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dimanche, 18 janvier 2015

Jean Raspail: "Dans notre système, il ne manque plus que le communautarisme français..."

Jean Raspail: "Dans notre système, il ne manque plus que le communautarisme français..."

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DJIHADISME: OÙ EST MARCEL GAUCHET?

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DJIHADISME: OÙ EST MARCEL GAUCHET?
 
Coralie Delaume*
Ex: http://metamag.fr
Note liminaire : oui, le titre de ce post est un peu étrange. Et alors ? On est vraiment plus à une bizarrerie près, ces jours-ci. 

Actualité apocalyptique oblige, tout le monde réfléchit intensément à la nature profonde du djihadisme et, plus largement, de l’islamisme radical. Des chercheurs,  dont les éclairages sont très bienvenus, sont convoqués dans les médias, comme Gilles Kepel, toujours passionnant, ou Olivier Roy. Marianne a republié une magnifique Lettre ouverte au monde musulman, du philosophe Abdennour Bidar, dont la lecture est un moment de pur bonheur. Étonnamment, les désormais célèbres « padadalgamistes », qui ont immédiatement bondi pour expliquer fissa que les attentats perpétrés contre Charlie Hedbo et contre l’Hypercasher n’avaient « rien à voir avec l’islam », ne pipent mot. On ignore pourquoi mais ils semblent avoir décidé que, quand bien même Allah et Mahomet n’auraient rien à voir là-dedans, il demeurait tout de même normal qu’on entende partout des spécialistes de ces choses-là. Va comprendre, Charles.

Des choses moins pertinentes,  plus confuses, se répandent également. Un argument utilisé plus que de raison pour tenter d’expliquer le djihadisme, semble tout particulièrement malvenu, qui consiste à assimiler le terrorisme islamiste au nazisme. Et l’on voit fleurir des expressions qui, certes, « sonnent bien », mais éclairent fort mal : « islamonazisme », « fascislamisme » voire « totalitarisme vert ». 

Elles éclairent mal pour trois raisons : 

1) parce la tendance actuelle à convoquer sans cesse le fascisme et le nazisme n’est pas une bonne chose. Elle conduit à nier ce que furent les spécificités de ces idéologies. On contribue ainsi « dé-comprendre » un phénomène du passé sans aider pour autant à mieux comprendre un phénomène du présent.

2) parce qu’on donne ainsi à penser que l’histoire se répète, qu’elle radote. Or ce n’est jamais le cas. Certes, tracer un signe d’égalité entre islamisme et nazisme est « tranquillisante » (si l’on peut dire…). En faisant cela, on s’offre le confort qu’autorise le fait de considérer qu’on a déjà à sa disposition toute la panoplie analytique nécessaire pour comprendre. On se dit : « allez hop, je ressors mon petit Hannah Arendt sur l’origine des totalitarismes et le tour est joué ». Pas de chance : ça ne marche pas.  

3) parce que si ça ne marche pas, c’est en partie pour la raison suivante. Marcel Gauchet a dit cette chose lumineuse : en leurs temps, les totalitarismes n’ont pu être ce qu’ils furent que parce qu’ils s’appuyèrent sur les masses.
 
Problème : nous vivons aujourd’hui à l’ère, précisément, de la démobilisation des masses et de l’atomisation des individus. Nous sommes donc loin de la situation qui a amené le totalitarisme. Nous sommes même dans une situation… inverse. Cela se voit, d’ailleurs, jusque dans le mode opératoire des terroristes : des individus seuls, à demi marginaux, ou de très petits groupes. Tout cela est très labile, très insaisissable, très peu charpenté idéologiquement (très faible connaissance de l’islam au final, corpus idéologique bricolé sur Internet, etc.). 

Il est donc dommage que l’on n’entende pas davantage Marcel Gauchet sur ces questions car il reste celui qui a théorisé, tout de même, le processus « sortie de la religion ». Evidemment, l’actualité immédiate semble lui donner absolument tort puisqu’on a l’impression d’assister à un retour en force du religieux [Oui, on sait. Malraux, « le XXI° siècle sera religieux ou ne sera pas », tout ça….]. Mais justement, rien n’est moins sûr ! Et c’est peut-être même le contraire. 

Peut-être pourrait-il le montrer, si toutefois un média voulait bien lui poser des questions dans ce genre-là : 

- le processus de « sortie de la religion » a conduit à l’effacement des croyances religieuses au profit de croyances politiques. A l’heure où l’on constate, notamment en Europe, une « dépolitisation » générale, le regain d’intérêt pour la religion, exprimé parfois de manière hystérique, signifie-t-il que le processus est en train de s’inverser ?  

- le recul de la religion au profit du politique consiste en un passage de l’hétéronomie (les hommes croient que les règles leur sont imposées du dehors/d’en haut) à l’autonomie (les hommes découvrent que ce sont eux qui édictent leurs propres règles). La multiplication des phénomènes de radicalisation individuelle ne montre-t-elle pas qu’on est arrivé à l’étape d’après  ? Ne sommes-nous pas en train de passer de l’autonomie à un genre d’anomie ?

- en Europe, l’effacement du religieux au profit du politique a engendré des maladies du politique (fascisme, nazisme, stalinisme). Le djihadisme, au moins dans sa version occidentale, n’est-il pas une maladie à la fois de la dépolitisation et de l’individualisme ?

-  dans ce cas, pourquoi existe-t-il aussi (et surtout d’ailleurs) hors du monde occidental ? 

- pour l’Europe, le processus de sortie de la religion semble s’être achevé à l’ère moderne. Admettons que le monde musulman soit justement en train d’opérer le sien, mais en pleine postmodernité, à l’heure où tout se déplace très vite (les informations, les images, les hommes). Quelles conséquences ? 

Ces questions, on peut se les poser. Mais le mieux, ce serait encore d’essayer d’obtenir des réponses. Alors, où est Marcel Gauchet ? Dans notre petit coeur [HUMOUR !], certes, mais est-ce bien suffisant ? Le débat est ouvert.

* animatrice du blog L'Arène nue 

Illustration en tête d'article : Les religions du monde, gravure du XVIIIe siècle.

samedi, 17 janvier 2015

Le Qatar: "Club Med des terroristes" ou "valet des Américains"?

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Le Qatar: "Club Med des terroristes" ou "valet des Américains"?

INTERVIEW

Le Qatar finance-t-il les djihadistes? Après les attentats de Paris, la question revient fréquemment. Fabrice Balanche, spécialiste du Moyen-Orient, y répond.

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"Le Club Med des terroristes". Cette périphrase, employée par le journal Courrier International pour désigner le Qatar, en dit long sur les doutes qui pèsent sur ce pays au sujet du financement du terrorisme.

Ce sentiment de défiance envers Doha s'est d'ailleurs accentué depuis la divulgation de rapports du département d'Etat américain, qui s'interroge sur le financement de l'Etat islamique (EI) et d'Al-Qaïda par des fortunes du Qatar. Et les récents attentats qui ont frappé de plein fouet Charlie Hebdo et plus généralement la France, ne font qu'enflammer le débat. Le Qatar serait-il le bailleur de fonds des organisations djihadistes ? 

Dans le même temps, le Qatar est en plein essor économique et plusieurs partenaires commerciaux (les Etats-Unis et la France au premier chef) cherchent à profiter de ce marché florissant. Alors qu'Airbus a d'ores et déjà réalisé sa première livraison de l'A350 à la compagnie aérienne Qatar Airways, la France cherche à vendre son Rafale et se veut la plus attractive possible afin d'attirer les investissements qataris, au risque d'enfreindre la loi à travers l'octroi aux Qataris d'avantages fiscaux trop juteux

Les puissances occidentales fermeraient-elles les yeux sur certains agissements du Qatar, afin de ne pas se mettre à dos un partenaire économique primordial ?

Fabrice Balanche, maître de conférences à l’Université Lyon 2 et directeur du Groupe de Recherches et d’Etudes sur la Méditerranée et le Moyen-Orient  à la Maison de l’Orient, revient sur la question des financements et analyse la situation géopolitique du Qatar au Moyen-Orient.

1) Selon vous, le Qatar finance-t-il l'Etat Islamique ?

Avant toute chose, il faut remettre la question du financement de ces organisations terroristes dans un contexte de rivalité entre l'Arabie Saoudite et le Qatar. En effet, depuis longtemps, l'Arabie Saoudite veut mettre le Qatar et le Koweït sous sa domination. Mais le Qatar ne se laisse pas faire. La compétition entre les deux chaînes télévisées Al-Jazeera (qatarienne) et Al-Arabiya (saoudienne) symbolise cette confrontation âpre entre les deux pays du Golfe.

Au-delà de la sphère médiatique, le Qatar prend très fréquemment le contre-pied de la politique saoudienne. Alors que l'Arabie Saoudite se méfie des Frères musulmans, le Qatar se montre très accueillant à leur égard. Et depuis que l'Arabie Saoudite soutient les groupes salafistes de l'opposition syrienne, le Qatar cherche à faire de même pour limiter l'influence saoudienne dans la région. On a affaire à une véritable lutte d'influence entre le Qatar et l'Arabie Saoudite pour dominer l'opposition syrienne.

Ainsi, le Qatar a financé le Front Al-Nosra (ou Nosra) jusqu'à la scission intervenue en avril 2013. L'organisation, rattachée à Al-Qaïda, est pourtant inscrite sur la liste terroriste des Etats-Unis depuis le 20 novembre 2012 et la déclaration d'Hillary Clinton.

Après la scission en avril 2013 – autrement dit la séparation entre Nosra dirigé par le syrien Al-Joulani et l'Etat islamique (EI) conduit par l'irakien al-Baghdadi – le Qatar a choisi de soutenir l'EI contrairement à l'Arabie Saoudite qui continue de financer Nosra.

Néanmoins, la réalité est bien plus complexe encore. Si l'EI est une organisation soudée et structurée, les groupes de Nosra, bien qu'ils prêtent tous allégeance, semblent bien plus autonomes. Ainsi, le Qatar peut être également amené à financer un groupe de combattants se revendiquant de Nosra pour un intérêt particulier. De même, il existe différents clans en Arabie Saoudite, qui est loin d'être un royaume monolithique. Ces familles soutiennent aussi bien Nosra que l'EI.

Plus largement encore, ce qu'il faut comprendre, c'est que les véritables rivaux de l'Arabie Saoudite et du Qatar, ce sont toutes les entités qui constituent le "croissant chiite" (l'Iran, la Syrie des Alaouites, l'Irak chiite pro-irannienne et le Hezbollah). Dans cette optique, l'EI et Nosra sont en fait des alliés stratégiques, dans le sens où ces organisations peuvent briser cet axe pro-iranien !

Il n'y aura jamais de preuve papier sur ce financement qatari et saoudien des organisations terroristes, mais celui-ci est tout de même probable.

2) Pourtant, le Qatar est également considéré comme un "sous-fifre" des Etats-Unis. Pour preuve, la plus grande base militaire américaine se situe au Qatar, et le Qatar sous-traite la gestion de sa défense nationale aux Etats-Unis. Comment se fait-il que les Etats-Unis cautionne ce genre de financements ?

Les Etats-Unis ont probablement dû taper sur les doigts du Qatar à ce sujet. Mais ils ne contrôlent pas tout ce qui se passe dans la région. Ils ferment parfois les yeux (ou participent même) aux financements de groupes terroristes.

Il est utile de rappeler qu'il y a deux axes principaux dans la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient :

  • Tout d'abord, il faut savoir que les Etats-Unis sont les principaux bénéficiaires de l'essor économique du Qatar. Ils se taillent la part du lion sur le marché qatari et leur objectif principal consiste donc à préserver leur position.  
  • La deuxième priorité des Américains concerne la sécurité d'Israël. Le lobbying israélien aux Etats-Unis est puissant, et cet enjeu sécuritaire est souvent à l'ordre du jour en période électorale.

Afin de remplir ces obligations, les Etats-Unis se doivent de trouver des points d'ancrage dans la région. A cet égard, leur  influence sur l'Arabie Saoudite et le Qatar est considérable. Les Américains jouent d'ailleurs sur la rivalité entre les deux pays en misant sur une stratégie bien connue : "Diviser pour mieux régner".

Néanmoins, les Etats-Unis ne contrôlent pas tout, et ils se sont même laissés entrainer par le Qatar lors du Printemps arabe. A ce moment-là, le Qatar défendait les mouvements révolutionnaires, et soutenait plus particulièrement la prise de pouvoir des Frères musulmans. Le Qatar se servait du modèle de la Turquie islamo-démocrate d'Erdogan (dont le Parti de la justice et du développement est très proche des Frères musulmans)  pour défendre les Frères musulmans et gagner la confiance de l'administration d'Obama.

 La carte des révoltes du Printemps arabe - Crédit : Le Monde

Les Etats-Unis ont donc laissé faire, en pensant que tout cela allait aboutir à une démocratisation du monde arabe. Il ne fallait, selon eux, pas s'opposer au sens de l'histoire. Ainsi, le Qatar a pu acheter les élections, notamment en Tunisie et en Egypte, qui ont abouti respectivement à la prise de pouvoir du parti Ennahdha et de Mohamed Morsi.

Cependant, les masques sont rapidement tombés : Morsi, surnommé très tôt "le pharaon", s'accordait les pleins pouvoirs en novembre 2012 après cinq mois à la tête de l'Egypte. Et la Turquie d'Erdogan, première prison au monde pour les journalistes, n'est pas exempt de tout reproche non plus.

Les Etats-Unis se sont faits berner en laissant les Frères musulmans prendre le pouvoir. Présentés comme l'alternative idéale, ceux-ci font preuve d'autoritarisme, et c'est le moins que l'on puisse dire!  En 1981, Sadate est assassiné par d'ex-membres de la confrérie des Frères musulmans passés à l'extrémisme. Al-Zawahiri lui-même, le chef du réseau terroriste Al-Qaida, était un frère musulman.  

Les Frères musulmans sont-ils des terroristes ? La question se pose. Ils sont en tout cas considérés comme tels par le gouvernement égyptien, la Russie et l'Arabie saoudite. Si on part de cette hypothèse, les Etats-Unis auraient donc comme le Qatar financé des terroristes.

Par ailleurs, les Etats-Unis financent parfois involontairement des djihadistes. Lorsque Al-Nosra a été considéré par les Etats-Unis comme une organisation terroriste, le front a crée de nouveaux groupuscules avec des fausses dénominations afin de capter les financements américains. Le groupe Jaysh al-Islam (Armée de l'Islam) a par exemple été financé par les Etats-Unis avant que son affiliation avec Al-Qaïda ne soit démontrée.

Enfin, lors de la libération d'otages, les pays occidentaux demandent souvent au Qatar de faire la médiation et de payer une rançon aux organisations terroristes.  Cela peut être également considéré comme du financement aux djihadistes.

3) Au-délà de ses investissements dans le sport et les médias, quelle est la stratégie diplomatique du Qatar depuis l'échec des Frères musulmans ?

Les échecs d'Ennahdha en Tunisie et des Frères musulmans en Syrie (le nouveau chef à la tête de la CNS est pro-saoudien), ainsi que le coup d'Etat en Egypte ont considérablement affaibli le Qatar.

Le Qatar utilise dorénavant la cause palestinienne afin de défendre ces intérêts dans la région et de revenir dans le jeu diplomatique international. Doha s'est servi de la guerre de Gaza à l'été 2014  pour s'affirmer comme le médiateur incontournable dans la péninsule arabique. Le pays met en avant son influence considérable sur le Hamas (qu'il finance) et prétend pouvoir négocier un cessez-le-feu ou même résoudre le conflit israélo-palestinien.

4) Al-Qaïda affirme avoir financé l'opération de Charlie Hebdo et recruté les frères Kouachi qui ont assassiné douze personnes. Amedy Coulibaly prétend, lui, avoir été envoyé par l'EI. Comment ces organisations djihadistes manipulent-ils ces jeunes terroristes ?

En France, la situation s'est dégradée de façon continue dans les banlieues, comme à Roubaix ou au nord de Marseille. Les imams radicaux ont prospéré dans ces zones et manipulent des jeunes faibles psychologiquement et complètement perdus socialement.

La mystique djihadiste est simple : le but final est de ré-islamiser la société dans le monde arabe. Selon le Hamas, Dieu les a punis avec la création d'Israël, parce qu'ils n'étaient pas de bons musulmans. Il faut donc s'unir afin de reprendre Jérusalem.

Grâce au développement d'Internet et des chaînes satellitaires, les idéologues montrent à ces populations musulmanes les bombardements incessants d'Israël, soutenu par l'Occident, sur les Palestiniens. Ils les manipulent et les dressent contre l'Occident.  La prise d'otages dans l'hyper casher n'est que la résultante de cet endoctrinement.

La situation en Syrie est également exploitée par les idéologues islamistes. Ils accusent l'Occident de laisser les musulmans rebelles en Syrie se faire tuer. Ils veulent convaincre les jeunes djihadistes que Bachar el-Assad soutient en fait Israël et l'Occident, et que ceux-ci cherchent à affaiblir les musulmans à travers la guerre civile syrienne.

Les récents bombardements de la coalition internationale sur l'EI font d'ailleurs  le jeu des prédicateurs islamistes, qui crient au complot : les Etats-Unis et Bachar el-Assad se seraient alliés pour défendre Israël.

Mohamed Merah, les frères Kouachi, Amedy Coulibaly … ils sont tous manipulés par ces théories djihadistes. 

Arnaud Caldichoury

Les dangereux paradoxes du deux-poids-deux-mesures

LIBERTÉ D’EXPRESSION: DU DISCOURS AUX RÉALITÉS
 
Les dangereux paradoxes du deux-poids-deux-mesures
 
Jean Ansar
Ex: http://metamag.fr
 
mouton.jpegLa mobilisation «  je suis Charlie » en faveur de la liberté d’expression pose certains problèmes à l’esprit critique. En effet si certaines opinions sont considérées, au pays où l’on se vante de pouvoir tout dire et tout dessiner, comme des délits, voire des crimes, il y a  là un deux-poids-deux-mesures dont les obscurantistes du djihadisme se servent.

La nouvelle affaire Dieudonné en est une illustration. On se sert de l'émotion "Charlie" dans le durcissement de tout ce qui peut être considéré comme alimentant l’anti-sémitisme. Dieudonné est une cible facile mais il sera compliqué d'assimiler son tweet à une apologie du terrorisme.

On revient avec force sur l’interdiction de la contestation des camps d’extermination de la deuxième guerre mondiale. Mais ce négationnisme est un  discours marginal car interdit, sauf dans certains quartiers et chez certains jeunes qui considèrent ce thème comme un moyen de domination de la communauté juive et donc indirectement du sionisme. Il y a un vrai problème qui ne le voit pas.

De la même manière, ils se demandent pourquoi donc ne pas interdire les caricatures du prophète puisque certaines choses peuvent ne pas être tolérées. Pourquoi une mémoire sacrée au dessus du blasphème. S’il y a une limitation à la liberté d’expression,  il peut y en avoir d’autres.

Dans le contexte actuel pourquoi avoir mis à la une le prophète et pas un djihadiste fou…. On peut critiquer l’islamisme radical sans passer par la case prophète. Mais c’est bien sûr de l’auto censure.

Le cas Dieudonné mérite une fois de plus réflexion

"Je me sens Charlie Coulibaly", "Bal tragique à Colombey"... Certains usages de la liberté d'expression choquent. Si pour Me Emmanuel Pierrat, avocat au Barreau de Paris, la «liberté d'expression est un principe quasi absolu», il peut y avoir des «abus». Et ces abus sont déterminés par la loi.
 
C'est le cas pour Dieudonné, qui a récemment mêlé "Charlie" au nom de l'auteur de la prise d'otages Porte de Vincennes vendredi dernier. Il est poursuivi pour "apologie du terrorisme", selon la Loi anti-terroriste voulue par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. C'est jusqu'à cinq à sept ans de prison si ces propos sont tenus sur Internet. Pour l’avocat de l'humoriste, c’est inapproprié et disproportionné.

Le droit français fixe en fait deux grandes "familles" d'abus : il y a la diffamation ou l'injure, et puis il y a les paroles ou écrits qui appellent à la haine. Parmi eux : l'apologie de crimes contre l'humanité, de crimes de guerre, les propos racistes et antisémites ou les propos homophobes.

A charge pour les juges de «faire le tri entre le bon grain et l'ivraie. De savoir si, oui ou non, celui qui se présentait comme humoriste hier n'a pas tenu des propos qui relèvent de l'abus et non plus du droit à l'humour», explique Me Emmanuel Pierrat. Ce que l’on traque donc reconnaït-il : c’est l intention…. Pas de haine chez Charlie ; de la haine chez Dieudonné- il s’agit donc d’une approche subjective ou l'on sonde les cœurs… c’est bien sûr la porte ouverte sur la politisation de la justice. Dieudonné diabolisé est  par ailleurs l'arbre qui cache la forêt.

La "une" du numéro tiré à 5 millions d’exemplaires, le premier depuis l'attaque islamiste qui a fait douze morts, montre le prophète Mahomet la larme à l'œil, avec une pancarte "Je suis Charlie", sous le titre "Tout est pardonné". Assez ambigu. De tels dessins "alimentent les sentiments de haine et de ressentiment dans le peuple" et marquent un "mépris" des convictions des musulmans, a estimé le grand mufti de Jérusalem, Mohammed Hussein, dans un communiqué.

Sous le titre "Nous sommes tous Mahomet", le quotidien indépendant algérien en langue arabe Echorouk affiche en "une" le dessin d'un homme avec une pancarte "Je suis Charlie", à côté d'un char de combat qui écrase d'autres pancartes portant les noms de "Palestine", "Mali", "Gaza", "Irak" et "Syrie".

En Turquie, le journal de l'opposition laïque, Cumhuriyet, publie sur quatre pages des extraits du dernier numéro de Charlie Hebdo. Dans l'un de ses éditoriaux, il place une petite vignette en noir et blanc reprenant la "une" de l'hebdomadaire français. Il est le seul à l’avoir fait dans le monde musulman.

