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samedi, 11 février 2017

La question allemande et l’islam

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La question allemande et l’islam

par Guillaume Faye

Ex: http://gfaye.com

Pour la première fois, l’Allemagne a été frappée par un attentat musulman d’envergure revendiqué par Dae’ch, le 19 décembre 2016, dans le symbolique marché de Noël de Berlin, après une série de moindres attaques annonciatrices. Le terme ”musulman” est préférable  à ”islamiste”, car ce dernier vocable suggère qu’il ne s’agit pas de l’islam mais de sa déformation extrémiste. Ce qui est faux : l’islamisme et toutes ses exactions, dont le terrorisme, sont le produit du véritable islam, parfaitement conforme au Coran, livre de chevet de tous les djihadistes. Cet attentat est la conséquence de la politique d’encouragement de l’invasion migratoire de son pays – et des voisins européens– de la très perverse chancelière Angela Merkel, folle vêtue de la robe des sages. Le nouveau Président Trump a parfaitement compris la nocivité de la Chancelière. 

Face à l’agression, la réponse bisounours

 Et comme toujours, à cet attentat de Berlin, on a réagi avec des larmes, des bougies, des bouquets de fleurs, des pleurs, des pardons. Les Allemands sont aussi affaiblis que les Français, voire plus. On exprime la ”tristesse”, pas la colère. On donne de soi une image de défaite, de déréliction et donc de soumission, catastrophique.

 Les viols et agressions sexuelles de masse commis à Cologne par des Maghrébins (faux réfugies et vrais envahisseurs) pour le nouvel an 2016 contre des Allemandes de souche n’ont pas tellement fait réagir l’opinion allemande (sauf une minorité diabolisée comme politiquement incorrecte), totalement abrutie par la propagande du système. Ces faits participent du début de la guerre civile ethnique qui menace l’Europe.  

Après l’attentat de Berlin ; Angela Merkel s’est dite « très fière du calme avec lequel un grand nombre de personnes ont réagi à la situation ». Ce ”calme” n’est que de l’apathie et de la soumission. Et Angela Merkel est objectivement complice – organisatrice plutôt – du processus d’invasion migratoire et donc de tous les maux que cela provoque, dont la criminalité et le terrorisme.  Le cynisme froid de cette femme de tête obéit à une logique, non pas  en fait la plus nuisible des dirigeants politiques européens depuis 1945. Et, malheureusement, la plus influente, du fait du rabaissement tragi-comique du partenaire français – entièrement de sa faute, l’Allemagne n’étant pour rien dans les clowneries de François Hollande.

En Allemagne, 168.000 clandestins déboutés du droit d’asile restent en attente d’expulsion. Ils ne risquent pas grand–chose, tout comme en France et ailleurs en Europe. Les agressions sexuelles massives du nouvel ans 2015 à Cologne par de faux réfugiés maghrébins (voir plus haut) ont été réfutées dans leur réalité par l’idéologie antiraciste du déni, dont Mme Merkel est la gardienne, elle qui a invité et fait entrer plus d’un million d’envahisseurs, appelés ”migrants”, et qui continuera à le faire si elle est réélue. Une partie de l’opinion publique allemande, abrutie et infantilisée, appelle la chancelière Mutti (”maman”), comme si elle était une protectrice du peuple allemand ; alors qu’elle en est une destructrice.

L’Allemagne, malade et  masochiste

En pleine forme économique (provisoire), l’Allemagne meurt néanmoins à petit feu, pour d’implacables raisons démographiques. Elle vit son chant du cygne, sa dernière illusion. De moins en moins de jeunes Allemand(e)s de souche naissent et se reproduisent. Le pays doit aller chercher sa main d’œuvre ailleurs. Un peuple qui vieillit est comme un capital qui s’épuise. Si rien ne change, dans deux générations, le peuple allemand aura disparu sous le double choc de la dénatalité et de l’invasion migratoire. C’est plié. Même la langue allemande deviendra doucement une langue morte.  La dégermanisation de l’Allemagne est entamée

Notons que l’Allemagne (l’oligarchie et non l’opinion populaire, le peuple allemand) qui se croyait à l’abri des frappes terroristes musulmanes parce qu’elle n’a pas de passé colonial, qui a toujours manifesté une islamophilie et une turcophilie, a été frappée par les tueurs musulmans. Ironie de l’histoire : le Troisième Reich soutenait l’islam, et le Deuxième était allié du Sultan ottoman pendant la Première guerre mondiale. Les rapports de l’Allemagne et de l’islam sont troubles ; et ce dernier montre une singulière ingratitude. C’est sa marque de fabrique. La naïveté allemande, marquée par la culpabilité, n’en est que plus tragique. 

Selon Ivan Rioufol, « la société allemande est dévastée par la culpabilisation. Ainsi meurent les civilisations émasculées et décadentes ». Comme en France, voire pis encore, « les citoyens sont anesthésiés par l’idéologie du grand mélangisme. […] L’Occident évitera la débâcle s’il renoue avec l’autorité, la force, la guerre. L’islamophilie d’Obama a accentué la vulnérabilité du monde libre, que Merkel a trahi en ouvrant les portes à plus d’un million de musulmans au nom de la ”diversité” » (Le Figaro, Janvier 2017).

L’irresponsabilité allemande menace l’Europe et le peuple allemand

La naïveté et l’angélisme règnent en Allemagne plus qu’ailleurs et cela frise la perversité. Ce pays a accueilli en un an un million de réfugiés et le flux continue. Mme Merkel est une destructrice de la civilisation européenne. Appels irresponsables à l’accueil de ”migrants” et de ”réfugiés” (à 90 % faux persécutés et envahisseurs) frontières ouvertes, contrôles déficients, laxisme judiciaire, police  molle, la liste est longue des dérapages de l’ État allemand, pires que ceux de ses voisins européens.   

Le racisme délirant de Hitler doit être mis en parallèle avec l’antiracisme délirant de Mme Merkel. Le résultat est le même : une catastrophe pour l’Europe. De nature criminelle, dans les deux cas, directe dans le premier, indirecte dans le second. Avec la bêtise en prime. Autant il y a, dans la civilisation européenne, une grandeur allemande par ses apports culturels et scientifiques, par ses réussites économiques, autant, sur le plan politique, l’Allemagne, dès qu’elle s’impose, est une catastrophe pour l’Europe. Tout faux, tout le temps, et ce, depuis…1870 !  Exactement comme la politique étrangère américaine depuis les années 60.

Allemagne-islam.jpgMilitariste ou pacifiste, raciste ou antiraciste, militariste orgueilleuse ou masochiste culpabilisée, atlantiste américanolâtre (l’ex RFA), ou stalinienne et néo-hitlérienne (l’ex RDA), la politique allemande a toujours été catastrophique. Mme Merkel, en ouvrant les frontières de l’Europe aux ”migrants” envahisseurs est dans la continuité de cette irresponsabilité allemande. Cette dernière n’est pas seulement nuisible à l’Europe mais aussi au peuple allemand lui–même

Haine raciste anti-européenne et christianophobie

Pour Gilles Kepel, « le marché de Noël qui a été visé revêt naturellement une dimension chrétienne mais présente aussi un caractère festif […], une fête de la consommation ». (Le Figaro, 21/12/2016).  Noël, symbole de tout ce qu’ils haïssent. Et la fête est le symbole de tout ce qu’ils désirent mais que, frustrés, ils sont incapables de réaliser et de vivre.

L’attentat de Berlin contre le marché de Noël, avec camion qui fonce dans la foule, réplique de celui de Nice pendant le 14 juillet, prouve que les agressions terroristes musulmanes, accomplies ou déjouées, visent les lieux festifs – symboles de notre civilisation ”corrompue”– et le christianisme. Le marché de Noël est une synthèse des deux, un symbole ethnique et de civilisation. En Autriche, un demandeur d’asile, faux réfugié, a été arrête juste avant de commettre un attentat à Salzbourg pendant les fêtes de Noël. C’est une obsession.

Complicité objective avec les tueurs djihadistes au nom de l’”antiracisme”

Depuis le début de 2015, plus d’un million de ”migrants” ou ”réfugiés”, en provenance de pays musulmans à 90%, sont arrivés en Allemagne et en Europe occidentale. Parmi eux, des centaines de guerriers et tueurs djihadistes sont infiltrés, comme Amri, l’assassin du marché de Noël de Berlin ; ce Tunisien était entré en Europe comme faux réfugié, par l’Italie, où il a fait 4 ans de prison pour des délits de droit commun. Jamais expulsé, parfaitement repéré comme candidat au djihad terroriste, connu comme voyou violent et repris de justice en situation irrégulière, demandeur d’asile débouté, il n’a été ni inquiété, ni arrêté, ni expulsé par les autorités allemandes. Des centaines d’autres terroristes musulmans potentiels sont dans son cas et actuellement en liberté dans chaque pays d’Europe.

Un sénateur Vert allemand, Till Steffen, chargé de la Justice dans le Land de Hambourg a refusé la publication de l’avis de recherche de l’assassin tunisien du marché de Noël, afin d’éviter (langue de bois) les« amalgames » avec les musulmans et la « stigmatisation » de ces derniers. Cet ”antiracisme”, qui tient de la pathologie ethnomasochiste et xénophile est la clé de voûte de la démission des élites européennes.

Le tueur tunisien  était passé au travers des contrôles des services de police allemands, non pas, comme on l’a dit par négligence,  ou par laxisme répressif motivé idéologiquement, mais par complicité. Celle-ci s’exerce au nom de l’”antiracisme”. Anis Amri, porteur de fausses identités, délinquant multirécidiviste, reconnu comme candidat au djihad meurtrier, a été libéré d’un centre de rétention en 2016 par un juge allemand. Cette mansuétude, très répandue en Europe, délivre un message – comme en matière de délinquance – d’impunité aux jeunes  musulmans attirés par le djihad. La faiblesse et la lâcheté des autorités européennes excitent leur agressivité.

Les collabos de  l’invasion migratoire et du terrorisme  

Figure de l’ethnomasochisme et de la stupidité, le pasteur de Berlin, Markus Dröge a déclaré après l’attentat musulman du marché de Noël : « Le repli sur soi ne sert à rien. Nous devons apprendre à vivre ensemble  avec des gens de religion et de culture différentes ». Il ajoute que « c’est le message de Noël ». Autrement  dit : continuons d’accueillir l’ennemi en répétant que c’est un ami. Mme Merkel  partage exactement la même idéologie. Le ”message de Noël” consiste donc à accueillir et à tolérer ceux qui  massacrent les chrétiens sur les marchés de Noël…En plus de la bêtise et de la naïveté, il y a de la perversité.

 La secrétaire d’État à l’Intégration (vocable de langue de bois synonyme d’Invasion) Mme Aydan Özoguz, a expliqué: « la diversité nous rend plus riche et pas plus pauvres, cela doit être notre devise ». Ironie tragi-comique, cette déclaration, qui rabâche en langue de bois une des contre–vérités de la vulgate idéologique officielle,  a été faite quelques minutes avant l’attentat musulman de Berlin…Ce genre de propos et de comportements mensongers et pervers est constant chez les élites et les gouvernements d’Europe de l’Ouest (surtout en Allemagne, en France et en Belgique) mais aussi dans les hiérarchies des Églises chrétiennes, jusqu’au Pape. (1)

Ces Allemands lucides qui s’insurgent

Frauke Petry, la dirigeante de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) a proposé d’identifier les suspects de terrorisme, dans toutes les procédures de contrôle, par leur ”ethnie”, à partir de la pigmentation, de la couleur des cheveux et des yeux, etc.. Procédure de bon sens, pratiquée sans complexe aux USA et en Israël, étant donné que 100% des terroristes depuis quelques années en Europe, en Amérique et en Israël, sont d’origine arabe, d’Asie centrale ou africaine. Il ne sert à rien de perdre son temps à contrôler tout le monde. Mieux vaut se concentrer sur une population à risques précise et bien connue. Horreur ! La proposition a fait scandale en Allemagne car Frauke Petry a été accusée d’être « raciste ». Ce genre de préjugé idéologique revient à une complicité objective avec les tueurs.  

Le parti ”populiste” allemand AfD, scandaleusement présenté comme néo–nazi, a fait une remontée dans les sondages et, surtout, a osé dire que Mme Merkel avait « du sang sur les mains »  après l’attentat de Berlin. « Ce sont les morts de Merkel » a accusé un responsable d’AfD, Marcus Pretzell. Cette image est malheureusement vraie. Angela Merkel, plus encore que les autres dirigeants européens, en favorisant l’invasion migratoire, facilite les attentats terroristes et prépare l’éclatement d’une guerre civile ethnique. Homicide par imprudence, 

« Nous sommes en état de guerre, même si certaines personnes qui ne veulent toujours voir que le bien refusent de le reconnaître » a déclaré Klaus Bouillon , ministre de l’Intérieur (CDU) de la Sarre. Sa voix est bien isolée. Cependant, Sigmar Gabriel, le vice–chancelier (SPD), candidat à la succession d’Angela Merkel, s’est tout de même prononcé pour l’interdiction des mosquées salafistes, la dissolution de leurs associations et l’expulsion de leurs prédicateurs. Ces mesures – qui ont peu de chance d’être efficaces, voire même réalisées – sont totalement secondaires face au fait menaçant majeur : le déversement migratoire invasif à 90% musulman. 

Le mouvement Pegida, très courageux, de résistance contre « l’islamisation de l’Occident » a été, bien entendu, assimilé par les médias et la classe politique à un mouvement de type fascisant ! Pour l’idéologie dominante islamophile, qui se légitime systématiquement par l’ ”antiracisme”, résister à l’invasion musulmane organisée est ”fasciste”. Incroyable inversion de la réalité : résister à l’islamo–fascisme serait… fasciste ! Les ennemis de Pegida – dont par ailleurs beaucoup sont d’origine turque, donc musulmans – qui sont Allemands de souche se comportent comme des collabos face à l’envahisseur et ne sont pas exempts d’une certaine fascination pour l’islam, ce qui était aussi curieusement le cas d’un régime passé qu’a connu l’Allemagne. Il est très important de soutenir toutes les forces de la résistance allemande contre l’islamisation et l’invasion migratoire, dont la Chancellerie, la Bundeskanzleramt du 1, Willy–Brandt Strasse à Berlin est la planificatrice – osons le mot– criminelle.

Note: 

(1) Il faut lire à ce propos, le récent essai de Laurent Dandrieu, Église et immigration, le grand malaise, avec ce sous–titre  pertinent : «  Le Pape et le suicide de la civilisation européenne ».

vendredi, 10 février 2017

Guillaume Faye: First look At Donald Trump

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First look At Donald Trump

Video interview of G. Faye

dimanche, 22 janvier 2017

A Field Day for the Titanic Pessimist: A Review of Guillaume Faye’s Archeofuturism 2.0 By Robert Lind

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A Field Day for the Titanic Pessimist:
A Review of Guillaume Faye’s Archeofuturism 2.0

archeo2-0.jpgReview:

Guillaume Faye
Archeofuturism 2.0 [2]
Arktos Media, 2016

Renowned Right-wing author Guillaume Faye has written his first novel, Archeofuturism 2.0. So you might ask: is it a good one? Has he delivered? Is this something for Faye fans, maybe even science fiction fans, to buy?

We’d answer “yes” to all these questions. Previously, Faye has been persuasive as a stylish writer in books like Archeofuturism [3] and Why We Fight [4]; he has a way with words, he has made an impression, and now, in this novel, he takes the reader for a prophetically grim but linguistically smooth ride. He tells his story with efficiency and charm, and he has managed to make a novel of it. It might be episodic, and the chapters might be called “episodes” (not “chapters”) to emphasise this, but with a certain symbolic flair he connects all the chapters. Hats off; this puts it on par with, say, Clifford D. Simak’s City [5](1952). It’s a future history with a broad gallery of scenes, intrigues, and developments. Millennia pass, but it all comes together rather well at the end.

The first chapter in particular is top notch: efficient, displaying narrative ease and charm, and with a lot of concepts and opinions in the mix. A group of young aristocrats is planning to go to the Riviera in the summer of 1914 – and, before heading south, they go on a whim to consult a soothsayer in a Paris suburb. She then gives the group visions of the future, successively three, fifteen, twenty-five, and a hundred years hence. The fine men and women are aghast at hearing of war and disaster, mass immigration, and the fall of civilization. Then the group goes south, and their festive spirit is soon destroyed by rumors of war, and then by actual war. Austria-Hungary attacks Serbia, and soon all of Europe is at war.

Faye takes us through the war in quick and yet enticing scenes, and then just as effectively portrays development up until the mid-twenty-first century, which is when the fall of the West happens. And that’s merely what’s contained in the first episode. Then, things continue into a dismal future, where things get “archaic” coupled with some “futurism,” and voilà, archeofuturism: a future cleansed with archaic perspectives, just as in the original book. Civilization breaks down, but then science regroups and comes to the fore again; not that it leads to any shiny, technotronic paradise. Rather, it is a field day for the titanic pessimist. This reviewer didn’t quite enjoy this part of the book, or virtually the rest of it as regards the conceptual side of it or the ideas peddled, but as such, Faye is faithful to his views and this is his suggestion for a future scenario.

archeofuturisme-v2-0-nouvelles-cataclysmiques.net.jpgThe book’s vision of a non-spiritual, titanic, and only partially scientifically developed (and also part degenerate) future leads you into a not-so-uncommon “feel bad” territory, as is not unknown in contemporary science fiction. Dystopia, the fall of civilization, doom and gloom. So what is there to say about it all? We’d say: Faye is a debutant of fiction. (Okay, the first Archeofuturism book indeed had an appendix that was a kind of short story, so already there the author had signaled the viability of fiction for his purposes.) Nevertheless, he tells his well-crafted story with confidence and wit, so we shouldn’t complain too much. We’d even like to read more Faye fiction, perhaps stories set in twentieth-century France or some such theme, given the allure of the setting of the first episode in this book.

In Archeofuturism 2.0 we get a Right-wing, radical conservative view of our times and beyond, and it’s fine as such. There aren’t that many such novels written today. It develops into a pessimistic tale of science as the lodestar. Natural science and technology become the focus of man’s striving – not spirituality and not esotericism. Let’s just say that we’d prefer a future with a modicum of mindfulness to keep us eminently awake.

The novel is convincing – as science fiction. Faye adds an epilogue – and there, he’s stating his creed in no uncertain terms – evolution rules, stick to the program, and forget everything else. And science predicts that someday, our planet will almost certainly be hit by a near-Earth Object. And after that, the cockroaches will rule . . . ?

Faye doesn’t say the latter. Instead, he delivers his payoff as a kind of afterthought, a line intimating a reasonable approach: “What do you think?” This indeed has the character of afterthought, and it would sit fine in an essay – but, when writing fiction, you have to obey its unwritten rules. A writer of fiction shapes his reality, he enacts the world he has in mind, and therefore he mustn’t throw in caveats and footnotes. There are indeed some lengthy notes to the tenth episode, showing that the author has done his homework in terms of space technology and so on, but they too are out of place in a fictional setting.

Essentially, writing fiction is myth-making. It’s revelation. It has to aim at mythic poignancy. In fiction, you can’t take the easy way out that is permitted in an essay, where the format allows you to discuss this and that.

The fiction author should be ruthless. “The spirit of song is war,” as Edith Södergran said. You have to artistically stand by your creation and not support it with extra-artistic means.

That said, and going back to the novel at hand, let’s remember what we said above, namely that it’s convincing. In most respects – its narrative skill, the conceiving of its science, history, sociology, and so on in a fictional setting, and as a radical conservative statement in novelistic form – Archeofuturism 2.0 is more than satisfactory. From an artistic point of view, we don’t mind that the novel is a bit weird and strange in its visions of the future – no, not at all, since the vision is mostly conveyed with skill. As well as charm, that has got to be underlined; the reader is swept along, and he generally has a good time. Overall, it’s a rather excellent effort.

Above, we mentioned Simak’s City as a similar science fiction opus, similar in that it is a chronicle of the future in separate yet connected episodes. In terms of its general atmosphere, Archeofuturism 2.0 can also make you think of the graphic novel Blake and Mortimer [6], Belgian E. P. Jacobs’ stories which often had a science fictional setting, such as The Time Trap [7] (1962), a story with a rather elaborate-but-dismal future. (And for the record, in one chapter of his novel, Faye has a character named “Grossgrabenstein,” a name that also appears in Jacobs’ The Mystery of the Great Pyramid [8] from 1954.) You might even mention Jules Verne, who (in his later works) had this “belief in science, yet also pessimistic” mindset that Faye displays.

We get the urge to equate Faye’s narrative skills with those of the graphic novel writer Pierre Christin, the creator of Valérian [9]. In this opus, Christin has made the Laureline character rather memorable, and in equal measure Faye has a way with his female characters. They are rather prominent in this future history. Discreetly, they carry a lot of the action without the gender-related fuss they are embellished with in Left-leaning novels.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2017/01/a-field-day-for-the-titanic-pessimist/

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[1] Image: https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2017/01/1-18-17-1-1.jpg

[2] Archeofuturism 2.0: http://amzn.to/2jppu9b

[3] Archeofuturism: http://amzn.to/2k5zLdQ

[4] Why We Fight: http://amzn.to/2jyTO40

[5] City : http://amzn.to/2jAHMXq

[6] Blake and Mortimer: http://amzn.to/2iDiZmj

[7] The Time Trap: http://amzn.to/2k1SyTn

[8] The Mystery of the Great Pyramid: http://amzn.to/2jADwqK

[9] Valérian: http://amzn.to/2k5w3Bc

 

vendredi, 30 décembre 2016

Russophobie et haine de Poutine : les chiens aboient

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Russophobie et haine de Poutine: les chiens aboient

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

En effet ”les chiens aboient, la caravane passe ”, c’est-à-dire que Moscou ne se laisse pas impressionner. La majorité des médias occidentaux a présenté l’intervention russe en Syrie comme une entreprise criminelle et impérialiste. C’est dans la logique stratégique de la diabolisation de Poutine ; le but  est d’entraver le rétablissement de la Russie comme puissance internationale. Inventer une menace militaire russe, répéter que la Russie vit sous une dictature, prétendre que la Crimée a été annexée et l’Ukraine agressée – prétexte des sanctions occidentales, totalement contre–productives – tout cela fait partie d’une politique pensée dès 2011 pour relancer la guerre froide mais aussi pour contrer le ”mauvais exemple” idéologique que donne la Russie de Poutine : patriotisme, restauration des valeurs traditionnelles, refus de l’idéologie gaucho– libertaire, populisme, défense de l’identité nationale, etc. La nouvelle Russie incarne tout ce que qu’abhorrent les classes dirigeantes occidentales, oligarchies coupées de leurs peuples. (1)

L’intervention russe en Syrie : mensonges et réalités

La reprise d’Alep par les troupes et les alliés chiites de Bachar el–Assad, aidés de manière décisive par l‘aviation et des détachements russes, a donné lieu à des accusations de « crimes de guerre » contre des populations civiles ; Vladimir Poutine a été accusé d’être le premier responsable, en tant que principal soutien d’ Assad. Ce dernier n’est certes pas un enfant de chœur mais il n’est pas pire que d’autres grands amis d’un Occident qui ferme par exemple les yeux sur les massacres que commet l’Arabie au Yémen. Les médias occidentaux ont exagéré, mensonges à l’appui, les exactions d’Assad, au cours de cette guerre civile, et caché des faits gênants.

 La propagande anti-russe a dissimulé que les massacres de civils, femmes et enfants, commis à Alep, ne l’ont pas été par les troupes d’Assad et ses alliés ou par l’aviation russe, mais par des tirs d’artillerie des ”gentils rebelles”, qui sont en réalité des islamistes fanatisés. Ils sont armés par les Américains, les Saoudiens et les monarchies du Golfe. Les assassins ne sont pas ceux qu’on croit.

La Russie est clouée au pilori, alors que tout le monde sait bien que toute opération militaire aérienne – y compris celles que mène la France, sous le commandement du suzerain américain – donne lieu à des dégâts collatéraux. On n’a jamais accusé de « crimes de guerre » les dirigeant  américains, alors que, depuis un peu plus de 70 ans, l’USAF a, au nom de la ”guerre juste”, commis le plus grand nombre de massacres de civils et de destructions de toute l’histoire. Les derniers en date concernaient la Serbie et l’Irak.

Dans cette affaire, les États–Unis et le gouvernement français qui lui obéit prennent objectivement le parti de l’islamisme sunnite terroriste, qui devrait être l’ennemi principal. Il l’est en parole – par la bouche de M. Le Drian – mais pas dans les faits. Ivan Rioufol remarquait justement et courageusement : « la menace que fait courir aux démocraties le totalitarisme islamique mériterait une riposte qui ne vient pas. Au contraire : les ”rebelles” islamistes d’Alep–Est (Syrie), soutenus par Al–Qaida, le sont aussi par les États–Unis et la France, qui se désolent de leur défaite. Cette inconséquence hisse Vladimir Poutine, protecteur des chrétiens d’Orient ciblés par les djihadistes, en leader respectable » (Le Figaro, 16/12/2016).     

Quant à l’ ASL (Armée syrienne libre) qui combat Assad, financée par l’Occident, il s’agit de troupes très louches, à la frontière du terrorisme islamiste, susceptibles de changer de camp comme de chemise. En voulant maintenir (pour l’instant…) Assad et les Alaouites au pouvoir en Syrie, la Russie joue la carte de la stabilité.

Si les Russes n’étaient pas intervenus pour empêcher la chute d’Assad, la Syrie serait devenue un enfer islamiste. Assad aurait été remplacé par Dae’ch et le chaos fondamentaliste se serait installé. Avec toutes les conséquences que l’on devine en Occident.

Provocations occidentales contre la nouvelle Russie

Ce sont d’ailleurs les interventions américaines en Irak, qui ont déstabilisé le Moyen–Orient et favorisé l’islamisme. C’est depuis la chute de Saddam Hussein que les chrétiens d’Orient sont éradiqués. L’Occident, suicidaire, a allumé le feu, là où la Russie veut l’éteindre. À ce propos, il faut rappeler la genèse de la nouvelle guerre froide (voulue) entre les gouvernements européens et leur suzerain d’outre Atlantique et la Russie de Poutine.

Après la chute de l’URSS en 1991, la Russie, dirigée par le faible Eltsine, en perte de puissance, a été dominée par les États–Unis  qui cherchaient à la neutraliser et à la vassaliser. Le réveil russe, opéré grâce à Poutine, n’a pas été accepté par les dirigeants occidentaux. On a donc inventé une ”menace russe”. La stratégie choisie, élaborée par la CIA et les planificateurs de l’Otan – américains et européens obéissants– fut celle de la provocation. Avec deux cibles : la Géorgie et l’Ukraine. En promettant à ces deux pays, contrairement aux engagements pris envers les Russes en plein désarroi lors de disparition de l’URSS, de les intégrer dans l’Union européenne et dans l’Otan, en sachant que ces deux hypothèses étaient absurdes économiquement et stratégiquement.

Le but de la provocation occidentale était seulement d’amener les Russes à réagir violemment, afin de créer un espace conflictuel. Mais cette stratégie a échoué, non seulement à cause de la mollesse et de l’indécision du président Obama qui devait gérer une situation décidée par d’autres que lui, mais aussi parce que le gouvernement de Poutine, contrairement à celui de Eltsine, a procédé à un redressement de la puissance russe et a décidé de ne pas se laisser impressionner et de ne pas céder. 

Trump et la Russie : promesses et contradictions

Normalement, lorsque Donald Trump entrera en fonction fin janvier 2017, il rompra avec cette politique sournoisement pro–islamique, anti–israélienne et russophobe de l’administration Obama. Mais, il faut surtout espérer que, suivant son programme révolutionnaire de politique étrangère, il osera une convergence USA–Russie, en rupture complète avec la politique des États–Unis depuis 1945. Si Donald Trump tient parole et résiste aux puissantes forces qui veulent infléchir sa politique, ce rapprochement avec la Russie, virage à 90°, sera un bouleversement majeur dans la géopolitique mondiale. Très hostile à Pékin, le nouveau président américain, s’il est bien conseillé – car il ne brille pas par sa subtilité –  peut  créer un séisme : une alliance Washington–Moscou (Trump–Poutine) constituerait une redistribution mondiale de toutes les cartes. Avec, à la clé, la fin de l’atlantisme. Les castes politiques et médiatiques européennes seraient déstabilisées, ne sachant plus à quel saint se vouer.  Un axe Amérique–Europe–Russie est au bout de cette logique qui passe au dessus des petits calculs des dirigeants européens qui seraient complètement dépassés. L’Europe est le maillon faible. Les promesses de Trump – comme je l’ai déjà dit dans ce blog– sont tellement porteuses de bouleversements fondamentaux qu’on se demande si elles sont sérieuses et si elles pourront être tenues.     

