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lundi, 23 mars 2015

USA zahlten al-Qaida Millionen von Dollar

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New York Times: USA zahlten al-Qaida Millionen von Dollar

Kurt Nimmo

Wie die New York Times (NYT) berichtete, hat die amerikanische Regierung al-Qaida »im Wesentlichen aufgrund fehlender Aufsicht und mangelnder Kontrolle der Finanzen« Millionen Dollar zukommen lassen. Laut verschiedener Medien wie Fox News und anderer Medienkonzerne ist dies kein Einzelfall, sondern fügt sich in eine ganze Reihe anderer Fälle von Korruption und Missmanagement der Regierung ein.

Das Geld, das mutmaßlich aus einem geheimen CIA-Fonds zur Bezahlung von Entführern stammt, wurde von al-Qaida zur Finanzierung ihrer Operationen und Waffenkäufe genutzt. Die USA und Bahrein behaupten weiterhin, kein Lösegeld an Terrorgruppen zu bezahlen.

Einzelheiten zu den Geldzahlungen tauchen angeblich in den Papieren Osama bin Ladens auf, der, zumindest nach der offiziellen Darstellung, 2010 in Pakistan von amerikanischen Spezialkräften getötet wurde. Laut zahlreichen anderen Quellen starb der frühere CIA-Aktivposten, der die arabisch-afghanischen Mudschaheddin im Krieg der CIA gegen die Sowjetunion in Afghanistan anführte, bereits Ende 2001 und nicht erst 2010, wie die Regierung und die Mainstream-Medien behaupten.

Weiterlesen:

http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/kurt-nimmo/new-york-times-usa-zahlten-al-qaida-millionen-von-dollar.html

mardi, 10 mars 2015

Boko Haram : une opération secrète de la CIA pour diviser et régner en Afrique?

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Boko Haram : une opération secrète de la CIA pour diviser et régner en Afrique?

Auteur : Julie Lévesque
Ex: http://zejournal.mobi

Le but de la présence militaire étasunienne en Afrique est bien documenté : contrer l’influence chinoise et contrôler des endroits stratégiques et des ressources naturelles, y compris les réserves de pétrole. Cela a été confirmé il y a plus de 8 ans par le département d’État étasunien :

En 2007, le conseiller du département d’État étasunien, le Dr J. Peter Pham a commenté les objectifs stratégiques d’AFRICOM : « protéger l’accès aux hydrocarbures et autres ressources stratégiques abondantes en Afrique, une tâche qui consiste à protéger la vulnérabilité de ces richesses naturelles et à s’assurer qu’aucune autre tierce partie intéressée, comme la Chine, l’Inde, le Japon ou la Russie, n’obtienne des monopoles ou des traitements préférentiels ». (Nile Bowie,.US AFRICOM Commander Calls for “Huge” Military Campaign in West Africa, Global Research, 11 avril 2012)

Au début février, « de passage au Centre d’études stratégiques et internationales à Washington, D.C., le chef d’AFRICOM, le général David Rodriguez, a appelé à une campagne de « contre-insurrection » de grande envergure menée par les États-Unis contre des groupes en Afrique de l’Ouest ».

Le chef du Commandement des opérations spéciales des États-Unis (SOCOM), le général Joseph Votel, a fait des remarques similaires la semaine dernière à l’Académie West Point de l’Armée étasunienne, affirmant que les équipes de commandos étasuniens doivent se préparer à de nouveaux déploiements contre Boko Haram et l’État islamique. (Thomas Gaist, US AFRICOM Commander Calls for “Huge” Military Campaign in West Africa, World Socialist Web Site, 2 février 2015)

Mark P. Fancher a souligné l’hypocrisie et « l’arrogance impérialiste » des pays occidentaux, qui « malgré la condamnation universelle du colonialisme », sont toujours prêts « à déclarer publiquement (sans excuses) leurs plans d’expansion et de coordination de leur présence militaire en Afrique » (Marc P. Fancher, Arrogant Western Military Coordination and the New/Old Threat to Africa, Black Agenda Report, le 4 février 2015)

Plus de troupes en provenance du Bénin, du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Tchad sont maintenant déployées pour lutter contre Boko Haram.

Cette nouvelle guerre contre une autre entité terroriste obscure en Afrique n’est pas sans rappeler la campagne de propagande ratée de Kony 2012, drapée dans des idéaux humanitaires. Elle est utilisée comme un écran de fumée pour éviter d’aborder la question des victimes de la guerre contre le terrorisme et les causes réelles du terrorisme, et afin de justifier une autre invasion militaire. Il est vrai que Boko Haram fait des victimes, mais le but de l’intervention occidentale en Afrique n’est pas de venir à leur secours.

Le conflit le plus meurtrier dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale, celui qui fait toujours rage, se passe au Congo et l’élite occidentale et leurs médias ne s’en préoccupent pas. Cela démontre que les interventions militaires ne sont pas destinées à sauver des vies.

Pour comprendre pourquoi les médias se concentrent sur Boko Haram, nous avons besoin de savoir qui est derrière cette organisation. Quel est le contexte sous-jacent et quels intérêts sont servis?

Boko Haram : une autre opération clandestine des États-Unis?

Boko Haram est basé dans le nord du Nigeria, le pays le plus peuplé et la plus grande économie d’Afrique. Le Nigeria est le plus grand producteur de pétrole du continent et détient 3,4 % des réserves mondiales de pétrole brut.

En mai 2014, African Renaissance News a publié un reportage détaillé sur Boko Haram et la possibilité que l’organisation soit une autre opération secrète de la CIA visant à prendre le contrôle du Nigeria :

Le plus grand prix pour l’AFRICOM, qui vise à implanter une Pax Americana en Afrique, serait de réussir dans le pays africain le plus stratégique, le Nigeria. C’est là qu’entre en perspective la question de Boko Haram qui fait rage actuellement et la prédiction de l’Intelligence Council des États-Unis sur la désintégration du Nigeria en 2015, dont on a beaucoup parlé [...] (Atheling P Reginald Mavengira, Humanitarian Intervention” in Nigeria: Is the Boko Haram Insurgency Another CIA Covert Operation? Wikileaks, African Renaissance News, 8 mai 2014)

Dans les années 1970 et 1980, le Nigeria a aidé plusieurs pays africains « défiant ainsi clairement les intérêts des États-Unis et de leurs alliés occidentaux, une opposition ayant entraîné à l’époque un recul des initiatives occidentales en Afrique ». (Ibid.)

Le Nigeria exerce son influence dans la région grâce au leadership du Groupe de contrôle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (ECOMOG, droite), une armée composée de soldats de divers pays africains et mise en place par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le groupe est intervenu dans la guerre civile au Liberia dans les années 90. Le Liberia a été fondé en 1821 par les États-Unis et a été dirigé par des Américano-Libériens pendant plus d’un siècle.

Les puissances occidentales, en premier lieu les États-Unis, ne sont évidemment pas prêtes à laisser les Africains avoir une armée multinationale dans laquelle ils ne détiennent pas de rôle de premier plan. L’ACRI, qui devint plus tard l’AFRICOM, a été formé en 2000 pour contenir l’influence du Nigeria et contrer l’ECOMOG, évitant ainsi l’émergence d’une force militaire africaine dirigée par des Africains.

Selon les documents de Wikileaks mentionnés dans l’article de Mavengira ci-dessus, l’ambassade étasunienne au Nigeria constitue :

une base d’opérations pour des actes de subversion de grande envergure et à grande portée contre le Nigeria, notamment l’écoute des communications du gouvernement nigérian, l’espionnage financier d’éminents Nigérians, le soutien et le financement de groupes subversifs, d’insurgés, de propagande de discorde entre les groupes disparates du Nigeria et l’utilisation de chantage relié aux visas afin de contraindre et d’amener des Nigérians de haut rang à agir en faveur des intérêts étasuniens. (Mavengira, op. cit., c’est l’auteure qui souligne)

Mavengira fait partie de la GreenWhite Coalition, un « groupe de défense citoyen bénévole composé de Nigérians de tous les groupes ethniques et de toutes les convictions religieuses ». Il écrit que le but ultime des opérations clandestines étasuniennes dans son pays consiste « à éliminer le Nigeria comme potentiel rival stratégique des États-Unis sur le continent africain ». (Ibid.)

Une enquête sur la secte Boko Haram par la Coalition GreenWhite a révélé que la « campagne de Boko Haram est une opération secrète organisée de la Central Intelligence Agency (CIA) étasunienne coordonnée par l’ambassade étasunienne au Nigeria ». Les États-Unis ont déjà utilisé leurs ambassades pour des opérations secrètes. L’ambassade de Benghazi s’est révélée être la base d’une opération secrète de trafic d’armes pour les mercenaires luttant contre Bachar Al-Assad en Syrie. Quant à l’ambassade en Ukraine, une vidéo de novembre 2013 a émergé récemment montrant un parlementaire ukrainien l’exposant comme le point central d’une autre opération clandestine destinée à fomenter des troubles civils et à renverser le gouvernement démocratiquement élu.

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L’enquête de GreenWhite Coalition sur Boko Haram révèle un plan en trois étapes du National Intelligence Council des États-Unis visant à « pakistaniser » le Nigeria, internationaliser la crise et diviser le pays en vertu d’un mandat et d’une force d’occupation de l’ONU. Le plan « prédit » la désintégration du Nigeria pour 2015. Il convient de citer l’enquête en détail :

L’ensemble du rapport du [National Intelligence Council] est en réalité une déclaration d’intentions codée sur la façon dont les États-Unis prévoient éventuellement démanteler le Nigeria grâce à des complots de déstabilisation [...]

Étape 1: Pakistaniser le Nigeria

Vu la réalité existentielle du fléau de Boko Haram, la vague d’attentats et d’attaques sur les bâtiments publics sont susceptibles de dégénérer dans les mois à venir.

Le but est d’exacerber les tensions et la suspicion mutuelle entre les adeptes des deux religions au Nigeria et de les mener à la violence interconfessionnelle [...]

Étape 2: L’internationalisation de la crise

Les États-Unis, l’Union européenne et les Nations Unies appellerons à l’arrêt des violences. [...] Pour créer de l’effet, il y aura une couverture importante des médias internationaux sur la crise du Nigeria avec de soi-disant experts pour discuter de toutes les ramifications. Ces experts s’efforceront de créer l’impression que seule une intervention étrangère bienveillante pourrait résoudre la crise.

Étape 3: La grande division en vertu d’un mandat de l’ONU

L’on proposera d’abord l’intervention d’une force internationale de maintien de la paix afin de séparer les groupes belligérants et/ou un mandat de l’ONU assignant différentes parties du Nigeria à des puissances occupantes. Bien sûr, les États-Unis et leurs alliés, guidés par des purs intérêts économiques, auront préalablement discuté dans les coulisses des zones à occuper [...] (Ibid., c’est l’auteure qui souligne)

En 2012, le Nile Bowie écrivait:

Le Nigerian Tribune a rapporté que Boko Haram reçoit du financement de différents groupes de l’Arabie saoudite et du Royaume-Uni, en particulier du Fonds fiduciaire Al-Muntada, dont le siège est au Royaume-Uni et à la Société islamique mondiale de l’Arabie saoudite [8]. Lors d’une entrevue menée par Al-Jazeera avec Abou Mousab Abdel Wadoud, le chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) stipule que des organisations dont le siège est en Algérie ont fourni des armes au mouvement Boko Haram au Nigeria « pour défendre les musulmans au Nigeria et arrêter les avancées d’une minorité de croisés ».

Fait amplement documenté, les membres d’Al-Qaïda (AQMI) et du Groupe islamique combattant en Libye (GICL) ont combattu aux côtés des rebelles libyens et reçu directement des pays de l’OTAN des armes et du soutien logistique durant le conflit libyen en 2011 [...]

Image: Abdelhakim Belhadj, chef des rebelles pendant la guerre de 2011 en Libye et ancien commandant du Groupe islamique combattant en Libye lié à Al-Qaïda.

Pour l’administration Obama, l’appui clandestin à des organisations terroristes dans le but d’atteindre ses objectifs de politique étrangère semble être la condition préalable au commandement des opérations à l’étranger. Boko Haram existe comme une division séparée de l’appareil de déstabilisation étasunien, visant à briser le pays le plus peuplé d’Afrique et le plus grand marché potentiel. (Nile Bowie, CIA Covert Ops in Nigeria: Fertile Ground for US Sponsored Balkanization, Global Research, le 11 avril 2012)

Des reportages indiquent également que certains commandants nigérians sont possiblement impliqués dans le financement de l’insurrection.

Selon le reportage, un soldat nigérian dans l’État de Borno a confirmé que Boko Haram a attaqué Gamboru Ngala en leur présence, mais que leur commandant leur a demandé de ne pas repousser l’attaque. Le soldat a dit au Service Hausa de la BBC que des hélicoptères planaient dans le ciel tandis que les attaques étaient en cours. Trois cents personnes ont été tuées, des maisons et un marché brûlés tandis que les soldats regardaient, ayant reçu l’ordre de ne pas prêter assistance à ceux qui étaient attaqués. Le soldat a déclaré que l’insurrection de Boko Haram prendra fin lorsque les officiers supérieurs de l’armée cesseront de l’alimenter.

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Lors des enlèvements de filles de Chibok, un soldat a affirmé en entrevue à SaharaReporters,

« Nous avons reçu l’ordre d’arrêter les véhicules transportant les filles, mais dès le début de la mission, nous avons reçu l’ordre contraire, soit de nous retirer. Je peux vous assurer que personne ne nous a demandé de chercher quiconque. »

Certains soldats soupçonnent leurs commandants de révéler les opérations militaires à la secte Boko Haram. (Audu Liberty Oseni, Who is Protecting Boko Haram. Is the Nigerian Government involved in a Conspiracy?, africanexecutive.com, 28 mai 2014)

Ces commandants auraient-ils été contraints par des éléments de l’ambassade étasunienne, tel que le suggère l’enquête de Greewhite Coalition citée auparavant?

Boko Haram: Le prochain chapitre dans la frauduleuse, coûteuse, destructrice et meurtrière guerre au terrorisme?

Il a été clairement démontré que la soi-disant guerre contre le terrorisme a fait croître le terrorisme. Nick Turse explique :

Dix ans après que Washington eut commencé à verser l’argent des contribuables dans la lutte contre le terrorisme et les efforts de stabilisation à travers l’Afrique, et que ses forces eurent commencé à exploiter le Camp Lemonnier [Djibouti], le continent a connu de profonds changements, mais pas ceux recherchés par les États-Unis. L’université de Berny Sèbe de Birmingham cite en exemple la Libye post-révolutionnaire, l’effondrement du Mali, la montée de Boko Haram au Nigeria, le coup d’État en République centrafricaine, et la violence dans la région des Grands Lacs de l’Afrique comme preuve de la volatilité croissante. « Le continent est certainement plus instable aujourd’hui qu’il ne l’était au début des années 2000, lorsque les États-Unis ont commencé à intervenir plus directement. » (Nick Turse, The Terror Diaspora: The U.S. Military and Obama’s Scramble for Africa, Tom Dispatch, 18 juin, 2013)

Que veulent les États-Unis en Afrique?

Lorsqu’il est question d’interventions à l’étranger, des décennies d’histoire ont démontré que les objectifs déclarés de l’armée étasunienne et ses véritables intentions ne sont jamais les mêmes. L’intention réelle ne consiste jamais à sauver des humains, mais plutôt à sauver des profits et à gagner du pouvoir. Les interventions des États-Unis et de l’OTAN ne sauvent pas, elles tuent.

Celles menées depuis le début du siècle ont tué des centaines de milliers, si ce n’est plus d’un million d’innocents. Difficile de dire combien, car l’OTAN ne veut pas vraiment savoir combien de civils elle tue. Comme le notait The Guardian en août 2011, il n’y avait « pas de projet international de grande envergure consacré au bilan des décès dans le conflit en Libye », à part durant une brève période.

En février 2014, « on estimait qu’au moins 21 000 civils [étaient] décédés de mort violente en raison de la guerre » en Afghanistan selon Cost of War. En ce qui concerne l’Irak, en mai 2014 on comptait « au moins 133 000 civils tués, victimes de violence directe depuis l’invasion ».

Quant à la Libye, les médias traditionnels ont d’abord menti à propos du fait que Kadhafi avait initié la violence en attaquant des manifestants pacifiques, un faux compte-rendu destiné à diaboliser Kadhafi et galvaniser l’opinion publique en faveur d’une autre intervention militaire. Comme l’explique le Centre Belfer for Science and International Affairs, « ce sont effectivement les manifestants qui ont initié la violence ».

Alan Kuperman écrit :

Le gouvernement a réagi aux gestes des rebelles en envoyant l’armée, mais n’a jamais intentionnellement ciblé de civils ou eu recours à l’usage excessif et aveugle de la force, comme l’ont affirmé les médias occidentaux [...]

Le plus grand malentendu à propos de l’intervention de l’OTAN, c’est qu’elle a sauvé des vies et a bénéficié à la Libye et ses voisins. En réalité, lorsque l’OTAN est intervenue à la mi-mars 2011, Kadhafi avait déjà repris le contrôle de presque toute la Libye, alors que les rebelles se retiraient rapidement vers l’Égypte. Ainsi, le conflit était sur le point de se terminer à peine six semaines après avoir éclaté, avec un bilan d’environ 1 000 morts, incluant les soldats, les rebelles et les civils pris entre deux feux. En intervenant, l’OTAN a permis aux rebelles de résumer leur attaque, prolongeant ainsi la guerre pendant encore sept mois et causant la mort d’au moins 7000 personnes de plus. (Alan Kuperman, Lessons from Libya: How Not to Intervene, Belfer Center for Science and International Affairs, septembre 2013)

Malgré ces chiffres, les médias tenteront encore une fois de nous convaincre que ce dont le monde a le plus besoin en ce moment est de se débarrasser du groupe terroriste Boko Haram et qu’une intervention militaire est la seule solution, même si la soi-disant guerre contre la terreur a en fait accru le terrorisme à l’échelle mondiale. Comme le faisait remarquer Washington’s Blog en 2013, « le terrorisme à l’échelle mondiale a diminué entre 1992 et 2004… mais est monté en flèche depuis 2004 ».

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Le Guardian rapportait pour sa part en novembre 2014 :

L’Index mondial du terrorime (Global Terrorism Index) a enregistré près de 18 000 décès l’an dernier, un bond d’environ 60 % par rapport à l’année précédente. Quatre groupes sont responsables de la majorité de ces décès : le groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie; Boko Haram au Nigeria; les talibans en Afghanistan; et Al-Qaïda dans diverses parties du monde. (Ewen MacAskill, Fivefold increase in terrorism fatalities since 9/11, says report, The Guardian, 18 novembre 2014)

Le Guardian omet toutefois de mentionner, que tous ces groupes, y compris Boko Haram et le groupe État islamique, ont été, d’une manière ou d’une autre, armés, entraînés et financés par l’alliance des États-Unis et de l’OTAN, ainsi que leurs alliés au Moyen-Orient.

Grâce à l’appui clandestin des pays occidentaux, des marchands d’armes et des banquiers qui profitent de la mort et de la destruction, la guerre au terrorisme se porte bien. L’Occident prône des interventions militaires sans fin, feignant d’ignorer les causes réelles du terrorisme et la raison pour laquelle il se répand, cachant son rôle et de ce fait indiquant clairement son réel objectif en Afrique : alimenter le terrorisme pour déstabiliser et détruire des pays, justifiant ainsi l’invasion militaire menant à la conquête des terres les plus riches du continent africain, tout en feignant de sauver le monde de la terreur.


- Source : Julie Lévesque

vendredi, 06 mars 2015

Book Reviews from http://www.atimes.com

   

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Book Reviews from http://www.atimes.com

To read full review, click on title

  Pakistan's proclivity for war
The Warrior State: Pakistan in the Contemporary World
by T V Paul

Author T V Paul adds to the numerous unflattering descriptions of Pakistan with his depiction of a "warrior state" whose security forces have outgrown all other institutions and activities and where radical Islamization and its attendant obscurantism have been the consequences of state policy. His explanation for why this continues is elaborate and thought-provoking. - Ehsan Ahrari (Jul 28, '14)

 

  The US-Pakistan ties that bind
No Exit from Pakistan: America's Tortured Relationship with Islamabad by Daniel S Markey

The author argues that even as Pakistanis grow increasingly hostile to the United States', America's interests in South Asia, Central Asia and the Middle East mean that Washington can ill-afford to disengage from Pakistan. Maneuvers by the Obama administration such as managing anti-Americanism sentiment by keeping a lower profile ring true with the policy prescriptions presented, yet the book suffers in places from simplistic reasoning. - Majid Mahmood (Jun 20, '14)

 

  US stuck between dispensability and decline
Dispensable Nation: American Foreign Policy in Retreat
by Vali Nasr


While offering a harsh critique of the President Barack Obama's policies in Afghanistan, Pakistan, and across the Arab World, the author argues that the United States is not declining. This ignores that while the United States became an "indispensable nation" by implementing its stimulating post-World War II vision, it has failed since to develop a comparable vision for the future that is both realistic and doable.
- Ehsan M Ahrari (Jun 13, '14)

 

  A struggle against Israeli soft power
The Battle for Justice in Palestine by Ali Abunimah

The author believes the Palestinian struggle will benefit from a growing awareness of Israeli actions brought about by a "boycott, divestment, and sanctions movement" similar to that which increased international isolation of apartheid-era South Africa. One of the more interesting parts of the work is its exploration of how neoliberal economic patterns have been imposed on Palestine. - Jim Miles (Jun 6, '14)

 

  Re-imagining the caliphate
The Inevitable Caliphate? A History of the Struggle for Global Islamic Union, 1924 to the Present by Reza Pankhurst

A forceful and authoritative attempt at elevating debate over the Islamic caliphate beyond Western elitist perceptions of extremism and radicalization, this book offers a clear-sighted analysis of the movements that have placed the caliphate at center of their revivalist discourse. The book's biggest flaw is arguably the author's reductionist approach toward the potential constituency of the caliphate.
- Mahan Abedin (May 23, '14)

 

  Keeping peace with total war
To Make and Keep Peace Among Ourselves and With All Nations by Angelo M Codevilla

White Anglo-Saxon Protestant interpretations of history are central to the argument this book propounds: that the US needs constant, decisive warfare to ensure its own interests and security. While the thesis suffers because the author fails to recognize that a Washington focused on maintaining control doesn't share his populist values, it offers useful insights into the thinking of the American conservative right. - Jim Miles (May 16, '14)

 

  Shaking the pillars of Israel's history
The Idea of Israel - A History of Power and Knowledge by Ilan Pappe

This exploration of how Israel shaped a historic narrative to create a sense of nationhood and political direction recounts the attacks on historians in the 1990s who challenged the traditional Zionist discourse. The takeaway from this complex book is that issues surrounding the manipulation of victimhood have the potential to erode the foundations that the modern state is built on. - Jim Miles (May 2, '14)

 
 
 

mardi, 24 février 2015

Guerre illimitée ! La Psyop de Daesh porte pleinement ses fruits

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Guerre illimitée ! La Psyop de Daesh porte pleinement ses fruits

Auteur : Bernie Suarez
Traduction Dominique Arias
Ex: http://zejournal.mobi

La CIA et le complexe militaro-industriel US en sont déjà à plus de six mois de campagne publicitaire, promotionnelle et de communication pour Daesh. Début janvier 2015, la presse révélait que les USA avaient déjà claqué plus d’un milliard de dollars pour combattre Daesh, théoriquement dilapidés en frappes aériennes et batailles secrètes, non-télévisées, contre Daesh, où il s’avère après coup que les Américains s’en prenaient en réalité à des cibles syriennes.

Les architectes du plan ont bossé tellement dur sur cette Psyop de Daesh (1) qu’on commence maintenant à entrevoir assez clairement les objectifs initialement visés de toute cette opération – une opération qui est devenue, disons, une sorte de théâtre international d’opérations militaires. Ce théâtre mondialisé, Psyop de Daesh, porte à présent ses premiers fruits et les globalistes expriment désormais clairement leurs revendications, reconnaissant par là même les raisons pour lesquelles ils avaient initialement concocté cette Psyop de Daesh.

Ce qu’ils revendiquent, c’est le droit à un usage « illimité » de leur « capacité militaire », mais où ils veulent, quand ils veulent et (bien évidemment) contre qui ils veulent. Est-ce qu’un empire tyrannique pouvait rêver mieux ? Et avec pareille révélation, l’idylle entre Daesh, la trinité USA/CIA/Israël et les autres partenaires de Daesh au sein de l’OTAN devient désormais totalement évidente pour quiconque veut bien regarder les choses telles qu’elles sont.

Pendant plus de six mois les Américains et tous ceux qui dans le monde entier arrivent encore à conserver un minimum de sens critique ont eu à subir un déluge de pseudo images vidéo aussi vagues que mauvaises, de reportages info lourdement orientés, présentant oralement comme autant de faits avérés d’obscurs récits de soi-disant batailles contre Daesh. Et du début à la fin, mois après mois, quoi que les USA et leurs alliés pro-Daesh puissent lui infliger, Daesh n’en est jamais affecté le moins du monde. Tout ce qu’on trouve à nous dire, c’est : Daesh ne cesse de gagner en puissance !

Même quant il fut révélé que depuis au moins le mois de septembre, le bruit courait à travers tout l’Irak que « Daesh et la CIA ne faisaient qu’un », personne dans tous les médias occidentaux n’a levé le petit doigt pour faire capoter cette foutue Psyop, ne fut-ce qu’en rappelant le fait que pas une seule des filières de ravitaillement de Daesh n’a jusqu’ici été interrompue, que pas un seul de leurs comptes en banque n’a encore été bloqué, qu’aucune attaque (illégale) de la NSA contre leurs données informatiques (à l’instar de ce qui se pratique couramment contre des citoyens américains qui ne font rien de mal) n’a encore pu permettre de localiser les positions de Daesh ou de réunir des informations permettant de mettre fin au théâtre de Daesh. Pas un seul reportage dans le courant dominant des médias sur les centaines de camions de ravitaillement de Daesh convoyés en Syrie depuis la frontière turque. Pas un seul reportage sur tous les procédés par lesquels la Turquie soutient Daesh, ou sur le fait que les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN permettent à Daesh d’être ravitaillée en permanence en eau, vivres, munitions, nécessaire de toilettes, etc. Rien !

Comment Daesh se débrouille pour avoir encore accès à Internet, passer ses coups de fil, communiquer, produire et diffuser sur Internet des vidéos magnifiquement produites, mystère et boulle de gomme ! Au lieu de ça, on a quoi ? Rita Katz, du département production de Daesh, et son SITE institute (estampillé propagande antiterroriste par la CIA), qui nous raconte qu’elle est tombée tout à fait par hasard sur des vidéos de décapitations de Daesh, et qu’elle est arrivée à les montrer au monde entier avant même que Daesh ait trouvé le temps de faire la promotion de ses propres vidéos. Et à part ce genre d’absurdité, pas le moindre indice dans les médias d’une seule initiative pertinente pour stopper la progression de Daesh.

Au contraire, depuis le lancement du Daesh show les médias n’ont eu de cesse de faire de la pub pour Daesh, d’en vanter les exploits et de montrer au monde combien Daesh s’avère chaque jour plus hallucinante et invulnérable. Depuis le lancement de cette formidable campagne publicitaire, vers la fin de l’été 2014, nous avons vu le script de la Daesh Psyop évoluer depuis la vidéo de la pseudo décapitation de James Foley, supprimée sur YouTube parce que trop graphique et offensive, vers l’émergence d’une organisation paramilitaire désormais pleinement transnationale (théoriquement), plus puissante et mieux organisée qu’aucune nation au monde.

Nous avons aussi pu voir les commentaires de départ se transformer, au fil des mois, en un récit épique raconté très différemment par des types diamétralement opposés de couverture médiatique. D’un côté les médias réellement alternatifs, indépendants et non-industriels, qui ont collectivement mis à nu le mythe de Daesh et montré à quel point ce mythe devenait, un reportage après l’autre, de plus en plus absurde et ridicule. De l’autre le courant dominant des médias industriels qui matraque inlassablement sa pub pour l’indomptable Daesh, pour bien l’enfoncer, quotidiennement et méthodiquement dans la tête des téléspectateurs, afin de les préparer à approuver et soutenir le lancement d’une nouvelle guerre, désormais sur le point de démarrer.

Si vous faites l’inventaire de toutes les Unes de journaux de ces six derniers mois, vous constaterez très probablement que Daesh y a totalisé plus de gros titres que n’importe quel autre sujet. Dans une société aussi orwellienne que la nôtre (et qui souffre d’amnésie dans ce domaine grâce aux médias du « ministère de la vérité », ou courant dominant, qui changent régulièrement les grands titres pour les rajuster sur l’ordre du jour), on constate que les récits sur Daesh ont une étonnante tendance à se répéter, au point de ne même plus être raccord avec le script des médias eux-mêmes, et de s’éloigner de plus en plus de la réalité, de ce qui est avéré ou même de ce qui est simplement rationnel.

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Et pour couronner le tout, la manière complètement délirante dont la machine médiatique de la CIA pédale depuis des mois pour nous fourguer absolument sa pub pour Daesh se retrouve à présent intégralement mise à nu par les dernières exigences de la Maison Blanche, qui revendique maintenant ouvertement le droit à un usage illimité de sa puissance militaire pour pouvoir dorénavant frapper et tuer qui bon lui semble ! Pour mettre toute cette Psyop en perspective, jetons un œil à la succession des réponses de Washington au sujet de Daesh sur les six derniers mois.

Chronologie des réactions de la Maison Blanche à propos de Daesh

Début septembre 2014, en réponse aux pseudo-récits et vidéos de décapitations de Daesh qui, à l’assaut de Mossoul, aurait fait main basse sur des stocks entiers d’armes américaines, Obama déclare : « Nous n’avons pas de stratégie… » Plutôt inhabituel comme déclaration pour un dirigeant US supposé répondre à une menace ! La stratégie à ce stade était simplement de veiller à ce que les États-Unis aient vraiment l’impression d’être « the underdog » (c’est-à-dire « donnés perdants » dans un match pas net). C’est une stratégie particulièrement connue des entraîneurs de boxe, mais on la retrouve très souvent dans le sport. Tout le monde sait que la plupart des gens aiment bien et même préfèrent miser sur celui qui est a priori donné perdant. L’idée de tirer pleinement parti de ce penchant naturel à parier sur celui qui a la plus mauvaise cote était l’un des points clé de la stratégie initiale, pour piquer les américains au vif et les enrôler dans le soutien massif à une « action » contre Daesh.

A l’époque, les médias dominants suivaient exactement la même ligne, soutenant ce qui allait se confirmer comme La stratégie à tenir jusqu’à fin 2014, début 2015. Le plan ? Donner Daesh grand favori en en parlant continuellement et continuer de montrer au monde qu’ils sont de plus en plus redoutables, tout en donnant l’impression que nous ne serons pas à la hauteur pour leur faire face.

Après le lancement de la stratégie du « nous sommes donnés perdants », en septembre 2014, on a eu droit à tout un tas de récits vraiment inhabituels, comme les fanfaronnades de Daesh vantant ses exploits sur les réseaux sociaux, Daesh produisant des vidéos promotionnelles incluant le meurtre de non-supporters, Daesh recrutant massivement à l’autre bout du monde, Daesh allant même jusqu’à imprimer sa propre monnaie… Fin 2014, il n’y avait littéralement rien que Daesh n’ait déjà accompli.

Début 2015, l’image de Daesh était définitivement vendue et dès le mois de janvier Washington annonçait la création d’une nouvelle « Force d’intervention » secrète, prête à combattre Daesh. Aucun détail concernant cette force d’intervention ne pouvait être divulgué. La seule chose dont on pouvait être sûr c’est que ça allait encore nous coûter une fortune, que les autres pays (pro-Daesh) de l’OTAN seraient tenus d’emboîter le pas, et que cette force d’intervention serait basée quelque part au Proche ou au Moyen-Orient, c’est-à-dire pile dans la région du monde où les USA s’ingèrent illégalement depuis des années dans leur quête de domination du monde.

Début février 2015, la réaction d’Obama et de la Maison Blanche était : « Obama met en garde de ne pas exagérer la menace de Daesh ». Ce type de position et de réaction à l’égard de Daesh est ce qu’on appelle un renversement de psychologie. Obama, qui jusqu’ici se donnait lui-même perdant, commence à présent à se positionner comme quelqu’un qui se sent prêt à attaquer Daesh, comme quelqu’un de calme, qui ne souhaite pas passer pour un belliciste. Mais tout ça était clairement couru d’avance.

