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samedi, 21 septembre 2024

Subvertir la modernité

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Subvertir la modernité

Claude Bourrinet

Le vocable « subvertir » présente la fâcheuse connotation d'une action violente, et l'on notera que sa première attestation, au 12ème siècle, en français, dans le Psautier de Cambridge, appartient au lexique biblique, en l'occurrence vétéro-testamentaire, puisqu'il s'agit de Psaumes, vocabulaire souvent chargé d’énergie belliqueuse. Et ce n'est certes pas là une tonalité inattendue et déconcertante, car, contrairement au « paganisme », qui considérait le supra-humain comme la légitimation du Monde, quoique la piété et l'équité ne soient étrangères ni aux Grecs, ni aux Romains, le judaïsme est une rébellion contre la société établie, immanquablement pervertie par le Mal. C'est pourquoi la première acception du terme, dans notre langue, renvoie à l'idée de destruction, en l'occurrence, dans ce psautier, d'une ville.

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La signification du verbe latin – qui s'apparente au mot roman, démarquage savant de clerc - est encore plus précise et détaillée : il est constitué du préfixe « sub- », qui suggère une poussée destructrice du bas vers le haut, et du verbe « vertere », qui signifie « tourner, changer, transformer ». On retrouve la même signification de « tourner » dans le mot « révolution », mouvement de retour à l'origine, comme une boucle. Aussi bien l'idée de « révolution » a-t-elle été, à l'origine, un projet à haute teneur mythique, ou mystique, que l'on remarque aussi bien chez les païens, de l'Inde à l'Océan (et même en Amérique précolombienne), l'avènement de l'Âge d'or, celui de Saturne, que dans les religions issues du judaïsme, lorsque le péché (qui est métaphysiquement la scission d'avec Dieu, la Chute, le Diable étant celui qui scinde) sera résorbé dans la miséricorde divine, l’Éden étant le recouvrement de l'Unicité de Dieu, éprouvée comme une résolution totale dans son sein, l'ego, le petit soi s'anéantissant dans son Amour infini.

L'universalisation du message biblique a engendré un travers pervers. Sa malignité ne provient pas à proprement parler de la violence, parfois féroce, que la dérivation de l'idée de subversion du « Ciel » vers la Terre », de son acception mystique à sa dimension politique et historique, a engendrée, (la brutalité de l'existence étant, toutes choses égales par ailleurs, toujours la même, quelle que soit la croyance commune), mais de l'erreur de perception, une perception quasi diabolique, qu'elle suppose.

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On sait que les musulmans distinguent le djihad mineur et le djihad majeur. Les poncifs fleurissant dans notre Occident peuplé de diplômés incultes, il est bon de souligner combien cette conception appartient aussi au christianisme. Saint Bernard (illustration, ci-dessus), au 12ème siècle, a prêché la Guerre Sainte, promettant le salut à celui qui mourrait en combattant l'Infidèle. Ce Djihad guerrier, dont la source se trouve dans la Bible, et dans la tradition essénienne (Saint Bernard ignorait ce dernier point, mais le Nouveau Testament est imprégné de cette spiritualité du désert et du combat – les anas christiques sont garnis de mots belliqueux : le fer, l'incendie, le feu, etc.), se retrouvera plus tard, notamment contre l'Empire ottoman, ou même actuellement, grotesquement, en défense du "judéochristianisme".

Mais, pris de scrupules, l’abbé de Clairvaux ne manque pas de rappeler que la « guerre sainte » se situe aussi, et avant tout, dès le seuil du monastère franchi. Car le djihad majeur est d'abord le combat que l'on mène contre soi-même, contre son amour-propre (l'égocentrisme), contre son propre état de pécheur. Dans ce sens, l'action de « subvertir » consiste à détruire en soi-même les effets de la Chute, et de « retourner », subvertir son âme, pour la diriger vers Dieu.

L'oubli de cette « Guerre sainte » intérieure a ouvert la voie aux pires égarements, et à ce que les religions du Livre nomment l'idolâtrie : fétichisme des bannières guerrières, nationales, communautaires, adulation de sa propre image, de l'action en tant que telle, surtout si elle a la vertu de flatter le narcissisme, amour de l’argent, de la réussite, vue comme signe d’élection, fanatisme, persuasion de sa propre supériorité, par exemple « démocratique », « libérale », ou raciale. L'éventail du crime imbécile est aussi large que l'est la somme des présomptions de l'homme. Cela va de la vanité du peuple se croyant « élu », et, à ce compte, autorisé à réduire en esclavage le reste de l'humanité, voire à en délivrer une grande partie de la surface de la terre, à l'homme qui fait preuve de « bonne volonté » en œuvrant par des actes caritatifs fort médiatisés, et, sans trop même s'en apercevoir, jouit de sa bonté, comme d'autre d'un bon dessert qui flatte les papilles, ou comme un moi hyperbolisé à l’échelle des capacité de diffusion des télévisions et des radios.

On voit par ailleurs que, comme il est maintes fois rappelé dans le Livre, la guerre amène la guerre, le sang, le sang, le fer, le fer. L'expérience historique nous démontre aussi, par la praxis, que la domination et la soumission résultent souvent de la subversion politique, et que les « libérations » promettent inévitablement de nouveaux esclavages, quels qu'ils soient. A cela, nulle surprise, dès lors qu'on ne prend pas en considération le principal ennemi de la véritable liberté : soi-même. Les luttes politiques, guerrières, « révolutionnaires », subversives ont en effet le fatal résultat de conforter le « Vieil homme », de l'endurcir, de le rendre encore plus hautain, orgueilleux, et impitoyable.

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Or, notre monde semble se « retourner » : il quitte une séquence dont le début coïncide avec l'Antiquité gréco-romaine et le triomphe des religions du Livre. Ce qui ne signifie nullement que son legs doit disparaître. Mais aucune « épistémè », aucune vision du monde, n'a vocation à l'emporter sur les autres. Cependant, la perspective - un nihilisme plat - la plus communément empruntée, dans notre civilisation technique et matérialiste, consumériste et narcissique, est la négation du Divin, par détestation, mais aussi par un mouvement de dégoût, comme d’un rappel qui plaque sur le pire des désagrément : son propre vide. Rejet qui ne va pas sans soubresauts. On connaît ces explosions de subjectivisme que l'on trouve dans les sectes, des Évangélistes aux bouddhistes de salon, mouvements qui appartiennent autant à la queue frémissante de l'anabaptisme puritain et pourrissant, qu'au New Age. Dans le même temps circule une angoisse diffuse, qui pousse certains à rechercher désespérément, du côté de l'Islam, notamment dans sa mouvance soufie, ou de celui des cloîtres, une voie de salut.

Nul ne sait ce que sera le monde dans cinq cents ans. Nous sommes dans une phase intermédiaire, de transition. Toujours est-il que l'on ne doit pas attendre un temps qui ne sera plus le nôtre, quand on sera mort. Les mystiques insistent souvent sur le caractère urgent de se sauver hic et nunc, ici et maintenant. Christianisme comme Islam présentent ce salut comme la sensation prégnante que l'on échappe au temps lorsque, par l'ascèse, des exercices spirituels, on arrive à s'unir à Dieu dans la vie présente. Cette idée, on peut aussi la rencontrer dans les religions orientales ou dans les Écoles philosophiques de l'Antiquité. A mon sens, la véritable subversion se situe dans cette région de l'existence, non ailleurs.

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mercredi, 13 décembre 2023

Attaque des "cinquièmes colonnes": les États-Unis préparent une nouvelle série de "révolutions de couleur"

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Attaque des "cinquièmes colonnes": les États-Unis préparent une nouvelle série de "révolutions de couleur"

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/article/ataka-pyatyh-kolonn-ss...

Récemment, le Centre international pour les conflits non violents, basé à Washington, a publié un nouveau manuel sur la conduite des révolutions de couleur, intitulé "Faciliter la quatrième vague démocratique: un guide pour contrer la menace autoritaire" [i]. Ce centre poursuit la tradition d'ingérence dans les affaires intérieures des États étrangers selon la méthode de Gene Sharp, Bruce Ackerman et d'autres théoriciens des actions et mouvements politiques de protestation. Il convient de noter que le directeur exécutif de ce centre est aujourd'hui Ivan Marovic, l'un des dirigeants de l'organisation yougoslave Otpor, qui a joué un rôle clé dans le renversement de Slobodan Milosevic.

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Autre détail important, le rapport a été réalisé en collaboration avec le Scofort Centre for Strategy and Security du Conseil de l'Atlantique. L'Atlantic Council, considéré comme indésirable et interdit en Russie, est le principal groupe de réflexion de l'OTAN aux États-Unis, qui élabore des recommandations militaires et politiques à l'intention des membres de l'alliance. Le co-auteur au nom du Conseil atlantique est Ash Jayne, et le co-auteur au nom du Centre est Gardy Merryman. Le troisième co-auteur est Patrick Quirk de l'International Republican Institute, une autre organisation jugée indésirable en Russie. Toutefois, comme indiqué au début du document, la préparation du manuel a impliqué des membres d'un groupe de travail spécial, qui comprenait des représentants de l'Open Society Foundation de George Soros, du National Endowment for Democracy, de Freedom House, de l'Alliance of Democracies Foundation et d'un certain nombre d'autres centres et organisations qui, pendant de nombreuses années, ont incité à des rébellions, initié des coups d'État et soutenu des campagnes antigouvernementales dans le monde entier lorsque c'était dans l'intérêt des États-Unis.

D'ailleurs, dans la préface, ils justifient cette ingérence en affirmant que la sécurité des États-Unis et de leurs partenaires démocratiques (c'est-à-dire les satellites) dépend de l'état de la démocratie dans le monde.

Et puisqu'il existe des pays différents des États-Unis, qualifiés d'autoritaires ou même de dictatoriaux, il est nécessaire d'y changer le régime de pouvoir, c'est-à-dire de réaliser un coup d'État par les mains des citoyens de ces mêmes pays. Littéralement, dans la troisième phrase, il est dit que "les régimes dictatoriaux en Chine, en Russie, en Iran, au Venezuela et dans de nombreux autres pays deviennent plus répressifs". Comme d'habitude, les auteurs passent sous silence leurs alliés, tels que les autocraties du Moyen-Orient (par exemple, le Bahreïn, où, après le printemps arabe, toutes les manifestations ont été brutalement réprimées et où de nombreux participants ont été condamnés à mort).

Les États-Unis considèrent leur propre système démocratique comme une menace car, selon eux, en raison de son ouverture, les "gouvernements autoritaires" mineraient ses institutions, influenceraient la prise de décision et manipuleraient l'information. En outre, de nombreuses "démocraties" connaissent une crise de légitimité. La seconde est certainement vraie, puisque l'Occident collectif a longtemps utilisé des méthodes autoritaires répressives, et que les peuples ne sont pas impliqués dans les processus politiques et sont effectivement exclus de la gouvernance (par exemple, les commissaires de la Commission européenne, qui définit l'agenda principal des pays de l'UE, ne sont pas élus par un vote populaire).

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L'objectif de ce manuel est de créer ce que l'on appelle une quatrième vague démocratique afin, sinon de détruire, du moins de contenir les "régimes autocratiques", c'est-à-dire les États qualifiés de "menaces" par les États-Unis.

Cette approche s'appuie sur divers mouvements dits de "résistance civile". Les auteurs estiment qu'il existe dans l'histoire certains cycles de montée en puissance de la démocratie et de retournement de tendance. La dernière troisième vague s'est déroulée de 1974 à 2006. Selon eux, le moment est venu de lancer la quatrième vague, que les autorités américaines devraient soutenir par tous les moyens possibles.

Le document contient des recommandations à l'intention du gouvernement américain et de ses partenaires, qui sont organisées en trois sections thématiques.

Le premier bloc décrit de manière générale la nécessité d'accroître les efforts visant à soutenir les "mouvements de résistance", c'est-à-dire les "cinquièmes colonnes" dans d'autres pays. La démocratie est censée être élevée au rang d'intérêt national clé.

prod4wges.jpgLe gouvernement américain devrait faire du soutien à la démocratie un facteur central dans les décisions de politique étrangère. Le président devrait ordonner aux agences de sécurité nationale et au conseiller à la sécurité nationale d'évaluer les implications pour la démocratie dans toutes les grandes décisions de politique étrangère. En outre, le président devrait publier une stratégie ou une directive de sécurité nationale pour soutenir la démocratie à l'étranger. Une telle directive enverrait un signal fort aux alliés des États-Unis et aux régimes autoritaires: les États-Unis s'engagent à soutenir la démocratie à l'étranger.

L'Union européenne et les autres gouvernements démocratiques devraient prendre des mesures similaires pour s'assurer que le soutien à la démocratie et la lutte contre l'autoritarisme sont considérés comme des intérêts nationaux clés.

Il est ensuite question d'investir dans de nouvelles options et dans la coordination pour soutenir les cinquièmes colonnes. Il fait référence aux agences gouvernementales, au Congrès américain, au département d'État et à l'USAID, qui développent des mécanismes appropriés pour soutenir "les leurs" et punir les "étrangers". Elle invite également les autres gouvernements à créer des fonds spéciaux et à soutenir les ONG. En outre, l'importance de développer de nouvelles ressources éducatives et des manuels pour les futurs insurgés est notée, ainsi que le soutien au niveau des initiatives législatives et des pratiques. On dit qu'il faut impliquer les services diplomatiques pour aider les mouvements concernés et soutenir les médias indépendants aux niveaux international et local. Bien entendu, il ne s'agit pas vraiment de médias indépendants, mais de médias qui dépendent des récits et des financements occidentaux pour contribuer à la diffusion d'une propagande personnalisée.

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Le deuxième bloc est lié au développement d'un nouveau cadre normatif appelé le droit à l'assistance (R2A). Cela rappelle la fameuse doctrine de la "responsabilité de protéger" (R2P), que les pays occidentaux ont autrefois étendue jusqu'aux Nations unies. C'est sous ce couvert que les États-Unis sont intervenus en Haïti et en Yougoslavie, qu'ils ont bombardé la Libye et qu'ils ont fourni des armes et des équipements aux militants en Syrie.

Le bloc affirme que le droit à la souveraineté n'est pas absolu, de sorte que si "les autocrates refusent à leurs populations le droit à l'autodétermination et continuent de violer les droits de l'homme" .... cela donne l'occasion "d'intensifier les formes d'intervention pour protéger et restaurer les droits de la population".

Cependant, lorsque le régime de Kiev a refusé ce droit à sa population et a réprimé la volonté du peuple, et que la Russie est intervenue pour protéger leurs droits, l'Occident, pour une raison quelconque, a parlé d'"agression injustifiée" ou d'"annexion". Il existe des exemples similaires dans d'autres pays. Et l'exemple le plus récent est le soutien des États-Unis à Israël dans la répression de la résistance palestinienne.

Une fois de plus, nous constatons qu'il y a deux poids, deux mesures. Comme nous pouvons le constater après de nombreuses années d'expérience, il n'existe qu'un seul critère clair de ce que l'on peut entendre par "démocratie et droits de l'homme" du point de vue des États-Unis: si le gouvernement d'un pays est loyal envers Washington et soutient la politique américaine, il peut faire ce qu'il veut à sa population et même recevoir l'aide des États-Unis pour la répression. Si le gouvernement poursuit sa propre voie politique et ose même critiquer les États-Unis, les événements les plus insignifiants dans ce pays, même s'il s'agit d'un délit pénal banal, seront considérés par Washington comme une violation des droits de l'homme et une atteinte aux fondements de la démocratie.

Cette double approche est confirmée dans la section des questions-réponses. À la question de savoir comment concilier le soutien à la résistance civile dans d'autres pays et les intérêts nationaux des États-Unis en matière de politique étrangère, il est répondu qu'il n'y a pas de réponse univoque et que le contexte est d'une importance capitale.

Il convient toutefois de noter que la coopération en matière de commerce et de sécurité n'exclut pas nécessairement un soutien efficace à la société civile, directement ou indirectement. On peut rappeler ici comment les États-Unis ont fermé les yeux sur le renversement de dirigeants qui avaient été leurs partenaires stratégiques pendant de nombreuses années, comme Hosni Moubarak en Égypte pendant le printemps arabe.

Le troisième bloc parle de renforcer la "solidarité démocratique" pour faire pression sur les "régimes répressifs". Il s'agit d'une suite logique des deux blocs précédents au niveau international, y compris le G-7 et la création éventuelle de l'alliance D-10 (dont le nom des membres n'a pas été précisé). Il s'agit de coordonner les sanctions et de créer divers tribunaux pour intimider les autres États. Mais il s'agit aussi d'influence militaire. Tout d'abord, il est question des contacts internationaux des militaires, de leur formation et de leur entraînement dans les pays occidentaux. En d'autres termes, il est clairement question d'engager leurs propres agents recrutés dans divers pays. En effet, un certain nombre d'agents de la force publique formés aux États-Unis ont par la suite préparé ou participé à des coups d'État. Par exemple, lors de la tentative de renversement de Rafael Correa en Équateur en 2010.

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Elle développerait également des stratégies militaires formelles dans les pays occidentaux afin d'exercer une influence proactive et permanente au niveau international. Même si, dans ce cas, la notion originelle de démocratie est clairement diluée. Cette tendance peut être très dangereuse et ouvrir la porte à des interventions militaires des pays de l'OTAN contre des États qui ne seront pas en mesure de se défendre contre leur agression.

D'ailleurs, le manuel encourage non seulement toutes sortes de sanctions et de pressions, mais aussi des cyber-attaques sur l'infrastructure gouvernementale des États cibles. Dans le même temps, l'Occident ne cesse de crier à la détection de bots suspects ou à l'ingérence dans les processus électoraux, s'il remarque des déclarations critiques de la part de quiconque sur les réseaux sociaux.

Le Cyberforum de l'OTAN, récemment créé, poursuit cette ligne d'application de la dictature numérique de l'Occident [ii].

Parallèlement, en octobre, une autre organisation, Eurasia Group Foundation, a présenté un rapport plutôt intéressant sur les opinions concernant la politique étrangère des États-Unis [iii].

On peut y lire que "l'exceptionnalisme américain est une croyance partagée par des représentants de l'ensemble du spectre politique, mais elle est davantage partagée par les Républicains que par les représentants de toute autre affiliation politique. Environ 90% des républicains pensent que les États-Unis sont exceptionnels en raison de ce qu'ils ont fait pour le monde (24%) ou de ce qu'ils représentent (66%). Seuls 10% d'entre eux pensent que leur pays n'est pas exceptionnel.

En revanche, les trois quarts des démocrates et des indépendants pensent que les Etats-Unis sont exceptionnels par ce qu'ils ont fait (24% et 23%) ou par ce qu'ils représentent (54% dans les deux cas), et près d'un quart pensent que le pays est médiocre (respectivement 22% et 23%)."

Cela explique l'effronterie avec laquelle les Etats-Unis s'immiscent dans les affaires des autres pays et, sous couvert de démocratie, organisent des coups d'Etat sanglants et d'autres interventions, et planifient l'avenir (le projet de "décolonisation de la Russie", qu'ils ont lancé dès 2022) [iv]. Bien que les États-Unis n'aient pas fait de progrès clairs dans cette direction, il est peu probable qu'ils abandonnent à l'avenir leurs tentatives de démembrer la Russie sous quelque prétexte que ce soit.

Il est probable que tout ou partie des recommandations proposées dans ce manuel seront adoptées par le gouvernement américain. Cela signifie que nous devons nous préparer à de nouvelles provocations et tentatives d'influence extérieure sur la situation politique interne de la Russie, en particulier à la veille et pendant les élections de 2024.

Références :

[i] www.nonviolent-conflict.org   

[ii] www.euractiv.com   

[iii] egfound.org    

[iv] www.csce.gov

mardi, 11 juillet 2023

Le rôle des ONG et des groupes religieux américains en Amérique latine

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Le rôle des ONG et des groupes religieux américains en Amérique latine

Source: https://katehon.com/ru/article/rol-amerikanskih-npo-i-religioznyh-grupp-v-latinskoy-amerike

L'Amérique latine est une région particulièrement intéressante pour les États-Unis, qui cherchent à exercer une influence mondiale. Cependant, les pays d'Amérique Latine sont des territoires avec leurs propres caractéristiques, évoluant dans un scénario similaire en raison de leur histoire et de leur culture communes.

Pour comprendre la spécificité de la région, il faut remonter au début du 19ème siècle, lorsque les peuples américains, littéralement "asservis" par les colonies européennes, ont commencé à lutter pour leur indépendance. Une fois libres, ils ont commencé à créer des États individuels, à établir des constitutions et à s'organiser pour résister à l'impérialisme. À cette époque déjà, les mots "liberté" et "souveraineté" n'étaient pas des mots vides de sens pour de nombreux pays. La recherche de leur propre voie a donné lieu à des politiques de gauche et de droite dans les pays d'Amérique latine. Ces politiques étaient souvent extrêmement radicales, mais les dirigeants autoritaires et rigides étaient toujours remplacés par des démocrates idéologiques et vice versa.

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À la fin du 20ème siècle, de nombreux pays d'Amérique latine se sont retrouvés dans une situation économique difficile, qu'ils ont décidé de corriger par des réformes néolibérales, provoquant un mécontentement massif parmi la population, car les mesures visant à stabiliser l'économie impliquaient des réductions des dépenses sociales, une politique d'"austérité". C'est ce qui a conduit à ce que l'on appelle le "virage à gauche". Ce processus a déclenché un rejet définitif par les États latino-américains de toute intervention américaine, qu'il s'agisse d'investissements, de financements ou même d'exportations. Cependant, la lutte contre l'impérialisme américain ne date pas d'hier. Cuba, par exemple, vit sous les sanctions américaines depuis plus de 60 ans. Tout a commencé après la révolution, lorsque Fidel Castro a décidé de nationaliser les entreprises américaines. L'effondrement de l'Union soviétique n'a fait qu'aggraver la situation, l'île de la liberté perdant son "grand frère". En fait, l'économie dévastée du pays est devenue le prétexte d'un blocus intensifié de la part des États-Unis, qui cherchent à gagner de l'influence sur l'île de la Liberté sous le prétexte de lutter contre un régime dictatorial communiste.

C'est ainsi que toutes sortes d'organisations non gouvernementales américaines sont entrées dans l'arène de la lutte pour la domination régionale. Sous le prétexte d'une aide matérielle aux pays "affligés d'une maladie dictatoriale", elles ont commencé à mettre en œuvre les politiques exigées par le gouvernement américain dans les pays d'Amérique latino-américains dans le cadre de la lutte pour les droits de l'homme et la démocratie. La méthode dite du "soft power" est toujours efficace, car elle permet de fomenter des idées révolutionnaires pour renverser le gouvernement en place dans les pays d'Amérique latine.

Ainsi, pour gagner en influence dans la région, les États-Unis ont exercé une influence complexe sur les autorités "indésirables" en appliquant des sanctions, comme à Cuba ou au Venezuela, et avec des mesures supplémentaires de la part de diverses ONG et groupes religieux, qui parrainent souvent des mouvements antigouvernementaux.

USAID, NED, NDI, IRI... Ces organisations "non gouvernementales" portent des noms différents : pour les États-Unis, elles remplissent la mission messianique d'étendre la démocratie au reste du monde. Pour l'Amérique latine, il s'agit d'ouvrir la porte à la déstabilisation financée de l'ordre politique et de l'autonomie. Le principal intérêt des ONG est le maintien d'un gouvernement loyal et dominé par les États-Unis dans les pays latino-américains. Elles jouent également un rôle majeur dans les mouvements révolutionnaires et de protestation.

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USAID

Cette organisation a été créée en 1961 pour lutter contre le communisme et aider les pays du monde entier à sauver la démocratie. Cette ONG est souvent associée à la CIA, au département d'État et au Pentagone. Mais que fait réellement l'Agence américaine pour le développement international ?

Le plus gros problème pour les États-Unis, ce sont les pays dont la politique vise à renforcer les relations avec la Russie et la Chine et à lutter contre l'hégémonie américaine. C'est pourquoi les principaux États "aidés" par l'organisation sont la Bolivie, le Venezuela, Cuba, le Mexique, le Panama, la Colombie, le Brésil et d'autres encore.

Selon un rapport du 17 mars 2023, les États-Unis prévoient d'allouer plus de 171 millions de dollars pour aider les personnes touchées par la crise politique prolongée au Venezuela. Cela comprend les migrants qui ont quitté le pays et ceux qui s'y trouvent encore, ce qui porte le total de l'organisation à environ 8 millions de personnes dans le besoin. Quelque 130 millions de dollars de financement humanitaire du département d'État sont également prévus pour les réfugiés et les migrants vénézuéliens, notamment pour l'hébergement d'urgence, l'accès aux soins de santé, l'approvisionnement en eau, l'assainissement et l'hygiène, ainsi que l'amélioration de l'accès à l'éducation ; le soutien aux moyens de subsistance ; le soutien au COVID-19 ; et la protection des groupes vulnérables, notamment les femmes, les jeunes, les LGBTQI+ et les peuples autochtones dans dix-sept pays, dont l'Argentine, Aruba, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, Curaçao, la République dominicaine, l'Équateur, la Guyane, le Mexique, le Panama, le Paraguay, Trinidad et Tobago, l'Uruguay et le Vénézuéla. Au début du siècle, l'USAID s'est associée à la NED pour fournir plus de 100 millions de dollars afin de créer plus de 300 groupes d'opposition au Venezuela. Ce travail se poursuit encore aujourd'hui.

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En réalité, il s'agit d'une manifestation de la lutte contre le régime de Maduro au détriment de la démonstration qu'il gère mal "l'état déplorable du système social du pays", qui ne peut pas assurer un bon niveau de vie aux citoyens du Venezuela. L'activité des ONG dans l'État est une tentative de faire pression sur son gouvernement sous le couvert de l'aide aux pauvres.

En outre, l'organisation est activement impliquée dans le financement des médias latino-américains. Elle se concentre donc sur Cuba, en formant des journalistes. Cependant, il est important de noter ici que sur l'île de la Liberté, les médias sont contrôlés par l'État et au service de la "révolution", alors que dans le même temps, avec l'avènement de l'internet partout en 2018, les mouvements anti-gouvernementaux sous la forme de médias d'opposition, qui sont basés à l'extérieur du pays et souvent financés par les États-Unis, ont pris de l'ampleur dans les médias sociaux. L'USAID, par exemple, a joué un rôle majeur dans les manifestations de juillet 2021. Dans son article intitulé "The Bay of Tweets : Documentos apuntan a la mano de Estados Unidos en protestas en Cuba", l'un des principaux portails d'information du pays, Cubadebate, cite des "preuves d'"activités subversives" de la Maison Blanche". L'auteur suggère que la National Endowment for Democracy et l'Agence américaine pour le développement international financent des projets antigouvernementaux à Cuba (quelque 250 millions de dollars ont été alloués pour "renverser le socialisme" à Liberty Island). Cette dernière a notamment lancé en 2010 une application appelée Zunzuneo (l'équivalent cubain de Twitter). Son nombre d'utilisateurs a atteint 40.000 à son apogée. L'idée était de créer un service qui diffuserait progressivement de la propagande en faveur d'un changement de régime et inciterait à la protestation. Creative Associates International Inc. (CAII), un autre projet de l'USAID, a travaillé sur des campagnes et a guidé des rappeurs pour engager les jeunes.

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L'USAID a également été active dans d'autres pays, en particulier au Mexique, intervenant dans la vie politique du pays, qualifiant cela de "partenariat stratégique". En 2016, l'organisation a été au cœur des nouvelles réformes constitutionnelles de l'État. "De 2020 à 2025, USAID approfondira son partenariat stratégique avec le Mexique, en ciblant les gouvernements étatiques et locaux qui démontrent leur capacité et leur engagement à lutter contre l'impunité et la violence, tout en renforçant l'alliance économique bilatérale." Mais qu'est-ce que cela signifie réellement pour le Mexique ? En réalité, le gouvernement du pays se retrouve une fois de plus mal aimé par les Etats qui, sous couvert d'aide humanitaire et avec l'aide de diverses ONG, promeuvent leur politique de "démocratie propre". Le 3 mai 2023, le président mexicain sortant, Andrés Manuel López Obrador, s'est élevé contre les ONG américaines présentes dans le pays. Les États-Unis prévoient d'augmenter le financement des ONG travaillant au Mexique, ce à quoi le chef de l'État est prêt à opposer une protestation diplomatique à son voisin du nord : "Comment allez-vous donner de l'argent à une organisation qui s'oppose ouvertement à un gouvernement légitime et démocratique ? Comment vont-ils financer des opposants de l'étranger ? C'est une violation de notre souveraineté, c'est de l'interventionnisme", a-t-il déclaré, en s'indignant du financement par les États-Unis d'organisations telles que Mexico Evaluates et Mexicans Against Corruption. Le président n'a pas non plus ignoré les activités de l'USAID qui, avec le soutien de l'administration américaine, a apporté une aide économique à des mouvements antigouvernementaux au Mexique.

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NED

National Endowment for DEMOCRACY ou DESTABILIZATION ? L'organisation a été fondée en 1983, ce qui n'est pas une surprise : aujourd'hui, elle travaille activement avec le département d'État américain et la CIA. Son objectif principal est de promouvoir la démocratie dans le monde et elle le fait par tous les moyens, même radicaux, en renversant le gouvernement en place, en fomentant des révolutions et d'autres moyens similaires.

La NED est un amalgame de plusieurs organisations : Le Centre américain pour la solidarité internationale du travail (ACILS), devenu le Centre de solidarité, le Centre pour l'entreprise privée internationale (CIPE), l'Institut national démocratique pour les relations internationales (NDI) et l'Institut républicain international (IRI), chargés d'être de connivence avec les partis et mouvements locaux de gauche et de droite respectivement. Tous ces organismes sont financés par les mêmes fonds.

Comment fonctionne la NED ? C'est très simple, l'organisation influence les jeunes, les syndicats, les ONG dans les pays où elle opère, organise des formations, influence les médias indépendants. Tous ses programmes visent à influencer directement le pays, à promouvoir des politiques pro-américaines, à interférer dans les processus électoraux et à faire passer l'agenda nécessaire par les médias sous le prétexte des libertés démocratiques.

Parmi les mesures d'influence de la NED figure l'utilisation de jeunes pour tenter d'affaiblir l'esprit des forces de sécurité et d'obtenir la soumission des nations à l'impérialisme.

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La NED a soutenu des partis politiques de l'opposition vénézuélienne, notamment Primero Justicia, Acción Democrática, Copei, Movimiento al Socialismo (MAS) et Proyecto Venezuela.

Ainsi, par exemple, le président autoproclamé du Venezuela, Juan Guaido, reçoit un soutien financier d'une organisation non gouvernementale soutenue par les États-Unis et leurs alliés. Il convient de noter qu'il représente l'opposition politique à l'actuel chef de l'État, Nicolás Maduro, qui est non seulement détesté par les États, mais qui pose également de sérieux problèmes en termes d'influence politique et de domination économique sur le pétrole vénézuélien.

Il est également prouvé que quelque 40 à 50 millions de dollars sont alloués chaque année à des activités subversives anti-étatiques dans le pays. Les programmes sont promus sous des thèmes clés tels que "l'autonomisation, la liberté, la démocratie" et autres.

Quant à Cuba, tout y est également "clair" et "transparent". Permettez-moi de vous rappeler que Liberty Island est pratiquement le seul État socialiste de l'hémisphère occidental. Le communisme a toujours été le principal ennemi des États-Unis, c'est pourquoi Cuba, ou plutôt le régime de Díaz Canel, est diabolique. Même après la révolution, Fidel Castro a décidé de nationaliser les entreprises américaines, le pays a commencé à échapper aux mains des États-Unis, de sorte que la Maison Blanche fait pression sur le pays depuis plus de soixante ans par le biais d'un blocus économique : de nombreuses sanctions dans tous les domaines de la vie.

En 2018, 4,7 millions de dollars ont été détournés au profit de mouvements et d'ONG anti-cubains. Les activités de la NED sont particulièrement visibles dans la sphère médiatique : CubaNET, Diario de Cuba, HyperMedia, Cartel Urbano, qui se présentent comme des médias "indépendants", sont financés par le gouvernement américain.

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Les médias sociaux ont joué un rôle important dans l'organisation des manifestations de 2021. Sur Twitter, les publications accompagnées du hashtag #SOSCuba ont circulé activement. La journaliste espagnole Juliana Maciasa Tovar a mené sa propre enquête et est parvenue à la conclusion suivante : "Que se passe-t-il à Cuba ? J'ai analysé plus de deux millions de tweets utilisant le hashtag #SOSCuba, qui ont commencé par une demande d'aide humanitaire impliquant des artistes, des milliers de comptes nouvellement créés et des bots, et qui se sont terminés par des manifestations dans les rues", a déclaré la journaliste citée par Telesur. Juliána Macíasa Tovar a souligné que le nombre de messages similaires (écrits comme des copies avec les mêmes erreurs) avec ce hashtag a augmenté rapidement grâce à leur diffusion par de faux comptes depuis les États-Unis : entre le 5 et le 8 juillet, il y en a eu environ 6000, et le 10 juillet, le nombre de tweets a dépassé les 500.000, ce qui explique l'"explosion" dans les réseaux sociaux le 11 juillet, le problème a pris un caractère de masse et les gens sont descendus dans la rue. "Plusieurs comptes automatisés diffusent le même tweet, avec la même référence à la personne qui a publié le texte original, y compris la vidéo qu'ils publient", a déclaré le journaliste. Il est très probable que les "bots" soient un projet d'ONG, parmi lesquelles l'USAID et la NED jouent un rôle majeur.

La Bolivie a également été touchée par le travail des ONG. En 2018, elle a reçu 908.832 dollars. Quelque 47% de cette somme ont été utilisés par l'Institut républicain international du Parti républicain, chargé de financer les partis de droite, et le Centre pour l'entreprise privée internationale, chargé de financer la chambre de commerce et d'industrie du secteur privé.

Les États-Unis ont été l'organisateur de la campagne antigouvernementale contre Evo Morales, l'ancien président du pays. L'opposition a commencé à s'opposer avec véhémence à sa réélection, et nous savons tous comment cela s'est terminé : le renversement du gouvernement légitime de la Bolivie. Les principaux diffuseurs et propagandistes sont, bien entendu, les médias, tels que l'agence de presse Fides, la plus ancienne agence de presse de Bolivie, et la Fondation pour le journalisme.

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C'est exactement le même schéma qui fonctionne en Équateur. La NED est accusée d'avoir soudoyé des groupes antigouvernementaux dans le pays en 2013 (plus d'un million de dollars à diverses personnes de l'État, à des groupes d'extrême droite, à des fonctionnaires, à des ONG), en 2016, et l'actuel président de l'État, Guillermo Lasso, reçoit des fonds de pays étrangers et a ses comptes fiduciaires aux États-Unis.

Fondation Soros

La Fondation, connue pour son financement des révolutions de couleur dans le monde, "aide" économiquement des médias connus pour leurs positions anti-cubaines et anti-vénézuéliennes.

Plus de 60 millions de dollars ont été alloués l'année dernière pour empêcher des hommes d'affaires latino-américains pro-gouvernementaux "indésirables" et des membres de diverses communautés de s'exprimer. Deux organisations ont également été liées à la Fondation Soros : Latino Media Network et Lakestar Finance, qui ont infiltré les médias de la région et versé plus de 80 millions de dollars en faveur d'un programme pro-américain.

La fondation finance également des stations de radio indépendantes diffusant à Los Angeles aux États-Unis (plus de 18 stations).

Groupes religieux

La religion a toujours été une composante importante de tout État - c'est une force centralisatrice et unificatrice dont le rôle ne peut être sous-estimé. C'est pour cette raison que diverses associations confessionnelles peuvent devenir décisives dans la sphère politique intérieure d'un État.

En 2019, nombreux sont ceux qui établissent un lien entre l'arrivée au pouvoir du candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro au Brésil et le triomphe de la droite en Uruguay, le renversement du pouvoir en Bolivie et les organisations ecclésiastiques.

L'éviction présidentielle en Bolivie a été accompagnée d'un fort arrière-goût religieux, avec des dirigeants de l'opposition, notamment la présidente autoproclamée Janine Agnés, et l'homme d'affaires et chef du parti civil Comité pro Santa Cruz Luis Fernando Camacho. La Bible qu'ils tenaient entre leurs mains était le symbole de la lutte pour la liberté et la démocratie.

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Dans le même esprit, Fernando Camacho (photo), catholique et membre de l'élite politique bolivienne du district de Santa Cruz, est devenu la référence la plus importante de l'opposition locale : "Je ferai de mon mieux pour que Dieu revienne au Palais brûlé".

De même, l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro a utilisé la religion pour promouvoir ses idées d'extrême droite. Le parti politique Alliance pour le Brésil a été présenté avec le slogan suivant : "Défense de Dieu et rejet du communisme". Il existe également un groupe religieux sérieux au sein du gouvernement, le Front évangélique, qui comptait une cinquantaine de députés lors de sa création, mais qui en compte désormais 250.

Les pentecôtistes, qui sont apparus dans la région il y a plus de 100 ans, jouent un rôle important dans l'élaboration de l'agenda politique latino-américain. Aujourd'hui, le nombre de pentecôtistes dans ce pays d'Amérique latine est proche de celui des catholiques pratiquants.

Au départ, ce groupe religieux s'efforçait d'être apolitique, mais avec le temps, les choses ont commencé à changer : dans les années 1950, ils sont devenus plus civiques, essayant de se faire élire dans les parlements du Brésil et du Pérou. La première grande victoire des pentecôtistes a eu lieu en 1986, lorsque 18 représentants du groupe ont été élus au parlement. Ils ont souvent adopté une position de droite en opposition à la position de gauche de l'Église catholique.

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Convenção Geral das Assembleias de Deus no Brasil et Igreja Universal do Reino de Deus, les grandes églises pentecôtistes, ont donc une politique de droite. Elles créent leurs propres associations au sein du gouvernement, par exemple au Brésil avec le Front parlementaire évangélique (Frente Parlamentar Evangélica do Congresso Nacional, FPECN). Elles jouent donc un rôle croissant dans l'élaboration de l'agenda politique et, en soutenant des candidats de droite lors des élections, elles influencent l'équilibre des pouvoirs politiques en Amérique latine. Comme avec le président brésilien Jair Bolsonaro (19% des protestants ont déclaré avoir voté pour les candidats que l'Église leur avait signalés, tandis que 70% des évangéliques ont choisi Bolsonaro). Par conséquent, la politique de droite est "entre les mains" des États-Unis.