Le sérieux problème auquel se heurtera Trump après sa prise de fonctions le 20 janvier est qu’il devra concilier sa volonté affichée de se rapprocher de la Russie avec  l’implication de cette dernière aux côtés de l’Iran : coopération dans la guerre en Syrie, livraisons d’armes, etc. bref, relations au beau fixe. Car Trump, tout comme le gouvernement israélien, veut rompre avec la politique d’Obama favorable à Téhéran et dénoncer l’accord sur le nucléaire. Cette contradiction  – s’allier avec l’ami d’un ennemi –  sera très difficile à gérer.

Vladimir Poutine a récemment déclaré, voulant réinstaurer la Russie comme très grande puissance : « Nous devons renforcer le potentiel militaire de nos forces nucléaires stratégiques, en particulier avec des installations de missiles qui puissent pénétrer tous les systèmes de défense anti–missiles existants et futurs. » Allusion au ”bouclier anti–missiles” installé par les Américains en Europe centrale… Peut-être Poutine a–t–il voulu répondre à son imprévisible ”ami”, le futur président Trump, qui avait fait savoir, quelques jours auparavant, prenant le contrepied des positions d’Obama : « Les États–Unis doivent considérablement renforcer et étendre leurs capacités nucléaires, en attendant le moment où le monde deviendra raisonnable ». Il aurait confié à Mika Brzezinski de MSNBC : « Qu’il y ait donc une course aux armements ! On les surpassera à tous les coups et on leur survivra tous. » Bref, les choses ne sont pas claires.

Le déshonneur du gouvernement français

Les médias et le gouvernement français considèrent Poutine comme un affreux autocrate. En refusant de le recevoir à l’inauguration de la cathédrale orthodoxe de Paris, M. Hollande a commis une très grave faute diplomatique, obéissant probablement à un ordre venu d’outre Atlantique. Le président français n’a même pas humilié M. Poutine ou la Russie, c’est la France et son indépendance qu’il a humiliées.  

Mais, dans le même temps, Ségolène Royal, ministre représentante de l’État, aux obsèques de Fidel Castro, a fait officiellement l’éloge de ce tyran assassin, petit Staline tropical. Donc Poutine est infréquentable pour l’État français, pas le criminel Castro.

Le record de gaffes détenu par Mme Royal n’est pas en cause ; toutes les semaines, elle en commet une sur tous les sujets. Ce qui est en cause, c’est que la France, les gouvernements européens et l’UE, qui diabolisent le Kremlin, entretiennent d’étroites relations (intérêts financiers et corruption obligent) avec des monarchies du Golfe absolutistes et tyranniques, en fermant les yeux sur leurs exactions : notamment l’Arabie saoudite et le Qatar. L’adoration des ”droits de l’homme” est un culte à géométrie variable.

Ambiguïtés et reculades de François Fillon

 François Fillon, qui espère être élu président, commence déjà à se démarquer de Poutine, après avoir pris une position pro–russe en demandant l’arrêt des sanctions et la reprise d’un dialogue avec Moscou. Il a été très gêné que le président russe fasse son éloge. Poutine avait qualifié Fillon, de « grand professionnel qui se distingue fortement des hommes politiques de la planète ».   François Fillon avait pris partie pour la Russie en reconnaissant que c’est le parlement ukrainien qui refuse de voter l’accord sur l’autonomie des parties orientales russophones de l’Ukraine. Mais très rapidement, il a reculé. Passer la marche arrière est une habitude chez ce ”pilote de course” autoproclamé.   

Son porte–parole et conseiller, Jérôme Chartier, a cru bon préciser le 18 décembre : « ils se connaissent et se respectent mais ce ne sont pas des amis ». Être l’ ”ami” de Poutine est infâmant.  Si M. Fillon est élu, on peut parier qu’il trouvera un prétexte pour changer d’option et ne pas exiger une levée des sanctions de l’UE contre la Russie. 

Le gagnant de la primaire a fait cette déclaration d’allégeance humiliante à Washington, empreinte d’une russophobie bas de gamme : « l’intérêt de la France n’est évidemment pas de changer d’alliance en se tournant vers la Russie plutôt que les États–Unis. […] Nous sommes les alliés des États–Unis, nous partageons avec les États–Unis des valeurs fondamentales que nous ne partageons pas avec les Russes et nous avons une alliance de sécurité avec les États–Unis, donc nous n’allons pas la remettre en cause » (débat télévisé du 24 novembre l’opposant à Alain Juppé). Quelle soumission… Et en même temps, le pseudo pilote de course parle de « retisser un lien avec la Russie et l’amarrer à l’Europe ». Il juge la politique de Hollande « absurde » qui « conduit Moscou à se durcir, à s’isoler, à actionner les réflexes nationalistes ». Il affirme  que la Russie, puissance nucléaire, est « un pays dangereux si on le traite comme nous l’avons traité depuis cinq ans . Propos contradictoires,  où l’on change d’avis comme de chemise sans affirmer une véritable position

Victoire géostratégique de la Russie

 Le 20 décembre, réunis à Moscou, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense russes, iraniens et turcs ont déclaré conjointement que « le combat contre le terrorisme » était leur objectif et non pas de renverser le régime de Bachar el–Assad. C’est un camouflet pour les États–Unis et l’Union européenne, pour qui l’expulsion d’Assad est un préalable, et qui n’ont même pas été invités à la réunion de Moscou. La victoire du  Kremlin est totale puisqu’il a réussi à faire renoncer la Turquie à sa volonté d’éliminer Assad. Seul Poutine décidera de son sort. Sergueï Shoïgou, ministre russe de la Défense, a déclaré que les Occidentaux avaient tout faux, ayant totalement échoué au Moyen–Orient et « n’avaient plus d’influence sur le terrain »

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La victoire de la stratégie de Poutine en Syrie et au Moyen Orient enrage les Occidentaux, d’autant plus que la Russie, par ce biais, a réussi à redevenir une puissance internationale pour tous les pays du monde. « Les Russes se substituent aux Américains comme grande puissance de référence de la région », note Renaud Girard en parlant du Moyen–Orient (Le Figaro, 20/12/2016).

 Les relations ”amicales ” entre la Russie et la Turquie sont factices et calculées. Les deux puissances sont rivales depuis des siècles, les Sultans contre les Tzars. Le Kremlin joue une carte machiavélienne vis–à–vis de la Turquie du néo-sultan Erdogan qui voudrait ressusciter la puissance ottomane. La Russie s’est réconciliée avec la Turquie malgré l’incident aérien où un avion russe a été abattu. Et l’assassinat d’Andreï Karlov, ambassadeur à Ankara, le 19 décembre, a peut-être des causes très louches et tortueuses, dans lesquelles le pouvoir turc  est impliqué pour faire pression sur la Russie. Il est possible aussi qu’il s’agisse tout simplement d’une négligence du pouvoir turc, qui n’a pas su repérer le policier tueur. Ce qu’il faut retenir de cette partie d’échecs, c’est que la Russie a pu rallier à sa stratégie un pays pilier de l’Otan, la Turquie. Ce qui inflige un douloureux revers à la politique mondiale américaine. Le Kremlin a arraché à Washington un de ses alliés, pardon, un de ses vassaux.

 Mais bien entendu, le Kremlin n’a pas commis l’erreur de céder, comme l’UE, au chantage des Turcs pour admettre sur son territoire des centaines de milliers de réfugiés !    

Pour le système, la menace russe est d’abord idéologique

La Russie de Poutine est devenue l’ennemie (bien plus que la Russie soviétique !) parce qu’elle restaure et incarne des valeurs et des principes de patriotisme, d’enracinement et de traditions, honnies par l’idéologie dominante à l’Ouest. Poutine est détesté parce qu’il semble s’inspirer du Tzar Alexandre III, qui s’appuyait sur l’Église orthodoxe et le populisme (c’est–à–dire l’esprit du peuple) et pratiquait l’autorité souveraine. Les oligarchies occidentales ont la hantise de la démocratie directe ou ”césarisme”, ou encore ”populisme” – dont le bonapartisme et le vrai gaullisme furent des déclinaisons – qui menacent leur pouvoir.      

Donc, la russophobie des castes politiques dirigeantes et des médias occidentaux s’explique pour des raisonsidéologiques et non pas pour des raisons géostratégiques de menace militaire – totalement inventée– de la Russie. Ce dont ils ont peur, c’est que l’exemple du régime russe actuel, les valeurs qu’il défend n’influencent les opinions publiques occidentales, lassées par le décadentisme, et les dangereux partis ”populistes”. Le FN et d’autres abominables partis d’ ”extrême–droite” ne sont-ils pas pro-russe ? Paradoxe suprême : de même que pour l’ancien pouvoir soviétique, l’exemple du capitalisme occidental du ”monde libre” représentait un péril, de même, pour les pouvoirs occidentaux actuels, l’exemple du patriotisme et de l’idéologie identitaire de la Russie de Poutine constitue un très grave danger d’influence et d’encouragement des mouvements ”populistes” honnis.    

Poutine dérange parce qu’il défend une idéologie patriote qui est détestée par l’hyperclasse médiatique, politique, ”intellectuelle” et culturelle occidentale, idolâtre du cosmopolitisme. Poutine et le gouvernement russe ne sont pas du tout ciblés par les oligarchies parce qu’ils représentent un régime tyrannique ou qu’ils risqueraient de déclencher une agression militaire contre leurs voisins. Personne ne croit à cette hypothèse stupide, même la propagande de l’Otan qui la diffuse pourtant en permanence.  C’est encore moins crédible que l’attaque de l’Occident par l’URSS, menace agitée du temps de Brejnev. Poutine essaie de restaurer la dimension spirituelle de la souveraineté, héritée de l’ère tsariste, associant orthodoxie religieuse et pouvoir patriote fort. Avec le recours aux grandes figures historiques russes, comme le prince Vladimir, équivalent chez nous de Jeanne d’Arc. On comprend que cela soit diabolique aux yeux de la majorité de nos journalistes et politiciens.

(1) Voir autres articles de ce blog sur les rapports entre la Russie et l’Occident.

lundi, 07 novembre 2016

Guillaume Faye - Le laxisme généralisé en France

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Guillaume Faye - Le laxisme généralisé en France

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00:32 Les attaques sur les policiers et la guerre civile.
07:44 Les professeurs agressés et laxisme d'état.
16:22 Les élections françaises, américaines et la Russie.
22:43 Quelle possibilité pour l'avenir, quelle visibilité ?
31:00 Sur la médiocrité des politiques.

dimanche, 19 juin 2016

Euro 2016 de football: analyse et souhait d’une défaite des ”Bleus”

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Euro 2016 de football: analyse et souhait d’une défaite des ”Bleus”

par Guillaume Faye

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Nous sommes bassinés par l’Euro, cuvée 2016. Anciennement ”coupe d’Europe des nations”, dénomination abandonnée à cause de ce dernier terme, c’est la 3e manifestation sportive internationale (spectateurs et chiffre d’affaire) après les Jeux olympiques et le Mondial de football – ou Coupe du monde.

Avec ce tournoi, la France essaye d’oublier la réalité, de fuir ses problèmes, de faire l’autruche et de se divertir au spectacle d’un sport factice et gangrené par le lucre. Au rythme des grèves – le vrai sport national – et des menaces d’attentats islamiques. Le foot est devenu une drogue collective et le lieu d’arrangements bizarres : le Qatar, État monarchique dictatorial, pro–islamiste et esclavagiste, très soft d’apparence, possède le principal club français et bénéficie de passe–droits pour tous ses investissements en France, le prétentieux ”pays des droits de l’homme”…

Une équipe majoritairement africaine

Parmi les 23 joueurs sélectionnés (actifs et remplaçants) par Didier Deschamps (accusé de racisme par Éric Cantona et Jamel Debbouze pour avoir écarté de la sélection le voyou Karim Benzema) dans l’équipe de France, on dénombre : 10 Blancs, 11 Noirs dont trois nés en Afrique, 1 Arabe (”Beur”) né en France et 1 métis né à la Réunion. L’équipe de France comporte donc une minorité de Blancs. Le fait est encore plus accentué dans l’équipe réellement présente sur le terrain. Les téléspectateurs du monde entier, en voyant jouer l’équipe de France, se disent : ” La France n’est plus principalement d’origine européenne ”.

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Le message lancé par cette sélection est très clair : François Hollande a  répété que cette équipe de football représentait la Nation : « vous êtes la France ». De Gaulle, qui confiait à Alain Peyrefitte que la France était un pays de « race blanche » et devait le rester, doit se retourner dans sa tombe. L’équipe de France de football est donc majoritairement non française de souche et non européenne d’origine. Dans n’importe quel pays au monde, cette situation semblerait aberrante.

La France est le seul pays européen dans ce cas. On peut supposer soit que c’est volontaire afin de lancer un message idéologique ( ” l’équipe de France de football doit être emblématique de la nouvelle France ethnique, c’est–à–dire déblanchie”), ce qui serait une démarche raciste anti Blancs, soit qu’on ne trouve pas dans les milieux populaires de recrutement assez de jeunes Français de souche comme candidats footballeurs. Les deux explications peuvent s’entrecroiser. L’argument que les Noirs seraient meilleurs footballeurs que les autres (comme ils sont meilleurs sprinters) ne tient pas puisqu’aucun pays africain (équipes à 100% noires) ne performe au niveau international, bien au contraire.

La récupération du football par les politiciens et le pouvoir

association-pour-la-recherche-contre-le-cancer-en-2008_exact1024x768_p.jpgComme Chirac avant lui, Hollande s’investit à fond dans le football et se démène pour l’Euro 2016. Il espère en cas de succès français des retombées électorales pour la présidentielle de 2017. En 1998, la France avait gagné le Mondial de football face au Brésil. Incroyable victoire…C’était l’époque où l’équipe ”Black–Blanc–Beur” de Zidane devait l’emporter, pour des raisons idéologiques. De mauvaises langues avaient suggéré que le match avait été truqué – pratique courante dans le football– pour faire gagner l’équipe de France. Il n’est pas exclu que des trucages de matches soient en cours pour faire gagner l’équipe de France à cet Euro 2016. Bernard Tapie est un maître professeur dans cette discipline (1). En tout cas, si l’équipe de France l’emporte, alors qu’elle est d’un niveau très moyen, on pourra se poser des questions.

Dînant avec les ”Bleus” le 5 juin, M. Hollande leur a expliqué : «  Le pays peut être heureux avec vous alors que nous vivons des difficultés […] Nos compatriotes ont envie d’être heureux et fiers avec vous. Il faut leur donner ce qu’ils attendent de vous, un esprit collectif, une volonté de gagner ensemble ». On reconnaît dans ces propos, le dogme officiel du ”vivre ensemble”, grandiloquent et ridiculement inefficace.

Pour le match d’ouverture contre la Roumanie, le Président de la République y assistait, couvert d’une immense écharpe de supporter. Grotesque. Un vrai clown, insensible à son propre ridicule. Que ne ferait pas ce petit politicien pour tenter de grappiller des voix ?

Le foot comme liturgie creuse

La triste réalité, c’est que le milieu du football – international et français particulièrement– est gangréné par la corruption généralisée, le dopage, les pratiques mafieuses, la délinquance sexuelle, les trafics financiers, les enrichissements délirants, les matchs truqués. Les récentes affaires (Platini, Benzema, etc.) ne sont que la petite partie émergée de l’iceberg du sport le plus pourri de la planète. 

Il est catastrophique de présenter comme des exemples et des modèles pour la ”jeunesse” des footballeurs millionnaires, illettrés, frimeurs, souvent délinquants. On s’indigne des salaires des grands patrons, qui sont tout de même des entrepreneurs et des employeurs, mais pas du tout de ceux, souvent plus élevés, des footballeurs.

Les vedettes du foot, qui « se conduisent comme  des vauriens tout en suscitant l’extase de la foule » selon la formule de Chantal Delsol, sont des mercenaires, souvent analphabètes, parfois voyous, toujours mus par la cupidité financière. Les transformer, comme le fait M. Hollande, en représentants du patriotisme français, en symboles de la France, est lamentable.

hollande-fin-coupe-du-monde-2014.jpgAvec cette messe footballistique, l’insignifiance devient un sujet central. Le polémiste Anthony Palou (Le Figaro, 08/06/2016) reprenant l’idée classique mais juste du ” foot opium du peuple”, écrit : « Nous n’avons rien contre le foot, plutôt contre la bêtise qui s’en dégage […], nous en avons contre une société malade, une société qui ne vit que par le ballon, une société complètement infantile ». Prétexte à un chauvinisme bas de gamme, inverse même du patriotisme ou du nationalisme, le foot est aussi le royaume de «  cet argent un peu cracra » ainsi que de la démagogie politique : « ras–le–ballon de ces hommes politiques si ridicules, si peu professionnels qui n’ont de cesse que de passer leur temps devant leur télé ou au Stade de France ». Sans oublier évidemment le hooliganisme ultraviolent des supporters qui s’amplifie : dans aucun de ses aspects, décidemment, le football n’est sympathique. Chantal Delsol, à propos de la grand messe de l’Euro et du foot en général, utilise cette expression : « liturgie creuse ».

Le mensonge de la ”diversité heureuse” représentée par les ”Bleus”

L’équipe de France n’est pas la société française. Les ”Bleus” (d’un bleu très foncé…) sont devenus le symbole dérisoire d’une identité nationale simulée. On essaie depuis un certain temps – idéologie du ”Black–Blanc–Beur” – de présenter cette équipe multiraciale (de moins en moins d’ailleurs et de plus en plus africaine) comme un exemple réussi de pluralité et de coexistence pour une société mise dans l’obligation de se ”diversifier”, de se déblanchir.

La rhétorique officielle (raciste en creux comme tout ce qui est ”antiraciste”) dit : c’est cette diversité (ethnoraciale) qui donne son dynamisme à l’équipe de France et qui, donc, est aussi un avantage, une chance pour la nouvelle France. Or ces deux présupposés sont faux. L’équipe de France performait mieux dans les classements quand elle était homogène ethniquement, européenne ; dans le monde, les meilleures équipes (dans tous les sports) sont monoethniques. Yves de Kerdrel rappelle que dans les années 70 « le foot était un sport où s’affrontaient de vrais athlètes et non des garnements incultes gavés de millions d’euros et incapables de chanter La Marseillaise » (Valeurs actuelles, 9–17/06/2016). Les ”Bleus”, depuis plusieurs années, sont médiocres et ébranlés par des scandales à répétition. La société française, quant à elle, devenue multiraciale et multiculturelle, vit une crise profonde, le fameux ”vivre ensemble” ressemblant à une sinistre utopie, une farce tragique. Ce qui était prévisible, puisque toute société ethniquement hétérogène est invivable à terme.

C’est pour occulter ce terrible constat, cette lourde vérité, afin d’imposer le mensonge de la ”diversité heureuse”, que la propagande de l’État et des médias dominants orchestre un énorme battage autour de l’équipe de France de football et de l’Euro 2016. L’enjeu idéologique d’une victoire des ”Bleus” est donc énorme. Tout va donc être tenté pour qu’ils gagnent…   

Les Bleus, faux héros et modèles factices

Les autorités de l’État–et notamment le Président de la République– se dévalorisent en divinisant cette ”équipe de France”, un ramassis d’athlètes dopés, au QI de poule, payés comme des nababs. Présenter ”les Bleus” comme symboles suprêmes de la France est insultant et dégradant. On donne ces sous–doués en exemple, alors qu’on néglige les véritables élites françaises dont, malheureusement, une bonne partie s’exile : chercheurs, inventeurs, chefs d’entreprise, artistes talentueux, etc. souvent ignorés par les médias, beaucoup plus attirés par les footballeurs et les rappeurs 

horrfoot49737800.jpgAu moins, les gladiateurs et même les auriges des Jeux du Cirque dans l’Empire romain risquaient leur vie à chaque descente dans l’arène.

Le président Hollande, en visite à Clairefontaine, le centre d’entraînement de l’équipe, dans une grandiloquence ridicule, s’est exclamé : « vous êtes la France, toute la France ! » Cette volonté de comparer l’équipe de football nationale à la France elle–même et en faire son modèle est obsessionnel et misérable. M. Hollande sous entend évidemment que la France doit, à l’image de son équipe, se ”diversifier”, c’est-à-dire s’africaniser. Car, elle est là, l’obsession : en finir avec cette France de souche, monochrome.

Ivan Rioufol, qui traite le football actuel de « sport pourri par l’argent et la crétinerie », et déplore « la foule anesthésiée par ce nouvel opium », écrit : « en venir à admettre que le foot professionnel, corrompu jusqu’à l’os, est seul capable d’unir les citoyens dit tout des maux dont souffre la France éclatée […] Observer le gouvernement désemparé se jeter dans les bras d’un football frelaté élevé au rang de culte, rend la situation pathétique ». (Le Figaro, 10/06/2016)

L’aliénation devant le football atteint Le Monde,journal officiel de l’idéologie dominante et de l’oligarchie, qui a consacré deux pages ( !) d’entretien le 8 juin au joueur Zlatan Ibrahimovic, parfait abruti narcissique qui débite des âneries. Associer la force et la santé d’un pays à son équipe de football (une équipe de millionnaires incultes qui, en plus, ne reflète pas l’identité du pays) est profondément pervers. Car c’est une tentative pour siphoner le véritable patriotisme français au profit d’un chauvinisme dégénéré qui héroïse des mercenaires.

Souhaitons le mieux pour notre pays : que cette équipe de France de foot, ”les Bleus”, soit éliminée et qu’une véritable équipe nationale européenne l’emporte.   

  1. Truquer un match consiste à payer des athlètes pour mal jouer et laisser marquer des buts à l’adversaire, pratique courante dans le football. Les raisons son multiples, politiques ou liées aux paris. Les joueurs complices de la défaite de leur équipe sont fortement rémunérés. Cette pratique était fréquente dans l’Antiquité romaine pour les courses de char.

dimanche, 12 juin 2016

Extension du domaine de la russophobie

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Extension du domaine de la russophobie

Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

La propagande anti-russe s’intensifie dans les médias. Le russian bashing se répand et suggère que la Russie dirigée par Vladimir Poutine vit sous un régime tyrannique. Présenter à l’opinion occidentale le régime de Moscou comme violant l’État de droit et la démocratie, persécutant ses opposants et s’orientant vers une dictature est devenue une habitude. D’où vient cette propagande russophobe qu’on ne réserve pas à d’autres nombreux pays, pourtant, eux, réellement dictatoriaux ?

La Russie accusée d’être un État policier

Dans Le Figaro, un article de propagande anti-russe très peu professionnel, signé d’Emmanuel Grynszpan (« L’opposition russe désormais réprimée par des nervis » 02/06/2016) essaie de démontrer que des ”défenseurs des droits de l’homme” et des ”opposants” sont attaqués par « des groupuscules pro-Poutine sous le regard complice de la police ». Il cite plusieurs exemples de bagarres et d’agressions où, paraît–il, les agresseurs sont des milices secrètes du Kremlin. Pas la moindre preuve n’est avancée, c’est du roman policier journalistique.

Le journaliste du Figaro et ses confrères des autres médias occidentaux n’apportent aucune vérification de ce qu’ils relatent, mais se contentent de citer des opposants à Vladimir Poutine qui décrivent une situation dramatique pour les contestataires. Le problème, c’est que ces derniers, vivant en Russie, s’expriment librement dans les colonnes du Figaro et des autres médias. S’ils étaient persécutés en Russie, comme ils le prétendent, ils ne pourraient pas se répandre dans les médias occidentaux !

Contradiction complète : Le Figaro publie régulièrement un supplément consacré à la Russie (intitulé en anglais pour faire snob Russia beyond the headlines) avec la traduction d’articles de la presse russe qui reflètent toutes les opinions, y compris celles contraires à M. Poutine. Comment Le Figaro peut-ils écrire que le Kremlin interdit l’opposition à M. Poutine alors qu’il publie lui-même des articles de la presse russe qui critiquent le gouvernement ? C’est complètement absurde.

Cela dit, il est parfaitement possible, comme dans n’importe quel pays du monde, que des individus ou des groupes privés s’en prennent avec violence pour des raisons politiques à des contestataires de la politique gouvernementale. Mais comment peut-on en déduire qu’ils sont télécommandés par le gouvernement russe et protégés par la police ? Aucune preuve n’est apportée. En novembre dernier, j’ai participé à une conférence au Press Club de Washington sur les questions de l’immigration contre la politique laxiste d’Obama. Nous avons été attaqués physiquement par des groupes gauchistes ultra-violents. Il ne serait venu à personne l’idée de dire que c’était la Maison Blanche et l’administration Obama qui étaient derrière ces agressions.

L’imposteur Alexeï Navalny

Cet agitateur, médiatisé par la presse occidentale et très probablement financé par les services de renseignements américains et – hélas– européens, est qualifié par les médias français et occidentaux de « principal opposant au Kremlin ». Mensonge total. L’immense majorité des électeurs de la Fédération de Russie n’a jamais eu l’intention de voter pour ce provocateur. Navalny a participé avec ses partisans à une bagarre à l’aéroport d’Anapa et s’est présenté en victime du Kremlin.

Il prétend que le procureur général de Russie, Iouri Tchaïka, est un bandit lié au monde des affaires illégales et du crime, qui voudrait se venger de lui, l’opposant à Poutine. Les médias occidentaux relaient, sans vérifications, ces affirmations diffamatoires. Navalny et son entourage comparent Poutine à Hitler et les médias français reproduisent ces imbécillités. Leonid Volkov, un de ses proches collaborateurs, a répété dans les médias occidentaux que la situation actuelle de la Russie , « c’est ce qu’on observe dans toutes les dictatures. C’était pareil en Allemagne dans les années 30 et en Espagne dans les années 60 ». Il est dommage que des intellectuels, par ailleurs intelligents, comme par exemple Nicolas Baverez, portent crédit à ces contre–vérités issues de désinformations. Les vraies dictatures, elles, comme la Chine, les monarchies du Golfe devant lesquelles s’incline la France, ne sont jamais accusées.

Les deux raisons de la propagande antirusse

Les médias et les dirigeants occidentaux répètent que la Russie a ”annexé ” la Crimée ukrainienne, ce qui justifie les sanctions – par ailleurs illégales. Si c’était vrai, la Crimée qui est russe et non pas ukrainienne et qui a rejoint la Russie par référendum, sans aucune violence russe, se révolterait, il y aurait des troubles. Or la Crimée redevenue russe, est parfaitement tranquille. Bizarre…D’autre part, la propagande nous expliquait que Poutine cherchait à envahir l’Est de l’Ukraine et qu’il ne respecterait pas les accords de cessez–le–feu signés à Minsk. Il les a parfaitement respectés. Les affrontements en Ukraine ont cessé, non ? Alors d’où vient cette désinformation hostile contre la présidence de Poutine ? Explications :

1) Ce qui dérange les dirigeants européens (politiques et médias confondus), c’est d’abord l’orientation idéologique du pouvoir russe, centrée sur les valeurs d’identité, d’enracinement et de patriotisme, l’inverse même des choix idéologiques occidentaux profonds. La nouvelle Russie représente donc un danger, en terme d’attraction mentale sur les peuples européens de souche, d’exemple à suivre ; elle est un repoussoir pour les oligarchies occidentales déracinées, un objet de haine pathologique. L’hostilité du pouvoir russe aux manifestations de la gay pride ou au mariage homosexuel, par exemple, le fait détester par toute l’intelligentsia proche du pouvoir et par la classe journalistique en France. Bref, le gouvernement russe est ”politiquement incorrect ”.

2) La deuxième raison de la campagne de propagande et de désinformation antirusse est le retour de la Russie comme grande puissance sur la scène internationale, notamment en Syrie, et par la restauration de son outil militaire. Cela gêne certains projets stratégiques de Washington et il est normal que le relai soit suivi par les médias occidentaux et les gouvernements européens vassaux des USA. Bref, la nouvelle Russie post-communiste fait paradoxalement plus peur aux dirigeants occidentaux et leur semble plus redoutable et haïssable que l’ancienne URSS.

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Construire l’image d’une dictature belliciste

La thèse officielle sur la Russie de Poutine, rabâchée par 90% des journalistes occidentaux qui suivent les désinformations des services spécialisés –par exemple celles de la Transatlantic Academy, (1) – est la suivante : le Kremlin manœuvrerait pour annexer le Donbass, en y ”gelant” un conflit, puis à faire de l’Ukraine un protectorat russe, et la même chose avec les trois pays baltes. Y compris par la force militaire. On cherche à présenter la Russie comme une dictature isolée ayant très peur de l’exemple d’une Ukraine démocratique, rejoignant l’UE et l’Otan. La Russie est décrite comme une menace pour l’Europe orientale et la paix du monde, afin de justifier la création d’incidents militaires (Est de l’Ukraine, Baltique…). Et de provoquer une confrontation armée, ” gérée”, si possible (mais pas sûr) en dessous du seuil nucléaire ; ce qui est l’objectif – non pas d’Obama, dépassé par les événements – mais de fauteurs de guerre très actifs au Pentagone, à la CIA, dans l’industrie d’armement et dans les médias US.

