe combatte sur le terrain aux côtés des indépendantistes et qui sous-tend les accusations colportées par les médias occidentaux d’une « agression russe » contre l’Ukraine, a pourtant été démentie ces derniers jours par le chef de l’état-major ukrainien en personne, Viktor Muzhenko, qui a déclaré lors d’un point presse :

« A ce jour nous n’avons que des faits de cas de participation individuelle des citoyens russes dans les actions militaires des groupes armés illégaux. Des actions militaires contre les unités de l’armée russe, nous n’en menons pas non plus à ce jour. »

Le Monde est factuel sur les morts, essentiellement civils, du conflit. Mais ce qu’il omet de préciser, c’est que ces victimes civiles sont des citoyens russophones de l’est du pays qui tombent sous les exactions des bataillons néonazis de la garde nationale ukrainienne, ceux-là même que Le Monde et les médias occidentaux appellent à armer. Pour mémoire, un charnier de 400 corps a été découvert fin septembre 2014 par les forces Armées de Novorossia au nord de Donetsk sur les anciennes positions tenues par la garde nationale ukrainienne.

Le bureau des Nations-Unies chargé de la coordination des affaires humanitaires évaluait en décembre dernier les victimes civiles à plus de 4600 et les personnes déplacées, qui ont essentiellement trouvé refuge en Russie, à plus d’un million.

On retrouve également dans l’article du Monde la fable de « l’annexion » de la Crimée :

« Celles-ci [les sanctions] ont eu un impact certain sur l’économie russe, mais pas au point de dissuader M. Poutine d’amputer l’Ukraine de sa partie orientale après avoir annexé, en 2014, l’ensemble de la Crimée. »

Rappelons donc une fois encore pour les journalistes du Monde que les habitants de Crimée se sont prononcés par référendum pour un rattachement à la Russie. L’annexion par voie référendaire constitue certes un nouveau concept journalistique audacieux, mais cela ne lui donne pas pour autant une quelconque réalité.

« Le Kremlin viole un cessez-le-feu conclu en septembre 2014. Il se refuse à toute négociation sérieuse. Ces dernières semaines, des centaines de chars, pièces d’artillerie autotractées, blindés divers, porte-missiles, stations radars ont été livrés aux milices. Inévitablement, le ton monte aux Etats-Unis. Des voix de plus en plus nombreuses, y compris dans les milieux officiels, se prononcent en faveur d’une livraison massive d’armes défensives à Kiev. »

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Les journalistes du Monde pourront se référer à ce sujet à mon précédent article listant les violations du cessez-le-feu de la part de l’armée ukrainienne, et plus particulièrement les bataillons de la garde nationale, durant l’automne 2014 : « Ukraine: l’armée continue son offensive avec le soutien des États-Unis, en violation des accords de Minsk »

Ils y apprendront notamment que les observateurs de l’OSCE présents sur le terrain ont constaté début novembre 2014 plus de « 2400 violations du cessez-le-feu par des groupes d’activistes », les « groupes d’activistes » désignant principalement les bataillons de la garde nationale ukrainienne.

Le 27 janvier, la correspondante du magazine russe Expert, Marina Akhmedova, interviewait un officier de l’armée régulière ukrainienne près de Slaviansk, sous couvert d’anonymat, voici ce qu’il déclarait :

« […] il y a beaucoup d’unités qui ne respectent tout simplement pas le haut commandement. Il n’y a pas de structure claire. Il y a seulement le ministère de l’Intérieur avec ses propres bataillons de volontaires qui, selon ses dires, est formé par le ministère même. » Le président russe Vladimir Poutine parlait ainsi à propos des bataillons de volontaires de la garde nationale, financés en grande partie par l’oligarque israélo-ukrainien Ihor Kolmoyski, d’une « légion étrangère de l’OTAN ».

Quant aux accusations de livraison de matériel lourd par la Russie, elles relaient là aussi les affabulations du gouvernement ukrainien et du président Poroshenko qui expliquent tous leurs échecs militaires par la présence de troupes russes, que n’ont jamais confirmée les observateurs de l’OSCE présents sur le terrain. Après l’échec de l’offensive de l’armée ukrainienne contre l’aéroport de Donetsk, le 18 janvier, en violation du cessez-le-feu et des accords de Minsk, le président ukrainien déclarait que les insurgés bénéficiaient du soutien de « 9000 soldats de la Fédération de Russie » et de « plus de 500 tanks, pièces d’artillerie lourde et véhicules de transport de troupes ». Ces affirmations ont été démenties par le chef d’état-major de l’armée ukrainienne, le général  Viktor Muzhenko, mais également par les représentants de l’OSCE qui se sont déclarés « incapables de confirmer ou démentir ces informations » et ont ajouté : « qu’avant de faire des déclarations retentissantes, il fallait tenir compte de la guerre de l’information en cours ».

L’éditorial du Monde se termine par un appel à armer le gouvernement ukrainien, sous l’euphémisme manipulateur d’une « assistance technologique » qui répond à la fausse interrogation posée dans le titre :

« Commençons par accéder à cet ensemble de demandes : sanctions, assistance technologique et aide financière. M. Poutine doit savoir que la guerre qu’il mène aura un coût de plus en plus élevé. »

Le fait que cet appel à armer le régime ukrainien soit publié sous la forme d’un éditorial engage la responsabilité collective des journalistes et rédacteurs du Monde qui se retrouvent ainsi embrigadés dans l’offensive de propagande globale menée par la presse française, dans un contexte militaire défavorable au régime ukrainien. Rappelons ici que les Forces Armées de Novorossia ont répliqué à l’attaque de l’armée ukrainienne de la fin janvier en lançant une vaste contre-offensive qui a conduit à la sécurisation de l’aéroport de Donetsk, à la progression vers la ville de Marioupol, et à la reprise de certaines localités de la banlieue de Donestk depuis lesquelles des unités de la garde nationale bombardaient les habitations civiles. 8000 hommes de l’armée régulière sont actuellement sur le point d’être totalement encerclés dans un « chaudron » au niveau de la ville de Debaltsevo.

Dans le même temps, le gouvernement ukrainien ne parvient plus à mobiliser les citoyens dans une guerre qui est de plus en plus largement perçue par la population comme instrumentalisée par les oligarques et contraire aux intérêts de l’Ukraine. Une quatrième vague de mobilisation a été lancée le 12 janvier par le régime de Kiev et se heurte à l’opposition croissante des ukrainiens.

Sur son compte Facebook, cité par la radio russe Sputnik, le conseiller du président Porochenko, Iouri Birioukov rapporte les éléments suivants :

« Les chefs de 14 conseils ruraux de la régon d’Ivano-Frankovsk ont refusé de recevoir les ordres de convocation. 57 % des habitants de la région d’Ivano-Frankovsk astreints au service et ayant reçu un ordre de convocation ne se sont pas rendus à la commission médicale. 37 % des habitants de la région ayant reçu un ordre de convocation ont quitté le territoire de l’Ukraine. »

Un officier de l’armée ukrainienne interviewé par la journaliste russe  Marina Akhmedova près de Slaviansk déclarait également :

« Je ne sais pas ce que pensent les dirigeants… Eux ne veulent sans doute pas que ça se termine. Les commandants des unités qui, avec leurs hommes, pourrissent dans les tranchées…Croyez-moi, nous en avons assez de cette guerre. »

Il y a quelques jours, Viktoria Shilova, leader du mouvement ukrainien « Anti-guerre », députée du conseil régional de la région de Dniepropetrovsk, a publié une vidéo sur Youtube appelant les citoyens ukrainiens à refuser la mobilisation. Elle y qualifie notamment les membres du gouvernement de « criminels de guerre » et déclare que « l’armée ne veut plus faire la guerre ».