Outre les changements électoraux, les pentecôtistes influencent également l'humeur générale de la société en prônant des valeurs traditionnelles liées à l'idée de la famille et de l'église. Cela peut également expliquer leur virage politique à droite, Jair Bolsonaro étant connu pour ses déclarations sévères à l'égard des familles non traditionnelles, des femmes, etc. Cependant, malgré cette vision classique et correcte de la société, il ne faut pas oublier que les politiciens de droite restent fidèles aux États-Unis et cherchent souvent à établir des relations avec eux par la subordination et l'acceptation d'un cours néolibéral et de l'influence du voisin du nord sur l'économie, la politique et la société.

mardi, 20 décembre 2022

Méfiez-vous du Psiphon, un outil de la CIA pour aider et alimenter les protestations mondiales

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Méfiez-vous du Psiphon, un outil de la CIA pour aider et alimenter les protestations mondiales

par Kit Klarenberg

Source : Bye Bye Oncle Sam & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/attenzione-a-psiphon-uno-strumento-della-cia-per-assistere-e-alimentare-le-proteste-a-livello-globale

Depuis que des émeutes soutenues par des étrangers ont éclaté en Iran à la mi-septembre, les médias occidentaux ont fréquemment attiré l'attention sur le rôle de Psiphon, une application gratuite et ouverte pour smartphone et ordinateur qui permet aux utilisateurs de contourner les restrictions sur les sites Web et les ressources en ligne, aidant ainsi les fauteurs de troubles à organiser et à coordonner leurs activités et à envoyer et recevoir des messages vers et depuis le monde extérieur.

Dans le processus, Psiphon a reçu une quantité incalculable de publicité gratuite très influente et certains Iraniens - ainsi que les résidents de l'Asie occidentale plus généralement - auront sans doute été encouragés à télécharger le logiciel.

Toutefois, à ce jour, aucune source grand public n'a reconnu les origines effrayantes de Psiphon, sans parler des objectifs malveillants qu'il poursuit et des sinistres desseins auxquels il pourrait être soumis par ses commanditaires au sein de la communauté des renseignements américains.

Psiphon a été lancé en 2009. Visiblement destinée à soutenir les éléments anti-gouvernementaux dans les pays que la société internationale considère comme des "ennemis d'Internet", cette ressource utilise une combinaison de technologies de communication sécurisée et d'obscurcissement, y compris les VPN, les proxies Web et les protocoles Secure Shell (SSH), qui permettent aux utilisateurs de configurer efficacement leurs serveurs privés de manière à ce que leur propre gouvernement ne puisse pas les surveiller.

Au cours de son existence, Psiphon a été financé et distribué par diverses organisations de para-espionnage.

Par exemple, pendant plusieurs années, elle a été promue par l'ASL19, fondée par un expatrié iranien, Ali Bangi, en 2013, afin de capitaliser sur l'important flux de financement américain pour les initiatives de "liberté de l'internet" dans le sillage du printemps arabe.

Une enquête menée par le New York Times en juin 2011 sur les efforts de Washington en faveur de la "liberté de l'Internet" a conclu que tous ces efforts servent à "déployer des systèmes Internet et de téléphonie mobile "fantômes" que les dissidents peuvent utiliser pour communiquer hors de portée des gouvernements dans des pays comme l'Iran, la Syrie et la Libye".

La proximité de Bangi avec le gouvernement américain a été rendue amplement évidente lorsqu'en 2016 il a assisté à la célébration annuelle de Nowruz à la Maison Blanche, une sorte de bal des débutantes qui se produit régulièrement pour les activistes sponsorisés du "changement de régime" qui font partie de l'élite de l'État.

Ces apparitions de haut niveau, ainsi que sa présence régulière aux conférences sur la technologie et aux événements sur les droits numériques, ont cimenté sa place de personnalité "rock star" au sein de la communauté de la diaspora iranienne.

Cependant, Bangi a été contraint de démissionner de l'ASL19 en 2018 après s'être retrouvé devant un tribunal au Canada pour des accusations d'agression sexuelle et de séquestration.

Selon un profil publié par le magazine de l'industrie technologique The Verge, Bangi aurait encouragé une culture de consommation de drogues, de sexisme, de harcèlement et d'intimidation généralisée au sein de l'organisation, les employés féminins étant les cibles particulières de sa colère. A plusieurs reprises, il s'est montré agressif et même violent envers le personnel.

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Bangi et ASL19 écartés, Psiphon a commencé en 2019 à recevoir des millions de l'Open Technology Fund (OTF), créé sept ans plus tôt par Radio Free Asia (RFA), elle-même fondée par la CIA en 1948 après avoir été officiellement autorisée à mener des "opérations secrètes", notamment de propagande, de guerre économique, de sabotage, de subversion et "d'assistance aux mouvements de résistance clandestins".

En 2007, le site Web de la CIA a classé Radio Free Asia et d'autres initiatives de "guerre psychologique" telles que Radio Free Europe et Voice of America parmi les "campagnes d'opérations secrètes les plus longues et les plus réussies" qu'elle ait jamais menées.

Aujourd'hui, Radio Free Asia est un actif de l'US Global Media Agency (USAGM), financé par le Congrès américain à hauteur de centaines de millions de dollars par an. Son PDG a reconnu que les priorités de l'organisation "reflètent les intérêts de sécurité nationale des États-Unis".

L'OTF est l'une des nombreuses initiatives déclenchées par la pression de Washington en faveur de la "liberté de l'Internet".

Les personnes intimement impliquées dans la réalisation de ce désir ne se font aucune illusion sur la véritable raison d'être de leur service. En février 2015, Jillian York, membre du conseil consultatif de la OTF, a déclaré qu'elle croyait "fondamentalement" que la "liberté de l'Internet" était "fondamentalement un programme de changement de régime".

L'OTF, qui est la création d'une plate-forme de "guerre psychologique" conçue par les services de renseignements américains, met en lumière l'un des principaux objectifs de Psiphon: s'assurer que les citoyens des pays dans le collimateur des "efforts de changement de régime" menés par les États-Unis puissent continuer à accéder à la propagande d'État occidentale.

Une fiche d'information de l'US Global Media Agency de novembre 2019 sur les "outils soutenus par l'OTF" donne à Psiphon le profil le plus élevé.

"L'OTF fournit aux réseaux USAGM l'assistance dont ils ont besoin pour protéger leur contenu en ligne et s'assurer qu'il résiste à la censure. Par exemple, lorsque les sites d'information de l'USAGM ont été soudainement bloqués au Pakistan, l'OTF a créé des sites miroirs pour s'assurer que le contenu de l'USAGM restait disponible pour les audiences clés... L'OTF fournit un soutien d'urgence aux médias indépendants et aux journalistes victimes d'attaques numériques pour qu'ils puissent se remettre en ligne et atténuer les attaques futures", peut-on lire.

Un rapport de l'OTF de mai 2020 sur les "faits marquants et les défis" de l'année écoulée note également que le "fournisseur vétéran d'outils de contournement" Psiphon veille à ce que le contenu publié par l'USAGM - qui comprend Voice of America en farsi - puisse atteindre des publics dans des pays où il est interdit.

De même, une section spéciale du site Web de la BBC, suite à l'interdiction du radiodiffuseur d'État britannique en Russie, a offert des conseils en mars sur la façon dont les résidents locaux peuvent télécharger l'application via Android, Apple et Windows.

Si les utilisateurs éprouvent des difficultés à accéder à Psiphon via les magasins d'applications traditionnels, ils sont invités à envoyer un message vide à une adresse électronique désignée pour recevoir "un lien de téléchargement direct et sécurisé".

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En Iran, cette utilité est sans doute tout aussi précieuse, étant donné que les médias hostiles tels que la BBC et la RFA brossent un tableau totalement partial des troubles en cours, présentant les actions violentes et incendiaires des éléments anti-gouvernementaux comme pacifiques, tout en ignorant complètement les manifestations populaires pro-gouvernementales, bien plus importantes.

Un autre atout majeur de Psiphon du point de vue du pouvoir occidental est qu'il canalise toutes les données des utilisateurs vers et par des serveurs centralisés appartenant à la société elle-même.

Alors que les activités des individus sur le réseau peuvent être protégées des regards indiscrets de leur propre gouvernement, Psiphon peut suivre les sites qu'ils visitent et leurs communications en temps réel.

Cela permet aux acteurs étrangers de garder un œil attentif sur les manifestants et les mouvements de protestation et de réagir en conséquence.

L'ingérence de Psiphon en Iran est depuis longtemps une affaire publique. En 2013, l'entreprise a publié un blog dans lequel elle saluait "particulièrement le grand impact" qu'elle avait eu dans le pays, "coïncidant avec les élections présidentielles (iraniennes)".

Tout en reconnaissant que Téhéran "a toujours été un grand défi pour nous", Psiphon s'est vanté que son logiciel soit "resté disponible" de manière constante pendant cette période, malgré les tentatives répétées de "restreindre sévèrement" son fonctionnement.

Le fait qu'aucun de ces antécédents ne soit apparu dans les articles grand public obséquieux sur Psiphon est choquant, mais n'est pas surprenant.

Après tout, les organes de presse occidentaux bénéficient matériellement d'un racket de protection géré par les États-Unis qui projette secrètement leur agitation propagandiste à d'innombrables millions de personnes.

Et en devenant activement complices d'une opération américaine de "changement de régime", les journalistes traditionnels sont moins susceptibles de reconnaître la réalité de ce qui se passe à Téhéran, pourquoi cela arrive-t-il ainsi et qui bénéficie matériellement de l'éviction du gouvernement. Il s'agit toutefois d'un rêve absurde des puissances occidentales.

*Journaliste d'investigation et contributeur à MintPress News qui explore le rôle des services de renseignement dans l'élaboration des politiques et des perceptions. Son travail a déjà été publié dans The Cradle, Declassified UK, Electronic Intifada, Grayzone et ShadowProof. Suivez-le sur Twitter @KitKlarenberg.

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mardi, 12 janvier 2021

La dernière évolution des guerres hybrides: les "nouveaux droits"

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La dernière évolution des guerres hybrides: les "nouveaux droits"

par Emanuel Pietrobon

Source : Inside Over & https://www.ariannaeditrice.it

Les premières décennies des années 2000 apparaissent comme annonçant un siècle de guerres hybrides, sans limites et multidimensionnelles. Des guerres qui se déroulent simultanément et de manière égale dans l'espace virtuel et dans la réalité physique. Tout le monde peut être enrôlé, même inconsciemment, dans l'armée de la dernière génération des guerres : les pirates informatiques, les spéculateurs financiers, les militants politiques, les ONG, les musiciens et les personnes d'influence.

L'objectif des guerres post-clausewitziennes n'est pas la destruction territoriale de l'ennemi, mais sa chute dans un vortex d'instabilité productive qui, en érodant les fondements de la paix sociale, est capable de conduire à des états de tension permanents entre classes, groupes sociaux, communautés ethniques et factions politiques qui, s'ils sont utilisés à bon escient, peuvent ouvrir la voie à des guerres civiles, des révolutions colorées, des coups d'État et des insurrections intermittentes. L'étude de cas de Jacobo Arbenz sur le Guatemala, la guerre hybride ante litteram, est extrêmement utile pour comprendre le phénomène analysé là-bas.

Les architectes de la nouvelle génération des guerres agissent en ayant pleinement conscience de l’adage latin concordia civium murus urbium, de sorte que les hommes d'État - en plus de s'inquiéter des interférences dans les processus électoraux, des attaques cybernétiques et des opérations psychologiques - devraient accorder une attention adéquate à un autre domaine exposé et vulnérable aux pénétrations exacerbées de l'extérieur : les "nouveaux droits".

Les ‘’nouveaux droits’’ comme arme

41EpSiTsDoL._AC_UL320_SR212,320_.jpgIl n'y a pas de force plus écrasante et imparable qu'une société qui exige le changement. Gustave Le Bon l'a compris à la fin du 19ème siècle, prévoyant l'avènement de la société des foules. Un siècle plus tard, le philosophe et politologue Gene Sharp élaborera une théorie pour transformer les changements sociaux et générationnels en une arme : les révolutions colorées.

Le souvenir de la division de l'Europe en blocs s'efface, mais celui des ‘’printemps’’ de liberté, qui ont émergé suite aux idées de Sharp, est plus vif que jamais. Le siècle des idéologies étant révolu, et le communisme s'étant effondré, les années 2000 ont vu l'émergence de ce qu'on appelle les ‘’nouveaux droits’’, au nom desquels sont nés des mouvements de protestation, des courants culturels et des révoltes, démontrant leur capacité à faire plier les gouvernements.

L'armement, que constitue la revendication de ‘’nouveaux droits’’, est particulièrement percutant en Occident, et aussi, en marge, en Amérique latine, où des situations d'insurrection intermittente et de troubles civils généralisés se répandent, prospèrent et prolifèrent, se nourrissant de la polarisation croissante des sociétés et réussissant fréquemment à provoquer la chute du gouvernement en place ou à modifier de manière significative son programme politique - de véritables coups d'État en douceur.

L'un des cas les plus récents d’une déstabilisation causée par des revendications de ‘’nouveaux droits’’, cas sur lequel plane l'ombre d'une possible manipulation occulte et extérieure, est celui qui s’attaque au parti au pouvoir en Pologne, « Droit & Justice » (PiS). Les forces qui ont été les moteurs des incidents les plus graves qui ont secoué le pays dans l'ère post-communiste, relèvent du mouvement ‘’arc-en-ciel’’ et du mouvement favorable à l'avortement, les chevaux de bataille d'un réseau d'organisations non gouvernementales et de collectifs - soutenus par des donateurs anonymes et privés - qui, entre août et novembre, ont mis à l'épreuve la résistance du gouvernement en organisant des marches et des affrontements, parfois assez violents.

D'où vient leur potentiel ?

9782296108721r.jpgLes ‘’nouveaux droits’’ sont attrayants aux yeux des gens, surtout des jeunes, car ils dégagent la sensation d’une liberté illimitée et d’un hyper-individualisme. Ils sont l'expression la plus manifeste de la corne d'abondance permissive, le phénomène qui, selon Zbigniew Brzezinski, mettrait à rude épreuve la stabilité des sociétés occidentales au cours du nouveau siècle. Poser l’hypothèse de leur instrumentalisation n'est pas du tout un argument de diétrologie (ndt : l’idéologie dominante donne la définition suivante de la diétrologie, terme forgé en Italie : « Tendance négative à rechercher systématiquement pour le moindre fait ou événement des causes différentes de celles déclarées ou apparentes, biais consistant à voir des complots partout »). L'Union européenne - pour citer un cas récent - a approuvé en août dernier un plan d'action visant à accroître la pression de la base biélorusse sur Alexandre Loukachenko. Ce plan d’action se base sur "un soutien accru au peuple biélorusse, y compris un engagement renforcé et financier au bénéfice de la société civile, et un soutien supplémentaire pour mettre sur pied une information indépendante".

Le soutien déclaré à la dite ‘’société civile’’, à l'opposition et à l' « « information indépendante » a un sens, que nous connaissons désormais trop bien depuis l'époque des révolutions de couleur anticommunistes : il s’agit de conditionner les valeurs, les attitudes et la perception du public du régime que l'on souhaite affaiblir, amener à la table des négociations ou renverser. Par conditionnement, on entend la diffusion et la promotion de systèmes de valeurs et de modes de vie contraires à ceux qui prévalent et qui, une fois enracinés, augmentent la probabilité d'un phénomène révolutionnaire venant d'en bas et apparemment authentique.

À l'ère des ‘’nouveaux droits’’ et de la politique identitaire (ndt : au sens BLM ou LGBT du terme), les fondations d'un gouvernement de gauche pourraient être attaquées en faisant appel aux sentiments conservateurs d'une partie de la population, tandis qu'un gouvernement conservateur pourrait être affaibli et/ou amené à une chute précoce en faisant appel aux forces de gauche. La même logique s'applique aux sociétés multiraciales - Black Lives Matter docet - et aux réalités politiques plus sécularisées et plus ‘’avancées’’ du point de vue des droits, où l’on assisterait alors à la radicalisation de mouvements anti-corruption, anti-système, écologistes, féministes et arc-en-ciel.

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Les démocraties libérales sont particulièrement perméables aux guerres hybrides, et à leur perpétuel mouvement évolutif, en raison de leur nature très pluraliste. Les autocraties et les dictatures ne sont cependant pas à l'abri d'un risque de renversement suite à une greffe voulue d'idées subversives : les cas du bloc communiste et des révolutions colorées dans l'espace post-soviétique au début des années 2000 en sont la preuve. Par conséquent, les guerres de la dernière génération ne sont pas seulement des opérations asymétriques et cybernétiques, mais aussi des armes moins visibles, articulées autour de revendications de ‘’droits’’, revendications qui peuvent frapper durement n'importe qui et n'importe où.

jeudi, 12 novembre 2020

Die Schlacht um Amerika: „Farbenrevolution“ kehrt nach Hause zurück

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Die Schlacht um Amerika: „Farbenrevolution“ kehrt nach Hause zurück

Von Willy Wimmer

Ex: https://www.world-economy.eu

Klarer könnte der Unterschied in den Farben nicht sein. Hier das „Blau“ der Demokraten und das „Rot“ der Republikaner. Von draußen gesehen ist Amerika aus der Spur geraten und es gibt keine durchschlagenden Anzeichen, daß sich das ändern könnte. Dazu hat auch die Wahl vom 3. November 2020 nicht beigetragen. Schon vor dem Amtsantritt von Präsident Donald Trump Anfang 2016 wurden Kübel von Schmutz über ihn und seine Anhänger ausgeschüttet. Zentraler Knotenpunkt war dabei merkwürdigerweise London. Aber auch jenes Medienimperium, das in den Vereinigten Staaten als das „Strategische Bomberkommando“ der Kräfte angesehen werden muß, die sich die Amerikanisierung des Globus auf die Fahnen geschrieben haben. Der geradezu mythenumwobene „Maidan“ in Kiew war nichts dagegen, was sich in Washington in dem Bemühen abspielte, unter allen Umständen eine Annäherung zwischen den USA und Rußland zu hintertreiben.

Eigentlich hätte, angereichert um „Corona“ diese gegen Präsident Trump über mehr als vier Jahre geführte „Kampagne kosmischen Ausmaßes“ zum Eindampfen des zur Wiederwahl anstehenden Präsidenten Donald Trump und seiner „roten“, republikanischen Partei führen müssen. Das Gegenteil war der Fall. Nicht nur in den beiden Häusern des Kongresses schlugen sich die Republikaner prächtig. Sie gewannen im Repräsentantenhaus Sitze dazu und haben eine gute Chance, im Senat ihre dominierende Position zu verteidigen. Erstaunlich für Amerika, aber auch für den Rest der Welt, war allerdings, wie sich der Präsident behauptete.


Die Demokraten fegten ihn nicht hinweg, was bei dem Polit-und Medienkampagnen eigentlich „hätte drin sein müssen.“ Viel schlimmer noch: der Wahlkampf und das, was man ohnehin über den Gegner wußte, trägt jetzt dazu bei, vor Amerikas Gerichten das auszutragen, was an den Wahlurnen im amerikanischen Staatssystem durch Stimmabgabe historisch schlecht schiefgegangen ist. Mitch McConnell, der Mehrheitsführer der Republikaner im Senat, hat es klar gemacht. Präsident Trump hat jedes Recht der Welt, die Gerichte in der Frage zu bemühen, wie korrekt die Wahlen gelaufen sind und welches Ergebnis sie finden.

 

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Alle diejenigen, die schon ihre Glückwunsch an Joe Biden geschickt haben, müssen jetzt zittern. Sie hoffen wohl alle, daß es ihnen nicht so ergeht wie Boris Johnson, der ein Telefonst mit Joe Biden führen mußte, obwohl Donald Trump noch Präsident ist. Die Dinge werden nach dem jetzigen Stand in den USA ausgekämpft: high noon auf global main street. Wenn man die Aktivitäten von Präsident Trump im Nahen Osten sieht, muß man sich fragen, ob es noch die Vereinigten Staaten als einheitliches Land sind, die nach dem 20. Januar 2021 Politik machen. Sind das nicht schon die Konturen für bestenfalls „Neben-Außenpolitik“ untereinander konkurrierender Machtzentren in den USA. Das also, was gestern Präsident Trump deutlich gemacht hatte. Er feuerte den Verteidigungsminister, weil die Generale die Rückzugspolitik Trumps global unterlaufen.


Dabei hat sich der Riß in den USA bei den Wahlen 2016 manifestiert. Bei der üblichen Sicherheitskirmes in München saß die gewohnte „republikanisch-demokratische Kriegsallianz“ einträchtig zusammen, derweil aus Gründen ökonomischer Nöte an diese Form des Washingtoner Machtkartells zur Beglückung der Restwelt durch den Kandidaten  Trump bereits die Abrißbirne angelegt wurde. Da war bald „Schluß mit lustig“.  Heute kann man sogar als Europäer das, was sich in den USA abspielt, auf dem alten napoleonischen Schlachtfeld vor den Toren Salzburgs und in Sichtweite des Unterberges bildlich zum Ausdruck bringen. Nach der Volkssage sollen dort die letzten der großen Auseinandersetzungen der „Heere des Lichts und der Finsternis“ stattfinden. So geht man in den USA miteinander um und die Aussagen über das „Heilen der Nation“ haben eine vergiftete Wirkung. Sie sind zu Waffen verkommen, wie es den Menschenrechten global widerfahren ist. Und international wird diese Charade mitgemacht.


Das, was in Kiew und Tunis, in Aleppo und Kairo und an vielen Schauplätzen der Welt zu den „Farbenrevolutionen“ führte, ist ins Heimatland zurückgekehrt. Nicht, um sich zur Ruhe zu setzen, sondern um Zauberlehrling zu spielen. Das kann man mit gutem Grund gerade vor dem Hintergrund der deutschen Geschichte seit den zwanziger Jahres des vergangenen Jahrhunderts sagen.

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Die erste „Farbenrevolution“ des Geschichte fand in Deutschland statt und war nicht „orange“ oder „rot“. Nein, sie war „braun“, durch aktives Handeln von Repräsenten der amerikanischen Autoritäten und der Kräfte, die man heute als „Globalmilliardäre“ bezeichnen würde. Das, was vor dem Weg in die Bedeutungslosigkeit stand, wurde mit Geld überhäuft. Es mußte alles nur stramm antirussisch und antisemitisch sein. Zum Repertoire Washington zählt die gesamte Bandbreite. Wenn wir uns nicht am Naturrecht und dem festhalten, was das demokratisch/ christlich bestimmte Abendland ausmacht, werden wir in Europa und in Deutschland nicht der Herausforderung gerecht, die aus Washington auf uns zukommt.

Alexander Sosnowski/Willy Wimmer:“Und immer wieder Versailles, ein Jahrhundert im Brennglas“, Zeitgeist-Verlag, Höhr-Grenzhausen, 2019

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samedi, 20 juin 2020

America’s Own Color Revolution

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America’s Own Color Revolution

 

Color Revolution is the term used to describe a series of remarkably effective CIA-led regime change operations using techniques developed by the RAND Corporation, “democracy” NGOs and other groups since the 1980’s. They were used in crude form to bring down the Polish communist regime in the late 1980s. From there the techniques were refined and used, along with heavy bribes, to topple the Gorbachev regime in the Soviet Union. For anyone who has studied those models closely, it is clear that the protests against police violence led by amorphous organizations with names like Black Lives Matter or Antifa are more than purely spontaneous moral outrage. Hundreds of thousands of young Americans are being used as a battering ram to not only topple a US President, but in the process, the very structures of the US Constitutional order.

If we step back from the immediate issue of videos showing a white Minneapolis policeman pressing his knee on the neck of a black man, George Floyd, and look at what has taken place across the nation since then, it is clear that certain organizations or groups were well-prepared to instrumentalize the horrific event for their own agenda.

The protests since May 25 have often begun peacefully only to be taken over by well-trained violent actors. Two organizations have appeared regularly in connection with the violent protests—Black Lives Matter and Antifa (USA). Videos show well-equipped protesters dressed uniformly in black and masked (not for coronavirus to be sure), vandalizing police cars, burning police stations, smashing store windows with pipes or baseball bats. Use of Twitter and other social media to coordinate “hit-and-run” swarming strikes of protest mobs is evident.

What has unfolded since the Minneapolis trigger event has been compared to the wave of primarily black ghetto protest riots in 1968. I lived through those events in 1968 and what is unfolding today is far different. It is better likened to the Yugoslav color revolution that toppled Milosevic in 2000.

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Gene Sharp: Template for Regime Overthrow

In the year 2000 the US State Department, aided by its National Endowment for Democracy (NED) and select CIA operatives, began secretly training a group of Belgrade university students led by a student group that was called Otpor! (Resistance!). The NED and its various offshoots was created in the 1980’s by CIA head Bill Casey as a covert CIA tool to overthrow specific regimes around the world under the cover of a human rights NGO. In fact, they get their money from Congress and from USAID.

In the Serb Otpor! destabilization of 2000, the NED and US Ambassador Richard Miles in Belgrade selected and trained a group of several dozen students, led by Srđa Popović, using the handbook, From Dictatorship to Democracy, translated to Serbian, of the late Gene Sharp and his Albert Einstein Institution. In a post mortem on the Serb events, the Washington Post wrote, “US-funded consultants played a crucial role behind the scenes in virtually every facet of the anti-drive, running tracking polls, training thousands of opposition activists and helping to organize a vitally important parallel vote count. US taxpayers paid for 5,000 cans of spray paint used by student activists to scrawl anti-Milošević graffiti on walls across Serbia.”

Trained squads of activists were deployed in protests to take over city blocks with the aid of ‘intelligence helmet’ video screens that give them an instantaneous overview of their environment. Bands of youth converging on targeted intersections in constant dialogue on cell phones, would then overwhelm police. The US government spent some $41 million on the operation. Student groups were secretly trained in the Sharp handbook techniques of staging protests that mocked the authority of the ruling police, showing them to be clumsy and impotent against the youthful protesters. Professionals from the CIA and US State Department guided them behind the scenes.

s-l400.jpgThe Color Revolution Otpor! model was refined and deployed in 2004 as the Ukraine Orange Revolution with logo and color theme scarves, and in 2003 in Georgia as the Rose Revolution. Later Secretary of State Hillary Clinton used the template to launch the Arab Spring. In all cases the NED was involved with other NGOs including the Soros Foundations.

After defeating Milosevic, Popovic went on to establish a global color revolution training center, CANVAS, a kind of for-profit business consultancy for revolution, and was personally present in New York working reportedly with Antifa during the Occupy Wall Street where also Soros money was reported.

Antifa and BLM

The protests, riots, violent and non-violent actions sweeping across the United States since May 25, including an assault on the gates of the White House, begin to make sense when we understand the CIA’s Color Revolution playbook.

The impact of the protests would not be possible were it not for a network of local and state political officials inside the Democratic Party lending support to the protesters, even to the point the Democrat Mayor of Seattle ordered police to abandon several blocks in the heart of downtown to occupation by protesters.

In recent years major portions of the Democratic Party across the US have been quietly taken over by what one could call radical left candidates. Often they win with active backing of organizations such as Democratic Socialists of America or Freedom Road Socialist Organizations. In the US House of Representatives the vocal quarter of new representatives around Alexandria Ocasio-Cortez (D-NY), Rashida Tlaib and Minneapolis Representative Ilhan Omar are all members or close to Democratic Socialists of America. Clearly without sympathetic Democrat local officials in key cities, the street protests of organizations such as Black Lives Matter and Antifa would not have such a dramatic impact.

To get a better grasp how serious the present protest movement is we should look at who has been pouring millions into BLM. The Antifa is more difficult owing to its explicit anonymous organization form. However, their online Handbook openly recommends that local Antifa “cells” join up with BLM chapters.

FRSO: Follow the Money

BLM began in 2013 when three activist friends created the #BlackLivesMatter hashtag to protest the allegations of shooting of an unarmed black teenager, Trayvon Martin by a white Hispanic block watchman, George Zimmermann. Alicia Garza, Patrisse Cullors, and Opal Tometi were all were connected with and financed by front groups tied to something called Freedom Road Socialist Organization, one of the four largest radical left organizations in the United States formed out of something called New Communist Movement that dissolved in the 1980s.

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On June 12, 2020 the Freedom Road Socialist Organization webpage states, “The time is now to join a revolutionary organization! Join Freedom Road Socialist Organization…If you have been out in the streets this past few weeks, the odds are good that you’ve been thinking about the difference between the kind of change this system has to offer, and the kind of change this country needs. Capitalism is a failed system that thrives on exploitation, inequality and oppression. The reactionary and racist Trump administration has made the pandemic worse. The unfolding economic crisis we are experiencing is the worst since the 1930s. Monopoly capitalism is a dying system and we need to help finish it off. And that is exactly what Freedom Road Socialist Organization is working for.”

In short the protests over the alleged police killing of a black man in Minnesota are now being used to call for a revolution against capitalism. FRSO is an umbrella for dozens of amorphous groups including Black Lives Matter or BLM. What is interesting about the self-described Marxist-Leninist roots of the Freedom Road Socialist Organization (FRSO) is not so much their left politics as much as their very establishment funding by a group of well-endowed tax-exempt foundations.

Alicia Garza of BLM is also a board member or executive of five different Freedom Road front groups including 2011 Board chair of Right to the City Alliance, Board member of School of Unity and Liberation (SOUL), of People Organized to Win Employment Rights (POWER), Forward Together and Special Projects director of National Domestic Workers Alliance.

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The Right to the City Alliance got $6.5 million between 2011 and 2014 from a number of very established tax-exempt foundations including the Ford Foundation ($1.9 million), from both of George Soros’s major tax-exempts–Open Society Foundations, and the Foundation to Promote Open Society for $1.3 million. Also the cornflake-tied Kellogg Foundation $250,000, and curiously, Ben & Jerry’s Foundation (ice cream) for $30,000.

Garza also got major foundation money as Executive Director of the FRSO front, POWER, where Obama former “green jobs czar” Van Jones, a self-described “communist” and “rowdy black nationalist,” now with CNN, was on the board. Alicia Garza also chaired the Right to the City Alliance, a network of activist groups opposing urban gentrification. That front since 2009 received $1.3 million from the Ford Foundation, as well as $600,000 from the Soros foundations and again, Ben & Jerry’s ($50,000). And Garza’s SOUL, which claimed to have trained 712 “organizers” in 2014, when she co-founded Black Lives Matter, got $210,000 from the Rockefeller Foundation and another $255,000 from the Heinz Foundation (ketchup and John Kerry family) among others. With the Forward Together of FRSO, Garza sat on the board of a “multi-racial organization that works with community leaders and organizations to transform culture and policy to catalyze social change.” It officially got $4 million in 2014 revenues and from 2012 and 2014, the organization received a total of $2.9 million from Ford Foundation ($655,000) and other major foundations.

Nigeria-born BLM co-founder Opal Tometi likewise comes from the network of FRSO. Tometi headed the FRSO’s Black Alliance for Just Immigration. Curiously with a “staff” of two it got money from major foundations including the Kellogg Foundation for $75,000 and Soros foundations for $100,000, and, again, Ben & Jerry’s ($10,000). Tometi got $60,000 in 2014 to direct the group.

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The Freedom Road Socialist Organization that is now openly calling for a revolution against capitalism in the wake of the Floyd George killing has another arm, The Advancement Project, which describes itself as “a next generation, multi-racial civil rights organization.” Its board includes a former Obama US Department of Education Director of Community Outreach and a former Bill Clinton Assistant Attorney General for Civil Rights. The FRSO Advancement Project in 2013 got millions from major US tax-exempt foundations including Ford ($8.5 million), Kellogg ($3 million), Hewlett Foundation of HP defense industry founder ($2.5 million), Rockefeller Foundation ($2.5 million), and Soros foundations ($8.6 million).

Major Money and ActBlue

By 2016, the presidential election year where Hillary Clinton was challenging Donald Trump, Black Lives Matter had established itself as a well-organized network. That year the Ford Foundation and Borealis Philanthropy announced the formation of the Black-Led Movement Fund (BLMF), “a six-year pooled donor campaign aimed at raising $100 million for the Movement for Black Lives coalition” in which BLM was a central part. By then Soros foundations had already given some $33 million in grants to the Black Lives Matter movement. This was serious foundation money.

The BLMF identified itself as being created by top foundations including in addition to the Ford Foundation, the Kellogg Foundation and the Soros Open Society Foundations. They described their role: “The BLMF provides grants, movement building resources, and technical assistance to organizations working advance the leadership and vision of young, Black, queer, feminists and immigrant leaders who are shaping and leading a national conversation about criminalization, policing and race in America.”

The Movement for Black Lives Coalition (M4BL) which includes Black Lives Matter, already in 2016 called for “defunding police departments, race-based reparations, voting rights for illegal immigrants, fossil-fuel divestment, an end to private education and charter schools, a universal basic income, and free college for blacks.”

Notably, when we click on the website of M4BL, under their donate button we learn that the donations will go to something called ActBlue Charities. ActBlue facilitates donations to “democrats and progressives.” As of May 21, ActBlue had given $119 million to the campaign of Joe Biden.

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That was before the May 25 BLM worldwide protests. Now major corporations such as Apple, Disney, Nike and hundreds others may be pouring untold and unaccounted millions into ActBlue under the name of Black Lives Matter, funds that in fact can go to fund the election of a Democrat President Biden. Perhaps this is the real reason the Biden campaign has been so confident of support from black voters. What is clear from only this account of the crucial role of big money foundations behind protest groups such as Black lives Matter is that there is a far more complex agenda driving the protests now destabilizing cities across America. The role of tax-exempt foundations tied to the fortunes of the greatest industrial and financial companies such as Rockefeller, Ford, Kellogg, Hewlett and Soros says that there is a far deeper and far more sinister agenda to current disturbances than spontaneous outrage would suggest.

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F. William Engdahl is strategic risk consultant and lecturer, he holds a degree in politics from Princeton University and is a best-selling author on oil and geopolitics, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook” where this article was originally published. He is a Research Associate of the Centre for Research on Globalization.

dimanche, 31 mai 2020

Le Coronavirus comme va-tout du Nouvel Ordre Mondial

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Le Coronavirus comme va-tout du Nouvel Ordre Mondial

par Morad El Hattab

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

Nous vivons une époque extraordinaire, pleine de faux-semblants, de mensonges entrecroisés et de vérités occultes, contre lesquelles toutes les conjurations d'imbéciles semblent se liguer...
 
Cette crise du Coronavirus sonne comme un point d'orgue, mettant en tension tout le ban et l'arrière ban des menteurs et autres éditorialistes patentés, stipendiés pour nous faire penser le plus loin possible de toute logique rationnelle. L'Histoire qui s'écrit sous nos yeux en est tellement brouillée, que nombreux sont ceux qui se résignent à contempler ce ballet grotesque. Cette Histoire dont nous sommes les acteurs nous est, de fait, confisquée, tant et si bien que derrière ce voile de mensonges peuvent s'activer impunément tous les marionnettistes pour déployer sans fin leurs intentions subversives...

« Il y a deux Histoires : l'Histoire officielle, menteuse qu'on enseigne, l'Histoire ad usum delphini, puis l'Histoire secrète, où sont les véritables causes des événements, une histoire honteuse ». Ces mots énigmatiques de Balzac[1] rejoignaient ceux de Disraeli qui avait pressenti de grands massacres à venir en Europe, à partir d'une agitation subtilement cornaquée par les grands affairistes internationaux depuis Londres : « Le monde est gouverné par de tout autres personnages que ne se l'imaginent ceux dont l'œil ne plonge pas dans les coulisses. »[2] Ces deux éminents connaisseurs de leur époque eurent en commun de révéler subtilement leurs grandes manœuvres occultes, mais sous une apparence de fiction, ce qui correspondait à l'époque au maximum dans la dénonciation sans perdre pour autant leur situation...

Deux niveaux de compréhension, ou la limite de la démocratie face à la subversion

Les esprits lucides sauront comprendre qu'en ce sens, rien n'a changé aujourd'hui. Il y a toujours deux niveaux de compréhension, une dualité inévitable qui pose en filigrane le problème inévitable de la démocratie : l'impossibilité, certes, d'expliquer toutes les problématiques en temps réel à tout le monde en même temps. Mais également, partant de là, la terrible facilité pour des opérateurs « indélicats » ou plutôt subversifs, de profiter de l'inertie et de la paresse des masses, de jouer de leurs émotions comme on jouerait d'un piano, afin de les amener à leur propre perte. Toute la problématique des idéologies se résume ainsi : des constructions d'idées artificielles, séduisantes, prétendant remplacer la réalité, pour amener finalement le bon peuple à désirer ardemment sa propre perte... Les idéologies rouges comme noires du XXe siècle en témoignent, de même que leurs ramifications plus récentes : pêle-mêle le djihadisme, ce bolchévisme du XXIe siècle prétendant remplacer l'Islam, mais aussi l'antifascisme « réactivé », l'antiracisme de synthèse, et toutes sortes de délires débilitants à la Greta Thunberg[3], masquant l'avancée de la pire idéologie de toutes : le Mondialisme, dont les émanations ont en fait été à l'origine de toutes les idéologies mortifères récentes.

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À notre époque également, la fiction permet toujours de révéler des faits dérangeants, dans les époques troublées où toute révélation frontale signifie bien souvent la mort. Et même une fiction trop « inspirée » peut causer la mort. Le destin de Tom Clancy à ce titre, et sa mort que d'aucuns ont pu considérer comme suspecte, l'a mêlé à des événements qui virent une tentative de détournement subversif de la République américaine, laquelle aurait dû être parachevée par l'arrivée d'Hillary Clinton à la présidence des États-Unis[4]. Pour conjurer ce risque, des martyrs se sont ainsi dressés pour divulguer des révélations subtiles et synchronisées, qui ont pu aboutir à un changement historique. Mais un changement qui n'est pas encore réellement compris en France...

De fait, ce changement fut double, orchestré parallèlement sur deux théâtres d'opérations cruciaux pour parvenir à modifier le futur : au Moyen-Orient, avec l'inversion du sort des armes en Syrie grâce à la Russie de Vladimir Poutine ; et aux États-Unis, grâce à une action résolue qui porta un coup d'arrêt à la tentative de subversion des États-Unis, aboutissant à la victoire inattendue du Président Donald Trump. Ces deux retournements de situation furent en fait subtilement synchronisés, à partir de la révélation en 2015 d'un « partage d'informations » depuis les États-Unis vers la Russie. Un partage en apparence « contre nature », qui émanait en fait de l'Armée américaine, et fut mené à bien dans le dos du Président Obama, afin de mettre en échec la guerre de Syrie et le découpage hasardeux du Moyen-Orient qui était alors ourdi en coulisses[5].

La Restauration de la République américaine, tournant historique capital contre la Subversion


Cette velléité des forces de sécurité américaine visant à conjurer la Subversion aux Etats-Unis se déclencha discrètement dans le sillage des attentats du 11 septembre 2001, mais ne put éclore réellement qu'à partir de l'affaire de Benghazi (septembre 2012) : l'Armée américaine et les patriotes américains vécurent bien mal à l'époque, d'avoir dû laisser mourir un Ambassadeur américain arabisant, J. Christopher Stevens, avec la pleine complicité de Barack Obama et d'Hillary Clinton, au nom d'intérêts qui n'avaient rien à voir avec les intérêts stratégiques des États-Unis.