Le renforcement militaire de l’Otan en Europe orientale, sur ordre de Washington, atteste de cette stratégie mal pensée et à haut risque (voir récent article de ce blog sur Kaliningrad). Elle ne peut pas être freinée par une France qui n’a plus de politique étrangère indépendante sérieuse. Néanmoins, cette option belliciste antirusse peut être entravée par deux facteurs : une lassitude européenne envers une russophobie qui nuit à l’économie du fait des représailles russes aux sanctions, (cas de l’Italie, de la Hongrie, proposition de résolution parlementaire en France pour la levée des sanctions…) et la prochaine élection présidentielle américaine.

Si Hillary Clinton est élue, il n’y a rien à attendre de bon. En revanche, si Donald Trump parvient à la Maison Blanche, il pourrait renverser la table s’il joue la carte de l’isolationnisme et si, comme il l’a dit, il apprécie la Russie. À condition qu’on le laisse faire, car un Président américain doit avoir la force d’affronter les Trois Sœurs – CIA, Pentagone, et Complexe militaro-industriel. Un coup de feu est vite parti. La Russie, qui ne menace en rien la paix et la sécurité mondiale (contrairement à d’autres jamais incriminés) est donc présentée par les appareils de désinformation comme une dictature dangereuse, donc comme l’ennemie principale. Cette russophobie est totalement contraire aux intérêts des Français et des Européens.

(1) La ”Transatlantic Academy”, est un des exemples des centres de propagande métapolitique américains et européens atlantistes (financés par des fonds publics discrets et des fonds privés) qui ”informent” et en réalité influencent les journalistes du monde entier. Cette remarque n’implique aucun anti-américanisme, puisqu’aux USA d’autres think tanks et associations combattent ces lobbies, comme par exemple American Renaissance et le NPI.

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dimanche, 29 mai 2016

Conférence de Guillaume Faye en Provence le 13 mai 2016

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Vidéo d’une conférence de Guillaume Faye en Provence le 13 mai 2016

Voici la vidéo d’une conférence de Guillaume Faye organisée par l’association Le Castellaras, le 13 mai 2016 à Nice.

Pour écouter cette conférence, rehaussée d'une magnifique introduction par le Président de l'association-hôte:

http://www.gfaye.com/video-dune-conference-de-guillaume-f...

Plus d’informations sur cette assocation: http://associations.nice.fr/-Le-Castellaras-.html

jeudi, 26 mai 2016

Vers un crash économique mondial?

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Vers un crash économique mondial?

par Guillaume Faye

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Les économistes classiques distinguent deux niveaux de crise : la récession et la dépression, la première étant passagère (une grippe), la seconde étant plus grave (une pneumonie), comme la crise de 1929. Il existe un troisième niveau, jamais envisagé, à tort, par les économistes officiels : le crash, comparable à un cancer. Mortel. Le dernier en date eut lieu au début du Ve siècle avec l’effondrement de l’Empire romain d’Occident. Il aura fallu près de mille ans pour s’en remettre. Voici quels sont les facteurs de déclenchement possibles de l’ apocalypse économique.

  1. Un mécanisme spéculatif international fondé sur des robots numériques et déconnecté de l’économie réelle.  

Le spéculateur va du fonds de pension au petit épargnant en passant par les banques et autres institutions financières, avec aussi les fonds souverains et les important investisseurs privés. Les bourses ne dépendent plus des ordres concrets des détenteurs d’actions mais les ordres d’achats et de ventes, instantanés, sont définis par des algorithmes informatiques, simplement contrôlés, mais non décidés intelligemment, par des ”financiers” rivés à leurs écrans. Ce sont les milliers de robots interconnectés qui décident de vendre, d’acheter, d’emprunter, de prêter. De gigantesques flux d’argent, hors contrôle et totalement virtuels innervent la planète à une vitesse et avec une instantanéité phénoménales. Cela n’a aucun rapport avec l’économie réelle et peut créer des bulles explosives. Le terme d’ « économie de casino », créé par le prix Nobel d’économie Maurice Allais s’applique aujourd’hui bien plus que de son temps. 

  1. Un système bancaire international opaque et adepte de pratiques dangereuses.

Blanchiment d’argent sale, aide aux fraudes fiscales, prêts pourris… La prudence et l’honnêteté de beaucoup de banques (pas toutes évidemment !) dans tous les pays du monde peuvent être mises en cause. Il en va de même pour les compagnies d’assurance. Les banques des deux premières économies mondiales (États–Unis et Chine) sont particulièrement adeptes de créances douteuses et de pratiques risquées et opaques. L’absence de réorganisation du système bancaire international après l’alerte de 2008–2009 est inquiétante parce que le niveau des créances et d’opérations dangereuses ne cesse d’augmenter.

  1. Un endettement structurel de tous les acteurs économiques mondiaux, publics et privés.

La dette, comme un virus, est au cœur du fonctionnement de l’économie internationale : endettement croissant des États, des entreprises et des particuliers. Cette situation, jamais vue auparavant, est intenable à moyen terme. Si tout le monde emprunte plus qu’il ne peut rembourser, le système s’effondre. Parce que l’ensemble de l’économie mondiale dépense plus qu’il ne produit. Si l’État français est endetté à hauteur de presque 100% du PIB, en hausse constante, l’État chinois l’est à 230% du PIB contre 130% en 2008. Les chemins de fer chinois (China Railway Corp) sont endettés à hauteur de 557 milliards d’euros, plus que la Grèce (311 milliards) !

Pour l’instant, tout tourne mais ça ne durera pas. De plus, le vieillissement des populations occidentales, de la Chine et du Japon va considérablement alourdir la dette globale, du fait des dépenses de santé et de dépendance, si des économies drastiques ne sont pas accomplies par ailleurs par les États. (étude de S&P Global Ratings, mai 2016). L’éclatement de la bulle d’endettement mondial peut provoquer un ”effondrement systémique” : faute de pouvoir être remboursées, la plupart des institutions financières mondiales font faillite. Et entrainent dans leur chute une majorité des acteurs économiques qui sont totalement liés les uns aux autres. C’est le fameux effet domino.

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  1. Une Union européenne plombée par la France socialiste, homme malade de l’Europe

Contrairement à ce que prétendent certains (au FN, etc.), ce n’est pas l’UE, aussi imparfaite soit-elle, qui plombe l’économie française mais le système socio-économique français, d’inspiration marxiste, qui se plombe lui-même… et qui menace toute la zone Euro. Pour l’économiste Nicolas Baverez, la France risque l’ «  implosion » et peut entrainer dans sa chute la zone Euro, ce qui provoquerait une récession mondiale. « Le grand écart entre les deux principales économies de la zone euro (France et Allemagne) est insoutenable à terme ». Les dirigeants français ont toujours « refusé toute réforme d’un modèle économique et social suicidaire ». Si la droite revient au pouvoir en 2017, il est très peu probable qu’elle ait le courage d’accomplir un tournant majeur, en dépit des promesses de chevaux de retour candidats à la primaire. On les connaît…

De plus, indépendamment du cas français, l’UE est menacée de dislocation du fait d’autres causes structurelles : elle constitue un ensemble mal organisé, économiquement et financièrement mal géré, sans frontières, sans politique commerciale extérieure. La France entrainera d’autant plus facilement l’Europe dans son naufrage que cette dernière est déjà un navire qui prend l’eau.   

  1. Les migrations massives et le choc avec l’islam

Ces deux facteurs, qui menacent l’Europe (surtout) et l’Amérique du Nord, sont lourds de conséquences économiques. Une colonisation de peuplement par des populations en grande majorité musulmanes et globalement (qu’ils soient migrants récents ou nés ici) d’un niveau très inférieur aux populations autochtones en déclin démographique dramatique, va être la source d’énormes troubles. Ils s’ajouteront aux causes ethniques et démographiques d’un effondrement économique global et prendront probablement la forme d’une guerre civile, d’abord en France. Cette dernière sera un facteur d’accélération d’un crash économique qui affectera toute l’Europe et, par effet de dominos, le monde entier.     

Quelques signes avant–coureurs de l’effondrement

Tout d’abord le cours de l’or explose : +18% depuis le 1er janvier 2016. C’est une valeur refuge, un placement improductif. 1.290 tonnes d’or ont été négociées depuis cette date, soit 25% de plus qu’en 2015.Chiffre énorme. Le repli sur l’or est de très mauvais augure, il traduit un pessimisme profond, l’attente d’une catastrophe économique.

Ensuite, sur la côte Ouest américaine, paradis des start–up et de l’économie numérique, les investissements ont chuté de 25% au premier trimestre 2016. La Silicon Valley, temple et thermomètre de la ”nouvelle économie”, est en grande difficulté financière. C’est la première fois depuis sa création, voici trente ans. Enfin, les fonds financiers européens et américains ont, depuis quelques mois, retiré 90 milliards de dollars des marchés des actions pour les reporter sur… l’achat d’or. N’oublions pas non plus l’inquiétante récession du Brésil : un PIB en chute de 3,8% en 2015 et probablement autant en 2016 selon le FMI.

L’optimisme forcé, assez irrationnel, sur la ”nouvelle économie numérique”, avec le big data, la blockchain, l’impression 3D, le ”transhumanisme”, etc. qui préfigureraient une ”troisième révolution industrielle” et un nouveau paradigme (et paradis) économique mondial, relève probablement de l’utopie et de l’auto persuasion. Et de la croyance aux miracles.

Les conséquences d’un crash économique mondial

En Europe, un effondrement du niveau de vie d’environ 50% est parfaitement possible, avec le retour de nombreux pays à une économie de subsistance, à la suite d’un déclin géant de tous les échanges et investissements. Certains diront que tout cela sera positif en créant un terrible chaos qui remettra les pendules à l’heure et provoquera par contrecoup un effet révolutionnaire de renaissance.   

Un tel crash pourrait peut-être stopper et inverser les flux migratoires en Europe. On ne sait pas, nous verrons bien. On ne peut pas prévoir les conséquences exactes d’événements qui, eux pourtant, sont prévisibles. Il faut simplement se préparer au pire qui peut aussi être le meilleur.

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samedi, 30 avril 2016

LE PROJET D'ETHNOCIDE DES PEUPLES EUROPEENS

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Chers Amis, 

La prochaine conférence du CASTELLARAS aura lieu Jeudi 12 mai 2016, à 18h45.  

Restaurant le VERGUETIER,  7 chemin d'Eguilles, CD 17. Aix en Provence 13090

La conférence sera animée par Guillaume FAYE, auteur d'une trentaine de livres dont le dernier est "Comprendre l'Islam" (Ed Tatamis) et animateur du blog gfaye.com ou J'ai tout compris.

« LE PROJET D'ETHNOCIDE DES PEUPLES EUROPEENS »

Un génocide est l'anéantissement physique d'un peuple par la violence. Un ethnocide est la destruction d'un peuple par des procédés non sanglants et plus longs: submersion migratoire progressive, destruction de l'identité culturelle et de la mémoire historique, mesures de répression, de spoliation et de relégation des autochtones.

fayecoleur.gifLa "crise des migrants" qui suit 40 ans de colonisation de peuplement massive en Europe de l'Ouest, l'islamisation de la société parallèle au terrorisme islamique, les politiques de préférence étrangère, l'effondrement du niveau de l'Education Nationale avec l'abolition des enseignements historiques et identitaires, le laxisme judiciaire synonyme d'une explosion de la criminalité, les politiques fiscales anti-familiales, ne sont pas la conséquence d'une déliquescence, d'une faiblesse, d'une démission de l'Etat et des élites. C'est l'inverse.

Il s'agit  d'un projet, d'une action volontaire de la part de minorités actives au sein des Etats européens (surtout l'Etat français) et des institutions de Bruxelles; le but raciste est la disparition démographique et culturelle des peuples européens au cours du XXIe siècle. La collaboration avec l'islam invasif est manifeste. Qui sont les auteurs, les inspirateurs et les complices de ce projet d'ethnocide des peuples européens? Le conférencier proposera une réponse.

Pour une bonne organisation, merci de nous confirmer votre présence par mail à : lecastellaras@gmail.com

Participation 10€ - Un apéritif / cocktail suivra cette conférence.

Cordialement et à très bientôt. 

L'équipe du Castellaras

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dimanche, 06 mars 2016

Fin du monde et apocalypse : l’hypothèse électromagnétique

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Fin du monde et apocalypse: l’hypothèse électromagnétique

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

La Terre n’est pas principalement menacée par le réchauffement atmosphérique mais par un autre phénomène bien plus inquiétant qui, lui, ne dépend absolument pas de l’homme. Serait-ce l’impact d’un géocroiseur de plusieurs kilomètres de diamètre arrivant à 70.000 km/h, comme cela s’est déjà produit et qui a éliminé 80% des espèces ? Vous n’y êtes pas. Certains scientifiques commencent à s’inquiéter. Cela s’appelle l’hypothèse électromagnétique.

Un petit matin désagréable 

panne-délectricité.jpgVous vous réveillez un matin d’hiver en retard pour votre travail : parce que votre radio–réveil n’a pas sonné. Il est éteint. Vous avez froid : vous constatez que votre chauffage électrique ne fonctionne plus. Votre lampe de chevet non plus. Vous essayez d’allumer votre PC, puis votre tablette et votre smartphone : écran noir. Vous prenez votre téléphone fixe : ça ne marche pas et la télé non plus, pas plus que la radio, le grille–pain, le four à micro-ondes ou l’ascenseur du palier. Vous essayez de vous rassurer : panne d’électricité dans le quartier ou l’immeuble, dites-vous. Vous réfléchissez : si c’était le cas, pourquoi le smartphone, alimenté par une batterie indépendante du réseau ne fonctionne-t–il plus ? La panique vous prend. Car vous commencez à deviner ce qui se passe réellement et qui est proprement terrifiant. Qui est responsable de ce cauchemar ? Vous devinez le nom du coupable : le soleil. Sol invictus.

Au même moment, à 20 km de la piste 2 de Roissy, à 3.500 pieds, en ce petit matin, un Airbus A 380 chargé jusqu’à la gueule de plus de 400 passagers, en approche, s’apprête à atterrir. C’est un vol de nuit en provenance de Chicago. Soudain, dans le cockpit, les deux pilotes constatent que le tableau de bord vient entièrement de s’éteindre. Les communications radio avec la tour de contrôle sont muettes. L’ILS (1) a cessé d’émettre et un épais brouillard d’hiver empêche toute visibilité. Il est impossible de passer en mode manuel hydraulique parce que ça n’existe plus, malheureusement, comme jadis dans les avions, et que les commandes électriques ne répondent plus. Il y a des pilotes dans l’avion, certes, mais il n’y a plus d’électricité. Les réacteurs, eux, continuent de rugir comme des fous. L’A 380 est devenu incontrôlable.

– Qu’est-ce qu’on fait, commandant, qu’est-ce qui se passe ? 

– On ne peut rien faire. Toutes les commandes sont mortes. On prie.

L’énorme avion va s’écraser quelque part, quand les moteurs s’arrêteront faute de kérosène, comme des centaines d’autres vols dans le monde au même moment.

– Mais qu’est-ce qui se passe ?! hurle le second en essayant de manipuler les commandes mortes du géant des airs.

Le bouclier électromagnétique terrestre

Ce qui se passe, c’est que les échanges électriques – donc électroniques aussi – ne fonctionnent plus sur la planète Terre. Parce que le bouclier électromagnétique terrestre vient subitement de cesser de fonctionner, de descendre en dessous d’un seuil fatal. Ce scénario ne risque pas de se produire. Pas pour l’instant, pas tout de suite. Mais il est possible dans un futur indéterminé. Pourquoi ? Que s’est-il produit ?  

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 Le soleil est la condition même de la vie terrestre : énergie et chaleur. Il présente un inconvénient : l’émission de particules électromagnétiques, dévastatrices, notamment des neutrons lourds. Ils s’additionnent aux rayonnements cosmiques Heureusement, la Terre est protégée par son champ magnétique qui fonctionne comme un bouclier.

Au centre de la Terre, il y a la ”graine”, une boule solide métallique. Elle est entourée par une enveloppe liquide composée de fer et de nickel en fusion à 4000°. Ce magma, en fluctuation permanente, par son « effet dynamo », du fait notamment de la rotation terrestre, crée le champ magnétique de notre planète, condition de notre survie contre les bombardements de particules solaires et cosmiques.

Or ce bouclier électromagnétique terrestre est en train de se dégrader, de se fissurer à grande vitesse, pour des raisons totalement inconnues jusqu’à une date récente mais qu’on commence à deviner.

Le champ magnétique qui enveloppe la Terre forme donc un bouclier contre les rayonnements cosmiques et les particules solaires fortement cancérigènes et destructeurs pour tous les échanges électriques et circuits électroniques. Sans lui, l’atmosphère aurait été soufflée, comme cela s’est produit sur Mars qui n’est plus qu’une planète aride et désolée.

La panne électrique géante

Malheureusement, depuis 1840 environ, l’intensité de ce champ magnétique vital ne cesse de diminuer au rythme moyen (énorme) de 5% par siècle. Si cela continue, le bouclier aura disparu dans moins de deux mille ans et toute vie végétale ou animale sera éteinte sur notre planète, qui ressemblera à Mars ou à la Lune. Mais le plus inquiétant, c’est que, au cours de ce siècle, la protection du bouclier électromagnétique risque de s’abaisser au dessous d’un seuil fatal : les liaisons électriques et les circuits électroniques tomberaient brutalement en panne, partout dans le monde. Or, toute notre civilisation est fondée sur l’électricité… La fée électricité est une petite fille fragile, menacée par le Soleil.

Cette hypothèse vient d’être formulée par une équipe franco-danoise de physiciens publiée dans Nature Communications, en janvier 2016. Une autre étude, publiée par le Geophysical Journal International (décembre 2015) a établi que la chute de protection du bouclier électromagnétique terrestre risque de se poursuivre à grande vitesse au cours de ce siècle. À cause de tourbillons dans le noyau liquide en fusion. Pour quand la rupture, le jour où l’électricité ne fonctionnera plus, brutalement ? M. Julien Aubert, directeur de recherche à l’Institut de physique du globe de Paris, a fait cette déclaration peu rassurante : «  on ne sait pas très bien ce qui risque de se passer ».

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On le devine, néanmoins. Cela va commencer par des pannes locales à répétition sur les satellites et les appareils électroniques et puis cela va se poursuivre jusqu’à une panne globale. On fait quoi ?     

Mais, objectera-t-on, sur Mars, pourquoi, les robots envoyés n’ont pas subi de pannes électriques alors que cette planète n’est pas protégée par le même bouclier solaire ? Parce les systèmes électriques des robots martiens sont blindés et protégés par des alliages, avec un coût mille fois supérieur à nos appareils terrestres. Impossible à reproduire sur Terre pour protéger nos millions de circuits électriques et électroniques.   

Second danger : les orages solaires

De plus, à ce risque global d’affaiblissement du bouclier électromagnétique, s’en ajoute un autre, plus conjoncturel : les orages solaires. Par périodes, pendant une dizaine d’années, Sol invictus connaît une poussée d’émissions de particules qui percent le bouclier électromagnétique terrestre. On pense que ce phénomène se produit tous les deux siècles. Le dernier épisode en date aurait eu lieu sous le Second Empire. Mais, à cette époque, cela n’avait pas de conséquences puisque la dépendance à l’électricité n’existait pas. Il n’y avait ni TGV ni smartphones, et les locomotives à vapeur pas plus que les lampes à pétrole et les fiacres hippomobiles n’avaient besoin de courant électrique…

En cas d’orage solaire aujourd’hui, pendant une dizaine d’années, les systèmes électriques – et électroniques – du monde entier seraient soumis à d’incessantes pannes, perturbations, baisses de tension. Rappelons qu’en cas de panne, même partielle, ou de dysfonctionnements répétés des installations électriques et des circuits électroniques, c’est toute l’économie et la civilisation mondiales qui s’effondrent. Fin des transports terrestres, maritimes, aériens ; extinction des communications, arrêt des usines, et chacun peut imaginer le reste.

Les Titans contre les Dieux

Fondée sur la fée électricité, notre civilisation prométhéenne s’en est remise à sa baguette magique. Mais celle–ci est très fragile. Elle dépend de forces à la fois telluriques (la rotation du noyau liquide de la Terre), solaires surtout (les émissions de particules lourdes) et cosmiques (les rayonnements). Philosophiquement, c’est intéressant : en s’en remettant à l’électricité, l’espèce humaine a mis son sort entre les mains des entrailles de la Terre, du Soleil et du Cosmos, que les Grecs anciens nommaient Héphaïstos, Apollon et Zeus. L’homme, qui suit Prométhée, le roi des Titans, l’inventeur du feu, doit affronter des Dieux parfaitement indifférents au sort de l’humanité, infime atome dans l’immensité cosmique. Les religions monothéistes nous disent que notre âme est immortelle. Comme l’électricité ?

  1. ILS : Instrumental landing system. Procédé d’atterrissage sans visibilité par guidage de l’appareil dans l’axe de la piste et en hauteur.

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mardi, 26 janvier 2016

Sanctions contre la Russie: boomerang contre la France

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Sanctions contre la Russie: boomerang contre la France

par Guillaume Faye

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Les sanctions économiques contre la Russie et les mesures de rétorsion russes qui ont logiquement suivi sont désastreuses pour l’économie française. À la suite de la crise ukrainienne, le gouvernement français, oubliant le principe de souveraineté nationale, a choisi une stratégie anti-russe, dictée par Washington et adoptée par les autres pays de l’UE. Cette position est catastrophique pour les intérêts français – mais aussi européens.

L’avertissement de l’ambassadeur de Russie

La dégradation de la relation franco-russe, création d’une inimitié factice, nuit plus à la France qu’à la Russie. La politique étrangère française commet une grosse erreur d’analyse, sur les plans politique comme stratégique. M. Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, déplore cette situation dans ses vœux : « je suis obligé de constater avec regret que la France, tout comme un certain nombre d’autres pays de l’UE, suit les règles d’un jeu qui n’est pas le sien en s’enfonçant dans une confrontation absolument inutile, insensée et dangereuse avec la Russie que J–P. Chevènement a qualifié de ”spirale de la folie” ».

Et il donne des statistiques inquiétantes : en 2014, déjà, le chiffre d’affaires des échanges et coopérations franco-russes avait chuté de 17,6%. Mais, en 2015, en milieu d’année (dernières statistiques connues), il s’est effondré de 44% ! Les sanctions contre la Russie de l’UE risquent de coûter 0,5% de PIB à la France et lui faire perdre 165.000 emplois. Sans compter les perspectives d’investissements, d’exportations futures compromises, les projets économiques annulés. Il ne s’agit pas seulement des programmes d’investissements français en Russie mais aussi des plans d’investissements russes en France.

De plus, nombre d’exportateurs français ne peuvent plus avoir la Russie comme client, notamment dans la filière agricole, à cause de l’embargo. Cela a les mêmes effets que si les Russes boycottaient les produits français. On se tire vraiment une balle dans le pied ! Il paraît (dixit M. Macron) que les sanctions pourraient être levées pendant l’été 2016 ; mais le mal est fait, même s’il dit la vérité.

Le mécanisme russophobe de soumission de l’Europe à Washington

Le gouvernement français a commis une bévue majeure. Et en parallèle, il s’apprête à valider le traité de libre échange transatlantique, imposé à l’administration de l’Union européenne très attentive aux lobbies industriels américains. 

Comme l’écrit Yves de Kerdrel : « les princes qui nous gouvernent […] n’ont pas encore compris que l’Amérique se fiche des Européens comme d’une guigne et que nous ne l’intéressons qu’en étant ses affidés dans l’Otan ou comme signataires d’un traité transatlantique qui donne tous les droits aux États–Unis. Ils ne veulent pas voir que notre intérêt à long terme est de nous rapprocher de la Russie plutôt que de lui appliquer des sanctions ridicules » (Valeurs actuelles, 21/12/2015 – 06/01/2016).

Donc, d’un côté, l’Union européenne obéit à Washington pour prononcer des sanctions économiques contre la Russie qui nuisent aux économies européenne et russe, mais qui n’affectent en rien l’économie américaine, cette dernière ayant peu d’échanges avec la Russie ; et de l’autre, elle signe un traité commercial de soumission aux USA, qui est l’exacte réplique des fameux ”traités inégaux” et coloniaux imposés à la Chine au XIXe siècle !

On repère ici un double mécanisme très logique : le but de Washington est de rompre à son profit les liens économiques UE–Russie dans le but d’affaiblir et l’UE et la Russie. Bien joué. On ne doit pas du tout en vouloir aux stratèges de l’État US. Bon coup de poker. En revanche, on doit se demander si certains dirigeants de l’UE, qu’ils soient élus nationaux ou parlementaires et fonctionnaires européens, ne sont pas achetés, donc corrompus par les lobbies américains. (1)

Du fait de l’énorme baisse du prix international à l’export du pétrole (chute de 75% en dix–huit mois), la Russie, dont une trop grande partie de la balance commerciale et donc du PNB dépendent de ces exportations d’hydrocarbures) (2), se trouve dans une situation difficile. Les sanctions européennes, dictées par les USA, aggravent la situation russe. C’est le but. 

Capitulation française

La politique étrangère de l’Etat français contredit complètement les intérêts nationaux sur plusieurs points : hostilité à la Russie, obéissance à Washington, coopération soumise avec les monarchies sunnites dictatoriales du Golfe, notamment Arabie saoudite et Qatar.

L’annulation (illégale au regard du droit commercial international) de la vente des navires militaires de la classe ”Mistral” à la marine russe, revendus à l’Égypte et payés par l’Arabie, a été une erreur géopolitique majeure. Une capitulation honteuse. On a vendu à de faux alliés des armes dangereuses destinées à de vrais alliés. Malheureusement pour nous, les Russes se souviendront de cette trahison. Comme ils se souviendront des sanctions économiques. Et bien d’autres pays se diront que la France n’est pas fiable dans ses contrats internationaux.

Du temps de De Gaulle, la France était beaucoup plus sympathique avec l’Union soviétique que la France d’aujourd’hui avec la Russie qui est pourtant plus démocratique que la défunte URSS. Pourquoi ? Parce qu’à l’époque, la France était un pays indépendant . Plus maintenant. L’hostilité des pouvoirs français et européens envers la Russie n’est pas seulement provoquée par le fait que certains dirigeants français et européens sont personnellement tenus par les lobbies d’outre–Atlantique ; mais aussi en raison d’une russophobie aux racines idéologiques. 

La cause idéologique et morale de la russophobie

En effet la seconde cause de la russophobie de nos dirigeants ne s’explique pas du tout par la crainte d’ une prétendue ”menace russe” ou par le caractère ”dictatorial” du gouvernement de M. Poutine, affabulations auxquelles même les journalistes qui en font la propagande ne croient pas. Elle est que la Russie actuelle présidée par M. Poutine entreprend une révolution conservatrice ; c’est–à – dire un retour à des normes et des valeurs détestées par les oligarchies françaises et européennes.

La Russie, beaucoup plus que l’URSS de jadis, heurte l’Occident. L’Occident et l’URSS s’entendaient bien, finalement. Avec la nouvelle Russie de M. Poutine, le courant passe moins. La raison est que cette dernière défend une vision du monde, politique et éthique, qui est à l’opposé de celle du nihilisme occidental.   

Patriotisme, natalisme, défense des traditions religieuses et familiales, enracinement dans l’Histoire, restauration de la puissance et de l’indépendance, etc. Toutes ces valeurs – qui sont pourtant les mêmes que celle que De Gaulle avait essayé de restaurer en France – sont détestées par les oligarchies européennes actuelles et par l’idéologie dominante, mais minoritaire. (3)

Nous sommes là dans un champ encore plus important que la géopolitique : celui de l’idéologie et de l’éthique. Nos dirigeants voient dans la nouvelle Russie poutinienne une énorme menace d’attraction, le danger d’un exemple pour les peuples européens. Ils nomment cela le ”populisme”. Tout ce est qui pro–russe est dangereux parce que cela menace le simulacre de la démocratie occidentale. Leur cauchemar : que la nouvelle Russie de Poutine   

Quoi qu’il en soit, notre intérêt serait, non pas un ”pacte transatlantique ” ni un mondialisme suicidaire mais un ”pacte euro–russe”. La France devrait montrer l’exemple. Cette position n’est pas du tout fondée sur l’anti-américanisme mais sur la réalité géopolitique fondamentale. La Fédération de Russie est notre alliée naturelle dans la ”maison commune”. 

Notes:

(1) Incroyable humiliation : l’actrice américaine bimbo et bas de gamme Pamela Anderson, par ailleurs femme d’affaire millionnaire et avisée, a été autorisée à faire devant l’Assemblée nationale française ( !) un discours contre le gavage des canards et des oies pour la fabrication du foie gras, spécialité française mondiale. Le lobbying est clair : casser une filière artisanale française au profit de l’industrie agroalimentaire US. Ceux qui ont autorisé le discours de cette actrice américaine de séries B devant les député(e)s – du jamais vu – peuvent légitimement être soupçonnés de connivences…Vous avez compris ce que ce mot sous-entend. Un mélange d’humiliation assumée, de corruption probable et de bêtise. 

