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par Thomas Ferrier
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A chaque fois qu’une politique européenne réussit, chaque gouvernement national s’attribue tout le mérite. En revanche dès qu’une politique nationale se révèle un échec, ou rencontre de très grandes difficultés alors l’Union Européenne est la seule responsable et bien sûr coupable. Que cela soit l’attitude des gouvernements nationaux au pouvoir est parfaitement logique. Ils fuient leurs responsabilités à chaque fois que c’est possible. Que les partis d’opposition, et notamment ceux de droite nationale, qui font désormais du souverainisme le cœur de leur message, agissent de la même façon, est étrange.
Au lieu en effet d’accuser les dirigeants nationaux de mettre en œuvre des politiques nocives pour les peuples, ils les exonèrent d’une certaine manière en accusant la « toute puissante Union Européenne » de leur dicter des politiques auxquelles sinon ils s’opposeraient. Ces souverainistes fétichisent ainsi l’Etat national qui par définition à leurs yeux ne peut pas faire d’erreur. Avec eux, l’Union Européenne, qui a certes souvent tort ces dernières années, est toujours en faute, quoi qu’elle fasse ou ne fasse pas d’ailleurs. Elle est accusée de tout et son contraire. On lui reproche son ultra-libéralisme et sa soumission aux dogmes du libre-échange mais elle serait la nouvelle URSS. On l’accuse d’être permissive face aux flux migratoires, mais dans le même temps d’être raciste, en voulant distinguer les Européens et ceux qui ne le sont pas.
Prenons l’exemple de l’immigration, thème qui est à la base du vote populaire croissant dont les partis de droite nationale bénéficient puisque le reste de la classe politique nationale et « européenne » leur laisse ce thème en monopole. Est-ce que l’Union Européenne en est responsable par le biais de l’espace Schengen, dont le Royaume-Uni n’a jamais fait partie, ce que les défenseurs du « brexit » oublient généralement de dire ?
Schengen définit l’absence de frontières à l’intérieur de son espace mais laisse aux Etats limitrophes de l’espace extérieur à l’UE (Grèce, Espagne, Italie notamment) la responsabilité de leur protection. Or il est un fait que ces pays sont dirigés par des gouvernements très permissifs en ce domaine et qui souhaitent simplement que le migrant ne fasse que transiter par leur territoire jusqu’à arriver dans des pays plus laxistes en matière d’accès aux aides sociales, comme la France ou la Belgique, et plus récemment l’Allemagne.
L’Union Européenne est-elle donc responsable d’un appel d’air migratoire ? Notons d’abord que c’est Angela Merkel qui, de son propre chef et sans en informer ses partenaires ou les dirigeants de l’UE, a décidé d’ouvrir ses frontières aux migrants prétendument venus de Syrie, bien que beaucoup viennent de partout sauf de Syrie. C’est donc une dirigeante nationale qui, de manière souveraine, a décidé de cette politique d’un nombre croissant d’Allemands lui reproche. Mais il en a toujours été ainsi.
C’est en effet dans le pays le plus europhobe d’Europe, le Royaume-Uni, dont le vote en faveur d’un « brexit », prôné depuis des années par tous les grands quotidiens britanniques, qui n’ont cessé d’accuser l’UE de tous les maux, illustre le peu de popularité dont jouit l’Union Européenne, à tort ou à raison, dans ce pays, que l’immigration post-coloniale a commencé, de par la volonté de la gauche travailliste, le Labour. Déjà dans les années 50, des émeutes « ethniques » ont commencé à éclater et ceux qui s’en sont émus, à l’instar du conservateur Enoch Powell, ont très vite été diabolisés.
En France, dès la Libération, le patronat, dans une alliance surprenante avec les communistes, a commencé à prôner une immigration post-coloniale pour « reconstruire la pays ». De Gaulle, avant sa démission en 1946, prônait au contraire une immigration strictement européenne. De même, c’est en 1963 que le gouvernement allemand a signé un accord avec la Turquie pour faire venir des centaines de milliers de travailleurs turcs en Allemagne, à une époque où régnait à Berlin le principe du « droit du sang » jusqu’à ce que Schröder en 2000 y ajoute un droit du sol.
Ce sont donc bien les Etats « nationaux » qui sont responsables de cette politique migratoire, ayant amorcé le processus et créé les pompes aspirantes qui n’ont désormais jamais cessé de fonctionner. Notons aussi que les pays d’Europe non membres de l’UE sont confrontés au même phénomène, et le cas de la Norvège est emblématique, ce qui démontre bien que l’UE n’en est pas spécialement responsable, même si elle ne fait rien, et structurellement ne peut rien faire, contre.
L’Union Européenne est une « Europe des Etats » (cf. Jean-Paul Jacqué) donc elle est à l’image des Etats qui la composent et qui sont liés entre eux par des traités. Elle n’est donc aucunement une entité politique et n’est représentée en tant que telle ni à l’ONU ni à l’OTAN. Même si le traité prétendument « constitutionnel » de 2005 avait été voté, elle serait restée la même organisation.
Qui dirige l’Union Européenne ? Trois structures principales peuvent être évoquées. Il y a le Conseil Européen, composé des chefs d’état et de gouvernement des 28. Il y a ensuite le Conseil de l’Union Européenne qui réunit tous les ministres des 28 en chargé d’un domaine précis, par exemple l’agriculture. Ces deux organisations sont donc supranationales certes, mais surtout composées des élus des nations. Il y a enfin la Commission Européenne, dont le président est choisi par consensus par les chefs d’état et de gouvernement, qui choisissent aussi les commissaires, chaque commissaire représentant un état membre. C’est ainsi que François Hollande a imposé Pierre Moscovici à Bruxelles.

Certes le parlement européen dispose désormais de la possibilité de rejeter le président de la commission européenne proposé par les Etats et de refuser également les commissaires. Il n’a jamais vraiment utilisé ce droit de veto sauf pour barrer la route à un commissaire italien potentiel qui avait tenu des propos audacieux sur un fait de société auquel il était opposé, Franco Frattini de mémoire. Si c’était un vrai parlement, c’est-à-dire composé de députés courageux, et non de recalés des élections nationales, dédommagés par leur parti en les envoyant à Strasbourg toucher des émoluments intéressants, ou des députés anti-européens incapables d’être élus aux élections législatives en raison d’un mode de scrutin défavorable, il rejetterait par principe le candidat des Etats. Il ne l’est pas mais pourrait le devenir.
Espérer de l’Union Européenne qu’elle mette en place la politique que les gouvernements nationaux exigent est en l’état illusoire. Elle n’est qu’une courroie de transmission. Contrairement à ce que prétendent les souverainistes, l’UE ne commande à personne. Elle obéit au contraire aux injonctions des gouvernements. C’est dans le rapport de force entre Etats que tout se joue. Il est sûr qu’Angela Merkel a aujourd’hui du poids mais celui-ci s’exprime en dehors de l’UE.
Or si les Etats sont les principaux responsables des politiques que les citoyens refusent, à quoi servirait donc de quitter l’Union Européenne ? A quoi cela servirait-il de suivre la ligne d’un Royaume-Uni qui ne résoudra aucun de ses problèmes de fond par son « brexit » ? En quoi l’euro est-il responsable du déficit français qui est essentiellement lié à l’effondrement de son modèle social, grevé par le coût immense d’une immigration post-coloniale qui pèse de plus en plus sur son économie, sur sa politique de sécurité, et génère structurellement un chômage de masse ?
Si la France et l’Allemagne sont dans la situation actuelle, ce n’est pas de la faute de l’Union Européenne, qui n’en est pas coupable même si elle n’est en aucune manière salvatrice non plus, c’est d’abord de la responsabilité de leur gouvernement respectif. Or peut-on « sortir de son Etat national » ? Car selon cette logique, c’est ce qu’il faudrait donc faire. Si le pouvoir réel était à Bruxelles, les media ne donneraient pas autant d’importance aux élections présidentielles en France ou législatives en Allemagne en 2017. Or les dirigeants des partis nationaux n’aspirent pas à devenir président de l’Union Européenne ou président de la commission, mais chancelier allemand ou président français. C’est donc que pour eux le véritable pouvoir est bel et bien resté au niveau national.
Et si l’Union Européenne demain pouvait au contraire servir de point de bascule pour renverser les politiques des gouvernements « nationaux » ? Et si elle était le bélier qui permettait de renverser le système dont elle est elle-même le fruit ? Cela voudrait dire qu’il faudrait s’emparer de l’Union Européenne, grâce aux élections européennes qui sont la seule porte d’entrée existante, de jouer ainsi Strasbourg contre Bruxelles, et en réalité contre Paris et contre Berlin. Au lieu de sortir de l’Union Européenne, ce qui ne résoudra aucun problème, en prendre le contrôle et la retourner contre ceux qui en furent les promoteurs serait beaucoup plus sage. Car les périls dont tous les Européens souffrent nécessitent une grande politique qui ne sera vraiment efficace qu’au niveau européen, du fait qu’une Europe unie sera capable de tenir tête aux USA et au monde entier, surtout si elle cultive en outre une forte amitié avec la Russie.
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)
19:26 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thomas ferrier, actualité, europe, affaires européennes, politique internationale, union européenne, brexit, anti-européisme |
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17:04 Publié dans Actualité, Science, Sciences | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, sciences, robotique, isaac azimov, franck herbert, ronald arkin, drones |
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"Nous avons confirmé à nos collègues afghans l'invitation à une nouvelle réunion sur le règlement (du conflit), qui doit se tenir mi-février à Moscou avec la participation de représentants russes, afghans, pakistanais, chinois, iraniens et indiens", a indiqué M. Lavrov au cours d'une conférence de presse avec son homologue afghan Salahuddin Rabbani. Cf Le Parisien http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/moscou-acc...
Avec sans doute l'accord de Donald Trump, un commentaire de Voice of America a cependant reproché à la Russie de prendre cette initiative non pour ramener la paix dans un pays dévasté par 15 ans de guerre, mais pour affaiblir la position américaine, du fait que ni les Etats-Unis ni l'Otan n'étaient invités à la conférence. Apparemment, Washington voudrait éviter de voir la Russie rééditer son exploit en Syrie, où elle est train d'éradiquer la guerre et d'en éliminer pratiquement les Etats-Unis.
En fait, le lobby militaro industriel américain craint de perdre la source des profits considérables qu'il a obtenu de ces 15 ans de guerre et de la présence ininterrompue de l'armée américaine. On peut estimer ces profits à des dizaines de milliards de dollars, dont beaucoup ont été obtenues sous de faux prétextes. Ainsi une grande partie de ces dollars a servi à rémunérer des soldats fantômes afghans “ghost soldiers”, n'existant que sur le papier.
La CIA et le Pentagone n'ont aucun intérêt en conséquence à voir la Russie susciter des efforts de coopération entre les Etats invités à la conférence, dans une région dont l'importance stratégique est considérable. De plus, les Américains ne veulent pas se voir privés un tant soit peu de l'accès aux ressources minières potentielles de l'Afghanistan, dont nous avions précédemment souligné l'importance.
Les faucons américains, notamment le sénateur John McCain, ont accusé les Russes de vouloir légitimer les talibans et miner à leur profit l'influence des Etats-Unis et de l'Otan – ceci au détriment de la sécurité intérieure aux Etats-Unis. Rappelons que McCain représente l'Arizona où l'industrie de l'armement tient un rôle essentiel. Il est à noter que Trump, oubliant ses prétentions à se rapprocher de Moscou, n'a rien fait pour désavouer les discours du lobby afghan américain.
