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mardi, 15 décembre 2015

L’œuvre d’Hergé: un parcours cyclique

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L’œuvre d’Hergé: un parcours cyclique

par Daniel COLOGNE

Scénariste de bande dessinée, déjà biographe d’Hergé dans la collection « Qui suis-je ? » des éditions Pardès, Francis Bergeron retrace à nouveau le parcours du créateur de Tintin dans un excellent ouvrage, Hergé, le voyageur immobile. Géopolitique et voyages de Tin, de son père Hergé, et de son confesseur l’abbé Wallez.

 

« Voyageur immobile », Hergé ne précède pas son héros dans les lieux où il l’envoie. Il se fonde sur une documentation parfois approximative. Par exemple, le Maroc du Crabe aux pinces d’or est fortement « algérianisé » (Louis Blin).

 

Hergé s’inspire de divers contextes géopolitiques : les tensions du Moyen-Orient (Tintin au pays de l’or noir), le conflit sino-japonais (Le Lotus bleu), l’Anschluss (Le Sceptre d’Ottokar), la guerre entre la Bolivie et le Paraguay rebaptisé San Theodoros et Nuevo Rico (L’Oreille cassée).

 

Parmi les 25 « prêtres, curés et moines » mentionnés par Francis Bergeron et gravitant dans l’entourage d’Hergé, l’abbé Norbert Wallez est le plus important. Ainsi sont justifiés le titre et le sous-titre d’un livre qui recueille ma totale adhésion dans le récit des phases ascendantes et descendantes du cycle créatif hergéen.

 

Georges Rémi naît à Bruxelles le 22 mai 1907. Dès l’âge de 15 ans, il publie ses premiers dessins dans des revues proches du scoutisme. Il fait ses études secondaires au Collège Saint-Boniface (banlieue Sud de Bruxelles). À l’époque, on désigne encore ce cycle d’enseignement par l’expression « les humanités ». Il prend très vite pour pseudonyme l’inversion phonétique de ses initiales. Il entre comme employé au quotidien Le Vingtième Siècle, que dirige l’abbé Wallez.

 

Le prêtre crée un supplément destiné à la jeunesse. Tintin apparaît en 1929 dans Le Petit Vingtième. Ses premières aventures l’entraînent « au pays des Soviets » et au Congo belge, colonie 80 fois plus étendue que sa métropole. Ce sont des albums commandés par l’abbé Wallez, anticommuniste virulent et chaud partisan de la présence belge en Afrique subsaharienne.

 

Le milieu d’où Hergé est issu cultive une vision où l’Occident catholique, l’Europe coloniale et la race blanche sont au centre du monde. Mais l’artiste s’émancipe peu à peu de cette tutelle et, dans Tintin en Amérique, il défend les Peaux-Rouges victimes des compagnies pétrolières.

 

Un des principaux mérites de Francis Bergeron est la mise en lumière des sources littéraires d’Hergé : en l’occurrence, l’indianiste Paul Coze.

 

Tintin s’embarque ensuite pour un périple à travers l’Égypte, l’Arabie, l’Inde et la Chine, à la façon d’un Albert Londres ou d’un Joseph Kessel, dans ces années 1930 qui constituent l’âge d’or de la profession de grand reporter.

 

Une autre inspiration d’Hergé, Henry de Montfreid, apparaît dans Les Cigales du Pharaon. Francis Bergeron rappelle opportunément l’influence d’un livre comme Les Secrets de la Mer Rouge sur l’imagination de plus en plus féconde d’Hergé.

 

L’auteur souligne aussi combien les intrigues demeurent peu structurées jusqu’au Lotus bleu, premier d’une série de chefs-d’œuvre. Le rôle de l’ami Tchang est bien connu et il convient plutôt d’épingler le magistère moins notoire du Père Neret, qui met Hergé en garde contre les idées fausses qui courent sur les Chinois.

 

Le scénario des albums suivants devient de plus en plus élaboré tandis que, dans L’Oreille cassée, Tintin rencontre l’ethnologue Ridgewell, qui a décidé de finir ses jours parmi les Arumbayas, tribu fétichiste perdue au fin fond de la jungle amazonienne.

 

Dans L’Étoile mystérieuse, Tintin entreprend une expédition polaire avec son nouvel ami le capitaine Haddock (rencontré dans Le Crabe aux pinces d’or) et une brochette de savants.

 

Ceux-ci ne composent qu’une infime partie de l’impressionnante quantité d’hommes de science que Tintin côtoie, qui pratiquent les disciplines les plus diverses et dont on peut regretter que Francis Bergeron ne les énumère pas dans l’une de ses intéressantes  annexes : Siclone, Fan Se Yang, Halambique, Ridgewell, Topolino, le brave professeur Tournesol et le méchant docteur Müller, les sept profanateurs du tombeau inca, Baxter et Wolff.

 

Sur ce dernier personnage, je m’autorise un désaccord avec l’auteur, mais je ne m’y attarde pas plus que sur l’erreur d’appellation du sosie sioniste de Tintin (Goldstein, et non Finkelstein, dans Tintin au pays de l’or noir).

 

Car ces points de détail sont dérisoires en comparaison du brio avec lequel Francis Bergeron nous amène à la période des « chefs-d’œuvre absolus » : les deux diptyques s’achevant par la découverte de deux trésors, celui de Rackham le Rouge et celui des Incas.

 

Vient ensuite pour Hergé le temps des épreuves : le ridicule harcèlement des épurateurs, la dépression nerveuse, la cure psychanalytique, les fissures de son couple, la rencontre d’une seconde épouse de 27 ans sa cadette et un sentiment de culpabilité, voire une obsession de la pureté perdue que d’aucuns décryptent dans Tintin au Tibet, « l’œuvre au blanc ».

 

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Les intrigues perdent de leur force. Benoît Peeters a beau avoir écrit un livre entier sur Les Bijoux de la Castafiore, force est d’admettre que le scénario est quasi inexistant. Au hasard d’une promenade, Tintin découvre un camp tzigane établi près du château de Moulinsart. Il se laisse bercer par les violons nostalgiques de ces nomades, qui ne sont pas « tous des voleurs », comme le prétendent stupidement les Dupondt. Hergé confirme que son itinéraire singulier est un plaidoyer pour une humanité plurielle. Tintin explore les diverses couches culturelles de l’Amérique précolombienne, se fait un excellent ami dans un émirat arabe, rend hommage à son adversaire japonais Mitsuhiroto qui préfère le suicide au déshonneur, laisse à toute une famille chinoise un souvenir gravé dans les cœurs « comme dans le cristal le plus pur ».

 

À partir de L’Affaire Tournesol, Hergé se laisse gagner par un désenchantement parallèle à un tarissement progressif de son inspiration. Tintin renvoie dos à dos les « bons » Syldaves d’autrefois et les « mauvais » Bordures de toujours, car les uns et les autres veulent s’approprier une invention du brave Tryphon à des fins guerrières. Il ne reconnaît plus son vieil ami Alcazar devenu, dans le très faible Tintin et les Picaros, aussi cupide que son sempiternel rival Tapioca.

 

Je suis moins indulgent que Francis Bergeron envers le diptyque lunaire de 1952 – 1953. Le rythme du récit et l’effort de « suspense » ne reposent que sur deux éléments : le chantage exercé sur Wolff (pour des dettes de jeu, et non pour un passé nazi) et l’intrusion d’un passager clandestin dans la fusée (Jorgen, alias Boris, malfaiteur récurrent déjà actif dans Le Sceptre d’Ottokar).

 

Mais je partage avec Francis Bergeron la perception des années 1943 – 1948 comme l’apogée du cycle créatif d’Hergé. L’artiste a 38 ans en 1945. Il est au milieu de son existence. Il mourra le 4 mars 1983. Le Secret de la Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge sont les onzième et douzième albums d’une œuvre qui en totalise 23.

 

Vainement cherché au large des Caraïbes, le trésor se trouve dans une mappemonde qui surmonte une statue de saint Jean. La découverte a lieu dans la crypte du château de Moulinsart. Loin de l’Église de Pierre chère à l’abbé Wallez, nous sommes aux portes de l’Église de Jean et de son ésotérisme qui évoquent plutôt certaines obédiences maçonniques.

 

Aux antipodes des préjugés catholiques, colonialistes et racistes de sa sphère d’origine, le message d’Hergé se résume en une scène d’anthologie extraite du Temple du Soleil.

 

Tintin vole au secours du petit Indien Zorrino brutalisé par d’odieux descendants des conquistadores. Huascar, grand prêtre inca, observe discrètement la scène. Il comprend que Tintin n’est pas un ennemi de sa race. Il lui donne un talisman protecteur avant de fomenter contre lui un attentat ferroviaire. La confrontation des cultures ne se fait pas sans violence, mais la fraternisation finale s’opère dans le climat chevaleresque du culte de la parole donnée. Le grand Inca fait cesser les souffrances des sept savants victimes de magie noire pour avoir violé la sépulture de Rascar Capac. De leur côté, Tintin, Haddock et Tournesol jurent de ne jamais dévoiler en Europe l’emplacement du Tempe du Soleil. Grâce soit rendue à Francis Bergeron de nous avoir fait revivre les aventures qui ont enchanté notre jeunesse.

 

Daniel Cologne

 

• Francis Bergeron, Hergé, le voyageur immobile. Géopolitique et voyages de Tin, de son père Hergé, et de son confesseur l’abbé Wallez, Atelier Fol’Fer (BP 20047, F – 28260 La Chaussée d’Ivry), 2015, 180 p., 16 € (+ 3,70 € de frais de port).


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mercredi, 02 décembre 2015

Merry Hermanus: Critique du PS bruxellois

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Lettre ouverte au Président du PS et aux Membres de la Fédération Bruxelloise

« Le courage de changer ce qu’il est possible de changer, la force de supporter ce qu’il est impossible de changer et surtout l’intelligence pour discerner l’un  de l’autre. »
Saint François d’Assise.

Je t’écris cette lettre, tu la liras peut-être si tu en as le temps.
Mince alors ! En traçant ces lignes, je me rends compte que je commence mon courrier comme débute la chanson « le déserteur » de Boris Vian.  Pourtant, crois-moi, je n’ai nullement envie de déserter notre vieille maison commune le PS, même si aujourd’hui elle m’apparaît ressembler au  «  grand corps à la renverse » dont parlait Sartre.  Mais Sartre s’étant trompé sur tout, l’espoir nous est donc permis…ouf !  J’ai d’autant moins envie de fuir notre Parti que je t’adresse une série de propositions qui, je pense, pourraient peut-être nous permettre de retrouver nos racines.

Permets-moi d’insister, ce qui va suivre ne concerne que le PS bruxellois, je ne connais pas assez la situation en Wallonie pour me prononcer à son sujet.  Je ne peux cependant m’empêcher d’évoquer la situation de la social-démocratie en Europe, car selon une formule classique en politique belge « tout est dans tout et inversement. »

Cher Elio, le dossier publié récemment par « le Vif » provoque de nombreuses interrogations, des doutes, des remous, décille les yeux.  Pourtant, il ne fait que la synthèse de ce que j’observe depuis longtemps.  Nombreux sont ceux que je rencontre qui estiment que l’article,  pourtant déjà très interpellant, est bien en dessous de la réalité.  Tous me disent leur malaise devant l’évolution de la fédération à la fois quant au mode de fonctionnement interne, plus particulièrement, quant à son évolution idéologique au niveau de la défense des valeurs constituant la colonne vertébrale du Parti et, de façon symptomatique la laïcité.

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Merry Hermanus

CE QUE L’ON N’A PAS VOULU VOIR !

Démographie et  Géographie sont des éléments évidents, déterminants, simples à observer, s’imposant de facto à tout décideur politique ou économique, pourtant nombreux sont ceux à Bruxelles qui ne prennent conscience « des terrifiants pépins de la réalité » qu’avec un étonnant retard.  Pourtant, si une chose est bien faite en région bruxelloise, ce sont les statistiques.  Certains, depuis longtemps croisent les données fournies par Actiris, la région, le ministère de l’intérieur, la Santé etc.  Ce qui se produit depuis dix ans à Bruxelles est une véritable explosion démographique, laquelle se poursuit encore aujourd’hui.  Les conséquences sont multiples, souvent catastrophiques vu l’absence de perspectives et de prévisions.  Or, beaucoup de ces désagréments étaient évitables.  Mais force est de constater que malgré notre présence quasi permanente à la tête de la région depuis 1988, rien n’a été entrepris, rien n’a été anticipé !  Il est inutile d’accabler les individus mais il faut rappeler que Picqué, disposant d’un charisme exceptionnel et d’une présence au pouvoir d’une durée tout aussi exceptionnelle, n’a rigoureusement rien fait, se contentant de commander une multitude de plans aussi divers que variés…et coûteux !  Rudi ss, en six mois de présence, malgré un environnement insidieusement hostile à la tête de l’exécutif, sans tambours ni trompettes a été plus efficace que Picqué en vingt ans.

POURQUOI CETTE NON GESTION ?

Indépendamment de facteurs personnels liés à la personne du ou des ministres présidents qui se sont succédé, se contentant de durer plutôt que de gouverner et prévoir, la vraie question est de savoir si la région de Bruxelles est institutionnellement gouvernable.

L’invraisemblable usine à gaz mise au point par Dehaene et Moureaux ne pouvait fonctionner que sur base d’une loyauté régionale réciproque entre Néerlandophones et Francophones.  Or, les ministres flamands ont dès le début été très clairs, leur loyauté était d’abord et avant tout flamande.  Certains de ces ministres ont été d’une particulière franchise en ce domaine, franchise assez rare en politique pour être soulignée.  A de très nombreuses reprises, Brigitte Grouwels, ministre CVP a lourdement insisté pour souligner son lien indéfectible à la Flandre et le fait que Bruxelles n’avait qu’à se soumettre !  Que dire alors de son attitude en conseil des ministres.  D’autres, plus hypocrites, ont eu la même attitude.  Comment dans ces conditions tenter la moindre gouvernance avec un exécutif composé de huit ministres, dont trois Néerlandophones dont chacun peut bloquer en totalité le fonctionnement d’une  tuyauterie crachoteuse. Le gouvernement est donc constamment coincé entre des exigences ou des blocages flamands et les élucubrations stupides de l’un ou l’autre ministre comme Smet n’hésitant pas à forcer la décision pour obtenir l’érection d’une piscine sur le canal, mobilisant ainsi vingt-cinq millions d’euros ! On y échappera de justesse.  Une analyse fine des ordres du jour du gouvernement suffirait à démontrer la triste vacuité de son fonctionnement.

A cela s’ajoutent les aléas du mille-feuilles institutionnel bruxellois.  La région compte un peu plus d’un million cent cinquante mille habitants, elle se découpe en dix-neuf communes, dix-neuf CPAS, plusieurs dizaines de sociétés de logement sociaux, un parlement de quatre-vingt-neuf députés ( sur l’élection desquels je reviendrai ) une VGC, une COCOM, une COCOF, une multitude d’O.I.P économiques ou sociaux… et j’en oublie.  La région pourrait gagner pas mal d’argent en faisant breveter son puzzle institutionnel, en le commercialisant comme ce fut le cas du Monopoly en 1930 ; certain qu’il y aurait là une niche à exploiter !  Tout observateur objectif ne peut que conclure que l’usine à gaz est bonne pour la casse, plus rien ne fonctionne correctement, tout le monde le sait, tout le monde le constate…mais nombreux sont ceux qui en vivent.  L’exemple du cadre linguistique de la région est emblématique, cassé pas moins de trois fois en suivant par le Conseil d’Etat, il fut chaque fois représenté quasi tel quel par le gouvernement bruxellois dans la mesure où les Flamands exigent une part de 29,77% des emplois alors que cela ne correspondait nullement aux comptages des dossiers effectués en vertu de la loi !  Comment dans ces conditions exiger le dynamisme de la fonction publique régionale.  Mais voilà, la petite classe politique bruxelloise vit… et fort bien, de ce fouillis d’institutions disparates mais  juteuses.  Comment demander à cette foule d’élus de toutes sortes, communaux, sociaux, régionaux, mandataires de généreux OIP de se faire hara-kiri ?  Impensable !  Mais en attendant…

LA PAUPÉRISATION.

Il y a un étonnant parallèle à faire entre le bourgeonnement, l’incroyable foisonnement institutionnel de Bruxelles et l’évolution des revenus dans la région.  Les courbes sont parfaitement inverses, plus les institutions régionales se multiplient, se diversifient, plus la courbe des revenus des habitants de la région s’effondre !  La part bruxelloise dans le PIB national s’est effondrée.  L’analyse des statistiques, quel que soit le domaine, démontre une paupérisation qui se lit à l’œil nu dans les différents quartiers de la région.  Les Bruxellois sont de plus en plus pauvres, les problèmes sociaux s’accumulent, s’aggravant année après année, se multipliant sans cesse.  Depuis la fin des années septante, la classe moyenne payant l’impôt a voté avec ses pieds, quittant la région.  Elle a été remplacée par une population d’infra-salariés, d’assistés sociaux à l’avenir professionnel de plus en plus problématique.  On objecte toujours à cela le taux de création d’emploi, le plus élevé du pays… ce qui est exact.  Mais les Bruxellois n’en bénéficient pas !  Il y a près de sept cent cinquante mille emplois à Bruxelles, plus de deux cent mille sont occupés par des Flamands et plus de cent cinquante mille par des Wallons.  Ces navetteurs génèrent des coûts considérables pour la région… mais payent leurs impôts dans la commune de leur domicile.  Si on recourt à une analyse plus fine, il apparaît que les cadres supérieurs sont majoritairement des navetteurs.  Pour nettoyer les bureaux, il reste des Bruxellois !

Les derniers chiffres du baromètre social bruxellois synthétisent parfaitement ces questions.  On y découvre que près d’un tiers des Bruxellois vit sous le seuil de  pauvreté, soit avec moins de 1085 euros par mois.  La moyenne belge se situe entre 14 et 16 %.  Donc à Bruxelles, c’est près de trois fois plus de gens qui se trouvent sous ce seuil fatidique. Or, ces statistiques prennent en compte : les revenus, le travail, l’instruction, la santé, le logement et la participation sociale.  Si le PIB à Bruxelles est de 61.899 euros pour 26.183 en Wallonie et 35.922 en Flandre, ce n’est que parce que 50 % de emplois sont occupés par des navetteurs.  Enfin, et cela n’étonnera personne, 23,50 % des Bruxellois perçoivent une allocation ou un revenu de remplacement ; ce chiffre est en progression de 1,6 % par rapport à 2013.  Le pire est que cette chute vertigineuse des revenus bruxellois se poursuit sans discontinuer depuis les années septante.  Jamais on n’a pu observer le moindre redressement.  Une véritable descente aux enfers…Mais qui n’émeut personne.  Les exécutifs se succèdent, les ministres se suivent tout sourire, les programmes électoraux s’effeuillent, les promesses se multiplient… s’envolent… mais la seule courbe de croissance est celle de la misère !  Une question doit se poser, cette région telle qu’elle est institutionnellement constituée est-elle gouvernable ?  Est-elle viable ?  La réponse, évidente pour tous, est clairement non !

Cette situation n’a pas seulement un impact social, elle y a aussi d’importantes conséquences urbanistiques.  La région est structurée, façonnée, dessinée, et cela se comprend, pour faire face à cette arrivée journalière de ce flot de Flamands et de Wallons ; charge considérable pour Bruxelles, sans commune mesure avec les contreparties chichement concédées à la région par le fédéral qui plus est, les oriente souvent sans tenir compte des intérêts bruxellois. Il n’est pas rare que des mandataires bruxellois s’entendent dire par des auteurs de projet désignés souverainement par le pouvoir fédéral : « il faut que vous bruxellois commenciez à vous adapter ! »  Ah ! bon s’adapter mais à quoi !  Oserai-je le penser…à une administration d’occupation !

Posons-nous la question de savoir pourquoi il n’y a pas à Bruxelles de péage comme à Londres ou à Stockholm ?  Ce sont de splendides réussites.  La région de Bruxelles est le cas typique  où cela devrait être appliqué !  Eh bien non !  Cela déplaît.  Pardi, on l’aurait juré.  Ni les Flamands, ni les Wallons n’en veulent !

Comment ne pas évoquer certains aménagements aberrants.  Mais dans la mesure où le pouvoir à Bruxelles est parcellisé, il n’y a pas de dialogue, le rapport de force étant toujours défavorable aux bruxellois.

Quand la ville de Bruxelles décide de faire un piétonnier, l’impact sur toute la région est évident… mais dans les autres communes pourtant largement influencées par cette décision, on fait autre chose, on regarde ailleurs ! Le bourgmestre de Bruxelles n’a pas de véritables interlocuteurs.

Les chiffres du chômage, même flattés, ne laissent aucun doute, non seulement sur la paupérisation mais, et c’est beaucoup plus grave, sur sa perpétuation, sa constante augmentation.  Le taux de chômage est le plus élevé à Bruxelles, pour ce qui concerne le chômage des jeunes il atteint l’effroyable record de 30 %, 40 s’il faut croire les chiffres du VOKA.  Ne soyons pas dupes, les baisses dont il est question récemment sont le fruit des dernière mesures gouvernementales, sur lesquelles je n’ai pas le cœur de m’appesantir… il «  saignerait ! »  Je n’évoque pas le chômage des femmes dans ces mêmes quartiers, il dépasse les 45 %.

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On le sait, en démocratie il y a deux légitimités.  D’abord celle des urnes, le suffrage universel.  A Bruxelles, ces principes fondamentaux sont clairement violés, le nombre de voix pour élire un Néerlandophone est nettement inférieur à celui nécessaire pour élire un Francophone. Résultat, parmi les élus flamands certains le sont avec quelques centaines, voire quelques dizaines  de voix… et deviennent ministres alors qu’ils ne sont les élus que d’un nombre infime d’électeurs de la région.  Peut-on encore parler de légitimité ?  Les élus flamands au parlement bruxellois ont moins de légitimité démocratique que le gagnant d’un concours de la télé-réalité.  Mais il est un autre critère de légitimité, celui-ci beaucoup plus subtil, c’est celui de la réussite dans l’action.  Or, on l’a vu, la région est sinistrée au plan social, la courbe est descendante depuis les années septante, le tissus urbain se dégrade sans discontinuer, la mobilité est chaotique, l’engorgement est généralisé et fait rire l’Europe, la paupérisation galopante, l’enseignement sinistré, l’insécurité croissante etc.  De cette légitimité là aucun politique bruxellois ayant siégé dans l’exécutif ne peut se prévaloir.  Peut-on en vouloir aux citoyens qui se désintéressent, se détournent de la vie politique, rejoignent la horde grandissante clamant le « tous pourris, tous incapables. »
Ne serait-ce l’étonnante médiocrité parfois jusqu’au pathologique des rares représentants de l’extrême droite, le triomphe serait lui assuré.  Un journaliste de « Libération » a, il y a quelques temps osé faire publiquement ces constatations … quels cris, quel scandale… c’était pourtant la triste vérité.

Bien sûr on dessine sur le sol des voiries, des pistes cyclables, les communes élaborent des plans de circulation aberrants, les bobos seront comblés, il y a les stupides journées sans voiture.  L’idéal de certains n’est-il pas de faire de Bruxelles une réserve d’indiens, d’indiens pauvres, assistés socialement, ficelés électoralement, habillés de lin écru, mangeant des légumes bio, déféquant dans des toilettes sèches, se déplaçant à vélo, n’utilisant pas de GSM, végétaliens et surtout ne se reproduisant pas… on viendra les voir en car comme les Flamands le font déjà qui visitent avec un guide, prudence quand même, le quartier maritime de Molenbeek ou Matonge !  « Pensez donc, beste vrienden, à une heure de Gand, à quarante-cinq minutes d’Anvers, l’exotisme, le pittoresque chaleureux, bruyant de l’Afrique à Matonge ; le frisson de l’inquiétante Casbah à Molenbeek, l’étrangeté des femmes voilées, les hommes barbus en djellaba…comme là-bas dis…, tout un monde. N’oubliez pas de bien vous laver les mains en rentrant à Gand ou à Anvers…dans ces coins de Bruxelles, on ne sait pas ce qu’on peut y rencontrer ! Ebola, malaria, maladies tropicales, djihadistes »   Ah ! Un détail, oh ! une toute petite chose,  ils vivront de quoi ces « indiens » Bruxellois… oui au fait, de quoi vivront-ils ?  A moins que les visiteurs les plus audacieux ne leur lancent , « à ces sujets de zoo humain, » quelques trognons de maïs…quelques chèques repas…les voir manger pourrait être drôle non !

ET LE PS !

Le malaise est perceptible partout.  D’abord il y a le doute,  peut-être le mensonge lourd, irrémissible ; chacun sait que le leadership est assumé par quelqu’un qu’on accuse, à tort ou à raison, de ne pas réellement habiter à Bruxelles, qui donc ne respecterait pas un aspect essentiel de la vie politique, à savoir, subir ce que vivent ceux qu’on est sensé représenter, défendre.  Ce doute a déjà été lourd de conséquence, il le sera encore demain !  La relation avec le citoyen en est dès l’abord viciée.  Il s’agit là d’une faute impardonnable, inconcevable.  Elle n’est possible que parce que les militants, force d’impulsion, de proposition mais aussi de contrôle, n’existent plus.

Pendant des décennies, les listes électorales étaient établies sur base de pools.  C’était connu de tous, les tricheries ne manquaient pas, les uns bourraient les urnes, les autres modifiaient les scores.  Néanmoins, les formes étaient respectées, la démocratie restait un objectif…parfois lointain, j’en conviens !  On ne pouvait pas tout se permettre !  Ensuite vinrent les comités des sages puis s’abattit l’obscurité totale, le rideau de plomb ; une étonnante alchimie préside maintenant à l’élaboration des listes d’élus ; il n’est plus question de comité des sages mais d’un comité secret, c’est là qu’on agite le shaker d’où sortira le breuvage qui sera servi aux électeurs.  Les résultats sont connus d’avance, la bouillabaisse comprenant une dose massive de Belges issus de l’immigration, logique vu la démographie de la population et de filles ou de fils de…ainsi naît sur les navrants décombres d’une idéologie une nouvelle aristocratie, dont les fiefs sont constitués d’une masse d’électeurs d’origine étrangère, un cheptel sur lequel on règne sans vergogne. Moderne féodalité… totale rupture avec une idéologie à l’allure d’astre mort !  La presse avait relevé lors des dernières élections cette présence massive des fils et filles de, mais les journalistes ne les avaient pas tous repérés, certains liens de parenté étant plus discrets ou mieux dissimulés, dans certains cas le nom de la mère était connu mais pas celui du père, de plus il fallait en outre tenir compte des compagnons, compagnes, nièces ou neveux.  Qui osera encore dire qu’à Bruxelles le PS n’aime pas la famille, étonnant que la présidente fédérale n’ait pas été invitée au dernier synode de Rome consacré à l’avenir des familles, cette parole experte a manqué !  Il faut être de bon compte, les dynasties politiques ont toujours existé, y compris au PS, il suffit d’établir les liens entre les familles Spaak et Janson.  C’est par son caractère massif que le phénomène à Bruxelles est devenu remarquable et grignote le fonctionnement à long terme du parti qui, de fait, devient ce que l’on connaît bien en Afrique, une addition de clans.  Amusante, révélatrice d’ailleurs cette importation des mœurs politiques subsahariennes.  Les conséquences sont multiples, à commencer par le fait que des candidats potentiels de grande qualité, n’étant ni d’origine maghrébine, n’ayant aucun lien de parenté avec l’un ou l’autre des leaders de la fédération, estiment qu’ils n’ont pas la moindre chance d’être à une place où ils auraient une petite chance d’être élus !  Ceux-là partent, disparaissent ; ils planquent comme hauts fonctionnaires mais ils manquent cruellement à notre action politique.  Anne Sylvie Mouzon, excellente parlementaire avait l’habitude de dire que sur l’ensemble du groupe socialiste seuls quatre ou cinq individualités étaient actives !  Les autres, bof…

J’évoquais une nouvelle aristocratie, en ce sens l’interview de Catherine Moureaux dans « Le vif » est emblématique tant ses réponses sont d’une stupéfiante naïveté, à les lire on éprouve un sentiment de compassion pour cette jeune femme s’exprimant avec tous les tics de langage communs à la haute bourgeoisie, nimbée de l’autorité naturelle de ceux qui parlent sans jamais être contredits, nés pour être obéis, nés pour gouverner le destin de la plèbe.  Pour tenter d’exister politiquement, elle feint dans l’article de croire que les cinq mille et quelques voix obtenues lors des dernières élections, l’ont été grâce à son seul mérite…la pauvre, le réveil pourrait être dur ! Très dur !  Quinze jours plus tard, « Le Vif » nous apprend que le fils Uyttendael « prend le bus », il y côtoie le peuple…de l’héroïsme quoi !  Est-ce vraiment là « la gôche ! »  A lire ces interviews une profonde tristesse m’envahit tant ces deux jeunes gens m’apparaissent déjà oublieux du bonheur d’être eux-mêmes.

Autre conséquence, le nombre d’affiliés a fondu comme neige au soleil.  Les chiffres sont secrets…un comble dans un parti de gauche, certains permanents retraités parlent et évoquent les vingt-cinq mille  membres de 1974 et le fait qu’ils seraient moins de trois mille cinq-cents en 2015.  Les militants ont disparu, évaporés.  Il faut dire que le fonctionnement de la fédération fut des plus curieux pendant plus d’une décennie alors que partout l’élection du président fédéral se faisait au suffrage universel, seul à Bruxelles il était élu par le congrès où deux sections sur dix-sept, Anderlecht et Molenbeek, faisaient à elles seules la majorité…dès lors tout était simple, il suffisait de « ménager et… nourrir » Picqué et l’ordre, comme à Varsovie en 1830, pouvaient régner.

Le départ des militants a conduit un grand changement dans les campagnes électorales, plus rien ne fonctionne sur base du bénévolat, tout se paye, tout se rémunère, les collages, les distributions toutes boîtes.  Ce n’est pas anecdotique mais lourdement symbolique.  Logique aussi dans de telles conditions que la rupture soit consommée entre les organisations de l’action commune, plus besoin de syndicat, de mutuelle, d’organisation de jeunesse…tout le monde suit seul son chemin !

STRATÉGIES DYNASTIQUES ET COMMUNAUTARISME, LES DEUX MAMELLES DU PS BRUXELLOIS.

Les militants se sont évanouis mais il reste l’essentiel… des électeurs.  J’y reviendrai. Au niveau du parti la structure est donc devenue la suivante :  une bonne base électorale, des élus majoritairement issus de l’immigration, sans oublier la crème, cerise sur le gâteau, une dose de plus en plus importante de fils, filles, compagnons, compagnes, nièces ou neveux de…  La classe intermédiaire des militants a disparu, elle s’est volatilisée, donc plus de contrôle, plus de contestation, plus de compte à rendre.  Les congrès ne sont qu’une chambre d’enregistrement, garnie de nombreux membres de cabinet à qui le choix n’est pas donné, ils ont l’ordre d’être présents !  Pas de discussion, doigt sur la couture du pantalon, sinon…  Qui pourrait au PS bruxellois impulser une autre politique, remettre en cause les décisions, où est l’opposition ; sans opposition pas de démocratie !  La preuve est faite.PS-Herm4.jpg

Je note d’ailleurs que les instituts de sondages se trompent la plupart du temps en ce qui concerne le PS bruxellois car ils évaluent avec difficulté le poids de l’électorat issu de l’immigration, ils ne le connaissent que très mal, n’ont aucune idée des liens sociologiques, de la fidélité de la masse de nos électeurs d’origine étrangère, d’où une sous-évaluation systématique de nos résultats.  Si un jour cet électorat devait disparaître ou s’étioler, nul doute que le PS se trouverait réduit à des chiffres très semblables à ceux du CDH.  D’où le malaise en matière de laïcité, l’abdication quant à certaines attitudes, ce contact nauséabond avec les mosquées, la veule soumission quant aux exigences visant les femmes, les horaires des piscines, la nourriture etc.  Mais attention, le vote socialiste n’implique pas de la part de cet électorat communautaire une adhésion ou même la simple connaissance de nos valeurs ! On a raté la transmission… tragique dans une famille.  Avec stupeur, les derniers militants ont constaté qu’au PS bruxellois tout en matière de laïcité est négociable.  J’y reviendrai !

Il n’y a donc plus de classe intermédiaire entre l’électorat et les élus ; les forces vives du parti, ses militants, ont disparu, reste une caste d’élus, rejetons dynastiques et la masse de ceux qu’un chercheur de la KUL d’origine maghrébine appelait récemment dans « Le Soir » « le bétail à voix, » qu’il estimait sous-représenté… j’ose supposer que ce chercheur flamand ne songeait pas à Bruxelles !  La disparition des militants conduit à d’étonnantes surprises.  Ainsi voit-on surgir sur les listes électorales de parfaits inconnus, quasi absents de leur section locale, à peine affiliés, et encore pas toujours, (on se rappellera du fasciste turc sur une liste communale du PS, ce cas n’était ni accidentel ni unique ) totalement absents de la vie politique locale, n’ayant aucune présence sur le terrain, mais qui réussissent des scores de rêve et parfois sont élus dépassant une bonne partie des autres candidats sur la liste.  Il suffit pour s’en convaincre de reprendre les listes fédérales ou régionales du PS à Bruxelles, de regarder les scores et de mettre ceux-ci en rapport avec le militantisme dans les sections. Victor Hugo disait : « il y a du champignon dans l’homme politique, il pousse en une nuit. »  Cela n’a jamais été plus vrai qu’à Bruxelles. Dans de nombreux cas, personne au sein de la section locale ne connaît ce recordman ou cette recordwoman.  La raison du succès est simple, ce candidat ou cette candidate a appuyé sur un bouton, un seul… le bouton miracle, le bouton communautaire.  Pas besoin de faire beaucoup d’efforts, il suffit à l’électeur de déchiffrer le patronyme, imparable boussole électorale bruxelloise.  Dans de telles conditions doit-on encore défendre la laïcité ? Peut-on encore imaginer résister aux exigences religieuses d’un autre âge ?

