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lundi, 22 décembre 2014

La France est allée trop loin dans la désindustrialisation

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Jean-Luc Ginder: «La France est allée trop loin dans la désindustrialisation»

Ex: http://fortune.fdesouche.com

Le déclin relatif de l’industrie est une tendance naturelle, de la même manière qu’il y a eu un déclin de l’activité agricole remplacée par l’industrie. Ainsi l’activité industrielle tend à être remplacée par le secteur des services.

Une société qui se développe et se sophistique consomme davantage de services et moins de produits industriels. Mais comme ce sont les produits industriels qui portent les gains de productivité remarquables, les prix de production et de vente sont à la baisse. Des exemples dans notre quotidien : téléviseurs, téléphones..

Le problème ne vient pas de cette évolution générale mais vient du rétropédalage industriel de la France depuis les 15 dernières années. Il faut en finir avec l’accumulation des politiques contradictoires.

Les résultats français sont inférieurs à ceux des pays qui ont une fiscalité moindre et à ceux qui ont une fiscalité plus lourde, inférieurs à ceux qui ont des lois sociales plus généreuses ou mois généreuses, et inférieurs à ceux qui ont un État fort ou un État faible. Mauvaise élève face à tous ses voisins depuis 15 ans et même au-delà : le choc de la désindustrialisation a été plus violent en France qu’ailleurs et cela a commencé vers les années 80.
Entre 1979 et 1984, on remarque une première vague de désindustrialisation. D’une violence extrême, elle fait perdre à la France 1/3 de son potentiel industriel. Pour comprendre ce qui s’est passé il faut prendre en compte le dualisme de l’économie française.

A côté des très grandes entreprises qui s’étaient formidablement développées, certaines dans le giron de l’État, existaient un tissu fort de PME sous capitalisées, sous investies. Ces dernières ont subi de plein fouet le choc des crises des années 70.

On a alors assisté à une forte mortalité des entreprises dans les secteurs des biens d’équipement, celui de la machine outil, celui des chantiers naval, et il y e a d’autres. on a assisté à une véritable hécatombe industrielle.

Les plans de sauvetage mis en place face à l’hécatombe industrielle n’ont eu pour effet que d ‘accompagner le déclin des secteurs en difficulté sans jamais permettre le rebond industriel.

Et au milieu des années 80, la France a fait le choix européen, du marché unique et de l’euro sans prendre en compte les conséquences de ces choix. Dans un premier temps cela a été un formidable marché, l’euro a même permis d’évacuer les risques de change.

Sauf que. Il n’a pas été pris en compte que le modèle inflationniste de la France, financé par l’État et régulé par les dévaluations périodiques ne pouvaient plus dès lors fonctionner à partir du moment où la monnaie était monnaie unique dans un marché devenu unique. La France se devait d’appréhender les nouvelles dynamiques de compétitivité, de maîtrise interne, de concurrence fiscale.

Et que. Ces nouveaux paramètres n’ont pas été pris en compte. Il était capital de maîtriser les dépenses publiques dans un temps où l’on faisait le choix stratégique majeur de la mondialisation, de l’intégration européenne et de l’euro. Il était capital de se demander dans le même temps si on pouvait continuer à gérer comme avant.

On peut estimer cette situation à l’application d’une politique keynésolibérale. Keynésienne d’un côté car chaque fois qu’il y a une crise conjoncturelle, on dit que c’est une insuffisance de la demande et qu’il faut donc relancer cette dernière, avec bien entendu de la dette publique, de la dépense publique et quand cela devient insupportable on monte les impôts, qui eux pèsent sur les entreprises tout en dégradant la compétitivité

On assiste bien à l’application d’une solution keynésienne à toutes les crises conjoncturelles et dans le même temps d’une solution de type libéral qui considère que les problèmes industriels et productifs doivent être réglés par le biais du marché et de la concurrence.

Ce raisonnement et le temps ont eu pour effet d’accumuler un formidable écart au niveau des taux de marge des entreprises. Aujourd’hui, 10 points d’écart séparent les entreprises allemandes et les entreprises françaises. Pour corriger cette situation, il faudrait faire un transfert de 100 milliards de l’État vers le secteur privé sous forme d’aides et d’allègements. Aujourd’hui l’État en promet 40, et en apporte concrètement 5.

Et jour après jour, secteur après secteur, la rentabilité industrielle s’effondre.

La solution de la désindustrialisation passe avant tout par de la cohérence ! ….plutôt que de chercher à protéger le caractère national du contrôle du capital des entreprises françaises par des capitaux français. La nationalité du capital prévaut-elle sur le développement des compétences françaises, sur le développement de l’activité sur le sol français ? l’important est de préserver le développement de la recherche française, et des marques françaises.

Il est donc nécessaire et vital pour l’économie française d’avoir enfin une cohérence et un alignement des politiques.

Il faut en finir avec l’accumulation des politiques contradictoires (politique fiscale qui dissuade l’investissement dans le même temps que les 34 plans sectoriels…). Il faut en finir avec la politique placebo qui a pour effet d’affaiblir davantage les entreprises par le poids des charges sociales, réglementaires, fiscales pour qui on invente le crédit d’impôt lorsqu’on constate qu ‘elles ne peuvent plus respirer, ou encore la CICE pour colmater les brèches.

Il faut d’urgence et impérativement à la France un objectif productif qui considère toutes les politiques et qui fixe les priorités.

Le souhait formulé du pays est d’engager les moyens dans la troisième révolution industrielle, celle du numérique, du digital. Et le pays constate que sa base industrielle a perdu sa compétence manufacturière et n’a plus la capacité de transformer ses innovations en produits, qui seraient aussi les produits industriels de demain.

Le constat est alarmant, simple : la France est allée trop loin dans la désindustrialisation pourtant avec la science de nouvelles révolutions arrivent. De fait nos enfant ne vivrons pas comme nous. Nous sommes à un moment de notre histoire économique ou les repères vont changer….de révolution technologique en révolution économique avec l’aide de la science (révolution agricole, révolution biotechnologique, révolution énergétique, et révolution numérique).

Économie Matin

(Merci à Percy)

Renseignement: nos principaux partenaires sont nos principaux prédateurs

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Renseignement: nos principaux partenaires sont nos principaux prédateurs, États-Unis en tête

Auteur : reinformation.tv
Ex: http://zejournal.mobi

La délégation parlementaire au renseignement a rendu un rapport de 180 pages présenté par les députés Urvoas, PS, et Miard, UMP. L'espionnage industriel et financier pille la France. La responsabilité en incombe à l'insouciance française et aux prédateurs internationaux que sont nos principaux partenaires économiques, États-Unis en tête.

Jean Jacques Urvoas et Lucien Miard, en présentant leur rapport de la délégation parlementaire au renseignement, composée de parlementaires tous habilités au «secret-défense», ont choisi de mettre particulièrement en lumière l’espionnage économique. Et tout au long des cent quatre-vingt pages l’évidence s’impose, « nos principaux partenaires sont nos principaux prédateurs », comme le souligne Urvoas. L’accusation n’excepte personne, ni Russes, ni Chinois. On vient ainsi de découvrir un centre d’écoute chinois dans le Val de Marne. Emporiums, litchis frais et pousses de soja sont des couvertures toujours efficaces (Le phénomène n’est pas neuf. Déjà en 2012, le rapport Bockel recommandait d’éviter tout matériel d’origine chinoise dans les infrastructures stratégiques publiques et privées). Mais les USA arrivent sans conteste en tête des prédateurs qui pillent l’économie française. Selon Urvoas, « les Américains ou les Israéliens sont très souvent les plus agressifs, pas seulement sur un plan commercial ». 

Prédateurs tous azimuts, un pillage général

Le nombre des affaires découvertes surprend. En septembre 2011, les policiers spécialisés de la sous-direction de la protection du patrimoine économique, basée à Levallois-Perret, ont révélé près de 5.000 « cas » en quatre ans. Durant cette période, 3.189 entreprises ont été visées. L’Île-de-France, où 144 cas d’ingérence ont été mis au jour en 2013, concentre près de 20 % des attaques. L’objet du pillage est très divers. Il y a d’abord les secteurs sensibles : l’énergie, l’aérospatiale, les télécommunications, la robotique, la santé ou la recherche fondamentale. Mais la curiosité des agents de renseignement économique s’étend bien au-delà et ne dépend pas de la taille des entreprises : les pme innovantes sont particulièrement surveillées. Et l’administration n’est pas en reste, à commencer par celle des finances. Or celle-ci, particulièrement visée, est aussi particulièrement fragile. « Nous sommes effarés par l’absence de culture de sécurité dans les ministères des Finances et de l’Economie », déplorent en chœur les deux présentateurs du rapport parlementaire. Malgré la « progression inquiétante » de l’espionnage économique, à Bercy, les fonctionnaires « ne tiennent pas compte des informations stratégiques qui circulent dans les ministères », bref, la « protection » est insuffisante.

Les moyens déployés par les services étrangers pour espionner l’économie française sont variés… Piratages de données, infiltration, déstabilisation, vol d’ordinateur dans des chambres d’hôtel, disparition de brevets dans le Thalys entre Paris et Bruxelles, pénétration d’agents à l’occasion d’une visite, piratage de technologies, utilisation offensive du droit, etc… Les bonnes vieilles méthodes barbousardes mises en honneur par le roman policier servent toujours. Un cadre supérieur d’une entreprise de Défense raconte ainsi : « Quand on part négocier un dossier sensible dans certains pays étrangers, on sait que nos chambres d’hôtel sont sonorisées, peu importe l’enseigne. Quand on parle, c’est pour les micros et les seuls documents qui traînent sont ceux dont on voudrait qu’ils soient lus. » Selon lui, telle est la vie quotidienne des délégations françaises en matière de contrats d’armement. 

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Internet et l’informatique principales sources de renseignement

Mais l’utilisation de l’informatique est devenue plus payante et beaucoup plus répandue. Elle est particulièrement efficace en France en raison d’abord de l’insouciance des Français, dont le ministère des finances offre un exemple flagrant, et ensuite du manque de moyens en matière de cyberdéfense. Alors que seize agences américaines consacrent dix milliards de dollars (au moins : c’est la part budgétée) par an à la chose, l’ANSSI, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes informatiques n’a que 750 millions d’euros à consacrer à ses 500 agents. Elle consacre ses moyens à des cibles particulièrement importantes, par exemple l’Elysée, récemment visé par une cyber-attaque américaine. Or la fréquence des incursions ennemies s’accroît. Déjà en 2011, la sous-direction de la protection du patrimoine économique qui dépend de la DCRI déplorait en moyenne « une attaque toutes les sept heures » Et ça ne ralentit pas. Dans son chapitre intitulé Le monde après les révélations d’Edward Snowden, le rapport de la DPR insiste sur « l’incroyable investissement des États-Unis dans les moyens dédiés au renseignement technique » et sur son « intensité agressive à l’égard de notre pays ». Le rapport, d’une manière générale, souligne « l’utilisation croissante du vecteur internet ». Par qui a été inventé internet ? Par l’armée américaine. A qui sert d’abord internet? Au renseignement américain. 

Les USA utilisent leurs lois pour piller la France

Mais une autre spécialité américaine, non moins payante, est l’utilisation du « droit comme puissant instrument de prédation ». Selon Jean-Jacques Urvoas, « la première arme de pillage c’est la loi, le droit américain par exemple ». Le juge Charles Prats, qui a enseigné l’usage offensif du droit à l’Ecole de guerre économique (EGE) dès l’an 2000 explique : « A partir des années 60, les Etats-Unis ont entrepris d’extra-territorialiser leur droit de la concurrence ». Puis en 1977, le Foreign Corrupt Practices Act a été promulgué. Ces lois permettent à un plaignant américain « d’adresser des demandes de pièces au défendeur afin de cibler son action en justice », C‘est une façon de contraindre des entreprises étrangères à livrer des informations sensibles dans un pays où le Département de la Justice semble souvent « au service des intérêts économiques ». Sans doute le procédé a-t-il été utilisé quand Alstom négociait avec Général Electric la vente de sa branche énergie, alors que le groupe français faisait l’objet de poursuites dans une affaire de corruption aux Etats-Unis.

Le rapport détaille ces procédures. D’abord la procedure Discovery fondée sur la common law américaine. Les demandes de pièces sont souvent si vastes qu’elles prennent le surnom de fishing expeditions (parties de pêche) et ouvrent la porte à l’espionnage économique. Même chose pour le « deal of justice », qui permet au Department of Justice (DOJ) d’éperonner de grandes entreprises pour infraction aux lois américaines en matière de corruption qui «s’appuie principalement sur le Foreign Corrupt Practices Act de 1977 et sur les lois de sanctions économiques contre des pays (Cuba, Iran, Libye, Soudan, Syrie…) » Cette procédure frappe « dans 90 % des cas (des) entreprises étrangères, dont certains grands groupes français, à l’image de la récente affaire impliquant BNP Paribas ». 

Le rapport parlementaire descend très loin dans l’analyse

Cette dernière affaire vaut un développement particulier, car le rapport parlementaire sur le renseignement en livre l’explication. Le groupe français, accusé de transactions avec des pays sous embargo économique américain, a reconnu le 30 juin, devant un tribunal de New York, deux chefs d’accusation : « falsification de documents commerciaux » et « collusion ». Verdit : 6,5 milliards d’euros d’amende alors qu’on avait parlé de onze. Mais la réduction de l’amende initiale comprend une contrepartie très forte : « L’entreprise doit reconnaître sa culpabilité et négocier le montant de l’amende infligée. En contrepartie, le DOJ renonce aux poursuites pour une période de trois ans, période pendant laquelle l’entreprise doit faire preuve d’un comportement exemplaire. Pour prouver sa bonne foi, et là réside le principal problème, elle doit accepter la mise en place d’un moniteur en son sein, moniteur qu’elle choisit mais dont la désignation définitive est soumise à l’approbation des États-Unis. Le moniteur aura accès à l’intégralité des informations de l’entreprise afin de rédiger un rapport annuel extrêmement détaillé. » Il aura donc la possibilité de recopier la comptabilité, lire les échanges de courriels, la documentation stratégique, exiger le détail des notes de frais. Ou dévoiler les démarches commerciales à l’étranger. Or la délégation parlementaire relève que les services secrets américains peuvent « solliciter toute information nécessaire, y compris les rapports de monitorat » en invoquant le Foreign Intelligence Surveillance Act. En somme, le droit ouvre la porte de l’entreprise et les espions ramassent.

Bien entendu, la France n’est pas totalement désarmée face ces pratiques. Une « loi de blocage » a été promulguée en 1968 sous De Gaulle, puis amendée en 1980. Elle prévoit des poursuites pénales contre quiconque communiquerait à une puissance étrangère des données économiques sensibles. Elle est censée permettre à un dirigeant français de se soustraire au droit américain en invoquant le risque pénal encouru en France s’il se soumet aux procédures intrusives. Las, « ce moyen reste mal connu », déplore le juge Charles Prats, et il n’est surtout pas sûr qu’il convainque les juges américains. La justice des USA est au service du business et des grands groupes, ce que n’est pas sa consoeur française. Qui plus est, les services secrets aussi ont partie liée avec le business, au point que la CIA a créé et gère un fonds d’investissements, In-Q-Tel, dont la mission est de capter des informations industrielles. Face à de tels prédateurs, le savoir-faire des entreprises françaises semble bien vulnérable.

- Source : reinformation.tv

dimanche, 21 décembre 2014

L’antiracisme, un puritanisme à la française

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L’antiracisme, un puritanisme à la française
 
Les Français ont peur du noir. Ça n’est pas joli joli.
 
par Marie Delarue
Ex: http://www.bvoltaire.fr

Il s’appelle Hacen Boukhelifa. C’est un grand traumatisé. Et comme tous les traumatisés, il lui a fallu du temps pour que le refoulé remonte à la surface. Les psy connaissent ça, c’est le lot de tant de pauvres fillettes et d’adolescents tripotés derrière les portes.

Bref, Hacen Boukhelifa vient de se souvenir que madame Marie-Arlette Carlotti, ex-ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion des gouvernements Ayrault I et II l’avait publiquement et racistement (j’assume ce néologisme) injurié le 25 janvier 2014. Alors qu’elle inaugurait son local de campagne en prévision des municipales à venir, Mme Carlotti l’aurait – c’est lui qui l’affirme – évincé des primaires socialistes à Marseille en ces termes : « Hacen Boukhelifa ne sera jamais sur ma liste. De toute façon, j’ai déjà un candidat arabe de la diversité sur ma liste. Il n’a qu’à aller voir Samia Ghali [elle n’était pas encore une mère célibataire blonde tournant pour la télé-réalité] pour qu’elle le prenne dans les quartiers nord. » 

Horreur et putréfaction ! Le crime, s’il est avéré, est odieux, et l’on comprend que Maître Boukhelifa (il est avocat), après tant de mois passés à se reconstruire, ait décidé de porter la chose en justice. Un an donc après cet insupportable affront, Mme Carlotti vient d’être mise en examen pour injure publique. Et crie son innocence par la bouche de son avocat : Me Boukhelifa « utilise le droit pour se payer un élu, il connaît la procédure, il sait que la mise en examen est inévitable. C’est une histoire politique qui n’ira jamais devant un tribunal pénal. Il sera un jour poursuivi pour dénonciation calomnieuse. »

L’ex-ministre conteste, évidemment, avoir tenu ces propos et, d’une certaine façon, le français incite à la croire. Dans un moment de fol égarement, elle aurait pu dire « j’ai déjà un candidat arabe sur ma liste » ou bien « j’ai déjà un candidat de la diversité sur ma liste »… mais « un candidat arabe de la diversité », c’est une redondance qui paraît très improbable.

Reste que l’antiracisme est un nouveau puritanisme qui fait des ravages. Le prouve cette petite histoire d’une copropriété parisienne qui voudrait bien se débarrasser d’un importun qui squatte les parties communes où il fait ses petites affaires et ses besoins, et qui sème la panique dans l’immeuble le soir venu. En désespoir de cause, après de lourds investissements parfaitement inutiles pour lui barrer le passage (on se croirait à Rikers Island !) et devant l’inefficacité de la police et des services psychiatriques et sociaux, une lettre a été distribuée aux résidents les appelant à la vigilance. Dans le texte original, l’individu était décrit comme « 40 ans environ, de race noire, portant une parka beige et une casquette ». Dans la lettre à en-tête du syndic et remise aux habitants ne restaient que l’âge, la parka et la casquette. Autrement dit, rien de ce petit quelque chose qui aurait permis de le distinguer des autres porteurs de parka et de casquette…

Les Français ont peur du noir. Ça n’est pas joli joli.

Val van Putin betekent groot gevaar voor het Westen

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Chaos in Rusland: Val van Putin betekent groot gevaar voor het Westen

Zware klappen voor Europese export door sancties tegen Rusland

DIW-Instituut Berlijn: Kans van 33% op Russisch staatsbankroet

Als Putin valt is de kans dat hij wordt opgevolgd door een ultranationalist aanzienlijk. De gevolgen voor met name Europa zouden dan wel eens verschrikkelijk kunnen zijn.

In Berlijn en Brussel gaan steeds meer stemmen op om de sancties tegen Rusland te herzien, ook al wordt er meteen bij gezegd dat deze niet de oorzaak zijn van de huidige chaos in Rusland. Maar ook het vijandbeeld van president Vladimir Putin wordt gerelativeerd. De reden: als Putin valt, dan dreigen radicale nationalisten aan de macht te komen, waardoor de rekening voor het Westen wel eens veel hoger kan uitpakken dan van tevoren werd ingeschat. Europa zou zelfs in een oorlog om Oekraïne gesleurd kunnen worden.

De dreigende economische instorting van Rusland baart Europa grote zorgen. Plotseling verklaarde een woordvoerder van de EU-Commissie dat ‘niemand er belang bij heeft dat Rusland in een diepe Depressie wordt gestort’. De Duitse bondskanselier Angela Merkel uitte onlangs nog zware kritiek op Putin, maar prees afgelopen week plotseling de goede banden met Rusland.

Export naar Rusland stort in

De Europese sancties tegen Rusland vanwege de situatie in Oekraïne hebben enorme gevolgen voor de Europese en vooral Duitse export. Sommige analisten schatten dat de export naar Rusland eind dit jaar met 20% tot 25% zal zijn gedaald. Alleen al in Duitsland zal dat 50.000 mensen hun baan kosten.

De enige oplossing is het opheffen van de sancties, zodat buitenlands kapitaal weer naar Rusland stroomt en er weer wordt geïnvesteerd in het land. Dan zal ook de Europese export naar het land aantrekken.

‘Kans dat Rusland instort 33%’

De president van het DIW-Instituut in Berlijn, Marcel Fratscher, schat de kans dat Rusland bankroet gaat op 33%. Zolang de sancties intact blijven wordt het risico dat Rusland daadwerkelijk instort steeds groter. Zo hebben de VS en bondgenoten de Russische banken en bedrijven feitelijk van de internationale aandelenmarkten afgesneden, waardoor ze zonder kapitaal komen te zitten. Een financiële handelaar sprak zelfs van een ware ‘financiële oorlog’ tegen Rusland.

EU zwaar getroffen, VS nauwelijks

De Verenigde Staten lijken echter niet van plan Rusland en Europa te hulp te schieten. Sterker nog, Obama onderstekende gisteren een nieuw pakket met zwaardere sancties, die Europa nog harder zullen raken. Het is dan ook de vraag hoe lang de EU dit over zijn kant zal laten gaan, omdat Amerika zelf nauwelijks door de sancties wordt getroffen.

‘Putin is goed voor het Westen’

Inmiddels begin in Brussel langzaam het besef door te dringen dat Putin nog niet de slechtste Russische leider is, en dat zijn val wel eens voor een zeer gevaarlijke situatie kan zorgen, omdat dan ultranationalisten aan de macht dreigen te komen. Die leunen traditioneel op de kracht van het Russische leger en vooral het enorme aantal kernwapens dat het land heeft.

George Friedman, hoofd van de private Amerikaanse inlichtingendienst Stratfor, is op dit moment in Moskou en schrijft dat het Westen het eigenlijk erg goed getroffen heeft met Putin. Het alternatief, de ultranationalisten, betekent vrijwel zeker de totale instorting van Rusland, met zeer pijnlijke gevolgen voor de EU. Bovendien kan Rusland dan wel eens een oorlog beginnen om Oekraïne, waar Europa bij betrokken kan raken – tenminste, zolang Brussel netjes aan de leiband van Washington blijft lopen.

‘Obama geeft Europa op’

Misschien is het de Amerikaanse regering wel om beide te doen, namelijk het tegelijkertijd fors verzwakken van zowel de Russische als de Europese economie. Hierdoor zal de Amerikaanse economie weer kunnen floreren.

De onafhankelijke Amerikaanse analist Webster Tarpley, deze eeuw bekend geworden vanwege zijn forse kritiek op president George Bush, noemde in 2008 de verkiezing van Obama ‘catastrofaal’ voor de wereld. Volgens Tarpley zou Obama uiteindelijk een oorlog met Rusland en China veroorzaken, en daarbij zonder met zijn ogen te knipperen Europa opgeven. Het begint er steeds meer op te lijken dat Tarpley gelijk begint te krijgen.

Europese elite koos islam in plaats van Rusland

In plaats van dat Europa samen met het orthodoxe Rusland een vuist maakt tegen het islamitische extremisme, heeft de Europese elite in al zijn wijsheid uitgerekend de islam als bondgenoot gekozen tégen Rusland. Daarmee hebben Brussel en alle eurofielen moedwillig de stabiliteit, toekomst en welvaart van ons hele continent in groot gevaar gebracht.

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Zie ook o.a.:

16-12: Olie-oorlog: Financiële markten speculeren over staatsbankroet Rusland

samedi, 20 décembre 2014

The Rise of Putinism

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The Rise of Putinism

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

“Abe tightens grip on power as Japanese shun election.”

So ran the page one headline of the Financial Times on the victory of Prime Minister Shinzo Abe in Sunday’s elections.

Abe is the most nationalistic leader of postwar Japan. He is rebooting nuclear power, building up Japan’s military, asserting her rights in territorial disputes with China and Korea.

And he is among a host of leaders of large and emerging powers who may fairly be described as the new nationalistic strong men.

Xi Jinping is another. Staking a claim to all the islands in the South and East China seas, moving masses of Han Chinese into Tibet and Uighur lands to swamp native peoples, purging old comrades for corruption, Xi is the strongest leader China has seen in decades.

He sits astride what may now be the world’s largest economy and is asserting his own Monroe Doctrine. Hong Kong’s democracy protests were tolerated until Xi tired of them. Then they were swept off the streets.

Call it Putinism. It appears to be rising, while the New World Order of Bush I, the “global hegemony” of the neocons, and the democracy crusade of Bush II seem to belong to yesterday.

Narendra Modi, leader of the Hindu nationalist party who was denied entry into the United States for a decade for complicity in or toleration of a massacre of Muslims is now Prime Minister of India.

“Members of the rightwing Rashtriya Swayamsevak Sangh,” the FT reports, “the Organisation of National Volunteers that gave birth to the Bharatiya Janata party headed by Mr. Modi — have been appointed to key posts in the governing party and cultural institutions.

“Nationalists have railed in public against the introduction of ‘western’ practices such as wearing bikinis on the beach, putting candles on birthday cakes and using English in schools — all to the chagrin of fretful liberals.”

Turkish President Recep Tayyip Erdogan is another such leader.

Once seen as a model of the enlightened ruler who blended his Islamic faith with a secular state, seeking friendship with all of his neighbors, he has declared cold war on Israel, aided the Islamic State in Syria, and seems to be reigniting the war with the Kurds, distancing himself from his NATO allies and the U.S., and embracing Putin’s Russia.

Not since Ataturk has Turkey had so nationalistic a leader.

And as the democracy demonstrators were routed in Hong Kong, so, too, were the Tahrir Square “Arab Spring” demonstrators in Egypt, home country to one in four Arabs.

With the overthrow of Hosni Mubarak, the Muslim Brotherhood came to power in free elections, but was then overthrown by the Egyptian Army.

General Abdul Fattah al-Sisi is now president and rules as autocratically as Mubarak, or Nasser before him.

Thousands of the Muslim Brotherhood are in prison, hundreds face the death penalty. Yet, despite the military coup that brought Sisi to power, and the repression, the American aid continues to flow.

What do these leaders have in common?

All are strong men. All are nationalists. Almost all tend to a social conservatism from which Western democracies recoil. Almost none celebrate democracy or democratic values the way we do.

And almost all reject America’s claim to be the “indispensable nation” or “exceptional nation” and superpower leader.

Fareed Zakaria lists as “crucial elements of Putinism … nationalism, religion, social conservatism, state capitalism and government domination of the media. They are all, in some way or another, different from and hostile to, modern Western values of individual rights, tolerance, cosmopolitanism, and internationalism.”

Yet not every American revels in the sewer that is our popular culture. Not every American believes we should impose our democratist ideology on other nations. Nor are Big Media and Hollywood universally respected. Patriotism, religion and social conservatism guide the lives of a majority of Americans today.

As the Associated Press reports this weekend, Putinism finds echoes across Central and Western Europe. Hungary’s Viktor Orban has said he sees in Russia a model for his own “illiberal state.”

The National Front’s Marine Le Pen wants to bring France into a new Gaullist Europe, stretching “from the Atlantic to the Urals,” with France seceding from the EU superstate.

“Of the 24 right-wing populist parties that took about a quarter of the European Parliament seats in May elections, Political Capital lists 15 as ‘committed’ to Russia,” writes the AP.

These rising right-wing parties are “partners” of Russia in that they “share key views — advocacy of traditional family values, belief in authoritarian leadership, a distrust of the U.S., and support for strong law and order measures.”

While the financial collapse caused Orban to turn his back on the West, says Zakaria, to the Hungarian prime minister, liberal values today embody “corruption, sex and violence,” and Western Europe has become a land of “freeloaders on the backs of welfare systems.”

If America is a better country today than she has ever been, why are so many, East and West, recoiling from what we offer now?


vendredi, 19 décembre 2014

“Operation Socialist”: la cyberguerre entre Européens

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“Operation Socialist”: la cyberguerre entre Européens

 
 
 
 
 
Ex: http://fortune.fdesouche.com 

Si vous pensez que l’Europe est une union, vous vous trompez.

Londres l’a prouvé en piratant et en mettant en péril le principal opérateur télécom de Belgique, Belgacom, qui gère les télécommunications de l’Union européenne.

Selon l’enquête publiée samedi conjointement par De Standaard (Belgique), NRC Handelsblad (Pays-Bas) et The Intercept (média américain proche du lanceur d’alerte Edward Snowden), les services secrets britanniques ont non seulement mis sur écoute les télécommunications de l’Union européenne, mais

ils ont aussi agi de façon très agressive, menaçant la stabilité des infrastructures réseau du continent européen.

“Il s’agit de la première cyberattaque documentée d’un État européen contre un autre État européen”, confie Edward Snowden à The Intercept.

Et ce n’est pas une petite guéguerre entre amis : l’ampleur de cette opération clandestine, semble-t-il soutenue par Washington, en fait un véritable acte de guerre.

Si la Grande-Bretagne était déjà perçue comme le cheval de Troie américain dans l’UE, elle pourrait désormais être perçue comme son bras armé dans une guerre de l’information… contre l’Europe.

Nommé Operation Socialist, le piratage a été lancé dès 2008 par le Government Communications Headquarters (GCHQ) britannique et demeure le plus massif à ce jour contre les institutions de l’UE et les gouvernements de ses États membres. En comparaison, le piratage par les États-Unis et Israël des centrifugeuses du programme nucléaire iranien avec le ver Stuxnet fait pâle figure, tant par le nombre de machines infectées que par la complexité du code, jusqu’alors référence du genre.

Des employés ciblés

Face au chiffrement des communications, les espions britanniques ont déployé Regin, un logiciel malveillant extraordinairement perfectionné.

Cette arme de cyberguerre, la plus évoluée jamais découverte, semble avoir été développée avec l’aide de la toute-puissante agence nationale de sécurité américaine (NSA), le plus gros employeur mondial d’experts informatiques.

Grâce aux données de navigation issues de Google, Facebook, LinkedIn ou encore Yahoo, les espions ont identifié des ingénieurs et des administrateurs système de Belgacom, et ont infecté leurs machines. Début 2011, selon les documents dévoilés par les trois médias, les services secrets canadiens sont venus en renfort pour affiner le système de détection de ces cibles primaires.

On retrouve là encore un fidèle allié de Washington, l’un des “Cinq Yeux” de la NSA. Grâce à ces “patients zéro”, le GCHQ a pu diffuser son code malveillant depuis l’intérieur-même des cyberdéfenses de Belgacom.

Puisqu’il se comporte comme un logiciel authentique de Microsoft, le code est resté invisible pendant des années, avant d’être mis au jour en 2013 et identifié en 2014 comme

une “oeuvre” américano-britannique, aussi détectée en Russie, au Mexique, en Arabie saoudite, en Irlande, ou encore en Iran.

Pendant des années, Regin a volé et transmis à ses maîtres toutes les télécommunications sensibles des institutions européennes (Commission et Parlement) et des délégations gouvernementales des États-membres, alors même que des négociations commerciales stratégiques avaient lieu entre l’UE et les États-Unis pour – entre autres – la signature d’un traité transatlantique de libre-échange.

Appels téléphoniques, messages, documents : tout ce qui se disait à Bruxelles ou avec Bruxelles a été espionné. Regin se servait à la source, directement sur les ordinateurs ciblés, avant même que les informations ne soient chiffrées pour transiter sur Internet.

Regin “aurait pu rester actif encore plusieurs années”

Même les routeurs, la partie la plus protégée du réseau de Belgacom, ont été infectés. “Les documents secrets du GCHQ (publiés eux aussi samedi, ndlr) montrent que l’agence a pu accéder aux données privées des clients de l’opérateur, qu’elles aient été chiffrées ou non”, assure The Intercept. Ultime humiliation pour les ingénieurs réseau de l’opérateur : ce sont les services secrets britanniques qui, se sachant découverts, ont effacé une grande partie de leur code malveillant. Il faut dire que l’opérateur belge a pris son temps, et a même fait preuve de mauvaise volonté : il a par exemple refusé l’accès aux routeurs infectés à ses consultants en sécurité, préférant les confier… au fabricant américain Cisco ! Pire, “certaines parties du code n’ont jamais été totalement nettoyées” malgré les “millions de dollars” investis par Belgacom pour résoudre le problème, précise le site américain qui cite des sources internes chez les “nettoyeurs”. Ces mêmes sources estiment que si le serveur de messagerie de Belgacom n’avait pas eu un dysfonctionnement imprévu qui a éveillé les soupçons, Regin “aurait pu rester actif encore plusieurs années”.

En plus de l’outrage sur le fond, il est clair que l’infection d’un opérateur d’importance vitale (OIV) est un acte particulièrement irresponsable de la part d’un allié.

Il met en péril le principal opérateur de Belgique et menace la stabilité des télécommunications non seulement dans le pays, mais aussi sur tout le continent européen. Selon The Intercept, Regin désactivait par exemple les mises à jour automatiques des serveurs de Belgacom afin d’éviter d’être évincé par un correctif de sécurité.

Résultat : les serveurs de Belgacom étaient d’autant plus vulnérables, en Belgique et ailleurs.

Pourtant, il y a très peu de chances que la Grande-Bretagne soit sanctionnée,

malgré les demandes de la députée européenne Sophia in ‘t Veld, qui a dirigé l’enquête parlementaire sur les révélations d’Edward Snowden.

La Grande-Bretagne doit selon elle être poursuivie “pour avoir violé la loi, bafoué les droits fondamentaux et érodé nos systèmes démocratiques”.

Mais l’UE refuse d’ouvrir les yeux sur ces pratiques guerrières entre États membres.

lepoint.fr

Des réponses décisives

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Des réponses décisives

par Georges FELTIN-TRACOL

 

BIOS-_couv_OZON_1.jpgAncien responsable de l’excellente revue écologiste radicale Le recours aux forêts, Laurent Ozon est un penseur organique de belle facture. Président-fondateur de l’association Maison Commune, il a publié fin septembre 2014 un recueil d’entretiens intitulé France, les années décisives, puis lancé dans la foulée à Paris le Rassemblement pour un Mouvement de Remigration (R.M.R.). Ses réponses se révèlent pertinentes.

 

Cependant, afin de ne pas verser dans la dithyrambe stérile et donc inutile, il convient au préalable d’émettre quelques critiques. De tous les chapitres qui organisent ce livre, le dernier « Engagements et style de vie », est le moins convaincant, car riche en paradoxes. Le premier repose sur cette déclaration : « Ne lisez pas trop, vivez, parlez, sentez, battez-vous. Tout est déjà en vous. Les livres ne vous apporteront pas ce qui vous manque (p. 97) » tout en éditant un livre ! L’esprit malicieux pourrait fort bien appliquer ce conseil en ne l’achetant pas… À rebours de l’auteur, soulignons que certains ouvrages peuvent combler des manques et ce, en particulier dans le domaine des connaissances. Concilier expériences pratiques et lectures livresques donne parfois à de bons résultats si la synthèse réalisée correspond bien sûr à l’idiosyncrasie du lecteur.

 

Plus grave est la seconde contradiction. En fondant le M.R.M., Laurent Ozon prévient qu’il n’aura aucune « implication électorale au moins jusqu’en 2017 (p. 93) ». L’auteur assure en outre qu’il « prône surtout un réalisme en politique (p. 93) ». Le champ politique électoral sur ce créneau spécifique est, pour l’instant, largement occupé par le F.N. Il y a donc de la sagesse dans ce retrait volontaire d’autant qu’« on n’entre pas en politique pour défendre des idées, prévient-il, mais pour prendre de la puissance et faire dominer dans la sphère sociale ses vues et sa capacité opérationnelle. Sinon on se trompe d’engagement (p. 93) ». Par conséquent, le M.R.M. se cantonne à une fonction, sinon « métapolitique », pour le moins d’influence et/ou d’agitation auprès de l’opinion publique comme le prouve l’excelente campagne sur Internet avec des affiches invitant les bien-pensants à enfin accueillir les fameux « sans-papiers ». Or a-t-il dès à présent l’audience et, surtout, les moyens d’aller au devant d’un public qui ignore tout de son auteur ? À moins que ce mouvement ne se contente d’un rôle ingrat en coulisse et de la fonction honorable de laboratoire d’idées, mais pour influencer qui ?

 

Culbuter les idées reçues !

 

Cette absence de méthode contraste lourdement avec les injonctions impérieuses de l’auteur pour qui « apprendre à bien faire les choses est aujourd’hui plus nécessaire à beaucoup, qu’apprendre à savoir pourquoi le faire. C’est un peu abrupt mais c’est ainsi. Si chacun donne son avis sur les finalités, les stratégies et la tactique, c’est aussi parce qu’il n’existait pas jusqu’ici de mouvement qui fasse autorité et inspire le respect. Je ferai ce qui est en mon pouvoir pour que cela change. Nous verrons alors si les bavards peuvent trouver leur place et s’inscrire dans une action collective qui implique discipline, dévouement et sens des responsabilités (p. 98) ». Une telle exigence de discipline se comprend, s’exige et s’approuve dans le cadre du combat politique – électoral, certainement pas dans celui d’une association culturelle ou à visée métapolitique. Dans l’affrontement politico-électorale, le militant engagé espère recueillir des satisfactions matérielles, en particulier un mandat électif. Avec de pareilles injonctions, quel contentement le militant culturel peut-il retirer ? Laurent Ozon semble ici confondre les essences du politique et de l’économique. Il transpose dans le champ métapolitique des pratiques de gestion issues du monde de l’entreprise. De méchantes langues y verraient l’indice d’un comportement sectaire… En outre, ce sens de la discipline n’est possible que par temps de « passions chaudes », voire bouillantes. En dépit des manifestations de masse des « pépères en loden » contre le « mariage pour tous », force est de constater que les passions profondes restent froides.