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Au gré de cette sourde protestation, de nombreux lanceurs d'alerte sortirent alors progressivement de l'ombre : parmi eux notamment ceux qui avaient dénoncé les zones d'ombre de la guerre d'Afghanistan (Lt-Col. Shaeffer), ou bien les curieuses connexions avec les attentats de Boston de 2013 (Sibel Edmonds), ou encore l'omerta sans précédent suite au 11 septembre 2001 (Steve Pieczenik). Ce sont ces mêmes lanceurs d'alerte, Steve Pieczenik en tête, qui formèrent ensuite le fer de lance des révélations calculées progressivement, amenant au grand jour le travail occulte réalisé en sous-marin par les forces de sécurité et les patriotes américains. Ceci, afin de mettre en échec la tentative de coup d'État « en douce » qui aurait définitivement soumis les États-Unis au pire des mondialismes. Le mot d'ordre fut lancé par Steve Pieczenik en octobre 2015 : quand les Services secrets sont contraints de faire des « sales boulots » au mépris de leurs serments, par des personnels politiques qui ne sont rien d'autres que des traîtres, ils se vengent tôt ou tard...[6]
 
51+GHzt9crL._SX339_BO1,204,203,200_.jpgEt ce « Contre-coup » d'État, en réponse à cette tentative de coup d'État « en douce », ce fut la victoire du Président Trump. À vrai dire pas uniquement, puisque cette victoire du Président Trump ne signifia en fait que le début d'une épuration antisubversive de longue haleine aux États-Unis, laquelle a eu lieu en coulisses depuis maintenant quatre ans (2016-2020), et n'est certainement pas terminée... Mais cette victoire de Trump fut l'élément historique qui rendit possible une Restauration de la République américaine, en forme de Seconde Révolution américaine dans « l'esprit de 1776 »[7].

En effet, la victoire de Donald Trump à la présidence des États-Unis n'a pas dissipé tous les problèmes du jour au lendemain, dans la mesure où les racines de ces problèmes remontaient à des décennies de détournement de l'État aux États-Unis, voire même à des siècles pour ce qui concerne les aspects les plus sensibles. On peut comprendre en effet les éléments documentés relatifs à des décennies d'instrumentalisation anglo-américaine du terrorisme : pour des raisons relativement légitimes en Afghanistan contre l'URSS, mais bien moins légitimes au Moyen-Orient ou en Yougoslavie...[8] Et même aux États-Unis où, au plus fort de l'époque subversive d'Obama, on vit émerger d'étranges centres de formations de terroristes djihadistes sur le sol même des États-Unis (« Islamberg »), non sans lien avec certaines attaques suspectes couvertes par un silence encore plus suspect des autorités[9]. À un niveau supérieur de méta-analyse, on peut également reconnaître l'aspect historiquement inconstitutionnel de la mise en place de la FED aux États-Unis et toutes ses conséquences en termes d'attrition monétaire, qui initièrent l'endettement artificiel des États-Unis[10].

Mais lorsque l'on vit le Podesta Group, en tant que cheville ouvrière de la corruption d'un certain Barack Obama par l'entremise de pays bien identifiés du Moyen-Orient[11], le fait que son directeur John Podesta ait été dans le même temps directeur de campagne d'Hillary Clinton, pouvait déjà laisser envisager quelques « irrégularités institutionnelles ». Lorsqu'ensuite fut établie une connexion directe entre Huma Abedin, la vice-directrice de campagne d'Hillary Clinton, et les Frères musulmans[12], nombre de patriotes américains pouvaient dresser d'autant plus l'oreille, que la même Huma Abedin était impliquée dans le scandale des monceaux de courriels secrets laissés au grand jour par Hillary Clinton[13]. Lorsqu'ensuite la même Huma Abedin avait utilisé, pour ses échanges de courriels non protégés avec H. Clinton, l'ordinateur de son conjoint Anthony Weiner, par ailleurs mouillé dans une affaire de transgression sexuelle connue[14], de troublantes connexions apparaissaient avec d'autres réseaux interlopes. Lorsqu'enfin le même John Podesta, suspecté pour plusieurs affaires pédocriminelles[15], devenu entre-temps directeur de campagne d'Hillary Clinton, se trouva en connexion directe avec l'affaire pédocriminelle majeure du Pizzagate, ainsi qu'avec le pseudo-« art » d'une Maria Abramovitch dégénérée non loin derrière ces deux personnages, alors... Même les esprits les moins initiés se trouvèrent forcés de ressentir instinctivement que cet entrecroisement d'irrégularités, dépassant certes l'analyse rationnelle, cachait une tentative de détournement fondamental de l'Histoire des États-Unis.

Doit être en fait comprise ici une superposition de luttes d'influence entre le meilleur et le pire, dont les racines remontent aux très vieilles dégénérescences égypto-sumériennes trop peu comprises aujourd'hui. On en retrouve des traces dans notre Histoire ancienne : dans l'Ancien Testament puis dans l'Histoire connue depuis la révolte des Macchabées : l'opposition entre la spiritualité des prophètes contre d'anciens cultes déviants, puis contre un certain fanatisme clérical conspirant contre son propre État, à partir des princes hasmonéens de Judée. On en retrouve des expressions encore aujourd'hui en Israël, avec les exigences prétendument religieuses opposées au réalisme des serviteurs de l'État israélien comme Benny Gantz, ou des patrons du Mossad Meïr Dagan et Tamir Pardo... Les serviteurs de l'État n'ont pas manqué d'héroïsme non plus en Israël, pour éviter le pire et contenir les tendances messianiques les plus bellicistes, laissant ainsi envisager des solutions plus réalistes et viables avec les Palestiniens[16].

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C'est en Syrie avant tout qu'eut finalement lieu, par un subtil contrôle réflexif unifiant plusieurs grandes puissances majeures, le volet militaire du coup d'arrêt visant à conjurer les initiatives les moins avouables au Moyen-Orient. Dans une moindre mesure aussi au Yémen, pour mettre en échec une guerre générale contre tous les restes d'harmonie ayant survécu aux guerres scélérates de l'ère Bush Jr./Obama. Mais c'est bien aux États-Unis qu'eut lieu le vrai combat : un combat de civilisation, pour mettre en échec une subversion telle que l'on n'en avait plus vue depuis Néron. Et comme du temps du général et consul Corbulon, les Légions furent à la pointe de ce combat : spécialement l'Armée américaine, le Renseignement militaire (DIA) et la NSA.

Une crise opportune du coronavirus, pour masquer une épuration en phase finale


Il existe peu d'exemples dans l'Histoire d'une épuration aussi difficile menée contre une administration aussi largement gangrenée, avec un grand nombre d'opérateurs politiques nationaux jouant délibérément contre les intérêts stratégiques des États-Unis. Tout juste pourrait-on comparer cet effort avec celui qui eut lieu durant la République de Weimar, un sujet de toute façon trop peu compris aujourd'hui[17]. Mais après quatre ans de combat antisubversif mené en coulisses aux États-Unis depuis l'affaire de Benghazi (2012-2016), puis encore quatre ans de purge devenue toujours plus évidente depuis 2016, il semble bien que ce « duel des destins » ait atteint aujourd'hui sa nouvelle étape paroxystique aujourd'hui : une nouvelle et certainement ultime étape de cette lutte antisubversive pour la civilisation se déroule sous nos yeux, dans le monde entier et plus spécialement aux États-Unis.

L'écran de fumée délirant qui s'est déployé derrière cette crise du Coronavirus, qui commença fin 2019 en Chine pour déployer ses effets à partir de mars 2020 en Occident, a en effet deux sens : « l'Histoire officielle, menteuse qu'on enseigne », et « l'Histoire secrète, où sont les véritables causes des événements, une histoire honteuse ».

En apparence, un narratif officiel se déploie en effet à partir d'une pandémie regardée comme inévitable, justifiant « pour la plèbe » le déploiement des mesures les plus liberticides depuis l'effondrement du système soviétique. Grâce à ce narratif, l'effondrement économique mondial qu'une cessation imposée de toutes les activités engendrera immanquablement, permettra non seulement de camoufler une réalité brutale de ces derniers siècles de décadence économique occidentale : toutes les guerres et toutes les crises du capitalisme moderne sont globalement artificielles[18]. Mais en plus, la peur macrosociale et la sélection négative de l'information[19], ciblant toute vision dissidente de cette crise comme celle du Professeur Didier Raoult en France, rendra possible les décisions les moins défendables. Au hasard, un empoisonnement de masse sous prétexte de médecine, à grand renfort de technologies vaccinales détournées entre de mauvaises mains monopolistes, ce que les personnels médicaux les plus honorables dénoncent aujourd'hui. Protégées par un tir de barrage médiatique extraordinaire de mauvaise foi, les mêmes recettes des totalitarismes rouges et noirs du XXe siècle convergent aujourd'hui, afin de servir la soupe au pire des mondialismes tel qu'il fut théorisé depuis des années, et dont des personnages pour le moins équivoque comme Bill Gates sont les nouveaux prophètes[20]. C'est ce narratif qui est bien l'« histoire honteuse » dont parlait Balzac : une « Histoire secrète, où sont les véritables causes des événements ».

550x827.jpgPourtant, des voix s'élevèrent en effet en Occident, face à l'hystérie collective soudaine que suscita l'emballement médiatique en Occident. Face aux médias clamant à l'unisson l'extrême dangerosité du coronavirus, pour légitimer des mesures de contrôle des populations tellement extrêmes qu'elles rappelaient les totalitarismes du XXe siècle. Aux États-Unis notamment, par la voix du Président Trump lui-même[21] et de Qanon, la voix occulte des patriotes américains[22]. Au Québec avec le média patriote Radio Québec, et même quelques personnages publics courageux qui eurent le cran de prendre publiquement position[23]. En Allemagne également, avec notamment la lettre ouverte du Professeur Sucharit Bhakdi à la Chancelière Angela Merkel[24]. En France, enfin, avec ce qui constituera certainement le plus gros scandale d'État depuis l'affaire dite du « sang contaminé », durant les années 1980.

La subversion de l'Occident passe par le détournement de la médecine

Il est une nouveauté tout à fait extraordinaire, d'avoir vu de manière si évidente en France l'application concrète de ce dont parlait Steve Pieczenik depuis des années aux États-Unis. Steve Pieczenik, médecin et psychiatre lui-même, avait en effet évoqué la façon dont certains milieux financiers de Wall Street parfaitement identifiés avaient infiltré la médecine américaine, en octroyant d'énormes financements (notamment à la prestigieuse université médicale de Cornell)[25]. Or ce fut exactement la même tentative de subversion de la médecine occidentale qui a pu être constatée en France, à l'occasion de la véritable persécution dont a été victime l'éminent professeur Didier Raoult durant cette crise du coronavirus.

Car l'un des plus grands chercheurs mondiaux parmi ceux qui appelèrent à la raison fut français : le professeur Raoult, infectiologue et professeur de microbiologie, spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes. Il fut en quelque sorte l'« héritier » du meilleur de l'ancienne médecine coloniale française, qui avait été nourrie de toute l'expertise des maladies tropicales que la France soigna en Afrique et en Asie, révolutionnant les conditions de vie des populations de l'ancien Empire français. Ce fut le Pr. Raoult qui valorisa les premières études chinoises sur le coronavirus, pour arriver rapidement à la mise au point d'une prophylaxie simple, à partir des médicaments utilisés par l'Armée française depuis des décennies et prescrits partout dans le monde aujourd'hui. Sauf que cette prophylaxie simple et peu onéreuse du Pr. Raoult, remettait en question toute l'intention fondamentale derrière cette crise du coronavirus : une intention de bâtir une médecine d'après les desideratas d'un lobbying pharmaceutique révoltant, consistant à rendre toujours plus cher des traitements toujours moins efficaces. Dans le même ordre d'idée, généraliser et multiplier sans cesse les obligations de vaccination détournées de leur but premier, et contre lesquelles s'était d'ailleurs élevé en France le même Pr. Raoult, ainsi que d'autres chercheurs de renom. Or, derrière cette idée de vaccination, émergeaient des doutes sérieux quant à l'existence d'un agenda occulte de bridage de la démographie mondiale, en même temps qu'une volonté de surveillance généralisée des populations. Certes, l'idée d'une certaine discipline démographique n'était pas nécessairement néfaste en elle-même, mais elle était ici laissée à la discrétion de groupes privés et autres fondations comme la Fondation Bill & Melinda Gates, qui n'avaient de philanthropique que le nom[26].

C'est donc dans ce contexte que le Pr. Raoult fut alors massivement critiqué par les « médias PC »[27], au gré d'une campagne de désinformation qui atteignit des sommets révoltant de mauvaise foi en France. Une écrasante majorité de médias se ligua en effet pour le faire passer comme « instable », « sectaire » ou pour discréditer ses compétences et prophylaxies pourtant reconnues dans le monde entier. Toute cette crise remettait au goût du jour l'idée que la science devait normalement briser les monopoles[28], une ancienne idée-force de l'idéalisme européen, mais dans un sens inversé illustrant la décadence de l'Occident : ce n'était plus la science qui brisait les monopoles, mais les monopoles pharmaceutiques qui voulaient à présent briser la science sur l'autel de l'argent. Le même argent, finançant à la fois les grands monopoles pharmaceutiques et les médias qui les défendaient, ou pire, le même argent nourrissant l'idéologie mondialiste et son fantasme lancinant de dépopulation mondiale...

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Dans tout autre contexte, un scientifique aussi peu attaquable que le professeur Raoult aurait très certainement pu être assassiné, au vu des intérêts énormes qu'il contrariait par sa démarche scientifique inébranlable. Mais du fait des divulgations multiples sur Internet qui permirent de préserver son crédit, tout en mettant en évidence les multiples conflits d'intérêts qui se dévoilaient chez ses détracteurs, du fait également des confirmations qui provinrent notamment des États-Unis et de Chine quant à la crédibilité de ses travaux, le professeur Raoult survécut à toutes ces tentatives de déstabilisation. Il en sortit même auréolé d'une gloire populaire spontanée en France, tandis que les dirigeants français s'enfonçaient dans leurs propres mensonges comme dans des sables mouvants.

C'est dans ce contexte, ayant vu tant aux États-Unis, en Russie, en Chine ou ailleurs, des prises de position souverainistes en faveur des remèdes du Pr. Raoult, qu'une autre institution est apparue comme profondément gangrénée par la Subversion, elle aussi. L'OMS, en effet, aura joué durant cette crise du coronavirus le même rôle infamant que celui joué par l'ONU durant la guerre de Syrie : on y vit des personnages hautement subversifs œuvrer depuis l'ONU contre la paix, alors que l'ONU a pour objet normalement de prévenir la guerre. Notamment Jeffrey Feltman, ancien Assistant-secrétaire d'État sous Obama (2009-2012), devenu Sous-secrétaire général de l'ONU aux affaires politiques. De même, en Libye, l'ONU ne fit rien de sérieux pour juguler la guerre puis les troubles depuis 2011, elle préféra plutôt en institutionnaliser les conséquences avec les accords de Skhirat puis le Pacte de Marrakech, pour propager une immigration désordonnée et déstabilisatrice pour l'Europe, plutôt que de résoudre les problèmes à leur racine[29]. Le même détournement de l'OMS fut clairement identifiable durant cette crise du coronavirus, décidant sans cesse en dépit du bon sens, et propageant la peur plutôt que la raison de toutes les façons possibles... Ce qui explique parfaitement l'opposition frontale du Président Trump à cette institution, malgré le contre-feu de désinformation médiatique habituelle qui tenta évidemment de présenter le Président américain comme un irresponsable[30].

L'épilogue de cette infâme déstabilisation contre l'un des plus grands professeurs de médecine français, faillit bien être un départ du professeur Raoult pour la Chine. Départ rapidement démenti certes, mais laissant entrevoir tout de même, les conséquences lamentables des agissements du parti subversif qui s'était opposé à lui durant la crise[31]. Comme du temps des pays communistes interdisant toute carrière à quiconque s'autorisait à penser en dehors des idéologies imposées, les gens intelligents ont assurément de plus en plus de mal à faire carrière en France. Mais le problème va au-delà d'un point de vue sur la France que l'on enseigne actuellement en Chine, selon lequel les Français « aiment beaucoup discuter mais ne savent pas décider »[32]. Par opposition à la leçon d'étatisme de bon sens qui fut adressée par les pays développés d'Asie, contrastant d'autant plus avec la décadence de l'Occident, cette crise du coronavirus aura plutôt mis en évidence le réel problème de la France : l'existence évidente d'un parti subversif qui détourne l'État, et qui détruit toute forme d'intelligence en France, forçant ses meilleurs talents à l'expatriation depuis déjà des années...

Ainsi, pour qu'existe une « histoire honteuse », il faut bien qu'existent pour la générer des humains qui devraient mourir de honte face à leurs propres agissements. Mais c'est tout l'aspect ironiquement salvateur de cette crise, que de forcer chacun à dévoiler ses allégeances : on est aujourd'hui ou bien du côté du bon sens souverain et de la vérité, ou bien du côté de la Subversion. Et toute tiédeur ou mollesse ne fait que travailler en faveur de cette subversion qui ne prospère que grâce à la lâcheté et la paresse macrosociale, telle qu'elle est encouragée depuis des années en Occident. « Dieu vomit les tièdes »...[33]

Une entente des hommes de bien pour conjurer le pire des Mondialismes


Mais face à cette histoire honteuse, semble se déployer pour la première fois de l'Histoire une entente des hommes de bien, unissant les patriotes fortifiés par une spiritualité saine du monde entier, et basée sur une expertise antisubversive qui était méprisée depuis des années[34].

C'est cette entente qui pourrait bien mettre en échec tout ce narratif lourdement faussé de la crise du Coronavirus, et emporter avec lui tout ce qui aurait dû constituer le « Nouvel Ordre Mondial » : c'est-à-dire le mondialisme qui se déployait depuis des décennies, et dont le but ultime était l'écrasement définitif des peuples : le Meilleur des Mondes et 1984 combinés... Orwell en avait d'ailleurs fait son avertissement final, lui qui en avait identifié les causes profondes à partir de la guerre d'Espagne, et mis en garde lui aussi à partir de fictions, contre l'intoxication des humains les moins spirituellement conscients, par le pouvoir qu'ils pourraient avoir sur d'autres humains[35] : « Si vous voulez une image du futur ? Imaginez une botte écrasant un visage humain... pour l'éternité »... Ce Nouvel Ordre Mondial ciblant jusqu'à l'âme humaine, semblait en apparence inarrêtable aux yeux des initiés qui suivaient son déploiement depuis des décennies, non sans inquiétude[36], à partir de cénacles de décisions internationalistes comme le groupe Bilderberg, la Trilatérale et d'autres puissants relais d'influence.

Or, contre toute attente, c'est une vérité spirituelle gnostique sans âge qui retrouve sous nos yeux incrédules une nouvelle application : lorsque de mauvaises forces sont à l'œuvre, il est un contresens spirituel de croire qu'il n'y a que ces mauvaises forces qui sont à l'œuvre. Notre planète a toujours été un état de probation, et l'humanité a toujours été l'objet d'une lutte d'influence. Mais chaque humain individuellement, doit faire le choix du bien, en pensée et surtout par les actes, sans quoi il sera toujours sous l'emprise potentielle du mal, faute de s'être résolu à un choix conscient du bien... Et ce défi, faire le bien par les œuvres pour conjurer le mal, mettre en échec le mal, servir la plus haute vision de l'humanité pour conjurer la plus basse, a été relevé par les patriotes chrétiens américains, rejoignant les patriotes chrétiens russes à l'œuvre depuis des années en Syrie.

La même lutte anti-fanatique qui mena à la naissance du christianisme puis plus tard de l'islam, ce que comprit l'ancienne expertise coloniale française, trouve ses prolongements dans le combat antisubversif des patriotes américains aujourd'hui aux États-Unis...

Une guerre occulte pour le contrôle des Etats-Unis, et du monde entier

Dès le début de la crise du coronavirus, la source Qanon qui servit depuis octobre 2017 de média occulte, dans le cadre du combat antisubversif des patriotes américains, diagnostiqua une intention politique évidente derrière l'hystérisation soudaine et synchronisée des médias PC, les mêmes médias qui déployaient le plus gluant des activismes anti-Trump depuis 2016. Il était évident en mars 2020, en effet, que cette crise était le dernier artifice trouvé par l'État profond pour éviter à tout prix l'explosion du Parti Démocrate, pour détruire tous les succès du Président Trump, pour camoufler le fiasco lamentable de Joe Biden en tant qu'adversaire potentiel, et pour tenter d'enrayer la purge historique de l'appareil d'État aux États-Unis[37].
 

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Plus grave fut surtout le diagnostic inspiré, par la même source Qanon, incriminant directement l'idéologie mondialiste comme responsable d'une subversion préméditée des États-Unis, en citant les mots d'Henry Kissinger à la conférence Bilderberg d'Evian, le 29 mai 1992[38] : « Aujourd'hui, les Américains seraient outragés si des troupes de l'ONU entraient à Los Angeles afin de restaurer l'ordre, mais demain ils seront pleins de gratitude ! Ceci est [sera] spécialement vrai à partir du moment où on leur aura dit auparavant qu'existe une menace extérieure, qu'elle soit vraie ou décrétée [officiellement comme vraie], menaçant notre existence même. C'est alors que tous les autres peuples du monde vont plaider auprès des dirigeants mondiaux pour qu'ils [les Américains] soient délivrés de ce mal. Ce que craint l'humain, c'est toujours l'inconnu. Si les choses sont présentées selon ce scénario, les droits individuels seront volontairement abandonnés pour la garantie du bien-être qui leur sera octroyé par le gouvernement mondial ». Et Qanon concluait dans son même message : « La guerre silencieuse continue... », confirmant donc clairement ce que les initiés sérieux avaient auparavant compris : c'est une guerre implacable qui est livrée pour le contrôle des États-Unis, entre les mondialistes et les patriotes souverainistes. Et cette guerre est sacrée, comme l'indique aussi régulièrement Qanon à mesure que cette lutte devient dantesque, évoquant l'« armure de Dieu » de Saint-Paul[39] comme un psaume de combat de ces Templiers modernes. Que ne voilà donc point une noble Croisade de notre temps !

Les décennies de subversion des États-Unis, sont en fait la continuité d'une Subversion lancinante dans l'Histoire de l'Occident, rarement comprise aujourd'hui parce que tant le catholicisme que le protestantisme ont oublié des pans cruciaux des enseignements chrétiens originels. Mais ils en ont une conscience instinctive aujourd'hui, grandissante à mesure qu'une subversion sans âge et dégénérée nous montre à nouveau son véritable visage.

Le Coronavirus comme va-tout du Nouvel Ordre Mondial


Et c'est là que survient cette crise du Coronavirus, dans ce contexte d'une purge occulte en cours aux États-Unis. Avant cette crise, un point de situation donnait le parti subversif perdant aux États-Unis, malgré quatre ans de lutte visant à pousser Trump au pire au Moyen-Orient comme en Asie. Au lieu de cela, à coups d'un subtil jeu d'échec, de Kabuki[40] et d'intoxications pas toujours compréhensibles, c'est une réelle désescalade qui a eu lieu sur ces deux théâtres d'opérations potentiels, tandis que se menait l'épuration historique de l'Administration américaine. La dynamique fut constante et le pire évité, malgré des médias bavant constamment leurs mensonges contre chaque fait et gestes de l'Administration Trump. Le Président Trump commença également à inverser structurellement une logique de vampirisme économique vidant de sa substance l'économie américaine, non pas au bénéfice de la Chine par les délocalisations mais bien au bénéfice de Wall Street et des mondialistes, depuis la visite secrète de Kissinger en 1971.

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Instrumentalisation mondialiste de cette crise du Coronavirus, relayée par le Parti Démocrate aux États-Unis, afin de détruire les succès économiques de Donald Trump qui promettaient sa réélection. L'âne - symbole du Parti Démocrate - maintient l'économie américaine sous l'eau, un œil sur les sondages malgré tout encore favorables à Trump pour l'élection de 2020 : « ce n'est toujours pas assez sûr pour sortir [du confinement] ».Et surtout, le Président Trump eut le courage historique de cibler les grands réseaux internationalistes mêlant la pédocriminalité et le trafic de drogue, pour des raisons là encore très anciennes mais certainement pas rationnelles... L'affaire Epstein n'était une nouveauté qu'aux yeux de ceux qui n'ont pas compris l'Histoire et ses luttes d'influence profondes... Le combat contre le matérialisme débilitant et les déviances érigées en mode de gouvernement en Occident, est mené aujourd'hui tambour battant par les patriotes américains, qui sont les premiers concernés.

C'est un duel d'eschatologies qui se déroule à notre époque. Les véritables musulmans le comprennent aussi, bien que nombre d'entre eux furent atteints dans leur foi par des décennies d'influence fanatique artificielle... Chaque homme de bien doit être aujourd'hui vent debout pour soutenir le combat que mènent les patriotes américains aux États-Unis. Des années de propagande ont érigé les États-Unis comme un bras armé du mondialisme, générant artificiellement les plus gros conflits entre les civilisations qui auraient dû déboucher sur une troisième guerre mondiale : entre le monde chrétien et le monde musulman d'une part, entre les États-Unis et la Russie ainsi que la Chine d'autre part. Le « déchaînement de la matière » dont les pires mondialistes rêvaient déjà avant les deux guerres mondiales précédentes... Les plus infâmes mondialistes patentés s'étaient alors pris à rêver comme ils le faisaient en fait depuis des décennies : « leur » Nouvel Ordre Mondial allait à coup sûr émerger de toutes leurs intrigues subversives, un gouvernement mondial devant émerger « à la place de la guerre ou après la guerre », pour reprendre les mots de leur représentant français Jacques Attali, imbu de son sentiment d'impunité[41].

Et pourtant, c'est potentiellement un autre « nouvel ordre mondial », imprévu par ces mêmes mondialistes, qui peut potentiellement émerger à l'occasion de cette crise...

Un nouvel ordre mondial à cinq émerge, face au Nouvel Ordre Mondial suicidaire

Ce qui restera dans l'histoire occulte comme la Restauration de la République américaine, naquit d'une leçon vieille comme la Rome antique : « que Rome prenne garde à la colère des légions »... Cette restauration fut facilitée par les patriotes russes, qui ne perdirent jamais de vue la façon dont les idéologies rouges avaient été artificiellement inoculées à la Russie pour la détruire de l'intérieur.

EXzdd2jXkAEXMi6.jpgEt à présent, cette même entente russo-américaine occulte, qui remonte à Lincoln et dont on trouve d'autres traces bien peu comprises dans l'histoire, se renouvelle sous nos yeux. Non pas par cette pantalonnade ridicule du « complot russe », qui aurait prétendument abouti à la victoire de Trump de 2016, fondée sur la fable du « rapport Steele » qui reviendra brutalement contre ses instigateurs bientôt, et restera dans l'Histoire comme l'Obamagate...[42] Mais c'est bien à l'occasion de cette crise du coronavirus que par nécessité, un axe occulte russo-américain va perdurer, plein de réalisme face au danger qui menace tant la Russie que les États-Unis en tant qu'États souverains.

Nous avons vu en effet un renouvellement informel de cette subtile entente russo-américaine initiée en Syrie, à travers les interventions simultanées aux États-Unis comme en Russie des patriotes les mieux informés. La source Qanon, délivrant d'ordinaire des messages peu nombreux, mais subtils et calculés quant à la purge de l'appareil d'État américain, s'est soudain animée d'une intense activité depuis février 2020 pour dénoncer toutes les manœuvres suspectes et délibérément subversives derrière cette crise. Du côté de Moscou, alors qu'un remaniement gouvernemental opportun venait d'avoir lieu[43], c'est un éminent membre du Renseignement militaire russe, Vladimir Vasilievich Kvachkov, qui avait été auparavant impliqué contre le puissant parti subversif qui avait tenté de dépecer la Russie durant les années 1990,[44] qui émit un point de vue similaire et assez peu modéré. Il concluait en effet que pour éradiquer le Coronavirus, il allait falloir surtout vaincre un virus transnational beaucoup plus puissant : c'est-à-dire les menées subversives internationalistes, désireuses de dresser les nations les unes contre les autres afin de faire progresser leur agenda inavouable...[45] Et même la Chine de Xi Jinping voit à présent s'ouvrir à elle l'opportunité de rejoindre cette alliance américano-russe dans un nouveau jeu des trois plus grandes puissances du monde, afin de sortir elle aussi de l'influence subversive qui a prétendu l'instrumentaliser depuis plus d'un siècle à présent... En adjoignant encore l'Angleterre, qui porte en elle les restes de l'ancienne et puissante expertise de l'Empire britannique, et l'Arabie Saoudite, qui joue actuellement un rôle clé dans l'atterrissage en douceur du Moyen-Orient depuis 2016 sous la protection des États-Unis de Donald Trump, c'est un nouvel ordre mondial qui émerge : non pas le Nouvel Ordre Mondial de George Bush Sr. dans le contexte du « Traité 2+4 » qui permit la réunification de l'Allemagne, mais une sorte de « nouvel ordre mondial à 3+2 », reniant le mondialisme destructeur des États-Nations par un nouveau réseau de souverainetés s'entraidant réciproquement.

Les États-Unis tout d'abord, vivent la restauration de leur ancien rôle historique, devenu bien moins évident aujourd'hui au fur et à mesure de leurs détournements par un puissant État profond. De leur rôle de première puissance mondiale découle l'importance cruciale de l'évolution de la situation interne aux États-Unis, et rien ne saurait être négligé pour aider les patriotes américains à recouvrer leur souveraineté.

Á ce titre, nous ne pouvons que louer la prise de conscience des minorités afro-américaines aux États-Unis, qui ont réalisé l'instrumentalisation politique dont ils ont été victimes depuis des années par le Parti Démocrate et l'État profond américain. Les noirs américains ont en effet été « utilisés comme des prostituées par le Parti Démocrate », aux dires de Quanell X, dirigeant de la branche texane du Nouveau parti Black Panther [New Black Panther Party], alors que leur condition financière, économique, académique, en matière de chômage et d'éducation, n'a fait qu'empirer[46]. Et c'est Joe Biden, ancien Vice-président d'Obama lourdement suspecté d'un autre vice (pédocriminel), mais malgré cela « présidentiable » pressenti contre Donald Trump lors des prochaines élections, qui vient de rappeler cette réalité. Toute honte bue, ne se rendant même plus compte de l'évidence grossière de sa stratégie d'influence éculée, il vient de tancer un citoyen américain noir susceptible de voter pour Donald Trump d'une façon tellement dominatrice que c'en était ridicule : « si vous avez un problème pour choisir de voter entre moi [Joe Biden] ou Trump, alors vous n'êtes pas noir ! »[47]. Joe Biden illustrait ainsi ce qu'avait résumé auparavant l'économiste noir américain Thomas Sowell : « Le racisme n'est pas mort, mais il est sous assistance vitale, gardé en vie par des politiciens, des prostituées de la race et des gens qui gagnent un sens de supériorité par la dénonciation des autres en tant que "raciste" »[48].

Ce sont à présent les musulmans qui doivent réaliser la même prise de conscience que les noirs américains, afin de contrer l'extraordinaire activisme prétendument « musulman » que les États-Unis ont connu durant ces dernières années. Alors que les États-Unis étaient officiellement en guerre contre des pays musulmans, au gré d'une idéologie du « choc des civilisations » qui fit bien souvent passer ces guerres pour des guerres « contre l'Islam » (au grand dam des vrais soldats américains sur le terrain)[49], une dynamique tout à fait contraire s'est dévoilée aux États-Unis, dont l'apogée fut identifiable durant l'ère Obama. Ce fut en effet l'apogée d'un activisme subtilement djihadiste ayant pignon sur rue aux États-Unis sous l'ère Obama, mais un activisme qui a perduré depuis quatre ans contre Trump. Il est dès lors urgent que les « vrais » musulmans, aux États-Unis et dans le monde, réalisent enfin l'importance de la lutte d'influence qui a lieu en ce moment même aux États-Unis, pour dénoncer avec les patriotes américains cet activisme indécent de l'État profond contre le Président Trump.

91dcj-owByL.jpgSi j'étais citoyen Américain, je serais très vraisemblablement accusé par Joe Biden de n'être « pas musulman » si je décidais de voter pour Donald Trump. Mais que lui répondrais-je ? Que les vrais musulmans savent ce qu'il s'est passé à Benghazi, et plus globalement durant toute l'époque de subversion des Clinton, Bush Jr. et Obama. Ils savent aussi qui a voulu créer une immigration déstabilisante pour les États-Unis depuis 1965 afin de ruiner leur modèle d'intégration vertueux par l'excellence, avec une pure volonté de subversion qui fut parfaitement identifiable sous l'ère Obama[50]. De même, les musulmans n'ignorent pas non plus les turpitudes personnelles transgressives de « creepy » Joe, et dès lors, ne sauraient accepter toute prétention de son auguste personne à leur donner des leçons de maintien et de morale. Pour toutes ces raisons, les hommes de bien musulmans, au même titre que les chrétiens américains, ne peuvent que se réjouir à l'avance de sa future défaite lors de la réélection à venir du Président Trump...

La Russie, ensuite, vit au terme de la guerre de Syrie l'aboutissement de sa nouvelle légitimité dans le concert des nations. La volonté implacable du Président Vladimir Vladimirovitch Poutine, appuyée par l'extraordinaire talent diplomatique de Sergueï Viktorovitch Lavrov, malgré les assassinats à répétition de diplomates russes, et la combativité légendaire des forces armées russes incluant des éléments musulmans du Caucase, qui avaient eu à combattre auparavant les djihadistes artificiellement importés en Russie : ce furent là les éléments d'une victoire historique qui signifia la première guerre perdue du mondialisme, éteignant un conflit qui aurait très bien pu contaminer le monde entier, à la fois en Syrie mais aussi en Ukraine. Malgré une situation toujours difficile en Syrie face aux « imprudences » de certains pays du Moyen-Orient, elle démontre que dans le combat eschatologique actuel, les chrétiens orthodoxes et d'Orient ont une longueur d'avance, n'ayant pas oublié la vraie Gnose. En témoigna une exposition d'icônes sécurisée à Tsaritsino en octobre 2016, rappelant que les vrais chrétiens n'ont pas oublié Sophia : la « Sagesse de Dieu », source de toute chose en notre monde, et principe féminin sacré tempérant les anciennes violences du Moyen-Orient...

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Icône de Sophia, la Sagesse de Dieu, entourée de Saints aux abords, fin XVIIe-début XIXe s. Tempera sur bois La façon dont le Ministre de la défense Sergueï Koujouguétovitch Choïgou, bien que versé dans les connaissances occultes des chamanes de l'Altaï, se signa lors du défilé du 9 mai 2015 sous la tour du Christ Sauveur, était lourde de sens quant à la nouvelle « guerre sacrée » menée par Moscou au Moyen-Orient[51]. Elle fit en ce sens le pont avec l'Extrême-Orient, un pont évident pour qui connaît les racines communes des spiritualités du monde à partir du Moyen-Orient et du Tibet, et dont le soufisme fut notamment l'une des passerelles...[52]

La Chine du Président Xi Jinping, donne vie à la clairvoyance prophétique de Charles De Gaulle, qui considérait que le communisme disparaîtrait avec le temps en Russie soviétique comme en Chine populaire, que le président De Gaulle fut d'ailleurs le premier chef d'État à reconnaître. Après avoir connu nombre de déstabilisations et d'humiliations depuis le XIXe siècle, étroitement liées à la même décadence du capitalisme occidental depuis l'Angleterre, et malgré les intrigues qui tentèrent de créer une Chine communiste durablement captive des mondialistes, c'est la vieille souveraineté du Céleste Empire qui renaît. La sublime leçon de profondeur civilisationnelle qui fut donnée lors des Jeux Olympiques de 2008, fut accompagnée par les premiers signes de lucidité contre l'idéologie communiste, grâce notamment à la meilleure influence française qui puisse encore exister à notre époque[53].

Après avoir adressé des messages d'ouverture à l'Occident dramatiquement égaré (2005-2015)[54], cette nouvelle Chine renaissante accompagna également le mouvement en soutenant discrètement l'action russe en Syrie. Comme la Russie en Tchétchénie et au Daghestan, elle aussi se trouvait ciblée par le terrorisme des séparatistes ouïghours, artificiellement généré par l'Etat profond américain depuis des années en Asie Centrale, qui menaçait l'intégrité nationale chinoise en poussant le Xinjiang à la sécession. Comme dans le Caucase, des enjeux énergétiques majeurs étaient la cause profonde de ces intrigues. Dans leur empressement à cibler sans cesse la Chine, certains médias occidentaux oublient volontiers qu'il existe d'autres communautés musulmanes qui sont des patriotes chinois, comme les Hui dans la Région autonome du Ningxia[55]. Le narratif hérité de la Guerre froide contre le communisme ne tenait plus, et les anciens réseaux djihadistes apparaissaient soudainement pour ce qu'ils étaient réellement : des troupes mercenaires utilisées dans des guerres asymétriques afin de nuire à des États souverains « indociles », pour le compte de forces subversives parfaitement identifiables[56].

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La victoire de Trump, premier Président américain reçu dans la Cité interdite, signifia une nouvelle opportunité pour la Chine aussi, et la possibilité d'une entente avec les États-Unis s'est développée subtilement depuis 2016. Mais une entente qui supposait de faire machine arrière dans la promotion d'un mondialisme historiquement voulu par Wall Street, utilisant les délocalisations chinoises pour ruiner le monde entier, et dont la Chine était l'otage bien plus que l'actrice[57]. Ceci supposait alors une certaine synchronisation avec les États-Unis afin d'éviter une explosion de l'économie chinoise, indirectement victime elle aussi du modèle économique occidental décadent, solutionnant au passage la question nord-coréenne par une nécessaire désescalade, en attendant l'inéluctable réunification avec Taïwan de manière tout aussi pacifique...

C'est dans ce contexte plein d'espoir que survint la crise du coronavirus, au gré de laquelle apparurent les mêmes lignes de failles en Chine : l'opposition du Président Xi Jinping face à l'existence d'un État profond en Chine, motivé certainement par un affairisme sécrété par la décadence de l'Occident, et possiblement appâté par des rêves de puissance dangereux. Une certaine inexpérience des serviteurs de l'État chinois face aux causes profondes de la décadence occidentale était à craindre, mais des leçons de sagesse bouddhiste et confucéenne peuvent tout autant être espérées aujourd'hui du Céleste empire. Face à ces luttes d'influences internes vieilles comme le monde qui prévalent partout, la tentative de créer un nouveau racisme antichinois du plus grand ridicule, à l'occasion de cette crise du coronavirus, n'apparaîtra comme rien d'autre qu'une énième tentative mondialiste visant à dresser les peuples les uns contre les autres...