L’essentiel aujourd’hui au PS, ce sont les liens de parenté et les circuits communautaires, le militantisme n’a plus sa place… quant à la réflexion, les idées !   Il n’y a plus que très peu de rapport entre les campagnes électorales faites par les candidats et les valeurs fondatrices du PS. Le tramway, ligne directe vers le mandat implique une filiation dynastique ou un lien communautaire, sans cela pas de mandat, c’est le cul-de-sac.  Les « tuyaux » d’accès au pouvoir ont changé…et comment !  A Bruxelles, les campagnes ne sont plus que communautaires, le programme ne compte que pour la presse et les adversaires, un nombre considérable de candidats s’en fichent complètement.  Alors que pendant des années tu as insisté pour que nous évitions le communautarisme, aujourd’hui, c’est la dominante principale.  Les tracts en arabe, en turc en albanais sont légions, plus personne ne s’en offusque à la fédération bruxelloise.  Les temps ont changé, les militants se sont évanouis, nos valeurs sont chaque jour écornées.  L’un des élus phare de l’une des importantes communautés de la région, occupant des responsabilités politiques majeures, n’hésite plus à dire « toutes les campagnes doivent être communautaires, Laanan et Madrane n’ont rien compris s’ils ne le font pas. »  Au-delà de la question fondamentale de la transmission et de l’adhésion à nos valeurs, se pose indéniablement la question de la sauvegarde des principes de laïcité pour lesquelles nos prédécesseurs ont lutté pendant tant d’années contre l’hégémonie religieuse.  Qu’on n’oublie pas qu’il nous a fallu des dizaines et des dizaines d’années d’âpres combats pour laïciser notre vie publique, échapper à l’oppression cléricale.

Comment dès lors concevoir que dans certaines écoles de la région la totalité de la viande servie soit hallal, le fournisseur répondant lors de l’appel d’offre : «  ainsi il n’y a plus de problème ! »

Comment accepter que certaines piscines communales se soient soumises ( le plus souvent hypocritement ) à l’établissement d’horaires séparés par sexe !

Comment expliquer que la région de Bruxelles soit la seule qui n’ait pas osé bannir l’abattage rituel et laisse se poursuivre ces monstruosités.

Comment admettre que dans une grande commune de la région, l’ouvrier communal qui sert les repas scolaires à chaque cuillerée servie, fasse suivre celle-ci de la formule en arabe : amdulila ( grâce à Dieu ) !

PS-Herm5.pngComment accepter que dans nombres d’établissements scolaires il ne soit plus possible d’enseigner les principes du darwinisme, ni bien sûr d’évoquer le génocide des Juifs ! Les directions ne peuvent réagir, le pouvoir organisateur voulant surtout éviter les remous !

Il y a quinze ans, un enseignant de l’athénée royal de Laeken donnant une interview dans le « Vlan » avait évoqué son incapacité d’enseigner les notions du darwinisme à ses élèves.  Cet article fit beaucoup de bruit, cet enseignant fut traité de raciste quasi de nazi. Or, il disait vrai, de nos jours ce genre d’incidents est courant. Mais l’omerta règne, il y a des choses dont on ne peut pas parler.  Je n’évoque pas ici les étranges réactions de certains professeurs musulmans lors des assassinats de Paris au début de cette année, ni le fait que le cours de religion se dispense systématiquement en arabe alors qu’il devrait l’être en français !  Ni le fait que certaines enseignantes de la religion islamique refusent de serrer la main de leurs collègues masculins rappelant que selon elles, la main recèle cinq zones érogènes !

Comment ainsi accepter sans  réagir l’irruption du moyen-âge dans notre sphère publique !   A Bruxelles, c’est tous les jours, non pas retour vers le futur, mais retour vers le passé et quel passé !  On a l’impression d’entrer dans l’avenir à reculons.

Comment admettre que les élèves musulmans manquent systématiquement les derniers cours de l’année scolaire si les parents ont décidé de partir en vacances, je n’évoque même pas les jours de fêtes religieuses où dans certaines communes les classes sont vides, le cours étant ajourné d’autorité !  Sans réaction des autorités, bien au contraire des consignes sont données aux enseignants de ne pas donner cours, « d’occuper » les trois ou quatre présents.

Pourquoi camoufle-t-on les incidents qui émaillent les récréations au cours desquelles des gosses sont pris à partie lorsqu’ils mangent du jambon ou ne font pas le jeûne du Ramadan !

On pourrait poursuivre cette liste indéfiniment.  Le relativisme culturel, lourdement prôné, accepte aujourd’hui le voile, demain il fera accepter l’excision au nom de la même effarante régression à la fois lâche et ignoble unissant la haine des valeurs issues de 1789 et un sordide cynisme de boutiquier électoral. On le voit, c’est dans le silence, à l’abri d’un discours intimidant que l’on serre le garrot qui cran après cran étrangle la laïcité, installe concession après concession, petits aménagements après petits aménagements, petites lâchetés après petites lâchetés… à haut rendement électoral,  une société où le fait religieux envahit, pollue, domine à nouveau le domaine public.

COMMENT RÉAGIT LE PS BRUXELLOIS.

Aujourd’hui, il est évident qu’il est prisonnier de son électorat dont les gros bataillons, qui osera le nier,  sont issus de l’immigration.  Tout ne fut pas négatif dans cette évolution. Il est remarquable que le PS ait su tisser des liens de confiance avec ces communautés alors que d’autres formations politiques, qui s’en mordent aujourd’hui les doigts, les méprisaient ouvertement.

Impossible dans ce contexte de ne pas évoquer Moureaux et les vingt ans pendant lesquels il a dirigé Molenbeek qu’il a transformé en laboratoire de la porosité du retour du religieux dans notre région.  Ses réactions et son évolution sont emblématiques de l’évolution, de l’attitude du PS dont il fut pendant la même période le président fédéral.

Débarquant à Molenbeek en 1982, il mène la campagne communale sur le thème du « stop à l’immigration. »  De nombreux tracts ont été conservés, étonnantes et encombrantes archives.   Il débat à la même époque sur La RTBF matinale, il y est opposé à Albert Faust, secrétaire général du SETCA de Bruxelles Halle Vilvorde et s’oppose obstinément au vote des étrangers aux élections communales alors qu’Albert Faust lutte avec la FGTB pour l’obtenir.  La RTBF dispose toujours de la cassette, on peut la réécouter… un régal d’anachronisme, une grande leçon sur l’adaptabilité du monde politique aux dures réalités électorales.  En 1986, écrivant dans un journal communal consacré à l’enseignement, il évoque la nécessaire assimilation des citoyens d’origines étrangères.  Au cours de la même période, il évoque plusieurs fois ses regrets que l’on ait reconnu l’Islam en qualité de religion subsidiée.  De nos jours, même le terme « intégration » est devenu un gros mot !  Quelle adaptation ! Certains ne le prononcent que la bouche en cul de poule, se tordant les lèvres ayant hâte de se les désinfecter. N’est-on pas étonné de la timidité avec laquelle le gouvernement bruxellois envisage le parcours d’intégration qui devrait être mis en place.  On l’évoque en catimini, entre deux portes, avec la prudence que l’on met à manipuler de la dynamite.  Il ne s’agit pas ici de fustiger Moureaux, sans doute a-t-il plus d’excuses que beaucoup d’autres, n’ayant jamais eu, de par son milieu, aucune connaissance des milieux les moins favorisés.  On le sait le marxisme lui fut injecté par voie ancillaire !  Pour la première fois de son existence grâce aux émigrés, il découvrait extatique, enfin comblé, à Molenbeek, ceux qu’ils ne connaissaient qu’au travers de ses lectures.  Il allait enfin se sentir utile et renouer avec la grande tradition des ouvroirs des dames patronnesses… aider ses pauvres.  Rendons lui cette justice, il a considérablement rénové sa commune, lourdement investi dans l’urbanisme mais il n’a pas investi dans les cerveaux !  On va le voir, c’est le sien qui s’est adapté, modelé… soumis.  Il s’est appuyé sur les mosquées pour que celles-ci encadrent les jeunes, qu’il n’y ait surtout plus d’émeutes… pas de problème, les grands frères seront généreusement subsidiés… sans le moindre contrôle sur le terrain.  Moureaux pensait du haut de ses origines sociales, de sa prestigieuse fonction académique, de ses multiples charges ministérielles et politiques que les mosquées seraient de fidèles courroies de transmission de sa volonté. Et…patatras, c’est lui qui a été roulé dans la farine par les barbus. Il ne s’est pas rendu compte, prisonnier de son orgueil de classe qu’il devenait « l’idiot utile » des forces les plus obscurantistes, moyenâgeuses, de sa commune.  C’est lui, le professeur émérite de critique historique qui, au fil des ans, est devenu l’inattendu relai des revendications les plus obscurantistes.  Le harki c’était lui, amusant non ! La politique qu’il a mise en œuvre est étonnante par son classicisme.  Ce fut celle du colonialisme qui s’est appuyée sur les chefs coutumiers pour que les indigènes ne s’agitent pas.  C’est une politique strictement maurassienne dans laquelle la religion est avant tout un encadrement social.  Pour tout dire, c’est une politique conservatrice au sens strict du terme, curieuses pratique pour ce marxiste auto proclamé !  En définitive son marxisme mal assimilé n’est-il pas pour paraphraser Jean Cau que «  le gant retourné du christianisme ? »  Ce n’est qu’au fil du temps et du remplacement de la population belge de souche de sa commune par des émigrés qu’il comprit le rôle électoral que cette population allait jouer à Bruxelles.  Il faut lui rendre cette justice d’autant plus qu’il poussera jusqu’au bout le don de sa personne, allant même jusqu’au sacrifice suprême, moderne Abraham, puisque maintenant il « immole » sa fille Catherine, il la livre, innocente enfant, à ce peuple émigré, pauvre, fragilisé, mais exigeant un total don de soi, en ce compris le rejet des valeurs de la laïcité.

Ainsi la fédération s’est de plus en plus appuyée sur les mosquées et donc forcément sur les milieux musulmans les plus rétrogrades.  Cela explique la disparition d’un certain nombre d’élues féminines d’origine maghrébine, ces femmes les premières élues de ce milieu, étaient toutes des femmes libérées des contraintes religieuses, ayant un langage direct, ferme à l’égard du poids du religieux.  Aujourd’hui, elles sont remplacées par des élues beaucoup plus « lisses, soumises »  On sait qu’elles ne causeront aucun problème avec leur communauté ou avec ceux qui s’y arrogent le rôle de représentant desdites communautés.  La seule qui ait résisté c’est Fadila Laanan, précisément parce qu’elle était soutenue à un autre niveau du parti.  Moureaux n’écrivait-il pas à son sujet « cette personne n’a pas été désignée en qualité de ministre par la fédération. »  Quelle est aujourd’hui sa relation avec la nouvelle direction fédérale… On le sait les sourires cachent les poignards !  Quel tort a Fadila ?  Simple, elle est issue de l’immigration, c’est une femme libre, éduquée, fière de sa culture, fière de ses origines, non liée aux groupes religieux et elle défend la laïcité, et, suprême audace s’en réclame… elle fait une place aux femmes là où depuis des décennies les extrémistes islamistes les empêchaient de travailler ! Elle ne plaît pas aux barbus… ça c’est certain !

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L’ENSEIGNEMENT.

S’il est un domaine vital pour l’avenir d’une société, c’est bien l’enseignement.  Or, à quoi a-t-on assisté à Bruxelles ?  Ni plus ni moins à un effondrement total du niveau des écoles de l’enseignement public, il n’aura fallu qu’à peine deux décennies.  L’enfer étant pavé des meilleures intentions, les pouvoirs organisateurs ont dans la plupart des cas voulu forcer la mixité.  C’était nécessaire et utile.  Mais cela se fit sans le moindre discernement, la moindre analyse de fond, le moindre suivi.  Il était absolument nécessaire d’établir une vraie mixité, de lutter contre les discriminations, le racisme, qu’il ne s’agit pas ici de nier. Notre enseignement fut victime d’un égalitarisme forcé alors qu’il aurait été nécessaire de lire Aristote lorsqu’il soulignait « que la véritable justice est de traiter inégalement les choses inégales. »  N’est-il pas démontré par l’histoire que forcer l’égalitarisme conduit toujours au drame !  Le résultat est que dans différentes communes, les classes sont composées pour 80 ou 90 pourcents d’enfants issus de l’immigration. Ceux-ci ne parlent pas français au sein du foyer familial, ils ne regardent que la TV dans leur langue maternelle. Peut-on le leur reprocher ?  Significatives les réponses données par les enfants lorsqu’on les questionne sur leur nationalité, les neuf dixième répondent qu’ils sont Turcs, Albanais, Marocains, Algériens, seule une infime minorité répond qu’ils sont Belges alors même que la majorité l’est ! Imagine-t-on un seul instant les difficultés qu’affrontent au jour le jour les enseignants, leur découragement, leur révolte face à un pouvoir organisateur n’ayant tenu aucun compte des affres quotidiennes de la réalité.  Or, qui sont les premières victimes de cette situation ? Ce sont bien sûr les enfants issus de l’immigration.  Leur progression scolaire ne peut qu’être lente, les chances d’avenir réduites.  Les brillantes réussites d’enfants d’émigrés ayant accompli leur scolarité il y a quinze ou vingt ans deviendront des exceptions car le malheur veut que leurs enfants se retrouveront dans des classes vouées à un grand retard du fait de la ghettoïsation des écoles. Réussir des études, accéder à un emploi de qualité est beaucoup plus difficile aujourd’hui qu’hier.  Les statistiques publiées par « Le Soir » le démontrent sans contestation possible.  Cela aussi, il est interdit de le dire, interdit même de le constater.  Si par malheur vous le faites soit on vous traite de menteur soit vous êtes voués à l’enfer de la faschosphère !

Je le répète, j’insiste les premières victimes de cette situation, ce sont précisément les enfants d’émigrés, même ceux de la deuxième ou troisième génération, leur capacité d’intégration, de réussite sont largement diminuées.  Est-il nécessaire d’ajouter que les émigrés et leurs enfants n’ont aucune responsabilité dans cette horrible situation, quoi de plus normal pour quelqu’un qui débarque en terre étrangère que de tenter de s’insérer dans un environnement où il retrouve ses semblables.  Il est d’ailleurs démontré que les émigrés ou Belges issus de l’émigration s’ils « réussissent » professionnellement quittent au plus vite certains quartiers ou font des mains et des pieds pour éviter que leurs enfants fréquentent certaines écoles.  Comment dès lors s’étonner des trente pourcents « officiels » du chômage des jeunes âgés de dix-huit à vingt-cinq ans.  Au mois de mai, un nombre important de mamans maghrébines de Montpellier ont manifesté pour que les établissements scolaires de leur quartier retrouvent une vraie mixité, à savoir que reviennent dans les écoles de la municipalité quelques enfants Français de souche !!!  Curieux qu’on en ait si peu parlé à Bruxelles.  Très récemment Picqué s’exprimant à la section d’Anderlecht n’hésitait pas à souligner, avec le cynisme distancié le caractérisant qui est à la fois sa marque de fabrique et lui tient lieu de colonne vertébrale idéologique, que ses enfants fréquentaient l’enseignement catholique.  Il est vrai que Picqué n’a jamais été socialiste, il a appris à LE parler, voilà tout !  Certains des présents se rappelaient le reportage de RTL où l’on pouvait voir son épouse dormir sur le trottoir du collège Saint Michel pour avoir le privilège d’y inscrire ses fils !  Comment mieux reconnaître que l’enseignement à Bruxelles est l’un de ces immenses territoires perdus de la laïcité, perdus pour la gauche !  Où est l’époque où, pour se présenter sur une liste électorale socialiste, il fallait que ses enfants fréquentent l’enseignement officiel !  Il faut oser dire que dans certaines écoles on forme… de futurs chômeurs ; les bonnes paroles, les discours lénifiants du politiquement correct n’y changeront rien.  Seule une politique volontariste, immédiate, brutale, visant à largement revaloriser le statut des enseignants et à imposer, oui à imposer, une vraie mixité serait de nature à rencontrer les besoins d’avenir de notre région ; sans oser évoquer le bonheur des enfants qui sont confiés aux établissements publics de notre région.  Les premiers bénéficiaires d’une telle réforme seraient les enfants d’émigrés.   Pour les plus fortunés, pas de problème, ils iront dans « les zones protégées » de certains établissements catholiques… ils feront comme Picqué !

S’INTÉGRER MAIS À QUOI ?

PS-H9.jpgJ’avais été impressionné, il y a bien des années d’entendre un Commissaire européen me dire que si l’Union européenne avait pu s’étendre à Bruxelles, c’était dû au fait que la Belgique n’était pas une nation, que Bruxelles n’avait pas d’identité nationale, d’où l’étonnante permissivité à l’égard de la tentaculaire administration européenne.  Une telle porosité n’eût été possible dans un pays sourcilleux en matière de souveraineté.  Ce Commissaire ignorait sans doute que Bruxelles continue à assumer le rôle qui fut le sien dans l’histoire depuis la période bourguignonne, à savoir être un centre administratif, fonction intimement liée, sinon imposée par sa situation géographique.  Il en sera de même sous l’occupation espagnole, autrichienne et française.  Il n’est pas inutile de rappeler que sous l’occupation allemande de 1940 à 1944, Bruxelles était le centre des forces d’occupation pour la Belgique et le Nord de la France. Toujours ce même rôle de centre administratif, toujours pas d’attache nationale propre.  « La Nation belge » fut le titre d’un journal bruxellois au XIXème siècle, ce ne fut jamais une réalité politique même si on a essayé de le faire croire ; s’il n’y a jamais eu de nation belge, il y eut encore moins d’identité bruxelloise.  N’en déplaise à certains chantres du  tout nouveau DEFI, il n’y a jamais eu de spécificité bruxelloise. 

Historiquement, c’est sans contestation possible une ville dont la population est flamande, mais l’élite du centre administratif parlait une autre langue, Français, Espagnol, Allemand. Je ne reprendrai pas ici les propos, souvent injustes et odieux de Baudelaire sur les Belges et en particulier les Bruxellois mais il faut reconnaître que cette région fut toujours un étonnant magma réunissant des élites « d’occupation » inévitablement accompagnées de fidèles « collaborateurs » et une population parlant un sabir à base essentiellement flamande.  Il ne fait aucun doute qu’avec l’installation massive des administrations de l’UE, et de tant d’autres organisations multilatérales, Bruxelles soumise au déterminisme de sa géographie, poursuit son rôle de centre administratif.  Or, un émigré, ou un enfant d’émigré, débarque avec sa culture, sa langue, sa religion, ses habitudes alimentaires.  Ce sont des éléments structurants dont souvent il est à juste titre fier, qu’il ne veut pas larguer comme on se sépare d’un vieux vêtement ! C’est parfaitement légitime.  Dans les années cinquante, un boxeur français d’origine tunisienne Halimi, poids coq, avait gagné un combat contre un pugiliste anglais.  Porté en triomphe par ses soigneurs, il répondait au micro que lui tendait Loïc Van Le : « j’ai vengé Jeanne d’Arc. »  Voilà donc une intégration réussie, ce boxeur, avait noué ses racines à celles de la France, à son histoire, il la faisait sienne. 

Peut-il en être de même à Bruxelles ?  Impensable !  Il n’y a ni « récit, ni roman national », il n’y a pas de racines historiques glorifiées, fondatrices.  Quel jeune Bruxellois connaît le combat du municipaliste T’Serclaes.  Les Comtes d’Egmont et Horne n’étaient pas Bruxellois, de plus ils appartenaient d’abord et avant tout à « l’internationale » de la noblesse.   Il ne faut pas compter sur les cours d’histoire dispensés au niveau scolaire pour y suppléer, ceux-ci faisant fi des liens chronologiques, entendent faire connaître l’histoire par thèmes ; puzzle effrayant dont les élèves ne retiennent que des bribes sans continuité ; ce costume d’Arlequin décousu, impossible pour les malheureux étudiants de le recoudre, ajoutez  une pédagogie générale de plus en plus obscure, caramélique… Croire après cela qu’on va leur enseigner l’histoire de ce pays, de cette région n’est qu’une sinistre plaisanterie !  Ce n’est pas le spectacle de la plantation du Meyboom ou le défilé de l’Ommegang qui me feront changer d’avis.  A quelles nouvelles racines l’immigré peut-il nouer les siennes ? De fait à Bruxelles, elles sont inexistantes. Sur quel nœud de l’histoire la greffe peut-elle prendre ?  L’effondrement de la qualité de notre enseignement, l’absence de cohésion nationale ou même régionale, l’absence de conscience identitaire ne pouvaient que renforcer le communautarisme, l’accentuer, l’enkyster.  Car, ne nous y trompons pas, l’émigré, lui nous vient avec son identité nationale forte, avec sa religion qu’il ne sépare pas de la vie publique ; sa culture comprend indissolublement liées l’identité nationale et l’identité religieuse ; au Maroc, le chef de l’Etat n’est-il pas aussi le commandeur des croyants !  Et l’on aurait voulu que par un coup de baguette magique cet étranger fasse sienne les mœurs politiques, les us et coutumes, les civilités qu’il a fallu des siècles pour bâtir ! Il serait grotesque de lui parler d’identité bruxelloise. Impossible de lui demander de s’intégrer au vide !  Que reste-t-il alors ?  Une seule chose mais essentielle : des valeurs !  

PS-H7.jpgSans être une nation, sans être un état, sans identité régionale, il n’est pas exagéré de dire que ce qui structure les Bruxellois, ce sont des valeurs ; du point de vue schématique, celles-ci se réfèrent au socle des droits de l’homme et du citoyen, ce legs inestimable, admirable de la révolution française. Ces valeurs, ce sont les éléments que l’on a en commun, ce sont les liens qui unissent les Bruxellois, les fondements permettant de gérer le présent, de préparer l’avenir tout en sachant ce qu’il a fallu de luttes pour qu’elles voient le jour et surtout combien elles sont fragiles.  Ces valeurs sont constitutives du contrat qui lie le citoyen à la puissance publique, qu’elle soit régionale ou fédérale, c’est le respect de la Justice, des institutions, le respect de la loi, en un mot, de tout ce qui fait le vivre ensemble.   Or précisément, on constate depuis une quinzaine d’année le recul d’éléments essentiels de ces valeurs.  « De petits aménagements » en « petites concessions » les frontières de la laïcité deviennent floues ; ce qui était parfaitement clair il y a quinze ans devient sujet à discussions. Des valeurs, comme l’égalité homme-femme qui nous semblaient acquises pour l’éternité, vacillent, sont discutées.  Attention, si vous vous montrez rigide, implacable dans la défense de ces valeurs, vous serez traité de laïcard, un terme utilisé par le président fédéral bruxellois lui-même pour fustiger ceux qui mettaient en cause le voile, les horaires de piscine séparés ou l’invasion du halal.  Intéressant de savoir que ce terme a été inventé par l’extrême droite française entre les deux guerres pour attaquer la gauche du front populaire.  Se faire traiter de laïcard est un moindre mal car on bascule vite sur des éléments de langages plus brutaux comme fascistes, racistes etc.  Mise en œuvre de la vieille technique stalinienne qui veut que si « tu n’es pas à 100% d’accord avec moi, tu es à 100% contre moi. »  Venant de marxistes en peau de lapin… c’est du plus haut comique.  Curieux zigzag de l’histoire !  

En 2004, lors de l’élaboration du programme électoral de la fédération tous les amendements visant à mettre en évidence l’égalité homme-femme ont été repoussées violemment par le président fédéral lui-même.  Fulminant, éructant, hurlant, on ne pouvait pas en parler : « cela risquait de heurter la population la plus fragilisée de Bruxelles ! »  Ah ! Bon… donc un élément aussi fondamental que l’égalité absolue homme-femme devait être tu !  Pour des raisons électorales… Voilà, le piège se refermait, nous socialistes devenions prisonniers de notre électorat précisément parce que nous n’avions pas été capables de transmettre nos valeurs.  Nous cessions d’être une force de propositions, de progrès, nous nous soumettions à la sensibilité d’un électorat qui aurait dû épouser la nôtre, pour parler clair qui aurait dû accepter nos valeurs… et les défendre.  Parce que dans la structure du parti, on avait accepté qu’il n’y ait plus de militants, que l’électorat suffisait pour autant que soient élus ceux choisis par les « Dieux, » en un mot que les plans de carrière de certains soient assurés, on baissait pavillon sur ce qui faisait notre âme ! Notre slogan occulte devenait : « des valeurs non !  des électeurs oui ! ». D’aucuns rétorquent que cette thèse est fausse, nos valeurs seraient largement partagées par nos électeurs car les élus d’origine étrangère ont toujours, sans la moindre difficulté voté les textes portant sur des avancées en matière d’éthique telle l’euthanasie. Parfaitement exact. Mais raisonnement simpliste, qui se refuse, comme souvent à gauche,  à voir la réalité.  Sur ce genre de questions les élus d’origine maghrébine ou turque s’en fichent totalement,  cela ne les concerne pas ; sur ces questions essentielles, ils vivent dans leur culture, ils respectent leurs valeurs et n’adhèrent aucunement aux nôtres, tout simplement cela ne les concerne pas !  C’est bon pour l’autre monde, celui où l’on tente de perpétuer ce que furent les valeurs humanistes de progrès.   Peut-on leur en faire grief ?  Certes non, c’est nous, en particulier le puissant PS qui avons été incapables de transmettre les nôtres, le PS s’est « soumis », ou s’est cru habile et… on c’est dépouillé de ce qui faisait notre essence.  Peut-être aurait-il fallu se souvenir que la ruse ultime du diable est de faire croire qu’il n’existe pas !  Pensant tirer profit d’un corps électoral qu’on pensait fruste, naïf, innocent, on lui concède nos valeurs…cela relève de la comédie de boulevard et non de la politique.  Dans les journaux de la fin du XIXème siècle, il y avait un jeu dénommé « Chercher le Kroumir », les Kroumirs étant une tribu tunisienne accusée par les Français de faire des incursions en Algérie, prétexte colonial typique pour imposer un protectorat sur ce pays. Dans un dessin de paysage, on devait deviner la silhouette dissimulée du « méchant » Kroumir. Je pense qu’on devrait relancer ce jeu à Bruxelles dont le thème serait « chercher le cocu » le pauvre cornard étant celui qui soutient un parti socialiste qui a jeté par-dessus bord son histoire, ses valeurs et tout le reste !  Voilà ce que ressentent aujourd’hui de nombreux affiliés de longue date du PS.  Pour ceux-là le vote socialiste sera difficile, comme les sondages les uns après les autres le démontrent, le transfert se fait vers le PTB…et le DEFI.

Je fus  stupéfait de lire au tout début de l’année dans « Libération » que Houellebecq répondant à une interview, précisait qu’il avait eu l’idée de son dernier livre « Soumission » on en connaît le thème, c’est l’élection en qualité de président de la république française d’un musulman modéré, en se baladant dans les rues de Bruxelles.  Amusant aussi d’entendre Amin Maalouf le talentueux écrivant libanais raconter sur France Inter qu’il y avait beaucoup moins d’intégristes au Maroc qu’au sein de l’immigration européenne ; ainsi il évoquait que, se trouvant sur une plage du Maghreb, il y observait une famille de musulmans de stricte obédience, femmes entièrement voilées sur la plage, se rapprochant il constata que c’était des Belges… cela le faisait beaucoup rire.

Il est de bon ton dans les instances dirigeantes du PS bruxellois d’estimer que toutes les cultures se valent, que ce serait faire preuve de racisme que de réagir à certaines pratiques.  Ainsi la présidente fédérale monte-t-elle tout de suite aux barricades criant haut et fort qu’elle n’a jamais condamné les pratiques barbares liées à la nourriture Halal, la presse ayant osé émettre quelques doutes.  Elle est nettement moins réactive quand un élu refuse de reconnaître le génocide arménien, à peine audible, d’une voix fluette, entre deux portes, pour une fois le sourire tarifé en berne, elle précise que l’intéressé devra se présenter devant une commission. Elio, tu sais mieux que moi la façon dont tu as dû t’investir dans cette crise symptomatique.  Elle ne fut dénouée que grâce à toi, beaucoup le savent.  Un élu de Molenbeek traite un journaliste « d’ordure sioniste » ou ce même élu affirme qu’il se sent proche du Hamas (organisation classée dans la liste des groupes terroristes par l’ONU ), elle déclare dans le même souffle à la télévision que cet élu est «  un homme bien ! »  Il est vrai qu’à Molenbeek des consignes verbales étaient données aux policiers non musulmans de ne pas manger devant leurs collègues appartenant à ce culte pendant le ramadan afin d’éviter tout incident.  Je ne doute pas que ce soit aussi le cas ailleurs mais peut-être y est-on encore plus discret ?  On pourrait multiplier à l’infini les exemples de recul portant sur des valeurs qui furent toujours les nôtres et pour lesquelles, je le répète nos prédécesseurs se sont battus pendant des dizaines et des dizaines d’années.

DEMAIN LES VALEURS DE LA GAUCHE.

Cela fait déjà pas mal de temps que l’encéphalogramme de la gauche et de la social-démocratie est plat.  Le vide idéologique est abyssal. Tout souffle a disparu.  Il règne dans le mouvement socialiste comme une odeur de décomposition, fût-elle institutionnelle, elle agresse nos narines.  Mais a-t-on encore besoin d’idéologie ?  Pathétique de constater que Moureaux n’hésite pas à se raccrocher au philosophe français Badiou, dernier maoïste n’hésitant pas à envisager un monde sans démocratie !  Cela en dit long sur une certaine dérive idéologique ou le rouge se mâtine de brun ! Pourtant Badiou n’est pas barbu !

Peut-être un jour, si l’ex-bourgmestre de Molenbeek n’a plus d’espoir dynastique, criera-t-il lui aussi avec Aragon « feu sur les ours savants de la social-démocratie. »  Tout est possible avec les vieilles gloires sorties des rails.  Je ne sais s’il faut pleurer ou rire.  L’éclatement de la gauche, son évaporation dans l’Europe pose un problème général, une dimension nouvelle, car cette gauche, si malmenée, reste malgré tous ses défauts, le seul, l’ultime rempart contre le capitalisme fou, contre la financiarisation de la société, contre l’asservissement total des peuples au culte de Mammon.

J’en reviens à Bruxelles, au pitoyable PS Bruxellois.  Faut-il croire qu’il est devenu cette chose boiteuse, sans lyrisme, sans espoir, mélange de bureaucratie, de sordide népotisme, de clientélisme, de médiocrités arrivées ?  Non, je ne peux le croire.  Pourtant, je renifle sous les flonflons des rhétoriques de circonstances comme une odeur de cadavre, de fin d’un système, fragrances des lâches abandons… Quelque chose disparaît sous nos yeux !  Il est vrai que le PS ne fait plus rêver, tu te rappelles Elio de ce slogan : « changer la vie ! »  Bon sang, que c’est loin.  Mais le pire serait la trahison de nos valeurs, l’abandon progressif, hypocrite de ce qui fût notre apport essentiel à notre culture, à notre mode de vie.  Je ne vois que des avantages à la présence dans notre région de cultures multiples, c’est une richesse indéniable mais je ne vois que des dangers si l’une de ces cultures veut imposer ses normes, revenir sur nos acquis sociétaux ou politiques, imposer ses normes alimentaires, revenir sur l’absolue égalité homme-femme, revenir sur l’impact du religieux dans la sphère politique etc.  En d’autres termes, pourquoi pas le remplacement d’une part de notre population ! Substitution de nos droits, de nos valeurs non ! jamais !  A Bruxelles, c’est ce qui est en train de se jouer.  C’est cela l’enjeu essentiel.

Allons nous abdiquer ou allons-nous être capables de nous libérer du poids d’un électorat qui n’a pas (encore) assimilé nos valeurs et qui ne comprend pas que certaines des siennes sont incompatibles avec ce qui fait notre civilisation ?

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Y A-T-IL UN AVENIR ?

Il ne fait pas de doute qu’au niveau institutionnel la région telle qu’elle est limitée n’a aucun avenir. Elle ne deviendra jamais un Singapour européen, elle est vouée à la paupérisation et à la ghettoïsation.  Tous le savent, tous l’admettent…en privé, y compris celui qui fut si longtemps ministre président et qui n’a jamais caché lors de contacts personnels qu’il ne croyait nullement dans la pérennité de cet espace étriqué, pauvre.  Notre sort sera scellé ailleurs lors du grand pow wow politique exigé par nos voisins du Nord !
Personne d’ailleurs ne demandera l’avis de la population.

Pourtant, ils existent les habitants de notre région.  Pour les évoquer, il me paraît essentiel de d’abord rendre hommage aux émigrés.  Ceux qui les vouent aux gémonies feraient bien de se demander ce que serait leur attitude dans un pays étranger dont ils savent qu’ils n’y sont pas les bienvenus, dont ils ne connaissent pas la langue, dont les mœurs administratifs sont aux antipodes de ce qu’ils ont connu, dont l’accès à l’emploi est complexe et de plus en plus aléatoire.  Et malgré tous ces obstacles, malgré les discriminations, le racisme, certaines réussites sont splendides, exemplaires.  Réussites qui ne sont pas suffisamment mises en évidence.  Quand Lévi-Strauss évoque l’universalité des hommes et leurs différences, c’est d’abord l’universalité qui m’importe !  C’est cela qu’il faut avoir à l’esprit quand on évoque la problématique liée aux émigrés ou leurs descendants.