Concernant les rapports futurs de de la Russie avec le pouvoir en poste à Kaboul, la visite la semaine dernière à Moscou du ministre des affaires étrangères afghan Salahuddin Rabbani (image) aurait permis de préciser les possibilités de coopération entre les deux pays. Trump n'a d'ailleurs pas perdu une minute après cette visite pour rappeler au téléphone le Présidant afghan l'importance de l'« U.S.-Afghanistan Strategic Partnership » et l'assurer de son soutien.
Soutien vis à vis de qui? D'éventuelles menaces de la Russie, du Pakistan, de la Chine, de l'Iran et de l'Inde? Trump fait semblant d'oublier les désastres provoqués en Afghanistan par ses prédécesseurs, sous prétexte de combattre les Talibans.
19:19 Publié dans Actualité, Eurasisme, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, eurasisme, géopolitique, politique internationale, russie afghanistan, asie, affaires asiatiques, diplomatie |
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18:56 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, affaires européennes, europe, espagne, madrid, écologie, hogar social |
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18:45 Publié dans Actualité, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre jovanovic, actualité, économie, déclin économique |
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«La propagande sert davantage à nous justifier nous-mêmes qu’à convaincre les autres; plus nous avons de raisons de nous sentir coupables, et plus fervente sera notre propagande.» (Eric Hoffer, The True Believer: Thoughts on the Nature of Mass Movements)
Dans Le Maître et Marguerite, le chef-d’œuvre de Mikhaïl Boulgakov, le Diable apparaît en personne sous la cape du magicien Woland. Le Diable est joueur: il s’amuse à tester la vanité et la crédulité des hommes. Et il sait qu’il n’est d’humains plus crédules que les incrédules de métier. C’est ainsi que son premier interlocuteur, Berlioz, vedette littéraire du Moscou soviétique et athée militant, finira décapité par un tramway, exactement comme le magicien le lui a prédit. Ah! S’il avait un seul instant pris au sérieux l’existence du Tentateur qui venait, justement, de lui offrir une cigarette…
«Qu’est-ce que le Système?» me demandent sans cesse les idiots utiles du Système. (Tweet, 5.2.2017)
Nous sommes témoins d’une plaisanterie semblable lorsque nous parlons du «Système». Il m’arrive ainsi de lancer des aphorismes à ce sujet dont les échos sont connus d’avance: «Complotiste!», me répliquent aussitôt des sceptiques venus de divers horizons culturels et politiques, mais qui ont généralement en commun un binôme de caractéristiques paradoxal: d’un côté, la foi dans le rationalisme et le «fact-checking», et de l’autre des convictions morales et politiques d’une naïveté extrême. Ils s’attribuent à la fois une haute capacité de discernement, une mission de «vigilance citoyenne» et une position critique vis-à-vis du pouvoir. Dans le langage ras-du-sol des services, ce sont de parfaits idiots utiles.
L’idiot utile est celui qui croit qu’il ne croit pas ce qu’il croit, mais qu’il le sait. Que sa subjectivité n’y est pour rien. Que sa connaissance ne lui vient pas par un quelconque canal d’influence ou d’endoctrinement, mais de la vérité des choses elle-même. Sans filtre. Sans intermédiaire. Sans diable ni système.
Le Système, selon eux, n’existe pas. Ou, s’il existe, il n’a ni malice ni intention particulière. Il fait partie du paysage comme le climat ou la course des astres et obéit aux décrets des institutions comme la charrue au laboureur. Ce qui existe, pour cette catégorie d’esprits, c’est l’«Antisystème», à savoir tous ces milieux étranges et «sulfureux» qui, sous couvert de «résistance» contre un spectre de leur invention, complotent pour renverser la démocratie. Quelquefois, souvent même, ces innocents décrètent que le Système, c’est justement ça: l’Antisystème. Tout comme les étiquettes, les causes et les effets s’intervertissent facilement. Pour que l’«Antisystème» soit moralement condamnable, pour qu’on puisse le censurer et le liquider sans états d’âme, il est nécessaire que sa cause soit une illusion. Mais entre ces deux termes, lequel découle de l’autre? La nécessité de bâillonner l’opposition à cause de ses mensonges, ou la nécessité de prouver que ses vues sont des mensonges afin de la bâillonner?
Les comploteurs dénoncent les complotistes. Quoi de plus normal? (Tweet, 31.1.2017)
Et de même: où se situe le crime de complot, si complot il y a? La divulgation massive, par WikiLeaks, des e-mails de Mme Clinton et de son entourage montre que la direction du parti Démocrate avait été accaparée par des gens qui, littéralement, passaient leur temps à comploter en coulisses: contre la Libye, pour la destruction de l’enseignement et de la conscience civique, pour les intérêts du complexe militaro-industriel, et j’en passe. Le déchaînement même du milieu médiatico-politique face à cette divulgation montre que les tractations secrètes avec des agents d’influence sans investiture démocratique sont un mode de gouvernement admis et protégé. Ainsi le complot a-t-il été attesté comme une réalité indiscutable et omniprésente par ses protagonistes et défenseurs mêmes! Mais par un extraordinaire renversement rhétorique, le crime de complot a été rejeté sur ceux qui, justement, le dévoilaient au grand jour — ainsi que sur leurs hypothétiques alliés russes (car le mot «russe» est un utile déclencheur réflexe qui associe immédiatement à l’espionnage, à la propagande et à la désinformation). En effet, le seul moyen de berner le public et de détourner son attention du complot indiscutable qu’il avait sous les yeux était de pointer du doigt un complot bien plus menaçant, d’autant plus menaçant qu’on ne pouvait en montrer qu’une ombre: celui liant Poutine à Trump via Julian Assange!
Et voici donc les comploteurs devenus complotistes à leur tour en dénonçant le complot des complotistes visant à faire éclater leur propre complot!
On pourrait étendre ce jeu de miroirs à l’infini. Ce qu’il reflète fondamentalement est très simple et vieux comme le monde: les rapports de force entre l’ordre établi et l’opposition, entre le discours du pouvoir et sa contestation. Selon que vous serez puissant ou misérable,/Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir, résumait sobrement La Fontaine dans «Les Animaux malades de la peste». OU Blaise Pascal, dans ses Provinciales, s’adressant à ses adversaires jésuites d’une mauvaise foi criante: «Vous êtes quatre-vingt docteurs, mes bons Pères, et je suis seul. Vous avez forcément raison!» (Je cite de mémoire.)

Voilà donc le billard à mille bandes réduit à un vulgaire jeu de quilles: celui qui tient en main la grosse boule est en position de faucher les autres, un point c’est tout. Or, quoi qu’il arrive, la main qui tient la boule est celle du Système. Les quilles peuvent être blanches, jaunes, vertes ou rouges, elles peuvent être «de gauche» ou «de droite», mais le choix à l’échelon des existences se ramène à cela: il y a ceux qui lancent la boule et ceux qui attendent d’être fauchés ou épargnés par le projectile.
«Une intelligentsia dominante, que ce soit en Europe, en Asie ou en Afrique, traite les masses comme une matière première qu’on peut soumettre à expérimentation, manipuler et gaspiller à volonté.» (Eric Hoffer, The Temper of Our Time, 1967)
Le mot système vient du verbe grec systeô, qui signifie attacher ensemble, entrelacer. En politique, le système est souvent représenté par des faisceaux: les convergences d’énergies tenues ensemble par le pouvoir central. On pense machinalement à Rome ou au fascisme italien. On oublie que ces mêmes faisceaux sont aussi sur les armoiries de la présidence française. Le Système, c’est le fascisme absolu, l’ordre en soi, tel qu’il se maintient et se perpétue, abstraction faite de l’idéologie et des justifications qu’il se donne. Il prend de plus en plus d’autonomie à mesure que la société humaine se technicise et se complexifie, en cela même qu’il exclut les impondérables du facteur humain tels que le libre arbitre, le bon vouloir, la vindicte ou la clémence.
La meilleure définition du mot tel qu’il nous intéresse ici a été donnée par Pontus de Thyard au XVIe siècle: «Ensemble dont les parties sont coordonnées par une loi». La loi est au centre. Le Système règne quand aucune volonté humaine, aucune loi morale ne peut se hisser publiquement au-dessus de la loi écrite. Sur le plan officieux, il en va tout autrement: plus la loi publique est rigoureuse, et plus les dérogations octroyées aux satrapes sont généreuses. Plus le commun est jugulé, et plus la nomenklatura s’auto-absout. Il suffit d’observer la classe politique pour s’en convaincre.
Encore faut-il que ce que nos yeux voient puisse — ose — remonter jusqu’au cerveau et que celui-ci en tire des conclusions. C’est une étape que le Système s’emploie à désactiver en criblant de tabous le discours public avec l’aide cruciale du dispositif de l’instruction et des médias. Il aura fallu un dressage rigoureux pour enseigner aux consciences contemporaines à craindre l’invocation même du «Système» et à censurer ceux qui en parlent. La crédulité est l’un des éléments clefs de ce dressage. On apprend à admettre n’importe quelle affirmation, pourvu qu’elle vienne d’une source autorisée. Par exemple, qu’une simple grippe saisonnière est une menace pour l’humanité ou qu’un avion de ligne détourné par des pilotes amateurs peut faire crouler un gratte-ciel sans même le toucher. Cette crédulité implique à la fois de l’ignorance (en matière scientifique et logique) et de l’obéissance. Ce qui, à l’aube de la conscience éclairée, était considéré comme des tares à déraciner est devenu aujourd’hui des vertus «démocratiques» que les ingénieurs sociaux entretiennent.
«Nous avons tous été assez satisfaits de dégrader le gouvernement, de laisser tomber le civisme et en général de conspirer à produire des citoyens ignares et obéissants» écrivait ainsi en mars dernier Bill Ivey, le «monsieur Culture» de Bill Clinton, à John Podesta, le chef de campagne de Mme Clinton. Ces agents d’influence étaient encore, en mars 2016, ceux qui tenaient la boule du jeu de quilles. Ils étaient au cœur du système, si certains de leur domination qu’ils se permettaient des aveux écrits qu’une personne avisée hésiterait à livrer même à l’oreille d’un ami. Ils ne pouvaient imaginer que, huit mois plus tard, ils se retrouveraient à la place des quilles.
Ils n’y sont pas du reste, le Système ayant engagé une guerre totale contre ce président indésiré que les médias ne nomment jamais «l’homme le plus puissant du monde» ainsi qu’ils le faisaient avec tous ses prédécesseurs.
Le Système est impersonnel, même s’il a un ample personnel à son service et même s’il confère à l’élite de ce personnel des pouvoirs dont les rois et les tyrans de jadis ne disposaient pas. L’erreur de ceux qui le contestent (et la technique de ceux qui veulent en détourner l’attention) est de le personnaliser: de réduire des lois générales et des mécanismes à des individus et à des traits de personnalité. Les gouvernements combattus par le Système sont systématiquement réduits à des régimes, et les régimes eux-mêmes à la seule figure de leur chef (Kadhafi, Saddam, Assad, Poutine…); cependant que les «Antisystème» s’acharnent à identifier derrière le mécanisme des «tireurs de ficelles» dont l’existence ou non n’a aucune importance.