L'Arabie quant à elle, fut l'otage et le point nodal de l'instrumentalisation du terrorisme au gré de la rivalité pétrolière historique entre les Britanniques et les États-Unis, ce qui fut dénoncé comme tel dès 1930 par le Renseignement français[58]. Les États-Unis reprirent cette continuité à leur compte après la Seconde Guerre mondiale, mais vécurent entre-temps leur détournement par l'État profond, lequel sut préserver ses intérêts bien plus que ceux des États-Unis, au besoin par des morts suspectes au sein de la famille royale (Roi Fayçal Al Saoud, 1975). Mais le net recul de cette subversion par l'État profond, actuellement aux États-Unis, permet à une dynamique nouvelle d'émerger en Arabie Saoudite. Un processus dual dans lequel un Jared Kushner est certes à la fois juge et partie, à la fois gendre et ambassadeur de Trump, mais dont l'action aura déjà eu une utilité historique au Moyen-Orient. Le Prince héritier Mohammed ben Salmane, qu'on veuille bien le comprendre ou non, est en ce moment l'homme clé du Président Trump, et prend la responsabilité courageuse de tenter d'inverser des décennies d'instrumentalisation mondialiste du djihadisme à partir du Moyen-Orient. Une instrumentalisation dont là encore, les Arabes ont été bien plus souvent les otages que les promoteurs...[59]

Dans ce contexte, le rôle de la Grande-Bretagne est inévitablement dual. Car les patriotes Britanniques ont certainement possédé la meilleure des expertises antisubversives au monde, concernant la Russie comme la Chine ou le Moyen-Orient, mais que cette expertise patriotique a été durement bridée depuis les années 1920. Car parallèlement, c'est depuis la même Grande-Bretagne qu'a été conçue la subversion de leurs rivaux économiques (français, allemands, russes, chinois, étasuniens, avant d'emporter dans la tourmente les restes de l'Empire britannique... La même lutte d'influence entre patriotes et État profond a eu lieu en Grande-Bretagne, à vrai dire depuis le XVIe siècle, et elle fut durablement perdue par les patriotes, mais temporairement seulement.

Des indices de subversion évidents au Royaume-Uni sont apparus au gré d'affaires sensibles récentes, couvertes par une omerta révoltante des médias publics, masquant certainement une subtile volonté de provocation. Dans quel but ? Afin de promouvoir l'idéologie artificielle du « choc des civilisations », opposant la Chrétienté à l'Islam de façon nécessairement violente. L'affaire des viols de Telford, ayant vu des milliers d'enfants ou de jeunes filles violés par des gangs immigrés indo-pakistanais, a été entourée d'un véritable secret d'État avec l'entière complicité des médias. De la même façon, ce sont de véritables persécutions qui ciblent les patriotes et militants Britanniques comme Stephen Yaxley-Lennon, connu sous le pseudonyme de Tommy Robinson. Or, les circonstances anormales dans lesquelles des soi-disant « musulmans » ont pu le battre impunément en prison, sont l'indice d'une instrumentalisation qui révèle une subversion évidente du Royaume-Uni, disposant de puissants relais au sein de l'appareil d'État.
 
10665049_547783445376545_1293872700676976774_n.jpgOn voit encore d'autres traces de cette subversion, quand la BBC s'obstine à réécrire sans cesse l'Histoire occidentale dans un sens « antiraciste », en faisant jouer les personnages européens par des immigrés d'origine africaine.[60] Ceci est visible dans tous les pays occidentaux, jusqu'au ridicule quand Lancelot[61], Achille[62] ou Louis XIV[63] sont joués alors par des acteurs noirs. On attend avec impatience une histoire de Nelson Mandela, de Martin Luther King ou de l'Empereur Kanga Moussa du Mali joués par des acteurs blancs, afin d'être sûr que personne ne soit choqué par ces réécritures de l'Histoire ridiculement parasitées par des partis-pris idéologiques...

Mais il y a pire, derrière ces trois exemples de subversion combinés. Ils peuvent constituer l'indice d'une stratégie mondialiste de contrôle réflexif dangereux : une volonté évidente de brimer les populations européennes, en les poussant ainsi subtilement à un nouveau sursaut nationaliste qui ne pourrait être qu'excessif en réaction. Cette façon de créer une prophétie autoréalisatrice en brimant les peuples occidentaux pour les pousser au pire ensuite s'est déjà vue dans l'Histoire... Et elle aboutirait sans surprise à légitimer le choc des civilisations, en légitimant une guerre culturelle et civilisationnelle des Occidentaux qui serait dirigée spécifiquement contre l'Islam. C'est la raison pour laquelle les véritables musulmans doivent dire clairement à l'Occident que les violeurs de Telford, ou les « musulmans » qui ont été « utilisés » pour bastonner Tommy Robinson, n'ont de musulman que le nom, et mériteraient un châtiment tel que jamais ils ne pourraient recommencer leurs méfaits ignobles...

Pourtant, malgré ces traces de subversion évidente en Grande-Bretagne, il est à croire que les patriotes britanniques ont su peser dans les élections américaines de 2016, indirectement avec Julian Assange tout du moins. Ceci, alors même que se déployait depuis la Grande-Bretagne le volet internationaliste de cette même subversion, tant contre les États-Unis (Rapport Steele) que contre la Russie (Affaire Skripal), avec un rôle très sale joué en Syrie ou en Ukraine... Sans doute, la Grande-Bretagne a su comme à d'autres occasions dans l'Histoire, placer ses pions pour tirer avantage de la situation dans toutes les hypothèses. Mais il est indéniable que la véritable Grande-Bretagne souffre depuis bien longtemps face à la Subversion...

  • Ce contexte de « nouvelle donne géopolitique », est donc une opportunité de toute façon pour la Grande-Bretagne. Elle ne perdra pas son tropisme impérial, et le « Brexit » finalement obtenu par Boris Johnson lui redonnera une nouvelle souveraineté, prenant une importance similaire en Grande-Bretagne à la victoire de Trump aux États-Unis. En lieu et place des « représailles » promises par l'Union Européenne, une nouvelle entente se dessine entre les États-Unis et la Grande-Bretagne, dont le futur broyage de l'UE entre la rivalité commerciale sino-américaine sera une conséquence connexe[64]. La Grande-Bretagne saura tirer son épingle du jeu, en conservant la constance diplomatique de ses intérêts supérieurs, et espérons-le, en ciblant une subversion qui n'est pas récente en son sein, et qui atteint aujourd'hui gravement la substance même du peuple britannique[65]. Là encore, les chrétiens protestants sont bien souvent handicapés par une vision partielle de leur propre Histoire... Mais la Grande-Bretagne fut également à la tête du réformisme chrétien depuis Bède le Vénérable, puis dans la lutte d'influence interne au sein de la Franc-maçonnerie depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours...

La France, dernier bastion subversif au monde, attend son renouveau politique


Dans ce contexte d'un Nouvel Ordre Mondial imprévu des mondialistes, voyant l'émergence d'une entente nouvelle qualitative entre les États-Unis, la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne et l'Arabie Saoudite, que vont devenir les pays de l'Union Européenne impotente, nantis seulement d'une « souveraineté-croupion » ? L'Allemagne a été durablement soumise et brûle ses derniers feux économiques, son peuple réel disparaissant depuis des années sous l'effet conjugué d'idéologies ciblant là encore sa substance même. L'Italie s'est récemment débattue, mais se retrouve de nouveau soumise par un gouvernement subversif qui se moque éperdument du peuple italien. Et la France, dans tout cela ? Elle est devenue l'un des pires bastions subversifs de notre époque, et des détails très peu élogieux l'illustrent, que ne manquent pas de relever les Services de renseignement étrangers : depuis les gesticulations transsexuelles sur le perron de l'Élysée, jusqu'à la « retraite heureuse » dans le Périgord de Ghislaine Maxwell, l'ex « traitante » de feu Epstein d'après l'irréfutable Steve Pieczenik lui-même, qui jamais n'accusa personne sans preuve...[66] Or les « connexions françaises » de l'affaire Epstein sont connues, et pourtant rien n'a été entrepris en France pour collaborer avec la justice américaine[67]. Elle était considérée comme « disparue » aux États-Unis, et alors que l'Administration Trump avait lancé un mandat d'arrêt international contre elle, elle était pourtant bien au chaud en France sans être inquiétée le moins du monde...[68]

title-1576680650.jpgDepuis la victoire de Trump aux Etats-Unis et le net reflux de la pédocriminalité outre-Atlantique, la France passe de plus en plus pour le premier Etat pédocriminel au monde... Au point de susciter la préoccupation d'INTERPOL et d'EUROPOL. En France, chaque année, 58 000 enfants disparaissent et plus de 150.000 enfants sont violés[69], alors qu'à peine 0,3 % des agressions sexuelles sur mineurs sont condamnées ! C'est ainsi que l'on détruit la substance et l'avenir d'un peuple, et les Français qui tentent de protéger leurs enfants sont bâillonnés, dénigrés, voire accusés lorsqu'ils osent évoquer ce sujet. Selon Me Marie Grimaud, avocate pénaliste de l'association « Innocence en danger », « La France est l'eldorado des pédophiles. [...] Je le répète, aujourd'hui mieux vaut violer un enfant que de dealer du shit dans la rue. La sanction est beaucoup plus lourde pour le dealer que pour le violeur d'enfants ». Pire, elle rappelle que « si des magistrats estiment qu'un enfant de 5 à 6 ans peut éventuellement consentir à un rapport sexuel et éventuellement relaxer des individus pour cela, c'est que nous avons un problème dans la formation de nos magistrats. C'est ce que j'appelle la gouvernance des juges, qui va en deçà [au-delà] de ce que la loi prévoit »[70]. Djamila Allaf, directrice de l'association « Enfance au cœur », renchérit : en France, « les chiffres de la maltraitance des enfants sont terrifiants. Ils sont indignes d'une société qui se dit civilisée. Parce que le marqueur d'une civilisation, c'est sa capacité à protéger les plus faibles. Aujourd'hui, dans un pays comme la France, qui se dit pays des Droits de l'Homme, qui donne des leçons dans le monde entier, il y a 422 enfants qui sont violés chaque jour, 2 enfants qui meurent de maltraitance par jour. Et malgré cela on a toujours un silence sur cette question, ça reste tabou »[71]. Dans le contexte de l'Affaire d'Outreau, qui a défrayé la chronique, qui a fait énormément de mal à la cause des enfants en discréditant leur parole, une remarquable enquête non médiatisée d'un journaliste de l'AFP[72], rappelait qu'aucun enfant de l'affaire d'Outreau n'avait menti. Douze enfants ont bien été reconnus victimes de violences sexuelles dans un contexte de proxénétisme. Alors pourquoi leurs bourreaux ont-ils été protégés ? Était-ce un réseau susceptible de révéler des noms connus ? En tout cas, la France n'en sort pas grandie...et les enfants français continuent d'être torturés ![73]

Dans ces circonstances, comment veut-on que la France conserve encore une once de crédibilité auprès des chefs d'Etat étrangers ? Alors que dans le même temps le Président Trump a fait de la lutte contre la pédocriminalité une réelle cause nationale[74], à l'initiative notamment d'Ivanka Trump comme conseillère principale contre le trafic d'êtres humains, la France montre de graves signes de subversion, comme aux États-Unis du temps d'Obama. L'imbrication devient hautement suspecte quand la pédocriminalité se mêle aux questions antiterroristes, maltraitant des enfants au gré d'une interprétation tout à fait inadaptée des critères de « radicalisation », camouflant ses méfaits derrière la raison d'État. Ainsi en juin 2019, un Commandant des services secrets intérieurs (DGSI) se définissant lui-même comme « spécialiste de la manipulation », fut impliqué dans une grave affaire pédocriminelle avec une mineure « musulmane » au prétexte de déradicalisation, des milliers de photos pédopornographiques étant retrouvées dans ses ordinateurs[75]. Parallèlement, une cellule antiterroriste de la DGSI fut dénommée « Al-Lât », du nom d'une déesse pré-islamique, laissait envisager une volonté de considérer l'islam comme « l'ennemi intérieur »[76]. Dans ce contexte de graves détournements, les musulmans de France peuvent légitimement craindre pour leur sécurité et celle de leurs enfants. Par ailleurs, des policiers habilités « secret défense » se permettent de fanfaronner en divulguant des informations relatives à des attentats potentiels, sans être capables d'empêcher lesdits attentats. Or, les musulmans de France ne peuvent ignorer combien ces attentats terroristes leur font injustement du tort. Tous ces éléments combinés laissent envisager un risque réel de guerre civile artificielle en France, officiellement menée « contre l'Islam », qui permettrait de faire diversion en faisant oublier les graves turpitudes des politiciens français actuels.

Les révélations relatives aux derniers attentats survenus en France achèvent de brosser un tableau noir de l'état réel des forces de sécurité, et de la sape délibérée de capacités antiterroristes françaises. Dans le contexte des enquêtes parlementaires relatives aux sanglants attentats du Bataclan de novembre 2015 (131 morts, 413 blessés), plusieurs révélations de haut niveau, dont celles de l'ex-patron du Renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini, firent état d'un refus délibéré des autorités françaises et du Premier ministre Manuel Valls, qui refusa une liste de djihadistes fournie par les Services secrets syriens. Ce refus fut opposé « pour des raisons idéologiques », et eut pour conséquence la nécessité de mendier du renseignement aux sources étrangères, au grand dam des Services français dont la réputation était antérieurement sérieuse[77]. Entre-temps, un certain nombre de personnels de haut niveau des forces de sécurité furent inquiétés par le pouvoir, vérifiant la constante vieille comme Néron, voulant que les subversifs aient une peur proverbiale de leurs propres forces de sécurité lorsqu'elles ne sont pas castrées... Citons pour mémoire le cas de nos valeureux généraux Christian Piquemal (Légion étrangère), Didier Tauzin et Henri Poncet (Parachutistes), Bertrand Soubelet (Gendarmerie), Pierre Le Jolis de Villiers (Armée), outre des syndicats de police méprisés quand ils ne sont pas assez dociles (VIGI), et de nombreux exemples de personnels plus ou moins discrètement suspendus (Alexandre Langlois), évincés (Noam Anouar), suicidés (Maggy Biskupski), ou martyrs (Arnaud Beltrame)...

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Dans ce contexte de détournement et de pourriture rampante des services de l'État pour cause de basse cuisine politique et autre intrigues subversives, l'avenir de la France ne semblait déjà pas tout à fait radieux. Le contexte de la crise du coronavirus se surajoutant, les conséquences dans un futur proche pourraient surprendre le monde entier... La situation économique française était déjà fragile, sous l'effet combiné de l'Euro et de la guerre économique implacable menée contre elle depuis des années. La crise des Gilets jaunes, crise de ces « insurgés de la pauvreté » et derniers défenseurs du bon sens civil et populaire français, qui durait depuis plus d'un an attestait déjà de cette souffrance, pourtant pas récente puisque remarquée déjà par Mark Twain comme une des conséquences du capitalisme occidental décadent : « quand les riches volent les pauvres, on appelle ça les affaires : quand les pauvres se défendent, on appelle ça de la violence ». La situation économique française deviendra assurément désastreuse au sortir de cette crise du coronavirus, et nous pouvons compter sur l'extraordinaire indolence des personnels politiques français pour continuer à la rendre explosive. Pourtant, ces tristes sycophantes, comme Steve Pieczenik se plaisait à appeler les politiciens américains de l'ère Bush Jr./Obama, oublient la leçon de l'un de nos plus grands rois, Louis XI : « Quand l'orgueil chemine devant, honte et dommage suivent de près. »

La France est-elle « définitivement morte », comme s'en exclamait le futur maréchal de l'Empire britannique Jan Smuts après sa défaite de 1940 ? Que reste-t-il de la lucidité des rois de France contre l'accaparement financier, de celle de Napoléon contre les financiers internationalistes, de la doctrine sociale de l'Eglise contre son avachissement idéologique, ou de l'expertise antiterroriste française depuis Xavier de Hauteclocque[78] ? Cette expertise française existe, de même que ses continuateurs qui s'activent dans l'ombre. Mais trop peu de Français en ont une vision juste, car les moyens de l'État eux-mêmes sont mobilisés au service de la Subversion de la France, générant une distorsion de la réalité comme à l'époque subversive d'Obama aux États-Unis...

Pour autant, depuis des années les esprits lucides envisageaient un changement majeur en France, mais qui ne pourrait survenir qu'à la faveur d'un changement structurel qui allait avoir lieu aux États-Unis. Trop peu de Français ont compris jusqu'à présent, le renversement imprévu du monde et l'émergence potentielle d'un second « nouvel ordre mondial », comme constituant un contrecoup face à un premier « Nouvel Ordre Mondial » constitué progressivement et dans l'ombre. Comme à la suite de la victoire de Trump, c'est la même logique de « contrecoup patriotique » face à un « coup d'État subversif en douce », qui est en passe d'être généralisée au monde, à l'occasion de cette crise du coronavirus qui force tous les acteurs à dévoiler leurs allégeances réelles. Un net recul de l'État profond mondialiste semble pouvoir émerger dans les cinq plus importants pays du monde, États-Unis, Russie, Chine, Royaume Uni et Arabie Saoudite, avec le retour partout au bon sens patriotique et économique. Comme l'a souligné le théoricien politique russe, Alexandre Guelievitch Douguine : « L'ascension de Trump marque d'abord et avant tout la fin décisive du monde unipolaire. [...] Les peuples et les États du monde peuvent enfin respirer profondément. L'expansion du mondialisme a été stoppée au centre même de la mondialisation. Le nouveau monde multipolaire signifie que les États-Unis deviendront désormais l'un des pôles de l'ordre mondial, puissant et important, mais pas le seul, et surtout sans aucune prétention à être exceptionnel. »[79] La plus grande question, celle des enjeux monétaires, reste encore en suspens à l'heure où ces lignes sont écrites. Mais c'est pourtant un espoir réel qui se dévoile aujourd'hui sous nos yeux, à partir d'une crise sanitaire qui devait initialement pousser les peuples à la soumission par la peur, mais qui semble devoir se retourner contre ses instigateurs subversifs.

Cette dynamique nouvelle sera-t-elle comprise en France ? Pour la comprendre, encore faudrait-il commencer par en avoir une vision juste. L'historien britannique Arnold Toynbee remarquait qu'aucun processus historique n'était réellement irréversible. Nous pourrions compléter l'idée en parlant avant tout de mutations et de luttes d'influences sans cesse évolutives, entre l'harmonie et le chaos, deux forces sans lesquels les humains n'apprendraient jamais rien sur Terre...

flynn.jpgLe regretté Pierre Schoendoerfer considérait qu'un soldat avait pour devoir sacré de « mettre de l'ordre dans le désordre ». Le général Michael Flynn, directeur de campagne de Donald Trump, compara les citoyens réalisant avec responsabilité leur propre travail individuel de réinformation personnelle, à une « armée digitale » devant monter en ligne pour préserver son propre destin : sur Internet comme dans la vie réelle, afin de réduire toujours plus la surface d'action de la subversion sur les esprits non préparés. Certes, « l'Histoire est faite par peu d'Hommes », disait Jules César. Mais l'habitude résignée de voir un parti subversif, somme toute très faible, détourner impudemment un vieil État qui semble impuissant, alors que son Histoire permettrait pourtant de comprendre toutes les causes et conséquences de ce détournement, suscite une indolence qui prédispose à l'esclavage. Cette indolence résignée, c'était la situation exacte des États-Unis durant les mois qui précédèrent l'élection de Trump en 2016, lorsque les patriotes les mieux informés ne pouvaient que constater l'état de démoralisation du peuple : prêt à se soumettre à une justice subvertie qui venait de favoriser ce qui allait à coup sûr devenir une énième élection truquée, dont les États-Unis finissaient par avoir l'habitude...[80]

« - Vous plaît-il d'être des esclaves, vous plaît-il être des bébés » ?[81]

Et pourtant, il y eut une masse critique de patriotes déterminés et suffisamment informés pour se lever, pour relever le gant et renverser l'irréversible. Aujourd'hui, ce combat n'est pas terminé, et ne le sera sans doute jamais tant que des prises de conscience fondamentale n'auront pas été réalisées par un plus grand nombre d'humains. À notre époque pourtant, nous avons toutes les cartes en main pour comprendre le passé, pour entrevoir le futur, en tout cas pour combattre au présent et servir une plus juste vision du sens de l'existence humaine.

« - Tu dois prendre parti, sinon tu n'es pas humain »...[82]

Notes

[1] Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1874, tome 8, p.535
[2] Coningsby ou la Nouvelle génération, 1844
[3] « Les grandes manœuvres financières derrière Greta et le « Changement climatique » : suivez l'argent... » — F.W. Engdahl, CVR, 25 septembre 2019 ; « La sombre histoire derrière le « réchauffement climatique » du GIEC » — F.W. Engdahl, RI, 30 octobe 2018
[4] « [NAVY 3] Conclusion CVR au sujet de l'amiral Williams : une information fuitée - indice de ce que les milieux patriotiques américains contestent leur Commandant en chef... » — CVR, 10 janvier 2016 ; « [IMPORTANT] La vérité sur la victoire de Trump : Analyse et synthèse. » — CVR, 21 novembre 2016 ; « Hommage des patriotes français au Dr. Steve Pieczenik PhD » — CVR, 9 novembre 2016
[5] « Sey[mour] Hersh via ZeroHedge : les militaires américains ont transmis du renseignement à Assad, dans le dos d'Obama et de la CIA. » — CVR, 25 décembre 2015
[6] « Le Dr. Steve Pieczenik défend les révélations de Trump sur le 11 septembre 2001 » — CVR, 20 octobre 2015
[7] « La Seconde Révolution américaine a été gagnée ! » — CVR, 10 novembre 2016 ; « [Entrevue Pieczenik - Alex Jones, Infowars] La République Américaine a été restaurée » — CVR, 3 janvier 2017
[8] Peter Dale Scott, L'État Profond, éd. Demi-Lune, 2016 ; Le Charme discret du Djihad, W. Engdahl, éd. Demi-Lune, 2018
[9] « Cas d'école : des reporters d'Infowars inquiétés pour vouloir enquêter sur un possible camp djihadiste sur le sol des USA... » — CVR, 2 décembre 2015
[10] Antony C. Sutton, The Federal Reserve Conspiracy/Le Complot de la Réserve Fédérale, éd. Nouvelle Terre, 1995-2009
[11] « NAVY 1 - Un amiral de l'U.S. Navy viré pour avoir questionné l'achat par Obama d'une propriété à Dubaï??? » — CVR, 10 janvier 2016 ; « L'atroce « Pizzagate » : un lien avec les récentes rumeurs de contestation des élections ? » — CVR, 26 novembre 2016
[12] « Le vrai crime dans l'«Huma-gate», ce sont les liens avec les Frères musulmans ! » — F. William Engdahl, Le Saker Francophone, 3 novembre 2016. Rappelé par Qanon, message n° 4284, le 19 mai 2020 : « Huma Abedin's ties to the Muslim Brotherhood" — The Hill, 23 août 2016
[13] « L'Inspection Générale (IG) du Département d'État a tranché : Hillary Clinton N'AVAIT PAS LE DROIT DE METTRE EN PLACE SON SERVEUR PRIVE !!! » — S. Pieczenik, CVR, 28 mai 2016 ; « Message du Renseignement Militaire (DIA) à Hillary Clinton : "retirez-vous de la course présidentielle pour cause d'investigation du FBI..." » — S. Pieczenik, CVR, 14 février 2016
[14] « "Les Trois Amigos": Anthony Weiner, Bob Filner, Eliot Spitzer... » — S. Pieczenik, CVR, 1er août 2013 ; « Le scandale Anthony Weiner sonne le glas du clan Bill/Hillary Clinton... » — S. Pieczenik, CVR, 19 janvier 2016 ; « Emails d'Hillary Clinton : trois affaires en une » — Les Echos, 31 octobre 2016
[15] « N'allez pas chercher le POTUS Trump ! » — S. Pieczenik, 30 juin 2017
[16] « Le «Superman israélien » Meir Dagan entre en dissidence sur le dossier iranien » — France24 ? 12 mars 2012 ; « Ex-chef du Mossad : l'armée prête à frapper l'Iran en 2011 sur ordre de Netanyahu » — Times of Israël, 1er juin 2018
[17] La Tragi-Comédie de la République Allemande. Albert GRZESINSKI. PLON, 1934. Comparer avec Qanon n°3991 du 28 avril 2020, montrant 21 personnages clés pro-Obama/Hillary Clinton qui furent proprement démis de leur fonction depuis 2016.
[18] Caroll Quigley, Tragedy & Hope, Macmillan Publishers, 1966, p. 1 311
[19] Andrew Lobaczewski, La Ponérologie Politique : Etude de la genèse du mal, appliqué à des fins politiques, Éditions Pilule Rouge, 2011
[20] « Le Coronavirus et la Fondation Gates » — F.W. Engdahl, RI, 19 mars 2020 ; Sur le mondialisme : Pierre Hillard, La marche irrésistible du nouvel ordre mondial, éd. Francois-Xavier de Guibert, réédition 2013
[21] Voir notamment « Une pandémie préméditée? » — Alexis Cossette-Trudel, Radio Québec, 4 avril 2020 et autres vidéos connexes de Radio Québec
[22] Entre de nombreux autres, voir notamment le message n°4009 de Qanon, reprenant l'intégralité des études disponible attentant de la dangerosité relative du coronavirus, pouvant être soigné de façon satisfaisante avec l'hydroxychloroquine.
[23] « Trudeau vs Cossette-Trudel » — Alexis Cossette-Trudel, 16 avril 2020
[24] «Offener Protest-Brief an Politik und Medien: Aufruf zur AUFHEBUNG der CORONA-ZWANGSMASSNAHMEN! » — PressePortal, 25 mars 2020
[25] Entrevue de Steve Pieczenik avec le avec le Dr. James F. Tracy, émission « Real politik », Truth Frequency Radio — CVR, 28-3-2016
[26] « Ce que les médias ont caché dans l'affaire sur l'autisme de De Niro » — F. W. Engdahl, 14 juin 2016
[27] Médias « Principaux Courants / Politiquement corrects » — Mainstream Medias
[28] Anton Zischka, La Science brise les monopoles, Bruxelles, Éditions de la Toison d'Or, 1941
[29] Morad El Hattab, Saïf al-Islam Kadhafi - Un rêve d'avenir pour la Libye, Édition Erick Bonnier, octobre 2019, p. 315
[30] « Coronavirus et nombre de décès douteux » — F.W. Engdahl, RI, 13 mai 2020 ; « Peut-on faire confiance à l'OMS ? » — F.W. Engdahl, RI, 5 avril 2020 ; « Phase de confinement : ce n'est pas un scénario futuriste » — F.W. Engdahl, RI, 12 mars 2020
[31] « Didier Raoult claquerait la porte à la France pour rejoindre la Chine, selon Entreprendre » — Midi Libre, 20 mai 2020 ; « Vers un départ de Didier Raoult pour la Chine ? Itinéraire d'une fake news » — LCI, 21 mai 2020
[32] « Propagande et contre-propagande ? Christophe Stalla-Bourdillon » — Thinkerview, 26 novembre 2019
[33] Apocalypse 3:15-16 : « Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. »
[34] Voir Qanon, message n°2645 : sur le lien entre la Ligue antifascistes dans l'Allemagne des années 1930 (aile paramilitaire du Parti Communiste allemand, interdite en 1933) et les Antifa « moderne » constituant la nouvelle aile paramilitaire du Parti Démocrate aux États-Unis.
[35] Voir les deux romans d'anticipation d'Orwell : 1984 (1949), La Ferme des animaux (1945)
[36] Daniel Estulin, La véritable histoire des Bilderberger, Editions Nouvelle Terre, 2009 ; Pierre Hillard, La marche irrésistible du Nouvel Ordre mondial ; Engdahl, F. William : Pétrole, une guerre d'un siècle : L'ordre mondial anglo-américain, éd. Jean- Cyrille Godefroy, 2007
[37] Message n°3897 et n°3896 du 23 mars 2020, Qanon
[38] Message n° 3916 du 8 avril 2020, Qanon
[39] Éphésiens 6,10-17, cité à répétition par Qanon, notamment le 11 mai 2020, message n°4207
[40] « [Frappe en Syrie, 1e vidéo] Un KABUKI [Théâtre traditionnel japonais] de GUERRE vis-à vis de la Chine et de la Corée du Nord. » — Steve Pieczenik, CVR, 8 avril 2017 ; « [IMPORTANT Un "Kabuki" de guerre feintée, pour servir une fragile dynamique de paix. » — CVR, 27 avril 2017
[41] « Il faudra un gouvernement mondial. Après, ou à la place de la guerre ? », Jacques Attali, émission « Arrêt sur Image », France 5, enregistrée le 5 juin 2010
[42] Voir l'intégralité des travaux d'Alexis Cossette-Trudel, Radio Québec, relatant 4 années de purge et de contre-influence discrète au sein de l'Administration Trump : « #ObamaGate: sédition et trahison » — Alexis Cossette-Trudel, Radio Québec, 10 mai 2020
[43] « En Russie, un remaniement qui confirme les hommes forts de Poutine » — Libération, 22 janvier 2020
[44] « Tchoubaïs, prochaine tête néolibérale à tomber en Russie ? » — F.W. Engdahl, RI, 10 février 2017 ; « Quand la Russie se débarrassera-t-elle de son talon d'Achille : la cinquième colonne ? » — F.W. Engdahl, Le Saker Francophone, 4 juillet 2016
[45] Vladimir Vasilyevich Kvachkov, ancien colonel russe Spetsnaz et officier du renseignement militaire, docteur en sciences militaires et publiques, « Полковник ГРУ: что скрывают за пандемией коронавируса? /Владимир Квачков » — Студия Рубеж, 24 mars 2020
[46] « New Black Panther Leader Quanell X: Trump Is Right About Democrats Exploiting Black Votes » — Breitbart, 26 août 2016, images de Fox 26 Houston, 23 août 2016
[47] « Biden: 'If you have a problem figuring out whether you're for me or Trump, then you ain't black'" — CNN, 23 mai 2020
[48] « Racism Isn't Dead — But It Is on Life Support » - Thomas Sowell, National Review, 18 novembre 2015
[49] Lt-CO A. Schaeffer, Opération Dark Hearth, éd. du Rocher, 2011
[50] « Le maire de Chicago Rahm Emanuel et Barack Obama : Bonnet blanc et blanc bênet ! » — S. Pieczenik, CVR, 4 janvier 2016 ; « L'Agit'prop dans le cloaque politique de Chicago, l'instrumentalisation des minorités contre Trump, et le rôle des Bush en sous-main...» — S. Pieczenik, CVR, 12 mars 2016 ; « Cas d'école du multiculturalisme importé aux États Unis : un complot antinational là-bas aussi ! » — CVR, 19 octobre 2016 ; « La guerre raciale artificielle aux États-Unis, comme conséquence de l'ère Obama. » — CVR 21 juillet 2017
[51] « Il s'est passé quelque chose de vraiment incroyable lors de la Parade du Jour de la Victoire » — RI, 12-5-2015, de Russia Insider, « Something truly amazing happened today », 9 mai 2015, via Le Saker
[52] Professeur Nader Angha, maître de la voix Oveyssi Shahmaghsoudi, Le soufisme : un pont entre les religions, MTO Shamaghsoudi Publications France, p. 8
[53] Le Dernier Loup, film franco-chinois de Jean-Jacques Annaud (2015)
[54] Dragon Blade, film sino-hongkongais de Daniel Lee (2015)
[55] « Les Hui, musulmans chinois modèles et patriotes » — Le Monde, 19 janvier 2018
[56] W. Engdahl, Le Charme discret du Djihad, éd. Demi-Lune, 2018. L'État Profond, Peter Dale Scott, éd. Demi-Lune, 2016
[57] « Le Talon d'Achille de la Chine est sa chance en or » — F.W. Engdahl, 14 octobre 2015
[58] Xavier de Hauteclocque, Le Turban vert, Éditions de la « Nouvelle Revue Critique », 1931 ; réédition Energeïa 2013
[59] Eric Laurent, La Face cachée du 11 septembre, Plon, 2004
[60] « Black to Life: Rethinking the Black Presence within British History - BBC Stories » — BBC Stories, 25-6-2019
[61] Once Upon a time, saison 5, Lancelot The Most Gallant Knight, ABC (États-Unis), 2015
[62] Troy, Fall of a City, BBC, 2018
[63] Ballet Royal de la Nuit, Présenté à l'Opéra Royal de Versailles les 24-26 novembre 2017
[64] « Le BREXIT, et la sécurisation d'une Nouvelle Union Anglophone » — F.W. Engdahl, RI, 14 avril 2017
[65] Voir par exemple le film britannique de 2018 Red Joan (Trevor Nunn), illustrant la subversion pro-soviétique en Grande-Bretagne durant les années 1930, et présentant comme positive pour l'Histoire la trahison d'une espionne britannique pro-soviétique qui contribua à donner la bombe atomique à l'URSS.
[66] « OPUS 167 : le Réseau pédophile Epstein. » — CVR, 13 juillet 2019
[67] « Jeffrey Epstein : une affaire française » — France Culture, 04 octobre 2019 ; « Jeffrey Epstein a « reçu » 3 fillettes françaises de 12 ans en cadeau d'anniversaire - afin d'abuser d'elles » — Epoch Times, 21 août 2019
[68] « Affaire Epstein: Ghislaine Maxwell, suspecte numéro 1 et introuvable » (Le Temps, 14 août 2019) ; Voir le dossier complet en 7 parties « Jeffrey Epstein et les Autres (1) — Dossier : Le Livre noir de Jeffrey Epstein » (« Faits et Documents » : n°471-477, décembre 2019-mai 2020).
[69] « Violences sexuelles faites aux enfants : une urgence humanitaire » — Libération, 2 mars 2015
[70] « Meurtre d'Angélique: "La France est l'eldorado des pédophiles" » — RMC, 30 avril 2018
[71] « Djamila Allaf : "422 enfants sont violés chaque jour en France" » — Sud Radio, 3 décembre 2018
[72] Jacques Thomet, Retour à Outreau. Contre-enquête sur une manipulation pédocriminelle, du journaliste, Ed. Kontre Kulture, 2013
[73] « Christine Djamila Allaf : "L'affaire Outreau a fait du mal à la cause des enfants" » — Sud Radio, 13 juin 2019
[74] « Trump crée un nouveau poste à la Maison Blanche dédié à la lutte contre le trafic d'êtres humains. » — Epoch Times, 3 février 2020
[75] « Ardennes : un cadre de la DGSI mis en examen et écroué pour viol sur mineure » — Le Parisien, 26 juin 2019
[76] « Al-Lât, divinité protectrice de l'État Français » — Médiapart, 7 décembre 2015
[77] « Collaboration avec les services syriens : des députés interrogent Valls » — Le Figaro, 20 novembre 2015 ; « [Scandale] L'ex-chef de la DST : M. Valls a refusé la liste des djihadistes français pour des raisons idéologiques » — Les Crises, 19 novembre 2015 ; « Insurrections, Espions, COVID-19, Crise mondiales Bernard Squarcini » — Thinkerview, 15 mai 2020 ; Voir aussi Morad El Hattab, Saïf al-Islam Kadhafi : un rêve d'avenir pour la Libye, éd. Erick Bonnier, 2019, p. 279.
[78] Xavier de Hauteclocque, éminent agent du Renseignement français et cousin du maréchal Philippe de Hauteclocque, dit Leclerc. Dans son Turban Vert (précité, 1930) et par ses autres travaux, il posa des questions dérangeantes sur les origines des crises internationales, du terrorisme armé et des guerres, et fut assassiné pour cela par les nazis — Comixtrip
[79] « La victoire de Donald Trump par Alexander Douguine » — Katehon, via Le Saker Francophone, 10 novembre 2016
[80] « Les 100 prochains jours seront critiques pour l'Amérique ! » — S. Pieczenik, CVR, 30 juillet 2016) ;
« PAS de Merci pour James Comey et Loretta Lynch! » — S. Pieczenik, CVR, 6 juillet 2016)
[81] Aldous Huxley, Le Meilleur des Monde
[82] Das Leben der Anderen, film de Florian Henckel von Donnersmarck, 2006


Morad EL HATTAB

jeudi, 28 mai 2020

La pratique de l’encerclement cognitif par les ONG

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La pratique de l’encerclement cognitif par les ONG

par Maddy Erlanger

Ex: https://infoguerre.fr

Ces dernières décennies, les thématiques liées à la protection de l’environnement, la préservation du patrimoine commun qu’est la terre, le développement durable etc. ont pris une place prépondérante dans les débats au niveau mondial. Toutefois, bien que ces questions soient prônées de manière consensuelle, les enjeux économiques et financiers autour sont tels que les résolutions qui en découlent se heurtent aux intérêts de grands groupes et lobbying et peinent ainsi à se concrétiser. Dès lors, on assiste à l’émergence de nouveaux acteurs, notamment les ONG et organismes de défense. Leur rôle : ramener les grandes marques et entreprises au respect des valeurs qu’elles prônent via les rapports de force, les attaques informationnelles, la participation au capital, de nouveaux leviers d’influence.

Le ciblage des entreprises

La tactique de l’encerclement cognitif a donné aux acteurs de société civile la capacité de déstabiliser des entreprises en les attaquant sur un terrain informationnel qui n’était pas leur cœur de métier. L’encerclement cognitif du faible se décompose le plus souvent de la manière suivante : des campagnes de dénonciation d’un problème (prises de parole publiques, manifestations, séances de happening), relayées sur les réseaux sociaux, utilisation des médias comme caisses de résonance, poursuites judiciaires, procès et propagande si l’issue est favorable.

La montée en puissance des ONG de défense des droits de l’homme, des animaux et de la protection de l’environnement résulte en partie de ce mode opératoire. A titre illustratif, citons le cas d’école l’affaire relative au projet de tramway de Jérusalem ayant opposé les entreprises françaises Véolia et Alstom à l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) et l’Organisation de Libération de la Palestine. Après de grandes campagnes informationnelles, ces dernières allant en justice pour réclamer l’annulation du contrat passé par ces deux sociétés actionnaires à raison de 25% dans le Consortium israélien City Pass. Le motif invoqué  porte à la fois sur « la violation des conventions internationales et le renforcement de l’occupation de Jérusalem Ouest par Israël » à travers ce projet.

Le procès a eu lieu en 2006. Il connaitra de nombreux rebondissements ainsi que des dommages collatéraux pour les entreprises ciblées, avant de connaître son épilogue en 2013. Selon les attendus du jugement, les accords internationaux évoqués créent certes des obligations entre les Etats, mais ne sauraient prévaloir dans les rapports entre sociétés privées. Au nom du rappel de ce principe, les deux ONG furent condamnées à verser la somme 30.000 € aux entreprises incriminées à titre de frais encourus. Si, dans ce procès, les rapports de force ont joué contre les détracteurs, les répercussions ne s’arrêteront guère au seul cadre de cette affaire. De façon directe ou indirecte, ce procès engendra une véritable guerre économique contre les deux entreprises françaises. Alors que Véolia postulait pour le renouvellement d’un contrat relatif à la gestion du métro de Stockholm, la firme française sera la cible d’attaques informationnelles de la part de Diakonia, une ONG suédoise qui lui fera le contrat. L’onde de choc a continué de se propager à telle enseigne que Véolia a été exclue de son portefeuille de fond de pension par son partenaire financier néerlandais ASN Bank. Le même traitement a été réservé à Alstom, lui aussi exclu du fond AP7.

