vendredi, 21 avril 2023
Le monde déteste l'Amérique... Et l'attaque vient d'un pays de l'OTAN
Le monde déteste l'Amérique... Et l'attaque vient d'un pays de l'OTAN
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/il-mondo-odia-lamerica-e-lattacco-arriva-da-un-paese-della-nato/?fbclid=IwAR0w9ivlZzPUhrNgZUrQmigKGxkTWFcEvoYGBATZ_7_vwNffrrJL21d-j1Y
"Le monde entier déteste l'Amérique". Une déclaration inacceptable pour les larbins européens et surtout italiens. Ceux-ci pourraient l'ignorer si elle avait été prononcée par Marco Rizzo ou un autre représentant de l'extrême droite ayant survécu au changement de cap américano-crossettiste. Au lieu de cela, il s'agit d'une déclaration du ministre turc de l'intérieur Suleiman Soylu. Il a ajouté que les États-Unis et l'UE "continuent à ruiner leur réputation".
Ce n'est pas qu'il ait forcément raison. Mais il est intéressant de connaître un point de vue différent de celui imposé par la pensée unique obligatoire par les clercs de la désinformation italienne. Car le récit des informations publiques et privées, ainsi que celui des anciens grands quotidiens en pleine cure d'amaigrissement, est toujours le même: Poutine est isolé, la Russie est finie et, après l'inévitable défaite, elle sera sévèrement punie.
Et au lieu de cela, non seulement Moscou renforce ses liens avec les pays d'Extrême-Orient, non seulement elle accroît ses relations avec l'Amérique latine, non seulement elle augmente sa pénétration en Afrique, mais elle tire profit de ces déclarations anti-américaines d'un ministre d'un pays membre de l'OTAN. Pas mal pour l'isolement.
L'Europe n'existe pas", a poursuivi le ministre turc (photo), comme le rapporte Agcnews, "et les dirigeants européens sont constamment discrédités, la population du continent vieillit, ils connaissent et continueront à connaître des difficultés de développement économique. L'Europe est devenue un pion de l'Amérique en Afrique, tous les pays africains détestent les Etats qui les exploitent".
C'est une bonne chose que M. Biden et les larbins européens fassent pression pour un changement de gouvernement à Ankara, en soutenant la coalition anti-Erdogan lors des élections du mois prochain. Mais même un éventuel changement au sommet du pays ne change pas la réalité d'un sentiment général. Général dans le sens où il ne concerne pas seulement la Turquie mais s'étend à une grande partie du monde. Peut-être pas le monde entier, mais les larbins et leurs maîtres devraient commencer à s'inquiéter.
C'est d'ailleurs ce qu'a fait la pathétique Ursula qui, après la prise de distance de Macron avec Washington, s'est immédiatement précipitée à la rescousse et a exigé que les pays de l'UE s'unissent pour exprimer une position forte à l'égard de Pékin. Parce que la Chine est le danger numéro un pour les États-Unis et que, par conséquent, les larbins européens doivent immédiatement se ranger du côté du maître.
Difficile alors de réfuter la vision turque du rôle de pion de l'Europe. Alors que Moscou, isolée, et Pékin, hostile, se mettent d'accord sur une coopération militaire. Alors que le Mexique boycotte également les réunions de l'Organisation des États américains pendant la présidence américaine. Mais voilà qu'Ursula la pathétique va interdire de chanter "Cielito lindo" (*) sur le sol européen...
Note:
(*) https://www.youtube.com/watch?v=rweAUQW9U3I
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Les analystes occidentaux ne comprennent pas la guerre psychologique qui se déroule derrière les lignes de front ukrainiennes
Les analystes occidentaux ne comprennent pas la guerre psychologique qui se déroule derrière les lignes de front ukrainiennes
Lucas Leiroz
Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/analistas-ocidentais-nao-entendem-guerra-psicologica-por-tras-das-linhas-de-frente
Dans toutes les situations de conflit armé, un élément parallèle aux combats sur la ligne de front est l'affrontement psychologique, les deux parties essayant de montrer leur force et d'intimider l'ennemi pour qu'il abandonne le combat. Cette tentative constante de vaincre moralement l'adversaire et d'étouffer la "volonté de combattre" commence déjà à être observée par certains analystes occidentaux, qui rédigent des rapports sur les mouvements psychologiques sur le front ukrainien. Toutefois, la perspective pro-occidentale de ces analystes les empêche d'évaluer le scénario avec précision.
Dans un article récent du Sunday Times, Mark Galeotti, professeur et auteur de plus de 20 ouvrages sur la Russie, a commenté certaines actions possibles de la Russie et de l'Ukraine dans le contexte de la guerre psychologique. Selon l'auteur, la Russie essaierait de montrer sa puissance par le biais de ses partenariats internationaux. Il cite le cas du Belarus, avec lequel Moscou a négocié un accord d'attribution d'armes nucléaires dans un avenir proche, améliorant ainsi la capacité de défense des deux pays. Pour Galeotti, cette mesure aurait pour seul but d'intimider l'Occident, ainsi que le gouvernement biélorusse lui-même, qui serait en quelque sorte contraint d'accepter les actions russes, sans indiquer la force réelle des relations entre les deux États.
Le même auteur fait également quelques commentaires sur la coopération russo-chinoise. Selon lui, Moscou se trouverait dans un "cercle" imposé par Pékin, où les possibilités d'action seraient limitées à la sphère actuelle du conflit, n'admettant en aucun cas la possibilité d'une escalade nucléaire. Le spécialiste semble croire à une forme de limitation du partenariat russo-chinois, au sein duquel la partie russe serait supposée être désavantagée, devant accepter les conditions imposées par les Chinois pour obtenir un soutien international. En ce sens, il ne croit pas que Poutine puisse réellement autoriser l'utilisation d'armes nucléaires, étant donné les "limitations chinoises", raison pour laquelle la Russie n'agirait que dans le domaine de la dissuasion psychologique en envoyant des armes à Minsk.
Ensuite, Galeotti cite également certaines des raisons pour lesquelles le gouvernement russe éviterait de promouvoir des escalades plus ouvertes et symétriques. Il explique que, de la même manière que l'utilisation d'armes nucléaires entraînerait une forte réaction internationale et un "isolement" de la Russie, des options telles que l'affectation de troupes plus mobilisées et le début d'attaques plus incisives entraîneraient une réaction interne en Russie, avec la chute de la popularité du gouvernement et l'émergence de protestations anti-guerre. Ainsi, face à l'impasse et à la multiplicité des "effets collatéraux", les Russes ne se limiteraient pour l'instant qu'à une stratégie psychologique, sans préciser leurs prochaines étapes. Cependant, l'auteur ne mentionne aucune preuve empirique pour corroborer sa thèse, comme on pouvait s'y attendre.
Galeotti cite également le jeu mental de l'équipe ukrainienne. Il trouve suspect que Kiev ait clairement indiqué à plusieurs reprises qu'elle prévoyait d'attaquer Melitopol. Selon l'analyste, deux conclusions sont possibles: soit l'objectif est de distraire les Russes et de les amener à se concentrer sur la défense de Melitopol tout en se rendant vulnérables dans d'autres zones de la ligne de front; soit il s'agit en fait d'un "double bluff" visant à inciter les Russes à adopter cette stratégie - dans ce scénario, les forces de Moscou n'amélioreraient pas leurs positions à Melitopol, ce qui en ferait une cible plus facile pour Kiev. M. Galeotti n'explique pas lequel de ces deux scénarios est le plus probable, se contentant de souligner qu'il s'agit d'une sorte de machination psychologique.
Ces hypothèses sont importantes, mais elles peuvent devenir de simples suppositions sans fondement si les analyses ne sont pas complétées de manière cohérente. En effet, dans tout conflit, les stratèges tentent de distraire l'ennemi en lui proposant différentes possibilités d'action, ce qui rend difficile le choix de la possibilité sur laquelle miser. Mais cela n'explique pas toutes les actions d'un État sur le champ de bataille, d'autant plus lorsque le conflit implique des forces dont les conditions de combat sont si différentes.
Certes, la Russie tente de semer la confusion chez ses adversaires pour obtenir des avantages militaires, mais ce n'est pas le cas du gouvernement Poutine qui tarde à prendre des décisions incisives sur le champ de bataille. Moscou a été très clair dans ses actions depuis le début de l'opération militaire spéciale, avertissant toujours à l'avance de la possibilité d'une escalade et évitant autant que possible la mise en œuvre de mesures susceptibles d'aggraver le conflit. Rien ne prouve donc que Galeotti ait raison de supposer que l'"indécision" russe est due à une tentative de confondre l'ennemi, d'éviter les réactions internes ou l'isolement diplomatique.
Une autre erreur commise par l'auteur est d'analyser en supposant le point de vue occidental à l'égard de la Russie. Par exemple, l'affirmation selon laquelle Moscou joue une guerre psychologique avec l'Occident en attribuant des armes nucléaires au Belarus n'est pas fondée, car il s'agit également d'une décision souveraine du gouvernement du Belarus lui-même, qui prévoit de défendre son peuple et son territoire face aux menaces et aux provocations étrangères. En outre, les hypothèses concernant la dépendance diplomatique de la Russie à l'égard de la Chine sont tout aussi faibles. Il n'y a pas de "cercle" imposé par Pékin à Moscou - les deux pays coopèrent largement et sans limites pour atteindre des objectifs communs, car ils partagent les mêmes ennemis géopolitiques.
Par ailleurs, pour les Ukrainiens, la question psychologique est exagérée par l'auteur, ainsi que par d'autres experts pro-occidentaux. En fait, Kiev ne fait pas que distraire Moscou en bluffant sur Melitopol, la Crimée et d'autres questions. Kiev essaie simplement de gagner du temps pour rassembler ses forces et planifier une éventuelle réaction. Pour l'instant, aucune action efficace ne semble envisageable du côté ukrainien. La soi-disant "contre-offensive de printemps" a déjà été discréditée, même parmi les généraux ukrainiens et occidentaux. Il est certain qu'il y aura des mouvements, mais rien n'indique une percée significative.
En fait, pour comprendre le niveau psychologique du conflit, il est nécessaire de tenir compte des véritables parties en présence. Il ne s'agit pas d'une guerre entre Moscou et Kiev, mais entre l'Occident collectif et la Russie. Dans ses jeux psychologiques, la partie russe cherche à dissuader l'Occident, et non à désorienter l'armée ukrainienne virtuellement vaincue. En revanche, le gouvernement mandataire de Kiev recourt à des jeux psychologiques, même avec le soutien des médias grand public, parce que c'est sa seule chance de continuer à se battre pour les intérêts occidentaux.
Source : Infobrics
17:49 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, guerre psychologique, ukraine, russie, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Impasse française: avertissement pour les rares survivants
Impasse française: avertissement pour les rares survivants
Nicolas Bonnal
Oublions les casseroles. Seuls les Alsaciens qui ne sont pas des Français (malgré Louis XIV) ont vraiment humilié Macron. Le reste est de la gnognotte.
Je me suis intéressé à ceux, aux femmes en particulier, qui contestent Macron (en ce moment, c’est facile de lui tirer dessus: et je me suis ennuyé sur YouTube (merde, lisez Flaubert ou Tocqueville – ou mon livre sur l’exception française ou l’apocalypse) et suis tombé sur Lancelin, sur Degois, sur une députée européenne écolo (Rivasi je crois), etc. Tout cela réclame plus d’écriture inclusive, plus d’écologie, plus de lutte contre l’extrême-droite, plus d’immigration, plus de social, plus d’égalité, plus de tolérance, etc. Il faut aussi plus d’Eurocratie. Ce sont des institutions formidables juste un peu violées par la pourtant si féminine-bourgeoise-humanitaire Ursula.
Rien sur le Grand Reset, rien sur la ruine du continent, rien sur cette guerre au puissant binôme Chine-Russie, rien sur les milliards US qui contrôlent nos politiciens, rien sur le camp de concentration numérique. De l’anti-Macron mais pas trop : car sinon on aurait Marie Le Pen qui reste comme Hitler – dixit une des idiotes. Marine Le Pen (je la connais comme Lévy d’ailleurs) joue au centre et échouera ou fera du Meloni.
Mais je m’en fous. Sur les partis politiques Bakounine, Ostrogorski ou Michels ont déjà tout dit.
On se retrouve au niveau gauchiste scolaire (Harari aussi fait scolaire du reste, petit prof israélien bafouillant un anglais incertain et tenant des propos que l'on aurait, en d'autres temps, qualifié d'hitlériens, des propos bons pour Greta), woke débile et climatologue. Tuer l’homme pour sauver le dieu-Moloch-climat…
Je ne sais pas si le féminisme est le pire ennemi des femmes mais je sais qu’il est là pour détruire la société, la famille, les hommes, les enfants, peut-être les femmes et noyer cette société de type "Mme Bovary" sous un océan de dettes. La femme sait surtout dépenser et depuis qu’on l’a mise au pouvoir partout en Europe, le continent croule sous les dettes et les déficits. Idem en Amérique. Quant au totalitarisme féminin, relisez Chesterton : le despotisme féminin fera du monde une nursery.
De l’autre côté, je me suis penché sur l’autre camp auquel j’ai appartenu jusqu’à mon départ en France: pour l’extrême-droite comme pour la droite modérée Macron devient sympa, Macron incarne la présidence (même à Kinshasa), il incarne l’autorité contre l’extrême-gauche qui brûle les poubelles et n’aime ni l’Etat ni la démocratie (dixit Marion Le Pen – et non pas Maréchal – que j’ai interviewée jadis pour Pravda.ru). Zemmour accepte la réforme, qui a accepté le vaccin, le camp, les confinements, il nie le Reset, bref il se fout également du monde. Et BVoltaire.fr, où j’ai aussi écrit, est devenu pro-Macron avec l’équipe Cluzel (journaliste à Famille chrétienne où j’ai officié jadis) et suite au ménage Ménard.
C’est que pendant que certains volaient encore aux étalages, je naviguais déjà sur le Mississipi (Goscinny).
Les carottes sont cuites et recuites. Je vis bien depuis que j’ai quitté la France et épousé une étrangère/ukrainienne (épousez-qui vous voulez – mais…) et je vous dis : faites vos bagages camarades.
Et ne me dites pas comme des gens de Radio-Courtoisie jadis : - moi monsieur je reste dans mon pays pour le défendre.
On a vu où ils en sont ceux qui le défendent avec une inflation à 30% et dix millions d’immigrés en plus. Vous faut-il plus d’envahisseurs, d’inflation et de guerres pour le défendre ?
Si vous restez c’est vous qui y passerez le jour où (seule vérité dite par une des folles) le FMI prendra leur hexagone humanitaire républicain sous son implacable coupe.
Et faites gaffe à l’Europe qui est devenue un camp de concentration depuis que la technocratie française, type Delors Malleret (Mr Schwab-bis) ou Breton, a mis le grappin dessus.
Fly, you fools, comme dit Gandalf.
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jeudi, 20 avril 2023
Les élections en Turquie auront-elles un impact sur la place de ce pays dans un monde multipolaire ?
Les élections en Turquie auront-elles un impact sur la place de ce pays dans un monde multipolaire ?
Ceyda Karan
Source: https://katehon.com/en/article/will-turkiyes-elections-impact-its-place-multipolar-world?fbclid=IwAR0KrOHugXwmcJqAKhblX71bm5L1egKixOQ5hQ4pNet4SFLT6Yx1j-dMkJ8
Une victoire de l'opposition aux prochaines élections pourrait "occidentaliser" la politique étrangère de la Turquie et perturber le délicat exercice d'équilibre d'Ankara dans le nouvel ordre multipolaire.
Le 14 mai 2023, des élections très attendues, mais néanmoins cruciales, auront lieu en Turquie pour élire le président et les députés. Ces élections sont cruciales pour le président Recep Tayyip Erdogan, dont la réputation politique intérieure a été ternie par sa gestion du tremblement de terre du 6 février, aggravée par une crise économique de plus en plus grave au cours des deux dernières années.
Malgré les manœuvres pragmatiques visant à équilibrer l'Est et l'Ouest, la politique étrangère d'Erdogan est également critiquée. Non seulement le dirigeant turc de longue date est confronté à la plus grande épreuve de sa carrière politique, mais l'orientation future de la Turquie est également susceptible d'être remise en question.
Au cours des deux dernières semaines, plusieurs partis, dont le parti DEVA, le bon parti, le jeune parti, le parti de la libération du peuple, le parti de la gauche, le parti de la patrie et le parti de la résurrection, se sont opposés à la candidature d'Erdogan.
Cette objection a rallié les nationalistes, les socialistes, le centre-droit, les islamistes, les kémalistes et les "sept dissemblances" de la politique turque.
Le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), qui est le parti fondateur de la Turquie, n'a pas tenté de s'opposer à la candidature d'Erdogan.
Candidature d'Erdogan à un troisième mandat
D'éminents juristes expliquent qu'en vertu de l'article 101 de la Constitution turque, en vigueur depuis 2007, "une personne ne peut être élue président que deux fois au maximum". Erdogan a été élu en 2014 et en 2018, et il a déjà effectué deux mandats.
La seule exception à l'article 101 serait si le parlement décidait de renouveler les élections. Cependant, le parti Justice et Développement (AKP) d'Erdogan ne se réfère pas à la Constitution, mais au Conseil électoral suprême (YSK), dont les pouvoirs sont limités à l'administration générale et à la supervision des élections.
L'AKP affirme que les modifications techniques du "système de gouvernement présidentiel", introduites lors du référendum controversé de 2017 au cours duquel le YSK a reconnu les votes non scellés comme étant valides, rendent la candidature d'Erdogan possible. En d'autres termes, même si la Constitution reste en place, le premier mandat d'Erdogan ne compte pas.
Par le passé, Erdogan a déclaré "nous ne reconnaissons pas" les décisions de la Cour constitutionnelle. En fait, l'élection de la municipalité métropolitaine d'Istanbul, qui a battu son parti à plate couture en 2019, a été répétée sans aucune base juridique. Le résultat a été une défaite encore plus importante pour l'AKP.
En bref, le CHP a accepté la troisième nomination d'Erdogan sur la base de ses antécédents en matière de respect de la loi écrite. Le fait d'insister sur le contraire pourrait jouer dans le "récit de victimisation" qu'il a effectivement utilisé au cours des deux dernières décennies.
Le Conseil électoral suprême a récemment annoncé les candidats à la présidence qui s'affronteront le 14 mai :
Erdogan se présente en tant que candidat de l'"Alliance du peuple (Cumhur)", qui comprend l'AKP, le Parti du mouvement nationaliste (MHP), le Parti de la grande unité (BBP), le Nouveau parti de la prospérité (YRP) et l'HUDA-PAR.
Kemal Kilicdaroglu, quant à lui, se présente comme le candidat de l'"Alliance de la Nation (Millet)", qui comprend le CHP, le Bon Parti, le Parti de la Félicité (SAADET), le Parti Démocratique (DP), le Parti de la Démocratie et du Progrès (DEVA) et le Parti de l'Avenir (GP). Cette alliance électorale est également connue sous le nom de coalition de la "table des six".
Outre ces deux principaux rivaux, il y a deux autres candidats : Muharrem Ince et Sinan Ogan. Ince était le candidat commun de l'opposition en 2018, mais il a quitté le CHP après avoir perdu face à Erdogan, et il a maintenant fondé le Parti de la patrie.
Ogan, un ancien député, a été exclu du MHP, le partenaire d'Erdogan, en 2017 et se présente en tant que candidat de l'Alliance Ata, qui réunit quatre petits partis nationalistes et kémalistes de droite.
Erdogan est confronté à un défi de taille cette fois-ci, car les sondages donnent Kilicdaroglu en tête avec 2,5 à 5 points d'avance. La possibilité d'un second tour est également envisagée en raison du facteur Muharrem Ince.
Alliances inattendues
Bien que les petits partis disparates de la politique turque n'apprécient pas l'"Alliance nationale", ils soutiennent principalement Kilicdaroglu pour éjecter Erdogan après deux décennies de règne.
La principale opposition turque de la "Table des Six" a finalement réussi à s'unir derrière Kilicdaroglu après de douloureuses discussions, mais un facteur encore plus critique favorisant son éligibilité est le parti pro-kurde de la démocratie des peuples (HDP), qui soutient indirectement Kilicdaroglu (sous la menace d'être fermé) en ne présentant pas son propre candidat.
Les 9 à 13 % de voix du HDP sont particulièrement importants, car ils ont obligé Erdogan à élargir son alliance d'une manière surprenante.
Au début des années 2000, Erdogan et l'AKP ont émergé du "Parti du bien-être" de la Vision nationale de Necmettin Erbakan, qui avait été la marque de fabrique de l'islamisme turc au 20e siècle. Un an avant sa mort, Erbakan, un important mentor de l'actuel président turc, a critiqué Erdogan pour être "le caissier du sionisme".
Fin mars, son fils Fatih Erbakan, chef du Nouveau parti du bien-être, qu'il a fondé sur la base de l'héritage de son père, a refusé de rejoindre l'Alliance populaire d'Erdogan en invoquant des "principes", mais a capitulé peu après pour rejoindre son vieil ennemi. Cependant, le parti Felicity (SAADET), dont les racines se trouvent également dans la Vision nationale d'Erkaban père, s'est aligné sur l'Alliance nationale de Kilicdaroglu.
Mais l'initiative la plus frappante d'Erdogan pour élargir son alliance est venue du HUDA-PAR, que les experts politiques associent au "Hezbollah turc" ou "Hezbollah kurde", un mouvement soutenu par l'État qui a perpétré des attentats terroristes dans le sud-est de la Turquie à la fin des années 1980 et dans les années 1990.
"La philosophie, les convictions et les fondateurs [de l'HUDA-PAR] sont exactement les mêmes" que ceux du Hezbollah turc, déclare Hanefi Avci, chef de police à la retraite de renommée nationale. Ce dernier, dès sa création, a été officiellement désigné comme une organisation terroriste, et nombre de ses associations affiliées ont été systématiquement fermées. Parfois confondu avec l'organisation de résistance chiite libanaise Hezbollah, le mouvement turc est aux antipodes : il est au contraire fortement imprégné de l'idéologie des extrémistes religieux kurdes sunnites.
L'inclusion de l'HUDA-PAR dans l'alliance d'Erdogan a soulevé des questions au sein de l'opinion publique turque quant à ses motivations, les avis divergeant à ce sujet. Certains pensent qu'Erdogan tente de séduire les Kurdes religieux, tandis que d'autres voient dans son alliance avec ce parti très controversé un signe de son désespoir électoral. Le parti ne représentant pas un nombre significatif d'électeurs, on ne sait pas encore pourquoi le président turc s'est lancé dans une telle aventure.
Promesses populistes et manœuvres de politique étrangère
Les précédentes victoires électorales d'Erdogan étaient en grande partie dues à ses tactiques agressives, mais après 20 ans, cette approche n'est plus fiable. L'effondrement de la livre turque - déclenché par la décision d'Erdogan de réduire les taux d'intérêt fin 2021 sur la base de la règle islamique du "nas" - et l'inflation, qui a atteint 70 % et, officieusement, 140 %, sont des problèmes majeurs pour l'électeur turc moyen. Les tremblements de terre dévastateurs qui ont eu lieu le 6 février ont encore plus déstabilisé l'économie turque.
Pour tenter de regagner des soutiens, Erdogan axe sa campagne sur des promesses de reconstruction. Il a mis en œuvre des politiques économiques populistes telles que l'augmentation du salaire minimum, qui est la principale source de revenus pour environ 60 % des Turcs, et l'augmentation des salaires des fonctionnaires et des pensions.
Erdogan est connu pour sa capacité à utiliser habilement la politique étrangère de la Turquie comme un outil pour atteindre des objectifs de politique intérieure et extérieure. Toutefois, ces dernières années, les perspectives économiques de la Turquie ont mis à mal les calculs de politique étrangère d'Erdogan.
Depuis l'effondrement des projets néo-ottomans soutenus par les États-Unis en Asie occidentale et en Afrique du Nord, Erdogan a cherché des approches plus pragmatiques qui donnent la priorité à la realpolitik plutôt qu'à l'idéologie. Le président turc a fait marche arrière sur un certain nombre de questions, notamment la réconciliation avec les dirigeants régionaux qu'il a publiquement dénigrés et l'adoption d'une position neutre dans la crise ukrainienne entre les États-Unis et la Russie.
Les efforts d'Erdogan ont parfois eu des effets positifs immédiats : En améliorant leurs relations avec l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, les deux pays ont investi des milliards de dollars en Turquie, même si les détails de ces accords restent flous.
Erdogan a également fait amende honorable avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi, qu'il avait précédemment accusé d'avoir orchestré un coup d'État contre le gouvernement élu dirigé par les Frères musulmans. Ces réconciliations ont donné lieu à des négociations sur des questions liées à la confrérie et à la Libye.
Les défis de la politique étrangère d'Erdogan
Les relations avec la Russie et la Syrie restent toutefois deux des questions les plus épineuses pour Ankara, principalement parce qu'elles placent la Turquie dans le collimateur des principaux objectifs de politique étrangère de Washington.
Les intérêts en jeu sont on ne peut plus clairs : la Turquie dépend de la Russie pour l'énergie et le tourisme, tandis que la Russie a besoin de la Turquie pour atténuer l'impact des sanctions américaines.
Malgré les efforts de pragmatisme d'Erdogan en matière de politique étrangère, ses tentatives de réconciliation avec le dirigeant syrien Bashar al-Assad se sont enlisées en raison des objections des États-Unis et des conditions posées par Damas. Bien qu'Erdogan ait fait part de sa volonté de se réconcilier avec Assad en novembre dernier, la question n'a pas beaucoup progressé, malgré des réunions de haut niveau entre leurs responsables, sous la médiation de la Russie.
Les ministres de la défense turc et syrien se sont rencontrés à Moscou en décembre 2022, et si leurs vice-ministres des affaires étrangères respectifs se sont brièvement rencontrés les 3 et 4 avril, les réunions officielles de haut niveau ne se sont pas encore concrétisées. C'est le signe que la volonté politique ou les conditions de terrain ne sont pas encore réunies pour accélérer la diplomatie, d'un côté comme de l'autre.
Cela est dû en grande partie à la ligne rouge syrienne qui exige l'évacuation de toutes les troupes turques du sol syrien avant que les pourparlers de rapprochement ne progressent. Pourtant, lors d'une réunion avec son homologue russe Sergey Shoigu, le ministre turc de la défense Hulusi Akar a encore affirmé que la présence militaire turque en Syrie était destinée à la "lutte contre le terrorisme", au "maintien de la paix" et à l'"aide humanitaire".
Certains commentateurs estiment qu'il sera difficile pour l'armée turque de se retirer de Syrie et de satisfaire aux conditions d'Assad en raison de l'activité continue des milices séparatistes kurdes dans le nord du pays et des problèmes posés par les organisations islamistes radicales soutenues par la Turquie à Idlib.
Même la rhétorique d'Erdogan sur le rapatriement des trois millions de réfugiés syriens a perdu de sa crédibilité en raison de l'emploi de cette main-d'œuvre bon marché par des chefs d'entreprise liés à l'AKP. Tous ces facteurs font qu'il est de plus en plus difficile pour Erdogan de réussir sa politique étrangère avant les élections de mai.
Engin Solakoglu, diplomate turc à la retraite, explique à The Cradle que si l'AKP a pu étendre l'autonomie de sa politique étrangère en raison de l'affaiblissement de l'influence régionale des États-Unis, il opère toujours dans le cadre des relations existantes de la Turquie avec l'Occident : "Les fonds dont l'économie turque a chroniquement besoin proviennent principalement des centres financiers européens", explique-t-il.
Selon le professeur Behlul Ozkan, si les pays de taille moyenne comme la Turquie ont la capacité d'agir parfois de manière indépendante en matière de politique étrangère, la vision du monde d'Erdogan ne penche pas vers l'eurasisme, comme le prétendent souvent les experts occidentaux et orientaux.
Ozkan souligne le rôle important joué par l'Occident dans l'économie turque au cours des deux dernières décennies :
"Si Erdogan et l'AKP remportent les élections, il est fort possible que la Turquie devienne encore plus dépendante de l'Occident pour sortir de sa crise économique. Le rôle de l'AKP pour la Turquie est d'être le gendarme de l'Occident dans la région, comme il l'était pendant la guerre froide".
La vision du monde de l'opposition
Au lieu de tirer parti des contraintes et des vulnérabilités d'Erdogan en matière de politique étrangère, l'opposition multipartite a présenté un "protocole d'accord commun" peu convaincant, qui n'aborde guère son programme extérieur. Plus de platitudes que de substance, l'opposition met l'accent sur un principe de "paix à la maison, paix dans le monde" et affirme que l'intérêt national et la sécurité seront à la base de ses politiques.
Le document indique également que "les relations avec les États-Unis devraient être institutionnalisées dans le cadre d'une entente entre égaux", alors que la Russie n'est mentionnée qu'à deux reprises. Il convient également de noter que le CHP a récemment rappelé à Moscou que la Turquie est "un pays de l'OTAN".
Selon Hazal Yalin, chercheur et écrivain spécialisé dans les affaires russes, l'incapacité de la bourgeoisie turque à rompre les liens avec l'impérialisme occidental rend difficile la communication de l'opposition turque avec la Russie. Comme il l'explique à The Cradle :
"La Russie a la possibilité de poursuivre ses relations interétatiques avec la Turquie, comme avec n'importe quel autre pays, quel que soit le parti au pouvoir ; par conséquent, dans l'éventualité d'un changement de pouvoir, elle peut faire comme si rien ne s'était passé".
Malgré la possibilité que l'alliance d'opposition poursuive des politiques plus orientées vers l'Occident, le professeur Ozkan pense qu'elle adoptera une approche plus pacifique dans la région par rapport à l'AKP :
"L'établissement de relations diplomatiques avec la Syrie est la première priorité. La présence militaire turque en Syrie sera progressivement réduite, probablement en contact avec d'autres puissances régionales, et l'intégrité territoriale sera restaurée en coopération avec Damas".
Ozkan ajoute : "Il n'est pas possible de prendre une décision :
"Il n'est pas possible de prendre une mesure similaire avec l'AKP. Tant que l'AKP restera au pouvoir, il voudra maintenir sa présence militaire et la poursuite du conflit en Syrie comme monnaie d'échange avec l'Occident et la Russie, et en tirer profit."
Certaines choses ne changeront jamais
Toutefois, M. Solakoglu, diplomate à la retraite, estime que même si l'opposition l'emporte, il est peu probable qu'elle renonce à l'autonomie en matière de politique étrangère acquise sous le régime de l'AKP :
"Je ne pense pas que la présence militaire en Syrie, en Irak et en Libye disparaîtra soudainement. De même, je ne pense pas que le gouvernement Kilicdaroglu adoptera une position [différente] en Méditerranée orientale, sur la question de la 'patrie bleue' et sur Chypre. Sur ces questions, ils sont les mêmes que l'AKP. "
Le professeur Baris Doster ne prévoit pas de changement significatif dans les politiques d'Erdogan, malgré son nouveau pragmatisme. "Si l'opposition gagne les élections", dit-il, "les réalités et les relations économiques de la Turquie continueront à ralentir même si elle veut se tourner vers l'ouest".
Quel que soit le résultat des élections, il est peu probable que la Turquie rompe ses liens avec l'Occident. Alors que certains affirment qu'Ankara devrait s'adapter à la tendance mondiale multipolaire, la Turquie est toujours un membre à part entière de l'alliance militaire de l'OTAN, ce qui créera certainement des obstacles à l'adhésion à l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) dirigée par la Chine - comme Erdogan a périodiquement menacé de le faire.
Mais cela n'empêche pas la Turquie de rejoindre les BRICS+ élargis, l'initiative chinoise Belt and Road (BRI), les institutions économiques eurasiatiques et/ou les mégaprojets de connectivité terre-rail-eau. La question est de savoir si les prochaines élections - quels que soient leurs résultats - peuvent mettre sur la touche ou réorienter la multipolarité qui a déjà balayé toutes les institutions turques.
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"L'islam ennemi, une impasse" - Quelle est la voie à suivre?
"L'islam ennemi, une impasse" - Quelle est la voie à suivre?
Dans la quatrième contribution au débat sur le livre Feindbild Islam als Sackgasse, Peter Backfisch aborde en parallèle les thèses de Frederic Höfer et de Simon Kiessling (Das Neue Volk). Alors qu'il considère l'analyse de Kiessling comme contradictoire et erronée, il est beaucoup plus favorable à l'approche de Höfer. Backfisch lui-même voit des points de convergence potentiels avec les migrants musulmans, notamment dans le domaine des questions sociales et de la propagande LGBTQ, points de convergence qu'il convient d'exploiter.
Une contribution au débat de Peter Backfisch
Simon Kiessling, historien, philosophe et traducteur, a publié aux éditions Antaios un essai intitulé "Le nouveau peuple". Le titre de l'ouvrage suggère que le concept de peuple a besoin d'une nouvelle définition. Mais comment cela peut-il se faire ? Le point de départ de sa thèse est le constat que la droite et les conservateurs en Allemagne ont reculé petit à petit suite à la Révolution française. Ils abandonnent toutes les positions et traditions qui ont fait leurs preuves, ils perdent du terrain. C'est comme une digue qui retient l'eau avant de s'effondrer à nouveau. Tout ce qui mérite d'être protégé disparaît sous les flots. Pour Kiessling, le chemin est pavé de défaites. Les causes sont à rechercher dans la persistance d'une pensée dépassée du 20ème siècle. Comme personne ne peut trouver d'issue dans le spectre de la droite et des conservateurs, l'incapacité à mettre le changement en route reste enfouie. "Ils perdent parce qu'ils veulent restaurer quelque chose qui appartient à une époque révolue. Il est urgent de développer une vision d'avenir". Cela nous amène au cœur de ce constat d'échec permanent posé par Kiessling.
Récemment, les éditions Jungeuropa ont publié l'essai Feindbild Islam als Sackgasse de Frederic Höfer. Le livre cherche et montre les intersections et le potentiel pour une réorientation stratégique dans l'approche de l'Islam. Le point de départ est le fait que plus de 6 millions de musulmans vivent aujourd'hui en Allemagne et que leur foi en l'islam fait partie intégrante de leur vie pratique en Allemagne et dans presque tous les pays d'Europe occidentale, et qu'il en sera toujours ainsi. Il est donc nécessaire de repenser l'approche des musulmans et de l'islam. Le maintien de l'orientation anti-islam actuelle est contre-productif et mène à une impasse. Höfer demande à la droite de repenser et de définir de nouvelles stratégies.
