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mercredi, 26 novembre 2014

Islande : Comment le pays parvient-il à jeter en prison ses banquiers indélicats

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Islande: Comment le pays parvient-il à jeter en prison ses banquiers indélicats

Ex: http://fortune.fdesouche.com

 

L’ancien directeur général de la deuxième banque islandaise jusqu’à l’effondrement du secteur financier du pays en 2008 a été condamné à de la prison ferme. Et bien d’autres dossiers attendent.

Ce mercredi matin, l’ancien responsable de Landsbanki, la seconde banque du pays avant le krach bancaire en 2008 (qui a entrainé l’effondrement complet du pays) a été condamné à 12 mois de prison, dont trois ferme, par un tribunal de Reykjavik.

Pourquoi l’Islande arrive à envoyer les patrons de banque en prison, et pas les autres pays ? Il y a une explication locale ?“, se demande-t-on sur Twitter.

Sigurjon Arnason, 48 ans, était accusé de manipulation du cours des actions de la banque. Pour soutenir ceux-ci, Landsbanki prêtait de l’argent à des investisseurs, à condition qu’ils achètent en retour des actions… Deux autres anciens cadres-dirigeants de la banque ont été condamnés par le même tribunal à neuf mois dont trois ferme, pour avoir participé à la combine.


La réponse à la question posée sur Twitter est à rechercher dans la volonté de faire de la crise financière un sujet politique : dès l’explosion du système, les Islandais ont pris la question à bras le corps, réfléchi à leur “contrat social“, bref, politisé le sujet.

  • Ils ont organisé des référendums qui ont conduit à refuser le remboursement, par les contribuables, des épargnants étrangers lésés ;
  • Ils ont enfin décidé de nommer un procureur spécial (Olafur Thor Hauksson, alors commissaire de police d’Akranes, un petit port de 6.500 habitants) pour traquer les éventuels délits commis par les responsables: les “néo-vikings” indélicats, ces financiers peu scrupuleux qui étaient encore des stars en 2007, mais aussi les responsables politiques du désastre.

Les “banksters” ? Beaucoup vont bien, merci

Cela dit, il ne faut pas trop exagérer les résultats de cette traque judiciaire : la justice n’a pas poursuivi les “responsables de la crise”, mais les responsables de délits avérés.

Un seul homme politique, bouc émissaire facile, a été jugé: Geir Haarde, l’ancien Premier ministre à l’époque du Krach. Il risquait deux ans de prison ; finalement, il a été jugé coupable d’une broutille, sans qu’aucune sanction ne soit prononcée: le tribunal lui a reproché de ne pas avoir organisé de réunions gouvernementales après la chute de la banque Lehman Brothers en septembre.

Son mentor et prédécesseur de 1991 à 2005, David Oddsson, qui était au moment de la crise gouverneur de la Banque centrale (une fonction dans laquelle il s’était lui même nommé) est passé entre les gouttes. Il est vrai qu’il dirige depuis un des plus influents quotidiens islandais, “Morgunbladid” (le journal du matin). “Un peu comme si on avait nommé Richard Nixon à la tête du ‘Washington Post’ pendant le Watergate“, s’était alors moqué “le Monde diplomatique”

Quand aux “banksters”, ils vont dans l’ensemble très bien. Mais quelques un d’entre eux, et pas des moindres, ont été condamnés pour des malversations précises. La justice a trouvé de quoi condamner les dirigeants des trois banques en faillite :

  • Larus Welding, ancien patron de la banque Glitnir ;
  • Hreidar Mar Sigurdsson et Sigurdur Einarsson, ex-dirigeants de la banque Kaupthing ;
  • Et maintenant Sigurjon Arnason, patron de Landsbanki ainsi que deux autres cadres.

Six ans de traque

Lorsqu’il a été nommé, le procureur spécial Olafur Thor Hauksson, homme massif au visage débonnaire, s’était fait conseiller par Eva Joly. Il a ouvert des enquêtes sur environ 90 personnes. Son bureau a employé jusqu’à 110 personnes, de quoi rendre jaloux la brigade financière de Paris.

Il n’a pas chômé : il a fait arrêter dès 2010 Hreidar Mar Sigurdsson, l’ex-patron de la banque Kaupthing qui a passé 12 jours en détention préventive. Puis il a lancé un mandat d’arrêt international contre Sigurdur Einarsson, l’ancien président non-exécutif de même banque, qui ne voulait pas répondre à ses convocations.

Autre épisode marquant, quelques mois plus tard, en janvier 2011, il a perquisitionné la Banque Centrale Islandaise ! Le même jour, il a arrêté Jon Thorsteinn Oddleifsson, l’ancien directeur financier de la banque Landsbanki… En décembre, il a inculpé Larus Welding, ancien patron de Glitnir Bank.

Puis, en janvier, les deux dirigeants de la banque Kaupthing, Sigurdur Einarsson et Hreidar Mar Sigurdsson sont poursuivis pour “fraude” et “manipulation de cours”, de même que le deuxième actionnaire de la banque, Olafur Olafsson. Ils ont été condamnés à de lourdes peines en décembre 2013…

Mais six ans après le krach, des dizaines de dossiers sont encore ouverts. Ils ont pris du retard du fait, souvent, des procédures internationales, parfois de changements législatifs islandais… Hauksson s’était donné jusqu’à fin 2014 pour tout boucler. Personne n’y croit trop.

En attendant, une bonne partie des brigands milliardaires reconstruisent leur petit business et se la coulent douce. Les quelque 20 à 30 financiers –un club exclusivement masculin — qui ont poussé l’Islande vers le gouffre vivent bien pour la plupart. Certains sont restés en Islande, beaucoup se sont dispersés dans le monde, dans les villes où l’argent tourne. Ils vivent dans de sompteux appartements à Londres, au Luxembourg, à Lausane, à Toronto, ou à Saint Petersbourg…

On a pu croiser, dans les mois qui ont suivi le krach, dans certains bars, leurs photos dans les urinoirs : à défaut de pouvoir les juger, les Islandais leur pissaient dessus…

Nouvel Obs

mardi, 25 novembre 2014

Lettre ouverte à Eric Zemmour

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Lettre ouverte à Eric Zemmour

par Peter Eisner

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Monsieur Eric Zemmour, je n'ai pas lu votre dernier livre, dont on a beaucoup parlé. En revanche je suis régulièrement votre débat avec Nicolas Domenach dans l'émission Ca se dispute de la chaîne i-télé. Ainsi ai-je pu me faire une idée de vos positions.

Bien qu'éloigné de la ligne souverainiste que vous affichez, point sur lequel je reviendrai en détail, je précise que ce n'est que très rarement que j'approuve les critiques, parfois virulentes, de votre contradicteur de l'émission citée, lequel se complait dans l'hypocrisie politiquement correcte, bourgeoise et mondialiste. De la même façon, j'ai trouvé lamentable l'avalanche de reproches qui vous ont été adressés et notamment inepte la critique que Christophe Barbier a fait de votre livre dans l'Express. Sur la plupart des points, je vous donne toujours raison. Aussi suis-je très heureux du succès de votre livre. Il est cependant un sujet sur lequel je ne vous suis pas.

Vous dites par exemple que les Français ne reconnaissent plus la France. Voilà qui est très bien vu. Mais est-ce bien la France qu'ils ne reconnaissent plus? Si vous allez en Pologne, voire à Ekaterinbourg en Sibérie, vous vous croirez en France, ou plutôt peut-être dans une France d'il y a quelques décennies. Ce que les Français ne reconnaissent plus dans leur environnement, c'est tout simplement celui d'un pays européen. Bien sûr, la plupart des pays européens ont un cachet qui leur est propre. C'est le cas de l'Angleterre notamment, et l'on comprend que les Anglais tiennent à leurs coutumes. Mais si vous allez en Alsace ou en Corse, vous ne vous sentirez pas en région parisienne non plus. Même à l'intérieur de la Lorraine, de Nancy à Sarrebourg par exemple, au bout d'une heure de route vous êtes dépaysé.

Vous dites également que vous aimez la musique classique, vous la trouvez supérieure au rap. Ce n'est pas moi qui vous contredirai. J'imagine que vous aimez Bach, Mozart, Beethoven, Schubert. Ils n'étaient pas Français, ce qui n'empêchait pas d'ailleurs Mozart de tenir une correspondance en langue française. Notre patrimoine culturel est européen, qu'il concerne la littérature, la philosophie, la peinture, la sculpture, l'architecture, la musique … A la Renaissance, les artistes parcouraient l'Europe, comme les scientifiques. Descartes était-il français, quand il se trouvait chez lui en Hollande ?

Vous dites encore que la France n'est pas née de la révolution, qu'elle est bien plus ancienne. C'est vrai. Maintenant où la faire démarrer? Certains pensent à Vercingétorix. Mais la Gaule n'a jamais existé; elle n'a jamais été qu'une création romaine. Il y avait bien un pays celte, débordant très largement notre Hexagone. Avec les Latins, les Germains et quelques autres, on retrouve en gros la population de l'Europe occidentale et centrale. Or cette dernière était déjà presque instaurée en Etat au début la Rome impériale. C'est bien l'Europe qui est notre patrie d'origine. La France n'a jamais été qu'une Europe en réduction : un peuple au départ celte, une profonde imprégnation latine et une conquête par les Germains qui a donné au pays son nom.

Vous aimez la France de l'ancien régime, à l'époque où elle dominait intellectuellement l'Europe, et vous aimez celle de Napoleon, quand il accumulait les victoires et fondait le Code civil. Entre les deux, vous semblez voir la grande révolution, ses horreurs mises à part, comme initiatrice d'une forme de mondialisme. Quelques signes peuvent aller dans ce sens en effet, mais là n'est pas l'essentiel. Il faut retenir d'abord le retentissement, auprès des intellectuels de nos pays voisins, des idées révolutionnaires --- sans oublier dans cette affaire nos prédécesseurs américains. Il est bien dommage que Napoléon n'ait pas su se servir de cet avantage pour fonder une Europe non soumise, jusqu'à la Russie comprise. A l'époque de la révolution, on ne pensait pas vraiment à l'humanité dans son ensemble; plus tard les premiers internationalistes marxistes ne voyaient guère plus loin, non plus, que les Romains antiques. Quand on pensait pour la France, Europe en réduction, on pensait pour l'Europe et sa diaspora américaine.

Je conclus. Nous avons une patrie; c'est l'Europe. Qu'est-ce qui vous empêche de le reconnaître?

Peut-être pensez-vous tout simplement que cette idée européenne n'est pas réaliste, dans les circonstances d'aujourd'hui. Il est difficile de vous donner complètement tort. L'idée européenne ne progresse pas trop lentement; elle régresse. Mais pourquoi régresse-t-elle ? Vous ne semblez pas vous poser la question.

Vous voyez l'origine de tous nos maux dans l'Union européenne, cette construction technocratique. Vous avez raison d'en dire le plus grand mal. Elle réduit à une peau de chagrin la démocratie à l'intérieur de chacun des pays membres, au point que le choix de leurs dirigeants importe désormais bien peu. Elle sert de porte ouverte à la mondialisation. Elle place l'Europe sous la tutelle des Etats-Unis d'Amérique. Tout cela est exact.

Mais peut-être votre critique n'est-elle simplement pas assez sévère. Vous oubliez que c'est cette construction qui fait justement régresser l'Union Européenne. Vous semblez pourtant en avoir discerné la vraie nature. Ce n'est qu'une oligarchie, un club de dirigeants. N'avez-vous pas vu qu'ils sont tous mondialistes et europhobes, comme l'a très justement constaté un Elie Barnavi ? D'ailleurs votre contradicteur Nicolas Domenach, qui se déclare européen, l'est bien moins que vous-même. Et Christophe Barbier, lorsqu'il s'avance à citer une nation européenne, n'y met pas ce qu'il convient. Ce sont des hypocrites. Bref, comment n'avez-vous pas noté qu'avant tout autre chose l'Union européenne n'était pas européenne ?

Ensuite votre critique manque de discernement. L'Union européenne actuelle n'étant pas l'Europe, il ne faut pas dénoncer les idées européennes en même temps que le fonctionnement de la technostructure bruxelloise. Faisons une comparaison. Qui défendrait, dans la France d'avant la révolution, le système des fermiers généraux? Est-ce, pour autant, qu'il fallait détruire la France ? Certainement pas. Or nos commissaires bruxellois ne sont jamais que les fermiers généraux d'aujourd'hui, chargés qu'ils sont d'affermir les contraintes imposées aux Etats membres pour le compte d'un club de dirigeants, dits nationaux, tous coupés du peuple.

C'est à tort qu'on vous accuse de vous réjouir d'un déclin qui conforterait vos thèses. Mais vous n'avez pas vu non plus que du mal peut aussi surgir un bien? C'est l'ancien régime des fermiers généraux qui a convoqué des Etats généraux, lesquels ont pris pouvoir et commencé par abolir les privilèges. C'est notre assemblée européenne fantoche qui peut un jour prendre le pouvoir à des dirigeants corrompus. Et cela ne se fera peut-être pas dans la douceur.

En attendant, tout ce qui peut contribuer à réunir les Européens est bon à prendre. Croyez-vous qu'Allemands et Français aient besoin de systèmes sociaux vraiment différents ? La sécurité sociale a été installée par Bismarck bien avant d'exister chez nous. Certes, aujourd'hui, nous suivons des voies divergentes. Cependant notre plus grande différence tient dans notre taux d'allogénisation, lequel est bien supérieur qu'outre Rhin. Donc à ce qui fait qu'on ne reconnaît plus la France. Cette France qui ne peut pas marcher avec l'Allemagne est précisément celle qui vous déplaît.

Essayez donc d'y réfléchir. L'Europe, comme Nation, est un beau projet, comme l'unification allemande et italienne l'ont été . Si vous le portiez, vos ennemis seraient démasqués, désarmés.

Pierre EISNER (PSUNE/LBTF)

lundi, 24 novembre 2014

Au coeur du nationalisme ukrainien

Jean-Luc Schaffhauser :

Au cœur du conflit ukrainien

sur

http://www.tvlibertes.com

Le devoir d’insurrection

Le devoir d’insurrection
 
Ex: http://metamag.fr

Entretien avec Bernard Plouvier, auteur du "Devoir d’insurrection ou la réponse géopolitique à la tentation cosmopolite"

Propos recueillis par Fabrice Dutilleul


devoir-d-insurrection.jpgFabrice Dutilleul : Pourquoi considérez-vous l’insurrection comme un devoir ?

Bernard Plouvier : Mai 2013 : la France est riche de 4,4 millions de chômeurs. Elle est envahie par 11 millions d’immigrés extra-européens et leurs descendants, citoyens français par « droit du sol », dont 10 millions de musulmans, formant une très puissante 5e colonne en cas de guerre civile déclenchée par les islamistes, en relais de la guérilla qui hante nos villes depuis plus de quarante ans, où l’on comptabilise un millier de « zones de non-droit ». Mai 2013, des émeutiers noirs et maghrébins saccagent en état de quasi impunité le centre de Paris et celui de Stockholm ; deux islamistes surarmés tuent un soldat britannique désarmé en plein cœur de Londres et, à Perpignan, 16 islamistes forcent deux autochtones à hurler « Allah Akbar » pour éviter l’émasculation. Pendant ce temps, le Parlement français vote, toutes affaires cessantes, une loi autorisant le mariage des homosexuels, brisant une valeur plurimillénaire, celle de la Famille… et les CRS du ministre de l’Intérieur, qui n’osent guère frapper les émeutiers d’origine extra-européenne, par peur de l’accusation rituelle de « racisme », cognent avec ardeur sur des citoyens et des citoyennes dont le double tort est d’être attachés aux valeurs saines, mais jugées « réactionnaires » et d’être blancs.Tout comme, en ce joli mois de mai 2013, un ministre « socialiste » juge inutile de plafonner les énormes rémunérations des grands patrons, mais le Parlement légifère pour supprimer le mot « race » ! 

L’état des lieux de l’Europe occidentale que vous dressez est assez peu réjouissant…

On peut abonder dans mon sens ou combattre mes opinions, mais il est nécessaire de s’informer avant d’argumenter. J’étudie le rôle théorique de l’État et la notion, concrète et un peu trop oubliée de nos jours, de « pacte social », et présente la préhistoire de la mondialisation de la vie politique, sociale et culturelle, et celle de la globalisation de l’économie. Cette évocation historique éclaire indéniablement nombre d’aspects de notre époque, qui en devient plus compréhensible. Il en va de même avec l’étude de la manipulation des mouvements islamistes par les USA, envisagée comme une nouvelle arme anti-européenne.


Les apports et coûts de l’immigration extra-européenne sont exposés à la façon d’un bilan…

Oui, ce qui permet au lecteur d’alimenter sa réflexion. De même, sont analysés les tics de langage et les attitudes des politiciens et des agents des media… et là encore, il y a de quoi nourrir les méditations du lecteur. La démission des Européens, dans leur rôle de civilisateurs, est analysée par l’abord des changements d’attitudes (ou d’habitudes) sociales qui font du XXIe siècle, débuté entre 1985 et 1990, une époque radicalement différente du XXe siècle. Il en résulte une incompréhension totale (qui diffère beaucoup du simple et classique « conflit de générations »), entre adolescents ou adultes de moins de quarante ans d’une part et ceux qui ont connu « autre chose », en se souvenant que l’histoire n’enseigne que peu de vérités, mais essentielles : ce qui a été sera de nouveau et aucun changement n’est jamais irréversible.C’est d’une révolution (un terme sur la définition duquel il convient de s’entendre) qu’il s’agit d’envisager… quand s’effritera l’édifice économique, fondé sur le surendettement collectif, l’obsolescence dirigée et la désindustrialisation de l’Europe. 

Le devoir d’insurrection ou la réponse géopolitique à la tentation cosmopolite du Dr Bernard Plouvier, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 346 pages, 33 euros

Hungary’s Viktor Orban: Washington’s New Enemy Image

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Hungary’s Viktor Orban: Washington’s New Enemy Image

Hungary and its populist nationalist Prime Minister Viktor Orban have come into the cross-hairs of Washington’s political elites. His sin? Not buckling under to the often destructive diktats of the Brussels EU Commission; attempting to define a Hungarian national identity. But his cardinal sin is his deepening relationship with Russia and his defiance of Washington in signing an agreement with Gazprom for bringing the Russian South Stream gas pipeline into the EU via Hungary.

Orban has himself undergone a political journey since he was elected as Hungary’s second-youngest Prime Ministers in 1998. Back then he oversaw the entry of Hungary along with Poland and the Czech Republic into NATO over Russia’s protest, and into the EU. As Prime Minister during far more prosperous economic times in the EU, Orban cut taxes, abolished university tuition for qualified students, expanded maternity benefits, and attracted German industry with low-cost Hungarian labor. One of his American “advisers” then was James Denton, linked with the Color Revolution Washington NGO, Freedom House. Orban seemed the darling of Washington’s neo-cons. In 2001 he was given the neoconservative American Enterprise Institute’s Freedom Award.

But in 2010 after six years in the opposition, Orban returned, this time with a resounding majority for his Fidesz-Hungarian Civic Union Party, Fidesz for short. In fact Fidesz won a 68% supermajority in Parliament, giving it the necessary votes to alter the Constitution and pass new laws, which it did. Ironically, in a case of the pot calling the kettle black, the United States Obama Administration and the European Parliament for placing too much power in the hands of Fidesz. Orban was accused by Daniel Cohn-Bendit of the European Greens of making Hungary on the model of Venezuela’s Hugo Chavez. He was definitely not playing by the approved Brussels Rulebook for politically submissive EU politicians. Fidesz began to be demonized in EU media as the Hungarian version of United Russia and Orban as the Hungarian Putin. That was in 2012.

Now its getting alarming for the Atlanticists and their EU followers. Orban has defied EU demands to stop construction of Russia’s important South Stream gas pipeline.

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Russia’s South Stream gas pipeline would guarantee EU gas together with German-Russian Nord Stream that could bypass the war in Ukraine something Washington bitterly opposes for obvious reasons

Last January Orban’s government announced a € 10 billion deal with the Russian state nuclear energy company to refurbish Hungary’s only nuclear power plant at Paks, originally built during the Soviet era with Russian technology.

That caused some attention in Washington. Similarly when Orban criticized the United States this past summer for failing to ultimately resolve the global financial crisis its banks and its lax regulation caused, and praised China, Turkey and Russia as better models. He declared in words not too different from what I have often used that Western democracies, “will probably be incapable of maintaining their global competitiveness in the upcoming decades and will instead be scaled down unless they are capable of changing themselves significantly.” In addition, Orban’s government managed to free Hungary from decades of devastating IMF bondage. In August 2013, the Hungarian Economic Ministry announced that it had, thanks to a “disciplined budget policy,” repaid the remaining €2.2 billion owed to the IMF. No more onerous IMF-forced state privatizations or conditionalities. The head of the Hungarian Central Bank then demanded the IMF close its offices in Budapest. In addition, echoing Iceland, the State Attorney General brought charges against the country’s three previous prime ministers because of the criminal amount of debt into which they plunged the nation. That’s a precedent that surely causes cold sweat in some capitals of the EU or Washington and Wall Street.

But the real alarm bells rang when Orban and his Fidesz party approved a go-ahead, together with neighboring Austria, of the South Stream Russian pipeline, ignoring EU claims it violated EU rules. Orben proclaimed at a meeting with Germany’s Horst Seehofer in Munich on November 6, “”Es lebe die österreichisch-ungarische Energiemonarchie” („The Austro-Hungarian Energy Monarchy Lives.“)

The US elites sounded the alarm immediately. The ultra-establishment New York Times ran a lead editorial, “Hungary’s Dangerous Slide.” They declared, “The government of Prime Minister Viktor Orban of Hungary is sliding toward authoritarianism and defying the fundamental values of the European Union — and getting away with it.”

The Times revealed the real cause of Washington and Wall Street alarm: “Hungary’s most recent expression of contempt for the European Union is its passage of a law on Monday that clears the way for Russia’s South Stream natural gas pipeline to traverse Hungary. The new law is in clear violation of the European Parliament’s call in September for member states to cancel South Stream, and of the economic sanctions against Russia imposed by the European Union and the United States after Russia’s actions in Ukraine. Instead of issuing tepid expressions of concern over antidemocratic policies, the European Union should be moving to sanction Hungary. Jean-Claude Juncker, the president of the European Commission, should exercise his power to force Mr. Navracsics to resign.” Tibor Navracsics, has just been named the new European Commissioner of Education, Culture, Youth and Sport, a post in Brussels that has arguably little to do with gas pipelines.

Next we can expect the National Endowment for Democracy and the usual US Government-backed NGO’s to find an excuse to launch mass opposition protests against Fidesz and Orban for his unforgivable crime of trying to make Hungary’s energy independent of the US-created insanity in Ukraine.

F. William Engdahl is strategic risk consultant and lecturer, he holds a degree in politics from Princeton University and is a best-selling author on oil and geopolitics, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”
First appeared:
http://journal-neo.org/2014/11/21/hungary-s-viktor-orban-washington-s-new-enemy-image/

dimanche, 23 novembre 2014

Elections américaines de mi-mandat

états-unis, élections américaines, politique internationale, europe, affaires européennes,

Elections américaines de mi-mandat

L'Europe comprendra vite son malheur

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Si elle continue à croire que le « modèle américain » doit continuer de s'imposer à ses institutions, et que les objectifs politiques que va proposer la nouvelle majorité républicaine doivent devenir les siens, l'Europe comprendra vite son malheur.
Les thèmes sur lesquels, tant bien que mal, les gouvernements européens avaient commencé à s'entendre, seront directement combattus par Washington. N'abordons pas ici les questions de politique internationale, les rapports avec la Russie, la lutte contre le prétendu Etat islamique, mais des questions beaucoup plus générales, intéressant directement l'avenir du monde et par conséquent le sort des citoyens européens eux-mêmes. Mentionnons ici quelques uns des mots d'ordre sur lesquels se sont fait élire sénateurs et députés:

* Le réchauffement climatique est un mythe. Sur ce thème se sont retrouvés la plupart des Républicains, mais aussi un certain nombre de Démocrates. Il faut donc continuer à extraire le maximum de combustibles fossiles, pétrole et gaz. L'Amérique doit refuser de se rapprocher d'autres grands ensembles, Chine, Inde, Europe qui s'efforcent de trouver d'autres voies de développement.

* La crise financière mondiale de 2008 et ses suites n'ont pas existé, ou du moins les institutions financières de Wall Street n'y ont pris aucune responsabilité. Ce furent les interventions des gouvernements qui ont provoqué les dysfonctionnements. Il ne faut donc pas prétendre contrôler les banques et les bourses, il faut laisser la Banque fédérale de réserve continuer à jouer librement avec le dollar en appui des stratégies américaines.

* Le monde doit s'organiser en un vaste système de libre échange et de déréglementation, dont l'Amérique sera le centre, s'appuyant vers l'Europe sur le Traité de Libre-échange Transatlantique et vers le Pacifique sur le Partenariat trans-Pacifique, une troisième zone vers l'Amérique latine étant en cours de négociation.

* Les services de santé et les systèmes de sécurité sociale doivent plus que jamais être privatisés, soit au profit d'entreprises ne s'adressant qu'aux plus riches, soit au profit de Fondations dite charitables (telle celle de Bill et Melinda Gates) qui sous une apparence plus désintéressée, poursuivent exactement le même objectif. En Afrique de l'ouest aujourd'hui, confrontée à l'épidémie d'Ebola, aucun effort ne sera donc fait pour redresser des structures hospitalières déjà largement démantelées sous l'influence du modèle libéral prédominant dans les pays concernés.

* Plus généralement les services publics, dans quelque domaine qu'ils interviennent, notamment en matière de grands équipements collectifs, d'enseignement et même de sécurité-défense, sont des sources de mauvaise gestion et de gaspillage. Il faut partout laisser jouer la libre-entreprise.

* En conséquence, plus que jamais, où que ce soit dans le monde, les gouvernements doivent continuer à réduire leurs dépenses (tighten their belts, selon l'aimable expression du représentant John Boehner bientôt speaker de la Chambre). Il faudra évidemment aussi cesser de vouloir réformer la fiscalité, en prétendant faire payer les riches. Plus généralement il faudra cesser de légiférer.

La démocratie du dollar-roi

Obama, défendait-il des politiques différentes? Sans doute pas, malgré les apparences. Il a été dès sa nomination l'otage consentant de la finance. Néanmoins il n'affichait pas avec la même brutalité les objectifs qui seront ceux de la nouvelle majorité. Mais pourquoi Sénateurs et Représentants, quasi unanimement et sans le moindre esprit critique, se préparent-ils face à un monde qui bouge, face aux Brics, à imposer à l'Amérique une posture qui la fera inévitablement rejeter plus encore qu'actuellement par ceux qui veulent se faire enfin entendre?

La réponse n'est pas compliquée. Un article du New York Times 1), pourtant journal peu enclin à s'opposer, est révélateur. Jamais autant de millions de dollars n'ont été dépensés lors des dernières élections par les grands intérêts financiers pour faire élire les défenseurs de l'ultra-libéralisme et déconsidérer leurs adversaires. A ce niveau, la démocratie politique corrompue par l'argent se révèle plus que jamais un cancer.


1) New York Times.  Dark money helped win the Senate

http://www.nytimes.com/2014/11/09/opinion/sunday/dark-money-helped-win-the-senate.html?hp&action=click&pgtype=Homepage&module=c-column-top-span-region&region=c-column-top-span-region&WT.nav=c-column-top-span-region&_r=0

 

Jean Paul Baquiast

Se revela la existencia de un “pacto secreto” de los investigadores con el Gobierno holandés sobre la tragedia del MH17

Ex: http://www.elespiadigital.com  

Países Bajos se niega a revelar detalles acerca del 'pacto secreto' existente entre los miembros de la investigación del MH17 tras una petición que apela a la Ley de Libertad de Información, informa el diario 'Elsevier'.

El Gobierno neerlandés se ha negado a divulgar y revelar detalles acerca de 17 informes secretos debido a un pacto existente entre los miembros del equipo de investigación conjunta (JIT, por sus siglas en inglés) de la catástrofe del MH17, publica el periódico 'Elsevier'.

Este diario remitió una petición directa al Ministerio de Seguridad y Justicia de Países Bajos, acogiéndose a la ley de la libertad de información, para la desclasificación de las características del acuerdo del JIT sobre la investigación junto con los 16 documentos restantes relacionados con el suceso, obteniendo una respuesta negativa.

Parte del acuerdo entre los cuatro países y el servicio de la Fiscalía neerlandesa establece que todos y cada uno de los miembros del grupo tienen derecho a mantener silencio si así lo desean, de modo que determinada información puede mantenerse secreta si alguno de los involucrados así lo cree necesario. Este equipo está formado por Holanda, Bélgica, Australia y Ucrania, que actualmente investigan la catástrofe.

Una de las razones que el Ministerio de Seguridad y Justicia de Holanda esgrime para actuar de esta forma hace referencia a la protección tanto de las tácticas y técnicas que se han utilizado para la exploración de los restos del avión malasio como a la identidad de las personas que participan en la misma.

"Simplemente, no sabemos si Países Bajos está comprometido con la justicia", afirma Pieter Omtzigt, un miembro del parlamento neerlandés que ya ha realizado numerosas peticiones informativas similares. 

Malasia, pese a no ser parte de este 'pacto secreto', es el único país que ha negociado directamente con las autodefensas del este de Ucrania. "Debemos ser incluidos en el JIT, pues de lo contrario será difícil para nosotros cooperar en la investigación [...] deben incluirnos en el equipo, ya que ahora mismo somos unos meros participantes", dijo este miércoles Khalid Abu Bakar, inspector general de la Policía malasia.

Análisis: EEUU retuvo imágenes satélites de la caída MH17

Por Gordon Duff*

Las fotos de satélite publicadas el domingo por la agencia de noticias rusa, Itar-Tass demuestran claramente que el vuelo de MH17de Malasia Airlines, estrellado en el este de Ucrania el 17 de julio de 2014, fue derribado por un avión de combate de Kiev.

El hecho de que las fotos habían estado en la posesión de los Estados Unidos y el Reino Unido durante meses, demuestra que la junta de Kiev es responsable de derribar el avión y matar a 298 pasajeros y miembros de la tripulación, 196 de ellos procedentes de los Países Bajos.

De hecho, desde hace meses, las pruebas han venido demostrando que el derribo del MH17 por Kiev es una de las muchas operaciones de la bandera falsa organizadas durante el conflicto de Ucrania. Sin embargo, cuando las acusaciones contra Kiev ganaron sustancia y el Gobierno holandés se encargó de la investigación del caso que duró más de un año sin ninguna promesa de una conclusión definitiva.

Durante todo este tiempo que EE.UU. estaba acusando a Rusia de ataques y represalias mortales, estas fotos estaban en las manos de los líderes de la OTAN.

Así reseñaba la agencia TASS la noticia el pasado 14 de noviembre:

El canal Uno de la televisión de Rusia dijo el viernes que tenía una foto supuestamente hecha por un satélite espía extranjero en los últimos segundos que pasó el vuelo MH17 de Malasia en el cielo de Ucrania.

El canal Uno, mostró a Iván Andriyevsky, el vicepresidente primero de la Unión Rusa de Ingenieros, con una foto enviada por un tal George Beatle, quien se había presentado como un controlador de tránsito aéreo con un récord de 20 años de trabajo.

De acuerdo con Beatle, el Boeing de Malasia fue derribado por un avión de combate que lo siguió. En primer lugar, el Boeing fue atacado con armas de fuego y luego la cabina fue alcanzada por un misil aire-aire, su motor derecho y el ala derecha se vieron afectados por un misil guiado por buscadores de calor. El correo electrónico tenía como adjunto una instantánea del lanzamiento de un misil desde por debajo del ala izquierda y que tenía como objetivo dar contra la cabina de Boeing. “Vimos un disparo lanzado desde una órbita más baja. Dichas tomas fotográficas se hacen típicamente con el propósito de vigilancia de aire y de tierra”, dijo Andriyevsky. “Coordenadas en la foto demuestran que se ha hecho por un satélite británico o norteamericano. Hemos analizado esta foto a fondo para encontrar signos de falsificación.


En los meses que siguieron a la catástrofe aérea, los EE.UU. y sus aliados de la OTAN han afirmado en repetidas ocasiones que el vuelo, conocido simplemente como MH17, fue derribado por un misil que atribuyeron su control primero a los separatistas prorrusos cerca de Donetsk y luego a las fuerzas rusas desplegadas a lo largo de las fronteras.

La situación se puso aún más ofuscada cuando el informe de Holanda al respecto salió, limpio de todas las referencias en cuanto a la causalidad y, por algo aún más extraño.

Cuando los informes de los operadores de radar en la región indicaron que un avión de combate de Kiev había estado siguiendo MH17, este alegó que todos los aviones que tenía en la zona eran aviones de ataque a tierra, incapaz alcanzar la altitud de un avión de pasajeros. Sin embargo, los informes filtrados desde Kiev afirmaron que los únicos aviones que tenía Kiev en la zona eran combatientes de ataque a tierra Su-22.

Más tarde, se filtró que el avión que siguió al MH17 fue un SU-22, una aeronave de alas giratorias. Sin embargo, docenas de sitios web de aviación habían sido hackeados y la información sobre el SU-22 había sido alterada para mostrar que este avión era incapaz de volar por encima de 21.000 pies y de superar la velocidad de 500 millas por hora.

La fotografía de satélite, muestra el misil que fue disparado a MH17, así como el claro contorno de un SU-22. Una revisión del informe de la Fuerza Aérea de Estados Unidos sobre el SU-22 cuenta una historia muy diferente de sus capacidades.

 

“El SU-17M4 fue ofrecido a clientes de exportación con una mejoría y bajo la denominación de SU-22M4. La producción duró desde 1983 a 1990. A Su-17M4 se le concedió una velocidad máxima de 1.155 millas por hora (Mach 1.7) y un alcance de combate de 715 millas. El techo de vuelo se limitaba a 46.590 pies, mientras el régimen de ascenso se ha registrado hasta los 45. 275 pies por minuto”.

Como se ve claramente en la imagen de satélite, el MH17 volaba a 500 millas por hora a la altura de 31.000 pies cuando SU-22 le apuntó con cañón de 30 mm y terminó con él disparándole un misil aire - aire hacia la cabina del piloto.

A finales de julio, mientras se difundían las historias de un misil de defensa tierra aire lanzado para derribar el MH17 se señaló que los únicos misiles en la región estaban en la posesión del Gobierno de Kiev. Con el fin de apoyar su afirmación de que Rusia era responsable, el Gobierno de Ucrania lanzó fotos de satélite como prueba de sus alegaciones de no tener fuerzas en la región.

El sitio web ruso, Russia Today escribió el 1 de agosto de 2014:

“El Ministerio ruso de la Defensa ha revelado mediante un comunicado que las imágenes de satélite publicadas por Kiev como prueba de que no tenía baterías antiaéreas desplegadas alrededor del lugar del accidente del MH17, tienen las fechas alteradas y pertenecen a los días después de la tragedia MH17. Las imágenes que según Kiev fueron tomadas por sus satélites al mismo tiempo que las tomadas por los satélites rusos, no son ni de Ucrania ni auténticas.

El Ministerio de la Defensa añadió que las imágenes fueron aparentemente tomadas por un satélite estadounidense de reconocimiento KeyHole, debido a que los dos satélites de Ucrania que están actualmente en órbita, Sich-1 y Sich-2, no estaban colocados sobre la región de Donetsk de Ucrania que supuestamente estamos viendo en las fotos.

Además, afirma que el clima y la iluminación que se ven en las imágenes son imposibles para la fecha y hora que ocurrió la tragedia. Al menos, una de las imágenes publicadas por Ucrania muestra signos de haber sido alterada por un editor de imágenes, añade el comunicado”.


Hasta el momento, no ha habido respuesta alguna por parte de los EE.UU. Si, como afirma Andriyevsky, las fotos de satélite son manipuladas, la junta de Kiev no es la única culpable. Se sabía desde hace tiempo que EE.UU. tenía fotos de satélite y registros detallados de radar AEGIS que podrían demostrar exactamente lo que sucedió.

Ahora está claro por qué fueron retenidas estas imágenes de satélite; fue porque no apoyaban la política de Estados Unidos de sancionar a Rusia a favor de régimen de Kiev, ahora claramente culpable del terrorismo de estado a escala internacional.

Por otra parte, las fotos satelitales de MH17 son una clara muestra de que los EE.UU. también tienen fotos que muestran el destino de Boeing 777 del vuelo MH370 de Malasyian Airlines, el avión que desapareció el 8 de marzo de 2014 de la faz de la tierra sin dejar rastro.

Sólo podemos preguntarnos por qué han sido guardadas estas informaciones y a qué otro plan, a qué otro complot de terror podría servir el destino de MH370.

* Gordon Duff es un veterano de la guerra de Vietnam, de Infantería de combate estadounidense, y el editor en jefe del Veterans Today. Su carrera incluye una amplia gama desde trabajar en el banco internacional hasta hacer de asesor en la lucha contra la insurgencia y tecnologías de defensa así como el representante diplomático de la ONU para el desarrollo económico y humanitario. Gordon Duff ha viajado a más de 80 países. Sus artículos se publican en todo el mundo y se traducen a varios idiomas. 

samedi, 22 novembre 2014

Zemmour et le suicide français

 

vendredi, 21 novembre 2014

Rome: quartier populaire contre insécurité immigrée

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Rome: quartier populaire contre insécurité immigrée
 
L’exaspération monte partout en Europe et les gouvernements jouent avec le feu
 
Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
L’arrivée massive de migrants en Italie devient insupportable à des habitants qui le disent, moins inhibés sur ce problème que les Français de toute évidence. Cette colère publique intervient dans un moment où l'Italie fait tout ce qu’elle peut, par ailleurs, pour limiter les drames des boat people de méditerranée.

Plus de 2 200 migrants ont été sauvés des eaux en 3 jours. C’est la Marine italienne qui a dirigé l’opération malgré la fin de la mission internationale Mare Nostrum, il y a seulement deux semaines.

Après quelques jours de calme apparent, les débarquements de migrants reprennent. Ainsi, un navire de marine marchande battant pavillon panaméen est arrivé au port de Porto Empedocle, en Sicile, après avoir secouru dans le canal de Sicile 479 migrants, en grande partie syriens (dont 40 femmes et 20 enfants).

Un autre bateau, le navire Libera de la marine militaire italienne, qui a secouru également dans le canal de Sicile, 354 migrants (dont de nombreux enfants) est arrivé dans la soirée au port de Pozzallo, situé dans la province de Raguse en Sicile. Un navire avec à bord 208 migrants et un autre avec 96 personnes sont toujours en mer. Actuellement, l'Italie héberge dans des centres d'accueil 75 000 demandeurs d'asile ou réfugiés, contre 20 000 à la même époque en 2013.

Ces nouveaux débarquements augmentent les tensions et les protestations anti-immigrées. Brandissant le drapeau tricolore, des centaines de riverains vivant dans des banlieues bien trop négligées par l'Etat et la commune de Rome, sont descendus samedi dans les rues du centre de la capitale pour dire « Basta! », « Non à l'immigration! »

Le dimanche 9 novembre, la tentative de viol d'une jeune femme par des étrangers dans le parc qui longe la rue Giorgio Morandi près du fameux centre d'accueil est "la goutte qui a fait déborder le vase", rapporte The Huffington Post. Dès le lendemain soir, une manifestation d'habitants exaspérés s'organise devant le centre d'accueil où vivent 36 immigrés africains aux cris de : "Assez des violences !" "Les immigrés dehors !" Les manifestants jettent des pierres, les habitants du centre ripostent en lançant des objets depuis les fenêtres, les forces de l'ordre interviennent. Le mardi, après une assemblée d'associations de riverains houleuse, le scénario se répète. Deux cents manifestants sont présents, la violence explose : jets de pierres, affrontements, bombes lacrymogènes. "Des groupes de jeunes gens au visage masqué balancent des cocktails Molotov" et on entend de nouveau des slogans tels que "Les immigrés dehors !" ou "Vive le Duce !" rapporte le Corriere della Sera. Les violences font plus d'une dizaine de blessés.

"Rome brûle", "La révolte des banlieues", "La colère éclate", titrent divers journaux italiens pour résumer l'explosion de violence survenue à Tor Sapienza. Les tensions couvaient depuis plusieurs semaines, mais on pourrait tout aussi bien dire depuis plusieurs mois. Le 11 octobre, quelque 200 habitants du quartier s'étaient rassemblés sur la place Cesare de Cupis pour protester contre le projet d'implantation d'un nouveau centre d'accueil pour immigrés et demandeurs d'asile dans le quartier et pour réclamer davantage de contrôles policiers dans les camps de gens du voyage qui se trouvent à proximité.

Adriana est une petite femme d'une soixantaine d'années. Elle vit à Tor Sapienza, un quartier périphérique de l'est de Rome depuis plus de quarante ans. Veuve, elle habite un logement social et touche 600 euros de retraite par mois. Surnommée "la pasionaria de Tor Sapienza" par La Repubblica qui publie son témoignage, Adriana est l'une des initiatrices des protestations anti-immigrés organisées cette semaine devant le centre d'accueil de la rue Giorgio Morandi et qui ont dégénéré en violents affrontements.

« Mais quelle haine raciale ? Quelle violence fasciste ? Et quelle vague d'extrémisme ? Moi j'ai participé aux protestations devant le centre d'accueil d'immigrés, la première nuit et la deuxième aussi. J'ai toujours voté communiste. A chaque protestation, j'ai crié de toutes mes forces qu'on n'en pouvait plus, mais aucune phrase sur la couleur de peau ou la nationalité de ces gens-là n'est sortie de ma bouche. Une fille a été agressée, et la vérité c'est qu'ici on ne peut plus sortir de chez nous le soir. Voilà comment on vit.»

Quand ce n’est plus acceptable, ce ne l’est plus.
 

L. Ozon: Rémigration et volonté politique

 

"Remigration et volonté politique"

Entretien non-aligné avec Laurent Ozon

Dans cet entretien Laurent Ozon condense pour nous le projet remigratoire et ses contours possibles. Bien au-delà, il dessine les voies possibles et "futuribles" d'une politique réellement à la mesure des bouleversements systémiques qui s'annoncent.


Une vision à faire connaitre et partager afin de sortir des impasses cent fois empruntées face à cette urgente problématique de l'heure: le remplacement de population de la France et de l'Europe. Une vision et une pensée qui renouvelle considérablement ce qui a été dit et fait en la matière depuis quatre décennies.

Rien n'est encore joué de notre avenir, optimistes de l'Histoire ...

les-non-alignes.fr

mardi, 18 novembre 2014

Vidéos des "Rencontres eurasistes" de Bruxelles

 

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Vidéos des

"Rencontres eurasistes"

de Bruxelles,

18 octobre 2014

 

Laurent James - Lecture du texte de Jean Parvulesco "Vladimir Poutine et l'Empire Eurasiatique de la Fin"

 

 

N. Pendragon - De la Quatrième théorie politique

 

Gandharian - Antitourisme, photos d'un voyageur en Eurasie

  Laurent James - L'Eurasie comme grande synergie métahistorique

 

 

Alexandre Douguine - Cyber-intervention depuis Moscou

 

 

 

Laurent James - Lecture d'une lettre de Jean Parvulesco à Robert Steuckers

 

 

 

Robert Steuckers - L'Eurasie depuis la proto-histoire : lignes de force d'une histoire méconnue

 

 

Constantin Parvulesco - La métapolitique eurasiste de Jean Parvulesco : de la prophétie à l'héritage

 

 

Roberts Steuckers - Question/Réponse

 

 

Laurent James - interlude

 

 

 

Allocution de son Altesse Royale Stanislas Ier , Roi eurasien du Royaume littéraire d'Araucanie et de Patagonie

 

 

 

 

Koalas, diplomatie et misère de l'anti-poutinisme

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Koalas, diplomatie et misère de l'anti-poutinisme

par Jacques Sapir
Ex: http://zejournal.mobi

Les comptes-rendus dans la presse française du G-20 qui s'est tenu en Australie ont présenté un Vladimir Poutine soi-disant isolé par la communauté internationale. C'est un cas d'école de la manipulation de l'information et de la désinformation.

Qui isole qui ?

Ce n’est pas la « communauté internationale » qui a cherché à isoler Vladimir Poutine, mais les Etats-Unis et les pays qui leurs sont liés comme la Grande-Bretagne, l’Australie et la France (et dans une moindre mesure l’Allemagne). Alors, oui, les relations de Vladimir Poutine avec les dirigeants de ces pays ont été tendues. Mais, les positions prises par la Russie, et par Vladimir Poutine en particulier, sont en réalité très populaires en Chine, en Inde, en Afrique du Sud et au Brésil. Le G-20 aura été l’occasion de marquer la nette divergence entre les pays que l’on appelle « émergents » et les autres. Cette divergence a été voulue par les pays de l’OTAN à ce sommet. Mais, elle constitue un véritable danger à long terme. Cette divergence construit en réalité une nouvelle coupure du monde en deux dont les conséquences dans la capacité de régler les crises futures risque d’être importante.

Le danger ici est que la politique américaine, car c’est essentiellement d’elle qu’il s’agit, est en train de cristalliser une fracture entre les pays émergents, qui tentent de s’organiser autour de la Russie et de la Chine, et les pays sous influence américaine. C’est un jeu à la fois dangereux et stupide car tout le monde sait bien que les Etats-Unis, qui restent très puissants, sont néanmoins une puissance déclinante. Ce n’est pas ainsi qu’ils gèreront leur déclin. Mais ils risquent d’empêcher le monde de régler toute une série de problèmes. Cette politique va aboutir, peut-être, à retarder l’inévitable. Elle ne saurait cependant l’empêcher.

De plus, ce n’est évidemment pas notre intérêt à nous Français, ni aux Européens de manière générale. Nous avons des problèmes communs à régler, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique, que ces problèmes soient militaires ou concernent le développement de ces régions, ou encore qu’ils concernent des problèmes de santé comme l’épidémie du virus Ebola l’a récemment mis en lumière. La nécessité d’une coopération à grande échelle s’impose. Il est à cet égard frappant que le communiqué final de ce sommet du G-20 fasse mention de la nécessité « d’éradiquer le virus Ebola » mais ne précise ni ne cite le moindre moyen financier alloué à cette tache. De même, la question du terrorisme est plus que jamais d’actualité. Les récentes atrocités commises par ceux qui se nomment « Etat Islamique » sont là pour nous le rappeler, tout comme elles nous rappellent le fait que ce terrorisme tue tous les jours en Syrie, en Irak, voire en Libye ou au Nigéria. Nous n’y prêtons garde que quand un « occidental », un « blanc » pour tout dire, en est victime. L’indignation du Président américain, et de notre Président, François Hollande, apparaît alors comme très hypocrite.

Une hystérie anti-politique.

En fait, il y a une intense coopération militaire avec la Russie au Mali et au Niger. Il pourrait en être de même au Moyen-Orient. C’est là que l’on mesure l’imbécillité de l’opposition systématique à Vladimir Poutine, et plus encore sa « démonisation » dans la presse. Henry Kissinger a expliqué à de nombreuses reprises ces derniers mois que « l’anti-Poutinisme » hystérique des Etats-Unis et de la presse américaine, ne constituait nullement une politique mais était en réalité une réponse à l’absence de politique. Il n’y a rien de plus exact. Il le dit dans une interview qu’il a donnée à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel le 13 novembre. Le niveau de délire de la presse américaine a été bien analysé par Robert Parry, l’un des plus grands journalistes indépendants des Etats-Unis. Il est aujourd’hui tragique de voir que ce discours, qui est une véritable propagande de guerre, envahit les médias en France et en Grande-Bretagne.

L’idée que la Russie voudraient reconstituer de toutes ses forces l’URSS défunte est alors invoquée. Il faudrait faire « barrage » à un tel projet, et cela justifierait en réalité la violence de l’opposition à Vladimir Poutine. C’est une immense et considérable erreur. Les dirigeants russes, et Vladimir Poutine au premier chef, ont tiré un trait sur l’ancienne URSS. Le véritable enjeu pour les trente années qui viennent, c’est l’alliance entre la Chine et la Russie, et la question de savoir si les pays que l’on nomme les BRICS arriveront à constituer un front cohérent face à la politique américaine. Tout le reste n’est que (mauvaise) littérature.

La question ukrainienne.

De même, sur la question ukrainienne, la Russie a toujours considéré que l’adhésion de l’Ukraine à l’UE était un problème ukrainien dans lequel elle n’avait rien à dire. Par contre, et ceci peut se comprendre, elle a affirmé à de nombreuses reprises que si l’Ukraine voulait entrer dans une zone de libre-échange avec l’UE, elle ne pourrait plus bénéficier des conditions particulières de son commerce avec la Russie. Le problème est que les dirigeants ukrainiens ont voulu gagner sur les deux tableaux. La Russie leur a rappelé que cela n’était pas possible. L’intégration économique des deux pays était sur la bonne voie quand se sont produits les événements de Maïdan. L’erreur des dirigeants russes a été de croire que cette réalité économique pèserait suffisamment lourd dans le contexte politique. Mais, ce dernier est le lieu des émotions et il est sujet à des processus de radicalisation qui ne font pas appel aux réalités économiques. De plus, le système politique ukrainien était affreusement corrompu, ce que les dirigeants russes reconnaissent eux-mêmes. En janvier 2014 à Moscou dans des discussions avec des responsables du Ministère des Affaires Etrangères de Russie ces derniers m’ont dit être effarés du niveau de corruption de leurs homologues ukrainiens. Or, le mouvement de la place Maïdan a commencé comme une protestation contre la corruption du système politique et économique ukrainien, et cette protestation était absolument légitime. Nul ne le conteste dans les sphères officielles à Moscou. Mais, en même temps, Moscou continuait de négocier avec ces mêmes dirigeants corrompus. Il y a là une contradiction mais dont on voit mal comment elle aurait pu être dépassée. Moscou a probablement pâti du fait qu’elle était engagée dans des négociations avec Yanoukovitch. Mais, ce dernier étant le Président légalement élu de l’Ukraine, pouvait-il en être autrement? Honnêtement, je ne le crois pas.

La question de l’OTAN est un autre problème. Il y avait un accord entre les Etats-Unis et la Russie que l’OTAN ne s’étendrait pas sur les anciens pays de l’Est et de la CEI sans l’accord de la Russie. Cet accord a été violé. Il en est allé de même au Kosovo ou les pays de l’OTAN ont couvert ce qu’ils dénoncent aujourd’hui en Crimée et en Ukraine. Les russes en tirent naturellement les conséquences et ils s’opposent à tout nouvel élargissement de l’OTAN. Mais la vérité est que nous payons au prix fort les inconséquences qui ont été les nôtres, en tant que pays dits « occidentaux », vis-à-vis de la Russie. L’instrumentalisation politique du droit international à laquelle se livrent les Etats-Unis avec l’assentiment de leurs vassaux est un véritable problème car l’on comprend bien qu’il ne peut y avoir de stabilité et de paix dans le monde que sur la base de règles respectées par tous.


- Source : Jacques Sapir

lundi, 17 novembre 2014

The Ukraine, As We Know It, Is Gone Forever

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An Interview with "The Saker"

The Ukraine, As We Know It, Is Gone Forever

by MIKE WHITNEY
Ex: http://www.counterpunch.org

The Saker is an ex-military analyst who was born in Europe to a family of Russian refugees. He now lives in Florida where he writes the Vineyard of the Saker blog and is a regular contributor to Russia Insider. The international community of Saker Blogs includes, besides the original Saker blog, French, German, Russian, Oceania and Serbian members and will soon include a Latin American member. – Mike Whitney

Mike Whitney: Is the United States responsible for the troubles in Ukraine?

The SAKER: Yes, absolutely, there’s no doubt about it. While it’s true that the Ukrainian people were unhappy with the corrupt Yanukovich regime, the coup itself was definitely CIA orchestrated. The EU was also involved, especially Germany, but they didn’t play nearly as big a role as the U.S. The taped phone messages of (US Undersecretary of State) Victoria Nuland show who was really calling the shots behind the scenes.

Mike Whitney: What role did the Obama administration play in Kiev’s decision to launch a war on its own people in the east of Ukraine?

The Saker: A central role. You have to understand that there is no “Ukrainian” power in Kiev. Poroshenko is 100% US-run as are the people around him. The head of the notorious Ukrainian secret police (the SBU), Valentin Nalivaichenko, is a known CIA agent. It’s also true that the US refers to Poroshenko “our Ukraine insider”. All of his so called “decisions” are actually made by U.S. officials in Kiev. As for Poroshenko’s speech to Congress a few weeks ago, that was obviously written by an American.

Mike Whitney: The separatists in the East have been very successful in repelling the Ukrainian army and their Neo Nazi counterparts in the security services. What role has Russia played in assisting the Novorussia militias?

The Saker: Russia’s role was critical. While Russian troops were not deployed across the border, Moscow did allow volunteers and weapons to flow in. And while the assistance was not provided directly by the FSB (Russia’s Federal Security Service) or the military, it was provided by various private groups. Clearly, the Kremlin has the power to help-out when it choses to do so. In one instance, there appears to have been direct artillery support from across the Russian border (in the so-called “southern cauldron”), but most of the aid has been covert. Besides the covert assistance, Russia has also provided intelligence, logistical and political support for the Novorussians. Without Russia’s support, the Novorussians never would have been able to turn the tide in the war.

Mike Whitney: Did Putin send Russian troops to Crimea and illegally seize the area or is that a fiction that’s been propagated in the western media?

The Saker: It’s actually a technicality. Yes, Putin did send Russian troops to Crimea, but no, they never exceeded the limits allowed under current agreements between Russia and the Ukraine. Remember that the Black Sea Fleet was already headquartered in Sevastopol, so there were plenty of troops available locally. Also, there was a large group of local volunteers who perform essential operations. Some of these volunteers were so convincing that they were mistaken for Russian Special Forces. But, yes, at the critical moment, Putin did send additional special forces to Crimea.

Was the operation legal? Well, technically it didn’t violate treaty agreements in terms of numbers, but did it violate Ukraine’s sovereignty. The reason Moscow did this was because there was solid evidence that Kiev was planning to move against Crimea. (possibly involving Turkey and Crimean Tatars) If Putin had not taken the initiative, the bloodbath in Crimea could have been worse than it’s been in Novorussia. Also, by the time Putin made the decision to protect Crimea, the democratically-elected President (Yanukovich) had already been removed from office, which created a legal vacuum in Kiev. So the question is: Should Putin have abided by the laws of a country that had been taken over by a gang of armed thugs or should he have tried to keep the peace by doing what he did?

What Putin chose to do was allow the people of Crimea to decide their own future by voting freely in a referendum. Yes, the AngloZionist propaganda says that they were forced to “vote at the barrel of a gun”, but that’s nonsense. Nobody disputes the fact that an overwhelming majority of Crimeans (95%) wanted to leave Ukraine and join Russia. All the “polite armed men in green” did was make it possible for the people to exercise their right of self-determination, something that the junta in Kiev never would have permitted.

Mike Whitney: What influence does Obama have on Ukrainian President Petro Poroshenko’s decision-making? Is Washington actually running the show?

The Saker: Yes, totally. Obama gives the orders and Poroshenko obeys.

Just as they do everywhere, the US uses local oligarchs to colonize a country. Take for example Russia between 1991 and 1999. It was run by oligarchs behind a drunken figurehead. (Boris Yeltsin) Everyone knew that Russia had become a American colony and that the US could do whatever it wanted. It’s the same today.

Yanukovich was no more pro-Russian than any other Ukrainian President. He’s just an oligarch who’s been replaced by another oligarch, Poroshenko. The latter is a very intelligent man who knows that his survival depends on his complete obedience to Uncle Sam.

 

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I wouldn’t put it past the US to dump Poroshenko and install someone else if it suits their purposes. (Especially if the Right Sector takes power in Kiev.) For now, Poroshenko is Washington’s man, but that could change in the blink of an eye.

Mike Whitney: How close is the Obama administration to achieving its goal of establishing NATO bases (and, perhaps, missile sites) in Ukraine? What danger does this pose for Moscow?

The Saker: The only place where NATO bases really make sense is in Crimea, and that option is no longer available. But there’s more to this issue than meets the eye, that is, if the US continues to pursue this provocative policy of establishing NATO bases on the Russian border, then Russia will withdraw from the INF Treaty (Intermediate-Range Nuclear Forces Treaty) and deploy advanced versions of the SS-20 (Soviet Nuclear Ballistic Missile) closer to Europe. The point is, US meddling could lead to a confrontation between nuclear-armed adversaries.

Mike Whitney: The European Commission has created a number of obstacles to prevent Russia from building the Southstream pipeline which will diversify export routes for natural gas from Russia to central and southern Europe. Critics have said that the Obama administration is behind the move, and that powerful US energy giants want to either block or control the flow of energy from Russia to Europe. Is this the broader context of the troubles in Ukraine, that is, are we really seeing an energy war unfold in real time?

The Saker: This is an important part of the equation, but not the central one. The central one is the mistaken belief (put forward by Zbigniew Brzezinski) that without the Ukraine Russia cannot be a superpower, and the equally mistaken belief (put forward by Hillary Clinton) that Putin wants to re-create the Soviet Union. For the AngloZionists, the Ukraine is a zero-sum game in which the US must either control the Ukraine or destroy it, but not allow Russia to have it. The problem with this theory is that Russia doesn’t really want or need the Ukraine. What Russia wants is a stable, dependable and neutral partner with which it can do business. Even now, while the Novorussians are demanding full independence, Russia has been pushing a different plan altogether. Moscow wants a unitary Ukraine in which each region would have de-facto autonomy but still be part of the same state.

Powerbrokers in the West are so maniacally obsessed with controlling the Ukraine, they can’t imagine that Russia doesn’t want the same thing. But Russia doesn’t want the Ukraine. It has no need for a broken, dysfunctional, failed state with massive social problems, that will require billions upon billions of dollars to rebuild.

Sure, there are cultural, historical, religious and even family ties between Russia and the Ukraine, but that does not mean they want to run the place. Russia already got what it wanted, Crimea. As for the rest, Moscow’s attitude is, “You broke it, you own it.”

Mike Whitney: What’s the endgame here? Will Poroshnko succeed in keeping Ukraine together and further isolate Russia from Europe or will Ukraine splinter along political lines? Or is there another scenario that you see as more likely?

The Saker: Crimea is gone forever. So is Novorussia. But in the case of the latter, there might be a transitional phase in which Kiev retains some degree of sovereignty over areas in the east.

In the near term, there could be more fighting, but eventually there will be a deal in which Novorussia will be given something close to independence. One thing is certain, that before reaching an agreement on final status, two issues will have to be settled:

1– There must be regime change in Kiev followed by de-Nazification.

Neither Russia nor Novorussia will ever be safe as long as the Nazis are in power in Kiev. That means that these russophobic, nationalist freaks will have to be removed before final status issues can be resolved. The Russians and the Novorussians are somewhat divided on this issue. While the Novorussians want their independence and say “To hell with the Nazis in Kiev”, the Kremlin wants regime change and sees it crucial for their national security. We’ll have to wait and see how this plays out in the future.

2– There will have to be a conference of donors.

The Ukraine is basically dead, it’s been reduced to rubble. It will take years to rebuild, and immense sums of money. The US, EU and Russia will all have to contribute. If the AngloZionists persist in their maximalist position and continue to support the Nazi junta in Kiev, the Russians will not pay a single kopeck. Russian aid will go exclusively to Novorussia.

Sooner or later the US and EU will realize that they need Russia’s help. And when they finally figure that out, they’ll work together to reach a comprehensive political agreement. Right now, they’re more preoccupied with punishing Putin (through economic sanctions and political isolation) to prove that no one can defy the Empire. But that kind of bullying behavior won’t change the reality on the ground. The West needs Russia’s cooperation, but Russia isn’t going to cooperate without strings attached. The US will have to meet certain conditions before Moscow agrees to a deal.

UKRAINE: “Gone forever”

Though it’s too early to tell, I think the Ukraine as we know it, is gone forever. Crimea will remain part of Russia, while Novorussia will become independent and probably end up in some kind of association status with Russia. As for the rest of the Ukraine, there’s bound to be a confrontation between the various oligarchs and Nazis, after which the pragmatists will appear and lead the way to a settlement. Eventually, there will be some kind of accommodation and a new state will emerge, but I can’t imagine how long it will take for that to happen.

If you want a more systematic analysis of the points above, please see my analysis (here: http://vineyardsaker.blogspot.com/2014/09/the-russian-response-to-double.html)

MIKE WHITNEY lives in Washington state. He is a contributor to Hopeless: Barack Obama and the Politics of Illusion (AK Press). Hopeless is also available in a Kindle edition. He can be reached at fergiewhitney@msn.com.

dimanche, 16 novembre 2014

Vrijhandelsakkoord met VS vernietigt ruim half miljoen Europese banen

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Vrijhandelsakkoord met VS vernietigt ruim half miljoen Europese banen

Socialistische welvaartsverplaatsing: Gemiddelde lonen in Noord Europa dalen met € 4.848 per jaar, in Zuid Europa met € 165,- - Nederland kan zich opmaken voor nieuwe ronde bezuinigingen op sociale zekerheid en zorg

Uit het eerste onafhankelijke onderzoek blijkt dat het bejubelde TTIP vrijhandelsakkoord met de VS de komende 10 jaar 583.000 Europese arbeidsplaatsen zal vernietigen, de export zal beschadigen en zowel de lonen als belastinginkomsten zal doen dalen. Bijkomend probleem is dat Brussel het zo geregeld heeft, dat de nationale parlementen helemaal niets te zeggen hebben over dit akkoord, en er dus ook geen wijzigingen in aan te brengen zijn.

De studies van de EU schetsen zonder uitzondering een rooskleurig beeld voor de welvaart en werkgelegenheid in Europa, zoals 1,3 miljoen nieuwe arbeidsplaatsen. In werkelijkheid blijkt het TTIP enkel gunstig voor de VS, want alleen daar zal de export en het aantal banen toenemen. De enigen in Europa die ervan zullen profiteren zijn de industriëlen en grootkapitalisten bij banken en multinationals.

Amerika profiteert, Noord Europeanen moeten bloeden

Deze voor de Europeanen ontluisterende conclusie is afkomstig van het Global Development & Environment Institute van de Amerikaanse Tufts-Universiteit. Dankzij het vrijhandelsakkoord zullen er bijna 600.000 banen verloren gaan in de EU, net zoveel als in de crisisjaren 2010 en 2011. Noord Europa kan rekenen op het verdwijnen van 223.000 arbeidsplaatsen en een teruggang van de export met 2,07%, waardoor het BNP met 0,5% krimpt.

De belastinginkomsten lopen terug, en de lonen in Noord Europa zullen gemiddeld € 4.848,- per jaar dalen. Voor Zuid Europa zijn de gevolgen minder ernstig. Daar verdwijnen 90.000 banen en daalt het gemiddelde inkomen met € 165,- per jaar. Dat komt deels omdat het in die landen al een stuk slechter gaat dan in Noord Europa, en deels omdat het beleid van Brussel gericht is op socialistische nivelering, waardoor er een permanente welvaartsverplaatsing van Noord naar Zuid optreedt.

Nieuwe bezuinigingen, ernstige sociale ontwrichting

Dat betekent dat met name Noord Europa, inclusief Nederland, zich kan opmaken voor een nieuwe ronde strenge bezuinigingen, die ernstige sociale ontwrichtingen zullen veroorzaken – en dat terwijl de zorg en sociale zekerheid nu al grotendeels wordt gestript door het zittende VVD-PvdA kabinet, dat tegelijkertijd zonder al te veel protest bijna € 700 miljoen extra naar Brussel overmaakt.

Het einddoel van deze nivellering en blijvende verarming van Noord Europa is duidelijk: nog meer Europese gelijkstelling en integratie, waardoor er stap voor stap een financiële en politieke (schulden)unie ontstaat, een Verenigde Staten van Europa zelfs.

Rijken nog rijker, lage inkomens de dupe

De weinige profiteurs van het vrijhandelsverdrag in Europa zijn –we zouden inmiddels kunnen zeggen ‘natuurlijk’- de grote financiële spelers op de beurzen, industriëlen en de (super)rijken. Maar ook de pensioenfondsen hebben er belang bij, want die hebben fors geïnvesteerd in aandelen, en zijn daarom afhankelijk van hoge koersen.

Wat tevens een rol speelt is de valuta-oorlog die op onze planeet is uitgebroken, waarmee de diverse handelsblokken hun export zo goedkoop mogelijk proberen te maken. Met name voor de lage inkomens in Europa zal dit vernietigende gevolgen hebben.

De reden waarom het Amerikaanse instituut tot totaal andere conclusies dan de EU komt is simpel: de officiële onderzoeken baseren zich enkel op cijfers tot en met 2010. Toen was de crisis in Europa nog lang zo erg niet als in de jaren daarna. Bovendien heeft Brussel de zeer eenzijdige rekenmethode van de Wereldbank gebruikt, terwijl de Amerikanen het VN-model gebruikten, dat veel omvattender en nauwkeuriger is omdat het ook de regionale handelsverschillen in ogenschouw neemt, en niet enkel kijkt naar de belangen van het grootkapitaal.

 

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Succes voor elite, ramp voor gewone man

De Europese politieke elite verkoopt het TTIP als een groot succes, maar uiteindelijk zullen de gewone Europeanen zich straks gelukkig prijzen als ze überhaupt nog een –slecht betaalde- baan hebben. De eerste en tot nu toe enige onafhankelijke studie laat onverbiddellijk zien dat het door Brussel gesloten vrijhandelsverdrag een ramp voor de gewone man is.

De verantwoordelijke politici beseffen dat heel goed, en daarom worden petities tegen het TTIP onderdrukt, en worden de onderhandelingen over het verdrag streng geheim en buiten het zicht van het publiek gehouden. Mensen die het wagen openlijk kritiek te uiten op het vrijhandelsverdrag, worden belachelijk gemaakt.

Het eindcommentaar van de Deutsche Wirtschafts Nachrichten spreekt boekdelen: ‘De koude berekening van de politieke elite in de EU en de nationale lidstaten: Zodra de mensen erachter komen wat wij hebben besloten, zijn wij al lang met pensioen. Daar zullen ook dan de belastingen nog voldoende voor zijn.’

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Zie ook o.a.:

24-10: Deense investeringsbank: In november nieuwe beurs- en schuldencrisis
21-10: Machtigste bank ter wereld geeft derde waarschuwing voor grote crash
16-10: Duitse bondskanselier Merkel waarschuwt voor nieuwe eurocrisis (/ Duitsers en Nederlanders moeten permanent welvaart inleveren om de euro overeind te houden)
03-10: Diepere crisis eurozone door Frankrijk en Italië; ECB en IMF vrezen totale crash (/ IMF eist afbraak sociale zekerheid Europa)
28-09: Vrijhandelsverdrag: EU schakelt macht nationale parlementen uit (/ ‘Sluizen herverdeling welvaart eurozone worden geopend’)
11-09: Grote investeringsbanken verwachten dramatische euro-crash

Oui à l’initiative populaire «Sauvez l’or de la Suisse!»

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«Les réserves d’or ne sont pas matière à spéculation pour politiciens et responsables de la banque centrale, c’est notre fortune nationale»

Oui à l’initiative populaire «Sauvez l’or de la Suisse!»

Interview de Lukas Reimann, conseiller national UDC, SG

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

thk. Le 30 novembre, le peuple suisse décidera sur un projet d’une extrême importance, à savoir le pourcentage d’or de nos réserves monétaires. Depuis 1999, la Banque nationale suisse (BNS) a liquidé plus de la moitié de notre fortune nationale, économisée pendant des décennies, en jetant des tonnes d’or sur le marché. Lors de la crise financière et économique, la BNS commença à soutenir l’euro en liant le franc suisse à l’euro. Suite à ces achats de soutien massifs, la Suisse détient actuellement presque un demi-billion de devises étrangères, majoritairement en euros. En raison de ces ventes massives et de l’utilisation accrue de la planche à billets, la part d’or s’est réduite à moins de 10%. Ainsi la Suisse dépend de l’euro pour le meilleur et pour le pire et devra, en cas d’une nouvelle faiblesse de cette monnaie unique, continuer à créer de l’argent pour la soutenir. Le total du bilan continue à augmenter, sans aucune garantie matérielle. Puisque ces questions ne relèvent pas seulement du domaine de la finance, mais avant tout de celui de la politique d’Etat, le conseiller national Lukas Reimann plaide clairement en faveur de l’initiative populaire fédérale «Sauvez l’or de la Suisse». Au cours de l’interview ci-dessous, il en explique les tenants et les aboutissants.

Horizons et débats: Quelle est l’importance des réserves d’or pour notre pays? Pourquoi faut-il en augmenter la quantité actuelle?

Lukas Reimann: Les réserves d’or et la votation populaire de ce mois sont d’importance existentielle pour notre pays. En fin de compte, il en va de la liberté et de l’indépendance de la Suisse. Il s’agit de se décider si nous voulons être apte à définir nous-mêmes de manière autonome et indépendante le fondement de notre système et de notre politique monétaires ou si nous voulons dépendre, pour le meilleur et pour le pire, du dollar ou de l’euro, c’est-à-dire des évolutions dans les pays respectifs. Actuellement, nous sommes totalement soumis à ces blocs économiques. Cela peut avoir de graves conséquences: au temps de l’étalon-or, la stabilité monétaire s’est maintenue aux Etats-Unis pendant 136 ans. Depuis 1913, la puissance d’achat a baissé de 95%, ce qui est énorme, car les institutions étatiques font frénétiquement tourner la planche à billets. Voilà des perspectives qui ne conviennent pas à la Suisse. Stabilité et prospérité sont autre chose.

Quels sont les avantages de la couverture-or?

La monnaie-papier se prête à toutes sortes de manipulations et de reproductions, ce que l’or ne permet pas. La monnaie-papier est soumise à la politique monétaire inflationniste pratiquée actuellement par les banques centrales dans le monde entier. L’or, par contre, ne l’est pas. C’est pourquoi il a une importance cruciale pour notre pays. Nous ne pouvons être indépendants que si nous disposons à nouveau d’une propre part de réserve. Cela a bien fonctionné pendant de longues années. La couverture-or garantit autant notre indépendance que notre stabilité. Si nous ne formons pas de réserves, nous serons perdus lors de la prochaine crise monétaire et financière. Elle viendra certainement.

Ne s’agit-il pas d’entraves superflues pour la BNS?

Jusqu’en 1999, l’année de la mise en vigueur de la nouvelle Constitution fédérale, la Suisse connaissait la couverture-or. Nous avions placé 40% de nos réserves monétaires en or ce qui nous a permis de parfaitement maîtriser toutes les crises. Il ne faut jamais jeter par-dessus bord un système qui a fait ses preuves au cours de temps difficiles en ménageant le pays et ses habitants de maintes calamités. Le franc suisse était sûr et stable grâce à notre couverture-or. Même aujourd’hui, le franc continue de jouir de sa bonne renommée grâce à sa couverture-or d’antan. Malheureusement, le clivage entre la réalité et la bonne renommée s’élargit constamment. Nous voulons de nouveau normaliser cette situation. En réalité, l’or a renforcé la Banque nationale dans sa capacité d’agir et dans son indépendance de manière décisive.

Pourquoi les différents pays ont-ils constamment réduit leurs réserves d’or bien que fondamentalement l’or continue à passer pour un placement sûr dans le monde financier?

Cela montre à quel point le débat est malhonnête. Si l’on sait combien il est important, pour le particulier, qu’il place sa fortune également dans des valeurs réelles pour avoir dans un cas d’extrême urgence, une réserve, il est d’autant plus important que l’Etat, en tant que tel, soit préparé au cas d’urgence en disposant d’une part suffisante en or.

Quelles sont les conséquences pour l’Etat s’il ne dispose pas de réserves d’or?

Cela paraît évident. La monnaie-papier se prête à n’importe quelle manipulation et à la reproduction illimitée, tout en racontant aux citoyens que tout cela n’occasionne pas de coûts. C’est faux. Plus on imprime d’argent, moins il vaut. Si l’on imprime de la monnaie à volonté, on provoque ou un effondrement monétaire ou une dévalorisation massive de chaque pièce de monnaie. Voilà une politique monétaire désastreuse favorisant ceux qui dépensent de l’argent et font des dettes et punissant ceux qui vont travailler régulièrement en mettant continuellement un peu d’argent de côté. On punit aussi le retraité recevant de l’Etat toujours la même rente avec toujours moins de puissance d’achat. On punit également le salarié qui se rend quotidiennement au travail parce que son augmentation de salaire ne compense plus la perte de valeur à laquelle est soumis son argent. Voilà donc, finalement, un impôt dissimulé, une expropriation dissimulée, que pratiquent les Etats. L’or est capable d’y remédier!

Quand a-t-on annulé la couverture-or?

C’est historiquement très intéressant, cela a commencé avec la Première Guerre mondiale. Pour la financer, il fallut se séparer de l’argent couvert par l’or. Ensuite, on pouvait faire tourner la planche à billets à volonté. Cela c’est poursuivi lors de la Seconde Guerre mondiale, lors de la guerre du Viêt-Nam etc. Avec chaque guerre, on a réduit davantage la couverture-or pour que les Etats puissent imprimer tout l’argent qu’ils désiraient. Les monnaies soumises à ce procédé sont aujourd’hui en train de se désintégrer. Il est incroyable de voir quelle était la valeur de ces monnaies autrefois et ce qui en reste actuellement.

Je pense que quand au dollar, cela saute aux yeux …

Le dollar a connu une stabilité constante pendant plusieurs décennies, tant qu’il avait une couverture-or. Depuis que celle-ci n’existe plus, nous constatons une dévalorisation du dollar de 95%. Une menace identique pèse sur le franc suisse, si nous continuons de la sorte. Il faut être claire à ce sujet. Ce qui était possible avec la couverture-or est en danger avec la politique actuelle. Il se passera avec le franc suisse exactement la même chose qu’avec toutes les autres monnaies si l’on fait tourner la planche à billets sans limite.

On peut dire que l’économie basée sur les dettes, comme actuellement, et l’endettement exorbitant des Etats n’ont été possibles que parce que leurs monnaies n’ont plus de couverture-or. Qu’en est-il en Suisse?

Il y a deux aspects pour lesquels la Suisse a fait cela, bien qu’il n’y ait pas eu de nécessité ni d’urgence. En outre, c’est totalement incompréhensible et insensé. Une raison pour laquelle cela a été fait est qu’on voulait que la Suisse puisse elle-même décider à quel point elle veut s’endetter et imprimer de l’argent. Personne ne peut s’y opposer, personne ne s’en aperçoit, cela ne dérange personne. Voilà une chose bien agréable pour les politiciens. On peut faire des promesses avant les élections et financer certains petits projets pour s’acheter la faveur des électeurs. Cependant, personne ne parle des conséquences néfastes et désastreuses d’un tel comportement à longue échéance. Le deuxième aspect c’est l’internationalisation. On a commencé à exercer de fortes pressions sur la Suisse. D’abord, on a reproché à la Suisse que son or était de l’or volé par les nazis, puis on a inventé une quantité d’autres bêtises afin de forcer le pays à vendre son or. On voulait à tout prix éviter qu’il existe au monde des pays qui misent encore sur les valeurs réelles, sur une monnaie sûre. Cela n’a pas réussi dans tous les pays. Celui qui ne suit pas sa propre voie ne peut, en matière de politique monétaire, être indépendant ni des Etats-Unis ni de l’UE ni de quelque autre pays. Moins notre Etat dispose d’or, plus nous dérivons vers la dépendance. On a beau dire qu’on n’est pas pays membre de l’UE – si, de fait, on se lie à l’euro, on en sortira tout aussi dépendant que les pays membres de la zone euro.

 

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On peut donc dire que la politique monétaire de la BNS est également expansive?

Oui, en comparaison, nous sommes même plus expansifs que la BCE ou la FED. Ces dernières années, le bilan de la BNS s’est énormément élargi et nous avons vendu des quantités d’or incroyables. En pourcents, notre élargissement du bilan et plus grand que celui des Etats-Unis ou de l’UE.

Pour acheter des euros, nous avons donc produit d’avantage d’argent?

Oui, nous avons acheté des euros et des dollars à hauteur de centaines de milliards ce qui n’empêche pas les adhérents de cette politique de dire que l’initiative sur l’or constitue un risque à cause du prix de l’or. Mais si l’euro ne baisse que de 20%, ce qui n’est malheureusement pas irréaliste – même la BCE confirme qu’il y aura une dévalorisation – cela coûtera cent milliards de francs et plus à la Suisse. Dans une telle situation, l’or est beaucoup plus sûr. Il n’a pas cessé, depuis plus de 3000 ans, de fonctionner comme moyen de paiement, ayant survécu jusqu’à présent à toutes les crises. En vérité, face à des crises sérieuses, l’or est de plus en plus recherché tout en se stabilisant encore davantage. Aujourd’hui, on assure tout face à n’importe quel risque. Eh bien, l’or est une assurance pour la fortune de tout un pays. Les réserves d’or ne sont pas matière à spéculation pour politiciens et responsables de la banque nationale. Elles sont la fortune nationale, le résultat du travail assidu de plusieurs générations. D’où prenons-nous le droit de détruire en quelques années ce que les citoyennes et citoyens suisses ont créé dans notre pays. Je trouve cela révoltant.


Dans ce contexte, je me demande qui achète l’or. Si plus personne ne veut d’or et tout le monde le jette sur le marché, il devrait être à disposition à prix cassé en énorme quantité. Ce n’est cependant pas le cas.


Non, en effet, ce n’est pas le cas. Il y a naturellement des pays qui ont une autre vue des choses. Ils ont reconnu l’importance de l’or dans une époque caractérisée par l’augmentation illimitée de la masse monétaire et des crises monétaires croissantes.
Ces deux dernières années, la Chine a acheté davantage d’or que celui que la Suisse possède encore actuellement. D’autres banques centrales, tournées vers l’avenir, ont également compris que l’or est la chose la plus sûre et la plus stable pour le pays et sa population. Une fois de plus, la Suisse court après les banques centrales américaine et européenne et ainsi, aveuglement, vers la perdition. J’espère vivement que le peuple suisse s’en rende compte à temps et sera capable d’arrêter cette course funeste.

Qu’en est-il des réserves des autres pays?

En Suisse, 85% de nos réserves monétaires sont des monnaies étrangères, majoritairement des euros. Nous ne disposons plus de valeurs réelles, tandis que nos voisins l’Allemagne, l’Italie et la France détiennent des réserves d’or de 70%. Nous n’avons plus même 10%. Voilà ce qui est très risqué et dangereux – mais certes pas l’initiative sur l’or. Celle-ci produit de la sécurité dans une telle situation. Chaque citoyen désireux d’acheter une voiture ou une maison à crédit doit présenter une garantie qui correspond normalement au minimum à 20% du prix d’achat. Ce n’est donc pas trop exiger d’attendre d’un Etat qu’il possède une garantie de 20%, dans un portefeuille hautement risqué.

Quels sont les documents à hauts risques dans ce portefeuille?

Avec ses monnaies étrangères, la BNS a acheté, des actions de jeux de hasard et des participations à de grandes entreprises d’armement aux Etats-Unis, ainsi que des obligations émises par d’autres Etats. Personne ne pourra me faire croire que les responsables de la BNS ont agi de la sorte selon leurs propres convictions. Il est évident que Bruxelles nous a abordé en disant: «C’est le moment de nous aider, achetez des euros!» Il ne faut pas augmenter les montagnes de dettes à l’infini. Un certain moment venu, toute confiance sera perdue. Quand les gens se rendront compte des manipulations, les montagnes de dettes s’écrouleront.
Alors il y aura une perte totale au niveau des monnaies ou une inflation massive. Indépendamment de ces scénarios, il faut avoir une garantie sensée, sinon le tout est hautement risqué. L’initiative représente l’assurance urgente contre ce qui va se passer au cours des années à venir.

On entend souvent le reproche que suite aux achats supplémentaires qui devraient être faits si l’initiative passe, nous aurons trop d’or qu’on ne pourra plus revendre par la suite.

D’abord il faut que nous ayons cet or, l’initiative exige un minimum de 20%. Si l’on dispose de davantage d’or et qu’on est exposé à un cas d’urgence extrême, on pourra en tout temps revendre de l’or par droit d’urgence. Nous disposons de suffisamment de mécanismes pour pouvoir intervenir dans une telle situation. Mais puisque notre monnaie sera beaucoup mieux protégée grâce à la couverture-or, cette situation n’apparaîtra pas.

On entend constamment que les pays asiatiques achètent l’or des Européens. Le fait que la Suisse ait vendu une grande partie de son or, était-ce le résultat des tentatives de pressions mentionnées ou s’agissait-il également de se soumettre de plein gré aux puissants? Selon ce que vous venez d’expliquer, il n’y avait guère de nécessité financière à cela.

Il n’y a effectivement aucune nécessité de vendre de l’or. La BNS avoue elle-même aujourd’hui que les ventes d’or à un prix aussi bas étaient une erreur. Si elle n’avait pas vendu une tonne d’or par jour pendant plusieurs années, la BNS disposerait actuellement d’une réserve de 50 milliards de francs. C’est une somme gigantesque représentant presque le budget annuel de la Suisse. Certes on peut se tromper mais il faudra en tirer les bonnes conclusions. La moitié de notre fortune nationale a disparu, il faut donc tout faire pour préserver l’autre moitié, voilà le but de l’initiative. Après avoir vendu 1300 tonnes, on lança encore 250 tonnes sur le marché pour acquérir des euros. On a échangé une valeur sûre contre une monnaie et des obligations à haut risque. Cela reste totalement incompréhensible. Il y a naturellement des gens qui craquent face aux pressions de l’extérieur, mais il y a malheureusement aussi, à l’intérieur de notre pays, des internationalistes et des forces autodestructrices qui tentent d’affaiblir la Suisse.

Quelles sont les forces principales qui s’opposent à l’Initiative sur l’or?

Tous les partis politiques, le Conseil fédéral, les médias – en réalité, le comité d’initiative se trouve seul contre tous. Certes, dans tous les partis on retrouve des personnes qui nous soutiennent. Parmi eux, il y a aussi des parlementaires cantonaux, également du PLR (Libéraux-Radicaux). Le PBD (Partie bourgeois-démocratique) de Bâle-Ville s’est exprimé en faveur de l’initiative de même que la plupart des partis cantonaux de l’UDC (Union démocratique du centre). Un grand nombre de citoyens soutient l’initiative mais tous les puissants qui veulent manipuler la fortune nationale s’y opposent. J’espère que le peuple se rendra compte du caractère explosif de cette situation et ne se placera pas du côté des puissants qui manipulent le système monétaire et détruisent la propriété des citoyennes et citoyens. Le système de la «monnaie fiduciaire» que nous retrouvons dans de nombreux pays est une fraude envers tous les citoyens qui apportent leur contribution à la société avec leur travail quotidien et, également, envers tout les épargnants.

Selon les premiers sondages, il y aurait actuellement dans la population une majorité en faveur de l’initiative.

C’est tout à fait compréhensible. Selon ce sondage, il y a actuellement 17% d’indécis. Si nous réussissons à en convaincre encore 6%, nous atteindrons 50%. Tout citoyen qui s’intéresse à son porte-monnaie et à l’avenir de son pays et qui refuse de faire confiance aux «banksters» et aux spéculateurs doit voter «oui». Mais pour le moment rien n’est décidé: nous devons nous battre pour chaque voix, car la campagne de dénigrement des adversaires ne fait que commencer!

Monsieur Reimann, je vous remercie de cet entretien.    •

(Interview réalisée par Thomas Kaiser)

Viktor Orban Threatened by Maidan-Style Protest Movement

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Viktor Orban Threatened by Maidan-Style Protest Movement

 
 
 

Vladislav GULEVICH

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

Budapest has been shaken by several days of mass street demonstration against plans by Viktor Orban’s government to introduce a tax on the internet. According to the media, 100,000 Hungarians came out onto the streets of Hungary’s capital to tell the prime minister «no». 

In and of itself, the internet tax is a weak excuse for the organisation of 100,000-strong demonstrations. And, of course, demands to abolish the tax turned into demands for the resignation of Hungary’s ‘dictatorial’ and ‘corrupt’ government. Attacks were also launched on government buildings: as one, internet users pelted them with stones, notebooks and mobile phones. 

Other signs of a ‘Hungarian Maidan’ were also evident: demonstrators defiantly jumped around chanting «He who does not jump pays the tax» (the Ukrainian version of this standard spectacle is «He who does not jump is a Moskal»). Local human rights defenders declared that introducing a tax on the internet is an assassination attempt on freedom of speech unacceptable for a democracy. 

Among the demonstrators was the U.S. charge d’affaires in Hungary, Andre Goodfriend, who previously reported that the US authorities had banned six Hungarian nationals close to the Hungarian prime minister from entering the country. 

It appears that Washington was protesting against the corrupt practices of these Hungarian nationals and expressed its displeasure to Viktor Orban in Brussels. On her Twitter page, the European Commissioner for Competition, Neelie Kroes, backed the street demonstrations and called for those who still had not done so to join them

Western media write that Orban is under the influence of Putin. Orban himself has had to state more than once that he is not a pro-Russian but a pro-Hungarian politician, but he continues to be accused of yielding to pressure from Moscow. And no wonder: he has introduced restrictions on the work of foreign companies in the country, has too much power concentrated in his hands, and has approved Hungary’s neoliberal Constitution. 

Orban is guilty before European democracy in a number of ways. As the father of five children, he resolutely opposes attempts to register the cohabitation of same-sex couples as ‘marriage’. He was also opposed to economic sanctions against Russia, calling them nonsensical, and saying they would do more harm to EU countries than to Russia. In addition, he is calling for compensation from Brussels for the losses incurred by Hungarian manufacturers as a result of curtailed cooperation with their Russian partners.

The head of the Hungarian government is not able to withstand all pressure, however. It was not long before Orban had to declare that Hungary stood with Germany in its assessment of events in Ukraine, and that the introduction of sanctions was a justified move. 

It is easy to conclude that the change in the Hungarian prime minister’s initial position was a consequence of pressure from Berlin. 

Thus, representatives of Deutsche Telekom’s subsidiary Magyar Telekom, Hungary’s largest internet company, have expressed their outrage at Orban’s plans to introduce a tax on the internet. Berlin is also putting pressure on Orban in other ways. Following German Minister of State for Europe Michael Roth’s visit to Budapest during the street demonstrations, the Hungarian prime minister declared that the government had listened to the people and the tax would not be introduced. 

Yet the battle formations of a Maidan-style protest movement in Hungary remain ready to go. The leader of the protests, liberal Balazs Nemes, has reported that the protesters are in touch with each other and are ready to go back out onto the streets the instant that the authorities decide to launch an offensive on their civil rights. Balazs Nemes has referred to Viktor Orban’s leadership style as «the most appalling tyranny». 

The Hungarian prime minister’s independence, including with regard to Russia, has long irritated both Brussels and Washington.

Viktor Orban’s statements regarding his intention of finding allies in Europe capable of opposing the introduction of new sanctions against Russia together have not gone unnoticed. 

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Western capitals have been particularly outraged by the fact that on 4 November 2014, the Hungarian parliament passed a law allowing the construction of the South Stream pipeline to take place in Hungary, despite the position of the European Commission. Thanks to this law, Hungary now has a legal basis for refusing to comply with the requirements of the EU’s Third Energy Package. 

Protests in Budapest against «the most appalling tyranny» are a warning to Viktor Orban, and a reminder of the fate of another Viktor – Viktor Yanukovych. 

The street protests organised in the Hungarian capital should also be regarded as a warning to eastern European ‘Russophiles’ like Slovak Prime Minister Robert Fico or Czech President Miloš Zeman, since their attitude towards anti-Russian sanctions and events in Ukraine is much like that of Orban. 

Político alemán: La OTAN destruyó el sueño de una casa común europea

Ex: http://www.elespiadigital.com

Una vez que la OTAN se posicionó entre Rusia y Europa, el sueño de una "casa común europea" quedó condenado a desaparecer, asegura el político alemán del CDU Willy Wimmer.

En una entrevista concedida a 'Die Freie Welt', Wimmer sostiene que la OTAN lo que quiere es subyugar a Rusia y apoderarse de sus recursos.

El político, perteneciente al partido CDU (Unión Demócrata Cristiana, por sus siglas en alemán) afirma que actualmente la humanidad vive una era de cambio. Según él, el mundo está cambiando constantemente, y lo más importante es que esto transcurra en un clima de confianza y entendimiento mutuo, y no como lo hacen los americanos, allanando el camino a una "guerra política mundial", subrayó.

Wimmer cree que la "superpotencia" estadounidense socavó el derecho internacional a partir de la guerra en Yugoslavia. Esta guerra "rompió la columna vertebral de la OSCE". Ahora la OTAN está constantemente mintiendo acerca de los acontecimientos en Ucrania, mientras la OSCE afirma que no hay tropas rusas en su territorio. Según Wimmer, esto son sólo "restos suicidas de coraje" por parte de la Alianza.

Los estadounidenses también están tratando de redibujar el mapa de Oriente Medio y Lejano. "Dondequiera que mire, en todas partes hay conflictos y guerras. Y donde aún no hay disparos, por si acaso, está lista la mecha", advierte indignado el político alemán.

"Al final de la Guerra Fría esperábamos poder construir con Rusia una 'casa común europea, y que Estados Unidos y Canadá se convirtieran en nuestros socios", relata Wimmer.

En su opinión, Occidente debió ayudar a Rusia a recuperarse del impacto económico tras la caída de la Unión Soviética, posibilidad que fue desechada tan pronto como la OTAN se posicionó en la frontera entre Europa y Rusia.

Durante más de una década a Rusia no se le dio la palabra, pero "hoy en día todo es diferente", dice Wimmer.

La OTAN está tratando de aislar a Rusia, dice el político alemán. Según su opinión, el mensaje que la OTAN lanza a Moscú es este: "Denos su riqueza y obedezcan, o los sacamos de Europa".

Sobre Rusia también se ejerce presión económica mediante la manipulación de los precios del petróleo, añade Wimmer, que recuerda que procesos similares ocurrieron antes del colapso de la Unión Soviética. Como Occidente no fue capaz de hacerse con el control de los recursos minerales de Rusia a través de empresas como Yukos, intenta lograr este objetivo obligando al país a la "rendición total".  

"El dólar es la herramienta ideal de control", prosigue Wimmer, recordando que ese es también "el talón de Aquiles" de EE.UU.

Según él, Saddam Hussein y Muammar Gaddafi pagaron con sus vidas por haber puesto en riesgo la hegemonía del dólar en el sistema financiero mundial. Sin embargo, los países BRICS que planean llevar a cabo el comercio en su propia moneda "no son ni Libia ni Irak", sino un enemigo más serio, recuerda el político.

samedi, 15 novembre 2014

The Brussels Embargo on Russia Will Hurt Europe More

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The Brussels Embargo on Russia Will Hurt Europe More

Sanctions are all the rage nowadays in Europe’s Russia policy. Wrecked by the economic crisis, Europe’s priorities have been to implement low-budget solutions to counter Moscow’s threats. Instead of multi-billion euro pledges to increase defense spending and play chicken with the Russians, the Union has so far relied mostly on economic sanctions to influence the Kremlin’s foreign agenda. But will these tactics actually work, or will they backfire? So far, a cursory glance over the economic data and forecasts offered by leading international institutions reveals a stark reality: although sanctions are starting to take their toll on the Russian economy, Moscow isn’t budging one inch from its plotted course, while the shaky European economy is poised to bear the brunt for these policies.

While sanctions are unlikely to take much of a toll on Europe this year, if the situation continues unchanged, in 2015 EU states could start to feel the burn. The Chief Executive of Italian Bank UniCredit, Federico Ghizzoni, recently stated that although the sanctions were causing problems for the Russian economy, his impression was that “they are even bigger for Europe”. The Italian banks operations were so far doing well in Russia, but in the case of an economic slowdown in the country, the bank would most certainly be negatively and severely impacted.

The IMF has also expressed its concerns over the rising impact of Western sanctions on the Russian economy, stating that the economic decline of the country would affect Europe directly and indirectly. For starters, many Western banks have large operations in Russia, accounting for more than a third of yearly profits, with French, Italian, Austrian and Hungarian banks having subsidiaries in the country. Other advanced economies such as the Netherlands, Ireland and Luxembourg have over 5% of their total foreign direct investment in Russia.

Baltic states, too, are on their toes. The sanctions are already threatening to take a toll on their growth, with Estonian, Lithuanian, and Latvian exports highly dependent on their Russian neighbor, with 11%, 20% and 16% in this sector, respectively, accounted for by the Russian market. In particular, Vjaceslavs Dombrovskis, the Latvian Economy Minister has warned that sustained EU sanctions are likely to hurt ports and railways and cripple the country’s economy, as 12% of GDP is tied to cargo services and dependent on movement of goods to Russia.

Even Germany, Europe’s biggest economy, is a cause for concern. A leaked EU report, from May 2014, underlined that aggressive sanctions on Russia’s energy and banking sectors would likely have a large impact on the country, and could cut growth in the economy by almost 1%, pushing Europe’s giant into an economic downturn with severe implications for the rest of the Eurozone.

Meanwhile, in Russia

“The World Order: New Rules or No Rules”, was the theme of this year’s Valdai Club conference, an annual forum held for foreign journalists and academics to mingle with their Russian counterparts and various other government officials. The highlight of the eventThe main event was a speech given by Russian President Vladimir Putin, widely picked up by international media as yet another example of Russian saber rattling. He claimed that the West, and in particular the US, have behaved in a unilateral manner, violating international rules through military action on a global scale, citing as examples operations in Libya, Afghanistan and Iraq. This narrative has been constantly aired and reinforced throughout the year, as Moscow pushes to discredit the West at home.

In spite of several rounds of sanctions enforced by the US and EU, intended to deal a blow to the Russian economy and Putin’s close circle with the hope of changing the President’s course, little transformation in his position can be found. For their part, Moscow officials continue to contend that Western sanctions are counterproductive, a view that so far has proven fairly accurate.

Even US experts present at the Sochi-held forum voiced their concern over the overall usefulness of the financial restrictions placed on Moscow, which they claimed had been “drawn up hastily by a small group, with unclear aims and questionable results”. Clifford Gaddy, a Russia economy analyst from the Brookings Institute, even went as far as to say that while Russia’s state economic structure will allow it to survive, sanctions will most likely “hit the most modern, western-integrated parts of the economy, and their owners”.

Indeed, not only have sanctions targeted the core of Russia’s economy, its energy and banking sectors, but they have also aimed to single out Putin’s main political allies and their businesses, in the hope that the disgruntled wealthy will turn their back on the Russian strongman. However, the results of these efforts have certainly been debatable. Arkady Rotenberg, a Russian businessman placed under the sanctions regime, has recently filed a suit with the European Court of Justice against the EU Council.

Rotenberg’s lawyers contend that the EU has failed to provide concrete evidence for imposing the asset ban and travel restrictions on Rotenberg. As Matthew Turner pointed out in an EU Observer article last month, “European secrecy in imposing sanctions makes it impossible to determine if the persons accused are indeed guilty of the crimes they are charged with”. Due to the Council’s vague reasoning, which it has failed to clarify, Rotenberg’s lawyers argue that the sanctions have caused disproportionate and serious damage to his business activities. At the same time, Rotenberg has publically stated that with regards to his personal life, the sanctions do not have the “dramatic impact” they had intended by the West. Rotenberg, hoping for a “moral victory”, along with state owned Rosneft and Sberbank, are now determined to bring the battle to the EU court, rather than placing pressure on Putin to change his ways, dealing a blow to Brussels’ logic of weakening the President from within.

As reports of Russia’s ailing economy and falling ruble start to become louder, this does not change the reality that a weak Russian economy will have far ranging consequences for the EU. As things stand now, the two highly polarized blocs seem to be on a collision course that could only result in a pyrrhic victory and a marked worsening in the standards of living of both East and West. Unlike the stalwart Russian state, Europe is suffering from profound internal convulsions hyped by a pervasive sense of Brussels’ mission creep. Why should European farmers suffer, goes an oft repeated argument, because of Europe’s lofty foreign policy ideals? Meanwhile, Putin, who has made clear that he would rather be “a global pariah than Mikhail Gorbachev” and bow to the West, has seen his approval rating soar month after month, as Russians seem so far unfazed by declining economic stats and global oil prices. The outcome of this cold confrontation will undoubtedly shape the future of continental relations for years to come.

Nouveau scandale de connivences d’une instance européenne avec la mafia albanaise du Kosovo

« Eulex, la mission de l’Union Européenne chargée d’établir au Kosovo un état de droit, est secouée par un nouveau scandale de corruption révélée le 28 octobre [2014] par le journal kosovar Koha Ditore.

La Tchèque Jaroslava Novotna, procureur en chef de la mission et le juge italien Francesco Florit, chef du collège des juges d’Eulex, soit deux des fonctionnaires les plus importants de la mission, sont accusés d’avoir perçu de l’argent de la part de la mafia albanaise afin de classer des dossiers liés au crime organisé et d’acquitter des personnes soupçonnées de délits graves (meurtre, corruption, etc). On estime les sommes versés par la mafia albanaise à environ 350 000 euros.

Ces accusations sont portées par le procureur spécial de la mission européenne de justice, la britannique Mariah Bamieh qui a ouvert l’enquête il y a un an, suite à des écoutes téléphoniques démontrant les relations entre les fonctionnaires européens et certains accusés albanais.

Parmi les dossiers concernés, on retrouve notamment Fatmir Limaj, ex-ministre kosovar et un des commandants de l’UCK, accusé puis acquitté par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) de crimes de guerre [sous pressions du gouvernement français NDLR].

Après avoir pris connaissance de ces écoutes téléphoniques, Mariah Bamieh a alerté la direction d’Eulex mais elle n’a pas reçu le soutien escompté. Bien au contraire, elle aurait été victime d’une campagne de dénigrement au sein de la mission. Finalement, Mariah Bamieh a été récemment suspendue de son poste.

Suite aux bombardements de l’OTAN et la prise du pouvoir par les terroristes albanais de l’UCK en 1999, les Serbes du Kosovo et les autres minorités ont subi une épuration ethnique particulièrement sanglante. Les survivants Serbes vivent aujourd’hui dans des enclaves protégés par des militaires. Les dirigeants albanais du Kosovo, issus de l’UCK et soutenus par les États-Unis et bon nombre de gouvernements européens, n’ont été que très peu inquiétés par la justice internationale à l’instar d’Hashim Thaçi, ex-commandant de l’UCK et premier ministre actuel du Kosovo, accusé par l’ex-procureur du TPIY, Carla Del Ponte, d’être impliqué dans un trafic d’organes prélevés sur des prisonniers serbes déportés et exécutés. » Source: Langadoc.info:

Selon un rapport du Conseil de l’Europe publié le 15 janvier 2010:

« le trafic de récolte d’organes organisé par l’UCK, connu depuis des années, a été confirmé. Le rapport intitulé: «Le traitement inhumain de personnes et trafic illicite d’organes humains au Kosovo» identifie le « premier ministre » de la province, récemment réélu,  Hashim Thaçi, comme le patron d’un groupe albanais « mafieux«  spécialisé dans la contrebande d’armes, de drogues, de personnes et d’organes humains dans toute l’Europe. Le rapport révèle que les plus proches collaborateurs de Thaci exfiltraient les Serbes à travers la frontière vers l’Albanie après la guerre pour les assassiner et vendre leurs organes sur le marché noir. En outre, le rapport accuse Thaçi d’avoir exercé un «contrôle violent » sur le commerce de l’héroïne depuis une décennie. »

Hacim Taçi est toujours premier ministre du Kosovo. Ainsi que le révèle ce dernier scandale, la mafia albanaise de l’UCK, alliée de l’OTAN, poursuit son « œuvre » dans la province en toute quiétude .

vendredi, 14 novembre 2014

Si la France ne livre pas le porte-hélicoptère Mistral, elle perd 20 milliards d'euros

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Si la France ne livre pas le porte-hélicoptère Mistral, elle perd 20 milliards d'euros

Auteur : Valentin Vasilescu
Ex: http://zejournal.mobi

Le 13 octobre 2014, la Russie a signé un contrat avec la Chine pour des sous-marins de classe Amur. Le contrat pour les systèmes S-400Triumph et les avions Sukhoi 35 sera signé dès 2015, selon la décision de la France en ce qui concerne les 4 porte-hélicoptères Mistral.

La déclaration du président Barack Obama selon laquelle la Russie est la principale menace pour l’humanité après l’épidémie d’Ebola, accompagnée de sanctions économiques imposées par les États-Unis et ses sbires (UE, Japon et Australie), a été suivie d’un dur avertissement lancé par la porte-parole du département d’Etat américain, Jen Psaki. Le gouvernement français a obtempéré et a relevé de ses fonctions le directeur du programme de Mistral qui avait fait entamer les préparatifs pour la livraison officielle du premier porte-hélicoptère à la Russie, le 14 novembre 2014.

Ces gestes hostiles ont conduit la Russie à prendre des mesures, en donnant les premiers coups indirects. La première urgence pour la Russie est de protéger sa frontière orientale du danger des flottes militaires des États-Unis et ses alliés dans la région : le Japon et la Corée du Sud. Protection assurée par un avant-poste puissant comme la Chine, le plus sûr allié de la Russie. La Chine, qui est devenue la première économie mondiale, possède les plus grandes réserves de devises étrangères au monde.

Sur le plan pratique, la Russie a signé un contrat avec la Chine pour la construction du sous-marin d’attaque de 4ème génération de classe Amur (projet 1650) le 13 octobre 2014. La Russie assurera le transfert de technologie pour la construction en Chine d’une série de 25-30 sous-marins extrêmement silencieux de cette classe, ce qui permettra à la marine chinoise de surclasser les groupes navals américains, japonais, et coréen opérant dans la région du Pacifique occidental.

Le sous-marin de classe Amur est équipé d’un système de propulsion indépendant de l’air atmosphérique (AIP), qui lui permet de naviguer sans avoir à remonter à la surface pendant un mois, suffisamment pour traverser d’un bout à l’autre l’océan Pacifique sans être dépisté. Le sous-marin Amur dispose de quatre tubes de lance-torpilles horizontaux de cal 533 mm et 10 VLS (système de lancement vertical) pour les missiles. Les lanceurs verticaux peuvent utiliser simultanément une vaste gamme de missiles de croisière (avec des rayons d’action allant jusqu’à 2 500 km), des missiles antinavires et des missiles AA de longue et moyenne portée.

La seconde urgence est la création des conditions pour briser le bloc monolithique créé autour des États de l’UE par les États-Unis pour imposer des sanctions économiques contre la Russie. Et la situation semble favorable à la Russie, sur le plan de la scène politique, préfigurée par la France, où le spectre du chômage atteindra dans quelques mois des niveaux dont la gravité pourrait paralyser le Président François .

En décembre 2010, Nicolas  rentre d’une visite officielle en  avec la plus grande commande de l’histoire de l’aéronautique commerciale, d’une valeur de 15 milliards de dollars, visant à livrer, pendant les 8 années à venir, 180 avions Airbus à la compagnie indienne IndiGo Airlines. Ce contrat s’est exécuté dans une proportion de 30 à 40 % et peut être annulé à tout moment. En 2012, toujours grâce à , le Rafale français de Dassault a été déclaré vainqueur devant son rival européen Eurofighter Typhoon en finale du concours MMRCA-126 de l’armée de l’air Indienne.

La compétition visait à sélectionner des types d’avions multi rôles pour remplacer les MiG-21 Bizon de l’Inde. Une des conditions du contrat initial, d’une valeur de 20-25 milliards d’euros étant que presque 100 des 126 appareils soient assemblés en Inde. Comme la France a établi une période de trois ans à compter de la signature du contrat-cadre jusqu’à la livraison du premier exemplaire au bénéficiaire, selon l’Ambassadeur de Russie à New Delhi, son Excellence Monsieur Alexander Kadakin: « l’Inde a toutes les raisons de ne plus être intéressée par les Rafales, d’ici la fin de 2014. »

La raison en est le contrat de la Russie avec la Chine pour la livraison de 28 systèmes anti-aériens anti-missiles de dernière génération, le S 400 Triumph, et 24 avions de chasse Sukhoi 35 S, approuvée par le Président Vladimir Poutine. Le Contrat doit être signé dans les premiers jours de l’année 2015. Si la France maintient la décision dictée par Washington de ne pas expédier les porte-hélicoptères Mistral déjà payés par la Russie, Poutine sera obligé d’offrir à la Chine des appareils Su-35 S, avec les pièces de rechange et 100 moteurs AL-41F1S à traction vectorielle (les plus puissants moteurs pour les avions multi rôles de génération 4 ++).

La Chine a surpris la planète entière en remplaçant récemment les radars PESA (Passive Electronically Scanned Array) par l’AESA moderne (Active Phased Array Radar) sur tous les cinq avions AWACS, appelé le KJ-2000. L’avion KJ-2000 (l’appareil russe IL-76 modifié), conçu comme un poste de commandement volant, est devenu plus puissant que le Boeing E-3C Sentry américain (équipé de radars PESA). Chaque KJ-2000 est capable de suivre 300 cibles aériennes ennemies, tout en dirigeant l’interception de chacune de ces cibles par 100 avions de chasse chinois.

Au lieu d’une antenne conique PESA, capable de tourner à 360 degrés pour pouvoir transformer les ondes radar en un faisceau étroit, l’antenne radar AESA est composé de 1 000 à 2 000 modules TR (émetteur-récepteur), qui fonctionnent indépendamment les uns des autres. La modélisation de la forme du faisceau radar et sa projection dans un secteur très étroit et très précisément délimité dans l’espace est réalisé numériquement par un ordinateur, en sélectionnant la puissance du signal émis par chacun des modules TR en quelques millionièmes de seconde. En outre, chaque module TR peut être programmé pour fonctionner soit comme émetteur, soit comme récepteur uniquement, avec des fonctions différentes en même temps.

Le radar AESA 50N6A est dérivé du complexes AA russe Tor-M2E (déjà installé en Biélorussie, c’est la première batterie russe de ce type) et S-350, ce qui signifie qu’il est venu en Chine pour une raison, fondée sur un accord russo-chinois. Mais le radar de 50N6A chinois a un plus grand gabarit que son frère N036 Byelka dont la portée est de 400 kilomètres, à bord des 22 avions Su-35 qui ont rejoint en 2014 la dotation de l’aviation  de la Fédération de Russie. Par conséquent, la Chine, qui a de l’argent, ne s’arrêtera pas au lot des 24 Su-35 S et a l’intention de commander plus de 100 appareils de ce type.

Ainsi, connaissant la servilité du président François Hollande vis-à-vis de Washington, l’option de la France est claire : pour l’instant les conditions de livraison des premiers navires de guerre Mistral ne sont pas remplies. Rafale, le meilleur avion de chasse français de tous les temps, devient, de manière imméritée, un simple enjeu, un trophée de chasse en conséquences du jeu politique dicté par les américains. Pour bien voir le coup porté à la France par le président Hollande, je vous propose de regarder une vidéo montrant en direct comment le rafale « descend » le meilleur avion américain, le F-22 Raptor, en manœuvres de combats aériens. Ensuite il « descend » quatre fois d’affilée, des avions Eurofighter Typhoon.

Par effet domino, l’Inde qui est la quatrième économie mondiale et espère étendre le gazoduc russe « power of Siberia » en Inde, a annoncé le 25 octobre qu’elle prévoit des réorientations en ce qui concerne ses contrats et qu’elle allouait un montant de 13 milliards de dollars pour certains nouveaux programmes militaires. L’Inde, qui est le plus gros importateur d’armes russes et qui a jusqu’à présent produit sous licence 200 avions Su-30MKI, se voit obligée de renoncer aux Rafales. L’avion français, équipé de radar PESA, même si c’est mieux que le Su-30MKI, est inférieur au Su-35, qui a également des moteurs de traction vectorielle que Rafale ne possède pas.

La seule conclusion que l’on peut tirer est qu’il semble que l’Inde va commander 126 avions Su-35 S, au lieu de Rafales, tandis que la Russie ne sentira en rien l’absence des Mistral.


- Source : Valentin Vasilescu

mercredi, 12 novembre 2014

La “politique spirituelle” de Poutine face à la “haine-Système”

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La “politique spirituelle” de Poutine face à la “haine-Système”

Ex: http://www.dedefensa.org

On sait, ou l’on ressent encore plus qu’on ne le comprend, que l’hostilité antirusse du bloc BAO est d’abord une haine anti-Poutine. (Sur la question des rapports avec la Russie marqués par cette “hostilité antirusse du bloc BAO” et consorts, de l’hostilité haineuse contre la Russie, on peut se référer aux textes du 10 juillet 2014 et du 25 septembre 2014.) C’est même à ce point, en passant au personnage du président russe, que l’on passe de l’hostilité haineuse à la haine pure dans le chef du bloc BAO, de ses activités de communication, et dans ce qu’il peut y avoir de réflexe-Système dans l’attitude des dirigeants du bloc et dans la façon dont ils opérationnalisent la politique-Système.

(Il n’est en effet pas question, – plus question depuis la défection française de son destin historique, – de parler de “politiques” diverses à l’intérieur du bloc, voire d’une “politique” spécifique du bloc qui pourrait avoir quelques nuances. Il est question de fixer ce point évident que le bloc BAO n’est plus capable aujourd’hui que d’opérationnaliser et d’exécuter la politique-Système, c’est-à-dire la chose qui lui est imposée par le Système. Les “dissidences” sont nécessairement sectorielles et minoritaires, étant le fait de petits pays placés dans des positions spécifiques inhabituelles, telle la Hongrie du Premier ministre Orban.)

Notre intérêt ici est de nous interroger sur la cause de cette haine contre Poutine, – qu’on peut effectivement qualifier de “haine anti-Poutine” tant elle est attachée à un homme et de “haine-Système” tant elle est produite quasi-mécaniquement par le Système, – et d’aussitôt proposer notre réponse et l’analyse qui va avec. (Cette “haine anti-Poutine”/“haine-Système” est un phénomène psychologique important et très spécifique. Il s’agit effectivement d’une haine pure dans le sens où elle affecte directement son objet et où elle utilise tous les attributs à sa disposition. Elle va de l’invective courante des chroniqueurs politiques, avec rappel automatisé des péripéties sanglantes de l’URSS/du communisme, au persiflage [mot qui n’est pas mis là par hasard] des salons et des talk-show. Cette haine est de l’ordre du reflexe pavlovien, c’est-à-dire sans besoin de se justifier et sans laisser place à la moindre argumentation contraire, quasiment en mode-réflexe, véritablement comme une “façon d’être pavlovienne”. Il s’agit d’un véritable état de terreur psychologique : dans certains milieux, dans nombre de circonstances publiques, dans une considérable majorité d’événements de communication politiques, sociétaux et culturels, il est impossible de prononcer ce nom de “Poutine” sans provoquer des réflexes allant de l’onomatopée à la grimace, à la nausée intellectuelle, à la nausée tout court, à l’hystérie, tout cela pavlovien répétons-le encore et encore, qui n’ouvre pas le débat mais au contraire le ferme à double tour.)

Pour nous, il est évident qu’un réflexe aussi complètement impensé, inconscient, automatisé, et d’une telle puissance, capable de bouleverser autant les psychologies des élites-Système que des axes politiques fondamentaux, ne peut trouver sa source que dans une cause d’une puissance au moins égale. Notre hypothèse se nomme “politique spirituelle” de Poutine, selon une expression forgée pour l’occasion et mélangeant volontairement deux termes en général assez éloignés l’un de l’autre. (On pourrait aussi dire “dimension politique de la politique russe” [de Poutine].) Cette hypothèse est basée sur des caractères spécifiques de l’homme, sur la façon dont il utilise ces caractères pour façonner et structurer sa politique, sur le climat existant en Russie à partir de caractères russes persistants, sur les nécessités d’une situation de crise générale.

00000000aaaKMO_076192_00515_1_n.jpgPour appuyer notre démonstration et lui donner une base d’actualité suffisamment riche, nous citons un texte de l’écrivain(e) danoise Iben Thranholm, publié par l’excellent site Russia Insider, le 9 octobre 2014. Ce texte est évidemment écrit en connexion avec l’anniversaire du président russe, qui a été marqué dans son chef par une visite en Sibérie et dans nombre de médias du bloc BAO par un torrent d’ironie sur le “culte de la personnalité”, son “goût d l’image”, ses “poses de macho”, ses habitudes d’autocrate, ses penchants de corruption, etc., – bref, le minimum syndical-BAO en cette matière automatisée.

»A series of recent announcements confirms Putin’s Christian beliefs and his vision of Russia as essentially a Christian country. Putin has called for the restoration of Kremlin’s historic Chudov (“of the Miracle”) and Voznesensky (Ascension) monasteries both of which were destroyed by the Bolsheviks. He also wants another church destroyed by the Bolsheviks in the Kremlin to be rebuilt.

»The Kremlin is both the political and historic center not just of Moscow but of Russia. By calling for the restoration of these Christian buildings Putin repudiates the Soviet legacy with its atheist ideology and its record of anti-Christianity and reaffirms Orthodoxy as the heart of Russian culture. In his own words : “Here is the idea ... to restore the historic appearance of the place with two monasteries and a church, but giving them, considering today’s realities, an exclusively cultural character.”

»A key element of Putin’s world view is not just his commitment to the Russian Orthodox Church as an institution, but also his admiration for three 19th and 20th century Russian Christian philosophers—Nikolai Berdyaev, Vladimir Solovyov and Ivan Ilyin, all of whom he often quotes in his speeches. Russia’s regional governors were even instructed to read the works of these philosophers during their 2014 winter holidays. The key message of these philosophers is of Russia’s messianic role in world history and of its need to preserve itself through Orthodoxy and restoration of its historic borders.

»Studying the causes of Russia’s 20th century tragedy, Ilyin wrote: “The Russian revolution is a reflection of the religious crisis we are living through now, an attempt to establish an anti-Christian public and state system thought up by Friedrich Nietzsche and economically and politically realized by Karl Marx. This anti-Christian virus was exported to Russia from the West… Losing our bond with God and the Christian tradition, mankind has become morally blind and gripped by materialism, irrationalism and nihilism.”

»In Ilyin’s view, the way to overcome this global moral crisis is for people to return to “eternal moral values”, which he defined as “faith, love, freedom, conscience, family, motherland and nation” but above all “faith and love”. “To make Russia great again the Russian people should believe in God. This faith will strengthen their minds and willpower. It will make them strong enough to overcome themselves.” Ilyin believed in the religious gift and talent of the Russian soul. In his words, “Russian history is all about morality triumphing over difficulties, temptations, dangers and enemies.”

bers.JPG»For their part Solovyov and Berdyaev argued that the historic mission of Russia is to lead the way to human unification. Russia would transcend secularism and atheism and create a unified spiritual kingdom. “The Russian messianic conception,” said Berdyaev, “always exalted Russia as a country that would help to solve the problems of humanity.”

»In his biography entitled "First person", Putin says the first line in any Russian law code should be moral values and that Russia has to be concerned as much with its spiritual position as its geographical one. To understand Putin’s vision of Russia, his views on spirituality and his study of Christian thinkers such as Ilyin, Solovyov and Berdyaev, must be taken into account.»

Il y a déjà un certain temps que l’accent est mis sur l’existence d’une dimension spirituelle autour de la présidence Poutine et autour du personnage. Quoi qu’il en soit des événements, des déclarations et de la documentation précédant cette période, on peut dater du début de 2012, lors de la campagne présidentielle, l’introduction de ce facteur dans l’équation politique russe, et dans la politique du président à venir. Nous voulons dire par là qu’après certains signes annonciateurs (voir le 26 octobre 2011), cette dimension apparut comme un facteur de la campagne, d’une façon indirecte et subreptice, comme une évaluation de ce que serait la politique de Poutine s’il était élu, comme une nécessité face aux attaques déstructurantes dont la Russie et Poutine (re)devenu président seraient nécessairement l’objet, dont la Russie elle-même était déjà l’objet de la part du système de la communication tel que manipulé par les différents relais du bloc BAO.

Ces diverses circonstances intervenaient alors que la réalisation de la puissance de la crise générale, ou crise d’effondrement du Système pour nous, ne cessait de grandir. Du point de vue opérationnel, la direction russe avait été notamment profondément secouée par son erreur capitale dans l’affaire libyenne de 2010, où elle s’était trouvée piégée par son vote favorable au Conseil de Sécurité en faveur de l’établissement d’une no-fly zone humanitaire, qui avait été prestement transformée en une intervention militaire en bonne et due forme (le Français Sarko suivi de l’OTAN), et s’avérant décisive pour le renversement du régime Kadhafi.

Dans un texte du 3 mars 2012, nous analysions le fondement et l’évolution de l’introduction du “facteur spirituel” dans la campagne électorale, puis dans la politique russe elle-même, à partir d’un texte du professeur Igor Panarine... «L’intérêt de ce texte est effectivement, beaucoup moins dans les solutions envisagées que dans la prise de conscience dont il témoigne. Il s’agit de la prise de conscience de l’universalité de la crise, du caractère d’inéluctable effondrement qui la caractérise (autodestruction), notamment avec l’identification très correcte du fondement de la politique d’agression expansionniste (Libye, Syrie) comme politique d’“activation du chaos” sans autre but que ce chaos comme facteur d’autodestruction du Système, effectivement “chaos destructeur”. (Cela justifie, par exemple, que Panarine, tout en identifiant implicitement l’Europe comme un des moteurs de cette politique d’activation du chaos, fasse appel à cette même Europe pour le projet eurasien : il comprend bien que la mécanique en marche est une production du Système, dont l’Europe est dans ce cas la prisonnière, et le projet eurasien devient alors une proposition de libération faite à l’Europe.)

»Il s’agit ensuite de la réalisation également correcte que la véritable puissance se trouve aujourd’hui dans le système de la communication, et l’une des utilisations étant l’“agression psychologique” par diffamation mécanique et robotisée. Là aussi, le Système parle et anime les créatures qu’il a soumises, au sein du bloc BAO. Il s’agit enfin de la réalisation que seul le facteur de la spiritualité a une chance d’élever l’esprit pour lui permettre de résister à cette “agression psychologique”, voire de contre-attaquer. (Encore une fois, prendre “spiritualité” pour une valeur intellectuelle dans le sens le plus large, et pas une seconde comme une valeur religieuse, même si telle ou telle Église peut y jouer un rôle.)»

Dès cette élection, nous jugions que la réinstallation au pouvoir de Poutine constituait un événement majeur, et un événement notablement différent de ses précédents mandats (2000 et 2004). A la différence sinon au contraire de 2000 et 2004, Poutine était élu en 2012 sur des thèmes beaucoup plus universels et fondamentaux, des thèmes affectant directement et fondamentalement la situation du monde et la situation de la Russie dans le monde. Cet ensemble de considérations le mettaient en position d’apparaître comme un candidat, puis un président antiSystème, – et nous retrouvons là, aussitôt, un accès direct à l’explication de la “haine-Système anti-Poutine” : «Dans ce cadre, la haine extraordinaire qui affecte le personnage de Poutine de la part des commentateurs-Système du bloc BAO, mises à part toutes les explications “objectives” ou informées” qu’on peut avancer et quoi qu’il en soit de leur réalité, est littéralement une haine-Système. C’est le Système qui parle en eux ; et il parle de cette façon, non parce que le personnage visé est exceptionnel (même s’il l’est, même s’il ne l’est pas, peu importe dans ce cas), mais parce que le personnage visé représente, selon la perception qu’en a le Système lui-même, la concrétisation d’une résistance antiSystème majeure, la mise en place pour la première fois institutionnalisée en tant que tel d’un système antiSystème, qui met en évidence le propre caractère autodestructeur et nihiliste du Système.» (dedefensa.org, le 5 mars 2012.)

On sait que, depuis, les événements ont confirmé ces diverses tendances, et notamment la tendance spiritualiste traduite en termes politiques selon les références de la tradition et, pour certains, du conservatisme de tradition. (Voir notamment les textes du 18 décembre 2013, où est commentée la prise de position du paléo-conservateur US Patrick Buchanan en faveur de Poutine, et du 31 décembre 2013, où est examiné le phénomène d’un Poutine et de la Russie devenant des références transnationales pour à la fois les souverainistes et les conservateurs traditionnalistes.) Tout cela invite effectivement à examiner ce phénomène de la “politique spirituelle” de Poutine et de la Russie, ou “dimension spirituelle de la politique russe”, notamment à la lumière du texte de Iben Thranholm.

La religion comme un outil

Poutine a-t-il une “vision” ? Peut-être le mot prête-t-il trop à confusion avec le sens très fort donné à son concept opérationnel de “visionnaire”. Il est encore trop tôt pour dire si Poutine a une “vision” dans le sens d’être un “visionnaire”, et il s’agit très certainement d’être circonspect à cet égard parce que certains traits de son caractère rendent imprudent sinon discutable un tel verdict. Il s’agit donc de préciser son attitude d’une façon concrète, ce qui peut être fait en utilisant les concepts nécessairement différents de “culture” (“culture russe”, culture nationale) et de religion.

Certainement, Poutine a une conscience de l’usage nécessaire qui peut et doit être fait de la dimension spirituelle, essentiellement pour le cas russe au travers de la religion chrétienne orthodoxe dont la marque nationale russe est très grande. Cette dimension spirituelle a en réalité plus une dimension culturelle qu’une dimension religieuse, et même essentiellement une dimension culturelle et accessoirement une dimension religieuse... C’est ce qu’exprime précisément Iben Thranholm lorsqu’elle écrit : “En appelant à la restauration de ces édifices chrétiens, Poutine répudie l’héritage soviétique avec son idéologie athée et sa charge anti-chrétienne, et il réaffirme que la religion orthodoxe est au cœur de la culture russe. Ce sont ses propres mots : ‘Voici l’idée ... restaurer l’apparence historique du lieu avec deux monastères et une église, mais en leur donnant, en fonction des réalités du présent, un caractère exclusivement culturel.’” («By calling for the restoration of these Christian buildings Putin repudiates the Soviet legacy with its atheist ideology and its record of anti-Christianity and reaffirms Orthodoxy as the heart of Russian culture. In his own words : “Here is the idea ... to restore the historic appearance of the place with two monasteries and a church, but giving them, considering today’s realities, an exclusively cultural character.”»)

En d’autres termes, un Russe peut être et doit être culturellement marqué par la religion orthodoxe, et même il doit l’accepter et même le vouloir toujours dans le sens culturel, sans pour autant être un croyant, et encore moins un pratiquant dans le cadre formel de la religion orthodoxe. (Il peut effectivement “avoir la foi”, – c’est une affaire personnelle sinon intime, – en-dehors de la religion orthodoxe.) Ce qui est exigé de lui pour être un Russe, c’est d’accepter la présence centrale de la religion orthodoxe dans la définition et la manifestation de la culture nationale russe, – et là se trouve effectivement la dimension culturelle à laquelle il doit souscrire. En d’autres mots et pour en venir aux circonstances, la religion orthodoxe est un outil pour Poutine, nullement un but ni un guide. (Ce constat est proposé sans se préoccuper de savoir ce qu’est la conviction personnelle de Poutine, – avoir la foi ou pas, la pratiquer ou pas au sein de l’église orthodoxe, etc., – là aussi “affaire personnelle sinon intime”, qui est une question secondaire pour notre propos. Le constat vaut, quelle que soit l’attitude de Poutine vis-à-vis de l’église orthodoxe, cela se rapportant alors à la fonction et non à l’individu, à “Poutine-en-tant-que-Président”.)

On comprend évidemment qu’il s’agit d’un comportement, d’une “politique” en rupture complète avec le courant dominant de l’époque que nous vivons, sinon en opposition complète à lui. Selon notre classification, c’est fondamentalement de ce point de vue que Poutine est antiSystème, sans nécessairement le vouloir ni le rechercher mais par sa nature même. Le nœud de la question n’est ni la religion, ni la foi, mais bien l’affirmation culturelle identitaire qui se réalise grâce à la référence religieuse ; cette affirmation identitaire renvoie par définition à une conception principielle parce que l’identité est un principe qui distingue une unité, renvoyant à la conception originelle de l’unité. Cette conception principielle a évidemment une vocation universelle (sa référence à l’unité, l’unique) mais cette universalité ne peut être conçue qu’au travers d’une structuration puissante, une forme achevée : lorsque toutes les identités différentes sont affirmées et achevées, elles se trouvent réunies par leurs différences elles-mêmes dans la forme structurée voulue par le Principe. C’est le contraire de l’universalité prôné par le Système qui est nécessairement déstructurée, dissoute jusqu’à l’entropisation, – c’est-à-dire nécessairement complètement informe. (Dans ce cas, la globalisation, qui est dans le sens courant l’opérationnalisation essentiellement économique d’une universalité débarrassée de la forme puissante, est exactement le double inverti, faussaire sinon satanique, de l’universalité. Elle détruit tous ses composants en niant leurs identités, pour les fondre en un magma informe, une entropisation achevée comme double effectivement satanique de l’universalité principielle.)

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A ce point, l’on comprend que nous perdions de vue Poutine, en écartant le débat sempiternel de l’“homme providentiel” : la providence est quelque chose qui n’a nul besoin de l’homme pour se manifester, si même elle en fait parfois usage selon sa convenance et les opportunités. Le fait qui importe est que les conditions historiques bien connues (l’histoire terrible de la Russie au XXème siècle notamment), haussées au niveau métahistorique, font de la Russie, et de son président par conséquent dans ce Moment précis de l’histoire que nous jugerons être métahistorique au cœur de la crise d’effondrement de notre civilisation (identifiée comme “contre-civilisation”), un facteur essentiel de l’immense lutte en cours ; et un facteur nécessairement, naturellement antiSystème.

Il s’agit d’une situation et non d’une dynamique. (La seule dynamique qui importe est celle du Système, dont la surpuissance fait naître des incidences antiSystème dont les effets indirects alimentent la transformation de cette surpuissance en autodestruction.) Cette situation donne à la Russie le rôle qu’elle joue pour l’instant, et à son président le rôle d'adaptateur et d’opérateur de ce rôle. Ainsi s’explique aisément la “haine anti-Poutine” qui est absolument une “haine-Système”, totalitaire, exprimée selon un réflexe pavlovien qui n’a nul besoin d’explication ni de justification, qui fabrique naturellement et sans aucune conscience tous les artifices (les fameuses narrative) pour rassurer la raison chaotique de ceux qui l’expriment sans savoir ce qu’ils font. (On pardonnera aisément, tout en les combattant impitoyablement, à ceux-là qui véhiculent la “haine-Système” puisque, selon la parole fameuse descendue au ras des pâquerettes sinon dans les ténèbres de cette agitation-Système, “ils ne savent pas ce qu’ils font”.)

Le brio de Poutine est certainement d’avoir compris, au travers de l’importance écrasante prise par la communication dans notre temps, l’importance non moins écrasante de ce qu’on désignerait comme “le fait culturel”, – c’est-à-dire, selon l'interprétation métahistorique du temps courant, la nécessaire structuration identitaire. Nous avancerions l’hypothèse qu’il en a pris conscience précisément et opérationnellement avec les événements décrits ci-dessus (2011-2012), où effectivement il s’est avéré que la communication était l’arme principale de destruction des entités principielles et antiSystème, autant qu’elle pouvait être le moyen principal de mobilisation et de constitution de l’antiSystème. Bien entendu, la force, la puissance de la structuration identitaire dans le cas russe, est qu’elle s’appuie sur ce que l’“âme russe” identifie aisément comme une transcendance authentifiée pour elle par des événements historiques, – et dont l’église orthodoxe est au moins le témoin essentiel, sinon un des acteurs essentiels, – d’où le rôle culturel que doit jouer cette religion puisque l’identité se manifeste par la culture nationale dans ce cas. (On conviendra que ce schéma est assez classique, c’est-à-dire assez simple comme toutes les grandes choses. Il pourrait se manifester dans d’autres cas selon leurs fortunes, – la France est bien entendu le premier exemple venu à l’esprit, pour l’instant empêchée par une infortune absolument sans précédent dans son histoire.)

... On doit insister sur ce fait qu’il ne s’agit en aucun cas de ce qu’on pourrait nommer une “spiritualisation de la politique” mais bien de l’ajout de la dimension spirituelle dans la politique pour la modifier sans lui ôter sa substance de politique ; la politique russe ne devient pas une politique chrétienne-orthodoxe, comme il existe des politiques islamistes extrêmes, voire chrétiennes-extrêmes dans le chef de certains courants évangélistes. La démonstration de cette observation se trouve dans l’extrême réalisme, la prudence de tous les instants de la politique russe, notamment dans le domaine des affaires extérieures et de sécurité nationale, et cela malgré les tensions et les provocations. (Une “spiritualisation de la politique” serait une politique selon les conceptions du philosophe Douguine, par exemple. Douguine a désapprouvé la politique ukrainienne de Poutine parce que le président russe a écarté l’option de l’intervention en Ukraine, au côté des milices du Donbas. Cette politique répondrait évidemment à l’argument impératif du lien “spirituel” unissant les Russes et les Ukrainiens de cette région, eux-mêmes directement de filiation russe.) Reste à voir si, à un moment où les événements suscitent des pressions catastrophiques, il ne faudra pas hausser cette politique à hauteur des enjeux eschatologiques de la situation générale ; reste à voir si Poutine saura le comprendre, ou plutôt le sentir, et accepter l’enjeu de ce Moment-là... C’est sans aucun doute à ce point de rupture que ce situe la mesure de son véritable rôle historique.

The Fall of the Wall Almost Started WWIII

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Ex: http://www.lewrockwell.com

Twenty-five years ago this week,  the Soviet empire in Eastern Europe was collapsing. The Berlin Wall had been breached. The Communist East German government was literally swept away by the storm tide of history.

It was also the most dangerous moment the world had faced since the 1963 Cuban missile crisis. What would the Soviet leadership do?   Just graciously give way or use its huge Red Army and KGB to crush the uprisings?

Interestingly,  in a raw exposure of shameful historical enmity, Britain’s prime minister Margaret Thatcher and France’s president Francois Mitterand both called Soviet leader Mikhail Gorbachev to urge him not to allow German reunification. 

The Soviet Union’s reformist leader could have stopped the uprisings in East Germany, Hungary, and Czechoslovakia. The mighty Group of Soviet Forces Germany (GSFG) based in East Germany had 338,000 crack troops in 24 divisions, with 4,200 tanks, 8,000 armored vehicles, 3,800 guns and rocket launchers and 690 combat aircraft.

NATO planners had long believed that GFSG could punch through western defenses on the North German plain and storm Antwerp and Rotterdam by D+8.  Other Soviet corps in Czechoslovakia, Poland and Hungary would strike west.  Switzerland’s defense planners foresaw a massive Soviet thrust through their nation and into the Rhone Valley, outflanking NATO defenses to the north.

General Secretary Gorbachev could have quickly used the iron fist. But true to his humanistic philosophy and his innate decency, the Soviet leader ordered the GFSG to stand down, pack up, and return to the Soviet Union even though there were no barracks or apartments for the returning Soviet legions.

The opening of the East German wall and subsequent fall of its Communist government mixed Karl Marx with Groucho and Harpo Marx. In a comedy of errors, the bumbling East German government became paralyzed as mobs tried to storm the wall and get to West Germany. No high official wanted to give the order to shoot. The gates of the wall were opened by mistake.

In the USSR, resistance among hardline Communists, the military brass and the KGB was intense. Gorbachev would have been unable to sound the retreat without the support of Foreign Minister Eduard Shevardnadze.

He was a remarkable man: the tough former KGB boss of Georgia and Communist Party chief,  Shevardnadze seemed an improbable reformer. But he co-authored the liberating policy of glasnost and perestroika and forced its adoption by the unwilling Soviet hierarchy.

I twice interviewed Shevardnadze in Moscow: he was determined to sweep away the communist system and end the Cold War. We used to call him “Chevvy Eddy.” His quick wit and sardonic humor made him very likeable. I asked him if he might consider becoming president of an independent Georgia – which he later did until overthrown by the US-backed 2003 “rose revolution.”

Soon after the fall of the Berlin Wall, I walked through the just abandoned GFSG headquarters in Wünsdorf, near Berlin. It was a scene of utter desolation: broken windows, phones and plumbing ripped out of the walls, secret files blowing in the wind. The mighty Red Army had gone. As a veteran cold war warrior, I found it incredible that an empire could disappear so quickly. Just a few regiment of Soviet soldiers and tanks, I mused, could have stopped the East German uprising.

 

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In secret, Gorbachev and Shevardnadze agreed to a deal with US President George H.W. Bush and his senior strategy officials:  the Soviet Union would pull out of Eastern Europe and the Baltic. In exchange, the US vowed not to advance NATO into Eastern Europe or anywhere near Russia’s borders.

Equally important, Gorbachev refused to use force to keep the USSR together.

The Soviet leaders believed they had an ironclad deal. They did not.

The next three US administrations – Clinton, Bush II, and Obama – violated the original sphere of influence accord and began advancing US power east towards Russia’s borders. The most recent NATO foray was the overthrow of Ukraine’s pro-Russian government, a ham-handed act that nearly sparked World War III.

For imperial-minded Washington, the temptation to kick Russia while it was down and gobble up its former dominion was irresistible.   Gorbachev was mocked in western power circles – and by many angry Russians – as a foolish idealist: “the Soviet Jimmy Carter.”

Today, 25 years after the fall of the Soviet imperium, US promises have been revoked.  Washington appears determined to undermine the Russian Federation and further dismantle it. Washington sees Russia as a has-been, a minor power unworthy of respect or amity.

The Russians have actually be told to stop complaining because the Gorbachev-Bush deal was not put in writing, only oral. A naïve oversight by the Russians?

From retirement, Gorbachev bitterly watches all he strove for turn to ashes as his countrymen blame him for destroying the Soviet Union. Shevardnadze died in Georgia last July. The Cold Ware is back, to the joy of the triumphant Republicans in Washington.

Soon after the wall fell, I recall writing that unless the western allies and the Soviets came to a firm agreement of spheres of influence and a neutral zone in Middle Europe and the Baltic

that a dangerous series of clashes was inevitable. We are now there.

 

R&A: Tsunami mondialiste sur l'Europe?...

Tsunami mondialiste sur l'Europe?...

La revue Réfléchir et agir publie dans son dernier numéro (n°48 - automne 2014), disponible en kiosque, un dossier sur l'offensive mondialiste en Europe...

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Au sommaire du dossier :

Le tsunami mondialiste sur l'Europe

L'Union européenne

Le traité transatlantique

Les Young Leaders

Entretien avec Emmanuel Ratier

Les multinationales veulent faire les lois

La société de l'indécence

La Chine, l'autre acteur du mondialisme en Europe

La Croatie, du communisme au mondialisme

La Bulgarie : le droit à l'oubli ?

Gouverner par le chaos

On trouvera aussi un entretien avec l'auteur de polars Joël Houssin, des articles sur l'amour courtois, sur Ponce Pilate, sur le groupe de rock français La Souris  Déglingué ou sur le cinéaste Terry Gilliam, fondateur des Monthy Python, ainsi que de nombreuses notes de lectures et une rubrique musique...

Des capitalistes tricheurs, profiteurs et voleurs

Des capitalistes tricheurs, profiteurs et voleurs

Pierre Vial

capitalistes.jpgUne enquête, réalisée par un consortium de journalistes d’investigation appartenant à 40 grands media (dont Le Monde, The Guardian, Süddeutsche Zeitung, Asahi Shimbun, la télévision publique canadienne Canadian Broadcasting Corporation) révèle que des milliards d’euros de recettes fiscales  ont disparu grâce à un système d’évasion fiscale reposant sur des accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et plus de 300 multinationales dont des géants comme Apple, Amazon, Verizon, AIG, Heinz, Pepsi, Ikea, la Deutsche Bank, Axa, le Crédit agricole, Fiat, etc…  Ceci au détriment des Etats privés de ressources légitimes dont beaucoup auraient grand besoin par les temps qui courent et alors qu’une pression fiscale de plus en plus insupportable père sur les citoyens, décourageant bien souvent de petits et moyens entrepreneurs qui sont pourtant les meilleurs pourvoyeurs d’emplois.

Devant l’ampleur du scandale l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’est crue obligée d’intervenir auprès du Luxembourg. En vain. Celui-ci ne veut en rien renoncer à un système dont il tire profit tout autant que les tricheurs. Pierre Gramegna, le ministre des finances du Luxembourg, a eu le culot de déclarer, la main sur le cœur : « Nous devons concourir à la transparence ». Quant à Jean-Claude Juncker, le nouveau président de la Commission européenne (et ancien premier ministre du Luxembourg entre 1995 et 2013), il a déclaré qu’il « s’abstiendrait d’intervenir ». Ponce Pilate est toujours bien vivant…

mardi, 11 novembre 2014

L'Europa dei popoli nel XXI secolo

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00:01 Publié dans Actualité, Evénement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, affaires européennes, événement, italie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook