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samedi, 02 mars 2013

Lettre ouverte d'un médecin à une société malade

A lire : Lettre ouverte d'un médecin à une société malade

 

C'est un réquisitoire que l'on va lire. Ou, plutôt, étant donné la profession de l'auteur, un diagnostic. Un diagnostic fondé sur l'observation minutieuse du patient. Le patient ? L'auscultation a porté sur notre civilisation. Celle dont Paul Valéry disait qu'elle avait subi trois influences : celle de Rome, du christianisme et de la Grèce, c'est-à-dire la civilisation de l'Europe, "l'Europe est, avant tout, la créatrice de la science", ajoutait-il. Cette lui science qui lui a tant apporté et qui, aujourd'hui, serait à l'origine de ses pathologies. 

     Du XVIe siècle au XIXe siècle, cette civilisation a conquis les Amériques et influencé le reste du monde y provoquant ici convoitise et imitation, là phénomène de rejet. Elle a "inventé" la révolution industrielle, substitué la puissance de la machine à la force de l'homme, multiplié sa capacité de production, ennobli les valeurs matérielles sans toujours que suive le spirituel. D'où le procès.
 
     Cette spécificité européenne est due aux caractéristiques du milieu et à la créativité des hommes qui en ont bénéficié : des terres fertiles, un climat tempéré, une idéale répartition des sols et des eaux, un cloisonnement par le relief décidant des particularismes des peuples, particularismes créant de stimulantes rivalités, origines d'un enrichissement intellectuel général.

     Pour le praticien ces conditions si favorables au progrès ont conduit à bien des excès, symptômes de dangereux dérèglements de la société. Il les passe en revue en les analysant et en révélant les enchaînements et l'ampleur de ses conséquences. 

     Dans la continuité de Bergson, notre auteur s'en prend au rationalisme absolu et aux excès d'un déterminisme, amplifié par un scientisme ambiant, et intolérant jusqu'à ne plus guère laisser de place à l'intuition.

     Comme enivrés par leurs réalisations, les hommes de cette civilisation se détournent de leur univers naturel pour s'en remettre à leur seul raisonnement, à leur logique. Mais celle-ci est faussée par un "progrès" qui substitue la machine à la réflexion et au bon sens initial. Le mal est d'autant plus profond que le milieu mécaniste produit ses effets dès l'enfance.

L'enseignement est devenu tributaire d'un dommageable environnement matériel et l'éducation est minée par la rupture des liens familiaux. Non seulement l'image, éliminant la réflexion, tient lieu de formation, mais Internet fournit à l'adolescent toutes les informations qu'il demandant aux "anciens", parents et enseignants. Cela sans qu'il lui soit possible de faire la part entre l'information sérieuse et la fantaisiste, et avec une abondance de renseignements dépassant souvent la compétence des parents et même des enseignants. D'où la destruction d'une hiérarchie naturelle, familiale ou scolaire et l'émancipation simultanée de l'enfant et des parents, ces derniers, déchargés de leur mission d'éducateurs. Dans ce qui fait office de morale, le "bien c'est l'égalité", ou l'apologie de la contre-nature. La loi de l'ordinateur élimine le subjectif.

     L'utilisateur doit parler son langage, et pour cela, simplifier le sien à l'extrême. S'il ne l'a pas programmé, mettre par exemple, de côté le raisonnement par éducation qu'autorise le simple bon sens. A la fin des années 1950, alors qu'entraient en service les premiers ordinateurs, un grand industriel français avait averti ses ingénieurs : si vous y mettez une ânerie la machine la répercutera en la sacralisant par l'autorité que lui confère son coût et son extraordinaire puissance de calcul.

     Un exemple du pouvoir du "bon sens" nous vient d'un chef d'entreprise suisse publiant un article sur les conséquences de la libre circulation des capitaux et qu'un raisonnement par déduction peut résumer comme suit : 

     1. Les capitaux circulent librement partout dans le monde. 
     2. Les "machines" exécutent ces mouvements quasi instantanément en court-circuitant les gouvernements.
     3. Les détenteurs de capitaux les expatrient, par exemple, en Chine, plus généralement dans les pays aux bas salaires ; l'emploi suit.
     4. En échange, les capitaux étrangers sont sollicités par les pays qui se vident des leurs.
     5. Les entreprises y trouvent leur profit mais leur main d'oeuvre en est réduite à la précarité.
     6. Il en résulte des mouvements migratoires justifiés par la quête d'emplois, là où aboutissent ou bien transitent les capitaux.
     7. Ces mouvements migratoires sont à l'origine de problèmes socio-économiques graves dont pâtissent les populations.
     8. Et ces crises sociales renforcent l'individualisme, chacun cherchant à s'en accommoder en raison de la carence des Etats affaiblis par la mondialisation des échanges.

     C'est ainsi qu'un phénomène financier contribue à de profonds malaises sociaux, et cela en passant par l'affaiblissement des Etats incapables de gouverner au profit de leurs ressortissants - défi à la démocratie - et par l'amplification des migrations, l'emploi s'efforçant de suivre la mobilité de l'argent.

     Autre corollaire - inattendu - de cette libre circulation des capitaux, les Etats, c'est-à-dire les gouvernements démontrent leur impuissance, la notion de collectivité nationale s'estompe, l'individualisme l'emporte et les populations, ainsi "civilisées" ne renouvellent plus les générations. Et notre auteur, bien placé pour le savoir, en expose les désastreux effets. 

      Il faut lire cette lettre d'un praticien à une société malade et se joindre à tous ceux qui luttent pour une inflexion de ce qui se passe aujourd'hui pour être le progrès absolu. Il l'est dans bien des domaines, mais à un coût prohibitif pour l'humanité.


Préface de Lettre ouverte d'un médecin à une société malade, Alain Bellaiche

00:05 Publié dans Livre, Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : réflexions personnelles, livre | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Die USA – ein globales Verhängnis

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Die USA – ein globales Verhängnis

 

Das ist einigermaßen einleuchtend. Die Führer der USA  inszenieren seit 1945 Staatsstreiche, organisieren Überfälle und führen versteckt oder offen Angriffskriege, für die sie vor sieben Jahrzehnten vor dem Nürnberger Kriegsverbrecher-Tribunal angeklagt geworden wären. Nicht ganz nebenbei auch noch beschuldigt der  versuchten und tatsächlichen Ermordung von Staatsführern.                                                                         

Zwar geht es der  politischen und ökonomischen US-Elite nicht, wie etwa den Nationalsozialisten, auch um Lebensraum, aber dafür umso mehr um die Sicherung der  ökonomischen Interessen ihres Landes, d. h. ihrer Konzerne, bei gleichzeitiger Ausschaltung von Konkurrenten oder Störenfriede. Auch wenn, in unvermeidbarer Zusammenarbeit mit Israel, dadurch zusehends der Weltfriede gefährdet wird.

Nun ist diese Art von Machtpolitik nichts Neues, auch Satrapen und tributpflichtige Länder hat es immer wieder gegeben. Daß aber die unterworfenen, vor allem europäischen Völker ihrem Los in Ketten freiwillig und scheinbar demokratisch zustimmen, ist schon eher eine Errungenschaft zumindest der  Moderne, die, zugegeben, auch so manchen und so manchem Komfort zu bieten hat. Aber es bewahrheitet sich eben, daß, nach Marie Ebner von Eschenbach, die  glücklichen Sklaven zugleich die erbittertsten Feinde der Freiheit sein können. Nun, ganz so glücklich scheinen sie aber nicht mehr zu sein.

Und auch andere hadern inzwischen mit dem einstigen Vorbild der Coca-Cola-Generation, ja selbst  in Gottes  gelobtem Land der unbeschränkten Möglichkeiten machen sich, zwar noch vereinzelt, Zweifel und Ängste  breit. Erstmals hat die hoch verschuldete Supermacht ein Desaster zu befürchten, nachdem sie, einerseits, in argen ökonomischen und finanziellen Schwierigkeiten steckt und, andererseits, China zur größten Handelsnation aufgestiegen ist. Zudem sitzt Peking auf anwachsenden Gold-  und Rohstoffreserven, während im „goldenen“ Westen laufend die Währungen entwertet, die Sparer und Leistungsträger geplündert und die Autochthonen durch massive Einwanderung um ihre Heimat gebracht werden.

Mittlerweile tobt längst ein Finanzkrieg, der durch eine andernorts eingeleitete Umgehung der Weltleitwährung Dollar weiter angeheizt wird. So breitet sich im innerasiatischen Handel der  Yuan als Abrechnungswährung aus, während die Schwellenländer der sogenannten BRICS-Gruppe, Brasilien, Russland, Indien, China und  Südafrika, angeblich bereits an einer Entwicklungsbank arbeiten, die noch zu einer Konkurrenz für den Internationalen Währungsfonds heranwachsen könnte. Konzerne aus diesen Ländern rücken US-Multis ohnehin schön langsam auf den Pelz.

Die USA treten also in dieser Situation vermehrt die Flucht nach Vorne an und  kontern nach dem Motto „Wer nicht für uns ist, ist gegen uns“ mit aggressiver Außenpolitik. Rohstoffreiche oder  militärisch-strategisch wichtige Staaten, die nicht gewillt sind, das Spiel mitzumachen, versucht man über ferngesteuerte Revolutionen und direkte wie indirekte Interventionen auf Linie zu bringen oder kreist sie ein. Vielleicht demnächst Algerien mit seinen verstaatlichten Energiereserven.                                                         

Dabei ist es für Washington kaum von Bedeutung, ob, nach einer Intervention, der  neue Verbündete dann ein islamistisches Regime wie in Saudi Arabien oder ein „demokratisches“ wie in Jordanien ist.. Oder ob dabei zehntausende über die Klinge springen müssen.

Die Geschichte lehrt aber, daß auf diese Weise der Niedergang eines in vielfacher Hinsicht überforderten und geistig-moralisch absteigenden Imperiums nicht aufgehalten, sondern nur aufgeschoben werden kann. Und sie lehrt auch, daß die ihm bis zuletzt ergebenen Protektorate in vielen Fällen, wie hier schon einmal erwähnt, das gleiche Schicksal ereilen kann.  Mitgefangen, mitgehangen, eben.                                                                                    

Für Staaten wie Deutschland oder Österreich ergäbe sich daraus normalerweise nur eine Konsequenz: Rückführung der im Ausland lagernden Goldreserven, Abnabelung vom Dollar und, auf der Basis einer neuen Wirtschaftsordnung, verstärkte ökonomische und poltische Zusammenarbeit mit aufstrebenden Ländern in Asien, Afrika und Lateinamerika. Vorher müßte aber die EU in die Wüste geschickt werden.

La guerre d’Espagne et l’art moderne comme instrument de torture et de conditionnement social

 

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Nicolas BONNAL:

La guerre d’Espagne et l’art moderne comme instrument de torture et de conditionnement social

Ex: http://aucoeurdunationalisme.blogspot.com/

 
Car le fantastique me tourmente comme toi-même,
aussi j’aime le réalisme terrestre. Chez vous, tout
est défini, il y a des formules, de la géométrie ;
chez nous, ce n’est qu’équations indéterminées.
Le Diable (dans "les Frères Karamazov")

A mesure que le déchiffrage de l’Histoire progresse, la guerre d’Espagne apparaît, par-delà son imagerie romantique, comme le premier laboratoire orwellien de la modernité. A mesure aussi que l’humanité toute nue et entière entre dans cette modernité, elle ne peut qu’abandonner tout espoir, comme les victimes de l’enfer dantesque. Elle se déconnecte ou elle rêve, et puis elle se soumet.

L’historien espagnol José Milicua a découvert que, pour torturer et briser psychiquement des détenus politiques, l’avant-garde révolutionnaire avait utilisé l’avant-garde artistique. L’art moderne, éclaireur et compagnon de route des révolutions, se faisant ainsi le complice de leurs dérives totalitaires. C’est un ouvrage introuvable, "Por que hice las checas de Barcelona", de R.L. Chacón (Ed. Solidaridad nacional, Barcelone, 1939), qui est à l’origine de cette révélation paradoxale, les tortionnaires furent les républicains anarchistes et marxistes et leurs victimes les fascistes franquistes.

Chacón a consigné la déposition d’un anarchiste français d’origine austro-hongroise, Alphonse Laurencic, devant le Conseil de guerre. Accusé de tortures par la justice espagnole, ce geôlier amateur reconnaît en 1938 que, pour pousser à bout ses prisonniers franquistes, il a, avec deux autres tortionnaires appelés Urduena et Garrigo, inventé des checas, cellules de torture psychique. Il enfermait ses victimes dans des cellules exiguës (ce n’est pas nouveau), aussi hautes que longues (2 m) pour 1,50 m de large. Le sol est goudronné, ce qui, l’été, suscite une chaleur épouvantable (l’idée sera abandonnée parce que, du coup, ces cellules sont moins glaciales en hiver). Les bats-flancs, trop courts, sont inclinés de 20°, ce qui interdit tout sommeil prolongé.

Le prisonnier, comme l’esthète décadent d’"A rebours", de J.K. Huysmans, est accablé de stimuli esthétiques : bruits, couleurs, formes, lumières. Les murs sont couverts de damiers, cubes, cercles concentriques, spirales, grillages évoquant les graphismes nerveux et colorés de Kandinsky, les géométries floues de Klee, les prismes complémentaires d’Itten et les mécaniques glacées de Moholy Nagy. Au vasistas des cellules, une vitre dépolie dispense une lumière verdâtre. Parfois, comme Alex, le héros d’Orange mécanique, ils sont immobilisés dans un carcan et contraints de regarder en boucle des images qui évoquent un des plus célèbres scandales de l’histoire du 7e Art : l’oeil découpé par une lame de rasoir du Chien andalou, de Buñuel et Dali et dont l’historien du surréalisme, Ado Kyrou, écrit que ce fut le premier film réalisé pour que, contre toutes les règles, le spectateur moyen ne puisse pas en supporter la vision.

***

Si la loi de l’art classique fut de plaire et d’ordonner, celle de l’art moderne sera donc de choquer et de désaxer, un peu il est vrai comme aux temps baroques (voir les tyrans baroques du cinéma soviétique pour enfants). Signe supplémentaire et presque superflu des temps d’inversion. S’étonner que l’avant-garde esthétique serve d’aussi noirs desseins et que l’art moderne "rebelle et libérateur" se fasse complice de la répression serait oublier l’histoire d’un siècle d’horreur. « Ce siècle est un cauchemar dont je tente de m’éveiller », dit d’ailleurs Joyce au moment où se déclenchent en Europe les guerres des totalitarismes. Il publie, comme un exorcisme, l’incompréhensible "Finnegan’s Wake" qu’il appelle lui même « la folle oeuvre d’un fou ». Paul Klee, un des peintres utilisés par Laurencic, plaide que « Plus le monde est horrible, plus l’artiste se réfugie lui-même dans l’abstraction ».
En musique, Schoenberg rompt avec un romantisme tardif pour se lancer dans la provocation dodécaphonique, qui aujourd’hui encore reste insupportable au public moderne. Et Ravel entendant une auditrice du Boléro crier « Au fou ! » s’exclame : « Enfin une qui a compris ! »
Au cinéma, la distorsion folle des formes du Cabinet du docteur Caligari accompagne la contestation politique radicale de l’expressionnisme de l’entre-deux-guerres.
En architecture, l’art de Le Corbusier, prétendument fondé sur la dimension humaine (le modulor) révèle une obsession carcérale que la spontanéité populaire saisira d’instinct en baptisant son oeuvre « la maison du fada ». En somme, toute l’esthétique née dans la première moitié du siècle est un hurlement de dément devant les guerres qui dévastent l’Europe et les totalitarismes qui l’enserrent. Ce pourquoi, aujourd’hui encore, elle impose la mobilisation de brigades médiatiques de soutien esthétique pour s’imposer, tant elle défie le goût du commun.

Aux yeux de l’artiste contemporain, l’homme n’est plus une âme à la recherche de Dieu ni même une intelligence en quête de Raison. C’est une monade, un fou qui s’ignore dans un monde fou qui l’ignore, et pour ce fou l’art ne peut être que le miroir de son inquiétante étrangeté. Dès lors, le malentendu est complet. Une critique naïve ou complice exalte la "rébellion" des artistes quand ceux-ci, au contraire, sont avec les bourreaux pour torturer les hommes et les priver de leurs libertés.

José Milicua fait observer que plusieurs dessins géométriques des checas préfigurent l’art cinétique de Vasarely. Or ce maître des géométries variables est la clé d’un film célèbre, L’Exorciste : lorsque Regan, la jeune possédée (Linda Blair), se rend chez le psychiatre pour subir des examens très techniques (on prétend la réparer comme une machine, au lieu qu’il faudrait la sauver comme une âme en peine), elle s’assied devant une toile de Vasarely, labyrinthe qui reflète sa possession en même temps qu’elle la nourrit. Après sa crise éclate.
Ce lien entre l’art et la démence qui est une possession, est typiquement moderne. L’art, détourné de sa fonction de serviteur du Beau, du Vrai, du Bon, devient une arme de la Folie contre la Raison classique.

La torture de Laurencic préfigure Le Prisonnier, mythique série télévisée psychédélique des années soixante où des caméras omniprésentes sont là moins pour surveiller des détenus qui ne peuvent pas s’évader que pour déchiffrer leurs réactions à cet univers privé de raison. L’ambiance festive du village y agit comme un antidépresseur qui facilite le travail des cerbères. Et le but de cette torture est d’obtenir un aveu, des « renseignements ».

***

Puis on découvre que l’art moderne est mis au service du décor urbain de la modernité, lui-même instrument de torture géant soumettant les populations aux flux de circulation, au stress des news, à la consommation éternelle.

Ainsi, dans un décor moderne qui privilégie l’abstraction et l’espace mécanique, l’homme se renferme sur lui-même et fabrique son propre malheur. La "maison du fada" nourrit la dépression des cités, Brasilia provoque des accès de brasilitis, psychopathie spécifique à la ville moderne, « lieu situé dans un espace déshumanisé, abstrait et vide, un espace impersonnel, indifférent aux catégories sociales et culturelles », écrit très bien Zygmunt Bauman. Un plan de ville devient un transistor ou tableau abstrait (Vasarely, encore lui, voyait ses tableaux comme des « prototypes extensibles des cités polychromes de l’avenir »). Le dessin devient un dessein. Le plan directeur, un plan de dictateur (le totalitariste Le Corbusier projetait de raser le centre historique de Paris et dédiait « A l’Autorité ! » le plan de sa "Cité radieuse"). Le sujet isolé dans la cellule de sa banlieue est voué à « l’expérience du vide intérieur et à l’incapacité de faire des choix autonomes et responsables » (Bauman). Dès lors, le bat-flanc du prisonnier de Laurencic, si inconfortable soit-il, l’est cependant moins que l’espace extérieur, surveillé et vitrifié. Pour ne pas parler du décor immonde de son émission de TV préférée.

Dans un maître-ouvrage oublié, "Building Paranoïa", publié en 1977, le docteur Steven Flusty remarquait déjà que l’espace urbain est en proie à une frénésie d’interdits : espaces réservés (filtrage social), espaces glissants (labyrinthes détournant les gêneurs), espaces piquants (où l’on ne peut s’asseoir), espaces angoissants (constamment patrouillés ou espionnés par vidéo). C’est le décor fou de la fin des Blues Brothers.

Ce conditionnement paranoïaque est une application à l’échelle urbanistique des intuitions de Laurencic. Le dressage s’y pratique "en douceur", sans la brutalité qui risquerait de provoquer la révolte du sujet. Ainsi, sur les quais du métro, les bancs de jadis font place à des sellettes inclinées à 20° (le même angle que dans les cachots anarchistes de Barcelone !) sur lesquelles on peut poser une fesse mais en aucun cas s’attarder, ce qui dissuade le stationnement des clochards.

Laurencic a ainsi créé artisanalement l’arsenal de conditionnement et de manipulation des systèmes postmodernes, qui sont au sens strict des sociétés créées sur plan, avec des individus au comportement prévisible et, comme notre prisonnier, de la checa ou de la télé, nourris d’amertume.

Chaque écroulement d’une figure du pouvoir
totalitaire révèle la communauté illusoire qui
l’approuvait unanimement, et qui n’était
qu’un agglomérat de solitudes sans illusions.

La Société du Spectacle

Das Verhältnis von Demokraten und Republikanern

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Das Verhältnis von Demokraten und Republikanern

Eine Nachlese zu den Wahlen in den USA

 
Von Lothar Höbelt

Ex: http://www.genius.co.at/

Die Berichterstattung der österreichischen Medien über US-Wahlen zu verfolgen, ist stets instruktiv. Denn sie ist hervorragend dazu geeignet, dem Leser ein gewisses Gefühl dafür zu vermitteln, wie es auf der anderen Seite des Atlantik zugegangen sein muss, wenn dort allerlei dämliche Klischees über Waldheim oder Haider verbreitet wurden. Wobei es in beiden Fällen natürlich wenig verwunderlich ist, dass linksgestrickte Journalisten an diesen Etüden ihre Freude haben, sondern dass es leider immer wieder auch Konservative gibt, die auf derlei Tatarennachrichten hereinfallen.

Von einer Niederlage der Republikaner bei den jüngsten Wahlen kann man gerade nach europäischen Kriterien kaum sprechen: Sie haben die Mehrheit im Repräsentantenhaus gehalten und bei den Präsidentschaftswahlen den Abstand auf Obama halbiert (von 7,3 % auf 3,7 %). Allem Anschein nach war der Sieg Obamas gerade in den entscheidenden Staaten nie in Gefahr, der Mobilisierungseffekt eines angeblichen Kopf-an-Kopf-Rennens hingegen durchaus willkommen.[1] Zweifelsohne stellte die Flutkatastrophe in den letzten Tagen vor der Wahl die Opposition vor ein Dilemma (ähnlich wie 2002 bei Stoiber in der BRD), dürfte aber wohl doch nicht entscheidend gewesen sein.

In grundsätzlichen Fragen, was z.B. die Fragen der Gesundheitsreform oder generell das Verhältnis von Staat und Wirtschaft betrifft, steht eine Mehrheit der Bevölkerung den Auffassungen der Republikaner näher als denen der Demokraten. Dennoch wäre ein Sieg über den Amtsinhaber eine Abweichung von der Norm gewesen, wie sie seit über hundert Jahren mit der Ausnahme des Jahres 1932 – als an der Talsohle der Weltwirtschaftskrise Franklin D. Roosevelt den Republikaner Hoover besiegte – immer nur dann vorgekommen ist, wenn das Antreten eines populären dritten Kandidaten den Amtsinhaber in einen Zweifrontenkrieg verwickelte, so z. B. Ross Perot 1992 gegen George Bush sen. oder Anderson 1980 gegen Jimmy Carter. Auch Gore verlor 2000 nicht zuletzt wegen der knapp über 1 % für den Grünen Ralph Nader, die ihm in der Endabrechnung fehlten.

Geändert hat sich die Ausgangsposition seit dem Jahre 2000 allerdings in einer Beziehung: Damals errang George Bush jr. mit einer Minderheit der Wählerstimmen die Mehrheit der Wahlmännerstimmen. Inzwischen hat sich die Wahlarithmetik zugunsten der Demokraten verschoben: Bei einem Gleichstand der Stimmen hätten die Republikaner zwar Florida, Ohio und vielleicht Virginia dazugewonnen, wären mit 266 zu 272 (oder ohne Virginia sogar nur 253 zu 285) im Wahlmännerkollegium aber immer noch in der Minderheit geblieben. Genauso hätte das Ergebnis bei einem Stimmengleichstand auch schon 2008 ausgesehen. Diese Konstanz der Resultate in den Einzelstaaten kann auch als Indiz dafür gelten, dass die amerikanische Politik nach den Umwälzungen, dem „re-alignment“ der sechziger bis neunziger Jahre zu einer neuen Stabilität gefunden hat. Der Bewegungskrieg ist in einen Stellungskrieg übergegangen.

Eine Art von Europäisierung der US-Innenpolitik

Regional haben die beiden Parteien inzwischen nahezu die Plätze getauscht: Der bis zu den sechziger Jahren von den Demokraten nahezu in der Art eines Ein-Parteien-Systems dominierte Süden wird inzwischen (bis auf das Umland von Washington und Miami) eindeutig von den Republikanern beherrscht, die umgekehrt ihre letzten Rückzugsgebiete im Nordosten verloren haben, und die Westküste, vor allem Reagans (und Schwarzeneggers) Kalifornien.

Galt noch in den achtziger und neunziger Jahren das Rennen in vielen Staaten als offen (vor allem, wenn die Demokraten einen Südstaatler aufstellten, wie Carter oder Clinton), so hat sich die Anzahl dieser „swing states“ seit der Jahrtausendwende radikal verringert: Es geht im Wesentlichen immer um Florida, Ohio und Virginia, welche die Republikaner gewinnen müssen, um insgesamt zu gewinnen, dazu mindestens einen von zwei oder drei kleineren Staaten im Westen (New Mexico, Colorado oder Nevada). Im Rest des Landes liegen die Verhältnisse ziemlich klar: Es wäre für beide Seiten verlorene Liebesmüh, dort größere Anstrengungen zu unternehmen. Obamas Wahlkampfmanager haben es verstanden, gerade in den entscheidenden Staaten gezielt gewisse Wählergruppen anzusprechen. Die Republikaner hingegen erzielen immer größere Mehrheiten im Süden oder Westen, wo sie ihnen aber keine zusätzlichen Wahlmännerstimmen einbringen.

Ethnien und Einkommen

Romney hat im Vergleich zu 2008 den Vorsprung bei weißen Männern noch ausgebaut, und zwar auf 62 %. Schwarze Frauen votierten dagegen zu 96 % für Obama. Auch bei der Jugend hat Romney aufgeholt, ist dafür aber – was vielfach als Alarmsignal gewertet wurde – bei Hispanics und Asiaten von rund einem Drittel auf ca. ein Viertel der Stimmen zurückgefallen. Interessant ist die Verteilung nach Einkommensgruppen: Obama führt erwartungsgemäß mit fast zwei zu eins beim ärmsten Fünftel der Bevölkerung. Zwischen Mittelklasse (bis zu einem Jahreseinkommen von 200.000 Dollar, auf österreichische Verhältnisse umgerechnet also einem Monatseinkommen von ca. 12.000 Euro brutto pro Familie) und Oberschicht (7 % der Wähler) besteht jedoch kein signifikanter statistischer Unterschied mehr. Man könnte diesen Trend zu einer vergleichsweise linksbürgerlichen Haltung gerade der oberen Einkommens- und Bildungsschichten auch als einen Schritt auf dem Weg zu einer „Europäisierung“ der amerikanischen Politik bezeichnen.

Ähnlich gelagert, aber mit unterschiedlichen Themen besetzt ist ein Dilemma, das europäischen Mitte-Rechts-Parteien nur zu geläufig ist. In Europa vermögen die traditionellen bürgerlichen Standardparteien christdemokratischer Provenienz meist nur dann ausreichende Mehrheiten hinter sich zu vergattern, wenn sie auch die so genannten rechtspopulistischen Bewegungen mit ins Boot holen. (Das einzige große Land, das keine solche Bewegung aufweist, nämlich die BRD, weist daher auch – selbst bei den für Merkel erfolgreichen letzten Bundestagswahlen – eine strukturell linke Mehrheit auf.)

Probleme der Einwanderung

In Amerika ist die Zuwanderungsproblematik anders gelagert: Natürlich gibt es eine solche Debatte, doch die ca. 13 % Schwarzen in den USA, die in erster Linie als Problemgruppe wahrgenommen werden, sind ja eben gerade nicht das Resultat rezenter Immigration, sondern des Sklavenhandels des 18. Jahrhunderts. Die Asiaten (mit allerdings nur 3 % der Bevölkerung) sind eine wirtschaftlich höchst erfolgreiche Gruppe mit tendenziell konservativer Ausrichtung. Die eigentlichen Immigranten, die Hispanics (10 %), meist Mexikaner, stehen auf dem Arbeitsmarkt wiederum oft in einem gewissen Konkurrenzverhältnis zu den Schwarzen.