 

On ne doit toutefois pas se focaliser sur ces quelques points litigieux. Avec le brio qu’on lui connaît, Laurent Ozon expose très clairement les moyens pour s’en sortir. Son message est révolutionnaire parce que « la situation actuelle est celle d’un pays ouvert aux quatre vents, crispé sur des choix économiques obsolètes et pris en otage par des lobbies d’intérêts. Il sera difficile de réformer ce système sans un sérieux coup de balai (p. 19) ». Il ne manie pas la langue de bois ou les sots éléments de langage châtré. Il détermine clairement l’ennemi aux différentes facettes. C’est « les Droits de l’Homme [qui] sont un élément du dispositif d’ingérence à prétention morale, de l’Occident américano-centré contre ses adversaires (p. 53) ». Leurs effets en sont calamiteux puisque « la plupart des Européens baignent dans une idéologie qu’on pourrait appeler l’idéologie du flux ou l’idéologie de l’échange. Idéologie qui nous fait considérer comme des agrégats aléatoires (p. 75) » et sont « atteints d’une sorte de sida mental, d’une forme de perte d’immunité dont la clé de notre capacité à nous penser nous-mêmes comme des groupes, des communautés, des peuples (pp. 65 – 66) ».

 

Oligarchie, Mégamachine, État ethnocidaire

 

Détaché de toute thèse conspirationniste, l’auteur en impute la responsabilité première au fait d’avoir « grandi dans une société-bulle nourrie par une économie incroyablement dynamique. Une méga-machine économique, technologique et culturelle (p. I) » alors que « certains savaient déjà que cette bulle était un mirage qui reposait sur un cycle d’exploitation énergétique limité, financé par des dettes contractées dans une monnaie discrétionnaire, sans autre valeur que celle du papier sur laquelle elle est imprimée; un système cynique et meurtrier contrôlé par des puissances financières colossales; doté d’une puissance militaire, médiatique et culturelle prête à écraser toute contradiction sous les bombes, les mensonges et la sidération produite par son industrie du divertissement (pp. I – II) ». Bref, « cette société n’est pas viable. Elle va donc se trouver dans les 20 années à venir en face de ses contradictions (p. 94) ».

 

Il observe en sociologue de l’immédiat aussi qu’« une oligarchie occidentale s’est constituée durant deux siècles. Cette oligarchie a prélevé dans les bourgeoisies nationales des pays dits occidentaux les meilleurs et les plus compétents dans tous les domaines pour former une “ superclasse ” dont les intérêts et les réseaux, les territoires d’influence, se sont mondialisés (p. 1) », ce qui a un impact considérable en France parce que « notre classe politique est le résultat sidérant de plus de quarante années de contre-sélection. […] Malgré quelques exceptions notables, notre classe politique est un ramassis d’opportunistes sans colonne vertébrale, de rusés nuisibles et incompétents. Ils appartiennent à une sociologie en formation, une oligarchie de gestion de notre affrontement. Les plus intelligents sont membres d’une superclasse mondialisée mentalement qui ne se sent plus de communauté de destin avec le peuple; et les moins intelligents sont  les pantins d’intérêts qui les dépassent (pp. 4 – 5) ». Maître de l’appareil administratif, judiciaire, médiatique et financier, cette prétentieuse caste politicienne a transformé « l’État français [… en] office de colonisation de son propre territoire contre sa propre population (p. 63) » qui planifie et organise « une politique d’assassinat d’un peuple (p. 63) », les Français d’ethnie européenne. Il l’illustre par un exemple édifiant : « Le MEDEF et la F.N.S.E.A. sont les acteurs incontournables depuis 30 ans de la conversion de l’industrie agro-alimentaire et du paysannat en une activité industrielle à la botte des transnationales, activité qui fabrique du chômage, de la souffrance animale, de la pollution écologique et des denrées immondes, sans jamais évoquer le mal de vivre des agriculteurs (p. 33) ». Dans le même temps, il s’agit de briser tout sentiment de résistance populaire structurée. Ainsi, l’« utilisation extensive d’un vocabulaire principalement psychiatrique pour caractériser les réactions du corps social et, simultanément, la criminalisation par la loi des opinions ainsi désignées pour en faire des délits sont d’évidence liberticides et n’ont qu’un seul objectif : tuer le débat pour imposer (user de la force) des normes à la société et pour d’autres intérêts, provoquer de la polémique, de la colère et détourner l’attention de la population d’autres questions cruciales (pp. 47 – 48) ».

 

En macro-économie, il constate que « la crise de l’euro est le résultat d’une opération d’instabilisation menée par le monde financier et ce que l’on a coutume d’appeler “ l’État profond américain ” pour maintenir le statut du dollar comme monnaie de change internationale (p. 35) ». Laurent Ozon accuse « la sphère anglo-saxonne liée indéfectiblement aux intérêts de l’État profond américain [… de] cherche[r] à faire capoter cette puissance potentielle (la crise de l’euro, c’est la FED et la City) au profit, soit d’un État européen mollusque et d’un euro-croupion, soit des souverainismes-irrédentismes nationaux parfaitement instrumentalisables et qui ne pèseront rien s’ils sont divisés dans le jeu des puissances à venir (p. 39) ».

 

Penser la remigration

 

Fort heureusement, il voit que « cette oligarchie perd de sa cohésion, perd de ses compétences, augmente ses moyens sous l’effet de l’élargissement de ses terrains d’intervention. Elle se communautarise et relâche dans la nature […] des compétences et des talents qu’elle ne sait plus fixer sur ses projets et ses infrastructures (p. 3) ». Son analyse n’est pas pour autant optimiste. D’autres défis menacent la civilisation européenne. Pour lui, et les faits le prouvent chaque jour, seule sera vraiment souhaitable une « translation, c’est-à-dire la reformation d’un ordre économico-politique qui permettra de résoudre ce qui ne peut plus l’être dans le système actuel (p. 6) » dont la remigration constitue une donnée fondamentale. Pour ce néologisme, il désigne un « processus politique construit d’inversion des flux migratoires (p. 94) ».

 

La remigration est un anglicisme dont le terme français correct serait « ré-émigration ». Au-delà de la simple question de vocabulaire, ce concept, simple à comprendre, répond parfaitement aux défis de l’indéniable « Grand Remplacement ». L’histoire a déjà connu de tels phénomènes. Au XVIIe siècle, la très catholique espagne expulse les Morisques et ses juifs dans le respect des personnes. En 1962, en moins d’un trimestre, le million de Pieds-Noirs quitte l’Algérie sous les menaces du sanglant et tortionnaire F.L.N. qui hurlait : « La valise ou le cercueil ! » L’État islamique en Irak et au Levant pratique, lui aussi, la remigration en obligeant par la violence les minorités chrétiennes et yézidies présentes depuis toujours à abandonner leur terre natale. Cet même État islamique accueille des mahométans venus d’Europe pour faire le djihad et qui réalisent, eux aussi, une remigration. Que ces converties et ces volontaires restent au levant et s’y fassent sauter ou exploser par les bons soins des forces légitimes syriennes, irakiennes et kurdes… É moyen et long terme, les dix millions d’étrangers devront rentrer chez eux à la condition indispensable que cette remigration soit assortie d’une révision générale des naturalisations sur quatre décennies avec, crime contre les identités charnelles oblige, un indispensable effet rétroactif.

 

Laurent Ozon ne conçoit cependant pas les Européens comme un peuple unique. Il importe néanmoins de leur redonner la maîtrise effective de leur destin. Certes, s’il les définit « comme une substance, c’est-à-dire comme une nébuleuse de populations ayant des différences assez nettes. Un ensemble de populations faciles à identifier et possédant une variabilité intra-spécifique inégalée (p. 74) », il maintient que « nous sommes des Européens de civilisation française. Cette réalité est sensible, historique, civilisationnelle, morphogénétique, linguistique, etc. Nous sommes donc des autochtones en Europe (p. 73) ». Pour cette assertion, Laurent Ozon dépasse par le haut, anagogiquement aurait écrit Julius Evola, la seule problématique identitaire, car « l’identité n’est pas seulement, pour nous autres Européens, une affaire de racines (p. 25) ». Il rappelle implicitement l’importance de la polarité archaïque et ancestrale des racines et des origines.

 

Pour une écologie communautaire

 

Sa démarche percutante repose aussi sur l’apport crucial de l’écologie qui « est au départ une science qui étudie les rapports entre un être vivant et son milieu. C’est la science des communautés (p. 25) », c’est même « une science des contextes (p. 24) ». À ses yeux, la notion de communauté prend une valeur essentielle parce que c’« est la forme collective qui permettra à notre population de rompre avec l’individualisme et l’isolement (p. 88)  ». Cette écologie communautaire, très éloignée du gauchisme libéral-capitaliste d’Europe Écologie – Les Verts, passe par la relocalisation nécessaire des biens, des personnes, des capitaux et des idées. Le moment est propice puisque « nous vivons déjà sans vraiment le mesurer, au milieu des ruines et dans le chantier des mondes à naître. C’est le moment d’y voir clair (p. III) ». « Relocaliser, c’est donner à chaque peuple la possibilité de subvenir à la part la plus importante possible de ses besoins par ses propres moyens. C’est favoriser les circuits économiques courts et ainsi assurer une autosubsistance relative capable de permettre au population de garder la maîtrise de leur destin (p. 9). »

 

Laurent Ozon approuve donc le localisme, « pierre angulaire de la décolonisation économique, condition indispensable de la souveraineté politique (p. 10) ». « Sorte de protectionnisme 2.0 (p. 10) », c’« est un souverainisme économique (p. 9) ». Il encourage « la transition localiste et écologiste dans une société protégée des flux de population et de marchandises, ayant recouvré les moyens de sa souveraineté monétaire, vivrière et militaire, adossé à une unité politique et territoriale capable de résister au bras de fer qui ne manquera pas d’avoir lieu si nous voulons briser les chaînes de l’usure (p. 7) » et affirme, avec raison, que « le localisme n’est absolument pas incompatible avec l’existence d’un État souverain et puissant, au contraire. Il est un facteur de densification territoriale, culturelle, économique et de stabilité (p. 11) », car « le localisme part de la base vers l’État par délégation de compétence, c’est ce que l’on nomme le principe de subsidiarité (p. 11) ».

 

Faut-il regretter qu’il n’aborde pas le thème, bientôt porteur, de la biorégion ? Intégrée dans une Europe revivifiée, désinstallée et faustienne, qui dompte et domine la Technique, la nation organique n’est souhaitable que si elle favorise la constitution d’authentiques biorégions.

 

Laurent Ozon prépare consciencieusement une révolution globale des âmes, ce qui rend ses réponses si décisives en ce début de XXIe siècle.

 

Georges Feltin-Tracol

 

• Laurent Ozon, France, les années décisives. Entretiens 2013 – 2014, Éditions Bios, 2014, 114 p., 15 €, à commander sur www.editionsbios.fr.

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

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jeudi, 18 décembre 2014

Ukrainian Nationalism, Socialism, & the Resistance to Imperialism in the 20th Century: From Franko to Stoyan

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Ukrainian Nationalism, Socialism, & the Resistance to Imperialism in the 20th Century: From Franko to Stoyan

By Matthew Raphael Johnson

Ex: http://www.counter-currents.com 

Introduction

In no way can a brief article do any justice to a complex idea like the Ukrainian nation. While this author has dedicated his academic life to these and related topics, its poor treatment in the press and distortion by certain emigre circles calls for a certain clarification. One that will not doubt please no one. However, this article purports to be nothing but a scattered set of ideas on a colossal topic penetrated by only a few.

National movements develop a scheme of history. Historical schools in the last two centuries have differed on what form of organization is the prime mover in history: national, urban, or civilizational, or economic. National histories have chosen among them to construct the best narrative. Of course, all histories do this, as the pure “abstract theorist” of fantasy does not exist anywhere.

The specific Ukrainian idea historically is worthwhile. It begins at Kievan Rus (really before that, with a Slavic civilization going far back in time) and does not veer off into Suzdal or Moscow. Rather, the powerful, but short-lived, state of Galicia was far superior as an example. Perfectly situated on Central European trading routes and blessed with endless salt marshes, the constant and usually violent confrontations between noble and crown led to a fairly balanced system. Two monarchs in particular, Roman and Daniel, ruing during the high middle ages, brought Galicia to the height of its power.

Suzdal was seen as a foreign state of Finns and northern tribes including Lapps and Permians which sacked Kiev under the prince of Vladimir, Andrei, in 1169. Andrei, nicknamed “Bogolyubsky,” was half Cuman[1] though his mother. Instead, the Ukrainian idea is slowly absorbed into Lithuania, which had called itself the gatherer of Rus’ before Moscow did. Tver had called itself the Third Rome before Moscow, and some have argued that Novgorod, Suzdal and even Ohrida claimed that title.

From the fall of the Galician state under the Mongols to the concomitant growth of Rus-Lithuania, gradual Polonization led to the creation of the Uniat, or “Greek Catholic” church, a symbol of colonial rule that attracted the ire of the Cossacks. The Cossack host is normally seen in the early modern era as having two sides: the first, the Hetmanate, or those groups fighting Polish or Turkish forces in that part of Ukraine and the Sich (or fortress) Cossacks at Zaporozhya. The latter had a tendency to be very populist, while the former was split between pro-Russian and pro-Polish wings (see below).

The broader point is that the idea of Kievan Rus and that of Moscow have little in common. The Ukrainian view, of both Orthodox and Uniat backgrounds, is that Kiev is best represented by the royal state of Galicia under Roman and Daniel, and then the decentralized Russian state of Lithuania, where the overwhelming majority of its population was Russian and Orthodox. Only after the Treaty of Lublin (1569) did Poland slowly absorb the Lithuanian elements as the Russian nobility fled to Moscow’s territory.

For historians such as Mykola Kostamarov in the 19th century to Mikhail Hrushevsky and Petro Doroshenko in the 20th, that approach has been dominant. The argument is that there is no quick transfer of the crown from Kiev to Suzdal to Moscow. That scheme of history, formalized in the 19th century by Katkov and even earlier by Karamazin, is still worthwhile and contains some truth, but it suffers by refusing to take Russian-Lithuania into account. Only in understanding, however vaguely, that scheme of history does the Ukrainian nationalist movement make any sense.

Two Ukraines, Two Hetmans: Pavel Teterya and Pavel Skoropadsky

Two figures, distant from one another in time although bearing the same title, serve to show the problematic aspects of Ukrainian nationalism and the eternal question of Ukraine’s orientation. Pavel Teterya, Cossack Hetman (monarch, war leader) of Polish Ukraine (that is, the Right Bank) died circa 1670. He was condemned by many, possibility a majority of Ukrainians at the time, for a pro-Polish outlook based on a strongly aristocratic political orientation. The Ukrainian idea for him was western, European, and can become a part of a federated structure with other ethnic groups including Poland. Ukraine was for Teterya and many like him, an integral part of Central, not Eastern Europe.

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Another Hetman, Pavel Skoropadsky,[2] came to power just as Germany was signing the Versailles treaty. He is condemned equally with Teterya, but due to a pro-Russian, rather than a pro-western, stance. Neither man can be considered anti-Ukrainian in the least, but the means to ensure independence and cultural flourishing were very different. Both realized that Ukraine was too exposed to both east and west to ever be “independent.”

Teterya believed in a strong Ukrainian, Cossack nobility modeled on the Confederations within the Polish Senate. Seeking a cohesive elite, the preservation of noble and church property were essential for the maintenance of some kind of autonomy. Since a totally free independence was out of the question in the 1660s, Teterya sought a confederation of equality with Poland and Lithuania based on the Treaty of Hadiach (1658), negotiated by his predecessor, Ivan Vyhovsky.

This treaty, never made into law, described a political vision with Ukraine in a confederate union with Poland and Lithuania on the following conditions: that Orthodoxy and Catholicism be legally equal, that Polish and Jewish colonists be expelled, that Cossack nobles have the same rights as Polish ones, and that the Hetman be an office of strength, one that can quickly react to any vitiation of the agreement. This was accepted by Poland and the pro-western faction of Cossacks. The Russian invasion and the consequent Treaty of Andrusovo (1667) put an end to that, as this treaty divided Ukraine into Polish and Russian halves.

Russian agents spread the world that Teterya’s consultation with the Poles means that he wanted the Polish oligarchical system of “government” to be imposed on all Ukraine. They spread rumors that he had converted to Catholicism, which at the time was the same as to cease being Ukrainian. Most of his career was spent fending off rebellion and invasion from all sides, and he died a broken, miserable man. Even the date of his death is uncertain.

The Reds having briefly taken most of Ukraine by 1918, were overthrown by Pavel Skoropadsky (died 1945) who then ruled Ukraine as Hetman for a short time after World War I. German forces, brought into Ukraine due to Lenin’s signing of the Brest-Litovsk Treaty (1918), approved the coup and offered limited support to the Hetman. The problem was that neither Bolsheviks nor the “western” camp in Ukraine were satisfied.

In war-torn Ukraine, suffering from total dislocation, chaos, warfare, and death, Skoropadsky put Ukraine on a solid, independent footing. A former officer in the tsarist army, he mixed the best of Russian, German, and Ukrainian traditions in government. Every Ukrainian family under the Hetman was guaranteed 25 acres as a minimum which was inalienable. This land could not be taken away as debt repayment.

He created a peasant land bank that permitted peasants to buy land at subsidized rates. He created a firm monetary regime that was accepted throughout the nation for the first time. He massively increased education at all levels and created a brand new police force for the collection of taxes. Given the chaos of the age, the state under the previous Rada (that is, Council or parliament) failed to project power outside of Kiev. Skoropadsky realized that, in order for the country to survive, he needed a strong state, a rational army on the Russian model, and a navy. He succeeded on all counts.

His policies were so successful that he was able to loan the White army of General Denikin 10 million rubles and, at the same time, finance the newly independent state of Georgia. Ukraine was totally self-sufficient in food, and exported a full 35% of the total harvest in 1918. The most impressive achievement of all is that the Hetman did this only between April and December of 1918. Such clear political genius created for him numerous enemies.

Ukrainian “nationalists,” in league with both Poland and Lenin, overthrew Skoropadsky near the end of 1918, forcing him to flee to Germany. Ukraine was then governed by the ineffectual Directory, modeled after the French Revolutionary council of the same name, making the country ripe for the Red takeover. Since Symon Petliura (died 1926), the head of this “nationalist” government, refused to fight with the White forces, he went to Poland for military assistance. This absurd alliance was rejected by nearly all, since Poland had made it clear that it sought to annex much of Ukraine to itself. However, for a brief time, Poland and Petliura had defeated both Whites and Reds.[3]

Petliura_Symon.jpgPetliura was a member of the “Poltava” Masonic organization, as were several of the major Ukrainian nationalists in the 19th and early 20th century. This was also the organization that initially gave birth to the elite Decembrist movement. It is not, however, to conclude from this that Petliura was in any way “illumined” but that he was a member and recruited within its ranks.

Petliura, a Mason and ostensible Ukrainian nationalist, cooperated with the Poles against the Reds, and cooperated with the Reds against Skoropadsky, a policy almost designed to destroy the strong foundation for independence Skoropadsky had skillfully laid. These “nationalists” ensured the genocide of Ukraine that both the Poles and Reds would unleash.

The Directory was split between Petliura’s “republican” faction and V. Vinnychenko’s “communist” faction. Like Stepan Bandera (see below) Petliura was a “social nationalist,” believing in a “labor Ukraine” that is governed by both workers and peasants. The real problem was poverty: Petliura held that the present, war-torn condition of Ukraine was a breeding ground for opportunism. This means that the poor, the war-weary and the exhausted will accept any government promising some level of stability. That was not the role either the Rada or Directory was able to play. Only two factions were capable of this: Skoropadsky or the Bolsheviks.

The narrative above summarizes much about Ukrainian life. The Teterya movement was western, aristocratic, and pro-Polish. Other major figures promoting this view were Hetmans Ivan Vyhovsky and Ivan Mazepa. This is the proverbial “western” approach of Ukrainian nationalists. Petliura was clearly in this camp as well, as were most Ukrainian Masons.

The other faction is represented by Gogol or Skoropadsky. Hetmans such as Damian Mnohohrishny (d. 1703) or Ivan Briukhovetsky (d. 1688) were pro-Russian, but did not accept any form of direct rule from Moscow. Neither faction wanted anything other than an autonomous or (later) independent Ukraine, but the question was the source of identity and the means of its achievement.

Ivan Franko

Ivan_franko_by_trush.jpgThe era of Skoropadsky came on the heels of Ivan Franko’s death in 1916. Franko was one of the more interesting figures in the Ukrainian national-socialist movement in the early 20th century. Constantly reassessing the nature of the state, Franko made arguments for a national form of state socialism while, in other contexts, direct condemnations of the state in general. The state, at its worst, is an unfairly privileged institution which enshrines political and economic inequality as the “common good.”

He accepted Marxism on four specific points: that dialectics, rather than linear logic, is the best way to understand the social nature of logic. The dialectical method, almost always misunderstood and mangled, is the constant interplay of the ideal and its physical manifestation. In other words, any ideal of the nation is constantly being contrasted to the daily grind of social or civic life. Movement is then the perception of the gap between the two.

Secondly, he accepted Marx’s concept of surplus value. There are two ways to view this: the first is that the act of production has to produce more value that it took to make the product. The surplus value is then what is absolutely required in order to a) replace and maintain capital and b) provide a profit for the capitalist. The profit for the owner of capital is the second element of surplus value. The two both require surplus value, but their social distinctions are very clear. The productivity of labor and its manifestation in wages is another example of how dialectical logic is superior to its Anglo-American linear and bourgeois competitor. Its significance is that, given the massive increases in productivity then and now, man need only work a few hours a week to ensure all basic needs are met.

Third, that history can be understood as being set in motion by changes in the means of production. As those profiting from capital continually use labor to better increase production in both quality and quantity, technology changes. History is then this dialectical adjustment among labor, technology and the classes that benefit from both. Finally, he accepted the idea of labor as the sole source of value, something uniting both Locke and Marx.

He rejected Marx on the questions of materialism, the domination of the state and, finally, the fact that centralization of capital has not occurred. Small business has not been destroyed in the west the way Marx had predicted. Franko held that civilization can never be reduced to matter in motion. Thought, social exchange, symbolism, ideals and hopes for the future are not produced by material things. These goods are in fact, not material at all.[4]

Marx was useful, but since he rejected the importance of ethnic ties, he was ultimately rejected. The broader point is that any true nationalism, being based on solidarity, cannot then enshrine competition in economics. For Franko, capitalism was based on three things: the demand of capital for labor at the lowest possible price, to buy raw materials and other necessaries at the lowest possible price and finally, to sell the product to the public at the highest possible price.

The modern state, however, is different from government. It is not based on solidarity, but comes into existence through force. This force is that of the wealthier elements of the population using their private security as “government.” The modern state is a machine that cannot command loyalty. The ethnic group, the folk certainly can, but the relations between the folk and the state are normally in opposition.[5] Later in his career, Franko would reject anarchism because the human race had been too brutalized by the machine. Self-government and the capitalist division of labor were not only incommensurable, but polar opposites.

Franko’s view was that independence is a necessity for both solidarity and economic reform. Colonialism was a problem in part because it automatically condemned the profits from labor in the country to be shipped out of it. Colonization made no sense unless the colonizer was getting something out of it. For Franko, the colonization of the poorer by the richer was justified by progress and social Darwinism. The only thing now included in this concept of progress was moral progress.

Franko’s view of history was progressive, but a progress based on moral liberty. Economic development is one thing, but if it does not lead to the emancipation from labor (or at least drudgery), then it is not worthwhile. Progress itself is ambiguous as it has opposing effects on specific human peoples and places. The division of labor, which is main driving force of development, together with the disparity of strength, character and abilities creates and exacerbates inequality among people. Like most nationalists, Franko argues that national belonging must be based on some sort of substantial equality. Nothing can justify the rule of a small handful of rich people and millions of the exploited poor.

Franko’s understanding of history is the growth process of human free activities to expand the limits of the possible. However, man is not abstract: this liberation from necessity and drudgery is also mostly at the level of families and communities, not individuals.

It is essential that defining community through which people able to exercise their pursuit of happiness, Ivan Franko emphasizes the nation as an integral organic and natural part of the historical process. Franko could not be clearer in his book, Beyond the Limits of the Possible:

Anything that goes beyond the frame of the nation is either hypocrisy from people of internationalized ideals which serve to provide cover for ethnic domination of one nation over another. Either that, or a sickly sentimentalism and fiction that could only serve to express one’s alienation from his own people.[6]

The left is failing, so Franko argued, because it has nothing but economic demands to hold society together. This is completely insufficient. The nation is “a natural expression of the soul.” In this sense, the nation is an essential part of one’s individual makeup. Without it, mass society develops: a gaggle of undifferentiated, mostly superfluous “voters” and “consumers.” Each person is responsible for changing himself away from the mass, it’s just that the mass is much easier: there is no freedom or identity to live up to. The nation is as much subjective as objective. He rejected anything that turned man into a machine, which is what he saw modernity doing.

The “savage” is the moral superior of the “Enlightened” English colonialist, since the Enlightenment itself came from England’s exploitation of much of the world. Progress is hence dependent on colonialism, the factory system and the ideology of materialism that turns man into a machine. The problem with Darwin was that freedom is nowhere to be found. The world is a mechanized unit. Therefore, in the human world, there must be something that does not evolve, namely our consciousness and freedom. Franko’s atheism (which waxed and waned throughout his career) was not compatible with the mechanism of Darwin’s theory. For him, the dialectic of freedom and necessity in nature always tormented his work and never found a solution.

Even worse, Franko found no home on either the “right” or the “left” in Ukraine’s complex politics of the early 20th century. As Petliura and Vinnychenko never resolved their differences, Franko’s loathing of the left was based on the fact that they rejected the nation. What sort of society could be based merely on economic self-interest? After all, that’s all socialism was claiming. Without the “national,” the “socialist” is vapid, empty economism.

Since Franko was a socialist and atheist, the Orthodox or ethnic “right” had no interest in him. Since he believed in ethnic solidarity and moral regeneration, the “left” offered nothing to him either. As a secular man, Franko remains in the minority among Ukrainian nationalists, but his poetry and prose electrified activists regardless.

Stepan Bandera and the OUN

The famous Ukrainian nationalist Stepan Bandera (died 1959) argued that the nation is a genetic unity. It is based on shared biological foundations because it is based on intermarriage and hence, genetic similarity. People normally do not marry those who do not speak their language, which in the present climate in America, is a controversial statement. This difference in genetic constitution implies that economics and life choices will differ among peoples in that they are – at their most rooted biological level – different from one another. As genetics interact with the topography and political history of a people, a real, distinct ethnos is formed.

For Bandera, the family is the first community and the primal one. This slowly develops into a sense of mutual interdependence, one founded on a sense of solidarity that becomes the root of nationhood . This is especially pronounced if the group is undergoing external pressure from a marauding foe or a rapacious empire. This solidarity is, importantly, the root of a basic egalitarianism in economic life. Labor, as Hegel argued, is national in the sense that the division of labor is the transformation of individual interest into the collective.

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A common goal requires working in a climate of sacrifice and virtue. Like Ivan Franko and many others, nationalism for Bandera is a cultural unity leading to solidarity. In turn, this sense of family belonging alters the nature of work and hence, economic life. In many respects, this is an excellent ethical understanding of the folk-ethnos.

The state is essential here due to the size, power and militancy of the myriad enemies Ukraine faced in the first half of the 20th century. The state protects the ethnos and guarantees independence both economic and political. The state, as the instrument of the ethnos, guides investment and focuses resources on that which Ukraine can produce well. The point at which the state develops interests of its own, which might come close to adding some actual content to the “civic nation.” This, in truth, is just a mystification of state power without an ethnic or moral focus other than its own survival.[7]

Some object to Bandera’s insistence on ideological uniformity, seemingly innocent of the extreme levels of genocide the country had suffered. Apart from being a common and universal goal of all those with political power, Bandera sought a unified Ukraine as a means of self-defense and economic development. It was either that sort of militancy or national destruction. As of 2014, it is the latter, showing the fate of all “civic nations.”

Bandera accepted a limited state (since ethnic states are limited by definition), but one strong enough to maintain independence under the worst of conditions. While the concept irritates western minds that generally have no identity at all, the Ukrainian context fully justifies his combativeness.[8] For him, the state was a moral unity that, at its best, protects and facilitates both the material and spiritual life of the people (as opposed to a party).

The reality is that Bandera argued for a simple platform that sought primarily to fight the USSR, and only later to build a strongly integralist state that is capable of maintaining what would be a highly fragile independence. He rejected the idea that political factions, even together, represent “the people.” The nation is a unity while its negation is the party or faction which invariably represents some frustrated faction of an elite seeking power. Imperialism is when an ethnos decides to take other territories outside of itself. Mutual respect can only exist when each group remains on its traditional territory.

The nation generates its own ideological and philosophical forms. It does this by synthesizing historical experience and the cultural defense mechanisms that have been erected to deal with war, colonial occupation, genocide and poverty, all of which Ukraine has had more than its share. These are precious expressions of the human desire for freedom (though not egotistical self-assertion) and are crucial towards creating a strong foundation upon which an integral foundation can be erected.

In this sense, the nation is organic in that it is a natural outgrowth of the family and genetic principle, as well as the division of labor and the need for human beings to cooperate. Cooperation cannot occur without the nation. The role of the political or philosophical leader is to synthesize all of these into a program that is wide enough to contain many different tendencies, but narrow enough to be a source for policy.[9] Bandera argued that the moral norm is universalism, but such a view can only be expressed through the many nations that each form an aspect of it. There is no universal truth without particular truths.

Vasyl Stus and the Nature of the Motherland

ukrainian_poet_vasyl_stus.jpgUkrainian anti-Soviet dissident Vasyl Stus (died 1985) made the claim that only in suffering is the self ever really known. Each man, in Stus’ view, creates a “shell,” a sort of protective coating that protects him from the world of the spirit. This is a defensive mechanism to avoid all that which cannot be quantified. The spirit cannot be mechanized, it cannot be reduced to slogans or ideological manifestos. Therefore, it is avoided.

On occasion, this shell is broken when suffering is imposed upon it. The practical life of the external world is exposed as disguised contempt and the self discovers it has no anchor. Suffering forces the person to become fully known, to live entirely according to internal, ideal principles rather than external results.

The world has gone mad, therefore, we are forced to turn inward. The problem is that, for many, if not most, there is nothing to turn to. There is no inner self, but rather a superficial set of masks that are changed as circumstances dictate. Here, avoiding suffering seems to be the only purpose. It comes at the expense of personhood. This is the “mass man,” one incapable of rising above the pleasure-pain nexus. They are already dead.

Looking around, Stus came to realize that “success” was identical with both mediocrity and amorality. In the Soviet Union, the most absurd policies and ideas needed to be defended and justified. The problem was the long lines of volunteers to do just that. When pain becomes that which should be avoided at all costs, amorality is the necessary consequence. He watched professional frauds loudly trumpeted by the Soviet press solely because they supported the KGB’s agenda. Talentless hacks were being called “geniuses” while the truly gifted were dying in frozen Gulag cells. Certain things do not change.

Stus is significant because he connected the symbols of home, mother, nation (motherland), nature and freedom as essentially one thing. If Jean-Paul Sartre was to “solve” the existential issue in Marxism (or his own version of socialism) then Stus, who actually lived under it, created his own “solution” – our home, our motherland. The earth sustains man in that our ancestors are buried in it while we eat what grows out of it. The soil of one’s motherland literally becomes part of our body.

Freedom cannot exist without our home. There is no abstract man, nor is there abstract freedom: it is always a service to something. For Stus, fighting the USSR was the only service he knew. In 1965, a movie was shown in Kiev, one by Sergei Paradzhanov, Shadows of Forgotten Ancestors.[10] This led to a protest against the recent spate of arrests against dissidents and Ukrainian nationalists currently taking place. Stus was one of a handful that spoke out after the screening, knowing full well what will happen to him as a result. Once he publicly denounced the KGB’s tyranny, he was removed from the university where he was pursuing its graduate studies for “systematic violations of the norms of behavior of graduate students and staff members of research institutions” (from Kostash, 1998).

The Ukrainian dissident movement during the Cold War was normally an aspect of the nationalist movement. The Ukrainian ethnos, of course, was defined in many different ways, but there was a radical disjuncture between an artificial ideology such as Marxism on the one hand, and the organic development of custom and language, on the other. The latter is fluid, having stood the test of time. The former is rigid and doctrinaire, leading of course, to the existence of the dissident.

The fact that the Gulag loudspeakers during Stus’ time there were proudly announcing the signing of the Helsinki Accords on human rights was a vivid reminder of the nature of ideology. That the Soviet Union was so insane as to beam this into a Gulag population shows just how inverted and carnivalesque things had become. The world was mad, so the only thing that a man deprived of his home could do is go inside. To enter one’s inner world is the last line of defense against insanity.

Dmytro Pavlychko

P84_1.jpgOne useful but largely ignored approach to nationalism comes from the work of Dmytro Pavlychko (b. 1929). His “The Ukrainian National Idea” (2002) defines nationalism simply as the single highest form of meaningful social integration. Nationalism must be ethnic, since that is the source of culture. In addition, the struggles of a people are fundamental aspects of the folk and its subjective sense of unity. It is, as Bandera also suggests, forms of self-defense that have become ritualized as aspects of social behavior. This is the sign of a healthy society in the same sense that a strong immune system is a sign of a healthy body.

In his lecture of 2002 at the Kiev-Mohyla Academy, Pavlychko defined nationalism this way:

It is difficult to ascertain what the national idea refers to generally, because it can be understood as a complex unity containing ones mother tongue, customs, rituals, etc. . . It is the language of each people that serves as the foundation for identity, as well as its cultural and spiritual tradition. It also contains historical memory, its general mentality, its economic development, topography and general folkways. The national idea combines the essential identity of a people and the requirements for their autonomous and free development, none of which are independent of the state.[11]

The last sentence is crucial. It is the summary of his thought in general. Nationalism is the synthesis of two distinct sets of ideas, that of the ethnic identity and purpose as well as how these are protected and nurtured. The state, in traditionally German and Slavic sense, is both the nature of this unity and the form of its protection. The “state” is both the constitution of the state, that is, its traditional sense of justice, and the more formal institutions of coercion.

Historical facts have forged a unity in the face of constant pressure, violence and the very real possibility of destruction. Language too is born from the violence of history. No people on the globe have been free of foreign occupation or devastating warfare. It is these periods where one’s “otherness” is made quite clear, and thus, is the source of ethnic identity.

Each ethnos will create structures appropriate to itself, since conditions vary so radically. Law and state structures emanate from custom and history. Importantly, as soon as this connection between law and the ethnos is severed, the state loses its legitimacy. In saying that “none [of these things] are independent of the state,” he is speaking from a typically Ukrainian point of view. While national-anarchism was very common in 19th-century Ukraine, its precarious geographic position and its tough neighborhood make statelessness impossible. The state must exist for both Pavlychko and Bandera because all the custom and history in the world will not save the people from Stalin, or worse, western capitalism.

Suffering reveals the truth that happiness is not in possessions, urban “sophistication” or the bureaucratic pecking order. It is to be found in simplicity, something that has long been a part of Ukrainian ethnic thought since at least Kulish. This is what the enemies of nationalism fail to grasp: that ethnicity is born in the fires of pain and suffering. It is a function of what this writer has called elsewhere the “structures of resistance.”

The more evil the ruling system becomes, the more isolated the ethnos. The contradiction between the outer, disordered regime and the internal memory of the folk become extreme. What this can do is re-orient priorities, force people to find happiness in simplicity, and spiritualize daily life. Post-communist Ukraine, he states, works from the foundation only of money and power, the only “universal values” in the present global order.

Pavlychko’s idea is that the Ukrainian sense of self had existed as a medieval construct. Just as the Anglo-Norman shaped the subjectivity of the Gaels, the unia and Polish occupation shaped the Ukrainian idea. The Cossacks and Brotherhoods were the mainstays of the Orthodox Church under the violent thumb of the Polish nobility, and hence, these institutions are manifestations of ideas that became a part of the Ukrainian sense of self. Suffering can be cleansing and generate an awareness of reality rather than the image.

The academic hacks who condemn nationalism as “mythical” have no difficulty accepting abstract concepts such as the individual, the “global community,” or “international civilization” as perfectly real and obvious. This absurdity shows that the academic elite are tied to capital, since this is their creation. For Pavlychko, there is no such thing as an “international morality” and certainly no planetary “civilization.”