(2) Le principal défi économique de la Russie est de diversifier ses recettes extérieures par des exportations industrielles et de services hors matières première (pétrole et gaz). La Russie a donc besoin d’investissements européens. D’où la nécessité d’un bloc économique de libre échange euro-russe et non pas euro-américain.

(3) Les dirigeants ”démocratiques” de l’Europe actuelle font des politiques et développent des idéologies qui ne sont pas approuvées par la majorité de la population. En revanche, la politique de M. Poutine est approuvée par une majorité des Russes. Cherchez l’erreur.

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mercredi, 23 décembre 2015

La Russie de Poutine: notre seul allié sérieux

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La Russie de Poutine: notre seul allié sérieux

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

La politique de Vladimir Poutine serait-elle la seule chance pour la France et l’Europe ? Contre le chaos. Que ce soit au Moyen Orient ou dans les solutions qu’il faudrait apporter au sein de nos sociétés ? L’axe choisi par la nouvelle Russie post-soviétique et post-eltsinienne, tant décrié, ne pourrait-il pas être un modèle ? La position russe semble être la plus sage et la plus forte, comme le révèle la victoire de la diplomatie russe au Conseil de Sécurité de l’ONU le 18 décembre.

La stratégie russe est pensée, celle de l’Occident est improvisée

Pour le politologue Fedor Loukianov, président du Conseil pour la Politique étrangère et la politique de Défense de Russie, l’engagement de la Russie en Syrie « a porté un coup inattendu au monopole des États–Unis dans leur rôle de ”gendarme du monde”. Monopole que Washington détient depuis 25ans. Dans un monde unipolaire, les guerres ”au nom de la paix” ne sont menées que par les États–Unis soutenus par leurs alliés. En intervenant militairement, Moscou a rebattu les cartes d’un conflit international majeur  ». (Rossiyskaya Gazeta)

  1. Poutine et son gouvernement ont entrepris en Syrie plus que la lutte contre Dae’ch et le terrorisme islamique et l’interdiction du renversement du régime d’Assad qui mènerait à un chaos encore pire qu’aujourd’hui ; ils ont voulu, par une intervention beaucoup plus musclée et efficace que celle de la coalition occidentale, mettre un terme à l’unilatéralisme américain et montrer que la Russie redevenait une grande puissance, notamment militaire et diplomatique, avec laquelle il faudra compter.

Au Moyen Orient, les buts géopolitiques de la Russie de Poutine sont aussi : faire une prudente alliance régionale avec l’Iran chiite, sans se faire manipuler par lui comme les Américains le sont par l’Arabie saoudite ; maintenir une stabilité et une présence militaire russe permanente dans la Syrie utile côtière ; contrôler une zone historiquement explosive et instable qui est assez proche des frontières de la Russie méridionale. La Russie, par l’emploi de la force intelligente, veut restabiliser une région que les Américains ont déstabilisée.

Les frappes aériennes françaises (ou britanniques, très faibles) n’ont aucune efficacité militaire. Elles ne sont qu’un moyen de politique intérieure et n’ont aucune dimension stratégique. C’est de la communication. À l’inverse des Russes, nous n’avons pas d’objectifs efficaces et réfléchis. On fait du spectacle. Les Rafales et les Super Étendards qui décollent du porte-avion nucléaire Charles de Gaulle, c’est de la vidéo, pas de la stratégie.     

La politique tordue et dangereuse de l’administration US

Au Moyen-Orient, face à la montée de l’islamisme, vis-à-vis de l’Europe et de la Russie, la politique de Washington n’est pas claire et ambiguë. L’ensemble du jeu est très trouble.

Le premier objectif de Washington est de neutraliser et de dominer par une ”alliance” de dupes l’Union européenne ; le second est d’encercler, d’affaiblir et de contenir la Russie pour l’empêcher de redevenir un rival de type URSS. La crise ukrainienne et les ”sanctions ”économiques anti-russes en sont des épisodes.

Le troisième objectif est de jouer un double jeu avec l’islamisme, par l’intermédiaire de la Turquie d’Erdogan (membre de l’OTAN) et du vieil allié depuis 1945, l’Arabie saoudite. Mais le but principal de Washington n’est pas l’élimination de Dae’ch, d’autant que c’est sa créature indirecte, résultat de l’invasion et de la destruction de l’Irak. L’Arabie saoudite (ainsi que le Qatar, ce bon ami de la France) est à l’origine de l’idéologie wahhabite fondamentaliste de retour aux sources islamiques , qui a donné le djihad soufiste qu’appliquent Dae’ch, Al–Qaida , AQMI, Al-Nosra et Boko-Aram en Afrique noire. L’Arabie finance en sourdine et inspire les mouvements islamiques terroristes. Quant à la Turquie du sultan islamiste ”modéré” Erdogan, elle aide objectivement Dae’ch (trafic de pétrole, aides logistiques, frappes anti-Kurdes, etc.). (1) Ses deux ennemis principaux sont l’Europe (le régime d’Erdogan veut entrer dans l’UE pour la détruire de l’intérieur) et la Russie : son aviation a abattu un appareil russe, sans se préoccuper des sévères sanctions économiques de Moscou.

L’Arabie a aussi provoqué, par une politique cynique de surproduction pétrolière au moment même de l’affaiblissement de la demande chinoise, un effondrement du prix des hydrocarbures – divisé par deux. Cette politique lui a été suggérée par Washington afin de faire gravement chuter les recettes pétro-gazières de la Russie. En échange, l’Arabie a exigé de Washington que l’administration US ferme les yeux sur son aide internationale à l’islamisme. La Russie était déjà handicapée par les sanctions économiques (illégales) suite à la crise ukrainienne.(2) On cherche donc à créer une crise économique, financière et budgétaire en Russie afin de casser ses efforts pour redevenir une grande puissance, notamment militaire.   

Comme toujours, la politique étrangère US est déstabilisatrice et très dangereuse, y compris pour les États–Unis eux-mêmes. Dans ce noeud de vipères, elle joue un jeu trouble, Mais dans tous les cas, la Russie est considérée par Washington, la Turquie et l’Arabie (qui déteste l’Iran, Assad, etc.) comme une puissance hostile. La russophobie est ce qui les rassemble. Les Européens sont hors jeu. On dirait qu’ils adorent sortir de l’histoire.

Le réveil russe est fondamental pour l’Europe

Pourtant la Russie, restaurée par Vladimir Poutine depuis 15 ans, devrait présenter pour les Européens un facteur de stabilité, d’alliance et d’exemple. Mais elle est détestée par l’oligarchie et son idéologie dominante (mais très minoritaire numériquement), parce que le régime de Poutine ne correspond pas à ses dogmes. Comparé aux chefs d’État et dirigeants de l’UE – qui ne sont que des politiciens, des businessmen de la politique – Vladimir Poutine est le seul à posséder une vision à long terme pour son pays et pour l’Europe (3), le seul à envisager une géostratégie, le seul homme politique au sens aristotélicien.       

La stratégie de Poutine, qui a été parfaitement comprise et décrite par Frédéric Pons, journaliste et grand reporter à Valeurs actuelles et auteur d’un livre intitulé « Poutine », pourrait se résumer ainsi.

Comme Napoléon ou De Gaulle, Poutine veut faire la synthèse entre plusieurs traditions politiques russes, en conservant les meilleurs aspects de chacune. Le traiter de ”nouveau Tzar” est faux puisqu’il a été démocratiquement élu à la tête d’un régime présidentiel de type démocratique. Il est apprécié dans les sondages et les suffrages par une proportion de citoyens qui font pâlir les dirigeants occidentaux.

En rupture complète avec l’idéologie marxiste–léniniste et trotskiste, utopique et totalitaire , comme avec l’anarchie de la parenthèse Eltsine, le nouveau régime russe opère une ” révolution conservatrice nationale et démocratique ”. Entente avec l’Église orthodoxe, respect des traditions, défense de la famille traditionnelle et naturelle, encouragement de la natalité, patriotisme. Toutes ces valeurs vitales sont partagées par 90% des peuples du monde mais sont détestées par les intellocrates occidentaux qui monopolisent les médias. Les Russes, avec bon sens, les plébiscitent.

La Russie, difficilement restaurée dans sa puissance et ses valeurs par le régime de Vladimir Poutine, affronte évidemment d’énormes problèmes internes à résoudre. Tout le monde en a. Mais, sur le plan de la politique étrangère, de la coopération militaire, stratégique, commerciale et technologique, l’Europe et surtout la France auraient tout intérêt, dans un monde de tempêtes, à considérer la Russie comme notre allié principal.

Victoire de la diplomatie russe et suggestions

Le 18 décembre, au Conseil de Sécurité de l’ONU, la proposition russe sur la Syrie a été admise à l’unanimité. Il s’agit d’un texte de compromis pour un règlement politique du conflit. L’hypothèse dangereuse et stupide de l’éviction inconditionnelle d’Assad a été rejetée. Les Etats-Unis et la France ont cédé face au bon sens en béton de M. Lavrov  et face à la force des faits; la reculade de MM. Kerry et Fabius signifie que la Russie à repris la main dans le poker international. La Russie, en dépit de toutes ses faiblesses internes, est en train de redevenir un acteur majeur de la sécurité et des équilibres internationaux.

La ”menace russe” imaginaire sur l’Europe de l’Est (Pologne, pays baltes, etc.) est un point clé de la propagande occidentale – décidée à Washington – contre Moscou ; c’est un fantasme entretenu qui fait des dégâts dans les opinions publiques des pays anciennement membres du Pacte de Varsovie, afin d’entretenir la peur et la russophobie. Ce mensonge, d’une stupidité déconcertante, laisse entendre que la Russie de M. Poutine risque d’attaquer l’Europe orientale. C’est pourquoi il faudrait que le gouvernement et la diplomatie russes s’emploient à contrer, à déconstruire cette propagande. Ce devrait être une priorité pour le Kremlin.

Notes:

(1) Erdogan, héritier de l’idéologie islamo-ottomane, vise à détruire l’héritage d’ Ataturk qui voulait européaniser la Turquie.

(2) Ces sanctions, comme les mesures commerciales de rétorsions russes, ne nuisent qu’aux économies européennes.

(3) La Russie est plus européenne qu’asiatique. Les Russes ont conquis une partie de l’Asie (Sibérie) mais la culture russe est fondamentalement européenne.

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jeudi, 10 décembre 2015

G. Faye: Pourquoi nous vaincrons!

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«Pourquoi nous vaincrons»

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Voici le texte de l’intervention de Guillaume Faye au Congrès du NPI (National Policy Institute), qui s’est tenu à Washington le 31 octobre 2015 au Press Club (1). La même conférence a été prononcée le 7 novembre à Stockholm au Musée royal de l’Armée au cours d’un colloque organisé par les éditions Arktos qui traduisent et diffusent ses livres en anglais. L’intervention, s’intitulait Why we will win (”pourquoi nous vaincrons”) et en voici la traduction résumée. Il faut noter que les attentats musulmans du 13 novembre ne s’étaient pas encore produits…

Qui sommes-nous ? Que nous arrive-t-il ? Pourquoi ?

En Amérique du Nord, en Europe péninsulaire et en Russie, nous formons une même nation, au sens étymologique (du latin nascere, ”naître”), c’est-à-dire un ensemble de peuples de même souche ethno-culturelle, de même origine européenne ancestrale. Ce qui nous différencie des autres rameaux de l’humanité. Nous formons une famille planétaire, avec des appendices minoritaires en Amérique latine, en Australie, Nouvelle Zélande, etc. 

Or, ces peuples d’origine européenne sont en proie, depuis 40 ans, à un double phénomène mortel à terme, qui touche en priorité l’Europe de l’Ouest : un déclin démographique par effondrement de la natalité ; et une immigration de peuplement massive qui s’apparente à une invasion et à une colonisation par le bas. Ce processus peut aboutir à un remplacement global de population et donc à la disparition pure et simple de nos pays, de nos patries. Notre socle anthropologique, notre mémoire peuvent se dessécher et disparaître. Nos ancêtres seront oubliés et nos descendants ne seront plus nos héritiers.

La cause ultime de ce suicide mou est un virus intérieur, un défaut qui est la face noire de nos qualités : la xénophilie, ou amour de l’Autre, pendant de notre intérêt pour les autres peuples. Et peut-être aussi un sentiment de charité excessif, issu d’un christianisme dévoyé, poussant à préférer l’étranger au proche.

Il existe trois symptômes pathologiques associés dans l’idéologie dominante : l’immigrationnisme, la facilitation de l’avortement et l’homophilie (immigrationnism, abortionism and homosexualism). Ces trois facteurs sont liés, même si le processus est parfois inconscient, mais pas toujours… Ce sont les deux pinces du crabe : en amont on castre la natalité européenne – et la famille traditionnelle– et en aval on organise l’invasion migratoire de populations à plus forte natalité. L’objectif global est la destruction progressive de la racine bioethnique européenne, son germen. Il s‘agit d’un processus subtil de suicide collectif que les peuples refusent mais que les oligarchies imposent, par haine de soi, par dévoiement pervers de l’humanisme.

Nous sommes en face d’une véritable pathologie mentale, répandue chez les dirigeants et les élites, que j’ai nommée dans plusieurs de mes livres, de deux termes liés : ethnomasochisme et xénophilie.

La trahison et l’aveuglement des élites dirigeantes

athebb8015c2a9101202721304aa.jpgLes plus dangereuses invasions dans l’histoire des peuples ne proviennent pas tant d’attaques militaires que de migrations de masse, comme celle que l’Europe de l’Ouest est en train de vivre. La crise actuelle des ”migrants”, dont beaucoup de pseudo réfugiés, qui se déversent sur l’Europe de l’Ouest en est une nouvelle illustration. Mais pour la première fois dans l’histoire, ce sont les ”élites” qui, sans combat, trahissent et laissent se déverser les envahisseurs. La pathologie de la collaboration est à l’œuvre.

Mais je me trompe : l’Empire romain, déjà, à la fin du IVe siècle avait laissé les barbares Goths – poursuivis par les Huns – franchir le Danube et s’installer sur les terres civilisées de l’Empire, en échange de promesses pacifiques jamais tenues. Une génération plus tard, en 410, Alaric pillait et ravageait Rome, l’ ”éternelle”. Les invasions barbares furent la cause principale de la chute de l’Empire romain d’Occident qui provoqua une régression de civilisation de plusieurs siècles, comme l’a montré l’historien britannique Bryan Ward–Perkins dans The Fall of Rome and the End of Civilization, 2005. C’était nettement moins grave qu’aujourd’hui cependant, puisque les Goths, bien que considérés comme ”sauvages” par les auteurs de l’époque, étaient des ”Européens”, assez proches ethniquement de l’oecoumène romain – et étaient devenus chrétiens. Aujourd’hui, fait gravissime, les masses immigrantes sont totalement étrangères à l‘identité et à l’ethnicité européennes et appartiennent même majoritairement à une religion, l’islam, qui, depuis le VIIIe siècle, est en conflit aigu avec notre civilisation.     

En dépit de son coût gigantesque, financier et social, le déversement migratoire est présenté par l’oligarchie politico-médiatique comme une chance. C’est une inversion orwellienne de la réalité : le mal est travesti en bien, le négatif en positif. Mais aussi le positif (les forces de résistance) est travesti en négatif : le danger ”raciste”, l’ ”islamophobie” et autres imprécations injurieuses, s’apparentent à ce que fut la langue de bois communiste marxiste.

La même pathologie mentale de déni de la réalité se remarque dans les classes intellectuelles des pseudo-savants. Oubliant les leçons d’Aristote – observation du réel et clarté de jugement – elles développent des théories brillantes mais fumeuses, scholastiques pour tout dire, qui ne décrivent pas le réel mais l’interprètent selon un jargon prétentieux, sur fond d’ignorance élégante et littéraire.       

Les intellectuels parisiens, suivis par les snobs américains, sont les spécialistes de la production d’analyses sommaires qui se font passer pour originales et géniales et dont les auteurs, qui appellent ”chaton” un tigre, sont encensés dans les médias. Ils méprisent la réalité : à la perte de l’identité culturelle ancestrale, au déracinement intérieur des peuples de souche dépossédés de leur patrie charnelle, à la dégradation du cadre de vie, s’ajoute le risque d’un déclin économique majeur. En effet, sur le plan de la performance économique et technologique, cette substitution de population sera très négative car elle aboutit à un remplacement de forces vives et créatrices d’origine européenne par des masses qui n’ont ni les mêmes capacités ni la même culture. Cet ethnocide silencieux est un fait historique majeur.

La Troisième guerre mondiale vient doucement de commencer

Elle sera beaucoup plus dévastatrice que les deux précédentes. L’islam –et non pas l’ ”islamisme”– constitue l’ennemi, le protagoniste hostile principal, surgi du passé archaïque. Mais pas seulement lui. Il traîne derrière lui cette hostilité ancestrale et sourde envers la civilisation européenne, partagée par bien d’autres. Le problème est ethniquement planétaire même si – les choses sont toujours compliquées dans les guerres– les camps ne sont jamais clairs mais approximatifs. 

L’affrontement a débuté en Europe de l’Ouest sous forme de guerre civile de basse intensité, avec émeutes et attentats récurrents, criminalité croissante des immigrés, harcèlement des populations autochtones modestes délaissées par les oligarchies, développement impuni du racisme anti-Blancs, etc. Le professeur Andrey Hussey, spécialiste de la France à l’Université de Londres, vient de publier un essai, Insurrections in France, où il prédit une guerre civile ethnique prochaine en France. Il écrit : «  je suis fasciné par la violence ethnique que j’ai ressentie en France ». La même chose est perceptible dans d’autres pays d’Europe. Une enquête du quotidien français Le Figaro, du 26 octobre 2015, révèle qu’une majorité de Français prédit et redoute une guerre civile avec les populations immigrées en majorité musulmanes, avec une multiplication des attentats. Le djihad musulman a commencé en France où existent déjà 2.400 mosquées, dont 150 salafistes où l’on prêche un djihad de conquête.

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Ce phénomène d’islamisation territoriale est, pour l’instant, très limité en Amérique du Nord, sauf au Québec francophone qui suit le mauvais exemple de la France. Le monde futur est celui de la mondialisation, donc de l’affrontement et des conflits croissants entre les peuples. Il est faux de croire que l’abolition des frontières amène la paix ; elle provoque la guerre. Le XXIe siècle risque de connaître une Troisième guerre mondiale de nature ethnique, et non plus seulement politique et économique, qui dépassera en dévastations les deux précédentes. L’Europe est en première ligne, plus que l’Amérique du Nord, protégée par ses deux océans.

De la géopolitique à l’ethnopolitique

Nous devons accomplir une révolution mentale et idéologique : ne plus penser seulement le monde dans les termes traditionnels de la ”géopolitique”, mais selon une grille complémentaire, que l’on pourrait appeler ” ethnopolitique”.

Il doit finir le temps où les nations d’origine européennes se combattent. La crise ukrainienne, par exemple, est d’une dramatique stupidité. Dans cet explosif XXIe siècle qui commence, les peuples d’origine européenne doivent former un même ensemble ethnopolitique solidaire, un bloc de peuples apparentés. L’idée traditionnelle d’État-Nation doit se corréler avec la notion émergente d’ensemble mondial des peuples d’origine européenne.   

D’ailleurs, toute la planète se dirige vers ce schéma ethnopolitique, qui avait été prédit par Samuel Huntington dans son ouvrage sur le Choc des Civilisations. La mondialisation a la double face de Janus : elle produit en même temps la coopération et l’exacerbation des conflits.

Il existe une hostilité globale et croissante, en forme de vengeance et de revanche, comme un sentiment puissant, encore dissimulé et souterrain, des peuples non-européens d’origine contre les peuples européens d’origine. C’est un gigantesque non-dit, un mouvement de fond, tel un courant marin trouble et profond. Ce sentiment passionnel touche en particulier toutes les populations immigrées, colonisatrices de l’intérieur.

L’islam constitue un des principaux vecteurs de cet affrontement, de cette agression, qui commence, sur le sol même de l’Europe. Ce combat a débuté au VIIe siècle. Le christianisme est évidemment visé parce qu’il est un marqueur identitaire, mais pas seulement lui ; c’est notre civilisation dans son ensemble qui est jalousée par cette schizophrénie – complexe de supériorité/ infériorité – dont l’islam a le secret. Nul ne sait qui sera le vainqueur de cet affrontement bien mal parti. Mais il se peut fort que nous le soyons.

La possibilité de la victoire

Le philosophe Alain Finkielkraut, membre de l’Académie française, détesté par l’oligarchie intellectuelle et médiatique, a déclaré : « je ne suis pas pessimiste pour mon pays, je suis désespéré ». Mais le désespoir correspond à une vision fataliste de l’histoire. Mieux vaut une vision volontariste, qui part du principe que l’histoire n’est pas entièrement déterminée ni écrite d’avance.

Nous pouvons vaincre parce que l’agressivité des envahisseurs, la plupart du temps regroupés sous la bannière de l’islam, commence déjà à provoquer un réveil des peuples de notre propre civilisation en Europe et ailleurs dans le monde. Et parce qu’il peut surgir une révolte des peuples autochtones contre leurs ”élites” et leurs oligarchies qui organisent l’invasion migratoire ou la tolèrent en applaudissant.

Nous pouvons vaincre parce que nos nations et nos cultures de même souche ancestrale, sont plus fortes et plus créatrices que cet islam millénaire qui repart à l’assaut et qui n’a proposé d’autres solutions aux hommes que des malheurs et des échecs, avec une pauvreté intellectuelle et scientifique qu’on s’efforce de masquer sans y parvenir. Même si elle perd des batailles, la civilisation a toujours gagné la guerre contre la barbarie. L’islam guerrier que défend le Califat de l’E.I Daec’ch est le véritable islam, fidèle à sa source oraculaire mahométane. Il ne faut pas le juger ni le mépriser mais le combattre. La violence du djihad, cruelle, ne peut être que vaincue par la force de notre civilisation.

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Nous pouvons vaincre parce que l’hostilité croissante contre nous renforce notre solidarité planétaire et parce que nous possédons un génie propre, polyvalent, qui a toujours assuré le succès de tous les rameaux de la souche européenne. Et parce que, contre le fanatisme primitif, nous possédons l’intelligence évoluée.

Mais la victoire suppose trois conditions : le renouveau démographique, le réarmement moral et l’amour de soi, ainsi que la volonté de désigner et de combattre l’ennemi. Notre pire adversaire est en nous-mêmes, plus exactement dans les maladies psychologiques et morales qui rongent les élites politiques et médiatiques de l’Occident. C’est pourquoi il faut travailler partout au renversement révolutionnaire de ces oligarchies et à la reprise du pouvoir par l’opinion réelle des peuples.

Le tribunal de l’Histoire

Notre décadence n’est pas une fatalité. Elle n’est qu’une apparence, un passage, un interrègne. Notre nation commune macroethnique d’origine européenne, au sens le plus large, incluant bien entendu la Russie et des parties des populations d’Amérique latine, forme un bloc planétaire, un même arbre anthropologique, innervé par la même sève. Nous possédons une force commune, inscrite dans la genèse de l’Histoire.   

Non, l’humanité ne forme pas ”une seule famille” comme le rabâche l’idéologie dominante universaliste inspirée par une morale chrétienne laïcisée et dévoyée. Elle en possède plusieurs.  Il est dangereux de croire à ce mensonge utopique car il débouche sur le chaos généralisé. L’humanité constitue un ensemble de peuples différents (ethno-différentialisme) qui peuvent coopérer et entrer en compétition tout en restant séparés et en bonne entente. D’ailleurs, seuls les intellectuels occidentaux croient à cette notion de ”famille humaine” qui peut se mélanger. En dépit de la ”mondialisation” (phénomène factice, superstructure économique), l’éthologie humaine demeure fondamentalement ethnique. La nature humaine est séparatiste et non pas unitaire et homogène. 

De plus, l’Histoire démontre que sous le choc des événements et des circonstances, les mentalités peuvent basculer. L’impensable peut devenir envisageable, les tabous idéologiques et moraux peuvent tomber. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais il possible que des mesures d’exception douloureuses et radicales, jadis abhorrées, soient acceptées dans un avenir proche.

Comme l’avaient vu Darwin et Nietzsche, la loi de la vie, outre la coopération, est néanmoins dominée par la compétition et la sélection naturelle des plus aptes. Les idéologies décadentistes et égalitaristes de l’Occident se heurtent à ce mur d’acier. Le tribunal de l’Histoire, qui reproduit l’ordre naturel départage les vainqueurs et les vaincus, non point selon le sentiment moral ou l’idéologie mais d’après le résultat. On juge l’arbre à ses fruits. ll faut être les plus forts. Or nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts.     

  1. Le NPI (National Policy Institute) animé par Richard Spencer and William H. Regnery, est un think tank qui défend l’identité européenne originelle de l’Amérique du Nord et prône une entente et une solidarité globales avec l’Europe et la Russie. Il fait partie, avec American Renaissance, dirigé par Jared Taylor, d’un courant de pensée qu’on pourrait qualifier d’American New Right, très différent des ”néo-conservateurs” ou de l’aile droite du Parti Républicain.

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dimanche, 22 novembre 2015

Guillaume Faye at the NPI Conference, Washington

 

Why We Will Win

Guillaume Faye's speech from *Become Who We Are*, October 31, 2015.

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lundi, 16 novembre 2015

Allemagne et Turquie: deux dangers pour l’Europe

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Allemagne et Turquie: deux dangers pour l’Europe

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Avec la ”crise des migrants et réfugiés”, qui ne fait que commencer et qui est une invasion migratoire d’une ampleur inouïe dont plusieurs nations européennes peuvent ne jamais se relever, deux pays constituent, par leur politique, des dangers pour les peuples européens : l’Allemagne d’Angela Merkel et la Turquie de R.T. Erdogan. L’Allemagne parce qu’elle favorise l’invasion par la pompe aspirante, la Turquie parce qu’elle la provoque par la pompe propulsive.

Pauvre Allemagne schizophrène…

Il y a quelque chose de suicidaire dans l’ ”âme allemande”, qui est la part d’ombre du génie allemand. Une propension à l’absolu, à l’exaltation extrémiste : du bellicisme et du racisme fous des IIe et IIIe Reich à l’immigrationisme forcené du gouvernement actuel de Berlin, on remarque une même psychologie autodestructrice. Par l’ancien militarisme expansionniste comme par l’humanitarisme inconditionnel, la mentalité politique allemande (est-ce l’héritage du romantisme allemand ?) semble brouillée avec la raison et adepte de l’ubris, y compris dans sa version masochiste.

Première puissance économique de l’UE, l’Allemagne d’Angela Merkel exerce de fait une domination douce sur l’ensemble de l’Europe, sans avoir besoin de force militaire. La nullité du président français Hollande (elle le roule dans la farine en permanence) est une chance pour elle. Le contrepoids ne peut pas venir des Britanniques, qui se désintéressent de l’Europe continentale. Le souvenir affreux des réfugiés allemands de la Seconde guerre mondiale a peut-être joué un rôle. Politicienne et tacticienne, Angela Merkel ne possède aucune conscience nationale allemande ni européenne. Cette femme n’est pas respectable parce que la duplicité est sa règle. Elle est franche comme un âne qui recule.

Devant l’énorme flux des ”réfugiés”, elle assure que l’Allemagne peut en accueillir 800.000, provoquant ainsi un catastrophique appel d’air. La chancelière s’est précipitée à Ankara (est allée à Canossa) pour supplier le gouvernement turc d’essayer de stopper un peu les flux de ”réfugiés” et d’ouvrir des camps d’hébergement sur son territoire. Cerise sur le gâteau : elle a proposé de l’argent aux Turcs, sans demander leur avis aux autres pays européens, ce qui prouve que le gouvernement allemand fait peu de cas de l’avis de ses partenaires. 

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Et c’est là où le président Erdogan, avec son sans-gêne et son cynisme habituel a proposé son marché de dupes. Sans même faire la moindre promesse à Mme Merkel (qu’il méprise comme une faible femelle en bon musulman machiste), il a exigé en contrepartie qu’on reprenne immédiatement les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE. et qu’on supprime tout visa pour l’entrée des ressortissants turcs dans l’Union. Mme Merkel a aussitôt cédé. François d’Orcival commente : «  on échangerait donc 2 millions de réfugiés contre 79 millions de Turcs ! Là, on tombe sur la tête ». (Valeurs actuelles, 22–28/10/2015). Et Ivan Rioufol remarque  dans Le Figaro qu’on « essaie d’éteindre un incendie avec de l’essence ». M. Erdogan ne souhaite nullement éteindre l’incendie, mais le propager.