Pointiert gesagt, besteht die Attraktivität des Multi-Kulti-Angebots für die USA weniger in ideologischen Vorgaben, sondern mehr darin, die schwer zu überwindende Polarisierung zwischen Weiß und Schwarz, wie sie sich eben auch im Wahlverhalten niederschlägt, zu relativieren. Oder anders ausgedrückt: Hispanics nehmen als politische Zielgruppe in den USA ungefähr jene Stellung ein, wie Zuwanderer mit christlich-europäischem Hintergrund (z. B. Kroaten oder Serben) in Österreich. Hispanics spielen eine große Rolle in den beiden größten Staaten: Kalifornien und Texas – doch die sind beide parteipolitisch in festen Händen; zunehmend umworben sind die Hispanics in den swing-states Florida (wo es sich vielfach um Kubaner handelt) und New Mexico (wo es sich z.T. nicht um Einwanderer handelt, sondern um Nachfahren der Spanier, die schon lange vor den Angelsachsen dorthin kamen).

Die religiöse Rechte

Den rechtspopulistischen – und in gewissem Sinne identitären – Faktor stellt in den USA vielmehr die sogenannte religiöse Rechte der freikirchlichen oder „wiedergeborenen“ Protestanten dar, die laut Demoskopie zwischen 25 und 35 % der Wähler umfasst. Dieser Prozentsatz reicht in der Regel aus, die Vorwahlen der Republikaner zu dominieren, nicht aber, Mehrheiten im Lande insgesamt zu gewinnen, auch wenn zwischen dem religiösen Engagement und der marktwirtschaftlichen Einstellung in den USA weniger Barrieren bestehen als im tendenziell antikapitalistisch geprägten katholisch-christlichsozialen Milieu Europas. Die „beherrschenden Höhen“ der Wirtschaft und die „starken Bataillone“ der „Fundamentalisten“ unter einen Hut zu bringen, ist dennoch alles andere als einfach.

Die „Tea Party“-Bewegung stellt inhaltlich und intellektuell eine Verbreiterung der oft einseitig auf die Abtreibungsfrage ausgerichteten religiösen Rechten dar, wirkt dafür allerdings vielfach sozial exklusiver. (Ein Kuriosum stellt es dar, dass über die Abtreibungsfrage, den Lackmus-Test der religiösen Rechten, ohnehin nie in der Legislative entschieden wurde, sondern immer nur in der Judikatur.) Obamas Erfolg beruhte schon 2008 nicht zuletzt darauf, ein ähnliches Dilemma vermieden zu haben: Für den linken, so genannten „Regenbogen“-Flügel der Demokraten genügte allein schon die Aussicht, erstmals einen Schwarzen zum Präsidenten zu wählen; der Kandidat selbst konnte sich im Wahlkampf daher erstaunlich moderat und vertrauenserweckend geben.

Ein Problem im Sinne eines Zielkonflikts stellt für die Republikaner hingegen als Legat der Bush-Jahre die Versuchung dar, über die Außenpolitik die Patriotismus-Karte ins Spiel zu bringen, obwohl sie zur Vorstellung des Rückbaues des Interventionsstaates im Widerspruch steht und obwohl Außenpolitik nur für 5 % der Amerikaner im Wahlkampf eine wichtige Rolle spielte. In diesem Sinn sind auch einige der Überspanntheiten, wie sie z. B. über Präventivschläge gegen den Iran verbreitet wurden, vielleicht weniger ernst zu nehmen und mehr als Verbeugung vor spezifischen Lobbies gedacht denn als tatsächliche Handlungsanleitung.

Der leise Wahlkampf im Internet

Eine letzte Bemerkung hat sich auch die Wahlkampftechnik verdient: Das Internet als Medium gilt in Europa vielfach als Geheimwaffe der Außenseiter bzw. der „schweigenden Mehrheit“, die in den Medien unterrepräsentiert ist und sich hier ein Ventil zu verschaffen vermag. Die USA haben vorexerziert, dass sich dieses Medium durchaus auch gezielt zum Einsatz durch die Profis eignet. Viele Botschaften eignen sich nämlich nicht oder nur schlecht dazu, flächendeckend über TV-Diskussionen oder Parteitage verbreitet zu werden, weil sie zuviel Widerspruch auslösen. Traditionelle Wahlkampfveranstaltungen haben eben immer auch den Nachteil, auch den Gegner zu mobilisieren, der im Idealfall ja gar nicht merken soll, dass hier überhaupt ein Wahlkampf stattfindet.

Bei einer Wahlbeteiligung von 50–60 % geht es darum, die eigenen Anhänger zu den Urnen zu rufen, die Gegner aber in Ruhe schlafen zu lassen. Dafür bietet sich – die entsprechenden, z. B. durch Fragebögen gewonnenen Unterlagen vorausgesetzt – ein Wahlkampfstil an, der gezielt gewisse Wählergruppen mit eigens auf sie zugeschnittenen Mails und Botschaften versorgt, die noch dazu den Anschein erwecken, nicht von den Parteien zu stammen, sondern von Interessensverbänden oder „besorgten Bürgern“. Auch die Kosten für diese arbeitsintensiven Operationen können von „Political Action Committees“ getragen werden, die weniger Beschränkungen unterworfen sind als die Wahlkampfbüros selbst.

Parteien in europäischen Ländern nützen diese amerikanischen Erfahrungen bereits für ihre eigenen Wahlkämpfe.

Anmerkung

[1] Vgl. dazu Sieglinde Rosenberger / Gilg Seeber, Kopf an Kopf – Meinungsforschung im Medienwahlkampf, Czernin Verlag, Wien 2003. Buchbesprechung in den Genius-Lesestücken Folge 2/2004, Seite 125.

Bearbeitungsstand: Montag, 28. Jänner 2013

Roberto Michels: un socialismo verdaderamente superador de las oligarquías

Michels (1)

Roberto Michels: un socialismo verdaderamente superador de las oligarquías

Alessandro Campi

http://alternativaeuropeaasociacioncultural.wordpress.com/

 1. Roberto Michels, un hombre, una carrera

Recientemente (1), pudimos cele­brar el cincuenta aniversario de la muerte de Roberto Michels, el gran sociólogo italo-germano, principal representante, junto a Vilfredo Pareto y Gaetano Mosca, de la escuela “elitista” italiana. Michels nació en Colonia (Köln) en 1876, en el seno de una familia de ricos comerciantes de ascendencia alemana, flamenca y francesa. Tras los estudios iniciados en el Liceo francés de Berlín y pro­seguidos en Inglaterra, en Francia y en la capital de Baviera, Munich, ob­tiene su doctorado en Halle en 1900, bajo la égida de Droysen, gracias a una tesis entorno a la argumentación histórica. Desde su primera juven­tud, milita activamente en el seno del partido socialista, lo cual le granjea la hostilidad de las autoridades aca­démicas y dificulta considerable­mente su inserción en los medios uni­versitarios. En 1901, gracias al apoyo de Max Weber, obtiene su primer puesto de profesor en la Universidad de Marburgo.

Sus contactos con los medios socia­listas belgas, italianos y franceses son numerosos y estrechos. Entre 1904 y 1908, colabora en el mensual francés Le Mouvement socialiste (“El Movi­miento socialista”) y participa, en ca­lidad de delegado, en diversos con­gresos social-demócratas. Este pe­ríodo resulta decisivo para Michels, pues entra en contacto con Georges Sorel, Edouard Berth y los sindica­listas revolucionarios italianos Artu­ro Labriola y Enrico Leone. Bajo su influencia, empieza a perfilarse el proceso de revisión del marxismo teórico así como la crítica del reformismo de los dirigentes socialistas. La concepción activista, voluntarista y antiparlamentaria que Michels tie­ne del socialismo no se concilia en absoluto con la involución parlamentarista y burocrática del movimiento social-demócrata. Este hiato le lleva a abandonar gradualmente la políti­ca activa y a intensificar sus investigaciones científicas. A partir de 1905, Max Weber le invita para que colabore en la prestigiosa revista Archiv tur Sozialwissenschaft und Sozialpolitik. En 1907, obtiene una cá­tedra en la Universidad de Turín, en la cual entra en contacto con Mosca, con el economista Einaudi y con el antropólogo Lombroso. En este fe­cundo clima universitario, va toman­do cuerpo el proyecto de su obra fundamental, Zur Soziologie des Parteiwesens. Durante la guerra de Trípo­li, Michels toma partido a favor de los proyectos imperiales de Italia y contra el expansionismo alemán. De este modo, empieza su acercamiento hacia el movimiento nacionalista italiano; si bien, obviamente, no es de extrañar, sus relaciones con Max Weber se deterioran irremediable­mente.

• Un trabajo fecundo, durante el período italiano

Al iniciarse la Primera Guerra Mundial, en 1914, se instala en la Universidad de Basilea, Suiza. Es el período durante el cual Michels es­trecha sus lazos con Pareto y con el economista Maffeo Pantaleoni. En 1922, saluda con simpatía la victoria de Benito Mussolini y del Fascismo. Vuelve definitivamente a Italia en 1928 para asumir la cátedra de Eco­nomía General en la Facultad de Ciencias Políticas de la Universidad de Perugia. Al mismo tiempo, impar­te como enseñante en el Instituto Cesare Alfieri de Florencia. Ade­más, en aquella época, ofrece nume­rosas conferencias y cursos tanto en Italia como allende las fronteras de ésta, por toda Europa. Sus artículos aparecen en la famosa Encyclopae­dia of the Social Sciences (1931). Fi­nalmente, muere en Roma a la edad de sesenta años, el 2 de Mayo de 1936.

Hombre de una vastísima cultura, educado en un medio cosmopolita, atento observador de los diversos movimientos políticos y sociales eu­ropeos habidos a caballo entre los siglos XIX y XX, Michels fue, por otra parte, un historiador del socialismo europeo, un crítico de la democracia parlamentaria y un analista de los distintos tipos de organización so­cial, un teórico del sindicalismo re­volucionario y del nacionalismo, así como un historiador de la economía y del imperialismo italiano. Del mis­mo modo, sus inquietudes e intereses le llevaron a estudiar el Fascismo, los fenómenos de la emigración, el pen­samiento corporativista y los oríge­nes del capitalismo. A su manera, continuó en el proceso de profundización de la psicología política crea­do por Gustave Le Bon y se interesó, a este respecto, por el comporta­miento de las masas obreras politiza­das. Igualmente, abordó ciertos te­mas que, en su época, pasaban por ser más bien excéntricos o heterodo­xos, tales como el estudio de las rela­ciones entre moral sexual y clases so­ciales, de los lazos entre la actividad laboriosa y el espíritu de la raza, de la nobleza europea, del comporta­miento de los intelectuales y esbozó, asimismo, un primer cuadro del mo­vimiento feminista. Además, no olvi­demos en esta enumeración, men­cionar sus estudios estadísticos, tan­to en economía como en demografía, notablemente con respecto al con­trol de los nacimientos y otras cues­tiones interrelacionadas.

2. El redescubrimiento de una obra

Como he señalado anteriormente, su libro más importante y más cono­cido lleva por título, Zur Soziologie des Parteiwesens in der modernen Demokratie; fue publicado por pri­mera vez en 1911 y por segunda vez en 1925 (siendo esta edición la edi­ción definitiva). Se trata de un estu­dio sistemático, consagrado a las re­laciones entre la democracia y los partidos, a la selección de las clases políticas, a las relaciones entre las minorías activas y las masas y al “leadership”. La bibliografía de Michels comprende treinta libros y cerca de 700 artículos y ensayos, de los cuales muchísimos merecerían volver a ser reeditados (2). Su principal libro ha sido traducido a lo largo del tiempo al castellano, al francés, al inglés, al italiano, etc.

A pesar de la amplitud temática, la profundidad y la actualidad de un buen número de los análisis de Michels, su obra, en general, no ha go­zado del éxito que se merece. En mu­chos países europeos, se la cita mal a propósito y faltan las obras críticas válidas. Sin embargo, para compen­sar tal situación, diversos han sido los estudios serios que han aparecido en los Estados Unidos, especialmente versados entorno a las aportaciones de Michels a la teoría del partido po­lítico y a la definición del Fascismo (3). Sus simpatías por el movimiento de Mussolini son, evidentemente, uno de los (principales) motivos que han llevado a la ‘ostracización’ de su obra a lo largo de toda nuestra post­guerra. Es un destino que ha com­partido con otros intelectuales, co­mo, por ejemplo y entre otros mu­chos, Giovanni Gentile (4). Otro mo­tivo: la difusión en Europa de méto­dos sociológicos americanos, de ca­rácter empírico, descriptivo, estadís­tico o crítico/utópico y que no pres­tan demasiada atención al análisis de los conceptos y a las dimensiones his­tóricas e institucionales de los fenó­menos sociales. El estilo científico de Michels, de carácter realista/’realitario’, anti-ideológico, desmitifican­te y dinámico, ha sido injustamente considerado como desfasado, como la expresión anacrónica de una acti­tud eminentemente conservadora (5).

• Se anuncia un regreso de Mi­chels

Sin embargo, desde hace algunos años (relativamente recientemente), la situación ha empezado a cambiar, sobretodo en Italia, país que Michels consideraba como su “nueva patria”. En 1966, se publica, junto a un estu­dio preliminar de Juan Linz, una tra­ducción de Zur Soziologie des Parteiwesens (6). En 1979, aparece una selección de ensayos bajo la direc­ción del especialista americano Ja­mes Gregor (7). Asimismo, una an­tología de escritos relativos a la so­ciología aparece en 1980 (8). Dos años más tarde, la Universidad de Perugia organiza un coloquio sobre el tema “Michels entre la política y la sociología”, con la participación de los más eminentes sociólogos italianos (9). Con ocasión del cincuenta aniversario de su muerte, otras de sus publicaciones son incluidas en los programas de los editores. Las ediciones ‘UTET’ anunciaron una amplia colección de “escritos políti­cos”. La editorial ‘Giuffré’ previo, dentro de su prestigiosa colección Arcana Imperii, una antología dirigi­da por Ettore Albertoni y G. Sola, que llevaría por título Dottrine et istituzioni politiche (“Doctrina e insti­tuciones políticas”). Este mismo edi­tor tenía igualmente en mente la pu­blicación de una traducción italiana de Sozialismus und Faschismus in Italien (“Socialismo y Fascismo en Italia”), obra que apareció inicialmente en 1925.