Dans la postface du livre, Thor von Waldstein voit Höfer en "compagnie créative" avec Simon Kiessling et son livre Das Neue Volk. Est-ce le cas ? Il est vrai que les deux approches de la pensée présentent de nombreux points communs, mais les deux essais sont néanmoins totalement différents dans le développement de stratégies concrètes. Ainsi, Kiessling veut créer quelque chose d'indéfiniment nouveau avec tous les nouveaux arrivants, il ne mentionne qu'une seule fois le plus grand groupe ethnoculturel au sein de la population immigrée, les musulmans, "le marquage de l'Islam comme ennemi par excellence représente tendanciellement une pensée ancienne" (80). C'est à peu près tout.
Comme le texte de ce travail sur le livre de Kiessling était déjà prêt, publié sous le titre Feindbild Islam als Sackgasse (L'Islam ennemi comme impasse), je vais insérer dans le texte original les contradictions et les développements de stratégie que je vois dans les réflexions de Höfer. Ainsi, je considère le livre de Höfer comme un correctif à l'essai déjà existant.
Krall, Sellner et Engels
Kiessling étaye ses conceptions par des évaluations des travaux de trois "protagonistes intellectuels" qui se sont penchés sur "l'identité interculturelle des peuples d'Europe et de la culture occidentale". Premièrement, la "révolte bourgeoise et ses prestataires bourgeois", représentée par l'écrivain Markus Krall, deuxièmement, la "Reconquista de l'Europe occidentale" par la remigration des segments de population immigrés, représentée par Martin Sellner, le chef du mouvement identitaire en Allemagne et en Autriche, et troisièmement la "Renovatio (nouvelle construction) de l'Occident", représentée par David Engels, historien de l'Antiquité, avec son concept patriotique culturel d'"hespérialisme", par lequel il veut faire naître un nouveau patriotisme chrétien occidental. Engels tire l'utilisation de ce terme de la désignation grecque antique de l'extrême ouest du monde connu, et le conçoit comme un concept opposé à l'"européanisation" de l'Union européenne.
Kiessling rejette ces trois penseurs. Il qualifie leurs "propositions" d'inaptes à "secouer la caste oppressive". Il rejette l'appel de Krall à revenir à la grande époque héroïque de la bourgeoisie, la jugeant déconnectée de la réalité. Les idéaux patriotiques, comme une bourgeoisie qui s'auto-discipline, ont cessé d'exister depuis longtemps. A la place, "l'ère de l'homme orienté vers la démocratie de masse et l'émancipation" est apparue, à laquelle le renoncement aux pulsions et à la consommation est étranger. Il veut que ses exigences d'émancipation soient satisfaites directement, sans effort et immédiatement. L'éthique du travail a également changé, on s'oriente aujourd'hui vers l'expérience immédiate et non plus vers des idéaux de travail dépassés. Il n'y a pas de retour en arrière possible. "Seuls ceux qui acceptent ce fait peuvent avoir une vision libre de la réalité, ce qui est nécessaire pour construire activement l'avenir".
Il qualifie brièvement la demande identitaire de Sellner d'annuler l'immigration de masse et d'organiser la remigration des immigrés d'Europe occidentale de déconnectée de la réalité. Selon lui, c'est aussi illusoire que de dire "aux gens qui ont afflué dans la Rome antique qu'ils doivent retourner dans leurs marais".
Contrairement à Sellner, David Engels veut abandonner le niveau étatique, quitter les villes et établir, à l'écart du courant dominant, une nouvelle société civile culturellement conservatrice qui se réfère à des valeurs séculaires de l'Occident. Kiessling trouve un certain intérêt à cette approche, mais considère qu'elle ne va pas jusqu'au bout. Il reproche à Engels de répandre un espoir illusoire, car un retour à la grandeur occidentale n'est tout simplement plus possible. Dans l'outil formulé par Engels, à savoir l'établissement d'un césarisme, Kiessling voit un retour à l'a-historicité, "à la trappe primitive du temps". Kiessling ne semble pas savoir que Bismarck voyait lui aussi dans le césarisme la seule solution pour faire face au sentiment d'éternelles défaites.
Höfer fournit des scénarios d'action
L'exposé des idées de Krall, Sellner et Engels est court, incomplet, abstrait et contradictoire chez Kiessling. En revanche, l'analyse de Höfer, qui aborde de manière beaucoup plus complète deux des trois penseurs cités, a plus de substance, car elle montre quels autres scénarios sont possibles. Pour lui aussi, le "point de non-retour" a été dépassé et "la réalité multiethnique ne peut être inversée par des moyens humains ou inhumains". Sellner et Engels proposent, si c'est le cas, des alternatives, ils présentent pour ainsi dire un plan B. Sellner affirme qu'il n'y a pas d'alternative à la lutte pour la démocratie et l'État (Reconquista) et que, si celle-ci échoue en raison de la démographie, des stratégies de rassemblement des forces patriotiques devront être mises en œuvre. Des scénarios alternatifs similaires sont développés par Engels, qui rejette l'inversion dans la guerre civile, le génocide et autres solutions criminelles. Concernant Markus Krall, Kiessling est plein de contradictions. Dans un chapitre entier, il rejette sa "révolte bourgeoise", pour ensuite prôner dans la foulée "la préservation des classes moyennes", "la sauvegarde du niveau de vie", "un peuple qui se cristallise autour d'un noyau d'élites". Cela pourrait être l'originalité de Krall.
Il est maintenant clair que Höfer va plus loin que Kiessling, qui reste bloqué dans une analyse limitée, ne mentionne pas le "que faire?". En revanche, Höfer fournit des scénarios d'action concrets, au cœur desquels il faut trouver un allié compétent contre toutes les stratégies de destruction du peuple. Pour y parvenir, la droite et les conservateurs doivent bouger et changer d'attitude.
- Accepter le fait que des millions de musulmans sont devenus une réalité tangible.
- Abandonner l'amalgame entre migration et religion et entre politique intérieure et extérieure, héritage d'une logique de discours spécifique.
- Reconnaître que la poussée anti-islamique a un potentiel de guerre civile et que celle-ci mène à une impasse.
Kiessling : rejet et critique
Le livre de Kiessling suscite l'approbation des milieux de droite et conservateurs, mais aussi un vif rejet et des critiques. Lui-même se considère comme un conservateur et veut inviter l'ensemble du milieu à faire son autocritique et à surmonter sa propre paralysie intellectuelle. "Le passé exsangue ne sera pas récupérable", les regards doivent être tournés vers ce qui existe réellement. L'immigration d'étrangers issus d'autres cultures est une réalité et il invite la droite et les conservateurs à intégrer les nouvelles cultures étrangères par le processus d'assimilation et d'archaïsation, ce qui doit conduire à un nouveau concept de peuple. "Ce nouveau peuple ("proto-peuple"), ne sera plus seulement allemand ou seulement européen au sens strict, mais se composera de différentes origines ethnoculturelles". L'ancien peuple originel n'existera plus. Son destin est de "s'éteindre", comme cela a toujours été le cas pour les civilisations précédentes. A leur place, les populations immigrées forment de nouvelles associations que l'on doit appeler des peuples. Kiessling se réfère à la philosophie de l'histoire d'Oswald Spengler et de Julius Evola, qui voient venir la fin fatale des Allemands autochtones, tout comme cela s'est produit à Rome, Babylone et Tenochtitlán.
Le livre est controversé et n'est pas une grande réussite, il offre encore moins une vision de l'avenir. Il ne contribue pas à "ouvrir enfin les yeux des conservateurs". Une grande partie de l'ouvrage est juxtaposée de manière arbitraire. Pourquoi examine-t-il les trois penseurs cités et pas d'autres ? Pourquoi n'est-il pas fait mention de voix renommées de l'opposition catholique et musulmane ou/et d'autres communautés spirituelles ? C'est précisément là que l'on trouve des stratégies pour s'opposer à l'ordre mondial tyrannique, même pour le monde civilisé ! Et ce, non pas en faisant appel à des valeurs dépassées, mais à des valeurs intemporelles et éternelles, comme la foi, la langue, la morale, les mœurs et la liberté et la responsabilité personnelles. D'autres points restent obscurs: qui Kiessling compte-t-il parmi les conservateurs, Söder, Merz, Lindner, Weidel, Höcke ou d'autres ? Des personnes différentes qui utilisent toutes le terme conservateur pour se décrire.
Son analyse des soi-disant défaites permanentes est erronée, ce n'est pas la mauvaise attitude ou l'attachement à ce qui est dépassé, à ce qui n'est plus d'actualité qui en sont la cause, mais les rapports de force dominants qui permettent aux élites politiques de manipuler les gens par le biais des médias et de l'ensemble du secteur culturel. Cet aspect n'est pas mentionné. L'érudit Günter Maschke, décédé en 2022, est plus explicite dans son magnifique ouvrage Sterbender Konservatismus und Wiedergeburt der Nation (Conservatisme mourant et renaissance de la nation). Pour lui, les conservateurs sont "ceux qui comprennent sans doute le mieux la décadence de la société actuelle et qui ont les affects les plus forts à son égard". Ce qui manque, ce sont des réponses à ce qu'il faut faire pour s'opposer à la politique libérale de marché du mondialisme.
Pour pouvoir parer à l'avenir les prétendues "défaites permanentes", de telles réponses doivent être orientées vers les questions de l'écologie, qui était avant 1968 le thème propre du spectre conservateur, vers la question sociale, que l'on peut tout à fait considérer comme une "nouvelle question sociale", et finalement contre l'exclusion sociale, le recul des libertés et autres impositions. La question sociale est plus que jamais d'actualité, elle a un impact quotidien sur la vie de nombreuses personnes. Pourquoi, dans les sondages d'opinion, de nombreux électeurs de l'AfD répondent-ils qu'ils pourraient également s'imaginer voter pour un nouveau "parti Wagenknecht" à l'avenir ?
Les questions écologiques et sociales, ainsi que la réduction des droits ethnoculturels (famille, éducation des enfants, pratique religieuse) par des actes d'État paternalistes, constituent des interfaces pour le potentiel de résistance. Les communautés musulmanes ont également un besoin de sécurité sociale et matérielle. La pression fiscale, l'inflation, la pénurie de logements créent des situations problématiques réelles. La responsabilité sociale et l'équilibre social au sein de la communauté musulmane font partie de leurs principales valeurs. J'en ai terminé avec l'évaluation de l'essai de Kiessling et j'en viens pour finir aux suggestions formulées avec tant de pertinence par Höfer.
Höfer : la réalité multiethnique comme opportunité
Höfer intervient longuement contre l'image hostile de l'islam répandue en Europe occidentale, il traite des racines historiques, comment cela a pu se produire. "La caractéristique commune de ce courant était, entre autres, l'occultation complète des causes géopolitiques". A partir de la seconde moitié du 20ème siècle, l'extrémisme islamique était principalement motivé par la politique et non par la religion. On peut citer la domination néocoloniale américaine avec ses croisades, surtout dans les pays islamiques, le conflit traumatique en Palestine et la décadence corrosive de l'Occident en matière de politique et de culture. Dans la postface, Thor von Waldstein s'oppose donc au slogan politique qui en découle : "Dire "L'Islam n'appartient pas à l'Allemagne" est, au vu de cela, une phrase qui refuse manifestement la réalité".
Höfer voit dans les réalités multiethniques des opportunités de développer un "potentiel de résistance conservateur" commun, tout en exhortant à veiller à limiter les dégâts. A la page 107 et aux suivantes, il énumère en détail les points communs entre le camp patriotique allemand de droite et le "camp patriotique (des musulmans allemands)". Il convient de noter que l'auteur de ce texte voit également des points de convergence avec les musulmans non allemands. Ils découlent de toutes les contraintes de l'idéologie LGBTQ dominante auxquelles les deux "camps" sont confrontés quotidiennement et qui harcèlent leurs vies.
La droite et les conservateurs doivent déterminer avec quels musulmans ils peuvent coopérer et agir politiquement : Quelles alliances sont possibles ? Car l'islam comporte de nombreux courants qui ne peuvent être ignorés. Les musulmans vivant dans notre société sont également soumis aux mêmes divisions que la population allemande autochtone. Il y a les partisans de l'islam politique (militant). En règle générale, ils ne se contentent pas de mépriser le modèle de vie occidental et veulent généralement rester entre eux. Ils n'aspirent pas à coopérer dans des communautés de destin avec les Allemands. Il y a ceux qui ont décidé de passer leur existence dans le courant dominant occidental, soi-disant universel et idéal, et qui intériorisent et défendent avec sympathie et engagement les valeurs tyranniques qui y règnent (avec l'appui des politiciens et journalistes), et il y a ceux qui doivent supporter toutes les impositions mentionnées. Il existe avec eux des points communs qu'il convient d'exploiter. Il faut garder à l'esprit ces tensions et lutter contre les dérives extrémistes de l'islam.
Un livre courageux qui s'aventure sur un terrain miné et qui ne manquera pas de susciter des discussions controversées mais ouvertes.
Le livre Feindbild Islam als Sackgasse de l'auteur Frederic Höfer, récemment paru aux éditions Jungeuropa, fait actuellement couler beaucoup d'encre dans le camp de la droite. Afin de canaliser cette discussion, nous avons ouvert un forum de débat sur ce thème au Heimatkurier. Vous voulez participer au débat ? Envoyez-nous votre contribution au débat à l'adresse suivante : kontakt@heimat-kurier.at.
Commandes: https://www.jungeuropa.de/jungeuropa/309/feindbild-islam-...
et
https://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/reihe-kaplak...
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mardi, 18 avril 2023
Et maintenant, les atlantistes attaquent la Hongrie
Et maintenant, les atlantistes attaquent la Hongrie
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/ed-ora-gli-atlantisti-attaccano-lungheria/
Les atlantistes ouvrent un nouveau front. La folie des marchands d'armes ne connaît plus de limites et, pour poursuivre la guerre en Ukraine, avec l'espoir de l'étendre à d'autres parties du monde, la désinformation se déchaîne. Dans le collimateur, une cible facile: le Hongrois Orban. On a d'abord tenté de le déstabiliser par des menaces de Bruxelles, puis par des sanctions européennes qui lui coupent les vivres simplement parce qu'il ne s'emballe pas pour la gay pride à Budapest. Mais le peuple hongrois n'a pas été effrayé par l'ingérence politiquement correcte de la bande d'Ursula et a voté en masse pour Orban.
Et là où la politique du chantage n'a pas atteint son but, l'espionnage et la désinformation l'ont fait. Les espions américains - si attentifs à intercepter les amis, les alliés et les pays-larbins - ont fait savoir qu'ils avaient illégalement surpris une conversation d'Orban dans laquelle le dirigeant hongrois affirmait que le principal ennemi de Budapest était Washington. Un truisme, bien sûr, mais qui agace beaucoup les maîtres américains. Ils l'ont donc divulguée au moment même où Orban concluait un nouvel accord avec Moscou pour l'approvisionnement en gaz et en pétrole, absolument essentiel pour l'économie hongroise.
Un accord conclu à la lumière du jour. Et les amis espions ont ajouté qu'Orban autoriserait les avions de l'OTAN transportant des armes à survoler l'Ukraine. Juste pour mettre Poutine en colère. Qui ne s'est pas fâché parce qu'en tant qu'ancien membre des services secrets, et bien qu'il n'ait pas servi dans l'armée à Cuneo, il est un homme du monde et sait comment ces choses se passent.
Ainsi, Budapest continuera d'obtenir de l'énergie à des prix avantageux, en dépit de la colère d'Ursula. Et les États-Unis enverront en prison le gamin un peu stupide qui a divulgué une nouvelle fois des informations sur les services secrets. Tout comme ils sont prêts à enterrer en prison Assange qui avait révélé des milliers d'autres saloperies atlantistes. Mais les clercs de la désinformation italienne s'indignent parce que les Russes ont arrêté un journaliste américain qui révélait les secrets de Moscou...
21:11 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, europe, europe centrale, europe danubienne, affaires européennes, hongrie, viktor orban, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
L'influence des ONG dans les relations internationales
L'influence des ONG dans les relations internationales
Victoria Sliaktina
Source: https://novaresistencia.org/2023/04/08/a-influencia-das-ongs-nas-relacoes-internacionais/
Classiquement, on considère que les principaux acteurs des relations internationales sont les États. Mais dans la postmodernité, les acteurs non étatiques ont pris de plus en plus d'importance. Et parmi eux, aucun ne s'est davantage renforcé, dans l'ombre, que les ONG.
Les ONG modernes en tant qu'acteurs des relations internationales
De nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) sont aujourd'hui connues pour jouer un rôle important dans la collecte et la diffusion de faits concernant des violations présumées des droits de l'homme. Les institutions financières et les organisations telles que les Nations unies s'appuient largement sur les données relatives aux violations des droits de l'homme fournies par les ONG. Il est également bien connu qu'un grand nombre d'ONG remplissent de nombreuses fonctions au nom des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Le fait que les ONG contribuent également - et souvent de manière très significative - à l'élaboration de normes en matière de droits de l'homme est un aspect de l'activité des ONG qui est généralement négligé.
Les relations internationales, et en particulier le processus d'élaboration des traités, sont traditionnellement le domaine privilégié des gouvernements en tant que représentants des États-nations. Les gouvernements sont les principaux acteurs. Le terme "organisations non gouvernementales" implique qu'elles ne sont que des organisations secondaires ou auxiliaires. Cependant, ces organisations expriment souvent des valeurs et des intérêts communs à l'ensemble de l'humanité. Bien que les Etats restent les principaux acteurs législatifs, ils doivent prendre en compte la volonté des différents mouvements démocratiques, anti-guerre et anti-nucléaires.
Principales méthodes et mécanismes d'activité
L'implication des ONG dans le processus d'élaboration des normes en matière de droits de l'homme est généralement un phénomène récent. Toutefois, certaines ONG participent depuis longtemps à des campagnes internationales contre l'esclavage, la traite des femmes et des enfants. Les ONG ont créé un climat favorable à la conclusion de conventions internationales dans ces domaines.
Par exemple, une organisation non gouvernementale respectée, le Comité international de la Croix-Rouge, a joué un rôle important dans l'élaboration de normes en matière de droit humanitaire international. Parmi les exemples, citons la Convention de Genève de 1864 pour la protection des victimes de la guerre, les Protocoles de 1977, ainsi que les Conventions de Genève de 1949. L'Association internationale du droit du travail a lancé les conventions internationales du travail de Berne en 1905, 1906 et 1913, qui ont été les précurseurs de nombreuses conventions adoptées plus tard par l'Organisation internationale du travail.
Les Nations unies ont inventé le terme "ONG" pour la première fois après la Seconde Guerre mondiale. Les ONG ont été formellement reconnues dans le droit international pour la première fois en 1945 avec l'adoption de la Charte des Nations unies, qui fait référence aux "organisations non gouvernementales" à l'article 71. Cet accord a introduit une forme standardisée et actualisée de coopération entre les acteurs de la société internationale. Cependant, "la reconnaissance de leur existence n'a qu'un effet limité et ne peut en aucun cas être considérée comme équivalente à un statut juridique". D'une manière générale, malgré l'imprécision du terme, les Nations unies ont créé un terme pour leurs conseillers publics, qui a ensuite été largement utilisé.
En ce qui concerne l'élaboration proprement dite des normes internationales, les ONG choisissent de suivre différentes pratiques et procédures, en fonction des règles appliquées par les forums internationaux, de la réceptivité de ces forums aux contributions des ONG et du type de relation et de la proximité des ONG avec les secrétariats internationaux et les délégués gouvernementaux.
Il existe également de nombreux cas où les ONG produisent des textes complets d'instruments internationaux sur des questions qui les intéressent particulièrement. Les Principes d'éthique médicale, élaborés à l'origine par le Conseil des organisations internationales des sciences médicales (CIOMS) et finalement approuvés par l'Assemblée générale des Nations unies, en sont un exemple.
Statut juridique des ONG
Les ONG sont de plus en plus actives et efficaces dans leur travail de définition de normes dans le domaine de la protection des droits de l'homme. Dans le contexte des Nations unies et d'autres organisations internationales, certaines compétences et qualités sont très importantes, voire indispensables, pour influencer les ONG qui cherchent également à influencer les gouvernements et les parlements pour qu'ils acceptent les traités internationaux relatifs aux droits de l'homme par le biais de la ratification ou de l'adhésion. Ces activités sont importantes en tant que contrepoids à l'immobilisme et à la léthargie qui caractérisent de nombreuses bureaucraties nationales et internationales.
Du point de vue juridique des relations internationales, les ONG semblent rester une "terre inconnue". Une analyse historique de la perception des ONG dans le droit international montre que la question de la personnalité juridique internationale des ONG n'a pas encore reçu de réponse adéquate. Paradoxalement, alors que les États intègrent de plus en plus les ONG dans les structures et les procédures de gouvernance mondiale, on ne sait toujours pas ce qui les caractérise et quel statut elles ont officiellement en vertu du droit international. Si les États se félicitent de la contribution des ONG dans le domaine des droits de l'homme et ont accordé une reconnaissance spécifique aux "associations privées" au niveau national, ils ne se sont pas encore mis d'accord sur une norme pour les ONG travaillant dans le domaine transnational.
Une analyse des règles et réglementations du siècle dernier a montré que le droit international concernant le statut des ONG reste très peu développé. Les droits et obligations des ONG en vertu de la Charte des Nations unies ne sont pas suffisamment définis. On s'est davantage efforcé de réglementer les relations entre les ONG et d'autres entités, telles que les Nations unies, que d'établir des normes pour les ONG.
Ainsi, bien que les ONG soient de plus en plus impliquées dans la promotion de normes juridiques internationales sur une série de questions, le statut des ONG dans le droit international ne s'est pas encore amélioré. Compte tenu du nombre croissant d'ONG impliquées dans les affaires internationales et du rôle variable qu'elles jouent dans les processus de négociation, il est surprenant qu'il ne soit toujours pas clair comment caractériser les ONG en termes juridiques. Les ONG sont souvent invitées à participer à la protection des droits de l'homme parce qu'elles sont considérées comme des organisations représentatives de la société civile et que leur participation est interprétée comme légitimant ou démocratisant l'ensemble du processus. Toutefois, comme certains États profitent de cette situation pour sélectionner, nommer ou soutenir des ONG pro-gouvernementales spécifiques, la nécessité d'une réglementation juridique plus complète de ces organisations dans le cadre des normes internationales devient de plus en plus importante. En outre, il est dans l'intérêt des ONG de garder leur image "propre", sinon la représentativité des ONG - et donc leur raison d'être - pourrait être remise en question.
Source : Geopolitica.ru
20:50 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, ong, relations internationales | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La peur de l'apocalypse en Amérique
La peur de l'apocalypse en Amérique
Matteo Castagna
Source: https://novaresistencia.org/2023/04/13/o-pavor-da-america-ao-apocalipse/
La succession de crises mondiales suscite l'appréhension des citoyens du monde entier. Mais nulle part ailleurs cette appréhension n'est plus ressentie qu'aux États-Unis, pays notoirement connu pour ses cultes millénaristes et apocalyptiques.
George Friedman a écrit un article très intéressant dans Geopolitical Futures, qui a été traduit en italien par Federico Petroli pour le numéro de novembre 2022 du magazine Limes.
On croit souvent qu'une vision apocalyptique du monde est typique des peuples européens, mais ce n'est que très peu vrai. Il existe certainement des personnes clairvoyantes et, surtout, des personnes de grande foi catholique qui observent les signes et les interprètent à la lumière du texte le plus énigmatique et le plus fascinant de saint Jean, l'apôtre bien-aimé de Jésus. Il est alors nécessaire de regarder l'histoire d'un point de vue providentiel. Dieu est parmi nous. Dieu a toujours été au milieu de nous. Il est omnipotent et omniscient. Sa volonté de Créateur conditionne la vie de la création, même si l'homme tente souvent de le faire lui-même, de manière grossière, en se prenant pour Dieu.
La peur innée de l'apocalypse est typiquement américaine. Dieu a menacé Noé d'une apocalypse qui détruirait toute l'humanité. Il a aussi promis une apocalypse à Sodome et Gomorrhe, et même à Pharaon qui persécutait les Israélites. Si Dieu est mystérieux, il n'en fait pas moins savoir ce qu'il veut. Sodome et Gomorrhe ont été détruites, l'armée égyptienne a été submergée dans la mer Rouge. Il y a eu transaction et choix. Il n'y a pas de mystère. L'humanité athée ou non chrétienne n'a qu'une seule conscience - que nous avons vu se manifester très clairement dans les années Covid - qui est de considérer la mort comme une catastrophe personnelle qui la projette dans l'inconnu. Le chrétien, en revanche, attend la mort avec l'esprit de celui qui, pécheur, a vécu selon le mérite d'avoir obéi, bien que difficilement, aux lois de Dieu.
L'histoire de l'Amérique est l'histoire de l'immigration, du Mayflower à nos jours. Le réconfort vient du fait qu'un étranger en terre inconnue se retrouve chez lui.
Le triomphe se transmet de génération en génération, et l'enfant de l'immigrant devient ce qu'il ou elle aspirait à être. L'histoire de l'immigrant qui arrive au désastre et le prix qu'il paie pour l'échec de ses enfants, regrettant la décision d'avoir laissé derrière lui tout ce qui lui était familier, contraint, jour après jour, à gravir son propre calvaire, est cependant totalement inconnue.
En Amérique, le calvaire personnel est le travail. La mesure du succès est l'argent. En Amérique, ce que vous faites définit qui vous êtes. L'Amérique est sans pitié pour les pauvres et les fauchés, et encore plus pour les faibles. Elle semble tout autoriser, puis présente la facture. Pour les Américains, la panique et la terreur d'une apocalypse se sont matérialisées au moins deux fois au cours du siècle dernier. À Pearl Harbor, parce que l'armée japonaise les a pris par surprise. Ils ont réagi avec la fureur terrifiée que nous avons vue, impunie par le monde, à Hiroshima et Nagasaki. La deuxième fois, c'était le 11 septembre. Trois mille personnes sont mortes et, comme en 1941, les Américains ont été déconcertés et terrifiés par la suite des événements.
Le sentiment d'apocalypse persiste encore aujourd'hui. Aujourd'hui, la catastrophe guette le cœur de notre civilisation. Les températures augmentent à cause de nos péchés et Dieu nous punira pour cela. La tradition apocalyptique américaine est déchirée entre sa violence contre eux et sa violence contre la nature. La peur américaine de l'apocalypse est également double. L'une accuse les chefs d'État de ne pas être à la hauteur de la menace, l'autre affirme que l'Amérique a généré la catastrophe par ses péchés démesurés issus de l'orgueil et de la sensualité.
Nous, Européens, sommes progressivement passés à la seconde théorie depuis la soi-disant Libération de 1945. Aujourd'hui, nous ne sommes plus soutenus par la force de notre histoire, de notre culture, de notre identité, de notre tradition chrétienne classique qui a forgé les cités, toutes développées autour d'une église et d'un clocher. Le cancer libéral nous a tout pris, nous a fait oublier l'apocalypse, mais il a rempli nos comptes courants. Et nous nous sommes installés.
La pandémie d'abord, la guerre ensuite, allègent nos portefeuilles. Mais nous sommes anéantis, ramollis et immobiles, parce que l'américanisation nous a ôté jusqu'à la conscience de la communauté de destin ; elle a imposé le nihilisme d'une part et le subjectivisme d'autre part, en construisant plus de 120 bases militaires sur notre territoire, en nous laissant dans un système économiste qui nous rend tous débiteurs de la Réserve fédérale ou de ses tentacules, avant même que nous ne soyons nés. Ils nous ont enlevé notre souveraineté en échange de films hollywoodiens et de McDonalds. Ils ont supprimé la religion en échange de la "société ouverte" où le devoir disparaît et où tout est monstrueusement fluide.
Ils ont même réussi à convaincre de nombreuses personnes qu'envoyer des armes à un autre État est un acte de paix et que la Russie est le "croque-mitaine" parce qu'elle est la seule grande Fédération, réellement indépendante des États-Unis et donc capable de décider avec qui s'allier et de poursuivre ses propres intérêts politiques et économiques, militaires et religieux, sociaux et coutumiers.
Nous, en revanche, nous sommes ici en train d'assister à une première en costume vert, qui monopolise les informations et participe aux spectacles de variétés.
Source : Geopolitica.ru
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lundi, 17 avril 2023
L'option eurasienne - l'alternative d'Elsässer pour la paix
L'option eurasienne - l'alternative d'Elsässer pour la paix
Par Jürgen Elsässer
Source: https://www.compact-online.de/die-eurasische-option-elsaessers-alternative-fuer-frieden/
La coalition gouvernementale tricolore et la "politique étrangère féministe" d'Annalena Baerbock (Verts) entraînent l'Allemagne dans une guerre contre la Russie, la soumettent aux plans mondialistes des États-Unis et détruisent ses relations économiques avec la Chine. Face à ce pandémonium, Jürgen Elsässer a défendu dès 2009 l'importance de l'État-nation et d'une alternative eurasienne à l'impérialisme américain dans son livre Nationalstaat und Globalisierung. Voici des extraits de ce livre, qui est enfin à nouveau disponible, mais uniquement dans la boutique de la revue COMPACT.
Toutes les mesures prises en Europe ne suffiront pas à compenser l'effondrement des marchés d'exportation nord-américains. L'économie allemande est trop productive, elle ne peut pas écouler tous ses produits sur notre continent. Mais pourquoi toujours regarder vers l'ouest - et non vers l'est - lorsqu'il s'agit de trouver des clients ? Il y a là une demande solvable accumulée sans précédent.
Ainsi, la République populaire de Chine a accumulé 1,8 billion de dollars de réserves de change, la Russie en a environ 400 milliards. Avec l'effondrement prévisible du billet vert, ces petits papiers ne vaudront bientôt plus rien. Pourquoi les Allemands et les autres Européens de l'Ouest ne forment-ils pas un grand marché avec les Chinois et les Russes: nous vous échangeons vos réserves de dollars inutiles contre des euros et vous achetez des produits européens en échange. Les quelque deux mille milliards d'euros nécessaires à cette opération correspondraient à peu près à la somme que les pays de l'UE ont mise à disposition de leurs banques fin 2008 à titre de garantie.
On pourrait objecter, en prenant l'exemple du secteur automobile, que l'Empire du Milieu construit plus de cinq millions de véhicules par an et n'a donc pas besoin des Allemands. Mais la production propre aux États-Unis a récemment doublé, et pourtant les véhicules made in Germany y ont été un succès commercial. Volkswagen pour la République populaire - ce serait un marché de plusieurs milliards. La Russie aussi voudra en premier lieu développer ses propres capacités de production.
Mais si les exportations allemandes vers la Russie pouvaient être payées par des exportations de gaz supplémentaires, les deux parties auraient un avantage. Quoi qu'il en soit, la Russie s'efforcera d'apporter sa contribution à la nécessaire transformation de l'économie mondiale.
Comme l'a déclaré le président Dmitri Medvedev en novembre 2008 : "La crise financière a montré qu'il était nécessaire de réformer le système politique et économique. Le pivot de cette réforme est de briser la domination des États-Unis sur la politique et l'économie".
Liaison Paris-Berlin-Moscou
Gerhard Schröder a testé un contre-modèle au printemps 2003, lorsqu'il a coordonné son opposition à la guerre en Irak avec Jacques Chirac et Vladimir Poutine. A l'Elysée, Sarkozy a poursuivi la politique orientale équilibrante de son prédécesseur, comme le montre sa médiation après la guerre en Géorgie en août 2008.
Malheureusement, la politique allemande sous Angela Merkel n'est pas aussi engagée en ce sens, bien que notre industrie apprécie la Russie comme un partenaire fiable. A ce stade, l'opposition ne pourrait-elle pas se présenter comme une véritable alternative ? Willy Brandt avait déjà fait des concessions à Moscou en pratiquant une politique de détente et en négociant en contrepartie des livraisons de gaz stables - et ce mélange lui avait permis de gagner des élections.
Quoi qu'il en soit, une liaison Paris-Berlin-Moscou pourrait avoir un impact considérable sur d'autres pays. Non seulement pour des raisons économiques, mais aussi comme symbole de paix : des États qui se faisaient la guerre en tant qu'ennemis héréditaires il n'y a pas si longtemps s'allient en bonne intelligence. Les trois gouvernements seraient bien inspirés de ne pas se considérer comme le noyau d'un axe militaire, mais comme le nœud d'un réseau de paix eurasien: pas de relance de l'armement, mais une démilitarisation poussée. Pas d'intervention mondiale, mais un retrait des troupes. Les dividendes de la paix sont utilisés pour l'économie civile, l'éducation et la culture.
Une zone de paix de Brest à Vladivostok. Une confédération de républiques souveraines, tout comme la Grèce antique était une confédération de cités libres - la vieille Europe dans sa plus belle forme. Personne ne verserait une larme sur l'UE et l'OTAN. Le Conseil de la Fédération se réunit à Saint-Pétersbourg, carrefour historique de l'Est et de l'Ouest. Personne ne serait menacé par cette fédération. Même l'Amérique n'aurait pas à se sentir défiée et pourrait se rappeler ses vertus isolationnistes. Athènes et Rome se réconcilieraient (...)
Si l'Allemagne et d'autres Etats européens se libéraient de leur subordination aux Etats-Unis et donc de leur politique belliciste, ce serait déjà un grand gain. Cela ne sera d'ailleurs pas une promenade de santé. L'histoire connaît de nombreux exemples où non seulement Moscou, mais aussi Washington, ont su empêcher la dérive de satellites en leur prodiguant une "aide fraternelle".
Le rétablissement d'une économie sociale de marché comme dans l'ancienne République fédérale d'Allemagne est un objectif pour lequel des majorités pourraient s'enthousiasmer dans notre pays. Une fois cette étape franchie, la gauche pourrait promouvoir ses utopies à des niveaux plus larges. Nous devrions toutefois préciser que celles-ci ne seraient réalisées que si la population donnait son accord dans le cadre de procédures démocratiques irréprochables.
Enfin à nouveau disponible - mais uniquement dans la boutique de la revue COMPACT : Le classique de Jürgen Elsässer Nationalstaat und Globalisierung (= "État-nation et mondialisation"). Pourquoi il ne s'agit plus de la gauche contre la droite, mais de la base contre le sommet. Un plaidoyer pour un patriotisme social. A commander ici:
https://www.compact-shop.de/shop/buecher/juergen-elsaesser-nationalstaat-und-globalisierung/
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dimanche, 16 avril 2023
Les métamorphoses de l’octroi
Les métamorphoses de l’octroi
par Georges FELTIN-TRACOL
Les spécialistes d’histoire fiscale n’ignorent pas qu’il a existé en France une contribution indirecte prélevée au profit des municipalités sur des produits importés, voire sur les personnes entrantes, appelée l’octroi. Cette taxe est l’un des facteurs déterminants dans le déclenchement de la révolution en 1789. Abolie presque aussitôt, elle est assez vite rétablie malgré maintes critiques exaspérées par ces « douanes intérieures » et leurs agents de service parmi lesquels, à la fin du XIXe siècle, le célèbre peintre Douanier Rousseau (alias Henri Rousseau, 1844 – 1910). Ses détracteurs l’accusent régulièrement de favoriser la noblesse, puis la bourgeoisie, soit les nantis en général. C’est en 1943 que le gouvernement de Pierre Laval supprime définitivement l’octroi. La IVe République met plus longtemps à entériner cette décision (1948 !).