Recep Tayyip Erdogan est un ennemi majeur

Qui est M. Erdogan et que cherche-t-il ? D’abord Premier ministre puis maintenant président de la Turquie, il représente l’AKP, le parti ”islamique modéré”. En réalité, c’est un faux nez islamiste et les Européens sont tombés dans le piège. Et la stratégie menée est d’une redoutable habileté, machiavélienne. M. Erdogan est un fanatique islamiste dissimulé qui se rêve comme un néo-sultan ottoman conquérant. Sa haine de l’Europe est ancrée dans son idéologie. Son objectif, son programme, peuvent ainsi se résumer:

1) Éradiquer les Kurdes.

2) Réislamiser la Turquie (les ” Turcs noirs” anatoliens contre les ”Turcs blancs” laïcs).

3) Établir en Turquie une dictature sultanique présidentielle à son profit. 3) Conquérir l’Europe (reprise de la conquête ottomane) par le biais de l’immigration musulmane et par l’entrée de la Turquie dans l’UE.

Renforcé par sa victoire aux dernières élections, le néo-sultan Erdogan, qui instaure peu à peu un régime islamo-totalitaire soft, aide en sourdine Dae’ch et toutes les milices islamistes. Il veut en prendre le contrôle. Son but est de faire entrer en Europe des millions de ”réfugiés” musulmans pour saper l’identité de cette dernière, l’investir de l’intérieur. Erdogan veut rétablir, sous une autre forme, l’Empire Ottoman version 2.0 : c’est-à-dire prendre la tête de l’islam radical pour dominer l’Afrique du Nord et l’Europe. Il entend annihiler l’héritage de Mustapha Kemal Ataturk qui voulait désislamiser et européaniser la Turquie. Pour l’instant son entreprise progresse selon ses plans.

R. T. Erdogan est un chef d’État fort perspicace, avec une vision stratégique à long terme. C’est un véritable homme d’État, bien supérieur aux dirigeants européens, actuels comme Mme Merkel ou M. Hollande, qui ne sont que des politiciens. Le seul qui puisse se comparer à Erdogan est Wladimir Poutine. C’est la raison pour laquelle Erdogan est un véritable ennemi et Poutine un véritable ami.   

La Turquie abrite 2 millions de réfugiés venus de Syrie et d’Irak. Erdogan demande 7 milliards d’euros d’aide. Autrement, il menace de lâcher ces ”réfugiés”, à 95% musulmans, sur l’Europe, qui s’ajouteront aux autres. Avec une agressive impudence (pourquoi se gêner ?) Erdogan mène un double jeu avec l’OTAN, dont la Turquie est membre. Le gouvernement américain laisse faire : Washington joue la carte de l’affaiblissement de l’Europe par l’immigration et l’islamisation, ce qui ne déplaît pas à Obama, calculateur roué et islamo–compatible.

Débordée et impuissante, l’Europe se tourne vers la Turquie pour réguler et freiner les flux de réfugiés. À Bruxelles, Erdogan a réitéré devant la Commission son chantage, ce piège qu’il nous tend : il promet d’endiguer le flux des migrants (il ne tiendra évidemment pas parole) en échange d’une reprise des négociations d’adhésion, une libre circulation des Turcs dans l’espace Schengen et un accroissement des aides financières. Le culot paye face aux faibles.    

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Agent de l’invasion musulmane de l’Europe, Erdogan possède deux forces et deux faiblesses : il est d’abord fort de la mollesse pathologique de l’UE mais aussi –il faut le reconnaître – de l’exploitation qu’il fait de sa relative réussite socio-économique. Son premier handicap est son comportement de satrape autoritariste, pas exempt de corruption et de folie des grandeurs ; le second est qu’Erdogan, par sa politique islamiste risque de faire éclater la société turque et prend un énorme risque.

Leçons à en tirer

La Turquie est en proie à une tension croissante : la laïcité et les valeurs européennes affrontent l’obscurantisme islamique en pleine croissance, à quoi s’ajoute la révolte kurde, qui prend doucement des allures sanglantes de guerre civile. La Turquie est un pays ethniquement double, ambivalent, ce qui ne simplifie pas les choses. Angela Merkel est considérée par Erdogan comme une idiote utile. En bon islamiste, il méprise les femmes politiques, ainsi qu’ un pays dirigé par une ”maman”. Pas très viril. Et il méprise aussi une Union européenne sans colonne vertébrale, un énorme mollusque.

D’autre part, n’oublions la très trouble alliance historique germano-turque, contre les puissances occidentales et la Russie au cours des deux dernières guerres mondiales – surtout la Première. La présence massive d’immigrés turcs en Allemagne doit être prise en compte, qui s’accompagne d’une certaine soumission du gouvernement allemand : Erdogan, avec son impudence habituelle (provocation calculée) avait accusé les Allemands d’une sorte de ”racisme” en voulant assimiler et germaniser les immigrés turcs ! Les Turcs possèderaient une sorte de droit à conquérir l’Allemagne, tout en se prétendant des victimes. C’est un classique.

Il faut noter aussi, ce qui est cohérent, la brouille de la Turquie d’Erdogan avec Israël, jadis pays allié et aujourd’hui ennemi. Le néo-sultan, qui veut mobiliser le monde musulman dans son projet de renaissance ottomane, doit logiquement désigner Israël comme puissance hostile. Encore un problème de plus pour les dirigeants allemands, échaudés par toute forme d’antisémitisme et qui se sont toujours montrés pro-israéliens… Nous nageons dans un océan de contradictions où le comique rejoint le tragique.

En déclin démographique dramatique, l’Allemagne – enfin, son oligarchie – essaie d’attirer de la main d’œuvre à tout prix. Politique à courte vue, contrairement à ce que pratique le Japon. D’autre part, culpabilisés par le souvenir cauchemardesque du IIIe Reich, les dirigeants allemands veulent se donner une image de petits saints : ouverture, accueil, charité, solidarité. D’un extrême à l’autre.

Autant il est complètement stupide et injuste de critiquer l’Allemagne pour sa réussite et son hégémonie économiques – c’est de la jalousie, le pire des sentiments, et c’est aussi fuir nos propres responsabilités – autant il est pertinent d’affirmer que la politique étrangère allemande a toujours, depuis 1870, été catastrophique pour l’Europe. La naïveté pacifiste et laxiste de la politique allemande actuelle contraste avec le bellicisme de l’Allemagne de jadis. Les deux attitudes sont aussi dommageables pour le reste de l’Europe.

Quant à la France, la seule qui pourrait faire contrepoids à l’Allemagne, elle n’a plus de politique étrangère ; on ne peut même pas dire que la France soit à la remorque des USA ; elle est comme une caravane sans tracteur. Depuis le début de la présidence Hollande, la politique étrangère française est indéterminée, erratique, illisible, tant vis-à-vis du Moyen-Orient que de la Russie. Marine Le Pen a traité, au Parlement européen, M. Hollande de vice-chancelier de Mme Merkel –les deux étant présents, ce qui fut un grand moment. Mais cette saillie est en dessous de la vérité : M. Hollande n’est ni le vice–chancelier de Mme Merkel, ni le président de la République française. Il est toujours le Premier secrétaire du Parti socialiste, installé gratuitement et par erreur à l’Hôtel Élysée cinq étoiles et qui entend y rester cinq ans de plus. Nous sommes embarqués sur un bateau ivre.

jeudi, 05 novembre 2015

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lundi, 26 octobre 2015

La schizophrénie de l’idéologie française sur l’identité de la France

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NATION ET IDENTITÉ ETHNIQUE : LES RACINES DE LA FRANCE
 
La schizophrénie de l’idéologie française sur l’identité de la France
Guillaume Faye*
Ex: http://metamag.fr & http://www.gfaye.com
L’idéal de De Gaulle, auquel s’est référée Nadine Morano, selon lequel la France est un «  pays de race blanche, de religion chrétienne et de culture gréco-latine » – et qui doit le rester –, expliquait, selon Alain Peyrefitte, que le général ait abandonné  l’Algérie. Il ne voulait pas que des millions de musulmans, en forte progression démographique, deviennent français. Pour eux, il ne ne croyait nullement à la moindre ”intégration” ou ”assimilation” possibles. Ce réalisme s’associait à la crainte que « Colombey–les–deux–églises ne devienne Colombey–les–deux–mosquées ».  Malheureusement, De Gaulle n’avait pas prévu l’immigration de masse autorisée par le laxisme de ses successeurs.
   
colombey-les-deux-églises.jpgDe Gaulle, en réalité, personnage ambigu influencé par Maurras, le néo-monarchiste, et par Barrès, l’aède de l’enracinement charnel  de la France, se démarquait de l’idéologie française universaliste issue de la Révolution. L’idéologie républicaniste des conventionnels de 1792, aux accents cosmopolites mystiques, leur faisait dire : « tout homme a deux patries, la sienne et la France ».  Mais on était dans la pure gratuité de l’utopie idéologique, puisqu’il n’y avait pas d’immigration. On pouvait raconter ce qu’on voulait.

Mais, par la suite, le virus idéologique s’est activé : l’Empire colonial français a rapidement caressé l’idée d’une possible France multiethnique, cosmopolite, mondiale, en rivalité avec les autres puissances européennes. En dépit de terribles contradictions idéologiques de la gauche républicaine au pouvoir, par exemple Jules Ferry qui en appelait au « devoir des races supérieures de civiliser les races inférieures ».
   
D’ailleurs, pendant toute la IIIe République, l’entreprise coloniale a été combattue par une partie de la droite nationaliste au nom d’une conception ethniciste et non pas universaliste de la Nation. On se souvient du slogan : « plutôt la Corrèze que le Zambèze ». De Gaulle héritera en partie de cette vision des choses. Par la suite, l’appel à des troupes ”indigènes” (on dirait aujourd’hui ”allogènes” !), issues des colonies, pendant les deux Guerres mondiales – engagés contre d’autres Européens – a considérablement renforcé la conception cosmopolite et multiethnique de la nation française.

L’idéologie française de la nation, héritée de la Révolution, s’avère donc à la fois antinationale et antifrançaise, au sens ethnique, par l’introduction du concept d’ ”assimilation”, supposé possible avec tout le monde et n’importe qui. Et surtout à l’intérieur même de l’Hexagone ! Alors qu’à l’époque, l’ ”Empire français”, géographiquement mondial, n’envisageait pas l’immigration en métropole. Cette vision abstraite se heurte aujourd’hui à la violence des faits. Cette schizophrénie française se formule ainsi : la France se pense, depuis deux cent ans, – à travers la majorité de sa classe intellectuelle – comme un idéal universel et moral (comme une sorte d’Eglise catholique laïque), alors que l’opinion populaire vit la France comme une patrie charnelle.  
 
Une schizophrénie voisine s’est manifestée en URSS, aux Etats-Unis et pour la construction européenne. En URSS, on observait la césure et la confusion (surtout pendant la dernière guerre) entre le combat communiste de la ”patrie des travailleurs” contre le nazisme, combat internationaliste par essence, et la résistance armée de la ”patrie russe” contre l’Allemagne. Aux USA, l’opposition est toujours très vive entre ceux qui considèrent le pays comme une ”société” multiraciale ouverte à toutes les immigrations et ceux (à l’image du think-tank American Renaissance) qui voient le melting pot américain comme une stricte union de populations d’origine européenne et les Etats-Unis comme une nation blanche.

Le même quiproquo se remarque à propos de l’Union européenne : super-État impérial et fédéral ethniquement européen et souverain dans l’idéal d’une minorité d’ ”européistes” adeptes d’un patriotisme européen, mais dans les faits, un ”machin” bureaucratique et sans frontières sans aucun souci de l’identité européenne. Insurmontable contradiction. (Les maux attribués à l’Union européenne en tant qu’institution, y compris la soumission volontaire aux USA, ne sont pas imputables à l’UE comme telle mais aux gouvernements européens eux-mêmes

Le sang et le sol : problème central 

Le catéchisme officiel des bien-pensants est parfaitement représenté par le dernier essai de l’intellectuel de cour Roger-Pol Droit, auteur de l’essai Qu’est-ce qui nous unit ? (Plon). Il tente de définir dans une gymnastique intellectuelle scolaire et convenue la nature des liens empathiques humains, nationaux, familiaux, personnels, etc. Pour lui, tout ce qui est mémoriel, biologique, identitaire ne vaut rien. Seul compte, dans la nation, l’Idée désincarnée. Il entend éviter « les pièges du terroir et de l’identité ». On reconnaît là l’idéologie cosmopolite officielle, qui dénie aux Français et autres Européens toutes racines revendiquées, toute  identité ethnique, mais en revanche applaudit et protège celles des autres, surtout des intouchables immigrés.

M. Droit formule le dogme de cette manière : «  l’Histoire nous apprend que les identités sont du côté du devenir, pas de l’être. Ce qui fait liens entre humains, ce ne sont jamais ni le sang ni le sol ». Si, justement ! C’est d’abord le sang et le sol qui forment l’identité et la cohésion de la France et des autres nations. Le ”sang”, c’est-à-dire la lignée des ancêtres communs au même peuple, héritier de la même histoire, de la même civiltà (terme italien difficilement traduisible qui signifie à la fois ”culture” et ”civilisation”, héritage et construction partagés par un même peuple) ; le ”sol”, c’est-à-dire la terre léguée et configurée par l’Histoire, le territoire à défendre dans ses frontières protégées. Roger–Paul Droit ajoute une autre ineptie, issue du catéchisme libertaire et mercantile : « Qu’est-ce qui nous unit ? Il est possible de répondre : nos échanges ». La nation réduite au statut de supermarché : passeport assuré pour sa désagrégation, voire pour la guerre civile…
 
Éric Zemmour  a éreinté ce prêchi-prêcha dans une chronique du Figaro (24/09/2015) intitulée "Nous ne sommes pas ce que vous croyez". Il écrit : «  Mais comment devenir français si personne ne donne le modèle de l’être ? Et quel est ce « devenir » français si l’ « être » français a été englouti ? Si on prend un couteau tricolore et que l’on remplace la lame et le manche, qu’est-ce qui reste de la France sinon le nom sur l’étiquette ? Avec l’identité française, Roger-Paul Droit fait le même pari que les partisans de la théorie du genre avec le sexe ».
 
R-P. Droit recopie la thèse erronée de Renan, selon laquelle la Nation est un ”projet” plus qu’une appartenance. Sauf qu’à son époque, Renan parlait de manière abstraite, dans le vide, vu que l’immigration colonisatrice n’existait pas…. De plus, cette idée est stupide : un projet national, un avenir commun ne peuvent se fonder que sur une appartenance commune héritée d’une histoire passée et d’une parenté partagée. Il n’existe aucun avenir, aucun projet possible avec des populations  immigrées, majoritairement musulmanes et globalement hostiles, ancrées dans une autre longue histoire, antagoniste de la nôtre. Il en a été de tout temps ainsi dans l’histoire de tous les peuples.

Qu’est-ce que la nation ?  Qu’est-ce que la patrie ?

Une nation est d’abord une réalité ethnique avant d’être une réalité politique. L’étymologie de nation (natio, en latin, du verbe nascere, ”naître”) renvoie à la terre de naissance, la terre-mère, celle des ancêtres. Elle a donc une dimension d’enracinement biologique, historique, géographique et culturel – mais non pas idéologique. Sa traduction en grec – ancien et moderne – est d’ailleurs ethnos, ce qui se réfère à un apparentement dans une mémoire et une lignée, et ce qui suppose une homogénéité. C’est pourquoi une trop grande immigration détruit une nation en abrogeant son caractère ethnique et donc sa cohérence et son empathie naturelle.

aristote21.jpgAristote, à ce propos, estimait qu’une Cité (polis) doit être ethniquement homogène, ce qui est le fondement de la paix civile, de la connivence des valeurs (philia). Autrement, explique-t-il, une Cité rendue hétérogène par l’immigration étrangère est vouée à la dictature – pour établir de force la cohésion – ou à la guerre civile endémique. Si la notion de patrie (enracinée et ethnique) connaît un tel désaveu, la responsabilité en incombe en partie à l’Allemagne nazie qui a extrémisé les principes nationaux et ethniques en les défigurant dans une ubris criminelle. Le nazisme a dévoyé,  neutralisé, diabolisé l’idée de nationalisme en Europe.

La responsabilité intellectuelle en incombe à Herder et à Fichte, deux philosophes allemands du début du XIXe siècle, qui ont largement inspiré le pangermanisme belliciste, catastrophique pour l’Europe, de l’empereur Wilhelm II et de Hitler. Fichte dans son célèbre Discours à la nation allemande (1807), non dépourvu de paranoïa, développe l’idée que le peuple allemand est intrinsèquement supérieur à tous les autres peuples européens parce qu’il a échappé à la romanisation et qu’il possède seul une ”âme culturelle” originelle. Cette thèse absurde, issue d’une frustration face à la France napoléonienne et d’un complexe allemand d’infériorité – transformé en complexe de supériorité schizophrénique– a donné lieu au nationalisme allemand des deux guerres mondiales, qui, par son extrémisme, a diabolisé et détruit tout sentiment ethno-national non seulement en Allemagne mais dans les autres pays européens, dont la France  (Le IIIe Reich et son souvenir, son ubris, ses crimes et sa défaite ont provoqué chez le peuple allemand une implosion, une délégitimation  de toute idée nationale et patriotique).

Cependant la fameuse ”crise des migrants réfugiés” (pseudo réfugiés à 90%), qui n’est que l’aggravation spectaculaire du processus d’immigration invasive et colonisatrice, ressuscite ce sentiment ethno-national chez les classes populaires européennes, sentiment totalement absent chez les dirigeants, uniquement préoccupés d’affairisme politicien. Cette situation peut déboucher sur un incendie incontrôlé.

Qu’elle soit française ou étendue à une ”nation européenne”,  ou appliquée à Israël et à bien d’autres, l’idée de nation suppose quatre ingrédients : 
1) une homogénéité ethnique et culturelle globale où les différences sont bien moindres que les ressemblances (ce qui en exclut totalement les musulmans, appartenant à leur umma) ; 
2) le sentiment d’appartenance à une patrie commune enracinée dans l’histoire, formant en gros un même peuple qui se définit et se perçoit comme différent des autres et se sentant potentiellement opposé à eux (Carl Schmitt et Julien Freund ont bien montré que toute identité ethnique ou politique ne peut se construire que contre un ennemi. Le positif interagit avec le négatif. On peut le déplorer, mais la psychologie humaine est ainsi faite)  ; 
3) l’existence de frontières parfaitement définies et protégées ; 
4) la réalité d’un État, fédéral ou centralisé, peu importe, souverain et indépendant, qui protège et assure la préférence nationale, notion centrale qui discrimine légalement l’étranger par rapport au citoyen.
 
L’idée ”européenne” des dirigeants actuels, même fédéraliste, ne vise absolument pas ce modèle (supra)national qu’on pourrait appeler les Etats-Unis d’Europe. Elle recherche l’abolition des fondements ethno-nationaux des peuples européens et, plus grave, l’abolition de l’européanité elle-même.
 
Objectif implicite : déconstruire l’identité de la France et des nations européennes

En effet, la conception officielle de la nation française, abstraite et désincarnée, intellectuelle, non-ethnique, a été reprise et aggravée dans la construction européenne, comme l’a vu Philippe de Villiers. L’Union européenne, qui vise à détruire l’Europe des nations souveraines, n’a même pas la prétention d’être une entité fédérale et supranationale (une ”super nation”) mais s’avère être une anti-nation, une construction fondamentalement anti-européenne, aux sens ethnique, historique et politique. Un ”machin”, ouvert comme un moulin, avec, pour seule règle, l’idéologie des Droits de l’homme et du libre-échangisme tempéré par une bureaucratie privilégiée. Voici un mélange comique d’ultra-libéralisme et de soviétisme mou, l’union de la carpe et du lapin,  un ensemble flou, déraciné, aux frontières poreuses ; son idéal minimaliste est apolitique et anhistorique (droits de l’homme, consumérisme, etc.), incapable de susciter l’enthousiasme des peuples et apte seulement à favoriser des flux migratoires incontrôlés et à obéir à tous les désidératas de Washington.

L’idéologie dominante et la classe politique ont une conception libertaire de la nation (issue du libéralisme philosophique – à ne pas confondre avec le libéralisme économique) qui ramène cette dernière à un agrégat d’individus sans enracinement. Conception exprimée par l’inénarrable Alain Juppé: «  la nation, ce sont des hommes et des femmes qui veulent vivre ensemble » (Grand Jury RTL–Le Figaro, 4 octobre 2015). Aucune mention d’une histoire, d’une culture, d’une appartenance, d’une identité communes. Cette vision de la nation en détruit la substance même en la ravalant au rang de ”société”, ensemble flou sans passé et sans avenir. Un grand Club Med. Face à l’islam fanatique et conquérant, c’est désopilant.

hollande-la-france-morte1.jpgDécryptons cette déclaration très idéologique (et indigne) de François Hollande lors d’une visite à l’École des Chartes, temple de la tradition française de l’enseignement gréco-latin que Mme Vallaud-Belkacem est en train de saborder : « La France n’est pas une identité figée dans le marbre, elle n’est pas une nostalgie qu’il faudrait conserver, un corps vieilli avec un sourire fatigué. La France est une espérance ». Puis, après cette insulte voilée à la patrie française (”vieillie et fatiguée”)  le petit président politicien fit l’apologie d’un « portrait de la France dans sa diversité », ce qui, en langue de bois signifie qu’il faut imposer aux Français historiques de souche l’apport massif de populations étrangères. C’est la théorie du lobby socialiste Terra Nova, à visées électoralistes, en faveur de la ”nouvelle France” (la France 2.0), celle de la ”diversité”. Malheureusement, une large partie de ces ”nouveaux Français” issus de l’immigration n’en ont (pardonnez-moi d’utiliser exceptionnellement le bas argot) strictement rien à foutre de la France, de son identité, de son histoire, de son avenir. Ils ne se reconnaissent pas en elle, ils sont d’accord pour la détruire. Détruire la France (et les peuples européens) au nom même d’une ”certaine idée” de la France et de l’Europe, tel est le projet orwellien (par inversion sémantique) de l’oligarchie et de leurs alliés. 
   
Abordons maintenant un point capital, lié à Éric Zemmour. Ce dernier, par ses livres et sa présence médiatique – et malgré les intimidations par censures, procès, etc. – est devenu un défenseur emblématique du patriotisme français et de l’identité française. Or, il est Juif. Ce qui semble poser un problème aux clercs de l’idéologie dominante. Léa Salamé (cf. autre article de ce blog) dans l’émission de Ruquier (FR 2) On n’est pas couché s’était étonnée qu’un Juif (apostrophe : « vous, le Juif… ») puisse professer de telles idées patriotiques. 
 
Guy Bedos sur France 5, début octobre 2015, a commis le même lapsus : « Zemmour est juif. C’est un drôle de Juif…Il est devenu plus français que les Français ». Le comique bourgeois d’extrême gauche à bout de souffle révèle deux choses par cette saillie : d’abord un antisémitisme de gauche (un Juif ne peut pas  prétendre être un vrai Français et vice–versa, ce qui nous ramène à l’idéologie de Vichy dont le régime était peuplé de socialistes et…de communistes) ; ensuite une francophobie évidente : le Français de souche, le ”franchouillard ” des classes populaires, est méprisable par essence.
    
L’indispensable unité ethnique, facteur de paix

L’historien et sociologue Georges Bensoussan – aujourd’hui très mal vu, comme Finkielkraut, par le clergé intello-médiatique –  explique que désormais en France cohabitent sur le même territoire comme ”deux nations”, deux populations antagonistes. Elles ne partagent absolument pas les mêmes valeurs, la même culture, les mêmes comportements et moeurs, ni les mêmes projets. Une de ces populations, en forte croissance, d’origine immigrée récente, est de plus en plus islamisée et ne se sent absolument pas appartenir à la ”nation France” traditionnelle ; au contraire, elle lui manifeste une hostilité croissante. Elle se réclame à la fois de sa nationalité d’origine et de l’umma musulmane supranationale. L’équation est insoluble.
 
Le déni de ce phénomène central par l’intellocratie et les dirigeants politiques, attachés au dogme utopique et angélique de l’ ”intégration”, de l’ ”assimilation” ou de l’ ”inclusion” par une cohabitation pacifique de communautés inconciliables, ressemble aux techniques des médecins du XVIIe siècle (relire Molière) qui tuaient les malades en prétendant les guérir.

L’idéologie française officielle et ”républicaine” de la Nation est contredite par l’histoire de France elle-même. La France intellectuelle se pense comme une idée (lourde erreur, énorme prétention) mais la France populaire se vit comme une patrie charnelle.  Le « vivre ensemble », monstrueux néologisme de la novlangue de bois, se terminera dans la guerre. On ne peut vivre ensemble qu’avec ses proches, pas avec ceux qui vous désignent comme ennemis.
 
Contrairement aux mensonges de l’idéologie officielle, la France, comme les autres pays d’Europe, a toujours été globalement homogène ethniquement jusqu’au XXe siècle, à la fin duquel a commencé une immigration massive extra-européenne, en grande partie musulmane. Ce phénomène historique est le plus important et le plus grave vécu par les Européens depuis le début du Moyen–Âge, bien plus que toutes les guerres, crises économiques et épidémies. Parce qu’il risque de signer notre acte de décès.
  
Toute l’histoire démontre (et le Proche-Orient en est l’éclatante démonstration) que la diversité ethnique sur un même territoire ou sous une même autorité politique est, la plupart du temps, ingérable et débouche sur le chaos, fruit d’une impossible cohabitation. On commence à le ressentir en Europe. Plus que jamais, le bon sens, l’expérience quotidienne populaire, les leçons de l’histoire s’opposent aux délires idéologiques et aux calculs politiciens de l’oligarchie. Reprenons Aristote : chacun chez soi, dans ses frontières. Ce qui ne remet pas en cause la notion d’Humanité mais rappelle qu’elle est faite de peuples différents et (souvent) hostiles et ne constitue pas un magma anthropologique.  C’est la loi de la vie. La paix entre les êtres humains est proportionnelle à la méfiance et aux barrières qu’ils dressent entre eux.  Si vis pacem, para bellum.
I
* Source 

 

Leidt de digitale economie tot een catastrofe?

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Leidt de digitale economie tot een catastrofe?

Guillaume Faye

Ex: http://www.solidarisme.be

Joseph Schumpeter toonde met zijn theorie van de “creatieve vernietiging” aan dat technologische innovaties méér banen schiepen dan ze vernietigden. Dat was het geval voor de industriële revoluties van het midden van de 19de eeuw tot op vandaag. Maar met de digitale economie (ook wel de “uberisering van de economie” genoemd) is dat misschien gedaan. We riskeren er veel meer banen door vernietigd te zien worden dan er geschapen worden. Pierre Bellanger was met zijn essay La souveraineté numérique (zie het vorige artikel op deze blog) een van de eersten om op die uitdaging te wijzen. Vandaag maken echter steeds meer economen zich zorgen; de digitale platformen op smartphones, tablets of computers dematerialiseren heel wat diensten die door bedrijven geleverd worden en brengen zo die laatste in gevaar. Ze vernietigen immers veel meer banen dan dat ze er voortbrengen.

De valstrik van de krab met zijn twee scharen

Nemen we het voorbeeld van Airbnb (een kamerverhuurdienst van particulier tot particulier, in 2008 opgericht en vandaag beursgenoteerd) dat het hotelwezen beconcurreert met een beurswaardering die veel hoger is. Laurent Gey merkt op in Epoch Times (5-11/10/2015): “Airbnb stelt slechts 600 mensen ter wereld te werk, de hotelgroep Accor 180 000. Een verschil van 300 keer minder personeel voor een omzet die veel groter is: economisch gezien, een droom. Over ‘t geheel genomen, een ramp.

De dienstensectoren die naast het hotelwezen bedreigd worden zijn niet te tellen: restaurants, leveringen, reisagentschappen en vastgoedkantoren, autoverhuurbedrijven, allerlei klein- en grootdistributie, vaklui en diensten aan huis, het bankwezen, verzekeringen enz. Om nog te zwijgen van de post, de sectoren van het uitgeversbedrijf (geschreven pers en boeken … ) en de audiovisuele media (radio, tv, muziek- en filmuitgevers), die op termijn bedreigd worden, niet met verdwijning, maar wel met gedwongen afslanking. Daartegen wegen de banen en rijkdommen in de digitale economie niet op.

Het aantal banen dat door een digitaal platform wordt voortgebracht is meer dan 100(!) keer lager dan dat van een reële onderneming, terwijl de kosten ervan tien keer minder zijn door de outsourcing van diensten naar particulieren of zelfstandigen: gedaan met bedrijfsruimten, onderhoudskosten, vergoedingen voor talloze werknemers, sociale of fiscale lasten enz.

We lopen het risico getuige te zijn van een pervers economisch fenomeen, een verpaupering die de “valstrik van de krab met zijn twee scharen” kan worden genoemd. De schaar van de toeleveringszijde vernietigt de werkgelegenheid en de schaar van de afnemerszijde vernietigt de sociale en fiscale inkomsten van de staat, die de oude ondernemingen in verval ziet raken en van de opbrengsten uit de digitale sector verstoken blijft. Dat zou dus door méér directe belastingen moeten worden gecompenseerd. Het is een vicieuze cirkel, waarop we later nog zullen terugkomen. De keuze voor micro-economische winsten op zeer korte termijn zou zo een macro-economisch verlies op lange termijn kunnen uitlokken, trapsgewijs en volgens een meetkundige reeks.