Una contribución reciente en el re­descubrimiento de Michels puede encontrarse en el libro del profesor israelita Zeev Sternhell, consagrado a la génesis de la ideología fascista en Francia (10). Según Sternhell, Mi­chels, al igual que Sorel, Lagardelle y De Man, encarnan en sí la corrien­te “revisionista”, que, entre 1900 y 1930, aporta una decisiva contribu­ción a la demolición de los funda­mentos mecanicistas y deterministas del marxismo teórico y, a la crítica del economicismo y del reduccionismo materialista. Michels favorece de este modo la difusión de una concep­ción de la acción política fundada so­bre la idea de nación y no en la de cla­se, conectada a una ética fuerte y a una visión libre de la dinámica histó­rica y social. Según numerosos auto­res, es ahí donde residen los funda­mentos en los cuales maduró el Fas­cismo con su programa de organiza­ción corporativa, de justicia social, de encuadramiento jerárquico de las instituciones políticas y de limitación de las corrupciones debidas al parla­mentarismo y al pluralismo partitocrático.

Michels estuvo en contacto con las más eminentes personalidades polí­ticas e intelectuales de su época, ta­les como Brentano, Werner Sombart, Mussolini, Pareto, Mosca, La­gardelle, Sorel, Schmoller, Niceforo, etc. Lo que sin embargo y en consecuencia nos falta todavía, es pues, una buena biografía. A este respec­to, sería muy interesante publicar sus cartas y su diario personal; estos dos elementos contribuirían enorme­mente a iluminar un período harto significativo de la cultura europea enmarcado en estos últimos cien años.

3. La fase sindicalista

Dentro del pensamiento de Mi­chels, podemos distinguir claramen­te dos fases. La primera coincide con el abandono de la ortodoxia marxista inicial y con una aproximación al sindicalismo revolucionario y al revi­sionismo teórico. La segunda, la más fecunda desde el punto de vista cien­tífico, coincide con el descubrimien­to de la teoría de Mosca sobre la “cla­se política” y la de Pareto sobre la inevitable “circulación de las élites”. Vamos, a continuación, a examinar brevemente, aunque con toda la atención necesaria, estas dos fases.

Tras haber publicado numerosos artículos de prensa y pronunciado numerosas alocuciones durante di­versos congresos y debates políticos, los primeros estudios importantes de Michels aparecen entre 1905 y 1908 en la (excelente) revista “Archiv”, di­rigida por Max Weber. Particular­mente significativos son los artículos consagrados a “La social-democracia, sus militantes y sus estructuras” y a las “Asociaciones. Investigaciones críticas”, aparecidos en lengua ale­mana, respectivamente en 1906 y en 1907. En ellos Michels analiza la he­gemonía de la social-democracia alemana sobre los movimientos obreros internacionales y también contempla a través de ellos la posibilidad de una unificación ideológica entre los diversos componentes del socialismo europeo. Este proceder, inscribe simultáneamente las contra­dicciones teóricas y prácticas del partido obrero alemán: de un lado, la retórica revolucionaria y el reconocimiento de la huelga general como forma privilegiada de lucha y, por otro lado, la táctica parlamentaria, el legalismo, el oportunismo y la voca­ción por el compromiso. Michels cri­tica el “prudencialismo” de los jefes social-demócratas, sin por lo tanto favorecer la espontaneidad popular o las formas de autogestión obrera de la lucha sindicalista. Según Mi­chels, la acción revolucionaria debe ser dirigida y organizada y, desde es­te punto de vista, los intelectuales de­tentan una función decisiva. Pues de­cisivo es el trabajo pedagógico de unificar el partido político. El movi­miento obrero se presenta como una rica constelación de intereses econó­micos y de visiones idealistas que de­be ser sintetizada en el seno de un proyecto político común.

En su primer libro, II proletariado e la borghesia nel movimento socia­lista (“El proletariado y la burguesía en el movimiento socialista”), publi­cado en italiano en 1907, Michels percibe perfectamente los peligros de degenerescencia, de oligarquización y de burocratización, intrínse­cos a las estructuras de los partidos y de los sindicatos. En esta primera fa­se de su pensamiento, Michels con­templa una “posibilidad” [involutiva] que debe ser conjurada a través del recurso de la acción directa del sin­dicalismo. Para él, la virtual involu­ción del socialismo político no reve­la todavía su verdadero sentido que no hace sino encerrar en sí una ine­xorable fatalidad sociológica.

4. La fase sociológica

En 1911, aparece, tal y como hemos señalado, su importante “summa” en­torno al partido político (11), la obra que indica claramente su paso defi­nitivo del sindicalismo revoluciona­rio a la sociología política. La in­fluencia de Mosca sobre su método histórico y positivo fue, a decir ver­dad, determinante. A partir de un es­tudio de la social-democracia alema­na, como caso particular, Michels termina enunciando una ley social general, una regla del comporta­miento político. Michels descubrió que, en toda organización, existe ne­cesariamente una serie de jefes pre­parados para la acción y élites de profesionales competentes (tecnócratas. N.d.T.); descubrió igualmen­te la necesidad de una “minoría crea­tiva” que se impulsa por sí misma a la cabeza de la dinámica histórica; des­cubrió la dificultad que existe para conciliar, en el cuadro de la demo­cracia parlamentaria, competencia técnica y representatividad. La tesis general de Michels es la siguiente: “En toda organización de carácter instrumental (Zweckorganisation), los riesgos de oligarquización se ha­llan siempre inmanentes” (12). De­nuncia a continuación la insuficien­cia definitiva del marxismo: “Cierta­mente los marxistas poseen una gran doctrina económica y un sistema his­tórico y filosófico fascinante; pero, una vez penetramos en el terreno de la psicología, el marxismo revela ciertas lagunas conceptuales enor­mes, incluso en los niveles más ele­mentales”. Realmente, su libro es muy rico en tesis y en argumentos. Si bien, juzguémoslo sobre el propio te­rreno:

1) La lucha política democrática posee necesariamente un carácter demagógico. En apariencia, todos los partidos luchan por el bien de la humanidad, por el interés general y por la abolición definitiva de las de­sigualdades. Pero, más allá de la re­tórica sobre el bien común, sobre los derechos del hombre y sobre la justi­cia social se presiente cómo despun­ta una voluntad por conquistar el po­der y se perfila el deseo impetuoso por imponerse a la cabeza del Esta­do, en interés de la minoría organi­zada que se representa. A este res­pecto, Michels enuncia una “ley de expansión”, según la cual todo parti­do tiende a convertirse en Estado, a extenderse más allá de la esfera so­cial que le estaba inicialmente asig­nada o que había conquistado gra­cias a su programa fundamental (13).

2) Las masas son incapaces de au­to-gobernarse. Sus decisiones jamás responden a criterios racionales y es­tán influidas por sus propias emocio­nes, por toda suerte de azares de di­verso orden, por la fascinación carismática que ejerce un jefe bien deter­minante e influyente, que se destaca de la masa para asumir la dirección de una manera dictatorial. Tras la llegada de la sociedad de masas y del desarrollo de los grandes centros in­dustriales, cualquier posibilidad de re-instaurar una democracia directa pasa en lo sucesivo a extinguirse de­finitivamente. La sociedad moderna no puede funcionar sin dirigentes y sin representantes. En lo que respec­ta a estos últimos, Michels escribe: “una representación duradera signi­fica, en cualquier caso, una domina­ción de los representantes sobre los representados” (14). En la opinión de Michels, este juicio no significa precisamente el rechazo de la repre­sentación, sino más bien la necesidad de encontrar los mecanismos nece­sarios que podrán transformar las re­laciones entre las clases políticas y la sociedad civil, de la manera más or­gánica posible. Hoy, el verdadero problema de la ciencia política con­siste en escoger nuevas formas 1) de representación y 2) de transmisión de las voluntades y de los intereses políticos, que se fundamentan sobre criterios orgánicos, en un espíritu de solidaridad y de colaboración, orien­tados en un sentido pragmático y no inspirados por esos mitos de extrac­ción mecanicista, que no conducen más que al poder de los partidos y no al gobierno eficaz de la nación.

3) En la era contemporánea, la fe política ha tomado el relevo a la fe re­ligiosa. Michels escribe: “En medio de las ruinas de la cultura tradicional de masas, la estela triunfante de la necesidad de religión ha permaneci­do en pie, intacta” (15). He aquí una anticipación inteligente de la inter­pretación contemporánea del carác­ter mesiánico y religioso/secular, tan característico de la política de masas moderna, como es el caso destacado de los regímenes totalitarios.

4) “La competencia es poder”, “la especialización significa autoridad”. Estas dos expresiones recapitulan para Michels la esencia del “leadership”. En consecuencia, la tesis según la cual el poder y la autoridad se de­terminan con relación a las masas, o en el cuadro de los conflictos políti­cos con los otros partidos, es insoste­nible. Para Michels, son, en todo ca­so, las minorías preparadas, aguerri­das y poderosas las que entran en lucha para tomar la dirección de un partido y para gobernar un país.

5) Analizando dos fenómenos his­tóricos como son el Cesarismo y el Bonapartismo, Michels desvela las relaciones de parentesco entre de­mocracia y tiranía y aboga en el sen­tido del origen democrático de cier­tas formas de dictadura. “El Cesaris­mo -escribe- es todavía democracia y, al menos, puede reivindicar su nombre, puesto que obtiene su fuen­te directamente de la voluntad popu­lar” (16). Y añade: “El Bonapartismo es la teorización de la voluntad indi­vidual, surgida inicialmente de la vo­luntad colectiva, pero emancipada de ésta, con el tiempo, para conver­tirse a su vez en soberana” (17).

6) Carl Schmitt, en su ya clásico li­bro Legalität und Legitimität (“Le­galidad y Legitimidad”) (18), desa­rrolla un análisis profundo entorno a la “plusvalía política adicional” que asume aquel que detenta legalmente la palanca del poder político; se tra­ta de una especie de suplemento del poder. Michels tuvo una intuición parecida al escribir: “Los líderes, al disponer de instrumentos de poder y, en virtud de este hecho, del mismo poder en sí mismo, tienen como ven­taja la posibilidad de aparecer siem­pre al amparo de la legalidad” (19).

7) El principal libro de Michels contiene muchísimas otras observa­ciones sociológicas: sobre las dife­renciaciones de competencias; sobre los gustos y los comportamientos, los cuales, en tanto que consecuencias de la industrialización, han logrado alcanzar a los obreros y quebrado la unidad de clase; sobre las mutacio­nes sociales como el aburguesamien­to de los jefes y la aproximación en­tre los niveles de vida del proletariado y de la pequeña burguesía; sobre la posibilidad de prever y de limitar el poder de las oligarquías a través del procedimiento técnico que supo­ne el referéndum y mediante el re­curso del instrumento teórico y prác­tico del sindicalismo.

8) la sexta parte del libro es central y está dedicada explícitamente a la tendencia oligárquica de las organi­zaciones. En ella, Michels enuncia la más celebre de sus leyes sociales, la que evoca la “perversión” que sufren todas las organizaciones: con el incremento del número de las funcio­nes y de los miembros, la organiza­ción, “de medio para alcanzar un fin, se convierte en un fin en sí misma. El órgano finaliza por prevalecer sobre el organismo” (20). Es ahí donde se halla la “ley de la oligarquía” de la cual se desprende que la oligarquía es la “forma establecida de avance de la convivencia humana en el seno de las organizaciones de gran dimen­sión” (21).

9) El libro de Michels contiene, en su conclusión, una voluntad de lucha que recuerda, parcialmente, la visión histórica trágica de Max Weber y de Georg Simmel; se trata de una volun­tad por profundizar el choque inevi­table entre la vida y sus formas constituidas, entre la libertad y la cristali­zación de las instituciones sociales, las cuales caracterizan la vida mo­derna.

5. La historia

Con la publicación en lengua italia­na del libro titulado L’imperialismo italiano. Studio político e demográ­fico (“El imperialismo italiano. Estu­dio político y demográfico”) (1914), el “giro” de Michels es definitivo. Con la aparición de esta obra, se hunde un mito, el del internaciona­lismo y del universalismo humanitarista. En la obra de Michels, aparece el nacionalismo como el nuevo mo­tor ideal de la acción política, como un sentimiento capaz de movilizar a las masas y de favorecer la integra­ción de éstas en las estructuras del Estado. El análisis sociológico del sentimiento nacional será profundizado en un volumen posterior, inicialmente aparecido en alemán (1929) y, después en italiano (1933), bajo el título de Prolegomeni sul pa­triotismo (“Prolegómenos sobre el patriotismo”).

A partir de 1913, aparecen en Italia diversos estudios importantes sobre economía: Saggi economici sulle classi popolari (“Ensayos económi­cos sobre las clases populares”) (1913), La teoría di Marx sulla po­vertà crescente e le sue origini (“La teoria de Marx sobre el crecimiento de la pobreza y sus orígenes”) (1920). La aproximación que Michels inten­ta hacia la economía no es más que de naturaleza rigurosamente históri­ca. Según él, es mucho más impor­tante tener en cuenta la utilidad práctica de una teoría económica que sus correcciones especulativas puramente formales. La interpretación de Michels es pragmática y con­creta. Critica la inconsistencia del “homo oeconomicus” liberal, porque a su juicio, no existen sujetos econó­micos abstractos, sino actores con­cretos, portadores de intereses espe­cíficos. A continuación critica la interpretación del marxismo, la cual establece la existencia de un conflic­to insuperable en el seno de las so­ciedades. Michels reconoce con ello la función reguladora y equilibrante del Estado y la necesidad de una co­laboración estrecha entre las diver­sas categorías sociales. Por esta ra­zón, considera que el modelo corpo­rativo constituye una solución. Su va­loración del corporativismo se halla contenida en el opúsculo Note storiche sui sistemi sindicali corporativi (“Notas históricas entorno al sistema sindicalista corporativo”), publicado en lengua italiana en 1933.