Sous prétexte climatique de lutter contre la pollution, un octroi 3.0 resurgit actuellement sous deux aspects pas forcément incompatibles entre eux. Présentes dans toute l’Europe atlantisée, les zones à faibles émissions (ou ZFE) se font progressivement connaître des Français. Remplaçant la circulation automobile alternée selon la plaque minéralogique (un chiffre paire circule un jour paire, un chiffre impaire un jour impaire) en période de très forte pollution atmosphérique, ce sigle désigne des zones à circulation restreinte qui réservent l’accès dans un périmètre urbain défini aux seuls véhicules les moins polluants.
Les premières ZFE apparaissent - est-ce vraiment étonnant ? - dès 1995 dans cette antichambre infernale du cosmopolitisme qu’est la Suède. La Grande-Bretagne s’en inspire rapidement. Instaurées par des lois adoptées en 2015 et en 2021, les ZFE s’appliquent aux quarante-cinq agglomérations les plus peuplées de l’Hexagone. Pour accéder en centre-ville, le véhicule motorisé doit afficher sur son pare-brise sous la forme d’une vignette un certificat de la qualité de l’air nommé « Crit’Air ». Selon le degré de pollution produite supposée, il existe six niveaux, du zéro (engins électriques ou à hydrogène) à cinq (engins vétustes et/ou très polluants).
En 2000, le gouvernement de gauche de Lionel Jospin supprime la célèbre vignette annuelle pour les véhicules des particuliers. En 1956, le socialiste Guy Mollet la voulait afin de financer une caisse destinée aux personnes âgées. Avec la décentralisation, les recettes revenaient aux collectivités départementales. Vint ensuite s’ajouter une autre vignette attestant que le véhicule est correctement assuré. Cette deuxième vignette devrait disparaître bientôt. Seule subsistera donc la vignette « Crit’Air » qui concerne aussi bien les voitures particulières que les utilitaires, les bus et les cars, les poids lourds et les motos, les tricycles motorisés et autres quads.
L’obtention de cette vignette fait déjà l’objet d’actes d’escroquerie et de filouterie sur Internet. Il faut en effet la demander par voie numérique contre un paiement de quelques euros. Ce bel exemple de bureaucratisation informatique de la vie quotidienne s’apparente dans les faits à une attestation de sortie automobile. Les ZFE imposent sur le terrain un confinement implicite aux populations les plus fragiles financièrement incapables de s’acheter une bagnole électrique inabordable ainsi que les populations rurales et péri-urbaines. Ces dernières n’arrivent plus à se déplacer parce que les offres en transports publics pour aller travailler en ville le matin et rentrer chez soi le soir sont notoirement déficientes. Ainsi les ZFE relèguent-elles la « France périphérique » qui vote de plus en plus mal hors des aires métropolitaines tout en leur imposant l’installation croissante de familles étrangères clandestines sans-papiers. Les ZFE entravent gravement la liberté d’aller et de venir sans que les ONG droits-de-l’hommistes ne s’en préoccupent. Par ailleurs, dans l’Union dite européenne, aucune harmonisation des règles n’existe si bien que le conducteur en voyage qui veut entrer dans une grande ville du continent se heurte à un casse-tête.
Certains opposants des ZFE envisagent plutôt d’installer des péages urbains à l’exemple de Londres où des caméras automatiques lisent toutes les plaques minéralogiques et, reliées à une intelligence artificielle, les comparent à partir des bases de données des abonnés qui ont payé avec leurs téléphones portatifs ! Or, l’opposition entre la ZFE et le péage urbain est infondée. La Suède pratique les deux. Outre le péage urbain, certains élus réclament des péages sur les routes départementales… L’environnement justifie leur demande. Le péage urbain serait une éco-taxe payée par chaque véhicule entrant. Sa première mouture fut retoquée en 2013 grâce à la saine révolte des « Bonnets rouges » bretons. D’autres motivent leur soutien à ce système d’extorsion légale pour trouver de nouvelles sources de financement et améliorer les infrastructures de transport. Un troisième groupe soutient que le péage urbain serait une « taxe de décongestion urbaine ». Les usagers de la route paient la perte de temps qu’ils font subir aux autres utilisateurs de la route.
En dépit des dénégations officielles fréquentes, l’augmentation des caméras de vidéo-surveillance ne combat pas l’insécurité grandissante. Un plus grand nombre de caméras améliore le rendement des verbalisations des conducteurs. En région lyonnaise, un artisan a reçu plusieurs contraventions parce qu’il avait enfreint la zone interdite avec sa vieille camionnette polluante… Plombiers, menuisiers, etc., devront peut-être recourir à la traction... hippomobile ! Pas certain alors que l’heure des rendez-vous soit respectée. Consciente des conséquences sociales, politiques et économiques dévastatrices à venir, la Métropole de Lyon aux mains des Verts a décidé, au contraire de Paris et de Montpellier où les transports en commun deviendront gratuits, de reporter de deux ans la mise en œuvre d’une ZFE fortement restrictive.
À l’encontre des allégations climato-gauchistes, la supposée « fin du monde » se confronte sur le terrain aux défis bien tangibles d’une « fin du mois » qui tombe dès le 10 ou le 15... Ce n’est pas en ostracisant la majorité de la population qu’on préservera nos milieux naturels. Les contradictions des sociétés occidentales ultra-libérales et post-modernistes se révèlent de plus en plus crûment. Créateurs de zones à forte exclusion sociale, péages urbains et ZFE constituent dès à présent une véritable bombe à retardement politico-sociale. Quand explosera-t-elle enfin ?
GF-T
• Vigie d’un monde en ébullition », n° 69, mis en ligne le 11 avril 2023 sur Radio Méridien
20:10 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : impôts, taxes, octroi, actualité | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La revue de presse de CD - 16 avril 2023
La revue de presse de CD
16 avril 2023
Revue de presse garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle
EN VEDETTE
Débat autour de l'immigration aujourd'hui, avec Didier Leschi et Pierre Brochand
Avec Didier Leschi, Directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et Pierre Brochand, Directeur général de la Sécurité extérieure de 2002 à 2008. « Dans un article lumineux, Vérité et politique, Hannah Arendt écrivait : La liberté d'opinion est une farce si l'information sur les faits n'est pas garantie, et si ce ne sont les faits eux-mêmes qui font l'objet du débat ». C'est avec cet avertissement en tête qu'Alain Finkielkraut reçoit, pour débattre de l'immigration, Pierre Brochand, ambassadeur de France, ancien directeur général de la DGSE (Direction générale de la Sureté extérieure) et Didier Leschi, directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, auteur de Ce grand dérangement : L'immigration en face (Tracts, Gallimard, 2020).
radiofrance.fr
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliqu...
ALLEMAGNE
La fin du nucléaire en Allemagne : le début d’une dépendance énergétique
L’Allemagne a débrancher samedi 15 avril 2023 à 22 heures ses trois derniers réacteurs nucléaires et fait le pari de réussir sa transition « verte » avec son charbon et plus tard avec le gaz russe, quand la paix sera revenue en Ukraine… L’Allemagne persévère obstinément et tourne la page de l’atome civil en augmentant sa production d’électricité au charbon pour compenser en partie l’absence du gaz russe. Seize réacteurs ont été fermés depuis 2003 et au total 32 réacteurs sont aujourd’hui à l’arrêt en Allemagne. Avec ces trois dernières fermetures, l’Allemagne va perdre 6 % de sa production d’énergie nationale (en 1997, le nucléaire représentait 30 % de la production allemande). Merci les Verts !
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/04/14/454542-la-fin-du-...
Experts économiques : les Verts et les idéologues de l'UE poussent à la désindustrialisation
Berlin/Francfort. La désindustrialisation des sites économiques allemands a commencé depuis longtemps et les experts ne peuvent l'ignorer. L'auteur et journaliste économique Wolfgang Bok en fait partie. Dans un article pour l'Austrian Institute of Economics and Social Philosophy, il rend la « brachial-bureaucratie » de l'UE et les directives idéologiques erronées responsables de la mort lente de l'industrie allemande.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/04/14/e...
AUSTRALIE
Guerre en Irak : retour sur l’assaut brutal contre Falloujah
On se souviendra de feu Jim Molan pour de nombreuses raisons. Peu se souviendront de lui pour les violences à grande échelle commises par les troupes de la coalition sous son commandement lors de l’assaut brutal contre Falloujah et d’autres villes sunnites pendant l’occupation illégale de l’Irak à la fin de l’année 2004. Les médias australiens continuent de nous décevoir gravement quant à leur couverture des guerres au Moyen-Orient, du terrorisme et du désastre persistant que représente l’EI. Cet échec a commencé avec l’invasion de l’Irak. Contrairement à d’importants médias étrangers, aucun média australien n’a admis son échec ou ne s’en est excusé concernant la couverture de la guerre d’Irak et de ses conséquences. Comme c’est souvent le cas, nos médias étaient associés aux Forces armées australiennes pour soutenir la politique de la Coalition. La classe politique se serre les coudes. Les médias dépendant de News Corp sont les plus fautifs. [News Corp Australia est un conglomérat médiatique australien et une filiale à 100 % de l’entreprise américaine News Corp, il emploie plus de 8 000 personnes dans le pays et environ 3 000 journalistes, NdT.]
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/guerre-en-irak-retour-sur-l-ass...
CHINE
La Chine ne considère pas la Commission européenne comme un interlocuteur géopolitique
Mais pourquoi donc Ursula von der Leyen a-t-elle accepté d’aller avec Emmanuel Macron en Chine ? Cela n’a rien arrangé ni pour l’Ukraine ni pour Taïwan. Mais les émissions de CO₂ de la Chine augmenteront encore et l’UE restera la dernière à rêver à la décarbonation.
revueconflits.com
https://www.revueconflits.com/la-chine-ne-considere-pas-l...
Accord Iran-Arabie saoudite : sous l’égide de la Chine, une alternative à l’hégémonie américaine?
L’accord pourrait avoir des conséquences majeures sur la guerre par procuration que l’Arabie saoudite mène actuellement au Yémen, avec le soutien des États-Unis.
« Alors que nombreux sont ceux qui, à Washington, considèrent le rôle émergent de la Chine en tant que médiateur au Moyen-Orient comme une menace, la réalité est qu’un Moyen-Orient plus stable où les Iraniens et les Saoudiens ne sont pas à couteaux tirés profite également aux États-Unis », a tweeté Trita Parsi, vice-président exécutif du Quincy Institute for Responsible Statecraft (Institut Quincy pour une gestion responsable des affaires publiques), situé à Washington.
« Malheureusement, dans la région, les États-Unis ont opté pour une approche qui les a rendus inaptes à devenir des médiateurs crédibles, a-t-il regretté. Trop souvent, Washington prend parti dans les conflits et devient un co-belligérant – comme au Yémen – ce qui réduit sa capacité à jouer le rôle d’artisan de la paix. »
https://www.les-crises.fr/accord-iran-arabie-saoudite-sou...
COMPLOTISME (C’est-celui-qui-dit-qui-est !)
Russie-Ukraine : comment les néoconservateurs font la loi dans les médias français
Cette tribune de Rodolphe Cart est parue le 6 avril 2023 sur le site de la revue Éléments. Certains sous-titres sont de notre rédaction. Cela fait plus d’un an que la majorité des médias de grand chemin ont fait le choix du soutien à l’Ukraine et du dénigrement de la Russie. Pourquoi les VRP de l’atlantisme ont-ils si facilement porte ouverte dans les médias français ? Une chose est sûre : traiter un sujet de façon binaire n’est jamais un signe de bonne santé intellectuelle. Et Natacha Polony, dans un récent édito sur le sujet, a bien raison de railler « un an d’escroquerie intellectuelle » offert par la classe médiatique française. Aussi, dans ce papier, un mot retient notre attention : « néoconservatisme ». La directrice de Marianne n’hésite alors pas à parler de « tribune libre » accordée aux « représentants les plus forcenés » de ce courant. Mais qui sont ces hommes qui ont leur rond de serviette dans les médias ? Et déjà, qu’est-ce que le néoconservatisme
ojim.fr
https://www.ojim.fr/neoconservateurs-medias-francais/?utm...
DÉCONSTRUCTION/SCHIZOPHRÉNIE/DÉBILITÉ
France inter, très sensible à la « cause transgenre »
Sur France Inter, chaque matin, Claude Askolovitch anime une revue de presse tout ce qu’il y a de plus orientée à gauche. Ces derniers temps, le journaliste est transporté par l’idéologie trans. Nous l’avons écouté… Il rapporte, généralement, les informations qu’il juge être les plus intéressantes, et qu’il récolte dans quelques journaux triés sur le volet. Il est rarissime qu’il ne cite pas un article du Monde et un, deux ou trois articles de Libération, sa source privilégiée d’informations. S’il lui arrive de citer Le Figaro, c’est, deux fois sur trois, pour lui porter la contradiction. Mediapart, L’Obs, Télérama et la presse régionale parviennent à attirer régulièrement son œil gauche ; en revanche, Valeurs actuelles, Causeur ou L’Incorrect ne trouvent aucune grâce à ses yeux, pas même à son œil droit.
causeur.fr
https://www.causeur.fr/france-inter-claude-askolovitch-tr...
Affaire Galtier et gauchisme médiatique. Mais où sont les joueurs blancs dans le championnat de France de Ligue 1 ou de Ligue 2 ?
Les années passent, le championnat de France de Ligue 1 (comme de Ligue 2) est de moins en moins intéressant (si bien que Canal lui préfère désormais le rugby ou la Formule 1). Pendant ce temps, des journalistes gauchistes cherchent à créer des scandales. Comme « l’affaire Galtier », du nom de l’entraîneur du PSG, qui aurait commis (ce qu’il nie par ailleurs) un crime inacceptable aux yeux du gratin médiatique du gauchisme : expliquer à son staff, et notamment aux recruteurs, qu’il souhaiterait mettre un peu plus en avant l’identité locale dans son équipe (l’OGC Nice à l’époque) et donc qu’il ne faudrait pas qu’elle ne soit composée que de joueurs noirs ou arabes, pour faire simple. Mais en quoi est-ce choquant que de vouloir que son équipe soit représentative d’une équipe locale ? N’est-ce pas le journal sportif de gauche L’Équipe – celui qui surfe sur cette non affaire – qui s’offusquait de ne pas voir assez de Noirs dans le Super rugby côté Afrique du Sud ? D’un côté, pas bien, de l’autre, bien ?
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/04/14/218565/affaire-gal...
DÉSINFORMATION/MÉDIAS/CORRUPTION/CENSURES
Psyops : les Forces spéciales US utiliseront des « deep fakes » pour leurs opérations psychologiques
Le gouvernement américain a mis en garde pendant des années contre le risque de déstabilisation des sociétés démocratiques par les deep fakes. L’US Special Operations Command (SOCOM), responsable de certaines des activités militaires les plus secrètes du pays, se prépare à mener des campagnes de propagande et de tromperie sur Internet en utilisant de fausses vidéos, selon des documents contractuels fédéraux examinés par The Intercept. Ces plans, qui décrivent également le piratage d’appareils connectés à l’internet pour les écouter afin d’évaluer la sensibilité des populations étrangères à la propagande, interviennent à un moment où le monde entier débat intensément des campagnes de « désinformation » technologiquement sophistiquées, de leur efficacité et de l’éthique de leur utilisation. Alors que le gouvernement américain met régulièrement en garde contre le risque de « deep fakes » et travaille ouvertement à la mise au point d’outils pour les contrer, le document du commandement des opérations spéciales, ou SOCOM, constitue un cas presque sans précédent où le gouvernement américain signale ouvertement son désir d’utiliser cette technologie très controversée de manière offensive.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/psyops-les-forces-speciales-us-...
Assassinés parce que chrétiens ? La question qui fâche après le massacre de Nashville
Après un premier article sur la tuerie de Nashville perpétrée par une femme « transgenre », l’Ojim revient sur les silences coupables de la plupart des médias américains quant aux motivations du tueur. Une personne « transgenre » qui attaque une école chrétienne est chose délicate à traiter pour les grands médias américains de gauche et pour les autorités. La question centrale, qui devrait être de savoir si la motivation est christianophobe, n’est pas posée dans les milieux de la bien-pensance trop occupés à accuser de transphobie ceux qui s’en étonnent. La police a pourtant informé que la tueuse, une femme de 28 ans s’identifiant à un homme, avait laissé un manifeste et une lettre de suicide mais, curieusement, les autorités se refusent à rendre leur contenu public. On avait connu les mêmes autorités plus réactives et plus transparentes pour publier et citer largement les motivations affichées par des tueurs classés « suprématistes blancs », pour ne citer qu’un exemple.
ojim.fr
https://www.ojim.fr/massacre-de-nashville-chretiens/
Le journaliste Frédéric Aigouy évoque la liquidation de RT France : une centaine de salariés laissés sur le carreau
Pour le journaliste Frédéric Aigouy et une centaine d’autres confrères et salariés, le couperet est tombé. Vendredi 7 avril, la liquidation judiciaire de RT France a été décidée par le tribunal de Nanterre. « La situation durait depuis un an », rappelle-t-il, évoquant « une épée de Damoclès » qui menaçait une chaîne et sa rédaction qui n'ont pourtant jamais été averties, sanctionnées, ni condamnées pour la moindre entorse à la déontologie par le régulateur de tutelle (l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, ARCOM). Le 27 février 2022, une interdiction de diffusion est décidée par l’Union Européenne, et appliquée dès le 2 mars suivant. Si RT France peut continuer à émettre, la chaîne n’est plus véritablement accessible au grand public : seuls les spectateurs capables de recourir aux services d'un VPN, afin de contourner le verrou du contrôle basé sur la géolocalisation des IP, parviennent encore à accéder aux programmes.
francesoir.fr
https://edition.francesoir.fr/videos-les-debriefings/le-j...
Edwy Plenel, un portrait par l’OJIM
L’Observatoire du journalisme (OJIM) a publié 300 portraits de journalistes, régulièrement mis à jour. L’OJIM a signé un accord avec la chaîne de télévision TVL pour présenter dans chaque émission i-média de Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin, un « portrait piquant » en moins de 3 minutes. Voici le premier, sur Edwy Plenel, le directeur de Médiapart. C’est Claude Chollet, le directeur de l’OJIM, qui propose une excellente synthèse de l’ancien trotskyste et du mécanisme de fonctionnement du site Médiapart.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/04/14/218578/edwy-plenel-un-portrait-par-lojim/
Covid-19 : Le Parisien garde les yeux grands fermés
Tribune de Pierre Chaillot. Le 18 mars 2023, le journal Le Parisien a sorti deux articles très critiques à propos des livres « Les apprentis sorciers » d’Alexandra Henrion-Caude aux éditions du Seuil et le mien « Covid 19 : ce que révèlent les chiffres officiels » aux éditions l’Artilleur. Ces articles commencent à parler du livre et ne font pas que discréditer l’auteur. Ils ont cependant un parti pris extrêmement marqué et usent de techniques qui manquent sérieusement de fair-play. Avec l’ami Pierre-Yves Covid, co-auteur du chapitre de mon livre sur les statistiques anglaises, et avec qui nous avions expliqué les techniques de manipulation utilisées par Tristan Mendès-France et Rudy Reichstadt pour tenter de discréditer mon livre, nous proposons une réponse à ces articles.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/societe-sante/covid-parisien-ga...
« Government-funded media », ou média financé par le gouvernement. Depuis quelques jours, le compte officiel sur Twitter de la BBC affiche ce court label en tête de page, au grand dam de l’institution, farouchement attachée à son indépendance. A quand le service public « d’information » audiovisuel français ?
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/04/11/votre-navigateur-nes...
Revue de presse RT du 2 au 8 avril 2023
Exercice hebdomadaire indispensable de ré/désinformation grâce à Russia Today. Au sommaire de cette semaine : crise financière et économique en Grande-Bretagne ; record pour la dette allemande ; l’Italie interdit le ChatGPT ; la crise bancaire américaine ; la Chine et la course à l’espace ; l’Ukraine recrute des effectifs pour une nouvelle offensive ; problème religieux en Ukraine ; la Pologne en embuscade pour récupérer des territoires ukrainiens ; attentat à Saint-Pétersbourg contre un blogueur militaire russe ; l’Otan menace la Chine ; échec de la visite de Macron en Chine ; la Syrie subit des frappes israéliennes.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/revue-de-presse-rt-du-2-au-...
ÉCOLOGIE (même si, parfois, il n’y a pas que des zozos !)
La grande peur climatique : science ou millénarisme ?
« Le châtiment », « La fin du monde »… C’est le docteur Philippulus qui l’annonce dans L’Étoile mystérieuse d’Hergé. C’est désormais la narration officielle des bulletins météo des chaines publiques, des officines de communication gouvernementale et des messages publicitaires. Tout le monde surfe – commercialement parlant – sur la question climatique. La Recherche, « Le magazine de référence scientifique », vient de consacrer son numéro d’avril/juin 2023 à « Ages de feu, âges de glace, Paléoclimat ». Après un éditorial alarmiste, [« Le réchauffement qui s’annonce s’est déjà produit mais sur des périodes de 10 000 ans »], on trouve un article du « Giekiste » Jean Jouzel reprenant la thèse – discutée – de l’évolution récente du réchauffement en forme de crosse de hockey, c’est-à-dire sans précédent dans l’histoire. Le ton est donné. Puis Pascale Braconnot, chercheuse officielle, déclare : « Nous sommes en train de faire en un siècle ce qui s’est passé en 10 000 ans » avant de conclure par cette phrase : « Si la communauté paléo parvient à transformer un peu la façon de présenter les résultats, elle peut contribuer à faire bouger les choses ». Pardon ? Avec cette phrase, est-on encore dans la science ou bien a-t-on a basculé dans la propagande ?
polemia.com
https://www.polemia.com/la-grande-peur-climatique-science...
Changement climatique : vers un printemps perpétuel
Chacun sait que le phénomène des saisons trouve son explication principale dans l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre par rapport au plan de l’écliptique. Actuellement d’environ 23°, l’inclinaison de l’axe oscille entre 21° et 25°. Le changement climatique auquel nous assistons permet de penser que cet angle pourrait être modifié de manière bien plus importante : s’il tendait vers zéro, nous pourrions connaître un printemps perpétuel. Ce qui n’est pas sans conséquences.
mezetulle.fr
https://www.mezetulle.fr/changement-climatique-vers-un-pr...
« Complotisme » et « écoterrorisme » : deux enfumages de la technocratie dirigeante
« Complotistes » (alias « conspirationnistes »), et « écoterroristes » figurent parmi les pires méchants de l’heure, en compagnie des « populistes », des « radicalisés », et de toute la séquelle des « phobes » - des « transphobes » aux « islamophobes ». Vous pouvez vérifier sur Gougueule : « Complotisme », 16 pages de références. « Écoterrorisme », également 16 pages (« Afin d’afficher les résultats les plus pertinents, nous avons omis quelques entrées qui sont très similaires aux 157 entrées actuelles »). 16 pages, 157 entrées, à multiplier par des dizaines de livres et des milliers d’unités de bruit médiatique. « Un mensonge répété mille fois se transforme en vérité » (punchline attribuée à Joseph Goebbels, le communiquant d’Hitler).
piecesetmaindoeuvre.com
https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&...
ÉCONOMIE
Économie mondiale : bras de fer BRICS-OTAN en données chiffrées
Les dernières données chiffrées du FMI viennent de paraître ce 12 avril 2023. Elles méritent d’être examinées avec attention en gardant à l’esprit que le FMI est un organisme tenu et dirigé par les occidentaux et que ses prévisions sont traditionnellement optimistes pour l’Occident et plus sévères pour les pays qui se posent en challengers de l’Occident (Russie et Chine notamment). Tous les six mois, des réactualisations sont faites dans ces prévisions pour tenir compte des résultats réels constatés. Selon mes observations sur plus d’une décennie, ces réactualisations donnent très souvent des résultats plus favorables que prévus pour les pays BRICS en général, pour la Chine et la Russie en particulier. En l’an 2000 le PIB des 5 pays qui allaient créer les BRICS comptaient pour 18,1 % du PIB mondial en parité de pouvoir d’achat (PPA). Aujourd’hui, la part de ces 5 pays est montée à 32,1 % du PIB mondial et le FMI prévoit que cette part va continuer d’augmenter, parce que la croissance des BRICS tirée par la Chine et l’Inde est beaucoup plus forte que celle des pays occidentaux.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/04/14/218561/economie-mo...
ÉDUCATION
Le niveau scolaire des élèves français en baisse, constat d’échec
Le niveau scolaire des élèves français est en baisse : comment inverser la tendance ? Enjeux et perspectives de l’Éducation nationale.
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/04/11/454159-le-niveau-...
ÉNERGIE
La longue « divagation politique » qui a plombé notre souveraineté énergétique
Le rapport de la Commission d'enquête parlementaire visant à établir les raisons de la perte d’indépendance et de souveraineté énergétique de la France a été publié le 6 avril dernier (en lien ci-dessous). Au terme de six mois de travaux dont 150 heures d'auditions à l’Assemblée nationale, les enquêteurs ne cachent pas leur effarement : « Le récit qui s’est reconstitué devant nous, c’est bien le récit d’une lente dérive, d’une divagation politique, souvent inconsciente et inconséquente, qui nous a éloignés et de la transition écologique et de notre souveraineté énergétique » écrit en préambule le rapporteur Antoine Armand, député Renaissance. Ces « décisions prises à l'envers, sans méthode, sans prospective, aux conséquences lourdes (...) ne semblaient trouver leur source que dans des maux profonds : l'inconscience et l'électoralisme », ajoute-t-il. Voilà ce qui a sapé le précieux atout qu’avait la France avec ses centrales nucléaires pour produire de l’électricité bon marché et décarbonée. Le tout sans aucune sanction juridique ou pénale !...
laselectiondujour.com
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Nucléaire et réchauffement climatique : des idées reçues à déconstruire
Les idées reçues sur la consommation d’eau des réacteurs nucléaires passées au crible des chiffres.
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/04/10/454297-nucleaire-...
ÉTATS-UNIS
Donald Trump dans la nasse du « lawfare »
La procédure pénale intentée par un procureur de Manhattan à l’encontre de Donald Trump présente toutes les caractéristiques de ce que l’on appelle désormais le lawfare (littéralement : la guerre juridique), c’est-à-dire l’utilisation directe de la justice à des fins politiques. On entend par utilisation directe la tentative de disqualifier, voire d’emprisonner son adversaire politique. Dans ce domaine, la France a donné l’exemple d’une façon assez spectaculaire. L’appareil judiciaire s’y vit aujourd’hui comme une force politique autonome et considère qu’il peut être de son devoir de rendre des services au pouvoir qu’il a décidé de soutenir. Il le fait de trois façons. D’abord en poursuivant et condamnant ceux qui s’opposent à leur champion, comme l’a irréfutablement démontré le raid judiciaire contre François Fillon pour permettre l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République en 2017. Ensuite, en protégeant les amis de celui-ci pour leur épargner tout désagrément judiciaire, même en présence de corruption avérée comme dans les affaires Alstom et McKinsey. Et enfin, en réprimant massivement les mouvements sociaux – les Gilets jaunes ne le savent que trop bien. À l’étranger, on pourrait aussi donner l’exemple du président brésilien Lula, emprisonné avant d’être péniblement innocenté et de revenir à la présidence du pays.
vududroit.com
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RFK Jr. peut-il vaincre les médias ?
« J'ai écrit à Robert F. Kennedy Jr. en 2020 pour lui faire passer un message. Cette fois, c'est sérieux par Kevin Barrett, Senior Editor.
Michael Springmann et moi-même avons ouvert le False Flag Weekly News de cette semaine en faisant la promotion de la campagne présidentielle de RFK Jr. qui vient d'être lancée. Nous avons noté qu'il va devoir se battre contre les médias, comme l'a fait Donald Trump en 2016. Se battre contre les médias en politique, c'est comme parier contre la maison dans les jeux de hasard : Les chances sont contre vous, c'est le moins que l'on puisse dire. Je le sais d'expérience, puisque je me suis présenté au Congrès en 2008 sur la base d'un programme axé sur la vérité sur le 11 septembre. Mais je ne suis pas le seul dans ce cas : Il existe d'innombrables exemples de campagnes dont l'issue a été déterminée par la couverture médiatique biaisée. (Pour citer un exemple extrême, la décision des grands médias de censurer l'histoire de l'ordinateur portable de Hunter Biden a probablement empêché Donald Trump d'être réélu en 2020). Le pouvoir des médias grand public est tel que presque aucun politicien sérieux - des personnes dont l'objectif est de gagner, et pas seulement de faire une déclaration ou d'attirer l'attention sur des questions négligées, comme je l'ai fait lors de ma candidature en 2008 - n'ose jamais prendre position ou exprimer des sentiments en dehors de la fenêtre d'Overton des médias, c'est-à-dire en dehors de ce qui est acceptable. L'exception majeure à cette règle est bien sûr Donald Trump, qui a vaincu les médias dans sa course à la présidence en 2016. »
marie-claire-tellier.over-blog.com
https://marie-claire-tellier.over-blog.com/2023/04/rfk-jr.peut-il-vaincre-les-medias.html
Le doute augmente au sujet des « fuites » du Pentagone
Lorsque les médias ont révélé la première série de « fuites » des briefings du Pentagone, ils ont également publié des photos des originaux. Puis est venue une deuxième série qui, comme par hasard, visait davantage à dénoncer la Russie qu’à parler des documents eux-mêmes. Elles ont été qualifiées de nouvelles fuites provenant d’une source inconnue jusqu’alors. L’un des auteurs cités dans l’article du Washington Post est Samuel Oakford, également ancien rédacteur de Bellingcat. Or, Bellingcat est un organe du service de renseignement extérieur britannique MI6. Cela semble donc très louche. Si Bellingcat a identifié la source de la fuite, demandez-vous si cela a donné une excuse afin que la NSA puisse continuer à maintenir « nous ne surveillons pas les citoyens américains sans mandat ». Il y a toute une équipe des 5 eyes construite afin d’esquiver les restrictions nationales sur la surveillance, je pense. Pour ma part, je trouve extrêmement préoccupant que le Washington Post et le New York Times aient travaillé plus intensément à l’identification de la source des fuites qu’à l’étude des documents qui ont fait l’objet de fuites. Depuis quand leur travail consiste-t-il à trouver les personnes qui mettent en danger l’État de sécurité nationale?
lesakerfrancophone.fr
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Treize façons d’aborder la désinformation (dossier)
En 1950, le sénateur Joseph McCarthy affirmait avoir la preuve qu’un réseau d’espionnage communiste opérait au sein du gouvernement. Du jour au lendemain, ces accusations explosives ont fait le tour de la presse nationale, mais les détails n’ont cessé de changer. Dans un premier temps, McCarthy a déclaré qu’il disposait d’une liste contenant les noms de 205 communistes au sein du département d’État ; le lendemain, il a ramené cette liste à 57. Comme il gardait la liste secrète, les incohérences n’avaient pas d’importance. Ce qui compte, c’est la puissance de l’accusation, qui a fait du nom de McCarthy un synonyme de la politique de l’époque. Pendant plus d’un demi-siècle, le maccarthysme a constitué un chapitre essentiel de la vision du monde des libéraux américains : une mise en garde contre l’attrait dangereux des listes noires, des chasses aux sorcières et des démagogues.
Allons maintenant en 2017, alors qu’une nouvelle liste d’agents russes présumés bouleverse la presse et la classe politique américaines. Une nouvelle organisation, Hamilton 68, prétend avoir découvert des centaines de comptes affiliés à la Russie ayant infiltré Twitter pour semer le chaos et aider Donald Trump à remporter l’élection. La Russie est accusée de pirater les plateformes de médias sociaux, les nouveaux centres de pouvoir, et de les utiliser pour diriger secrètement des événements à l’intérieur des États-Unis. Rien de tout cela n’était vrai. Après avoir examiné la liste secrète de Hamilton 68, le responsable de la sécurité de Twitter, Yoel Roth, a admis en privé que son entreprise permettait à de « vraies personnes » d’être « unilatéralement qualifiées de laquais de la Russie, sans preuve ni recours. »
lesakerfrancophone.fr
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Documentaire : Les évangéliques à la conquête du monde
De la guerre froide à nos jours, l’expansion de l’évangélisme a favorisé l’émergence d’un fondamentalisme chrétien. En trois volets, cette enquête fouillée diffusée sur ARTE dévoile les rouages d’une redoutable machine politico-religieuse décidée à étendre son empire sur les consciences. Présent sur tous les continents, le mouvement évangélique, en rapide et constante expansion, compte aujourd’hui quelque 660 millions de fidèles.
fdesouche.com
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FRANCE
Taïwan et Ukraine : Emmanuel Macron s’embrouille
Nos médias obnubilés par l’Ukraine ont bien du mal à analyser d’autres problématiques internationales. La tentation est grande d’examiner à travers le prisme ukrainien par exemple la crise de Taïwan. Dans les deux cas, un régime autoritaire, présenté comme totalitaire, met en danger par des visées impérialistes des États indépendants. Mais le rapprochement s’arrête là, sauf si on y ajoute celui, effectif, entre Poutine et Xi initié par un autre impérialisme, celui des Américains et de leurs clients européens.
polemia.com
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Violences durant les manifestations : un choix politique du gouvernement?
En cette douzième journée de manifestation de la réforme des retraites, nous recevons Alexandre Langlois, ex agent du renseignement territorial de la police, ex secrétaire général du syndicat de police Vigi et auteur de plusieurs livres dont dernièrement « Essayer la démocratie. Au bal masqué de la Macronie », aux éditions Talma. C’est un implacable réquisitoire contre une « dérive très autoritaire de l’usage de la police » par le gouvernement qu’il vient nous livrer. Il accuse ni plus ni moins le gouvernement, non seulement d’encourager la violence, mais aussi d’en être volontairement à l’origine et de l’assumer.
francesoir.fr
https://edition.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentie...