La police turque a bouclé les rues voisines du siège du journal à Istanbul par mesure de sécurité. Près du bureau de Cumhuriyet à Ankara, des manifestants ont déployé des banderoles: "la provocation de Charlie continue".

libexpr108235367.jpgEn Egypte, la mosquée et l'université Al Azhar, qui fait autorité pour l'enseignement de l'islam, a demandé aux musulmans d'ignorer les nouveaux dessins de Charlie Hebdo, "une odieuse futilité".
Pour de nombreuses personnes interrogées au Proche-Orient, il est temps de tourner la page.
«Ces dessins ne veulent rien dire, ils ne devraient pas nous toucher. Nous, musulmans, nous sommes plus forts qu'un dessin... On ne devrait pas y prêter attention mais si on veut réagir, il faut réagir mot contre mot, dessin contre dessin», déclare Samir Mahmoud, un ingénieur à la retraité rencontré au Caire.

Emad Awad, un chrétien qui vit dans la capitale égyptienne, dit comprendre la colère de certains de ses voisins musulmans et espère qu'il n'y aura pas de nouvelles violences. Charlie Hebdo, a-t-il regretté, "a perdu une occasion d'aller de l'avant".

Mardi, le grand mufti d'Egypte, Chaouki Allam, avait dénoncé de la part de l'hebdomadaire français «une provocation injustifiée à l'encontre des sentiments des musulmans du monde entier».

Le Saoudien Iyad Ameen Madani, secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), voit dans les nouveaux dessins de Charlie Hebdo "insolence, ignorance et bêtise". «La liberté d'expression ne doit pas justifier un discours de haine qui insulte les croyances de l'autre. Aucune personne sensée, quelles que soient ses convictions, sa religion ou sa foi, n'accepte qu'on ridiculise ses croyances», a-t-il dit lors d'une visite en Irak. 

Le monde n’est pas Charlie surtout le monde musulman… la liberté doit cheminer avec la responsabilité et l’équité. Limiter la liberté d'expressions d’un coté et prétendre la défendre de tous les autres, ce n’est certes pas une position facile et certainement pas une position sans danger pour les Français qu’on prétend protéger en priorité absolue.

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vendredi, 16 janvier 2015

Japon: dénatalité suicidaire

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Japon : dénatalité suicidaire dans un pays ravagé par la pornographie

Le Japon est aujourd’hui la troisième économie mondiale, mais son économie est menacée par son désastre démographique.

Une dénatalité suicidaire

Il y a 25 ans déjà, le Japon est devenu le premier pays au monde à inverser sa pyramide démographique et à entrer, par le jeu d’une dénatalité suicidaire, dans une spirale de mort toujours plus dramatique. L’inversion de la pyramide, c’est le moment où un pays compte davantage d’habitants âgés de plus de 65 ans que de moins de 25 ans.

 

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L’une des raisons en est que les Japonais ne sont plus intéressés par les relations amoureuses et sexuelles, et qu’ils n’ont plus d’enfants – et surtout, ne veulent plus d’enfants. Et ils se tournent massivement vers la pornographie, ce qui aggrave le problème.

Plus de la moitié des Japonais célibataire

Les chiffres du Japan Population Center sont sans équivoque : 45% des femmes et 25% des hommes âgés de 16 à 24 ans ne sont pas intéressés par le contact sexuel.

Plus de la moitié des Japonais âgés de 18 à 34 ans sont célibataires : 49% des femmes et 61% des hommes.

Au sein de la population dans son ensemble, 23% des femmes et 27% des hommes s’affirment «pas du tout pas intéressés» par une relation amoureuse. Et sans même parler d’une relation durable, 39% des femmes et 36% des hommes à l’âge le plus propice pour procréer, les 18-34 ans, n’ont jamais eu de relation sexuelle.

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Le rapport estime que 25% des femmes japonaises aujourd’hui âgées d’une vingtaine d’années ne se marieront jamais, et que 40% d’entre elles n’auront jamais d’enfant.

Les causes sont complexes mais deux se détachent clairement.

D’abord la vision traditionnelle de la société : les femmes mariées doivent cesser de travailler et partir vivre sous l’autorité de leur belle-mère. Les mères qui travaillent sont perçues comme des « femmes diablesses ». Elles sont nombreuses à privilégier leur carrière au détriment de leur une vie amoureuse ou familiale.

Le Japon, un pays ravagé par la pornographie

Mais un autre problème tout aussi inquiétant ravage la société japonaise : la pornographie qui se répand de manière alarmante.

Le docteur Susan Yoshihara, vice-présidente du centre de recherche pour la Famille et les Droits de l’Homme basé à New York, qualifié le phénomène d’« effrayant ». C’en est au point, dit-elle, que des images pornographiques se glissent jusque dans les magazines économiques.

Un univers de sexe virtuel

Les jeunes hommes, dans ce monde de sexe virtuel et détaché de sa finalité, en arrivent à ne plus s’intéresser au sexe opposé, et n’envisagent que rarement le mariage.

En revanche, l’étrange société japonaise ne conçoit pas qu’une femme puisse avoir un enfant sans être mariée. Comme le célibat n’entraîne pas, malgré tout, une abstinence généralisée, il en résulte un nombre d’avortements considérable.

Un parlementaire japonais avait suggéré d’interdire l’avortement pour mettre fin à cette spirale de mort, mais sa proposition est restée sans effet.

On comprend le scepticisme du Dr Yaoshihara par rapport à ce projet : il n’existe au Japon aucun mouvement de défense de la vie.

Source : Reinformation.tv

What Freedom of Speech?

What Freedom of Speech?

I might be a terrorist for executing my freedom of speech.jpgThe photos of 40 of the world’s government leaders marching arm-in-arm along a Paris boulevard on Sunday with the president of the United States not among them was a provocative image that has fomented much debate. The march was, of course, in direct response to the murderous attacks on workers at the French satirical magazine Charlie Hebdo by a pair of brothers named Kouachi, and on shoppers at a Paris kosher supermarket by one of the brothers’ comrades.

The debate has been about whether President Obama should have been at the march. The march was billed as a defense of freedom of speech in the West; yet it hardly could have been held in a less free speech-friendly Western environment, and the debate over Obama’s absence misses the point.

In the post-World War II era, French governments have adopted a policy advanced upon them nearly 100 years ago by Woodrow Wilson. He pioneered the modern idea that countries’ constitutions don’t limit governments; they unleash them. Thus, even though the French Constitution guarantees freedom of speech, French governments treat speech as a gift from the government, not as a natural right of all persons, as our Constitution does.

The French government has prohibited speech it considers to be hateful and even made it criminal. When the predecessor magazine to Charlie Hebdo once mocked the death of Charles de Gaulle, the French government shut it down — permanently.

The theory of anti-hate speech laws is that hate speech often leads to violence, and violence demands police and thus the expenditure of public resources, and so the government can make it illegal to spout hatred in order to conserve its resources. This attitude presumes, as Wilson did when he prosecuted folks for publicly singing German songs during World War I, that the government is the origin of free speech and can lawfully limit the speech it hates and fears. It also presumes that all ideas are equal, and none is worthy of hatred.

When the massacres occurred last week in Paris, all three of the murderers knew that the police would be unarmed and so would be their victims. It was as if they were shooting fish in a barrel. Why is that? The answer lies in the same mentality that believes it can eradicate hate by regulating speech. That mentality demands that government have a monopoly on violence, even violence against evil.

So, to those who embrace this dreadful theory, the great loss in Paris last week was not human life, which is a gift from God; it was free speech, which is a gift from the state. Hence the French government, which seems not to care about innocent life, instead of addressing these massacres as crimes against innocent people, proclaimed the massacres crimes against the freedom of speech. Would the French government have reacted similarly if the murderers had killed workers at an ammunition factory, instead of at a satirical magazine?

And how hypocritical was it of the French government to claim it defends free speech! In France, you can go to jail if you publicly express hatred for a group whose members may be defined generally by characteristics of birth, such as gender, age, race, place of origin or religion.

You can also go to jail for using speech to defy the government. This past weekend, millions of folks in France wore buttons and headbands that proclaimed in French: “I am Charlie Hebdo.” Those whose buttons proclaimed “I am not Charlie Hebdo” were asked by the police to remove them. Those who wore buttons that proclaimed, either satirically or hatefully, “I am Kouachi” were arrested. Arrested for speech at a march in support of free speech? Yes.

What’s going on here? What’s going on in France, and what might be the future in America, is the government defending the speech with which it agrees and punishing the speech with which it disagrees. What’s going on is the assault by some in radical Islam not on speech, but on vulnerable innocents in their everyday lives in order to intimidate their governments. What’s going on is the deployment of 90,000 French troops to catch and kill three murderers because the government does not trust the local police to use guns to keep the streets safe or private persons to use guns to defend their own lives.

Why do some in radical Islam kill innocents in the West in order to affect the policies of Western governments? Might it be because the fruitless Western invasion of Iraq killed 650,000 persons, most of whom were innocent civilians? Might it be because that invasion brought al-Qaida to the region and spawned ISIS? Might it be because Obama has killed more innocent civilians in the Middle East with his drones than were killed by the planes in the U.S. on 9/11? Might it be because our spies are listening to us, rather than to those who pose real dangers?

What does all this have to do with freedom of speech? Nothing — unless you believe the French government.

Reprinted with the author’s permission.

jeudi, 15 janvier 2015

Hinter dem Verfall des Rubels steckt ein Wirtschaftskrieg der USA

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Hinter dem Verfall des Rubels steckt ein Wirtschaftskrieg der USA
 
Ex: http://unzensuriert.at

Der Rubel wurde durch einen gezielten Wirtschaftskrieg destabilisiert!

Die seit Wochen sinkenden Energiepreise, Sanktionen westlicher Nationen gegen Russland und Spekulationen auf den Währungsmärkten führten im Dezember beinahe zum Zusammenbruch des russischen Rubels. Dahinter stecken aber keineswegs freie Entwicklungen auf den Finanzmärkten oder verfehlte Politik in Russland, sondern vielmehr kalkulierte wirtschaftliche Angriffe, um Russland weiter zu destabilisieren und Putin unter Druck zu setzen. Ein Wirtschaftskrieg ist in vollem Gange.

USA bekennen sich offen zu Destabilisierung

Das hinter der Destabilisierung der russischen Wirtschaft mitsamt Währungsverfall und massiver Inflation die US-Administration unter Barack Obama steckt, wurde bereits im Mai diesen Jahres deutlich. Daniel Glaser, ein Sekretär im amerikanischen Finanzministerium, meinte damals im Ausschuss für Äußere Angelegenheiten im US-Repräsentantenhaus, die Sanktionen gegen Russland würden nicht nur auf die Kappung des Außenhandels mit der EU und den USA abzielen, sondern auch auf eine Destabilisierung des Rubels und eine damit massiv einhergehende Inflation. Auch wollte man mit der Destabilisierung der russischen Wirtschaft einen Devisen- und Goldverkauf erzwingen, da die Russen an die 418 Milliarden Dollar in ausländischen Währungen und Gold besitzen. Wladimir Putin meinte aber erst kürzlich in einem Gespräch über die Vorgehensweise der russischen Zentralbank, das man keinesfalls die Goldreserven des Landes anrühren und auf den Markt werfen werde.

Ein wichtiger Faktor im Kampf um die russische Wirtschaft ist der Energiepreis. Russland ist traditionell stark abhängig von den Gas- und Ölpreisen. Diese sanken in den vergangenen Monaten massiv, vor allem auf Betreiben der USA. Diese fluteten mit eigenem Gas und Öl aus der Fracking-Gewinnung die Energiemärkte und verursachten somit einen Preissturz. Damit konnte man neben Russland auch gleich zwei weitere erdölexportierende Erzfeinde, Venezuela und den Iran, schwächen. Dieselbe Taktik wendete die US-Regierung bereits während des Afghanistan-Krieges der Sowjetunion an, um eine Niederlage dieser zu forcieren. Russland lässt sich dennoch nicht abschrecken und macht genau das Gegenteil von dem, was man erwartet. Es investiert seine nationalen Reserven in die eigene Wirtschaft und versucht, den sozialen und öffentlichen Sektor zu stärken.

Russland sucht sich neue Partner

Durch den Wirtschaftskrieg des Westens geht vor allem der Europäischen Union ein überlebenswichtiger Handelspartner verloren, wie die negativen Auswirkungen der Sanktionen bereits verdeutlichten. Russland orientiert sich mit seiner Energie- und Investitionspolitik verstärkt in den Osten nach Asien. Somit wird auch die Türkei gestärkt, die nun durch das Ende des South-Stream-Projektes eine mächtige Position in der europäischen Energieversorgung einnimmt. Da sich die Türkei als Partner Russlands positionierte, bekommt sie somit das Gas Russlands zu einem billigeren Preis als die EU. Aber auch China wird zu einem der wichtigsten Handelspartner Russlands. Enorme Investitionen in beiden Ländern werden geplant und Gasdeals in Milliardenhöhe abgeschlossen, auch weil sich beide Länder auf einen Handel in den einheimischen Währungen geeinigt haben, unabhängig vom US-Dollar. Der vom Westen erhoffte politische Regimewechsel in Russland, aufgrund der wirtschaftlichen Destabilisierung, dürfte somit in absehbarer Zeit nicht eintreten.

mercredi, 14 janvier 2015

¿Estamos en medio de una guerra de religión en Europa o es sólo otra operación de bandera falsa?

por Gilad Atzmon

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

La matanza de París fue un crimen devastador contra la libertad y el derecho a la risa. ¿Pero fue realmente ejecutado por un grupo de lunáticos irracionales musulmanes, decididos a matar sin piedad por unas burlas a su profeta?

Los franceses deberían preguntarse qué llevó a unos miembros de su propia sociedad a cometer esos asesinatos a sangre fría contra sus conciudadanos. Deberían preguntarse por qué Francia ha estado echando bombas sobre los musulmanes. ¿Quién abogó con entusiasmo a favor de estas guerras “intervencionistas”? ¿Cuál fue el papel de Bernard-Henri Lévy, el abogado principal de la guerra contra Libia, por ejemplo?

¿Que fue todo aquel alboroto francés sobre el burka? ¿Quién dirigió esta guerra contra los musulmanes en el corazón de Europa? ¿Era realmente en nombre de la tolerancia?

La libertad y la risa son algo precioso, sin duda, pero ¿no fue el gobierno “socialista” francés quien acosó y consiguió la prohibición del mejor y más exitoso comédien de Francia, Dieudonné M’bala M’bala, porque éste satirizó la religión del Holocausto? ¿Quién empujó al gobierno francés a adoptar medidas tan duras contra un artista? ¿No fue el CRIF, el grupo de presión judío?

Si Europa quiere vivir en paz, podría considerar la posibilidad de dejar que otras naciones vivan en paz. Al seguir los caprichos de El Lobby habríamos reservado a París el destino de Alepo. ¡Ni quiera Dios!

Pero hay una narrativa alternativa que pone cabeza abajo nuestra percepción de esta desastrosa matanza de París.

Esta mañana, el joven de 18 años de edad Hamyd Mourad, sospechoso de ser uno de los tres terroristas involucrados en el ataque de ayer, se entregó a la policía en Charleville-Mezières. Según los informes, se presentó pacíficamente después de escuchar su nombre en las noticias. Y afirma que no tiene nada que ver con el evento de ayer. Extraño ¿no? En realidad, no.

A pesar de que todos los expertos en lucha contra el terrorismo están de acuerdo en que el ataque a Charlie Hebdo de ayer fue un trabajo profesional, parece bastante poco profesional para unos “terroristas altamente cualificados” dejar tras ellos su carnet de identidad. ¿Y desde cuándo un terrorista se lleva su documento de identificación a una operación? Una posible explicación sería que los supuestos terroristas necesitaban unas horas extras para salir de Francia o desaparecer. Tenían que engañar a la policía y los servicios de inteligencia franceses para que éstos dirigiesen la búsqueda hacia lugares equivocados y personas equivocadas. ¿Es posible que simplemente “plantaran” una tarjeta de identificación robada o falsificada en el coche que dejaron atrás?

Si este fuera el caso, es posible que el ataque de ayer no tuviera nada que ver con el “terrorismo jihadista. Es muy probable que ésta haya sido otra operación de bandera falsa. ¿Quién podría estar detrás de todo ello? Usa tu imaginación.

(Traducción por S. Seguí)

Fuente original: http://www.gilad.co.uk/writings/2015/1/8/amidst-a-religious-war-in-europe-is-it-possibly-a-false-flag-operation

Extraído de: Rebelión

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Vers une criminalisation du citoyen ordinaire

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Vers une criminalisation du citoyen ordinaire

Auteur : Syti.net
Ex: http://zejournal.mobi

Nous assistons actuellement à une dérive inquiétante du Droit pénal. Plusieurs nouvelles lois visent un même but: condamner le citoyen ordinaire à des peines d'emprisonnement, même lorsqu'il n'a commis aucun crime...

La criminalisation de la vie quotidienne

Alors que le "monde d'en-haut" bénéficie d'une impunité sans limite pour ses crimes financiers, économiques, écologiques ou sociaux, le "monde d'en-bas" est soumis à un contrôle incessant et à une répression disproportionnée par rapports aux actes.

Depuis 2 ans, des lois nouvelles sont apparues simultanément dans les pays occidentaux: leur but est que le citoyen ordinaire devienne condamnable à la prison pour des actes de la vie quotidienne.

Prison pour les parents dont les enfants ne sont pas allés à l'école.

Prison pour ceux qui n'ont pas acheté leur billet de train.

Prison pour les exclus du système économique, mendiants ou squatters.

Prison pour excès de vitesse. (Au début du mois de Décembre, un automobiliste a été condamné à 2 ans de prison ferme pour un simple excès de vitesse, sans avoir causé d'accident)

Prison si l'un de vos proches qui vous accompagnait est mort à cause de votre erreur de conduite.

Prison si l'un de vos amis a causé un accident de voiture après être parti ivre de chez vous.
(en décembre 2003, un couple a été inculpé pour ce motif en France - voir les archives des "brèves nouvelles du monde" pour les détails)

Prison si vous causez la mort d'un tiers dans un accident de la route (10 ans de prison, soit davantage que certaines condamnations prononcées -ou réellement exécutées- dans des cas de violences préméditées, viols, actes de torture, ou assassinats)

Causer la mort d'une personne dans un accident routier est un drame, mais ce n'est pas un crime intentionnel et cela ne doit pas être puni comme tel. Vouloir éliminer tout risque d'accident est un but illusoire, car les risques d'accident existeront tant qu'il y aura des voitures. Une société doit être capable d'accepter une part de risque, car le risque est inhérent à la vie. Dès lors qu'on est vivant, on risque de mourrir. Quand il n'y a plus de risque, c'est qu'on est mort. Et il en est de même pour une société. Une société qui a éliminé tout risque est une société morte.

Dans l'ordre nouveau qui s'instaure actuellement sans susciter d'opposition réelle, le citoyen ordinaire du monde d'en-bas sera soumis à une oppression permanente, une surveillance électronique constante, et une peur omniprésente. Car qui sème la peur récolte la soumission.

L'invention du concept de "dangerosité"

Depuis une dizaine d'années, les médias ont introduit progressivement un mot et un concept qui n'existaient pas précédemment: la "dangerosité". Comme George Orwell l'avait prévu dans "1984", l'introduction de mots nouveaux ou la suppression de mots anciens dans le langage sont un puissant moyen de manipulation des esprits.

Plutôt que de parler tout simplement de "danger", les médias ont donc inventé (ou plutôt "relayé") ce concept de "dangerosité". L'idée est que même si quelque chose ou quelqu'un n'est pas réellement et objectivement dangereux, il pourrait l'être potentiellement. L'appréciation du danger potentiel étant d'ordre subjectif, tout innocent devient potentiellement coupable.

Une dérive inquiétante du Droit

Une fois que les médias ont préparé le terrain et introduit ce nouveau concept, les gouvernements ont créé des nouvelles lois et des nouveaux délits basés sur des notions juridiques floues. On a ainsi créé des peines de prison pour la "mise en danger d'autrui". En vertu cette loi, une personne peut être emprisonnée même si elle n'a causé aucun dommage réel à autrui.

Grâce au prétexte du 11 Septembre, une étape supplémentaire a été franchie aux Etats-Unis, avec le principe des "arrestations préventives". En matière de terrorisme, vous pouvez désormais être emprisonné pour une durée illimitée (sans jugement et sans limite de délai pour votre jugement), si on pense que vous "pourriez" commettre un acte de terrorisme. Par exemple, posséder des livres sur l'écologie peut faire supposer que vous "pourriez" commettre des actes de terrorisme écologique. La notion d'acte terroriste peut être ainsi étendue à des faits qui n'ont rien à voir avec le terrorisme.

Cette dérive inquiétante du Droit consiste en la pénalisation des INTENTIONS et non des ACTES.

Elle est absolument contraire à l'état de droit, à la démocratie, et aux droits de l'homme les plus élémentaires. La pénalisation des actes ou des intentions est exactement ce qui différencie la démocratie du fascisme.

La pénalisation des intentions est l'outil juridique qui va permettre aux Maitres du Monde de passer à la prochaine étape de leur plan: emprisonner des personnes pour leurs opinions.

- Source : Syti.net

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mardi, 13 janvier 2015

Will Turkmenistan Become a Shield in Jihadists’ Way?

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Author: Stanislav Ivanov

Will Turkmenistan Become a Shield in Jihadists’ Way?

After withdrawal of NATO’s forces from Afghanistan increasing radical Islamist activity is expected in that country and in the region as a whole. Washington and its Western allies failed to inflict any serious defeat on the Afghan Taliban movement, moreover, the latter could be able not only to retain its control over a number of Afghan provinces but also developed quite close ties with the Pakistani Taliban movement and the leaders of the Islamic caliphate created in the territory of Syria and Iraq. Today, the so-called “jihadists” seek to maximally expand the area of their influence, including by penetrating to the countries of Central Asia and the Caucasus. Experts and political scientists are more actively discussing the possibility of repeating the “Arab spring” events – this time in the countries of Central Asia and in Azerbaijan.

These states have some features in common with those countries which have fallen victims to the “Arab spring”. Can Turkmenistan become such weak link or will it, on the contrary, become a shield in the way of “jihadists” to the countries of Central Asia and to the Caucasus?