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Quels sont les commanditaires de la propagande de guerre dans les médias français ?

Le mardi 27 janvier, le texte d’un appel intitulé « BHL et Soros lancent un SOS pour l’Ukraine » est paru sur le blog de Bernard-Henri Levy « La règle du jeu ». Cet appel a également été publié, « dans douze quotidiens américains et européens, dont en France Libération ».

Levy et Soros présentent le gouvernement ukrainien actuel, décrit par Victoria Shilova précédemment comme composé de « criminels de guerre » comme :

« une expérience rare de démocratie participative et de construction d’une nation par ses citoyens eux-mêmes. C’est une belle et noble aventure menée par un peuple rassemblé dans le projet commun de s’ouvrir à la modernité, à la démocratie, à l’Europe. »

Ils exhortent ensuite les dirigeants de l’Union Européenne à voler au secours du pays, au nom de l’expérience démocratique, confronté selon eux à « une agression russe » :

« Ou bien les dirigeants européens persistent dans leur inquiétante prudence et, alors, non seulement Poutine poursuivra sa double agression, mais il arguera que les problèmes rencontrés par sa propre économie sont dus à l’hostilité de l’Ouest et gagnera ainsi sur tous les tableaux à la fois. »

Les deux auteurs insistent également sur « la mise en place d’une société ouverte fondée sur le système des check and balances » et d’un modèle économique basé sur le libre-échange contre le modèle « soviétique » du « dirigisme d’Etat ».

Il faut noter ici que les réformes menées jusqu’à présent par le gouvernement d’Arseni Iatseniouk ont respecté à la lettre la « feuille de route » de M Georges Soros et Bernard-Henri Levy.

Selon le nouveau programme économique présenté pour la période 2015-2017, le budget de l’état devrait diminuer de 10%. Cet objectif sera atteint notamment en supprimant 10% des effectifs de la fonction publique, dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Les dépenses d’éducation devraient ainsi baisser de 20%, notamment par la fermeture d’écoles en milieu rural, et les dépenses de santé de 40%. Cette politique budgétaire est la conséquence de l’octroi par le FMI de différents prêts en échange de « réformes structurelles » et de la nécessité d’augmenter les crédits militaires. L’âge de la retraite a également été porté à 65 ans et les pensions ont été diminuées de 10% pour les fonctionnaires. Elles ne sont plus indexées sur l’inflation, qui atteignait 14% fin 2014. Les prix et le secteur de l’énergie ont  été déréglementés, ce qui s’est traduit pour les ukrainiens par une hausse de 50% du prix du gaz. Une vague de privatisations à grande échelle a touché les secteurs les plus rentables de l’économie, notamment celui du gaz, du charbon, et de l’industrie lourde. 37 mines de charbon vont être privatisées d’ici 2019. La principale société bénéficiaire de cette vague de libéralisations dans le secteur de l’énergie est la Burisma Holding, première compagnie privée. Le fils du vice-président américain Joe Biden, Hunter Biden, a été nommé en mai 2014 à son conseil d’administration…

Pour Bernard-Henri Levy et Georges Soros, cette véritable casse sociale qui a déjà conduit à une paupérisation massive de la population est cependant la preuve que le pays s’est ouvert « à la modernité, à la démocratie, à l’Europe. »

Le fait que Bernard-Henri Levy soit à l’origine de cette offensive médiatique en faveur d’une aide militaire au régime ukrainien est tout sauf une surprise. L’agent d’influence est omniprésent dans la presse française. Il tient une chronique dans l’hebdomadaire Le Point, propriété de François Pinault, et dont son ami Franz-Olivier Giesbert est le directeur. Il fut membre du conseil de surveillance du journal Libération, propriété de Patrick Drahi depuis l’été 2014, suite au rachat du journal par Edouard de Rotschild en 2005, dont il est proche. En 2010, il est entré au conseil de surveillance du journal Le Monde suite à son rachat par le trio Pigasse, Pierre Bergé, et Xavier Niel. On constate donc que Bernard-Henri Levy possède ses entrées dans les principaux organes de presse français sur lesquels il peut exercer, de par ses fonctions d’administrateur et son réseau relationnel, une influence certaine.

Lors de la guerre en Libye en 2011, il fut l’un des principaux agents d’influence occidentaux et a notamment œuvré avec Nicolas Sarkozy afin d’imposer les milices armées, par l’intermédiaire du CNT, comme l’interlocuteur légitime de l’opposition au régime de Kadhafi sur la scène internationale. Ces mêmes milices armées composées de militants takfiristes sèment depuis le chaos et la mort dans le pays. Bernard-Henri Levy milite également depuis le début du conflit syrien pour une intervention occidentale contre Bachar-al-Assad.

Le milliardaire américano-israélien Georges Soros a également été engagé, notamment par l’intermédiaire de sa fondation Open Society, dans toute une série d’actions d’ingérence contre des pays de l’ex-union soviétique et notamment l’Ukraine. Dans une interview sur CNN le 25 mai 2014, il reconnaissait l’implication de sa fondation dans le coup d’état du Maïdan qui avait abouti à la fuite du président Yanoukovitch et à l’accès de la mouvance néonazie au pouvoir. Il déclara notamment au journaliste Fareed Zakaria :

« J’ai créé une fondation en Ukraine avant que cette dernière ne devienne indépendante de la Russie. Cette fondation n’a pas suspendu son activité depuis lors et a joué un rôle important dans les événements auxquels nous avons récemment assisté. »

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L’Open Society de Georges Soros a également financé le mouvement serbe Otpor ayant conduit à la chute du régime de Slobodan Milosevic en 2000, et la révolution dite « des roses » en 2003 en Géorgie qui a débouché sur la démission du président Edouard Chevardnadze et l’accès au pouvoir en 2004 du candidat financé par cette même Open Society, Mikhail Saakachvili.

Les grands organes de presse français se sont donc faits les porte-voix de Bernard-Henri Levy et de Georges Soros, deux agents d’influence qui suivent selon toute vraisemblance l’agenda des néoconservateurs américains en Ukraine. Les médias nationaux sont de fait devenus des officines de propagande destinées à influencer l’opinion publique française dans le sens d’un soutien armé au régime ukrainien. Un régime qui s’est rendu coupable de crimes de guerre et utilise des bataillons de mercenaires néonazis comme principaux outils de la répression militaire engagée depuis bientôt un an contre la rébellion des provinces russophones de l’est du pays. La presse française a fait le choix de la lâcheté, du mensonge et de la collaboration, comme elle l’a déjà fait dans le passé. Elle a failli à sa mission d’information pour se faire la complice de criminels de guerre et se prêter à des opérations d’intoxication à grande échelle.

Guillaume Borel

Source: http://arretsurinfo.ch/ukraine-le-quotidien-le-monde-repond-a-la-voix-de-son-maitre/

Les Etats-Unis, évincés d’Asie centrale?

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Les Etats-Unis, évincés d’Asie centrale?

Entretien avec le Dr. Johannes Hübner, député du Nationalrat autrichien, spécialiste des questions internationales. Sur l’Axe Moscou-Pékin. Sur la situation géopolitique en Asie orientale et en Asie centrale

Propos recueillis par Bernhard Tomaschitz

Q. : Dans le sillage du sommet de la Coopération Economique pour l’Asie-Pacifique, on a assisté à un nouveau rapprochement entre la Russie et la Chine. Peut-on dorénavant parler d’un « Axe stratégique Moscou-Pékin » ?

