dimanche, 07 mai 2023
La revue de presse de CD - 07 mai 2023
La revue de presse de CD
07 mai 2023
Revue de presse garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle
LA CITATION DE LA SEMAINE
« Tout l’Islam semble être, en effet, une méthode pour développer dans l’esprit des croyants des conflits insurmontables, quitte à les sauver par la suite en leur proposant des solutions d’une très grande (mais trop grande) simplicité. D’une main on les précipite, de l’autre on les retient au bord de l’abîme. Vous inquiétez-vous de la vertu de vos épouses ou de vos filles pendant que vous êtes en campagne ? Rien de plus simple, voilez-les et cloîtrez-les. C’est ainsi qu’on en arrive au burkah moderne, semblable à un appareil orthopédique avec sa coupe compliquée, ses guichets en passementerie pour la vision, ses boutons-pression et ses cordonnets, le lourd tissu dont il est fait pour s’adapter exactement aux contours du corps humains tout en le dissimulant aussi complètement que possible. […]
Tristes tropiques, par Claude Lévi-Strauss. Plon, collection Terres humaines, 1975.
EN VEDETTE
La 3e Guerre mondiale a commencé : l’escalade en Ukraine va tout changer, par Emmanuel Todd
Emmanuel TODD est anthropologue, démographe et historien. Il analyse avec humour, finesse et surtout une remarquable objectivité de chercheur les rouages méconnus de la guerre en Ukraine qui s'étend de plus en plus et menace de déstabiliser durablement le monde que l'on a connu. De l'étude des systèmes familiaux, en passant par la pratique diplomatique des États, leurs stratégies profondes ou encore l'influence de la presse, Emmanuel Todd, connu pour avoir prédit l'effondrement de l'URSS à 25 ans, propose, face à Olivier Berruyer, ses hypothèses sur l'avenir de ce terrible conflit. Une vidéo à voir absolument qui favorise de nombreuses réflexions.
elucid
https://www.youtube.com/watch?v=oAUD1gxEWxE
AFRIQUE DU SUD
Afrique du sud : deux morts dans deux attaques de fermes tenues par des Blancs
Le génocide des Blancs continue en Afrique du Sud : deux attaques de boers ont eu lieu simultanément ce vendredi 28 avril. Le premier meurtre a eu lieu à Maclear dans le Cap Oriental. Francis Davidson, 74 ans, a été torturé pendant 13h par des voleurs noirs. Ces derniers l’ont frappé à de multiples reprises à la tête avant de lui verser de la paraffine sur le dos et de le brûler vif dans le jardin…
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/05/01/219305/afrique-du-...
AMÉRIQUE LATINE ET AMÉRIQUE DU SUD
Le président mexicain a dénoncé « l’oligarchie » américaine lors du sommet de Biden sur la démocratie
Le président mexicain de gauche Andrés Manuel López Obrador (AMLO) a profité du « Sommet pour la démocratie » organisé par le gouvernement américain pour dénoncer indirectement l’hypocrisie de Washington : « L’oligarchie règne avec la façade de la démocratie », a-t-il déclaré, appelant à une « plus grande égalité » et à la « séparation du pouvoir économique et politique. »
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/le-president-mexicain-a-denonce...
Argentine : Sergio Berni, sensibilité progressiste et politique d'immigration
Le mercredi 12 septembre 2012, le secrétaire à la Sécurité de la République argentine, Sergio Berni, a souligné, dans des déclarations radiophoniques, la participation d'étrangers à certains crimes commis sur le territoire argentin. Comme on pouvait s'y attendre, une vive polémique est née autour de ces expressions, dans le cadre de laquelle les accusations de xénophobie et de racisme n'ont pas été absentes.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/05/01/a...
ASIE
Les Philippines répondent également aux défis géopolitiques de l'Asie du Sud-Est
Dans une édition précédente, nous avons parlé de ce géant silencieux et inconnu de l'Asie du Sud-Est, l'Indonésie (http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/03/17/l-indonesie-invisible-mais-presente-dans-le-pacifique.html). Mais vous pouvez également classer les Philippines, un archipel de 7641 îles et de 100 millions d'habitants, dans la même catégorie. Avec quelques différences notables, bien sûr : l'Indonésie est le plus grand pays musulman ; les Philippines sont un pays majoritairement catholique. Si l'Indonésie menait une politique étrangère indépendante, non alignée, les Philippines étaient généralement un partenaire militaire des États-Unis.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/05/03/l...
DÉSINFORMATION/MÉDIAS/CORRUPTION/CENSURES
La liberté de la presse à géométrie variable : Evan Gershkovich plutôt que Julian Assange
Accusé d’espionnage par le Kremlin, le correspondant du Wall Street Journal en Russie, Evan Gershkovich, a été arrêté le 30 mars à Iekaterinbourg par les services de sécurité russes. Disons-le d’emblée : l’arrestation d’un journaliste pour des raisons politiques est une atteinte à la liberté de la presse. Si les médias américains et occidentaux ainsi que plusieurs dirigeants politiques – dont le président des États-Unis Joseph Biden – se sont aussitôt indignés, on peut s’interroger sur leur difficulté à dénoncer systématiquement les attaques commises contre les journalistes...
acrimed.org
https://www.acrimed.org/La-liberte-de-la-presse-a-geometr...
Twitter Files, partie 17 : le Global Engagement Center, ou comment l'establishment américain contre une prétendue « désinformation étrangère » par la censure
Dans la 17e partie des Twitter Files, le journaliste Matt Taibbi s’intéresse au (GEC), une agence dont la mission est de surveiller la propagande anti-américaine. Tout comme la plateforme « Hamilton 68 » (abordée dans la partie 14) du laboratoire d'idées Alliance for Securing Democracy (ASD) et son rôle dans le prétendu « RussiaGate », le GEC et son Digital Forensic Research Lab (Laboratoire de recherche judiciaire numérique, ndlr) ont fait pression sur Twitter, à travers les médias notamment, pour blacklister et censurer des milliers de comptes au nom de la lutte contre « la désinformation et la propagande étrangères ».
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/societe/twitter-files-partie-17...
Revue de presse RT du 23 au 29 avril 2023
Exercice hebdomadaire de ré/désinformation grâce au média russe Russia Today. Au sommaire : l’UE proclame une « nouvelle ère » dans sa politique étrangère ; crise bancaire aux États-Unis ; la pauvreté de la Grande-Bretagne ; problème à venir pour les prix de l’électricité en France ; l’UE s’enfonce dans la dette ; la Pologne de plus en plus russophobe ; l’armée australienne pas « apte à l’usage » ; la dédollarisation des BRICS s’accélère ; l’Inde et le Bengladesh abandonnent le dollar ; l’Argentine aussi dans son commerce avec la Chine ; la Russie va livrer gratuitement des engrais à l’Afrique ; les exportations de carburant russe en augmentation ; le Royaume-Uni confirme que des munitions à l’uranium appauvri sont déjà en Ukraine ; la Russie et l’Allemagne expulsent des dizaines de diplomates. Vérifiez si vous avez trouvé ces informations dans la « presse occidentale » !
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/revue-de-presse-rt-du-23-au...
ÉCOLOGIE (même si, parfois, il n’y a pas que des zozos !)
L'écologie pourrait-elle devenir une nouvelle religion planétaire ?
Le 22 avril dernier était le 53ème « jour de la Terre ». Las ! se lamentent Paul Greenberg et Carl Safina – écologistes et universitaires américains – cette date n’a fait l’objet d’aucune célébration particulière. Les fêtes de Pâques font de l’ombre, semblent-ils regretter pour le magazine Time (voir l’article en lien)… C’est même un sacrilège selon eux ! Ils voudraient tirer parti de ce jour pour fonder un nouveau culte qui permette à l’humanité de se recentrer sur l’essentiel : le miracle de la vie. Greenbert et Safina accusent de désinvolture les gens qui ne comprennent pas qu’il est plus important de célébrer la Terre que toute fête religieuse alors que la ville de New York a connu son mois de janvier le plus « chaud » jamais enregistré et que février a affiché des températures plus communes en avril. Ils rappellent avec nostalgie l’engouement des Américains lors du 1er « jour de la Terre » en 1970. Parrainée par deux sénateurs (le Républicain McCloskey et le Démocrate Nelson), cette journée avait vu 20 millions de personnes manifester dans les rues. La prise de conscience qui en a découlé a permis de vrais progrès orchestrés par le pouvoir législatif en qualité de l’air dans les villes et en propreté de l’eau. Les auteurs rappellent avec raison que les fumées toxiques (le « fog » londonien par exemple) empoisonnaient les poumons des habitants des grandes villes depuis le début de l’ère industrielle et que les cours d’eau étaient parfois tellement sales qu’ils pouvaient prendre feu. Pourquoi un tel manque d’enthousiasme par rapport au 22 avril 1970 alors que les médias actuels parlent sans arrêt de « l’urgence climatique » ? Curieusement, les auteurs de cet article ne mentionnent pas que le premier « jour de la Terre » était bipartisan et apolitique. Depuis, l’écologie s’est radicalisée à gauche…
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/lecologie-pourrrait-ell...
Les mégaprojets de l’Agenda 2030 sont destructeurs des écosystèmes. Un géographe dénonce.
Des mégaprojets qui se justifient par les rapports du GIEC et du changement climatique fleurissent partout dans le monde. Problème : ces projets détruisent les écosystèmes. Ici, un géographe réagit à The Line, la ville futuriste saoudienne. Focalisés sur l’Agenda 2030, des mégaprojets, tous plus extravagants les uns que les autres, se multiplient à travers la planète. Tout cela au nom du changement climatique.
Le blog de Liliane Held Khawam
https://lilianeheldkhawam.com/2023/05/04/les-megaprojets-...
Escroquerie en cours : pas plus d’urgence climatique anthropique que de beurre en branche…
Pas plus de « science climatique » non plus que de beurre en branche, tout est décision politique basée sur la nouvelle religion scientiste : la science des modèles informatiques qui bidouillent à souhait toutes données pour que celles-ci se plient à des conclusions établies d’avance (escroquerie du GIEC, qui est une entité politique et non pas scientifique). Il n’y a plus de science empirique, de science des données réelles de terrain, tout passe par les algorithmes informatiques à qui on fait dire ce qu’on veut selon les données entrées. Les mêmes guignols de la science ont pondu les « modèles COVID » et leur projections délirantes. Le but est double : bidouiller les résultats pour justifier de décisions Politiques totalitaires et liberticides et entretenir la peur chez la masse des gens sans laquelle il est impossible au système de perdurer. Cessons d’avoir peur ! Sachons dire non ! et Organisons-nous pour remplacer ce système étatico-marchand inique et criminel par la société des sociétés organique de notre humanité enfin réalisée. Tout ceci devrait maintenant couler de source pour le plus grand nombre. L’heure n’est plus de suivre, mais de renverser la table et prendre nos affaires en main. Tout le reste n’est et ne sera que pisser dans un violon… Il n’y a pas et ne saurait y avoir de solution au sein du système, qu’on se le dise !
resistance71
https://resistance71.wordpress.com/2023/05/04/escroquerie...
ÉCONOMIE
Des crises économiques, bancaires et financières à l’horizon et des « suspects habituels », par Jacques Sapir
Une nouvelle crise économique internationale est clairement à l’ordre du jour pour de nombreux commentateurs. La multiplication des problèmes dans les systèmes bancaires de plusieurs pays, aux États-Unis avec la Silicon Valley Bank, puis la First Republic Bank, en Suisse avec le sauvetage de Crédit Suisse, en Allemagne avec Deutsch Bank, ont ravivé les craintes d’une crise financière majeure, comme en 2008-2009. Mais, d’autres problèmes se profilent à l’horizon, comme la croissance atone des pays de l’Union européenne combinée avec une hausse de l’endettement public et le ralentissement brutal de l’économie américaine.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/des-crises-economiques-bancaire...
La dédollarisation passe à la vitesse supérieure, par Pepe Escobar
Le dollar américain est essentiel à la projection de la puissance mondiale des États-Unis. Mais en 2022, la part du dollar dans les monnaies de réserve a diminué dix fois plus vite que la moyenne des deux dernières décennies. Il est désormais établi que le statut du dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale est en train de s’éroder. Lorsque les médias occidentaux commencent à s’attaquer sérieusement au récit de la dédollarisation du monde multipolaire, on sait que la panique s’est installée à Washington. Les chiffres : la part du dollar dans les réserves mondiales était de 73 % en 2001, de 55 % en 2021 et de 47 % en 2022. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’année dernière, la part du dollar a diminué dix fois plus vite que la moyenne des deux dernières décennies. Il n’est désormais plus farfelu de prévoir une part mondiale du dollar de seulement 30 % d’ici à la fin de 2024, ce qui coïncidera avec la prochaine élection présidentielle aux États-Unis.
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/la-dedollarisation-passe-...
ÉDUCATION
Sciences-Po Journalisme : l’élite du conformisme
Créée en 2004, l’école de journalisme de Sciences-Po accueille 160 élèves en formation initiale, issus de 26 nationalités, et se vante d’être « la seule école de journalisme française où les étudiants se voient proposer des embauches en CDI dans des rédactions professionnelles avant même d’être diplômés ». Comptant 150 enseignants (essentiellement des journalistes professionnels), elle revendique 855 anciens étudiants diplômés actuellement en poste, dont 25 % à l’étranger.
ojim.fr
https://www.ojim.fr/sciences-po-journalisme-lelite-du-con...
Sciences Po journalisme, l’expérience vécue d’un élève
Nous avons entrepris de réaliser les portraits des 14 écoles de journalisme reconnues par l’État. Après l’ESJ Lille, la plus gauchiste, après le CFJ pas loin derrière, nous avons publié un article sur l’école de journalisme de Sciences Po, que nous complétons par un entretien avec un de ses élèves. Le prénom a été modifié.
ojim.fr/
https://www.ojim.fr/scpo-journalisme-lexperience-vecue-du...
Le problème de la mixité scolaire
Le déclin des écoles publiques pousse les familles vers les alternatives privées et même les écoles indépendantes.
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/05/04/455813-le-problem...
ÉNERGIE
Vademecum énergétique
L’énergie est un sujet de grands débats, avec beaucoup d’incompréhensions. Comme l’électrification est destinée à s’intensifier afin de ne plus dépendre de carburants fossiles, c’est plus particulièrement ce domaine qui est abordé ici. Il semblait simple de rappeler en une page ou deux quelques éléments fondamentaux que toute personne honnête devrait connaître sur l’énergie. Cependant, et en se tenant à l’essentiel, c’est une présentation de 48 diapositives qui a résulté d’une trop longue cogitation. Ma présomption est celle d’avoir fait œuvre utile, au lecteur attentif d’en juger.
Le blog de Michel de Rougemont
https://blog.mr-int.ch/?p=9799
ÉTATS-UNIS
Yellen a menacé la Chine
Janet Yellen, la secrétaire au Trésor américain, c’est à dire la ministre des finances, a porté l’hostilité et la menace des États-Unis à l’égard de la Chine à un nouveau niveau lors d’un discours prononcé le 20 avril à l’Université Johns Hopkins. Dans ce discours empreint d’attitudes colonialistes et d’arrogance, elle a parlé comme si les États-Unis étaient l’empereur du monde et la Chine un vassal rebelle, un discours qui, malgré sa rhétorique de recherche de liens économiques « constructifs », ne peut que détruire toute chance de réussite. Lire son discours, c’est comprendre l’état d’esprit mafieux des dirigeants américains, car elle s’est exprimée comme si elle était le lieutenant d’un parrain de la mafia menaçant de briser les jambes de quelqu’un qui n’obéirait pas à ses exigences criminelles.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/yellen-a-menace-la-chine
La guerre contre la liberté d’expression est en réalité une guerre contre le droit de critiquer le gouvernement américain
Bien que le droit de dénoncer les actes répréhensibles du gouvernement soit la quintessence de la liberté, chaque jour dans ce pays, ceux qui osent dire leur vérité au pouvoir en place se retrouvent censurés, réduits au silence ou licenciés. En effet, ceux qui dirigent le gouvernement ne voient pas d’un bon œil les personnes qui disent la vérité au pouvoir. En fait, le gouvernement est devenu de plus en plus intolérant à l’égard des discours qui remettent en cause son pouvoir, révèlent sa corruption, dénoncent ses mensonges et encouragent les citoyens à s’opposer aux nombreuses injustices qu’il commet. Ce phénomène n’est pas nouveau et n’est pas propre à une administration présidentielle en particulier. Par exemple, dans le cadre de sa campagne d’éradication de la « désinformation », l’administration Biden a assimilé à des terroristes ceux qui diffusent des « récits faux ou trompeurs, des théories du complot et d’autres formes de désinformation et de mal-information ». Cette salve gouvernementale contre les consommateurs et les diffuseurs de « fausses informations et d’informations erronées » élargit le filet à toute personne exposée à des idées qui vont à l’encontre de la version officielle du gouvernement.
aubedigitale.com
https://www.aubedigitale.com/la-guerre-contre-la-liberte-...
Et si un Kennedy revenait à la Maison Blanche pour « rétablir la vérité » et mettre fin « à la censure » aux États-Unis ?
Joe Biden a-t-il du souci à se faire aux primaires démocrates ? Robert F. Kennedy Jr., fils de l’ancien ministre de la Justice, Robert Francis « Bobby » Kennedy, lui-même neveu du 35e président des États-Unis, John Fitzgerald Kennedy, est candidat à l’élection présidentielle américaine de 2024. Cet avocat spécialisé dans le droit de l'environnement entend « rétablir la vérité » et mettre fin « à la censure » liée à la gestion de la crise du Covid. Figure du mouvement anti-vaccination, Robert F. Kennedy Jr. affirme être en « meilleure position » face à Donald Trump que Joe Biden, dont la popularité est en baisse. Robert F. Kennedy Jr. se définit comme un « diseur de vérité » qui va mettre « fin à la division » de son pays. Dans son discours de lancement de campagne du 19 avril 2023 depuis Boston, fief de la famille Kennedy, il a affirmé que sa mission, en cas d'élection, sera « de mettre fin à la corruption. » Une corruption qu'il décrit comme une sorte de « fusion » entre les pouvoirs de l'État et des entreprises, « qui menace d’imposer un nouveau type de féodalisme ».
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/politique-monde/si-un-kennedy-r...
La paralysie politique est en train d’étouffer ce qui reste de notre anémique démocratie.
C’est la paralysie de ne rien faire pendant que les oligarques au pouvoir, qui ont augmenté leur richesse de près d’un tiers depuis le début de la pandémie et de près de 90 % au cours de la dernière décennie, orchestrent des boycotts fiscaux virtuels alors que des millions d’Américains font faillite pour payer les factures médicales, les hypothèques, les dettes de cartes de crédit, les dettes d’études, les prêts automobiles et les factures de services publics qui montent en flèche, exigés par un système qui a privatisé presque tous les aspects de la vie aux États-Unis.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/chris-hedges-les-etats-unis...
Affaire Epstein : révélations explosives aux États-Unis
L’affaire Epstein a fait l’objet d’une émission à la télévision américaine Fox News, durant laquelle les révélations pour le grand public n’ont pas manqué. Certes, pour les fidèles d’E&R et de Faits & Documents, l’essentiel a déjà été dit, et il n’y a rien de bien neuf dans cet exposé de l’anthropologue Jean-Dominique Michel. Mais voilà tout de même un bon rappel ou de quoi secouer ceux qui nous rejoindraient – il n’est jamais trop tard pour bien faire. Vidéo.
synthesenationale.hautetfort.com
http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2023/05/0...
FRANCE
Mayotte : La « Gauche » débile, totalement abrutie par ses dogmes
Quelle est la situation actuelle à Mayotte ? L’accord cadre Comores-France qui prévoit l’arrêt de l’émigration sauvage des comoriens vers Mayotte, n’est nullement respecté. De manière continue, les Kwassas-Kwassas (embarcations comoriennes) déversent illégalement leurs passagers clandestins en provenance de l’île d’Anjouan, sur les côtes de Mayotte. Des bidonvilles se sont créés, afin de loger ces populations clandestines. Une invraisemblable insécurité et délinquance frappe l’île depuis des années qui ne fait que s’aggraver de jour en jour, en relation avec cette immigration clandestine. La maternité de Mayotte est la plus grande de France. En effet, 75 % des naissances sont le fait de comoriennes clandestines venant accoucher « en France ». Mais le pire étant que du fait du droit du sol, les enfants de ces clandestins sont français à la naissance. Ils ont donc droit à de multiples aides et ne sont quasiment pas expulsables. Au final, sur une population d’environ 375.000 personnes à Mayotte (500.000 d’après certaines sources), il est estimé que la moitié de cette population est d’origine comorienne. synthesenationale.hautetfort.com
synthesenationale.hautetfort.com
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Le Conseil Constitutionnel, pilier du gouvernement des juges
Par Éric Delcroix, juriste, essayiste et écrivain, auteur de Droit, conscience et sentiments. Le Conseil constitutionnel s’est à nouveau prononcé sur la constitutionnalité de la réforme et à valider ce texte hautement contesté. Polémia n’a eu de cesse ces dernières années de dénoncer la puissance inconcevable du Conseil constitutionnel et la politisation invraisemblable de ceux qui composent cet organe dirigé par Laurent Fabius. Nouvel élément à charge contre le Conseil constitutionnel : ce texte d’Éric Delcroix qui s’appuie notamment sur un ouvrage de Frédéric Rouvillois.
polemia.com
https://www.polemia.com/le-conseil-constitutionnel-pilier...