Et bien sûr, peu après cette mise en scène, où il s’efforce d’avoir l’air calme et détendu, Obama réagit maintenant au feuilleton Daesh en forçant le trait. A chaque fois qu’un pseudo groupe terroriste obtient des États-Unis soutien, munitions, ravitaillement et appui promotionnel, Washington se prétend sur le point d’attaquer. Evidemment, prétendre devoir répondre à une telle mascarade en déchainant d’un coup toute la puissance militaire des USA est pour le moins disproportionné.

A peine quelques jours après sa demande de lancement d’une « guerre illimitée » au Moyen-Orient, qui cadre parfaitement avec les plans du PNAC (Project for the New American Century, ou « Projet pour le nouveau siècle de l’Amérique »), on annonce l’envoi de 4 000 soldats américains au Kuwait pour combattre Daesh. Voilà ce qui arrive quand la machine médiatique de la CIA et ses politiciens attitrés prennent des décisions à l’avantage du complexe militaro-industriel ! Et tout le monde reste planté là, pantois, à regarder cette bande de psychopathes nous bassiner avec Daesh et se déclarer de facto en droit de lancer une « guerre illimitée ».

Les super-pouvoirs de Daesh transcendent la réalité

Comme je le soulignais dans un récent article à propos de la monumentale campagne publicitaire dont les médias industriels gratifient sciemment Daesh, la plupart des gens ne réalisent absolument pas l’amplitude de cette campagne ni à quel point Daesh y est plus que divinisé. Un obscur ramassis de mercenaires (payés 300 dollars par mois, parait-il) et enrôlés dans les bas fonds des quatre coins du Proche-Orient, avec des pouvoirs à la Jésus Christ ou Superman, mais combinés ensemble. A en croire l’industrie médiatique occidentale, les services de renseignements de Daesh sont capables de coiffer sur le poteau tous leurs adversaires mis ensemble. Une armée supra-humaine, face à laquelle tous les services de renseignements militaires du monde travaillant de concert finissent totalement largués ; capable d’échapper aussi bien à tous les systèmes de surveillance internationaux qu’aux fouilles illégales de données de la NSA ; et par-dessus le marché non seulement capables, de se battre sur plusieurs fronts et contre plusieurs pays en même temps, mais qui gagnent en plus !

J’ai déjà écrit là-dessus mais, la marque Daesh s’est imposée face au monde (d’après la machine médiatique de la CIA) dotée de capacités technologiques plus affutées que des lames de rasoir : programmateurs, hackers, super-anguilles de l’informatique, imbattables, intraçables et capables de véritables prouesses sur les réseaux sociaux. Dans le monde entier, leur représentation du monde complètement débile et psychopathe se révèle irrésistiblement attrayante : Américains moyens, Canadiens, Australiens, [Belges, Français ndt], même les femmes tombent sous le charme !! Du jour au lendemain, des gens de tous bords décident soudain, apparemment sans aucune raison, de rejoindre Daesh. A mon avis, tout ce beau monde (si vraiment ils existent) se laisse surtout hypnotiser par le monumental battage médiatique dont bénéficie Daesh dans les médias de masse. Comme quoi, la pub et le matraquage médiatique, ça marche vraiment !

Briser la fascination hypnotique pour Daesh

Récemment, j’ai vu un représentant éminent de la Gauche twitter son scepticisme sur la théâtrale mise en scène de Daesh. Doit-on y deviner l’amorce d’un virage dans les médias dits de gauche ? En attendant (ce qu’attend d’ailleurs l’humanité entière) que dans le monde des médias les uns et les autres commencent enfin à emboiter le pas, à sortir du rang, et à chercher vraiment à faire toute la lumière sur toute cette histoire, on peut être certain que les choses auront le temps d’empirer joliment avant que ça ne s’améliore. Daesh est incontestablement une partie du puzzle pour le nouvel ordre mondial. C’est un outil implacable pour asservir l’humanité en exterminant et en anéantissant les nations souveraines qui refusent de se soumettre et osent nous tenir tête (Syrie, Iran [Irak, Libye, etc. ndt]), afin de mieux nous asservir ensuite. En attendant, la lancinante migraine de Daesh, qu’on l’appelle théâtre ou Psyop, continuera sa besogne, hélas ! Dans cette Psyop de Daesh, les globalistes lui ont refilé tous les atouts possibles pour la placer au pinacle, et tout ce qui nous reste à espérer maintenant c’est que ce soit justement cet excès de zèle qui finisse par causer leur perte.

A nous de faire notre possible pour mettre à nu les visées bellicistes de cette sinistre Psyop dont on voit le principal objectif porter déjà ses premiers fruits. Les gangsters globalistes veulent pouvoir mener une guerre sans limites, et c’est à nous de les en empêcher. Pour cela, il nous faut cesser de nous représenter Daesh et les gangsters du nouvel ordre mondial comme des entités différentes, elles ne sont qu’une seule et même chose. L’Etat Islamique est véritablement une pièce maîtresse dans la stratégie du nouvel ordre mondial. Sans Daesh, toute cette stratégie part en eau de boudin. Essayez de comprendre cette logique et de vous sortir la tête de cette Psyop de Daesh. Pour l’instant, c’est aussi simple que ça : pas de Daesh, pas de nouvel ordre mondial ! Obama le sait pertinemment, la Maison Blanche le sait pertinemment, ce traitre de John McCain n’en doute pas une seconde et presque tout le monde à Washington en est pleinement conscient.

Plus que jamais, il est important de dénoncer les médias de masse et d’espérer que suffisamment d’infos et de réflexions sérieuses sortiront des médias indépendants pour réveiller les Occidentaux et bloquer cette nouvelle pirouette de Washington pour s’autoriser une nouvelle guerre. Dites Non à toujours plus de guerres barbares ; dites Non à la propagande (légale) de nos gouvernements pour promouvoir la guerre ; dites Non au soutien systématique à des groupes terroristes mis en scène par les globalistes pour atteindre leurs objectifs réels. On en est à un stade où les Occidentaux sont complètement assommés de revenir sans arrêt au même scénario : Problème-Réaction-Solution. Il est temps de faire marche arrière et de changer le paradigme qui permet à ce scénario monté en boucle de se répéter à l’infini. Nous savons pertinemment que les « solutions » proposées par nos gouvernements ne solutionnent absolument rien et ne font qu’aggraver le problème. A chaque fois on nous refait le coup, et à chaque fois on se retrouve ré-embarqué dans le même faux plan : Problème-Réaction-Davantage de problèmes.

Nous devons absolument trouver d’autres solutions, sans quoi on n’y survivra pas ; de vraies solutions pour le monde, des solutions efficaces et qui marchent vraiment. Notre futur, celui de l’humanité, tient littéralement à notre capacité d’arrêter ou de remplacer le système de contrôle, celui qui leur permet de brider notre capacité à opter pour de vraies solutions. Et c’est précisément sur les ressources dont nous serons capables de faire preuve dans ce domaine que se jouera notre avenir et celui de l’espèce humaine.

(1) Psyop : opération de guerre psychologique, généralement de désinformation visant à manipuler, désorienter ou leurrer l’ennemi (sachant que sur le « home-front », le front intérieur, l’ennemi c’est toute personne susceptible de se poser des questions ou de dénoncer les crimes de son propre camp ou de ses alliés).


- Source : Bernie Suarez-Traduction Dominique Arias

samedi, 14 février 2015

Fabrice Hadjadj: les djihadistes, le 11 janvier et l'Europe du vide

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Fabrice Hadjadj: les djihadistes, le 11 janvier et l'Europe du vide
 
Ex: http://www.lefigaro.fr 

FIGAROVOX/TRIBUNE - L'écrivain et philosophe estime que l'islamisme profite de la faiblesse d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne.


Fabrice Hadjadj est écrivain et philosophe, directeur de l'Institut européen d'études anthropologiques Philanthropos. Son dernier essai, «Puisque tout est en voie de destruction», a été publié chez Le Passeur Éditeur (avril 2014).

Ce texte est celui d'une intervention donnée par le philosophe en Italie à la Fondation de Gasperi devant les ministres italiens de l'Intérieur et des Affaires étrangères, le président de la communauté juive de Rome, le vice-président des communautés religieuses islamiques de la ville.


Chers Djihadistes -c'est le titre d'une lettre ouverte publiée par Philippe Muray- un de nos plus grands polémistes français- peu après les attentats du 11 septembre 2001. Cette lettre s'achève par une série d'avertissements aux terroristes islamiques, mais ceux qu'elle vise en vérité, par ricochet et par ironie, ce sont les Occidentaux fanatiques du confort et du supermarché. Je vous cite un passage dont vous allez tout de suite capter l'heureuse et cinglante raillerie: «[Chers Djihadistes], craignez la colère du consommateur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car! Vous nous imaginez vautrés dans des plaisirs et des loisirs qui nous ont ramollis? Eh bien nous lutterons comme des lions pour protéger notre ramollissement. […] Nous nous battrons pour tout, pour les mots qui n'ont plus de sens et pour la vie qui va avec.» Et l'on peut ajouter aujourd'hui: nous nous battrons spécialement pour Charlie Hebdo, journal hier moribond, et qui n'avait aucun esprit critique -puisque critiquer, c'est discerner, et que Charlie mettait dans le même sac les djihadistes, les rabbins, les flics, les catholiques, les Français moyens- mais nous en ferons justement l'emblème de la confusion et du néant qui nous animent!

Cette lettre s'achève par une série d'avertissements aux terroristes islamiques, mais ceux qu'elle vise en vérité, par ricochet et par ironie, ce sont les Occidentaux fanatiques du confort et du supermarché.

Voilà à peu près l'état de l'État français. Au lieu de se laisser interpeler par les événements, il en remet une couche, il en profite pour se payer sa bonne conscience, remonter dans les sondages, se ranger du côté des victimes innocentes, de la liberté bafouée, de la moralité outragée, pourvu qu'on ne reconnaisse pas le vide humain d'une politique menée depuis plusieurs décennies, ni l'erreur d'un certain modèle européocentrique selon lequel le monde évoluerait fatalement vers la sécularisation, alors qu'on assiste presque partout ailleurs, et au moins depuis 1979, à un retour du religieux dans la sphère politique. Mais voilà: cette trop bonne conscience et cet aveuglement idéologique sont en train de préparer pour bientôt, sinon la guerre civile, du moins le suicide de l'Europe.

Cette trop bonne conscience et cet aveuglement idéologique sont en train de préparer pour bientôt, sinon la guerre civile, du moins le suicide de l'Europe.

La première chose qu'il faut constater, c'est que les terroristes des récents attentats de Paris sont des Français, qu'ils ont grandi en France et ne sont pas des accidents ni des monstres, mais des produits de l'intégration à la française, de vrais rejetons de la République actuelle, avec toute la révolte que cette descendance peut induire.

En 2009, Amedy Coulibaly, l'auteur des attentats de Montrouge et du supermarché casher de Saint-Mandé, était reçu au palais de l'Élysée par Nicolas Sarkozy avec neuf autres jeunes choisis par leurs employeurs pour témoigner des bienfaits de la formation par alternance: il travaillait alors en contrat de professionnalisation à l'usine Coca-Cola de sa ville natale de Grigny —Les frères Kouachi, orphelins issus de l'immigration, furent recueillis entre 1994 et 2000 dans un Centre d'éducation en Corrèze appartenant à la fondation Claude-Pompidou. Au lendemain de la fusillade au siège de Charlie Hebdo, le chef de ce Centre éducatif marquait sa stupéfaction: «On est tous choqués par l'affaire et parce qu'on connait ces jeunes. On a du mal à s'imaginer que ces gamins qui ont été parfaitement intégrés (ils jouaient au foot dans les clubs locaux) puissent comme ça délibérément tuer. On a du mal à y croire. Durant leur parcours chez nous, ils n'ont jamais posé de problème de comportement. Saïd Kouachi […] était tout à fait prêt à rentrer dans la vie socio-professionnelle.» Ces propos ne sont pas sans rappeler ceux du maire de Lunel -petite ville du Sud de la France- qui s'étonnait que dix jeunes de sa commune soient partis faire le djihad en Syrie, alors qu'il venait de refaire un magnifique skate park au milieu de leur quartier…

Comment leurs espérances de pensée et d'amour ne se sont-elles pas réalisées en voyant tous les progrès en marche, à savoir la crise économique, le mariage gay, la légalisation de l'euthanasie?

Quelle ingratitude! Comment ces jeunes n'ont-ils pas eu l'impression d'avoir accompli leurs aspirations les plus profondes en travaillant pour Coca-Cola, en faisant du skate board, en jouant dans le club de foot local? Comment leur désir d'héroïcité, de contemplation et de liberté ne s'est-il pas senti comblé par l'offre si généreuse de choisir entre deux plats surgelés, de regarder une série américaine ou de s'abstenir aux élections? Comment leurs espérances de pensée et d'amour ne se sont-elles pas réalisées en voyant tous les progrès en marche, à savoir la crise économique, le mariage gay, la légalisation de l'euthanasie? Car c'était précisément le débat qui intéressait le gouvernement français juste avant les attentats: la République était toute tendue vers cette grande conquête humaine, la dernière sans doute, à savoir le droit d'être assisté dans son suicide ou achevé par des bourreaux dont la délicatesse est attestée par leur diplôme en médecine…

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Comprenez-moi: les Kouachi, Coulibaly, étaient «parfaitement intégrés», mais intégrés au rien, à la négation de tout élan historique et spirituel, et c'est pourquoi ils ont fini par se soumettre à un islamisme qui n'était pas seulement en réaction à ce vide mais aussi en continuité avec ce vide, avec sa logistique de déracinement mondial, de perte de la transmission familiale, d'amélioration technique des corps pour en faire de super-instruments connectés à un dispositif sans âme…

Les Kouachi, Coulibaly, étaient «parfaitement intégrés», mais intégrés au rien, à la négation de tout élan historique et spirituel, et c'est pourquoi ils ont fini par se soumettre à un islamisme qui n'était pas seulement en réaction à ce vide mais aussi en continuité avec ce vide.

Un jeune ne cherche pas seulement des raisons de vivre, mais aussi, surtout -parce que nous ne pouvons pas vivre toujours- des raisons de donner sa vie. Or y a-t-il encore en Europe des raisons de donner sa vie? La liberté d'expression? Soit! Mais qu'avons-nous donc à exprimer de si important? Quelle Bonne nouvelle avons-nous à annoncer au monde?

Cette question de savoir si l'Europe est encore capable de porter une transcendance qui donne un sens à nos actions -cette question, dis-je, parce qu'elle est la plus spirituelle de toutes, est aussi la plus charnelle. Il ne s'agit pas que de donner sa vie; il s'agit aussi de donner la vie. Curieusement, ou providentiellement, dans son audience du 7 janvier, le jour même des premiers attentats, le pape François citait une homélie d'Oscar Romero montrant le lien entre le martyre et la maternité, entre le fait d'être prêt à donner sa vie et le fait d'être prêt à donner la vie. C'est une évidence incontournable: notre faiblesse spirituelle se répercute sur la démographie; qu'on le veuille ou non, la fécondité biologique est toujours un signe d'espoir vécu (même si cet espoir est désordonné, comme dans le natalisme nationaliste ou impérialiste).

Cette question de savoir si l'Europe est encore capable de porter une transcendance qui donne un sens à nos actions est aussi la plus charnelle.

Si l'on adopte un point de vue complètement darwinien, il faut admettre que le darwinisme n'est pas un avantage sélectif. Croire que l'homme est le résultat mortel d'un bricolage hasardeux de l'évolution ne vous encourage guère à avoir des enfants. Plutôt un chat ou un caniche. Ou peut-être un ou deux petits sapiens sapiens, par inertie, par convention, mais au final moins comme des enfants que comme des joujoux pour exercer votre despotisme et vous distraire de votre angoisse (avant de l'aggraver radicalement). La réussite théorique du darwinisme ne peut donc aboutir qu'à la réussite pratique des fondamentalistes qui nient cette théorie, mais qui, eux, font beaucoup de petits. Une amie islamologue, Annie Laurent, eut pour moi sur ce sujet une parole très éclairante: «L'enfantement est le djihad des femmes.»

Ce qui détermina jadis le Général de Gaulle à octroyer son indépendance à l'Algérie fut précisément la question démographique. Garder l'Algérie française en toute justice, c'était accorder la citoyenneté à tous, mais la démocratie française étant soumise à la loi de la majorité, et donc à la démographie, elle finirait par se soumettre à la loi coranique. De Gaulle confiait le 5 mars 1959 à Alain Peyrefitte: «Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante? Si nous faisions l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées!»

La réussite théorique du darwinisme ne peut donc aboutir qu'à la réussite pratique des fondamentalistes qui nient cette théorie, mais qui, eux, font beaucoup de petits.

Il y a certes une libération de la femme dont nous pouvons être fiers, mais lorsque cette libération aboutit au militantisme contraceptif et abortif, la maternité et la paternité étant désormais conçus comme des charges insupportables pour des individus qui ont oublié qu'ils sont d'abord des fils et des filles, cette libération ne peut que laisser la place, après quelques générations, à la domination en nombre des femmes en burqa, car les femmes en mini-jupes se reproduisent beaucoup moins.

Nous avons beau jeu de protester: «Oh! la burqa! quelles mœurs barbares!» Ces mœurs barbares permettent, par une immigration compensant la dénatalité européenne, de faire tourner notre civilisation du futur -enfin, d'un futur sans postérité…

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Au fond, les djihadistes commettent une grave erreur stratégique: en provoquant des réactions indignées, ils ne réussissent qu'à ralentir l'islamisation douce de l'Europe, celle que présente Michel Houellebecq dans son dernier roman (paru aussi le 7 janvier), et qui s'opère du fait de notre double asthénie religieuse et sexuelle. À moins que notre insistance à «ne pas faire d'amalgame», à dire que l'islam n'a rien à voir avec l'islamisme (alors qu'aussi bien le président égyptien Al-Sissi que les frères musulmans nous disent le contraire), et à nous culpabiliser de notre passé colonial -à moins que toute cette confusion nous livre avec encore plus d'obséquiosité vaine au processus en cours.

Au fond, les djihadistes commettent une grave erreur stratégique: en provoquant des réactions indignées, ils ne réussissent qu'à ralentir l'islamisation douce de l'Europe qui s'opère du fait de notre double asthénie religieuse et sexuelle.

Il est en tout cas une vanité que nous devons cesser d'avoir -c'est de croire que les mouvements islamistes sont des mouvements pré-Lumières, barbares comme je le disais plus haut, et qui se modéreront sitôt qu'ils découvriront les splendeurs du consumérisme. En vérité, ce sont des mouvements post-Lumières. Ils savent que les utopies humanistes, qui s'étaient substituées à la foi religieuse, se sont effondrées. En sorte qu'on peut se demander avec raison si l'islam ne serait pas le terme dialectique d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne: comme cette Europe ne peut pas vivre trop longtemps sans Dieu ni mères, mais comme, en enfant gâtée, elle ne saurait revenir à sa mère l'Église, elle consent finalement à s'adonner à un monothéisme facile, où le rapport à la richesse est dédramatisé, où la morale sexuelle est plus lâche, où la postmodernité hi-tech bâtit des cités radieuses comme celles du Qatar. Dieu + le capitalisme, les houris de harem + les souris d'ordinateur, pourquoi ne serait-ce pas le dernier compromis, la véritable fin de l'histoire?

On peut se demander avec raison si l'islam ne serait pas le terme dialectique d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne.

Une chose me paraît certaine: ce qu'il y a de bon dans le siècle des Lumières ne saurait plus subsister désormais sans la Lumière des siècles. Mais reconnaîtrons-nous que cette Lumière est celle du Verbe fait chair, du Dieu fait homme, c'est-à-dire d'une divinité qui n'écrase pas l'humain, mais l'assume dans sa liberté et dans sa faiblesse? Telle est la question que je vous pose en dernier lieu: Vous êtes romains, mais avez-vous des raisons fortes pour que Saint-Pierre ne connaisse pas le même sort que Sainte-Sophie? Vous êtes italiens, mais êtes-vous capable de vous battre pour la Divine Comédie, ou bien en aurez-vous honte, parce qu'au chant XXVIII de son Enfer, Dante ose mettre Mahomet dans la neuvième bolge du huitième cercle? Enfin, nous sommes européens, mais sommes-nous fiers de notre drapeau avec ses douze étoiles? Est-ce que nous nous souvenons même du sens de ces douze étoiles, qui renvoient à l'Apocalypse de saint Jean et à la foi de Schuman et De Gasperi? Le temps du confort est fini. Il nous faut répondre, ou nous sommes morts: pour quelle Europe sommes-nous prêts à donner la vie?

mercredi, 21 janvier 2015

Keine Schweine in Kinderbüchern

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Großbritannien: Wegen Muslimen keine Schweine in Kinderbüchern

Werden bald auch Sparschweine wegen Muslimen verboten?

Ex: http://www.unzensuriert.at

Die politische Korrektheit in Großbritannien nimmt immer befremdlichere Formen an. So hat etwa der Verlag Oxford University Press die Anordnung gegeben, dass in den von ihm herausgegebenen Kinderbüchern keine Abbildungen von Schweinen mehr vorkommen sollen. Grund dafür: Muslime könnten sich durch die Darstellung von Schweinen in ihrer kulturellen und religiösen Befindlichkeit gestört fühlen.

Oxford University Press macht dadurch einen Kniefall vor der wachsenden Zahl an Islamisten, die sich in der britischen Öffentlichkeit immer unverschämter mit ihrem Hegemonialanspruch zu Wort melden.

Schweinefleischverbot in vielen Schulen durchgesetzt

Die Verbannung von Schweine-Abbildungen ist nur ein weiterer Schritt der Appeasement-Politik vor Muslimen. Bereits seit Jahren terrorisieren muslimische Eltern die Schulerhalter quer durch ganz Großbritannien mit der Forderung, Schweinefleischgerichte von den Speiseplänen zu streichen. Viele Schulen haben diesen Forderungen bereits entsprochen. So gibt es auch für die eigenen britischen Kinder kein Schweineschnitzel mehr auf dem Mittagsteller. 

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mardi, 20 janvier 2015

El problema del Islam y Alexandr Duguin

[Publicamos este texto enviado por el autor con objeto de animar el debate acerca de los temas tratados, pese a que la Página Transversal no comparte las opiniones que se expresan en el mismo].

por Ernesto Milá

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Leo en la web titulada 4ª Teoría política un artículo de Alexadr Duguin sobre el Islam que me sugiere algunos comentarios. Lamentablemente, no disponemos de todo el tiempo del mundo, especialmente en este momento en el que nos encontramos lejos de la Patria y de nuestros apuntes sobre la materia, pero sí creemos que vale la pena realizar unos cuantos apuntes a la vista de la rapidez con la que se suceden los acontecimientos en Europa y la necesidad de análisis precisos sobre el problema. Así pues, esto no es una contestación, sino más bien una enumeración de sugerencias que lanzamos como observaciones críticas al planteamiento de Duguin.

1. Islam, aquí y ahora. Personalmente me considero “tradicionalista” en el sentido dado a esta palabra por Julius Evola y René Guénon en el siglo XX. Pero esto no quiere decir que sus planteamientos, especialmente el de Guénon, sean intocables e incluso no susciten ciertas perplejidades (la menor de todas ellas el hecho de que muriera como musulmán en Egipto). Ambos autores coinciden en encontrar en el Islam “valores tradicionales” y, por tanto, incorporarlo en sus planteamientos. Pero no son infalibles y, al menos en el caso de Evola, ni lo pretende. Evola se equivoca, por ejemplo, al considerar que en el Islam el concepto de “gran guerra santa” es una guerra en sentido interior, metafísico, mientas que la definida por El Corán como “pequeña guerra santa” sería la guerra convencional. Ese concepto no es propio del islam sino una interpretación realizada por teólogos islamistas del siglo XIX para intentar “suavizar” las relaciones con los colonialistas ingleses que ocupaban buena parte del mundo árabe. Pero hay otras posiciones sobre las que podemos lanzar algunas dudas.

Un error muy frecuente entre los “tradicionalistas” consiste en considerar a cualquier fiel islámico como una especie de “doctor en teología”, y así era hasta los años 80, cuando en España los únicos islamistas que existían eran autóctonos que había llegado, en su “búsqueda espiritual”, al convencimiento de que el Islam era la “verdad revelada” que más se adaptaba a su carácter y procuraban profundizar en su relación con el islam. Hubo en toda Europa unas pocas decenas de militantes de extrema–derecha en los 80 que se convirtieron al islam. Alguno de ellos, incluso, encarcelado, utilizaba una brújula para buscar la dirección de La Meca a la hora de realizar sus plegarias. Ese islam “europeizado” e intelectualizado no fue el islam que llegó con la inmigración, reducido a unas cuantas prohibiciones, unas pocas prácticas, mucho fanatismo y que apenas puede ser considerado como algo más que un conjunto de supersticiones propias de otras tierras. En absoluto europeas.

Un anticipo de todo esto lo vimos cuando el Sha de Persia y la dinastía de los Palhevi estaban a punto de caer. Era 1979, nosotros mismos nos deslumbramos con el carácter anticomunista de la revuelta desencadenada en Irán que, al mismo tiempo, era anticapitalista. Creímos, por un momento, que “aquello” era “lo nuestro”. Incluso en Europa trabajamos con “estudiantes islámicos” cuando la embajada norteamericana en Teherán fue ocupada, distribuimos libros sobre Jhomeini que nos habían enviado esos medios y creímos en que la “revolución iraní” representaba una conmoción para los EEUU. Pronto, en plena revolución iraní, nos empezó a preocupar lo que veíamos por la TV: masas fanatizadas, histéricas y enloquecidas enarbolando ejemplares del Corán y libros con los pensamientos de Jomeini. Eran la muestra más clara de masificación, despersonalización en sentido más negativo y fanatización que pudiera concebirse en la época. Así que leímos los escritos políticos de Jomeini publicados por una gran editorial española. Nos sorprendieron algunos argumentos y las prohibiciones prescritas (como aquella que impedía orinar en la tapia de los cementerios…). Cuando en París conocimos a exiliados iraníes y a las primeras chicas con chador, nos dimos cuenta de que no hablábamos el mismo lenguaje de la “tradición”, y fuera de la apreciación de lo malos que eran “rusos y americanos”, no estábamos hablando de lo mismo. Cuando, de retorno del exilio, conocimos a combatientes de la guerra Irán–Irak que habían sido tratados en España de sus heridas, nos volvió a sorprender el reduccionismo que hacían de una “religión tradicional” al mero nivel de superstición.

dug5672376-8459476.jpgLa inmigración masiva nos confirmó en todas estas primeras impresiones. Imanes analfabetos que realizaban una interpretación literal del Corán, fieles que reducían la religión, no solo a mero “exoterismo”, sino a simple práctica supersticiosa, desconocimiento absoluta de la más mínima forma de “esoterismo”, es lo que podemos constatar hoy a poco que nos acerquemos –como “tradicionalistas”– a una mezquita instalada en suelo europeo. Nada que no hayamos visto antes en la historia medieval de España donde asistimos, desde masacres (como la “noche de las fosas de Toledo”) hasta formalismos cómicos (los poetas sufíes andaluces se inspiraban bebiendo vino de dátil a la vista de que el Corán prohibía el vino de uva). A los lloriqueos humanistas del catolicismo progresista se unían ahora los lloriqueos mendicantes de los musulmanes llegados con la inmigración.

No se trata de que el islam sea una “tradición” sino de que, salvo en raros núcleos y en círculos cerrados, no se vive como tal y en Europa, desde luego, masivamente el islam se sigue como superstición mucho más que como tradición y, por mucho que Tarik Ramadán y algún otro papanatas expliquen que el Islam “es Europa”… nunca como hoy se perciben en el islam acentos tan absolutamente ajenos a nuestro continente.

2. Islam y tradición. No es que el Islam sea “tradicional”… es que a ojos de un europeo “tradicionalista” el islam PARECE “tradicional” en la medida en que las sociedades de las que procede están atrasadas entre 200 y 400 años en relación a la marcha del continente europeo y remiten a una época pre-moderna. Ese desfase es lo que genera el engaño de los sentidos. Si uno visita una tariqah sufí en Marruecos o Turquía, seguramente se hará una idea muy diferente del islam de la que se hace si va a una mezquita–garaje en cualquier punto de Europa. No se trata solamente de una diferencia entre “esoterismo” y “exoterismo”, sino de dos horizontes antropológicos completamente distintos. Una “tradición” está arraigada sobre un pueblo y sobre una tierra. Cuando se trasplantan a otro pueblo y a otra tierra, los inevitables desfases hacen que una “tradición” sea percibida por otro pueblo como un arcaísmo… salvo que la práctica de esa religión se reduzca al “esoterismo” ante el cual sí que podría aceptarse la fórmula de Schuon de que “todo lo que sube, converge”. Pero ese ni es el caso del islam instalado en territorio europeo, ni siquiera la corriente principal del islam mundial. Vale la pena, pues, decir algo sobre el islam y la Tradición, por mucho que suponga una vulneración de la estricta observancia guénoniana.

El Islam es, históricamente, la “última religión revelada”. Aparece en un momento en el que en todo el mundo ya han irrumpido “las masas” en la historia. Algo que ya podía intuirse con la transformación del cristianismo primitivo en religión paulista abierta a todos. En ambos casos se trataba de crear un sistema religioso adaptado a las masas, esto es, con el listón de admisión bajo para permitir que entraran con facilidad en su comunidad. En el caso del islam esto es todavía más visible: Mahoma lo que crea es un sistema de prescripciones y prohibiciones para disciplinar a un pueblo primitivo. Lo que hay de “tradicionalismo” en el Islam viene dado por la época en la que fue creado mucho más que por sus contenidos. Tomando elementos preexistentes en distintas creencias de la zona, atribuyendo todo esto a una revelación divina, Mahoma logró ejercer el papel de “legislador” en el mundo árabe, en una zona geográfica que había contado ya con Hammurabi, Abraham (o el mítico Melquisedec), hacia los siglos XVI y XVII antes de Cristo. Los ciclos religiosos oscilan entre 2.100 y 2.500 años. Puede intuirse que el paso de la historia había borrado casi completamente las huellas de estos primeros legisladores y que en el siglo VI, la desintegración de la obra de aquellos primeros “legisladores tradicionales” estuviera ya completamente difuminada. Es entonces cuando Mahoma se erige como “nuevo legislador” y crea su sistema. Pero este se resiente de que la humanidad ya ha entrado en el período de las masas y hay que hacerlo suficientemente abierto y con el listón rebajado para poder ser aceptado por esas mismas masas.

Evola achaca al cristianismo el que sea una “tradición incompleta” en la medida en que le ha sido amputada toda su parte “esotérica”. En realidad, tienen razón quienes ven en la doctrina de los sacramentos un residuo de aquel “esoterismo” cuyos rastros se adivinan vagamente en algunas frases del paulismo. Pero en el “exoterismo” islámico tales huellas están completamente ausentes. Si aceptamos que las visiones de Mahoma en el desierto son el origen de su religión revelada, deberemos aceptar igualmente que las visiones de Joseph Smith, fundador de los mormones, y todo lo que deriva de la “segunda oleada religiosa” de los EEUU, son igualmente “tradicionalistas”. El “tiempo” marca la diferencia. Al entrar cada vez más profundamente en el período de las masas, los productos religiosos están cada vez más adaptados a la época y, por tanto, tienen menor calado metafísico. La sustitución de la metafísica por la teología ya implica una primera caída de nivel.

Así pues, ver en el islamismo una “religión tradicional” es ver el vaso medio lleno. Y en realidad, el vaso está casi vacío. Seco, a tenor del islam que ha llegado a Europa con la inmigración masiva: ya no estamos ante una religión sino ante una mera superstición.

3. Islam y americanismo. Dice Duguin que “en el mundo actual, el Islam es la religión mundial que resiste más activamente a las fuerzas de la globalización”. Sigue explicando que los EEUU tratan de desacreditar al Islam atribuyéndoles el ser “enemigo número uno”, lo que lleva a considerar al islam como “campo de batalla prioritario contra el imperialismo norteamericano”. Hay que poner en caución todo este sistema de argumentaciones. En primer lugar, hay que negar que los EEUU y el islam se opongan realmente. Creemos difícil desmontar el siguiente argumento: ningún otro país ha hecho tanto para facilitar los avances del Islam como los EEUU. Si tenemos en cuenta que las “revoluciones verdes” han sido todas, sin excepción, generadas por los EEUU (con la ayuda de la Francia de Sarkozy) y que todas ellas, también sin excepción, han dado vida a regímenes fundamentalistas, si tenemos en cuenta que los EEUU, desde los tiempos de la presencia soviética en Afganistán se preocuparon de estimular al islam como foco de resistencia, si recordamos que desde el primer tercio del siglo XX estaba claro para los estrategas del imperialismo norteamericano que era preciso estrechar vínculos con la dinastía de los Saud en Araba Saudita (principal exportador mundial de islamismo fundamentalista) para garantizar el suministro petrolero, si recordamos el interés puesto por los EEUU en desmembrar a Yugoslavia y crear un “corredor turco” en los Balcanes, llegando a bombardear Serbia para crear Kosovo con mayoría islamista, si tenemos en cuenta que EEUU (y sus satélites europeos empezando por Aznar) fueron los primeros y más insistentes valedores para la entrada de Turquía en la Unión Europea (no la Turquía de Ataturk sino la de Erdogan), si tenemos en cuenta que la acción de los EEUU en Irak, Afganistán, Siria, ha tenido como consecuencia –como no podía ser de otra manera y como era imposible que los analistas del Pentágono y la CIA ignoraran– el establecimiento de fuertes núcleos islamistas, si recordamos todo esto, no hará falta retrotraernos treinta años para recordar el Caso Irán–Contras en el que la inteligencia norteamericana vendía armas a Irán para financiar la lucha antisandinista en Nicaragua… ¿Dónde está la oposición de los EEUU al islamismo más allá de los titulares de una prensa superficial e ignorante?

A decir verdad, los terroristas islámicos de hoy, tienen el mismo papel que los anarquistas de finales del siglo XIX: con sus acciones estúpidas, con sus crímenes propios de bestias sedientas de sangre –véase lo sucedido en París– no tienen otro papel histórico más que de servir para estimular reacciones en contra. Si el complejo militar–petrolero–industrial norteamericano ha podido ser apoyado por la población de los EEUU ha sido gracias a los ataques del 11–S y a Al–Qaeda.

Duguin se equivoca. El imperialismo norteamericano sobrevive después de la caída del Muro de Berlín, gracias a que a partir de mediados de los 90 fue capaz de designar a un enemigo: el “eje del mal”. Pero los hechos demuestran que la acción de los EEUU, lejos de ser contraria al islamismo, en los últimos 35 años no ha hecho otra cosa que estimular el islamismo especialmente en “Eurasia”, manteniéndolo alejado de los EEUU. Duguin, en tanto que ruso, debería recordar que el islamismo ha sido utilizado por los EEUU, sistemáticamente, CONTRA RUSIA Y SUS ALIADOS. Y esto nos lleva a otra cuestión.

dugdffvghhtrhvdfg.jpg4. La diversidad e insuficiencia de “Eurasia”. En varios parágrafos de su artículo, Duguin nos propone un análisis de las distintas corrientes islámicas, concluyendo que el Islam es algo diverso y multiforme en el que lo peor y lo mejor se encuentran. ¿Es necesario pormenorizar el análisis? llegar hasta sus últimas consecuencias ¿no implicará percibir solo esas hojas que nos impiden ver el bosque? Mucho nos lo tememos. Quizás planteamientos de este tipo puedan servir para viajar a los países árabes y mantener contactos con dirigentes políticos o religiosos de los mismos, o para participar en discusiones eruditas realizadas en el interior de los recintos tradicionalistas europeos, pero son completamente superfluos para entender los acontecimientos mundiales que se están desarrollando ante nuestros ojos y que nos han llevado a establecer una primera conclusión, a saber: que el Islam es un ariete que los EEUU utilizan contra “Eurasia” y ante el cual, ellos mismos, son los primeros en prevenirse. El resto es secundario, en relación a este hecho. Algo de esto parece intuir Duguin cuando, en el punto 8 de su trabajo, estudia el papel mundial del salafismo. Lo vamos a decir con toda la tosquedad de que somos capaces para que se nos entienda sin necesidad de extendernos: en la modernidad no existen “islas de oro” en medio de “océanos de mierda”. Querer ver en pequeños exponentes de determinadas corrientes del islam a “gurús tradicionales” es demostrar un optimismo contrario a la objetividad propia de todo conocedor de los planteamientos de Julius Evola. Nadie va a dudar que tales corrientes existan, lo que se duda es que tengan preeminencia en este momento político en relación a las corrientes y sentimientos dominantes en el islam.

Si Duguin se interesa tanto por identificar la existencia de corrientes “tradicionalistas” en el interior del Islam es simplemente para salvar su concepción “eurasiática”. Una parte importante de Eurasia es precisamente la “dorsal islámica” que se abre del Atlas marroquí hasta Filipinas. La idea “eurasiática” sería imposible de concebir sin el concurso del mundo islámico. Y tal es el problema: que Eurasia es demasiado diversas como para poder aludir a ella como un “todo”, como si tuviera un solo destino histórico propio o como si bastara la “oposición al imperialismo norteamericano” para dar un objetivo a todos los bloques diferenciados que componen el espacio eurasiático.

Sin olvidar que para un nacido en Rusia la proximidad del mundo islámico es determinante y puede entenderse que Duguin escriba: Tenemos que trabajar para oponerle una alianza escatológica de los musulmanes y de los cristianos ortodoxos (en toda Rusia) contra los Estados Unidos, el liberalismo occidental y la modernización”. A lo que habría que decirle: es la visión de un euroasiático… ruso; la versión de un euroasiático… español, sería completamente diversa. Aquí tenemos un recuerdo de la presencia islámica que duró ocho siglos. A esto se le llamó en los romances medievales “la pérdida de España”, de manera extremadamente gráfica, plástica y definitoria. Aquí (y en Portugal) se ven las cosas de otra manera por mucho que se traduzcan los trabajos de Duguin y aparezcan “euroasiáticos” esporádicamente: los pueblos de la península ibérica colonizaron desde el Sur de los EEUU hasta el Cabo de Hornos.

Escribo esto desde Centroamérica. Desde los años 70 he viajado por estas tierras. Sé del nacionalismo de estos pueblos, de la hostilidad creciente de sus poblaciones hacia el imperialismo norteamericano que ellos han sufrido directamente desde la segunda mitad del siglo XIX. Escribo desde un país que ha sido una colonia de la “United Fruit Company”. Hablo con ellos y veo que hablamos lenguajes comunes sin necesidad de sofisticaciones eruditas, ni sutiles diferencias sobre matices teológicos. No veo el fanatismo religioso, el providencialismo escatológico presente en las corrientes mayoritarias del islam. Veo, además, que su presencia en el interior de los EEUU prospera y que la gran amenaza que tiene hoy este país no es el islam sino la entrada de unos valores diferentes de los WASP: la concepción de la familia que traen los hispanos que llegan a los EEUU contraria a la anglosajona, la lengua castellana que está arraigada en sus genes y que conservan y expanden incluso los inmigrantes hispanos de segunda y tercera generación, su concepción de la religión –también con elementos supersticiosos, ciertamente, pero tolerantes– pero que, en cualquier caso opone un “cristianismo social” a la concepción calvinista anglosajona, como mínimo tan irreconciliables entre sí como las distintas ramas del islam chiíta o sunnita.

¿Hemos de creer que el imperialismo norteamericano caerá porque los pueblos “eurasiáticos” se unan en su lucha? Eurasia es demasiado diversa, contradictoria y amplia como para que pueda pensarse en que algún día podrá actuar y opinar como una unidad. Hace falta venir a Centroamérica para ver el nivel de la penetración de la República Popular China en esta zona: construcción de un canal interoceánico en Nicaragua, construcción de una carretera en Costa Rica, factorías chinas en toda la franja… Hemos hablado del mundo árabe ¿para cuándo hablar de China como “país eurasiático”? Imposible hacerlo. Nadie en China cree en una ficción geopolítica de esta magnitud y hoy solamente quieren fronteras tranquilas para inundar con sus manufacturas de mala calidad todo el mundo.

¿Hasta cuándo vamos a olvidar que China está jugando su papel en la política internacional y que los dirigentes chinos no tienen el más mínimo interés en otra cosa que no sea seguir creciendo a un ritmo del 5–7% para evitar convulsiones interiores y lograr una posición preponderante en los mercados mundiales? ¿Hasta cuándo vamos a olvidar que Irán no tiene más interés que convertirse en una potencia regional? ¿Hasta cuándo olvidaremos que Putin tiene exactamente el mismo interés de garantizar la supervivencia de su país? Nada une a estos regímenes políticos… salvo el que tienen en los EEUU al adversario principal. Pero este elemento no es suficientemente fuerte como para dar la coherencia necesaria para poder hablar de “Eurasia” como espacio –político o geo–político– unitario. Existen otras zonas en el planeta que tienen los mismos anhelos… y sin que el fanatismo islamista constituya un problema. Es más previsible que los EEUU sufran un proceso de desplome económico-étnico-social interior que no que se quiebren a causa de la presión de los pueblos eurasiáticos.

En las conclusiones de su artículo Duguin aporta elementos interesantes: “La islamofobia es un mal, pero un mal puede ser también la actividad en favor de la “islamización” [y] que se presenta bajo la bandera del “Islam puro”. Cada uno debería seguir su tradición. Si no lo logramos, entonces la culpa debe ser puesta sobre nosotros, no sobre la Tradición. A un nivel puramente individual la elección es posible, pero ver a los rusos convertirse en masa al Islam me repugna, porque buscan el poder fuera de sí mismos y de su tradición y son por lo tanto enfermos, débiles y cobardes”. Vale la pena meditar sobre esta frase que constituye el último párrafo de su escrito.

Si a Duguin le repugna la conversión de rusos al islam, puede imaginar lo que nos repugna a los españoles el que se entregue la nacionalidad española a islamistas con apenas unos años de presencia en nuestro suelo. Ni el islam pertenece a nuestra tradición, ni los nacidos en el Magreb se convierten por una mera decisión administrativa en “españoles”. Ni mucho menos en “camaradas” porque odien a los “imperialistas” y desprecien al régimen político español. Hay posiciones que solamente pueden sostenerse y argumentarse desde el punto de vista teórico, pero que son imposibles de llevar al plano político. Solidarizarse en España, por la mañana, con el pueblo palestino y acudir a manifestaciones en defensa de sus derechos junto a miles de magrebíes inmigrados es una opción política. Pero esa opción es incompatible con protestar luego, por la tarde, contra la inmigración masiva. Ambas posiciones son aceptables… pero incompatibles. Hay que elegir. En el fondo es lo que ya dijo Carl Schmidt: hay que elegir entre “amigo” y “enemigo”. Los eclecticismos son malos compañeros. Los planteamientos exclusivamente intelectuales difícilmente pueden mantenerse sobre el plano político. Hay que elegir. Y lo primero, precisamente, a elegir es entre realidades objetivas y ficciones geopolíticas, entre abstracciones doctrinales y realidades políticos, entre amigos ideales e idealizados y enemigos tangibles. Hay que elegir entre hacer política o hacer disquisiciones teóricas con pocos contactos con la realidad política del día a día. Eso es lo que le reprochamos al “eurasismo” y a los “eurasiáticos”.

Y en tanto que tradicionalistas queremos añadir un último párrafo: el análisis tradicional de la historia sirve sobre todo para poder aplicarse a grandes ciclos históricos, pero es contradictorio y puede llevar a equívocos si lo aplicamos a la modernidad. ¿Quiere decir eso que el pensamiento tradicional es inútil en la modernidad? No, queremos decir que el pensamiento tradicional sirve para dar un sentido a la vida de quienes lo comparten mucho más que para interpretar fenómenos puntuales de la modernidad.

http://info-krisis.blogspot.com

lundi, 12 janvier 2015

Who Should be Blamed for Muslim Terrorism?

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The West is Manufacturing Muslim Monsters

Who Should be Blamed for Muslim Terrorism?

by ANDRE VLTCHEK
Ex: http://www.counterpunch.org

A hundred years ago, it would have been unimaginable to have a pair of Muslim men enter a cafe or a public transportation vehicle, and then blow themselves up, killing dozens. Or to massacre the staff of a satirical magazine in Paris! Things like that were simply not done.

When you read the memoirs of Edward Said, or talk to old men and women in East Jerusalem, it becomes clear that the great part of Palestinian society used to be absolutely secular and moderate. It cared about life, culture, and even fashion, more than about religious dogmas.

The same could be said about many other Muslim societies, including those of Syria, Iraq, Iran, Egypt and Indonesia. Old photos speak for themselves. That is why it is so important to study old images again and again, carefully.

Islam is not only a religion; it is also an enormous culture, one of the greatest on Earth, which has enriched our humanity with some of the paramount scientific and architectural achievements, and with countless discoveries in the field of medicine. Muslims have written stunning poetry, and composed beautiful music. But above all, they developed some of the earliest social structures in the world, including enormous public hospitals and the first universities on earth, like The University of al-Qarawiyyin in Fez, Morocco.

The idea of ‘social’ was natural to many Muslim politicians, and had the West not brutally interfered, by overthrowing left-wing governments and putting on the throne fascist allies of London, Washington and Paris; almost all Muslim countries, including Iran, Egypt and Indonesia, would now most likely be socialist, under a group of very moderate and mostly secular leaders.

***

In the past, countless Muslim leaders stood up against the Western control of the world, and enormous figures like the Indonesian President, Ahmet Sukarno, were close to Communist Parties and ideologies. Sukarno even forged a global anti-imperialist movement, the Non-Allied movement, which was clearly defined during the Bandung Conference in Indonesia, in 1955.

That was in striking contrast to the conservative, elites-oriented Christianity, which mostly felt at home with the fascist rulers and colonialists, with the kings, traders and big business oligarchs.

For the Empire, the existence and popularity of progressive, Marxist, Muslim rulers governing the Middle East or resource-rich Indonesia, was something clearly unacceptable. If they were to use the natural wealth to improve the lives of their people, what was to be left for the Empire and its corporations? It had to be stopped by all means. Islam had to be divided, and infiltrated with radicals and anti-Communist cadres, and by those who couldn’t care less about the welfare of their people.

***

Almost all radical movements in today’s Islam, anywhere in the world, are tied to Wahhabism, an ultra-conservative, reactionary sect of Islam, which is in control of the political life of Saudi Arabia, Qatar and other staunch allies of the West in the Gulf.

To quote Dr. Abdullah Mohammad Sindi:

“It is very clear from the historical record that without British help neither Wahhabism nor the House of Saud would be in existence today. Wahhabism is a British-inspired fundamentalist movement in Islam. Through its defense of the House of Saud, the US also supports Wahhabism directly and indirectly regardless of the terrorist attacks of September 11, 2001. Wahhabism is violent, right wing, ultra-conservative, rigid, extremist, reactionary, sexist, and intolerant…”

The West gave full support to the Wahhabis in the 1980s. They were employed, financed and armed, after the Soviet Union was dragged into Afghanistan and into a bitter war that lasted from 1979 to 1989. As a result of this war, the Soviet Union collapsed, exhausted both economically and psychologically.

The Mujahedeen, who were fighting the Soviets as well as the left-leaning government in Kabul, were encouraged and financed by the West and its allies. They came from all corners of the Muslim world, to fight a ‘Holy War’ against Communist infidels.

According to the US Department of State archives:

“Contingents of so-called Afghan Arabs and foreign fighters who wished to wage jihad against the atheist communists. Notable among them was a young Saudi named Osama bin Laden, whose Arab group eventually evolved into al-Qaeda.”

Muslim radical groups created and injected into various Muslim countries by the West included al-Qaeda, but also, more recently, ISIS (also known as ISIL). ISIS is an extremist army that was born in the ‘refugee camps’ on the Syrian/Turkish and Syrian/Jordanian borders, and which was financed by NATO and the West to fight the Syrian (secular) government of Bashar al-Assad.

Such radical implants have been serving several purposes. The West uses them as proxies in the wars it is fighting against its enemies – the countries that are still standing in the way to the Empire’s complete domination of the world. Then, somewhere down the road, after these extremist armies ‘get totally out of control’ (and they always will), they could serve as scarecrows and as justification for the ‘The War On Terror’, or, like after ISIS took Mosul, as an excuse for the re-engagement of Western troops in Iraq.

Stories about the radical Muslim groups have constantly been paraded on the front pages of newspapers and magazines, or shown on television monitors, reminding readers ‘how dangerous the world really is’, ‘how important Western engagement in it is’, and consequently, how important surveillance is, how indispensable security measures are, as well as tremendous ‘defense’ budgets and wars against countless rogue states.

***

Obamas-Friends.jpgFrom a peaceful and creative civilization, that used to lean towards socialism, the Muslim nations and Islam itself, found itself to be suddenly derailed, tricked, outmaneuvered, infiltrated by foreign religious and ideological implants, and transformed by the Western ideologues and propagandists into one ‘tremendous threat’; into the pinnacle and symbol of terrorism and intolerance.

The situation has been thoroughly grotesque, but nobody is really laughing – too many people have died as a result; too much has been destroyed!

Indonesia is one of the most striking historical examples of how such mechanisms of the destruction of progressive Muslim values, really functions:

In the 1950s and early 1960s, the US, Australia and the West in general, were increasingly ‘concerned’ about the progressive anti-imperialist and internationalist stand of President Sukarno, and about the increasing popularity of the Communist Party of Indonesia (PKI). But they were even more anxious about the enlightened, socialist and moderate Indonesian brand of Islam, which was clearly allying itself with Communist ideals.

Christian anti-Communist ideologues and ‘planners’, including the notorious Jesuit Joop Beek, infiltrated Indonesia. They set up clandestine organizations there, from ideological to paramilitary ones, helping the West to plan the coup that in and after 1965 took between 1 and 3 million human lives.

Shaped in the West, the extremely effective anti-Communist and anti-intellectual propaganda spread by Joop Beek and his cohorts also helped to brainwash many members of large Muslim organizations, propelling them into joining the killing of Leftists, immediately after the coup. Little did they know that Islam, not only Communism, was chosen as the main target of the pro-Western, Christian ‘fifth column’ inside Indonesia, or more precisely, the target was the left-leaning, liberal Islam.

After the 1965 coup, the Western-sponsored fascist dictator, General Suharto, used Joop Beek as his main advisor. He also relied on Beek’s ‘students’, ideologically. Economically, the regime related itself with mainly Christian business tycoons, including Liem Bian Kie.

In the most populous Muslim nation on earth, Indonesia, Muslims were sidelined, their ‘unreliable’ political parties banned during the dictatorship, and both the politics (covertly) and economy (overtly) fell under the strict control of Christian, pro-Western minority. To this day, this minority has its complex and venomous net of anti-Communist warriors, closely-knit business cartels and mafias, media and ‘educational outlets’ including private religious schools, as well as corrupt religious preachers (many played a role in the 1965 massacres), and other collaborators with both the local and global regime.

Indonesian Islam has been reduced to a silent majority, mostly poor and without any significant influence. It only makes international headlines when its frustrated white-robed militants go trashing bars, or when its extremists, many related to the Mujahedeen and the Soviet-Afghan War, go blowing up nightclubs, hotels or restaurants in Bali and Jakarta.

Or do they even do that, really?

Former President of Indonesia and progressive Muslim cleric, Abdurrahman Wahid (forced out of office by the elites), once told me: “I know who blew up the Marriott Hotel in Jakarta. It was not an attack by the Islamists; it was done by the Indonesian secret services, in order to justify their existence and budget, and to please the West.”

***

“I would argue that western imperialism has not so much forged an alliance with radical factions, as created them”, I was told, in London, by my friend, and leading progressive Muslim intellectual, Ziauddin Sardar.

And Mr. Sardar continued:

“We need to realize that colonialism did much more than simply damage Muslim nations and cultures. It played a major part in the suppression and eventual disappearance of knowledge and learning, thought and creativity, from Muslim cultures. Colonial encounter began by appropriating the knowledge and learning of Islam, which became the basis of the ‘European Renaissance’ and ‘the Enlightenment’ and ended by eradicating this knowledge and learning from both Muslim societies and from history itself. It did that both by physical elimination – destroying and closing down institutions of learning, banning certain types of indigenous knowledge, killing off local thinkers and scholars – and by rewriting History as the history of western civilization into which all minor histories of other civilization are subsumed.”

From the hopes of those post-WWII years, to the total gloom of the present days – what a long and terrible journey is has been!

The Muslim world is now injured, humiliated and confused, almost always on the defensive.

It is misunderstood by the outsiders, and often even by its own people who are frequently forced to rely on Western and Christian views of the world.

What used to make the culture of Islam so attractive – tolerance, learning, concern for the wellbeing of the people – has been amputated from the Muslim realm, destroyed from abroad. What was left was only religion.

Now most of the Muslim countries are ruled by despots, by the military or corrupt cliques. All of them closely linked with the West and its global regime and interests.

As they did in several great nations and Empires of South and Central America, as well as Africa, Western invaders and colonizers managed to totally annihilate great Muslim cultures.

What forcefully replaced them were greed, corruption and brutality.

It appears that everything that is based on different, non-Christian foundations is being reduced to dust by the Empire. Only the biggest and toughest cultures are still surviving.

Anytime a Muslim country tries to go back to its essence, to march its own, socialist or socially-oriented way – be it Iran, Egypt, Indonesia, or much more recently Iraq, Libya or Syria – it gets savagely tortured and destroyed.

The will of its people is unceremoniously broken, and democratically expressed choices overthrown.

For decades, Palestine has been denied freedom, as well as its basic human rights. Both Israel and the Empire spit at its right to self-determination. Palestinian people are locked in a ghetto, humiliated, and murdered. Religion is all that some of them have left.

The ‘Arab Spring’ was derailed and terminated almost everywhere, from Egypt to Bahrain, and the old regimes and military are back in power.

Like African people, Muslims are paying terrible price for being born in countries rich in natural resources. But they are also brutalized for having, together with China, the greatest civilization in history, one that outshone all the cultures of the West.

***

Christianity looted and brutalized the world. Islam, with its great Sultans such as Saladin, stood against invaders, defending the great cities of Aleppo and Damascus, Cairo and Jerusalem. But overall, it was more interested in building a great civilization, than in pillaging and wars.

Now hardly anyone in the West knows about Saladin or about the great scientific, artistic or social achievements of the Muslim world. But everybody is ‘well informed’ about ISIS. Of course they know ISIS only as an ‘Islamic extremist group’, not as one of the main Western tools used to destabilize the Middle East.

As ‘France is mourning’ the deaths of the journalists at the offices of the satirical magazine, Charlie Hebdo (undeniably a terrible crime!), all over Europe it is again Islam which is being depicted as brutal and militant, not the West with its post-Crusade, Christian fundamentalist doctrines that keeps overthrowing and slaughtering all moderate, secular and progressive governments and systems in the Muslim world, leaving Muslim people at the mercy of deranged fanatics.

***

In the last five decades, around 10 million Muslims have been murdered because their countries did not serve the Empire, or did not serve it full-heartedly, or just were in the way. The victims were Indonesians, Iraqis, Algerians, Afghanis, Pakistanis, Iranians, Yemenis, Syrians, Lebanese, Egyptians, and the citizens of Mali, Somalia, Bahrain and many other countries.

The West identified the most horrible monsters, threw billions of dollars at them, armed them, gave them advanced military training, and then let them loose.

The countries that are breeding terrorism, Saudi Arabia and Qatar, are some of the closest allies of the West, and have never been punished for exporting horror all over the Muslim world.

Great social Muslim movements like Hezbollah, which is presently engaged in mortal combat against the ISIS, but which also used to galvanize Lebanon during its fight against the Israeli invasion, are on the “terrorist lists” compiled by the West. It explains a lot, if anybody is willing to pay attention.

Seen from the Middle East, it appears that the West, just as during the crusades, is aiming at the absolute destruction of Muslim countries and the Muslim culture.

As for the Muslim religion, the Empire only accepts the sheepish brands – those that accept extreme capitalism and the dominant global position of the West. The only other tolerable type of Islam is that which is manufactured by the West itself, and by its allies in the Gulf – designated to fight against progress and social justice; the one that is devouring its own people.

Andre Vltchek is a novelist, filmmaker and investigative journalist. He covered wars and conflicts in dozens of countries. The result is his latest book: Fighting Against Western Imperialism‘Pluto’ published his discussion with Noam Chomsky: On Western Terrorism. His critically acclaimed political novel Point of No Return is re-edited and available. Oceania is his book on Western imperialism in the South Pacific. His provocative book about post-Suharto Indonesia and the market-fundamentalist model is called “Indonesia – The Archipelago of Fear”. His feature documentary, “Rwanda Gambit” is about Rwandan history and the plunder of DR Congo. After living for many years in Latin America and Oceania, Vltchek presently resides and works in East Asia and Africa. He can be reached through his website or his Twitter.

mercredi, 24 décembre 2014

De Taliban, verdwaalde restant van de Koude Oorlog

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De Taliban, verdwaalde restant van de Koude Oorlog

door Johan Sanctorum

Ex: http://www.doorbraak.com

Waarom het bloedbad van Peshawar tot enkele ongemakkelijke bedenkingen leidt over de historische rol van de VS en Pakistan.

Te walgelijk voor woorden, dat is onze eerste bedenking bij de executie door de Pakistaanse Taliban van 132 kinderen in een school nabij Peshawar, terwijl er ‘Allah is groot!’ werd gescandeerd. De naam Taliban schijnt zoiets te betekenen als ‘theologiestudenten’: wat moet men zich voorstellen bij een godsdienst die dit soort leerlingen voortbrengt en in de 21ste eeuw tot dit soort acties inspireert. Benieuwd weerom hoe snel en hoe radicaal de moslimgemeenschappen in de beschaafde wereld hiervan afstand zullen nemen, want voorlopig is het weer zeer stil in die hoek. Alsof men meer de perceptieschade betreurt dan de 132 kinderlijken. Of erger, horresco referens: alsof er zelfs heimelijk gesympathiseerd wordt met deze strijders van de goede zaak.

Dat mag ons allemaal niet beletten om een en ander in een historisch perspectief te plaatsen, en uit te vlooien waar die godvruchtige Taliban eigenlijk vandaan komt. Een korte terugblik.

Van ‘freedom fighters’ tot terroristen

Afghanistan is een land dat geografisch en etnisch niet centraal te besturen valt. ‘Onherbergzaam’ is de naam die wij klassiek gebruiken voor zo’n droge steenwoestijn, heet in de zomer, ijskoud in de winter. Krijgsheren maken er traditioneel de dienst uit en liggen voortdurend met elkaar overhoop: stamoorlogen zijn de enige echte nationale sport. Eén economische sector floreert van oudsher: de kweek en handel van opium.

In de 19de eeuw raakte deze negorij in de Britse invloedssfeer, zonder dat de Engelsen er een echte beschaafd gewest van konden maken waar men thee drinkt en cricket speelt, zoals in Indië. Neen, de Afghanen bleven de ongenode gasten de rug toekeren, vochten op feestjes om een geitenkarkas, en bestreden tussendoor ook elkaar. Dat zou niet anders zijn met de Russische bezetting, we zijn dan al 1979, in volle Koude Oorlog. De toenmalige Sovjetleider Leonid Breznjew besliste het land binnen te vallen, na een mislukte politiek van Moskougezinde stromannen. Rusland heeft nu eenmaal graag volgzame satellieten aan zijn grenzen, dat is de hoeksteen van een defensieve strategie.

De Russen maakten echter dezelfde fout als de Britten: ze dachten de Afghanen te kunnen beschaven en transformeren tot met hamer en sikkel getooide bewoners van de Marxistische heilstaat. De geitenhoeders en kamelendrijvers lustten er geen pap van en bleven verknocht aan hun eeuwenoude ongeschreven, maar door de Koran gewettigde gebruiken. De grote steun aan het anti-Sovjet-verzet kwam echter van buitenaf, en wel van een andere grote broer die verder weg lag: de Verenigde Staten.

Onder invloed van zijn radicale adviseur Zbigniew Brzeziński, die een grootscheeps Russisch offensief richting Perzische Golf meende te ontwaren, ging president Jimmy Carter de Afghaanse moslimrebellen - die het koosnaampje 'Freedom Fighters' kregen - militair ondersteunen. Lokaal werden ze Moedjahedien genoemd, waaruit de latere Taliban zou ontstaan. Om de Amerikaanse betrokkenheid te verhullen gebeurde die steun via omwegen: de CIA kocht in alle uithoeken van de wereld Sovjet- en Oostblokwapens (!) op en leverde die aan de opstandelingen.

Pakistan nam in deze strategie met verve de rol op van regionaal steunpunt. Het werd daarin ruim gedragen door de met de rebellen sympathiserende moslimbevolking, maar het leverde het land ook militaire VS-steun op in zijn wedijver met oervijand India. De Taliban kregen in Pakistan hun guerilla-opleiding en leerden daar de Amerikaanse hightechwapens bedienen. Tegelijk werd het religieus radicalisme gepromoot, als een belangrijke mentale stimulans die maakte dat men een krijger werkelijk alles kon vragen tot en met een zelfmoordactie. Bewust gebruikte Washington de Koranscholen en hun ‘theologiestudenten’ als anti-Sovjet-wapen, nog niet beseffende welke doos van Pandora men daarmee had geopend.

Na de Russische terugtrekking viel het land ten prooi aan een complete chaos, waarin de Taliban uiteindelijk triomfeerden en als een stuurloos geworden projectiel om zich heen sloegen.  De inval in 2001 van een door de VS geleide NAVO-legermacht bezorgde hen tenslotte een nieuwe vijand op het terrein waarop ze onklopbaar waren. Pakistan bleef de vluchtheuvel van die fanatieke groupuscules. Op 2 mei 2011 liquideerden Amerikaanse elitetroepen er Osama Bin Laden, het brein achter de aanslag op de Twin Towers. Een puur symbolische overwinning: Al Qaida was al lang uitgezaaid naar Irak en omstreken, de Islamitische Staat stond in de steigers.

Europese ongebondenheid

Zo groeide een verdwaalde restant van de koude oorlog uit tot een planetaire splijtbom. De historische verantwoordelijkheid van de VS is hier enorm. Washington blijkt in de jaren ‘80 een politiek-religieuze stroming in het leven geroepen te hebben, die twintig jaar later verantwoordelijk zou zijn voor de grootste en bloedigste terroristische aanslag op Amerikaans grondgebied, ‘9/11’. Het zegt iets over het intellectueel niveau en het kortetermijndenken dat domineert in het Pentagon en het Witte Huis. We hebben hier te maken met klungelende presidenten, van Carter tot George Bush Jr., varend op een populistisch-paranoide veiligheidsdoctrine (war on terror), mondiaal bemoeizuchtig, met slechte raadgevers en een geheime dienst die opereert als een staat-in-de-staat, zie ook de huidige afluisterschandalen. Met zo’n bondgenoten heb je geen vijanden nodig.

Minstens even hachelijk is de morele vraag die Pakistan zichzelf moet stellen: in hoeverre heeft het land zelf deze adder niet aan zijn borst gekoesterd, die het bloedbad van Peshawar zou veroorzaken?  De prijs voor deelname aan het wereldwijde geostratego van de grootmachten is hoog, te hoog. Men zou zich kunnen afvragen hoe onze wereld er zou uitgezien hebben zonder de inval van de Sovjet-Unie in Afganistan en zonder het tegenoffensief van de VS, zonder de met valse voorwendsels goedgeprate invasie van Irak.  Zouden Bin Laden en Al Qaida groot geworden zijn? Zou 11 september 2001 plaats gevonden hebben? Vermoedelijk niet. Zouden we nu met een radicaliseringsprobleem zitten in onze steden? Ik betwijfel het. Zouden de 132 Pakistaanse schoolkinderen nog leven? Allicht wel.

De ultieme les van de Peshawar-tragedie zou voor ons, Europeanen, kunnen gelegen zijn in een kritische herziening van het NAVO-bondgenootschap. De Pentagon-logica is de onze niet. Wij hoeven de brokken niet op te ruimen die door Amerika worden gemaakt. En als het over democratie en mensenrechten gaat: de VS zouden misschien toch beter eerst voor eigen deur vegen, gelet op de lamentabele rechtspositie van hun gekleurde staatsburgers. Er vallen overigens per jaar meer doden door de kogel in het vrije Amerika dan in het achterlijke Afghanistan.

De idee alleen al dat de CIA ook vandaag compleet onder de waterlijn wereldwijd allerlei schimmige constructies opzet, zogezegd in naam van vrijheid en democratie, moet ons tot de grootste argwaan nopen. Een onafhankelijk Vlaanderen zou hier de status van de Belgische NAVO-vazal kunnen overstijgen en een koers van neutraliteit,- ik spreek liever van ongebondenheid,- aanhouden. Het absoluut vermijden van geïmporteerde conflicten hoort daarbij, evenals het verwijderen van alle gevaarlijke rommel die hier niet thuis hoort.

Dat doet er me aan denken: al meer dan vijftig jaar liggen er kernbommen op de luchtmachtbasis van Kleine Brogel, die minstens tien keer de kracht van de atoombom op Hiroshima hebben. Officieel mogen we zelfs niet weten dat ze er liggen, hoewel de VS onlangs hebben aangedrongen om ze te ‘moderniseren’. Vanuit welk strategisch oogpunt is onbekend, tenzij de Amerikaanse wapenindustrie een zetje in de rug nodig heeft.

Nogmaals: dat maakt onze belangen niet uit. De nieuwe Europese republieken moeten zich durven afkeren van het Amerikaans militair dictaat. Een onderling bondgenootschap, gebaseerd op intelligente diplomatie, wordt dan een reële optie. Voor de Koude Oorlog weer een hete wordt.

(c) Reporters

jeudi, 11 décembre 2014

DAESH-ISIS: una estrategia deliberada de Tierra Arrasada y Muerte

Por Pablo Jofré Leal*

Ex: http://www.elespiadigital.com

Las acciones de terror que EIIL (Daesh en árabe) genera tanto en Siria como en Irak no se detienen a contrapelo de las supuestas acciones de contención de la autodenominada coalición internacional contra Daesh.

En esta última semana el grupo takfirí asesinó a 35 miembros de la tribu sunnita Al Bu Nimr en el noroeste de Irak en la provincia de Al-Anbar, que se unen a los 350 miembros de esa tribu que han sido masacrados en el último mes, como represalia, según informes del gobierno de Bagdad, porque ésta tribu se ha opuesto a Daesh y lo ha combatido en los distintos pueblos y aldeas donde la tribu Al Bu Nimr tiene presencia. Opinión refrendada por el Sheij Naim al-Kuud al-Nimwrawi, uno de los líderes de la tribu de Al Bu Nimr “estos asesinatos se deben a la resistencia que nuestra tribu ha opuesto a las acciones de terror del grupo takfirí”.

Bajo esta premisa de resistencia, ha sido posible concluir que Daesh pretende generar terror mediante una estrategia deliberada de tierra arrasada y muerte a mansalva contra todo aquel, principalmente aquellos de confesión sunita, que no se sumen a los dictados rigoristas de este movimiento takfirí. Y para ello, como parte de esta estrategia desquiciada, el grupo takfirí asesinó también a 4 periodistas iraquíes secuestrados en el mes de octubre y entregaron sus cadáveres en la ciudad de Mosul. El mismo día de esta acción miembros del grupo terrorista secuestraron a un jefe tribal en la ciudad capital de la provincia iraquí de Salah al-Din, Tikrit, a quien acusaron de colaborar con las autoridades de Bagdad. Jalil Sabet y su hijo fueron raptados y llevados a un lugar desconocido a la par de destruir medio centenar de viviendas de familias iraquíes en Tikrit.

Estas muertes, los secuestros, las acciones de terror masivo y las incursiones militares tanto en territorio sirio como iraquí, que no han sido detenidas por la autodenominada “Coalición Internacional” liderada por Estados Unidos para luchar contra Daesh pone en entredicho la efectividad de esta alianza, toda vez que algunos de los países miembros - incluyendo al propio Estados Unidos - han sido el principal sostén en el origen, desarrollo y fortalecimiento de este grupo terrorista para ser usado en su lucha contra el Gobierno de Bashar al-Asad, que sigue siendo el gran objetivo de la administración Obama, de las monarquías árabes del Golfo Pérsico, Turquía y el régimen de Israel.

Los ataques aéreos de la principal potencia militar del mundo, a la luz de los resultados parecen operaciones de entrenamiento, de otra manera no se entiende que con todo el poder de fuego, la tecnología y el apoyo logístico que dichas fuerzas tienen, no frenen el avance y las acciones de EIIL. La única oposición armada efectiva, que ha logrado ralentizar el avance de Daesh tanto en Siria como en Irak, han sido las fuerzas del Ejército sirio, combatientes de Hezbolá, milicias kurdas (Pershmerga) voluntarios sunitas y sectores de un Ejército iraquí decididos a impedir el avance terrorista. Según el primer ministro de Irak, Haidar al-Abadi, en declaraciones efectuadas en la ciudad santa de Karbala “los recientes avances militares contra los terroristas de Daesh, sólo han sido posible gracias a las fuerzas iraquíes y no a través de los ataques aéreos liderados por Estados Unidos.

Unida a esa decisión consignada por Al-Abadi, el Gobierno sirio - el gran blanco de Daesh, Frente Al-Nusra, la alianza anglo-estadounidense, Turquía, el régimen de Israel, la Casa Al Saud y las monarquías árabes del Golfo Pérsico- inició el pasado martes 4 de noviembre una campaña de operaciones militares en la estratégica región fronteriza con El Líbano de Al-Qalamun contra posiciones del grupo takfirí, Frente Al-Nusra - ligado estrechamente a Al-Qaeda. Dichos ataques aéreos y de artillería lograron ocasionarle un centenar de bajas e inutilizar armamento pesado y vehículos de este movimiento.

Estos enfrentamientos se suceden a la par de la ofensiva del Ejército sirio en las cercanías de Alepo y aquellas emprendidas por el Ejército libanés y fuerzas de Hezbolá contra los grupos terroristas que operan en territorio de El Líbano, incluso con acciones en territorio sirio para impedir un mayor flujo de grupos takfirí a territorio libanés. Este país se ha visto afectado por las acciones terroristas desde que las fuerzas takfirí, apoyadas por occidente, Turquía, Arabia Saudita y el régimen de Israel decidieron atacar al Gobierno de Bashar al-Asad como parte de la estrategia de cerco a Irán y como continuación de las denominadas rebeliones árabes, destinadas a implantar un mayor dominio de Estados Unidos y sus aliados en el Levante Mediterráneo y el Magreb.

Las acciones de lucha contra los grupos takfirí en el norte de Siria y en la frontera con El Líbano, permiten anticipar una pronta coordinación entre el Ejército de Damasco y las Fuerzas libanesas contra lo que denominan el “terrorismo takfirí-israelí” tal como lo sostuvo el jefe del Consejo Consultivo de Hezbolá, Nabil Qauk en un discurso en el sur del territorio libanés, donde destacó, igualmente, los avances de la lucha contra Daesh y el Frente Al-Nusra, tanto del Ejército nacional como las acciones que Hezbolá realiza en territorio sirio, para impedir que las operaciones que vive el norte sirio y el noroeste iraquí se repliquen de igual forma en El Líbano.

A la par de la coalición internacional liderada por Washington y que se supone fue creada para enfrentar a Daesh, pero que ha declarado abiertamente si intención de seguir el proceso de desestabilización del Gobierno de Damasco, ha ido surgiendo una estrecha relación entre las fuerzas sirias, Hezbolá y el Ejército regular de El Líbano, en la lucha contra Daesh y otros grupos fundamentalistas, que se enmarcan en el apoyo político que la República Islámica de Irán y su política de alianzas contra el expansionismo de occidente y sus aliados regionales, ha logrado aglutinar con Damasco, Hezbolá, Hamas y la Yihad Islámica, que hoy por hoy representan la cara visible de la resistencia activa contra los grupos terroristas.

Esto es así en el análisis de quien combate con decisión y resultados tanto a Daesh como a otros grupos terroristas, que si bien son funcionales hoy a Estados Unidos, seguramente terminarán convertidos en enemigos declarados. Los medios de comunicación afines a la coalición internacional liderada por Washington pretenden mostrar una ofensiva aérea sostenida y con resultados objetivables de Estados Unidos y sus aliados. Esos ataques, no sólo han tenido escasa efectividad contra Daesh, sino que han servido de excusa para minar objetivos militares sirios y dañar la infraestructura de producción petrolera del Gobierno de Damasco. Prueba de ello es la continuación de las operaciones militares del grupo takfirì, el incremento del contrabando de petróleo que los provee de recursos frescos y la negativa de sumar a otros actores regionales, como es el caso de Irán a esta lucha contra el terrorismo de grupos como EIIL y brazos armados afines.

Así ha sido reconocido incluso por medios occidentales como el diario berlinés Die Tageszeitung, que destacó, en una interesante editorial de fines de octubre “la estabilidad y el auge de la influencia iraní en un Oriente Medio devastado por las catastróficas políticas de Estados Unidos y sus aliados, esto, a pesar de las sanciones que ha debido sufrir el país persa”. Para este medio la gran influencia de Irán como potencia regional en Irak, Siria, El Líbano y Palestina es indiscutible y debe por ello ser incluido en la coordinación de las actividades multilaterales, en particular en la guerra contra el llamado Estado Islámico.

Uno de los políticos estadounidenses vinculado al desarrollo de los grupos takfirí en Irak y Siria, el senador ultraconservador John McCain - sindicado como el promotor de Daesh y el Frente Al-Nusra, con cuyos líderes se reunió clandestinamente en territorio sirio en mayo del año 2013 - envalentonado con la victoria de su partido en las elecciones de medio mandato el pasado 4 de noviembre, calificó la política de Obama en Medio Oriente y en específico la estrategia de lucha llevada a cabo contra Daesh como desastrosa. “El gobierno fracasa continuamente para que coincidan sus acciones y su retórica proporcionando escaso apoyo para los que luchan y mueren en la batalla contra Daesh”.

El descaro y cinismo del senador republicano no se detiene pues, además, ha exigido a Obama que sus operaciones aéreas deben contribuir abiertamente a desestabilizar al gobierno de Damasco. La situación en Medio Oriente y específicamente en el Levante Mediterráneo puede estallar aún con más virulencia si McCain se convierte en el Presidente del Comité de Servicios Armados del Senado, ya que tendría una base de apoyo para impulsar y concretar los puntos de vista más agresivos del verdadero poder en Estados Unidos: el Complejo Militar-Industrial y la dirección militar por el grupo de los Halcones, con una amplia y poderosa plataforma política y económica para impulsar las acciones bélicas y de desestabilización contra los gobiernos que Washington considera enemigos.

Con los resultados de las elecciones parlamentarias en Estados Unidos y el reforzamiento de las posiciones más belicosas de la política estadounidense, representada por el triunfo republicano, de la mano del Complejo Militar-Industrial, lo más probable es que se intensifique la decisión de Washington de buscar el derrocamiento del Gobierno sirio. Esto, pasando por alto la necesidad de detener la expansión de los grupos terroristas, que se constituirán, a poco andar en una seria amenaza contra los intereses de Arabia Saudita, Turquía, Jordania y las monarquías árabes del Golfo Pérsico, lo que obligará, nuevamente, a Estados Unidos y su política exterior a disponer la presencia de decenas de miles de soldados en una de las regiones más explosivas del planeta.

*PABLO JOFRÈ LEAL es periodista y escritor chileno. Analista internacional, Master en Relaciones Internacionales de la Universidad Complutense de Madrid.

 

dimanche, 07 décembre 2014

Quand la Guerre Sainte éclate à Hambourg

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Chaos ethnique et religieux en Allemagne: quand la Guerre Sainte éclate à Hambourg

HAMBOURG (NOVOpress) – Certains quartiers du centre-ville de Hambourg, la seconde plus grande ville d’Allemagne, ont pris l’aspect de zones de guerre après que des centaines de partisans du groupe djihadiste État Islamique [ISIS] ont déclenché des combats de rue contre des Kurdes en octobre dernier.

La violence, décrite par la police comme d’une férocité rarement vue en Allemagne de mémoire récente, donne une idée des retombées qu’entraînent ailleurs les combats en Syrie et en Irak.

Certains analystes croient que des groupes musulmans rivaux exploitent délibérément les tensions ethniques et religieuses au Moyen Orient afin de semer le trouble dans les rues européennes.

Ces troubles ont commencé le soir du 7 octobre, lorsqu’environ 400 Kurdes se sont rassemblés à l’extérieur de la mosquée Al-Nour près de la gare centrale située dans le quartier hambourgeois de St. George pour protester contre les attaques menés par ISIS contre la ville kurde syrienne de Kobani.

Selon la police, cette protestation initialement pacifique est devenue violente lorsque les Kurdes se sont trouvés confrontés à un groupe rival de quelques 400 salafistes armés de battes de baseball, de coups de poing américains, de couteaux, de machettes et de broches métalliques utilisées pour empaler la viande dans les restaurants kebab.

Dans la mêlée qui a suivi, plus d’une douzaine de personnes ont été blessées, y compris une personne dont la jambe a presque été coupée par une machette, et une autre personne qui a été poignardée à l’estomac par une broche à kebab.

Quelques 1 300 fonctionnaires de police brandissant des bâtons et accompagnés de canons à eau ont été déployés pour mettre fin aux échauffourées, qui se sont prolongées jusqu’à l’aube du 8 octobre. Au final, des centaines d’armes ont été saisies et 22 personnes ont été arrêtées.

« J’avais l’impression que nous vivions en Hamburgistan », a dit l’imam de la mosquée Al-Nour, Daniel Abdin, au magazine allemand Der Spiegel. « L’atmosphère était très, très explosive. »

La police a déclaré être choquée par ce qu’elle a décrit comme un niveau de violence inédit.

Dans une interview accordée au journal Passau Neue Presse, le président du syndicat de la police allemande, Rainer Wendt, a rapporté que la police à Hambourg a fait l’expérience d’une « force brutale menaçant la vie » par des auteurs qui étaient « armés jusqu’aux dents ». Wendt a prévenu que le conflit entre les Kurdes et ISIS menace de « déclencher une guerre de proximité sur le sol allemand ».

Un porte-parole de la police à Hambourg, Gerhard Kirsch, a déclaré que le niveau de violence a atteint une nouvelle « dimension dangereuse », que nous n’avons jamais vue à l’occasion d’autres manifestations. »

Le président du syndicat de la police allemande à Hambourg, Joachim Lenders, a décrit une brutalité sans précédent. « La violence observée tôt le jeudi a été d’une cruauté et d’une inhumanité que j’ai rarement eu l’occasion d’observer, » a-t-il dit, en ajoutant qu’il y aurait certainement eu des morts si la police ne s’était pas déployée à temps. Lenders a ajouté :

« Si 800 personnes hostiles se combattent les unes les autres en plein Hambourg avec des machettes, des couteaux et des broches en fer, il doit y avoir des conséquences pour les auteurs. Des extrémistes ayant des motivations politiques et des fanatiques religieux ont amené à Hambourg un conflit qui ne peut pas être résolu ici. »

Le jour même où se déroulaient les affrontements à Hambourg, des dizaines d’immigrés musulmans pour la plupart tchétchènes affrontaient des Yézidis kurdes, une minorité non-arabe et non-musulmane qui a été persécutée par ISIS, à Celle, une ville de Basse-Saxe dans laquelle vivent plus de 7 000 Yézidis. La police a déclaré que les violences, au cours desquelles neuf personnes ont été blessées, avaient été attisées via les médias sociaux par des prédicateurs musulmans radicaux qui ont incité les Islamistes à attaquer les Yézidis.

Le conflit à Celle a représenté une réminiscence, mais en bien plus violent, des affrontements entre Musulmans et Yézidis qui s’étaient produits dans la ville de la Westphalie orientale d’Herford en août.

Des manifestations « Solidarité avec Kobani » ont également eu lieu à Munich, où des manifestants brandissant de grands drapeaux kurdes ont occupé les bureau de l’Union Chrétienne-Sociale [CSU], le pari frère bavarois de l’Union Chrétienne-Démocrate [CDU] actuellement au pouvoir en Allemagne ainsi que dans les villes allemandes de Berlin, Brême, Göttingen, Hamm, Hanovre, Kiel, Oldenburg et Stuttgart.

 

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Environ 4,3 millions de Musulmans, un million de Kurdes et 60 000 Yézidis vivent en Allemagne. Le rapport annuel 2013 (publié en juin 2014) de l’agence de renseignement intérieur allemande, le Bundesamt für Verfassungsschutz [BfV], l’Allemagne abrite également 30 groupes islamistes actifs et 43 000 Islamistes, dont 950 membres de l’organisation terroriste libanaise Hezbollah, 1 300 membres des frères musulmans et 5 500 Salafistes.

Le salafisme est une idéologie anti-occidentale qui cherche ouvertement à remplacer la démocratie en Allemagne (et dans d’autres pays occidentaux) par un gouvernement islamique basé sur la charia.

Bien que les Salafistes ne constituent qu’une fraction des musulmans en Allemagne, les autorités sont de plus en plus préoccupées par le fait que beaucoup de ceux qui sont attirés par l’idéologie salafiste sont des jeunes musulmans impressionnables qui sont susceptibles de perpétuer des actes terroristes au nom de l’Islam.

Les autorités allemandes ont dû faire face à des critiques pour s’être montrées bien trop complaisantes vis-à-vis de la montée du salafisme dans le pays. Le 2 octobre par exemple, la télévision publique allemande ARD a révélé que les responsables politiques allemands ont poursuivi pendant de nombreuses années une politique secrète consistant à encourager les Islamistes allemands à voyager à l’étranger plutôt que d’investir dans des efforts visant à contrer la radicalisation. Selon l’ARD, l’idée générale était que si les Djihadistes allemands avaient l’intention de commettre des actes terroristes, le mieux serait qu’ils le fassent ailleurs que sur le sol allemand.

L’objectif visé était de « protéger notre population » en exportant le problème, a déclaré à l’ARD le chef de l’anti-terrorisme de la police bavaroise, Ludwig Schierghofer. Le raisonnement consistait à « amener les personnes présentant un risque à commettre des attaques terroristes en-dehors du pays ». « Si quelqu’un s’était radicalisé et souhaitait partir, la politique consistait à permettre à cette personne de partir et même à accélérer son départ par divers moyens. »

On estime que 450 Musulmans allemands se sont rendus en Syrie et en Irak, et on pense qu’au moins 100 d’entre eux sont maintenant rentrés en Allemagne.

Un nombre croissant de politiciens allemands reçoivent entre-temps des menaces de mort de Salafistes présents en Allemagne.

Un de ces politiciens, Tobias Huch du Parti Libéral-Démocrate (libéral classique) [FDP], a été menacé à plusieurs reprises de décapitation en rétorsion du fait d’avoir mené une campagne de levée de fonds destinés à fournir de la nourriture et de l’eau pour les Kurdes du Nord de l’Irak.

 

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« Je n’ai pas peur, mais je suis devenu plus prudent, » a déclaré Huch, qui bénéficie désormais d’une protection policière. Il dit qu’il a changé ses allers et venues quotidiens afin d’être moins prévisible. Il a, entre autres changements d’habitudes de vie, renoncé à fréquenter régulièrement les restaurants, les bistrots et autres lieux publics.

Un autre politicien, Ismail Tipi, membre de la CDU (Union Chrétienne-Démocrate) au pouvoir, paye cher le prix de sa critique de la montée du Salafisme en Allemagne. « Je reçois des menaces quasiment tous les jours, » dit Tipi. « Les menaces de mort à mon encontre ne connaissent pas de limites. Les Salafistes veulent me décapiter, m’abattre, me lapider, m’exécuter et ont imaginé de nombreux autres manières de me tuer. »

Wolfgang Bosbach, membre éminent de la CDU, pense que les politiciens qui reçoivent des menaces de mort ne doivent pas céder aux intimidations. « Ils ne doivent en aucun cas céder et changer de position politique, faute de quoi les extrémistes auraient atteint leurs objectifs. »

Le chef du FDP, Christian Lindner, partage cet avis. « Il est inacceptable pour les libéraux d’accepter que des extrémistes religieux portent atteinte aux valeurs centrales de notre constitution. Nous ne cèderons pas aux menaces et aux intimidations. Nous exigerons bien plutôt une réaction déterminée de la loi. »

Par contraste, la vice-présidente du parlement allemand, Claudia Roth du parti des Verts, croit que la radicalisation croissante des musulmans en Allemagne souligne les problèmes de la société allemande. Celle-ci a en effet déclaré dans le cadre d’un entretien accordé au journal Die Welt : « Les violents affrontements entre les groupes kurdes et les groupes islamistes dans les villes allemandes et dans les rues allemandes trouvent davantage leur origine dans des problèmes internes à l’Allemagne que dans la situation dans le Nord de la Syrie et dans le Nord de l’Irak. »

« Nous devons nous demander en tant que société : comment se fait-il que des gens qui vivent en Allemagne, sont en grande partie nés et ont grandi ici, soutiennent un groupe terroriste fondamentaliste brutal et inhumain tel que l’IS et se mettent à attaquer des manifestants avec des couteaux, des broches et des machettes. Ici en Allemagne, l’IS menace de devenir un refuge pour des jeunes gens frustrés qui manquent de perspectives d’avenir. »

Pendant que les politiciens débattent des causes et des solutions du problème de l’Islam radical, la police reste dans toute l’Allemagne en alerte, à l’affût des violences.

dimanche, 16 novembre 2014

Boko Haram : le bras armé de l’Occident pour détruire le Nigéria

US-funding-boko-haram-nigeria-al-qaeda-al-shabab.pngBoko Haram : le bras armé de l’Occident pour détruire le Nigéria et chasser la Chine du Golfe de Guinée

Ex: http://www.toutsaufsarkozy.com

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Les amis du Nigéria ne sont pas ceux qui, par une communication surfaite, proposent leur « aide » pour lutter contre la secte islamiste. Il s’agit plutôt d’embrasser l’ennemi nigérian pour mieux l’étouffer ! Premier pays producteur de pétrole en Afrique et sixième mondial avec 2,5 millions de barils par jour, le Nigéria a commis le « crime » de céder des puits de pétrole à la Chine. Une concurrence jugée insupportable pour les USA, la France et l’Angleterre qui pompent le pétrole nigérian sans inquiétudes depuis 50 ans. De leur côté, les pétromonarchies arabes s’inquiètent d’un Nigéria trop puissant qui pourra ne plus se soumettre au diktat de l’Arabie Saoudite et du Qatar sur le marché du pétrole et du gaz. A l’image de l’Iran (2ème) et du Venezuela (5ème producteur de pétrole mondial) qui gèrent leur pétrole en toute souveraineté. Boko Haram est le cheval de Troie qu’utilisent les puissances impérialistes pour contrer la Chine et détruire la première puissance économique africaine qu’est devenu le Nigéria en le divisant en deux états comme au Soudan.

Quelques questions pour briser le tabou

Première puissance économique africaine depuis le premier trimestre 2014, premier pays producteur de pétrole en Afrique, le Nigeria qui conserve par ailleurs sa confortable position de première puissance démographique (180 millions d’habitants) du continent retient de plus en plus l’attention des médias. Seulement, dans les chaînes de télévision ou les colonnes des journaux, cette triple puissance qu’est le Nigeria est désormais réduite à un nom devenu son synonyme : Boko Haram. Présenté par les« grands »médias « presstitués » comme un groupe de « fous de Dieu », Boko Haram n’aurait pas d’autres visées que de créer un Califat dans une partie du Nigeria, à défaut de soumettre tout le pays à la loi islamiste, la Charia. Aucun lien avec les puissances impérialo-capitalistes engagées dans une lutte à mort pour conserver l’hégémonie mondiale face à la Chine. Et grâce à la grande communication faite autour de l’ « enlèvement » le 14 avril 2014 de plus de 200 jeunes filles (le nombre varie en fonction des sources) dans la localité de Chibok, la secte islamiste a acquis une renommée planétaire. Ses actions sont relayées autant que celles des autorités nigérianes sont censurées. Comme pour prouver aux yeux du monde que le président nigérian, Jonathan Goodluck n’a paradoxalement aucune chance !

Mais est-ce une surprise si ces médias « oublient » systématiquement de vous dire à qui profitent en dernier ressort les crimes commis par la secte Boko Haram ? Pourquoi notre grande presse garde-t-elle un silence complice sur les origines des fonds et des armes lourdes qui permettent aux adeptes de Boko Haram de semer la mort au Nigeria, et bientôt au Cameroun ? Pourquoi les médias qui arrosent le monde ne diffusent-ils pas ce câble de Wikileaks qui citait nommément l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique à Abuja, Terence P. MacCulley comme le coordinateur des actions de déstabilisation du Nigeria ? Face à la redéfinition des équilibres géostratégiques imposée par la pénétration de la Chine en Afrique, Boko Haram comme la Séléka en République Centrafricaine est devenue une arme redoutable pour préserver la mainmise des multinationales occidentales sur les matières premières et accélérer la mise en place d’Africom, le Commandement militaire US pour Afrique.

BokoHaram : à qui profitent les crimes de la secte islamiste ?

Pour envahir l’Irak et tuer son président au nom du pétrole, les Etats Unis d’Amérique de Georges Bush ont trompé la planète entière en affirmant que Saddam Hussein, devenu l’ennemi à abattre détenait des armes de destruction massive. Colin Powell est allé plus loin en sortant des tubes à essai qu’il a présentés en mondovision comme les échantillons de ces armes à la disposition de Saddam Hussein. 10 ans après, tout le monde a constaté qu’il s’agissait d’un gros mensonge made in Washington.

En 2011, une vidéo sur le chef de guerre congolais Joseph Kony postée sur You Tube et largement commentée dans les médias a été regardée dit-on par plusieurs millions d’internautes. Stupéfaits par les crimes de Joseph Kony, les internautes du monde entier ont juré la perte de Kony. En retour, les USA ont proposé leur aide pour officiellement traquer les troupes de l’Armée de Résistance du Seigneur que commande l’ « invisible » Kony. Trois ans après, le résultat est le suivant : Joseph Kony est toujours en fuite. Mais au nom de sa traque, les USA ont installé des bases militaires en République Démocratique du Congo, en Ouganda, en République Centrafricaine, etc.

Autrement dit, à travers cette campagne, Washington a solidement installé les bases militaires dans cette partie de l’Afrique particulièrement riche en minerais précieux et très sollicités par la Chine qui en a grand besoin pour son industrialisation.

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Le Nigeria fait son entrée dans la gueule du loup

Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) depuis 1971, le Nigeria garde le record de putschs en Afrique. Le pays a connu plusieurs groupes irrédentistes parmi lesquels le Mouvement pour la Survie du peuple Ogoni (Mosop) que dirigeait l’écrivain Ken Saro-Wiwa (pendu en 1995), le Mouvement pour l’Emancipation du Delta du Niger (Mend). Le Mosop et le Mend avaient des revendications clairement formulées : gestion inclusive des ressources pétrolières. Les membres des deux organisations faisaient recours aux moyens légaux descendant dans la rue pour manifester mais n’hésitaient pas à prendre les armes pour s’attaquer au pouvoir central ou aux compagnies pétrolières, sources de leurs malheurs.

BokoHaram : un fantôme à plusieurs facettes

Crée à Maiduguri par Mohamed Yusuf en 2002, au lendemain des attentats du 11 septembre, Boko Haram évolue au gré des événements politiques nigérians et des orientations géostratégiques dessinées par les grandes puissances occidentales.

De 2002 à 2006, la secte s’inscrit dans la logique de recrutement-endoctrinement. Néanmoins, elle effectue quelques actions de violence comme pour prouver sa capacité d’action et se faire connaître. De 2006 à 2009, au fur et à mesure que le sudiste Olusugun Obasanjo s’obstinait à modifier la constitution (2006) pour briguer un troisième mandant à la tête du Nigeria, Boko Haram franchit un pallier dans la violence.

Les Etats de Bauchi, Wudil, Potiskum ,Maiduguri, Borno, Yobe, Kano deviennent le théâtre des violences incessantes. Celles-ci ont fait des morts aussi bien dans les rangs des forces de sécurité que dans la population civile et les adeptes de la secte. Son fondateur a d’ailleurs été exécuté en juillet 2009. Mais, comme cette hydre mythologique dont une tête coupée en faisait renaître 1000, Boko Haramn’est pas mort avec Mohamed Yusuf .

Quand Boko Haram s’invite dans la lutte pour le pouvoir entre le Nord et le Sud

Il est un élément qui permet de comprendre le versant nigéro-nigérian du phénomène Boko Haram. Entre 2006 et 2007, le président nigérian d’alors, Olusegun Obasanjo use de tous les stratagèmes pour écarter le candidat favori du Nord à la présidentielle.

Atiku Aboubacar qui a pourtant été son vice-président de 1999 à 2007 est tantôt accusé de corruption, tantôt exclu du parti au pouvoir, le Parti Démocratique Populaire (PDP). Déçu, il quitte le PDP et se présente sans succès à l’élection présidentielle de 2007 sous la bannière du Parti populaire de Tout le Nigeria (ANPP).

Finalement, c’est le malade Umaru Yar’Adoua qui succède à Obassanjo. Yar’Adoua est certes du Nord, mais il n’a pas le poids politique, encore moins le soutien populaire dont jouit le richissime Atiku Aboubakar que l’entourage d’Obassanjo trouve trop proche de Washington. Ce qui est sûr c’est que depuis cette brouille de plus et peut être de trop entre le Nord et le Sud, Boko Haram est devenu plus violent que jamais. S’attaquant aux écoles, églises chrétiennes et autres lieux publics. Avec ce nouveau redéploiement, l’on constate que la secte devenue le cheval de Troie de l’élite du Nord Nigeria dispose désormais d’armes lourdes. Ses troupes aujourd’hui estimées à 30 000 hommes, sont plus disciplinées, semblent plus entraînées. Bref elles sont devenues plus « professionnelles » ! Ceci fait immédiatement penser au daesh en Irak c’est-à-dire une arme de chantage manipulée par des intérêts occultes…

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Finalement, le 5 mai 2010, à la mort du président nordiste OumarouYar’Adoua qui n’a pas fini son mandat, le pouvoir revient au Sud avec l’élection de Jonathan Goodluck, originaire de la région pétrolifère du Delta du Niger. Les musulmans du Nord se sentent une fois de plus floués. Ils estiment que la bande à Jonathan Goodluck et Obassanjo a violé l’accord tacite qui veut que non seulement le Nord et le Sud dirigent le pays à tour de rôle, mais aussi qu’il revient à chaque partie de choisir son candidat-président.

Une disposition que le parti au pouvoir aurait violée aussi bien en 2007 qu’en 2011. On comprend par là pourquoi à l’approche de l’élection présidentielle de 2015, Boko Haram multiplie les actes de terreur qui visent sur le plan interne à fragiliser le président sudiste Jonathan Goodluck.

Pour cette mission, les grands médias jouent un rôle déterminant. Ils font une communication sélective qui consiste à communiquer sur les actions de Boko Haram et à passer sous silence les actions des forces de sécurité nigérianes qui ont fait leurs preuves à plusieurs reprises. En 2009 par exemple, l’armée nationale a infligé une cinglante déculottée aux membres de la secte, tuant son fondateur Mohamed Yusuf et un millier de ses combattants. Dans une lettre datant du 9 août 2009, Sanni Umaru qui s’est présenté comme le successeur de Mohamed Yusuf a reconnu la perte de plus de 1 000 hommes par Boko Haram. Certes gangrené par la corruption, le gouvernement fédéral n’est pas (pour l’instant) l’éléphant mort que vous présente votre téléviseur !

Le Nigeria est confronté à la guerre de quatrième génération et dans celle-ci, la guerre de l’information est un pilier central. Les médiamensonges des journaux et télévisions « presstitués » deviennent des obus de mortier qu’on tire du matin au soir. Notre poste de télévision devient un fantassin de l’ennemi installé dans notre propre salon, tirant jour et nuit en direction de notre cerveau !

Avec les financements de l’élite du Nord et ceux des acteurs extérieurs, la secte islamiste s’est suréquipée et dispose désormais d’armes lourdes ainsi que de chars. Outre les soutiens financiers et logistiques, ces islamistes terroristes bénéficient d’importantes complicités dans l’administration et dans les forces de sécurité. Ce sans quoi il n’aurait jamais été possible d’enlever plus de 200 filles dans un établissement scolaire et disparaitre sans être appréhendé. Parmi les financiers de Boko Haram, le Qatar et l’Arabie Saoudite sont en tête de peloton bien sûr pour le compte de l’empire certes, mais avec l’avantage de déstabiliser un acteur majeur et futur rival sur le marché du pétrole et du gaz. En 2050, le Nigeria seul aura environ 400 millions d’habitants, soit la troisième puissance démographique du monde. Cela n’arrange pas les affaires de beaucoup de gens…

La dimension occidentalo-impérialiste : fragiliser le Nigeria et écarter la Chine

Les puissances sont jalouses de leur position et des privilèges y afférant. Elles s’emploient à freiner toute concurrence, aussi petite soit-elle. En tant que triple puissance (démographique, économique et pétrolière) africaine, le Nigeria s’est involontairement attiré des ennemis hors du continent. Pour ne pas arranger les choses, l’ancien président Olesugun Obasanjo a commis le « crime » de briser le monopole des entreprises occidentales dans l’exploitation des vastes gisements de pétrole du Nigeria en ouvrant les puits aux Chinois.

En effet, pendant plus d’un demi-siècle les compagnies pétrolières françaises, anglaises et étasuniennes ont régné en maîtres imperturbables dans la production pétrolière au Nigeria. Et puis, coup de théâtre ! En avril 2006, le président Obasanjo, qui n’a pas reçu l’appui des Occidentaux dans sa tentative de modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir, se fâche et se tourne vers la Chine. Au grand dam de Shell, Texaco, Chevron…, les autorités nigérianes annoncent en grandes pompes avoir signé un contrat d’exploitation avec la compagnie pétrolière China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) pour plus de deux milliards de dollars avec une prévision de production de 225 000 barils jour. Dans la même logique, le président Obasanjo a négocié un prêt d’un milliard de dollars auprès du gouvernement chinois afin de financer la réhabilitation des voies ferrées du Nigeria et acheter du matériel roulant. La partie chinoise se donne deux ans pour produire son premier baril de pétrole au pays de Ken Sarowiwa et de Wole Soyinka.

Ce rapprochement Abuja-Pékin crée des insomnies dans les capitales occidentales. Perdre le contrôle du Nigeria qui produit 2,5 millions de barils par jour est un coup dur pour Paris, Londres et Washington. D’autant plus que le Nigeria et son voisin le Cameroun constituent une sorte de glacis stratégique incontournable pour le contrôle du Golfe de Guinée.

De leur côté, l’Arabie Saoudite et le Qatar s’inquiètent de voir le premier producteur africain de pétrole s’affranchir de leur tutelle. L’Iran, deuxième producteur de l’or noir au monde se moque des directives éditées par l’Arabie Saoudite et le Qatar. Le Venezuela, cinquième producteur mondial de pétrole s’est affranchi des directives des monarchies arabes et de l’impérialisme occidental depuis plus d’une décennie. Il gère son pétrole en toute souveraineté. Or, ad vitam aeternam, ces pétromonarchies entendent être le centre de régulation du marché du pétrole mondial. Ce qui est le seul lot de consolation que leur laisse l’impérialisme occidental.

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Face aux velléités souverainistes du Nigeria, les réactions ne se font pas attendre. Chez l’Oncle Sam, on le sait, la meilleure défense c’est l’attaque ! L’administration US lance précipitamment son Commandement militaire pour l’Afrique en 2008, année où la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) démarrait ses activités pétrolières dans le premier pays producteur de pétrole en Afrique. Dans la précipitation, les USA n’attendent pas l’obtention d’un accord de siège pour lancer l’Africom. Il faut faire quelque chose. Point besoin d’attendre qu’un pays africain accepte d’abriter Africom pour le lancer. Six ans après son lancement, ce Commandement militaire étasunien pour l’Afrique est toujours basé à… Stuttgart en Allemagne.

Certains peuvent toujours y voir une simple coïncidence. Mais, cela n’enlève rien sur le fait que le Commandement militaire étasunien pour l’Afrique ne vise pas à lutter contre le terrorisme comme l’indique le discours officiel. Africom est le bras militaire de la diplomatie US pour contrer l’émergence d’une puissance endogène et surtout écarter la Chine de Afrique. Pour éviter que l’Empire du milieu ne s’empare de leur place de première puissance économique mondiale, les USA, incapables de fermer les industries chinoises, empêchent que celles-ci puissent accéder aux matières premières qui leur sont indispensables.

La CIA à l’œuvre

S’appuyant sur les câbles de Wikileaks, l’organisation Greenwhite Coalition affirme que pendant plusieurs années, les USA ont déployé les gros moyens pour déstabiliser le géant d’Afrique. En fouillant dans sa mémoire, le pays de Georges Bush a constaté que les troupes de l’Ecomog (EconomicCommunity of West African States Monitoring Group), la force militaire de la CDEAO (Communauté de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest), majoritairement constituée de militaires nigérians avait joué un rôle important (institution de cessez-le-feu) dans les guerres civiles au Libéria et en Siéra-Léone dans les années passées.

Craignant que le Nigeria utilise l’Ecomog pour supplanter l’influence des grandes puissances dans la sous-région, le président Georges Bush, fonde l’Acri (Africa Crisis Response Initiative ) en 2004. Avec l’aide de la CIA, l’Acri recrute des jeunes islamistes qu’elle forme à la collecte du Renseignement, au maniement des armes, aux techniques de survie. Les jeunes formés sont mis à la disposition de la secte BokoHaram qui s’en sert pour semer la mort !

Greenwhite Coalition constate également que la CIA a installé des camps d’endoctrinement et de formation le long des frontières poreuses du Nigeria, du Cameroun, du Tchad et du Niger. Bien plus, un autre câble diplomatique US révèle que pour conduire la déstabilisation du Nigeria, l’ambassade US au Nigeria est devenue un véritable laboratoire. Pour mieux mener le sinistre projet, Washington n’a pas trouvé mieux que Terence P. MacCulley pour occuper le poste d’ambassadeur dans ce pays. Terence P. MacCulley n’est pas un diplomate comme les autres. En plus d’être le coordinateur de la politique étrangère d’Africom, il est l’un des architectes de l’Africa Crisis Response Initiative. Son expérience est mise à contribution pour fragiliser le pouvoir fédéral afin de justifier l’intervention des pays de l’OTAN.

Il n’aura échappé à personne que les attaques de la secte islamiste se font désormais avec une précision digne d’une armée professionnelle bien entrainée ! Elle dispose d’un effectif que la rançon issue du marchandage des otages ne peut payer. Car pour enrôler, nourrir, équiper et soigner des milliers de combattants comme c’est le cas de Boko Haram, il faut avoir des financements importants et réguliers. Or le business des otages n’obéit pas à cet impératif.

Quand Michelle Obama fait le marketing des drones US au Nigeria

Pour mieux comprendre l’implication des USA dans la déstabilisation du Nigeria, il faut revisiter les derniers évènements qui se rapportent à ce pays. Le dernier en date est incontestablement la campagne « Bring Back our girls », lancée personnellement par la première dame des Etats Unis d’Amérique. Restée en retrait pendant les six premières années de présidence de son mari, Michelle Obama s’est muée en mascotte du complexe militaro-industriel US. En lançant la campagne Bringbackourgirls sur facebook, elle a légitimement attiré l’attention du monde sur le sort des 200 filles enlevées par la secte islamiste.

Mais, ce qu’on ne dit pas c’est que Michelle Obama a trouvé un nouveau ciel pour les drones US et un nouveau terrain d’actions pour les Marines et autres forces spéciales étasuniennes. Au nom de la recherche des 200 lycéennes, le président étasunien a décidé l’envoi de 70 militaires au Tchad.

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Obama en a profité pour renforcer les effectifs militaires US au Nigeria. Jusqu’en mai 2014, 50 soldats étasuniens étaient régulièrement affectés à l’ambassade des USA au Nigeria. 20 Marines y assuraient la formation des militaires locaux. La campagne lancée par Michelle Obama a permis d’accroitre ce nombre.

Rappelez-vous la campagne lancée pour, nous avait-on dit, traquer Joseph Kony. Elle a permis aux USA de quadriller le Congo, l’Ouganda, la RCA… Brink back our girls permet de quadriller l’Afrique de l’Ouest. Etablissant l’axe Mogadiscio-Ouagadougou, avec 12 pays sous la botte de Washington. A ce jour, 29 pays africains ont accordé le droit aux USA d’utiliser leurs aéroports. Et n’oubliez jamais que les forces spéciales sont toujours précédées des hommes de Renseignements qui collectent certes des données utiles pour les militaires, mais font de l’espionnage économique et industriel au service de l’Empire. On voit à qui profite les crimes de Boko Haram en dernier ressort. La guerre c’est le plan !

Boko Haram : un poker menteur très rentable

En français, BokoHaram veut dire : « l’école interdite ». Boko renvoie au livre Book et Haram veut dire interdit. Son contraire est Halal. Plusieurs « spécialistes » et « experts » de Boko Haram préfèrent la traduction suivante : « L’éducation occidentale est un péché ».

Cependant, il est étonnant de constater que Boko Haram ne s’attaque pas aux intérêts des Occidentaux qui sont pourtant ses ennemis objectifs si l’on en croit la traduction des « experts ». Au Nigeria, les grandes marques occidentales ne manquent pourtant pas. Les plus visibles dictent la loi dans le pétrole qui est la principale source en devises du pays.

Au lieu de s’attaquer à elles pour confirmer le caractère Haram de l’Occident, la secte préfère s’en prendre aux Nigérian(e)s dont le crime inexpiable serait d’être chrétien(e)s ou de fréquenter une école laïque. Aboubakar Shekau n’a-t-il pas revendiqué l’enlèvement des 200 filles dans une vidéo ? Quelle incohérence ! Boko Haram est donc ce que son nom n’indique pas. Autrement dit Boko Haram n’est pas ce que vous en savez.

Contrairement à Boko Haram, le Mouvement pour la Survie du Peuple Ogoni et le Mouvement pour l’Emancipation du Delta du Niger s’opposaient ouvertement aux intérêts de l’Occident. Les deux organisations s’en prenaient directement aux multinationales pétrolières et à leurs relais nigérians. En 1992, trois ans avant sa pendaison à Port Harcourt le 10 novembre 1995 par le régime de Sani Abacha, l’écrivain Saro-Wiwa (assassiné avec 8 autres militants du Mosop) indexait les compagnies pétrolières en ces termes : « L’exploration pétrolière a transformé le pays ogoni en immense terrain vague. Les terres, les rivières et les ruisseaux sont en permanence entièrement pollués ; l’atmosphère est empoisonnée, chargée de vapeurs d’hydrocarbures, de méthane, d’oxydes de carbone et de suies rejetés par les torchères qui, depuis trente-trois ans, brûlent des gaz vingt-quatre heures sur vingt-quatre tout près des zones d’habitation. Le territoire ogoni a été dévasté par des pluies acides et des épanchements ou des jaillissements d’hydrocarbures. Le réseau d’oléoducs à haute pression qui quadrille les terres cultivées et les villages ogoni constitue une dangereuse menace ». Poursuivi par les familles des victimes pour complicité dans l’élimination de Saro-Wiwa et ses compagnons, le pétrolier Shell a accepté de payer 15,5 millions de dollars en juin 2009.

La rançon de la mauvaise gestion

Si BokoHaram recrute avec tant de facilité au Nigeria, c’est aussi parce que les dirigeants successifs de ce pays se sont illustrés par une redistribution inéquitable des ressources pétrolières. Exemple : l’écart entre le taux de scolarisation au Sud et au Nord du pays est abyssal. Pareil pour la couverture sanitaire. Tenez ! Sur 100 000 femmes qui enfantent au Nigeria, 1 800 meurent au Nord contre 80 dans le Sud du même pays. Face à cette misère entretenue par les hommes politiques généralement empêtrés dans les affaires de corruption et de détournement de deniers publics, les populations des zones lésées sont réceptives aux manipulations.

Pour attirer le maximum de personnes qu’il a finalement converties au djihad, Mohamed Yusuf, le fondateur de Boko Haram insistait dans ses prêches sur ces inégalités. Il pointait le pouvoir fédéral comme étant la cause du chômage des jeunes. Et ces derniers étaient nombreux qui attendaient leur premier emploi après plusieurs années d’études universitaires. En usant de tous les subterfuges pour écarter le nordiste Atiku Aboubakar et placer le malade Omaru Yarad’oua, Olesugun Obasanjo a renforcé le clivage Nord-Sud et Boko Haram prospère au Nord parce qu’il a le soutien de l’élite nordiste. Les Nordistes sont prêts à tout pour qu’un Sudiste ne remporte pas l’élection de 2015.

L’issue de cette consultation électorale déterminera probablement le cours de l’histoire du Nigeria. Si un ressortissant du Sud gagne, les actes terroristes de Boko Haram vont vraisemblablement se multiplier. Un rapport circonstancié du National Intelligence Council des USA évoque d’ailleurs une probable partition du Nigeria en 2015. Par contre si un nordiste l’emporte, les données pourront changer. Les musulmans verront l’arrivée d’un des leurs à la tête de l’Etat fédéral comme la correction d’une injustice. Comme un instrument au service de l’élite nordiste du Nigeria, BokoHaram aura atteint l’une de ses missions historiques. Mais, puisqu’elle est aussi et surtout au service des puissances étrangères, Boko Haram pourra migrer vers un autre pays exactement comme l’ont fait les djihadistes takfiri abandonnant la Lybie conquise pour la Syrie de Bachar Al-Assad. En clair, ses combattants pourront être envoyés sur un nouveau front pour une mission similaire : contrer la Chine et obtenir des contrats léonins pour les multinationales occidentales.

Après le Nigeria, le Cameroun ?

Le Cameroun est la cible idéale pour les puissances impérialistes occidentales. Pourquoi le Cameroun de Paul Biya ? Comme le président centrafricain François Bozizé renversé par une coalition rebelle en mars 2013, le malheur de Paul Biya c’est d’avoir décidé de diversifier les partenaires économiques du Cameroun. Ainsi, ce pays considéré depuis près d’un siècle comme bastion imprenable de la France a largement ouvert ses portes à la Chine. En 10 ans, l’Empire du milieu a supplanté la France dans l’économie camerounaise. Gagnant progressivement tous les grands marchés : construction des barrages de Mekin et M’mvelle, construction de l’autoroute Douala-Yaoundé, construction du Complexe industrialo-portuaire de Kribi, etc.

Le Cameroun c’est aussi le verrou du golfe de Guinée et la gâchette de toute l’Afrique. On l’appelle « l’Afrique en miniature ». Déstabiliser ce pays c’est la garantie de mettre le feu à tout le Golfe de Guinée. Déjà, depuis plus de deux ans, les incursions de la secte nigériane ont presque totalement détruit le commerce de bétail dans le nord du Cameroun alors que la misère sociale est justement la raison essentielle pour laquelle la secte recrute si facilement ses djihadistes. La stratégie du chaos est donc bien en marche. Jusqu’ici, les seuls otages occidentaux attribués ou revendiqués par la secte nigériane Boko Haram ont été enlevés au…Cameroun.

Le 19 février 2013, une famille française constituée de Tanguy Moulin-Fournier et son épouse, leurs quatre fils et Cyril le frère de Tanguy sont enlevés à l’extrême-Nord du Cameroun. En visite en Grèce, François Hollande réagira tout de suite en indiquant que cette famille est entre les mains de Boko Haram. Boko Haram n’avait encore fait aucune revendication de ce rapt. Il a fallu attendre le 21 pour qu’Aboubakar Shekau revendique l’enlèvement. En novembre de la même année 2013, un autre Français, Georges Vandenbeusch, 42 ans est enlevé à Nguetchewé, localité du Nord-Cameroun. Le Conseil épiscopal du Cameroun n’a signé aucun communiqué rendant public cet enlèvement. L’instance est restée tout aussi muette après la libération de Vandenbeush le 31 décembre. Ce qui est inhabituel. Lorsqu’un prêtre catholique est en difficulté, le Conseil épiscopal prend officiellement position en condamnant l’acte. Ce qui n’a jamais été le cas pour Georges Vandenbeusch qui était pourtant présenté comme prêtre catholique. Le 5 avril 2014, les prêtres italiens Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri, ainsi qu’une religieuse canadienne sont enlevés à Tchère, à environ 20 kilomètres de Maroua, capitale de la Région de l’Extrême-Nord Cameroun. L’enlèvement est attribué à la secte islamiste. On dirait que BokoHaram ne voit les Occidentaux qu’au Cameroun !

En fait, à travers ces enlèvements, la secte islamiste et ses financiers impérialistes veulent faire passer dans l’opinion internationale que le régime de Yaoundé est incapable d’assurer la sécurité de ses citoyens et des étrangers et ainsi préparer les esprits à une future occupation militaire du pays comme en Centrafrique.

Une nouvelle carte de l’Afrique se dessine. Les frontières issues de la colonisation n’arrangent plus ceux qui les ont tracées à l’époque. Des informations sérieuses parlent de la constitution d’un nouvel état regroupant le nord du Nigeria, du Cameroun, de la Centrafrique et le sud du Tchad et qui sera un émirat islamique comme celui qui se prépare en Irak.

Finalement, la guerre contre Mouammar Kadhafi en Libye n’est pas différente de celle qui a plongé le Mali dans le chaos. La différence entre le renversement de Laurent Gbagbo en Côte-D’ivoire et de celui de François Bozizé en Centrafrique c’est l’identité des présidents renversés. Au Nigeria, les actions de Boko Haram servent les mêmes intérêts que ceux de la Séléka en République Centrafrique. Par ces temps de faillite économique en occident, les pays de l’Otan, conduits par le nouveau couple anthropophage USA-France veulent endiguer la pénétration chinoise et reprendre les énormes ressources naturelles disponibles dans cette partie du monde.

Il est également question de déstructurer le continent africain qui sera tout de même la première puissance démographique mondiale en 2050 avec deux milliards d’habitants. Dans cette troisième guerre mondiale qui est la lutte pour l’hégémonie planétaire, tout Etat souverain est un danger pour l’Occident et tout Etat très grand doit être divisé en entités plus facilement manipulables comme au Soudan, et comme prévu pour l’Irak.

La guerre risque d’être longue et large. La campagne d’occultation des vraies causes aussi. Et la grande force de l’impérialisme est de toujours faire porter la responsabilité de ses guerres par d’autres. Ce qui complique évidemment la compréhension des causes profondes et des objectifs finaux des conflits contemporains. Face à cela, le choix devient simple pour les africains : soit combattre pour leur libération définitive et travailler pour devenir la puissance émergente du 21ème siècle, ou alors accepter une recolonisation directe qui cette fois est bien partie pour durer 1000 ans !

America’s Jihad

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America’s Jihad

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The Islamic State organization seems to have arisen overnight, well-armed, and swiftly moving through Iraq and Syria, seemingly unstoppable. One might wonder as to how plausible it is to believe the CIA, U.S. National Security Council, and Mossad supposedly hitherto knew little or nothing of the Islamic State jihadists. We are apparently expected to believe that they appeared from nowhere as if by magic.

It is apt to recall the present Jihad bogeyman arose from the Mujahideen, which was formed by the CIA as a guerrilla force against the Russians in Afghanistan. The “clash of civilizations,” as neocon historians refer to the “war on terrorism,” was a contrivance; not the result of an inexorable historical law. By the end of the First World War much goodwill existed between the Entente and the Arabs who had fought together against the Ottoman Empire, with the expectation that the Arab states would achieve independence, thanks to the heroic efforts of T. E. Lawrence and the Arabic fighters. Their guerrilla war against the Turks had been crucial to the war effort, although subsequently besmirched by Zionist propagandists.[1] Thanks to Zionist machinations, the Entente had spoken with a forked tongue to the Arabs while making a contrary promise to the Zionists to back a Jewish state in Palestine in return for Jewish influence supporting the Entente cause, by then in a predicament, in the USA. The result was the Balfour Declaration and the needless prolongation of the war[2] so that the Zionists and the messianists could get their nose poked into Palestine until such time as being able to dump themselves en masse after the Second World War.

It is also opportune at this point to recall those who introduced terrorism into Palestine. The Irgun, Stern and Palmach underground regarded the British as the “new Nazis,” and for that matter anyone who stood in the way of their messianic dreams. Hence, United Nations envoy Count Folke Bernadotte, who had negotiated for thousands of Jews to leave German occupied territory, was gunned down by the Sternists because his suggestions for the boundaries of Israel were regarded as an affront to Jewry.[3] Ultimately, the Zionist dream for Israel extends the boundaries from the rivers Nile to Euphrates (Genesis 15: 18) and any compromise of captured territory would mean the surrendering of the deeds of promise from God Himself,[4] unless there is a longer-term motive involved. There cannot be peace in the Middle East until that dream is forgotten, which is not going to happen, any more than the aim of rebuilding the Temple of Solomon upon the ruins of the Al Aqsa Mosque as the prerequisite for the coming of the Jewish Messiah;[5] the declaration of Jerusalem as the capitol of the world, and the elimination of “idolatrous” religions, to be replaced by the Seven Noahide Laws, already promulgated by U.S. Congress.[6] As the Israeli scholar Dr. Israel Shahak documented, such notions are alive and kicking in Israel.[7] Yet we are constantly told of “Muslim fanaticism.” We are also told of the hatred Islam possesses for Christianity, despite the recognition of Jesus as a great prophet, and his mother. Meanwhile, Talmudic Judaism teaches that Jesus was the son of a whore and a Roman soldier, Pandira, and is in hell boiling in semen. The hatred of Talmudic Jews for Christianity is frequently manifested by the Orthodox custom of spitting on monks and priests, and in many other ways, again documented by Shahak.[8]

In short, the origins of the present Middle East terrorism stem from Franco-British duplicity and Zionist machinations during the First World War, and rampant religious lunacy from Judaism rather than Islam. As the political and judicial theorist Dr. Carl Schmitt pointed out, an outer enemy is often the prerequisite for the formation or maintenance of unity among disparate elements. Hence, Zionism requires “anti-Semitism” to exist. Israel requires the myth of belligerent Arab neighbors ever ready to run them into the Dead Sea. The USA requires a new global bogeyman after the demise of the USSR, to maintain its role as the world’s “big brother,” albeit one of a particularly vulgar and bullying type. While Putin’s Russia has somewhat served the role once occupied by the USSR, it is difficult to imbed the notion into the world’s consciousness that Putinism, like Sovietism, supposedly aims at world conquest, and only the USA can stop this. An added factor is required. Jihadism serves these purposes for both the USA and Israel. Where would the USA have been since the implosion of the Soviet bloc, had it not been for Jihadism? Largely obliged to mind its own business for the first time since before Woodrow Wilson.

Mujahideen a U.S. Creation

The ground for Jihadism was sown by the U.S. arming of the Mujahideen against the USSR in Afghanistan. The CIA describes its role in founding Jihadism:

After the Soviet Union invaded Afghanistan in December 1979, President Carter directed CIA to assist the Afghan mujahidin. CIA came to see that the indigenous Afghan opposition to the Soviets was less an organized movement than widespread opposition by villages and tribes. Through Pakistan, CIA provided the mujahidin with money, weapons, medical supplies, and communications equipment. Initially the goal was to drain Soviet resources by keeping their forces bogged down. In 1985, CIA shifted from a plan of attrition to one that would help the rebels win. One of the pivotal moments came in September 1986, when the mujahidin used CIA-provided Stinger missiles to shoot down three Soviet Mi-24D helicopter gunships. As part of this escalation of financial and materiel support, President Reagan issued new guidance that put CIA into more direct contact with rebel commanders, beginning an era of CIA interaction with tribal and local leaders that continues through the post-9/11 era. [9]

The CIA then supported the Northern Alliance against the Taliban government. The CIA also claims that it supported the Northern Alliance against Al Qaeda and bin Laden when they moved into Afghanistan from the Sudan. However, an NBC report states of CIA support for bin Laden:

As his unclassified CIA biography states, bin Laden left Saudi Arabia to fight the Soviet army in Afghanistan after Moscow’s invasion in 1979. By 1984, he was running a front organization known as Maktab al-Khidamar – the MAK – which funneled money, arms and fighters from the outside world into the Afghan war.

What the CIA bio conveniently fails to specify (in its unclassified form, at least) is that the MAK was nurtured by Pakistan’s state security services, the Inter-Services Intelligence agency, or ISI, the CIA’s primary conduit for conducting the covert war against Moscow’s occupation.

The CIA, concerned about the factionalism of Afghanistan … found that Arab zealots who flocked to aid the Afghans were easier to “read” than the rivalry-ridden natives. While the Arab volunteers might well prove troublesome later, the agency reasoned, they at least were one-dimensionally anti-Soviet for now. So bin Laden, along with a small group of Islamic militants from Egypt, Pakistan, Lebanon, Syria and Palestinian refugee camps all over the Middle East, became the “reliable” partners of the CIA in its war against Moscow.[10]

These Afghan veterans became the nucleus for Jihadists further afield.[11]

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Serbia Targeted

When the U.S. globalists wanted to dismember Yugoslavia and globalize the wealth of Kosovo, again we find the Mujahideen. The USA claims to be fighting Islamic terrorism worldwide. Milosevic’s Serbia was on the frontline fighting Islamist terrorism. Rather than U.S. support for the Serbs, the support went to Islamist terrorists and gangsters. Serbs had been the target of Islamists for decades. They aimed to carve out a Greater Albania by annexing Kosovo. The U.S./NATO interest was that of privatizing the globalizing the vast mineral wealth and other resources of the region run by the State.

In 1998 the Kosovo Liberation Army was described by U.S. special envoy to Bosnia, Robert Gelbard, as “terrorists.” The U.S. State Department had previously prepared a report detailing the methods of the KLA to intimidate Kosovan-Albanian ethnics into supporting them. Prior to Milosevic’s intervention to restore order, U.S. official sources were reporting that Albanian ethnics were fleeing their villages in their entirety to escape the KLA. Also well-known by American and European police agencies were the drug-trafficking connections the KLA had with organized crime in Europe and Turkey.[12]

The KLA aim was for a Greater Albania including parts of Serbia, Greece, Macedonia, and Montenegro. Chris Hedges, when New York Times Balkans Bureau Chief (1995-1998), wrote in Foreign Affairs of a map of the Greater Albania found at a KLA compound. Hedges reported: “Between 1966 and 1989 an estimated 130,000 Serbs left the province because of frequent harassment and discrimination by the Kosovar Albanian majority.” Hedges mentioned the funding that the KLA was receiving from Islamic states and the presence of Mujahideen in the KLA staging area in northern Albania. In 1981, the Associated Press reported that 4000 Serbs fled Kosovo due to anti-Serb riots, and the desecration of Orthodox churches and graves. [13]

When Serb forces attacked Srebrenica, it was to end the armed attacks mounted from the Islamist base on nearby villages. A news report of the time cites “intelligence sources” as stating that it was “harassment which precipitated the Serb attack on the 1,500 Muslim defenders inside the enclave.”[14] General Philippe Morillon, commander of the U.N. troops in Bosnia (1992-1993), testified before the International Criminal Tribunal for the Former Yugoslavia that Muslim forces based in Srebrenica had “engaged in attacks during Orthodox holidays and destroyed villages, massacring all the inhabitants. This created a degree of hatred that was quite extraordinary in the region.” Between May and December 1992, Muslim forces repeatedly attacked Serb villages around Srebrenica, killing and torturing civilians; some were mutilated and burned alive. Muslim forces in Srebrenica murdered over 1,300 Serbs and had “ethnically cleansed” a vast area.[15]

The London Spectator reported that during 1992-1995 the Pentagon helped Islamists from Central Asia to reach Bosnia and join the Bosnian Muslims, stating:

As part of the Dutch government’s inquiry into the Srebrenica massacre of July 1995, Professor Cees Wiebes of Amsterdam University compiled a report entitled “Intelligence and the War in Bosnia”, published in April 2002. In it he details the secret alliance between the Pentagon and radical Islamic groups from the Middle East, and their efforts to assist Bosnia’s Muslims. By 1993, there was a vast amount of weapons-smuggling through Croatia to the Muslims, organised by ‘clandestine agencies’ of the USA, Turkey and Iran, in association with a range of Islamic groups that included Afghan Mujahideen and the pro-Iranian Hezbollah. Arms bought by Iran and Turkey with the financial backing of Saudi Arabia were airlifted from the Middle East to Bosnia – airlifts with which, Wiebes points out, the USA was “very closely involved.”[16]

One of the stated war aims of NATO was that the Yugoslav Federation would become a “free market” economy. The fight for a “free market” economy was not an aim that seems to have been widely publicized by the spokesmen for the U.S. State Department and British Foreign Office at the time. The prize was the Trepca mining complex, which had operated 24 hours a day, having the richest lead, lignite and zinc deposits in Europe, and one of the richest world-wide. Once the moral pontifications of the Rambouillet diktat were dispensed with, chapter four makes the aim clear enough: Article I (1): “The economy of Kosovo shall function in accordance with free market principles.”[17] A Privatization agency of Kosovo was established, but the economy, including Trepca, remains in a shambles.

Russia, Libya, Syria…

Islamists have likewise proven useful within the Russian Federation. The primary pro-Chechnya lobby in the USA was the Freedom House-founded American Committee for Peace in Chechnya. This included some of the most notable neocons and Zionists: Richard Perle; Elliott Abrams; former U.S. Ambassador to the U.N., Kenneth Adelman; Midge Decter of the Heritage Foundation; Frank Gaffney of the Center for Security Policy; Bruce Jackson of the U.S. Committee on NATO; Michael Ledeen of the American Enterprise Institute, and former CIA director R. James Woolsey.[18] It is strange that of these enthusiasts for the rights of Muslims in Russia, all but Abrams and Ledeen were members of the arch-Zionist Project for a New American Century, founded in 1997. A sub-branch was the Study Group on a New Israeli Strategy Toward 2000 headed by Perle, which prepared a blueprint for the reorganization of the Middle East, that calls in particular for “regime change” in Syria and Iran, This seems to be the plan that is be is being followed.[19]

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While the ACPC changed its name to American Committee for Peace in the Caucasus, it seems to have become largely defunct since 2013. That is the year of the Chechan bombing in Boston. Wayne Madsen, writing for the Strategic Culture Foundation, commented:

After revelations that an entity called the Caucasus Fund was used by the CIA-linked Jamestown Foundation of Washington, DC to sponsor seminars on the North Caucasus in Tbilisi from January to July 2012, Georgian authorities moved to shut down the fund. The reason given by Georgia was that the organization had “fulfilled its stated mission”. Caucasus Fund and Jamestown Foundation events were attended by accused Boston Marathon bomber Tamerlan Tsarnaev, a citizen of Kyrgyzstan born to parents from Dagestan. Jamestown had previously held a seminar in Tbilisi on “Hidden Nations” in the Caucasus, which, among other issues, promoted a “Greater Circassia” in the Caucasus. [20]

Madsen remarks of the general strategy:

U.S. “humanitarian” and “civil society” assistance to radical Islamist groups has, for the past three decades, filtered into the coffers of terrorist groups celebrated as “freedom fighters” in Washington. This was the case with U.S. support for the Afghan Mujaheddin through such groups as the Committee for a Free Afghanistan during the Islamist insurgency against the People’s Democratic Republic of Afghanistan in the 1980s and the Bosnia Defense Fund in the 1990s. In the case of Afghanistan, U.S. and Saudi money ended up in the hands of insurgents who would later form “Al Qaeda” and in Bosnia U.S. funds were used by Al Qaeda elements fighting against Yugoslavia and the Bosnian Serb Republic and, later, Al Qaeda elements supporting the Kosovo Liberation Army (KLA) in its war against Serbia.[21]

Terrorists supported by the USA to oust Qaddafi were then sent to Syria to continue the American Jihad against stable states. The CIA had been funding a Libyan rebel army since 1988, Khalifa Haftar’s Libyan National Army. Haftar had been living for twenty years in Virginia, prior to returning to Libya with CIA and Saudi backing. Patrick Cockburn commented in The Independent:

Even shadier is the background of Abdul Hakeen al-Hassadi, a Libyan who fought against the US in Afghanistan, was arrested in Pakistan, imprisoned probably at Bagram, Afghanistan, and then mysteriously released. The US Deputy Secretary of State, James Steinberg, told Congressmen he would speak of Mr Hassadi’s career only in a closed session.[22]

Mossad Destablization

Israel has sought to keep the entire region in a state of destabilization. This serves several factors. A constant state of conflict portrays Israel as the only stable entity in a volatile region. Destabilization ensures that there can be no united front against Israeli’s aspirations, which are never-ending. The notion of Jews being surrounded by mad Arabs keeps the Israelis in a state of preparedness and unity. Israel went to the extent of backing the Red Brigades in Italy during the 1970s as part of a destabilization strategy, indicating the extent of the strategy. According to Magistrate Ferdinando Imposimato, who led the investigations into the 1978 kidnapping and murder of former Prime Minister Aldo Moro, “‘at least until 1978 Israeli secret services had infiltrated Italian subversive groups. He said that based on confessions of jailed guerrillas who turned police informers there had been an Israeli plan to destabilize Italy. The plan aimed at reducing Italy to a country convulsed by civil war so that the United States would be forced to count more on Israeli for the security of the Mediterranean,’ the judge said.” [23]

The extent of this destabilization strategy has included Mossad backing of Islamists at an early stage. According to a UPI news report on a 2002 Hamas bombing of a Jersualem city bus,

Israeli Prime Minister Ariel Sharon immediately vowed to fight “Palestinian terror” and summoned his cabinet to decide on a military response to the organization that Sharon had once described as “the deadliest terrorist group that we have ever had to face.” Active in Gaza and the West Bank, Hamas wants to liberate all of Palestine and establish a radical Islamic state in place of Israel. It has gained notoriety with its assassinations, car bombs and other acts of terrorism. But Sharon left something out.

Israel and Hamas may currently be locked in deadly combat, but, according to several current and former U.S. intelligence officials, beginning in the late 1970s, Tel Aviv gave direct and indirect financial aid to Hamas over a period of years. Israel “aided Hamas directly – the Israelis wanted to use it as a counterbalance to the PLO (Palestinian Liberation Organization),” said Tony Cordesman, Middle East analyst for the Center for Strategic [and International] Studies [CSIS]. Israel’s support for Hamas “was a direct attempt to divide and dilute support for a strong, secular PLO by using a competing religious alternative,” said a former senior CIA official. … According to U.S. administration officials, funds for the movement came from the oil-producing states and directly and indirectly from Israel. The PLO was secular and leftist and promoted Palestinian nationalism. Hamas wanted to set up a transnational state under the rule of Islam, much like Khomeini’s Iran.[24]

Even when the support for Hamas seemed to be backfiring there were those who continued to see a dialectical advantage:

But even then, some in Israel saw some benefits to be had in trying to continue to give Hamas support: “The thinking on the part of some of the right-wing Israeli establishment was that Hamas and the others, if they gained control, would refuse to have any part of the peace process and would torpedo any agreements put in place,” said a U.S. government official who asked not to be named. “Israel would still be the only democracy in the region for the United States to deal with,” he said. All of which disgusts some former U.S. intelligence officials.[25]

The strategy was confirmed by Mossad defector Victor Ostrovsky, who was told by a prominent Mossad officer that a decision was made to “destabilize Jordan to the point of civil anarchy.” The officer explained to Ostrovsky that this would be done by circulating counterfeit money and “arming religious fundamentalist elements, similar to Hamas and the Muslim Brotherhood,” assassinating leading figures who are symbols of stability, causing riots in the university to prompt government repression. The plan was also to destabilize Egypt in the same manner, with Mossad running guns to “Egyptian fundamentalists” through Afghanistan.[26]

Ostrovsky further relates that “Mossad had to come up with a new threat to the region, a threat of such magnitude that it would justify whatever action the Mossad might see fit to take.” The attitude of many in Mossad and elsewhere in Israeli ruling circles is that in order to maintain “fortress Israel” the “constant threat of war” needs to be maintained.[27]

Supporting the radical elements of Muslim fundamentalism sat well with the Mossad’s general plan for the region. An Arab world run by fundamentalists would not be a party to any negotiations in the West, thus leaving Israel once again as the only democratic, rational country in the region.  And if the Mossad could arrange for the Hamas to take over the Palestinian streets from the PLO, then the picture would be complete.[28).

This destabilization dialectic is the same as that being enacted on a global scale by the USA to maintain its global ambitions. Since the Soviet bogeyman no longer exists as justification for U.S. global ambitions, the bogeyman of the “global war on Islamic terrorism” was quickly created as a substitute. While Putin has been demonized to at least keep the semblance of a Russian bogeyman intact, it cannot convincingly be said that Putin aims at “world conquest.” However, “Islamism” is a new threat to world peace, with a world Jihad and the aim of imposing Sharia law over the world. This new global threat must be met under U.S. leadership, which generally means U.S. domination, politically, economically and even morally and culturally, or what has been described as the “new world order.”

The Study Group for a New Israeli Strategy stated that Israel’s aims must be to

Work closely with Turkey and Jordan to contain, destabilize, and roll-back some of its most dangerous threats. This implies clean break from the slogan, “comprehensive peace” to a traditional concept of strategy based on balance of power. Change the nature of its relations with the Palestinians, including upholding the right of hot pursuit for self defense into all Palestinian areas and nurturing alternatives to Arafat’s exclusive grip on Palestinian society. [29]

Both aims have been fulfilled. As we have seen the backing of Jiahists involves the use of Jordan and Turkey, and the primary target is Syria, now that Saddam has been eliminated from Iraq. While the blueprint was addressed to Israel, one can see the role being played out by the USA in its fulfilment:

Israel can shape its strategic environment, in cooperation with Turkey and Jordan, by weakening, containing, and even rolling back Syria. This effort can focus on removing Saddam Hussein from power in Iraq — an important Israeli strategic objective in its own right — as a means of foiling Syria’s regional ambitions. [30]

Islamic State of Iraq and the Levant (a.k.a The Caliphate)

Suddenly ISIL (or ISIS, the Islamic State of Iraq and Syria) snaps onto the scene to pose the biggest threat to world peace, whose path of terror also happens to be a march through the states that have been marked for destruction by the Zio-neocons; Syria particularly. Like Hafta in Libya, and later Syria, the head of the Islamic State organization, Abu Bakr al-Baghdadi, has links with the USA. He was a “civilian internee” at an U.S. internment center in Umm Qasr, Iraq. He was “unconditionally released” in 2009.

What can be said is that Abu Bakr al-Baghdadi’s declaration of himself as Caliph of all Muslims world-wide has spread further factionalism among Muslims. Despite the universal repudiation among even radical Muslims, U.S. foreign policy strategists are building up ISIL as the most potent Islamic force. Assem Barqawi, the spokesperson for the al-Qaeda-affiliated al-Nusra Front – an erstwhile ally of ISIL in the Syrian war – spurned al-Baghdadi’s claim to a universal Caliphate, countering: “In short, al-Baghdadi and ISIL have no support whatsoever among Muslims. They are loathed even by their fellow ultra-Salafis, Wahhabis and Takfiris.” On the other hand terrorism expert William McCants of the Brookings Institution, said to the New York Times: “ISIS is now officially the biggest and baddest global jihadi group on the planet… Nothing says ‘hard-core’ like being cast out by Al Qaeda.” Dr. Kevin Barrett, an Arabist scholar, regards it likely that al-Baghdadi is a mind-control asset from his time at Umm Qasr camp:

The secrecy surrounding al-Baghdadi’s five years in US custody strongly suggests that the self-proclaimed “caliph of Islam” is actually a Muslim version of Jim Jones. His “Islamic State” is a Muslim Jonestown. It is designed to mass-suicide Islam by turning Muslims against each other.[31]

William Engdahl, a foreign policy specialist, opines:

Key members of ISIS it now emerges were trained by US CIA and Special Forces command at a secret camp in Jordan in 2012, according to informed Jordanian officials. The US, Turkish and Jordanian intelligence were running a training base for the Syrian rebels in the Jordanian town of Safawi in the country’s northern desert region, conveniently near the borders to both Syria and Iraq. Saudi Arabia and Qatar, the two Gulf monarchies most involved in funding the war against Syria’s Assad, financed the Jordan ISIS training. Advertised publicly as training of “non-extremist” Muslim jihadists to wage war against the Syrian Bashar Assad regime, the secret US training camps in Jordan and elsewhere have trained perhaps several thousand Muslim fighters in techniques of irregular warfare, sabotage and general terror. The claims by Washington that they took special care not to train ‘Salafist’ or jihadist extremists, is a joke. How do you test if a recruit is not a jihadist? Is there a special jihad DNA that the CIA doctors have discovered?[32]

In 2012, Aaron Klein reported that Egyptian officials had talked of training being given to terrorist forces to be deployed to Syria by the USA, Turkey, Jordan and Saudi Arabia. The training camp was at the Jordanian town of Safawi.[33]

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Among the tangled intricacies of the Middle East imbroglio a course was established to bring chaos to the region, formulated by think tanks where American and Jewish messianists converge. Their recommendations appear as the ones being enacted, but these strategists themselves are the heirs to aims of long duration and a politicized religious fanaticism that is obscured by a worldwide barrage of propaganda about a new Muslim threat.

References

  1. T. E. Lawrence, Seven Pillars of Wisdom (2013), http://www.barnesandnoble.com/w/seven-pillars-of-wisdom-t-e-lawrence/1103272301?ean=9781908476562
  2. Samuel Landman, Great Britain, the Jews and Palestine (London: New Zionist Press, 1936), 2-3. Landman was Honorary Secretary of the Joint Zionist Council of the United Kingdom, 1912; Joint Editor of The Zionist 1913-1914; Solicitor and Secretary for the Zionist Organisation 1917-1922; and adviser to the New Zionist Organisation, ca. 1930s.
  3. Bernadotte called on Israel to relinquish the Negev and Jerusalem in return for western Galilee. Since the Zionist messianists think they are entitled by no less than God to a vast region, this was nothing sort of blasphemy.
  4. http://www.globalresearch.ca/greater-israel-the-zionist-plan-for-the-middle-east/5324815
  5. See the plans at: https://www.templeinstitute.org/
  6. Promulgation of “U. S. Education Day” honoring Rebbe Schneerson, the Lubavitch Messiah, and the Seven Noahide Laws, Proclamation 5463, April 19, 1986; Public Law 102—14 (H.J. Res. 104) March 20, 1991; Day of International Tribute, June 28, promulgated 2002.
  7. Israel Shahak, Jewish History, Jewish Religion (London: Pluto Press, 1994).
  8. Shahak, Jewish Fundamentalism in Israel (Pluto Press, 1999).
  9. “Afghanistan,” Central Intelligence Agency, https://www.cia.gov/library/publications/additional-publications/devotion-to-duty/afghanistan.html
  10. Michael Moran, “Bin Laden Comes Home to Roost,” NBCNews.com, August 24, 1998, http://www.nbcnews.com/id/3340101/#.VD9w2TY5QqR
  11. Michael Moran, ibid.
  12. See: Frank Viviano, “Drugs Paying for Conflict in Europe,” San Francisco Chronicle, June 10, 1994.
  13. 13.“Minorities Leaving Yugoslav Province Dominated by Albanians,” Associated Press, October 17, 1981.
  14. Michael Evans, “Muslim soldiers ‘failed to defend town from Serbs,’” Times London, July 14, 1995.
  15. Jan Willem Honig and Norbert Both, Srebrenica: Record of a War Crime, (Penguin Books, 1997), p. 79.
  16. Brendan O’Neill, “How We Trained al-Qa’eda,” Spectator, London, September 13, 2003.
  17. Rambouillet Agreement: Interim Agreement for Peace and Self-Government in Kosovo.
  18. “American Committee for Peace in Chechnya,” Right Web, http://rightweb.irc-online.org/profile/American_Committee_for_Peace_in_Chechnya
  19. Study Group on a New Israeli Strategy Toward 2000, A Clean Break: A New Strategy for Securing the Realm, 1996.
  20. Wayne Madsen, “Washington’s ‘Civil Society’: CIA Financing of Chechen and Caucasus Regional Terrorists,” Global Research, May 6, 2013, http://www.globalresearch.ca/washingtons-civil-society-and-cia-financing-of-chechen-and-other-caucasus-regional-terrorists/5333359
  21. Wayne Madsen, ibid.
  22. Patrick Cockburn, “The Shady Men Backed by the West to Replace Gaddafi,” The Independent, April 3, 2011, http://www.independent.co.uk/voices/commentators/patrick-cockburn-the-shady-men-backed-bythe-west-to-displace-gaddafi-2260826.html
  23. “Arrest Wrecked Brigades’ Plan for Massacre,” The Evening Post, Wellington, New Zealand, January 18, 1982, p. 1.
  24. Richard Sale, “Hamas History Tide to Israel,” UPI, June 18, 2002; Information Clearing House, http://www.informationclearinghouse.info/article10456.htm
  25. Richard Sale, ibid.
  26. Victor Ostrovsky, The Other Side of Deception (New York: Harper, 1995), p. 182.
  27. Victor Ostrovsky, ibid., p. 251.
  28. Victor Ostrovsky, ibid., p. 252.
  29. Study Group for a New Israeli Strategy, A Clean Break, op. cit.
  30. Study Group, ibid.
  31. Kevin Barrett, “Who is Abu Bakr al-Baghdadi?”, PressTV, http://www.presstv.ir/detail/2014/07/14/371210/who-is-abu-bakr-albaghdadi/
  32. “ISIS in Iraq: A CIA-NATO Dirty war Op?”, June 26, 2014, http://www.infowars.com/isis-in-iraq-a-cia-nato-dirty-war-op/
  33. Aaron Klein, “Mideast War in March?”, February 24, 2012, WND, http://www.wnd.com/2012/02/mideast-war-in-march/

 

About the Author

Dr. K R Bolton
 
K R Bolton holds doctorates and certifications in theology, psychology and social work studies and a Ph.D.h.c. He is a Fellow of the Academy of Social and Political Research (Athens), and of the Institute for Higher Studies on Geopolitics and Auxiliary Sciences (Lisbon), and has been widely published on a variety of subjects in the scholarly and general media. Some of his books include: Revolution from Above; The Banking Swindle; Stalin: The Enduring Legacy; The Geopolitics of the Indo-Pacific: Emerging Conflicts, New Alliances; introductions to new editions of Oscar Wilde's Soul of Man Under Socialism, Belloc's Europe and the Faith, and T E Lawrence's Seven Pillars of Wisdom; and an upcoming book on Peronism (2013). 
 

 

lundi, 03 novembre 2014

L'ISIS : de la déesse maçonne au Nouvel Ordre Mondial

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L'ISIS : de la déesse maçonne au Nouvel Ordre Mondial

Auteur : Laurent Glauzy
Ex: http://zejournal.mobi

L’Isis (Islamic State of Iraq and Syria) est utilisée pour justifier la guerre au Moyen-Orient et provoquer un sentiment de panique dans le monde entier. Il ne s’agit pas d’une théorie de la conspiration, mais du plus ancien procédé mis en pratique par l’élite occulte, traçant ainsi les contours de la géopolitique grâce à une classe politique tout aussi corrompue que serve. Pour ce faire, l’Isis a été instaurée par les forces qui la combattent.

Quand, pour des raisons économiques, politiques, hégémoniques, une guerre est nécessaire, la classe politique doit passer par l’approbation du public, généralement opposé à un conflit armé. Il faut donc contourner la volonté du peuple en façonnant un ennemi si terrifiant que les populations imploreront leurs dirigeants et leurs gouvernements pour déclarer la guerre.

C’est la raison d’exister de l’État islamique en Irak et en Syrie, comme des vidéos de décapitations « bien produites » et promues dans le monde entier par toute la presse. Les différentes sources d’information rapportent alors des titres alarmistes sur l’Isis, dans le but d’émouvoir l’opinion publique et de favoriser l’invasion des pays du Moyen-Orient. La barbarie de l’Isis constitue un prétexte idéal à l’intervention d’une coalition internationale. Ce groupe produit une menace nationale essentielle pour tailler dans les droits et pour augmenter la surveillance des citoyens des démocraties occidentales. En bref, l’Isis est un autre exemple de la tactique séculaire utilisée pour créer un ennemi terrible et imaginaire dans le but d’effrayer les masses: un des fondements de la stratégie préconisée pour assurer l’assujettissement des masses, exposé dans le Rapport de la Montagne de fer. Dans Le grand échiquier (1997), Zbigniew Brzezinski constate : « Pendant que l’Amérique devient une société toujours plus multiculturelle, il pourrait être plus difficile de construire un consensus sur les questions de politiques extérieures, excepté dans des circonstances d’une menace extérieure directe. » Un groupe terroriste est ainsi susceptible de fédérer les opinions d’une nation composée d’une mosaïque de minorités.

Cependant, la désinformation connaît ses limites. Une dizaine d’années après l’invasion de l’Irak (qui est encore aujourd’hui une zone de chaos), l’opinion publique n’ignore plus que cette guerre a été fondée sur le mensonge des « armes de destruction massive » abondamment annoncées par le président américain George W. Bush et le secrétaire de la Défense Donald Rumsfeld.

Sur ces mêmes principes mensongers, les États-Unis et leurs alliés (ensemble avec le Conseil des relations extérieures et d’autres groupes d’opinion internationaux élitaires) ont pour objectif de faire éclater une guerre au Moyen-Orient, où la Syrie campera le rôle de la nation à abattre. Pour mener à bien ce projet de guerre, un évènement unique et médiatique a complètement retourné les opinions : une courte vidéo montre un djihadiste masqué décapitant le journaliste américain James Foley, le 19 août 2014.

Les réactions furent immédiates. Tournées en haute définition, avec une parfaite illumination cinématographique, les vidéos des décapitations doivent générer une sensation viscérale d’horreur et de terreur. La victime est vêtue d’un habit orange, qui rappelle les tenues vestimentaires des détenus de Guantanamo Bay. Le terroriste agite en l’air un couteau. Ainsi manipulée, l’opinion publique ne peut qu’admettre le déclenchement de la guerre. La diffusion de ces images suscita une hystérie anti-islamiste dans le monde entier, sentiment qui fut constamment exploité par l’élite mondiale.

Comme ce fut planifié plusieurs mois auparavant, la guerre est déclarée à l’Isis. Dans un entretien avec USA Today, intitulé Panetta : 30-years war and a leadership test for Obama, l’ex-directeur de la CIA, Leon Panetta, déclara que les Américains devraient se préparer à une guerre de trente ans qui s’étendra à la Syrie. Il est frappant de constater qu’en quelques mois, un groupe terroriste émergeant du néant, a engendré le chaos dans les régions que les États-Unis et leurs alliés cherchaient à attaquer depuis des années. De plus, il est à souligner que le nom d’« Isis », est symbolique. Pourquoi un groupe « Islamique » adopte le nom d’une déesse égyptienne chère aux « frères » maçons, ayant la réputation de faire couler le sens des peuples en fomentant des guerres mondiales et en instituant des coups d’État sanglants ? Cette réalité est, entre autres, affirmée par le célèbre historien juif François Fejtö dans Requiem pour un empire défunt et par l’ancien maçon d’origine juive Aron Monus. Isis est une des entités préférées de l’élite occulte.

Continuité de l’histoire

Le financement de ce groupe islamiste par la CIA, n’est pas invraisemblable. En réalité, des cas différents et évidents appartenant à l’histoire récente montrent que les États-Unis ont déjà ouvertement soutenu des groupes islamistes extrémistes.

L’exemple le plus flagrant et bien documenté est la création des Moudjahidine, un groupe qui a été créé par la CIA pour attirer l’URSS dans un « piège afghan ». Le terme « Moudjahidine » décrit des « musulmans qui luttent sur le sentier d’Allah » dérivant du mot « jihad ». Le « grand ennemi » d’aujourd’hui était l’ami du passé. L’architecte de cette politique fut Zbigniew Brzezinski, un des hommes d’État les plus influents de l’histoire des États-Unis. De JFK à Obama, ce conseiller à la sécurité nationale du président des États-Unis Jimmy Carter, de 1977 à 1981, a été une importante figure qui a façonné la politique des États-Unis dans le monde entier. Il a créé aussi la Commission trilatérale [supra-maçonnique] avec David Rockefeller. En 1998, lors d’un entretien accordé au Nouvel Observateur, Brzezinski expliqua comment les Moudjahidine ont été utilisés en Afghanistan :

Question : L’ancien directeur de la CIA, Robert Gates, a déclaré dans ses mémoires [From the Shadows], que les services secrets américains ont commencé à aider les Moudjahidine Afghans six mois avant l’intervention soviétique. A l’époque, vous étiez le conseiller du président Carter pour les affaires de sécurité. Vous avez donc joué un rôle clé dans cette affaire ? Vous confirmez ?

Brezinski : Oui. Selon la version officielle de l’histoire, l’aide de la CIA aux Moudjahidine a débuté courant 1980, c’est-à-dire après que l’armée soviétique eut envahi l’Afghanistan, le 24 décembre 1979. Mais la réalité gardée secrète est tout autre : c’est en effet le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l’assistance clandestine aux opposants du régime pro-soviétique de Kaboul. Et ce jour-là j’ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquais qu’à mon avis cette aide allait entraîner une intervention militaire des Soviétiques.

Peu d’années après, ces « combattants pour la liberté » se sont transformés en terroristes taliban, parmi lesquels Oussama ben-Laden, ancien agent de la CIA, est devenu l’ennemi public n°1. Ils ont été instrumentalisés pour justifier la guerre en Afghanistan. Les Moudjahidine ont été créés pour promouvoir les intérêts américains. Pour soi-disant s’opposer à la Russie, Washington a aussi soutenu les Frères Musulmans en Égypte dont les représentants étaient francs-maçons (Dr John Coleman, ancien agent du MI-6), Sarekat Islam en Indonésie, il Jamaat-e-Islami au Pakistan et le régime islamique en Arabie saoudite. La logique de la bannière étoilée est résumée en ces termes par Henry Kissinger : « L’Amérique n’a aucun ami ou ennemi permanent, seulement des intérêts. »

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La Rolex du Djihadiste

L’Isis est la nouvelle Al-Qaïda, complètement adaptée aux temps modernes. Apparue, sortie de rien en quelques mois, l’Isis bénéficie d’un grand nombre de ressources, d’armes, d’équipements multimédia high-tech et de spécialistes en propagande. D’où proviennent les capitaux et son savoir-faire ? L’histoire du représentant de l’Isis, Abu Bakr al-Baghdadi, est extrêmement trouble. D’après certains rapports, al-Baghdadi a été arrêté et incarcéré par les Américains de 2005 à 2010 à Camp Busca, en Irak. Actif dans le mouvement djihadiste, il assuma le contrôle de la branche irakienne d’al-Qaïda, après la mort de deux de ses supérieurs.

Peu après sa libération, al-Baghdadi gravit rapidement les échelons d’Al-Qaïda. Il accumula une fortune, avant d’être expulsé par la nébuleuse islamiste, et de conduire aujourd’hui l’Isis. A-t-il été soutenu par des forces externes ? Pendant sa première apparition publique comme responsable de l’Isis, al-Baghdadi a ordonné aux Musulmans de lui obéir. Il porte une montre particulièrement onéreuse, probablement une Rolex, de plusieurs milliers de dollars. Un choix de mode étrange pour un représentant qui a juré de combattre la « décadence occidentale ».

Concernant les très théâtrales vidéos de décapitation, elles présentent des détails faisant penser à un vulgaire montage. En premier lieu, pourquoi les victimes (juste avant leur décapitation) sont-elles aussi calmes ? Il serait bien plus logique de voir une victime en état de panique. Pourquoi le sang ne jaillit-il pas quand le couteau tanche la gorge de la victime ? Et, enfin pourquoi la bouche du tortionnaire est-elle masquée ? S’agirait-il de masquer un accent anglais ? Ce ne sont que quelques contradictions se multipliant avec la liste des victimes.

Prétexte d’un pouvoir dictatorial en Occident

Le matériel de propagande utilisé par l’Isis est moderne et supérieur à l’équipement de l’habituelle « propagande islamique » qui se trouve en circulation au Moyen-Orient. Naomi Wolf, l’auteur et ex-conseiller de Bill Clinton a attiré une avalanche de critiques quand elle a exprimé son scepticisme concernant l’Isis, et appelant à la rigueur journalistique. Naomi Wolf a de bonnes raisons pour parler de l’Isis. Dans The End of America (La fin de l’Amérique) (2007), elle a défini dix étapes nécessaires à un groupe fasciste (ou gouvernement) pour détruire le caractère démocratique d’un État. L’Isis permet cette transition politique des nations dit « démocratiques » vers des régimes totalitaires :

- Créer un ennemi interne et externe terrifiant

- Créer des prisons secrètes dans lesquelles est pratiquée la torture.

- Développer une caste délinquante ou une force paramilitaire qui ne correspond pas aux citoyens.

- Imposer un système de surveillance interne.

- Molester des groupes de citoyens.

- Opérer des détentions arbitraires.

- Avoir comme objectif des individus clés.

- Contrôler la presse.

- Traiter tous les dissidents politiques comme des traitres.

- Suspendre l’état de droit.

Alors que dans le monde occidental, le public s’affaire à étiqueter quiconque doute d’un récit officiel en le présentant comme une « théorie du complot », le public des pays du Moyen-Orient est plus sceptique sur l’Isis et le soi-disant Jihad. Par exemple, au Liban et en Égypte, l’idée que l’Isis soit une création des États-Unis et de la Cia était déjà soutenue par de hauts fonctionnaires : les actions et le Modus operandi de l’Isis sont suspects. En fait, le groupe semble surtout être fait sur mesure pour aider les États-Unis à atteindre et à justifier ses objectifs militaires au Moyen-Orient.

Dégoûtés par les vidéos de décapitations, la majeure partie des occidentaux sont à présent favorables à l’anéantissement de l’Isis. Naturellement, ils ne se rendent pas compte que cette même ferveur les portera à devenir victimes de leur gouvernement et de mesures liberticides. Car, l’Isis a constitué des menaces, poussant les gouvernements à agir. Le cas échéant, « agir » signifie réduire la liberté de parole en augmentant la surveillance.

Le Canada a déjà utilisé le « danger » de l’Isis pour espionner des citoyens et travailler sur la rédaction de nouvelles lois permettant une surveillance accrue de la population. Michel Coulombe, directeur depuis octobre 2013 du Service Canadien du Renseignement de Sécurité(CSIS), a ainsi affirmé qu’il n’y avait pas de signes d’une attaque terroriste contre le pays, mais que les autorités surveillent quatre-vingt suspects terroristes canadiens qui ont tourné des vidéos violentes dans le monde entier. Il explique que les quatre-vingt suspects n’ont pas pu être inculpés en raison de la difficulté en cours de recueillir des preuves. Et, le ministre de la Sécurité publique Steven Blaney a exposé de manière évasive qu’il compte introduire très rapidement de nouveaux textes législatifs pour soutenir les forces de l’ordre en vue de dépister les terroristes.

Dans l’article Extremists to have Facebook and Twitter vetted by anti-terror police (La police anti-terroriste va examiner les messages Facebook et Twitter des extrémistes), The Telegraph observe qu’au Royaume-Uni, les conservateurs ont présenté l’Extremist Disruption Orders, une liste de règles sans précédent qui auront de graves implications contre la liberté d’expression. « Les messages des extrémistes sur Facebook et Twitter devront être approuvés de manière préventive par la police sur la base de règles radicales prévues par les conservateurs. Il pourra leur être interdit de parler publiquement à l’occasion d’évènements publics représentant une menace pour le fonctionnement de la démocratie. Theresa May, ministre de l’Intérieur, prévoit des textes permettant aux juges d’interdire des manifestations et l’association de personnes spécifiques »

Conclusion

L’Isis a toutes les caractéristiques d’un groupe djihadiste monté et subventionné par la CIA, à seule fin de faciliter la guerre à l’extérieur et la répression à l’intérieur.

Si nous regardons l’histoire sur le principe du divide et impera au Moyen-Orient, des détails suspects concernant l’Isis et les répercussions de son existence dans le monde occidental, il apparait que ce groupe est la continuité de plusieurs modèles.

Il serait donc judicieux de se demander : Qui tire avantage de la présence de l’Isis et de la terreur qu’elle génère ? Que gagnerait l’Isis en tournant des vidéos barbares qui provoqueraient les armées les plus puissantes du monde ? Quels sont les bénéfices d’une classe politique occidentale préparant la soviétisation des peuples ? À l’insu de ses populations, l’Europe et l’occident se préparent à entrer dans le Nouvel Ordre Mondial, appellation de la future dictature que les élites Illuminati, sous l’œil d’Isis, préparent pour réduire le monde en un immense Archipel du goulag. Tel sera le monde sans frontière de cet ordre supra-maçonnique. L’Isis est le dieu du très satanique Nouvel Ordre Mondial.

- Source : Laurent Glauzy

dimanche, 02 novembre 2014

Les Etats-Unis ont créé ce Daesh

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«Les Etats-Unis ont créé ce Daesh, s’ils voulaient le détruire, il suffirait d’un mot»

Entretien avec Pierre Merjaneh, député d'Alep

Ex: http://aucoeurdunationalisme.blogspot.com

Excellente interview réalisée par Reinformation.tv qui éclaire un peu plus sur la situation syrienne et le rôle déterminant des USA, d’Israël et des monarchies du Golfe dans ce conflit qui tourne au génocide.

Pierre Merjaneh est chrétien et député de la ville d’Alep, dans le nord de la Syrie, depuis 2012.
Ancien joueur de basket et conseiller municipal, il bénéficie d’une excellente réputation à Alep comme partout en Syrie, et chose plus rare, chez les partisans de Bachar el Assad comme dans l’opposition…
De passage par la France, il répond aux questions de Réinformation.tv au sujet de la guerre qui ravage son pays depuis presque quatre ans.

Quelle place a eu la majorité des Syriens dans cette guerre ?

Au début, beaucoup de Syriens étaient avec ceux qui réclamaient des réformes, beaucoup ont même manifesté mais petit à petit, ils ont compris que ce n’étaient pas les réformes qui étaient prioritaires dans le combat, mais bien la destruction de l’Etat syrien et de l’armée syrienne. Ceux qui ont compris que ces manifestations allaient finalement conduire au chaos se sont retirés de ce combat qu’ils pensaient juste.
D’ailleurs, lors des dernières élections présidentielles, les Syriens ont été très nombreux à venir voter, mais tous ne sont pas venus voter pour la personne de Bachar el Assad mais pour dire : « l’Etat syrien existe, laissez-nous discuter nous-même notre avenir ».

Y avait-il à Alep des manifestations comme ailleurs en Syrie dès le début ?

Non pas tellement, il y avait quelques vagues manifestations ici où là de temps en temps. Mais la ville d’Alep est plus ou moins encerclée par des zones d’habitats illégaux dans lesquelles se sont déroulées les premières manifestations.
Il semblait alors que quelque chose se passait là-bas, il y a eu des trahisons à plusieurs niveaux de sorte qu’ils ont pu faire entrer des armes et lorsque les « rebelles » ont voulu attaquer la ville d’Alep c’était donc plus facile…
La première manifestation a été provoquée dans le quartier An-Ansari avec un but bien précis… Il y avait des snipers « rebelles » sur les toits de la place par laquelle la manifestation devait passer.
Et lorsque la police est arrivée, sans aucune autre arme que les matraques habituellement prises lors de manifestations, les manifestants se sont soudainement dispersés. Dix-sept policiers ont alors été tués par les hommes postés sur les toits.
Je peux l’assurer, je me suis immédiatement rendu sur les lieux.
Et c’est exactement l’inverse qui a été raconté par Al Jazeera, Al Arabiya et France 24…

Vous dites que les manifestations « ont été créées », pouvez-vous nous préciser, selon vous, le rôle des Etats-Unis ?

C’est exactement la même chose que ce qu’il s’est passé en Tunisie, en Lybie, en Egypte et même au Soudan, en Irak, au Yemen… Dans toute la région.
L’économie joue toujours un rôle essentiel dans de tels conflits et les Etats-Unis s’intéressent au pétrole et au gaz de la région.
Les Etats-Unis sont les plus à mêmes de savoir les quantités et les capacités pétrolières et gazières de la Syrie…
Ils cherchent donc à placer un gouvernement qui travaille à 100 % pour les Etats-Unis.
Sinon, il lui suffirait de dire un seul mot à la Turquie pour que cette dernière ferme les frontières et cesse d’envoyer armes et djihadistes et ce serait fait.

Et Israël ?

Israël entretient désormais des relations amicales avec Al Nosra ! Ses frontières sont désormais ouvertes pour leurs combattants. Israël les protègent, les soignent et le Premier Ministre va même leur rendre visite à l’hôpital…
Al Nosra qui a été se mettre dans la zone du Golan dans laquelle ni l’armée syrienne ni l’armée israélienne ne peuvent pénétrer…
Que voulez-vous que je dise de plus ? La destruction de l’armée syrienne réjouit Israël qui est d’ailleurs le grand profiteur de tout ce qui se passe dans la région et de l’effondrement des Etats…

Quel est donc le but de l’Etat Islamique ? Et celui de la coalition partie le combattre ?

Le but de l’EI est de créer un Califat dans la région et même au delà, jusqu’en Espagne d’ailleurs…
Les Etats-Unis, par l’intermédiaire du Qatar, de l’Arabie Saoudite, des pays du Golfe présents dans cette coalition, ont créé ce Daesh…
S’ils voulaient le détruire, il leur suffirait d’un mot pour fermer le robinet financier, les arrivées d’armes et de djihadistes… Il leur suffirait d’exiger la fermeture des frontières et de donner un an à l’armée syrienne.

lundi, 27 octobre 2014

L’”État islamique” : une multinationale qui brasse des millions

L’”État islamique” : une multinationale qui brasse des millions

Ex: http://fortune.fdesouche.com

L'organisation djihadiste prospère via des réseaux d’économie informelle pour subvenir aux besoins quotidiens de son “califat” autoproclamé en juillet.

 

Cliquer sur l’image pour l’agrandir

C’est le groupe terroriste le plus riche de l’histoire. À la tête d’une fortune colossale évaluée à plusieurs centaines de millions de dollars, l’organisation État islamique (EI) a tout loisir de poursuivre son avancée en Syrie et en Irak, et [de] payer les quelque 30.000 djihadistes qui l’ont rejointe.

D’où tire-t-elle ce pactole ? Les regards se tournent en premier lieu vers le Golfe, où de riches donateurs ont profité de la guerre en Syrie pour financer les groupes rebelles les plus extrémistes, avec la bénédiction de leur pouvoir pressé de voir Bachar el-Assad tomber.

Or, ces dons ne représenteraient en réalité qu’une infime partie des revenus de l’État islamique. “L’EI ne reçoit qu’une proportion marginale de donations extérieures qui ne correspondent plus qu’à 2 % de leurs revenus générés annuellement“, affirme Jean-Charles Brisard, consultant international spécialiste du terrorisme, qui vient de rendre un rapport sur les sources de financement de l’EI. “Cette organisation est aujourd’hui autosuffisante.


Or noir

En s’emparant, entre 2013 et 2014, de vastes pans de territoires en Syrie et en Irak, l’EI a fait main basse sur une dizaine de champs pétrolifères qu’il a immédiatement exploités. D’après le cabinet américain IHS, sa production lui rapporterait deux millions de dollars par jour, soit 800 millions de dollars par an.

Les djihadistes ont poussé les fonctionnaires de chaque champ à poursuivre leur travail sur le site en continuant à les payer“, explique Romain Caillet, chercheur et consultant sur les questions islamistes au cabinet NGC Consulting.

Et il ne faut pas oublier que l’EI est formé d’anciens cadres de Saddam Hussein, et qu’il a été rejoint par des diplômés en provenance du Golfe.

Conscients que le pétrole brut, qui est plus facilement traçable, ne leur apporte aucun revenu, les djihadistes sont allés jusqu’à construire de petites raffineries artisanales afin de produire leur propre carburant. Qui sont les acheteurs ? “Une grande partie est consommée pour leurs propres besoins, décuplés en tant de guerre, et le reste est vendu“, indique Francis Perrin, président de Stratégies et politiques énergétiques.

L’EI ne disposant pas de réseaux propres, il est allé chercher ceux qui existaient déjà dans la région sous l’embargo irakien et iranien. Il s’agit d’intérêts économiques et de groupes criminels s’achetant des complicités et profitant de la porosité de la région pour réaliser leur business.

“Pétrole contre nourriture”

À la baguette, des négociants moyen-orientaux peu scrupuleux qui se sont notamment enrichis dans le cadre du programme “pétrole contre nourriture” sous Saddam Hussein, et qui profitent de la percée de l’EI pour réactiver leurs réseaux.

Surtout que, plus le commerce est risqué – et c’est le cas avec l’EI -, plus la décote est forte“, souligne Francis Perrin. Et avec un baril vendu de 25 à 30 dollars – une misère comparé aux 85 dollars du cours normal -, le pétrole “État islamique” est très prisé.

Il transite ainsi via le Kurdistan irakien, la Turquie ou la Jordanie.

En Syrie, d’où ils tirent la majorité de leur or noir, les djihadistes s’appuient sur les tribus locales qui géraient déjà les champs pétroliers sous Bachar el-Assad. “Celles-ci activent donc les mêmes réseaux commerciaux, mais à des prix inférieurs“, affirme Jean-Charles Brisard.

Pour contrer ce commerce lucratif , l’aviation américaine vise depuis fin septembre les raffineries de l’État islamique en Syrie. Une initiative indispensable pour tarir le financement de l’organisation, mais qui ne suffira en aucun cas à la mettre à terre. Car, bien au-delà du pétrole, l’”État islamique” se comporte en véritable multinationale.

Myriade d’impôts

Extraction de gaz naturel ou de phosphate, production de blé, d’orge ou de ciment, les djihadistes ont repris le parc industriel du vaste territoire – plus grand que le Royaume-Uni – dont ils disposent. “En Syrie, ils produisent assez de pain pour nourrir chaque jour un million de personnes“, souligne Romain Caillet. “De fait, même si l’EI n’est pas reconnu comme un État, il en a les capacités, et demeure aujourd’hui plus organisé que certains pays africains.” Une analyse que tempère Jean-Charles Brisard pour qui ces ventes de produits à prix coûtant visent avant tout à “s’attacher la sympathie des populations locales“.

En échange, les “habitants de l’État islamique” sont tenus de s’acquitter d’une myriade d’impôts – la “jebaya” (la collecte en vigueur sous les anciens califats, NDLR) -, répondant chacun à un impératif islamique.

Impôts sur le revenu directement ponctionné sur le salaire, prélèvements lors des retraits d’argent, droit de protection des minorités, taxe pour le transit des véhicules de marchandise, dîme sur le gaz, l’électricité, les transactions des commerçants, tout est bon pour financer le nouvel État autoproclamé.

Le tout contrôlé par un vrai ministère des finances disposant dans chaque région de comités et publiant ses résultats, graphiques à l’appui. Soit une somme totale de 360 millions de dollars par an, ce qui représente, selon Jean-Charles Brisard, environ 12 % des revenus annuels de l’EI. Même si ces impôts, prélevés sous la contrainte, demeurent inférieurs à ceux en vigueur sous les États syrien et irakien.

Casse-tête pour l’Occident

Un véritable casse-tête pour l’Occident, peu armé pour sanctionner cette économie informelle qui contourne le système financier international.

D’autant qu’à cette manne financière s’ajoutent les recettes des rançons d’otages, des vols (comme les 425 millions de dollars dérobés dans la banque centrale de Mossoul en juin), du racket et des extorsions de fonds.

Un pactole qui permet à l’EI d’assumer pour l’heure toutes ses dépenses (ses meilleures armes ayant été puisées dans l’arsenal américain de l’armée irakienne déliquescente), mais qui risque bientôt de ne pas suffire pour gérer les besoins (électricité, salaires des fonctionnaires) de son “État“, surtout si celui-ci est amené à s’étendre.

L’EI a beau se comporter comme un État, il ne dispose certainement pas des ressources suffisantes pour faire fonctionner durablement tous les services publics de ses régions“, pointe Jean-Charles Brisard. Car, après avoir proclamé son “califat” en juillet, l’organisation État islamique doit maintenant s’atteler à une tout autre mission : gérer le quotidien de ses 8 millions d’habitants.

Le Point

vendredi, 17 octobre 2014

Les quatre missions des nations pilotant l'EI

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Ingérence impérialiste au Moyen-Orient: les quatre missions des nations pilotant l'EI

Auteur : Al Manar
 

Daesh : l’Iran, à deux pas d’entrer en guerre? 

L’Iran pourrait très bien mener une action militaire contre la milice takfiriste Daesh, a averti Amir Moussaoui, le président du Centre d’études stratégiques et internationales (CESI), rapporte l’agence iranienne Irib.

«La donne a changé au Moyen-Orient, et il est possible que l’Iran mène une action militaire, pour se défendre face au danger du terrorisme», a-t-il souligné dans un entretien avec l'agence.

Selon lui, la coalition internationale créée et dirigée par les Etats-Unis ne cherche pas réellement à éradiquer cette organisation terroriste, mais convoite d’autres objectifs au Moyen-Orient.

« Plusieurs pays membres de cette coalition, comme les Etats-Unis, les Emirats arabes unis, le Qatar, l’Arabie saoudite, etc. avaient eux-mêmes soutenu ces groupes terroristes, afin de renverser le gouvernement du Président Bachar al-Assad en Syrie, et le gouvernement à Bagdad », soutient-il.

Objectifs dictés

Ces pays ont fixés quatre missions principales pour ces groupes terroristes.

Moussaoui les énumère:

1) ternir l’image de l’Islam et du monde musulman, par des actions inhumaines et des crimes odieux
2) éclipser l’importance de la question de la Palestine
3) diviser les Musulmans, via une guerre entre Sunnites et Chiites
4) détruire les infrastructures des pays, frontaliers de la Palestine occupée, comme l’Irak, la Syrie, le Liban et la Jordanie.

Combattre les Kurdes

Le président du CESI perçoit d’autres missions pour les terroristes de Daesh.  Dont entre autre la demande de la Turquie de s’en prendre aux Kurdes en Syrie, car Ankara ne pouvait pas supporter l’autonomie des Kurdes syriens.
Moussaoui explique que les dirigeants turcs considèrent l’autorité autonome des Kurdes, dans le Nord de la Syrie, comme un danger pour leur sécurité nationale, d’autant plus que le gouvernement d’Ankara entretient des relations fragiles avec sa population kurde.

Pour le pétrole volé

En outre, les Kurdes de Kobané constituent un obstacle devant le transfert facile du pétrole volé de la région syrienne de Raqqa vers la Turquie, par les terroristes de Daesh.

Moussavi précise : «ces derniers mois, les Kurdes de Kobané exigeaient de Daesh un droit de transit, pour le transfert du pétrole volé de la Syrie vers les villes turques. Le prix que les Turcs devaient payer pour ce pétrole volé avait doublé. Daesh percevait entre 10 et 15 dollars le baril, tandis que les Kurdes de Kobané réclamaient pour eux entre 10 et 15 dollars de droit de transit !»

Combattre le Hezbollah

Selon le président du Centre d’études stratégiques et internationales, une autre mission a été également définie : combattre le Hezbollah.
Ankara l’a confiée aussi bien à Daesh qu’a son frère ennemi, la branche armée d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra.
Alors que ces deux milices étaient à couteaux tirés dans plusieurs régions syriennes, la Turquie leur a demandé de s’unir ensemble contre le Hezbollah libanais.

La semaine dernière, ces deux groupes terroristes ont mené une opération conjointe, à Baalbek (Liban) et à Qalamoun (Syrie), pour s’emparer des bases du Hezbollah libanais. Mais les combattants de ce dernier  ont vite réagi, et ont déjoué le plan des terroristes.

Irak : venger les USA

En Irak, estime Moussaoui, les terroristes de Daesh ont une autre mission : venger les Etats Unis qui n’ont pas pu créer de base militaire sur le territoire irakien, après le retrait de ses forces de ce pays.

« Pour se venger du gouvernement de l’ancien Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, les Etats-Unis ont préparé le terrain à ce que Daesh s’unisse avec les résidus du parti Baath en Irak. Les négociations entre les deux parties sont actuellement en cours au Qatar », révèle-t-il.

De nouveaux signaux

Le président du Centre d’études iranien a ajouté que les autorités militaires et diplomatiques de Téhéran ont bien compris le changement conjoncturel régional, et émettent de nouveaux signaux portant sur l’éventualité d’une action militaire iranienne contre l’organisation terroriste de Daesh.

« Jusqu’à présent, les responsables iraniens se concentraient sur l’offre de conseils aux forces militaires syriennes ou irakiennes. Mais ils sont à présent en train d’examiner la possibilité et la nécessité de l’envoi de troupes, pour combattre les terroristes », ajoute Moussaoui.

« Les terroristes de Daesh ont développé leurs activités, près de Bagdad, notamment à Ramadi. Ils veulent occuper cette ville pour pouvoir créer un axe, qui renforcerait leur position de Ramadi, jusqu’à la frontière avec la Jordanie. Dans ce cas, la République islamique d’Iran ne pourra plus rester dans l’inaction et devrait prendre des mesures concrètes, pour se défendre, face aux menaces des terroristes extrémistes de Daesh », a-t-il averti.

Cependant, Mir Moussavi a émis l’espoir que la résistance du peuple et du gouvernement irakiens puisse déjouer ce complot des ennemis de l’Irak.


- Source : Al Manar

dimanche, 12 octobre 2014

ISIS - De steun van de Europese Unie

Herman Van Rompuy met Recep Tayyip Erdogan - 2

 

Europees president Herman Van Rompuy (CD&V) en de Turkse president Recep Tayyip Erdogan, twee van de financiers van ISIS en Jabhat al Nusra. Het toont hun totale minachting voor de mens.

 

ISIS - De steun van de Europese Unie

WILLY VAN DAMME’S WEBLOG

Ex: http://mediawerkgroepsyrie.wordpress.com

Wie tegenwoordig onze kranten openslaat leest tonnen verhalen over de terecht als erg bloedig en zeer gruwelijk voorgestelde terreur van de Islamistische Staat van Irak en al Sham (ISIS), alias ISIL, Al Qaeda in Irak en IS.

 

Gans de westerse wereld is in rep en roer en de VRT stuurde haar twee ‘experts’ Rudi Vranckx en Jens Franssen zelfs naar Syrië en Irak om er verslag te doen van de ‘dappere’ strijd van de Koerden en het Iraakse leger tegen dat ‘monster’, de tot leven gekomen nachtmerrie voor de EU en de VS.

 

Op dit ogenblik vliegen onze gevechtsvliegtuigen zelfs boven Irak en die van de VS ook over Syrië om er ISIS aan te vallen. Daarbij hebben onze westerse regeringen en media het ook over de grote inkomsten die ISIS haalt uit de verkoop van olie uit het door haar veroverde gebied.

 

Men schat bij westerse regeringen dat die opbrengst dagelijks tussen de 2 tot 5 miljoen dollar zou bedragen. Op jaarbasis dus ergens tussen de 730 en de 1.825 miljoen dollar (578 tot 1.445 miljoen euro).

 

Voldoende om veel messen te kopen nodig voor hun dagelijks onthoofdingen. En dus begon het westen met het bombarderen van de raffinaderijen en andere olie-installaties die onder controle van ISIS vallen.

 

Opmerkelijk is dat men in de media, o.a. rebellenvriend Jorn De Cock in De Standaard, als steeds blijft stellen dat die olie o.a. door de regering in Damascus wordt aangekocht. Wat vooreerst nergens bewezen is en ook wordt ontkend door zowel ISIS als de regering in Damascus. Maar voor wat laster gaat men in onze media natuurlijk nooit achteruit, zeker als het over een vijand van de VS gaat.

 

Dat men daarbij vergeet Turkije als de grote koper van die olie aan te duiden wekt natuurlijk geen verrassing. Maar evenzeer vergeet men in de media de toch wel heel merkwaardige rol van de Europese Unie in deze zaak.

 

Toen de officieel met Al Qaeda verbonden Jabhat al Nusra en deels samen met andere Syrische salafistengroepen op 5 maart 2013 de provinciale hoofdstad Rakka veroverden – vermoedelijk door het omkopen van een aantal lokale militaire bevelhebbers – kreeg al Nusra ook een groot deel van de oliebronnen in die provincie in handen.

 

En zie wat deed de Europese Unie. Reeds de volgende maand, op 23 april,  besloot de Europese Ministerraad voor Buitenlandse Zaken van de 28 lidstaten het voorheen voor Syrië ingestelde handelsembargo specifiek alleen voor olieproducten op te heffen.

 

Deze ministerraad voor buitenlandse zaken is een erg omslachtig orgaan, eerst moet men alle 28 ministers bereid vinden om over dit onderwerp samen te komen en moet er ook een consensus zijn onder die 28 leden.

 

Ligt één lidstaat in die ministerraad dwars dan is het noppes, komt er geen besluit. En ook de Europese Commissie met Catherine Ashton, verantwoordelijke in de EU voor Buitenlandse Zaken, en Herman van Rompuy, Europees president, hebben hier een grote vinger in de pap.

 

***

 

 

 

 
 
Het van 17 mei 2013 daterende interview met Russia Today over die Europese beslissing om financiële steun aan ISIS en al Qaeda mogelijk te maken. Het toont ten volle de waanzin, het totaal gebrek aan respect voor de mensenrechten en de domheid van onze Europese politici.

 

***

 

Op 23 april 2013 besloot de EU dus officieel dat men al Nusra en daardoor ook al Qaeda mocht financieren. Men sprak in dat raadsbesluit uiteraard niet over al Qaeda en Jabhat al Nusra maar dat was wel de enige te trekken conclusie.

 

Een andere is onmogelijk. Ook de relatieve snelheid waarmee men optrad valt op. Assad en dus Syrië wurgde men financieel en economisch, al Qaeda in Syrië daarentegen kreeg eventueel zelfs geld. En volgens de EU-ambassadeur in Irak zou er inderdaad olie van ISIS in de EU geraken.

 

Nu vormden Jabhat al Nusra en ISIS sinds de komst van ISIS naar Syrië in de late herfst van 2012 tot in februari 2014 een geheel, een onder leiding van al Qaeda werkend front. De terreur in Rakka toen al Nusra het overnam was in essentie niet anders dan wat men er nu meemaakt. Het enige verschil is dat de kranten het nu beschrijven. Voorheen was er de omerta.

 

De EU heeft met andere woorden op 23 april 2013 besloten om ISIS financieel te steunen. De naam ISIS zal in Rakka trouwens al begin mei 2013 in de gespecialiseerde media verschijnen, dus een goeie week na het Europees besluit. Een besluit dat nooit werd ingetrokken en voor zover geweten daarom ook nog steeds rechtsgeldig lijkt.

 

Het is dus niet Assad, zoals De Standaard durfde te schrijven, maar de EU die als haantje de voorste zo snel mogelijk ISIS en al Qaeda financieel wou steunen. Het hoeft natuurlijk niet te verwonderen dat voor zover geweten niemand in het Europees Parlement, de Europese lidstaten en de media hier toen of nadien enige opmerking over maakte. Netjes onder tafel vegen, dat was en is het beleid.

 

Drie jaar lang hebben onze pennenlikkers allerlei salafistische strijders in Syrië volop gesteund. Hun gruwel werd tot eind vorig jaar grotendeels door de vingers gekeken waarbij men opriep om ook zoveel mogelijk militaire steun vanuit het westen aan deze frisse te geven. Nu worden deze journalisten door diezelfde ‘vrijheidsstrijders’ gebruikt als afpersingsmiddel voor westerse regeringen en hun geliefden. Betalen die niet dan rolt hun hoofd. Stank voor dank heet dat. Hier journalist James Foley vlak voor zijn onthoofding. Wie weet leverden de Britten ooit wel de hierbij gebruikte messen.

 

Willy Van Damme.

 

Met dank aan de uitstekende satirische Dendermondse internetkrant De Klaptand die in een hilarisch stuk mijn interviews met Russia Today te voorschijn haalde met daarbij ook mijn interview op Tv-zender Russia Today over die befaamde Europese beslissing om ISIS te steunen. Het trok opnieuw mijn aandacht op dit belangrijke aspect van de zaak.

 

Op de VRT moet je met dat soort zaken niet afkomen. Russia Today is volgens onze massamedia nu eenmaal een propagandazender, de VRT met coryfeeën als Rudy Vranckx niet. Wie eens kennis wil maken met de Klaptand en hun ‘beruchte’ correspondent Willy Van Damned, geniet, lach en zie: http://www.deklaptand.be/video-alliantie-de-klaptand-en-russia-today-een-feit/

 

Bron: Willy Van Damme’s Weblog.

lundi, 06 octobre 2014

Ambiguïtés turques

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Ambiguïtés turques

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu/
 
Aux yeux des Européens un tant soit peu avertis, la Turquie demeure une énigme enveloppée de mystère, pour paraphraser la formule de Churchill. Ceci explique que les efforts des Etats-Unis pour pousser l'Union européenne à intégrer la Turquie n'aient pas encore eu d'échos. Mais le mystère, ou si l'on préfère, les ambiguïtés de la Turquie en font que s'accroitre.
 
Obama, ce grand stratège, l'avait le 15 septembre incluse, apparemment sans guère la consulter, dans les 50 Etats qu'il voulait engager dans la guerre contre le soi-disant Etat islamique (Isis). A ce jour, le rôle de la Turquie dans cette coalition hétéroclite demeure, lui aussi, une énigme enveloppée de mystère. On a pu à juste titre parler d'ambiguïté turque. Ceci pour deux raisons

La première est que la Turquie, comme son gouvernement actuel (les opposants, militaires comme magistrats voire blogueurs étant en prison ou menacés de poursuites), demeure fondamentalement les bastions d'un islamisme de plus en plus conservateur, mais néanmoins conquérant. Le mythe d'un président Erdogan champion d'un islamisme modéré a depuis longtemps fait long feu. Le mariage adultère entre la religion et la politique a une fois de plus révélé ses effets néfastes pour la démocratie et ses valeurs, notamment le droit des femmes à l'égalité. Il est aujourd'hui pratiquement devenu impossible à une femme, autre qu'une touriste, de circuler dans une ville turque non voilée et d'échapper aux harcèlements .

La seconde tient à la question du Kurdistan. Malgré les affirmations officielles, la Turquie craint comme la peste la constitution d'un grand Kurdistan indépendant qui l'amputerait d'une partie de son territoire et de son influence régionale. Elle ne peut donc pas participer à une coalition comportant des représentants et combattants provenant du Kurdistan irakien semi-autonome. Elle soupçonne non sans raisons que reconnaître la légitimité de la lutte des peshmergas contre Isis, voire les armer, renforcerait l'audience du parti laïc des Travailleurs Turcs (PKK) que le gouvernement n'a cessé de combattre, plus ou moins ouvertement.

Or aujourd'hui, pour contrer l'influence du PKK et faire repousser indéfiniment la création d'un Grand Kurdistan, il semble que le gouvernement et ses services secrets encouragent des minorités kurdes engagées aux cotés de l'Isis dans la lutte contre les Américains et leurs alliés européens. C'est ainsi qu'une manifestation de "soutien au peuple syrien" qui s'est vite transformée en manifestation de soutien à Daesh (Isis)) vient d'avoir lieu à Istanbul en Turquie, sous les yeux de policiers turcs parfaitement passifs, sinon plus. .

Manifestations de soutien

« En traversant les rues du quartier Fateh à Istanbul, les manifestants ont arboré les drapeaux et des slogans Daesh, et affirmaient vouloir soutenir ceux qui ont combattu pour le jihad en Irak et en Syrie et qui sont tombés en martyre pour Dieu », ont rapporté des médias turcs, selon le journal égyptien al-Ahram. Les manifestants ont également scandé des slogans hostiles à l'impérialisme américain.

L'appel à ce rassemblement a été lancé par un mouvement turc qui se fait appeler le Hezbollah turc. Il y a de tout chez les Kurdes, bien sûr. Il s'agit en fait d'une organisation kurde armée qui a été fondée à la fin des années 1970 du siècle dernier pour faire face au PKK. Elle s'est fait remarquer par sa violence non seulement contre ce dernier, mais aussi contre ceux qui s'opposent à elle.

Le PKK n'est pas dupe. Il a lancé une mise en garde au gouvernement turc l'accusant de mener une guerre contre le peuple kurde, et menaçant de reprendre la lutte armée à partir du mois prochain. Il s'était précédemment élevé contre le refus turc de laisser passer des combattants kurdes vers la région syrienne de Hassaké pour prêter main forte à la communauté kurde persécutée par Isis.

On pourrait en conclure que la Turquie n'est pas prête à renoncer aux bonnes relations non-dites qu'elle entretient avec les islamistes de l'Isis. Voici encore un nouveau souci pour Obama, et aussi d'ailleurs pour nous-mêmes Européens. Nous ne pouvons pas oublier les frontières communes et les liens commerciaux nombreux que nous entretenons avec la Turquie, non plus que le nombre considérable de travailleurs turcs employés en Europe, notamment en Allemagne. On sait d'ailleurs que la police allemande a du récemment intervenir dans certains villes pour interdire la circulation de véhicules proclamant avoir imposé la sharia dans ces villes et rappelant la nécessité du port, tant de la barbe islamique pour les hommes que du voile intégral pour les femmes.

NB

Voir aussi un article encore plus pessimiste traduit de Moon of Alabama
http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/02/syrie-plans-turquie-autres-pensees-confuses/

 

Post-scriptum au 03/10.La presse: Le Parlement turc a approuvé jeudi 02 à une très large majorité une motion autorisant l'intervention de l'armée turque en Syrie et en Irak,. A suivre donc, pour apprécier le degré d'engagement de l'armée. Celle-ci, nous l'avons rappelé, est restée traditionnellement laïque, malgré les répressions ...Sera-t-elle soutenue par le président Erdogan?

Jean Paul Baquiast

samedi, 04 octobre 2014

Islamic State Created by United States

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Islamic State Created by United States

Nikolai BOBKIN

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

The battle flag is raised and waving. The United States has launched an air campaign against the Islamic State delivering strikes in Iraq and Syria. It is done without the permission of the Syrian government and the United Nations Security Council. There were allegations on the part of Russia and Iran that the final objective of the US-initiated operation was the elimination of Syrian infrastructure. The concern Moscow and Tehran have expressed appears to be justified. 

Rear Admiral John Kirby, the spokesman of US Defense Department, reported that the US aviation hit 12 oil installations on Syrian soil that were supposedly under the Islamic State control. The Admiral said more similar strikes are planned. On June 25, 2011 a memorandum of understanding on the construction of Iran-Iraq-Syria pipeline was signed in Bushehr. And the unrest in Syria went on the rise right after this agreement was concluded. They are right saying the war waged by the US against the government of Bashar Assad is a war for oil and gas. Damascus was added to the list of US enemies in 2009 when Assad rejected the proposal to take part in the construction of US-sponsored Qatar-Europe pipeline going through the Syrian territory. Instead Syria preferred to strike a deal with Iran on building a gas route going across Iraq to the Mediterranean shore. Back then Henry Kissinger made his frank admittance pronouncing the phrase to become famous afterwards, «oil is much too important a commodity to be left in the hands of the Arabs». 

The creation of caliphate on the territory of Iraq and Syria will make US (ExxonMobil Corporation) and British (BP и Royal Dutch Shell) oil producing companies suffer losses in Iraq and lose access to Syrian hydrocarbons (after the regime change in Damascus as Americans apply efforts to topple the Syrian government). 

The US put up with the Islamic State till it had been fighting the Syrian government forces. It was declared war on as soon as its armed formations invaded Iraq and proclaimed the creation of a new state. No double standards, it’s all about the US elite’s aspiration to gain global control, the war with the Islamic State is nothing else but a local operation, a part of a bigger plan. 

The US policy has many inconsistencies and mismatches as Washington finds it harder to impose its conditions on the rest of the world. No doubt Syria will remain the main target for the United States as an element of the policy aimed at weakening Russia. The Islamic State was created by the United States; the goal is to generate a powerful destabilizing wave striking deeper into Eurasia. Now he US is clandestinely preparing the overthrow of Bashar Assad. That’s how many countries perceive the unilateral actions of Washington against the Islamic State. The Obama’s plans to form a broad coalition have failed. Americans have convinced the Persian Gulf states (Bahrein, Qatar, Saudi Arabia and the United Arab Emirates) to compensate the expenditure. The US has also managed to make Jordan permit the use of its infrastructure to deliver airstrikes by NATO member-states: Great Britain, France, Belgium and Denmark. According to US State Department, 54 states and three international organizations – the European Union, NATO and the League of Arab States - have promised to contribute into the campaign. But the participation is not universal as US State Secretary John Kerry has said. Few countries trust the United States of America now. 

The world has not forgotten that then United States invaded Iraq in 2003 without the sanction of United Nations Security Council. Back then Washington said that Iraq was working on weapons of mass destruction program and the use of force was needed to disarm it. There was no United Nations Security Council’s vote because Russia, China and France let know that any draft resolution mentioning the use of force against Iraq would have been vetoed. Back then the United States blatantly ignored public opinion and launched an offensive against Iraq to destroy the country. The implications are felt nowadays. Now America has done the very same thing again. 

The history is repeating itself. On January 29, 2014 James Robert Clapper, the Director of National Intelligence, made a Statement for the Record Worldwide Threat Assessment of the US Intelligence Community before the Senate Select Committee on Intelligence. He mentioned Syria presenting iffy figures on the composition of rebels’ formations. The main thing in his report was the affirmation that «moderate» opposition elements accounted for 80% of the anti-government forces in the country. He supported the idea of providing them with financial aid, something the US Senate had secretly voted for. Now all these «moderates» have suddenly turned into uncompromising terrorists. America has unleashed a war against just one of the groups. Please note – not against terror in general but only against the group called the Islamic State. It would be interesting to know what US intelligence leaders think about the «moderate» Jabhat Al-Nusra, a Syrian jihadist group and a branch of Al-Qaeda fighting against the Bashar Assad’s government?

In response to air strikes against Syria the Jabhat al-Nusra leaders said they were ready to counter the United States along with the Islamic State. The US actions consolidate terrorists. Talking to CBS two years ago Obama said that Al-Qaeda was decimated and rendered ineffective. Just recently he said that in the recent two years the militants have used the chaos brought about by the Syrian civil war to their advantage and restored their fighting capability. The President never admitted that the chaos ensuing as a result of civil war going on in Syria is a consequence of US actions in the Middle East. 

General Martin Dempsey, the current Chairman of the Joint Chiefs of Staff, believes that the Islamic State cannot be defeated neither in Syria, nor in Iraq without having boots on the ground. According to him, a political decision is needed to bring the troops in. If it happens a wave of destabilization will go beyond the boundaries of Syria and Iraq and the terrorist ranks will be filled with new warriors. It will open breath taking prospects for US military-industrial complex.

 

Will the US use ISIL to attack Assad?

 

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Author: Jim Dean

Will the US use ISIL to attack Assad?

Monday mornings can always be a scary way to start the week. But with Obama’s new version of “Pax Americana”, that the US now claims the right to bomb anywhere it deems necessary, we have all been on pins and needles as to how the White house war schemers were going to manipulate the ISIL-Dash crisis into a “get two for one” deal…using it to topple Assad in the process.

I had been expecting this to be done in steps like the camel moving into your tent during the sandstorm by sticking his nose in first. The next thing you know it is all the way inside and there is no room for you anymore.

But Obama has started the week with a new red line, threatening to trigger a full bombing campaign on Syria if a US plane gets shot down while conducting unauthorized strikes inside Syria. It sounded like George Bush (43) had come back and hijacked a press conference to do his cowboy routine that he so enjoyed like a teenage boy, one last time.

Remember that Syria, despite being aware of the camel’s nose in the tent story, graciously consented to US strikes against ISIL and Al-Nusra as long as the targets were coordinated with Damascus. It is the least one would expect from any country with an ounce of dignity and pride to request.

Syrian’s foreign minister, Walid al-Moallem, using the non-confrontational Russian diplomatic style which has helped keep the lid on things, was most gracious in stating his county would cooperate with regional and international anti-terror efforts in the way it is supposed to be done, under UN resolutions and respecting the country involved. He made no threats to shoot down American planes.

So here we have a non aggressive, non-threatening country asking that such a dangerous and delicate tactic such having terrorist targets bombed by a third country, that it be done under international law to prevent accidental escalation, or as it seems to be in this case…planned escalation.

Syria is the country that took advantage of Lavrov’s lead to deflect an earlier US overt threat by offering to remove all of its chemical weapons stockpiles and facilities. This has been successfully completed and conveniently forgotten by the White house and Western media despite its positive contribution to avoiding a wider regional war.

We seem to forget that Syria was not charged with the 9-11 attack, it has blown up no US embassies or beheaded American journalists, done anthrax attacks here, or used mini-nukes to bring the World Trade Towers down, as released recently by Veterans Today with the leaked 2003 Sandia nuclear laboratory report confirming that the dust sample mass spectrometry tests confirmed the use of nuclear explosives that day.

On the contrary, this confirmation of 9-11 being a nuclear attack was classified and nothing done to track down those responsible. The perpetrators are still walking around free, they have more mini-nukes at their disposal to use when they want, and our entire national security apparatus has been stood down from protecting us. Why? It seems like an impossible scenario.

What we got instead, besides the Patriot Act and a massive increase in foreign and domestic surveillance, is the launching of the Bush-Cheney-NeoCon cabal’s, “Pax Americana” by fire and brimstone. We later got Obama’s Asia Pivot, and the cranking up of another new totally manufactured crisis with the anti-Russian Jihad that the war schemers here, in NATO and the EU have launched for some yet to be explained reason. We have inflicted more 9-11’s on other countries than I can count, including several our own military personnel who were sent to fight in faraway lands when they should have been used to root out the real nuclear terrorists of 9-11 hear at home.

One would think that with all the instability in the world today due to an escalating East-West confrontation that wise leadership would avoid planting more land mines and trip wires to create more mayhem, but that is exactly the path the Obama administration continues to choose. The only anomaly to this has been the positive movement toward ending the manufactured tensions over Iran’s non-existent nuclear weapons program.

But there is another layer to this new anti-ISIL AmeriKanzi Jihad. As 9-11 is now a proven false flag attack, by the most preeminent sources on the planet, the bomb designers at Sandia Labs and the IAEA nuclear proliferation investigators, so was the al-Qaeda bogeyman construction. The IAEA people have told us that the dust sample analysis of many of the big terror bombings done over that “al-Qaeda period” also tested positive for nuclear explosives being used. Why was this classified then, and why did not more serve their country and oath of office by getting this out sooner so public pressure could be brought to bear to hunt those responsible down?

The result of their failure is we now live in a climate of false flags and psyops where under the guise of protecting us, new redlines, hair triggers, escalations and confrontations are being put upon us every month. And this overt aggression is sold to us under the now worn out mantra of an anti-terrorism campaign when we have a mountain of evidence now of Western state sponsored terrorism.

The present Jihadi proxy terror brigades that were created by the West, Israel, and the Gulf states is now an old story. We also have Turkey, a NATO country, so involved that John Kerry had to fly there to beg to use the airbases for ISIL strikes in Syria. We have been reporting for some time now that Turkey has been a major logistics supporter for ISIL with not a peep out of the US, NATO, or the UN. Even our reports on it were generally ignored in US mass media and only got out primarily due to Press TV.

But today we had official confirmation, and more. The EU’s ambassador to Iraq, Jana Hybas-kova gave us a present with a briefing she gave to the EU’s Foreign Affairs Committee, one that we could have given. She spilled the beans that certain EU countries had been buying crude oil from ISIL. Mind you that these are countries “in addition” to Turkey and Jordan.

And what EU countries are these who are ”aiding and abetting terrorism by providing material support”, a very serious felony? The ambassador would not say despite the request from committee members. Think about that for a minute, how bizarre a situation that is. We have an allegedly democratic institution like the EU where an official report like this was made, kind of…but again we see the automatic stand down. In this case not only is no action being taken to stop it, but on the contrary, the EU is protecting the perpetrators by keeping their identities secret.

So we are left with this incredible situation of the West engaged in a War on Terror, and a War of Terror at the same time. But now we have an official EU acknowledgement. Will the citizens of the EU do anything to force the disclosure of the countries involved? Will those countries feel victimized if that happens, because the US and Israel, the Gulf States, Turkey and others… none of them have been sanctioned for doing the same thing, for years? You just can’t make this stuff up.

Jim W. Dean, managing editor for Veterans Today, producer/host of Heritage TV Atlanta, specially for the online magazine “New Eastern Outlook”.
First appeared: http://journal-neo.org/2014/09/29/will-the-us-use-isil-to-attack-assad/

vendredi, 19 septembre 2014

Désinformation par la sémantique

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LA DÉSINFORMATION PAR LA SÉMANTIQUE

Une étude sur France info par des spécialistes sur le terme Daesh

Jean Pierinot
Ex: http://metamag.fr

Cela ne vous aura sans doute pas échappé. Depuis plusieurs jours, le terme "Daesh" remplace celui d’Etat islamique dans les discours officiels. Cela n’est pas anodin.
 
« Il n'y a pas de temps à perdre face à la menace des djihadistes de Daesh  qui a pris le contrôle de larges secteurs des territoires irakien et syrien, multipliant les exactions », a déclaré lundi matin François Hollande lors de son discours d’ouverture de la conférence sur la paix et la sécurité en Irak réunie en ce moment au Quai d’Orsay. « Daesh a commis au cours de ces derniers mois des massacres, des crimes que l'on peut qualifier de génocide, de purification ethnique et religieuse à l'encontre de milliers de citoyens », a renchéri son homologue irakien, le président Fouad Massoum.
 
«Le groupe terroriste dont il s’agit n’est pas un Etat» (Laurent Fabius)

Daesh, ou Daëch, plutôt qu’Etat islamique… Une histoire de sémantique d’abord. Daesh est en effet l’acronyme arabe d’EIIL, Etat islamique en Irak et au Levant. Mais l’explication ne s’arrête pas là. Devant les députés de l’Assemblée nationale, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius s’en est expliqué. « Le groupe terroriste dont il s’agit n’est pas un état. Il voudrait l’être, il ne l’est pas et c’est lui faire un cadeau que de l’appeler état. De la même façon, je recommande de ne pas utiliser l’expression Etat islamique car cela occasionne une confusion islam, islamisme, musulman. Il s’agit de ce que les arabes appellent Daesh et de ce que j’appelle pour ma part les égorgeurs de Daesh», a lancé le ministre français des Affaires étrangères. Et d’insister encore ce matin sur France Inter : « Le terme Etat islamique est très mauvais. Je ne suis pas d’accord qu’on les appelle l’Etat islamique, ils voudraient qu’on pense qu’ils agissent au nom des musulmans, ce n’est pas vrai » , a-t-il redit.  
 
De l'Etat islamique d'Irak à l'Etat islamique tout court

Outre-Atlantique, on évite aussi désormais de parler d’Etat islamique. Dans un discours prononcé mercredi dernier, le président américain Barack Obama a utilisé le terme "ISIL", initiales en anglais  de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL en français). « Ce groupe se fait appeler 'Etat islamique" mais il faut que deux choses  soient claires : ISIL n'est pas islamique. Aucune religion ne cautionne le meurtre d'innocents et la majorité des victimes de l'ISIL sont des musulmans.  ISIL n'est certainement pas un Etat. Il était auparavant la branche d'Al-Qaïda en Irak », a expliqué le chef de la Maison Blanche.
 
A sa création en octobre 2006 en Irak, de la fusion de la branche d'Al-Qaïda en Mésopotamie et de petits groupes islamistes en Irak, le groupe extrémiste sunnite se faisait appeler "l'Etat islamique d'Irak (EII)". Ce n’est qu’en avril 2013 qu’est apparu "l'Etat islamique en Irak et au Levant", ou selon une autre traduction "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS en français, ISIS en anglais). Le 29 juin dernier, après son offensive fulgurante en Irak, le groupe change son nom pour devenir "l’Etat islamique", supprimant ainsi toute référence géographique (Irak, Levant, Syrie). Il désigne son chef Abou Bakr Al-Baghdadi comme "calife" et donc "chef des musulmans partout" dans le monde.

"Daesh", appellation controversée

L'acronyme en arabe de l'EIIL est Daesh. Mais selon des experts il est perçu comme péjoratif par les djihadistes car le terme "islamique" y disparaît. Dans une interview aux Clés du Moyen Orient, (article repris par Metamag) Romain Caillet, islamologue à l'Institut français du Proche-Orient, souligne ainsi que Daech est un terme "impropre et péjoratif, utilisé par les opposants à l’Etat islamique".  « Si en langue arabe il peut y avoir une légitimité à l’employer, son utilisation en français est clairement idéologique ».  

Opération Isis, objectif Chine

Opération Isis, objectif Chine

Auteur : Manlio Dinucci
Traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio
 
 
Tandis que l'Isis diffuse à travers les complaisants réseaux médiatiques mondiaux les images de la troisième décapitation d'un citoyen occidental, sonne une autre sirène d'alarme : après s'être diffusé en Syrie et en Irak, l'Isis est en train de pénétrer dans le Sud-Est asiatique. C'est ce que communique la société Muir Analytics, qui fournit aux multinationales de « l'intelligence contre terrorisme, violence politique et insurrection », faisant partie des « auxiliaires » » de la Cia en Virginie, souvent utilisée par la maison mère pour répandre des « informations » utiles à ses opérations.

Un domaine dans lequel la Cia a une solide expérience. Pendant les administrations Carter et Reagan elle finança et entraîna, à travers les services secrets pakistanais, environ 100mille moudjahiddines pour combattre les forces soviétiques en Afghanistan. Opération à laquelle participa un riche saoudien, Oussama Ben Laden, arrivé en Afghanistan en 1980 avec des milliers de combattants recrutés dans son pays et de gros financements. La guerre de 1989 finie, avec le retrait des troupes soviétiques et l'occupation de Kaboul en 1992 par les moudjahiddines, dont les factions étaient déjà en lutte entre elles, naquit en 1994 l'organisation des talibans endoctrinés, entraînés et armés au Pakistan pour conquérir le pouvoir en Afghanistan, par une opération tacitement approuvée par Washington. En 1998, dans une interview au Nouvel Observateur, Brzezinski, ancien conseiller pour la sécurité nationale étasunienne, expliqua que le président Carter avait signé la directive pour la formation des moudjahiddines non pas après mais avant l'invasion soviétique de l'Afghanistan pour « attirer les Russes dans le piège afghan ». Quand dans l'interview on lui demanda s'il n'avait pas regretté cela, il répondit : « Qu'est-ce qui était le plus important pour l'histoire du monde ? Les talibans ou l'effondrement de l'empire soviétique ? »

Il n'y aurait donc pas à s'étonner qu'à l'avenir quelque ex conseiller d'Obama admît, les choses faites, ce dont on a dès aujourd'hui les preuves : à savoir que ce sont les Etats-Unis qui ont favorisé la naissance de l'Isis, sur un terrain social rendu « fertile » par leurs guerres, pour lancer la stratégie dont le premier objectif est la démolition complète de la Syrie, jusqu'à présent empêchée par la médiation russe en échange du désarmement chimique de Damas, et la réoccupation de l'Irak qui était en train de se détacher de Washington en se rapprochant de Pékin et Moscou. Le pacte de non-agression en Syrie entre Isis et « rebelles modérés » sert cette stratégie (voir dans l'article de il manifesto du 10 septembre la photo de la rencontre, en mai 2013, du sénateur étasunien McCain avec le chef de l'Isis faisant partie de l' « Armée Syrienne Libre » ).

Dans ce contexte, l'alarme sur la pénétration de l'Isis aux Philippines, en Indonésie, Malaisie et quelques autres pays aux abords de la Chine –lancée par la Cia par l'intermédiaire d'une société de complaisance- sert à justifier la stratégie déjà en acte, qui voit les USA et leurs principaux alliés concentrer des forces militaires dans la région Asie/Pacifique. Là où, prévenait le Pentagone en 2001, « existe la possibilité qu'émerge un rival militaire avec une formidable base de ressources, avec des capacités suffisant à menacer la stabilité d'une région cruciale pour les intérêts étasuniens ».

La « prophétie » s'est avérée, mais avec une variante. La Chine est aujourd'hui redoutée à Washington non pas tellement comme puissance militaire (même si elle n'est pas négligeable), mais surtout comme puissance économique (au renforcement de laquelle contribuent y compris les multinationales étasuniennes en fabriquant beaucoup de leurs produits en Chine). La Chine devient plus redoutable encore pour les USA à la suite d'une série d'accords économiques avec la Russie, qui rendent vaines les sanctions occidentales contre Moscou, et avec l'Iran (toujours dans le viseur de Washington), important fournisseur pétrolifère de la Chine. Il existe en outre des signaux indiquant que la Chine et l'Iran soient disponibles au projet russe de dédollarisation des échanges commerciaux, qui infligerait un coup mortel à la suprématie étasunienne.

D'où la stratégie annoncée par le président Obama, fondée sur le principe (expliqué par le New York Times) qu'en Asie, « la puissance américaine doit poursuivre ses intérêts économiques ». Les intérêts étasuniens que suivra l'Italie en participant à la coalition internationale sous conduite USA « contre l'Isis ».

Note de la traductrice pour la version française :
La France a effectué au-dessus de l'Irak, le 15 septembre 2014, un "premier vol de reconnaissance aérienne" pour une « mission d'ISR (Intelligence Surveillance and Reconnaissance) [en anglais dans le texte] (…). Deux avions Rafale de l'armée de l'Air ont décollé de la base aérienne française 104 d'Al Dhafra, aux Emirats arabes unis (...) Il s'agit pour les armées françaises d'acquérir du renseignement sur le groupe terroriste Daesh et renforcer notre capacité d'appréciation autonome de la situation. (...) Les forces françaises aux Emirats arabes unis (FFEAU) participent au dispositif des forces de présence des armées françaises. Elles sont constituées d'un état-major de niveau opératif, de la base navale d'Abu Dhabi, de la base aérienne 104 d'Al Dhafra et de la 13e DBLE. Les FFEAU assurent une présence permanente aux EAU dans le cadre des accords de défense et animent les relations bilatérales de défense de la France avec ses partenaires régionaux. Elles ont également pour mission de soutenir les moyens militaires déployés dans le golfe arabo-persique et le nord de l'Océan Indien (…). »

jeudi, 18 septembre 2014

Le flirt des Occidentaux avec les djihadistes tourne mal

Le flirt des Occidentaux avec les djihadistes tourne mal

Marc Vandepitte

Les USA envoient de l'aide humanitaire aux victimes sans défense dans le nord de l'Irak et ils bombardent les terroristes qui veulent mener une épuration religieuse dans le pays. Ce qu'ils omettent de dire, c'est que ces terroristes sont le produit de leur propre politique étrangère dans la région.

« It’s the oil, stupid ! »

Deux ans et demi après que l’armée des Etats-Unis s’est retirée d’Irak, Washington s’en va-t-en guerre à nouveau. Le Pentagone a 400 conseillers sur place et a commencé dès le 8 août à bombarder des positions d’ISIS, rebaptisé EI (Etat islamique). Officiellement [http://www.whitehouse.gov/blog/2014...], il s’agit d’une mission « humanitaire », plus précisément pour « prévenir un possible génocide ».

Tout conflit armé a ses drames humanitaires, et celui-ci ne fait pas exception. Mais Proudhon déjà mettait en garde : « Chaque fois que j’entends le mot “humanité” je sais qu’ils veulent tromper ». Et c’est certainement le cas si quelqu’un entre en guerre.

Le Financial Times a fait remarquer sèchement que les bombardements coïncident avec les premiers signaux indiquant que les combats dans le nord de l’Irak mettent en péril le fonctionnement normal des compagnies pétrolières. Dès le début du mois d’août, des acteurs aussi importants que Efron, Genel Energy, Chevron et ExxonMobil commençaient déjà à évacuer du personnel.

Le journal signalait aussi que ces dernières années ce territoire a exercé une forte attraction sur l’industrie de l’énergie. Le sous-sol recèle une très grande réserve de pétrole qui de plus est très facile à exploiter. Jusqu’à présent la région avait été épargnée par la guerre civile et les carnages tant des autorités que des djihadistes.

Les quartiers généraux de ces géants de l’énergie se trouvent à Arbil, capitale du Kurdistan irakien semi-autonome. Des milliers de citoyens étatsuniens y vivent [http://readersupportednews.org/opin...] et il y a un consulat US. C’est cette ville, la première qui a intéressé l’Etat Islamique, qui menaçait de tomber aux mains des djihadistes. Ce n’est pas pour rien que John Boehner [http://www.speaker.gov/press-releas...], président de la Chambre des représentants des États-Unis, déclarait que « des intérêts nationaux vitaux sont en jeu ».

Bombarder : ni légitime, ni utile

Le calendrier n’est pas très heureux. Juste au moment où yézidis, Kurdes et chrétiens reçoivent une aide humanitaire, Obama envoie des armes aux Israéliens pour qu’ils puissent encore mieux « gérer » les Palestiniens à Gaza. Pas plus que lors des bombardements et des conflits précédents (1), cette fois non plus il n’y a aucun mandat de l’ONU [http://readersupportednews.org/opin...]. Quels arguments allons-nous utiliser quand Poutine va se mettre à bombarder l’armée ukrainienne dans le cadre d’une « mission de paix humanitaire » ?

Si (tout) le but est de stopper l’avancée de l’EI, alors les bombardements actuels ne sont ni suffisants ni même utiles. « Quelques bombes de 250 kg larguées d’un F18 et quelques attaques avec des drones n’arrêteront pas l’EI » selon Ryan Crocker, ancien ambassadeur US en Irak.

Jusqu’à ce jour, les bombardements – plutôt limités – n’ont guère eu d’impact. Depuis le début des bombardements, l’ISIS a perdu quelques villes, mais il a regagné du terrain ailleurs. Le général Mayville [http://www.defense.gov/Transcripts/...], qui coordonne l’opération, a dit à ce sujet : « En aucune manière je ne veux suggérer que nous contrôlons effectivement la menace de l’IS ou que nous avons brisé leur avancée ».

Ces pertes limitées et le fait que l’avancée n’est pas stoppée permettent au groupe terroriste de vendre l’opération militaire US à ses partisans comme une victoire.

En outre l’ingérence ouverte et directe des Etats Unis jette de l’huile sur le feu. L’EI s’en servira comme élément de propagande. Des musulmans dans le monde entier qui hésitent à combattre d’autres musulmans, pourront à présent être convaincus qu’il s’agit d’une lutte contre la suprématie occidentale.

Finalement, conséquence des attaques aériennes, l’EI agira encore plus dans la clandestinité et sera donc encore plus difficile à combattre.

Danse macabre

L’invasion US de l’Irak et l’occupation qui a suivi a brisé la colonne vertébrale des forces aériennes irakiennes. Depuis, Washington n’ autorisé aucune reconstitution. Etant donnée la distance, l’armée syrienne n’est pas en mesure d’arrêter la progression d’ISIS. Seule l’armée de l’air US en a les moyens. Mais elle ne frappe pas réellement. Comparée à de précédentes opérations aériennes, l’opération actuelle se fait en mode mineur.

Comme il est apparu dès juin, l’armée de terre irakienne – dominée par des chiites – n’est pas non plus en mesure de reconquérir les territoires conquis dans le nord du pays. Ceux qui pourraient arrêter l’avancée actuelle de l’EI dans la région – par voie terrestre – et qui pourraient éventuellement le battre, ce sont les combattants kurdes armés, les peschmergas. Ils sont quelque 200.000. Ils sont disciplinés et bien entraînés mais ils ne disposent que d’un arsenal léger et obsolète.

Les Kurdes sollicitent depuis un bon moment des armes lourdes et meilleures, mais Washington et la Turquie ne voient pas leur demande d’un bon œil. Une armée kurde bien équipée serait un pas important vers un état indépendant, mais c’est ce que la Turquie exclut, soutenue en cela par les Etats-Unis.

Le feu vert a maintenant été donné pour une livraison directe d’armement aux Kurdes (2), mais il s’agit d’armes légères.

Récapitulons. D’une part l’EI ne peut pas vraiment percer et certainement pas mettre en danger les intérêts pétroliers. D’autre part, il ne faut pas que les Kurdes deviennent trop forts. L’armée de l’air irakienne (chiite) a donc été délibérément maintenue en état de faiblesse et sur le plan militaire les chiites se sont repliés sur Bagdad et dans le territoire au sud de Bagdad. Les trois groupes de population se maintiennent dans un équilibre des forces macabre. Si un des trois menace de rompre l’équilibre, le Pentagone et la CIA viennent donner un coup de main. Un scénario similaire se joue en Syrie. Assad doit être affaibli, mais il n’est pas question que les djihadistes y prennent la main. C’est une impasse qui convient parfaitement au jeu des Etats-Unis et d’Israël. Les états forts de la région qui ne marchent pas au pas sont démembrés ou, comme dans le cas de l’Iran, assujetti par un embargo draconien.

EI : une création de l’Occident ?

Le groupe terroriste « Etat Islamique » s’emboîte parfaitement dans ce puzzle. Selon Edward Snowden , ex-collaborateur de la National Security Agency (NSA) étatsunienne, il est apparu que les agences du renseignement des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et d’Israël ont collaboré pour créer ISIS. Elles ont créé une organisation terroristes qui est en mesure d’attirer tous les extrémistes (psychopathes) du monde avec l’aide d’une stratégie qu’elles nomment « le nid de guêpes ». Nabil Na’eem, ancien commandant d’al Qaeda, confirme ce récit. Selon lui, presque toutes les sections actuelles d’al-Qaeda travaillent pour la CIA.

Il faut toujours rester prudent avec de telles informations. Comme c’est généralement le cas avec ce genre d’opérations clandestines et de groupes glauques, nous ne connaîtrons la vérité que plus tard et peut-être jamais intégralement. Mais il y a un certain nombre de choses dont nous sommes certains et qui penchent fortement dans ce sens-là :

1. A partir de 2012 les USA, la Turquie et la Jordanie ont créé un camp d’entraînement pour les rebelles syriens à Sawafi, dans le nord de la Jordanie. Des instructeurs français et britanniques [http://www.theguardian.com/world/20...] étaient impliqués. Certains de ces rebelles ont ensuite rallié [http://www.wnd.com/2014/06/official...] ISIS.

2. Selon le sénateur républicain Paul Rand [http://www.nbcnews.com/meet-the-pre...], les Etats-Unis ont naguère « soutenu » ISIS et c’est pour cela que le mouvement terroriste est si fort aujourd’hui. (“They’re emboldened because we’ve been supporting them.”). Il désigne également quelques alliés proches des Etats-Unis : l’Arabie Saoudite, le Qatar et le Koweit. Ces pays ont fourni armes et finances à ISIS.

3. En effet, l’Arabie Saoudite [http://www.independent.co.uk/voices...] joue un rôle-clé, comme jadis avec al-Qaeda. En tant que sous-traitants des USA, ils se chargent des basses besognes. Cet état du Golfe soutient toutes sortes de groupes extrémistes sunnites pour réduire l’influence et la puissance de l’Iran et des chiites dans la région. Une partie de ce soutien militaire et financier est allée ces dernières années à des combattants d’ISIS en Syrie (3). L’ex-candidat à la présidence John McCain [http://cnnpressroom.blogs.cnn.com/2...] ne dissimule pas son enthousiasme pour cette monarchie extrémiste : « Thank God for the Saudis and Prince Bandar ». (4)

4. Mais on ne se contente pas d’éloges. En mai 2013 MacCain s’est fait fièrement photographier avec quelques djihadistes [http://wonkette.com/552931/heres-a-...]. Le problème est que l’un d’eux est un combattant d’ISIS. Et pas le premier venu, il est connu comme le djihadiste cannibale [http://topconservativenews.com/2014...], parce qu’on le voit dans une vidéo en train de manger un cœur humain.

Un flirt tenace

L’idylle entre le Pentagone et des groupements islamistes extrémistes n’est pas une nouveauté. Dès 1979 des moudjahidin étaient recrutés, armés et entraînés pour chasser le gouvernement communiste d’Afghanistan. « Rambo 3 » de Silvester Stallone est une version hollywoodienne de cette collaboration. C’est de ces cercles de moudjahidin que sont issus al-Qaeda et Osama Ben Laden.

Dans les années ’90 les talibans, combattants encore plus violents et extrémistes, devenaient les partenaires préférés de Washington en Afghanistan. Cette collaboration se termina quand il devint évident que les talibans ne pouvaient plus servir les intérêts étatsuniens.

Pendant la guerre civile en Yougoslavie (1992-1995) le Pentagone permit à des dizaines de combattants d’al-Qaeda de s’envoler pour la Bosnie, afin de soutenir les musulmans sur place.

En 1996 l’Armée de Libération du Kossovo (AK) a été entraînée par des officiers d’al-Qaeda, juste au-delà de la frontière albanaise. Tout en ayant l’aide de militaires britanniques et américains.

Pour faire tomber Kaddhafi en 2011 l’OTAN a collaboré notamment avec le Groupe islamique combattant en Libye (GIGL), une organisation qui figurait sur la liste des organisations terroristes interdites. Son chef, Abdelhakim Belhadj, est un ancien ponte d’al-Qaeda. Sa milice suivait encore un entraînement US juste avant le début de la rébellion en Libye.

Le GIGL a conclu une alliance avec les rebelles islamistes du Mali. Ces derniers ont réussi, avec l’aide des Touaregs, à s’emparer du nord du Mali pendant quelques mois. Grâce aux bombardements de l’OTAN les rebelles islamistes ont pu piller les dépôts d’armes de l’armée libyenne. Ce sont ces mêmes armes que les djihadistes utilisent aujourd’hui au Nigéria, au Tchad, en Irak et au Mali.

Nous avons déjà évoqué l’étroite collaboration entre des organisations extrémistes en Syrie. C’est dans ce « nid de guêpes » qu’est né et se développe fortement l’EI.

La stratégie du chaos

La guerre contre le terrorisme ( war on terror) s’est inversée en son contraire, la propagation du terrorisme (spread of terror). Les opérations ratées en Irak, Afghanistan, Libye et Syrie montrent à l’évidence que les Etats-Unis et l’Occident ne sont désormais plus capables de modeler la région du Moyen-Orient comme elle le souhaiterait elle-même.

Washington et ses alliés risquent de perdre de plus en plus la maîtrise et ils font de plus en plus appel à des sous-traitants de mauvais aloi. Ils raisonnent ainsi : « Si nous ne pouvons pas contrôler nous-mêmes, alors personne d’autre ne le peut ». C’est ce qu’on peut qualifier de stratégie du chaos, ou plus exactement, de chaos de la stratégie. C’est le comble de l’immoralité.

Notes :

(1) Par exemple la guerre contre l’Irak en 1991 et les bombardements à Panama 1989, en Somalie 1993, Bosnie 1995, Soudan 1998, Pakistan 2005-2013 et au Yemen 2009-2013.

(2) Auparavant c’était toujours via l’autorité centrale irakienne.

(3) Ce soutien militaire se fait non par l’intermédiaire de l’autorité centrale mais via toutes sortes d’individus et de réseaux généreux en capitaux [http://www.theatlantic.com/internat...].

(4) Le Prince Bandar est un homme influent en Arabie Saoudite. Il a été ambassadeur aux Etats-Unis et entretenait d’excellentes relations avec la famille Bush.

Traduction du néerlandais : Anne Meert pour InvestigAction.

mardi, 09 septembre 2014

‘NAVO-denktank gaf in Istanbul IS groene licht voor oorlog in Irak’

‘NAVO-denktank gaf in Istanbul IS groene licht voor oorlog in Irak’
 

Geen substantiële Westerse militaire actie tegen IS omdat doelstellingen VS, Turkije en Saudi Arabië in Irak en Syrië nog niet zijn verwezenlijkt

Gebruiken en gebruikt worden; niet één in het Midden Oosten betrokken partij heeft schone handen. Allen streven ze hun eigen specifieke, soms overeenkomstige, maar net zo vaak tegenstrijdige doelstellingen na.

Volgens een geloofwaardige bron uit de kring van de invloedrijke Saudisch-Libanese miljardair en voormalig premier van Libanon Saad Hariri heeft de Atlantische Raad, een denktank van de VS en de NAVO, vorig jaar november op een conferentie in Istanbul het groene licht gegeven aan IS om een oorlog te beginnen in Irak. Eerder dit jaar meldden we al dat IS-terroristen in Turkije werden getraind door de CIA en het Turkse leger.

De Atlantic Council zou op 22 en 23 november op de energietop in Istanbul achter gesloten deuren hebben besloten om het uit louter criminelen en psychopathische moordenaars bestaande IS, toen nog bekend als ISIL of ISIS, aan te zetten tot een ‘heilige oorlog’ in Irak.

De bron, die uit vrees voor repercussies absoluut anoniem wil blijven, onthulde tevens dat de Amerikaanse ambassadeur in Turkije, Francis Riccardione, de belangrijkste coördinator van de militaire opmars van Daaisch, de Arabische afkorting voor ISIS, was.

‘Volledig kunstmatig geschapen vijand’

Steven Kelly, een voormalige CIA-medewerker, verklaarde op 28 augustus dat IS een ‘volledig kunstmatig geschapen vijand is. De financiering is compleet afkomstig uit de VS en zijn bondgenoten, en het voorstel van veel mensen dat deze vijand in Syrië en Irak moet worden aangevallen is een farce, want wij hebben deze vijand duidelijk zelf gecreëerd. Wij controleren hen, en nu lijken we het onaangenaam te vinden deze groep als legitieme vijand aan te vallen.’

Al-Qaeda en Al-Nusra mede gevormd door CIA

IS werd dan ook net als eerder Al-Nusra in Syrië en veel eerder Al-Qaeda mede door de Verenigde Staten vorm gegeven en groot gemaakt. Al-Qaeda ontstond uit de jihadgroepen die in de jaren ’80 in Afghanistan tegen de Sovjet bezetters vochten. Veel van deze moslimstrijders werden door de CIA getraind en voorzien van Amerikaanse wapens, zoals Stinger luchtafweerraketten.

Libië en Syrië

Terroristen van Al-Nusra, een tak van Al-Qaeda, werden in Turkije getraind om in Syrië tegen het regeringsleger van president Assad te vechten. De wapens voor Al-Nusra werden middels een via Libië lopende geheime CIA-operatie naar Turkije gesmokkeld. Kort daarvoor hadden de geheime diensten van de NAVO, Turkije, Saudi Arabië en Qatar aan Al-Qaeda verbonden jihadisten gebruikt om de Libische leider Gadaffi ten val te brengen en te vermoorden. Dezelfde moslimstrijders hadden in Irak en Afghanistan nog tegen Amerikaanse en Britse troepen gevochten.

Na de omverwerping van Gadaffi door de NAVO werden de Libische wapendepots geplunderd. Een groot deel van deze wapens werden via Turkije naar Syrië gesmokkeld. Daar zaten ook anti-tank- en luchtdoelraketten bij. Veel jihadisten die tegen Gadaffi vochten, reisden vervolgens met Amerikaanse hulp naar Syrië om daar tegen Assad te vechten. Net als in Libië werd deze oorlog in de Westerse media valselijk voorgesteld als een legitieme strijd om ‘vrijheid en democratie’. (1)

Geen substantiële militaire actie tegen IS

Om het Westerse publiek te paaien en opnieuw zand in de ogen te strooien bezigen Westerse politici en militairen harde taal tegen IS. Behalve het leveren van wapens aan de Peshmerga en wat Amerikaanse luchtaanvallen is er van concrete militaire actie om de gruwelijke oorlog die IS voert te stoppen nog geen enkele sprake. Dat komt omdat de Turken, Saudi’s en Amerikanen hun doelstellingen in Irak en Syrië nog niet hebben verwezenlijkt.

Saudi’s tegen Iran, Turken willen nieuw imperium

Overigens streven de belangrijkste krachten die de oorlog van IS in stand houden niet noodzakelijk dezelfde belangen na. De Saudi’s hopen dat IS in staat is de groeiende invloed van het Shi’itische Iran in Irak te stoppen. De Turken zijn –zoals we de afgelopen tijd uitgebreid hebben onderbouwd- van plan om na verloop van tijd het door IS veroverde gebied over te nemen voor de stichting van hun gedroomde neo-Ottomaanse Rijk. Tevens hoopt Ankara dat de Koerden, die nog altijd streven naar hun eigen onafhankelijke staat, fors worden verzwakt.

VS doet alles om petrodollar overeind te houden

De Amerikanen zijn even opportunistisch en schaamteloos, omdat zij zonder blikken of blozen vriend en vijand met elkaar verwisselen, al naar gelang het Washington uitkomt. Al-Qaeda wordt bevochten in Afghanistan en Pakistan, maar gesteund in Libië, Syrië en (via IS) in Irak. Zolang de VS de petrodollar als enige wereld reservemunt overeind kan houden, lijkt alles geoorloofd. Daarnaast schijnt het Witte Huis het toekomstige heropgerichte Turks-Ottomaanse Rijk te beschouwen als een belangrijke en machtige bondgenoot tegen Rusland.

* Voor verdere onderbouwing en meer bewijzen van veel in dit artikel genoemde feiten: zie hyperlinks onderaan.

Xander

(1) KOPP

Zie ook o.a.:

07-09: EU-ambassadeur: Europa financiert IS door aankoop olie in Turkije
27-08: Unie moslimgeestelijken kondigt in Turkije pan-islamitische confederatie aan
22-08: ‘Amerika gaat IS gebruiken als excuus voor aanval op Syrië’
21-08: Moslim Broederschap verklaart Turkije tot centrum Islamitische Kalifaat
21-08: Videobewijs van IS trainingskampen in Turkije
08-08: Succes ISIS dankzij Westerse ‘bondgenoten’ Turkije en Saudi Arabië
18-06: Onthutsend: ISIS-terroristen werden getraind door Amerika en Turkije
08-04: Pulitzerprijs journalist: Turkije achter gifgasaanval Syrië, werkt samen met Al-Qaeda
30-03: VS steunt Erdogans misbruik van NAVO voor herstel Ottomaans Rijk
29-03: Ingrijpen Syrië nabij? Turkije geeft Al-Qaeda militaire- en luchtsteun
27-03: Gelekt gesprek op YouTube: Turken plannen false-flag aanslag om Syrië aan te vallen

2013:
05-06: Gatestone Instituut: VS helpt herstel Turks-Ottomaanse Rijk
23-03: Turkse minister BuZa: Wij zullen weer heersen van Sarajevo tot Damascus