JH : Cet axe stratégique existe déjà depuis cinq ou six ans au moins. Jusqu’ici, il se concrétisait principalement dans l’Organisation de Coopération de Shanghai. Dorénavant, en effet, on devra évoquer une pluralité de liens entre les deux géants eurasiens : sur ce chapitre, il faudra surtout souligner les deux accords importants sur l’énergie, celui qui a été conclu en mai et celui qui vient d’être signé en novembre 2014. Ces deux accords renforcent puissamment les liens entre les deux économies. Plusieurs indices semblent accréditer désormais la thèse que la Chine considère in fine qu’une coexistence harmonieuse avec les Etats-Unis n’est plus possible sur le long terme. Voilà pourquoi, elle mise aujourd’hui sur la Russie malgré les désavantages qu’il y a à chercher en ce moment même une alliance avec Moscou.

Q. : Et quels seraient ces désavantages ?

JH : Il faut aller les chercher dans le domaine économique : face à cette nouvelle alliance eurasienne, les Etats-Unis vont essayer de saboter de leur mieux les accords de libre-échange que la Chine a forgé avec les Etats de toute la région extrême-orientale, surtout avec la Corée du Sud et le Japon, et dans le cadre des accords ASEAN. Il faudra aussi s’attendre à ce que le langage médiatique se fasse plus rude à l’endroit de la Chine, ce qui signifie que l’on entendra à nouveau parler du Tibet, des droits de l’homme en Chine, de l’opposition qui s’agite à Hong Kong ou d’autres thématiques similaires.

Q. : A quelles mesures faudra-t-il encore s’attendre, car on ne peut tout de même pas partir du principe que les Etats-Unis vont baisser les bras et se borner à observer une situation contraire à leurs intérêts, où la Chine et la Russie coopèreront toujours davantage en les excluant de leur jeu ?

JH : Il y a déjà une chose que l’on peut observer depuis plus d’un an, c’est l’aggravation du conflit pour les groupes d’îles de la Mer de Chine du Sud. Officiellement, et pour la galerie, les Etats-Unis préconisent une politique de « désescalade ». Ils ne cessent d’affirmer qu’ils mettront tout en œuvre pour que les conflits trouvent une solution par le dialogue. Mais, en coulisses, ils chercheront à renforcer les Etats qui prendront des positions fermes et tranchées face à la Chine. Ils essaieront à coup sûr d’exercer toute leur influence sur les Philippines, où existe certes un ressentiment hostile aux Américains mais où l’on se méfie aussi des menées chinoises parce que la Chine est un puissant voisin et que les Philippines abritent une forte minorité chinoise. Avec le Vietnam, ce sera moins facile. En effet, malgré les manifestations brutales de nationalisme antichinois de ces derniers temps, où des magasins de citoyens vietnamiens d’origine chinoise ont été saccagés et incendiés, les gouvernements des deux pays restent communistes et sont donc plus proches qu’on ne pourrait bien l’imaginer. Chinois et Vietnamiens ne changeront vraisemblablement pas de politique.

chinaNavy_1551150c.jpgQ. : La Chine craint d’être encerclée par les Etats-Unis ; Washington cherche à installer un système antimissiles en Asie orientale, sous le prétexte du danger nord-coréen. Dans quelle mesure ces plans pourront-ils contribuer à envenimer le climat dans l’espace Asie-Pacifique ?

JH : Il faut d’abord attendre pour voir si ce système antimissiles se mettra vraiment en place. N’oublions pas que le fameux bouclier antimissiles, prévu, disait-on dans les milieux atlantistes, pour contrer les fusées iraniennes, n’a jamais vraiment été installé en Europe centrale et orientale. Le plus important aujourd’hui est, me semble-t-il, d’observer comment se développeront les futures relations sino-japonaises. On a pu assister à un certain dégel pendant le sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique mais cet apaisement circonstanciel ne me semble guère significatif ; on ne perçoit pas encore clairement de quel côté viendront les gestes d’apaisement : d’un Japon très influencé par les Etats-Unis qui a tendance, sous cette pression constante, à adopter des positions hostiles à l’égard de la Chine et à provoquer délibérément son voisin continental ? D’une Chine qui, pour des raisons de politique intérieure et parce que les sentiments antijaponais persistent, préfèrera jouer la carte antijaponaise car celle-ci est plus facilement « articulable » qu’un anti-américanisme frontal ? Adopter une politique délibérément anti-américaine est dangereuse pour la Chine, bien plus dangereuse que d’utiliser la vieille image de l’ennemi japonais, héritée de la deuxième guerre mondiale.

Q. : Dans les futurs échanges gaziers entre Russes et Chinois, que vous avez maintes fois évoqués, les factures seront établies en roubles ou en renminbi. Cette décision doit alarmer les Etats-Unis car ce choix est une attaque directe contre le dollar qui, jusqu’ici, était la devise mondiale adoptée pour les échanges internationaux…

JH : C’est le cas, effectivement. Russes et Chinois conçoivent bel et bien ce choix de devises nouvelles comme une déclaration de guerre au système économique mondial dominé jusqu’ici par les Américains. Nous devons toutefois attendre et voir si cette facturation en roubles ou en renminbi pourra ou non s’imposer sur le long terme. L’accord énergétique ne prévoit pas, expressis verbis, que les factures ne seront établies qu’en devises locales ; plus exactement, il est dit qu’elles pourront, le cas échéant, être établies en devises locales, si les tractations commerciales réciproques le permettent. La Chine avait déjà pratiqué la même politique avec d’autres partenaires commerciaux comme la Mongolie ou certains Etats d’Asie centrale. Elle tente donc bel et bien d’internationaliser le renminbi. Mais ses tentatives sont très prudentes car l’internationalisation du yuan exposerait celui-ci, et avec lui l’économie chinoise, aux spéculateurs internationaux.

Q. : Dans les années 90 du 20ème siècle, les nouvelles républiques indépendantes d’Asie centrale, dont certaines sont très riches en matières premières, ont attiré l’attention des stratégistes américains. Plus tard, la Russie et la Chine ont créé l’Organisation de Coopération de Shanghai. Le « Grand Jeu » en Asie central est-il terminé... ?

JH : Il semble en effet que les Américains soient hors jeu dans la région. Après le dernier changement de gouvernement au Kirghizistan et après que les Américains aient dû rendre la base de Manas, il n’y a plus de présence militaire ou policière américaine visible en cette zone. Les ONG sont, elles, toujours présentes, ce qui a donc pour corollaire une présence très forte des services secrets qui tenteront de détacher les gouvernements centre-asiatiques de l’alliance qui les lie à la Russie et qui essaieront aussi de les détourner de tous rapports commerciaux de grande envergure avec la Chine. Dans le cas du Kazakhstan, ils n’ont pas réussi, même si certaines tensions ont troublé cette année les rapports entre ce pays et la Russie. Le Kirghizistan semble s’acheminer de manière irréversible vers une adhésion à la Communauté Economique Eurasienne. Quant aux autres Etats d’Asie centrale, toutes les options sont ouvertes. L’Ouzbékistan poursuit sa politique indépendante. Le Turkménistan aussi et le Tadjikistan est, finalement, un Etat sans guère d’importance pour les nouvelles dynamiques à l’oeuvre.