Cependant, s’il m’apparaît qu’affirmer que globalement l’intégration est un échec est totalement faux, il n’en est pas moins vrai que celle-ci sera plus difficile que précédemment.  L’effondrement de la qualité de l’enseignement, les classes ghetthoïsées ne favorisent plus ces succès.  On assiste à un nivellement par le bas tout à fait évident dans certaines communes, ou dans certains quartiers ; la lutte pour intégrer des écoles qualifiées de meilleures le démontre de façon claire.

Que reste-t-il donc à ce peuple d’émigrés ?  que reste-t-il à cette masse de jeunes sous qualifiés n’ayant que peu de chance d’intégrer le monde du travail ?  Ils sont Belges et subissent la violence des discriminations à l’emploi, au faciès, le racisme ordinaire, encore accru par la crainte justifiée du terrorisme ; au Maroc, en Algérie ou ailleurs ils ne sont plus acceptés comme des autochtones !  Ils sont donc dépourvus d’identité dans une région qui n’en a pas… il leur reste donc pour seul élément structurant la religion, celle-ci n’est pas seulement un rapport à la transcendance mais aussi un cadre global de vie d’une des grandes civilisations mondiales.  Comment s’étonner des dérives que l’on observe aujourd’hui, impensables il y a encore une quinzaine d’années.  La gauche a cru que le fait religieux, sa coloration du politique, appartenait définitivement au passé.  L’époque où le curé en chaire les jours d’élections expliquait à ses ouailles comment et pour qui voter appartenait au folklore électoral.  Tout le monde sait à Bruxelles que les imams eux perpétuent cette sainte tradition.  Pire, ce sont des élus PS qui supplient ou flattent les responsables des mosquées pour obtenir les mots d’ordre que nous avons reprochés aux curés pendant plus d’un siècle !

Le monde des émigrés et les Belges musulmans nous démontrent qu’ignorer, comme la gauche a tenté de le faire, le facteur religieux fut une lourde faute…
le retour vers le passé nous saute à la gorge… avec notre complicité électoralement intéressée.

Tous les démographes le prévoient, Bruxelles sera majoritairement musulmane d’ici une quinzaine d’année.  Les facteurs géographiques, la contention insensée de Bruxelles dans des limites économiques et sociales invivables, la démographie dans la population immigrée,  imposeraient des décisions majeures, rapides.  Je n’ai aucun doute que le gouvernement régional sera incapable de les prendre !  D’ailleurs, la question se pose de savoir si dans le contexte institutionnel actuel, il y a encore quelque chose à espérer.  Une autre politique est-elle possible ?  Plus modestement, une politique est-elle possible ?  Ou bien faut-il se contenter de poursuivre la politique brillamment menée par Picqué, la morbide politique du chien crevé au fil de l’eau.  Dans ce cas, toutes choses restantes égales l’avenir du PS bruxellois sera assuré par le « couple » Catherine Moureaux et Uyttendael, ils régneront sur un magma d’électeurs d’origine étrangère, dirigeront la fédération avec pour slogan le Bisounours du Vivre Ensemble et inviteront les derniers affiliés à venir se ressourcer dans un salon de dégustation halal- bio, nirvana absolu du politiquement correct !  Quand aux valeurs du PS !  Quelles Valeurs ?  Qui parle encore de valeurs ?  Elles ont été remplacées comme notre électorat.

Les conséquences étaient prévisibles.  Il y a une vingtaine d’années, une institution bruxelloise lors d’une inauguration avait prévu des distributions de crème glacée gratuite pour les enfants du quartier.  L’assaut fut vite incontrôlable. Certains policiers voulaient chasser les enfants, ceux-ci se mirent à hurler « vive Bajrami, il va venir nous aider, c’est notre héros ! »  Bajrami était un gangster célèbre à l’époque.  Aujourd’hui, seuls quelques ilotes osent nier que Bin Laden est considéré comme un héros dans une certaine fraction de notre population.  Est-il nécessaire de rappeler les connexions à Molenbeek de l’assassin du musée juif.  N’est-ce pas à Molenbeek que le terroriste du Thalys aurait obtenu ses armes ?  Les contacts entre les terroristes et cette commune sont aujourd’hui une évidence mondiale.  Mohammed Mehra, après avoir tué trois militaires français, assassina des enfants Juifs parce que Juifs ; il était né en France, avait suivi les cours d’une école publique pendant plus de dix ans.  Les terroristes de Londres, étaient anglais, nés et scolarisés en Angleterre.  Une accumulation de tels faits mériterait la plus grande attention.  Pour ne pas évoquer l’antisémitisme d’importation répandu dans toute la population d’origine émigrée qui s’apprend avec le naturel de la langue maternelle avec j’ose l’écrire pour certains un silence complice, une compréhension ignoble car s’il y avait à Bruxelles quatre cent mille Juifs et vingt-cinq mille Maghrébins, ceux-là qui se taisent et acceptent, les mêmes, se transformeraient en thuriféraires de l’Etat d’Israël jusque dans ses pires actes.  Je conserve la photo d’un élu socialiste Flamand qui, participant à une manifestation à Anvers, hurlait, éructant, le visage tordu de haine, les lèvres ourlées de bave blanche « les Juifs dans le gaz ! »  Cet élu assume aujourd’hui au  nom de son parti d’importantes responsabilités au parlement régional… sans conteste une intégration réussie !  Un partage de nos valeurs !  Ah ! mais attention, nos valeurs ont peut-être changé ?  L’antisémitisme en fait-elle partie ?  Personne n’ayant cru bon de nous en avertir.

La gauche refuse de voir le réel, c’est une constante, s’il ne cadre pas avec ses fantasmes, prisonnière d’un humanisme généreux mais impuissant, isolant le réel de l’imaginaire, elle croit éviter les drames en ignorant les faits… l’insécurité n’existait pas, seuls les petits vieux éprouvaient un sentiment d’insécurité…tout autre chose n’est-ce pas ?  En ignorant les faits, elle sera considérée comme complice des faillites de l’autorité publique.  On le lui reprochera avec raison pendant longtemps.

En terme de respect de nos valeurs, de défense de la laïcité, à Bruxelles c’est Munich tous les jours !

Ceux qui aujourd’hui gouvernent la fédération auraient avantage à visionner un vidéo d’un congrès du parti Baas au Caire au début des années soixante.  On y voit Nasser raconter qu’il a rencontré un Imam, celui-ci lui avait demandé que les femmes se voilent, Nasser, rigolant, lui avait répondu, qu’il n’avait que se voiler lui-même, toute la salle explosait de rire en applaudissant.  A la même époque, sur les plages d’Egypte, on pouvait voir des femmes en bikini !  Quel recul !  Nasser était-il un « bon » musulman ?  Combien de jeunes filles ou de femmes traversant certains quartiers se font elles insultées car elles n’arborent pas les vêtements qui agréent certains musulmans ?  Un film en a fait la terrible démonstration, ce qui n’a pas empêché les bonnes âmes du politiquement correct de nier ces faits pourtant vérifiables chaque jour dans notre ville.

EXISTE-T-IL DES SOLUTIONS ?

J’ose à peine esquisser quelques pistes, conscient que les gardiens du temple, chiens de garde de la ligne du parti, ou ce qu’ils qualifient de tel,  hurleront… mais bon, pourquoi te cacher que je m’en fiche royalement.

Au plan de la technique électorale, si on veut un équilibre entre les diverses composantes de la population bruxelloise, il est indispensable de limiter les votes de préférence à 3.  Simple à réaliser… seulement un peu de courage !

Au plan des valeurs, pourquoi ne pas imaginer une charte que signerait chaque candidat s’engageant à respecter les valeurs essentielles des Droits de l’Homme et du Citoyen, en particulier l’égalité absolue homme-femme.  Est-ce si compliqué ?

Au plan de la fédération bruxelloise, une charte devrait également être signée par les adhérents reprenant l’ensemble des valeurs sur lesquelles le PS a été fondé.

Au plan de l’enseignement, dans la lutte contre les ghettos scolaires, il est nécessaire de faire sauter les critères géographiques et mettre en place les mécanismes d’une vraie mixité dans toutes les écoles libres et publiques.

Au plan de l’apprentissage des éléments essentiels de notre culture et du respect de la culture des émigrés, organiser des cours relatifs à la culture des enfants émigrés, mettre en place des cours sur l’histoire des religions, sur ce qu’est la laïcité, des cours de citoyenneté qui ne se contenteront pas d’apprendre aux enfants le fonctionnement des feux de circulation ou la propreté bucco-dentaire. Des cours de citoyenneté et de langues devraient être organisés à l’intention des parents.

Au plan des repas scolaires, il n’y a aucune justification à fournir des repas conformes aux prescrits religieux, par contre les enfants doivent avoir le choix de menu de substitution ( végétariens ) ou autres.

Au plan des cours de natation et de gymnastique (niveau du primaire), ceux-ci doivent rester mixtes.

Au plan du logement, mettre fin aux règles absurdes qui conduisent aux ghettos, là aussi doit être imposée une mixité ethnique, sociale et économique

Au plan de l’octroi de la nationalité, celle-ci devrait s’accompagner d’une véritable adhésion à nos valeurs essentielles, sous forme d’un engagement formel et motivé.  Il doit en aller de même pour l’octroi du statut de réfugié.  Pourquoi ne pas oser une large réflexion sur les effets et conséquences de la double nationalité !  Symptomatique d’entendre récemment un député bruxellois d’origine maghrébine se plaindre des effets de la double nationalité qui d’après lui faisait de ceux qui en bénéficiaient des citoyens de « seconde zone. »  Ben voyons !  De quoi s’agissait-il ?  Un Belgo-Marocain ayant été arrêté au Maroc, ce député et quelques autres exigeaient que la Belgique en tant qu’Etat fasse pression pour le tirer de ce mauvais pas.  Le gouvernement répondit que l’intéressé étant Marocain, il lui était impossible de réagir.  C’est ce refus d’intervenir qui faisait dire à ce député que les bénéficiaires de la double nationalité étaient des citoyens de « seconde catégorie » !  Curieuse réaction en miroir ! Cela implique qu’on soit Belge quand cela présente un intérêt quelconque et qu’on est Marocain à d’autres moments.  On ne pouvait mieux démontrer les ambiguïtés de la double nationalité.  Attention,  attention vade retro Satanas,  mettre en évidence de  tels raisonnements vous classe immédiatement dans le camp des pires racistes.

AVENIR ET PROGRÈS, RACINES DE NOS VALEURS.

J’ai déjà évoqué le trouble profond de la social-démocratie dans le monde, les élections qui se succèdent confirment l’effroyable ressac de notre représentation, quasi disparition du Pasok en Grèce, Hongrie, effondrement et division en Grande-Bretagne, phénomène identique en Pologne… dans l’attente de l’inévitable drame qui se profile en France.  Lisant l’historienne française Mona Ozouf, je suis impressionné quand elle constate que si la gauche recule partout c’est notamment parce qu’elle a abandonné deux de ses piliers essentiels, les concepts d’avenir et de progrès.  Ces notions sont les socles ontologiques sur lesquels se sont construits les idéaux socialistes.  Il est donc permis à Régis Debray, tout en se revendiquant de  gauche, d’écrire que pour la première fois, il n’y a plus d’après ni au ciel ni sur la terre.  Incroyablement actuelle la définition du progrès par Michelet « Le progrès n’est pas du tout une ligne droite et suivie, c’est une ligne en spirale qui a des courbes, des retours énormes sur elle-même, des interruptions si fortes qu’il ne recommence qu’avec peine et lentement. »  On croirait qu’il parle de ce que l’on connaît en ce moment ! Aujourd’hui, les annonceurs de catastrophes tiennent le haut du pavé, dominent l’aire médiatique, c’est clairement la profession qui fait florès.  Nous sommes dominés par une eschatologie mortifère.  C’est d’ailleurs philosophiquement passionnant car l’espérance en terme chrétien est donc remplacé par l’annonce d’un  enfer climatique dont nous serions responsables.  Le messianisme marxiste faisant croire aux lendemains qui chantent est battu sur toute la ligne. Après avoir espéré dans l’avenir… c’est l’enfer qu’on nous décrit. Pour le Progrès, c’est pareil, alors qu’il a servi de main courante à toute la philosophie socialiste, le voici avalé, englouti dans un pessimisme général, une méfiance à l’égard de la science.  Qu’il suffise de songer aux efforts qu’il faut déployer pour soutenir les campagnes de vaccination.

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A ce triste panorama s’ajoute la disparition du croquemitaine communiste, lui aussi a sombré étouffé par sa bureaucratie, sa médiocrité et ses mensonges.  Or, les Etats communistes étaient essentiels à la social-démocratie, avec leur disparition, le « bâton derrière la porte » a été brisé.  Le communisme ne fait plus peur, que dire alors de son avatar socialiste.  Il n’est plus possible de soutenir qu’il faut nous céder « un peu » car si ce n’est pas nous… « ce seront les communistes ! »   La chute d’une autre « Goldman Sachs » effraye beaucoup plus !  Ce changement de perspective a tout bouleversé, ce n’était pas la fin de l’histoire comme voulait le faire croire Fukuyama, c’était le début d’une autre histoire mais nous socialistes n’avons rien vu, nous contentant de porter les oripeaux d’un monde disparu.  Dans cette histoire là, d’aucuns voudraient que nous n’ayons plus notre place.  Nous croyions entrer dans l’Union européenne et nous devenions des personnages d’un sinistre « Socialist park ! »

On pourrait croire que ces dernières considérations m’éloignent de la problématique bruxelloise, il n’en est rien !  Car, s’il se joue sur les grandes scènes de l’histoire l’acte tant redouté d’un énorme basculement dans les gouffres de la droite, à Bruxelles, minuscule laboratoire de l’affaissement de nos valeurs, se déroule un vaudeville mal ficelé où le PS bruxellois n’est plus que la caricature de ce qu’il fût.  Impossible d’éviter à Bruxelles que le comique supplante le tragique !  L’esprit dynastique, clanique et communautaire ayant pris la place des principes qui nous ont construits, ce n’est pas « Mr. Smith va au Sénat » mais la fille de la famille Beulemans devient députée régionale, normal, son papa était ministre. Seule question, celle-là toute personnelle, étant de savoir si cela vaut encore la peine de s’indigner, de contester, de se battre.  Faut-il pour se justifier citer Hugo, tiens un type qui croyait dur comme fer dans l’avenir et le progrès, « ceux qui vivent sont ceux qui luttent. »  Le grenier de ma mémoire est trop encombré des glorieux souvenirs des combats de la gauche pour que soit jugulé mon inépuisable réservoir de ressentiments.  Je ne veux pas être l’un de ces nombreux déçus qui pourraient chanter « j’avais rêvé un autre rêve. »   La gauche ne fait plus rêver… tu le sais Elio quand on ne rêve plus… On meurt !

Non ! Notre devoir est de surmonter les renonciations du désenchantement mortel, d’être capables de construire un autre rêve inscrivant les hommes dans un monde plus juste, plus humain dont les valeurs de la gauche resteront le socle !   La gauche, je n’ose pas parler de la gauche bruxelloise, ferait bien de méditer ce qu’écrit le philosophe Michael Foessel quand il suggère que « le fait de ne pas être réconcilié avec son passé constitue peut-être le seul moyen d’avoir un avenir. »

Voilà, Cher Elio, Ite Missa est !  Impossible que tu lises un jour cette pauvre lettre, trop longue, beaucoup trop longue, maladroite, sur les pitoyables successions dynastiques et communautaires à Bruxelles,  finalement dérisoires ; tu règleras les comptes lors de la prochaine négociation communautaire et basta !  Roulez jeunesse…

Mais que m’arrive-t-il ?  Ecrivant ces dernières lignes la tête me tourne tant l’oxygène que je respire maintenant est vif, la grille de lecture imposée aux socialistes bruxellois s’est brisée, les miasmes méphitiques de la pensée unique évaporés, disparus, je vais pouvoir être moi-même. Personne ne me dictera plus ce que je dois dire ou penser !  Soulagé… un mot s’inscrit sur mes lèvres, précieux, irremplaçable, essentiel, vital… LIBRE… enfin !

Hermanus Auguste Merry,
Bruxelles, le 9 Novembre 2015

Sur un sujet similaire :

Caricature antisémite : « Le PS doit réagir, sinon il ne bougera plus sur rien » (Le Vif, 2013)

Merry Hermanus: «Le vote multiple a des effets pervers» (Le Soir, 2015)

lundi, 30 novembre 2015

Heimwee naar Molenbeek

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Heimwee naar Molenbeek
 
door Francis Van den Eynde
Ex: Nieuwsbrief Deltastichting, Nr. 98, November 2015

Het onderzoek naar de Belgische participatie aan de bloedige aanslagen van vrijdag 13 november in Parijs was nog maar pas begonnen of er werd al een ernstig spoor naar Molenbeek blootgelegd. Nog geen 24 uur na de moordpartijen was de politie er immers al met man en macht in de buurt van de Gentse Steenweg huiszoekingen aan het houden en verrichtte ze er aanhoudingen. De grootscheepse operaties van de ordediensten die er de dagen daarna plaatsvonden bleven ook niet onopgemerkt. Plots was gans de wereld er van op de hoogte dat deze gemeente uit de Brusselse agglomeratie – ook al had niemand er ooit van gehoord – het belangrijkste bolwerk was van de Europese radicale islam.
 


Wie ook maar iets afweet van wat zich in en rond deze gemeente afspeelt, zal hier nochtans niet van hebben opgekeken. De laatste jaren werd immers bij praktisch elke bij ons of in onze buurlanden gepleegde islamitische terreurdaad een link met Molenbeek ontdekt. Ten gevolge van het feit dat een massaal aantal immigranten uit Noord-Afrika en het Midden-Oosten er zich van af pakweg de jaren 80 van de vorige eeuw kwamen vestigen is de situatie er bovendien alles behalve rooskleurig geëvolueerd. Naar Antwerpse normen vertaald, zou ik durven zeggen dat ze te vergelijken valt met die van Borgerhout vermeerderd met die van Deurne maar dan maal 30, naar Gentse maatstaven met die van de Sleepstraat plus die van de Wondelgemstraat maar dan maal 60. Wie dit in twijfel zou trekken, verwijs ik naar een getuige wiens objectiviteit moeilijk in twijfel kan getrokken worden, namelijk Hind Fraihi, een Vlaamse journaliste van Marokkaanse afkomst die bovendien zelf moslim is. Ze ging in 2005, vermomd als studente sociologie, een paar maanden in Molenbeek wonen. Haar bedoeling: nagaan of de geruchten klopten dat het islamitisch radicalisme er zo welig tierde. Het resultaat van haar onderzoek verscheen in de kranten Het Volk en Het Nieuwsblad maar vooral in haar boek Undercover in Klein-Marokko, achter de gesloten deuren van de radicale islam dat in 2006 bij Van Halewijck gepubliceerd werd. Hierin deed ze uitvoerig uit de doeken dat er toen al (het is tien jaar geleden) in Brussel en in het bijzonder in Molenbeek netwerken bestonden die voor de Jihad rekruteerden en dat Molenbeek door een verregaande islamisering een ware moslimenclave in België was geworden.

Beweren dat het boek dood gezwegen werd, zou overdreven zijn maar er mag wel gezegd worden dat de weinige aandacht die er naar uitging onmiddellijk bedolven werd onder een tsunami van politiek correcte reacties. Er werden dan ook helemaal geen beleidsconclusies uit haar vaststellingen getrokken. Integendeel de Molenbeekse burgemeester Phillipe Moureaux, in die tijd een van de belangrijkste coryfeeën van de Brusselse PS, verklaarde een tijdje later voor een Franstalige Tv-zender dat Vlaanderen hysterisch deed over Molenbeek, terwijl daar volgens hem niets bijzonder aan de hand was. Over het feit dat er in datzelfde Molenbeek wijken waren die voor de politie no go areas waren, repte hij uiteraard met geen woord. Wel maakte hij duidelijk dat hij er niet aan dacht iets te ondernemen. Dat dit alles te maken had met het feit dat de PS, net zoals de socialisten in Vlaanderen, de stemmen van de ‘nieuwe Belgen“ nodig had om het verlies aan aanhang bij de arbeidersklasse te compenseren, werd er niet aan toe gevoegd. Moureaux was achter niet de enige die de Molenbeekse realiteit bewust ontkende. Wie hier ook in uitblonk, was de ex-dominicaan Johan Leman (van de orde van de inquisitie dus) die jaren lang als opvolger van Paula D’ Hondt aan het hoofd gestaan heeft van de gedapo (gedachtepolitie) die van het regime de naam C.G.K.R. (het zogenaamde Centrum voor Gelijkheid van Kansen en Racismebestrijding) heeft gekregen. Hij had in Molenbeek aan het hoofd gestaan van het jeugdcentrum Foyer en was van mening dat er zeker geen reden was om zich over de evolutie in deze gemeente ongerust te maken*. Hij kreeg voor dit standpunt de enthousiaste steun van een horde Vlaamse bobo’s en progressievellingen die met veel subsidies in Molenbeek theatervoorstellingen en concerten op het getouw gingen zetten omdat die gemeente een diepe multiculturele warmte uitstraalde en het er toch zo gezellig was.

Ik weet niet of ze dit laatste zelf geloofden maar indien dit toch het geval mocht zijn dan vrees ik dat ze geen enkel besef hebben van wat eigenlijk gezelligheid is (iets wat bij links vaker voorkomt). Molenbeek is inderdaad gezellig …geweest. Als geboren Brusselse ”ket “ herinner ik mij de ondertussen berucht geworden Gentse Steenweg als de zeer levende centrumstraat van een volkse gemeente. Je vond er heel wat handelszaken waaronder heel wat klerenwinkels die uiteraard niet te vergelijken waren met de chichi shops van de Louizalaan maar die aan een behoorlijke prijs toch kwaliteit leverden. Er was een drukbezochte buurtbioscoop. Om je dorst te lessen kon je terecht in een groot aantal gezellige kroegen waar hoogwaardig geuze bier werd gesleten en waar het lokale lied “waile zaain van Muilebeik’ telkens luid gezongen werd wanneer Daring, de lokale voetbalploeg, een wedstrijd had gewonnen. Iedereen praatte er sappig Brussels en elke Vlaming kon er in zijn eigen taal terecht. Wanneer het kermis of braderij was, kon je er op straat genieten van een knapperig broodje met een zwarte of een witte pens die dan met mosterd op smaak werd gebracht. Die gezelligheid is een goede dertig jaar terug door de massale immigratie totaal verdwenen. Er zijn nog handelszaken op de Gentse Steenweg maar hun uitstalramen zijn van Arabische opschriften voorzien, in de cafe’s wordt nu muntthee gedronken en in de plaats van pensen kan je er nu voor merguez-worsten bij de halalslager terecht. Met andere woorden, dit prachtig stuk Brussel is definitief verdwenen en in naam van de politieke correctheid en van het antiracisme heeft men er een citadel van islamradicalisme laten ontstaan. De gevolgen van een en ander zijn vandaag in gans Europa voelbaar.

Ik besef maar al te goed dat men op heimwee geen politiek beleid kan voeren en dat het oude Molenbeek nooit meer zal terug komen. Maar wanneer ik denk aan hoe het dat stuk van mijn geboortestad vergaan is, kan ik niet anders dan woedend worden wanneer men mij weer eens probeert te overtuigen van de enorme voordelen die de multiculturele maatschappij te bieden zou hebben.
 
Francis Van den Eynde
 
In het Journaal van TV & van 16 november probeerde Johan Leman nog steeds de Molenbeekse daders van de aanslagen in Parijs met volgende uitspraak te verdedigen: Jongeren die geen toekomst hebben en sociaal dood, zijn vaak geneigd voor een heldhaftige dood te opteren.
 

lundi, 23 novembre 2015

Molenbeek expliqué à nos voisins français

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Molenbeek expliqué à nos voisins français

Par Kevin Desmet

Le journal flamand De Morgen, équivalent de son homologue parisien Libération, situé bien à gauche de l’échiquier politique, habitué à distiller les fadaises d’un discours dit de gauche mais qui n’a plus rien de social et a fortiori de « socialiste », dressait, au lendemain du carnage de Paris un bilan provisoire de l’affaire qui émeut l’Occident depuis la nuit du 13 au 14 novembre derniers. Ce dossier, qui abordait les manquements de la « Sûreté de l’Etat » belge et le foyer jihadiste de Molenbeek, prend une certaine saveur rétrospective après la tirade de Zemmour, appelant à bombarder cette commune multiculturelle plutôt que Raqqa en Syrie.


De fait, cette fameuse « Sûreté de l’Etat » ou « Staatsveiligheid » en néerlandais, n’avait que pour seule tâche, naguère, de surveiller la subversion communiste (réelle ou imaginaire) et surtout un ennemi intérieur, le nationalisme flamand. Toute personne qui s’approchait de ce croquemitaine-là était dans le collimateur, bien plus que le stalinien non repenti ou le maoïste surexcité. Les francophones qui cherchaient un « modus vivendi » entre les communautés linguistiques belges étaient aussi suspectés de faire le jeu de « séparatistes » dont on faisait automatiquement des suppôts de feu Adolphe Hitler. La bêtise de ces milieux était (et est encore) effarante. Ce sont les deux Dupondt d’Hergé qui, mécaniquement, cherchent à arrêter ou à épauler Tintin sans être jamais capables d’intuition ou d’empathie. Le dessinateur avait vu juste : une instance étatique est toujours incapable de discernement ; seuls les vertueux, qui le sont parce qu’ils ont un cœur pur et une intuition infaillible, peuvent résoudre les problèmes. Aujourd’hui, ces vertueux, imaginés par les commanditaires du journal Le Vingtième Siècle en 1928-29, sont considérés comme des subversifs : ils sont surveillés, traqués, poursuivis par une magistraille aux ordres, par les hyènes qui peuplent des médias de plus en plus médiocres. Les jihadistes réels ou potentiels, eux, bénéficient d’une paix royale : tout soupçon contre l’un ou l’autre de ces angelots est considéré comme du racisme, dont assimilable à l’hitlérisme et, par ricochet, au nationalisme flamand et au « séparatisme ». D’un côté, des boucs émissaires ; de l’autre des intouchables parés de toutes les vertus et bénéficiant de toutes les tolérances.


De Morgen constate en effet que les services de la « Sûreté de l’Etat » ne comptent pas, dans leurs rangs, des arabisants capables de déchiffrer les messages, conversations téléphoniques, productions littéraires ou pamphlétaires des salafistes, wahhabites et autres exotiques animant l’antichambre du terrorisme de Daech. Si elle n’en compte pas, ou n’en compte que trop peu, c’est qu’on ne les a pas recrutés puisque le jihadisme, pourtant en phase ascendante depuis deux grosses décennies, n’a jamais été considéré comme un problème important, contrairement, par exemple, à une association littéraire flamande qui étudierait les poèmes ou les dissertations musicales d’un abbé plus ou moins « séparatiste » à ses heures de colère politique. Bêtise, stupidité crasse et aveuglement de Béotien.


Apparemment le machin ne compterait pas davantage de turcologues avertis dans ses rangs pour surveiller une diaspora pourtant turbulente et appuyée par son ambassade et ses réseaux mafieux. Rien n’a permis de prévoir et d’empêcher les dérapages d’extrémistes turcs, mobilisés par les ondes depuis Ankara contre leurs compatriotes kurdes, araméens ou autres. Incendies volontaires, voies de fait, émeutes ont pu avoir lieu sans entraves et surtout sans répression aucune pour ôter aux récalcitrants l’envie de recommencer. Nous avons là un milieu, potentiellement très violent, qui n’est pas contrôlé ni réprimé, au nom, sans doute, des valeurs atlantiques qu’ils sont censés partager puisque la Turquie est membre de l’OTAN… Aujourd’hui, non contente d’exciter ses extrémistes, la Turquie soutient Daech en lui achetant du pétrole à prix bradé. Analyse simple, bien présente sur les médias anglo-saxons qui contestent les politiques bellicistes de Londres et Washington, bien présente aussi dans les études établies par les services allemands mais analyse que les Dupondt de la « Sûreté de l’Etat » belge ne font pas. Les lanceurs turcs de cocktails Molotov sont d’agréables plaisantins ; le club local de philatélistes flamands, lui, est dans le collimateur : il risque, en examinant la dentelure d’un timbre de l’époque de Léopold II, de répandre des idées « séparatistes ».


Le nouveau ministre de l’intérieur dément le reproche du Morgen : pour lui, la Sûreté aligne bien quelques arabisants, peut-être deux ou trois turcologues, mais ce sont sans doute ceux qu’il vient de recruter pour combler les lacunes de ses prédécesseurs, dont une mégère folle à lier qui n’a laissé derrière elle que les résultats de ses gaffes, bévues et boulettes. La péronnelle n’est pas douée mais elle a obtenu des voix de braves handicapés de la dure-mère autochtones, incapables de jauger ses incompétences, de troupeaux de subsahariens ignorant les tenants et aboutissants de la société belge, de jihadistes potentiels qui jargonnent leurs conneries salafistes et d’extrémistes turcs complotant le prochain jeu pyromaniaque à commettre contre de pauvres Kurdes. C’est l’arithmétique sans âme de ces suffrages qui compte en partitocratie et non les compétences, non le bon sens, non la simple capacité de discernement. Justement, le bon sens veut que l’on refuse absolument d’importer des querelles venues d’horizons très lointains, d’espaces géoculturels totalement étrangers à notre paisible Nord-Ouest européen. La devise aurait dû être de rejeter fermement toute importation de conflits extérieurs à la sphère civilisationnelle européenne. Les fauteurs de telles importations doivent être jugés, condamnés et expulsés et, le cas échéant, leurs ambassadeurs rappelés à l’ordre voire expulsés, en dépit de l’OTAN, de l’avis d’Hillary Clinton ou des humeurs d’Obama. Personne en Belgique n’a envie d’exporter en Anatolie, en Atlas ou en Syrie les querelles intracommunautaires belgo-belges et si des extrémistes wallons ou flamands décidaient d’incendier un foyer culturel ou de molester d’autres de leurs compatriotes à Diyarbakir ou à Emirdag, je trouverais très juste qu’ils aient affaire à la justice locale.


Ceci dit, il est certes de bon ton, depuis toujours, de brocarder les badernes de la « Sûreté de l’Etat » mais la transformer en un club distingué d’arabisants pointus et de turcologues chevronnés est une impossibilité pratique, tout simplement parce que des savants de bon acabit n’ont pas l’étoffe de flics et, ensuite, de tels spécialistes en langues orientales parleraient un arabe classique, raffiné et pur, et non pas l’un de ces innombrables dialectes abâtardis, parlés des côtes atlantiques du Maroc jusqu’au littoral d’Oman, en passant par la Mauritanie et le Soudan. Il faudrait non seulement de bons arabisants mais aussi des virtuoses de mille et un dialectes mélangés à des langues africaines, berbères, hamito-sémitiques, nilotiques, turques, kurdo-persanes, etc.


La question doit alors être posée : peut-on intégrer (et je ne parle même pas d’assimiler) des masses importantes de nouveaux concitoyens, venues de civilisations exotiques où des visions hostiles à l’égard de la nôtre existent, sont repérables, dormantes (comme jusqu’ici) ou réactivées (depuis le retour des fondamentalismes) ? Le sociologue allemand Gunnar Heinsohn constatait, il y a une quinzaine d’années, dans un best-seller largement vendu Outre-Rhin, que l’espace géoculturel islamique comptait une masse impressionnante de jeunes hommes de quinze à trente ans. Dans aucun cas de figure, en terres islamiques ou ailleurs, une telle masse ne peut être assimilée. Les Américains visaient à les atteler à une nouvelle société de consommation (peut-être celle qui devait éclore suite aux printemps arabes) mais ce projet d’un Greater Middle East consumériste, correspondant à l’espace géographique de l’USCENTCOM américain, est désormais un beau fiasco. Dans un tel vivier, on peut recruter des candidats à la guerre, en l’occurrence au Jihad. Exactement comme on recrutait en Irlande ou dans certaines régions d’Allemagne pour faire face à Napoléon à Waterloo ou pour combler les rangs des armées envoyées dans tous les coins de l’Empire britannique au 19ème. Il y a donc, chez ces jeunes de quinze à trente ans, dans les pays musulmans comme dans les diasporas musulmanes d’Europe et d’ailleurs, une masse critique d’esprits échaudés en quête d’un combat qui donne sens à la vie. Facteur incontournable que les tenants imbéciles des idéologies irénistes en Occident n’ont pas tenu compte. On allait les « civiliser » par la sécurité sociale, l’idéal hippie, les gay prides, les concerts à la Woodstock, l’espoir d’obtenir un emploi dans le secteur tertiaire, les variétés de la télé, le football ou la philatélie : le jihadisme fait voler en éclat cette illusion stupide.

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On n’a rien obtenu de tout cela mais bel et bien ce Molenbeek qui excite la verve de Zemmour et aussi, faut-il l’ajouter, de quelques voix moins médiatisées liées aux services secrets français. Molenbeek, commune voisine de Bruxelles et fleuron de l’industrialisation de la capitale belge avant 1914, devait devenir le phare du multiculturalisme à la belge. Philippe Moureaux, l’ancien maire de cette commune, un fils de notaire nanti, passé au socialisme par esprit de lucre et de calcul et aujourd’hui largement septuagénaire, s’est employé à cette tâche. Molenbeek n’est pas devenu un phare malgré ses efforts mais, au contraire, un repoussoir. Le bonhomme, arrogant et buté, ne désarme pourtant pas : au lendemain des massacres de Paris, il en remet une couche dans les colonnes du Soir. Sa politique, prétend-il, a été la seule bonne. Molenbeek serait demeuré un phare s’il avait pu poursuivre sa politique de « proximité ». Ces propos triomphalistes et narcissiques ont provoqué, sur internet, un déluge d’insultes de la part de ses anciens administrés autochtones et d’autres Bruxellois. Le Soir, moniteur totalitaire qui impose à la capitale belge une chape de « correction politique » sans nuances, est obligé de véhiculer cette colère populaire, faute de perdre ses derniers lecteurs.