François Fillon, un cran au-dessus de Pavlov
Un ton calme, posé, des propos précis et clairs. Pédagogique serait-on presque tentés de dire. Ainsi s’est avancé François Fillon lors de son audition devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale consacrée aux influences étrangères, le mercredi 2 mai. Le journal Le Monde et les fainéants des réseaux sociaux n’ayant vu que des moments parcellaires auront retenu l’audition d’un homme « faisant le sourd » (Le Monde) ou cette formule de défense d’un ancien politique reconverti dans le privé : « Si j’ai envie de vendre des rillettes sur la Place rouge, je vendrai des rillettes sur la Place rouge. » Nous avons regardé les deux heures et trente-quatre minutes de cette audition, et nous avons assisté à une leçon de géopolitique, que nombre de responsables contemporains, de tous bords, seraient bien en peine de donner.
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Les élites occidentales n’en peuvent plus de cette odieuse liberté d’expression
Ces élites savent que leurs idées finalement totalitaires ne pourront s’appliquer que dans le silence imposé aux peuples. En France, pays de la liberté et des droits de l’Homme, on peut tout dire à condition de chuchoter ce qui pourrait agacer, et seulement à des oreilles qui l’acceptent. Sinon, on s’attire de gros problèmes : la liberté et les droits de l’Homme, c’est très bien tout ça, mais faut pas pousser.
C’est ainsi qu’apostropher le chef de l’État en lui reprochant plus ou moins vertement sa politique et la façon dont son gouvernement gère les affaires courantes, ce n’est pas très bien vu et cela peut même vous mener au tribunal. Rien ne crie plus fort « Démocratie ! » qu’embastiller ceux qui ne vous montrent pas de respect, n’est-ce pas.
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/05/03/455780-les-elites...
Inflation : quand les industriels se gavent
Pourquoi gémir sur l’inflation ? Il suffit d’expliquer ce qui la provoque. Selon l’Insee, on apprend qu’en avril les prix ont rebondi à 5,9 % sur un an, que le gaz, l’électricité et le pétrole ont progressé de 7 % sur la même période et que les produits alimentaires ont pris dans le même temps 14,9 % ! Cette hausse à deux chiffres fait paniquer l'opinion. La situation va-t-elle durer ? Ajouté à la réforme des retraites, vue par beaucoup comme une manière déguisée de tasser les salaires, le maintien du niveau de vie en France devient un sujet de première importance. Nul doute qu'il va le rester. À la caisse, le consommateur rechigne tout en se faisant une raison : payer sa plaquette de beurre deux fois plus cher, c’est une manière pour lui d’être solidaire des petits Ukrainiens, comme on le faisait naguère avec les petits Africains qu'on nous montrait à table le visage envahi de mouches. Cette raison fait fi d’une réalité toute différente. Si le consommateur trinque, c’est que les industriels se gavent, que l’Ukraine est un effet d’aubaine.
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/inflation-quand-les-ind...
Neutraliser les black blocs : des policiers et un ancien membre du renseignement pointent l'incurie des politiques
Mardi 2 mai, Gérald Darmanin, interviewé sur BFMTV, faisait état de 406 policiers et gendarmes blessés durant les manifestations du 1er mai, dont un jeune policier de 28 ans, brûlé par un cocktail Molotov envoyé sur les forces de l’ordre. Les fonctionnaires et leurs représentants parlent désormais de tentative de meurtre et le parquet de Paris a d’ailleurs ouvert une enquête pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique. Les « black blocs », ces individus qui infiltrent les manifestations pour casser et s’en prendre aux forces de l’ordre, sont dans le collimateur, et une question domine le débat public : beaucoup d’entre eux étant connus des services de renseignement, pourquoi ne les empêche-t-on pas de venir sur les manifestations ? Nous avons posé la question à des policiers et à un ancien membre du renseignement territorial, et les explications divergent. Ces fonctionnaires ont cependant un point en commun : une assez piètre opinion quant à la façon dont le gouvernement lutte contre les violences durant les manifestations
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/societe/neutraliser-black-blocs...
La dette publique française : un problème endémique
La dégradation de la note de la dette publique française par Fitch soulève des questions sur la viabilité financière de l’État français, qui n’a pas su équilibrer ses comptes en 48 ans.
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/05/05/455948-la-dette-p...
GAFAM / IA
BigTech, entre effets de manche et imposture. Volonté de connecter le corps humain à Internet
La technoscience fait de grands progrès. Nul doute là-dessus. Pourtant, en creusant un peu, on se rend compte qu’entre l’image donnée par les médias de masse et la réalité, il y a de grands écarts. De très grands écarts. Entre vérités et mensonges sur fond de percées technologiques, l’agenda vise la transhumanisation des populations ; C’est-à-dire leur mutation en humain mécanisé ou robotisé. Pourquoi ? Parce qu’ils ont échoué à humaniser le robot. Tout cela devrait passer par le puçage par le cerveau (cf Neuralink de Musk et les assertions de Klaus Schwab à un Darius Rochebin fasciné) de l’humain pris dans les filets de la convergence des technologies NBIC.
Le blog de Liliane Held Khawam
https://lilianeheldkhawam.com/2023/05/01/bigtech-entre-ef...
Révélations : Amazon a dépensé plus de 14 millions de dollars rien qu’en 2022 pour casser un mouvement syndical
Même dans le secteur en plein essor du « consulting » antisyndical, il s’agit d’un montant inhabituellement élevé. Alors que le mouvement syndical révolutionnaire d’Amazon Labor Union prenait de l’ampleur – et, d’une certaine manière, s’essoufflait – en 2022, Amazon était occupé à débourser des millions de dollars pour des consultants antisyndicaux afin de s’assurer que le mouvement syndical échouerait, comme le montrent de nouveaux documents. Comme l’a d’abord rapporté le HuffPost, de nouvelles déclarations financières déposées vendredi auprès du ministère du Travail montrent qu’Amazon a dépensé 14,2 millions de dollars pour des consultants antisyndicaux. Ces consultants sont engagés par des entreprises qui cherchent à briser les efforts des syndicats, en les conseillant sur les moyens de contourner ou de violer les lois fédérales afin d’écraser l’organisation syndicale.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/revelations-amazon-a-depense-pl...
Échec et hilarité : le gouvernement se lance dans de nouvelles lubies informatiques.
Il y a quelques constantes dans l’univers, depuis la vitesse de la lumière jusqu’à la certitude de la mort et d’une ferme ponction fiscale si vous habitez en France. Au fil des ans, une autre constante s’est installée, à savoir celle de l’incompétence terminale des administrations françaises en matière de numérique : chaque projet lancé, généralement en fanfare, s’est terminé de façon aussi piteuse que coûteuse.
Hashtable
https://h16free.com/2023/05/03/74089-echec-et-hilarite-le...
GÉOPOLITIQUE
L’Occident danse sur un volcan… et monte le son
Par Caroline Galactéros, présidente de Géopragma. La France va mal : l’inflation dérape, les taux de crédit s’envolent, l’immobilier est à l’arrêt, et, comme pour nous mettre le nez dans notre incurie, notre note financière vient d’être de nouveau dégradée à AA- par une grande agence américaine. Ce déclassement n’est pas anecdotique. Il traduit la réalité de la dégradation de nos comptes publics, accroit encore notre dépendance aux États-Unis et la menace d’un défaut sur notre dette abyssale, et creuse notre déficit de crédibilité donc d’utilité internationale. Ce coup de semonce ne peut en effet que paralyser plus encore notre capacité résiduelle à faire bouger les lignes en portant un discours de raison et d’intelligence face au désastre de l’attitude occidentale dans le conflit en Ukraine…On me dira que c’est un faux problème car il faudrait encore en avoir le courage.
geopragma.fr
https://geopragma.fr/loccident-danse-sur-un-volcan-et-mon...
Pepe Escobar : Les États-Unis sont dépassés par la Russie et la Chine
La politique de l’administration Biden consistant à affronter simultanément la Russie et la Chine est vouée à l’échec, a déclaré Pepe Escobar, analyste géopolitique et journaliste chevronné, à l’émission New Rules de Radio Sputnik. « C’est tellement absurde, évidemment ces néocons, ils n’ont même pas lu [Zbigniew] Brzezinski », a déclaré Escobar, faisant référence à l’ex-conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis et à un stratège influent. « Ok, disons que c’était un néoconservateur lié aux démocrates, mais il en parlait déjà dans les années 90 lorsqu’il a écrit ‘’Le grand échiquier’’, publié en 1997. Il disait déjà : ‘’Nous devons empêcher l’émergence d’un concurrent en Eurasie par tous les moyens nécessaires’’. Qu’en est-il aujourd’hui ? Nous avons l’émergence d’un partenariat stratégique de concurrents homologues en Eurasie et la réponse des néocons est : ‘’D’accord, partons en guerre contre les deux en même temps’’. Même un enfant sait que c’est complètement absurde. »
reseauinternational.net
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GRANDE-BRETAGNE
Les hauts responsables politiques doivent cesser de stigmatiser les musulmans en leur faisant sentir qu’ils sont responsables du terrorisme islamiste, selon un rapport qui vise à réinitialiser l’approche du gouvernement à l’égard des groupes religieux.
Les musulmans sont marginalisés dans un certain nombre de domaines de la vie britannique, selon le rapport du conseiller religieux du gouvernement, Colin Bloom, notamment en leur faisant sentir qu’ils doivent souvent renoncer à des actes terroristes. Bloom a également exhorté les ministres à développer des prêts étudiants conformes à la charia pour aider davantage de musulmans à entrer à l’université, et à mener un programme de sensibilisation pour accroître leur représentation dans les forces armées.
fdesouche.com
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HONGRIE
Vaste opération de propagande US en Hongrie
Depuis l’arrivée de David Pressman au poste d’ambassadeur des États-Unis en Hongrie en septembre 2022, le climat est passablement tendu entre Budapest et Washington. Les provocations de l’allié américain à l’encontre de la Hongrie de Viktor Orbán se multiplient. Dernière trouvaille en date : une campagne d’affichage sur tout le territoire hongrois financée par Washington dans le but « d’éduquer » les magyars réfractaires.
ojim.fr
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IMMIGRATION/ISLAMISME/REMPLACEMENT
Avec son projet de loi sur l’immigration, le gouvernement joue l’Arlésienne !
Alors que l’immigration préoccupe près de 80 % des Français et que Mayotte illustre dramatiquement le sort d’un département français submergé par une vague migratoire, l’exécutif reporte son projet de loi sur l'immigration à l’automne. Il ne figure plus dans la feuille de route des « cent jours d'apaisement » et « d'action » décrétés par Emmanuel Macron, telle que l’a présentée Élisabeth Borne le 26 avril. « Faute de majorité », argue la Première ministre. Mais elle ne cherche cette majorité qu’à l’intérieur des partis composant ce qu’elle appelle « l’arc républicain », lequel n’inclut que des parlementaires consentants ou se résignant à l’immigration massive, légale comme illégale. Son propre parti, Renaissance, est loin d’être unanime sur ce projet de loi. Le paradoxe est saisissant : sept à huit Français sur dix sont hostiles à la réforme des retraites, sept à huit Français sur dix appellent de leurs vœux une réforme de notre législation sur l’immigration, et le gouvernement passe outre dans un cas comme dans l’autre… Et il voudrait néanmoins recouvrer une popularité ?
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/avec-son-projet-de-loi-...
Au 31 mars 2023, 14,6 % des détenus sont de nationalités de pays d’Afrique, alors qu’ils représentent 3,4 % de la population résidente en France, 25.5 % sont étrangers alors qu’ils représentent 7,7 % de la population
Un point à partir des chiffres officiels. De plus en plus consternants…
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/04/29/au-31-mars-2023-146-...
ISRAËL
Les dérives politiques de Netanyahou sont inquiétantes mais les violations du droit international par Israël le sont plus encore
Lorsque Netanyahou a proposé une réforme permettant au Parlement de contourner la Cour suprême israélienne, les libéraux ont craint la fin de l’État de droit en Israël. Mais Israël n’a jamais respecté l’état de droit, et les libéraux du pays s’en sont assurés.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/les-derives-politiques-de-netan...
Les frappes de missiles qui ont tué la dissuasion israélienne
Israël est actuellement confronté à un défi unique et redoutable : une force irrégulière multi-frontale qui représente une menace plus grande pour l’État que les armées arabes traditionnelles du passé. Cette force irrégulière se distingue par l’introduction de la guerre des missiles et d’un front véritablement uni, qui ont modifié les règles d’engagement et contraint l’État d’occupation à s’adapter en toute hâte. Contrairement aux adversaires israéliens précédents, cette force irrégulière est composée de divers acteurs étatiques et non étatiques qui opèrent sur plusieurs fronts. Leurs tactiques et stratégies non conventionnelles, notamment la guérilla et la guerre asymétrique, créent un environnement de combat complexe et imprévisible pour Israël.
lecridespeuples.fr
https://lecridespeuples.fr/2023/04/29/les-frappes-de-miss...
LECTURE
Les Livres de Monsieur Maulin
A ne pas manquer : un nouveau rendez-vous hebdomadaire est proposé tous les mercredis matin sur TVLibertés par l’écrivain et journaliste à Valeurs Actuelles, Olivier Maulin. Pour sa première intervention, il présente « Rosa Blanca » de B. Traven, un romancier passé de la révolution à la défense des Indiens au Mexique, qui a su magistralement décrypter les promesses du capitalisme progressiste, et les fatales désillusions qu’il engendre. Olivier Maulin vient de recevoir le prix des Hussards pour son dernier roman (dont j’ai déjà écrit ici tout le bien qu’il faut en penser !) « Le Temps des loups », Le Cherche-Midi, collection Borderline). Et n'oubliez pas de le lire toutes les semaines dans les pages Culture de Valeurs actuelles.
tvl.fr
https://tvl.fr/emission/les-livres-de-monsieur-maulin
Comment meurt une démocratie
Ce livre relate par le détail les événements et les mécanismes politiques qui ont conduit à l’arrivée au pouvoir du parti nazi, à la faveur des échecs de la République de Weimar et de la myopie des politiciens allemands. Pourquoi la démocratie s’est-elle effondrée si rapidement et si complètement en Allemagne dans les années 1930 ? Comment un gouvernement démocratique a t il permit à Adolf Hitler de s’emparer du pouvoir ? Benjamin Carter Hett répond à ces questions, et l’histoire qu’il raconte a des résonances troublantes pour notre époque. Dire qu’Hitler a été élu est beaucoup trop simple et n’est pas vraiment exact. Il ne serait jamais arrivé au pouvoir si les principaux politiciens allemands n’avaient pas répondu à une vague d’insurrection populiste en essayant de l’utiliser, une stratégie qui les a poussés dans une impasse dont la seule issue était de faire entrer les nazis au pouvoir. Hett met à nu la confiance absurde des politiciens conservateurs qui pensaient qu’Hitler et ses partisans les soutiendraient et montre, par son analyse scrupuleuse, à quel point la démocratie peut être fragile lorsque ceux qui sont au pouvoir ne la respectent pas.
Comment meurt une démocratie, par Benjamin Carter Hett. L’Artilleur, 2022.
La face cachée de Greenpeace dévoilée
Le consultant en stratégie d’intelligence économique Thibault Kerlirzin travaille depuis plusieurs années sur le « rôle trouble que jouent les ONG, autoproclamées porte-voix de l’intérêt général ». Dans son dernier livre, il s’intéresse plus particulièrement à ce célèbre groupe de pression écologiste. Il y a quelques années, deux journalistes, Olivier Vermont et Pierre Kohler ont respectivement proposé deux ouvrages pertinents sur cette question dans La face cachée de Greenpeace – Infiltration au sein de l’Internationale écologiste, Albin Michel, 1997 et Greenpeace – Le vrai visage des guerriers verts, Presses de la Cité, 2008. Ces trois livres évoquent longuement les dirigeants, les structures et les actions spectaculaires de l’ONG depuis sa création. Le lecteur souhaitant approfondir la question s’y reportera donc avec bonheur.
Greenpeace – Une ONG à double-fond(s) ?, VA Éditions, Collection Guerre de l’information, 2023.
Christian Gerondeau : « Le Giec est aux mains de gens qui ne sont pas des scientifiques et qui ont une cause »
Christian Gerondeau est polytechnicien, essayiste et ancien haut fonctionnaire français. Auteur de 21 livres, il nous présente aujourd’hui son dernier ouvrage en date dans lequel il souhaite démontrer que la problématique du climat est actuellement mise en exergue de façon artificielle, sur la base d’argumentations fausses. Malgré les discours catastrophistes tenus par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), l’auteur prétend qu’en réalité, cela fait 9 ans que la température n’augmente plus. Quant au phénomène de montée des eaux de la mer, il relèverait du fantasme. Christian Gerondeau reconnait que le discours qu’il tient reste difficile à entendre pour une majorité de gens. C’est pour cela qu’il souhaiterait ouvrir le débat sur le climat dans la presse. Comment faire autrement pour que le « château de cartes du mensonge » entourant les théories climatiques s’effondre ? La vidéo est moyenne - trop de redites -, mais l’ouvrage apporte d’excellents arguments.
Le climat par les chiffres, de Christian Gerondeau. L'artilleur, 2023.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/ch...
ONG
Des ONG principalement de gauche critiquent la Commission Européenne au sujet de la loi sur l’ingérence étrangère au sein de l’UE
Plus de 200 organisations de la société civile, principalement de gauche, ont demandé à l’UE de ne pas les obliger à révéler leur financement dans le cadre de la nouvelle mesure de transparence, de peur d’être catégorisées comme des annonceurs politiques. Un groupe de 230 organisations non gouvernementales (ONG) a signé une lettre commune envoyée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le mardi 2 mai, exprimant « son inquiétude et son opposition à une proposition de directive sur l’ingérence étrangère qui créerait un registre des organisations financées par l’étranger ». La pieuvre Soros à la manœuvre !
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/05/05/219589/ong-commiss...
RÉFLEXIONS
La « substitution ethnique » dans la société fluide
Thomas d'Aquin, au début de ses cours, montrait une pomme à ses étudiants en disant : « Ceci est une pomme. Celui qui n'est pas d'accord peut partir ». Le « Doctor Communis » voulait faire comprendre que ce n'est pas la pensée qui détermine l'être, mais que c'est l'être qui détermine la pensée. L'orgueil, en effet, nous fait croire que notre pensée est le fondement de l'être, alors que l'humilité nous conduit à observer et à argumenter l'être des choses. C'est l'être qui détermine la pensée, et non l'inverse. Celui qui n'est pas d'accord peut partir. Kant et Hegel seraient certainement sortis.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/04/26/l...
James Bond et l’effondrement musical
Intéressante analyse qui compare différents génériques de 007 : l’audace et la richesse harmonique diminuent au fil du temps. La musique comme reflet d’une uniformisation. Excellente vidéo.
00:00 Intro
04:16 James Bond contre Dr. No (John Barry)
06:52 Goldfinger (Shirley Bassey/John Barry)
10:01 Live And Let Die (McCartney/George Martin)
14:10 Nobody Does It Better (Carly Simon/Marvin Hamlisch)
15:41 Dance Into The Fire (Duran Duran)
19:40 Tomorrow Never Dies (Sheryl Crow/Mitchell Froom)
26:58 Skyfall (Adele)
29:19 No Time To Die (Billie Eilish)
32:07 Outro
lesalonbeige.fr
https://www.lesalonbeige.fr/james-bond-et-leffondrement-m...
Qu’est-ce qu’un libertarien ?
Les libertariens estiment qu’en politique, la liberté est la valeur la plus importante. Presque tout le monde souhaite la liberté pour soi, mais un libertarien cherche également à protéger et à étendre la liberté des autres. Lorsque les gens sont libres, nous pouvons créer un monde plus juste, plus prospère, plus sûr et meilleur pour tous.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/quest-ce-quun-libertarien
RUSSIE
Face aux journalistes de cour, Lavrov démasque méthodiquement l’hypocrisie de l’Occident
Comme les médias européens ne répercutent pas les déclarations officielles russes, voici les réponses à la presse le 25 avril 2023 à New York de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, lors d’une conférence de presse à l’issue de sa visite aux États-Unis dans le cadre de la présidence…
lecridespeuples.fr/
https://lecridespeuples.fr/2023/04/30/face-aux-journalist...