Autoroutes : vingt ans de « superprofits » sans bande d'arrêt d'urgence
Le 22 mars dernier, devant les commissions des Finances et du Développement durable de l’Assemblée nationale, Bruno Le Maire a reconnu que les calculs de la durée de plusieurs concessions octroyées à des sociétés autoroutières n’ont « pas été bons ». « Nous nous sommes trompés », a ajouté le ministre de l’Economie et des Finances, qui connaît bien le sujet : en 2006, au moment de la privatisation des autoroutes menée par Dominique de Villepin, Bruno Le Maire est le directeur de cabinet du Premier ministre. Aujourd’hui, ce dernier sollicite l’avis du Conseil d’État pour trouver des solutions afin de raccourcir « de quelques années » la durée des concessions. Celles-ci ont déjà fait le bonheur de Vinci, Eiffage ou Abertis, avec des taux de rentabilité à deux chiffres.
francesoir.fr
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La réintégration des personnels de santé non vaccinés reste à l’état de promesse…
Le ministère de la Santé est sur la sellette. Il vient d’être forcé par le Tribunal administratif de Paris, saisi par le quotidien Le Parisien, de publier le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur la gestion de crise du Covid-19. La requête initiale du Parisien remonte à février 2021. Il aura donc fallu plus de deux ans d’une procédure allant jusqu’au Conseil d’État pour que soit rendu public cet audit commandé par Olivier Véran, alors ministre de la Santé. Désormais en ligne sur le site de l’Igas, ce rapport met au grand jour l’état d’impréparation des services de santé contraints d’improviser dans la panique face à la première vague du Covid-19. Ses auteurs constatent que « l’organisation de la gestion de crise a connu un éclatement tel qu’au cours de la mission, aucun acteur rencontré n’a semblé en avoir une vision claire et exhaustive, quel que soit son niveau hiérarchique ». On sait quels désastres humains s’ensuivirent, dans les hôpitaux et dans les Ehpad – avec concernant ceux-ci de forts soupçons d’euthanasies étayés par des témoignages de soignants.
laselectiondujour.com
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Quarante ans de trahisons de la droite molle et du centre amorphe au seul profit des gauches
Maxime Tandonnet vient de faire paraître une chronique dans le FigaroVox, le 11 avril 2023 intitulée : « Les Républicains ont laissé le monopole de l’opposition à Marine Le Pen ». Maxime Tandonnet qui a fait une carrière de haut fonctionnaire, a écrit de nombreux livres, dont notamment une biographie d’André Tardieu et de Georges Bidault, ce qui peut le rendre sympathique, car ces deux personnalités ont été des hommes de fortes convictions. Que nous explique-t-il ? Le fait que Marine Le Pen qui n’a jamais eu d’aussi bons sondages (selon l’institut Elabe-BFMTV, elle rassemblerait 30 % des suffrages, voire plus en cas de premier tour d’une élection présidentielle), profiterait de l’effondrement des LR, qui, en se rapprochant des Macronistes, donnent la nausée à leur électorat traditionnel qui s’enfuit (Cf le score de Madame Pécresse en 2022).
synthesenationale.hautetfort.com
http://synthesenationale.hautetfort.com/michel-festivi/
GAFAM / IA
Suspendre les développements en Intelligence artificielle n’est pas suffisant. Il faut tout arrêter
Une lettre ouverte publiée le 29 mars appelle « tous les laboratoires d’IA à interrompre immédiatement, pour une durée d’au moins six mois, la formation de systèmes d’IA plus puissants que le GPT-4 ». Ce moratoire de six mois est déjà préférable à l’absence de moratoire. J’ai du respect pour tous ceux qui l’ont signé. C’est une amélioration. Mais je me suis abstenu de le signer parce que je pense que cette lettre sous-estime la gravité de la situation et demande trop peu pour la résoudre. La question essentielle n’est pas celle de l’intelligence « concurrentielle à l’humaine » (comme le dit la lettre ouverte) ; il s’agit de savoir ce qui se passera une fois que l’IA sera devenue plus intelligente que l’homme. Les seuils clés ne sont peut-être pas évidents, nous ne pouvons certainement pas calculer à l’avance ce qui se passera à ce moment-là, et il semble actuellement concevable qu’un laboratoire de recherche franchisse les limites critiques sans s’en apercevoir. Texte de Eliezer Yudkowsky, théoricien étasunien qui dirige les recherches de l’Institut de recherche sur l’intelligence des machines. Il travaille sur l’alignement de l’intelligence artificielle générale depuis 2001 et est largement considéré comme l’un des fondateurs de ce domaine.
lesakerfrancophone.fr
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GÉOPOLITIQUE
La guerre juridique est à la mode : La nouvelle « procédure » géopolitique
Nous voici donc face à une nouvelle campagne de dénigrement (assez ridicule) du président Poutine qui est accusé d’être un « kidnappeur d’enfants ». Cette tactique n’est pas nouvelle. Elle est tirée du vieux cahier de jeu anglo-américain, d’abord mis au point pour servir contre Slobodan Milosevic. Ce « stratagème » pourrait s’avérer aussi contre-productif que la tentative de provoquer l’effondrement de l’économie russe par le biais d’une guerre financière. Il s’agit là d’une autre tentative qui ne fonctionne pas bien ! C’est donc maintenant au tour de la « guerre juridique » contre le président russe, au lieu de la guerre financière. Bien sûr, le mandat n’aboutira jamais, mais le raisonnement qui le sous-tend est assez clair : les États-Unis ont déjà rejeté avec dédain la médiation du président Xi entre l’Iran et l’Arabie saoudite, et ont catégoriquement rejeté l’appel antérieur de Xi en faveur d’un cessez-le-feu en Ukraine. La possibilité que Xi propose unilatéralement un « accord » sur l’Ukraine alors qu’il se trouve à Moscou (en l’absence des États-Unis) terrifie une Maison Blanche fragile. Cela ferait passer Biden pour un « faible ».
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Comment l’Ukraine est devenue un pion américain
L’importance de l’Ukraine pour les États-Unis ne peut pas être comprise sans la remettre en perspective dans la relation américano-russe. L’article qui suit vise à mieux comprendre le dessous des cartes de la guerre russo-ukrainienne, et le rôle crucial des États-Unis dans la montée des tensions, via sa prise de contrôle effective de l’Ukraine, afin de pouvoir mener une guerre par procuration contre la Russie. Dès le début du XXème siècle, l’un des fondateurs de la géopolitique, Halford MacKinder, avait théorisé : « qui contrôle l’Europe de l’est contrôle la zone-pivot de d’île-monde (la masse continentale eurasienne et africaine). Qui contrôle l’île-monde contrôle le monde. »
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GRANDE-BRETAGNE
Mardi 28 mars, pour la première fois, la résidence officielle du Premier ministre britannique, et la Lancaster House, un monument historique situé près du palais de Buckingham et géré par le ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth, ont été le théâtre d’un repas de rupture du jeûne (iftar). Un dîner officiel pour lequel étaient invités d’importantes personnalités musulmanes d’outre-Manche, originaires pour beaucoup du Pakistan, mais en l’absence notable du Premier ministre Rishi Sunak. L’appel à la prière (adhan) marquant la fin du jeûne a retenti. Kemi Badenoch et Dominic Johnson, respectivement ministre et secrétaire d’Etat pour les Affaires et le Commerce, ont annoncé la création d’un groupe de travail sur la finance islamique. Son objectif est d’aider le ministère à faire de Londres la première place au monde pour la finance islamique !
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/04/09/alors-que-londres-re...
Le cancer comme arme : semer des champs de bataille avec de l'uranium appauvri
La Serbie envisage de porter plainte contre l'OTAN pour ses bombardements à l'uranium appauvri suite à la décision inadmissible du Royaume-Uni d'envoyer des munitions à l'uranium appauvri en Ukraine, il est peut-être utile de réexaminer les conséquences environnementales et sanitaires de l'utilisation généralisée de ces armes par les États-Unis en Irak et au Koweït pendant la première guerre du Golfe. À la fin de la première guerre du Golfe, Saddam Hussein a été dénoncé comme un méchant féroce pour avoir ordonné à ses troupes en retraite de détruire les champs pétrolifères koweïtiens, coagulant l'air de nuages toxiques de fumée noire et saturant le sol de marécages de brut. Cela a été appelé à juste titre un crime de guerre environnemental. Mais des mois de bombardements de l'Irak par des avions et des missiles de croisière américains et britanniques ont laissé derrière eux un héritage encore plus meurtrier et insidieux : des tonnes de douilles, de balles et de fragments de bombes mélangés à de l'uranium appauvri. Au total, les États-Unis ont frappé des cibles irakiennes avec plus de 970 bombes et missiles radioactifs. Il a fallu moins d'une décennie pour que les conséquences sanitaires de cette campagne de bombardements radioactifs commencent à se faire jour. Et ils sont terribles, en effet.
Been Brown So Long It Looked Like Green to Me : the Politics of Nature, de Jeffrey St. Clair. Common Courage Press.
http://lagazetteducitoyen.over-blog.com/2023/04/le-cancer...
IMMIGRATION / ISLAMISME / REMPLACEMENT
La contestation de projets d’accueil de migrants sur le territoire prend des proportions qui inquiètent acteurs associatifs et élus locaux. Ils souhaiteraient que l’État se montre davantage à leurs côtés. Depuis plusieurs mois, les tensions s’exacerbent autour de projets d’accueil de migrants sur le territoire, dénoncés par l’extrême droite. Élus et associations s’en inquiètent. « Je n’ai pas vu un message de soutien du ministre de l’intérieur au maire de Saint-Brévin », dénonce Damien Carême (Europe Écologie-Les Verts), député européen et coprésident de l’Association nationale des villes et territoires accueillants. La maison de l’élu de Loire-Atlantique a été la cible, dans la nuit du 21 au 22 mars, d’un incendie volontaire. Depuis plusieurs semaines, l’extrême droite organisait dans la commune des rassemblements hostiles au déménagement d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA). « Il faut une parole pour ces élus locaux qui s’engagent au nom des besoins de l’État », poursuit M. Carême. Article issu du Monde…
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https://www.fdesouche.com/2023/04/09/face-aux-reactions-h...
François Héran découvre enfin que l’immigration a augmenté avec le 21e siècle
La bonne nouvelle c’est que François Héran s’est enfin aperçu que l’immigration avait fortement augmenté avec le 21e siècle, après s’être accrue très mollement pendant le dernier quart du siècle précédent au point que la proportion d’immigrés est restée ces années-là autour de 7,4 % en France métropolitaine. Tournant sa veste, il parle désormais d’une « longue stagnation » de 1975 à 1999.
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/04/07/francois-heran-demog...
Inactivité massive des migrants : « A Bruxelles et en Wallonie, ces chiffres sont tabous »
40 % du revenu d’intégration payé en Belgique est versé à des non-Belges. Plus de 40 (44,2) pour cent des migrants venant de l’extérieur de l’UE ne travaillent pas et n’ont pas l’intention de le faire. Aucun pays de l’UE ne fait pire. C’est ce que le professeur Stijn Baert (UGent) explique à Business AM. Pour combler le déficit budgétaire, le gouvernement belge cherche des recettes. Plus il y a de travailleurs, plus les recettes du Trésor public augmentent. Mais c’est là que le bât blesse : le gouvernement n’incite pas les gens à travailler. Stijn Baert est professeur d’économie du travail à l’université de Gand. Stories@Ugent@Work a mené des recherches sur l’inactivité des migrants.
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/04/08/inactivite-massive-d...
INDE
« L’eurocentrisme, un concept dépassé »
L’Inde est un pays immense (environ 3.287.200 km2 et environ 1,42 milliard d’habitants) avec une riche diversité (28 États fédéraux, 2 langues de l’Union (hindi et anglais), 21 autres langues officielles et plus de 100 langues différentes appartenant à quatre familles linguistiques différentes). La diversité se reflète également dans les paysages.Il y a quelques années, Kishore Mahbubani, politologue, diplomate et professeur à l’Université nationale de Singapour, a déclaré dans l’hebdomadaire Die Zeit : « L’Occident ne comprend pas qu’au 21e siècle, le monde changera fondamentalement – en fait, il a déjà changé. Washington et ses alliés transatlantiques s’accrochent toujours à l’idée de préserver leur hégémonie ». Dans d’autres écrits, Mahbubani affirme qu’une politique intelligente consisterait à prendre acte de la réalité, à s’y adapter et à organiser la transition vers un monde multipolaire, de manière à éviter un traumatisme pour les citoyens européens et que cette situation puisse tourner elle tourne au contraire à leur avantage. Subrahmanyam Jaishankar, ministre indien des Affaires étrangères, expose dans l’entretien ci-après la voie de l’autonomie stratégique de son pays.
zeit-fragen.ch
https://www.zeit-fragen.ch/fr/archives/2023/nr-7-4-april-...
Soros en Inde ; Modi aux Etats Unis
« Soros a toujours été aux barricades travaillant pour un changement de régime afin de créer des dirigeants compradors dans des pays étrangers qui ont servi les intérêts américains (et ont fait progresser ses propres intérêts commerciaux en tant qu’investisseur et gestionnaire de fonds spéculatifs). » Le journal Indian Express a publié aujourd’hui deux reportages relatifs au partenariat indirect de l’Inde avec George Soros dans un projet de démocratie mondiale sous l’égide de l’ONU. Le rapport principal est derrière le paywall tandis que le deuxième rapport intitulé « Fonds des Nations Unies pour la démocratie lancé en 2005 en marge de l’accord N-Inde-États-Unis » est accessible. Le premier article intitulé « A New Delhi, George Soros est vieux, dangereux et sur une liste de surveillance – à l’ONU, il n’est pas un problème » est un rapport d’enquête étonnant du rédacteur en chef national du quotidien Nirupama Subramanian. Celui-ci a fait de brillantes recherches et a découvert comme le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Modi, S. Jaishankar, que le milliardaire-investisseur américain Soros était « vieux riche, opiniâtre et dangereux » ; Il n’en a pas toujours été ainsi en particulier lorsque tous deux faisaient du prosélytisme pour instiller leurs croyances dans les valeurs démocratiques.
Le blog de Bruno Bertez
https://brunobertez.com/2023/04/11/soros-en-inde-modi-aux...
LECTURE
« Durant ma jeunesse, je ne supportais pas les contraintes imbéciles », Didier Raoult présente son « Autobiographie »
La veille de la publication de sa biographie ce jeudi 6 avril, sobrement intitulée Autobiographie (aux éditions Michel Lafon, 300 pages), le microbiologiste et infectiologue marseillais évoque ses débuts et son histoire familiale, dans le cadre d'un entretien exceptionnel. Et, surtout, gardant toute son intelligence et sa fougue, il revient sans langue de bois sur l’imbécilité de notre suivi pandémique.
Les podcasts de France-Soir
https://www.francesoir.fr/videos-videos-ne-pas-manquer/le...
ONG
Ludwig Brühl (ADF International) « La cancel culture en Occident se manifeste souvent sous la forme d’une censure sévère, mais peut aller jusqu’à une condamnation à mort, dans d’autres parties du monde »
Ludwig Brühl est chargé de communication à l’ADF International, une organisation juridique à but non lucratif qui développe des alliances et se concentre sur la liberté d’expression, la vie, la famille et la liberté religieuse. ADF International travaille avec diverses institutions et tribunaux internationaux et est présent à Bruxelles (institutions de l’UE), Strasbourg (CdE et CEDH), New York (siège de l’ONU), Genève (Conseil des droits de l’homme de l’ONU), Vienne (OSCE), Amérique du Sud (Cour interaméricaine des droits de l’homme et Commission des droits de l’homme), ainsi qu’avec des bureaux à Londres et Washington DC. Notre confrère Alvaro Pena a réalisé un entretien que nous avons traduit et que nous vous proposons ici.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/04/10/218161/adf-interna...
OTAN
Que signifie l’adhésion de la Finlande à l’OTAN?
Le baiser mortel de l’empire : le bloc militaire de l’OTAN dirigé par les États-Unis s’est à nouveau agrandi, prolongeant sa frontière avec la Russie de près de 1 300 km. La Finlande est devenue officiellement le 31e État membre de l’OTAN. Le ministre des affaires étrangères Pekka Haavisto a finalisé le processus en remettant les documents d’adhésion au secrétaire d’État américain Anthony Blinken. Cette décision risque d’aggraver les tensions entre la Russie et l’Occident. Les analystes moscovites estiment qu’Helsinki a sapé sa propre sécurité dans un effort mal avisé pour la renforcer. La Finlande a rejoint le bloc dirigé par les États-Unis avant la Suède, ce que peu d’experts avaient prévu. Stockholm a encore du mal à obtenir l’approbation de la Turquie pour sa candidature, en raison d’un différend. Les deux pays ont demandé à adhérer à l’OTAN en mai 2022, en invoquant la menace que représentait un « voisin agressif » après l’attaque de l’Ukraine par la Russie.
lecridespeuples.fr
https://lecridespeuples.fr/2023/04/09/que-va-impliquer-la...
PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN RIRE !
Macron : pris la main dans la poche !
Scène sur le vif à Pékin au moment de la photo officielle des présidents chinois et français. Macron ne sait vraiment pas se tenir. Mais pour qui se prend-il ?
https://t.me/kopylovakatya/2351
Pyramides électriques et chevaliers noirs : bienvenue au Wakanda de Gims !
Certaines descentes aux enfers sont plus amusantes à regarder que d’autres. Après avoir prôné un islam des plus intégristes, le rappeur Gims revient pour nous parler histoire de l’Afrique dans un entretien donné au média panafricain Oui Hustle. « L’Afrique, c'est [le] Wakanda bordel, c'est le futur normalement chez nous », dit-il à propos d’un projet de construction de métro à Yamoussoukro, capitale de la Côte d’Ivoire, dont il se félicite. Il poursuit son propos par une démonstration implacable : « À l'époque de l'empire de Koush, il y avait l'électricité. Les pyramides qu'on voit là, au sommet, il y a de l'or. L’or, c'est le meilleur conducteur pour l'électricité, c'étaient des foutues antennes, les gens avaient l'électricité. Les gens n'arrivent pas à comprendre. Les Égyptiens, la science qu'ils avaient, ça dépasse l'entendement. Les historiens le savent. » Attention, certaines substances sont nocives !
bvoltaire.fr
https://www.bvoltaire.fr/pyramides-electriques-et-chevali...
Le Petit Théâtre des Opérations - Ko Chang, la victoire oubliée
Saviez-vous qu'en 1940, la France s'est retrouvée en guerre contre la Thaïlande ? Et que ce pays allié des Japonais disposait d'une flotte moderne et fournie là où dans le secteur, la France avait un unique croiseur léger et son escorte ? Ce fut donc d'autant plus surprenant pour les Thaïlandais lorsqu'ils virent ledit croiseur leur foncer dessus de bon matin en janvier 1941, devant leur base de Ko Chang. Et pour les esprits chagrins : cette guerre est tellement peu connue que oui, ce sont des officiers japonais qui apparaissent à l'écran pour jouer le rôle des Thaïlandais. On fait avec ce qu'on a ma bonne dame. Histoire véritable !
Odieux connard
https://www.youtube.com/watch?v=HCAT80UJyFY
PROCHE-ORIENT
« La paix au Moyen-Orient ? C’est une menace »
Les Émirats arabes unis ont commencé à retirer leurs forces du Yémen. L’accord saoudo-émirati-yéménite sera bientôt annoncé. Le Moyen-Orient est en train de résoudre ses conflits sans l’impact négatif des US. L’Arabie Saoudite annoncera la fin de la guerre au Yémen après l’Aïd al-Fitr. L’Arabie Saoudite met fin à tous ses conflits (hauts/bas) au Moyen-Orient avec l’Iran, la Syrie, l’Irak, le Yémen et le Liban (pas intéressé par le pays pour l’instant) pour se tourner vers son propre développement… La paix viendra aussi en Syrie. Le ministre des affaires étrangères de l’Arabie saoudite se rendra bientôt à Damas. Il invitera la Syrie à rejoindre la Ligue arabe. Un sommet de la Ligue arabe se tiendra le mois prochain en Arabie saoudite et le président syrien Bashar al Assad devrait y participer. Cette décision fait suite à des accords entre l’Iran et l’Arabie saoudite visant à enterrer la hache de guerre et à des accords entre l’Irak et l’Iran visant à mettre un terme au soulèvement kurde en Iran, qui était contrôlé par les forces kurdes en Irak. « Nous ne pouvons pas accepter cela », a déclaré le président américain Joe Biden. Il a envoyé le directeur de la CIA, Bill Burns, en Arabie saoudite pour menacer de conséquences.
lesakerfrancophone.fr
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RÉFLEXIONS
Quelles relations entre les « vaccins » ARNm et les éoliennes?
Les deux sont des produits de la science et de la technologie actuelles.
Ils répondent les deux à des concepts simplifiés : « combattre un virus » et « l’énergie du vent est décarbonée donc écologique ». Les deux se limitent à un principe qui focalise toute l’attention et se déconnectent de la réalité globale. Les deux cherchent à répondre à une pénurie, que ce soit de l’immunité humaine ou d’électricité. Ce faisant, ils minimisent voire font fi des raisons multifactorielles qui causent ces pénuries et, les négligeant, font apparaître ou développent encore d’autres pénuries. Un film « Éoliennes : du rêve aux réalités » démontre magistralement les multiples aspects – il lui faut presque 2 heures pour nous les expliciter – des déséquilibres patents imposés par des politiciens totalitaires, des financiers et des scientifiques de laboratoire, pour qui à un moment, « l’incompétence finit par se réfugier dans le dogmatisme ». Quant aux injections géniques, les effets secondaires allant jusqu’à la mort ont été décrits : « Bilan explosif : 71 % des décès survenus dans les 20 jours suivant la réception du vaccin covid semblent être dus aux effets secondaires du vaccin ». Les stratégies utilisées pour convaincre le public sont du même ordre dans les deux domaines : « des éléments de langage sont diffusés et répétés vis-à-vis de la population locale et nationale, éléments qui sont suivis ensuite par des décisions politiques ».
https://reseauinternational.net/quelles-relations-entre-l...
reseauinternational.net
RUSSIE
L’exaspérant légalisme russe
Nos amis Russes s’accrochent comme des morbaques aux droits et traités internationaux plus que de raison. Ils ne font rien si le cadre juridique universel ne le permet pas. Dans un monde normal où tout le monde respecte les conventions et les chartes communes, ce comportement tatillon est normal sinon louable. Or, son ennemi déclaré, lui ne l’est pas. Dès que le droit international ne sert pas les ambitions des USA, il s’assoit dessus. L’observation sur ses agissements depuis 78 ans le prouve allègrement. Oncle Sam n’est qu’un serial killer aux velléités parasitaires bien identifiées. Sa volonté hégémonique n’est un secret pour personne. Wolfowitz est un des promoteurs notoires qui nous affublent de discours impériaux.
profession-gendarme.com
https://www.profession-gendarme.com/lexasperant-legalisme-russe/
SANTÉ
Vaccin Covid : pas nécessaire pour les enfants sains, dit l’OMS
Le groupe consultatif stratégique d’experts en matière de vaccination (SAGE) de l’OMS vient de publier une révision des lignes directrices dans laquelle les enfants en bonne santé de 6 mois à 17 ans sont placés dans la catégorie de risque Covid faible. Les pays sont laissés libres d’apprécier la situation selon leur contexte.
covidhub.ch/
https://www.covidhub.ch/oms-fin-injections-enfants/
Traitements précoces : quand randomisation rime avec escroquerie intellectuelle
Alors que j’avais déjà commencé ce nouveau billet pour démontrer le très faible « niveau de preuves » des essais randomisés contrôlés (ERC), relevant plus de la manipulation que de la recherche de la vérité scientifique, l’ANSM vient de publier le 5 avril 2023 un communiqué participant à cette désinformation, où on peut lire : « Les résultats de plusieurs essais randomisés contre placebo, de bonne qualité méthodologique, permettent aujourd’hui d’affirmer l’absence d’efficacité de l’ivermectine, quel que soit la dose utilisée en prévention ou en traitement du Covid-19. » (texte original de l’ANSM, sans correction de l’accord). Personne ne l’a remarqué, mais il y a eu deux phases dans les publications concernant l’ivermectine. Une première vague d’études, toutes favorables, puis après 18 mois, une seconde vague, toutes ne montrant aucune supériorité de l’ivermectine sur le placebo. Surprenant.
covid-factuel.fr
https://www.covid-factuel.fr/2023/04/08/traitements-preco...
SYRIE
L'Échiquier mondial : Syrie, l’autre échec de l’Occident
Dans ce nouveau numéro de l’Échiquier mondial, Xavier Moreau et son invité Alain Corvez, ancien conseiller du général commandant la force des Nations unies au Liban, décryptent la situation actuelle en Syrie ainsi que son retour dans le concert des nations. (Vidéo)
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/lechiquier-mondial-syrie-...
UKRAINE
Guerre en Ukraine Vidéo n° 34
Situation militaire sur le théâtre ukrainien. La Russie, toujours à l’initiative sur le hachoir à viande de Bakmuth, prend son temps. L’Ukraine annonce sa contre-offensive, ce qui est quand même bizarre quant à l’effet de surprise. La presse maintream française continue à se déconsidérer. Pendant ce temps le « reste du monde », le « sud global », la « majorité mondiale » recompose le monde à une vitesse sidérante. Et l’Occident en mode « Empire romain devenu fou » poursuit son combat primordial pour la promotion de la transidentité… Sa domination de cinq siècles est en train de s’achever. C’est quand même une surprise que cela se déroule comme une farce. Régis de Castelnau et Sylvain Ferreira ont donc concocté le sommaire suivant : Situation militaire sur le théâtre ukrainien : quelle offensive ? Journalistes militants, experts affabulateurs et mauvais généraux : les ouvriers du mensonge ; le spectacle de l’émergence du Nouveau Monde
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2023/04/guerre-en-ukraine-video...
TURQUIE
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/04/11/inauguration-a-istan...
UNION EUROPÉENNE
Virginie Joron : « Von der Leyen a accéléré l’euroscepticisme »
Interview de la députée européenne (RN) Virginie Joron le 29 mars. Elle dresse le bilan de la commission spéciale COVID à laquelle elle a participé. L’occasion d’évoquer la troublante opacité des institutions européennes sur les passations de marché, en particulier celle du vaccin Pfizer, qui porte sur des dizaines de milliards €. Alors que la Cour des Comptes européenne avait officiellement établi la négociation irrégulière du marché entre Ursula von der Leyen et Albert Bourla (déjà soulignée par le New York Times), la commissaire chypriote à la santé, Stella Kyriakides, a soutenu que la Présidente de la Commission était étrangère à cette négociatio. D’un mensonge l’autre…
lecourrierdesstrateges.fr
https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/03/29/virginie-jor...
Le personnel du Parlement européen a été convié à un atelier sur le « racisme dans le langage »
On apprend entre autres idioties que « liste noire » est à bannir car il renforcerait « la notion selon laquelle le noir est indésirable alors que le blanc est souhaitable »…
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/04/11/le-personnel-du-parlement-europeen-a-ete-convie-a-un-atelier-sur-le-racisme-dans-le-langage-on-y-apprend-entre-autres-que-liste-noire-serait-a-bannir-car-il-renforce-la-notion-selon-laquell/
Énergies renouvelables : au-delà du possible, il n’y a plus de limite
Des écarts significatifs entre les performances des pays européens en matière d’énergies renouvelables. Les États voulaient 40 %, la Commission 45 %. Comme toujours l’Europe a trouvé un compromis qui change tout : la part des énergies renouvelables en Europe sera de 42,5 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030. Cela comprend : l’hydraulique, la biomasse, l’éolien, le solaire, la géothermie. À noter que les pompes à chaleur sont étiquetées « à énergie renouvelable ». On ne sait pas si c’est quel que soit la nature de l’énergie ou du vecteur énergétique qui les alimentent. C’est pratique si on veut allonger la sauce. Le nucléaire, lui, n’est pas considéré comme renouvelable. Il est juste toléré en tant que « non fossile ».
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/04/09/454339-energies-r...
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samedi, 15 avril 2023
Tino Chrupalla: "En sortant du nucléaire, le gouvernement feu tricolore met en péril le patrimoine industriel allemand"
Entretien avec le chef de l'AfD, Tino Chrupalla
"En sortant du nucléaire, le gouvernement feu tricolore met en péril le patrimoine industriel allemand"
Source: https://jungefreiheit.de/debatte/interview/2023/ampel-industriestandort/
Lorsque les dernières centrales nucléaires allemandes seront déconnectées du réseau samedi 15 avril, le gouvernement "feu tricolore" poursuivra sa politique énergétique aberrante, selon le chef de l'AfD Tino Chrupalla. Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire berlinois Junge Freiheit, il explique comment les choses pourraient et devraient se passer autrement.
Samedi, les trois dernières centrales nucléaires allemandes seront fermées. Quel est le but de la coalition "tricolore" en matière de politique énergétique?
Tino Chrupalla : Si nous regardons autour de nous, en Europe et dans le monde, le gouvernement tricolore en Allemagne fait un voyage à contresens en matière de politique énergétique. Tout autour de nous, de nouvelles centrales nucléaires sont en projet. La Pologne vient d'annoncer son entrée dans la technologie nucléaire, et la Suède revient graduellement à l'énergie nucléaire. L'énergie nucléaire innovante doit être développée et utilisée de manière durable.
"Sortir du nucléaire est un contresens en politique énergétique"
Pourquoi, selon l'AfD, ces centrales devraient-elles continuer à fonctionner?
Chrupalla : L'énergie nucléaire est efficace et respectueuse de l'environnement. Nous avons besoin de centrales nucléaires pour assurer les besoins en énergie - à court et à long terme. Seul un large mix énergétique peut garantir les besoins énergétiques actuels. L'énergie nucléaire ne signifie d'ailleurs pas que nous pouvons renoncer à l'avenir aux importations de gaz en provenance de Russie. Le commerce libre et pacifique est la base d'un large mix énergétique. D'ailleurs, l'uranium et les éléments combustibles provenaient jusqu'à présent principalement de Russie.
Seriez-vous également favorable à la construction de nouvelles centrales nucléaires ou à la remise en service de centrales qui ont été arrêtées par le passé ?
Chrupalla : L'énergie nucléaire assure la charge de base nécessaire, en particulier lorsque le vent et le soleil sont faibles, ce qui arrive assez souvent. Il est d'ailleurs totalement hypocrite, d'un point de vue écologique, de relancer des centrales à charbon ou d'importer de l'électricité nucléaire de France à la place de notre propre production. Les industries à forte consommation d'énergie et les petites et moyennes entreprises ont besoin d'une électricité fiable et bon marché pour assurer leurs cycles de production. En cette période de crise grave, les politiciens de la coalition tricolore mettent négligemment en péril le patrimoine industriel allemand !
"L'énergie nucléaire est une technologie d'avenir importante"
Une nouvelle génération de réacteurs, au développement de laquelle participent des ingénieurs allemands, devrait permettre à l'avenir de réutiliser presque entièrement les déchets nucléaires existants et de produire ainsi de l'électricité pendant longtemps. Au vu de ces opportunités, l'Allemagne ne devrait-elle pas être pionnière dans cette technologie ?
Chrupalla : Bien sûr. L'énergie nucléaire est une technologie d'avenir importante - et dans ce domaine, l'Allemagne était autrefois à la pointe ! Il faut en parler ouvertement dans la société. Des sondages récents montrent qu'une grande majorité des Allemands est favorable au maintien de la technologie nucléaire. Les Verts représentent une petite minorité hostile à la technologie et mènent la SPD, la FDP et la CDU/CSU par le bout du nez.
"La CDU de Merz poursuivrait la politique énergétique verte au détriment de l'économie et des citoyens"
Les politiciens de l'Union, le chef de la CDU démocrate-chrétienne Friedrich Merz, le chef de la CSU Markus Söder ou le ministre-président de la Saxe Michael Kretschmer (CDU) ont pourtant attaqué ces dernières semaines le gouvernement tricolore en raison de la sortie définitive du nucléaire.
Chrupalla : La CDU et la CSU ne sont absolument pas crédibles sur ce point. Comme vous le savez, la CDU a annoncé la fin de l'énergie nucléaire en Allemagne au moins depuis 2011 et s'est alors inclinée devant les Verts au lieu de se battre sur cette question en faisant preuve de bon sens technologique. C'est la CDU, sous la direction d'Angela Merkel, qui a jeté les bases de la fatale politique climatique des Verts.
Un gouvernement fédéral avec la participation ou la direction de la CDU poursuivrait et pérenniserait le cours actuel qui va à l'encontre de la sécurité énergétique et de l'approvisionnement. Au niveau fédéral, la CDU de Merz n'a que l'option de l'alliance noire/verte (c'est-à-dire entre démocrates-chrétiens et écologistes) comme alternative à l'actuelle coalition tricolore. La politique énergétique à contresens se poursuivrait donc sous Merz, au détriment de l'industrie, des classes moyennes et des citoyens.
(hpr)
Tino Chrupalla est le porte-parole fédéral de l'AfD depuis 2019 et le président du groupe parlementaire avec Alice Weidel depuis 2021. Ce père de famille, ancien propriétaire d'une PME à Gablenz, en Basse-Silésie, a adhéré au parti en 2015. Il est né en 1975 à Weißwasser, en Haute-Lusace, en Saxe.
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Délire covidiste (ou climatique), fluidification de la société, déconstruction de l’homme
Délire covidiste (ou climatique), fluidification de la société, déconstruction de l’homme
Pierre Le Vigan
« Les gens de gauche pensent que je suis une conservatrice,
les conservateurs pensent que je suis de gauche,
que je suis un franc-tireur ou dieu sait quoi.
Je dois dire que ça m’est complètement égal. »
Hannah Arendt
Depuis la parution du livre Le Grand Empêchement (Libres - Cercle Aristote) est intervenue l’organisation d’une panique collective à partir d’un virus transgenre (le covid devenu la covid, le virus devenu la maladie alors que le virus ne tue que très rarement sans comorbidité), un virus fort peu létal et à l’origine discutée (humaine? animale? Plus grand monde parmi les scientifiques ne défend, en avril 2023, la thèse de l’origine animale). S’en est suivi une folie d’enfermement à l’intérieur des populations (dit confinement), de couvre-feu, des obligations vaccinales sans cesse répétées et renforcées, et dont l’inefficacité est flagrante (le « vaccin », qui n’en est pas un, mais est un produit à ARN ou à OGM, n’empêchant ni d’être contaminé ni de contaminer les autres), ainsi qu’un fichage et flicage numérique généralisé. Cela confirme l’existence d’une nouvelle étape du libéralisme, et accélère celle-ci. Délire covidiste par la production d’un récit hallucinatoire, tétanisation par les mesures dites anti-covid généralement d’une totale irrationalité (ne pas se promener en forêt…), faux vaccins, vraie sidération du peuple, vrais profits et authentique connivence oligarchique : tout cela forme un tout.
Le libéralisme voit ses limites : il ne fait pas demi-tour, il repousse les limites
Le libéralisme est fondé sur une erreur d’analyse anthropologique. Il suppose que l’homme n’est qu’un être d’intérêt. Or, ce n’est qu’en partie le cas. Mais le libéralisme va désormais beaucoup plus loin, et il se retourne contre les libertés, ce qui explique que les vieux libéraux, contrairement aux néolibéraux (de même que l’on parle des paléo-conservateurs par opposition aux néoconservateurs) ne reconnaissent pas leur enfant. C’est pourtant le leur. Plus il y a de dépolitisation et de technicisation soi-disant « neutre », plus il y a de mesures liberticides dans nos sociétés.