La participation au capital : l’autre cheval de Troie des ONG

L’apparition des fonds activistes est à l’initiative de quelques ONG dotées de moyens financiers et médiatiques non négligeables. Ces nouveaux investisseurs qui s’invitent sur l’échiquier des affaires attirent, de plus en plus, l’attention sur le concept d’ « entreprises éthiquement et socialement responsables », tout en mettant l’accent sur une question fondamentale de l’entreprise : la cohérence. Au risque de susciter des bouleversements profonds pouvant avoir des impacts économiques et financiers considérables, ils exigent plus de transparence entre les discours éthiques et les actes.

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En effet, le canal d’émergence de cet activisme sociétal est sa participation au capital des entreprises visées. Profitant de la crise économique généralisée, ces nouveaux acteurs ont tôt fait d’acquérir des actions dans de nombreuses sociétés cotées et ont ainsi acquis le droit à la parole lors des assemblées générales. Exploitant ces tribunes qui leur sont offertes, ils somment les entreprises sur la prise en compte au quotidien des critères E, S et G dits extra-financiers. Ces critères concernant les questions environnementales, sociales, de gestion de ces groupes.

L’entrisme dans assemblées d’actionnaires

Les ONG qui initié cette forme d’interventionnisme sont parmi les plus rompus aux débats institutionnels à l’image d’Amnesty International notamment sa branche américaine. Avec un fond d’investissement de 15 000 dollars vers la fin de l’année 2006, elle s’est empressée d’entrer au capital de plusieurs grandes entreprises telles que Chevron Texaco, Dow Chemical, Nortel Networks, Ivanhoe Mines etc. Dow Chemical et Yahoo en USA ont été les premiers à essuyer les reproches de l’ONG Amnesty International lors de leur assemblée générale annuelle. Les griefs notamment sur  des cas d’abus et de violations de certaines règles internationales relatives aux questions de l’environnement ou des droits de l’homme. De façon pratique, faire reconnaître à Dow Chemical sa responsabilité dans la pollution générée par l’explosion de l’usine de l’Union Carbide à Bhopal en Inde par Union Carbide en 1984 ; un drame ayant occasionné près de 15 000 morts.

Bien que Dow Chemical ne soit devenue actionnaire et propriétaire de Union Carbide qu’en 1991, Amnesty International tentera un retro sur cette question épineuse 23 ans plus tard pour attirer l’attention de l’opinion publique sur le manque de cohérence entre les valeurs prônées par l’entreprise et son passé. Dans la même perspective, il faut préciser que l’Association américaine de défense des animaux (PETA) a mis en œuvre la même stratégie d’acquisition de parts pour entrer au capital de grandes marques telles que Ralph Lauren, Burberry, Gucci, Yves-Saint-Laurent, etc. Cette politique de cheval de Troie a permis à l’ONG d’obtenir la possibilité de prise de parole lors des assemblées générales de ces entreprises afin de faire passer ses valeurs. Il est utile de préciser que ces nouveaux leviers employés par ces ONG sont facilités par leur notoriété auprès du grand public ainsi que leur capacité à faire du tapage médiatique. Toutefois, bien que ces stratégies revêtent l’aspect revendicatif de valeurs sociales, elles ne sont pas moins de véritables guerres économiques qui pourraient facilement profiter à la concurrence.

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La crise du covid-19 est-elle un nouveau nouveau champ d’action pour les ONG ?

Dans les retombées possibles de l’épidémie liée au covid-19, la question de la responsabilité de la Chine peut générer de nouvelles polémiques sur les failles de ce pays dans le domaine de la santé. De multiples sujets restent en suspens :

  • Les origines du virus et l’incapacité du régime communiste à y faire face.
  • Les défaillances récurrentes du modèle sanitaire chinois.
  • Les économies parallèles de contrefaçon de médicaments et de fabrication de faux-médicaments.
  • La question de la transplantation illégale d’organes (provenant de prisonniers dits de conscience qui n’ont pas donné l’autorisation pour ce prélèvement) est aussi un des sujets sensibles d’un débat initié depuis une vingtaine d’années dans certains pays anglo-saxons.

La tension croissante entre les Etats-Unis d’Amérique et la Chine peut accentuer la résonance de ces polémiques encore très peu relayées par la société civile européenne. La montée en puissance de ces débats « éthiques » peut mettre en difficulté des entreprises qui font un gros chiffre d’affaires avec la Chine. La déstabilisation de la firme américaine Nike mise en accusation à cause du travail pour enfants dans son réseau de sous-traitance, est un cas d’école qui peut se reproduire.  A titre d’exemple prévisible, des membres de la société civile peuvent demander à des firmes occidentales de prendre position sur le scandale de la pratique de la transplantation d’organes. Le silence, l’omission ou la fuite en avant ne seront pas des postures solides pour les directions de la communication de ces firmes qui devront justifier leur absence de prise de conscience à l’égard d’un tel crime devant l’opinion publique internationale.

Maddy Erlanger.

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mardi, 28 janvier 2020

Subversion - Ingénierie sociale négative

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Subversion - Ingénierie sociale négative

 
Cet audio traite des différentes techniques de subversion et de manipulation des peuples mises en place par nos pseudo-élites pour se maintenir au pouvoir ou désorganiser une société ennemie.
 
 
Bibliographie :
-Sun Tzu, L'art de la guerre
-Les 36 Stratagèmes, Manuel secret de l'art de la guerre
-De La Boétie E., Discours de la servitude volontaire
-Machiavel, Le Prince
-Bernays E., Propaganda
-De Marenches A., Dans le secret des princes
-Delaunay J., La foudre et le cancer
-Le Bon G., Psychologie des foules
-Della Luna M. et Cioni P., Neuro-Esclaves
-Cerise L., Neuro-Pirates
-Ewen S., La société de l'indécence
-Debord G., La société du spectacle
-Wiener N., Cybernétique et société
-Trinquier R., La guerre moderne
-Tiqqun, Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille
-Lenoble P-Y., Diablerie de foule.
 
Vidéo de Y. Bezmenov sur la subversion : https://www.youtube.com/watch?v=xA2bA...
 

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mardi, 12 novembre 2019

L’art américain de « déclencher les crises » arabes et bloquer leur résolution

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L’art américain de « déclencher les crises » arabes et bloquer leur résolution

 
 
Auteur : Dr Wafik Ibrahim
Ex: http://www.zejournal.mobi

C’est une accusation explicite qui appelle à demander aux autorités arabes pourquoi permettent-elles de telles interventions, tout en se démarquant de la théorie du complot, car elles sont évidentes, prouvées et même exposées par les médias. Est-il normal que l’Etat américain exige de l’armée libanaise de protéger les manifestants et de ne pas les réprimer dans un pays où le mouvement populaire a bloqué la plupart des routes vitales et où seuls quatre blessés n’ayant que des contusions mineures, les chasseurs en forêt risquent plus, ont été enregistrés durant les 20 jours consécutifs des protestations ?

Pour l’Irak, les Américains s’efforcent de restreindre les manifestations dans les zones chiites du sud et de la capitale Bagdad et de concentrer l’affrontement entre le gouvernement dominé politiquement par les chiites et les zones à prédominance démographique chiite, essayant d’annihiler l’influence politique et démographique sunnites sur les événements en Irak, et isolant complètement le Kurdistan des Irakiens arabes qu’ils soient sunnites ou chiites.

Quant au Yémen, il semble que le projet pour éliminer les Ansarullah de l’État yéménite de Sanaa a lamentablement échoué, ce qui a nécessité un retour rapide vers l’unification du sud yéménite réparti entre influences saoudienne et émiratie, et sa séparation du nord en le démembrant en zones sous contrôle saoudien et émirati et patronage américain.

Quelqu’un s’oppose-t-il à ce nouveau siège américain ? Au Liban, des partis locaux liés à la politique américaine ont parasité la véritable insurrection populaire. Peut-on nier l’étendue du contrôle américain sur les Forces libanaises, les Phalanges libanaises, le Parti socialiste progressiste, de nombreuses associations et l’ensemble des politiques hariristes ? Ce sont des forces internes qui agissent selon les motivations des antennes américaines qui ont réussi à brider les forces militaires et de sécurité.

Cependant, les critiques acerbes adressées au Chef d’état-major de l’armée et à son chef des services de renseignement les ont obligés à ouvrir une route principale reliant Beyrouth au nord qui a été coupée par les Forces de Geagea. Le plus drôle, c’est que l’armée l’a rouverte en quelques minutes, révélant ainsi la faiblesse de ceux qui la barraient.

Vint alors « l’ordre américain » aux militaires, sous forme de conseils fraternels, de protéger les manifestants, sans un mot sur la nécessité d’un dialogue entre les manifestants pour la réalisation de leurs revendications, ce qui démontre combien les Américains étaient désireux de « faire durer la crise  » via leurs comparses comme mécanisme pour épuiser tout le Liban et attaquer le Hezbollah régional.

Qu’en est-il de l’Irak ? Les Américains saignent l’économie et l’unité de l’Irak depuis les années 1990, comme en témoigne la poursuite de leur projet de diviser l’Irak en trois états kurde, sunnite et chiite, qu’ils essaient d’exécuter de deux manières depuis leur occupation en 2003 à ce jour : affaiblir l’Etat central et ouvrir la voie aux interventions de l’Arabie Saoudite et de la Turquie islamistes.

Le Hachd Chaabi, qui a triomphé du terrorisme et remporté une victoire revigorante pour son pays avec toutes ses composantes, s’est trouvé éparpillé entre ses partis luttant pour le pouvoir, dont En Marche (Saïroun), Fatah et Al-Hikma. Leurs relations avec l’Iran les réunissaient des fois, comme Ils étaient divisés par les politiques saoudo-américaines d’autres fois, jusqu’à ce que cet Irak, riche et distingué par son Histoire, s’avère être l’un des pays les plus corrompus au monde.

L’Irak a été pillé par ses politiciens qui faisaient plier les gens par le nationalisme et la religiosité, renforçant les disparités sectaires et ethniques d’une part et le combat entre la corruption politique et les chiites du sud et de Bagdad d’autre part.

Ceux-ci ont constaté qu’ils n’avaient ni travail, ni infrastructure, ni eau potable, et qu’ils avaient faim. Ils avaient lancé un mouvement massif qui dure depuis des mois, sans relâche, et même les centaines de morts et les milliers de blessés tombés sous le feu de leur armée et certains intrus n’ont pas été en mesure d’étouffer leur insurrection. C’est le diktat de la faim.

Là, des informations nous parviennent disant que les Américains empêchent le gouvernement irakien de parachever son quorum politique sunnite, chiite et kurde, de sorte qu’il ne peut assurer des solutions pour répondre aux demandes populaires, et empêchent également le premier ministre de démissionner, sous divers prétextes qui dissimulent les tentatives américaines d’attiser le mouvement populaire.

On voit ici à quel point les Américains sont désireux de déclencher la crise, de l’alimenter et d’empêcher que des solutions n’y soient apportées. Loin de la théorie du complot, les Américains veulent l’aggravation permanente du mouvement irakien, dans une escalade qui n’entraîne pas la destruction de l’Etat, qui a des proportions kurdes et sunnites, mais affecte la relation des gens du Sud et de Bagdad avec la partie politique qui les représente au pouvoir, tendant vers l’établissement de mauvaises relations avec les Hachd Chaabi et percevant les limites du rejet de la relation avec l’Iran sous prétexte qu’il est le soutien principal du Hachd et de ses extensions au sein du gouvernement irakien. Ce qui est donc requis est le durcissement du siège de l’Iran du côté de l’Irak avec lequel il a la frontière la plus longue et les relations politiques les plus importantes qui lui permettent de s’infiltrer économiquement et de briser l’embargo américain.

Ce faisant, les Américains atteignent d’un coup plusieurs objectifs, dont le premier est de poursuivre la fragmentation sectaire et ethnique de l’Irak et d’empêcher sa consolidation en tant qu’État fort susceptible de coordonner avec la Syrie et d’assiéger le golfe, en plus du parachèvement du processus de strangulation de l’Iran à travers sa plus grande ouverture avec l’Irak et donc la Syrie, bloquant ainsi les routes Iran-Syrie-Iraq et, en même temps, entravant l’expansion russe et chinoise dans la région.

Les Américains utilisent les mêmes tactiques en Syrie, mais leur problème avec l’État syrien est qu’il a réussi à rallier l’armée et le peuple à l’État, en monopolisant la représentation du peuple syrien dans toutes ses diversités ethniques et régionales, à tel point que tout ennemi est exclu du consensus national, avec l’assentiment international et l’adhésion des amis et des ennemis.

Ce sont donc des méthodes américaines renouvelées qui ont remplacé celles qui ont échoué sur les terrains syrien et irakien. L’Irak, le Yémen et le Liban survivront-ils à ces nouvelles approches ?

Au Liban, le Hezbollah est le premier à avoir réussi à adopter une démarche patriotique élégante avec le mouvement libanais et à contenir ses aspects néfastes, tandis que le Yémen du Nord s’apprête à soutenir le Sud. Les cœurs se serrent de crainte pour l’Irak ciblé de toutes parts. Ses forces nationales pourront-elles inventer des solutions de nature à éliminer les poisons américain, saoudien et turc ?

Les capacités de ses forces nationales sont énormes, la première étant la promulgation d’un projet dans lequel les Irakiens sont égaux politiquement, économiquement, sociologiquement et tous unis contre la corruption politique. Ce n’est pas difficile en Mésopotamie.


- Source : Al Binaa (Liban)

mardi, 14 mai 2019

Comprendre le marxisme culturel - Entretien avec Pierre-Antoine Plaquevent

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Comprendre le marxisme culturel

 
Entretien avec Pierre-Antoine Plaquevent :
 
1 De la terreur bolchevique au marxisme culturel
2 De Francfort à la Californie
3 La personnalité autoritaire
4 Kinsey report
5 Freudo-marxisme
6 Des universités américaines à Mai 68
7 Du social au sociétal
 
Faites un don : https://stratpol.com/don/
 
Achetez le livre de Pierre-Antoine Plaquevent : https://www.leretourauxsources.com/es...
 

vendredi, 22 mars 2019

La Russie face au regime change

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La Russie face au regime change

Ex: http://www.dedefensa.org

D’abord, quelques mots sur l’éditeur du site Dances With Bears, qui pourrait être surnommé “l’homme qui en sait trop sur la Russie”. 

John Helmer est un des plus anciens “correspondants étrangers” couvrant la Russie à Moscou même, depuis 1989. Son statut, en principe de commentateur indépendant, recouvre de nombreuses sources et ramifications, qui font souvent des textes de Helmer (sur son site), outre leur intérêt propre toujours évident, également des rébus ou des puzzles que les initiés peuvent lire au moins “entre les lignes” et entre les sous-entendus. C’est un peu cela qu’on retrouve dans l’annonce par le site Russia Insider (RI), le 10 janvier 2019, de la publication d’un livre de mémoires d’Helmer au titre révélateur des choses qu’on peut révéler et d’autres qu’on ne peut pas révéler : The Man Who Knows Too Much About Russia. Le très court commentaire de RI qui accompagne l’annonce de la publication, en décembre 2018, de ces « fascinants mémoires » est lui-même dans le style rébus à lire “entre les lignes” :

« Ce n’est pas un hasard si, au même moment [où était publié le livre], l’Office for Foreign Assets Control (OFAC) du Trésor américain publiait sa décision de dé-sanctionner les principales sociétés d'Oleg Deripaska, Rusal, EN+ et Eurosibenergo, en les supprimant de la liste publiée huit mois plus tôt.

» Dans l'annonce initiale des sanctions contre Deripaska le 6 avril [2018] par l'OFAC, une tentative de meurtre avait été mentionnée, mais il ne s'agissait pas de la tentative de Deripaska contre Helmer. Hillary Clinton et son adjoint à l'État, William Burns, l’avait dissimulée. Le pot-de-vin d'un million de dollars des Clinton, le complot pour vendre la division Opel de General Motors à Deripaska, l'implication du gouvernement australien dans la tentative d'assassinat contre le journaliste pour protéger un commerce d'alumine de plusieurs milliards de dollars avec Deripaska, tout cela et plus encore se trouvent dans ce livre. »

Il faut savoir que Deripaska, cet oligarque russe extrêmement riche et douteux dont il est question dans la citation, est clairement mentionné par Helmer, dans son texte plus récent du 18 mars 2019 (20 mars 2019 sur RI) que nous publions ci-dessous, comme l’un des soutiens affichés de Alexei Koudrine. Cet Alexei Koudrine, ancien ministre des Finances, est le prétendant affiché d’un regime change à Moscou, si l’on veut le Juan Guaido russe, en un peu plus retors et expérimenté. Il nous semblerait bien, selon notre simple approche logique sans trop chercher les parties immergées de l’iceberg, que le Trésor n’était pas vraiment informé par le département d’État lorsqu’il a établi sa liste de proscrit en avril 2018, et qu’il a rectifié vite fait en décembre, notamment après lecture (ou en avant-lecture) du livre d’Helmer, sans doute sur conseil et reproche du département d’État. Les américanistes, dans les dédales ubuesques et kafkaïens de leur appareil d’occupation hégémonique du monde, sont coutumiers de ces accidents de circulation labyrinthiques.

Si John Helmer est un homme à multiples facettes, il l’est si l’on s’en tient aux textes qu’il publie, – ce qui est pour nous l’essentiel sinon l’exclusif, – essentiellement au service d’une cause sympathique : la lutte constante contre le parti des Atlanticistes, ou Occidentalistes, ou “libéraux” à la mode-salade-russe, qui tentent de déstabiliser Poutine type-regime change, ou de le faire basculer dans une politique d’accommodement complet, c’est-à-dire d’asservissement à peine tempéré vis-à-vis du bloc-BAO (des USA). L’une des têtes de Turc, ou tête de traître de Helmer est bien entendu Koudrine, incontestable leader institutionnel des “libéraux” qui continue son travail de propagande soutenu par des fonds non mentionnés, – sauf ceux du Camarade Deripaska, sanctionné puis précipitamment dé-sanctionné par l’imprudent Trésor washingtonien.

Le texte ci-dessous organise une confrontation informelle entre deux interventions séparées de quelques jours, celle de Koudrine proposant une capitulation à peine dissimulée comme moyen pour la Russie de “discuter” avec les USA, et celle du chef de l’État-major général, le Général Gerasimov, dont nous avons déjà longuement parlé le 5 mars 2019, où il affirme que la Russie est capable de se battre contre les USA sur tous les fronts et de l'emporter, – et que c'est cela qui doit être fait, si nécessaire. Selon notre point de vue et notre façon de voir, Helmer confirme, directement ou indirectement, au moins deux choses :

• La“5èmecolonne” est, en Russie, parfaitement identifiée et l’espèce de liberté à peine surveillée où elle se trouve, puisqu’après tout elle entretient des liens directs avec l’aile libérale du gouvernement (à partir de Medvedev et à “à l’Ouest” de Medvedev [plutôt qu’à gauche ou à droite, difficile de déterminer]), c’est-à-dire la liberté d’action dont elle dispose est à la fois un handicap et un avantage pour le camp souverainiste-nationaliste : un handicap, on comprend pourquoi, mais aussi un avantage parce qu’on peut suivre sans difficultés l’activisme de cette “5èmecolonne” et éviter dans nombre de cas d’être pris par surprise.

• L’antagonisme entre le bloc de la communauté de sécurité nationale, et notamment l’État-major général, et Koudrine est manifeste, et il nous paraît assez probable que cette force pèse d’un poids important sur Poutine pour maintenir la politique russe de sécurité nationale sur une voie de fermeté. Il est vrai que cette conférence de Gerasimov, qu’Helmer interprète comme une réponse à Koudrine, nous paraît constituer un événement important sur la voie de l’affirmation des forces armées et des milieux de sécurité nationale (les “Organes” aussi) dans la politique russe. Ainsi la partie des déclaration de Gerasimov donnant une nouvelle définition de la guerre, et y incluant, pour ce qui regarde les forces armées, les pratiques de regime change et d’“agression douce”, impliquent sans guère de doute que ces forces armées se jugent fondées à considérer que toute action de déstabilisation venant du groupe des “libéraux”-“5èmecolonne” les concerne directement, et qu’elles se jugent compétentes et autorisées, ces forces armées, à agir contre cela.

• Il est certain que les dernières actions militaires, notamment en Syrie, ainsi que l’équipement en armes très puissantes (missiles hypersoniques) qui assurent aux forces armées russes une supériorité stratégique qualitative sur les forces armées US, renforcent considérablement leur position politique dans l'équation du pouvoir à Moscou. Cette nouvelle posture implique une légitimité fortement renforcée de ces forces armées, et donc une plus grande liberté d’action politique.

(Le texte de John Helmer du 18 mars 2019 porte comme titre initial : « Alexei Koudrine propose d'offrir au gouvernement américain la moitié de la Crimée, la moitié du Donbass, la moitié des îles Kouriles, la moitié de la Syrie et la moitié du Venezuela – le général Gerasimov propose de combattre les USA sur tous les fronts ».)

dedefensa.org

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Gerasimov contre Koudrine et sa 5èmecolonne

Alexei Koudrine est le plus ancien candidat au changement de régime au Kremlin qui ne soit ni en prison, ni à l’étranger. « Nous avons besoin d'un environnement mondial amical », a-t-il déclaré lors d'une conférence commerciale à Moscou la semaine dernière. Actuellement président de la Chambre des Comptes, l’organisme de contrôle de l’État, Koudrine a expliqué que cela « n’est pas encore pleinement atteint en raison de désaccords géopolitiques mondiaux et des sanctions. La Russie devrait essayer de réduire ce facteur et d'atténuer les désaccords politiques et les sanctions par le biais de pourparlers et d'autres moyens. »

Le remède de Koudrine, a-t-il ajouté, est que la Russie et les États-Unis « doivent se rencontrer à mi-chemin ». On a demandé à Koudrine de préciser ce qu'il entendait par « à mi-chemin ».

Alexei_Kudrin.jpgKoudrine emploie des porte-parole à la Chambre des Comptes et dans une organisation politique qu’il entretient, le Comité d’Initiative Civile. Cette organisation, créée par Koudrine en 2012 à la suite de sa destitutiondu poste de ministre des Finances, se décrit elle-même comme « uni autour de l'idée de la modernisation du pays et du renforcement des institutions démocratiques ».  Chaque année, le Comité mène des enquêtes sur les conditions régionales, surveille la presse et organise des conférences des organisations politiques qui soutiennent Koudrine.  Le Comité décerne également des prix annuels en argent et une figurine, le Golden Sprout, à des militants locaux sélectionnés. C'est l’organisation permanente de la campagne de Koudrine. Elle ne divulgue pas ses sources de financement sauf pour le cas de Norilsk Nickel, contrôlée par Vladimir Potanine et Oleg Deripaska, à qui elle exprime une “gratitude spéciale”.

On a demandé à M. Koudrine ce qu’il voulait dire par sa référence aux désaccords géopolitiques. Quelle est sa proposition pour l'offre russe dans les pourparlers avec les États-Unis ? Qu'entend-il par « autres moyens » ? Et, concrètement, qu'entend-il par « se rencontrer à mi-chemin » – la moitié de la Crimée donnée à l’ Ukraine ? La moitié de la Syrie affectée à Israël et à la Turquie ? La moitié des îles Kouriles pour le Japon ?

Les bureaux de M. Koudrine à la Chambre et au Comité ont dit qu'il ne répondrait pas par téléphone et ont demandé des courriels. Les questions ont été envoyées. Par téléphone, les deux bureaux ont confirmé avoir reçu les courriels. Mais il n’y a pas eu de réponse de Koudrine.

Il y a un an, alors que M. Koudrine faisait publiquement pression sur le président Vladimir Poutine pour obtenir un poste au sein du nouveau gouvernement doté de pouvoirs spéciaux pour négocier avec les États-Unis, il a présenté un plan qui est une attaque frontale contre le ministère russe de la Défense et son état-major général, avec une réduction du budget militaire, de la capacité de défense et des engagements de la Russie envers la Crimée et le Donbass. On trouvait tous les détails dans des déclarations faites en son nom à un journal de Londres ; Koudrine a évité de le faire lui-même en Russie, pour le public russe. (Pour plus de détails, lisez ceci.)

En mai [2018], alors que sa campagne de promotion politique avait échoué, M. Koudrine s'est rétracté dans un discours à la Douma d’État afin d'obtenir des voix pour confirmer son poste à la Cour des Comptes. (Cliquez ici pour en savoir plus.)  Le vote contre Koudrine a été le plus élevé jamais enregistré contre un candidat à la présidence de la Chambre. Le classement de Koudrine dans les sondages d'opinion nationaux le place dans les dix politiciens les plus suspects et les moins aimés du pays. 

La principale cible de la campagne de Koudrine reste le commandement militaire russe. Le général Valery Gerasimov, chef d'état-major général, a répondu indirectement récemment en donnant un aperçu détaillé de la stratégie russe contre les États-Unis. Son discours intitulé « Vecteurs du développement de la stratégie militaire » a été prononcé à l'Académie des sciences militaires. (Le texte intégral peut être lu en russe ici et en anglais ici.) 

Gerasimov a identifié « les États-Unis et leurs alliés » comme étant engagés dans une guerre permanente de tous types, « Ils travaillent à des actions militaires offensives, telles que des frappes mondiales, une capacité de bataille dans plusieurs sphères, et également l’utilisation des techniques dite des ‘révolutions de couleur’ et de la guerre de communicationIls cherchent à éliminer les structures étatiques de ces pays qu’ils jugent hostiles, à saper leur souveraineté, à changer les organes légalement élus du pouvoir politique. C’était le cas en Irak, en Libye et en Ukraine. C’est actuellement le cas dans le processus en cours au Venezuela... Les résultats obtenus en Syrie nous ont permis d’identifier l’orientation à suivre pour l’utilisation des Forces armées dans le cadre de l’exécution des tâches de protection et de promotion des intérêts nationaux à l'extérieur du territoire national. »

C'est la première fois que l'État-major russe identifie explicitement le Venezuela aux côtés de l'Ukraine et de la Syrie comme une cible de la guerre américaine à laquelle il est dans l'intérêt stratégique de la Russie de s'opposer.

Gerasimov avait eu aussi un mot spécialement pour Koudrine. Dans son discours, Koudrine avait ignoré les militaires dans son idée d'un gouvernement russe coordonné. « Si le système d'application de la loi fonctionne selon son propre plan, alors que les institutions internationales et le ministère des Affaires étrangères agissent seuls et que le ministère du Développement économique essaie d'augmenter le taux de croissance de l’économie à la moyenne mondiale, alors exactement rien ne se passe. Ce devrait être une seule équipe, chacun devrait travailler pour un seul but commun. Toutes les agences gouvernementales devraient synchroniser leurs actions, y compris sous la forme d'un dialogue et d’une conciliation des tâches pour améliorer le climat d’investissement. »

La réponse de Gerasimov : « Le Pentagone a commencé à développer une stratégie de guerre fondamentalement nouvelle, qui a déjà été surnommée ‘Cheval de Troie’. Son essence réside dans l'utilisation active du potentiel de protestation de la ‘cinquième colonne’ pour déstabiliser une situation tout en attaquant les installations les plus importantes avec des armes de haute précision. »

La coordination des ressources de défense de la Russie, selon l'état-major général, exige que les mesures visant à contrer les sanctions économiques américaines, les médias et les cyber-opérations contre la Russie et ses alliés, y compris la subversion intérieure, soient dirigées par l'état-major général. 

« Je tiens à souligner, a déclaré Gerasimov, que la Fédération de Russie est prête à faire face à toutes les nouvelles stratégies : ces dernières années, des scientifiques militaires [russes], en collaboration avec l'état-major général, ont mis au point des approches conceptuelles pour neutraliser les actes d'agression des opposants potentiels. Le domaine de recherche de la stratégie militaire est la lutte armée, son niveau stratégique. Avec l'émergence de nouvelles zones d'affrontement dans les conflits modernes, les méthodes de lutte évoluent de plus en plus vers l'application intégrée de mesures politiques, économiques, d'information et autres mesures non militaires, mises en œuvre avec le soutien de la force militaire. »

La coordination des ressources de défense de la Russie, selon l'état-major général, exige que les mesures visant à contrer les sanctions économiques américaines, les médias et les cyber-opérations contre la Russie et ses alliés, y compris la subversion intérieure, soient dirigées par l'état-major général. 

John Helmer

lundi, 26 novembre 2018

Un livre fait le point sur la vision du monde de George Soros

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Un livre fait le point sur la vision du monde de George Soros

par Patrice-Hans Perrier
Ex: http://www.zejournal.mobi
Le journaliste Pierre-Antoine Plaquevent signe un ouvrage qui nous aide à comprendre les motivations du célèbre financier.

Le multimilliardaire George Soros et son Open Society attirent l’attention d’un nombre grandissant d’observateurs provenant de toutes les tendances politiques. On reproche à ce spéculateur d’utiliser sa fortune considérable, que certains évaluent à plus de 30 milliards de dollars US, afin de financer une pléthore d’organisations non gouvernementales (ONG) qui font la promotion de l’immigration de masse ou de l’abolition des frontières.

Une société-écran tentaculaire

Gérant le Soros Fund Management, basé à New York, ce financier d’origine hongroise a fondé l’Open Society Institute qui a été transformé, en 2010, en ces fameuses Open Society Foundations (OSF) dont il préside aux destinées. Wikipedia souligne que « l’OSF inscrit à l’origine son activité dans la lutte contre les discriminations, les droits des minorités et le droit à l’éducation ».

Un monde sans frontières

George Soros est un disciple de Karl Popper, un philosophe américain qui a lancé le concept d’« Open society », en prônant l’établissement d’un monde sans frontières où l’humanité pourrait s’épanouir, enfin délivrée du poids des conventions, de la morale ou de la permanence des cultures. Les idées de Karl Popper et ce qu’il est convenu d’appeler le « marxisme culturel » ont permis à George Soros de broder un véritable plan de subversion à l’échelle planétaire afin de pouvoir dissoudre tout ce qui pouvait constituer les contours d’une nation : frontières, culture et langue dominantes, mœurs, traditions, etc.

Financer la subversion

George Soros et son réseau des Open Society Foundations (OSF) ont déjà été pris la main dans le sac à financer plus de 50 organisations qui avaient appelé à manifester contre Donald Trump lors de la Women’s March du 21 janvier 2017. D’ailleurs, l’organisme Wikileaks a révélé, à la même époque, que l’organisation MoveOn.org, un des principaux moteurs de contestation contre l’administration Trump, avait aussi bénéficié d’importantes contributions provenant de l’OSF.

Un milliardaire indésirable

Outre l’Amérique du Nord, George Soros et ses fondations ont investi des sommes colossales afin de fomenter des révolutions de couleur aux quatre coins du monde. Cette façon de procéder, par l’entremise de sociétés-écrans, a fait en sorte qu’il finisse par être banni de son propre pays, la Hongrie.

De fil en aiguille, une masse de citoyens, prenant conscience du rôle joué par ce spéculateur mondialiste, a mis en branle une pétition afin qu’il soit banni des États-Unis. Les pétitionnaires, selon ce que rapportait RT France, dans son édition du 16 février 2017, dénonçaient, entre autres, le fait qu’il possède des machines à voter dans seize États américains.

La fortune ne sourit plus à M. Soros

Il semblerait que la « Roue de la Fortune » se mette à tourner en sens contraire pour M. Soros, selon ce que rapportait notre confrère Éric Pilon dans un article antérieur. En effet, George Soros croit qu’il est en train de perdre son pari, celui de créer un monde libéral, dépourvu de frontières. De fait, les peuples et certains de leurs leaders politiques se réveillent en n’acceptant plus les dictats du mondialisme et du multiculturalisme.

Un livre qui met en perspective le phénomène Soros

« SOROS et la société ouverte : Métapolitique du globalisme » est un ouvrage essentiel qui passe en revue les principaux éléments qui ont été exposés ci-haut et qui propose une analyse nous aidant à comprendre les principales motivations de ce curieux « philanthrope ». Des motivations qui vont bien au-delà de l’appât du gain.

En effet, comme nous l’explique son auteur, Pierre-Antoine Plaquevent, dans le cadre d’un entretien mené par Culture Populaire (www.cultpop.fr), les financiers de la trempe de George Soros agissent comme une sorte d’organisation transnationale. Cette institution hybride pourrait, à coup de milliards, finir par privatiser le monde de la politique tel que nous le connaissons. Pierre-Antoine Plaquevent estime que « ces gens-là ont les moyens de mener une « métapolitique du globalisme » qui chevauche les prérogatives des États, pour réaliser, par étapes, l’avènement d’un monde sans frontières ».

Voici la ou les sources de cet article : Entrevue avec l''auteur, WikipediaAmazonRTRT FRANCE, Influence WatchARTELe Temps et Le Québécois

Photo d'illustration: Niccolò Caranti, WikimediaCC BY-SA 3.0

SOROS et la société ouverte : Métapolitique du globalisme
Auteur : Pierre-Antoine Plaquevent

Éditeur: Éditions Le Retour au

- Source : Le Peuple (Canada)

jeudi, 11 octobre 2018

Un air de “révolution de couleur” au Québec

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Un air de “révolution de couleur” au Québec

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com 

Curieusement, une semaine après avoir été élu, il semblerait que François Legault doive faire face à un coup de force qui rappelle étrangement la tentative d’assassinat qui avait été ourdie contre Pauline Marois le soir même de son élection en 2012. 

Un coup de force contre le Québec 

Le nouvel « homme fort du Québec » vient de déclencher un ouragan au Canada anglais en prenant le taureau des accommodements religieux par les cornes ! En effet, la volonté du gouvernement désigné de la Coalition Avenir Québec (CAQ) d’utiliser la clause nonobstant afin de légiférer sur l’interdiction du port des signes religieux par les fonctionnaires en position d’autorité aura, manifestement, fait déborder la coupe des lobbies libéraux.

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Une manifestation organisée par l’extrême gauche 

Dimanche, en journée, quelques milliers de manifestants se sont rassemblés dans les environs du campus de l’Université du Québec à Montréal, aux abords de la Place Émilie-Gamelin, un haut lieu de convergence pour toutes les manifestations organisées par les forces de l’extrême gauche. 

L’objectif de la manifestation, si l’on se fie aux pancartes et au discours des organisateurs, semblait avoir deux volets : pointer du doigt le « gouvernement raciste de François Legault » et condamner un racisme systémique québécois qui expliquerait ce résultat électoral. D’ailleurs, on pouvait lire sur une des pancartes que « le racisme est toujours présent parmi nous. Mais c’est à nous de mettre en garde nos enfants ! » 

Les médias dominants ont monté en épingle cette manifestation en mettant en exergue des témoignages qui donnent à penser qu’une révolte spontanée vient d’exploser face à un État québécois coupable de restreindre les droits et libertés de ses minorités visibles.

Des manifestants qui prônent la rectitude politique 

C’est ainsi qu’un des organisateurs de la manifestation, interviewés par CTV News, Al Harrington, affirme que « nous devrions avoir la possibilité d’être libres. Vous devriez être libre de porter ce que vous voulez dans ce pays ». Cet organisateur, qui dira plus loin que Montréal représente toujours un territoire autochtone non cédé, faisait manifestement référence au multiculturalisme canadien. 

Une autre manifestante, arborant un hidjab, a lancé avec beaucoup d’aplomb ce qui semble être une sorte de fatwa contre le Québec : « le Québec est en train de devenir une mauvaise blague parmi tant de choses, et c’est juste une partie de la blague ».

Une manifestation organisée de l’extérieur 

Finalement, le chat est sorti de son sac lorsqu'Al Harrington, qui fait partie de la patrouille de rue montréalaise Wolf Pack Street, a révélé à CTV News que « la majorité d’entre nous a traversé le Canada afin de manifester contre le racisme et les groupes prônant la haine ». On se rappellera le LOVE IN organisé par des lobbies ayant fait venir des bus entiers pleins de Canadiens anglais venus nous enjoindre de ne pas quitter « le plusse beau pays du monde » lors du 2e référendum de 1995. Comme quoi l’histoire aime à se répéter ! 

Note 

Voici la ou les sources de cet article : CTV News #1#2TVA NouvellesLa PresseLe Journal de MontréalRadio-CanadaThe Montreal Gazette, Global News #1#2 etFacebook
 

lundi, 17 septembre 2018

¿Marxismo cultural o popperismo en clave Soros?

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¿Marxismo cultural o popperismo en clave Soros?

Los peligros de la “sociedad abierta”. Por popperismo hay que entender una estrategia cultural derivada de los escritos de Karl Popper, especialmente de su libro más importante, “La sociedad abierta”.

Respecto a lo que los norteamericanos llaman “marxismo cultural”, el polemista y publicista flamenco Edwin Truyens (Kort Manifest, nº. 244, julio–agosto de 2018) piensa que hoy esta expresión es inadecuada, incluso si el gramscismo de izquierda ha estado marcado indudablemente con sus puntos de vista en el transcurso de las pasadas décadas. Para Truyens, el desarrollo del “popperismo” en las sociedades occidentales es, claramente, más patente y más peligroso.

Por popperismo hay que entender una estrategia cultural derivada de los escritos de Karl Popper, especialmente de su libro más importante, La sociedad abierta (The Open Society). El libro-manifiesto de Georges Soros lleva, además, el mismo título: Open Society. El impacto de este libro de culto  en el liberalismo anglosajón, en el sentido más amplio del término, englobando el izquierdismo y el capitalismo neoliberales, es impresionante: demócrata-cristianos como Herman van Rompuy o liberal-thatcherianos como Guy Verhofstadt han sido contaminados, advierte Truyens, por esta ideología que rechaza todas las formas de pertenencia, de vínculos sociales, étnicos o de otro tipo. Y, en consecuencia, tiene como objetivo destruirlas mediante la manipulación de diversas estrategias. Soros fue lector de Popper y uno de sus discípulos más virulentos. Su fundación lleva el título de la obra principal de Popper: The Open Society Foundation. La obra de disolución de los vínculos orgánicos en las sociedades y en los pueblos pasa por la financiación de un considerable número de proyectos como el de las Femen, los grupos defensores de los “derechos” LGTB, el Istanbul Pride, los programas de aprendizaje del Globish (inglés global) por todo el mundo, etc. Truyens señala que una simple visita a la web de la Open Society Foundation nos permite descubrir, por ejemplo (con fecha 15 de julio de 2018), un artículo sobre la necesidad de acoger al máximo de refugiados posible y otro artículo sobre el grave peligro en que consiste la islamofobia. Todo esto no es un “marxismo cultural”, más o menos extraído de los confusos escritos de la Escuela de Frankfurt o, más particularmente, de las tesis de Herbert Marcuse, que teleguían todas las iniciativas que hoy arruinan a los pueblos y las sociedades europeas occidentales; es un liberalismo que aboga por la apertura de todas las sociedades, apertura que, tiene por obvio resultado hacerlas implosionar, llevarlas a un estado de delicuescencia total.