Turkmenistan occupies a special place in the regional safety system. The characteristic feature of its post-Soviet history is its constant neutrality status, recognized by the United Nations, the consequence of the same being the country’s non-participation in any military and political alliances and associations. The absence of potential outside adversaries allows the country’s govermnent to keep insignificant – in terms of their size and strength – armed forces. Ashgabat’s equidistance from all global and regional centers and the country’s stocks of hydrocarbons of global significance allow it also to successfully build mutually profitable trade and economic relations with more than one hundred states of the world; at that, the countries which have become Turkmenistan’s key trade partners are Iran (21.7 %), Russia (18 %), Turkey (16.4 %), and China (10.8 %). The main export item for Turkmenistan remains natural gas, however there is a tendency to diversification of the country’s exports by increasing production of oil and oil products, electric energy, construction materials, cotton and other goods. The USA and EU countries show interest in development of trade economic as well as other relations with Turkmenistan. There are plans to build new gas pipelines, in addition to the existing North – South and East – West pipelines, in particular, TAPI gas pipeline 1,735 km long from Turkmenistan to Afganistan, Pakistan and India. Its project capacity is 33 bn cubic meters of gas per year, the estimated project cost is USD 7.9 bn.

Turkey plays a special role in Turkmenistan’s bilateral relations with other countries. The similarity of culture, language, religion, traditions, morals and customs favour further close approach of the states in all areas. In particular, during the visit of the Turkish President R.Erdogan to Ashgabat in November 2014 attention was drawn to the fact that more than 600 Turkish enterprises and companies work successfully in the country, while the overall cost of the project realized by Turkish companies in Turkmenistan amounted USD 42 bn.

Certainly, the quite fierce competition remains among the interested countries for the Turkmenian hydrocarbons and the commodity and services market; however this competition is not accompanied by attempts to strengthen any particular country’s, or an alliance of countries, military influence here. The competition is mostly limited to lobbying some gas pipeline routes (to the EU, Turkey, Iran, Pakistan, China, India). It looks like all the international players are satisfied with Ashgabat’s neutrality in foreign policy and its accentuated neutral status. The Turkmenian government believes that the country will manage to remain on the sidelines in case of any regional or international conflict, thereby retaining its territorial integrity and sovereignty.

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However, it is becoming more and more clear in Ashgabat that the threat to the country’s security may come from non-state actors, too, in the first turn from foreign Islamic groups. It has been established that Turkmen fight together with Afghan and Pakistani Taliban militants in Syria and Iraq, and that “The Islamic Movement of Eastern Turkestan” and “The Islamic Movement of Uzbekistan” have been created in the territory of Northern Waziristan (Pakistan). News have come that “the Turkmenian Taliban” has taken under their control almost all the territories in which the TAPI gas pipeline can potentially be constructed (parts in the Afghan and Pakistani territories).

In 2014 attacks on the Turkmenian border control posts in the Afghan-Turkmen border became more often. Hundreds of peaceful citizens were killed, some of them beheaded, their property was looted, their cattle was driven away, dozens of houses were burnt. The Turkmen border control guards not only suffer losses, but they are taken prisoners by the Islamists. One can speak about beginning of “sweeping” operations on the part of the militants, who are ousting the local populations from the areas adjoining the border and preparing corridors for further breaking through deep inside the country. They are controlling the automobile road going along the Turkmenian border and are able, at any moment, to march both to the Murgaba (Bagdis) valley and Andkhoya (Faryab) district. The Afghan and Turkmenian authorities are no longer controlling their common border, in terms of drug trafficking, smuggling and penetrating of Islamic groups, nor are they able to control the movement of local cattle breeders for grazing their cattle on both sides of the border. One should bear in mind that in the period when the Basmachi movement was defeated in the USSR in the 20th-30th years of the last century, a number of large and influential Turkmenian clans fled to Afghanistan, to the regions near the border. They are still lodging claims for return of their ancestral lands, being the subject of constant blackmail against the government of Turkmenistan. The issue has acquired special importance as two large natural gas deposits – the Serakh and Murgab oases – have proved to be near the lands claimed by the Afghan Turkmen. So, there is the ever increasing possibility of attack of Afghan Talibs and “jihadists” of every stripe and colour on Turkmenistan in spring of 2015. The many peoples who are permanently residing there – Hazara, Turkmens, Kurds, Uzbeks and Tajiks – are joined, as of late, by increasing numbers of persons originating from other provinces of Afghanistan and foreign “jihadists”. It is expected that they may invade Turkmenistan from Bagdis velayat along the Murgab River valley. Notwithstanding the fact that the area in this place has strong engineering fortifications and a border guards units is staying there, the Murgab valley is attractive for the militants as the most efficient route for subsequent march to the north. There is civil population there (who might be taken hostages), a lot of cattle, product warehouse, good roads, a large number of vehicles and even arms. From Takhta-Bazar, one can quite easily arrive, by an asphalted road, to the strategically important city of Iolotan, near which is located a large natural gas and oil deposit Galkynysh site – the resource base for “TransCaspiy” to Europe. It is from this place exactly that the new strategic “East – West” gas pipeline towards the Caspian sea-shore.

The Turkmenian government, though with some delay, is reacting to the increased threat from Afghanistan. Prompt measures were taken to strengthen the border control and other defense and law enforcement agencies at this part of the state border, new fortifications are being built. A ditch, four meters wide and five meters deep, has been dug along the Afghan border, reinforced with metal meshwork shields.

Along with that, contacts with potential allies in the fight against Islamists are being developed. Thus, on September 14, 2014, General Khossein Dehgan, the Iranian Minister of Defense, paid a visit to Turkmenistan for coordination of the two countries’ efforts in the sphere of regional security. The main topic of the Iran-Turkmen negotiations became the interaction of Turkmenistan and Iran in case of invasion of “jihadist” militants to Turkmenistan from Afghanistan. The Iranian side expressed its readiness to carry out, within the nearest period, maneuvers of the Iranian army in its north-east province, inviting the Turkmen military as observers.

On September 11, 2014, the President of Turkmenistan G.M.Berdymukhammedov suddenly arrived in Dushanbe to participate in the SCO summit as a guest of honour, though the country headed by him is not a member of this Organisation and earlier has demonstratively distanced itself from any all-regional initiatives. In the course of the summit, the President of Turkmenistan met the Presidents of Iran, Mongolia, the Chairman of the PRC as well as representatives of India and Pakistan. It may be suggested that regional security issues were discussed at these meetings as well.

In August 2014, the Turkmenian government effected “de-Islamisation” of its education system. In the framework of implementation of the bilateral treaty On Cooperation in the Sphere of Education, concluded between the governments of Turkmenistan and Turkey on August 15, 2014, were closed the Turkmenian-Turkish school and the Turkmenian-Turkish University. The Turkish school was left only for children of the Embassy employees and employees of the Turkish companies working in Turkmenistan. The University was converted into a national university, its curricula were revised and substantial (in terms of local estimates) fee was charged for studies.

At the same time, the new treaty concluded between Turkmenistan and Turkey in the sphere of education has fully eliminated any non-state interference. Subjects related to religious studies have been removed from school curricula, the prayer hours (which were obligatory between the classes) have been abolished. All the innovations in the education of children, introduced on the initiative of the well-known Turkish religious scholar Fethullah Gulen, have been liquidated.

Therefore, the government of Turkmenistan is taking preventive measures to defend the state against any possible attempts on its sovereignty on the part of radical Islamist groups from the Afghan direction. Notwithstanding the still preserved authoritarian character of the government in place and some elements of the “Arab spring” inherent in it, one should not expect violent overthrowing of the government and “jihadist” expansion to Turkmenistan in the next few years. The country has formed quite sustained traditions of secular power to which, as of today, there is no visible alternative or organized opposition. The majority of Turkmens practice moderate-tradition Islam, the 5 million population of the country is diversified as per tribal characteristics and lives in a common territory, the necessary life-sustaining minimal wages for all categories of citizens is sustained, the government pays attention to development of industry, infrastructure, housing construction, improvement of education and healthcare systems and other vitally important aspects of social life.

In case of direct invasion of “jihadists” to Turkmenistan, Ashgabat relies on urgent assistance on the part of authoritative international organizations, first of all the United Nations Organisation, as well as great powers (Russia, China, the USA) and its regional partners (Turkey, Iran, etc.).

Stanislav Ivanov, a senior research fellow at the Institute of Oriental Studies at the Russian Academy of Sciences, PhD in history and columnist for the “New Eastern Outlook”.

 

Ils sont “Charlie” ? Ils sont déjà morts

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Ils sont “Charlie”? Ils sont déjà morts

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Ulysse, cueilli sur Novopress et consacré à la mort symbolique du nihilisme libéral libertaire...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Charlie Hebdo représentait la pire forme de l’idéologie libertaire qui, sous couvert de contestation et de transgression, était sanctuarisée par le pouvoir actuellement en place dont elle était l’insigne agent symbolique et moral. En une image, Charlie Hebdo, c’était le « beauf » de Cabu : ce sale franchouillard raciste moustachu dont on cherchait à faire croire qu’il était la lie de l’humanité et sur lequel on tapait sans fin comme s’il était le tortionnaire malfaisant des gentilles populations immigrées venues enrichir la France. Oui mais voilà, le moustachu cachait un barbu, et le beauf consumériste, un fanatique impitoyable. Le xénophobe d’apparat cachait un fondamentaliste et s’il arrivait à Charlie Hebdo de brocarder le second, c’était en le mettant sur le même plan que le premier ; ainsi d’une couverture à l’autre, une Marine le Pen nazifiée pouvait-elle croiser un Pape pédophile sodomite suivi d’un Mahomet explosif…

Sale beauf, sale babtou

Les prétendus défenseurs de la « liberté d’expression » n’étaient en vérité rien d’autre que les défenseurs sectaires de l’expression libertaire, et ils étaient prêts à toutes les vilénies dès lors qu’il s’agissait de conspuer ce qui contrevenait à leur propre idéologie. Ce faisant, ils ne se rendaient même pas compte, ou si peu et si mal, qu’ils entretenaient précisément les clichés racistes mêmes qu’ils prétendaient par ailleurs combattre. Car enfin, quelle différence y a-t-il entre le « sale beauf » de Cabu et le « sale babtou » des réseaux sociaux et des banlieues? Les deux, dans les yeux de leurs adversaires, n’étaient somme toute rien d’autre que des « gros porcs »…

Le premier était seulement l’archétype matriciel du second dont il a (entre autres facteurs) favorisé l’apparition. Ainsi, les clichés anti-racistes de Charlie Hebdo ont accompagné et avalisé les clichés racistes des « cités », qui, on expliquera pourquoi plus loin, le lui ont bien rendu.

Crachoir de la gauche cléricale

Charlie Hebdo, c’était donc cela : une grande soupe relativiste où tout ce qui ne ressemblait pas à une exigence compassionnelle humanitariste très vaguement étayée par des postulats marxistes devenait immédiatement fasciste ; où tout ce qui ne s’apparentait pas aux mouvements du cœur de belles âmes nihilistes boboïsées apparaissait alors comme les prémisses d’une dictature… En vérité, cette contestation anarcho-nihiliste de tous les ordres en cachait bien un d’ordre : celui d’un pouvoir qui subventionnait le journal et sans lequel il aurait déjà eu disparu depuis beau temps. C’est qu’au fond, Charlie Hebdo incarnait les aspirations morales (moralement anti-morales devrait-on dire) de la génération 68 qui, embourgeoisée jusqu’à l’overdose, gardait comme un animal de compagnie attendrissant cette sorte de souvenir de sa fougue transgressive de jeunesse ; une « potiche » du pouvoir, ponctuellement utile pour victimiser le patriotisme, utile parfois aussi pour servir de caution de « tolérance » universaliste lorsqu’il s’agissait de prétendre défendre un humanisme dont on se demandait bien ce qu’il avait encore à voir avec celui de Pic de la Mirandole.

Ce qui a été tué, c’est donc l’animal de compagnie du système. Son caniche. Son fétiche aussi, son objet magique, une de ses innombrables cautions libertaires progressistes. Pas étonnant donc que le glas (l’ironie symbolique cache une évidence littérale) ait pu résonner pour lui. C’est qu’en effet Charlie Hebdo était bien le seuil d’une Eglise, ou du moins sa crypte : le lieu où la gauche cléricale entreposait ses trésors obscènes et vulgairement conformistes, l’auge où elle lançait ses crachats fatigués de vieux soixante-huitards lassés de vivre. Ils crachaient sur tout ce qui ressemble à de l’ordre, mais ce faisant promouvaient réellement un ordre : celui de l’individu détaché de tout et donc ré-ingurgité immédiatement par le dispositif technico-financier qui flatte ses intentions et ses projets.

Ce qui a été pulvérisé, c’est le temple-crachoir d’une gauche dont la revendication de liberté n’était que le cache-misère du mondialisme le plus aliénant.

Libéralisme du sens contre littéralisme du sens : le retour du négatif 

En attaquant Charlie Hebdo, les djihadistes n’ont donc pas attaqué la liberté d’expression. Ils ont attaqué par ordre sémantique d’importance : des personnes (les victimes objectives),  l’Etat – ou plutôt les derniers restes d’un Etat presqu’entièrement dominé par les forces internationales de la finance et du numérique (mais il s’agit tout de même d’une attaque contre les institutions de Justice et de Police) -, et enfin la théologie implicite qui sous-tend cet Etat moribond et le projet universaliste du progressisme libertaire : l’idée que l’individu n’est libre que lorsqu’il a la licence de vomir tout ce qui n’est pas lui, au point d’ailleurs de se faire, quand il le juge utile, le censeur de ses contradicteurs (Charlie Hebdo avait demandé l’interdiction du Front national).

Que signifie donc la mort de Charlie Hebdo ?

Que l’idéologie progressiste libertaire, alibi de l’ordre prométhéen mondialisé, est morte. Qu’à vouloir évacuer du réel tout ce qui nous dérange en lui, c’est le réel qui finit par nous évacuer. Que celui qui croit qu’il peut chasser de l’expérience, par simple décret arbitraire, tout ce qui contrarie ses desseins, se retrouve bientôt ravalé par ce que l’expérience contient de plus irréductible : la violence brute, aveugle, injuste. Charlie Hebdo voulait une vie de jouissance, sans attaches à quoi que ce soit d’autre que soi-même, Charlie Hebdo a été détruit de manière immanente par ce négatif qu’il s’efforçait à tout prix de nier : le littéralisme mahométan, soit la forme la plus brutale et la plus bête de la détermination historique. Ils ont moqué le beauf moustachu, ils ont eu le fanatique barbu. Ils ont promu la liberté en criminalisant tout ce qui n’était pas conforme à leur propre licence, ils ont eu l’aliénation effrayante et cruelle d’un jugement théocratique. Ils ont méprisé le patriotisme, leur mort révèle un mouvement du peuple français. Ils ont conchié l’Eglise, et c’est le glas de Notre-Dame de Paris qui a résonné pour eux. Bref, Charlie Hebdo qui meurt dans une explosion de contradictions, c’est la revanche de l’Histoire contre tous ceux qui pensaient en être sortis pour flotter sans but dans le non-lieu de leur quant-à-soi hédonisto-technoïde. Il est tragique que cette revanche passe ici par la vengeance d’une secte mahométane malfaisante et cruelle. Il était cependant inéluctable qu’un jour ou l’autre, ce nihilisme de l’individu rendu fou sans Dieu, rencontrât ce nihilisme de la secte des fous de Dieu…

Le littéralisme religieux le plus fou est la réponse la plus simple qu’a donné l’Histoire au libéralisme moral le plus bête.

Crise identitaire : ils sont Charlie et ils sont morts

Ce que révèle enfin cette défaite idéologique transparaît aussi dans la prolifération écœurante des « Je suis » (Charlie, Kouachi, Charles Martel, juif etc.). Cette inflation revendicatrice a au moins un mérite objectif : révéler que dans ce conflit interne au nihilisme, c’est bien l’identité qui est en jeu et rien d’autre. C’est bien d’être dont il s’agit dans l’élément de l’Histoire, toujours, tout le temps, partout. D’être, personnel, familial, collectif, national, civilisationnel. Ceux qui manifesteront dimanche, eux, ont choisi leur camp. Ils sont Charlie ? Ils excluent les patriotes et préviennent des dangers de l’islamophobie et du racisme au moment même où l’islam les détruit et déploie sa haine anti-occidentale ? Alors oui, cela est bien clair, ils sont Charlie, c’est-à-dire qu’ils sont déjà morts.

Ils n’ont rien compris, ils n’ont tiré aucune leçon, pas saisi que le libéralisme-libertaire et le fanatisme littéraliste sont les deux faces d’une même pièce : une culture de mort, morale, par l’atomisation individualiste, une culture de mort, physique, par le massacre aveugle. En proclamant qu’ils sont Charlie, ils prolongent la nuit de cette obscurité progressiste qui n’est que le contrepoint de l’obscurantisme mahométan. Ils contribuent, encore et toujours, à favoriser les conditions de développement du négatif qui pourtant les a presque déjà complètement détruits.

Notre être à nous, lui, est bien vivant, parce qu’il est français. Qu’il ne croit pas à la fable du progrès, au multiculturalisme, à la République abstraite, au mondialisme souriant. Ce qui sauve de l’affrontement de Charlie et de la charia, ce n’est pas Charlie. Lui a déjà perdu la bataille. L’imposture soixante-huitarde a pris fin il y a trois jours. Non, le nom qui sauve de ce conflit des nuits, c’est François. Parce que dans ce nom se loge l’héritage d’une nation, l’exigence d’une foi, la promesse d’une vie qui a déjà démontré par le passé qu’elle avait la noblesse rigoureuse d’un destin.

Réveil

Nos adversaires ont été extrêmement intelligents en commençant par tuer ceux qui collaboraient depuis des décennies à notre extinction. Car ce faisant, ils veulent que nous nous identifions encore plus à ceux qui, ici-même, nient que nous existions. La stratégie est limpide : provoquer par la stupeur du massacre un réflexe d’identification aux valeurs d’un organe qui, justement, s’évertue déjà à nous combattre de l’intérieur. A nous d’être plus déterminés et intelligents qu’eux. A nous de contredire cette secte mahométane en reconnaissant que Charlie, avec ses coups de crayons contre les « sales beaufs » préparait de fait les coups de couteaux contre les « sales babtous ». A nous d’assumer enfin que si la France survit à Charlie c’est justement parce qu’elle ne s’y est jamais réduite et qu’elle ne s’est jamais identifiée à lui.

Charlie est mort et ceux qui continuent de s’en revendiquer sont morts aussi. Les autres sont éveillés et vivants. Ils sont la France. Et ce sont eux qui gagneront la guerre qui advient.

Ulysse (Novopress, 11 janvier 2015)

lundi, 12 janvier 2015

Hommage à Bernard Maris, victime de la tuerie de « Charlie Hebdo »

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Hommage à Bernard Maris, victime de la tuerie de « Charlie Hebdo »

Par Robert Steuckers

Il existe des situations bizarres dans la vie. Ma belle-mère décède en pleine rue à Madrid le 29 décembre, plus exactement sur la Puerta del Sol, à quelques dizaines de mètres du célèbre et tendre petit ours de bronze appuyé sur son arbrisseau, dont il lèche les feuilles. Dare-dare nous devons, en cette fin d’année, trouver un billet d’avion pour la capitale espagnole : nous en trouvons in extremis mais au prix de devoir errer dans les rues de Charleroi pendant une journée entière, par un froid assez vif et trop humide. Avant Noël, mes pas m’avaient amené dans les Galeries de la Reine, à la Librairie Tropismes, où je voulais me procurer le livre d’un certain Bernard Maris, alias « Onc’ Bernard » dans les pages de Charlie Hebdo, consacré à Maurice Genevoix et Ernst Jünger (*). Dans la foulée, j’achète un autre volume dont le titre m’avait intrigué, suite à une brève recension sur le blog http://metapoinfos.hautetfort.com: Houellebecq économiste (**). Ce volume se retrouve dans ma poche pour le voyage à Madrid et je le lis d’une traite, tant il est merveilleusement écrit, d’une limpidité et d’une liquidité des plus agréables, sur les fauteuils d’un Irish Pub de Charleroi où j’ai siroté un Celtic Cider et devisé avec le garçon, a genuine Irishman, puis dans un tea room très sympathique de la gare, où une charmante jeune femme nous a servi un excellent thé vert et enfin sur un banc de l’aéroport. Houellebecq économiste est un bréviaire pour nous tous qui professons, depuis un célèbre discours de Guillaume Faye à Paris en 1979, que « l’économie n’est pas le destin ».

Maris voit en Houellebecq l’homme qui dénonce l’hégémonie contemporaine de l’économie, celles qui nous transforme en « asservis », en chiens pareils à celui qui converse avec le loup dans la fable de Lafontaine. L’économie, ajoute-t-il, condamne à « l’insatisfaction à perpétuité », car l’asservi ­ -dont l’asservissement est désormais le seul horizon-  reçoit en portions plus que congrues des salaires qui lui permettent à peine de survivre, de tenir la tête hors de l’eau. Les personnages de Houellebecq, qui finalement nous ressemblent tous, vivent la peur, qui découle de cette insatisfaction perpétuelle, vivent cette peur de ne pas survivre, et l’ont intériorisée, inhibant ainsi tous ces réflexes audacieux qui rendraient le monde plus fascinant. Comme les insatisfaits de la Belle Epoque, dont Arthur Moeller van den Bruck, Houellebecq espère l’avènement des poètes et des artistes, figures salvatrices dans un monde qui chavire dans le nihilisme, parce que l’homme a « droit à la beauté ». Et comme Orwell et Michéa, Houellebecq appelle à la common decency, celle qu’incarnait son propre père, apprenti dès l’âge de quatorze ans.

Maris était le gendre de Maurice Genevoix, le mari de sa fille Sylvie. C’est la raison qui l’a poussé à écrire un essai sublime sur les deux combattants de 1914-1918, en l’année du centenaire de ce carnage qui a ravagé l’Europe. Après la mort tragique de Maris à Paris, le 7 janvier 2015, j’ai pris en main cet ouvrage, en tant que « jüngerien » de longue date, de germaniste qui prépare encore et toujours quelques textes sur l’auteur des Falaises de marbre, plongé qu’il est dans les biographies captivantes de Schwilk, d’Ipema et d’autres. Les premières pages m’ont envahi d’une émotion indicible : Maris était un frère en esprit, un adolescent qui fréquentait à Toulouse Georges le bouquiniste qui ne conseillait que des bons livres aux gamins aventureux et inquiets qui venaient solliciter son savoir. Georges lui avait fait lire Jünger que Genevoix n’avait jamais abordé. Ce premier chapitre s’intitule « Nous qui lisions Ernst Jünger »…

Maris reçoit dans la grande presse banalisée, alignée, conformiste, l’étiquette facile de « gauche » parce qu’il oeuvrait à la rédaction de Charlie Hebdo. J’ai récolté l’étiquette de « droite » pour les mauvaises raisons que mes amis connaissent et qui font que je dois, dans les prochains jours, me « justifier » devant quelques affreux sbires d’une « Sotte Inquisition », expédié par une inculte. Les deux ouvrages que je viens de tenir entre les mains montrent, plus que jamais, que ce vocabulaire manichéen ne correspond à aucune réalité tangible.

Maris dit écrire depuis le bureau de feu Maurice Genevoix et relate aussi une conservation entre Sylvie Genevoix-Maris et Julien Gracq, ami de Jünger. De son bureau, hérité de l’auteur de La Dernière harde (un de mes cadeaux de communion solennelle), Maris voit couler lentement la Loire. Gracq vit aussi le long du fleuve tranquille, que j’ai admiré cet été, sur la route d’Espagne, encore malade et chancelant, appuyé sur une canne au pommeau argenté, captant d’un coup d’œil un magnifique échassier blanc. Encore une sensation commune, avec le dégoût de l’économisme, le jüngerisme indécrottable, les soirées littéraires des adolescents et des jeunes étudiants si semblables aux nôtres… Un frère en esprit, inconnu pour moi jusqu’au 30 décembre 2014, s’en est allé, un non-conformiste qui priait comme moi pour qu’advienne le règne des poètes et des artistes, le « Troisième Règne » de l’Esprit Saint de Joachim de Flore, de Dimitri Merejkovski et d’Arthur Moeller van den Bruck. Et assurément d’Ernst Jünger…

Robert Steuckers,

11 janvier 2015.

(*) Bernard Maris, Houellebecq économiste, Flammarion, Paris, 2014.

(**) Bernard Maris, L’homme dans la guerre – Maurice Genevoix face à Ernst Jünger, Grasset, 2013.

 

Géopolitique de l'espionnage...

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Géopolitique de l'espionnage...

par Dan Schiller

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dan Schiller, cueilli sur le site du Monde diplomatique et consacré à la géopolitique de la surveillance sur les réseaux numériques. L'auteur est professeur en sciences de l'information à l'université de l'Illinois, aux Etats-Unis.

Géopolitique de l'espionnage

Les révélations sur les programmes d’espionnage menés par l’Agence nationale pour la sécurité (National Security Agency, NSA) ont entraîné « des changements fondamentaux et irréversibles dans beaucoup de pays et quantité de domaines (1) », souligne Glenn Greenwald, le journaliste du Guardian qui a rendu publiques les informations confidentielles que lui a fournies M. Edward Snowden. A l’automne 2013, la chancelière allemande Angela Merkel et la présidente du Brésil Dilma Rousseff se sont opposées à M. Barack Obama en condamnant les atteintes à la vie privée dont les Etats-Unis s’étaient rendus coupables — et dont elles avaient personnellement été victimes. L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) a adopté à l’unanimité une résolution reconnaissant comme un droit humain la protection des données privées sur Internet. Et, en juin 2014, le ministère de la justice américain, répondant à l’Union européenne, a promis de soumettre au Congrès une proposition de loi élargissant aux citoyens européens certains dispositifs de protection de la vie privée dont bénéficient les citoyens américains.

Mais, pour pleinement apprécier l’étendue du retentissement international de l’affaire Snowden, il faut élargir la focale au-delà des infractions commises contre le droit, et examiner l’impact que ces révélations ont sur les forces économiques et politiques mondiales, structurées autour des Etats-Unis.

Tout d’abord, l’espionnage — l’une des fonctions de la NSA — fait partie intégrante du pouvoir militaire américain. Depuis 2010, le directeur de la NSA est également chargé des opérations numériques offensives, en tant que commandant du Cyber Command de l’armée : les deux organismes relèvent du ministère de la défense. « Les Etats-Unis pourraient utiliser des cyberarmes (...) dans le cadre d’opérations militaires ordinaires, au même titre que des missiles de croisière ou des drones », explique dans le New York Times (20 juin 2014) l’amiral Michael S. Rogers, récemment nommé à ce double poste.

Ensuite, ce dispositif militaire s’inscrit dans un cadre bien plus large, celui des alliances stratégiques nouées par les Etats-Unis. Depuis 1948, l’accord United Kingdom-United States Communications Intelligence Agreement (Ukusa) constitue le cœur des programmes de surveillance des communications mondiales. Dans ce traité, les Etats-Unis sont nommés « partie première » (first party) et la NSA est spécifiquement reconnue comme la « partie principale » (dominant party). Le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande représentent les « parties secondaires » (second parties). Chacun de ces pays, outre qu’il s’engage à assurer la surveillance des communications dans une région donnée, à partager ses infrastructures avec les Etats-Unis et à mener des opérations communes avec eux, peut accéder aux renseignements collectés selon des modalités fixées par Washington (2).

Les pays de l’Ukusa — les five eyes cinq yeux »), comme on les appelle parfois — collaboraient dans le cadre de la guerre froide. L’Union soviétique représentait le principal adversaire. Mais, face aux avancées des mouvements anticoloniaux, anti-impérialistes et même anticapitalistes en Asie, en Afrique et en Amérique latine, les Etats-Unis ont étendu leurs capacités de collecte de renseignement à l’échelle mondiale. Les alliances ayant fondé ce système dépassent donc largement le cercle des premiers signataires. Par exemple, à l’est et à l’ouest de l’Union soviétique, le Japon et l’Allemagne comptent parmi les « parties tierces » (third parties) du traité. On notera que, à la suite des révélations de M. Snowden, Mme Merkel a demandé aux Etats-Unis de partager les renseignements dont ils disposent avec l’Allemagne, selon des conditions similaires à celles dont bénéficient les « parties secondaires ». L’administration Obama lui a opposé une fin de non-recevoir.

L’industrie privée du renseignement public

Au fil du temps, les membres ayant le statut de « parties tierces » ont évolué ; mais tous disposent d’un accès restreint aux renseignements collectés. Ce fut, pendant un temps, le cas de l’Iran, bien situé pour observer le sud de l’Union soviétique. Après la révolution de 1979, les Etats-Unis durent trouver une solution de remplacement. Ils institutionnalisèrent alors leurs liens avec la République populaire de Chine, avec laquelle les relations s’étaient améliorées depuis la visite secrète de M.Henry Kissinger en avril 1970. La province du Xinjiang apparaissait comme un endroit commode pour espionner les Russes : Deng Xiaoping, le grand artisan de l’ouverture de la Chine à l’économie de marché, autorisa la Central Intelligence Agency (CIA) à construire deux postes de surveillance, à condition qu’ils soient tenus par des techniciens chinois. Opérationnels à partir de 1981, ils fonctionnèrent au moins jusqu’au milieu des années 1990.

Puisque aucun Etat ne possède de réseau d’espionnage aussi étendu que celui des Etats-Unis, l’argument selon lequel « tous les pays font la même chose » ne tient pas la route. Des satellites, dans les années 1950, jusqu’aux infrastructures numériques, les Etats-Unis ont modernisé leurs systèmes de surveillance globale à plusieurs reprises. Toutefois, depuis le début des années 1990 et la chute des régimes communistes, la surveillance a aussi changé de fonction. Elle vise toujours à combattre les menaces, actuelles ou futures, qui pèsent sur une économie mondiale construite autour des intérêts américains. Mais ces menaces se sont diversifiées : acteurs non étatiques, pays moins développés bien déterminés à se faire une meilleure place dans l’économie mondiale ou, au contraire, pays désireux de s’engager sur d’autres voies de développement ; et — c’est essentiel — autres pays capitalistes développés.

Pour clarifier ce déplacement stratégique, il faut souligner un aspect économique du système de renseignement américain directement lié au capitalisme numérique. Ces dernières décennies ont vu se développer une industrie de la cyberguerre, de la collecte et de l’analyse de données, qui n’a de comptes à rendre à personne et dont fait partie l’ancien employeur de M. Snowden, l’entreprise Booz Allen Hamilton. En d’autres termes, avec les privatisations massives, l’« externalisation du renseignement » s’est banalisée. Ainsi, ce qui était de longue date une fonction régalienne est devenu une vaste entreprise menée conjointement par l’Etat et les milieux d’affaires. Comme l’a démontré M. Snowden, le complexe de surveillance américain est désormais rattaché au cœur de l’industrie du Net.

Il y a de solides raisons de penser que des entreprises de la Silicon Valley ont participé de façon systématique, et pour la plupart sur un mode confraternel, à certains volets d’une opération top secret de la NSA baptisée « Enduring Security Framework », ou Cadre de sécurité durable (3). En 1989 déjà, un expert des communications militaires se félicitait des « liens étroits entretenus par les compagnies américaines (...) avec les hautes instances de la sécurité nationale américaine », parce que les compagnies en question « facilitaient l’accès de la NSA au trafic international » (4). Vingt-cinq ans plus tard, cette relation structurelle demeure. Bien que les intérêts de ces entreprises ne se confondent vraisemblablement pas avec ceux du gouvernement américain, les principales compagnies informatiques constituent des partenaires indispensables pour Washington. « La majorité des entreprises qui permettent depuis longtemps à l’Agence d’être à la pointe de la technologie et d’avoir une portée globale travaillent encore avec elle », a ainsi reconnu le directeur de la NSA en juin 2014 dans le New York Times.

Contre toute évidence, Google, Facebook et consorts nient leur implication et feignent l’indignation. Une réaction logique : ces entreprises ont bâti leur fortune sur l’espionnage à grande échelle dans un but commercial — pour leur propre compte comme pour celui de leurs soutiens financiers, les grandes agences de publicité et de marketing.

La collecte, massive et concertée, de données par les grandes entreprises n’est pas un fait naturel. Il a fallu la rendre possible, notamment en transformant l’architecture initiale d’Internet. Dans les années 1990, alors que le World Wide Web commençait tout juste à s’immiscer dans la vie sociale et culturelle, les entreprises informatiques et les publicitaires ont fait du lobbying auprès de l’administration Clinton pour réduire la protection de la vie privée au strict minimum. Ainsi, ils ont pu modifier le Net de façon à surveiller ses utilisateurs à des fins commerciales. Rejetant les initiatives de protection des données, fussent-elles timides, réseaux sociaux, moteurs de recherche, fournisseurs d’accès et publicitaires continuent d’exiger une intégration plus poussée de la surveillance commerciale à Internet — c’est la raison pour laquelle ils promeuvent le passage à l’informatique « en nuage » (cloud service computing). Quelques milliers d’entreprises géantes ont acquis le pouvoir d’accaparer les informations de la population du monde entier, du berceau à la tombe, à toute heure de la journée. Comme l’explique le chercheur Evgeny Morozov, les stratégies de profit de ces entreprises reposent explicitement sur les données de leurs utilisateurs. Elles constituent, selon les mots du fondateur de WikiLeaks, M. Julian Assange, des « moteurs de surveillance (5) ».

Ces stratégies de profit deviennent la base du développement du capitalisme numérique. La dynamique d’appropriation des données personnelles électroniques se renforce puissamment sous l’effet d’une double pression, économique et politique. Pour cette raison même, elle s’expose à une double vulnérabilité, mise en lumière par les révélations de M. Snowden.

En mai 2014, la Cour européenne de justice a estimé que les individus avaient le droit de demander le retrait des résultats de recherches renvoyant à des données personnelles « inadéquates, dénuées de pertinence ou obsolètes ». Dans les quatre jours qui ont suivi ce jugement, Google a reçu quarante et une mille requêtes fondées sur ce « droit à l’oubli ». Plus révélateur encore, en juin 2014, 87 % des quinze mille personnes interrogées dans quinze pays par le cabinet de relations publiques Edelman Berland se sont accordées à dire que la loi devrait « interdire aux entreprises d’acheter et de vendre des données sans le consentement » des personnes concernées. Les mêmes sondés considéraient que la principale menace pesant sur la protection de la vie privée sur Internet résidait dans le fait que les entreprises pouvaient « utiliser, échanger ou vendre à [leur] insu [leurs] données personnelles pour en retirer un gain financier ». Pour endiguer le mécontentement, la Maison Blanche a publié un rapport recommandant aux entreprises de limiter l’usage qu’elles font des données de leurs clients. Malgré cela, l’administration Obama demeure inébranlable dans son soutien aux multinationales : « Les big data seront un moteur historique du progrès (6) », a martelé un communiqué officiel en juin 2014.

Revivifier la contestation

Le rejet de la domination des intérêts économiques et étatiques américains sur le capitalisme numérique n’est pas seulement perceptible dans les sondages d’opinion. Pour ceux qui cherchent depuis longtemps à croiser le fer avec les compagnies américaines, les révélations de M.Snowden constituent une aubaine inespérée. En témoigne l’extraordinaire « Lettre ouverte à Eric Schmidt » (président-directeur général de Google) écrite par l’un des plus gros éditeurs européens, M. Mathias Döpfner, du groupe Axel Springer. Il y accuse Google, qui détient 60 % du marché de la publicité en ligne en Allemagne, de vouloir devenir un « super-Etat numérique » n’ayant plus de comptes à rendre à personne. En expliquant que l’Europe reste une force « sclérosée » dans ce domaine essentiel, M. Döpfner cherche bien sûr à promouvoir les intérêts des entreprises allemandes (Frankfurter Allgemeine Feuilleton, 17 avril 2014).

La stagnation chronique de l’économie mondiale exacerbe encore la bataille menée par les grandes entreprises et l’Etat pour accaparer les profits. D’un côté, les fournisseurs d’accès à Internet et les grandes entreprises forment la garde prétorienne d’un capitalisme numérique centré sur les Etats-Unis. A elle seule, la société Microsoft utilise plus d’un million d’ordinateurs dans plus de quarante pays pour fournir ses services à partir d’une centaine de centres de données. Android et IOS, les systèmes d’exploitation respectifs de Google et d’Apple, équipaient à eux deux 96 % des smartphones vendus dans le monde au deuxième trimestre 2014. De l’autre côté, l’Europe affiche de piètres performances : elle ne domine plus le marché des téléphones portables, et Galileo, son projet de géolocalisation par satellite, connaît de nombreux déboires et retards.

Le capitalisme numérique fondé sur Internet impressionne par son ampleur, son dynamisme et ses perspectives de profit, comme le montrent non pas seulement l’industrie directement liée à Internet, mais des domaines aussi différents que la construction automobile, les services médicaux, l’éducation et la finance. Quelles entreprises, implantées dans quelles régions, accapareront les profits afférents ?

Sur ce plan, l’affaire Snowden agit comme un élément perturbateur, puisqu’elle revivifie la contestation de la cyberdomination américaine. Dans les semaines qui ont suivi les premières révélations, les spéculations sont allées bon train quant à l’influence qu’auraient les documents publiés par M. Snowden sur les ventes internationales des compagnies américaines de nouvelles technologies. En mai 2014, le président-directeur général de l’équipementier informatique Cisco a par exemple écrit au président Obama pour l’avertir du fait que le scandale de la NSA minait « la confiance dans notre industrie et dans la capacité des sociétés technologiques à vendre leurs produits dans le monde » (Financial Times, 19 mai 2014).

Pour les entreprises informatiques, la menace provenant du monde politique se précise. Certains Etats, invoquant les révélations de M. Snowden, réorientent leur politique économique. Le Brésil et l’Allemagne envisagent la possibilité de n’autoriser que les fournisseurs nationaux à conserver les données de leurs citoyens — une mesure déjà en vigueur en Russie. En juin dernier, le gouvernement allemand a mis un terme au contrat qui l’unissait de longue date à la compagnie américaine Verizon, au profit de Deutsche Telekom. Un dirigeant chrétien-démocrate a déclaré pour sa part que le personnel politique et diplomatique allemand ferait mieux de revenir à la machine à écrire pour tous les documents sensibles. Le Brésil et l’Union européenne, qui prévoient de construire un nouveau réseau de télécommunications sous-marin pour que leurs communications intercontinentales n’aient plus à dépendre des infrastructures américaines, ont confié cette tâche à des entreprises brésilienne et espagnole. De la même façon, Brasília a évoqué l’abandon d’Outlook, le service de messagerie de Microsoft, au profit d’un système utilisant des centres de données implantés sur son territoire.

Bataille pour la régulation d’Internet

Cet automne, les représailles économiques contre les entreprises informatiques américaines se poursuivent. L’Allemagne a interdit l’application de partage de taxis Uber ; en Chine, le gouvernement a expliqué que les équipements et services informatiques américains représentaient une menace pour la sécurité nationale et demandé aux entreprises d’Etat de ne plus y recourir.

Pris à contre-pied, les géants américains du numérique ne se contentent pas d’une offensive de relations publiques. Ils réorganisent leurs activités pour montrer à leurs clients qu’ils respectent les législations locales en matière de protection des données. IBM prévoit ainsi d’investir 1 milliard de dollars pour bâtir des centres de données à l’étranger, dans l’espoir de rassurer ses clients inquiets de l’espionnage américain. Il n’est pas certain que cela suffise à apaiser les craintes, alors que Washington demande à Microsoft de transmettre les courriers électroniques stockés sur ses serveurs installés en Irlande...

Mais que l’on ne s’y trompe pas : le but des autorités américaines demeure l’élargissement des avantages offerts à leurs multinationales informatiques. En mai 2014, le ministre de la justice américain a porté plainte contre cinq officiers de l’armée chinoise pour cyberespionnage commercial, en arguant que la Chine se livrait à des tactiques de concurrence ouvertement illégales. Toutefois, et de manière significative, le Financial Times a révélé que cette plainte déposée par les champions de l’espionnage suscitait l’émoi dans l’industrie allemande, « où l’on s’inquiète de vols de la propriété intellectuelle » (22 mai 2014). Etait-ce l’effet que les responsables américains cherchaient à produire ?

Pourquoi les Etats-Unis ont-ils attendu ce moment précis pour passer à l’action ? Depuis des années, ils accusent la Chine de lancer des cyberattaques contre leurs entreprises — alors qu’eux-mêmes piratent les routeurs et l’équipement Internet d’une compagnie chinoise concurrente, Huawei... Une motivation, d’ordre politique, transparaît : en cette année d’élections de mi-mandat, l’exécutif démocrate entend faire de la Chine un prédateur qui détruit les emplois américains en pillant la propriété intellectuelle. Et, dans le même temps, cette mise en cause publique de Pékin souligne subtilement qu’entre alliés le statu quo — un capitalisme numérique dominé par les Etats-Unis — reste la meilleure option.

Nous touchons là au cœur du problème. Selon ses dires, M. Snowden espérait que ses révélations « seraient un appui nécessaire pour bâtir un Internet plus égalitaire (7) ». Il voulait non seulement déclencher un débat sur la surveillance et le droit à la vie privée, mais aussi influencer la controverse sur les déséquilibres inhérents à l’infrastructure d’Internet.

Dans sa construction même, Internet a toujours avantagé les Etats-Unis. Une opposition, internationale mais sporadique, s’est fait entendre dès les années 1990. Elle s’est intensifiée entre 2003 et 2005, lors des sommets mondiaux sur la société de l’information, puis de nouveau en 2012, lors d’une rencontre multilatérale organisée par l’Union internationale des télécommunications. Les révélations de M.Snowden exacerbent ce conflit sur la « gouvernance mondiale d’Internet » (8). Elles affaiblissent la « capacité de Washington à orienter le débat sur l’avenir d’Internet », explique le Financial Times, citant un ancien responsable du gouvernement américain pour qui « les Etats-Unis n’ont plus l’autorité morale leur permettant de parler d’un Internet libre et ouvert » (21 avril 2014).

Après que la présidente Rousseff eut condamné les infractions commises par la NSA devant l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2013, le Brésil a annoncé la tenue d’une rencontre internationale pour examiner les politiques institutionnelles définies par les Etats-Unis concernant Internet : le « NETmundial, réunion multipartite mondiale sur la gouvernance d’Internet », s’est tenu à São Palo en avril 2014 et a réuni pas moins de cent quatre-vingts participants, des représentants de gouvernements, des entreprises et des associations.

Les Etats-Unis ont tenté de contrecarrer cette initiative : quelques semaines avant le rassemblement, ils ont promis, non sans poser plusieurs conditions importantes, d’abandonner leur rôle de supervision formelle de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann), l’organisme qui administre certaines des fonctions vitales du réseau. L’opération a réussi. A l’issue du NETmundial, la Software and Information Industry Association (SIIA), établie aux Etats-Unis, s’est félicitée : « Les propos tenus sur la surveillance sont restés mesurés », et « cette rencontre n’a pas donné la part belle à ceux qui privilégient un contrôle intergouvernemental d’Internet, c’est-à-dire placé sous l’égide des Nations unies (9) ».

En dernière analyse, ce sont les conflits économico-géopolitiques et les réalignements naissants qui ont déterminé l’issue de la rencontre de São Paulo. Si le Brésil a rejoint le giron américain, la Russie ainsi que Cuba ont refusé de signer la résolution finale et souligné que le discours des Etats-Unis sur la « liberté d’Internet » sonnait désormais creux ; la délégation indienne s’est déclarée insatisfaite, ajoutant qu’elle ne donnerait son accord qu’après consultation de son gouvernement ; et la Chine est revenue à la charge, dénonçant la « cyberhégémonie » américaine (China Daily, 21 mai 2014). Cette opinion gagne du terrain. A la suite du NETmundial, le groupe des 77 plus la Chine a appelé les entités intergouvernementales à « discuter et examiner l’usage des technologies de l’information et de la communication pour s’assurer de leur entière conformité au droit international (10) », et exigé que soit mis un terme à la surveillance de masse extraterritoriale.

Ainsi, le conflit structurel sur la forme et la domination du capitalisme numérique s’accentue. Bien que la coalition disparate liguée contre le pouvoir et les grandes entreprises de la Silicon Valley ait pris une certaine ampleur, ces derniers restent déterminés à préserver leur hégémonie mondiale. Selon M. Kissinger, avocat notoire de la suprématie des Etats-Unis, les Américains doivent se demander : que cherchons-nous à empêcher, quel qu’en soit le prix, et tout seuls si nécessaire ? Que devons-nous chercher à accomplir, fût-ce en dehors de tout cadre multilatéral ? Fort heureusement, les Etats, les multinationales et leurs zélateurs ne constituent pas les seuls acteurs politiques. Soyons reconnaissants à M. Snowden de nous l’avoir rappelé.

Dan Schiller (Le Monde diplomatique, novembre 2014)

Notes :

 

(1) Glenn Greenwald, Nulle part où se cacher, JC Lattès, Paris, 2014.

(2) Cf. Jeffrey T. Richelson et Desmond Ball, The Ties That Bind : Intelligence Cooperation Between the Ukusa Countries, Allen & Unwin, Boston, 1985, et Jeffrey T. Richelson, The US Intelligence Community, Westview, Boulder, 2008. Lire Philippe Rivière, « Le système Echelon », Le Monde diplomatique, juillet 1999.

(3) Cf. Barton Gellman et Laura Poitras, « Codename Prism : Secret government program mines data from nine US Internet companies, including photographs, emails and more », The Washington Post, 6 juin 2013 ; Jason Leopold, « Emails reveal close Google relationship with NSA », Al Jazeera America, 6 mai 2014 ; et Andrew Clement, « NSA surveillance : Exploring the geographies of Internet interception » (PDF), conférence à l’université Humboldt, Berlin, 6 mars 2014.

(4) Ashton B. Carter, « Telecommunications policy and US national security », dans Robert W. Crandall et Kenneth Flamm (sous la dir. de), Changing the Rules, Brookings, Washington, DC, 1989.

(5) Lire Evgeny Morozov, « De l’utopie numérique au choc social », Le Monde diplomatique, août 2014. Cf. Julian Assange, Cypherpunks : Freedom and the Future of the Internet, OR Books, New York, 2012.

(6) « Big data : Seizing opportunities, preserving values » (PDF), Maison Blanche, Washington, DC, mai 2014.

(7) Cité par Glenn Greenwald, op. cit.

(8) Lire « Qui gouvernera Internet ? », Le Monde diplomatique, février 2013.

(10) « Declaration of Santa Cruz : For a new world order for living well », 17 juin 2014. Créé en 1964, le groupe des 77 réunit au sein de l’Organisation des Nations unies des pays en développement soucieux de promouvoir des intérêts économico-diplomatiques communs.

Who Should be Blamed for Muslim Terrorism?

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The West is Manufacturing Muslim Monsters

Who Should be Blamed for Muslim Terrorism?

by ANDRE VLTCHEK
Ex: http://www.counterpunch.org

A hundred years ago, it would have been unimaginable to have a pair of Muslim men enter a cafe or a public transportation vehicle, and then blow themselves up, killing dozens. Or to massacre the staff of a satirical magazine in Paris! Things like that were simply not done.

When you read the memoirs of Edward Said, or talk to old men and women in East Jerusalem, it becomes clear that the great part of Palestinian society used to be absolutely secular and moderate. It cared about life, culture, and even fashion, more than about religious dogmas.

The same could be said about many other Muslim societies, including those of Syria, Iraq, Iran, Egypt and Indonesia. Old photos speak for themselves. That is why it is so important to study old images again and again, carefully.

Islam is not only a religion; it is also an enormous culture, one of the greatest on Earth, which has enriched our humanity with some of the paramount scientific and architectural achievements, and with countless discoveries in the field of medicine. Muslims have written stunning poetry, and composed beautiful music. But above all, they developed some of the earliest social structures in the world, including enormous public hospitals and the first universities on earth, like The University of al-Qarawiyyin in Fez, Morocco.

The idea of ‘social’ was natural to many Muslim politicians, and had the West not brutally interfered, by overthrowing left-wing governments and putting on the throne fascist allies of London, Washington and Paris; almost all Muslim countries, including Iran, Egypt and Indonesia, would now most likely be socialist, under a group of very moderate and mostly secular leaders.

***

In the past, countless Muslim leaders stood up against the Western control of the world, and enormous figures like the Indonesian President, Ahmet Sukarno, were close to Communist Parties and ideologies. Sukarno even forged a global anti-imperialist movement, the Non-Allied movement, which was clearly defined during the Bandung Conference in Indonesia, in 1955.

That was in striking contrast to the conservative, elites-oriented Christianity, which mostly felt at home with the fascist rulers and colonialists, with the kings, traders and big business oligarchs.

For the Empire, the existence and popularity of progressive, Marxist, Muslim rulers governing the Middle East or resource-rich Indonesia, was something clearly unacceptable. If they were to use the natural wealth to improve the lives of their people, what was to be left for the Empire and its corporations? It had to be stopped by all means. Islam had to be divided, and infiltrated with radicals and anti-Communist cadres, and by those who couldn’t care less about the welfare of their people.

***

Almost all radical movements in today’s Islam, anywhere in the world, are tied to Wahhabism, an ultra-conservative, reactionary sect of Islam, which is in control of the political life of Saudi Arabia, Qatar and other staunch allies of the West in the Gulf.

To quote Dr. Abdullah Mohammad Sindi:

“It is very clear from the historical record that without British help neither Wahhabism nor the House of Saud would be in existence today. Wahhabism is a British-inspired fundamentalist movement in Islam. Through its defense of the House of Saud, the US also supports Wahhabism directly and indirectly regardless of the terrorist attacks of September 11, 2001. Wahhabism is violent, right wing, ultra-conservative, rigid, extremist, reactionary, sexist, and intolerant…”

The West gave full support to the Wahhabis in the 1980s. They were employed, financed and armed, after the Soviet Union was dragged into Afghanistan and into a bitter war that lasted from 1979 to 1989. As a result of this war, the Soviet Union collapsed, exhausted both economically and psychologically.

The Mujahedeen, who were fighting the Soviets as well as the left-leaning government in Kabul, were encouraged and financed by the West and its allies. They came from all corners of the Muslim world, to fight a ‘Holy War’ against Communist infidels.

According to the US Department of State archives:

“Contingents of so-called Afghan Arabs and foreign fighters who wished to wage jihad against the atheist communists. Notable among them was a young Saudi named Osama bin Laden, whose Arab group eventually evolved into al-Qaeda.”

Muslim radical groups created and injected into various Muslim countries by the West included al-Qaeda, but also, more recently, ISIS (also known as ISIL). ISIS is an extremist army that was born in the ‘refugee camps’ on the Syrian/Turkish and Syrian/Jordanian borders, and which was financed by NATO and the West to fight the Syrian (secular) government of Bashar al-Assad.

Such radical implants have been serving several purposes. The West uses them as proxies in the wars it is fighting against its enemies – the countries that are still standing in the way to the Empire’s complete domination of the world. Then, somewhere down the road, after these extremist armies ‘get totally out of control’ (and they always will), they could serve as scarecrows and as justification for the ‘The War On Terror’, or, like after ISIS took Mosul, as an excuse for the re-engagement of Western troops in Iraq.

Stories about the radical Muslim groups have constantly been paraded on the front pages of newspapers and magazines, or shown on television monitors, reminding readers ‘how dangerous the world really is’, ‘how important Western engagement in it is’, and consequently, how important surveillance is, how indispensable security measures are, as well as tremendous ‘defense’ budgets and wars against countless rogue states.

***

Obamas-Friends.jpgFrom a peaceful and creative civilization, that used to lean towards socialism, the Muslim nations and Islam itself, found itself to be suddenly derailed, tricked, outmaneuvered, infiltrated by foreign religious and ideological implants, and transformed by the Western ideologues and propagandists into one ‘tremendous threat’; into the pinnacle and symbol of terrorism and intolerance.

The situation has been thoroughly grotesque, but nobody is really laughing – too many people have died as a result; too much has been destroyed!

Indonesia is one of the most striking historical examples of how such mechanisms of the destruction of progressive Muslim values, really functions:

In the 1950s and early 1960s, the US, Australia and the West in general, were increasingly ‘concerned’ about the progressive anti-imperialist and internationalist stand of President Sukarno, and about the increasing popularity of the Communist Party of Indonesia (PKI). But they were even more anxious about the enlightened, socialist and moderate Indonesian brand of Islam, which was clearly allying itself with Communist ideals.

Christian anti-Communist ideologues and ‘planners’, including the notorious Jesuit Joop Beek, infiltrated Indonesia. They set up clandestine organizations there, from ideological to paramilitary ones, helping the West to plan the coup that in and after 1965 took between 1 and 3 million human lives.

Shaped in the West, the extremely effective anti-Communist and anti-intellectual propaganda spread by Joop Beek and his cohorts also helped to brainwash many members of large Muslim organizations, propelling them into joining the killing of Leftists, immediately after the coup. Little did they know that Islam, not only Communism, was chosen as the main target of the pro-Western, Christian ‘fifth column’ inside Indonesia, or more precisely, the target was the left-leaning, liberal Islam.

After the 1965 coup, the Western-sponsored fascist dictator, General Suharto, used Joop Beek as his main advisor. He also relied on Beek’s ‘students’, ideologically. Economically, the regime related itself with mainly Christian business tycoons, including Liem Bian Kie.

In the most populous Muslim nation on earth, Indonesia, Muslims were sidelined, their ‘unreliable’ political parties banned during the dictatorship, and both the politics (covertly) and economy (overtly) fell under the strict control of Christian, pro-Western minority. To this day, this minority has its complex and venomous net of anti-Communist warriors, closely-knit business cartels and mafias, media and ‘educational outlets’ including private religious schools, as well as corrupt religious preachers (many played a role in the 1965 massacres), and other collaborators with both the local and global regime.

Indonesian Islam has been reduced to a silent majority, mostly poor and without any significant influence. It only makes international headlines when its frustrated white-robed militants go trashing bars, or when its extremists, many related to the Mujahedeen and the Soviet-Afghan War, go blowing up nightclubs, hotels or restaurants in Bali and Jakarta.

Or do they even do that, really?

Former President of Indonesia and progressive Muslim cleric, Abdurrahman Wahid (forced out of office by the elites), once told me: “I know who blew up the Marriott Hotel in Jakarta. It was not an attack by the Islamists; it was done by the Indonesian secret services, in order to justify their existence and budget, and to please the West.”

***

“I would argue that western imperialism has not so much forged an alliance with radical factions, as created them”, I was told, in London, by my friend, and leading progressive Muslim intellectual, Ziauddin Sardar.

And Mr. Sardar continued:

“We need to realize that colonialism did much more than simply damage Muslim nations and cultures. It played a major part in the suppression and eventual disappearance of knowledge and learning, thought and creativity, from Muslim cultures. Colonial encounter began by appropriating the knowledge and learning of Islam, which became the basis of the ‘European Renaissance’ and ‘the Enlightenment’ and ended by eradicating this knowledge and learning from both Muslim societies and from history itself. It did that both by physical elimination – destroying and closing down institutions of learning, banning certain types of indigenous knowledge, killing off local thinkers and scholars – and by rewriting History as the history of western civilization into which all minor histories of other civilization are subsumed.”

From the hopes of those post-WWII years, to the total gloom of the present days – what a long and terrible journey is has been!

The Muslim world is now injured, humiliated and confused, almost always on the defensive.

It is misunderstood by the outsiders, and often even by its own people who are frequently forced to rely on Western and Christian views of the world.

What used to make the culture of Islam so attractive – tolerance, learning, concern for the wellbeing of the people – has been amputated from the Muslim realm, destroyed from abroad. What was left was only religion.

Now most of the Muslim countries are ruled by despots, by the military or corrupt cliques. All of them closely linked with the West and its global regime and interests.

As they did in several great nations and Empires of South and Central America, as well as Africa, Western invaders and colonizers managed to totally annihilate great Muslim cultures.

What forcefully replaced them were greed, corruption and brutality.

It appears that everything that is based on different, non-Christian foundations is being reduced to dust by the Empire. Only the biggest and toughest cultures are still surviving.

Anytime a Muslim country tries to go back to its essence, to march its own, socialist or socially-oriented way – be it Iran, Egypt, Indonesia, or much more recently Iraq, Libya or Syria – it gets savagely tortured and destroyed.

The will of its people is unceremoniously broken, and democratically expressed choices overthrown.

For decades, Palestine has been denied freedom, as well as its basic human rights. Both Israel and the Empire spit at its right to self-determination. Palestinian people are locked in a ghetto, humiliated, and murdered. Religion is all that some of them have left.

The ‘Arab Spring’ was derailed and terminated almost everywhere, from Egypt to Bahrain, and the old regimes and military are back in power.

Like African people, Muslims are paying terrible price for being born in countries rich in natural resources. But they are also brutalized for having, together with China, the greatest civilization in history, one that outshone all the cultures of the West.

***

Christianity looted and brutalized the world. Islam, with its great Sultans such as Saladin, stood against invaders, defending the great cities of Aleppo and Damascus, Cairo and Jerusalem. But overall, it was more interested in building a great civilization, than in pillaging and wars.

Now hardly anyone in the West knows about Saladin or about the great scientific, artistic or social achievements of the Muslim world. But everybody is ‘well informed’ about ISIS. Of course they know ISIS only as an ‘Islamic extremist group’, not as one of the main Western tools used to destabilize the Middle East.

As ‘France is mourning’ the deaths of the journalists at the offices of the satirical magazine, Charlie Hebdo (undeniably a terrible crime!), all over Europe it is again Islam which is being depicted as brutal and militant, not the West with its post-Crusade, Christian fundamentalist doctrines that keeps overthrowing and slaughtering all moderate, secular and progressive governments and systems in the Muslim world, leaving Muslim people at the mercy of deranged fanatics.

***

In the last five decades, around 10 million Muslims have been murdered because their countries did not serve the Empire, or did not serve it full-heartedly, or just were in the way. The victims were Indonesians, Iraqis, Algerians, Afghanis, Pakistanis, Iranians, Yemenis, Syrians, Lebanese, Egyptians, and the citizens of Mali, Somalia, Bahrain and many other countries.

The West identified the most horrible monsters, threw billions of dollars at them, armed them, gave them advanced military training, and then let them loose.

The countries that are breeding terrorism, Saudi Arabia and Qatar, are some of the closest allies of the West, and have never been punished for exporting horror all over the Muslim world.

Great social Muslim movements like Hezbollah, which is presently engaged in mortal combat against the ISIS, but which also used to galvanize Lebanon during its fight against the Israeli invasion, are on the “terrorist lists” compiled by the West. It explains a lot, if anybody is willing to pay attention.

Seen from the Middle East, it appears that the West, just as during the crusades, is aiming at the absolute destruction of Muslim countries and the Muslim culture.

As for the Muslim religion, the Empire only accepts the sheepish brands – those that accept extreme capitalism and the dominant global position of the West. The only other tolerable type of Islam is that which is manufactured by the West itself, and by its allies in the Gulf – designated to fight against progress and social justice; the one that is devouring its own people.

Andre Vltchek is a novelist, filmmaker and investigative journalist. He covered wars and conflicts in dozens of countries. The result is his latest book: Fighting Against Western Imperialism‘Pluto’ published his discussion with Noam Chomsky: On Western Terrorism. His critically acclaimed political novel Point of No Return is re-edited and available. Oceania is his book on Western imperialism in the South Pacific. His provocative book about post-Suharto Indonesia and the market-fundamentalist model is called “Indonesia – The Archipelago of Fear”. His feature documentary, “Rwanda Gambit” is about Rwandan history and the plunder of DR Congo. After living for many years in Latin America and Oceania, Vltchek presently resides and works in East Asia and Africa. He can be reached through his website or his Twitter.

dimanche, 11 janvier 2015

Je suis Ahmed

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Le conflit qui pourrait dominer l'actualité cette année: la Moldavie

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Le conflit qui pourrait dominer l'actualité cette année: la Moldavie

Auteur : Audrey Duperron
Ex: http://zejournal.mobi

Beaucoup d’entre nous ont besoin de Google Maps pour localiser la Moldavie, ce mini-Etat pris en sandwich entre la Roumanie et l'Ukraine. Mais selon les analystes de la société de recherche politique Eurasia Group, cette année, ce tout petit pays pourrait se trouver au centre de 3 tendances : l’instabilité politique en Europe, l’intransigeance russe, et l’utilisation croissante de la finance comme une arme.

En décembre, cette ancienne république soviétique qu’est la Moldavie a désigné un gouvernement pro-européen, et il souhaite se préparer à une intégration européenne. Ainsi, le pays suit l'exemple de sa grande voisine l’Ukraine : l’année dernière, c’était précisément le désir des citoyens ukrainiens de conclure un accord avec l’UE qui avait mené à la destitution du président pro-russe Viktor Yanoukovytch. Peu après, la Crimée avait fait sécession d’avec l’Ukraine, et avait été rattachée à la Russie. Or, l’année dernière, un scénario similaire s’est produit en Transnistrie, une région pro-russe de la Moldavie : elle a proclamé son indépendance et ses dirigeants ont indiqué qu’ils souhaitaient le rattachement à la Russie.

Cliff Kupchan, un ancien diplomate américain qui préside le conseil d’Eurasia, a rapporté récemment à des journalistes ce que lui avaient dit des dirigeants politiques à Moscou : « Ils m’ont averti que la Moldavie est dans le radar, et que si ses dirigeants continuent de se rapprocher de l’UE et de l’OTAN, ils devraient faire bien attention à ce qu’ils souhaitaient réellement. Une déstabilisation ne serait pas difficile à obtenir. Les gars de Transnistrie, ils retireront leurs uniformes, des petits hommes verts avec des masques, et les villes de Moldavie commenceront à tomber. Nous avons déjà vu comment font les Russes ». Or, la Russie a déjà envoyé près de 2000 soldats pour protéger l'enclave russe de la Transnistrie…

Les Etats-Unis se dirigent vers leurs prochaines élections présidentielles, et en cas de crise, les candidats à la présidence pourraient être tentés de durcir le ton à l’égard de la Russie pour montrer qu’ils ont la stature d’un chef d’Etat qui sait se faire respecter à l’international.

Mais cette rhétorique agressive pourrait ne pas convenir à la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays entretient des liens économiques importants avec la Russie, qu’elle pourrait chercher à préserver, malgré les sanctions économiques. En conséquence, l’UE pourrait réduire sa coopération en matière de sanctions financières à l’égard de la Russie.

D'un autre côté, il est plus que probable que les partis populistes vont continuer de monter en puissance dans les différents pays européens, et qu’ils vont générer une certaine incertitude.

Malgré l’application des sanctions économiques et des dommages qu’elles ont causé à la Russie, le président russe, Vladimir Poutine, n’a guère fléchi, et il probable qu’il continuera de mettre la pression économique sur l’Europe.

Dans ces conditions, un conflit en Moldavie serait encore plus difficile à résoudre que la crise ukrainienne. Cette année, ce petit pays pour l’instant encore largement inconnu pourrait bien devenir plus familier pour nous…


- Source : Audrey Duperron

Michel Houellebecq, le miroir de notre époque ?...

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Michel Houellebecq, le miroir de notre époque ?...

par Solange Bied-Charreton

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Solange Bied-Charreton, cueilli sur Figaro Vox et consacré au sens de l’œuvre de Michel Houellebecq. Ecrivain et chroniqueuse, Solange Bied-Charreton a publié en 2013, chez Stock, un excellent roman intitulé Nous sommes jeunes et fiers, dont nous ne pouvons que vous recommander la lecture.

Michel Houellebecq, le miroir de notre époque

«C'est un esprit d'une sécheresse supérieure parmi les Secs, une intelligence toute en surface, n'ayant ni sentiment, ni passion, ni enthousiasme, ni idéal, ni aperçu, ni réflexion, ni profondeur, et d'un talent presque physique, comme celui, par exemple, du gaufreur ou du dessinateur à l'emporte-pièce, ou encore celui de l'enlumineur de cartes de géographie.» D'aucuns jugeraient que ces mots, écrits par Jules Barbey à propos de Flaubert, pourraient s'appliquer au romancier Houellebecq, dont la plus grande faute et la plus grande adresse sont d'avoir su endosser le rôle du «peintre de la vie moderne». L'expression baudelairienne s'étend jusqu'à la littérature romanesque, car c'est la visée même du romancier réaliste, qui entend rendre compte des mœurs de son temps, des tensions historiques, esthétiques et sociales de l'espace qu'il traverse.

Romancier «important» pour certains, «génie» pour d'autres, «faussaire» pour quelques-uns, Michel Houellebecq est au centre de ce qu'il reste du paysage littéraire français. Il y mérite sa place, plus que beaucoup de ses congénères. Cela ne nous renseigne pas directement sur le talent de l'écrivain, davantage sur l'état de cette littérature, dévastée depuis un demi-siècle par le Nouveau Roman, l'autofiction, l'émotion, la psychanalyse ou tout cela ensemble (l'idéal est toujours de s'illustrer dans ces champs respectifs par un seul ouvrage). Ainsi, il reste précisément trop peu de romanciers réalistes, trop peu de romanciers tout court, pour que nous ignorions le nom de Houellebecq, qui en est un.

Que fait Michel Houellebecq? Il peint ce qu'il voit, ce qu'il a sous les yeux. Souvent, il anticipe, alors il utilise le réel pour l'aggraver légèrement. Du libéralisme sexuel dans Extension du domaine de la lutte à l'effacement de l'identité française dans Soumission, des manipulations sur le vivant à la muséification des vieilles nations, en passant par l'échec de l'idéologie soixante-huitarde dans Les Particules élémentaires, il a simplement montré, depuis une vingtaine d'années, tout ce que notre regard capte chaque jour, quand ce n'est pas seulement la menace qui pèse sur notre société. C'est un reportage souvent cru et parfois trivial. Il y est question d'argent, de sexe, d'entreprises et de dépression, de résidences et de télévision. Si ce n'est pas du génie, c'est pourtant essentiel, tant il est essentiel qu'un écrivain s'échine à nous montrer ce que nous ne voyons plus, parce que nous le voyons trop.

Romancier sans compassion, car «descripteur» à la suite de Flaubert, toujours lui, dont Sainte-Beuve affirmait qu'il tenait «la plume comme d'autres un scalpel», ce digne héritier sans joie tend un miroir très froid à l'Occident. Il montre mais il ne dit pas. Beaucoup aimeraient le faire dire, mais ce n'est pas ce qu'il fait. Michel Houellebecq n'est pas un essayiste. Et même lorsque nous avons l'impression qu'il produit un discours, ce n'est pas lui qui le prononce, c'est son personnage. Et ce discours s'insère dans la forme romanesque. Davantage contemplateur que contempteur du nihilisme contemporain, Houellebecq ne donne pas son avis. On a toujours tort de prêter une opinion à un fabuliste.

Des controverses découlent de ce statut particulier, hors du monde. Notre romancier est-il pour ou contre les conversions à l'Islam en France? Pour ou contre le tourisme sexuel? Où le situer? La défiance du commun pour le statut de l'artiste n'est pas nouvelle. Plus largement, la métaphore permise par l'art est toujours regardée d'un mauvais œil. «Les femmes n'ont pas les cheveux mauves», déplorent les Verdurin devant la peinture d'Elstir, chez Proust. Dans le cas du réalisme, nous sommes sous le coup de la double contrainte: c'est l'art, mais l'art du réel. Nous devenons schizophrène: c'est vrai mais c'est faux. C'est dit mais c'est raconté. C'est Houellebecq comme personnage, dans La Carte et le territoire, mais c'est Houellebecq qui écrit.

Où est l'art? On a accusé Houellebecq d'avoir recopié des notices de Wikipedia et de les avoir insérées dans La Carte et le territoire. Ce «collage», ready-made scriptural, justifié comme procédé littéraire, pose néanmoins la question de la littérarité de l'œuvre de Houellebecq et vient en souligner la profonde carence prosodique, la tragique platitude. A trop vouloir rendre le réel il serait à craindre d'en être le fruit plus que le descripteur. Mais une écriture blanche, clinique et qui fait l'économie d'un raffinage stylistique est aussi un parti pris. Houellebecq est un produit du temps: écrivain de l'après-mort du roman, il arrive à la suite de sa déconstruction, il danse sur les ruines.

Michel Houellebecq est le nom de l'époque. Plus précisément, le nom de la littérature de l'époque. Mais cette époque n'aime pas la littérature, elle préfère ce qui est utile et rentable: que Michel Houellebecq soit son plus grand romancier en dit beaucoup sur elle et sur ses démissions. Sur sa capacité à mépriser le Beau, sur sa fascination pour la technique, son absence de transcendance, ses succès et ses vanités, son très grand désespoir.

Solange Bied-Charreton (Figaro Vox, 6 janvier 2015)

 

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samedi, 10 janvier 2015

Welcome to the Matrix

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Welcome to the Matrix: Enslaved by Technology and the Internet of Things

“There will come a time when it isn’t ‘They’re spying on me through my phone’ anymore. Eventually, it will be ‘My phone is spying on me.’” ― Philip K. Dick

If ever Americans sell their birthright, it will be for the promise of expediency and comfort delivered by way of blazingly fast Internet, cell phone signals that never drop a call, thermostats that keep us at the perfect temperature without our having to raise a finger, and entertainment that can be simultaneously streamed to our TVs, tablets and cell phones.

Likewise, if ever we find ourselves in bondage, we will have only ourselves to blame for having forged the chains through our own lassitude, laziness and abject reliance on internet-connected gadgets and gizmos that render us wholly irrelevant.

Indeed, while most of us are consumed with our selfies and trying to keep up with what our so-called friends are posting on Facebook, the megacorporation Google has been busily partnering with the National Security Agency (NSA), the Pentagon, and other governmental agencies to develop a new “human” species, so to speak.

In other words, Google—a neural network that approximates a global brain—is fusing with the human mind in a phenomenon that is called “singularity,” and they’ve hired transhumanist scientist Ray Kurzweil to do just that. Google will know the answer to your question before you have asked it, Kurzweil said. “It will have read every email you will ever have written, every document, every idle thought you’ve ever tapped into a search-engine box. It will know you better than your intimate partner does. Better, perhaps, than even yourself.”

But here’s the catch: the NSA and all other government agencies will also know you better than yourself. As William Binney, one of the highest-level whistleblowers to ever emerge from the NSA said, “The ultimate goal of the NSA is total population control.”

Science fiction, thus, has become fact.

We’re fast approaching Philip K. Dick’s vision of the future as depicted in the film Minority Report. There, police agencies apprehend criminals before they can commit a crime, driverless cars populate the highways, and a person’s biometrics are constantly scanned and used to track their movements, target them for advertising, and keep them under perpetual surveillance.

Cue the dawning of the Age of the Internet of Things, in which internet-connected “things” will monitor your home, your health and your habits in order to keep your pantry stocked, your utilities regulated and your life under control and relatively worry-free.

The key word here, however, is control.

In the not-too-distant future, “just about every device you have — and even products like chairs, that you don’t normally expect to see technology in — will be connected and talking to each other.”

By 2018, it is estimated there will be 112 million wearable devices such as smartwatches, keeping users connected it real time to their phones, emails, text messages and the Internet. By 2020, there will be 152 million cars connected to the Internet and 100 million Internet-connected bulbs and lamps. By 2022, there will be 1.1 billion smart meters installed in homes, reporting real-time usage to utility companies and other interested parties.

This “connected” industry—estimated to add more than $14 trillion to the economy by 2020—is about to be the next big thing in terms of societal transformations, right up there with the Industrial Revolution, a watershed moment in technology and culture.

Between driverless cars that completely lacking a steering wheel, accelerator, or brake pedal, and smart pills embedded with computer chips, sensors, cameras and robots, we are poised to outpace the imaginations of science fiction writers such as Philip K. Dick and Isaac Asimov. By the way, there is no such thing as a driverless car. Someone or something will be driving, but it won’t be you.

The 2015 Consumer Electronics Show in Las Vegas is a glittering showcase for such Internet-connected techno gadgets as smart light bulbs that discourage burglars by making your house look occupied, smart thermostats that regulate the temperature of your home based on your activities, and smart doorbells that let you see who is at your front door without leaving the comfort of your couch.

Nest, Google’s $3 billion acquisition, has been at the forefront of the “connected” industry, with such technologically savvy conveniences as a smart lock that tells your thermostat who is home, what temperatures they like, and when your home is unoccupied; a home phone service system that interacts with your connected devices to “learn when you come and go” and alert you if your kids don’t come home; and a sleep system that will monitor when you fall asleep, when you wake up, and keep the house noises and temperature in a sleep-conducive state.

The aim of these internet-connected devices, as Nest proclaims, is to make “your house a more thoughtful and conscious home.” For example, your car can signal ahead that you’re on your way home, while Hue lights can flash on and off to get your attention if Nest Protect senses something’s wrong. Your coffeemaker, relying on data from fitness and sleep sensors, will brew a stronger pot of coffee for you if you’ve had a restless night.

It’s not just our homes that are being reordered and reimagined in this connected age: it’s our workplaces, our health systems, our government and our very bodies that are being plugged into a matrix over which we have no real control.

Moreover, given the speed and trajectory at which these technologies are developing, it won’t be long before these devices are operating entirely independent of their human creators, which poses a whole new set of worries. As technology expert Nicholas Carr notes, “As soon as you allow robots, or software programs, to act freely in the world, they’re going to run up against ethically fraught situations and face hard choices that can’t be resolved through statistical models. That will be true of self-driving cars, self-flying drones, and battlefield robots, just as it’s already true, on a lesser scale, with automated vacuum cleaners and lawnmowers.”

 

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For instance, just as the robotic vacuum, Roomba, “makes no distinction between a dust bunny and an insect,” weaponized drones—poised to take to the skies en masse this year—will be incapable of distinguishing between a fleeing criminal and someone merely jogging down a street. For that matter, how do you defend yourself against a robotic cop—such as the Atlas android being developed by the Pentagon—that has been programmed to respond to any perceived threat with violence?

Unfortunately, in our race to the future, we have failed to consider what such dependence on technology might mean for our humanity, not to mention our freedoms.

Ingestible or implantable chips are a good example of how unprepared we are, morally and otherwise, to navigate this uncharted terrain. Hailed as revolutionary for their ability to access, analyze and manipulate your body from the inside, these smart pills can remind you to take your medication, search for cancer, and even send an alert to your doctor warning of an impending heart attack.

Sure, the technology could save lives, but is that all we need to know? Have we done our due diligence in asking all the questions that need to be asked before unleashing such awesome technology on an unsuspecting populace?

For example, asks Washington Post reporter Ariana Eunjung Cha:

What kind of warnings should users receive about the risks of implanting chip technology inside a body, for instance? How will patients be assured that the technology won’t be used to compel them to take medications they don’t really want to take? Could law enforcement obtain data that would reveal which individuals abuse drugs or sell them on the black market? Could what started as a voluntary experiment be turned into a compulsory government identification program that could erode civil liberties?

Let me put it another way. If you were shocked by Edward Snowden’s revelations about how NSA agents have used surveillance to spy on Americans’ phone calls, emails and text messages, can you imagine what unscrupulous government agents could do with access to your internet-connected car, home and medications? Imagine what a SWAT team could do with the ability to access, monitor and control your internet-connected home—locking you in, turning off the lights, activating alarms, etc.

Thus far, the public response to concerns about government surveillance has amounted to a collective shrug. After all, who cares if the government can track your whereabouts on your GPS-enabled device so long as it helps you find the fastest route from Point A to Point B? Who cares if the NSA is listening in on your phone calls and downloading your emails so long as you can get your phone calls and emails on the go and get lightning fast Internet on the fly? Who cares if the government can monitor your activities in your home by tapping into your internet-connected devices—thermostat, water, lights—so long as you can control those things with the flick of a finger, whether you’re across the house or across the country?

 

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As for those still reeling from a year of police shootings of unarmed citizens, SWAT team raids, and community uprisings, the menace of government surveillance can’t begin to compare to bullet-riddled bodies, devastated survivors and traumatized children. However, both approaches are just as lethal to our freedoms if left unchecked.

Control is the key here. As I make clear in my book A Government of Wolves: The Emerging American Police State, total control over every aspect of our lives, right down to our inner thoughts, is the objective of any totalitarian regime.

George Orwell understood this. His masterpiece, 1984, portrays a global society of total control in which people are not allowed to have thoughts that in any way disagree with the corporate state. There is no personal freedom, and advanced technology has become the driving force behind a surveillance-driven society. Snitches and cameras are everywhere. And people are subject to the Thought Police, who deal with anyone guilty of thought crimes. The government, or “Party,” is headed by Big Brother, who appears on posters everywhere with the words: “Big Brother is watching you.”

Make no mistake: the Internet of Things is just Big Brother in a more appealing disguise.

Even so, I’m not suggesting we all become Luddites. However, we need to be aware of how quickly a helpful device that makes our lives easier can become a harmful weapon that enslaves us.

This was the underlying lesson of The Matrix, the Wachowski brothers’ futuristic thriller about human beings enslaved by autonomous technological beings that call the shots. As Morpheus, one of the characters in The Matrix, explains:

The Matrix is everywhere. It is all around us. Even now, in this very room. You can see it when you look out your window or when you turn on your television. You can feel it when you go to work… when you go to church… when you pay your taxes. It is the world that has been pulled over your eyes to blind you from the truth.

“What truth?” asks Neo.

Morpheus leans in closer to Neo: “That you are a slave, Neo. Like everyone else you were born into bondage. Born into a prison that you cannot smell or taste or touch. A prison for your mind.”

 

13:35 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : système, actualité, contrôle, surveillance | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 09 janvier 2015

Putin roept EU op handelsakkoord met VS in te ruilen voor Euraziatische Unie

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Putin roept EU op handelsakkoord met VS in te ruilen voor Euraziatische Unie

TTIP exporteert egocentrische Amerikaanse selfie-samenleving naar Europa

Een partnerschap met Rusland zou Europa grote voordelen opleveren, terwijl dat met Amerika honderdduizenden banen kost en onze sociale zekerheid vernietigt.

De Russische president Vladimir Putin komt met een even verrassend als veelbelovend voorstel om de spanningen tussen Europa en Rusland te verminderen: de EU zou het TTIP vrijhandelsverdrag met de VS –dat Europa honderdduizenden banen zal kosten- moeten opgeven en in plaats daarvan partners worden van de pas opgerichte Euraziatische Unie. Een vrijhandelszonde met onze energierijke buren zou Europa veel meer voordelen opleveren dan het TTIP, dat uitsluitend de Amerikaanse economie bevoordeelt.

De Russische afgevaardigde bij de EU, Vladimir Chizhov, stelt namens president Putin de Europeanen voor om de onderhandelingen over het TTIP met de VS onmiddellijk af te breken en gesprekken aan te gaan met de op 1 januari in werking getreden Euraziatische Unie.

Natuurlijke handelspartners zijn in het Oosten

‘Geloof u echt dat het verstandig is om zoveel politieke energie in een vrijhandelszone met de VS te steken, terwijl men veel natuurlijkere partners aan zijn zijde heeft, in de directe omgeving?’ vroeg Chizhov. ‘Wij behandelen onze kippen in ieder geval niet met chloor.’

‘Ons idee is om de officiële contacten tussen de EU en de Euraziatische economische unie zo snel mogelijk op te pakken. De Duitse bondskanselier Angela Merkel heeft daar niet lang geleden over gesproken. De EU-sancties tegen Rusland zijn geen belemmering,’ vervolgde de diplomaat, die van mening is dat een gemeenschappelijke economische zone tussen Europa en Rusland ook voordelig is voor de potentiële EU-partnerstaten Armenië, Wit-Rusland, Georgië, Moldavië en de Oekraïne.

Volgens Chizhov zullen noch de sancties, noch de lage olieprijs, noch de instorting van de roebel het Euraziatische project in gevaar brengen. ‘Rusland was verstandig genoeg om substantiële reserves op te bouwen, waarmee we de externe druk kunnen weerstaan.’ Vooral met het oog op de energiesector zou een langdurig partnerschap met de EU voora alle partijen lucratief zijn.

Sancties treffen vooral Europa, niet Amerika

De VS beschouwt de Euraziatische Unie juist als een grote bedreiging voor de eigen belangen. De Amerikaanse ambassadeur in Oekraïne, Steven Pifer, beweerde dat deze Unie enkel als doel heeft om de Russische invloed op de buurlanden te vergroten. ‘Maar na de Russische agressie tegen Oekraïne zijn deze landen voorzichtiger met het sluiten van overeenkomsten met Moskou.’

Als u onze berichtgeving vorig jaar over de situatie in Oekraïne heeft gevolgd, dan weet u dat in werkelijkheid niet van Russische, maar van Amerikaanse agressie in Oekraïne sprake is.

Daar komt bij dat de nieuwe EU-Hoge Vertegenwoordiger voor Buitenlandse Zaken Federica Mogherini zich afgelopen week beklaagde dat de Westerse sancties tegen Rusland vooral Europa treffen, maar dat de VS de handel met Rusland de afgelopen tijd juist heeft opgevoerd (2). Met andere woorden: Washington gebruikt Europa opnieuw enkel als een opofferbare pion, en heeft uitsluitend de eigen belangen op het oog.

Rusland levert Europese banen op, VS vernietigt ze

Vrije export naar Rusland en zijn buurlanden zou voor Europa zeer attractief zijn, omdat het hier om een enorme groeimarkt gaat. De Amerikanen proberen juist om dit te blokkeren, zodat ze hun eigen handelsbetrekkingen in die regio kunnen aanhalen.

Veel Europese concerns hebben vanwege de lagere lonen bedrijven naar Oost Europese landen verplaatst. Een vrijhandelszone van de Noordzee tot ver voorbij de Oeral zal hoogstwaarschijnlijk ook in het Westen veel nieuwe banen creëren bij deze bedrijven, omdat die enorm zullen profiteren van deze zone.

Het TTIP met de VS heeft juist het omgekeerde effect. Volgens een onafhankelijke studie gaan er daardoor bijna 600.000 banen verloren in Europa, en dat terwijl de werkeloosheid in talloze lidstaten al het ene na het andere record verpulvert. Het vrijhandelsverdrag zal in Amerika juist honderdduizenden extra banen creëren.

Egocentrische selfie-samenleving

Bovendien is de verwachting dat de lage sociale standaard in de VS eveneens naar Europa zal worden ‘geëxporteerd’, en we hier dus een kopie van de beruchte Amerikaanse ieder-voor-zich maatschappij krijgen, waarin mensen die het wat minder goed hebben getroffen vrijwel aan hun lot worden overgelaten.

In ons eigen land is zo’n kille egocentrische selfie-samenleving al sterk in opkomst, niet in het minst veroorzaakt door de keiharde bezuinigingen van het Kabinet Rutte op chronisch zieken en bejaarden, waar geen Nederlander tegen demonstreert.

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Zie ook o.a.:

2014:

14-11: Vrijhandelsakkoord met VS vernietigt ruimt half miljoen Europese banen (/ Socialistische welvaartsverplaatsing: Gemiddelde lonen in Noord Europa dalen met € 4848 per jaar, in Zuid Europa met € 165)

06-10: Vicepresident Biden: Wij hebben Europa tot sancties tegen Rusland gedwongen
28-09: Vrijhandelsverdrag: EU schakelt macht nationale parlementen uit (/ ‘Sluizen herverdeling welvaart eurozone worden geopend’)
31-08: Council Foreign Relations: Crisis met Rusland is schuld van Westen
07-08: ‘Alleen Putin kan door VS gewilde wereldoorlog nog voorkomen’
02-08: Denktank Open Europe: Sancties tegen Rusland lopen op oorlog uit
19-06: Kremlin wil wereldwijde anti-dollar alliantie om agressie VS te stoppen (/ ‘Gigantische verliezen voor Europa als EU kant van Amerika blijft kiezen’)
17-05: Oud-kanselier Schmidt hekelt grootheidswaanzin EU en waarschuwt voor WO-3
07-04: Adviseur Putin waarschuwt EU voor € 1 biljoen verlies en wereldoorlog
29-03: Obama drijft mensheid naar laatste wereldoorlog

24-03: VS en Oekraïne bereiden oorlog met Rusland voor

jeudi, 08 janvier 2015

Débarrassez-vous des États-Unis et rejoignez l'Union économique eurasienne

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Débarrassez-vous des États-Unis et rejoignez l'Union économique eurasienne, l'«étonnante» proposition russe à l'Union européenne

Auteur : Tyler Durden
Ex: http://zejournal.mobi

Doucement, mais sûrement, l’Europe commence à prendre conscience des effets du blocus économique et financier occidental mené contre la Russie : c’est elle-même qui en souffre le plus ! Fin 2014, c’est l’Allemagne qui a percuté la première, voyant son économie défaillir et s’approcher de la récession. Aujourd’hui d’autres pays s’en rendent compte. Ainsi, l’ancien président de la Commission européenne, et ancien Premier ministre italien, Romano Prodi, a déclaré au journal Il Messaggero qu’une « économie russe affaiblie est extrêmement désavantageuse pour l’Italie ». C’est dans ce contexte que la Russie a proposé à l’Union européenne de rejoindre la nouvelle Union économique eurasienne.

Voici un extrait d’un article de l’agence Tass, à propos de la déclaration de Prodi :

« Des prix en baisse sur les marchés internationaux de l’énergie ont des aspects positifs pour les consommateurs italiens, qui paient moins pour le carburant, mais cet effet n’est qu’à court terme. Il a déclaré que sur le long terme, en effet, l’affaiblissement de la situation économique des pays fournisseurs de ressources énergétiques, engendré par la baisse des prix du gaz et du pétrole, principalement en Russie, est extrêmement désavantageux pour l’Italie.

« La baisse des prix du pétrole et du gaz, combinée avec les sanctions imposées par la crise ukrainienne, fera chuter le PNB de la Russie de 5 % par an et, par conséquent, les exportations de l’Italie seront diminuées de 50 % », a déclaré Prodi.

Même en mettant de côté l’inutilité ou l’imminence des sanctions, on doit souligner un biais évident : peu importe le taux du rouble contre celui du dollar, qui a baissé de près de la moitié, les exportations étasuniennes vers la Russie augmentent, alors que les exportations en provenance d’Europe s’amenuisent. »

En d’autres mots, le monde commence à comprendre, lentement il est vrai, ce qui va en résulter. Ce n’est pas le risque financier par rapport à la Russie ou même la menace d’une contagion financière, au cas ou la Russie souffrirait d’une importante récession, voire pire.

Ce qui causera le plus de mal aux pays européens est bien plus simple : le manque d’échanges commerciaux.

Car, alors que les banques centrales peuvent tout monétiser [en imprimant des dollars, NdT], générant une bulle sans précédent d’actifs (laquelle actuellement accroît la confiance des investisseurs et des consommateurs), ils ne peuvent pas imprimer le commerce. Or le commerce est un facteur de croissance considérable dans un monde mondialisé, bien avant que les banques centrales se mettent à imprimer plus de un milliard d’actifs chaque année, afin de cacher le fait que le monde se trouve dans une récession profonde et globale.

C’est la raison pour laquelle nous lisons avec grand intérêt le rapport suivant publié aujourd’hui dans le journal allemand Deutsche Wirtschafts Nachrichten. Ce rapport va à l’essentiel, via une proposition plutôt importante, faite par la Russie à l’Europe : débarrassez-vous des échanges commerciaux avec les États-Unis, dont la pression pour faire casquer la Russie vous a coûté une année supplémentaire de croissance ralentie, et rejoignez plutôt l’Union économique eurasienne !

« La Russie a fait une proposition surprenante pour venir à bout des tensions avec l’Union européenne : l’UE devrait renoncer aux accords de libre-échange, le TAFTA, avec les États-Unis, et plutôt entrer en partenariat avec l’Union économique eurasienne nouvellement crée. Une zone de libre-échange avec les voisins aurait plus de sens qu’un accord avec les États-Unis. »

Cela serait certainement plus sensé en effet, mais alors, comment l’Europe pourrait-elle feindre d’être scandalisée lorsque l’on découvre que la NSA a encore espionné ses partenaires commerciaux les plus proches ?

Plus de détails sur la proposition russe, par la voix de Vladimir Chizhov, ambassadeur de la Russie auprès de l’Union européenne, dans un article publié par l’EU Observer :

« Notre idée est de commencer des contacts officiels entre l’Union européenne et l’Union économique eurasienne dès que possible ».La Chancelière (allemande) Angela Merkel parlait de cela il n’y a pas si longtemps. Les sanctions (contre la Russie) ne constituent pas un obstacle.

Je pense que le bon sens nous conseille d’explorer la possibilité d’établir un espace économique commun dans la région eurasienne, dont les pays concernés par le Partenariat à l’Est (une politique de l’UE concernant des liens plus resserrés avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine).

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Nous pourrions penser à une zone de libre-échange comprenant toutes les parties intéressées en Eurasie.

Il a décrit le nouveau bloc mené par la Russie, comme étant un meilleur partenaire pour l’Union européenne que ne le sont les États-Unis, avec une pique lancée aux standards sanitaires de l’industrie alimentaire étasunienne.

 «Croyez-vous qu’il soit sage de dépenser autant d’énergie politique pour une zone de libre-échange avec les États-Unis, alors que vous avez des partenaires plus naturels à vos côtés, plus proches de chez vous ? Nous, nous ne chlorons pas nos poulets », a dit l’ambassadeur.

Les leaders des trois premiers pays de l’Union économique eurasienne à Astana, capitale du Kazakhstan (Photo : kremlin.ru)

Qu’est-ce que l’Union économique eurasienne (UEE) ?

L’UEE constitue un bloc d’échanges commerciaux composé d’anciennes républiques soviétiques, étendu vendredi 2 janvier à quatre nations, lorsque l’Arménie l’a formellement rejoint, un jour après que l’union entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan a commencé. Le Kirghizstan les rejoindra en mai 2015.

Conçu selon le modèle de l’Union européenne, l’UEE a un corps exécutif basé à Moscou, la Commission économique eurasienne, ainsi qu’un corps politique, le Conseil économique suprême eurasien, où les dirigeants des États membres prennent les décisions à l’unanimité.

L’UEE permet aux travailleurs de circuler librement et offre un marché unique pour la construction, le commerce de détail et le tourisme. Sur une période de dix ans, son objectif est de créer une cour à Minsk (capitale de la Biélorussie), un organe de régulation financière à Astana (capitale du Kazakhstan) et peut-être d’ouvrir des bureaux de la Commission économique eurasienne à Astana, Bichkek (capitale du Kirghizstan), Minsk ainsi qu’à Erevan (capitale de l’Arménie).

L’UEE a aussi pour objectif de permettre aux capitaux, aux biens et aux services de circuler librement, ainsi que d’étendre son marché unique à quarante autres secteurs, dont le prochain est celui de l’industrie pharmaceutique, en 2016.

Pour conclure, la balle est maintenant dans le camp de l’Europe.

Actuellement, sa banque centrale,  contrôlée par Goldman, pille toujours plus de ce qu’il reste de richesse à la classe moyenne, avec la promesse que cette année sera celle où (réellement) tout s’inversera. Et l’on commence à être fataliste à propos du TAFTA, comme le ministre allemand de l’Agriculture, qui, en y faisant référence, vient juste de déclarer : « Nous ne pouvons pas protéger chaque saucisse ».

Est-ce que ce sera une récession à triple cumul, et par conséquent rapidement une quadruple récession (voir le Japon) ? Ou bien l’Europe reconnaîtra-t-elle en avoir assez et déplacera-t-elle sa stratégie et ses échanges commerciaux de l’Occident vers l’Est ?

Si l’on tient compte des intérêts représentés par les bureaucrates non élus de Bruxelles, il n’y a pas vraiment de suspense.

- Source : Tyler Durden

mardi, 06 janvier 2015

Presseschau Januar 2015

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Presseschau
Januar 2015
 
Ein frohes neues Jahr wünscht die Presseschau Spezial !!! 
 
Diesmal ist sehr viel Stoff aus dem Dezember versammelt. Vor allem viele Links zu Pegida und dem Fall Tugce.
Bei Interesse einfach das ein oder andere anklicken.
 
#####
 
AUßENPOLITISCHES
 
Tod Eric Garners
US-Polizist entgeht Anklage nach tödlichem Einsatz
Tausende haben in New York und Washington gegen Polizeigewalt protestiert. Der Anlass: Ein weißer Polizist, der einen Schwarzen erwürgt hatte, muss nicht vor Gericht.
 
US-Protest gegen Rassismus und Polizeigewalt
"Keine Gerechtigkeit, kein Frieden"
 
(Von unseren Medien kaum beachtet schwelt der Konflikt auf anderer Seite. Polizisten fühlen sich von der "antirassistische" Ressentiments bedienenden Politik verraten. Das politisch gleiche Muster wie in Deutschland, also.)
USA: Rachemord für Polizeigewalt – Zehntausende zu Beerdigung von Rafael Ramos erwartet
 
Zehntausende Polizisten nehmen Abschied
 
Umgebrachter New Yorker Polizist beigesetzt
Zehntausende Polizisten haben in New York an der Beisetzung ihres umgebrachten Kollegen Rafael Ramos teilgenommen. Er und ein Kollege waren von einem Schwarzen getötet worden, offenbar als Racheakt nach dem Tod mehrerer Schwarzer durch weiße Beamte.
 
Umstrittene Resolution
Republikaner Ron Paul klagt an: "US-Kongress erklärt Russland den Krieg"
 
Empörung über CIA-Folterungen
 
Heuchelei einer Weltmacht
von Henning Hoffgaard
 
Juristische Aufarbeitung: Warum die CIA-Folter ungesühnt bleiben wird
 
Kein Interesse an Aufklärung? – Die Rolle Europas bei der CIA-Folter
 
Erneut erwischt bei Zuschauermanipulation: ARD-Tagesthemen verharmlosen und relativieren CIA-Folter
 
Nach CIA-Folterbericht
Europa muss anklagen
 
51 Prozent der US-Amerikaner befürworten Folter
 
CIA-Dokument Anleitung zum gezielten Töten
 
Dubai-Omen sagt globalen Börsencrash voraus
Dubai, Katar, Saudi-Arabien: An den Börsen der ölreichen Golfregion sacken die Kurse plötzlich in den Keller. Der freie Fall des Ölpreises löst eine Panik aus. Die Krise dort könnte zu unserer werden.
 
In China produziert Rekordfund falscher Euro-Münzen in Italien
Hunderttausende falscher Münzen fand die italienische Polizei in Containern aus China. Das ist wesentlich mehr als sonst im gesamten Euroraum über das Jahr entdeckt wird.
 
Schweizer Notenbank führt Negativzinsen ein
 
Bald ohne Bargeld?
von Prof. Thorsten Polleit
 
Soziale Ungleichheit
Warum das iPhone Schuld an der Armut ist ...
 
Analysten warnen vor "perfect storm"
30 Prozent Wertverlust: Jetzt verkommt der Euro zur "Ramsch-Währung"
 
Immobilien
Die teuersten Wohnorte der Welt
Immobilien in München sind teuer. Doch im Vergleich zu Städten in anderen Ländern sind sie fast schon ein Schnäppchen. In New York oder Monaco zahlt man nicht selten über 100.000 Euro – für einen einzigen Quadratmeter.
 
Neuwahlen in Griechenland: Jetzt fängt die Eurokrise erst richtig an
Von Giorgos Christides, Thessaloniki
In Griechenland gibt es vorgezogene Neuwahlen - die linksradikale Syriza hat gute Chancen auf einen Sieg. Parteichef Tsipras will das deutsche Spardiktat in der Eurozone beenden und einen Schuldenschnitt erreichen.
 
Griechenland vor Neuwahl: Na dann viel Glück, Herr Tsipras
Ein Kommentar von Christian Rickens
 
Nach Aus für South Stream: Ungarn will Gas unter Umgehung der Ukraine importieren
 
Abkommen mit Abchasien: Russland stärkt seine Position im Südkaukasus
 
Russland-Krise: Deutschland zahlt weltweit den höchsten Preis
 
Rußland
Der Staat soll für Ordnung sorgen
 
Autonomie für Schottland
London und Edinburgh streiten um Kompetenzen
 
Frankreich
Elsässer protestieren gegen Gebietsreform
"Elsass den Elsässern": Die französische Regierung will im Zuge einer Gebietsreform das Elsass mit anderen Regionen zusammenlegen. Dagegen regt sich in der Provinz an der Grenze zu Deutschland heftiger Widerstand.
 
Finnland als Brutstätte für Dschihad-Krieger
 
Frankreich
„Allahu Akbar”: Mutmaßlicher Islamist rast in Menschenmenge
 
Irak
IS-Kämpfer enthaupten christliche Kinder
 
Gräueltat auf öffentlichem Platz
IS enthauptet Mann wegen Vorwurfs der Hexerei
 
Islamischer Terror
Taliban töten über achtzig Kinder
 
Atheismus im Mittleren Osten
Eine postislamistische Generation?
 
Von Neukaledonien nach Kanaky
Ein französisches Überseegebiet auf dem Weg zu immer mehr Unabhängigkeit
 
Uruguay
‘World's Poorest President' Explains Why We Should Kick Rich People Out Of Politics
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Ungleiche Lebenseinkommen
Forscher warnen: Der Mittelschicht geht das Geld aus
 
Lebenseinkommen im Generationenvergleich
Ungleichheit hat sich verdoppelt
 
Hauskauf wird in Deutschland zum Steuer-Albtraum
 
Rundfunkgebühren: 60.000 Zwangsvollstreckungen im Monat
 
(Fahimis neueste Kopfgeburt)
Wahlwochen im Winterloch
 
"Die Partei" propagiert "Fuck AfD"
 
Parteien verlieren Mitglieder - außer der AfD
 
Werben um ausländische Fachkräfte
FDP-Politiker Lambsdorff fordert Englisch als zweite Amtssprache
 
(Einfallstor für Internetzensur?)
Islamischer Terrorismus
Internetunternehmen sollen Islamisten stoppen
 
Fall Edathy
SPD im Glashaus
von Michael Paulwitz
 
Edathy belastet SPD-Politiker
 
Edathy legt nach
 
(Sie fordern aber keine Entschädigung für deutsche Gefangene in der Sowjetunion. Das zeigt einmal mehr, welchen Herren sie dienen. Jedenfalls nicht dem eigenen Volk.)
Zweiter Weltkrieg
Linkspartei fordert Entschädigung für sowjetische Kriegsgefangene
 
Gedenkstein am Marstallplatz
Trümmerfrauen-Denkmal: Grüner fordert Beseitigung
 
Geschichtspolitik
Direktor der Vertriebenenstiftung muß gehen
 
(Warum ist vor 1949 juristisch verächtlich, was nach 1949 offenbar einwandfrei ist?...)
Landtag fordert Rehabilitierung von einst verurteilten Homosexuellen
 
München – Geschichtsmunition für alle
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
(Linksradikale gegen Pegida. Das Ende des Versammlungsrechts)
Das Demonstrationsrecht als Ramschware
von Henning Hoffgaard
 
Dresden, 1. 12. oder Welche Zukunft hat PEGIDA
 
Linkspartei kritisiert „Pegida“-Demonstrationen
 
Demonstrationen in Dresden
AfD-Chefin Petry nimmt „Pegida“ in Schutz
 
Pegida
Rätselraten in Dresden
von Sebastian Hennig
 
Pegida
Interview
„Unser Ziel sind 10.000“
 
(Mal wieder was von Alexander Häusler von der FH-Antifa-Forschungsstelle Düsseldorf, diesmal zu Pegida)
Rechtsextremismus-Forscher im Interview
"Das ist ein politisches Pulverfass"
 
(Und ein Lebenszeichen von Antifa-Autor Andreas Speit)
Nazis in Dresden lahmgelegt
„Pegida“ läuft nicht mehr
Die rechte Demo wird eine Kundgebung. Ein Organisator der Gegendemo bekam Morddrohungen. In NRW gründet sich „Dügida“.
 
(Der offiziell bundesweit verbreitete dpa-Text…)
Angst um das Abendland?
Demos gegen Flüchtlingsheime, Proteste gegen eine angebliche Islamisierung des Landes, Randale von Hooligans und Rechten. Was braut sich da zusammen? Experten warnen vor gefährlichen Entwicklungen.
 
(Katholischer Studentenpfarrer gegen "Rechtsextremismus")
Hass-Mails an Friedenspreisträger
„Pegida“-Anhänger attackieren Studentenpfarrer Burkard Hose
 
Ein „breites Bündnis“ gegen PEGIDA in Dresden – was ist das eigentlich?
 
Tillich unterstützt Proteste gegen „Pegida“
 
Heute ist man Antifa. Doch einst wollte die CDU selbst die "abendländische Kultur" retten. Siehe dieses Wahlplakat:
 
Aufmarsch in Dresden: 10.000 Islamfeinde bei Pegida-Demo
 
Mehr als 10.000 bei „Pegida“-Demonstration
 
Bundesjustizminister fordert All-Parteien-Bündnis gegen „Pegida“
 
Tillich attackiert „Pegida“ und AfD
 
"Neonazis in Nadelstreifen"
Ralf Jäger verteidigt seine Aussagen zu "Pegida"
 
Maas verurteilt „Pegida“ als „Schande für Deutschland“
 
Scharfe Kritik an neuer Bewegung
Hannelore Kraft nennt "Pegida"-Organisatoren Rattenfänger
 
„Nationalisten und Rassisten“
Oppermann ruft zum Kampf gegen Pegida auf
 
Auch ich war gestern eine „Schande für Deutschland“
Offener Brief an den Bundesjustizminister in Berlin
 
Fundstück: Ein Flugblatt gegen die PEGIDA
 
Der Demonstrant Markus Ulbig
 
PEGIDA und Wolfgang Bosbach: Ab durch die Mitte
 
Werner Patzelt und Byung-Chul Han als Pegida-Versteher
 
Ein Lied für die PEGIDA
 
Der etablierte Machtblock gerät in Panik
Die Volksmassen in Dresden verändern Deutschland
 
JF-TV veröffentlicht Film-Dokumentation über Pegida
 
Video
Pegida in Dresden: „Wir kommen wieder!“
 
(Steuergeldverschwendung)
Zehn Euro/Stunde für PEGIDA-Gegner
Screenshot:
 
NDR interviewte falschen Pegida-Demonstranten
 
Undercover in Dresden: Die dubiosen RTL-Methoden bei Pegida-Recherchen
 
Kommentar zu Pegida
Aufstand der Anständigen
 
Interview zu Pegida
Patzelt: Demonstranten nicht als Rechtsradikale abtun
 
Dokumentation
So reagiert die Politik auf den Pegida-Erfolg
 
BOGIDA Demo Bonn 15.12.2014 - Rede Akif Pirincci – 1
 
Bogida -Demo in Bonn am 15.12.2014
 
("Antifa"-Journalist Hanning Voigts in der "Frankfurter Rundschau")
Pegida-Ableger in Frankfurt Widerstand gegen Fragida
 
Pegida und das Beben im Parteiensystem
von Michael Paulwitz
 
Bürgerschubser
 
Ähnliche Sympathiewerte in Ost und West
Kirchen distanzieren sich von "Pegida"
 
Hessen
Haushaltsdebatte
Landtag besorgt wegen Anti-Islam-Demos
 
(Zu Pegida und AfD)
Kommentar: Dämlicher geht's nicht
 
Wenn Opfer demonstrieren
Kommentar: Pegida in Dresden
 
DDR-Oppositionelle über Pegida
„Jesus hätte gekotzt“
Einstige DDR-Bürgerrechtler wenden sich gegen die „Wir sind das Volk!“-Attitüde der Rechtspopulisten. Sie wollen Widerstand gegen sie anregen.
 
(Dazu ein Kommentar von Vera Lengsfeld)
Nicht in meinem Namen!
 
Der Inhalt der Enthaltung – Schweigen mit Pegida
 
„Glücklich der Staat, der solche Bürger hat!“ – AfD-Landeschef Björn Höcke im Gespräch über die Pegida
 
(Die Propagandamaschine läuft…)
Vorurteile gegen Ausländer, die nicht stimmen
Ausländer nehmen den Deutschen die Arbeitsplätze weg und sind besonders kriminell – Vorurteile wie diese gibt es nicht erst seit den Demonstrationen von "Pegida" und "Dügida". Doch hinter den Parolen steckt wenig Substanz.
 
Warnung vor Pegida-Bewegung: Zentralrat der Juden stellt sich hinter Muslime in Deutschland
 
Pegida und das Schweigen
 
Hetze, Hysterie und Gesprächstherapie: Reaktionen auf PEGIDA (feat. Georg Diez)
 
PEGIDA, als Falle betrachtet
 
Spendenaktion für Obdachlose
„Tafel“ will kein Geld von Pegida
 
Antifant: Scheiß-PEGIDA-Drecksvolk – Dresden soll wieder brennen wie 1945
 
Wieder in Dresden gewesen, PEGIDA erlebt
 
In Dresden
 
(Georg Diez mal wieder. Er sieht "ein Klima von Angst und Opportunismus, wie es in Dresden besonders gut zu beobachten ist"…)
Der Kritiker: Erschrecken vor dem Gestapo-Schatten
Eine Kolumne von Georg Diez
Deutschland ist nationaler geworden seit der Wiedervereinigung: Das zeigt der Zulauf für Pegida - und auch die Bereitschaft der Medien, auf rechte Argumente einzugehen.
 
Fest des Wahnsinns
Mit Pegida wächst auseinander, was nicht zusammengehört: Auf der einen Seite die Politik, auf der anderen das angeblich "dumme" Volk Von Henryk M. Broder
 
Gegen Asyl, gegen Zuwanderung, gegen Ausländer
So nutzt die NPD die HoGeSa- und Pegida-Proteste für rechtsextreme Mobilisierung
 
West-östlicher Divan statt deutschnationales Feldbett
Pediga in Dresden, Dügida in Düsseldorf: Wortführer der Demonstrationen nähren Sorgen vor Überfremdung und Zuwanderern. In Sachsens Hauptstadt kommen 9000 Menschen zur Gegendemonstration.
 
Bundesregierung zu Anti-Islam-Demonstrationen
Alle Glaubensrichtungen willkommen
 
SPIEGEL-Umfrage zur Flüchtlingspolitik: Deutsche fühlen sich von Regierung übergangen
 
"Zuwanderer-Geld für Sachsen"
Al-Wazir rechnet mit "Pegida" ab
 
Pegida-Proteste: Bouffier nennt Teilnehmer "Dumpfbacken"
 
Merkel warnt vor "Pegida"
 
(Merkel gegen das Volk)
Merkel verurteilt Menschen, die sie gar nicht kennt
 
Petition „Ja-zu-Pegida“ geschlossen
 
(Nur eine Meldung für die Lokalmedien wert)
24-Jähriger nach Pegida-Demo auf Prager Straße niedergestochen
 
2014: Das Volk des Grundgesetzes meldet sich zurück
Der deutsche Machtblock steht unter Pegida-Schock
 
(Verballhornung oder erlaubtes Ressentiment?)
Anti-Schwaben-Aktion am Berliner Ensemble
Berliner Kartoffelsalat auf schwäbischem Bertolt-Brecht-Denkmal
 
Kampf gegen Rechts
Berliner Senat unterstützt App „Gegen Nazis“
 
Thüringer Verfassungsgerichtshof
Minister dürfen nicht gegen NPD-Parteitag agitieren
 
Rechtsextremismus
"Ich habe mich belogen"
Der Rechtsanwalt Ingmar Knop war Vizechef der DVU. Danach saß er im Bundesvorstand der NPD. Jetzt bricht der 39-Jährige mit der Szene. Der ZEIT offenbart er, was ihn dazu bewogen hat.
von Toralf Staud
 
Stadt Frankfurt
NPD-Politiker zu Unrecht gekündigt
 
NSU-Leaks
Was will "Fatalist"?: Das "Leaken" von Akten aus dem NSU-Prozess ist ohne Beispiel ein handfester Skandal. Kulturzeit ist es gelungen, mit dem Mann zu sprechen, der die Quellen ins Netz gestellt hat.
 
(etwas älter, aber lustiges Foto)
Gerstungen / Obersuhl
Neuer Verein sieht Gefahr durch rassistische Bestrebungen in unserer Region
Bündnis gegen Rechts
 
(Historische Strategie von SED/PDS)
„Front gegen Rechts“73
Falsches Spiel
von Christian Vollradt
 
(Herrlich, die kleinlauten Diener ihrer neuen Fetische und Herren…)
Autonome sollen einer Moschee weichen
Zur Zurückhaltung gezwungen
In Wuppertal soll eine Moschee dort gebaut werden, wo das Autonome Zentrum steht. Aus Angst vor Rechtsaußen vermeiden beide Seiten die Konfrontation.
 
Asyl-Konzert abgesagt
Empörung über Görlitzer Kaufhausbesitzer
 
(Ein 180%-iger Gutbürger muss eine Geldstrafe zahlen und jammert)
Wo leben wir denn? Lehrer verurteilt, weil er Hakenkreuze übermalte!
 
Verfassungsschutz
Berliner Linksextremisten immer brutaler
 
Ausschreitungen in Zürich
Brennende Fackel in Polizeiauto geworfen
Sieben Polizisten wurden bei den Krawallen in Zürich verletzt. Die Beamten versuchten ihrerseits die Demonstranten mit Gummischrot zurückzudrängen.
 
(Bilder der "autonomen" Ausschreitungen in Zürich)
Mercedes Burning and Exploding in Zurich
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Ifo-Chef Sinn
„Migration ist ein Verlustgeschäft“
Eine Studie der Bertelsmann-Stiftung ist so interpretiert worden, dass die Zuwanderer dem deutschen Staat viel Geld einbringen. Der Ökonom Hans-Werner Sinn weist das zurück. Und legt eine andere Rechnung vor.
 
"Jeder Migrant kostet 1800 Euro mehr, als er bringt"
Die bisherige Migration ist ein Verlustgeschäft für Deutschland, sagt der Präsident des Ifo-Instituts Hans-Werner Sinn. Der Sozialstaat wirke wie ein Magnet für unqualifizierte Zuwanderer.
 
Video von Kopp Verlag
Die verschwiegenen Kosten der Zuwanderung
 
(Linkes Verschweigen zum Fall Tugce)
Herr M. und der böse Populist
Anmerkungen zu einer Denunziation in der Frankfurter Rundschau
 
Nachdenken über Tugçe A.
 
Tugçe A. – Das Überwachungsvideo
 
Der Fall Tugce: Eine Auswertung des Überwachungsvideos – Gastbeitrag
 
1,4 Promille im Blut
Tugce-Schläger Sanel M. war in Tatnacht betrunken
 
Schlechtes Zeugnis für Heimatstadt
Haftbefehl: „Offenbach ist eine schlimme Stadt“
 
(Fall Tugce)
Alles nur getürkt
 
Georg Immanuel Nagel Vlog #1 - Alles nur getürkt?
 
Tugce steht auf Liste für Straßen- und Brückennamen
 
Ehrung für Tugce Albayrak
Offenbach mit Signal gegen Akzeptanz von Gewalt
 
Getötete Studentin: Tugces Familie will Stiftung für Zivilcourage gründen
 
EU-Kommission feiert „Tag der Migranten“
 
(Günther Grass und die Unterbringung der Refugees)
Gedankensplitter (29. Nov.)
 
(Auflösung des deutschen Volkes)
Gedankensplitter (4. Dez.)
 
Von den sogenannten Flüchtlingen
 
Integration
Hessen sagt Ja zur Zuwanderung
von Pitt von Bebenburg
 
Die Burka, die „falsche“ Migrantin und eine turbulente Rede
Ein Sittengemälde des realen Römer-Parlamentarismus
 
Christen sollen Islamlieder zur Weihnacht singen
 
Islamisierung
Propagandavideo provoziert Schweizer
 
Video
Hier erklimmen Muslime die Schweizer Berge
 
(Das Video…)
Five Years after the Minaret Ban: The Muslims of Switzerland rise up against Islamophobia
 
Islam in der Debatte: Soviel Kritik muß sein
 
(Jesus war ein Asylant? Das meint zumindest die BILD-Zeitung…)
 
Jesus war kein „Asylant“
 
Lassalle und das Recht auf Eroberung
 
„Sie haben kein Recht, sich hier festzusetzen“
Der Görlitzer Unternehmer Winfried Stöcker über das Verbot eines Benefizkonzertes für Flüchtlinge in seinem Kaufhaus, wo es Waren aus der ganzen Welt zu kaufen geben soll.
 
„Aus meiner Sicht“
Wer rettet das Kaufhaus?
Nach dem Interview mit der SZ hat Investor Winfried Stöcker den Anfang vom Ende seines eigenen Kaufhaus-Traumes eingeleitet. Die Görlitzer müssen sich jetzt eine Gewissenfrage stellen, findet SZ-Redakteur Frank Seibel.
 
Fremdenfeindliche Tiraden: Kaufhaus-Investor schockiert mit rassistischen Äußerungen
 
Weihnachtsansprache
Gauck ruft zu offener Gesellschaft auf
 
Prof. Sinn: Wir bräuchten 32 Mio. Migranten
 
Gierige Spekulanten verdienen an Asylanten
 
Asyl-Irrsinn in Deutschland: Moslem schmeißt Mieter für “Flüchtlinge” aus ihren Wohnungen
 
Doppelpass für 500.000 “Deutsche”
 
Raub und Vergewaltigung
Frankreichs Premier besorgt über Antisemitismus
 
Frankreich fürchtet Hasswelle gegen Juden
Jugendliche rauben bei Paris ein jüdisches Paar aus und vergewaltigen die junge Frau. Es war nicht die erste antisemitische Gewalttat der mutmaßlichen Angreifer. Frankreich fürchtet neuen Judenhass.
 
Anhänger des „Islamischen Staates“
Islamist nimmt Geiseln in Sydney
 
Frankfurts CDU und die Burka – eine Lachnummer
Moderater FW-Antrag vom Juli 2014 zum vierten Mal vertagt
 
Bayern
Unbekannte zünden leerstehende Asylunterkünfte an
 
(Zum Brandanschlag)
Gedankensplitter (12. Dez.)
 
(Ebenfalls zum Brandanschlag; "Antifa" als Täter vermutet…)
Anschlag mit A
 
("Rassismus" gegen Bayern ist aber erlaubt…)
Bayern-Beschimpfung
 
Hannover
Großfamilien
Ausländerclans bedrohen Polizisten und Richter
 
Kunde bei Supermarkt-Überfall in Hannover erschossen
 
Chemnitz
Toter nach Schlägerei in Asylbewerberheim
 
Frankfurt
Ostend: 35-Jähriger überfallen
 
Frankfurt-Bahnhofsviertel: Bargeld und Aktentasche gestohlen
 
Offenbach
Prozess wegen Drogenhandels
Angeklagter schon dreimal ausgewiesen
 
(Dialog der Religionen)
Mönchengladbach
Kinder stürmen Gottesdienst und beschimpfen Besucher
 
Gefährliche Körperverletzung, Sulzbach
 
Angriff in Ehrenfeld Mann ruft „Fröhliche Weihnachten!“ - und wird niedergestochen
 
Somalier schlagen Dänin mit Kette ins Gesicht
 
Festnahmen am "Alexa"
Jugendliche belästigen Mädchen sexuell auf Weihnachtsmarkt
 
Donauwörth: Afrikaner onanierten vor Mutter
 
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Das sterbende Dorf
 
Experten der Bauminister warnen vor Brandgefahr bei Wärmedämmung
 
Kühlungsborn
200 Jahre altes Reetdach-Haus wird abgerissen
In Kühlungsborn verschwindet ein Stück Geschichte. Es fehlte der Wille zur Erhaltung des historischen Gebäudes, kritisiert Stadtvertreter Knut Wiek (SPD).
 
Umbenennung von Weihnachtsmärkten
CSU attackiert „linke Sprachdiktatur“ in Deutschland
 
„Jahresabschlußfeier“
Alpenverein benennt Weihnachtsfest um
 
(Forderung aus FDP- und CDU-Kreisen)
Englisch als Amtssprache?
 
Schule und Zuwanderung
Deutsche Geschichte macht im Unterricht Probleme
 
Feminismus
Gleichheit tötet die Erotik
Die feministische Literaturwissenschaftlerin Barbara Vinken über klassische Drohungen gegen unabhängige Frauen, allzu perfekte Mütter und die inspirierende Seite des Liebeskummers.
 
(Prozess gegen "Femen"-Aktivistin)
Gestörte Störer
 
Die Energiewende ist vollbracht
Jetzt brauchen wir die Entwicklung einer Postwachstumsstrategie
 
Schweiz
Wegen Islamkritik: Unbekannte drohen „Weltwoche“-Autor
 
Vertrauen in Medien sinkt immer weiter
 
Deutsche halten die Tagesschau für Lügen-Propaganda – das gibt jetzt sogar die ARD zu
 
Udo Ulfkotte: Gekaufte Journalisten – eine Rezension
 
RFID-Chip = totale Versklavung
 
Der Hauptfeind heißt Liberalismus – Alain de Benoist im Gespräch über sein Lebenswerk, Teil 1
 
Alain de Benoist im Gespräch über sein Lebenswerk, Teil 2
 
Peter Scholl-Latour: Das Ende der weissen Weltherrschaft Teil 1 - Nostalgie und Höhenflug
 
Der neue Mensch
Befreit von allen Fesseln der Natur: Ein Jahresrückblick auf die Debatten um Social Freezing, Gendertheorie und Sterbehilfe. von Jens Jessen
 
Grundeinkommen mit dem Glücksrad
Los in die Freiheit
Michael Bohmeyer hat Geld gesammelt, um mehreren Menschen ein Jahr lang ein Grundeinkommen zu zahlen. Nun entscheidet sich, wer das Geld kriegt.
 
Dieter Nuhr knöpft sich Islamisten und Linkspartei vor
 
(Ein neues kriegsverherrlichendes und antideutsches Hollywood-Machwerk im Tarantino-Stil)
"Herz aus Stahl": Brad Pitt ballert auf Nazischergen
 
Musikvideo
Susanne Blech - Wir werden alle nicht Ernst Jünger, live
Songtext:
 
 

mercredi, 31 décembre 2014

Otto von Bismarck’s Epistle to Angela Merkel

Otto von Bismarck’s Epistle to Angela Merkel

Dmitriy SEDOV

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
…Angela, you know, I have always been against ladies’ presence in public affairs and I have not changed my viewpoint so far. Twice I had luck in my life. Firstly, I used to live in the days when ladies were absolutely not allowed to German’s politics. Secondly, I was born on the April Fools’ Day to become a diplomat.

So, Frau Bundeskanzlerin, I have been watching you rule the country from my family vault and now my patience is lost. You have to listen to what I’ll tell you from my estate in Friedrichsruh. It’s a pity you have never come here to visit my grave and ask my advice. Looks I did right ordering grenadiers to give Poles a rough ride and have no mercy because hardly anybody else in Europe deserved thrashing more than them. Yes, you got it right, I mean your grandfather, a Pole by origin. He inherited the national traits of his tribe and made you inherit them too.

Now I’d like to make you remember the rules I introduced for German diplomats century and a half ago. Breaching them boded trouble for the nation. This is the first rule, Angela:

«Stupidity is a gift of God that should not be used».

To put it bluntly, a stateswoman should not be more stupid than her fellow citizens. The most serious form of stupidity is to believe that you are smarter than them. Just look around and answer the question – how many Germans support your alliance with Anglo-Saxons? How many Germans approve your attacks on Russia? Are you sure you see the difference between a big political game and a woman’s intrigue?

Let me remind you the second rule of German politics so that you would not mix these things up: 

«The only sound basis for a large state is its egoism and not romanticism».

Where is the state egoism in your policy? Is it your commitment to closer relations with the US President? It’s a hope against hope. Whatever you sacrifice to please Obama, it will bring bad luck to Germans. Americans have a reason to stir up trouble in Europe, why help them? Do not forget that the third rule of German politics says:

«Whatever is at rest should not be set in motion. A government must not waver once it has chosen its course. It must not look to the left or right but go forward».

Germany has once chosen Ostpolitik and that was the best choice. But after the collapse of the Soviet Union you fell victim to greed. You wanted Russia to be pushed out further and further. Now you and Americans are turning Europe into a military camp.

Germany put on soldier’s boots and stepped on the Serbian ground. You forgot what I said: 

«The whole of the Balkans is not worth the bones of a single Pomeranian grenadier»,

«One day the great European War will come out of some damned foolish thing in the Balkans».

You spend billions of Euros on Kosovo. The first thing I would do being in your shoes is to hang those Albanian murderers that you made come to power. There is nothing to expect from them but low tricks and plundering. 

Finally, you messed with the Russians having forgotten the main secret of German politics:

«Make a good treaty with Russia».

You should read my memoirs and learn by heart what I said many years ago:

«Never fight against Russians. Your every cunning will be responded by their unpredictable stupidity»,

«This inviolable state of the Russian nation is strong in its climate, its spaces and limitations of the needs».

You should also take into account, Angela, that a Russian harnesses his horse slowly but drives fast. Putin’s patience has its limits. If he starts to act you’ll be in a deep trouble. You collude with Anglo-Saxons. Nothing could be more stupid.

These guys turn a blind eye on the fact that the Yeltsin’s Russia is gone. A new Russia has appeared headed by Putin. It’s not weak and pliant any more. Today’s Russia is strong again and ready to stand up for itself. You should realize who you deal with. Read once again what I wrote:

«Do not expect that once taking advantage of Russia's weakness, you will receive dividends forever. Russians always come for their money. And when they come – do not rely on agreement signed by you, you are supposed to justify. They are not worth the paper it is written. Therefore, with the Russian is to play fair or do not play».

Angela, perhaps you opted to provoke Russians into getting mired in Ukraine because you remember my words that in order to deprive Russia of its power, you need to separate it from Ukraine? Come on, you cannot formulate a concrete goal if it is based on a mere speculation! Many European politicians say that without Bavaria Germany will become a weedy castrate, but nobody is going to try it, no matter how many idiots are dreaming of secession from Germany there.

You follow Anglo-Saxons who don’t think about depriving Russia of its imperial status. They want to destroy it. Do you really believe Germany would benefit if there were no Russia in Europe? Do you really believe this baloney about European values and common interests? Remember I was rebuked for keeping away from forming coalitions. A French newspaper wrote that I suffered from nightmares because of prospects for Germany to become part of a coalition. True, I was afraid of coalitions because I could not sleep at nights fearful that my partners steal my possessions. I was also accused of creating a secret fund to bribe the press and calling journalists «moral poisoners of wells». You know what I think about them. «Journalist is a person who has mistaken his calling». They persecute people because of their complex of inferiority. I bribed them to make German wells safe for drinking. These guys have already poisoned German minds, as well as yours, I’m afraid.

Finally, I’ll say the following.

No need to take seriously those diplomatic dumbbells trying to reshape the world so that it would look like a Christmas tree in a Prussian military barrack. Believe me, the world doesn’t want to be reshaped, and there is no need to do it. Politics is the art of the possible, the attainable - the art of the next best no matter how abhorrent it may seem to be. In Russia I learned the word «nichego!» («it is nothing») used when they face really hard times. This word connotes with great wisdom and patience - the qualities you should acquire, Frau Federal Chancellor, and that would be my last advice to you.

Sincerely,
Prince Otto von Bismarck 
 

2200 architectes et ingénieurs détruisent le rapport « officiel » sur le 11 septembre 2001

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Plus de 2200 architectes et ingénieurs détruisent le rapport « officiel » de la Commission sur le 11 septembre 2001

Auteur : Sandra Véringa
Ex: http://zejournal.mobi

Le 11 septembre 2001 est devenu un assemblage de mots plus ou moins confus et l'un des sujets les plus populaires de cette dernière décennie, à la fois sur et hors internet. Un sujet qui est devenu si populaire et qui a transformé tellement de gens que les sondages indiquent que plus de 50% de gens ne croient pas à la version officielle diffusée par le gouvernement américain concernant le « rapport de la Commission du 11 septembre 2001 ».

Pendant longtemps, les gens ont été ridiculisés pour avoir remis en cause la soi-disant version officielle, ils ont été catalogués comme théoriciens du complot, anti-américains, fous et on leur attribuait des noms péjoratifs. Mais est-il sensé de mettre ces personnes dans de telles catégories compte tenu de tous les éléments de preuve qui existent pour indiquer que l'histoire officielle n'est pas vraie ? Il ne s'agit pas de théories de grande envergure qu'on peut parfois trouver sur des sites Internet, mais de preuves scientifiques solides réelles.

Enfin quelques médias de grandes distribution

Pendant des années, personne dans les médias de grande distribution n'aurait osé toucher à l'histoire de « la vérité du 11 septembre 2001 » et présenter les faits qu'ils ont pu faire valoir. Peut-être qu'ils ont reçu l'ordre de ne pas le faire étant donné que c'était un sujet délicat. Peut-être qu'ils n'ont pas senti qu'il y avait une validité ou simplement estimaient qu'il n'y avait pas de « retour » sur les faits qui indiquent que l'histoire officielle est obsolète.

Quoi qu'il en soit, nous voyons à présent les nouvelles des médias de grande distribution comme un sujet qui est enfin exposé, et cela pourrait tout changer dans notre monde. Beaucoup ont déjà un pressentiment sur la vérité du 11 septembre 2001, mais si cela devenait de notoriété publique cela changerait la perception des gens sur la guerre, le terrorisme, les gouvernements et les médias de grande distribution.

Lors d'une interview sur C-SPAN, le fondateur Richard Gage des ingénieurs et architectes du 11 septembre 2001 Truth parle de l'effondrement irréfutable contrôlé du bâtiment 7. Ce que Richard présente est de la science simple et des évaluations rigoureuses.

« Richard Gage, AIA, est un architecte qui réside à San Francisco Bay Area, il est membre de l'American Institute of Architects, et le fondateur et PDG de Architects & Engineers for 9/11 Truth ( AE911Truth.org ).

Une organisation éducative, 501(c) 3, qui représente plus de 2200 architectes et ingénieurs agréés et diplômés qui ont signé une pétition appelant à une nouvelle enquête indépendante, avec le pouvoir d'assignation complète, concernant la destruction des Twin Towers et du World Trade Center Building 7 le 11 septembre 2001. Plus de 17 000 signataires parmi lesquels figurent de nombreux scientifiques, avocats, des citoyens responsables formés aux États-Unis et à l'étranger et autres. Ils citent des preuves accablantes d'une démolition explosive contrôlée. »

Plusieurs experts évoquent une démolition contrôlée

La vidéo ci-dessous est un extrait de 15 minutes du documentaire AE911Truth, qui résoud le mystère du WTC 7. Plusieurs experts à travers le monde remettent en question l'histoire officielle du World Trade Center 7.

Architects & Engineers - Solving the Mystery of WTC 7 - AE911Truth.org

Conclusion

Il est temps de s'interroger sur le monde dans lequel nous vivons.

Si la vérité à propos du 9/11 devient enfin une connaissance commune, cela pourrait être la porte pour un changement radical mais extrêmement positif dans notre monde. Je pense que nous sommes sur le point de connaître la vérité sur le 11 septembre.


- Source : Sandra Véringa

00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, états-unis, 11 septembre 2001, new york | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 30 décembre 2014

Uncle Sams Griff nach Asien

 

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Bernhard Tomaschitz

Der Drache wehrt sich

Uncle Sams Griff nach Asien

200 Seiten,
kartoniert, 16,00 euro

Kurztext:

In Europa nur wenig bemerkt wird die Tatsache, daß in Zentral- und Südostasien längst ein „Großes Spiel“ der Weltmächte stattfindet. Während sich die USA diese rohstoffreichen und strategisch wichtigen Regionen ihrer Einflußzone zur Schwächung Chinas und Rußlands einverleiben wollen, kontern Moskau und Peking mit der Stärkung der Schanghaier Organisation für Zusammenarbeit und greifen den US-Dollar als Weltleitwährung an. Und die USA tun das, was sie am besten können: Sie entfalten – um angeblich „Freiheit“ und „Demokratie“ zu verbreiten – subversive Tätigkeiten, stiften zu Aufständen an, Verbünden sich mit Islamisten und errichten in Ostasien ein Raketenabwehrsystem, welches angeblich gegen Nordkorea, tatsächlich aber gegen das aufstrebende China gerichtet ist.

Mit profunder Sachkenntnis analysiert Bernhard Tomaschitz die hinter diesem Wettlauf der Mächte stehenden geopolitischen Fragen, zeigt die Mittel und Wege auf, wie die USA sich Zentralasien ihrer Einflußsphäre einverleiben und China eindämmen wollen und welches krakenartige Netzwerk an angeblich „unabhängigen“ Stiftungen dabei zum Einsatz kommt.

Bestellungen:

http://www.buchdienst-hohenrain.de/Buchberater-2014-2015/Tomaschitz-Bernhard-Der-Drache-wehrt-sich.html

Piratage de Sony, Opération false flag parfaite?

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Piratage de Sony, Opération false flag parfaite?

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Les opérations sous fausse bannière (ou false flag) sont des actions menées avec utilisation des marques de reconnaissance de l'ennemi, dans le cadre d'opérations clandestines.

C'est à peu de choses près ce qui semble s'être passé il y a quelques jours, Un piratage de Sony, menée par des hackers prétendument situés en Corée du Nord, ou pilotés par ce pays, ont donné à Barack Obama et à la toute puissante National Security Agency et services rattachés, l'occasion de déclarations offensives à l'encontre de la dite Corée du Nord. Washington a refusé l'enquête internationale demandée par le régime de King Jong Un. Il a au contraire menacé ce dernier de mesures de représailles « appropriées ».

Ces représailles n'ont pas tardé. Le 22 décembre, la Corée du Nord a perdu la totalité de ses connections à Internet pendant plusieurs heures, après de longues périodes d'instabilité. La Maison Blanche a plaidé l'innocence, attribuant ce phénomène à des hackers incontrôlés. Mais les spécialistes de l'Internet, aux Etats-Unis mêmes, comme le montre l'article du WSWS, ne cachent pas qu'une opération de cette ampleur n'aurait pas pu être engagée sans l'appui de services très spéciaux, c'est-à-dire bien outillés.

Les naïfs diront que la Corée du Nord n'a eu que ce qu'elle méritait. Il ne fallait pas commencer, en attaquant Sony. On ne s'en prend pas à l'Empire américain sans retours de bâtons. Mais un peu d'attention montre que l'attaque contre Sony était très probablement une opération false flag menée par les services américains. Dans quel but? Faire peur à la Corée du Nord, sans doute, mais l'objectif aurait été un peu limité. Derrière l'opération, il fallait montrer à la Chine considérée comme l'ennemi majeur en Asie, que les services américains pouvaient monter des actions de cyber-terrorisme capables de faire beaucoup de mal. A tort ou à raison, la Chine dans ces derniers mois avait été accusée de mener de telles actions, sans d'ailleurs de preuves bien évidentes. Dans l'immédiat, ce sont les Américains qui font valoir à la Chine leur suprématie en ce domaine.

La démonstration s'adresse aussi à tous ceux, adversaires ou « alliés » qui prétendraient mieux contrôler leurs accès à l'Internet, lequel a toujours été et doit rester sous le contrôle de Washington. Que la Russie, le Brésil ou les pays européens se le tiennent pour dit.

Quant à la NSA et à la CIA, elles verront leurs moyens déjà constamment renforcés depuis quelques années être encore augmentés, comme il vient d'être décidé en réponse à l'attentat prétendu de la Corée du Nord. De plus, l'affaire permettra à Obama de signer la nouvelle Loi de Défense pour 2015, dont les journalistes n'ont eu guère eu de temps pour commenter les dispositions.

Comme le montrent les sources citées dans les deux articles ci-dessous, une partie de l'opinion technologique américaine a bien compris tout ce qui précède. Mais ces gens qui font honneur à la presse libre n'ont aucune influence politique sérieuse.

Références

* Stephane Trano, dans Marianne:  Obama veut défendre la liberté d'expression tandis que la chasse aux lanceurs d'alerte fait rage

http://www.marianne.net/obj-washington/Obama-veut-defendre-la-liberte-d-expression-tandis-que-la-chasse-aux-lanceurs-d-alerte-fait-rage_a162.html


WSWS North Korea's Internet connections cut off

http://www.wsws.org/en/articles/2014/12/23/nkor-d23.html