National belonging is a prerequisite for a solid doctrine of rights. Since rights do not hang in midair, they must have an origin that is not entirely reducible to mere expressions of utility or self-interest. Cosmopolitanism can generate no doctrine of rights, since it has no substantive qualities at all. The abstract “individual” or “universal values” can generate nothing concrete, since those slogans are themselves vapid and vacuous.

The distinction between truth and the world of media-generated images is what suffering can make clear. Foreign occupation and constant war forces the more civic minded of the ethnos to be isolated and impoverished. Only from this vantage point can the system be seen for what it truly is. The bureaucratic mentality is one that will serve anyone with power. Hence, these functionaries, since they benefit from the system, cannot judge it. Those who they exclude in the name of “tolerance” and “openness” see them as the frauds they are, but it is only through such exclusion can the truth be fully understood. 

Darius Stoyan and Donstov’s School

In the work of Darius Stoyan, a young graduate student at Taras Shevchenko University (as of 2013), the main concern is to justify the primordial origins of the folk. He writes that the nation derives from the Latin word for “tribe.” The tribe, not self-sufficient, slowly develops into a larger confederation of similar peoples until a nation is formed. Stoyan agrees with the conception that this development is hastened by the existence of a violent enemy or foreign occupation. People suffering this way are automatically excluded as a group and hence, their resistance becomes identical with the nation.

Put differently, ethnicity has always existed, as the ancient annals of Scotland, Ireland and Greece testify. However, it was not necessarily politicized, nor part of the subjective mentality of the common folk.[12] It was merely there, a unity within which social interaction can be mutually comprehensible. The growth of the modern state and the arrogance of bureaucratic empires created the politicized version of ethnicity known as “nationalism.”

Nationalism for Stoyan is comprised of the people, living in a specific territory, forging bonds and affective ties through the constant struggle with neighbors, powerful empires and nature herself. A spiritual essence is formed that becomes the center of the ethnic consciousness and marks them off from others close by. Religion, language and economic forms further differentiate the peoples. Intermarriage becomes inevitable since families must have significant commonalities to function, similar to nations.[13] He writes,

The national concept is manifest in the supreme principle of unity and actualized through the human will determined to create unity from the raw material of the ethnic experience. It has its own values developed by the creative interaction of people living in the same area speaking the same language.[14]

Following the work of Dmytro Dontsov, the stress here is on the common will of the leadership in forging a nation. As mentioned above, however, the severe circumstances of Ukraine throughout the entirety of the 20th century – and even more so today – makes such militancy justifiable. The “raw material” (which is my translation) is the historical folk-ethnicity of the population, often taken for granted or seen as so normal that it does not require comment. A militant leadership comes into existence, as Bandera shows, at times when the very existence of the nation is at stake. Militant organization, the forcible creation of unity in the face of extermination, is the issue here. In 2014, the same conditions apply.

Nations have existed as ethno-linguistic units throughout history, as has the imperial desire to destroy such identity. Empires are defined as those entities that unify nations in the interests of the ruling group. Empires are not nations themselves, but federations answering to a common center. The point is that there is no empire without nations, and they come to define each other. There is no civic life without linguistic and cultural unities.[15]

Since a non-alienated mankind seeks solidarity, justice, protection and communal belonging (which are all tightly related), nations are a natural and normal social form. Empires, however, are the products of greed and alienation. Solidarity creates the standards for progress, success and organization that abstract theory cannot hope to provide.

Nationalism became the weapon of choice against the economic aggression of the industrial world. Industrialization is inherently international since imperial empires existed before either capitalism or industrialism. Europe after World War II became an economic, rather than a cultural entity. The Bretton Woods system demanded the rejection of nationalism and mercantilism as a condition for access to credit. The post-war order was, in part, based on the implication that only the economy has rights over the population.

In Stoyan’s analysis of nationalism, he summarizes the concept in several ways. It is a subjective principle of identity, but its objective elements are equally significant. Culture is really the manifestation of a historical unity. Culture, in other words, is a product of history acting within the variables such as geography or available resources.

Conclusions

Stus placed the ethnic question as a matter of personal suffering. Prosaic gratification takes the place of virtue and calls itself “progress.” Those fighting it are rounded up. Modern man can only think in binary terms: individual and society, while the nation and community are syntheses of these terms. Love ends in tragedy just as Teterya and Skoropadsky’s love for the motherland led to their exile. Most of all, Stus argued that tyranny and collectivization requires a mass, not real persons.

The USSR, as Stus wrote from prison, is a “twilight” world where nothing is as it seems. The senses deceive, since the term “liberty” or “equality” is everywhere affirmed, but denied everywhere in practice. Nationalism is little more than those structures erected to protect the population from irrationality, colonial rule and exploitation. Nationalism is to see the archetype in both nature and culture and seek its realization in our nominal world. Poets can do this, so long as they suffer enough. To get what one wants is to avoid the archetype, it is not needed when desires are met. Just before his 1985 murder, Stus proclaimed that his very existence was an act of protest. Socialism did not know what to do with such people except put them in prison. One was either a proletarian New Man or he was not. The “nots” ended up as “zeks.”

The nation is a community, the individual can only be collectivized. Collectives and communes are as different as individuals from persons. The individual is an ego, a person is an acculturated being. Suffering forces one to discover the fundamentals of existence. It forces self-knowledge, but it is always dangerously close to despair.

The examples detailed above have shown that both nationalism and sovereignty are the cornerstone of international politics. Even the most predatory empire needs to use these symbols when it is in their interests. Even more, as the economies of the small Slavic states continue to spin out of control, internationalism, neoliberalism and empire are seen more and more to be illegitimate and in fact, rapacious. Belarus and Russia are exceptions, showing basically healthy economies based entirely on a rejection of IMF demands.

This writer agrees that the most successful economic policies come from a strong state and ethnic unity. Examples include Japan, Russia, South Korea, Taiwan and Belarus. All of these states are examples of economic successes based around the rejection of neoliberalism and in favor of state-centered investment policies and long-term employment. The death of neoliberalism—outside of Washington and Harvard—will be missed by few.

Notes

1. The Cuman or Polovtsy were a Turkic tribe and a long-time enemy of the Slavs.

2. Sometimes, modern Ukrainian spells his name Skoropadskyi (Скоропадські). Of course, Pavel is the Slavic for “Paul.” The name is of ancient Ukrainian-Lithuanian background. He was related to the earlier Hetman of Ukraine Ivan I Skoropadsky (d. 1722) through Ivan’s daughter, who married Petro Tolstoy, producing another Ivan, from which Pavel is his grandson. This means Pavel is the great-great-grandson of Ivan I and hence, has at least a hereditary claim to the Hetmanate, something desired by the famous revolutionary Hetman Bohdan Khmelnytsky and many others.

3. This is sometimes called the Polish-Soviet War and lasted from 1919 to 1921. See Davies, Norman Richard (1972). White Eagle, Red Star: the Polish-Soviet War, 1919–20. Random House

4. Франко, Іван. Соціалізм і соціал-демократизм. Originally published in «Житє і слово» in 1897 (Volume 6, number 4, pps 265-292). This article was banned in Soviet Ukraine.

5. Франко, Іван. Формальний і реальний націоналізм. This article was not published until 1936 abroad. The essential argument is that nationalism requires socialism.

6. Ivan Franko, ‘Beyond the Limits of the Possible’, from Ralph Lindheim and George S.N. Luckyj, eds., Towards an Intellectual History of Ukraine (Toronto 1996)

7. Посівнич, Микола. Степан Бандера — життя, присвячене свободі. Літопис УПА, 2008, III (N. Posivnych, from the Collected Works of the UPA, vol 3).

8. Ibid.

9. Кук, Василь. Життя і діяльність Степана Бандери: документи й матеріали / Редактор і упорядник — Микола Посівнич. Тернопіль: Астон, 2008 (Vasyl Kuk)

10. This film was released in the US in 1967. Not only did Stus get arrested due to his support of this film and its director, but the producer himself, Paradzhanov, was sentenced to five years hard labor as a result of his work. Technically, the film was condemned due to its purely realistic and romantic approach to the Hutsul people (a Slavic tribe in the Carpathians), but it shows an ethnic group in the full flower of its customs. This was why it needed to go.

11. Pavlychko, D. The Ukrainian National Idea. Inaugural Lecture honorary doctorate of Kyiv-Mohyla Academy, 2002 (translation mine).

12. The concept of “subjective awareness” is a red herring. Ideology is always the domain of intellectuals and activists. Most of the common folk take their unities for granted, since much else occupies their time. Using this as an argument that nationalism is a recent phenomenon is just poor reasoning.

13. Stoyan, D. (2012a) Шевченка в історіософській концепції Ю. І. Вассияна. Publications of the Dmytro Dontsov Research Center.

14. Stoyan, D. (2012) Проблема визначення поняття «нація» в контексті філософської спадщини Ю.Вассияна. Publications of the Dmytro Dontsov Research Center (translation mine)

15. See two articles of his: Stoyan, D. (2012) Проблема визначення поняття «нація» в контексті філософської спадщини Ю.Вассияна. Publications of the Dmytro Dontsov Research Center; and Stoyan, D. (2012a) Шевченка в історіософській концепції Ю. І. Вассияна. Publications of the Dmytro Dontsov Research Center.

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Hobsbawm, E. (1991) Nations and Nationalism Since 1780: Programme, Myth, Reality. Cambridge University Press.

(Hobsbawm was a Jewish communist called an “authority on nationalism” by the entire academic establishment. Most of his work was promoting Marx and Marxism globally. He did not possess the qualifications to grasp nationalism nor the intellectual honesty to pursue it. He sought only to destroy it while downplaying his ethnic identity). 

Кук, Василь (Vasyl Kuk, 2008). Життя і діяльність Степана Бандери: документи й матеріали. (Редактор: Микола Посівнич). Астон.

Посівнич, Микола. Степан Бандера — життя, присвячене свободі. Літопис УПА, 2008, III (N. Posivnych, from the Collected Works of the UPA, vol 3).

Pavlychko, D. The Ukrainian National Idea. Inaugural Lecture honorary doctorate of Kyiv-Mohyla Academy, 2002 (Інаугураційна лекція почесного доктора Києво-Могилянської Академії, виголошена 1 вересня 2002 року)

Originally published in the journal Young Ukraine (Молодь України” 2002 10 and 12 вересня, 113-114). http://newright.primordial.org.ua/pavlychko.htm [3]

Павличко Д. (2012) Українська національна ідея : ст., виступи, інтерв’ю, док. Дмитро Павличко. Вид-во Соломії Павличко «Основи»

Stoyan, D. (2012) Проблема визначення поняття «нація» в контексті філософської спадщини Ю.Вассияна. Publications of the Dmytro Dontsov Research Center.

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Франко, Іван. Формальний і реальний націоналізм. (“Formal and Real Nationalism”) Published in the Lv’iv Newspaper Forward «Назустріч» in 1936. It also appears in his Collected Works, 1980, vol 27, pps 355-63

Kostash, Myrna (1998) “Inside the Copper Mountain.” In: The Doomed Bridegroom: A Memoir. New West Press, 34-70

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Suicide français: l’erreur de diagnostic de Zemmour

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Suicide français: l’erreur de diagnostic de Zemmour

zem9782226254757g.jpgDans son essai remarquable et qui a secoué l’oligarchie parce qu’il y défend le peuple avec insolence et brio contre une gauche cynique et désemparée, Éric Zemmour donne du déclin et du suicide français une percutante analyse dans les domaines métapolitiques et culturels. Son diagnostic est d’une lucidité impeccable, sauf sur un point majeur : il incrimine comme une des causes de la décadence le libéralisme, le consumérisme individualiste, la société marchande, la mondialisation économique….Bref, l’argent, le capitalisme, la fonction marchande etc.  seraient sources d’occultation de la nation et de son histoire. Cette position, qui fut aussi longtemps la mienne, doit être sérieusement amendée. D’autre part, sur son analyse de Mai 68, E. Zemmour néglige certains points.  Voici pourquoi. En dix arguments.

1) Cette erreur de jugement a été partagée aux Etats-Unis en leur temps par Christopher Lasch et Thorstein Veblen, acerbes critiques du consumérisme et de la marchandisation de la société. Elle est au fond d’origine épistémologique marxiste (Diamat, ”matérialisme dialectique”, dogme central marxiste) : l’économie serait l’infrastructure des comportements culturels. Ce qui est faux, c’est l’inverse. En réalité, le déclin des valeurs d’identité ethno-nationale, familiales, éducatives, etc. n’est pas corrélé à un régime économique ni à un niveau matériel de vie ; mais à un socle idéologique et culturel qui joue comme une infection virale à long terme. L’infrastructure des sociétés est mentale et non pas matérielle et économique.

2) Mai 68 qui a joué comme un accélérateur de tendances plus anciennes fut, certes, un mouvement libertaire, mais pas du tout ”libéral”. Je l’ai vécu de l’intérieur, je peux en parler. L’idéologie dominante de Mai 68 était néo-marxiste, adepte de l’École de Francfort, violemment anti-capitaliste, anti-marchande, anti entrepreneurs privés, pseudo prolétarienne, maoïste, léniniste et trotskiste dans ses fondamentaux culturels. Les deux piliers idéologiques de Mai 68 étaient : a) internationalisme et cosmopolitisme à tendances libertaires ”sociétales” et égalitaristes anti-sélectives ; b) idéologie socio-économique néo-marxiste avec modèle communiste dominant. 

3) La France d’aujourd’hui est bien l’héritière de ces deux piliers de Mai 68 : a) cosmopolitisme déraciné ; b) socialisme étatisé avec puissantes corporations protégées. Le ”suicide français” provient du mélange des deux.  Le ”bobo” (bourgeois bohème) est à la fois urbain cosmopolite déraciné libertaire et fonctionnarisé, apparatchik, privilégié. Le soixante-huitard n’a pas majoritairement, contrairement aux clichés, donné lieu à la figure du ”faiseur d’argent”, du money maker, mais plutôt à celle du petit bourgeois fonctionnaire de gauche, attaché à ses privilèges et adepte des idées de Terra Nova.    

4) C’est une plaisanterie que de prétendre que la France est un pays rongé par le libéralisme et le capitalisme marchand. Zemmour est tenté par cette analyse. Tout au contraire, nous vivons dans un système économique socialisé et étatisé où plus de 50% de la richesse est accaparé et redistribué (mal) par un système bureaucratique qui détient le record de l’OCDE de la faiblesse du secteur marchand. Le déclin français ne provient pas du capitalisme (anémique) ou du consumérisme individualiste débridé, mais, au contraire, de l’égalitarisme, du réglementarisme, du fiscalisme, de la fuite des entrepreneurs, de la sclérose de l’État Providence pachydermique.

5) L’égalitarisme anti-sélectif qui ronge la société française, de l’Éducation nationale à la législation économique (discriminations positives, etc), est totalement incompatible avec toutes les valeurs du capitalisme libéral (je préférerais le terme ”entrepreneurial”) fondé sur les valeurs de méritocratie sélective, de hiérarchie naturelle, de compétition, de circulation des élites. Donc, de ”darwinisme social”, ce concept abhorré par tous les héritiers de Mai 68. On est loin des idées de Schumpeter.

6) La ”société marchande”, la ”marchandisation du monde ” (ou des rapports sociaux) sont des concepts intellectualistes hors sol. Ils ne correspondent à aucune réalité dans une société française fondée sur l’assistanat et les privilèges corporatistes ; non pas sur la recherche de l’enrichissement et du profit individuels, lourdement punis. Dans l’histoire comme sur la planète d’aujourd’hui, des sociétés et des États ont cultivé les valeurs marchandes sans oublier les autres. Et sans nullement entrer en décadence, comme nous. Diaboliser la performance économique, financière et marchande relève de l’hypocrisie.

7) L’esprit de Mai 68, égalitariste et néo-marxiste, déteste l’idée de concurrence, qui est, à l’inverse, le pilier de la vision ”libérale” de la société. Cette détestation produit un anti-élitisme, ou plus exactement l’instauration d’une oligarchie incompétente, sélectionnée selon des critères qui ne sont plus la réussite objective ou la méritocratie mais le système des castes, des communautés et des corporations privilégiées.  Sans oublier une vision égalitariste et contre productive de la ”justice sociale”  qui fait, par exemple, supprimer les bourses au mérite au profit des bourses de classe – et d’origine.

8) Les maux que dénonce avec justesse Éric Zemmour, comme l’immigration-colonisation incontrôlée, le laxisme judiciaire et policier face à la criminalité, l’abandon de l’enseignement de l’identité française (et européenne), l’idéologie androgyne du ”genre” et les délires du féminisme anti féminin, le torpillage de la famille, la xénophilie de l’idéologie dominante, l’oubli de la nation au profit d’une vision idéologique de la ”république”, etc. proviennent exclusivement d’un virus culturel et métapolitique. Une infection mentale qui n’a rien à voir avec le libéralisme, le capitalisme, le mondialisme, le consumérisme, etc.

9) Cette infection mentale, ce virus idéologique  découlent en réalité de l’influence de l’École de Francfort néo-marxiste sur l’idéologie de Mai 68, actuellement au pouvoir (W.Reich, Th.Adorno, W. Benjamin, etc.) ainsi que de l’influence de la French Theory de la ”déconstruction”, elle aussi néo-marxiste : Althusser, Lacan, Foucault, Deleuze, Derrida, etc. Sartre et Beauvoir, compagnons de route du communisme, doivent aussi être cités. (1) Tout ce bourgeoisisme marxisé est la racine du suicide français, ou plutôt de la tentative de meurtre de la France par une idéologie minoritaire mais despotique. Cette guérilla culturelle fut autrement plus meurtrière que les manœuvres des  banquiers mythiques à gros cigares.

10) Ce que déteste cette planète idéologique, qui a objectivement pris le pouvoir sur les esprits de l’oligarchie, c’est la notion d’identité française et européenne et donc tout ce qui fonde son ordre naturel social, familial, sexuel. Elle est animée par une sorte de post-trotskisme qui vise, avec haine, à détruire (”déconstruire”) l’idée de nation et ses fondements. Sans s’embarrasser de la terrifiante contradiction de son soutien objectif à l’islam dans nos murs, qui ne partage pourtant pas ses valeurs. Mais peu importe : le but obsessionnel de l’idéologie à l’œuvre dans le ”suicide français”, c’est (ethnomasochisme) la fin de nos traditions, de nos cultures et de notre civilisation. ”Du passé faisons table rase…afin que nous n’ayons plus d’avenir.”

Conclusion

Les idées mènent le monde plus que les infrastructures économiques. Ce qui a provoqué la maladie, ce ne sont pas, comme le suggère Zemmour, le libéralisme, la société marchande, l’individualisme consumériste, l’argent, les banques, la finance, le capitalisme, les spéculateurs (qu’il faut se garder d’encenser, évidemment) mais plutôt cette conjonction dramatique : un virus mental et idéologique qui atteint le cerveau de la France (le gauchisme) et une paralysie nerveuse et musculaire (le socialisme) qui atteint son corps. La guérison, nécessairement révolutionnaire, devra donc porter sur ces deux aspects.

Note: 

(1)  Simone de Beauvoir fut une des inspiratrices de la ”gender  theory”. Son ami, J-P Sartre, devenu marxiste au moment de Mai 68, exemple même du pseudo-philosophe oublié, a commencé sa carrière à Paris, comme auteur dramatique, sous l’occupation allemande, sans se signaler par sa ”résistance“.

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mercredi, 17 décembre 2014

Europe, Nations, régions, quel avenir?

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Europe, Nations, régions, quel avenir?

Jacques Cordonnier

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

Au lendemain des élections européennes, et tandis que le gouvernement Valls prépare une fusion forcée des Régions, il est important de s’interroger sur la place des régions et des États-Nations au sein de l’Europe. Les appartenances à une région, à une nation et à l’Europe sont les trois composantes du sentiment identitaire de chaque Européen. L’importance relative de chacun de ces liens – région, nation, Europe – est variable selon les individus, mais que nous le voulions ou non, nous sommes tous déterminés par cette triple appartenance. La hiérarchie de ces appartenances varie selon les individus, mais aussi selon les pays. Certains pays comme l’Allemagne ou l’Espagne, ont fait le choix du fédéralisme depuis longtemps et les particularismes régionaux y sont plus forts que dans des États fortement centralisés comme la France.

Plus ou moins d’Europe ? Un débat faussé

region_alsace.pngLe débat fait rage aujourd’hui entre souverainistes et fédéralistes, entre nationalistes et européistes, entre jacobins et régionalistes, entre mondialistes et identitaires. Mais c’est un débat faussé auquel nous assistons, car les effets de la crise financière et économique ont, depuis 2008, introduit l’irrationnel et le subjectif dans ces controverses. Le déclin de l’Europe, entamé au début du XXè siècle, s’est accéléré au cours des dix dernières années. Le déclin est accentué à raison de l’émergence de nouvelles puissances, telle la Chine, l’Inde, les BRICS. Et au sein de l’Union européenne, la France a du mal à consolider son rang. Si rien ne change et si la France suit le chemin de plus grande pente dans laquelle elle est malheureusement engagée, d’ici quinze à vingt ans, elle ne fera plus partie du G8. Ceux qui pensent que le déclin n’est pas une fatalité doivent s’interroger sur la voie à emprunter pour conjurer ce destin. Faut-il donner vigueur aux régions, à l’Europe ou à l’État-Nation ?

Dissocier État et Nation

Au moyen âge, les "nations" existaient dans une acception totalement différente de celle "d'État-Nation". Le terme "nation" n'avait à l'époque aucune signification politique. Il désignait et traduisait l'appartenance communautaire et linguistique des différentes personnes qu'il regroupait. C'est ainsi que les "nations" bretonnes, picardes, normandes, toulousaines se réunissaient au sein du royaume de France. Toutes les "nations" acceptaient de cohabiter au sein du même État.

C'est la Révolution Française et le jacobinisme révolutionnaire qui vont inventer la "Nation", avec un N majuscule, telle que les Français la conçoivent aujourd'hui. La monarchie constituait l'élément fédérateur qui unissait au sein du royaume les "nations" et les "provinces". La Monarchie détruite, ce fut l'idée de Nation qui remplaça le Roi comme principe fédérateur. Les jacobins inventent la "Nation" une et indivisible, abstraite et théorique au sein de laquelle les nations et les provinces vont être forcées de se dissoudre et de disparaître au profit du département, autre invention de la Révolution. Aujourd’hui, plus de deux siècles plus tard, le gouvernement de Manuel Valls prépare une grande réforme de recentralisation en tentant de rayer d’un trait de plume les Régions que quarante années d’effort avaient commencé de façonner. Moins de compétences et de moyens pour les nouvelles circonscriptions régionales, beaucoup plus de pouvoirs pour les préfets et les services de l’État. Ce choix est une régression dramatique pour notre pays. Le paradoxe est qu’il satisfait le vœu des partis souverainistes qui voient avec plaisir le renforcement de l’État-Nation.

Plus forts par la subsidiarité

L'Allemagne, par exemple, a choisi le modèle fédéral où l'application du principe de subsidiarité donne à ses Länder et à ses villes une grande autonomie qui leur permet de gérer mieux, plus efficacement et plus démocratiquement que ne le ferait un État-Nation centralisé. Seule la France persiste dans le modèle dépassé d'État-Nation. Dès lors que nous abandonnerons ce modèle et que les deux concepts d'État et de Nation seront enfin dissociés, la France pourra s'engager dans une démarche harmonieuse de construction d'une Europe souveraine, respectueuse des nations et des régions qui la composent.

C’est Johannes Althusius (1557-1638) qui a été le théoricien majeur du principe de subsidiarité. Dans son acception contemporaine et politique, la subsidiarité implique que chaque entité – Europe, État, région, commune – soit maîtresse dans les domaines de proximité où sa compétence se révèle plus pertinente et efficace que celle de l’échelon supérieur ou inférieur.

Il est des domaines où, à l’évidence et d’expérience, la commune ou la Région est le niveau idéal de gestion et d’administration. Il faudrait par exemple transférer aux Régions la responsabilité du système éducatif dont le déclin continu est en train de se transformer en débâcle. De réformes en réformes, l’Éducation Nationale a tout essayé. Rien n’y a fait. Il faut donc transformer et régionaliser le système éducatif.

 

L’Europe face aux nouvelles puissances

À l’autre bout du spectre, c’est l’Europe qui est doit être considérée comme l’échelon efficace. Les Français comme les autres Européens prennent conscience que les menaces et les tensions qui se développent à l’échelle de la planète ne peuvent pas trouver de réponse à l’échelle d’un pays. La montée en puissance de la Chine et de l’Inde, les effets des dérèglements de la finance mondiale, la dépendance énergétique de l’Europe, l’augmentation continue de l’immigration non européenne sont au cœur de problématiques qui dépassent largement l’échelle de la France seule. Les récentes révélations sur l’espionnage des institutions françaises et européennes par les agences américaines de renseignement illustrent bien à quel niveau se déroulent les conflits et à quel niveau doit être organisée la riposte.

Mais pour convaincre les citoyens de la justesse du projet européen, il faudra trouver d’autres arguments que « d’assurer le bien-être et la paix sur le continent ». Discours bateau, ambitions de nains, objectifs trompeurs ! Comment parler de bien-être aux millions de chômeurs et de déclassés ? Comment invoquer la paix quand aux portes de l’Union on s’entretue en Ukraine ? Comment donner envie de l’Europe quand nos dirigeants choisissent l’OTAN ?

L’Europe de nos espoirs est une Europe souveraine, indépendante et puissante. Le chemin pour y arriver, c’est la voie fédérale qui seule permet de construire un ensemble politiquement cohérent tout en respectant les différences et les spécificités des peuples qui la composent. Car ne nous y trompons pas, l’Union européenne d’aujourd’hui est tout sauf fédérale. Elle n’est qu’une organisation interétatique dont le pouvoir en dernier ressort reste entre les mains des chefs d’États et de gouvernements des États membres. Le choix qu’ils font de déléguer – en toute opacité – leurs pouvoirs aux « experts » de Bruxelles ne change rien à l’affaire. L’Union est jacobine à l’extrême et très peu démocratique. Comme l’a préconisé le Pr. Gérard Dussouy dans son dernier ouvrage, il faut « contre l’Europe de Bruxelles, fonder un État européen ».

Souveraineté et puissance

La question de la souveraineté est la question fondamentale. Méditons cet étrange paradoxe : tout ce que les États membres ont perdu en souveraineté n’a pas profité à l’Europe ; celle-ci n’est pas devenue plus souveraine pour autant. Au contraire, nous la sentons ballotée entre les intérêts de la finance internationale et ceux des États-Unis, lesquels se confondent souvent. On aurait pu espérer que le Parlement européen s’empare instantanément de chaque parcelle de souveraineté abandonnée par les États. Malheureusement, les choses ne se sont pas passées ainsi. Le Parlement européen, seule instance théoriquement détentrice de la légitimité populaire, s’est privé à la fois de son pouvoir normatif et de son pouvoir de contrôle. Le Parlement européen n’est aujourd’hui qu’une chambre d’enregistrement pilotée par les chefs des partis nationaux.

Les États généraux de l’Europe

Et pourtant ! C’est peut-être au sein de l’Assemblée de Strasbourg que viendra la renaissance. Harald Greib, vice-président du Laboratoire Européen d’Anticipation Politique, suggère un scénario enthousiasmant. Étant donné qu’il ne faut rien attendre des pouvoirs nationaux, la prise de pouvoir ne pourra se faire qu’au sein de la seule enceinte transeuropéenne ouverte au scrutin démocratique, le Parlement européen. Harald Greib estime qu’un jour les députés européens, quand la crise existentielle de l’Europe aura atteint son paroxysme, devront se constituer en États généraux pour débattre enfin des vraies questions de fond. Et de ce débat pourra naître la volonté de s’ériger en assemblée constituante. Les députés européens, détenteurs de la légitimité démocratique, feront ratifier la nouvelle constitution par un référendum transeuropéen, constitution qui s’appliquera non pas à l’ensemble des 28 membres de l’Union, mais aux 18 membres de la zone Euro. Cette Europe à 18, homogène et démocratique, dotée d’une constitution et de sa monnaie, attribut de souveraineté et outil de sa puissance économique, se forgera ensuite sa diplomatie et son système de défense et d’intervention. Bien sûr, ce serait une révolution. Mais les situations extrêmes appellent les actions radicales. C’est une tâche immense. Mais ne pas la tenter équivaudrait à passer à côté de l’Histoire. Réussir serait servir les intérêts et la grandeur des peuples européens.

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mardi, 16 décembre 2014

L’avenir de la Grèce et un Plan Marshall pour le bassin Méditerranéen

L’avenir de la Grèce et un Plan Marshall pour le bassin Méditerranéen

par Dean Andromidas
4 Juin 2012

Ex: http://www.solidariteetprogres.org

C’est désormais un cliché d’affirmer que le traitement infligé à la Grèce par la Troïka BCE/UE/FMI, avec son mémorandum d’austérité, est une injustice à l’égard d’un pays qui a été le berceau de la civilisation occidentale, mais cela n’en demeure pas moins vrai, et cela est également le cas pour le bassin méditerranéen dans son ensemble.

La civilisation occidentale a vu le jour dans le bassin méditerranéen car ceux qui y vivaient étaient, comme peuple de la mer, en contact avec des peuples et des cultures très lointains. La Méditerranée réunissait les civilisations de toute l’Eurasie, s’étendant des îles de l’Atlantique jusqu’au Pacifique et se trouvait, par ses contacts avec l’Afrique au sud, au carrefour des grandes voies commerciales de l’époque.

La zone d’influence économique de la civilisation égyptienne n’était pas limitée à la vallée du Nil en Afrique mais s’étendait, à travers la Mer Rouge, à l’Océan Indien et même au-delà, jusqu’à la côte ouest des Amériques. Au nord, par ses relations avec les états maritimes de la mer Egée, souvent connus comme pays des Hellènes, l’Égypte avait une fenêtre commerciale sur les régions nordiques du continent eurasiatique – comme en témoigne la présence d’ambre, originaire des pays Baltes, dans les anciennes tombes des pharaons.

La Grèce incorpora le commerce et l’influence culturelle de son gigantesque arrière-pays, nommé la Scythie, une région qui inclut aujourd’hui les Balkans, l’Ukraine et une partie de la Russie, et qui s’étend jusqu’à la Baltique. A l’est, les conquêtes d’Alexandre le Grand comprenaient une région déjà en contact avec la Grèce pendant plusieurs millénaires, avant même que son armée n’atteigne l’Inde. De la même façon, Rome, ou plus généralement la civilisation de la péninsule italienne, avait pour arrière-pays toute l’Europe occidentale.

Des voies commerciales parcouraient ces vastes régions, apportant au bassin méditerranéen de nouveaux types de matières premières comme l’étain, indispensable à la production du bronze, beaucoup plus dur et durable.

Mais les plus « durables » parmi les ressources qui vinrent à circuler à travers le bassin méditerranéen étaient des idées nouvelles et des conceptions de l’homme et de l’univers, comme en témoigne de manière saisissante l’impact de la science et de la philosophie égyptiennes sur celles de la Grèce. Les temples grecs furent conçus selon les mêmes principes que ceux des Égyptiens : en tant qu’instruments astronomiques. Ceci dit, ils s’en différenciaient de par leur bien plus grande beauté ; c’est cette conception de beauté qui devint la fondation-même de ce que nous appelons aujourd’hui la civilisation occidentale.

Après la chute des civilisations grecque et romaine en Méditerranée, la civilisation islamique prit son essor et continua à porter les idées des anciens, contribuant ainsi aux débuts de la Renaissance européenne. Mais le centre de développement économique se déplaça ensuite vers le nord, puis l’Empire vénitien se métamorphosant en Compagnie des Indes Orientales, puis finalement en ce qui allait devenir l’Empire britannique, la Méditerranée se vit condamnée à l’arriération et l’Afrique aux ravages du colonialisme. Le manque de développement dans cette région a conduit au plus dramatique des déficits pour l’ensemble de la civilisation : celui de la génération d’idées nouvelles.

 Le Pont terrestre eurasiatique

L’avenir des économies de la Grèce et de tous les pays balkaniques est dans
la réhabilitation de leur position géostratégique à l’est de la Méditerranée, comme portail d’accès au développement économique pour l’Eurasie au nord-ouest, pour l’Asie du Sud et du Sud-Ouest à l’est, et pour l’Afrique au sud. La Grèce retrouvera son rôle historique grâce à un développement économique de la plus grande envergure, dans le cadre d’un nouveau Plan Marshall méditerranéen.

Les principaux vecteurs intercontinentaux de ces connections sont tracés sur la Figure 1. La péninsule des Balkans se situe à la jonction méditerranéenne orientale de ces voies commerciales ; équipée de transports intermodaux pour le fret et les passagers (rails, routes, canaux, aéroports et ports de mer), la position géographique sans parallèle de la Grèce et des Balkans sera optimisée au bénéfice de tous.

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Figure 1.

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(source : EIR)

Tout d’abord, considérons brièvement les grands couloirs intercontinentaux traversant la péninsule des Balkans. Ensuite, comme nous le ferons de manière plus détaillée ci-dessous, portons notre attention sur quelques une des principales voies situées dans la péninsule en tant que telle, en particulier les réseaux ferroviaires et routiers, les voies navigables et le développement portuaire. La péninsule définit deux axes nord-sud majeurs : le couloir de la mer Adriatique à l’ouest et celui de la mer Egée à l’est, qui se poursuit à l’intérieur du continent en passant par le port de Thessalonique tout en continuant le long du couloir des fleuves Axios et Vadar-Morava.

  1. Au nord, la Grèce et les Balkans se rattachent au couloir de développement est-ouest du Pont terrestre eurasiatique. Côté ouest, ils sont connectés au ports internationaux d’Anvers, de Rotterdam et d’Hamburg à travers le canal Rhin-Main. Côté est, ils sont liés au bassin de la mer Noire par le couloir du Danube ; plus loin vers l’est, ce couloir se prolonge le long du fleuve Dnieper, du canal Don-Volga, et à travers la mer Caspienne jusqu’aux profondeurs de l’Asie centrale et de la Sibérie occidentale. Ainsi, la Grèce et les Balkans seraient intégrés dans les couloirs ferroviaires trans-eurasiatiques qui parcourent l’ensemble du continent.
  2. À l’est et au sud-est, la Grèce et les Balkans sont d’abord connectés aux réseaux ferroviaires menant en Turquie et traversant la péninsule anatolienne, qui se poursuivent vers l’est jusqu’en Asie du Sud, en passant par l’Irak et l’Iran, jusqu’au sous-continent indien.
  3. La Grèce et les Balkans sont également connectés à l’Afrique : par voie de terre, les connections passent par la Turquie, continuent direction sud en Jordanie et traversent le Sinaï pour atteindre l’Afrique du Nord et de l’Est. Les connections maritimes par la Méditerranée vont de soi, mais la facilité du transport par mer s’étend aussi à une échelle globale – par le canal de Suez et le détroit de Gibraltar.

Il est vrai que tout au long de ces voies intercontinentales, y compris les voies maritimes, il y a des connections manquantes ; elles ont été proposées et étudiées depuis fort longtemps, mais n’ont jamais été construites, en particulier en Afrique. Un nouveau Plan Marshall pour la Grèce, les Balkans et le bassin méditerranéen remet ces projets sur la table, cette fois-ci comme priorité absolue pour la reconstruction du monde :

  • En Méditerranée, le tunnel de Gibraltar ainsi qu’un nouveau canal de Suez, élargi ;
  • En Eurasie, la voie ferrée en Sibérie orientale et le pont et/ou tunnel du détroit de Béring ;
  • En Afrique, la construction d’un réseau ferroviaire transcontinental est urgent ; la pénurie d’eau dans le désert du Sahel peut être résolue grâce à l’apport d’une partie du fleuve Congo vers le nord, jusqu’au bassin tchadien.

Dans toutes ces régions, un programme accéléré en énergie nucléaire est également fondamental.

 Une approche de type « TVA » pour les Balkans

Dans ce contexte élargi, les nombreux objectifs prioritaires de développement en Grèce et dans les Balkans deviennent clairs.

Le caractère géographique de la péninsule est défini par la chaîne montagneuse des Balkans au nord-est, en Bulgarie et en Serbie ; par les montagnes du Rhodope au sud de la chaîne des Balkans en Bulgarie ; et par les Alpes Dinariques au nord-ouest. Le caractère montagneux de la Grèce est manifeste autant par la chaîne du Pinde dans la partie continentale du territoire que sur ses quelque 2000 îles ; un formidable atout naturel sont ses 14 485 kilomètres de côte : 4830 km sur le continent et 9655 km autour des îles, d’où sa longue et riche histoire maritime.

Cette alternance caractéristique entre crêtes et hautes vallées s’étend à toute la péninsule balkanique, jusqu’au nord à sa frontière avec la grande plaine de Hongrie. La cartographie de la péninsule est aussi définie par la mer sur ses trois flancs : à l’ouest, la mer Adriatique et la mer Ionienne ; au sud, la Méditerranée ; et à l’est, la mer Egée, la mer de Marmara et la mer Noire. Sa frontière nord est le plus souvent associée aux fleuves Danube, Save et Kupa. L’étendue du territoire ainsi définie s’élève à 490 000 km².