6. El Fascismo

En esta fase de su obra, su actividad como historiador, queda consignada en diversos libros, escritos original­mente en alemán y, posteriormente traducidos al italiano: Socialismo e Fascismo in Italia (“Socialismo y Fascismo en Italia”) (2 volúmenes, 1925); Psicologia degli uomini signi­ficativi. Studi caratteriologici (“Psi­cologia de los hombres significativos. Estudio caracterológico”) (1927),

Movimenti anticapitalisti di massa (“Movimientos anticapitalistas de masa”) (1927); y después en varios escritos redactados directamente en italiano: Francia contemporánea (1926) y Storia critica del movimen­to socialista italiano (1926). Entre las personalidades “significativas” de las cuales traza su biografía, figuran Bebel, De Amicis, Lombroso, Schmoller, Weber, Pareto, Sombart y W. Müller. En 1926, Michels im­parte una serie de lecciones en la Universidad de Roma; éstas serán reunidas un año más tarde en un vo­lumen, redactado en italiano: Corso di sociologia politica (“Curso de so­ciología política”), una buena intro­ducción a esta disciplina que de­muestra ser todavía útil en la actua­lidad. En este trabajo, traza las gran­des líneas de su visión elitista de los procesos políticos, emite una teori­zación de la institución en la que se ha convertido el “Duce” y desarrolla una nueva teoría de las minorías. El “Duce”, que obtiene su poder direc­tamente del pueblo, extiende su legi­timidad al conjunto del régimen po­lítico. Esta idea constituye en sí, to­tal y verdaderamente, un paralelis­mo sociológico con la teoría elabora­da simultáneamente en Alemania por los teóricos nacional-socialistas del denominado “Führerprinzip”.

Esta relativa originalidad de Mi­chels no ha sido jamás puesta sufi­cientemente en evidencia por los crí­ticos, que se han limitado a conside­rarlo solamente como un genial con­tinuador de la obra de Mosca y de la Pareto. En 1928, en la Rivista inter­nazionale di Filosofía del Diritto (Revista internacional de Filosofía del Derecho), aparece un importan­te ensayo de Michels: Saggio di clas­sificazione dei partiti politici (“En­sayo de clasificación de los partidos políticos”). A continuación, numero­sos escritos italianos fueron reunidos en dos volúmenes: Studi sulla demo­crazia e l’autorità (“Estudios sobre la democracia y la autoridad”) (1933) y Nuovi studi sulla classe politica (“Nuevos estudios sobre la clase po­litica”) (1936).

La adhesión explícita de Michels al Fascismo quedó expresada en una obra escrita inicialmente en alemán (L’Italia oggi) en 1930, año durante el cual se afilia al P.N.F. (Partido Na­cional Fascista). En sus páginas, Mi­chels hace un elogio del régimen de Mussolini, porque ha contribuido de manera decisiva a la modernización de la nación.

7. Conclusiones

La mayor parte de las notas relati­vas a la vida de Michels se hallan contenidas en su ensayo autobiográ­fico, redactado en alemán Una corrente sindicalista sotteranea nel socialismo tedesco fra il 1903 e il 1907 (“Una corriente subterránea en el socialismo alemán entre 1903 y 1907″) y publicado en 1932; este en­sayo conserva todavía en la actuali­dad, y lo seguirá haciendo, toda la utilidad necesaria para reconstruir las diversas fases de su existencia, así como para señalar las diferentes ini­ciativas políticas y culturales que em­prendiera a lo largo de su vida; po­demos descubrir así su itinerario que va de la social-democracia alemana al Fascismo, de la ideología marxista al realismo maquiavélico a la italia­na, de las ilusiones del revolucionarismo a su credo conservador.

En resumen, se trata de una obra vasta, de gran interés. Esperamos, a modo de conclusión para esta breve introducción, que el cincuenta ani­versario de su muerte, contribuirá a redescubrir a este gran sociólogo y a revalorizar de forma equilibrada su trabajo.

Notas

(0) El presente artículo apareció originalmente en la revista florentina Diorama Letterario, siendo traduci­do al francés para la revista belga Vouloir (B.P.B. 41, B-1970 Wezem-beek-Oppem. Belgie/Belgique), en cuyo número 50/51 (Noviembre-Di­ciembre de 1988) apareció, por Robert Steuckers. Siendo la versión francesa la utilizada para traducir al castellano el artículo en cuestión.
(1) Al hablar de recientemente, de­be de entenderse como relativamente recientemente, pues ha de consi­derarse que el cincuentenario de la muerte de Roberto Michels se cum­plió el 2 de Mayo de 1986 y el artícu­lo que nos ocupa, originalmente y con respecto a este punto concreto, tuvo su máxima vigencia, evidente­mente, durante el período vigente entorno a cuatro años atrás (N.d.T.).
(2) Una bibliografía entorno a los trabajos de Michels fue publicada en 1937 por los Annali (“Anales”) de la facultad de jurisprudencia de la Uni­versidad de Perugia.
(3) Por ejemplo, D. Beetham, “From Socialism to Fascism: The Relation Between Theory and Practice in the Work of Robert Michels”, en: Political Studies, XXV, No.’s 1 & 2. Asimismo conviene citar, G. Hands, “Roberto Michels and the Study of Political Parties”, en Bri-tish Journal of Political Science, 1971, No. 2.
(4) Sobre este tema, W. Röhrich, Roberto Michels vom sozialistisch­syndikalistischen zum faschistis­chen Credo, Duncker & Humblot, Berlin, 1972. Citemos igualmente, R. Messeri, “Roberto Michels: crisi de­lla democrazia parlamentare e fas­cismo”, dentro de la obra colectiva II Fascismo nell’analisi sociologica, Il Mulino, Bologna, 1975.
(5) Destacadamente interesantes son los estudios de E. Ripepe (Gli eli­tisti italiani, Pacini, Pisa, 1974) y de P. P. Portinaro, “R. Michels e Pare­to. La formazione e la crisi della so­ciologia”, en: Annali della Fondazio­ne Luigi Einaudi, Torino, XI, 1977.
(6) Roberto Michels, Les Partis Politiques. Essai sur les tendances oligarchiques des démocraties, Flammarion, Paris, 1971. Traduc­ción de la edición alemana de 1925.
(7) A. James Gregor, Roberto Mi­chels e l’ideologia del Fascismo, Volpe, Roma, 1979. Tras una larga introducción, podremos encontrar en esta obra una amplia serie de tex­tos de Michels.
(8) Roberto Michels, Antologia di scritti sociologici, Il Mulino, Bolog­na, 1980.
(9) Las contribuciones a este colo­quio fueron reunidas por G. B. Furiozzi en el libro Roberto Michels tra politica e sociologia, ETS, Pisa, 1985.
(10) Zeev Sternhell, Ni droite ni gauche, Seuil, Paris, 1983.
(11) Con respecto a la contribución de Michels a la “stasiología”, o la ciencia que estudia los partidos polí­ticos, es conveniente consultar a G. Fernández de la Mora, La partitocracia, Instituto de Estudios Políti­cos, Madrid, 1977, páginas 31-42. Con respecto a la influencia de Mi­chels sobre Ortega y Gasset, consúl­tese a I. Sánchez-Cámara, La teoría de la minoría selecta en el pensa­miento de Ortega y Gasset, Madrid, 1986, páginas 124-128.
(12) Roberto Michels, Les partis
politiques…, op. cit.
(13) Ibidem.
(14) Ibidem.
(15) Ibidem.
(16) Ibidem.
(17) Ibidem.
(18) Carl Schmitt, Legalität und Legitimität (“Legalidad y Legitimi­dad”), Duncker & Humblot, Leip­zig/München, 1932.
(19) Roberto Michels, op. cit.
(20) Ibidem.
(21) Ibidem.

vendredi, 01 mars 2013

BHL veut mettre l'Algérie à feu et à sang

 

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Printemps arabes

BHL veut mettre l'Algérie à feu et à sang

Ex: http://metamag.fr/
Pour METAMAG, avoir un esprit critique, c'est aussi donner la parole, sans exclusive, à toutes les parties en présence. Pour éviter la critique de l'européocentrisme, qui n'appréhende les grands évènements du monde qu'en fonction d'une vision "européenne" forcément réductionniste, nous donnons aujourd'hui la parole à un journaliste algérien.
 
Nouveau mot d'ordre de BHL : " L'Algérie "doit connaître" son printemps arabe !" C'est à dire: mettre l'Algérie à feu et à sang ? C'était, il y a quelques mois, lors d'un colloque à Marseille. Depuis, les hirondelles du printemps arabe n'ont pas envahi le ciel algérien, et ceux qui, en Tunisie, en Egypte et en Libye, criaient victoire il y a deux ans, bronzent aujourd'hui sous le soleil brûlant de la démocratie islamiste, de la faillite économique et de la misère sociale. 
 
Ce faux chef de la diplomatie française durant la crise libyenne vient de déclarer lors du colloque tenu à Marseille intitulé « La guerre d’Algérie…cinquante après » : « L’Algérie n’est pas un pays arabe ni islamique mais un pays juif et français, sur un plan culturel » et il ajouta  que «  l’Algérie connaîtra elle aussi un printemps arabe ». BHL annonce, à son insu, ce que nous savons déjà, que les révolutions arabes sont le fruit de conspirations étrangères et une punition collective infligée aux pays qui n’acceptent pas les diktats américains. 
 

BHL , conférencier à Marseille
 
Le tout premier intellectuel à avoir démasqué l’imposture du « printemps arabe » est l’ancien ambassadeur de la Tunisie à l’UNESCO, M. Mezri Haddad. En effet, dès janvier 2011, alors que tout le monde vibrait pour la « révolution du jasmin », il a tout de suite vu dans cette hystérie collective un danger pour la Tunisie et pour l’ensemble du monde arabe. Tout de suite après l’intellectuel algéro-canadian Ahmed Bensaada, dans son livre « Arabesque Américaine », Mezri Haddad a publié en septembre 2011 "La face cachée de la révolution tunisienne. Islamisme et Occident : une alliance à haut risque", dans lequel il a qualifié Bernard-Henri Lévy de Lawrence de Libye, ayant induit en erreur la France en « l’entraînant dans une croisade néocoloniale qui lui a coûté 200 millions d’euros et qui a fait en Libye près de 100 000 morts, pour la plupart des civils ».
 
 
BHL : vice-ministre de Sarkozy en Libye
 
Si BHL se félicite et s’auto-félicite d’avoir « sauvé Benghazi d’un bain de sang » imaginaire et d’avoir agi par amour de la démocratie et par respect des droits de l’homme, pour Mezri Haddad, BHL est « complice de crime de guerre et de crime contre l’Humanité…qui a agi contre les intérêts de la France et pour les intérêts exclusifs de sa seule et véritable patrie, Israël ». Selon le philosophe tunisien, BHL n’est pas le « pape du sionisme en France, mais le relais du sionisme américain au pays de De Gaulle ».
 

Mezri Haddad : ancien ambassadeur de la Tunisie à l’UNESCO
 
Pour lui, le « feu du printemps arabe dont la première flamme s’est déclenchée en Tunisie, va détruire le peu qui reste de la dignité arabe et mènera à la vassalisation du monde arabe à l’hyper-puissance américaine. Ce n’est ni plus ni moins que le déploiement du projet de Grand-Moyen-Orient qui a démarré en Irak, en 2003 ». Mezri Haddad parle clairement d’un « pacte islamo-sioniste », sous la houlette du Qatar, qui consiste à faire imploser le monde arabe en minuscules Etats néo-wahhabites, radicalement opposés à l’Iran chiite ».
 

                                                                          Ahmed Bensaada
 
C’est dans le même livre que l’ancien ambassadeur tunisien écrit : « C’est en cela que l’Algérie, dont l’attitude face au conflit libyen honore les enfants d’Abdelkader, restera dans le collimateur des bédouins du Qatar et de leurs maîtres israélo-américains. Et dans ce combat de la démocratie contre la dictature, Bernard-Henri Lévy sera encore plus motivé que dans sa croisade contre la Libye. Ne témoigne- t-il pas depuis des années son attachement affectif, plus exactement affecté, pour l’Algérie algérienne ?». 
 
Selon le magazine français Afrique-Asie de décembre 2011, Bernard-Henri Lévy, encore et toujours, « l’intellectuel faussaire », dénoncé par le politologue Pascal Boniface, a jeté le masque. Evoquant sa « mission » en Libye, il a déclaré le 21 novembre, lors de la première convention nationale du Conseil représentatif des organisations juives de France (CRIF) : « C’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique, que j’ai contribué à définir des fronts militants, que j’ai contribué à élaborer pour mon pays une stratégie et des tactiques…Je ne l’aurais pas fait si je n’avais pas été juif…J’ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël ».
 
On comprend bien maintenant la phrase du philosophe tunisien Mezri Haddad, dans son interview à France Soir : « Allah est grand et Bernard-Henri Lévy est son prophète.» On se souviendra longtemps de cette formule de l'ancien ambassadeur tunisien, qui a été reprise par Thierry Ardisson dans son émission Salut les Terriens, le 26 novembre 2011.
 
Article publié dans "Mon journal"
Les illustrations sont de la rédaction.

Catherine Rouvier : « Pour obtenir un résultat politique, il faut une action politique. »

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Catherine Rouvier :

« Pour obtenir un résultat politique, il faut une action politique. »

Ex: http://www.lerougeetlenoir.org/

 

Catherine Rouvier est docteur d’Etat en Droit public et en Sciences politiques de l’Université Paris II (Panthéon-Assas), ancienne élève de Sciences Po Paris et professeur à l’université de Paris XI (Orsay). Sa thèse d’histoire des idées politiques sur Gustave Le Bon, parue initialement en 1986 aux PUF avec une préface d’Edgar Faure et qui a reçu le prix Fabien de morale et de sociologie de l’Académie française, a permis de redécouvrir cet auteur qui fut le père de la psychologie collective et dont l’ouvrage Psychologie des foules, paru en 1895, connut un grand succès. Son ouvrage a été augmenté, enrichi et réédité en 2012 (avec une préface de Paul-Marie Coûteaux).

Bago : Bonjour Madame, qu’a pensé la spécialiste de la psychologie des foules que vous êtes des manifestations contre le « mariage pour tous » ?

Catherine Rouvier : Le déroulement de la manifestation ; la nature même des mots d’ordre et des chants ; la couleur rose apaisante et inoffensive des panneaux, des tee-shirts, des écharpes ; la scission des cortèges, venus de trois endroits différents, ce qui diluait l’effet de masse ; le caractère très lent de la marche, souvent stoppée par de longues minutes passées dans le froid, ce qui minimisait l’échauffement des corps mais aussi des esprits ; tout était fait pour que ne se produise pas de phénomène de foule, c’est-à-dire la fusion des individualités en un « moi collectif » animé d’une pensée commune, et parcouru de sentiments contagieux comme la colère ou l’enthousiasme. Or, seule la puissance invincible d’une véritable "foule" au sens psychosociologique du terme peut faire peur à un gouvernement jusqu’à le faire plier, comme ce fut le cas en 1984.

Nous sommes gentils !

Bago  : Que faudrait-il, le 24 mars, pour que les gentils manifestants se changent en foule ?

Catherine Rouvier : En priorité, il faut deux choses : des mots d’ordres et un chef.

Bago  : Les mots d’ordres ne convenaient-ils pas ? [1]

Catherine Rouvier : Le message, pour générer l’action, doit être simple, clair, univoque. On ne peut pas faire dire à une foule qu’on souhaite mobiliser vraiment deux choses à la fois, surtout si elles sont presque exclusives l’une de l’autre. Sinon le message est brouillé, donc inefficace. Ainsi, en l’espèce, on ne pouvait pas, d’un côté, refuser d’appeler « mariage » la légalisation de la vie commune de deux hommes ou de deux femmes et refuser que cette union ait les mêmes conséquences que celle d’un homme et d’une femme ; et, d’un autre coté, reprendre à son compte le terme même qui justifie ces revendications : la lutte contre l’homophobie. Donc mettre sur les tracts appelant à manifester, sous le mot d’ordre principal, « manif’ pour tous » (qui était déjà un clin d’œil amical à l’appellation fallacieuse de « mariage pour tous » des adversaires - ce qui n’est pas très bon), un second mot d’ordre : « lutter contre l’homophobie », lequel brouillait le message.

Bago  : Qu’en est-il du chef ?

Catherine Rouvier : Virginie Telenne, alias Frigide Barjot, s’est attirée à juste titre la sympathie et la reconnaissance des catholiques en soutenant le pape Benoît XVI dans les médias à une époque où ceux-ci ne faisaient que relayer les critiques de toutes sortes et les attaques les plus violentes contre le « pape allemand ». Mais elle l’a fait en utilisant le personnage de parodiste, forgé pour elle par son mari Basile de Koch alias Bruno Telenne (qui, lui, reste dans la dérision dans sa manifestation « le mariage pour personne » en marge de la manifestation officielle). Or, ce surnom a une connotation positive, puisqu’il évoque Brigitte Bardot, gloire nationale, très belle actrice, femme attachante, passionnée de la cause animale. Mais dans le même temps, il a la connotation péjorative à cause de deux adjectifs peu valorisants : « frigide » et « barjot ». Or le sujet est grave et comme le notait déjà La Bruyère : « Le caractère des Français demande du sérieux dans le souverain ». Un chef doit être « auréolé de prestige » , ce que la dérision exclut de facto. Il n’est pas là pour plaire, et il ne doit pas craindre d’être accusé de ne pas être « gentil ».

Un débardeur grave et solennel ?

Bago  : Pensez-vous à quelqu’un en particulier ?

Catherine Rouvier : Le chef peut être ressenti comme prestigieux à cause d’un titre, d’une fonction, ou d’un exploit passé qui l’a fait connaître et admirer. Mais aussi parce qu’il se sera déjà exprimé fermement sur le sujet. Par exemple, le Rabbin Berheim, ou un évêque, comme ceux de Toulon, de Bayonne, ou de Vannes. Cela pourrait aussi être Marine Le Pen. Elle a refusé de se prêter au « jeu » des précédentes manifestations, comprenant l’intérêt d’être dans le registre sérieux qui la caractérise, mais s’est exprimée fermement, aussi bien contre la récente exhibition des Femen à Notre Dame que contre le « mariage homo », déclarant clairement qu’elle abrogerait le texte sitôt arrivée au pouvoir. Dans les rangs du l’UMP, on nuance, on finasse. Jean-François Copé a manifesté, mais interviewé par les journalistes pendant la manifestation, il a dit que ce qui le gênait surtout, c’était la GPA et la PMA, plus que le texte lui-même : message non clair, là encore. Monsieur Guaino a fait un beau témoignage, émouvant, sur sa propre difficulté à avoir vécu une enfance sans père. Mais il a atténué considérablement l’effet produit en protestant lui aussi longuement contre l’« homophobie » comme s’il était accusé et non accusant. François Fillon a été le plus clair, parlant lui aussi d’abrogation, mais brièvement, dans une intervention liminaire au vote à l’Assemblée, non médiatisée. Quand aux centristes, entre ceux qui « se sont trompés de bouton » et « ceux qui étaient sortis au moment du vote » (zut, pas de chance, c’est déjà voté !), on ne les voit pas en leaders sur ce sujet !

Bago  : Quelles sont les autres conditions du succès ?

Catherine Rouvier : Changer de style. Le souci de satisfaire une mode « festive » et son métier, le spectacle, ont conduit Frigide à organiser une sorte de parodie de gay pride avec chars, chants, musique disco et techno, « tubes » de l’été… La scène dressée sur le Champ-de-Mars évoquait un theâtre, une émission de télé-divertissement, pas un meeting politique. Seul le jeune Xavier Bongibault a eu un mot politique. Il a comparé Hollande à Hitler parce qu’il veut « enfermer les homos dans une définition dictée par leurs choix sexuels ». Mais pour cette remarque, à l’efficacité médiatique immédiate, il s’est fait tancer par Frigide, et s’est tout de suite excusé. Ce choix du festif et du non-politique n’est pas mobilisateur, car il maintient les manifestants dans le bien-être des retrouvailles de ceux-qui-pensent-comme-eux, et les bercent de la certitude fallacieuse d’une opinion largement répandue. Se réunir devient alors le but de la réunion. Par ailleurs, à cette foule qui attendait des mots d’ordre parce qu’elle avait reçu un choc - celui d’un projet de loi ouvrant le mariage à deux hommes entre eux ou à deux femmes entre elles - la réponse apportée par Frigide Barjot a été de dire que c’était pas vrai, qu’à un enfant il faut un papa et une maman, que les enfants naissent d’un homme et d’une femme. Et la foule a récité ou chanté cela un peu comme une litanie ou une comptine apaisante et auto-convaincante. Mais on ne lui a pas demandé (et on le lui a même interdit - les mots d’ordre et chants étant limités et imposés) de dire que ce n’est pas bien. Pour obtenir un résultat politique, il faut mener la foule vers une action politique.

Bago  : Pensez-vous qu’il serait alors possible de transformer l’essai ?

Catherine Rouvier : Oui, mais à certaines conditions. La foule est « expectante », dit le Bon. Son attente dure-t-elle après cette marche impuissante à modifier le cours des choses ? Là est la vraie question. Le vote mardi dernier [12 février 2013, ndlr] de l’article 1 disposant : « le mariage est ouvert aux personnes de même sexe » a sans doute été un deuxième choc, d’autant plus que l’annonce en a été faite alors que des manifestations avaient lieu en même temps en province devant les préfectures. Alors oui, on peut en effet imaginer qu’une foule immense réunie à nouveau le 24 Mars, sans flons flons, en un immense ruban compact comme en 1984 - et non divisée en trois cortèges, avec des slogans, banderoles et chants non pas imposés par le rose bonbon mais décidés par des chefs d’établissements scolaires, des religieux, des paroissiens, des chefs de syndicats et de partis, qui défileront suivis de leurs adhérents ou ouailles, dans une gravité et une colère véritable contre la dénaturation de notre modèle sociétal. Ceux qui l’imposent pourraient faire changer le cours des choses.

Mais la « réactivation mémorielle » étant une condition de la mobilisation des foules, il faudra que les organisateurs produisent des témoignages, non comme ils l’ont fait jusqu’ici d’enfants heureux d’avoir été adoptés par des parents de sexe opposé (encore une fois là, on n’attaque pas, on oppose une affirmation à une autre) mais des témoignages poignants, révoltants, ceux de ces enfants malheureux parce qu’ignorant leurs origines après PMA et qui ont écrit leur douleur dans des livres, ceux de ces adultes élevés par deux femmes ou deux hommes et qui ont été dans l’incapacité de construire une vie affective et l’ont avoué récemment dans la presse, celui de l’effarant procès de cette femme aux Pays-Bas ayant vendu à trois couples l’enfant qu’elle portait, et des conséquences terribles pour le bébé « ballotté » d’un foyer à l’autre au rythme des décisions de justice. L’empathie est l’autre source du phénomène de foule.

Autre modification nécessaire : il ne faudra pas isoler par un « cordon sanitaire » les manifestants du reste de la rue comme çela a été fait le 13 janvier. Pour que la foule agisse, qu’elle remporte le combat qu’elle livre, il faut que la rue puisse la rejoindre, la suivre, s’y agréger, il faut que la rue réagisse. Pour et contre, pourquoi pas ? La manifestation de Civitas du 18 novembre a été portée à la connaissance du monde entier en moins de 2 heures par les médias à cause de l’attaque des Femen. Il ne s’agit pas de provoquer les incidents, mais il faut laisser les adversaires montrer ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. La présence de la police doit suffire à éviter les débordements.

Enfin, la présence à cette manifestation du plus grand nombre d’étrangers présents en France, de croyants français non chrétiens - musulmans, voire confucéens - ainsi que des Français d’outre-mer résidant en métropole qui, comme Bruno Nestor Azerot, sont scandalisés par cette loi, est indispensable au succès de ce combat. Comme une majorité écrasante d’entre eux ont voté socialiste et que certains d’entre eux, les étrangers, seront appelés à voter très bientôt par le pouvoir en place, leur présence dans la manifestation interpellera plus sûrement les dirigeants que les gentilles mères de famille versaillaises qui - ils le savent bien - n’ont jamais voté et ne voteront jamais pour eux. Les contrarier, en effet, ne change rien à leurs chances de réélection !

Bago  : Quel résultat peut-on attendre ?

Catherine Rouvier : Dans l’Histoire, les foules ont fait des révolutions, des coups d’Etat, mais aussi des obstructions au bon fonctionnement des institutions. Dans le cas présent, des milliers d’officiers municipaux sont opposés à ce projet. Devront-ils se démettre de leurs fonctions, renoncer à leur mandat parce qu’ils se seront mis en infraction en refusant d’appliquer cette loi et donc de « marier » des hommes entre eux ou des femmes entre elles ? Un joli but politique serait alors atteint pour l’actuelle majorité : démission garantie de tous les maires catholiques de droite, et des élus « réfractaires » de gauche ! Ne vaudrait-il pas mieux prendre les devants, et que les maires disent comme Mirabeau qu’ils sont dans leur mairie « par la volonté du peuple et qu’ils n’en sortiront que par la force des baïonnettes », mais qu’on ne les forcera pas à faire cet acte contraire à leur conscience ? Ce sont les communes, ne l’oublions pas, qui se sont insurgées contre le pouvoir excessif du roi et ont obtenu une « chambre » à elles en Angleterre dès le XIIIe siècle. De même, les associations familiales catholiques devront-elles changer de nom et d’objet social parce que la « famille », après le vote de la loi, devra obligatoirement comprendre les unions d’homosexuels et leurs désirs d’enfants ?

Des milliers de prêtres et de religieuses devront-ils tomber sous le coup de la loi, astreints à des amendes conséquentes pour avoir simplement dit ce que la religion qui est leur vocation et leur vie leur enjoint de dire sur ce sujet ? L’Eglise va-t-elle demain être mise hors-la-loi ? Aujourd’hui, elle n’a plus de chef, mais c’est justement cette situation - qui va attirer sur elle tous les projecteurs d’ici à fin mars - qui rendra d’autant plus visibles et d’autant plus efficaces les prises de positions et les actes posés par les évêques résolument opposés a ce projet.

 

Notes

[1] A ce sujet, nous ne saurions que trop vous conseiller cet article : http://www.lerougeetlenoir.org/les-controverses/que-fera-t-on-de-nos-pieds

Le bouclier anti-missiles de l’OTAN viole le droit international

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Le bouclier anti-missiles de l’OTAN viole le droit international

par IALANA

(Association internationale de juristes opposés aux armes nucléaires, biologiques et chimiques)

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité des 1er et 2 février 2013, on a une nouvelle fois débattu – en partie de façon contro­versée – du bouclier anti-missiles.

La décision politique de principe prise en novembre 2010 au Sommet de l’OTAN de Lisbonne, de continuer à développer le programme de l'«Active Layered Theatre Ballistic Missiles Defense» (ALTBMD) – dont le but, qui était à son lancement en 2005 la protection des troupes armées en mission, est actuellement de faire en sorte que toutes les régions des Etats européens, membres de l’OTAN, et les Etats-Unis soient «protégées» contre les missiles balistiques – viole le droit international.
A l’aide de ce bouclier anti-missiles, l’OTAN veut, selon ses communiqués, s’opposer aux menaces potentielles qu’elle voit apparaître suite au développement de missiles balistiques par toujours plus d’Etats, notamment au Moyen-Orient. A l’aide de systèmes de radar et de missiles de défense, l’OTAN prévoit pouvoir détruire les missiles ennemis suffisamment tôt pour qu’ils ne puissent pas atteindre leurs cibles. Dans ce contexte, il s’agit pour l’OTAN de mettre en réseau les systèmes de défense existants des pays membres et de consolider et continuer à faire développer par les Etats-Unis avant tout leur système Aegis-BMD.
En tant qu’état-major pour la défense anti-missiles, intégrée dans la défense aérienne, on a choisi un centre de l’OTAN en Allemagne, le «Headquarter Allied Air Command Ram­stein» (HQ AC Ramstein), qui est entré en activité en mai 2012 déjà et qui est, tout comme le haut commandement de l’OTAN, sous le commandement d’un général américain. En cas d’intervention, les alliés de l’OTAN ne pourront pas être consultés, car les quelques minutes entre le moment où l’on réalise une attaque réelle ou présumée et l’ordre donné pour le lancement d’un missile anti-missile ne suffiront pas. La défense anti-missiles de l’OTAN est intégrée dans le programme anti-missiles global des Etats-Unis (Ballistic Missile Defense Review Report, 2010), avec lequel ce pays tente de se rendre aussi «inattaquable» que possible, afin de garantir sa position de suprématie globale. Indépendamment de la question de savoir s’ils arrivent à réaliser leur vision d’«invulnérabilité», ils peuvent en tous cas augmenter leur capacité d’intervention dans le domaine non-nucléaire au niveau mondial. Cela pourrait avoir des conséquences déstabilisantes et dangereuses.
Bien qu’on ait jusqu’à présent présenté au public aucune analyse des dangers concrets, et bien que les tests des missiles anti-missiles n’ont donné que des taux de succès de 60 à 90%, l’OTAN a néanmoins décidé en 2011 de construire le système de défense anti-missiles en quatre étapes. Suite aux deux premières étapes qui dureront jusqu’en 2018, on prévoit pouvoir intercepter, avec des missiles SM3 Block-1 basés sur des navires ou au sol, des missiles balistiques perçus comme dangereux dans certaines régions européennes. A l’aide des deux dernières étapes, les nouveaux missiles anti-missiles SM3 Block-2 pourront êtres dirigés contre des missiles intercontinentaux pour protéger le territoire des Etats-Unis. Lors du Sommet de l’OTAN de Chicago en mai 2012, la première étape, comportant une installation américaine de radars au Sud-Est de la Turquie et des destroyers américains Aegis en Méditerranée, a été déclarée opérationnelle.
Le gouvernement russe qui n’a, à l’encontre de ce qui avait été dit précédemment, pas été associé d’égal à égal aux décisions, craint que le système de défense anti-missiles de l’OTAN soit installé notamment pour affaiblir ou même contourner les capacités dissuasives russes; en tout cas elle observe, nonobstant les démentis de l’OTAN, la mise sur pied de telles installations. En outre, l’OTAN refuse de donner à la Russie des garanties juridiquement valables et vérifiables que son système de défense anti-missiles ne sera pas dirigé contre les forces armées russes. La conséquence actuelle de cette situation est que le gouvernent russe conditionne l’inclusion de leurs armes nucléaires tactiques dans les mesures de contrôle des armements à un accord avec les Etats-Unis au sujet du système anti-missiles. Ainsi les urgentes mesures de contrôle des armements sont en stagnation.
Etant donné qu’en 2001 les Etats-Unis ont suspendu unilatéralement leur participation au Traité ABM («Anti-Ballistic Missile Treaty»), signé le 26 mai 1972 à Moscou, ils ne sont plus limités par ce traité et peuvent installer une défense anti-missiles de grande envergure. Le système de défense anti-missiles de l’OTAN n’est pourtant pas compatible avec les engagements juridiques émanant du Traité international sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) du 1er juillet 1968.
La mise sur pied d’un tel nouveau système contrevient, selon l’art. 6 du TNP, à l’engagement des parties au Traité «de poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire, et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace». Cet engagement contraignant pour tous les Etats a été explicitement confirmé par la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye dans son expertise juridique du 8 juillet 1996, demandée par l’Assemblée générale de l’ONU. Ce verdict a été prononcé à l’unanimité.
La tentative des Etats-Unis et de l’OTAN, de mettre sur pied un nouveau système de défense anti-missiles a un effet déstabilisant et provoque des réactions dangereuses. En dépit de l’interdiction internationale selon art. 6 TNP, les adversaires potentiels réagiront aux nouveaux projets de défense anti-missiles de l’OTAN par le développement de propres systèmes d’armement nucléaire supplémentaires qui seront capables de l’emporter sur les nouveaux systèmes de l’OTAN. C’est ainsi que ceux-ci seront la cause pour une nouvelle spirale de réarmement nucléaire. Le gouvernement russe a déjà annoncé le perfectionnement de leurs armes nucléaires stratégiques et l’ont déjà confirmé par des tests actuels de lancement de missiles intercontinentaux. La Chine aussi va prendre des mesures préventives, si elle est d’avis que sa capacité de deuxième frappe est mise en question.
De cette manière, l’OTAN renforce le rôle des armes nucléaires dans les relations internationales. Cela contrevient fondamentalement à la règle du droit international d’omettre tout ce qui va à l’encontre du devoir de «poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires». Concernant leur défense anti-missiles, les Etats membres de l’OTAN ne peuvent pas non plus se référer au Traité de l’Atlantique Nord du 4 avril 1949. Car selon ce traité, la mission défensive ne peut être accomplie que dans les limites et les règles du droit international en vigueur, dont fait partie l’art. 6 TNP.
Le gouvernement fédéral allemand est lui aussi constitutionnellement contraint de se tenir au droit international (art. 20 al. 3, art. 25 Loi fondamentale) et d’omettre toutes activités qui vont à l’encontre de la cessation de la course aux armements nucléaires ou qui l’empêche objectivement. Il est ainsi juridiquement tenu de révoquer son approbation au système de défense anti-missiles de l’OTAN, de se retirer de toute planification future et de faire en sorte que le droit international obtienne gain de cause au sein des instances de l’OTAN. Il n’est pas acceptable que – uniquement suite à une décision gouvernementale et sans approbation par le Bundestag allemand – la centrale de l’état-major pour ce nouveau programme de missiles soit installée sur sol allemand.    •

Source: www.ialana.de du 31/1/13

(Traduction Horizons et débats)

Pour de plus amples informations:
Bernd Hahnfeld, Reiner Braun,
info(at)ialana.de, +49 30 20 65 48 57

Demokratie und Homokratismus

Mahnert--Homokratismus_10cm-300dpi.jpg

Demokratie und Homokratismus

Jan Mahnert:
Demokratie und Homokratismus
Wie die Gleichheitsideologie der Menschenrechte

die Demokratie und die Völker bedroht
Genius Edition, Band 3
Wien, 2011
176 Seiten, 17 x 24 cm
ISBN 978-3-9502238-2-8
Preis: 18,70 Euro
[Buchbestellung]

In unserer heutigen Vorstellungswelt gelten die Begriffe Demokratie und Menschenrechte  als miteinander fest verbunden. Doch sind sie das wirklich? Tatsächlich ist die Demokratie weit älter und facettenreicher, als es die viel jüngeren allgemeinen Menschenrechte sind. Zudem stützt sich die Demokratie auf  jeweils ein konkretes Volk als Souverän. Hingegen setzt die den Menschenrechten innewohnende universelle Gleichheitsideologie auf beliebig zusammengesetzte Menschenmassen als Substrat für demokratische Organisationsformen.  Um die sich daraus real ergebenden Konsequenzen besser verstehen zu können, plädiert das Buch für  eine begriffliche Unterscheidung: Jene Demokratien, die sich der universellen Gleichheitsideologie unterwerfen, sollen als Homokratien bezeichnet werden; ihre Ideologie ist der Homokratismus.  Diese Sichtweise erlaubt einen erhellenden Durchblick auf  die aktuellen politischen Entwicklungen mit deren Stichworten wie: Migration, Multikulturalismus, Pluralismus, Extremismus, Nationalstaat und Globalisierung. Auch der Parteienstaat mit seinen Eliten und Oligarchien wird aus dieser Perspektive analysiert sowie das ambivalente Verhältnis zwischen Diktatur und Demokratie beleuchtet.  Die vom homokratischen Gleichheitsgedanken bedrohten Völker Europas stehen vor Herausforderungen historischen Ausmaßes..

Jan Mahnert, Jahrgang 1973, hat nach seiner Jugendzeit in Genf an der Universität Genf Geografie studiert. Sein zweisprachiges Aufwachsen in der Westschweiz stimulierte sein Interesse für Politik ebenso im französischen wie im deutschen Kulturraum. Jan Mahnert leitete von 1999 bis 2003 die französische EU-kritische Zeitschrift L’Esprit Européen und schreibt seit 1999 auch für die in Wien erscheinende Zeitschrift Genius-Lesestücke.

Zum Inhalt (Seite)

Danksagung 7

Einleitung  
Krieg der Worte 9

Kapitel 1
Wie viel Gleichheit verträgt die Demokratie? 15

Kapitel 2
Das komplexe Verhältnis von Demokratie und Menschenrechten 21

Kapitel 3
Neue Begriffe sind gefragt 33

Kapitel 4
Gibt es zwischen Demokratie und Menschenrechten Gegensätze? 41

Kapitel 5
Rechtsschutz im Spannungsfeld zwischen Mensch und Volk 47

Kapitel 6
Welches Denken ist wirklich extremistisch? 69

Kapitel 7
Die Demokratie ist nicht schuld 99

Kapitel 8
Das ambivalente Verhältnis von Diktatur und Demokratie 107

Kapitel 9
Der Pluralismus und seine Grenzen 119

Kapitel 10
Eliten und Oligarchien im Parteienstaat 129

Kapitel 11
Über die Reformfähigkeit von Systemen 145


Literatur 167
Der Autor 173

L’ipocrisia “antirazzista”

L’ipocrisia “antirazzista”

di Enrico Galoppini

Ex: http://www.europeanphoenix.it/

Considerando la questione del “degrado” di una determinata società umana, se da un lato è necessario prendere in considerazione quei comportamenti che, dilagando e sembrando sempre più “normali”, fanno precipitare gli uomini che la compongono negli abissi del loro fallimentare edonismo, dall’altro non bisogna tralasciare quei concetti e quelle convinzioni che informano le menti dei medesimi soggetti. La capacità di suggestione di queste “idee” è infatti tale che sono proprio queste, una volta penetrate al posto di quelle sane e rette, ispirate dall’Alto, a condizionare le scelte e le azioni degli uomini di un preciso tempo e luogo. Una società, da che era retta da principi e valori effettivamente “universali”, finisce per rotolare lungo una china che conduce ad un piano esattamente inverso, quello in cui dominano principi e valori “particolari”, ispirati invece dal Maligno, che stuzzica con le sue ‘arti’ la nostra provvidenziale facoltà di “libero arbitrio”.

L’attuale situazione delle cosiddette “società moderne” o “occidentali” è quella appena descritta sinteticamente: teoria e pratica, pensiero ed azione, agiscono in maniera consequenziale e solidale nel dare forma ad una modalità del “vivere insieme” e del corrispondente tipo umano mai visti prima, tanto che viene da ipotizzare che nel breve volgere di tempo tutta l’umanità, tranne le eccezioni rappresentate da chi si terrà saldo ai principi “universali”, finirà per essere schiava del proprio ego, del “satana interiore”, con una “società globale” che glorificherà un “umano” ridotto ad un simulacro disanimato di quello che avrebbe potuto essere ben altro, ovvero “vicario di Dio sulla terra”.

Ma per non tradire se stesso e il compito assegnatogli, l’uomo deve darsi una scala di priorità, al culmine della quale vi è l’intellettualità pura (che niente ha a che spartire con l’intellettualismo moderno, mero sfoggio di una “anarchica” facoltà razionale), che coincide con la Conoscenza, ovvero con l’Amore, che implica l’identità tra il conoscente e il conosciuto e la “vittoria sulla morte”. Ad un livello subordinato, con la sua importanza relativa, vi è il piano della morale, che riguarda le interrelazioni tra gli uomini, la quale finché i principi non vengono obliati e contestati resta relativamente stabile nel tempo.

Ora, se c’è un segno tangibile del decadimento del nostro vivere civile e dell’attacco che viene portato al “carattere” della nostra popolazione, quindi di ciascuno di noi, è l’insistenza con cui, attraverso i mezzi di persuasione di massa (media, spettacolo, letteratura ecc.) e le istituzioni educative viene introdotto un moralismo – degenerazione ipertrofica del piano della morale - sempre più asfissiante e dilagante.

Lo si vede plasticamente nella vicenda del cosiddetto “razzismo negli stadi”.

Recentemente, un noto calciatore nero[1], nel bel mezzo di una partita, stufo di sentirsi beccare ed insultare da parte della tifoseria avversaria, ha preso la palla in mano per scagliarla con un’energica pedata al loro indirizzo, abbandonando subito dopo il campo.

Immediatamente, all’unisono, e senza eccezioni (il che è sempre sospetto perché denota una completa uniformazione che spontaneamente non esiste), si sono tutti messi, in vario modo e grado, a dargli ragione, lagnandosi e dolendosi per il “razzismo negli stadi” che, a loro dire, infesterebbe gli stadi di calcio (e l’intera società italiana!).

Si tratta di un episodio marginale, certo, che però rende il polso della situazione del livello di conformismo moralistico che sta imponendosi  in Italia e in tutti quei paesi sottoposti ad una cura da cavallo mirata a snaturarne il carattere, da quello che era, mediterraneo, incline alla focosità e alla platealità, nel bene e nel male, a quello puritano e “moderato” d’importazione d’oltremanica e d’oltreoceano, caratterizzato da una repressione ipocrita di tutti quegli istinti che comunque l’uomo ha in sé e che, in una maniera “ritualizzata” quale può essere una partita di calcio o una “festa” paesana, è positivo che si sfoghino, per non provocare poi danni peggiori di quelli che si vorrebbe prevenire e contenere con tutti questi controlli e divieti.

Ma alla base di tutta questa vera e propria isteria sul “razzismo”, negli stadi e fuori, c’è un fatto: dobbiamo, per forza o per amore, accettare la “società multietnica”.