9781586480196.jpgTruyens considera que la elección de Emmanuel Macron es, sin duda, un efecto de la estrategia popperiana de Georges Soros. Macron no tenía un partido detrás, sino un movimiento de muy reciente constitución, puesto en marcha rápidamente según las tácticas aprobadas por la fundación que Soros había aplicado en otras partes del mundo. Tanto si Soros ha financiado como si no el movimiento “En marcha” de Macron, la política de éste, como la de Merkel y otros supuestos “líderes” europeos sigue una lógica Popper-sorosiana de disolución de los pueblos, sociedades y Estados en mayor medida que la lógica sesentayochista derivada de la Escuela de Frankfurt, instrumento que ahora consideran inadecuado porque podría tener los efectos contrarios a los esperados.

Truyens constata que esta lógica Popper-sorosiana ha contaminado a ciertas asociaciones etnistas y populistas, que juzgan que ya no se necesita una acción coordinada con el fin de cohesionar la ideología y la política, pues forman parte de un “pasadismo” que conviene rechazar, según los códigos preconizados por los Popper-sorosianos. El poder corrosivo del popperismo es más eficaz que el del “marxismo cultural” de los sesentayochistas de antaño, con la excepción, sin duda, de Cohn-Bendit, nuevo amigo de Verhofstadt, alineado con el popperismo que combatían los antiguos izquierdistas y los teóricos de la Escuela de Frankfurt.

El problema debe ser examinado en profundidad mediante un retorno a la teoría: recordemos que un debate tuvo lugar en los años 70 del siglo pasado entre los partidarios de la Escuela de Frankfurt y los discípulos de las tesis de Karl Popper. Izquierdismo y liberalismo popperianos se combatían entonces para acabar fusionándose dos décadas más tarde, dándose actualmente una progresiva preeminencia del popperismo fundado en los éxitos de Soros, bendecidos, por supuesto, por los Estados Unidos.

Las izquierdas y las derechas populistas deben forjar imperativamente, de forma común, un arsenal ideológico para combatir esta ideología dominante y opresiva. Las iniciativas de Chantal Mouffe, que se posiciona a la izquierda, pero que se refiere a Carl Schmitt, podrían servir de base a esta reconquista, lanzada a ambos lados del espectro político, los cuales ya no se opondrían ni en la lucha en las instituciones ni en el combate en las calles. A quien se opondrían sería al marasmo liberal, según una estrategia de convergencia elaborada en su tiempo por Roger Garaudy.

(Traducción de Jesús Sebastián Lorente para El Manifiesto)

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dimanche, 02 septembre 2018

La mode : les manipulations physiques de la subversion mondiale

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La mode : les manipulations physiques de la subversion mondiale

par Pierre-Emile Blairon

Nous avons plusieurs corps

Les traditions indoues distinguent chez l’individu cinq types de corps subtils, par ordre ascendant de l’immatérialité : le corps physique, puis éthérique, astral, causal, et mental.

La Tradition primordiale, qui inclut les traditions indoues et toutes les autres, admet comme seule hiérarchie celle qui va du haut vers le bas, donc du supérieur à l’inférieur, de la Tradition aux traditions, du spirituel au matériel, de l’intérieur à l’extérieur, du naturel à l’artificiel, du fondamental au superficiel, de l’être au paraître, principe que nous avons signifié symboliquement par la roue[1] où le moyeu immobile, au point le plus central et le plus intérieur, représente le fondement immuable, intangible, permanent, celui qui ne tourne pas, et, au bout des rayons qui convergent vers ce centre, en contact direct avec le sol et la matérialité, le cercle de fer ou de bois, le point le plus extérieur.

Comme tout est analogique, le corps humain procède du même principe. Le plus vulnérable, soumis à toutes les agressions, est sa surface, sa peau, tout comme l’écorce de la Terre est la partie la plus fragile de son entité.

Cette hiérarchie s’applique avec toute sa force au début d’un cycle civilisationnel (ce que les Grecs appelaient l’Age d’or) mais, les civilisations étant aussi mortelles que tout ce qui vit, le déclin advient lentement, amenuise leurs défenses immunitaires et les rend plus vulnérables, les sciences sacrées cèdent la place aux profanes, les exigeants fondements spirituels sont grignotés par les besoins matériels créées artificiellement.

Des fonctions qui ne sont plus vitales

Les fonctions qui étaient vitales et nécessaires autrefois : se nourrir, se protéger des variations climatiques (les vêtements) et des agressions (la maison) n’ont cessé de grossir artificiellement – le règne de la quantité, qui est aussi celui de l’argent - (prolifération des obèses, accroissement de l’offre vestimentaire, envolée des prix du logement) alors mêmes qu’elles sont devenues superflues puisqu’abondantes dans nos sociétés occidentalisées. D’autres fonctions sont apparues, communication, déplacements, loisirs… qui ne sont ni vitales ni nécessaires mais tout aussi superflues et pléthoriques.

A la fin du dernier Age, l’Age de fer, celui dont nous vivons les derniers instants, les valeurs positives de bon sens, de respect et de rectitude qui maintenaient l’équilibre de la société et réglaient sa bonne marche sont désavouées, ignorées, méprisés et périclitent sous les coups de boutoir des populations fanatisées ou décérébrées par les gourous du désordre mondial et du chaos qui prêchent l’uniformité, la confusion, la facilité, l’hédonisme, l’égalitarisme et l’anarchie. Toutes les fins de cycle civilisationnelles voient l’apparition de non-valeurs qui sont l’inversion systématique de celles qui constituaient la colonne vertébrale des dites civilisations.

Le corps vestimentaire

A la liste des cinq types de corps subtils, nous ajouterons un corps de plus, dans le sens de la matérialité : le corps vestimentaire, qui constitue comme une seconde peau de l’Homme.

Sans remonter aux débuts de notre cycle (ni même à celui de notre dernier Age, le Kali-Yuga, qui a commencé son processus involutif 4500 ans avant notre ère), en s’en tenant aux temps historiques bien plus récents, on sait que le vêtement était très codifié, en accord avec le type de culture que s’était donnée la communauté de sang et de sol qui l’avait adopté ; parmi les exemples les plus intéressants, celui des clans écossais qui portaient des tartans (kilts) dont les couleurs étaient tirées de plantes qui poussaient sur le sol qu’ils occupaient. Cette coutume est très ancienne puisqu’on a retrouvé des momies tokhariennes dans le désert du Tarim en Chine, qui vivaient 3500 ans avant notre ère ; ces momies portant des tartans sont supposées être indo-européennes, voire ancêtres des Celtes.

Le vêtement, à l’origine marque d’une tribu, d’une communauté, d’un clan, d’une fonction, s’est ensuite individualisé chez presque tous les peuples du monde, pour s’uniformiser en même temps que progressait l’emprise du mondialisme initié par la sous-culture américaine destructrice des cultures natives. L’Homme est passé, sans se révéler entièrement en tant qu’être humain, du statut naturel à celui de la machine et même de « produit ».

Le vêtement : voile ou dévoilement de l’être intérieur ?

En Europe, les familles royales qui voulaient s’accaparer le plus de territoire possible ont pratiqué une centralisation effrénée et ont exigé de leurs vassaux l’abandon des langues, coutumes et vêtements régionaux bien vite méprisés. La « mode » en pratique dans les cours royales, commune à toute l’Europe, est née mais le rapport avec les fondamentaux traditionnels a subsisté sous d’autres formes et l’élégance qui a remplacé la tradition est l’une des formes de cet héritage ancien.

Quelques princesses ont été remarquées et admirées dans ces cours, non seulement pour leur beauté, mais aussi pour leur maintien, leur port de tête. Certains hommes, princes et officiers, se distinguaient par leur stature, une élégance désinvolte et une prestance qui les supposaient aussi à l’aise à cheval sur un champ de bataille que sous les lustres des salons royaux.

Les cas extrêmement rares où la beauté extérieure reflète parfaitement la beauté intérieure sont une résurgence miraculeuse des temps anciens où cette adéquation était la règle ; où le paraître était l’expression de l’être ; la cohésion de la personne était assurée par la cohérence de ses divers composants ; c’était de vrais aristocrates, qui n’avaient pas besoin de prouver leurs quartiers de noblesse qui trouvaient leurs sources dans les traditions enfouies.

Chez les Européens de l’Ouest, certains peuples ont conservé cet héritage à travers leurs traditions, comme en témoignent encore de nos jours les Arlésiennes ou les Bavarois. Les Françaises, d’une manière générale, ont su longtemps imposer leur distinction naturelle et leur grâce au monde jusqu’à une période très récente ; ce fut ensuite la dégringolade et la disparition quasi-totale de tout ce qui pouvait se rapporter à cette intelligence du goût et de la beauté.

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La dictature de l’informe

On peut facilement situer ce basculement qui a vu disparaître toute trace de raffinement en France après les manifestations des « révoltés » de mai 68, petits-bourgeois, enfants de grands bourgeois, ceux-là même qui sont maintenant au pouvoir.

La forme a alors disparu au profit de l’informe et la prestance au profit de l’inconsistance. Le vêtement reflétait bien la décomposition des caractères et des corps.

Les pseudo-rebelles de 68 se sont insurgés contre les uniformes (surtout militaires)… pour en adopter d’autres ; après le passage de ces gauchistes qui prétendaient s’affranchir de la pesanteur américaine sur la culture mondiale, on a vu déferler en France et en Europe le « style » américain : baskets, jeans, tee-shirts, casquettes ; les petits écoliers français et européens ont été sommés d’adopter cet uniforme sous peine d’être exclus des cours de récréation.

Les enfants du nouveau système, lentement dépossédés de toute éducation, d’exemple, de repères et, plus encore, d’héritage culturel, se glissèrent avec joie sous le rouleau compresseur de Big Brother ; le mimétisme et le paraître devinrent pour eux les seules attitudes gratifiantes, l’argent, qui leur permettait d’acheter les gadgets à la mode, la seule valeur susceptible d’éveiller chez eux un soupçon d’intérêt.

Des trous à l’âme

Le débraillé vestimentaire, l’absence de recherche esthétique, a ensuite franchi un nouveau pas au début du XXIe siècle avec la mode des jeans troués qui nous fait penser aux « trous » du corps astral, lorsque l’individu est en état d’agression ou de faiblesse, et nous pensons aussi aux trous de la couche d’ozone, agression opérée par l’être humain sur la nature.

Pendant ce temps, les couturiers invertis – il fallait bien ceux-là dans une société en inversion complète des valeurs - qui donnent le ton de ce qu’on appelle la « mode » dans les salons parisiens, anglais, italiens ou américains ne visent qu’à ridiculiser les femmes et efféminer les hommes. Il suffit de voir les vidéos des défilés conçus par ces « génies » de la « haute » couture pour réaliser à quel niveau de perversité le citoyen est tenu d’adhérer[2]. Le « show » que nous avait offert le Président de la République sur le perron de l’Elysée le 21 juin 2018 procède de la même démarche « esthétique ».

C’est vrai qu’il n’y a là qu’un très lointain rapport avec cette mode populaire somme toute banale, et presque innocente, des jeans troués. Encore faut-il bien comprendre ce que cette démarche qui consiste à acheter un jeans usagé (quelquefois beaucoup plus cher qu’un neuf) dans une boutique représente d’absurde et de pathologique.

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Une ethnospiritualité de l’enveloppe

Mais il y a plus grave. Le jeans troué est le symptôme de l’attaque de forces négatives sur le processus même de la vie, le processus vital. Le vêtement, symboliquement, est une protection (sans doute illusoire concrètement) contre les agressions extérieures. Le triomphe de la matière advient quand elle commence à grignoter ce qui n’est plus de son domaine. Sous son action, le corps vestimentaire se délite, devient poreux, le chemin vers le centre intérieur s’insinue par les brèches ouvertes. L’usure de l’enveloppe, qui était naturelle et l’œuvre du temps, est devenue artificielle et l’œuvre de puissances malsaines.

Mais les forces de la subversion mondiale ne s’en sont pas tenues là ; l’objectif, leur semble-t-il, est à leur portée.

Sous le corps vestimentaire commence le corps physique qui, tout physique qu’il est, n’en fait pas moins partie des cinq corps subtils de la Tradition. La peau est son enveloppe extérieure. Première ou ultime protection selon qu’on l’envisage de l’extérieur ou de l’intérieur. Notre corps recèle en effet d’autres système de protection, contre les multiples agressions, extérieures ou intérieures (les maladies). Mais la peau constitue aussi l’interface entre l’intérieur et l’extérieur, entre la matière et le spirituel. Et elle donne aussi à connaître au monde le mode de vie et le sol que le divin, qui n’aime pas l’uniformité, a choisi pour matérialiser l’âme que transporte ce corps sur notre Terre : notamment sa couleur.

Les forces anti-traditionnelles s’efforcent de nier cette évidence par tout un système de propagande que nous connaissons bien. Ceci reste du domaine de l’idéologie mais ces forces négatives s’attaquent désormais concrètement, matériellement, à cette protection naturelle et à cette forme d’identité qu’est la peau par le biais, encore une fois, de la mode.

Il faut sauver sa peau !

Toutes les formes d’agression sont utilisées pour décomposer et meurtrir cette enveloppe. La contre-tradition, comme son nom l’indique déjà, est une imposture qui s’efforce de reprendre maladroitement les codes présumés et incompris de la Tradition qui seraient restés vaguement ancrés dans les esprits, comme une mémoire collective. C’est ainsi que prolifèrent sur les visages des jeunes gens (mais aussi des plus âgés, mais aussi ailleurs que sur les visages) toutes sortes d’anneaux ou de bijoux accrochés, insérés, à toutes les parties symboliques du corps comme il était souvent coutume chez les peuples dits primitifs (lesquels sont en réalité des peuples tardifs découlant d’un processus dégénératif, mais ceci est une autre histoire[3]). De même que les scarifications en pratique chez ces peuples lors de rites initiatiques sont reprises sous forme de tatouages indiscrets et pléthoriques qui font ressembler de frêles jeunes filles européennes à de vigoureux camionneurs ou à des membres de la secte japonaise des Yakuzas.

La subversion mondiale, qui croit avoir déjà gagné, n’a qu’un but : atteindre le centre de la Tradition pour le détruire et empêcher le retour à un nouveau cycle. Le corps humain est la représentation analogique du corps de la Tradition et la plus vulnérable. Il convient que chacun résiste à cette intrusion.

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Face à ces agressions, que doivent faire les hommes différenciés ?

Les hommes différenciés sont, selon l’expression employée par Julius Evola, cette infime minorité de personnes lucides et responsables, celle-là même qui est investie d’une mission propre à faire repartir la roue du temps pour un nouveau cycle.

Selon Guénon, les individus n’ayant pas su conserver dans leurs différents êtres une cohérence et une consistance seront irrémédiablement condamnés à disparaître, à se « volatiliser »  lorsqu’adviendra, inévitablement, la catastrophe finale ; seule, une minorité, dotée encore de la conscience des valeurs traditionnelles primordiales, un souvenir de l’Age d’Or, ayant conservé les repères naturels, biologiques, spirituels, culturels, intellectuels, émotifs, de la Tradition, sera sauvegardée afin d’accomplir sa mission de transition, cette mission consistant à semer les germes du nouveau cycle.

L’on n’est pas toujours maître de son apparence physique mais on est presque toujours responsable de l’aspect de son corps vestimentaire et, plus intimement, de son enveloppe corporelle.

Il convient donc pour ces personnes appartenant à cette minorité de ressembler à ce qu’elles sont, ou à ce qu’elles essayent d’être sans qu’il y ait, entre les différents corps, de visible différence. Le principe étant celui de l’équilibre et du bon sens. Il est indispensable de recentrer ses différents corps pour les besoins de sa cohérence psychologique et de sa cohésion physique. La tradition exige de disposer d’une colonne vertébrale solide et de présenter une forme définie dans toutes les circonstances de la vie. Il appartient à chacun, à la fois dans sa démarche spirituelle et dans son comportement extérieur, d’être à la hauteur de ce qu’il est ou de ce qu’il prétend être, dans son désir d’être perfectible.

La vie est faite de signes perceptibles et apparents ; mais les symbolistes savent qu’un monde parallèle existe qui est fait de signes imperceptibles et apparents seulement à certains, et que ces signes sont aussi nombreux, aussi clairs et aussi évidents que ceux du monde directement perceptible. Le paraître est une composante essentielle de la vie ; il n’est superficiel, inconsistant, que si on l’est soi-même profondément. Le paraître est le miroir de ce que nous sommes au regard des autres ; il n’est l’œuvre que de notre intelligence, de notre sensibilité et de notre volonté ; il est un aspect de l’exercice de notre responsabilité, de notre libre-arbitre, il reflète, dans la forme, le respect que nous avons de nous-mêmes et des autres. Il nous situe, et nous revendiquons cette situation.

Notes:

[1] Pierre-Emile Blairon, La Roue et le sablier, Amazon

[2] https://www.vogue.fr/video/vogue-hommes/videos/les-backstage-du-defile-man-printemps-ete-2019-a-la-fashion-week-de-londres/34833

[3] Julius Evola : La Métaphysique du sexe, éditions L’Age d’Homme, page 18.

vendredi, 24 novembre 2017

Les antifas sans cagoule...

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Les antifas sans cagoule...

par Ferdinand le Pic

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons c-dessous un article fort intéressant de Ferdinand le Pic, consacré aux antifas et cueilli dans le n°101 d'Antipresse, lettre d'information de Slobodan Despot, dont la nouvelle formule sera disponible en début d'année 2018.

Les antifas sans cagoule

Ils frappent partout, mais semblent venir de nulle part. Ils dénoncent un «fascisme» omniprésent et fantasmé. Ils n’ont aucune existence juridique mais bénéficient d’incroyables indulgences judiciaires. Qui sont-ils?

Les Antifas se plaisent à revêtir le noir, toujours encapuchonnés et masqués comme les Black Blocks, dont ils sont l’avatar. Comme on le sait, la dénomination Schwarzer Block fut imaginée dans les années 1980 par la police de Berlin-Ouest pour désigner les Autonomes de Kreuzberg. Ce quartier jouxtant le «Mur» faisait encore partie du secteur d’occupation US jusqu’en 1990. Autrement dit, les Black Blocks sont nés dans un territoire sous contrôle militaire américain.

C’est important, car au même moment apparaissait aux États-Unis, plus exactement à Minneapolis (Minnesota) l’Anti-Racist Action Network (ARA). Ce groupe recrutait dans les mêmes éprouvettes punk et squat qu’au sein du laboratoire de Berlin Ouest. Entre scientifiques de l’agitprop, on collabore. Dissous en 2013 pour ressusciter sous le nom de Torch Antifa Network, le but de ce mouvement était, dès l’origine, de combattre le sexisme, l'homophobie, les idées anti-immigrationnistes, le nativisme, l'antisémitisme ou encore l'anti-avortement. Bref, quelques-uns des leviers de démantèlement d’une société traditionnelle bordée d’ignobles frontières, que l’on retrouve aussi bien dans les programmes officiels de la Commission de Bruxelles et de ses ONG-écrans que dans les feuilles de route de la galaxie Soros.

Les étranges filières de l’argent «humanitaire»

Mais on a beau se faire appeler du doux nom d’Anti-Racist Action Network, cela ne suffit pas: il faut des sous. En cherchant un peu, on les trouve en Alabama, du côté du SPLC (Southern Poverty Law Center), une ONG qui se targue, sur son propre site web, d’être la matrice de l’ARA. Autrement dit, la genèse des Antifas américains n’a évidemment rien de spontané. C’est à ce richissime SPLC qu’a incombé la tâche de créer cet ARA de laboratoire. Il est vrai qu’avec une dotation de financement de plus de 300 millions de dollars, le SPLC a de quoi voir venir, même si on retranche le salaire net de son président, qui émarge à plus de 300'000 dollars par an. C’est beau le «non-profit» politique au pays de l’oncle Sam!

Mais si ces gens-là ont les moyens, ils ne jouent pas pour autant la transparence sur l’origine des fonds. Il est vrai qu’on n’aime jamais trop raconter pourquoi ces fonds devraient transiter par les Iles Caïmans ni comment ils ont connu la tirelire d’un certain Bernard Madoff.

Mais pourquoi le SPLC? Très simple, en dehors de la défense de ses minorités préférées, la spécialité du SPLC est de ficher ses adversaires politiques, systématiquement qualifiés de «fascistes», qu’ils le soient ou non, puis de publier ses listes noires très élaborées et constamment mises à jour. Un travail de pro qui est devenu une référence du genre.

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Et les barbouzes qui s’en mêlent

Ce modèle d’activisme et de fichage très professionnel ne vient évidemment pas de nulle part. Il est notamment issu du modèle imaginé par le mouvement Friends of Democracy qui était en réalité une antenne américaine des services secrets britanniques durant la Seconde Guerre mondiale. Son but officiel était de pousser les Américains à entrer en guerre, tout en fichant les récalcitrants, ce qu’il a continué à faire jusqu’à la fin du conflit.

Son organe de communication avait pour titre Propaganda Battlefront dont on peut encore trouver des copies en ligne.

On notera, juste en passant, que ce nom a été ranimé en 2012 par Jonathan Soros, fils de George Soros. Ce choix n’est évidemment pas un hasard.

Pour revenir à nos Britanniques, ces derniers furent également très actifs à domicile, puisque, toujours dans les années 1980, ils fondaient à Londres L'Anti-Fascist Action (AFA), recrutant là encore dans les mêmes milieux punk et squat. Le label «action antifasciste» avait quant à lui été inventé par les communistes européens des années trente. Une contrefaçon de marque politique non déposée qui présentait l’avantage de donner l’illusion d’une filiation légitime. (Il paraît que question détournement d’image, on sait très bien faire dans les services.)

A la veille de la chute du Mur, on voit donc bourgeonner aux États-Unis et partout en Europe les mêmes affiliations à un antifascisme «Canada Dry», qui a le goût et l’odeur de l’antifascisme communiste historique, mais pas une goutte de communisme dans sa composition chimique. Une façon de monopoliser l’usage de l’infamante étiquette «fasciste» contre tout adversaire d’un postcommunisme 100 % américanisé, tel qu’il apparaîtra dès 1989, avec la chute du Mur.

Une galaxie hors la loi

Il existe donc une raison objective à la simultanéité de l’apparition des Antifas ces années-là. Mais comme c’est encore le cas aujourd’hui, on se garda bien de créer la moindre structure juridique qui permettrait de remonter jusqu’aux organisateurs et financeurs avérés. Il vaut toujours mieux, surtout lorsqu’on travaille avec le grand banditisme. Un nom fut en effet exposé au grand jour pour ses liens avec la mafia de Manchester. Il s’agissait de Desmond «Dessie» Noonan, grand Antifa devant l’éternel mais surtout braqueur professionnel et chef de gang, soupçonné d’une centaine de meurtres (1). Outre ses responsabilités directes dans l’AFA, il fut également l’un des exécuteurs attitrés des basses œuvres de l’IRA. Il mourut finalement poignardé devant chez lui à Chorlton (sud de Manchester), en 2005.

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Son frère Dominic Noonan prit le relais. Outre ses activités mafieuses, on le filma en train de diriger les graves émeutes de Manchester de 2011, dont le déclencheur fut la mort de son neveu, Mark Duggan. Ce dernier, soupçonné d’être impliqué dans un trafic de cocaïne, s’était fait abattre par la police le 4 août 2011, ayant résisté à son arrestation dans le quartier de Tottenham. Il s’ensuivit une semaine d’insurrection qui s’étendit jusqu’à Liverpool, Birmingham, Leicester ou encore le Grand Londres, faisant 5 morts et près de 200 blessés parmi les seuls policiers.

La porosité des services de renseignement, de la mafia et des activistes d’extrême gauche n’est pas sans nous rappeler le rôle des Brigades rouges dans le réseau Gladio, piloté par l’OTAN. Il se trouve que justement les Autonomes Ouest-berlinois de la guerre froide finissante étaient eux-mêmes affiliés au mouvement italien Autonomia Operaia (« Autonomie ouvrière»), très proche des Brigades rouges. Le monde est si petit!

Tout ce que la police n’ose pas faire

Mais le point commun le plus spécifique à tous ces Antifas du monde demeure le fichage. Derrière leurs épais écrans de fumée lacrymogène, leurs capuches noires et leurs casses de vitrines qui font toujours les gros titres, il leur incombe essentiellement de ficher en masse leurs adversaires politiques et d’en exposer publiquement les identités et les occupations, exclusivement sur la base de leurs opinions politiques ou religieuses. Une tâche qui est précisément interdite aux autorités, en démocratie.

Ces mouvements sont donc objectivement, à cet égard, des supplétifs des services de police et de renseignement. Ce qui explique notamment leur proximité, voire la facilité de leur noyautage, leur impunité ou encore l’extrême difficulté qu’on peut avoir à les identifier.

Le cas Joachim Landwehr

C’est par exemple le cas de Joachim Landwehr (28 ans), citoyen helvétique, condamné à 7 ans de prison le 11 octobre dernier par le tribunal correctionnel de Paris, pour avoir, le 18 mai 2016, bouté le feu à l’habitacle d’une voiture de police grâce à un engin pyrotechnique, avec ses deux occupants encore coincés à bord. Une peine plutôt légère pour une atteinte à la vie de policiers.

On sait que Landwehr est lié au groupe suisse «Action Autonome», dont les mots d’ordre passent notamment par le site <rage.noblogs.org/>, dont 90 % du contenu relève du fichage, avec un degré de précision qui dépasse très largement les capacités d’une équipe d’amateurs, même à temps plein. On se demande d’ailleurs ce qu’attend le Préposé cantonal à la protection de données pour se saisir du dossier.

On sait également qu’il était présent lors de la manif antifa de Lausanne de mai 2011, et que c’est sans doute lui aussi qui a mis en ligne une petite vidéo de propagande à la gloire de sa promenade.

On sait enfin qu’il fut acquitté en août 2017 par le tribunal de police de Genève, alors qu’il y avait participé à une manifestation interdite.

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Des agitateurs venus de la «haute»

En revanche, on connaît mieux les profils de ces complices parisiens. Par exemple, Antonin Bernanos, condamné à 5 ans de prison dont 2 avec sursis, est l’arrière petit-fils du grand écrivain Georges Bernanos. On reste issu d’un milieu plutôt cultivé et protégé chez les Antifas. On imagine que l’œuvre de l’illustre aïeul avait encore sa place dans les discussions familiales. Yves, le père du délinquant et réalisateur sans succès de courts-métrages, le confirmait lors d’une interview pour KTO, l’organe cathodique de l’archevêché de Paris, lequel diffusa d’ailleurs l’un de ces courts-métrages, par charité chrétienne sans doute. Mais on n’a pas trop de mal à comprendre que c’est sa femme, Geneviève, qui fait bouillir la marmite. Elle a la sécurité de l’emploi comme fonctionnaire. Elle est en effet directrice de l’aménagement et du développement à la mairie de Nanterre. Côté convictions, elle est fière de n’avoir pas raté une seule fête de l’Huma depuis ses 15 ans.

Dès l’arrestation de leurs deux fils (Angel, le plus jeune, sera mis hors de cause), Monsieur et Madame Bernanos ont arpenté les radios, les salles de rédaction, les collectifs et manifs en tous genres, pour dénoncer l’ignominie policière montée de toutes pièces par l’État fasciste contre leur digne rejeton. Ils ont reçu le meilleur accueil, notamment chez Médiapart. Ils ont même réussi à enrôler le vieux Me Henri Leclerc, qui osa comparer l’arrestation du jeune Bernanos aux fameux morts du métro Charonne, durant la guerre d’Algérie. Il arrive que les fins de carrières soient pathétiques…

Ce qui frappe, c’est la facilité avec laquelle les relais d’opinions se sont mobilisés en faveur d’un délinquant, dont on omet par ailleurs complètement de dénoncer le racisme, sachant que l’un des policiers qu’il attaqua était noir. Dans les réseaux deep-state, on assure donc autant le service après-vente que l’anesthésie morale.

Même milieu BCBG pour Ari Runtenholz, condamné aussi à 5 ans de prison assorti de sursis, pour avoir défoncé l’arrière de la voiture de police à l’aide d’un plot métallique. Lui, on le trouve classé 34ème de l’épreuve d’épée aux championnats de la fédération française d’escrime de 2013. Il pratique aussi la voile à Granville (Normandie) et participe à des régates officielles. Sports très popu, comme chacun sait.

Nicolas Fensch, informaticien sans emploi, détonne quant à lui par son âge (40 ans). Il prétend être arrivé là par hasard, alors que les vidéos le montrent s’acharnant à frapper le policier noir avec une tige, très semblable à un nerf de bœuf. La parfaite maîtrise du geste trahit néanmoins un entraînement certain. Qui est-il vraiment? Les policiers qui ont gaffé à l’audience sur le noyautage de la bande n’en diront pas plus. Il écopera aussi de 5 ans dont 2 avec sursis.

Il y a enfin le LGBT de service: David Brault, 28 ans, devenu mademoiselle Kara, sans adresse en France. Ce(tte) citoyen(ne) américain(e) a traversé tout spécialement l’Atlantique pour la petite fête improvisée. On se demande tout de même si ce n’est pas le SLPC qui lui aurait payé son billet et ses faux frais? Verdict: 4 ans de prison dont 2 avec sursis pour avoir lancé un plot métallique à travers le pare-brise dans le but d’atteindre les passagers. Pas très doux, le trans. Pendant les audiences, à l’extérieur du Palais de justice, plusieurs centaines d’Antifas viendront, comme il se doit, provoquer violemment la police, en soutien à leurs camarades de promotion. Il faut savoir garder la forme et les écrans de fumée.

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Les confluences profondes

Mais casser de la vitrine ou du flic n’est pas tout. L’idéologie est là. A y regarder de près, elle n’a certes pas grand-chose à voir avec le marxisme, le trotskysme ou l’anarchisme, ni même avec les Gardes rouges de Mao.

Elle égrène en revanche tous les mots d’ordre qu’on lit ouvertement sur tous les sites des ONG-Ecrans du deep-state euro-atlantique et sorosien: défense des LGBT, de la théorie du genre, des migrants, du multiculturalisme, de l’ineptie des frontières, du voile islamique, et même du Kurdistan libre. Et l’inévitable complément: attaques contre Trump, Vladimir Poutine, le «régime» syrien alaouite, etc.

Dans les quincailleries en ligne des antifas, on trouve évidemment toute la panoplie du parfait émeutier connecté et tous les conseils pratiques qui vont avec. Un mode de propagation qui a très largement fait ses preuves depuis les révolutions de couleur. Une routine du «sans limite», car il faut quand même bien les motiver ces jeunes!

Et justement, c’est l’abolition des limites qui est la première condition à la jouissance de la grande casserie. Mais là n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est que, sous couvert de combattre un fascisme fantasmé pour les besoins de la cause, on fiche à tour de bras et on rend tout cela public. Et cela ne scandalise évidemment personne. L’agit-prop manipulée et noyautée par les «services» est donc un leurre. Pendant qu’on s’interroge sur les excuses sociales de leur violence urbaine, ou la qualification juridique de leurs crimes téléguidés, les soutiers de l’antifascisme constituent, là, sous nos yeux, une branche administrative de la police politique du deep-state, qui n’a rien à envier aux recrues de la Stasi.

Fernand Le Pic (Antipresse n°101, 5 novembre 2017)

Note :

  1. Cf. Sean Birchall, Beating The Fascists, Freedom Press, Londres, 2010.

samedi, 26 août 2017

The US Empire, the CIA, and the NGOs

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The US Empire, the CIA, and the NGOs

An interview with F. William Engdahl

The Ancient Greeks knew: “Religion is regarded by the common people as true, by the wise as false, and by rulers as useful.” No less a figure than the late Zbigniew Brzezinski and the CIA made use of this saying by recruiting the Muslim Brotherhood to fight a proxy war against the Soviet Union in Afghanistan, which led to the withdrawal of the Soviets from the Hindu Kush. Since then, the CIA used the mercenaries to fight more proxy wars in the Balkans, Chechnya, and Azerbaijan. Due to the wars of aggression against Iraq, Libya, Syria and Yemen the US and its vassal states created sectarian violence that led to civil wars. Right now, the CIA and the Muslim Brotherhood are present in the form of ISIS in Syria and Iraq.

No one has studied this triad more intensively than F. William Engdahl who is a renowned geopolitical analyst, risk consultant, author, and lecturer. Engdahl was born in Minneapolis/MN, and grew up in Texas. After earning a degree in politics from Princeton University, and graduate study in comparative economics at Stockholm University, he worked as an economist and investigative journalist in the US and Europe. He was named Visiting Professor at Beijing University of Chemical Technology and delivers talks and private seminars around the world on different aspects of economics and politics with the focus on geopolitical events. For the last 30 years, Engdahl has been living in Germany.

He has written numerous best-selling books on oil and geopolitics: The Lost Hegemon: Whom The Gods Would DestroyFull Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order, Seeds of Destruction: The Hidden Agenda of Genetic Manipulation, and not to forget: Target China to name only a few. His books are translated into 14 foreign languages.

His latest book on the role of the NGOs focuses on their involvement in US regime change operations and in steering up fabricated mass protests to facilitate the efforts of the US Empire and the CIA to replace resilient national oriented governments by obedient ones that will execute the Washington agenda. All this happens under the pretext of democracy à la US-American style.

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The following interview focuses on Engdahl’s latest book in German Secret files NGOs (Geheimakte NGOs).

Ludwig Watzal:  I guess we could agree upon the fact that the CIA is the world’s worst terror organization. After WW II, hardly any coup d’état or organized uprising happened without the helping hand of the CIA. As I understood your book, in the last 25 years, the CIA got quite a few so-called little helpers in the form of NGOs. Please, could you elaborate on that?

William Engdahl: During the Reagan Presidency very damaging scandals were becoming public about CIA dirty operations around the world. Chile, Iran, Guatemala, the top secret MK-Ultra project, the student movement during the Vietnam War to name just a few. To take the spotlight away from them, CIA Director Bill Casey proposed to Reagan creating a “private” NGO, a kind of cut-out that would pose as private, but in reality, as one of its founders the late Allen Weinstein said in a later interview to the Washington Post, “doing what the CIA did, but privately.” This was the creation of the NGO named National Endowment for Democracy in 1983. Soon other Washington-steered NGOs were added like the Freedom House or the Soros Open Society Foundations, the United States Institute of Peace and so forth.

The money was often channeled via USAID of the State Department to hide its origin. Every major regime attack by the US Government since then including the Solidarnosc in Poland, the Yeltsin CIA-backed Russia coup, the 2004 Ukraine Orange Revolution, the 2008 Tibet riots, the Arab Spring of 2011 to today—all have been done by this group of very select “democracy” NGOs. Little wonder that countries like Russia and China or Hungary act to ban them as “undesirable NGOs.”   

LW: You quote Allen Weinstein, co-author of the founding act of the NGO National Endowment for Democracy (NED), saying; “Much of what we do today was done 25 years ago by the CIA.” Are the US NGOs such as NED, CIPE, USAID, NDI, not to speak of the Soros network, the fifth column of the CIA?

WE: As I indicated above, I would say so in my opinion. Invariably their NGO agenda fits the given agenda of Washington foreign policy. Coincidence? I don’t believe so.

LW: Your critic focused mainly on a few US NGOs or would you include all non-governmental organizations in general? Aren’t all these NGOs driven by a good mind and noble deeds to spread democracy and freedom around the world?

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WE: This is the devil in the concept of Bill Casey. Hiding very black dirty anti-democratic CIA operations behind private political NGOs waving the banner of “Human Rights” has been very effective for Washington’s global agenda of toppling un-cooperative regimes around the world. In effect the CIA has weaponized human rights. Curiously useful regimes for Washington such as Saudi Arabia go unbothered by calls for democracy. Their oil billions finance Washington’s global terrorism agenda.

Take the recent case of the fake democracy White Helmets NGO in Syria doing propaganda in intimate cooperation with ISIS, to justify the US-led war against the duly elected Assad regime. White Helmets get money reportedly from Soros Foundations, from the US and UK governments and were created by a former British Army Intelligence officer James Le Mesurier. Their atrocity videos have repeatedly been exposed as fake, staged by actors. Their alleged Sarin gas video showing unprotected White Helmets “first responders” handling alleged Sarin gas victims with no protective HAZMAT protection is a joke, a fake as was exposed widely after by a number of HAZMAT Sarin gas experts.

The Washington–or EU in some cases—political NGOs are effective because they can attract many innocent good-willed people. I recently received a very touching personal letter from a European Medical Doctor who had been 18 months working with the best humanitarian intention with Doctors without Borders in South Sudan before their US-backed independence. She was so grateful after reading my NGO book as she could understand all the seeming irrational directions their American Doctors Without Borders leader gave the staff. She quit because of burnout and now said she understands why. Honest doctors were being used by Washington for secret political agendas. South Sudan was target because China was receiving a major share of her oil from there via Khartoum.

Of course, not all NGOs are doing the work of the CIA. I focus on the ones with a hidden political agenda, who, as I describe in the book, have weaponized human rights and the word democracy for devious ends.

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LW: In 1984, the hedge fund-Billionaire George Soros, established in Budapest the Soros Foundation. His first target was Poland. Pope John Paul II and US President Ronald Reagan met in 1982 at the Vatican to discuss the destabilization of the Communist Bloc. In this endeavor, has there also been an involvement of the Soros Foundation?

WE: The Soros Foundation established the Stefan Batory Foundation in Warsaw in 1988 to train activists to ultimately topple the Communist regime. They played a major role “building democracy” and immediately after the collapse in Poland of the government of General Czesław Kiszczak in August, 1989. Soros brought Harvard University “Shock Therapy” economist Jeffrey Sachs into Poland to push privatization of state enterprises, create a hyperinflation and open choice Polish state assets for auction to western investors like friends of Soros for pennies or then, for pfennig.

LW:  The two chapters on the plundering of the former Soviet Union by the CIA, Soros and his Harvard Boys in cooperation with the Yeltsin clan and former KGB official is quite shocking. Please, elaborate on this Mafia-like undertaking.

WE: I have to refer readers to the book as the treatment has been cross-checked and is exhaustive. In brief, the CIA under the direction of then-President George H.W. Bush managed to corrupt several very high-ranking KGB generals who recruited a network of young Komsomol or Communist Union of Youth proteges such as Boris Berezovsky and Mikhail Khodorkovsky to become their hand-picked “oligarchs” to plunder the State assets for pennies compared to their true worth. This was the infamous “voucher” scandal that valued the entire state assets including oil and gas, machine-making companies, high-tech, all at a little under $16 billion. They literally raped Russia for personal gain. And the CIA and its network of Western banks such as Riggs Bank in Washington allowed them to launder the money out of Russia. Even I was shocked to verify the details. It was criminal. Yeltsin was their boy. Some said so long as his supply of good Vodka was guaranteed he would do anything Soros and his Harvard economists demanded.

