Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 04 novembre 2015

Erdogan, le président sur le chemin du sultanat

erdo-805x453.jpg

Erdogan, le président sur le chemin du sultanat

Une victoire des islamistes qui ne règle rien

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
Une fois de plus les sondages se sont trompés, les observateurs aussi. Il y a 5 mois Erdogan perdait la majorité absolue. Les médias cependant ont transformé en vote pour une démocratie plurielle le score au-dessus des 10 % d’un parti pro kurde et anti Erdogan. Ce parti, sans s’effondrer, recule et les islamistes reprennent une majorité absolue qui leur avait échappé sans pour autant atteindre l'objectif des 2 /3 leur permettant de changer la constitution. Le pouvoir islamiste a bénéficié en fait de l’effondrement de la droite nationaliste.

Un grand nombre de Turcs ont voté pour l’ordre, la stabilité et la sécurité. L'inquiétude a profité à Erdogan alors qu’on aurait pu penser qu’il paye le prix des dégradations du pays. En effet la reprise de la guerre contre les kurdes, l’engagement même limité contre Daech et l'afflux de réfugiés a poussé une partie de l’électorat à éviter tout risque de déstabilisation politique. Le premier ministre islamiste pense, lui, que ce vote est un don de dieu. On lui laissera la responsabilité de cette analyse pointue.

Ce qui est sûr c’est que l’opposition, trompée par les sondages, est  sonnée et n’a rien vu venir. Attendu par les sondages comme l'un des principaux bénéficiaires de ce scrutin d'automne, le parti social-démocrate CHP a déçu. Avec 25,38 % des voix, il n'obtient que deux nouveaux sièges au Parlement. « Le parti est bloqué dans son vivier électoral, autour de 25 %, et n'a pas su attirer de nouveaux électeurs, il va falloir sérieusement repenser notre discours », estime sobrement Aykan Erdemir, membre du parti de gauche. Le discours de stabilité, autour des questions de sécurité, prôné par le gouvernement a su séduire les électeurs du parti nationaliste MHP . Preuve en est, le score calamiteux de la formation d'extrême droite qui, avec 11,93 % des voix, perd près de la moitié de ses sièges par rapport au scrutin de juin. La frange conservatrice et religieuse de la population kurde, elle aussi, s'est ralliée au parti conservateur et a fait défection au parti HDP.

Le patron de l’AKP se retrouve à la tête d’un pays de 75 millions d’habitants qu’il a contribué à polariser chaque jour davantage et dont la moitié de la population lui est farouchement opposée : laïcs contre religieux, Turcs contre Kurdes, sunnites contre alévites, élites urbanisées contre conservateurs du plateau anatolien. Ce paysage politique fragmenté est encore fragilisé par une situation économique des plus médiocres et par un environnement extérieur dominé par la guerre en Syrie. Ce résultat va peser lourd sur l’évolution de la guerre en Syrie, sur une crise des réfugiés qui s’installe dans la durée et, enfin, sur les relations de ce pays membre de l’OTAN avec ses partenaires européens.

Les islamo-conservateurs des médias aussi pertinents que les sondages ont toujours été des islamo autoritaires tentés par un islam totalitaire d’état, un islamisme mais à la turque bien sûr.

Brzezinski, Obama, l’Islamisme et la Russie

dr_brzezinski__sergii_fedko.jpeg

«Brzezinski, Obama, l’Islamisme et la Russie»

Auteur : Bruno Adrie 
Ex: http://zejournal.mobi
 

« Qui domine l’Europe orientale, domine le Heartland, qui domine le Heartland domine l’île mondiale », c’est à-dire l’Eurasie. C’est grâce à cette phrase, écrite en 1904, que le géographe Halford Mackinder est devenu célèbre. Or le Heartland (la zone pivot), lorsqu’on regarde la carte publiée dans l’article de Mackinder, c’est grosso modo la Russie actuelle, européenne et asiatique, le Caucase, l’Asie Centrale et l’Iran.

Dans le numéro de septembre/octobre 1997 du magazine Foreign Affairs, Zbigniew Brzezinski signe quant à lui un article intitulé « A Geostrategy for Eurasia » dans lequel il prétend pousser plus loin la pensée hégémonique de son prédécesseur.

Pour lui, la Russie vit actuellement recluse dans la nostalgie de son passé impérial, une nostalgie qui l’empêche de voir le présent et d’envisager l’avenir avec pragmatisme. Plutôt que de faire preuve de réalisme, la Russie est régulièrement tentée de « s’engager dans un effort futile afin de regagner son statut de puissance mondiale ». Or ça, pour Zbigniew Brzezinski, c’est du passé, et la Russie doit cesser de vivre dans la contemplation de ce passé doré comme les cieux des vieilles icônes. D’abord, la Russie souffre d’une perte de vitesse démographique qui ne lui permettra pas de continuer à gouverner un pays de 17 millions de kilomètres carrés. Ensuite, sa bureaucratie, trop lourde et centralisée, n’a pas permis à cet immense territoire de se développer. Aussi, pour que l’ensemble reste tenable et évolue, le pays doit-il « se moderniser » et se décentraliser. Zbigniew Brzezinski, que rien n’arrête et qui pense à tout, prend la carte de la Russie et, en deux traits pointillés, nous fabrique une « confédération » de trois Etats: à l’ouest, la Russie d’Europe, au centre, une République sibérienne et une République extrême orientale donnant sur l’océan Pacifique (voir l’image d’en-tête), un découpage qui, selon lui, permettra de libérer les forces vives trop longtemps contenues et d’accroître les relations commerciales de ces territoires nouveaux avec leurs voisins. Et il ne s’arrête pas là. Dans un ouvrage intitulé The Choice: Global Domination or Global Leadership (2004), il approfondit son idée en prétendant qu’« un effort international pour développer et coloniser la Sibérie pourrait stimuler un authentique rapprochement entre les Européens et les Russes ». Pour lui, la Sibérie est une nouvelle « Alaska », une nouvelle « Californie », « un Eldorado pour des pionniers aventuriers », une « source de grande richesse » et d’« investissements profitables ». Pris dans son élan géopolitique, il envisage même la transformation de la Sibérie en un bien commun eurasiatique exploité dans un esprit de partage. Pour lui, cette évolution aurait l’avantage de « stimul[er] une société européenne repue » grâce à cette « excitante nouvelle frontière » à conquérir. Une sorte de « Drang nach Osten pour le développement » en quelque sorte. Mais, précise-t-il, on n’y parviendra pas facilement car il faudra passer par un changement intérieur, par la consolidation d’ « un pluralisme géopolitique en Russie ». C’est d’ailleurs là que réside, selon lui, « une des principales tâches qui incombent à la société euro-atlantique » qui va devoir lutter contre les « ambitions impériales résiduelles de la plus grande partie de [l’] élite politique [russe] ». Par quel moyen? En plaçant « des obstacles à toute tentative de restauration impériale » (The Choice). Une idée très ancrée dans la tête du Doctor: une Russie décentralisée « serait moins susceptible de se mobiliser en tant qu’Empire » (Foreign Affairs).

En ajoutant quelques détails pris dans ses écrits, nous pensons pouvoir résumer ainsi le credo de Zbigniew Brzezinski. Il se décline en trois nécessités fondamentales que nous explicitons :

- La Russie doit cesser de vouloir être un challenger des Etats-Unis et se laisser inféoder par l’Union Européenne et par l’OTAN. Ainsi, elle ne constituera plus une menace pour les Etats-Unis qui pourront sans doute, on le devine, exercer leur pression militaire ailleurs, pourquoi pas en mer de Chine.

- La Russie doit se démocratiser, selon la définition qui confond démocratie et adhésion au système occidental du suffrage universel. Cette démocratisation permettra, on le voit partout en Europe et aux Etats-Unis, de porter au pouvoir des technocrates opportunistes, des membres des réseaux atlantistes, pas vraiment intéressés par la question des libertés fondamentales et plutôt indifférents aux questions environnementales. Ces agents agiront conformément aux intérêts des oligarques locaux et étrangers et seront rémunérés par leurs lobbies. Ils fermeront les yeux sur la régulation des opérations des marchés bancaires, accueilleront les délocalisations dans un cadre propice où le code du travail ne mettra pas de barrière à l’exploitation de la main-d’œuvre et feront pression pour que la politique fiscale ne nuise jamais aux profits de ceux qui ont toujours profité. Dit simplement, afin d’augmenter les bénéfices des actionnaires locaux et envahisseurs, ils répandront partout la corruption.