Lorsque l’action personnelle commence à compter réellement, c’est qu’on se trouve dans un système de pouvoir individualisé et donc, déjà, en marge du Système. La personnalité de l’ivrogne Juncker n’a pas plus de poids dans l’Union soviétique européenne que celle de l’ivrogne Eltsine n’en avait dans l’URSS finissante, deux systèmes inhumains en fin de course. L’opposition sourde et poltronne du pauvre Obama aux agissements de son propre appareil n’a en rien freiné l’emballement général. Mais le fait même que la personnalité de Vladimir Poutine infléchisse le cours de son histoire montre que la Russie est sortie, en partie, de l’orbite du Système.
Une autre erreur courante consiste à prêter au Système une idéologie. Le Système n’a pas d’idéologie: il se sert en opportuniste de celle qui, à un moment donné, le plus à même de consolider et d’étendre son empire. Il optera naturellement de préférence pour des idéologies collectivistes, globalistes et légiférantes. Le Système est en soi un appareil de soumission. Il exige de chaque individu, à tous les échelons, une soumission plus ou moins étendue et accorde en échange la protection, la sécurité et des privilèges. D’où son alliance naturelle avec l’Islam, qui est la Soumission, si l’on peut dire, à l’état natif. D’un côté comme de l’autre, la Loi balaie les particularités humaines, les raisons individuelles et surtout ces «lois non écrites» d’Antigone qui, à travers les siècles, ont toujours dissuadé notre propre civilisation de se transformer en un mécanisme totalitaire.
Ne jamais nommer le Système: c’est le meilleur service à lui rendre. Persée ne pouvait croiser le regard de Méduse. (Tweet, 10.12.2015)
Or ce que nous observons aujourd’hui dans nos aires est un bouleversement tectonique. L’évolution tranquille du Système vers ce mécanisme parfait via le perfectionnement technique couplé à la régression de l’humain a été bouleversée par une série d’événements politiques, mais aussi de prises de conscience psychologiques. Aux États-Unis, pour parler schématiquement, un outsider a réussi à prendre à revers le Système. Certes, M. Trump était une «huile» de premier plan de l’oligarchie américaine, mais le Système n’est pas réductible à l’oligarchie. Dans le cadre du Système, un juge vénal ou un journaliste illettré a la faculté de faire trébucher l’oligarque le plus puissant pour peu que son action serve le Système. Et non seulement Trump a-t-il réussi à enlever la présidence des États-Unis, mais encore s’emploie-t-il, depuis le premier jour de son mandat, à faire passer en force toute une série de mesures aussi perpendiculaires à la marche du Système que les bâtons qu’on met dans une roue.
Pour le dire encore plus schématiquement: l’administration Trump, comme l’État de Poutine, comme nombre d’autres insurrections décriées comme «populistes», s’emploie à enrayer la stratégie du Système dans son cœur même, laquelle consiste à abattre toutes les frontières établies par des communautés humaines conscientes (et donc des souverainetés volontaires) pour les remplacer par de nouveaux cloisonnements hermétiques dont lui seul, le Système, aurait les clefs: systèmes de sécurité et de contrôle total, omnisurveillance, dématérialisation documentaire et monétaire, puçage et traçage. Ce n’est pas un hasard si les milliardaires de la Silicon Valley — qui sont pourtant de sa classe sociale — montent en première ligne contre le nouveau président américain, aux côtés des patrons des médias de masse et des vedettes du show-biz, principaux organisateurs du décervelage et de la régression de masse.
L’enjeu de la lutte qui se développe aujourd’hui sous nos yeux dépasse les visions et la mission de tous les gouvernants de ce siècle et du précédent. Cette lutte est l’aboutissement d’une longue évolution de la civilisation européenne, qui a mis entre les mains de l’humanité les outils de sa libération en même temps que ceux de son anéantissement. L’enjeu est le choix entre une société encore calquée sur des destinées humaines ou une «entité» gérée par un Système anonyme épaulé par la mince élite gérant l’ensemble des banques et des médias et les prêtres informatiques de la post-humanité.
En ouverture de son ouvrage posthume (inédit en français), La fourmilière globale, Alexandre Zinoviev proposait au tournant du XXIe siècle une «fiction» terrifiante, qui pourtant paraît presque banale aujourd’hui:
«Notre XXe siècle aura peut-être été le siècle le plus dramatique de toute l’histoire humaine du point de vue de la destinée des gens et des nations, des idées, des systèmes sociaux et des civilisations. Mais, toutes ces choses étant posées, ce fut aussi un siècle de passion et d’aventure: siècle d’espoirs et de désespoirs, d’illusions et de visions, d’avancées et de déceptions, de joies et de malheurs, d’amour et de haine… Ç’aura été, peut-être, le dernier siècle humain. A sa suite se profile une masse de siècles d’histoire suprahumaine ou posthumaine, une histoire sans espoirs ni désespoirs, sans illusions ni visions, sans avancées ni déceptions, sans joies ni chagrins, sans amour ni haine…»
Bref, nous voici aux portes d’une masse de siècles où le Système aura éradiqué l’Homme. Ou pas?
Slobodan Despot | ANTIPRESSE N° 63 | 12.2.2017
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Frontpage Mag & http://www.lewrockwell.com
Every day I hear exasperated Trump-backers exclaim that the Left has gone crazy. And their complaint seems justified, at least up to a point. The demonstrations against Trump, which now involve such gestures as setting fires, destroying property and beating up suspected Trump backers, look utterly “irrational.” It’s as if the election and subsequent inauguration of Donald Trump released forces of madness that can no longer be contained. Wild accusations are being made against those who voted for Trump, that they yearn to exterminate blacks and gays and put Jews into concentration camps, etc. One of my close acquaintances has turned her home into “a safe space for Jewish children,” so there will be no more Anne Frank-deaths during the terrible persecutions that our “illegitimately appointed, fake head of state” will soon supposedly unleash. I myself have been called by leftist ex-friends a “Holocaust-denier” because I think Trump’s decision to stop the influx of visitors and immigrants from terrorist-laden countries is entirely justified. How this shows that I deny Hitler’s murderous activities is never explained to me, but I’m sure the Trump-haters in Hollywood, CNN and at Berkeley would understand the connection.
Note that I’m not saying that everyone out there making noise or burning property is a model of scientific rationality. Nor am I claiming that the entertainment community makes sense when they scream against the Donald, or that students who recently set fires on the Berkeley campus to protest a speech by Milo Yiannopoulos were engaging in Aristotelian reasoning. What I am asserting is that viewed from the top, this agitation and violence reveal careful thought. In fact, from the vantage point of George Soros and such protest organizers as the Democratic National Committee and the leaders of the grievance culture, noisy demonstrations are a reasonable means toward a predetermined end. Max Weber, Vilfredo Pareto, and other sociologists who understood functional rationality as working systematically toward the desired end would have pointed to these protests as illustrating the perfectly rational action, at least on the part of those who organize them.
The useful idiots are all over the place, but that’s exactly what they are, mere stage extras. They are impressionable adolescents, Hollywood airheads, middle-aged women who want to “assert themselves,” perpetually incited racial minorities, and Muslim activists. Many of them can be mobilized at the drop of a pin to “march for tolerance,” however that term is interpreted by those who organize the march and by politicians, like Chuck Schumer and Nancy Pelosi, who seek to increase their influence through well-prepared displays of “righteous indignation.” Please note that Schumer’s obstructionist tactics in the Senate, blocking or delaying cabinet nominees and threatening to shoot down Trump’s Supreme Court nominee, have been applied to the accompaniment of non-stop anti-Trump protests. Only a fool or unthinking partisan would believe these events are unrelated.
Most of what we see and hear is profoundly hypocritical. Trump is not threatening gays or blacks; he is far from being an exterminationist anti-Semite, he is surrounded by Jewish family members and Jewish advisers and is adored by the population of Israel. He is not an anti-Muslim religious bigot, and the temporary travel restriction that he established last week affects non-Muslims as well as Muslims trying to enter the USA from certain countries. Only 109 travelers were detained last weekend because of the ban; and one may easily surmise that other passengers who were jostled by the loads of screaming, gesticulating demonstrators suffered far more grievously than those who were temporarily detained. Moreover, since Obama imposed a four-month travel ban on passengers from Iraq in 2011, we may assume that even more people during the supposedly sensitive Obama years were inconvenienced. But, strange as it seems, I don’t recall mass demonstrations by our selective humanitarians against Obama’s travel restrictions. Perhaps I didn’t notice them when they were taking place.
I also hear from establishment Republicans, and even from family members who should know better, that Trump is bringing all this on himself because he is too free with his words. If only he could explain himself calmly and read more often from a teleprompter, none of this would be happening. Moreover, if Trump were a nice conciliatory guy, like, say, W, Romney or Kasich, the PC crowd would be pacified—or would stop running riot. This gives me food for thought. Does anyone really believe that the Left was nice to George W. Bush, whom they also smeared as a racist and religious bigot? And is any Republican or Never-Trumper naïve enough to believe that if it had been Ted Cruz rather than Trump naming Neil Gorsuch as his pick to the Supreme Court, there would be no demonstrations against this outstanding non-leftist jurist? Perhaps if the silver-tongued Cruz were defending Gorsuch in Ciceronian accents, Schumer, and his friends in the Senate would not be trying to block the confirmation? Come to think of it: Cruz has already endorsed Gorsuch—to no effect.
The only question that should be asked in this matter concerns the end game of those who are organizing the insurrectionary masses. What do they expect to gain from the continuing noise and escalating violence? At the very least they may hope to disempower Trump and his administration–perhaps to render them so powerless that they won’t able to do anything that the Left and the Democratic base (to make a perhaps unnecessary distinction) don’t want them to do. The Democrats are also hoping to take advantage of the chaos to which their fans and operatives have contributed by posing as the true party of order. Only the Democrats, the electorate will be impelled to assume, could end the civil unrest by bringing back the glorious days of the Obama administration.
This transfiguration of the bungling leftist Obama into the guarantor of American order may not be as strange an idea as it first seems. Last week I found myself sitting next to a sixty-year-old black woman on a train going to Philadelphia, and this traveler began telling me how nice it had been under Obama. At first, I reminded her of the growing criminality in our cities during the last few years, but then I noticed she wasn’t talking about crime. Things had been nicer under Obama because back then one didn’t witness daily and even hourly eruptions of organized anger, with the media, entertainment industry, and in varying degrees the Democratic Party egging on the mobs. The woman whom I spoke to wasn’t looking for deeper causes. All she knew was that since Trump had taken office, pandemonium was loosed on the country. And it’s not yet clear that this pandemonium will be blamed on those who are causing it, namely the organizers, the media, and the throngs of useful idiots.
Reprinted with the author’s permission.
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‘Enorme, overduidelijke parallellen EU met verval en ondergang Romeinse Rijk’
Volgens de Belgische historicus is het niet meer te voorkomen dat ons continent in vlammen zal opgaan, mede omdat de grote politieke partijen nog steeds weigeren naar de zorgen van het volk te luisteren, en de realiteit niet onder ogen willen zien.
David Engels, historicus aan de Vrije Universiteit in Brussel, waarschuwt dat Europa de komende 20 tot 30 jaar verder in verval zal raken, en burgeroorlog achtige toestanden niet meer te vermijden zijn. Na die chaotische tijd zal er vermoedelijk een autoritaire of zelfs imperiale (keizerlijke) staat komen. De Belg ziet duidelijke overeenkomsten tussen de EU en de ondergang van het Romeinse Rijk.