Cet entretien a suscité des critiques dans les propres milieux socialistes que Moureaux avait dominés de sa faconde brutale pendant près de trois décennies. Ainsi, Hans Bonte, maire de Vilvorde, faubourg industriel proche de Bruxelles, rappelle que sa commune a fourni huit jihadistes connus aux troupes de Daech. Trois sont revenus et circulent librement, dont un seul est muni d’un bracelet. Ce dernier est passé dans le bureau de Bonte pour lui signifier qu’il déménageait à Bruxelles parce que là, au moins, il n’était pas aussi étroitement surveillé. Le lascar a déménagé et personne ne sait plus où il se trouve… Il n’y a pas meilleur preuve de laxisme et d’incompétence, donnant raison à ceux qui inspirent Zemmour dans ses tirades anti-molenbeekoises. Pourtant, Molenbeek, passé aujourd’hui de l’islamo-socialisme multicultureux à la Moureaux au libéralisme insipide et bon teint de la nouvelle mairesse François Schepmans, n’est pas du tout une zone de « no-go » ou de « non-droit », contrairement à ce qu’affirme un paquet d’exagérateurs en tous genres. On peut circuler dans Molenbeek. Y faire son marché. Mais dans une ambiance multiculturelle plus chamarrée qu’à Charonne par exemple. 40% de la population totale est musulmane. Dans les vieux quartiers limitrophes du centre historique de Bruxelles, cette proportion monte à 80% ou plus. Le fondamentalisme a fait une progression inquiétante au sein de cette population, en dépit du laïcisme prononcé qu’affichait Moureaux au début de sa carrière, où, à tous les repas, il bouffait du curé et du Flamand (parce que les populations flamandes demeuraient plus fidèles au catholicisme sociologique). Les fondamentalistes acharnés restent certes minoritaires mais l’histoire nous enseigne que les minorités sont toujours plus actives et virulentes que les majorités pétries de quiétude. Les actions politiques, révolutionnaires ou terroristes découlent de cette virulence minoritaire et deviennent aisément légendaires, si elles engrangent des succès. A Molenbeek, ce sont donc ces minoritaires salafistes qui donnent le ton. Le laïcisme socialiste de Moureaux, ponctué de laïcisme maçonnique soi-disant adepte des « Lumières », a généré un obscurantisme à faire pâlir le plus obtus des ultramontains du 19ème. Bel exemple d’hétérotélie, de dérive paradoxale entre les intentions et le résultat. La génèse de Daech en Belgique provient donc bel et bien de ce laïcardisme bouffeur de curés, à défaut de pouvoir bouffer du mollah ou de l’imam. C’est au nom des Lumières que l’obscurité a envahi cette commune. La dinguerie laïcarde a accouché de la dinguerie wahhabite, au bord du Canal de Willebroeck. Double déni du réel : l’un déni accouche de son contraire apparent ; en bout de course, on a toujours du déni, le négatif n’engendrant que du négatif.

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Vingt ans de mayorat de Moureaux débouchent sur un quartier ingérable, dont les folies meurtrières frappent désormais Paris, à 300 km en TGV de Bruxelles. Rappelons aussi que ce sinistre Moureaux est l’inventeur et le promoteur de la fameuse loi contre le racisme : ses actions anti-racistes à Molenbeek ont conduit à l’horreur sans nom qui vient de meurtrir la Ville-Lumière. La loi contre le racisme n’avait pas pour but de punir les incivilités grossières de quelques poivrots passant leur colère sur les pauvres allochtones. Elle avait bien plutôt pour but d’annihiler toute critique des déviances dangereuses que certains voyaient pointer à l’horizon dès la fin des années 70.

molenbeekPEREUBUmg54a41d5d72733.jpgEn effet, sous la férule de Moureaux, officiellement adepte des Lumières révolutionnaires, républicaines et maçonniques dans un pays anciennement hispanique et habsbourgeois qui a toujours largement vomi ce type de discours ou s’en moquait copieusement, toute critique à l’égard du salafisme rampant, du « racisme » de ce salafisme qui rejetait la culture européenne dominante et toutes les autres cultures (animiste subsaharienne, bouddhiste d’Asie, etc.) issues d’autres immigrations, de sa misogynie, était assimilé au racisme colonialiste ou hitlérien, à l’antisémitisme centre-européen, au pogromisme ukrainien, etc. Alors que ce salafisme prônait un rejet, pratiquait des amalgames, posait des jugements a priori qui sont autant d’attitudes négatives propres aux formes de racisme que la loi de Moureaux entendait réprimer mais uniquement au détriment de la paisible population autochtone, connue pour sa jovialité et sa tolérance. Cette loi ne reposait pas sur des faits objectifs mais sur des opinions, que des esprits missionnaires et quasi messianiques entendaient généraliser sous peine de punition. Donc nous avions deux poids deux mesures. Mauvaise politique. Le salafiste pouvait traiter de porc ou de singe, d’impurs ou de mécréants n’importe quel autochtone sans que celui-ci ne pouvait rétorquer par des termes inélégants comme « macaque », « bougnoul », « moutouf », « tchouk-tchouk » ou autres indélicatesses, courantes à Bruxelles avant la « Loi Moureaux ». Ce sentiment d’être toujours du mauvais côté, du côté des méchants, des hitléromaniaques, explique le mépris et l’agressivité des Belges de souche à l’adresse de leur ancien bourgmestre socialiste, copieusement insulté sur le site lesoir.be , parfois traiter de « crapule » dans le courrier des lecteurs du Soir.

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Le journal flamand de gauche, De Morgen, pourtant antiraciste, hostile aux politiques critiquant l’immigration, constate que Moureaux a été « aveugle ». Et que cet aveuglement était volontaire, pour obtenir les voix de tous les immigrés de sa commune, fondamentalistes compris, parce que l’électorat populaire belge, traditionnellement socialiste, diminuait en nombre. Paris valait bien une messe pour Henri IV. Pour Moureaux, Molenbeek valait bien quelques fatwahs contre les « souchiens » fulminées par des imams de garage. En fermant les yeux devant ce racisme qui tue et exclut l’Autre, tous les Autres, à qui mieux mieux, déguisé derrière le paravent de la religion, Moureaux conservait le pouvoir et ses prébendes, alors tant pis pour les principes voltairiens et persiflants, applicables seulement aux autochtones demeurés vaguement catholiques qui ne votaient plus pour lui. Dans le langage multicultureux de Moureaux, le terme « proximité », tiré du jargon des intellos parisiens, signifiait « clientélisme ». Du moment que l’on était client, on pouvait tout faire, y compris cracher sur les Lumières, dont Moureaux se réclamait, faire de l’obscurantisme, pratiquer de l’exclusion, débiter des conneries grosses comme des maisons, applaudir au massacre des chiites, des yezidis, des baathistes laïques ou des alaouites, génocider les peuples résiduaires de l’Orient complexe, s'esbaudir au spectacle du dynamitage des temples de Palmyre, allègrement commettre des crimes contre l’humanité, massacrer des civils. Conserver des voix était tout ce qui comptait : cette attitude cynique interpelle évidement les traditions démocratiques du pays car elles ont été dévoyées en partitocratie, laquelle permet tout pourvu que cela ne gène pas son fonctionnement à très court terme.


De Morgen laisse la parole à Bilal Benyaich, sociologue d’origine marocaine, issu de la VUB flamande qui prône les valeurs des Lumières, analyste sans concession des dérives allochtones en région bruxelloise, nommé secrétaire d’Etat à la lutte contre le terrorisme en 2014. Le diagnostic de ce sociologue bardé de diplôme, exemple emblématique d’une intégration parfaitement réussie, est cruel et sans appel : « Le PS, pour des considérations électoralistes, a commis de lourdes erreurs à Bruxelles. Le parti (socialiste) a dansé sur les airs que jouaient ces gens (= les fondamentalistes) pour pouvoir capitaliser leurs voix. Dans les années 80, le parti maintenait encore une ligne anti-radicale. Dans les années 90, il a abandonné cette ligne. Bon nombre d’imams ont alors introduit l’islam salafiste. Les parents ont suivi. Ils sont coresponsables du fait que des éléments jihadistes incontrôlés circulent dans les rues de Bruxelles ».


Pour Moureaux, ces analyses sont dues à « l’hystérie des Flamands » : elles n’ont dès lors aucun fondement. La nouvelle bourgmestre (mairesse) libérale, Françoise Schepmans rétorque : c’était la volonté de Moureaux « de faire de Molenbeek un laboratoire de la multiculturalité », démarche qui a conduit à la situation actuelle qui permet à des petites cellules jihadistes de ecruter des molenbeekois pour commettre allègrement des crimes contre l’humanité en Syrie comme à Paris. L’enfer est pavé de bonnes intentions et qui veut faire l’ange fait la bête (de l’Apocalypse). Il y a beaucoup de sagesse dans les adages populaires. Les bonnes intentions (irresponsables) que proclament les nuisances idéologiques sont la matrice d’une criminalité sans nom et, il faut bien le dire aujourd’hui, les tenants de ces nuisances idéologiques sont les responsables, non encore jugés et condamnés, de crimes abominables, du même genre de ceux qu’ils reprochent à leurs adversaires politiques, toujours campés comme hitléromanes. La Belgique saura-t-elle trancher dans le lard, faire arrêter et condamner ceux qui sont responsables moralement des carnages d’Irak, de Syrie et de Paris ? Aura-t-elle le courage, la force morale, de rejeter ses politiciens qui ont permis ces dérives sanglantes, pour que, plus jamais, des individus aussi immondes puissent exercer encore des fonctions politiques, fussent-elles modestes ? On en doute, ce pays est gangréné. Les cerveaux de la plupart de nos concitoyens sont rongés par la lèpre incurable des idéologies tirées des éthiques de conviction, hostiles à toute attitude responsable.


De Morgen prétend que ce fondamentalisme, qui a émergé notamment à Molenbeek, est dû à la pauvreté, à la précarité. C’est une dernière illusion de gauche de ce journal de gauche : on sait très bien que le jihadisme ne dérive pas nécessairement de la pauvreté et ce n’est certainement pas le cas des terroristes molenbeekois du Bataclan ou de Charonne. Bilal Benyaich est plus lucide que le ramassis d’illuminés et de méchants idiots qui constituent le personnel politique belge. Il écrit : « Le grand problème, c’est que le nombre de personnes, qui croient en ce discours de suprématie musulmane, est très élevé. Dans certains quartiers, on peut aisément parler d’une moitié de la population. Seule une très petite minorité prend les armes mais le potentiel est énorme. Nous avons affaire à des dizaines de milliers de jeunes qui se sont socialisés dans le schéma ‘nous-contre-eux’, partagé par l’extrême-droite et les extrémistes islamistes qui ne voient à l’horizon qu’une guerre entre l’Occident et l’islam. Ce ne sont pas nécessairement des musulmans puritains mais ils constituent un énorme vivier potentiel pour l’Etat islamique et autres mouvements similaires ». Ce n’est donc pas un exposant de l’extrême-droite ou un conservateur inquiet qui prend la parole ici, mais un sociologue « maroxellois » qui sait de quoi il parle. Son diagnostic de secrétaire d’Etat à la lutte contre le terrorisme pourrait parfaitement servir à un procureur du Roi pour instruire enfin le procès qui devra conduire à la condamnation sévère des multicultureux électoralistes qui, par folie et irresponsabilité, ont provoqué la mort atroce, inutile, de centaines de milliers d’innocents, en Irak, en Syrie et à Paris, avec la bénédiction initiale de leurs maîtres américains et des manipulateurs de la CIA et de la NSA, sans oublier les mécènes saoudiens ou qataris.

Kevin Desmet.

 

Filip De Pillecyn een linkse rechtse?

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Door: Dirk Rochtus

Ex: http://www.doorbraak.be

Filip De Pillecyn een linkse rechtse?

'De Prins der Nederlandse Letteren' was een cultureel collaborateur, maar hij had ook linkse trekjes. Een nieuwe kijk op Filip De Pillecyn.

De schrijver Filip De Pillecyn (1891-1962) mag dan wel in vergetelheid geraakt zijn, het naar hem genoemde comité onder het voorzitterschap van professor Emmanuel Waegemans probeert de belangstelling voor zijn werk aan te wakkeren, onder andere met de publicatie van een jaarboek. Toch draagt ook de politieke context waarin De Pillecyn zich bewoog, zeker niet bij tot een beter begrip van hem. De Pillecyn wordt afgerekend op datgene waarin zijn politieke en publicistische activiteiten in de jaren 40 waren geculmineerd, namelijk de collaboratie. Moet dan álles wat daaraan voorafging, – het denken, schrijven, organiseren van na de Eerste Wereldoorlog – in het licht van die collaboratie gezien worden?

filimensen04_x.jpgZelfbestuur

Bracht De Pillecyn niet een pacifistische overtuiging mee uit de loopgraven van de Eerste Wereldoorlog? Als medestichter van het Comité Heldenhulde, voorloper van het IJzerbedevaartcomité, bekommerde hij zich om een waardige herdenking van de gesneuvelde frontsoldaten. Op de IJzerbedevaarten in de jaren 20 en 30 vertolkte hij luid de verzuchting 'Nooit Meer Oorlog'. Ook andere gedachten van hem hebben aan actualiteit niets ingeboet. Als medeoprichter van de Frontbeweging bepleitte hij samen met Hendrik Borginon in het pamflet 'Vlaanderens dageraad aan den IJzer' zelfbestuur voor Vlaanderen binnen een federale structuur – toen nog een hemelsgroot taboe. Ook de 'godsvrede' die hij bepleitte, moet in het pluralistische Vlaanderen van vandaag nog altijd worden bevochten tegen onverdraagzame en extremistische krachten. Laten we even stilstaan bij wat we de 'internationale dimensie' zouden kunnen noemen in het werk van De Pillecyn, zijn polemiseren tegen het militarisme en tegen het opkomende fascisme, zijn geloof in democratie en wereldvrede.

'Anarchie der Wereldpolitiek'

In de Studies IX (2015) werpt Etienne Van Neygen licht op een minder bekende De Pillecyn, een zowaar als 'links' te bestempelen De Pillecyn. Van 1922 tot 1928 schreef Filip De Pillecyn het satirische weekblad Pallieter vol. Met zijn scherpe pen nam hij ondermeer generaals, Belgische nationalisten, en de Italiaanse fascistische dictator Mussolini en zijn aanhangers onder vuur. Van een antimilitaristische houding had hij trouwens al daarvoor als hoofdredacteur van De Standaard blijk gegeven. Ze kwam duidelijk naar voren in zijn verzet tegen het Frans-Belgisch Militair Akkoord. De generale staven van het Franse en het Belgische leger hadden op 7 september 1920 de clausules van een militair defensief akkoord uitgewerkt dat enkel in werking zou treden ingeval van een niet-uitgelokte aanval op een van de twee partners. Enkele dagen later hadden de Belgische en de Franse regering door de ministers van Buitenlandse Zaken ondertekende nota's uitgewisseld waarin zij het militair akkoord goedkeurden. Het parlement kwam er niet eens aan te pas. Alfons Van de Perre, een bekende naam in de Vlaamse beweging, had tijdens de lange onderhandelingen die aan het akkoord voorafgingen een zeventiental vrije tribunes gepubliceerd in De Standaard waarvan de teneur luidde: 'Een Belgisch-Militair Verbond sleurt België willens nillens in de anarchie der Wereldpolitiek.' Inderdaad richtte België zich in zijn buitenlandse politiek door het akkoord op Frankrijk. In 1923 zou het land zich zelfs op sleeptouw laten nemen door Parijs om mee het Duitse Ruhrgebied te bezetten. De Vlaamse beweging bestreed het akkoord omdat in de woorden van Van de Perre 'Ze (= de Vlamingen) zijn overtuigd dat het de Franse invloed in Vlaanderen zal versterken.' Ook De Pillecyn liet zich in die zin uit in De Standaard van 5 september 1920: 'Men hore het goed: Vlaanderen wil niet weten van het verbond. Men mene niet dat het voldoende is met een paar mensen een papiertje te ondertekenen om ons de korporaalsrol te laten spelen bij de eerstkomende internationale verwikkelingen. Zij (...) vergeten dat het Belgisch leger in hoofdzaak wordt gevoed door Vlaamse jongens; hun weze hier dan ook herinnerd dat het Vlaamse volk, afkerig van hun verbond ... weigert zijn jongens als pand te laten dienen voor de voorgenomen overeenkomst. Nooit meer dan bij deze gelegenheid heeft men uit het oog verloren dat Vlaanderen in België ligt ....' Maar toen het akkoord eenmaal gesloten was, schreef Alfons Van de Perre nog een laatste bijdrage waarin hij zijn moedeloosheid te kennen gaf. Volgens Theo Luyckx, historicus en biograaf van Alfons van de Perre, zou er druk van hogerhand uitgeoefend zijn op De Standaard om de positie van de Vlaming Prosper Poullet (behorende tot de Katholieke Partij) als minister van Spoorwegen in de regering niet in het gedrang te brengen.

Filip-De-Pillecyndddddf.jpgGeradicaliseerd

Hier kwam De Pillecyn weer op de proppen. De dag waarop Van de Perre zijn laatste bijdrage voor de krant had geschreven, kreeg hij een brief van de hoofdredacteur waarin deze betreurde dat De Standaard niet gedaan had wat de Vlamingen van haar hadden verwacht, namelijk 'een uitdrukkelijke verklaring dat Vlaanderen weigerde de handtekening der Regering als geldig te erkennen ...en onomwonden kritiek voor onze ministers die het verbond goedkeurden.' De Pillecyn besloot zijn brief met de woorden: 'Ik acht het dringend nodig dat "De Standaard" onmiddellijk zonder aanzien van personen de campagne van verzet opent die reeds door de Frontpartij werd ingezet.' Ook Ernest Claes sloot zich bij de kritiek van De Pillecyn aan in een vrije tribune die op 20 september 1920 verscheen: 'Ik zou wel eens willen zien wat 'n gezicht onze ministers zouden opzetten zo De Standaard van morgen af een campagne begon tegen die Frans-Belgische entente ...' We zien in de brief van De Pillecyn drie gedachten opduiken die zijn politieke opstelling in de jaren 20 karakteriseren: antimilitarisme, verzet tegen Frans imperialisme en kritiek op het establishment ('onze ministers'). De onderliggende toon vormde zijn geradicaliseerd Vlaams-nationalisme. Zo vond hij De Standaard te minimalistisch en te nauw aanleunend bij de Katholieke Vlaamse groep in de Kamer. Na een meningsverschil met directeur Frans Van Cauwelaert verliet hij in 1922 dan ook de krant.

Antimilitarisme

Filip De Pillecyn zou zijn journalistieke pen echter niet laten rusten en stichtte nog datzelfde jaar het satirische weekblad Pallieter. Hier kon hij zich als 'een echte satiricus en polemist' ontpoppen zoals Rik Van Cauwelaert in zijn bijdrage 'De journalist Filip De Pillecyn' schrijft. Nog volgens dezelfde auteur gaf De Pillecyn blijk van 'onbesuisdheid' en ging hij 'ook al eens uit de bocht'. De Pillecyn schuwde geen boude taal.

Toen de Duitse maarschalk Paul von Hindenburg in 1925 werd verkozen tot rijkspresident, bestempelde De Pillecyn hem als 'een professionele vechtersbaas'. Hindenburg droeg als opperste bevelhebber van het Duitse leger tijdens de Eerste Wereldoorlog inderdaad een grote verantwoordelijkheid voor de uitzichtloze slachtpartijen. Hij zou later ongewild ook een omineuze rol in de Duitse geschiedenis spelen door op 30 januari 1933 een zekere Adolf Hitler tot rijkskanselier te benoemen. Van generaals moest De Pillecyn niets hebben. Ze waren voor hem 'gesternde en gesabelde slagergasten'. Als hij de naam van maarschalk Pétain hoort, zegt hij, 'dan is er ergens een knal in de buurt en 't is mij alsof ik rondom mij moet kijken of er geen bloedplas ligt.' De verschrikkingen van de oorlog hadden van hem een pacifist gemaakt. Dat het Belgisch-Frans Militair Akkoord als 'defensief' werd gekarakteriseerd, maakte op hem geen indruk. Het verschil tussen een 'defensief' en een 'offensief' akkoord was louter theoretisch, elk militair akkoord droeg de kiemen van geweld en oorlog in zich. Zijn antimilitarisme was gekoppeld aan een geloof in de mensheid en aan kritiek op het kapitalisme. Dat was niet ontypisch voor de tijdsgeest, denken we maar het 'O-Mensch-Pathos' van de Duitse expressionisten, of aan de kritiek van revolutionairen van links en van rechts op wat ze respectievelijk kapitalisme en plutocratie noemden. Voor De Pillecyn kwam dit samen in de bevinding dat de Vlaamse strijd geen zin had als ze niet ook antimilitaristisch was: 'Vlaanderen ligt midden de mensheid; een Vlaanderen dat niet meetrilt met de mensheid, dat is het onze niet. Een Vlaanderen die (sic) zich afbeult voor een taalwet en met blij zweet de oorlog van morgen spijst met zijn legerbudget, dat is het onze niet'. Boven de hoofden van de regeerders en de militairen 'drijft de lucht van petrool, cokes, financie'. De Pillecyn zag in België een aanhangsel van Frankrijk, en het Belgische establishment rolde wat graag de rode loper uit voor een Franse president als Poincaré: 'Het was buiten de traditie een vreemd Staatshoofd in het Parlement te ontvangen. Maar voor Frankrijk is er in België steeds een uitzondering.' De Pillecyn onderscheidde wel tussen het Frankrijk van de politiek en het Frankrijk van de geest: Zijn Pallieter onderscheidt tussen de chauvinisten van de 'Action française' en de 'denkers vol fijne intellectualiteit'. Zo ontkracht De Pillecyn voor eens en altijd het vooroordeel als zouden Vlaams-nationalisten een natuurlijke afkeer van de Franse taal en cultuur hebben.

FilipBlauwbaard.gifIn Pallieter valt De Pillecyn ook het fascisme en het kolonialisme aan. Als pacifist verwerpt hij het wapengekletter van de fascistische leider Benito Mussolini en vanuit zijn democratische inborst fulmineert hij ook tegen het Belgische nationalisme met zijn fascistische sympathieën. Maar tegelijk had De Pillecyn een gebroken verhouding met de democratie als systeem. De totstandkoming van het Frans-Belgisch Militair Akkoord ontnam De Pillecyn het geloof in de eerlijke werking van de parlementaire democratie: 'De Regeringen, onze Theunis net zo goed als Poincaré, zorgen er eerst voor dat zij een meerderheid hebben die op voorhand ja heeft gezegd.' Rik Van Cauwelaert beschrijft in zijn bijdrage hoe De Pillecyns afkeer van het parlementarisme alleen maar toenam, en hoe de journalist en auteur daarin bevestigd werd door het gebrek aan ruggengraat bij vele Vlaamse volksvertegenwoordigers tegenover de opstoot in het Belgische nationalisme. Waar situeert De Pillecyn alias Pallieter zich nu ideologisch? Was hij een linkse jongen zoals Van Neygen in de titel van zijn bijdrage schrijft, en zoals zijn antimilitarisme, antifascisme en antikolonialisme doen vermoeden? Was hij een linkse die de 'afkeer voor het parlementarisme [...] naar de collaboratie leidde', zoals Rik Van Cauwelaert stelt? Of behoorde hij door dit amalgaam tot de mensen die de historicus Otto-Ernst Schüddekopf noemde: 'Linke Leute von rechts' (Linkse mensen van rechts)?

(Voordracht gehouden door Dirk Rochtus bij de voorstelling van het jaarboek Filip De Pillecyn Studies XI van het Filip De Pillecyncomité, in Beveren, 8 november 2015)

Foto: Filip De Pillecyn,  (c) collectie AMVC Letterenhuis

mercredi, 26 août 2015

De particratie en de politieke dynastieën: hoe ze beide het (Belgische) status-quo in stand houden

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De particratie en de politieke dynastieën: hoe ze beide het (Belgische) status-quo in stand houden

door Johan Sanctorum

Ex: http://www.doorbraak.be

Deze week publiceert Knack de resultaten van een onderzoek naar een fenomeen dat we allemaal kennen: het bulkt in onze politieke wereld van zoons-van en dochters-van. De Van den Bossches, De Guchten, Michels, Tobbacks, De Clercqen, Anciaux’, en sorry voor wie ik hier vergeet: maar liefst 17% van de federale kamerleden behoort tot een ‘politieke dynastie’. Ze krijgen meer media-aandacht, worden door de partij zelf ook gepusht, en gebruiken de bekende naam bewust als springplank. Het verschijnsel doet zich zowel op Vlaams als op Franstalig niveau voor, en loopt als een rode draad doorheen alle partijen. Het meest nochtans bij diegenen die zich laten voorstaan op moderniteit en progressiviteit: de socialisten en liberalen ('Niet de afkomst maar de toekomst telt').

Over het waarom van deze stijgende (!) trend, en dit uitsluitend in België, daar waar ze elders in Europa afneemt, -Knack waagt zich niet aan hypotheses. Tenzij dan dat het ligt aan de algemene stemplicht en het feit dat politiek niet-gemotiveerde kiezers snel voor een bekende naam kiezen.

Consensusdemocratie

Dat is echter maar een heel gedeeltelijke verklaring. Nederland bijvoorbeeld kende tot 1970 ook een stemplicht maar heeft het fenomeen van de politieke familiebedrijven nooit gekend. De oorzaak zit dieper, namelijk in het systeem van de particratie zelf. Partijen zijn bij ons niet zomaar politieke formaties of kiesverenigingen. Ze vormen het centrum van de macht, zetten de beleidslijnen uit en schuiven mensen naar voor die het tot minister schoppen. De rest is decor en theater. De gelijkenis met totalitaire systemen en éénpartijstaten zoals Noord-Korea is opvallend.

Niemand moet er bij ons ook maar aan denken om politiek actief te zijn buiten de partijen om. Ze dragen het systeem en vice-versa. België is een feitelijke meerpartijendictatuur, met een kiesdrempel om de opkomst van nieuwkomers zoveel mogelijk af te remmen, en met een dotatiesysteem dat zijn gelijke niet kent.

Dat roept ook een gemeenschappelijk belang op. De partijen vormen samen een supercenakel dat verschillende coalities afscheidt, al naargelang de verkiezingsuitslag, maar dat in wezen altijd rond zijn eigen as draait. De coalities wisselen, maar de burger heeft nooit de indruk dat de politieke logica an sich ook maar één millimeter verschuift. Liberaal, socialistisch, katholiek, het maakt allemaal geen moer uit. De monarchie is de ceremoniële drager van deze consensus en blijft ook boven alle twijfel verheven.

De N-VA heeft als nieuwkomer mogen proeven wat dat betekent. Ze is ook een establishmentpartij geworden, met alle kenmerken daaraan verbonden: deelname aan de macht is primordiaal. Zo creëert de nv België haar eigen onkwetsbaarheid, en krijgen we het fenomeen dat de N-VA de Belgische constructie niet afbouwt, zoals haar kernmissie luidde, maar dat integendeel het regime zelf de N-VA aan het ‘belgiciseren’ is.

Dat zonen-van en dochters-van binnen dit systeem carrière maken, is een uitvloeisel van deze consensusdemocratie. Partijen zijn machtsblokken waarbinnen clans onder elkaar uitmaken wie aan de bak komt, en wie waar op de kieslijsten verschijnt. Om de machtscontinuïteit van een partij te verzekeren, zowel intern als extern, valt men terug op een ons-kent-ons-cultuur die onvermijdelijk aan de gezinstafel eindigt. De media spelen deze familiesoap volop mee.

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Meta-politieke oligarchie

Als prototype kan de lijn Luc Van den Bossche – Freya Van den Bossche gelden, een vader-dochter-erfopvolging binnen de SP.A. Het is een opvolging die deels binnen de Gentse vrijmetselaarsloge werd geregeld, maar ook door de media zelf werd aaneengepraat. In 2000 zond de VRT het programma ‘Bracke en Crabbé’ uit, een format waar vaders en zonen/dochters onder elkaar een politiek debat mochten voeren. De compleet onbekende Freya werd daar opgevoerd als de nieuwe ster aan de socialistische hemel. En zo geschiedde. Op die manier creëerde de gepolitiseerde publieke omroep zelf de dynastieke lijn binnen de partij waarvan het gros der journalisten lid was, zijnde de SP.A. Een partij die traditioneel een grote voet tussen de deur heeft van het Huis van Vertrouwen.

U kunt zich de incest voorstellen die hieruit vloeit. Het netto-resultaat is wel dat België en zijn deelstaten een metapolitieke oligarchie uitmaken, met een regimepers en een sterke particratie waarbinnen familieclans de plak zwaaien. De families vormen de ruggengraat van de partijen, die het machtsstelsel ondersteunen, en omgekeerd. De beruchte dotaties zijn daar een sleutelelement van: de staat financiert zelf de partijen die haar stabiliseren.

Zo handhaaft dit land, als institutioneel middelpunt van de EU, een bizarre uitzonderingspositie. Europa bestaat voor het merendeel uit republieken, met hier en daar een constitutionele monarchie, maar België is gewoon een ‘regime’. Met dat woord duiden we een politiek systeem aan dat, als dictatuur of als pseudo-democratie, zijn eigen onveranderlijkheid als opperste maatstaf hanteert. Zelfs China is in dat opzicht progressiever en meer vatbaar voor verandering dan België.

De burger staat erbij en kijkt ernaar. Wellicht stemt hij voor BV’s en politieke familiebedrijven, uit cynisme, omdat de macht toch altijd gelijk blijft aan zichzelf, en het gezonder is om de politiek effectief te beschouwen als een stuk amusementsindustrie, eerder dan een instrument tot inspraak en participatie.

Alleen de meest drastische remedie kan hier helpen: België opbreken en de politieke partijen ontbinden. Maar dat wil eigenlijk niemand, behalve een paar losgeslagen republikeinen. Als een democratie alleen nog dient om het status-quo te handhaven, heeft ze alle glans verloren. Om die fatale dynamiek te doorbreken, daar dienen dus revoluties voor. Een woord waaraan de grootste partij van Vlaanderen een broertje dood heeft. Spijts alle retoriek omtrent 'verandering'.

Johan Sanctorum is filosoof, publicist, blogger en Doorbraak-columnist.

mardi, 28 avril 2015

Vrije meningsuiting in een ‘multiconflictuaire' samenleving

Door: Pieter Bauwens

Vrije meningsuiting in een ‘multiconflictuaire' samenleving

Debatclub over vrije meningsuiting en religie

Een debat over de vrijheid van meningsuiting en religie, dan is een discussie over de ware islam niet veraf in deze tijden. 

Vrijheid van meningsuiting en religie. Die moeilijke combinatie was het onderwerp op de jongste debatclub (22 april 2015) in Edegem. Het panel bestond uit Boudewijn Bouckaert, Fernand Keuleneer en Wim Van Rooy.

Het recht om te beledigen

Fernand Keuleneer opende de debatten met de stelling ‘met religie spot je niet’. ‘In onze samenleving, cultuur of beschaving is ook het recht op meningsuiting niet absoluut. Niet alleen laster en eerroof zijn een misdrijf, ook belediging is dat.’ Volgens Keuleneer bestaat er niet zoiets als het recht om te beledigen. Meester Keuleneer haalde ook het Europees Hof voor de Rechten van de mens aan: ‘daar is –terecht- kritiek op, maar het hof behoort tot ons rechtssysteem. Dat hof heeft een uitspraak gedaan waarin het stelt dat je het recht hebt om niet beledigd te worden in je geloof.’

Volgens Boudewijn Bouckaert is het recht op vrije meningsuiting ook het recht om te beledigen. Het probleem is dat ‘beledigen’ juridisch moeilijk te definiëren is. Als beledigen niet mag en we omschrijven dat begrip wat te breed, ondergraaf je elke vrije meningsuiting, er kan zich altijd iemand beledigd voelen. Niet toevallig is in verschillende Europese landen het verbod op blasfemie (beledigen van de godsdienst) afgeschaft. De reden is dat ook daar de vraag rees wat de grens is tussen godsdienstkritiek en belediging. Bouckaert plaatste dat in een historische context: ‘Een moderne samenleving is gebaseerd op seculiere waarden en dus is kritiek op de godsdienst een zaak tussen burgers. Het probleem is dat die moderne samenleving onder druk staat van de islam. We moeten dat verdedigen, maar niet door blasfemiewetten opnieuw in te voeren.‘

En zo was het 'i-woord' gevallen. Net op tijd om Wim Van Rooy, toch vooral gekend om zijn islamkritiek, aan het woord te laten. Volgens Van Rooy heeft de islam ervoor gezorgd dat er nu opnieuw over vrije meningsuiting gediscussieerd moet worden. Voor hem betekent vrije meningsuiting dat je alles en iedereen mag beledigen. Een concept als ‘islamofobie’ is doelbewust uitgevonden om kritiek op de islam in de kiem te smoren.

Migratie of islam theologie.

Voor Fernand Keuleneer is het grote probleem de massale migratie en niet een islamtheologie: ‘Als je massale migratie toelaat, ga je naar een multiconflictuaire samenleving. Het getal is het probleem, niet de godsdienst.’ Keuleneer wijst er ook op dat onze anti-islamhouding de moslims samendrijft tot een blok. Boudewijn Bouckaert gaat mee in dat laatste, maar beaamt dat er veel migranten zijn, maar dat slechts een beperkte groep zorgt voor problemen, vooral moslims. Hij richt zijn blik over de oceaan. ‘De VS zijn er beter in geslaagd om inwijkelingen (ook moslims) te veramerikaniseren. Hier lukt dat niet, omdat ze de boodschap krijgen dat ze hun eigen cultuur mogen houden.’