La Lituanie entraîne l'Allemagne dans une confrontation militaire avec la Russie
La Lituanie a donné son feu vert à l’Allemagne pour déployer une brigade de la Bundeswehr sur son sol pour renforcer le potentiel militaire de l'Otan près des frontières avec la Russie. Elle fera partie de la force de réaction rapide de l'Otan. Les experts sont convaincus que l'Otan prépare un théâtre d'opérations militaires contre la Russie et la Biélorussie dans la Baltique. La Lituanie borde l'enclave russe de la mer Baltique de Kaliningrad et l'allié de la Russie, la Biélorussie. La question est de savoir comment Moscou pourrait répondre à ces menaces ?
observateurcontinental.fr
http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=4870
Explosion de la dette, Fillon anti-système, Yuan pour tous
Le point des actualités vues de Russie par Xavier Moreau : explosion de la dette française ; dédollarisation (suite) ; Yuan pour tous ; reconstruction d’Artémiovsk ; Terra Bellum vs économie russe ; Poutine libère les entrepreneurs ; bases US en Finlande ; Fillon anti-système ; considérations militaires : Attentat sur le Kremlin ; Gamelins de la semaine (double dose) !; le milliard pour les munitions ; Carte des opérations militaires.
Strapol
https://odysee.com/@STRATPOL:d/1326comp:d
SANTÉ
Covid : ils ont choisi la mort.
Médecin, après 3 ans je n’ai toujours pas compris, et je pense que je ne comprendrai jamais : on a décidé de laisser mourir les patients atteints de covid, on a empêché de les traiter. Un médecin ne laisse pas mourir un patient sans traitement. Un politique ne doit pas ordonner à un médecin de ne pas soigner et laisser mourir des patients sans traitement. L’Ordre ne doit pas enterrer le serment d’Hippocrate et ne doit pas poursuivre ceux qui restent fidèles à ce serment. On n’exige pas des médecins qu’ils guérissent, mais au minimum qu’ils essaient, qu’ils soignent. Personnellement ma devise a toujours été celle d’Ambroise Paré, chirurgien comme moi : « Guérir parfois, soulager souvent, soigner toujours ».
covid-factuel.fr
https://www.covid-factuel.fr/2023/04/29/covid-ils-ont-la-...
A Grenoble, le plan blanc devient un mode de gestion
L'hôpital psychiatrique est prié de « reprendre » ses patients pour tenter de désengorger les urgences du CHU exsangues. Sans autres solutions... L’intention est-elle d’arriver à l’épuisement et l’indifférence généralisés ? De la classe politique, c’est en bonne voie puisque l’on ne l’entend guère plus sur le sujet ? Des médias, qui se lassent de plus en plus de reprendre la même antienne, celle d’un système de santé dos au mur et dont on peine à voir comment ils pourraient s’en sortir si ce n’est par une privatisation bien amorcée ? Des patients qui, et il est difficile de leur donner tort, s’emploient d’abord à se faire soigner ?
eclaireur.substack.com
https://eclaireur.substack.com/p/flash-a-grenoble-le-plan...
SYRIE
La Syrie sort du tunnel, par Scott Ritter
Cet article nous informe sur le tsunami diplomatique en cours au Moyen Orient, dont nous n’entendons pratiquement pas parler en Occident, narratif de l’empire oblige. La perspective d’un règlement sur le fond de la crise en Syrie se rapproche si l’Arabie Saoudite cesse le soutien au groupes djihadistes qui y opèrent encore. Au passage, cela privera les États-Unis de la possibilité de continuer à dérober le pétrole syrien en toute illégalité. On voit se dessiner en filigrane les raisons de ce « revirement » de l’Arabie Saoudite. Ceci dit, l’assassinat de Jamal Khashoggi à Istanbul en 2019 est plus un symptôme qu’un facteur de cette évolution. Le changement d’allégeance des Saoudiens a commencé bien avant, au minimum depuis l’association de la Russie dans l’OPEC+, plus ou moins contemporaine du coup de l’EuroMaidan et de la reprise de contrôle de la Crimée par la Russie. La Russie et l’Arabie Saoudite se sont alors entendues pour contrer la production des gaz de schiste états-unien, en amont de la « guerre du pétrole » qui a suivi la pandémie de Covid. Le facteur clé reste, bien entendu, la montée en puissance de la Chine et le souci « culturel » de gouvernant arabes d’être du bon côté du manche de l’outil. L’affaire Kashoggi a été un moyen pour l’Arabie Saoudite de signifier aux Etats-Unis qu’ils voulaient reprendre la maitrise de leur destin pour la confier à quelqu’un de plus prometteur et qu’ils ne laisseraient pas les manipulations traditionnelles états-uniennes par dissidents interposés se mettre en travers de leur chemin.
histoireetsociete.com/
https://histoireetsociete.com/2023/04/28/la-syrie-sort-du...
UKRAINE
Jacques Baud : Attaque de drones sur le Kremlin
« Cette opération était juste un coup médiatique ». Interview.
#russiaukrainewar #UnMondeMultipolaire #jacquesbaud
https://www.youtube.com/watch?v=el-FSPqm8KI
Guerre en Ukraine, vidéo n°37
Le train de l’Histoire continue d’accélérer. La France de Macron, montée dans le mauvais wagon, se fait des films. Pendant ce temps, plus que celui des bombes, le bruit de fond est celui des dominos qui tombent les uns après les autres. Mais qu’on se rassure, Sleepy Joë est candidat pour un deuxième mandat à la tête de l’Empire romain devenu fou, et Zelensky va lancer sa foudroyante contre-offensive qui l’amènera jusqu’à Moscou. Au sommaire de ce 37e numéro. D’abord, le théâtre ukrainien avec la contre-offensive, quelle contre-offensive ? la situation sur le terrain : les affrontements ; les îles du Dniepr ; l’insoumission ; Bakhmut ; la livraison d’obus à uranium appauvri par la Grande-Bretagne ; l’élimination des néonazis ; le cas particulier des amis de Tytelmann. Ensuite, la marche du monde avec l’interview de l’ambassadeur de Chine ; la contre-offensive des atlantistes ; l’initiative chinoise ; les déclarations de Maria Zakharova ; Lavrov à New York ; les palinodies sud-africaines sur la CPI : retour sur le problème ; le beurre et l’argent du beurre ; l’Inde, pays le plus peuplé du monde joue discrètement son rôle ; la candidature de Biden.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2023/04/guerre-en-ukraine-video...
GUERRE EN UKRAINE VIDÉO N°38
La communication autour de la guerre en Ukraine donne l’image d’un parfait chaos.
« L’attaque » du Kremlin par des drones inoffensifs raconte quelque chose. Cela sent la provocation mais on se demande qui a fait le coup. Les Américains ? Pour exciter les Russes et les amener à liquider Zelenski devenu encombrant ? Les Ukrainiens ? Pour provoquer les Russes et obliger l’Occident à déverser dollars et canons sur l’Ukraine ? Les Russes eux-mêmes ? Voulant pour des raisons obscures accroître la tension ? On n’en sait rien, et quelque part on s’en fout. La Maskirovska du XXIe siècle oblige, et on continue à entendre tout et n’importe quoi. Du côté russe, les emportements surjouée de Prigogine, du côté occidental les délires sur la grande contre-offensive ukrainienne comment-qu’elle-va-pas-amener-Zelensky-au-Kremlin-en-huit-jours. Bon pendant ce temps, Erdogan qui n’a pas l’air de péter la forme va essayer de conserver son pouvoir avec les élections présidentielles législatives organisées dans son pays. Une bonne raison de jeter un coup d’œil sur la situation en Turquie. Les éclairages de VUDUDROIT, cette semaine avec Régis de Castelnau, Sylvain Ferreira et, cette semaine, Olivier Delorme. Situation militaire : attaques de drones sur le Kremlin ; contre-offensive ou pas ? ; inflexion du discours occidental : général Cavoli ; évolution de la propagande française : Merchet et Tytelman, l’arrière-garde de la bêtise ; évolution du monde ; où en est le dollar ? ; guerre des USA contre le Mexique ? ; le discours de Yellen sur la Chine : « Petite cour et haute clôture » ; élections présidentielles et législatives en Turquie - entretien avec Olivier Delorme, historien et écrivain, spécialiste du monde grec et des Balkans.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2023/05/guerre-en-ukraine-video...
UNION EUROPÉENNE
Comment l’UE veut imposer sa politique migratoire
Toujours pleine de malice pour s'approprier une souveraineté qui ne lui revient pas, l'Union européenne remet sur la table des discussions de son pacte sur la migration et l'asile proposé en 2020. Décryptage. Le 23 septembre 2020, la Commission européenne présentait son « Pacte sur la migration et l’asile », projet de réforme de la politique migratoire européenne mis en place pour l’essentiel avant la crise de 2015. Pour rappel, la crise migratoire de 2015 est à l’origine de nombreuses tensions diplomatiques entre les pays européens qui peinent à trouver un point d’accord sur l’attitude à adopter. En effet, la Commission cherchait à imposer des quotas avec l’appui d’Angela Merkel et François Hollande tandis qu’une partie des pays de l’Est comme la Pologne ou encore la Hongrie de Victor Orbán s’opposaient fermement à cette mesure, en considérant que l’afflux d’immigrés musulmans constituait une menace pour l’identité chrétienne de l’Europe. Il intervient également après l’échec des négociations du « paquet asile » initiées en 2016. Son adoption est prévue pour février 2024, cependant les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne ont indiqué qu’il fallait que le projet soit bouclé avant l’été 2023. Le temps presse pour les immigrationnistes…
lincorrect.org
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vendredi, 05 mai 2023
Discours de Lucas Leiroz à la Conférence mondiale sur la multipolarité
Discours de Lucas Leiroz à la Conférence mondiale sur la multipolarité
Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/discurso-de-lucas-leiroz-para-conferencia-global-multipolar
Lucas Leiroz
Transcription du discours de Lucas Leiroz, chef du service des relations internationales de Nouvelle Résistance/Brésil, à la Conférence mondiale sur la multipolarité du 29 avril 2023.
Christos voskrese ! Le Christ est ressuscité !
Chers amis, collègues, frères et camarades,
ma plus sincère gratitude à chacun d'entre vous pour cet événement. En tant que membre de Nouvelle Résistance/Brésil, je suis immensément reconnaissant au professeur Alexandre Douguine et à son équipe, au Mouvement russophile international et aux amis chinois du Forum des penseurs d'avoir fait de cet événement un véritable pilier de la construction du monde multipolaire.
Je pense que cette conférence est exactement le modèle que nous voulons pour un nouveau monde. Les gens pensent souvent que la multipolarité est synonyme d'idées telles que l'isolationnisme et une moindre intégration entre les nations. Mais ces déviances n'ont rien à voir avec la multipolarité.
Au cours des dernières décennies, on nous a fait croire que la mondialisation libérale était la plus grande avancée de l'histoire humaine, intégrant les peuples, les cultures et les civilisations dans un monde caractérisé par un plus grand respect mutuel entre les personnes et une plus grande tolérance à l'égard des différences. Mais nous savons désormais que c'est un mensonge.
Lucas Leiroz
La mondialisation est un faux concept. Elle n'a jamais existé en termes académiques. La "mondialisation" n'est rien d'autre que l'"occidentalisation". Et si nous utilisons le mot "mondialisation", c'est précisément parce que l'Occident est devenu, d'une manière ou d'une autre, "mondial".
Avec la fin de la guerre froide et la victoire des États-Unis, nous avons complètement perdu la perception géographique et idéologique dans nos esprits. Le libéralisme est devenu la nature elle-même. Et l'Occident est devenu le globe lui-même. Ce qui était idéologique est devenu normal et naturel. Ce qui était autrefois la civilisation occidentale moderne est devenu la civilisation mondiale elle-même.
Mais il n'a pas fallu longtemps pour se rappeler les mots de Proudhon et de Carl Schmitt : celui qui invoque l'humanité veut tricher. Dans les années qui ont suivi la victoire de l'Occident capitaliste, des guerres d'agression et des invasions de toutes sortes ont commencé dans le monde entier. Les guerres ont été menées au nom de ce qu'ils appelaient "l'humanité" et nous, peuples non occidentaux, avons vite compris que nous n'étions pas vraiment membres de cette "civilisation mondiale", de cette "humanité". Nous avons compris que la mondialisation n'était pas un processus pacifique, mais un processus violent de domination forcée de tous les peuples, sanctionné par les guerres et la terreur.
Et c'est à ce moment-là que nous avons compris que nous étions seuls. Que les puissances occidentales ne viendraient pas à notre secours et ne nous sauveraient pas de la misère et du chaos auxquels elles nous avaient elles-mêmes soumis. C'est aussi à ce moment-là que nous avons compris que, pour surmonter cette situation, nous devions nous unir, coopérer les uns avec les autres et réécrire l'histoire des nations.
Cette prise de conscience que nous, peuples non occidentaux, n'avions que pour nous-mêmes, nous a fait progressivement reconnaître que tout ce qu'on nous avait enseigné était faux. Elle nous a fait voir que nous ne vivions pas dans une civilisation mondiale sans frontières, mais dans un certain espace physique et géographique, plein de nos propres symboles, de notre langue, de notre culture et de notre religion.
Il nous a fait reconnaître que nous n'étions pas les étrangers d'une union mondiale appelée "humanité", mais que nous étions la véritable humanité, au sens plein du terme : l'harmonie qualitative de tous les peuples. Ce n'est qu'à cette condition que nous avons pu entamer notre marche vers la liberté.
Cette marche est avant tout mentale et spirituelle. Notre guerre commence dans nos esprits et dans nos cœurs. C'est là que nous devons nous libérer des principales chaînes occidentales. Et tant que cela ne sera pas fait, nous ne pourrons pas affronter correctement les batailles physiques. Tant que nous serons colonisés dans nos têtes et nos esprits, nous resterons les otages de nos oppresseurs, quelle que soit la souveraineté formelle de nos pays.
Je considère donc cet événement comme le résultat de la conscience humaine que nous sommes en train de développer. Le résultat du grand réveil qui nous fait réaliser qu'en fait, c'est nous, et non eux, qui sommes l'humanité.
C'est donc exactement ce que j'entends par multipolarité. Le réveil de l'humanité. La prise de conscience que nous sommes ensemble dans une guerre contre ceux qui veulent nous soumettre, nous coloniser et nous anéantir. C'est pourquoi nous devons toujours être ensemble, unis, intégrés et échanger des perspectives et des connaissances. Nous avons beaucoup à apprendre et à gagner les uns des autres. Cette conférence en est la preuve.
Nous savons que les idées ne suffisent pas et qu'il y a aussi une guerre physique. Nous savons qu'en ce moment même, nos héros sacrifient leur vie sur le champ de bataille pour lutter en faveur de la multipolarité. Et nous honorons avant tout leur travail nécessaire. Toutefois, nous devons également garder à l'esprit qu'il s'agit d'une guerre mentale et spirituelle et que nos philosophes et nos saints sont les ennemis numéro un des mondialistes.
Je vous remercie tous.
Lucas Leiroz
Source : Nova Resistência
19:42 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lucas leiroz, multipolarité, actualité | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Le courage, une vertu fondamentale dans la transition vers la multipolarité
Le courage, une vertu fondamentale dans la transition vers la multipolarité
Raphael Machado
Transcription du discours de Raphael Machado, leader de l'organisation populaire et patriotique Nouvelle Résistance - NR, lors de la Conférence mondiale sur la multipolarité du 29 avril 2023.
Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/coragem-como-virtude-fundamental-na-transicao-para-multipolaridade
Si nous nous penchons sur la tradition hellénique, qui est pertinente pour la civilisation européenne, mais aussi pour d'autres civilisations proches ou apparentées (comme l'Ibéro-Amérique), nous verrons la proéminence donnée par des philosophes comme Aristote à la vertu du courage (ἀνδρεία). Considérée comme la plus haute vertu des Spartiates ─ comme nous pouvons le déduire des Dits des Spartiates de Plutarque ─ selon Aristote, la vertu de courage impliquait une volonté d'affronter un risque existentiel réel mais non désespéré au nom d'une fin digne d'intérêt.
Aristote nie donc que nous ayons affaire à la vertu du courage lorsque le danger n'est pas existentiel, lorsqu'il n'y a aucune chance de triomphe ou lorsqu'il n'y a pas de fin digne de ce nom. Le courage, comme toutes les vertus aristotéliciennes, implique donc un bon objet, une bonne manière et un bon moment, dans une sorte d'exacte mesure entre les extrêmes de la peur et de la confiance.
Raphael Machado
On pourrait ici aussi évoquer le concept de yong (勇), la vertu du courage telle qu'elle est présentée dans la civilisation chinoise par les écrits de Confucius. Le courage apparaît ici comme l'une des trois vertus de l'homme noble, une question de mesure y étant impliquée, pour Confucius également. Il doit être encadré par un sens de la convenance ou du rite, c'est-à-dire qu'il y a une manière correcte d'être courageux, et il doit également être précédé par la connaissance. En bref, il s'agit de la volonté de prendre des risques pour empêcher le mal en obéissant à des normes éthiques.
On pourrait s'interroger sur la raison de ce bref discours sur la vertu dans le cadre d'une conférence sur la multipolarité. Mais il est possible de justifier une telle démarche en faisant appel à une notion plutôt traditionnelle : selon les Anciens, il existe une homologie entre l'homme et la cité (c'est-à-dire l'État, en termes modernes), de sorte qu'il est possible de transplanter les vertus humaines dans la dimension politique, la dimension communautaire et institutionnelle de la chose publique.
Il faut donc penser la transition multipolaire et l'attitude des pays face à cette transition à la lumière du courage traditionnel comme vertu publique. Nous sommes tous conscients que nous nous trouvons à un carrefour historique, face à des circonstances historiques qui peuvent changer le cours de l'histoire des peuples. Nous devons considérer le moment présent comme aussi étonnant que la période de la chute de Constantinople. Ces possibilités ont été inaugurées par la déflagration que constitue l'opération militaire spéciale russe à sa frontière sud-ouest. La décision russe de lancer cette opération, au bon moment, a ouvert une myriade de possibilités pour les autres peuples du monde. Eux aussi se trouvent dans le kairos de prendre une décision.
Or, cette myriade de possibilités inaugurée par la décision russe peut être condensée dans le dépassement du moment unipolaire atlantique par l'établissement d'un ordre mondial multipolaire. Nous serions maintenant dans la transition, dans l'intervalle, sur le seuil entre ces deux directions, et si l'issue finale dépend du résultat de l'opération militaire russe, la concrétisation, la stabilisation et la configuration de l'ordre multipolaire dépendent de la décision prise par chaque peuple dans ce kairos qui est unique et qui exige donc une décision. Les conséquences de l'absence de décision, ou de la prise d'une mauvaise décision et de la fermeture des portes de ce kairos, peuvent être dramatiques.
C'est dans ce contexte que nous pouvons présenter le courage comme une vertu publique et, plus encore, comme la vertu publique fondamentale dans ce kairos international.
Notre conférence réunit des représentants de plus de 64 pays. Dans l'auditoire, nous avons des représentants d'encore plus de pays, peut-être de tous les pays du monde. Il n'est donc pas étranger de dire qu'en ce moment de transition multipolaire, plusieurs pays, parmi les petits et les grands, sont récalcitrants à la possibilité de changements radicaux dans l'ordre international. Au-delà de la peur bourgeoise de l'inconnu, ces pays craignent :
(a) des sanctions ;
b) des interventions militaires
c) des révolutions de couleur,
ou une combinaison de ces outils, si leurs États prennent des mesures visant à rompre avec le statu quo.
Selon les critères aristotéliciens, toutes ces craintes correspondent au type d'objet susceptible d'être traité par la vertu de courage. Il s'agit de risques existentiels, qui peuvent conduire à la destruction d'un pays ; la finalité est noble, puisque la multipolarité est la condition internationale qui permet l'autoréalisation souveraine de chaque peuple dans sa civilisation ; et, surtout, le danger est surmontable.
Parce que de nombreuses nations, se souvenant de situations passées où elles ont été attaquées par des sanctions, des interventions et des révolutions colorées, ont une peur exagérée du moment de faiblesse de l'hégémon et des structures hégémoniques, et pour cette raison, elles hésitent à se positionner activement dans la transition vers la multipolarité, s'obstinant à essayer de retarder cette transition. Cela ne veut pas dire que tous les pays du monde devraient adopter la même position que la Russie et d'autres pays qui défient ouvertement et activement l'ancienne structure unipolaire. C'est le propre du courage que d'être dirigé vers le bon objet, de la bonne manière et au bon moment, le moment étant le même pour tous, la manière variant selon les conditions objectives (de puissance, de géographie, etc.) de chaque pays. Néanmoins, même si la manière diffère, même le plus petit pays du monde, s'il en a le courage, peut se risquer, en montrant sa valeur, à contribuer à l'accélération et à la consolidation de la transition multipolaire.
