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mercredi, 12 novembre 2014

La “politique spirituelle” de Poutine face à la “haine-Système”

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La “politique spirituelle” de Poutine face à la “haine-Système”

Ex: http://www.dedefensa.org

On sait, ou l’on ressent encore plus qu’on ne le comprend, que l’hostilité antirusse du bloc BAO est d’abord une haine anti-Poutine. (Sur la question des rapports avec la Russie marqués par cette “hostilité antirusse du bloc BAO” et consorts, de l’hostilité haineuse contre la Russie, on peut se référer aux textes du 10 juillet 2014 et du 25 septembre 2014.) C’est même à ce point, en passant au personnage du président russe, que l’on passe de l’hostilité haineuse à la haine pure dans le chef du bloc BAO, de ses activités de communication, et dans ce qu’il peut y avoir de réflexe-Système dans l’attitude des dirigeants du bloc et dans la façon dont ils opérationnalisent la politique-Système.

(Il n’est en effet pas question, – plus question depuis la défection française de son destin historique, – de parler de “politiques” diverses à l’intérieur du bloc, voire d’une “politique” spécifique du bloc qui pourrait avoir quelques nuances. Il est question de fixer ce point évident que le bloc BAO n’est plus capable aujourd’hui que d’opérationnaliser et d’exécuter la politique-Système, c’est-à-dire la chose qui lui est imposée par le Système. Les “dissidences” sont nécessairement sectorielles et minoritaires, étant le fait de petits pays placés dans des positions spécifiques inhabituelles, telle la Hongrie du Premier ministre Orban.)

Notre intérêt ici est de nous interroger sur la cause de cette haine contre Poutine, – qu’on peut effectivement qualifier de “haine anti-Poutine” tant elle est attachée à un homme et de “haine-Système” tant elle est produite quasi-mécaniquement par le Système, – et d’aussitôt proposer notre réponse et l’analyse qui va avec. (Cette “haine anti-Poutine”/“haine-Système” est un phénomène psychologique important et très spécifique. Il s’agit effectivement d’une haine pure dans le sens où elle affecte directement son objet et où elle utilise tous les attributs à sa disposition. Elle va de l’invective courante des chroniqueurs politiques, avec rappel automatisé des péripéties sanglantes de l’URSS/du communisme, au persiflage [mot qui n’est pas mis là par hasard] des salons et des talk-show. Cette haine est de l’ordre du reflexe pavlovien, c’est-à-dire sans besoin de se justifier et sans laisser place à la moindre argumentation contraire, quasiment en mode-réflexe, véritablement comme une “façon d’être pavlovienne”. Il s’agit d’un véritable état de terreur psychologique : dans certains milieux, dans nombre de circonstances publiques, dans une considérable majorité d’événements de communication politiques, sociétaux et culturels, il est impossible de prononcer ce nom de “Poutine” sans provoquer des réflexes allant de l’onomatopée à la grimace, à la nausée intellectuelle, à la nausée tout court, à l’hystérie, tout cela pavlovien répétons-le encore et encore, qui n’ouvre pas le débat mais au contraire le ferme à double tour.)

Pour nous, il est évident qu’un réflexe aussi complètement impensé, inconscient, automatisé, et d’une telle puissance, capable de bouleverser autant les psychologies des élites-Système que des axes politiques fondamentaux, ne peut trouver sa source que dans une cause d’une puissance au moins égale. Notre hypothèse se nomme “politique spirituelle” de Poutine, selon une expression forgée pour l’occasion et mélangeant volontairement deux termes en général assez éloignés l’un de l’autre. (On pourrait aussi dire “dimension politique de la politique russe” [de Poutine].) Cette hypothèse est basée sur des caractères spécifiques de l’homme, sur la façon dont il utilise ces caractères pour façonner et structurer sa politique, sur le climat existant en Russie à partir de caractères russes persistants, sur les nécessités d’une situation de crise générale.

00000000aaaKMO_076192_00515_1_n.jpgPour appuyer notre démonstration et lui donner une base d’actualité suffisamment riche, nous citons un texte de l’écrivain(e) danoise Iben Thranholm, publié par l’excellent site Russia Insider, le 9 octobre 2014. Ce texte est évidemment écrit en connexion avec l’anniversaire du président russe, qui a été marqué dans son chef par une visite en Sibérie et dans nombre de médias du bloc BAO par un torrent d’ironie sur le “culte de la personnalité”, son “goût d l’image”, ses “poses de macho”, ses habitudes d’autocrate, ses penchants de corruption, etc., – bref, le minimum syndical-BAO en cette matière automatisée.

»A series of recent announcements confirms Putin’s Christian beliefs and his vision of Russia as essentially a Christian country. Putin has called for the restoration of Kremlin’s historic Chudov (“of the Miracle”) and Voznesensky (Ascension) monasteries both of which were destroyed by the Bolsheviks. He also wants another church destroyed by the Bolsheviks in the Kremlin to be rebuilt.

»The Kremlin is both the political and historic center not just of Moscow but of Russia. By calling for the restoration of these Christian buildings Putin repudiates the Soviet legacy with its atheist ideology and its record of anti-Christianity and reaffirms Orthodoxy as the heart of Russian culture. In his own words : “Here is the idea ... to restore the historic appearance of the place with two monasteries and a church, but giving them, considering today’s realities, an exclusively cultural character.”

»A key element of Putin’s world view is not just his commitment to the Russian Orthodox Church as an institution, but also his admiration for three 19th and 20th century Russian Christian philosophers—Nikolai Berdyaev, Vladimir Solovyov and Ivan Ilyin, all of whom he often quotes in his speeches. Russia’s regional governors were even instructed to read the works of these philosophers during their 2014 winter holidays. The key message of these philosophers is of Russia’s messianic role in world history and of its need to preserve itself through Orthodoxy and restoration of its historic borders.

»Studying the causes of Russia’s 20th century tragedy, Ilyin wrote: “The Russian revolution is a reflection of the religious crisis we are living through now, an attempt to establish an anti-Christian public and state system thought up by Friedrich Nietzsche and economically and politically realized by Karl Marx. This anti-Christian virus was exported to Russia from the West… Losing our bond with God and the Christian tradition, mankind has become morally blind and gripped by materialism, irrationalism and nihilism.”

»In Ilyin’s view, the way to overcome this global moral crisis is for people to return to “eternal moral values”, which he defined as “faith, love, freedom, conscience, family, motherland and nation” but above all “faith and love”. “To make Russia great again the Russian people should believe in God. This faith will strengthen their minds and willpower. It will make them strong enough to overcome themselves.” Ilyin believed in the religious gift and talent of the Russian soul. In his words, “Russian history is all about morality triumphing over difficulties, temptations, dangers and enemies.”

bers.JPG»For their part Solovyov and Berdyaev argued that the historic mission of Russia is to lead the way to human unification. Russia would transcend secularism and atheism and create a unified spiritual kingdom. “The Russian messianic conception,” said Berdyaev, “always exalted Russia as a country that would help to solve the problems of humanity.”

»In his biography entitled "First person", Putin says the first line in any Russian law code should be moral values and that Russia has to be concerned as much with its spiritual position as its geographical one. To understand Putin’s vision of Russia, his views on spirituality and his study of Christian thinkers such as Ilyin, Solovyov and Berdyaev, must be taken into account.»

Il y a déjà un certain temps que l’accent est mis sur l’existence d’une dimension spirituelle autour de la présidence Poutine et autour du personnage. Quoi qu’il en soit des événements, des déclarations et de la documentation précédant cette période, on peut dater du début de 2012, lors de la campagne présidentielle, l’introduction de ce facteur dans l’équation politique russe, et dans la politique du président à venir. Nous voulons dire par là qu’après certains signes annonciateurs (voir le 26 octobre 2011), cette dimension apparut comme un facteur de la campagne, d’une façon indirecte et subreptice, comme une évaluation de ce que serait la politique de Poutine s’il était élu, comme une nécessité face aux attaques déstructurantes dont la Russie et Poutine (re)devenu président seraient nécessairement l’objet, dont la Russie elle-même était déjà l’objet de la part du système de la communication tel que manipulé par les différents relais du bloc BAO.

Ces diverses circonstances intervenaient alors que la réalisation de la puissance de la crise générale, ou crise d’effondrement du Système pour nous, ne cessait de grandir. Du point de vue opérationnel, la direction russe avait été notamment profondément secouée par son erreur capitale dans l’affaire libyenne de 2010, où elle s’était trouvée piégée par son vote favorable au Conseil de Sécurité en faveur de l’établissement d’une no-fly zone humanitaire, qui avait été prestement transformée en une intervention militaire en bonne et due forme (le Français Sarko suivi de l’OTAN), et s’avérant décisive pour le renversement du régime Kadhafi.

Dans un texte du 3 mars 2012, nous analysions le fondement et l’évolution de l’introduction du “facteur spirituel” dans la campagne électorale, puis dans la politique russe elle-même, à partir d’un texte du professeur Igor Panarine... «L’intérêt de ce texte est effectivement, beaucoup moins dans les solutions envisagées que dans la prise de conscience dont il témoigne. Il s’agit de la prise de conscience de l’universalité de la crise, du caractère d’inéluctable effondrement qui la caractérise (autodestruction), notamment avec l’identification très correcte du fondement de la politique d’agression expansionniste (Libye, Syrie) comme politique d’“activation du chaos” sans autre but que ce chaos comme facteur d’autodestruction du Système, effectivement “chaos destructeur”. (Cela justifie, par exemple, que Panarine, tout en identifiant implicitement l’Europe comme un des moteurs de cette politique d’activation du chaos, fasse appel à cette même Europe pour le projet eurasien : il comprend bien que la mécanique en marche est une production du Système, dont l’Europe est dans ce cas la prisonnière, et le projet eurasien devient alors une proposition de libération faite à l’Europe.)

»Il s’agit ensuite de la réalisation également correcte que la véritable puissance se trouve aujourd’hui dans le système de la communication, et l’une des utilisations étant l’“agression psychologique” par diffamation mécanique et robotisée. Là aussi, le Système parle et anime les créatures qu’il a soumises, au sein du bloc BAO. Il s’agit enfin de la réalisation que seul le facteur de la spiritualité a une chance d’élever l’esprit pour lui permettre de résister à cette “agression psychologique”, voire de contre-attaquer. (Encore une fois, prendre “spiritualité” pour une valeur intellectuelle dans le sens le plus large, et pas une seconde comme une valeur religieuse, même si telle ou telle Église peut y jouer un rôle.)»

Dès cette élection, nous jugions que la réinstallation au pouvoir de Poutine constituait un événement majeur, et un événement notablement différent de ses précédents mandats (2000 et 2004). A la différence sinon au contraire de 2000 et 2004, Poutine était élu en 2012 sur des thèmes beaucoup plus universels et fondamentaux, des thèmes affectant directement et fondamentalement la situation du monde et la situation de la Russie dans le monde. Cet ensemble de considérations le mettaient en position d’apparaître comme un candidat, puis un président antiSystème, – et nous retrouvons là, aussitôt, un accès direct à l’explication de la “haine-Système anti-Poutine” : «Dans ce cadre, la haine extraordinaire qui affecte le personnage de Poutine de la part des commentateurs-Système du bloc BAO, mises à part toutes les explications “objectives” ou informées” qu’on peut avancer et quoi qu’il en soit de leur réalité, est littéralement une haine-Système. C’est le Système qui parle en eux ; et il parle de cette façon, non parce que le personnage visé est exceptionnel (même s’il l’est, même s’il ne l’est pas, peu importe dans ce cas), mais parce que le personnage visé représente, selon la perception qu’en a le Système lui-même, la concrétisation d’une résistance antiSystème majeure, la mise en place pour la première fois institutionnalisée en tant que tel d’un système antiSystème, qui met en évidence le propre caractère autodestructeur et nihiliste du Système.» (dedefensa.org, le 5 mars 2012.)

On sait que, depuis, les événements ont confirmé ces diverses tendances, et notamment la tendance spiritualiste traduite en termes politiques selon les références de la tradition et, pour certains, du conservatisme de tradition. (Voir notamment les textes du 18 décembre 2013, où est commentée la prise de position du paléo-conservateur US Patrick Buchanan en faveur de Poutine, et du 31 décembre 2013, où est examiné le phénomène d’un Poutine et de la Russie devenant des références transnationales pour à la fois les souverainistes et les conservateurs traditionnalistes.) Tout cela invite effectivement à examiner ce phénomène de la “politique spirituelle” de Poutine et de la Russie, ou “dimension spirituelle de la politique russe”, notamment à la lumière du texte de Iben Thranholm.

La religion comme un outil

Poutine a-t-il une “vision” ? Peut-être le mot prête-t-il trop à confusion avec le sens très fort donné à son concept opérationnel de “visionnaire”. Il est encore trop tôt pour dire si Poutine a une “vision” dans le sens d’être un “visionnaire”, et il s’agit très certainement d’être circonspect à cet égard parce que certains traits de son caractère rendent imprudent sinon discutable un tel verdict. Il s’agit donc de préciser son attitude d’une façon concrète, ce qui peut être fait en utilisant les concepts nécessairement différents de “culture” (“culture russe”, culture nationale) et de religion.

Certainement, Poutine a une conscience de l’usage nécessaire qui peut et doit être fait de la dimension spirituelle, essentiellement pour le cas russe au travers de la religion chrétienne orthodoxe dont la marque nationale russe est très grande. Cette dimension spirituelle a en réalité plus une dimension culturelle qu’une dimension religieuse, et même essentiellement une dimension culturelle et accessoirement une dimension religieuse... C’est ce qu’exprime précisément Iben Thranholm lorsqu’elle écrit : “En appelant à la restauration de ces édifices chrétiens, Poutine répudie l’héritage soviétique avec son idéologie athée et sa charge anti-chrétienne, et il réaffirme que la religion orthodoxe est au cœur de la culture russe. Ce sont ses propres mots : ‘Voici l’idée ... restaurer l’apparence historique du lieu avec deux monastères et une église, mais en leur donnant, en fonction des réalités du présent, un caractère exclusivement culturel.’” («By calling for the restoration of these Christian buildings Putin repudiates the Soviet legacy with its atheist ideology and its record of anti-Christianity and reaffirms Orthodoxy as the heart of Russian culture. In his own words : “Here is the idea ... to restore the historic appearance of the place with two monasteries and a church, but giving them, considering today’s realities, an exclusively cultural character.”»)

En d’autres termes, un Russe peut être et doit être culturellement marqué par la religion orthodoxe, et même il doit l’accepter et même le vouloir toujours dans le sens culturel, sans pour autant être un croyant, et encore moins un pratiquant dans le cadre formel de la religion orthodoxe. (Il peut effectivement “avoir la foi”, – c’est une affaire personnelle sinon intime, – en-dehors de la religion orthodoxe.) Ce qui est exigé de lui pour être un Russe, c’est d’accepter la présence centrale de la religion orthodoxe dans la définition et la manifestation de la culture nationale russe, – et là se trouve effectivement la dimension culturelle à laquelle il doit souscrire. En d’autres mots et pour en venir aux circonstances, la religion orthodoxe est un outil pour Poutine, nullement un but ni un guide. (Ce constat est proposé sans se préoccuper de savoir ce qu’est la conviction personnelle de Poutine, – avoir la foi ou pas, la pratiquer ou pas au sein de l’église orthodoxe, etc., – là aussi “affaire personnelle sinon intime”, qui est une question secondaire pour notre propos. Le constat vaut, quelle que soit l’attitude de Poutine vis-à-vis de l’église orthodoxe, cela se rapportant alors à la fonction et non à l’individu, à “Poutine-en-tant-que-Président”.)

On comprend évidemment qu’il s’agit d’un comportement, d’une “politique” en rupture complète avec le courant dominant de l’époque que nous vivons, sinon en opposition complète à lui. Selon notre classification, c’est fondamentalement de ce point de vue que Poutine est antiSystème, sans nécessairement le vouloir ni le rechercher mais par sa nature même. Le nœud de la question n’est ni la religion, ni la foi, mais bien l’affirmation culturelle identitaire qui se réalise grâce à la référence religieuse ; cette affirmation identitaire renvoie par définition à une conception principielle parce que l’identité est un principe qui distingue une unité, renvoyant à la conception originelle de l’unité. Cette conception principielle a évidemment une vocation universelle (sa référence à l’unité, l’unique) mais cette universalité ne peut être conçue qu’au travers d’une structuration puissante, une forme achevée : lorsque toutes les identités différentes sont affirmées et achevées, elles se trouvent réunies par leurs différences elles-mêmes dans la forme structurée voulue par le Principe. C’est le contraire de l’universalité prôné par le Système qui est nécessairement déstructurée, dissoute jusqu’à l’entropisation, – c’est-à-dire nécessairement complètement informe. (Dans ce cas, la globalisation, qui est dans le sens courant l’opérationnalisation essentiellement économique d’une universalité débarrassée de la forme puissante, est exactement le double inverti, faussaire sinon satanique, de l’universalité. Elle détruit tous ses composants en niant leurs identités, pour les fondre en un magma informe, une entropisation achevée comme double effectivement satanique de l’universalité principielle.)

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A ce point, l’on comprend que nous perdions de vue Poutine, en écartant le débat sempiternel de l’“homme providentiel” : la providence est quelque chose qui n’a nul besoin de l’homme pour se manifester, si même elle en fait parfois usage selon sa convenance et les opportunités. Le fait qui importe est que les conditions historiques bien connues (l’histoire terrible de la Russie au XXème siècle notamment), haussées au niveau métahistorique, font de la Russie, et de son président par conséquent dans ce Moment précis de l’histoire que nous jugerons être métahistorique au cœur de la crise d’effondrement de notre civilisation (identifiée comme “contre-civilisation”), un facteur essentiel de l’immense lutte en cours ; et un facteur nécessairement, naturellement antiSystème.

Il s’agit d’une situation et non d’une dynamique. (La seule dynamique qui importe est celle du Système, dont la surpuissance fait naître des incidences antiSystème dont les effets indirects alimentent la transformation de cette surpuissance en autodestruction.) Cette situation donne à la Russie le rôle qu’elle joue pour l’instant, et à son président le rôle d'adaptateur et d’opérateur de ce rôle. Ainsi s’explique aisément la “haine anti-Poutine” qui est absolument une “haine-Système”, totalitaire, exprimée selon un réflexe pavlovien qui n’a nul besoin d’explication ni de justification, qui fabrique naturellement et sans aucune conscience tous les artifices (les fameuses narrative) pour rassurer la raison chaotique de ceux qui l’expriment sans savoir ce qu’ils font. (On pardonnera aisément, tout en les combattant impitoyablement, à ceux-là qui véhiculent la “haine-Système” puisque, selon la parole fameuse descendue au ras des pâquerettes sinon dans les ténèbres de cette agitation-Système, “ils ne savent pas ce qu’ils font”.)

Le brio de Poutine est certainement d’avoir compris, au travers de l’importance écrasante prise par la communication dans notre temps, l’importance non moins écrasante de ce qu’on désignerait comme “le fait culturel”, – c’est-à-dire, selon l'interprétation métahistorique du temps courant, la nécessaire structuration identitaire. Nous avancerions l’hypothèse qu’il en a pris conscience précisément et opérationnellement avec les événements décrits ci-dessus (2011-2012), où effectivement il s’est avéré que la communication était l’arme principale de destruction des entités principielles et antiSystème, autant qu’elle pouvait être le moyen principal de mobilisation et de constitution de l’antiSystème. Bien entendu, la force, la puissance de la structuration identitaire dans le cas russe, est qu’elle s’appuie sur ce que l’“âme russe” identifie aisément comme une transcendance authentifiée pour elle par des événements historiques, – et dont l’église orthodoxe est au moins le témoin essentiel, sinon un des acteurs essentiels, – d’où le rôle culturel que doit jouer cette religion puisque l’identité se manifeste par la culture nationale dans ce cas. (On conviendra que ce schéma est assez classique, c’est-à-dire assez simple comme toutes les grandes choses. Il pourrait se manifester dans d’autres cas selon leurs fortunes, – la France est bien entendu le premier exemple venu à l’esprit, pour l’instant empêchée par une infortune absolument sans précédent dans son histoire.)

... On doit insister sur ce fait qu’il ne s’agit en aucun cas de ce qu’on pourrait nommer une “spiritualisation de la politique” mais bien de l’ajout de la dimension spirituelle dans la politique pour la modifier sans lui ôter sa substance de politique ; la politique russe ne devient pas une politique chrétienne-orthodoxe, comme il existe des politiques islamistes extrêmes, voire chrétiennes-extrêmes dans le chef de certains courants évangélistes. La démonstration de cette observation se trouve dans l’extrême réalisme, la prudence de tous les instants de la politique russe, notamment dans le domaine des affaires extérieures et de sécurité nationale, et cela malgré les tensions et les provocations. (Une “spiritualisation de la politique” serait une politique selon les conceptions du philosophe Douguine, par exemple. Douguine a désapprouvé la politique ukrainienne de Poutine parce que le président russe a écarté l’option de l’intervention en Ukraine, au côté des milices du Donbas. Cette politique répondrait évidemment à l’argument impératif du lien “spirituel” unissant les Russes et les Ukrainiens de cette région, eux-mêmes directement de filiation russe.) Reste à voir si, à un moment où les événements suscitent des pressions catastrophiques, il ne faudra pas hausser cette politique à hauteur des enjeux eschatologiques de la situation générale ; reste à voir si Poutine saura le comprendre, ou plutôt le sentir, et accepter l’enjeu de ce Moment-là... C’est sans aucun doute à ce point de rupture que ce situe la mesure de son véritable rôle historique.

The Fall of the Wall Almost Started WWIII

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

Twenty-five years ago this week,  the Soviet empire in Eastern Europe was collapsing. The Berlin Wall had been breached. The Communist East German government was literally swept away by the storm tide of history.

It was also the most dangerous moment the world had faced since the 1963 Cuban missile crisis. What would the Soviet leadership do?   Just graciously give way or use its huge Red Army and KGB to crush the uprisings?

Interestingly,  in a raw exposure of shameful historical enmity, Britain’s prime minister Margaret Thatcher and France’s president Francois Mitterand both called Soviet leader Mikhail Gorbachev to urge him not to allow German reunification. 

The Soviet Union’s reformist leader could have stopped the uprisings in East Germany, Hungary, and Czechoslovakia. The mighty Group of Soviet Forces Germany (GSFG) based in East Germany had 338,000 crack troops in 24 divisions, with 4,200 tanks, 8,000 armored vehicles, 3,800 guns and rocket launchers and 690 combat aircraft.

NATO planners had long believed that GFSG could punch through western defenses on the North German plain and storm Antwerp and Rotterdam by D+8.  Other Soviet corps in Czechoslovakia, Poland and Hungary would strike west.  Switzerland’s defense planners foresaw a massive Soviet thrust through their nation and into the Rhone Valley, outflanking NATO defenses to the north.

General Secretary Gorbachev could have quickly used the iron fist. But true to his humanistic philosophy and his innate decency, the Soviet leader ordered the GFSG to stand down, pack up, and return to the Soviet Union even though there were no barracks or apartments for the returning Soviet legions.

The opening of the East German wall and subsequent fall of its Communist government mixed Karl Marx with Groucho and Harpo Marx. In a comedy of errors, the bumbling East German government became paralyzed as mobs tried to storm the wall and get to West Germany. No high official wanted to give the order to shoot. The gates of the wall were opened by mistake.

In the USSR, resistance among hardline Communists, the military brass and the KGB was intense. Gorbachev would have been unable to sound the retreat without the support of Foreign Minister Eduard Shevardnadze.

He was a remarkable man: the tough former KGB boss of Georgia and Communist Party chief,  Shevardnadze seemed an improbable reformer. But he co-authored the liberating policy of glasnost and perestroika and forced its adoption by the unwilling Soviet hierarchy.

I twice interviewed Shevardnadze in Moscow: he was determined to sweep away the communist system and end the Cold War. We used to call him “Chevvy Eddy.” His quick wit and sardonic humor made him very likeable. I asked him if he might consider becoming president of an independent Georgia – which he later did until overthrown by the US-backed 2003 “rose revolution.”

Soon after the fall of the Berlin Wall, I walked through the just abandoned GFSG headquarters in Wünsdorf, near Berlin. It was a scene of utter desolation: broken windows, phones and plumbing ripped out of the walls, secret files blowing in the wind. The mighty Red Army had gone. As a veteran cold war warrior, I found it incredible that an empire could disappear so quickly. Just a few regiment of Soviet soldiers and tanks, I mused, could have stopped the East German uprising.

 

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In secret, Gorbachev and Shevardnadze agreed to a deal with US President George H.W. Bush and his senior strategy officials:  the Soviet Union would pull out of Eastern Europe and the Baltic. In exchange, the US vowed not to advance NATO into Eastern Europe or anywhere near Russia’s borders.

Equally important, Gorbachev refused to use force to keep the USSR together.

The Soviet leaders believed they had an ironclad deal. They did not.

The next three US administrations – Clinton, Bush II, and Obama – violated the original sphere of influence accord and began advancing US power east towards Russia’s borders. The most recent NATO foray was the overthrow of Ukraine’s pro-Russian government, a ham-handed act that nearly sparked World War III.

For imperial-minded Washington, the temptation to kick Russia while it was down and gobble up its former dominion was irresistible.   Gorbachev was mocked in western power circles – and by many angry Russians – as a foolish idealist: “the Soviet Jimmy Carter.”

Today, 25 years after the fall of the Soviet imperium, US promises have been revoked.  Washington appears determined to undermine the Russian Federation and further dismantle it. Washington sees Russia as a has-been, a minor power unworthy of respect or amity.

The Russians have actually be told to stop complaining because the Gorbachev-Bush deal was not put in writing, only oral. A naïve oversight by the Russians?

From retirement, Gorbachev bitterly watches all he strove for turn to ashes as his countrymen blame him for destroying the Soviet Union. Shevardnadze died in Georgia last July. The Cold Ware is back, to the joy of the triumphant Republicans in Washington.

Soon after the wall fell, I recall writing that unless the western allies and the Soviets came to a firm agreement of spheres of influence and a neutral zone in Middle Europe and the Baltic

that a dangerous series of clashes was inevitable. We are now there.

 

R&A: Tsunami mondialiste sur l'Europe?...

Tsunami mondialiste sur l'Europe?...

La revue Réfléchir et agir publie dans son dernier numéro (n°48 - automne 2014), disponible en kiosque, un dossier sur l'offensive mondialiste en Europe...

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Au sommaire du dossier :

Le tsunami mondialiste sur l'Europe

L'Union européenne

Le traité transatlantique

Les Young Leaders

Entretien avec Emmanuel Ratier

Les multinationales veulent faire les lois

La société de l'indécence

La Chine, l'autre acteur du mondialisme en Europe

La Croatie, du communisme au mondialisme

La Bulgarie : le droit à l'oubli ?

Gouverner par le chaos

On trouvera aussi un entretien avec l'auteur de polars Joël Houssin, des articles sur l'amour courtois, sur Ponce Pilate, sur le groupe de rock français La Souris  Déglingué ou sur le cinéaste Terry Gilliam, fondateur des Monthy Python, ainsi que de nombreuses notes de lectures et une rubrique musique...

Des capitalistes tricheurs, profiteurs et voleurs

Des capitalistes tricheurs, profiteurs et voleurs

Pierre Vial

capitalistes.jpgUne enquête, réalisée par un consortium de journalistes d’investigation appartenant à 40 grands media (dont Le Monde, The Guardian, Süddeutsche Zeitung, Asahi Shimbun, la télévision publique canadienne Canadian Broadcasting Corporation) révèle que des milliards d’euros de recettes fiscales  ont disparu grâce à un système d’évasion fiscale reposant sur des accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et plus de 300 multinationales dont des géants comme Apple, Amazon, Verizon, AIG, Heinz, Pepsi, Ikea, la Deutsche Bank, Axa, le Crédit agricole, Fiat, etc…  Ceci au détriment des Etats privés de ressources légitimes dont beaucoup auraient grand besoin par les temps qui courent et alors qu’une pression fiscale de plus en plus insupportable père sur les citoyens, décourageant bien souvent de petits et moyens entrepreneurs qui sont pourtant les meilleurs pourvoyeurs d’emplois.

Devant l’ampleur du scandale l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’est crue obligée d’intervenir auprès du Luxembourg. En vain. Celui-ci ne veut en rien renoncer à un système dont il tire profit tout autant que les tricheurs. Pierre Gramegna, le ministre des finances du Luxembourg, a eu le culot de déclarer, la main sur le cœur : « Nous devons concourir à la transparence ». Quant à Jean-Claude Juncker, le nouveau président de la Commission européenne (et ancien premier ministre du Luxembourg entre 1995 et 2013), il a déclaré qu’il « s’abstiendrait d’intervenir ». Ponce Pilate est toujours bien vivant…

mardi, 11 novembre 2014

L'Europa dei popoli nel XXI secolo

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00:01 Publié dans Actualité, Evénement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, affaires européennes, événement, italie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 10 novembre 2014

Le parlement russe va se prononcer sur une loi interdisant la circulation des dollars américains en Russie

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Le parlement russe va se prononcer sur une loi interdisant la circulation des dollars américains en Russie

Auteur : Audrey Duperron
Ex: http://zejournal.mobi

La Douma, la chambre basse du parlement russe, vient de se faire soumettre un projet de loi qui interdirait la circulation des dollars américains sur le territoire russe, rapporte l'agence de nouvelles APA de l'Azerbaïdjan.

Si cette proposition est adoptée, les Russes disposeront d’une année pour fermer leurs comptes en dollars auprès de banques russes. Ils devront convertir les sommes dont ils disposent en dollars en roubles ou dans d'autres devises. S’ils ne le font pas, ils risquent de se faire bloquer leurs comptes en dollars, et de se faire confisquer leurs espèces en dollars par les autorités fiscales, la police ou les services douaniers.

Dès l’entrée en vigueur de la loi, il ne sera plus possible de se procurer des dollars en Russie. Cependant, cette interdiction ne s’appliquera pas sur les opérations de change effectuées par la banque centrale russe, le gouvernement russe, les Ministères des Affaires étrangères et de la Défense russes, les services secrets russes et les services de sécurité fédéraux russes.


- Source : Audrey Duperron

Österreich erteilt Merkel Abfuhr

Neue EU-Sanktionen gegen Russland: Österreich erteilt Merkel Abfuhr

Ex: http://www.unzensuriert.at
 
Werner Faymann untersützt Merkels Anti-Rusnd-Linie nicht.
Foto: unzensuriert.at
 

Die deutsche Kanzlerin Angela Merkel fordert als Reaktion auf die jüngsten Wahlgänge im Osten der Urkaine, dass noch schärfere Sanktionen gegen Russland beschlossen werden sollen. Sie wird dafür allerdings keine Unterstützung von Österreich erhalten.

Österreichs Bundeskanzler Werner Faymann hat Zweifel am Erfolg neuerlicher Sanktionen und stellt sich damit gegen Merkels Linie. Offenbar dürfte Faymann erkannt haben, dass die bereits bestehenden Sanktionen gegen Russland Österreich besonders hart getroffen haben.

Viele österreichische Firmen und Banken sind mit Russland stark verflochten. So etwa die Raiffeisen Bank International oder die OMV. Bleiben die Aufträge aus, gehen Arbeitsplätze verloren. Vor wenigen Tagen musste übrigens wieder Sozialminister Rudolf Hundstorfer den neuerlichen Anstieg der Arbeitslosigkeit eingestehen. Neuerliche Sanktionen gegen Russland kommen ihm da kaum gerufen.

dimanche, 09 novembre 2014

Elementos N°79, 80 y 81

ELEMENTOS Nº 81.

¿FIN DE LA HISTORIA O DE LA CIVILIZACIÓN? HUNTINGTON Y FUKUYAMA (II)

 
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Sumario


Quién es Francis Fukuyama?, por Israel Sanmartín


Huntington, Fukuyama y el Eurasismo, por Alexander Dugin


Francis Fukuyama: una presentación, por Ramón Alcoberro


Kondylis, el anti-Fukuyama. La política planetaria tras la "Guerra Fría", por Armin Mohler


El neoconservadurismo en el final de la Guerra Fría: Fukuyama y Huntington, por Joan Antón Mellón y Joan Lara Amat y León


Las tesis de Fukuyama sobre el fin de la historia, por Andrés Huguet Polo


El “fin de la historia” como mito de la sociedad consumista/capitalista, por Pedro A. Honrubia Hurtado


El error antropológico de Fukuyama, por Alfredo Sáenz


Francis Fukuyama y la Hegemonía del Liberalismo: Desafíos a "El Fin de la Historia", por Graciano Gaillard


Fukuyama. Un réquiem por el neoconservadurismo, por Kenneth Anderson


Fukuyama y Huntington, en la picota, por Fernando Rodríguez Genovés


Francis Fukuyama: ¿el fin de la historia o de un fraude intelectual?, por Alberto J. Franzoia


El profesor Fukuyama y la enseñanza de la economía, por José F. Bellod Redondo


Un ejemplo de post-modernidad tecnológica: Francis Fukuyama, por Fernando R. García Hernández


¿El Fin de la Historia? Notas sobre el espejismo de Fukuyama, por Luis R. Oro Tapia


Trust: ¿qué tanta confianza conceder a Francis Fukuyama?, por Eduardo A. Bohórquez


Los motivos de la resistencia a la tesis del «Fin de la historia» en el sentido de Fukuyama, por Gustavo Bueno

 

ELEMENTOS Nº 80.

¿FIN DE LA HISTORIA O DE LA CIVILIZACIÓN? HUNTINGTON Y FUKUYAMA (I)

 
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Sumario.-


El Nuevo Orden Mundial: entre Fukuyama y Huntington, por José Javier Esparza


De Fukuyama a Huntington o la legitimación del etnocidio, por Carlos Caballero


En torno a Samuel Huntington: algunas consideraciones sobre el Choque de Civilizaciones, por Fernando Cacho Canales y Jorge Riquelme Rivera


Una crítica político-antropológica al «choque de civilizaciones» de Samuel P. Huntington, por Anna Quintanas


Crítica al Choque de Civilizaciones de Huntington, por Alejandro Uribarri


Sam Huntington, por Rodolfo A. Díaz


Samuel Huntington, el penúltimo profeta, por Antonio Golmar


La teoría democrática de Huntington, por Roberto García Jurado


La dinámica de la civilización occidental: Huntington a debate, por Raimundo Otero Enríquez


Por qué se equivoca Huntington, por Ulrich Beck


Samuel Huntington, ¿el Spengler americano?, por Carlos Martínez-Cava


La guerra de civilizaciones: plan para extender la hegemonía estadounidense, por Thierry Meyssan


¿Choque de civilizaciones? Una revisión crítica de la teoría de Samuel Huntington, por Joan Manuel Cabezas


Samuel P. Huntington: un intelectual pragmático del “sueño americano”, por María Luisa Parraguez Kobek

ELEMENTOS Nº 79.

CONTRA OCCIDENTE: SALIR DEL SISTEMA OCCIDENTAL

 

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Sumario
 
 
Occidente como decadencia, por Carlos Pinedo
 
¿Existe todavía el mundo occidental?, por Immanuel Wallerstein
 
¿Qué es Occidente?, por Juan Pablo Vitali
 
Romper con la civilización occidental, por Guillaume Faye
 
Sobre Nietzsche y el masoquismo occidental, por Carlos Javier Blanco Martín
 
Hispanoamérica contra Occidente, por Alberto Buela
 
El paradigma occidental, por H.C.F. Mansilla
 
El decadentismo occidental, por Jesús J. Sebastián
 
Critica del sistema occidental, por Guillaume Faye
 
¿El ascenso de Occidente?, por Immanuel Wallerstein
 
René Guénon, ¿profeta del fin de Occidente?, por Antonio Martínez
 
Más allá de Oriente y Occidente, por María Teresa Román López
 
Civilización y hegemonía de Occidente, por Jaime Parra
 
Apogeo y decadencia de Occidente, por Mario Vargas Llosa
 
Europa vs. Occidente, por Claudi Finzi
 
Occidente contra Occidente. Brecha intelectual francesa, por José Andrés Fernández Leost
 
Civilización e Ideología occidentales, por Guillaume Faye
 
Occidente como destino. Una lectura weberiana, por Jacobo Muñoz

Viktor Orbán dénonce la pression des États-Unis sur la Hongrie

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Le Premier ministre hongrois,Viktor Orbán, dénonce la pression des États-Unis sur la Hongrie

Auteur : 7sur7
Ex: http://zejournal.mobi

« Les États-Unis font pression sur la Hongrie en raison de sa coopération avec la Russie sur les questions d'énergie », a déclaré pour la première fois le dirigeant hongrois Viktor Orban, selon des propos rapportés vendredi par les médias.

« Les États-Unis soumettent la Hongrie à une forte pression » car ils redoutent à tort « son rapprochement avec la Russie », a-t-il assuré jeudi soir, à l'issue d'une rencontre à Munich (Allemagne) avec Horst Seehofer, le chef du gouvernement régional de Bavière.

M. Orban a plaidé que sa politique n’était « pas prorusse, mais prohongroise ». Les choix énergétiques de la Hongrie, a-t-il insisté, ne visent qu’à « renforcer sa compétitivité » économique, tout en « réduisant sa dépendance ».

Le Premier ministre conservateur, accusé de dérive autoritaire par ses critiques en Hongrie et à l’étranger, s’était abstenu jusqu’à présent de commenter les reproches faits par Washington depuis la fin de l’été.

En septembre, le président Barack Obama avait cité la Hongrie parmi les pays où pèse « une menace contre la société civile ».

Ces dernières semaines, la diplomatie américaine a déploré « l’évolution négative » de la Hongrie, et a déclaré indésirables aux États-Unis six responsables hongrois soupçonnés de corruption, dont la directrice du fisc.

Selon Viktor Orbán, l’irritation des États-Unis serait directement liée au soutien de Budapest au projet de gazoduc South Stream, porté par le géant gazier russe Gazprom.

South Stream est destiné à approvisionner l’Europe en gaz russe en contournant l’Ukraine. Il a été bloqué par l’Union européenne dans le cadre des sanctions visant Moscou dans son conflit avec Kiev – sanctions qui sont elles-mêmes qualifiées par la Hongrie de « contre-productives ».

Washington reproche également à la Hongrie, dit M. Orban, le financement par un prêt russe de l’agrandissement de l’unique centrale nucléaire hongroise.


- Source : 7sur7

samedi, 08 novembre 2014

Les non-régions du président Pétaud

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Les non-régions du président Pétaud

par Georges FELTIN-TRACOL

La grande réforme territoriale se fera-t-elle finalement ? Lancé avec fracas au printemps 2014 avec l’arrivée à Matignon de Manuel Valls, l’ambitieux projet risque de s’enliser dans les sables mouvants des procédures législatives du fait d’une majorité sénatoriale désormais d’opposition, d’un allié radical de gauche récalcitrant et d’élus P.S., tant nationaux que locaux, réticents. En outre, les différents votes parlementaires démontrent une ignorance profonde de l’histoire régionale, ce qui, après tout, n’est pas étonnant dans un pays colonisé, centralisé, asphyxié, dominé depuis des siècles par Paris.

 

Au cours de l’été 2014, avec le vain espoir d’attiser l’attention du locataire (très précaire) de l’Élysée, Richard Roudier, militant actif de la Ligue du Midi et au Réseau-Identités, a publié une vigoureuse Lettre ouverte au Président à propos de la réforme des régions (1). Il souhaitait apporter une « Réponse au bazar anti-identitaire » déclenché par des hiérarques P.S. obnubilés par leurs seules prébendes territoriales. Comment en effet accepter, d’une part, la fusion de l’Alsace, de la Lorraine et de la Champagne-Ardennes ou du Limousin, du Poitou-Charentes et du Centre et refuser, d’autre part, le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne ?

 

Opposant résolu au gouvernement et à ses lubies, Richard Roudier ne manie pas la langue de bois, le jargon bureaucratique et la novlangue médiatique. S’adressant directement à « Flamby », il prévient que « toute initiative que vous prenez se transforme immédiatement en piège. À peine énoncée, la moindre de vos tentatives de réforme fait se lever contre vous, “ chez les gens ”, des torrents de haine littéralement surprenants… C’est le propre des situations pré-révolutionnaires (2) ». Le ton vif de la missive est légitime. « Cette lettre ouverte est […] une tentative ultime d’éveiller le président de la République au sérieux de sa fonction et à ses responsabilités séculaires puisqu’en France, un découpage territorial dure généralement 250 ans avant qu’on puisse trouver l’occasion de le changer en le jetant par les fenêtres… (3) » Il n’est pas le seul à s’en inquiéter. « François Hollande et Manuel Valls ont commis deux erreurs. D’abord, note Michel Feltin-Palas, c’est depuis Paris que les deux hommes ont dessiné la France de demain, sans prendre le temps de consulter les citoyens. Surtout, ils se sont contentés de regrouper les régions existantes, dont ils reconnaissent eux-mêmes que les contours n’ont pas grand sens (4). » En plus de l’improvisation palpable, de l’amateurisme tangible et des concessions scandaleuses accordées aux barons régionaux, la carte gouvernementale des nouvelles régions démontre la ferme et néfaste volonté d’éradiquer tout repère géo-culturel précis. Le Régime promeut « l’uniformité, la suppression des racines et des origines des peuples afin que les gens deviennent ainsi totalement maniables et façonnables à volonté… (5) » Richard Roudier l’assure : « Les 22 régions naturelles ont des défauts, mais elles valent encore probablement mieux que la réforme que le président veut en faire (6) ! » Ce plan ridicule présente de vraies non-régions, préalable à une super-pétaudière hexagonale.

 

 

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Que penser alors du projet du géographe Jacques Lévy publié dans L’Express ? Cet universitaire se fiche des identités vernaculaires, s’affranchit des délimitations administratives et propose dix régions de taille démographique et de superficie inégales. Il les obtient à partir des bassins de vie des Français au niveau local et des territoires vécus établis notamment d’après les déplacements domicile – travail. Si l’Alsace garde son identité propre, elle annexe Belfort et Montbéliard. L’Aquitaine englobe Limoges, La Rochelle et Poitiers. La Bretagne déborde de ses frontières historiques et s’empare de la Vendée, de Laval et de l’Anjou. Le Languedoc va d’Auch et de Toulouse jusqu’à Nîmes. La Lyonnaise s’adjoint l’Auvergne et le Sud du Jura. La Lotharingie commence dans les Ardennes pour se terminer au Sud de Chalon-sur-Saône… Le pire concerne la région dénommée « Bassin parisien ». Avec plus de vingt-deux millions d’habitants et une superficie de 149 148 km2, elle absorbe la Normandie, s’étend jusqu’à Chaumont, et couvre les territoires d’Amiens, de Nevers, de Tours, de Châteauroux, de Reims et de Charleville-Mézières. Cette région symbolise à l’excès la désastreuse hypertrophie parisienne.

 

Certes, l’actuelle carte régionale ne convainc pas Richard Roudier qui ne cache pas son engagement régionaliste occitan. Naguère militant à Poble d’Oc, il connaît ses classiques. Qui se rappelle aujourd’hui du marquis Régis-Marie-Joseph de L’Estourbeillon de La Garnache ? Créateur en 1898 de l’Union régionaliste bretonne, il fut ensuite élu député royaliste du Morbihan. Qui est capable, à Paris, à Lille ou à Mâcon, de définir l’Arpitanie (7) ? Qui serait apte à traiter de l’Union générale des Rhodaniens fondée en 1926 par Gustave Toursier (8) ? Guère de monde !… La Lettre ouverte… de Richard Roudier se clôt d’ailleurs sur la couverture d’ouvrages qui firent date en leur temps dans la renaissance intellectuelle du fait régional français : Yann Fouéré, Robert Lafont, Guy Héraud, Jean-Pierre Richardot.

 

L’héritage de Gravier

 

Pour bien faire saisir au Président Pétaud ce qu’est vraiment une région, Richard Roudier salue les travaux d’un géographe « polémique » en son temps : Jean-François Gravier (1915 – 2005). Maurrassien, rédacteur dans les turbulentes revues de la Jeune Droite non-conformiste des années 1930, partisan de la Révolution nationale entre 1940 et 1944, Gravier se rendit célèbre en 1947 avec son Paris et le désert français. Favorable au polycentrisme urbain et au repeuplement des campagnes, « l’auteur s’y montre adepte résolu du Plan et de “ l’économie dirigée ”, qui prévaut à l’époque, mais pour défaire le centralisme plutôt que pour le faire triompher… (9) ». Cette référence est originale. « Monsieur le Président, plutôt que de vous lancer dans une révolution périlleuse qui ne contentera personne, vous devez construire dans le réel une réforme douce qui, parce qu’elle satisfera tout le monde à ce titre, apparaîtra alors comme révolutionnaire est d’abord une mesure qui reste ! (10) » Il n’est d’ailleurs pas anodin que Richard Roudier dédie sa Lettre ouverte… aux militants de Jeune Bretagne, à Jacques Cordonnier d’Alsace d’abord et à Didier Patte, président – fondateur du Mouvement Normand.

 

L’un des rares points positifs de tous ces projets de redécoupage régional reste la réunification normande. Conscient de l’enjeu, le Mouvement Normand vient d’éditer une brochure qui récapitule son combat fondamental : « Nous voulons la Normandie, espace de taille humaine, à identité forte et notoriété reconnue mondialement (11). » Dès 2005, Didier Patte signalait que « la fusion pourrait être le signe fort d’une solidarité retrouvée, d’une volonté réaffirmée d’associer tous les Normands à la conquête de leur futur. Cela, les conservateurs de toute obédience l’ont rejeté a priori (12) ». Il va de soi que « nous avons lassé, peut-être, par notre volonté inentamée et toujours plus exigeante de voir renaître la vraie Normandie, mais nous ne nous sommes jamais découragés : nous savions que le sens de l’histoire nous donnerait raison un jour (13) ». Cependant, volontiers régionaliste, voire autonomiste, « le Mouvement Normand n’a jamais remis en cause l’unité de la France et le rôle primordial de l’État : c’est sans doute ce qui le distingue de maints mouvements régionalistes ou nationalitaires. […] Que l’État central soit à la manœuvre pour entreprendre cette salutaire évolution institutionnelle est un gage de réussite : nous en sommes persuadés (14) ».

 

Mais l’État doit opérer avec minutie et s’inscrire dans la longue durée. Ainsi Didier Patte conteste-t-il aussi bien l’éclatement envisagé de la Picardie que « la création d’une “ eurorégion ” Île-de-France – haute Normandie – Picardie, rejetant, comme le suggère Marylise Lebranchu, la Manche vers la Bretagne ou l’ensemble bas-normand vers un fuligineux Grand Ouest… (15) ». Le rejet de toute subordination de la Normandie à la Bretagne est une impérieuse nécessité !

 

Comment dès lors procéder au redécoupage ? Très éloigné du brouillon du Président Pétaud, Richard Roudier passe en revue différents critères avant de les récuser car trop artificiels. Pour lui, « ce qui caractérise […] une région identitaire; ce qui fait vraiment la Catalogne, la Bavière, l’Écosse ou la Flandre… Eh bien c’est la langue (16) ». Il insiste : « La fabrication d’un espace politique régional se caractérise fondamentalement par le processus de construction sociale d’une “ identité ” (c’est-à-dire par des ensembles anciennement constitués, notamment autour de la langue régionale ou de l’Histoire) et également par l’apparition d’institutions favorisant du même coup la légitimation de cet espace. “ L’identité ” étant alors entendue comme le résultat d’une objectivation du territoire rendue opératoire dans la réification d’une histoire, en partie mythifiée et utilisée dans les rapports de force avec l’État et entre collectivités territoriales, pour la définition légitime de cette identité régionale (17). » On retrouve un discours semblable au Mouvement Normand : « Une région n’est pas un espace incohérent, déterminé (au mieux) par des intérêts économiques communs, par essence changeants, partiels et qui, dans le meilleur des cas, transcendent les frontières administratives. Les régions doivent avoir une âme, résultante d’un long passé et d’une identité forgée au long des siècles. Elles se définissent aussi par des vocations particulières (18). » Déjà, en 1973, un auteur que Richard Roudier ne cite malheureusement pas, Paul Sérant – un ami du Mouvement Normand – , prévenait : « Qu’on ne dise pas que les régions naturelles et historiques de l’Europe sont ou trop nombreuses, ou trop imprécises, pour constituer les cellules de l’organisation de demain. Pour l’ensemble de l’Europe occidentale, ces régions ne seront pas plus nombreuses que ne le sont aujourd’hui les départements pour l’ensemble de notre hexagone (19). »

 

Quel découpage régional ?

 

Examinons une autre similitude entre Richard Roudier et Didier Patte. Tous deux défendent le département qui, selon le premier, « pourrait survivre avec la double mission classifiée de continuer à représenter, à son échelon, l’État ainsi que la Région qui a tout autant besoin d’une subdivision administrative propre, surtout si elle devient plus grande… (20) ». Dès lors, estimant qu’« en France, la carte des aires linguistiques dessine une quinzaine de régions identitaires évidentes (21) », le président du Réseau – Identités se réfère avec intérêt à la proposition de redécoupage d’Europe  Écologie – Les Verts qui est au fond « très proche du vrai ! (22) ». Quelle  est donc la France des régions selon Richard Roudier ? On y trouve une Grande Lorraine étendue aux Ardennes (historiquement la Haute-Lorraine), la Champagne, le Nord – Pas-de-Calais – Picardie, la Normandie réunifiée, le Val-de-France – « Cœur-de-France », l’Île-de-France, une Grande Bourgogne (avec la Franche-Comté), un Poitou-Charentes accrue de la Vendée, un ensemble Gascogne – Guyenne – Aquitaine, le Languedoc – Pyrénées, la Corse – promue collectivité autonome -, Provence – Alpes – Côte d’Azur avec l’Ardèche et la Drôme, l’Arpitanie et les Monts d’Oc. Inspiré par l’exemple maintenant révolu du demi-canton helvétique, il propose en outre la scission institutionnelle de l’Île-de-France entre une demi-région « Grand Paris » qui inclurait les deux couronnes urbanisées, et une demi-région francilienne (« Paris-Campagne » ?) plus rurale. Quant aux « Monts d’Oc », elle couvrirait le Massif Central et recouperait « les anciens parlers du “ Croissant occitan ” (nord-occitan) (23) ». Ces régions pourraient avoir des « départements autonomes » destinés à prendre en compte les spécificités flamandes, basques, catalanes, nissartes et savoisiennes. Pour sa part, le Mouvement Normand condamne le plan gouvernemental d’avril 2014, car « certains rapprochements […] nous paraissent trop technocratiques (Alsace – Lorraine – Champagne-Ardennes; Languedoc-Roussillon – Midi-Pyrénées; Rhône-Alpes – Auvergne; l’énorme Sud-Ouest) (24) ». « Le Mouvement Normand, depuis plus d’une décennie, a proposé une nouvelle carte des régions de la face nord-ouest et ouest de la France : des régions le plus souvent à cinq départements. C’est-à-dire les Pays-Bas français (regroupement du Nord – Pas-de-Calais et de la Picardie), la Normandie, la Bretagne (avec la Loire-Atlantique), le Poitou-Charentes (avec l’adjonction de la Vendée, qui jadis, faisait partie du Poitou), l’Aquitaine. Cela entraînerait une mutation des Pays de la Loire, où l’on retrouverait la conjonction du Maine, de l’Anjou et de la Touraine (25). » En juillet 2014, le critique gastronomique Périco Légasse décrivait « le découpage “ idéal ” des régions (26) » qui coïncide à peu près aux propositions de Richard Roudier. Les quelques divergences se rapportent au destin de la Vendée ou des Ardennes.

 

 

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Le professeur Gérard Dussouy émet de pareilles suggestions. « À partir du découpage en vigueur, et en prenant en compte certaines revendications culturelles mais en veillant aussi à rétablir quelques cohérences territoriales, il nous semblerait rationnel […] d’envisager les régions suivants : Armorique (Bretagne, plus la Mayenne, l’ouest du Maine-et-Loire, la Vendée et le nord des Deux-Sèvres), Alsace (avec le Territoire de Belfort), Artois – Flandre – Picardie (Nord – Pas-de-Calais plus la Somme et le nord de l’Aisne), Aquitaine (la région actuelle agrandie de la Charente, Charente-Maritime et des Hautes-Pyrénées, afin de constituer un pôle Pau – Tarbes – Lourdes), Auvergne – Limousin (ensemble des deux régions actuelles qui récupérerait la Lozère pour réunir tous les pays de moyenne montagne du Massif Central), Bourgogne – Franche-Comté (moins le Territoire de Belfort et l’ouest de la Nièvre), Champagne-Ardenne (qui incorporerait l’est de l’Aisne), Corse, Gascogne – Haut-Languedoc – Roussillon (Midi-Pyrénées moins les Hautes-Pyrénées, mais qui s’agrandirait de l’Aude, de l’ouest de l’Hérault, et des Pyrénées-Orientales en attendant que ces dernières puissent un jour, éventuellement, rejoindre la Catalogne), Île-de-France (région actuelle plus l’Oise, le sud de l’Aisne et le nord de l’Eure-et-Loir), Lorraine, Normandie (réunion des deux régions normandes), Pays ligérien (ex-région Centre moins le nord de l’Eure-et-Loir, mais avec l’est du Maine-et-Loire, la Vienne et le sud des Deux-Sèvres, et l’ouest de la Nièvre), Provence – Bas-Languedoc (P.A.C.A. actuelle plus le Gard et l’est de l’Hérault), Rhône-Alpes (27). »

 

Avec un Languedoc à huit départements que Richard Roudier nomme « Languedoc – Pyrénées », cette nouvelle région « retrouve presque ses limites d’Ancien Régime (28) ». Vraiment ? Oublie-t-il que les États du Languedoc d’avant 1789 intégraient le Vivarais (l’Ardèche) et le Velay (la Haute-Loire moins l’arrondissement auvergnat de Brioude) ? Plus de deux siècles, trois Révolutions industrielles et plusieurs évolutions dans les modes de transport plus tard ont bouleversé les anciennes appartenances. Paul Sérant constatait qu’« en vivant aux frontières de l’Île-de-France, de la Picardie et de la Champagne, j’ai découvert la complexité et la profondeur du fait régional, de ses composantes géographiques, climatiques, historiques et ethniques. Je suis rentré à Paris mieux armé pour comprendre les problèmes de la France et aussi de l’Europe, car la merveilleuse diversité régionale dont bénéficie notre pays s’étend bien au-delà de ses frontières (29) ». Au sujet des contours régionaux, il avertissait que « l’important est qu’[…] on ne consulte pas seulement les experts économiques, car on aboutirait alors à la construction de régions dont “ Rhône-Alpes ”, qui ne correspond à aucune donnée naturelle, fournit actuellement en France un exemple affligeant (30) ».

 

Pour ou contre Rhône-Alpes – Auvergne ?

 

Une convergence notable unit les raisonnements de Richard Roudier, de Didier Patte, de Paul Sérant et de Périco Légasse : tous contestent soit l’existence de Rhône-Alpes, soit son union avec l’Auvergne. Pour le journaliste de Marianne, c’« est un non-sens. [Rhône-Alpes] se suffit à elle-même avec huit départements s’étendant de la Bresse à l’Oisans et d’Évian à Privas, et une population de 6 340 000 habitants qui la place en deuxième position après l’Île-de-France (31) ». Et pourtant ! L’aire Auvergne – Rhône-Alpes a connu deux moments historiques cruciaux communs. La moins éloignée se rapporte au temps des domaines du Connétable Charles III de Bourbon dans le premier tiers du XVIe siècle. La plus ancienne date du Moyen Âge avec le royaume de Bourgogne. « Durant le haut Moyen Âge, l’espace rhône-alpin – pour désigner par un terme commode les terres d’entre Rhône et Alpes dans lesquelles allaient s’organiser les principautés savoyardes et dauphinoises – constituait un centre domanial dominé par la monarchie bourguignonne (32). » « De Lausanne à Viviers, du Jura aux Alpilles en passant par Chambéry, Lyon et Vienne, poursuit Christian Lauranson-Rosaz, le royaume de Bourgogne – Provence a bien montré sa diversité mais aussi sa spécificité : bien qu’elle en soit à maints égards voisines, la Burgondie n’est ni la Lotharingie/Lorraine austrasienne, ni l’Italie lombarde, ni le Midi aquitain. C’est en ce sens qu’elle préfigure, même de très loin, le grand Sud-Est rhodanien que nous connaissons et qui joue un rôle fort dans les temps actuels, avec la dimension européenne qui est la sienne (33). » Certes, si « le pagus Lugdunensis ne fait l’objet d’aucune contestation, ni d’aucun découpage : ses franges occidentales – pagus Forensis (Forez) et le pagus Rodonensis (Roannais) – restent attachées à la cité de Lyon et au regnum Jurensis (34) » et demeure dans l’Empire, les Monts du Forez servant de frontière occidentale avec le Royaume des Francs, les échanges n’ont jamais été freinées par ces contraintes physiques et politiques.

 

Aujourd’hui, les populations d’Ambert et de Saint-Anthème, communes du Puy-de-Dôme, sont plus tournées vers Montbrison, sous-préfecture de la Loire, voire vers Saint-Étienne que vers Clermont-Ferrand, plus éloignée. Quant à la Haute-Loire, ce n’est pas un hasard si le député – maire U.M.P. du Puy-en-Velay, Laurent Wauquiez, revendique son rattachement à la seule région Rhône-Alpes si échoue le mariage avec l’Auvergne. Il est vrai que depuis la seconde moitié du XIXe siècle, les deux tiers du territoire altiligérien sont attirés par le département de la Loire. L’Yssingeleais et le Velay ont fourni une abondante main-d’œuvre aux usines et aux mines de houille du bassin stéphanois et des vallées de l’Ondaine et du Gier. En outre, sur le plateau de la Burle (35) coupé par la délimitation entre l’Ardèche et la Haute-Loire, et donc par Rhône-Alpes et l’Auvergne, les Ardéchois de Sainte-Agrève, de Saint-Martin-de-Valamas et de Coucouron, ont plus de contacts avec le versant vellave de Tence ou du Chambon-sur-Lignon qu’avec Tournon-sur-Rhône et l’Ardèche du couloir rhodanien. Jacques Lévy le confirme : « La plupart des Auvergnats l’ont compris : leur intérêt consiste à se rapprocher d’une grande ville dynamique comme Lyon et non pas à former avec le Limousin une région Massif Central, comme le prônait naguère Valéry Giscard d’Estaing (36). »

 

 

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Richard Roudier estime cependant que la « Rhodanie auvergnate des Alpes et du Tripou […] est mort-née (37) ». Il a tort. Si une grande région Rhône-Alpes – Auvergne se révèle impossible à constituer, la région « Monts d’Oc » serait viable à la seule condition d’y inclure les départements de la Loire, de l’Ardèche et du Rhône maintenu (38) tandis que l’Ain, la Drôme et l’Isère rejoindraient une grande région Savoie. Illogique ? On oublie que jusqu’en 1601, la Bresse, le Bugey et le Pays de Gex appartenaient aux États de Savoie dont l’autorité s’appliquait aussi au Franc-Lyonnais (39).

 

Pour des capitales néo-régionales médianes !

 

Outre les départements, ces régions nouvellement configurées reposeraient aussi sur des structures intercommunales. Les communautés de communes (C.D.C.) devraient avoir un seuil d’existence viable de 30 000 habitants afin de correspondre aux « pays », véritables « unités démocratiques de base (40) ». Les ennemis des régions profitent des dysfonctionnements de l’intercommunalité souvent perçue comme l’« impérialisme » de la ville-centre sur sa périphérie proche pour soulever la question lancinante et fallacieuse de la capitale régionale. Pour le Mouvement Normand, « la solution raisonnable serait que l’on considérât l’ensemble métropolitain normand (agglomérations de Caen – Le Havre – Rouen + les C.D.C. interstitielles) comme la “ capitale ” de la Normandie moderne (41) ». Il insiste sciemment qu’« une métropole n’a pas le privilège intangible de vouloir concentrer tous les organes de direction d’une région. Peut-il y avoir une région sans métropole ? Réponse : oui. Peut-il y avoir une métropole sans région ? Réponse : non (42) ». En effet, « ce qui distingue la Normandie d’autres régions, c’est son polycentrisme, même si Rouen accède au rang de métropole. Les trois villes importantes : Caen, Le Havre et Rouen ont des fonctions et des rôles complémentaires : centralité à Caen, puissance à Rouen, dynamisme économique au Havre (43) ». Richard Roudier en généralise le principe à l’échelle nationale. Pour la Normandie, il suggère le choix d’une commune « équidistante entre Caen et Rouen, mais également située non loin du Havre par le Pont de Normandie (44) » : Pont-Audemer ou bien l’agglomération Deauville – Trouville. En Bretagne réunifiée, le principe de l’équidistance entre Rennes, Nantes, Brest et Quimper ferait de Vannes la nouvelle capitale bretonne. La capitale du Languedoc – Pyrénées ne serait ni Toulouse, ni Montpellier, mais Narbonne. Quant à la Grande Bourgogne, ce statut reviendrait à Dole entre Dijon et Besançon. Tours ferait une excellente capitale du Val-de-Loire. Dans l’optique de l’union Auvergne – Rhône-Alpes, les parlementaires ont entériné que Lyon en soit la nouvelle capitale, ce qui est une erreur grossière, car la capitale des Gaules possède une indéniable dimension européenne. Ce vote risque d’accroître plutôt les effets délétères de « Lyon et le désert luguno-auvergnat » et d’anémier les autres centres urbains locaux. La meilleure capitale rhodano-auvergnate doit se situer à égale distance de Lyon et de Clermont-Ferrand. De savants calculs géographiques assignent cette centralité à Saint-Chamond dans la Loire. Mais voisine de cette commune dont l’édile fut longtemps l’indépendant de droite Antoine Pinay, Saint-Étienne pourrait en assumer le rôle et accueillir certaines institutions régionales tandis que les anciens locaux auvergnats deviendraient ceux du conseil régional économique, social et environnemental. Saint-Étienne et ses environs immédiats s’en trouveraient redynamisés…

 

 

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Néanmoins, le dessin des régions, leur masse humaine ou leur superficie ne sert à rien si la région française n’acquiert pas une véritable autonomie politique. « La fédéralisation de la France, estime Gérard Dessouy, s’impose comme la voie à suivre pour, de concert, moderniser le pays et préparer son intégration à l’espace européen (45). » Sa proposition provocatrice risque d’indisposer le plus grand nombre alors qu’« il est possible d’organiser un pluralisme ordonné, dans un fédéralisme à plusieurs niveaux. Il trouverait sa solution dans des unions régionales par affinités linguistiques ou économiques (46) ». Quant à Richard Roudier, il soutient une meilleure répartition des compétences. « L’État doit se concentrer sur les fonctions régaliennes; les régions se spécialiser sur les entreprises, l’emploi et l’accessibilité du territoire; le département s’occuper de la solidarité sociale et territoriale; et le bloc communal, des services de proximité et du lien social (47). »

 

Pour une vraie régionalisation…

 

Le Mouvement Normand est encore plus explicite. « Au nom du principe de subsidiarité, il faut donner à la région les pouvoirs et les moyens d’une politique régionale effective. C’est une question d’efficacité. Pouvoirs sans limites ? Non, la Normandie est terre de France et, en tant que telle, elle doit être solidaire du reste de la nation. Le pouvoir régional le plus ambitieux possible ne doit pas empiéter sur les prérogatives régaliennes de l’État : la diplomatie, la défense, la sécurité, les grandes politiques nationales (santé – politique économique et sociale – objectifs éducatifs, etc.) (48). » Il considère que « la clause de compétence générale (sauf les compétences régaliennes) doit être réservée aux seules régions selon le principe que la décentralisation passe d’abord par la régionalisation. Les autres structures (métropoles, départements, communautés de communes, communes) devraient dépendre hiérarchiquement de la région, laquelle, bien entendu, reconnaît et reconnaîtrait la prééminence de l’État (49) ». Les régionalistes normands ont raison d’affirmer qu’« une région n’est importante et efficiente que par l’ampleur des pouvoirs qui lui sont accordés, notamment en matière budgétaire. Cet argument est tout à fait valable et nous ne le récusons pas, bien au contraire. Le Mouvement Normand ne limite pas son programme à la réunification de la Normandie : l’extension des pouvoirs de la région est une de nos priorités, notamment en matière d’aménagement de son territoire (et, par conséquent, de son financement). La seule limite que nous imposons au pouvoir régional est le respect des pouvoirs régaliens de l’État (50) ».

 

Cela suppose au préalable un changement des mentalités et une remise en question radicale du très minable personnel politicien (51). Est-ce seulement possible ? Oui l’assure Richard Roudier par le biais d’un geste national fort : changer la capitale de la France ! Il faut que Paris et l’Île-de-France dégonflent tant démographiquement qu’économiquement. À l’instar de Pierre Fougeyrollas (52), il envisage la création d’une nouvelle capitale française, baptisée « Franceville », au milieu de l’Hexagone « entre Creuse et Haute-Vienne, mais on pourrait tout aussi bien installer la nouvelle cité dans le Bourbonnais, au cœur de l’histoire nationale, dans le berceau des Bourbons (53) ». Les géographes ont calculé ce « nombril » qui serait la commune de Nassigny (198 habitants) dans le département de l’Allier (54). Les exemples de transfert de capitale ne manquent pas. Outre Washington fondé ex nihilo, mentionnons Brasilia au Brésil, l’ivoirienne Yamoussoukro, la kazakhe Astana ou, au Myanmar (ex-Birmanie), Naypyidaw. Dernièrement, la présidente argentine Cristina Kirchner a proposé de faire de Santiago de l’Estero la nouvelle capitale fédérale. En 1986, son lointain prédécesseur, Raul Alfonsin, suggérait de dynamiser le Sud argentin avec un « projet Patagonie » dans lequel la ville de Viedma devenait la nouvelle capitale de l’Argentine (55).

 

On constate que la véritable révolution territoriale attend son heure. Elle devient urgente au moment où un autre géographe « polémique », Christophe Guilluy, observe l’éclatement de l’Hexagone en trois ensembles épars (56). Décidément, la géographie devient un vrai outil politique !

 

Georges Feltin-Tracol

 

Notes

 

1 : Richard Roudier, Lettre ouverte au Président à propos de la réforme des régions. Réponse au bazar anti-identitaire, Éditions Identitator, 2014.

 

2 : Idem, pp. 19 – 20.

 

3 : Id., p. 10.

 

4 : Michel Feltin-Palas, « Les régions dont la France a besoin », dans L’Express, 29 octobre – 4 novembre 2014.

 

5 : Richard Roudier, op. cit., p. 21.

 

6 : Id., p. 42.

 

7 : L’Arpitanie désigne une aire linguistique spécifique avec l’arpitan (ou franco-provençal). Son territoire coïncide avec une très grande partie de la région Rhône-Alpes, l’espace romand suisse, hormis le canton du Jura et le district bernois de Moutier, le Val d’Aoste en Italie, à l’exception des territoires walser germanophones.

 

8 : Avec son Union générale des Rhodaniens, l’Ardéchois Gustave Toursier (1869 – 1950) préconisait déjà une large décentralisation régionale et défendait la formation d’une structure commune autour du Rhône, de la frontière suisse jusqu’à la Camargue.

 

9 : Richard Roudier, op. cit., p. 31.

 

10 : Idem, p. 15.

 

11 : Didier Patte, 6 mois de réflexion pour la réunification de la Normandie, Mouvement Normand, 2014, p. 2.

 

12 : Idem, p. 7.

 

13 : Id., p. 1.

 

14 : Id., p. 2.

 

15 : Id., p. 31.

 

16 : Richard Roudier, op. cit., p. 41.

 

17 : Id., p. 69, souligné par l’auteur.

 

18 : Id., p. 47.

 

19 : Paul Sérant, Des choses à dire, La Table Ronde, p. 218.

 

20 : Richard Roudier, op. cit., p. 107.

 

21 : Id., p. 68.

 

22 : Id., p. 67.

 

23 : Id., p. 100.

 

24 : Didier Patte, op. cit., p. 29.

 

25 : Id., p. 17.

 

26 : Périco Légasse, « Pour Marianne, voici le découpage “ idéal ” des régions », dans Marianne, 18 – 24 juillet 2014.

 

27 : Gérard Dussouy, pp. 158 – 159, souligné par l’auteur.

 

28 : Richard Roudier, op. cit., p. 110.

 

29 : Paul Sérant, op. cit., pp. 41 – 42.

 

30 : Id., p. 218.

 

31 : Périco Légasse, art. cit., p. 23.

 

32 : Laurent Ripart, « Du Royaume aux principautés (Savoie – Dauphiné, Xe – XIe siècles) », dans Le Royaume de Bourgogne autour de l’An Mil, textes réunis par Christian Guilleré, Jean-Michel Poisson, Laurent Ripart et Cyrille Ducourthial, Université de Savoie, coll. « Sociétés, religions, politiques – Laboratoires Langages, littératures, Sociétés », Université de Savoie, 2008, p. 250.

 

33 : Christian Lauranson-Rosaz, « Conclusion », dans Le Royaume de Bourgogne autour de l’An Mil, op. cit., p. 283.

 

34 : Pierre Ganivet, « représentation, répartition et évolution des pouvoirs à Lyon autour de l’An Mil », dans Le Royaume de Bourgogne autour de l’An Mil, op. cit., p. 135.

 

35 : La burle désigne le vent du Nord qui souffle en violentes rafales en hiver sur les plateaux de l’Aubrac, du Haut-Forez et du Mézenc – Vivarais, élevant ainsi rapidement de très hautes congères qui égarent les voyageurs…

 

36 : Jacques Lévy cité par Michel Feltin-Palas, art. cit. On ne peut qu’exprimer notre désaccord sur ce sujet avec les propos, compréhensibles, des amis auvergnats entendus dans l’émission n° 204 du 18 octobre 2014 de « Méridien Zéro » consacré au « socialisme identitaire : à la rencontre du M.A.S. Auvergne ».

 

37 : Richard Roudier, op. cit., p. 114, souligné par l’auteur.

 

38 : Rappelons qu’en 2015, le Grand Lyon deviendra une « euro-métropole » et recevra les compétences départementales. Elle pourrait aussi prendre en charge les compétences régionales et ainsi devenir une véritable collectivité autonome.

 

39 : Outre une enclave dans la Dombes, le Franc-Lyonnais se nichait sur la rive gauche de la Saône et s’étendait sur une dizaine de paroisses (Rochetaillée-sur-Saône, Cuire, Genay, etc.), y compris la Croix-Rousse dont le plateau constitue maintenant le IVe arrondissement de Lyon.

 

40 : Richard Roudier, op. cit., p. 82.

 

41 : Didier Patte, op. cit., p. 17.

 

42 : Idem, p. 18.

 

43 : Id., p. 12.

 

44 : Richard Roudier, op. cit., p. 100.

 

45 : Gérard Dussouy, op. cit., p. 156.

 

46 : Idem, p. 153.

 

47 : Richard Roudier, op. cit., p. 26.

 

48 : Didier Patte, op. cit., p. 41.

 

49 : Idem, pp. 18 – 19.

 

50 : Id., p. 37.

 

51 : Le redécoupage ne doit pas se limiter aux seules régions. Un réduction du nombre d’académies (et par conséquent de rectorats) s’impose afin d’obtenir une cohérence administrative certaine entre le territoire régional et le cadre de l’enseignement national.

 

52 : Pierre Fougeyrollas, Pour une France fédérale. Vers l’unité européenne par la révolution régionale, Denoël, 1968.

 

53 : Richard Roudier, op. cit., p. 118.

 

54 : Adrien Jaulmes, « la France. La quête du juste milieu », dans Le Figaro, 18 août 2014.

 

55 : cf. Anaïs Dubois, dans Libération, 5 septembre 2014.

 

56 : Christophe Guilluy, La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires, Flammarion, 2014.

 


 

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vendredi, 07 novembre 2014

La Hongrie de Orban ouvre la voie à South Stream et défie l’UE

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La Hongrie de Orban ouvre la voie à South Stream et défie l’UE

Auteur : IRIB
Ex: http://zejournal.mobi

La Hongrie devient tout d’un coup un pays où le peuple s’éveille, où de vieilles rancœurs contre l’oppression refont surface, poussant les jeunes, subitement avides de liberté, dans la rue. Quelle belle coïncidence avec le fait que la Hongrie freine des quatre fers devant les sanctions contre la Russie. Opposée à la décision de saborder le gazoduc South Stream, elle a gouté à ses premières manifestations contre une taxe sur internet dimanche. Quel rapport entre les deux ? Aucun, n’importe quelle taxe ou n’importe quelle décision gouvernementale un peu impopulaire aurait fait l’affaire. Mais il se trouvera toujours des dizaines d’experts qui nous dissèqueront les pourquoi du comment du mécontentement des hongrois, et qui noieront dans des analyses savantes ce qui n’est qu’une punition des autorités hongroises pour n’avoir pas obéi. Vive le peuple hongrois…

Le Premier ministre conservateur hongrois Viktor Orban a réaffirmé mardi sa détermination à voir se réaliser le projet de gazoduc South Stream, contesté par Bruxelles, au lendemain de l’adoption par le parlement de Budapest d’un amendement ouvrant la voie à la construction du tronçon hongrois. « Même s’il y a des troubles en Ukraine, il faut que le gaz puisse parvenir en Hongrie. Et pour cela, nous avons besoin d’un autre pipeline que celui qui traverse actuellement l’Ukraine », a expliqué M. Orban à la presse mardi. Porté par le géant gazier russe Gazprom, le projet South Stream, évalué à 16 milliards d’euros, est destiné à approvisionner l’Europe en gaz russe en contournant l’Ukraine. Il a été bloqué par l’Union européenne dans le cadre des sanctions visant Moscou dans son conflit avec Kiev. »Les Allemands ont déjà construit North Stream et sont par conséquent capables d’éviter l’Ukraine comme source potentielle de danger, a fait valoir M. Orban. Nous ne souhaitons pas davantage que ce que souhaitent les Allemands », a-t-il assuré.

Lundi soir, le parlement hongrois a adopté par 131 voix contre 35 un amendement autorisant une entreprise à construire un gazoduc sans disposer de la licence ad hoc.

S’il ne fait pas explicitement référence à South Stream, ce texte est interprété comme un feu vert pour la construction du gazoduc contesté par l’UE.

 - Source : IRIB

Hungría y las raíces de Europa Historia de una revolución conservadora en el XXI

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Hungría y las raíces de Europa

Historia de una revolución conservadora en el XXI

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Sergio Fernández Riquelme

Doctor en Historia y Política social. Profesor de la Universidad de Murcia (España).

Resumen: Hungría ha revolucionado, desde 2010, el debate político en el seno de la Unión europea sobre sus raíces históricas y sus perspectivas de desarrollo futuro. En un interesante contexto de transformaciones globales y de crisis económica persistente, la construcción europea se enfrenta al reto de definir y compartir los pilares morales y los valores comunitarios que deben dar sentido y significado a su propio proyecto, en este tiempo histórico, ante realidades ideológicas emergentes y frente a viejas identidades recuperadas. Y en el tiempo citado Viktor Orbán, primer ministro del país magiar, ha liderado una revolución conservadora de amplio calado sin parangón en el seno de la Europa unida, con una nueva Constitución como referente de partida, que la Historia de las ideas puede ayudar a descifrar.

Introducción.

El 18 de abril de 2011 el Parlamento húngaro sancionaba una nueva Constitución para Hungría[1]; pero ésta no era una Carta magna más. Frente a una Europa occidental alejada de manera constante, cultural y jurídicamente, de sus referentes históricos tradicionales, el gobierno magiar proclamaba una Ley fundamental que no solo reconocía como fundamentales las raíces cristianas del país, sino que subrayaba una concepción del orden social, político y económico que protegía la identidad nacional del país ante los fenómenos transformadores que anunciaba la globalización[2].

[3] , Hungría fue uno primeros países de la órbita comunista en abrazar la democracia liberal y someterse a la tutela alemana.Pero entre 2007 y 2008, cuando una grave crisis económica puso de manifiesto la debilidades del monopolio demoliberal de estirpe norteamericana y de la misma construcción futura de la Unión europea, el contexto histórico pareció gestar, cuando no dar sentido y significancia, a una nueva y diversa corriente político-ideológica, en especial en los países periféricos más afectados por los recortes del Estado del bienestar y la intervención macroeconómica occidental (FMI y UE), o entre aquellos que, desde el refuerzo de su identidad nacional, buscaron ser alternativa al “fin de la Historia” de Fukuyama (un final basado en la homogeneización mundial del modelo useño) dentro de un mundo multipolar que el posible éxito del llamado “putinismo”[4] podía demostrar viable[5].

En ese contexto parece explicarse, desde la Historia de las ideas, la génesis y el desarrollo de una no tan vieja “democracia soberana”, bien antiliberal bien comunitarista, fundada en la recuperación de identidades políticas y sociales bajo autoridades ejecutivas fuertes, la pretendida independencia económica, una dimensión nacional clara y una vinculación religiosa profunda, que parecían superadas en la globalización capitalista-liberal que abría el siglo XXI, y que en Europa Oriental parece haber germinado en diversas dinámicas estatales (Eslovaquia, Serbia, Ucrania, Macedonia, Rusia o Bulgaria) y en el Occidente del viejo continente con formas ideológicos y/o partidistas nacionalistas de nuevo cuño (del nacionalismo separatista de Escocia o Cataluña, al nacionalismo identitario de Francia, Alemania o Grecia).

Así en plena Unión europea, sin que sus propias instituciones y líderes lo pudiesen creer, uno de sus Estados miembros, liderado por el antiguo y aventajado discípulo liberal Viktor Orbán, no solo se declaró constitucionalmente como estado confesional cristiano (ecuménico), o asumió en esa misma Carta magna la Familia tradicional y el derecho a la vida. Y sobre todo, dichas autoridades comunitarias se frotaban los ojos tras las continuas victorias electorales de una opción política denunciada desde Bruselas como “autoritaria” y nacionalista, y que además proclamaba ya, sin ambages, la oportunidad histórica de un nuevo Estado nacional que podía superar los fallos del sistema liberal actual más allá del calculado euroescepticismo inglés[6]. Y no solo eso, en su parlamento se había convertido en la tercera fuerza política la formación de nacionalismo identitario más importante de toda Europa: Jobbik, que parecía condicionar algunas de las principales líneas de actuación del mismo gobierno de Fidesz[7].

Solo el tiempo, clave vital de la Historia, contará del éxito o fracaso de esta nueva empresa político-social en pleno proceso de construcción europea, en el que Orbán pretende asumir la simbiosis entre el progreso socioeconómico y las raíces culturales tradicionales.

 

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1.      El inicio. La transformación personal y política de Viktor Orbán.

El 29 de mayo de 2010, Viktor Orbán asumió por segunda vez el poder como Primer ministro. Pero esta segunda vez todo sería diferente. Orbán encabezaba ahora una profunda transformación nacional que cuestionaba el omnímodo poder de Bruselas, y que parecía hacer irreconocible al antiguo político liberal y pro-americano que había deslumbrado en Bruselas.

Este jurista nacido en 1963 en Székesfehérvár, colaboró en la fundación en 1988 del partido político que le llevaría al mando del país. Nacía Fidesz (FIatal DEmokraták SZövetsége) o Unión cívica húngara. Desde esta plataforma inicialmente liberal, apoyó el proceso de caída de la vieja República socialista de Hungría, con su primer gran discurso, el 16 de junio de 1989, en  la Plaza de los Héroes de Budapest (durante el entierro de Imre Nagy y otros mártires de la Revolución húngara de 1956[8]). Su planteamiento democrático liberal se plasmó en tres ideas claves: apertura del país, elecciones libres y retirada de las tropas soviéticas. Su protagonismo le valió recibir una beca de la Fundación Soros ese año para formarse en el liberalismo político norteamericano; así, en el Pembroke College de la Universidad de Oxford), recibió el magisterio del profesor polaco Zbigniew Pelczynski, experto en transiciones postcomunistas.

En 1990 se convirtió en miembro del Parlamento húngaro y líder del Fidesz. Tras el derrumbe de espectro conservador electoral tradicional, abandonó el ideario liberal por el nuevo centroderecha en boga en Europa. Así refundó el partido como FIDESZ-MPP en 1995, formación con la que ganó las elecciones de 1998, en alianza con el MDF, llegando al 42% del voto escrutado. Poco después Viktor Orbán visitó Washington y en un almuerzo organizado por Freedom House, Mark Palmer, ex embajador en Hungría que conocía bien el invitado, lo presentó como el joven y prometedor líder de la Hungría democrática[9]. Por ello, sus políticas de estabilidad y crecimiento liberales pusieron en boga a la nueva Hungría, convirtiéndose en miembro de la OTAN y candidato a la entrada en la UE (fue nombrado vicepresidente del Partido popular europeo en 2002) [10].

Pese a los éxitos económicos (reducción de la inflación más del 7% y crecimiento del 5% del PIB en el año 2000), la ruptura la coalición con la que gobernaba (en especial por la crisis del pequeño socio FKGP), y la campaña mediática de la oposición sobre su supuesto autoritarismo, le hizo perder las elecciones de 2002 ante la entente formada por el Partido Socialista Húngaro (MSZP) y la Alianza de los Demócratas Libres (SZDSZ)[11].

En 2010, cuando menos lo esperaban, Orbán recuperó el poder, pero con un nuevo y claro programa. Tras ocho interminables años en la oposición, la destitución del gobierno socialista encabezado por Ferenc Gyurcsány por corrupción y mentiras le abrió de nuevo la puerta de entrada al poder. Así, en las elecciones de ese año FIDESZ consiguió el 52,73% de los votos y dos tercios de los escaños, los necesarios para transformar profundamente un país corrompido y endeudado.

hongrie-jobbik.jpgY sorprendió ampliamente el espíritu conservador, nacionalista y cristiano de su nuevo proyecto conservador. Del anticlericalismo liberal de sus declaraciones y propuestas de 1991, a su afirmación pública en 2005 de “yo soy cristiano”. Una convicción manifestada en las palabras y en sus obras desde 2010. Junto a la acción legislativa en defensa de la identidad cristiana, sus discursos versaban sobre el papel de ésta en las raíces de Europa y en el futuro de Hungría, y en ellos abundaban las citas bíblicas y las frases religiosas latinas. Incluso Orbán anunció el lema de su gobierno: “soli Deo Gloria [12].

Una evolución personal ligada a la transformación político-cultural de Hungría liderada por Fidesz (y con el ascenso de Jobbik como claro exponente) con el apoyo de la alianza entre las dos confesiones “nacionales y establecidas” del país: la mayoritaria Iglesia Católica (con el cardenal Peter Erdö) y la minoritaria Iglesia reformada (con su pastor y mentor Zoltán Balog)[13]. Su colaboración se tradujo en la devolución de "la riqueza robada a las iglesias y al pueblo húngaro” por el comunismo, y la renovación de las Iglesias destruidas o envejecidas católicas y reformadas.

Este apoyo abrumador de la ciudadanía fue el punto de partida para legitimar su mandato en pro transformar el país desde una nueva revolución conservadora[14]. El Parlamento desarrolló una enorme actividad legislativa: más de 800 iniciativas legislativas, desde la aprobación de una nueva Ley Fundamental (modificada cinco veces desde 2011), hasta una reforma electoral, pasando por la transformación de la justicia, la defensa de la minorías húngaras en los países vecinos.

Etienne-Ier-de-Hongrie.jpegEn primer lugar, la propia Carta magna impelía a reforzar la identidad nacional húngara, dentro y fuera del país. Se concedió la nacionalidad a los húngaros étnicos de los países vecinos, se financiaron escuelas en magiar en el extranjero, y se apoyaron partidos políticos propios en dichas regiones limítrofes. A ello se unía la recuperación del pasado nacional, marcado por la Constitución. En 2012 se comenzó a recupera la memoria de Miklós Horthy, regente y comisario del régimen húngaro desde 1920 hasta 1944, con nuevas estatuas y placas en Kereki, Debrecen o Gyömrő. En julio de 2014 un monumento en el Centro de Budapest para conmemorar el 70 aniversario de la ocupación nazi del país, que representa a Hungría como un arcángel, atacado por un águila, que sería Alemania [15], y el 20 de agosto, día de San Esteban y Fiesta nacional de Hungría, se recuperó el ceremonial de la Santa Misa dentro de la Basílica y que las Fuerzas de Defensa de Hungría participarán en la procesión del Santo Derecho.

Y entre esas medidas, han pasado a la primera página de la prensa europea sus medidas en pro de crear un Estado democrático, soberano y centralizado, sobre  los pilares de la Nación, la Familia y la Autoridad: proceso que ha sido definido por sus detractores como “una contrarreforma tradicionalista sin contemplaciones[16], Pero sus datos económicos (el PIB creció un 1,3% desde 2013 y el desempleo cayó del de 10,4 a 8%) y la aceptación de sus propuestas se tradujeron en aplastantes victorias locales, nacionales y europeas en 2013 y 2014. Se había sancionado democráticamente la primera parte de su apuesta, de su revolución[17].

2.     La consolidación. La nueva Constitución de Hungría.

La Constitución promulgada en 2011 recogía la esencia del proyecto de Orbán y FIDESZ[18]. Así comenzaba con la proclamación “Dios bendiga a los húngaros”, y continuaba con una Confesión nacional que subrayaba las raíces cristianas de Europa y Hungría:

NOSOTROS, LOS MIEMBROS DE LA NACIÓN DE HUNGRÍA, al inicio del nuevo milenio, con un sentido de responsabilidad de todos los húngaros, proclamamos por la presente lo siguiente: Estamos orgullosos de que nuestro rey San Esteban construyó el Estado húngaro en tierra firme y que hizo de nuestro país parte de la Europa cristiana desde hace mil años. Estamos orgullosos de nuestros antepasados ​​que lucharon por la supervivencia, la libertad y la independencia de nuestro  país. Estamos orgullosos de los excelentes logros intelectuales del pueblo húngaro.  Estamos orgullosos de que nuestro pueblo ha defendido durante siglos a Europa en una serie de luchas  y ha enriquecido los valores comunes de Europa con su talento y diligencia. Reconocemos el papel del cristianismo en la preservación de la nacionalidad”.

 

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Una declaración que recordaba la continuidad histórica de la nación húngara jurídico-políticamente: “Honramos a los logros de nuestra constitución histórica y honramos la Santa Corona, que encarna la continuidad constitucional de la condición de Estado de Hungría y la unidad de la nación[19]. De esta manera rechazaba la ruptura jurídico-política tras la ocupación alemana y la ilegal Constitución comunista de 1949, momentos de “dominación tiránica” que la primera Asamblea Nacional, “libre, nacida de la Revolución de 1956” comenzó a desterrar al “marcar el camino de una recuperación de la libertad nacional, que el segundo día de mayo de 1990 proclamó definitivamente con la recuperación de la representación popular”. Así contenía que:

“Sostenemos que, después de las décadas del siglo XX que llevaron a un estado de decadencia moral, tenemos una necesidad permanente de renovación espiritual e intelectual. Confiamos en un futuro desarrollado de manera conjunta y en el compromiso con las generaciones más jóvenes. Creemos que nuestros hijos y nietos harán grande Hungría otra vez con su talento, persistencia y fuerza moral. Nuestra Ley Fundamental será la base de nuestro ordenamiento jurídico; será una alianza entre los húngaros del pasado, presente y futuro. Es un marco vivo que expresa la voluntad de la nación y la forma en la que queremos vivir”.

 

Sobre esta declaración de continuidad histórica se fundaba la defensa y promoción de la identidad nacional húngara:

Nos comprometemos a preservar la unidad intelectual y espiritual de nuestra nación, desgarrada en las tormentas del siglo pasado. Proclamamos que las nacionalidades que viven con nosotros forman parte de la comunidad política húngara  y son partes constitutivas del Estado. Nos comprometemos a promover y salvaguardar nuestro patrimonio, nuestro lenguaje húngaro único, la cultura, las lenguas y las culturas de las nacionalidades que viven en Hungría, junto con todo lo hecho por el hombre y los bienes naturales de la cuenca de los Cárpatos. Nosotros llevamos la responsabilidad de nuestros descendientes, Por lo tanto, vamos a proteger las condiciones de vida de las generaciones futuras, haciendo uso prudente de nuestros recursos materiales, intelectuales y naturales.  Creemos que nuestra cultura nacional es una valiosa contribución a la diversidad de la unidad europea”.

 

Una Nación sostenida por un Estado fuerte y justo, protector de los más desfavorecidos y respetuoso de las comunidades naturales intermedias:

Sostenemos que la familia y la nación constituyen el marco principal de nuestra  convivencia, y que nuestros valores fundamentales de cohesión son la fidelidad, la fe y el amor. Sostenemos que tenemos un deber general para ayudar a los más vulnerables y los pobres. Sostenemos que el objetivo común de los ciudadanos y el Estado es lograr el más alto y posible nivel de bienestar, seguridad, orden, justicia y libertad. Sostenemos que la democracia sólo es posible cuando el Estado está al servicio de sus ciudadanos y administra sus asuntos de una manera equitativa, sin perjuicio o abuso”.

 

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Posteriormente, en el articulado se concretaban algunos de los rasgos fundamentales de este proyecto:

·         ElArtículo D recogía el derecho de Hungría de reconocer y proteger a sus compatriotas habitantes de regiones en países limítrofes (y que antes se encontraban dentro del Imperio austrohúngaro), señalando que “hay una sola nación húngara que pertenece al mismo grupo”, y “Hungría deberá asumir la responsabilidad por el destino de los húngaros que viven fuera de sus fronteras, y facilitará la supervivencia y el desarrollo de sus comunidades”.

·         ElArtículo L protegía la concepción natural del matrimonio y la Familia, y la necesidad de una política de desarrollo demográfico, subrayando que “(1) Hungría protegerá la institución del matrimonio como la unión de un hombre y una mujer establecida por la decisión voluntaria, y la familia como base de la supervivencia de la nación. Los lazos familiares se basan en el matrimonio y / o la relación entre padres e hijos. (2) Hungría fomentará el compromiso de tener hijos”. A ello unía el Artículo II de la segunda parte que rezaba que“la dignidad humana es inviolable. Todo ser humano tiene derecho a la vida y a la dignidad humana; la vida del feto deberá ser protegida desde el momento de la concepción”.

·         El Artículo M recogía la necesidad de una economía social de Mercado. Así “(1) La economía de Hungría se basa en el trabajo que crea valor, y sobre la libertad de empresa. (2) Hungría garantizará las condiciones de una competencia económica justa. Hungría actuará contra cualquier abuso de la posición dominante, y protegerá los derechos de los consumidores”.

 

3.        El desarrollo. Hacia un nuevo Estado.

Había que cambiar el país de arriba abajo. Esa fue la pretensión del nuevo gobierno de Orbán, bajo tres premisas irrenunciables: continuar con el proceso de transformación recuperando la independencia de Hungría de la burocracia centralista (y pro-alemana) de la UE, reivindicar las raíces cristianas de Europa, y sancionar un nuevo Estado social y nacional alejado del falso liberalismo socialista[20].

 

3.1. La soberanía económica.

Sin libertad económica no había soberanía y Hungría no sería libre de realizar su proyecto de renovación nacional; y la Constitución sería, pues, papel mojado Así lo atisbó Orbán cuando llegó al poder en 2010. Dos años antes, el país caminaba hacia el abismo, siendo intervenido directamente por el FMI y la Comisión europea. El déficit era inasumible, el PIB caía brutalmente (-6,8% en 2009), la deuda crecía de manera imparable (hasta el 82%) y el Banco central anunciaba suspensión de pagos. El gobierno socialista-liberal, responsable de la crisis, entregó todo su poder a los dictados internacionales.

Frente a esta situación de dependencia, de “colonialismo” para Orbán, en primer lugar, el gobierno de Fidesz logró sacar al país de la recesión en 2103, reduciendo la inflación al 1,3%, creciendo el PIB de media un 1% entre 2010 y 2013. Y para asombro de todos, cuando la economía comunitaria se paralizó (crecimiento nulo en el segundo semestre de 2014), el PIB de Hungría creció un 3,9% (Oficina Central de Estadística de Hungría, KSH), la cifra más alta desde 2006[21].

 

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Para culminar el proceso, en 2014 Hungría recuperó el control del Magyar Kereskedelmi Bank (MKB), comprando el 99% de las acciones al banco alemán Bayerisiche Landesbank [22]. Y puso sus miras hacia el Oriente. Tras realizar importantes acuerdos comerciales con Kazajistán, Azerbaiyán y China (con la potencia asiática incluso compartiendo una estrategia militar conjunta[23]), Orbán llegó a  Moscú. El antiguo poder se convertía, ahora, en nuevo y prioritario socio, al que Occidente equiparaba ahora como modelos “putinistas”. El 31 de enero Orbán visitó por primera vez el Kremlin. En un ambiente cordial se firmaron acuerdos de colaboración económica (venta de gas y el proyecto South Stream). Putin declaró la importancia de la herencia ugrofinesa, raíz del pueblo húngaro, en la multinacional Federación rusa, y la importancia de las relaciones entre Rusia y el mundo centroeuropeo. Posteriormente, el primer ministro húngaro elogióla transcendencia de la cultura rusa y transmitió a Putin que era consciente de la actual importancia económica y política de Rusia, así como de la necesidad de sus inversiones (en la energía nuclear y en el sistema ferroviario): “Creemos que Rusia es una gran potencia. No sólo tiene un gran pasado, sino también un gran futuro. Así que es obvio que Hungría tiene un gran interés en el mantenimiento de una fructífera y estrecha cooperación con Rusia”[24]. En dicha reunión se fraguó la firma en 2014 del acuerdo para que la compañía rusa Rosatom construyera dos nuevos reactores nucleares en Paks, valorado como “el contrato del siglo” por el portavoz del gobierno János Lázár al asegurar para el futuro la independencia energética de Hungría.

 

3.2. La Gran transformación.

La nueva Constitución marcaba el camino para la gran transformación conservadora de Hungría. En ella se contenía su esencia: el mandato de desarrollar gran parte de los artículos fundamentales en Leyes orgánicas posteriores, y las propias enmiendas que completaban las líneas maestras del proyecto. Así se aprobaron más de 360 leyes en solo cuatro años.

En primer lugar, el gobierno de Orbán apostó por la defensa de la Familia natural ante los problemas demográficos y morales heredados. Por ello, el 23 diciembre de 2011 el Parlamento húngaro aprobó la Ley CCXI de 2011 sobre la Protección de las Familias, centrada en proteger a los niños y sus familias ante la grave y actual crisis demográfica. La ley señalaba que "la familia es una comunidad autónoma establecida en la historia humana antes de la aparición de la ley y el Estado, que se apoya en razones morales”, siendo "el recurso nacional más importante de Hungría”. Con ello se reconocía a la misma “Como la unidad básica de la sociedad la familia es la garantía para la supervivencia de la nación y el medio ambiente natural del desarrollo de la personalidad humana, que debe ser respetado por el Estado". Esta ley toma medidas concretas para garantizar la protección efectiva de las familias, mediante la integración de la “perspectiva de la familia” en todos los ámbitos sociales y estatales. Una Ley revisada por la Comisión de Venecia (Comisión Europea para la Democracia por el Derecho) y apoyada por el memorándum del Centro Europeo para la Ley y la Justicia (ECLJ)[25].

 

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En segundo lugar se recortaron las competencias del Tribunal constitucional, el cual se había manifestado en contra de la Ley de protección a la Familia y de las primeras medidas del gobierno. De esta manera, el gobierno logró aprobar varias Enmiendas constitucionales. Una primera Enmienda recortaba los poderes del Tribunal Constitucional, que no podría pronunciarse ya sobre presupuestos ni impuestos realizados por el ejecutivo;  y otra definía en la Constitución, explícitamente, a la Familia como fundada exclusivamente en el matrimonio[26].

En tercer lugar se aprobó una nueva ley electoral que creaba nuevos distritos electorales y permitía votar a 500.000 húngaros étnicos que vivían en países vecinos. A la que se añadió posteriormente la obligación de publicar propaganda electoral solo en medios públicos durante la campaña de elecciones. Y se sancionó en 2012 una Ley de prensa que establecía la obligación de realizar siempre una cobertura “equilibrada” a todas cadenas de radio y televisión y radio (no la prensa escrita).

En cuarto lugar, se desarrolló un Estado social justo y asistencial, siendo constante el compromiso del Gobierno con la solidaridad social como referente de la renovación nacional. En 2010 comenzó una estrategia de integración social del colectivo gitano (programas Komplex y Chance), especialmente para la inclusión social de los niños en pobreza extrema. En 2011 se lanzó el programa Erzsébet, una iniciativa del gobierno para ayudar en la integración de los niños de escasos recursos o con discapacidades. Desde 2013, el Plan de Acción de Protección de empleo dejaba exentos del pago de contribuciones y proporcionaba subsidios de cotización a las empresas que contratasen a madres que habían estado recibiendo prestaciones por maternidad o subsidio asistencial; y a partir de enero de 2014 - gracias al subsidio asistencial extra - los padres podían trabajar sin límites y al mismo tiempo recibir prestaciones de maternidad y prestaciones familiares por hijo.

Ese mismo año se diseñó un nuevo programa para ayudar a los más necesitados con el apoyo de la Unión Europea, bien familias con niños menores de tres años, bien los ciudadanos sin hogar y mayores con pensiones bajas, a los cuales se les proporcionarán paquetes de alimentos y asesoramiento gratuito para ayudarles a salir de la pobreza (tras consultas sociales con organizaciones y gobiernos locales, compartiendo sus opiniones e incluyendo sus recomendaciones), y se aplicó la reducción del precio de los libros de texto para las Familias. Además, la defensa de los trabajadores se tradujo en un aumento del 2,9 por ciento del salario bruto medio de los empleados a tiempo completo en términos interanuales [27]. Una Política social nacional y responsable, que era para el Ministro de Estado de Asuntos Sociales y Familia Miklós Soltész, radicalmente diferente a la anterior, un modelo socialista organizado sobre organizaciones afines ideológicamente; por ello el ministro declaró que el gobierno no financiaría “a organizaciones no gubernamentales que abogaran por la falta de valores y cosas innecesarias[28].

 

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En quinto lugar desde 2012 el Gobierno lanzó, siguiendo el nuevo mandato constitucional, una campaña de sensibilización contra el aborto, considerado como una forma de violencia contra la mujer; en este sentido publicaron varios anuncios en los medios de comunicación bajo la imagen de un feto bajo el lema “déjame vivir y me doy en adopción”, financiada con fondos de la UE, y en 2013 esta campaña fue otorgada a la Fundación Ágota (Ágota Alapítvány) fundada por János Kothencz[29].

Pero aparte de reformar el campo institucional, había también que reconquistar el espacio cultural y educativo para difundir, social y mediáticamente, la identidad nacional y religiosa de Hungría. En el plano educativo, el gobierno comenzó a centralizar la educación pública, mediante un plan de renovación y control por un lado, y con la ayuda de convenios con las iglesias por otro[30]. Desde 2010 los socios de la coalición con Fidesz, los Demócratas Cristianos (KDNP), se hicieron cargo de los asuntos educativos, culturales, sociales y de salud, y en colaboración con la conservadora Asociación Nacional de Padres de Hungría (Magyar Országos Szülők Szervezete) dirigida por Sándor Keszei, y la Asociación de Intelectuales cristianos (Keresztény Értelmiségiek Szervezete) representada por Julianna Gärtner y dirigida por el sacerdote Zoltán Osztie [31], lograron introducir en 2013 la educación religiosa, gradualmente como obligatoria, en las escuelas públicas; mientras, los hijos de padres no religiosos o de los padres que pertenecían a una denominación no reconocida por el Estado estaban obligados a tomar cursos de moral (erkölcstan), enseñada por los profesores formados en un curso de 60 horas realizado por los colegios confesionales. Además, desde 2011 se aseguró la financiación pública de los colegios religiosos, y se aprobó que los gobiernos locales pudieran entregar la gestión de las escuelas municipales a las iglesias, consiguiendo mayores incentivos económicos (subvenciones permanentes) y cierto control local de las mismas. El Ministro Soltész contraponía a los anteriores gobiernos socialistas que el gobierno de Fidesz había duplicado las instituciones educativas mantenidas por las Iglesias en Hungría, llegando a más de mil en 2014[32].

En la dimensión cultural se fomentaron las organizaciones y actividades de naturaleza religiosa y nacional. Imre Kerényi, representante personal del primer ministro encargado de los asuntos culturales, reivindicaba una cultura conservadora de raíces cristianas. Así proclamó, en un festival cristiano de teatro el 22 de mayo de 2014, que “el ochenta por ciento del arte europeo, y creo que el ochenta por ciento del teatro húngaro, es el producto de la cultura cristiana". Por ello "Europa es el triunfo del pensamiento cristiano, y también lo es Hungría. El problema en todo el mundo es que un "ismo" se ha hecho cargo de la alimentación principal en la educación de los directores y playreaders, que dice que no a todo esto... y esto ... establece un punto de vista donde la decadencia y la corrupción predominan [33]. Asimismo el nuevo director del Teatro Nacional de Hungría, Attila Vidnyánszky, declaró que “el teatro nacional era un espacio sagrado y por lo tanto habrá que consagrada por un sacerdote[34].

Este proceso de transformación se encontró con las críticas de la misma UE. El presidente de la Comisión, Jose Manuel Durão Barroso, mandó una carta muy dura a Orbán para indicarle su seria preocupación ante la falta de compatibilidad de la transformación nacional con la propia legislación europea; mientras Viviane Reding y Guy Verhofstadt criticaron la amenaza que suponía Hungría para el Estado de derecho europeo, señalando la posibilidad de suspender los derechos del país considerado infractor y de su capacidad de voto en los organismos comunitarios (artículo 7 del Tratado de Lisboa)[35].

Pero Orbán provocó, especialmente, las iras de Alemania, al rechazar su pretendida tutela como potencia hegemónica de la UE. Orbán pidió en una radio pública húngara que Alemania se abstuviera de intervenir en la política nacional húngara. Así declaró, que “los alemanes ya enviaron una vez la caballería, en forma de tanques; nuestro deseo es que no lo vuelvan a hacer, porque entonces ya fue una mala idea que no funcionó[36]. Estas declaraciones, que hacían referencia a la ocupación nazi de 1944, eran la respuesta del primer ministro húngaro a las palabras de Ángela Merkel sobre que Europa iba a hacer “lo posible por llevar a Hungría por el buen camino, pero no se trata de mandarles ahora la caballería”, y de Peer Steinbrück de revisar la posibilidad de “expulsar legalmente” a Hungría si ésta seguía por su senda antidemocrática[37].

Posteriormente, Orbán fue acusado de ser “el verso suelto de la UE”[38]. El Parlamento europeo condenó el supuesto autoritarismo del gobierno de Orbán, planteando a su gobierno treinta medidas para asumir las normas comunitarias. Tras varios proceso de infracción abiertos por la Comisión, 370 diputados socialistas, liberales y verdes de la Eurocámara respaldaron el “Informe Tavares” sobre determinados abusos de poder , asumiendo Daniel Cohn Bendit el papel de juez ideológico en la sesión de condena. El informe citado denunciaba los enormes cambios legislativos en el país en algo más de un año, que chocaban de frente con los principios democráticos y progresistas de la UE, especialmente en los temas judicial y social, recomendando la creación de un sistema de control comunitario de las reformas de países como la misma Hungría[39]. Frente a ellos, Orbán acusó a la UE de desplegar prácticas soviéticas contrarias a su libertad nacional, y apuntaba que:

 “sé lo que significa ser un ciudadano de segunda clase. […] Estuve en contra del comunismo y no quiero volver a experimentarlo. No quiero una Europa donde se pone a los países bajo vigilancia, donde hay dobles varas de medir. Lucharemos contra eso [40].

 

3.3. Las raíces de Europa.

En noviembre de 2011 Orbán pronunció su primer gran discurso en el extranjero. En la London School of Economics describió la victoria de Fidesz en 2010 como la máxima expresión de un deseo de los ciudadanos húngaros de un liderazgo fuerte capaz de cerrar la transición post-comunista, y la necesidad de una nueva Constitución que recuperara la identidad nacional del país centroeuropeo, que podía ser ejemplo para la construcción de la UE en los tiempos de crisis y globalización [41].

 

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Años más tarde, en España realizó su discurso Una política basada en valores cristianos, base de la regeneración de Europa. En el palacio Euskalduna de Bilbao afirmó que la crisis que ponía en cuestión al proyecto de una Europa unida no era solo de naturaleza económica, sino especialmente moral. “Europa no funciona sin valores cristianos” espetó, como demuestra el ineficaz y centralista “pensamiento de liberalismo individualista que reina en la UE”. “¿Qué palabras evitan los tecnócratas de Bruselas?. Compromiso, honra, amor a la patria, constancia, grandeza, justicia…. Por ello una Europa cristiana no hubiera asumido la esclavitud del crédito”. Su nueva Constitución reconocía esa identidad cristiana esencial, recogiendo públicamente la opinión de los ciudadanos. “La mayoría de los húngaros no habían querido una Constitución cristiana, pero los convencimos”, ya que:

 “miles de electores recibieron un cuestionario con 14 preguntas antes de que se redactara, pero no eran religiosas ni tenían un lenguaje cristiano. Por ejemplo, ¿un ciudadano tiene obligaciones o solo derechos?, ¿el ciudadano debe ser laborioso o vivir de subsidios? y cuestiones sobre la familia. Después, más de un millón de personas nos mandaron sus respuestas, y todos votaban a favor de los valores que consideramos cristianos. Así es como los principios cristianos pasaron a nuestra Constitución[42].

 

En mayo de 2014 Orbán realizó, en su Conferencia en el Foro Europa de Berlín, una propuesta de debate sobre los desafíos del viejo Continente y cómo los países postcomunistas de la Europa Central pueden ser el referente del desarrollo de la Unión europea:

“El tiempo ha demostrado que la adhesión de los países de Europa Central a la Unión Europea ha resultado una historia compartida de éxito. Europa Central hoy no es una región periférica, no es una Europa a medias, sino una de las regiones de éxito y legítimamente apreciadas de Europa que contribuye al éxito europeo a través de su propio rendimiento. Creo que no está ya lejos el tiempo en que Europa Central realmente vaya a ser el núcleo de Europa y evolucione hasta llegar a ser el motor que conduzca el empuje del crecimiento europeo”.

 

Hungría podía marcar el camino“para poder aprovechar esta oportunidad histórica”. El país magiar hizo sus deberes tras el colapso del sistema comunista, convencido “de que la simple copia de las políticas occidentales iba a resolver todos los problemas. Parecía que lo único que teníamos que hacer para alcanzar nuestra meta, o sea, la libertad, así como el bienestar característico del mundo del oeste, era copiar las soluciones occidentales”. Y a principios de los años noventa parecía que lo mejor, y lo único, para la Europa central era copiar y adaptar el modelo económico y político occidental olvidando su identidad, “una historia de más de mil años en Europa”, especialmente tras el éxito de la reunificación alemana.

Todo había cambiado de repente. Estalló la crisis económica de 2008 y Hungría fue la primera nación que entró en colapso financiero. Ante esa situación “aprendimos que el sistema financiero y económico construido a base de copiar, no podía, en nuestro caso, soportar la carga” y que el papel de Europa en el mundo era cada vez menor. Por ello Hungría uso su “propia genialidad, nuestra propia fuerza y coraje, para encontrar nuestras propias respuestas a la crisis”. Así, en las elecciones del año 2010“se estableció un mandato que nos permitió sacar adelante nuestras propias soluciones y sacar a nuestra nación del atolladero económico con nuestras propias soluciones”; soluciones que habían demostrado que funcionaban, pero que no se limitaban a una mera reforma (como la adoptada por el conjunto de la UE como“ retórica popular”), sino una Renovación profunda que “significa una nueva constitución, un nuevo código civil, un nuevo código penal, una nueva legislación laboral, así como una nueva política económica”.

Era la hora de Hungría y Europa central. Ambas se habían transformado, con fuerza y confianza, fijando nuevas metas de desarrollo “más allá de la imitación”,aportando su experiencia e ideas en el debate sobre el “futuro de toda Europa”.El gobierno húngaro, por ejemplo, tenía que mucho que ofrecer al Oeste de Europa, no como vasallo, sino como colaborador desde “nuestra propia idea, cuyos resultados y desempeño van a contar al igual que otras ideas”.

En primer lugar había que“afrontar la realidad”. Una realidad europea “llena de preocupaciones”, donde las elites se encontraban paralizadas ante el crecimiento de las nuevas fuerzas políticas extremistas, los votantes se preocupaban por la falta de capacidad del liderazgo europeo; y ambos se enfrentaba a la pérdida de influencia de Europa en la economía y la política globales. Ante esta situación Orbán preguntaba: “¿dónde y por qué amenazan los terremotos políticos?”[43].

 

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Los miedos descritos respondían a los retos que Europa debía afrontar, “temas delicados, por lo que abordarlos es políticamente arriesgado” y que “los asesores normalmente no suelen recomendar abordar estos temas”. Pero Orbán señalaba que no se podía responder a las amenazas reales y evitar el riesgo del terremoto en la UE “si no nos comprometemos con un discurso abierto”. Hungría, como comunidad política, aportaba desde el éxito de su recuperación y siempre bajo unos ideales claros y comprometidos, los temas del debate sobre el futuro de Europa:

a)      La Soberanía económica. La primera y urgente cuestión que definía el futuro de la Unión Europea, ya que “aquí no podemos afrontar el vivir a cuenta del dinero de los otros” y “tarde o temprano tenemos que trabajar para ganar y devolver cada euro que gastemos”. Ante esta situación de dependencia, todos los Estados miembros debían hacer sus propios deberes y alcanzar su soberanía económica como Hungría, que “devolvió antes de su vencimiento el préstamo del FMI concedido para resolver su crisis financiera”, introduciendo en la Constitución un límite de endeudamiento público y reduciendo sistemáticamente la deuda nacional[44].

b)      La recuperación demográfica. Una Europa envejecida, sin niños, solo sostenida momentáneamente por la emigración. Pero para Orbán “la inmigración masiva no es la  solución al problema demográfico de Europa”, sino un sistema social y fiscal basado en la Familia natural y en su protección jurídica:

“La historia ha demostrado que las civilizaciones que no son biológicamente capaces de perpetuarse a sí mismas están destinadas a desaparecer  y desaparecen. Nuestra civilización, Europa, hoy no es capaz de hacerlo. La inmigración masiva, que muchos propone  como remedio, provoca tensiones que conducen a más conflictos y terremotos políticos, debido a las diferencias culturales, religiosas y de estilo de vida. El sentido común dicta que Europa en el futuro debe hacer frente a sus problemas demográficos por una vía natural, respetando y protegiendo la familia y la paternidad” [45].

c)      La Identidad nacional.Hungría mostraba a Europa como el sentimiento nacional fortalecía a la comunidad, ya que “la mayoría de la gente en Europa sigue vinculada a su nación, especialmente en un sentido político”, La devoción por la patria da sentido a la pertenencia a la Unión europea como unión de naciones y no como entidad supranacional.

“Nadie puede eliminar la identidad nacional, ni borrar el sentimiento de orgullo y devoción nacional. Se trata de una necesidad natural del ser humano. El sentimiento nacional no debilita sino que fortalece una Europa compuesta de naciones”.

d)      Las Raíces cristianas. Para Orbán “el cristianismo no es sólo una religión; es también una cultura sobre la cual hemos construido toda una civilización. No hay elección posible, se trata de un hecho”. Por eso era injustificable que “el insuficiente reconocimiento de las raíces, las tradiciones y el sentido cristiano de la vida en las instituciones de la UE, que alejaba sigue hiriendo al día de hoy a millones de europeos”. Los ciudadanos debía sentir que la política europea reconocía sus propias raíces, de no avergonzarse de “admitir que somos realmente un continente cristiano”, para no alejarse más respecto a la Unión Europea, que debía demostrar:

“en el futuro mayor respeto la cultura cristiana y por lo que necesitamos proporcionar mayor protección a las comunidades cristianas de fuera de Europa en el contexto de una política exterior y de seguridad europea común” [46].

e)      La Familia natural. La tercera cuestión de su nueva sociedad abordaba el tema de “la Familia y las relaciones entre hombres y mujeres”, a su juicio “el  tema más difícil” de defender en el mundo occidental. El futuro social de Europa pasaba por identificarse, como Hungría y otros muchos países “con el sentido cristiano de la familia”, respetando  otras formas de convivencia pero afirmando “que en la Europa cristiana la familia es la unión de un hombre y una mujer”. Así afirmaba que:

“La gran mayoría de personas en Europa respeta la familia y se niega a reconocer – como yo mismo hago–, la relativización y la extensión de la noción de familia, a la que de esta forma se resta significado e incluso se la ridiculiza. Este es el motivo por el que hemos aprobado en Hungría una ley especial para la  protección de las familias” [47].

f)        El Trabajo. Éste era el último pilar de esa nueva sociedad para recuperar a Hungría y al viejo Continente de la crisis. “Europa sólo puede prevalecer y prosperar a través del trabajo”, proclamaba Orbán, mostrando su el papel del Estado en la concepción de “sociedad basada en el trabajo” desarrollada en Hungría, apoyando el empleo en vez de subvenciones, y restaurando la dignidad del trabajo manual. “Hungría y Europa serán fuertes si todo el mundo que puede y quiere trabajar tiene un puesto de trabajo”. Pero “como el sector privado no era capaz de dar a todos un puesto de trabajo, como es el caso actual en Europa”, debía implantarse el “workfare state” (“el Estado del trabajo”), intervención razonable del Estado en búsqueda del pleno empleo. Un Estado que respondía a la falta de competitividad de Europa ante las áreas americanas y asiáticas, con menor precio de la mano de obra, más flexibilidad laboral, mayor acceso a una financiación barata, la estabilidad regulatoria o el entorno propicio para el emprendimiento empresarial, y especialmente en un mejor precio de la energía[48].

 

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Orbán lo decía alto y claro. La experiencia húngara, basada en los principios expuestos y que identificaban a su gestión, era innovadora en una burocratizada y paralizada UE. Especialmente porque generaba un “nuevo discurso” en Europa, al demostrar éxitos económicos y políticos desde el centro político, y recibir “una mayoría de dos tercios en el parlamento húngaro”. Una experiencia basada en laestabilidad política, la independencia económica, el freno al extremismo y la importancia de los valores. Así concluía que:

“No estoy diciendo que lo apropiado para otros es seguir lo que Europa Central  -y más específicamente Hungría-  está haciendo. No osaría ir tan lejos; pero lo que sí afirmo es que merece la pena mirar lo que está pasando en Europa Central y Hungría y aceptar que tienen propuestas serias y dignas de debate para el futuro de Europa”[49].

 

4.  El desenlace. Hacía el nuevo Estado no liberal.

Tras su abrumadora reelección en 2014 comenzó la siguiente fase del proceso[50], que apareció en las primeras planas de la prensa internacional. Llegaba la hora de un nuevo tipo de democracia en Europa, lejos de la que denunciaba como ineficiente y corrupta estructura liberal, y por encima de un subvencionado e insostenible socialismo del Bienestar; y en esa hora Hungría, para Orbán, sería la vanguardia europea de un fenómeno postliberal en germen en medio mundo.

La líneas maestras de su propuestas aparecieron dibujadas en su polémico discurso La era del Estado basado en el trabajo se está acercando, pronunciado enTusnádfürdő (Rumanía) el 29 de julio de 2014, en la vigésima quinta edición de la Universidad libre de Transilvania (Campus de Verano “Balvanyos”). Viktor Orbán esbozó en él las ideas del futuro Estado nacional húngaro frente a un auditorio de incondicionales: las  minorías húngaras en Rumanía, que habían apoyado abrumadoramente al gobierno entre Fidesz y KNDP [51].

En primer lugar “la base del Estado húngaro recién organizado es una sociedad basada en el trabajo que no es liberal en su naturaleza, a partir de poderes políticos civiles cristianos y nacionales que rigen el país tras ganar las elecciones con dos tercios de los votos”. Esta victoria mayoritaria era la manifestación del "equilibrio moral" en el país frente aquellas fuerzas que habían votado en contra de la readmisión de los húngaros que viven más allá de las fronteras del país en diciembre de 2004; habían "recibido su justa recompensa" como resultado del hecho de que la alianza Fidesz-KNDP logró su espectacular resultado con la ayuda de los votos de los húngaros transfronterizos[52].

Una nueva era en Hungría emergía, construida tras lareestructuración de la economía mundial y el cambio en la potencia mundial que se hizo evidente en 2008. La generación que él encabezaba desde la recuperación de la democracia en 1898, debía ahora hacer frente a los “cambios que se producen en la actualidad” en “un mundo  radicalmente diferente”. Y en este novedoso escenario histórico el Primer Ministro declaró que:

“hay una carrera mundial para inventar un Estado que sea más adecuado para lograr el éxito de la nación.Hoy en día, el mundo está tratando de entender los sistemas que no son no occidentales, liberales, tal vez ni siquiera las democracias, pero no obstante, son un éxito, y las estrellas de los analistas son Singapur, China, India, Rusia y Turquía”[53].

 

Por ello, “a pesar de la ruptura con los dogmas e ideologías que se han adoptado por parte de Occidente”, en Hungría “estamos tratando de encontrar la forma de organización de la comunidad, el nuevo Estado húngaro, que es capaz de hacer de nuestra comunidad competitiva en la gran carrera mundial en las próximas décadas”. Así, para edificar ese nuevo Estado el gobierno húngaro, alternativo al caduco modelo norteamericano para Tamás Fricz (investigador senior en su Instituto de Ciencias Políticas y profesor en la Universidad de Miskolc),se comprometió a “romper con los principios y métodos liberales de organización social”, ya que el anterior Estado liberal en manos socialistas no protegió a la comunidad nacional ante la crisis económica y moral sufrida, ignorando que “los húngaros que viven en todo el mundo son parte de Estado húngaro y no impidió que el país caiga en deuda o no protegió a las familias de la esclavitud de esa deuda". Este Estado del bienestar se había alejado de la “raíz de la nación-estado”, y debía ser sustituido por “el enfoque de un Estado basado en el trabajo”. Por ello proclamaba que:

Los ciudadanos húngaros esperan que los líderes de Hungría desarrollen un nuevo tipo de organización estatal que, después de la era de la organización liberal del Estado, una vez más, hace que la comunidad húngara competitivo, respetando el cristianismo, la libertad y los derechos humanos[54].

 

Esta reorganización del Estado húngaro, iniciada en 2010 y refrendada por la población en las urnas en 2014, era un imperativo histórico obligatorio. “La nación húngara no es simplemente un grupo de individuos, sino una comunidad que debe ser organizada, reforzada y construida” y en este sentido “el nuevo estado que se ha construido en Hungría no es un modelo liberal”, recogiendo los anhelos de la misma sociedad civil. Una sociedad orgullosa de su pasado, fraternalmente unida más allá de las fronteras actuales, enemiga de la “dictadura de la deuda” impuesta por los organismos liberales internacionales y de las injerencias de los países extranjeros occidentales. Así subrayaba la actuación del gobierno ante los intentos del activismo político liberal en el país, como por ejemplo la financiación de Noruega a organismos no gubernamentales apoyados por los partidos políticos de la oposición, o la adquisición pública del Banco MKB a los accionistas alemanes (con ello, la relación de la propiedad nacional de Hungría dentro del sistema bancario del país superaba el 50 por ciento).

 

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Al final de su discurso, el primer ministro proclamaba que “aunque vivimos en un mundo en el que cualquier cosa puede suceder” y  donde “hay razones para temer un futuro incierto”, el futuro mostraba que también tiene una gran cantidad de posibilidades y oportunidades para el desarrollo de la nación húngara:

"En lugar de miedo, aislamiento y retraimiento, recomiendo coraje, pensando en el futuro y la acción racional, siendo valientes para la comunidad húngara de la Cuenca de los Cárpatos, y de hecho para la comunidad húngara en todo el mundo. Dado que cualquier cosa puede suceder, que fácilmente podría ser el caso de que vendrá nuestro tiempo[55].

 

Las críticas no tardaron, de nuevo, en llegar. La oposición lo comparó con el mismo Putin[56]. La prensa liberal anglosajona denominaba la organización desarrollada por Orbán como “Estado iliberal[57] y a su propia figura como la de un nuevo Mussolini[58] o un “mini-Putin”[59] por ser el único gobernante de la UE en bloquear a Jean-Claude Junker como nuevo presidente de la Comisión, por apoyar económica y políticamente a Rusia en la crisis de Ucrania (considerando injustas y contraproducentes las sanciones), y desarrollar políticas internas consideradas como autoritarias [60].

Se concretaba la misión histórica de Orbán: una gran Hungría sobre un nuevo Estado construido desde el patriotismo económico (capitalismo de Estado), la democracia dirigida (posiblemente presidencialista) y las raíces cristianas (y sus valores sociales intrínsecos). Ante “los problema sistémicos” de la democracia liberal-capitalista y su Estado del Bienestar subvencionado, esta emergente organización político-social húngara sería un ejemplo de la alternativa histórica al liberalismo “cínico, neocolonial casi feudal” de los EEUU y sus vasallos en la UE; un modelo hegemónico agotado por la “corrupción, la ilegalidad, el sexo y las drogas[61] en su seno, y que había engañado por última vez al pueblo húngaro. Después de la Primera Guerra Mundial las potencias occidentales victoriosas, encabezadas por el presidente Woodrow Wilson, robaron a Hungría dos tercios de su territorio; tras la Segunda Guerra Mundial, en Yalta la nación fue vendida gratis a los comunistas; en plena revolución de 1956 Occidente no ayudó a los sublevados contra sus dominadores soviéticos; y desde la caída del comunismo, la UE y las organizaciones no gubernamentales occidentales (en especial la Fundación Soros) habían buscado tratado de restar al país su soberanía. Pero para Orbán se había acabado el tiempo de servidumbre y humillación para Hungría.

"Los húngaros son un pueblo de luchadores por la libertad" proclamó el primer ministro Viktor Orbán en el 25 aniversario del picnic paneuropeo en Sopron, una manifestación pacífica que condujo a la caída de la “Cortina de Hierro” en 1989.La transición poscomunista había aumentado el nivel de libertad ampliamente, pero en los últimos años se había resentido ante el crecimiento de la inflación, la corrupción, la deuda pública y el desempleo. Los éxitos de la transición política debían ser preservados, mientras que la evolución desfavorable tenía que ser cambiada, señalaba Orbán, especialmente ante una Europa occidental vulnerable económica y políticamente. "Hoy, el conjunto de Europa occidental está llamando para la renovación" concluyó.

Y en advenimiento de un tiempo histórico donde "Oriente" era alternativa soberana al mundo occidental, Hungría debía encontrar su propio camino, su modelo de desarrollo. Hungría no podía pedir prestado modelos económicos directamente a países como China, Rusia, Japón o Corea del Sur, debido a las diferencias culturales; al mismo tiempo, tampoco debía simplemente unirse "a un método europeo occidental que está perdiendo claramente sus reservas, y tal vez ya se les ha agotado". "Los húngaros tenemos una cultura fundamentalmente cristiana y estamos motivados por la libertad, por lo que debemos construir nuestro propio sistema con respecto a la economía y la política", dijo el primer ministro. Y para  construir este camino, se inició en 2010 una revolución nacional gracias a la "victoria electoral de dos tercios" [62].

 

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Sobre esta identidad y esta independencia proclamada, se tenía que sostener un desarrollo económico sostenible. En cuatro años Hungría se había embarcado en un período de crecimiento económico que podría colocar al país entre los de más rápido crecimiento de los estados miembros de la UE desde 2014. Por ello pedía a los embajadores defender la posición soberana y competitiva del nuevo "Estado basado en el trabajo". Frente a las políticas liberales de los Estados del bienestar, basadas en la mera subvención, Hungría debía profundizar en el papel productivo del Estado, generador de puestos de trabajo, protector del trabajador nacional, facilitador de la exportación, y defensor de buenas relaciones comerciales con Rusia ya que "la Unión Europea se está moviendo más lejos de Rusia todos los días, lo cual es malo no sólo para Hungría, sino para toda la UE". Esta experiencia histórica demostraba para Orbán que cada modelo político o económico estaba determinado (y debía estarlo para su propia supervivencia) por la cultura nacional, "por lo que en Europa no se puede seguir un modelo que no se base en el cristianismo". Apuntalando esta herencia, y frente a las exigencias globalizadoras y tecnológicas del mundo moderno, Hungría debía proseguir su camino, al calor de una batalla política contra las injerencias externas en pro de la construcción de su nuevo Estado, defendiendo su modelo propio en el debate sobre el devenir de la UE y su posición internacional independiente (ante las críticas por su rechazo a las sanciones comunitarias a Rusia en la crisis de Ucrania durante 2014) [63].

 


[1] Firmada en un acto ceremonial por el Presidente de Hungría, Pál Schmitt, en la Pascua del Lunes, 25 de abril de 2011. La nueva Ley Fundamental entró en vigor el 1 de enero de 2012.

[2] Proceso histórico analizado en Sergio Fernández Riquelme, “Rusia como Imperio. Análisis histórico y doctrinal”. En La Razón histórica, nº 25, pp. 128-148.

[3] Recuerda Antonio Moreno Ruíz que “pocos pueblos más sufridos hay en Europa que los húngaros. Tras la terrible Segunda Guerra Mundial, fueron entregados a la tiranía comunista teledirigida desde Moscú, bajo el régimen de la República Popular Húngara. Trágica paradoja, pues nada más impopular ha habido en su historia. En 1956, este valiente pueblo no dudó y se levantó contra esta terrible dictadura, abatiendo las estatuas de Stalin y desafiando a los poderosos tanques soviéticos, dando una portentosa y heroica lección de dignidad”. Antonio Moreno Ruiz, “Valiente pueblo húngaro”. La Razón histórica, nº25, 2014, págs. 17-21.

[4] Se asimilaba el proceso húngaro a un supuesto modelo putinista alternativo a la democracia liberal, escenificado en toda su esencia desde la crisis de 2008, basado en el equilibrio entre tradición conservadora y modernidad económica, y que también se estaba dando en Turquía, China, Singapur o la India. Véase Alejandro Tapia, “La encrucijada húngara entre "democracia liberal" y "putinismo”. La Tercera, 02/08/2014.

[5] Coretin Leotard, “El nacional-conservadurismo se afianza en la sociedad húngara: rechazo del FMI y austeridad, el cóctel explosivo del primer ministro Viktor Orbán”. Le Monde diplomatique en español, Nº. 222, 2014, págs. 6-7

[6] El analista norteamericano Zakaria situaba este proyecto húngaro en la órbita del fenómeno del putinismo. Hungría “era un pionero de esta moda, convirtiéndose en el primer país europeo que denunciar y distanciarse de la democracia liberal. Se está adoptando un nuevo sistema y un conjunto de valores que son el mejor ejemplo de la Rusia de Vladimir Putin, pero están encontrando eco en otros países también”. Véase , “The rise of Putinism”. The Washington Post, 31/07/2014.

[7] Balázs Ablonczy, Bálint Ablonczy, “L'extrême droite en Hongrie, Racines, culture, espace”. Hérodote,  nº 114, 2012, págs. 38-59

[8] María Dolores Ferrero Blanco, “La revolución húngara de 1956: el carácter político y la organización social”. Historia Actual Online, nº 10, 2006, págs. 99-113. Cfr. Hannah Arendt, “Reflexiones sobre la revolución húngara”.  Debats, nº 60, 1997,  págs. 118-141.

[9] Charles Gati, “Putin's Mini-Me. The Mask Is Off”. The American interest, 07/08/2014.

[10] Debreczeni József, Orbán Viktor. Osiris Kiadó, Budapest, 2002.

[11] Szabó Kálmán: „Hiszünk a szeretet és az összefogás erejében”. Orbán Viktor politikai krédója. Kairosz Kiadó, Budapest, 2003.

[12] Sebestyén István, “Orbán hite. Hogyan lesz tegia liberalis politikusból tradicionális szellemi vezető?”. Hetek, 02/02/2007.

[13] Días antes de la formación del Gobierno de Orbán en junio de 2010 Gusztáv Bölcskei, obispo calvinista de Hungría, declaró que iglesias católica, reformada y luterana unirán sus fuerzas para "repensar la cuestión de las actividades educativas y sociales de las iglesias, además de sus finanzas y su compensación”.

[14] Peter Bognar, “Rollercoaster ride from liberal to conservative”. The Budapest Times, 13/04/2014.

[15] Un monumento denunciado por la oposición, al no condenar el régimen de Horthy durante la II Guerra mundial. Véase “Hungría dividida por un monumento sobre la ocupación nazi”. Euronews, 22/07/2015.

[16] Jordi Vaquer, “Hungría iliberal”. El País, 07/04/2014.

[17] Gáspár Miklós Tamás, “Hungría, laboratorio de una nueva derecha: Viktor Orbán, heraldo de la "pequeña burguesía virtuosa”. Le Monde diplomatique en español, Nº. 197, 2012 (Ejemplar dedicado a: Contrarreforma laboral), pág. 4.

[18] Carlos Rodríguez Pérez, “Hungría: La constitución post Stalin”. Cambio 16, Nº. 2100, 2012, págs. 36-39

[19] Para Hegedűs “euroescepticismo, control estatal de los medios y una nueva Constitución que mezcla un romántico nacionalismo con la retórica cristiana, son los pilares de la Hungría que Viktor Orbán construye a su medida”. István Hegedűs, “La fortaleza húngara”. El País, 29/06/2011.

[20] Konrad ya advertía la prospectiva es esta transformación, aunque desde posiciones profundamente críticas. George Konrad, “Entre la democracia y la dictadura”. El País, 22/01/2013.

[21] Ministerio de Economía Nacional, 14 de agosto 2014.

[22] Ministerio de Economía Nacional, 24 de julio 2014.

[23] Jerónimo Andreu, Ignacio Fariza, “La tentación totalitaria llega a Europa”. El País, 13/08/2014.

[24] Hungarian Spectrum. 01/02/2013.

[25] La sección 1 comenzaba así: “El Estado debe proteger las instituciones de la Familia y el matrimonio, en razón de su propia dignidad y valor”. Y la Sección 7 confirmaba a la Familia como “un sistema de relaciones (..) basada en el matrimonio entre un hombre y una mujer”. Véase http://eclj.org/PDF/eclj-memorandum-hungarian-law-on-the-protection-of-families.pdf

[26] Human Rights Watch señaló que en vez de aceptar el fallo de la Corte Constitucional, "el gobierno introdujo cambios legales en marzo 2013 que agregaron las disposiciones de la Constitución y frenaron el poder de la Corte Constitucional para revisar los cambios a la misma” (16 de mayo de 2013) y el Parlamento húngaro "elevó la definición excluyente de familia a nivel constitucional" (18 junio de 2013). Véase Hungarian Spectrum, 2013.

[27] Ministerio de Economía Nacional, 18 de julio 2014.

[28] “Fe y organizaciones benéficas ayudan a la curación”. Gobierno de Hungría, 29 de julio 2014.

[29]Magyarnarancs, 20/02/2013. En 2013 se otorgó la Orden del Mérito de Hungría, durante la celebración de la revolución de 1848-184,  a János Kothencz, director general para los niños y problemas de la juventud de la diócesis católica de Szeged-Csanád y creador de la Fundación Ágota, junto a personalidades conservadoras como Tamás Fricz, el organizador de la "Marcha por la Paz" y su ONG, el Foro de la Unidad Civil (Civil Összefogás Fórum, COF) o Emőke Bagdy, psicólogo que estableció la Sociedad para la Investigación de la Familia.

[30] El Secretario de Estado, el demócrata cristiano Miklós Soltész anunció que los padres adoptivos están obligados a tomar un curso de 400 lecciones desarrolladas por el Colegio Católico Apor Vilmos, dirigido por Mária Fülöpné Erdő, y financiado por los fondos de la UE. El curso sería obligatorio también para los padres de crianza temporal a tiempo parcial (que pasarán 52 días de fin de semana menos con sus hijos de crianza) o para las personas que se comprometieron a criar a los niños de su familia o amigos muertos. Los padres que no completaron el curso antes de 2017 perderían la custodia o tutela de los hijos. Nepszava, 20/10/2013.

[31] Osztie recibió la Cruz de la Orden del Mérito de la República de Hungría el 20 de agosto de 2011.

[32] Más y más personas dependen de Iglesias para la educación.Ministerio de Educación, Gobierno de Hungría, 23 de julio 2014 16:51

[33] Y ante esa situación era fundamental que haya un cambio en la Universidad de Teatro, Cine y Arte, […] y si yo fuera virrey quitaría los derechos de educación de los actores de la Universidad de Teatro y Cine con menos dinero”. Para Kerényi los actuales playreaders, eran como “Mr Nobodys”; unos niños dramaturgos con sus medias de color azul en una pierna y verde en sus otros pies, todos ellos son un poco de arco iris de colores, muy nueva ola”, llegando a la conclusión de que los consejeros y los actores deben ser “liberados de la hipnosis de playreaders y críticos”. The Budapest Times, 13/06/2014.

[34] Hvg, 02/03/2013.

[35] Soledad Gallego-Díaz, “Las graves noticias que llegan del Este”. El País, 24/03/2013.

[36]Inmediatamente los medios germanos atacaron a Orbán. La televisión pública alemana (ZDF) emitió un video llamado "Tarjeta Roja para Hungría", donde se insistía que Hungría estaba rompiendo las reglas de la UE, al ser controlados los medios de comunicación por el gobierno y recortar las funciones de control del Tribunal constitucional, pidiendo continuamente que Hungría fuera expulsada o recortada en su financiación. Y el canal austriaco 4plus ofreció otro programa en el que definía a Orbán como un minidictador

[37] Juan Gómez, “El primer ministro Orbán dijo que Berlín ya envió sus tanques a Budapest en la II Guerra Mundial”. El País, 21/05/2013.

[38] En 2013 el presidente Barroso mandó al gobierno húngaro una carta que recordaba los dos puntos conflictivos de los cambios constitucionales realizados ese mismo año: 1) la autorización de tasas especiales que pagarán los ciudadanos siempre que la nación húngara sea multada por el Tribunal Europeo de Justicia; 2) la competencia exclusiva de la Oficina Nacional Judicial a la hora de transferir los casos entre juzgados; y 3) la citada reforma electoral.

[39] James Kirchick, “The Orban Effect: EU Conservatives Have a Hungary Problem”. Spiegel online, 29/05/2013.

[40] Lucía Abellán, “La Eurocámara reprueba el autoritarismo del primer ministro húngaro”. El País, 3/07/2013.

[41] United front against Viktor Orban, the Catholic conservative”. Vatican Insider, 03/13/2012.

[42] Silvia Blanco, “El primer ministro húngaro difunde en España sus polémicos mensajes”. El País, 16/04/2013.

[43] Viktor Orbán, “Las raices cristianas de Europa. Discurso en Berlín”. La Razón histórica, nº 26, 2014.

[44]´Ídem.

[45] Ídem.

[46] Ídem.

[47] Ídem.

[48] Ídem.

[49] Ídem.

[50]  Silvia Blanco, “Un enérgico cruzado del populismo. Orbán, que luchó contra el comunismo en Hungría hace 25 años, acapara el poder en todos los ámbitos con un mensaje nacionalista, conservador y cristiano”. El País, 6/04/2014.

[51] Discurso completo en la página del Gobierno húngaro: http://www.kormany.hu/en

[52] Igor Janke, Hajrá magyarok! – Az Orbán Viktor-sztori egy lengyel újságíró szemével. Rézbong Kiadó, Budapest, 2013.

[53]  Viktor Orbán, “The era of the work-based state is approaching”. Kormany, 20/07/2014.

[54] Ídem.

[55] Ídem.

[56] Free Hungary, 27/07/2014.

[57]“Viktor Orban’s illiberal world”. Financial Times, 30/07/2014

[58] Damien Sharkov, “Hungary’s Mussolini' Vows to Make the EU Member an 'Illiberal State'”. Newsweek, 30/07/2014.

[59] Para Gati, que conoció a Orbán y alabó su primera postura liberal, “Orbán ha dejado caer su máscara democrática. Su discurso confirma lo que sus críticos nacionales y extranjeros han dicho durante años sobre su democracia dirigida y lo que hasta ahora sus propagandistas y fieles seguidores han negado acaloradamente. Porque él ha ahora públicamente, y con orgullo, declaró su preferencia por un estado no liberal, rompiendo con dogmas e ideologías reconocidos en Europa occidental". Charles Gati, op.cit.

[60] Matt Chorley, “Cameron's ally in EU jobs battle Viktor Orban announces he wants to 'build an illiberal new state' in Hungary”. Daily mail, 30/07/2014.

[61] Charles Gati, op.cit.

[62]Viktor Orban, "Los húngaros son luchadores por la libertad". Kormany, 22/08/2014.

[63] Viktor Orbán, "Reunión anual de Embajadores de Hungría". Kormany, 26/08/2014.

Germany strategic-culture.org

Germany’s Ethnic Dilemma. Alarm Bell Rings in Cologne

Natalia MEDEN

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
In ancient Rome they used to say that the one who has not seen Cologne has not seen Germany. It has become relevant again. Mass unrests took place on Sunday, October 26, in the biggest city of the largest German land. It showed that immigration has become the most burning issue for the country. 

According to official data, around 16 million out of 80 are either immigrants or were born to immigrant parents.

In 2000 Germany adopted a new citizenship and nationality law based on jus soli (the place of birth). 

Many people came from other German cities to take place in the protests. North Rhine-Westphalia is the land with the largest Turkish population (over a million). Founded by Romans Cologne has become a home for Turkish immigrants. It was included into the itinerary of Turkey’s Prime Minister Recep Erdogan when he visited Turkey this May. 18 thousand gathered in in Cologne's Lanxess Arena, the local stadium, to hear him speak. The very same flags they greeted Erdogan with are seen on the pictures of the October 26 mass violence. The protest started with the calls to fight Salafism but the event mirrored the attitude of Germans towards foreigners in general and Muslims in particular. The ethnic issue (or the problem of multiculturalism) is something that stands in the way and waters down the West’s ideology. 

Thilo Sarrazin is the only German politician who discomfits Germans with his blunt take on what he thinks ails them. He exposed his views in the book Germany Is Abolishing Itself (or Germany Is Doing Away With Itself) that saw light in 2010. The author was ostracized by German elite. Sarrazin’s views cost him the job on the board of Bundesbank and nearly got him kicked out of the Social Democratic Party. What’s wrong with the book based on solid factual base and numerous statistics that nobody of critics has so far put into doubt? Sarrazin said that in case current social, educational and immigration policy continues and there is no justified will to preserve the nation then Germany is doomed in near future. By 2020 other nations than Germans will account for 20% of Berlin’s population and 40% of the people living in Cologne. By 2100 there will be only 20 million of Germans and 35 million of Muslims. 

At present the Berlin’s immigration policy has resulted in the emergence of so called parallel societies where the native population and immigrants live in separate (parallel) worlds. In Germany this phenomenon has been taking place for dozens of years but the conversion of ethnic Germans into Islam, often in its radical form, is something new. 

The immigrants from Muslim countries are not prone to integrate into the German society. That’s what Sarrazin writes about in his book. Helmut Kohl admitted the fact in early 1980s (though it applied to Portuguese and Italians and was said at a secret meeting). 

Note: These words were spoken during a meeting between Chancellor Helmut Kohl and then UK Prime Minister Margaret Thatcher. The British archive with the conversation was declassified in 2013. 

Turks moved to Germany as a result of an inter-government agreement between Berlin and Ankara concluded in 1961. Those days many West European states (Great Britain, Belgium and France) needed labor force, so they started to invite people from former colonies. Germany had no colonies and chose Turkey for the purpose. Since a long time the both countries had mutual sympathy. The experiment happened to be a failure. As experience has shown, for instance in Germany and Bulgaria, Turks are not prone to assimilation. Back in history socialist Bulgaria tried to find a solution to the problem of Turkish minority (unlike Turks in Germany, it was autochthonic there) with the help of stick and carrot policy. Georgi Dimitrov provided Turks with vast opportunities for developing their culture. Since late 1950s the Bulgaria’s policy abruptly changed: Turkish schools were closed, newspapers banned. It went as far as to make hundreds of thousands people of Turkish origin change their names so that they would sound Bulgarian. Then the Turkish language was banned in public places and the religious practices were restrained. It all was futile - the attempts to assimilate Turks have ended up in failure. Today the Turkish National Movement for Rights and Freedoms plays an important role in Bulgarian national politics. 

In a way Helmut Kohl was right when he wanted to expel every second Turk out of the country. It is still not clear what prevented him from doing so. After the unification Germany absorbed the practically mono-ethnic eastern part, but it did not make the whole country more German. 

Note: Sorbs (Lusatian Sorbs or Lusatian Serbs, a Western Slavic people of Central Europe living predominantly in Lusatia, a region on the territory of Germany and Poland. Back in history Sorbs were a big nation. Their population has been reduced but it has never been assimilated. Sorbs (with the population of a bit over 100 thousand people) were the only ethnic minority in the east of contemporary Germany. 

To the contrary the ethnic composition of population has become more heterogeneous as a result of two waves of migration; the first came from the counties that were part of the former Soviet Union while the second was dominated by refugees asking for political asylum. The latter significantly added to the Muslim community. 

One needs the boldness and high reputation of former Chancellor Helmut Schmidt to openly say that Turks want no assimilation. Incumbent Chancellor Angela Merkel simply recognizes that the attempts to build a multicultural society in Germany have «utterly failed». She just admits the fact, that’s all. In October 2010 former President Christian Wulff has declared that Islam «belongs to Germany» to mark the 20th anniversary of German reunification. Angela Merkel has never said the opposite. The only man to publicly oppose Mr. Wulff was then Interior Minister Hans-Peter Friedrich, the current deputy chairman of the centre-right Bundestag faction made up of the Christian Democratic Union (CDU) and its Bavarian counterpart, the Christian Social Union (CSU). He rejected the calls for Islam to be recognized as a part of the German way of life and insisted that it "does not belong" in Germany. While Interior Minister Friedrich increased control over the Left Party standing for broad integration of immigrants into the society and right-wing radicals – irreconcilable opponents of immigration. Today this policy is implemented by the federal government even after the events in Cologne. 

The situation is complicated. The special services have been constantly warning recently about the threat of right-wing radicalism (a synonym of Salafism in the contemporary Germany). 

As Frankfurter Allgemeine Zeitung reported on October 25 1800 men, not 400 as reported officially, left Germany to join the Islamic State.

After the tough fighting in Cologne Federal Minister of the Interior Thomas de Maizière warned about a serious threat to internal security posed by Islamic extremists. Jörg Zierke, the head of Germany's Federal Criminal Police Office, says 225 alleged extremists are under surveillance now. Their number was 80-90 a few years ago. There are 420 cases being investigated with 500 people charged. 

Against this background Islamophobia in Germany is on the rise… The majority supports the Syria bombings, no matter normally 60-80% of Germans oppose the idea of intervention in other countries. The German society is by and large divided in half on the need of providing refuge to Syrian refugees. The government ostentatiously refuses the helping hand stretched from the right wing forces, for instance, militant Salafists, and from the left, the forces like, for instance, the Left Party. The local branch of the Left Party organized a demonstration in response to the anti-Salafist march in Cologne. Special services call for more vigilance and civil responsibility; they want people to inform police about the activities of relatives, colleagues and neighbors who espouse radical views. It is planned to ease the regulations related to expulsion of non-citizens. Interior Minister Thomas de Maizière has said no more permissions will be granted to organize protests like the recent ones in Cologne. It should be noted that the HoGeSa (Hooligans against Salafists), a soccer fans anti-Islam movement, was behind the Cologne events. For the first time it took part in a political action. According to media reports, many of hooligans were drunk and behaved aggressively. At that, the right wing party that joined the demonstration says the protests were peaceful till a provocative march to counter the action took place. There have been two foiled attempts to ban the ultra-right National-Democratic Party of Germany: it surfaced during the court sessions that many party leaders were special services informants. 

Meanwhile the federal government is trying to instill the idea of strengthening special services. It puts special emphasis on developing ties with the US counterparts. Of course, the security of Germans is the prime reason for the implementation of these plans. 

 
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De la table rase juridique européenne

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De la table rase juridique européenne

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Depuis plusieurs décennies, les pouvoirs politiques à la tête des différents états d’Europe ont pris, sans consulter le peuple et/ou sans veiller à lui livrer une information objective et complète des enjeux et des conséquences de leur politique, des décisions qui mettent en danger l’avenir de notre civilisation, de notre continent. Par irresponsabilité, par incapacité de voir plus loin que le bout de leur nez, ou au service conscient au contraire d’une idéologie liberticide, ils ont engagé l’Europe dans un processus mortifère et ce dans tous les domaines. Ils ont en clair créé en Europe les conditions propices à l’effondrement de notre civilisation, à la fois en ouvrant les frontières du continent à des flux migratoires post-coloniaux qui portent atteinte à notre identité de peuple européen, et en favorisant en interne les matérialisations classiques de la décadence telles que dénoncées déjà il y a près de deux millénaires par Juvénal dans ses Satires. Le « mariage pour tous » en est une illustration parmi tant d’autres.

Pour involuer ce déclin, un pouvoir politique national devrait engager un programme qui contreviendrait à un des principes fondamentaux du droit, qui est le principe de non-rétroactivité. Certes, il le ferait au nom d’une légitimité populaire, mais en dehors du cadre de la légalité. Il n’est donc simplement pas possible d’envisager dans le cadre national, que cela soit celui de la France ou de l’Allemagne, de revenir en arrière. Aucun gouvernement, même nationaliste, n’envisagera sérieusement d’annuler les décisions prises par ses prédecesseurs. Ainsi on sait très bien que l’UMP ne reviendra pas sur le « mariage pour tous » ni sur les politiques migratoires passées depuis trois ou quatre décennies. Mais on sait aussi que le FN, même s’il prétend en paroles le contraire, n’en ferait rien non plus, à supposer qu’il puisse arriver au pouvoir.

Si une politique n’est pas possible dans le cadre d’un référentiel politique donné, elle est possible si on choisit un tout autre cadre, par exemple celui d’un nouvel Etat qui ne saurait être la continuité de l’Etat précédent. En droit international, il existe un principe de continuité juridique liée à une continuité territoriale. Pour être plus clair, un Etat est contraint d’assumer la politique de l’Etat qui existait précédemment sur le même territoire. Même la révolution française en 1789 a maintenu de nombreux cadres de l’ancienne monarchie. Elle n’a pas pu faire table rase, même si elle a innové sur de nombreux sujets.

L’idée générale est donc que l’Europe naisse en tant qu’état-nation, à partir de l’Union Européenne actuelle, mais élargie à l’ensemble du continent. Cette nouvelle nation, qui se constituera ex nihilo, même si elle reposera par ailleurs sur une base objective, sera vierge juridiquement. Elle ne sera en soi liée à aucune politique décidée par les anciens Etats, qui auront cessé purement et simplement d’exister. C’est ce que j’appelle la table rase juridique européenne.

L’Europe se construira politiquement sans être engagée par les moindres traités ou conventions internationales, que ce soit les traités « européens » ou les constitutions nationales. Elle n’aura pas à « assumer » les politiques néfastes qu’auront auparavant décidées des gouvernements « nationaux » que ce soit en matière de définition de la nationalité ou bien de définition du mariage. Les politiques migratoires passées ou les innovations « matrimoniales » comme le « mariage pour tous » n’auront plus aucune valeur puisqu’elles auront été décidés par des Etats qui n’existent plus, et que le nouvel Etat, l’Europe unie, n’en tiendra donc pas compte. Un autre avantage de l’émergence de cet Etat vierge du point de vue du droit, c’est qu’il n’aura pas de dettes extérieures, alors que les Etats européens actuels sont globalement endettés.

L’Europe unie a une réelle légitimité d’existence en raison de la profonde parenté qu’il existe entre les Européens, au-delà de particularismes réels qu’il convient bien sûr de préserver. Les nations en tant qu’identités nationales et/ou régionales existent. Mais les Etats ne sont que des conventions institutionnelles qui peuvent apparaître ou disparaître au gré de l’histoire. L’Etat européen unitaire pourrait réussir là où les anciens Etats « nationaux » ont échoué. Et il permettrait surtout un redémarrage, un « reboot » total, où tout redeviendrait possible, où la politique que nous estimons absolument nécessaire pourrait être menée dans le respect du droit.

Cela s’apparente d’une certaine manière au passage d’un système informatique à un autre. Comment fait-on ? On sauvegarde d’abord toutes les données qu’on souhaite conserver et uniquement celles-là. Ensuite on réinitialise le disque dur, effaçant l’ancien système ainsi que toutes ses caractéristiques. Puis on installe un nouveau système et on y recopie les données sauvées. Ces données, c’est la civilisation européenne, sa culture, son patrimoine, son histoire, la population de notre continent d’avant ce que nous estimerons être son dévoiement. Le nouveau système informatique c’est l’Etat européen. Il aura ses règles et ses particularités, ses institutions, sa nationalité et son état civil. Ce ne seront pas ceux des anciens Etats, qui auront disparu avec les données endommagées et que nous n’avons donc pas conservées.

La table rase juridique permettra concrètement à l’Europe de reprendre sa marche en avant, considérant comme nuls et non avenus les égarements coupables des anciens Etats et les multiples trahisons des anciens gouvernements « nationaux ». Elle est d’un point de vue juridique la solution la plus satisfaisante.

Thomas FERRIER (PSUNE)

jeudi, 06 novembre 2014

Presseschau November 2014

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Presseschau
November 2014
 
Wieder eine Presseschau spezial. Es hat sich extrem viel Stoff angesammelt. Nun trotzdem, einfach bei Interesse anklicken...
 
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AUßENPOLITISCHES
 
(Iran und die USA)
Unerwartete Allianzen
 
Eine Terrormiliz und ihr Name
Warum wir den "IS" nicht mehr "Isis" nennen
 
IS-Kämpfer und RAF
Gerd Koenen
Der Prophet sitzt mitten unter ihnen
 
Frankfurt: US-Mädchen wollten zum Dschihad nach Syrien
In Frankfurt gefasste US-Teenager: "Heiliger Krieg" statt Highschool
 
Libyen: Land am Abgrund
 
Weil sie ein Volleyballspiel sehen wollte: Junger Iranerin droht mehrjährige Haft
 
Iran
Vergewaltiger erstochen: Frau hingerichtet
 
Gaza-Streifen: 4,3 Milliarden für Wiederaufbau zugesagt
 
(Gaza)
Zerstören – und andere zahlen die Rechnung
 
Steuergelder
Deutschland finanziert israelische Kriegsschiffe
 
Mossad rekrutiert im Netz
Neue Webseite von Israels Geheimdienst: Per Klick zum Agenten
 
Auto rast in Haltestelle: Baby bei Anschlag in Jerusalem getötet
Mit hoher Geschwindigkeit soll ein Palästinenser in eine Bahnhaltestelle in Jerusalem gerast sein. Ein drei Monate altes Baby stirbt, acht Menschen werden verletzt. Die Polizei spricht von einem Terroranschlag.
 
Kanada
Schüsse im Parlament und am Kriegsdenkmal – Polizei jagt Schützen
 
USA
Axt-Angriff in New York
Polizei spricht von islamistischem Hintergrund
 
Debatte US-Sicherheitsfetischismus
Fürchtet euch sehr!
In den Vereinigten Staaten hat die Angstindustrie gesiegt. Das Land sieht sich im endlosen Krieg gegen einen See von Plagen.
 
(Fracking)
Billiges Öl macht Amerika wieder zur Weltmacht
Sprit ist so billig wie lange nicht. Grund ist der Aufstieg der USA zum größten Öl- und Gasproduzenten. Das droht andere Staaten reihenweise in den Ruin zu treiben - und die Weltordnung zu verändern.
 
Rückkehr der Euro-Krise: EZB stützt griechische Banken mit Liquidität
 
Interview
„Blamiert bis auf die Knochen“
Frits Bolkestein war Kommissar der EU – heute zählt er zu ihren prominentesten Kritikern. Im Interview mit der JUNGEN FREIHEIT wirft er dem Establishment vor, die Bürger mit dem Euro in eine Sackgasse gelockt zu haben. Und die Deutschen dürften wegen ihrer Vergangenheit nicht einmal frei über die Gemeinschaftswährung reden.
 
Lage in Europa ist explosiv
Frankreich muss sparen, sonst zündet die Finanz-Atombombe in der Eurozone
 
Korruption: USA verhängen Einreisesperre gegen ungarische Offizielle
"Nicht geeignet, in die USA zu reisen": Die Vereinigten Staaten werfen mehreren Mitgliedern der ungarischen Regierung Korruption vor - und lassen sie vorerst nicht mehr ins Land. Der US-Gesandte in Budapest wurde einbestellt.
 
EU-Kritiker
UKIP verliert Fraktionsstatus im EU-Parlament
 
EU-Kritiker arbeiten an neuer Fraktion
 
Nachwahl in Großbritannien
Ukip zieht erstmals ins Unterhaus ein
 
(Cameron und Ukip)
Er kann nur verlieren
von Henning Hoffgaard
 
(N-VA ist dabei…)
Vier Monate nach der Wahl
Belgien hat endlich eine neue Regierung
 
Katalonien sagt Referendum ab
 
Schwedendemokraten bei Nobelpreisverleihung unerwünscht
 
Schweden
Schweden: IS-Sympathisant wird Bauminister
 
Umstrittene Kandidatin
Sie kann über glühende Kohlen laufen: Slowenien will Schamanin in der EU-Kommission
 
Besuch in Belgrad
Putin warnt vor Nationalismus in Europa
 
Moskau kritisiert „inkorrekte“ Äußerungen von US-Diplomat Goodfriend zu Ungarn
 
Bulgarische Corpbank vor der Pleite, Kunden kommen nicht an ihre Einlagen
 
Frau vor Fastfood-Restaurant totgeprügelt
"McDonald’s-Mord" in China: Todesurteil für Sektenmitglieder
 
(Wohl eher gläubige Hindus und nicht nur "Bierhasser"…)
Keine Toleranz bei Alkohol
Jugendliche Bierhasser stürmen Oktoberfest in Indien
 
Verschwundene Studenten in Mexiko
Protestierende zünden Regierungssitz an
 
Haiti
Ex-Diktator Jean-Claude Duvalier gestorben
Als 19-Jähriger wurde er Präsident von Haiti. 1986 beendete ein Volksaufstand Duvaliers Schreckensherrschaft. Mit 63 ist "Baby Doc" nun an einem Herzinfarkt gestorben.
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Merkels Palliativ-Politik – alternativlos?
 
Euro-Krise
Schäffler: Bargeld ist „gedruckte Freiheit“
 
Bund der Steuerzahler prangert Verschwendung an
 
Vermögensverteilung Deutschland nach Gini Koeffizient
 
Schlaglöcher mit privater Rente sanieren? Von wegen.
Da hat sich Herr Oppermann von der SPD ja etwas ganz feines ausgedacht. Er möchte unser Infrastrukturproblem besonders kreativ stopfen – mit Geld aus unserer privaten Altersvorsorge. Ein Irrsinn!
 
Deutsche Exporte nach Rußland brechen ein
 
Sozialabbau für die Ukraine?
Die publizistische Vorbereitung läuft bereits
 
Operation "Eikonal": Grüne und Linke verlangen Aufklärung über NSA-BND-Kooperation
Einem Medienbericht zufolge hat der Bundesnachrichtendienst über Jahre Daten aus dem größten deutschen Internetknoten an die NSA weitergereicht.
 
Scheinheilige Späher
 
Nichts ist lächerlich
 
Braucht Schäuble die Krise?
 
Vor der Berlin Tax Conference Schäuble: Das Bankgeheimnis hat ausgedient
50 Länder wollen am Mittwoch ein Abkommen zum automatischen Informationsaustausch von Banken und Behörden unterzeichnen. Das Entdeckungsrisiko für Steuerhinterzieher werde dadurch sehr groß, sagte Finanzminister Schäuble in einem Interview.
 
Mit internationalem Mandat
Bodentruppen: Grüne für Bundeswehreinsatz in Syrien
 
("Grüne" und die Bundeswehr)
Raus aus den Schulen, rein in den Irak
 
Pazifismus - jetzt erst recht!
Nur die Bevölkerung trotzt den Kriegsbefürwortern
Von Antje Vollmer
 
(ebenfalls zu ISIS)
Alice Schwarzer zittert. Wer rettet sie?
 
Schon 210.000 Euro eingenommen
AfD-Gold läuft wie geschnitten Brot
 
Unterstützung für NPD-Politikerin
AfD geht gegen Duisburger Ratsherren vor
 
Die Jagdsaison auf die AfD ist eröffnet
 
"Alternative für Deutschland"
Schäuble nennt AfD eine Schande für Deutschland
Der CDU-Politiker hat erneut seinen Unmut über die Alternative für Deutschland kundgetan. Die schnippische Antwort von AfD-Chef Lucke kam umgehend.
 
Schäuble und die „Schande für Deutschland“
 
Kritik an Protestpartei: SPD-Generalsekretärin fordert Anti-AfD-Bündnis
Als "Demagogen im Schlafrock" und "eine Schande für Deutschland" hat SPD-Generalsekretärin Fahimi die AfD bezeichnet. Neben CDU und SPD sollten auch Gewerkschaften, Kirchen und Stiftungen Position gegen die Rechtspopulisten beziehen.
 
SPD-Generalsekretärin Fahimi fordert Ächtung der AfD
 
(dazu…)
Mit KPD-Niveau zur Volksfront
 
Neuer „Aufstand der Anständigen“ gefordert
Linken-Chefin Kipping: AfD ist Partei der „Hooligans in Nadelstreifen“
 
Hacker stehlen Käuferdaten von AfD-Goldshop
Kürzlich hatte die AfD mit dem Verkauf von Goldmünzen begonnen – nun haben Unbekannte Daten der Käufer veröffentlicht. Die Partei schließt nicht aus, dass ein Maulwurf hinter dem Hackerangriff steckt.
 
Hackerangriff Datendieb bedient sich im Goldladen der AfD
Die AfD hat ihren Goldhandel im Internet nach einer Sicherheitspanne gestoppt. Ein Unbekannter hatte sich Zugang zu dem Server verschafft und konnte auf Kunden-E-Mails zugreifen. Die Partei vermutet ein politisches Motiv.
 
AfD-Vorsitzender Lucke gesteht „relativ viele“ rechtsextreme Einzelfälle ein
Bernd Lucke nimmt die AfD gegen Vorwürfe in Schutz, sie ziehe Rechtsradikale an – gesteht aber ein, dass es „relativ viele“ Einzelfälle von Rechtsextremismus in seinen Reihen gebe. Wie jüngst ein Parteimitglied in Brandenburg antisemitische Karikaturen zu verbreiten, sei „nicht schön“.
 
Björn Höcke, Stefan Scheil und die AfD – ein Doppelinterview (1. Teil)
 
(Henkel und die AfD)
Wer will wen warum „ausschwitzen“?
 
"Stalin im Dirndl" 
AfD-Vize ätzt gegen Linken-Chefin
 
»Neue Liberale« – Der Tragödie xter Teil
 
CDU-Reform
Tauber setzt auf Rat von IG-Metall
 
Christdemokraten
Die Union hat sich erledigt
von Paul Rosen
 
Deutscher Freiheitsindex sinkt auf Rekordtief
 
Schleswig-Holstein
Kein Gottesbezug mehr in Landesverfassung
 
Lokführerstreik
Meinung
Die Macht der Elite-Gewerkschaften
von Andreas Harlaß
 
Deutsches Zentrum für Kulturgutverluste in Magdeburg
Bund treibt Suche nach NS-Raubkunst voran
 
Sowjetisches Ehrenmal in Berlin wird restauriert
Das Sowjetische Ehrenmal an der Straße des 17. Juni wird instandgesetzt. Pünktlich zum 70. Jahrestag des Kriegsendes soll es fertig saniert sein.
 
Wien feiert Denkmal für Deserteure
 
Besser spät als gar nicht
Direkt am Wiener Ballhausplatz wird am Freitag das erste Deserteurs-Denkmal in Österreich eingeweiht. Gestaltet hat es der Berliner Künstler Olaf Nicolai. im art-Interview erklärt er, was es mit seinem liegenden "X" auf sich hat, und wann Widerstand zur Pflicht wird.
 
Benutzt und gesteuert - Künstler im Netz der CIA
Der amerikanische Geheimdienst CIA finanzierte nach dem Zweiten Weltkrieg enorme Summen, um hochrangige europaeische Kuenstler und Schriftsteller zu manipulieren. Die Dokumentation weist nach, dass die Einflussnahme des CIA bis in die Redaktionen westdeutscher Verlage und Sendeanstalten reichte und dass prominente Kuenstler wie der spaetere Nobelpreistraeger Heinrich Boell unwissentlich fuer den amerikanischen Geheimdienst taetig waren. Mehrere hundert Millionen Dollar investierte der US-Auslandsgeheimdienst, um in einer der groessten Nachkriegsoperationen ein weltweites Kulturnetz zu knuepfen.
Zentrum der CIA-Aktivitaeten war der "Kongress fuer kulturelle Freiheit" -- eine Organisation mit Sitz in Paris unter vollstaendiger Kontrolle der dort taetigen US-Agenten.
 
(Metalldiebstahl)
KZ-Gedenkstätte Dachau Diebe stehlen historisches Tor
Unbekannte haben in der KZ-Gedenkstätte Dachau die historische Eingangstür mit dem Schriftzug "Arbeit macht frei" gestohlen. Die Leitung der Gedenkstätte, KZ-Überlebende und Politiker sprechen von einer "schändlichen Tat".
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
Linksextremismus – analytische Kategorie oder politisches Schlagwort?
Begriffsbestimmung – Kritik – Kritik der Kritik
 
Rotfront in Thüringen
 
"FCK AFD" - Fotostrecke zum Eklat im Thüringer Landtag
In der konstituierenden Sitzung des Thüringer Landtags sorgte die Linke-Abgeordnete Kati Grund für einen Eklat. Die Abgeordnete trug einen Pullover und ein T-Shirt mit provozierenden Aufschriften. Da dies ein Verstoß gegen die Kleidungsordnung in dem hohen Haus ist, musste sie ein neutrales Shirt überziehen.
 
Thüringen
Riexinger: Rot-Rot-Grün ist „richtige Antwort auf AfD“
 
Rot-Rot-Grün in Thüringen
Der Sündenfall von Erfurt
 
TV-Kritik: „Maybrit Illner“ Gestank, 25 Jahre gegen den Wind
Von der Linkspartei kann die AfD noch viel lernen. Zum Beispiel, wie ein Fisch zu einer klebrigen Angelegenheit werden kann. Oder wie man Ministerpräsident wird.
 
(Christine Buchholz)
Hohn und Spott für Linken-Abgeordnete
 
(mal wieder Jutta Ditfurth)
Exlinker gegen Altlinke vor Gericht
Schrille Trennung
Hat Jutta Ditfurth über die Stränge geschlagen, als sie Jürgen Elsässer einen Antisemiten nannte? Eine Richterin scheint geneigt, es so zu sehen.
 
„Attac“ verliert Status der Gemeinnützigkeit
 
(Autos abgefackelt)
Zahlreiche Brandanschläge in Berlin
 
Anschlag mit Kugelbombe
Gericht verurteilt Linksextremisten zu Bewährungsstrafe
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Paul Collier: Exodus – eine Rezension
 
(Propaganda der Bundeszentrale für politische Bildung)
Das war’s. Diesmal mit Effeffess, Fremdsein und Tips gegen Rassisten
 
Flüchtlinge privat aufnehmen!
Von Felix Menzel
 
Asyl: Die Realität ins eigene Haus holen
 
Asylbewerber
Kühlungsborn prüft Beschlagnahme von Ferienwohnungen
 
Berlin
Anwohner empört
Pflegebedürftige müssen Platz für Asylbewerber machen
 
Verwaltungsgericht
Kommunen scheitern mit Flüchtlingsklage
Weil sie sich bei der Unterbringung von Flüchtlingen überfordert fühlten, hatten zwei Kommunen gegen den Wetteraukreis geklagt. Das Verwaltungsgericht Gießen wies die Klage jetzt zurück.
 
Hamburg
Sophienterrasse: Klagen gegen Flüchtlingsheim
 
Nachbarn klagen gegen Flüchtlinge in Nobelviertel
Im Villenviertel von Hamburg-Harvestehude haben Anwohner einen Eilantrag gegen ein geplantes Flüchtlingsheim an der Sophienterrasse bei Gericht eingereicht. Sie halten die Unterkunft für rechtswidrig.
 
München ächzt unter Asylbewerberansturm
 
Dietzenbach
Gemeinschaftsunterkunft für Flüchtlinge
Erste Container sind schon da
 
Rodgau
Gemeinschaftsunterkünfte bieten in Rodgau und Seligenstadt
Baubeginn für Flüchtlingsheime
 
Bremen
Kriminelle Flüchtlinge ziehen in Nachbarschaft
„Wir haben Angst um unsere Kinder“
 
Hausbesetzer
Berlin: DGB will Asylbewerber loswerden
 
Einwanderung
Fachkräfte meiden Deutschland
Deutschland ist für gut ausgebildete Menschen kein attraktives Einwanderungsland. Vor allem Wissenschaftler gehen lieber in andere Staaten.
 
„Flüchtlinge“, Flüchtlinge und Heimatvertriebene
 
Barbara Lerner Spectre calls for destruction of Christian European ethnic societies
 
Doppelte Staatsangehörigkeit
Abschied von uns selbst
Die doppelte Staatsangehörigkeit ist für die Immigranten das Angebot, sich nicht entscheiden zu müssen. Deutschland definiert den Souverän um.
 
Bundesinnenminister de Maizière will dauerhaftes Bleiberecht für abgelehnte Asylbewerber: „Ihr gehört zu uns“
 
(Mehr "Willkommenskultur" gefordert)
Flüchtlingspolitik
Kommentar: Auf dem Holzweg
 
(Mehr "Willkommenskultur")
Antifa-Demo gegen Neumühler Bevölkerung
 
Erleichterungen für Asylbewerber: Verändertes Klima
 
Milde Strafen für Schleuser: Bis zu zweieinhalb Jahre Haft
 
Keine Abschiebung trotz Urteil
145 000 abgelehnte Asylbewerber noch da!
 
Einwanderung
Bundesregierung: 300.000 weitere Asylbewerber nächstes Jahr
 
Wintererlaß
Herrmann warnt vor Abschiebestopp in Balkanstaaten
 
Hanau
Somalier kann nun sein Anerkennungsverfahren betreiben
Kirchenasyl endet für Daahir Abdullahi Osman
 
Hanau
Ein Herd für 40 Menschen
Zustände in Flüchtlings-Unterkunft „katastrophal“
 
(Demonstration gegen Salafisten)
Köln
Ausschreitungen bei Hooligan-Demo - Polizei setzt Wasserwerfer ein
 
Protest gegen Salafisten: Ausschreitungen bei Hooligan-Demonstration in Köln
 
"Hooligans gegen Salafisten" in Köln
Polizei warnt vor "neuer Dimension der Gewalt"
 
Ho.Ge.Sa Statement
Stellungnahme der Hooligans gegen Salafisten
 
„HoGeSa“ in Köln, Dresden, Berlin?
 
„Hooligans gegen Salafisten“ – Was ist das Signal von Köln?
Ein Diskussionsbeitrag zu einem umstrittenen Ereignis
 
Bilder wie in Köln verhindern
Berlin will Hooligan-Demo verbieten
 
Sender beurlaubt Moderator wegen Sympathie für Hooligan-Demo
 
„Hooligans gegen Salafisten“
Zweck hooligt die Mittel?
 
Akif Pirincci: Ermittlungen wegen Volksverhetzung
 
De Maizière: Deutsche Dschihadisten sind „unsere Söhne und Töchter“
 
Blamage für hessische Sicherheitsbehörden
Salafist reist trotz Fußfessel offenbar nach Syrien
Einem mutmaßlichen Salafisten aus Offenbach soll es gelungen sein, trotz einer elektronischen Fußfessel über die Türkei nach Syrien zu reisen. Dort soll der per Haftbefehl gesuchte Hassan M. sich einer islamistischen Terrorgruppe angeschlossen haben.
 
War Rudolf Hausmann zu radikal?
Jugendgewalt: Berlin stellt Hardliner-Staatsanwalt kalt
 
(Zur verdrucksten Haltung gegenüber der Islamisierung)
Lieber stehend sterben als kniend leben
 
Heuchlerische Funktionäre
Dass die Mehrheit der Muslime friedlich sei, ist eine Mär. Jedenfalls so lange wie ihre Verbände nicht nur dürre Worte verlieren, sondern den westlichen Werten auch in den eigenen Reihen Geltung verschaffen
Von Hamed Abdel-Samad
 
Angebliche Roma-Feindlichkeit
Wissenschaftler distanzieren sich von eigener Studie
 
Sinti-Verband fordert Umbenennung von Parkplatz
 
Niedersachsen
Jesiden und Tschetschenen liefern sich Massenschlägerei
 
Hamburg
Heftige Krawalle zwischen Kurden und Salafisten
 
(Kurden in Hamburg)
Putzfrau entdeckt in St. Georg Waffenarsenal
Messer und Macheten in Treppenhaus versteckt. Polizei geht davon aus, dass es sich um ein gezielt angelegtes Waffenarsenal handelt, auf das man bei Auseinandersetzungen schnell zurückgreifen wollte.
 
Importierte Bürgerkriege
von Michael Paulwitz
 
(Bulgaren)
Seligenstadt
Messerstich an der Kapellenstraße
Blutspritzer auf Hauswand und Bürgersteig
 
Bundesgerichtshof
Kirchweyhe-Totschläger geht gegen Urteil vor
 
Asylbewerber
Burbach: Mißhandlungsopfer sitzt in U-Haft
 
„Christenschwein“
Polizei ermittelt nach Angriff auf BiW-Politiker
 
Offenbach ist überall – und wird beschönigt
Judenfeindliche Attacken auf Stadtschulsprecher
 
Offenbach
„Die haben mein Leben zerstört“
Nach Raubüberfall: Panik vor Hotels ist geblieben
 
Neuss
Patient greift Ärzte an - Polizei schießt
 
Berlins jüngster Häftling ist gerade mal 14 Jahre alt
 
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Baden-Württemberg
Die absurde Efeu-Novelle der grün-roten Regierung
Efeu an Fassaden, Dächer über Radständern: Grün-Rot will in Baden-Württemberg das umweltpolitische Profil schärfen. Kritiker halten viele Ideen aber für riskant, ungerecht und schlicht naiv.
 
Grün wird Pflicht
 
Frankfurter Verkehrskollaps durch "grüne" Stadtplanung
Mit Verdichtung, Dachrasen und Efeuranken das Weltklima retten
 
Mecklenburg-Vorpommern
Rund 100 Herrenhäusern droht der Verfall
 
Abriss in der Schweiz
Europas älteste Häuser
Im Kantonsstädtchen Schwyz sind alte Gebäude nicht vor dem Abriss sicher. Am lukrativen Zürichsee ist Baugrund begehrt und deshalb knapp. Bisher wurden Abrissgenehmigungen schnell erteilt.
 
Köln - damals und heute
 
Lichtgrenze - Ein Lichtprojekt - 25 Jahre Mauerfall in Berlin
 
Paten für Lichtgrenze aus Ballons komplett - Die Mauer kann am 9. November schweben
 
Berlin schafft Geschichtsunterricht ab
 
(Verlogene Sprache in Arbeitszeugnissen)
Verlogene Sprache
 
(gegendertes Geschichtsbuch von Kristin Kopf)
Zufällig weiblich
 
Dortmund
SPD und Grüne fordern mehr Ampelfrauen
 
UN-Generalsekretär empfängt Conchita Wurst
 
Heftige Kritik an CDU-Politiker Irmer wegen Aussage zu Homosexualität
 
Stefan Niggemeier
“Die Säulen des Journalismus sind bedroht”
 
(Smartphone-Welle)
Medienwandel: Warum die eigentliche Revolution erst noch bevorsteht
 
Keine „politisch-parlamentarische Berichterstattung“
„Heute-Show“ erhält Drehverbot im Bundestag
 
Polnische Stadt Slubice
Ein Denkmal für Wikipedia
 
Alain de Benoists „Mein Leben“ erschienen – Ein ideengeschichtliches Kurzportrait
 
»Im Umfeld der ‚Weißen Rose‘«: Hans Hirzel als Geschichte und Haltung
 
Universität Tübingen bekommt neue Botschafterin
Margot Käßmann wird Ehrensenatorin
 
(Adorno, Horkheimer, Wollheim… Zitat: «Der Ortsbeirat und die Goethe-Universität sind damit ihrer historischen Verantwortung gerecht geworden», sagte Universitätsprofessor Werner Müller-Esterl.)
Frankfurt
Goethe-Universität vergibt neue Namen für Campus-Straßen und Plätze
 
(Die verstummte Intellektuellen-Schickeria und die Anpasser-Universität)
Stumme Denker und das Diktat der Ökonomie
 
Wer lügt, Mr. Lincoln?
 
(Zum Oktoberfest-Attentat 1980)
»Der blinde Fleck« – wo liegt er?
 
Der Beginn eines Wandels
Der Zwarte Piet wird bunt
 
Der Zwarte Piet wird zum Käsepeter
 
Dieter Nuhr über Islam Koran und Terror
 
Islamsatire
Muslim zeigt Dieter Nuhr wegen Religionsbeschimpfung an
 
Dieter Nuhr
Klaus Staeck: Nicht von Fanatikern einschüchtern lassen
 
Islamischer Zentralrat kritisiert Dieter Nuhr
 
Nur im Verstehen liegt noch Hoffnung
WUT
Karen Duve warf ihren neuen Roman ins Eck und schrieb ein Sachbuch über das bevorstehende Ende der Menschheit. Was ist los mit der Autorin?
 
(Meere und Plastikmüll)
Der 19-jährige Boyan Slat hat eine Idee. Sie könnte eine ökologische Katastrophe verhindern
 
Aussteiger in Deutschland
Into the wild
Wie in Thoreaus „Walden“: Ein Student zieht in den Wald, um dort freier zu leben – bis der Grundbesitzer die selbstgebaute Hütte entdeckt.
 
Heringen
Große Hendrich-Werkschau
 
(Säkularisierung und Verfall der Kirchen)
Falscher Himmel auf Erden
 
(Säurebad)
Belgien und Niederlande prüfen chemische Bestattung
 
Leben und Umwelt - Genforschung
Kriminell durch die Gene?
 
UN-Generalsekretär empfängt Conchita Wurst

mercredi, 05 novembre 2014

EU-Staaten als Vasallen

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„Die Sanktionen gegen Russland dienen ausschließlich den US-Interessen“

Die US-Regierung hat die berechtigten Proteste der ukrainischen Bevölkerung gegen ihre korrupte Regierung verwendet, um einen gewalttätigen Regime-Wechsel in Kiew herbeizuführen. Die CIA operiert weltweit im Interesse der Wall Street, die Regierung in Washington ist offenbar längst nicht mehr Herr der Lage der Machtstrukturen im eigenen Land. Es ist völlig unverständlich, warum sich die EU und die Bundesregierung dem globalen Diktat der USA unterwerfen.

Mathias Bröckers und Paul Schreyer haben ein äußerst lesenswertes Buch geschrieben: „Wir sind die Guten. Ansichten eines Putinverstehers oder wie uns die Medien manipulieren“. In diesem Buch analysieren die beiden die Entwicklung in der Ukraine und erklären die Vorgänge als Teil einer globalen US-Strategie, Zugriff auf wichtige Rohstoffmärkte zu erhalten. Wladimir Putin ist den Amerikanern ein Dorn im Auge, weil er sich dem Einfluss der multinationalen Konzerne in Russland widersetzt. Die Deutschen Wirtschafts Nachrichten haben mit Mathias Bröckers gesprochen.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: In Ihrem Buch schreiben Sie, dass nicht die diskriminierenden homophoben Gesetze den Westen auf den Plan gerufen haben, sondern handfeste wirtschaftliche Interessen. Warum ist Putin dem Westen ein Dorn im Auge?

Mathias Bröckers: Unter Jelzin hatten die anglo-amerikanischen Konzerne Verträge über die Öl- und Gas-Exploration gemacht, die ihnen über Jahrzehnte sämtliche Profite und keinen Cent für die russische Staatskasse einbrachten. Dass Putin diese Ausbeutung stoppte und die russischen Ressourcen wieder unter nationale Kontrolle brachte, ist der eigentliche Grund, warum er im Westen zur Unperson wurde.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Sie schreiben, dass die USA und die CIA die „orangene Revolution“ vom Zaun gebrochen haben. Wie muss man sich das vorstellen?

Mathias Bröckers: Die USA haben nach Aussage ihrer Chefdiplomatin Nuland fünf Milliarden Dollar in die „Demokratieförderung“ der Ukraine investiert. Damit wurden regierungskritische Institutionen, NGOs und Medien gefördert – doch die absolut berechtigten Proteste der Bevölkerung gegen ihre korrupte Regierung wurden dabei nur als Trittbrett genutzt, um die Eliten auszuwechseln und eher amerikafreundliche Oligarchen ans Ruder zu bringen. Weder der Oligarchenwechsel 2004 noch der zehn Jahre später haben zu irgendeiner „Demokratisierung“ geführt.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Präsident Janukowitsch wurde, so schreiben Sie, „mit Unterstützung des Westens…weggeputscht“. Die Killer vom Maidan seien nicht von der damaligen ukrainischen Regierung oder von Russland angeheuert worden. Wer steckt hinter der Eskalation auf dem Maidan?

Mathias Bröckers: Dass der Massenmord auf dem Maidan bis heute nicht untersucht und aufgeklärt ist, spricht Bände. Diese Morde waren der Auslöser für die gewaltsame Vertreibung Janukowitschs, dessen Polizei sich wochenlang weitgehend defensiv verhalten und die Regierungsgebäude gegen die Demonstranten geschützt hatte. Weder er, noch die EU-Minister, mit denen er gerade einen Vertrag über seinen Rücktritt und Neuwahlen ausgearbeitet hatte, konnten irgendein Interesse an einer solchen Eskalation haben. Deshalb kann der unbekannte Auftraggeber der Scharfschützen nur aus Kreisen kommen, die keinen friedlichen Übergang, sondern eine Zuspitzung des Konflikts beabsichtigten.

Broeckers_Wir-sind-die-Guten_300CMYK.jpgDeutsche Wirtschafts Nachrichten: Sie schreiben, dass hinter der „Organisation dieses Bürgerkriegs“ auch private Truppen des US-Militärkonzerns Academi, vormals Blackwater, stecken. Welche Belege gibt es für deren Aktivitäten?

Mathias Bröckers: Verschiedene große Medien haben darüber berichtet, die Firma selbst hat es dementiert, was aber nicht weiter überrascht. Berater der CIA und des FBI  sind seit längerem in Kiew aktiv und der Einsatz solcher Söldner für die schmutzigen Jobs, ohne die „Regime Changes“ meist nicht zu bewerkstelligen sind, gehört zum üblichen Modus Operandi. Gäbe es nur den Hauch eines Beweises, dass Russland oder Janukowitsch für diese Morde verantwortlich waren, wäre er uns längst im Breitbandformat vorgeführt worden. Da das nicht geschehen ist, fällt der Verdacht eher auf die CIA, die auch dafür sorgte, dass einige Militante des „rechten Sektors“ in polnischen Lagern ausgebildet wurden.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Hat der deutsche Außenminister davon nicht das Geringste gewusst? War er ahnungslos, eine Marionette? Wie weit war die deutsche Bundesregierung oder der BND in den „Putsch“ involviert?

Mathias Bröckers: In dem geleakten „Fuck the EU“-Telefonat hatte Frau Nuland die von den USA vorgesehenen Marionetten der Regierung Jazenjuk ja schon benannt. Der von der deutschen Konrad-Adenauer-Stiftung geförderte Boxer Klitschko war da nur zweite Garnitur. Als neuer Bürgermeister von Kiew hat er gerade die letzten echten Demonstranten, die mehr als einen Oligarchenwechsel verlangen, vom Maidan entfernen lassen. Wenn der BND da involviert war, dann allenfalls im Windschatten der US-Geheimdienste. Ob die deutsche Regierung im Hintergrund Politik im Interesse ihrer Bevölkerung treibt, oder nur als Vasall der US-Politik agiert, ist schwer zu sagen. Die schwachsinnige Sanktionspolitik, mit der sich Deutschland und die EU ins eigene Knie schießen, folgt jedenfalls ausschließlich US-Interessen.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Sie schildern ausführlich, warum Putin ausdrücklich nicht die Wiederherstellung der UdSSR will. Kann man Putin trauen – immerhin ist er ein ausgebildeter KGB-Mann…

Mathias Bröckers: Russland ist das größte Flächenland der Erde und verfügt über ein Drittel aller bekannten Ressourcen (Öl, Gas, Mineralien). Wer so groß und so reich ist, muss keine Kolonien erobern. Weder die marode Ostukraine, noch die wirtschaftlich unbedeutende Krim. Über den strategisch unverzichtbaren Marinestützpunkt dort hatte Putin mit Janukowitsch den Pachtvertrag gerade über 30 Jahre verlängert – bei einem friedlichen Regierungsübergang in Kiew wäre ein Referendum und der Anschluss an Russland völlig unnötig gewesen. Als aber die rechten Milizen nach dem Putsch zum „Marsch auf die Krim“ aufriefen, musste Putin handeln. Dass ein feindliches Militärbündnis den wichtigsten Seehafen unter Kontrolle nimmt, kann keine Regierung der Welt dulden.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Warum ist Russland eine Weltmacht – und warum fürchten die Amerikaner, den Einfluss zu verlieren?

Mathias Bröckers: Amerika ist die militärische Supermacht und Russland ist der Rohstoffriese der Welt. Wer über ein Drittel aller Rohstoffe verfügt und wie Russland unter Putin in der Lage ist, sie selbst zu fördern und zu vermarkten, ist automatisch ein Player im Great Game. Und wer, wie die USA, die globale „Full Spectrum Dominance“ will, muss einen solchen Player unter Kontrolle bringen.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Kann es sein, dass die Amerikaner im Grunde wissen, dass mit Russland (Rohstoffe) und China (Wirtschaftsmacht) eine multipolare Welt nicht verhindert werden kann?

Mathias Bröckers: „Nur weil wir den größten Hammer haben verwandelt sich nicht jedes Problem in einen Nagel“ hat Obama neulich gesagt, was eine gewisse Einsicht anzudeuten scheint. Russland ist mit den BRICS-Staaten gerade dabei, sich vom Petrodollar abzukoppeln, sie gründen ihre eigenen Rating-Agenturen und eine Entwicklungsbank als Alternative zum IWF. Diese Entwicklung lässt sich einfach nicht verhindern.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Welche Rolle spielt die CIA in der Ukraine? Agiert sie im Auftrag der Regierung oder haben sich die Geheimdienstler verselbständigt – eine Argumentation, die wir ja im Zuge der NSA-Debatte auch schon gehört haben?

Mathias Bröckers: Die CIA hat schon immer in erster Linie für die Wall Street agiert und nicht für die Regierung. Das Konzept der „Peacetime Operations“, der verdeckten Operationen für Regimewechsel, das der „Vater“ der CIA, Allen Dulles – ein Wall Street Anwalt – entwickelte, diente stets den Geschäfts- und Konzerninteressen. Und so ist es auch jetzt wieder: Als erste Amtshandlung nach dem Putsch wurde der Sohn von Außenminister Biden als Vorstand der größten ukrainischen Gasgesellschaft installiert.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Sie schreiben, dass die Amerikaner „ihre imperiale Ambition hinter ökonomischer Effizienz“ verstecken. Haben die USA immer noch den Anspruch einer Weltherrschaft?

Mathias Bröckers: Wenn man den aktuellen Doktrinen des Pentagon folgt, durchaus – nur werden jetzt verstärkt „multilaterale“ Anstrengungen gefordert, weil der Spaß zu teuer wird und die USA maßlos überschuldet sind. Deshalb kommt jetzt zum Beispiel die Forderung auf, dass sich die Bundeswehr am Kampf gegen ISIS im Irak beteiligt. Selbst in ihrer eigenen Kolonie – und nichts anderes ist der Irak nach dem US-Überfall – will die einzige Weltmacht nicht mehr für Ordnung sorgen und andere dafür einspannen.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Sie legen in Ihrem Buch sehr umfassend dar, dass die Berichterstattung in den deutschen Medien von teilweise krasser Einseitigkeit gegen Russland getragen ist. Wir tun uns schwer mit der Vorstellung, dass dies auf eine direkte Manipulation „von oben“ zurückzuführen ist. Wie viel ist Gedankenlosigkeit, Unkenntnis – und wie viel wird gezielt manipuliert?

Mathias Bröckers: Da muss „von oben“ gar nicht viel kommen, der Herdentrieb funktioniert auch so. Was aus dem Ticker kommt, wird verbraten. Da macht zwei Tage die „russische Invasion“ weltweit Schlagzeilen – und dann meldet die Tagesschau kleinlaut auf ihrem Twitter-Account, dass es sich bei „Invasion“ um einen Übersetzungsfehler der Agentur Reuters gehandelt hätte.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Warum sind die öffentlich-rechtlichen Sender nicht besser? Gibt es eine Kommunikation zwischen den Eigentümervertretern (Politik) und den Chefredaktionen? Oder ist der Großteil nicht eher „vorauseilender Gehorsam“?

Mathias Bröckers: Eher letzteres. Wobei die Besetzung von Chefredaktionen und Ressortleitungen natürlich parteibuchmäßig läuft und freie Geister wenn überhaupt eher nur in den unteren Etagen zu finden sind.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Auch Putin setzt gewaltig auf Propaganda, in Russland wie auch im Westen. In Russland gibt es so gut wie keine freie Presse mehr. Viele „Putin-Versteher“ im Westen sind außerdem im Kern Verschwörungstheoretiker und haben zum Teil eine paranoide, selektive Wahrnehmung. Wie kann der Leser heute noch erkennen, wem er glauben kann?

Mathias Bröckers: „Putinversteher“ sind in meinen Augen eher Leute, die ihre Vernunft noch nicht an der Garderobe abgegeben haben, sondern die die Motive und Absichten des anderen analysieren. Verstehen heißt ja nicht verehren. Paranoide Verschwörungs-Theoretiker sind doch eher diejenigen, die permanent einen neuen Super-Bösen bezichtigen – wie etwa der Nato-Sprecher Rasmussen. Der hatte schon 2003 gesagt: „Saddam Hussein hat Massenvernichtungswaffen. Das glauben wir nicht, das wissen wir.“ Und genauso weiß er auch jetzt wieder alles – wer diesem Herrn glaubt, ist nicht zu retten.

***

Was geht Deutschland die Ukraine an? Und wie kommt es, dass ein  gescheitertes Abkommen mit der EU zu einer der gefährlichsten Krisen geführt hat, die Europa in den vergangenen Jahrzehnten erlebte? Alles Putins Schuld? Oder ist die Wahrheit hinter diesem Konflikt, der nun den Frieden eines ganzen Kontinents bedroht, doch komplexer? Und welche Rolle spielen eigentlich die Medien? Sind sie noch unabhängige Berichterstatter oder längst selbst zur Partei geworden? Mathias Bröckers und Paul Schreyer schauen hinter die Kulissen eines politischen Spiels, das tödlicher Ernst geworden ist.

Der Spiegel-Bestseller „Wir sind die Guten. Ansichten eines Putinverstehers oder wie uns die Medien manipulieren“ ist unter der ISBN 978-3-86489-080-2 im Buchhandel, direkt beim Verlag oder bei Amazon bei Amazon erhältlich (208 Seiten, 16,99 Euro).

Mathias Bröckers ist freier Journalist, der unter anderem für die taz und Telepolis schreibt. Er wurde 1954 in Limburg an der Lahn geboren. Ab 1973 studierte er an der FU Berlin Literaturwissenschaft, Linguistik und Politikwissenschaft (M.A.) Er gehörte zur Gründergeneration der taz und war dort bis 1991 Kultur- und Wissenschaftsredakteur. Danach war er für die Zeit und die Woche als Kolumnist sowie als Rundfunkautor tätig und fungierte als Mitglied der Sachbuch-Jury der Süddeutschen Zeitung. Neben Radiosendungen, Kabarettprogrammen und Beiträgen für Anthologien veröffentlichte Mathias Bröckers zahlreiche Bücher. Seine Werke "Die Wiederentdeckung der Nutzpflanze Hanf" (1993) und "Verschwörungen, Verschwörungstheorien und die Geheimnisse des 11.9." (2002) wurden internationale Bestseller. (Foto: Bröckers)

Mathias Bröckers ist freier Journalist, der unter anderem für die taz und Telepolis schreibt. Er wurde 1954 in Limburg an der Lahn geboren. Ab 1973 studierte er an der FU Berlin Literaturwissenschaft, Linguistik und Politikwissenschaft (M.A.) Er gehörte zur Gründergeneration der taz und war dort bis 1991 Kultur- und Wissenschaftsredakteur. Danach war er für die Zeit und die Woche als Kolumnist sowie als Rundfunkautor tätig und fungierte als Mitglied der Sachbuch-Jury der Süddeutschen Zeitung. Neben Radiosendungen, Kabarettprogrammen und Beiträgen für Anthologien veröffentlichte Mathias Bröckers zahlreiche Bücher. Seine Werke “Die Wiederentdeckung der Nutzpflanze Hanf” (1993) und “Verschwörungen, Verschwörungstheorien und die Geheimnisse des 11.9.” (2002) wurden internationale Bestseller. (Foto: Bröckers)

Выпуск XXIII 2014 Украина. Coup d’état

Выпуск XXIII 2014

Украина. Coup d’état

 
 
РЕАЛИЗМ — МНИМЫЙ И ПОДЛИННЫЙ
Александр Дугин
ФЕДЕРАЛИЗАЦИЯ УКРАИНЫ
КАК ИНСТРУМЕНТ РАЗРЕШЕНИЯ ПОЛИТИЧЕСКОГО КРИЗИСА
Михаил Бакалинский
ОККУПАЦИЯ УКРАИНЫ: КАПИТАЛИЗМ, МАСС-МЕДИА
И ТЕХНОЛОГИИ УПРАВЛЯЕМОГО БУНТА
Леонид Савин
БОЛЕЗНЬ УКРАИНЫ И ЛЕКАРСТВО ЕВРОПЫ:
НЕОЛИБЕРАЛИЗМ И НЕОФАШИЗМ ОБЪЕДИНИЛИСЬ
Эрик Драйтзер
ВЕНГЕРСКИЙ ВЗГЛЯД НА УКРАИНСКИЕ СОБЫТИЯ
Иштван Саваи
СТОИТ ЛИ УМИРАТЬ ЗА ЛЬВОВ?
Роберт Потоцкий
Марцин Домагала
МАЙДАН И ПРОЗАПАДНАЯ ДЕЯТЕЛЬНОСТЬ ВНУТРИ РПЦ
Евгений Широков
КАК СИТУАЦИЮ НА УКРАИНЕ ВИДЯТ С ПОЗИЦИЙ ЗАКАРПАТЬЯ
Петр Гецко
СЕРБСКИЙ НАРОД — БРЕСТКАЯ КРЕПОСТЬ, КОТОРАЯ
ЖДЕТ ПОБЕДЫ РОССИИ (ВЗГЛЯД НА УКРАИНУ ИЗ БЕЛГРАДА)
Стеван Гайич
МОМЕНТ САРАЕВО ДЛЯ УКРАИНЫ
Кристоф Леман
ТАЙНЫЕ НЕОНАЦИСТЫ И СТРЕЛЬБА НА МАЙДАНЕ
Уильям Энгдаль
УКРАИНА 2014: ЖИЗНЬ НИКОГДА НЕ БУДЕТ ТОЙ ЖЕ
Мариус Вакарелу
УКРАИНСКИЙ ПОЛИТИЧЕСКИЙ КРИЗИС:
МЕЖДУ ЗАПАДОМ И РОССИЕЙ
Марина Выскуб
БЫВШАЯ УКРАИНА НА ПОРОГЕ НЕОНАЦИСТСКОЙ РЕВОЛЮЦИИ
Эдуард Попов
УКРАИНА — CЛУЧАЙ ДЛЯ КИТАЙСКОГО УЧАСТИЯ
Аньдун Пэн
 
 
Файл в формате pdf: 

El futuro de una alianza Beijing-Moscú-Berlín

por Pepe Escobar

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com 

Introducción de Tomdispatch:

Nuevas rutas de la seda y un siglo euroasiatico alternativo

Durante la II Guerra de Iraq (2003-2011), solía yo imaginar que los líderes chinos se reunían semanalmente en las calles de la Ciudad Prohibida, cantando y bailando para celebrar la estupidez americana. Año tras año, cuando Estados Unidos hubiera podido enfrentarse a una China en ascenso, como les pedía el cuerpo a los líderes yanquis desde hacía años, el país se encontraba completamente distraído por la desastrosa invasión y ocupación de Iraq. No puedo dejar de pensar que, en unos momentos en que una campaña acelerada de bombardeos en Iraq y ahora Siria, con las botas de 1.600 militares cada vez más sobre el terreno y otras que parece que están por llegar, con una III Guerra de Iraq (2014 – fecha límite desconocida) los líderes chinos se están regocijando una vez más. A pesar de todo lo que se ha hablado en los últimos años acerca de “pivote asiático” militar del gobierno de Obama, no puede caber duda de que esta reciente campaña en Oriente Próximo va a poner piedras en el planeado engranaje de “contención” en el Pacífico.

Mientras tanto, el estado de ánimo de China ha cambiado, claramente. Como escribió Orville Schell recientemente después de una polémica visita a Beijing del viejo presidente Jimmy Carter (90 años), quien hace más de 30 años patrocinó un acercamiento a gran escala de Estados Unidos con la nueva versión capitalista de la China comunista :

“En pocas palabras, lo que solía ser conocido como ‘Occidente’ ahora se encuentra enfrentado a una posición cada vez más intrincada en la que el equilibrio de poder está cambiando, un hecho que pocos se han tomado la molestia de reconocer y mucho menos de tener en cuenta en las nuevas formulaciones de acercamiento a China. Seguimos teniendo nostalgia de aquellos tiempos pintorescos en que los líderes chinos seguían la consigna de Deng [Xiaoping] a su pueblo: “Esconder nuestras capacidades y esperar nuestro momento” (taoguang yanghui). Lo que quería decir con esta expresión (chengyu) no era que China tuviera que seguir eternamente contenida sino que el momento de manifestarse aún no había llegado. Ahora que es más fuerte, en cambio, sus líderes parecen creer que su momento ha llegado por fin y que ya no están ni siquiera dispuestos a ajustarse a la reconfortante idea de un “ascenso pacífico” (heping jueqi)”.

Por el momento, por supuesto, los chinos tienen sus propios problemas internos, que van desde una economía con tendencia a la creación de burbujas, a un movimiento separatista islámico en el interior de la provincia de Xinjiang y al reciente movimiento Occupy que está levantando olas en el moderno centro financiero asiático de Hong Kong. Sin embargo, si uno llega a Beijing el mundo parece un lugar diferente. Pepe Escobar, trotamundos peripatético de TomDispatch en el continente euroasiático, que él llama Pipelineistan, ha hecho justamente eso. Ha visitado también lugares situados a lo largo de las futuras “nuevas rutas de la seda” que China quiere establecer siguiendo el camino a Europa occidental. Escobar ofrece una visión de un mundo euroasiático diferente a la que reflejan los boletines de noticias de este país. Si usted desea entender el planeta en el que en realidad puede encontrarse viviendo en un futuro próximo, no podría ser más significativo asimilar dicha visión.

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¿Pueden China y Rusia echar a Washington a empujones de Eurasia?

El futuro de una alianza Beijing-Moscú-Berlín

Un fantasma recorre el rápidamente envejecido “Nuevo Siglo Americano”: la posibilidad de una futura alianza comercial estratégica Beijing-Moscú-Berlín. Llamémosla BMB.

Su probabilidad está siendo analizada muy en serio en las más altas esferas de Beijing y Moscú, y observada con interés en Berlín, Nueva Delhi y Teherán. Pero no se les ocurra mencionarla dentro del circuito político –el Beltway– de Washington o en la sede de la OTAN en Bruselas. En estos lugares, la estrella del espectáculo de hoy y mañana es el nuevo Osama bin Laden: el Califa Ibrahim, alias Abu Bakr al-Baghdadi, el escurridizo y autoproclamado profeta y decapitador, jefe de un mini estado y un movimiento que ya nos ha deparado un festín de siglas –ISIS/ISIL/IS– a mayor gloria de la histeria reinante en Washington y otros lugares.

Sin embargo, al margen de cómo Washington nos depara con asiduidad nuevos remix de la Guerra Global contra el Terror, las placas tectónicas de la geopolítica euroasiática continúan en movimiento, y no van a dejar de hacerlo porque las elites estadounidenses se nieguen a aceptar que su históricamente breve “momento unipolar” está de capa caída. A ellos, el cierre de la era del “full spectrum dominance” (dominio de espectro completo), como el Pentágono le gusta llamarlo, les resulta inconcebible. Después de todo, la necesidad de que el país “indispensable” controle todo el espacio –militar, económico, cultural, cibernético y exterior– es poco menos que un dogma religioso. A los misioneros “excepcionalistas” no les va la igualdad. A lo sumo, aceptan “coaliciones de voluntarios” como la que amontona a “más de 40 países” para luchar contra ISIS/ISIL/IS, países que o bien aplauden (y maquinan) entre bambalinas o envían algún que otro avión a Iraq o Siria.

La OTAN, que a diferencia de parte de sus miembros no combatirá oficialmente en Jihadistan, sigue siendo un montaje vertical controlado desde la cúspide por Washington. Nunca se ha molestado en aceptar plenamente a la Unión Europea o permitir que Rusia se “sintiera” europea. En cuanto al Califa, se trata únicamente de una distracción menor. Un cínico postmoderno podría incluso afirmar que se trata de un emisario enviado al terreno de juego mundial por China y Rusia para que la hiperpotencia perdiera de vista la pelota.

Divide y aísla  

Así pues, ¿cómo se aplica la “dominación de espectro completo” cuando dos potencias competidoras reales –Rusia y China– comienzan a hacer sentir su presencia? El enfoque de Washington hacia cada una de ellas –en Ucrania y en los mares de Asia– podría considerarse como de dividir y aislar.

Con el fin de mantener el Océano Pacífico como un clásico “lago americano”, el gobierno de Obama ha estado “pivotando” de vuelta a Asia desde hace varios años. Esto ha implicado sólo movimientos militares modestos, sino también un poco modesto intento de enfrentar el nacionalismo chino contra la variante homóloga japonesa, mientras reforzaba sus alianzas y relaciones en todo el Sudeste asiático, con un enfoque en las disputas energéticas del Mar del Sur de China. Al tiempo que movía sus peones para cerrar un acuerdo comercial futuro, la Asociación Trans-Pacífico (TPP).

En las fronteras occidentales de Rusia, el gobierno de Obama (coreado por sus cheerleaders locales, Polonia y los países bálticos) ha avivado las brasas de un cambio de régimen en Kiev hasta hacerlas llamear y crear lo que Vladimir Putin y los líderes de Rusia perciben como una amenaza existencial para Moscú. A diferencia de EE.UU., cuya esfera de influencia (y sus bases militares) son globales, se trataba de que Rusia no tuviera ninguna influencia significativa en lo que fue su bloque cercano, el cual, en lo que respecta a Kiev, no es para la mayoría de los rusos en absoluto “extranjero”.

Para Moscú, pareciera que Washington y sus aliados de la OTAN estuvieran cada vez más interesados ​​en imponer un nuevo telón de acero a su país desde el Báltico hasta el Mar Negro, con Ucrania simplemente como punta de lanza. En términos de la alianza BMB, el nuevo telón se concibe como un intento de aislar a Rusia e imponer una nueva barrera a sus relaciones con Alemania. El objetivo final sería dividir Eurasia e impedir nuevos avances hacia una integración comercial futura a través de un proceso no controlado por Washington.

Desde el punto de vista de Beijing, la crisis de Ucrania ha sido un acontecimiento en el que Washington ha cruzado todas las líneas rojas imaginables para acosar y aislar a Rusia. Para sus líderes, pareciera un intento concertado de desestabilizar la región de manera favorable a los intereses estadounidenses, con el apoyo de toda la amplia gama de élites de Washington, desde los neoconservadores y “liberales” de la Guerra Fría hasta los intervencionistas humanitarios del tipo Susan Rice y Samantha Power. Por supuesto, si usted ha estado siguiendo la crisis de Ucrania desde Washington, esta perspectiva le parecerá tan extraña como la de un marciano cualquiera. Pero el mundo se ve de manera diferente desde el corazón de Eurasia, en particular a partir de una China en ascenso con su “sueño chino” (Zhongguo meng) de nuevo cuño.

 

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Según el presidente Xi Jinping, ese sueño incluiría una futura red de nuevas rutas de la seda, organizada por China, que crearía el equivalente de un Trans-Asian Express para el comercio euroasiático. Así que cuando Beijing, por ejemplo, siente la presión de Washington y Tokio en el frente marítimo, parte de su respuesta es un avance de tipo comercial en dos frentes a través de la masa terrestre de Eurasia, uno de ellos a través de Siberia y el otro a través de los “stans” de Asia Central.

En este sentido, aun que usted no lo sepa –si sólo sigue los medios estadounidenses o los “debates” en Washington– estamos entrando potencialmente en un nuevo mundo. No hace mucho tiempo, los líderes de Beijing coqueteaban con la idea de redefinir su juego geopolítico-económico codo con codo con EE.UU., mientras que el Moscú de Putin daba a entender la posibilidad de algún día unirse a la OTAN. Ya se acabó. Hoy en día, la parte de Occidente en que ambos están interesados ​​en un posible futuro es una Alemania ya no dominada por el poderío estadounidense y los deseos de Washington.

De hecho, Moscú lleva ya no menos de medio siglo de diálogo estratégico con Berlín que hoy día incluye la cooperación industrial y la interdependencia energética. En muchas partes del Sur global ya se está al corriente de ello, y Alemania está empezando a ser considerada como “la sexta potencia BRICS” (después de Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica).

En medio de unas crisis mundiales que van desde Siria a Ucrania, los intereses geoestratégicos de Berlín parecen ir divergiendo lentamente de los de Washington. Los industriales alemanes, en particular, parecen ansiosos por continuar con unos tratos comerciales con Rusia y China que no tienen límite. Estos podrían colocar al país en camino hacia un poderío mundial sin los límites de las fronteras de la UE y, a largo plazo, indicar el final de la era en la que Alemania, por mucha sutileza que se quisiera, era esencialmente un satélite estadounidense.

Será un camino largo y sinuoso. El Bundestag, el parlamento de Alemania, sigue dependiente de una agenda atlantista fuerte y de una obediencia preventiva a Washington. Y siguen habiendo decenas de miles de soldados estadounidenses en suelo alemán . Sin embargo, por primera vez, la canciller alemana Angela Merkel ha dudado a la hora de imponer sanciones más estrictas ​​a Rusia, por cuanto no menos de 300.000 puestos de trabajo alemanes dependen de las relaciones con este país. Los líderes industriales y el establishment financiero ya han dado la voz de alarma, temiendo que dichas sanciones sean totalmente contraproducentes.

El banquete de la Ruta de la Seda  china

El nuevo juego de poder geopolítico de China en Eurasia tiene pocos paralelos en la historia moderna. Los días en que el “pequeño timonel” Deng Xiaoping insistía en que el país debía mantener un perfil bajo en la escena mundial han desaparecido. Por supuesto, hay desacuerdos y estrategias en conflicto cuando se trata de la gestión de los puntos calientes del país: Taiwán, Hong Kong, Tíbet, Xinjiang, el Mar del Sur de China, los competidores India y Japón, y los aliados problemáticos como Corea del Norte y Pakistán. Y el descontento popular en algunas “periferias” dominadas por Beijing está creciendo hasta niveles incendiarios.

 

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La prioridad número uno del país sigue siendo llevar a cabo las reformas económicas del presidente Xi, al tiempo que se aumenta la “transparencia” y se lucha contra la corrupción en el seno del Partido Comunista gobernante. En un distante segundo lugar está el problema de cómo protegerse progresivamente contra los planes de “pivote” del Pentágono en la región –mediante el aumento del poderío militar de una flota de alta mar, submarinos nucleares y una fuerza aérea tecnológicamente avanzada– sin llegar a ser tan asertivo como para hacer entrar en pánico al establishment de Washington y su temida “amenaza amarilla”.

Mientras tanto, con una Marina estadounidense capaz de controlar las vías de comunicación globales marítimas en un futuro previsible, la planificación de las citadas rutas de la seda a través de Eurasia prosigue a buen ritmo. El resultado final podría ser un triunfo de las infraestructura integradas –carreteras, trenes de alta velocidad, oleoductos, puertos– que conectaría China a Europa Occidental y el Mediterráneo, el viejo Mare Nostrum imperial, en todas las formas imaginables.

En un viaje inverso al de Marco Polo, remixed para un mundo con Google, uno de los ramales claves de la Ruta de la Seda irá desde la antigua capital imperial Xi’an a Urumqi, en la provincia de Xinjiang, y luego, a través de Asia central, Irán, Iraq y la Anatolia turca, hasta terminar en Venecia. Otro será una ruta marítima de la seda a partir de la provincia de Fujian, pasando por el estrecho de Malaca, el Océano Índico, Nairobi, en Kenia, para finalmente continuar hasta el Mediterráneo a través del Canal de Suez. Tomados en conjunto, es a lo que Beijing se refiere como el Cinturón Económico de la Ruta de la Seda.

La estrategia de China es crear una red de interconexiones entre no menos de cinco zonas clave: Rusia (puente clave entre Asia y Europa), los “stans” de Asia Central, Asia del sureste (con importantes funciones para Irán, Iraq, Siria, Arabia Saudita y Turquía), el Cáucaso y Europa del Este (entre otros Belarús, Moldavia y, en función de su estabilidad, Ucrania). Y no se olviden de Afganistán, Pakistán y la India, en lo que podría ser considerado como una ruta de la seda plus.

Esta ruta plus conectaría el corredor económico Bangladesh-China-India-Myanmar con el corredor económico China-Pakistán, y podría ofrecer a Beijing un acceso privilegiado al Océano Índico. Una vez más, un paquete total –carreteras, trenes de alta velocidad, oleoductos y redes de fibra óptica– uniría la región con China.

 

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Xi en persona situó la conexión entre India y China como parte de un bien definido conjunto de imágenes en un artículo de fondo que publicó en el periódico The Hindu poco antes de su reciente visita a Nueva Delhi. “La combinación de la ‘fábrica del mundo’ y la ‘oficina administrativa del mundo’”, escribió, “dará como resultado la base productiva más competitiva y el mercado de consumo más atractivo”.

El núcleo central de la elaborada planificación china para el futuro euroasiático es Urumqi, capital de la provincia de Xinjiang y sede de la mayor feria comercial de Asia Central, la Feria de China-Eurasia. Desde el año 2000, una de las mayores prioridades de Beijing ha sido la urbanización de esta provincia, en gran parte desierta pero rica en petróleo, e industrializarla a toda costa. Lo que implica, en opinión de Beijing, la homologación de la región con China, con el corolario de la supresión de cualquier disidencia de la etnia uigur. Li Yazhou, general del Ejército Popular de Liberación describió Asia Central como “el más sutil pedazo de pastel donado por el cielo a la China moderna”.

La mayor parte de la visión de China de una nueva Eurasia conectada con Beijing por todo tipo de transporte y comunicación se detallaba claramente en el documento “Marching Westwards: The Rebalancing of China’s Geostrategy” (“Marchando hacia el oeste: el reequilibrio de la geoestrategia china”) un estudio de referencia publicado en 2012 por el académico Wang Jisi, del Centro de Estudios Internacionales y Estratégicos de la Universidad de Beijing. Como respuesta a este futuro entramado de conexiones de eurasiáticas, el mayor logro del gobierno de Obama ha sido a una versión de la contención naval desde el Océano Índico hasta el Mar del Sur de China, al tiempo que un agudizamiento de los conflictos y las alianzas estratégicas alrededor de China, de Japón a la India. (La OTAN se queda, por supuesto, con la tarea de contener a Rusia en Europa del Este).

Contra las rutas de la seda, telón de acero  

El “acuerdo de gas del siglo”, de 400.000 millones dólares, firmado por Putin y el presidente chino en mayo pasado, sentó las bases para la construcción del gasoducto Power of Siberia ya en construcción en Yakutsk, que hará llegar un diluvio de gas natural ruso al mercado chino. Está claro que sólo representa el comienzo de una alianza energética turboasistida entre los dos países. Entre tanto, los empresarios e industriales alemanes ya se han percatado de una nueva realidad: del mismo modo que el mercado final de los productos made-in-China que circularán por las futuras nuevas rutas de la seda será Europa, una circulación en sentido inverso es asimismo evidente. En un posible futuro comercial, China está destinada a convertirse en el principal socio comercial de Alemania para 2018, por delante tanto de EE.UU. como de Francia.

 

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Un posible obstáculo a esta evolución, grato a los ojos de Washington, es una Guerra Fría 2.0, que ya está desgarrando no la OTAN sino la Unión Europea. En la UE de este momento, el campo antirruso incluye Gran Bretaña, Suecia, Polonia, Rumanía y los países bálticos. Por otra parte, Italia y Hungría, pueden considerarse en el campo prorruso, mientras que una imprevisible Alemania sigue siendo la clave para saber si el futuro va a consistir en un nuevo telón de acero o en una nueva apertura al Este. Para ello, Ucrania sigue siendo la clave. Si se la consigue finlandizar con éxito (con una autonomía significativa para sus regiones), como ha propuesto Moscú –sugerencia que Washington rechaza de plano–, la vía hacia el Este seguirá abierta. Si no, la propuesta de una BMB tendrá un futuro incierto.

Cabe señalar que hay también otra visión del futuro económico euroasiático que asoma en el horizonte. Washington intenta imponer a Europa un Tratado Transatlántico de Comercio e Inversión (TTIP) y un tratado Transpacífico de Asociación similar (TPP) a Asia. Ambos favorecen a las corporaciones americanas globales y su objetivo evidente es el de impedir el ascenso de las economías de los países BRICS y el surgimiento de otros mercados emergentes, a la vez que da solidez a la hegemonía económica global estadounidense.

Dos hechos flagrantes, debidamente registrados en Moscú, Beijing y Berlín, indican cuál es el núcleo duro geopolítico detrás de estos dos pactos “comerciales”. El TPP excluye a China y el TTIP excluye a Rusia. Es decir, ambos representan las líneas de fuerza, apenas disimuladas, de una futura guerra comercial y monetaria. En mis propios viajes recientes, he oído una y otra vez de boca de productores agrícolas de calidad en España, Italia, y Francia que el TTIP es nada más que una versión económica de la OTAN, la alianza militar que el presidente chino Xi Jinping, llama, quizás un tanto ilusoriamente, una “estructura obsoleta”.

Hay una resistencia significativa al TTIP en muchos países de la UE (especialmente en los del Club Med de la Europa meridional), del mismo modo que la hay contra el TPP entre las naciones de Asia (especialmente Japón y Malasia). Es esto es lo que da a chinos y rusos esperanzas para sus nuevas rutas de la seda y para un nuevo tipo de comercio a través del corazón de Eurasia respaldado por una Unión Euroasiática apoyada en Rusia. A esta situación están prestando mucha atención figuras clave en los círculos empresariales e industriales alemanes para los que la relación con Rusia sigue siendo esencial.

 

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Después de todo, Berlín no ha mostrado una excesiva preocupación por el resto de una UE sumida en crisis (tres recesiones en cinco años). A través de una troika universalmente despreciada –Banco Central Europeo, Fondo Monetario Internacional y Comisión Europea– Berlín está ya a todos los efectos prácticos, al timón de Europa, prosperando y mirando al Este.

Hace tres meses, la canciller alemana Angela Merkel visitó Beijing. Apenas aparecieron en la prensa las conversaciones sobre la aceleración de un proyecto potencialmente revolucionario: una conexión ininterrumpida de ferrocarril de alta velocidad entre Beijing y Berlín. Su construcción será un imán para el transporte y el comercio entre decenas de países a lo largo de su ruta, de Asia a Europa. Pasando a través de Moscú, podría convertirse en el integrador definitivo de la Ruta de la Seda y quizás la pesadilla definitiva para Washington.

“Perder” Rusia

En medio de una gran atención de los medios, la reciente cumbre de la OTAN en Gales ha producido sólo una modesta “fuerza de reacción rápida” para su despliegue con vistas a cualquier situación futura tipo Ucrania. Mientras tanto, la creciente Organización de Cooperación de Shanghái (OCS), una posible contraparte asiática de la OTAN, se reunió en Duchanbé (Tayikistán). En Washington y Europa Occidental nadie pareció dar importancia al encuentro. Deberían haberlo hecho. Allí, China, Rusia y los cuatro “stans” de Asia Central acordaron incorporar a un impresionante conjunto de nuevos miembros: India, Pakistán e Irán. Las implicaciones pueden ser de largo alcance. Después de todo, India, con su primer ministro Narendra Modi, está ahora contemplando su propia interpretación de la Ruta de la Seda. Detrás de ella se encuentra la posibilidad de un acercamiento económico de “Chindia”, que podría cambiar el mapa geopolítico de Eurasia. Al mismo tiempo, Irán está también incorporándose al tejido de la red “Chindia”.

De este modo, lenta pero segura, la OCS se perfila como la principal organización internacional en Asia. Ya es evidente que uno de sus objetivos fundamental a largo plazo será el de dejar de operar en dólares, mientras avanza en el uso del petroyuan y el petrorrublo en el comercio de la energía. Y EE.UU., por supuesto, nunca será bien recibido en la Organización.

Pero todo esto es hablar del futuro. En la actualidad, el Kremlin sigue enviando señales de que quiere empezar a hablar de nuevo con Washington, mientras que Beijing nunca ha querido dejar de hacerlo. Sin embargo, la administración Obama sigue miope, enfrascada en su propia versión de un juego de suma cero, confiando en su fuerza tecnológica y militar para mantener una posición ventajosa en Eurasia. Beijing, sin embargo, tiene acceso a los mercados y un montón de dinero en efectivo, mientras que Moscú tiene un montón de energía. Una cooperación triangular entre Washington, Beijing y Moscú sería sin duda –como dirían los chinos– un juego en el que todos saldrían ganando… pero no contengan la respiración por el momento.

 

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En cambio, es de esperar que China y Rusia profundicen su asociación estratégica, al tiempo que atraen a otras potencias regionales euroasiáticas. Beijing ha apostado el resto a que el enfrentamiento entre EEUU/OTAN y Rusia por Ucrania hará que Vladimir Putin gire hacia el Este. Al mismo tiempo, Moscú está calibrando cuidadosamente lo que su presente reorientación hacia un gigante económico así puede significar. Algún día, es posible que algunas voces de cordura en Washington se pregunten en voz alta cómo fue que EE.UU. “perdió” Rusia en beneficio de China.

Mientras tanto, podemos pensar en China como un imán en el nuevo orden mundial de un futuro siglo euroasiático. El mismo proceso de integración que realiza Rusia, por ejemplo, parece cada vez más el de India y otras naciones de Eurasia, y, posiblemente, tarde o temprano también el de una Alemania neutral. En el juego final de un proceso así, EE.UU. podría verse progresivamente expulsado ​​de Eurasia, y el eje BMB podría aparecer como un factor de cambio de juego. Hagan sus apuestas, pronto. El resultado para el año 2025.

*Pepe Escobar es el corresponsal itinerante de Asia Times/Hong Kong, analista de RT y colaborador habitual de TomDispatch. Su nuevo libro, Empire of Chaos, se publicará en noviembre por Nimble Books. Sigalo en Facebook.

(Traducido para Rebelión por S. Seguí)

Fuente: http://www.tomdispatch.com/blog/175903/

Extraído de: Rebelión

La campagne électorale roumaine ou la valse des pantins

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La campagne électorale roumaine ou la valse des pantins

par Claude Karnoouh

Ex: http://rebellion.hautetfort.com

La campagne électorale pour les élections présidentielles de Roumanie est porteuse de quelques enseignements intéressant pour jauger du niveau politique des candidats et de ceux parmi les intellectuels qui les soutiennent directement. Particulièrement insipide ou simplement vide quand on écoutait ou lisait les professions de foi des candidats avec des mots d’ordre indigne d’une campagne politique qui doit désigner un homme possédant plus que le pouvoir exécutif comme l’a démontré le sortant Monsieur Basescu. Entre injures, diffamations et affirmations infantiles sur le fait que l’un est plus roumain que l’autre ou que l’un ne parle point en l’air, mais agit (il n’a pas fait grand chose dans les faits), que l’un a trois maisons et l’autres six maisons, entre les critiques d’un moralisme douteux énoncés par des candidats qui eussent mieux fait de s’auto-analyser avant que de chercher des poux dans le tête de ses concurrents, on ne peut pas affirmer que le débat a volé très haut, même quand certains candidats ont été épaulés par de « brillants »  intellectuels ou de véritables et très bons acteurs, chacun par ailleurs étant en effet libre de ses affiliations y compris avec le diable !

Toutefois le thème de la géopolitique aurait mérite d’être abordé avec un peu plus de sérieux que des discours farcis de creuses promesses ou des distributions de sacs en plastic remplis de nourritures, voir, le bruit court, de sommes d’argent. Il s’agit d’un débat réel sur les alliances géopolitiques. Que ce soit Madame Macovei, ou Messieurs Iohannis, Ponta, Tàriceanu lorsque lorsqu’ils lancent des phrases comme fuyons les Russes, jetons-nous dans les bras des USA qui défendent la Roumanie, un rire sinistre me prend, non pas que la Russie n’a pas ses propres ambitions d’influences politiques, car ce serait naïfs que d’affirmer le contraire, et ne le suis point. Mais faire accroire le peuple que les USA, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie vont défendre la Roumanie, c’est soit être un ignorant politique soit un agent compradore et prendre les citoyens pour des idiots, ce qu’ils sont souvent il est vrai. Mais idiots ou non les citoyens sont électeurs, et c’est une grave faute éthique que de leur mentir sciemment. En effet, depuis quand les grands pouvoirs défendent-ils les intérêts des petits États. Comme le disait Churchill dans ses mémoires, « Les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. » Et donc comme auparavant, pendant l’occupation de la Roumanie par l’URSS, celle-ci défendait avant tout, et malgré ses discours sur la solidarité prolétarienne internationale, ses intérêts d’État bien avant les intérêts de la classe ouvrière roumaine, et grâce à un historien comme feu Constantiniu nous avons eu connaissance de la rage des Soviétiques lorsque les autorités communistes roumaines prirent leur autonomie géopolitique face aux stratégies de l’empire rouge comme l’illustra parfaitement le refus d’août 1968 d’intervenir avec les autres membres du pacte de Varsovie contre le Printemps de Prague ou de rompre les relations diplomatiques avec Israël tandis que les autres satellites les avaient clôt sous l’injonction de Moscou.

Aujourd’hui nous sommes confrontés à une situation inverse, sauf que le discours politique des élites politiques et de nombreux intellectuels est beaucoup plus trompeur qu’auparavant, en ce qu’elles affirment que les USA défendent les intérêts de la Roumanie. Depuis quand en effet de grandes puissance défendent-elles les intérêts d’autres puissances ? Est-ce que pendant la Seconde Guerre mondiale le IIIe Reich allié de la Roumanie a-t-il défendu les intérêts de la Roumanie ou simplement les intérêts bien pensé ou mal de sa stratégie ? Les Grandes puissances auxquelles après le 23-24 août 1944 la Roumanie s’était alliée contre ce même Reich ont-elles défendus les intérêts de la Roumanie contre les velléités soviétiques d’inclure la Roumanie dans son espace vital ? Si mes souvenirs de lecture sont bons, il y avait même en 1945 des articles dans la presse étasunienne qui rapportait la condamnation par d’éminents politiciens étasuniens des critiques émises par les partis roumains de droites ou de centre-droit à l’encontre des comportements déjà impériaux des Soviétiques à Bucarest ! Comment dès lors croire que les États-Unis en 2014 auraient changé de stratégie ? N’ont-ils pas abandonné le Sud-Vietnam à son triste sort quand la guerre n’avait plus d’intérêt pour eux et qu’une majorité de la population des États-Unis s’y opposait de plus en plus ? Cette grande puissance, et c’est son droit de grande puissance, défend ici et là dans le monde ses intérêts face à ses concurrents, la Russie postcommuniste, la Chine, l’Inde, l’Iran, les BRICS d’Amérique latine. Et dans ce grand jeu géopolitique elle a, pour le moment, besoin de la Roumanie à la fois pour y installer quelques bases militaires, mais, et ce n’est pas le moindre des enjeux pour en exploiter les matières premières au moindre coût et le marché au plus grand bénéfice. C’est cela qu’il aurait fallu dire aux citoyens afin qu’ils déterminent leurs choix politiques en connaissance de cause, car une autre politique serait possible, non pas sauter dans les bras de Russes, mais développer une habile politique de balance entre les deux pouvoirs, ce que les politiciens roumains de l’Entre-deux-guerres avaient entrepris entre l’Allemagne nazi d’une part et la France et la Grande-Bretagne de l’autre, mais l’effondrement militaire en juin 1940 de ces deux dernières rompit ce délicat équilibre, jetant le pays dans les bras de l’Allemagne par manque de courage des élites de refuser ses diktats, entre autre celui de Vienne. En effet exploiter les dissensions entre les grandes puissances au mieux des intérêts vitaux (politiques et économiques) de la Roumanie voilà qui pourrait protéger partiellement la Roumanie de n’être pas une simple colonie de Washington et de Bruxelles comme cela s’est mis fermement en place pendant l’époque Basescu, 2004-2014.

Dans le contexte des propagandes électorales nourries de telles illusions du whisful thinking et de tels mensonges, quel que soit l’heureux élu il ne sera jamais autre chose qu’une sorte de marionnette déléguée au maintien de l’ordre pour satisfaire à des intérêts dont nous savons par expérience qu’ils sont toujours contraires à ceux du pays en sa totalité.

Claude Karnoouh

Citoyen européen, Bucarest 1 novembre 2014

mardi, 04 novembre 2014

Die wirklichen Europäer sind die Russen

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Die wirklichen Europäer sind die Russen

Vom Gibraltar bis zum Ural - oder wo endet Europa?

Von Eberhard Straub

Beitrag hören: http://www.deutschlandradiokultur.de/amputierter-kontinent-die-wirklichen-europaeer-sind-die.1005.de.html?dram:article_id=294917

Ein Europa, das "nur noch Westen" sein will, gibt sich auf, sagt der Historiker Eberhard Straub. Er warnt davor, Russland ausschließlich als Feind zu sehen. Die Lehre der Geschichte sollte eine andere sein, ist er überzeugt.

Die Einheit Europas zerbrach mit dem Ersten Weltkrieg. Sie war bis 1914 vom Konzert der fünf Großmächte aufrechterhalten worden. Zu dieser friedenstiftenden Staatengesellschaft gehörte ganz selbstverständlich Russland.

Im Gedenken der letzten Wochen beteuerten die Westeuropäer keine "Schlafwandler" mehr sein zu wollen. Viel Schrecken und Elend habe sie klug und weise gemacht, um nunmehr friedlich im wieder geeinten Europa zu leben - als der besten aller Welten. Von Russland war und ist dabei erstaunlicherweise nicht die Rede.

Immerhin kämpfte es unter großen Opfern als Verbündeter Englands und Frankreichs, um das Reich der Finsternis, damals das Deutsche Reich, daran zu hindern, das Licht der Freiheit in Europa zu ersticken. Es wurde als Mitglied der westlichen Wertegemeinschaft gefeiert, wie sonst nur noch einmal, als die Westmächte im verbündeten Stalin den russischen Lincoln würdigten, der alle Entrechteten befreit und ihre Menschenwürde ein für alle Male sichert.

Ausgerechnet Stalin! Aber davon möchten sie heute nichts mehr wissen, nicht an gemeinsame, unübersichtliche Vergangenheiten erinnert werden. Nichts mehr davon, dass Russland dazu verhalf, zwei Male sich siegreich zu behaupten und schließlich 1989 die Spaltung Europas in Ost und West zu überwinden.

Fernes, fremdes Reich des erlösungsbedürftigen Ostens

Dieses Russland, das mehrfach europäische Verantwortung getragen hat, ist nun wieder - wie 1917 oder 1947 - die antiwestliche Macht und damit der Feind schlechthin.

Es bleibt für Westler eben ein fremdes, fernes Reich des erlösungsbedürftigen Ostens, das seine Bewohner daran hindert, endlich Mensch zu werden, zum Wohlstand ebenso aufzuschließen wie zur Aufklärung, den Obrigkeitsstaat abzuschütteln. Selbst dessen Härte und Terror war keine russische Erfindung

So wurde der Kommunismus als genuin europäische und sehr deutsche Idee eingeführt, mit aller Kraft und viel Gewalt die Europäisierung Russlands zu vollenden. Schon vorher sind es französische Revolutionäre gewesen, welche die erstaunten Europäer – unter ihnen Russen – mit Schreckensherrschaft bekannt machten. Und nur mit russischer Hilfe gelang es nach langen Kriegen die französische Vormacht zu beenden.

1814 war Russland der Befreier. Damals gab es noch die Vorstellung eines Europa von Gibraltar bis zum Ural. Deshalb kam es auf dem Wiener Kongress zu einer europäischen Friedensordnung. Sie ging nach dem Ersten Weltkrieg unter, weil die westlichen Sieger kein Interesse mehr an ihr hatten.

galabolchoi1_badenbaden.jpgUrkatastrophe des alten Kontinents - Europa verlor sich

Sie schwärmten vom Westen, vom transatlantischen Bündnis unter Führung der USA. Damals verlor sich Europa, das seither überhaupt keine Vorstellung mehr davon hat, was es sein kann und will. Das ist die Urkatastrophe des alten Kontinents, wenn dies keine Redensart sein soll.

Ohne Russland ist Europa unvollständig, nicht geeint. Wenn es nur noch Westen sein will, gibt es sich auf. Davor möchte das europäische Russland das übrige Europa bewahren. Die wirklichen Europäer sind die Russen - wie 1814.

Denn sie halten weiterhin an dem überlieferten Grundsatz fest, das Übergewicht einer Macht zu verhindern. Darauf beruhte stets die Balance mehrerer, unterschiedlich verfasster Staaten in Europa, früher von der Sowjetunion auch "friedliche Koexistenz" genannt. Ohne Not haben sich die Staaten der EU von diesem Konzept verabschiedet.

Eberhard Straub, geboren 1940, studierte Geschichte, Kunstgeschichte und Archäologie. Der habilitierte Historiker war bis 1986 Feuilletonredakteur der Frankfurter Allgemeinen Zeitung und bis 1997 Pressereferent des Stifterverbandes für die Deutsche Wissenschaft. Heute lebt er als freier Journalist in Berlin. Buchveröffentlichungen u.a.: "Die Wittelsbacher", "Drei letzte Kaiser", "Das zerbrechliche Glück. Liebe und Ehe im Wandel der Zeit" und "Zur Tyrannei der Werte".

lundi, 03 novembre 2014

Journalistes achetés, journaux achetés

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Journalistes achetés, journaux achetés

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Début octobre 2014, Udo Ulfkotte, ancien journaliste au sein du grand média allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, a publié le livre « Gekaufte Journalisten - Wie Politiker, Geheimdienste und Hochfinanz Deutschlands Massenmedien lenken » (Journalistes achetés - Comment les politiciens et la finance dirigent les médias de masse).

ulfkotte_gekaufte_journalisten.jpgDans ce livre, il révèle que pendant toute sa carrière de journaliste d'investigation, dont il ne renie pas par ailleurs l'essentiel (notamment des enquêtes sur le poids acquis par l'islamisme en Allemagne), il a publié sous son nom et sans changements des articles écrits par des agents de la CIA ou d'autres agences américaines. Ces articles visaient à soutenir les interventions des Etats-Unis sur la politique allemande ou européenne, et à discréditer toutes réactions politiques poussant l'Allemagne à s'affranchir de ces influences.

Dans ce livre, Udo Ulfkotte reconnaît avoir pour ce faire été rémunéré par les services secrets américains, ce qu'il avait accepté pour une raison simple: être journaliste d'investigation indépendant ne nourrit pas son homme. Il ne dissimule pas le fait que, du temps de l'URSS, des agents du KGB opéraient de même en Allemagne auprès d'autres journalistes. Mais selon lui, ils le faisaient sur une bien moindre échelle et d'une façon qui a disparu à la chute du Mur. Au contraire, plus l'Allemagne prenait de l'influence au sein de l'Union européenne et dans l'Otan, plus il devenait important pour le gouvernement américain et ses services que l'opinion et le gouvernement allemand soutiennent les stratégies américaines. Pour cela la mobilisation de medias réputés comme indépendants devenait essentielle.

Il est remarquable de constater que le livre de
Udo Ulfkotte, bien qu'il ait fait le tour des cercles alternatifs et des blogs politiques allemands, n'ait pratiquement pas été cité par la presse qu'il faut bien nommé officielle, qu'il faut bien aussi nommer subventionnée par des flots de dollars souterrains. Seul à ce jour La Voix de la Russie en a parlé. Pour connaître le contenu du livre, il faut donc se référer à cet organe, qui a publié un interview de l'auteur. Rien d'étonnant, diront les lecteurs animés d'une hostilité à la Russie encore très générale en Europe. La Voix de la Russie n'est-elle pas directement inspirée par le gouvernements et les services secrets russes. Peut-être, mais la question n'est pas là, elle était de pouvoir écouter ce que Udo Ulfkotte avait à dire. 1).

La presse allemande n'est pas la seule

Or, lorsque l'on y réfléchit un tant soit peu, il ne fait aucun doute que les opinions publiques qui en Europe font de l'anti-poutine systématique ne le font pas par conviction personnelle, mais parce qu'elles sont influencées par le discours – la propagande à la Goebbels faudrait-il dire – émanant des grands journaux et des chaines de télévision. Il en est en France et dans les autres pays européens de même qu'en Allemagne. Comment pouvoir juger indépendamment si l'on est abreuvé en permanence de désinformation. Or cette désinformation, s'exerçant systématiquement en faveur des intérêts géostratégiques et économiques américains, ne tombe pas du ciel. A la lecture du livre de Udo Ulfkotte, l'on comprend qu'elle est financée directement par des dollars contribuant à l'équilibre économique des grands médias, et aux bénéfices de leurs actionnaires.