In 2011 publiceerde Engels zijn geruchtmakende boek ‘Op weg naar het Imperium’, waarin hij de EU al vergeleek met de totalitaire nadagen van het Romeinse Rijk. Zeker gezien de huidige migrantencrisis, die Europa sociaal, maatschappelijk, politiek en economisch uit elkaar dreigt te scheuren, dienen zijn waarschuwingen zeer serieus genomen te worden.
‘Ik reken op burgeroorlog achtige toestanden, die Europa tot een ingrijpende maatschappelijke en politieke hervorming zal dwingen, of we dat nu willen of niet – precies zoals de vervallende Romeinse Republiek in de eerste eeuw voor Christus,’ aldus Engels in een interview met de Huffington Post.
Overeenkomsten met ondergang Rome zijn ‘enorm en overduidelijk’
De overeenkomsten zijn ‘zo enorm, zo overduidelijk, en dat al tientallen jaren lang, dat je je moet afvragen waar ze niet te zien zijn,’ vervolgde de historicus. De parallellen zijn er op het gebied van werkloosheid, de afbraak van het gezin (als hoeksteen van de samenleving), het individualisme, de verdwijning van traditionele overtuigingen, globalisering (destijds Romanisering), teruggang van de (autochtone) bevolking, fundamentalisme, (im)migratie, verarming, ‘brood en spelen’, criminaliteit, polarisering tussen aan de ene kant de oligarchische elite en de andere kant de ontevreden ‘populisten’ (de gewone man).’
‘Europa zit op vulkaan die op ieder moment kan uitbarsten’
Europa zit gevangen in een vicieuze cirkel, waarschuwt Engels. ‘Kolonialisme, wereldoorlogen, dekolonialisering en ongelukkig ingrijpen op het verkeerde en niet ingrijpen op het juiste moment in de conflicten aan de buitenrand van Europa hebben tot een situatie geleid, waar ik een volledige teruggang van Europa als extreem gevaarlijk beschouw.’
Immigratie is volgens de historicus niet de enige oorzaak die tot de onvermijdelijke ondergang zal leiden. ‘De tegenwoordige bevolkingsbewegingen zijn slechts een van de vele symptomen van onze huidige mentaliteit, die doordrongen is van een zeldzame mengeling van kosmopolitisme, zelftwijfel, berekening, materialisme en een slecht geweten. Precies deze mix zagen we ook aan het einde van de Romeinse Republiek.’
Engels ziet niet zozeer een open samenleving als probleem, maar wel de maatschappelijke polarisering, het ontbreken van een lange termijn planning, de voorrang die de economie boven politiek en cultuur krijgt, en de tendens naar ideologische arrogantie. Het is daarom geen wonder dat populisten en nationalisten steeds populairder worden, net als destijds in Rome. ‘En net als de late Romeinse Republiek zit Europa op een vulkaan, die op ieder moment tot uitbarsting kan komen.’

‘Grote politieke partijen sluiten nog steeds hun ogen’
Als vader van twee kinderen is de Belg de laatste die hoopt dat er inderdaad een burgeroorlog of dictatuur komt. Maar waar hij al in zijn boek in 2011 voor waarschuwde, is anno 2017 exact uitgekomen. ‘En daar ben ik ontzettend bang voor. Maar het zou laf zijn om je ogen daarvoor te sluiten, enkel omdat men de realiteit niet wil inzien.’
De grote politieke partijen sluiten helaas nog steeds hun ogen voor de groeiende armoede, de toenemende culturele en politieke kloof, en het verlies van vertrouwen in de democratie. Dat speelt de nieuwe ‘populistische’ vrijheidspartijen enkel in de kaart. Uiteindelijk zal de staat net als in de nadagen van Rome onregeerbaar worden. Volgens Engels zijn Donald Trump, Nigel Farage of Marine Le Pen de moderne varianten van de laatste Romeinse keizers, die (toen tevergeefs) probeerden te redden wat er te redden viel.
De historische wetenschapper gelooft dan ook niet dat de mensheid van de geschiedenis kan leren. Daarvoor is die veel te complex. Bovendien zijn wij allemaal onderdeel van het hele proces. ‘Dat zou zijn alsof je je aan je eigen haren uit het moeras probeert te trekken.’
Burgeroorlogen: hele gebieden onder islamitische controle
Burgeroorlogen in Europa zijn in zijn ogen dan ook niet meer te vermijden, al denkt hij niet dat het dan gaat tussen complete legers die tegen elkaar vechten. Daarvoor is onze politiek te weinig gemilitariseerd. Wel rekent hij erop dat overheden de controle zullen verliezen over hele (voor)steden. (Dat proces zien we nu al in honderden grote en ook kleinere Europese steden, waar moslims hun eigen wijken in ‘Sharia zones’ hebben veranderd, waar steeds vaker geen politieagent meer durft te komen).
Uiteindelijk zullen zelfs hele streken en gebieden door religieuze (islamitische) en etnische (Noord Afrikaanse / Oosterse) criminele groepen worden overgenomen en beheerst. Mede hierdoor zal de economie –en daarmee ook de gezondheidszorg en sociale zekerheid- instorten, en zal de politiek volledig tot stilstand komen. ‘De burgers van Europa zullen zich dan met vreugde in de armen van het eerste leger werpen, die het continent weer een functionerende sociale staat, rust en orde brengt. Zoals destijds keizer Augustus.’
Laatste kans!
Volgens ons is het nòg niet te laat. Wel is er nog maar heel weinig tijd en gelegenheid om dit doemscenario te voorkomen. Dat kan door bij de eerstvolgende verkiezingen hard af te rekenen met alle politieke partijen –in regering en oppositie- die blijven weigeren naar het volk te luisteren, en die dus blijven weigeren onze grenzen te sluiten en de islamisering = ondergang van onze samenleving te stoppen. Stemt u op 15 maart toch weer op de gevestigde orde, dan moet u over 10 jaar niet klagen als er niets meer van ons land is overgebleven.
Xander
(1) Krone
19:54 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : david engels, guerre civile, guerre civile en europe, europe, affaires européennes, actualité, politique internationale |
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par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
Au Moyen-Orient, nous l'avons plusieurs fois indiqué, il prépare une véritable guerre contre l'Iran. Ceci a trouvé sa dernière expression dans l'ultimatum prononcé le 1er février par le conseiller de sécurité nationale de Trump, le général Michael Flynn. Celui ci, lors d'une conférence de presse de la Maison Blanche, a déclaré mettre « officiellement l'Iran en garde » au sujet de son essai de missiles balistiques. Il a présenté ceci comme un des exemples « du comportement déstabilisateur de l'Iran à travers tout le Moyen-Orient », ainsi que l'échec du gouvernement Obama à « répondre adéquatement aux actes malveillants de Téhéran ».
Rappelons que l'Iran, comme tout Etat souverain, a le droit de se doter de missiles balistiques. Ceux-ci ne seront pas porteurs de têtes nucléaires puisque l'Iran s'est engagé contractuellement à ne pas développer de telles armes. De plus ces missiles n'auront qu'une portée moyenne (1.000 km) et ne seront en rien des ICBM capables d'atteindre l'Amérique. Ceci n'a pas empêché, dans le suite de la conférence de presse, le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, d'annoncer que Washington n'allait pas rester les bras croisés et sans réagir contre les « menaces « de l'Iran ».
Que doit comprendre l'Iran de ces dernières déclarations extraordinaires ? Étant donné les affirmations répétées de Trump selon lesquelles on ne devrait pas parler d'une action militaire avant son lancement, l'Iran a toutes les raisons de croire que les missiles de croisière Tomahawk américains pourraient voler prochainement vers Téhéran. Le gouvernement Trump tente, par la provocation, de dénoncer le traité sur le programme nucléaire, incitant Téhéran à le reprendre et préparant ainsi la voie à une attaque israélo-américaine.
Une guerre contre l'Iran permettrait à Trump d'empêcher l'Iran d'accéder au statut de puissance régionale qu'elle est en train d'acquérir à la suite des désastres de l'intervention américaine au Moyen Orient depuis dix ans. La presse américaine s'en inquiète. Certes, elle est encore profondément hostile à Trump, mais en ce cas, celui-ci lui donne de bonnes raisons de s'indigner. Dans un article intitulé « Une nouvelle ère dans la politique étrangère» le Washington Post a constaté que Trump avance une « politique étrangère combative et iconoclaste qui semble écarter la diplomatie traditionnelle et concentrer la prise de décision au sein d'un petit groupe de collaborateurs qui avancent rapidement leur nouvelle approche dans le monde de l'Amérique d'abord ». Voir https://www.abqjournal.com/941305/a-new-era-of-foreign-po...
La forme de la politique étrangère poursuivie par Trump est de plus en plus claire chaque jour. Elle se concentre aujourd'hui sur l'Iran tout en poursuivant une politique de plus en plus conflictuelle à l'égard de la Chine. Stephen Bannon, le stratège en chef de Trump, prédisait dans une émission de radio avant l'élection de 2016 que les États-Unis partiront « en guerre dans la mer de Chine méridionale dans 5 à 10 ans ».
Dans la mesure où le gouvernement Trump a adopté une attitude conciliatrice vis-à-vis de la Russie, cette attitude n'est qu'un report tactique, destiné à faciliter la guerre ailleurs. Si Moscou ne se conforme pas aux intérêts américains, elle sera menacée puis agressée à son tour. Or Vladimir Poutine ne semble pas prêt de renoncer à sa coopération avec l'Iran, celle-ci prolongeant l'influence acquise en Syrie et constituant un utile contrepoids à l'influence dévastatrice des puissances sunnites, notamment l'Arabie Saoudite et la Qatar. Celles-ci, comme nul n'en ignore, financent directement le terrorisme dans toute la région et en Europe. Si donc des missiles américains ou israéliens, ces derniers soutenus par l'Amérique, frappaient la Syrie, il en serait fini des proclamations de Trump visant à établir de bonnes relations avec Moscou.
Une guerre régionale de grande ampleur pourrait s'en suivre, comme cela sera inévitablement le cas si Trump mettait à exécution ses menaces contre la Chine. Sous cet angle, la suggestion de Donald Tusk au sommet de Malte selon laquelle Trump pourrait devenir un risque existentiel pour l'Europe trouverait toute sa pertinence.
20:43 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, politique internationale, états-unis, donald trump, iran, moyen-orient, chine, océan pacifique, asie, affaires asiatiques |
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When Gen. Michael Flynn marched into the White House Briefing Room to declare that “we are officially putting Iran on notice,” he drew a red line for President Trump. In tweeting the threat, Trump agreed.
His credibility is now on the line.
And what triggered this virtual ultimatum?
Iran-backed Houthi rebels said Flynn, attacked a Saudi warship and Tehran tested a missile, undermining “security, prosperity, and stability throughout the Middle East,” placing “American lives at risk.”
But how so?
The Saudis have been bombing the Houthi rebels and ravaging their country, Yemen, for two years. Are the Saudis entitled to immunity from retaliation in wars that they start?
Where is the evidence Iran had a role in the Red Sea attack on the Saudi ship? And why would President Trump make this war his war?
As for the Iranian missile test, a 2015 U.N. resolution “called upon” Iran not to test nuclear-capable missiles. It did not forbid Iran from testing conventional missiles, which Tehran insists this was.
Is the United States making new demands on Iran not written into the nuclear treaty or international law — to provoke a confrontation?