Volgens Wim Van Rooy drijven wij de moslims niet tot een blok, ze zijn één blok. ‘In de VN hebben de moslimlanden zich verenigd. 56 landen stemmen er in één blok, inclusief landen als Iran en Syrië.’ Voor hem is het duidelijk dat de moslims misbruik maken van de vrije meningsuiting en dat moet bestreden worden. En hij trekt de parallel met de jaren ’30 waarin de nazi’s misbruik gemaakt hebben van de democratische samenleving om de macht te grijpen. We weten dat zoiets kan gebeuren, dus moeten we ingrijpen, vindt Van Rooy.

Fernand Keuleneer ziet een dubbelzinnigheid in onze samenleving. ‘Men eist een grotere vrijheid van meningsuiting, naar de vorm, maar beperkt dat tegelijk inhoudelijk. We moeten voorzichtig zijn over bevolkingsgroepen en genocides en je mag over bepaalde dingen niet meer spreken. Die beperkingen hebben niets met de islam te maken.’ Volgens Keuleneer voeren we die blasfemiewetten beter opnieuw in, mensen hebben het recht om niet beledigd te worden in hun godsdienstige overtuiging.

Zotte taal

Boudewijn Bouckaert ziet toch een probleem. ‘Waar ligt de grens tussen spot en blasfemie?’ De grens aan vrije meningsuiting moet zijn, dat je geen schade toebrengt aan anderen. Als een fundamentalist vindt dat alle vrouwen met een kort rokje hoeren zijn, dan heeft hij het recht om dat te zeggen. Je mag lelijke dingen zeggen, wie dat doet wordt dan normaal gezien tegengesproken.’ ‘We moeten fundamentalisten hun achterlijke zever laten horen en er tegen reageren.’ Al is er bij dat reageren volgens Bouckaert een nieuw probleem: ‘Door de antidiscriminatiewetten kunnen we die beledigingen niet meer sociaal sanctioneren door hen werk of een huis of iets anders te weigeren.’

Wim Van Rooy is sceptisch. ‘Er wordt niet gereageerd op de islamitische zotte taal. In de media is er een pensée unique, pro-islam'. Hij wil liever duidelijk ingrijpen: ‘We mogen niet tolerant zijn voor de niet-toleranten. Een systeem dat tolerantie verwerpt mogen we niet toelaten. Er moet dus een uitzondering gemaakt worden op de vrije mening voor de islam, omdat die zelf intolerant is.‘

Die uitspraak verscherpte het debat. Bouckaert vond dat je enkel daden mag bestraffen en dat je meningen moet toelaten. ‘We moeten consequent zijn in de vrije meningsuiting, ook voor de islam.’ Voor Fernand Keuleneer moet het debat over godsdienst inhoudelijk onbeperkt zijn, ‘maar iedereen moet de fatsoensnormen respecteren, niet beledigen en we mogen van de vrije meningsuiting geen wapen maken tegen religie. Je mag niet zeggen: “elke moslim is een potentiële terrorist”’.

En zo werd het debat over vrije meningsuiting toch een debat over de islam en de ‘het ware gelaat’ van die islam, of ‘de echte islam’ over de buitenlandse geldstromen naar moskees en de (on)mogelijkheid van een hervorming van de islam. Waarop het debat verschoof naar buitenlands beleid, Iran, Libië en Syrië. Het debat werd beëindigd met een quote van Boudewijn Bouckaert: ‘Er is nu een meningenbeleid en dat is de eerste stap naar een totalitair regime.’

De emoties laaiden nog hoog op tijdens de vragenronde uit het publiek, inclusief een revolutionair sfeertje. Maar het debat was inhoudelijk en zinvol. Het laatste woord is er niet gezegd, zoals dat hoort in een debatclub. Iedereen ging naar huis met veel stof tot nadenken.

lundi, 06 avril 2015

Marc. Eemans en de 'gnostische' schilderkunst

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Le but ultime, Marc. Eemans (1928)
 
 

Ex: http://mededelingen.over-blog.com

Kort na zijn ontslag uit het Klein Kasteeltje eind 1949 publiceerde Marc. Eemans onder pseudoniem De Vlaamse krijgsbouwkunde, een boek dat hij gedeeltelijk tijdens de bezetting geschreven had. Hij gaat opnieuw aan de slag in het uitgeversvak, nl. bij uitgeverij Meddens waar hij in contact komt met Jef L. de Belder (1912-1981) die in 1949 ontslagen was uit het interneringskamp van Merksplas. De Belder was redactiesecretaris van het door Meddens uitgegeven pasgeboren maandblad De Periscoop (1950-1980), een betrekking die hij aan hoofdredacteur René F. Lissens te danken had. Jef De Belder en zijn vrouw Line Lambert (1907-2005) runden de Colibrant-uitgaven te Lier, waar Eemans' Het boek van Bloemardinne in 1954 verscheen, twee jaar later gevolgd door Hymnode.

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Jan Hugo Verhaert trad in 1956 bij Meddens in dienst als verantwoordelijke voor het tijdschrift World Theatre / Théâtre dans le Monde, een blad gesubsidieerd door de Unesco. Hij werd ook ingezet om de lay-out van De Periscoop te verzorgen, “het troetelkind” van directeur Theo Meddens (1901-1966). Op verzoek van prof. Lissens werd het hoofdredacteurschap in 1955 aan de De Belder overgedragen.

In 1956 nam hij jammer genoeg ontslag en bleven alleen nog Marc. Eemans, toen lector bij Meddens, en ikzelf over. Ik verzorgde de vormgeving. Eemans moest intussen alleen alles beredderen, wat hij graag deed, daar hij (die pottenkijkers schuwde als de pest) nu de vrije hand had. De nieuwe hoofdredacteur, dr. Frans van den Bremt, had van literatuur en hedendaagse kunst weinig kaas gegeten. Hij was musicoloog, zijn grootste hobby was fotografie en hij liet Eemans graag betijen.

 

In De Periscoop publiceerde Eemans een aantal lezenswaardige gelegenheidsbijdragen, onder meer over Henri de Braekeleer, William Degouve de Nuncques, Fritz van den Berghe, Max Ernst en E. L. T. Mesens. Zijn eerste bijdrage, 'Bij Paul van Ostaijen in de leer' (1 november 1956), verscheen in de periode dat de dichter van het Eerste boek van Schmoll dank zij de vierdelige publicatie van zijn Verzameld werk onder redactie van Gerrit Borgers volop in de belangstelling stond. Met die bijdrage eist Eemans opnieuw avant-gardistisch verleden op en situeert zichzelf – m.i. geheel onterecht – in de Ostaijense traditie. Twee jaar tevoren had hij het moeten slikken dat zijn vriend Mesens hem het predicaat 'surrealist' ontzegd had. In 'Les apprentis magiciens au pays de la pléthore' verweet Mesens hem met zoveel woorden enige “verwardheid” (ook op politiek vlak...), wat hem gebracht heeft tot een “culte mystico-panthéiste dont l'expression est symboliste et ne peut rien avoir de commun avec la réduction des antonomies que le surréalisme s'est toujours proposé”.

Dat stond echter hun vriendschap niet in de weg.

*

Na zijn vrijlating was Eemans ook als schilder opnieuw aan de slag gegaan – La vie méhaignée (le chant d'amour) dateert van 1950. In 1957 exposeerde hij een dertigtal werken in galerie Le Soleil dans la Tête te Parijs. De bescheiden catalogus werd ingeleid door een oude relatie van de schilder, Claude Elsen, pseudoniem van Gaston Derycke (1910-1975), die voor de oorlog aan Hermès meewerkte.

 

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Gaston Derycke had in de jaren dertig enkele plaquettes gepubliceerd. Hij was redacteur bij het Amerikaanse persagentschap United Press, redactiesecretaris van het weekblad Cassandre, opgericht door Paul Colin, en had naam en faam verworven met zijn filmkritieken in Le Rouge et le Noir en in Les Beaux-Arts. Hij werkte ook mee aan de roemruchte Cahiers du Sud (1925-1966).

In 1937 schreef hij nog met zoveel woorden de haat te delen tegen het fascisme dat de cultuur en de intelligentie bedreigt, maar bij het begin van de bezetting werd hij toch maar hoofdredacteur van Cassandre en publiceerde hij kritieken in Le Nouveau Journal. In 1944 verscheen Destin du Cinéma, meer dan een tijdsdocument. Ondertussen had hij zich ook ontpopt als misdaadauteur met Je n'ai pas tué Barney (1940) en Quatre crimes parfaits (1941), verschenen in de populaire, door Stanislas-André Steeman gedirigeerde reeks 'Le Jury'. Relevanter zijn de kritische bijdragen waarin hij theoretische bespiegelingen verwoordt over het genre zelf en scherpzinnig de redenen analyseert waarom het als minderwaardig wordt geacht, een stelling die hij terecht betwist.

Bij de bevrijding kreeg Derycke het zwaar te verduren. Hij vlucht naar Frankrijk waar hij deel gaat uitmaken van het actieve netwerk van Belgische schrijvers die in min of meerdere mate gecompromitteerd waren door de collaboratie. Als Claude Elsen zet hij zijn literaire carrière in Parijs voort. Hij schrijft een paar jaar opgemerkte filmkritieken in het extreem-rechtse tijdschrift Écrits de Paris, opgericht in 1947 door René Malliavin die in januari 1951 Rivarol zou lanceren, 'hebdomadaire de l'opposition nationale' dat tot op heden verschijnt. Zijn belangstelling voor misdaadliteratuur blijft onverminderd. Wanneer Jean Paulhan hem uitnodigt mee te werken aan de herrezen NRF (anno 1953, nu als Nouvelle Nouvelle Revue Francaise) publiceert hij een bijdrage waarin hij de Amerikaanse 'roman noir' als antidotum stelt voor de dreigende sclerose van de klassieke politieroman.

Met de publicatie in 1953 van Homo eroticus: esquisse d'une psychologie de l'érotisme in de prestigieuze reeks 'Les Essais' van Gallimard (uitgever van de NNRF) verwerft de expat die tot dan slechts toegang had tot uiterst rechts gemarkeerde publicaties, een (bescheiden maar voor velen benijdenswaardige) plaats binnen de Franse literaire institutie. Hij zou echter vooral als vertaler van o.m. Norman Mailer, Angus Wilson, Kingsley Amis en anti-psychiater Ronald Laing waardering (en ook soms wel terechte kritiek) oogsten. Tot slot, in J'ai choisi les animaux komt een vroege maar niet minder radicale verdediger van de dierenrechten resoluut aan het woord.

*

 

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Het is typisch voor Eemans' demarche dat hij bij zijn tentoonstelling in galerie Le Soleil dans la Tête, een manifestatie die hij ongetwijfeld als een vorm van rehabilitatie zag, een tekst vroeg aan uitgerekend een eveneens door de collaboratie zwaar gebrandmerkte relatie.

Claude Elsen onderstreept dat schilderkunst voor Eemans niets anders is dan :

 

Démarche spirituelle, conquête de l'invisible, elle annexe ce monde invisible à l'univers visible de l'art pictural, nous faisant voir ces choses dont saint Jean de la Croix dit qu'elles existent sans que nous les voyions, au contraire de celles que nous voyons et qui n'existent pas.

Cette peinture ne se réclame d'aucune mode, ne va dans le sens d'aucun courant actuel. Si l'on peut voir en elle, dans une certaine mesure, un prolongement du surréalisme, elle se rattache davantage à une Tradition plus secrète et plus profonde – à cette Tradition hermétique dont récemment encore André Breton lui-même déplorait que l'art moderne ignorât le message.

 

Claude Elsen zinspeelt hier op het pas verschenen L'art magique van Breton, die op ambigue wijze gefascineerd was door die “Tradition plus secrète et plus profonde”, die “Tradition hermétique” die hier nog ruim aan bod zal komen.

Eemans had nu blijkbaar een bruggenhoofd in Parijs. In de lente van 1959 publiceerde Le Soleil dans la Tête een voornaam uitgegeven monografie van Serge Hutin (1929-1997) en Friedrich-Markus Huebner (1886-1964), Ars magna. Marc. Eemans, peintre et poète gnostique.

Serge Hutin, doctor in de letteren verbonden aan het CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), publiceerde in 1955 een Histoire des Rose-Croix. Hij had enkele deeltjes op zijn naam staan in de bekende reeks 'Que sais-je?' uitgegeven door de Presses Universitaires de France: L'alchimie, Les sociétés secrètes, La philosophie anglaise et américaine en Les gnostiques. Zijn belangrijkste publicaties waren toen nog in de pijpleiding: Les disciples anglais de Jacob Böhme en Henry More. Essai sur les doctrines théosophiques chez les Platoniciens de Cambridge.

 

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Hutin wijst erop dat alleen al de titels van Eemans' schilderijen uit de periode 1950-1959 onmiskenbaar verwijzen naar diens esoterische bedoelingen: La gnose de la parturience, Le serpent hyperboréen, L'étoile anagogique, L'ascension originelle, enz. Met zijn werk wil Eemans de toeschouwer verheffen tot wat hij “l'état de mystère” noemt, waardoor hij, de toeschouwer, niet louter passief blijft maar integendeel toegang krijgt tot “le monde invisible des symboles, des illuminations et des rites”. Het komt erop aan een on-middellijke, niet gemedieerde 'communicatie' tot stand te brengen door het prikkelen of '(op)wekken' van de trans-rationele intuïtie'. Wanneer de kunstenaar daar in slaagt, dan gaat het niet langer om fantastische kunst – dit is de projectie van wonderbaarlijke of schrikwekkende fantasma's, “enfantés par le sommeil de la raison dont parle Goya” – maar wel om een waarachtige revelatie. De schilder reveleert, ont-hult (een) waarheid

(άληθεία, wat niet verhuld is).

De telles œuvres sont belles, certes, mais leur caractère d' 'art' n'est, somme toute, que secondaire: elles sont, avant toute, l'expression symbolique des expériences intérieures de l'artiste – expériences qui ne sont elles-mêmes qu'une découverte 'occulte' et magique.

Volgens Hutin verschijnt de contemporaine surrealistische schilderkunst als de laïcisering van een in se esoterische schilderkunst:

Il ne s'agit plus d'extérioriser une doctrine secrète traditionnelle, mais de découvrir, indépendamment de toute contrainte (religieuse ou initiatique), l'intrication 'dialectique' de la réalité et de la surréalité – du domaine des apparences sensibles et de celui des déterminismes subtils qui conditionnent les premières.

 

Hij stelt vast dat Salvador Dalí zijn 'mystiek' bewust heeft geïntegreerd in de traditie van de katholieke symboliek en dat Ernst Fuchs (°1930) de “koninklijke weg” van het zestiende-eeuwse hermetisme teruggevonden heeft. Maar zelfs kunstenaars die, vrij van welke sacrale traditie ook, een eigen, persoonlijke weg volgen, wars van welke vorm van esoteriek ook, blijken spontaan de uitbeelding en de regels te herontdekken van bepaalde vormen van traditionele symboliek, zoals bijvoorbeeld Leonor Fini die in haar werk de taal der alchemie als vanzelf hanteert. Eemans, van zijn kant, leunt doelbewust aan bij een “ésotérisme de type traditionnel”:

il dessine et peint dans un but initiatique: surtout il ne s'agit point de 'faire de jolies choses', même pas de faire de l'art pur mais de fournir à la méditation des 'supports' concrets et symboliques tout à la fois, qui permetttront au spectateur de répéter en lui-même le processus d'illumination intuitive par laquelle l'artiste est parvenu à la connaissance supra-rationnele, à la gnose.

 

Impliciet suggereert Hutin hier dat Eemans aanknoopt bij of deelachtig is aan de traditie van het kunstwerk als sacrale, geladen afbeelding. Aan de Byzantijnse iconen werden en worden wonderdadige en andere wonderbaarlijke vermogens toegekend. Voor de Renaissance-mens hadden (bepaalde) schilderijen en beeldhouwwerken een religieus of zelfs thaumaturgisch of minstens bezwerend karakter, net zoals de antieke, polychrome Griekse beelden die het voorwerp waren van cultische zorgen. Peter Burke stipt in dat verband aan dat (bepaalde) Renaissance-schilderijen lijken te behoren tot een magisch stelsel buiten het kader van het christendom (zo was Botticelli's Primavera wellicht een talisman).

Volgens Hutin zijn Eemans' schilderijen tegelijk concrete et symbolische 'dragers' voor meditatie, net als bijvoorbeeld mandala's, die moeten leiden tot illuminatie, supra-rationele kennis, gnosis. Hij gaat uitvoerig op dit thema in:

Ce n'est pas, bien au contraire!, une peinture 'anecdotique', 'allégorique' ou 'littéraire': il ne s'agit pas de 'raconter une histoire', ni d' 'illustrer une doctrine', ni de transformer des idées en allégories concrètes. Bon gré mal gré, celui qui regarde de telles œuvres est obligé de participer à un acte magique: même s'il ne retrouve pas l'illumination gnostique à laquelle le peintre est parvenu, il sera plongé dans un état de 'rêverie' singulièrement propice aux hantises métaphysiques. […] Ce peintre-penseur a retrouvé l'un des principes de la meilleure initiation: il ne s'agit pas d' 'apprendre' didactiquement tel ou tel système, mais de réaliser en soi un état d'illumination – condition nécessaire à l'acquisition ultérieure d'une connaissance métaphysique véritable. Il ne faut pas vouloir à tout prix découvrir une 'signification' précise aux scènes 'symboliques' que nous montre le peintre: il s'agit, tout simplement, de les regarder de la manière la plus 'intuitive', la plus spontanée possible. Aristote caractérisait ainsi l'enseignement des mystères d'Éleusis: 'Ne pas apprendre, mais éprouver', et, dans l'observation des tableaux de Marc. Eemans, c'est un peu la même chose.

 

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Het gaat immers om een 'supra-picturale' schilderkunst die zich niet richt naar het materialistische genot van de kleur om de kleur en van de vorm om de vorm, maar wel om een “véritable tentative gnostique pour réconquérir les visions métaphysiques et les mythes'. Drie invalshoeken bepalen het esoterische universum van de schilder, aldus Hutin: de Griekse mysteriën en godenwereld, bepaalde vormen van christelijke gnosis en alchemistische overleveringen, vermengd met reminiscenties aan de Edda's. De inbreng van het surrealisme bestaat, ten eerste, uit vernuftige metaforische uitwerkingen (“dans lesquelles Eemans excelle autant que son compatriote Magritte”) en, ten tweede, uit een metafysica van de erotiek (“qui rejoint d'ailleurs d'authentiques secrets occultes”).

Hutin heeft nu meer dan de helft van zijn diepgravend essay achter de rug en beseft dat zijn discours nu ook iets concreets moet bevatten op louter schilderkunstig vlak, hoe profaan dit ook moge wezen... Sommigen zullen inderdaad de vraag stellen of de kunstenaar zoveel duistere literatuur van doen heeft, waarbij ze geringschattend insinueren dat de schilderijen van Eemans al te literair zijn en, vooral, dat hij zondigt door gebrek aan zin voor plastiek. Het volstaat echter, zegt Hutin, hen te wijzen op de subtiliteiten van zijn coloriet en op zijn voorkeur voor het clair-obscur – “ce mystère incarné dans toute vraie peinture de l'âme”. Bovendien moet gewezen worden op Eemans' diepe kennis van de compositie:

Tout dans ses œuvres, est harmonie rythmiquement ordonnée, non point en raison d'une idée ou d'une allégorie préétablie, mais bien en fonction de formes – peut-être toujours chargées de sens – qui sont là avant tout pour se répondre sur le plan des nécessités plastiques inhérentes à toute peinture digne de ce nom.

Volgens Hutin komt Eemans' kunst van de compositie rechtstreeks voort uit de surrealistische technieken van het 'papier collé' en van de foto-montage. Tot slot wijst hij op

une permanente fusion entre des images oniriques et celles qui relèvent du sentiment de l'infini, aussi bien dans le temps que dans l'espace, avec les analogies telluriques, lunaires et solaires, ou encore avec tous les reflets de dépaysement par rapport au moi discursivement tangible, dépaysement qui conduit à se sentir soit immensément grand, soit infiniment petit, ou bien encore à se voir emporté, tel une comète, à travers le monde sidéral.

De behandeling van het literaire werk van Eemans door Hutin en Huebner zal te zijner tijd aan bod komen. Wel dient hier al aangestipt dat Hutin de publicatie bij Le Soleil dans la Tête aankondigt van Eemans' Gnose de chair et de Silence. Daar kwam niets van in huis, en Eemans zou ook geen tweede keer exposeren bij de Parijse galerie. Het zou mij niet verwonderen dat hij zichzelf eens te meer in de weg heeft gestaan.

Henri-Floris JESPERS

samedi, 21 mars 2015

Belgique : l’affaire du « Reynders Noiraud »

Belgique : l’affaire du « Reynders Noiraud »

Un nouveau prétexte pour semer le désordre

 

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Il existe un rituel printanier du folklore bruxellois, codifié depuis 1876 (donc bien avant toute présence belge en Afrique...!), qui consiste à se noircir le visage et à se promener dans les rues. Au départ, rituel du printemps comme dans bon nombre de folklores européens et orientaux (en Iran notamment), les hommes noirs, les « Noirauds » de Bruxelles, sont là pour représenter la dernière manifestation de la saison sombre avant les germinations nouvelles du printemps. Rien à voir avec les races africaines mélanodermes. Les hommes noirs sont le symbole des frimas hivernaux, non pas des caricatures d’Africains. Aujourd’hui, cette manifestation folklorique est doublée d’une intention charitable : il ne s’agit plus pour les « Noirauds » de récolter des friandises pour leur gourmandise personnelle mais de demander aux convives des bons restaurants une obole en faveur des enfants nécessiteux. Les princes royaux (dont l’actuel roi Philippe I) se sont jadis grimés de noir pour participer à cette œuvre charitable. Bref, une tradition et un geste caritatif qui plait à tous, qui relève tout à la fois des traditions et du bon sens.

 

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Un ramassis d’idiots et de crapules décérébrées, saoûlées par des discours anti-racistes qui ne sont que pures fabrications car il n’existe aucun racisme dans nos sociétés, s’est mis à fustiger, de manière immonde et hystérique, la participation de Didier Reynders, le ministre belge des affaires étrangères, à cette initiative folklorique et caritative, auparavant animée par les princes royaux. Cette dénonciation est ce qu’il faut bien appeler un délire maniaque, tout ruisselant de cette haine tenace que distillent les médias et les intellectuels dévoyés, les ratés et les parasites sociaux qui s’autoproclament « antifascistes » ou « anti-racistes » (quand il n’y a plus ni fascisme ni racisme). Le ministre Reynders, libéral bon teint, c’est-à-dire vecteur du vide nihiliste contemporain comme tous les autres libéraux de la planète, est évidemment tombé des nues, en entendant qu’on criait haro sur lui comme sur le bourricot de la fable : en effet, un journaleux de bas étage qui pontifie ses inepties du fond du cloaque puant qu’est devenue la place de Paris depuis l’avènement des « nouveaux philosophes »  -ce journaleux qui est une version contemporaine des tricoteuses de la Concorde de cette jacobine mémoire qui ne parvient pas à crever-  a ouvert la danse par un « tweet » (de quoi je me mêle ?) pour appeler à la démission de ce ministre fat, inodore et incolore, qui ne s’apprêtait sûrement pas à faire des vagues dans l’univers froid et inerte de l’eurocratie. Le scribouillard parigot a été relayé par un femelle amerloque (et forcément hystérique) provenant du showbiz, où pullulent les bas de plafond. Ensuite, un clown malfaisant de « Human Right Watch » (on se demande en quoi le ministre Reynders a enfreint les principes des droits de l’homme…) a vomis son ulcère pseudo-antiraciste en incriminant encore davantage le pauvre libéral, ci-devant « noiraud caritatif ». Nuisibles de tous les pays (d’Occident), unissez-vous !   

Cet incident appelle plusieurs remarques :

Les régimes libéraux ont toléré ce type d’hystérie qui prend aujourd’hui le mors aux dents et bascule dans le ridicule le plus complet, après l’affaire du « Père fouettard » ou « Zwarte Piet » en Hollande (qui a fait classer son folklore de la Saint-Nicolas au rang de patrimoine de l’humanité par l’UNESCO – donc on ne peut plus y toucher, avis aux amateurs…) et après le nouveau prurit de tintinophobie, où, désormais, « Tintin en Amérique » serait un ouvrage « raciste », en dépit du fait, patent et attesté, de l’amour que portait Hergé aux Amérindiens depuis sa jeunesse scoute et son amitié avec le Père Galle, spécialiste des Sioux et frère du traditionaliste suisse Frithjof Schuon. La tolérance à l’endroit de ce type d’hystérie va conduire à la ruine de toutes les polities, à la mort de la liberté d’expression, à l’interdiction de tout geste ou de toute parole, aussi innocente soit-elle, au grand silence. C’est inadmissible. Ce type de démarche devrait être sanctionné par les lois bien davantage que celles qui entendent mettre un terme aux racismes (qui sont quasi inexistants chez ceux qui, majoritaires, sont visés par ces lois, alors que ceux que ces lois sont censées protéger ne se gênent jamais de professer ou de pratiquer le racisme le plus outrancier ou d’exiger des formes d’apartheid). Il est évident que Reynders devrait déposer plainte contre le journaleux parisien, contre l’hystérique d’Outre-Atlantique et contre l’inquisiteur de Prisunic du « Human Watch trucmachin ». Ce qui permettrait aussi de mettre un holà définitif aux gesticulations de quelques femelles hystériques de l’actuelle opposition, chassées de toute responsabilité fédérale pour incompétence, hystérie, haine délirante. Ces créatures malfaisantes ne cessent, sous prétexte d’opposition, de prêter à des ministres en place (dont les démarches ne rencontrent certes pas notre approbation) des racismes ou des fascismes imaginaires, fabriqués au départ de slogans infondés ou d’interprétations boiteuses et biscornues de l’histoire du 20ème siècle. Journaleux, ministresses déclassées, pignoufs droit-de-l’hommards, mabouls du showbiz n’existent que pour fragiliser nos sociétés, pour créer de l’embrouille à partir de rien, sans arguments substantiels. C’est une forme nouvelle de sédition. Certes, toute démocratie doit avoir une oreille plus qu’attentive pour les dissidences, permettre les critiques acerbes pour éviter les encroûtements mortifères, animer les débats parlementaires. Cependant le harcèlement moral est un délit et les modi operandi de ce harcèlement en sont les instruments. Quand ce type de harcèlement dépasse toutes les limites de l’acceptable et de la bienséance, il faut y mettre un holà, sous peine de plonger la Cité dans le chaos. Mais un libéral comme Reynders est-il capable de voir que la chaotisation de nos cités relève de la volonté de cet hegemon qu’il aime tant servir ?  

L'oeuvre des "Noirauds", dans sa dimension caritative, est une "oeuvre royale": ne serait-il pas bon d'invoquer le lèse-majesté pour faire taire toutes les harpies dela bien-pensance? Harcèlement moral, abus de l'insulte de "raciste", lèse-majesté, contraventions par rapport aux principes de l'UNESCO, attentat contre le patrimoine de l'humanité... La liste est longue des délits que cette engeance malfaisante commet à tour de bras. Qu'attendent les procureurs? Ou prouveront-ils qu'il y a deux poids, deux mesures? Une justice impavide pour le prolo alcoolique qui vitupère contre les Africains et un laxisme mielleux pour ceux qui sèment la haine dans le pays avec l'appui de médias étrangers, pour les fous qui se disent "antifascistes" mais devraient subir un traitement psychiatrique pour hallucinations chroniques, pour les laissées-pour-compte de-la politique fédérale qui insultent leurs ex-collègues (surtout s'ils sont flamands) car elles ont été considérées à juste titre comme totalement incompétentes voire comme ne disposant plus de toutes leurs facultés mentales, ce qu'indique trop souvent leur gestuelle saccadée?

 

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L'article de la Libre Belgique (http://www.lalibre.be)

M. Reynders grimé en "Noiraud", la Belgique accusée de néocolonialisme

Belgique

La Belgique a été accusée jeudi sur les réseaux sociaux et par Human Rights Watch (HRW) de ne pas avoir soldé son passé colonial, après que son ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, se fut grimé en "Noiraud", un personnage du folklore bruxellois censé représenter un roi africain, lors d'une manifestation caritative. "Allez-vous vous présenter avec ce visage teint en noir lors de votre prochaine rencontre avec des responsables africains? Honte à vous! ", a lancé sur Twitter le directeur pour les situations d'urgence de HRW, Peter Bouckaert.

L'actrice et activiste américaine Mia Farrow a "retweeté" un message d'un autre responsable de l'organisation de défense des droits de l'homme, qui jugeait "choquant" et "embarrassant" que le ministre se soit accoutré de la sorte.

La polémique, qui a pris la Belgique par surprise, est née de la diffusion mercredi par la télévision française France 2 d'un reportage sur le "défilé des Noirauds", auquel ont participé samedi le libéral Didier Reynders, mais aussi le bourgmestre de Bruxelles, le socialiste Yvan Mayeur. L'actuel roi Philippe avait lui aussi pris part au cortège lorsqu'il était adolescent, avec son frère, le prince Laurent, et tous deux avaient également effectué des collectes dans les bons restaurants de Bruxelles.

Les membres de ce groupe fondé en 1876 déambulaient, comme chaque année en période de carnaval, dans le centre de Bruxelles pour récolter dans les restaurants des fonds destinés à l'enfance défavorisée. Afin de ne pas être reconnus, ils ont le visage teint au cirage et sont vêtus d'un haut-de-forme blanc, d'un habit noir et de pantalons bouffants de couleur vive. Pour l'occasion, la statue de Manneken Pis, symbole de la ville, porte elle aussi un costume de "Noiraud". Ce groupe folklorique est né pour sauver de la faillite une crèche des Marolles, un quartier populaire de la capitale. "C'est avec bonheur et bonne humeur que j'y ai participé", a expliqué M. Reynders sur son blog.

Le correspondant à Bruxelles de France 2, François Beaudonnet, s'interrogeait: "Qu'une personnalité politique de premier plan puisse se promener grimé de la sorte et se mettre en scène à la manière d'un chef de tribu africaine a de quoi étonner, n'est-ce pas? ". "S'agit-il d'une belle tradition généreuse ou de folklore aux relents colonialistes? ", ajoutait-il dans une référence au statut de puissance coloniale que fut la Belgique au Congo, au Rwanda et au Burundi, jusqu'au début des années 1960.

C'est plutôt "une sottise de journaliste français en mal d'informations", a réagi à la télévision belge un ancien bâtonnier du barreau de Bruxelles, Jean-Pierre Buyle, Noiraud lui aussi, relayant le sentiment de nombreux internautes belges.

La chaîne publique RTBF se demandait toutefois s'il ne s'agissait pas plutôt d'un "vrai pavé dans la mare de la part d'un observateur extérieur à l'oeil plus aiguisé que les défenseurs à tout crin du folklore et de la tradition? ".

En 2012, la justice avait refusé d'interdire la bande dessinée "Tintin au Congo", elle aussi accusée de véhiculer des stéréotypes racistes.

 

dimanche, 01 mars 2015

Antidiscriminatie-organisaties discrimineren

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Door: John De Wit

Antidiscriminatie-organisaties discrimineren

Ex: http://www.doorbraak.be

De media brachten gisteren een mooi voorbeeld van hoe de antidiscriminatiewet discriminerend wordt toegepast op etnische of religieuze grond.

De klant is autochtoon

Het Minderhedencentrum deed een onderzoek naar dienstenchequebedrijven. Die gaan in twee op de drie gevallen in op de vraag van een klant om een Vlaamse en geen allochtone poetsvrouw te krijgen. Discriminatie, zo vindt het minderhedenforum in De Standaard. Het wil niet alleen de dienstenchequebedrijven harder aanpakken, maar ook de klanten die alleen een Vlaamse, en geen allochtone poetsvrouw willen. Ook die moeten bestraft worden door ze te beboeten, het fiscaal voordeel terug te vorderen en ze te schrappen als klanten. Dat kan momenteel niet en het lijkt me heel verregaand als het mogelijk zou worden.

De antiracismewet straft racisme immers bij het leveren van een dienst. Maar een klant levert geen dienst, hij doet net het omgekeerde, hij koopt een dienst. Als je redeneert zoals het Minderhedencentrum, dan kan iedere bakker of slager naar de rechter stappen als een klant zijn brood of vlees bij een concurrent koopt en deze klant niet uitdrukkelijk kan motiveren waarom hij niet bij hem gaat. Ik durf er niet aan denken welke gevolgen de foute redenering van het minderhedenforum zou hebben in de sector van de verliefdheid en de seksualiteit.

Wat betreft de bedrijven die dienstencheques leveren: de Europese rechtspraak laat toe dat discriminatie bij de levering van diensten strafbaar is. En in ieder geval is een gerechtelijke (burgerlijke) aanpak nodig. Maar de vraag is hier of een bedrijf dat ingaat op een verzoek van een klant per definitie de wet overtreedt. Ja, zegt de Europese rechtspraak. Het blijft m.i. echter betwistbaar: als een klant appelen wil en geen peren, is dat zijn recht. Moet de verkoper, die appelen én peren verkoopt, dan zeggen: néé, jij moet peren kopen? Dat is een discussiepunt, de Europese rechtspraak vindt van wel, maar persoonlijk ben ik er niet uit. Zou het niet beter zijn om de discriminatiewetten alleen maar toe te passen in de relaties tussen burgers en de staat en gesubsidieerde organisaties en niet in de relaties tussen burgers onderling?

De klant is moslim

Heel anders, ja zelfs helemaal omgekeerd, redeneert het Interfederaal Gelijke Kansencentrum (IGKC) als de klanten moslim zijn. Dan pleit het voor 'redelijke aanpassingen'. Het gaat om islamitische mannen, doorgaans van allochtone afkomst, die niet willen dat hun vrouw door een mannelijke arts wordt behandeld. Dan stelt het IGKC geen eis tot dagvaarding tegen artsen die op het verzoek van de islamitische mannen zouden ingaan. Adjunct-directeur Patrick Charlier pleitte gisteren in La Libre Belgique immers voor het Canadese concept van accomodement raisonnable. Dat was al van toepasssing bij mensen met een beperking en houdt in dat men zoveel als mogelijk aanpassingen moet doen ten voordele van deze groep. Charlier wil dat die regeling ook gaat gelden voor moslims. Wat het minderhedenforum ervan vindt is niet duidelijk.