The interesting point to note is that President G.H.W. Bush, former director of the CIA, ordered three simultaneous NGO destabilizations in the same year, 1989.  The three were Russia, China in Tiananmen Square and Yugoslavia. The book documents this in great detail.

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LW:  After Vladimir Putin succeeded Boris Yeltsin as Russia’s President, he immediately stopped the robbing of Russia. Do you think that could be one cause why the political class in Washington hates and demonizes him to such an extent, which is irrational?

WE: Putin came from a Russian nationalist faction (as opposed to what were called cosmopolitan or internationalist faction) of the KGB and its successor. They knew they had to act with stealth until their grip was secure in 2000 when Yeltsin was forced to quietly “retire” or face revelations and Yeltsin was convinced to name Putin acting President.

There has been an undeclared war against a stable nation-state in Russia since well before 1917. The founder of Stratfor, George Friedman, one of the better informed American analysts of geopolitics and former consultant to the Pentagon and CIA among others, recently gave an interview after the CIA Ukraine “coup d’ etat” which Friedman called “the most blatant coup in US history.” That if you recall was the one where Viktoria Nuland as US Assistant Secretary of State went to Kiev and handed out candy bars to the protesters in Maidan Square and telephoned her contempt for the EU to the US Ambassador in Kiev.

Friedman noted what I have documented in my various other books such as Mit der Ölwaffe zur Weltmacht, that the foreign policy of the United States of America for at least the past century as the USA emerged on the decline of the British Empire, the US foreign policy priority has been to prevent at all costs the merging of economic interests and cooperation between especially Germany and Russia. The world has undergone two world wars because of this unfortunate geopolitical dogma of US foreign policy, a dogma taken over from the British and from the father of British geopolitics, Sir Halford Mackinder.

Washington hates and demonizes Putin for the reason he has moved deliberately to stabilize Russia as a great nation, which it truly is as I can attest from almost 25 years of personal experience. And as a result of Washington’s demonization, Putin’s influence in the world seems only to grow stronger—first with China, then Eurasia nations, Africa, the Middle East, Asia, even the Philippines and Latin America. The world is becoming fed up with the endless agenda of overt and covert USA wars everywhere. We need to look closely behind the Trump words and very soon we find the same old, degenerate oligarchs and their so-called deep-state of unelected bureaucrats at work.  

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LW:  The dismantling of Yugoslavia was a catastrophe. The Germans under the chancellorship of Gerhard Schroeder and his infamous foreign minister Joschka Fischer joined forces with Clinton to overthrow the Serbian President Slobodan Milosevic. In this coup-like operation, were there also NGOs involved? And what was their strategy?

WE: Yes. Follow the subsequent career of Mr. Fischer. A street thug from the 1968 Frankfurt protests becomes crowned by the USA and its mainstream media as a statesman, apparently the reward for delivering the Green Party vote for bombing Yugoslavia in 1999. After office, Fischer got an honorary teaching post at my Alma Mater, Princeton. Later George Soros invites Mr Fischer on to his new European council on Foreign Relations think tank.

In terms of the toppling of Slobodan Milosevic, the US government and its select NGOs including NED and Soros foundations, organized, financed, and trained key student leaders and others in a successful coup, under the name Otpor! (Resistance!), with the now -ubiquitous logo of the threatening clenched fist. Serbian translations of Gene Sharp’s writings on nonviolent action were used and the key leaders were personally trained by Sharp’s associate US Army colonel Robert Helvey in secret meeting places to avoid police. Otpor! got by some estimates as much as $30 million from U.S. government-linked organizations such as the National Endowment for Democracy (NED), International Republican Institute (IRI), and US Agency for International Development (USAID). The destruction of Yugoslavia was orchestrated since the 1980’s by Washington, first Bush Sr. then Clinton. The aim was to create a war in Europe to justify the continued presence of a NATO whose raison d’être after the collapse of the Soviet Union was hard to justify to American taxpayers or to the Europeans who were planning an independent European Defense Pillar apart from NATO. For Washington and the influential US military industrial complex such independence was tabu!. The second aim was to establish a huge US military presence later in Kosovo called Camp Bond Steel.

LW:  When the Arab masses went into the streets of Tunis, Cairo and Tripoli, the Western media, and political class were thrilled. Finally, democracy, freedom, and human rights found their way into the Arab world. Were these uprisings spontaneous or were they organized and orchestrated from outside forces?

WE: The entire Arab Spring was secretly planned and financed by Washington and US-financed NGOs. Then-Secretary of State Hillary Clinton was a key figure along with her bizarre Muslim Brotherhood assistant Huma Abedin. The RAND Corporation, which is a Pentagon think tank responsible for developing the technique of mob “swarming” like bees, as a way using facebook and social media to steer protests, played a key role.

The protest student groups in Egypt were US-trained, again using translations of Gene Sharp, they were brought to Europe to be secretly trained by the leaders of Otpor!.

In the case of Libya’s Qaddafi, a more urgent regime change was deemed necessary as the now-famous DCLeaks and Wikileaks emails of Hillary to her private adviser Sidney Blumenthal reveal. Qaddafi, who contrary to his demonized image had built up Libya with the highest living standard in all Africa, was about to unveil creation of an alliance of Muslim central banks and introduction of a Gold Dinar currency for oil sales not US dollars. He was doing so together with Ben Ali of Tunisia and Mubarak in Egypt. As Hillary wrote to Blumenthal, that had to be blocked by whatever means. The means to “block” were the illegal bombing of Libya and the assassination of Qaddafi and turning Libya into a field of rubble. The original Pentagon-CIA-State Department plan called for the immediate toppling of another thorn in Washington’s side immediately after Qaddafi, that was Bashar al Assad in Syria. That has not worked out well for the Washington planners and a great human tragedy unnecessarily has grown out of 6 years of what essentially is a US-led war there.

LW:  In the old days, the conquerors brought in its wake the missionaries. Today, the Western neo-colonial powers come with hundreds of NGOs who teach the indigenous population how Western democracy is supposed to function. Do you think the NGOs serve the interest of these people? What about the German NGOs who especially carry a lot of ideological ballast, for example, in the form of gender mainstreaming with them? What do you make of that?

WE: I think your analogy with the “Christian” missionaries of the past and the “Human Rights” or “democracy” NGOs today is very fitting. I am not competent to comment on the activities of various German NGOs. My main focus is Washington, the hegemonic power today and source of so much that is destructive, unfortunately.

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LW: At the beginning and at the end of your book you refer to George Orwell’s double think that means “War is Peace, Freedom is Slavery, Ignorance is Strength.” Do we live in times where the original meanings of words become different contents? Do the US Empire and its vassal states wage war in the name of democracy and destroy the nation states with the same democratic rhetoric?

WE: This is why I found the Orwell quote so appropriate. His book 1984 in many ways is a description of what has been allowed to happen to our western democracies, especially in Britain and the USA.

LW: If you could give the NGOs a piece of advice, what would you tell them?

WE: For the honest persons who may have got caught up in nice rhetoric about values, human rights and such, I would suggest looking more closely at the money trail feeding your given NGO. For the NED or Soros foundations I would suggest they would all do mankind a favor by shutting their doors permanently. That you allow nations and individuals to decide their own sovereign future without your unwanted meddling. I would say, to paraphrase Cromwell to the British Long Parliament, ”You human rights NGOs, Go! You have sat too long here for any good you have been doing. Depart, I say, and let us have done with you. In the name of God, go!”

LW: Mr. Engdahl, thanks for the interview.

WE: Thank you for your interest and excellent questions.

Dr. Ludwig Watzal works as a journalist and editor in Bonn, Germany. He runs the bilingual blog Between the lines. He can be reached at: www.watzal.com. Read other articles by Ludwig.

 


samedi, 01 juillet 2017

Révolutions de couleur: une technologie perfide et les enjeux de l’avenir

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Révolutions de couleur: une technologie perfide et les enjeux de l’avenir

par Célestin Komov et Elena Bernard

Ex: http://zejournal.mobi

1. Révolutions de couleur

En cette année du centenaire de la Révolution d’Octobre, ses ennemis de longue date peuvent se targuer d’un bilan « formidable ». En plus de l’effondrement de l’URSS, ils ont su réaliser d’étonnants « progrès » en matière de révolutions lesquelles ont pris de belles couleurs et se comptent désormais par dizaines !

Il est vrai qu’il ne s’agit en réalité que de coups d’Etat. Mais les médias s’ingénient à les qualifier de révolutions. En Russie, des propos au sujet de futures perturbations, émanant de diverses personnalités, contiennent souvent un message plus ou moins latent qu’une nouvelle révolution pourrait être « aussi horrible » que la Révolution d’Octobre ! Certains libéraux, au contraire y appellent. Mais dans tous les cas, la réalité – historique et actuelle – se trouve totalement pervertie.

Voyons d’abord ce que représentent les révolutions de couleur. A leurs origines il y a des théoriciens. Les plus importants en sont Gene Sharp avec son concept d’« action non violente » et Joseph Nye, auteur de la théorie de « Soft power ».

Selon Joseph Nye, il faut que l’objet de votre domination soit poussé à vouloir ce que voulez vous-même. C’est-à-dire qu’il faut que les populations des pays dominés désirent du Coca-cola, des films de Hollywood, des objets prestigieux de consommation, etc. En même temps, ils doivent croire que tout cela ne peut être obtenu que par une économie de libre-échange, par la « démocratie », le pluralisme et autres « valeurs occidentales ». Il faut, naturellement, qu’ils croient que les Etats-Unis sont prêts à leur apporter le maximum d’aide pour y parvenir.

Un flux énorme de propagande a été déversé sur le monde pour bien enraciner ces idées : agences de presse, médias, cinéma, Internet, enfin les réseaux sociaux depuis 2008. Mais le pire arrive à l’étape suivante. C’est l’implantation dans différents pays de la « lutte politique non-violente » décrite par Gene Sharp dans plusieurs ouvrages dont « La politique de l’action non-violente » (1973).

Remarquez que ces démarches théoriques ne sont que du recyclage de mauvaise foi d’idées rebattues depuis bien des lustres (il suffit de penser à la « résistance non-violente » de Ghandi dont Sharp « s’inspire » ouvertement). Leur perversion intellectuelle, leur enfumage, leur novlangue ne sont comparables qu’aux farces pseudo-révolutionnaires qui en sont ressorties.

La théorie toute seule n’est cependant pas suffisante. Il fallait un appui des institutions. Pour appliquer les concepts de Sharp, on a mis en place un grand réseau d’organisations. Ce sont divers ONG, instituts, fondations, destinés à soutenir, à sponsoriser et à piloter les révolutions de couleur et autres changements de régime. Une partie importante d’elles est directement financée par les Etats-Unis (comme USAID ou NDI). D’autres sont privés, comme les Open Society Institutes de George Soros.

Depuis une vingtaine d’années, on compte à leur actif les révolutions en Yougoslavie (2000), Géorgie (2003), Ukraine (2004), Kirghizistan (2005), Liban (2005)… A partir de 2011 le rythme s’accélère : Tunisie, Egypte, Libye, Syrie, à nouveau Ukraine, Brésil… Sans compter quelques avant-coureurs, comme la « révolution de velours » de 1989 en Tchécoslovaquie. Parmi de rares échecs il y a les révolutions avortées en Biélorussie (« révolution bleue », 2006), en Arménie (2008), en Iran (« révolution verte », 2009), en Russie (2011).

Parmi les institutions, une place de choix appartient au « Center for applied Nonviolent Action and Strategies » (CANVAS), créé à Belgrade en 2003. Le centre forme des centaines d’activistes qui travaillent ensuite sur le terrain. Ces activistes sont présents dans plusieurs dizaines de pays. La Russie est un de leurs objets d’intérêts privilégiés.

Le site de CANVAS laisse l’impression d’une organisation respectable qui met en avant son caractère strictement non-violent. Mais les conséquences de ses agissements ont été destructrices, sanglantes, parfois très sanglantes. Aussi, on peut remarquer que son action est d’une envergure impressionnante pour une modeste ONG serbe.

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Ils ont crée une véritable chaîne industrielle d’encadrement et de canalisation du mécontentement de masses ou de groupes de population. Les emblèmes singeant des symboles et des gestes des mouvements révolutionnaires historiques sont repris d’un pays à l’autre :

Les slogans exploitent les émotions et accentuent le pathos moral : « Marche de colère et de dignité », « Le pays est au bout du rouleau », « La démocratie est tuée », « Non à la corruption », etc.

Lors de l’Euromaïdan à Kiev, les conseillers serbo-américains ne se gênaient pas de réutiliser des tracts, des formules et des visuels déjà éprouvés lors des évènements de 2000 à Belgrade, de 2011 au Caire, etc.

Dans nos précédentes interventions, nous avons déjà parlé de l’absence totale de scrupules dans le choix des forces agissant sur le terrain. Les libéraux, les classes moyennes adossées à la bourgeoisie compradore, les partis d’extrême droite et les fascistes déclarés y font un bon ménage.

Les quatre composantes du scénario classique de révolution de couleur se présentent ainsi :

1- Les masses populaires exprimant leur mécontentement sont encadrées et menées par des structures constituées (par exemple, fans de foot, nationalistes, néonazis, etc.). Le thème de protestation glisse dans le sens souhaité par les organisateurs sans que les gens comprennent ce qu’il se passe.

2- Le noyau des protestataires est représenté par la bourgeoisie compradore et leurs serviteurs (intellectuels, artistes, blogueurs), qui partagent les valeurs du consumérisme. Souvent ils font partie des réseaux d’ONG pro-américaines. Ce noyau applique les instructions reçues par des réseaux sociaux.

3- Les structures d’Etat (forces d’ordre, médias, communications, etc.) sont discréditées, déroutées et paralysées, notamment par une pression sur les responsables qui ont leurs biens et leurs comptes à l’Occident.

4- Trahison d’une partie des élites au pouvoir.

La révolution colorée est ainsi une technologie qui permet de gérer l’énergie de la protestation sociale (souvent juste) pour la diriger dans le sens voulu par une puissance impérialiste extérieure. Ce n’est donc qu’une version modernisée des coups d’Etat d’extrême droite qu’organisaient jadis les Etats-Unis et leurs alliés pour renverser les gouvernements indésirables, essentiellement pro-soviétiques (Pakistan, Brésil, Iran, Indonésie, Chili…).

2. Révolutions classiques : différence fondamentale

Faute de mieux, nous appellerons « classiques » les révolutions qui ont façonné notre histoire, et qui sont aux révolutions de couleur ce que la tragédie est à la farce. Le temps étant limité, allons droit à l’essentiel.

Les révolutions historiques sont une culmination de la lutte des classes. Elles sont précédées par un processus lent d’accumulation de contradictions au sein de la société, de contradictions entre les anciennes classes dominantes, attachées aux anciens rapports de production, et des classes qui ont un projet de l’avenir cherchant à établir des rapports de production nouveaux. Si le passage du pouvoir d’une classe à une autre n’est pas prévu, s’il ne s’agit que du changement de dirigeants soutenus par tel ou tel groupe d’influence (comme c’est le cas dans les révolutions de couleur), il ne peut être question d’une révolution mais d’un putsch, d’une révolution de palais, d’un « changement de régime », etc.

Mais le plus important en l’occurrence c’est qu’une vraie révolution vise toujours le progrès de l’Homme et de la société, le passage de la société à un stade supérieur du développement. Certes, dans les conditions historiques réelles, lors d’un remue-ménage révolutionnaire se croisent différentes forces et différents intérêts. Mais les forces humaines – en particulier, les forces intellectuelles –, actives dans les noyaux même de la révolution sont nécessairement porteuses d’un projet progressiste.

Qu’en est-il dans les révolutions de couleur ? Il n’est pas difficile de voir que leurs noyaux sont composés uniquement des forces régressives. Sans parler de la présence et du rôle décisif des curateurs extérieurs.

Les organisateurs des révolutions de couleur, ainsi que toutes les forces réactionnaires, rêvent pour qu’au sujet des révolutions (vraies et fausses) règne la plus grande confusion. Et ils y travaillent sérieusement. Notez qu’en français la révolution, l’adjectif « révolutionnaire » garde toujours une connotation positive. Eh bien, ce n’est plus du tout le cas en Russie. Bien sûr, la campagne de dénigrement de la révolution d’Octobre, menée depuis la perestroïka, y a joué un rôle important, mais les révolutions de couleur y ont également beaucoup contribué.

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3. La Russie : après une « révolution » déjouée, danger de nouvelles perturbations

Les présidentielles en Russie auront lieu en mars 2018. Elles seront très certainement une occasion pour des perturbations « colorées ». En 2012 cela déjà été le cas. La seule chose qui a permis alors de contrer le coup d’Etat a été la création d’une vaste coalition « anti-orange » qui a su sortir dans la rue, au meeting du Mont Poklonnaya, une quantité de gens de plusieurs fois supérieure aux meetings « colorés ». A la tête de cette coalition se trouvait le mouvement Essence du temps et son leader Sergueï Kurginyan. La « révolution » a été déjouée et les protestations se sont progressivement dégonflées.

Les émeutes à venir risquent d’être encore plus virulentes et plus élaborées dans leur organisation. Depuis plus d’un an, l’on observe en Russie une alliance des libéraux et des nationalistes fascisants locaux. Les organisations comme CANVAS ont une grande expérience de travail avec des binômes de ce type. Ainsi, en Ukraine ils collaboraient de près tant avec les protestataires gauchisants qu’avec les fascistes avoués du Pravy Sektor et consort. Les premiers assuraient la partie pacifique du scénario, alors que les seconds passaient à l’acte après des provocations sanglantes.

Les attaques contre le pouvoir se multiplient et viennent non seulement de l’opposition libérale très peu influente et détestée, mais de différents côtés, y compris de l’intérieur même de l’élite en place.

Nous devons être prêts à réagir de manière ferme et efficace.

4. Stratégie des élites occidentales : vers le changement de l’ordre mondial

La stratégie du chaos, dont on entend beaucoup parler, est loin de se réduire à l’idée simple de créer le désordre dans le camp ennemi. Elle fait partie d’un projet qui vise une réorganisation profonde de l’ordre mondial. Plusieurs facteurs ont poussé les élites occidentales à envisager cette réorganisation. Notamment c’est le développement rapide de nouveaux grands concurrents (surtout de la Chine) ; le manque de forces pour entretenir la Pax Americana, confirmé par les guerres en Iraq et en Afghanistan (du coup, l’option est de remplacer l’ordre par le désordre) ; le risque de la revalorisation de la mémoire de l’époque de l’URSS dans les pays de l’Europe de l’Est et ailleurs dans le monde, etc.

Le principe d’inhibition du développement des concurrents potentiels n’est évidemment pas nouveau pour les Etats-Unis. Dans son livre Les 100 Ans à venir : Un Scénario pour le XXIème siècle (2009), George Friedman, fondateur de l’agence de renseignements STRATFOR a écrit :

Atteignant systématiquement ses objectifs stratégiques, les Etats-Unis avaient comme ultime but la prévention de l’émergence de n’importe quelle grande puissance en Eurasie. Le paradoxe réside, toutefois, en ceci : le but de ces interventions n’a jamais été d’accomplir [de développer] quelque chose – quelle que fût la rhétorique politique – mais d’empêcher quelque chose. Les Etats-Unis veulent empêcher la stabilité dans les régions où une autre puissance peut émerger. Son objectif était non pas de stabiliser mais de déstabiliser. (Notre traduction)

Le fond est toujours le même. Ce qui est nouveau, c’est la façon de procéder, les groupes d’appui, le discours, ainsi que l’envergure industrielle de l’action.

En ce qui concerne les groupes d’appui, il s’agit notamment du rôle qui est dévolu aux classes moyennes. Ainsi dans le rapport du Ministère de la défense de la Grande-Bretagne intitulé « Inégalité globale » (2007) on lit :

L’écart entre les riches et les pauvres ira probablement croissant et l’extrême pauvreté demeurera un défi global. (…). L’extrême pauvreté et l’inégalité des chances vont exacerber le sentiment de l’injustice parmi ceux dont les espérances avaient été frustrées, ce qui augmentera les tensions et l’instabilité. (…) Elles peuvent également conduire à la résurgence non seulement d’idéologies anti-capitalistes – éventuellement liées aux mouvements religieux, anarchistes ou nihilistes – mais aussi au populisme et à la renaissance du marxisme.

(…)

Les classes moyennes pourraient devenir une classe révolutionnaire, assumant le rôle dont Marx chargeait le prolétariat. (…) les classes moyennes du monde devraient s’unir et façonner les processus transnationaux selon leurs propres intérêts de classe, en utilisant leurs compétences, leurs accès aux savoirs et aux ressources.

(Cité d’après : Marshall, Andrew G. « Are We Witnessing the Start of a Global Revolution? », Global Research, January 27, 2011. http://www.globalresearch.ca/are-we-witnessing-the-start-..., notre traduction).

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Nous vous laissons apprécier l’art de l’argumentation sinueuse. Ne manquons pas de noter que par-delà les élucubrations on comprend que les classes moyennes sont incitées à récupérer et à détourner dans leur propre intérêt l’énergie du mécontentement de masses à l’échelle planétaire.

Certes les classes moyennes ne sont bonnes que pour le déclenchement des protestations. Lorsque la situation commencera à s’envenimer, d’autres forces, beaucoup plus énergiques (djihadistes, néonazis…) prendront le relais. Et l’affaire est en boîte, comme ce fut le cas en Ukraine, en Syrie, en Lybie, en Iraq ou au Mali.

Le travail sérieux sur l’adaptation militaire et politique des théories scientifiques du chaos a commencé à l’Institut de Santa Fe, créé en 1984 et spécialisé dans l’étude des systèmes complexes. Steven Mann, diplomate de haut rang et analyste politique, qui a travaillé sur le concept de criticalité auto-organisée, développé dans cet institut, écrit :

Le fait qu’à présent nous décrivons le monde en termes de criticalité ne nous renseigne pas encore sur utilisation qui peut en être faite. La recommandation que toutefois je peux donner, est que nous avons besoin d’être ouvert aux voies d’accélération et d’exploitation de la criticalité si c’est nécessaire pour nos intérêts nationaux, par exemple en détruisant l’armée iraquienne et l’Etat de Saddam. La clé est l’intérêt national et non pas la stabilité internationale. En réalité, nous mettons déjà en œuvre des approches politiques qui accroissent le chaos, que nous en soyons conscients ou pas, lorsque nous promouvons la démocratie, stimulons des réformes du marché et développons, par le biais du secteur privé, la communication de masse.

(Mann, Steven R., The Reaction to Chaos, in : Complexity, global Politics, and National security, Ed. by D.S. Alberts, T.J. Czerwinski. Washington: National Defense University, 1997. http://www.dodccrp.org/files/Alberts_Complexity_Global.pdf, notre traduction).

Résumons. L’Occident, mené par les Etats-Unis, a donc besoin de zones de chaos et de régression, sans lesquelles il n’arrive pas à asseoir son hégémonie. Mais l’Occident lui-même, n’est-il pas également dans le processus de chaotisation et régression ? Confusion de notions, destruction de l’éducation, perte de la mémoire historique, sans parler du social… Seulement c’est un processus plus lent et plus paisible.

Dans le cadre théorique développé par le mouvement Essence du temps cette décomposition lente porte le nom de Post-modernité. La Post-modernité est une adaptation à la vie sur les décombres de la Modernité qu’elle a détruite. Certains pays émergeants, la Chine en premier chef, se trouvent toujours dans la dynamique progressiste de la Modernité et sont ainsi regardés comme des concurrents très dangereux.

Pour continuer à régner, la Post-modernité fomente le chaos dans de vastes régions périphériques en y laissant monter des forces de la Contre-modernité, c’est-à-dire des agents de la régression accélérée (notamment, les islamistes ou les néonazis). Aussi, l’Occident compte sûrement de les utiliser un jour contre la Modernité restante (Chine et autres). C’est pour ces raisons-là qu’en luttant en façade contre l’Etat Islamique, la coalition occidentale les soutient en arrière-boutique.

Ce pourrissement à deux vitesses ne peut être dépassé que par un projet de Supra-modernité pour lequel milite l’Essence du temps. Au cœur de ce projet se trouve une idée progressiste de l’Homme dont nous parlerons dans la partie suivante, ainsi que l’expérience historique de l’Union Soviétique. Celle-ci doit être mise à jour et libérée de certaines faiblesses et erreurs qui ont fini par la conduire à sa chute.

5. Voie du dépassement : la gauche et l’humanisme prométhéen

Le fonctionnement des révolutions de couleur implique, comme nous l’avons vu la récupération des slogans et de postures de la gauche, jadis progressiste et révolutionnaire. L’imposture a un double effet : d’une part elle permet de capter l’énergie de protestation et d’autre part, elle souille et raille ces postures et ces slogans en désactivant ainsi leur potentiel offensif et unificateur. Les anciens militants n’en garderont qu’une grimace amère de désillusion.

En France il n’y a pas eu de révolutions de couleur (inutile, tout est déjà coiffé). Mais on a eu droit à Attali se positionnant à « gauche », à BHL lançant de grands cris en défense de la liberté et de la démocratie, au quinquennat Hollande, au brave Mélenchon et autres combattants pour toutes les meilleures choses. D’ailleurs on a eu aussi mai 68, précurseur des révoltes colorées (« ridicules événements estudiantins », disait Desproges. Avait-il tort ?).

Comme l’a écrit récemment Claude Zylmans dans un message collectif, « le néolibéralisme a défait la démocratie par la gauche ». Les élites et les intellectuels de l’Occident ont implanté un ver idéologique dans le corps des mouvements de gauche. C’est le ver de « liberté » personnelle et sociétale, de permissivité, du plaisir à court terme, du « bien-être » individuel ; des droits et libertés de consommation, de jouissance, de subversion, et enfin, de régression (mais pas celle du développement humain, de l’éducation, de construction de l’avenir…). Une autre question est de savoir d’où vient ce ver exactement, mais pareille enquête nous entraînerait trop loin.

La gauche des pays d’Occident est gravement intoxiquée par ce parasite. Celui-ci est en grande partie responsable de l’absurdité et l’incohérence des campagnes politiques des dernières années. Le sinistre sens fondamental de cette maladie est à chercher dans la vision de l’Homme qui domine aujourd’hui dans la société et qui a été imposée par les élites dirigeantes et les intellectuels qui les servent.

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Cette vision de l’Homme est profondément régressive. l’Homme, d’après elle, est foncièrement méchant, incorrigible et incapable à évoluer. Il est entièrement déterminé par ses instincts primitifs, par ses pulsions, par des impératifs de l’adaptation… En cela, entre les néo-libéraux, les néo-conservateurs, les fascistes d’hier et d’aujourd’hui, les écologistes et d’autres euro-gauchistes, il n’y a aucune différence.

En 1932, Léo Strauss, un intellectuel juif allemand, émigré aux Etats-Unis, influent surtout parmi les néo-conservateurs, dans une lettre au juriste nazi Carl Schmitt, a écrit : « Le fondement ultime du droit est le principe du mal naturel de l’homme, [et] parce que l’homme est mauvais par nature il a besoin d’être dominé. On peut établir la domination, c’est-à-dire les hommes peuvent être unifiés, mais uniquement dans l’union contre d’autres hommes » (source : http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/barack-...). L’élite, d’après Strauss, doit gouverner en manipulant les masses bêtes par le biais de « mensonges nobles ». [Est-on loin des pratiques des organisateurs des révolutions colorées ?]

Cependant, la gauche a connu jadis une toute autre vision de l’Homme. « L’histoire humaine n’est qu’un effort incessant d’invention, et la perpétuelle évolution est une perpétuelle création ». « Qu’est-ce que l’idéal ? C’est l’épanouissement de l’âme humaine. Qu’est-ce que l’âme humaine ? C’est la plus haute fleur de la nature ». « Le courage, c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense ». On doit ces mots à Jean Jaurès. Et si l’on regarde du côté de Marx, on découvre que pour lui, « l’émancipation humaine » était la véritable finalité de la société. Cette émancipation (qui n’est pas identique à l’émancipation politique), n’est autre qu’émancipation des capacités créatrices de l’Homme. C’est cela, selon Marx, « le saut du royaume de la nécessité au royaume de la liberté ».

L’humanisme qui croit en les capacités créatrices infinies de l’Homme est tout le contraire de celui qui prend appui sur le « bien-être » ou le « bonheur », somme toute philistins. Il y a peu de notions qui ont été manipulées, tiraillées et défigurées autant que celle de l’humanisme. Au point que les personnalités comme Bertrand Russell, Abraham Maslow ou Burrhus Skinner – de vrais apôtres de l’inégalitarisme et, en fin de compte, de la haine pour l’Homme, sont présentés comme de notables humanistes du XXe siècle.

Le mouvement EOT rejette cet « humanisme » dévoyé, qui cherche à cantonner l’Homme dans ces petites préoccupations, dans sa réussite et ses sentiments personnels. Il prône l’humanisme prométhéen, pour lequel l’Homme est un être libre et créateur, qui doit évoluer et s’améliorer, tant individuellement que collectivement. Pour cet humanisme-là, le développement, le progrès humain (et non simplement technologique) doit être le but de la société.

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Les révolutions de couleur, qui instrumentalisent le mécontentement social et démolissent ensuite des pays entiers, fonctionnent comme de puissants outils de régression. En même temps, d’autres outils sont mis en place au sein même des pays de l’Occident, par exemple la destruction de l’éducation, l’abrutissement médiatique ou l’industrie de divertissements. Ces outils sont efficacement exportés vers un pays comme la Russie. A cela s’ajoutent d’autres éléments extrêmement corrosifs, comme l’instauration de la législation relative à la justice de mineurs (loi de la fessée et autres) qui détruit la famille, qui lui impose un contrôle extérieur sous peine de retrait des enfants, et provoque la rupture de la continuité culturelle entre les générations. Or pareille rupture est un super-accélérateur de la régression. Il faut remarquer par ailleurs, que la régression est une condition préalable pour l’instauration de l’inégalité fondamentale dans la société. Les forces qui s’appuient sur la vision négative et régressive de l’Homme travaillent forcément pour une perspective d’une future société de castes, où la majorité, sera réduite à l’état quasi-animal. Les masses abandonnées aux instincts élémentaires, y seront manipulées et gouvernées avec une haine et un despotisme inouïs.

Pour contrer le danger de futures tentatives d’émeutes colorées (en Russie, les prochaines sont à attendre vers 2018, à l’occasion des présidentielles), pour éviter les écueils des dérives sociétales de la gauche, pour faire barrage à la destruction rampante de la société, l’Essence du temps a lancé un appel à la création d’une alliance de gauche conservatrice. Il est vrai que le terme peut laisser l’impression d’un oxymore. Mais il est à l’image de la situation politique actuelle, qui est paradoxale et inédite. Cette démarche apparaît comme une réponse à l’expansion de l’impérialisme globaliste qui utilise une certaine gauche servile comme une machine à embrouiller, à dérouter et à avilir l’Homme. La valeur des concepts de ce type ne se vérifie que dans la praxis. Sur le champ de bataille politique russe, cette valeur se confirme pleinement. Cependant, l’appel s’adresse également aux autres peuples, notamment aux Français. La lutte du XXIème siècle sera surtout une lutte pour l’Homme et la gauche conservatrice peut en devenir un appui solide.

Conférence à l’espace Maymana, le 24 juin 2017


- Source : Essence du temps

mardi, 29 novembre 2016

Saul Alinsky’s Rules for Radicals

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Saul Alinsky’s Rules for Radicals

Ex: https://atlanticcenturion.wordpress.com

saulRules_for_Radicals.pngSaul Alinsky

Rules for Radicals: A Practical Primer for Realistic Radicals

New York: Random House, 1971.

Rules for Radicals is [in]famous for its purported influence, and that of author Saul Alinsky, among liberal and left-wing ideologues and politicians in the United States, including Barack Obama and Hillary Clinton. The political bent of this classic but reviled work by a community organizer from Chicago is shown on the very first page of the introduction by referencing “Joe McCarthy’s holocaust.” [It should be noted of course that declassified documents have revealed Senator McCarthy was pretty much always right about who was a bolshevik, but I digress].

The catch though is that the book isn’t  particularly ideological, even if the author’s sympathies are blatantly clear and he writes from the assumption that you believe in the same things he does. What Rules for Radicals is much more interested in is how to create the most effective community organizers, and how they should communicate if they want to be effective. Think of it as far-left metapolitics manual. There is thus a heavy focus on semantics, networks, pragmatism, and presentation. Being internally honest about power and self-interest in politics, understanding your audience, and using familiar terms rather than alien highbrow concepts are all considered critical. In (((Alinsky’s))) world of hyper-realism and self-rationalizing, things like principles, morals, qualms about the means used to achieve ends, and consistency are baggage and vices, not politically expedient values.

With that in mind it isn’t hard to see why the cuckservative, muh principles crowd that dominates the Republican party seems to be losing ground in our society at every turn. They cry that liberals don’t fight fair. They have what French New Right author Guillaume Faye calls “mental AIDS,” no immune system against the aggressive ideology of their enemies, whom they grant moral hegemony to. But what they do have, if not organized defense, is what social psychologist (((Jonathan Haidt))) calls the moral foundation of sanctity—they can be disgusted by things on the basis of their violation of core values.

(((Alinsky))) knows what disgusts these people. He advises against trampling on the American flag or burning it, for example, since that drives ordinary people away from radical politics. He instead says the radical should frame the values of that flag as having been perverted by the enemy. This is all too familiar a suggestion to readers in the current year, given leftist appeals to the validity of the Constitution of all things, and the redefinition of American history as having always been a march towards the equality of all people on planet Earth: blacks and Whites, men and women, heterosexuals and deviants, legal immigrants and illegal immigrants, documented persons and undocumented persons, etc. The only thing standing in the way are those evil Republicans, who have perverted everything that Hamilton the musical is about. See how that works? A lot better than saying burn it all down—it creates the impression you’ve been robbed of something that should be yours.

The enemy of the cause must be black-and-white. (((Alinsky))) cites the Founding Fathers, who in their Declaration of Independence had not one good thing to say about the Crown, only listing its transgressions. For if one is to make an inspiring case to the people, who will have to risk everything for the cause, it had better be one that leaves no doubts about its righteousness. You can’t be concerned about how Britain provided soldiers to defend against Indian attacks or kept the sea lanes safe for commerce. Making these kinds of black-and-white arguments in and of itself is totally apolitical; they could be for either side.

One insight in particular felt very familiar to me, echoing a Hillary Clinton speech leaked during the campaign which had been privately given to a multinational bank. The Supreme Catlady spoke about needing to have a public face and a private face as a politician, something ((Alinsky))) would readily endorse. In practice, one sells two different positions to two different audiences, which is in line with the whole ends-outweigh-means thing. Of course I am for free trade and open borders. No I am not for “open borders;” that’s a right-wing smear. On that note, (((Alinsky))) says the radical must always advocate for 100% to the community he wants to organize, but as soon as negotiations begin with the powerful, take anything that moves the needle, even 30%. Say one thing and do another, as long as you are on target. That’s the utility of extremism in politics.

saulBiFDJDGL._AC_UL320_SR212,320_.jpgThus, (((the long march through the institutions))) has a road-map that will take it up the mountain, while pseudo-reactionary Republican stonewalling of issues—for as long as is politically required by their constituents until leftward change is a done deal—leads to nothing. There is a reason why some of Bill Clinton’s campaign speeches from 1996 sound like Donald Trump’s in 2016, and it’s because the left has succeeded into converting many Goldwater-Reagan era Republicans into 1990s’ Democrats. Homosexual marriage will soon be a conservative issue when faced with transgenderism. And the latter will in time be accepted as well on the Beltway right. (((Alinsky’s)))  methods move the Overton window; cuckservatives merely follow Overton movements.

Another important (((Alinsky))) insight is that you need to have something of a “vague” vision of a better, inspiring future. At the same time, don’t become a single-issue organization. While 88-point policy plans may win over wonkish autistes, if you actually want to create a large community organized around common goals and oriented towards a common opponent, you need to go broader and less specific on the details. Consider the mental gymnastics that fiscally conservative Republicans go through to sell trickle-down economics—lower taxes on people and corporate persons who are responsible for providing employment so that they can expand operations and recruit more human capital, owing to their higher net income from reduced taxation of their business. Democrats simply run on a platform of doling out free shit to net tax recipients, including but not limited to a better economy jobs, social programs, and universal pre-kindergarten. Or they just blather about equality for 20 minutes and call it a historic speech. That’s a lot easier than talking about family values, national interest, civic virtue, trade policies, foreign affairs, etc. Just say we all deserve to be equal and my agenda is to make it happen. It’s an easy sell and no one really cares about the particulars other than critics. So, long live the ethnostate. What ethnostate? Doesn’t matter yet.

The long discussion on means versus ends is particularly useful. (((Alinsky))) talks about how people lionize Indian independence leader Mahatma Gandhi as a pacifist, but notes that pacifism was really the only means available in the first place of resisting the British at the time. He jokes that Gandhi must have noticed how Indians seemed to sit around all day in prayer or mediation, and then told them to shout slogans while they were doing it. Probably not the exact chain of events, but that is effectively what happened—multitudes of people engaging in sit-in protests. Which India banned almost immediately after independence—since those who usurp power generally, and correctly, wish to keep it and prevent the next batch of revolutionaries from unseating them in the same way they did in their predecessors. (((Alinsky))) also cites Lenin’s remarks about how the bolsheviks had to say they were for peace—well until they didn’t have to say they were for peace. In other words, the chosen means are just the most effective ways of reaching an end. If they don’t work, you don’t use them. If they stop working, you change them. And if they’ve never worked, you are doing it wrong.

saul204,203,200_.jpg(((Alinsky))) tactics work and continue to work for the left. Whether it’s calling every opponent a racist, or framing the enemy as always being a fascist, or having no attachment to anything that doesn’t effectively further the political power of their faction, the left we are dealing with now is smarter on culture, coalition, and community outreach than movement conservatives have ever been. The left, in true (((Alinsky))) style, sees itself on the side of “angels,” while its enemies are “devils.” The Beltway right only uses the term “crusade” to refer to tax policy adjustments.

The crucial question—Why I am writing about Rules for Radicals? Simply put, the Alt-Right is a radical movement that is interested in community organizing and propaganda. (((Alinsky))) wanted to organize “Have-nots” and “Have a little, want mores” against the “Haves,” and for them to meme effectively to that end. The Alt-Right wants to organize White people against the occupation government  (a globalist coalition comprised of Davos men, Hart-Celler Americans, and overseas Israelis), and for them to meme effectively to that end. Reading Rules for Radicals won’t change anything you believe ideologically, since (((Alinsky))) never really makes the case for what he believes in anyway. (Even if he did, if you are reading this you already know he is wrong). But hopefully, young radicals, you will take some lessons from it about how to better approach your task.