Did Flynn coordinate with our allies about this warning of possible military action against Iran? Is NATO obligated to join any action we might take?
Or are we going to carry out any retaliation alone, as our NATO allies observe, while the Israelis, Gulf Arabs, Saudis and the Beltway War Party, which wishes to be rid of Trump, cheer him on?
Bibi Netanyahu hailed Flynn’s statement, calling Iran’s missile test a flagrant violation of the U.N. resolution and declaring, “Iranian aggression must not go unanswered.” By whom, besides us?
The Saudi king spoke with Trump Sunday. Did he persuade the president to get America more engaged against Iran?
Senate Foreign Relations Committee Chairman Bob Corker is among those delighted with the White House warning:
“No longer will Iran be given a pass for its repeated ballistic missile violations, continued support of terrorism, human rights abuses and other hostile activities that threaten international peace and security.”
The problem with making a threat public — Iran is “on notice” — is that it makes it almost impossible for Iran, or Trump, to back away.
Tehran seems almost obliged to defy it, especially the demand that it cease testing conventional missiles for its own defense.
This U.S. threat will surely strengthen those Iranians opposed to the nuclear deal and who wish to see its architects, President Hassan Rouhani and Foreign Minister Mohammad Javad Zarif, thrown out in this year’s elections.
If Rex Tillerson is not to become a wartime secretary of state like Colin Powell or Dean Rusk, he is going to have to speak to the Iranians, not with defiant declarations, but in a diplomatic dialogue.
Tillerson, of course, is on record as saying the Chinese should be blocked from visiting the half-dozen fortified islets they have built on rocks and reefs in the South China Sea.
A prediction: The Chinese will not be departing from their islands, and the Iranians will defy the U.S. threat against testing their missiles.

Wednesday’s White House statement makes a collision with Iran almost unavoidable, and a war with Iran quite possible.
Why did Trump and Flynn feel the need to do this now?
There is an awful lot already on the foreign policy plate of the new president after only two weeks, as pro-Russian rebels in Ukraine are firing artillery again, and North Korea’s nuclear missile threat, which, unlike Iran’s, is real, has yet to be addressed.
High among the reasons that many supported Trump was his understanding that George W. Bush blundered horribly in launching an unprovoked and unnecessary war in Iraq.
Along with the 15-year war in Afghanistan and our wars in Libya, Syria, and Yemen, our 21st-century U.S. Mideast wars have cost us trillions of dollars and thousands of dead. And they have produced a harvest of hatred of America that was exploited by al-Qaida and ISIS to recruit jihadists to murder and massacre Westerners.
Osama’s bin Laden’s greatest achievement was not to bring down the twin towers and kill 3,000 Americans but to goad America into plunging headlong into the Middle East, a reckless and ruinous adventure that ended her post-Cold War global primacy.
Unlike the other candidates, Trump seemed to recognize this.
It was thought he would disengage us from these wars, not rattle a saber at an Iran that is three times the size of Iraq and has as its primary weapons supplier and partner Vladimir Putin’s Russia.
When Barack Obama drew his red line against Bashar Assad’s use of chemical weapons in Syria’s civil war, and Assad appeared to cross it, Obama discovered that his countrymen wanted no part of the war that his military action might bring on.
President Obama backed down — in humiliation.
Neither the Ayatollah Khamenei nor Trump appears to be in a mood to back away, especially now that the president has made the threat public.
12:27 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, actualité, géopolitique, iran, états-unis, moyen-orient |
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By Yaroslav Podvolotskiy
Russia Insider
Originally appeared at American Renaissance
Americans have something to learn.
White people in the former Warsaw Pact countries still cherish their racial and cultural identities, and their politicians and citizens are trying to keep immigrants out. Even if we in America and Western Europe become extensions of the Third World, the countries behind the Iron Curtain will still be European.
I would like to discuss the most important of these countries: the Russian Federation. Here, people feel no white guilt. Why should they? While American blacks were demanding civil rights and reminding whites of slavery, Soviet citizens were suffering a kind of modern slavery. White privilege did not save the millions who disappeared in Stalin’s labor camps, nor did it help those who starved during the famines that he and his party bosses created. If American blacks or British Muslims had a taste of what Soviet citizens went through in the 1930s and 1940s, they would be glad they were American citizens and British subjects.
Russians are proud to be Russian. Their people have produced some of the greatest literary and intellectual giants in the history of the West, and Russians take their greatness for granted. They are a tough people who stopped the Grande Armée in the 19th century and the Wehrmacht in the 20th—both considered the most fearsome fighting forces of their time. Russians are proud and tough, and like us also face a major demographic and immigration crisis. Unlike us, they recognize that immigrants are a threat.
Immigrants to the Russian Federation come mostly from the former Soviet republics, which have sent an estimated 13 million people to Russia since the collapse of the Soviet Union in 1989. During the Soviet era, the government sent many Russians to live in outlying republics as a means of cultural and political control. In the early years after the collapse, immigration consisted largely of these ethnic Russians streaming back to the motherland. In 1991-92, for example, 81 percent of immigrants were Russian, but beginning in 1994, their numbers began to decline. By 2007, ethnic Russians represented only 32 percent of immigrants, and perhaps 10 to 13 percent of the rest were from Ukraine. The remainder were almost certainly from former republics such as Uzbekistan, Kyrgyzstan, and Tajikistan. Some of these people look almost white, but they are not Slavs, and many are culturally Asiatic. Now the greatest number of immigrants to Russia come from these Central Asian countries.
As in Yugoslavia after the end of authoritarian rule, long-festering ethnic conflict flared up after the Soviet collapse. In 1944, Stalin had removed Meskhetian Turks from his native republic of Georgia, deporting them to Uzbekistan. In 1989, Uzbek nationalists rioted against this group they saw as interlopers, and many Meskhetian Turks fled for their lives, in many cases to Russia.
Another fighting that broke out in the 1990s after the Soviet collapse sent yet more refugees to Russia. During the Nagorno-Karabakh conflict between Armenia and Azerbaijan, both Armenians and Azeris fled in large numbers to Russia. When Chechnya rebelled against Russian rule, both Slavic and non-Slavic people from Chechnya, Ingushetia, and Dagestan fled to Russia.
The demographic effects of migration are sometimes hard to quantify because of the effects of internal migration. Non-Slavic Russian citizens, such as Chechens, Ingush, Azeris, etc. are moving into Western Russia and are bringing cultural problems. Because these people hold Russian passports, their movements are not counted as immigration. Only 82.4 percent of Russian citizens are actually Slavs, and many non-Slavs seem intent on moving into the ancestral Slavic homelands.
There are now millions of temporary workers and illegal immigrants in Russia, though no one knows the exact number. Figures provided by the Russian Federal Migration Service and Human Rights Watch range from three to 10 million.
The Western media portray Russia in a very negative light, but life in Russia is much better than in Central Asia or in the Caucasus Mountains. In Moscow and other major Russian cities, migrants enjoy a higher standard of living than would be possible in their home countries. Typically, Central Asians work in the short-term labor market as construction workers, restaurant workers, and in small workshops in private homes. As the Russian migrant rights activist Lidiya Grafova put it (yes, even Russia has such people), it is good for business to hire cheap, powerless Tajiks.
The Russian view of immigrants
Russians do not like immigrants from the Caucasus and Central Asia, nor do they care much for their own Muslim citizens. Articles posted on Human Rights Watch and the liberal, Moscow-based SOVA Center for Information and Analysis suggest that Russians frequently attack immigrants. However, it is clear from the conversation with Russians and from local news stories that immigrants victimize Russians just as Mexicans and blacks victimize whites in America. According to Moscow’s commissioner of police, Vladimir Kolokoltsev, migrants are responsible for 70 percent of the crime in that city, and the crime rate keeps growing. He noted that Central Asians are especially prone to rape, and that rape had increased 79 percent from 2013 to 2014. Attacks and robberies by Central Asians are a staple of conversation in big cities.
Immigrants to the Russian Federation come mostly from the former Soviet republics, which have sent an estimated 13 million people to Russia since the collapse of the Soviet Union in 1989. During the Soviet era, the government sent many Russians to live in outlying republics as a means of cultural and political control. In the early years after the collapse, immigration consisted largely of these ethnic Russians streaming back to the motherland. In 1991-92, for example, 81 percent of immigrants were Russian, but beginning in 1994, their numbers began to decline. By 2007, ethnic Russians represented only 32 percent of immigrants, and perhaps 10 to 13 percent of the rest were from Ukraine. The remainder were almost certainly from former republics such as Uzbekistan, Kyrgyzstan, and Tajikistan. Some of these people look almost white, but they are not Slavs, and many are culturally Asiatic. Now the greatest number of immigrants to Russia come from these Central Asian countries.
As in Yugoslavia after the end of authoritarian rule, long-festering ethnic conflict flared up after the Soviet collapse. In 1944, Stalin had removed Meskhetian Turks from his native republic of Georgia, deporting them to Uzbekistan. In 1989, Uzbek nationalists rioted against this group they saw as interlopers, and many Meskhetian Turks fled for their lives, in many cases to Russia.
Another fighting that broke out in the 1990s after the Soviet collapse sent yet more refugees to Russia. During the Nagorno-Karabakh conflict between Armenia and Azerbaijan, both Armenians and Azeris fled in large numbers to Russia. When Chechnya rebelled against Russian rule, both Slavic and non-Slavic people from Chechnya, Ingushetia, and Dagestan fled to Russia.
The demographic effects of migration are sometimes hard to quantify because of the effects of internal migration. Non-Slavic Russian citizens, such as Chechens, Ingush, Azeris, etc. are moving into Western Russia and are bringing cultural problems. Because these people hold Russian passports, their movements are not counted as immigration. Only 82.4 percent of Russian citizens are actually Slavs, and many non-Slavs seem intent on moving into the ancestral Slavic homelands.
There are now millions of temporary workers and illegal immigrants in Russia, though no one knows the exact number. Figures provided by the Russian Federal Migration Service and Human Rights Watch range from three to 10 million.
The Western media portray Russia in a very negative light, but life in Russia is much better than in Central Asia or in the Caucasus Mountains. In Moscow and other major Russian cities, migrants enjoy a higher standard of living than would be possible in their home countries. Typically, Central Asians work in the short-term labor market as construction workers, restaurant workers, and in small workshops in private homes. As the Russian migrant rights activist Lidiya Grafova put it (yes, even Russia has such people), it is good for business to hire cheap, powerless Tajiks.
The Russian view of immigrants
Russians do not like immigrants from the Caucasus and Central Asia, nor do they care much for their own Muslim citizens. Articles posted on Human Rights Watch and the liberal, Moscow-based SOVA Center for Information and Analysis suggest that Russians frequently attack immigrants. However, it is clear from the conversation with Russians and from local news stories that immigrants victimize Russians just as Mexicans and blacks victimize whites in America. According to Moscow’s commissioner of police, Vladimir Kolokoltsev, migrants are responsible for 70 percent of the crime in that city, and the crime rate keeps growing. He noted that Central Asians are especially prone to rape, and that rape had increased 79 percent from 2013 to 2014. Attacks and robberies by Central Asians are a staple of conversation in big cities.
Russians especially dislike Chechens. During the Chechen wars of the 1990s and 2000s, the Western media portrayed Chechens as the good guys fighting for independence. Chechens, with help from Islamic insurgents from the Middle East, terrorized the local civilians, used women and children as human shields, kidnapped and tortured civilians, and killed Russian prisoners-of-war.