Het huidige bedrijfsmodel, dat relatief log en star is, wordt overhoopgehaald door de digitalisering. Zowel op het vlak van de klassieke bezoldiging als dat van het belastingwezen. Dat “technologische nomadisme” brengt een omwenteling teweeg en fascineert, maar draagt ook een onvoorzien gevaar in zich: het vermindert het aantal banen en het weefsel van ondernemingen die belastingen betalen.

Internationaal kantoor voor strategisch advies Roland Berger voorspelt dat de komende tien jaar drie miljoen banen in West-Europa zullen verdwijnen (verband tussen schepping en vernietiging) als gevolg van de nieuwe technologieën: “zeker, de digitalisering van de economie opent perspectieven voor de creatie van banen. Men weet ook dat digitale ondernemingen de meest dynamische groei hebben. Maar de nieuwe banen zullen niet de oude banen vervangen: noch in termen van vereiste bekwaamheidsgraad, noch in termen van positie in de waardeketen of van geografische spreiding”. Het is de vicieuze cirkel van onvoldoende marginale nuttigheid.

De vicieuze cirkel van de digitale economie

Die vicieuze cirkel is als volgt samen te vatten: de nieuwe digitale economie kan de spreekwoordelijke tak afzagen waarop ze zelf zit. Die tak is de koopkracht die afhankelijk is van de werkgelegenheidsgraad en de sociale en fiscale inkomsten die door bedrijven en huishoudens worden voortgebracht. Anders gezegd: als de digitale economie samenlevingen verarmt door de oude sectoren te snel droog te leggen, dan zal ze haar eigen klanten verliezen en wegkwijnen. Het risico bestaat immers dat de marginale kost van de digitale economie hoger uitvalt dan het marginale nut. Simpel gezegd: de digitale economie kost meer dan dat ze opbrengt.

De nieuwe economie voedt namelijk de illusie van kosteloosheid en low cost (goedkoopheid) bij miljoenen consumenten. In werkelijkheid is ze vrij duur en fragiel, en wel om drie redenen:

1) de digitale uitrusting is duur voor de consumerende huishoudens: op vlak van de aankoop van verschillende eindtoestellen (smartphones, tablets, computers, met internet verbonden voorwerpen enz.), de voortdurende vernieuwing van die laatste en de vrij prijzige abonnementen bij operatoren (waarvan de gehanteerde tarieven weinig transparant zijn). Hetzelfde geldt voor de globale kost van informatica in bedrijven.

2) de “netwerksoftware” (of “résogiciels”, een neologisme van Pierre Bellanger), de werking van het gedematerialiseerde internet – met zijn cloud (“wolk”) die door de reusachtige servers van big data (grote hoeveelheden gegevens) wordt mogelijk gemaakt – en alle eindtoestellen met beeldschermen veronderstellen een enorm “onzichtbaar” elektriciteitsverbruik.

3) De digitale economie ziet drie verontrustende factoren onophoudelijk toenemen: er is de onveiligheid veroorzaakt door internetpiraterij en cybercriminaliteit, onveiligheid die exponentieel toeneemt; verder is er de kwetsbaarheid door het permanente risico van bugs (pannes en disfuncties), maar ook door de complexiteit van een zeer gesofisticeerd wereldwijd netwerk, dat zowel van levensbelang is als overgeleverd is aan de genade van massale ongelukken zonder dat er vangnetten zijn (gebrek aan robuustheid); ten slotte de grenzen aan de taken die door buitensporige informatisering en systematische digitalisering kunnen worden gefaciliteerd. Dat laatste punt is belangrijk en betreft de concrete sociologie, die uitgaat van dagelijkse ervaringen op microniveau.

Steeds meer stemmen merken inderdaad op dat bedrijven, besturen en particulieren tijd en geld verliezen ten opzichte van de traditionele technieken doordat ze uitsluitend gebruik maken van digitale middelen en gedematerialiseerde e-tools. Twee voorbeelden: u boekt en regelt een reis via internet zonder dat er een agentschap bij komt kijken. De reële financiële besparing die u daarmee gaat doen zal miniem en illusoir zijn vergeleken met de tijd die u voor uw magische scherm zult hebben doorgebracht (de “fantoomarbeid”) en de betrouwbaarheid van uw boeking zal vrij laag zijn. Een tweede geval, dat ik persoonlijk heb meegemaakt: in de geschreven of audiovisuele media hebben internet en de massale toevlucht tot digitale middelen (dematerialisering van het informatieverkeer) niet geleid tot een substantiële verbetering van de prestaties (snelheid, gebruiksvriendelijkheid, kosten). Integendeel: de problemen die zich voordoen, overstijgen de marginale nuttigheid van de veronderstelde voordelen. De geboekte “vooruitgang” is niet vanzelfsprekend. Hij is psychologisch, niet concreet.

Die feiten worden op dit ogenblik zorgvuldig weggemoffeld omdat we ons bevinden in een fase van enthousiaste fascinatie voor het digitale, het internet enz. Voor de “nieuwigheid”. Beetje bij beetje zullen we merken dat we te ver zijn gegaan.

De zeepbel van het digitale/internet kan leeglopen … of uit elkaar spatten

Tegenwoordig wordt er in Frankrijk (waar de Senaat zich beraadt over een wetsvoorstel) en andere landen over nagedacht om webwinkels en samenwerkingsplatformen vrij sterk te belasten om hun groei te beperken en verlies van fiscale inkomsten goed te maken. Het probleem is dat die oplossing (altijd die Franse obsessie met belastingen en taksen) geen enkel effect zal hebben op de grond van het fenomeen.

Het “internet van de energie”, dat wordt aangeprezen door de Amerikaanse economische goeroe Jeremy Rifkin (auteur van De derde industriële revolutie. Naar een transformatie van economie en samenleving, 2012), doet ons dromen van een intelligent en interactief netwerk dat onder andere huishoudelijke toestellen, personenwagens en openbaar vervoer met elkaar verbindt, en dat geacht wordt enorme hoeveelheden energie te besparen. Helaas! De regio Nord-Pas-de-Calais, die het experiment wou uitproberen, heeft berekend dat de prijs torenhoog is voor een onzekere uitkomst. Het stadsbestuur van Parijs is ook op zijn stappen teruggekeerd. De impasse is het lot van elke utopie. Het gaat er niet om domweg het internet en de digitale economie af te wijzen, maar wel om ze te herzien. En op te houden met de verafgoding van economie en techniek. De fascinatie voor technologie is even inefficiënt als de groene hang naar het verleden.

De buitensporige informatisering en digitalisering zijn zeepbellen die onvermijdelijk gaan leeglopen als ballonnen of, tragischer, plots ontploffen als bommen. De vergelijkingen met het verleden zijn interessant: in de jaren ’60 geloofde men dat de mens tientallen bases op de maan zou hebben vanaf het jaar 2000, mijnen inbegrepen. Waar zijn ze? Laten we ons ervoor hoeden om sciencefiction toe te passen op de economie. 80% van de technisch-economische prognoses tijdens de laatste 150 jaar zijn verkeerd gebleken. De toekomst is nooit zoals men hem droomt of voorspelt. We tasten in het duister. In de internationale beurshandel wijzen de flitstransacties met computer-algoritmes op een ander gevaar: de ontkoppeling met de reële economie. Daar toont de buitensporige informatisering zich opnieuw van haar kwetsbaarste kant. Zo ook fantaseert men over het 3D-printen (zoals over “hernieuwbare energieën”): opgelet voor technologische illusies.

Welke toekomst voor de digitale economie? Onduidelijk

Het zou natuurlijk ondoordacht zijn de digitale economie op zich te veroordelen. Ze zal haar plaats hebben, maar niet overheersen. Ze zal een ernstige terugval kennen in het komende decennium, omdat de toename van haar marginale kosten (in directe financiële termen of als externaliteiten) – beetje bij beetje de globale voordelen overstijgen. Laten we zeggen dat de neerwaarts gaande curve van de voordelen weldra zal kruisen met de opwaartse gaande curve van de nadelen. Onder meer door het probleem van banen- en dus koopkrachtvernietiging (het aantal vernietigde banen is groter dan het aantal nieuwe banen dat ze met zich meebrengt); en door overdrijving van de verhouding tussen geleverde diensten en opportuniteitskosten, die omstreeks 2010 een daling is beginnen te vertonen.

Er zit dus waarschijnlijk een inkrimping van de digitale economie op wereldschaal aan te komen: ze zal zich aanpassen in een grootteorde van 35% binnen 10 jaar. Met een daling van de markt (vraag), omdat de consumenten stilaan beseffen dat de investeringen niet opwegen tegen de prestaties. De volledig digitale wereld die sommige goeroes prediken, lijkt sterk op de Hollywood-romantiek van de jaren zestig, de ruimtevaartdroom van een mensheid die zich in het zonnestelsel gaat vestigen.

De utopie botst altijd op de menselijke natuur van de economische verhoudingen. Kortom, de voordelen maximaliseren, de gebreken minimaliseren, de kosten optimaliseren volgens een proces van zelfaanpassing dat zich in enkele decennia voordoet. Schakel uw smartphone, tablet of computer niet uit, ze zijn nuttig. Maar verafgoodt u ze ook niet. Er zal een “post-digitaal tijdperk” zijn of veeleer een “alter-digitaal tijdperk”. Aan elk monopolie komt een einde. Na elke droom volgt het ontwaken.

Bron: Gfaye.com

 

mercredi, 14 octobre 2015

L’économie numérique mène-t–elle à la catastrophe?

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L’économie numérique mène-t–elle à la catastrophe?

Joseph Schumpeter dans sa théorie de la « destruction créatrice » relevait que les innovations technologiques créaient plus d’emplois qu’elles n’en détruisaient. Ce fut le cas des révolutions industrielles du milieu du XIXe siècle à aujourd’hui. Mais avec l’économie numérique (appelée aussi ”ubérisation de l’économie” ou ”économie digitale”), c’est peut-être fini : nous risquons de voir détruire beaucoup plus d’emplois qu’il n’en sera créé. Pierre Bellanger dans son essai La Souveraineté numérique (voir article précédent de ce blog) fut le premier à pointer ce défi. Mais aujourd’hui de plus en plus d’économistes sont très inquiets : les plateformes numériques sur terminaux smartphones, tablettes ou PC, en dématérialisant les services vendus par les entreprises mettent ces dernières en danger. En abolissant beaucoup plus d’emplois qu’ils n’en génèrent. 

Le piège des deux pinces du crabe

Prenons le cas d’ Airbnb (service de location de chambres de particulier à particulier, créé en 2008 et aujourd’hui coté en bourse) qui concurrence l’hôtellerie avec une valorisation boursière bien supérieure. Laurent Gey remarque (Epoch Times, 5–11/10/2015) : « Airbnb emploie seulement 600 personnes dans le monde quand le groupe Accor en emploie 180.000. Un différentiel de 300 fois moins de ressources humaines pour un chiffre d’affaires plus important : économiquement, c’est un rêve. Globalement, c’est une catastrophe ».   

Les secteurs de services menacés, outre l’hôtellerie, sont innombrables : restauration, livraisons, voyagistes et agences immobilières, locations de voitures, petits et grands commerces de distribution de toute nature, artisans et services à domicile,  secteur bancaire, assurances, etc Sans parler du courrier, des secteurs de l’édition (presse écrite et livres…) et de la diffusion vidéo-acoustique (radios, TV, éditeurs musicaux et vidéo) menacés à terme, non pas de disparition mais d’amaigrissement forcé que ne compenseront pas des créations d’emplois et de richesses dans le digital.

Le nombre d’emplois générés par une plateforme numérique est plus de 100 fois ( !) inférieur à celui d’une entreprise réelle avec des coûts dix fois moindres du fait de l’externalisation des services vers des particuliers ou des indépendants : finis les locaux, les frais d’entretien, les salaires de nombreux employés et les taxes sociales ou fiscales, etc. 

On risque alors d’assister à un phénomène économique pervers de paupérisation qu’on pourrait appeler le ”piège des deux pinces du crabe”. La pince amont écrase la création d’emplois et la pince aval écrase les revenus socio-fiscaux des États, du fait de la décrépitude des anciennes entreprises et de l’absence de recettes en provenance du secteur numérique. Il faudrait donc compenser par une fiscalité directe accrue.  C’est un cercle vicieux sur lequel nous reviendrons plus bas. Ce choix de gains microéconomiques à très court terme pourrait provoquer  une perte macroéconomique à long terme, en cascade et en progression géométrique.

Le modèle d’entreprise actuel, relativement lourd et rigide, est bousculé par le numérique. Aussi bien sur le plan du salariat classique que sur celui de la fiscalité. Ce ”nomadisme technologique”, qui révolutionne le travail et peut fasciner, est néanmoins porteur d’une menace imprévue : diminuer les emplois et le tissu des entreprises fiscalement contributrices.   

Le cabinet Roland Berger (conseil international en stratégie) prévoit que d’ici dix ans trois millions de postes de travail seront supprimés (rapport entre créations et destructions)  en Europe de l’Ouest du fait des nouvelles technologies : « certes, la digitalisation de l’économie ouvre de nouvelles perspectives de création d’emplois. On sait également que les entreprises digitales connaissent la croissance la plus dynamique. Mais les emplois créés ne se substitueront pas aux emplois détruits, ni en termes de niveau de compétence requis, ni en termes de position sur la chaine de valeur, ni en termes de répartition géographique ». C’est le cercle vicieux de l’utilité marginale insuffisante.  

Le cercle vicieux de l’économie numérique

Ce cercle vicieux se résume ainsi : la nouvelle économie numérique peut scier la branche sur laquelle elle est assise ; cette branche est le pouvoir de consommation, qui dépend du niveau d’emploi et des recettes socio-fiscales générées par les entreprises et les ménages. Autrement dit, si elle paupérise les sociétés en asséchant trop vite les anciens secteurs, l’économie numérique perdra ses propres clients et dépérira. Parce que son coût marginal risque d’être supérieur à son utilité marginale. Autrement dit, en langage simple, elle coûte plus cher qu’elle ne rapporte.   

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En effet la nouvelle économie numérique donne l’illusion de la gratuité et du low cost (bon marché) pour des millions de consommateurs. En réalité elle est assez coûteuse et fragile, pour trois raisons :

1) L’équipement numérique est cher pour les ménages consommateurs en matière d’acquisition de terminaux multiples  (smartphones, tablettes, PC, objets connectés, etc.), de renouvellement constant de ces derniers et d’abonnements assez  lourds auprès des opérateurs, dont la transparence tarifaire est douteuse. Idem pour le coût de l’informatique globale dans les entreprises.

2) En terme énergétique, au niveau mondial, les ”résogiciels” (néologisme de Pierre Bellanger), le fonctionnement d’Internet dématérialisé, avec le cloud (”nuage”) grâce à de gigantesques centres de stockage de big data (méga données), et celui de tous les terminaux à écrans supposent une énorme consommation électrique ”invisible”.

3) L’économie numérique et digitale voit sans cesse augmenter trois facteurs préoccupants : d’une part l’insécurité due aux piratages et à la cybercriminalité, en hausse exponentielle ; puis la fragilité due aux risques permanents de bugs (pannes et dysfonctionnements) mais aussi à la complexité d’un réseau mondial très sophistiqué, à la fois devenu vital et à la merci d’accidents massifs sans filets de secours (manque de robustesse) ;  enfin les limites à la facilitation des tâches  offerte par l’informatisation excessive et la numérisation systématique. Ce dernier point est important et relève de la sociologie concrète, fondée sur de micro-expériences quotidiennes.

En effet, de plus en plus de voix s’élèvent, pour remarquer que les entreprises, les administrations comme les particuliers perdent du temps et de l’argent par un recours exclusif au numérique et aux e-moyens dématérialisés, par rapport aux techniques traditionnelles. Deux exemples : vous réservez et organisez vos vacances par Internet sans passer par une agence. L’économie financière, réelle, que vous allez faire sera minime et illusoire en regard du temps que vous aurez passé devant votre écran magique (le ”travail fantôme”) et la fiabilité de votre réservation sera assez mauvaise. Second cas, que j’ai personnellement vécu : dans les médias écrits ou audiovisuels, Internet et le recours massif au numérique (dématérialisation des échanges) n’a pas amené d’amélioration substantielle des performances (rapidité, facilité, coûts). Au contraire : les problèmes posés dépassent en utilité marginale les avantages supposés. Le ”progrès” réalisé n’est pas évident. Il est psychologique, pas concret.       

Ces réalités sont pour l’instant soigneusement cachées parce que nous sommes dans une phase de fascination enthousiaste pour le numérique, Internet, etc.  Pour la ”nouveauté”. Mais, peu à peu,  nous verrons que nous avons été trop loin.

La bulle numérique/Internet peut se dégonfler…ou éclater

Actuellement, en France et ailleurs,  on songe (une proposition de loi est en cours au Sénat) à taxer assez fortement les sites d’e–commerce et les plateformes collaboratives pour limiter leur croissance et rétablir un manque à gagner fiscal, en terme de coûts d’opportunité marginaux comparatifs. Le problème, c’est que cette solution (toujours cette manie française des impôts et des taxes) n’aura aucun effet sur le fond du phénomène. 

L’ ”Internet de l’énergie” préconisée par l’économiste gourou américain Jeremy Rifkin (auteur de La Troisième Révolution industrielle, Les liens qui libèrent, 2012) où les appareils domestiques,  les véhicules privés et les transports publics, etc. sont connectés à un réseau intelligent et interactif est censé créer d’énormes économies d’énergie, fait rêver. Malheureusement, la Région Nord–Pas–de–Calais qui voulait tenter l’expérience a chiffré son coût comme faramineux pour un résultat aléatoire. La Mairie  de Paris a reculé, elle aussi. C’est l’impasse, destin de toutes les utopies. Il ne s’agit pas, stupidement, de refuser Internet et l’économie numérique, mais de les recadrer. Et de cesser d’en faire des divinités techno-économiques. La fascination technologique est aussi inopérante que le passéisme des écologistes.  

L’informatisation et la numérisation excessives sont des bulles qui vont nécessairement se dégonfler comme des baudruches, ou, plus tragiquement, éclater d’un coup, comme des bombes. Les comparaisons  avec le passé sont intéressantes : dans les années 60, on croyait qu’il y aurait des dizaines de bases humaines sur la Lune dès l’an 2000, avec des extractions minières. Où sont-elles ? Méfions-nous de la science-fiction appliquée à l’économie. 80% des prévisions techno-économiques sont fausses depuis 150 ans. Le futur n’est jamais tel qu’on le rêve ou qu’on le prévoit. Nous sommes dans le brouillard. Dans les domaines boursiers internationaux, les transactions immédiates, fondées sur des algorithmes dématérialisés, constituent un autre danger : la déconnection avec  l’économie réelle. Là encore, l’informatisation à outrance est très fragilisante. De même, on fantasme sur l’ ”impression 3D” (comme sur les ”énergies renouvelables”) : attention aux chimères technologiques.

Quel avenir pour l’économie numérique ? Pas clair. 

Il serait évidemment inconsidéré de la condamner. Elle aura sa place, mais elle ne dominera pas. Elle va connaître une sévère régression dans la décennie à venir parce que la progression de ses coûts marginaux – en termes financiers directs ou de déséconomies externes– surpasse peu à peu ses avantages globaux. Disons que la courbe trigonométrique des avantages, devenant descendante, va bientôt croiser celle, ascendante, des désavantages.  Notamment à cause du problème de la destruction d’emplois (et donc de pouvoir d’achat) plus forte que la création induite ; et de l’exagération du rapport services rendus/ coûts d’opportunité, en baisse tendancielle depuis 2010 environ.

Nous allons donc probablement connaître une rétraction de l’économie numérique au niveau mondial, son réajustement de l’ordre de 35% environ d’ici 10 ans. Avec une baisse du marché (demande) parce que les consommateurs prennent peu à peu conscience du déficit investissements/prestations. Le tout-numérique que prêchent les gourous, ressemble fort au romantisme hollywoodien des années soixante, le rêve spatial d’installation de l’humanité dans le système solaire.

L’utopie  se heurte toujours à la nature humaine des rapports économiques. C’est-à-dire : maximiser les avantages, minimiser les inconvénients, optimiser les coûts, selon un processus d’auto-ajustement qui se produit en quelques décennies. Ne débranchez pas votre smartphone, votre tablette ou votre PC, ils sont utiles. Mais ne les prenez pas pour des divinités. Il y aura un ”after numérique” ou plutôt un ”alter numérique”. Tout monopole est condamné. À tout rêve succède le réveil.  

PROCHAIN ARTICLE SUR LES SUITES DE L’AFFAIRE MORANO : « NATION ET IDENTITÉ ETNHIQUE ».

dimanche, 11 octobre 2015

La politique russe est la seule intelligente

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La politique russe est la seule intelligente

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

La politique étrangère de Vladimir Poutine, appliquée par Sergueï Lavrov (ministre des Affaires étrangères de la F.R.), est la seule à être constante et cohérente. Elle contraste avec les choix occidentaux. Dans l’actuel chaos guerrier du Moyen-Orient, face à la barbarie islamique, la Russie mène une politique fondée sur trois axes : 1) l’élimination du ”califat” totalitaire de l’EI Dae’ch qui exporte le terrorisme et le djihad partout dans le monde ; 2) le rétablissement d’un État syrien sur de nouvelles bases ; 3) la protection des chrétiens d’Orient, ou ce qu’il en reste. La différence fondamentale entre la politique de Vladimir Poutine et celle de ses homologues occidentaux est qu’elle possède un axe et un projet. 

Washington est plus anti-russe qu’anti-islamiste…

L’arrivée de militaires et de matériels russes en Syrie et les interventions aériennes de Moscou suscitent l’ « inquiétude » des Etats-Unis. À juste titre, les Russes (comme des membres de l’état-major français) mettent en doute l’efficacité et surtout les objectifs de la coalition menée par Washington contre Dae’ch. Le Pentagone ne fournit volontairement aucun renseignement fiable à ses alliés pour les frappes aériennes (au point que la France a dû décider, après une nouvelle volte-face, de faire des vols de reconnaissance au dessus de la Syrie et d’aller y faire des bombardements, par ailleurs désordonnés et inutiles), des gesticulations qui n’ont aucune efficacité, comme le confirment les conquêtes territoriales de l’État islamique. Tout se passe comme si les Américains, sous la direction d’un Obama qui joue un double jeu, ne voulaient pas réellement détruire Dae’ch.

Disons les choses comme elles sont : Washington et le Pentagone, dans cette stratégie catastrophique dont ils ont le secret depuis longtemps dans la région, veulent d’abord éliminer le régime de Bachar el-Assad allié des Russes. La stratégie anti-russe et anti-Poutine (et non pas anti islamiste) prime sur toutes les autres, comme on l’a vu en Ukraine. Il s’agit d’expulser les Russes de Syrie et notamment de leur base navale de Tartous, la seule qu’ils possèdent en Méditerranée, ce qui est inadmissible pour les gouvernants américains.

Le Pentagone a dépensé 500 millions de dollars pour former des troupes syriennes ”alternatives”, rebelles luttant contre Bachar el-Assad : ce fut un fiasco total. Les armes US et les combattants sont passés aux islamistes ! L’échec, l’impuissance et l’improvisation des Occidentaux au Proche-Orient contraste avec l’efficacité de l’engagement russe. Poutine s’est engouffré dans la brèche de ce désordre américano-occidental. La présence russe en Syrie date des années 60.

Les chancelleries occidentales accusent le Kremlin de n’avoir comme seul objectif que le sauvetage du régime d’Assad en frappant les ”rebelles” et non pas de vouloir éradiquer Dae’ch. C’est stupide car l’aviation de Moscou frappe aussi Dae’ch qui a, ne l’oublions pas, incorporé dans ses rangs des milliers de musulmans caucasiens russes qui constituent un danger terroriste pour la Russie. Et surtout, lesdits ”rebelles” (Front Al-Nosra, proche d’Al-Qaida ou l’organisation Ahrar Al-Sham) que ciblent Moscou sont des milices terroristes islamiques au même titre que Dae’ch, qui ont – scandale international soigneusement dissimulé – été armées, entrainées, financées par la CIA ! 

Voilà pourquoi l’influent sénateur russophobe John Mac Cain s’est montré furieux contre les « provocations de Poutine » qui osait bombarder les protégés de Washington. Il faut retourner l’argument et dire : la ”coalition” aérienne  dirigée par les USA depuis une base de l’US Air Force près de Doha, au Qatar, n’a pas pour but principal la destruction de L’EI Dae’ch mais l’éradication du régime de Bachar el-Assad. Projet partagé par l’inconsistant M. Hollande. Ce qui aboutirait automatiquement à la création d’un État islamique fanatique en Syrie, d’où disparaitraient les derniers chrétiens.  

Objectifs géostratégiques de la Russie

Quels sont les objectifs de Moscou ? Le premier est la destruction de l’État islamique Dae’ch, d’autant que ce dernier incorpore des contingents caucasiens très nombreux qui peuvent revenir frapper la Russie. Le second est de contester la catastrophique hégémonie unilatérale américaine (déclinante) qui viole les règles de l’ONU sous prétexte de bons sentiments. Le troisième est de rétablir un monde multipolaire respectueux du droit international dans lequel la Russie retrouverait sa place de grande puissance mais non pas de puissance hégémonique, (leader of the world) ce qui a toujours été impossible dans l’histoire de l’humanité. Ce que les stratèges de Washington n’ont jamais compris. 

En proposant à la tribune de l’ONU une coalition mondiale contre Dae’ch, seule solution viable, Vladimir Poutine a été accusé par l’administration US et par tous les lobbies russophobes français et occidentaux de soutenir le ”criminel de guerre” Bachar el-Assad et de vouloir implanter un impérialisme russe au Levant. On a aussi accusé Poutine d’être un tyran qui soutiendrait un de ses amis tyran, Assad. Ces arguments relèvent d’une russophobie obsessionnelle, inopérante en politique. 

Les Russes ont bien joué contre les Américains, ce qui rend furieux ces derniers, dont la stratégie est versatile et impuissante. D’abord en 2013, en proposant et en initiant la destruction des armes chimiques de Bachar el-Assad, la diplomatie russe a tué dans l’œuf les promesses de bombardement des présidents Obama et Hollande. Moscou a démontré au monde que Washington avait perdu la main : importante revanche sur l’humiliation des années 90 Eltsine post-communistes. En renforçant sa présence militaire en Syrie et en proposant d’organiser une coalition contre Dae’ch, la Russie de Poutine humilie les USA et leur coupe l’herbe sous le pied. ”La Russie est de retour” : ce message de Poutine est d’autant plus crédible que les hôtes de la Maison Blanche, de la famille Bush à Obama (et bien avant…) n’ont jamais été capables de jouer leur rôle imaginaire de ”gendarmes du monde”. Ils ont créé le désordre à chacune de leurs interventions. On le voit dans la dramatique situation de l’Afghanistan et de l’Irak aujourd’hui.

Poutine dans les pas de Churchill et de De Gaulle?

La politique étrangère russe vise au contraire à réinstaurer une stabilité géopolitique mondiale. Le gouvernement chancelant de Bachar el–Assad n’est pas une solution à terme. Mais éliminer d’un coup cet autocrate, comme on l’a fait avec Ben Ali, Kadhafi, Saddam Hussein et Moubarak  reviendrait à augmenter encore le chaos actuel et le djihad mondial. La solution, comme l’a dit Poutine, est d’abord de battre militairement et d’éradiquer Dae’ch et ses alliés (éteindre l’incendie) et ensuite de résoudre le problème du régime syrien.

Dans son discours à l’ONU, Vladimir Poutine a comparé la lutte contre la barbarie de Dae’ch à la coalition contre Hitler. Ni Churchill ni De Gaulle n’aimaient l’autocrate communiste Staline, mais ils furent obligés de s’allier avec lui pour combattre le nazisme, l’ennemi principal. M. Poutine fait le même raisonnement avec le régime syrien : il faut d’abord abattre Dae’ch avec l’aide de Bachar el-Assad, et ensuite, on discutera.

Les frappes aériennes russes depuis le 29 septembre (Moscou a positionné 28 chasseurs-bombardiers Sukhoï) visent les milices islamistes et Dae’ch qui menacent Damas et la zone côtière syrienne où est la base navale de Tartous. Les Russes ont parfaitement compris que si Damas et cette zone tombaient aux mains des islamistes, ce serait une énorme catastrophe géopolitique, la Syrie devenant alors leur butin. Immédiatement beaucoup de médias et de gouvernements occidentaux ont accusé les Russes de ne chercher qu’à protéger le régime d’Assad contre les ”rebelles”, prétendus ”démocratiques” et de pas frapper Dae’ch. C’est un mensonge : les milices ”rebelles” (armées et financées par les gouvernements occidentaux, voir plus haut) et Dae’ch sont objectivement complices. Les Russes ne visent qu’à empêcher la pieuvre islamiste (Dae’ch et les ”rebelles”) de s’emparer du cœur de la Syrie.     