Q. : Quelles potentialités recèlent les plans chinois de relier l’Extrême-Orient asiatique à l’Europe, via l’Asie centrale, par des lignes de chemin de fer à haute vitesse et à gros gabarit ?

JH : Ces plans pour une nouvelle route de la soie ont déjà bien progressé et reçoivent un soutien financier massif de la Chine. Il s’agit certes de la route de la soie terrestre par l’Asie centrale, que je viens d’évoquer, mais aussi de sa consoeur maritime qui doit passer par l’Asie du Sud-Est, par Singapour, pour aboutir en Inde et dans la région arabe. Il s’agit là d’une priorité centrale pour la Chine car elle doit impérativement assurer la sécurité de ses voies commerciales et de ses voies d’acheminement de matières premières. Elle doit aussi créer une zone neutre d’influence, libre de toute ingérence américaine, où les Etats-Unis ne pourront plus orchestrer des manœuvres antichinoises. Je ne dis pas une zone d’influence strictement chinoise car la Chine n’en aura pas les moyens.

Q. : Percevez-vous le danger de la formation de deux blocs avec, d’une part, les démocraties libérales, soit les Etats-Unis et les Etats membres de l’UE, et, d’autre part, une alliance d’Etats posés comme « autoritaires », comme le Chine, ou considérés comme des « démocraties non libérales » comme la Russie ?

JH : La formation de deux blocs, pareils à ceux que vous me décrivez, est effectivement en train de se faire et je pense aussi qu’une telle formation est souhaitée quelque part. Une telle division du monde va bien dans le sens des intérêts stratégiques américains car, d’un côté, ce nouveau clivage binaire justifie la perpétuation de l’OTAN ; d’un autre côté, il donne un prétexte parfait pour maintenir la présence de troupes américaines en Europe. Enfin, troisième raison qui me permet de conclure à l’hypothèse d’une nouvelle division du monde en deux blocs : celle-ci oblige les Européens à se soumettre sans restriction aux objectifs politiques des Américains.

(entretien paru dans « zur Zeit », n°47/2014, Vienne, http://www.zurzeit.at ).

samedi, 07 février 2015

Libre Journal de "Radio Courtoisie" avec Laurent Obertone

 

Libre Journal de "Radio Courtoisie" avec Laurent Obertone

Emission du 26 janvier 2015
Mensonge et Conditionnement sous la Ve République

Ukraine: Obama veut-il la guerre totale?

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Ukraine: Obama veut-il la guerre totale?
 
Qui alimente le brasier?
 
Écrivain
Ancien grand reporter au Figaro Magazine
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

La guerre fait rage au Donbass. L’est de l’Ukraine n’aura pas connu la trêve hivernale que beaucoup attendaient ou espéraient. Une guerre que trop de journalistes s’entêtent à qualifier de « civile »… En avril 2014, le nouveau pouvoir, issu du coup d’État du Maïdan du 22 février 2014, lance une vaste opération « antiterroriste » contre les régionalistes russophones du Donbass. Ceux-ci, devant l’intransigeance de Kiev, se radicalisent peu à peu et réclament l’autonomie au sein d’une fédération ukrainienne. Las, l’affaire dégénère vite après le massacre d’Odessa le 2 mai et le régionalisme se mue en séparatisme. D’après les Nations unies, le conflit aurait fait au total quelque 5.000 victimes civiles. Depuis le 9 janvier, l’intensité des combats ne cesse d’augmenter et parallèlement le nombre des morts… alors que plusieurs milliers de soldats gouvernementaux se trouvent pris au piège du « chaudron » de Debaltsevo.

Mais qui alimente le brasier ? Kiev ne cesse de clamer que la Russie fournit des armes et des hommes aux nouvelles républiques autonomes de Donetsk et Lougansk. Moscou oppose, pour sa part, démentis sur démentis à ces accusations, les dénonçant comme infondées, les autorités ukrainiennes n’ayant jusqu’à présent jamais fourni la moindre preuve à l’appui de leurs dires. Un certain écart apparaît d’ailleurs à ce sujet entre les déclarations des politiques et celles des militaires ukrainiens : le 31 janvier dernier, le général Victor Moujenko, chef d’état-major général, n’a-t-il pas avoué que « l’armée ukrainienne ne combattait pas contre des unités régulières de l’armée russe… la participation de citoyens et militaires russes aux combats n’étant que des faits isolés » ? Des propos à comparer avec ceux, aussi péremptoires que contradictoires, du président ukrainien Petro Porochenko, du secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg et, aux États-Unis, du belliqueux sénateur McCain.

Du côté américain, le 2 février, Washington confirmait une information du New York Times selon laquelle le commandant en chef des forces de l’OTAN, le général Philip Breedlove, serait favorable à la fourniture à l’armée ukrainienne d’armes défensives – élégant euphémisme — et autres équipements. La veille, un mémo d’experts cosigné par une brochette de diplomates et de militaires de haut rang était rendu public sous la forme d’un rapport pour Le maintien de l’indépendance ukrainienne et l’opposition à l’agression russe. Ce que doivent faire les États-Unis et l’OTAN*. Ce document, publié sous l’égide de l’Atlantic Council, de la Brookings Institution et du Conseil de Chicago pour les affaires globales, recommande fortement l’envoi au profit de l’armée ukrainienne d’équipements militaires létaux, parmi lesquels les fameux lance-missiles antichars Javelin… ceci pour un montant 3 milliards de dollars.

Une très mauvaise idée pour Berlin car « une solution militaire, ce n’est pas celle que le gouvernement fédéral voit comme issue possible à cette crise ». Déclaration frappée au sceau du bon sens de la porte-parole du gouvernement allemand, Christiane Wirtz. Celle-ci rejoignait la position exprimée à la Maison-Blanche par Ben Rhodes, conseiller adjoint à la Sécurité nationale du président Obama. Celui-ci estime en effet de façon dissonante que « la livraison d’armes aux forces ukrainiennes n’aiderait pas à régler le conflit dans le Donbass ». Dont acte !

Restera finalement à savoir si les intentions affichées à Washington auront été purement déclaratives, ou si le camp des partisans de la confrontation Est/Ouest, notamment au Sénat, parvient à l’emporter. En ce cas, l’escalade risque bien de se transformer très rapidement en montée aux extrêmes. Demain la guerre aux frontières de l’Union ?

* Parmi les signataires figurent l’ex-ambassadeur américain à l’OTAN Ivo Daalder, l’ancienne sous-secrétaire à la Défense Michèle Flournoy, l’ancien sous-secrétaire d’État Strobe Talbott, les anciens ambassadeurs des États-Unis en Ukraine Steven Pifer et John Herbst et l’ancien commandant adjoint du commandement de l’OTAN en Europe James Stavridis.

Presseschau, Februar 2015: KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

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Presseschau, Februar 2015: KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
(Video)
Eröffnung 2019 geplant
Wiederaufbau des Berliner Stadtschlosses
 
(Interessanter Artikel des SPIEGEL aus dem Jahr 1959 zur DDR-Bauplanung mit dem Titel "Wider Preußens Gloria")
 
(Video)
Spessart und Karwendel
Die Bombardierung Nürnbergs vor 70 Jahren
 
(Video)
Topographie (1982)
Die Farbe
 
Jan Gehl im Interview
„Die Menschen in Bewegung setzen“
Jan Gehl ist der Mann hinter dem Boom seiner Heimatstadt Kopenhagen, dem Umbau Moskaus und der Wiederbelebung Manhattans. Früher wurde er belächelt. Heute gilt er als einer der einflussreichsten Stadtplaner der Welt. Dabei stellt er nur eine einfache Frage: Wie wollen wir eigentlich leben?
 
Dämmungslos, hemmungslos
Der Architekt Konrad Fischer erreicht eine schillernde Prominenz mit seinem Protest gegen Wärmedämmung. Zu dieser ist ihm jeder Vergleich recht – selbst der mit dem Nazi-Völkermord
 
Dogmenwechsel: gut statt neu!
Das Dogma der „Zeitgenossenschaft“ führt zu einem ständigen Neuheitenzwang. Aber Häuser sollen 100 Jahre lang gefallen, statt zehn Tage lang modisch aktuell und danach ein Ärgernis zu sein | Text: Tobias Nöfer
 
(Neu eröffnete modernistische Wirtschaftsuniversität Wien schon heute lebensgefährlicher Bauschrott)
Wieder Platte von WU-Fassade gestürzt
 
Virginia
Diebe stehlen komplette Heizanlage aus Kirche
 
Ausstellung im Schloss Heringen
Hermann Hendrich [2K]
 
Neues Rundbild im Asisi-Panometer zeigt Dresden nach der Zerstörung 1945
 
Gleichberechtigung
Japaner verklagt Frauen-Uni wegen Diskriminierung
 
Nach Lesbenkuss
Wien schämt sich für Café Prückel
Weil sie sich küssten, wurde ein lesbisches Paar in einem Traditionscafé des Lokals verwiesen. Die Wiener sind empört, der Vorfall schlägt nun internationale Wellen – ausgerechnet kurz vor dem European Song Contest.
 
Café Prückel wegen 2000 Küssender geschlossen
Das Lokal reagierte mit Ruhetag auf die Kundgebung. Die Demonstranten zelebrierten die Farben des Regenbogens.
 
Proteste: Prückel wurde beschmiert
Nicht nur das Image des Cafe Prückel, auch das Gebäude selbst ist angepatzt. Noch vor der Demo wegen des Rauswurfs von küssenden Frauen wurde die Fassade beschmiert. Die Veranstalter der Demo distanzierten sich von dem Vandalenakt.
 
Französisches Gericht entscheidet 
Eltern dürfen ihre Kinder nicht "Nutella" und "Erdbeere" nennen
 
Tageszeitungen: Warum sich die Leser abwenden
 
»Das finde ich furchtbar«: ARD kapituliert vor der Kritik eines Zuschauer-Vereins
 
(Ein russischer Ex-Minister und Bankchef plaudert über die Manipulation der Massen)
Man versucht uns absichtlich dumm zu halten. Herman Gref
 
Geschäft mit vorgetäuschter Diskriminierung
 
Dieter Hallervorden hat Ärger wegen "Mohrenstraße"
 
Endstation Mohrenstraße
 
Harald Martenstein
Ein Wort zum Thema Mohrenstraße in Berlin
 
Indianerkostüm sorgte für Shitstorm
 
(der Text unten, nicht das Dschungelcamp-Video oben)
(Lasche Justiz, ein Beispiel)
Offenbach
Automaten-Aufbrüche in der Region: Offenbacher Firma Hofmann bestückt in fast ganz Süddeutschland die Stationen
 
Maritime Wirtschaft: Forscher entwickeln Frachter mit Windantrieb
 
Laien, Frust und Selbstformung
Gedanken zur Organisationsstruktur
 
Neuer Roman von Houellebecq: Islamisierung Frankreichs
 
(Neuer Roman von Houellebecq)
Buchbesprechung „Unterwerfung“
Was nach Hollande kommt
 
"Soldaten des Lichts"
"In ewiger Liebe"
Bei einem der Geiselnehmer lag ein Buch der Islamistin Malika El Aroud. War es das Drehbuch des Terrors?
 
Ernst Nolte zum Dank
 
Plan B
Revolution des Systems für eine tatsächliche Neuordnung
von Andreas Popp und Rico Albrecht
 
(Der deutsche Michel verschwindet)
Michelalarm
 
Herz aus Stahl: Tarantino ohne Waltz
 
Nazi-Alarm im Tatort “Hydra”
 
(10 Jahre alt, aber immer noch amüsant)
Gerhard Polt – Toleranz
 
Linke Musik für Rechte III

 

vendredi, 06 février 2015

Presseschau, Februar 2015: EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

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Presseschau, Februar 2015: EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Merkel wiederholt Wulff-Zitat 
"Der Islam gehört zu Deutschland"
 
(Kommentar gegen die Verwestlichung des Islam)
Luxusprobleme einer Religion
 
Die Zuwanderung nach Europa ist außer Kontrolle
Zwei Drittel der Bundesbürger haben das Gefühl, dass der Zustrom von Flüchtlingen in die Europäische Union unbeherrschbar ist. Dieser Eindruck täuscht nicht. Er erinnert fatal an die Schuldenkrise.
 
Jeder dritte Deutsche würde alle Asylbewerber aufnehmen
 
Gericht stoppt Abschiebungen nach Ungarn
 
Flüchtlinge fordern andere Nahrung - Netzplanet.net
 
Ein paar Fotos aus einem "sauberen" Asylheim
 
Theo Faulhaber: Thesen zum Islam
 
(älter, aber köstlich)
Video
Mit der Burka am Oktoberfest.
 
Kassler Terror-Verdächtiger arbeitete als Anti-Gewalt-Trainer
 
Streit um Schweine in britischen Kinderbüchern
 
Predigten auch auf Deutsch
Mittlerweile 14 Prozent der Offenbacher Muslime
 
Promi-Ansagen in der U2
Schon wieder antisemitischer Übergriff durch Araber in Berlin
 
Hameln: Gewaltexzeß durch libanesische Großfamilie
 
Berlin-Kreuzberg
"Ich dachte, die stechen sie nieder"
Eine junge Frau wird mitten in Kreuzberg gewaltsam in ein Auto gezerrt. Später erscheint sie mit Vater und zwei Brüdern bei der Polizei und sagt aus, es sei "nichts gewesen". Kein Einzelfall, sagen Streetworker. Aber es gibt Hilfsangebote.
 
Junge Flüchtlinge greifen Betreuer mit Messer an
Großeinsatz der Polizei in der Unterbringung Feuerbergstraße. Bedrängter Beamter zieht Dienstwaffe. Problem besteht schon länger
 
(Türke verbrennt 19-jährige Schwangere)
Verbrannte Schwangere in Köllnischer Heide
Tatverdächtiger Ex-Freund meldete Opfer bei der Polizei als vermisst
 
Getötete Frau in Darmstadt
„Ehrenmord“ wegen des falschen Bräutigams?

Syrien-Konflikt: Dänemark ruft zu Verhandlungen mit Regierung Assad auf

 
Ex: http://www.zuerst.de

Kopenhagen/Damaskus. Die dänische Regierung drängt zur Lösung des Konflikts in Syrien auf eine Lösung unter Einbeziehung der Regierung von Präsident Bashar al-Assad.

Wer den seit 2011 andauernden Konflikt beenden wolle, müsse mit der gegenwärtigen Regierung sprechen, sagte Außenminister Martin Lidegaard nach Angaben der Nachrichtenagentur AP. Damit setzt sich Dänemark von zahlreichen anderen westlichen Regierungen ab, die Verhandlungen mit der syrischen Regierung kategorisch ausschließen. Allerdings sei Bedingung, daß Assad bereit sei, auf sein Amt zu verzichten, so Lidegaard.

Insgesamt kämpfen im Mittelmeerland Syrien rund 100.000 Rebellen gegen die Armee, etwa die Hälfte davon gehörte einer britischen Studie zufolge Ende 2013 islamistischen Gruppierungen wie der Jabhat al-Nusra oder dem “Islamischen Staat” (IS, vormals “Islamischer Staat im Irak und Syrien”, ISIS) an - seit September 2014 wird allein für IS von 31.500 bis 50.000 Kämpfern ausgegangen, rund 15.000 davon stammen aus dem Ausland. Finanzielle Unterstützung bekommen die Islamisten vornehmlich aus Saudi-Arabien, das als Verbündeter der USA an einer Schwächung des Iran interessiert ist, welcher wiederum auf der Seite Syriens und des Irak steht. Neben zahlreichen ausländischen Kämpfern vor allem aus dem arabischen Raum stammen auch rund 3.500 der kämpfenden Islamisten aus Europa. Aus Deutschland sind rund 600 Kämpfer - zumeist Personen ausländischer Abstammung, aber auch Konvertiten – nach Syrien ausgereist. Etwa 65 von ihnen sind in Gefechten von der syrischen Armee, der Regierung nahestehenden Milizen, kurdischen Verbänden oder rivalisierenden islamistischen Gruppierungen getötet worden, der bekannteste von ihnen war der ehemalige U18-Fußballnationalspieler Burak Karan. Mehrere, darunter der Berliner Ex-Rapper “Deso Dogg” alias Denis Mamadou Cuspert, wurden verwundet. Inzwischen sind nach Syrien ausgereiste Islamisten aus Deutschland grenzübergreifend auch im benachbarten Irak aktiv: In mindestens neun Fällen sprengten sich deutsche IS-Kämpfer sogar als Selbstmordattentäter in die Luft. Es wird befürchtet, daß in dem Konflikt weiter radikalisierte Islamisten nach ihrer Rückkehr Terroranschläge auch in Deutschland planen könnten. (lp)

jeudi, 05 février 2015

Presseschau, Februar 2015: LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

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Presseschau, Februar 2015:
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
Wegen Pegida-Demonstration
Politiker loben Verdunkelung von Kölner Dom
 
ZDF tivi: Deutschlandfahne ist rechtsextrem!
 
Merkels Neujahrsansprache als Ansporn für die gewalttätige Antifa
 
(EKD gegen Bürgerproteste)
Warnungen vor Pegida
„Christen haben bei diesen Demos nichts zu suchen“
 
Pegida ist harmlos? Dieser brutale Überfall auf junge Migranten belegt das Gegenteil
 
Cem Özdemir – Gemeinsam gegen Pegida
 
Türkei geißelt Pegida-Kundgebungen
 
Köln
Zeichen gegen Fremdenfeindlichkeit
Der Dom schickt Pegida ins Dunkel
 
Linksextremismus
Bei diesen Anti-Pegida-Demonstrationen kam es zu Gewalt
 
Antifa-„Toleranz“ in Frankfurt in Aktion
Versammlungsfreiheit für Demokraten nur noch unter Polizeischutz?
 
Die BILD-„Volksgemeinschaft“ gegen das Volk
Auf dem Weg zur Demokratur von Antifa und Arrivierten
 
AfD und Pegida sehen Gemeinsamkeiten
 
Nicht in neokonservative Denkmuster verfallen
 
Pegida Shitstorm gegen Alice Schwarzer
„Wo bleibt die Empörung über Islamismus?“ fragt Alice Schwarzer und wird dafür auf „twitter“ beschimpft. Der bekanntesten deutschen Feministin wird vorgeworfen, Verständnis für Pegida zu zeigen.
 
Alice Schwarzer
Sie fliehen vor den Islamisten!
 
(Leserdiskussion beachten)
Terroranschlag gegen Charlie Hebdo
Es ist Zeit für eine islamische Revolution
 
Das Schlagen der Seismographen
von Michael Paulwitz
 
Widerlich sind Sie, Herr Justizminister Maas!
 
Oppermann: "Politische Brandstiftung"
Kritik an AfD wächst nach Anschlag in Paris
 
(tolles Foto)
Bewegung "nicht islamfeindlich"
AfD sieht "Schnittmengen" mit Pegida
 
(Zur Pegida-Kritik in der Presse)
Charlie Hebdo und Berthold Kohler
 
"BILD-Lügenfresse will erstochenen Asylanten Pegida in die Schuhe schieben"
 
Hadmut Danisch
Ansichten eines Informatikers
Ende der Presse, wie sie war. Oder: Rache im Namen des Propheten
 
„Charlie Hebdo": Es ist ekelhaft, wie deutsche Islamhasser versuchen, aus dem Massaker von Paris Profit zu schlagen
(Hier sieht man, dass Autor Sebastian Christ in der "Huffington Post" vor allem gegen Pegida und AfD sowie für Einwanderung und Islam schreibt. Artikelliste:
 
Ayaan Hirsi Ali
Doch, dieses Massaker hat mit dem Islam zu tun!
Nach jeder Attacke von Islamisten heißt es, sie dürfe nicht in Verbindung gebracht werden mit dem Islam, der eine Religion des Friedens sei. Dieses Beschwichtigen muss endlich aufhören.
 
Wir sind im Krieg
von Georg Immanuel Nagel
 
Von PEGIDA lernen
von Marc P. Ihle
 
Frankfurt
Protest gegen Freie Wähler
Schweigemarsch blockiert
Von Hanning Voigts
 
"Charlie Hebdo"
Weiter Trauer um Terroropfer
 
Wer die Grundrechte blockiert, schafft sie ab
Zum Frankfurter Schweigemarsch für die Opfer von Paris
 
Frankfurt: Trauerzug mit Pogrom-Stimmung
 
Das wahre Gesicht der politischen Klasse
Nachbemerkungen zum blockierten Trauermarsch der Freien Wähler
 
Wir sind Charlie!
Frank-Furter Schnauze: Offener Brief an die „Lügenpresse“
 
Ich bin nicht Charlie (Teil 1)
 
Ich bin nicht Charlie (Teil 2) – „Schonungslose Wahrheiten“
 
Ich bin nicht Charlie (Teil 3) – Das Ziel der Kampagne
 
Ich bin nicht Charlie (Teil 4) – Die Freiheit und die Andersdenkenden
 
Terror in Frankreich: Kurze Zwischenmeldung
 
Vorsicht, Falle!
Von Manfred Kleine-Hartlage
 
Charlie oder nicht
 
Türkischer Ministerpräsident vergleicht Pegida und IS
 
Legida, zum Ersten
 
LEGIDA, die Zweite
 
(Video)
Pegida - Stress ohne Grund ?
 
Wieder Gewalt bei Anti-Pegida-Demonstrationen
 
Charlie Hebdo: Gründungsakt eines totalitären Europa
Gerhard Wisnewski
 
Pegida, Islam, Integration
Zehn Fragen an den rasenden Zeitgeist
von Malte Lehming
(dazu)
 
JU-Bremen demonstriert mit Antifa gegen AfD
 
Lügenpresse und Politik lügen immer frecher über Pegida
 
Mundlos, Böhnhardt und Zschäpe bei LEGIDA?
 
Pegida-Chef Bachmann im März vor Gericht
 
Islamistische Drohungen: Polizei verbietet Pegida-Demonstration
 
Drohung gegen Pegida: Polizei in Dresden verbietet für Montag alle Kundgebungen
 
Eilmeldung: PEGIDA sagt Kundgebung in Dresden wegen akuter Mord-Drohung ab!
 