Le libéralisme ultime a compris son erreur d’analyse. Il ne veut pas revenir sur son erreur mais corriger sa méthode. Il veut plus de passage en force. Plus de violence antisociale. Et il veut la liquidation des évolutions correctrices, que ce soit la retraite des vieux travailleurs de Pétain ou le programme du Conseil National de la Résistance. Contre ce qui a pu être le meilleur de la droite et le meilleur de la gauche, le libéralisme veut imposer le pire du règne de l’argent-roi.
Voilà le constat que fait le libéralisme : l’homme résiste à l’anthropologie libérale. Le musulman consommateur de séries américaines reste musulman. L’hindouiste reste hindouiste. Le libéralisme est donc devenu constructiviste. Et même ultra-constructiviste, comme le communisme soviétique, avec plus de moyens que n’en avait Staline. Explication. Puisque l’homme n’est pas interchangeable dans une société normale, il faut le rendre interchangeable. Il faut changer ce qui est normal (la norme). Il faut déconstruire l’homme normal, c’est-à-dire différencié selon les sexes, les cultures, les héritages de civilisation, pour le rendre homogène, fluide, et en faire une farine dont on puisse faire ce qu’on veut, créant de micro-niches de consommation, mais aussi une masse manipulable qui l’on puisse affoler nerveusement par le contrôle des médias, par des injonctions contradictoires, par le terrorisme mental. Une masse que l’on puisse faire courir dans un sens ou dans un autre. Une « grande ferme » orwellienne des animaux humains.
Quelques décapitations aussi terribles que médiatisées nous font oublier a) que, historiquement, la guillotine était considérée comme partie intégrante des conditions de défense de la République en 1793-94 b) que nous sommes tous voués par le pouvoir profond (l’oligarchie) à être transformés en « canards sans tête » qui continuent à courir mécaniquement, objet de l’organisation du « progrès fébrile de la bêtise humaine » dont parlait déjà Karl Kraus en 1909.
Le libéralisme veut des canards sans tête
Tout ce qui est pensé échappe au rien. « Penser et être : une même chose », dit Parménide (Hermann Diels et Walther Kranz, fragm. 8, 34-6). C’est pourquoi penser le rien (comme j’ai essayé de le faire dans Achever le nihilisme, Sigest, 2020), c’est déjà nier le nihilisme. Mais le libéralisme ne veut pas que nous pensions. Il ne veut pas que nous soyons conscients du rien dans lequel il nous précipite, avec la « netflicisation » de nos imaginaires. Le libéralisme ultime veut donc nous reprogrammer. Il s’agit pour lui de déconstruire ce qui reste de l’homme normal, qui était un être de transmission, pour reconstruire un homme nouveau, transgenre bien entendu, mais aussi transnational et transreligieux.
L’identité de cet homme nouveau consistera justement à ne plus avoir d’identité, à pouvoir opter indéfiniment pour des identités nouvelles et transitoires, toujours réversibles. C’est ainsi que l’on en arrive à définir, avec Sandrine Rousseau (un nom et un prénom très français de souche pourtant) les femmes comme « personnes en capacité de porter un enfant ». On se demande quel nom faudra-t-il donner aux femmes de plus de 49 ans?
La fin des identités collectives et des « grands récits ».
Le refuge dans des micro-identités
Alors, vivons-nous la fin des identités ? Oui et non. Oui, les identités transmissibles, culturelles tendent à être éradiquées et à être ramenées à des versions simplifiées : un islamo-mondialisme s’instaure à la place de l’islam traditionnel ou plutôt, des islams traditionnels, un occidentalo-mondialisme monte à la place de ce que l’on appelait Occident dans les années 1920 et 1930 (avec des interprétations différentes du reste). C’est sous cet angle que le grand remplacement doit être vu, et qu’il existe comme corollaire du grand effacement des mémoires et des transmissions : il s’agit de ne garder que des religions sans culture, des langues sans culture, des « peuples » muséifiés sans culture, des décors de théâtre sans culture (voir ce que sont devenues les villes « d’art et d’histoire », et écoutons ce que dit Nicolas Bonnal de Tolède). Il s’agit d’être fluide. Soluble comme du café soluble.
Le libéralisme et la fin des identités collectives
Nous ne vivons pas la fin des identités au sens où tout doit être bagué, pucé, numérisé : .nous-mêmes, les animaux, le vivant, et même l’inerte. Mais nous vivons le travestissement des identités car leur fichage les réduit à de l’identité morte. C’est le grand référencement de tout. Dans la logique du libéralisme, c’est justement parce que tout est susceptible de changer, d’être changé, ce qui n’était pas le cas au temps de Carl von Linné, que tout doit être référencé, pour que ces changements soient tous contrôlés. On identifie par une référence ce qui n’a plus d’identité indiscutable.
L’identité humaine au sens d’Aristote et de Hannah Arendt, c’est-à-dire l’homme comme animal social et politique, est donc effacée et remplacée par des identités attribuées par le libéralisme ultime, qui devient un totalitarisme extrême. La raison en est que le libéralisme veut désormais produire (ou construire) l’homme conforme à sa théorie. Or, la théorie libérale suppose l’homme interchangeable. C’est pourquoi il ne faut lui laisser comme identité que son identité numérique, permettant de le contrôler, de l’asservir, de lui donner, via par exemple le revenu universel, des droits sous contrôle, une citoyenneté « à points », en fonction de son degré d’alignement sur le modèle désormais « normal »: la fluidité identitaire dans laquelle la notion de vrai, d’authentique, de juste et d’injuste a perdu toute signification. Ce que vise le libéralisme, c‘est la réversibilité de tout par la fluidité identitaire. Ce qui veut dire qu’un homme pourrait devenir une femme, un blanc devenir un noir, et réciproquement, ou n’être ni l’un ni l’autre. Fluidité identitaire et, en même temps, « dictature des identités » comme dit Alain Finkielkraut, au sens où les identités sont ramenées à « être blanc », ou « être femme », ou « être une lesbienne ». Assomption de micro-identités hystériques qui se traduit par la revendication de réunions non mixtes (sans blancs, ou sans hommes, etc), par le wokisme, véritable religion de substitution (comme quoi nous sommes toujours dans l’âge du théologico-politique), c’est-à-dire sur-attention délirante à tout ce qui serait discrimination, y compris dans le simple fait de nommer les choses comme elles sont ou les gens tels qu’ils sont. Hypersensibilité généralisée à toutes les différences qui pourraient exclure. « La surenchère perpétuelle transforme le souci des victimes en une injonction totalitaire, une inquisition permanente », disait René Girard. Il s’agit de savoir qui est le plus à plaindre : c’est la compétition victimaire de tous contre tous.
Surenchère victimaire et suppression des différences
Pour éviter toute « discrimination » (devenu un mot-valise), se fait jour l’idée qu’il faut une égalité parfaite entre tout et tous. Alain Finkielkraut note : « L’individu démocratique, érigeant l'égalité comme finalité de l’action politique, non seulement ne supporte plus l’inégalité, mais considère la moindre différence comme une offense. Même si l’égalité semble réalisée, l’apparence d’une inégalité injurie en quelque sorte la conscience collective. Ainsi, il n’est plus question de veiller au respect de l’égalité, mais de scruter ce qui pourrait représenter une esquisse de divergence, jugée forcément discriminante » (Conversations Tocqueville, 17-18 septembre 2021). Ce wokisme est dans le droit fil de la cancel culture, qui est la liquidation de tout ce qui liait la culture à des transmissions.
Les identités deviennent à la fois choisies, transitoires, transparentes (pas question de ne pas faire son « outing ») et surdéterminantes. Choisies : ce ne sont pas les plus fragiles des identités. Mais à condition de ne pas changer tout le temps de choix. A condition que ce choix soit un vrai engagement. On se construit et on se choisit : c’est exact, mais ce n’est pas à partir de rien. Le nihilisme contemporain réside en cela : dire que l’on construit à partir de rien. Alors, il y a l’hypertrophie d’identités factices. Identités réduites à celles de « racisés » dans le jargon des wokistes, tristes identités numériques pour ceux qui n’existent qu’en fonction des réseaux sociaux.
Déconstruction des identités nationales mais assignations aux identités de genre ou de race
Prenons conscience de ce paradoxe : au moment où la notion d’identité est déconstruite, devient réversible et sans héritage et à multiples options (raciales, sexuelles, etc), cette notion d’identité renait sous la forme d’une assignation identitaire d’une pauvreté existentielle difficilement imaginable. Un noir est ainsi censé s’identifier à un descendant d’esclaves, en oubliant que bien des esclavagistes ont aussi été noirs. Plus encore, des réunions non « mixtes » sont censées être nécessaires pour éviter tout regard infériorisant, toute discrimination, en oubliant que même entre noirs, même entre gays, même entre lesbiennes, la crainte des différences pourra toujours trouver à s’alimenter : pourront être hiérarchisantes les différences de physique (les plus ou moins beaux, les plus ou moins gros), de mental (les plus ou moins intelligents), de milieu social (les plus ou moins aisés), etc.
Le processus de non « mixité » pour éviter les sentiments d’infériorité est donc sans fin et ne peut aboutir qu’au solipsisme, seule solution pour éviter le regard des autres. La cancel culture (culture de l’annulation de tous les héritages culturels) et le wokisme (suspicion paranoïaque visant toutes les différences susceptibles d’être des supériorités) s’apparentent donc à une « destruction de la raison » (Georg Lukacs), ou, au moins, à une « éclipse de la raison » (Max Horkheimer), en allant encore plus loin que l’irrationalisme des années 1920 et 30. C’est une intolérance à l’intelligence qui est promue et devient obligatoire, afin de tout aligner par le bas. Intolérance à l’intelligence dont le revers est une tolérance infinie à la bêtise. « La tolérance attiendra un tel niveau que l’on interdira aux personnes intelligentes d’émettre des réflexions pour ne pas offenser les imbéciles », dit Mikhaïl Boulgakov. Nous en sommes là. C’est pourquoi il est temps de redonner ses droits à la raison, rien que sa place, mais toute sa place.
Lutter pour les libertés
Se libérer de la sidération totalitaire
C’est pourquoi la lutte pour les libertés supprimées par le pouvoir au nom de l’idéologie covidiste (qui est : il n’y a pas d’autre alternative face au virus, indéfiniment vigoureux et mutant, que le « vaccin » et les mesures coercitives comme le confinement, le couvre-feu, le passe, le masque, la revaccination perpétuelle) et demain au nom d’autres idéologie, comme le « réchauffisme » ou le « dérèglement » climatique (comme si la nature avait jamais obéi à un quelconque « règlement ») est la condition première de la survie mentale et morale de notre peuple.
Car il s’agit bien pour le pouvoir totalitaire du libéralisme ultime de nous précipiter dans le puit sans fond de la non-pensée, du non-esprit, de la fin de la littérature écrite, de la numérisation de tout. De nous précipiter dans le nihilisme. Car tuer l’humain n’empêche pas, bien au contraire, la marchandisation de toute la terre. C’est même ce qui la facilite. Dans le monde du libéralisme terminal, l’individu tout comme le collectif sont morts. C’est le libéralisme de la dernière marche.
La tyrannie vaccinale est au bout de tout un travail de sidération mentale, en filiation directe, mais en plus sophistiquée, d’Edward Bernays, fondateur de la propagande moderne dés 1916, sidération qui laisse chacun seul face à l’Etat (Etat à la fois tyran et nounou abusive : Big mother) et face aux GAFAM.
Faire face au désarmement de nos âmes
Bilan : après le « désenchantement du monde » (Max Weber), le désarmement de l’âme de l’homme. Allan Bloom parlait de « L’âme désarmée » dans un « essai sur le déclin de la culture générale », sous-titre qui vaut la peine d’être cité car il indique bien comment la sidération progresse : par l’inculture, aujourd’hui par l’oubli de ce que le covid est l’un des moins graves des virus ayant existé, de ce que le climat a tout le temps changé, ce qui n’exclut pas une influence humaine, mais devrait amener à être attentif à d’autres facteurs (relire Emmanuel Leroy-Ladurie sur l’histoire des changements climatiques, de l’optimum médiéval à la sécheresse meurtrière de 1911).
Sous le flux de trop d’informations et de fausses informations, l’intelligence humaine est tétanisée, et les débats sereins deviennent impossibles par diabolisation des pensées dissidentes. Au bout du compte : le repli sur soi de chacun, l’enfermement dans sa bulle. « Ce ne sont pas des communautés rassemblant des individus, mais des clans composés de particules de foule. On n'y trouve pas des semblables, mais des hologrammes, pas de différences mais des doublons, pas d'altérité, mais de la mêmeté », écrivent Ruben Rabinovitch et Renaud Large (Le Figaro, 18 septembre 2021). On ne peut mieux dire.
Refuser le règne des âmes froides, affirmer la chaleur des liens
Notre avenir vu par l’oligarchie, c’est un monde entièrement digitalisé. Des âmes froides et mortes. « La véritable fin du monde est l’anéantissement de l’esprit », disait Karl Kraus. C’est la question essentielle : si l’homme est robotisé comme nos maitres le souhaitent, il n’y aura plus aucune lutte possible, ni contre le grand remplacement (démographique), ni contre le grand effacement (de notre histoire). Pas non plus de lutte contre la grande expropriation, celle des classes moyennes. Le libéralisme aura tout horizontalisé. Les pays bas pour tous.
PLV
Derniers livres de l’auteur : Eparpillé façon puzzle. Macron contre le peuple et les libertés (Libres, 2022), La planète des philosophes (Dualpha, 2022), Métamorphoses de la ville (La barque d’or, 2021).
http://la-barque-d-or.centerblog.net
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jeudi, 13 avril 2023
Plus de 100 documents déjà publiés: les fuites d'informations secrètes posent problème au Pentagone
Plus de 100 documents déjà publiés: les fuites d'informations secrètes posent problème au Pentagone
Source: https://zuerst.de/2023/04/13/schon-ueber-100-dokumente-veroeffentlicht-pentagon-machen-geleakte-geheiminformationen-zu-schaffen/
Washington. Les autorités américaines s'efforcent encore de minimiser l'incident. Il est toutefois évident que le Pentagone est confronté à l'une des fuites de données les plus graves de ces dernières années. Depuis des semaines, des documents apparemment secrets des services américains concernant la guerre en Ukraine, mais aussi d'autres foyers de crise, circulent sur les réseaux sociaux. Depuis plusieurs jours, les médias américains font état de ce matériel sensible - constitué de documents plus en plus nombreux...
On ne sait toujours pas qui a dévoilé les documents diffusés il y a plusieurs semaines déjà sur certains canaux prorusses. Ils révèlent des détails allant de la défense antiaérienne ukrainienne au Mossad, les services secrets israéliens.
En l'état actuel des choses, il s'agit d'un cas particulièrement grave de divulgation de secrets. "L'accent est maintenant mis sur le fait qu'il s'agit d'une fuite aux Etats-Unis, car de nombreux documents n'étaient qu'entre les mains des Etats-Unis", a reconnu Michael Mulroy, un ancien haut responsable du Pentagone, dans une interview accordée ces jours-ci à l'agence de presse Reuters.
Certains de ces documents contiendraient des évaluations détaillées de la zone de guerre ukrainienne et des informations tactiques sur la guerre, a écrit le Washington Post vendredi. De nombreux documents auraient été préparés pendant l'hiver pour le général Mark A. Milley, président des chefs d'état-major unifiés, et d'autres hauts responsables militaires américains. Cela indique également que les documents proviennent d'un organisme américain, même si le réseau d'investigation Bellingcat a démontré que certains documents ont été manipulés après coup.
Les documents secrets publiés contiennent entre autres des informations sur les livraisons d'armes à l'Ukraine et des données sur la consommation de munitions. On y trouve également des cartes géographiques montrant le tracé du front, les emplacements des formations russes et ukrainiennes et leurs effectifs. Certains documents classés "secret défense" datent de février et mars, selon le portail d'information "Politico".
Il y avait également des informations sur les plans de l'OTAN et des Etats-Unis concernant la préparation et l'armement de l'armée ukrainienne en vue d'une offensive de printemps imminente. Des détails sur le nombre et le type de livraisons d'armes encore prévues, ainsi que les dates de livraison prévues, ont également été notés.
L'un des documents - daté du 23 février et également classé "secret" - contient des informations détaillées sur la défense aérienne ukrainienne. Selon ce document, les missiles destinés au système ukrainien S-300 pourraient être épuisés d'ici le 2 mai.
D'autres documents font état de vols d'espionnage effectués par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France le long du littoral de la Crimée. Mais ce qui est également explosif, c'est que les rapports qui ont fuité montrent une fois de plus que les Etats-Unis espionnent également leurs alliés. Ainsi, des informations des services secrets sur les activités britanniques et canadiennes ont été révélées. Un autre document classé "top secret" révèle que le Mossad, les services secrets israéliens, aurait incité les récentes manifestations en Israël. Les États-Unis l'auraient appris grâce à des renseignements sur les signaux, poursuit le document. Si cela est confirmé, il s'agira d'une preuve tangible - mais pas nouvelle - que les États-Unis espionnent leur principal allié au Moyen-Orient.
La chaîne américaine CNN a entre-temps rapporté que des employés du gouvernement avaient confirmé l'authenticité des documents. Les autorités américaines semblent donc prendre cette affaire très au sérieux. Le Pentagone et le ministère de la Justice enquêtent tous deux sur ces événements, rapportent les médias de manière concordante. Le président américain Joe Biden est "préoccupé" par la quantité de documents qui ont été rendus publics, a confirmé un haut responsable du gouvernement à "Politico".
Ce qui n'est pas clair, c'est qui a publié les documents. Des centaines, voire des milliers d'employés et de personnes extérieures ayant le niveau de sécurité approprié y ont eu accès, a déclaré un employé du ministère de la Défense au Washington Post. De telles violations font partie des crimes les plus graves qui soient en matière de sécurité nationale américaine, a déclaré au journal une ancienne avocate de l'armée de l'air américaine.
Les documents pourraient nuire à l'Ukraine et aux Etats-Unis à plusieurs égards. Bien qu'ils datent de plusieurs semaines, ils pourraient fournir des informations précieuses à Moscou, a déclaré Dmitri Alperovitch, directeur du groupe de réflexion Silverado Policy Accelerator, au Washington Post. Même si elles ne contiennent pas de plans de bataille concrets, elles montrent le type et la quantité d'armes occidentales arrivées sur les champs de bataille ukrainiens, le nombre de soldats qu'elles peuvent servir et comment l'Ukraine compte se défendre contre les attaques russes.
Pour la Russie, ces rapports confirment une fois de plus l'implication de Washington dans le conflit en Ukraine. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré à CNN que l'implication des États-Unis et de l'OTAN dans le conflit continuait de s'accroître. "Nous gardons un œil sur le processus". La Russie ne s'attend cependant pas à influencer sa propre conduite de la guerre (mü).
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Alexandre Douguine et la nouvelle politique étrangère de la Russie
Alexandre Douguine et la nouvelle politique étrangère de la Russie
Markku Siira
Source: https://markkusiira.com/2023/04/08/aleksandr-dugin-ja-venajan-uusi-ulkopolitiikka/
"Le 31 mars, les patriotes russes, les eurasistes et les autres défenseurs de la pleine souveraineté ont probablement remporté la victoire la plus impressionnante et la plus visible de l'ère post-soviétique", affirme le politologue Alexandre Douguine. Il fait référence au nouveau concept de politique étrangère de la Russie qui, selon lui, reflète l'idée d'un développement eurasien de la fédération.
L'une des figures de proue du mouvement néo-eurasiste examine ce document stratégique, publié par le ministère des affaires étrangères et signé par le président Vladimir Poutine, qui s'éloigne d'un ordre mondial centré sur l'Occident. Pour Douguine, il s'agit d'un élément fondamental d'un "processus de décolonisation par la Russie elle-même, qui se libère du contrôle extérieur".
Le document de politique étrangère peut être considéré comme "la confirmation finale des changements dans la conscience géopolitique et civique des autorités russes qui ont commencé il y a 23 ans avec l'arrivée au pouvoir de Poutine". Ce n'est que dans cette version que la doctrine de politique étrangère de la Russie prend une expression claire et distincte.
Pour Douguine, il s'agit d'un "agenda ouvert d'une superpuissance continentale souveraine", dans lequel elle proclame sa vision du prochain ordre mondial et en définit les paramètres et les fondements, tout en exprimant sa volonté de construire un tel ordre, en dépit du fait que certaines parties tentent toujours d'imposer à la Russie, de l'extérieur, leurs lignes directrices en matière de mode de vie.
Le nouveau concept "utilise des termes compatibles avec la théorie multipolaire du monde et l'interprétation eurasienne du caractère civilisationnel de la Russie". Ainsi, le point de vue des partisans de la souveraineté russe est enfin inscrit dans un document clé de politique stratégique.
Selon Douguine, "la clarté et la cohérence inhabituelles de la formulation et des définitions du texte sont le résultat d'une guerre contre l'Occident collectif", dans laquelle "l'existence même de la Russie" est en jeu. Il estime qu'une telle lutte serait impossible sans principes clairs, et c'est pourquoi le nouveau concept "énonce clairement les règles que la Russie accepte et auxquelles elle souscrit".
Ces règles vont à l'encontre de "la stratégie mondialiste [occidentale], de l'unipolarisme et de la théorie libérale des relations internationales". Dans le passé, la Russie a essayé de faire des compromis qui reflétaient à la fois la préservation de la souveraineté et une relation amicale avec l'Occident, mais aujourd'hui la situation est complètement différente.
La Russie est l'État central particulier du monde russe, "une civilisation indépendante avec ses propres orientations, objectifs, origines, valeurs, sa propre identité immuable, indépendante de toute puissance extérieure", affirme Douguine.
Bien que les libéraux occidentaux et russes aient lutté avec acharnement contre cette "spécificité", elle a désormais été adoptée comme loi et constitue la principale règle en matière de politique étrangère. "Les dissidents doivent soit l'accepter, soit s'y opposer ouvertement", souligne Douguine. Il n'y aura pas de retour à la tentative eltsiniste des années 1990 de partager les valeurs et les attitudes occidentales.
L'acceptation d'un tel concept nécessitera des changements similaires dans la doctrine militaire et un énorme effort organisationnel pour adapter les institutions, la formation et l'information aux nouvelles lignes. En prônant ouvertement et résolument un monde multipolaire et la place de la civilisation russe dans ce monde, Moscou identifie désormais ses amis et ses ennemis en termes schmittiens.
Ainsi, tout le cadre de la politique étrangère et les processus sur la scène internationale deviennent plus ciblés et symétriques. Douguine souligne que "l'élite mondialiste occidentale ne cache pas son intention de détruire la Russie, de renverser son dirigeant et d'anéantir les initiatives menant à un monde multipolaire". La Russie comprend les intentions de l'Occident et y répondra.
L'affirmation selon laquelle la Russie est un État-civilisation signifie qu'elle n'est pas seulement un État-nation selon la logique du système westphalien, mais quelque chose de beaucoup plus grand. "Un État-civilisation n'est pas seulement un très grand État, mais ressemble aux anciens empires et aux empires qui peuvent inclure plusieurs entités politiques et même des territoires tout à fait indépendants", affirme Douguine.
La référence au peuple russe et aux autres nations qui partagent un destin historique, géopolitique et civilisationnel commun revêt une importance particulière dans la nouvelle politique étrangère. "Le peuple russe est devenu un ensemble de différentes tribus slaves orientales, finno-ougriennes et turques au cours du processus historique de construction de la nation. Il existe donc un lien inséparable entre les Russes et ces autres peuples voisins", explique Douguine.
Le texte du concept de politique étrangère indique également que le centre de l'humanité se déplace régulièrement vers les régions non occidentales du globe - l'Asie, l'Eurasie, l'Afrique et l'Amérique latine. Le modèle de développement mondial déséquilibré qui, pendant des siècles, a assuré la croissance économique des puissances coloniales occidentales en s'appropriant les ressources d'autres régions et États, est irrémédiablement en train de devenir une chose du passé.
"C'est l'essence même de la multipolarité", affirme Douguine. "L'Occident n'a pas seulement perdu sa capacité technique à rester l'hégémon mondial en matière de politique, d'économie et d'industrie, il a également perdu son droit moral à diriger. L'humanité vit une ère de changements révolutionnaires", affirme le penseur russe en rappelant l'essentiel du programme de politique étrangère.
L'émergence d'un monde plus équitable et multipolaire continuera d'être façonnée par le renforcement du rôle des organisations émergentes telles que "les BRICS, l'Organisation de coopération de Shanghai, la Communauté des États indépendants de la CEI, l'Union économique eurasienne, l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), ainsi que d'autres alliances transnationales et organisations internationales".
L'Occident libéral et mondialiste comprend que ses jours d'hégémonie touchent à leur fin, mais il n'est pas encore prêt à accepter les nouvelles réalités. Pour Douguine, cela "explique la plupart des conflits dans le monde et surtout la politique hostile de l'élite occidentale à l'égard de la Russie qui, objectivement, est déjà devenue l'un des pôles centraux du nouvel ordre".
Les États-Unis et leurs États satellites en Europe et en Asie ont utilisé les actions de la Russie en Ukraine comme prétexte pour intensifier leur politique anti-russe de longue date et lancer une nouvelle guerre hybride.
L'objectif est "d'affaiblir la Russie par tous les moyens possibles, en limitant sa puissance, ses capacités économiques et technologiques, sa souveraineté politique étrangère et intérieure et son rôle créatif dans la transition de l'unipolarité à la multipolarité". En réponse aux actions hostiles de l'Occident, la Russie "défendra son droit d'exister et de se développer librement par tous les moyens disponibles".
Le nouveau concept définit certainement aussi les conditions d'une normalisation des relations avec l'Occident, même si l'idée semble aujourd'hui lointaine. Le partenariat n'est envisagé que si l'Occident et ses satellites "renoncent à leur russophobie" qui, dans le contexte géopolitique, n'est rien d'autre que "le refus obstiné des élites occidentales de reconnaître le droit des États souverains civilisés à suivre leur propre voie".
Le Kremlin comprend qu'aucune partie de l'État-civilisation russe ne peut rester sous le contrôle de puissances étrangères et de leurs organisations hostiles. C'est, selon Douguine, la principale raison pour laquelle la Russie se bat aujourd'hui en Ukraine: la Russie n'a pas de "pleine souveraineté géopolitique et civilisationnelle" sans le contrôle du territoire de l'Ukraine, qui fait partie du monde russe.
Le concept de politique étrangère décrit également des stratégies spécifiques pour développer les relations entre la Russie et les différentes régions du monde: cela inclut "l'intégration eurasienne dans l'espace post-soviétique et la construction de partenariats avec la Chine, l'Inde, le monde islamique, l'Afrique et l'Amérique latine". Dans chaque région, des priorités et des objectifs spécifiques sont mis en évidence.
Bien que la nouvelle politique étrangère de la Russie n'ait pas l'intention d'intervenir activement dans les processus internes des pays qui lui sont actuellement hostiles, Douguine souligne que si "les peuples de l'Occident rejettent l'élite hégémonique maniaque et mettent au pouvoir de véritables dirigeants qui défendent leurs intérêts nationaux, ils ne trouveront pas de meilleur ami et allié que la Russie". Dans le climat d'agitation actuel, cette phrase conciliante est réconfortante à entendre.
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Le regard de Kull : Décoder les fuites entre les États-Unis et l'Ukraine
Le regard de Kull : Décoder les fuites entre les États-Unis et l'Ukraine
Constantin von Hoffmeister
Source: https://eurosiberia.substack.com/p/kulls-gaze-decoding-us-ukraine-leaks?utm_source=post-email-title&publication_id=1305515&post_id=114321108&isFreemail=true&utm_medium=email
Par la volonté de fer de Crom, il faut aborder les publications telles que celles des prétendus documents secrets américano-ukrainiens avec le plus grand scepticisme, car, au royaume des rois et des monstres, la tromperie est aussi courante que les sables du désert. Dans ces guerres modernes, la bataille se déroule non seulement sur les champs de bataille ensanglantés, mais aussi sur le front nébuleux de l'information, un champ de bataille où les sorciers et les guerriers doivent faire preuve de ruse. Il devient de plus en plus crucial de discerner les nouvelles qui sont aussi solides que l'épée de Kull et celles qui ne sont que des illusions, déjà révélées en leur noyau.
Il faut voir comment les médias occidentaux, tels des bêtes voraces, se dévoilent comme un instrument potentiel de désinformation, tel un poignard perfide dissimulé dans les recoins noircis. Jeudi, le New York Times, une chronique qui rivalise même avec les parchemins trompeurs du sombre pays de Thuria, a proclamé que la publication des documents constituait "la première grande percée des services secrets russes depuis le début de la guerre". Pourtant, le lendemain, la même gazette, aussi inconstante que les vents qui balaient les plaines, contredisait ses propres paroles: les documents avaient apparemment été capturés par un initié qui, tel un fantôme dans la nuit, avait eu accès à ces documents des plus clandestins.
Kull de l'Atlantide, dans l'un de ses nombreux contes, a déclaré : "La vérité est aussi insaisissable que les ombres projetées par la lumière du soleil couchant". S'il s'était agi d'un agent russe au sommet du Pentagone, il aurait été aussi insensé que de défier Kull lui-même de risquer d'exposer une source aussi précieuse pour un effet politique aussi insignifiant.
Alors que le soleil se couche et que l'obscurité se profile, il existe un autre argument pour expliquer pourquoi la désinformation réelle pourrait être l'insinuation d'une "piste russe" derrière les publications. Si l'on suit le contenu des documents divulgués, il n'y a rien qui n'ait déjà été ouvertement affirmé au pays de la Rus : les États-Unis et l'OTAN sont aussi profondément mêlés à la guerre en Ukraine qu'un serpent enroulé autour de l'arbre de vie. Ce n'est qu'une vieille nouvelle pour le public et les services de renseignement, aussi périmée que les os d'une bête morte depuis longtemps. Certains chiffres sont aussi politiquement arbitraires que les caprices d'un dieu capricieux, et l'élaboration de cartes pour prédire quand et où les conditions de dégel - défavorables aux opérations offensives - pourraient commencer est la tâche quotidienne des officiers d'état-major, aussi routinière que l'affûtage de la lame d'un guerrier. Il n'y a pas de grandes preuves, seulement des spectres et des chuchotements.
Le véritable embarras de ces fuites pour l'hydre américaine est qu'elles suggèrent qu'il y a des personnes au sein de l'appareil qui savent où le chemin des rois et des monstres peut mener, et qui, comme Kull de l'Atlantide, cherchent à empêcher la marée du chaos dans la mesure de leurs capacités. Il s'agit probablement du même cercle dans lequel Seymour Hersh a puisé pour ses recherches sur le Nord Stream, comme s'il était guidé par les arcanes d'une civilisation perdue. Lorsque Bellingcat "met en lumière" le nombre de fois où les obscurs portails de paris et serveurs de jeux philippins, où les documents ont fait surface pour la première fois comme des trésors dans un navire coulé, ont depuis changé de nom et d'opérateur, cela n'indique pas nécessairement que des marionnettistes russes tirent les ficelles. Il est tout aussi probable qu'il s'agisse de dénonciateurs américains, aussi rusés que les voleurs les plus habiles de Valusia, qui savent comment se dissimuler. Pour l'instant, et espérons-le pour longtemps, ils restent cachés comme les secrets du monde antédiluvien de Kull.
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mercredi, 12 avril 2023
La politique de nationalisation du Mexique dans la ligne de mire du capitalisme occidental
La politique de nationalisation du Mexique dans la ligne de mire du capitalisme occidental
Markku Siira
Source: https://markkusiira.com/2023/04/10/meksikon-kansallistamispolitiikka-lannen-paaomapiirien-tulilinjalla/
Le gouvernement mexicain continue de nationaliser des industries clés malgré les fortes objections des États-Unis et des cercles capitalistes occidentaux.
Le gouvernement mexicain a accepté d'acheter treize centrales électriques à l'entreprise énergétique espagnole Iberdrola pour 6 milliards de dollars. L'entreprise publique d'électricité, la Comision Federal de Electricidad, contrôlera ainsi le marché de l'électricité du pays.
Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador (également connu sous le surnom "AMLO", formé à partir des premières lettres de son nom) a évoqué l'importance de nationaliser certaines des industries les plus importantes du pays, telles que la production de minerais et de pétrole, et a pris des mesures en ce sens.
Les États-Unis et le Canada ont exprimé leur opposition aux actions du Mexique et ont menacé le pays d'une guerre commerciale si l'administration de López Obrador "continue à restreindre l'accès des entreprises internationales aux marchés mexicains de l'électricité et du pétrole".
La nationalisation de secteurs essentiels au fonctionnement de la société n'entre pas dans les plans des oligarques occidentaux, qui visent au contraire à placer tous les biens sous contrôle privé et à mettre les pays sous l'emprise des sociétés transnationales.
La politique du Mexique pourrait créer un dangereux précédent et inspirer d'autres pays. Il faut donc s'attendre à des actions contre le régime de López Obrador, notamment de la part des États-Unis. En effet, le président mexicain a déjà été présenté dans les médias américains comme un "autocrate opposé à la démocratie libérale".
"Le Mexique est un pays indépendant et libre, et non une colonie ou un protectorat des États-Unis", a répondu M. López Obrador, critiquant vivement l'influence des États-Unis sur l'économie du pays. Le Mexique est prêt à coopérer avec les Américains, mais pas à se soumettre aux ordres de Washington contre ses propres intérêts.
Ce type de rhétorique a été un élément majeur de la stratégie de Lopez Obrador tout au long de sa présidence. Depuis son élection en 2018, le président mexicain n'a cessé de critiquer les Américains. AMLO considère son voisin du nord comme "une menace pour la souveraineté économique du Mexique".
Les tensions entre les États-Unis et le Mexique ont augmenté suite à ces déclarations et actions. L'administration Biden prévoit de lancer un ultimatum au gouvernement mexicain dans les semaines à venir, exigeant qu'il ouvre les marchés de l'énergie aux entreprises américaines, sous peine de droits de douane et d'autres sanctions.
Les États-Unis sont également engagés dans un conflit commercial avec le Mexique au sujet de l'importation de maïs génétiquement modifié depuis que M. López Obrador a demandé l'interdiction de tous les produits agricoles génétiquement modifiés, en invoquant les risques pour la santé. Selon certaines études, le maïs génétiquement modifié provoque des cancers et des lésions organiques.
Les États-Unis, qui exportent chaque année 17 millions de tonnes de maïs, essentiellement génétiquement modifié, vers le Mexique, accusent ce dernier de violer l'USMCA et menacent de prendre des mesures de rétorsion si le Mexique cesse d'acheter du maïs génétiquement modifié.