- La Russie doit accepter d’être démantelée et de devenir une terre d’accueil de pionniers pour permettre de tirer plus de profits des richesses que recèle un sous-sol inexploité qui deviendra, dès lors, puisque tous les hommes sont frères dans l’extraction, un terrain neutre, une sorte de zone de partage économique. Or, ça tombe bien parce la République de Sibérie, la partie centrale du découpage, correspond précisément au bassin de Sibérie occidentale qui détient, selon un rapport de l’USGS de 2003 (Petroleum, Geology and Resources of the West Siberian Basin, Rusia, par Gregory F. Ulmishek), le plus grand bassin pétrolier du monde, un bassin couvrant une superficie de 2,2 millions de kilomètres carrés, exactement situé entre l’Oural et le fleuve Ienisseï et délimité au nord par la mer de Karal. Comportant plusieurs dizaines de champs pétroliers et gaziers géants et super-géants, il produit les ¾ du pétrole et du gaz de Russie et, en dépit du forage de gros volumes, il reste modérément exploré. Si nous nous tournons maintenant vers le BP Statistical Review of World Energy de 2015, pour nous faire une idée de cette manne à l’échelon mondial, nous découvrons qu’aujourd’hui, la Russie possède 6,1% des réserves mondiales prouvées de pétrole (contre 2,9% pour les Etats-Unis) et qu’elle possède aussi 17,4% des réserves mondiales prouvées de gaz (contre 5,2% pour les Etats-Unis). Remarquons d’autre part que l’Iran détient 18,2% des réserves mondiales de gaz, 9,3% pour le Turkménistan. Inutile de préciser que ces deux pays sont situés dans le Heartland de Mackinder.

On sourit quand on voit la liste des abandons que le Dr. Brzezinski exige de la Russie, tant sur le plan politique (abandon du régime qui permet au pays de garder son indépendance pour le remplacer par un régime apparemment démocratique mais en réalité uniquement électif et, par conséquent, poreux à tout le lobbying et à toutes les corruptions dont sont porteuses les multinationales), qu’économique (abandon de sa souveraineté sur des territoires qui offrent de nombreux avantages économiques grâce à leurs ressources, à leurs infrastructures, et à leurs voies de communication) et stratégique (perte de bases militaires, de bases nucléaires, et d’ouverture sur les mers).

zb6.jpg

Il est donc difficile de garder son sérieux devant une telle plaisanterie si sérieusement adressée à un lectorat qu’on imagine uniquement préoccupé par l’accroissement de sa puissance et de ses revenus, plus précisément de sa puissance par ses revenus. Un lectorat à l’esprit « pionnier » et qui voit dans la Sibérie une nouvelle Californie, une nouvelle Alaska, l’occasion d’une nouvelle ruée vers l’or, d’une nouvelle Drang nach Osten qui n’aura rien de pacifique mais qui sera, au contraire, un pillage de plus, un pillage en grand, le pillage en technicolor d’un Heartland définitivement conquis et dont la soumission signifiera sans doute, pour ceux qui y croient encore, la fin de l’Histoire.

Rappelons-nous ce qu’a dit le président Obama au sujet du Doctor: que celui-ci a, pendant des décennies, formé les spécialistes de la politique étrangère dans les deux partis (c’est le cas de Madeleine Albright) et que cet universitaire exceptionnel, ce penseur exceptionnel, cet ami exceptionnel lui a personnellement beaucoup appris en plus de le soutenir pendant sa campagne présidentielle (les deux allant de pair, évidemment).

Il semble très cohérent que cet Obama-là, poupée politique façonnée et portée à la présidence par les puissants que représente Zbigniew Brzezinski, mène aujourd’hui une guerre contre la Russie, une guerre qui a commencé par un coup d’Etat en Ukraine, qui s’est poursuivie par l’application de « sanctions » et a fini par une tentative de déstabilisation de l’allié syrien, favorisée il est vrai par l’apparition opportune d’une organisation terroriste justifiant l’ingérence étasunienne dans un Etat souverain, à travers des bombardements et un soutien apporté à une armée de libération composée d’islamistes dits modérés, des islamistes bien utiles et peut-être pas si modérés qu’on le dit, comme ceux que le Doctor avait armés dès 1979 en Afghanistan afin d’offrir aux Russes leur « guerre du Vietnam ».

Le but de l’Amérique d’Obama, qui est celle de Brzezinski et qui est celle des élites qui décident de la politique étrangère depuis le Council on Foreign Relations, c’est de faire reculer la Russie, de l’enfermer dans ses frontières afin de l’assiéger, de la soumettre et de la faire éclater en trois blocs affaiblis, plus faciles à écraser sous les grosses pattes des dinosaures de la mondialisation.

En espérant que ces réflexions permettront au lecteur indécis de mieux comprendre M. Poutine, sa défense de la Syrie, sa résistance devant l’Ukraine, son invasion de la Géorgie et sa politique face aux mouvements « islamistes » dont il conviendrait de connaître les sources de financement avant de clore toute analyse.


- Source : Bruno Adrie

LIMITE: Une revue quelque peu limitée

limite.jpg

LIMITE: Une revue quelque peu limitée

par Georges FELTIN-TRACOL

 

limi108-55d72edfbe727.jpgLe politiste Gaël Brustier a-t-il raison de définir le large mouvement de protestation contre le « mariage pour tous » comme la manifestation d’un « Mai 68 conservateur » (Éditions du Cerf, 2014) ? Quand on en observe attentivement les différentes composantes, on ne peut qu’être frappé par sa grande hétérogénéité. Si le groupe appelé Sens commun se fourvoie maintenant chez Les Républicains (l’ex-UMP) et que La Manif pour Tous se contente des seuls sujets sociétaux, d’où ce silence éloquent sur le travail dominical bientôt obligatoire et l’invasion migratoire en cours, Le Printemps français, longtemps en pointe contre le pouvoir en place, s’est volatilisé. Quant aux Veilleurs qui exprimaient leur désapprobation par l’immobilité et la déclamation face aux « forces du désordre » des passages entiers extraits des œuvres de Péguy et de Bernanos, ils ne soutiennent plus le siège devant quelques ministères. Ils misent dorénavant sur un périodique qui se veut d’écologie intégrale : la revue Limite.

 

Lancée suite à la parution de l’essai de Gaultier Bès, Nos limites, puis de l’encyclique pontificale du « pape » conciliaire Bergoglio, Laudato Si’, cette nouvelle revue conteste l’ensemble des structures libérales-libertaires et progressistes. Issue de la rencontre entre la génération des Veilleurs et celle, plus ancienne, qui anima dans les années 1990 la revue souverainiste – royaliste Immédiatement, Limite se positionne sur le créneau chrétien bioconservateur. Par ce titre significatif, la rédaction juge que « notre écologie ne peut qu’être intégrale : indissolublement sociale et environnementale, éthique et politique » contre les ravages de la société technicienne (selon l’expression d’une de leurs références, le penseur protestant Jacques Ellul). Ainsi souhaite-t-elle concilier une « certaine décroissance matérielle » et « un renouveau spirituel radical ». Limite se veut par ailleurs non libérale. Non libérale et pas anti-libérale parce que certains de ses rédacteurs comme Eugènie Bastié publient de temps en temps dans Le Figaro où sévit le dénommé Ivan Rioufol qui se félicitait, le 26 avril 2013, que « les jeunes Européens se disent fidèles […] à la famille, au couple, à la propriété, mais ils soutiennent aussi l’initiative privée, le libre marché, la globalisation. Conservateurs et libéraux, ils sont une aubaine pour la France ». Bigre !