Il faut reconnaître que les lanceurs d'alerte, tel Udo Ulfkotte (que l'on peut comparer en son domaine à un autre dénonciateur de la CIA et de la NSA devenu célèbre), ne sont pas les seuls. Philippe Grasset, qui s'oppose quotidiennement sur son site De Defensa à ce qu'il nomme le Système de l'américanisme, vient d'en porter témoignage. Il relate les pressions et les menaces qu'il avait reçues, notamment, lorsque pratiquant le journalisme indépendant en Belgique, il avait avec de bons arguments techniques et politiques, critiqué le choix par le gouvernement belge de l'époque d'un avion de combat américain, face à l'offre française reposant sur l'avion Rafale, offre beaucoup plus avantageuse à tous égards pour la Belgique. 2)

La corruption permanente qu'exercent sur les médias européens les intérêts stratégiques et économiques américains saute aux yeux aujourd'hui de tout observateur un tant soit peu averti. Ainsi, pour ne citer que cet exemple, le grand journal français de référence qu'est resté pour de nombreux lecteurs Le Monde, vient de publier, sans le moindre recul et mise en garde, un long article du « grand philanthrope » et milliardaire George Soros, conjurant les Européens de se ressaisir face à une menace russe grandissante. Si l'Europe ne soutient pas l'Ukraine de Kiev tant au plan économique que politique, elle devra – écrit-il quasiment – s'attendre à une invasion prochaine par l'Ogre russe.3)

Or quand on sait que George Soros, rendu milliardaire et donc « philanthrope » par des comportements économiques souvent proches de ceux de la maffia, quant on sait que par ailleurs il a financé toutes les révoltions orange mettant en place des gouvernements corrompus de par le monde, quand on sait comment, hier encore, il a dépensé sans compter pour assurer la victoire de l'adversaire conservateur et sous influence américaine qui s'est opposé à Dilma Roussef lors des récentes élections présidentielles brésiliennes, on ne peut que s'étonner du fait que Le Monde et les principaux journaux dits « occidentaux » aient publié sans la moindre mise en garde le tissu de mensonge et de désinformation qu'est cet article de George Soros. S'étonner, voire, selon l'expression célèbre, se tapoter pensivement le menton.

Cependant, pour ne pas sombrer dans le pessimisme, on pourra constater, à la lecture de leurs commentaires, que la plupart des lecteurs du Monde ne s'en laissent pas compter 4). Sans doute est-ce là un des bons effets de la numérisation de la communication politique. Ceux qui proposent sur le web, à titre individuel ou collectif, des propos quelque peu « alternatifs » parviennent de plus en plus, ne fut-ce que faiblement, à se faire entendre.

Notes

1) Voir La voix de la Russie http://french.ruvr.ru/2014_10_20/Udo-Ulfkotte-lAllemagne-nest-pas-un-Etat-libre-et-souverain-Partie-1-0274/

http://www.dedefensa.org/article-le_journalisme_made_in_cia_aujourd_hui_et_hier_20_10_2014.html

2) Voir http://www.dedefensa.org

3) Voir Le Monde http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2014/10/23/ukraine-l-europe-est-indirectement-en-guerre_4510924_3232.html


4) Citons une lectrice à qui « on ne la fait pas »

« Soros, un "philanthrope" qui défend l'Etat de Droit! Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre! L'Europe se retrouve bien avec une guerre civile à sa porte à cause de l'ingérence de monsieur Soros et ses amis américains qui ont voulu jouer au grand échiquier, et tout comme au Moyen-Orient c'est le reflet de l'interventionnisme et de l'ingérence néo-coloniale de l'Open Society. Il y a déjà fort à faire en termes d'etat de droit et de philanthropie dans votre pays, monsieur Soros, restez-y!

Yann-Ber Tillenon: Fédéralisme

FÉDÉRALISME

par Yann-Ber Tillenon

 
carte.pngL'ennemi de la France et de l'Europe, ce n'est pas la gauche, la droite, l'extrême-gauche ou l'extrême-droite dans la société !...
 
L'ennemi c'est l'idéologie du centralisme jacobin totalitaire qui déracine les peuples de France et, maintenant, du monde,  pour les broyés. Il les rend  manipulables et corvéables à merci dans le même moule uniformisant et niveleur ! C'est la culture et l'histoire de son peuple qui forme un homme au dessus de la nature animale. Déraciné, il est une victime en dehors de sa culture et de  son histoire. Il redevient un simple animal consommateur qui se dirige là où il peut brouter !...
 
C'est pourquoi je suis un militant autonome, autonomiste, fédéraliste depuis 50 ans !...
 
 

Dans l’amour de la France, pour sa Renaissance grâce   à une République Fédérale Française, exemplaire pour l’Europe, en faveur du ré enracinement de ses peuples.


À ceux qui s’étonnent de me voir rencontrer des hommes du monde politique et artistique opposés et adversaires idéologiques, de l'extrême gauche à l'extrême droite dans la société française, et de ne pas être assez sectaire je répondrai, en français pour les « Bretons »… que le meilleur moyen d’être quoi que ce soit , c’est de le pratiquer. Le meilleur moyen d’être fédéraliste c’est de pratiquer soi-même le fédéralisme dans sa vie et dans la société française centraliste, dualiste, manichéenne, dont fait partie la Bretagne. En se changeant soi-même ont peut changer une petite partie de la société dans laquelle nous sommes, puisqu’on est dedans, et proposer autre chose !...

Rencontrer, fréquenter les différences, les opposés, est une bonne attitude de fédéraliste non pas "centraliste", mais "centriste" comme je le suis moi-même et comme nous le sommes tous à Kêrvreizh crée en 1938 par le fédéraliste Yann Fouéré !... C'est la base politique" brezhon", "emsavel" de "Breizh" depuis deux siècles, et non pas de "Bretagne", société francisée, contaminée par le dualisme jacobin. Le fédéralisme "brezhon" c'est l'un ET l'autre et non pas l'un OU l'autre des Bretons, ces Français malades, hémiplégiques déracinés, décentrés d'eux-mêmes, donc « désaxés », hypertrophiés du cerveau gauche ou du cerveau droit !...

La véritable Métaphysique celtique, européenne, comporte une multitude de points de vue. Ils rendent compte de tous les aspects sous lesquels on peut envisager la Vérité. Elle ne saurait donc être contenue dans les limites d’un « système » du « Prêt à penser » d'un gouvernement unique à pensée unique, dans une langue unique, une culture unique pour un pouvoir unique de la dictature du « politiquement correct », sans " dérapages" hérétiques, héritée du monothéisme chrétien à vérité unique !.... C'est toujours le mystère d’une polarité qui constitue à la fois une bi-unité et une alternance rythmique.

Elle se laisse déchiffrer dans les différentes illustrations mythologiques, religieuses et philosophiques. Certaines de ces polarités tendent à s’annuler , comme dit Mircéa Eliade dans une “coincidentia oppositorum” http://fr.wikipedia.org/wiki/Mircea_Eliade . C'est-à-dire dans une UNITÉ-TOTALITÉ-PARADOXALE”. C'est notre tradition pré-chrétienne polythéiste, non dualiste conservée dans le catholicisme romain traditionnel.. Ce sont ces situations existentielles paradoxales (comme la simultané du jour et de la nuit, du visible et de l’invisible, du bien et du mal etc...) que la logique rationnelle jacobine française et occidentale en général, héritée du judéo-christianisme, a du mal à vivre.

Elle a donc préféré les considérer comme des oppositions irréductibles. Le choix de la raison comme unique voie de connaissance, a éloigné l‘homme européen du paradoxe présocratique. L’incapacité de vivre des situations existentielles fédéralistes paradoxales a été engendrée par la perte de la vision indo-européenne traditionnelle. C'est ce qui lui a fait rechercher des idéologies rassurantes, uniformisantes où il est assisté, rassuré et protégé. Ceci au détriment de sa combativité individuelle, et de sa capacité à résister à la souffrance.

C'est pourquoi l'excès de raison a rendu sa nature européenne fragile et a fait naître l’idéologie bourgeoise dans l' actuel État providence centraliste qui a détruit la France. Le résultat est là …. Transcender les polarités, c'est s’installer au coeur des couples de contraires. Ce qui implique de ne pas séparer l'un de l'autre, ni de choisir définitivement l'un OU l'autre. C’est la “recherche du centre fédérateur”. du FÉDÉRALISME, au dessus du ‘Droite-Gauche », du nationalisme ou du socialisme.

La conscience est alors libre de se placer dans un “tiers-inclus”, au sein de I'”unité-totalité-paradoxale” du peuple global. Il s’agit donc, grâce à la "Coincidentia oppositorum", de voir la vie toujours de l’intérieur, du centre de soi-même et non pas de sont pied gauche ou de son pied droit… En effet, pour la vision traditionnelle, la conscience ne se situe pas dehors, à l’extérieur de soi-même et des choses, À GAUCHE OU À DROITE, comme en France aujourd’hui, mais au dedans de nous et des choses. Nos égarements ne font que signaler notre “excentricité” de “désaxé”... 

C’est-à-dire notre perte du centre, de notre centre. Cette quête du centre est généralement appelée "voie ésotérique" ou “voie du dedans” par la tradition indo-européenne qui est la notre... Ainsi, souvent, les militants bretonnants francisés reproduisent l'idéologie française "gauche-droite"… Ils restent des "Bretons' c'est-à-dire des Français formattés  comme les autres , bien que connaissant souvent le « brezhoneg » en plus du français!!!... Être « Brezhon », « Emsaver » de « Breizh » et non plus « Breton » de « Bretagne » est, avant tout, en plus de la formation en « brezhoneg », un changement de soi-même, une attitude philosophique européenne nouvelle, concrète, pratique, et non pas simplement idéologique française jacobine.

 
Yann-Ber TILLENON

Nieuwe EU-Commissie: Onervaren en afgeserveerde politici


Nieuwe EU-Commissie: Onervaren en afgeserveerde politici, lobbyisten en een sjamaan
 
Ex: http://xandersnieuws.punt.nl

Door iemand als Juncker, die openlijk een hekel heeft aan democratie en transparantie, de leiding te geven, heeft Brussel zeker gesteld dat niet wordt afgeweken van het pad naar een Verenigde Staten van Europa, waarin de nationale parlementen vrijwel niets meer te vertellen hebben.

Op 1 november begint de nieuwe EU-Commissie onder leiding van Jean-Claude ‘donkere achterkamertjes’ Juncker zijn werk. De meeste commissarissen, die straks een budget van € 150 miljard mogen beheren, blijken slecht voorbereid, onkundig of zelfs esoterisch. De top bureau/technocraten in Brussel zijn daarmee een perfecte, doch trieste afspiegeling van de politieke situatie in hun thuislanden.

We schreven € 150 miljard, maar in werkelijkheid is dat slechts een schatting, want geheel volgens Brusselse traditie is ook de begroting niet transparant. Veel uitgavenposten vallen namelijk onder de gedeelde verantwoordelijkheid van meerdere commissarissen, wat op gespannen voet staat met een normaal en gezond functionerende overheid.

Jean-Claude Juncker is de nieuwe president, die niet bekend staat als bijzonder ijverig. In zijn ambtstijd maakte hij van zijn thuisland Luxemburg een belastingoase. Hij moest weliswaar vanwege een schimmige ‘snuffel’-affaire terugtreden, maar heeft een eenvoudig en uitgesproken duidelijk motto: belangrijke besluiten moeten in donkere achterkamertjes worden genomen, waarbij liegen tegen het publiek noodzakelijk is. Crises moeten worden aangegrepen –of zelfs veroorzaakt- om de EU-landen tot verdere integratie te dwingen. Brussel neemt besluiten, en als de gewone man dan niet in opstand komt, wordt bij het volgende besluit weer een stap verder gegaan.

Kortom, het was volkomen ‘logisch’ dat deze anti-democraat de leiding zou krijgen over de EU-Commissie. Hij belichaamt immers perfect waar de EU al jaren voor staat.

Frans Timmermans, ‘onze’ eigen voormalige PvdA minister, tevens eerste vicepresident. Zeer ervaren op het gebied van buitenlandse zaken, maar kreeg de vage taak om de bureaucratie van de nieuwe EU-commissie te verminderen. Op dit gebied heeft hij geen enkele ervaring. In het parlement voorspelde hij dat het erg moeilijk gaat worden de Brusselse lobbycultuur af te bouwen, want dat zou ‘een verandering van oude gewoonten’ vereisen.

Federica Mogherini komt uit Italië en kreeg de voor Timmermans bedoelde belangrijke post Buitenlandse Zaken en Veiligheid. Ze was slechts enkele maanden minister op dit terrein en geldt in tegenstelling tot Timmermans als zeer onervaren. Dat weerhield Brussel echter niet om de voorkeur aan haar te geven, vermoedelijk omdat onervaren commissarissen makkelijk manipuleerbaar zijn, en natuurlijk om Italië te paaien met een hoge EU-post.

crst20120727_2_big.jpgKristalina Georgiewa (foto), vicepresident, afkomstig uit Bulgarije. Kwam in 2010 op de post Begroting en Personeel nadat haar voorganger moest aftreden wegen valsheid in geschrifte. ‘Mijn taak is het om de EU-begroting om te zetten, niet om deze te korten.’ Dat leverde haar als een van de weinige kandidaten applaus op van het parlement, dat niet zat te wachten op iemand die wél ‘op de centjes let’.

Andrus Ansip, Digitale Binnenmarkt, vicepresident, komt uit Estland. Liet als premier een monument voor de gevallen Sovjetsoldaten tijdens WO-2 uit het centrum van de hoofdstad Tallinn verwijderen, waardoor hij ernstige rellen uitlokte. ‘Safe Harbor is niet zeker’, moest hij toegeven. Safe Harbor is de Europese gegevensbescherming tegen grote Amerikaanse internetondernemingen zoals Google, Amazon en Facebook.

Alenka Bratusek. De Sloveense minister-president is weliswaar weggestemd door haar kiezers,, maar nog altijd in ambt. Solliciteerde openlijk naar een baantje in Brussel, maar maakte tegenover het Europese parlement een uiterst onzekere en onkundige indruk, waardoor ze ook door hen werd weggestemd. Daar gaf ze Junckers adviseurs de schuld van, want die hadden haar aangeraden zo vaag mogelijk te blijven.

Maros Sefcovic, verantwoordelijk voor Energie, vicepresident, Slowakije. Kon zijn baantje als vicepresident behouden omdat Bratusek werd afgeserveerd. Wees in de hoorzitting van het parlement op het grote belang van zijn nieuwe post, maar was oorspronkelijk voor Verkeer bedoeld.

Violeta Bulc, uit Slovenië, kreeg wél Verkeer en Ruimte. Was slechts een paar weken minister van Ontwikkelingssamenwerking, en heeft daarom vrijwel nul politieke ervaring. Ze is bovendien een gediplomeerde sjamaan. In deze video pleit ze ervoor de wereld door de ‘dichtheid van het bewustzijn’ te vullen. In een andere video heeft ze het over een toekomst door ‘Leadership’. EVP-parlementariër Wim van de Camp zei na de hoorzitting dat Bulcs vakkennis ‘volledig ontoereikend’ is.

Valdis Dombrovskis, Letland, vicepresident, Euro en Sociale Dialoog. Voerde in haar eigen land harde bezuinigingen, hervormingen en loonkortingen door, waardoor de economie instortte, de werkeloosheid fors steeg en veel jongeren het land verlieten, en dat allemaal omdat Letland in 2014 de euro moest invoeren.  Met andere woorden: ‘volmaakt’ geschikt voor de ‘sociale dialoog’... In eigen land loopt er nog een onderzoek naar haar vanwege dubieuze zakenrelaties.

Jyriki Katainen, Finland, krijgt Arbeid, Investeringen en Concurrentie. Eiste als premier harde bezuinigingen van de zuidelijke EU-crisislanden, maar verraste tijdens de hoorzitting vriend en vijand door een investeringspakket van € 300 miljard te vragen. Dat geld moet worden weggehaald bij de Europese belastingbetalers en bedrijven.

Phil Hogan, komt op Landbouw. De Ier krijgt met € 55 miljard de grootste post tot zijn beschikking. Maakte zich in eigen land niet populair door de invoering van een huishoudbelasting van € 100 per jaar. Wil de boeren met ‘adequate maatregelen’ compenseren voor de gevolgen van de Russische invoerverboden.

Miguel Arias Canete. De Spanjaard heeft Klimaatbescherming en Energie gekregen. Verkocht zijn aandelen in een oliefirma na kritiek vanwege mogelijke belangenverstrengeling, maar aan wie zegt hij niet. Ook andere vragen ontweek hij of weigerde hij te beantwoorden.

Margrethe Vestager, Denemarken, verantwoordelijk voor Mededinging. De Denen wilden per se een vrouw sturen, omdat Brussel de wens had uitgesproken om meer vrouwen op topposten te zetten.

Gunther-Oettinger.jpgGünther Oettinger (foto), post Digitale Economie. De Duitser werd feitelijk gedegradeerd omdat hij eerder nog vicepresident was. Werd vooral bekend vanwege zijn weinig constructieve ideeën, zoals een voorstel om de vlaggen van de crisislanden ter afschrikking halfstok te laten hangen.

Pierre Moscovici, Economische- en Financiële Zaken en Belastingen. Als Franse minister van Financiën slaagde hij er maar niet in om de begroting op orde te krijgen, mede omdat hij de aanbevelingen van de Europese Commissie om het Franse belastingstelsel te hervormen niet opvolgde.

Tibor Navrascics, Onderwijs, Cultuur en Jeugd. Als minister van Justitie zorgde hij in Hongarije voor een forse beperking van de persvrijheid en een minder onafhankelijk justitieel apparaat. Zijn regering bezuinigde fors op onderwijs en universiteiten.

Marianne Thyssen, uit België afkomstige commissaris voor de Europese werknemer en zijn rechten. Na haar studie werd ze een lobbyist. Inmiddels is ze 23 jaar lid van het Europese Parlement. Tijdens de hoorzitting kreeg ze geen ongemakkelijke vragen te verwerken.

Karmenu Vella, Milieu, Maritieme Zaken en Visserij. Op Malta was ze minister van Toerisme. Het eiland is berucht vanwege de illegale jacht op trekvogels. Sinds ze in 1978 de politiek inging wist ze flink wat vastgoed te verwerven.

Johannes Hahn, EU-uitbreiding en buurlandbeleid. Zijn werk als doctor werd beoordeeld als ‘van mindere kwaliteit, die hier en daar aan het banale en zelfs pijnlijke grenst... De slordigheid grenst aan nonchalance. Voor de wetenschap is dit slechts een afschrikwekkend voorbeeld.’ Met andere woorden: de perfecte man voor een hoge post in Brussel.

hill.jpgJonathan Hill (foto), Financiële stabiliteit en dienstverlening. De Brit weigerde de vraag te beantwoorden welke financiële firma’s zijn bureau Quiller Consultants vertegenwoordigde. Een Duitse liberale Europarlementariër noemde zijn optreden ‘in gedetailleerde vragen zonder inhoud’.

Vyhtenis Andriukaitis, uit Litouwen, krijgt Gezondheid en Levensmiddelen onder zijn hoede. Beloofde het parlement koeien met gouden horens wat gezondheid en kwaliteitsverbeteringen betreft.

Christos Stylianides, verantwoordelijk voor Humanitaire hulp en crisisbescherming. De Cyprioot maakte vooral ‘indruk’ vanwege zijn gelijkenis met (gewezen) filmster Omar Sharif.

Elbieta Bienkovska, Binnenmarkt, Industrie en Middenstand. Bienkovska volgt haar grote promotor Donald Tusk, de Poolse premier die de president van de Europese Raad wordt, naar Brussel. Tijdens de hoorzitting wist ze echter niet één voorbeeld te noemen van regelgeving die afgeschaft zou moeten worden om het de kleine en middenstandsondernemers makkelijker te maken.

Neven Mimica, Ontwikkelingssamenwerking. De Kroaat was eerst commissaris voor Consumentenbescherming, en streeft naar het verwezenlijken van de milleniumdoelstellingen van de VN, waaronder het bestrijden van de wereldwijde armoede.

Vera Jourová, Justitie, Consumentenbescherming en Gelijkstellingsvragen, is lid van de Tsjechische ANO partij van oligarch Babis en was tussen 2006 en 2013 mede-eigenaar van Primera Consulting dat hielp bij het verwerven van regionale EU-fondsen. Vergat voor haar hoorzitting haar slottoespraak mee te nemen.

Corina Cretu, Regionaal beleid. De Roemeense mag jaarlijks € 48 miljard verdelen. Behoorde in de afgelopen periode tot de minst aanwezige parlementariërs (616e plaats van de 754). Ze is tegen een korting op haar budget. De gebrekkige controle op al die miljarden wuifde ze weg als ‘zwakke punten in de bestuurlijke capaciteiten’.

moedash_51594191.jpgCarlos Moedas (foto), Onderzoek, Wetenschap en Innovatie. De Portugees, van oorsprong ingenieur en beleggingsadviseur, werd als staatssecretaris verdacht van het begunstigen van voormalige zakenpartners. Op het gebied van wetenschap en innovatie heeft hij geen enkele ervaring.

Cecilia Malmström, Handel. De Zweedse was eerst verantwoordelijk voor het Binnenlandse beleid van de Europese Commissie. Zette zich vooral in voor het project ‘Clean IT’, waarmee internetproviders verplicht moeten worden om ‘ongewenste inhoud’ te blokkeren of te filteren (EU internet censuur).

Anti-democratie in Brussel werkt verder aan VS van Europa

Nationale politici pleiten al jaren dat de EU ‘de beste mensen op de juiste plekken’ neerzet. Uit het bovenstaande rijtje kunt u opmaken dat dit slechts zelden het geval is. De hoogste gezagsdragers in Brussel komen vooral op hun plek door politiek gekonkel en nationale belangen. Van een gezamenlijke Europese ‘geest’ is in de verste verte geen sprake, integendeel. Dat verwachten zij echter wel van de gewone Europeaan.

Deze nieuwe commissie zou wel eens geschiedenis kunnen gaan maken door in de komende jaren, als de gevreesde staatsschuldencrisis weer terugkeert, de lidstaten te dwingen tot een financiële en uiteindelijk ook politiek eenwording, een Verenigde Staten van Europa. Er is vrijwel geen Europeaan die hier voorstander van is, maar in Brussel heeft men nog nooit ook maar de geringste interesse had in de wil van het gewone volk.

Door iemand als Juncker de leiding te geven is een voortzetting van dit antidemocratische, steeds vaker naar fascisme riekende EU-systeem ook de komende jaren weer verzekerd.

 

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

dimanche, 02 novembre 2014

Le conflit en Ukraine et la géopolitique américaine

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Le conflit en Ukraine et la géopolitique américaine

par Jean-Claude Empereur
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Le conflit qui se déroule depuis plusieurs mois en Ukraine est une parfaite illustration d'une constante de la géopolitique anglo-saxonne : s'opposer par tous les moyens à la constitution d'un bloc continental euro-russe.

Cette stratégie très ancienne, elle remonte en effet  au XVIIIème siècle a été théorisée   dès 1904   par J. H.  Mackinder et complétée, beaucoup plus tard, par N. Spykman, s'est manifestée dans la politique de « containement » , d'endiguement, définie  pendant la guerre froide par  John Foster Dulles et appliquée  sans interruption  depuis lors. Elle est sous jacente dans la pensée de Zbigniew Brzezinski telle qu'elle est exprimée dans « Le grand échiquier ». L'arrimage de l'Ukraine à l'Occident, son intégration dans l'Otan et dans L'Union Européenne  sont alors conçus comme des moyens de déstabilisation et, à terme, de dislocation de la Russie.

Elle vise à organiser un cordon sanitaire  continu depuis le Royaume-Uni jusqu'au Japon en passant par le Moyen Orient et l'Asie du Sud Est.
Elle a été conçue, bien avant la naissance de l'Union Soviétique, et s'est poursuivie voire même renforcée après sa chute.
 
Fondamentalement, c'est  une stratégie d'interdiction de puissance et d'indépendance tournée contre l'avènement d'une « Grande Europe ».

Cette politique  entraine  plusieurs conséquences :

1.    Maintien de l'isolement de la Russie post-soviétique  toujours considérée chez certains responsables politiques américains comme étant potentiellement  l'ennemi principal par :
·      la diabolisation de ses dirigeants, Vladimir Poutine, en particulier,
·      le renforcement  technologique et militaire (bouclier anti missile, cyber défense etc.)
·     l'élargissement ou plus précisément l'épaississement territorial du cordon sanitaire (extension  continue de l'OTAN, et recherche d'un contact direct avec la frontière russe, contrairement aux engagements qui semblent avoir été pris vis-à-vis du gouvernement soviétique  lors de la chute du Mur de Berlin).

2.    Renforcement en réaction à cet encerclement   des liens terrestres continentaux entre la Russie et la Chine (réseaux d'hydrocarbures, réseaux ferroviaires, TGV Pékin Moscou, nouvelle route de la soie).

3.    Justification et sur-légitimation des liens naissants encore fragiles entre les BRICS en particulier par une stratégie de dédollarisation dans les échanges entre les différents partenaires préfigurant un contre-encerclement de revers : les assiégeants devenant assiégés.

 L'Europe, solidaire, puissante, indépendante et souveraine que nous appelons de nos vœux doit se construire en rupture avec cette situation en relançant le projet de partenariat euro-russe.

Ce partenariat prenant appui sur la continuité territoriale, la profondeur stratégique,  la tradition et l'unité  culturelles, l'immensité et la diversité des ressources doit fonder l'un des éléments essentiels de la vision géopolitique d'un Europe redevenue souveraine.

Dans  cette perspective il ne s'agit pas, bien entendu, de passer d'une soumission à l'autre, mais de retrouver autonomie et liberté de manœuvre.

Au-delà de ce partenariat strictement  continental une alliance plus vaste dans un cadre euro-BRICS doit être envisagée.

Une fois de plus le comportement chaotique et ambigu de la diplomatie des membres de l'Union Européenne traduit l'absence totale de vision géopolitique de celle-ci.  Pourtant cette compétition multipolaire acharnée - le véritable visage de la mondialisation - n'est autre que la  confrontation permanente des différentes visions géopolitiques des grands acteurs mondiaux.

Jean-Claude Empereur

Christophe Guilluy: La France périphérique

Christophe Guilluy:

"La France périphérique : comment on a sacrifié les classes populaires"

(Flammarion, 2014)

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

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Après Fractures françaises, qui avait déjà fait parler de lui, Christophe Guilluy nous propose ici un essai décapant sur notre pays. Géographe, l'approche de l'auteur est intéressante à plus d'un titre car elle se fonde sur une étude des hommes au sein de leur espace et de leurs territoires. Le vocabulaire employé est spécifique à la discipline et un glossaire à la fin de l'ouvrage permettra au lecteur d'y voir plus clair. Cependant d'autres notions ne s'y trouvent pas et nécessiteront pour les non initiés un dictionnaire récent. Passé le cap du vocabulaire spécifique à la discipline, nous remarquons d'emblée que l'essai de Christophe Guilluy s'appuie sur d'autres auteurs, géographes, sociologues ou démographes. Le raisonnement est étayé par un grand nombre de chiffres et illustré par des cartes en couleurs malheureusement trop petites. L'auteur n'hésite pas, en bon géographe, à changer d'échelle pour étudier des cas concrets. L'ouvrage m'a paru rigoureux sans pour autant être neutre. En effet l'auteur y défend une thèse selon laquelle la société française serait fracturée entre une France des métropoles, intégrée à la mondialisation et une France périphérique des petites et moyennes villes et des zones rurales éloignées des bassins d'emplois comme l'indique assez fidèlement la quatrième de couverture.

La France dans laquelle plonge Christophe Guilluy est la France des oubliés, dont la sociologie électorale se caractérise de plus en plus par l'abstention ou le vote FN. Il décrit une France laissée de côté par la mondialisation connaissant une insécurité sociale, économique ou identitaire. En effet 2/3 du PIB français provient des métropoles connectées au reste du monde. N'oublions pas, comme le rappelle Christophe Giulluy, à la suite d'Olivier Dollfus, que la mondialisation repose sur un « archipel métropolitain ». Par conséquent, l'organisation du territoire, son aménagement, ainsi que ses dynamiques, ont été profondément impactées par la mondialisation. Il démontre de façon convaincante que l'Etat-providence et le système républicain se sont effacés progressivement pour laisser place au modèle anglo-saxon communautariste et libéral. A ce titre il relaye la fameuse étude du non moins fameux « think-tank » du PS Terra Nova tout en notant de façon judicieuse que le projet sociétal du PS ne cadre pas avec la « clientèle » électorale immigrée. Il prévoit d'ailleurs à terme la disparition du PS et il explique clairement que nous ne faisons plus société.

Dans son étude, Christophe Guilluy soulève des remarques très pertinentes. Il remet en question les représentations qui entourent les populations issues de l'immigration. Par exemple, il considère que ce ne sont pas des banlieues que viendront les « révoltes populaires », mais des classes populaires et des classes moyennes « déclassées » françaises de la France périphérique comme l'illustre pour lui le mouvement des bonnets rouges, le mouvement des « nouvelles ruralités », le vote FN ou l'abstention. Il remarque comment les élites vivant dans les métropoles ont focalisé leur attention sur les banlieues alors que celles-ci sont bien moins impactées par la mondialisation puisqu'elles vivent dans métropoles connectées, aménagées et équipées. Il note aussi, sans nier la pauvreté qui y existe réellement, que l'ascenseur social fonctionne désormais uniquement pour les populations issues de l'immigration qui sont eu cœur des territoires producteurs de richesses et où se concentrent par exemple les universités alors, qu'à l'inverse, les milieux populaires de la France périphérique sont exclus en raison de l'impossibilité de loger leurs enfants dans les métropoles par exemple. Celles-ci concentrent ainsi des populations aisés dans les centre-villes gentrifiés et des populations issues de l'immigration. Elles se sont vidées des classes populaires et des classes moyennes paupérisées qui cherchent un environnement où elles peuvent se loger et se protéger des différentes formes d’insécurités évoquées précédemment.

Christophe Guilluy estime qu'il faut même « s'affranchir du concept de classe moyenne » (p.17) mais également des catégories de l'INSEE (p. 19) qui, pour lui, ne sont pas pertinentes et seraient une lecture essentiellement urbaine et économique du territoire qui n'interrogent pas l'intégration des classes populaires. Il n'y a pas selon l'auteur d'opposition entre une France urbaine et une France rurale. Il cite l'exemple de la Nièvre où les habitants définissent leur département comme « rural » tout en se définissant eux-mêmes comme des urbains (p.24). L'opposition ville/campagne ou urbain/rural n'est aujourd'hui plus pertinente en géographie. L'étude de Christophe Giulluy replace donc l'approche autour des notions de pôles, de périphérie et in fine, sans que cela soit vraiment évoqué, de marge. Ainsi le phénomène de métropolisation est en somme une polarisation des activités et des hommes dans les métropoles. La France périphérique s'organise donc à l'écart de ces pôles. Ce que Christophe Guilluy défini comme une périphérie ressemble parfois à une marge.

L'auteur explique assez longuement dans l'ouvrage les ressorts du vote FN en s'appuyant autant sur des dynamiques générales que sur des cas précis. Il en tire la conclusion que le vote FN est normal et repose sur une approche rationnelle de la part des exclus de la mondialisation et qui serait même universelle en démontrant que dans d'autres pays les réactions ne diffèrent pas face à des situations similaires. Il ne voit pas d'ailleurs ce qui arrêterait le processus en cours. Il tente de tordre le cou aux clichés entourant l'électeur FN : inculte, ayant peur de l'autre, de l'avenir, de la mondialisation, en démontrant qu'au fond, les représentations sont inversement proportionnelles à l’intégration dans la mondialisation. Ceux qui profitent de la mondialisation la voient positivement alors que ceux qui en sont victimes la voient négativement, ce qui est on ne peut plus logique. Pour Christophe Guilluy, la bourgeoisie n'a pas changé dans son regard sur les classes populaires, considérées comme des classes dangereuses. Il voit d'ailleurs dans le débat sur le mariage homo un conflit interne aux milieux bourgeois qui ne concerne qu'à la marge les milieux populaires. Il oppose, à la suite de Jean-Claude Michéa, la « gauche kérosène » et le « nomade attalien » dont le mode de vie serait impossible à généraliser aux processus de relocalisation et de réenracinement en cours dans la France périphérique. Il montre qu'une véritable « révolution par le bas » a débuté dans notre pays.

Un bémol cependant, l'auteur n'aborde pas le rôle des technologies numériques dans son tableau: le rôle de la télévision ou d'internet dans cette France périphérique et les effets de différents médias et technologies numériques sur les différents territoires.

Je vous laisse découvrir le reste de l'ouvrage et entrer dans les détails de son raisonnement. C'est d'après moi une lecture incontournable que devrait se procurer chaque militant pour savoir dans quel cadre géographique et sociologique il milite. Pour les non militants, c'est une très bonne approche pour mieux comprendre notre pays et les dynamiques en cours. L'ouvrage ne faisant « que » 179 pages, il se lit très rapidement et vous occupera utilement. A lire et à faire lire !

Jean/C.N.C

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