AMLO est un dirigeant sans concession qui met en œuvre la vision d'un "Mexique autosuffisant" qu'il a présentée dans son discours d'investiture. Il a qualifié à plusieurs reprises l'hégémonie économique et politique américaine d'"impérialisme moderne" auquel il faut résister. Un Mexique qui défend sa souveraineté parviendra-t-il à réaliser ses ambitions ou le gouvernement nationaliste sera-t-il renversé par les capitalistes occidentaux?
19:40 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, mexique, amérique latine, amérique ibérique, amérique centrale, économie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Klaus Schwab recrute des millions de "guerriers de l'information" pour "prendre le contrôle d'Internet"
Klaus Schwab recrute des millions de "guerriers de l'information" pour "prendre le contrôle d'Internet"
Baxter Dmitry
Source: https://www.tradicionviva.es/2023/04/11/klaus-schwab-contrata-a-millones-de-guerreros-de-la-informacion-para-tomar-el-control-de-internet/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=Novedades+Tradition+Live
Le Forum économique mondial (WEF) a annoncé qu'il avait recruté des centaines de milliers de "guerriers de l'information" pour surveiller l'internet, les réseaux sociaux et les forums à la recherche de "désinformation" et de contenus conspirationnistes qui seront ensuite systématiquement fermés.
Selon le WEF de Klaus Schwab, la désinformation sur internet est une "infodémie" qui est "potentiellement mortelle" et nécessite un "remède". La définition de la désinformation, selon le WEF, est tout contenu sur Internet avec lequel il n'est pas d'accord. Cela signifie que les centaines de milliers de guerriers de l'information du WEF se chargeront d'éradiquer toute dissidence à l'encontre de l'élite mondialiste.
Klaus Schwab nous a prévenus le mois dernier que celui qui contrôlera l'IA contrôlera l'avenir. Et les élites de Davos n'ont pas perdu de temps pour jeter les bases de l'asservissement de l'humanité.
Les forums conspirationnistes et les sections de commentaires de YouTube sont attaqués par les "guerriers de l'information" du WEF qui prétendent être des utilisateurs ordinaires de la plateforme, mais qui travaillent en réalité à perturber les débats et à semer secrètement le soutien à l'idéologie du WEF de Klaus Schwab.
Annonçant la nouvelle dans un podcast du WEF, Melissa Fleming, directrice de la communication de l'ONU, a déclaré : "Jusqu'à présent, nous avons recruté 110.000 volontaires de l'information, et nous les avons dotés de connaissances sur la manière dont la désinformation se propage et nous leur avons demandé de servir en quelque sorte de "premiers intervenants numériques" dans les espaces où la désinformation se propage.
Le WEF influence de manière subliminale les masses pour faire passer ses récits aux gens.
Toujours dans le podcast, Mark Little, journaliste chevronné, présente des solutions possibles à ce que l'on appelle l'"infodémie".
Mark Little a travaillé pour Twitter et a fondé Storyful, une agence de presse spécialisée dans les médias sociaux, étroitement liée au programme de vérification des faits. Il vient de lancer Kinzen, une entreprise qui menace d'utiliser l'intelligence artificielle pour censurer les contenus en ligne pour le compte des élites.
"J'ai commencé à considérer la diffusion de fausses informations comme une crise sanitaire mondiale", explique M. Little à World Vs Virus. "La désinformation est une menace aussi sérieuse pour notre société".
"La désinformation se produit auprès de nos amis et dans notre famille. Nous devons donc trouver des stratégies pour, tout d'abord, la reconnaître. Ensuite, en tant que citoyens actifs, tout comme nous portons des masques pour protéger les autres, nous devons être de bons citoyens, le vecteur actif de la lutte dans notre vie quotidienne".
Le WEF est déterminé à contrôler Internet et a joué un rôle majeur dans la promotion du projet de loi 686 du Sénat, également connu sous le nom de projet de loi sur l'interdiction de TikTok, qui prévoit 20 ans de prison pour les citoyens américains qui diffusent de la soi-disant désinformation.
Il s'agit du projet de loi le plus dangereux depuis le Patriot Act de 2001 et nous avons réalisé une vidéo complète exposant comment il permettra à l'élite mondialiste de coloniser l'Amérique et le monde libre. Le lien se trouve sous cette vidéo au cas où vous ne l'auriez pas vue.
Il est de la plus haute importance de sensibiliser le public à ce projet de loi et de veiller à ce qu'il soit rejeté. Jusqu'à présent, nous, les citoyens, avons fait un excellent travail en exposant les maux contenus dans le projet de loi. Mais nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers. L'élite mondialiste nous attaque sur de nombreux fronts.
Le Forum économique mondial n'est pas la seule organisation mondialiste qui vise à contrôler le discours sur les médias sociaux en lançant des centaines de milliers de "guerriers de l'information".
Une campagne d'influence mondiale financée par le gouvernement israélien disposait d'un budget de 1,1 million de dollars l'année dernière, selon un document obtenu par The Electronic Intifada.
Selon les documents divulgués, l'État israélien emploie une armée de 15.000 personnes pour "influencer les opinions publiques étrangères" et dispose de trois bureaux dans trois pays différents qui se consacrent exclusivement au contrôle de l'information sur l'internet.
L'unité Jigsaw de Google sponsorise un rapport de la RAND qui recommande "d'infiltrer et de subvertir" les forums de conspiration en ligne de l'intérieur. Selon ce rapport, la meilleure façon de subvertir les forums conspirationnistes est de "planter des messages autorisés chaque fois que c'est possible".
Qu'est-ce qu'un "message autorisé" ? Si vous avez passé un peu de temps sur les forums ces derniers temps, vous avez peut-être remarqué que lorsqu'un sujet intéressant ou explosif est créé, les utilisateurs inondent immédiatement le fil de discussion et laissent des messages qui déprécient le message original, le décortiquent et trouvent en fait tous les moyens possibles pour exprimer leurs doutes quant à sa légitimité.
Ce type de comportement est un exemple de "messages autorisés" et est le fait d'utilisateurs participant au nom du Forum économique mondial ou de Jigsaw Drive de Google.
Le rapport indique que si les "messages autorisés" sur le forum conspirationniste réussissent, les soi-disant "théoriciens modérés de la conspiration" deviendront des influenceurs et aideront à guider le "troupeau" vers des pâturages plus verts en tant qu'"ambassadeurs de marque" pour le bien de tous, en enseignant aux autres les erreurs de leur comportement.
Le rapport de Google poursuit en affirmant que les membres des forums conspirationnistes finiront par être persuadés par le bombardement de contenu marqué par les algorithmes, et en viendront progressivement à croire que les médias grand public et les vérificateurs de faits ont raison en raison du simple volume de preuves et/ou de la pression exercée par les pairs pour qu'ils se conforment à la réalité.
À en juger par le contenu de ce rapport, il est clair que les élites ont peu de respect pour l'intelligence et la persévérance du soi-disant "théoricien du complot" moyen. C'est là qu'elles se trompent.
L'utilisateur moyen des forums conspirationnistes en 2023 a déjà prouvé sa valeur en rejetant les "fake news" omniprésentes des grands médias, malgré un barrage incessant de propagande et de programmes prédictifs. Ces personnes ont compris que le monde entier est une scène. Ces personnes sont déjà aguerries.
Tenter d'infiltrer les forums conspirationnistes et les réseaux sociaux et de subvertir certains membres semble être une tactique qui sera perçue comme une intrusion qui accroît la division et conduit à une confiance encore plus faible. Cela dit, il est important que nous comprenions la nature de la guerre de l'information menée par les pouvoirs en place.
Nous faisons partie de quelque chose de très grand en ce moment. Les élites ne cibleraient pas les forums conspirationnistes et les médias sociaux en 2023 si ces forums n'étaient pas les derniers endroits au monde où la vérité est dévoilée et les mensonges exposés.
Nous avons le potentiel de briser les chaînes du passé. Le contrôle, la division, la haine et la séparation. Nous sommes littéralement en train de créer un nouveau monde. C'est pourquoi l'appareil de contrôle a si peur. Ils savent qu'ils ne peuvent pas arrêter cela. Plus ils mentent, plus ils trompent, plus ils s'exposent, plus ils sont près de perdre le contrôle.
Cet article a été publié en anglais sur NewsPunch:
https://thepeoplesvoice.tv/klaus-schwab-hires-millions-of...
Baxter Dmitry
Email: baxter@newspunch.com
18:39 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, cyberguerre, guerre de l'information, internet, wef | | del.icio.us | | Digg | Facebook
L'Occident perd chaque jour de son influence: sa politique de la carotte et du bâton n'est plus aussi efficace qu'elle l'était autrefois
L'Occident perd chaque jour de son influence: sa politique de la carotte et du bâton n'est plus aussi efficace qu'elle l'était autrefois
Par Marcelo Ramirez
Source: https://noticiasholisticas.com.ar/occidente-pierde-influencia-dia-a-dia-su-politica-de-la-zanahoria-y-el-garrote-carece-ya-del-efecto-de-antano-por-marcelo-ramirez/
"Les États-Unis et le bloc militaire de l'OTAN portent des responsabilités évidentes dans la crise ukrainienne. Ils ne sont pas en mesure de critiquer la Chine ou de faire pression sur elle pour qu'elle prenne leur parti", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Mao Ning, lors d'une conférence de presse tenue le jeudi 6 avril. Ces remarques s'inscrivent dans un contexte sombre pour l'Occident, qui fonde une grande partie de sa force sur l'attrait du dollar.
La monnaie américaine est la cible de ce pays asiatique via son partenaire russe. La rébellion militaire qui s'est produite d'abord en Syrie, puis en Ukraine, a remis en question la capacité des États-Unis et de l'OTAN à continuer à maintenir le statu quo.
Lorsque Kadafi ou Saddam Hussein ont tenté de se dissocier du dollar, ils ont été anéantis, ainsi que leurs propres pays. Mais cette époque appartient désormais au passé. Bachar el-Assad, en Syrie, était également visé, mais l'intervention déterminée de la Russie, avec l'appui de l'Iran, a mis un terme aux plans occidentaux.
Le putsch de l'OTAN à Kiev, avec son Euromaïdan, a réussi à imposer ses politiques pro-otanistes, mais a eu des conséquences inattendues. La Russie a occupé la péninsule de Crimée et l'a réintégrée dans son territoire après un plébiscite dénoncé en vain par l'Occident. L'Ukraine a ensuite été divisée, vu l'émergence d'un secteur pro-russe, le Donbass, qui, avec le soutien de Moscou, a accueilli des Ukrainiens de souche russe, persécutés par les putschistes de Kiev.
Les sanctions ultérieures ont échoué, la Russie est restée ferme et, quatre ans plus tard, elle a annoncé une nouvelle génération d'armes qui tournerait en sa faveur toute guerre directe avec les États-Unis.
Rien ne s'est passé du côté de Washington. L'affaiblissement de l'économie occidentale et les crises récurrentes n'ont pas réussi à faire dérailler la Chine, mais seulement à ralentir sa croissance à un coût énorme pour elle-même.
Lentement mais sûrement, la Russie s'est rapprochée de la Chine, aplanissant les différences et coordonnant d'abord leurs économies, puis accélérant leur coopération militaire. Pékin a maintenu sa politique d'accords bilatéraux visant à utiliser les monnaies locales au lieu du dollar.
Le contexte commence à être nettement défavorable à l'Occident, qui voit la Chine accéder à l'énergie abondante et bon marché de la Russie, ainsi qu'à ses immenses réserves minérales et alimentaires.
Les cartes jouées par l'Occident perdent de leur poids, l'AUKUS crée de graves rigidités internes : la France est mise à l'écart parce qu'elle n'appartient pas au club sélect des Anglo-Saxons et ses sous-marins sont remplacés par des équivalents issus de l'anglosphère. Paris a perdu des dizaines de milliards sur un accord qui avait déjà été décidé par Londres et Washington.
Ce n'était qu'un avant-goût : l'Allemagne allait voir sa capacité industrielle détruite par l'action des États-Unis, qui ont tout simplement refusé le gazoduc germano-russe et l'ont saboté.
Il y a d'abord eu des avertissements et des pressions, puis des explosions pour mettre fin à la possibilité d'obtenir du gaz bon marché au lieu du GNL coûteux des navires américains.
Cela s'est produit alors que des changements juridiques nationaux, poussés par Biden, ont attiré aux Etats-Unis des entreprises allemandes dont les perspectives commerciales étaient devenues peu encourageantes dans leur propre pays.
L'axe anglo-saxon avait auparavant séparé le Royaume-Uni de l'UE, les raisons semblent désormais claires lorsque ce partenariat est sacrifié afin de priver la Russie et la Chine de leurs marchés les plus importants. La stratégie est absolument visible, les Anglo-Saxons sont déterminés à maintenir leur contrôle sur le monde à tout prix, et si cela signifie détruire l'Europe, cela n'a pas trop d'importance. En effet, ils ne peuvent rivaliser avec la Russie pour l'approvisionnement en énergie à la même valeur et dans les mêmes quantités, et la Chine a parié sur une route de la soie menant aux marchés européens. L'influence de l'une et de l'autre s'accroîtrait sur l'UE et finirait par l'éloigner de l'atlantisme anglo-saxon si elle suivait le cours naturel des choses.
La Chine est plus compétitive, ses produits sont moins chers et plus innovants, et elle supplante ses concurrents européens et américains. Comme ce processus ne peut être arrêté, la destruction doit suivre, tout simplement. Rien de nouveau en fait, car ce modèle a été appliqué ailleurs, produisant de la terre brûlée, si nécessaire, pour refuser l'accès à leurs ennemis stratégiques; le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Amérique latine peuvent témoigner de la façon dont les Etats-Unis ont détruit leurs économies et leur propre stabilité nationale lorsque cela les favorisait.
Ce défi sino-russe est important en soi, mais il l'est aussi parce qu'il ouvre une brèche dans le modèle de contrôle atlantiste. Les pays sous l'égide des États-Unis, comme le Brésil de Lula, prennent des mesures ambiguës. Un candidat propre s'est mis en place pour écarter Bolsonaro, qui avait conclu des accords pertinents dans des domaines sensibles avec la Russie et s'était montré réticent à mettre en œuvre la politique culturelle woke, poussée par l'Occident. Lula, qui a démissionné de son poste de président des BRICS et a voté contre la Russie à l'ONU, s'est mis d'accord avec la Chine pour négocier en reals et en yuans au lieu du dollar. Il est clair que le thème de la recherche d'alternatives au dollar est devenu à la mode, parmi les étrangers, mais aussi parmi les siens, parce qu'il signifie des solutions économiques et un moyen de sortir du piège de la dette imposé par le système financier occidental.
Tranquillement, l'Inde, qui a refusé de se joindre à l'AUKUS contre la Chine (et la Russie), a décuplé ses achats de pétrole russe, non seulement en réduisant ses coûts intérieurs, mais aussi en le raffinant et en le renvoyant en Europe dans le cadre d'une énorme opération.
Ce n'est pas la seule chose que Narendra Modi a faite ; il a également commencé à conclure des accords bilatéraux à la manière chinoise. Il a récemment conclu un accord avec les Émirats arabes unis pour acheter du pétrole en roupies, ainsi qu'avec la Malaisie, qui a déclaré qu'"il n'y a aucune raison pour que la Malaisie reste dépendante du dollar", selon son premier ministre, Anwar Ibrahim. La Malaisie est également en pourparlers avec la Chine pour créer un Fonds monétaire asiatique.
La Chine, enfin, n'est pas si loin de l'Inde.
Il se trouve que les choses ne sont pas comme on le croit dans cet Occident manipulateur, les nations ont des intérêts et n'oscillent pas entre le bien et le mal. Elles ne le font pas pour les "droits, la liberté et la démocratie" mais pour leurs intérêts permanents en tant que nations.
La Chine et l'Inde coexistent depuis des millénaires et sont voisines, elles savent qu'elles doivent trouver des solutions, ce qui ne veut pas dire qu'elles ne sont pas en compétition l'une avec l'autre. Elles ne partent pas non plus du principe qu'on peut les manipuler avec des miroirs colorés.
Le contexte actuel nous amène à admettre que l'Occident perd chaque jour de son influence, que sa politique de la carotte virtuelle et du bâton réel n'est plus aussi efficace qu'elle l'a été. Il est peut-être capable de réprimer les soulèvements de petits pays contre son ordre intentionnel, mais il ne le peut pas contre les grandes nations, ce dont profitent les petites nations dans l'ombre des puissants.
C'est tout simplement ce qu'ils voient dans une grande partie du monde, sauf en Occident, où les grands médias semblent avoir décidé que ce qu'ils n'aiment pas n'existe pas, de sorte qu'une grande partie de ces nouvelles est tout simplement ignorée et que les sociétés sont laissées dans l'ignorance.
L'Occident a un sentiment d'importance et de domination qui n'a pas évolué, qui ne comprend pas qu'il est aujourd'hui incapable de s'imposer comme il l'a fait par le passé.
Le voyage en Chine d'Emmanuel Macron et de la présidente du Parlement européen, Ursula von der Leyen, a laissé un sentiment de ridicule pathétique. Il est bon de rappeler que le Français met son pays à feu et à sang tandis qu'une secrétaire d'État, Marlène Schiappa, n'a pas d'autre idée que de poser pour des photos suggestives dans Playboy afin de défendre le droit des femmes à disposer de leur corps dans n'importe quelle situation.
Quant à Mme von der Leyen, elle en est venue à contrôler l'Europe sans vote populaire, ce qui n'est pas une mince affaire pour les champions de la démocratie, et avec des scandales de corruption à répétition depuis les affaires douteuses de son mari alors qu'elle était ministre de la défense allemande. Bien sûr, les scandales liés à l'achat de vaccins par Pfizer n'ont pas aidé à promouvoir une image de transparence.
Ces deux personnages se sont rendus à Pékin dans l'idée de faire pression sur Xi Jinping, une action dont l'arôme de décrépitude temporelle rappelle le 19ème siècle. Bien entendu, le voyage a échoué et la Chine a une fois de plus fait savoir, avec la subtilité qui la caractérise, que sa politique d'alliance avec la Russie est scellée et qu'elle n'a pas l'intention de changer comme ça à cause de la prétendue séduction de l'Europe.
Les actions des Européens sont pathétiques, comme nous l'avons souligné, car ils ne comprennent tout simplement pas que la Chine est plus puissante que l'UE dans son ensemble et qu'elle est suffisamment forte pour agir de manière autonome et ne pas céder aux menaces.
De plus, la Chine souffre de l'hostilité de l'Occident. Rappelons l'humiliation de la PDG de Huawei, les actions sur TikTok ou les problèmes avec les puces électroniques. Sans parler du voyage de Pelosi à Taïwan et de la réception actuelle de Tsai Ing Wen aux États-Unis.
Pékin sait aussi qu'elle est la prochaine cible des Anglo-Saxons. Ce qui est sur la table n'a rien d'une conspiration ou d'une manoeuvre occulte. L'hostilité est manifeste.
En bref, une association mineure, en profond déclin économique, moral et militaire, avec une guerre de haute intensité sur son territoire qu'elle ne peut contrôler, s'associe à une nation puissante mais également en déclin comme les États-Unis pour faire pression sur les Chinois, y compris militairement.
Dans ce contexte, ils tentent de rompre une alliance économiquement rentable, qui leur donne une grande marge de sécurité, avec la Russie, afin de les soutenir contre Moscou et de les réorienter ensuite contre la Chine elle-même.
Telle est la politique internationale de l'Occident. L'incapacité de ces gens à gouverner, à élaborer des stratégies et, en fin de compte, à comprendre la réalité est absolument incroyable.
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lundi, 10 avril 2023
La politique de Macron : une révolution oligarchique contre le peuple
La politique de Macron : une révolution oligarchique contre le peuple
par Pierre Le Vigan
« Liquidation », écrivait Frédéric Rouvillois dans son livre sur Macron comme définition de son prrojet (Liquidation. Emmanuel Macron et le saint-simonisme, Cerf, 2020). Le projet de Macron, c’est cela : liquider tout ce qui restait solide dans la société française, certaines mœurs et habitus, certaines structures, certains projets (devenir propriétaire d’une maison, la léguer, avoir un métier dont on est fier et pas seulement un ‘’job’’), rendre tout liquide, tout réversible, tout jetable (notamment les traces de notre histoire), tout interchangeable (les peuples, les gens, les sexes, les métiers, les territoires, etc). Eparpillé façon puzzle : cela veut dire que notre pays et notre peuple ont été mis en morceaux. Dispersés et hachés menu. Eparpillé : c’est le résultat de la politique de Macron. Un peuple dispersé, affaibli, atomisé.
Loin de n’avoir « rien fait », comme on l’entend parfois, Macron a presque tout réalisé de son programme. Vendre l’industrie française : c’est le capitalisme de connivence. Conforter l’oligarchie : c’est le pacte de corruption lié au covid, c’est à dire à l’interdiction de traiter les malades du covid hors procédures de vaccin (ceux permettant des super profits aux membres de la caste – ceux qui ont propulsé Macron et qui attendaient leur retour sur investissement).
Téléologie et domination du Capital
Il faut ici faire appel à Marx. Et d’abord souligner son point faible : la téléologie, voire une certaine eschatologie. C’est ce qu’il y a de moins convaincant chez Marx. « Pour nous, écrit Marx, le communisme n'est pas un état de choses qu’il convient d’établir, un idéal auquel la réalité devra se conformer. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l'état actuel des choses. Les conditions de ce mouvement résultent des données préalables telles qu’elles existent actuellement. » (L’idéologie allemande). On peut en douter. Pour le dire autrement, peut-on penser que le règne du Capital (entendons par là les rapports sociaux lié à un certain état et un certain agencement des forces productives) aboutisse nécessairement, même avec un coup de pouce politique, au communisme selon Marx, c’est-à-dire à la fin de l’aliénation ? Non. On ne peut valider la thèse de l’inéluctabilité historique de la marche vers le socialisme marxien comme travail conscient de la transformation de la nature et de soi-même. On peut craindre au contraire que le brouillard des âmes et le brouillage de la conscience de soi comme sujet historique ne s’étendent, par le développement du fétichisme de la marchandise.
Pas de marche assurée au dépassement du capitalisme donc. Par contre, le règne du Capital (de la Forme Capital) peut aboutir à une version apocalyptique du « communisme », cette fois au sens stalinien, ou au sens de la dictature chinoise, c’est-à-dire à l’étatisme absolu. Mais la différence entre le totalitarisme néo-libéral et les totalitarismes communistes, c’est qu’il s’agit d’un étatisme antinational avec les néo-libéraux, l’Etat ayant fusionné avec les multinationales et la finance, qu’il a déjà sauvé en 2008 (cf. notamment Alain de Benoist, Au bord du gouffre. La faillite annoncée du système de l’argent, Krisis, 2015). Nous vivons ainsi sous le « soleil noir du capital », comme écrit Anselme Jappe. Il est là, non pour nous chauffer l’âme, mais pour brûler nos vies et pour nous aveugler par le crétinisme télévisuel des médias de grand chemin.
Quand Macron fait du saint-simonisme
Frédéric Rouvillois dit encore : « Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, Macron fait du saint-simonisme sans le savoir » (Figaro-vox, 27 septembre 2020). Cela va plus loin que cela, et c’est encore plus grave que cela. L’utopie rationaliste et techniciste de Saint-Simon (le socialiste) se voulait un « nouveau christianisme » (1825). Avec Macron, c’est d’un anti-christianisme, ou d’un post-christianisme (car s’opposer suppose de connaître, ou d’être déçu, non d’être indifférent) qu’il s’agit. Ses mots d’ordre sont non seulement ceux du télétravail mais ceux de la télévie. Une vie désincarnée. « Eloignez-vous les uns des autres », « Suspectez tout le monde (de ne pas être vacciné, d’être ‘’un danger’’) », « Méfiez-vous de votre prochain », « Isolez-vous » et au final « Préparez-vous à la vraie vie dans le monde libéral : la guerre de tous contre tous ». C’est le refus de toute incarnation. C’est l’effacement de toutes les images fédératrices. C’est la destruction de toutes les formes instituantes : école, églises, histoire de France, élections prises au sérieux, fêtes solennelles. C’est la victoire de « ceux qui ont créé leur start up » sur « ceux qui ne sont rien » et qui pourtant sont tout le peuple. C’est la domination des arrogants improductifs voire nuisibles (les affairistes) sur les travailleurs, sur les producteurs.
Les libéraux des deux rives contre le peuple et le politique
La politique Macron est le stade ultime du libéralisme et du capitalisme. Mais en quel sens ? C’est ici que nous voyions un tournant et une accélération dans les politiques libérales menées depuis 1983. Que s’est-il passé pour que le libéralisme devienne l’ennemi des libertés ? Il a fallu que le libéralisme fasse un constat. Le libéralisme se heurte à la résistance de la nature humaine. Qu’en conclut-il ? Qu’il faut changer la nature humaine. Tel est l’objectif de Macron et plus largement du Great Reset (la grande réinitialisation) de Klaus Schwab et Thierry Malleret (un livre publié en 2020). Le libéralisme ne se remet pas en question. Il remet le réel en question. La société n’est pas conforme aux postulats libéraux ? Ne changeons pas le libéralisme, mais changeons la société. Les communistes ont parfois fonctionné de cette façon. En ce sens, les libéraux sont leurs élèves. Entendons : les élèves de ce que les communistes ont fait de pire.
Les libéraux ont donc constaté que la société n’était pas entièrement conforme aux schémas libéraux. Il faut donc changer la société. C’est pourquoi le libéral-libertaire Macron, unissant les libéraux des deux rives, les fossoyeurs de la France des deux rives, les oligarques des deux rives (une affaire qui a mieux marché que la sympathique tentative de Jean-Pierre Chevènement en 2002 d’unir les « Républicains des deux rives »), appuyé sur le crétinisme et l’inculture des bobos, veut donner au libéralisme un nouvel élan et ne peut le faire qu’en supprimant la démocratie, en la réduisant à des procédures hors sol, non représentatives.
C’est pourquoi la Ve République (qui n’était pas parfaite mais était un outil améliorable) a été vidée du meilleur de son contenu, avec l’extension des pouvoirs du Conseil Constitutionnel, du Conseil d’Etat, des juges, avec le quinquennat et l’inversion du calendrier électoral, avec la transformation du poste de premier ministre en simple poste de collaborateur (et pas le premier) du Chef de l’Etat, et avec bien entendu la tutelle de l’UE (si utile car déresponsabilisante).
Bilan : des élites robotisées et les robots contre la France. Les élites peuvent se permettre d’être anti-patriotes et hors sol, de partout et de nulle part. Le peuple ne le peut pas. « A celui qui n’a rien, la patrie est son seul bien. »[1].
« Crise » du Covid et «crise » du climat comme moyen de tétanisation du peuple
En rendant les élections de plus en plus déconnectées du peuple (la grande majorité des élus des chambres viennent des couches supérieures de la nation), en mettant dans les lois ordinaires toutes les lois d’exception qui devaient être temporaires, liées au terrorisme, à la « crise » du covid[2], au « climat », la politique Macron vise aussi à sauver le capitalisme par une mutation totalitaire. Il s’agit de mêler fausse « urgence » écologique (alors que l’écologie sérieuse, c’est le long terme), réduite à ce qui intéresse le système, c’est-à-dire la « croissance verte » et non la relocalisation de nos économies et industries, et réformes sociétales consistant à mettre l’accent sur de faux problèmes (comme les inégalités de salaire homme-femme, qui sont depuis longtemps interdites par… le Code du travail).
S’ensuit tout un discours mensonger sur de soi-disant « réfugiés » climatiques, prétexte à de nouvelles vagues migratoires, et sur un « changement » climatique d’origine seulement anthropique, hypothèse bien incertaine (le climat a tout le temps changé, et l’influence du soleil peut être infiniment plus importante que l’action humaine. Lire ou relire Emmanuel Le Roy-Ladurie sur le perpétuel changement du climat. En outre, un réchauffement n’a pas que des aspects négatifs). Tétaniser les hommes pour les neutraliser. Mondialiser tous les problèmes pour faire oublier que des solutions locales et démocratiques peuvent exister. Mais aussi préparer un nouvel âge du capitalisme. Voilà l’agenda Macron.
Vaccinations et lutte du Capital contre la baisse tendancielle du taux de profit
Nous avons souligné les limites de Marx quand il croit pouvoir déceler un mouvement téléologique dans l’histoire. Mais cela ne peut faire oublier que Marx est totalement pertinent quand il inscrit l’économie dans une anthropologie et une philosophie, inscription richement prolongé par de nombreux marxiens, tel Karel Kosik[3], Georg Lukacs, Tran Duc Thao, Roger Garaudy[4], Lucien Sève[5]… Il n’y a, comme le soutenait Raymond Abellio même après s’être détaché de certains aspects du marxisme, de solide théorie de la valeur que celle, marxienne, de la valeur-travail. En conséquence, est aussi pertinente la théorie de la plus-value et la loi de baisse tendancielle du taux de profit. Le jeu des tendances et contre tendances de cette loi garde une grande valeur explicative. Or, dans la mesure où l’économie capitaliste du monde occidental, et surtout européen est de moins en moins productive, le capitalisme a besoin d’être de plus en plus parasitaire, prédateur, improductif. Il a besoin de contrecarrer la baisse tendancielle du taux de profit. Et c’est là qu’arrivent les « vaccins ».
Un vaccin obligatoire ou des vaccins obligatoires, et renouvelables plusieurs fois par an, constituent un formidable moyen de rétablir de hauts taux de profit dissociés de toute production socialement utile. Des profits sûrs avec la socialisation des risques et des éventuelles pertes (ou coûts de recherche), et avec la privatisation des profits. Processus classique d’un capitalisme de plus en plus ennemi de l’économie réelle, un capitalisme parasitaire et improductif qui a besoin de l’Etat pour restaurer ses profits, pour sauver les banques et les marchés financiers.
Passe sanitaire, confinements et couvre-feu contre la révolte populaire
Le puçage généralisé de tous, et, au-delà de cela, le transhumanisme comme fabrication synthétique de soi et marchandisation de soi sont des moyens de relancer l’exploitation de l’homme en poussant l’aliénation jusqu’à la création d’un homme nouveau, simplifié, interchangeable, déshérité, sans culture. Un homme en kit, dans lequel tout est amovible, y compris ses organes sexuels. C’est ce qui se passe avec la stratégie dite « anti-covid », avec passe sanitaire puis passe vaccinal, couvre-feu et confinements (et pourquoi pas bientôt des confinements contre le réchauffement climatique, sachant qu’il y a déjà des interdictions de circulation ?).
Ce qu’ont entrepris Macron et l’Union européenne comme projet de long terme, c’est une guerre de liquidation anthropologique de l’homme comme lié à ses semblables c’est-à-dire d’abord à son peuple, et être d’héritage culturel, issu d’une histoire, bénéficiaire d’une transmission. Libéral, on pourrait penser que le pouvoir macronien est issu pourtant en ligne directe du libéralisme de Benjamin Constant. Mais il y a dans cela une cohérence : la logique du libéralisme est l’individualisme. Elle est le tout à l’ego. Sa logique est la dissociation et l’éclatement du lien social. Sa logique est l’atomisation des gens et des peuples. Sa logique mène donc à la mort des peuples et à l’individualisation de tout (d’où la destruction du Code du travail, la destruction de la Sécurité sociale, des retraites par répartition, etc). La logique du libéralisme comme individualisme et culte des idées abstraites est la suppression du passé. Voilà comment on tue une civilisation pour y substituer une sous-civilisation de gens pucés et sous surveillance continue. Voilà comment on crée un « parc humain », comme dit Peter Sloterdijk. C’est pourquoi le libéralisme est contre les libertés et les peuples. Sa logique est orwellienne. 1984, nous y sommes.
Une nécessaire libération : se libérer du libéralisme pour se libérer du règne du Capital
Macron est l’actuel fondé de pouvoir de l’oligarchie. Un personnage anecdotique en un sens, mais si emblématique. Et c’est pourquoi il inspire les sentiments massivement hostiles que l’on peut constater chaque jour. Car la seule chose qu’il incarne, c’est justement l’abstraction, l’inhumanité et la brutalité de ce pouvoir oligarchique.
Le monde de Macron, c’est un libéralisme totalitaire au service de l’argent-roi. C’est pourquoi le réveil des solidarités locales et nationales est nécessaire. Il ne s’agit pas d’autre chose que d’une lutte de libération nationale et sociale. « Il faut refaire des hommes libres. », disait Bernanos (La liberté, pour quoi faire ?, 1946). Cela ne se fera pas sans reconquérir nos libertés de peuple, nos libertés nos libertés en commun.
PLV
Derniers livres de l’auteur : Eparpillé façon puzzle (Libres, 2022), La planète des philosophes (Dualpha, 2022), Métamorphoses de la ville (La barque d’or, 2021).
Notes:
[1] Au moment où on débat des droits de succession sur les héritages, il faut savoir qu’un Français sur trois n’hérite de rien, et qu’un ouvrier et employé sur deux hérite de moins de 8000 (huit mille) euros (de quoi acheter une place de parking à Montélimar).
[2] le covid car c’est un virus et non la covid car qui dit virus ne dit pas forcément maladie] (2 % seulement des entrées en hospitalisations en 2020 y sont liés, France-info 17-11-2021).
[3] La dialectique du concret, François Maspero, 1970, Les éditions de la Passion, 1988.
[4] Marxisme du XXe siècle, 10-18, 1966.
[5] Une introduction à la philosophie marxiste, éditions sociales, 1980.
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Li Haidong: Méfiez-vous de la création d'une crise majeure en Asie-Pacifique par les Etats-Unis
Li Haidong: Méfiez-vous de la création d'une crise majeure en Asie-Pacifique par les Etats-Unis
Source : Global Times & https://opinion.huanqiu.com/article/42kYYm0ouZy
par Li Haidong
Premier dirigeant étranger à se rendre aux États-Unis pendant le mandat de M. Biden, le Premier ministre japonais Yoshihide Suga travaille désormais avec M. Biden sur un certain nombre de questions, notamment la concurrence stratégique avec la Chine. Parallèlement, l'administration Biden a envoyé d'anciens fonctionnaires de haut niveau à Taïwan et a récemment dépêché à plusieurs reprises des navires de guerre américains en mer de Chine méridionale. Elle a également encouragé ses alliés européens à déplacer leurs opérations militaires dans la région Asie-Pacifique et à y mener sans relâche des exercices militaires conjoints. Tous ces signes montrent que les États-Unis ne veulent pas d'une situation durable et stable dans la région Asie-Pacifique. Au contraire, créer ou provoquer des crises pour maintenir la région dans un état de tension, de crise ou même de conflit modéré est conforme au besoin des États-Unis de promouvoir la "stratégie indo-pacifique".