Probably the most important section for our purposes is the author’s drill-down of how he believes power works. He gives us 13 rules: I will attempt to give some translation:

  1. “Power is not only what you have, but what the enemy thinks you have.” – I have read innumerable articles in recent months from the lying press about how the GOP is full of crypto-White nationalists. Sounds good. Big if true.
  2. “Never go outside the expertise of your people.” – We’re not going to get most people to do things they have no habit of doing. We need to play to the strengths of our existing human resources.
  3. “Whenever possible, go outside the expertise of the enemy.” – This and the above rule are standard Sun Tzu; know the enemy and know yourself or else you will be defeated. We must always stay abreast of the opposition, always be more informed, and always make them look stupid.
  4. “Make the enemy live up to its own book of rules.” – There are two key forms of this: concern-trolling and malicious compliance. Doing so will stress them out by increasing their cognitive dissonance load, bleed them of resources, and generally waste their time and energy. You can also bait your opponents into producing specific outcomes if they are inflexible and dogmatic enough.
  5. “Ridicule is man’s most potent weapon.” – Most of the Alt-Right’s troll ops consist of making a mockery of things. Ditto for our memes and critiques, e.g. cuckservative. It will probably go down as one of the greatest political slurs of all time: implying that your opponent gets off to watching his country be destroyed while his wife’s son votes against him. Cuckservative captures perfectly, and ridiculously, how the target serves every interest but the national.
  6. “A good tactic is one your people enjoy.” – Trolling. Shitposting. Meme magick. It never gets old because there is always something new to provide a perspective on, or some new journalist to troll, or a comments section to raid, or a viral media campaign to be fought.
  7. “A tactic that drags on too long becomes a drag.” – I think the only area the Alt-Right sees diminishing returns on is putting out too blackpilled of a message, or being too gloom and doom. People don’t really want to hear that all the time, even when it has to be said. Things getting worse is after all part of the sales pitch as to why the Alt-Right’s solutions are necessary. On the other hand, we have to have a positive and future-oriented message to put out, and that reaches a bigger audience than commiseration.
  8. “Keep the pressure on. Never let up.” – I tend to think this won’t be much of a problem because there is nothing the regime can offer us that would be satisfying other than its resignation.
  9. “The threat is usually more terrifying than the thing itself.” – This certainly works in our favor given how (((neurotic))) the people we are engaged in holy memetic warfare with are. Even the implication of our presence somewhere or in something is enough to produce media hysteria and maelstroms of kvetching.
  10. “The major premise for tactics is the development of operations that will maintain a constant pressure upon the opposition.” – At the moment this is our endless streams of daily content across multiple platforms, something we should continue to scale up and diversify.
  11. “If you push a negative hard enough, it will push through and become a positive.” – We want to get to a point where being labeled by the establishment as a racist, sexist, or antisemite is a sign of having done something correct, being that bad people are saying it about you.
  12. “The price of a successful attack is a constructive alternative.” – In other words, to win you actually need an answer to the issue. It can’t just be about opposition. We must be more than reactionary.
  13. “Pick the target, freeze it, personalize it, and polarize it.” – This is my favorite and I think Alt-Right troll ops have done this quite well. First you get ahold of a luegenpresse journalist’s attention. Then you apply the other above tactics to him or her. Finally you get some sort of overdone reaction from them AND their supporters against you, which helps reinforce your own battle lines by showing that the issue you are up against is supported by x and x-plus, all of whom are against you. Many journalists noted during the 2016 presidential campaign that if one were of a Semitic surname (or known to follow a cult of volcanic demonology) and said something critical of Donald Trump, that he or she would be targeted and harassed on their social media or in the comments section. They began to reach out to one another about this and write about the responses they were getting, many going as far as labeling themselves with the triple parentheses symbol in solidarity. So what had basically happened was that our argument all along that overseas Israelis were uniquely opposed to nationalism in the United States was proven—by getting them to band together and admit that they were, and that they were proud about it too. See, all those people who hate Trump have (((something in common)))!

I think the Alt-Right is already in something of an unholy alliance with (((Alinsky))). That our trademark tactic is trolling while that of our enemies is banning and/or overreacting says something about how much society has been restructured since the 1960s. We’re the ones causing headaches for the regime, we’re the ones doing the culture-jamming, we’re the ones speaking on behalf of a marginalized class, we’re the ones tipping the sacred cows, and we’re the ones calling for revolutionary change. The meme war favors the offense.

samedi, 26 novembre 2016

George Soros: Dystopia’s Minister of Truth

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George Soros: Dystopia’s Minister of Truth

George Soros has become the master manipulator of US and Western politics manipulating media and political activity to further his own neoliberal and globalist agenda. In the process he is taking real meaning out of left wing politics, which are simply becoming an instrument Soros uses to advance his agenda, his hijacking of the Occupy Movement and his orchestration of the anti-Trump protests being cases in point.

Submitted by the author, first published by News Junkie Post

Eighty-six-year old Hungarian-American, George Soros, is a very rich man. He currently ranks number 46 in the very exclusive club of richest persons in the world.

In 1947, as Hungary tilted to the Soviet Union block, he went to the United Kingdom to study economics. This early life experience made him not only an anti-communist, but also a staunch anti-Russian who was always plotting his revenge against the Soviets.

 

Soros knew that, to have any say in the capitalist order, one had to become filthy rich. At some point in his life, however, Mr. Soros decided that money only mattered if he could leverage it in influencing policies on a global scale. His role models for this aspect of his life were probably the two consigliere extraordinaire of the United States empire, slightly older than him, who are Henry Kissinger and Zbigniew Brzezinski.

The three men shared common views on the threat of the so-called communist domino effect and later, once the Soviet Union had collapsed, became fervent champions of a global empire with its nervous system in Washington. In their sociopath vision of the world, a minute elite of wise men should have the planet as their oyster while, we, the worker bees slave away at their mercy.

The Marxist ideology that inspired the Russian, Chinese and Cuban revolutions should be silenced forever, and even the dangerous successes of the French and Haitian revolutions, based on the philosophers of the Enlightenment, should never be considered by any national entity as an option.

Mr. Soros was a prime financier of Hillary Clinton’s campaign through one of his henchmen John Podesta.

Soros lost, and providing that the American people and the world citizenry learn a valuable lesson, his Messianic objective of world domination, after a successful goal of regime change in Russia, has failed with the mandate of President-Elect Donald Trump.

As an example, in February 2016, this is what Soros published in the fake left media outlet that he sponsors: The Guardian. The essay had a quite provocative title, and it was mainly addressed to Europe’s leadership and the public opinion. In “Putin Is a Bigger Threat to Europe’s Existence than ISIS,” Soros wrote:

“The Putin regime faces bankruptcy in 2017 when a large part of its foreign debt matures, and political turmoil may erupt sooner than that. The President’s popularity, which remains high, rests on a social contract requiring the government to deliver stability and a slowly, but steadily rising standard of living. Western sanctions coupled with the sharp decline in the price of oil will force the regime to fail on both counts.”

All geopolitical analysts make projections; some turn out to be accurate, others not. But Soros is not a geopolitical analyst. This, in very few sentences, was his battle plan for regime change in Russia.

In 1992 Soros crashed the Bank of England

Let’s look at the specifics of the timeline in the trajectory of the unquestionable puppet master of humanitarian imperialism.

It was in 1979 that Soros decided to diversify his already giant financial portfolio to invest into media organisations and NGOs big or small. His opaque so-called Open Society Foundation now funnels money to more than 100 organisations and various think-tanks.

But one must understand first what sorts of ruthless strategies Soros has used to, not only, acquire his fortune but also literally subdue a nation that used to be the most powerful empire in history.

This takes us to the UK on Black Wednesday, September 16, 1992, when George Soros decided to show the world how powerful he was. That day, Soros did a short on the British Pound by dumping £10 billion worth of the currency on the UK stock market.

Soros crashed the mighty Bank of England and showed everybody that he was more powerful than a major economy’s central bank. This action made Soros £1.8 billion. It was immoral to ruin the lives of countless hard working British citizens  but, however, perfectly legal.

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The hijack and killing of Occupy

Occupy was a real movement, at its inception in the fall of 2011. Some of us had even hoped that it would be the dawn of a global revolution.

This did not take into account George Soros’  minions of MoveOn, Change.org,  Answer Coalition and  the pseudo intelligentsia of the American fake left. They infiltrated then hijacked the movement. The stakes were too high, especially with Wall-Street friendly Barack Obama due for reelection in 2012.

The final battle of Occupy was fought and lost on December 4, 2011 in Washington DC. My colleague Liam Fox and I were there. We watched it go to waste.  Until then, anarchist flags had flown above the tents. The Occupy movement included Anarchists, as well as Greens, neo-Marxists, and Libertarians, and it represented a real threat for the status quo.  Soros and his surrogates of the so-called ‘progressive alternative media’ made sure Occupy became neutered, toothless and finally dead. It would eventually become a convenient voting block to reelect Barack Obama.

Soros, the purple revolution, and the caviar eating fake left

Mr. Soros is quite fashion conscious for an older gentleman, even though this term doesn’t quite apply to the Ministry of Truth’s ultimate evil do-gooder. He seems to fancy secondary colours when it comes to symbolising the fake ‘revolutions’ with regime change goals that he indirectly orchestrates. 

It is clear that he had his hands in Iran’s green revolution in 2009, as well as Ukraine’s  orange revolution.

Now he wants to bring a purple revolution to the United States, to challenge the mandate of President-Elect Trump. This colour revolution, like the others, will ultimately fail, providing that police in cities or Trump’s supporters do not fall for the provocation and either crack down or counter-protest.

The mainstream media that Soros and his protege Hillary Clinton controlled have been exposed by Wikileaks as the diligent presstitutes of the Ministry of Truth. CNN, MSNBC, the New York Times, the Washington Post, NPR News and many others, have been unmasked as biased propaganda outlets. 

The same goes for the founder of the Huffington Post, Ariana Huffington.

NPR News cannot be considered to be an impartial media organization while it receives massive funding from both George Soros and the Bill and Melinda Gates foundation.

Darling of the fake left Rachel Maddow, before getting her big-paycheck gig at MSNBC, started her career at the Soros-funded Air America radio.

Among the pseudo-left alternative media, it is not much better.

Noam Chomsky, who has been called “the Socrates of our times” by his colleague, Chris Hedges, might have drunk his hemlock by endorsing Hillary Clinton.

The same Chris Hedges, along with Cornell West, Amy Goodman and Naomi Klein were shrewder when they endorsed Jill Stein. But they might want to step down from their ivory towers from time to time and ask themselves a simple question: if Stein was the candidate of the 99 percent, why did she only receive 1 percent of the vote?

Another character and instigator of the Soros-financed purple revolution is Michael Moore: the documentary filmmaker has posed as a blue-collar ordinary working man for more than a decade, even though he is a millionaire.

Moore is organising a one-million women march in Washington DC on the day of President-Elect Trump’s inauguration, as an ultimate stand against his alleged sexism. Who will lead Soros’s mighty purple female army along with Michael; will it be generals Lady Gaga and Madonna?

On a more serious note, Mr. Soros and his Wall Street friends should reflect on what would happen to the US stock market in case of increased tension with Russia and China, which is what Soros has championed.

Would China use what financier Warren Buffet called an economic weapon of mass destruction and dump its $3 trillion of Treasury-Bond holdings in one day? The net result for Wall Street would likely be as high as the return on the George Soros and the Saudi investments in Hillary Clinton’s bid for the White House: a zero sum game.

The election of Donald Trump is an anomaly, an accident in the course of history. As such it can be considered to be a paradigm shift, a reset on the dial of obsolete models and ideologies.

This article is dedicated to my old friend Liam Fox.

Gilbert Mercier is the Editor-in-Chief of News Junkie Post and the author of The Orwellian Empire.

10:10 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, subversion, george soros, états-unis | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

dimanche, 13 novembre 2016

Trump: vers une révolution de couleur?

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Trump: vers une révolution de couleur?

par Antonin Campana

Ex: http://www.autochtonisme.com

Que se passe-t-il aux Etats-Unis ?  On manifeste à New York, Chicago, Los Angeles, Portland ou Philadelphie. Des routes et des autoroutes sont bloquées. Les forces de l’ordre sont agressées, des biens sont détruits, des effigies de Trump sont brûlées. En Californie, où 61% des électeurs ont voté Clinton, les manifestants font campagne pour que l’Etat devienne un pays indépendant (Califrexit). Bien sûr, il serait présomptueux d’en tirer une conclusion pour le moment, mais certains indices peuvent nous laisser penser qu’on pourrait, peut-être, assister aux premiers balbutiements d’une tentative de révolution de couleur.

Le « soulèvement » auquel nous assistons se déroule en effet selon les techniques qui ont déjà été mises en œuvre en Yougoslavie, Géorgie ou Ukraine : manifestations non violentes (veillées aux bougies…) associées à des actions coup de poing plus ou moins agressives, implication de « stars » faisant office d’autorités morales (ici Whoopie Goldberg, Madonna ou Cher qui incitent ouvertement les manifestants « à se battre »), diabolisation du Président à déchoir ( dénonciation du racisme, du sexisme, de l’homophobie, de la  xénophobie supposés de Trump), utilisation de slogans simplistes (« Not my President », hashtag tweeter #Notmypresident#), refus hypocrite du résultat des élections (sous prétexte que Clinton a recueilli plus de voix que Trump) ,  etc.

Pour Donald Trump, d’ailleurs, ces manifestations sont un « coup monté » par les médias. Mais un coup pour faire quoi ? Trump a été élu, Clinton elle-même l’a reconnu !

Ce n’est pas si simple, car ce n’est pas Trump qui a été élu mais un collège électoral qui doit à son tour nommé le Président. Si sur le papier les délégués de Trump sont majoritaires la Constitution ne leur interdit pas de voter pour Clinton (en 1836, Richard Johnson a ainsi subi la désaffection de 23 électeurs de Virginie). Une pétition appelle d’ailleurs les grands électeurs à voter Clinton le 19 décembre. Elle a déjà reçu plus de deux millions de signatures !

Le Système cherchera à démettre Trump s’il ne se soumet pas. Certaines voix appellent sans complexe à son élimination physique (ainsi de Monisha Rajesh, journaliste au Guardian, qui tweet : « il est temps de tuer le président »), mais le Système n’écartera sans doute pas un processus « démocratique », si celui-ci est possible.

Ainsi, des pressions efficaces sur les grands électeurs, associées à la pression de la rue, pourraient complètement inverser les résultats. Les semaines qui viennent vont être cruciales. Il ne faut surtout pas que les manifestations s’amplifient et dégénèrent. Certains délégués de Trump pourraient y trouver prétexte, au nom de l’unité du pays, à un vote en faveur de Clinton. On assisterait alors à un coup d’Etat, mais gageons que ni Pujadas ni Le Monde n’y trouveront à redire.

Antonin Campana

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Mise à jour 12 novembre

On sait que Trump a dénoncé la participation de « professionnels » dans les manifestations contre sa présidence. De fait, il est facile de trouver sur le site Craigslist (un site américain d’offres d’emplois)  des annonces pour l’embauche d’activistes anti-Trump à la semaine, à temps partiel ou à temps pleins, payés de 15 à 20 dollars l’heure (images ci-dessous, un lien ici à titre d’exemple) ! Les annonceurs comme Working America (cf. notre lien) ou Washington CAN (cf  photo ci-dessous) sont financés par Georges Soros. Washington CAN fait partie du réseau USAction dont Soros est le maître d’œuvre.  

Autre grand organisateur des manifestations, le groupe de pression MoveOn.org qui appelle à la résistance anti-Trump. MoveOrg.org est lui-aussi financé par Soros. Selon David Rhodes, de Fox News, MoveOn.org « possède » le parti démocrate et Georges Soros possède MoveOrg.org.

Tout cela en dit long sur la « spontanéité » des manifestations et sur la bienveillance des médias à leur égard. A suivre…

Combattre Trump : embauche d'activistes à plein temps

Combattre Trump : embauche d'activistes à plein temps

Fight The Trump agenda

Fight The Trump agenda

The Clintons and Soros launch America’s Purple Revolution

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The Clintons and Soros launch America’s Purple Revolution

By Wayne Madsen

Ex: http://www.strategic-culture.org

Defeated Democratic presidential candidate Hillary Rodham Clinton is not about to «go quietly into that good night». On the morning after her surprising and unanticipated defeat at the hands of Republican Party upstart Donald Trump, Mrs. Clinton and her husband, former President Bill Clinton, entered the ball room of the art-deco New Yorker hotel in midtown Manhattan and were both adorned in purple attire. The press immediately noticed the color and asked what it represented. Clinton spokespeople claimed it was to represent the coming together of Democratic «Blue America» and Republican «Red America» into a united purple blend. This statement was a complete ruse as is known by citizens of countries targeted in the past by the vile political operations of international hedge fund tycoon George Soros. 

The Clintons, who both have received millions of dollars in campaign contributions and Clinton Foundation donations from Soros, were, in fact, helping to launch Soros’s «Purple Revolution» in America. The Purple Revolution will resist all efforts by the Trump administration to push back against the globalist policies of the Clintons and soon-to-be ex-President Barack Obama. The Purple Revolution will also seek to make the Trump administration a short one through Soros-style street protests and political disruption.

It is doubtful that President Trump’s aides will advise the new president to carry out a diversionary criminal investigation of Mrs. Clinton’s private email servers and other issues related to the activities of the Clinton Foundation, especially when the nation faces so many other pressing issues, including jobs, immigration, and health care. However, House Oversight and Government Reform Committee Chairman Jason Chaffetz said he will continue hearings in the Republican-controlled Congress on Hillary Clinton, the Clinton Foundation, and Mrs. Clinton’s aide Huma Abedin. President Trump should not allow himself to be distracted by these efforts. Chaffetz was not one of Trump’s most loyal supporters.

America’s globalists and interventionists are already pushing the meme that because so many establishment and entrenched national security and military «experts» opposed Trump’s candidacy, Trump is «required» to call on them to join his administration because there are not enough such «experts» among Trump’s inner circle of advisers. Discredited neo-conservatives from George W. Bush’s White House, such as Iraq war co-conspirator Stephen Hadley, are being mentioned as someone Trump should have join his National Security Council and other senior positions. George H. W. Bush’s Secretary of State James Baker, a die-hard Bush loyalist, is also being proffered as a member of Trump’s White House team. There is absolutely no reason for Trump to seek the advice from old Republican fossils like Baker, Hadley, former Secretaries of State Rice and Powell, the lunatic former U.S. ambassador to the United Nations John Bolton, and others. There are plenty of Trump supporters who have a wealth of experience in foreign and national security matters, including those of African, Haitian, Hispanic, and Arab descent and who are not neocons, who can fill Trump’s senior- and middle-level positions.

Trump must distance himself from sudden well-wishing neocons, adventurists, militarists, and interventionists and not permit them to infest his administration. If Mrs. Clinton had won the presidency, an article on the incoming administration would have read as follows:

«Based on the militarism and foreign adventurism of her term as Secretary of State and her husband Bill Clinton’s two terms as president, the world is in store for major American military aggression on multiple fronts around the world. President-elect Hillary Clinton has made no secret of her desire to confront Russia militarily, diplomatically, and economically in the Middle East, on Russia’s very doorstep in eastern Europe, and even within the borders of the Russian Federation. Mrs. Clinton has dusted off the long-discredited ‘containment’ policy ushered into effect by Professor George F. Kennan in the aftermath of World War. Mrs. Clinton’s administration will likely promote the most strident neo-Cold Warriors of the Barack Obama administration, including Assistant Secretary of State for European and Eurasian Affairs Victoria Nuland, a personal favorite of Clinton».

President-elect Trump cannot afford to permit those who are in the same web as Nuland, Hadley, Bolton, and others to join his administration where they would metastasize like an aggressive form of cancer. These individuals would not carry out Trump’s policies but seek to continue to damage America’s relations with Russia, China, Iran, Cuba, and other nations.

Not only must Trump have to deal with Republican neocons trying to worm their way into his administration, but he must deal with the attempt by Soros to disrupt his presidency and the United States with a Purple Revolution

No sooner had Trump been declared the 45th president of the United States, Soros-funded political operations launched their activities to disrupt Trump during Obama’s lame-duck period and thereafter. The swiftness of the Purple Revolution is reminiscent of the speed at which protesters hit the streets of Kiev, the Ukrainian capital, in two Orange Revolutions sponsored by Soros, one in 2004 and the other, ten years later, in 2014.

As the Clintons were embracing purple in New York, street demonstrations, some violent, all coordinated by the Soros-funded Moveon.org and «Black Lives Matter», broke out in New York, Los Angeles, Chicago, Oakland, Nashville, Cleveland, Washington, Austin, Seattle, Philadelphia, Richmond, St. Paul, Kansas City, Omaha, San Francisco, and some 200 other cities across the United States. 

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The Soros-financed Russian singing group «Pussy Riot» released on YouTube an anti-Trump music video titled «Make America Great Again». The video went «viral» on the Internet. The video, which is profane and filled with violent acts, portrays a dystopian Trump presidency. Following the George Soros/Gene Sharp script to a tee, Pussy Riot member Nadya Tolokonnikova called for anti-Trump Americans to turn their anger into art, particularly music and visual art. The use of political graffiti is a popular Sharp tactic. The street protests and anti-Trump music and art were the first phase of Soros’s Purple Revolution in America.

President-elect Trump is facing a two-pronged attack by his opponents. One, led by entrenched neo-con bureaucrats, including former Central Intelligence Agency and National Security Agency director Michael Hayden, former Homeland Security Secretary Michael Chertoff, and Bush family loyalists are seeking to call the shots on who Trump appoints to senior national security, intelligence, foreign policy, and defense positions in his administration. These neo-Cold Warriors are trying to convince Trump that he must maintain the Obama aggressiveness and militancy toward Russia, China, Iran, Venezuela, Cuba, and other countries. The second front arrayed against Trump is from Soros-funded political groups and media. This second line of attack is a propaganda war, utilizing hundreds of anti-Trump newspapers, web sites, and broadcasters, that will seek to undermine public confidence in the Trump administration from its outset.

One of Trump’s political advertisements, released just prior to Election Day, stated that George Soros, Federal Reserve chair Janet Yellen, and Goldman Sachs chief executive officer Lloyd Blankfein, are all part of «a global power structure that is responsible for the economic decisions that have robbed our working class, stripped our country of its wealth and put that money into the pockets of a handful of large corporations and political entities». Soros and his minions immediately and ridiculously attacked the ad as «anti-Semitic». President Trump should be on guard against those who his campaign called out in the ad and their colleagues. Soros’s son, Alexander Soros, called on Trump’s daughter, Ivanka, and her husband Jared Kushner, to publicly disavow Trump. Soros’s tactics not only seek to split apart nations but also families. Trump must be on guard against the current and future machinations of George Soros, including his Purple Revolution.

lundi, 03 octobre 2016

Las ONG y la mecánica de la guerra híbrida

Las ONG y la mecánica de la guerra híbrida

Ex: http://katehon.com

NDI_jpeg.jpgLas ONG “vinculadas al extranjero” por todo el mundo juegan un papel irremplazable en el fomento de las guerras híbridas. La ley de la guerra híbrida declara que este tipo de conflictos son conflictos identitarios fabricados, predicados para desbaratar, controlar, o influenciar los proyectos de infraestructura conectivos transnacionales y multipolares en países clave de tránsito por medio de la representación de: Alteración de régimen, Cambio de régimen, o Reinicio de Régimen (en adelante, ACR-R). Estas tres tácticas también podrían ser descritas como concesiones políticas, como transición de liderazgo “pacífica” o violenta, o como alteración del Estado fundamentalmente a través de medios tales como la descentralización presionada para conducir hacia una federación identitaria fácilmente manipulable.

En cuanto a los tipos de conflictos identitarios que se espera que abarquen las guerras híbridas, pueden ser categorizados como históricos, étnicos, religiosos, socio-económicos, y geográficos (tanto en términos de pertenencia político-administrativa como regional). El incitador para la guerra híbrida podría ser premeditado o casual, pero en ambos ejemplos, los escenarios de conflictos son impulsados por la participación crucial -pública o discreta- de las ONG vinculadas al extranjero (en cuanto a financiación, dirección, alianzas, etc.), de ese modo se justifica la razón por la que están siendo estudiadas en este análisis junto con las últimas tendencias bélicas.

1. Precondiciones

Casi todas las ONG vinculadas al extranjero (en adelante mencionadas simplemente como ONG) aparte de aquellas dedicadas puramente al trabajo humanitario con la supervisión y permiso explícitos del Estado anfitrión, se dedican a precondicionar a la población objetivo para que acepten las narrativas construidas. Aquellas sobre todo enfocadas sobre temas históricos, sociales y/o políticos, que apuntan a modelar la mentalidad de la audiencia y contribuir a la formación de identidades absolutamente nuevas (por ejemplo, “kosovares”) o a reformar las existentes (por ejemplo, desde el patriotismo al nacionalismo, o de la ciudadanía inclusiva a los anhelos separatistas exclusivos).

Las ONG trabajan junto a los portales mediáticos -nuevos y tradicionales- en la difusión de estas ideas y la multiplicación del efecto que tienen en la alteración de las conciencias de sus audiencias, así como en promocionar la organización y los objetivos predeterminados de sus mecenas para fomentar la separación identitaria convertida en arma. “Hechos” falsos, desacreditados y/o cuestionables, circulan habitualmente en el triángulo información-medios-academias de las comunidades y agentes favorables para extender las nuevas mitologías, que de manera resultante, causan ingeniería social en las mentalidades de los perfiles demográficos objetivo, a través de la ilusión elaborada de que “voces acreditadas” están apoyando tales nuevas mitologías.

Las semillas de ideologías nuevas y/o históricamente desmentidas tales como Liberalismo y Nazismo son plantadas en las mentes de la audiencia y regadas con un conducto constante de información favorable diseñada para incrementar su atractivo y construir los cimientos para la venidera táctica anti-gubernamental. Después de ser adoctrinados con liberalismo, por ejemplo, cualquiera puede ser más susceptible de jugar el papel de “tonto útil” y manifestarse agresivamente contra su gobierno, mientras que los creyentes en el nazismo y el “nacionalismo” de la época de la segunda guerra mundial pueden ser animados a realizar odiosas provocaciones contra sus “enemigos” históricos.

Ambas categorías de impronta ideológica son así de igualmente útiles en promocionar el conjunto de objetivos políticos dentro del Estado objetivo, con el fundamento promovido siendo dependiente de lo que está concebido para ser el final exacto del conflicto. El liberalismo es más susceptible de formar nuevas identidades con propósitos separatistas, mientras que el nazismo (o “nacionalismo extremo” para generalizar) tiene un papel en la generación de furiosos odios anti-gubernamentales y la provocación conflictos interestatales (por ejemplo la Ustacha croata intenta obsesivamente la desestabilización de Bosnia y la provincia norteña serbia de Voivodina).

2. Financiación

Las ONG deben recibir su dinero de algún modo, y a parte de mendigar (o “solicitar donaciones” como ellas lo denominan) en las calles por algún dinero extra, la mayoría de ellas reciben el grueso de su financiación desde una de estas tres fuentes principales:

Gobiernos:

El gobierno de los EEUU financia organizaciones tales como “National Endowment for Democracy” (en castellano, “Fundación Nacional para la Democracia”, auto-descrita en 1991 como organización que hace lo que la CIA solía hacer de manera encubierta 25 años antes de entonces) para comportarse como frentes de inteligencia público-privados en el extranjero, que mezclan la experiencia de agentes profesionales con una “negación plausible” de civiles.

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Corporaciones:

Ciertas compañías pueden tener interés en desplegar de manera independiente sus propias ONG, tanto si es para hacer lobby en nombre sus intereses como si es para agitar contra sus oponentes, con esta intensificación potencial hasta el nivel de poner presión de tipo ACR-R (Alteración, Cambio, Reinicio de Régimen) en unos u otros gobiernos para estos propósitos.

“Filántropos”:

Donantes “privados” tales como George Soros y los príncipes saudíes manejan la Fundación Soros y las “organizaciones caritativas islámicas” respectivamente (estas últimas siendo las primeras redes de ONG a nivel mundial convertidas en arma a gran escala durante el periodo de la guerra de Afganistán en la década de 1980), con sus organizaciones habiéndose extendido por todo el globo en este momento, y algunas veces trabajando para promocionar sus sombríos intereses mano a mano con exclusivos clientes gubernamentales.

Soros-WB-1.jpgCada una de estas tres diferentes fuentes proporciona financiación y entrenamiento para sus delegados (proxis) sobre el terreno, con el deseo de que tengan éxito en cultivar una comunidad de quinta y sexta columnistas para ayudar a sus objetivos. El entrenamiento organizacional y las técnicas organizativas son esenciales debido a la fuerza con que influyen en la efectividad del grupo, dado que a fin de cuentas, es habitual que los pequeños miembros del núcleo sean lo que verdaderamente cuenta, ya que sus cohortes y civiles afiliados, o bien son voluntarios, o bien son pequeños gastos temporales.

Las ONG también son muy útiles para sus patrocinadores porque funcionan como un intermediario en la entrega de sobornos y la transmisión de chantajes a diferentes individuos privados (por ejemplo periodistas) y figuras políticas, y si ellos operar en un entorno de “laissez faire” (dejar hacer), entonces ellos también podrían tomar parte de manera valiosa en diferentes escalas de actividades de blanqueo de dinero para estos fines o en apoyo de los intereses pecuniarios de sus patrocinadores. Incluso si son cogidos, el grado único de separación que ellos disfrutan “plausiblemente” respecto a sus patrocinadores debido a su estatus supuestamente “independiente”, es suficiente para proteger a sus partidarios de cualquier culpa “oficial”.

3. Testaferros

Las ONG han aprendido a emplear rostros y personal local para dotar al personal de sus oficinas en el extranjero, entendiendo que esto ayuda a desviar cualquier crítica inmediata sobre lazos extranjeros así como de simplistas “periodistas de investigación” que solo miren superficialmente en los pasaportes de la gente que ahí trabaja para trazar sus conclusiones. En realidad, aunque realmente esta política va menos en el sentido de borrar dichos enlaces de las ONG con el extranjero, que en el sentido de embaucar a la población con la que ellos planean interactuar, dado que normalmente los detectives esforzados son exitosos en el descubrimiento de las conexiones financieras, de comunicación y de personal que conectan a una organización investigada con una entidad extranjera.

Los individuos comunes en la calle, sin embargo, pueden no tener ni idea de que sus conciudadanos que les entregan pasquines antigubernamentales y les instigan a unirse a la protesta, pueden estar al servicio de entidades extranjeras, incluso si alguno del mismo personal del grupo no es ni consciente de esto. La falsedad que llega con el engaño a la gente para que se junte a una actividad u organización debido al hecho de que los lazos extranjeros que están tras ella, sean escondidos deliberadamente, demuestra que los patrocinadores de la iniciativa aceptan -a sabiendas- que a los lugareños probablemente les espantaría este tipo de cosas si supieran que estaban patrocinadas desde el extranjero. Debido a que muchos de ellos no tienen ni idea de esto, son más susceptibles de ser engañados para participar.

Junto a las líneas de testaferros de la ONG, debería mencionarse en relación a esto, que los futuros líderes del gobierno anti-gubernamental son algunas veces pastores (Zimbabue), monjes (Myanmar, la región autónoma del Tíbet), o estudiantes (las “típicas” revoluciones de color), todos ellos tienen una reputación internacional de ser aparentemente inocuos e inofensivos. No importa si esto era realmente cierto o no antes de “el evento” (las especificidades del cual serán pronto descritas), el hecho es que el momento en que esos actores supuestamente pacíficos empiezan a manifestarse agresivamente contra el gobierno, provocando conflictos con la policía y los militares, y algunas veces incluso atacando a los agentes del orden y a las propiedades públicas y privadas, han perdido su derecho a ser respondidos de un modo no-violento, justificando de tal modo las técnicas decisivas de control de masas (y algunas veces de mano dura) por parte de las autoridades.

Estos testaferros también juegan otro papel complementario, y es el de promover sus reputaciones presumiblemente pacíficas a través de canales mediáticos conspirativos que tienen interés en retratar a estos individuos como “tranquilos manifestantes pro-democráticos”, además de para editar selectivamente y desinformar deliberadamente de sus choques provocados con las autoridades como resultado de una “dictadura impopular y hambrienta de poder que asesina a su propia gente”. No importa que nada de esto sea fácticamente cierto, sino que, lo que cuenta es la percepción errónea intencionada, debido a la facilidad con que tales narrativas fabricadas pueden llevar completamente fuera de proporción a un evento local, regional, o nacional, y rápidamente transformarlo en una “crisis internacional” que estimule a que gobiernos extranjeros pongan presión muy publicitada sobre el estado objetivo.

4. Demandando “democracia”

La táctica que toda ONG políticamente afiliada (tanto si declaró abierta o secretamente esta disposición) termina persiguiendo es la táctica de presionar –finalmente- a su gobierno anfitrión en un intento para hacerlo más “democrático”. La razón por la que la “democracia” es tal obsesión para estas organizaciones y sus patrocinadores, no necesariamente tiene nada que ver con sus inherentes atributos “normativos” (la reiteración occidental más habitual de esta ideología), sino con su conveniente estructura en la que se eliminan regularmente los ciclos de liderazgo. Las “democracias” influidas por occidente tienen ciclos previsibles de elección que están comprendidos en la teoría de la guerra híbrida, como algo que representa nada más que oportunidades “pacíficas” para el cambio de régimen, y de aquí la actividad frenética a la que se dedican las ONG antes, durante, e inmediatamente después de este momento. La “democracia” occidental también está marcada por la inseparable cultura política de los lobistas (sobornadores legales) y de los portales mediáticos masivos motivados por lo comercial, provocando que sea mucho más fácil de intervenir -por parte de actores extranjeros y sus peones locales de ONG- en los procesos “democráticos” y secuestrarlos en la dirección de sus objetivos. 

Si las elecciones no desembocan en el resultado deseado que están buscando las ONG y sus patrocinadores internacionales, o si el siguiente ciclo electoral no es hasta dentro de algunos años y estos actores se impacientan y/o creen que la ventana para lograr sus fines políticos puede cerrarse para ese tiempo, entonces conspirarán para ingeniar un evento que ponga presión sobre el gobierno para embarcarse en la ACR-R bajo la amenaza omnipresente de guerra híbrida.

Ejemplos del tipo de presión que podría ser ejercida contra las autoridades, son dramas relacionados con las elecciones, escándalos de corrupción (posiblemente desencadenados por escuchas telefónicas “filtradas” por la NSA y/o documentos, como el “golpe constitucional” de Brasil y el fallido intento de guerra híbrida en Macedonia), movimientos disruptivos de la “sociedad civil” (por ejemplo el “Yereván eléctrico” de Armenia), y la politización de tratos controvertidos (por ejemplo el Acuerdo de Asociación con la UE en Ucrania) que intente forzar una nueva o anticipada ronda electoral.

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Si el gobierno no se Altera, Cambia, o Reinicia tras experimentar la coerción “pacífica” de la Revolución de Color con la que los intereses extranjeros y sus ONG -cual soldados de a pie- intentan forzarlo “democráticamente”, entonces el gobierno o gobiernos tras la farsa, pueden tomar la decisión de iniciar una guerra híbrida mediante la transición desde una Revolución de Color hacia una Guerra No-Convencional. No siempre se garantiza que este sea el caso, dado que algunas veces, ciertos disturbios de Revolución de Color no están plenamente respaldados por sus patrocinadores extranjeros y redes de ONG, y en cambio son exámenes de prueba para evaluar las vulnerabilidades estructurales, así como las respuestas, y otro tipo de inteligencia valiosa que podría ser muy útil en un futuro escenario ACR-R que esté apoyado con más determinación para esos propósitos. Después de todo, si el Estado es lo bastante fuerte como para defenderse contra este ataque asimétrico usando las medidas de Seguridad Democrática y/o la futura insurgencia carece de la viabilidad a largo plazo para sostener una campaña exitosa de guerra híbrida ACR-R (quizá si no puede construirse a tiempo un arreglo regional efectivo del tipo “encabezar desde atrás”), entonces puede que los patrocinadores extranjeros retiren su apoyo para la agitación y esperen hasta que otra oportunidad futura pudiera ser maquinada en un momento más decisivo.

5. Dando el salto

Cuando la Revolución de Color experimenta la transición gradual hacia una guerra híbrida mediante la evolución hacia una Guerra No-Convencional, hay mucho del anterior arreglo estructural tras la escena que simplemente sigue igual pero con un nombre diferente. Muchas de las redes de ONG y su personal, evolucionan hacia insurgentes armados o proporcionan a los combatientes apoyo informativo, organizativo, logístico, y/o material.

A pesar de que las tácticas del ACR-R han cambiado, el principio sigue siendo igual, aunque con una perceptiblemente menor afluencia encubierta de asistencia extranjera (insurgentes, armas) en prosecución de esos fines.

No todas las ONG vinculadas al extranjero y sus trabajadores pueden tomar parte en esas actividades abiertamente sediciosas, pero es una apuesta razonable que muchos de ellos lo estén en una medida u otra, después de todo, la única diferencia entre los revolucionarios de color y sus homólogos de la guerra no-convencional, son los medios que están dispuestos a emplear para lograr su objetivo compartido, con “cada mano lavándose entre sí” para realizar las tareas complementarias para este fin.

6. Pensamientos en conclusión

La guerra híbrida es la última forma de agresión que está realizada por las fuerzas unipolares contra el orden mundial multipolar emergente, y el modo indirecto en que es practicado, protege al perpetrador de las repercusiones inmediatas y así incrementa el atractivo de esta estratagema. Viendo que la dependencia en la guerra híbrida como instrumento de política exterior, no muestra signos de disminuir de manera realista para el futuro previsible debido a la naturaleza novedosa y rentable en la que se aplica, hay una urgencia apremiante para entender cada faceta en la que se lucha, es decir, la pertinencia en exponer el papel esencial que las ONG juegan en este proceso.

Recordando que las guerras híbridas se basan en la instigación exterior y la subsiguiente manipulación de conflicto identitario en un Estado de tránsito objetivo, junto a la ruta de un importante proyecto de infraestructura conectivo transnacional y multipolar, entonces es mucho más fácil de conceptualizar la función que las ONG hostiles y vinculadas al extranjero tienen en poner en movimiento esta secuencia de “caos controlado”. Estos grupos tienen la tarea de provocar una sensación de separación identitaria entre la población, y un sentimiento socialmente ingeniado por el cual los organizadores conciben que finalmente conviertan a ciudadanos patrióticos en simpatizantes anti-gubernamentales.

Las redes de ONG y personal local que participan en este esquema asistido por extranjeros y aspira con alterar, controlar, o influir esos proyectos de infraestructuras anteriormente mencionados a través de varios tipos de presión tipo ACR-R contra las autoridades, normalmente se convierten en insurgentes y otras formas de amenazas asimétricas cuando sus fallidas tácticas de Revolución de Color empiezan a convertirse en una forma mejorada de Guerra No-Convencional. Dado que las ONG vinculadas al extranjero son las fuerzas de vanguardia que encabezan la última reiteración de la guerra híbrida por todo el mundo, está en los mejores intereses de todo gobierno responsable, la puesta de controles de supervisión y restricciones operativas sobre estos grupos para neutralizar sus capacidades ofensivas y proteger la seguridad nacional.