Dubbel beleid

Hoe zit het nu? De klanten kunnen m.i. niet gedagvaard of vervolgd worden, noch strafrechtelijk, noch burgerlijk. Maar of je nu vindt dat de leverancier van een dienst al dan niet aangepakt moet worden als hij op de discriminerende visie van zijn klanten ingaat, doet zelfs weinig ter zake. Belangrijk is vooral dat voor iedereen dezelfde regels gelden. Gelijke monniken, gelijke kappen.

Het Interfederaal Gelijke Kansencentrum huldigt een dubbel beleid. Als de klanten van een bedrijf dat een dienst levert (bijvoorbeeld een poetsvrouw) autochtoon zijn en dat bedrijf gaat in op hun discriminerend verzoek, dan moet dat bedrijf vervolgd worden. Als de klanten van een bedrijf dat een dienst levert (nl. ziekenhuizen) moslim zijn, dan moet 'in de mate van het mogelijke' op hun verzoek worden ingegaan volgens een Canadees concept.

Het IGKC huldigt een verschillend beleid al naargelang de aard van de klant: autochtoon of moslim. Beide criteria (discriminatie op grond van etnische afkomst en discriminatie op grond van religie) zijn opgenomen in de antidiscriminatiewet. Vanuit de filosofie van die wet moeten de klanten in beide gevallen op dezelfde manier behandeld worden. Maar ze worden dus anders behandeld en dat is ... een overtreding van de antidiscriminatiewet.

Storme

Deze ongelijke behandeling toont aan dat de antidiscriminatiewet momenteel willekeurig - en dus discriminerend - wordt toegepast en in de praktijk gebeurt dat zelfs op etnische basis (omdat de moslims waarmee incidenten in ziekenhuizen zijn, doorgaans van allochtone afkomst zijn). Dat komt omdat de politici het Centrum voor Gelijkheid van Kansen hebben omgevormd zonder enige evaluatie van de werking van de antiracisme- en de antidiscriminatiewet. Die evaluatie moest al in 2012 zijn ingediend bij het parlement, maar er is nog maar net een oproep gelanceerd om een commissie op te richten om die wet te evalueren. Goed beleid is dit niet.

Professor Matthias Storme waarschuwde hier eerder al voor. Hij betoogde eerder al dat het discriminatiebegrip inhoudsloos is geworden en willekeurig wordt toegepast. Momenteel is Storme bestuurder van het IGKC. Hij zit nu uitgerekend op de juiste plaats om hier iets aan te doen.

De auteur is Justitie-expert

Lees meer over hervorming van de antidiscriminatiewet op deze link.

 

mardi, 03 février 2015

Els Witte over het orangisme

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Elitaire opstandelingen in eer hersteld

Els Witte over het orangisme

door Edi Clijsters
Ex: http://www.doorbraak.be

ew9789085425502.jpgHet moet zowat de grootste lof zijn die een historicus kan toegezwaaid krijgen, en die lof komt dan zelfs van de veeleisende Nederlandse NRC: 'Het gebeurt niet vaak dat een historicus geschiedenis echt kan herschrijven. Maar Els Witte is het gelukt.'

Dat kan tellen als compliment. Als compliment is die commentaar volkomen terecht, al is de formulering voor verbetering vatbaar.

Want de geschiedenis – als opeenvolging van feiten – kan natuurlijk niemand herschrijven. Geschiedenis als geschiedschrijving daarentegen – als weergave van de feiten en hun samenhang – kan daarentegen wel degelijk worden herschreven. En dat gebeurt gelukkig ook, al is het vaak moeizaam en ondankbaar werk. Terecht stelt Witte (hoogleraar emeritus en ere-rector van de VUB) dat de geschiedschrijving doorgaans meer (of bijna uitsluitend) aandacht heeft voor de 'winnaars', al was het maar omdat dié nu eenmaal in eerste instantie bepalen hoe het verdergaat. Daartegenover staat dat de officiële historiografie nog maar weinig belang hecht aan de verdedigers van een verloren zaak, zodra het pleit is beslecht. Voor zo ver later nog aandacht gaat naar die 'verliezers' is dat dan meestal in apologetische of ronduit hagiografische geschriften, die soms vér af staan van ernstige geschiedschrijving.

Dat zijn beschouwingen waarmee iedereen vertrouwd is die ook maar iets of wat belangstelling heeft voor geschiedenis. En ze gelden a fortiori wanneer de politieke geschiedenis van een land ter sprake komt. Ondertussen zijn immers al vele boekdelen gewijd aan de stelling (of het bestrijden daarvan) dat elke staat (en/of natie) een min of meer kunstmatige constructie is, en dus behoefte heeft aan enkele 'dragende mythes' die het geheel wat romantische luister moeten bijzetten. Met mythes en demystificaties hebben zich dus al ettelijke generaties historici verlustigd, en de bij uitstek kunstmatige creatie België maakt daarop geen uitzondering. Integendeel.

Heilige huisjes

En zie: de Belgische orangisten (die de revolutie van 1830 niet accepteerden en wilden trouw blijven aan het Verenigd Koninkrijk der Nederlanden) zijn werkelijk een schoolvoorbeeld van 'geschiedschrijving door en voor de overwinnaars'. Generaties historici hebben – in het spoor van de 'vader van de Belgische geschiedschrijving', de grote historicus en nog veel grotere belgicist Henri Pirenne – het verschijnsel 'orangisten in België' ofwel haast totaal genegeerd ofwel minachtend afgedaan als een onbeduidend stelletje nostalgici, meelijwekkende amateur-samenzweerders en/of achterbakse verraders des vaderlands.

Welnu, dat beeld zal elke bonafide historicus voortaan grondig moeten bijstellen, want aan de monumentale studie van Els Witte over 'het harde verzet van de Belgische orangisten tegen de revolutie 1828-1850' kan niemand voorbijgaan. En aangezien je bij een zo vooraanstaande historica van de VUB bezwaarlijk van 'monnikenwerk' kan spreken mag hier gerust het woord 'titanenwerk' worden gebruikt.

Jarenlang heeft Els Witte stapels en stapels officiële en geheime documenten doorploegd, bladen, vlugschriften, brieven en memoires; van rapporten in geheimschrift moest zij zelfs eerst de code ontcijferen. Dat alles vermeldt zij in haar boek slechts langs de neus weg, maar het illustreert wél met hoeveel inzet en volharding zij deze 'herschrijving' heeft aangevat én tot een goed einde gebracht.

Het resultaat is dan ook een kanjer. Pardon: een wetenschappelijke kanjer. Buitenstaanders durven wel 's monkelen dat historici zich blijkbaar soms verplicht achten "meer noten dan tekst" te produceren. Dat valt dan nog mee: tegenover 516 bladzijden verhaal staan 'slechts' 97 bladzijden (wel erg klein gedrukte) noten. Terecht. Niet zonder reden zal Witte het nodig geacht hebben haar studie zo minutieus te documenteren en (bij wijze van spreken) haast elke zin te staven met een verwijzing naar een of andere bron. Want die studie gaat nu eenmaal in tegen ettelijke lang gekoesterde heilige huisjes, en mag dus in het feitenrelaas geen enkele zwakke schakel vertonen.

Die heilige huisjes bevinden zich overigens niet alleen bij 'belgicistische' geschiedschrijvers (die de triomftocht van de sacrosancte Belgische natie sinds 1830 alleen nog kunnen gedwarsboomd zien door domoren of kwaadwilligen) maar evenzeer bij Groot-Nederlandse nostalgici of flamingantisch geïnspireerde auteurs die het orangisme ten onrechte in verband brengen met de prille Vlaamse Beweging).

Daarenboven heeft Witte het verschijnsel 'orangisme' vanuit verschillende hoeken willen bekijken en zoveel mogelijk verbanden willen duidelijk maken tussen de verschillende niveaus en terreinen waarop van orangisme sprake was, zodat onvermijdelijk herhalingen opduiken.

Al die op zichzelf loffelijke bekommernissen maken het boek bijwijlen tot een moeilijk verteerbare brok; maar dat is dan ook de enige negatieve bedenking bij dit opus. Want hoewel het niet bepaald makkelijke lectuur is, toch blijf je lezen – zelfs al weet je 'hoe het afloopt'. Omdat dit in essentie een heel niéuw verhaal is, dat althans met dit ene spook van Pirenne eens en voorgoed afrekent.

Franstalige conservatieven

Wie waren ze eigenlijk, die 'orangisten' ? En vooral: waarom waren ze dat ? Dank zij het minutieuze speur- en puzzelwerk van Els Witte krijgt de lezer nu voor het eerst een correct – niet gediaboliseerd noch geïdealiseerd – beeld van deze politieke stroming die meer dan tien jaar lang voor het prille België een reële bedreiging uitmaakte – én door het nieuwe bewind ook wel degelijk zo werd gezien.

Waarom bleven zo lang zovele Luikenaars, Gentenaars, mensen uit Henegouwen en Antwerpen, de Westhoek of Luxemburg gekant tegen het 'Belgische feit' dat uit de separatistische opstand van 1830 was ontstaan ? Om dat begrijpelijk te maken verwijst Witte naar de geest van die tijd. Na de nederlaag van Napoleon wou het Congres van Wenen vooral de oude monarchieën in eer herstellen en komaf maken met de erfenis van de Franse Revolutie. Het was een tijd van restauratie, en ook in het zuiden van het Verenigd Koninkrijk konden velen zich daarin vinden: oude en nieuwe kleine en grote adel, behoudsgezinde bourgeoisie en ambtenarij, én tal van industriëlen voor wie nieuwe markten opengingen, koninklijke steun niet ontbrak maar sociale rechten taboe bleven. Kortom: een conservatieve grondstroom avant la lettre.

Met name adel, bourgeoisie en ambtenarij hadden een uitgesproken legitimistische kijk op de gebeurtenissen: trouw aan de vorst was vanzelfsprekend en een erezaak, opstand daartegen was ongehoord. Voor de meeste industriëlen en handelslui ging het veeleer om welbegrepen eigenbelang: het opbreken van het Verenigd koninkrijk betekende het einde van nieuwe markten en mogelijkheden. Allen hadden ze een diepe afkeer gemeen van het straatgeweld door opgehitst gepeupel, waardoor niet alleen de 'proletarische opstand van 1830' werd getekend, maar ook de herhaalde repressie tegen orangisten.

De legitieme vorst was en bleef Willem I van Oranje of eventueel zijn zoon. Leopold I was daarentegen in de ogen van de 'orangisten' niets meer of minder dan een usurpator, een adellijke avonturier die zich (dank zij straatgeweld en het Franse leger) een troon had toegeëigend waarop hij geen recht had. Ook hier bleek de geschiedenis rijkelijk ironisch, want de meest fervente revolutionairen van 1830 beschouwden Leopold evengoed als een usurpator want zij hadden gevochten voor een democratische republiek; hun frustratie ging later zelfs zover dat zij toenadering zochten tot de orangisten.

In elk geval is duidelijk dat de verstokte aanhangers van Oranje vooral bij de sociale elite te zoeken waren. En die was toen ook in Vlaanderen Franstalig. De omgangstaal in kastelen, manoirs en herenhuizen was natuurlijk Frans, hun bladen en brochures waren in het Frans (Le Messager de Gand!), hun onderlinge correspondentie en evengoed die met hofkringen in 's Gravenhage gebeurde in het Frans.

Aanmoediging met handrem

Tja, Den Haag. Uiteraard werd het orangisme door de nieuwe Belgische bewindslieden afgeschilderd als een complot van de Nederlanders om het Zuiden terug in te lijven. Dat de grote meerderheid van de Nederlanders zelf daar hoegenaamd niet op belust was, is inmiddels voldoende bekend. Maar Witte toont onweerlegbaar aan dat Willem I wel degelijk ongeveer een decennium lang de hoop – en daarmee gepaard gaande financiële en diplomatieke inspanningen – niet heeft opgegeven om het zuiden weer onder zijn gezag te brengen. Zijn zoon koesterde die hoop evenzeer, en wou desnoods zelfs genoegen nemen met de 'Belgische' troon. Het verhaal van de rivaliteit tussen vader en zoon is bekend, evenals de funeste weerslag daarvan op de pogingen om de scheiding tussen noord en zuid ongedaan te maken.

Leerrijk is vooral hoe Witte de dubbelzinnige houding van Willem I (en evenzeer van zijn zoon) documenteert: hoe Den Haag het verzet van de orangisten tegen de nieuwe (en 'wederrechtelijke' !) staat wel aanmoedigde, maar tegelijk zelf buiten schot wou blijven. Tegenover de Europese grootmachten – die tenslotte in Wenen zijn Verenigd Koninkrijk in het leven hadden geroepen – bleef hij via diplomatieke weg aandringen op een herstel van zijn gezag in het zuiden. Maar hij wou die diplomatie uiteraard niet hypothekeren door rechtstreeks in verband te worden gebracht met opstandige bewegingen tegen het nieuwe België.

Die nieuwe constructie was immers niet alleen (begrijpelijkerwijze !) door Frankrijk enthousiast verwelkomd, maar kon ook rekenen op de goedkeuring van de Britten, zodra in Brussel een neef van Queen Victoria op de troon zat. Pruisen en Rusland hadden in 1830 en ook nadien wel andere opstandige katten te geselen, en Oostenrijk had al in 1815 zijn aanspraken op de voormalige Oostenrijkse Nederlanden laten schieten.

Willems (overigens bescheiden) diplomatieke initiatieven kenden echter geen succes, en de enige echte poging om het zuiden militair te heroveren werd (dank zij snelle Franse interventie) een flop. Dus bleef alleen de mogelijkheid dat de Oranje-getrouwen op eigen kracht het Belgische bewind zouden omverwerpen. Zij werden daartoe moreel en financieel flink aangemoedigd vanuit Den Haag, maar bleven geremd door de opgelegde discretie. Bovendien zou telkens opnieuw blijken dat de orangisten nauwelijks steun genoten bij de bevolking. In de steden had het proletariaat wel andere zorgen, en op het platteland gaf de antiprotestantse clerus de toon aan.

Demystificaties

Het is ondoenbaar hier het hele verhaal van het orangistische verzet tegen het nieuwe Belgische 'usurpatoren'-bewind na te vertellen. Zoals reeds gezegd: het boek van Witte is geen lichte lectuur, maar het biedt wel, met een overvloed aan details, een uitermate boeiend verhaal.

De brutale straatrepressie tegen Oranje-getrouwen in 1830 en herhaaldelijk nadien. De massale onthouding bij de eerste 'Belgische' verkiezingen (waarvoor hoe dan ook nauwelijks 1 – één – procent van de bevolking kiesgerechtigd was, en van die amper 46 000 kiezers nauwelijks 30 000 kwamen opdagen) én het afhaken van de toch verkozen orangisten. De (jammerlijk maar voorspelbaar mislukte) pogingen in 1831 om het Voorlopig Bewind omver te werpen vooraleer Leopold de troon kon bestijgen. Het failliet van de Tiendaagse Veldtocht kort nà die troonsbestijging, en het opgeven van de citadel van Antwerpen als laatste Nederlandse bolwerk op Belgische bodem eind 1832. En tenslotte de aanvaarding van het Verdrag der 24 Artikelen door de Nederlandse én de Belgische koning : schijnbaar de genadeslag voor de Belgische orangisten, maar ook fel betwist door Belgische revolutionairen van het eerste uur omdat daardoor grote delen van Limburg en Luxemburg werden opgegeven. Dat zijn bekende episodes.

Minder bekend is het voortleven van het orangisme nadien. Het is haast ontroerend om zien hoe de Belgische orangisten hardnekkiger vasthouden aan Oranje dan de Nederlandse vorsten aan België, aangezien voor hen immers het Nederlandse (of zelfs het strikt persoonlijke) belang telkens weer de doorslag geeft.

De abdicatie van Willem I in 1840 ontlokt de orangisten enerzijds 'un cri de douleur' maar geeft hen tegelijk hoop dat Willem II, die altijd al het zuiden in het hart droeg, het streven naar hereniging nieuw leven zal inblazen. Quod non, zoals men weet. Wanneer in 1841 nogmaals een orangistische poging tot staatsgreep in extremis wordt verijdeld, verdenkt 'heel Europa' Willem II van betrokkenheid bij dat initiatief. In werkelijkheid verleende hij slechts halfslachtige steun, en haast hij zich om zich van de mislukking te distanciëren.

Omverwerping van het Belgische bewind is nu duidelijk een hersenschim geworden, en de hereniging met het noorden evenzeer. Meer en meer adellijke en economische orangisten kiezen uiteindelijk eieren voor hun geld en verzoenen zich met de nieuwe staat. Maar, zo illustreert Witte andermaal uitvoerig, er blijft in een groot deel van de elite wel iets bestaan wat nu een orangistische 'subcultuur' zou worden genoemd.

Samenvattend dient nog eens beklemtoond dat deze studie enkele 'onprettige waarheden' onderbouwt. Belgicisten van nu zullen ongaarne lezen dat het orangisme zeker even sterk was in Franstalig België als in Vlaanderen. Vlaamse romantici zullen ongaarne toegeven dat dit orangisme ook in Vlaanderen een welhaast volkomen Franstalige aangelegenheid was. De eerste categorie zal er met veel leedvermaak aan herinneren dat de orangisten zo goed als geen steun genoten bij het volk; de tweede zal dat met de dood in het hart moeten erkennen. Er is echter ook dit: voor haast alle orangisten was de trouw aan het Verenigd Koninkrijk der Nederlanden een kwestie van eer, waarvoor velen zware offers brachten. Daarom is het goed dat zij nu in eer zijn hersteld.

Een toemaatje voor wie zich na dit alles zou afvragen of orangisten iets te maken hebben met 'appeltjes van Oranje' ofte appelsienen. Jazeker. Op sommige plaatsen kreeg Leopold I bij zijn 'blijde intrede' overrijpe sinaasappels naar het hoofd gegooid; en dat was echt niet als hulde bedoeld.

Titel boek : Het Verloren Koninkrijk
Subtitel boek : Het harde verzet van de Belgische orangisten tegen de revolutie 1828-1850
Auteur : Els Witte
Uitgever : De Bezige Bij Antwerpen
Aantal pagina's : 688
Prijs : 39.99 €
ISBN nummer : 9789085425502
Uitgavejaar : 2014

lundi, 02 février 2015

Paul Jamin: Anarchist van de lach

Karl Drabbe:

Paul Jamin: Anarchist van de lach

Ex: http://www.doorbraak.be

alidor.jpgCartoonisten staken altijd al de draak met het Belgische politieke bedrijf. Paul Jamin deed dat voor, tijdens én na de Tweede Wereldoorlog, in de collaboratiepers en later in De Standaard.

Het jezuïetenweekblad De Vlaamse Linie (1945-'53) grossierde in oud-collaborateurs. Auteurs, tekenaars, venters, gastredacteurs. Niet weinigen waren hun burgerrechten kwijt en slijtten voorheen hun dagen in een Belgische repressiecel. Allen hadden ze met de Duitse bezetter samengewerkt, sommigen met het nationaalsocialisme geheuld. En toch was het dreamteam van het door de jezuïeten in leven geroepen compromisloos katholieke weekblad een broeihaard van ontluikend Vlaams-nationalisme en een handige wegbereider voor het dagblad De Standaard dat langzaam zijn Vlaamse wortels herontdekte.

Lode Claes, Victor Leemans, Filip De Pillecyn. Het zijn maar enkele van de vele namen van oud-collaborateurs die het weekblad elke week klaarden. Tekenaars ook, zoals Pil en Jam, de noms de plume van Joe Meulepas en Paul Jamin. De Franstalige Gentse jezuïet Maurice Claes-Boúúaert was de ronselaar van velen voor de redactie van het Vlaamsgezinde weekblad. Ze werkten er een tijdlang onder de toen progressieve hoofdredacteur pater Karel van Isacker sj. Het betekende de rehabilitatie voor velen.

Pieter-Jan Verstraete, veelschrijvende historicus van de Vlaamse Beweging in en rond Wereldoorlog II, publiceerde nog maar net een brochure over cartoonist Jam zoals hij signeerde in de tijdschriften van de REX-beweging voor en tijdens de oorlog, in collaboratiekrant Le Soir, legerkrant Brüsseler Zeitung en na zijn vrijlating - als Pat en Kler - in De Standaard, De Vlaamse Linie, De Linie en vooral - als Alidor- in het Brusselse rechtse satirische weekblad Pan (dat enkele jaren terug is opgeslorpt door Père Ubu dat hij nog zelf mee oprichtte). Hij tekende tijdens een tienjarig verblijf in Dortmund ook voor de Ruhr Nachrichten, een job die hij te danken had aan de oud-adjunct-hoofdredacteur van de Brüsseler Zeitung die directeur was geworden van het Duitse blad. Eigenaardig, want de ooit ter dood veroordeelde collaborateur - als eerste door prins Karel gratie verleend; zijn straf werd omgezet tot levenslag - mocht niet naar Duitsland reizen, omwille van de cartoons die hij tijdens de oorlog in de collaboratiepers publiceerde.

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Niet alleen de hogervermelde jezuïet Claes-Boúúaert heeft een belangrijke rol gespeeld op het levenspad van de cartoonist, of de oude chef van de Brüsseler Zeitung. Zo ook zijn goede vriend Georges Rémi - Hergé, tekenaar van Kuifje - die hem binnenhaalde in de rechts-katholieke krant Le XXième siècle, en hem zijn eerste baan bezorgde. Ook oud-Dinaso-burgemeester van Sint-Niklaas en eerste naoorlogse hoofdredacteur van De Standaard, Willem Melis, die hem bij het dagblad betrok.

Verstraete schreef een beknopt rechttoe-rechtaan biografietje, gespijsd met tientallen prenten van de getalenteerde politiek cartoonist die overigens heel z'n leven bevriend bleef met de notoire REX- en SS-leider Léon Degrelle. Oud-De Standaard-journalist Gaston Durnez noemde hem de 'anarchist van de lach', die - zoals het een echte cartoonist betaamt - lachte en spotte met iedereen die het publieke podium betrad, op de eerste plaats politici. De spot drijven met en (zo) kritiek leveren op het politieke bedrijf, is wel de rode draad in het leven van de gevierde tekenaar.

Deze brochure is te verkrijgen bij de auteur tegen overschrijving van €6,85 (verzendkosten incl.) op rekening  BE64 4627 2867 9152 van P.J. Verstraete, 8500 Kortrijk.

Titel boek : Jam - Alidor alias Paul Jamin
Auteur : Pieter Jan Verstraete
Uitgever : Pieter Jan Verstraete
Aantal pagina's : 40
Prijs : 6.85 €
ISBN nummer : -
Uitgavejaar : 2015

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De bevrijding volgens Alidor - Tekening voor "Pan"

mercredi, 10 décembre 2014

La Banque Nationale de Belgique envisage aussi de rapatrier ses réserves d'or

La Banque Nationale de Belgique envisage aussi de rapatrier ses réserves d'or

Ex: http://www.express.be

La Banque Nationale de Belgique (BNB) envisage de rapatrier les réserves d’or du pays, a indiqué Luc Coene, le gouverneur de la Banque Nationale, au cours d’une interview donnée à VTM Nieuws.

Récemment, les Pays-Bas et l'Allemagne ont aussi annoncé le rapatriement de leurs stocks d'or détenus à l'étranger. La Banque nationale d'Autriche a annoncé au mois de mai de cette année qu’elle allait envoyer des experts indépendants à Londres pour faire un inventaire des réserves d'or que le pays détient dans les coffres de la Banque d'Angleterre. Plus récemment, le peuple suisse s’est prononcé sur un référendum envisageant la possibilité du rapatriement des réserves d’or du pays. Et en France, Marine Le Pen,  la dirigeante du parti d’extrême droite Front National, a réclamé un audit et le rapatriement des réserves d’or conservées à l’étranger.

Selon Luc Coene, cette question devrait aussi se poser en Belgique, et pour y répondre, la Banque nationale doit explorer la possibilité d'un rapatriement proactif.

Il avertit que ces opérations peuvent avoir des conséquences importantes. Non seulement, il faut s’assurer de pouvoir transporter ces réserves en toute sécurité, mais de plus, il faut également obtenir la garantie qu’elles pourront faire l’objet d’un stockage sécurisé en Belgique.

La Belgique dispose d'une réserve d'or de 227 tonnes. La plus grande partie est conservée dans les coffres de la Banque d'Angleterre à Londres. L’or y avait été transféré au cours de la Seconde Guerre Mondiale pour éviter que les Nazis ne s’en emparent.

vendredi, 21 novembre 2014

Commotie rond Daensboek nog voor publicatie

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PVDA+ en Vlaams Belang samen in één boek

Commotie rond Daensboek nog voor publicatie

door Pieter Bauwens

Ex: http://www.doorbraak.be

daens9301.jpgIn linkse kringen is commotie ontstaan omdat er in het brievenboek aan Daens ook (ex-) Vlaams Belangers staan. Zoek de ware democraat.

Het Priester Daensfonds organiseert dit jaar de viering '175 jaar Daens' voor de sociaal bewogen priester Adolf Daens. Vandaag, zaterdag 15 november 2014 wordt voor deze gelegenheid in Aalst een boek voorgesteld. Een honderdtal mensen schreven voor dit boek een brief aan priester Daens. Zoals het past voor het pluralistische Daensfonds, wordt iedereen aan het woord gelaten:onder andere de Aalsterse burgemeester Christophe D’Haese (N-VA), de Aalsterse schepen Karim Van Overmeire (N-VA), PVDA-voorzitter Peter Mertens, Guy Mortier (ex-Humo), Walter De Buck (Gentse Feesten) of Groen-Kamerlid Stefaan Van Hecke. Eerder lekte uit dat ook aartsbisschop Leonard een brief schreef voor het boek. Tot dusver geen probleem, maar nu blijkt het feestje verbrod te worden omdat ook Gerolf Annemans en Barbara Pas (beide Vlaams Belang) in het boek staan. Schande!

‘Achttien jaar nadat het Vlaams Blok op 1 mei al eens verzamelde rond het standbeeld in Aalst van de sociaal bewogen maar antisocialistische priester Adolf Daens mag het Vlaams Belang zich in het gedenkboek voor Adolf Daens nog eens mengen tussen andere mensen. Alsof het Vlaams Belang een gewone partij is. Voorzitter Tom Van Grieken schreef in het editoriaal van zijn ledenblad deze maand anders nog: “Het Vlaams Belang is immers geen partij als de andere.”’ Zo staat het op de blog van het anti-Fascistisch Front, AFF.

Op diezelfde weblog van het AFF liet Stefaan Van Hecke (Groen) optekenen: ‘Dit is bijzonder grof. Als Daens dit zou zien, dan draait hij zich om in zijn graf!’ Alsof priester Daens zich niet kan omdraaien voor een communist in zijn boek. Maar goed, de Groen-politicus liet al onmiddellijk weten niet op de boekvoorstelling aanwezig te zijn. AFF contacteerde dan maar wat politieke vrienden waarvan de verontwaardiging op voorhand vastligt. En ja hoor, Rudy De Leeuw (ABVV) liet de organisatoren in een e-mail weten dat hij niet aanwezig zal zijn op de persvoorstelling van het boek in de feestzaal van het Aalsterse stadhuis. Rudy De Leeuw: 'Wij worden nu geconfronteerd met een auteurslijst waarop ook mensen van Vlaams Belang en andere extreemrechtse figuren staan. Dat is voor ons allesbehalve aangenaam en wij betreuren dit dan ook heel erg. Indien we vooraf op de hoogte waren geweest, dan hadden we geweigerd.’ Een ABVV-mandataris die het pluralis maiestatis gebruikt; dat we dat nog mogen meemaken!

Wie de andere extreemrechtse figuren zijn in voorlopig onduidelijk, tenzij daarmee N-VA’ers worden bedoeld. Het bericht van het AFF blinkt voor uit van verdachtmakingen aan het Daensfonds en alles wat Vlaams is, maar dat zijn we gewend. Andere politieke opties en meningen worden er als een misdaad voorgesteld, een mens vraagt zich spontaan af hoe fascistisch het Anti-Fascistisch Front eigenlijk niet is.

belgie-priester-adolf-daens.jpgVolgens Filip De Bodt – wiens blog werd overgenomen door De Wereld Morgen – maakt deze zaak twee dingen duidelijk. ‘Eén. Onder de koepel van het Vlaams-nationalisme gaan vele tendensen schuil die de gemeenschappelijke “nationalistische” eigenschap blijven koesteren en ze boven elke andere (sociaaleconomische) tegenstelling in een maatschappij plaatsen: wat ons bindt is het nationalisme en niet de visie die we hebben op ecologie, sociaaleconomische politiek … Twee. Door de groei van het aantal mensen die voor nationalistische partijen stemmen én de radicale maatregelen van rechtse regeringen, die heel wat maatregelen uit de vroegere VB-programma’s overnemen, wordt deze tendens bevestigd en vervaagt het onderscheid tussen rechts en extreemrechts. Het VB is voor veel neoliberalen en nationalisten geen plaag meer waar je een cordon sanitaire tegenover zet maar een aanvaardbaar verschijnsel in een samenleving. Als een partij die 30% van de stemmen haalt zijn uiterste best doet om extreemrechtse partijen als het VB op te slorpen, hoeft ook dit niemand te verwonderen.’

Je waant je op een satirische website.

Zou het niet kunnen dat de figuur van priester Daens mensen met verschillende politiek achtergrond verenigt? Mensen die aangesproken worden door (een deel) van de daensistische boodschap/erfenis? Ik vraag me af waarom die linkse verenigingen een rooms-katholieke priester willen claimen – het blijft verbazen. En dan hebben ze de bijdragen van Barbara Pas en Gerolf Annemans niet eens gelezen. Doorbraak kon die alvast inkijken, ze zullen niet misstaan in het boek. 

Doorbraak feliciteert het Priester Daensfonds! Het is een vereniging zonder oogkleppen. Een vereniging die durft een eigen weg te gaan, zonder zich de dogma’s van een ander te laten opleggen. Een authentieke vereniging. Authentiek daensistisch, niet zomaar in een hokje te stoppen. Om het met een zinsnede van onze linkse vrienden te zeggen: een vereniging die kiest voor verbinden en verenigen in plaats van te verdelen. Filip De Bodt  en onze vrienden van het AFF vergeten hoe Daens zelf door de politiek elite van die tijd werd uitgespuwd. Wij zijn ervan overtuigd dat mensen uitsluiten uit het debat de democratisch foute keuze is. Een boek publiceren met bijdragen van Peter Mertens, aartsbisschop Leonard en Gerolf Annemans, je moet het maar doen!

samedi, 25 octobre 2014

Collaboratie: a never ending story

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Door: Karl Drabbe

Collaboratie: a never ending story

Vlaanderen is al langer in het reine met zijn collaboratieverleden. Franstalig België moet daar nog aan beginnen. Historici zijn het daarover eens. Nu de politici nog.

U moet de oefening eens doen. Het aantal boeken en studies optellen over Vlaamse collaboratie en accommodatie tijdens de Tweede Wereldoorlog en die aan Franstalige kant. U weze gewaarschuwd; u zou verrast kunnen zijn van het gigantische onevenwicht.

In de jaren 1970 – in de slipstream van de Leuvense hoogleraar nieuwste geschiedenis Lode Wils vooral en wat men zijn ‘Leuvense School’ zou noemen – nam het aantal werken over die donkere periode uit de geschiedenis van Vlaanderen in het algemeen, de Vlaamse Beweging in het bijzonder, toe. De televisieprogramma’s van Maurice De Wilde en de boeken die in het verlengde van de reeks werden uitgegeven zorgden voor een extra duw in de rug. Honderden thesisstudenten geschiedenis, en ook politieke en communicatiewetenschappen studeerden af op ‘collaborationistische’ onderwerpen in Vlaanderen.

Het heeft niet alleen geholpen Vlaanderen een volwassen omgang met zijn verleden te geven. Het onverwerkt verleden – zoals Luc Huyse dat noemde in zijn baanbrekende studie over de naoorlogse repressie – raakte beetje bij beetje beter verwerkt. Dat de generatie ‘getroffenen’ stilletjesaan uitdoofde heeft daar ongetwijfeld ook bij geholpen.

En het gaat zelfs verder. Het inzicht dat de werken van Lode Wils, Louis Vos, Bruno De Wever, Harry Van Velthoven, de hele ploeg van de Nieuwe Encyclopedie van de Vlaamse Beweging (NEVB) en het redactieteam van het kwartaaltijdschrift Wetenschappelijke tijdingen (op het gebied van de geschiedenis van de Vlaamse en Groot-Nederlandse beweging) zorgden voor het verwerken, zelfs afschudden van een verleden dat als geschiedenis dient te worden behandeld. Niemand in Vlaanderen doet vandaag nog aan politiek met de feiten van toen in het achterhoofd. Dat was met de eerste generaties in de Volksunie wel anders – de partij is in feite begonnen als een amnestiepartij, voorgezeten door Frans Vander Elst, gestuurd vanuit een Gentse gevangenis door oud-VNV-leider Hendrik Jozef Elias, ook een historicus trouwens.

Voortschrijdend inzicht

Dat inzicht heeft er in 2000 voor gezorgd dat Frans Jos Verdoodt, toen nog voorzitter van het met eigen handen opgerichte Archief en Documentatiecentrum voor het Vlaams-Nationalisme – onlangs werd hij er na 30 jaar opgevolgd door Dirk Rochtus – namens de georganiseerde democratische Vlaamse Beweging een ‘historisch pardon’ uitsprak. Dat was op de IJzerbedevaart  van 2000. Kort daarop verscheen ook het essay Voorwaarts maar niet vergeten. Op dat moment bestond de N-VA nog niet. De Volksunie stond op de vooravond van de kladderadatsch.