Les États-Unis ont une tradition de politique de "changement plutôt que de stabilité"
Tout d'abord, les États-Unis se sont développés en créant des crises ou des guerres et en y répondant, ce qui a façonné leur caractère national et leurs traditions diplomatiques. Qu'il s'agisse de l'expansion territoriale et du massacre des Indiens en Amérique du Nord au 19ème siècle, ou de l'établissement et du maintien de l'hégémonie à l'échelle mondiale au 20ème siècle avec la "guerre chaude" et la "guerre froide", l'obsession des États-Unis pour les crises ou les guerres reflète une tradition politique de "recherche du changement plutôt que de stabilité". Elle est non seulement devenue un élément intrinsèque du comportement des États-Unis à l'étranger, mais aussi une condition préalable essentielle pour que les États-Unis, en tant que nation d'immigrants, puissent résoudre la crise de l'identité nationale et ethnique dans leur pays et assurer leur intégrité et leur stabilité politiques à différentes époques.
Au cours de la première décennie qui a suivi la fin de la guerre froide, les États-Unis n'ont pas profité de leur situation "unipolaire" pour promouvoir l'évolution pacifique de l'ordre international et établir des relations stratégiques et stables entre les grandes puissances ; au contraire, ils ont continué à exacerber les conflits et les guerres dans les Balkans et à promouvoir l'expansion de l'OTAN à l'est. Au 21ème siècle, les États-Unis ont initié ou mené une série de guerres, notamment en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie, qui ont entraîné la crise financière mondiale de 2008, la guerre civile en Ukraine de 2014 à aujourd'hui et de nombreuses "révolutions de couleur" dans des régions clés du monde. Dans la nouvelle épidémie qui ravage le monde depuis le début de l'année dernière, les efforts des États-Unis pour se débarrasser de l'épidémie et la résistance politique à celle-ci ont conduit à la poursuite de la propagation de la crise épidémique mondiale. Face à la nécessité urgente d'une coopération mondiale dans la lutte contre l'épidémie, les États-Unis se sont engagés dans une stratégie dite de coalition pour diviser la réponse internationale à l'épidémie et l'utiliser pour alimenter la concurrence géopolitique avec la Chine, la Russie et d'autres pays.
Depuis une trentaine d'années, les États-Unis sont devenus un véritable semeur de chaos mondial, et les régions dans lesquelles ils ont été impliqués se sont non seulement souvent retrouvées dans un chaos et une crise, mais les grandes divisions internes des États-Unis s'aggravent également et sont difficiles à guérir. L'élite politique américaine est exceptionnellement anxieuse et désespérée à l'idée d'une crise plus importante. Les États-Unis, qui ne sont pas un pays réfléchi, tentent actuellement de provoquer des conflits ou des crises plus graves dans la région Asie-Pacifique, en opérant à un niveau plus profond un processus de transformation externe des contradictions internes.
Au service d'une revitalisation durable du système d'alliances en Asie-Pacifique
Deuxièmement, pour revitaliser durablement le système d'alliances que l'élite politique américaine actuelle a identifié comme la ressource stratégique la plus précieuse, les États-Unis ont objectivement et urgemment besoin d'une crise majeure dans la région Asie-Pacifique ou en Europe. L'expérience et les modèles historiques prouvent qu'en l'absence de divisions et de confrontations entre groupes d'États, les alliances déclinent, voire s'effondrent. Après l'effondrement de l'Union soviétique, on pensait généralement que le système d'alliances forgé par les États-Unis pendant la guerre froide disparaîtrait progressivement de la scène historique, mais au contraire, il n'a cessé de se renforcer. La raison fondamentale de ce phénomène est que les États-Unis ont créé de nouveaux rivaux ou ennemis en exploitant ou même en créant des confrontations ou des conflits de grande envergure, tels que la crise des Balkans, la guerre élargie contre le terrorisme et la rivalité stratégique entre les grandes puissances, afin d'assurer la pérennité et la consolidation de leurs propres alliances bilatérales et dirigées par l'OTAN dans la région de l'Asie-Pacifique.
Dans les années 1990, les États-Unis se sont obstinés à lancer le processus d'expansion de l'OTAN à l'est, après la guerre froide, créant ainsi une nouvelle fois une division durable en Europe, et la Russie n'a eu d'autre choix que d'affronter les États-Unis en Europe. La guerre civile en Ukraine, qui dure depuis 2014, est à la fois une manœuvre des États-Unis pour créer des crises internes dans d'autres pays afin d'élever la réalité de la fonction de l'OTAN, et le résultat inévitable de l'intensification de la contradiction structurelle entre les États-Unis et le refus de la Russie de revenir à une architecture de sécurité européenne dominante. Cette crise majeure a porté un coup à la Russie et renforcé la position dominante de l'OTAN en matière de sécurité en Europe, de sorte que la guerre civile en Ukraine ne s'apaisera pas, mais ne fera que s'intensifier.
La logique qui sous-tend l'héritage et la promotion de la stratégie indo-pacifique par l'administration Biden est la même que celle des États-Unis en Europe, où elle a été utilisée pour renforcer les alliances en créant des crises. Afin de raviver la fonction d'alliance des États-Unis dans la région Asie-Pacifique, l'administration Biden promeut vigoureusement l'opinion à l'échelle internationale selon laquelle "la Chine, la Russie et d'autres pays constituent une menace" et attise constamment les conflits régionaux. Les États-Unis se sont ingérés à plusieurs reprises dans nos affaires intérieures au nom de la démocratie et des droits de l'homme sur des questions liées aux frontières, à Hong Kong, à Taïwan et au Tibet, et ont créé des conflits sur des questions telles que la mer de Chine méridionale, la mer de Chine orientale et la gestion des épidémies, tout en menant fréquemment des exercices militaires conjoints avec leurs alliés. Pour les États-Unis, la stabilité de la région Asie-Pacifique n'est pas conforme à leurs soi-disant intérêts stratégiques tels qu'ils sont définis. Créer des divisions et des crises profondes dans la région Asie-Pacifique et s'engager dans une rivalité ou une confrontation stratégique entre les grandes puissances pour renforcer la fonction de l'alliance américaine dans la région Asie-Pacifique est l'essence même de la stratégie indo-pacifique des États-Unis.
Promouvoir le double processus de "l'OTANisation de l'Asie-Pacifique" et de "l'OTAN Asie-Pacifique"
Troisièmement, le double processus de l'OTANisation et de l'OTAN Asie-Pacifique constitue les deux piliers les plus importants de la stratégie américaine pour l'Indo-Pacifique et l'indicateur clé de sa réussite. Il s'agit également d'un indicateur clé de sa réussite. Contrairement à l'OTAN, qui est fermement ancrée dans la domination du paysage sécuritaire européen, les États-Unis disposent d'un certain nombre d'alliances bilatérales dans la région Asie-Pacifique qui ne sont ni fonctionnelles ni suffisamment importantes pour garantir leur domination du paysage sécuritaire de l'Asie-Pacifique. Ils accélèrent le fonctionnement du dialogue quadripartite sur la sécurité en provoquant davantage de crises et en cherchant à l'utiliser comme base pour relier les nombreuses alliances bilatérales qui existent déjà dans la région Asie-Pacifique, avec les États-Unis au centre, et finalement former une alliance multilatérale dirigée par les États-Unis pour l'"OTANisation de l'Asie-Pacifique". Cette alliance façonnera également, par ricochet, le paysage sécuritaire de l'Europe. L'application de cette logique de façonnage du paysage sécuritaire européen à la région Asie-Pacifique est si claire que le rythme et l'orientation de la politique américaine sont hautement prévisibles.
Les États-Unis sont déterminés à pousser leurs alliés européens au sein de l'OTAN à se détacher de la soi-disant perspective européenne, jugée étroite, pour pouvoir jouer un rôle en dehors de l'Europe dès que possible. Cet objectif est poursuivi au milieu de nombreuses crises majeures. À l'heure où l'accent est mis sur une compétition stratégique majeure avec la Chine et la Russie, les États-Unis doivent de toute urgence accélérer l'"Asie-Pacifique" des institutions et des fonctions de l'OTAN. Le fait de provoquer ou de créer des crises majeures est le moyen le plus crucial d'atteindre cet objectif. La récente décision de l'administration Biden et de l'OTAN d'annoncer un retrait complet de l'Afghanistan dès que possible n'est pas une contraction de l'OTAN en Asie, mais un plan visant à déplacer le centre des opérations vers la région de l'Asie de l'Est. Ils ne se préoccupent pas de la manière dont le chaos en Afghanistan sera finalement résolu, mais tentent de créer une crise plus importante dans la région de l'Asie de l'Est afin d'accélérer le processus de "l'Asie-Pacification de l'OTAN".
L'utilisation ou la création de crises majeures est une caractéristique habituelle du comportement des États-Unis dans la promotion de leurs intérêts stratégiques, et les pays de l'Asie-Pacifique qui attachent de l'importance à leur propre prospérité et à leur propre stabilité devraient en être bien conscients et rester vigilants.
(L'auteur est professeur à l'Institut des relations internationales de l'Institut du service extérieur).
17:16 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, asie, affaires asiatiques, états-unis, bellicisme américain, chine, asie-pacifique, indo-pacifique, océan pacifique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Andrei Fursov et la nouvelle mondialisation
Andrei Fursov et la nouvelle mondialisation
Markku Siira
Source: https://markkusiira.com/2023/03/30/andrei-fursov-ja-uusi-globalisaatio/
L'historien et chercheur en sciences sociales russe Andrei Fursov affirme que la mondialisation à l'ancienne, centrée sur l'Occident, a commencé pour de bon avec l'effondrement de l'Union soviétique et s'est achevée avec l'ère du coronavirus au cours de ces dernières années. Aujourd'hui, à "l'aube sombre du nouveau monde", nous assistons à la "mondialisation 2.0".
Peut-être devrions-nous éviter les vœux pieux associés à la théorie d'un "monde multipolaire". Fursov estime que la vie dans le nouveau système sera plus limitée. La "nouvelle normalité", dont les élites de différents pays parlaient à l'unisson pendant l'ère Corona, va-t-elle disparaître ? Passerons-nous de l'hégémonie du dollar à des monnaies numériques réservées aux banques centrales ?
"La mobilité des personnes sous la forme du tourisme diminuera et il y aura davantage de restrictions sociales", prédit le penseur russe. Malgré leur situation concurrentielle, la Chine et la Russie sont également liées à des projets mondialistes.
Le schéma géopolitique des macro-régions émergentes n'est pas incompatible avec cette nouvelle mondialisation. Fursov se réfère à l'histoire, lorsque les marchés mondiaux ont commencé à prendre forme aux 16ème et 17ème siècles. Cela a nécessité l'émergence de grandes entités politiques, ou d'empires.
C'est comme si vous regardiez une carte du monde ancienne, explique M. Fursov : "Voici l'empire de Charles Quint en Europe, voici la puissance d'Ivan le Terrible. Voici l'empire ottoman. Voici les Safavides en Iran, l'empire des Grands Moghols en Inde et la dynastie Qing en Chine".
Les macrorégions deviennent les unités de base de la nouvelle mondialisation. "En fait, la bataille actuelle est celle d'une nouvelle mondialisation ; chaque acteur majeur essaie de créer des macro-régions pour son propre bénéfice", explique l'historien russe.
Fursov pense que les Britanniques, qui ont déjà renoncé à leur empire, ne seront pas en mesure de créer leur propre macro-zone. Le programme mythique d'une "Grande-Bretagne globale", créé pour rehausser le profil de la nation insulaire, risque de rester une chimère, même si les banquiers londoniens cosmopolites tiennent le haut du pavé.
Les Anglo-Saxons "voulaient s'emparer d'une part de l'ancienne zone soviétique, du camp socialiste de l'Europe de l'Est, de la Transcaucasie et de l'Asie centrale. Ils n'ont pas réussi en Europe de l'Est et ne réussiront pas non plus en Asie centrale". Au mieux, les Britanniques peuvent "se faire un pique-nique en marge de l'histoire", déplore M. Fursov.
La confrontation actuelle entre les élites chinoises et celles dominées par l'Occident est le projet le plus intéressant selon l'universitaire russe. Pour la première fois, l'Occident est confronté à un adversaire qui représente une civilisation non occidentale mais qui reste un acteur mondial. Jusqu'à présent, seul l'Occident capitaliste a traversé la planète en s'appuyant sur la géoculture des Lumières pour son expansion.
Fursov affirme que les centres de pouvoir occidentaux montrent déjà des signes d'affaiblissement. En tant que connaisseur de la fiction classique, il cite le premier roman de Thomas Mann, Buddenbrook, qui décrit le déclin d'une famille de marchands lyciens prospères sur quatre générations.
En d'autres termes, dans la crise du capitalisme, le grand jeu semble recommencer. La Russie et l'Occident se livrent toujours une guerre hybride, et la Chine est toujours dans la ligne de mire. De nombreuses questions restent sans réponse et M. Fursov est à Moscou pour réfléchir aux mêmes dilemmes que les observateurs politiques et économiques d'ailleurs.
"L'élite occidentale sera-t-elle capable de s'adapter aux nouvelles circonstances, de se réformer et de créer de nouvelles formes d'organisation? Pourra-t-elle utiliser les nouvelles connaissances du monde et de l'homme comme une arme psychohistorique?".
"D'autres sujets d'action stratégique pourront-ils utiliser la confrontation entre l'Occident et la Chine pour résoudre leurs propres problèmes, en exploitant - selon les principes du judo - le pouvoir de l'adversaire?".
"La confrontation entre l'élite occidentale - surtout son cercle intérieur anglo-juif - et la Chine est un phénomène sans précédent dans l'histoire de la lutte mondiale; c'est une scène passionnante qui nous réservera bien des surprises. A bien des égards, cette bataille définira l'avenir de l'ère post-capitaliste", s'enthousiasme Fursov.
16:17 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, globalisation, mondialisation, andreï fursov, macro-régions | | del.icio.us | | Digg | Facebook
dimanche, 09 avril 2023
La revue de presse de CD - 09 avril 2023
La revue de presse de CD
09 avril 2023
Revue de presse garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle
EN VEDETTE
MacGregor et Dénécé sur un même plateau dans Brochu en direct
Aujourd'hui, au Québec, le colonel US Douglas MacGregor et l'analyste français Éric Dénecé, fondateur et directeur du CF2R répondent successivement à cinq questions sur l'Ukraine dans une rencontre inédite sur un même plateau. Deux poids lourds de la géopolitique sur un même plateau, ça vaut le détour. Les réponses qui s'enchaînent sont très complémentaires.et s'accordent sur le fond. Merci au média québécois de nous proposer cet échange passionnant.
RadioInfoCite.com
https://www.youtube.com/watch?v=sX4aHlJLT98
ASIE
Climat, biodiversité, inégalités : pourquoi la Chine, l'Inde et l'Indonésie sont cruciales pour notre avenir
Environnement, climat, développement social… Les enjeux sont énormes pour les trois géants de l’Asie en développement. Ils vont déterminer l’avenir de ces trois pays et pour une bonne part, celui de la planète. Premier volet de cette comparaison entre Chine, Inde et Indonésie.
asialyst.com/fr
https://asialyst.com/fr/2023/01/14/climat-inegalites-biod...
AUSTRALIE
L'Australie n'est pas une nation, c'est une base militaire étatsunienne avec des kangourous
L'un des très nombreux signes montrant que l'Australie n'est rien d'autre qu'un atout pour l'armée et les services de renseignement étatsuniens est la façon dont son gouvernement a constamment refusé d'intervenir pour protéger le citoyen australien Julian Assange des persécutions politiques aux mains de l'empire étatsunien. Dans un nouvel article intitulé « Penny Wong s'efforce d'atténuer les espoirs de percée dans l'affaire Julian Assange », The Guardian cite la ministre australienne des affaires étrangères, qui a déclaré : « Nous faisons ce que nous pouvons, entre gouvernement et gouvernement, mais il y a des limites à ce que cette diplomatie peut accomplir ». Mme Wong a répondu à la question de savoir si le Premier ministre Anthony Albanese avait discuté de l'affaire de liberté de la presse la plus célèbre au monde avec le président étatsunien et le Premier ministre britannique lorsqu'il les a rencontrés ensemble il y a deux semaines.
le-blog-sam-la-touch
http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2023/04/l-austr...
CHINE
Sommes-nous proches d’une guerre dans le Pacifique entre les États-Unis et la Chine ?
Alors que tant Pékin que Washington en sont à envisager la possibilité d’un conflit au sujet de Taïwan, il est important de mesurer les conséquences probables d’un tel affrontement.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/sommes-nous-proches-d-une-guerr...
La Chine publie un rapport sur les innombrables violations des droits de l'homme aux États-Unis
Un rapport officiel de la Chine sur l’état de droit qui montre un durcissement très net des relations diplomatiques entre l’Empire du Milieu et l’Empire tout court.
lagazetteducitoyen.over-blog.com
http://lagazetteducitoyen.over-blog.com/2023/04/la-chine-...
COMPLOTISME (C’est-celui-qui-dit-qui-est !)
Royaume-Uni. Le ministre de l’Intérieur désigne les gangs de violeurs « pakistanais » ciblant les « jeunes filles anglaises blanches vulnérables » [Vidéo]
Annonçant la mise en œuvre d’un plan d’action contre les gangs de violeurs de femmes et d’enfants au Royaume-Uni, le Premier ministre britannique et son ministre de l’Intérieur n’ont pas hésité à pointer du doigt l’origine pakistanaise d’une grande partie de ces criminels.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/04/06/218221/uk-pakistan...
DÉCONSTRUCTION/SCHIZOPHRÉNIE/DÉBILITÉ
Des associations écrivent à Pap Ndiaye pour dénoncer « de graves dérives lors de séances d’éducation à la sexualité dans une école française »
Deux associations, les Mamans louves et SOS Education, dénoncent dans un communiqué « de graves dérives lors de séances d’éducation à la sexualité dans une école française ». Et adressent une lettre à Pap Ndiaye au sujet de sa volonté de faire pénétrer l’éducation à la sexualité dans les écoles (et de manipuler les esprits de nos enfants). Voici ce communiqué.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/04/06/218157/des-associa...
DÉSINFORMATION/MÉDIAS/CORRUPTION/CENSURES
Écoles de journalisme : l’ESJ Lille, école supérieure de formatage
Nous commençons une série d’articles sur les 14 écoles de journalisme reconnues par la profession. À tout seigneur tout honneur, la première sera l’École Supérieure de Journalisme (ESJ) de Lille, une des plus sectaires. Fondée en 1924 par Paul Vershchave dans le giron des Facultés Catholiques, l’ESJ est aujourd’hui l’une des écoles de formation au journalisme les plus prestigieuses et « cotées » de France. Association à but non lucratif, reconnue par l’Etat, l’ESJ Lille est labellisée « Établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général » (EESPIG). On y accède par un concours de niveau bac +3 organisé conjointement avec l’Institut d’Études Politiques de Lille (Sciences Po Lille). L’ESJ fait partie des 14 écoles reconnues par la Commission paritaire nationale pour l’emploi des journalistes (CPNEJ), composée de représentants des patrons de presse et de syndicats professionnels.
ojim.fr
https://www.ojim.fr/ecoles-de-journalisme-esj-lille/?utm_...
La véritable histoire du Covid cachée par le secret-défense?
Pourquoi interdire aux médecins de traiter ? Pourquoi le secret-défense pour une épidémie ? Pourquoi vacciner des personnes qui n’ont rien à craindre d’une maladie ? Pourquoi décider d’interdire dès le premier jour des traitements sans vérifier avant s’ils pouvaient marcher ? Médecin, je n’ai pas compris, j’ai cherché à comprendre. Quel est le lien cohérent qui unit ces faits qui pris individuellement sont incohérents ?
francesoir
https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/l-histoire-du...
Journalistes-conseils: une relation incestueuse?
Entretiennent-ils des relations incestueuses ? Certains journalistes de France Info se sont faits récemment épinglés pour cumuler des activités de conseils avec leur emploi de journaliste. Une double activité qui soulève la question de l’influence de certains de leurs clients sur leurs prises de position à l’antenne. Retour sur un problème épineux, et pas vraiment nouveau, dont la mise en lumière ne fait que commencer…
ojim.fr
https://www.ojim.fr/journalistes-conseils-une-relation-in...
Les fake news de l’État profond : les manipulateurs du gouvernement contrôlent le cycle de l’information
« Nous, les Américains, sommes les ultimes innocents. Nous sommes toujours prêts à croire que, cette fois, le gouvernement nous dit la vérité », Sydney Schanberg, ancien journaliste du New York Times. Parlons de fake news, d’accord ? Il y a d’abord les « fake news » classiques, qui ne sont pas vraiment des « nouvelles », mais plutôt des informations titillantes, dignes d’un tabloïd, colportées par toute personne disposant d’un compte Twitter, d’une page Facebook et d’une imagination débordante. Ces histoires vont du ridicule et du clic évident à la satire et à la manipulation politique. Toute personne dotée d’un peu de bon sens et d’un accès à l’internet devrait être en mesure de démêler le vrai du faux dans ces histoires en effectuant quelques recherches élémentaires. Si ces histoires prospèrent, c’est en grande partie grâce à la crédulité générale, à la paresse et à l’analphabétisme médiatique du grand public, qui, par sa docte conformité, pose rarement des questions, remet en cause ou confronte. Il y a ensuite le type de nouvelles plus sournoises diffusées par l’un des plus grands propagateurs de fake news : le gouvernement américain. Au milieu de l’apoplexie soigneusement entretenue par le gouvernement et les médias d’entreprise sur les fake news, vous n’entendrez pas beaucoup parler du propre rôle du gouvernement dans la production, la plantation et le colportage de fake news axées sur la propagande – souvent avec l’aide des médias d’entreprise – parce que ce n’est pas comme ça que le jeu fonctionne.
aubedigitale.com
https://www.aubedigitale.com/les-fake-news-de-letat-profo...
Revue de presse RT du 26 mars au 1er avril 2023
Exercice hebdomadaire de ré/désinformation grâce à Russia Today. Au sommaire : test hypersonique américain raté ; Crédit Suisse et UBS face à de lourdes sanctions financières américaines ; le Sénat américain rejette l’abrogation de l’autorisation à faire la guerre ; l’armée danoise manque de soldats comme jamais ; TotalÉnergie accusé de produite du carburant pour des avions russes ; importations de poissons russes en hausse vers l’UE ; augmentation des investissements russes en Iran ; et aussi du diesel dans l’UE ; le Brésil et la Chine signent un pacte pour abandonner le dollar ; l’Arabie saoudite vers le bloc russo-chinois et rétablit ses relations avec la Syrie ; l’Ouganda très satisfait de la Russie ; le Tchad nationalise les actifs d’ExxonMobil ; où finit l’aide américain en Ukraine ; nouvelle déclaration de Seymour Hersh sur le sabotage de Nord Stream ; le Royaume-Uni promeut l’usage d’obus à l’uranium appauvri en Ukraine ; la Roumanie propose d’annexer un territoire « volé par l’URSS » ; des armes russes en Biélorussie ; le Conseil de sécurité des NU rejette une demande d’enquête sur le sabotage du Nord Stream.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/revue-de-presse-rt-du-26-ma...
ÉCOLOGIE (même si, parfois, il n’y a pas que des zozos !)
Van der Leyen et l’UE veulent tuer la propriété privée au nom de l’écologie
Cela vous a sans doute échappé, mais l’Union Européenne vient de voter un texte qui pose la question de la disparition de la propriété privée. Il s’agit d’une authentique révolution, motivée par un prétexte purement idéologique : la lutte pour le climat.
On notera juste au passage que cette théorie du réchauffement climatique est largement contestée. De multiples scientifiques remettent en cause cette théorie du GIEC, notamment parce que cet organisme a été pris la main dans le sac à plusieurs reprises à trafiquer les chiffres pour qu’ils disent ce que le GIEC prétend.
synthesenationale.hautetfort.com
http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2023/04/0...
Retirons l'agriculture aux bourgeois et aux affairistes
Depuis les temps les plus reculés jusqu'à il y a quelques années, l'agriculture a certainement représenté le travail le plus important pour l'humanité en termes de communauté et de coexistence civilisée. Bien que l'homme ait pu survivre, et pendant longtemps, en tant que simple chasseur ou cueilleur de fruits sauvages, l'art de la vie en communauté n'a pu se développer jusqu'à l'épanouissement de civilisations impressionnantes qu'à travers l'exploitation de territoires où s'installer de façon permanente, en obtenant de la nourriture pour soi et sa famille/son clan/sa communauté et en créant un lien stable, sacré et de vénération, avec la terre où l'on vit.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/04/05/r...
ÉCONOMIE
In $ We Trust
Nota : Certains sujets abordés mériteraient de plus amples développements ou suscitent des questions qu’il n’était pas possible de traiter dans la présente note.
1/ Le dollar US est de loin la devise la plus utilisée dans les transactions internationales. Il est actuellement impliqué dans 88 % des transactions de change, contre seulement 31 % pour l’Euro et 7 % pour le Yuan. Il représente 60 % des réserves de change au niveau mondial. C’est la devise utilisée pour la quasi-totalité des mécanismes financiers internationaux, en particulier le système de règlement de paiements internationaux SWIFT. C’est vers le dollar que les investisseurs inquiets de la fragilité des établissements bancaires se sont récemment tournés, ce qui a obligé la banque centrale américaine à accélérer et amplifier ses procédures de swap de devises. Les cours mondiaux des matières premières sont évalués en dollars. La liste n’est pas exhaustive.
Cette prépondérance a historiquement deux causes principales : l’écrasante supériorité économique de l’économie américaine après la seconde guerre mondiale et l’accord conclu entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite en 1979, après les chocs pétroliers de 1973 et1979 : l’Arabie s’est en effet engagée alors à ne vendre son pétrole qu’en dollars US – d’où le concept de « pétrodollars » – et à réinvestir ses dollars excédentaires en titres du Trésor américain ou d’entreprises américaines, en échange de quoi les Etats-Unis s’engageaient à protéger militairement le pays.
geopragma.fr
https://geopragma.fr/in-we-trust/
Banques, finance et confusions
Beaucoup de crétineries se publient à propos des dérives du secteur bancaire, en particulier les critiques acerbes de ce qui mine Crédit Suisse depuis une trentaine d’année. Le problème que posent les banques débridées actuelles n’est ni de servir des clients privés et commerciaux, ni de s’occuper des finances des entreprises (corporate finance) mais bien celui du rôle qu’elles jouent dans les investissements qu’elles font pour elles-mêmes, notamment les « produits financiers (sic) » qu’elles mettent sur le marché dans cette seule intention.
Le blog de Michel de Rougemont
https://blog.mr-int.ch/?p=9542&utm_source=mailpoet&am...
ÉDUCATION
L'Éducation nationale incite-t-elle les collégiens à faire le ramadan ?
À l’école, il y a les notes que l’on rapporte et celles que l’on envoie. Les premières angoissent le quotidien des élèves, les secondes égayent la vie de l’administration. Sur le site Opinion internationale, Michel Taube fait sensation en publiant une note de l’Académie de Paris sur la « désinscription de la demi-pension pendant la période du ramadan ». On y voit une feuille certes déchirée et anonymisée mais dont le texte court est bien lisible. Il est daté du 6 février.
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/leducation-nationale-in...
ÉNERGIE
OPEP : Les Saoudiens n’ont plus peur des États-Unis
Le choc des réductions de la production de pétrole à partir du mois de mai présenté dimanche 2 avril par l’OPEP+ signifie essentiellement que huit pays clés de l’OPEP ont décidé de s’allier à la Russie pour réduire la production de pétrole, ce qui signifie que l’OPEP et l’OPEP+ reprennent le contrôle du marché pétrolier. Aucun pays producteur de pétrole ne joue ici le rôle de joueur de flûte. Le plus beau, c’est que l’Arabie saoudite et sept autres grands pays de l’OPEP ont décidé, contre toute attente, de soutenir les efforts de la Russie et de réduire unilatéralement la production. Alors que les huit pays de l’OPEP parlent d’une réduction d’un million de barils par jour de mai à la fin de l’année, la Russie prolongera de 500 000 barils, pour la même période, l’ajustement volontaire qu’elle a déjà entamé en mars.
Si l’on ajoute à cela les ajustements de production déjà décidés précédemment par l’OPEP+, le total des ajustements volontaires de production supplémentaires atteint le chiffre impressionnant de 1,6 million de barils par jour.
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/opep-les-saoudiens-nont-p...
Un éminent scientifique d’Oxford affirme que l’énergie éolienne « est un échec absolu »
On pourrait affirmer qu’il est à la portée d’un enfant intelligent scolarisé en classe primaire de comprendre les mathématiques basiques qui démontrent que l’énergie éolienne constitue un désastre économique et sociétal en cours de préparation. Désormais, le professeur émérite Wade Allison, mathématicien et physicien pour l’Université d’Oxford, chercheur au CERN et membre du Keble College, a fait les calculs. Il conclut que le Royaume-Uni est confronté à la possibilité d’une rupture d’énergie électrique. Il affirme que « l’énergie éolienne est un échec absolu », et ajoute que les gouvernements font fi des « preuves écrasantes » de l’inadéquation de l’énergie éolienne, « et font appel aux fanfaronnades plutôt qu’à une analyse raisonnée. »
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/un-eminent-scientifique-dox...
ÉTATS-UNIS
Les États-Unis se préparent aux élections dans une guerre civile non déclarée
Les trains déraillent, les usines explosent, les centrales électriques tombent en panne... L'actualité aux États-Unis ressemble à des bulletins de guerre. Plus précisément, à une chronique de guérilla.
observateurcontinental.fr
http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&...
La transformation idéologique cruciale de notre époque
La transformation régionale s’est produite parce que les États-Unis et leur doctrine toxique du « avec nous ou contre nous » ont été totalement exclus des négociations. Est-il possible de mieux comprendre la dynamique qui sous-tend la « transformation » russo-sino-orientale en visitant les points de l’ordre mondial occidental qui sont soumis à des tensions maximales ? Ces derniers arcs de tension placent-ils la métamorphose régionale du Moyen-Orient dans un contexte plus large ? Je pense que oui. Les États-Unis en sont un bon exemple : Pendant la plus grande partie de l’histoire récente, la démocratie libérale américaine était un projet protestant – comme l’écrit Ross Douthat. « Notre forme de gouvernement n’a aucun sens si elle n’est pas fondée sur une foi religieuse profondément ressentie », a déclaré Dwight Eisenhower en 1952. La Constitution et la Déclaration des droits sont le squelette protestant de cet état de conscience.
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/la-transformation-ideolog...
Journaliste, espion ou guerrier sur le front cybernétique ?
Le 30 mars, les autorités russes ont arrêté un journaliste du Wall Street Journal, Evan Gershovitch : le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a déclaré qu’il « agissait sur instruction de la partie américaine pour recueillir des informations sur les activités de l’une des entreprises du complexe militaro-industriel russe qui constituent un secret d’État ». Gershkovich, qui a été arrêté dans la ville d’Ekaterinbourg, dans la région de l’Oural, sera détenu au moins jusqu’au 29 mai, selon les autorités judiciaires russes. Le Wall Street Journal a déclaré qu’il « démentait avec véhémence » l’allégation et a demandé à la Russie de libérer Gershkovich, qui vit à Moscou depuis six ans et a été accrédité par le ministère russe des affaires étrangères. S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à 20 ans de prison.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/journaliste-espion-ou-guerr...
FINLANDE
Tomi Huhtanen : « L’Europe du Nord se tourne vers le centre droit »
Entretien sur le résultat des élections générales en Finlande avec Tomi Huhtanen, le directeur exécutif du Wilfried Martens Centre for European Studies, le centre de réflexion du Parti Populaire Européen (PPE).
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/04/08/454300-tomi-huhta...
FRANCE
La porte-parole de la Diplomatie russe dénonce les menaces de la France
La porte-parole de la Diplomatie russe, Maria Zakharova a dénoncé, mercredi 5 avril, les menaces qui seraient proférées par les autorités françaises à l’égard des partenaires de la Russie qui lui apporteraient un soutien dans la guerre en Ukraine. Interrogée par Anadolu sur les déclarations du président français, Emmanuel Macron, au cours de sa visite en cours en Chine, Zakharova a d’abord souligné que « le piège dans lequel tombent de nombreux pays de l’Union européenne est qu’eux-mêmes ne savent parfois pas à quel titre ils font leurs déclarations ». « Lorsqu’ils abordent des questions internationales, ils deviennent les otages de cette responsabilité mutuelle, qu’ils appellent « la politique étrangère commune de l’Union européenne », et qui n’est en fait qu’une sorte d’habitudes dictatoriales, car il leur est interdit de s’exprimer dans une capacité nationale », a estimé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/la-porte-parole-de-la-dip...
Du PCF à l'entretien avec Macron : Pif Gadget, 75 ans d’un journal très politique
En pleine contestation de la réforme des retraites, Emmanuel Macron a donc choisi de s’exprimer dans… Pif, le mag, la version moderne du célèbre magazine pour enfants. Autrefois dirigée par des proches du parti communiste, la revue possède une riche histoire politique.
marianne.net
https://www.marianne.net/politique/du-pcf-a-lentretien-av...
« Expliquer la levée de l'obligation vaccinale est un exercice délicat, qui pourrait ouvrir la boîte de Pandore ».
Jean-Louis est photographe. En octobre 2021, il fonde le collectif Les Essentiels, afin de venir en aide aux soignants et aux autres catégories de personnels qui ont refusé de se soumettre à l'obligation vaccinale contre la Covid-19. Suspendus en conséquence, parfois dès septembre 2021, privés de salaires, sans droits d'accès au chômage, sans ressources, ceux-ci ont été mis au ban de la société au nom d'une gestion de la crise sanitaire qui a privilégié le politique au sanitaire. Une doxa dont les méfaits allaient perdurer pendant plus de 500 jours, provoquant un désastre humain et social insoutenable. Alors que la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de conseiller la fin de cette vaccination obligatoire expérimentale et laisse entrevoir la possibilité d'une réintégration des suspendus, Jean-Louis reste prudent : il pose la question de l'effet réel de l'annonce et s'interroge sur les conditions de ce revirement. Il dresse par ailleurs un constat implacable à propos de ce qui s'est déroulé au sein même de notre société, prise dans un cauchemar dénué de sens, fallacieusement justifié au nom de la science. Entretien avec Jean-Louis, du collectif « Les Essentiels »
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/societe-sante/la-levee-de-l-obl...