Pour certains, il s'agira simplement de refuser de soutenir les sanctions contre les cibles que l'Occident veut éliminer, ou de voter, à l'ONU, pour les principes multipolaires. Peut-être même quelque chose d'aussi simple que de promouvoir le dialogue à un niveau officiel ou culturel avec les pays "annulés" par les mondialistes. Mais ce qui est fondamental, c'est de comprendre le moment, le kairos, et d'agir en conséquence, afin que chacun de nos peuples et de nos civilisations participe à la construction de la multipolarité.
Amis de tous les peuples du monde, soyons audacieux.
Source : Nouvelle Résistance, Brésil.
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La multipolarité et la montée des États civilisationnels
La multipolarité et la montée des États civilisationnels
Zhang Weiwei
Transcription du discours de Zhang Weiwei lors de la conférence mondiale sur la multipolarité du 29 avril 2023.
Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/multipolarity-and-rise-civilizational-states
À la veille de la visite du président chinois Xi Jinping en Russie, le 19 mars, j'ai été interviewé par Russia Today, qui m'a demandé comment je percevais les lourdes sanctions occidentales imposées à la Russie, et j'ai répondu que la Russie avait été isolée par l'Occident et que l'Occident avait été isolé par les autres. La raison en est simple: si l'opération militaire russe en Ukraine est controversée, l'un des objectifs avoués de la Russie est de transformer l'ordre mondial multipolaire dirigé par les États-Unis en un ordre mondial multipolaire, et cet objectif est largement soutenu ou du moins compris par le monde non occidental.
Leur soutien ou leur compréhension de cet objectif est renforcé par le fait que les grandes puissances non occidentales comme la Chine, la Russie, l'Inde et l'Iran, et d'autres encore, se qualifient ouvertement d'États civilisationnels. Ils peuvent diverger sur la définition exacte du terme "État civilisationnel", mais ils semblent s'accorder sur au moins trois thèmes : premièrement, ils constituent tous respectivement une civilisation unique, deuxièmement, ils en ont assez que l'Occident leur impose ses valeurs au nom de "valeurs universelles" et, troisièmement, ils résistent à l'ingérence de l'Occident dans leurs affaires intérieures.
Ces États civilisationnels en plein essor remettent en effet en question l'ordre mondial unipolaire dit libéral, et le monde assiste ainsi à un changement de l'ordre mondial, qui passe d'un ordre vertical, dans lequel l'Occident est au-dessus des autres, à un ordre horizontal, dans lequel l'Occident et les autres sont sur un pied d'égalité en termes de richesses, de pouvoir et d'idées. Sans parler des autres puissances non occidentales, la Chine à elle seule a contribué davantage à la croissance économique mondiale que les pays du G7 réunis (38 % contre 25 %) au cours des dix dernières années. L'utilisation du dollar par les États-Unis dans le cadre de leurs sanctions contre la Russie n'a fait qu'inciter de plus en plus de pays non occidentaux à abandonner l'utilisation du dollar dans leurs échanges internationaux, ce qui porte un coup terrible à l'ordre économique unipolaire existant. L'année dernière, 70 % des échanges sino-russes ont été réalisés dans les monnaies locales, et l'Inde, le Brésil, l'Iran, la Turquie, l'Indonésie et d'autres grands pays non occidentaux encouragent tous les échanges dans leurs monnaies locales.
Il est également vrai que dans les relations internationales, les puissances occidentales ont longtemps poursuivi une stratégie de "diviser pour régner" depuis l'époque coloniale. En revanche, les grandes puissances non occidentales, notamment la Chine, suivant sa tradition d'État civilisationnel, poursuivent exactement le contraire, c'est-à-dire "unir et prospérer", comme le montre sa vaste initiative "la Ceinture et la Route" (BRI), qui s'avère populaire auprès de la plupart des pays, et la Chine estime également que cet idéal d'union et de prospérité représente les meilleurs intérêts des Chinois ainsi que de la plupart des autres peuples.
Le pouvoir politique et l'autorité morale de Washington s'affaiblissant rapidement tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, il est tout à fait naturel que les pays non occidentaux s'inspirent de leurs propres cultures et civilisations pour se démarquer du modèle libéral américain discrédité et de son hégémonie unipolaire.
Il est intéressant de noter que l'idée d'un État-civilisation est également attrayante pour de nombreuses personnes dans le monde occidental. Par exemple, face aux défis redoutables de la "renationalisation" de l'Europe, le président français Macron a presque ouvertement admiré l'idéal de l'État civilisationnel en citant la Chine, la Russie et l'Inde comme exemples et en déclarant que le destin historique de la France était de guider l'Europe vers un renouveau civilisationnel.
Pour la droite occidentale, le modèle de l'État civilisationnel est un moyen de défendre les valeurs traditionnelles et de résister à l'excès de l'ultralibéralisme et à la dégénérescence culturelle largement perçue, tandis que pour la gauche, ce modèle témoigne du respect dû aux cultures et aux traditions indigènes et constitue un moyen de rejeter l'impérialisme occidental et l'excès du néolibéralisme.
En effet, les États civilisationnels émergents d'Eurasie se définissent principalement contre l'Occident libéral, tandis que l'Occident s'efforce aujourd'hui de définir sa propre identité, ce qui semble plus difficile que pour la Chine ou la Russie. D'une part, les libéraux ont longtemps prêché des valeurs universelles au-delà des frontières nationales ou civilisationnelles et pensent que leurs valeurs sont universelles, ni occidentales, ni européennes, ni judéo-chrétiennes. Pourtant, le politologue européen Bruno Maçães affirme que l'"Occident" libéral est aujourd'hui mort, reflétant sa sympathie pour "une révolte contre le déracinement mondial".
Cependant, l'Occident peut-il exister en tant qu'entité civilisationnelle indépendante ? L'universitaire britannique Christoph Coker note que "ni les Grecs ni les Européens du XVIe siècle... ne se considéraient comme "occidentaux", un terme qui ne remonte qu'à la fin du XVIIIe siècle".
Certains libéraux occidentaux prônent un retour aux Lumières en Europe, mais il est évident que le libéralisme des Lumières, avec ses tendances universelles, a conduit l'Occident à son dilemme actuel, qui a coupé l'Occident, et l'Europe en particulier, de ses propres racines culturelles, comme le note Macaes : "Les sociétés occidentales ont sacrifié leurs cultures spécifiques au nom d'un projet universel." En effet, un Occident divisé culturellement, socialement et politiquement, comme c'est le cas aujourd'hui, a encore une bataille difficile à mener avant de façonner une identité civilisationnelle commune, si tant est qu'il y en ait une.
Dans une perspective à moyen et long terme, comme l'ordre mondial devient de plus en plus horizontal plutôt que vertical, et que l'Occident et les autres pays sont davantage sur un pied d'égalité en termes de richesse, de pouvoir et d'idées, il est probable que nous assistions à l'émergence d'un plus grand nombre de communautés ou d'États civilisationnels, autoproclamés ou authentiques, parmi lesquels il pourrait bien y avoir une communauté civilisationnelle occidentale sur un pied d'égalité avec d'autres. Il faut espérer que les "valeurs universelles" définies unilatéralement par l'Occident seront progressivement remplacées par certaines valeurs communes approuvées par l'ensemble de la communauté internationale, telles que la paix, l'humanité, la solidarité internationale et une seule communauté humaine, et que toutes les communautés civilisationnelles apporteront leur contribution à cette noble entreprise dans l'intérêt de l'humanité tout entière.
18:15 Publié dans Actualité, Définitions, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : multipolarité, chine, actualité, zhang weiwei, occident, état-civilisation, théorie politique, sciences politiques, politologie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Balade folciste dans le Cantal
Balade folciste dans le Cantal
par Georges FELTIN-TRACOL
Plus étendue que la Slovénie, la région Auvergne – Rhône-Alpes (69.711 km²) comprend la Métropole de Lyon et douze départements qui couvrent un territoire des Alpes à une large part du Massif Central. Situé au Sud-Ouest de cette entité administrative, mais au sein d’un vieil ensemble montagneux complexe, le Cantal est son département le moins peuplé (environ 150.000 hab.).
À l’écart des principaux axes de communication routière, ce territoire mériterait d’être mieux connu des Français et des Européens. Les flancs des Monts du Cantal, une imposante structure volcanique éteinte d’Auvergne d’une superficie de 2500 km², constituent des châteaux d’eau naturels. Au pied de ses principaux sommets – le Plomb du Cantal (1855 m d’altitude), le Puy Mary (1783 m) ou le Puy Griou (1690 m) – se présentent de vastes entailles géologiques creusées par les glaciers qu’occupent des vallées (Cère, Jordanne, Alagnon, Doire, etc.) d’accès difficile entrecoupées de plateaux, d’origine basaltique, plus ou moins élevés appelés « planèzes ».
La disposition centrale du volcan géant endormi organise au fil des ères géologiques divers bassins marneux et d’autres plateaux, cristallins ceux-là. Dans sa périphérie, on trouve au Nord-Ouest le commencement du plateau limousin des Millevaches, au Sud-Ouest la mystérieuse et attachante Xaintrie, au Nord-Est, le très âpre plateau basaltique du Cézallier aux paysages steppiques (que partage aussi le département du Puy-de-Dôme) et au Sud-Est, les débuts de l’Aubrac riche en monuments mégalithiques, et l’horst (soulèvement d’une partie de la croûte terrestre) faillé de la Margeride qui relève aussi des départements de la Haute-Loire et de la Lozère. Très faiblement peuplé pour cause de conditions de vie rudes, en particulier en hiver long de six à sept mois, la Margeride recèle une forte radio-activité naturelle, car riche en uranium.
Tome et cantalès
Le département éponyme englobe ce massif volcanique. De 5741 km², il garde son caractère paysan. Distant à vol d’oiseau de 550 km de Paris et à 631 m d’altitude, son chef-lieu, Aurillac (25.700 hab.), bénéficie de la proximité d’une aire traditionnelle d’élevage et de la culture vitale de la châtaigne, la bien nommée Châtaigneraie. On pratique sur les pentes une polyculture céréalière vivrière quand les champs ne servent pas à la belle saison à l’estive du bétail.
Dans le patois local d’origine occitane, le cantalès désigne le responsable des vachers qui travaillaient en altitude. La nuit venue, les vachers se réfugiaient dans des burons (maisons austères en pierre couvertes d’ardoise ou de lauzes). Souvent détruits ou disparus, certains d’entre eux sont toutefois restaurés et deviennent des auberges ou des chambres d’hôtes.
Avec le lait de vache, les éleveurs fabriquent la fourme du Cantal, un fromage à pâte broyée et pressée. D’une hauteur cylindrique de 40 cm et d’un diamètre de 30 à 50 cm, ce produit rustique s’obtient par emprésurage. Le lait caillé est découpé, puis pressé, d’où on extrait le sérum qu’on émiette ensuite dans un moulin spécial. Pétri et salé, le cylindre moulé – la tome – se met dans une toile. Une fois démoulée, la tome passe à la cave où elle s’affine et est périodiquement frottée avant toute consommation.
Si dans l’histoire, le Cantal appartient à la Haute-Auvergne, les différences ne sont pas que géo-morphologiques avec sa voisine basse-auvergnate. Tandis que la Basse-Auvergne autour de Clermont-Ferrand pratique le droit coutumier d’origine germanique, la Haute-Auvergne suit le droit écrit d’origine romaine. Rome a d’ailleurs laissé des marques prédominantes. Avec Mauriac (3500 hab.), Saint-Flour (6500 hab.) est la seconde sous-préfecture du Cantal. Or Aurillac a longtemps dépendu du diocèse… sanflorain.
Connu dès l’époque romaine en tant que Mons Indiciacum parce que la cité construite au sommet d’un promontoire rocher massif, permettait aux voyageurs de se repérer de loin, la ville doit son nom à Santi Flori, un ermite apôtre évangélisateur de l’Auvergne. Ce phare terrestre a été une place forte stratégique qui surveille la vallée du L’Ander. Érigée au cours du XVe siècle en pierre volcanique, sa cathédrale témoigne de l’attachement de sa population aux croyances populaires catholiques affirmées. Une anecdote historique veut que pendant les Guerres de Religion (1560 – 1598), un certain Brisson, consul du bourg aurait repoussé toute une troupe huguenote à grands coups de hache ! Les archives signalent la présence dans la nef de la cathédrale aux XVIe et XVIIe siècles d’une Vierge noire. Les madones noires aux origines toujours énigmatiques sont nombreuses dans le Massif Central (Mauriac, Borée...).
Enracinement spirituel
Le fait religieux modèle le territoire. La ville d’Aurillac provient d’un site monastique près de la Jordanne bâti à la fin du IXe siècle par Saint Géraud. Mais Aurillac doit une certaine renommée à l’un des siens: Gerbert (vers 938 – 1003). Écolâtre formé à l’abbaye de Saint Géraud, puis en Catalogne et à Reims, le clerc Gerbert étudie diverses sciences dont les mathématiques. Conseiller écouté de l’archevêque reimois Adalbéron qui désire que la Francie occidentale intègre enfin le Saint-Empire romain germanique sans pour autant soutenir la candidature à la couronne des Francs du duc Charles de Basse-Lotharingie (ou de Lothier), l’oncle carolingien du défunt roi Louis V, Gerbert d’Aurillac contribue par ses conseils avisés auprès des Grands à l’élection en 987 du comte de Paris et duc des Francs, petit-fils d’un roi des Francs, Hugues Capet. Un bel exemple d’hétérotélie qui empêche la renovatio de la res publica, soit le renouvellement de l’État impérial ottonien!
Promu à son tour archevêque de Reims en 991, il réussit une réforme ecclésiastique qui le conduit à prendre en 998 la tête du diocèse de Ravenne. Le 2 avril 999, il devient souverain pontife sous le nom de Sylvestre II. Son court pontificat combat fortement la simonie.
Non loin de Saint-Flour aux portes de la Lozère, le viaduc ferroviaire de Garabit franchit la vallée de la Truyère. Premier ouvrage métallique érigé en France, ce pont-rail indispensable pour la liaison Clermont-Ferrand – Béziers a été conçu par l’ingénieur Léon Boyer et construit entre 1882 et 1884 par Gustave Eiffel. Le viaduc montre l’excellence du savoir-faire français. À 122 m de hauteur du cours d’eau, un pont long de 564 m repose sur cinq piliers implantés sur les deux rives.
Par-delà son folklore qui s’efface peu à peu des mémoires, de son relief majestueux et d’un patrimoine en voie de disparition, le Cantal tend vers une indéniable transcendance matérialisée par les contours du département. On y devine le pendentif porté par les membres de l’Ordre de la Toison d’Or, cette confrérie chevaleresque à vocation européenne fondée à Lille en 1430 par le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, dans l’espoir de renouer avec l’esprit héroïque des Croisades. Ce n’est pas une coïncidence si la forme de ce département fait penser à cet honneur qui engageait à vie son détenteur.
Dans l’inextricable trame à venir de la méta-histoire, il est fort probable que le département du Cantal inscrit au cœur orographique du Massif Central joue un rôle non négligeable.
C’est sur ces terroirs altiers, hauts lieux telluriques sanctifiés par de mystérieuses statues virginales que convergent le feu des volcans et l’eau des sources, parfois brûlantes (Chaudes-Aigues), la terre des forêts et l’air. Une éventuelle topogenèse (ou développement spirituel d’un lieu) peut y surgir à condition que surgisse un processus original de « passionarité » (Lev Goumilev), c’est-à-dire qu’une population, native ou non, choisisse d’y couler, d’y fondre, d’y tremper sa mentalité. Les divers paysages du Cantal reflètent en effet un aspect archaïque certain, mais la présence du chef-d’œuvre de Garabit représente aussi une nette incursion futuriste. L’isolement de ces contrées en fait finalement des havres propices à l’implantation pérenne de bases autonomes auto-suffisantes, de cantalès matériels pour des êtres différenciés, des bastions d’une survie personnelle et d’une reconquête collective.
GF-T
- D’abord mis en ligne sur Les lansquenets d’Europe, le 25 avril 2023.
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jeudi, 04 mai 2023
L'Annus Horribilis des pays du G7
L'Annus Horribilis des pays du G7
par Guido Salerno Aletta
Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/25413-guido-salerno-aletta-l-annus-horribilis-per-i-paesi-del-g7.html
Annus Horribilis, telle fut l'année 2022 pour les pays du G7 : la violente hausse des prix à l'importation, amorcée à la fin du printemps 2020 et qui a culminé entre août et septembre dernier, a contribué à faire voler en éclats les comptes déjà précaires du commerce extérieur : ils sont tous passés dans le rouge, à la seule exception de l'Allemagne, qui a pourtant enregistré son pire excédent commercial depuis 2000, profitant une fois de plus de l'extraordinaire faiblesse de l'euro par rapport aux fondamentaux de son économie.
Entre 2021 et 2022, le déficit commercial des biens et services des États-Unis s'est aggravé de 101 milliards de dollars, passant de 1090 milliards de dollars à 1191 milliards de dollars, malgré le fait que les exportations américaines de produits énergétiques aient augmenté de 152 milliards de dollars, passant de 264 milliards de dollars à 416 milliards de dollars (+57%). Le déficit du Canada est passé de 64 à 93 milliards de dollars, celui de la Grande-Bretagne de 85 à 108 milliards de livres sterling et celui de la France s'est effondré de 31 à 88 milliards d'euros. L'Italie s'est également effondrée, passant d'un excédent de 41 milliards à un déficit de 30 milliards, tandis que le déficit du Japon a plus que doublé, passant de 1783 milliards à 19.966 milliards de yens. L'Allemagne a réduit de moitié son excédent, structurel depuis 2000, passant de 199 à 81 milliards d'euros.
Le déficit commercial le plus important de l'année 2022 s'explique également par la faiblesse des monnaies nationales par rapport au dollar, monnaie dans laquelle sont généralement déterminés les prix des biens sur les marchés internationaux et réglées les transactions. Il y a tout lieu d'espérer que le phénomène inflationniste des prix à l'importation s'atténue: en Allemagne, l'indice (2015=100), qui était passé de 95,2 en avril 2020 à 141,1 en août dernier, était déjà retombé à 132,2 en février dernier. Cette tendance positive a également profité à l'Italie, qui a vu sa balance commerciale redevenir excédentaire de 2,1 milliards d'euros sur le mois: les prix à l'importation ont diminué de 1,7 % par rapport à janvier et n'ont augmenté que de 1,3 % par rapport à l'année précédente. Mais l'Allemagne et l'Italie sont des exceptions au sein du G7: ce sont les deux seuls pays qui ont adopté une discipline mercantiliste stricte de compression des salaires.
Si les États-Unis peuvent encore s'accommoder d'un déficit structurel du commerce extérieur, qui plus est croissant, c'est uniquement parce qu'ils disposent de la position d'"acheteur en dernier ressort": ils constituent le plus grand marché d'exportation de produits manufacturés au monde. Pour tous les autres, ce n'est pas le cas: le Canada est dans le rouge depuis 2008, la Grande-Bretagne depuis 2013 et la France depuis 2014. Le Japon, après avoir surmonté la phase de crise du quinquennat 2012-2016 avec les Abenomics, enregistre un solde extérieur mensuel négatif ininterrompu depuis juillet 2021: la faiblesse manifeste du yen, dans un contexte international de taux d'intérêt très élevés, s'est ajoutée à une hausse des prix internationaux qui apparaît en fait structurelle.
Non seulement le coût plus élevé de l'énergie produite à partir de sources alternatives aux énergies fossiles, en raison des lourds investissements nécessaires, pénalise particulièrement les pays comme ceux d'Europe engagés dans la décarbonisation de la production, mais il s'y ajoute une asymétrie dans la concurrence commerciale internationale: la Chine et l'Inde notamment, mais aussi de nombreux autres pays récemment industrialisés qui n'ont pas adhéré aux sanctions contre la Russie, bénéficient d'approvisionnements énergétiques en provenance de la Russie à des conditions particulièrement favorables. Un déséquilibre qui ne semble pas pouvoir être corrigé à court terme.
Pour l'Occident, les trois facteurs qui ont conduit à une faible inflation structurelle dans les deux premières décennies du siècle semblent avoir disparu: la baisse du coût du travail en Chine et dans les pays ex-communistes d'Europe, l'abondance et le caractère bon marché des livraisons de gaz russe à l'Europe aujourd'hui interrompues, et des politiques budgétaires orientées vers l'équilibre et donc non inflationnistes. Si les politiques monétaires extraordinairement accommodantes en termes de taux d'intérêt ont certainement milité en faveur de la baisse des coûts pour les producteurs endettés, les injections de liquidités ont maintenu les prix des actifs cotés à un niveau élevé, créant sans doute les bulles spéculatives sur les marchés à terme de matières premières qui ont conduit à la poussée inflationniste qui a débuté à la fin du printemps 2020.
La question énergétique redevient fondamentale : l'attitude très restrictive de l'OPEP+, qui a récemment encore réduit la production de pétrole, même face au ralentissement de la demande mondiale, afin de maintenir inchangé le revenu global de ses membres, rappelle les conséquences systémiques de la crise pétrolière de 1973, qui a marqué un changement profond et irréversible du rapport de force entre pays producteurs et transformateurs de pétrole, avec l'abandon des productions industrielles énergivores et la désindustrialisation. Cette fois encore, l'Europe s'en sort avec des os brisés, car l'Amérique a eu pendant des décennies une production industrielle absolument négligeable et vend du GNL à l'Europe, comme à d'autres producteurs, à un prix qui ne peut qu'être beaucoup plus élevé que celui des livraisons russes antérieures.
Ce n'est pas une question de prestige : importer plus que l'on exporte, consommer plus que l'on produit, c'est s'endetter.
Les États-Unis sont déjà le plus grand débiteur du reste du monde, avec une position financière internationale nette négative de 16.117 milliards de dollars. La Grande-Bretagne et la France sont également endettées, respectivement à hauteur de 151 milliards de livres et de 602 milliards d'euros. Les actifs du Canada et du Japon, respectivement 615 et 3185 milliards de dollars, ajoutés à ceux de l'Allemagne et de l'Italie, respectivement 2750 et 74 milliards d'euros, ne suffisent pas à équilibrer les comptes.
Imprimer de l'argent ne suffit pas : ceux qui veulent payer avec une monnaie dévaluée doivent accepter des prix de plus en plus élevés.
La dégradation de la balance commerciale des pays du G7 en 2022 s'explique par les pénuries structurelles insurmontables de matières premières, de pétrole et de gaz, aggravées par le conflit géopolitique avec la Russie et la Chine : la perspective la plus effrayante n'est pas seulement l'appauvrissement, mais aussi l'isolement et l'implosion.
20:47 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie, g7, états-unis, japon, canada, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Souveraineté technologique : l'UE a raison et double la production de puces électroniques
Souveraineté technologique: l'UE a raison et double la production de puces électroniques
Ce que prévoit l'Acte européen sur les puces et pourquoi il est essentiel
Eugenio Palazzini
Source: https://www.ilprimatonazionale.it/economia/sovranita-tecnologica-lue-ne-azzecca-una-e-raddoppia-la-produzione-di-microchip-cosa-prevede-il-chips-act-europeo-e-perche-e-fondamentale-260538/
Rome, 19 avril - Beaucoup d'erreurs, beaucoup de diktats absurdes imposés aux États membres, des folies politiquement correctes à profusion. Pourtant, de temps à autre, l'UE réussit un coup. C'est le cas des investissements dans la production industrielle de puces électroniques, le plan appelé European Chips Act. Hier, les représentants du Conseil européen et du Parlement européen se sont mis d'accord pour donner le feu vert à la proposition de la Commission européenne. Il aura fallu un an pour obtenir ce feu vert définitif, ce qui n'est pas rien, mais mieux vaut tard que jamais. Il s'agit en effet d'un projet essentiel pour réaliser davantage d'économies tout en atteignant la souveraineté technologique.
Souveraineté technologique : 43 milliards de l'UE pour la production de puces. Voici le European Chips Act
Le texte approuvé prévoit des investissements d'un montant total de 43 milliards d'euros, répartis entre financement public (la plus grande partie) et investissement privé, ainsi que la création d'un fonds d'investissement et l'assouplissement des mesures d'aide d'État. L'UE s'est fixé un objectif majeur : atteindre une part européenne de 20 % de la production mondiale de puces électroniques d'ici 2030. En pratique, cela reviendrait à plus que doubler en sept ans la part actuelle, qui est d'environ 9 % au niveau mondial. Cela signifie que nous sommes presque entièrement dépendants de la Chine, de Taïwan et (surtout en perspective) des États-Unis. En outre, compte tenu précisément des tensions entre Pékin et Taïwan, nous nous sommes souvent trouvés en difficulté en ce qui concerne l'approvisionnement en microprocesseurs, indispensables à la quasi-totalité des technologies actuelles. En cas de véritable guerre entre la Chine et Taïwan, la situation s'aggraverait inévitablement. D'où le projet d'augmenter immédiatement la production.
Il faut noter que le projet européen fait également une large place à la recherche et à l'innovation, en mettant en place une enveloppe non loin de celle utilisée par les Etats-Unis (52 milliards de dollars) pour leur Chips and Science Act. Par rapport aux Américains, l'UE est toutefois en retard dans la réalisation d'installations de production de microprocesseurs, d'où la nécessité d'accélérer les choses dans ce domaine également.
La loi européenne sur les puces "nous permettra de rééquilibrer et de protéger nos chaînes d'approvisionnement, en réduisant notre dépendance collective à l'égard de l'Asie", a déclaré le commissaire chargé du marché intérieur, Thierry Breton. L'aspect du plan relatif à l'assouplissement des règles en matière d'aides d'État est fondamental, car il vise à débloquer davantage de ressources de la part des États membres disposant de plus de marges budgétaires, en particulier l'Allemagne et la France. L'entreprise italo-française StMicroelectronics est à l'avant-garde de la construction de nouvelles usines de microprocesseurs. Il s'agit de giga-fabriques de production intensive avec une forte impulsion dans le domaine de la recherche et du développement, afin de stimuler la création de semi-conducteurs de la prochaine génération.
20:14 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : haute technologie, microchips, micropuces, pucesélectroniques, union européenne, europe, affaires européennes, souveraineté technologique, european chips act | | del.icio.us | | Digg | Facebook
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Création d'un nouveau parti politique en Allemagne: Wagenknecht se lance...
Par Sven Eggers
Source: https://www.compact-online.de/parteigruendung-wagenknecht-legt-los/?mc_cid=0e52c5bccd&mc_eid=128c71e308
Sahra Wagenknecht a reconnu qu'elle était en train de créer un parti. Est-ce l'occasion d'unir la droite et la gauche? C'est là qu'intervient le nouveau livre de l'auteur à succès Manfred Kleine-Hartlage, Querfront. Die letzte Chance der deutschen Demokratie (= "Front transversal. La dernière chance de la démocratie allemande"), tombe à point nommé. En savoir plus: cf. infra.
Le journal Die Welt écrivait récemment : "Les signes se multiplient selon lesquels la politicienne de gauche Wagenknecht prévoit de fonder un parti. En coulisses, les détails de cette fondation sont explorés depuis longtemps".
"Ce serait raisonnable"
En premier lieu, le journal du groupe Springer se réfère à une conversation entre Wagenknecht et le rédacteur en chef de la Freie Presse à Chemnitz fin avril. Elle y déclare : "Il y a énormément de gens - je le remarque aux échos que je capte, aux mails que je reçois ; les sondages le disent aussi - qui ne se sentent plus représentés par aucun parti".
Selon le journal, il est problématique qu'une partie importante de la population ne soit plus réellement représentée. Wagenknecht clarifie ensuite sa position :
"Il serait donc raisonnable qu'une force nouvelle voit le jour".
Selon les informations de Die Welt, il n'y a pas encore de décision définitive - "même si la tendance semble aller vers la création d'un parti". Si l'on en croit le journal, il s'agit pour l'instant avant tout de questions juridiques, organisationnelles, financières et personnelles, ainsi que des chances de succès.
"Si la gauche se restructurait complètement, avec des têtes attrayantes à la tête du parti et un programme raisonnable, j'arrêterais immédiatement toute réflexion sur une nouvelle fondation", déclare Wagenknecht, avant d'ajouter: "Mais je ne vois pas cela. L'adhésion à Die Linke a beaucoup changé ces dernières années". Le principal problème, selon elle, est qu'une certaine gauche veut être plus verte que les Verts et s'occupe de "sujets comme les styles de vie woke", pour lesquels il n'y a pas de base électorale suffisante.
Guérot est de la partie
La politologue Ulrike Guérot, qui a récemment risqué sa peau pour avoir critiqué le gouvernement sur les thèmes de la guerre en Ukraine et du coronavirus, fait pression :
"Si Sahra Wagenknecht créait un parti, j'en ferais partie".
Guérot poursuit : "A mon avis, il faut une force politique, un parti de la raison, qui ne mette pas l'idéologie ou la morale au centre, mais, au contraire, n'avance que des arguments factuels". Elle ajoute : "Un parti pour un centre bourgeois qui n'est pas satisfait de cette politique marquée par la morale. Un parti pour la liberté, la paix, la raison".
En outre, il faut enfin en finir avec "l'exclusion morale". Il existe en effet une tendance à éviter de prendre certaines positions par peur d'être "applaudi du mauvais côté". Dans le cas contraire, on est vite considéré comme "de droite". Cette stigmatisation a créé "un vide politique" qui doit être comblé, "et pour lequel je vois un grand potentiel électoral".
La question délicate
Même Die Welt remarque cependant ici: "Mais c'est précisément ce point qui soulève une question délicate : Où s'arrête la propre tolérance de Wagenknecht ? Qui, même elle, ne veut-elle pas avoir dans son parti" ?
Dans son livre "Querfront", Manfred Kleine-Hartlage écrit :
"Il n'y a plus qu'une seule et minuscule chance d'empêcher le naufrage final de la démocratie en Allemagne, et c'est la coopération entre l'opposition de gauche et l'opposition de droite: non pas parce que les forces d'opposition seraient idéologiquement d'accord entre elles, mais parce qu'elles ne le sont justement pas".
Et plus loin : "Elles devraient cependant être d'accord sur le souhait de vivre à nouveau dans un pays où les conflits politiques sont réglés par des arguments, et non par diverses variantes d'exclusion et d'intimidation allant jusqu'à la terreur ; dans un pays qui ne se laisse pas abuser comme n'étant que le pauvre larbin d'une grande puissance impérialiste et qui peut donc en toute liberté contribuer à la paix en Europe; dans un pays où les principes de l'État de droit sont à nouveau en vigueur; dans un pays qui est capable, entre autres pour cette raison, de s'attaquer à ses problèmes et de se construire un avenir !"
Querfront - Table ronde avec Anselm Lenz ("Demokratischer Widerstand"), Oliver Kirchner (AfD Sachsen-Anhalt), l'auteur Manfred Kleine-Hartlage, Jürgen Elsässer (de droite à gauche).
Dans ce contexte, Die Welt rappelle également le numéro de décembre de COMPACT avec Wagenknecht en première page ou l'invitation de Björn Höcke, président de l'AfD en Thuringe, à ce que Wagenknecht rejoigne l'AfD.
En ce qui concerne les chances de succès de Wagenknecht, Die Welt : "L'année prochaine, il y aura des élections européennes. Le principe des listes nationales n'existe pas plus qu'une clause d'exclusion. Même si un parti forgé par Wagenknecht devait donc manquer de base d'ici la fin de l'année, les élections européennes pourraient devenir une rampe de lancement".
Sans des forces dites de droite, Wagenknecht ne peut toutefois pas gagner. C'est ce qui ressort également du livre Querfront ! La dernière chance de la démocratie allemande". Sur 224 pages, Manfred Kleine-Hartlage parle à la conscience des gauchistes endurcis, mais aussi à celle de la droite, trop étatiste dans de nombreux domaines. A commander ici: https://www.compact-shop.de/shop/buecher/manfred-kleine-h...
16:30 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, allemagne, politique, europe, affaires européennes, sahra wagenknecht, ulrike guérot, manfred kleine-hartlage | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Björn Höcke: "Donner un carton rouge aux bellicistes"
Björn Höcke: "Donner un carton rouge aux bellicistes"
Source: https://www.compact-online.de/bjoern-hoecke-den-kriegstreibern-die-rote-karte-zeigen/?mc_cid=0b3e8bf507&mc_eid=128c71e308
Le chef du groupe parlementaire de l'AfD en Thuringe, Björn Höcke, continue de ne pas mâcher ses mots lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts de l'Allemagne. Il l'a encore prouvé lors d'un discours qu'il a prononcé le 29 avril dernier à Erfurt. Dans un ouvrage récent, Manfred Kleine-Hartlage explique pourquoi un front transversal formé par la droite et la gauche pour résister aux bellicistes n'est pas seulement nécessaire à la survie, mais aussi possible (voir la publicité pour son livre, infra)..
Chers habitants d'Erfurt, chers compatriotes, chers amis de la liberté et de la paix,
Nous sommes réunis aujourd'hui pour donner un carton rouge aux germanophobes et aux bellicistes. L'Allemagne a besoin d'une réorientation politique, sinon tout sera perdu: notre prospérité, notre sécurité, notre patrie. Cette réorientation ne doit pas être seulement une réorientation par rapport à Mme Baerbock, ce doit être un tournant à 180 degrés : nous devons sortir du mode de l'autodestruction et entrer dans le mode de l'autopréservation !
Chers amis,
Il y a dix jours, un Syrien a poignardé quatre hommes dans une salle de sport et les a mortellement blessés. Entre-temps, la police pense que ce même Syrien a déjà poignardé un homme de 35 ans dans la nuit du lundi de Pâques. Le Syrien qui a gravement endommagé quatre vies et en a supprimé une en l'espace de 10 jours est dans le pays depuis 2016. Il vit d'allocations sociales depuis son arrivée. Selon les conclusions de la police, il s'est radicalisé dans l'optique islamique et a attaqué ses victimes sans discernement.
L'appel fatal de Merkel
Ce Syrien fait partie de cette catastrophe que l'on nous décrit depuis bientôt huit ans comme étant "une culture de l'accueil", comme un "processus inévitable". "Wir schaffen das !" cet appel est indissociable de la personnalité d'Angela Merkel. Je ne me souviens pas d'avoir entendu un appel aussi mensonger avant ou après elle! En tant que chancelière, Angela Merkel savait exactement ce qu'elle faisait en laissant entrer des millions de jeunes hommes étrangers dans le pays.
Depuis 2015, des millions de personnes entrent dans notre pays, souvent sans passeport. Vague après vague, ce flot ne s'arrête jamais. Rien n'est achevé de ce que la chancelière Merkel a commencé. Et ceux qui gouvernent aujourd'hui au niveau fédéral et régional - les Verts, la SPD, la FDP, la CDU et la gauche "Linke" - sont satisfaits de cet héritage.
Rien ne pourrait mieux l'exprimer que ce qui s'est passé la veille de l'attaque au couteau à Duisburg :
Merkel a reçu l'ordre du mérite, soit la distinction honorifique la plus élevée de notre pays : la grand-croix "pour distinction spéciale", c'est-à-dire avec un large ruban et un ourlet aux couleurs nationales - noir-rouge-or. Presque simultanément donc, à Duisburg, les conséquences du fameux "Wir schaffen das", à Berlin, la plus haute distinction décernée à quelqu'un qui a encouragé la destruction du peuple et du pays - et à Erfurt, la levée de l'immunité d'un des hommes politiques d'opposition les plus connus d'Allemagne - pour la septième fois pour un prétendu délit d'opinion, pour la septième fois parce qu'il a clairement exprimé son amour pour le pays.
Inversion de toutes les valeurs
Le politicien local vert à qui je dois la plainte a instrumentalisé de manière insupportable l'horrible accident de Bad Langensalza, il a lui-même déjà commis un délit de fuite en laissant derrière lui un blessé grave et il a publié en 2015 un tweet dans lequel il demandait que l'immigration l'immigration se poursuive jusqu'à la mort de notre peuple.
Immigration jusqu'à la mort du peuple, Bomberharris do it again, Deutschland verrecke - tout cela peut être réclamé en toute impunité, on peut aussi traiter les Allemands de "race de cabots" (Köterrasse). Mais en tant que politicien d'opposition patriote, on n'a pas le droit, dans la crise existentielle que nous traversons, d'exiger de tout donner pour l'Allemagne.
Merkel, qui méprise l'Allemagne, reçoit la médaille la plus importante, tandis que l'homme politique d'opposition patriotique est poursuivi en justice. Dans un pays normal, ce serait l'inverse ! La révision de toutes les valeurs est sur le point de s'achever, c'est le stade final de la confusion totale. L'Allemagne marche sur la tête. Mais nous devons la remettre - nous le devons à nos enfants et petits-enfants - sur pieds, et nous devons le faire maintenant !
Chers amis,
Je me pose toujours la même question : pourquoi les hommes politiques allemands mènent-ils une politique dirigée contre leur propre pays et contre leur propre peuple ? Je ne peux pas donner de réponse définitive, mais seulement émettre trois hypothèses :
L'aversion pour ce qui leur est propre, pour leur propre peuple, leur propre culture, leur propre histoire, est profondément ancrée dans la pensée et les sentiments de ces hommes politiques. Ils veulent se débarrasser de l'Allemand en eux et, par conséquent, ils veulent se débarrasser de l'Allemagne et de l'Allemagne dans son ensemble.
Nous ne sommes plus un pays souverain
Cette aversion pour ce qui nous est propre est désormais de bon ton. C'est une sorte de ticket d'entrée pour participer à la grande politique. Ceux qui ont encore de bonnes intentions à l'égard du peuple allemand sont mis à la porte par les huissiers de la politique.
Le plus grave est certainement le fait que nous ne soyons pas un pays souverain. Ce sont les États-Unis qui décident pour nous. Les exemples de l'année dernière sont notre intégration dans un front contre la Russie et le sabotage de nos artères énergétiques Nord Stream 1 et 2. Nous ne sommes même pas assez souverains pour imposer que ces actes de guerre soient éclaircis !
Chers amis !
La seule force qui s'oppose à la dissolution de l'Allemagne, l'AfD, est combattue avec la plus grande vigueur par tous les moyens politiques, médiatiques, juridiques et par la société civile. Les vieux partis peuvent le faire parce qu'ils ont mis des décennies à prendre le contrôle des institutions et à y placer leurs favoris.
A Berlin, Habeck dirige son ministère quasiment comme une entreprise familiale ; des membres de sa famille ont été nommés à des postes importants ou ont obtenu des contrats lucratifs. On peut parler de structures claniques. En Thuringe, l'"affaire des secrétaires d'État" est la partie émergée de l'iceberg. Les anciens partis ont fait de l'État leur proie pour se faire de l'argent. Mais ils l'ont également déformé, vidé de sa substance, politisé des institutions autrefois neutres, afin de pouvoir l'utiliser comme arme contre la véritable opposition, c'est-à-dire contre nous.
Haldenwang, un exécuteur consentant
Le meilleur exemple est celui des offices de protection de la Constitution. Leurs directeurs sont des fonctionnaires politiques qui peuvent être mis à la retraite à tout moment par le ministre de l'Intérieur en cas de désobéissance. Haldenwang est la personne idéale, le type même de l'"exécutant volontaire", toujours prêt à utiliser son bureau comme instrument de lutte contre la concurrence des partis challengeurs. Maintenant, il s'en prend à la jeunesse de notre parti.
Soyons clairs et précis :
La soi-disant protection de la Constitution fait partie de l'extrémisme gouvernemental mis en pratique. Il protège ceux qui veulent détruire l'Allemagne et attaque ceux qui s'opposent à cette destruction.
Cette protection constitutionnelle (Verfassungsschutz) doit être démocratisée. Et pour le reste, mieux vaut ne pas avoir de protection constitutionnelle que d'en avoir une qui mette en danger la démocratie ! La Stasi dans la production ! On pourrait porter plainte contre le Verfassungsschutz, nous le faisons aussi, mais nous savons aussi que les tribunaux sont composés selon au pro rata des voix des partis...
Un pouvoir médiatique qui menace la démocratie
En Thuringe, un extrémiste de gauche, qui a la même carte de parti que son employeur, le ministre de l'Intérieur, est président de l'Office de protection de la Constitution. Malgré le fait que ce service de protection de la Constitution ne soit pas neutre, malgré le fait qu'il ait manifestement recours à la collaboration des réseaux Antifa & Co, ses évaluations sont la base de la chasse aux chasseurs et aux tireurs sportifs membres de l'AfD. L'objectif est clair, il s'agit de détruire la base existentielle de nos membres.
Le cas de Jens Maier, un juge irréprochable qui a été suspendu de ses fonctions parce qu'il siégeait au Bundestag pour un parti surveillé par les services de protection de la Constitution, est également une grave dérive. Si le principe de vouloir modérer les fonctionnaires en tant que députés devait perdurer, ce serait la fin du mandat libre et la fin de la démocratie parlementaire.
Et la faute n'en reviendrait pas à l'AfD, mais aux anciens partis qui la combattent jusqu'au bout ! Le pouvoir médiatique des anciens partis est également dangereux pour la démocratie. Ils ont une influence déterminante sur les chaînes publiques. Ce n'est pas un hasard si l'AfD n'a été invitée à participer à un talk-show de ARD/ZDF, diffusé dans toute l'Allemagne, qu'une seule fois exactement depuis les élections législatives de 2021. Mais ce n'est pas tout: on vient de découvrir que le gouvernement fédéral a versé près d'un million et demi d'euros à des journalistes au cours des cinq dernières années, par exemple pour animer des tables rondes.
Qu'il s'agisse de la crise des réfugiés, de la crise du coronavirus ou de la politique de guerre, les médias ont toujours échoué en tant que quatrième pouvoir, car ils n'ont pas prêté leur voix à l'opposition, mais n'ont fait que de la propagande gouvernementale. Qui mange mon pain, chante ma chanson !
Les Allemands doivent devenir adultes
Chers amis, nous avons besoin de vous, nous devons réduire le pouvoir des partis, nous avons besoin d'institutions neutres, nous avons besoin de médias critiques à l'égard du gouvernement, la séparation des pouvoirs doit être restaurée et nous devons redevenir souverains. Pour réussir cette tâche herculéenne, nous devons d'abord réussir une chose : nous, Allemands, devons devenir majeurs, nous devons nous retrouver nous-mêmes ! Nous voulons construire une nouvelle Allemagne démocratique, libre et souveraine ! Nous y arriverons parce que nous voulons y arriver ! Et nous commençons à le faire ici, en Thuringe.
Les conditions sont ici très bonnes, car les Thuringiens ont vu ces dernières années jusqu'où l'establishment était prêt à aller pour se maintenir au pouvoir. Ici, en Thuringe, c'est la première fois qu'une élection démocratique de ministre-président a été annulée. Ici, en Thuringe, on nous a ensuite promis de nouvelles élections. Cette promesse n'a pas été tenue. L'autodissolution du Landtag a été bloquée par les partis du cartel.
Ici, en Thuringe, les extrémistes de gauche peuvent attaquer des adversaires politiques et leur famille à coups de hache et de matraque et mettre le feu à des propriétés. Alors qu'en Hongrie, une telle équipe de voyous a été arrêtée en quelques heures, ces actes restent inexpliqués, tout comme une série d'incendies terroristes d'extrême gauche.
Toujours plus de gauchisme, toujours moins de Thuringe
Ici, en Thuringe, les gens aiment peut-être même plus intensément leur patrie que partout ailleurs dans le pays. Ici, les gens en ont assez d'un État orienté de plus en plus à gauche et de moins en moins ancré en Thuringe. Et ici, en Thuringe, nous savons qu'en tant qu'opposition, nous devons résister à tout, jusqu'à ce que nous puissions nous recréer nous-mêmes. Mais nous savons aussi qu'il ne suffira bientôt plus d'insister sur notre bon droit. Il n'y a personne pour dire le droit et nous protéger contre les agressions que nous avons décrites. Aucun membre de l'establishment ne se comportera de manière juste en cas de coup dur.
La seule chose qui nous protégera et dont nous avons besoin de toute urgence est la participation et la responsabilité gouvernementale. Sans pouvoir, sans majorité avec laquelle nous pouvons façonner et intervenir, la destruction de notre pays par la gauche et les verts se poursuivra. Sans pouvoir gouvernemental, nous ne pouvons pas protéger nos frontières, rétablir la normalité, mener une politique de paix et mettre fin à la terrible politique anti-allemande des anciens partis. Sans pouvoir, nous sommes impuissants !
Luttons ensemble en 2024 pour obtenir ce pouvoir d'organisation. Défendons-nous ensemble contre les attaques du pouvoir actuel. Restons unis en tant que parti et en tant que champ d'action. Ne nous laissons pas diviser. L'AfD est la dernière chance pour notre pays ! La Thuringe est aujourd'hui le point de mire politique du malaise allemand. Faisons de la Thuringe le modèle d'un véritable nouveau départ politique !
Björn Höcke a aimablement laissé le manuscrit de son discours au magazine COMPACT. Seul le texte prononcé fait foi. Les illustrations et les intertitres ont été ajoutés ultérieurement par la rédaction.
* * *
Un spectre hante l'Allemagne, le spectre du front croisé. Après un article du Washington Post, tous les grands médias ont parlé du prétendu plan du Kremlin visant à rapprocher l'AfD de la gauche de Wagenknecht. Le nouveau livre de cet auteur de best-sellers qu'est Manfred Kleine-Hartlage arrive donc à point nommé: "Querfront ! Die letzte Chance der deutschen Demokratie" (= Front transversal.La dernière chance de la démocratie allemande). En savoir plus ici: https://www.compact-shop.de/shop/buecher/manfred-kleine-hartlage-querfront/
Manfred Kleine-Hartlage : Querfront.
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La dernière chance de la démocratie allemande
"Il n'y a plus qu'une seule et minuscule chance d'éviter le naufrage final de la démocratie en Allemagne, et c'est la coopération de l'opposition de gauche et de l'opposition de droite : non pas parce que les forces d'opposition seraient idéologiquement unies entre elles, mais parce qu'elles ne le sont justement pas (et c'est justement pour cela qu'elles représentent ensemble l'étendue du spectre politique). Mais ils devraient être d'accord sur le souhait de vivre à nouveau dans un pays où les conflits politiques sont réglés par des arguments, et non par diverses formes d'exclusion et d'intimidation allant jusqu'à la terreur ; dans un pays qui ne se laisse pas abuser pour ne rester que le larbin d'une grande puissance impérialiste et qui peut donc contribuer à la paix en Europe ; dans un pays où les principes de l'État de droit sont à nouveau en vigueur ; dans un pays qui est capable, entre autres, de s'attaquer à ses problèmes et de se construire un avenir pour cette raison" ! (Kleine-Hartlage)
224 p., relié, format de poche avec couverture rigide
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mercredi, 03 mai 2023
Global Conference on Multipolarity, Brésil, 29 avril 2023 - Texte présenté par Robert Steuckers
Global Conference on Multipolarity, Brésil, 29 avril 2023
Texte présenté par Robert Steuckers
Orateurs, cf. https://www.geopolitika.ru/en/news/global-conference-multipolarity-invitation-viewers
Chers amis, chers partisans de la multipolarité à venir,
Tout d'abord, je salue tous les amis présents à la conférence et j'adresse mes meilleurs vœux à ses organisateurs.
La première chose à garder à l'esprit pour comprendre la situation actuelle est le fait qu'après la visite de Boris Johnson à Kiev l'année dernière, il est devenu totalement impossible de trouver une solution diplomatique telle qu'envisagée par les accords dits de Minsk. Le principal problème pour l'Europe (en tant qu'entité indépendante idéale qui n'existe pas dans la situation actuelle) est qu'il est désormais impossible d'élargir ou d'étendre l'espace neutre entre la partie occidentale du continent, d'une part, et la majeure partie du territoire de la Fédération de Russie, d'autre part. Le statut neutre idéal, avant l'accès au pouvoir de Mme Sanna Marin (Young Global Leader), était le système fixant le non-alignement finlandais et autrichien qui aurait pu être étendu à l'Allemagne, au Benelux, à la Scandinavie et à la Grèce selon le projet élaboré par le Général Jochen Löser en Allemagne en 1984.
Aujourd'hui, la mer Baltique est un lac contrôlé par l'OTAN, car la politique thalassocratique habituelle consiste à occuper les mers intérieures qui s'étendent profondément vers l'intérieur de la masse terrestre de l'Eurasie. Ces mers intérieures sont la Baltique, le golfe Persique (avec le Koweït à l'extrémité), la Méditerranée (avec Israël comme mandataire à l'extrémité orientale) et, au-delà, la mer Noire, où les stratèges de l'OTAN espèrent utiliser la Géorgie comme mandataire dans la région du Caucase du Sud. Le contrôle de la mer Noire est l'un des principaux objectifs du conflit actuel.
Pour l'Europe, pour un éventuel mouvement d'indépendance en Europe occidentale, le complexe océanique mer du Nord/mer Baltique et les eaux donnant accès à l'océan Arctique sont cruciaux, car la Chine et la Russie cherchent actuellement à développer une route maritime dans la région du pôle Nord, reliant les principaux ports de Hambourg, Rotterdam et Anvers aux zones industrielles de la Chine et de l'Asie de l'Est. C'était l'objectif d'Olivier Brunel (Bruyneel) au 16ème siècle, de Vitus Bering et de Leibniz dans des périodes historiques ultérieures.
Le principal revers que toute l'Europe doit subir aujourd'hui se situe dans la mer Baltique, où les gazoducs ont été sabotés et détruits, laissant le cœur du sous-continent dans un état de dépendance à l'égard du gaz naturel liquéfié nord-américain, de sorte que les seules politiques possibles pour échapper à ce destin désastreux sont les suggestions de Viktor Orban (Hongrie), de M. Tino Chrupalla et de M. Maximilian Krah (pour les partis de droite en Allemagne) ainsi que les propositions de Mme Sahra Wagenknecht (pour les électeurs de gauche) et celles des neutralistes en Autriche (FPÖ). Il y a maintenant une nécessité urgente de s'aligner tous ensemble sur ces positions et d'en trouver des adaptations partout ailleurs en Europe occidentale et centrale.
Je vous remercie pour votre attention et souhaite le meilleur à tous les participants et organisateurs de la conférence mondiale.
18:40 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, géopolitique, multipolarité, robert steuckers | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Manifeste du Groupe Feniks (Flandre): Pourquoi ai-je contribué à ce travail?
Le manifeste du groupe Feniks en Flandre sera bientôt disponible!
Pourquoi ai-je contribué à ce travail?
Sacha Vliegen
Pour la plupart des gens, et c'est ma propre expérience qui le dit, l'opposition de "droite" est synonyme de populisme à bon marché sans trop manifester de substance. Se plaindre quotidiennement de l'immigration sans avoir une véritable vision alternative du monde. Personnellement, c'est la dernière raison pour laquelle j'arrive à être "à droite" dans la plupart des domaines.
Deuxièmement, ce travail est aussi une critique solide mais constructive de la droite. L'identitaire met trop l'accent sur un récit anti-migrants. La transmission de l'identité mérite une attention plus profonde que la simple aversion pour les migrants eux-mêmes. Il est nécessaire d'aborder des contextes plus larges, même si ce ne sont pas nécessairement les thèmes par lesquels on marque des points aux élections (c'est la raison pour laquelle la politique des partis n'ose pas anticiper en ces domaines).
La géopolitique et la philosophie, ainsi qu'un anticapitalisme économique, doivent également et principalement innerver une lutte politique nationale.
J'espère sincèrement que ce livre en choquera plus d'un et qu'il incitera les gens à réfléchir davantage à tous ces thèmes.
* * *
Notre premier manifeste est maintenant disponible en pré-vente!
Le livre compte 272 pages et est écrit de manière didactique, ne vous laissez donc pas décourager par la complexité apparente des disciplines qui y sont traitées.. Le prix du livre est de 30 euros, mais il n'est que de 25 euros en prévente.
Vous pouvez le commander en cliquant sur le lien suivant : https://feniksvlaanderen.be/product/104855
18:02 Publié dans Actualité, Belgicana, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, belgicana, flandre, feniks, groupe de travail feniks, werkgroep feniks, théorie politique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mardi, 02 mai 2023
Les Philippines répondent également aux défis géopolitiques de l'Asie du Sud-Est
Les Philippines répondent également aux défis géopolitiques de l'Asie du Sud-Est
par Peter W. Logghe
Source: Nieuwsbrief Knooppunt Deltapers - N°179, avril 2023.
Dans une édition précédente, nous avons parlé de ce géant silencieux et inconnu de l'Asie du Sud-Est, l'Indonésie (http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/03/17/l-indonesie-invisible-mais-presente-dans-le-pacifique.html). Mais vous pouvez également classer les Philippines, un archipel de 7641 îles et de 100 millions d'habitants, dans la même catégorie. Avec quelques différences notables, bien sûr: l'Indonésie est le plus grand pays musulman; les Philippines sont un pays majoritairement catholique. Si l'Indonésie menait une politique étrangère indépendante, non alignée, les Philippines étaient généralement un partenaire militaire des États-Unis.
Les Philippines ont été placées sous contrôle espagnol après leur découverte par Magellan. Après plus de 300 ans, la présence espagnole aux Philippines a pris fin. En août 1896, une révolte philippine a éclaté et a été perdue par les Philippins, car certaines réformes promises par les Espagnols n'avaient jamais été mises en œuvre. Lorsque la guerre hispano-américaine éclate en 1898, les rebelles philippins saisissent leur chance et jouent la carte des États-Unis. Les Philippines sont alors devenues une colonie américaine après la défaite définitive de la rébellion philippine, qui s'était également retournée contre les Américains, dans une deuxième phase. En 1946, les Philippines sont devenues indépendantes, mais l'ancien colonisateur a pu conserver ses bases militaires dans l'archipel.
La dictature de Ferdinand Marcos (photo) est brève : les premières années ont été marquées par d'importants investissements dans les infrastructures, mais rien ou presque n'a été fait pour lutter contre la pauvreté qui régnait au sein de la population. En 1972, Marcos a déclaré la loi martiale car, selon le président, une double menace, portée par des rebelles communistes et par un mouvement séparatiste islamique, pointait à l'horizon. Le Parlement a été renvoyé chez lui et les médias ont été limités. De nouvelles élections ont eu lieu en 1986, que Marcos disait avoir remportées, mais un soulèvement populaire l'a poussé vers la sortie et son rival, la veuve Aquino, est arrivé au pouvoir. L'euphorie fut grande, mais elle disparut tout aussi rapidement. La corruption dans le pays restait élevée, les conséquences de la criminalité liée à la drogue s'y ajoutaient. C'est dans cette atmosphère qu'un personnage comme Rodrigo Duterte a fini par remporter les élections, avec un programme dans lequel il proposait des mesures drastiques pour réduire la criminalité - ce que les organisations de défense des droits de l'homme ont immédiatement critiqué. En outre, en 2020, Duterte a annoncé que les Philippines poursuivraient désormais une voie plus indépendante vis-à-vis des États-Unis : jusqu'à cette date, les Philippines avaient toujours été un facteur de sécurité pour les États-Unis en Asie du Sud-Est, un peu dans le sens que le Japon donnait aux mots "partenariat militaire".
Les Philippines sur une voie chinoise ?
"Au sein des services militaires et de sécurité des Philippines, les avertissements n'ont cessé de tomber, arguant que Duterte était un homme de la Chine, et que sa carrière politique (il a d'abord été maire de Davao, la troisième ville de l'archipel) avait été activement soutenue par la Chine", ont déclaré certains officiers militaires philippins à l'hebdomadaire conservateur allemand Junge Freiheit.
"Chaque fois que la Chine prenait possession d'un territoire philippin dans les îles Spratleys, il n'y avait aucune réaction du côté de Duterte. Cela a provoqué de l'irritation au sein de l'armée, a déclaré l'officier 'Michael', cité par le journal. "Duterte a accordé l'amnistie à des figures de proue de la Nouvelle armée populaire maoïste (un mouvement de guérilla communiste dans l'archipel), ce qui a également provoqué des inquiétudes au sein de l'armée."
Dans cette guerre tranquille avec les Etats-Unis, la Chine a développé des réseaux civils aux Philippines, parmi lesquels TikTok, le portail vidéo chinois, mérite certainement d'être mentionné. C'est surtout aux Philippines que ce canal d'information développé pour l'entreprise Bytedance Technology Limited, détenue par Pékin, a connu une croissance exponentielle. Un expert philippin en communication de l'université de Manille a déclaré dans Junge Freiheit : "TikTok est devenu la source d'information la plus importante pour la jeune génération".
En citant cela, il faut certainement garder à l'esprit - en tant qu'observateur européen - que la tendance démographique aux Philippines est "légèrement différente" de celle de l'Europe occidentale: "Dans notre pays, 70 % de la population a moins de 30 ans. L'âge moyen aux Philippines est de 25 ans". TikTok a été et est toujours extrêmement important, même dans la politique, aux Philippines. Lors des élections, le candidat de TikTok était Marcos junior (en fait, le fils de...), qui était également le candidat préféré de la Chine. La candidate adverse, Leni Robredo, souhaitait une ligne de conduite plus indépendante vis-à-vis de la Chine, mais elle a dû donner s'avouer vaincus. Marcos junior a été élu et tout le monde s'attendait à ce qu'il poursuive sa politique favorable à la Chine.
La pression de la Chine sur Taïwan est trop forte - un pétrolier philippin inverse son cours de navigation
L'élection de Marcos junior était donc tout à fait conforme aux souhaits de la Chine. Seulement, la position plus agressive de la Chine à l'égard de Taïwan a discrètement fait basculer le gouvernement philippin. Marcos est originaire du nord des Philippines, sa province natale d'Ilocos Norte est à peine à 30 minutes de vol de la côte sud de Taïwan", explique le spécialiste de la communication. L'action de la Chine a suscité une grande inquiétude chez l'homme politique".
En outre, "Bongbong" (surnom donné à Marcos Jr. dans l'archipel) a entamé des discussions avec le Japon et les États-Unis sur une prochaine coopération militaire. Un accord concret a déjà été conclu avec le Japon pour qu'il puisse stationner des troupes sur l'archipel. Et Marcos a accordé aux États-Unis quatre nouveaux points d'appui militaires, ce qui constitue un net revirement par rapport à la politique étrangère et à la géopolitique de l'ancien dirigeant philippin Duterte.
Peter Logghe
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Les conséquences à court et à long terme de la guerre en Ukraine
Les conséquences à court et à long terme de la guerre en Ukraine
par Domenico Moro
Source: https://www.sinistrainrete.info/geopolitica/25419-domenico-moro-le-conseguenze-di-breve-e-lungo-periodo-della-guerra.html
Conséquences de la guerre. Pour comprendre les conséquences à court et à long terme de la guerre en Ukraine sur l'économie mondiale, il faut partir des processus qui modifient les actifs et les relations de pouvoir entre les zones économiques et les États. En particulier, les processus impliquant le groupe Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui représente la semi-périphérie émergente du système économique mondial, et le G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada), qui représente le centre riche et dominant, doivent être étudiés.
1. Les conséquences de la guerre sur l'économie mondiale
La guerre est un accélérateur de processus qui ont souvent une origine plus lointaine et qui ne deviennent explicites et pleinement visibles qu'aujourd'hui, après une incubation plus ou moins longue. Les processus économiques mondiaux en cours les plus importants sont les suivants :
L'inflation. La hausse de l'inflation a commencé en 2021, avant la guerre en Ukraine, et a été alimentée par plusieurs facteurs : les énormes liquidités émises par les banques centrales des pays du G7 pour lutter contre la crise et les goulets d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement en composants et en produits semi-finis dus à la pandémie. Lorsque les blocages ont pris fin et que la demande a repris, la production n'a pas été suffisante pour y répondre, d'où la hausse des prix. Si la guerre n'est pas à l'origine de l'inflation, il est cependant vrai qu'elle l'a accentuée. En effet, la guerre entre la Russie et l'Occident se joue aussi sur le plan économique, à travers les sanctions. Celles-ci ont conduit à l'arrêt des livraisons de matières premières énergétiques de la Russie vers l'Europe, ce qui a entraîné une augmentation des prix du pétrole et du gaz et une hausse de l'inflation, en particulier dans l'UE, à des niveaux jamais atteints depuis les années 1980.
Stagnation permanente (secular stagnation). Le terme de "stagnation séculaire", introduit par Laurence Summers (photo), ancien ministre de l'économie de Clinton, fait référence au fait que le système économique mondial est entré, depuis la crise des subprimes de 2007-2008, dans une phase de croissance asphyctique, inférieure à son potentiel, en particulier dans les pays avancés du G7. La guerre a rendu la croissance mondiale encore plus faible, en raison des sanctions, de la fragmentation du marché mondial qui en a résulté et surtout de l'augmentation des taux d'intérêt par les principales banques centrales du monde, la Fed américaine et la BCE, qui a pénalisé l'investissement. L'augmentation du coût de l'argent a été motivée non seulement par une tentative déclarée d'éteindre la poussée inflationniste, mais aussi et surtout par la tentative de la Fed de réévaluer le dollar par rapport à l'euro et à d'autres monnaies mondiales. Le Fonds monétaire international prévoit pour 2023 une croissance du PIB mondial de 2,8 %, soit le chiffre le plus bas depuis 1990. Mais la croissance pourrait, en cas de nouveau resserrement monétaire, chuter encore davantage, à 2,5 %, affectant principalement les pays du G7 [i]. De plus, la stagnation, combinée à l'inflation, donne lieu au phénomène de stagflation.
La démondialisation. La guerre, également en ce qui concerne les processus de démondialisation, a accentué une tendance préexistante, datant de la présidence Trump, qui a commencé à introduire des mesures protectionnistes. La présidence Biden a poursuivi dans la même direction, avec une série de mesures visant à raccourcir les chaînes de valeur mondiales et à encourager le rapatriement des productions les plus stratégiques, comme le prévoit également la loi sur la réduction de l'inflation (Ira), qui alloue plus de 750 milliards de dollars aux entreprises produisant aux États-Unis. Par exemple, les fabricants de voitures électriques bénéficieront de subventions, mais uniquement pour les voitures produites aux États-Unis, pénalisant ainsi surtout les importations en provenance de l'UE, déjà touchées par la hausse des coûts de production due à l'augmentation des matières premières énergétiques. La guerre a accéléré la fragmentation du marché mondial. En effet, les sanctions divisent le marché mondial en deux blocs autour des États-Unis et de la Chine. Par exemple, les constructeurs automobiles européens, qui se sont retirés de Russie, ont été remplacés par les constructeurs automobiles chinois, qui ont atteint 30 % du marché, soit plus de trois fois leur part au début de 2022 [ii].
La dédollarisation. Le dollar est la monnaie mondiale, utilisée comme réserve par les banques centrales et comme monnaie de commerce international. Le dollar doit cette position au fait que les matières premières les plus importantes, comme le pétrole, sont échangées en dollars. Grâce au dollar, les États-Unis peuvent financer leur énorme double déficit, le déficit commercial et le déficit public, et drainer les financements internationaux vers leur propre économie. Cependant, depuis quelques années, le dollar perd sa position : la part des réserves mondiales en dollars est passée de 71 % en 1999 à 59 % en 2021 [iii]. Le phénomène de substitution du dollar par d'autres monnaies est appelé dédollarisation. La guerre a accentué le processus de dédollarisation car la Russie a réorienté ses exportations de matières premières énergétiques de l'UE vers les pays asiatiques, principalement la Chine et l'Inde. Plus important encore, les échanges de pétrole et de gaz russes dans ces nouvelles régions se font dans des monnaies autres que le dollar, telles que le rouble russe, le yuan renmimbi chinois et la roupie indienne. D'autres matières premières sont également échangées par la Russie dans des monnaies autres que le dollar. En particulier, l'importance du yuan renmimbi en tant que monnaie internationale d'échange et de réserve ne cesse de croître. Ainsi, l'Argentine et le Brésil ont récemment acquis des réserves considérables en yuans afin de se couvrir contre les fluctuations du dollar.
Une véritable décolonisation. Depuis les années 1950, de nombreux pays du tiers monde se sont émancipés de leur condition de colonies dépendantes des métropoles impérialistes, en particulier de l'Europe. Cependant, la décolonisation est restée au stade formel, les anciennes colonies continuant à dépendre économiquement, peut-être encore plus, des pays européens et des États-Unis. Aujourd'hui, une véritable décolonisation se dessine, qui consiste en une indépendance économique, favorisée par l'activisme commercial, financier et infrastructurel de la Russie et surtout de la Chine, en particulier sur le continent africain. À cet égard, les propos du ministre ougandais Sam Kutesa à propos des Chinois sont significatifs : "Ils ont participé aux luttes de libération africaines, aux guerres anticoloniales et maintenant ils nous aident dans notre émancipation économique"[iv] La véritable décolonisation est accélérée par la guerre et est étroitement liée à la dédollarisation. Le processus est visible dans les anciennes colonies françaises d'Afrique, qui adoptent le franc CFA, garanti par le Trésor français et permettant à la puissance européenne de drainer les ressources et les richesses de l'Afrique. Le 21 décembre 2019, cependant, les anciennes colonies françaises ont accepté d'introduire à la place du franc CFA leur propre monnaie, l'ECO, qui devrait être rattachée au yuan renmimbi. Par ailleurs, plusieurs pays africains, comme le Burkina Faso, ont demandé à la France de retirer ses troupes qui, sous prétexte de lutter contre le djihadisme, avaient été déployées dans les anciennes colonies.
2. Les conséquences de la guerre pour les États-Unis et l'UE
Il est particulièrement intéressant de vérifier les conséquences économiques de la guerre en termes d'avantages et de désavantages pour les États-Unis et l'UE. Les États-Unis en retirent des avantages majeurs à court terme et des inconvénients majeurs possibles à moyen et surtout à long terme. Les avantages sont les suivants :
Augmentation des dépenses militaires et des bénéfices du complexe militaro-industriel. Les États-Unis contribuent très largement à la fourniture d'armes et de munitions à l'Ukraine. Sur les 50 milliards d'armes qui ont atteint l'Ukraine à ce jour, 30 milliards ont été fournis par les États-Unis. Le stock d'armes et de munitions des États-Unis s'est considérablement réduit, ce qui compromet la doctrine militaire américaine qui consiste à pouvoir mener deux conflits militaires simultanément. Il est donc nécessaire de reconstituer les réserves en augmentant la production du complexe militaro-industriel. Par exemple, la production d'obus d'artillerie a augmenté de 500%. Il faut également rappeler que le complexe militaro-industriel, c'est-à-dire l'intégration de l'industrie de la guerre et des forces armées, est un centre de pouvoir clé aux États-Unis, qui influence grandement la politique. Dès 1961, le président Eisenhower a mis en garde contre les dangers que représentait pour la démocratie américaine l'intégration de l'industrie de la guerre, des forces armées et du pouvoir politique. Le complexe militaro-industriel repose également sur le fait que le budget militaire américain est de loin le plus important au monde, dépassant le budget cumulé des dix premiers pays de la planète. La guerre en Ukraine a entraîné une nouvelle augmentation du budget militaire américain, qui atteindra 858 milliards de dollars en 2023, soit 10 % de plus qu'en 2022. La guerre en Ukraine a donc profité aux entreprises de guerre américaines, qui ont vu leurs cours boursiers augmenter souvent de plus de 10 %. Enfin, il ne faut pas oublier que l'industrie militaire est un moteur pour l'ensemble de l'économie américaine, compte tenu de son poids et du niveau de recherche technologique qu'elle exprime.
Augmentation des exportations et des prix du pétrole et du gaz. Les sanctions contre la Russie et l'interruption consécutive des livraisons de pétrole et de gaz à l'Europe ont profité aux États-Unis, qui ont bénéficié à la fois d'une augmentation de leurs exportations vers l'UE et d'une hausse des prix internationaux. L'Europe est devenue le premier marché d'exportation des États-Unis pour le pétrole et le gaz. L'essor de l'industrie extractive américaine a été tel que les États-Unis sont devenus le premier producteur mondial de pétrole brut, dépassant la Russie et l'Arabie saoudite.
L'appréciation du dollar et l'orientation des flux financiers de la Chine et du reste du monde vers les États-Unis. L'appréciation du dollar, due à la hausse des taux d'intérêt de la Fed, a entraîné une augmentation des flux financiers mondiaux vers les États-Unis. Les investisseurs, en particulier, se détournent des obligations d'État chinoises et d'autres pays pour se tourner vers les États-Unis.
Séparation de la Russie de l'Allemagne et de l'UE. Avec la guerre en Ukraine, les États-Unis ont obtenu un avantage géostratégique majeur en séparant l'Allemagne et l'UE de la Russie, qui entretenaient auparavant des relations étroites basées sur l'échange de matières premières contre des produits manufacturés. En outre, l'OTAN, qui se trouvait avant la guerre dans une situation de "mort cérébrale", comme l'a dit le président français Macron, s'est aujourd'hui recomposée et a retrouvé un nouveau souffle à la suite du conflit ukrainien.
Outre ces avantages à court terme, il existe deux inconvénients importants à long terme pour les États-Unis, qui sont les suivants :
La dédollarisation. Comme nous l'avons vu plus haut, le plus grand danger de la guerre pour les Etats-Unis réside dans le remplacement du dollar par d'autres monnaies dans le commerce des matières premières clés, à commencer par le pétrole. De cette manière, le dollar risquerait de perdre sa position de monnaie mondiale, privant l'impérialisme américain d'un pilier essentiel qui lui permet d'exercer sa domination mondiale.
La construction d'un front international des pays du Sud. La guerre a accéléré la formation d'un front du Sud, désaligné, voire opposé à l'Occident. Cela est visible à l'ONU dans les votes sur les motions condamnant la Russie. Lors du dernier vote en février 2023, 32 pays se sont abstenus et 7 ont voté contre. Il s'agit apparemment d'une minorité d'États, alors qu'en termes de population, ces pays représentent plus de la moitié de la population mondiale, y compris des géants démographiques comme la Chine, l'Inde, le Pakistan, le Bangladesh, l'Éthiopie, le Viêt Nam, etc. Le désalignement de l'Occident est particulièrement visible en Afrique, où 17 pays se sont abstenus, 8 pays n'ont pas participé au vote et l'Érythrée a voté contre. La création d'un front mondial du Sud, mené par la Chine, remet en cause la capacité hégémonique des États-Unis.
En ce qui concerne l'UE, la guerre n'a pas d'avantages mais seulement des inconvénients, qui sont les suivants :
Augmentation de l'inflation, diminution de la compétitivité internationale et détérioration de la balance commerciale. L'UE a été particulièrement touchée par l'inflation (+10,6% le pic d'octobre 2022 et +9,2% le chiffre annuel pour 2022[v]), qui a également été causée par la disparition des approvisionnements en matières premières énergétiques russes, sur le prix bon marché desquelles de nombreux pays européens avaient bâti leur fortune à l'exportation. Ainsi, la disparition du pétrole et surtout du gaz russes et leur remplacement par le gaz liquéfié américain, beaucoup plus cher, a entraîné une augmentation des coûts de production de l'industrie manufacturière européenne, ce qui a réduit sa compétitivité. Surtout, les sanctions ont entraîné une très forte augmentation de la valeur des importations de biens énergétiques, ce qui a érodé les excédents commerciaux de l'Allemagne et de l'Italie, importants exportateurs de produits manufacturés et grands consommateurs de gaz russe. L'Allemagne a plus que divisé par deux son excédent commercial, qui est passé de 215 milliards USD en 2021 à 84 milliards USD en 2022[vi]. L'Italie, pour la première fois après 10 ans d'excédents commerciaux continus, a réalisé un déficit de 31 milliards d'euros en 2022, contre un excédent de 40,3 milliards d'euros en 2021. Le déficit italien dépend presque entièrement de la hausse des prix des importations d'énergie. En effet, le déficit énergétique a plus que doublé, passant de 48,3 milliards en 2021 à 111,3 milliards en 2022, tandis que l'excédent des produits non énergétiques n'a que légèrement diminué, passant de 88,7 milliards en 2021 à 80,3 milliards en 2022[vii].
Récession et difficultés liées à la dette. La priorité des banques centrales est actuellement de lutter contre l'inflation en augmentant les taux d'intérêt. La hausse des taux d'intérêt rend plus difficile l'octroi de prêts aux entreprises par les banques, ce qui entraîne une baisse des investissements et donc du PIB, dont la croissance en 2023, selon le Fonds monétaire international, serait de 0,8 % dans la zone euro, de 0,7 % en Italie et de -0,1 % en Allemagne[viii]. La baisse du taux de croissance du PIB augmente la part de la dette dans le PIB, tandis que la hausse du loyer de l'argent augmente également le montant des intérêts à payer par les Etats sur leur dette, rendant celle-ci plus difficilement soutenable.
Dévaluation de l'euro. La hausse des taux d'intérêt aux États-Unis entraîne une dévaluation de l'euro par rapport au dollar, ce qui réduit l'attrait des flux financiers internationaux et des investissements en Europe et dans la zone euro en particulier.
Dépendance stratégique à l'égard des États-Unis. La guerre et les sanctions qui en découlent ont créé une dépendance économique et politique accrue de l'UE et de la zone euro à l'égard des États-Unis, non seulement en termes d'approvisionnement en matières premières énergétiques, mais aussi d'un point de vue géopolitique stratégique.
3. Conclusion : de l'unilatéralisme au multipolarisme
Selon Giovanni Arrighi, le développement historique du mode de production capitaliste est représenté par des cycles économiques séculaires dans lesquels une puissance hégémonique régule l'accumulation du capital [ix]. Chaque cycle se caractérise par deux phases : une phase d'expansion et une phase de décadence économique, au cours de laquelle le pouvoir de la puissance hégémonique s'affaiblit. Dans la phase de décadence, de nouvelles puissances économiques émergent pour défier l'hégémonie. C'est une phase de chaos qui débouche sur une confrontation militaire à l'issue de laquelle l'ancien hégémon est remplacé par un nouvel hégémon, autour duquel l'accumulation du capital reprend. Aujourd'hui, nous sommes entrés dans une phase où l'unipolarisme, c'est-à-dire la capacité des États-Unis à imposer leur volonté au monde, s'est affaibli et où de nouvelles puissances, comme la Chine, émergent. Cette dernière n'a toutefois pas l'intention (et n'est pas encore en mesure) de représenter une alternative globale aux États-Unis. Même le yuan n'est pas encore en mesure de remplacer le dollar.
Ce à quoi nous assistons, c'est au dépassement de l'unipolarité. À cet égard, les propos de Christine Lagarde, présidente de la BCE, sont intéressants : "Nous assistons à une fragmentation de l'économie mondiale en blocs concurrents [...] dirigés respectivement par les deux plus grandes économies du monde" [x] À vrai dire, à notre avis, nous n'en sommes qu'au début de la formation d'un bipolarisme, c'est-à-dire de deux blocs opposés, bien que la voie sur laquelle le monde est engagé puisse aller dans ce sens. Mais il y a aussi la possibilité de créer une situation basée sur l'existence de plusieurs pôles en même temps, c'est-à-dire un multipolarisme effectif, comme la Chine prétend vouloir le faire.
En tout état de cause, l'objectif de la guerre actuelle est la défense de l'hégémonie mondiale des États-Unis et de la capacité du dollar à fonctionner comme monnaie mondiale. À cet égard, pour les raisons susmentionnées, les États-Unis ont remporté une victoire tactique en renforçant l'OTAN et la puissance du dollar. Mais ces mêmes actions qui déterminent le succès à court terme créent les conditions d'un possible échec stratégique américain à long terme. La dédollarisation, la décolonisation réelle et la construction d'un Front du Sud mondial représentent les plus importantes de ces conditions.
Notes:
[i] Gianluca di Donfrancesco, “Fmi: crescita mondiale più debole dal 1990”, Il Sole24ore, 12 aprile 2023.
[ii] Diego Longhin, “Le mani della Cina sulle auto made in Russia”, Affari e Finanza – la Repubblica, 27 marzo 2023.
[iii] International Monetary Fund, The stealth erosion of dollar dominance, 24 march 2022. https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2022/03/24/...
[iv] Alessandra Colarizi, Africa rossa. Il modello cinese e il continente del futuro, L’asino d’oro edizioni, Roma 2022, pag.81.
[v] Eurostat, Flash estimate – February 2023. https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/16138299/...
[vi] Unctad, data centre.
[vii] Istat, Commercio con l’estero e prezzi all’import – dicembre 2022, 16 febbraio 2023. https://www.istat.it/it/archivio/281014
[viii] Gianluca di Donfrancesco, op.cit.
[ix] Giovanni Arrighi, Il lungo XX secolo. Denaro, potere e le origini del nostro tempo, il Saggiatore, Milano 2033.
[x] Isabella Bufacchi, “La frammentazione dell’economia fa aumentare i prezzi”, Il Sole 24 ore, 18 aprile 2023.
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lundi, 01 mai 2023
Argentine: Sergio Berni, sensibilité progressiste et politique d'immigration
Argentine: Sergio Berni, sensibilité progressiste et politique d'immigration
Pablo Dávoli
Source: https://euro-sinergias.blogspot.com/2023/03/berni-la-susceptibilidad-progresista-y.html?fbclid=IwAR3B_n-DNrBwb08UyFVRn_fNSIcPs7QrfgLUOiZwTEAQlJc4CmFOa1iT28o
Le mercredi 12 septembre 2012, le secrétaire à la Sécurité de la République argentine, Sergio Berni, a souligné, dans des déclarations radiophoniques, la participation d'étrangers à certains crimes commis sur le territoire argentin. ([1]) Comme on pouvait s'y attendre, une vive polémique est née autour de ces expressions, dans le cadre de laquelle les accusations de xénophobie et de racisme n'ont pas été absentes.
Certes, nous vivons une époque d'extrême sensibilité aux différences et aux distinctions qui en découlent. C'est la force de l'hégémonie que l'égalitarisme a réussi à forger sur le plan culturel, dans le contexte de cet Occident post-moderne. La règle égalitaire régit notre coexistence. Parfois, elle le fait dans sa version "uniformisante". D'autres fois, elle le fait sous sa forme "égalisatrice". La première tend à l'homogénéité ou à l'égalisation matérielle. La seconde, en revanche, tend à l'équivalence de ce qui est différent (c'est-à-dire à une égalisation de type formel).
Jusqu'ici, c'est un diagnostic sociologique sommaire que nous nous sommes permis de répéter, avec l'intention délibérée d'expliquer la sensibilité frappante de notre époque aux distinctions, en général. Cependant, la controverse suscitée par les propos de Berni est une bonne occasion d'exposer, même succinctement, les principes et les règles de base qui, à notre avis, devraient régir la politique d'immigration de n'importe quel pays.
Nous considérons que, pour ce faire, notre statut d'Argentin nous donne un avantage considérable, puisque notre peuple, dans une large mesure, a été constitué par des immigrés. En d'autres termes, la nation argentine est un cas d'assimilation réussie d'étrangers. De plus, ce processus s'est déroulé relativement récemment et est donc encore "vivant" dans la mémoire et le cœur de notre peuple.
Dans ces conditions, passons en revue les lignes directrices et les règles élémentaires qui, à notre modeste avis, constituent une politique d'immigration saine et sensée. A savoir :
La population du pays d'accueil doit être inférieure à sa taille optimale.
Cette taille démographique varie en fonction des conditions géographiques de chaque pays, de l'époque qu'il traverse, du degré de développement technologique atteint et de bien d'autres choses encore.
Immigrants italiens arrivant à Buenos Aires en 1948 ([2])
La contribution des immigrés italiens a été très profonde et -sans aucun doute- décisive dans la composition ethnique et culturelle du peuple argentin.
On dit souvent - non sans raison - que l'Espagne est la mère patrie de la nation argentine. Sans préjudice de cette affirmation, l'Italie peut être considérée comme une seconde mère patrie du pays sud-américain susmentionné.
La population du pays d'accueil doit être favorable à l'accueil des immigrants.
En principe, il n'est pas légitime d'imposer à une communauté la présence d'étrangers en son sein, c'est-à-dire de l'obliger à ouvrir les portes de sa maison à des étrangers. Il fait partie du droit sacré à l'autodétermination des peuples de décider du type de vie qu'ils veulent développer sur leurs territoires respectifs. Cette prérogative inclut, entre autres, la décision d'admettre ou non des étrangers dans son propre foyer national.
De plus, la réticence de la population d'accueil à l'égard de l'immigration est un obstacle extrêmement difficile à surmonter, non seulement pour l'assimilation des nouveaux arrivants, mais aussi pour la coexistence pacifique entre eux et la population locale. C'est pourquoi nous osons affirmer sans hésitation qu'un processus d'immigration mené contre la volonté de la communauté locale n'est pas seulement un scandale, mais qu'il est également voué à l'échec dès le départ et qu'il sera source de toutes sortes de conflits sociaux et politiques.
Deux images de Villa General Belgrano, nichée dans les sierras de la province de Córdoba. La population de cette petite ville est majoritairement d'origine allemande ([3]/[4]).
Des millions d'Argentins ont des ancêtres allemands, germano-russes (c'est-à-dire allemands de la Volga), suisses et autrichiens ([5]). Sur la photo, une fillette Argentine de la ville de Coronel Suárez (province de Buenos Aires) boit du maté ([6]). Comme d'autres villes argentines, Coronel Suárez a une population dont les origines sont principalement germano-russes.
Les conditions économiques et sociales du pays d'accueil doivent être bonnes et stables.
La prospérité économique et sociale est l'une des clés fondamentales d'un processus d'intégration des immigrants qui serait pacifique, cordial et fructueux. La population locale doit jouir d'une bonne situation socio-économique, qui lui permette de subvenir à ses besoins de manière adéquate.
Les étrangers doivent pouvoir participer rapidement et facilement au processus de création, de circulation et de distribution des richesses. L'arrivée d'immigrants doit représenter - au moins à moyen et long terme - un facteur de croissance et de développement.
Il doit y avoir une similitude ou une compatibilité culturelle entre le groupe d'accueil et ceux qui aspirent à le rejoindre.
Le monde est immense et l'humanité, Dieu merci, est très diverse. C'est un symptôme de provincialisme culturel grotesque - pratiquement inexcusable à notre époque - que de penser que les différences entre les divers peuples du monde ne sont que superficielles. Sur toute la surface de notre planète, la nature humaine, si complexe, a "fleuri" à profusion, dans une multitude de versions colorées, très différentes les unes des autres.
La personnalité de chaque homme s'est forgée dans la particularité sophistiquée de son environnement communautaire d'origine. C'est pourquoi chacun d'entre nous (qu'il le sache ou non, qu'il le veuille ou non) est porteur d'un patrimoine humain particulier et spécifique. C'est pourquoi, avec l'immigré, entrent dans la communauté d'accueil - d'une manière ou d'une autre:
- La lignée de l'immigré (avec ses traditions et ses coutumes).
- L'histoire de cette lignée (avec ses différentes vicissitudes ; avec ses joies, ses peines et ses traumatismes ataviques).
- Les répercussions émotionnelles de la terre ancestrale et de son paysage dominant.
- Et un long et complexe etcetera...
Vouloir dépouiller l'immigré de tout ce bagage qui - dans une large mesure - le constitue, implique une violence tout à fait inutile.
Les immigrés doivent vouloir faire partie de la communauté qui les accueille.
Le succès d'une politique d'immigration dépend également du désir des nouveaux arrivants d'appartenir au groupe qui les accueille. Les étrangers doivent s'attacher au pays d'accueil au point de l'adopter comme patrie, pour eux-mêmes et, bien sûr, pour leur progéniture, avec tout ce que cela implique (par exemple, le service des armes en cas de guerre).
Les immigrés doivent enrichir la vie de la communauté d'accueil, sans la dénaturer.
L'intégration réussie des étrangers passe par leur contribution économique, sociale et culturelle. Un apport qui - comme nous l'avons déjà indiqué - enrichit matériellement et spirituellement la communauté d'accueil dans son ensemble (et non un secteur particulier "ghettoïsé"), sans perturber sa matrice socioculturelle. Cette matrice est constituée d'une certaine vision du monde ("Weltanschauung", comme disent les maîtres allemands) et d'un certain "modus vivendi" local.
En d'autres termes, l'"ethos" de la communauté d'accueil et son développement historique doivent subir une sorte de fertilisation et d'élargissement, grâce à l'apport des immigrés, sans pour autant porter atteinte à son authenticité originelle. Au contraire, elle doit la sauvegarder et favoriser sa plus grande fécondité. Il en découle, comme conséquence logique, et entre autres exigences, la nécessité d'exclure les délinquants, les criminels, les voyous, etc.
Carlos Germán C. Burmeister (à l'origine Karl Hermann K. Burmeister), naturaliste, zoologiste et paléontologue allemand, naturalisé argentin. Il a passé la plus grande partie de sa prolifique carrière dans sa seconde patrie. Il a fondé l'Académie nationale des sciences naturelles à Cordoba. Il a dirigé pendant de nombreuses années le Museo Argentino de Ciencias Naturales à Buenos Aires.
À ses côtés, Carlos Berg (à l'origine Friedrich Wilhelm Karl Berg), scientifique et éducateur letton d'origine allemande, naturalisé argentin. Il a développé et publié plus de 200 travaux de recherche dans son pays d'adoption. Il a été nommé directeur du musée national de Buenos Aires en 1892.
Ce ne sont là que deux bons exemples des nombreux et prestigieux immigrants qui ont apporté une contribution extraordinaire à la vie culturelle de la nation argentine.
Deux images de la ville de San Carlos de Bariloche (province de Río Negro). Ses premiers habitants étaient des Allemands et des Suisses ([7]/[8]).
Il s'agit là d'un bref aperçu des principes et règles de base qui - à notre modeste avis - permettent d'articuler une bonne politique d'immigration. Bien entendu, il ne s'agit pas d'une liste exhaustive d'exigences, car un tel détail aurait largement dépassé les limites du présent document. Il existe en effet des lignes directrices relatives aux questions de santé, de densité de population (c'est-à-dire de répartition territoriale des arrivants dans le pays, etc.). Néanmoins, nous sommes profondément convaincus que, malgré leur insuffisance, les exigences détaillées ci-dessus sont indispensables.
Qui est Pablo Javier Davoli ?
Pablo Javier DAVOLI est né à Rosario (Province de Santa Fe, Argentine) en 1975. Il a obtenu son diplôme d'avocat à la faculté de droit et de sciences sociales de Rosario (Pontificia Universidad Católica Argentina) en 2000. Il est titulaire d'un master en intelligence stratégique nationale de l'université nationale de La Plata et a passé le doctorat en droit à la faculté susmentionnée (thèse en préparation).
Il a enseigné les sciences politiques, la formation de la pensée politico-juridique, le droit politique, le droit constitutionnel, les institutions de droit public et les relations syndicales, entre autres, à la faculté susmentionnée et dans d'autres universités. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages ("Los Grandes Paradigmas Históricos y el Estudio de los Fenómenos Sociales", "Meditaciones Sociológicas. Confessions of a Concerned Argentinean", etc.) et de nombreux articles sur divers sujets de philosophie politique, de géopolitique, de politique internationale, de droit politique et de droit constitutionnel. Il a également donné de nombreuses conférences sur ces sujets à la Faculté de droit et de sciences sociales de Rosario (P.U.C.A.), à la Faculté de sciences économiques de Rosario (P.U.C.A.), au Barreau de Rosario, au Cercle des législateurs nationaux, etc. En août 2011, il a participé à la rencontre de S.A. BENEDICT XVI avec les jeunes professeurs d'université, à El Escorial (Espagne).
Site web :
www.pablodavoli.com.ar.
E-mail :
pablodavoli75@gmail.com.
YouTube :
Dialogues sur l'Eve :
https://www.youtube.com/@dialogosenlavispera440/videos.
La boussole :
https://www.youtube.com/@labrujula5152/videos.
Notes:
[1] L'enregistrement correspondant est disponible à l'adresse suivante : http://www.lanacion.com.ar/1507664-el-gobiernodesplego-en-la-ciudad-muchisima-gente-de-civil-dicen-que-es-para-combatir-el-delito ("página-web" certifiée le 22/09/12).
[2] PHOTO : Description : Photo de mes grands-parents arrivant au port de Buenos Aires. Ils ont émigré d'Italie en 1948. Photo de ma propriété. Date : 1er août 2012. Source : Travail personnel. Auteur : Nietodempasquinelli. Récupéré de : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Emigrantiitalianiabuenosaires.jpg (site web vérifié le 10 octobre 2012). Avec l'autorisation de publier.
[3] PREMIÈRE PHOTO : Description : Vue panoramique du centre de la Villa General Belgrano, de la salle des événements et de l'avenue Roca. Date : 23 septembre 2011. Source : "Own work". Auteur : Leonardo frankenberg. Récupéré de : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Vista_panoramica_del_centro_de_villa_general_belgrano.jpg (site web vérifié le 12 octobre 2012). Avec l'autorisation de l'auteur.
[4] DEUXIÈME PHOTO : Description : Municipalité de Villa General Belgrano, Cordoue. Date : 8 septembre. Source : " travail personnel ". Auteur : Aleposta. Extrait de : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Municipalidaddevillageneralbelgrano.JPG (site web créé le 12 octobre 2012). Avec l'autorisation de l'auteur.
[5] En Argentine aujourd'hui, près d'un million d'Argentins sont des descendants d'Allemands de la Volga, entièrement. Ce chiffre n'inclut pas les milliers d'Argentins qui ne descendent que partiellement de ce contingent d'immigrants. Il n'inclut pas non plus, bien sûr, les descendants des Allemands eux-mêmes.
[6] Le maté est une boisson typiquement argentine. Il est également très populaire en Uruguay et au Paraguay. Les origines de cette boisson remontent aux missions des pères jésuites auprès des Indiens Guarani.
[7] PREMIÈRE PHOTO : Description : Mairie de la station de ski de Bariloche, dans les Andes argentines. Date : 25 septembre 2004, 08:21:31. Source : Flickr : Bariloche. Auteur : Phil Whitehouse. Extrait de : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bariloche_Centro_Civico.jpg (site web vérifié le 12 octobre 2012). Avec l'autorisation de l'auteur.
[8] DEUXIÈME PHOTO : Description : Cathédrale de San Carlos de Bariloche, à Río Negro, Argentine. Date : 11/12/2005 téléchargement, 04/12/2007. Source : "Own work". Auteur : Dexxter. Récupéré de : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Catedral_de_San_Carlos_de_Bariloche.JPG (site web vérifié le 12 octobre 2012). Avec la permission de l'auteur.
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Le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères Melnyk réclame 1% du PIB des pays occidentaux pour se fournir en armes
Le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères Melnyk réclame 1% du PIB des pays occidentaux pour se fournir en armes
Source: https://www.unzensuriert.at/177086-vizeaussenminister-melnyk-fordert-ein-prozent-des-bip-der-westlichen-staaten-fuer-waffen/?utm_source=Unzensuriert-Infobrief&utm_medium=E-Mail&utm_campaign=Infobrief&pk_campaign=Unzensuriert-Infobrief
Lorsque Andriy Melnyk a été rappelé de son poste d'ambassadeur d'Ukraine en République fédérale d'Allemagne en juillet dernier, le journal télévisé et le quotidien FAZ ont annoncé que le président Volodimir Zelensky avait "limogé le diplomate controversé".
Une carrière bien remplie
On a dépeint l'image selon laquelle le diplomate, qui s'était régulièrement fait remarquer par des insultes virulentes à l'encontre des Allemands dans son pays d'accueil, avait été renvoyé.
Mais cela n'était pas exact. En effet, Melnyk a certes été rappelé d'Allemagne, mais il a été récompensé par un fameux avancement dans sa carrière.
Multiplication par dix de l'aide militaire occidentale
Et c'est ainsi qu'il a maintenant exigé, en tant que vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, que l'aide militaire occidentale contre la Russie soit décuplée. Les 50 milliards d'euros versés jusqu'à présent ne suffiraient pas, a-t-il dit,car l'Ukraine aurait besoin de 500 milliards d'euros. C'est cinq fois le budget de l'Autriche, un budget qui finance l'ensemble du pays alpin.
1% du produit intérieur brut
Melnyk a déclaré lors d'une émission de télévision ukrainienne que les pays occidentaux devraient consacrer chaque année un pour cent de leur produit intérieur brut (PIB) pour assurer une livraison d'armes suffisante à l'Ukraine.
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Allemagne: Paupérisation de masse et gouvernement désintéressé
Allemagne: Paupérisation de masse et gouvernement désintéressé
Source: https://www.compact-online.de/massen-verarmung-und-desinteressierte-regierung/?mc_cid=80f173ff28&mc_eid=128c71e308
L'année dernière, les salaires réels en Allemagne se sont contractés comme jamais depuis que de telles statistiques sont tenues. Le gouvernement fédéral aurait suffisamment d'argent pour aider les gens, mais il a d'autres priorités. "Querfront - Wie Rechte und Linke die Kriegstreiber stoppen können" (= "Front transversal - Comment la droite et la gauche peuvent arrêter les fauteurs de guerre") est le thème central du numéro d'avril de COMPACT-Magazine. Des faits bruts, des analyses claires et un langage clair, politiquement incorrect, sur 64 pages. En savoir plus ici: https://www.compact-shop.de/shop/compact-magazin/compact-4-2023-querfront/.
par Thomas Röper
Les salaires réels se sont effondrés de 4,0% l'an dernier en Allemagne par rapport à 2021, a annoncé jeudi l'Office fédéral des statistiques. Il s'agit de la plus forte baisse depuis 2008, date à laquelle cette statistique a été introduite, et c'est également la troisième baisse consécutive. Il est désormais difficile de nier qu'un processus d'appauvrissement de larges couches de la population a commencé en Allemagne.
L'inflation élevée appauvrit les gens
L'Office fédéral des statistiques écrit pour expliquer cette évolution :
"Les prix à la consommation ont augmenté de 6,9% en 2022. Comme l'indique l'Office fédéral des statistiques (Destatis), les salaires réels ont ainsi diminué de 4,0 % en moyenne par rapport à 2021, après avoir déjà connu une évolution à la baisse au cours des deux dernières années de crise".
La raison de cet appauvrissement est donc la forte inflation. Le principal moteur de l'inflation est le prix de l'énergie, car l'énergie est nécessaire partout: dans la production de biens, dans leur stockage, dans leur transport, etc. Si les prix de l'énergie (c'est-à-dire l'électricité, le gaz, l'essence, etc.) augmentent, tous les autres prix augmentent automatiquement. C'est exactement ce à quoi nous assistons actuellement en Allemagne.
Ce lien apparaît également lorsque nous examinons l'évolution des prix de l'électricité et du taux d'inflation en Allemagne. Lorsque les prix de l'électricité ont commencé à exploser en 2021, l'inflation a augmenté de la même manière. Comme les tarifs de l'électricité en Allemagne sont généralement modifiés en fin d'année, les évolutions de 2021 ne se sont pleinement répercutées sur les prix de l'électricité qu'en 2022.
Nous pouvons donc affirmer que ce processus a commencé dès 2021 et qu'il n'est en aucun cas la conséquence de la "guerre d'agression russe", comme les politiques et les médias aiment à le dire. La crise énergétique a commencé avant. Nous devons donc nous pencher sur les raisons de la crise énergétique.
Les vraies raisons de la crise énergétique
Même si les lecteurs habituels de l'Anti-Spiegel le savent depuis longtemps, je vais rappeler pour tous les nouveaux lecteurs les raisons de la crise énergétique en Europe, qui a commencé bien avant l'intervention russe en Ukraine et dont j'ai souvent parlé.
Premièrement, l'hiver 2020/2021 a été froid, d'où une consommation importante de gaz. Les gazoducs et les pétroliers ne suffisent pas à acheminer suffisamment de gaz en Europe en hiver, c'est pourquoi les stocks de gaz sont normalement remplis en été. Cela n'a pas été le cas en 2021 et alors que les réservoirs de gaz sont normalement remplis à près de 100% au début de la saison de chauffage, ils ne l'étaient qu'à peine à 75 % à l'automne 2021.
Deuxièmement, la transition énergétique a conduit à réserver une part trop importante à l'énergie éolienne dans le mix électrique. Or, comme l'été 2021 a été exceptionnellement peu venteux, l'énergie éolienne a fait défaut et du gaz, entre autres, a été utilisé pour produire de l'électricité, alors qu'il aurait dû être dirigé vers les installations de stockage.
Troisièmement, la volonté de nombreux responsables politiques européens de remplacer le gaz russe par du gaz liquéfié, principalement américain, a entraîné un manque de gaz en Europe avant même l'intervention russe en Ukraine. La raison en est que les prix du gaz en Asie étaient encore plus élevés qu'en Europe à l'été 2021 et que les pétroliers américains, dont le planning était fermement établi, se sont rendus en Asie plutôt qu'en Europe.
Le gaz, objet de spéculation
Quatrièmement, la réforme du marché du gaz de la dernière Commission européenne a libéré le négoce du gaz sur les bourses. Le gaz est ainsi devenu un objet de spéculation. Alors que Gazprom livre son gaz à l'Europe pour 230 à 300 dollars selon des contrats à long terme, c'est une bonne affaire pour les importateurs de revendre le gaz en bourse pour un multiple de cette somme et d'empocher ces bénéfices spéculatifs de plusieurs centaines de pourcents.
Le dernier point en particulier, la réforme du marché du gaz de la dernière Commission européenne, est rapidement devenu un facteur de hausse des prix du gaz, entraînant ainsi une augmentation des prix de l'électricité. L'abandon des contrats d'approvisionnement à long terme a été un facteur de hausse des prix garanti.
La crise énergétique de 2022 a été aggravée par la volonté de l'UE (et du gouvernement fédéral) de se passer à tout prix du gaz russe bon marché. Ce faisant, ils se sont fait bien plus de mal qu'ils n'en ont fait à la Russie, à laquelle ils voulaient nuire. Nord Stream 2 n'a pas été mis en service et la maintenance des turbines de Nord Stream 1 a été sanctionnée, ce qui explique pourquoi ce gazoduc n'a pas non plus fourni de gaz depuis l'été 2022. Les médias allemands ont toutefois blâmé la Russie et caché la vérité au public allemand, comme je l'ai montré dans les colonnes de mon site.
Mais cela n'a plus d'importance, car les gazoducs Nord Stream ont entre-temps été détruits. Les principaux bénéficiaires sont la Norvège, qui vend désormais son gaz à l'UE à des prix plusieurs fois supérieurs à ceux pratiqués auparavant, et les États-Unis, qui ont enfin atteint leur ancien objectif de devenir le plus grand fournisseur de gaz naturel liquéfié de l'UE.
L'appauvrissement de masse
Le fait est qu'en l'absence de gaz russe bon marché, les prix de l'énergie en Europe resteront durablement bien plus élevés qu'ils ne l'étaient avant 2021.
La hausse de l'inflation est d'origine domestique, car l'explosion des prix de l'énergie est d'origine domestique. Les deux raisons principales sont la réforme du marché du gaz par la dernière Commission européenne, puis le refus de l'énergie russe bon marché. On peut trouver ces mesures bonnes si l'on veut, mais cela ne change rien au fait que l'inflation élevée est la conséquence directe de ces deux décisions prises à Bruxelles et également soutenues et même appuyées par le gouvernement allemand.
En conséquence, nous assistons à la baisse des salaires réels à une vitesse sans précédent, comme nous l'avons déjà mentionné, mais aussi à d'autres conséquences. De plus en plus de personnes en Allemagne n'ont plus assez d'argent pour payer le chauffage, l'électricité et la nourriture et dépendent donc des banques alimentaires. En conséquence, de nombreuses banques alimentaires n'acceptent plus de nouveaux "clients". Incroyable mais vrai : en Allemagne, il y a déjà des personnes qui ne mangent plus à leur faim (pour éviter d'utiliser le mot "famine").
Le gouvernement a d'autres priorités
C'est particulièrement vrai pour les bénéficiaires de petites pensions. Le nombre de retraités dont la pension ne suffit pas pour vivre augmente rapidement. Actuellement, 660.000 retraités dépendent déjà de l'allocation de base, c'est-à-dire d'une augmentation de la pension par l'Etat pour atteindre le minimum vital. Il s'agit d'une augmentation de 12% par rapport à l'année précédente. En 2021, 4,9 millions de retraités avaient un revenu personnel net mensuel inférieur à 1.000 euros, ce qui représente 27,8 pour cent des bénéficiaires de pensions.
Cela signifie que la pauvreté des personnes âgées est déjà un véritable problème en Allemagne, car après déduction de tous les frais fixes, il ne reste pas grand-chose à vivre avec une pension de moins de 1.000 euros. Et cela touche plus d'un quart des retraités allemands. L'inflation galopante touche ces personnes de plein fouet, mais le gouvernement fédéral refuse d'augmenter les pensions minimales au moins à hauteur du taux d'inflation. C'est soi-disant trop cher.
Il y a pourtant de l'argent pour d'autres mesures. Pour l'armée allemande, le gouvernement fédéral a emprunté sans sourciller 100 milliards d'euros supplémentaires il y a un an. Et pour atténuer les conséquences de sa propre politique, le gouvernement fédéral a adopté le paquet d'allègement de 200 milliards, qui favorise toutefois les personnes qui gagnent bien leur vie et leur donne plus d'argent qu'aux plus pauvres, qui en auraient pourtant le plus besoin. Ceux qui gagnent plus reçoivent plus d'aides, c'est ainsi que se présente la politique "socialement équilibrée" du gouvernement fédéral. Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'Institut de l'économie allemande.
La crise migratoire engloutit des masses d'argent
Mais bien que le gouvernement fédéral ait sorti 200 milliards d'euros pour soulager les personnes et les entreprises en Allemagne, les gens ressentent les conséquences de cette politique ratée dans leur porte-monnaie. Mais combien de temps le gouvernement fédéral va-t-il s'endetter de 200 milliards d'euros supplémentaires par an pour mettre en place des plans d'allègement? Et quelle sera la situation des plus pauvres en Allemagne si les paquets d'allègement sont supprimés?
La crise migratoire continue elle aussi de coûter cher. Bien que l'on nous ait promis en 2015 que les nouveaux immigrants seraient un atout pour l'économie et la société allemandes, c'est le contraire qui s'est produit. En 2023, le gouvernement allemand dépensera encore 27 milliards pour la crise des réfugiés. Ce chiffre est stable depuis des années, car en 2016 déjà, le coût de la crise des réfugiés s'élevait à 30 milliards d'euros par an. De toute évidence, la promesse selon laquelle les nouveaux immigrants seraient un atout pour l'économie et la société allemandes ne s'est toujours pas concrétisée après huit ans.
Je ne parlerai même pas des idées absurdes des Verts qui, dans cette situation, voudraient par exemple obliger les propriétaires à passer de force aux pompes à chaleur, ce qui coûterait également des sommes faramineuses et obligerait même probablement certains propriétaires à vendre leur bien immobilier.
Le Kenya comme modèle
Les gros titres des médias sur le travail du gouvernement sont dominés par la question lancinante du changement climatique prétendument causé par l'homme. Annalena Baerbock, l'Allemande géniale en tout (et surtout en politique étrangère), a récemment déclaré que le Kenya était un modèle de politique énergétique pour l'Allemagne, car le pays est presque "neutre" en termes de climat.
Personne ne lui a apparemment dit que ce n'était pas un exploit pour un pays où l'industrie est quasi inexistante et où tout le monde n'a même pas accès à l'électricité. Mais cela montre où va la prospérité de l'Allemagne, si l'on en croit les Verts.
Le gouvernement fédéral vit manifestement dans les nuages, car il semble totalement indifférent aux problèmes de sa population. Les résultats du comité de coalition de fin mars l'ont d'ailleurs confirmé de manière impressionnante, puisque les sujets qui préoccupent la majorité des Allemands n'y ont même pas été abordés.
Ce texte a été repris de anti-spiegel.ru. Le titre et les illustrations ont été ajoutés par notre rédaction.
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