(dazu ein passender Kommentar)
Meinung
Eine Schande für Deutschland
von Henning Hoffgaard
 
Das Dresdner Verbot ist auch die faule Frucht der Hetze
Angela Merkel muss jetzt in Dresden Flagge zeigen
 
(Video)
Dr. Alfons Proebstl 53 - Art. 8 GG ausgesetzt!
 
Linkspartei macht Pegida für Terrordrohungen verantwortlich
 
Interview mit Eva Herman und Andreas Popp zu “Lügenpresse”
 
Neues von der Lügenpresse
 
Pegida ist angekommen – im Fernsehen
 
"Selbst auf Schippe nehmen" 
Hitler-Foto von Pegida-Chef Lutz Bachmann sorgt für Wirbel
 
Meinung
Bachmanns Rücktritt war notwendig
von Christian Vollradt
 
"Bomber Harris do it again"
Nackt-Studentin provoziert Pegida mit Weltkriegsvergleich
 
Abnehmen
Pegida ist das perfekte Fitnesstraining
Unser Kolumnist nimmt gerne ab. Deshalb betreibt er den deutschen Nationalsport: Demonstrieren mit den allergrößten Fahnen. Am besten geht das in Dresden. von Tuvia Tenenbom
 
Nach Auftritt bei Kundgebung: Bischof erteilt Pegida-Pfarrer Predigtverbot
Ein katholischer Pfarrer ist bei einer Pegida-Kundgebung in Duisburg mitmarschiert und beschwor den seit 1400 Jahren währenden "Glaubenskrieg" mit dem Islam. Sein Dienstherr reagierte prompt.
 
(dazu)
Umstrittene Predigt
Wird jetzt gegen den Bremer Pastor ermittelt?
 
(dazu)
18.01.2015 - An Gideon die Reinigung von den fremden Göttern lernen
 
Staatsanwaltschaft prüft Ermittlungen gegen evangelikalen Pastor
 
Anti-Legida-Anschläge in Leipzig
 
Götz Kubitschek
LEGIDA, 21. Januar – Rede in Leipzig
 
Dügida Rede Baal Müller 26.01.2015
(2. Teil)
 
Facebook-Kommentare enthüllten:
Skandal: 1000 Lübecker Schüler mussten gegen Pegida demonstrieren
 
Studie
Pegida-Gegner: Alleinstehend, jung und Grünen-Wähler
 
PEGIDA, die „Lügenpresse“, der Historiker und der Asylant
 
Massiver Gegenprotest
Pegida sagt Schweigemarsch in Frankfurt ab
Stell Dir vor, es ist Pegida - und kaum einer geht hin. In Frankfurt war die erste Kundgebung der islamkritischen Bewegung kaum zu erspähen. Die Gegner verhinderten den geplanten Schweigemarsch.
 
Kommentar
Pegida in Frankfurt
Keine Jagd auf Menschen
 
Pegida bricht auseinander / Demonstration abgesagt
 
Mitläufer und Demonstranten
 
PEGIDA zerlegt sich, Sigmar Gabriel freut sich
 
Keine Bewegung ohne Turbulenzen!
Zu den Vorgängen bei PEGIDA in Dresden
 
Islam und Gewalt
Die Linke im Muff von tausend Jahren
Man konnte aus Algerien berichten, was man wollte, die kleine linke Dynastie im Frankfurter Nordend wollte von einem verknöcherten Islam nichts wissen. Sie sagte: Wer den Islam angreift, greift die Muslime an. Ein Weggefährte berichtet.
 
Linksextremismus
Duisburger Polizeipräsidentin über Ausschreitungen entsetzt
 
Brandsätze geworfen
Linksextremisten greifen Leipziger Polizeiwache an
 
"Bulle, dein Duldungsstatus ist aufgehoben"
Trauriger Höhepunkt einer Anschlagsserie auf die Polizei: 16 Angriffe gab es bereits auf eine Polizeiwache in Leipzig. Doch jetzt erreichen die Anschläge aus der linken Szene eine neue Qualität.
 
Schon wieder linksextreme Krawalle Leipzig
 
Linksextreme bekennen sich zu Randalen in Leipzig – Polizei beschlagnahmt Handys
 
Bernd Merbitz und die linke Gewalt in Leipzig
 
Polizeigewerkschaft entschuldigt sich bei Antifa
 
Neue Attacke auf Leipziger Polizeirevier
 
Demonstration gegen Sexualkundezwang
Linksextremisten verletzen 15jährige Schülerin
 
(Was steckt hinter der Mordserie?)
Ceska-Mordserie, Michele Kiesewetter
NSU-Opfer wurden vor Hinrichtung bedroht!
 
Demonstration verboten
Linksextremisten kündigen Gewalt gegen FPÖ-Gäste an
 
Wien
Zwischenbilanz der linksextremistischen Gewalt gegen den Akademikerball

Anti-terrorisme: l'Europe comme un cabri...

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ANTI-TERRORISME: L’EUROPE COMME UN CABRI…

Richard Labévière
Journaliste, Rédacteur en chef  du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Le 19 janvier dernier à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se sont réunis pour discuter des moyens pour améliorer la coopération anti-terroriste après les attentats de Paris. A l’ordre du jour : l'amélioration de la coopération avec les pays arabes, le renforcement des contrôles aux frontières de l'espace Schengen, la lutte contre le trafic d'armes et la création d'un registre commun des passagers aériens : le Passenger Name Record (PNR). Ce registre permettrait aux Etats européens d'échanger les données personnelles des voyageurs aériens et de les croiser, avant leur entrée sur le territoire européen, avec des bases de données concernant les personnes dangereuses. La directive relative au PNR est dans les tuyaux depuis 2011, mais sa mise en œuvre reste bloquée par le Parlement européen qui réclame d'abord l'adoption d'une législation européenne sur la protection des données… Hallucinant ! Une quinzaine de pays européens se sont toutefois déjà dotés de systèmes nationaux.


Parallèlement à ces difficultés, « il faut qu'on renforce notre façon de coopérer (...) avec les pays arabes », a affirmé la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini avant la réunion des 28 ministres des Affaires étrangères de l'UE à laquelle était convié le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. « Les attaques terroristes ciblent surtout les musulmans dans le monde, il nous faut donc une alliance, un dialogue pour faire face ensemble » a-t-elle insisté. C’est bien, mais concrètement qu’est-ce que cela signifie ?

Face à une telle impuissance, résonnent ces mots prononcés par le général de Gaulle lors d’un entretien télévisé le 14 décembre 1965 : « dès lors que nous ne nous battons plus entre Européens occidentaux, dès lors qu'il n'y a plus de rivalités immédiates et qu'il n 'y a pas de guerre, ni même de guerre imaginable, entre la France et l'Allemagne, entre la France et l'Italie et, bien entendu, entre la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Angleterre, eh bien ! il est absolument normal que s'établisse entre ces pays occidentaux une solidarité. C'est cela l'Europe, et je crois que cette solidarité doit être organisée. Mais il s'agit de savoir comment et sous quelle forme (…) Alors, il faut prendre les choses comme elles sont, car on ne fait pas de politique autrement que sur des réalités. Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant « l'Europe ! », « l'Europe ! », « l'Europe ! » mais cela n'aboutit à rien et cela ne signifie rien ».