Ivan Rioufol  souligne «  le choix des États–Unis et de la France de rallier la Russie à reculons pour affronter l’EI en Syrie par des raids aériens » (Le Figaro, 02/10/2015). Il ajoute : « le retour en force de Vladimir Poutine, imperméable aux subtilités du ”soft power ”, signe l’échec de la stratégie de Barack Obama et de François Hollande. Leur humiliation se devine dans la mise en scène de leur défiance sur l’efficacité des premières frappes de Moscou. Cette réaction, puérile, est celle des leaders occidentaux ayant perdu la face pour s’être montrés incapables de désigner l’islamisme comme leur ennemi prioritaire. Non seulement le Syrien Bachar el-Assad, bête noire d’Obama et Hollande, est consolidé, mais c’est l’ancien ”kagébiste” qui prend la tête de la lutte contre le totalitarisme et de la défense des chrétiens d’Orient. Les démocraties sont à la remorque ». C’est le moins qu’on puisse dire…

Ancienne membre du Conseil de sécurité national américain et responsable de la stratégie au ”Center for a New American Security”, Mme Julianne Smith, qui exprime la position officielle de Washington, a déclaré le 1er octobre que « la Russie ne résoudra pas le conflit en Syrie ». CQFD. Elle reflète la frustration américaine devant le retour en force de Moscou dans le concert international mais elle avoue aussi une volte-face de la diplomatie américaine – et de la diplomatie française qui lui obéit : «  il faut laisser Assad en place pour le moment, le temps qu’on se mette d’accord sur la suite et une sortie de pouvoir honorable pour lui ». Autrement dit : les Russes avaient raison. Intéressant de l’avouer…     

Indispensable alliance avec la Russie

Les frappes aériennes françaises en Syrie, soi-disant ”indépendantes” des Américains”, contre des ”camps d’entrainement de terroristes djihadistes” de Dae’ch au nom d’une ”légitime défense” n’auront aucune efficacité militaire. C’est une gesticulation  de M. Hollande, à usage électoral interne. Il veut se vendre (marketing politicien) en vue de la prochaine élection présidentielle de 2017 comme ”petit De Gaulle”. C’est assez pathétique…Il n’est pris au sérieux ni par les Américains ni par les Russes.  

Comme l’écrit Frédéric Pons (Valeurs actuelles, 01–07/10/2015) : « Au Moyen-Orient, l’Amérique avance en tête du cortège des ”aveugles”. Sa responsabilité dans le chaos actuel est écrasante. Elle fit naître les Talibans, Al-Qaïda et détruisit tant de pays, de la Libye à l’Irak, aidée par ses alliés soumis jusqu’à l’absurde. En Syrie, notre ennemi est–il Assad ou les islamistes ? » Bon sens.

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Jean-Pierre Chevènement l’a reconnu : « l’élimination d’Assad ouvrirait les portes de Damas à Dae’ch ». Avec lucidité, d’accord avec les analyses de Poutine et de Lavrov, Chevènement estime que les frappes de la ”coalition internationale” dirigées par les É-U sont inopérantes et que les ”alliés” modérés n’existent pas. Les Russes sont les seuls à avoir compris le problème en bombardant à la fois l’ ”Armée de la conquête”, al-Nosra (émanation d’Al-Qaida) et l’EI Dae’ch, trois têtes de la même structure islamiste terroriste.  

Pour éradiquer efficacement Dae’ch, il faudrait, évidemment, dans l’absolu, s’allier aux Russes et leur donner des gages, c’est-à-dire lever les sanctions absurdes contre la Russie, prises sur ordres américains. Renaud Girard suggère  (Le Figaro, 22/09/2015) : « suivons la politique de nos intérêts et suspendons les sanctions commerciales contre la Russie. Faisons-le, sans demander leur avis aux Américains. Attendons de recueillir les fruits d’un geste diplomatique aussi fort que celui d’une suspension unilatérale des sanctions. […] A-t-on imposé la moindre sanction à l’Amérique pour avoir envahi illégalement l’Irak, en mars 2003 ? » Vœux pieux. MM. Hollande et Fabius qui ont fait le choix de l’obéissance à l’Otan, à l’UE et aux USA, ignorent que les alliances franco-russes ont toujours été égalitaires et que les alliances avec les USA (politiques, militaires, commerciales) ont toujours été d’allégeance. Les gouvernants européens sont les seuls responsables de leur double soumission à Washington (1) et à l’islam invasif, deux forces conjointes.

La Russie, relevée, régénérée, redevenue grâce à M. Poutine une puissance internationale et non plus régionale – en dépit de ses faiblesses économiques volontairement accentuées par les sanctions occidentales bien peu légales – s’impose comme une force de stabilité. Les accords de Minsk (sur la question ukrainienne) ont été parfaitement respectés par Moscou. Bien sûr, la Russie n’est pas parfaite. Mais qui l’est ? Et de quel droit nous mêlons-nous de son niveau de ”démocratie” et de ”droit-de-l’hommisme” intérieurs alors que nous tolérons tout, y compris l’esclavagisme, dans les monarchies autocratiques de la péninsule arabique ? La Russie est une grande puissance qui est notre premier allié naturel. La considérer comme un ennemi potentiel, un danger, une menace est une erreur d’analyse extrêmement grave.

Note:

(1) Mes critiques n’ont jamais visé les Américains en tant que tels, comme nation, mais la politique étrangère de l’oligarchie de Washington qui, depuis le début de ce siècle, est d’abord nuisible aux USA eux-mêmes.   

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mardi, 29 septembre 2015

Invitation to Become Who We Are

Invitation to Become Who We Are

BECOME WHO WE ARE
10/31/15
Washington, DC

Registration: http://NPIEvents.com
Eventbrite: http://becomewhoweare.eventbrite.com

 

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lundi, 22 juin 2015

Pour en finir avec l’idolâtrie de la République

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Pour en finir avec l’idolâtrie de la République

 
Ex: http://www.enquete-debat.fr

La notion de ”république” est devenue un outil idéologique contre la France et son identité nationale. « La République contre la Nation », c’était le titre d’un article sulfureux de Jean Raspail paru voici quelques années dans Le Figaro qui lui valut d’ailleurs des ennuis. Il y expliquait déjà que le concept de ”république” tendait à se substituer au patriotisme charnel et menaçait la démocratie nationale. Et qu’au nom des prétendues valeurs républicaines, on détruisait la Nation. Aimer la République contre la France : histoire d’un adultère.

Relisons l’histoire

La notion française de ”république”, extrêmement ambigüe, s’est  construite au XVIIIe siècle – notamment dans les sociétés de pensée et dans la franc-maçonnerie – par fascination et imitation de la République romaine (res publica) qui a succédé au régime de la royauté héréditaire. Mais le contresens est total. Dans l’imaginaire du républicanisme français de la Révolution, il s’agit de remplacer une prétendue tyrannie monarchique et aristocratique par un système démocratique et populaire. Or, la République romaine, dont la clé de voûte était le Sénat, fut un régime essentiellement aristocratique entièrement dirigé par la haute noblesse latifundiaire et militaire. À tel point que l’instauration de l’Empire, qu’il faudrait mieux qualifier de principat, par César et surtout par Auguste, était pensé comme une prise du pouvoir par le peuple, dirigé par son représentant et défenseur, l’Empereur (Princeps), contre l’aristocratie sénatoriale oligarchique et ”républicaine”. (1)

Donc la connexion entre république et démocratie ne va pas de soi.  D’ailleurs, remarque aujourd’hui la philosophe Chantal Delsol :  « La France est bien davantage République que démocratie ». Elle signifie par là que la République française est devenue le gouvernement d’une oligarchie, dominée par un dogme idéologique, qui ne tient plus compte du peuple autochtone, de ses souhaits et de ses intérêts.

Il ne faut pas oublier que c’est la Révolution française ”républicaine” qui a produit la Terreur d’État (1792-1794) au nom du Bien commun. Le totalitarisme marxiste stalinien s’en est largement inspiré. Le fanatisme républicain n’est pas une légende. Les massacres des Vendéens, les exécutions capitales d’innocents complets, les expropriations de biens ont été commis au nom de la ”république”. Pendant longtemps, l’idée républicaine s’opposait à l’idée de patrie charnelle. Par la suite, après la chute catastrophique du Second Empire et l’instauration de la IIIe République,  cette perspective a complètement changé. La République s’est réconciliée avec l’Histoire de France plurielle – ce que voulait réaliser Napoléon – et a fini par faire la paix avec l’Église catholique, qui, elle non plus, n’était pas exempte de tout péché d’intolérance. Avec la Ve République, un équilibre avait été trouvé, un compromis historique entre État monarchique présidentiel et démocratie ; il ne dura que sous De Gaulle et Pompidou.

La méritocratie élitiste et égalitaire républicaine, patriote, l’école d’excellence, le refus conjoint de l’étatisme socialiste et du mondialisme, un État régalien mais démocratique, tout cela s’est effondré. La ”nouvelle République” qui nous domine aujourd’hui a tous les inconvénients des pires lubies idéologiques du républicanisme français sectaire, sans retenir les meilleurs idéaux républicains.

Le concept de ”république” est devenu un fourre-tout

La ”république” ne désigne qu’un régime politique, et encore, de manière très floue. Elle ne colle pas à une identité nationale et garantit encore moins un système démocratique protecteur des libertés et de la sécurité des citoyens. Bien au contraire. La ”chose publique” n’est que ce que les dirigeants décident de nommer telle, en s’accaparant au besoin ses attributions. En revanche, le concept de ”démocratie” est beaucoup plus clair : c’est l’application de la volonté de la majorité du peuple.

Dans l’histoire récente, on remarquera que les pires des régimes furent ou sont des ”républiques”. Pensons aux ”républiques socialistes” aujourd’hui disparues, mais aussi aux républiques telles que Cuba ou la Chine ou à toutes celles qui prospèrent en Afrique et en Amérique latine. Sans parler de la république iranienne. Les pays les plus démocratiques ne sont pas toujours des ”républiques”, loin s’en faut.

Les monarchies constitutionnelles en Europe (où le concept de ”république” n’a aucun sens) seraient-elles réellement moins démocratiques et libres que la France? Grande-Bretagne, Belgique, Espagne, Pays-Bas, Suède, Danemark, Luxembourg, ces pays de monarchie constitutionnelle, sont-ils moins libres que notre République ? Même le Canada, l’Australie, la Nouvelle Zélande, membres du Commonwealth, sont formellement et constitutionnellement des États liés au système monarchique britannique.

En réalité, le concept de ”république” est un fourre-tout. Il peut donner lieu à des autocraties de régimes tyranniques et totalitaires, comme à des régimes réellement démocratiques. Ce qui signifie, en terme de science politique, que le concept de République n’a toujours pas de signification claire. Aujourd’hui en France, cette notion idolâtrée de République sert à déconstruire l’identité nationale et à limiter la démocratie. Comme un couteau suisse, ça peut servir à tout. Les socialistes, furieux, ont même intenté un procès à l’UMP qui a changé son nom en  ”Républicains”. On croit rêver… Les oligarques se disputent le monopole du mot fétiche. Mais est-il de droite ou de gauche ? Comme les escargots, il est à la fois masculin et féminin. Asexué.

Aux USA, la droite, c’est le ”parti républicain ”, et la gauche, c’est le ” parti  démocrate”. Dans la sémantique américaine, ”républicain” signifie une appartenance droitière. De même ”libéral” a une connotation de gauche aux USA et de droite en France. Toujours cette distorsion entre les mots et les choses. C’est par imitation des Américains que la droite UMP a choisi l’appellation ”Républicains”. Il ne faut pas oublier que, dans les années 70, l’extrême droite avait créé un faux nez (éphémère) nommé PR ou Parti républicain. Il a été torpillé par l’irruption du Front national.

Le RPR (Rassemblement pour la République) comme l’UNR (Union pour une nouvelle République) de 1958 et l’UDR de 1968 (Union pour la défense de la République) avaient choisi  ce mot de ”république” comme un marqueur contre la gauche marxisante et socialiste. Peine perdue. L’État PS s’est réapproprié le concept de ”république” et le conteste aujourd’hui à la droite.

Disjonction entre ”république” et France

Nicolas Sarkozy, dans une récente déclaration, a affirmé qu’il regrettait d’avoir entamé, quand il était Président, un débat sur l’identité de la France. Il aurait mieux fait, dit-il, de parler de l’identité de la ”république”. Aveu significatif de la part d’un  homme politique complexé qui partage approximativement, même si c’est en mode mineur, les mêmes présupposés que ses ”adversaires ” de gauche. Pour lui, les valeurs républicaines valent mieux que l’identité nationale. Les barons socialistes pensent la même chose.

La République, vue par le Parti socialiste, se pose clairement contre le peuple autochtone et pour l’invasion migratoire quand son Premier secrétaire, J-Ch. Cambadélis, profère au dernier congrès de Poitiers cette formule provocatrice et ouvertement antinationale et anti-française  : « les socialistes sont pour le traitement républicainde l’immigration, c’est-à-dire que l’on peut s’installer où l’on veut, quand on veut ». Les clandestins qui affluent en masse de toute l’Afrique et du Moyen-Orient ont compris ce message ”républicain”. M. Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, lui aussi grand ami républicain de l’immigration déferlante et de l’islamisation, a déclaré vouloir « créer une République inclusive de tous ses enfants ». Ce nouveau concept (langue de bois) d’ ”inclusion” renvoie à l’utopie de cohabitation communautariste, avec la fin de l’hégémonie de l’identité française sur le territoire national.

On constate donc que l’idée républicaine actuelle, non seulement n’a plus rien à voir avec la Nation française enracinée dans l’histoire, mais vise à l’abroger. C’est l’utopie marxiste de la table rase, de l’ ”homme nouveau”. On la retrouve dans les récents programmes de l’Education publique qui non seulement prônent la théorie du genre (mal secondaire, car personne ne peut avaler cette ânerie) et torpillent avec persévérance toute transmission de l’identité nationale. Vouloir confondre l’identité de la France (et de l’Europe) avec le concept  abstrait et mal clarifié (sémantiquement et historiquement) de ”république” aboutira à un échec certain : la fin conjointe de la République et de la France.

Les contradictions de l’idéologie républicaine

Une première contradiction de l’idéologie républicaine actuelle est qu’elle prône à la fois la laïcité – c’est-à-dire la neutralité – de l’État tout en favorisant objectivement l’implantation de l’islam. Et, en même temps, subrepticement, elle s’en prend au catholicisme et elle ferme les yeux sur les exactions antijuives et antichrétiennes de ses protégés.

La seconde contradiction porte sur le fonctionnement de l’ ‘État républicain. Cet obèse (6 millions de fonctionnaires privilégiés, 57,2% du PIB en dépenses publiques) a réussi ce prodige de faillir dans toutes ses fonctions régaliennes – enseignement public de qualité, sécurité, justice efficace et protectrice, défense des frontières contre les flux migratoires, indépendance nationale – et de restreindre les libertés civiques et économiques par un appareil réglementaire délirant et en inflation permanente.

Troisième contradiction : la République d’aujourd’hui déteste la démocratie nationale (c’est-à-dire l’avis majoritaire du peuple de souche, la Nation) et lui oppose les ”valeurs républicaines” qui sont tout simplement la justification des privilèges des apparatchiks et des allogènes. Ces derniers sont beaucoup plus choyés et protégés que les citoyens autochtones des classes moyennes et populaires non entretenues par l’État. Les classes moyennes autochtones sont le fondement de toute démocratie et elles sont les cibles, en France, d’une spoliation fiscale unique au monde.  En ce sens, l’idéologie marxisante a fait un rapt sur la République.

Donc, les ”valeurs de la République”, dont on nous rebat les oreilles, ne sont plus respectées : ni l’enseignement public méritocratique, ni la laïcité, ni l’indivisibilité territoriale, ni la sécurité publique, ni la préférence pour la citoyenneté nationale, ni la liberté absolue d’expression, ni l’égalité devant l’impôt et le respect du droit de propriété, ni la souveraineté  législative et judiciaire nationale. En général, l’emphase sur les mots sert à dissimuler la disparition des choses. L’idolâtrie idéologique de la République est le signe de sa décrépitude.

Note:

(1) La monarchie française s’est suicidée le jour où Louis XVI a financé et aidé militairement la révolution républicaine américaine des insurgents indépendantistes contre la monarchie anglaise rivale de la France, grâce à M. de La Fayette. L’effet de boomerang a joué et nous avons eu 1789, c’est-à-dire la schizophrénie historique.

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dimanche, 14 juin 2015

Les trois menaces mortelles contre la civilisation européenne

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Les trois menaces mortelles contre la civilisation européenne

La première menace est démographique et migratoire et elle a l’Afrique comme visage principal et notre dénatalité comme toile de fond. La seconde menace est l’islam, comme au VIIe siècle mais pis encore. La troisième menace, cause des deux premières,  provient de l’oligarchie polico-médiatique qui infecte l’esprit public et paralyse toute résistance. 

La démographie est la seule science humaine exacte. La vigueur démographique d’un peuple conditionne ses capacités de prospérité et d’immigration hors de son territoire. La faiblesse démographique d’un peuple provoque une immigration de peuplement chez lui, ainsi que son déclin global de puissance, de rayonnement et de prospérité. Et à terme, sa disparition.

Le risque majeur qui pèse sur l’Europe ne provient pas d’une soumission aux Etats-Unis, dont on peut toujours se libérer, mais de la conjonction de deux facteurs : une pression migratoire gigantesque en provenance majoritaire d’Afrique (Afrique du Nord et Afrique noire) corrélée à une dénatalité et à un vieillissement démographique considérables de l’Europe. Et, avec en prime, l’islamisation des sociétés européennes, conduite à marche forcée.

La bombe démographique africaine

L’Afrique dans son ensemble comptait  200 millions d’habitants en 1950 ; le milliard a été dépassé en 2010 et l’on va vers 2 milliards en 2050 et 4 milliards en 2100. Il y a quatre siècles, l’Afrique représentait 17% de la population mondiale et seulement 7% en 1900, à cause de l’expansion démographique de l’Europe et de l’Asie et de sa stagnation. Puis, à cause de la colonisation (de ”civilisation ” et non pas de peuplement) par les Européens, l’Afrique a connu une irrésistible poussée démographique, du fait de la baisse considérable de sa mortalité infantile et juvénile provoquée par l’hygiène, la médecine et l’amélioration alimentaire dues à la colonisation. Ce point est soigneusement caché par l’idéologie dominante repentante qui fustige le ”colonialisme”. C’est cet affreux colonialisme qui a donc permis à l’Afrique toute entière de décoller démographiquement – ce qui provoque la menace migratoire actuelle. Et, après les indépendances (années 60), l’Afrique a continué à bénéficier massivement d’assistances médicales et alimentaires de la part des pays occidentaux. Ce qui a permis la continuation de son boom démographique.

En 2014, l’Afrique représentait 16% de la population mondiale (1,138 milliards d’habitants sur 7,243 milliards) en augmentation constante. L’indice de fécondité, le nombre moyen d’enfants nés par femme, y est de 4,7, le taux le plus fort au monde. La moyenne mondiale est de 2,5. En Europe, il est inférieur à 1,5, le seuil de simple renouvellement des générations étant de 2,1. Le continent africain contient non seulement la population la plus prolifique, mais la plus jeune de la planète : 41% ont  moins de 15 ans et l’âge médian est de 20 ans. Donc la natalité est exponentielle, en progression géométrique ; l’Ouganda et le Niger sont les pays les plus jeunes du monde : 49% de moins de 15 ans.

Mais l’espérance de vie est aussi la plus faible au monde : 57 ans contre 69 ans de moyenne mondiale. Cela n’obère pas la reproduction et garantit l’absence de vieillards à charge. En 1960, deux villes d’Afrique seulement dépassaient le million d’habitants, 25 en 2004, 57 aujourd’hui ! C’est dire  l’ampleur choc démographique. L’Afrique est donc une bombe démographique, plus exactement un énorme réservoir percé qui commence à se déverser sur l’Europe. Sans que cette dernière ne fasse rien.

Dépopulation,  vieillissement  et invasion migratoire de l’Europe

En Europe, la situation est exactement l’inverse : dénatalité et vieillissement. En incluant la Russie mais pas la Turquie, l’Europe comptait 742 millions d’habitants en 2013, dont 505,7 millions dans l’Union européenne – immigrés extra-européens compris. La très faible croissance démographique de l’Europe n’est due qu’à l’immigration et à la natalité supérieure des immigrés, mais le nombre d’Européens de souche ne cesse de diminuer. L’Europe représente 10,3% de la population mondiale, contre 25% en 1900, date de l’apogée absolue de l’Europe dans tous les domaines sur le reste du monde. Cette suprématie fut cassée par les deux guerres mondiales. En 1960, l’Europe représentait encore 20% de la population mondiale, mais la chute de la natalité débuta dans les années 70, en même temps que le démarrage des flux migratoires en provenance d’Afrique et d’Orient. La table était mise.

La moyenne d’âge est aujourd’hui de 38 ans en Europe et sera – si rien ne change– de 52, 3 ans en 2050 ( étude de la Brookings Institution). Le taux de fécondité s’est effondré en dessous du seuil de renouvellement des générations (2,1). En France, il est de 2, le plus fort d’Europe, mais uniquement grâce à la natalité immigrée, notre pays étant celui qui héberge et reçoit le plus d’allogènes. En Grande-Bretagne, le taux de fécondité est de 1,94, second au classement, tout simplement parce que ce pays ”bénéficie” de la natalité immigrée, juste derrière la France.

En Allemagne, le taux de fécondité s’est affaissé à 1,38 enfants par femme ; les projections indiquent que l’Allemagne, pays le plus peuplé d’Europe (81,8 millions d’habitants), en vieillissement continu, ne comptera plus en 2050 que 75 millions d’habitants, dont une proportion croissante d’extra-Européens. L’Italie connaît une situation préoccupante : c’est là où l’infécondité et le vieillissement sont les plus forts.  C’est en Ligurie (Nord-Ouest) que le rapport population âgée/population jeune est le plus fort au monde, et Gênes est la ville qui se dépeuple le plus parmi les métropoles européennes : la mortalité – par vieillesse –y est de 13,7 pour 1000, contre une natalité de 7,7 pour 1000. 

Parlons de la Russie. La Fédération a connu son pic de population à 148, 689 millions d’habitants en 1990 et a baissé à 143 millions en 2005, la Banque mondiale estimant  qu’en 2050, le pays ne compterait plus que 111 millions d’habitants (– 22%). Situation catastrophique. L’explication : un indice de fécondité très faible et une surmortalité chez les hommes de la population active. Mais, surprise : en 2012, la Russie a connu un accroissement net de sa population pour la première fois depuis 1992, et pas du tout à cause de l’immigration. Grâce à qui ? À M. Poutine et à sa politique nataliste.   

Risque de déclassement et de paupérisation économiques

Mais, s’il se poursuit, ce déclin démographique de l’Europe sera synonyme de déclassement économique, de paupérisation, de perte d’influence et de puissance. En 2005, la population active européenne représentait 11,9% de la population active mondiale. Si rien ne change démographiquement, elle ne sera  plus que de 6,4% en en 2050. C’est le recul et le déficit de dynamisme économiques assurés. Le rapport actifs/ retraités, qui approche les 1/1 aujourd’hui ne sera plus, selon le FMI, que de O,54/1 en 2050, soit deux retraités pour un actif. Équation insoluble.

Selon l’OCDE, 39% seulement des Européens de 55-65 ans travaillent, encore moins en France. Le nombre et la proportion des Européens qui produisent ne cesse de baisser, par rapport au reste du monde. D’après le démographe et économiste William H. Frey, la production économique de l’Europe devrait radicalement diminuer dans les 40 ans à venir. En 2010, la tranche d’âge des  55–64 ans dépassait déjà celle des  15–24 ans. Selon un rapport du Comité de politique économique de l’Union européenne, la population active de l’UE diminuera de 48 millions de personnes (–16%) et la population âgée inactive et à charge augmentera de 58 millions (+77%) d’ici 2050. Explosif.      

En 2030, la population active de l’UE sera de 14% inférieure au niveau de 2002. Il est trop tard pour corriger, même en cas de reprise démographique miraculeuse dans les prochaines années. Les économistes crétins disent que cela va au moins faire refluer le chômage : non, cela va augmenter le nombre de pauvres, du fait de la diminution de l’activité productrice (PIB). En effet, en 2030, la capacité de consommation des Européens (revenu disponible) sera de 7% inférieure à celle d’aujourd’hui, à cause du vieillissement. Pour répondre à ce défi économique, les institutions européennes et internationales, comme les milieux politiques européens, en appellent à l’immigration. Nous verrons plus bas que cette solution est un remède pire que le mal.

Extension du domaine de l’islam

En 2007, le Zentralinstitut Islam Archiv Deutschland estimait à 16 millions le nombre de musulmans dans l’UE (7% de la population) donc 5,5 millions en France, 3,5 millions en Allemagne, 1,5 en Grande Bretagne et un million en Italie comme aux Pays-Bas. Du fait des flux migratoires incontrôlés et en accélération depuis cette date, composés en grande majorité de musulmans qui, en outre, ont une natalité bien supérieure à celle des Européens, ces chiffres doivent être multipliés au moins par deux ; d’autant plus que le nombre de musulmans est systématiquement sous-estimé par les autorités qui truquent les statistiques pour ne pas donner raison aux partis ”populistes” honnis. Le nombre de musulmans dans l’Union européenne dépasse très probablement les 30 millions – environ 15% de la population– et l’islam est la seconde religion après le christianisme. Le premier progresse très rapidement, le second décline.

De plus, les musulmans, en accroissement constant, ont une structure démographique nettement plus jeune et prolifique. Et il ne s’agit pas d’un islam tiède, ”sociologique”, mais de plus en plus radical, conquérant, offensif. Le risque d’attentats djihadistes, en hausse continue et qui vont évidemment se multiplier, sans que cela n’incite le moins du monde les gouvernements européens décérébrés à stopper les flux migratoires invasifs, n’est pas pourtant le plus grave. Le plus grave, c’est l’islamisation à grande vitesse des pays européens, la France en premier lieu, ce qui constitue une modification inouïe du soubassement ethno-culturel de l’Europe, surgie avec une rapidité prodigieuse en à peine deux générations et qui continue irrésistiblement dans l’indifférence des oligarchies.

Ce bouleversement est beaucoup plus inquiétant que la foudroyante conquête arabo-musulmane des VIIe et VIIIe siècle, du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et d’une partie de l’Europe méditerranéenne,  essentiellement militaire. Car, à l’époque, les Européens avaient de la vigueur et une capacité démographique, qui a permis de limiter puis de repousser l’invasion. Aujourd’hui, il s’agit de la pire des invasions : apparemment pacifique, par le bas, reposant sur le déversement démographique migratoire.

Mais elle n’est pas si pacifique que cela. Bien que les masses de migrants clandestins, jamais contrés ni expulsés, aient d’abord des motivations économiques ou le désir de fuir l’enfer de leur propre pays (pour l’importer chez nous), ils sont instrumentalisés par des djihadistes qui n’ont qu’un seul objectif : la conquête de l’Europe et sa colonisation par l’islam, réponse cinglante au colonialisme européen  des XIXe et XXe siècle.

Les plus lucides sont, comme bien souvent, les Arabes eux-mêmes. Mashala S. Agoub Saïd, ministre du Pétrole du gouvernement non reconnu de Tripoli (Libye) déclarait au Figaro (02/06/2015), à propos des foules de migrants clandestins  qui traversent la Méditerranée : «  le trafic est entretenu par les islamistes qui font venir les migrants de toute l’Afrique et du Moyen Orient.[…] Daech enrôle les jeunes, leur enseigne le maniement des armes, en échange de quoi l’État islamique promet à leur famille de faciliter leur passage de la Méditerranée pour entrer en Europe. » Il y a donc bel et bien une volonté d’invasion de l’Europe, parfaitement corrélée au djihad mené en Syrie et en Irak, et au recrutement de musulmans d’Europe. Le but est de porter la guerre ici même. En s’appuyant sur des masses de manœuvre toujours plus nombreuses installées en UE.

La possibilité du djihad en Europe

Il faut s’attendre, si rien ne change, à ce que, au cours de ce siècle, une partie de l’Europe occidentale ressemble à ce qu’est le Moyen Orient aujourd’hui : le chaos, une mosaïque ethnique instable et ingérable, le ”domaine de la guerre” (Dar-al-Suhr) voulu par l’islam, sur fond de disparition (de fonte, comme un glacier) de la civilisation européenne ; et bien entendu, de paupérisation économique généralisée.