La Grèce compte une population de 11 millions, environ autant que la Belgique, mais dispersée sur un territoire plus de quatre fois plus étendu, soit 132 000 km². Dans son ensemble, la région des Balkans a un peu plus de 42 millions d’habitants :

Ancienne République yougoslave de Macédoine : 2,06 millions
Albanie : 2,9 millions
Serbie : 7,3 millions
Kosovo : 2 millions
Bosnie-Herzégovine : 4,6 millions
Monténégro : 0,66 millions
Croatie : 4,5 millions
Bulgarie : 7,4 millions

L’ensemble de la région s’est trouvée plongée dans le chaos et la misère au cours de la guerre civile des années 90, avec les bombardements de l’OTAN et la destruction d’une infrastructure déjà inadéquate, et a par conséquent subi une baisse de sa population.

Les quelques projets de reconstruction mis en chantier ont provoqué, à cause du contexte européen et international de globalisation et d’austérité, une atrophie de l’industrie et de l’agriculture qui auraient dû au contraire se développer au bénéfice de la région. Ainsi, en Serbie par exemple, c’est une industrie textile sous-payant sa main d’oeuvre qui a été encouragée, pour fournir la vente au détail des multinationales.

Une approche par le haut est indispensable à un véritable développement agro-industriel de pointe, s’inspirant de la célèbre « Tennessee Valley Authority » de Franklin Roosevelt. La Tennessee Valley Authority (TVA) était une agence du gouvernement fédéral des Etats-Unis, créée en mai 1933 par le Congrès américain pour satisfaire les besoins en matière de voies navigables, de contrôle des inondations, d’électricité, de fabrication d’engrais et de développement économique dans la vallée du fleuve Tennessee. La TVA ne fut pas seulement conçue comme outil d’approvisionnement en électricité, mais comme une organisation au service du développement économique régional qui, grâce au nouvel apport en électricité et à au savoir-faire des experts du gouvernement fédéral, allait rapidement moderniser l’économie et la société de la région.

L’énorme débit du fleuve Tennessee et de ses affluents définit la zone concernée. Elle couvre sept États différents et fut considérée et développée comme un tout malgré sa grande étendue. Le grand centre scientifique d’Oak Ridge (état du Tennessee), célèbre depuis pour ses avancées dans la technologie nucléaire, fut établi dans ce contexte ; l’agriculture et l’industrie de pointe s’accrurent de manière considérable, comme le voulait le Président Roosevelt.

Bien que la péninsule des Balkans soit très différente dans les particularités – plusieurs fleuves plus petits, des montagnes plus hautes et plus accidentées, des villes historiques et des sites anciens au lieu de la nature sauvage –, et même si le bassin de la vallée du Tennessee est plus vaste que la Grèce à elle seule (105 868 km²), le principe de la TVA n’en n’est pas moins approprié.

Adopter le format de la TVA en l’étendant à une agence ou société multinationale, sur la base d’un traité accordant une autorité conjointe aux états impliqués dans sa gestion, serait une option politiquement attrayante pour la création de voies navigables communes et autres modes de transport, et même pour de plus vastes zones de développement régional.

Les Balkans et la Grèce ont besoin d’une mise à jour complète de leurs systèmes d’approvisionnement énergétique, de transport, de service médical et d’hygiène publique, ainsi que d’autres services aux habitants des zones rurales comme urbaines. Ils ont également besoin d’eau en abondance, d’un système d’irrigation et de contrôle des inondations, et également d’un système de défense contre les tremblements de terre et les éruptions volcaniques. L’établissement de centres pour la science et l’éducation joueront un rôle fondamental.

 Les corridors prioritaires pour la péninsule

Considérons d’abord les transports. Une évaluation rapide des routes de transports et de développement prioritaires pour les régions de cette péninsule doit prendre en compte la situation telle qu’elle était il y a vingt ans, avec les corridors de « développement prioritaires » pour des lignes ferroviaires modernisées (ainsi que les routes, aqueducs et autres infrastructures qui leur sont liés) choisis par les ministres des Transports lors de la Seconde conférence sur les transports pan-européens de mars 1994 en Crête. Dix corridors européens ont été désignés, parmi lesquels cinq traversaient la Grèce et/ou les Balkans.

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FIgure 2.

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(source : UE)

La figure 2 montre une carte de l’infrastructure en transport de la Communauté européenne, présentée lors de la conférence de Crête et montrant un « Aperçu d’un réseau de transport ferroviaire européen à grande vitesse – 2010 ». En plus des lignes à grande vitesse pour la Grèce elle-même, le schémas montre des flèches-vecteurs dans le reste des Balkans indiquant la direction d’autres routes à définir. Il va sans dire qu’une très faible partie des travaux envisagés pour « 2010 » se sont matérialisés, la seule exception étant la complétion, historique, du canal liant le Danube au Rhin, créant ainsi une voie navigable à travers toute l’Europe, de la mer Noire à la mer du Nord, comme l’avait imaginé Charlemagne il y a plus de mille ans.

La figure 3 montre le trajet emprunté par ce canal traversant plusieurs pays (carte de 1992), ainsi que la situation géostratégique de la péninsule des Balkans par rapport à la Méditerranée. Cependant, les couloirs intermodaux à travers les Balkans, incluant la Grèce, vers les mers Egée et Adriatique, et par conséquent vers l’Asie et l’Afrique, doivent encore être construits. Cette perspective de développement doit être relancée de manière urgente. Sur les 10 couloirs désignés à la Conférence de 1994, les liaisons de transport prioritaires s’appliquant particulièrement aux Balkans sont :

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Figure 3.

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(source : EIR, 1992)

Corridor 4 : Depuis la liaison ouest-est à travers l’Europe, de Berlin jusqu’à Istanbul (Berlin-Nurembourg-Prague-Bratislava-Györ-Budapest-Arad-Craiova-Sofia-Istanbul), une branche doit pouvoir relier Sofia à Thessalonique.

Corridor 5 : Depuis la grande ligne ouest-est reliant le nord de l’Italie à l’Ukraine, plusieurs branches importantes doivent conduire jusqu’aux Balkans. Le corridor principal étant : Venise-Trieste/Koper-Ljubliana-Budapest-Ouzhgorod-Liviv, étendu à Rijecka-Zagreb-Budapest et Ploce-Sarajevo-Osijek-Budapest.

Corridor 8 : De la mer Adriatique à la mer Noire, de l’Albanie aux ports de Varna et de Burgas sur la mer Noire. Durres-Tirana-Skopje-Sofia-Plovdiv-Burgas-Varna.

Corridor 9 : Depuis la Grèce jusqu’à Moscou, en partant du port grec d’Alexandroupolis, dans l’est du pays, vers Dimitrovgrad-Bucharest-Chisnau-Lyubaskeva-Kiev-Moscou.

Corridor 10. De Salzbourg à Thessalonique (Salzbourg-Ljublijana-Zagreb-Belgrade-Nis-Skopje-Veles-Thessalonique). L’ancienne voie romaine Egnatia, de l’Adriatique au Bosphore, est une route de développement prioritaire.

 L’axe nord-sud de la mer Egée

Cet axe, qui part du sud depuis le port de Pirée (figure 2) et remonte vers le nord via Thessalonique jusqu’à la vallée du Danube, englobant les routes désignées ci-dessus dans les corridors 4 et 10, est un moteur de grande importance pour le développement.

Le port de Pirée, à Athènes, était, jusqu’à la récente crise financière, le dixième plus grand port à containers de toute l’Europe et son plus grand en terme de passagers. Jusqu’à maintenant il a été le seul port majeur de Grèce, avec très peu de transbordement. Mais son potentiel comme entrepôt d’envergure internationale est évident.

La Chine a très vite compris la location stratégique du port de Pirée, et la China Ocean Shipping Co. (Cosco) a loué un de ses deux terminaux consacrés à la manipulation des containers pour une période de 35 ans. Le port de Pirée sert de plaque tournante pour les exportations chinoises vers l’Europe de l’Est et Centrale.

Ce qui est requis maintenant est un plan directeur pour l’expansion et la modernisation du port afin de le transformer en « Rotterdam » de la Méditerranée orientale – une idée populaire depuis longtemps en Grèce. Les limitations locales à l’expansion des installations portuaires ne sont pas des contraintes réelles, car il y a de nombreux autres sites en eau profonde pouvant être développés et gérés sous l’autorité d’une seule agence portuaire, pour les transbordements domestiques et internationaux.

Ceci nous amène à la nécessité de moderniser le réseau ferroviaire et routier en Grèce et dans l’ensemble des Balkans, afin de permettre un trafic de fret intermodal à part entière. Les routes vers le nord depuis Athènes/Pirée ont été améliorées, mais pas les chemins de fer. Avant la crise, il y avait un projet pour mettre la ligne Athènes-Thessalonique à double voie sur toute sa longueur, ce qui exigeait la construction de plusieurs tunnels à travers les montagnes. Cela faisait partie du plan pour construire des liaisons ferroviaires à grande vitesse, afin de réduire le temps de parcours entre les deux villes de six à trois heures. Les travaux ont été toutefois suspendus. De plus, la Grèce a reçu l’ordre, dans le cadre du mémorandum d’austérité de la Troïka, de fermer tout service ferroviaire vers l’extérieur du pays !

Ces projets doivent relancés immédiatement. Cet ligne ferroviaire nord-sud est un pilier pour le développement des Balkans et au-delà. Thessalonique est la deuxième plus grande ville de Grèce. Avant la première guerre mondiale, elle était considérée comme le centre cosmopolite des Balkans, mais après le deuxième guerre mondiale et la division de l’Europe qui a suivi la Guerre froide, elle a perdu beaucoup de son attrait. Comme plaque tournante pour les transports, elle peut jouer à nouveau un rôle crucial. Par exemple, Thessalonique représente pour Sofia, en Bulgarie, un accès à la mer encore plus proche que les ports de Burgas et de Varna sur la mer Noire.

Une fois ce potentiel reconnu – ainsi que celui de beaucoup de ports en Grèce pouvant être agrandis pour servir une économie méditerranéenne en expansion – il faudra également améliorer le réseau routier vers l’intérieur du continent. Un exemple permettant d’illustrer ce point pour tous les autres couloirs fluviaux de la péninsule des Balkans : les vallées de l’Axios/Vardar et de la Morava.

En remontant au nord-ouest de Thessalonique, se trouve la rivière Axios qui dans l’Ancienne République yougoslave de Macédoine (FYROM) devient la Vardar. Là où se trouve la ligne de partage des eaux entre la Vardar vers le sud et la Morava vers le nord, une route et un chemin de fer permettent déjà de se rendre jusqu’à Nis puis Belgrade en Serbie. L’importance de ce couloir pour le développement de tous les pays adjacents ne devrait pas être sous-estimée.

Il existe sur les tables à dessin depuis des décennies un projet pour relier l’Axios/Vadar à la Morava, qui se jette dans le Danube à l’est de Belgrade. La réalisation d’une telle liaison fluviale s’est trouvée bloquée par les coûts substantiels associés aux défis technologiques, en commençant par le fait qu’il n’y a aucune navigation sur l’une ou l’autre de ces rivières, même si elles forment un axe central pour la FYROM et la Serbie. Aucun canal ne relie le système Rhin-Main-Danube à la Méditerranée, que ce soit depuis l’Adriatique ou la mer Egée ; il faut passer par la mer Noire pour revenir en Méditerranée. Ceci limite le transbordement du fret.

Un canal de jonction

Il y a des arguments légitimes contre un canal reliant les deux bassins fluviaux dans ce couloir, incluant le nombre excessif d’écluses requises et autres considérations similaires, mais cette proposition devrait être réévaluée à la lumière des technologies modernes et des besoins de la région.

Les bassins hydrographiques de la Morava et de la Vardar (Axios en Grèce) ont de toute manière besoin d’être aménagés pour toutes sortes de raisons – contrôle des inondations, besoins en eau potable, irrigation, et navigation là où c’est possible – comme pour plusieurs autres rivières de la région par ailleurs.

 L’axe adriatique

Le développement de l’infrastructure grecque dans la région bordant l’Adriatique est important pour l’ensemble des Balkans, incluant pour l’Albanie.

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Figure 4.
(Source : UE)

Le Plan pan-européen (corridor 7 décrit ci-dessus) trace les routes prioritaires pour des chemins de fer modernes, reliant cette région à l’Eurasie (figure 4). Sur la côte grecque de l’Adriatique se trouve le port de Igoumenitsa, l’un des plus importants de la région, avec plus de 200 000 passagers et 120 000 camions par an au cours des années récentes, et une importante liaison par ferry entre la Grèce, les îles grecques et l’Italie. Un projet est en cours pour développer plus avant une liaison entre les ports de Taranto, le deuxième plus grand port d’Italie et d’Igoumenitsa, puis vers l’autoroute Egnatia Odos traversant le nord de la Grèce, pour rejoindre les ports de Thessalonique, Kavala et Alexandropoulis, et ensuite Istanbul.

Ceci ouvrirait l’accès à tous les Balkans, incluant l’Albanie, la FYROM et la Bulgarie. Plus au sud se trouve le port de Patras sur la pointe nord-ouest du Péloponnèse, avec son port-sud récemment complété, et le nouveau pont Rion-Antirion sur le golfe de Corinthe, qui a accru la situation stratégique du port.

Encore plus au sud il y a le port de Kalamata, faisant face à la Libye. Cet axe a également été désigné comme prioritaire, formant le corridor intermodal Ionique/Adriatique, qui reliera Kalamata, Patras-Igoumenitsa, et Thessalonique, grâce à un chemin de fer et un réseau routier. Or, même si tout cela a été désigné comme prioritaire, peu de travaux ont été réalisés, et absolument rien depuis la crise.

Nous nous sommes concentrés ici sur les couloirs de transport et de développement les plus cruciaux, mais qui demandent au préalable une action des plus urgente pour l’accroissement de la puissance électrique installée et de l’eau disponible, ainsi que des capacités en terme d’industrie et la modernisation de l’agriculture.

L’énergie. Il y a un déficit dans la production d’énergie dans toute la région, auquel il faut remédier rapidement. Il n’a aucune centrale nucléaire en Grèce, ni dans l’ancienne Yougoslavie, et il faudra par conséquent en construire un certain nombre pour répondre aux besoins en énergie abondante et à un coût abordable engendrés par cette vaste renaissance industrielle que notre programme vise à créer. Il faudra également de l’énergie pour dessaler l’eau de mer à grande échelle.

Parmi les autres sources d’énergie il y a le gaz naturel, actuellement fourni dans une très large mesure par la Russie. Ceci permet déjà d’intégrer la région au développement de l’Eurasie. Toutes les populations de la région soutiennent le projet de gazoduc South Stream promu par la Russie, qui va traverser la mer Noire et fournir tous les pays balkaniques en gaz, de même que l’Italie et l’ouest de l’Europe.

L’agriculture : La Grèce et les Balkans sont actuellement importateurs net de nourriture, non pas à cause d’un potentiel limité mais à cause de la mondialisation imposée par l’Union européenne et l’OMC. Près de 40% de la nourriture en Grèce est importée, et tout cela est actuellement menacé en raison de la crise. Des mesures doivent être prises rapidement pour renverser cette dépendance aux importations, et accroître la productivité agricole et la production domestique de nourriture. Une décision qui s’impose est de transformer la culture du coton à des fins d’exportation en production locale de nourriture.

La Grèce et une grande partie des Balkans font partie de ce que les agronomes appellent l’« agro-climat méditerranéen », ce qui signifie qu’il existe des conditions très favorables à la culture d’agrumes, d’olives, de raisins et autres cultures de ce type. Il y a des zones adaptées à la culture de céréales comme le blé, le maïs et l’orge. La surface cultivable de la zone agro-climatique méditerranéenne est limitée par les montagnes, avec des plateaux plus frais et des saisons de croissance plus courtes, mais tout ceci peut être compensé en optimisant chaque type de terre et la saison croissance par une irrigation plus poussée, et grâce à l’utilisation de technologies plus avancées comme des semences à haut rendement et des races animales plus performantes. Au total, seul 20% du territoire grec est propice à l’agriculture, mais il y a dans cet inventaire des pâturages, des fermes de montagne, des terres dans les deltas des rivières et plaines côtières qui peuvent être rendues beaucoup plus productives.

Il faut appliquer de manière plus systématique les technologies spatiales comme les satellites et la télédétection pour la surveillance des niveaux d’eau et des sols, et pour aider à déterminer comment mieux développer le potentiel agricole dans diverses régions. Les technologies formant ce qu’on appelle « l’agriculture de précision » – les systèmes de géolocalisation à distance, la collecte et le stockage des données – aideront les agriculteurs à optimiser les rendements, par une application plus précise des fertilisants et des eaux d’irrigation, un meilleur labourage des sols, un ensemencement et un moissonnage plus efficaces. Les agronomes grecs ont déjà préparé une grande partie du travail.

Ce qui est requis est le développement maximal de ces possibilités dans le cadre d’une poussée pour le développement de la Méditerranée. Tout ceci peut se faire avec l’établissement d’agences de développement régionales comme une Agence des bassins de l’Axios/Vardar-Morava, ou même une Agence du bassin du bas-Danube.

Pour l’eau, les ressources de base pour la péninsule dans son ensemble doivent être accrues, ainsi que la fiabilité et la prévention des inondations, en initiant plusieurs projets de liaison entre bassins comme ceux que nous avons déjà indiqués, ainsi que des barrages pour le stockage de l’eau et la régulation des débits.

La pluviométrie annuelle moyenne est plus grande sur le côté adriatique de la péninsule, avec 1016 mm, ainsi que sur les flancs ouest des montagnes, mais les plus grandes régions agricoles sont plutôt situées à l’est, là où la pluviométrie n’est que de 760 mm ou même de 380 mm ou moins.

En plusieurs endroits les niveau d’eau retenus par des barrages sont en déclin, incluant dans la vallée du Drin (ne pas confondre avec la Drina), qui est parallèle à l’ouest de la Varda. Le bassin du Drin comprend l’Albanie, la FYROM, la Serbie et le Monténégro, ainsi que le lac Ohrid situé à la frontière entre la FYROM et l’Albanie. Ces systèmes constituent d’importantes ressources en eau pour les pays concernés mais sont inadéquates pour l’instant. Un potentiel existe dans certaines régions pour la navigation, mais dans tous ces endroits la gestion de l’eau est essentielle pour le contrôle des inondations. Le potentiel hydro-électrique n’as pas non plus été entièrement utilisé. L’infrastructure pour le traitement des eaux usées fait par ailleurs cruellement défaut.

Le dessalement de l’eau est une priorité, surtout à Thessalonique et ailleurs sur la côte égéenne où les précipitations sont faibles. Le dessalement par le nucléaire est la seule méthode efficace à grande échelle. (Voir la section sur l’Espagne pour les détails.)

 La Grèce, une immense puissance maritime marchande

La Grèce possède la plus grande flotte marchande du monde. En plus de son importance pour l’activité économique, cela implique également un grand réservoir de main d’oeuvre qualifiée dans les secteurs industriels, maritimes et de la machine-outil, et une capacité pour la construction navale pouvant être réorientée vers les tâches les plus complexes. Cette ressource est vitale pour le développement méditerranéen dans son ensemble.

Les sociétés de fret maritime grecques contrôlent 3325 navires, avec une capacité de 226,92 millions de tonnes en lourd en 2011. La flotte arborant le pavillon grec comprenait 2,014 vaisseaux avec une capacité de 43,39 millions de tonnes en lourd, représentant 39,52% de la capacité de l’Union européenne. En décembre 2009, les entreprises grecques avaient commandé 748 nouveaux navires avec une capacité totale de 64,9 millions de tonnes en lourd. Les installations impliquées dans la construction navale et l’entretien des navires comptent parmi les plus grands établissements industriels du pays, et peuvent être mobilisées pour faire face à tous les défis nécessaires à l’intégration de la Grèce dans le développement de l’Eurasie et de l’Afrique.
A Pirée, il y a 1200 sociétés de fret maritime, employant directement ou indirectement plus de 250 000 grecs.

La Grèce consacre une partie significative de ses capacités de construction navale dans la production de navire plus petits, tels des bateaux de pêche et des caboteurs, puisque la navigation entre les îles est importante. Elle possède néanmoins quatre à six grands chantiers navals capables de construire et de réparer des navires de plus de 20 000 tonnes. Trois d’entre eux peuvent construire des navires de plus de 100 000 tonnes. Il y a beaucoup de place pour une extension de la production, car ces chantiers ont des capacités non utilisées en raison de la crise.

Tous ces chantiers navals fournissent une capacité en machine-outil pour la production des métaux aux formes les plus variées. Le chantier Elefsis en est un exemple probant : il a non seulement produit des bateaux à la fine pointe du progrès, incluant des navires et ferrys rapides et modernes pour le marché grec, mais aussi des wagons pour la Société nationale des chemins de fer grecs. Ainsi l’industrie navale, en collaboration avec plusieurs autres entreprises industrielles grecques, sont capables de construire tous les éléments nécessaires à l’infrastructure du pays, incluant les composants destinés aux chemins de fer, aux ponts et chaussées, aux barrages, aux turbines pour la production d’électricité, aux usines pour le dessalement et à la pétrochimie.

Une caractéristique négative et largement connue du secteur naval grec devrait être néanmoins soulignée : ce secteur industriel fait historiquement partie du complexe financier de la City de Londres, au service depuis des décennies de l’Empire britannique. Mais avec l’effondrement du système monétaire actuellement en place, ce nœud d’intérêts britanniques dans l’assurance, le transport maritime et les transactions sur les matières premières est affaibli.

Avec une nouvelle approche associée à un Plan Marshall pour le bassin de la Méditerranée, ces capacités précieuses que possède la Grèce dans le domaine du commerce et de la construction maritime peuvent être réorientées au service du développement industriel, mettant ainsi fin à des décennies de servitude vis-à-vis des cartels de la City, qui ont massivement utilisé les vaisseaux grecs pour le transport de pétrole, de céréales et autres matières premières dans des conditions de (pseudo) libre-marché.

 Voyageurs des mers, regardez vers l’espace

Les Hellènes étaient à l’origine les « peuples de la mer » immortalisés dans l’Iliade d’Homer. Ce poème célèbre a aussi décrit l’alliance entre les peuples de la mer et la civilisation égyptienne, les deux étant des navigateurs et des astronomes. C’est à partir de cette « alliance » scientifique que s’est développée la grande culture des poètes grecs et la philosophie platonicienne, culminant avec la conquête de l’Empire perse et la propagation de la culture hellénique à travers la Méditerranée ainsi que jusqu’au centre de l’Asie.

Notre Plan Marshall va initier le processus de transformation de la Grèce, de son statut actuel de voyageurs des mers à celui de voyageurs de l’espace, dans la mesure où ce pays pourra participer à ce grand impératif extraterreste définissant l’avenir de l’humanité : le projet Lune-Mars, en chemin vers d’autres régions de notre galaxie. D’une certaine manière, le processus a déjà commencé.

Il est sans difficile d’imaginer comment l’industrie navale pourrait construire des vaisseaux spatiaux, mais dans un cas précis elle a déjà été embauchée pour la production d’un vaisseau spécialisé par le modeste programme spatial grec, qui n’en n’est pas moins à la fine pointe dans certains domaines.

Le chantier naval d’Elefis a construit le Delta-Berenke, un vaisseau spécial auto-propulsé utilisé comme plate forme stable pour accueillir le Télescope à neutrino d’un mètre cubique (Km3Net), l’un des quatre existant aujourd’hui dans le monde, et déployé à 17 kilomètre au large des côtes du Péloponnèse, à 5200 mètres de profondeur. La direction générale du projet est à Pylos, une petite ville située dans la baie de Navarino. L’ancienne cité de Pylos, à quelques kilomètre de la ville moderne, était le lieu où se trouvait le palais de Nestor, comme le rapporte l’Iliade. D’où le nom du projet : Nestor. Pylos, une ville fréquentée par les touristes, se trouve ainsi transformée en quartier général de l’un des projets de recherche les plus sophistiqués de toute l’Europe. Ainsi, opérant depuis la profondeur des mers, ces chercheurs pourront explorer les parties les plus profonde de notre galaxie.

Une grande partie de cette infrastructure serait à double usage, telle l’érection de 50 stations dans les régions sismiques d’Europe pour surveiller les signes précurseurs de séismes, et la mise en orbite de 10 satellites pour détecter depuis l’espace d’autres précurseurs de séismes et qui, en même temps, pourront nous permettre de mieux étudier les radiations cosmiques. Tout ceci ferait partie d’un vaste programme de type Manhattan intégrant plusieurs grands laboratoires à l’échelle internationale. Le vieil aéroport d’Athènes serait un site idéal pour accueillir l’un de ces laboratoires. L’aéroport est actuellement en vente, comme exigé par le mémorandum de la Troïka !

La Grèce est bien placée pour participer à un tel programme. Il y a aujourd’hui 12.000 scientifiques grecs qui travaillent à l’extérieur du pays, et ce nombre va en augmentant tous les jours. Pendant que la Grèce dépense par habitant moins que presque tous les autres pays de l’Union européenne, la recherche qui s’y fait est de la plus haute qualité en comparaison avec ce qui se fait ailleurs en Europe. Les chercheurs grecs sont groupés dans une poignée de centres de recherche, comme l’Observatoire national, le Centre national de recherche scientifique Demokritos, des instituts basés aux grandes universités d’Athènes et de Thessalonique et plusieurs autres.

Fondé en 1842, l’Observatoire national est organisé autour de cinq programmes, incluant l’Institut d’astronomie, l’astrophysique, les applications spatiales et la télédétection. Le projet Nestor est une retombée des travaux conduits à l’Observatoire national. L’observatoire a déjà des programmes pour la physique des interactions Terre-Soleil, incluant l’étude de la météo spatiale. Le programme de télédétection peut déjà s’appliquer à l’étude des séismes. Même si l’Institut s’est agrandi au cours de la dernière décennie, il est encore relativement petit et pourrait, avec un financement approprié, être élargi rapidement.

Le Centre national de recherche scientifique a été fondé dans les années 50 comme Centre de recherche nucléaire Demokritos, dans le cadre du programme international Atoms for Peace d’Eisenhower, qui lui a fourni un réacteur expérimental. La fondation de cet institut avait déclenché une vague de rapatriement de chercheurs qui s’étaient exilés à cause des faibles opportunités existant alors dans le pays.

Aujourd’hui, le Centre Demokritos est impliqué dans un large éventail de recherche de base, employant quelque 1000 chercheurs et administrateurs. Ainsi, les bases pour le développement d’un large laboratoire intégré à un grand projet international comme celui que nous venons de décrire existent déjà.

La Grèce peut devenir un portail scientifique, servant comme centre international pour l’accueil d’étudiants et de chercheurs en provenance d’Asie, des Balkans, d’Afrique et de certaines régions d’Eurasie.


Is Kaliningrad NATO’s Real Target?

Operation Trident Lance

Is Kaliningrad NATO’s Real Target?

by DIANA JOHNSTONE
Ex: http://www.counterpunch.org

kaliningrad_map.pngRick Rozoff’s vitally informative site, Stop NATO, just forwarded a Stars and Stripes report on “NATO’s largest training exercise since the end of the Cold War”.

The forces that took part in the exercise, called “Trident Lance”, mostly came from the Joint Multinational Training Center in Grafenwöhr, Germany. Command elements from Poland, Greece and Turkey also took part, while U.S. Army in Europe provided a hefty logistical contribution, the Army newspaper said.

NATO land forces commander Lt. Gen. John Nicholson said that the exercise showed that NATO’s Allied Land Command (LANDCOM) has finally reached full operational capacity.

Ready to go!

To go where?

“One aim of the exercise, Trident Lance, was to test how well a fully operational LANDCOM — which is charged with improving the effectiveness and reaction time of the alliance’s land forces — could respond to an international crisis. In this case, the scenario dealt with the hypothetical invasion of NATO member Estonia,” Stars and Stripes reported.foolsjohnstone

Of course Russia is not going to “invade Estonia”, an absurd hypothesis.  There is no conceivable evidence or reason for a “Russian invasion” of Estonia.

But examine a map of the Baltic. There, very discretely, lies Kaliningrad. A small enclave of half a million people belonging to Russia.  It used to be Königsburg, a part of Germany, lost in the Second World War. Wedged between Poland and Lithuania, it is already hit by damage to its trade with the E.U. resulting from U.S.-imposed sanctions. The prospect of recuperating Kaliningrad/Königsberg through some manipulated incident could be a factor in the present official German anti-Russian position, which goes against German economic interests and about half of German public opinion.

A war to conquer Kaliningrad would be started by some contrived “international crisis” to “respond” to.

It would be sold as a natural response to Russia’s recuperation of Crimea.  The comparison was already floated back in March by The Moscow Times.

But Crimea was recuperated without bloodshed, by a peaceful referendum of the citizens who voted overwhelmingly to return to Russia, their traditional homeland, at a time when the legitimate government of Ukraine had been overthrown in a vehemently anti-Russian coup.

A NATO operation would be quite different.

How it would end, I do not venture to guess.

Cassandra has her limits.  And hopes she is wrong.

Diana Johnstone is the author of Fools’ Crusade: Yugoslavia, NATO, and Western Delusions. Her new book, Queen of Chaos: the Foreign Policy of Hillary Clinton, will be published by CounterPunch in 2015. She can be reached at diana.johnstone@wanadoo.fr

lundi, 15 décembre 2014

La Francophonie: een reuze grap!

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La Francophonie: een reuze grap!
 
door Francis Van den Eynde
Ex: Deltastichting, Nieuwsbrief Nr. 89

Op 29 en 30 november jongstleden nam België weer eens deel aan de internationale topconferentie van de Francophonie die deze keer in Dakar (Senegal) plaats vond. Een aangelegenheid zoals een ander om deze internationale instelling eens van naderbij te bekijken.

De Francophonie, officieel een organisatie van landen waarvan de bevolking op zijn minst gedeeltelijk uit Franssprekendst bestaat, heeft volgens haar statuten zowel de verdediging van de  Franse taal als de bevordering van de democratie op het oog. Onder deze vlag verzamelt ze niet minder dan zesenvijftig lidstaten en twintig wat genoemd wordt observerende lidstaten met daar bovenop twee geassocieerde staten. Een op het eerste zicht vrij indrukwekkende verzameling . In Parijs en Franstalig Brussel) wordt dan ook door politici en media heel wat drukte gemaakt omtrent deze Commonwealth à la française en wordt er op dat vlak naar geen moeite gekeken. Er komt zelfs voor een grammaticale uitzondering aan te pas. Francophonie wordt met een hoofdletter geschreven terwijl hoofdletters in de taal van Molière en van Brigitte Bardot normaal uitsluitend voor de namen van landen worden gebruikt en niet voor naamwoorden of epitheta die een nationaliteit aanduiden zoals dat in het Nederlands de regel is. Een bijzonder verbazend eerbetoon als je weet dat de Academie française normaliter zeer conservatief omgaat met de taal die ze onder haar hoede heeft.

Een opgeblazen ballon

Wie zich de moeite getroost de zaak van wat meer nabij te bekijken, zal nochtans gauw vaststellen dat gans die Francophonie niets meer is dan een enorm opgeblazen ballon
 
Zo vindt je bij de 56 volwaardige lidstaten :
  • uiteraard de weinige landen waarvan de bevolking van oudsher volledig of gedeeltelijk Franstalig is: Frankrijk, Zwitserland, Canada, België, en Haïti ( waar  de gewone omgangstaal het Creools is, een soort exotisch Frans)  maar daarbij ook enkele ministaatjes zoals Monaco, Andorra ( tweetalig Spaans en Frans) en… Vanuatu: een groepje eilanden uit de Stille Oceaan met de 261.565 inwoners en drie officiële talen Engels, Frans (was lang een Brits-Frans condominium) en Bislana ( een mengeling van die beide Europese spraken met een plaatselijke taal)

  • een aantal voormalige kolonies waar de elite Frans spreekt maar het aller grootste gedeelte van de bevolking het bij de eigen taal houdt: Marokko, Niger, Benin etc.

  • een aantal voormalige Franse kolonies waar het Frans ondertussen totaal  verdwenen is: Vietnam, Laos , Cambodja…

  • Ten slotte de grootste groep: deze van landen waar nooit Frans gesproken werd. Waar onder bijvoorbeeld Egypte, Albanië, Armenië, Kaapverdië, Bulgarije, Griekenland, Macedonië, Libanon, Roemenië, Moldavië etc.
 
Het toppunt is echter dat om het cijfer 56 te bereiken België voor twee telt (de federale regering en de Franse gemeenschap), Canada voor drie (de federale regering en de bondstaten Quebec en New Brunswick) en Frankrijk dat, noblesse oblige, in vijfvoud vertegenwoordigd is namelijk door de regering in Parijs, Martinique, Guadeloupe, Frans Guyana en Saint Pierre et Miquelon (Twee minuscule eilandjes aan de oostkust van Canada die ten gevolge van het grillig verloop van de geschiedenis nog steeds aan Frankrijk toebehoren).

Francofone landen waar geen Frans wordt gesproken.

Als er al geen Frans gesproken wordt in de meeste landen die als volwaardig lid bij de Francophonie aangesloten zijn, is het op dat vlak vanzelfsprekend  nog veel erger gesteld met de  20 observerende lidstaten. Geen enkel ervan is zelfs maar gedeeltelijk francofoon. De naam van enkele onder hen maken dit onmiddellijk duidelijk: Argentinië, Bosnië-Herzegovina, Oekraïne, Servië, Kroatië, Thailand, de Verenigde Arabische Emiraten, de Baltische republieken etc.
De twee geassocieerde lidstaten  Cyprus en Ghana zijn trouwens ook alles behalve Franstalig.
Een toemaatje ondanks de statutaire bepaling die de inzet van de Francophonie ten voordele van de democratie voorziet, zijn er bij de leden ervan enkele landen waar men in het beste geval weet hoe dat woord moet worden gespeld.

Het komt er dus op neer dat die Francophonie waar zowel Frankrijk als de Franstaligen bij ons zo veel prestige proberen uit te halen, niets meer is dan een lege doos die zeer duur uitvalt ( zij draaien op voor het merendeel van de kosten van die internationale club),  in hun taal: une vaste blague!
 
Francis Van den Eynde
 

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Olympiade Bewerbung der grenzüberschreitenden Alpen 2026

Nachhaltiges Projekt Talpino-Öko-Trans

Umweltfreundliche, lawinensichere alternative Alpenquerung - München - Alpen - Mailand - zu den Olympiastätten

Oberstdorf leckt an seinen Wunden, die Nordische Bewerbung nach Seefeld verloren zu haben, dafür werden sie die den Skiflug WM 2018 durchführen. St.Anton&Lech bewirbt sich für die Alpine WM 2021.

Dafür stehen Sie für die Die EU- denkt plötzlich nach. Es können visionäre Großprojekte einer Olympiade nur über eine gemeinsame Bürgerpolitik erfolgen. Die einzelnen Nationalstaaten können sich solche Infrastrukturprogramme nicht mehr leisten. Daher sollte grenzüberscheitend gdacht werden.
(DI Michael Prachensky & DI Falko Ducia)

Die bestehenden Anlagen sind auf den technisch letzten Stand zu bringen bzw. durch neue umweltfreunliche Erkenntnisse zu ersetzten. Auch die neuesten Überlegungen in der Verkehrstechnologie und Landschafts- und Ortsgestaltung sind zu überprüfen.
Das neue umweltfreundlichen Talpino Gütertsansport-Systems, das die 100fache Kapazität einer modernen Gütereisenbahn aufnimmt kann zukünftigen Umweltauflagen bei Weitem erfüllen.

Es besteht eine riesengroße Chance ein "nachhaltiges" Projekt der Alpen für eine grenzüberschreitende Winterolympiade umzusetzen. Das heißt die derzeitigen "negativen" Argumente mit neuen Erkenntnisse erfüllt werden können.

Die Talpino Öko Trans, die sogenannte Alpen Metro, AlpenMetro ist eine umweltfreundliche Alpenquerung, das Personen und Güter von Ulm bzw. München über (unter) das Ortlermassiv nach Mailand und weiter zum Containerhafen Genua führt. Auf Grund der hohen Kapazitätsleistung rechnet sich die gesamte Strecke als Unterflurtrasse, das die moderne Eisenbahn nie und nimmer aufbringen kann. Dieses Transportsystem hat ca. die 100fache Kapazitätsleistung einer modernen Eisenbahn. Dadurch rechnen sich die umweltfreundlichen Maßnahmen.

Kein einzelner EU Staat kann sich in Zukunft ein Olympiade in der Größenordnung von Sotchi leisten. Mit einer hochleistung Erschließungsbahn TALPINA können die bestehenden Infrastrukturen der Alpenregien Italien, Schweiz, Österreich und Deutschland verbunden werden. Die Schneesicherheit und die schnellen und lawinensicheren Verkehrsverbindungen zu den Einzugsgebieten, den Großflugplätzen München und Mailand sind gegeben. Ebenso können die Mega-Passagierschiffe im Hafen Genua angedockt werden. Die verantwortlichen Herren des Olympischen Komitees und der WM sollten sich für eine solche Lösung zusammensetzen.

www.talpino.com (link)*

Entlang der TALPINO Strecke können diverse Infrastrukturen mitbenützt werden, wobei die WM Orte bzw. die hochalpinen Orte optimale Voraussetzungen bieten - es sind tausende Gästebetten mit den dementsprechenden sportlichen Infrastrukturen bereits vorhanden. Die Höhenlage spricht für viele Jahre noch für ein funktionierendes Gebieterisch. Die derzeitigen Seilbahnen sind durch neue innovative Transportmöglichkeiten eher zurück zubauen und den Topographie unterzuordnen.
Mit den neun Konzepten der Schneespeicher können dies sonstige Maßnahmen um ein Vielfaches reduziert werden.

  • Oberstdorf (Deutschland)-815 m hoch bis 2224m - WM Ort hochalpiner Raum mit seinen Infrastrukturen
  • Holzgau-Steeg - Lechtal (Österreich)-1114 unberührtes Natura 2000 Tal -es soll einen Gegenpool zu den mege-ausgebauten Tourismusorten nachhaltig anbieten
  • St. Anton WM Ort (Österreich) - 1304 biw 2080 hochalpiner Raum mit seinen Infrastrukturen
  • Ischgl-Galltür (Österreich) 1377 - 2551m hochalpiner Raum mit seinen Infrastrukturen
  • Scoul (Schweiz) 1377 - 2551m hochalpiner Raum mit seinen Infrastrukturen
  • Münster (Schweiz) 1273 - 2750 hochalpiner Raum - ursprünglichkeit
  • Stilfser Joch - Alpentower 2757 - 3400 Dreiländereck- Blick über die Alpen - grenzüberschreitendes Olympia- Symbol
  • Bormio (Italien) 1225 - 3012 (Bormio 3000) WM Ort hochalpiner Raum mit seinen Infrastrukturen

Nur über eine umweltfreundliche Hochleistungstrasse lässt sich das lösen: kein Lärm, keine Erschütterung, keine Baustelle sichtbar.

Der Einzugsbereich entlang der TALPINO Strecke ist attraktiv und geht weit über diese Grenzen dieser Region hinaus.
Die negativen Argumente der CIPRA können damit gelöst werden. Es werden die ersten grünen "weiße" Spiele damit möglich sein.
Meine Vision ist eher ein sinnvoller Rückbau der zerstörten Landschaft mit neuen Technologien zu Favorisieren.
Die Höhenlagen dieser einzelnen Orte ist an der unteren Grenze der Schneesicherheit von 1200m bis zu den Gipfeln. Damit kann der Klimerwärmung in den konzentrierten Wintermonaten Dezember, Jänner und Feber am Besten entgegengehalten werden.

"Der höchste Spitz in ganz Tyrol" ist König Ortler mit 3092m. Der Sage nach handelt es sich um einen versteinerten Riesen. Hier ist die Schlüsselstelle der Talpino Transversale vom Containerhafen Genua über - Mailand - München - in Richtung Osten. Hier wird ein "Blickfenster" auf dieses imposante Massiv geöffnet. Hier verneigt sich dieses Großprojekt in Demut. Ein lang ersehnter Wunsch, Menschen, Waren, Kulturen, Naturen dieser Alpenquerung mit einem "umweltfreundlichen" Hochleistungs- Verkehrssystem erstmals zu verbinden.

Beispiel von sanften Erschließungen diverser Naturparks entlang dieser Talpino Trasse *

Die historischen Alpenstraße gingen primär über den Reschenpass- wesentlich später kam der Brennerpass, die durch die Römer strategisch ausgebaut wurden. Später kamen die Handelsstraßen vom Hafen Venedig über Bozen, Innsbruck, Mittenwald- bis nach Augsburg. Eine weitere Entwicklung war die Salzstraße von Hall über den Fernpass nach Reutte- Ulm. Mit dem Ausbau der Eisenbahn wurden die Pferdekutschen und die Floßschifffahrt völlig verdrängt. Erst mit den Benzin- und Dieselautos verändert sich die Verkehrsentwicklung.
Erst mit der Eisenbahn wurden die ersten längeren Tunnels gebaut- heute ist ein anderes Denken - die Täler können wirtschaftlich Quer mittels Tunnels verbunden werden. Es ist unverständliche, wieso unter dem Wipp- und Eisacktales der Länge nach gebohrt werden muss - der längste Tunnel der Welt mit ca. 130 km Länge (BBT mit 65km und 65km bis Bozen). Nur weil das Rad-Schienensystem der Eisenbahn keine Steigungen fahren kann.

Die Grenzen Europas werden sich primär in Richtung Osten bewegen- Europa benötigt Märkte, um die nächsten Jahrzehnte zu überleben zu können. Das Groß-Europa ist bereits heute bis zum Ural definiert. Hier könnte auch überlegt werden, dass das Zentrums eher im Zentrum Groß-Europas liegen soll. Wien bzw. München wären prädestiniert dafür. Das heutige Brüssel bzw. Straßburg in seiner Randlage kann es nicht mehr sein- dies sollte Zentral liegen. In Wien ist bereits die UNO untergebracht.....Die vernetzten dezentralen Verkehrslösungen sollte durch diese Städte geleitet werden. Die derzeitigen EU-Bauten in Brüssel bzw. Straßburg sollten dann als Bildungsstätten - Universitäten umfunktioniert werden. Vertrag hin oder her- die heutigen Entfernungen und Zeitverluste müssen durch funktionelleren Bauten gelöst werden.

Vorab müssen die TEN (Trans Europäischen Netz) Pläne endlich den Anforderungen angepasst werden- die Eisenbahn mit ihrem Mischverkehr von Personen und Güter kann dies bei Weitem nicht erfüllen. Es werden eigene Trassen für Hochleitungstrassen für Güter mit Durchschnitts-Geschwindigkeiten von ca. 130 km/h kommen müssen bzw. schnelle Personen-Verkehrssyteme mit über 400 km/h ...

Der schnelle Personenverkehr wird die großen Städte mit den Flughäfen innerhalb Europas verbinden- wesentlich ist der Blick in die Landschaft und neu ruhige Techniken, die der mit der Umwelt verträglich ist. Diese schnellen Triebwägen haben keine Oberleitungen mehr- die Bremsenergie wird in den Nano-Bricks aufgefangen und bei Bedarf wieder verwendet.

Die TEN Plane und die CIPRA Pläne sind auf alte Verkehrssysteme aufgebaut. Diese alten Schienensysteme sind quer durch Europa zu vereinheitlichen- zu "harmonisieren"- trotzdem wird es notwendig sein, diese "dringend" mit eigene, umweltfreundliche Hochleistungstrassen für Güter zu ergänzen. Wesentlich sind die moderaten Systemüberreifungen, die "Interoperabilität" der Verkehrssysteme wird gefragt und eine Anbindungen an die Containerhäfen rund um Europa.

Talpino ist mit der up&go, dem Querverschub und der einheitlichen Durchschnittsgeschwindigkeit das Verkehrssystem der Zukunft. Der Mischverkehr auf den bestehenden Eisenbahntrassen ist für Hochleistungsstrecken nicht geeignet. Wenn neue, notwendige Trassen errichtet werden, sind "umweltfreundliche" Verkehrssysteme anzuwenden - denn nur über die "Kapazität" rechnen sich diese Trassen.
Auch die Alpenkonvention muss hier neue Gedanken einbringen - nicht nur auf überholte Systeme aufbauen und den Kopf in den Sand stecken.

Die Straße wollen wir nicht mehr- die Eisenbahn kann es nachweislich nicht bringen- sie kann die notwendigen Kapazitäten nicht schaffen. Es werden neue, umweltfreundliche Transportsysteme kommen müssen- das spürt auch die Cipra.
TALPINO-ÖKO-TRANS hat die 100fache Kapazität einer Eisenbahn..... nur über die Kapaazität rechnen sich solche Hochleistungsbahnen. Ich bin grüner wie die Grünen und schwärzer wie die Schwarzen- neue, umweltfreundliche Technologien müssen in den Köpfen erst umgesetzt werden.

  • Kein Lärm
  • Keine Erschütterungen
  • Keine Zerstörung des Landschaftsbildes
  • Kein Aushub in den Tälern ohne Eisenbahnanschluss (Lechtal, Paznauntal)
  • TALPINO kann sich die Tunnelabschottungen leisten, dadurch kein Wasseraustritt entlang der Röhre.

Wesentlich sind die Anbindungen an die Containerhäfen rund um Europa. Mit der EU Osterweiterung hat sich die TEN Karte wesentlich verändert.

Der Rhein-Main-Donaukanal von Europort in Rotterdam bis zum Schwarzen Meer hat eine Länge von 3500 km. Die Fluss-Containerschiffe sind ein sehr wirtschaftliches Transportsystem. Die Anbindungen an die Talpino-Trassen mit den vollautomatischen Verteiler-Plattformen ist gelöst. An den verschiedenen Talpino Knoten gibt es ebenso Anbindungen an den LKW, an den PKW, an die Eisenbahn, an die Flugplätze und an die Containerhäfen. Wesentlich sind die durchgehenden vollautomatischen Transportketten die mit dem Querverschub des Talpino-Systems erstmals möglich geworden sind.

In Straubing kreuzt sich Donau-Flussschiff-Fahrt der RMD-Schiffskanal mit der TalpinoTrasse Genua- Mailand-München-Prag-Warschau-Moskau.
Der Osten wird für Europa immer interessanter- ein enormer Zukunftsmarkt, der vorbereitet werden muss. Europas Grenzen

Eine besonders ideale Trasse in diesem Europabild ist die vom Containerhafen Genua nach - Mailand- München-Prag-Warschau-Moskau- und weiter zum Containerhafen Petersburg bzw. zu dem Anschluss in Moskau zur Transsibirischen Eisenbahn. Der zukünftige Markt in Europa liegt im Osten, Richtung Prag, Warschau, Moskau bzw. Richtung Türkei- Istanbul.
Die Güterverkehrsstrecken in Europa haben sich geändert. Wir benötigen Hochleistungsstrecken für Güter in diese Regionen, wollen wir das Verkehrsaufkommen der Zukunft bewältigen.
Das Wirtschaftswachstum ist proportional zur Verkehrszunahme. Bei einem Wirtschaftswachstum von 3% erhöht sich die Verkehrszunahme um die Hälfte - das sind 1.5% - bei 10% Wirtschaftswachstum wie derzeit in China sind es 5% Verkehrszunahme jährlich. Das sind enorme Kapazitäten, die die Eisenbahn in Zukunft nicht mehr bewältigen kann. Der Wirtschaftseinbruch hat diese Zahlenabhängigkeit bestätigt.

Ebenso sind die Trassen von Triest (Koper) über München zum Containerhafen Amsterdam interessant. Diese sind zu untersuchen und in die TEN Pläne einzubinden - Ebenso sind die Anforderungen der CIPRA neu zu überdenken. Neue Trassen über den Alpenbogen und sonstigen sensiblen Bereichen sind notwendig - Diese sind sorgfältig und umweltfreundlich zu entwickeln, zu planen und umzusetzen.
Bei Öffnung des EU Marktes in die Türkei sind auch diese Verbindungen auszubauen - diese führen über München-Wien-Budapest-Sofia-Richtung Istanbul-Kleinasien.

Nur über die Verkehrsstromanalysen zu den Haupt-Industrie- und Handelszentren lassen sich zukünftige Hochleistungstrassen abschätzen. Es werden wenige sein, die von den Containerhäfen mit den anderen Verkehrssystemen verknüpft werden.

Es gibt Alternativen über den Brenner, die kurzfristig und wirtschaftlich das Problem lösen: Der Scheiteltunnel über den Brenner mit den neuen Entwicklungen der Mammutloks - die Entwicklung der BGA - "die Be-Gleitende Autobahn" liegt noch in weiter Ferne.
Talpino ist primär ein umweltfreundliches Hochleistungssystem für Güter. Primär muss gesagt werden, dass der Mischverkehr der Eisenbahn - Personenzug (ICE) und der Gütertransport auf den gleichen Eisenbahnschienen auf Dauer nicht tragbar sind. Unser Hauptproblem in Europa ist der Güterverkehr, der gelöst werden muss. Die Straße wollen wir nicht mehr und die Eisenbahn kann es nachgewiesener Maßnahmen nur begrenzt lösen.
Argumente aus anderer Sichtweise:

  • Mit der Öffnung der EU Richtung Osten, wie Tschechei, Polen und der wirtschaftlichen Öffnungen nach Rußland (Moskau, Petersburg) haben sich die Wirtschaftsachsen verschoben. Zusätzlich sind die Wirtschaftsräume Genua mit seinem neuem Containerhafen und der Mailänder Raum angebunden.
  • Das bayerische- und württembergische Alpenvorland benötigt Industrieansiedelungen.
  • Die Erschließung dieses Alpenraumes mit zusätzlichen Personentranport in die Tourismushochburgen Oberstdorf, Steeg-Holzgau, St.Anton, Ischgl, Scoul-St.Moritz, Münstertal-Vintschgau, Bormio und Bergamo.

DIE INDUKTIONS "SLOT" AUTOBAHNSPUR WIRD
KOMMEN

Seid Ihr des Wahnsinns- die Reschen-Route wird "klammheimlich" ausgebaut. Der Grenzlandtunnel in Füssen ist fertig- der Tschirganttunnel (4,3km), der Fernpass-Tunnel (7,0km) und der Reschen-Tunnel (29km) ist in den Planungsschubladen bereits fertig gelagert. Step for step, die Garmisch Autobahn orientiert sich bereits nach Lermoos zum Fernpass. Der Zirlerberg wird für die EURO 5 LKW Flotte bereits geöffnet! Die Transitbelastung, das Florianiprinzip schlägt um sich- der Vintschgau steht vom Reschen bis Meran und das Werdenfelser Land mit dem Seefelder Plateau vor dem landschaftlichen Ruin. Die Eisenbahn kann nie die Kapazitäten der LKW Flotten aufnehmen.

Die Entwicklung der E-Autos kommt mit den Nano-Bricks, schneller als gedacht. Damit wäre ein Zugang zu schadstofffreien und lärmschonenden Autos gegeben.
Mit der Einführung der "Slotspuren" BGA ist eine halbautomatiche Fahrweise möglich. Dennoch ist eine vollautomatische Spur nicht möglich- jeder LKW benötigt einen Motor und einen Lenker! Ein Heer von LKWs und LKW Lenker belagern die Straßen.

Regionalentwicklung- Landeck-Oberes Gericht- Engadin-Vintschgau-Münstertal-Bormio:
Die Vitschgaubahn wurde aus militärstrategischen Gründen für die Südtirolfront seinerzeit errichtet. Bereits in dieser Zeit gab es Überlegungen eine "Bahnverbindung" über den Reschen als Schmalspurbahn nach Mauls zu finden. Im Zweiten Weltkrieg gab es ebenso Überlegungen, ein "Türl" über den Reschen als Ausweichroute für den Brenner als Militärnachschubtrasse zusätzlich zu finden.
Mit der Weiterführung der Engadinbahn nach Landeck (rote Linie) wird die letzte Lücke geschlossen- ein lang ersehnter Wunsch.
Mit Talpino und den Anbindungen an die Nebenbahnen wird die gesamte Region dieses Alpenbogens enorm und Nachhaltig aufgewertet.
Die Reschensschnellstraße, Tschirgant und Fernpasstunnel sind überholt mit den derzeitigen schadstoffreichen und lauten Verbrennungsmotoren überholt.

Wenn es stimmt, dass die E-Fahrzeuge mit den Nano-Hochleistungsspeicher "Bricks" in den nächsten Jahren auf dem Markt erhältlich sind, dann könnte sich die Verkehrsphilosophie auf der Straße komplett ändern. Letztlich ist eine vollautomatische Hochleistungsstrecke für Container "Talpino" die Krönung derzeitiger Verkehrssysteme- diese hat die EU zu finanzieren und an private Betreiber über Ausschreibungen zu vergeben. Die Tourismusregion Finstermünz, Nauders, Reschensee-Graun, Malserheide sollen vom Fern-LKW Verkehr verschont bleiben. Nur die Gemeinde Prutz müsste zusätzlich einen Umfahrungstunnel in Richtung Scoul erhalten.

Mit der Talpino-Anbindung in Mals kann der Gütertransport über die Vintschgaubahn abgewickelt werden. Der Reschenpass selbst zwischen Mauls und Pfunds wird völlig beruhigt und wird primär für den Tourismus genutzt.

Zwischen dem Gotthardtunnel und Brennerbasistunnel gibt es ein Alpenlücke, die wesentlich interessanter, als die der Brennerroute ist. Es ist ein geologischer Zufall, dass die Täler quer angefahren werden und nicht längs einem Tal die Gigantismustunnels gebohrt werden (Brenner). Die kurzen Anbindungen an die die Containerhäfen Venedig bzw. Triest (Koper) sind mit umweltfreundlichen Verkehrssystemen zu den Industrie- und Handelshochburgen Mitten in Europa sind notwendig geworden. Verkehrsstromanalysen für den "neuen" europäischen Güterverkehr werden dies aufzeigen. Mit dem Ausbau der Nebenbahn Landeck- Scoul wird darüber hinaus die Reschen- Schnellstraße völlig beruhigt und mit der Anbindung Richtung Mailand und Ulm bzw. München bzw. zu den Tourismushochburgen dieses Alpenbogens enorm aufgewertet. Die Zweifler an den Prachensky-Plänen werden eines besseren Belehrt werden.

Die Norm Talpino Plattform ist für Güter und Personen bestimmt:
-Container
-LKW
-Sondertransport
-Schwertransport
-Personentransport (Drohnen)
-Transport von Brandgut - mit Schutzbox - Schutzhülle mit Selbstlöscheinrichtung
-es können theoretische ebenso Eisenbahnwaggons transportiert werden - schneller und pünktlicher und wirtschaftlicher.

Diese up&go Systeme sind nicht "Fahrplan" orientiertt, sondern werden nach "Bedarf" abgefertigt. Der Abstand ist von der Geschwindigkeit abhängig - bei der vorab gewählten Grundgeschwindigkeit von 80km/h ist es ein ca. 10sec. Takt.

Die wesentlichen Bausteine der genormten Plattform sind: Der größte Innovationssprung sind die Nano-Brick-Batterien, deren Prototypem nach 15 Jahren Forschungs- und Entwicklungsarbeit 2014 fertiggestellt werden und in Bälde auf dem Markt seitens der CEP Corporation erhältlich sein werden. Alle anderen Komponenten sind weltweit Entwickelt und werden zugekauft. Die Machbarkeitsstudie im Rahmen einer wissenschaftlichen Zusammenkunft am Institut für Experimentalphysik (Prof. Erich Gornik) mit geladenen diverser Zulieferer hat die Machbarkeit des System's Talpino bestätigt.

  • der Luftgleitfilm für das Tragen bis 100 Tonnen.
  • die Linearmotortechnik für den Antrieb - dieser wird in die jeweilige Plattform eingebaut.
  • die starre Weiche
  • die Querverschubtechnik für felxibles Verteilen
  • das bedarfsorientierte- und nicht die fahrplangesteuerte Logistik
  • der Einbau der Hochleistungs "Nano-Stromspeicher-Brick" ist die DSchöüsselstelle der INnnovation, dren Ergebnisse frühestens 2014 vorliegen- die Prototypen sind bereits in Ausarbeitung. vorliegen.

Im Mischverkehr der Eisenbahn muss der Güterzug dem schnelleren Personen- bzw. Schnellzug ausweichen. Wenn nur ein Waggon in einem Bahnhof entladen werden soll, muss der gesamte Zug ausfahren. Die Durchschnittsgeschwindigkeit des Güterzuges in Deutschland beträgt 12 km/h. Für die vollautomatischen Talpino-Trassen werden neue Hochleistungstrassen vorgeschlagen, die mit den nachjustierten TEN Plänen koordiniert werden. Ebenso sind die Vorschläge der CIPRA zu überprüfen - letztlich geht es darum, die geforderten Gütermengen umweltfreundlich von A nach B zu transportieren. Die TALPINO Trasse von Ulm&München nach Mailand und Genua ist ein komplette Unterflurtrasse, die nicht gehört und nicht wahrgenommen wird. Nur über die Kapazitäten können solche Trasse finanziert werde, und das können wir nachweisen. Die Eisenbahn wird für den regionalen Verteiler noch benötigt- langfristig wird sie eine Insellösung werden.

Diese Logistiküberlegungen von Bit & Byte Verkehrssystemen waren die Grundvoraussetzungen von TALPINO ÖKO TRANS. Die bedarfsorientierten Stationen individuelle und sequentiell, im Kollektiv oder im Halbkollektiv sind anzuwenden.

Ähnliche Überlegungen hat das Institut "Neue Bahntechnik Paderborn" erarbeitet - diese scheitern jedoch am beibehaltenem Schienensystem - der Querverschub, der größte Logistikvorteil, ist nach wie vor nicht möglich.

TALPINO benötigt eine ebene Fahrbahnfläche mit seitlichem Linearmotorantrieb. Diese sind im Gegensatz zu den schiene gebundenen, mechanischen Weichen - "starre Weichen" - der Querverschub ist an allen Stationen und in den Manipulationsflächen erstmals möglich.

Der Vorteil der niederen Talpino-Plattformen sind, dass die Lichtraumprofile der Eisenbahn übernommen werden können - neben den Standard Container können Sondertransporte und Schwerlasten bis 100 Tonnen/ Plattform transportiert werden.

Transrapid kann mit seiner (negativen anziehenden) Magnettechnik nur 15 Tonnen Nutzlast mitführen. Das heißt, dass die Magnettechnik für Güterverkehr uninteressant ist.

Nur für den schnellen Personenverkehr ist, wie Transrapid ist diese Technik interessant, wobei der sinnvolle Stationsabstand nicht unter 150 km liegen soll. Er ist für eine durchgehende Transportkette mit geringen Stationsabstand für den Güterverkehr ungeeignet. Hier werden die up&go (bit&byte) Systeme, wie Talpino zur Anwendung kommen.

Eine hochinteressante Verbindung ist die Industriehochburg von Südbayern (Ulm, Augsburg, München etc. mit dem Mailänder Raum zu verbinden. Die Güter-Eisenbahn kann es nicht schaffen, hat sie ca. 12 km/h Durchschnittsgeschwindigkeiten im EU-Raum.

Die Talpino Trasse ist so angelegt, dass die Tourismusorte wie Oberstdorf, Steeg,(Lechtal, St.Anton, Scoul (St. Moritz), Münstertal - Vintschgau, Stilfser Joch, Bormio, Bergamo zusätzlich angebunden werden. Das ist ein Sonderfall, da diese Orte manchmal durch Lawinen, Muren und Hochwasser abgeschnitten sind. Wesentlich ist, dass der Mittelmeer Containerhafen Genua mit den Handels- und Industriehochburgen im Zentrum Europas angebunden wird. Die Umwegtrasse über den Brenner (bis 380km) trotz BBT wird nicht angenommen werden, da dieser zu viel Zeit und Wegekosten aufweist.

Die Tunnels liegen quer zu den Tälern- damit ergeben sich sehr kurze und wirtschaftliche Tunnels (20-max. 25 km). Die begrünten Unterflurtrassen liegen von 12km bis max.36km. Die Steigungen liegen im Promillebereich.
Man sieht, hört nichts und spürt keine Erschütterungen von diesem vollauomatischem Hochleistungssystem für Güter. Das ist eine umweltfreundliche, nachhaltige Lösung, wie mit neuen Transittrassen umgegangen werden muss.
Die Längen der Talpino-Stracke von Staatsgrenze zu Staatsgrenze entspricht etwas der Wirtschaftskraft der einzelnen Länder bzw. Industriehochburgen.

  • 141,40 km (36,8%) Deutscher- Bayrisches- Baden Württembergisches Alpenvorland
  • 42,00 km (10,9%) Österreichischer-Tiroler Anteil
  • 43,30 km (11,2%) Schweizer-Engadin Anteil
  • 157,80 km (41,80 %) Italien- Mailänder Raum-Lombardei
  • 100 km zusätzliche Strecke von Maiand, zum zukünftigen Containerhafen Genua ist eine weitere Voraussetzungn.

Es gibt die verschiedensten alpenquerende Trassenüberlegungen- es wurde dieser Bereich deswegen gewählt, damit die Aufteilung der betroffenen Staaten in einem wirtschaftlichem Verhältnis liegt. Südtirol wurde zur Gänze ausgelassen, dafür wird der Anschluss der Vintschgaubahn im Bereich von Münster an die Talpino-Trasse vorbereitet.

Was haben wir vom 65 km langen Gotthard- und dem 130 km langen Brennerbasistunnel (von Innsbruck- Franzensfeste mit 65 km und von Franzensfeste bis bis Bozen mit 65 km ) eigentlich davon?
Die Eisenbahn mit den Güterzügen kann Steigungen nur im Promillebereich bewegen. Talpino kann Steigungen wie Transrapid bis 10% bewältigen - der Brenner und die Talpinotrasse über das Stilfserjoch haben maximal 2% - das ist für die Eisenbahn bereits zu steil. Die Langzüge haben keine Chance mehr. Ebenso werden mit diesen langen Tunnels die oberhalb liegenden Regionen ausgeschaltet. Es müssen neue Technologien kommen, die mit kürzeren Tunnels mehr Kapazität durchbringen. Dann haben "wir" etwas davon.

Die altehrwürdige Eisenbahn, das Rad&Schiennsystem fängt bereits bei langen Güterzügen von 500m im Bereich von 8 Promille zum rutschen an. Mit den Linearmotoren können wesentlich steilere Neigungen gefahren werden. Alleine ist die "Verrutschung" des Ladegutes die Prämisse. Diese wird sich bei 30 Promille einpendeln. Mit diesen Steigungen können die Vorlaufstrecken bzw. die notwendigen Tunnels kürzer und wirtschaftlichr errichtet werden.

Das Interessantesta an dieser Strecke sind die Anbindungen an die Tourismushochburgen entlang dieses Alpenhauptkammes. Es mag schon eine Zufallstrasse sein, dass hier die meisten Täler quer mittels relativ kurzen Tunnels angebunden werden. Heute ist es relativ umständlich vom Norden im Winter nach Bormio zu gelangen und umgekehrt. Diese grenzüberschreitende Konzept kann

Die Querschnitte wurden nach OBB Norm ausgeführt, da die Durchmesser der Kernbohrgeräte darauf schon abgestimmt sind. Wesentlich ist die Abdichtung der Stollen, dass kein Begleitwasser mehr abfließen kann und eventuellen Quellwasserbereiche damit stört. Es werden auch die ersten Versuche mit dem Steinschmelzverfahren derzeit erprobt.

Der Abbruch wird mittels Förderbänder bzw. rutschfreie Nano-Pressverfahren (keine Reibung) erstmals aus den Stollen entfernt.

Das Prinzip dieser Trassenführung: Die sensiblem Täler werden ausgeklammert: Im Lechtal (Holzgau-Steeg), im Paznauntal (Ischgl) ist keine Baustelle sichtbar. Der Vortrieb geht jeweils vom Nachbartal aus, wo bestehende Talpino-Stationen sind. Grundsätzlich werden die Stationen Unterflur verlegt.

Der Vorteil z.B. für das Lechtal wäre:

  • Das obere Lechtal erhält eine wirtschaftliche und touristische Anbindung nach Norden (Bayern) und nach Süden (Mailand-Genua)
  • Es gibt zeitliche kurze, direkte Verbindungen zu den Flughäfen (Kemten, München), Mailand
  • Das obere Lechtal benötigt keine Schigebiete mehr, sonder mit dieser Bahn werden die Nachbrarte in kürzester Zeit mit ihren Infrastrukturen zugänglich (Oberstdorf, St.Anton, Ischgl, Scoul, Münstertal, Bormio)
  • Das obere Lechtal braucht kein Schigebiet, keine Thermalquelle, kein Kongresshais, keine Megahotels, keine .... mehr.
  • Die Lechtaler können in den Nachbarregionen arbeiten- 15 Minuten in St. Anton und Oberstdorf
  • Das Lechtal soll ein Juwel bleiben - mit restrektive Maßnahmen. Hier gibt es "sanfte" Lösungen. (ich könnte mor auch den Rückbau der nicht sehr schönen Lecheindämmungen wieder vorstellen- dem lech muß seine Natürlichkeit wieder zurückgegeben werden. )
  • Die Zufahrt zu der Talpino-Staion geht nur mehr über die E-Busse ()tagesleitungen sind mit der Nano-Brick Batterie ausreichend vorhanden. Es sind keine Hochspannungsnetze mehr notwendig. Die EVUs werden ihren Markt zunehmend verlieren. Stromautarke Häuser und Gemeinden werden diese ersetzen. Die derzeitigen Wasserkraftwerke sind dann nicht mehr notwendig!)

Mit einer vollautomatischen Vortriebstechnik können die relativ kurzen Tunnels von Oberstdorf bzw. von St.Anton angebohrt werden, so daß das Lechtal unberührt und ohne Stollenbaustelle und ohne Abraumhalle errichtet werden kann. Das Lechtal kann weiter auf seine unberührten Stärken aufbauen.

Es gibt eingefleischte Naturschützer und auch Lechtaler, die auf Ihren alten Weltbilder stecken geblieben sind. Wenn wir deren Meinung leben müsste, ist das obere Lechtal nicht mehr zu halten- der Druck auf "schlamperte Verbauung" und sonstige kleinliche Infrastrukturen sind in dieser Form nicht zu lösen. Das kann auch z.B. ein "Bluatschink", mein Verwandter Toni Knitel auch nicht lösen. Er muss einmal sagen, was er eigentlich will. Wir müssen den Lechtalern, eine Vision, eine Zukunft geben, damit keine Abwanderung entsteht. (PS: Der Brennerbasistunnel erfüllt die Erwartungen auch nicht- die Eisenbahn, ein Vehikel aus der Gründerzeit, kann die Kapazitäten nicht schaffen- damit wäre auch das Problem des Fernpasses und des Reschenpasses gelöst, wenn der Großteil der Güter über die TALPINO Trasse geschickt wird: Schneller, bequemer, billiger.....) Ich sehe, höre und rieche nichts von den vollautomatischen, umweltfreundlichen Transportsystemen- denn nur über die Kapazität lassen sich solche Bauvorhaben rechnen und auch verwirklichen. (mp 2012)

Stand der Technik sind für jede Richtung ein eigener Tunnel, der durch Querschläge aus Sicherheitsgründen verbunden wird. Die Querschnitte von der Eisenbahn und von Talpino sind die gleichen - nur Talpino hat die theoretische 100fache Kapazität - dadurch rechnen sich umweltfreundliche Trassen.

Ich kann keine Strommasten mehr sehen- besonders die Alpen sind davon betroffen- das Landschaftsbild wird erheblich gestört. Außerdem sind sie in diesen Bereichen stark gefährdet (Hochwasser, Lawinen). Für Europa ist ein sicheres Stromverbundnetz von wirtschaftlicher Bedeutung- hier wäre der erste Ansatz die Industrie von Mailand und München mit der Verbundleitung zusätzlich zu verbinden, um Europäische Stromausfälle und Zusammenbrüche zu vermeiden. Die Infrastrukturschienen (Bahn, Strom, Gas, Wasser, Abwasser) gehören der Öffentlichkeit und nicht den Monopolisten.

Die Entwicklung der Personen-Drohne ist eine eigene Entwicklung. In den Stationen vorne Einsteigen - und Rückwärts mit dem Handgebäck aussteigen. Das Reisegebäck, wie Koffer, Taschen, Sportgeräte werden in der Einstiegstation jeweils auf ein Laufband aufgelegt, das automatisch und kontrolliert den Unterboden der Drohne füllt und wieder in diesem System in der Ausstiegsstation ausgegeben wird - durchgehendes Gebäck wird automatisch weiter verladen (z.B. Fluggepäck)

Die Personendrohnen wurden auf Anregung der Tourismusorte entwickelt. Vom Flugplatz Mailand bzw. München bzw. den städtischen Siedlungen des Alpenvorlandes von München bis Mailand werden in kürzester Zeit, ohne Stau, ohne Wetterkapriolen sicher und schnell in die Tourismusorte dieses Alpenbogens zu gelangen. In den Drohnen werden Zeitvertreiber eingebaut - die maximale Zeit zwischen München und Mailand sind drei Stunden. neben ähnlichen Angeboten wie die der Flugzeuge und Eisenbahn bieten die Einrichtungen Bars, Automatenspiele etc. an. (Zeitvertreiber) Firmen können selbst Werbedrohnen mit Präsentationsvitrinen einrichten. Ich kann mir auch ein grenzüberschreitendes fahrbares Casino mit Spielautomaten vorstellen.

Es werden bequeme Stühle mit Beistelltischen, Computeranschlüsse und Fernsehschirmen etc. ausgestattet.

In der Mitte der Drohne ist eine Bar angedacht etc. Die Außenfenster bestehen aus Flachbildschirmen, an denen eine vorbei gleitende Landschaft simuliert wird, als ob man durch eine oberirdische Landschaft fährt. Die Tunnelangst wird optisch aufgehoben. Die Drohnen gleiten lautlos und erschütterungsfrei - in den hellen, freundlichen Talpino Stationen steigt man vorne ein und rückwärts heraus - der Tunnel selbst ist nicht sichtbar.

Bei dieser Trasse, mit den vielen Talpinostationen hat die gesamte Tourismusregion etwas davon. Die WM (Welt-Meister Schi-Orte) wie Oberstdorf, St.Anton und Bormio bzw. durch die Tourismus-Orte Ischgl, Scoul, Münster noch ergänzt. Das obere Lechtal ist vollkommen abgeschnitten - die Orte Holzgau, Steeg und Warth werden enorm aufgewertet.

Die Drohnen bzw. Plattformen werden nur in den Stationen heraus geholt, wo sie programmiert sind. Das lange Unterfahren, wie beim Eisenbahn-Brennerbasis- und Gotthardtunnel, haben die Bewohner der Region nichts davon. Durch die Zugbildung und dem Mischverkehr der Eisenbahn mit unterschiedlichen Geschwindigkeiten lassen keine moderne Up&go Systeme zu.
Bei Talpino wird zusätzlich die Ver- und Entsorgung der Orte wetterunabhängig organsisiert. Weitere Neuerschließungen von Schiegebiete werden nicht mehr benötigt, da ich sehr kurze Tunnelverbindungen in die Nachbartäler habe- das Lechtal kann z.B. in die benachbarten Schigebiete oder den besonderen Angeboten wie warme Quellenbäder etc. (mit Talpino) gefahren werden.

Die Lawinen- und Hochwasserunglücke der letzten Jahre im Raum Steeg, St. Anton, Ischgl, Scoul, Münstertal, Stilfser Joch, Bormio sprechen für diese Lösung.

Durch die Schneefälle, Unwetter und Naturkatastrophen sind die Orte teilweise tagelang unerreichbar. Tausende Touristen sind oft eingeschlossen. Wie am 10-11.Jänner 2013 wegen Schneefalls gesperrte Brennerutobahn zeigt die Problematik auf. Hunderte LKW's wurde die Weiterfahrt untersagt- so kann es nicht sein.

Hochwasser in Paznaun - die durchgehende Sicherheit ist immer noch nicht gewährt - wenn man die derzeitigen kleinen Tunnel und Galerien im Paznauntal zusammenzählt hätte man schon längst den Talpinotunnel zwischen St.Anton und Ischgl errichtet.

Wesentlich ist, dass an den Talpinostationen die Nebenbahnen angebunden werden. Die Vitschgaubahn, die Engadinbahn, die Arlbergbahn, die Außerfernbahn sind ideale Anschlussbahnen, die der gesamten Region eine Verkehrsberuhigung bringt. Ebenso wird die Region durch die Flexibilität der Arbeitskräfte gestärkt. Auch hier kann das Lechtal in den benachbarten Regionen Arbeit finden.

Der Trassenvergleich zwischen Brenner und Ortler zeigt, dass die Talpinostrecke von Ulm nach Mailand um 325 km kürzer ist. Der Ländervergleich zwischen Mailand und München bei einer Gesamtlänge von 398 km zeigt:

-Lombardeianteil (Italien) 157 km
-Engadinanteil (Schweiz) 43 km
-Nordtirol Anteil (Österreich) 42 km
-Bayernanteil (Deutschland) 141 km

das ist eine wesentlich gerechtere Aufteilung der Nutzer, als der Brennerbasis - und Eisacktunnel mit insgesamt 130 km Länge.

Eine alte Fußverbindung gibt es von Holzgau über die Kemtner Hütte nach Oberstdorf. Jährlich wechseln die Bürgermeister sich jährlich ab- zum Dank an den seinerzeitigen Kredit, der damals reichen Holzgauer, für den Wiederaufbau des durch einen Großbrand, zerstörten Oberstdorf durch einen Großbrand. Entlang dieses Pfades führt die unterirdische Talpinotrasse. Damit erhält das obere Lechtal eine attraktive Verbindung nach Norden und Süden- Arbeitsstätten und Tourismusanbindungen sind dadurch möglich geworden.

Die Talpino Station im berühmten St.Anton befindet sich unterhalb des neuen Grünpark des ehemaligen Bahnhofsgeländes. Der enge Talboden macht dies möglich - ich sehe und höre nicht von dieser Hochleistungsstrecke Talpino. Neben der Anbindung an den Großflugplatz München und Mailand, sind die Anbindungen an die Nachbarorte von Bedeutung:
- Ischgl - Galltür - der besondere Schiort"
- Station Scoul zum Baden in den warmen Quellen
- Station Müster, mit der Anbindung an das Vintschgau
- Station Stilfs- mit dem senkrechten High Speed Lift, ohne umzusteigen in den Talpino Tower am Stilfser Joch.
- Station Steeg- unberührtes Lechtal
- Station Oberstdorf- Besuch der WM Anlagen.

Ebenso liegt die Talpino Station unterirdisch mit direktem Zugang zur Seilbahnstaion. Der Ort Ischgl wird mittels einem People System Mover angebunden. Eine Erweiterung nach Galltür ist interessant, da diese People-Mover Systeme, eine Freizeitattraktion geworden sind.

Die People-Mover Kabine erhalten ein eigenes Design. Die Schi werden rückwärts, wie bei einer Schigondel hineingestellt. Lautlos durch die Landschaft gleiten, ist ein neues Marketingkonzept.

In Mals endet heute die Vintschgaubahn - ursprünglich im 1. und 2. Weltkrieg war bereits ein Zusammenschluss über den Reschen bis nach Landeck geplant. Heute könnte die Vintschgaubahn direkt in die Talpinotrasse mit einem Zubringertunnel angebunden - und damit das Europa Tor zum Süden und Norden geöffnet werden.
Im Vintschgau wird keine Auto-Schnellstraße mehr errichtet.

Die Geleise für die Weiterführung der Vintschgaubahn sind schon gelegt. (Malser Bahnhof 2005) Diese Enden bereits in einem vorbereitetendem Einschnitt ! - eine Verlängerung über den Reschen wurde bereits im 1. ind 2. Weltkrieg nach Landeck angedacht. (Schmalspurbahn, Schrägaufzug etc.)

Neben den seiner zeitigen Eisenbahntrassen entstanden Hotels in der sogenannten "Sommerfrischarchitektur" - Semmering, St. Moritz, Kitzbühel. Im Bild das Hotel Post Spondinig im Vintschgau neben der Vintschgaubahn. Von hier führt die Straße über das Stilfser Joch nach Bormio.

Die Talpino Station liegt genau unterhalb des Dreiländerecks am Stilfser Joch - genau dort, wo sich die Landesgrenzen Lombardei, Südtirol und Engadin treffen.

Der Vorteil dieses Systems ist der, dass die Personenboxen (Drohnen) aus der Hauptstrecke heraus geleitet werden und in einer gemeinsamen "Wartehalle" für beide Richtungen, mit dementsprechender Größe und Komfort stehen bleibt. Die Länge dieser Station ist auf wenige Boxenlängen ausgelegt, da es kein Zugsystem es ist.
Die Talpino Hauptrasse- bleibt unberührt- die Talpino Boxen fahren mit gleich bleibender Durchschnittsgeschwindigkeit weiter. Egal ob es sich um Güter oder Personenboxen (Drohnen) handelt. (Das kann das Eisenbahnsystem nun mal nicht)

In der Halle befindet sich der vertikale Lift, der auf die Aussichtsplattform der Forschungsstation Dreiländerspitze - mit Blick auf König Ortler - das Tor zur Alpenwelt führt.

Es gibt "minimalste, stressfreie" Wartezeiten für die Besucher in der Aufenthaltshalle zum Lift. Da es sich nicht um Eisenbahnsystem nach Fahrplanorganisation handelt, sondern um ein Go&Up Verkehrssystem, können die Personenboxen sich sofort in die Hauptrasse (Beschleunigungs- bzw. in die Verzögerungsspur) wieder einfädeln.

Es werden ein bis zwei Hochleistungslifte vorgeschlagen. Die Größe der Lifte wird dermaßen bemessen, dass kleine Normcontainers für Güter darin Platz finden könnten.

Der Besuchermagnet

In dieser High Tech Station wird alles geforscht, was die Alpen betrifft (Gletscher-, Schnee-, Wetter-, Lawinen-, Wasser-, Abwasser-, und Blitzforschung etc). Darüber hinaus ist die Forschung für alternative Energien in den Alpen interessant (Solar-, Photovoltaik-, Wärmeauftrieb-, Wasser-, Wasserkraftwerke-, Stromspeicherforschung, Elektrolysetanks-, Brenstoffzellen Kleinkraftwerke, Nano-Hochleistungsstromspeicher Brick-etc). Die Überlegungen gehen in den Kavernenbau über- etc. Die bestehende überalterte Stilfser Jochverbauung wird im Gegenzug behutsam als Panoramastraßen zurück gebaut.

Direkt auf der Dreiländerspitze am Fuße des König Ortlers steht der Talpino Tower - über den Forschungsstationen ist eine Aussichtsplattform für die Besucher mit dem "Blick auf den Ortler" mitten im ältesten Nationalpark der Alpen.

Die ersten statischen Entwürfe der selbsttragenden Haut des "Talpino Towers"

Es ist der höchste Turm der Alpen
Es ist der höchste Lift der Alpen
Es ist in der Summe der längste Tunnel der Alpen

Es ist die erste umweltfreundliche Verkehrs- Hochleistungssystem der Alpen für Güter und Personentransport.

Es gibt ein "touristisches Gesamtkonzept" der Tourismushochburgen zwischen den Städten München und Mailand mit ihren Flugplätzen.

- Oberstdorf WM Ort
- Steeg - das unberührte Lechtal - sanfter TM
- St. Anton WM Ort
- Ischgl - internationale Tourismusgemeinde
- Scoul mit Anbindungen an den WM Ort St. Moritz
- Münster mit Anbindung an den Vintschgau
- Bormio - WM Ort

All diese Orte werden in den Talböden "Unterflur" angebunden - ich sehe, höre und "spüre" nichts von dieser Hochleistungstrasse, die letztlich durch den Güterverkehr finanziert wird.

Modellstudien des Talpino Towers - die Gesamthöhe bis zur Talpinostation beträgt ca. 1800 m bis zur Talpino Basis- der höchste Turm der Alpen. Mit Demut verneigt sich dieser Tower des "Leuchtturmes" vor König Ortler.

Hochspannungsleitungen, oberirdische Transitrouten, Seilbahnübererschließungen, werden mit neuen Technologien reduziert und zurück gebaut. Das Naturschutzgebiet wird mit innovativen Besucherlenkungskonzepten verstärkt beruhigt.

König Ortler - als Symbol unberührter Natur - Rückbau ist zum Größtenteils angesagt - behutsame Besucherlenkungssysteme sind sinnvoller und wirtschaftlich Erfolgreicher als die angedachten Übererschließungen.

Besuch vom Bergsteiger- dem Engländer Eric Jones - zu den Filmaufnahmen Messners Alpen- in der Denkwerkstatt Prachenskyhof in Seefeld. (März 2007)

Begehung der Talpino Trasse - Reinhold Messner & Michael Prachensky auf der Dreiländerspitze am Stilfser Joch Oktober 2006

TALPINO ÖKO TRANS ist ein Europaprojekt geworden.
Wesentliche Projekt Weiterentwicklung Talpino Öko Trans; (DI Prachensky - DI Ducia)- Linearmotorantrieb - Luftgleitfilmtechnik.
Die Weiterentwicklung der Hochleistungs "Nano Brick Batterie" mit der CEP Corperation.

Diplomarbeit: Talpino Öko Trans: Rene` Deutsch SOWI Ibk
Gutachten beauftragt seitens des bmvit (Österreichisches Bundesministerium für Verkehr, Inniovation und Technik)- Talpino Öko Trans-BGA: Be-Gleitende-Autobahn:
PROGTRANS Stefan Rommerskirchen Zürich
Prof.Dr.Werner Rhotengatter-TU Karlsruhe

Die erste Überlegung war der Alpenexpress (1997) - Michael Prachensky im Rahmen der diversen Fernpaßstudien.(Projekt im Auftrag von Gernot Langes Swarovski) Eine Verbindung München-Reutte-Namlos-Imst-Bormio-Bergamo-Mailand-Genua mittels einer Flachbahn, mit der Erkenntnis, daß das Rad Schienensystem die Lösung für den Transit nicht bringen kann.

Eines der ersten Ansätze war: Talpino Express (Prachensky, Ducia, Wietek)- Hängebahn mit LKW Fahrgestell und LKW Reifen. Antrieb mit Dieselmotoren. Auf Grund von Umweltüberlegungen -Gummiabrieb, Brandgefahr, Hängebahn im Tunnelbereich etc. wurde von diesem System abgegangen. Hier wurde der Systemwechsel, der Systembruch vollzogen.

Impressum:
TALPINO ÖKO TRANS
TALPINO BGA
TALPINO BGE
alle Rechte vorbehalten
co - Michael Prachensky
Panoramaweg 560
A-6100 Seefeld
e-mail: michael@prachensky.com
hompage: www.prachensky.com


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dimanche, 14 décembre 2014

»Herzliche Verschiedenheit«

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»Herzliche Verschiedenheit«

Ein Gespräch mit dem Rußlandexperten Thomas Fasbender

Ex: http://www.sezession.de

Der promovierte Philosoph Thomas Fasbender ist vor zweiundzwanzig Jahren als Unternehmer nach Rußland gezogen. Im Manuscriptum-Verlag hat er unter dem Titel Freiheit statt Demokratie. Rußlands Weg und die Illusionen des Westens (268 S., 19.80 €, hier bestellen [2]) soeben ein exzellent zu lesendes Buch veröffentlicht, das sich nur am Rande mit dem aktuellen Ukraine-Konflikt, um so ausführlicher mit der »russischen Seele« auseinandersetzt. Ellen Kositza sprach mit ihm:

cover_fasbender.jpgSezession: Herr Fasbender, die Kategorien Befehl und Gehorsam haben die Russen bis heute in starkem Maße verinnerlicht. Zu modernen europäischen Gepflogenheiten – Toleranz, Transparenz, Mitspracherecht – scheint das nicht zu passen. Erleben Sie Ihre Russen als freie Menschen?

Fasbender: Sicher ist, daß der russische Mensch freier agiert, je nach Temperament auch rücksichtsloser. Das »vernünftige« Verhalten hat längst nicht den Stellenwert wie in Deutschland. Vitale Anarchie gehört genauso zum Leben wie die Sehnsucht nach dem starken Mann. In der Öffentlichkeit gibt es spürbar weniger kollektiven Druck (dieses tut man, jenes sagt man!) – das, was Sie »Gepflogenheiten« nennen, ein unübersetzbares Wort! Über deutsche Autofahrer, die nachts, weit und breit niemand anders zu sehen, vor roten Ampeln halten, können Russen sich nur amüsieren. Natürlich sind die Strukturen im Westen verläßlicher, Rechtsstaatlichkeit und alles, was damit zusammenhängt. Aber bedeutet das auch immer gleich mehr Freiheit? Manchmal, wenn deutsche Politiker oder Journalisten das Wort benutzen, frage ich mich ganz ehrlich: Was meinen die jetzt damit?

Sezession: Sie beschreiben, wie sehr die Gesellschaft und die behördlichen Strukturen von Bestechlichkeit in jeder Form durchsetzt sind. Ist Rußland in dieser Hinsicht lernfähig?

Fasbender: Bedingt. Korruption entsteht nicht über Nacht, und sie verschwindet nicht über Nacht. 2012 ist ein interessantes Buch der amerikanischen Wissenschaftler Acemoglu und Robinson erschienen: Warum Nationen scheitern. Die beiden behaupten, Staaten wüchsen und gediehen, wenn sich im Lauf ihrer Geschichte – maßgeblich im Zuge herber Kämpfe zwischen Bürgern und Macht – transparente und pluralistische Institutionen durchsetzen würden. Die Autoren nennen das »inklusive« Institutionen im Kontrast zu »extraktiven«. Inklusive Institutionen motivieren möglichst viele Bürger, auch ohne Zugehörigkeit zur herrschenden Elite am Gemeinwesen mitzuarbeiten und Wachstum zu schaffen. Was Acemoglu und Robinson nicht erklären: wieso fast nur protestantische Gesellschaften diese inklusiven Institutionen hervorgebracht haben, allen voran die USA, Großbritannien, Kanada, Australien, Skandinavien. Unzufriedenheit mit Korruption existiert überall. Doch was sind die Triebkräfte dafür, daß die eine Gesellschaft sie überwindet und die andere nicht? Korruption ist ein Kontinuum der russischen Geschichte. Man kann froh sein, wenn es zu einer Eindämmung kommt.

Sezession: Angenommen, der Protestantismus fördere die Transparenz – liegt die mangelnde Transparenz russischer Institutionen in der Orthodoxie begründet, und in Italien im Katholizismus?

Fasbender: Ganz offensichtlich bestimmt der in einer Gesellschaft vorherrschende Glaube den Charakter des kollektiven Miteinanders. Das gilt auch in weitgehend säkularisierten Gesellschaften; dort ist es dann die früher vorherrschend gewesene Konfession. Wobei die Ursache weniger in der Transparenz der Institutionen liegt als im Selbstverständnis des einzelnen in der Gemeinschaft. Schon der Begriff »Staat« wird in unterschiedlichen Kulturen völlig unterschiedlich verstanden. In Deutschland ist das Verständnis von Staat und Gesellschaft protestantisch geprägt, auch dort, wo die meisten Menschen katholisch sind. Kants kategorischer Imperativ wäre ohne Luther nicht vorstellbar. Sehen Sie sich bei Transparency International die Liste der Staaten mit der geringsten Korruption an. Die haben fast alle eine protestantische Vergangenheit, auch wenn dort heute kaum noch jemand in die Kirche geht.

Sezession: Ist Putin der richtige Mann, Transparenz in die Strukturen zu bringen, oder ist das gar nicht sein Ziel und seine Aufgabe? Umfassender gefragt: Ist es überhaupt sinnvoll, an Rußland und an die russische Gesellschaft westliche Maßstäbe anzulegen?

Fasbender: Acemoglu und Robinson zeigen, daß jeder Staat ein Minimum an Zentralismus und Inklusivität braucht, um überlebensfähig zu sein. Vor allem dann, wenn er sich als Macht im Wettbewerb mit anderen behaupten will. Putin weiß das genau – er muß das intellektuelle Potential des Landes erschließen, die russischen Menschen bewegen, initiativ und kreativ zu sein. Die Rohstoffe besitzt das Land sowieso. Was ihm im Wege steht, ist die mangelnde Praxis der Selbstverwaltung. Subsidiarität ist weitgehend unbekannt. »Die da oben« geben die Macht ungern aus den Händen, und »die da unten « wissen nichts Rechtes mit ihr anzufangen. Ich glaube dennoch, daß Rußland sich peu à peu ein Demokratiemodell schafft, das dem Land angemessen ist und auch ins 21. Jahrhundert paßt. Aber es wird sicher nicht identisch mit unserem deutschen oder dem sogenannten westlichen sein.

Sezession: Es heißt, alte Werte hätten bei den Russen in für uns unvorstellbarem Maße überlebt: Tradition, Familie; die russische Frau ist nicht »gegendert«. Nun kennen wir die hohen russischen Abtreibungszahlen. Wo sehen Sie Gründe hierfür?

Fasbender: Abtreibung wurde 1920 in der UdSSR praktisch schrankenlos legalisiert. Das war schlichtweg eine Verhütungsmaßnahme, für die meisten Frauen mehrfach hintereinander. Die Sterilisierung hingegen war bis 1993 illegal. Der Höchststand von 5,5 Millionen Abtreibungen bei zwei Millionen Geburten war 1965 erreicht. Seitdem ist die Zahl rückläufig. Allein zwischen 2002 und 2012 hat sie sich halbiert. Rußland steht immer noch an der Weltspitze. Ich bin aber sicher, daß sich da in den kommenden zehn, zwanzig Jahren noch einiges tut.

Sezession: Das sind extreme Zahlen. Lebensschützer weisen darauf hin, daß die hierzulande gängige Abtreibungsbereitschaft die Menschen von innen verrohe, daß sie Wunden und Narben hinterlasse. In Deutschland gab es auch im Vor-Pille-Zeitalter nie annähernd russische Zustände, es gibt sie auch heute nicht, wo für die Mehrzahl der Frauen Abtreibungen billiger (nämlich kostenlos) zu haben sind als Verhütungsmittel. Ist die Russin rauher, abgestumpfter? Oder pragmatischer?

Fasbender: Jede Diktatur verroht. Und bis 1991 herrschte in Rußland eine Diktatur, mehr als siebzig Jahre lang. Keine der materiellen Weltanschauungen heiligt das Leben als solches – immer nur abhängig von bestimmten Eigenschaften und Qualitäten. Auch die Nazis haben Menschen nach genau festgelegten Attributen für lebensunwürdig erklärt. Wie gesagt, Rußland hat 1920 als erstes Land der Welt die Abtreibung mehr oder minder bedingungslos legalisiert. Da braucht man sich über das Resultat nicht zu wundern. Es wäre höchst ungerecht, dafür »die Russin« in Haft zu nehmen.

Sezession: Was sehen Sie als die Gefahren und Risiken an, die Rußland heute zusetzen? Der Druck vom Westen, Zugriff vom Osten oder innere Fliehkräfte?

Fasbender: Ich halte Rußland in der Substanz für ein ziemlich stabiles Gebilde. Das liegt nicht zuletzt an den Bindungskräften der »rußländischen Zivilisation«. Politische Umwälzungen sind immer möglich, aber sie bleiben auf den Austausch von Teilen der Elite beschränkt. Westlich-demokratische Verhältnisse wird es nicht geben. China [3] verleibt sich vielleicht irgendwann die Äußere Mongolei ein, aber sicher nicht das ganze Sibirien. Der Süden ist und bleibt die offene Flanke zum Islam. Nun haben alle Reiche zu allen Zeiten Grenzkriege geführt, und Rußland hat darin eine jahrhundertelange Übung. Ja, es gibt diese ethnischen Fliehkräfte, aber man hat hier eine andere Fähigkeit, Unschärfen auszuhalten. Ein Nebeneinander in herzlicher Verschiedenheit ist in Rußland wohl ein gangbarer Weg. Im Verhältnis zum Westen regiert die alte Haßliebe. Europa wird schwächer, dadurch lösen sich die heutigen Probleme von allein. So arrogant wie derzeit wird der Westen in 25 Jahren nicht mehr auftreten.

Sezession: In den Begriff »Westen« beziehen Sie auch die USA ein, oder? Noch sind die USA ja die einzige global agierende, zumindest militärisch hochüberlegene Weltmacht.

Fasbender: Die USA sind wesentlich jünger als Europa, und sie haben den alten Kontinent als globale Macht schon im 20. Jahrhundert abgelöst. Doch auch Amerika schwächelt, vielleicht nur vorübergehend. Es ist an uns Europäern, unsere Zukunft zu bestimmen. Ich glaube definitiv nicht an die Vereinigten Staaten von Europa, und ich wünsche mir auch kein Europa unter dem Rockschoß einer zwischen Isolationismus und Weltpolizei schwankenden USA. Der Westen und Europa – das sind keine identischen Begriffe. Und Europa ist kein Druckkessel voller Imperien mehr, die sich auf Teufel komm raus bekriegen müssen. Was wir brauchen, und das gilt gerade für Deutschland, ist eine Option sowohl in Europa als auch jenseits des Westens.

Thomas Fasbender. Freiheit statt Demokratie. Rußlands Weg und die Illusionen des Westens, 368 S., 19.80 – hier [2] bestellen

 

Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

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[1] Image: http://www.sezession.de/wp-content/uploads/2014/12/fasbender_freiheit-statt-demokratie_russland_720x600.jpg

[2] hier bestellen: http://antaios.de/buecher-anderer-verlage/aus-dem-aktuellen-prospekt/3710/freiheit-statt-demokratie.-russlands-weg-und-die-illusionen-des-westens

[3] China: http://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/reihe-kaplaken/3616/chinas-konservative-revolution-oder-die-neuordnung-der-welt

 

L’abstraction, force ou faiblesse des Européens?

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L’abstraction, force ou faiblesse des Européens?

par Clément Martin

NICE (NOVOpress)
Il est communément admis que l’intelligence s’appuie sur deux piliers: la capacité à mener un raisonnement abstrait et le raisonnement logique. Plus radical, le psychologue Lewis Terman, connu pour avoir participé à l’approfondissement du test de QI Stanford-Binet au début du XXème siècle, affirmait que l’intelligence d’un individu était sa seule capacité à mener un raisonnement abstrait. Robert Sternberg, président de l’Association des psychologues américains n’hésitait pas lui à affirmer que c’en était même le premier signe d’ingéniosité. Ainsi, le fondement même de l’intelligence, et donc des capacités créatrices, reposerait sur cette capacité d’abstraction.

Les Européens l’ont brillamment exploitée durant des siècles, autant à travers leur production artistique (la fresque de la chapelle Sixtine, les œuvres de Boticelli), qu’intellectuelle ou philosophique (Aristote, saint Thomas d’Aquin), ou bien encore architecturale (Versailles, l’escalier à double révolution). On retrouve aussi cette faculté à pousser loin le raisonnement abstrait dans le génie militaire d’un Napoléon ainsi que dans la conquête spatiale durant la deuxième moitié du XXème siècle.

Mais cette force qui a fait la suprématie de la civilisation européenne se retourne aujourd’hui contre elle-même, c’est-à-dire contre nous. Au fil des siècles, cette capacité d’abstraction, qui nous a fait exceller dans tant de domaines et permis à notre culture de rayonner sur le monde, nous emmène vers des théories absurdes et suicidaires.

La pensée aristotélicienne classique ou “philosophie réaliste” part de l’expérience pour en tirer des principes fondamentaux. Cela présuppose que le monde est structuré, ordonné rationnellement, et que notre raison peut abstraire et connaître cet ordre. Avec Descartes, le réel tel que nous le percevons est mis en doute, c’est sur le sujet pensant que se fondent désormais la connaissance, la morale et le droit. Les philosophes des Lumières au XVIIIème siècle siècle consacrent quant à eux la primauté de la Raison sur le réel. L’idée pure est détachée de toute réalité, c’est la victoire de l’abstraction sur l’expérience sensible. Faisant fi de l’empirisme, de la réalité et les structures traditionnelles deviennent ainsi des entraves à la réalisation de leurs nouvelles idéologies. Elles doivent être donc détruites pour laisser place à une société basée uniquement sur des idées. C’est le début de la dérive, l’abstraction devenant idéologie, puis système pour enfin finir comme grille de lecture unique.

Aujourd’hui, toute l’idéologie moderne des médias et de l’ensemble des différentes classes politiques des pays occidentaux a porté à son paroxysme cette grave déformation. Les décisions sont prises uniquement par idéologie malgré les graves conséquences qu’elles ont dans le réel. L’abstraction seule compte tandis que tout ce qui est concret, démontré et authentique est balayé. Ceux qui agissent ainsi ne font jamais le bilan critique de leurs actions: ça induirait de se remettre en question… Les politiques qu’ils mettent en oeuvre ne sont jamais disséquées, décortiquées, ou passées au crible de l’analyse critique. Tout pragmatisme leur échappe totalement, il ne s’agit pas pour eux de voir ce qui marche ou ne marche pas, mais de savoir si leurs choix correspondent à leur grille de lecture idéologique faussée. Un des exemples les plus frappants est la théorie du gender. Selon ses propagandistes, les genre masculin et féminin n’existeraient pas, ils ne seraient qu’une «construction sociale» (donc à abolir et détruire, puisque source d’oppression et d’entraves au bonheur humain). Libre à chacun, quel que soit son sexe biologique de naissance, de se revendiquer homme ou femme. Cette théorie délirante est actuellement discutée, quand elle n’est pas carrément promue et mise en avant. On a ici toute l’illustration des limites de la pensée abstraite : afin d’arriver à l’égalité totale de l’homme et de la femme, on nie leurs différences biologiques. Nos apprentis sorciers ne considèrent pas la résistance du réel comme un frein et l’attribue à l’incapacité des hommes à sortir de leurs préjugés. C’est ici que se met alors en place tout l’appareil de propagande (pseudo intellectuels, médias, relais dans l’Éducation nationale, etc) et de techniques (contraception, hormones de synthèse, chirurgie esthétique) qui n’a d’autre but que de tordre la réalité pour la faire entrer dans son moule idéologique. Évidemment, l’échec est total, l’idéologie et l’abstraction pure ne pesant d’aucun poids face à la nature et l’anthropologie.

Mais la menace est beaucoup plus globale. Au delà du gender, les idéologies actuelles du métissage harmonieux, de la société multiculturelle facteur de paix, ou bien encore des pseudo distinctions savantes entre islam et islamisme relèvent toutes de ce même pêché originel : imaginer une réalité telle qu’on la souhaiterait et non pas tel qu’elle est. C’est le triomphe de l’abstrait sur le tangible. Face à cette société en ruines que la génération 68 nous a laissé, les Identitaires ne veulent justement pas tomber dans le piège de créer une contre-idéologie. Notre peuple n’en a que trop souffert. Il faut redonner la primauté au réel face aux pensées dogmatiques. C’est en acceptant enfin de le voir tel qu’il est, à commencer par le fait que les identités profondes sont l’un des principaux moteurs de l’histoire, que nous pourrons agir avec pragmatisme, nous relever, et reprendre le flambeau de notre civilisation afin de lui faire connaître la renaissance. Elle le mérite !

clement-martin
Clément Martin,
conseiller fédéral de Génération Identitaire,
membre de Nissa Rebela
@_ClMartin

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La Russie face au globalisme

 

La Russie face au globalisme

Entretien avec Xavier Moreau

Dans cet entretien réalisé à Moscou, Xavier Moreau revient pour nous sur l'actualité du conflit en Ukraine, la soumission de la France dans l'affaire du mistral et d'autres questions brûlantes de l'actualité politique international. Plus largement, nous l'avons questionné sur l'avenir des relations euro-russes et sur la réalité de la Russie comme modèle alternatif au globalisme.

Les Non-Alignés.

http://www.les-non-alignes.fr/

samedi, 13 décembre 2014

Gibt es im Schwarzen Meer Elefanten?

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Gibt es im Schwarzen Meer Elefanten?

F. William Engdahl

Nein, ich spreche nicht von den rosa Elefanten, die einem manchmal erscheinen können, wenn man ein bisschen zu tief ins Glas geschaut hat. Im Jargon der Ölindustrie sind Elefanten neu entdeckte Ölfelder mit mehr als 100 Millionen Barrel förderbarem Rohöl. Manche Geologen westlicher Ölgesellschaften behaupten, solche »Elefanten« seien mittlerweile ausgerottet, und das wiederum sei ein Zeichen dafür, dass die Ölreserven der Welt weitgehend erschöpft seien. Die Realität zeigt jedoch immer deutlicher das Gegenteil.

Der renommierte niederländische Erdöl-Ökonom Peter Odell hat einmal gesagt, das Öl gehe uns nicht aus, sondern uns fließe ständig neues Öl entgegen … wo immer wir danach suchten. Jetzt gibt es offenbar im Schwarzen Meer reihenweise Elefanten mit Milliarden Barrel Rohöl.

Rumänien, das oft als der kranke Mann in der EU betrachtet wird, hat kürzlich entdeckt, dass es vielleicht gar nicht so arm ist wie gedacht. 2011 erhielt das Geologie-Büro Purvin & Gertz den Auftrag, potenzielle Ölfelder vor der Küste zu erkunden. Damals entdeckten Israel, Zypern und andere Länder gerade riesige Öl- und Gasfelder im östlichen Mittelmeer.

Die Tests ergaben für Rumänien gute geophysikalische Aussichten in den Gewässern vor der Küste. 2012 gaben der US-Ölkonzern ExxonMobil und die rumänische Ölgesellschaf OMV Petrom die Ergebnisse für Domino-1, Rumäniens erste Aufschlussbohrung in 930 Metern Tiefe, bekannt. Bestätigt wurde ein Erdgaslager von rund drei Billionen Kubikfuß (Tcf, nach dem englischen »trillion cubic feet«), der größte Erdgasfund in der Geschichte des Unternehmens.

Durch mögliche Territorialstreitigkeiten mit Bulgarien wurde die weitere Entwicklung in dem Gebiet gebremst. Aufmerksamkeit erregte allerdings, dass Domino-1 nur eine von fünf geologisch ähnlichen Strukturen vor der rumänischen Schwarzmeerküste ist.

Mehr lesen:

http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/f-william-engdahl/gibt-es-im-schwarzen-meer-elefanten-.html

vendredi, 12 décembre 2014

Entrevista con Solidaridad Kosovo

Entrevista con Solidaridad Kosovo:

“Podemos afirmar que el Kosovo de hoy es lo que se conoce vulgarmente como ‘estado fallido'”

SOLIDARIDADKOSOVO
Minuto Digital ha tenido la oportunidad de entrevistar a la ONG Solidaridad Kosovo, una organización italo-franco-hispana, que ayuda a los cristianos de la región serbia de Kosovo. Sus cooperantes españoles realizaron su última misión humanitaria el pasado mes de septiembre. Es por ello que desde este digital, no hemos querido perder la oportunidad de saber de su labor humanitaria, así como de conocer la experiencia de primera mano de estos voluntarios, con el fin de conocer la situación real de Kosovo, un territorio independizado unilateralmente en el 2008 y que España no reconoce.

En primer lugar gracias por conceder esta entrevista a Minuto Digital. Seguimos desde hace tiempo vuestra actividad y la conocemos, pero quizás muchos de nuestros lectores no sepan de vosotros. ¿Qué es y por qué de Solidaridad Kosovo?

La gratitud es nuestra porque Minuto Digital se interese por Kosovo y nuestra labor humanitaria allí.

Los voluntarios y María, Directora de la escuela, posan con el material donado para habilitar la cocina de la escuela

Los voluntarios y María, Directora de la escuela, posan con el material donado para habilitar la cocina de la escuela

Solidaridad Kosovo es una ONG encargada en la cooperación y el desarrollo de la provincia serbia de Kosovo. El motivo de nuestra existencia es la de socorrer a la población serbia de Kosovo, una minoría perseguida por motivos étnicos y religiosos.

¿Cómo surgió la idea de crear Solidaridad Kosovo?

Realmente Solidaridad Kosovo, es la rama española de la organización francesa del mismo nombre creada en el año 2004. Uno de sus cofundadores, Nikola Mirkovic, amigo nuestro desde época universitaria, fue el que nos alentó a constituirnos en España al mostrarnos sus excelentes trabajos de campo.

¿Además de en Francia y España, en que países más se encuentra Solidaridad Kosovo?

Solidaridad Kosovo tiene sede, también, en Italia desde el año pasado. Estos voluntarios, hasta la fecha, han realizado dos misiones humanitarias a Kosovo y Metohija.

Cuando a un ciudadano español le hablan de Kosovo, rápidamente se le viene a la mente crimen organizado e islamismo. ¿Es esto cierto o se trata de un tópico?

Para nada es un tópico, si no que es un hecho demostrable empíricamente. Desde que Kosovo es una entidad territorial independiente de facto, en esta región se ha multiplicado la corrupción, el crimen organizado y el extremismo islámico. Podemos afirmar que el Kosovo de hoy es lo que se conoce vulgarmente como “estado fallido”, una situación ésta que acaba afectando tanto a los países limítrofes como aquellos que no lo son.

Lourdes dona el medicamento a las doctoras Anna y Ruza

Lourdes dona el medicamento a las doctoras Anna y Ruza

En este sentido, es una realidad patente que las mafias albanokosovares dominan el tráfico de heroína y la trata de blancas en muchos países europeos, incluida España. Por otro lado, Kosovo es el segundo territorio europeo, tras Bosnia, con mayor número de voluntarios alistados al Estado Islámico en Siria e Irak.

Tras los últimos incidentes del partido clasificatorio para la Eurocopa entre Serbia y Albania, diversos periodistas y colectivos han calificado a este conflicto como étnico. ¿Qué pueden decirnos al respecto de estas manifestaciones?

La violencia desatada en Belgrado en dicho partido, vino precedida por la irrupción en el estadio de un “drone” con una pancarta que mostraba un mapa de lo que se conoce como “Gran Albania”; aquellos territorios que los ultranacionalistas albaneses consideran como propios y que comprenden zonas de Serbia, Macedonia, Montenegro y Grecia.

Si lo miramos desde este prisma, podría parecer que se trata de un conflicto exclusivamente étnico, aunque estaríamos obviando otras variables que igualmente han aparecido en la prensa occidental. Un ejemplo de los que estamos diciendo, lo podemos ver en los meses de agosto y septiembre, cuando diversos rotativos se hicieron eco de las detenciones de decenas de extremistas islámicos en Kosovo, que persuadidos por diferentes imanes, estarían preparando atentados terroristas en aquella región y en países adyacentes.

¿Qué países adyacentes son esos?

Además de Serbia, Montenegro, Grecia y especialmente Macedonia, donde se vislumbra un futuro muy negro, como consecuencia de los

Foto del resto del material cedido al hospitalillo de Leposavic

Foto del resto del material cedido al hospitalillo de Leposavic

violentos enfrentamientos entre eslavos y albaneses que sacuden esa nación periódicamente. El más grave de estos disturbios, aparecido en distintos medios de comunicación, ocurrió el pasado mayo. Una turba de miles de fanáticos, rodearon una Corte de Justicia para exigir la liberación de unos terroristas que habían asesinado a 6 cristianos ortodoxos.

¿La persecución contra cristianos es contra ortodoxos, o abarca otras confesiones?

Contra ortodoxos, católicos y protestantes, como así lo admite el Informe Internacional de Libertad Religiosa emitido por el Departamento de Estado de Estados Unidos. Especialmente sorprendente fue el derribo, a principios de año, de la estatua de la albanesa Madre Teresa de Calcuta en la localidad de Peja. Según los autores de este acto de terror vandálico, la Madre Teresa, al ser cristiana, “no era una verdadera albanesa, sino una valaca”.

En Kosovo también existen otras minorías que son perseguidas por cuestiones étnicas y religiosas, como pueden ser los gorani(islámicos a los que se considera infieles por sus creencias eclécticas), los croatas, los judíos o los gitanos, entre otros. Últimamente hemos detectado también discriminación hacia todas aquellas personas que practicando el Islam, festejan el día de la Ashura.

Volviendo a su labor humanitaria, veo en su página Web www.soliaridadkosovo.es que han estado recientemente en Kosovo.¿Qué nos pueden contar acerca de esa misión humanitaria?

En efecto, el pasado mes de septiembre estuvimos en Kosovo realizando una nueva misión humanitaria. Fue una experiencia contradictoria, gratificante y triste al mismo tiempo. Por un lado, nos sentimos satisfechos por la ayuda prestada a familias necesitadas, pero por otro lado nos invadió una gran tristeza e impotencia al observar la extrema pobreza y la discriminación que sufre la minoría serbia en Kosovo. Hoy en día nadie vive así de mal en el continente europeo.

Durante los cuatro días que estuvimos en el lugar, habilitamos una cocina en una escuela de Banja, donamos ropa y juguetes a albaneses católicos y serbios ortodoxos que conviven en la aldea de Crkolez, ayudamos con enseres a una familia muy pobre de Novo Brdo y compramos multitud de medicamentos para el centro médico de Leposavic. Así mismo, hicimos entrega del material donado por las Fundaciones del Atlético de Madrid y Sevilla al equipo de fútbol de la localidad de Gracanica.

He visto en su página, también, que recibieron un premio de manos del prestigioso cineasta Emir Kosturica. ¿Qué nos pueden contar de ese encuentro?

Realmente fuimos premiados en el año 2012 por el diario serbio Vercenje Novosti por la “acción más noble del año”. Emir Kosturica hizo entrega del premio al cofundador francés Arnaud Gouillon. Por lo que nos comentó, se trata de una persona muy amable y simpática que valora y aprecia muchísimo nuestra labor humanitaria. Algo que viniendo de quien viene, te llena de satisfacción

Para finalizar, ¿Cómo se puede ayudar a Solidaridad Kosovo?

Toda ayuda que recibamos es buena, ya sea material o económica. Invitamos a todos aquellos interesados en ponerse en contacto con nosotros en el correo solidaridadkosovo@hotmail.com

Envolé l'or dont les Etats-Unis étaient dépositaires depuis la seconde guerre?

Envolé l'or dont les Etats-Unis étaient dépositaires depuis la seconde guerre?

Auteur : Vicky Peláez
Traduction Florence Olier-Robine
Ex: http://zejournal.mobi

« Qui contrôle l'argent contrôle le monde »

Henry Kissinger

L'année 2014 entrera dans l'histoire comme l'année de l'effondrement du système international et de l'affrontement multidimensionnel entre les Etats-Unis, l'Union Européenne et son bras armé, l'OTAN, face à la Russie et aux pays des BRICS [Acronyme pour les 5 principaux pays émergents : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud. Ndlt] qui se sont risqués à briser l'unipolarité d'un monde dominé par les Etats-Unis.

En réponse à cette bravade, le Grand Patron a fixé toute une série de mesures répressives contre la Russie et entamé une guerre financière soigneusement planifiée en jouant avec les prix du pétrole et des métaux précieux, notamment l'or.

Les Etats-Unis espèrent ainsi surseoir à leur inévitable déclin économique et enrayer la diminution de leur contribution au Produit Intérieur Brut Mondial. Actuellement, l'apport des Etats-Unis d'Amérique au PIB Mondial se monte à 22 pour cent alors que les prévisions montrent que celui de la Chine atteindra 18 pour cent en 2016. Pour maintenir sa domination sur le monde, Washington cherche donc à renforcer les deux traditionnels piliers de son hégémonie : le pouvoir militaire et le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale.

Mais le dollar accuse une fragilité qui n'a pu être dissimulée aux yeux du monde. Selon le journaliste financier, Bill Holler, « l'or est au dollar ce que la kryptonite [Petite pierre/matériau imaginaire de l'univers des « comics », en référence directe à Superman (elle affecte ses supers pouvoirs et constitue son talon d'achille). Ndlt] est à Superman. C'est pourquoi, à certaines étapes de la politique monétaire, il faut maintenir les cours de l'or au plus bas afin d'assurer la valeur du dollar. »

Tous les matins, par téléconférence entre le bureau principal du LIBOR [Taux Inter Bancaire pratiqué à Londres. Ndlt] (London InterBank Offered Rate) et cinq banques internationales, le prix de l'or est établi, tout comme le taux d'intérêt de 10 autres monnaies de réserve, qui, lui, est soumis à l'approbation de 18 des plus grandes banques mondiales.

Il est de notoriété publique que les grandes banques nord-américaines ont pris le contrôle du secteur financier mondial depuis et durant la Seconde Guerre Mondiale. C'est précisément en ces temps troublés que plus de 122 pays se virent dans l'obligation de déplacer leurs réserves d'or à la Réserve Fédérale des Etats- Unis, plus précisément à la Federal Reserve Bank of New York [L'une des douze banques de la Réserve Fédérale des Etats-Unis. Ndlt] et au dépôt de Fort Knox [Abrite la réserve d'or US depuis 1937. Ndlt] (Kentucky).

Immédiatement après le montant des réserves d'or nord-américaines passa de 9 mille millions en 1935 à 20 mille millions. N'oublions pas le rôle clé qu'a joué l'or, aux côtés du New Deal du président Franklin D. Roosevelt [1882-1945 ; 32ème président des Etats-Unis ; On lui doit notamment le New Deal, plan de relance économique et de lutte contre le chômage, entre autres. Acteur majeur de la Seconde Guerre Mondiale. Ndlt], dans la conclusion de la Grande Dépression de 1929 aux Etats-Unis d'Amérique.

En effet, le 5 avril 1933 le président Roosevelt émet l'ordre 6102 qui interdit la possession d'or pour les citoyens américains ou étrangers résidant sur le territoire, que ce soit en pièces, en lingots ou en certificats, les forçant à les vendre à la Réserve Fédérale pour 20,67 dollars l'once troy d'or [Unité de mesure de masse pour les métaux et pierres précieux. Ndlt ] (31,1 grammes). Les contrevenants encourent une peine de prison de dix ans et une amende de 10,000 dollars. Grâce à cette seule mesure, on estime à trois mille millions de dollars l'augmentation du Trésor US.

C'est ainsi qu'en 1944, leurs coffres remplis d'or, du leur et de celui des autres, alors que la défaite imminente du nazisme est déjà pressentie, Washington décide qu'il est temps de prendre la tête du Nouvel Ordre Economique Mondial. L'annonce en est rendue publique en juillet 1944, lors de la conférence internationale tenue à Bretton Woods (USA). On y adopte un étalon de change-or où les Etats-Unis sont chargés de maintenir le cours de l'or à 35,00 dollars l'once et on leur accorde le droit de convertir des dollars en or à ce prix, sans restrictions ni limitations. Le boom économique américain de l'après-guerre doit aussi beaucoup à l'or accumulé par le pays.

De plus si les Etats-Unis se devaient d'être généreux envers leurs alliés, en particulier le Japon et l'Allemagne de l'Ouest, leur principale motivation était surtout leur souci de démontrer la supériorité du système capitaliste sur le modèle socialiste. Presque tout était financé par les réserves d'or mais ces largesses avaient un prix. Et, postérieurement, quand le coût de la guerre du Vietnam les ponctionna plus encore, elles avaient atteint un seuil critique en 1968.

Tout ceci obligea le président Richard Nixon à mettre un terme aux accords de Bretton Woods et à désolidariser l'or du dollar, déclarant ce dernier nouvelle monnaie de réserve mondiale. Depuis lors, le dollar dépend exclusivement de la capacité d'impression de la Réserve Fédérale à mettre la monnaie en circulation. On évalue qu'aujourd'hui elle imprime un billion de dollars par an.

La domination du dollar est telle que les réserves des Banques Centrales de 193 pays sont à 67% en dollars, environ 15% en euros et les18% restants en devises nationales. Les Etats-Unis sont parvenus à mettre en place un système financier international qui protège leur économie de l'effondrement, malgré leur déficit commercial de 500 000 millions et leur dette tant intérieure qu'extérieure de 70 millions de millions de dollars.

Les autres pays du monde sont si étroitement engagés vis à vis de la Réserve Fédérale qu'ils ne peuvent cesser de l'alimenter sur leurs deniers pour éviter l'effondrement de l'actuel Système Financier Mondial. On calcule qu'environ 2,5 mille millions de dollars rentrent chaque jour dans les caisses américaines en provenance de sources étrangères.

Mais qu'est-il arrivé à l'or que les 122 pays avaient stocké aux Etats-Unis d'Amérique ?

Personne ne le sait vraiment. Selon la Réserve Fédérale, en 1945 Fort Knox en était venu à stocker 20 000 tonnes d'or qui en 2013 se réduisaient à 4175 tonnes. Dans le même temps, selon le web officiel de la Maison de la Monnaie, il y aurait environ 5 000 tonnes métriques d'or dans les coffres de la Federal Reserve Bank of New York (Réserve Fédérale de New York). Mais ces chiffres restent sujets à caution, car personne n'a pu les accréditer.

Déjà dans les années Reagan, lors de l'affaire de l'Irangate [Scandale politique des années 80 aux USA . Certains membres du gouvernement auraient vendu des armes à l'Iran pour financer les « Contras », mouvement contre-révolutionnaire nicaraguayen de lutte armée regroupant les opposants au régime sandiniste de Daniel Ortega. Il s'agissait donc bien de renverser un régime politique dit « communiste ». Ndlt], les Etats-Unis, par manque de liquidités, avaient du recourir au narcotrafiquant bolivien Roberto Suárez Gómez pour commercialiser 500 tonnes de cocaïne sur le sol américain afin de financer les Contras et en finir avec le sandinisme au Nicaragua.

Ce qui est arrivé à l'or déposé dans les caves souterraines des 5 et 7 WTC après la tragédie du 11 septembre 2001, demeure également un mystère. En effet, il devait s'y trouver, selon les informations officielles pour environ 1000 millions de dollars en or. Et seuls 230 millions ont été retrouvés. Par ailleurs, l'hebdomadaire US American Free Press a publié le 27 août 2011 une interview de l'ex parrain de la mafia Tony Gambino qui déclare « je sais que le gouvernement de George W. Bush non seulement avait connaissance, mais a aussi contribué à organiser le 11 septembre aux fins de, premièrement provoquer une guerre en Irak, deuxièmement s'emparer de l'or caché sous le World Trade Center ».

En février 2014, le républicain membre du Congrès Paul Ron tira la sonnette d'alarme quand il déclara que depuis 40 ans il n'y avait eu ni audit à Fort Knox ni accès autorisé à aucun des membres du Congrès qui aurait pu permettre de s'assurer de l'existence de l'or. Durant la séance, il parvint même à mettre en doute la réalité des richesses supposées à Fort Knox ou à la Banque de Réserve de New York. Une tentative avortée de l'Allemagne pour rapatrier 300 des 1 560 tonnes conservées à New York décupla les doutes quant aux stocks d'or aux Etats-Unis. En définitive, l'Allemagne n'a recouvré que 34 tonnes et la promesse de livrer les 266 tonnes restantes dans les sept ans à venir.

L'ex sous-secrétaire du Trésor, Paul Craig Roberts, ajoute « les Etats-Unis d'Amérique ne détiennent pas d'or et ne peuvent donc le restituer, c'est pourquoi l'Allemagne a été sommée d'entériner cette situation et de cesser de réclamer ce qui lui appartient. Les Etats-Unis ont fait pression sur leur Etat allemand pantin pour qu'il taise la vérité et fasse paraître un communiqué modifié. »

De par la crise économique que traversent les Etats-Unis, on pourrait en conclure que le Grand Patron a dilapidé son or et celui des autres, mais à ce jour, personne n'est réellement en mesure de savoir ce qu'il se passe dans les profondeurs de Fort Knox et dans celles de la Banque de Réserve Fédérale. Entre temps de nombreux pays font tout leur possible pour rapatrier leur or en pensant à l'avenir compliqué qui se profile.

Il y a quelques années, l'ex président Hugo Chávez réussit à recouvrer 39 des 300 tonnes du trésor vénézuélien dont les Etats-Unis étaient dépositaires.

Mais, qu'en sera-t-il pour les autres pays ?

Crimes de guerre du gouvernement de Kiev?

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Crimes de guerre du gouvernement de Kiev?

Le 4 décembre , au cours d’une adresse à la nation depuis la salle des fêtes du Kremlin, Vladimir  Poutine a fait un discours qui a scandalisé la plupart des médias européens et américains qui l’ont, de nouveau, présenté comme un dangereux autocrate menaçant la paix du monde. Pourtant, Poutine s’est contenté de défendre les intérêts de la Russie. Mais il semblerait que, pour les dirigeants occidentaux, le patriotisme russe soit le seul au monde à ne pas être autorisé. En revanche, les exactions du gouvernement ”démocratique” de Kiev contre les populations civiles russophones de l’est sont non seulement minimisées, voire ignorées et jamais condamnées mais encouragées. En ne les dénonçant pas, les gouvernements européens, complices passifs ou actifs, se déshonorent.  

 Le nouveau gouvernement ukrainien, marionnette de la CIA?

Le gouvernement ukrainien envoie son armée et ses mercenaires pour massacrer les populations civiles, avec plus de 100 morts par jour. Mais il est béni par le ”démocratisme” occidental. Pourtant la démarche est la même que celle de Bachar el-Assad. Poutine a d’abord rappelé, ce qui est une évidence, que la crise ukrainienne a été provoquée par Washington et l’UE en favorisant un quasi coup d’État anti-russe en Ukraine. Le gouvernement actuel de Kiev, entre les mains de Iatseniouk et Porochenko peut être considéré comme un gouvernement obéissant aux ordres de Washington.  « Même sans la Crimée et l’Ukraine, les Etats-Unis et leurs alliés auraient inventé autre chose pour freiner les opportunités de la Russie. Et cette manière de faire ne date pas d’hier » a déclaré Poutine.  Son analyse est sensée.

La preuve évidente de la soumission du gouvernement de Kiev à Washington est l’incroyable décision – unique au monde – d’ouvrir les rangs des ministres aux étrangers, en particulier ceux qui sont pro-américains. C’est dire le degré d’obéissance du président Porochenko et de son Premier ministre Iatseniouk  aux instructions de Washington. Trois nouveaux ministres ont été dans l’urgence naturalisés ukrainiens : Natalia Iaresko, aux Finances, qui a fait sa carrière…au département d’État de Washington. Aivaras Arbomavicius, lituanien, devient ministre de l’Économie ; on sait que l’élite des pays baltes, hyper atlantiste, est travaillée par la russophobie – tout comme en Pologne et en Géorgie. Sandro Kvitachvili, ancien ministre de la Santé de Géorgie, devient celui de l’Ukraine.    

Le gouvernement ukrainien, présenté comme un modèle de démocratie, est en réalité autoritariste et coutumier des coups de force : le nouveau cabinet a été intronisé sans aucun discours de politique générale, au mépris de l’usage constitutionnel. Il faut dire que ” le pays est en guerre” et qu’il y a urgence. Effectivement, une armée ukrainienne, aussi brutale que peu professionnelle, est en train, dans l’indifférence occidentale, de faire la guerre aux populations civiles du Donbass.

Guerre aux populations civiles

Ce qui est soigneusement dissimulé, c’est que le pouvoir de Kiev, issu de la ”révolution” de Maïdan (coup d’État), poussé par ses sponsors occidentaux, commet au su et au vu de tous ce qu’il faut bien qualifier de crimes de guerre – au sens des conventions internationales – en bombardant à l’artillerie les populations civiles ukrainiennes russophones (et pas seulement !) de Donetsk et du Donbass, sous prétexte de lutte militaire contre les milices séparatistes pro-russes. La situation des populations civiles dans le Donbass, en proie à l’hiver rigoureux qui s’installe, est dramatique, sous les tirs d’artillerie aveugles de l’armée de Kiev. Le ravitaillement n’est plus assuré, les gens se réfugient dans les caves, des centaines d’immeubles et de maisons sont détruits. Selon l’ONU le conflit a  déjà fait, d’après le bilan de novembre, 4.300 morts, à 90% civils. Le viol des trêves et des cessez-le-feu par les soldats et miliciens  de Kiev est  permanent. 

Kiev entend venger la Crimée par une « opération antiterroriste ». (1) L’armée est épaulée par des bandes de mercenaires payées par des oligarques protégés de Washington, pour reconquérir le Donbass. Le régime de Porochenko a cessé de verser les salaires et les retraites, ce qui a fait basculer dans le camp séparatiste pro-russe les populations qui étaient encore favorables à l’Ukraine.

Dores et déjà, le maintien dans l’Ukraine des provinces sud-est de ce pays est définitivement compromis. Peut-on rester fidèle à un régime et à un pays qui vous envoie des obus ? Au départ, favorables à une simple autonomie par rapport à Kiev et nullement extrémistes, les populations sont scandalisées par le comportement des troupes ukrainiennes qui sont, en réalité, les véritables ”terroristes” et qui bombardent même les écoles. On notera la scandaleuse discrétion des ONG et autres associations humanitaires internationales (on sait qui les oriente) sur le sort tragique des populations ukrainiennes de l’est. On notera aussi que les médias occidentaux, pour excuser ces massacres, parlent de ”frappes collatérales”, de bavures involontaires en sorte.

Est-ce l’armée russe qui tue des civils ? En 1999, était-ce l’aviation russe qui bombardait Belgrade et les villages de Serbie ? Depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, en Europe, (sans parler des autres régions du monde) d’où proviennent les opérations militaires ?    

Dans cette affaire, où le gouvernement ukrainien viole allègrement la Charte de l’ONU, on remarquera le silence de cette dernière. Elle s’explique par la position du secrétaire général, le Coréen Ban Ki-moon, créature des Américains. Pour dire les choses clairement, ce n’est pas M. Poutine mais l’actuel gouvernement ukrainien, issu d’un coup d’État habilement maquillé sous le rimel de la ”démocratie”, qui tombe sous le coup du droit pénal international. MM. Porochenko et Iatseniouk, tout comme M. Milosevic jadis, pourraient parfaitement être inculpés de crimes de guerre auprès du Tribunal international de La Haye. Qui pensera à porter plainte ? C’est juridiquement possible. Il faut le faire.

La France molle et l’Allemagne soumise

 François Hollande, éternellement indécis, ne sait pas sur quel pied danser. D’un côté il veut calmer le jeu et apaiser la Russie, conscient de la catastrophe que représente pour la France le report aux calendes grecques de la livraison des BPC Vladivostok et Sébastopol. De l’autre, il n’ose pas désobéir aux pressions antirusses de l’UE et de Washington pour le blocus et les sanctions, au mépris de la souveraineté de la France. Au contraire, Mme Merkel a durci (contrairement à l’intérêt économique de l’Allemagne) sa position contre Moscou, évidemment sous double pression américaine et polonaise. Hollande qui n’a, en cette matière comme dans aucune autre, pas la moindre stratégie et qui se contente de l’attentisme mou, a déclaré, au cours de sa récente visite au Kazakhstan, s’adressant implicitement à Poutine : « nous devons essayer d’engager un processus de désescalade, d’abord verbal, ensuite des mouvements qui se produisent en Ukraine ». Mais c’est au gouvernement ukrainien qu’il devrait dire cela, seul responsable de l’”escalade” et qui a violé le protocole de Minsk de septembre 2014 d’arrêt des combats ! 

En rentrant d’Asie centrale, le 7 décembre, Hollande a brièvement rencontré Poutine à l’aéroport de Vnoukovo, près de Moscou. Ce dernier a été d’une extrême amabilité et il compte sur la France pour désamorcer la tension et faire lever les sanctions. Malheureusement, Angela Merkel, de manière irresponsable, depuis le G20 de Brisbane agit comme si, sur injonction du Department of State, elle voulait continuer de provoquer la Russie et d’entretenir cette ”nouvelle guerre froide”, calamité pour l’Europe et uniquement profitable aux USA et à la Chine. Dans une interview à Die Welt am Sonntag, elle vient d’accuser Moscou  de « déstabiliser l’Europe de l’est », notamment, en plus de l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie. Pures inventions auxquelles s’ajoute cette déclaration qui laisse pantois : elle s’inquiète des « tentatives de la Russie pour accroître son influence dans les Balkans ».

Donc la Russie, pays européen, n’est pas autorisée à exercer une influence en Europe ? Même auprès des slavo-orthodoxes ? Les USA, eux, – et la Chancelière ne s’en inquiète pas – sont parfaitement autorisés non seulement à ”exercer une influence” en Europe mais à imposer une domination voyante et directe, qui passe par les bombes (Serbie), les traités inégaux, l’interventionnisme financier ou militaire (Pays baltes, Pologne, Géorgie, Ukraine), le lobbying agressif et les pressions les plus diverses. Mme Merkel retrouve ce tropisme allemand de la soumission à Washington avec lequel Schroeder avait voulu rompre. Elle reprend la fable de l’”impérialisme russe”. Franchissant un pas supplémentaire dans la provocation antirusse, le député européen polonais Iachek Sarius Volski a appelé le gouvernement français à livrer les BPC ”Mistral” à la marine ukrainienne ! 

Quoi qu’il en soit, une plainte pour crimes de guerre auprès du TPI  contre les responsables du gouvernement de Kiev doit être envisagée par les victimes et les instances habilitées. On verra bien si elle est reçue et cela ferait avancer les choses et bouger les lignes.

Note:

(1) À propos de la Crimée, terre russe qui est revenue à la Fédération de Russie sans violence militaire et à la suite d’un référendum : comparons avec le nord de l’île de Chypre, envahie militairement par la Turquie et annexée. Cela n’a donné lieu à aucun scandale international. Au contraire, on a continué à négocier pour l’entrée de la Turquie dans l’UE, qui occupe un de ses États membres ! Deux poids, deux mesures.    

jeudi, 11 décembre 2014

Un «message» des États-Unis à la France, à la manière du «Parrain»

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Un «message» des États-Unis à la France, à la manière du «Parrain»

Pleins feux sur Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Élysée


Chronique de Richard Le Hir
Ex: http://www.vigile.net

Dans mes deux articles précédents, « Un accident bizarre qui en rappelle un autre » et « Un embarras TOTAL », j’ai souligné les ressemblances entre les circonstances de la disparition d’Enrico Mattei, le PDG de la pétrolière nationale italienne ENI au début des années 1960, et celle de Christophe de Margerie, le PDG de TOTAL, survenue il y a un peu plus d’un mois à l’aéroport Vnoukovo de Moscou.

J’ai également démontré que les États-Unis étaient à l’origine de la première, et qu’il existait d’excellentes raisons de croire qu’ils étaient aussi à l’origine de la seconde. En effet, autant Mattei que de Margerie constituaient des menaces claires à leurs intérêts pétroliers et financiers, en plus de défier ouvertement leur hégémonie mondiale, et la menace posée par de Margerie était sans doute encore beaucoup plus existentielle que celle qu’avait posée Mattei, comme nous allons le voir un peu plus bas.

Mon intérêt pour cette affaire s’explique à la fois par les connaissances que j’ai acquises au cours de ma carrière au service de deux grandes multinationales du pétrole, ESSO (maintenant connue sous le nom d’Exxon Mobil), et Texaco (aujourd’hui intégrée à Chevron), et par celui que j’ai développé pour l’Empire Desmarais, à la tête du grand conglomérat financier canadien Power Corporation, associé au groupe belge Frère, les deux étant d’importants actionnaires de TOTAL par le truchement d’une structure suisse de coparticipation, Pargesa SA, constituée par leurs soins.

Au Québec, comme j’ai eu l’occasion de le démontrer dans deux ouvrages récents, Desmarais : la Dépossession tranquille, et Henri-Paul Rousseau, le siphonneur de la Caisse de dépôt parus respectivement à Montréal aux Éditions Michel Brûlé en 2012 et 2014, les visées de l’Empire Desmarais sur ces principaux leviers de développement que sont Hydro-Québec et la Caisse de dépôt et de placement sont carrément prédatrices et spoliatrices.

L’intérêt soulevé par mon second article (repris sur plus d’une vingtaine de sites dont vous trouverez les liens à la fin de celui-ci), et notamment en Europe, m’a convaincu de pousser plus loin mon enquête, en m’intéressant non pas tant aux circonstances de l’accident/attentat – aucun nouvel élément n’a été rapporté depuis deux ou trois semaines - qu’à la conjoncture géopolitique internationale dans laquelle il est survenu, à la place qu’y occupe le pétrole, au rôle qu’y joue TOTAL, et à celui qu’y jouait son PDG Christophe de Margerie jusqu’à son décès.

La conjoncture géopolitique actuelle est l’une des plus tendues depuis la fin de la guerre froide. Alors que les États-Unis croyaient être parvenus, au tournant des années 1990, avec la chute du mur de Berlin et la dislocation de l’URSS, à asseoir leur domination sur le monde, les voici aux prises avec une concurrence nouvelle animée non plus par la recherche d’une confrontation entre deux idéologies (capitalisme et communisme), mais plutôt par la vision pluripolaire des puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) réunies dans le BRICS, et opposées à toute forme d’inféodation, politique, économique ou culturelle.

À cette menace politique se rajoute le spectre d’un important déclin économique qui ne ferait qu’amplifier la première. En effet, s’étant rendus compte au début des années 1980 que leur structure de coûts de production était de moins en moins concurrentielle, les États-Unis poursuivent depuis lors une politique de libéralisation systématique des échanges commerciaux internationaux dont les effets les plus pervers ont été la désindustrialisation de leur économie et un appauvrissement collectif qui se manifeste dans la disparition rapide de leur classe moyenne.

Les bénéfices escomptés de la financiarisation de leur économie ne sont pas au rendez-vous. Non seulement alimente-t-elle une multiplication de bulles spéculatives qui finissent toutes par éclater éventuellement, mais il n’existe aucun mécanisme de redistribution de la maigre richesse qu’elle crée, et le fossé des inégalités sociales en train de se creuser constitue une menace sérieuse à leur stabilité politique à moyen et long terme.

L’absence de croissance économique réelle se reflète dans leur degré d’endettement qui se situe désormais parmi les pires du monde développé, et ils sont de plus en plus tentés par des aventures militaires hasardeuses dont ils pensent qu’ils pourraient sortir à la fois vainqueurs sur le plan politique, et renforcés sur le plan économique.
Leur situation se complique dès qu’on y introduit la donnée pétrole dont ils ont longtemps contrôlé le marché.

Au début des années 1970, contraints par l’essoufflement budgétaire causé par leur engagement au Vietnam de renoncer à l’obligation qu’ils avaient acceptée, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, de garantir la convertibilité de leur dollar en or au taux fixe de 35 $ l’once dans le but de relancer l’économie internationale qu’ils étaient bien placés pour dominer, et désireux d’asseoir leur hégémonie économique sur des bases encore plus solides, ils concluent une entente avec la monarchie régnante en Arabie Saoudite en vertu de laquelle celle-ci, devenue le plus important producteur de pétrole, s’engagera à exiger le paiement de toutes ses livraisons en dollars US, en contrepartie d’une garantie par les États-Unis de la défendre contre toute agression militaire.

C’est le début du règne du pétrodollar. L’or noir se substitue très rapidement à l’or métal comme référence dans toutes les transactions internationales, et les deux parties à cette entente vont en profiter immensément pendant une quarantaine d’années.

Au cours de la dernière année, certains événements sont survenus, certains connus, d’autres non, qui ont amené l’Arabie Saoudite à remettre en question son soutien jusque là indéfectible aux États-Unis et au dollar US. Le résultat se reflète ces jours-ci dans la baisse du cours du pétrole. Au moment d’écrire ces lignes, il a perdu près de 40 % de sa valeur depuis juin dernier. Vendredi, et, aujourd’hui le cours du WTI est passé sous la barre des 65 $ $ US alors que le Brent se situe légèrement au-dessus de 70 $.

Un analyste américain allait même jusqu’à prédire ces jours derniers qu’il pourrait même descendre jusqu’à 35 $ l’an prochain si les pays membres de l’OPEP ne parvenaient pas à s’entendre sur une réduction de leurs quotas de production.

Combinés à la remise en question du statut du dollar comme monnaie de réserve mondiale depuis quelques années et aux gestes concrets posés en ce sens par la Russie, la Chine, l’Iran, et quelques autres depuis un an, il est clair que ces événements marquent pour les États-Unis le commencement de la fin de leur hégémonie mondiale. Ils ont toutefois tellement à y perdre qu’ils vont tenter par tous les moyens de maintenir leur emprise, et l’Affaire de Margerie constitue une bonne indication des moyens qu’ils sont prêts à prendre pour éviter le sort qui les attend.

En effet, de Margerie était le PDG de TOTAL, seule entreprise non américaine avec BP à figurer au nombre des « majors » de l’industrie. BP est une entreprise britannique qui a perdu le peu d’indépendance qui lui restait dans la foulée de l’explosion survenue à l’été 2010 sur la plate-forme Deep Horizon dans le Golfe du Mexique, et de la catastrophe environnementale qui s’est ensuivie. Sous haute surveillance des autorités américaines en raison de l’importance des dommages encore non liquidés, l’entreprise est désormais dirigée par un Américain.

En raison de son histoire très complexe et des fusions dont elle est issue, TOTAL fait bande à part. Très tôt, elle a été présente au Moyen-Orient, notamment en Irak, en Afrique du Nord, et en Afrique Équatoriale. Très tôt, l’intérêt stratégique qu’elle revêt pour la France l’a amené à développer un réseau parallèle de renseignement qui a très bien servi les intérêts de la France, ce qui l’a mise à l’abri des remontrances de l’État lorsqu’elle s’engageait dans des coups fourrés, comme ce fut le cas en Iran, en Irak et en Libye au cours des dernières années.

 

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Ainsi, on apprenait encore ces derniers jours que TOTAL avait accepté de verser 400 millions $ US en guise de pénalité pour avoir enfreint l’embargo des États-Unis contre l’Iran au début des années 2000, au détriment de l’américaine Conoco. Voici comment Libération présentait les faits dans son édition du 26 novembre :

Total sera jugé pour « corruption » en marge de contrats en Iran

Le groupe français Total sera jugé en correctionnelle pour « corruption d’agents publics étrangers » en marge de contrats pétroliers et gaziers conclus en Iran dans les années 1990.

Son ancien PDG, Christophe de Margerie, avait également été renvoyé pour ce même chef le 15 octobre, a indiqué mardi à l’AFP une source judiciaire, confirmant une information de Charlie Hebdo. Mais les poursuites le concernant se sont terminées avec son décès quelques jours plus tard à Moscou.

Cette enquête ancienne porte sur un peu plus de 30 millions de dollars qui auraient été versés à partir d’octobre 2000 en marge de deux contrats du géant français en lien avec l’Iran dans les années 1990, sur fond d’embargo américain.

Le principal contrat, d’une valeur de 2 milliards de dollars, avait été conclu le 28 septembre 1997 avec la société pétrolière nationale iranienne NIOC et concernait l’exploitation - par une coentreprise réunissant Total, le russe Gazprom et le malaisien Petronas - d’une partie du champ gazier de South Pars au large de l’Iran, dans le Golfe. Washington avait menacé les pétroliers de sanctions pour ces investissements.

Le second contrat visé par l’enquête avait été conclu le 14 juillet 1997 entre Total et la société Baston Limited. Il était lié à un important accord conclu deux ans plus tôt, le 13 juillet 1995, pour l’exploitation des champs pétroliers iraniens de Sirri A et E, également dans le Golfe.

Total avait alors bénéficié du retrait de l’Américain Conoco, contraint de céder la place après que l’administration Clinton eut décrété un embargo total sur l’Iran.

Dans l’enquête ouverte en France fin 2006, Christophe de Margerie avait été mis en examen en 2007 par l’ancien juge d’instruction Philippe Courroye pour « corruption d’agents publics étrangers » et « abus de biens sociaux ». M. de Margerie était à l’époque des faits directeur pour le Moyen-Orient du géant français.

- « Réels problèmes juridiques » -

Les juges d’instruction ont finalement ordonné en octobre le renvoi en correctionnelle de Total et de Christophe de Margerie pour les faits de « corruption d’agents publics étrangers », selon la source. Ils n’ont pas retenu l’abus de biens sociaux contre le patron du groupe.

Christophe de Margerie a péri dans la nuit du 20 au 21 octobre quand son Falcon a percuté un chasse-neige au décollage à l’aéroport Vnoukovo de Moscou.

Deux intermédiaires iraniens sont également renvoyés pour complicité : l’homme d’affaires et lobbyiste Bijan Dadfar, qui travaillait pour Baston Limited, et Abbas Yazdi, un consultant pétrolier.

Interrogé sur cette affaire en juin 2013, alors que le parquet de Paris venait de requérir son renvoi et celui de Total, Christophe de Margerie avait réfuté les accusations de versement « de pots-de-vin » ou de « rétrocommissions » : « ce que nous avons fait dans les années 90 était effectivement conforme à la loi », avait-il déclaré au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.

Sollicité par l’AFP, l’avocat de Total, Me Daniel Soulez-Larivière, a estimé mardi que ce dossier posait « de réels problèmes juridiques ».

D’une part parce que les contrats sont antérieurs à l’entrée en vigueur en France en 2000 de la convention de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prohibant la corruption d’agents publics étrangers.

D’autre part parce que, visé par des poursuites aux Etats-Unis pour ces contrats, Total a accepté en 2013 de transiger pour clore la procédure, moyennant le versement de près de 400 millions de dollars. Or, selon la règle dite du « non bis in idem », nul ne peut être poursuivi ou puni plusieurs fois pour les mêmes faits, relève l’avocat.

Première entreprise de l’Hexagone par les bénéfices et deuxième par la capitalisation boursière, Total avait bénéficié en juillet 2013 d’une relaxe dans le procès « pétrole contre nourriture ». Mais le parquet a fait appel de cette décision.

L’invocation de la règle « non bis idem idem » paraît un argument bien faiblard à l’avocat québécois que je suis dans la mesure où les faits reprochés à TOTAL tombent sous le coup des lois de deux pays différents, qu’ils ne sont pas de même nature dans les deux pays, et qu’aux États-Unis, un règlement négocié est intervenu sans qu’un jugement de culpabilité n’ait été prononcé. Mais bon, je ne prétends pas connaître le droit français.

En ce qui concerne les faits survenus en Irak, il s’agit de malversations survenues entre 1996 et 2002 dans le cadre du programme humanitaire Pétrole contre nourriture mis sur pied par l’ONU dans la foulée de l’embargo du Conseil de sécurité contre l’Irak . Voici comment Le Figaro rapportait les faits le 2 août 2011 :

« Pétrole contre nourriture » : Pasqua et Total seront jugés

En dépit du non-lieu requis par le parquet de Paris, le juge d’instruction a décidé de renvoyer devant le tribunal correctionnel le groupe pétrolier et 19 personnes, dont son PDG Christophe de Margerie et l’ancien ministre de l’Intérieur.

L’affaire « pétrole contre nourriture », dans laquelle sont impliquées plusieurs personnalités françaises, vient de connaître un rebondissement spectaculaire. Alors que le parquet de Paris avait requis par deux fois, en 2009 puis en 2010, un non-lieu, le juge Serge Tournaire a pris la décision de renvoyer devant le tribunal correctionnel 19 personnes, dont l’ancien ministre Charles Pasqua et l’actuel PDG de Total Christophe de Margerie. La société Total sera également jugée en tant que personne morale.

Cette décision de justice, prise le 28 juillet, a été révélée par Charlie Hebdo avant d’être confirmée mardi par une source judiciaire. Le parquet n’ayant pas fait appel de la décision dans les cinq jours qui ont suivi l’ordonnance du juge, le procès est inévitable. Il ne devrait toutefois pas se tenir avant 2012.

Les accusés sont soupçonnés de malversations dans le cadre du programme « Pétrole contre nourriture ». Ce dispositif, mis en place par l’ONU entre 1996 et 2002 a permis au régime de Saddam Hussein, alors soumis à un embargo du Conseil de sécurité, de vendre son or noir en échange de denrées alimentaires et de médicaments.

Pasqua accusé de corruption et de trafic d’influence

La justice soupçonne les dirigeants de Total d’avoir mis en place un système de commissions occultes afin de bénéficier de marchés pétroliers et d’avoir contourné l’embargo en achetant des barils de pétrole irakien via des sociétés écrans. La société est ainsi poursuivie pour corruption d’agents publics étrangers, recel de trafic d’influence et complicité de trafic d’influence. Son PDG actuel, Christophe de Margerie, est renvoyé pour complicité d’abus de biens sociaux. « Nous sommes confiants dans l’issue du procès et sur le fait qu’il sera établi que Total ne peut se voir reprocher les faits cités », a réagi le groupe pétrolier.

Les autres personnalités françaises impliquées auraient touché leurs commissions sous forme d’allocations de barils de pétrole. Deux anciens diplomates de haut-rang seront ainsi traduits pour corruption : Jean-Bernard Mérimée, ambassadeur de France à l’ONU de 1991 à 1995, et Serge Boidevaix, ancien secrétaire général du Quai d’Orsay. Charles Pasqua devra lui se défendre des accusations de corruption et de trafic d’influence pour des faits commis entre 1996 et 2002.

« C’est tout à fait une surprise, et une mauvaise surprise » a immédiatement commenté sur France Info son avocat, Me Léon-Lef Forster. Ce dernier s’est étonné que le juge, qui a repris en 2010 une enquête ouverte en 2002, ait pris sa décision sans même avoir « pris la peine d’interroger (son) client ». Il dit toutefois n’avoir « aucune inquiétude » quant à l’issue du procès.

Dans le volet français de l’affaire, aucune mention du fait que le programme « Pétrole contre nourriture » des Nations Unies était administré par un canadien du nom de Maurice Strong qui se trouve à être un ancien PDG de Power Corporation, l’entreprise de l’Empire Desmarais associé au belge Albert Frère dans la structure de droit suisse qui détient leurs actions dans TOTAL, et dont je parle abondamment dans mon article précédent, Un embarras TOTAL.

 

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Maurice Strong est aussi un ancien PDG de Petro Canada, de la Corporation de développement des Investissements du Canada et d’Hydro-Ontario. En 2005, alors qu’il occupe la fonction de secrétaire général associé des Nations Unies, il est accusé d’avoir reçu d’un dirigeant irakien un paiement de 1 million de dollars puisé à même le fonds pétrole contre nourriture. Il s’enfuit en Chine, à Pékin, où il dispose de solides appuis politiques. Il n’en est jamais revenu pour faire face aux accusations portées contre lui.

Au Canada, le scandale est vite étouffé vu les liens étroits de Strong avec l’ancien ministre des Finances et premier ministre Paul Martin, lui-même impliqué dans les affaires de Strong et repreneur d’une entreprise que lui a cédée Paul Desmarais. Ceux d’entre vous qui s’imaginent avoir tout vu en matière d’affaires politiques sordides sont invités à prendre connaissance des trois liens suivants : At the United Nations, the Curious Career of Maurice Strong Maurice Strong, et Abel Danger Brief Summary of the Last Six Years : Connecting the Power. Canada’s Power Corporation and Maurice Strong. Ils constateront que le Canada est loin d’être le paradis bénin qu’ils imaginent.

Ils constateront aussi que les affaires de TOTAL et de Strong sont liées, et que le lien entre les deux est l’actionnaire principal de TOTAL, le tandem Desmarais/Frère.
Évidemment, lorsqu’on ajoute à ces deux affaires celle de la Libye que j’ai racontée dans mon article précédent, on comprend que les États-Unis aient pu commencer à s’inquiéter de ce qu’ils percevaient de plus en plus comme une agression contre leurs intérêts par un acteur majeur de l’industrie pétrolière mondiale qu’ils avaient jusque-là eu la naïveté de prendre pour un allié.

En effet, non seulement TOTAL est-elle une entreprise française, donc en principe amie, mais en plus, son conseil d’administration compte des personnes très proches des plus hautes sphères du monde des affaires et de la politique aux États-Unis.

À ce stade-ci, il est important de préciser que le degré de contrôle du tandem Desmarais/Frère sur TOTAL est beaucoup plus important que ne le suggère leur 3,2 % des actions de l’entreprise. Pour établir le degré de leur emprise, il faut examiner les affaires de la Power Corporation de l’Empire Desmarais et du Groupe Bruxelles-Lambert du belge Albert Frère.

Pour ne s’en tenir qu’à celles de Power Corporation, on constate que celle-ci a près de 500 milliards $ US d’actifs sous gestion par l’entremise surtout de sa filiale, la Financière Power, dans laquelle on retrouve des compagnies d’assurance et des fonds de placement au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Extrême-Orient. Il est dans la nature des activités de ces entreprises de se constituer d’importants portefeuilles de titres, et il va de soi que chacune d’entre elle détient un important paquet d’actions de TOTAL.

On voit donc que l’influence du tandem Desmarais/Frère dans TOTAL se trouve démultipliée par la quantité d’actions détenue dans celle-ci par les filiales de la Financière Power et le Groupe Bruxelles-Lambert. Et il faut ajouter à cela l’influence qu’ils peuvent détenir en vertu de conventions expresses ou tacites avec d’autres actionnaires ou regroupement d’actionnaires de TOTAL, du genre échange de bons procédés.

Dans ce contexte, c’est avec la plus grande surprise que l’on découvre aujourd’hui sur le site francophone de l’agence de presse russe RIA-Novosti les deux articles suivants :

Total, partenaire prioritaire de la Russie (Poutine)

Le groupe français Total est un partenaire prioritaire de la Russie, et le décès de son PDG Christophe de Margerie est une perte importante pour le pays, a déclaré vendredi le président russe Vladimir Poutine.
"Total est notre partenaire prioritaire depuis de nombreuses années. Nous pleurons avec vous le décès de notre ami, M. de Margerie. Il s’agit d’une lourde perte", a indiqué M. Poutine lors d’une rencontre avec les responsables du groupe français.
Christophe de Margerie est mort dans la nuit du 21 octobre à Moscou dans un accident d’avion à l’aéroport de Vnoukovo.

Deux choses à noter. Premièrement, l’essentiel du message se trouve dans la photo. Et deuxièmement, la rencontre a eu lieu à Sotchi, ville des derniers jeux olympiques. La sécurité de l’aéroport est à toute épreuve... On ne fera pas exprès pour répéter une deuxième fois la même erreur...

 

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Le second article est encore plus surprenant lorsqu’on connaît les liens de Nicolas Sarkozy avec les pouvoirs américains :

Sarkozy : vouloir la confrontation entre l’Europe et la Russie est une folie

Vouloir la confrontation entre l’Europe et la Russie est une folie, a déclaré jeudi l’ex-président français Nicolas Sarkozy lors de son dernier meeting de campagne pour le premier tour de l’élection à la tête de l’UMP à Nîmes, lit-on vendredi sur son site.
"Nous avons voulu l’Europe pour qu’elle soit, dans le monde, un facteur de paix. Nous n’avons pas voulu l’Europe pour qu’elle ressuscite la guerre froide. Vouloir la confrontation entre l’Europe et la Russie est une folie (…). Comment a-t-on pu espérer résoudre la crise ukrainienne sans discuter avec la Russie ?", a demandé M.Sarkozy dans son discours.

Par ailleurs, l’ancien chef de l’Etat français s’est violemment indigné à propos du non-respect du contrat de la France envers la Russie, estimant que Paris devait "honorer sa parole" et livrer les deux navires Mistral à Moscou.

Bien sûr, Sarkozy ne parle plus au nom de la France, et ses paroles n’ont pas l’autorité de celle d’un chef d’État. Mais il se trouve quand même à répéter ce que disaient récemment Henry Kissinger, le très prestigieux ancien chef de la diplomatie des États Unis, et Mikhaïl Gorbatchev, le dernier président de l’URSS. Et est-ce un hasard si Nicolas Sarkozy est aussi très proche des Desmarais et d’Albert Frère ? Quand le hasard fait trop bien les choses, c’est qu’il n’y a pas de hasard, mais bien plutôt une opération planifiée en bonne et due forme.

Nous sommes donc bel et bien en face d’un défi lancé par TOTAL et ses actionnaires à la position des États-Unis. La question qui se pose est de savoir quelle est la position de l’État français dans cette affaire, et elle se pose d’autant plus que TOTAL, sans être une société d’État est une des plus grandes entreprises et que l’État se trouve assurément dans son capital, soit directement, soit par l’entremise d’une institution comme la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

Pour comprendre la continuité dans l’action de TOTAL, il est essentiel de connaître le réseau d’influence que de Margerie était parvenu à se tisser au fil de sa carrière. Voici un article paru en 2007dans une publication économique française, L’Expansion, qui jette en outre un éclairage extraordinaire sur la crise actuelle et le rôle qu’y joue le pétrole :

Les réseaux de Christophe de Margerie

Atypique, le nouveau patron de Total l’est jusque dans ses relations, où le " terrain " compte plus que l’establishment.

Ballet de voitures officielles au Quai d’Orsay, le 8 mars. Ce matin-là, les ambassadeurs étrangers sont venus écouter un orateur inhabituel, Christophe de Margerie. Loin des flashs, le nouveau patron de Total, intronisé le 13 février, parle pétrole à ses Excellences. Et renforce ses liens avec la communauté diplomatique.

SES APPUIS PATRONAUX
Albert Frère
Gérard Mestrallet
Anne Lauvergeon

Si l’actionnaire belge de Total aime le naturel de Christophe de Margerie, le PDG de Suez apprécie surtout son anticonformisme. Les liens du patron de Total avec la dirigeante d’Areva sont aussi de bon augure, alors que le pétrolier n’a jamais caché son intérêt pour la filière nucléaire.

Voilà le style Margerie : des réseaux informels tissés au fil des années, bien loin du très sélect Club des cent et autres Siècle, qu’il fréquente peu. " Il n’est pas un adepte des grands dîners parisiens, déclare Jean-Pierre Jouyet, cousin par alliance et chef du service de l’Inspection des finances. Son point fort, c’est le terrain. " Normal, c’est là que " Big Moustache ", comme on le surnomme dans le Groupe Total, a bâti sa carrière. Notamment au Moyen-Orient, qu’il a parcouru pendant des années, prenant même en 1995 la responsabilité de cette zone. " Du Koweït à Dubaï, il connaît tout le monde, témoigne son amie Randa Takieddine, journaliste au quotidien saoudien Al-Hayat. Les Arabes aiment son sens de l’humour, il a su gagner leur confiance. "

SES CONSEILLERS
Jean Veil
Jean-Marc Forneri
Hubert Védrine

L’avocat de Christophe de Margerie n’est pas un intime, mais il dîne régulièrement chez lui, dans son appartement parisien, tout comme Jean-Marc Forneri, banquier d’affaires et ami. Les rapports sont plus professionnels avec l’ancien chef de la diplomatie française, dont le patron de Total apprécie beaucoup les conseils géopolitiques.

Et nouer de vraies amitiés. Comme celle qui le lie à Abdallah ben Hamad al-Attiyah, ministre de l’Energie du Qatar. Quant à Abdallah Jumaa, président de la société d’Etat saoudienne Aramco, il ne passe jamais par Paris sans saluer " l’Oriental ". En Arabie saoudite, Margerie fréquente le prince Saoud al-Fayçal, le ministre des Affaires étrangères, et Ali al-Naimi, le ministre du Pétrole. " Lorsqu’il se rend dans les Emirats et au Koweït, Christophe de Margerie est reçu dans les majlis, les audiences privées accordées par les princes arabes ", commente son ami Jean-Marc Forneri, banquier d’affaires. Les deux hommes se sont connus en 1999. Christophe de Margerie venait d’être nommé patron de l’exploration-production de Total, Jean-Marc Forneri conseillait Petrofina - absorbé par Total la même année. " Déjà, à l’époque, il était à part dans l’univers Total, se souvient-il. Christophe n’est pas ingénieur, il est diplômé d’une école de commerce, l’Escp-EAP. Il a de l’humour, ce qui est rare dans ce milieu. " Fin portraitiste, Christophe de Margerie adore croquer ses victimes en quelques traits acérés. Sa parodie du ministre de l’Economie, Thierry Breton, cherchant à se recaser à la direction de Total, est, selon un proche, " savoureuse ".

 

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SES LIENS MOYEN-ORIENTAUX
Abdallah ben Hamad al-Attiyah
Saoud al-Fayçal
Abdallah Jumaa

Ami avec le ministre de l’Energie du Qatar, le n° 1 de Total estime le ministre des Affaires étrangères saoudien et le président d’Aramco.

Des rapports distants avec le monde politique

Christophe de Margerie est un patron atypique. Pourrait-il en être autrement quand on descend d’une telle lignée ? Le père vient d’une famille d’ambassadeurs, la mère, Colette, est la fille de Pierre Taittinger, fondateur d’un empire qui mêlait hôtels de luxe (Crillon), champagnes (Taittinger) et marques prestigieuses (Baccarat). " Nous avons longtemps espéré que Christophe dirige le groupe, raconte Pierre-Christian Taittinger, son oncle, maire du XVIe arrondissement de Paris. Il était le seul à avoir l’aval de toute la famille. " Mais Christophe préfère l’or noir à l’or fin. Une décision lourde de conséquences. " Son refus a, en partie, entraîné la vente de nos actifs en 2005 ", lâche l’oncle qui garde des liens " privilégiés " avec son neveu. " Je l’aide quand il a besoin d’informations sur un homme politique. " Précieux pour le patron de Total, qui entretient des rapports distants avec l’establishment. " Il ne grenouille pas dans les cercles parisiens, explique sa cousine Brigitte Taittinger, PDG des parfums Annick Goutal. Je n’ai jamais vu un politicien dîner chez lui. " A droite, on le dit en bons termes avec Dominique de Villepin et Jean-Pierre Raffarin, qui, lorsqu’il était Premier ministre, appréciait ses topos sur l’énergie.

SES RELATIONS POLITIQUES
Jean-Pierre Jouyet
Jean-Pierre Raffarin
Dominique de Villepin

L’ex-directeur du cabinet de Jacques Delors et les deux Premiers ministres de Jacques Chirac font partie de ses rares connexions politiques.

Et lui, qui le conseille ? S’il fallait n’en citer qu’un, ce serait Hubert Védrine, l’ancien chef de la diplomatie sous Jospin reconverti dans le conseil, avec qui Margerie partage une certaine vision de la France, éloignée du déclinisme ambiant. " Il est soucieux de l’intérêt national ", ajoute Védrine. " Je l’ai vu rabrouer un diplomate français qui raillait le gouvernement. Il trouvait inadmissible que l’on dise du mal de son pays devant des étrangers ", se souvient Randa Takieddine. Pour défendre ses intérêts, Christophe de Margerie a choisi Jean Veil, le fils de Simone. " Nos deux mères ont des relations amicales ", souligne l’avocat, dont l’associé Emmanuel Rosenfeld gère les deux récentes mises en examen du dirigeant de Total, soupçonné d’abus de biens sociaux et de corruption d’agents publics étrangers en Irak dans le cadre de l’affaire " Pétrole contre nourriture " et en Iran dans le dossier du gaz offshore.

SON CLAN FAMILIAL
Brigitte Taittinger
Colette de Margerie
Pierre-Christian Taittinger

Sacrée, la famille ! Il est très proche de sa cousine et de sa mère, de précieux conseil, tout comme son oncle, maire du xvie arrondissement.

Des lézardes supplémentaires dans l’image du Groupe Total, après la catastrophe AZF, l’affaire du travail forcé en Birmanie et le naufrage de l’Erika. " Il va devoir travailler sur la communication du groupe ", insiste un proche. Il pourra demander conseil à Anne Lauvergeon, qui, avec Albert Frère et Gérard Mestrallet, est l’une des personnalités du business que Margerie apprécie le plus. Lorsqu’elle est arrivée à la tête d’Areva, l’ancienne sherpa de Mitterrand a mis à mal la culture du secret qui régnait parmi les " nucléocrates " et fait connaître le monde de l’atome au grand public. Avec un succès qui n’a pas échappé à Big Moustache.

Christophe de Margerie en 5 dates
- 1974 : entrée dans le Groupe Total, à la direction financière
- 1995 : prend la tête de Total-Moyen-Orient
- 1999 : devient patron de la branche exploration-production
- 2006 : mis en examen dans l’affaire " Pétrole contre nourriture "
- 2007 : devient directeur général du groupe pétrolier

Vous aurez noté au passage le nom de Gérard Mestrallet, l’actuel PDG du groupe GDF-Suez et de Suez Environnement dans lesquels le tandem Desmarais/Frère détient également des participations. Ce qui est beaucoup moins connu est qu’il siège au conseil d’administration de Pargesa SA (dont il a été question plus haut), comme en fait foi le rapport annuel de cette entreprise pour l’année 2013, et qu’il siège au bureau des gouverneurs du Forum international des Amériques qu’organise chaque année à Montréal l’Empire Desmarais.

Il s’agit donc bel et bien d’un défi à la position des États-Unis lancée par TOTAL et ses actionnaires, dont le tandem Desmarais/Frère. La question qui se pose est de savoir quelle est la position de l’État français dans cette affaire, et elle se pose d’autant plus que TOTAL, sans être une société d’État est une des plus grandes entreprises françaises et que l’État se trouve dans son capital, soit directement, soit par l’entremise d’une institution comme la Caisse des dépôts et consignations (CDC) ou l’une de ses filiales.

Jean Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Élysée

 
De plus, le secrétaire général actuel de l’Élysée, Jean-Pierre Jouyet qui, s’il est un ami de longue date de François Hollande, était aussi le cousin par alliance de Christophe de Margerie, comme nous l’apprenait Le Figaro dans un article paru dans la foulée de l’accident/attentat de Moscou, dont voici un extrait très éclairant :

La galaxie politique de Christophe de Margerie

Au plus haut niveau de l’État, l’ancien patron du groupe pétrolier était particulièrement proche de François Hollande. Beaucoup plus qu’il ne l’a jamais été de Nicolas Sarkozy. Christophe de Margerie fut notamment le témoin du mariage de sa cousine, Brigitte Taittinger, avec Jean-Pierre Jouyet, l’actuel secrétaire général de l’Élysée, au côté de l’actuel chef de l’État. Une proximité entre les deux hommes confirmée mardi par le ministre des Finances, Michel Sapin, qui a rappelé que François Hollande et lui-même le connaissaient dans leur « vie privée ». Jean-Pierre Jouyet, devenu de fait le cousin par alliance de Christophe de Margerie, a pour sa part qualifié la relation entre le grand patron et François Hollande de « très conviviale et amicale ».

Avant d’occuper ses fonctions actuelles, Jean-Pierre Jouyet a présidé aux destinées de la CDC et de l’Autorité des marchés financiers (AMF). C’est ainsi qu’il a fait connaissance avec le tandem Desmarais/Frère, comme nous le révèlent les dessous des nombreuses actions en justice entreprises en France et en Belgique par l’homme d’affaires français Jean-Marie Kuhn qui invoque des irrégularités dans la vente de la chaîne de restauration rapide Quick par Albert Frère à une filiale de la CDC qui aurait, sur ordre de l’État français, payé Quick largement au-dessus de sa valeur, versant 800 millions d’euros à M. Frère pour une entreprise évaluée en 2004 à quelque 300 millions d’euros.

Dans une requête au Conseil d’État, le plus haut tribunal français, introduite en août 2012 pour obtenir l’annulation de la nomination de Jean-Pierre Jouyet à la tête de la CDC, dont vous trouverez le texte complet sur Vigile, Jean-Marie Kuhn décrit le stratagème et explique les liens entre Jouyet et le tandem Desmarais/Frère avec un luxe de détails peu flatteur pour les intéressés. Le fait que cette requête ait été jugée irrecevable pour des motifs purement techniques n’enlève rien à l’intérêt des faits et à la lumière qu’ils se trouvent à jeter sur les agissements douteux, et c’est bien peu dire, de nos « élites » économiques et politiques, au Québec comme en France.

En faisant les recoupements nécessaires, des observateurs plus familiers que moi avec les arcanes de la politique française parviendraient certainement à établir un lien entre cette affaire et le fameux déjeuner récent entre Jean-Pierre Jouyet, François Fillon et Antoine Gosset-Grainville.

En effet, le parcours du dernier est très instructif. Voici en effet le résumé qu’en fait Wikipédia :

Antoine Gosset-Grainville

En 1993, à sa sortie de l’Ena, Antoine Gosset-Grainville débute sa carrière à l’Inspection générale des Finances, avant de prendre les fonctions de secrétaire général adjoint du Comité monétaire européen en 1997, puis du comité économique et financier de l’Union européenne à Bruxelles. En 1999, il rejoint le cabinet de Pascal Lamy, commissaire européen chargé du commerce, comme conseiller pour les affaires économiques, monétaires et industrielles.

Avocat aux barreaux de Paris et Bruxelles, il devient en 2002 associé au cabinet Gide Loyrette Nouel, dont il dirige le bureau de Bruxelles jusqu’en 2007.

Il est de 1995 à 2007 coordonnateur de la direction d’études de questions européennes à l’IEP de Paris.

Antoine Gosset-Grainville est appelé comme directeur adjoint de cabinet auprès de François Fillon qui est nommé Premier ministre en mai 2007.

Il quitte Matignon en mars 2010 pour la Caisse des dépôts et consignations dont il devient directeur général adjoint, chargé du pilotage des finances, de la stratégie, des participations et de l’international (1er mai 2010).

À la suite de la décision de Nicolas Sarkozy de reporter la nomination du directeur général de la Caisse des dépôts après l’élection présidentielle de 2012, Antoine Gosset-Grainville a assuré la direction générale par intérim de l’institution du 8 mars au 18 juillet 2012, date de la nomination de Jean-Pierre Jouyet comme directeur général. À ce titre, il a assuré la présidence du conseil d’administration du Fonds stratégique d’investissement (FSI).

En mars 2013, il fonde le cabinet BDGS spécialisé dans les opérations transactionnelles M&A avec trois associés : Antoine Bonnasse, Youssef Djehane et Jean-Emmanuel Skovron.

Les trois hommes ont prétendu ne pas avoir parlé de politique lors de ce fameux déjeuner dont les échos sont même parvenus au Québec. . On s’est gaussé d’eux. Mais si c’était vrai ? En examinant leur profil, on peut facilement comprendre qu’ils auraient tout aussi bien pu parler de l’évolution de certaines transactions auxquelles ils ont été associés. Et si c’est le cas, pourrait-il s’agir de transactions impliquant le tandem Desmarais/Frère ? Fillon et Gosset-Grainville n’ont-ils pas planché ensemble sur le dossier GDF-Suez en 2007 dans des négociations impliquant Albert Frère et Gérard Mestrallet ?

L’écheveau des intérêts publics et privés

Ce que cet embrouillamini démontre, c’est que l’État français, comme l’État québécois d’ailleurs, sert désormais de paravent commode à d’énormes magouilles concoctées par le tandem Desmarais/Frère, et qu’il n’y a plus moyen de déterminer la frontière entre les intérêts privés et les intérêts d’État. On en a eu un excellent exemple récemment lors de la visite du président Hollande au Canada. Il n’était rien d’autre que le commis-voyageur d’intérêts privés au premier rang desquels figurait très avantageusement ceux du tandem Desmarais-Frère, et c’est d’ailleurs de cette façon qu’il s’est comporté, au plus grand ravissement du gouvernement Harper.

La politique de la France ? Il n’en reste rien, comme le démontre l’incapacité de François Hollande à ordonner la livraison des Mistral à la Russie en exécution du contrat qu’elle a signé avec elle. Il est loin le temps où le Gal de Gaulle déclarait que « La politique de la France ne se décide pas à la corbeille » et retirait la France de l’OTAN.

Aujourd’hui, sous les pressions des États-Unis et avec la complicité complaisante de Nicolas Sarkozy et de ses élites, la France a réintégré l’OTAN et en est réduite à jouer les valets de service. Il ne lui reste plus la moindre marge de manœuvre, et elle est en train de perdre à une vitesse ahurissante toutes les caractéristiques qui l’ont différenciée dans l’histoire, comme je m’en rends compte à chaque fois que j’ai l’occasion de m’y rendre. Tant il est vrai, comme le disait encore de Gaulle, que « La France ne peut être la France sans la grandeur. »

Dans cette affaire, les États-Unis ont envoyé à la France un message à la manière du « Parrain », et la France n’est même plus en mesure de les dénoncer ou de leur retourner un message de son cru. Pire, le message en fera certainement réfléchir plus d’un, et François Hollande est peut-être même du nombre.

Pour parvenir à leurs fins, les États-Unis doivent absolument se débarrasser non pas de la Russie dont ils convoitent les richesses naturelles, notamment le pétrole et le gaz, mais de Poutine qu’ils voient comme le principal obstacle à leur dessein. L’opération ukrainienne devait avoir cet effet, mais rien ne fonctionne comme prévu. Poutine, s’il en a profité pour récupérer la Crimée au passage pour des raisons autant historiques que stratégiques, évite soigneusement de s’engager plus loin, et laisse les Ukrainiens de l’ouest et de l’est se déchirer entre eux. Quant aux sanctions commerciales, elles se sont retournées contre les pays européens,

Et à ce dernier égard, la situation va même empirer. Il faut comprendre que la baisse du rouble occasionnée par les sanctions actuelles et la baisse du cours du pétrole ne nuisent pas à la Russie, bien au contraire. Elles la forcent tout d’abord à produire davantage chez elle pour éviter d’être trop pénalisée par ses importations, et elles la rendent beaucoup plus concurrentielle à l’exportation. C’est le principe des dévaluations compétitives qui ont tant profité au développement de certaines économies européennes, et dont elles sont désormais privées par l’existence de l’euro.

Pour ajouter aux difficultés des États-Unis, l’Union Européenne, qu’ils espéraient modeler à leur image, fait eau de toutes parts et menace d’échapper à leur contrôle. L’opération ukrainienne visait donc également à ressouder son unité devant la menace d’un ennemi commun, et elle aurait pu facilement réussir dans le contexte d’une économie florissante.

Mais dans un contexte de crise économique, chacun est tenté de tirer dans le sens de ses intérêts, comme le cas des bâtiments porte-hélicoptères Mistral commandés à la France par la Russie le démontre éloquemment. C’est pourquoi les États-Unis devaient frapper fort, sachant trop bien qu’ il est d’autant plus tentant de demeurer sourd à l’appel de l’unité qu’on risque de perdre beaucoup à y répondre.

Quant à Christophe de Margerie, il est mort d’avoir vécu dangereusement, comme Enrico Mattei. Mais si l’on sait que Mattei n’a jamais eu d’autre souci que de bien servir les intérêts de l’Italie, on est beaucoup moins certain que de Margerie ait été au seul service des intérêts de la France. On a même d’abondantes preuves du contraire. L’homme, ou l’époque ?

Avocat, conseiller en gestion et ancien ministre du Gouvernement du Québec, Richard Le Hir est l’auteur de deux ouvrages récents sur les intérêts de l’Empire Desmarais publiés aux Éditions Michel Brûlé à Montréal :« Desmarais : La Dépossession tranquille », et « Henri-Paul Rousseau, le siphonneur de la Caisse de dépôt ».

Note de Vigile : Voici les adresses des sites européens, nord-américains et africains sur lesquels a été repris Un embarras TOTAL

http://reseauinternational.net/embarras-total/

http://www.vineyardsaker.fr/2014/11/20/affaire-de-margerie-qui-va-se-mettre-en-travers-de-la-machine-infernale-2eme-partie-un-embarras-total/

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5293

http://tsimokagasikara.wordpress.com/2014/11/17/un-embarras-total/

http://www.mondialisation.ca/laffaire-de-margerie-mort-dans-un-accident-davion-en-russie-un-embarras-total/5414754

http://www.alterinfo.net/Un-embarras-TOTAL_a108059.html

http://www.echsar.com/article-17620924-Un-embarras-TOTAL.html

http://cequelesmediasnenousdisentpas.over-blog.com/2014/11/l-affaire-de-margerie-un-embarras-total-richard-le-hir.html

http://www.wikups.fr/laffaire_de_margerie_un_embarras_total_richard_le_hir/e/425098

https://cyohueso.wordpress.com/2014/11/19/laffaire-de-margerie-mort-dans-un-accident-davion-en-russie-un-embarras-total/

http://ohifront.wordpress.com/2014/11/20/laffaire-de-margerie-mort-dans-un-accident-davion-en-russie-un-embarras-total/

http://lemondealenversblog.com/2014/11/20/accident-davion-le-deces-de-de-margerie-en-russie-est-un-embarras-total/http://www.wikistrike.com/2014/11/margerie-une-embarras-total.html

http://eluardroubaix.wordpress.com/2014/11/18/laffaire-de-margerie-un-embarras-totalement-inquietant/

http://fr.novorossia.today/au-coeur-de-l-actualit/un-embarras-total.html

http://ombre43.over-blog.com/2014/11/un-embarras-total.html

http://www.jacques-toutaux.pro/article-l-embarras-total-dans-l-affaire-de-margerie-125040143.html

http://scaruffi.blogspot.ca/2014/11/laffaire-de-margerie-mort-dans-un.html

http://pcfbassin.fr/component/content/article/93-politique-francaise/actualites-politique-francaise-2014/21614-l-affaire-de-margerie-un-embarras-total-les-interets-du-tandem-desmarais-frere-entre-l-enclume-et-le-marteau

http://www.soueich.info/2014/11/un-embarras-total.html

http://cpo-auvergne.fr/?p=770#more-770

http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr/selon-les-russes-le-pdg-de-total-aurait-ete-assassine-par-la-cia-a113394068

http://www.internationalnews.fr/article-l-affaire-de-margerie-mort-dans-un-accident-d-avion-en-russie-un-embarras-total-125057335.html

http://mai68.org/spip/spip.php?article8208

http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/component/k2/item/1309-18112014-un-embarras-total

http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr/selon-les-russes-le-pdg-de-total-aurait-ete-assassine-par-la-cia-a113394068

http://leblogdygrec.blogspot.ca/2014/11/laffaire-de-margerie-un-embarras-total.html

mercredi, 10 décembre 2014

Happy Birthday, Mr. President!

 

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Here you would see a funny picture of President Juncker
 
 

Dear friends,

 
 

Today our activists gathered in Brussels to give a special present to Commission President Jean-Claude Juncker on his 60th birthday. More than one million of you are demanding to stop TTIP and not conclude CETA. We have reminded him! Get all the latest news about this action on Facebook and Twitter.

 
 

Last Wednesday at 11.37pm we reached one million signatures for our self-organised European Citizens’ Initiative (ECI) – in a record time of less than two months! Thanks so much to every one of you who made this possible. You helped us raise awareness of TTIP and CETA and collected signatures in your workplace, amongst friends and from strangers on the street. Please continue doing so as we have to keep up the pressure and want to collect another million!

 
 

We have achieved a lot this year but have even bigger ideas for the next. To realise these plans, we rely on your financial support. We want to intensify the campaign, build momentum in other EU member states, scrutinise the political process and react quickly to developments, for instance with creative actions. And of course signature collection will continue at full steam. We will not stop until TTIP and CETA are history! Please help us with a donation: https://stop-ttip.org/donation/

 
 

Best wishes,
Michael Efler, Stephanie Roth and Cornelia Reetz
(Your Stop TTIP-Campaignteam)

 
No.6/2014
 
Please Donate
 

Appel de personnalités allemandes : « Une autre guerre en Europe ? Pas en notre nom ! »

Appel de personnalités allemandes: «Une autre guerre en Europe? Pas en notre nom!»

par Pino Cabras

En Allemagne, d’anciens présidents, des artistes, des industriels lancent un puissant appel pour une politique de détente en Europe. Leurs collègues italiens [et français] se taisent.

En Allemagne, des dizaines d’intellectuels de premier plan, d’hommes politiques de diverses tendances, d’anciens présidents de la République, de journalistes, de responsables religieux de niveau mondial, etc. ont lancé un appel dramatique en faveur d’une détente de pour arrêter de diaboliser la Russie. Cet appel s’intitule « Une autre guerre en Europe ? Pas en notre nom ! »

Désormais, des pans entiers des classes dirigeantes allemandes voient se profiler le risque toujours plus grand d’une nouvelle guerre mondiale. Ils assistent effarés aux campagnes d’hystérie anti-russe dans les médias et font remarquer la soumission des gouvernants allemands et plus généralement européens qui, tel un troupeau allant au suicide, obéissent aveuglément aux mauvais bergers dirigés par les néocons de Washington. Les esprits les plus ouverts en Allemagne pointent du doigt la responsabilité primordiale des médias, infestés qu’ils sont par des éditorialistes et des commentateurs qui « diabolisent des nations entières, sans donner un crédit suffisant à leurs récits. » Ils rappellent les leçons dramatiques de l’Histoire, qui voient dans la Russie une puissance ayant une fonction dirigeante incontournable dans la vie politique européenne. Et même si d’éminentes personnalités allemandes appellent les classes dirigeantes russes au respect du droit international, leur doigt est clairement pointé vers cette tentative aussi folle que vouée à l’échec – la troisième après Napoléon et Staline – de dissocier la Russie de l’Europe. Ceux qui lancent cet avertissement sont des personnalités qui se sont toujours exprimées de façon modérée.

Nous avions traduit, voilà quelques mois, un superbe article de Gabor Steingart, le rédacteur en chef du plus important quotidien économique allemand, Handelsblatt, « L’Occident sur la mauvaise voie ». Nous avions saisi, au moment de sa publication, une inquiétude extrêmement répandue parmi les classes dirigeantes allemandes. L’appel que nous publions aujourd’hui confirme à quel point cette inquiétude est générale, depuis les artistes jusqu’aux capitaines d’industrie. Naturellement, les grands organes de presse italiens [et français] taisent tout cela de façon parfaitement honteuse.

Pour comprendre à quel point la République italienne [et française – NdT] est mal en point, il ne suffit pas de s’indigner au sujet du dernier scandale de sous-commissions à Rome [ou à Paris- NdT], c’est toujours la même histoire. Il faut surtout constater combien les (soi-disant) classes dirigeantes ignorent la portée et les implications de la crise que traverse actuellement l’Europe. Alors que la crème des crèmes des artistes, scientifiques, et hommes politiques allemands ressentent le besoin de s’informer sur cette nouvelle Guerre froide, et après en avoir compris la gravité et s’en être horrifié, lancent ce gigantesque cri d’alarme, chez nous, rien de la sorte ne semble se profiler parmi nos éminents intellectuels et hommes politiques. Nous avons désormais une classe d’intellectuels totalement chloroformée ; artistes, hommes de cinéma, intellectuels, la plupart ont un électro-encéphalogramme plat, surtout à gauche, en plus d’avoir des hommes politiques pratiquement analphabètes en matière de politique internationale. Tous lisent des journaux plus mauvais les uns que les autres, se fient à eux, ou alors ils y écrivent eux-mêmes, mais ils ne comprennent plus rien. En attendant, ils répètent comme des perroquets les déclarations de John McCain et évoquent un soi-disant Adolf Poutine. Leurs collègues allemands font exactement le contraire, à savoir que c’est l’Occident qui se comporte comme Hitler. En fait, Kiev est en train de donner carte blanche aux militants à la croix gammée.


Non seulement nous  recommandons à nos lecteurs de lire cet appel, mais nous les invitons à le diffuser tous azimuts à travers tous les réseaux dont ils disposent.


Ce vendredi 12 décembre, lors de la conférence internationale GlobalWARning qui se tiendra à la Chambre des députés, nous avons l’intention de donner le plus de relief possible à ces réflexions.


Voici la traduction du texte publié en ligne par le quotidien allemand Zeit. Bonne lecture !

Par Pino Cabras
Lundi 8 décembre 2014
Megachip

El “no” a Inglaterra de Charles de Gaulle

Por Michael Neudecker

Ex: http://www.elespiadigital.com

En 2013 se cumplieron 50 años del primer “no” del general y presidente francés Charles De Gaulle a la entrada del Reino Unido a la Comunidad Económica Europea, el embrión de lo que hoy es la Unión Europea. Los británicos tuvieron que esperar justo una década, hasta 1973, para poder ingresar aunque nunca han sido unos europeístas demasiado convencidos. De hecho, el actual primer ministro, David Cameron, respalda la posibilidad de convocar un referéndum para consultar si el Reino Unido debe seguir siendo miembro de la UE. ¿La puerta para abandonar Europa?

El 14 de enero de 1963 Charles de Gaulle dijo no y el Reino Unido se quedó fuera de la Comunidad Económica Europea. Fundada poco antes, en 1957, la CEE ya era un éxito espectacular y representaba el núcleo de la recuperación económica europea. Unificaba la capacidad y el prestigio político de Francia y el llamado ‘milagro alemán’ y ya prometió convertirse en un actor internacional a tener en cuenta.

Sin embargo, en 1963 el mundo estaba claramente dividido entre las zonas de influencia de las dos superpotencias, los EEUU y la URSS. No había espacio para los antiguos imperios coloniales ni para las viejas potencias europeas, que salieron o bien derrotadas o bien arruinadas de la Segunda Guerra Mundial. Sin embargo, De Gaulle no lo veía así. Su política de la ‘Europa de las Patrias’ defendía la resurrección política del viejo continente y su independencia de la tutela de las dos superpotencias.

Francia era débil. Había sido derrotada por los alemanes en 1940 y solamente su prestigio y la insistencia de De Gaulle hicieron posible que se le mantuviera el status de potencia vencedora al finalizar la Segunda Guerra Mundial. Sin embargo, la derrota y pérdida de Indochina en 1954 y de Argelia en 1962, y la humillación en el Canal de Suez en 1956 –infringida por los EEUU- dejaron a Francia sin su imperio colonial y solamente con Europa.

Allí Francia tenía dos posibilidades: se resignaba a ser un socio protegido de los EEUU frente a la URSS, o trataba de conseguir la supremacía. De Gaulle optó por la segunda opción, siguiendo la tradición de Carlomagno, Luis XIV o Napoleón. Pero no lo podía hacer solo. No tenía fuerzas suficientes para ello y necesitaba un socio. Este sería la Alemania Federal de Konrad Adenauer.

Alemania, derrotada y en busca de amigos

Alemania era un país derrotado, dividido y sin soberanía. Pero con un potencial económico muy alto. Su industria seguía siendo la más poderosa de Europa y estaba claro que, una vez recuperada de la guerra y reconstruidas las ruinas, volvería a jugar un papel fundamental. La pregunta era ¿qué papel sería ese? Francia lo tenía claro: sería su socio. Ella pondría el prestigio y la política, y los alemanes pondrían la economía. Alemania, ansiosa por ser readmitida en la sociedad internacional y de integrarse en Occidente y protegerse así de la URSS aceptó encantada.

El acercamiento entre ambos países fue fulgurante, primero en 1951 con la fundación de la Comunidad Económica del Carbón y del Acero (CECA) –poniendo fin así al conflicto histórico por el control de los yacimientos de carbón entre ambas partes- y en 1952 con la firma del Tratado de la Comunidad Europea de Defensa, según el cual ambos unirían sus ejércitos en uno solo. Esta iniciativa resultó ser demasiado ambiciosa y los franceses –celosos de su independencia- no lo ratificaron. Pero sí se avanzó en el camino de la integración económica. Fue el nacimiento de la Comunidad Económica Europea en 1957.

El Reino Unido, por su parte, también había salido muy debilitado de la Segunda Guerra Mundial. Pero a diferencia de Francia, había sido una de las potencias fundamentales en la derrota de Hitler en 1945. Seguía siendo una potencia, pero sólo de prestigio. Arruinada por la guerra, tuvo que renunciar a su imperio en 1947 reconociendo la independencia de India y Pakistán, y pidiendo ayuda a los EEUU en la guerra civil griega entre monárquicos y comunistas. Londres entregó sus trastos a Washington y se conformó en ser el socio pequeño de los EEUU, eso sí, con una relación especial.

El perro faldero de los EEUU

Esa relación especial era lo que les hacía sospechosos a los ingleses a ojos de De Gaulle. Él aspiraba a liderar una Europa independiente de las superpotencias, y el Reino Unido parecía ser el perro faldero de los EEUU. De hecho, al principio los británicos no se tomaron en serio a la CEE y se opusieron a cualquier tipo de participación en ella. No querían renunciar a su Commonwealth ni querían participar en una organización que blindaba su comercio exterior con una rígida política proteccionista. La patria de Adam Smith seguía siendo el adalid del libre comercio y para contrarrestar a la CEE fundó en 1960 la Asociación Europea de Libre Comercio (EFTA en inglés) a la que también pertenecieron los países nórdicos de Europa, Austria, Suiza, Irlanda y Portugal. Pero fue un fracaso y pronto sus miembros aspiraban a entrar en la CEE.

Pero De Gaulle dijo ‘no’, no una sino dos veces, la segunda en 1967. No quería a los ingleses en ‘su’ Europa. No se podía fiar de ellos ni tampoco tenía sentido incluir a un tercer socio en su pareja con Alemania. Eso solamente podría o debilitar su plan de independencia al acercar más a los EEUU, o bien devaluar el papel de Francia al frente de Europa al sumar a Londres junto a Alemania. A De Gaulle no le interesaba la unión de Europa, le interesaba la hegemonía de Francia en Europa, y para ello no podía permitir la entrada del Reino Unido. Hubo que esperar a la dimisión de De Gaulle en 1969 para que se iniciaran los trámites de adhesión y, finalmente, en 1973, el Reino Unido se incorporó a la CEE.

Hoy, 40 años después de su entrada y 50 después de ser rechazados por primera vez, los británicos amenazan con abandonar la Unión Europea en la peor crisis de su historia. En estas cuatro décadas nunca jugaron un papel constructivo ni fueron el motor de la integración europea, más bien todo lo contrario. Por lo tanto no son pocos en ambas orillas del Canal de la Mancha los que opinan que a lo mejor no sería tan mala idea que Londres corte sus amarras y navegue por el Atlántico en brazos de su aliado los EEUU. ¿Había tenido razón De Gaulle?