Toujours prisonnière de cette « logique du cabri », l’Europe - malgré toutes ses pesanteurs et dysfonctionnements -, reste confrontée à des menaces terroristes ciblant tant son territoire que ses intérêts à l’étranger. Celles-ci s’avèrent maintenant d’autant plus dangereuses que les organisations qui les portent, disposent de bases-arrières, de profondeurs géographique et stratégique de plus en plus étendues et organisées. Par conséquent, et c’est un constat de simple bon sens, l’Europe doit mettre en œuvre une véritable coopération policière et judiciaire permettant d’identifier et de tracer, le plus en amont possible, les acteurs susceptible de passer à l’acte. L’Europe doit aussi apporter des réponses concrètes et opérationnelles aux structures implantées sur ses territoires qui diffusent la propagande salafo-jihadiste (idéologies des Frères musulmans et du wahhabisme) à destination de citoyens fragilisées par la crise économique, sociale et culturelle.

Compte-tenu de la fluidité de déplacement instaurée par l’espace Schengen, il sera vain de travailler « nationalement » sur ces deux priorités précédemment soulignées, si les informations recueillies ici ou là ne sont pas immédiatement mises en commun par tous les membres de ce même espace. Et ici point n’est besoin de réactiver la « logique du cabri » en attendant la mise sur pied d’un improbable « service européen de renseignement ». Un travail efficace de renseignement ne peut s’effectuer que sur des bases stato-nationales, une coopération non moins efficace ne pouvant se développer que de manière strictement bilatérale. Toutefois, ce rappel du réel n’empêche absolument pas les coopérations européennes nécessaires que nous venons de rappeler… ne serait-ce que pour assurer l’identification, sinon la prise en charge des éventuels candidats européens au jihad en Irak, en Syrie, au Sahel ou ailleurs !

Dans une note pour la Fondation Robert Schuman[1], Alain Chouet - ancien chef du Service de renseignement de sécurité des services extérieurs français -, rappelle : « quant à l’inévitable risque terroriste sur sol européen, qui ne relève en aucun cas d’une prévention militaire mais - comme toute menace criminelle - de l’action des services de renseignement, de police et de justice appuyée sur une politique commune de prévention éducative, culturelle et social, il requiert une réelle coopération multilatérale des 28 Etats membres, sans a priori ni tabous de « bien -pensance », pour l’identification, la surveillance, le suivi et, le cas échéant, la neutralisation des personnes et milieux à risques, qu’ils soient résidents ou de retour des théâtres d’affrontement ».

Principale difficulté : la « bien - pensance » qui irrigue encore nombre d’institutions et de mécanismes européens. Ainsi, l’abondante jurisprudence de la Commission européenne des droits de l’homme ne tient pas compte, le plus souvent, ni de la géographie ni de l’histoire mais avant tout des prescriptions d’une « bobologie » hors-sol partant du principe que l’homme est naturellement et foncièrement bon ensoi/pour soi, mais que c’est la société qui le corrompt… En Europe, et pas seulement contre la « logique du cabri », une véritable révolution culturelle s’impose…

Richard Labévière, 2 février 2015

Rédacteur en chef du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch

[1] Questions d’Europe, numéro 339, 12 janvier 2015.

mercredi, 04 février 2015

Conférence pour le Kosovo

Conférence CNC / Front Européen pour le Kosovo (14.02.2015)

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Note: Roeselare est une commune belge proche de l'autoroute E 403. Elle se situe à une demi-heure de la frontière (côté Lille).

Presseschau, Februar 2015: INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

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Presseschau, Februar 2015: INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Bundesbank
120 Tonnen Gold zurück in heimischen Tresoren
Die Bundesbank holt verstärkt ihr Gold zurück. 120 Tonnen wurden im vergangenen Jahr aus New York und Paris nach Frankfurt überführt. Angesichts der aktuellen Bedrohungslage sollen Polizisten das Gold sichern.
 
Mario Draghi lädt 1.140.000.000.000-Euro-Bazooka
 
Nicht Draghi ist das Problem, sondern Merkel!
Euro-Tsunami der EZB mit stillschweigender Berliner Billigung
 
Die Haftungsgemeinschaft in Europa beginnt
Mit ihrem Anleihenkaufprogramm verwischt die EZB die Grenzen der Schuldenhaftung. Und doch hat sie sich für das kleinere Übel entschieden. Dass es überhaupt so weit kommen musste, verantworten andere.
 
Partei in Erklärungsnot: Metallverband spendet Grünen 100.000 Euro
Rekordgeschenk kurz vor Weihnachten für die Grünen: Nach Informationen des SPIEGEL erhielt die Partei eine großzügige Spende der Südwestmetall - 100.000 Euro. Zu dem Arbeitgeberverband gehören auch eine ganze Reihe von Rüstungsfirmen.
 
Hanfpflanze auf Balkon: Drogen-Ermittlung gegen Grünen-Chef Özdemir
 
Getöteter Asylbewerber
„Geistiger Brandstifter“: Kriminalbeamte zeigen Volker Beck an
 
Ermittlungen gegen Volker Beck nach Anzeige gegen Dresdner Polizei
 
(Und es war, trotz Volker Becks Aufregung, kein Pegida-Mord in Dresden…)
Mord an Dresdner Asylbewerber († 20) wohl aufgeklärt
Khaleds Mitbewohner legt Geständnis ab
 
(dazu ein Kommentar)
Meinung
Aus Sebnitz nichts gelernt
 
Grünes Hobeln und die Späne des Rechtsstaats
 
Nach interner Kritik
Hessischer CDU-Bildungspolitiker Irmer tritt zurück
Der hessische CDU-Politiker Hans-Jürgen Irmer ist zurückgetreten, nachdem er intern abermals scharf attackiert worden ist. Der Zündstoff dieses Mal: Eine von ihm herausgegebene Publikation zu Islamismus.
 
„Das ist wie Staatsfernsehen“
Scharfe Kritik an Bodo-Ramelow-Sendung
 
Untersuchungsausschuss
Die SPD versinkt im Edathy-Sumpf
Der Untersuchungsausschuss im Fall Edathy droht für die SPD zu einem Fiasko zu werden. Ein Gemisch aus Lügen, Heuchelei und Kriminellem schadet der Partei. Sie will es nicht wahrhaben.
 
Kinderporno-Verdacht Wiesbadener Politiker in U-Haft
Ein Kommunalpolitiker der Piraten-Partei aus Wiesbaden steht im Verdacht, kinderpornografisches Material besessen und verbreitet zu haben. Die Frankfurter Staatsanwaltschaft ermittelt.
 
Gewerkschaften nehmen AfD-Parteitag ins Visier
 
(Zu den Vorstößen zur Vorratsdatenspeicherung)
Schluß mit der Verlogenheit
von Fabian Schmidt-Ahmad
 
Christian Wulff in Arabien 
Der langsame Wiederaufstieg des gefallenen Ex-Präsidenten
 
Eine Erwiderung
Stefen Scheil antwortet Lothar Kettenacker
 
"Bundeszentrale für politische Bildung"
Krüger fordert Aus für Stasi-Aufarbeitungsbehörde
 
Frankfurt
„Fantastisches“ Bürgerengagement unerwünscht
Kostenlose Sanierung eines Kriegerdenkmals vereitelt
 
Kriegerdenkmal wird doch nicht saniert
Ein Baudekorateur aus Frankfurt hatte angeboten, das Denkmal für die Opfer des Ersten Weltkriegs in Bockenheim kostenlos wieder auf Vordermann zu bringen. Ihm stellen sich Politik und Ämter entgegen.