Un signe avant-coureur de la future et possible soumission des Européens à l’islam et de leur déculturation (infiniment plus grave que l’”américanisation culturelle”) est le nombre croissants de convertis. Exactement comme dans les Balkans du temps de la domination des Ottomans : la conversion à l’islam relève du ”syndrome de Stockholm”, d’un désir de soumission et de protection. Selon l’Ined et l’Insee (chiffres, comme toujours, sous-estimés) il y aurait déjà en France entre 110.000 et 150.000 converti(e)s au rythme de 4.000 par an. 

Le converti fait allégeance à ses nouveaux maîtres et, pour prouver son ardeur de néophyte, se montre le plus fanatique. Presque 20% des recrutés pour l’équipée barbare de l’État islamique (Daech) sont, en Europe, des convertis. Ils sont issus des classes moyennes d’ancienne culture chrétienne– jamais juive. On remarque exactement le même symptôme – de nature schizophrène et masochiste– que dans les années 60 et 70 où les gauchistes trotskystes ou staliniens provenaient de la petite bourgeoisie. Il faut ajouter que les jeunes filles autochtones qui se convertissent à l’islam, dans les banlieues, le font par peur, pour ne plus être harcelées. Summum de l’aliénation.

Un sondage de l’institut britannique ICM Research de juillet 2014 fait froid dans le dos. Il révèle que l’État islamique (Daech), dont la barbarie atteint des sommets, serait soutenu par 15% des Français (habitants de la France, pour être plus précis) et 27% chez les 18-24 ans ! Qu’enseignent ces chiffres ? D’abord qu’une majorité des musulmans présents en France ne sont pas du tout des ”modérés” mais approuvent le djihad violent. Ensuite que 27% des ”jeunes” approuvent Daech ; ce qui donne une idée de l’énorme proportion démographique des jeunes immigrés musulmans en France dans les classes d’âge récentes, peut-être supérieure déjà à 30%. Enfin, comme le note Ivan Rioufol (Le Figaro, 05/06/2015) à propos de ce « stupéfiant sondage », il est possible que l’ « islamo-gauchisme » de jeunes Européens de souche, convertis ou pas, expliquent ces proportions, mais, à mon avis, pas entièrement.

Bien entendu, pour casser le thermomètre, l’oligarchie politico-médiatique a enterré ce sondage, photographie très ennuyeuse de la réalité, ou répète qu’il est bidon. On se rassure et l’on ment – et l’on se ment – comme on peut. Nous sommes assis sur un tonneau de poudre. L’”assimilation” et l’”intégration” ne sont plus que des contes de fées. L’incendie est aux portes.

Seule solution : la forteresse Europe. 

La troisième menace qui plombe les Européens vient d’eux mêmes, de leur anémie, plus exactement celle de leurs dirigeants et intellocrates qui, fait inouï dans l’histoire, organisent ou laissent faire depuis des décennies, l’arrivée massive de populations étrangères (n’ayant plus rien à voir avec de la ”main d’œuvre”) souvent mieux traitées par l’État que les natifs.  L’idéologie de l’amour inconditionnel de l’ ”Autre”, préféré au ”proche”, cette xénophilie, gouverne ce comportement suicidaire et provient d’une version dévoyée de la charité chrétienne.

La mauvaise conscience, la repentance, la haine de soi (ethnomasochisme) se conjuguent avec des sophismes idéologiques dont les concepts matraqués sont, en novlangue : ouverture, diversité, chance-pour-la-France.  vivre–ensemble, etc. Bien que le peuple de souche n’y croie pas, l’artillerie lourde de l’idéologie dominante paralyse tout le monde. D’autant plus que, comme le démontre un dossier de Valeurs Actuelles (04–10/06/2015), la liberté d’expression sur les sujets de l’immigration et de l’islam est de plus en plus réprimée. Exprimer son opinion devient risqué, donc on se tait, le courage n’étant pas une vertu très partagée. Partout, les musulmans et autres minorités – qui demain n’en seront plus – obtiennent des privilèges et des exemptions illégales ; partout ils intimident ou menacent et l’État recule.

Donc, pour l’instant, la solution de l’arrêt définitif des flux migratoire, celle du reflux migratoire, de l’expulsion des clandestins, de la contention et de la restriction de l’islamisation n’est pas envisagée par les dirigeants, bien que souhaitée par les populations autochtones. Ce qui en dit long sur notre ”démocratie”. Mais l’histoire est parfois imprévisible…

Compenser le déclin des populations actives européennes par une immigration accrue (solution de l’ONU et de l’UE) est une aberration économique. Le Japon et la Chine l’ont compris. La raison majeure est que les populations immigrées ont un niveau professionnel très bas. La majorité vient pour être assistée, pour profiter, pour vivre au crochet des Européens, pour s’insérer dans une économie parallèle, bas de gamme voire délinquante. Il n’y a aucun gisement économique de valeur chez les migrants, qui coûtent plus qu’ils ne produisent et rapportent, sans parler du poids énorme de la criminalité, à la fois financier et sociologique. Les exceptions confirment la règle. 

Le choix de l’aide massive au développement pour l’Afrique, qui stopperait l’immigration (thèse de J-L. Borloo), est absurde et s’apparente à un néo-colonialisme qui n’a jamais fonctionné. Pour une raison très simple : on aura beau investir des milliards en Afrique et au Moyen-Orient, ça n’empêchera jamais les guerres endémiques, l’incurie globale de ces populations à se gouverner, leurs ploutocraties de voleurs et de tyrans à prospérer et leurs populations à rêver d’Europe et à fuir. C’est atavique. Et les rêves idiots, américains et européens, de conversion à la ”démocratie” de ces peuples s’écrasent contre le mur du réel.

La seule solution est donc la loi du chacun chez soi, ce qui supposerait un abandon (révolutionnaire) de l’idéologie des Droits de l’homme qui est devenue folle. Cela nécessiterait l’arrêt de la pompe aspirante des assistances et aides multiples. Tout migrant qui entre en Europe (soit en mode ”boat people”, soit par avion avec un visa) ne devrait bénéficier d’aucun droit, d’aucune aide, aucune subvention ; il serait immédiatement expulsé, s’il est illégal, comme cela se pratique dans 90% des pays du monde membres de l’ONU. Ces mesures sont beaucoup plus efficaces que la protection physique des frontières. Sans cette pompe aspirante de l’Eldorado européen, il n’y aurait aucun boat people en Méditerranée ni de faux touristes qui restent après expiration de leur visas ou de pseudo réfugiés qui demeurent après le rejet de leur demande d’asile.

Argument idiot de la vulgate du politiquement correct : mais l’Europe va s’enfermer dans les bunkers de frontières ! Oui. Mieux valent les frontières fermées que le chaos des frontières ouvertes. La prospérité, la puissance, l’identité, le rayonnement n’ont jamais dans l’histoire été produits par des nations et des peuples ouverts à tous les vents. De plus, politiciens et intellectuels assurent que la cohabitation ethnique se passe parfaitement bien, ce qui est vrai dans les beaux quartiers où ils résident (et encore…) et où les allogènes sont très peu nombreux, mais totalement faux dans le reste du pays. Le mensonge, le travestissement de la réalité ont toujours été la marque des majordomes des systèmes totalitaire : ”tout va bien, Madame la Marquise”.   

Le Tribunal de l’Histoire ne fait pas de cadeau aux peuples qui démissionnent et surtout pas à ceux qui laissent une oligarchie suivre une politique radicalement contraire à leurs souhaits, méprisant la vraie démocratie. Le principe de responsabilité vaut pour les nations autant que pour les individus. On ne subit que ce à quoi l’on a consenti. Face à ces menaces, pour de simples raisons mathématiques et démographiques, il faut prendre conscience qu’il est encore temps mais pour peu de temps encore. Il faut se réveiller, se lever, se défendre. Après, ce sera plié. Le rideau tombera.

mercredi, 27 mai 2015

La machination américaine contre la Russie – et l’Europe

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La machination américaine contre la Russie – et l’Europe

Par Guillaume Faye

FRANCE (NOVOpress avec Guillaume Faye)

La stratégie de Washington est de créer un conflit ouvert en Europe avec la Russie, en y entraînant l’Union européenne. La crise ukrainienne n’est qu’un aspect de cette politique. Une guerre contre la Russie est envisagée sérieusement. Essayons de décrypter sereinement les événements et les faits, en évitant l’anti-américanisme simpliste et dogmatique ; en séparant bien les desseins des dirigeants oligarques américains et les Etats-Unis, comme nation, dans leur complexité sociologique et politique.

9 mai 2015 : l’affront fait à la Russie

Lors des cérémonies du 9 Mai à Moscou célébrant le 70e anniversaire de la victoire alliée, les chefs d’État et de gouvernement occidentaux – et en particulier européens – n’étaient pas présents. Pour la France, seul M. Fabius, ministre des Affaires étrangères était à Moscou. Et encore, il s’est contenté de déposer une gerbe, refusant d’assister au traditionnel défilé militaire sur la Place Rouge. Ce boycott est probablement le résultat d’un ordre de Washington, auquel les gouvernements européens ont obéi avec servilité, comme toujours. C’est un geste inamical envers la Russie, voire insultant et d’une stupidité diplomatique insondable pour les Européens.

Boycotter la cérémonie de la victoire à Moscou, alors que sans la Russie et les peuples de l’URSS cette victoire aurait été obtenue par Hitler, a été une décision symbolique très blessante pour la nation russe. Ce fut une provocation de plus. D’autant que Vladimir Poutine s’était poliment rendu en Normandie pour l’anniversaire du Débarquement, répondant à l’invitation de M. Hollande.

M. Poutine d’ailleurs, dans son discours à l’occasion du défilé militaire du 9 mai, a bien dénoncé la volonté des dirigeants occidentaux – pilotés par Washington– de vouloir déstabiliser les relations internationales. Par ce boycott, les gouvernements occidentaux ont voulu manifester une hostilité à la Russie, lui signifier son exclusion du concert des nations. La France a suivi – quelle honte ! – oubliant son principe d’indépendance en matière de politique extérieure. Ce geste, d’une immense portée symbolique, a humilié le sentiment national russe et aura pour les Européens de graves conséquences. Car ce n’est pas la Russie qu’on isole, c’est l’Europe qui s’isole.

La démonstration de force de l’armée russe à l’occasion du défilé du 9 mai correspond à une volonté dissuasive et non pas agressive. C’est un message envoyé à Washington. La Russie augmente son effort militaire mais sans commune mesure avec le colossal budget militaire US (50% des dépenses mondiales en la matière). Le Kremlin anticipe une agression militaire US qui ne relève pas de la science-fiction, comme nous le verrons plus loin.

Le prétexte du boycott fut l’”annexion” de la Crimée, alors que cette dernière, territoire russe, a été rattachée à la Fédération de Russie par référendum régulier. Mais la véritable raison de cette insulte faite à la Russie est l’obéissance à Washington. Nos dirigeants ne sont pas tant antirusses qu’américanolâtres. Ils obéissent au suzerain.

L’erreur ukrainienne

Un membre du parti ultra-nationaliste paramilitaire aux accointances néonazies, Pravyi Sektor, M. Dmytro Iaroch, a été nommé début avril 2015 conseiller au ministère de la Défense du gouvernement de Kiev. Pravyi Sektor combat aux côtés de l’armée ukrainienne dans l’Est séparatiste, une armée qui a été responsable de milliers de morts civils russophones et de l’exode de populations qui ont dû fuir en Russie. Une armée qui bénéficie de livraisons d’armes américaines, voire européennes, et de l’aide logistique de la CIA. Le Pentagone vient d’envoyer des troupes américaines en Ukraine pour ”entrainer” l’armée de Kiev. Le but est évidemment de préparer une guerre. Face à cela, la propagande essaie de nous faire croire que Moscou envoie des troupes qui envahissent l’Est de l’Ukraine.

Le gouvernement de Kiev – issu en réalité d’un coup d’État– financé par Washington, ses satellites et ses affidés, totalement irresponsable, cherche, sur ordres, à lancer une confrontation armée avec la Russie. Les ultra nationalistes ukrainiens sont les idiots utiles du Pentagone et de la CIA qui ne cherchent qu’une seule chose : un conflit armé en Europe contre la Russie, qui déborderait le cadre géopolitique ukrainien. Ce serait le couronnement de la stratégie américaine post-URSS : empêcher la naissance de la ”Maison Commune”, une solution de bon sens, de paix et de prospérité que Gorbatchev comme Poutine ont défendue. L’idée d’une hostilité entre Ukrainiens et Russes est une tragédie, construite par Washington.

Le gouvernement de Kiev commet une erreur majeure, peut-être par aveuglement, peut-être aussi par soumission corrompue aux donneurs d’ordre américains. Car l’intérêt fondamental de l’Ukraine est son bon voisinage avec la Russie, dans tous les domaines y compris économiques, et non pas son alignement sur Washington et son annexe, Bruxelles. Les Ukrainiens comprennent-t-ils qu’ils sont instrumentalisés ?

Le déshonneur français

Le refus – scandaleux– du gouvernement français de livrer à la marine russe les navires Sébastopol et Vladivostok (de la classe Mistral), alors que des paiements avaient été effectués, en rompant unilatéralement et illégalement un contrat, est dévastateur pour l’image et la réputation de la France. Les pressions de Washington sont derrière ce renoncement à livrer les navires, ce qui prouve à quel point le PS au pouvoir est asservi à la politique étrangère américaine. Dans cette affaire, où le gouvernement français a joué le rôle du cocu consentant, le but de Washington n’était nullement d’empêcher le prétendu ”impérialisme russe” de se doter de matériel naval occidental pouvant menacer les voisins de la Russie. Il s’agissait de casser les reins à une coopération militaro-industrielle franco-russe et surtout de nuire aux exportations militaires françaises – concurrentes des américaines – en dégradant la fiabilité de la France comme fournisseur. Cela fait plus de 50 ans que les gouvernements américains essaient par tous les moyens de torpiller les exportations de la filière industrielle de défense française. C’est la logique de Washington. Et les plus critiquables, dans cette lamentable affaire, ne sont pas les Américains, qui jouent leur jeu, mais le gouvernement français qui abdique, obéit, renonce à sa souveraineté et à l’indépendance nationale.

En refusant de se rendre à Moscou le 9 mai à l’invitation de Poutine, Hollande « s’est aligné sans nécessité sur la position américaine d’un boycott de la Russie qui la jette imprudemment dans les bras de la Chine », explique Renaud Girard qui ajoute : « dans cette lente dérive de la Russie vers la Chine, on ne voit pas très bien où se situe l’intérêt stratégique de la France » (Le Figaro, 12/05/2015). La France commet une erreur majeure de politique étrangère, oubliant les principes de De Gaulle : notre allié principal est la Russie et non pas les États-Unis. Ces derniers ne sont pas un ennemi, certes, mais un adversaire, un compétiteur. Le seul véritable ami naturel de la France comme de nos partenaires continentaux de l’UE, c’est la Russie. Cette réalité est à la fois géopolitique et historique.

Opinions russes sur les manipulations américaines

Le dernier dirigeant soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, déclarait récemment : « la décision d’élargir l’Otan vers l’Est a été prise par les Etats-Unis et leurs alliés en 1993. Je l’ai, dès l’origine, qualifiée d’erreur majeure. […] Cela constituait une violation de l’esprit des déclarations et assurances qui nous avaient été données en 1990 » (Russia Beyond the Headlines, 19/11/2014). Le secrétaire d’État américain James Baker avait en effet juré à Gorbatchev en 1990 qu’il n’y aurait pas d’élargissement de l’Otan vers l’Est. Il savait qu’il mentait. Et aujourd’hui, après la Pologne et les Pays baltes, Washington cherche un casus belli avec Moscou en poussant l’Ukraine à adhérer, comme il y a incité la Georgie.

Vladimir Iakounine, président des chemins de fer russes RZD et proche de Poutine, a déclaré à propos des sanctions économiques contre la Russie, décidées par les USA et appliquées servilement par l’Europe : « leur but principal n’est pas de mettre la Russie à genoux, mais d’empêcher que la coopération entre Russes et Européens n’engendre le premier concurrent de l’économie américaine. […] Les sanctions nous ferment l’accès aux marchés internationaux de capitaux. Elles ont encore un autre effet, en poussant les dirigeants russes à réorienter le développement économique du pays vers l’Asie, les pays émergents et les pays non membres de l’Otan. Cela représente une grande partie du monde. » (entretien avec Philippe Gélie, Le Figaro, 21/04/2013)

Le politologue et universitaire moscovite associé au Club Valdaï, Andreï Souchentsov, écrivait : « la Russie a réévalué ses rapports avec l’Occident. Les projets de création d’un ordre mondial sur un pied d’égalité ne se sont pas réalisés. Les États-Unis et l’Otan ont utilisé unilatéralement la force à plusieurs reprises dans des conflits au mépris du droit international. Menant une politique indépendante dans la défense de ses intérêts, Moscou se voit accusé de ”ne pas jouer selon les règles ”. La crise ukrainienne est devenue la dernière et la plus importante conséquence de cette rupture de l’équilibre de l’ordre international » (Rossiyskaya Gazeta, 19/11/2014).

Dans le même numéro de cette revue, Fedor Loukianov, président du Conseil pour la politique étrangère et la politique de défense, explique qu’au cours de son premier mandat présidentiel, Vladimir Poutine avait sincèrement cru à la perspective d’un ordre multinational multipolaire et à une entente sincère avec les USA contre des menaces communes, ainsi qu’à la construction d’une alliance structurelle avec une Europe libre. Mais devant un gouvernement US grisé par la chute de l’URSS, succombant à ses tentations de superpuissance interventionniste autoritariste et belliciste (d’autant plus agressive qu’elle se sait provisoire (1)), Poutine a dû déchanter. Dès 2012, explique Loukianov « il s’est interrogé sur le sens des initiatives de Washington qui lui semblaient viser à une déstabilisation de l’ordre mondial plutôt qu’à son renforcement. Le ton de son discours prononcé au club Valdaï cette année (Sotchi, octobre 2014) avait une pointe de fatalisme. Poutine ne s’attend plus à un changement de la part des Etats-Unis, il dénonce simplement le côté dévastateur de leurs actions. […] Vladimir Poutine refuse de jouer selon les règles définies par les dirigeants américains ».

Le nouveau rideau de fer

Depuis la chute du Mur de Berlin et la dissolution du Pacte de Varsovie, l’Europe et la France ont mené vis-à-vis de la Russie une politique étrangère catastrophique, sur ordre de Washington. L’occasion unique d’un partenariat puissant euro-russe (la ”Maison Commune”) a été sabordée. Contrairement aux promesses faites à Gorbatchev, en échange de la réunification de l’Allemagne, l’Otan s’est étendu vers l’Est, jusqu’aux portes de la Russie. Washington et l’Otan jouaient la carte de la déstabilisation de l’Europe et de l’humiliation agressive de la Russie, qui leur apparaissait, depuis la chute de l’URSS, comme un pays en déclin et à soumettre.

Mais la renaissance de la puissance russe, avec Poutine, a changé la donne. Poutine, dans son discours de la Wehrkunde à Munich en 2007 annonçait que la Russie reprenait sa liberté stratégique et géopolitique. C’est pourquoi Washington a fomenté et financé le coup d’ État de Maïdan et lancé dans la provocation anti-russe le nouveau gouvernement de Kiev. Le but des Etats-Unis est clair : reconstituer le rideau de fer, couper l’Europe de l’Ouest de la Russie pour mieux vassaliser la première, entretenir une tension permanente (la nouvelle guerre froide) avec le Kremlin, catastrophique pour l’Europe. Le boycott des cérémonies de la victoire à Moscou le 9 mai 2015, qui est un affront calculé par Washington et les milieux atlantistes européens, marque bel et bien le retour de cette seconde guerre froide. Geste symbolique d’hostilité.

Pour les Européens pusillanimes, adeptes de la servitude volontaire, roulés dans la farine par leur suzerain américain, cela signifie la fin de l’alliance russe, indispensable à notre sécurité collective, et la destruction du grand projet de partenariat macro-économique global UE–Russie. Le pire est le gouvernement français qui trahit et tourne le dos à ce partenaire, à cet allié naturel qu’est la Fédération de Russie, au mépris de notre intérêt national, pour obéir à un pseudo-allié qui nous méprise et donc le seul but est nous asservir à sa puissance tutélaire et souriante, tout en regardant avec joie notre dissolution dans une colonisation de peuplement et une islamisation galopante.

L’hypothèse et le projet d’une guerre contre la Russie.

Aussi bien en Ukraine que dans les Balkans ou en Géorgie, le bellicisme déstabilisateur de l’Otan, directement dirigé par Washington, cherche l’affrontement armé. Par exemple, en mars 1999, l’Otan est intervenue militairement – et illégalement– contre la Serbie pour aider les séparatistes albanais du Kosovo, en jurant de faire de ce pays un havre de paix démocratique et multiethnique. Aujourd’hui, le Kosovo est un État voyou, mafieux et raciste, qui a chassé toutes les minorités serbes et non albanophone et qui mène une guérilla sanglante pour déstabiliser sa voisine, la Macédoine. Bravo et merci à l’Otan et à Washington. Le 7 août 2008, le gouvernement géorgien antirusse de Saakachvili, candidat à l’UE et à l’Otan, aidé par les Américains, bombardait Tsinkhvali, la capitale de l’Ossétie du Sud séparatiste, tuant des centaines de civils et dix observateurs militaires russes. Et, déjà à l’époque, on s’est scandalisé que les Russes réagissent !

La stratégie de Washington est de pousser l’Otan au bras de fer avec Poutine, au bord du gouffre, au risque d’un affrontement armé. Ce fut le sens de la visite d’Obama à Talinn où il rencontra, début septembre 2014, les présidents des trois pays baltes, jadis incorporés dans l’URSS et aujourd’hui membres de l’Otan. Sous le prétexte que la Russie les menace – pur fantasme, mais infusé dans les opinions publiques –, thèse défendue par Thomas Wright, de la Brookings Institution, il s’agit de provoquer le Kremlin en renforçant militairement l’Otan à ses frontières immédiates. Actuellement, l’Otan met en place dans cette zone une” force de réaction rapide” prépositionnée dans les pays d’Europe de l’Est (readiness action plan, ” plan de réactivité”) En parallèle, Washington renforce son soutien à l’armée ukrainienne et augmente la pression pour faire adhérer Kiev à l’Otan. Afin de faire naître, de manière totalement irresponsable, un casus belli avec Moscou. Tout cela est perçu comme un grave danger et une menace majeure par le gouvernement russe, qui réoriente sa doctrine militaire en fonction de ces provocations, comme l’a rappelé Mikhail Popov, secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe.

Les cadres supérieurs du Pentagone (qui déterminent la politique de la Maison Blanche) (2) se réjouissent des réactions russes à leurs provocations. Leur but est de multiplier ces dernières pour créer a war situation, un état de guerre contre la Russie. Un clash (”heurt”) militaire avec l’armée russe, en risquant une escalade nucléaire, est intégré dans les protocoles militaires américains. Les services secrets russes savent parfaitement ce que je dis : le Pentagone veut une confrontation armée Otan/ Russie dans l’arc géopolitique nord-sud Baltique-Mer Noire.

Les faiblesses et les dangers de la stratégie US

Mais les souhaits américains d’isoler et d’étouffer la Russie échouent. Aux commémorations du 9 mai à Moscou, le président chinois Ji Xin Ping et le premier ministre indien Narendra Modi étaient présents au premier rang. Leurs pays représentent 2,5 milliards d’hommes. Au contraire, le suivisme servile et aveugle d’une Union européenne obéissant aux USA est en train de nous isoler du monde.

De plus, cette politique aventureuse de Washington suscite d’importantes critiques aux Etats-Unis mêmes. John J. Mearsheimer avertissait dans le magazine Foreign Affairs de « la détermination de Poutine d’empêcher la Georgie et l’Ukraine de rejoindre l’Otan » en ajoutant : « les Etats-Unis et leurs alliés devraient abandonner leur plan d’occidentaliser l’Ukraine, et tenter d’en faire une zone neutre entre l’Otan et la Russie ». La chef de la commission de renseignement du Sénat, la démocrate Dianne Feinstein, parlait sur NBC de l’inefficacité des sanctions en ces termes : « les Russes sont un peuple endurant et courageux, ils surmontent toutes les difficultés économiques. Je ne suis pas sûre que des sanctions puissent avoir le moindre effet ». Elle en appelait à un dialogue direct avec Poutine, se démarquant de la position de son propre gouvernement.

Le risque d’une hubris américaine existe, c’est-à-dire la volonté de déclencher une guerre pour maintenir l’hégémonie américaine ou pour tenter une résoudre une crise financière et économique géante qui menace. Le cow boy peut devenir fou et tirer dans le saloon. Ce ne serait pas la première fois dans l’histoire que Washington, animé par un mélange schizophrène de cynisme et d’idéalisme, se lancerait dans un aventurisme militaire catastrophique. Le chaos actuel du Moyen-Orient est partiellement le fruit des interventions insensées des Bush père et surtout fils, le plus dingue des deux. Avec, comme toujours dans l’histoire, des interventions armées américaines, justifiées par des prétextes fabriqués. L’éléphant dans un magasin de porcelaines.

N’oublions pas que les USA, s’ils ne sont pas une puissance militariste – au sens classique du mot – sont un pays belliciste. L’énorme budget militaire du Pentagone et le complexe militaro-industriel sont au centre de l’appareil économique américain mais aussi du financement de la classe politique. Le système américain a fondamentalement besoin d’un état de guerre sinon permanent, du moins récurrent. Une confrontation armée avec la Russie est très sérieusement envisagée dans les milieux du Pentagone et du complexe militaro-industriel. Peu importent les conséquences : la politique étrangère américaine a toujours manqué de sagesse et de finesse ; la brutalité et l’irréflexion sont ses marques de fabrique. De même qu’un mépris pour les règles et institutions internationales qui ne sont valables que pour les autres, pas pour les USA ; sans oublier cette certitude naïve de se prendre pour le gendarme du Bien, avec tous les droits.

La diabolisation de Vladimir Poutine et de son gouvernement, présentés comme une dictature autocratique par la propagande US relayée servilement dans tout l’Occident – alors qu’ils sont très populaires dans la population russe – ne présage rien de bon. Du temps de l’URSS, les risques de guerre étaient de 10%. Aujourd’hui, ils sont de 60%.

L’impasse

Ce qui a terriblement ennuyé Washington, ce furent les fragiles accords de Minsk passés entre Mme Merkel, M. Hollande, M. Poutine et le gouvernement de Kiev pour un cessez-le-feu. De quoi se mêlent la France et l’Allemagne ? L’objectif américain est de briser la trêve, de relancer la guerre. Une guerre civile en Ukraine de l’est qui, comme un furoncle infectieux, pourra déboucher sur une vraie guerre, où l’on pourra impliquer la Pologne et les pays baltes, c’est l’objectif. Bien sur, Mister Obama ne cherche pas cela. Mais c’est un pion, ce n’est pas lui qui dirige. Il n’a pas d’idées précises, il obéit aux maîtres qui l’ont fait élire, comme dans toute ploutocratie. Tout président américain fait la politiques des lobbies qui l’ont fait élire. En Russie, Poutine fait la politique du peuple qui l’a élu.

Les grands perdants sont les pays européens soumis aux Etats-Unis. D’autant plus que le traité commercial transatlantique va les asservir un peu plus, uniquement de leur faute. On leur fait croire que le danger et l’ennemi sont à l’Est, la Russie, alors que c’est l’allié naturel. Tandis que la véritable menace vient du Sud, comme l’actualité le démontre tous les jours. Mais cette stratégie américaine est stupide à long terme pour les Etats-Unis eux-mêmes. Plutôt que de s’entendre avec un bloc euro-russe indépendant, ils poussent la Russie dans les bras de la Chine et se constituent ainsi un adversaire redoutable. Quant aux nations de l’Union européenne, incapables de contenir une immigration de peuplement massive concomitante d’une islamisation, elles semblent sortir de l’Histoire. Les stratèges washingtoniens s’en félicitent ; les stratèges russes le déplorent. Quand allons-nous nous réveiller ? Quand l’intelligence et la lucidité vont-elles ressurgir ? Après l’explosion.

(1) Toute hégémonie est passagère. Charles Krauthammer a lancé en 1990 le concept de « moment d’unipolarité », c’est-à-dire la période pendant laquelle les Etats-Unis, étant la seule vraie superpuissance, pouvaient agir à leur guise. Il estime cette période, qui a commencé au début des années 1990 à la chute de l’URSS, entre 25 et 30 ans. Ça se termine.

(2) La véritable direction de la politique des USA n’est pas déterminée par la présidence, la Maison Blanche, mais par la triarchie Pentagone/ CIA/ Complexe militaro-industriel.” Les Trois Sœurs ”. Le président américain (contrairement aux présidents français ou russes) est un exécutant et non pas un directeur. (Cf. autres articles de ce blog sur ce sujet).

Guillaume Faye