Ricordo distintamente, nei primi anni Novanta (un vero spartiacque tra un “prima” e un “dopo”, non a caso inaugurati dallo spettacolo “moralizzatore” di “Mani Pulite”), schiere d’improvvisati pedagoghi indottrinarci con le fantastiche e meravigliose prospettive di un’Italia che “ormai” – assicuravano - “è un paese multietnico”. Attenzione, nei primi anni Novanta, l’Italia non era affatto “multietnica”, ma tutto quel lavaggio del cervello – nel quale s’inscrisse anche un’insostenibile Miss Italia originaria di Santo Domingo! – puntava a far percepire come una condizione acquisita ed ineluttabile una prescrizione, anzi una vera e propria imposizione: “multiculturalizzatevi”!

È da quegli anni che ci è stato imposto di gioire acriticamente per il “multietnico”, e per la sua premessa, l’immigrazione di massa, come se, senza bisogno di alcuna dimostrazione, solo per la “magia delle parole” tipica dell’ipocrisia moralistica, fosse di per sé “positiva” una società in cui devono convivere le popolazioni le più diverse, per mentalità, usi, costumi ecc.

“Multietnico è bello”, e stop, senza possibilità di replica.

 


 

Addirittura, per non permettere a nessuno di fiatare e, soprattutto, di utilizzare questo tema in politica, sempre nello stesso torno di tempo venne imposta in fretta e furia la Legge Mancino/Modigliani, quella che sanziona implacabilmente ogni dichiarazione (o supposta tale) di “superiorità etnica e religiosa”. Eppure, all’epoca, non c’erano né la “società multietnica” né i “razzisti” da colpire con l’apposita legge, fatti salvi piccoli gruppetti che fisiologicamente occupano i residuali spazi “a destra della destra” e, per la verità, un piccolo ma preveggente sodalizio, il Fronte Nazionale, che per un breve periodo, prima del suo scioglimento coatto proprio a causa della suddetta legge, aveva fatto della sensibilizzazione sui problemi derivanti dalla “società multietnica” (o “multirazziale”, come riportavano i suoi scritti) il suo unico cavallo di battaglia. C’era anche, ad onor del vero, una Lega Nord non ancora poltronizzata e ridotta a più miti consigli (vedasi il recente e continuo bersagliamento giudiziario), la quale, però, se la prendeva a livello propagandistico più che altro coi “terun”.

Ma non c’era, con tutta evidenza, alcuna “emergenza razzismo”… C’era, piuttosto, la volontà, da parte delle élite dominanti (alta finanza e “sette”[2] mondialiste, con tutto il resto, “intellettuali” compresi, che va al carro dei loro impulsi), di modificare profondamente il volto delle nostre società, sul modello del “melting pot” anglosassone, utilizzando la leva della “immigrazione di massa” di cui, lo sbarco rocambolesco di migliaia di albanesi che si lanciavano in mare da un piroscafo, rimarrà sempre un’immagine-simbolo.

Nessun pedagogo della domenica ha mai però dimostrato che “multietnico è bello”. Semplicemente perché è indimostrabile, avendo piuttosto a che fare con un approccio moralistico, con quel che si vuol far digerire per forza a colpi di ricatti morali, di pressioni, di perentorie minacce di esclusione dal consesso delle “persone civili”.

Intendiamoci, come ho già avuto modo di scrivere su “Eurasia”[3], la questione immigratoria, quand’è affrontata estrapolandola dal contesto, prendendosela perciò solo con un anello della catena, per giunta il più debole, diventa la prateria sulla quale scorazzano tutti i demagoghi e i vigliacchi di questo mondo, che strillano, minacciano e talvolta esagerano, ma poi non fanno assolutamente nulla, anche quando andrebbe fatto (si pensi a certi quartieri di alcune città italiane), e, colmo dell’imbecillità e della malafede, se la prendono proprio con quegli aspetti dell’immigrazione che maggiormente andrebbero esaltati, come l’attaccamento alle proprie tradizioni e alla religione: l’islamofobo che getta carrettate di letame sul terreno sul quale sorgerà una moschea non ha capito nulla di quello che critica a vanvera e di quello che dice di voler difendere. Lì, più che di “razzismo” da sventolare in faccia agli allocchi “progressisti” di tutte le risme, bisognerebbe parlare chiaro e tondo di “occidentalismo” e “modernismo”, perché non c’è nulla di più “moderno” che dell’odio verso la religione e la “tradizione”.

Ma tornando alla questione del “razzismo”, prima di chiudere il cerchio tornando all’episodio calcistico che ha dato lo spunto per queste considerazioni, c’è da rilevare un altro fatto assurdo, dato per acquisito senza che nessuno osi fiatare, sempre per paura d’essere linciato moralmente, il che la dice lunga sulla “libertà” che vige in questa società che si loda e s’imbroda di continuo come “aperta”, “tollerante” ecc.

Il costante panegirico del “meticciato” e della “mescolanza”, entrato anche nel mondo della “cultura”, dove più una cosa è “ibrida” e più esalta, non viene mai messo in discussione, eppure, di per sé, non si tratta di concetti dei più elevati. Da sempre, infatti, “puro” è sinonimo di “pulito”, di “incorrotto”, e non è possibile che tutti quelli che sono venuti prima di noi si siano sbagliati. Ha sempre valso il principio per cui la “forma” è tutto, è principio d’ordine, anche per una società, poiché l’“informe”, il non definito, corrisponde al caos, da cui deriva ogni sciagura. Ma oggi, sembra che i “moderni” non vogliano più stare entro alcuna “forma”, declamando invece le lodi dell’“informale”, e quindi del “meticciato”, in ogni campo e a tutti i livelli, come se avessero timore, se non un vero e proprio orrore, di tutto ciò che ha una sua “identità” definita.

Ci dev’essere un “odio di sé” dietro tutto quest’atteggiamento unilaterale, frutto d’una “educazione” pluridecennale al centro della quale sta - colpa di una scuola e una “cultura” in mano a scellerati ed invertebrati senza amor patrio - una costante damnatio memoriae per tutto quel che siamo stati ed abbiamo realizzato in passato.

Eppure, in giro per il mondo, non sono tutti così “antirazzisti” come dovremmo essere noi “pedagogizzati”. Ma queste cose le può sapere solo chi ha viaggiato, chi ha potuto osservare, confrontare, valutare e, perché no, apprezzare anche l’alta considerazione che, rispetto agli “altri”, hanno parecchi popoli nel mondo. Senza che per questo ci si debba mettere a giudicarli male per il loro atteggiamento “discriminatorio” e “altezzoso”. Se vado in casa d’altri so che devo entrarci rispettoso e in punta di piedi, senza per ciò approvare tutto, ma nemmeno per ergermi a supremo tribunale di quello che probabilmente non potrò mai capire appieno.

C’è dell’altro: il senso dell’ospitalità verso lo “straniero” (parola ormai proibita!) e della dignità che ci piace costatare in molti popoli extraeuropei non viene certo dall’iperspazio, e tantomeno da un corso accelerato di “antirazzismo”. Deriva da una corretta valutazione di sé, dal sapere quel che si vale, fino a considerarsi (terribile sacrilegio!) “il centro del mondo”. Così, da quella “posizione di forza”, si può aprire le porte al forestiero ed accoglierlo volentieri e degnamente.


 

Qui, al contrario, è tutto un autoflagellarsi, un piangere sui propri “crimini”. Un plaudire masochistico alla Legge Mancino e un invocare ancor più draconiane pene per “i razzisti”.

Così, a parte la spocchia del “ricco” (o di chi si crede tale) verso il “povero”, che è in fondo il “razzismo” moderno ridotto all’osso[4], non c’è una “civiltà”, un “carattere” a sostenere noialtri quando ci troviamo di fronte chi viene da fuori.

Di qui sorgono due tipi di reazione: una, minoritaria, è quella dei cosiddetti “naziskin” e dei gruppetti “identitaristi” (i quali hanno un’idea della “identità” esageratamente ingessata); l’altra, maggioritaria, è quella del “progressista”, di quello che vede la comunità come un mero esito contrattuale e non un dato naturale frutto d’una lenta “civilizzazione” che non può permettersi lo tsunami dell’immigrazione di massa. Per quest’ultimo tipo, che è quello che fa danni nelle scuole, nelle istituzioni e nella “cultura”, “tutto il mondo è paese”, tranne che il suo quartiere, radical chic, bello tranquillo e assolutamente immacolato dal punto di vista “multietnico”, mentre i babbei che pendono dalle sue labbra (se è un “intellettuale”) o che lo votano (se è un “politico”) abitano in quartieri il più delle volte oltre i limiti del degrado, nei quali può essere persino pericoloso girare dopo l’imbrunire.

Ma come scrivevo nel summenzionato articolo per “Eurasia”, al di là di tutto il chiacchiericcio sulla “integrazione” e il “diverso”, c’è un motivo preciso per cui alta finanza e “progressismo” si danno la mano sulla questione immigratoria e la “società multietnica”[5]: si tratta di sfruttare più che si può l’essere umano, usando la leva economico-finanziaria, inducendo masse ad emigrare con ogni meschino e spregevole mezzo e forzando a “vivere insieme”, in una sorta d’esperimento, gente che non ha nulla a che spartire se non le meravigliose, sovente illusorie, “opportunità economiche” di un Paese. La “patria” in questo modo diventa un PIL, o uno “spread”, o la “disoccupazione” e gli “assegni familiari” da percepire, ma gli imbonitori delle “nuove forme di cittadinanza” sembrano non rendersene conto: continuano a cantare la loro filastrocca ad un pubblico senza più capacità critica, aduso solo ad annuire e a dare la caccia al “razzista”, che potrebbe sempre annidarsi ovunque, dal lavoro alla scuola, e persino in casa!

Di tutto ciò, certamente, sorridono i giovanotti miliardari che tirano calci a un pallone, e soprattutto coloro che tirano le fila d’un baraccone che ha smesso da tempo d’essere qualcosa che ha a che fare col sano agonismo, per il quale ci si può anche misuratamente appassionare.

Il calcio, almeno da quando lo conosco, è sempre stato una valvola di sfogo per gente dei ceti sociali bassi, o medio-bassi, gli altolocati preferendo per la maggior parte altri sport. Quel tipo di persone ha un’esigenza da soddisfare, a causa del tipo di vita che conduce (quanto per propria colpa, non è qui il punto): deve sfogarsi. E questo lo sa bene chi gli apparecchiato il giocattolo.

Ma non lo comprenderanno mai gli “educatori” in servizio permanente effettivo. Che dotati dell’esclusiva della “fabbricazione delle opinioni”, si scatenano in teorizzazioni una più irreale dell’altra, come se loro fossero alieni da ogni “passione” o “esagerazione”, postulando un essere umano cloroformizzato, tra l’ameba e lo zombie, che non esiste se non nelle loro fantasie perverse.

O forse è proprio un obiettivo preciso quello che viene perseguito con tanta tenacia: costringere l’uomo in una camicia di forza, in una gabbia moralistica che alla fine lo faccia impazzire, facendogli commettere azioni molto più gravi di un insulto ad un calciatore nero o alla tifoseria avversaria.

Ma non c’è scampo nella società del “moralisticamente corretto”: una volta che, compresso e represso in ogni modo, quest’uomo compiutamente “moralizzato” e perciò “democratico” e “moderno”, avrà sterminato la sua famiglia oppure sbudellato un automobilista per una mancata precedenza, dovrà sorbirsi l’ennesima predica da parte dei soliti “educatori”, inamovibili e senza possibilità d’essere contraddetti nella loro torre d’avorio dei media e della “cultura”, inabbordabile da chiunque non sia stato dotato del bollino di “democratico antirazzista”.

Tutto questo fa molto pena, per come si riduce l’uomo quando si mette a cazzottare con la sua indole naturale. Certo, non è un bello spettacolo vedere una turba stravolta lanciare insulti all’indirizzo di qualcuno, solo per “stare meglio”. Ma questo “qualcuno” non può fare quello che casca dal pero, ignaro del contesto in cui vive (e piuttosto bene, direi): quello del “mondo dello sport”, in cui circolano cifre da capogiro e dove non si può pretendere che, in uno stadio di calcio, la massa ci vada in pelliccia e col monocolo; e quello della “società multietnica”, con la rabbia che alimenta presso i ceti sociali più bassi, gli stessi che rimpolpano le tifoserie, e nella quale un privilegiato come un calciatore (nero o non nero) può anche sorvolare su qualche parola di troppo, ché tutti gli altri sopportano di peggio.

 


[1] “Di colore” lo lasciamo volentieri agli schiavisti anglosassoni, che dopo aver rovinato l’Africa deportandone milioni di suoi figli, si sono pure inventati, come se bastasse una parola a ripulirsi la coscienza e la reputazione, il vago e pudico “colored”, che ovviamente non poteva non entrare nel vocabolario di noi italiani, subalterni e in costante “imbarazzo” per la sola radice cubica delle malefatte di questi campioni d’ipocrisia.

[2] Qui si usa il termine “setta” con riferimento a tutte quelle organizzazioni, religiose, culturali e politiche, che auspicano e lavorano, convergendo spontaneamente, per instaurare una “Repubblica universale”, un “Nuovo ordine mondiale”. La “setta”, in questo senso, può anche avere un miliardo di simpatizzanti, più o meno coscienti dell’azione dei suoi dirigenti, non essendo qui in questione il numero esiguo di affiliati che caratterizza quel che comunemente viene definito “setta”.

[3] Il fondamentale carattere economico del “problema immigratorio”, “Eurasia” 1/2006, pp. 119-122.

[4] Non esiste infatti “razzismo” verso gli svizzeri, gli austriaci o gli svedesi, ma verso i romeni sì, perché visti come “poveri”, anche se più vicini a noi culturalmente!

[5] Come del resto su tutta la linea: si faccia caso che mentre le Femen si spogliano in Piazza San Pietro esibendo la scritta “In Gay We Trust”, tutti i bancomat della Città del Vaticano sono stati bloccati dalle “autorità bancarie” italiane, imbeccate da quelle europee, giustificando tale inaudito provvedimento con la “scarsa trasparenza” dello IOR! Come se le altre banche fossero delle mammolette… Cfr. M. Blondet, Il Vaticano “non può né vendere né comprare”, “Effedieffe.com”, 15 gennaio 2013.

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