Nog maar een drietal weken geleden vierde het ADVN – dat mee de professionalisering van de Vlaams-nationale geschiedschrijving in de hand werkte – zijn dertigjarig bestaan in het Antwerpse Atheneum. Een keure van Vlaamse historici nam er plaats en ging in debat met ook de Amsterdamse prof Joep Leerssen en de Franstalige historica Chantal Kesteloot.

Twee democratieën – twee historiografieën

Het ging ook die avond over de verdiensten van Lode Wils en Maurice De Wilde en initiatieven als ADVN, Wetenschappelijke tijdingen (waarvan de ‘geprofessionaliseerde’ versie – 25 jaar – binnenkort gevierd wordt in het Gentse KANTL) en de NEVB. Chantal Kesteloot moest er zelf – letterlijk – toegeven dat ‘wij net als de Franse historici de historische aandacht onderbelichtten in Wallonië’. Het lijkt een kromzin uit een gesprek tussen zes eminente academici. Maar dat is het niet. In het gesprek ging het verder over de verwijdering in de historiografie – zeg maar de wetenschappelijke geschiedschrijving – tussen noord en zuid. Met inderdaad het opvallende verschil in omgang met het collaboratieverleden in beide deelstaten. Kilometers publicaties in het noorden, met focus op het eigen ‘foute verleden’. In het zuiden … amper aandacht. En als Franstalige/Waalse collaboratie aan bod komt, zijn het Britten die het doen (Martin Conway over Rex of Jonathan Trigg over Oostfronters). De focus – de fixatie, zoals Joep Leerssen dat diezelfde avond noemde – voor de Tweede Wereldoorlog is niet enkel Vlaams, ook in Nederland leeft die. Maar in Wallonië, neen. Daar niet. Dus ook op vlak van historisch wetenschappelijk onderzoek: twee culturen, twee leefwerelden.

Meer zelfs: in datzelfde debat bestond ook de consensus dat de wetenschappelijke geschiedschrijving van Waalse Beweging en wallingantisme in het algemeen nog in de kinderschoenen stond. Niet alleen is er nog amper aandacht voor, wat er tot dusver is gepubliceerd is mager. Heel mager. Oud-minister en historicus Hervé Hasquin (MR) is de grote uitzondering op de regel. En in die historiografie is al amper aandacht voor collaboratie – in welke mate ook – of accommodatie tijdens de Tweede Wereldoorlog en al helemaal niet voor de repressie nadien.

Chantal Kesteloot nam tijdens dat debat spreekwoordelijk haar hoed af voor ‘de professionalisering van de geschiedschrijving van de Vlaamse Beweging’ voor dewelke ze vol ‘bewondering’ is. ‘Aan Waalse kant is men nooit zo ver gegaan.’ En inderdaad, de verdienstelijke Encyclopédie du Mouvement wallon is van het gehalte van de eerste Encyclopedie van de Vlaamse Beweging, toen een initiatief van brave flaminganten die de geschiedenis  van hun cultuur- en emancipatiebeweging wilden ontsluiten. Niet elke stuk daarin was even correct historisch benaderd. Dat verwijt geldt nu ook voor de Encyclopédie, en neen, geen historicus die die stelling niet deelt.

Welk debat?

Met dit alles in het achterhoofd kijk ik nu terug op het ‘debat’ (debacle zou beter klinken) van de voorbije paar dagen. Vlaamse Beweging en Vlaams-nationalisme wordt door een schare Franstalige politici en opiniemakers – daar politiek garen bij spinnend – op één hoop gegooid. Was dat lang geleden zeg! Nochtans dat de partijpolitieke emanatie van dat Vlaams-nationalisme bij monde van zijn voorzitter Bart De Wever – broer van – eerder al duidelijk afstand had genomen van de hoger al ruim aan bod gekomen onverkwikkelijke periode uit ‘onze’ geschiedenis. Waarom daar nu op terugkeren? Politique politicienne, meer niet.

Ik wentel me in het besef dat de Vlaamse publieke opinie al veertig, bijna vijftig jaar bekend is met de feiten zoals ze zicht stelden, en tot dusver bekend zijn. Lode Wils’ eerste baanbrekende én tegelijk ophefmakende, want confronterende werk ter zake was Flamenpolitik en Aktivisme. Dat gaat dan wel over de Eerste Wereldoorlog, maar was even onaangenaam voor (een deel van) de Vlaamse Beweging. Het boek is onlangs serieus herschreven en geactualiseerd, de originele stelling alleen verder onderbouwd. Kort – en zoals het onder studenten in Leuven werd samengevat: het politieke Vlaams-nationalisme (mét koppelteken, dat is niet onbelangrijk, maar stof voor een ander stuk), is geboren nadat de Vlaamse maagd op het altaar van een katholieke kerk werd verkracht door een Duitse soldaat met Pickelhaube.

Fout, fouter …

Ja, de Vlaamse beweging is fout geweest. Een héél groot deel. In de Eerste Wereldoorlog was die in bezet gebied vrijzinnig en vaak zelfs uitgesproken links-socialistisch. In de Tweede Wereldoorlog én katholiek (VNV en zijn satellieten) én vrijzinnig (DeVlag) met de meest extreme uitwassen denkbaar, en niet altijd ‘voor outer en heerd’, maar soms ook uit avontuur, als uitlaatklep, voor de sociale promotie.

Ja, de Vlaamse beweging heeft haar fouten erkend. Ik verwijs opnieuw naar het historisch pardon en het essay Voorwaarts maar niet vergeten.

Ja, Bart De Wever heeft dit eerder al erkend, en een paar dagen terug nog Jan Jambon – ocharme de man, in de jaren 1990 zaten de satellieten van het Vlaams Blok op zijn kop omdat hij zijn kinderen niet naar het VNJ wilde te sturen want ‘te rechts’, en nu dit weer ...

Maar kunnen we deze non-discussie nu eens achter ons laten? De excuses zijn er. De duizenden breed verspreide en makkelijk toegankelijke historische werken over de betreffende periodes zijn algemeen bekend.

Het is nu maar wachten tot er in Francofonië een debat zou beginnen over de eigen, altijd – tot op vandaag – weggemoffelde geschiedenis. Boeken over het eigen collaboratieverleden moeten maar eens door Franstalige Belgen worden geschreven, het moeten niet altijd Britten of Vlamingen zijn. Onder het motto ‘wat we zelf doen, doen we beter’, zou de gemeenschap bezuiden de taalgrens ook eens in het reine kunnen komen met het eigen – vergeten, onverwerkte – verleden. Zwijgen is niet verwerken. Zwijgen is niet de fouten uit het verleden erkennen. Zwijgen is ontwijken 

Nochtans, het baanbrekende werk van Luc Huyse en Steven Dhondt over de repressie toonde het al aan: de repressie was absoluut niét au fond anti-Vlaams. Wie de cijfers nuchter bekijkt, ziet behoorlijk wat dossiers in het Franstalige deel van dit land. De meerderheid van de 242 gefusilleerden waren Franstalig. Dat zijn feiten.

In Vlaanderen hebben we fouten erkend, de bladzijde omgeslagen. Wie dat (vandaag) niet doet, speelt bewust een onkies politiek spel tot eigen profijt. Ik kijk met belangstelling uit naar het debat in het zuiden.

Mag het politieke debat dan nu terug over iets gaan?

@Karl_Drabbe 


Aanvulling dd. 17 oktober - Ik had naast Vos, Wils, Van Velthoven, De Wever natuurlijk ook de namen kunnen/moeten noemen van Nico Wouters, Frank Seberechts, Olivier Boehme, Marnix Beyen, Antoon Vrints, Pieter Jan Verstraete en zovele andere verdienstelijke historici.

jeudi, 23 octobre 2014

Machiavelli in België: de particratie en haar trukendoos

Door: Paul Muys

Machiavelli in België: de particratie en haar trukendoos

Op het moment dat Charles Michel voor de camera's bevestigt dat er een regeerakkoord is, stelde professor-emeritus politologie Wilfried Dewachter een paar honderd meter verderop in het Vlaams Parlement zijn boek over de Belgische particratie voor. Met onderbouwde argumenten en grondige kennis van 30 jaar politiek reilen en zeilen noemt hij die particratie een regelrechte schande.

Verontwaardiging en ergernis, maar ook geloof in wat democratie kan en moet zijn. Dat zijn de motieven die Wilfried Dewachter, hebben aangezet tot het schrijven van zijn boek over De trukendoos van de Belgische particratie. Een Europese schande (Pelckmans, 285 blz.). De emeritus-hoogleraar, dertig, veertig jaar al bevoorrechte getuige van de politieke gang van zaken in ons land, had liever een heel ander soort bestel gezien, dat ons behoed had voor de situatie waarin we nu bijna zonder het te weten verzeild zijn geraakt. Alhoewel, indicatoren van de politieke decadentie zijn er te over. De doorsnee-burger wéét dat onze parlementaire democratie niet werkt, dat de staatshervorming, hoewel nog in de steigers, een misbaksel is. Hij keert zich af van de vriendjespolitiek en de partijpolitieke benoemingen (tenzij hij tot de groeiende groep begunstigden behoort). Hij kijkt weg wanneer hij iets verneemt van de vleespotten waaraan de Parteiangehörigen zich gretig te goed doen. De gemiddelde Vlaming brengt braaf zijn stem uit, ziet mensen aan de macht komen voor wie hij niet gekozen heeft, of zelfs niet kón kiezen, hoort beloften die niet worden gehouden. De onverschilligheid waarin dit resulteert is groot en een droevige zaak. De antipolitieke sentimenten zijn ook niet ongevaarlijk.

Partijen en particratie

Maar zie, daar is dit boek waarin Wilfried Dewachter een diagnose brengt en remedies aanreikt, vooral door te verwijzen naar buitenlandse voorbeelden.

De politieke partijen hebben zich de macht toegeëigend. Al beroepen ze zich graag op de Belgische grondwet, voor hen is die inderdaad niet meer dan het ‘vodje papier’ waarover Leo Tindemans het destijds had toen hij het ontslag van zijn regering indiende. Artikel 42 van de grondwet luidt dat de leden van beide Kamers de Natie vertegenwoordigen en niet enkel degenen die hen hebben verkozen. Dat klopt niet echt. Voortaan lezen we beter: ‘De leden van beide Kamers vertegenwoordigen enkel de partijleiders die hen hebben laten verkiezen tot zogenaamde parlementsleden, door ze in nuttige volgorde op hun kandidatenlijsten te plaatsen. Zij volgen de steminstructies van hun leiders getrouw op , binnen hun taalgroep. Hun mandaat reikt niet tot in de andere taalgroep.’

Al zegt de grondwet over de partijen helemaal niets, ze bestáán, ze zijn nuttig en nodig in een goed functionerende democratie. Maar dat een democratie zichzelf kan vernietigen wist Jean-Luc Dehaene al. Partijen willen steeds meer macht, tot ze het eindpunt bereikt hebben en de democratie uitschakelen, of haar reduceren tot een leeg, hooguit symbolisch ritueel. In plaats van een middel, zijn de partijen volop bezig een doel op zich te worden, gebrand op macht, inkomen en status, op MIS : een herhaaldelijk in dit boek terugkerend letterwoord. Ze hebben de macht vrijwel helemaal naar zich toegetrokken. De democratie is een particratie geworden.

De laatste beslissende aanslag op onze toch al amechtige democratie gebeurde tersluiks, ‘en stoemelings’ in de marge van de onderhandelingen over de Zesde Staatshervorming. ‘Met acht mensen hebben we de staatshervorming onderhandeld. In het parlement voerde iedereen nadien een show op’, dixit de toenmalige sp.a-voorzitster. Een onthutsende en cynische mededeling, schijnbaar argeloos gedebiteerd door Caroline Gennez.

Free, fair & frequent elections: dat kennen we hier niet

Zo werd en petit comité niet de Senaat, maar werden wél de Senaatsverkiezingen afgeschaft. De Hoge Vergadering is een machteloze praatbarak. Men had daarom, zo pleit Dewachter, beter de 40 (tot 2010 bovendien rechtstreeks verkozen!) senatoren naar de Kamer overgeheveld, te meer omdat een eenkamerstelsel performanter zou zijn dan een tweekamerstelsel. Maar daar hadden Di Rupo en zijn zeven kompanen geen oren naar. De rechtstreekse verkiezing van de senatoren werd afgeschaft omdat die te duidelijk de echte wil van de kiezer aan het licht bracht, die zo in zekere mate richting gaf aan de regeringsvorming. Als men de score van 25 mei van Bart De Wever in de kieskring Antwerpen extrapoleert naar heel Vlaanderen zou hij uitgekomen zijn op zo’n 950.000 stemmen, ‘wat zelfs door een kloeke particratie niet kan worden opzij geschoven’. Afschaffen dus die handel!

Voorts werden alle verkiezingen (op die voor gemeente- en provincieraden na) op één hoop gegooid, iets waarvoor de federale legislatuur diende verlengd tot vijf jaar. Volgens Dewachter komt dit neer op ‘de versterking van de houdgreep van de traditionele macht op de gewesten en de gemeenschappen.’

Er volgde ook een reeks ‘niet-beslissingen’ : er komt geen federale kieskring, de stemplicht blijft behouden (inclusief de boetes voor wie niet opdaagt) en ook zullen in een parlement verkozen ministers zich als vanouds kunnen laten vervangen door ‘tijdelijke’ opvolgers, in plaats van door de kandidaat die na hem/haar het hoogste stemmenaantal binnenhaalde.

Dit alles gebeurde zonder voorafgaand referendum, zonder een andere verkiezing. Terwijl toch deze aspecten van de staatshervorming de democratische mogelijkheden van de kiezers afbouwen. Ongelooflijk dat men dit zo maar liet gebeuren.

Door het afzien van een federale kieskring ‘verschrompelt’ het Belgisch federalisme of wat daarvoor moet doorgaan tot een provinciaal systeem met 10 + 1 kieskringen.

Deze wetswijzigingen en niet-beslissingen, stelt Dewachter, waren helemaal niet nodig voor de zesde staatshervorming, Integendeel, ze werken de overdracht van middelen en bevoegdheden zelfs tegen. ‘Sterker nog: deze maatregelen houden het federalisme onder controle van de particratie.’

Daarom was de stembusgang van 25 mei 2014, de ‘moeder van alle verkiezingen’ àlles, behalve een feest van de democratie, al hebben we toen in totaal zes parlementen ‘verkozen’. Maar neem nou nog maar alleen de federale Kamer. Hoeveel van de 150 vertegenwoordigers heeft u er kunnen kiezen? Afhankelijk van de provincie waren dat er hooguit een goede 20. De 63 Franstalige Kamerleden heeft u alleszins niet verkozen, net zomin als onze Waalse landgenoten ook maar iets te zeggen hadden over de Vlaamse kandidaten. Meer nog, als een verkozene geroepen wordt tot andere verantwoordelijkheden, versta: een ministerpost of zo, dan laat hij zijn zetel nog steeds aan de opvolger. De verkiezingen zijn ook al voor de helft beslist (wie mag kandideren en op welke plaats krijgt hij/zij op de lijst, op welke financiële steun kan hij rekenen, in ruil waarvoor ?) nog voordat de kiezers één stembiljet in handen krijgen.

Die kiezer brengt dus zijn stem uit (op straf van boete !, dat terwijl haast alle landen de stemplicht allang hebben afgeschaft), maar dat is niet meer dan een rituele handeling. ‘Les électeurs s’expriment, et puis on ferme la porte’, dan is de particratie aan zet, dat is al jaren zo, al mislukt dat soms wel eens. Tenminste één Franstalige partij heeft het ‘Nooit met de N-VA’ achteraf moeten inslikken. Als negatie van de wil van de kiezer kon die oekaze in elk geval tellen.

We zijn al van in 1978 een confederatie !

De ene kieskring werd al in 1978 gesaboteerd door de Franstalige partijen die het initiatief namen tot afsplitsing van de unitaire partijen. Van dan af zijn de Franstalige partijen de bescherming van de minderheid uit de eerste staatshervorming van 1970 gaan misbruiken als veto’s (de ‘wetten met bijzondere meerderheid in elke taalgroep’) met politieke verlamming als gevolg. Dewachter spreekt van de vierendeling van het parlement, waardoor het door toedoen van de particratie monddood wordt gemaakt. Want in een extreem geval zou 17 % van de stemmen (ongeveer PS + cdH) in het federaal parlement volstaan om de meerderheid van 83% te blokkeren. Met deze ‘bijzondere wetten’ is een nieuwe Belgische grondwet geschreven (er is ook al herhaaldelijk gebruik van gemaakt): ‘deze van de onveranderlijkheid, van de eeuwige veto-capaciteit’ (…). ‘Niet de NVA splitst het land,’ zo stelt Dewachter, ‘maar lang geleden scheurden de Franstalige partijen het al in tweeën, bij hun (1) afscheuring van de nationale partij , en (2) hun misbruik van de minderheidsbepalingen van 1970 als veto’s’. Natuurlijk, wanneer dat de PS zo uitkomt wordt gedreigd met een ‘institutionele atoombom’. Een voorbeeld hiervan is de overheveling in 1991 van de controle over de wapenuitvoer, een federale bevoegdheid, naar beide gewesten, zonder boe of ba opgelegd door de Franstalige socialisten. Zo confederaal hebben de Vlamingen het tot nu toe nooit gespeeld.

‘België’, aldus Dewachter, ‘is verworden tot een non state, tot een anarchie, in de betekenis van afwezigheid van doorslaggevend beleid.’

De ene kieskring is belangrijk en wenselijk. Maar is hij ook mogelijk ?

We hádden tot 1970 al een federale kieskring. Bedoeld wordt: een nationale kiesinzet met dezelfde keuzemogelijkheden voor alle 7 miljoen Belgische kiezers. Dat veronderstelt dat alle kandidaten zich presenteren voor de hele kieskring, dat alle kiezers dezelfde keuze hebben tussen de programma’s die de partijen via deze kandidaten voorstellen en tussen de mogelijke oplossingen. De stem van elke kiezer dient even zwaar te wegen. Op die manier kunnen de burgers rechtstreeks hun regering verkiezen, bijvoorbeeld naar analogie met de Franse presidentsverkiezingen. In een eerste ronde stellen de partijen hun kandidaat-premier voor. In de tweede ronde komen de twee kandidaten die de meeste stemmen kregen tegen elkaar uit. Vóór de tweede ronde werken die een voorstel tot federale regering uit met haar programma. Eén van beiden behaalt de absolute meerderheid en is vrijwel onmiddellijk klaar om te besturen. De kiezer voelt zich op die manier direct bij de keuze betrokken en kan de regering als ze hem tegenvalt bij een volgende verkiezing doen vallen. Dat gebeurt in heel wat landen min of meer zo. Na een stembusgang duurt het in het Verenigd Koninkrijk hooguit een dag of twee voor de nieuwe regering aantreedt.

Deze gang van zaken is natuurlijk te onvoorspelbaar voor de particraten. Die hebben dan ook de mogelijkheid tot vorming van de ene kieskring zonder meer afgeschaft. Maar op het Vlaamse en het Waalse niveau ligt dat anders. ‘De deelstaten krijgen de morele opdracht om de democratie in België nog enigszins te redden, indien België binnen het Europese beschavingspatroon nog wil kunnen functioneren.’ Dit is voor de Vlaams regering en het Vlaams Parlement een uitdaging van jewelste. Toch zou het niet voor het eerst zijn dat beslissingen worden genomen tegen de grondwet in. Dat deed Albert I toen hij het algemeen enkelvoudig stemrecht invoerde. Dat deed België toen het volwaardig en stichtend lid werd van NAVO en EGKS. Dat deed ook Achiel Van Acker, die zijn kolenslag won door stakingen te breken en krijgsgevangenen in de steenkoolputten te laten afdalen, en die via besluitwetten de sociale zekerheid liet uitbouwen. En waar hadden Wilfried Martens en Jean-Luc Dehaene in de jaren ‘80 gestaan zonder ‘bijzondere machtsbesluiten’ ?

Laten we hopen dat de hoofdarchitect van onze nieuwe regeringen, onmiddellijk na zijn terugkeer uit Shanghai dit – overigens uiterst leesbare – boek ter hand neemt, of tenminste één van zijn naaste medewerkers opdraagt het grondig door te nemen. 

 
Titel boek : De trukendoos van de Belgische particratie
Subtitel boek : Een Europese schande
Auteur : Wilfried Dewachter
Uitgever : Pelckmans
Prijs : 21.5 €
ISBN nummer : 978 90 289 7972 7
Uitgavejaar : 2014

lundi, 13 octobre 2014

La Belgique a un nouveau premier ministre...

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La Belgique a un nouveau premier ministre...

jeudi, 25 septembre 2014

Sans le moindre commentaire...

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lundi, 08 septembre 2014

Rétrospective Constantin Meunier (1831-1905)

Rétrospective Constantin Meunier (1831-1905)

Exposition

Du 20 septembre 2014 au 11 janvier 2015

Cette exposition est la première rétrospective complète de la carrière de Constantin Meunier depuis la rétrospective à Louvain en 1909.


VISITER LE SITE DE L'EXPOSITION 

WWW.EXPO-MEUNIER.BE                    

Internationalement connu pour avoir introduit les travailleurs industriels, les mineurs et dockers dans les arts visuels comme des icônes de la modernité, Constantin Meunier a une vision de l'homme et du monde pleine de compassion, engagée et inextricablement liée à l'industrie, à l'évolution sociale et politique de la Belgique de la fin du XIXe siècle.

L’exposition vise à dresser un panorama varié de l’œuvre « complète » de l'artiste. Une attention particulière est donnée à la peinture des premières décennies de sa carrière, jusqu'ici peu étudiées : des scènes historiques, des portraits de particuliers et des scènes religieuses. Comme personne, l’œuvre de Constantin Meunier reflète les principales tendances et les développements dans l'art belge de la deuxième moitié du XIXe siècle. En plus de choix représentatifs de peintures et de sculptures en bronze, une sélection fascinante d’œuvres sur papier et documents sera présentée.

Brochure (PDF)

Informations pratiques

Adresse

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
rue de la Régence 3
1000 Bruxelles
+32 0(2) 508 32 11
info@fine-arts-museum.be
www.expo-meunier.be

Jours d’ouverture

Mardi – dimanche : 10:00-17:00
Les caisses ferment à 16:30

 

Fermé les lundis et les jours suivants : 1er novembre, 11 novembre, 25 décembre, 1er janvier et 8 janvier.
Les 24 et 31 décembre, les Musées ferment à 14:00 (les caisses ferment à 13.00).

vendredi, 29 août 2014

TINTÍN-HERGÉ: UNA VIDA DEL SIGLO XX

TINTÍN-HERGÉ: UNA VIDA DEL SIGLO XX – Fernando Castillo

Ex: http://www.hislibris.com

«¡Por los bigotes de Plekszy-Gladz!»

Tintin-Herge-Fernadno-Castillo-biography.jpgInevitablemente una reseña como esta tiene un componente personal evidente. Como muchos tintinófilos (sin necesidad de caer en una cierta tintinolatría), me acerqué a los cómics de Hergé (Georges Remi, 1907-1983) en mi más tierna infancia. Lo curioso es que a día de hoy no poseo ni siquiera un ejemplar de los 23 álbumes publicados sobre las aventuras de Tintín (y eso si no contamos el 24º, Tintín y el Arte-Alfa, incompleto): siempre los he leído de prestado o in situ en bibliotecas de barrio o en librerías. No me preguntéis por qué nunca he tenido tal tentación (por eso no me acabo de considerar un tintinólatra); lo cierto es que nunca tuve la necesidad y si acaso he releído los diversos álbumes, sin orden ni concierto, ha sido, lo dicho, en bibliotecas o librerías.

No guardo un recuerdo especial de cuando fue la primera vez que un cómic de Tintín cayó en mis manos: debía de tener diez u once años, posiblemente fuera en la biblioteca del centro cívico de La Sedeta, un centro de enseñanza de la parte baja del barrio de Gràcia barcelonés, adonde acudía con algunos compañeros de clase al salir del colegio para echar unas canastas, chutar un balón de fútbol o, después, hacer los deberes de cada día. Siempre me sobraba un rato para leer cómics como los de Tintín, Astérix o el mítico Cavall Fort (los lectores catalanes de esta reseña que sean más o menos de mi edad recordarán este tebeo). Tintín siempre caía en uno de esos ratos; las relecturas fueron constantes, hasta el punto de que sus diálogos, en catalán (nunca me he acostumbrado a leer a Tintín en otra lengua que no fuera ésta), con los exabruptos del capitán Haddock, forman parte de mis recuerdos infantiles y juveniles.

Y no sólo los más que variopintos insultos y reniegos del capitán Archibald Haddock de la marina mercante, los comentarios más o menos simpáticos de Milú (que siempre me parecieron algo cargantes, aunque necesarios para comprender la peculiar relación con su amo) o las interjecciones de un joven Tintín (cómo olvidar su característico vatua l’olla! de las traducciones catalanas); también las andanzas de un reportero belga por todo el planeta, el evidente trasfondo histórico de las aventuras del personaje y, cómo no, personajes secundarios como los inefables Dupond y Dupont (Hernández y Fernández en la traducción castellana), el despistado profesor Tornasol, el insufrible Serafín Latón (Serafí Llantió para los lectores catalanes), el general Alcázar, el mayordomo Néstor o la peculiar Bianca Castafiore, el Ruiseñor de Milán (y su eterna interpretación del «Aria de las Joyas» del Fausto de Charles Gounod, «¡Ah, me río de verme tan bella en el cristal!»). Y sin olvidar a villanos y malvados como Rastapopoulos, Allan Thompson, el doctor Müller o el coronel Spönz. Y países imaginarios como Syldavia (que depende de la época en que se escribieron los álbumes era una tradicional Bélgica o una mitificada Austria) y Borduria (por las mismas razones, o bien la Alemania nazi o la Rusia soviética). Porque todo ello forma parte de un universo, el tintinesco, creado por Hergé y cuya primera presentación en sociedad, Tintín en el país de los Soviets fue en 1929. Hasta 1976 y Tintín y los ‘Pícaros’, Hergé publicó periódicamente los 23 volúmenes por todos conocidos, primero en Le Petit Vingtième, el suplemento infantil del diario católico belga Le Vingtième Siècle, luego en el rotativo Le Soir (durante los años de la Segunda Guerra Mundial) y, ya desde los años cincuenta, en los Estudios Hergé (publicados por Casterman, Editorial Juventud para las ediciones castellana y catalana).

En esta evolución cronológica, Hergé fue ganando autonomía e independencia, y de todo ello se refleja la propia evolución de Tintín y los diversos personajes: de un Tintín con rasgos y actitudes demasiado juveniles por no decir infantiles (y no sólo en el físico, sino también en la actitud moral e ideológica), que denota un anticomunismo de raíz católica y un colonialismo a la europea, pasamos ya en la década de los años treinta al Tintín que se enfrenta al autoritarismo de tono fascista de países como Borduria (id est, la Alemania nazi) y al Tintín de los años cuarenta de la Bélgica ocupada que trata de no meterse en política; y al Tintín de los años cincuenta y sesenta, el más maduro, el que ya no es periodista activo pero que tiene como telón de fondo la Guerra Fría, los antecedentes de la carrera espacial (pisando la luna quince años antes que Armstrong y con un detallismo técnico que sorprende por su casi perfección), las aventuras con ovnis y el retorno a la América de guerrilleros como el general Alcázar. No en balde la evolución de Tintín y de su universo es también la del propio Hergé, que poco a poco se fue liberando del proteccionismo del abate Wallez (que no habría que considerar un fascista sin más, como se lee por ahí, sino un conservador católico bastante radical), director de Le Vingtième Siècle. La relación de amistad de Hergé con el líder fascista belga Léon Degrelle le puso en la picota tras la guerra, así como su relativo colaboracionismo con las autoridades alemanas que ocuparon Bélgica entre 1940 y 1944. En cierto modo Hergé tuvo que pasar por un proceso de «desfastización» por el modo en que sus cómics expresaron con tibieza las relaciones con un país colaborador como Alemania, aunque lo cierto es que Hergé no se destacó realmente en mostrar un apego con la Alemania nazi. Creciendo ideológicamente, dentro de un cierto y sempiterno conservadurismo, Hergé (y Tintín) pasaron a mostrarse como adalides de una cierta manera de ver el mundo, siempre opuesto a las tiranías totalitarias o a democracias capitalistas exacerbadas como los Estados Unidos, siendo Bélgica (o Syldavia en la etapa central de la obra tintinesca) el escenario de una cierta neutralidad, o quizá un cierto distanciamiento respecto la política de bloques. Así, en el díptico sobre el viaje lunar –Objetivo: la Luna y Aterrizaje en la Luna, 1953-1954– y, especialmente, en El asunto Tornasol (1956), Hergé se distancia incluso de su propio país imaginario, Syldavia, que puede ser asimilado a unos Estados Unidos que nunca le gustaron, enfrentados a Borduria/la URSS ya sea por la carrera espacial o por la creación de armas de destrucción masiva (léase la bomba atómica). Los años sesenta nos presentan a un Hergé (y un Tintín) que se alejan de la política internacional, que se relajan incluso en la imitación de una opereta (Las joyas de la Castafiore), para regresar ya en los años finales de la década a la aventura con toques paranormales (Vuelo 714 a Sídney) o a la guerrilla latinoamericana (Tintín y los ‘Pícaros’) a mediados de los años setenta, momento en el que Tintín se ha despedido de nosotros, sin anunciarlo, por no hablar de un Hergé que trabajará en los primeros años ochenta en un álbum (Tintín y el Arte-Alfa) que no llegará a ver publicado.

De todo ello, y ya es hora de comentarlo, trata Tintín-Hergé: una vida del siglo XX (Fórcola) de Fernando Castillo, libro recién publicado y que supone una reedición, aumentada y mejorada, de una obra anterior, El siglo de Tintín (Páginas de Espuma, 2004). Todo lo anteriormente escrito no deja de ser un resumen personal de este libro, una auténtica joya para tintinófilos y tintinólatras de todo pelaje. Pues no sólo seguimos la historia de la creación de un personaje (y la biografía de su creador), sino que, como el subtítulo del libro reza, también estamos ante un viaje al siglo XX, entre 1929 y 1976 para ser exactos, en el que Tintín (y Hergé) son el doble eje sobre el que gira un universo de un cómic y de la época en el que fue escrito. Castillo, gran conocedor del personaje, ajeno a polémicas y endiabladamente ameno en su manera de contarnos una particular historia del (medio) siglo XX, nos cuenta los pormenores de cada álbum, la aparición de los diversos personajes y el cariz ideológico que subyace en cada volumen, que, como ya hemos comentado, es muy dependiente de los años en que fue escrito. Y todo ello provocando la sonrisa cómplice de todo tintinófilo (y tintinólatra) que se precie. Incluso planteándose qué habría sido de Tintín en la actualidad:

«Tras haber desaparecido Tintín en los últimos años de la década de los setenta, y muerto Hergé a principios de los ochenta, a las puertas de producirse una serie de acontecimientos que van a determinar el final de una época, ¿cómo no vamos a imaginar qué hubiese dicho y hecho el periodista al respecto en los últimos años? ¿Qué hubiera pensado del fin de la Unión Soviética y del comunismo o de la nueva crisis de los Balcanes? ¿Cómo hubiera reaccionado ante los ordenadores e Internet? ¿Qué escenarios habría recorrido ahora que la sociedad global ha acabado con todo exotismo? ¿Cómo hubiera contemplado el terrorismo generalizado que azota a las sociedades actuales o el fundamentalismo islámico? ¿Qué diría de la emigración y del narcotráfico? ¿Habríamos podido ver alguna aventura del periodista en alguno de los escenarios que han caracterizado a los años posteriores a su desaparición? ¿Qué nuevas poéticas habrían surgido?» (p. 299)

Nosotros también nos lo preguntamos. Y probablemente habríamos concluido con la frase que el propio Hergé le dedicó a su personaje en una carta radiada en junio de 1964: «¡Salud, muchacho! Yo diría aún más: ¡Salud!».

mercredi, 16 juillet 2014

Raymond De Becker, intellectuel réprouvé

 

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Raymond De Becker, intellectuel réprouvé

par Marc Laudelout

Becker_jpg.jpgAlors que Raymond De Becker (1912-1969) vivait misérablement à Paris après la guerre, on l’aurait bien étonné si on lui avait dit qu’il ferait l’objet d’un colloque universitaire dans son pays, une quarantaine d’années après sa mort. Ce sont les actes de ce colloque qui sont édités aujourd’hui. Qui était Raymond De Becker et quel lien (indirect) avec Céline ? Ce journaliste belge, auteur du mémoriel Livre des Vivants et des Morts (1942), dirigea le quotidien Le Soir durant l’Occupation. Raison pour laquelle il fut lourdement condamné à la Libération. En mars 1941, il participa, aux côtés d’Édouard Didier, à la fondation des Éditions de la Toison d’Or derrière lesquelles se trouvait le groupe de presse allemand Mundus qui dépendait du Ministère des Affaires Étrangères allemand. Entre 41 et 44, la Toison d’Or publiaune centaine de titres dont une majorité d’ouvrages de fiction. Les essais historiques et politiques étaient sélectionnés par De Becker, les œuvres de fiction par Édouard et Lucienne Didier. En mai 1944, cette maison d’édition publia, en accord avec Robert Denoël, Guignol’s band, avec cette bande, fort recherchée par les collectionneurs : « Une révolution littéraire » (voir ci-contre). Dans les années 80, un célinien a dépouillé l’intégralité de la presse francophone belge des années d’occupation ¹. Dont le quotidien Le Soir  que De Becker dirigea jusqu’en septembre 1943. Le 29 octobre 1940, Le Soir publie en première page une lettre ouverte, « Céline, vous aviez raison », rédigée par Edmond Nasy, jeune journaliste rexiste bientôt en rupture de ban avec le chef du mouvement. C’est également dans Le Soir que Louis Carette, futur Félicien Marceau de l’Académie française, publia plusieurs chroniques littéraires. Ainsi, le 22 avril 1941, il met en parallèle le succès de Céline avec le rejet de la littérature de type symboliste. Curieusement la sortie des Beaux draps ne donna lieu à aucun compte rendu. Trois ans plus tard, Guignol’s band n’est pas davantage commenté. Pire : en juillet 1944, le journaliste Paul Modave dénonce l’aspect « décadent » de l’œuvre célinienne. À cette période, Raymond De Becker a rompu depuis un an avec la Collaboration, justifiant sa décision par l’incertitude manifestée par Degrelle de s’attacher à défendre une structure étatique belge. Mais De Becker ne fut pas que l’un des chefs de file de la collaboration intellectuelle durant la seconde Occupation allemande en Belgique. C’est tout son itinéraire qui est retracé, en plusieurs contributions distinctes, dans ce passionnant volume : d’abord sa jeunesse catholique (qui le fit côtoyer Henry Bauchau et Hergé) ; puis sa période activiste où il milite pour un régime autoritaire, corporatiste et régionaliste de type médiéval, suivie de son engagement neutraliste, puis collaborationniste ;  son séjour helvétique après sa détention et la découverte de la psychanalyse jungienne ; enfin sa participation à la maison d’édition Planète et sa revue éponyme fondées par Louis Pauwels. Recueil foisonnant qui constitue, comme l’écrivent justement les préfaciers, « une utile porte d’entrée pour aborder des thèmes aussi variés que le corporatisme, le non conformisme, l’européisme, la collaboration, l’épuration, la psychanalyse ou l’ésotérisme. »

 Marc LAUDELOUT

 

Olivier DARD, Étienne DESCHAMPS et Geneviève DUCHENNE (dir.), Raymond De Becker (1912-1969). Itinéraire et facettes d’un intellectuel réprouvé, P.I.E. Peter Lang, coll. « Documents pour l’histoire des francophonies », n° 32, 2013, 409 p. (50,30 €).