Chechnya has also gone through a kind of ethnic cleansing. In 1989, the census counted 269,130 Russians and 11,884 Ukrainians in Chechnya, together making up 25.9 percent of the population. As of 2010, virtually all of those people were gone—either dead or driven away by Chechen death squads and Arab helpers—and Russians and Ukrainians now make up barely 3 percent of the population.
In addition to Central Asian and Caucasian immigration, there are rumors that Siberia is turning Chinese. Much of this information is unreliable or speculative, but if even a fraction of what is said about Chinese moving into Siberia is true, the Russian Federation faces serious, long-term problems in the East. Estimates of the number of Chinese living in Siberia vary, ranging from Russian figures of 35,000 up to Taiwanese claims of one million. In any case, China is a lot closer to Siberia than European Russia is, meaning that China can more easily project force into a region that is rich in coal, iron, manganese, lumber, and petroleum. If China has, say, a few hundred thousand citizens in Siberia, that constitutes a fifth column in a region with few Russians. If China’s governing elite needs an outside enemy to distract the people’s attention from problems at home, a defenseless and rich Siberia would be a good place to start a conflict.
Russia and China now act as though they are great allies, but they are united only by the fact that they hate the United States. An alliance based on mutual hatred of a third party is a weak one that can easily fall apart. The fact that China is still smarting from a long period of foreign colonialism, in which Russia exploited the Chinese just as much as the British or the Japanese, makes the Chinese a very dangerous partner for the Russians.
How Russians deal with immigrants
Because of the migrant waves of the last decade, the Chechen wars, and rumors of the Chinese influx into Siberia, Russians insist that the government take action. In 2011, Vladimir Putin banned foreign laborers from working as traders in kiosks and markets, and those who break this law can be deported. Since 2013, 513,000 foreigners have been deported by Russian courts, and 1.7 million have been banned from re-entering the country. A deportation hearing takes between three and five minutes, with the judge ruling against the defendant 70 percent of the time. After the judge issues his ruling the violator has no right of appeal and is quickly expelled.
Russia uses deportation and immigration as a political weapon. In September 2006, Georgia arrested four Russian officers for espionage. The Kremlin took great offense and claimed the officers were not spies. Russia recalled its ambassador and then cut all rail, road, and sea links to Georgia and stopped issuing visas to Georgian citizens. This was followed by several high-profile raids on Georgian businesses and places where Georgians congregate. In two months 2,380 Georgians were deported and another 2,000 returned on their own. The Russians officers arrested by Georgia were home in just a few days. There are lessons here for the United States.
Russians are still not satisfied with government action against immigrants. This is not surprising, given the corruption and inefficiency of Russian government institutions. Russians are therefore starting to take matters into their own hands.
On two different occasions in 2010, groups of Chechen men attacked and killed Russian citizens. In both cases, the killers were initially let off, amid suspicions that Chechens had bribed the police (a year later, one of the killers was eventually convicted). Russians were furious over the killings, and on December 11th there were protests across the country. The largest was in Moscow, where as many as 50,000 people may have taken part. The protest soon turned into a riot and Russians began attacking immigrants, killing 24 and injuring many more.
In 2013, there were further riots in Biryulyovo, just south of Moscow, after an Azeri man stabbed a Russian to death. Rioters shouted “White Power” and “Russia for Russians.” Some ransacked a wholesale vegetable market looking for immigrants to attack.
When the police do not do a good enough job of enforcing immigration law, Russians enforce it themselves. In April 2016, activists from the National Conservative Movement organized a project called “We Are Moscow,” in which they checked the documents of immigrant food sellers and turned violators over to the police. Similar raids on illegal food sellers have been carried out in St. Petersburg. In August, activists joined police in a sweep of homes of illegal immigrants in St. Petersburg, dragging them out into the streets and arresting them.
Russians have long memories of invaders. They suffered under the Mongolian Golden Horde and later at the hands of the Poles after the death of Ivan IV. They remember the French and the German invasions, and in today’s Central Asian immigrants they see the modern equivalent of the Golden Horde. Russians still have pride in their nation and people and have a government that is at least moderately responsive to their desires. Even if the United States loses its European character, Russians are determined to remain masters in their own home.
Reprinted from Russia Insider.
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Georg Immanuel Nagel :
Etats-Unis : qu’est-ce que l’ « Alt-Right » ?
On sait que l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis a été un séisme politique d’ampleur globale. Mais le changement serait encore plus radical et plus profond si nous assistions, dans un futur proche, à un renforcement continu du mouvement dit de « Alt-Right ». Cette dénomination recouvre un courant intellectuel de droite aux facettes multiples, dont les adhérents constituent le seul groupe perceptible sur l’échiquier politique américain à avoir soutenu ouvertement Trump et à l’avoir ovationné.
Il faut cependant préciser qu’il n’y a aucun lien organique entre cette « Alt-Right » et Donald Trump, dont la rhétorique et les exigences sont bien plus inoffensives et bien moins idéologisées que celles de cette droite alternative. Cependant, Hillary Clinton, la candidate battue de ces élections présidentielles, n’a pas pu s’empêcher d’essayer d’identifier Trump à la « Alt-Right ». Ce genre de calomnies se nomme la « culpabilisation par association » dans le langage politique anglo-saxon. Mais cette tentative a eu des effets contraires à ceux espérés. Hillary Clinton a tenu un très long discours où elle a cité longuement tous les « méchants » qui soutenaient son adversaire. Elle faisait usage, dans ce discours, des injures politiques habituelles de la gauche et de l’extrême-gauche (« raciste », « homophobe », « sexiste », etc.).

Hillary Clinton n’a pas obtenu la réaction qu’elle escomptait. Donald Trump n’a nullement été freiné dans son élan, sans doute parce qu’il n’y avait pas moyen de prouver qu’il avait un lien quelconque avec les animateurs des cercles qualifiables de « Alt-Right ». Du coup, grâce à la maladresse d’Hillary Clinton, le mouvement de la droite alternative a été connu dans toute l’Amérique et est devenue l’objet de vastes débats. Les pages de la grande toile de ces groupes alternatifs très peu connus ont été visitées à grande échelle : elles ont battu tous leurs records de fréquentation et les médias « mainstream » se sont mis à parler des initiatives, colloques et conférences de la « Alt-Right » et ont invité leurs représentants à répondre à des entretiens. Métapolitiquement parlant, on peut parler d’un tournant historique et peut-être même décisif.
L’Alt-Right ne se borne pas à fustiger le Zeitgeist, l’esprit du temps, marqué par le gauchisme. Elle brocarde aussi l’établissement conservateur conventionnel et les vieux Républicains. Elle considère que ces derniers se soumettent trop facilement aux diktats du politiquement correct, ce qui a pour corollaire qu’ils n’osent pas aborder les vrais problèmes de la société américaine, qu’ils ne se hasardent pas à adopter un « race realism », un « réalisme racialiste ». Cette réticence fait du mouvement conservateur conventionnel un « tigre de papier », condamné à échouer à tout bout de champ, parce qu’il abandonne continuellement ses propres positions et ses propres intérêts pour ne pas devoir subir les pressions habituelles, lesquelles ont évidemment recours à l’insulte classique de « racisme ».
Le philosophe et politologue Paul Gottfried avait naguère, bien avant le buzz déclenché par le discours anti-Alt Right d’Hillary Clinton, réclamé l’avènement d’une « droite alternative », différente du « conservatism mainstream ». Son appel à une « droite alternative » a été entendu : plusieurs publicistes l’ont repris, dont Richard Spencer, le fondateur de la boîte-à-penser « National Policy Institute ». Aussitôt Spencer baptise « Alternative Right » le magazine en ligne qu’il crée dans le sillage du discours de Gottfried, lui conférant aussi le diminutif de « Alt Right ». Tout le mouvement contestataire de l’idéologie libérale-gauchiste dominante et du conservatisme timoré reçoit alors le terme générique de « Alt Right ».
La droite alternative voulue par Gottfried au départ, lancée par Spencer dans la foulée, reproche, pour l’essentiel, aux conservateurs traditionnels de ne pas se poser comme les défenseurs des Américains de souche européenne, alors que ceux-ci constituent leur unique base électorale potentielle. C’est en fait le cas dans tous les Etats européens aliénés par le multiculturalisme où les minorités ethniques étrangères votent presque toujours pour les partis de gauche.
L’Alt Right américaine est constituée d’une variété de groupes très différents les uns des autres. D’une part, nous avons des revues et des maisons d’édition qui ne se distinguent guère des nouvelles droites française ou germanophones, dans la mesure où elles entendent se poser comme des initiatives sérieuses et intellectuelles. D’autre part, nous avons des personnalités qui s’adonnent à la moquerie et à la satire. Citons, en ce domaine, le comique « RamZPaul » (photo), les séries de caricatures « Murdoch Murdoch ». L’humour que répandent ces initiatives-là est, bien sûr, politiquement incorrect, et de manière explicite ! Parfois, il est espiègle et seulement accessible aux « initiés ». Les tenants de gauche de la « religion civile » américaine y sont fustigés à qui mieux-mieux, sans la moindre pitié. Personne n’oserait un humour pareil sous nos latitudes européennes.
Cette audace est possible grâce à la constitution américaine qui interdit explicitement de punir, par le truchement de lois régissant les opinions, l’expression libre et sans entrave de celles-ci, alors qu’en Europe les législations liberticides sont acceptées sans sourciller. Ainsi, les publications scientifiques des milieux de l’Alt Right sont autorisées, même si elles abordent des sujets brûlants comme l’anthropologie biologique. Sur ce chapitre, les productions du groupe « American Renaissance » sont particulièrement intéressantes pour nous, Européens, qui ne bénéficions plus d’une liberté de recherche en ce domaine spécifique du savoir.
Georg Immanuel Nagel,
Article paru dans zur Zeit, Vienne, n°3/2017, http://www.zurzeit.at .
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A partir d'aujourd'hui, les forces d'autodéfense nippones se livrent à des exercices pour anticiper un conflit militaire entre les deux rives du détroit de Formose. L’armée japonaise va effectuer un exercice de simulation d’affrontement militaire entre la Chine et Taïwan, avec la participation en tant qu’observateur de l’armée américaine, a selon l’agence de presse Kyodo.
« Aucun déploiement de troupe n’aura lieu et le scénario est celui d’une réponse des Etats-Unis et du Japon à un conflit militaire« , a indiqué Kyodo.
Selon une source du gouvernement japonais, le but de l’exercice est de vérifier comment les membres de l’armée devraient s’acquitter de nouvelles tâches autorisées en vertu de la nouvelle loi japonaise sur la sécurité dans le déclenchement d’une situation considérée comme menaçant sérieusement la paix et la sécurité du pays, a précisé l’agence de presse japonaise.
De son côté, le ministère chinois des affaires étrangères a rappelé à Tokyo que « la question de Taïwan est une affaire interne de la Chine et nous espérons que le Japon sera très prudent dans ses paroles et ses actes (…) et ne fera rien qui compromettrait la paix régionale et la stabilité« .
« Je pense que cela montre qu’un monde stable est la dernière chose que certains veulent au Japon », a considéré la porte-parole du ministère Hua Chunying. Cette annonce vient compliquer un peu plus la situation.
L’armée taïwanaise a également réalisé des exercices militaires en vue d’une guerre contre la Chine continentale, alors que les relations entre les deux rives de Taïwan restent difficile.
Cet exercice japonais, en présence d’observateur américain, n’apaise en rien les craintes de Beijing, qui doit composer avec une nouvelle administration américaine, ayant déjà rompu avec quatre décennies de relations diplomatique, en prenant un appel téléphonique de la dirigeante taïwanaise Tsaï Ing-wen. Or selon la a source du gouvernement japonais, l’exercice était prévu avant que Donald Trump ne prenne ses fonctions, le 20 janvier.
D’après le reportage de l’agence japonaise, les forces d’autodéfense du Japon (l’armée) feront cet exercice simulé du lundi 23 au vendredi 27 janvier 2017, en présence de militaires américains y participant en tant qu’observateur.
C’est un scénario qui depuis quelques semaines s’invite dans les discussions d’experts et de diplomates : un affrontement militaire entre la Chine et Taïwan. Le Japon vient mettre son grain de sel dans le débat en menant, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à la fin de la semaine, des exercices de simulation en cas de conflit entre les deux rives du détroit de Formose. Aucun déploiement de troupes n’aura lieu. Tokyo entend vérifier comment, en cas de clash, les forces d’autodéfense nippones (SDF) effectueraient leurs nouvelles tâches autorisées par la loi de sécurité entrée en vigueur en mars dernier.
Jusqu’à présent, les SDF japonaises n’avaient pas pour mission d’intervenir en dehors des frontières de l’archipel. Si elles l’ont fait par le passé, à de très rares exceptions, c’était uniquement pour des motifs humanitaires. Dorénavant, au nom du principe de «l’autodéfense collective», Tokyo peut fournir un soutien logistique à d’autres forces armées, même si le Japon n’est pas directement menacé.
Coup de fil et coup de sang
En novembre, les SDF et les GI’s de la marine américaine ont d’ailleurs effectué leurs premiers exercices conjoints. Cette semaine, des observateurs américains assisteront aux simulations japonaises qui sonnent comme une nouveauté. Jusqu’à présent, ces entraînements concernaient essentiellement le Japon.
Ainsi, il était fréquent que le ministère de la Défense communique sur des opérations visant à reconquérir une île ou à la défendre contre un agresseur. Le nom était rarement mentionné mais tout le monde comprenait que le Japon surveillait de très près l’évolution autour de l’archipel des Senkaku, nationalisé par Tokyo en 2012, que la Chine revendique en l’appelant «les îlots Diaoyu». Cette fois, les Japonais quittent donc leurs eaux territoriales pour croiser dans des mers chargées en revendications.
L’exercice simulé intervient au moment où les relations entre la Chine et Taiwan connaissent un nouveau pic de tensions. L’échange téléphonique en décembre du président élu Donald Trump avec la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a alarmé Pékin. En prenant l’appel de Tsai Ing-wen, Trump a rompu avec près de quatre décennies de politique américaine qui respectait le principe de la «Chine unique» selon lequel tout Etat entretenant des relations diplomatiques avec Pékin ne peut en avoir simultanément avec Taïpei.

Depuis 1949 et l’installation sur l’île des nationalistes de Tchang Kaï-chek, les Chinois considèrent Taiwan – indépendante de facto – comme une province renégate qui doit repasser, selon eux, sous le contrôle du continent. Depuis l’élection de Tsai Ing-wen l’année dernière, la Chine n’a cessé les mises en garde et les pressions sur la première présidente élue dans la seule démocratie du monde chinois. Depuis sa victoire, Tsai Ing-wen a appelé le régime chinois à «respecter l’intégrité de l’île». En septembre 1954, alors même que l'acte final de la conférence de Genève allait régler la guerre d'Indochine, Mao Zedong intimait à Zhou Enlai l'ordre de mettre au premier plan la «libération» de Taiwan: «Nous avons eu tort de ne pas nous consacrer à la tâche de libérer Taiwan juste après le cessez-le-feu en Corée; si nous tergiversons encore, nous commettrons une sérieuse erreur politique.» De novembre 1954 à mai 1955, un déluge d'obus s'abattit sur les petites îles tenues par le régime nationaliste, et l'armée populaire de libération s'empara des îles Dachen au nez et à la barbe de l'armada américaine dépêchée dans le détroit de Taiwan. Les Etats-Unis finirent toutefois, en mars 1955, par menacer publiquement d'employer des armes nucléaires tactiques contre la Chine en cas d'agression ultérieure, et notamment contre les îles de Quemoy et de Matsu, beaucoup mieux défendues. En avril 1955, la Chine mit fin à la crise quand Zhou Enlai, depuis le sommet afro-asiatique de Bandung, proclama son désir de paix avec les Etats-Unis.
En août 1958, vingt-quatre heures après que le président Eisenhower eut proposé à Nikita Khrouchtchev le premier sommet soviéto-américain de la guerre froide, et une réduction des armements nucléaires, Mao Zedong déclenchait une deuxième crise dans le détroit de Formose: à nouveau, une pluie d'obus s'abattit contre les petites îles fortifiées détenues par les nationalistes, provoquant la mobilisation de la VIIe Flotte dans le détroit. Après quelques semaines critiques pendant lesquelles les îles furent en danger sérieux, les Américains réussirent à établir une ligne de ravitaillement à Quemoy, y débarquant publiquement, entre autres, des mortiers susceptibles de lancer des charges nucléaires tactiques. Dès lors, l'offensive chinoise perdait toute chance de réussir: mais les bombardements continuèrent de façon intermittente pendant plus d'une décennie.
Ces précédents doivent aujourd'hui être examinés avec soin. D'abord, dans les deux cas, c'est à cause d'une détente internationale que la Chine populaire passa à l'offensive contre la Chine nationaliste, et le monde extérieur fut totalement surpris. En 1954, Mao ne pouvait supporter de voir la question de Taiwan sombrer dans l'oubli, alors que d'autres conflits asiatiques de la guerre froide trouvaient une solution. En 1958, la crise de Quemoy et de Matsu lui permettait de s'opposer à la coexistence pacifique qui s'amorçait entre les deux Grands.
Au début du mois, la Chine a dépêché son unique porte-avions, le Liaoning, dans le détroit de Taiwan, déclenchant l’envoi d’avions de reconnaissance par Taiwan. Il y a vingt ans, les deux rives du détroit avaient traversé une grave crise. Pékin avait tiré plusieurs salves de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises au moment où le gouvernement de Lee Teng-hui multipliait les déclarations pro-démocratiques et que le pays s’apprêtait à voter. Alliés de Taïwan, les Etats-Unis avaient alors expédié une partie de leur flotte dans les eaux de la mer de Chine.
Aujourd’hui la Chine de Xi Jinping affirme de plus en plus son hégémonie sur les mers de la région. Et elle entend «défendre ses intérêts fondamentaux dans le cadre des affaires intérieures de la Chine», comme l’a rappelé vendredi Hua Chunying, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères qui réagissait à l’annonce des exercices simulés japonais. «Pour certaines personnes au Japon, il semble que la paix est la dernière chose qu’elles souhaitent. […] Nous espérons que le Japon pourra mesurer ses paroles et ses actes sur les questions liées à Taïwan […] et éviter d’envoyer un signal erroné aux forces indépendantes de Taiwan.»
De son côté, l’archipel du nationaliste Shinzo Abe a musclé sa diplomatie et armé sa défense depuis quatre ans. Tout en se posant en «contributeur proactif pour la paix», le Japon s’est montré plus présent dans le Pacifique, multipliant les discours ainsi que les aides techniques et financières aux pays de la région en butte à l’hégémonie chinoise. Avec Taiwan, quatrième partenaire commercial du Japon, Tokyo a renforcé ses relations.
Avant même son élection, Tsai Ing-wen s’était rendue en visite dans l’archipel au grand dam de Pékin. Fin décembre, un parlementaire japonais membre du parti libéral démocrate, Keisuke Suzuki, défendait des liens plus forts entre les deux archipels et l’idée d’une coopération militaire plus étroite. «L’existence d’un Taiwan libre est fondamentale pour la sécurité du Japon. A partir du moment où Taiwan subit trop de fortes pressions de la Chine continentale, c’est aussi un problème pour la sécurité nationale du Japon lui-même.»
Taiwan s’est lancé dans un programme de développement de son arsenal militaire, notamment de sous-marin. Les Etats-Unis suggèrent dorénavant à Taïpei d’augmenter ses budgets de défense. Il y a quelques jours, les troupes taïwanaises ont organisé, elles aussi, des exercices grandeur nature pour se préparer à une attaque chinoise.
23:50 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, géopolitique, japon, chine, taîwan, océan pacifique, asie, affaires asiatiques |
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Illegale NAVO oorlog tegen Servië zorgden voor creatie moslimstaten in Bosnië en Kosovo, die grote rol spelen bij migranteninvasie van Europa
De burgeroorlog in Joegoslavië in de jaren ’90 werd destijds beëindigd door illegale NAVO bombardementen op het orthodox christelijke Servië. Onder leiding van president Bill Clinton werd het land opgesplitst en werden twee grote moslim enclaves gecreëerd, in Bosnië-Herzegovina en in Kosovo, dat altijd bij Servië had gehoord. De Serven hebben de feitelijke bezetting van een deel van hun grondgebied nooit geaccepteerd. Een week voordat de Verenigde Staten een nieuwe president kregen, die als eerste ooit in zijn inauguratie toespraak het islamitische terrorisme bij de naam noemde –en beloofde dit compleet te zullen vernietigen-, stuurde het land een trein met daarop de levensgrote teksten ‘Kosovo is Servisch’ geschilderd richting de grens. Zo’n 60.000 Servische troepen staan klaar Kosovo te bevrijden.
De trein staat al sinds vorige week vrijdag stil, omdat de autoriteiten in Kosovo de reis over de spoorlijn tussen Belgrado en Mitrovica, een Servisch stadje in Kosovo, blokkeren. 60.000 Servische troepen, inclusief pantserwagens, artillerie en luchtmachteenheden, zijn gereed om in te grijpen. Kosovo kan daar slechts zo’n 6000 man tegenover stellen.
De Servische president Tomislav Nikolic dreigde afgelopen week dat ‘als er Serviërs worden gedood, wij ons leger naar Kosovo sturen.’ 19 jaar geleden werd Servië door Amerikaanse bombardementen op Belgrado gedwongen te capituleren, en een overeenkomst te tekenen om de oorlog met de opstandelingen in Kosovo te beëindigen. Het Westen erkende vervolgens de onafhankelijkheid van Kosovo, dat al snel berucht werd als een moslim maffiastaat. Rusland en China beschouwen Kosovo echter nog steeds als een integraal deel van Servië.
Door NAVO gecreëerde moslimstaten geven ruimte voor migranteninvasie
De Kosovo oorlog was het gevolg van het conflict tussen aan de ene kant het christelijke Servië en Kroatië, en aan de andere kant het overwegend islamitische Bosnië. Die oorlog duurde van 1992 tot 1995, en werd door Amerikaanse/NAVO interventie beëindigd. President Clinton dwong de Serven de Dayton akkoorden te ondertekenen, en Bosnië over te geven aan moslim heerschappij. Daarmee werden de eerste onafhankelijke islamitische enclaves in het zuidoosten van Europa gecreëerd, ten koste van orthodox-christelijk gebied, dat beschermd werd (en wordt) door Rusland.
Het pro-islamitische, anti-christelijke beleid op de Balkan werd later voortgezet door president Obama en de Duitse bondskanselier Angela Merkel, en wordt beschouwd als één van de doorslaggevende factoren die de moslim migranteninvasie van Europa mogelijk hebben gemaakt. Vier islamitische staten, te weten Turkije, Bosnië, Kosovo en Albanië, zetten gewillig hun poorten open voor enorme aantallen moslims uit het Midden Oosten en Afrika, en stuurden deze vervolgens linea recta door naar centraal Europa.
Servische troepen klaar om in te grijpen
De Servische trein markeerde het einde van het Obama tijdperk, en onderstreepte het feit dat de Serven het illegaal afpakken van Kosovo nooit hebben geaccepteerd. De Serven zouden van plan zijn de trein een dezer dagen verder te laten rijden. Als deze dan wordt aangevallen door Kosovaarse troepen, zal het Servische leger ingrijpen. Maar zelfs als zo’n aanval er niet komt, dan is de kans nog steeds aanzienlijk dat Servië één van president Clintons ‘trotse’ prestaties ongedaan gaat maken, en Kosovo bevrijdt van de islamitische bezetting.
In het centrum van Pristina staat een standbeeld van Bill Clinton, als dank voor het feit dat hij de moslims een eigen staat in Kosovo heeft gegeven. De gisteren ingezworen president Donald Trump staat en echter totaal anders tegenover de islam, en bezwoer als eerste president ooit in zijn inauguratietoespraak het islamitische terrorisme totaal ze zullen vernietigen.
Russische bijstand voor Servië?
Op zijn eerste werkdag vindt Trump op zijn bureau in de Oval Office een urgente brief van de Kosovaarse minister van Buitenlandse Zaken Enver Hoxhaj, waarin deze vraagt om assistentie tegen Servische ‘agressie’. Een vergelijkbaar SOS in 1998 leverde de interventie van een NAVO elitemacht op, die overigens voornamelijk uit Britse eenheden bestond.
In 2017 kan Kosovo de hulp van Europese regeringen echter vergeten, ook van Frankrijk en Duitsland, landen die zich altijd hard hebben gemaakt voor de islamitische zaak op de Balkan. Dat heeft niet alleen met de komst van Trump te maken, maar ook met mogelijke Russische bijstand voor Servië. Op 12 juni 1999 stuurde de toenmalige president Boris Yeltsin al eens een Russisch contingent naar het vliegveld van Pristina, om te proberen de overname van Kosovo door het Westen te stoppen.
Trumps antwoord aan ministerie Hoxhaj zal volgens Israëlische inlichtingenspecialisten ‘een belangrijk inzicht geven in de geheime overeenkomsten die Trump en Putin met elkaar sloten voor samenwerking in de oorlog tegen islamistische terreur, en het voorkomen van verdere moslim expansie in Europa.’
Xander
(1) DEBKA
23:22 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, actualité, europe, affaires européennes, serbie, kosovo, balkans, géopolitique |
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Ex: http://electrosphere.blogspot.com
« Il est indispensable que l’Amérique contre toute tentative de restauration impériale au centre de l’Eurasie […] Le choix européen est la seule perspective géostratégique réaliste qui permettra à la Russie de retrouver un rôle international et les ressources nécessaires pour engager sa modernisation. Par Europe, nous entendons l'ensemble géopolitique uni par le lien transatlantique et engagé dans l'élargissement de l'Union européenne et de l'OTAN [...] Telle est l'alliance qui profitera à la Russie et lui évitera de s'enfoncer dans un isolement géopolitique néfaste [...] Du point de vue américain. la Russie paraît vouée à devenir un problème : si sa faiblesse exclut de la considérer comme un partenaire, les forces qu'elle conserve ne nécessitent pas l'application de soins d'urgence. [...] Même si une alliance stratégique solide de la Russie avec la Chine ou avec l'Iran a peu de chances de se concrétiser, l'Amérique doit éviter de détourner Moscou de son meilleur choix géopolitique [...] Par ailleurs, les Chinois se montrent sensibles aux réserves doctrinales que les États-Unis émettent à l'égard de leur régime national. La Chine considère donc les Etats-Unis comme le principal obstacle à sa quête d'une prééminence mondiale, mais égaIement à l'affirmation de sa prédominance globale. Dans ces conditions, la collision entre la Chine et les Etats-Unis est-elle inévitable? [...] Quelle forme concrète et acceptable du point de vue américain doit revêtir la montée de la Chine en tant que puissance régionale dominante et quelles limites doit-on fixer à ses aspirations au statut de puissance globale? [...] En réalité, si la Chine s'oppose aux États-Unis, ce n'est pas tant à cause des actions de ces derniers qu'en raison de la position qu'ils occupent aujourd'hui. La Chine considère que les Etats-Unis exercent une hégémonie sur le monde et que leur présence même dans la région, qui repose sur la domination du Japon, contribue à restreindre l'influence chinoise [...] Aussi, en raison de ce qu'ils sont et de leur simple présence, les Etats-Unis deviennent involontairement l'adversaire de la Chine au lieu d'être leur allié naturel. »
Muni d'une grille de lecture américano-centrée et donc quelque peu hérétique pour l'observateur extérieur, le théoricien de 88 ans dresse ses cinq vérités essentielles :
« L’alternative à une vision constructive, et spécialement la recherche d’une issue militaire et idéologique imposée unilatéralement ne peut que prolonger inanité et autodestruction. Pour l’Amérique, la conséquence peut être un conflit durable, de la lassitude et même possiblement un retrait démoralisant sur un isolationnisme pré-XXème siècle. Pour la Russie, cela pourrait signifier une défaite majeure, augmentant la probabilité d’une subordination, d’une manière ou d’une autre, à la prédominance chinoise. Pour la Chine, cela peut annoncer une guerre, non seulement avec les Etats-Unis mais aussi, peut-être séparément, avec le Japon ou l’Inde, ou les deux. Et, dans tous les cas, une phase longue de guerres ethniques, quasi religieuses, au travers de tout le Moyen-Orient avec un fanatisme auto-justifié qui engendrerait des effusions de sang dans et hors de la région, et une cruauté croissante partout. »
23:55 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, politique internationale, brzezinski, zbig, stratégie, stratégistes américains, géostratégie, états-unis |
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par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
Trump, dès son discours d'investiture, a confirmé qu'il rechercherait une détente avec Moscou. La perspective de celle-ci obligera les gouvernements européens à faire un choix crucial: suivre à nouveau l'exemple de Washington et se rapprocher de Moscou, alors que la diabolisation de la Russie, et plus récemment de Vladimir Poutine était le fondement même de leur action internationale - ou poursuivre seuls, avec des moyens de défense quasi inexistants, une opposition à la Russie qui pourrait déboucher sur des conflits militaires locaux, notamment à la frontière euro-russe.
Dans le domaine économique, il en sera de même. Les Européens ne pourront plus compter sur l'aide des dollars américains et des multinationales basées à Wall Street, pour satisfaire à leur place et à crédit les besoins des populations. Ils devront reprendre une politique d'investissement en propre, qu'ils devront nécessairement financer par d'importants sacrifices, notamment au plan fiscal. Dans le cadre de l'America First, toutes les possibilités industrielles et financières américaines seront consacrées au développement de l'Amérique.
Mais l'opinion publique et les partis politiques européens seront-ils capables en quelques mois d'effectuer ce changement de cap radical? Manifestement, l'exemple français n'est pas encourageant. La grande majorité des candidats dits de gouvernement n'ont rien compris à ce qui se passe. Les débats au sein des primaires socialistes ont été particulièrement scandaleux. Tous n'avaient qu'à la bouche le respect des consignes de Bruxelles en ce qui concerte la limitation de la dette et de la fiscalité. Tous par ailleurs mentionnaient la nécessité de durcir militairement le ton à l'égard de Poutine.
Dans la droite de gouvernement, il en a été à peu près de même, le candidat Fillon ayant à peine osé parler d'un rapprochement avec Poutine. En ce qui concerne l'extrême-droite du Front National, Marine Le Pen n'a toujours pas précisé de quelle façon elle tiendrait compte de la nouvelle politique américaine. On peut craindre que la peur d'être accusée de « populisme » l'empêche de prendre clairement position.
Il en sera très probablement de même en Hollande et en Allemagne. Ainsi l'Europe, face au tourbillon Trump, se prépare-t-elle plus que jamais au rôle peu glorieux de feuille morte emportée par le vent.
20:18 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : élections européennes, actualité, europe, union européenne, affaires eruopéennes, états-unis, donald trump, politique internationale |
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par Thomas Ferrier
Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com
L’élection de l’isolationniste revendiqué Donald Trump à la présidence des USA est une excellente nouvelle pour tous les vrais défenseurs de l’Europe. La pérennité de l’OTAN, organisation atlantiste destinée à empêcher toute émergence d’une Europe de la défense, toute diplomatie européenne indépendante et notamment en faveur d’un rapprochement avec la Russie, est en question. C’est l’occasion de pouvoir s’en émanciper en œuvrant pour bâtir enfin l’armée européenne. Voici quelques propositions en ce sens du Parti des Européens.
1- Dénoncer le traité fondateur de l’OTAN (1949), ce qui implique le départ de tous les pays européens de cette organisation.
2- Construire une armée européenne regroupant sous un commandement intégré (unique) l’ensemble des armées des 28 états membres de l’Union Européenne, en supposant que le Royaume-Uni renoncera en définitive à mettre réellement en œuvre le brexit.
3- Créer un budget militaire européen, correspondant à 3% du budget de chaque état membre de l’Union Européenne, afin de la doter des crédits nécessaires à sa mise en place et d’investir dans du matériel nouveau ainsi que dans la recherche et le développement de nouvelles technologies dans le domaine de l’armement de pointe. Soulignons que le budget allemand consacré à la défense n’est actuellement que de 1,16%, ce qui est dérisoire, et que le budget cumulé pour toute l’Europe, Russie comprise, correspond à 30% environ du budget américain dédié.
4- Établir une alliance stratégique entre l’Union Européenne et la Russie, un partenariat qui présuppose de notre part des gestes forts à l’égard d’une puissance européenne, qu’est la Russie, qui s’estime menacée à ses frontières. Cela passe par l’abandon des sanctions économiques à l’égard de la Russie, la reconnaissance de l’annexion de la Crimée par la Russie et la suppression des visas de l’Union Européenne pour les citoyens russes. En échange, Kaliningrad serait considéré comme un espace ouvert, démilitarisé. En outre, afin de rassurer les pays baltes en préservant leur identité, la Russie inciterait la minorité russe installée en Lettonie et Estonie à privilégier une réinstallation en Russie même.
La création d’une armée européenne, qui reprendrait là où a été arrêtée en 1954 la CED (Communauté européenne de défense), serait une avancée significative en faveur d’une Europe unie. Mais il est évident que dans le cadre de l’Union Européenne actuelle, rien ne pourra être fait. En outre, il n’a rien de plus souverain que la défense. L’idée même d’armée européenne implique celle d’Etat européen unitaire, que nous prônons par ailleurs. Ceux qui, comme Angela Merkel, annoncent des avancées en matière de défense, mentent outrageusement.
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)
19:21 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Défense, Militaria | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : défense, défense européenne, actualité, europe, affaires européennes, armée européenne |
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10:42 Publié dans Entretiens, Théorie politique, Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christophe levalois, entretien, royauté, orthodoxie, actualité, théorie politique, traditions, politologie, sciences politiques, philosophie politique |
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00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, terrorisme, richard lebévière, politique internationale |
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