GAFAM/IA
Pourquoi l'Intelligence Artificielle ne remplace pas les discussions entre humains et le lien social informatif
Merci à France-Soir qui m'a permis de comprendre ce qui motive des personnalités, telles Elon Musk ou Yuval Noah Harari, à faire une pause urgente dans le développement et déploiement de l'IA (Intelligence Artificielle), bien que pour des raisons probablement différentes. En effet, l'IA permet de montrer les manquements et les mensonges des gouvernants sur des sujets d'actualité, ainsi que donner cours à des manipulations d'opinions ! À condition que des humains s'en aperçoivent et échangent à ce sujet. En voilà deux exemples concrets.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/les-discussions-entre-humains-permettent-detablir
L’élite européenne en marche pour contrôler nos vies et notre économie
Reconnaissance faciale, système d’intelligence artificielle et score social : la France s’engage-t-elle dans une surveillance de masse ?
contrepoints.org
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GÉOPOLITIQUE
Nouvelle Guerre froide et refus de la diplomatie : Un scénario perdant pour tout le monde
Les événements entourant le premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont pris des allures de Guerre froide, avec l’Amérique et ses alliés alignés d’un côté et la Chine et la Russie de l’autre. Certains hommes politiques à Washington – et peut-être à Pékin – semblent à l’aise avec cette situation. Mais ils devraient être prudents. Il n’y a aucune raison de croire qu’une répétition de la guerre froide au XXIe siècle serait bénéfique pour qui que ce soit, surtout pour les États-Unis.
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Von der Leyen rencontrera Biden pour discuter d’une réponse commune à la menace chinoise. Soyez inquiets !
L’OTAN passe discrètement de l’Ukraine à la guerre froide contre la Chine, tandis que les États-Unis préparent une guerre froide fondée sur des sanctions et « sans précédent » contre Pékin. Lors d’une récente interview, Nicholas Burns, l’ambassadeur américain en Chine, après avoir qualifié la Chine de « menace » , a déclaré sans ambages :« Nous sommes le leader dans cette région [indo-pacifique]. [Et nous] restons ». L’interviewer, Mike Gallagher, membre du Congrès américain, a décrit la nouvelle guerre froide américaine comme n’étant pas un match de tennis poli, mais une lutte existentielle pour la vie au XXIe siècle. La tentative antérieure du président Xi de parvenir à une « nouvelle détente » avec les États-Unis lors du G20 de novembre à Bali (en fait une tentative d’explorer si un modus vivendi minimum avec les États-Unis était possible) est terminée. L’hystérie autour du ballon chinois, les preuves croissantes que l’Ukraine se transforme en débâcle pour l’administration Biden dans la région de Bakhmut et les menaces grossières de « conséquences » pour la Chine dans le cas où elle soutiendrait militairement la Russie (et au moment même où Washington promettait davantage d’armes pour Taïwan), ont été trop fortes pour Pékin. Loin de ses premiers essais de détente américaine, la Chine s’est depuis lors engagée dans la direction opposée. Elle s’est « recalibrée »
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IMMIGRATION/ISLAMISME/REMPLACEMENT
19 millions d’immigrés et descendants d’immigrés en France selon l’Insee
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié fin mars un dossier sur les « immigrés et descendants d’immigrés en France » (en lien ci-dessous) afin de donner des « informations objectives pour alimenter le débat ». Celui-ci paraît indispensable ! Cette étude de deux cents pages comportant de nombreux graphiques révèle en effet que la population française compte à présent (d’après une comptabilité arrêtée fin 2021) 6,9 millions d’immigrés « officiels » (personnes nées à l’étranger et résidant sur le territoire) sur 67,6 millions d’habitants, soit 10,3 % de la population. Cette proportion était de 6,5 % en 1968. Sur trois générations, l’immigration représente plus de 19 millions de personnes (7 millions d'immigrés, 7,3 millions de personnes ayant au moins un parent immigré, et 4,8 millions d'immigrés de troisième génération), soit un habitant sur trois. « Entre 1999 et 2021, le nombre d'immigrés a été multiplié par 1,6 tandis que la population totale a été multipliée par 1,1 », notent les auteurs de l'étude. 41% de ces émigrés récents viennent d’Afrique dont 21 % du Maghreb, 33 % d'Europe, 15 % d'Asie et 11 % d'Amérique et d'Océanie.
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« Envoyé spécial » Callac : sous Staline, Élise Lucet aurait fait merveille...
Jeudi 6 avril 2023, en début de soirée, la chaîne France2 diffusait dans l'émission « Envoyé spécial » un reportage sur Callac et sur St-Brévin. À Callac (2 200 habitants), le projet Horizon de la Fondation Merci prévoyait de faire venir 70 familles africaines, ce qui représentait environ 530 personnes, c’est à dire 25% de la population du village. Importer autant de personnes tellement différentes dans un petit village breton ne pouvait que créer une multitude de problèmes. Les promoteurs de ce projet refusaient de prendre en compte cette réalité. Face à cela, la population s’est mobilisée et a dit au maire :
- Ce projet n’était pas dans votre programme électoral
- Soit vous abandonnez le projet, soit vous faites un référendum
L’émission d’Élise Lucet n’en dira pas un mot. Aucun téléspectateur ne saura que ce maire de « gôche » refusa la consultation de sa population, déclarant en public sur le marché : « Je ne ferai pas de référendum parce que 80 % de la population est contre ».
synthesenationale.hautetfort.com
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L’attentat de la rue Copernic : une enquête polluée par l’instrumentalisation politique
Dans son dernier livre, Rue Copernic – L’enquête sabotée – 1980-2023 (Éditions L’Artilleur, 293 pages, 20 euros), le journaliste Clément Weill-Raynal, rendu célèbre pour avoir révélé au grand public le scandale du mur des cons, s’intéresse de façon minutieuse à une vieille affaire « ni résolue ni définitivement classée ». Le 3 octobre 1980, en fin d’après-midi, une bombe de très forte puissance explosait devant la synagogue de la rue Copernic, située dans le XVIe arrondissement à Paris. Quatre personnes furent tuées et une quarantaine de blessées. C’était la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale qu’un attentat visait la communauté juive en France. Selon l’auteur, l’instrumentalisation politique initiale de l’attentat et le « sabotage » de la longue enquête judiciaire ont contribué à retarder l’ouverture du procès qui ne s’ouvre qu’en ce mois d’avril 2023, plus de quarante ans après les faits.
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INDE
L’Inde : Le prochain front dans la guerre contre les BRICS
La guerre géopolitique multimodale actuelle ne se résume pas à ce qui se passe en Ukraine. Ce conflit a entraîné une myriade d’effets et de mouvements en aval qui sont tout aussi importants que ce que signifie l’encerclement de Bakhmut. Pendant des années, l’Inde a été le joker de l’alliance des BRICS. La rivalité de l’Inde avec la Chine, ainsi que ses relations compliquées avec la Russie et l’Occident, ont toujours servi à diviser l’alliance. Pendant les années Trump, le « I » des BRICS, l’Inde, s’est lentement frayé un chemin sous l’égide du Premier ministre Narendra Modi pour revenir dans l’orbite de l’Occident. Cela m’a amené à penser que ce « I » avait été remplacé par l’Iran, en particulier avant le COVID-19.
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ISRAËL
Fortes tensions autour de la réforme judiciaire en Israël : chronique d'une crise existentielle
Israël a-t-il atteint un moment de « crise existentielle », comme l’affirment de nombreux commentateurs suite aux protestations massives contre la réforme judiciaire proposée par le Premier ministre Benjamin Netanyahou ? Retour sur une semaine riche en événements et aux ramifications considérables, non seulement à l’intérieur d’un pays miné par des divisions de plus en plus intenses, mais aussi par l'état de ses relations avec ses alliés internationaux, les États-Unis en tête.
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LECTURE
L'actualité de Dino Buzzati, conservateur révolutionnaire
Comment ne pas penser, en relisant l'écrivain natif de Belluno en Vénétie, à notre époque où un peu tout est basé sur la vitesse, le mouvement, l'immersion dans un flux continu d'informations ?
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La Constitution maltraitée : dans les failles du Conseil constitutionnel
Comment le Conseil constitutionnel protège-t-il réellement les droits et libertés en France ? Lauréline Fontaine lève le voile dans son dernier ouvrage, La Constitution maltraitée, anatomie du Conseil constitutionnel, (Paris, Amsterdam éditions, Paris 2023).
contrepoints.org
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Entretien avec Thorvald Ross, auteur d'un remarquable roman initiatique. Propos recueillis par Robert Steuckers
A propos d'une quête religieuse et philosophique de plus de quarante ans. « Je vous connaissais déjà lorsque vous publiez la revue Mjöllnir. Vous vouliez découvrir les racines nordiques (scandinaves) présentes de manière diffuse dans la culture néerlandaise (Nord et Sud confondus). Votre livre De laatste heiden (= Le dernier païen) est-il le témoignage de cette quête ? Et qu'en est-il de cet héritage nordique aujourd'hui ? »
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Jean Giono et le Contadour
Le terme écologie a certes été utilisé pour la première fois par Haeckel en 1866 dans sa Morphologie générale des organismes, mais c’est Giono qui en a été le chantre. Sa plume et la magie du verbe qu’elle engendre n’a pas fini de nous enchanter. L’homme a besoin de pain et d’eau pour nourrir son corps, mais il a aussi besoin de rêve, d’idéal et de poésie pour alimenter son âme. Giono à la recherche des vraies richesses explore un chemin qui peut nous conduire afin que notre joie demeure.
Que ma joie demeure de Jean Giono, paru en 1935 avait créé une effervescence dans l’Entre-Deux-Guerres parmi les jeunes, avides de découvrir « les vraies richesses » dont parle l’écrivain dans ses premières œuvres. Ils se retrouveront autour de lui pour vivre l’aventure poétique du Contadour jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. Les jeunes, à cette époque, sont à la recherche de vraies valeurs dans un monde qui a failli en 1914, puisqu’il a sombré dans l’abomination de la Première Guerre mondiale. Le retour à la terre, la célébration de la nature, la paix, la communion entre les êtres, toutes classes sociales, toutes nationalités confondues, la découverte de la mixité, de la camaraderie véritable incitent à vivre autrement, loin de la fureur et du bruit, de la course à l’argent, du nationalisme inquiétant qui gronde et menace.
Jean Giono et le Contadour. Un foyer de poésie vivante, 1935-1939, de Lucette Heller-Goldenberg. A commander chez Les amis de la culture européenne.
OTAN
L’expansionnisme de l’OTAN en Scandinavie aide les États-Unis, mais place la Finlande en ligne de mire
Il est évident que l’OTAN a toujours été une extension auxiliaire des États-Unis. C’est le cas depuis la création malheureuse de cette alliance belliqueuse il y a 74 ans. Ainsi, l’agression rampante de l’OTAN doit toujours être observée dans la perspective de l’expansionnisme des États-Unis, puisque la thalassocratie belliqueuse ne cesse de rapprocher son infrastructure militaire des frontières de ses adversaires géopolitiques. Cela a été le cas lors de la (première) guerre froide et ce n’est pas différent aujourd’hui, alors que les États-Unis poussent un pays européen après l’autre dans une coalition anti-russe plus large qui inclut désormais l’ensemble de l’Union européenne. Washington tente de faire de même en constituant une copie presque conforme de l’OTAN dans le Pacifique, dans une démarche pratiquement identique, uniquement dirigée contre la Chine.
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PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN RIRE !
Décoration diplomatique
De l’art de disposer ses interlocuteurs… où comment ravaler les supplétifs des États-Unis au bout de la table (3 photos).
kopylovakatya
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PROCHE-ORIENT
L’Arabie saoudite prend son virage eurasien
Les récentes réconciliations de l’Arabie saoudite avec l’Iran et la Syrie sous l’égide de la Chine et de la Russie sont perçues comme une étape vers la réduction de la dépendance de Riyad à l’égard des États-Unis, tout en faisant progresser l’influence politique et économique de Pékin et de Moscou en Asie occidentale. Le 6 mars 2023, les responsables iraniens et saoudiens ont tenu une réunion à Pékin au cours de laquelle ils ont convenu de rétablir les relations bilatérales. Cet accord est important non seulement pour la désescalade mutuelle des tensions en Asie occidentale, mais aussi pour l’importance croissante de l’Arabie saoudite dans le processus d’intégration eurasienne mené par la Chine et la Russie. En accueillant la médiation chinoise, le royaume s’est positionné comme un acteur indépendant capable d’ouvrir des portes à Pékin et à Moscou dans une région où ils ont traditionnellement été éclipsés par une grande puissance rivale, les États-Unis. Cette démarche renforce l’importance de l’Arabie saoudite dans le paysage géopolitique et consolide ses liens avec Pékin et Moscou.
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RÉFLEXIONS
Fraude électorale : Emmanuel Macron peut tout se permettre
On sait bien qu’au printemps 2017, la magistrature a mis en œuvre une opération judiciaire destinée à disqualifier politiquement le candidat de droite pourtant favori du scrutin présidentiel. Dernière partie de l’opération concoctée par la haute fonction publique et soutenue par l’oligarchie, elle a produit le résultat souhaité par ses instigateurs l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Lorsque l’on dit « la magistrature » c’est parce que si la procédure elle-même fut menée par une poignée de magistrats, ceux-là furent soutenus par la plus haute hiérarchie du corps et les organisations syndicales majoritaires. Ce soutien qui ne s’est jamais démenti à Emmanuel Macron, s’est caractérisé depuis six ans par un refus obstiné de s’attaquer aux locataires de l’Élysée et à son système. Dernier épisode en date, celui de l’aveu des protagonistes de la campagne présidentielle 2017 reconnaissant l’existence de fraudes. Celles-ci sont un serpent de mer qui vient de refaire surface. Cette fois-ci, c’est Radio France qui s’y colle et qui rapporte le témoignage de cadres de McKinsey qui décrivent explicitement : « des prestations qui auraient dû être facturées et déclarées dans les comptes du candidat Macron ». C’est à la fois un serpent de mer, mais aussi un secret de polichinelle. Quiconque s’est penché un peu sérieusement sur le déroulement de la campagne et sur les méthodes utilisées par l’équipe Macron sait à quoi s’en tenir. L’autre caractéristique est le refus obstiné de la justice de mettre son nez dans ce qui aurait dû aboutir dès ce moment-là à des poursuites pénales et à l’invalidation des comptes de campagne du candidat Macron. La justice française reste pourtant obstinément muette devant cette reconnaissance qui aurait dû justifier l’ouverture immédiate d’une information judiciaire, compte tenu du nombre d’infractions pénales qu’elle implique.
vududroit.com
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Que les autres vous permettent tout et que vous ne permettiez rien aux autres ?
Le stade le plus avancé des grands délirants Politiques, Médiatiques et Financiers. Jamais la civilisation n’a eu à subir une telle violence si concentrée (pour nous lovée autour de puérilités aussi insensées). Dernière fois : le nazisme ! Tant y est concentré d’enfantillages dissymétriques. Soit j’ai tous les droits et vous aucun. Cela ne vous dit rien ? Ce sont les pensées non inhibées de l’enfant entrant dans les apprentissages culturels. Pensées non inhibées de l’enfant qui ne les met pas en œuvre. Et qui ne sont connues que par les mots qu’ils babillent. Or, actuellement, au prétendu sommet de la société, nous avons de « faux adultes » enfants à vie qui n’ont plus aucune inhibition. Qui se prouvent surtout les pires barbares déguisés en costards cravates. Bien identifiés comme les pires « dangers publics » actuels - les flagrants Ennemis de la société… Voici comment ils se sont tous démasqués : ce qu’ils se permettent tout le temps ! Non non, ils ne le permettent pas aux autres. Parvenant ainsi aux sommets de toutes les déraisons tout le temps…
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RUSSIE
Les points clés de la nouvelle doctrine de politique étrangère russe
Pour donner un aperçu des priorités stratégiques de la nation au-delà de ses frontières, la Russie a publié, vendredi, sa doctrine de politique étrangère actualisée, signée par le président Vladimir Poutine. Ce document, qui a d’importantes répercussions sur les relations de Moscou avec des acteurs clés du monde entier, sera sans aucun doute examiné de près dans les semaines à venir. Poutine a expliqué que la nécessité de revoir le document était due à des « changements radicaux » dans le paysage international, notamment ce que Moscou a décrit comme une « guerre hybride » permanente menée par l’Occident contre la Russie en raison de ses actions en Ukraine.
lesakerfrancophone.fr
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L’arrestation de la terroriste qui a assassiné Vladlen Tatarski révèle la vraie nature de l’Occident
Le 3 avril 2023, la femme qui apporté le buste contenant l’engin explosif qui a tué le reporter de guerre Vladlen Tatarski, Daria Trepova, a été finalement arrêtée. La façon dont l’arrestation de cette femme et l’assassinat de Vladlen Tatarski ont été couverts par les médias et officiels occidentaux révèle la nature profondément terroriste des gouvernements occidentaux, de l’Ukraine et de leurs soutiens en Russie. Explications.
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SANTÉ
Rapport trimestriel de situation Covid planétaire du Samedi 1er avril 2023 0h00 GMT, par Dominique Delawarde
Ceux qui s’intéressent toujours à la crise sanitaire COVID qui se termine doucement trouveront mon premier rapport de situation 2023 qui sera désormais trimestriel. Ce rapport fait le bilan du premier trimestre 2023. Si le nombre de décès se réduit chaque jour un peu plus (134 400 au 1er trimestre 2023 sur l’ensemble de la planète), il est important de noter que sur ce premier trimestre 2023, les 30 pays de l’OTAN, très vaccinés, ont eu un taux moyen de mortalité COVID de 81,9 décès/million d’h, plus de 10 fois fois supérieur à celui du reste du monde pour la même période : 7,93 décès /million d’h. Cela veut clairement dire que ces pays se remettent moins vite de l’épisode Covid que le reste de la planète. Tous les pays de l’OTAN, sans aucune exception, ont un taux de mortalité par millions d’habitants supérieur à la moyenne du monde non otanien… ??? Bonne information alternative à tous et à chacun de se forger son opinion, bien sûr.
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SERBIE
« Zadušnice ». Un retour au Kosovo entre larmes et recueillement pour les familles Serbes
Des milliers de Serbes ont fui le Kosovo du fait des exactions des Albanais radicaux lors de la guerre de 1999 et ensuite durant les pogroms de 2004. Ils ont été contraints d’abandonner, souvent dans la précipitation, leurs villages, leurs maisons, leurs églises, leurs cimetières. En se réfugiant en Serbie centrale pour sauver leurs familles, les chrétiens ont dû laisser leurs ancêtres derrière eux. Un déchirement supplémentaire pour eux qui avaient déjà tout perdu. Solidarité Kosovo raconte cette épreuve et ce retour au pays, parfois douloureux. Les Serbes dont la tombe des parents et des proches se trouve au Kosovo s’y rendent sous escorte militaire lors des fêtes religieuses commémoratives, comme celle du « samedi des défunts », « Zadušnice », qui a lieu en février.
breizh-info.com
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UKRAINE
Guerre en Ukraine Vidéo n° 32
« Le Monde connaît un changement qui ne s’est pas produit depuis 100 ans. Et ce changement nous le conduirons ensemble ». C’est par cette phrase adressée à Vladimir Poutine que Xi Jiping lors de sa visite officielle à Moscou, a envoyé un message au Monde. Le nouvel ordre multipolaire est en marche. Pendant ce temps, l’Occident collectif avec ses États faillis continue à partir dans tous les sens et à se raconter des sornettes pour se rassurer. Vududroit qui ne saurait se réjouir de ce qui nous arrive, essaie de présenter le réel tel qu’il est. Cette fois-ci, il s’est adressé pour cela à un militaire de haut rang qui sait de quoi il parle. Et un économiste qui nous avertit que l’on n’est vraiment pas en grande forme. Plus de freins, plus d’airbag, des conducteurs débiles, et à fond vers le mur. La France est en train de démontrer qu’il faut regarder le Monde tel qu’il est, et qu’il est urgent de se débarrasser des imbéciles et des malfaisants.
Au sommaire de l’indispensable rendez-vous de Régis de Castelnau et Sylvain Ferreira :
Général Jean Pinatel
Olivier Delamarche
- Brèves observations sur le sommet russo-chinois de Moscou : à 1 mn 08 s ;
- Entretien avec le général Jean Pinatel : à 12 mns 18 s. Avec notamment un topo simple et passionnant sur la stratégie de la guerre nucléaire ;
- Entretien avec l’économiste Olivier Delamarche : à 1 h 26 mns 34 s.
vududroit.com
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TURQUIE
Les relations Poutine-Erdogan
Le président turc Recep Erdogan a révélé que le président russe Vladimir Poutine pourrait assister à la cérémonie de chargement du combustible nucléaire le 27 avril à la centrale nucléaire d’Akkuyu. L’attaché de presse de Poutine, Dmitri Peskov, a habilement géré la bombe politique, choisissant de ne pas réfuter la déclaration d’Erdogan. Selon Erdogan, la participation de Poutine à la cérémonie pourrait faire partie d’une visite officielle. Les précédents engagements de Poutine concernant la centrale nucléaire d’Akkuyu se sont déroulés par vidéoconférence et lors de la cérémonie marquant le début des travaux de construction du prestigieux projet en avril 2018, il a promis d’assister à la cérémonie de lancement en 2023. Rosatom a tenu sa promesse de terminer le projet dans les délais, et c’est maintenant au tour de Poutine. De toute évidence, Erdogan se soucie beaucoup du récent « mandat d’arrêt » de la Cour pénale internationale contre Poutine. Le président chinois Xi Jinping a montré comment l’ignorer. La sherpa russe du G20, Svetlana Lukash, a déclaré vendredi que Poutine devrait se rendre en Inde deux fois cette année – le sommet du G20 en septembre et le sommet de l’OCS de 2023 plus tard.
brunobertez.com
https://brunobertez.com/2023/04/04/les-relations-poutine-...
UNION EUROPÉENNE
Union Européenne et internet : arrive la loi du Digital Services Act ou DSA… censure et dictature sur mesure !
L’Ukraine et sept autres nations européennes tentent de museler toute information sur internet et les réseaux sociaux qui n’est pas conforme au narratif fantasque qui obscurcit la vérité sur la guerre en Ukraine. Le narratif guerrier de « l’occident collectif » est construit sur des mensonges, l’exagération, la propagande, des allégations et supputations non corroborées et des pirouettes de relations publiques fantasmagoriques du régime Zelensky.
resistance71.
https://resistance71.wordpress.com/2023/04/03/union-europ...
La commission des libertés civiles a approuvé mardi 4 avril une nouvelle approche pour la gestion des flux d’asile et de migrations vers l’UE et des règles spécifiques pour faire face aux crises. Par 47 voix pour, 17 voix contre et 1 abstention, les députés ont adopté leur position sur la proposition de mise à jour du règlement de l’UE en matière d’asile et de gestion des migrations. Le texte adopté modifie les critères permettant de déterminer le pays de l’UE responsable de l’examen d’une demande de protection internationale (règles dites de Dublin), notamment si des liens familiaux ou éducatifs existent dans un État membre donné.
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/04/06/le-parlement-europee...
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De la dédollarisation à la yuanisation et à la monnaie des BRICS : la multipolarité des monnaies
De la dédollarisation à la yuanisation et à la monnaie des BRICS : la multipolarité des monnaies
Par Alfredo Jalife Rahme
Source: https://noticiasholisticas.com.ar/de-la-desdolarizacion-a...
La dédollarisation est irréversible. Seuls sa vitesse et son calendrier posent question, alors que l'anglosphère prétend la faire traîner en longueur, tandis que le Sud s'est lancé vertigineusement dans l'adoption de la yuanisation et de la monnaie des BRICS.
Cyrus Janssen explique que "la Chine va vite ! Après avoir négocié le plus grand accord de paix au Moyen-Orient, elle accueille maintenant l'Arabie saoudite (AS) dans son alliance commerciale. Cette annonce a été faite quelques instants après que la Chine a conclu sa première transaction de GNL en renminbi avec les Émirats arabes unis (EAU). Les temps changent !" (https://bit.ly/3nzSala ).
Watcher.guru affirme que "AS a un partenariat commercial avec la Chine, la Russie, l'Inde, le Pakistan et quatre pays d'Asie centrale (http://bit.ly/42YbQzu )".
L'ambassade de Russie au Kenya a publié que "la Russie et l'Inde cherchent à briser le monopole du dollar et à dominer le marché eurasien. Un forum organisé à New Delhi a mis l'accent sur les principaux liens commerciaux à la veille du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (https://bit.ly/40SqAOi )".
Le président kenyan William Ruto a encouragé ses concitoyens à se séparer de leurs dollars (https://bit.ly/3lVTm1M ). Le Kenya a souffert d'une pénurie de dollars en raison de la dévaluation de sa monnaie, le shilling, qui a engendré une forte inflation, tandis que la Bolivie subit également les ravages d'une sécheresse de dollars en raison des importations d'hydrocarbures qu'elle paie avec des billets verts. C'est peut-être l'occasion pour la Bolivie de se débarrasser des chaînes de la dollarisation et d'adopter le yuan et/ou la roupie indienne et/ou la monnaie des Brics.
Bloomberg rapporte que "l'Inde proposera sa monnaie comme alternative pour commercer avec les pays confrontés à des pénuries de dollars (http://bit.ly/40OSsTF )".
Sharmine Narwani affirme : "TREMENDOUS : it's the most important global development in years. Si les pays de l'ANASE abandonnent le dollar pour leurs monnaies locales, le dollar est mort" (https://bit.ly/3K0TUvh ).
@runews commente que "les BRICS, l'AS, la Biélorussie et l'Iran développent une nouvelle monnaie" (https://bit.ly/3nEaSbc ).
Les 10 pays de l'ANASE (Asie du Sud-Est) discutent de l'abandon du dollar et de l'euro dans leurs échanges commerciaux et leur principale puissance géoéconomique, l'Indonésie (17ème au classement mondial du PIB), invite ses partenaires régionaux à ne plus utiliser les cartes de crédit Visa et MasterCard "pour éviter les répercussions des sanctions occidentales à l'encontre de la Russie" (http://bit.ly/3ZtAvsB ).
The Cradle affirme que "les pays du BRICS travaillent fondamentalement sur une nouvelle monnaie : la monnaie officielle russe". (https://bit.ly/3Km0rCi )
L'analyste cité David Goldman affirme que "le désordre bancaire américain annonce la fin du système de réserve du dollar" car "la crise bancaire n'est pas un problème de qualité du crédit, mais découle de la tâche désormais impossible de financer la dette extérieure américaine qui ne cesse de croître" (http://bit.ly/3zG9SXb ).
Le Global Times chinois prévoit que "la dédollarisation est inévitable à mesure que l'utilisation d'autres monnaies s'accélère", comme cela vient d'être le cas avec l'accord conclu entre la Chine et le Brésil pour commercer dans leurs propres monnaies lorsque leurs échanges bilatéraux dépassent 150 milliards de dollars (http://bit.ly/3nCVP1J ).
Même la France a participé à un accord triangulé avec les Émirats arabes unis pour l'achat de gaz naturel liquéfié (GNL) avec la Chine en yuans (http://bit.ly/40LFiXo ).
Gillian Tett du Financial Times appelle à "se préparer à un monde multipolaire de monnaies" alors que "le dollar américain domine toujours les marchés de la dette, mais certaines données de niche suggèrent que les choses pourraient être en train de se retourner" (http://bit.ly/42UMKS0 ).
Par ailleurs, il y a 14 ans, j'affirmais que "le monde tend vers la multipolarité et la régionalisation des monnaies" (http://bit.ly/3ZyPx0n ). J'ai également proposé la monnaie des Brics (http://bit.ly/3zjVWlo ), qui est aujourd'hui sur le point d'être réalisée pour remplacer le dollar (http://bit.ly/3KonBry ). "CQFD.
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49-3 soutiens
49-3 soutiens
par Georges FELTIN-TRACOL
À l’occasion de la calamiteuse réforme des retraites traitée dans l’excellente émission n°25 de L’Écho des Canuts mise en ligne sur Radio Méridien Zéro le 11 février 2023, l’Hexagone retombe dans une série de secousses collectives, de transes politiciennes et de spasmes sociaux dont il a le secret. On assiste à une pitoyable tragicomédie au scénario bouffon dans lequel des lycéens, par ailleurs grévistes du vendredi pour le climat, brûlent volontiers palettes et poubelles sans se soucier du bilan carbone défavorable qu’ils provoquent.
Outre le report de 62 à 64 ans de l’âge du départ de la vie active, les protestations concernent l’usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. Cette crise adulescente qui s’apparente à une éruption urticante spontanée n’est pas nouvelle. La loi El Khomri sur le travail en 2016 avait déjà suscité un mécontentement semblable.
Les principaux contempteurs du 49-3 se trouvent dans les rangs de la gauche radicale. Ils rêvent du grand soir et ont la nostalgie du régime d’assemblée de la Convention nationale en 1793… Dans un pays où les six candidats de gauche (Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Fabien Roussel, Anne Hidalgo, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud) recueillent un total de 11.225.271 suffrages à l’élection présidentielle de l’an passé, il n’est pas illogique que deux à trois millions de Français affichent leur hostilité à cette loi. La forte contestation relevée dans la « France périphérique » montre aussi que cette stupide réforme cristallise une vive colère qui la transcende. Certains évoquent une continuité conflictuelle par-delà l’entracte covidesque – et peut-être à cause de lui – entre ces grandes mobilisations, les « Bonnets rouges » bretons de 2013 et les « Gilets jaunes » de 2018 – 2019.
Bien des critiques proclament que le 49-3 serait anti-démocratique. Opinion grotesque ! Cette disposition inscrite dès l’origine dans la Constitution appartient à ce que les constitutionnalistes qualifient de « parlementarisme rationalisé ». Ses autres outils sont le 44-3 (pour le vote bloqué) et le 47-1 (la procédure d’accélération des débats législatifs dans le cadre des projets de loi des finances). Avant la funeste révision de 2008, le gouvernement bénéficiait de l’article 48, lui assurant la seule maîtrise de l’ordre du jour au Parlement. Le 49-3 correspond à la procédure habituelle en régime parlementaire de la question de confiance. Le gouvernement pose sa responsabilité sur un texte précis pour obtenir de l’Assemblée nationale un vote qu’il juge indispensable pour la poursuite de sa politique. Dans l’esprit des rédacteurs de la Constitution de la Ve République, Michel Debré en particulier, le 49-3 est une façon inédite de renforcer la stabilité du gouvernement, de discipliner une majorité parfois réticente et d’arrêter les manœuvres dilatoires de l’opposition.
Suite à une délibération du Conseil des ministres, le Premier ministre engage son maintien à propos d’un texte législatif. L’opposition peut alors déposer une motion de censure. Si elle n’est pas déposée ou si elle n’obtient pas la majorité absolue des inscrits, le gouvernement estime mériter la confiance des élus; il reste en fonction et le texte est entériné. Si la motion de censure est adoptée, le texte est rejeté et le gouvernement renversé; le Premier ministre doit alors présenter sa démission et celle de son équipe ministérielle au président de la République qui peut alors dissoudre l’Assemblée nationale, mais cette option n’est pas obligatoire.
La philosophie du 49-3 est limpide. Elle applique l’adage « Qui n’est pas contre moi est pour moi ». En effet, en s’abstenant, le député approuve in fine le texte et donc l’action du gouvernement. Le 20 mars dernier, il a manqué neuf voix pour entraîner la chute du gouvernement Borne. Parmi ce déficit de neuf voix, signalons les députés LR et la députée non-inscrite de l’Hérault, Emmanuelle Ménard, chroniqueuse au mensuel Causeur, et représentant avec son mari, l’édile de Béziers, d’un macronisme d’extrême droite.
L’article 49-3 si décrié se coule dans le strict mécanisme parlementaire qui laisse à l’Assemblée nationale la liberté de censurer le gouvernement sans toutefois susciter des majorités négatives de circonstance ou des alliances contre-nature. Cette procédure institutionnelle se rapproche en partie de la motion de censure constructive prévue dans la Loi fondamentale allemande de 1949 qui contraint les éventuels censeurs à s’accorder autour d’une personnalité susceptible de remplacer le chancelier en fonction.
La révision constitutionnelle du 28 juillet 2008 voulue par Nicolas Sarközy en a fortement réduit l’usage. Le 49-3 n’est maintenant possible que pour les lois de finance (le budget), les lois de financement de la Sécurité sociale et un seul projet de loi par session parlementaire. On ne peut que déplorer cet amoindrissement.
Avec le projet de loi sur les retraites, le gouvernement recourt pour la centième fois au 49-3 depuis 1958. En dix mois, Élisabeth Borne l’a employé onze fois. Le socialiste Michel Rocard, entre 1988 et 1991, conserve encore le record avec vingt-huit utilisations consécutives. Ses successeurs immédiats, Édith Cresson (1991 – 1992) et Pierre Bérégovoy (1992 – 1993), l’ont utilisé respectivement huit et trois fois. L’Assemblée nationale élue en juin 1988 après une dissolution souhaitée par un François Mitterrand réélu ne donna qu’une majorité relative aux socialistes. Matignon dut composer pendant cinq ans entre les groupes communiste et centriste. À cette époque, le sénateur socialiste de l’Essonne de 1986 à 2000 et fervent mitterrandolâtre, Jean-Luc Mélenchon, approuvait son usage répété.
Le premier Premier ministre de la Ve République, Michel Debré (1958 – 1962), l’utilisa à quatre reprises. Les gaullistes n’avaient qu’une majorité relative. Plus tard, entre 1976 et 1981, le centriste Raymond Barre l’utilisa huit fois. Il lui fallait contenir l’animosité d’une partie de sa majorité, les députés chiraquiens du RPR, contre son gouvernement lié à Valéry Giscard d’Estaing. Malgré une large majorité à l’Assemblée, le socialiste Pierre Mauroy s’en servit à sept reprises. La première fois fut pour la loi d’amnistie des partisans de l’Algérie française exigée en 1982 par François Mitterrand lui-même en dépit des nombreuses réticences d’élus PS.
Il faut remarquer que des Premiers ministres n’y ont jamais eu recours. Jean Castex (2020 – 2022), mais aussi Maurice Couve de Murville (1968 – 1969), Jacques Chaban-Delmas (1969 – 1972), Pierre Messmer (1972 – 1974), Jacques Chirac (1974 – 1976), Lionel Jospin (1997 – 2002) bien que les socialistes fussent minoritaires au sein de la « gauche plurielle », François Fillon (2007 – 2012) et Bernard Cazeneuve (2016 – 2017). En moins de cinq mois, ce dernier a toutefois pris de nombreuses ordonnances, permettant le contournement du pouvoir législatif sans que cela n’offusque personne…
Le 49-3 contribue enfin à la réalisation de la « démocratie agonistique » théorisée par Chantal Mouffe. Pour la philosophe belge, porte-parole d’un populisme de gauche bien mal en point, il est contre-productif de rechercher le compromis et de travailler à un éventuel consensus. Le 49-3 empêche toutes ces turpitudes politiciennes. Il antagonise au contraire la société politique. Vouloir ainsi abolir le 49-3 serait une grave faute constitutionnelle. Ce moyen institutionnel a montré toute sa pertinence, même à mauvais escient.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 68, mise en ligne le 4 avril 2023 sur Radio Méridien Zéro.
15:27 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, france, europe, affaires européennes, politique internationale, 49-3 | | del.icio.us | | Digg | Facebook