Note:

1. Marc Laudelout, « Céline dans la presse belge de l’Occupation (1940-1944) »,  Tout Céline, 5 , À la Sirène[Liège], 1990, pp. 137-149.

lundi, 14 juillet 2014

Habsburg betekende meer voor de Zuidelijke Nederlanden dan Oranje

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Hoch Habsburg!

Habsburg betekende meer voor de Zuidelijke Nederlanden dan Oranje

door Xavier Everaert

Ex: http://www.doorbraak.be

Op de vooravond van 200 jaar Willem I houdt Xavier Everaert een betoog om de orangistische euforie te temperen.

Voor een groot deel van de Vlaamse Beweging is 2015 een feestjaar om reikhalzend naar uit te kijken. Ik grijp dit graag aan om, een discussie te openen die zich tegenwoordig enkel ontspint tussen pot en pint van het iets belezener segment van de Vlaamse Beweging. Een discussie die vroeger wel eens de ‘legitimistische versus ultralegitimistische kwestie’ werd genoemd. .

Voor de orangistische lezer wil ik beginnen met het werk van misschien wel Vlaanderens meest belezen orangist Karim Van Overmeire te prijzen. Zijn boek Het Verloren Vaderland, het Verenigd Koninkrijk der Nederlanden 1815-1830 (Uitgeverij Egmont, 2005) is een aanrader voor elke orangist, groot- en heel-Nederlander. Doch ben ik van mening dat de lofzang op het Verenigd Koninkrijk en in het bijzonder koning Willem eerder is ingegeven door een gevoel van overcompensatie en cognitieve dissonantie dan een historisch-feitelijke bilan. Willem was in geen geval de ‘bevrijder’ van de Zuidelijke Nederlanden en evenmin de wegbereider van de latere Belgische pioniersrol in de continentale industriële economische ontwikkeling. Een belangrijke periode die men, zeker in orangistische kringen, graag lijkt te vergeten is de belangrijke periode van autonomie die de Zuidelijke Nederlanden genoten tussen 1715 en 1790, onder de Oostenrijkse tak van de Habsburgers. Een betoog ter (her)waardering van de Oostenrijkse periode, in tijden van (nakende) oranjegekte.

Oostenrijkse Nederlanden

Als gevolg van de Spaanse Successieoorlog en de afkondiging van de Vrede van Utrecht van 1713 werden de Zuidelijke Nederlanden overgeheveld van de Spaanse naar de Oostenrijkse tak van de Habsburgers. De Franse pretendent Filips van Anjou werd door de Europese mogendheden erkend als de nieuwe legitieme vorst van Spanje, in ruil voor verzaking aan zijn aanspraken op de Franse troon en het verlies van de Spaanse gebieden in Italië en de Nederlanden. De Vrede van Utrecht was het sluitstuk van een grote pacificatiestrategie van de economische grootmachten Engeland en Nederland. Met de Engelse erkenning van Filips van Anjou werden de relaties met Spanje genormaliseerd en de dood van Lodewijk XIV in 1715 betekende ook meteen het einde van Franse oorlogszucht. De Nederlandse Republiek had aangestuurd op een buffer tussen Nederland en Frankrijk, zonder dat het zelf wou instaan voor de militaire implicaties daarvan. Bij een eventuele Franse inval wou de Republiek voornamelijk tijd kopen om zich te bewapenen. Een bevriende mogendheid die de militaire verdedigingsgordel die de Zuidelijke Nederlanden uiteindelijk moesten worden kon bekostigen, werd gevonden in Oostenrijk. De Oostenrijkse Habsburgers stonden niet te springen om de Zuidelijke Nederlanden over te nemen van de Spanjaarden. Meermaals hebben zij de Zuidelijke Nederlanden proberen betrekken in ruilovereenkomsten met de hertog van Savoye in 1720, en met de hertog van Beieren in 1778. Beide zonder succes. Laat nu net deze desinteresse een belangrijke rol gespeeld hebben in de economische ontwikkeling van de Zuidelijke Nederlanden in de 18e eeuw.

 

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Terwijl Oostenrijk zich bestuurlijk hervormde en een sterkere centralistische koers ging varen, genoten de Zuidelijke Nederlanden een tot dan toe ongekende autonomie. Dit stond uiteraard in schril contrast met de strategie van de Spaanse Habsburgers, die steeds een bikkelharde bedenpolitiek voerden en ongemeen harde represailles hadden genomen. Karel VI, die regeerde via landvoogdes Maria Elisabeth, schroefde de publieke uitgaven drastisch terug en zette duidelijk in op een verzoening met de Staten in de Zuidelijke Nederlanden. Karels non-interventiebeleid resulteerde in een sterke economische groei, na meer dan een halve eeuw economische terugval na de sluiting van de Schelde in 1648. Onder Karels opvolger Maria Theresia kenden de Zuidelijke Nederlanden hun grootste economische bloei sinds keizer Karel V, tot groot ongenoegen van de Engelsen. Engeland had met de toekenning aan Oostenrijk een totale militarisering van de Zuidelijke Nederlanden voor ogen. Een zwaarbewapende regio die élke mogendheid in Europa moest ontmoedigen om militaire actie tegen een andere mogendheid te ondernemen. Een grote blunder van Engeland. In 1722 werd de Oostendse Compagnie opgericht naar het model van de VOC, die toen al over haar hoogtepunt heen was. In de periode 1725-28 had de Oostendse Compagnie een marktaandeel van 58% in de West-Europese thee-invoer, en liet daarmee de VOC met 13% ver achter zich. De oprichting van de Oostendse Compagnie was in onmiddellijke overtreding van het Verdrag van Münster, dat Vlaamse overzeese handel ten stelligste had verboden, om zo de Nederlandse commerciële vloot te bevoordelen.

Handel en industrie

De Oostenrijkse periode was van vitaal belang voor de renaissance van de Vlaamse handelsgeest, die onder druk van de Republiek en Engeland sinds 1648 werd gefnuikt. Niet alleen de wedergeboorte als zeevarende natie, ook de aanleg van de verbeterde steenwegen kende haar hoogtepunt onder de Habsburgers, en niet – zoals vele orangisten beweren - onder Willem. Tijdens de Oostenrijkse periode werd maar liefst 2841 km wegen aangelegd in de Zuidelijke Nederlanden, waarvan het merendeel in het oude Graafschap Vlaanderen (1141 km)[1]; een veelvoud van de aanleg onder Willem (zelfs gecorrigeerd in de tijd). Vermeldenswaardig hierbij is dat van de traditionele centralistische planning van wegen in de Oostenrijkse periode geen sprake was. De wegenbouw was grotendeels een private aangelegenheid, en gericht op commercieel in plaats van militair transport. De ongeschiktheid van de ‘Belgische’ wegen voor militaire doeleinden zou honderd jaar later Napoleon duur komen te staan, terwijl het intensieve commerciële wegennet de weg zou vrijmaken voor het regionale specialistische wegennet, en dus een belangrijke verklarende factor is in het vraagstuk over de Belgische leidersrol in de continentale industrialisering. Ook de hardnekkige mythe van Willems rol in de aanleg van het kanaal Gent-Terneuzen moet tegen dit kritische licht gehouden worden: het kanaal werd uitgediept in de bestaande bedding van het kanaal Gent-Zelzate, dat door de Nederlandse blokkade van Zeeland een doorgang tot Terneuzen steeds in de weg had gestaan.

Dankzij de uitbouw van het wegennet en de afwezigheid van fysiocratische centrale planning, in schril contrast met de protectionistische politiek van Frankrijk en Engeland op dat moment, groeiden de Zuidelijke Nederlanden uit tot de belangrijkste uitvoerder van graan, tarwe, rogge en vlas van Europa[2]. Voor het eerst in de geschiedenis boekten de Zuidelijke Nederlanden een overschot op hun handelsbalans en behoorden hongersnoden definitief tot het verleden[3]. Engelands leidende rol in de industrialisering ging gepaard met een sterke bevolkingsgroei die het politieke draagvlak voor een protectionistisch landbouwbeleid aanzienlijk vergrootte. In 1757 werd de export van graan naar het continent vrijwel volledig opgeschort. Hiermee werd de Republiek plots geconfronteerd met een hardnekkig tekort aan landbouwproducten. Internationale handel, vooral over zee, was op dat moment erg duur geworden door het einde van de monopolistische vaarroutes, waardoor de handel over land steeds belangrijker werd. Hierdoor werden de Oostenrijkse Nederlanden de belangrijkste voedselleverancier van de Republiek. De enorme vraag vanuit de Republiek voor landbouwproducten uit de Zuidelijke Nederlanden zorgde voor een belangrijke en doorgedreven diversificatie van de Vlaamse en Waalse agrarische industrie[4]. De eigen bevolking ging ook steeds veel minder verbruiken onder invloed van de opkomende aardappelcultuur. De belangrijke economische verstrengeling tussen de Zuidelijke Nederlanden (producent) en de Republiek (consument) was de voornaamste garantie op vrede tussen beide gebieden tot 1830[5]. In dit opzicht is het ook niet verwonderlijk dat Lieven Bauwens in 1800 met de Mule Jenny naar Vlaanderen en niet naar Nederland kwam. De economische goederenstroom van Zuid naar Noord bleek ook een belangrijke doorslaggevende factor te zijn in de oprichting van de Société Générale in 1822.

Een niet onbeduidende kanttekening, zeker in het licht van de vermaledijde Brabantse Omwenteling: de populariteit van ‘Belgische’ producten op buitenlandse markten werd hevig tegengewerkt door de Staten, die zo goedkoop mogelijke prijzen nastreefden op de nationale markt, in overeenstemming met de protectionistische politiek van Engeland en Frankrijk[6].

De missers van keizer Jozef

De eerlijkheid gebiedt mij, ook als overtuigd ‘ultralegitimist’, een paragraaf te wijden aan de politieke missers van keizer Jozef, God hebbe zijn ziel, die in de tien woelige jaren voorafgaand aan de Brabantse Omwenteling, over onze gewesten regeerde. Inderdaad, keizer Jozef had de goede relaties tussen de ‘Belgen’ en de Oostenrijkse monarchie op enkele jaren tijd erg verzuurd. Zijn schromelijke onderschatting van de Roomse greep op de Zuidelijke Nederlanden en de macht van de Staten hebben tot de jammerlijke opstand geleid die wij vandaag kennen als de Brabantse Omwenteling, wat in feite niet meer was dan een opportunistisch los verbond tussen de verarmde clerus (de Vrede van Münster had hun rol als wereldlijke machthebbers aanzienlijk beperkt), de ambachten (wier rol in een groeiende en diversifiërende markt uitgespeeld leek) en de vrijmetselarij (Van der Noot, die tot de corrupte oligarchie van de ‘Zeven Geslachten van Brussel’ behoorde) in een wanhopige poging om hun greep op de samenleving opnieuw te verstevigen. Het verzet tegen Jozefs afschaffing van de Staten en de herroeping van de Blijde Inkomst moet tegen dit kritische licht gehouden worden: dit waren instituties die niet werden ontmanteld om de greep van de keizer op de Zuidelijke Nederlanden te verstevigen, maar om de Zuidelijke Nederlanden te wapenen tegen de nakende uitdagingen van de 19e eeuw: de industrialisering en het vrij ondernemerschap. Keizer Jozef was misschien wel politiek ongeletterd, economisch was hij een ongeëvenaarde visionair van het kaliber dat Vlaanderen nu zo hardnekkig ontbeert.

Toen keizer Jozef overleed in 1790, wist zijn broer keizer Leopold de vrede te herstellen. Op de Conventie van Den Haag verbond Oostenrijk er zich uitdrukkelijk toe om de autonomie van de Oostenrijkse Nederlanden te respecteren. Keizer Leopold, in al zijn goedheid, verleende de opstandelingen gratie en voerde een aantal belangrijke fiscale hervormingen door in 1790-‘91, voornamelijk de afschaffing van de accijnzen en een uniformering van de personele belasting en de zegelrechten, alsook de afschaffing van de lokale belastingen, de zogenaamde octrooien (stedelijke douanerechten).

'Brabantse' Omwenteling

Wanneer de Oostenrijkse Nederlanden in 1794 onder de voet werden gelopen door de Franse revolutionairen zagen de samenzweerders van de Brabantse omwenteling hun kans schoon om een onafhankelijk ‘België’ te stichten onder Franse voogdij, maar Napoleon weigerde de eis van de Comité des Belges et Liégeois Unis, en annexeerde de Zuidelijke Nederlanden bij Frankrijk. In 1797 erkenden de Oostenrijkers het verlies middels de Vrede van Campo Formio, en het jaar erop werden de accijnzen en de lokale belastingen die Leopold had afgeschaft terug ingevoerd.

Op het Congres van Wenen (1815) zetten de Britten hun verkeerde inschatting van 1713 recht en kenden ze de Zuidelijke Nederlanden toe aan Nederland. De Oostenrijkers, die geruïneerd uit de Napoleontische oorlogen kwamen, bleken niet in staat hun rol als ‘politieman van Europa’ naar behoren te vervullen, en werden vervallen verklaard van hun zeggenschap over de Zuidelijke Nederlanden.

Verenigd Koninkrijk der Nederlanden

Iets waar ik de orangisten binnen de Vlaamse Beweging op attent wil maken, is hun inconsistentie houding ten aanzien van de Belgische en de heel-Nederlandse kwestie. Artikel 1 van de Acht Artikelen van Londen bepaalde dat het nieuwe Verenigd Koninkrijk een unitaire natie zou zijn onder de bestaande Nederlandse grondwet. De stemming over die grondwet zou met een meerderheid in de Zuidelijke Nederlanden worden weggestemd, maar die stemming werd ongeldig verklaard, en de grondwet werd schaamteloos aangenomen. Terwijl de Zuidelijke Nederlanden 3,5 miljoen inwoners telde en de Noordelijke 2, werden de parlementaire zetels paritair verdeeld: 55 elk. Het Zuiden moest bijspringen in het afbetalen van de Nederlandse oorlogsschuld van 1726 miljoen gulden, een schuld waar het helemaal geen aandeel in heeft gehad. Drie op vier ambtenaren waren Noord-Nederlanders en alle publieke instellingen bevonden zich in het Noorden. Terwijl het Zuiden katholiek was, voorzag de Nederlandse grondwet de uitdrukkelijke bepaling dat de koning der Nederlanden nooit een katholiek kon zijn. Vijf op de zes legerofficieren kwamen uit het Noorden. Er was geen persvrijheid, althans niet voor de pers in het Zuiden, en geen godsdienstvrijheid of onderwijsvrijheid voor de katholieken. Ondanks het grote aandeel Franstalige Nederlanders, was de enige officiële landstaal Nederlands, en werden Franstalige medeburgers in het Nederlands berecht en door de overheid bediend. Willem weigerde de Zuidelijke vraag naar ministeriële verantwoordelijkheid in te willigen, waardoor parlementaire controle op de uitvoerende macht onmogelijk was. De Raad van State, op dat moment een adviesorgaan van Willem, kon wetgeving aannemen zonder parlementaire goedkeuring. De waslijst met voorbeelden van autocratische waanzin is vrijwel eindeloos, en het ondemocratische dna van het Verenigd Koninkrijk, waar menig orangist mee dweept, doet pijnlijk denken aan het België van heden.

In 1822 richtte Willem de Société Générale op. Officieel om de economie in het Zuiden te stimuleren.Mmaar zijn onorthodoxe praktijken – die vandaag zou worden gecatalogeerd onder de term ‘handel met voorkennis’ – kwam in feite neer op het verzekeren van noordelijke controle op de productie en investeringen in het Zuiden. Om het in hedendaagse termen te zeggen: een garantie op ‘transfers’ van Zuid naar Noord. Dit verklaart ook waarom amper Zuiderlingen intekenden op de aandelen van de Société Générale. Het latere België werd volledig afgesneden van de internationale kapitaalmarkt en zo in zijn industriële groei gefnuikt. De economische welvaart die de Zuidelijke Nederlanden onder de Oostenrijkse Habsburgers hadden opgebouwd na de economische isolatie sinds 1648, en de pioniersrol in de industrialisering die België via het Gent van Lieven Bauwens speelde rond 1800, werd onder Willem een halt toegeroepen en trok pas na de Belgische revolutie terug aan.

 

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Zo, een broodnodige kanttekening bij de nakende oranjegekte van 2015, die de Vlaamse Beweging ongetwijfeld in haar greep zal hebben, is bij deze geschetst. Laat dit vooral een aanzet zijn om het debat over de mythe van Willem te voeren, en de nodige caveats te plaatsen bij zijn hagiografie. Misschien kan dit wel een aansporing zijn om meer aandacht te besteden aan de Oostenrijkse periode, een belangrijk cesuur van vrede en voorspoed in de anders zo woelige en bloedige geschiedenis van de Zuidelijke Nederlanden.

Xavier Everaert is doctoraatsstudent in de rechtseconomie aan de Universiteit van Turijn.


[1] A.R.A., Raad van Financiën, nrs. 5748-5805.

[2] Algemeen Rijksarchief Brussel, Raad van Financiën, nrs. 5748-5805.

[3] E. Scholliers, De levensstandaard in de XVe en XVIe eeuw te Antwerpen, Antwerpen 1960.

[4] P. Lindemans, Geschiedenis van de landbouw in België, Brussel, 1852.

[5] J.A. Faver, Het probleem van de dalende graanaanvoer uit de Oostzeelanden in de tweede helft van de XVIIe eeuw, in AAG Bijdragen, nr. 9, Wageningen 1963, 3-28.

[6] A.R.A., Oostenrijkse Kanselarij der Nederlanden, nr. 505.

vendredi, 27 juin 2014

N-VA versterkt trans-atlantisme

N-VA versterkt trans-atlantisme door zich aan te sluiten bij Europese E.C.R fractie

Ex: http://www.solidarisme.be

Wat doet de N-VA in de E.C.R ( Conservatieven en Hervormers) fractie van het Europese parlement, niet dat ze een idelogische  band zouden hebben. De Britten willen geen onafhankelijk Schotland -de N-VA onderstunt de Schotse eis, de Polen willen niet weten van homohuwelijken, de N-VA is voor. Anderen binnen de fractie zijn dan weer tegen immigratie, de N-VA is daar voorstander van enzoverder.Het gaat hem om een koehandel die draait om geld en invloed.

Wat onze stelling, dat de politieke elite, het doel –geld scheppen voor zichzelf – vele malen belangrijker vind dan een ideologisch of politiek project. Ook de andere partijen houden zich met dergelijke koehandel bezig.Toch is de keuze van de N-VA voor de ECR fractie niet zonder betekenis voor de toekomst van de Europese machtsverhoudingen in het parlement.De centrale macht binnen de Unie ligt nu bij Duitsland en Frankrijk ( de belangenverdeling  tussen beiden binnen Europa is dan ook de oorzaak van de vorming van de Europese Unie).

Groot-Brittannië kan nooit een gelijke (in de zin van het opgeven van de eigen natiestaat) zijn in deze opdeling tussen de regionale Europese grootmachten  omdat het dan zou moeten kiezen om haar trans-Atlantische ( Amerikaanse) bondgenoten en de voordelen die ze daaruit put op te geven .( Het feit dat ze niet willen meedoen met de euro is daar een mooi voorbeeld van). Engeland weet dat haar belangen in Azië  en India  alleen maar door een hechte alliantie met Amerika kunnen worden gehandhaafd,  en Amerika heeft dan weer de Engelse bondgenoot nodig om China mee onder controle te helpen houden in de Aziatische zeeën en om in Europa de Russen klem te helpen zetten mochten die verder uit zijn op expansie. En uiteraard ook om de Europese Unie zo veel als mogelijk aan de leiband te houden, zodat die trouw blijven aan de trans-Atlantische belangen van Amerika .

In deze constellatie  is het ook niet verwonderlijk dat Poolse nationalisten in de ECR fractie samen zitten met de Britten, Polen en Engeland zijn jarenlange bondgenoten ,omdat  Polen rekent op de Britten, omdat zij samen met de Amerikanen- en de NAVO -de Russen van zich af houden .En ook wel de dominantie van Duitsland in de Unie onder controle helpen houden.

Verder is er nog het belang van de beurs in Londen die door de Europese regelgeving gevaar loopt, en die ze zo autonoom mogelijk willen houden van de ECB en haar door Duitsland gedomineerde administratie en bemoeizucht. Er verder zijn  er nog  tal van redenen waarom de Engelsen nooit hun munt en een opgaan van hun staat in de Europese Unie zullen accepteren.Temeer omdat de Engelse bevolking die Unie in grote getalen afwijst, en zoals reeds gezegd ,een groot deel van de  Engelse elite  zich daarbij met het volk solidariseert , wat men in ons eigen land niet kan zeggen van onze politieke elite, hier collaboreert die elite volledig met de Unie en wend ze zich af van het volk.

Maar wat is nu de betekenis van het lidmaatschap van de N-VA bij de fractie die is opgezet door de Britse conservatieven.Het kan een schift betekenen van ons land wat betreft de loyaliteit  tegenover Frankrijk en Duitsland binnen de Unie. Zo is het goed denkbaar dat België ( als de N-VA  federale regeringsmacht zou verwerven )  zich zal opwerpen als belangenvertegenwoordiger van Engeland en dus onrechtstreeks de Amerikaanse belangen meer zal verwoorden, waar dat in het verleden vooral op Duitsland-Frankrijk  was gericht.

Engeland wil de volle en vrije toegang hebben tot de E.U markt, maar wil zich niet bij de muntunie aansluiten ( waardoor het de Europese markt- door bijvoorbeeld een devaluatie van de Pond –op een oneerlijke wijze zou kunnen beconcurreren). Deze verworvenheden zal Engeland zeker  willen behouden , zelf indien ze een verder integratie van Engeland in de Europese Unie blijft afwijzen.Het is dan niet ondenkbaar dat andere leden van de Unie, meer bepaald  Duitsland en Frankrijk daar op een bepaald ogenblik  schoon genoeg van krijgen, omdat de kosten vooral worden gedragen door hen en andere lidstaten die de Euro gebruiken en de baten naar anderen gaan zonder zich verder te verplichten aan de Unie.

Dan is het voor de Britten van het allergrootste belang dat zij bondgenoten hebben in het Europese parlement, die van de UKIP hebben ze al, zeker wanneer het er op aankomt toegang te blijven hebben tot de vrije Europese interne markt, zonder daarvoor verder enige concessie aan de Europese staat te doen. Maar ook andere Engelse partijen  zullen steeds de belangen van Engeland voorop  stellen.

Vooral op geostrategisch vlak liggen de belangen ver uiteen, zoals gezegd verschuiven de Amerikaanse belangen ( maar ook de Engelse en zelf de Europese) naar het Aziatische continent en de zeeën daar rond. Ook een deel van de Europese politieke klasse beseft dit ten volle en zoekt terug een sterkere aansluiting bij het trans-Atlantisch bondgenootschap, met de U.S.A dus.

De N-VA is een fervent aanhanger van de NAVO ( hoewel ze in haar programma  de Benelux als tussentijdse samenwerkingspool ziet voor defensie) maar wel met als doel zo de NAVO te versterken.Daar komen dus de belangen van de Engelse conservatieven en de N-VA bijeen.Een hechtere band met Amerika en de NATO smeden.

Dat sommige media en partijen dit als euro kritisch gedrag van de N-VA zien is dan ook fel overdreven en niet correct.

Het is eerder een pro-transnationale, pro Amerikaanse opstelling van Europa  die door deze fractie wordt nagestreefd, en de kritiek ligt bij hen dan ook op de–onafhankelijkheid van Europa - niet op Europa als bovenbouw voor een mercantiele  (minimale ) staat, zoals het liberalen past.

Of dat de vrede in Europa op termijn garandeert ?

jeudi, 05 juin 2014

Als je wint, heb je vrienden...

 

bdm-lfl.jpgAls je wint, heb je vrienden...

door 

Ex: http://www.solidarisme.be

Als men jaren aan een stuk 'echte' vrienden en basismilitanten een mes in de rug plant, blijven meestal alleen de valse vrienden en de vijanden over. Die wachten op het geschikte ogenblik om hun ware gelaat te tonen, zoals nu bij het Vlaams Belang gebeurt. Dan bijten de wolven.

De carrièremakers, fluwelen fluisteraars zonder mening, de gatlikkers die jaren aan een stuk elke kritiek van kameraden op de gevoerde politiek als een aanval op ‘De Partij’ wegzetten, krijsen nu om het hardst dat het zo niet verder kan, dat er al lang kritiek leefde. Dat die niet bij hen leefde (of ze konden het goed verbergen), vergeten ze erbij te vertellen. De wolven zwegen.

Trouw stonden ze jarenlang pal naast hun boegbeeld Filip Dewinter. Kritiek of inbreng van ideeën beschouwden ze als belachelijk. Er was niets mis; alles ging goed aan het parlementaire front. De salons van de (schijn)macht waren zacht en temperden elke revolutionaire gedachte of kritische mening. De postjes, het geld: ze veegden elke poging tot ideologische vernieuwing weg. De wolven sliepen.

En wat te denken van die 'jonge' wolven zelf? Zij hebben weinig tot geen ideologisch noch enig geëvolueerd maatschappelijk inzicht. En het is niet eens hun eigen schuld, want de partij hield (en houdt) niet van mensen die zelfstandig denken en de ‘wolven’ vonden (en vinden) dat heel comfortabel. Als men de lappen vlees in de mond gesmeten krijgt, waarom zou men er dan voor vechten? Terwijl er juist nu wolven nodig zijn. Wolven die kunnen bijten, nu ze naast communisten zullen zitten (bijna even sterk in de federale Kamer als zijzelf). En die communisten zullen als hyena’s aan het eigen volkse electoraat van hun partij blijven sleuren…

Het andere deel van het VB-electoraat is reeds verloren aan de liberale euro-regionalisten van de N-VA. Het VB en de jonge wolven hebben bij hun eigen achterban dan ook jarenlang zélf reclame voor de liberalen van de N-VA gemaakt. Het eigen volk werd immers verteld dat die donkerblauwe leeuwen bondgenoten waren. De N-VA was een V-partij, nietwaar? Nooit weerklonk enige noemenswaardige kritiek daarop, buiten die van mezelf dan. Zo werd het VB-electoraat, ja zelfs de eigen leden, rijp gemaakt om voor de N-VA te stemmen. 'Tactisch stemmen' noemen sommige jonge wolven het vandaag. Onnozele praat vertellen zul je bedoelen.

O ja, men nam hier en daar ook standpunten en ideeën van ons, het N-SA, over. Die waren dan meestal wel ontdaan van de volledige context en analyse, zodat ze inconsequent overkwamen en aan kracht inboetten. Ja, de ideeën van het N-SA waren soms interessant zei men, maar men was te arrogant om ermee samen te werken. Solidaristische ideeën pikken kon men wel, samenwerken deed men met de ultra-liberalen van Vlott. En wat was, wat is de inbreng van die liberalen geweest? Dat ze meegeholpen hebben om het pad voor de N-VA te effenen misschien.

Ik ben al jaren lid van de partij en van bij het begin actief, samen met een deel van mijn familie. Toch vond men het nodig om mij uit de partijraad te weren. Men wil daar geen mensen zien die met ideeën of ideologie op de proppen komen. Men pikt liever ideeën bij anderen. En zij die nu schreeuwen om inspraak hebben die inspraak van militanten zoals ikzelf jarenlang monddood gemaakt.

De tijd dat men alleen door slogans te roepen een beweging of partij in stand kon houden is al een tijdje voorbij. Binnen het N-SA hebben we ons dan ook al een hele tijd geleden toegelegd op het ontwikkelen van een ‘nieuwe’ nationalistische lijn en ideologische standpunten. Dat men niet denkt dat het voldoende zal zijn de ‘bruine’ uitspraken te laten om opnieuw relevant te worden en te vernieuwen.

Waar ik ook niets over gehoord heb, is de patserige manier waarop het VB campagne heeft gevoerd met Hummers en helikopters. Dat was pas spuwen in het gezicht van een groot deel van de eigen achterban. Dat heeft niks met ‘bruine’ praat te maken, maar met empathie tegenover je kiezers en leden, en die verlies je als je jaren in de salons hebt gehangen met de rest van de politieke elite. Als men dat niet kan laten, zeker als de N-VA in de oppositie belandt, dan zal het VB compleet irrelevant worden. En dat de N-VA in de oppositie zal belanden, lijkt mij bijna een uitgemaakte zaak.

Het VB dreigt dus irrelevant te worden, tenzij er een hergroepering van nationalistische krachten komt en opnieuw een stevige basis wordt opgebouwd. Een dergelijke hergroepering zal niet simpel zijn in een maatschappij die steeds egocentrischer wordt en kan enkel lukken als het VB ook de moed heeft om ‘radicale’ veranderingen in de strategie en de ideologie door te voeren. De wereld is veranderd sinds de oprichting van de VNP en het Vlaams Blok. Het electoraat ook.

Islamfobie is bijvoorbeeld contraproductief voor een partij die rechtse of conservatieve waarden naar voren wil schuiven. En juist die waarden moeten het verschil met de rest maken. Je moet die dan wel (her)definiëren, want het is in onbruik geraakt om erover te spreken. Religieuze polarisatie brengt bovendien de samenleving in gevaar en levert niet genoeg op om ermee door te gaan. Dat heeft niets met deze of gene godsdienst op zich te maken, maar alles met de strategie op lange termijn alsook met de realiteit van die samenleving (hoe spijtig men dat ook kan vinden).

Men neemt in het VB (zogezegd) graag het Franse Front National als voorbeeld. Men vergeet daarbij (of men wil het niet geweten hebben) dat een beweging als die van Alain Soral een groot deel van de huidige koers van dat FN bij een bredere groep van Franse nationalisten gelegitimeerd heeft. En het kan een detail lijken, maar Jean-Marie Le Pen is zelfs peter van een dochter van Dieudonné M’bala M’bala (Sorals compagnon de route). Dat zijn feiten die niet los mogen worden gezien van de politieke context waarbinnen het FN opereert. En zo zijn er veel zaken die een diepere analyse vergen; een analyse die samen kan worden gemaakt.

Het ‘euro-kritische’ verhaal van het VB is een ander voorbeeld van een gebrekkige analyse. Het hangt met haken en ogen aan elkaar. Idem voor de linksere economische koers die de partij sinds kort volgt, maar die niet consistent is (want men laat zich vangen aan de begrippen links/rechts als men antwoorden formuleert). Zo kan de liberale tegenstander scoren en staat men zelf met de mond vol tanden. Externe bewegingen of groepen kunnen daarentegen als laboratorium dienen om ideeën uit te proberen zonder direct gevolg voor de partij.

Tot slot – en niet in het minst – leidt de neergang van het Vlaams Belang helaas ook tot een verzwakking van de ‘immigratie-kritische’ krachten die nog steeds bij de bevolking leven (zie het succes van Maggie De Block).

Daarom moet er een front worden gevormd van alle krachten die bereid zijn te vernieuwen. Zo niet, kan de partij zichzelf best opdoeken en kan ik mij beter bezighouden met nuttigere zaken. En ik ben niet de enige die zo denkt.

Jan De Beule
Voorzitter N-SA

lundi, 02 juin 2014

Histoire de la Belgique par Robert Steuckers

Histoire de la Belgique, par Robert Steuckers | 1/4 |

Antiquité et Moyen-Âge 

Histoire de la Belgique, par Robert Steuckers 2/4

Le contexte de 1830

Histoire de la Belgique par Robert Steuckers 3/4

Le 20ème siècle

Histoire de la Belgique par Robert Steuckers 4/4

La situation actuelle

 

Emission réalisée

par Parrhésia-Belgique & le "Cercle des Volontaires"

(février 2014)