 

gaultier-bes_440x260.JPG

Gaultier Bès

 

Une revue ambiguë

 

Lecture achevée, un réel sentiment d’ambiguïté perdure. Outre les habituelles tentatives de disculper le christianisme et par-delà lui, le monothéisme, de ses lourdes responsabilités dans la crise écologique, un vrai flou politique persiste du fait de l’absence de maturité du bioconservatisme chrétien. Sur le site de la revue, revuelimite.fr, Falk Van Gaver met en ligne un vibrant « Redécouvrons la théologie de la libération » ! Attendons-nous qu’un article avance que le Che Guevara était un authentique éco-guerrier…

 

Qualifié de « Michéa britannique », Phillip Blond se proclame « Red Tory » (conservateur rouge) qui « exclut à la fois le monopole du marché et celui de l’État ». Il conseilla David Cameron en 2010, celui-là même qui a fait adopter le mariage gay, réduit les aides fiscales aux familles nombreuses et restreint tous les jours un peu plus les libertés publiques sous couvert de lutter contre les islamistes. L’intéressant entretien avec cet héritier du distributionnisme de G.K. Chesterton et Hilaire Belloc s’inscrit dans la veine de deux autres contributions qui saluent la Commune de Paris de 1871 et en appelle à un christianisme social plus offensif. Limite aura-t-elle cependant l’audace de redécouvrir et d’actualiser les travaux des non-conformistes des années 1930, à part les figures obligées du « personnalisme gascon », Jacques Ellul et Bernard Charbonneau ? Il faut le souhaiter si la rédaction se donne l’ambition d’occuper et de tenir la ligne de crête des idées.

 

Bien plus grave constitue « Regards sur la condition des migrants », un article de Pierre Jova. La duplicité du bioconservatisme chrétien y est manifeste en suggérant une « tierce voie » à la fois hostile aux sans-frontiéristes et aux « idolâtres […] de la “ remigration ” ». Cette « tierce voie » impliquerait l’évangélisation des envahisseurs ! Une scandaleuse prise de position guère surprenante. Dans Marianne (du 23 au 29 octobre 2015), Jean-Claude Jaillette trace le portrait de Marion Maréchal – Le Pen qui correspond assez bien à ce bioconservatisme en formation. L’article cite un certain Benoît Sévilla, responsable des Veilleurs à Versailles : « Une nouvelle ligne de fracture apparaît. Ultra-conservateurs sur les questions de société et d’accord avec le FN, nous sommes en désaccord avec eux sur la question des migrants. » Que les Veilleurs de la préfecture des Yvelines offrent donc leur loft à leurs chers clandestins ! Seraient-ils donc des No Border en puissance, croyants en plus ?

 

Un accueil criminel

 

Une fois encore, un mauvais esprit versaillais sur l’Hexagone. L’Église et le christianisme contemporain des années 2010 démontrent leur nocivité en prônant « la charité inconditionnelle envers les migrants ». Pierre Jova affirme tranquillement que « pour annoncer le Christ aux migrants, il faut être au clair avec notre propre identité. Une identité vivante, et non figée, tenue pour acquise. L’Europe est chrétienne parce qu’elle fut forgée par des gens qui croyaient en Dieu, et non dans les “ valeurs ” chrétiennes ». Pas exempt de contradictions, Pierre Jova propose le co-développement. Se détournerait-il de l’après-développement prescrit en son temps par l’économiste François Partant ? Avec « La décroissance rend-elle obsolète le clivage gauche – droite ? », mis en ligne le 16 septembre 2015, Kévin Victoire considère que seule « la revue Limite constitue un exemple (le seul ?) de tentative de dépassement des vieux clivages. Ici, pas de paganisme, ni d’ethno-différentialisme ». À tort, mais cohérent de la part de militants chrétiens qui œuvrent à la décadence européenne.

 

Le « Grand Remplacement » en cours est de nature démographique et ethnique. Il ne fait que se superposer à un autre Grand Remplacement, beaucoup plus ancien, réalisé il y a environ 2000 ans : le spiricide chrétien à l’encontre des paganismes euro-boréens dont la vision du monde était profondément écologique et qui posait des distinctions entre leurs membres et leurs éventuels hôtes (hostis). La revue Limite n’a pas encore atteint ce limes fondamental. Dommage pour elle !

 

Georges Feltin-Tracol

 

Limite. Revue d’écologie intégrale, n° 1, septembre 2015, « Décroissez et multipliez-vous ! », 96 p., 12 €.

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=4569

 

Entrevista al autor de "Ayn Rand y Leo Strauss" y "Crónicas del austericidio"

Entrevista al autor de "Ayn Rand y Leo Strauss" y "Crónicas del austericidio"

Entrevista a Francisco José Fernández-Cruz Sequera realizada en el programa "Una hora en libertad" de Radio Inter el 10-10-2015, con motivo de la publicación de los libros "Ayn Rand y Leo Strauss. El capitalismo, sus tiranos y sus dioses" y "Crónicas del austericidio"

Pour commander le livre/To order the book: http://editorialeas.com/shop/

mardi, 03 novembre 2015

LE BLANC ET LE NOIR: un nouveau blog européen au meilleur sens du terme:

athena1001.jpg

LE BLANC ET LE NOIR: un nouveau blog européen au meilleur sens du terme:

Permalien de l'image intégrée

L'inventeur de la propagande moderne est Edward Bernays

L'inventeur de la propagande moderne est Edward Bernays

EDWARD BERNAYS - Propaganda 1/2 L'HISTOIRE DE LA PROPAGANDE (français)
http://www.youtube.com/watch?v=NF_WJ1...
EDWARD BERNAYS - Propaganda 2/2
http://www.youtube.com/watch?v=bPEoK6...

Edward Louis Bernays, né à Vienne en Autriche le 22 novembre 1891 et mort à Cambridge (Massachusetts) le 9 mars 1995 (à 103 ans), est considéré comme le père de la propagande politique institutionnelle et de l'industrie des relations publiques, dont il met au point les méthodes pour des firmes comme Lucky Strike. Son œuvre aborde des thèmes communs à celle de Walter Lippmann, notamment celui de la manipulation de l'opinion publique. Il fit à ce titre partie du Committee on Public Information créé par Woodrow Wilson pour gagner l'opinion publique américaine à l'entrée en guerre des États-Unis en 1917.

Il est le double neveu de Sigmund Freud (sa mère, Anna Freud, est l'une des sœurs (une autre Anna Freud est la fille de Sigmund Freud) du fondateur de la psychanalyse, et son père est le frère de Martha Bernays, la femme de Freud).

La servitude est volontaire

boulet-au-pied.jpg

La servitude est volontaire

Vivien Hoch
Doctorant en philosophe, consultant en communication

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

La « pensée correcte » ou le conformisme, autrement dit « bienpensance », est l’un des fruits de la normalisation, c’est-à-dire du pouvoir des normes invisibles et non juridiques. Nul ne rédige une norme : elle s’impose à travers un réseau de pouvoirs et d’oppressions psychologiques où s’exerce moins le pouvoir d’un seul que la servitude de tous. La norme asservit les intelligences, et leur est tellement présente qu’elle est les bornes immanentes de la créativité, de la raison et de la lucidité. Toute cette oppression ne sert qu’à une chose : rendre volontaire la servitude.

Boetie_1.jpgComment cette tyrannie diffuse opère-t-elle, et nous coupe de toute possibilité d’exercer une quelconque liberté ? Etienne de la Boétie, dans De la servitude volontaire, montre que la liberté est très simple à obtenir : le tyran et ses amis ne pèsent rien face au peuple tout entier. Seulement, pour désirer quelque chose, il faut l’avoir connu. C’est pourquoi le tyran et ses amis tentent par-dessus tout de supprimer la mémoire de la liberté pour asseoir sa tyrannie. Pour cela, pas besoin de prendre la peine de supprimer la mémoire de la masse : l’abrutir suffit largement. Du pain et des jeux, disaient déjà les romains : nous avons les séries télévisuelles de masse, qui servent à saturer l’intelligence avec le non sens et l’affect primaire. Ce qui permet, par exemple, de faire passer tranquillement l'acceptation d'une arithmétique électorale étrange, comme en Suisse récemment.   Une tyrannie bien entretenue s’enracine dans l’ignorance et se perpétue par l’oubli de la liberté.

Un autre thème obsédant du discours sur la servitude d’Étienne de la Boétie, c’est celui des masques derrière lesquels se cachent le tyran et ses amis afin de tromper le peuple. Quel est le masque de nos tyrans ? C’est celui de la révolte. Nos tyrans mettent en exergue les cas-limites (insistance sur les différentes indignations dialectiques, mise en avant du monde LGBT, accueil de la « différence » étrangère et le financement des officines d’extrême-gauche mobilisées contre les « oppressions » « patriarcales », « colonialistes », « raciales », ect.), pour asseoir leur domination idéologique. La normalisation de la « révolte » ne cache en fait qu’un horrible conformisme à une pensée unique, qui vise à rendre invisibles les libertés. « L’époque qui ose se dire la plus révoltée n’offre à choisir que des conformismes. », écrivait Albert Camus.

Peu de périodes ont eu aussi peur de la liberté. Tâchons de ne pas l’oublier.

Vivien Hoch, 23 octobre 2015

00:05 Publié dans Actualité, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, philosophie, servitude | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Oskar Freysinger: Contre l'Homme nouveau

Vidéo-entretien: Oskar Freysinger Contre l'Homme nouveau

Source: http://www.bvoltaire.fr 

Migrants and the Fall of European Civilization

migrant-crisis-rtx1pu25.jpg

Migrants and the Fall of European Civilization
 
By Jonathan F. Keiler

Whether a massive movement of foreign peoples is a migration, an invasion, or a conquest is a matter of perspective. To the ancient Romans and later Romance historians, the migration of Germanic tribes into the empire in the 5th and 6th centuries was a catastrophic foreign invasion. To the Germanic peoples themselves, it was known as the Volkwanderung (the migration of the people). There is a profound irony that as waves of Muslim migrants press into Germanic Europe, that the very civilization they are now undermining was created in a series of migrations seen by the civilized people they replaced as an invasion. And just as Germanic tribal movements proved inexorable against the politically, economically, and morally weakened Roman state (at least in Western Europe), it appears (barring dramatic reversals of policy and will) that the ongoing wave of Muslim migration will inevitably replace European civilization as we know it. Even more worrisome, if history is any guide, this will happen long before Muslims become a majority there.

Western Europe today is the descendant of those long ago Germanic migrations. Those migrants were an aggressive minority who were able to dominate their new homelands and mostly rejected (or were incapable of effectively imitating) the civilized Roman world they'd moved into, with the exception of religion. Germanic tribal leaders were polytheists and, as much for political convenience as religious affinity, became Christian. This combination of Germanic cultural traits and Christianity, after a difficult start, became the world's most advanced and powerful civilization.

While today's Muslim immigrants to Europe don't outwardly resemble the Germanic migrants of old, there are a lot of similarities between the two migrations, which, given the outcome of the former, does not bode well for Europe today.

German migrants arrived as distinct minorities in their new homelands. They did not overwhelm Roman armies. Rather, they moved against weak opposition. Rome was already a greatly debilitated state by the time of the Volkwanderung. Roman elites had long lost the spirit to fight, while some, doubting the worthiness of their own long-lived culture, had come to admire their adversaries as more wholesome and pure than their own corrupted society. Even where Roman leaders did not admire the Germans, they bribed tribal leaders for alliances, hired them, and invited them into Roman territory. Meanwhile, the general Romanized populace was cowed, disenfranchised, and disarmed.

Roman armies, even when they fought, largely comprised German mercenaries, who had more in common with the new arrivals than their Roman masters. These mercenaries, their families, and earlier migrants bolstered the newcomers. But mostly, the Germanic migrants were quickly able to dominate new lands because they were tough, decisive, and aggressive, while the existing populations and their leaders were passive, disorganized, and confused.

Compare this to Europe today. Although the total number of Muslim immigrants may seem small against existing populations, this is misleading. They are moving into lands where substantial Muslim minorities already exist, and where asylum laws will allow them to bring in large numbers of relations. Muslim immigrants also have much higher birthrates than Western Europeans, who welcomed earlier waves of migrants as laborers. So demographically, things are in the migrants' favor.

But like ancient German migrants, Muslims will not need to reach majority status before they effectively dominate the continent. Germans were able to dominate new lands because they were more motivated, more determined, and more aggressive than the resident populations. This dynamic is evident in Europe today, where Muslims steadily and forcefully push their agenda within new homelands, erecting giant mosques, creating Islamic-dominated no-go zones, and instituting sharia law.

Of course, there was a strong military element to the Volkwanderung not as explicitly visible in the current Islamic migration but still very obviously present. For the settled populations of Romanized Europe the Germans were terrorists, heartless warriors who wrecked, raped, killed, and looted on their way across the countryside, cities, and towns. The name of one Germanic group, the Vandals, has become synonymous with wanton violence and destruction.

Islamic terrorism is the military element of today's migration and will almost certainly grow in intensity. The suicidal Muslim gunmen who terrorize European cities are the berserkers (the Vikings were Germanic, too) of this migration. They inspire fear and even a degree of awe among people who are shocked by such violent commitment. Even when the new migrants don't go on violent rampages with knives, guns, or bombs, they are aggressive and demanding. Refusing charity they deem inadequate, they push for more, even to the point of destroying what's given to them. They refuse to abide by the simplest of civilized conventions, such as using a toilet (much the way the ancient Germans wrecked public sanitation and defecated in fine basilicas.) The migrants happily stand by while their new hosts clean up after them. The mostly passive response of Europeans to these outrages, marching in peaceful rallies and calling for togetherness, will be laughed off by these new migrants, whose culture, mores, and objectives are at odds with this liberal post-national idealism.

It is mostly in religious aspects that the two migrations differ, but this difference offers Europe little comfort. The Germans who invaded Christianized Roman Europe, like most polytheists, were less firmly wedded to their gods than the monotheistic populations they encountered. Just as the polytheistic Romans eventually adopted Christian monotheism, so did the Germans. In both cases, this was partially out of political convenience, as both imperial Rome and later Germanic kings saw the utility of Christianity as a unifying political force. Ethical monotheism also offers philosophical, social, and ethical strengths that polytheistic systems mostly do not.

However, today it is Muslim migrants with the strong monotheistic system and settled European populations who lack one. Europe is in the thrall of a kind of vague, loosely held, atheistic social humanism, which is probably incapable of resisting the adherents of the strictest, most doctrinaire monotheistic system ever devised, Islam, which literally means "submission." Whereas the ancient migrating Germans, beginning with their elites, universally converted to the existing monotheistic system, in Europe today it is working in the opposite way.

It is the migrants with the stronger and more unyielding belief system. Muslim migrants to Europe tend not to assimilate, and if anything, they become more doctrinaire as way of self-identifying and distinguishing themselves from existing populations they see as inferior. Already in Europe a conversion process in underway, which not only includes disgruntled youth, but also educated elites. These converts lack moral underpinnings and find little objection to adopting the path of least resistance. Like the existentialist philosopher Martin Heidegger who had no problem joining the Nazis, European elites are likely to increasingly adopt Islam. Their ready, even enthusiastic adoption of Muslim positions with respect to Israel, and to a lesser extent the United States, are a sign of worse things to come.

The key historical point to recognize is that focusing on demographics, while important, ignores the fact that relative population size is not decisive. If current trends continue, Islamic politics and culture will dominate Europe long before Muslims reach a demographic majority, just as the German migrants dominated Romanized Western Europe while never constituting a majority of the population. The process is already well underway.

F.T. Marinetti - Caffeina d'Europa

Dinamo-Marinetti.jpg

F.T. Marinetti

Caffeina d'Europa

Tentare di definire Filippo Tommaso Marinetti a più di 70 anni dalla morte è un esperimento difficile. Possiamo definirlo un “rivoluzionario”, un “cortocircuito” della storia culturale europea, ma soprattutto, un profetico anticipatore, ai limiti dell'incredibile. Dalla propaganda allo scandalo all'editoria, Marinetti è stato il protoideatore dei fenomeni di comunicazione di massa che oggi caratterizzano le nostre vite; nei suoi scritti compaiono descrizioni fantascientifiche di nuove tecnologie e abitudini, pienamente rintracciabili oggi in computer e social networks.
 
Ex: http://www.linttelletualedissidente.it 

Scuotere l’Italia “a suon di schiaffi e dinamite”, scrive Giordano Bruno Guerri nella biografia dedicata a Marinetti, era la missione del padre del Futurismo e di tutte le sue declinazioni. Lo schiaffo, la dinamite: la rinascita artistica che comincia da una particella elementare, il suono, una rifondazione che parte dal segno, dalla radice, per sconvolgere le fondamenta di un’intera cultura.

«Col preannunzio sciroccale del Hamsin e dei suoi 50 giorni taglienti di sanguigne scottature desertiche nacqui il 22 dicembre 1876 in una casa sul mare ad Alessandria d’Egitto». Secondogenito di una giovane coppia milanese, F.T. nasce in terra africana per volere del padre Enrico, avvocato, convinto al trasferimento dalle buone prospettive di lavoro offerte dall’apertura del Canale di Suez. Insieme al fratello Leone viene educato al Collegio Internazionale San Francesco Saverio, un istituto gesuitico dove incontrerà un altro illustre innovatore della poesia italiana del Novecento, Giuseppe Ungaretti. Grazie alle ingenti somme guadagnate dagli affari del padre, perfeziona gli studi con un baccalaureato a Parigi nel 1894. Dopo il soggiorno parigino, eccolo in territorio italiano, a Pavia, dove raggiunge il fratello per studiare legge, facoltà che abbandonerà presto a causa della morte di Leone. Conclude gli studi universitari a Genova e vince nel frattempo il concorso parigino Samedis populaires con il poemetto Les vieux marins. Il componimento è il taglio del nastro agli ambienti intellettuali francesi: in breve tempo viene pubblicata la sua prima raccolta di poesie, La Conquete des Étoiles, la carriera giuridica definitivamente accantonata. Continua a comporre versi in stile liberty e simbolista, guardando a Mallarmé e D’Annunzio – stimato rivale quest’ultimo, amato e odiato, lui stesso si definì “figlio di una turbina e di D’Annunzio, da cui sarà definito “cretino fosforescente”. Nel 1905 fonda la rivista Poesia, la nuova palestra del verso parolibero firmato F.T. Nel 1908 eccolo tirato fuori da un fossato a Milano, nella sua automobile, uscito fuori strada per evitare due ciclisti; l’episodio si farà aneddoto – come poi molti altri – e diventerà per Marinetti la chiave di lettura della rivoluzione culturale programmata per il prossimo anno: l’uomo estratto dall’automobile è l’uomo nuovo futurista che dopo aver vinto l’inferno della tradizione ed aver accantonato lo stile liberty e decadentista rappresentato dai due «noiosi» ciclisti, può volgersi all’istituzione di un’arte nuova, rivoluzionaria.

Prampolini_PortraitOfMarinetti1925.jpg

Il febbraio 1909 è arrivato. Tutto è pronto per il lancio della bomba. F.T. ha sedotto Rose Fatine, 20 anni, figlia di Mohamed el Rachi Pascià, un vecchio egiziano, ricco azionista de LeFigaro. Grazie alla buona intesa dei giovani amanti, l’uomo asseconda la bizzarra richiesta dell’italiano, ignaro del privilegio di partecipare ad un evento storico mondiale: pubblicare sul giornale il suo Manifesto. Il 20 febbraio 1909 sul quotidiano nazionale francese viene lanciata la bomba: esce il Manifesto del Futurismo, undici punti, con appendice. Il Futurismo è fondato. Sintetizzerà Marinetti: «E’ un movimento anticulturale, antifilosofico, di idee, di intuiti, di istinti, di schiaffi, pugni purificatori e velocizzatori. I futuristi combattono la prudenza diplomatica, il tradizionalismo, il neutralismo, i musei, il culto del libro.» La parola d’ordine è “Velocità”. Come dinamismo, come simultaneità, come meccanicismo e libertà. Marinetti stravolge ogni dogma della poesia e delle arti e ne ritaglia un vestito nuovo, “moderno”, diremmo oggi, come il secolo XX. Protagonista di quest’ultimo, annuncia F.T., sarà la Macchina, metafora dell’impeto prometeico dell’uomo nuovo. Per evitare una volta per tutte l’associazioni del poeta Marinetti e del futurismo all’idea infantile e brutale dell’adorazione della macchina e della modernolatria, ecco un passo del discorso che F.T. stesso tenne nel 1924 alla Sorbona:« Io intendo per macchina tutto ciò ch’essa significa come ritmo e come avvenire; la macchina dà lezioni di ordine, disciplina, di forza, di precisione, d’ottimismo e di continuità. […] Per macchina, io intendo uscire da tutto ciò che è languore, chiaroscuro, fumoso, indeciso, mal riuscito, trascuratezza, triste, malinconico per rientrare nell’ordine, nella precisione, la volontà, lo stretto necessario, l’essenziale, la sintesi». Il Manifesto è discusso in tutta Europa, i giornali lo chiamano “Caffeina d’Europa”. Intanto Marinetti continua a scrivere poesie, romanzi e testi teatrali, tra cui si ricordano “ Gl’Indomabili”, il censuratissimo “Mafarka il futurista” e la sceneggiatura “ Re Baldoria”. La fama di Marinetti si diffonde per tutto il Vecchio Continente, legata soprattutto alle esuberanze e ai modi “futuristi” di F.T. & Co. In particolar modo diventano celebri le serate-futuriste: spettacoli teatrali in cui vengono fuse performance di vario genere, dalla declamazione alla piéce teatrale, durante cui il futurismo fa da protagonista e le bagarre e gli scontri con il pubblico sono la norma, e ne alimentano la curiosità. Il 1911 inaugura la stagione dei viaggi del poeta e della maggiore sperimentazioni linguista e letteraria. Scoppiata la guerra con la Libia, parte al fronte come reporter per un quotidiano d’oltralpe. Poi è a Mosca e San Pietroburgo, invitato dai futuristi russi a fare propaganda. Nel frattempo in Lacerba, la rivista fiorentina diretta da Papini e Soffici, il futurismo trova il miglior canale di diffusione in Italia parallelamente alla pubblicazione di Zang Tumb Tumb, un reportage bellico scritto in parole in libertà. La prima guerra mondiale fa esplodere il cuore di Marinetti, che, in seguito all’attentato di Sarajevo, si arruola volontario: è a Caporetto ma anche a Vittorio Veneto. Tornato dal conflitto si interessa alla politica cui lo spirito rivoluzionario affascina Mussolini che si avvarrà di molti futuristi nel giorno della proclamazione dei fasci di combattimento, nel 1919 al San Sepolcro. Giudicate passatiste e reazionarie le idee di Mussolini, se ne allontanerà, pur sempre rimanendo rispettato e considerato dal Duce. Si lega nel frattempo a Benedetta Cappa, pittrice e poetessa che accompagnerà Marinetti fino alla fine dei suoi giorni, sua «eguale, non discepola». Nel ’35 parte volontario in Africa Orientale, nel ’42 si arruola per la campagna di Russia. Marinetti viene rimpatriato con l’arrivo dell’autunno, spossato e in precario stato fisico. La morte lo coglie il 2 dicembre 1944, a Bellagio sul Lago di Como, all’alba dopo una notte di lavoro poetico consacrato al Quarto d’ora di poesia della X mas, complice il cuore.

Tentare di definire Filippo Tommaso Marinetti a più di 70 anni dalla morte è un esperimento difficile, che richiede capacità di sintesi ben collaudate; sicuramente possiamo definirlo un “rivoluzionario”, nonostante le ideologie e i numerosi detrattori che F.T. ha avuto. Sicuramente possiamo definirlo un “cortocircuito” della storia culturale europea, ma fu soprattutto un profetico anticipatore, ai limiti dell’incredibile. Dalla propaganda allo scandalo all’editoria, Marinetti è stato il protoideatore dei fenomeni di comunicazione di massa che oggi caratterizzano le nostre vite; nei suoi scritti compaiono descrizioni fantascientifiche di nuove tecnologie e abitudini, pienamente rintracciabili oggi in computer e social networks. Nonostante le ortodosse e insipide categorizzazioni a cui è stato sottoposto, Marinetti resta nella sua natura contraddittoria un personaggio tanto affascinante quanto enigmatico. Intellettuale rivoluzionario, dissidente, fervente agitatore aderì al fascismo cui si allontanò disprezzando leggi marziali e reazionarismo; libertino, don Giovanni, promotore del libero amore e del tradimento e fautore dell’emancipazione totale e disinibita delle donne, fu padre modello di tre figlie e marito presente; anticlericale al fulmicotone, accesissimo nemico della Chiesa, si sposò cristianamente, fece battezzare e cresimare le figlie, e non si privò né dell’estrema unzione né dei funerali religiosi.

Se è vero che ognuno è figlio del suo secolo, sarà vero in questo caso anche il contrario. Il secolo delle contraddizioni e dello stravolgimento totale che il Novecento rappresenta ha un padre illustre. Permettendoci di citare Bontempelli diremmo: le parole gridate da Marinetti sono quelle che partoriscono un nuovo secolo.

00:05 Publié dans art, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, avant-gardes, futurisme, philosophie, marinetti, italie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 02 novembre 2015

Le président du Bundestag se rebiffe contre le traité transatlantique

bundestagspraumlsident-norbert-lammert.jpg

Le président du Bundestag se rebiffe contre le traité transatlantique

Norbert Lammert menace de dire NON au traité et fait les gros titres de toute la presse outre-Rhin.

Ex: http://www.bvoltaire.fr

Lorsque nous n’entendons plus parler du traité transatlantique en France (TAFTA), sauf par la présidente du FN et par Jean-Luc Mélenchon, pas très relayés par les médias, il faut bien le dire, en Allemagne, il en va tout autrement. C’est la nouvelle du jour ! Le président du Bundestag, Norbert Lammert, menace de dire NON au traité et fait les gros titres de toute la presse outre-Rhin. Tout cela parce qu’une délégation de parlementaires allemands avait récemment exigé, à l’ambassade américaine de Berlin, de consulter les documents des négociations. Ce qui leur a été refusé ! Pour le lecteur français, je souligne que Norbert Lammert est le numéro deux de l’État allemand.

Depuis plus de deux ans, l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique négocient presque en catimini le nouveau traité transatlantique. La Commission européenne met à disposition beaucoup de documents, mais les détails sont réservés uniquement à quelques privilégiés. Norbert Lammert, le président du Bundestag, a désormais soumis sa décision à plus de transparence dans les négociations. « Il est hors de question que le Bundestag ratifie un contrat commercial entre l’Union européenne et les États-Unis, pour lequel il n’aura pu accompagner ou influencer les options », a déclaré le politicien CDU. Lammert serait tombé d’accord avec Juncker pour que les documents de négociation, en particulier leurs résultats, soient soumis à tous les États membres, à leurs gouvernements, mais aussi à leurs Parlements. « Et je serai intransigeant », a lancé le président du Bundestag. La France semble absente de ces revendications justifiées. Avec le ministre des Finances, Sigmar Gabriel (SPD), Norbert Lammert estime que l’actuel accès limité, au sein des ambassades américaines, est indiscutable, aussi bien au gouvernement qu’au Parlement.

Les négociations sur le traité transatlantique ont commencé en juillet 2013. Cette création d’une zone de libre-échange doit servir au développement économique entre les deux côtés de l’Atlantique, qui verrait l’abolition des douanes et autres obstacles au commerce. Des esprits critiques craignent néanmoins une érosion des droits sociaux, environnementaux, des consommateurs et, par-delà, un affaiblissement des institutions démocratiques. 250.000 personnes avaient manifesté à Berlin le 10 octobre dernier contre ce traité controversé.

Dernièrement, c’est la chancelière Angela Merkel qui avait promu le traité auprès du syndicat IG Metall. Notons que, sur cette question, comme sur celle de l’immigration massive, Merkel est en total décalage avec son peuple qui vient de se réveiller devant la folie migratoire de leur dirigeante. Elle semble de plus en plus isolée, qui menace aujourd’hui de faire capoter l’union entre la CDU et la CSU.

Philippe Jumel: «Comprendre les mécanismes de la grande crise à venir»

Philippe Jumel: «Comprendre les mécanismes de la grande crise à venir»

Conférence de Philippe Jumel du 23 mars 2015 : « Comprendre les mécanismes de la grande crise à venir ».
Pour aller plus loin sur ce sujet, l'ouvrage de P. Jumel et M. El Hattab publié aux éditions Perspectives Libres est disponible sur notre site : http://cerclearistote.com/sortie-des-....

Suivez-nous sur: www.cerclearistote.com

et sur Facebook : https://www.facebook.com/Cercle-Arist... .

Baath, storia del partito che ha costruito la Siria

baath1586c69e200e553ba89748834-800wi.jpg

Baath, storia del partito che ha costruito la Siria

Da Hafez a Bashar Al Assad, l'ultimo gruppo politico "panarabo" si è rinnovato pur conservando i suoi valori socialisti e patriottici, tradizionalisti e laici, anti-colonialsti e identitari.
 
 
Ex: http://www.linttelletualedissidente.it
 

In Medio Oriente, nell’universo politico di cultura laica, sono tante e spesso in conflitto tra loro, le personalità che si sono elevate al di sopra delle nazioni per incarnare l’ideale panarabo. Ahmed Ben Bella in Algeria, Gamal Abdel Nasser in Egitto, Saddam Hussein in Iraq, Muammar Gheddafi in Libia, Hafez Al Assad in Siria. Gli uomini passano, le idee restano. Di fronte ai grandi sconvolgimenti della regione, il più delle volte rimodellata dall’esterno, un solo gruppo politico è riuscito a conservarsi nel tempo e a mantenere viva la fiamma di un pensiero politico che ancora oggi appare profondamente attuale. È la storia del Baath, il partito che attualmente governa in Siria e che fa capo al presidente Bashar Al Assad.

Nato nel Rashid Coffee House di Damasco (divenuto successivamente il Centro Culturale Sovietico), dove ogni venerdì un gruppo di giovani studenti provenienti da tutto il Paese – comprese le piccole delegazioni di Giordania, Libano e Iraq – il Baath si riunisce intorno aMichel Aflaq (1910-1989) e Salah Al Bitar (1912-1980), due insegnanti damasceni, rispettivamente di confessione cristiana e islamica, che si erano conosciuti a Parigi quando frequentavano le aule universitarie della Sorbona. Il primo nucleo si costituisce negli anni Quaranta sulle note di Nietzsche, Marx e del romanticismo tedesco, ma l’ufficializzazione del partito si colloca nel 1947 dopo un incontro tra i vertici a Latakia in cui è raggiunto l’accordo sia sul programma politico che sul nome da dare allo schieramento nascente: Baath, ovvero, Partito della Resurrezione araba. Al congresso costitutivo la maggior parte dei delegati sono di estrazione borghese, principalmente notabili delle campagne, e di confessione drusa e alawita, anche se poi saranno sempre di più i cristiani e i sunniti che vi aderiranno.

baath33904400000.jpgCosì mentre si delinea lo scenario di una Guerra Fredda articolata sulla contrapposizione tra due blocchi, quello statunitense e quello sovietico, i teorici Aflaq e Al Bitar mirano a edificare un’ideologia esclusivamente araba che si smarca sia dal capitalismo imperialista che dal marxismo internazionalista e che allo stesso tempo riesca a conciliare laicità, tradizione islamica, socialismo e nazionalismo. Patrick Seale, giornalista irlandese e biografo di Hafez Al Assad scrive ne Il Leone di Damasco parafrasando la dottrina del partito: “La nazione araba, insegna Aflaq, è millenaria, eterna ed unica, risale all’inizio dei tempi e ha davanti a sé un ancor più luminoso futuro. Per liberarsi dall’arretratezza e dall’oppressione straniera, gli arabi devono avere fede nella loro nazione ed amarla senza riserve”.

Michel Aflaq formula così le parole di battaglia e le trasmette al popolo siriano durante le conferenze e tramite gli opuscoli distribuiti in tutto il Paese dai giovani militanti che si organizzano capillarmente in cellule e sezioni. Nel 1953 il Baath fallisce il primo tentativo di colpo di Stato, ma riesce a ramificarsi in tutti i Paesi della regione, principalmente in Iraq. E paradossalmente proprio in Iraq, nel 1963, riesce a conquistare il potere facendo cadere il regime di Abd al Karim Qaem, (il governo baathista durò pochi mesi per poi consolidarsi soltanto qualche anno dopo, nel luglio del 1968, con Ahmed Hasan Al Bakr), aprendo tuttavia la strada a un parallelo capovolgimento in Siria. Nello stesso anno il Baath siriano fu portato al potere dai militari e da essi ricevette il consenso per rimanervi. Fu intrapreso immediatamente un percorso per lo sviluppo del cosiddetto socialismo arabo, tentando di liquidare le basi economiche della vecchia élite ancora legate all’occupazione inglese e francese. Fu applicata la riforma agraria, furono nazionalizzate banche (1963), aziende commerciali e industriali (1965).

Mentre in Iraq, nel novembre del 1963, i militari posero fine al regime bathista, in Siria continuò, pur con tanti problemi interni. Inizialmente fu l’ideatore sunnita Al Bitar ad occupare il potere (1966), poi però fu estromesso dall’ala radicale del partito che decise di espellerlo dal Paese insieme all’altro ideatore Michel Aflaq, il quale si rifugiò in Iraq dove contribuì alla conquista dello Stato nel 1968 (questo esilio fu, oltre all’inimicizia personale tra Hafez Al Assad e Saddam Hussein, uno dei motivi della rottura tra il Baath siriano e quello iracheno). L’espulsione dei due padri fondatori consacrava un nuovo corso: il Baath siriano assunse un carattere più nazionale, se non più alawita, conservando l’ideale “panarabo” come strumento di legittimazione nell’intera regione. Ma la vera svolta avviene nel febbraio del 1971 quando i dirigenti del partito e l’ala militare affidarono il potere ad un uomo che si era fatto spazio nella classe politica, Hafez Al Assad, primo presidente alawita della storia siriana, che orientò immediatamente il Paese verso l’Unione Sovietica, attuò una politica economica di natura socialista e tutelò la laicità dello Stato. Pur dichiarandosi promotore della tradizione islamica nel Paese, tre dei suoi fedelissimi, Jubran Kurieyeh, Georges Jabbur ed Elyas Jibranerano, erano di religione cristiana.

Ma chi era il padre di Bashar? Il generale Hafez Al Assad (1930-2000), nacque a Qardaha, nell’area di Latakia, terzogenito di una famiglia alawita. Svolse i suoi studi primari nel suo villaggio, quelli secondari a Latakia, e nel 1946 si iscrisse al nascente partito Bath, facendosi notare nel 1951 per aver presieduto il congresso degli studenti. Più avanti si iscrisse alla scuola militare di Homs e, appena uscito nel 1955 con il grado di tenente, diventò pilota alla scuola aviatoria di Aleppo. Dopo una serie di vicissitudini interne al Baath e una serie di colpi di Stato falliti (1961, 1963 e 1966) in cui partecipò in prima persona, Hafez al Assad, che acquistò sempre più peso politico, entrò nella direzione del partito nel 1969 e assunse la carica di ministro della difesa nel maggio del 1969. Fu eletto presidente della Repubblica Araba Siriana nel 1970. Con sistemi a volte brutali – tra questi il bombardamento di Hama nel 1982 – riuscì a dare autorevolezza e dignità ad un Paese che in quegli anni era diventato probabilmente il più importante protagonista del Medio Oriente.Giulio Andreotti, che fu uno degli uomini più popolari in quella regione, rimase affascinato dall’omologo siriano. Le autorità sovietiche lo consideravano il miglior alleato nel mondo arabo. Bill Clinton dopo averlo incontrato nell’ottobre 1994 lo definì “duro ma leale”. Il giornalista irlandese Patrick Seale, morto l’anno scorso all’età di 84 anni, è stato il suo “biografo” occidentale. Nel suo libro pubblicato nel 1988, intitolato Il Leone di Damasco(Gamberetti editrice), ritrae fedelmente la figura di un uomo che nel bene e nel male, attraverso il figlio Bashar Al Assad, fa ancora parlare di sé e dell’ideale “panarabo”.

Articolo pubblicato su Il Giornale

Don Quijote und die Konservativen

donquicoeurmancha.jpg

Don Quijote und die Konservativen

von Carlos Wefers Verástegui

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Der „Ritter von der traurigen Gestalt“ ist den meisten als eine komische Figur, das Buch über Don Quijote selbst als eine Parodie mittelalterlicher Ritterromane bekannt.

Doch in Wahrheit steckt viel mehr in ihm, als sich ahnen lässt. Der Quijote ist nämlich eine konservative Symbolfigur. Zur Zeit des Quijotes, im 17. Jahrhundert, gab es zwar noch die Wertewelt des Mittelalters mit ihren idealen Vorstellungen von Adel und Königtum. Doch diese hatte sich von den tatsächlich bestehenden Institutionen und Würdenträgern getrennt.

Der Adel tat es seinen in Cervantes´ Roman auftauchenden Repräsentanten gleich: der Schwertadel war zu einem weitgehend funktionslosen Landadel geworden und zur Müßigkeit verurteilt. Der Hochadel, obwohl er noch einiges Gewicht besaß, übte sich zunehmend darin, sich auf immer feinere und spielerische Weise die Zeit zu vertreiben und überhaupt das Dasein zu versüßen, als dass er sich dem Gemeinwesen verpflichtet fühlte. Das eigene Königtum – der König – hatte aufgehört, das Ideal des Ritters und Kriegers beispielhaft zu verkörpern. Es war zu einer Gewalt mutiert, die zwar überall, gleich einem Schatten, bedrohlich hin(ein)fallen konnte, doch selbst da, wo sie ihre Macht aufs deutlichste spüren ließ, haftete ihr doch stets etwas Schattenhaftes an.

Ein abgeklärtes und „entzaubertes“ Zeitalter

In dieser abgeklärten Atmosphäre, einem, den Untertanen fernen und unpersönlichen, eben schattenhaften Absolutismus, in der Ehrgeiz und Gewinnstreben mehr auszurichten vermochten als persönliche Tugend, wurde den ritterlichen Idealen kein besonderer Ernst mehr entgegen gebracht. Der Titel „Ritter“ selbst war käuflich geworden oder wurde, aus bürokratischem Verdienst, an die „Räte“ des absolutistischen Verwaltungsstaats verliehen.

Diese wirkliche Welt des Landedelmanns Alonso Quijano stand im krassesten Gegensatz zu den imaginierten Traumländern und Wundergeschichten, von denen er aus seinen heißgeliebten Ritterromanen erfahren hatte. Sowohl Alonso Quijano als auch sein höheres Selbst, Don Quijote, waren sich ihrer höchst nüchternen Realität nur allzu bewusst. Der unüberbrückbare Gegensatzes zwischen ihr und der den Ritterromanen entnommenen besseren Wertewelt des Mittelalters brachte diese Einsicht fast zwangsläufig mit sich.

Don Quijote brauchte deshalb nicht erst auf Max Weber zu warten, um zu wissen, was „Entzauberung“ und „stahlhartes Gehäuse“ bedeutet: beides war ihm längst zur bitteren Gewissheit geworden, sein Zeitalter ihm ganz folgerrichtig ein „greuliches“. Alonso Quijano-​Don Quijote besaß ein unzweifelhaft richtiges Bewusstsein von seiner Realität.

Alonso Quijano wird zu Don Quijote

Als einem Nachfahren echter Ritter zeichnete sich Hidalgo Alonso Quijano durch eine ihm eigene Kühnheit aus: aus den besonderen Umständen seines müßigen Daseins heraus musste sie eine geistige Richtung nehmen. Diese Kühnheit Alonso Quijanos ging so weit,dass er das Rittertum vollständig beim Wort nahm. Nachdem seine Phantasie aus den Fugen geraten – durch zahlreiche Übernächtigungen – und übermäßig gereizt – durch den ungesunden Genuss von Ritterromanen – , sein „Gehirn ausgetrocknet“, sein Verstand überwältigt ist, beschließt er doch tatsächlich, Ritter zu werden.

Seine „Verrücktheit“, die eigentlich eine Steigerung seiner geistigen Kühnheit ist, besteht darin, Wertewelt und Phantasiegebilde der Ritterromane gleich ernst genommen zu haben. Der Hidalgo Alonso Quijano wird zu Don Quijote dadurch, dass er das, was er liest und was ihn anreizt, so für richtig befindet und deshalb auch für würdig, als Ganzes in die Wirklichkeit überführt zu werden. Die geistige Kühnheit artet dabei aus, Alonso Quijano wird – verrückt. Cervantes lässt seinen tragischen Helden Alonso Quijano-​Don Quijote absichtlich über das Ziel hinausschießen. Er lässt ihn von vornherein „verrückt sein“, vielleicht aus vorausgreifender, vorsichtiger Rücksichtnahme auf die sich übervernünftig ankündigende Wirklichkeit seiner Zeit.

donquichotte6.jpgEdmund Burke ist Don Quijote

Als der „Vater des Konservatismus“ Edmund Burke der Französischen Revolution seine „Betrachtungen“ entgegenschleuderte, bediente er sich des Bildes des „metaphysischen Ritters“. Er wollte die Revolutionäre als abstrakte Fanatiker entlarven. Don Quijote war damals eine bekannte komische Figur. Burke konnte voraussetzen, dass er verstanden wurde. Nur war Burke im eigentlichen Sinne Don Quijote, weil er es wagte, der Revolution die Stirn zu bieten – im Namen der Ritterlichkeit – , und dabei im gleichen Atemzug verkündete: „Doch das Zeitalter der Ritterlichkeit ist nun vorbei. Die Sophisten, die Ökonomen, die Erbsenzähler haben gewonnen. Und die Herrlichkeit Europas ist nicht mehr.“

Im gleichen Sinne wie Burke zog aber der „metaphysische Ritter“ aus wider sein Zeitalter der „Greulichkeit“, trotzdem er zu genüge wusste: Es gibt keine fahrenden Ritter mehr. Don Quijote und Burke gleichen sich auf Haar in ihrer jeweiligen Kampfansage, die bei ihnen Verneinung und Bejahung der Gegenwart in einem ist. Beiden wird ihre Gegenwart zur eigentlichen Herausforderung, sie wird ihnen zum Prüfstand ihrer eigenen ritterlichen Tugend: sie ist ein Material, welches sie sich in Wahrheit gar nicht anders wünschen könnten, in ihr gilt es nämlich sich zu bewähren.

Romantischer Politiker und Antikapitalist

Die konservative Bedeutung Don Quijotes ist der Deutschen Romantik früh aufgegangen. Sie sah in ihm einen Wesensverwandten. Später ist Carl Schmitt von dieser konservativ-​romantischen Entdeckung des Quijotes ausgegangen, um den unsterblichen Typus des „romantischen Politikers“ – eines echten Politikers im Gegensatz zum „politischen Romantiker“ – anhand des Quijotes darzustellen.

Werner Sombart hat seinerseits Don Quijote als einen hervorragend antikapitalistischen Typus betrachtet. Bei seinem ersten „Auszug“ kommt der Ritter gar nicht darauf, dass er bei der Ritterfahrt eine derartige Trivialität wie „Geld“ nötig haben könnte. Das muss ihm erst ein verschmitzter Gastwirt beibringen. Besonders grell leuchten die gegensätzlichen Prinzipien von Antikapitalismus und Geldreichtum bei Don Quijotes Zusammenstoß mit Seidenhändlern auf. Am Ende dieser unseligen Begegnung liegt der wackere Held hilflos und gedemütigt auf der Erde, seine Lanze wird zu Kleinholz gemacht, er selbst von einem gemeinen Maultierjungen mit den Lanzenresten geprügelt.

Absage an die Moderne

Die „Modernität“ des Quijotes ist von der Literaturwissenschaft oft betont worden. Weniger oft bemerkt wurde die seltsame Spannung, in der sich die literarische Modernität des Buches mit der Antimoderne des Helden befindet. Eines der genialsten Kapitel des Quijotes, das, „Welches von der merkwürdigen Rede handelt, die Don Quijote über die Waffen und die Wissenschaften hält“, ist in seiner leidenschaftlichen Parteinnahme für den seine Waffen tragenden Soldaten und gegen den Rechtsgelehrten ein großartiger Versuch, das vom Mittelalter ererbte Bildungsideal „Waffen und Wissenschaften“ wiederherzustellen.

Wie tief dabei die Absage an die Moderne geht, wird im Vergleich zu Hegel deutlich. Der Gegenstand, von dem beide in ihrer jeweiligen Auseinandersetzung mit der Moderne ausgehen, sind die Feuerwaffen. Dass die Bewertung dabei unterschiedlich ausfällt, liegt auf der Hand, die Gründe aber, die sie anführen, sind überraschenderweise die gleichen.

In der „Philosophie des Rechts“ (§ 328) teilt Hegel die Verwünschungen und die Entrüstung Don Quijotes nicht. Hegel bejaht den Fortschritt, den Weg, den der „Geist“ zu sich selbst, zum modernen Staat, nimmt. Im Herzen dieses Epoche machenden Prinzips „der modernen Welt“ – nach Hegel: der Gedanke und das Allgemeine – steht die Überwindung der feudalen Welt. Hegel begreift philosophisch, was Don Quijote-​Cervantes am eigenen Leibe erfahren und begriffen hat. Nur verneint Don Quijote die Moderne aus Gründen, die sich aus seiner existenziellen Situation und seiner Wesensart ergeben.

Während der deutsche Protestant eine historische Rechtfertigung der „Entwicklung“ liefert, treibt der existentielle Protest den spanischen Edelmann und Ritter Alonso Quijano-​Don Quijote zum Handeln an. Don Quijote scheitert zwar, bleibt aber, wie er auch am Ende wieder „zu sich kommt“ und kurz darauf als einfacher „Hidalgo Alonso Quijano der Gute“ tot und begraben liegt, einem ganzen Zeitalter gegenüber im Recht.

 

 

La Nouvelle Revue d'Histoire n°81 est en kiosque

NRH73.jpg

La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 81, novembre - décembre 2015)

Le dossier central est consacré aux scandales financiers et à la corruption politique. On peut y lire, notamment,  des articles de Philippe Conrad ("La corruption des « grands ancêtres »" ; "Panama et les « chéquards »"), de Martin Benoist ("1847 : l'affaire Teste-Cubières"), de Christian Lépagnot ("Le duc de Morny et les bons Jecker"), de Jean Kappel ("Le krach de l'Union générale" ; "La Légion d'honneur à l'encan" ; "La cinquième république des « affaires»"), de Clément Mesdon ("L'affaire Stavisky") et d'Olivier Dard ("Politique et finance, les raisons du scandale").

Hors dossier, on pourra lire, en particulier, deux entretiens avec Jean-Paul Bois ("Une nouvelle histoire militaire") et un autre intitulé "Dominique Venner et le Blanc Soleil des vaincus"), ainsi que des articles d'Emma Demeester ("Godefroy de Bouillon. Un preux à Jérusalem", de Philippe Parroy ("Les deux siècles de la croisade d'Orient"), d'Agnieszka Moniak-Azzopardi ("La Grande Guerre, une guerre polonaise ?"), de Laurent Wetzel ("Jean-Paul Hutter, un normalien dans la Wehrmacht") d'Isabelle de La Mettrie ("Décembre 1965. De Gaulle en ballotage") et de Martin Benoist ("Le monde disparu de la Prusse rouge"), ou encore les chroniques de Péroncel-Hugoz et de Philippe d'Hugues....

00:03 Publié dans Histoire, Revue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, revue | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook