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samedi, 01 février 2014

La guerre des Saoud contre la Syrie

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La guerre des Saoud contre la Syrie

 

Tout observateur du conflit syrien désireux de connaître de plus près la rébellion anti-régime aura quelque peine à s’y retrouver en raison de l’inflation des groupes armés que l’on estime aujourd’hui à plus d’un millier. La guerre fratricide dans laquelle sont plongées les principales milices djihadistes depuis le début de l’année accentue la confusion notamment sur le rôle et l’évolution d’Al Qaïda dans le conflit. Pourtant, au-delà de leurs rivalités économiques et territoriales, une même idéologie et une même stratégie les unissent et les relient à un acteur clé de la guerre de Syrie : le royaume d’Arabie saoudite.

Le wahhabisme syrien avant la guerre

Le courant religieux fondé il y a quelques 250 ans par le prédicateur extrémiste Muhammad Ben Abdel Wahhab dans le Najd en Arabie saoudite, n’est pas un phénomène de mode soudainement apparu en Syrie à la faveur du printemps arabe. Le wahhabisme dispose en effet d’une base sociale solide entretenue depuis plusieurs années par les Syriens qui vivent en Arabie saoudite et dans les autres théocraties de la péninsule arabique. En Syrie, les émigrés du Golfe sont singulièrement appelés « les Saoudiens » car à leur retour au pays, on les confond avec les vrais Saoudiens. La plupart de ces émigrés reviennent en effet imprégnés du puritanisme rituel, vestimentaire, familial et sociétal qui caractérise les royaumes wahhabites (1).

Mais le wahhabisme syrien est aussi le fait de prédicateurs salafistes chassés par le régime de Damas et accueillis par les royaumes du Golfe. Malgré la distance et la répression, ces salafistes exilés sont parvenus à entretenir des réseaux d’influence dans leurs régions et leurs tribus d’origine.

La multiplication des chaînes satellitaires émettant depuis les pays wahhabites a renforcé en Syrie la popularité de certains exilés syriens reconvertis dans le « télé-coranisme ». Le plus emblématique d’entre eux est sans doute Adnane Arour. Exilé en Arabie saoudite, celui que l’on surnomme le cheikh de la discorde (fitna), anime plusieurs émissions sur Wessal TV et Safa TV où il a popularisé les harangues anti-chiites et anti-alaouites notamment celle où il appelle à « passer les alaouites au hachoir et à jeter leur chair aux chiens ». Dans la région de Hama dont il est originaire, Arour a gardé une influence significative au point que son nom était loué dès les premières manifestations anti-régime de 2011.

D’un point de vue historique et territorial, la wahhabisation rampante de la Syrie s’est d’abord imposée dans les populations rurales échappant au sunnisme institutionnel syrien d’orientation hanafite réputé tolérant. Suite au virage libéral emprunté par le parti Baas en 2005, le wahhabisme a connu un nouvel essor dans les banlieues misérables des métropoles syriennes ou les villes de seconde zone comme Douma ou Darayya ravivant le spectre de la discorde inter-communautaire.

De nombreux Syriens qui se sont enrichis en Arabie saoudite lancèrent des campagnes caritatives dans leur pays d’origine, accroissant ainsi leur influence parmi les Syriens défavorisés. Chaque carence de l’Etat était aussitôt comblée par des réseaux de bienfaisance liés à d’ambitieux cheikhs exilés. L’un des plus connus s’appelle Mohammad Sourour Zayn Al Abidin. Il est le chef de file d’un courant prosélyte à mi-chemin entre le mouvement des Frères musulmans syriens et le wahhabisme (2).

Le moment venu, les Syriens du Golfe sont devenus les principaux sponsors privés du djihad en Syrie, aussitôt assistés dans leur « mission sacrée » par des riches donateurs saoudiens mais aussi koweïtiens, bahreïniens ou encore jordaniens, pour la plupart, d’obédience wahhabite (3).

Malgré le calme tout relatif qui faisait la renommée du régime sécuritaire de Damas avant les troubles et la guerre que nous connaissons depuis trois ans, le pays a connu plusieurs cas d’échauffourées et de provocations à caractère confessionnel. (4) Une alaouite originaire de la ville majoritairement sunnite de Tall Kalakh dans le gouvernorat de Homs m’a parlé de tentatives de pogromes anti-alaouites plus d’un an avant les premières manifestations démocratiques de mars 2011. D’autres Syriens m’ont confirmé l’installation durant la décennie précédente, d’un climat délétère sur fond de rancœurs communautaires dans les quartiers pauvres de Damas et dans certains villages d’Idlib.

Les autorités syriennes ont préféré étouffer ce type d’incidents pour éviter la contagion.

En mars 2011, les slogans hostiles aux chiites, au Hezbollah et à l’Iran scandés aux portes de la mosquée Abou Baqr As Saddiq à Jableh sur la côte syrienne ont rapidement cédé la place aux appels à la guerre contre les minorités. Alors que les Syriens manifestaient contre l’injustice, la tyrannie, la corruption et la pauvreté, certaines forces conservatrices tentaient délibérément de détourner la colère populaire vers des cibles innocentes dont le seul crime était d’exister. Ainsi, avant même que les troupes d’Al Qaïda ne tirent leur premier coup de feu en Syrie, les prédicateurs wahhabites étaient déjà à la manœuvre.

La wahhabisation de la rébellion syrienne

Si à l’aube de l’insurrection syrienne, au milieu de l’écrasante majorité des combattants de confession sunnite, on pouvait croiser quelques rebelles druzes, chrétiens, chiites et alaouites, sous la pression des agitateurs et des généreux donateurs du Golfe, la rébellion va rapidement s’homogénéiser sur le plan confessionnel et se radicaliser, contraignant les quelques combattants issus des minorités à se démobiliser et à s’exiler.

Dans leur propagande, les groupes rebelles syriens reprennent à leur compte les insultes anti-chiites en vogue au royaume des Saoud. Les chiites mais aussi les alaouites, les ismaéliens et les druzes seront systématiquement accusés par la rébellion d’être des mécréants (kouffar), des négateurs (rafidha), des zoroastriens (majous), des transgresseurs (tawaghit, pluriel de taghout), des polythéistes, des adorateurs d’icônes, de pierres ou de tombes (mouchrikines), des satanistes, des crypto-iraniens, des envahisseurs perses, des safavides ou encore des crypto-juifs (5).

Parallèlement, des bataillons aux connotations confessionnelles vont se former à l’intérieur même de l’Armée syrienne libre : bataillons Muawiya, Yazid, Abou Ubayda Jarrah, Ibn Taymiyya, Ibn Kathir, la brigade turkmène « Yavuz Sultan Selim » du nom du sultan-calife ottoman qui, au XVIe siècle, massacra alévis, alaouites et chiites…

Parmi ces groupes d’insurgés à connotation confessionnelle, il y a la fameuse Brigade Farouk, véritable épine dorsale de l’Armée syrienne libre. Aucun média occidental ne s’est même interrogé sur le sens du mot Farouk. (6) Il s’agissait pourtant du surnom du calife Omar Ibn Khattab, considéré comme un usurpateur par les chiites.

Nul ne peut oublier Khalid al Hamad, l’homme qui éviscéra un soldat de l’armée gouvernementale avant de crier en portant à sa bouche le cœur et le foie de sa victime : « Oh, héros ! massacrez les Alaouites et découpez leurs cœurs pour les manger ! ». Mais se souvient-on que cet individu n’était ni membre d’Al Qaïda, ni un simple milicien mais un commandant de la célèbre brigade Al Farouk affiliée à l’Armée syrienne libre (ASL) soi-disant modérée et aujourd’hui dirigée par Salim Idriss.

Le prédicateur Andan Arour qui appelle au meurtre de masse lors de ses apparitions télévisées fait lui aussi partie de l’Armée syrienne libre (ASL) et non pas de la rébellion dite « extrémiste ».

Ces quelques exemples montrent que la présentation de l’Armée syrienne libre (ASL) en tant que rébellion démocratique, laïque et plurielle était un pur produit marketing à destination de l’opinion publique occidentale.

De nos jours, nos médias présentent le Front islamique (FI), la principale coalition djihadiste qui fédère près de 80.000 combattants comme une possible alternative à Al Qaïda. Le leader du Front islamique s’appelle Zahran Alloush. Il est le fils de Mohammad Alloush, un prédicateur syrien ultraconservateur exilé en Arabie saoudite. Zahran Alloush a beau résister contre les deux succursales syriennes d’Al Qaïda, à savoir Al Nosra et l’Etat islamique de l’Irak et du Levant (EIIL) alias Daech, il développe la même rhétorique sectaire que ses concurrents. Dans une allocution prononcée devant le château omeyyade Qasr al Hayr al Charqi près d’Al Sukhna en juillet 2013, voici ce que Zahran Alloush déclarait urbi et orbi :

« Les fils des Omeyyades sont revenus au pays du Levant malgré vous. Les moudjahidines du Levant vont laver la souillure des Rafidhas , pour purifier le Levant à jamais… Les Chiites demeureront à jamais soumis et humiliés comme ils l’ont toujours été tout au long de l’histoire. Et l’Islam a toujours détruit leur Etat… La dynastie des Omeyyades a toujours détruit leur Etat ». (7)

Début octobre 2013, quatre groupes djihadistes regroupant plusieurs milliers de combattants indépendants d’Al Qaïda annoncent la création dans l’Est syrien de l’Armée de la sunna et de la communauté (Jaych al Sunna wal Jama’a). Non seulement, cette nouvelle coalition arbore un nom confessionnel clairement anti-chiite mais, en plus, elle accuse leurs ennemis d’être des safavides, un nom désignant une dynastie chiite qui régna sur l’Iran de 1501 à 1736. Par ailleurs, la nouvelle armée confessionnelle proclame sa volonté de combattre les « sectes » jusqu’au jour du jugement dernier. (8)

Par conséquent, il serait illusoire de considérer la rébellion de groupes armés contre à Al Qaïda comme un gage de respectabilité et de tolérance. En effet, tous les mouvements rebelles actifs en Syrie pratiquent le takfir, c’est-à-dire la guerre contre la « mécréance », dans un premier temps contre les courants de l’Islam qu’ils considèrent comme hérétiques et les non-croyants, ensuite contre les minorités chrétiennes et enfin contre les sunnites.

La distinction faite par les médias occidentaux entre rebelles et djihadistes est donc abusive. Entre Al Qaïda, le Front islamique et l’Armée syrienne libre, c’est en quelque sorte bonnet blanc et blanc bonnet.

Le Royaume wahhabite à l’assaut de la forteresse syrienne

En trois ans de conflit en Syrie, le régime des Saoud ne s’est pas contenté d’exporter son idéologie. Dès le début de la crise, Riyad se profile en effet comme la force d’avant-garde de la guerre contre le régime syrien. Il se fait remarquer en devenant le premier pays au monde à rompre ses relations diplomatiques avec Damas.

Lorsque l’insurrection armée éclate en Syrie, le Royaume wahhabite cherche immédiatement à en prendre le contrôle. Il charge ses agents locaux de canaliser les ressources financières, logistiques et militaires vers les groupes insurgés les plus fiables.

Au Liban, en Turquie et surtout en Jordanie, les services de renseignements saoudiens organisent des camps d’entraînement pour les rebelles syriens.

Au pays du Cèdre, l’Arabie saoudite mobilise le Courant du futur des Hariri, une puissante famille libano-saoudienne politiquement inféodée à la dynastie wahhabite ainsi que les cellules terroristes présentes dans le Nord du pays. Les groupes terroristes du Nord-Liban constituent la force de réserve traditionnelle du régime de Riyad dans sa guerre contre le Hezbollah, parti solidement implanté dans la population chiite du Sud du Liban.

Au début du « printemps syrien » (mars 2011), ce même Nord-Liban a logiquement servi à l’Arabie saoudite de base d’attaque contre la Syrie. Des mercenaires pro-saoudiens de toutes origines, mais au départ syriens, ont afflué vers les province de Homs et de Damas à partir du territoire libanais.

Le chef des opérations anti-syriennes n’est autre que le prince Bandar Ben Sultan, secrétaire général du Conseil national de sécurité saoudien. Le prince est par ailleurs surnommé « Bandar Bush » en raison de ses étroites liaisons avec l’ex-président étasunien. Coutumier des opérations secrètes, le prince Bandar a fait de l’élimination du président syrien une question personnelle. Il lui arrive de débarquer en personne à Tripoli, la capitale du Nord-Liban, pour encourager, en monnaies sonnantes et trébuchantes, les volontaires pour le djihad anti-chiite, anti-Hezbollah et anti-syrien (9). Parfois, il charge ses meilleurs agents, comme le député haririste Okab Sakr, d’assurer la logistique. Selon une enquête du journal Time, Okab Sakr se trouvait fin août 2013 à Antioche, la ville turque servant de base-arrière aux djihadistes anti-syriens du Front nord pour équiper en armes légères plusieurs unités de l’Armée syrienne libre (ASL) basées à Idlib et à Homs. (10)

Le 25 février 2013, le New York Times a révélé que des armes issues de stocks secrets de l’armée croate ont été achetées par l’Arabie saoudite et acheminées aux rebelles syriens via la Jordanie. Il était question de « multiples avions chargés d’armes » et d’un « nombre inconnu de munitions ». (11)

Le 17 juin 2013, citant des diplomates du Golfe, l’agence Reuters annonce la fourniture aux rebelles syriens par l’Arabie saoudite de missiles anti-aériens achetés en France et en Belgique. La dépêche précise que le transport de ses armes aurait été financé par la France. (12)

Au Liban, en Turquie ou en Jordanie, l’Arabie saoudite avançait ses pions à mesure que les autres sponsors de la rébellion, à savoir le régime d’Ankara et l’émir du Qatar, levaient le pied. Désormais, la Syrie était victime d’une guerre saoudienne, une guerre d’invasion et de conquête de la Syrie par l’Arabie saoudite.

Les légions saoudiennes déferlent sur la Syrie

Voyant que les Etats-Unis rechignaient à envoyer des troupes pour combattre le régime de Damas suite à l’attaque chimique survenue le 21 août 2013, le régime de Riyad a décidé de mettre les bouchées doubles en augmentant de manière significative le budget militaire et le nombre de mercenaires saoudiens pour la guerre contre la Syrie. Parallèlement, plusieurs centaines de Saoudiens, soldats d’active ou réservistes, ont gagné la Syrie pour renforcer les groupes terroristes les plus radicaux comme Al Nosra ou Daech.

Ces dernières semaines, le journal libanais As-Safir et les médias officiels syriens ont constaté cette implication accrue de la monarchie wahhabite, indiquant que plusieurs hauts gradés de l’armée saoudienne dont un colonel ont été capturés par l’armée syrienne à Alep tandis qu’un général major de l’armée saoudienne nommé Adel Nayef Al-Shoummari avait été tué dans une attaque kamikaze à Deir Attiyeh. Les médias syriens ont publié sa photo en uniforme de l’armée saoudienne. Al Shoummari serait le fils du chef des officiers de la Garde royale saoudienne. Une autre personnalité saoudienne, Moutaleq el-Moutlaq, fils du général saoudien Abdallah Moutlaq Soudairi a lui aussi été tué à Alep. À sa mort, les autorités saoudiennes ont tenté de se dissocier de son engagement en Syrie en prétendant qu’il s’était rendu dans ce pays en guerre par échapper à la justice. Le journal As-Safir note cependant que l’oncle paternel de Moutlaq al-Moutlaq, se trouve lui aussi en Syrie dans les rangs de groupes dihadistes. (13)

Parmi les milliers de Saoudiens actuellement présent en Syrie, on compte également des cheikhs influents comme Abdullah Al Mohaisany. Dans une vidéo postée sur Youtube, on le voit arme à la main, chanter des louanges au Front Al Nosra et à l’Etat islamique d’Irak et du Levant (EILL), les deux branches d’Al Qaïda en Syrie et maudire les chiites et les alaouites (14).

L’inertie des services secrets saoudiens face aux départs de personnalités publiques comme Al Mohaisany pose question. Au début du conflit, les autorités saoudiennes semblaient vouloir tenir leurs citoyens à l’écart de la guerre de Syrie. En septembre 2012, plusieurs oulémas appartenant à un organe religieux gouvernemental avaient même déconseillé à leurs ressortissants d’aller se battre en Syrie. (15) Aujourd’hui, Riyad semble au contraire prêcher avec véhémence la guerre totale dans ce pays.

Fin novembre 2013, l’armée arabe syrienne a annoncé avoir capturé pas moins de 80 combattants saoudiens à Deir Attiyeh durant la bataille de Qalamoune.

Le 15 janvier 2014, l’ambassadeur syrien aux Nations Unies M. Bachar Jaafari a déclaré que 15% des combattants étrangers en Syrie étaient Saoudiens. Dans ses deux derniers discours, la président syrien Bachar el Assad a souligné la menace du wahhabisme sur l’Islam et sur le monde. Et d’ajouter : « (…) tout le monde doit contribuer à la lutte contre le wahhabisme et à son éradication. » Le président syrien confirmait ainsi que la guerre de Syrie est devenue une guerre de l’Arabie saoudite contre la Syrie.

Conclusion

Lorsque l’on parle du rôle de l’Arabie saoudite dans la guerre de Syrie, par ignorance ou à dessein, les analystes occidentaux restent souvent vagues, se limitant à répéter des généralités sur les rivalités entre l’Iran et la dynastie des Saoud.

Si les médias occidentaux principalement français, sont avares de critiques envers les monarchies du Golfe, ils sont carrément muets sur l’obsession des Saoud à vouloir confessionnaliser à tous prix un conflit qui est éminemment politique, géostratégique et idéologique. Il est vrai que « nos » experts pointent le discours confessionnel et l’extrémisme de la rébellion, mais ils en parlent comme une conséquence et non comme la principale cause du conflit et de sa pérennisation.

Or, les forces du régime ont toujours mis en avant la solidarité interconfessionnelle et l’unité de la patrie au centre de leur combat, (ce que les médias mainstream se gardent de mentionner, faisant passer les forces loyalistes pour les membres d’une seule communauté) tandis que les groupes armés cultivaient leur différence et leur pureté par rapport aux communautés jugées déviantes puis par rapport à l’ensemble de la population.

Là où ces milices fanatiques ont pris le pouvoir, le chaos et la terreur se sont installés. Dans les zones dites « libérées », le jeu dangereux de la surenchère anti-chiite et anti-alaouite entretenu par les canaux de propagande saoudiens s’est rapidement mué en campagne d’extermination de tout ce qui est non sunnite d’abord et de tous ce qui est différent ensuite.
C’est le phénomène que nous observons aujourd’hui, avec la liquidation de plus d’un millier de djihadistes en deux semaines de guerre entre factions rivales se revendiquant de la même confession et de la même pratique théologique.

En trois ans de crise et de guerre en Syrie, la stratégie saoudienne est passée du « soft power » et de la wahhabisation rampante à la guerre directe.

Les Saoud ont commencé par saboter toute perspective de réforme, de démocratisation et de réconciliation en Syrie. Ils ont ensuite poussé les Syriens à s’entre-tuer en dressant face aux forces loyalistes des groupes armés créés de toutes pièces à leur image. Voyant leur projet de renversement de régime échouer, ils ont décidé de tenter le tout pour le tout, quitte à réduire la Syrie en poussière avec l’aide d’Al Qaïda.

Comme le régime théocratique de Riyad est en guerre contre Al Qaïda sur le plan domestique, certains experts occidentaux doutent encore du soutien de Riyad aux terroristes en Syrie. Or, la manipulation par les services saoudiens de groupes affiliés à Al Qaïda comme l’EIIL ou Al Nosra est non seulement une constante de la politique étrangère saoudienne mais en plus, les milices du Front islamique (FI) et de l’Armée syrienne libre (ASL) que l’Arabie saoudite soutient officiellement ont une idéologie et une rhétorique quasi identiques à celles d’Al Qaïda.

Ainsi, du chef de l’espionnage saoudien Bandar Ben Sultan au leader suprême d’Al Qaïda Ayman al Zawahiri, de l’émir d’Al Nosra Abu Mohammad Al Joulani au commandant de l’Armée syrienne libre Salim Idriss, de l’émir de Daech Abu Bakr Al Baghdadi au commandant du Front islamique (FI) Zahran Alloush, ils prônent tous le même discours, les mêmes méthodes et les mêmes objectifs en Syrie.

Le terrorisme de ces bandes armées et de leur sponsor saoudien ne laisse guère d’autre choix à la Syrie souveraine que de résister ou de disparaître.

Nous sommes décidément encore bien loin de la paix.

Bahar Kimyongür

18 janvier 2014

Notes

(1) J’ai constaté ce phénomène de wahhabisation des moeurs durant mes multiples voyages en Syrie entre 1998 et 2005. Il a été observé par Alper Birdal et Yigit Günay auteurs du livre critique sur les printemps arabes (Arap Bahari Aldatmacasi, Ed. Yazilama, 2012). L’opposant syrien Haytham Manna a lui aussi rendu compte de la wahhabisation progressive de la Syrie durant une conférence donnée à Bruxelles le 3 novembre 2013.

(2) Mohammad Sourour Zayn Al Abidin vit actuellement en Jordanie.

(3) Selon un article paru le 12 novembre dans le New York Times et signé Ben Hubbard, douze Koweïtiens dont un certain Ghanim Al Mteiri agiraient ouvertement dans le transport de fonds pour le djihad en Syrie. Des imams vivant en Europe ont également impliqués dans le trafic d’armes international vers la Syrie comme l’imam syrien exilé en Suède Haytham Rahmeh.

(4) A Qamechli, dans le Nord-est de la Syrie, des troubles inter-ethniques sanglants survenus en 2004 entre supporters de football arabes et kurdes.

(5) La légende veut que ce soit un juif converti à l’Islam du nom d’Abdullah Ibn Saba qui serait le fondateur du chiisme. Certaines sources sunnites font d’Ibn Saba un agent juif provocateur ayant eu pour mission de détruire l’Islam de l’intérieur. Mais à ce jour, les autorités chiites réfutent jusqu’à l’existence même de ce personnage et accusent les auteurs de ce “mythe” de vouloir discréditer leur foi.

(6) Farouk signifie celui qui distingue le Bien du Mal.

(7) Voir :lien

(8) Voir : lien

(9) Pour plus de détails sur Bandar Ben Sultan, cf. Bahar Kimyongür, Syriana, La conquête continue, Ed. Investig’Action et Couleur Livres, Charleroi, 2012

(10) Time, Syria’s Secular and Islamist Rebels : Who Are the Saudis and the Qataris Arming ?, 18 septembre 2012,

(11) The New York Times, Saudis Step Up Help for Rebels in Syria With Croatian Arms, 25 février 2013

(12) Reuters, Saudi supplying missiles to Syria rebels : Gulf source, 17 juin 2013

(13) As Safir, Saudi Jihadis Flow into Syria, 5 décembre 2012

(14) Voir : lien
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La chanson reprise par le cheikh saoudien range dans le même panier les chiites et l’Amérique, ce qui est un contre-sens. Le royaume dont il est citoyen est non seulement un protectorat étasunien mais en plus, Washington est l’un des principaux soutiens du djihad en Syrie.

(15) Reuters, Saudi steers citizens away from Syrian « jihad », 12 septembre 2012

lundi, 13 janvier 2014

Hezbollah is a stabilizing factor in the Levant unlike Saudi Arabia and Qatar

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Hezbollah is a stabilizing factor in the Levant unlike Saudi Arabia and Qatar

Murad Makhmudov and Lee Jay Walker

Modern Tokyo Times - http://www.moderntokyotimes.com

Gulf and Western intrigues in the Levant are collectively creating chaos and spreading sectarianism. In Lebanon the Hezbollah movement is trying to contain these dark forces by maintaining strong relations with powerful Christian leaders like Michel Aoun. At the same time Hezbollah is supporting the rich religious mosaic in Syria. Therefore, while Gulf and Western powers alongside Turkey have tried to crush the secular government in Syria; it is clear that the Russian Federation, Iran, and Hezbollah, are not for changing.

The Syrian armed forces are multi-religious in line with the nation of Syria and clearly the only sectarian angle belongs to the enemies of this nation. Indeed, Syria took in vast numbers of Sunni Muslims fleeing Palestine and Iraq. Therefore, when outside nations were meddling throughout the region the nation of Syria was open to all refugees irrespective of religious affiliation. This reality meant that Christians fleeing Iraq, after the destabilization of this nation, fled to Syria in order to escape sectarianism and terrorism. Sadly, the intrigues of Gulf and Western powers now means that vast numbers of Syrians from all faiths are fleeing the destruction which follows in the wake of outside meddling.

Sunni Takfiri fanatics and militant Salafists are entering Syria from many nations and clearly NATO Turkey is an open conduit for the vilest of jihadists to be found on this planet. After all, the so-called Islamic jihad in Syria is just based on terrorism, sectarianism, beheading, destroying the economy and doing the bidding of outside forces. Note, so-called Islamic jihadists are not fighting NATO Turkey in the north or Israel in the south; instead, they are going to Syria to slaughter and indoctrinate. In other words, Islamic jihadists are not only “blind pawns” based on being funded by wealthy Gulf states but these hypocrites are also the enemies of the Levant because they desire to sow wars based on sectarianism.

Once more, the governments of America and the United Kingdom have helped to cleanse Christians just like they did in Iraq and Kosovo. Indeed, President Obama of America even supported the Muslim Brotherhood in Egypt despite this movement being anti-Christian and anti-secular.  However, the masses in Egypt woke up to the dark threat of the Muslim Brotherhood and similarly the armed forces of Syria refuse to abandon their homeland.

In Syria the forces of Hezbollah are fighting for the richness of the Levant despite the mass propaganda being espoused in the media towards this movement. After all, when Sunni Takfiri Islamists take control of mainly Alawite and Christian villages then both communities flee. The same happens when the brutal Free Syrian Army (FSA) enters either mixed areas or villages belonging to various minorities. Yet, when Hezbollah assists the armed forces of Syria, then this movement only engages itself in fighting various sectarian and terrorist forces.

Hezbollah is not interested in enforcing their faith on anyone. On the contrary, it is clear that Hezbollah supports the mainly Sunni Palestinians, just like this movement is working closely with powerful Christian forces in Lebanon under the leadership of Michel Aoun. Indeed, the modern day movement of Hezbollah resembles many aspects of the secular government of Syria and this applies to supporting the religious and ethnic mosaic of the Levant. This reality highlights the clear sham of sectarianism being thrown at Hezbollah and the government of Syria.

However, in the opposite direction you have the brutal sectarianism of Saudi Arabia and Qatar, which are supporting many militant Salafi and Takfiri movements in various nations. Of course, in Syria both feudal Gulf powers are supporting terrorism and sectarianism openly. Also, Gulf petrodollars are doing much in the shadows throughout the world based on spreading an ideology based on supremacy and hatred. Like usual, Western powers care zilch about the Christian faith because in Saudi Arabia not one single Christian church is allowed and apostates face death.

Saudi Arabia is now trying to spread dissent in Lebanon by funding the armed forces of this nation. Despite this, many powerful regional religious leaders fully understand the evil deeds being done throughout the Levant based on the intrigues of Gulf and Western powers. Therefore, Hezbollah will continue to fight against outside nations who seek to alter the indigenous dynamics of the Levant.

leejay@moderntokyotimes.com

http://moderntokyotimes.com

dimanche, 12 janvier 2014

Fallujah: Obama’s Newest Headache

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Fallujah: Obama’s Newest Headache

Melkulangara BHADRAKUMAR

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
Guernica in the Spanish civil war, My Lai in the Vietnam War, Guantanamo Bay in the war on terror – these have been powerful symbols. The siege of Fallujah in May 2004 stands out in the Iraq War as the bloodiest battle that the United States fought since the Vietnam War. The US Marines suffered 40 deaths in the siege, while Iraqi civilian casualties were in the hundreds. The US forces reportedly used F-16 warplanes to blitz residential areas in Fallujah with cluster bombs. The majority of prisoners were executed…

As the US Marine Corps announced a ceasefire and withdrew in May 2004, mosques proclaimed the victory of insurgents and Fallujah’s transformation began as a sort of Islamic mini-state with Sharia law. So, in the fall of that year, in late October, the US military returned with another major offensive with aerial attacks and precision-guided missiles followed by a full-blooded assault by the Marines backed by artillery and armor in early November – Operation Phantom Fury. 

This is how CNN’s Karl Penhaul reported on November 9: «The sky over Fallujah seems to explode as U.S. Marines launch their much-trumpeted ground assault. War planes drop cluster bombs on insurgent positions and artillery batteries fire smoke rounds to conceal a Marine advance». According to Washington Post, white phosphorous grenades and artillery shells were used to create «walls of fire» in the city. Doctors later reported seeing melted corpses. No one knows the casualty figures; as of November 18 US military claimed 1200 ‘insurgents’ had been killed and 1000 captured… 

A Guardian report said over 70 percent of the city’s homes were destroyed along with sixty schools and sixty-five mosques and shrines. There has been anecdotal evidence of large increases in cancer, infant mortality, etc. among the survivors, triggering speculation that there was use of depleted uranium leading to environmental contamination. 

It is extremely important to recollect the horrendous living memory of Fallujah to understand what happened last week when the centre of the city fell into the hands of fighters from the al-Qaeda-linked Islamic State in Iraq and Levant [ISIL]. Fallujah, along with the capital of Anbar province, Ramadi, was a stronghold of Sunni insurgents during the US occupation of Iraq and al-Qaeda militants largely took over both cities last week. Hundreds of ISIL fighters have entered Fallujah. 

Pundits have begun analyzing the factors behind. The dominant narrative is that the Iraqi government led by Prime Minister Nouri al-Maliki failed to reach out to the Sunnis and alienating them during the period since the US troops pulled out in 2011. Indeed, the latest flare-up happened after Maliki dispatched troops last week to break up an year-old Sunni protest in Ramadi to voice their grievances of political exclusion. Almost all Sunnis have turned against the government and are opposed to the Iraqi security forces, although not all have aligned themselves with the ISIL. 

Meanwhile, the turmoil in Syria in which ISIL is playing a lead role has compounded the security situation in Iraq. The ISIL has been targeting Shi’ites, which at once gives the conflict in Anbar a sectarian overtone. Also, Iraq is heading for parliamentary poll in April and there are conspiracy theories that Maliki is calibrating a confrontation with Sunnis and raising the spectre of the al-Qaeda threat that might help him rally the Shi’ite opinion to support his re-election. 

However, Maliki’s decisions are also prompted by the real fear that his Shi’ite-led government is besieged and faces the threat of being overrun Sunnis. To say he contrived the al-Qaeda takeover in Fallujah stretches credulity. The ISIL comprises hardened fighters coming in from Syria where the US’ regional allies in the Persian Gulf, especially Saudi Arabia, have been inducting foreign fighters and supporting them financially and with weapons. Also to be factored in is the so-called Sahwa, the Awakening, which the US created as surrogate force to fight the al-Qaeda and was abandoned when the American troops withdrew in 2011. Most of its leaders have been assassinated. 

Suffice to say, in terms of political morality or strategy, the Barack Obama administration cannot wash its hands off the emergent situation in Fallujah. The blame for the Iraq’s unraveling as a nation should lie with the George W. Bush presidency. Bush’s forecast of ‘mission accomplished’ in Iraq and Gen. David Petraeus’ brag about the Awakening sound hollow today. 

To be sure, how Obama responds to the situation in Fallujah has wider implications for the US’ regional strategies. Secretary of State John Kerry said, «We’re not contemplating putting boots on the ground. This is their [Iraqis’] fight, but we’re going to help them in their fight». 

The White House spokesman Jay Carney said Washington is «accelerating» its deliveries of military equipment to Iraq and «looking to provide an additional shipment of Hellfire missiles» in the coming months as well as ten surveillance drones in the coming weeks and another 48 later this year. Carney added that Washington is «working closely with the Iraqis to develop a holistic strategy to isolate the al-Qaeda-affiliated groups», but ultimately Iraq must handle the conflict itself. 

The point is, US fought ferociously in 2004 to keep al-Qaeda out of Fallujah and now they’ve returned and may create a base there and this is every bit the US’ fight and Maliki government is a quasi-ally of Washington. The US’ interests in the region will be seriously hurt if al-Qaeda establishes another foothold in the region. And, of course, the whole region is watching Washington’s grit to take on al-Qaeda. 

The Republican hawks like Senators John McCain and Lindsey Graham blame Obama for the situation insofar as he didn’t try hard enough to reach an agreement with Maliki to keep US troops in Iraq beyond 2011. However, the criticism won’t gain traction as the domestic attitudes in the US favor the idea that despite the upheaval in the Middle East, the US will do well to seek a diplomatic and political engagement with the region rather than a military settlement. 

The choices that lie ahead for Obama can be viewed from three perspectives. First, the Fallujah situation sails into view at an awkward time – when the Obama administration proposes to maintain anywhere around ten to twelve thousand US troops in Afghanistan. That plan lacks support within the US and the Fallujah situation is a timely warning about the dangers of maintaining a large residual force in Afghanistan. 

Second, Fallujah highlights that the wars in Syria and Iraq and the dangerous slide in Lebanon have morphed. At the same time, Fallujah is not an al-Qaeda problem alone. It is a city that became irreconcilably alienated in the brutal violence of US occupation and it no longer feels it’s a part of Iraq. Thus, Fallujah calls attention to a far more fundamental question regarding the future of Iraq itself. This, again, holds some stark lessons for Afghanistan where too the US occupation hastened the fragmentation along ethnic and religious lines. A response to the crisis by accelerating weapons deliveries to the Iraqi government will not solve the problem and may even make it worse. 

A third stunning aspect is that the Fallujah situation finds the US and Iran on the same side. Their respective interests in Iraq vary but they share the profound concern that an international movement of Sunni fighters fired by Wahhabi ideology is raising the black flag of al-Qaeda along sectarian fault lines. Neither is willing to intervene and Tehran too promises military aid but shows reluctance to put ‘boots on the ground’. 

The Obama administration could be edging close to acknowledging Iran’s influence on regional issues – Iraq, Syria, Afghanistan, Yemen – and this hastens regional realignments. Saudi Arabia accuses the Obama administration of strengthening Iran’s regional at the expense of Washington’s traditional allies and also alleges that Tehran is pursuing a clever strategy to undermine the US-Saudi alliance. 

Indeed, Foreign Minister Mohammad Javad Zarif said at a meeting with a visiting delegation of Italian lawmakers on Sunday in Tehran that the spread of radicalism in the Middle East would pose unpredictable threats to other parts of the world as well unless countered through effective international cooperation. The Intelligence Minister Seyed Mahmoud Alavi claimed that the western powers realize that international cooperation is needed to counter the «threat of terrorism by Takfiri groups». 

Significantly, a bipartisan a group of influential figures in the US foreign policy establishment addressed a letter to the US Senate on Monday urging that no new sanctions be passed against Iran, warning that it would potentially move the US closer to war. Ryan Crocker who was a former ambassador to Iraq, led the initiative.

samedi, 11 janvier 2014

Volgograd and the Conquest of Eurasia

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Volgograd and the Conquest of Eurasia: Has the House of Saud seen its Stalingrad?

 

The events in Volgograd are part of a much larger body of events and a multi-faceted struggle that has been going on for decades as part of a cold war after the Cold War—the post-Cold War cold war, if you please—that was a result of two predominately Eurocentric world wars. When George Orwell wrote his book 1984 and talked about a perpetual war between the fictional entities of Oceania and Eurasia, he may have had a general idea about the current events that are going on in mind or he may have just been thinking of the struggle between the Soviet Union and, surrounded by two great oceans, the United States of America.

So what does Volgograd have to do with the dizzying notion presented? Firstly, it is not schizophrenic to tie the events in Volgograd to either the conflict in the North Caucasus and to the fighting in Syria or to tie Syria to the decades of fighting in the post-Soviet North Caucasus. The fighting in Syria and the North Caucuses are part of a broader struggle for the mastery over Eurasia. The conflicts in the Middle East are part of this very grand narrative, which to many seems to be so far from the reality of day to day life.

 “Bandar Bush” goes to Mother Russia

For the purposes of supporting such an assertion we will have to start with the not-so-secret visit of a shadowy Saudi regime official to Moscow. Prince Bandar bin Sultan bin Abdulaziz Al-Saud, the infamous Saudi terrorist kingpin and former House of Saud envoy to Washington turned intelligence guru, last visited the Russian Federation in early-December 2013. Bandar bin Sultan was sent by King Abdullah to solicit the Russian government into abandoning the Syrians. The goal of Prince Bandar was to make a deal with the Kremlin to let Damascus be overtaken by the Saudi-supported brigades that were besieging the Syrian government forces from Syria’s countryside and border regions since 2011. Bandar met with Russian President Vladimir Putin and the two held closed-door discussions about both Syria and Iran at Putin’s official residence in Novo-Ogaryovo.

The last meeting that Bandar had with Putin was a few months earlier in July 2013. That meeting was also held in Russia. The July talks between Prince Bandar and President Putin also included Secretary Nikolai Patrushev, the head of the Security Council of the Russian Federation. One would also imagine that discussion about the Iranians increased with each visit too, as Bandar certainly tried to get the Russians on bad terms with their Iranian allies.

After Bandar’s first meeting with President Putin, it was widely reported that the House of Saud wanted to buy Russia off. Agence France-Presse and Reuters both cited the unnamed diplomats of the Arab petro-monarchies, their March 14 lackeys in Lebanon, and their Syrian opposition puppets as saying that Saudi Arabia offered to sign a lucrative arms contract with Moscow and give the Kremlin a guarantee that the Arab petro-sheikdoms would not threaten the Russian gas market in Europe or use Syria for a gas pipeline to Europe.

Russia knew better than to do business with the House of Saud. It had been offered a lucrative arms deal by the Saudi regime much earlier, in 2008, to make some backdoor compromises at the expense of Iran. After the compromises were made by Moscow the House of Saud put the deal on ice. If the media leaks in AFP and Reuters were not tactics or lies in the first place aimed at creating tensions between the Syrian and Russian governments, the purportedly extravagant bribes to betray Syria were wasted on the ears of Russian officials.

The House of Saud and the undemocratic club of Arab petro-monarchies that form the Gulf Cooperation Council (GCC) have always talked large about money. The actions of these self portrayed lords of the Arabia Peninsula have almost never matched their words and promises. To anyone who deals with them, the House of Saud and company are known for habitually making grand promises that they will never keep, especially when it comes to money. Even when money is delivered, the full amount committed is never given and much of it is stolen by their corrupt partners and cronies. Whether it is the unfulfilled 2008 arms contract with Russia that was facilitated with the involvement of Iraqi former CIA asset Iyad Allawi or the overabundant commitments of financial and logistical aid to the Lebanese and Palestinian peoples that never materialized, the Arab petro-sheikhdoms have never done more than talk grandly and then get their propagandists to write articles about their generosity and splendor. Underneath all the grandeur and sparkles there has always been bankruptcy, insecurity, and emptiness.

A week after the first meeting with Bandar, the Kremlin responded to the media buzz about the attempted bribe by Saudi Arabia. Yury Ushakov, one of Putin’s top aides and the former Russian ambassador to the US, categorically rejected the notion that any deal was accepted or even entertained by the Kremlin. Ushakov avowed that not even bilateral cooperation was discussed between the Saudis and Russia. According to the Kremlin official, the talks between Bandar and Putin were simply about the policies of Moscow and Riyadh on Syria and the second international peace conference being planned about Syria in Geneva, Switzerland.

More Leaks: Fighting Fire with Fire?

If his objective was to get the Russians to abandon Syria, Prince Bandar left both meetings in Russia empty-handed. Nevertheless, his visit left a trail of unverifiable reports and speculation. Discretion is always needed when analyzing these accounts which are part of the information war about Syria being waged on all sides by the media. The planted story from the Saudi side about trying to buy the Russians was not the only account of what took place in the Russian-Saudi talks. There was also a purported diplomatic leak which most likely surfaced as a counter-move to the planted story about Bandar’s proposal. This leak elaborated even further on the meeting between Bandar and Putin. Threats were made according to the second leak that was published in Arabic by the Lebanese newspaper As-Safir on August 21, 2013.

According to the Lebanese newspaper, not only did Prince Bandar tell the Russians during their first July meeting that the regimes of the GCC would not threaten the Russian gas monopoly in Europe, but he made promises to the Russians that they could keep their naval facility on the Mediterranean coast of Syria and that he would give the House of Saud’s guarantee to protect the 2014 Winter Olympics being held in the North Caucasian resort city of Sochi, on the eastern coast of the Black Sea, from the Chechen separatist militias under Saudi control. If Moscow cooperated with Riyadh and Washington against Damascus, the leak discloses that Bandar also stated that the same Chechen militants fighting inside Syria to topple the Syrian government would not be given a role in Syria’s political future.

When the Russians refused to betray their Syrian allies, Prince Bandar then threatened Russia with the cancellation of the second planned peace conference in Geneva and with the unleashing of the military option against the Syrians the leak imparts.

This leak, which presents a veiled Saudi threat about the intended attacks on the Winter Olympics in Sochi, led to a frenzy of speculations internationally until the end of August 2013, amid the high tensions arising from the US threats to attack Syria and the threats coming from Iran to intervene on the side of their Syrians allies against the United States. Originating from the same politically affiliated media circle in Lebanon, reports about Russian military preparations to attack Saudi Arabia in response to a war against Syria began to circulate from the newspaper Al-Ahed also, further fueling the chain of speculations.

A House of Saud Spin on the Neo-Con “Redirection”

Seymour Hersh wrote in 2007 that after the 2006 defeat of Israel in Lebanon that the US government had a new strategy called the “redirection.” According to Hersh, the “redirection” had “brought the United States closer to an open confrontation with Iran and, in parts of the region, propelled it into a widening sectarian conflict between Shiite and Sunni Muslims.” With the cooperation of Saudi Arabia and all the same players that helped launch Osama bin Ladin’s career in Afghanistan, the US government took “part in clandestine operations aimed at Iran and its ally Syria.” The most important thing to note is what Hersh says next: “A by-product of these activities has been the bolstering of Sunni extremist groups that espouse a militant vision of Islam and are hostile to America and sympathetic to Al Qaeda.”

A new House of Saud spin on the “redirection” has begun. If there is anything the House of Saud knows well, it is rounding up fanatics as tools at the service of Saudi Arabia’s patrons in Washington. They did it in Afghanistan, they did it Bosnia, they have done it in Russia’s North Caucasus, they did it in Libya, and they are doing it in both Lebanon and Syria. It does not take the British newspaper The Independent to publish an article titled “Mass murder in the Middle East is funded by our friends the Saudis” for the well-informed to realize this.

The terrorist bombings in Lebanon mark a new phase of the conflict in Syria, which is aimed at forcing Hezbollah to retreat from Syria by fighting in a civil war on its home turf. The attacks are part of the “redirection.” The House of Saud has accented this new phase through its ties to the terrorist attacks on the Iranian Embassy in Beirut on November 19, 2013. The attacks were carried out by individuals linked to the notorious Ahmed Al-Assir who waged a reckless battle against the Lebanese military from the Lebanese city of Sidon as part of an effort to ignite a sectarian civil war in Lebanon.

Al-Assir’s rise, however, was politically and logistically aided by the House of Saud and its shameless Hariri clients in Lebanon. He is also part of the same “redirection” policy and current that brought Fatah Al-Islam to Lebanon. This is why it is no surprise to see Hariri’s Future Party flag flying alongside Al-Qaeda flags in Lebanon. After Al-Assir’s failed attempt to start a sectarian Lebanese civil war, he went into hiding and it was even alleged that he was taken in by one of the GCC embassies.

In regard to the House of Saud’s roles in the bombings in Lebanon, Hezbollah would confirm that the attack on the Iranian Embassy in Beirut was linked to the House of Saud. Hezbollah’s leadership would report that the Abdullah Izzam Brigade, which is affiliated to Al-Qaeda and tied to the bombings, is directly linked to the intelligence services of Saudi Arabia.

Moreover, the Saudi agent, Majed Al-Majed, responsible for the attack would be apprehended by Lebanese security forces in late-December 2013. He had entered Lebanon after working with Al-Nusra in Syria. Fars News Agency, an Iranian media outlet, would report on January 2, 2014 that unnamed Lebanese sources had also confirmed that they had discovered that the attack was linked to Prince Bandar.

Wrath of the House of Saud Unleashed?

A lot changed between the first and second meetings that Prince Bandar and Vladimir Putin had, respectively in July 2013 and December 2013. The House of Saud expected its US patron to get the Pentagon involved in a conventional bombing campaign against Syria in the month of September. It is more than likely that Riyadh was in the dark about the nature of secret negotiations that the US and Iran were holding through the backchannel of Oman in the backdrop of what appeared to be an escalation towards open war.

Bandar’s threat to reassess the House of Saud’s ties with Washington is probably a direct result of the US government keeping the House of Saud in the dark about using Syria as a means of negotiating with the Iranian government. US officials may have instigated the House of Saud to intensify its offensive against Syria to catalyze the Iranians into making a deal to avoid an attack on Syria and a regional war. Moreover, not only did the situation between the US and Iran change, Russia would eventually sign an important energy contract for Syrian natural gas in the Mediterranean Sea. The House of Saud has been undermined heavily in multiple ways and it is beginning to assess its own expendability.

If one scratches deep enough, they will find that the same ilk that attacked the Iranian Embassy in Beirut also attacked the Russian Embassy in Damascus. Both terrorist attacks were gifts to Iran and Russia, which served as reprisals for the Iranian and Russian roles in protecting Syria from regime change and a destructive war. It should, however, be discerned if the House of Saud is genuinely lashing out at Iran and Russia or if it being manipulated to further the goals of Washington in the US negotiations with Tehran, Moscow, and Damascus.

In the same manner, the House of Saud wants to generously reward Hezbollah too for its role in protecting Syria by crippling Hezbollah domestically in Lebanon. Riyadh may possibly not want a full scale war in Lebanon like the Israelis do, but it does want to neutralize and eliminate Hezbollah from the Lebanese landscape. In this regard, Saudi Arabia has earnestly been scheming to recruit Lebanon’s President Michel Suleiman and the Lebanese military against Hezbollah and its supporters.

The Saud grant of three billion dollars to the Lebanese Armed Forces is not only blood money being given to Lebanon as a means of exonerating Saudi Arabia for its role in the terrorist bombings that have gripped the Lebanese Republic since 2013, the Saudi money is also aimed at wishfully restructuring the Lebanese military as a means of using it to neutralize Hezbollah. In line with the House of Saud’s efforts, pledges from the United Arab Emirates and reports that NATO countries are also planning on donating money and arms to the Lebanese military started.

In addition to the terrorists bombings in Lebanon and the attack on the Russian Embassy in Damascus, Russia has also been attacked. Since the Syrian conflict intensified there has been a flaring of tensions in Russia’s North Caucasus and a breakout of terrorist attacks. Russian Muslim clerics, known for their views on co-existence between Russia’s Christian and Muslim communities and anti-separatist views, have been murdered. The bombings in Volgograd are just the most recent cases and an expansion into the Volga of what is happening in the North Caucasus, but they come disturbingly close to the start of the Winter Olympics that Prince Bandar was saying would be “protected” if Moscow betrayed Syria.

Can the House of Saud Stand on its Own Feet?

It is a widely believed that you will find the US and Israelis pulling a lot of the strings if you look behind the dealings of the House of Saud. That view is being somewhat challenged now. Prince Mohammed bin Nawaf bin Abdulaziz Al-Saud, Saudi Arabia’s ambassador to the UK, threatened that Saudi Arabia will go it alone against Syria and Iran in a December 2013 article. The letter, like the Saudi rejection of their UN Security Council seat, was airing the House of Saud’s rage against the realists running US foreign policy.

In this same context, it should also be noted for those that think that Saudi Arabia has zero freedom of action that Israeli leaders have stressed for many years that Tel Aviv needs to cooperate secretly with Saudi Arabia to manipulate the US against Iran. This is epitomized by the words of Israeli Brigadier-General Oded Tira: “We must clandestinely cooperate with Saudi Arabia so that it also persuades the US to strike Iran.”

Along similar lines, some may point out that together the House of Saud and Israel got France to delay an interim nuclear agreement between the Iranians and the P5+1 in Geneva. The House of Saud rewarded Paris through lucrative deals, which includes making sure that the grant it gives to the Lebanese military is spent on French military hardware. Saad Hariri, the main Saudi client in Lebanon, even met Francois Hollande and French officials in Saudi Arabia in context of the deal. Appeasing the House of Saud and Israel, French President Hollande has replicated France’s stonewalling of the P5+1 interim nuclear deal with Iran by trying to spoil the second Syria peace conference in Geneva by saying that there can be no political solution inside Syria if President Bashar Al-Assad stays in power.

Again, however, it has to be asked, is enraging Saudi Arabia part of a US strategy to make the Saudis exert maximum pressure on Tehran, Moscow, and Damascus so that the United States can optimize its gains in negotiations? After all, it did turn out that the US was in league with France in Geneva and that the US used the French stonewalling of an agreement with Iran to make additional demands from the Iranians during the negotiations. Russian Foreign Minister Sergey Lavrov revealed that the US negotiation team had actually circulated a draft agreement that had been amended in response to France’s demands before Iran and the other world powers even had a chance to study them. The draft by the US team was passed around, in Foreign Minister Lavrov’s own words, “literally at the last moment, when we were about to leave Geneva.”

Instead of debating on the level of independence that the House of Saud possesses, it is important to ask if Saudi Arabia can act on its own and to what degree can the House of Saud act as an independent actor. This looks like a far easier question to answer. It is highly unlikely that Saudi Arabia can act on its own in most instances or even remain an intact state. This is why Israeli strategists very clearly state that Saudi Arabia is destined to fall apart. “The entire Arabian Peninsula is a natural candidate for dissolution due to internal and external pressures, and the matter is inevitable especially in Saudi Arabia,” the Israeli Yinon Plan deems. Strategists in Washington are also aware of this and this is also why they have replicated models of a fragmented Saudi Arabia. This gives rise to another important question: if they US assess that the Kingdom of Saudi Arabia is not a sustainable entity, will it use it until it burns out like a flame? Is this what is happening and is Saudi Arabia being sacrificed or setup to take the blame as the “fall guy” by the United States?

 Who is Hiding Behind the House of Saud?

Looking back at Lebanon, the messages from international media outlets via their headlines is that the bombings in Lebanon highlight or reflect a power struggle between the House of Saud and Tehran in Lebanon and the rest of the region. Saying nothing about the major roles of the US, Israel, and their European allies, these misleading reports by the likes of journalists like Anne Barnard casually blame everything in Syria and Lebanon on a rivalry between Saudi Arabia and Iran, erasing the entire history behind what has happened and casually sweeping all the interests behind the conflict(s) under the rug. This is dishonest and painting a twisted Orientalist narrative.

The outlets trying to make it sound like all the Middle East’s problems are gravitating around some sort of Iranian and Saudi rivalry might as well write that “the Saudis and Iranians are the sources behind the Israeli occupation of Palestine, the sources behind the Anglo-American invasion of Iraq that crippled the most advanced Arab country, the ones that are blockading medication from reaching Gaza due to their rivalry, the ones who enforced a no-fly zone over Libya, the ones that are launching killer drone attacks on Yemen, and the ones that are responsible for the billions of dollars that disappeared from the Iraqi Treasury in 2003 after Washington and London invaded that country and controlled its finances.” These outlets and reports are tacitly washing the hands of  actors like Washington, Tel Aviv, Paris, and London clean of blood by trying to construct a series of false narratives that either blame everything on a regional rivalry between Tehran and Riyadh or the premise that the Sunni Muslims and Shia Muslims are fighting an eternal war that they are biologically programmed to wage against one another.

Arabs and Iranians and Shias and Sunnis are tacitly painted as un-human creatures that cannot be understood and savages to audiences. The New York Times even dishonestly implies that the Sunni Muslims and Shiite Muslims in Lebanon are killing one another in tit-for-tat attacks. It sneakily implies that Hezbollah and its Lebanese rivals are assassinating one another. Bernard, its reporter in Lebanon who was mentioned earlier, along with another colleague write:

In what have been seen as tit-for-tat attacks, car bombs have targeted Hezbollah-dominated neighborhoods in the southern suburbs of Beirut and Sunni mosques in the northern city of Tripoli.

On Friday, a powerful car bomb killed Mohamad B. Chatah, a former Lebanese finance minister who was a major figure in the Future bloc, a political group that is Hezbollah’s main Sunni rival.

The New York Times is cunningly trying to make its readers think that Hezbollah was responsible for the bombing as part of a Shiite-Sunni sectarian conflict by concluding with an explanation that the slain former Lebanese finance minister belonged to “Hezbollah’s main Sunni rival” after saying that the bombings in Lebanon “have been seen as tit-for-tat attacks” between the areas that support Hezbollah and “Sunni mosques” in Tripoli

The US and Israel wish that a Shiite-Sunni sectarian conflict was occurring in Lebanon and the rest of the Middle East. They have been working for this. It has been them that have been manipulating Saudi Arabia to instigate sectarianism. The US and Israel have been prodding the House of Saud—which does not represent the Sunni Muslims, let alone the people of Saudi Arabia which are under its occupation—against Iran, all the while trying to conceal and justify the conflict being instigated as some sort of “natural” rivalry between Shiites and Sunnis that is being played out across the Middle East. 

It has been assessed with high confidence by outsiders concerned by the House of Saud’s inner dealings that Prince Bandar is one of the three Al-Saud princes managing Saudi Arabia’s security and foreign policy; the other two being Prince Abdulaziz bin Abdullah bin Abdulaziz Al-Saud, the Saudi deputy foreign minister and one of King Abdullah’s point men on Syria due to his ties to Syria from his maternal side, and Prince Mohammed bin Nayef bin Abdulaziz Al-Saud, the interior minister. All three of them are tied to the United States more than any of their predecessors. Prince Bandar himself has a long history of working closely with the United States, which explains the endearing moniker of “Bandar Bush” that he is widely called by. “Chemical Bandar” can be added to the list too, because of the reports about his ties to the Syrian chemical weapon attacks in Ghouta.

As a US client, Saudi Arabia is a source of instability because it has been conditioned hence by Washington. Fighting the terrorist and extremist threat is now being used by the US as a point of convergence with Iran, which coincidently has authored the World Against Violence and Extremism (WAVE) motion at the United Nations. In reality, the author of the regional problems and instability has been Washington itself. In a masterstroke, the realists now at the helm of foreign policy are pushing American-Iranian rapprochement on the basis of what Zbigniew Brzezinski, the former national security advisor of the US, said would be based on Tehran and Washington working together to secure Iran’s “volatile regional environment.” “Any eventual reconciliation [between the US and Iranian governments] should be based on the recognition of a mutual strategic interest in stabilizing what currently is a very volatile regional environment for Iran,” he explains. The point should not be lost either that Brzezinski is the man who worked with the Saudis to arm the Afghan Mujahedeen against the Soviets after he organized an intelligence operation to fool the Soviets into militarily entering Afghanistan in the first place.

The House of Saud did not work alone in Afghanistan during the Cold War either. It was rigorously backed by Washington. The United States was even more involved in the fighting. It is the same in Syria. If the diplomatic leak is to be believed about the meeting between Bandar and Putin, it is of merit to note that “Bandar Bush” told Putin that any “Saudi-Russian understanding” would also be part of an “American-Russian understanding.”

Has the “Redirection” Seen its Stalingrad?

Volgograd was called Stalingrad for a part of Soviet history, in honour of the Republic of Georgia’s most famous son and Soviet leader Joseph Stalin. It was Volgograd, back then called Stalingrad, where the Germans were stopped and the tide of war in Europe was turned against Hitler and his Axis allies in Europe. The Battle of Stalingrad was where the Nazis were defeated and it was in the Soviet Union and Eastern Europe where the bulk of the fighting against the Germans was conducted. Nor is it any exaggeration to credit the Soviets—Russian, Kazakh, Uzbek, Tajik, Tartar, Georgian, Armenian, Ukrainian, Belarusian, Chechen, and all—for doing most of the fighting to defeat the Germans in the Second World War.

Judging by the bellicose 2013 New Years Eve speech of Russian President Vladimir Putin, the terrorist attacks in Volgograd will be the start of another Battle of Stalingrad of some sorts and the launch of another Russian “war on terror.” Many of the terrorists that Russia will go after are in Syria and supported by the House of Saud.

The opponents of the Resistance Bloc that Iran, Syria, Hezbollah, and the Palestinian resistance groups form have called the battlefields in Syria the Stalingrad of Iran and its regional allies. Syria has been a Stalingrad of some sorts too, but not for the Resistance Bloc. The alliance formed by the US, Britain, France, Saudi Arabia, Qatar, Turkey, and Israel has begun to unravel in its efforts to enforce regime change in Syria. The last few years have marked the beginning of a humiliating defeat for those funding extremism, separatism, and terrorism against countries like Russia, China, Iran, and Syria as a means of preventing Eurasian cohesion. Another front of this same battle is being politically waged by the US and the EU in the Ukraine in a move to prevent the Ukrainians from integrating with Belarus, Russia, and Kazakhstan.

Volgograd and the Conquest of Eurasia

While speculation has been entertained with warning in this text, most of what has been explained has not been speculative. The House of Saud has had a role in destabilizing the Russian Federation and organizing terrorist attacks inside Russia. Support or oppose the separatist movements in the North Caucasus, the point is that they have been opportunistically aided and used by the House of Saud and Washington. Despite the authenticity of the narrative about Bandar’s threats against Russia, Volgograd is about Syria and Syria is about Volgograd. Both are events taking place as part of the same struggle. The US has been trying to encroach into Syria as a means of targeting Russia and encroaching deeper in the heart of Eurasia.

When George Orwell wrote 1984 he saw the world divided into several entities at constant or “eternal” war with one another. His fictitious superstates police language, use total surveillance, and utterly manipulate mass communication to indoctrinate and deceive their peoples. Roughly speaking, Orwell’s Oceania is formed by the US and its formal and informal territories in the Western Hemisphere, which the Monroe Doctrine has essentially declared are US colonies, confederated with Britain and the settler colonies-cum-dominions of the former British Empire (Australia, Canada, Ireland, New Zealand, and South Africa). The Orwellian concept of Eurasia is an amalgamation of the Soviet Union with continental Europe. The entity of Eastasia on the other hand is formed around China. Southeast Asia, India, and the parts of Africa that do not fall under the influence of Oceanic South Africa are disputed territory that is constantly fought for. Although not specifically mentioned, it can be extrapolated that Southwest Asia, where Syria is located, or parts of it are probably part of this fictional disputed territory, which includes North Africa.

If we try to fit Orwellian terms onto the present set of global relations, we can say that Oceania has made its moves against Eurasia/Eastasia for control of disputed territory (in the Middle East and North Africa).

1984 is not just a novel, it is a warning from the farseeing Orwell. Nonetheless, never did he imagine that his Eurasia would make cause with or include Eastasia through a core triple alliance and coalition comprised of Russia, China, and Iran. Eurasia will finish, in one way or another, what Oceania has started. All the while, as the House of Saud and the other rulers of the Arab petro-sheikhdoms continue to compete with one another in building fancy towers, the Sword of Damocles is getting heavier over their heads.

 

vendredi, 10 janvier 2014

Irak- Syrie : le péril d’un grand état islamiste

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Irak- Syrie : le péril d’un grand état islamiste

L’inconséquence occidentale au pied du mur

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Des dizaines de jihadistes ont été tués ou capturés en Syrie par les rebelles qui ont décidé de combattre leurs anciens alliés en raison de leurs multiples abus, selon une ONG. Les jihadistes, dont de nombreux étrangers, avaient rejoint la rébellion contre le régime de Bachar al-Assad lorsque la révolte, au départ pacifique, contre le pouvoir s'est militarisée. Signe des ramifications du conflit syrien dans les pays voisins, ce même groupe extrémiste sunnite vient de prendre le contrôle de Falloujah, à 60 km de Bagdad, et de revendiquer un attentat suicide au Liban contre un bastion du Hezbollah, parti chiite qui combat aux côtés du régime syrien.

 
"L'état islamique" a été décrété à Falloujah, grande ville de 300 000 habitants, située à moins de 70 km à l'Ouest de Bagdad. EIIL a nommé un gouverneur pour la ville. L'Etat islamique en Syrie et au Levant (EIIL) est un agrégat de groupuscules liés à Al Qaïda-Irak, fort de plusieurs milliers d'hommes. Il compterait 12 000 combattants en Syrie, où le groupe est proche du Front Al-Nosra. Il est très présent dans plusieurs villes syriennes, dont Alep et Idlib. Des combats entre l'EIIL et d'autres forces rebelles liées à l'ASL (Armée syrienne libre) ont fait ce vendredi au moins 16 morts et des dizaines de blessés. L'EIIL est notamment accusé d'avoir kidnappé, torturé et tué des membres de l'opposition à Assad moins portés sur le djihad, comme le docteur Hussein al-Suleiman.

Voila qui prouve que la guerre contre Saddam Hussein était une stupidité politique fondée de plus sur un mensonge criminel. Voila qui démontre de la même manière que l’aveuglement anti-Assad au nom de la démocratie double la stupidité irakienne d’une ineptie syrienne. L’Occident atlantique a ouvert le chemin à l’établissement d’un califat islamiste regroupant Bagdad et Damas et soutenu par les wahhabites du golfe.

En Irak on a abattu les sunnites laïcs pour imposer des Chiites et en Syrie on veut abattre des chiites laïcs pour le plus grand profit d’islamistes sunnites. Tout cela n’a aucune cohérence, ni aucun sens. Si ce n’est que l’idéologie démocratique mettant dans le même sac tous les régimes autoritaires fait le jeu de tous ceux qui les combattent. Cela conduit à un chaos régional en attendant peut être un nouvel ordre bien plus menaçant que l’ancien. Le processus a été entamé par les guerres contre l’Irak et il se poursuit en Syrie.

Alors que le pouvoir syrien résiste, celui mis en place par les Américains à Bagdad perd pied. Ce sont maintenant deux régimes chiites qui sont menacés et, grâce à Washington, le salut de Bagdad et Damas passe de plus en plus par Téhéran et le Hezbollah.

Beau résultat.

De Faloujah-2004 à Faloujah-2014: le spectacle de notre folie

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De Faloujah-2004 à Faloujah-2014: le spectacle de notre folie

Ex: http://www/dedefensa.org

Ainsi commence l’année 2014… Il y a près de dix ans, en fait en avril puis en novembre 2004, en deux séquences marquées par des provocations par ignorance, des erreurs grossières, des massacres froidement perpétrés avec l’emploi d’armes de hautes technologies, avec l’usage fameux pour ses effets biologiques à long terme des obus à uranium appauvri du canon GAU-8A de 30mm à six tubes de l’avion d’appui rapproché de l’USAF A-10A Thunderbolt II, les forces US avaient finalement investi la ville irakienne de Faloujah dont le contrôle leur échappait, comme dans une grande partie de l’Irak où des terrorismes extérieurs venaient prêter main-forte aux factions sunnites et chiites alors unies contre l’ennemi américaniste. Le commandant des Marines qui mena l’assaut final sur Faloujah en novembre 2004, après de méchants et sanglants coups d’arrêt, nous faisait irrésistiblement penser à John Wayne, l’acteur qui fut le meilleur soldat de celluloïd de l’histoire d’Hollywood, évitant par ailleurs de s’engager dans la vraie guerre du Pacifique pour ne pas priver les studios et la narrative américaniste d’une si bonne représentation du soldat idéal. (Pour le John Wayne de Faloujah, voir le 22 décembre 2004.)

Faloujah fut donc le premier symbole furieux du chaos et de l’aveuglement sanglant et cruel que constitua l’intervention US en Irak, dans le cadre de l’entreprise généralisée de conversion du monde à l’entropisation prônée par notre contre-civilisation, et servie par ses relais empressés du bloc BAO. Ainsi, près d’une décennie plus tard, Faloujah a été “reprise”, – “reprise” des mains des “infidèles”, puisqu’il semble désormais acquis que n’importe qui est plus ou moins l’“infidèle” de quelqu’un d’autre. Comme elle le fut en 2004, la ville de Faloujah redevient en 2014 un point stratégique et symbolique, dans le système de la communication, du chaos du monde qui paraît entré dans sa phase finale. Entretemps, c'est-à-dire entre 2004 et 2014, le susdit-chaos a largement progressé, comme il se doit. La “reprise de Faloujah” en 2014 semble une des nouvelles à peu près “stable” du week-end, agrémentée de précisions diverses et peu encourageantes sur le sort de forces irakiennes dans la ville. Le symbolisme de la chose éclaire les événements de ces derniers jours. Opérationnellement, on observe qu’une autre ville irakienne, Ramadi, proche de la frontière syrienne, a été investie par Al Qaeda & consorts, et fait l’objet de tentative de reprise par l’armée irakienne (voir le Guardian du 6 janvier 2014). Le secrétaire d’État John Kerry, qui est en train d’essayer avec obstination d’arranger quelque chose entre Israéliens et Palestiniens, nous dit sa préoccupation en des termes qui évoquent incontestablement la barbarie :

«We are very, very concerned about the efforts of al-Qaida and the Islamic State of Iraq in the Levant – which is affiliated with al-Qaida – who are trying to assert their authority not just in Iraq, but in Syria. These are the most dangerous players in that region. Their barbarism against the civilians in Ramadi and Falluja and against Iraqi security forces is on display for everyone in the world to see.»

Ce premier week-end de 2014 a donc été le temps de diverses nouvelles explosives venues du chaudron du Moyen-Orient, principalement autour de l’axe Irak-Syrie-Liban, avec les autres acteurs divers autour et alentour (Israël, l’Iran, l’Arabie, les USA évidemment, la Turquie avec ses propres troubles intérieurs, etc.). C’est l’occasion d’observer que la situation en Irak, du point de vue du désordre, est largement sur le point de concurrencer en désordre furieux et en cruauté celle de la Syrie, bouclant pour l’instant la boucle des responsabilités fondamentales du chaos actuel : mission accomplished de ce point de vue, et l’Occident devenu bloc BAO a parfaitement exporté son propre désordre, mais pour n’en faire rien d’autre qu’étaler son impuissance et en recevoir les effets réverbérés et multipliés d’une façon régulière depuis 2008. L’année 2013 à été en Irak, du point de vue des morts du fait des violences politiques, la pire depuis 2007, avec plus de 10 000 morts (Antiwar.com, le 2 janvier 2014.) En Syrie, les rebelles se battent entre eux (Antiwar.com, le 4 janvier 2014) et s’accusent les uns les autres de servir secrètement le pouvoir syrien de Bachar al-Assad. Un chef d’un groupe d’al Qaeda et citoyen saoudien, arrêté au Liban pour l’attentat contre l’ambassade d’Iran, est mort le lendemain dans sa prison, nécessairement dans des conditions suspectes. Les acronymes de al Qaeda & consorts volent désormais depuis l’affaire libyenne et l’apparition d’AQMI, ou “Al Qaeda au Maghreb Islamique, nouveau facteur d’information introduit dans le circuit du système de la communication pour enfler ce dossier insaisissable. Nous avons désormais AQI (“Al Qaeda en Irak”), nous avons aussi ISIS, pour Islamic State of Iraq and Syria, nous avons des nouvelles continues et édifiantes des projets de califat islamiste, avec pour la séquence la représentation de plus en plus évidente de l’Arabie Saoudite en rogue state, étrange transmutation venue d’un pays extraordinairement immobiliste, prudentissime, comme on le connaissait dans les années 1970. Le chaos est parmi nous parce que nous sommes le chaos.

Peut-être l’observation la plus significative nous vient-elle du site DEBKAFiles, dont les accointances nous sont connues (voir, par exemple, le 13 février 2012). Le 5 janvier 2014, DEBKAFiles nous décrit à sa manière le tourbillon des événements en cours … «All these events add up to Al Qaeda-Iraq, Al Qaeda-Syria and the Abdullah Azzam Brigades having come together for a mighty push to seize footholds in a vast swathe of Middle East territory, along a line running between three Arab capitals - Baghdad, Damascus and Beirut.
 Al Qaeda is turning itself into the Sunni knife for slicing through the Shiite axis linking Tehran to Damascus and the Lebanese Hizballah in Beirut. Our military sources say a major escalation of this violent confrontation is building up for the near term in Iraq, Syria and Lebanon and may not stop there; there may also be spillover into Israel and Jordan.
..»

… Sans aucun doute, le commentaire le plus intéressant que fait DEBKAFiles dans son texte, celui auquel nous voulons arriver, concerne la position d’Israël dans cette tourmente dont nul ne sait vraiment le sens, qui tourbillonne, qui s’enchevêtre, qui se développe comme un feu-follet… Israël, en plein désarroi, car ne sachant plus qui est l’ennemi, non pas parce que cet ennemi est secret et impossible à trouver, mais parce qu’il y en a trop qui le sont, qui pourraient l'être, qui ne le sont peut-être pas. Ainsi avec ce commentaire nous apprenons sans réelle surprise qu’“Israël a de plus en plus de difficultés à déterminer qui sont ses amis … et qui sont ses ennemis”.

«Israel finds itself caught between two equally hostile and dangerous radical forces, both of which enjoy powerful backing. On the one hand, the Obama administration is eager to maintain US rapprochement with Iran to the point of allowing the brutal Bashar Assad to remain in power. On the other, former US ally Saudi Arabia is willing to back Muslim elements close to Al Qaeda, like the Sunni forces in Iraq and their counterparts in Lebanon, for the sake of sabotaging Washington’s current policies. In these circumstances, Israel finds it increasingly difficult to determine which are its friends in the Middle East arena – and worth helping – and which its foes.»

2004-2014, effectivement Faloujah comme un symbole à la fois du chaos et à la fois de la forme circulaire et sans fin ni début du chaos, puisque revenant dans cette occurrence à son point de départ, et le désarroi israélien comme le symbole du symbole, celui d’une entité qui a tout manipulé, tout diabolisé, tout radicalisé, pour se retrouver coincée dans cette étrange quête : dans ce tourbillon d’agresseurs agressés et de victimes qui ripostent, qui sont mes amis et qui sont mes ennemis ? L’extraordinaire amoncellement de moyens producteurs de violence et de tactiques de déstructuration poursuivies par le bloc BAO au service d’une stratégie caractérisée par le vide sidéral, le néant presque impeccable, cette combinaison étrange qui sied tant aux automatismes du Système au travers de la formule dd&e mais qui se retourne nécessairement contre le Système selon la formule classique du plus court chemin de la surpuissance à l’autodestruction, voilà qui est en train de commencer à donner ses effets remarquables et spectaculaires au Moyen-Orient, dans la zone cataloguée la plus sensible, la plus délicate de la planète. Le “travail” accompli par le bloc BAO depuis 2001-2004, des duettistes Bush-Blair à la phalange héroïque qui comprend notamment Netanyahou et ses obsessions, la rock star BHO et ses incertitudes, notre président-poire et ses audaces de notaire de province qui découvre le monde, ce “travail” semble répondre à toutes les attentes qu’on pouvait y mettre. Le chaos se répand désormais à flots souterrains continus et dans ce mode de visibilité sporadique qui est le sien, avec les accointances et les alliances des uns et des autres perdues dans un bouillon désormais indéchiffrable ; le chaos devenu comme une sorte d’“expression spontanée” du multiculturalisme et de l’entropisation individuelle réduisant le passé et l’avenir au présent constitué en narrative, en vogue dans nos programmes scolaires et dans nos galeries d’“art contemporain”. Le monde est en train de se transmuter avec une remarquable ponctualité et une non moins remarquable rapidité en une sorte de tour de Babel chaotique, où les étages auraient été interverties, les volées d’escalier montées à l’envers, le cul projeté par-dessus tête et les fondations d’en-dessous proches de se croire proches du ciel.

Heureusement que les peuplades du bloc BAO rentrent des “vacances des fêtes”, avec elles leurs directions politiques prêtes à prendre à bras le corps les urgences du jour. Le ministre de l’Intérieur s’occupera donc en priorité de l’“affaire Dieudonné” tandis que le ministre des affaires étrangères s’informera pour savoir si Bachar est toujours incrusté dans sa présidence discréditée, pour savoir s’il peut commencer à envisager la célébration d’une ère nouvelle au Moyen-Orient, pour savoir si l’on peut vraiment y faire, comme prévu, du droitdel’hommisme et du postmodernisme, voire du post-postmodernisme. Le Sénat des États-Unis, lui, tente de se rassembler sous la férule de l’AIPAC pour parer au plus pressé : imposer de nouvelles sanctions à l’Iran et au danger pressant que fait peser sur le monde le programme nucléaire de ce pays. L’expression “danser sur un volcan” n’a pas de raison d’être : certes, The Independent annonce (ce 6 janvier 2014) que le risque d’éruption du super-volcan qui ne dort que d’un œil sous les beautés étranges du Yellowstone National Park dans le Wyoming est plus grand qu’on ne croyait mais, vraiment, plus personne, sauf les fous qui ont choisi la danse de saint-Guy (certes, il y en a beaucoup), ne devrait vraiment avoir envie de danser. En un sens qui pourrait paraître rassurant pour l’automatisme des pensées, l’habituelle prédiction accompagnant désormais notre nouvelle années de 2014 comme reconduction de 1914 (2 janvier 2014) est au rendez-vous, le 6 janvier 2014 dans The Independent. Il s’agit du professeur Margaret MacMillan, de l’université de Cambridge, dans un article de Foreign Affairs...

«Now, as then, the march of globalisation has lulled us into a false sense of safety. The 100th anniversary of 1914 should make us reflect anew on our vulnerability to human error, sudden catastrophes, and sheer accident. Instead of muddling along from one crisis to another, now is the time to think again about those dreadful lessons of a century ago in the hope that our leaders, with our encouragement, will think about how they can work together to build a stable international order.»

... Ce qui nous laisse rêveur, nous, c’est “l’impression trompeuse de sécurité” dans laquelle nous aurait cantonnés la globalisation. Ces gens-là éprouvent-ils vraiment cette “impression trompeuse de sécurité” depuis 9/11, depuis l’Irak, depuis Falloujah-2004 et Falloujah-2014, depuis le tsunami et la destruction du monde en rythme-turbo, depuis les banques en 2008, depuis..., depuis... ? Peut-être faudrait-il les détromper avant qu’ils ne se laissent tout de même aller à danser. Le pont du Titanic prend de la gite et l'on pourrait glisser.

jeudi, 09 janvier 2014

Comment stopper les "veuves noires" du Caucase du Nord?

Comment stopper les "veuves noires" du Caucase du Nord?

Dossier: Attentat de Volgograd

Ex: http://fr.rian.ru

Par Nabi Abdoullaïev, RIA Novosti
Comment stopper les "veuves noires" du Caucase du Nord? 
 
Le 21 octobre dernier, une femme se faisait exploser dans un bus dans le sud de la Russie. Cet attentat montre que la guérilla n'a pas l'intention de renoncer à sa tactique la plus meurtrière dans sa guerre contre la population civile et la police en Russie - Moscou inclus.

Les journalistes ont baptisé ces femmes kamikazes les "veuves noires". Elles ont déjà permis aux rebelles islamistes du Nord-Caucase de se faire reconnaître comme une force combattante sur l'un des fronts du jihad mondial. Aujourd’hui les femmes kamikazes sont devenues l'une des armes les plus efficaces de l'arsenal des terroristes tchétchènes et daghestanais.

Richard Pape, professeur à l'université de Chicago, a calculé qu'entre 1998 et 2001 chaque attentat suicide dans le monde a fait en moyenne 34 victimes. Entre juin 2000, date du premier attentat de ce genre, et l'heure actuelle, les femmes kamikazes nord-caucasiennes ont participé (seules ou en groupe) à 25 attentats et entraîné 847 morts.

Guidées par la douleur ou par la guérilla?

Les premiers attentats-suicides ont été commis par des femmes en Tchétchénie, moins d'un an après le début de la deuxième campagne tchétchène en 1999. Cette année-là le gouvernement russe voulait mettre fin à l’activité des séparatistes et des islamistes dans la région.

Le principal facteur qui a poussé les femmes au suicide fut l’ordre d'une organisation terroriste. Bien plus de cruautés et d'actes de violence incontrôlés avaient été commis pendant la première guerre de Tchétchénie (1994-1996) par rapport à la seconde mais il n'y avait pas eu d’attentats suicides.

Les attentats suicides commis par des femmes ont commencé au Daghestan, voisin de la Tchétchénie, en 2010. Depuis, les six attentats suicides commis l’ont été par des ressortissantes daghestanaises et non tchétchènes. Pourquoi ? Peut-être parce que l'opération de grande envergure contre les rebelles en Tchétchénie, entreprise après la prise d'otage de Beslan, a également permis d'éliminer les terroristes qui savaient comment manipuler les femmes pour les pousser à commettre des attentats-suicides. Quelques années plus tard ce "savoir-faire" resurgissait au Daghestan.

Un court laps de temps sépare ces attentats suicides, perpétrés à bord d’avions en 2004 et dans le métro de Moscou en 2010. Des attentats retentissants ont également été commis très loin des frontières de la Tchétchénie et du Daghestan comme la prise d'otage à l'école de Beslan ou du centre théâtral de la Doubrovka, qui ont été particulièrement retentissants. Tous ces faits démontrent la présence d'une organisation utilisant le sentiment de désespoir éprouvé par les femmes kamikazes pour arriver à ses fins.

La stratégie derrière la tactique

Pourquoi les femmes kamikazes occupent-elles une place aussi importante dans la lutte menée par la guérilla du Caucase du Nord?  Premièrement ces attaques atteignent leur but, comme l'indiquent les chiffres mentionnés. En termes stratégiques il est primordial pour les terroristes d'attirer l'attention de la presse car c'est elle qui permet d'apprendre au monde entier leur existence et leurs objectifs. Avec leurs actions, ils font justement toujours la une des journaux.

L’arme des "veuves noires" est aujourd’hui un "savoir-faire" important pour les terroristes et aujourd’hui il leur serait stratégiquement déraisonnable d'y renoncer complètement. La crainte des "veuves noires" est si grande que parfois, des passagers russes refusent de voler dans le même avion que des femmes portant une tenue musulmane.

Il existe une réserve inépuisable de femmes voulant mettre fin à leur jour au nom d'une "mission suprême". Les femmes des terroristes islamiques (la grande majorité des kamikazes étaient des épouses de rebelles) n'ont pratiquement aucune possibilité de revenir à une vie sociale normale, surtout après que leur mari a été tué par les forces d'élite.

Comment contrer la menace?

De toute évidence, le traumatisme psychologique infligé par la guerre et le désespoir sont un environnement très fertile pour le terrorisme féminin. Mais le facteur clé qui transforme ce trouble en volonté et en violence est l'organisation. Il est évident que les efforts des forces de sécurité doivent viser à identifier les porteurs de ce "savoir-faire" qui permet de pousser les femmes en première ligne du front de la guerre terroriste dans le Caucase du Nord.

Après la prise d'otages de Beslan – qui a suivi de près un attentat-suicide à la station de métro Rijskaïa à Moscou et une explosion de bombes à bord de deux avions de ligne russes - le commandement des forces de sécurité s'était concentré sur la lutte contre les terroristes arabes et les islamistes dans les rangs des rebelles tchétchènes. En seulement quelques mois beaucoup d'entre eux ont été éliminés grâce aux opérations ponctuelles ou ont dû quitter la région.

Les autorités russes ont également réussi à mettre en place un gouvernement tchéchène loyal. L'Etat a ensuite réprimé les dispositions séparatistes et jihadistes en empêchant la glorification du suicide.

Le mois dernier, le président russe Vladimir Poutine a soumis à la Douma (chambre basse du parlement) un projet de loi qui obligerait les proches des terroristes à rembourser les dommages infligés par leurs actes. Cette mesure vise avant tout à pousser les terroristes potentiels à réfléchir au prix fort qu’eux ou leur famille devraient payer. Cependant, dans le cas des femmes kamikazes dont beaucoup interrompent tout contact avec leurs proches et familles, il n'est pas certain que cette mesure ait l'effet souhaité.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction

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mercredi, 08 janvier 2014

Al-Qaeda verslaat leger Irak, islamitisch kalifaat in oprichting

Al-Qaeda verslaat leger Irak, islamitisch kalifaat in oprichting

Amerikaanse 'surge' uit 2005-2007 alsnog grote mislukking


Strijders van Al-Qaeda nemen Fallujah in.

Al-Qaeda in Irak en Syrië (ISIS) heeft met behulp van de Soennitische stammen in West Irak een cruciale overwinning geboekt op het Iraakse leger. De troepen van de terreurorganisatie namen grote delen van de belangrijke steden Ramadi en Faluja in, waarna het leger op de vlucht sloeg. Al-Qaeda beheerst nu een gebied van Ramadi (110 km. ten westen van Baghdad) tot aan de Syrische stad Al-Raqqah (160 km. oostelijk van Aleppo), een afstand van bijna 500 kilometer. Abu Bakr al-Baghdadi, de commandant van Al-Qaeda in dit gebied, wil hier het islamitische kalifaat oprichten.

Nog maar twee weken geleden startte het Iraakse leger een offensief tegen Al-Qaeda, om het land te verlossen uit de verwoestende greep van de jihadstrijders. Het militaire offensief is echter gestuit. Soldaten gooiden hun vuurwapens neer en sloegen op de vlucht, waarbij ze ook hun zware wapens achterlieten.

Amerikaanse 'surge' alsnog grote mislukking

ISIS werd met name door de Soennitische stammen in westelijk Irak aan de overwinning geholpen. Dat is wrang, gezien het feit dat dit dezelfde groepen zijn die door Amerika werden bewapend om in de jaren 2005-2007 te helpen in de 'surge' die generaal David Petraeus tegen Al-Qaeda voerde, en die volgens Washington zo succesvol zou zijn geweest.

Anno 2014 blijkt die 'surge' echter als een boemerang te zijn teruggekeerd. Sinds de Amerikaanse invasie van Irak in 2003 heeft het Iraakse leger nog nooit zo'n grote nederlaag geleden, en Al-Qaeda zo'n enorme overwinning. ISIS commandant Al-Baghdadi bezwoer dan ook dat hij in het gebied dat het westen van Irak en het oosten van Syrië omvat, het eerste islamitische kalifaat in het Midden Oosten zal uitroepen.

Al-Nusra in Syrië sluit zich mogelijk aan bij kalifaat

Omdat de Amerikaanse troepen drie jaar geleden uit Irak werden teruggetrokken, is er geen leger in de regio dat de opmars van Al-Qaeda kan stoppen. Al-Nusra, de tak in Syrië, heeft door de overwinning in Irak strategische diepte verkregen. Hun leider, Abu Mohammad al-Julani (Golani), zal waarschijnlijk aankondigen dat zijn beweging zich aansluit bij de nieuwe islamistische staat.

Het samengaan van de Al-Qaeda takken in Irak en Syrië zal mogelijk ook andere islamistische groepen aantrekken. Omdat het al zijn reserves heeft verbruikt is het enige dat het Iraakse leger nog kan doen zich terugtrekken in Baghdad, en proberen de hoofdstad te verdedigen.

Tegenslag voor Iran, VS, Assad en Hezbollah

De nederlaag van het Iraakse leger is een forse tegenslag voor Iran, dat het Iraakse offensief, dat werd geleid door de pro-Iraanse premier Nouri al-Maliki, ondersteunde. Het is ook slecht nieuws voor de Syrische president Assad en Hezbollahleider Hassan Nasrallah, die in Syrië juist aan de winnende hand leken. Ook de VS blijkt met het geven van zware wapens aan het Iraakse leger voor de verliezende partij te hebben gekozen.

Bedreiging voor Israël, Jordanië en Saudi Arabië

Het islamitische kalifaat in oprichting is een grote bedreiging voor Israël, Jordanië en Saudi Arabië, zeker omdat Al-Qaeda de afgelopen tijd ook in Libanon en in de Egyptische Sinaïwoestijn de nodige successen heeft geboekt.

Xander

(1) DEBKA

Double attentat à Volgograd : une première analyse

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Double attentat à Volgograd : une première analyse (VineyardOfTheSaker)

 

Le double attentat qui vient de se produire à Volgograd (ex-Stalingrad) constitue sans conteste une escalade dans la guerre larvée mais constante qui a opposé les insurgés wahhabites non seulement au Kremlin, mais aussi à toutes les autorités musulmanes traditionnelles en Russie. Avant d’examiner ce que ces dernières attaques pourraient signifier pour la Russie en général et pour les imminents Jeux Olympiques de Sotchi, il serait utile de revenir sur quelques faits essentiels.

La Tchétchénie

Tout d’abord, ce serait une erreur de croire que tout acte terroriste « islamiste » commis en Russie devrait impliquer des Tchétchènes. La réalité est que la Tchétchénie a non seulement été pacifiée, mais elle est même paisible. Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a littéralement réalisé un miracle en transformant le « trou noir » tchétchène ravagé par la guerre en une république prospère et *véritablement* paisible. Le fait que ce miracle ait été soit passé sous silence, soit ridiculisé par les « experts » anglo-sionistes, qui avaient tous déclaré devant les caméras que l’insurrection tchétchène ne serait jamais vaincue, est compréhensible : admettre ce succès serait tout simplement politiquement impensable. Pourtant, le fait que Ramzan Kadyrov, le jeune homme qui avait toute l’apparence extérieure d’un voyou tchétchène moyen, se soit avéré être un leader politique extrêmement capable et sage est indéniable, et même si aucune « guerre contre le terrorisme » n’est jamais vraiment tout à fait « gagnée », il serait juste de dire que, au moins pour le moment, le phénomène terroriste tchétchène a été ramené à près de zéro. Malheureusement, si l’avenir s’annonce très prometteur pour la Tchétchénie, les choses sont infiniment pires dans le Daghestan voisin.

La Tchétchénie et le Caucase

Le Daghestan

La Tchétchénie et le Daghestan sont voisins, mais ils pourraient difficilement être plus différents. En premier lieu, la Tchétchénie est principalement habitée par des Tchétchènes, alors qu’il n’existe pas vraiment de « Daghestanais » : plus d’une douzaine de groupes ethniques différents vivent côte à côte au Daghestan. En fait, le Daghestan est la plus diversifiée de toutes les républiques russes, dans laquelle aucun groupe ne peut constituer une majorité. Cet aspect est absolument crucial parce que le fait qu’il n’y ait pas de groupe ethnique dominant signifie qu’il ne peut pas y avoir de « Kadyrov » Daghestanais. Deuxièmement, l’économie du Daghestan est dirigée par des élites très corrompues qui luttent les uns contre les autres et contre leurs clans respectifs. En termes pratiques, cela signifie que la « recette » utilisée en Tchétchénie (donner à un leader tchétchène local un niveau maximal d’autonomie et d’autorité) serait un désastre pour le Daghestan. La bonne « solution » pour le Daghestan impliquerait probablement une intervention très énergique du Centre Fédéral et une destruction de l’actuel système de clan basé sur l’ethnie – ce que personne au Kremlin ne serait empressé d’entreprendre.

Cependant, pour le moment, le Daghestan est le repaire du terrorisme wahhabite. On pourrait dire que le cancer wahhabite qui avait d’abord contaminé la Tchétchénie s’est répandu au Daghestan pendant qu’il était détruit en Tchétchénie. L’extrême pauvreté du Daghestan, combinée aux millions de dollars fournis par les Saoudiens à leurs alliés et agents, leur a rendu extrêmement aisée la tâche de commercialiser leur marque de wahhabisme au Daghestan et de recruter des agents locaux d’influence et des terroristes, ce qu’ils ont entrepris avec beaucoup de succès.

Les terroristes du Daghestan ont bien tiré les leçons de la Tchétchénie, et ils n’essaient jamais de contrôler de territoire ou de créer une sorte de mini-État wahhabite au Daghestan : bien au contraire, jour après jour, les forces de sécurité affrontent les terroristes Daghestanais, ce qui se termine à chaque fois pour eux par la capture ou la mort (surtout la mort). La raison en est évidente : les terroristes du Daghestan sont faibles et ils ne peuvent même pas s’en prendre aux policiers locaux. Mais ils sont juste assez forts pour attacher des explosifs sur un jeune homme ou une jeune femme et les envoyer se faire sauter dans une station de bus ou de train.

Les Wahhabites dans le reste de la Russie

Il serait également erroné de supposer que tout le terrorisme wahhabite en Russie doit provenir du Daghestan ou même du Caucase. Les Wahhabites (soutenus par l’Arabie Saoudite) recrutent littéralement partout – du sud de la Russie à Saint-Pétersbourg et du Tatarstan à Moscou. En conséquence, dans certains cas, des Russes ethniques étaient impliqués dans des actes terroristes wahhabites. Ainsi, la réalité est la suivante : le terrorisme wahhabite en Russie n’est pas un problème régional ou un problème ethnique, c’est un problème idéologique. C’est pourquoi il ne faut pas tirer hâtivement de conclusions ni présumer quoi que ce soit au sujet de qui pourrait être derrière les derniers attentats. Ça pourrait littéralement être n’importe qui.

De Volgograd à Sotchi ?

Volgograd a été le théâtre de plusieurs attentats terroristes dernièrement, et les attaques des 29 et 30 décembre 2013 ne sont que les plus récentes dans une longue série d’événements. Pourquoi Volgograd ?

Sud de la Russie
(cliquez pour agrandir la carte)

Eh bien, Volgograd est – avec Rostov-sur-le-Don et Krasnodar – l’une des principales villes du sud de la Russie et elle est assez proche du Daghestan pour qu’il soit assez facile pour les wahhabites Daghestanais (en supposant qu’ils soient impliqués) d’organiser une attaque terroriste dans cette ville. En fait, Volgograd est à peu près à la même distance du Daghestan que Sotchi. Ce n’est pas une pensée agréable.

Un autre facteur qui pourrait avoir joué un rôle dans la décision des terroristes de frapper à Volgograd est que la plupart des efforts russes de lutte contre le terrorisme sont actuellement concentrés à l’intérieur et autour de Sotchi. Une des règles de base de la lutte contre le terrorisme est qu’il y a toujours plus de cibles potentielles à protéger que de ressources pour les protéger. Même si Volgograd avait été complètement bouclée, les terroristes auraient pu choisir Astrakhan, Elista, Stavropol ou n’importe quelle autre ville. Je pense que la sécurité locale et fédérale est principalement axée sur la protection de l’infrastructure olympique et que par conséquent, Volgograd était plus vulnérable que d’habitude.

Que savons-nous jusqu’à présent ?

Plusieurs d’entre vous m’ont écrit (par courriel ou dans la section commentaires de mon blog) pour me demander si je pensais que ces dernières attaques étaient la conséquence des récentes menaces saoudiennes [d’attaques contre les J.O. de Sotchi si la Russie continue à soutenir la Syrie]. Honnêtement, je ne sais pas, c’est beaucoup trop tôt pour le dire. Les Russes travaillent vite et les médias russes rapportent que le kamikaze qui s’est fait exploser dans la gare hier a été identifié comme Pavel Pechenkin.

Pavel Pechenkin

Pour autant que je sache, cela n’a pas été officiellement confirmé et des analyses ADN sont encore en cours. Néanmoins, si c’était vrai, cela désignerait comme responsables un groupe de Russes ethniques qui inclurait Dimitri Sokolov, qui a récemment été tué par les forces de sécurité. D’origine russe, il a vécu au Daghestan et a rejoint un groupe terroriste dans la ville de Makhatchkala. Cependant, il est intéressant de noter que son contact avec le milieu wahhabite n’a pas commencé au Daghestan, mais dans une mosquée de Moscou où il s’était inscrit à des cours d’Arabe. Sokolov était le mari de Naida Asiialova, une kamikaze qui s’est fait exploser dans un autobus bondé à Volgograd au mois d’Octobre de cette année. Pechenkin, Sokolov et Asiialova faisaient apparemment tous partie de la même cellule terroriste qui, bien que basée au Daghestan, incluait des Russes ethniques.

D. Sokolov et N. Asiialova

Ce groupe était très bien connu des services de sécurité russes, et les parents de Sokolov et Pechenkin ont tous deux fait des déclarations désespérées via les médias russes, suppliant leurs enfants de ne commettre aucun acte de violence et de renoncer à leur vie de terroriste. Bien qu’ils aient certainement eu des complices, Sokolov et Pechenkin constituaient clairement l’image de ce groupe aux yeux du public, et autant que je sache, il n’y a plus de membres importants de cette cellule en cavale. Jusqu’à présent, et c’est une analyse très préliminaire, il n’y a pas d’« empreintes saoudiennes » sur ces attaques. Elles semblent être ce que les Américains appellent un cas de « terreur d’origine intérieure » et s’il y a un lien Saoudien, c’est à travers le financement massif des mosquées wahhabites en Russie (et dans le monde entier).

Options internes russes

Comme l’a écrit H. L. Mencken, « Pour chaque problème complexe, il y a une réponse qui est claire, simple et mauvaise ». Dans ce cas, cette solution simple est de fermer toutes les mosquées ayant des liens avec les wahhabites en Russie, et certains individus simples d’esprit ont déjà exprimé leur désir de voir cela se produire. Une telle « solution » pose de nombreux problèmes :

1) Ce serait tout simplement illégal. La Russie est (enfin !) plus ou moins devenue un Etat de droit où la loi règne, ou, du moins, la Russie est-elle en bonne voie pour devenir un tel pays. Ce qui est certain, c’est que la grande majorité des Russes veulent que leur pays devienne un pays normal, civilisé, où le respect des lois est au cœur de la vie politique. Fermer des mosquées serait tout simplement illégal. Pour quelles raisons devraient-elles être fermées, d’ailleurs ? Pour « soupçon de wahhabisme » ? Il n’y a pas de tel crime en droit russe. Pour recevoir de l’argent de l’étranger ? Ce n’est pas illégal non plus. Pour être liées à des réseaux terroristes ? Oui, ce serait illégal, mais c’est aussi très difficile à prouver et il n’y a aucun moyen pour que le FSB (Service fédéral de sécurité) ou le Comité d’enquête puissent faire accepter de telles accusations par une cour de justice contre la plupart de ces mosquées. L’idée directrice est la suivante : Poutine n’est pas un dictateur et il ne peut pas agir en dehors du cadre de la loi russe, et du reste il ne le souhaiterait aucunement.

2) Ce serait immoral. J’ai vécu pendant de nombreuses années littéralement juste à côté d’une grande mosquée entièrement financée par les Saoudiens, et à ma connaissance, non seulement cette mosquée n’a jamais rien eu à voir avec le terrorisme, mais les personnes qui fréquentaient cette mosquée n’ont même pas été impliqués dans le moindre cas de petite délinquance. Dieu sait que je hais l’idéologie wahhabite de toute mon âme et de tout mon cœur, mais je ne peux pas dire que la plupart des wahhabites soient de mauvaises personnes, ou qu’ils soient liés au terrorisme. Ils ne sont pas et ne doivent pas être des boucs émissaires pour les actions d’autres personnes. Je suis tout à fait favorable à la destruction physique de chaque terroriste wahhabite sur la planète, mais tant qu’ils ne prennent pas les armes et ne se mettent pas à assassiner et mutiler les êtres humains, les disciples d’Ibn Taymiyya et de Muhammad ibn Abd al-Wahhab ne doivent pas être forcés à payer pour les actions des autres.

3) Ce serait contre-productif. L’avantage de laisser les mosquées wahhabites libres d’agir est qu’elles constituent pour les forces de sécurité une cible parfaite pour infiltrer et surveiller les terroristes. Fermez ces mosquées et vous les pousserez dans la clandestinité et il pourrait être beaucoup plus difficile de les infiltrer. En fait, ces mosquées wahhabites peuvent même être utilisées comme des appâts pour attirer, identifier et arrêter les terroristes locaux.

Non, la meilleure façon de faire face à la propagande et au terrorisme financés par l’Arabie Saoudite est de soutenir les organisations islamiques et chefs religieux traditionnels anti-wahhabites. Il y a beaucoup de musulmans bien éduqués et instruits en Russie, y compris un bon nombre d’imams renommés, qui peuvent mener la lutte idéologique et spirituelle contre les wahhabites et les dénoncer pour ce qu’ils sont. Ce que l’Etat russe devrait faire est a) protéger physiquement ces gens b) les écouter et prendre en considération leur évaluation de la situation c) expliquer à la population non musulmane que ce sont des alliés essentiels dans la lutte contre le terrorisme wahhabite.

Que faire si on trouve des indices inculpant l’Arabie Saoudite ?

C’est un grand « si » ! Mais supposons, pour la commodité du raisonnement, que les Russes trouvent de quelconques « empreintes » saoudiennes dans ces attaques, ou dans des attaques à venir au cours des Jeux olympiques de Sotchi, et considérons différentes réponses russes :

1) Une frappe de représailles ouverte contre l’Arabie saoudite :

En termes purement militaires, cela ne poserait aucun problème. Les Russes pourraient frapper avec des bombardiers, des missiles de croisière sous-marins, des missiles balistiques… Tout ce qu’on veut. Les Etats-Unis exprimeraient certainement toute leur indignation, mais le CENTCOM ne pourrait rien y faire parce que le but initial du CENTCOM était d’empêcher une invasion soviétique de l’Iran, et pas de défendre les Saoudiens contre une frappe de représailles russe. Le problème de cette option est qu’elle serait illégale selon le droit international et c’est quelque chose que la Russie ne veut pas.

Si la Russie décidait d’accuser publiquement et officiellement l’Arabie saoudite d’attaques terroristes contre la Russie, elle devrait aller au Conseil de sécurité de l’ONU ou à la Cour internationale de justice et porter l’affaire sur le terrain légal.

2) Déposer une plainte officielle à la Cour internationale de justice et essayer d’obtenir un vote du Conseil de sécurité condamnant l’Arabie Saoudite :

En fait, c’est une option excellente parce qu’elle mettrait les Saoudiens dans une position politique très embarrassante. Selon le libellé de la résolution, les États-Unis s’abstiendraient ou y opposeraient leur veto, car peu importe l’ampleur des problèmes qu’il y a eu entre les deux pays récemment, les États-Unis et l’Arabie Saoudite sont toujours des alliés stratégiques. Pourtant, une telle plainte officielle par la Russie contre le régime saoudien mettrait encore plus d’embarras sur les visages des singes médiévaux au pouvoir à Riyad. Personnellement, cette option me plairait beaucoup, mais ce ne serait pas dans le style de Poutine – il préfère un genre de diplomatie beaucoup plus discret.

3) Une frappe de représailles secrète contre l’Arabie saoudite :

Cette option est également tout à fait réalisable pour le Kremlin, non seulement parce qu’il pourrait utiliser les capacités russes pour frapper un ou deux princes saoudiens, mais parce qu’il pourrait facilement sous-traiter ce travail à une force alliée. Le problème, c’est que même si c’est une frappe de représailles, ce serait toujours un acte de terrorisme. Jusqu’à présent, le seul cas que je connaisse où les Russes ont assassiné quelqu’un, c’est quand ils ont tué le terroriste notoire Ibn al-Khattab : les services spéciaux russes ont intercepté une lettre de Khattab et l’ont imprégnée d’un poison spécial qui serait sans danger pour quiconque sauf Khattab (une méthode beaucoup plus efficace et sophistiquée que l’accusation stupide selon laquelle ils utiliseraient du polonium pour tuer quelqu’un). Mais dans ce cas, les Russes ont admis leur rôle et ont même fait des déclarations plus ou moins officielles donnant les détails de l’opération. Bien que cet assassinat ait été mené en utilisant des méthodes secrètes, ce n’était pas véritablement une opération secrète car les Russes ont admis d’eux-mêmes qu’ils en étaient responsables. Khattab était une telle raclure que personne de sain d’esprit n’a exprimé de problèmes à l’égard de cette opération : ce fut l’une de ces affaires très rares, où le bon et le méchant sont clairement désignés, et où presque tout le monde convient que la personne tuée l’a vraiment cherché et que justice a été faite. Mais c’est une exception. Beaucoup trop de soi-disant « opérations secrètes » ne sont qu’un pieux euphémisme pour désigner des (contre-)attaques terroristes c’est à dire quelque chose qu’un pays civilisé ne devrait pas faire.

4) Quoi d’autre ? Viser le long terme

Dans la lutte contre le terrorisme, il est absolument vital de rester exemplaire sur le plan de la morale : il faut faire tout son possible pour dénier à l’ennemi le statut de « combattant pour la liberté ». Pour ce faire, il faut absolument garder ses mains aussi propres que possible et il ne faut s’engager que dans des actions qui, si elles étaient découvertes et révélées au public, nous feraient paraître honorables. Le concept de Dick Cheney selon lequel « maintenant on ne prend plus de gants » ne fait que traduire son manque de sophistication. On peut dire la même chose du « déni plausible » (plausible deniability) de la CIA. Le résultat de cette auto-illusion est que les Etats-Unis sont haïs et méprisés dans le monde entier, et que littéralement, il n’y a pas d’action trop vile, trop lâche ou trop stupide pour être considérée par quiconque comme ne pouvant pas être une opération secrète des États-Unis : tout le monde les sait capables de tout, même des choses les plus basses. Est-ce que la Russie veut vraiment devenir le « prochain méchant » (encore une fois !) ?

Personnellement, je pense qu’il est crucial pour un pays civilisé que sa politique officielle, annoncée et publique soit en harmonie avec ce qu’il fait dans les coulisses. Il n’y a rien d’intrinsèquement mauvais dans les opérations secrètes tant qu’elles sont conduites de manière à ce que ceux qui les ont ordonnées puissent paraître raisonnables et honorables si l’opération est découverte et révélée au public. La Russie ne peut pas constamment parler du rôle absolument crucial qui doit être joué par le droit international dans les relations internationales, puis aller joyeusement violer des règles de base du droit international. Pour cette raison, toute utilisation de la force (ouverte ou secrète) par la Russie devra être fondée sur les principes suivants :

1) Toutes les autres options non-violentes auront déjà été tentées, ou seront impossibles à mettre en œuvre.

2) L’utilisation de la force sera proportionnelle à l’attaque qui l’a déclenchée.

3) Tous les efforts seront faits pour éviter des victimes innocentes.

Cela semble être d’un optimisme béat ? Eh bien, ce n’est pas le cas !

Des décennies d’utilisation de la force de manière tout à fait irresponsable et imprudente par les Etats-Unis, les Israéliens, les Européens et les Soviétiques nous ont complètement désensibilisés à l’immoralité fondamentale de la violence. Elevés pour la plupart avec les films de John Wayne et les présidences de Ronald Reagan, nous avons perdu le dégoût de l’homme civilisé pour la laideur et l’immoralité de la violence. Pire encore, nous sommes tellement conditionnés par des décennies de reportages spéciaux de CNN venant du Pentagone et montrant le dernier « briefing » d’une intervention militaire américaine que nous oublions qu’agir impulsivement et « tirer à tout va » est une façon très inefficace de faire face à un problème.

Pour traiter un problème comme le terrorisme, il est toujours préférable de planifier sur le long terme. De ce point de vue, je dirais que le régime saoudien est un problème suffisamment important pour mériter d’être considéré comme une menace inhérente à la sécurité nationale de la Russie, et cela implique en retour que parvenir à un changement de régime au Royaume d’Arabie Saoudite devrait être une stratégie de sécurité nationale de la Russie. Cependant, cet objectif doit être poursuivi uniquement ou, du moins, principalement par des moyens légaux tels que, par exemple, armer les Iraniens et les Syriens qui, à leur tour, armeront le Hezbollah. Cet objectif peut également être atteint en isolant l’Arabie saoudite sur la scène internationale par le biais de « consultations » avec les alliés et les nations amies. En outre, la Russie devrait chercher à élargir son rôle et son influence dans le monde musulman et dans le monde arabe afin de contrebalancer l’influence actuelle des Saoudiens et des autres monarchies du Golfe.

À court terme, le public russe doit être prévenu ouvertement que le terrorisme ne peut être éradiqué, que c’est là un rêve chimérique concocté par des politiciens malhonnêtes. Mais si aucun pays ou gouvernement ne peut vraiment éradiquer le terrorisme, on peut apprendre à vivre avec. Après tout, le nombre réel des victimes du terrorisme est extrêmement faible, bien moins que, par exemple, celui des accidents de la route. La vraie puissance du terrorisme réside dans l’effet psychologique qu’il a non pas sur ses victimes directes, mais sur ceux qui en sont témoins. Dès que le grand public aura accepté l’idée que même si les attaques terroristes peuvent être réduites à un minimum, il sera toujours possible que certains attentats aient lieu, le terrorisme perdra sa force réelle. Soit le terrorisme est accepté comme une réalité de la vie, soit une nation pourra être tirée dans une spirale sans fin de mesures futiles de lutte contre le terrorisme qui sont beaucoup plus néfastes que le terrorisme qui les déclenche.

Est-ce que la Russie veut vraiment devenir un état fasciste terrifié et paranoïaque comme les États-Unis ? Ou préfère-t-elle accepter le fait que le terrorisme ne sera jamais « vaincu » et continuer à vivre le mieux possible dans un monde toujours dangereux ?

Les hommes politiques russes débattent déjà vivement de la question de l’annulation du moratoire actuel sur la peine de mort : Nikolaï Pligin, député du parti « Russie unie » et chef du Comité du droit constitutionnel de la Douma, a déclaré qu’ « aucun des groupes sociaux ne sera victime de discrimination, aucune activité spéciale ne sera réalisée contre un groupe spécifique : toutes les activités seront menées uniquement d’après les normes constitutionnelles et conformément aux lois en vigueur », tandis que Ramzan Kadyrov a exhorté le Parlement à « augmenter infiniment la peine non seulement pour ceux qui commettent des actes terroristes, mais aussi pour ceux qui partagent les idées des terroristes, répandent leur idéologie et les entraînent. Je suis absolument certain que nous ne pourrons pas faire face à ce mal en jouant la démocratie et l’humanité. »

Eh bien, au moins tous les deux sont d’accord sur le fait que le bon endroit pour discuter de cette question et décider quelles politiques il faut adopter est le Parlement. Je m’attends à ce que la Douma s’exprime d’une seule voix et accorde au Kremlin à peu près n’importe quelle loi qu’il voudra faire passer, donc la vraie décision sera entre les mains de Poutine. Je suis personnellement convaincu que son choix sera de se conformer très strictement à la lettre et à l’esprit de la législation nationale russe et du droit international et qu’il n’y aura pas de sur-réaction de la Russie.

Le Saqr

Article original publié sur VineyardSaker.blogspot.com

Traduction réalisée par AxeDeLaResistance.com

dimanche, 05 janvier 2014

US and UK are implementing a pro-Saudi and Gulf agenda: Balkans to Afghanistan

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US and UK are implementing a pro-Saudi and Gulf agenda: Balkans to Afghanistan

Murad Makhmudov and Lee Jay Walker

http://moderntokyotimes.com

Irrespective if people support the Syrian government or are against the political leaders of this nation, it is abundantly clear that past interventions lead to chaos and failed states. Either political elites in Gulf nations, America, France, Turkey and the United Kingdom enjoy mass instability and cleansing religious minorities; or the agenda is to create weak failed states in order to protect the feudal monarchies of the Gulf and Israel. If not, then nothing makes sense and this also applies to Western nations being anti-Christian in the Middle East and in other parts of the world.

It is known that the most powerful religious leader in Saudi Arabia desires that all Christian churches are to be destroyed throughout the region. Of course, with Qatar and Saudi Arabia supporting Sunni Salafi fanatics and terrorists against the government of Syria; then this could be part of the anti-Christian crusade installed by feudal monarchs and religious elites in Saudi Arabia.

Grand Mufti Sheikh Abdul Aziz al-Asheikh from Saudi Arabia stated that it was “necessary to destroy all the churches of the region.” This distinguished Islamist cleric who is a close friend of the ruling elites in Saudi Arabia, voiced this opinion to the visiting delegation from Kuwait. It appears that he wants Kuwait to follow the anti-Christian and anti-non-Muslim religious line of Saudi Arabia which refuses to allow one single Buddhist temple, Christian church, Hindu temple and so forth. Therefore, when one militant fanatic desires to burn the Koran (something that Islamists do all the time during their terrorist attacks and destroying Shia mosques)in America the American administration and mass media speaks out; however, having strong relations with Islamist states which hate all other religions is obviously not a concern.

It is clear that Egypt under Gamal Abdel Nasser was a threat to the elites throughout the Gulf and in major Western nations. Likewise, Saddam Hussein was an ally of the Sunni Gulf dominated monarchies and powerful Western nations during the Iran-Iraq war. Yet the Kuwait question destroyed this unity. Of course, when Saddam Hussein was busy killing the Shia in Iraq and fighting against Iran then this was welcomed. Likewise, when Kurds were gassed in Iraq then this also could be brushed under the carpet. However, to enter a feudal undemocratic state called Kuwait was something else. Therefore, a well orchestrated media campaign was paid to increase many lies about the nation of Kuwait and with regards to many alleged massacres which later turned out to be clear fabrications. Despite this, the United States and United Kingdom will protect anti-Christian Gulf monarchies to the hilt because of energy factors, geopolitics and other important areas.

Over forty years ago the usual nations intervened in Afghanistan by supporting the most “year zero Islamists” on the face of the planet. Not only did America, Pakistan, Saudi Arabia, the United Kingdom, and other nations, support Islamist sectarians and terrorists – but they even gave military training, assistance and helped to co-ordinate future terrorist groups. Osama bin Laden was once a friendly ally of major Gulf nations, America, Pakistan and the United Kingdom. Of course, September 11 brought this home to America but for the people of Afghanistan, North-Western Pakistan and India ruled Kashmir; then Islamist militancy is continuing to destroy all forms of moderation and helping to cleanse religious minorities. Women also have bore a terrible price and while Islamists may ban alcohol it is clear that selling and taking heroin isn’t deemed un-Islamic. Therefore, you now have a major drug problem in Afghanistan and Pakistan but despite all the chaos it is now the turn to destroy multi-religious and secular Syria.

Even while Afghanistan continues to burn in a spiral of Islamist hatred, enormous indoctrination, forcing women into the shadows and being unable to crush Taliban forces; the next venture had begun against Iraq. The Kuwait debacle highlighted the reality that while approximately 3 to 4 million black Africans were killed in Sudan based on the policies of Arabization and Islamization; then this could be tolerated, but invading a wealthy Gulf state was a different matter. Simply put, just like in East Timor whereby approximately one third of the population was killed by central forces in Indonesia – it is apparent that Christians (Sudan and East Timor) and Animists (Sudan) just don’t count because the US and UK kept on supplying weapons to Indonesia. America also welcomed the introduction of Islamic Sharia law in Sudan under the leadership of President Jaafar Nimeiri in 1983 just like Washington helped this legal framework to take power in Afghanistan, Iraq and most recently Libya.

Clearly, the anti-Muslim rhetoric aimed at America doesn’t hold much weight apart from opposing moderate forces in the Muslim world based on the objectives of Saudi Arabia and other major Gulf nations.  Therefore, the only forces to suffer at the hands of America’s foreign policy in Afghanistan, Bosnia, Cyprus (invasion by Turkey), Kosovo, Libya, Iraq and now in Syria – are Christians, secular forces and mainstream Islam which became attacked by Sunni Islamic jihadists, Salafi militants and a plethora of terrorist groups. These Islamist groups think nothing about killing Shia Muslims, minority Muslim groups like the Alawites, Sunni Muslim clerics who support religious diversity and non-Muslims. In this sense, the political elites in Washington and London have installed compliant Muslim dominated governments in Bosnia and Kosovo – while doing nothing when Orthodox Christians were cleansed by Turkey after this nation invaded Northern Cyprus. Meanwhile, secular forces within the state institutions of Afghanistan, Iraq and Libya have all been vanquished by the implementation of Islamic Sharia law once ruling elites were overthrown in the three above nations. Given this reality, it appears that because they always side with conservative and reactionary Islamist forces. The upshot being that approximately 50% of Christians fled Iraq and vast numbers of Christians have fled Kosovo; this happened on the watch of America and the United Kingdom. Meanwhile, in Egypt the Coptic Christians are now facing a growing Islamist menace but once more America and the United Kingdom keep on supplying more funds to the Muslim Brotherhood led government.

In Kosovo the Kosovo Liberation Army (KLA) was implicated in killing people for organs and other massacres. Similarly, in Syria you have video evidence of the Free Syrian Army (FSA) and various Islamist groups teaching children to behead Syrian soldiers, cutting open Syrian soldiers and eating organs, killing Sunni Muslim clerics which support the government and a host of other brutal deeds including beheading many Alawites and Shia Muslims. Yet, it appears that all the above – and kidnapping Christian bishops – means zilch to America, France, Qatar, Saudi Arabia, Turkey and the United Kingdom. After all, the more massacres are committed by the FSA and various Islamist terrorist groups then the more they obtain funds in order to destroy Syria. It must be stated that Syria, just like Egypt under Nasser, is a proud and free nation which refuses to bow down to international domination. Therefore, the secular government of Syria is deemed to be a threat to Western powers, Gulf powers and treacherous Turkey because these collective forces saw an opportunity to destroy the last major secular and independent nation in the Arabic speaking world.

Libya in the post-Gaddafi period is nothing more than a failed state whereby various militias control parts of the country. Recent terrorist attacks in Algeria, Mali and Niger all have a connection linking the failed state of Libya. At the same time the CIA, MI6 and other security intelligence networks have been involved in sending military arms to terrorists in Syria via Bosnia, Libya, Croatia, Kosovo and other routes. Note, that the US and UK all supported anti-Serb forces in Bosnia, Croatia and Kosovo; meanwhile, the ruling elites in Libya now rely on London and Washington for economic support.

In another Modern Tokyo Times article about Libya it was stated that “The ‘bomb democracy’ Western and Gulf policy in Libya brought about the massacres of black Africans, killing of Gaddafi loyalists and created a “new society” based on disorder which is currently ongoing. Indeed, the chaos which is engulfing Libya is now destabilizing Northern Mali and creating problems for Tunisia. This destabilization is based on vast quantities of military hardware being available and more dangerously the Salafi ideology is spreading because of money from Saudi Arabia and Qatar.”

“Turning back to Libya and Northern Mali then currently Salafist organizations are intent on destroying all Islamic thought patterns outside of their “blinkered monoculture,” which thrives on hatred and fear. Indeed, in Syria video evidence survives which makes it clear that the Western and Islamist “marriage of convenience” is now spreading this dangerous ideology within this country. Therefore, mainstream Islam and religious minorities have much to fear in Syria. However, like usual political leaders in London, Paris and Washington will support any form of barbarity providing it meets their geopolitical ambitions.”

The nation of Syria welcomed the fleeing Palestinians and took in over one million refugees from Iraq irrespective if the refugees were Christian, Sunni Muslim, Shia Muslim or whatever. Syria is a multi-religious nation and secular based. Also, it is abundantly clear that no evidence can be provided which shows massacres by the government of Syria before outside nations sponsored sectarianism, terrorism and sedition against this nation. Therefore, the armed forces of Syria are doing their upmost to protect the people of Syria and preserve the independence of this nation. After all, which side is kidnapping Christian bishops, kidnapping UN personnel, killing Sunni Muslim clerics, beheading Alawites, butchering the Shia, murdering journalists and so forth? Despite this, major Western and Gulf powers alongside Turkey are intent on destroying the fabric of Syrian society and these nations care little about creating another failed state – after all, look at the track record of Afghanistan, Kosovo, Libya and Iraq.

leejay@moderntokyotimes.com

http://moderntokyotimes.com

vendredi, 03 janvier 2014

Why does Washington provide protection for the Muslim Brotherhood?

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Vladimir Odintsov :

Why does Washington provide protection for the Muslim Brotherhood?

The bomb attack of December 24 2013, which targeted a police station in the Egyptian city of Mansoura, leaving 14 people dead and 200 more injured. Egypt’s Prime Minister Hazem Al Beblawi has not simply attributed the attack to the Muslim Brotherhood group, he has also declared it a terrorist organization.

This step was immediately was succeeded by a phone conversation between the U.S. Secretary of State and the Egypt’s Minister of Foreign Affairs, initiated by the former. John Kerry told his counterpart Nabil Fahmy that Washington is “exteremely concerned” with the placing of the Muslim Brotherhood organization in the terrorist ranks.

But who were the “Muslim Brotherhood” activists in the first place?

As of today, the Muslim Brotherhood group operates in the vast majority of Muslim countries among which one can name Saudi Arabia, Kuwait , Sudan , Syria, Tunisia , Qatar, Jordan, Bahrain , UAE (the “offices” in the last four countries named are the most radical ones) along with a number of “representation offices” in the Western world: Germany , the UK , Switzerland, France and the U.S. The “Muslim Brotherhood” (Jamaat al-Ikhwan al-Muslimin) – is an international religious and political association, founded in Egypt in the late 1920s. (see ” Muslim Brotherhood ” , the CIA and international support for the Islamists ) . The association has set its goal at the Islamization of society and the creation of an Islamic state. This organization combines the traits of Sufi orders, modern political parties and organized armed groups.

As the structure of this association it started penetrating political processes that were taking place in the Arab world and beyond. At a certain stage of its development a radical headed by Sayyid Qutb emerged from its core. Then in the second half of the 1940s the brotherhood transformed in an extremist organization which resorted to terrorist means in their struggle for influence. All through the 1950s the group was assassinating politics and in 1954 — made three attempts to kill Egyptian President Gamal Abdel Nasser. Gradually a number of “secret groups” that started to form within the national associations of the Muslim Brotherhood in Egypt, Syria , etc.

The use of extreme measures that seemed to be a method of choice of the Muslim Brotherhood has led to the persecution of this organization in a number of countries. This led to the introduction of “secret society” elements to the Muslim Brotherhood and a harsh linear subordination system. A basic unit of the Muslim Brotherhood is a “family” that consists of 5-10 member that are called “brothers” that are governed by a leader – a “big brother “. A number of units form a “big family”, which is headed by a “father”. “The big council” of “fathers elect” a “sheik”

In September 1981, the former members of the Egyptian Muslim Brotherhood killed Anwar El Sadat. In the same period the “Muslim Brotherhood” actively supported Islamic extremist groups, sending its recruiters to find all the fresh blood they could send to Afghanistan and other countries. Since the mid-90s , the “Muslim Brotherhood ” has made a number of attempts to assassinate Egyptian President Hosni Mubarak , it’s also responsible for a number of terrorist attacks on the tourist routes , they also were fighting on the rebel side in Chechnya and Dagestan.

In 2003, the “Muslim Brotherhood ” has played a major part in the destabilization of the situation in the Caucasus. In September of this year they have “funded” different groups of rebels with 3 million dollars to disrupt the presidential elections in Chechnya and sabotage the stability.

June 28, 2005 the leader of the “Muslim Brotherhood” has called the Iraqi population along with Palestinians and the entire Muslim world to wage war on the U.S. and Israel.

In 2011 the “Muslim Brotherhood” has claimed responsibility for a double terrorist attack in Damascus on December 23.

In early December 2012 , as reported by the Arabic TV channel Al Jazeera, the leaders of Al-Qaeda held a secret meeting with the representatives of the Muslim Brotherhood. The meeting took place in the Pakistani city of Peshawar, where the residence of Al-Qaeda is. At this meeting the Supreme Guide of the “Muslim Brotherhood” Mohammad Badie and the head of Al Qaeda Ayman al-Zawahiri have signed a historic pact that obides the two organization to merge together. One must note that this was not the first meeting between Badie and al-Zawahiri, they had been meeting pretty extensively in Cairo after the elections of Mohamed Morsi.

Apparently, even these crumbs of information, show that for the better part of its history the “Muslim Brotherhood” was in opposition to the ruling regimes, even if it meant the use of violence and terrorism. It’s no wonder that the “Muslim Brotherhood” has been acknowledged as a terrorist group in the Russian Federation, Tajikistan and Uzbekistan .

At the same time , the United States and some of the European countries (say the UK), believe that the “Muslim Brotherhood” hasn’t been involved in any terrorist activities, and therefore the group is absolutely legal. Moreover , the “Muslim Brotherhood” has been extensively used by the secret services of a number of the Western countries. For instance, the British intelligence shown interest in this organization the day it the “Muslim Brotherhood” was created, since it allowed the UK to keep an eye on its colonies and to contest the growing German influence in Egypt.

As for the U.S. , it is curious to note that after 9-11 the “MuslimBrothers” was accused of aiding terrorists. This however, didn’t prevent the U.S. intelligence agencies to use the capabilities of the ” Muslim Brotherhood ” to bring its own project in the Middle East and North Africa to life, one can simply remember the revolutionary events of the “Arab Spring .” This facts were brought to light by a number of investigations, carried out by the media. In particular, in 2012 the Lebanese newspaper Al-Diyar clearly pointed that, according to a plan that was drafted in November 2011, the “Muslim Brotherhood” signed a deal with CIA. According to this pace the ” Muslim Brotherhood, ” pledged to take an active part in the destruction of “Al- Qaeda ” in exchange for joint control of the whole Middle East. This “deal” or let’s call it “pragmatic cooperation” between the “Muslim Brotherhood” and the White House administration has been confirmed by numerous diplomatic cables and Wikileaks publications.

Should one be amazed by the critical reaction of the Washington , that was expressed December 26, 2013 words. The US pretends to be fighting terrorist groups around the globe when, in fact, it’s been working with them for years.

Vladimir Odintsov, political commentator and special contributor to the  online magazine “New Eastern Outlook”.

samedi, 30 novembre 2013

El sueño de Turquía de islamizar la basílica de Hagia Sophia

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El sueño de Turquía de islamizar la basílica de Hagia Sophia

Ex: http://europauniversal.blogspot.com.es


El viceprimer ministro Bulent Arinc, quiere convertir la famosa basílica-museo en una mezquita.


El viceprimer ministro turco aprovechó la apertura de un museo en el histórico distrito de Sultanahmet, para expresar su deseo de ver la basílica de Hagia Sophia, que está justo al lado, convertido en un lugar de culto musulmán. "La mezquita de Santa Sofía, Bulent Arinc espera ver, sonriendo" según informes de prensa. La declaración se produjo en un contexto de tensión en el que el Partido de la Justicia y el Desarrollo en el poder (AKP) se encarga de islamizar la sociedad y el espacio público turco multiplicando las reformas en favor de una determinada concepción de la religión.


Para apoyar su argumento, el número dos del gobierno criticó el estado actual del edificio religioso, convertido en museo por un decreto de 1934. Según él, "un lugar de culto no puede ser utilizado para cualquier función que no sea la inicial." Y para su gran satisfacción, es a causa de este precepto que dos iglesias-museos también llamada Santa Sofía, una en Trabzon, a orillas del Mar Negro y la otra en Iznik en los países occidentales se registraron como mezquitas en los últimos meses.


La atracción turística emblemática de Estambul, Santa Sofía es una joya arquitectónica con su enorme cúpula de diez metros de diámetro y mosaicos cubiertos con hojas de oro. Construido en el siglo VI por el emperador Justiniano I, el edificio, que fue la sede del patriarca ortodoxo de Constantinopla fue saqueada durante la cuarta cruzada y más tarde transformada en mezquita durante la toma de la ciudad por los otomanos en 1453.


Las solicitudes de conversión de Hagia Sophia en una mezquita se multiplican.


Su conversión en mezquita es una vieja reivindicación de la extrema derecha e islamistas turcos. El año pasado en octubre, el día de la fiesta del sacrificio, un centenar de miembros del Partido de la gran unidad (BBP), los islamo-nacionalista, oraron delante del muso-basílica. ero en los últimos meses, las demandas están aumentando. Una petición de particulares reclaman una transformación que está siendo bien estudiada por un comité parlamentario desde febrero. La edición de agosto de Skylife, la revista de la compañía aérea Turkish Airlines, cuyo accionista mayoritario es el estado turco, dedicaba su portada a "La mezquita de los sultanes". Sin hacer referencia al origen cristiano de "este legado otomano en gran parte", el expediente pone en duda la legalidad de la situación del museo. ¿Mezquita Santa Sofía?. ¿Como suena el nombre en sus oídos?, pretende examinar el columnista Nurak Bekdil en el Hürriyet Daily News. ¿Qué significaría la sinagoga al-Aqsa o la iglesia en Sultanahmet para los musulmanes?. Derrota y la injusticia, ¿no es así? Eso sería lo correcto".


Las declaraciones de Bülent Arinc sobre el futuro de la iglesia de Santa Sofía se realizaron pocos días después de su oposición a un proyecto del primer ministro. A principios de noviembre, Recep Tayyip Erdogan, se había quejado de los dormitorios mixtos para los estudiantes  ya que algunos "estilos de vida" no son "legítimos". Las redadas policiales se hicieron en pisos compartidos habían seguido a los edificios de las principales ciudades de Turquía. Esta postura moral, fue vista como una violación de la privacidad por una gran parte de la población,siendo también criticada por el vice primer ministro. Pero el estado de Santa Sofía se agrega a una lista, que sigue creciendo en los últimos meses, con medidas a favor de una presencia más visible del Islam o con las restricciones de venta de alcohol y la introducción de cursos adicionales en la religión sunita en el plan escolar. 


Le Figaro

mardi, 19 novembre 2013

Des Européens reprennent la coopération sécuritaire avec la Syrie

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Des Européens reprennent la coopération sécuritaire avec la Syrie

Ex: http://www.zejournal.mobi

Après avoir nié, ignoré ou minimisé le rôle des extrémistes étrangers combattants dans les rangs des rebelles en Syrie, l'Occident, plus particulièrement les Etats européens, commencent à réaliser l'ampleur et la gravité de ce phénomène pour la stabilité et la sécurité de leurs pays. Certains ont rétabli les canaux de coopération sécuritaire avec Damas, d'autres ont essuyé une fin de non recevoir.

Il est difficile de définir avec précision le nombre des fameux « jihadistes internationaux » venus se battre contre l'armée régulière syrienne. Au printemps dernier, l'émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, avançait le chiffre de quarante mille combattants étrangers en Syrie, lors d'une intervention devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Mais les services de renseignements russes et occidentaux pensent que leur nombre serait en réalité beaucoup plus élevé. Il dépasserait les cent mille.

Les autorités syriennes affirment que des combattants de près de 80 pays se trouventUn jeune extrémiste français actuellement en Syrie. Evoquant les effectifs de certains de ces contingents étrangers, une source syrienne citée par le quotidien koweitien Al-Raï donne les précisions suivantes : 4800 Saoudiens, 4500 Irakiens (essentiellement originaires des provinces d'Al-Anbar et de Salaheddine), 3000 Palestiniens, 2700 Tunisiens, 2000 Algériens, 800 tchétchènes, 350 koweitiens, 1100 Indonésiens, 400 Afghans, 1300 Européens et des dizaines d'Américains.

Les déclarations des ministres et autres responsables européens sur le phénomène des « islamistes radicaux » se rendant en Syrie ne se comptent plus. De même que les informations faisant état du démantèlement de filières chargées du recrutement et du voyage de « jihadistes » dans ce pays, pour aller combattre l'armée régulière. Ils viennent d'Espagne, de Belgique mais aussi de France, à l'instar de ces cinq Français soupçonnés d'avoir voulu braquer un restaurant Quick pour financer leur départ vers Damas, comme l'écrit Le Figaro, début septembre.

Ce journal estime à quelque 200 le nombre de Français combattants dans les rangs de la rébellion syrienne, « très majoritairement au sein de groupes islamistes radicaux ». Plusieurs vidéos, traduites en français et visionnées des dizaines de milliers de fois, appellent sur YouTube les Français à la « guerre sainte » contre le président syrien Bachar al-Assad.

Des « loups solitaires »

Selon la presse européennes, la France, l'Irlande et Grande-Bretagne fournissent les plus gros contingents de ces extrémistes. Ramenés au nombre d'habitants, le Danemark et la Belgique sont les pays les plus touchés par ce phénomène.

qaeda1.jpgSelon des sources diplomatiques européennes à Beyrouth, le nombre de ressortissants des pays européens se battant en Syrie serait beaucoup plus important qu'annoncé. Il y aurait près d'un millier de Français intégrés dans les rangs des groupes les plus extrémistes de la rébellion, notamment l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, proche d'Al-Qaïda), dont les effectifs seraient à 80% composés de non Syriens. Il y a aussi le Front al-Nosra, également proche d'Al-Qaïda et Ahrar al-Cham, représentant la mouvance dite « salafiste-jihadiste ».

Si la plupart de ces apprentis « jihadistes » européens sont d'origine arabe, maghrébine plusDes Européens reprennent la coopération sécuritaire avec la Syrie particulièrement, des dizaines d'autres sont des convertis à l'islam, comme Nicolas, 30 ans, et Jean-Daniel, 22 ans, les deux fils d'un chef d'entreprise installé en Guyane.

Après avoir hurlé dans le désert pendant des mois, les services de sécurité européens ont finalement réussi à se faire entendre par les autorités politiques de leurs Etats respectifs. A leur retour de Syrie, ces jeunes extrémistes, dotés d'une grande expérience militaire et véhiculant une idéologie des plus radicales, constituent un grave danger pour leurs pays, surtout avec l'apparition du phénomène terroriste dit du « loup solitaire ».

Un effort soutenu a donc été déployé pour lutter contre ce phénomène. Mais aussi important soit-il, il restera insuffisant s'il n'est pas complété par un échange d'informations avec les autorités syriennes. En effet, confrontés sur le terrain depuis plus de deux ans à ces extrémistes, l'armée et les services de sécurité syriens les connaissant bien et sont familiers avec leurs méthodes.

Conscients de l'inévitabilité d'une coopération avec Damas, plusieurs pays européens ont réactivé, ces dernières semaines, les canaux de contacts et de coopération avec les services syriens concernés. Selon des sources bien informées à Beyrouth et à Damas, des émissaires espagnols, italiens et belges se seraient dernièrement rendus en Syrie pour discuter de ce phénomène. Les mêmes sources indiquent que les responsables syriens ont bien accueilli les représentants des Etats qui ont adopté une attitude non belliqueuse vis-à-vis de la Syrie lors des menaces d'attaques américaines, en septembre dernier. Toutefois, Damas a refusé de reprendre le contact avec les pays qui étaient le fer de lance du projet d'agression, comme la France. Selon les mêmes sources, Paris a essayé, via de multiples canaux, de rétablir un contact sécuritaire pour échanger des informations avec la Syrie. Mais il a essuyé une fin de non recevoir. Toute coopération sécuritaire sera tributaire de la position politique à l'égard de la crise syrienne du pays qui la sollicite, indiquent les mêmes sources.

 - Source : Infos d’ALAHED

samedi, 26 octobre 2013

L’Arabie et Bandar, faiseurs de désordre aux abois

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L’Arabie et Bandar, faiseurs de désordre aux abois

Ex: http://www.dedefensa.org

La relation très privilégiée entre les USA et l’Arabie se trouve dans un grand état d’agitation. Plusieurs faits, commentaires, affirmations, “révélations” de ces derniers jours en témoignent sans qu’on puisse dégager une ligne claire de commentaire, – sinon celui du désordre... Cette situation a notamment le potentiel d’une crise affectant l’une des plus vieilles et des plus importantes relations extérieures informelles des USA, portant à la fois sur la stabilité de la sécurité d’une zone-clef, sur la puissance d’intérêts financiers innombrables et très diversifiés, sur des entreprises de déstabilisation clandestine sans nombre.

Cette relation a été établie informellement en février 1945, à bord du USS Augusta transportant un Roosevelt agonisant, retour de la conférence de Yalta. Le croiseur de l’US Navy avait jeté l’ancre près d’Alexandrie, en Égypte, et le président US avait reçu le roi Ibn Saoud d’Arabie. Les USA s’étaient engagés à assurer la sécurité du royaume contre des garanties de production et d’approvisionnement en pétrole. Ce fut le premier acte fondamental de la politique d’expansion des USA de l’après-guerre, exercée d’une façon gigantesque hors de sa zone d’influence traditionnelle s’avant 1941, dans les deux Amériques et sur quelques points stratégiques comme les Philippines. La relation s’est largement diversifiée avec de puissants intérêts financiers croisés, dans le secteur privé US (pétrole, armement, etc.) avec le soutien des pouvoirs politiques et la participation d’innombrables princes saoudiens et de divers dirigeants politiques US (dont la famille Bush au sein de conglomérats type-Carlysle) ; avec, à partir des années 1980 (opération de soutien à la rébellion afghane, fondatrice des nébuleuse al Qaïda, taliban, etc.), de puissants intérêts opérationnels communs dans de très nombreuses opérations secrètes de déstabilisation et de terrorisme, avec la CIA comme un des principaux interlocuteurs de l’Arabie et, à partir de cette époque le rôle prééminent de Prince Bandar comme intermédiaire-animateur, à son poste d’ambassadeur saoudien aux USA, puis, très récemment, de chef des services de sécurité saoudiens.

Depuis plusieurs jours sinon quelques semaines, plusieurs actes et événements divers ont marqué l’intense inquiétude et la considérable préoccupation des Saoudiens à l’encontre des USA. Deux événements de la part des USA motivent cette attitude : l’attaque avortée des USA contre la Syrie, au profit d’un accord avec la Russie et du lancement de la neutralisation des armements chimiques syriens ; l’amélioration sensible des relations des USA (du groupe P5+1) avec l’Iran, avec des perspectives d’une possibilité d’une résolution de la crise du nucléaire iranien. Parmi ces événements récents, on notera ceux-ci :

• Il y a eu d’abord des bruits d’une “alliance” anti-iranienne entre l’Arabie et Israël (voir Antiwar.com, le 3 octobre 2013). On a aussi des échos de cette perspective dans notre texte du 18 octobre 2013. Le point le plus remarquable de ces rumeurs est évidemment qu’une telle hypothèse se fait en-dehors des USA, sinon presque en position antagoniste. (Reuters, du 9 octobre 2013, citant Mustapha Alani, analyste du Gulf Research Center de Djedda, présenté comme proche de la direction saoudienne : «Usually the Saudis will not make any decision against U.S. advice or interests. I think we're past this stage. If it isn't in our interests, we feel no necessity to bow to their wishes...»)

• Il y a eu l’annonce que l’Arabie Saoudite refusait le siège de non-permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU pour l’attribution duquel elle avait dépensé (au propre et au figuré) des trésors de pressions d’influence. (Voir le Guardian du 18 octobre 2013.) Cette position n’a pas encore été actée officiellement. Selon le Wall Street Journal (le 21 octobre 2013), Prince Bandar aurait précisé –à un diplomate européen : «This was a message for the U.S., not the UN», – et un “message” très négatif on s’en doute.

• Il y a eu, justement, cet article du Wall Street Journal (WSJ) du 21 octobre 2013, qui a été largement cité et commenté. Il est centré sur Prince Bandar et évoque les diverses manigances du personnage, qui semble en train de passer du statut officiel de “notre homme à Ryhad” de la CIA à “notre principal adversaire à Ryhad” de l’administration Obama. Encore faut-il évoquer les multiples facettes, manœuvres, coups fourrés dans tous les sens de Prince Bandar, aussi bien que des hypothèses de désaccords au sein du richissime souk qu’est la direction saoudienne, – cela pouvant être interprété comme la suggestion que la ligne Bandar n’est pas nécessairement la ligne saoudienne. (Un article de Reuters, du 22 octobre 2013, renvoie aux mêmes circonstances, notamment à partir de confidences de Bandar, citées aussi par le WSJ, toujours à un diplomate européen, – est-ce le même ? – au cours d’un week-end à Djedda.) A noter tout de même dans l’article du WSJ deux points concrets bien entendu non officialisés, qui alimenteraient la supposée fureur saoudienne dans le sens qu’ils constitueraient une gravissime entorse à l’alliance verbale Roosevelt-Saoud de février 1945 ...

«Diplomats and officials familiar with events recounted two previously undisclosed episodes during the buildup to the aborted Western strike on Syria that allegedly further unsettled the Saudi-U.S. relationship. In the run-up to the expected U.S. strikes, Saudi leaders asked for detailed U.S. plans for posting Navy ships to guard the Saudi oil center, the Eastern Province, during any strike on Syria, an official familiar with that discussion said. The Saudis were surprised when the Americans told them U.S. ships wouldn't be able to fully protect the oil region, the official said. [...]

»In the second episode, one Western diplomat described Saudi Arabia as eager to be a military partner in what was to have been the U.S.-led military strikes on Syria. As part of that, the Saudis asked to be given the list of military targets for the proposed strikes. The Saudis indicated they never got the information, the diplomat said.»

• Il y a eu de nombreux commentaires suivant l’article du WSJ. On peut lire celui de The Moon of Alabama, du 22 octobre 2013. Celui de ZeroHedge du 22 octobre 2013 est intéressant à méditer pour son hypothèse, dans la chronique “désordre” dans laquelle s’inscrit cette affaire. Tyler Durden décrit un Prince Bandar “furieux” et rappelle la fameuse (et soi-disant secrète) visite de Bandar à Poutine. (Voir sur notre site, le 24 août 2013.) A partir de là, Durden donne cette interprétation des événements divers que nous mentionnons :

»Fair enough: but what can it do? It is no secret, that as the primary hub of the petrodollar system which is instrumental to keeping the dollar's reserve status, Saudi has no choice but to cooperate with the US, or else risk even further deterioration of the USD reserve status. A development which would certainly please China... and Russia, both of which are actively engaging in Plan B preparations for the day when the USD is merely the latest dethroned reserve currency on the scrap heap of all such formerly world-dominant currencies.

»Perhaps the only party that Saudi can lash out at, since it certainly fears escalating its animosity with the US even more, is Russia. And perhaps it did yesterday, when as we reported, a suicide-bombing terrorist incident captured on a dashcam killed many people, and was supposedly organized by an Islamist extremist - of the kind that Bandar told Putin several months ago are controlled and funded by Saudi intelligence chief.

»If true, and if Saudi wants to project its impotence vis-a-vis the US by attacking Russia, this will likely culminate with the Sochi winter Olympics. So will Prince Bandar be crazy enough to take on none other than the former KGB chief? And more importantly, just like in the US Syrian fiasco, what happens when and if Putin retaliates against the true power that holds the USD in place?»

• Il y a enfin cette rencontre de Kerry et du ministre des affaires étrangères saoudien, hier à Paris. Rencontre d’explication sur tous les méchants bruits en cours. (Kerry, mielleux et conciliant, en mode-explication partout ; avec al-Fayçal, mais aussi avec les Français pour leur vanter tous les charmes de la NSA derrière une apparence un peu rude.) Probablement rien de décisif durant les deux heures d’entretien, les deux hommes manœuvrant en mode-déflection pour limiter les dégâts de communication. Dans le Guardian du 23 octobre 2013, cette déclaration de Kerry à la fois franche et lénifiante : «We know that the Saudis were obviously disappointed that the [Syria] strike didn't take place... It is our obligation to work closely with them – as I am doing... The president asked me to come and have the conversations that we have had.»

Il est bien entendu non seulement impossible mais absurde d’essayer de tirer de ces divers “événements” quelque enseignement assuré, quelque conclusion ferme. Des guillemets pour “événements” sont employés ici parce qu’ils sont nécessaires, parce que combien de ces “événements” sont véridiques, combien sont des actes, combien relèvent de la seule communication et de sa guerre, etc. ? Ils témoignent d’abord de l’ordinaire désordre qui caractérise absolument les diverses situation des relations internationales, et particulièrement celles qui semblent, ou semblaient les plus assurées, les plus “taillées dans le marbre”, – ou dans le pétrole et le dollar lorsqu’il s’agit de la relation USA-Arabie. Cette relation-là est si vieille, si fondée, si réciproquement nécessaire qu’elle paraîtrait pérenne pour un peu, si l’emploi d’un mot qui renvoie à l’idée de “principe” n’avait pas un accent un peu obscène dans un rapport qui relève du racket et du gangstérisme des deux côtés, et rien que cela. (Aucune caricature dans ces mots : War Is a Racket disait et écrivait dans les années 1930 le général des Marines devenu “dissident” Smedley Butler, exceptionnellement distingué par deux Médailles d’Honneur du Congrès.)

Certes, la relation USA-Arabie est si nécessaire à la puissance et à l’établissement de ce qu’ils nomment “empire” avec son hybris, mais qui n’est autre en vérité que le Système tout entier dans sa folle équation surpuissance-autodestruction. Par conséquent, tout est possible puisque rien n’est plus assuré de rien dans cet épisode du destin du Système. Le “désordre ordinaire” dont nous parlons n’est ordinaire que parce qu’il est désormais constant, général, omniprésent. Ce “désordre ordinaire” est donc, jugé dans l’absolu, complètement extraordinaire. C’est pour cela qu’il existe bel et bien et qu’il occupe cette place qu’on décrit, effectivement dans une époque extraordinaire. Également extraordinaire la politique devenue erratique de l’Arabie, d’un royaume conservateur, rétrograde et immobile dans sa course richissime et corrompue depuis 1945, – mais avec son côté paradoxal d’extrémisme religieux, – désormais aux abois de ses paniques de déstabilisations internes ; l'Arabie engagée contre tous ses penchants de prudence avaricieuse dans une politique ouvertement offensive dans divers azimuts, répandant des schémas de “Grands Jeux” stratégiques à bouleverser le monde, ne rêvant désormais à ciel ouvert que plaies et bosses pour les autres, devenu quasiment amateur publiquement affirmé de guerres à faire-faire derrière le sourire cyniquement méphistophélique de Prince Bandar, – mais quoi, War Is a Racket...

vendredi, 18 octobre 2013

L’Iran au-delà de l’islamisme, de Thomas Flichy de la Neuville

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Parution :

L’Iran au-delà de l’islamisme, de Thomas Flichy de la Neuville

 Ex: http://www.realpolitik.tv

Thomas-Flichy-Comprendre-l-Iran-au-dela-de-l-islamisme-Editions-de-l-Aube-2013_medium.pngL’Iran est aujourd’hui placé au centre de l’attention géopolitique mondiale pour trois raisons fondamentales. En premier lieu, ce pays constitue le coeur énergétique du monde, exploitant simultanément les réserves en hydrocarbures de la mer Caspienne et celles du golfe Persique. Les puissances du Moyen-Orient qui l’environnent constituent, à cet égard, des périphéries envieuses. Pour la Chine, un partenariat avec l’Iran permettrait l’indispensable sécurisation de ses approvisionnements énergétiques. Ceci explique la double poussée maritime et terrestre de l’Empire du Milieu vers l’Iran, sur les traces des routes de la soie de la dynastie Tang. En second lieu, le monde chiite représente le coeur historique de l’innovation musulmane. Ce foyer d’inventivité est confiné depuis très longtemps par le monde sunnite. Profitant aujourd’hui du basculement irakien et de l’instabilité syrienne, l’Iran pousse son avantage pour étendre son influence au coeur du Moyen-Orient. Mais sa créativité, décuplée par la puissance imaginative de la poésie persane, effraie. En troisième lieu, l’Iran, qui souffre d’un déficit énergétique malgré ses réserves prodigieuses de gaz, développe des activités atomiques de façon accélérée, suscitant les interrogations légitimes de ses voisins. Soucieux d’éviter l’affrontement, les États-Unis et leurs alliés ont exercé des pressions indirectes sur l’Iran afin que celui-ci renonce à l’enrichissement nucléaire. Ces actions ont été qualifiées, le 3 septembre 2001, de djang-e-naram, ou « guerre douce », par Hossein Mazaheri, professeur de droit à Ispahan. Cette nouvelle forme de guerre, intimement liée aux progrès technologiques de la dernière décennie, se présente en effet comme un conflit dans lequel chacun des adversaires, préservant le capital humain et matériel de ses forces armées, cherche à faire tomber l’ennemi par des actions masquées et déstabilisatrices telles que les sanctions financières, la manipulation médiatique, les cyber-attaques ou l’élimination ciblée des têtes de réseau adverses. Ce conflit dépasse de loin la simple réalité iranienne dans la mesure où les puissances asiatiques et continentales que constituent la Russie, la Chine et l’Iran ont connu, malgré des différends internes, un rapprochement spectaculaire au cours des dernières années. Face à cette conjonction, les États-Unis redoutent la formation d’un nouvel Empire mongol, capable de concurrencer leur puissance océanique.

 

(…)

 

Les incompréhensions entre Français et Iraniens s’enracinent en réalité dans une double fracture culturelle. Partageant un héritage indo-européen commun, la France et la Perse se sont brusquement éloignées à partir de la conquête islamique. Les grandes divergences s’expliquent en grande partie par la très longue période d’occupation qu’a connue l’Iran depuis lors. La culture aristocratique de la négociation menée par les hommes d’armes s’est effacée à cause du discrédit jeté sur les élites militaires persanes vaincues. La culture des marchands combinant ruse et sophistication s’est substituée aux modes antiques de négociation. Face aux envahisseurs, l’inertie s’est imposée comme la force des dominés. La déliquescence de l’État a favorisé la lenteur et la corruption de ses agents. Face à la suspension du droit commun, les courtiers se sont substitués aux gens de loi afin de dire le droit et régler les difficultés privées. Devant le despotisme des rois et la prodigieuse insécurité des personnes et des biens s’est développé un langage indirect et ambigu destiné à protéger les sujets de l’arbitraire du pouvoir. Incapables de maîtriser leur propre destin, les Iraniens ont attribué les malheurs du pays aux complots étrangers. Les longs siècles de domination ont par conséquent forgé une culture allant à rebours de la tradition française fondée sur le temps compté, la force de la loi, la bonne foi et le rayonnement. La seconde fracture est le fruit de la Révolution française. Les ambassadeurs français du XVIIème siècle avaient de nombreux atouts pour comprendre les ressorts secrets de la culture persane. Enracinés dans la transcendance et l’attente messianique d’un temps nouveau, ils servaient un État puissant. Conscients d’un héritage historique pleinement assumé et partie intégrante de leur identité, ils étaient non seulement capables de saisir les références faites à leur propre passé, mais également aptes à renvoyer leurs interlocuteurs à leurs propres contradictions historiques. Ils n’ignoraient ni l’art de la conversation, ni les références littéraires donnant tout son sens à leur culture. L’étiquette de la Cour avait façonné en eux une habitude de la courtoisie devenue une seconde nature. Aujourd’hui, la fracture révolutionnaire sépare ces improbables messagers de la culture persane. Si la fracture culturelle générée par les invasions de la Perse explique pour une large part notre inaptitude à comprendre l’Iran au-delà des mots, nous pouvons à l’évidence puiser dans notre culture classique les clefs d’un dialogue réinventé avec ce pays méconnu.

 

Professeur à l’Institut d’Études Politiques de Bordeaux, à l’École Navale puis à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr, Thomas Flichy de La Neuville est spécialiste de la diplomatie au XVIIIème siècle. Ancien élève en persan de l’Institut National des Langues et Cultures Orientales, agrégé d’histoire et docteur en droit, ses derniers travaux portent sur les relations françaises avec la Perse et la Chine à l’âge des Lumières.

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samedi, 05 octobre 2013

Obama, Kerry, Al Qaeda, and Al Shabaab: One big happy family

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Obama, Kerry, Al Qaeda, and Al Shabaab: One big happy family

Ex: http://www.strategic-culture.org

by Wayne Madsen 

The attack by a cadre of Islamist Al Shabaab gunmen on the Israeli-owned Westgate shopping mall in Nairobi has focused attention, once again, on American and British links to Muslim terrorist groups, from Al Nusra Front and Islamic State of Iraq and the Levant terrorists fighting the Bashar al Assad government in Syria to the Somali government of Hussein Sheik Mohamed, a Muslim Brotherhood sympathizer in a country where Al Shabaab has its political and religious roots…

President Obama and his «Responsibility to Protect» policy crew of UN ambassador Samantha Power, National Security Adviser Susan Rice, and deputy National Security Adviser Ben Rhodes have not only made common cause with the Al Qaeda-affiliated Jabhat al Nusra and Islamic State of Iraq and the Levant terrorists in Syria but by pressuring Kenya's government internationally have weakened Kenyan President Uhuru Kenyatta and Vice President William Ruto to battle Al Shabaab terrorists who have infiltrated Kenya from neighboring Somalia

As with the shady connections of Tamerlan and Dzkokhar Tsarnaev, the accused Boston Marathon bombers, to the CIA through their uncle Ruslan Tsarni (Tsarnaev), the former son-in-law and current business partner of longtime CIA Muslim nation provocateur Graham Fuller, there are also connections between the Al Shabaab mall shooters in Western intelligence. The Al Shabaab mall attackers in Nairobi were reportedly led on the scene by Samantha Lewthwaite, a 29-year old British white woman and daughter of a British military serviceman. Lewthwaite’s attackers reportedly included three Americans and nationals of Finland, Kenya, Britain, and Canada.

Lewthwaite was married to Jamaica-born Germaine Lindsay, one of the London Underground and bus bombers killed in the July 7, 2005 terrorist attack in London. Lewthwaite met Lindsay at London’s School of Oriental and African Studies, an institution that has graduated more than a fair share of British MI-6 agents. 

Lewthwaite is now known as the «White Widow» and a deadly leader of the Al Shabaab cell that carried out the attack on the Nairobi mall. According to Twitter messages, allegedly sent by Lewthwaite, she claimed credit for the recent killing in Somalia of rival Jihadists led by her second husband, Osama al-Britani, a British national also known as Habib Ghani, and an American named Omar al-Hammani, also known as the «rapping Jihadist», an Alabama native also called «al Amriki», the American. The White Widow’s attack on the Rapping Jihadist’s group resembles the type of gang warfare rampant in some American cities.

The attack by Al Shabaab on the Westgate mall follows a costly arson fire that devastated the international terminal at Jomo Kenyatta International Airport. Many Kenyans believe that the arson attack was the work of Al Shabaab and a psychological attack on the International Criminal Court (ICC)-indicted Uhuru Kenyatta, the son of Kenya’s founder for whom the airport is named. The elder Kenyatta was despised by Barack Obama, Sr. for not appointing him Finance Minister because of what the elder Obama charged was discrimination by Kenyatta of members of the Luo tribe.

Obama could have given Kenya's government a boost by visiting the nation of his alleged father's birth during his recent trip to Africa. However, Obama has supported the ICC genocide proceedings against Kenyatta and Ruto over allegations that they were behind violence against supporters of Obama's distant cousin, Raila Odinga, during 2007 and 2008 election violence that pitted members of Ruto's Kalenjin tribe against Odinga's Luo tribe. The Kalenjins, whose loyalty had fluctuated between Odinga and Kenyatta, soon allied with Kenyatta's Kikuyu tribe against Odinga and the Luos. Obama is half Luo. 

Odinga lost the 2007 presidential election to incumbent president Mwai Kibaki, who was supported by Ruto and Kenyatta. Odinga, who was educated in the German Democratic Republic, became Prime Minister in a power-sharing agreement with Kibaki in 2008. Odinga and his «Orange» revolution, inspired by George Soros's «themed» revolutions elsewhere, including Ukraine, Georgia, and Kyrgyzstan, lost to Kenyatta in the 2013 election. Odinga, in a fit of pique, boycotted Kenyatta's inauguration. Odinga has the support of not only cousin Obama but also of Israeli Prime Minister Binyamin Netanyahu and President Shimon Peres. About ten Israelis were said to have been trapped inside the Westgate Mall, but all escaped early on in the siege by Al Shabaab with one having only a minor injury. Israeli Special Forces were soon on the scene and were said to be assisting Kenyan troops in battling the Al Shabaab guerrillas. Some Kenyans, inside and outside the government, said Israeli security was permitted to run the operation against Al Shabaab terrorists at the mall. Israel maintains a heavy military, financial, and intelligence presence in Kenya. The nephew of Uhuru Kenyatta, along with his fiancée, were killed in the attack, along with French, British, Canadian, Peruvian, Dutch nationals, as well as a Ghanaian diplomat were killed in the attack.

Ruto successfully sought and received an adjournment of the ICC trial so that he could return to Kenya from The Hague to handle the Westgate terrorist attack. Many African leaders, including Yoweri Museveni, the President of Uganda; Attorney General of Tanzania Frederick Mwita; Prime Minister Hailemariam Desalegn of Ethiopia; and the foreign ministers of Rwanda, Burundi, and Eritrea have complained that the ICC trials of Ruto and the planned trial of Kenyatta in November are harming Kenya. Adding insult to injury, Obama bypassed Kenya on his recent trip to Africa, choosing to stop in Tanzania instead of the nation of his father’s birth, a clear vote of no confidence in Kenya and a signal to Al Shabaab in neighboring Somalia that Kenya does not have the support of the United States.

The ICC proceedings against Kenyan officials are considered a joke in Kenya and elsewhere in Africa. There have been charges by African leaders that the ICC is «hunting» African leaders. Ruto and former radio journalist Joshua arap Sang have asked the ICC to transfer jurisdiction for the trial to Kenya but the Soros R2P gang has adamantly refused, even rejecting a request by the African Union to transfer the proceedings to either Kenya or Tanzania. Some prosecution witnesses have been found to be frauds. 

Former ICC prosecutor Luis Moreno Ocampo, who originally brought the genocide charges against Kenyatta, Ruto, and four others, himself stands accused of rape in South Africa and protecting pedophiles in Argentina. Ocampo pursued Kenyan leaders with a peculiar zeal and the support of Obama and his R2P aficionados. But, so far, the ICC has failed to get a single conviction. In addition, Ocampo's Wikipedia entry has been purged of any negative information from his past in Argentina and his sexual indiscretions in South Africa.

Kenyan Industrializtion Minister Henry Kogsei, Cabinet Secretary Francis Mauthara, and Police Commissioner Mohammed Hussein Ali, three of the Ocampo’s indicted Kenyans, who all became known as the «Ocampo Six», were acquitted. The pending cases against Ruto, Kenyatta, and Sang are as weak as those brought against those acquitted. Ocampo's deputy prosecutor, Fatou Bensouda of Gambia, succeeded Ocampo as chief prosecutor in 2012. Bensouda been an apologist for her nation's dictatorial president Yahya Jammeh. Because of Bensouda’s own zeal in prosecuting Ruto, Kenyatta, and Sang, they are now called the «Bensouda Three».

Secretary of State John Kerry recently hosted Somalia’s self-declared president Hussein Sheik Mohamed in Washington. Mohamed is linked to the Muslim Brotherhood in Somalia, which, in turn, has connections to Al Shabaab. Kerry elicited strong support from Mohamed for the Obama administration's support for Syrian rebels, including Al Qaeda linked rebels known to be allied with Al Shabab. Mohamed seeks to expand Islamist influence in Somalia to the more secular autonomist region of Puntland and the independent Republic of Somaliland, which has been separated from Somalia since 1991, in a «federal framework». There is no indication anywhere in the world that any radical Islamists favor federalism in any form but, instead, total submission to a radical Islamist «ummah» or nation operating under the most radical interpretations of sharia law. Al Shabaab’s peculiar brand of Islam was on display in the Westgate Mall when they asked shoppers to name the Prophet Mohammed’s mother or recite a well-known Muslim prayer in Arabic. If the shopper was unable to answer the questions posed, he or she was shot to death instantly.




Republishing is welcomed with reference to Strategic Culture Foundation on-line journal www.strategic-culture.org.

mardi, 24 septembre 2013

Derrière l’attentat de Nairobi

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Derrière l’attentat de Nairobi

Bernard Lugan

Ex: http://bernardlugan.blogspot.com

 
L’attentat islamiste qui a ensanglanté Nairobi le 21 septembre 2013 est le dernier d’une longue série[1]. Même si les réseaux jihadistes en sont les responsables, il cache le jeu complexe qui se joue actuellement dans cette partie de l’Afrique et qui dépasse l’habituelle dénonciation de l’ « ennemi de confort » islamiste. Quatre points méritent d’être mis en évidence :
 
1) La Somalie est en guerre depuis 1991 après que, au nom des « droits de l’homme » et de la démocratie postulée salvatrice, la communauté internationale eut applaudi le renversement du général Syad Barré, autocrate certes, mais seul capable de maintenir l’unité de ce conglomérat de clans baptisé Somalie. Depuis, tout y fut tenté pour y rétablir la paix : interventions militaires directes puis indirectes des Etats-Unis suivies de celles de l’ONU, de l’Ethiopie, des Etats africains, puis enfin du Kenya. Sur ce terreau propice, se sont développés les jihadistes dont, mais pas exclusivement, les Shabaab. Ils sont soutenus à la fois par l’Erythrée qui continue à mener sa guerre indirecte contre l’Ethiopie, et par certaines pétromonarchies qui pensent acheter leur survie en subventionnant le terrorisme.
 
2) Depuis le mois d’octobre 2011, l’armée kenyane mène la guerre en Somalie, officiellement afin de protéger la partie nord de son territoire de la contagion terroriste. Cette intervention s’est faite à la suite de l’enlèvement de touristes au Kenya par les Shabaab somaliens. Comme le tourisme est sa seconde source  de devises, le Kenya ne pouvait pas ne pas réagir.
 
3) Dans tout le nord du Kenya, la contagion islamo-tribale somalienne est réelle. La région est en effet peuplée de Somali de la grande tribu Darod, cette dernière localement éclatée en trois  clans : les Ogadeni à cheval sur la frontière Kenya-Somalie, les Majertein dans la région de Kismayo et les Maheran au Nord, dans le triangle des trois frontières Somalie-Kenya- Ethiopie. Ce continuum ethnique transfrontalier est naturellement hautement crisogène.
 
4) L’évacuation du pétrole du Sud-Soudan et du lac Albert doit se faire par un pipe-line qui aboutira à Lamu dans le nord du Kenya, ce qui fera de la région un terminal pétrolier essentiel pour les puissances asiatiques. Or, comment assurer la sécurité de cette zone si le sud de la Somalie et le nord du Kenya sont emportés par les troubles ?
  
Derrière la lutte contre le terrorisme islamiste, l’intervention militaire du Kenya en Somalie cache une tentative de faire du Jubaland une zone tampon, un quasi « protectorat ». Ce territoire que Londres retira au Kenya en 1925 pour le rattacher à la Somalie italienne en compensation de l’entrée en guerre de Rome aux côtés des Alliés durant la première guerre mondiale, a toujours été considéré par Nairobi comme une partie du Kenya. D’autant plus que la région contient d’importantes réserves de pétrole off shore.
 
Le prochain numéro de l’Afrique Réelle que les abonnés recevront début octobre contiendra un dossier illustré de cartes  consacré à cette question. 
 
Bernard Lugan
22/09/2013
 



[1]Le 24 octobre, une grenade fut lancée dans une discothèque Nairobi ; au mois de décembre 2011, de nombreuses attaques se produisirent dans le nord du Kenya, le dimanche 30 septembre 2012, une église de Nairobi fut attaquée, le 1°juillet 2013, 17 morts furent à déplorer dans l’attaque de deux églises à Garissa près de la frontière avec la Somalie, etc.

mardi, 17 septembre 2013

Turkey’s Islamists and the military

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Turkey’s Islamists and the military

Youri Kirillov
Ex: http://journal-neo.org

A trial of a group of the former military has started in Turkey. They are accused of the overthrow, in the course of the bloodless coup in 1997, of the Islamist government led by Prime Minister N. Erbakan’s Refah Partisi (Welfare Party). Later, it was banned by the country’s Constitutional Court for the activities of the “anti-secular nature”.

The Justice and Development Party (JDP) – the Islamist party which has been ruling the country since 2002 – originated from Refah Partisi. One of its founders – present Prime Minister Erdoğan – received the relay baton from the hands of his teacher Erbakan.

The trial process, which reminds us of who governs politics in Turkey today, continues the sequence of trials of the military. They include the Ergenekon case, which took place only a month ago, a conspiracy against the government, the imprisonment verdicts issued earlier to more than 300 military for preparing terrorist acts aimed at destabilisation.

In fact, this is the echo of the confrontation between the Islamists and the Turkish army, which, for a long time, considered itself to be the successor of Kemal Ataturk – the founder of secular Turkey.

Although the current process is Turkey’s internal matter, its regional subtext should not be disregarded in the context of the ongoing turbulent Arab Spring near Turkey.

After the Islamists’ success (which was unexpected for many) at the elections in Egypt and Tunisia, as well as the deepening of the crisis in Syria, prospects have emerged for these forces to strengthen their positions at the centre of power, in place of the former elites. A number of Arab political forces, especially the Muslim Brotherhood and similar groups, have focused their attention on the development experience according to the Turkish model. These trends, obviously, appealed to the JDP’s leadership and increasingly inspired them for political involvement, and not only that, in the internal affairs of the countries undergoing the “Arab awakening”.They have revived the long-cherished dreams of Ankara’s Islamist elite to obtain the status of the leader or “big brother” in the Arab-Muslim region.

However, as the subsequent events of the Spring have shown, the leadership of the Islamist parties in Egypt and Tunisia turned out to be incapable to put an end to the post-revolutionary turmoil. Their rule just exacerbated the existing problems in all aspects, and in the field of security in particular.

In Syria, the anti-government opposition was joined, under the mask of the revolution, by the most militant elements of the international terrorist forces.

As a result of the perturbations and the overall imbalance of the situation in the region, the system of economic relations established by Turkey with a number of Arab countries during the rule of the authoritarian leaders, has been shaken. Ankara suffered damage economically and financially due to the internal war and overthrow of Gaddafi in Libya, which used to be one of the strongholds of Turkey’s entrepreneurship in the Arab world. There were about 30,000 Turks here engaged in the implementation of projects worth $15 billion dollars.

The Ankara–Syria relations – once friendly and mutually beneficial for both countries – now have been knocked out. Bilateral trade was growing rapidly, the visa regime was removed, but Ankara’s withdrawal from this trajectory in 2011 shook the cooperation structure like an earthquake.

In addition to the expenses for the support of rebels, the Turkish authorities had to provide shelter to more than 400,000 Syrian refugees. The presence of so many people is fraught with the destabilisation of normal life in the region, which leads to dissatisfaction among the local population.

Experts are warning that the rebellion in Syria fomented with Turkey’s help can have a boomerang-like effect on Turkey itself, and the Syrian religious war will spill into Turkey.

Turkey’s regional geopolitical ambitions were challenged by the overthrow of President Mohamed Morsi in Egypt as the Egyptian Muslim Brotherhood had been considered by Ankara as one of the most important partners.

Ankara’s relations with Egypt began to show signs of strain after Turkey’s leadership condemned the rise of the military in Egypt and the overthrow of Morsi. Cairo responded with an official protest to the interference in its internal affairs.

A very subdued reaction to the coup in Egypt from the West (especially from Turkey’s close ally – the US), the support for the Egyptian military on the part of Saudi Arabia and the other Gulf monarchies increased Erdoğan’s concerns about the military, interprets Atilla Yesilada, political analyst at Global Source Partners, Istanbul.

There is no denying that Turkey has outpaced the Arab world in terms of the level of the secularisation of society. Today, when in a number of the Spring countries there is a growing divide in society and an increasing confrontation between the Islamists, who came to power on the protest wave, and the liberal pro-secular forces, logically Ankara should side with the latter.

However, in reality, its authorities, following their narrow party interests, are playing into the hands of those forces in the Arab countries which, by striking the Islamist chords, are pulling their countries back.

Yuri Kirillov, an expert on the Middle East and North Africa, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

mercredi, 28 août 2013

Selective Jihad

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Selective Jihad

 
Ex: http://www.geopolitica.ru
 
The sudden intensification of the conflict between members of two Islamic sects – Sunni and Shi’ite – in several Middle Eastern countries at once suggests that it is not a question of a spontaneous outbreak of hostility, but rather the targeted fomentation of artificially-created antagonisms. 

Al-Qaeda is intentionally blowing up Shi’ite shrines in Iraq and buses full of pilgrims from Iran, provoking acts of aggression towards Sunnis (so far largely unsuccessfully). The latest large-scale acts of terrorism took place on 20 and 27 May in Baghdad and its suburbs, populated by Shi’ite Muslims, in which more than 200 people were killed and 624 injured. (1) In response, Shi’ites have started to take drastic action. This could lead to an escalation of the conflict (which is what the organisers of the provocation are hoping for) if the government of al-Maliki does not suppress the wave of violence. Nevertheless, the American Institute for the Study of War is already predicting that hostilities between the two branches of Islam may plunge the whole region into bloody chaos (2).

 In Lebanon, skirmishes are taking place between various armed groups who are carrying out attacks on government buildings. Here, Shi’ite Hezbollah has declared that Al-Qaeda is the main target of its attacks. In a recent interview, the head of the Christian Lebanese party «Levant», Rodrigue Khoury, reported that «at the call of Salafi cleric Ahmed al-Assir, who is in hiding, large numbers of Salafis are going out onto the streets of Lebanon and threatening Christians..., and according to Islamic beliefs, there is only one possible punishment for an «unbeliever» – his death». (3) According to Khoury, Salafis also want to take revenge for 2007, when Lebanese Armed Forces suppressed an uprising by Wahhabi terrorists at the Nahr El-Bared refugee camp. Lately, however, Salafi activity has been observed in Saida, where there are a large number of extremists in Palestinian refugee camps.

In Syria, the Alawite minority are being subjected to systematic attacks along with the government (the Alawites are regarded as an offshoot of Shi’ite Islam). 

It is perhaps only in Iran that an atmosphere of tolerance between Muslims belonging to different Islamic sects is being maintained; there, the Sunni are able to pray quietly in Shi’ite mosques and, generally speaking, good will towards members of other religions is also being maintained. 

86-year old Islamic theologian Yusuf al-Qaradawi from Qatar, who spent a long time living in the US and was a trustee of the Islamic Society of Boston, is playing a major role in fuelling the conflict between Sunni and Shi’ite. Al-Qaradawi is a spiritual leader of the Muslim Brotherhood. According to the German news magazine Der Spiegel, al-Qaradawi’s TV programme «Sharia and life», which is broadcast by the TV channel «Al-Jazeera», has an audience of 60 million people. (4) 

Al-Qaradawi instils the idea that Russia is an enemy of the Arabs and of all Muslims, while at the same time calling for a war against the current regime in Syria and Hezbollah in Lebanon. On 31 May 2013, speaking in Doha, al-Qaradawi declared: «Everyone who has the ability and has training to kill ... is required to go. I am calling for Muslims to go and support their brothers in Syria» (5).

Hamas, which has announced its support of Syrian rebels, regarded al-Qaradawi’s visit to the Gaza Strip in May 2013 as «a hugely important and significant event», and Hamas leader Ismail Haniyeh called al-Qaradawi «the grand imam of modern Islam and the grand imam of the Arab Spring». Fatah’s reaction to the imam’s visit to the Gaza Strip, on the other hand, was distinctly negative, observing that he is causing a schism in the Palestinian people. Sure enough, the completely opposing reaction of the two wings of the Palestinian movement to al-Qaradawi’s propaganda is one of the signs that there is such a schism.

Al-Qaradawi’s intolerance when it comes to Jews is well-known: he believes that the State of Israel does not have the right to exist and refused to take part in the Inter-Religious Conference in Doha in April 2013 because Jewish delegates were also in attendance.

A characteristic detail: in 2009, al-Qaradawi published a book entitled Fiqh of Jihad in which he refused to recognise the duty of Muslims to wage jihad in Palestine, which is being occupied by Israel, as well as in Iraq and Afghanistan, which are being subjected to American occupation. At the same time, however, he is calling for a «holy war» in Syria against Bashar al-Assad’s government! 

In recent days, the development of events in the Sunni-Shi’ite conflict has begun to resemble a chain reaction. Shortly after al-Qaradawi’s speech in the Gaza Strip, Saudi Arabia’s Chief Mufti, Sheikh Abdul-Aziz, publicly supported the Qatar Sheikh’s argument that «Hezbollah is the party of Satan». A week later, a group of Muslim clerics in Yemen issued a fatwa calling for «protection of the oppressed» in Syria, and then in the Grand Mosque in Mecca, Saud al-Shuraim declared that it was the duty of every believer to support Syrian rebels «by any means possible».

According to the American magazine Foreign Affairs, since the beginning of the conflict, 5,000 Sunni militants from more than 60 countries have taken part in military actions in Syria. If this figure is true, it means that Syria has become the second Muslim country after Afghanistan where such a large amount of foreign mercenaries have fought against the existing government alongside Muslims. 

Returning to the activities of the Qatar cleric during his time in the US when he was a trustee of the Islamic Society of Boston, it is worth remembering that back in 1995, while speaking before a group of Arab Muslim youths in the state of Ohio, this herald of jihad declared: «We will conquer Europe, we will conquer America!»... (6)

One inevitably starts to think about the words of the famous Muslim scholar Imran Nazar Hosein (7), who visited Moscow last week and considers the outburst of violence between Muslim Sunni and Muslim Shi’ite currently being witnessed as the implementation of some master plan being put into operation by what the scholar referred to as «evil forces».

 

Notes:

(1) http://www.alliraqnews.com/en/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=36&Itemid=37&limitstart=130
(2) Jessica Lewis, Ahmed Ali, and Kimberly Kagan. Iraq’s sectarian crisis reignites as Shi’a militias execute civilians and remobilize.//Institute for the Study of War, May 31, 2013
(3) Orthodox Christians in the Middle East - Russia’s allies.// Russkiy obozrevatel, 07.07.2013 http://www.rus-obr.ru/blog/25290
(4) Alexander Smoltczyk. Islam’s Spiritual ‘Dear Abby’: The Voice of Egypt’s Muslim Brotherhood. http://www.spiegel.de/international/world/islam-s-spiritual-dear-abby-the-voice-of-egypt-s-muslim-brotherhood-a-745526.html
(5) http://www.jihadwatch.org/2013/06/qaradawi-calls-on-sunnis-to-go-to-syria-to-fight-assad-everyone-who-has-the-ability-and-has-training.html
(6) http://www.jihadwatch.org/2004/03/islamic-radical-tied-to-new-boston-mosque.html
(7) http://www.imranhosein.org/

 

 

mardi, 27 août 2013

Banden broer Obama met Moslim Broederschap

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Hoge Egyptische official bevestigt banden broer Obama met Moslim Broederschap
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Adviseur Constitutionele Gerechtshof: 'Regering Obama werkt samen met terroristen'

'Turkije speelt centrale rol bij complot tegen Egypte'

De huidige adviseur en voormalige kanselier van het Egyptische Constitutionele Gerechtshof, Tahani Al-Jebali, heeft verklaard dat de belangrijkste reden dat de VS niets onderneemt tegen de Moslim Broederschap gelegen is in het feit dat Obama's halfbroer Malik achter grootschalige investeringen in en voor de internationale organisatie van de Broederschap zit. Malik Obama - 'bezitter' en mishandelaar van maar liefst 12 vrouwen (6)- is lid van de islamitische Da'wa organisatie (IDO), een tak van de Soedanese regering die wordt geleid door oorlogsmisdadiger en christenslachter president Omar al-Bashir, die zelf lid is van de Moslim Broederschap.

'Amerikaanse regering werkt samen met terroristen'

'Wij zullen de wet uitvoeren en de Amerikanen zullen ons niet stoppen,' onderstreepte Jebali. 'We moeten de dossiers openen en beginnen met rechtszittingen. De Obama regering kan ons niet stoppen; ze weten dat ze het terrorisme hebben ondersteund. Wij zullen de dossiers openen, zodat deze landen worden ontmaskerd en duidelijk wordt hoe ze met hen (de terroristen) hebben samengewerkt. Dit is de reden waarom de Amerikaanse regering tegen ons strijdt.' (1)

In een TV-interview legde Jebali uit dat dit nieuws ook van belang is voor de Amerikanen die zich zorgen maken over de acties van hun president. 'Dit is een geschenk voor het Amerikaanse volk,' aldus Jebali, waarmee ze impliceerde dat er nog meer onthullingen zullen volgen. Ze benadrukte dat Egypte een hoge prijs heeft betaald voor de Amerikaanse steun aan de Moslim Broederschap, maar dat haar land geen samenzweringen tegen het Egyptische volk zal toestaan. Ook noemde ze het onacceptabel dat Egypte hetzelfde lot als Irak en Libië ondergaat.

'Centrale rol Turkije in complot tegen Egypte'

Volgens betrouwbare Arabische bronnen (2) speelt Turkije een centrale rol in het complot tegen Egypte. Gisteren berichtten we dat de Turkse premier Erdogan Israël de schuld geeft van de staatsgreep tegen de Moslim Broederschap. Enkele jaren geleden ging Erdogan pal achter de Palestijnse terreurbeweging Hamas staan. De Moslim Broederschap is de moederorganisatie van Hamas. Erdogans islamistische AK Partij streeft net als de Broederschap naar een geheel door de islam beheerst Midden Oosten en de verdwijning van de Joodse staat Israël.

Malik Obama sluist geld weg naar Broederschap

Ook Al-Wafd, een andere prominente Arabische nieuwsbron, kopt 'Obama's broer is Moslim Broederschap'. Hier een groot aantal links naar achtergrondartikelen waaruit blijkt dat Malik Obama een belangrijke speler is bij het doorsluizen van grote sommen liefdadigheidsgeld naar de Broederschap en de bouw van moskeeën (7). Al in mei berichtten alle belangrijke Saudische media dat Malik de uitvoerende secretaris van de islamitische Da'wa organisatie (IDO) is. Volgens het Amerikaanse ministerie van Buitenlandse Zaken is de IDO, die werd opgericht door de Soedanese regering, een terreurorganisatie. (3)

Banden met oorlogsmisdadiger Omar al-Bashir en antisemiet Al-Qaradawi

De website van de Barack H. Obama Foundation (BHOF) plaatste een foto van een IDO-conferentie in 2010 in de Soedanese hoofdstad Khartoum. Malik was een belangrijke official op deze conferentie, die werd geleid door de wegens oorlogsmisdaden gezochte Soedanese dictator Omar al-Bashir.


Op foto's (zie hierboven) is Malik samen met zijn baas Suar al Dahab te zien, de voorzitter van de IDO. Al Dahab bezocht in mei de Gazastrook en is dikke vrienden met Hamaspremier Ismail Haniyeh en Yusuf Al-Qaradawi, de extreem antisemitische spirituele leider van de Moslim Broederschap die openlijk heeft gezegd het te betreuren dat het Hitler niet gelukt is de Joden uit te roeien.

Malik meerdere malen in Witte Huis

Als zijn halfbroer en diens dubieuze contacten en acties ter sprake komen, doet president Obama altijd of zijn neus bloedt. Er zijn echter meerdere foto's van Maliks bezoeken aan het Witte Huis. Bovendien staat Malik aan het hoofd van de Barack H. Obama Foundation. De president zorgde ervoor dat de BHOF in 2011 met terugwerkende kracht een forse belastingkorting kreeg (5). Ook Obama's neef Musa is betrokken bij het wegsluizen van geld naar radicaal islamitische organisaties (6).

 

Xander

(1) Yourn 7 (YouTube) (via Walid Shoebat)
(2) Elbashayer / Elbilad / Akhbar-Today
(3) Walid Shoebat
(4) Daily Caller
(5) Al Jazeera (YouTube 1 / 2 / 3)
(6) Daily Mail
(7) World Net Daily

 

vendredi, 05 juillet 2013

LE RETOUR DES MOINES GUERRIERS

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LE RETOUR DES MOINES GUERRIERS

La question islamiste en terre bouddhiste


Rémy Valat
Ex: http://metamag.fr

Le numéro de juillet de l’hebdomadaire américain Time aborde le problème de la radicalisation du clergé bouddhiste face à l’Islam en Asie (Thaïlande du Sud et Birmanie). L’article de Beech Hannah, When Buddhists go bad, fait actuellement scandale en Birmanie. Il a notamment heurté de nombreux membres de la communauté bouddhiste qui ne se sent pas solidaire du discours du moine islamophobe Ashin Wirathu.


Qu’en est-il exactement ? 


La guerre religieuse et d’indépendance, qui débuta en 2004, continue de faire rage dans le sud de la Thaïlande. La Thaïlande se compose d’une population majoritairement bouddhiste, mais le Bouddhisme n’est pas la religion officielle du pays. Les musulmans représentent 5 % de la population, dont la majorité (4/5e) sont des locuteurs malais (les musulmans thaïlandophones représentent environ 20%), implantés dans les cinq provinces frontalières à la Malaisie (Narathiwat, Pattani, Satun, Songkla et Yala). Ces régions rurales et pauvres ont subi une politique d’assimilation forcée du gouvernement de Bangkok dans les années 1960. Deux mouvements indépendantistes, le Pattani United Liberation Organization (PULO) et le Barisan Revolusi Nasional (BRN) ont pris une première fois les armes entre 1976 et 1981, puis les mouvements se cantonnèrent dans l’activisme politique et l’extorsion de fonds. En réponse aux mesures musclées du chef du gouvernement deThaskin Shinawatra, la minorité religieuse mit en avant ses droits et réclama notamment le port du Hijab pour les femmes musulmanes dans les lieux publics, l’ouverture de mosquées et l’expansion des études islamiques dans les écoles publiques. C’est sur ce terreau favorable que le conflit armé latent depuis 2001 débuta en 2004. Il oppose toujours les forces gouvernementales aux mouvements indépendantistes, essentiellement, aux groupes terroristes islamistes, le Pattani Islamic Mujahadeen Movement ou Gerakan Mujahideen Islam Pattani, qui a déclaré la djihad contre les populations bouddhistes et la monarchie-junte militaire thaïlandaise.


Deux moines bouddhistes sous la protection de soldats Thaïlandais (province de Pattani)

Les sources de financement des groupes insurrectionnels ne sont pas claires : l’importation de techniques et de fonds serait la main du « terrorisme international » d’Al Qaida, selon les services de renseignement nord-américains, mais rien ne l’atteste irréfutablement. Le mouvement serait plutôt un cocktail religieux, identitaire et passéiste... Selon Pak Abu, un professeur d’école coranique et chef des affaires internes du Pulo, l’objectif du mouvement serait la « libération du Patani Darussalam - la terre islamique de Patani - de l'occupation des infidèles» et de revenir au temps idéalisé (mais révolu) du sultanat de Pattani.... 
Localisation du conflit. Les cinq provinces malaises embrasées par la guerre religieuse et  d’indépendance ont été rattachées au Siam par le traité de Bangkok (10 mars 1909) signés par la Grande-Bretagne et le royaume du Siam 

Un autre responsable du mouvement islamiste aurait déclaré à un journaliste du Figaro que les réseaux sont peu structurés, très violents et capables de planifier leurs actions : l’ensemble représenterait environ 3 000 individus majoritairement des jeunes de moins de 20 ans. Selon lui, le BRN-Coordination est une « coalition informelle d'individus», cimentée par un « haine commune à l’encontre des populations siamoises. «Nous avons fait, déclare-t-il, le serment de sacrifier notre vie pour libérer notre terre ancestrale de l'occupation des infidèles.» Il précise que les jeunes combattants (les juwae) ont « été repérés à la crèche, recrutés dans les écoles coraniques et mènent une guérilla urbaine de plus en plus sophistiquée» Surtout, l’indicateur du Figaro reconnaît que «le degré de brutalité» de la nouvelle génération «est parfois une source d'embarras» et déplore la « criminalisation » des troupes : «30% des combattants vendent leurs services à la mafia et aux trafiquants de drogue». Leurs méthodes sont en effet radicales : attentats à l’explosif contre des cibles civiles, embuscades sur les axes routiers, assassinats, incinérations vivantes, voire décapitations de civils, d’agents symboles de l’Etat (fonctionnaires thaïlandais et religieux bouddhistes). Plus de 5 000 morts et 8 000 blessés (globalement le bilan de la guerre civile algérienne en France entre 1955 et 1962) ont été recensés entre 2004 et 2012 et le bilan ne cesse de s’alourdir, les négociations étant toujours à l’heure actuelle dans l’impasse.


Bilan humain du conflit (tués et blessés)  

Les agressions contre le personnel religieux bouddhiste ont obligé l’armée royale à transformer les monastères en bases militaires et à organiser les populations bouddhistes en groupes d’autodéfense (70 000 volontaires bouddhistes) : selon Duncan McCargo, enseignant à l’université de Leeds, des rumeurs courent sur la présence dans les communautés bouddhistes d’anciens militaires ordonnés moines et sur l’armement d’une fraction des religieux : une réminiscence des moines guerriers du Japon médiéval (les sôhei) ou de Shaolin ? Non, une simple ressemblance sur la forme sans plus, les moines guerriers nippons ayant surtout pour vocation de protéger leur temple et d'y maintenir l'ordre : ils étaient aussi une force politique et armée non négligeable. Nous sommes ici dans un réel contexte de guerre de religions. Il ne fait aucun doute que le discours de quelques religieux bouddhistes tend à se radicaliser : « Il n’y a pas d’autres choix, nous ne pouvons plus séparer le bouddhisme des armes désormais », aurait déclaré le lieutenant Sawai Kongsit, de l’armée royale thaïlandaise (Time). Les moines estiment que les Musulmans utilisent les mosquées pour entreposer des armes, que chaque imam est armé : « L’islam est une religion de violence » déclare Phratong Jiratamo, un moine ayant servi dans le corps des troupes de marines thaïlandaises (Time).



Le moine birman, Ashin Wirathu, tête de file du mouvement 969


Cette radicalisation est nette dans le discours islamophobe du moine bouddhiste Ashin Wirathu (Mandalay, Birmanie) : discours à l’origine de lynchages, de meurtres et de comportements racistes à l’encontre des musulmans birmans (les Rohingyas) qui représentent entre 4% et 9% de la population du pays. Ashin Wirathu appelle de ses voeux un schisme entre les populations bamars (majoritairement bouddhistes) et les Rohingyas musulmans. Un nouvel et tragique épisode du « choc des civilisations »...

En savoir plus : Faker Korchane, "Time"  Klein Victor, L’Islam en Thaïlande, de l’intégration au déchirement, blog sur l’Asie du Sud-EstLauras Didier, En Thaïlande des temples transformés en casernes .

dimanche, 09 juin 2013

Gatestone Instituut: VS helpt herstel Turks-Ottomaans Rijk

Gatestone Instituut: VS helpt herstel Turks-Ottomaans Rijk

Ook Duitsland promoot op achtergrond nieuw Turks-islamitisch imperium


Fethullah Gulen streeft openlijk naar een hersteld islamitisch Turks-Ottomaans Rijk (groen op het kaartje - in al deze gebieden hebben Amerikaanse militaire interventies plaatsgevonden).

Robert Kaplan, historicus en analist bij het onafhankelijke non-profit Gatestone Institute dat zich specialiseert in nieuws dat door de reguliere media wordt genegeerd en onderdrukt, schrijft dat de Verenigde Staten met zowel politieke als militaire middelen meewerken aan het herstel van het Turks-Ottomaanse Rijk. Bijna alle Amerikaanse operaties op de Balkan, in Noord Afrika en het Midden Oosten, inclusief het aanstichten van de Arabische Lente, waren en zijn bedoeld om de heroprichting van het islamitische Kalifaat mogelijk te maken.

Amerikaanse pro-moslim bombardementen

Sinds het midden van de jaren '90 heeft de VS in meerdere conflicten in Europa en het Midden Oosten militair ingegrepen. In 1995 bombardeerden de Amerikanen de Serviërs en Servië om daarmee het moslimregime van Izetbegovic in Bosnië te steunen. In 1999 bombardeerden ze opnieuw de Serviërs, deze keer om de opkomst van de KLA moslims in Kosovo te faciliteren. In 2010 werd de Libische president Gadaffi gebombardeerd zodat islamistische, aan al-Qaeda verbonden rebellen de macht konden overnemen.

Iedere interventie werd gerechtvaardigd vanwege zogenaamde 'humanitaire' redenen: eerst moesten de Bosnische moslims, en later de Kosovo moslims, worden beschermd tegen de 'genocidale' Serven, en daarna moesten de Libiërs ineens worden beschermd tegen hun 'wrede dictator' Muammar Gadaffi.

Delen Ottomaans Rijk 'bevrijd'

Andere redenen die in het Westen werden aangevoerd waren onder andere het verkrijgen van een strategische positie op de Balkan, het communisme in Joegoslavië verslaan, aan de moslims wereldwijd laten zien dat de VS niet anti-islam is, en om de rol van de NAVO na de Koude Oorlog te herdefiniëren.

Iedere Amerikaanse interventie vond plaats in een land of gebied dat vroeger deel uitmaakte van het Ottomaanse Rijk. En overal werd een seculier regime vervangen door islamisten die de Sharia willen invoeren en streven naar een wereldwijd islamitisch Kalifaat. De landen die sinds het begin van de Arabische Lente zonder Amerikaans militair ingrijpen door islamisten werden overgenomen, Tunesië en Egypte, behoorden eveneens tot het Ottomaanse Rijk.

VS volgt steeds hetzelfde recept

Met uitzondering van Irak volgde en volgt Washington overal hetzelfde recept: eerst ontstaat er een gewelddadig binnenlands conflict in het land waar de interventie moet gaan plaatsvinden. De 'goeden' zijn altijd de rebellen, de 'kwaden' zijn 'wrede antidemocratische onderdrukkers' die zich schuldig maken aan 'oorlogsmisdaden'. Internationale organisaties, mensenrechtenactivisten en gerespecteerde publieke figuren worden vervolgens ingezet om op te roepen tot ingrijpen.

De Amerikaanse president gaat dan over tot het verlenen van logistieke steun en het leveren van wapens aan de rebellen. De laatste stap is het uitvoeren van bombardementen vanuit de lucht en vanaf zee (met kruisraketten), allemaal onder auspiciën van de NAVO en telkens onder het mom van het 'beschermen van de burgerbevolking'. Steun van de VN-veiligheidsraad is mooi meegenomen, maar wordt niet noodzakelijk geacht. De door Amerika en de EU gewenste uitkomst is dat onafhankelijk opererende, voornamelijk seculiere regimes worden vervangen door Sharia-islamisten.

Ook Duitsers steunen herstel Turks imperium

Net zoals de Balkanconflicten in de jaren '90 en de 'Arabische Lente' sinds 2010 in historisch perspectief aangeven dat Turkije bezig lijkt te proberen zijn voormalige imperium te herstellen, blijkt uit historisch perspectief tevens dat ook Duitsland de Turken hierin steunen. Al vanaf het allereerste begin in 1870 beschouwden de Duitsers het Turkse imperium als een zeer waardevolle bondgenoot.

Duitse leiders vonden dat Turkije gecontroleerd kon worden door een combinatie van economische banden, het verhogen van het opleidingsniveau, het verstrekken van technische kennis en administratieve hulp en het omkopen van Turkse officials. Duitsland beschouwde invloed op Turkije als een middel om moslims wereldwijd voor zijn eigen belangen te beïnvloeden. Gedurende de Eerste Wereldoorlog steunden de Duitsers dan ook het Turkse Kalifaat en stimuleerden ze de jihad in gebieden waar de moslimbevolking werd geregeerd door de toenmalige vijanden Rusland, Frankrijk, Groot Brittannië en Servië.

Tijdens WO-1 hielpen de Duitsers dus de Ottomaanse Turken, en tijdens WO-2 sloot de opvolger van de Ottomanen, de Moslim Broederschap, een alliantie met Adolf Hitler.

VS beschermt gevaarlijkste islamist ter wereld

Sinds de regering Clinton lijkt het er sterk op dat de VS een vergelijkbaar patroon volgt door het steunen van de 'wedergeboorte' van het Turks-Ottomaanse Rijk. Clinton begon daarmee, Bush gaf vervolgens de Moslim Broederschap -ook in eigen land- vrij baan, en Obama heeft het hele programma vervolgens in de allerhoogste versnelling gezet.

Sterke aanwijzing is het feit dat de Turkse imam Fethullah Gulen, die door velen wordt beschouwd als de gevaarlijkste islamist ter wereld, al jaren veilig en beschermd in de VS woont. In 1998 vluchtte Gulen naar Amerika omdat hij door de toen nog seculiere Turkse regering werd beschuldigd van het aanstichten van een opstand. In 2000 werd hij hiervoor bij verstek veroordeeld. Nadat de islamistische AK Partij van premier Erdogan aan de macht kwam werd hij in 2008 weer vrijgesproken. In datzelfde jaar besloot Amerika dat Gulen gewoon in de VS mocht blijven en zwaaide oud-president Clinton hem zelfs alle lof toe.

Turkije recept voor Europa en Amerika

Gulen heeft over de hele wereld madrassahs (speciale islamitische scholen) opgericht waarin openlijk wordt geleerd dat de moslims geduldig moeten wachten totdat ze sterk genoeg zijn om in Amerika en Europa de macht over te nemen. De islamistische machtsovername in Turkije vormt hiervoor het succesvolle recept, ook al staat Gulens geestverwant Erdogan op dit moment onder druk door massale gewelddadige protesten.

De AKP staat totaal onder controle van Gulen. Hetzelfde geldt voor een groot deel van de Turkse media, financiële instituten, banken en zakenorganisaties. Zowel Erdogan als president Abdullah Gul behoren tot zijn volgelingen. De AKP heeft er binnen enkele jaren voor gezorgd dat Turkije het land met naar verhouding de meeste moskeeën (85.000) en imams (90.000) ter wereld werd. Omdat er een wereldwijde machtsgreep door de islam wordt gepromoot zijn Gulens scholen in Rusland en Oezbekistan verboden.

'Leugens geoorloofd om Westen over te nemen'

Gulen volgt het typerende islamitische recept: tegenover de niet-moslims tolerantie en dialoog verkondigen, en tegen het eigen publiek iets totaal anders: 'Om de ideale moslimmaatschappij te vestigen is iedere methode en ieder pad geoorloofd, inclusief het vertellen van leugens.' In een preek voor de Turkse TV zei hij dat de moslims zich 'onopgemerkt in de slagaders van het (Westerse) systeem moeten begeven, totdat jullie alle machtscentra hebben bereikt.... De tijd is nu nog niet rijp. Jullie moeten wachten totdat jullie de macht van de wetgevende instanties aan jullie kant hebben.'

Zowel in de VS als in Europa bevinden we ons in Gullens 'afwacht'fase - nog wel. Moslims in het Westen presenteren zich nog als 'vreedzaam' en krijgen ruim baan, waardoor moskeeën en islamitische scholen als paddenstoelen uit de grond kunnen schieten. In Amerika zijn met overheidssubsidie al meer dan 90 van Gullens radicaal-islamitische madrassahs geopend, waar jonge moslims worden voorbereid op het sluipend overnemen van de wetgevende- en regeringsinstellingen, iets dat vooral duidelijk zichtbaar is geworden in de regering Obama.

Gullen vergaarde al ruim $ 30 miljard dollar om zijn ultieme droom te kunnen waarmaken: de vernietiging van binnenuit van de Westerse democratieën en de oprichting van een groot islamitisch wereldrijk onder Turks bestuur. En daar krijgt hij al sinds de jaren '90 van uitgerekend de Verenigde Staten alle ruimte en medewerking voor, zelfs militair.

Xander 

(1) Walid Shoebat / Gatestone Institute

Zie ook o.a.:

23-03: Turkse minister BuZa: Wij zullen weer heersen van Sarajevo tot Damascus
21-03: Jordaanse koning waarschuwt het Westen voor Turkse premier Erdogan
12-03: Duitse geheime dienst: Turkije werkt al jaren aan kernwapens
01-03: Turkse premier Erdogan: Israël en kritiek op islam zijn misdaden tegen mensheid
02-02: Turkse minister BuZa roept Syrië op Israël aan te vallen

2012:

15-08: Manifest Saudisch koningshuis wijst stafchef Clinton aan als moslim infiltrant
28-07: Congresleden eisen onderzoek naar infiltratie Moslim Broederschap in regering Obama
04-07: Turkse rechter: ' ... Erdogan en president Gül jagen het Ottomaanse Rijk na'
18-06: Turkije wil terugkeer machtigste en gevaarlijkste islamist ter wereld
18-04: Turkse regering gaat miljoenen Turken in Europa mobiliseren (/ Turkse vicepremier gaat extreem islamistische Gülen beweging inzetten)

2011:

18-08: 'Obama heeft drie leden Moslim Broederschap in Witte Huis'
12-07: Turkije wil leger verdubbelen naar 1 miljoen man (/ Erdogan impliceert nieuw Ottomaans Rijk inclusief Sarajevo en Jeruzalem)
09-06: Turkse opperrechter: Erdogan is tiran en wil sultan van het Midden Oosten worden
09-05: Obama kiest Moslim Broederschap als nieuwe bondgenoot Midden Oosten

2010:

09-12: WikiLeaks (8): Turkije wil Europa islamiseren via lidmaatschap EU (/ 'Wraak op Europa vanwege nederlaag bij Wenen')
08-04: Gevaarlijkste islamist ter wereld is een Turk en leeft veilig in Amerika

2008:

03-11: Islamitische profetie wijst naar Obama als helper van de mahdi

samedi, 08 juin 2013

Finnish-Caucasian Emirate

Finnish-Caucasian Emirate

by Nikolai MALISHEVSKI

Ex: http://www.strategic-culture.org/
 

The facts revealing the «Finnish traсe» in the Boston marathon terrorist bombing have become a thing of general public knowledge. I offer just a cursory look at them to substantiate a warning: Europe is not immune from the events the Bostoners went through in April 2013.

Boston is home to a small community of ethnic Chechens in the United States. The office of Al Kifah is located on Beacon Street. In 1990 the organization sprang from the anti-Soviet jihad movement in Afghanistan. It was suspected of being implicated in the World Trade Center bombing that took place on February 26, 1993, as well as of connection to some terrorist activities on US soil. The bulk of the organization’s offices were closed down, but the Boston branch called Care International continued to function. It raised funds, provided all forms of logistical support, created brigades of suicide bombers and recruited fighters for jihadist causes in the United States. (1) Some of these mercenaries, like Aukai Collins, for instance, came back from Chechnya to collaborate with the Federal Bureau of Investigation (FBI) as informants. The United States special services let the Boston center of extremism in peace for about twenty years. The Tsarnaev brothers’ mother recalls, «Tamerlan was ‘really an extremist leader and that they were afraid of … He was controlled by the FBI for five years. They knew what my son was doing. They were following every step of his». (2)

As Finnish media reported on April 21, the Boston terrorist act perpetrators were influenced and directly controlled by the extremist website called Caucasus Center, which is located in Finland and has a reputation of being an information instrument of the Caucasus Emirate. The British Daily Mail published the article called Was Boston Bomber Inspired by Russia's Bin Laden? Mother Claims FBI Tracked Older Brother 'for FIVE YEARS' After Being Told by Moscow of Links to Chechen Terrorists (2) devoted to the links between the Tsarnaev brothers and Doku Umarov who heads the Center. Some American and Turkish journalists say Chechen Fatima Tlisova was a key connecting link between the Caucasus Emirate and the United States special services operating in the Caucasus (including Jamestown Foundation) (4) Islam Saidaev describes how these kind of people were recruited and used by Western and Georgian special services for support of Chechen separatists in his book called To Do Away With a Witness. The author is well acquainted with the details leading to the conclusion that, «The idea to create the Caucasus Emirate, which was spread around among Chechens, was a brainchild of Georgian special services and the Caucasus Center website».

Here are some facts from the biography of Doku Umarov which are not in the books as yet. He was born in 1965 in Achoy-Martan. In July 1992 his name was included into the federal wanted list for murder and rape. On his mother’s side he is a relative of terrorist Movsar Baraev, who took hostages in Nord-Ost Theater in the Moscow district. He is also a cousin of Arbi Baraev, who is well known for abducting people, including French national Vincent Koshtelya, three Britons: Peter Kennedy, Darren Hickey, Rudi Petschi and New Zealand-born Stan Shaw as well as many others. Umarov is a staunch believer in Wahhabism. He goes around by the names of Warrior-1, Abu Muslim and Aisa. By the end of 1990s he ran errands for Khattab, a CIA operative and a Canadian national, allegedly a native Jordanian reported to be deprived of his homeland’s citizenship for links to US special services. In the 2000s Doku Umarov was closely connected to and provided funds for another terrorist - Ruslan Gelaev. With Gelaev gone, he took his place as the leader of criminal gangs in Georgia. Umarov was the last «president» of self-proclaimed Ichkeria (2006-2007). In Russia he is on wanted list for instigating ethnic strife, looting, abductions, mass murders (he personally shot Russians and Chechens) and the complicity in terrorist activities. Not once he claimed responsibility for ordering such terrorist crimes as Nevsky express (2009), Moscow metro (2010) and Domodedovo airport (2011) bombings.

On October 7 2007 Doku Umarov proclaimed himself as emir of Caucasus Emirate - a purported Islamic state spanning several republics in the Russian North Caucasus - calling his followers to start a global jihad, «a holy duty for all the Muslims of the Caucasus». Back then he said, «Today our brothers fight in Afghanistan, Iraq, Somalia and Palestine. Whoever attacked Muslims, wherever they may be is our common enemy. It’s not Russia only, but also the United States, Great Britain, Israel, anyone who fights against Islam and Muslims». On June 2010 the United States put him on the list of international terrorists. On March 11 2011 the United Nations Security Council added him to the list of individuals allegedly associated with al-Qaeda. On March 26 2011 the U.S. Department of State authorized a reward of up to $5 million for information leading to the location of Doku Umarov. At that, the United States special services had done nothing to neutralize him till the Boston bombing.

According to Finnish internet media outlet Suomitanaan, the Caucasus Center is just a small part of widely spread extremists’ structure, located in Helsinki, Finland. (3) The organization is tasked with a priority mission of disseminating jihad throughout Europe and the United States. The Center is supported by prominent Finnish politicians and state officials who back the idea of «independent Ichkeria». For instance: Finnish Green party politician, current Minister of Intentional Development Heidi Hautala, former Member of the European Parliament, Tarja Kantola Special Adviser to the Minister for Foreign Affairs, Antero Leitzinger, a researcher at the Finnish Migration Service, being responsible for political asylum applications from the Caucasus. Finland is home to «Battalion of Chechen Martyrs», which added new members to its ranks after the Caucasus Center told would-be shahids (suicide bombers) that Tamerlan Tsarnaev died tortured by Americans. Some structures enjoying the support of Finnish state officials like Finnish-Russian Civic Forum, for instance, help the people who cannot wait «to set the fire of global jihad» to be transferred to other countries. The Boston tragedy brought into light the terrorists structures located in Finland. But the activities of the «Finnish-Caucasian Emirate» spread much further, far beyond the one state boundaries…

In 2011 it was reported that the younger son of former Chechen separatists’ leader Degi Dudaev, a citizen of Lithuania living in Vilnius, was detained by Lithuanian police. Back then Lietuvosrytas wrote that he was accused of being a member of a criminal gang involved in issuing faked Lithuanian passports, which went straight into the hands of Chechens, the same people as the Tsarnaev brothers, allowing them to move freely around the European Union.
1) More in detail: Berger J. Boston's Jihadist Past // Foreign Policy 22.04.2013 // foreignpolicy.com/articles/2013/04/22/bostons_jihadist_past; Berger J.M. Jihad Joe: Americans Who Go to War in the Name of Islam. Potomac Books, 2011. - 265 p..
2) Gallagher I., Stewart W. Was Boston bomber inspired by Russia's Bin Laden? // Daily Mail, 20.04.2013 // www.dailymail.co.uk/news/article-2312331/Was-Boston-bomber-inspired-Doku-Umarov-Mother-claims-FBI-tracked-older-brother7)-years-told-Moscow-links-Chechen-terrorists.html.
3) Boston terrorists were influenced and instructed by "Kavkaz Center", mouthpiece of terrorist Doku Umarov and his "Caucasus Emirate", operating in Helsinki, Finland // Suomitanaan, 21.04.2013 // suomitanaan.blogspot.ru/2013/04/boston-terrorists-were-influenced-and.html.
4) Madsen W. CIA Troublemaking in Caucasus // www.strategic-culture.org/news/2013/05/20/cia-troublemaking-in-caucasus.html

Neo-Ottomaans Turkije botst met modern Turkije

Neo-Ottomaans Turkije botst met modern Turkije

door Paul Vanden Bavière

Ex: http://www.uitpers.be/

turkije protestSedert de laatste week van mei neemt de beroering toe in Turkije. Wat begon als een protest tegen bouwplannen van premier Recep Tayyip Erdogan van de islamistische Partij voor Gerechtigheid en Ontwikkeling (AKP) op het laatste stukje groen bij het Taksim-plein in hartje Istanboel, is uitgedeind naar de hoofdstad Ankara en andere grote steden. Het protest heeft inmiddels veel nieuwe thema’s in de politieke arena gegooid.

 

 

 

Tien jaar nadat de AKP aan de macht kwam in Turkije zit er duidelijk sleet op de partij. En is er een tegenbeweging gegroeid rond een generatie, die geprofiteerd heeft van Erdogans economische successen, maar niets wil weten van zijn plannen Turkije om te vormen tot een verstikkend islamistisch land. Het protest is geen heropleving van het al lang gediscrediteerd republikeins Turkije, maar een zelfbevestiging van een opkomend modern Turkije, dat zich afzet tegen het streven naar een nieuwe of neo-ottomaanse maatschappij van de AKP.

 

Het Ottomaanse rijk, ontstaan in de 14de eeuw, en genoemd naar Osman I, kende een roemloos einde na de Eerste Wereldoorlog (1914-1918), waarin het de kant van de Duits-Oostenrijkse verliezers had gekozen. Daarom zou het ontmanteld worden. Het verloor zijn Arabische gebieden en de meeste nog resterende bezittingen op de Balkan. Generaal (pasha) Mustafa Kemal wist te voorkomen dat Grieken, Italianen, Fransen en Britten zich meester maakten van delen van Anatolië en dat in oosten Armeniërs en Koerden eigen staten zouden krijgen.

 

De generaal, later Atatürk (de vader van de Turken) genoemd. Ging resoluut de weg van de modernisering in westerse zin op. Hij zette de laatste Ottomaanse sultan af en schafte ook diens titel van kalief, opvolger van de profeet Mohammed, af. Turkije was niet langer de leider en de behoeder van de orthodoxie van de soennitische tak van de islam, veruit de belangrijkste tak. Dit tot grote spijt van vele Turken, die voor een groot deel vrome moslims waren en zijn – bij de laatste parlementsverkiezingen, die van 2011, behaalde de AKP bijna 50% van de stemmen.

 

 

Diepe staat

 

Meer nog Atatürk, ging de weg van scheiding van moskee en staat op: Turkije werd een seculiere staat – met dien verstande dat de Turkse regering wel de islam als staatsgodsdienst aannam maar tegelijkertijd de clerus onder een strikte controle hield. Imams worden opgeleid in staatsscholen, krijgen hun benoemingen van de staat, die ook instaat voor de bouw van moskeeën. Geen wildgroei van privé-initiatieven dus, die het staatsgezag uiteindelijk in gevaar zouden kunnen brengen.
De seculiere staat maakte het mogelijk dat de Turken die dat wensten, in tegenstelling tot in de meeste islamitische landen, zich konden onttrekken aan controle door de islamitische clerus en vrij hun mening over godsdienst konden uiten. Dat was een grote verdienste. Maar de Turkse Republiek was alles behalve een democratie. Pas in de jaren 1950 werd partijvorming toegelaten. Maar dan nog werd alles gecontroleerd door wat men de “diepe staat” noemt, een groep van generaals, die zich als behoeder van de erfenis van de in 1938 overleden Atatürk opwierp, van rechters, professoren, journalisten… De partijen moesten rekening houden met een aantal door de “diepe staat” uitgezette rode lijnen. Zo mocht het parlement niet debatteren over het budget van het leger en politie en zich niet moeien met het optreden van de militairen tegen van separatisme verdachte Koerden en tegen linkse groepen. Een optreden dat moorddadig was. De mensenrechten werden op alle manieren geschonden. Censuur en controle alom tegenwoordig. De democratie in Turkije was dus grotendeels fictie.

 

Hierin kwam geleidelijk verandering toen Turkije zijn kandidatuur stelde voor lidmaatschap van de Europese Unie, die een hele reeks voorwaarden stelde op gebied van economie, politiek en mensenrechten. Dat was het begin van het einde van het republikeinse establishment en van de “diepe staat”. Europa maakte het mogelijk dat de AKP in november 2002 de verkiezingen kon winnen zonder dat het leger een staatsgreep pleegde. Voor Erdogan begonnen jaren van manoeuvreren om uit de greep van de “diepe staat” te geraken. Daar slaagde hij in toen hij uiteindelijk de macht van de militairen wist te breken. Ook haalde hij bij elke opeenvolgende parlementsverkiezingen meer stemmen, waarin zijn economische successen een rol grote rol speelden. Erdogan bouwde de rol van de staat in de economie systematisch af en wist het investeringsklimaat te verbeteren door nieuwe wetten en reglementen. Turkije is nu de 15de grootste economie van de wereld en is grotendeels gespaard gebleven van de banken- en beurscrash van 2008.

 

 

Autoritair islamist

 

Maar Erdogan is en blijft een conservatieve islamist, die de Turkse maatschappij wil moraliseren. Hij heeft zich ook opgeworpen tot een autoritaire eerste minister, die geen tegenspraak duldt en ervoor gezorgd heeft dat duizenden politici, journalisten, linkse activisten, Koerden, militairen… in de gevangenis werden gestopt zonder veel bewijzen. Van persvrijheid houdt de eerste minister helemaal niet. Veel journalisten durven hun mening niet meer uiten uit vrees in de gevangenis te geraken en torenhoge boetes te krijgen. Krantenuitgevers die zich tegen de regeringspolitiek uitspreken kunnen op elk ogenblik enorme belastingsboetes krijgen.
Geleidelijk aan wordt de islamitische moraal aan de Turken opgedrongen. De hoofddoek, destijds door Atatürk gebannen uit publieke gebouwen, keert geleidelijk aan terug. In april begon Erdogan Ayran, yoghurt aangelengd met water, aan te prijzen als de Turkse nationale drank in de plaats van de gealcoholiseerde anijsdrank raki. Inmiddels werden al wetten ingediend om de verkoop van alcohol bij bepaalde plaatsen zoals scholen en moskeeën en op bepaalde uren te verbieden.

 

Enkele jaren geleden zorgde Erdogan tot bij de Europese Unie voor ophef toen hij een wet wou laten goedkeuren om overspel strafbaar te maken. Dat voorstel moest hij intrekken door de beroering die het internationaal verwekte. Nu laat Erdogan zich laatdunkend uit over homoseksualiteit – volgens hem een ziekte – en bestempelt hij abortus als moord.
Erdogan werpt zich de laatste paar jaren ook steeds meer op als de beschermer en behoeder van de soennitische islam, zoals de sultans-kaliefen dat vroeger deden. Daarom ook heeft hij zich aangesloten bij de soennitische as van Jordanië, Saoedi-Arabië en de andere monarchieën op  het Arabische schiereiland zoals Qatar en wil hij zijn voormalige vriend Bashar al-Assad, de president van Syrië, ten val brengen.

 

Dat moraliserend en conservatief beleid heeft hem een verlies aan populariteit opgeleverd bij de moderne Turken, die graag hun raki of hun Efes-pils willen blijven drinken. En de rol van soennitisch leider is niet goed gevallen bij de ongeveer 20 miljoen Turken die alevieten zijn, de Turkse tegenhanger van de Syrische alawieten, die beide zijn voortgekomen uit een dissidentie binnen het sjiisme. In Turkije steunen de alevieten de Syrische president Assad. Zij niet alleen, ook partijen als de Republikeinse Volkspartij (CHP), de partij die destijds door Atatürk werd opgericht, verwerpen de Syrië-politiek van Erdogan.

 

De vraag is nu of Erdogan onder de druk van de betogingen zal terugkrabbelen. Momenteel geeft hij de indruk van niet en verwerpt hij vergelijkingen van het huidige oproer in Turkije met de “Arabische lente”. Hij weet zich ook gesterkt door het feit dat bijna de helft van de Turken in de vorige verkiezingen voor hem hebben gestemd.

 

samedi, 18 mai 2013

Syrie : Israël joue avec le feu islamiste

Syrie : Israël joue avec le feu islamiste

Ils sont nombreux les « idiots utiles » des fous d’Allah


Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr/

Il est évident que Tel Aviv s’inquiète à juste titre de l’implication de l’Iran dans le conflit syrien et d’un éventuel renforcement du Hezbollah libanais. Il n’en reste pas moins que son intervention militaire directe dans cette guerre civile la transforme en déflagration régionale. Israël prend des risques et joue avec le feu. A quoi servirait d’affaiblir les chiites radicaux du Liban si la conséquence est la prise du pouvoir à Damas par des sunnites fanatiques et proches de la mouvance Al-Qaïda. On pourrait reprendre la formule « ni Allal, ni casher » adaptée de celle de Churchill sur la destruction de l’Allemagne nazie renforçant la menace soviétique « on a tué le mauvais cochon ».
 

Une intervention contestable
 
"Selon un nouveau bilan, au moins 42 soldats ont été tués et le sort d'une centaine d'autres est inconnu à la suite du raid israélien", a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Un premier bilan faisait état de 15 morts. Selon Rami Abdel Rahmane, les trois sites visés par les Israéliens "comptent 150 hommes, mais on ignore si tous s'y trouvaient lors du raid". Les autorités syriennes n'ont, jusqu'à présent, donné aucun bilan officiel, mais le ministère des Affaires étrangères dans une lettre à l'ONU avait affirmé que "cette agression avait causé des morts et des blessés et des destructions graves dans ces positions et dans des régions civiles proches". L’opposition syrienne  s’inquiète donc elle aussi de l’intervention israélienne.
 
Le retour des armes chimiques
 
La Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, mandatée par l’ONU, a affirmé lundi qu’elle «n’avait pas obtenu de résultats permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit». «En conséquence et à ce jour la Commission n’est pas en mesure de commenter davantage ces allégations», ajoute un communiqué qui apparaît comme un désaveu des déclarations dimanche à la presse d’un de ses membres, le procureur suisse Carla del Ponte, qui a parlé d’usage de gaz sarin par les rebelles.
 

Général iranien Ahmad-Reza Pourdastan

Del Ponte, qui dans ses précédents mandats, notamment en tant que procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), s’était faite remarquer par des déclarations radicales aux médias, avait affirmé dimanche soir à la chaîne de télévision publique suisse du Tessin, avoir vu un rapport sur «des témoignages recueillis concernant l’utilisation d’armes chimiques, en particulier de gaz neurotoxique, par les opposants et non par le gouvernement».
L’idole des traqueurs de criminel de guerre ne devient plus crédible quand elle témoigne en défaveur des «  gentils auto-proclamés ». Y aurait-il une justice internationale elle aussi politisée ?
 

Carla Del Ponte et Rami Abdel Rahmane
 
Pour Damas, les raids israéliens prouvent que les rebelles sont «les outils d’Israël à l’intérieur» du pays. Et «la communauté internationale doit savoir que la situation dans la région est devenue plus dangereuse après l’agression», a déclaré le ministre de l’Information Omrane al-Zohbi. «Le gouvernement syrien confirme que cette agression ouvre largement la porte à toutes les possibilités», a-t-il ajouté. La télévision syrienne a annoncé en soirée que «les missiles étaient prêts pour frapper des cibles précises en cas de violation», sans plus de précisions.
 
Dans sa lettre à l’ONU, Damas a accusé l’État hébreu d’appuyer les rebelles, notamment le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda. De son côté, l’Armée syrienne libre (ASL, rebelles) a estimé que ses opérations n’étaient «pas liées aux raids israéliens ou à autre chose» tandis que la Coalition de l’opposition a condamné le raid israélien mais accusé le régime d’être responsable de l’affaiblissement de l’armée qu’il utilise «contre la population». L’Iran a aussitôt répliqué par la voix du commandant de l’armée de terre, le général Ahmad-Reza Pourdastan, qui s’est dit prêt à «entraîner» l’armée syrienne.
 
Il n’y a pas qu’Israël bien sûr qui joue avec le feu.