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mercredi, 04 janvier 2023

Des signes rouge sang de la pauvreté en France

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Des signes rouge sang de la pauvreté en France

Peter W. Logghe

Il existe des signes qu'il est préférable de ne pas ignorer. Le 17 novembre, le rapport annuel 2022 de l'association d'entraide Secours catholique sur la pauvreté en France a été publié. Pour l'année 2021, les bénévoles de l'association ont aidé 938.000 personnes. Celles-ci ont pu bénéficier d'une aide alimentaire et/ou d'un conseil social. Le rapport indique qu'environ la moitié des ménages qui ont demandé de l'aide avaient un budget trop faible pour se nourrir quotidiennement. Il montre en outre qu'environ 50% de l'aide du Secours catholique est allée à des personnes de nationalité étrangère (contre une part dans la population française d'environ 7%).

Le Secours catholique précise que ces étrangers étaient principalement des Africains d'Afrique sub-saharienne (36%), d'origine européenne (26%) et des résidents maghrébins (22%). Sur les 50% d'étrangers faisant appel au Secours catholique, 67% ont un "statut incertain" en termes de niveau de séjour légal - c'est-à-dire sont des clandestins.

Le revenu médian des personnes ayant fait appel à l'agence d'aide française était de 548 € par mois en 2021. Un montant qui représente moins de la moitié du montant fixant le seuil de pauvreté en France. Les mères célibataires sont également surreprésentées dans les statistiques. Elles représentent un quart du total des demandeurs d'aide sociale, soit 3 fois leur part de la population française. Deux tiers de ces mères célibataires ont la nationalité française, mais la part des mères célibataires de nationalité étrangère est également en forte augmentation en France ces dernières années.

Même situation aux Restos du cœur

Le 22 novembre, les Restos du cœur de France ont lancé leur 38ème campagne de distribution alimentaire. Par rapport à l'année précédente, ils y ont constaté une augmentation de 12%. Au total, 1.344.000 personnes ont fait appel aux Restos du cœur, dont 110.000 enfants de moins de 3 ans. Là encore, la pauvreté touche principalement les mères célibataires avec leurs enfants. Interviewé par le journal français Le Figaro, Patrice Douret, président des Restos du cœur, a déclaré : "Nous n'avons jamais vu cela auparavant".

70.000 bénévoles sont chargés de la distribution des repas. Mais de surcroît, de plus en plus d'aides sociales sont proposées: offres d'emploi, soutien budgétaire à la maison et à l'école, cours de français. Les factures des Restos du cœur ont augmenté de 15 à 20% l'année dernière, sans parler de l'augmentation des coûts énergétiques. Les dépenses s'élèvent à 100 millions d'euros par an, estiment les Restos du cœur. "Aujourd'hui, 60% des personnes qui fréquentent les Restos du cœur vivent sous le seuil de pauvreté, contre 50% l'année dernière. Le public est plutôt jeune - 40% ont moins de 18 ans et 51% moins de 25 ans", a ajouté le président.

Lorsque Macron est arrivé au pouvoir en 2017, il a clairement indiqué qu'à la fin de son mandat, personne ne vivrait dans la rue. La pauvreté serait réduite. Nous sommes plus éloignés de cet idéal que jamais.

2023 - Année des décisions

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2023 - Année des décisions

Karl Richter

Source : https://www.facebook.com/karl.richter.798 

En 2022, nous avons encore obtenu un bref répit : la fin de la plupart des mesures Coro na a laissé suggérer un retour à la normale, et la guerre en Ukraine a été menée jusqu'à présent "avec le frein à main plutôt serré". Elle n'affecte pas encore directement les Européens. De même, la crise commence seulement à prendre de l'ampleur. A bien des égards, 2022 a été une année intermédiaire, entre le "plus" et le "pas encore".

En 2023, il faudra prendre des décisions qui ne peuvent pas être reportées et qui auront de graves conséquences. Cela concerne en premier lieu les Européens, dont l'ignorance est consternante. Nous marchons sur un terrain miné. Le sol peut se rompre à tout moment. Pour couronner le tout, les Européens ont perdu pratiquement tous les moyens d'éviter les catastrophes qui se profilent. La seule voie possible, le retour à des relations normales de bon voisinage avec la Russie, a été délibérément obstruée par la politique occidentale, sous l'égide des États-Unis. Nous sommes pratiquement impuissants face à ce qui nous attend.

En 2023, des décisions seront prises dans trois domaines principaux, qui seront déterminants pour la suite des événements, et notamment pour l'avenir de l'Allemagne :

Premièrement, la guerre en Ukraine. Il ne faut pas se faire d'illusions : cette guerre est décisive pour les deux parties - l'Occident et la Russie - pour leur survie ou leur disparition. Il s'agit d'une guerre entre l'Occident et la Russie, même si elle reste pour l'instant régionale et d'intensité limitée. Si la Russie devait perdre, elle serait menacée d'éviscération politique et économique par les élites financières transatlantiques et de démembrement territorial, à l'instar de la Yougoslavie, de la Libye ou de l'Irak. Les think tanks américains ne s'en cachent pas depuis les années 1990.

La Russie évitera ce destin et, dans le pire des cas - comme le prévoit la doctrine nucléaire de Moscou - utilisera auparavant des armes nucléaires. Cette évolution est toutefois peu probable, car ce n'est pas la Russie, mais l'Occident qui atteint actuellement ses limites. L'Ukraine est un trou noir où sont engloutis des milliards de dollars d'impôts occidentaux et plus encore pour les capacités militaires de l'Occident, y compris des États-Unis. L'Occident est en train de se désarmer lui-même et l'Ukraine se vide de son sang. Selon les estimations d'experts américains eux-mêmes, comme l'ancien conseiller du Pentagone et colonel américain Douglas Macgregor, il y a actuellement jusqu'à huit Ukrainiens tués pour un seul mort russe, tandis que la partie russe fait venir des renforts et élimine successivement les infrastructures de l'Ukraine.

Toute personne capable d'additionner 1 + 1 comprend que l'Ukraine ne peut pas gagner. Des esprits intelligents et lucides comme Orbán, mais même un homme comme l'ancien inspecteur général de la Bundeswehr Kujat, sont les premiers à le dire. Oui, certes, il y a des lacunes difficiles à comprendre du côté russe. Mais la Russie a plus de souffle, plus de ressources et n'est pas pressée. La Russie ne perdra pas.

Ce qui est beaucoup plus intéressant, c'est la stratégie de sortie inévitable de l'Occident. Tôt ou tard, il devra renoncer à son soutien suicidaire à l'Ukraine. Si l'OTAN se révèle ainsi incapable de sauver l'Ukraine, cela pourrait également marquer sa fin et accélérer le déclin de l'Occident. Nota bene : la Russie n'a toujours pas commencé à imposer des sanctions actives à l'Occident. Mais elle siffle déjà la fin de la récréation.

Deuxièmement, l'éclatement du mensonge Co rona. Pour la pérennité et le ciment interne de la République fédérale, on ne peut guère surestimer la lutte pour la souveraineté quant à l'interprétation de l'affaire Coro na. Les combats d'arrière-garde des médias établis et des responsables deviennent de plus en plus désespérés, tandis que toute la vérité dévastatrice se fraie un chemin chaque jour un peu plus - notamment chez les millions de personnes vaccinées qui sont désormais prises au piège et doivent admettre qu'on leur a menti et qu'elles sont victimes d'un crime contre l'humanité.

Ici aussi, le point de basculement est intéressant : quand l'humeur change-t-elle ? Quand le mensonge ne pourra-t-il plus être maintenu ? Qu'est-ce que le régime va tenter de faire pour se sortir du pétrin ? Notez que la farce du coup d'État de début décembre était aussi une tentative anticipée du régime de mettre hors d'état de nuire des opposants identifiables dès le départ.

En revanche, la République fédérale, déjà sous pression, sera confrontée dans un avenir proche à des épreuves de résistance bien plus exigeantes, et nous assisterons probablement à la défaillance successive de secteurs de plus en plus nombreux de l'infrastructure et de l'ordre public. Il convient néanmoins de rester serein et prudemment optimiste: si le système implose, il ouvre la voie à la nouveauté. Il n'est pas encore possible de prédire des scénarios concrets. Ils évolueront probablement en fonction de la guerre en Ukraine et peuvent conduire à des constellations surprenantes, inimaginables aujourd'hui pour la plupart. En fin de compte, il s'agit d'une opportunité énorme.

Troisièmement, le remplacement de population comme accélérateur d'incendie. Ce point est important, car là aussi, une décision inévitable se dessine. Le régime ne laisse planer aucun doute sur sa volonté d'apporter une solution irréversible à la question de la population allemande, de souche européenne, encore majoritaire dans notre pays. Alors que la population n'augmente plus et que la surmortalité fait son effet, Scholz considère comme plausible une augmentation du nombre d'habitants jusqu'à 90 millions. Ce calcul tient compte de millions d'Ukrainiens, de musulmans, d'Africains du Nord et d'Afrique noire.

Le gouvernement de Scholz ne cesse d'ouvrir de nouvelles vannes à l'immigration. Ici, l'effondrement du système, que ce soit à la suite de la guerre ou de l'échec économique, est le seul facteur qui pourrait arrêter et inverser la tendance, même si c'est au prix d'une guerre civile ethnique ; celle-ci se profile déjà à l'horizon en France et en Belgique. En effet, en perspective, l'Allemagne deviendra inintéressante pour des millions de consommateurs immigrés, qui ont tous un pays d'origine et un second pays, s'il n'y a plus rien à prendre chez nous. Des catastrophes supplémentaires ou des événements guerriers peuvent forcer l'exode. Il n'est pas certain que cette évolution se produise dès 2023.

Ce qui est certain, c'est que nous allons vivre une année extraordinairement passionnante et probablement décisive. Nous serions bien avisés de ne pas nous préparer uniquement à l'état d'urgence, mais de rester ouverts aux évolutions qui pourraient tout bouleverser. Personnellement, je suis convaincu que l'Allemagne survivra et se retrouvera en dépit de la catastrophe. La question sera de savoir à quel niveau : celui d'un pays industrialisé, d'un désert en grande partie dépeuplé ou d'un Etat tronqué désindustrialisé. L'ancien président russe Medvedev, actuellement vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, a évoqué une autre possibilité dans une prévision annuelle pas très sérieuse pour 2023 : une guerre civile aux États-Unis et la création d'un "quatrième Reich" en Europe avec "l'Allemagne et ses satellites". Nous verrons bien.

Mais dans tous les cas, il y a une certitude : tout arrive parce que c'est juste et parce que nous l'avons nous-mêmes provoqué par nos actions et nos omissions. Maintenant, nous devons passer par la grande épreuve.

 

Après le virus : la renaissance d'un monde multipolaire

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Après le virus : la renaissance d'un monde multipolaire

Carlos X. Blanco

Source: http://adaraga.com/despues-del-virus-renacimiento-de-un-mundo-multipolar/

Le livre de Boris Nad, Después del virus: El renacimiento de un mundo multipolar, est un texte utile, d'une lecture agile et facile, un volume d'une actualité brûlante qui retrace les effets et le contexte de la récente pandémie, ainsi que la série actuelle d'événements inquiétants, les développements politico-militaires qui n'ont pas encore déployé tous leurs effets et leurs conséquences historiques, y compris la guerre actuelle en Ukraine, voulue et souhaitée par l'OTAN.

La guerre ukrainienne pourrait être considérée comme un prologue à la troisième guerre mondiale, ou du moins comme un épisode de cette guerre mondiale froide qui fait déjà rage depuis que la Russie de Poutine a entamé son processus d'insubordination. Un processus qui a commencé après l'effondrement catastrophique de l'Union soviétique et le chaos et les humiliations de la période Eltsine.

Boris Nad écrit à partir d'une perspective nettement eurasienne, qui s'inscrit largement dans la lignée de celle du traditionaliste russe Aleksandr Douguine. De ce point de vue, le temps de l'humiliation de la Russie est arrivé à son terme. Depuis l'accession au pouvoir de Vladimir Poutine, et malgré les erreurs de ce dernier, la Russie a modernisé ses structures militaires, déjoué l'OTAN, mais aussi assaini son économie, auparavant embourbée dans le chaos, la corruption et l'arriération, et, surtout, remonté le moral de son peuple.

Le peuple de la Fédération de Russie est en grande majorité slave, tolérant et loyal. Ils ne vivent pas dans la mollesse et la prostitution généralisées dans lesquelles vivent les Occidentaux, surtout les Espagnols. Par Russes, nous entendons avant tout le grand groupe slave de tradition chrétienne-orthodoxe, bien qu'il faille reconnaître le rôle des autres nationalités et groupes ethniques, en grande partie asiatiques, qui font également partie de la Grande Russie: les communautés de nombreux groupes ethniques non européens, non chrétiens, qui font partie intégrante de cette fédération. La Russie et tous les pays qui l'entourent conservent les caractéristiques d'un empire, y compris son caractère multinational. Un empire n'est pas simplement un grand État. Il ne s'agit pas non plus d'un regroupement d'États dirigé par un noyau fort et dominant. Un empire ne se réduit pas non plus à une forme monarchique qui s'étend sur de très grands territoires. Un véritable empire, comme l'est aujourd'hui la Russie eurasienne, présuppose, outre ce qui précède, une volonté civilisatrice, repeuplante, ordonnatrice, qui aspire à s'élever en tant que puissance souveraine formant un État-civilisation.

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Comme l'explique si bien Boris Nad (photo), un Serbe, le temps est venu des États-civilisation par opposition aux États-nations. Les véritables empires sont des États-civilisation qui incluent en leur sein de multiples races, nationalités, confessions, c'est-à-dire un système complexe d'unités communautaires qui ont vécu liées autour d'un même domaine (imperium), non pas tant en conquérant qu'en arbitrant et en convergeant. Les véritables empires civilisateurs font leur l'impératif de "civiliser" tout un environnement barbare et désarticulé.

L'accès des peuples multiples à un stade supérieur, civilisé, passe par la prise de conscience de leur existence en tant que réalité différenciée vis-à-vis de leurs voisins, processus qui a été donné par ces empires. Dans le passé de l'Europe, cela a été le fait de l'Empire romain dans certaines de ses extensions (seulement certaines, car cet Empire romain était prédateur ou absorbant dans beaucoup d'entre elles), ainsi que de l'Empire carolingien, du Saint Empire romain, de l'Empire austro-hongrois, de la monarchie hispanique... Grâce aux empires qui les lient, des centaines de nationalités ou de peuples de l'humanité ont appris à se connaître comme des entités premières/juvéniles, bercées par l'entité impériale mère, par la main de laquelle elles ont accédé à l'existence civilisée. Ce type d'empire, que je préfère appeler agglutinant, plutôt que "générateur", est une macro-entité unitive : il fédère, coordonne, "berce" et "éduque" des entités faibles, petites ou arriérées, pour en faire des participants à un projet commun et universel.

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Il en va de même pour l'empire chinois pour une grande partie de l'Extrême-Orient, du Sud-Est et de l'Asie centrale. La civilisation chinoise a été pour des centaines de nations asiatiques, d'une part, comme la Grèce des Européens, leur noyau classique, mais, d'autre part, elle a été le liant autour duquel s'est constitué un empire solidement ancré dans des traditions qui lui sont propres. C'est le cas de l'Espagne avec les Basques ou les Indiens d'Amérique : l'occasion de faire entrer des groupes ethniques et des nationalités isolées dans le courant universel.

A cette conception impériale traditionnelle, dont le fondement est ancestral et sacré, et qui tend à regrouper les communautés humaines en vastes aires civilisationnelles (Russie, Chine, Inde, Islam, Perse, Turquie, Espagne), s'oppose l'Anglosphère. L'Anglosphère représente une véritable déformation de l'idée impériale. Depuis que les pirates anglais ont commencé à attaquer les galions d'Espagne, le monde anglo-saxon s'est comporté envers le reste de l'humanité comme un animal prédateur. Sa seule règle était et est de briser toutes les règles. Sa véritable tradition consiste à déraciner toutes les autres traditions. L'Anglosphère a commencé dans ses premiers siècles comme une véritable "entreprise privée" dont la Couronne de Sa Gracieuse Majesté était le principal actionnaire. Le pillage, l'esclavage et le génocide ont été ses pratiques pendant des siècles, jusqu'à ce que l'État (d'abord le Royaume-Uni, puis les États-Unis) rende officielle l'occupation des colonies, auparavant privée.

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Il est frappant de constater que l'Anglosphère, dans ses deux grandes versions, britannique et yankee, a commencé ses déprédations dans les deux cas en déclarant la guerre à l'Espagne, qui, au XVIe siècle et jusqu'au XVIIIe siècle, était le seul empire contraignant ayant la capacité outre-mer de réorganiser ou de "civiliser" le monde. Les énormes masses telluriques de la Chine, de la Russie, de la Perse, de la Turquie, du Saint-Empire romain germanique, etc., ne disposaient pas de flottes modernes et des cadres techniques, militaires, bureaucratiques, etc. qui pouvaient leur donner le pouvoir expansif d'entraver les déprédations des "Anglos". L'Espagne possédait en effet tous les attributs et les moyens d'un arbitrage universel, et son existence même en tant que puissance, grande ou moyenne, était et reste incompatible avec les visées rapaces des Britanniques et des Yankees.

La pandémie du co ronavirus, ainsi que les précédentes attaques de terrorisme financier subies par les pays 'pigs", "porcs", comme nous appelle la haute finance anglo-saxonne et "européiste", nous montre ce qu'est l'"Occident": une engeance qui imite un empire, un ennemi essentiel de notre tradition hispanique, un système anglo-américain démoniaque conçu pour piller le reste du monde. La puissance américaine, comme la puissance britannique, est improprement appelée empire alors qu'il s'agit simplement d'impérialisme, une action combinée de subjugation néo-coloniale, économique-culturelle d'une part, et de domination politico-militaire d'autre part. Lorsqu'un peuple décide de se soulever, de ne pas continuer à sombrer et de ne pas être une colonie des Anglo-Américains, les "Occidentaux" lui déclarent immédiatement une guerre hybride: les militants de leurs ONG sont prêts à transformer et à condamner ses traditions religieuses et ethniques les plus immémoriales. La pluie de dollars corrompt les élites politiques locales, la menace d'un coup d'État ou d'une révolution colorée plane dans le ciel et les conflits civils ne connaissent aucun répit. Personne ne peut s'écarter du scénario prévu par les maîtres du monde. L'Espagne franquiste tardive a connu le même sort. Le président du gouvernement national, l'amiral Carrero Blanco, a été pulvérisé dans un attentat qui témoignera pour l'éternité de la collusion entre les séparatistes et les puissances de l'anglosphère.

Je pense que le livre de Boris Nad est très utile pour réfléchir au nouveau leadership mondial qui s'annonce pour ces deux grands empires-civilisations, le russe et le chinois, c'est-à-dire l'Eurasie. L'"Occident" est laissé seul, enfoncé dans son propre retard technologique et moral. Ceux d'entre nous qui vivent pris dans ce piège de l'Anglosphère ne peuvent être rebelles qu'en devenant traditionalistes, en faisant revivre leurs propres racines, en encourageant les renouveaux identitaires. Comme la Russie et la Chine ont refait surface, il en sera de même pour d'autres macro-populations qui avaient aussi des traditions impériales : Turcs, Perses, Arabes... L'Hispanité est encore à la traîne, et pourrait être un autre pôle, se réappropriant sa civilisation, et le monde africain attend un changement de partenaires et un éloignement de l'Occident colonisateur pour lui permettre de se réindustrialiser et de passer à un autre niveau de lutte et d'insoumission.

Je vis dans un pays où les professeurs d'anglais se déguisent en sorcières à Halloween, et où les enfants qui devraient parler couramment la langue de Cervantès portent des sweat-shirts avec l'Union Jack dessus, parlant un spanglish inacceptable dans un pays qui a civilisé la moitié du monde en bon espagnol. Le point de départ hispanique aujourd'hui est mauvais, très mauvais. Maintenant, beaucoup d'entre nous ont honte, nous aimons une Espagne que nous n'aimons pas. Mais des livres comme celui de Nad, un Serbe qui ne connaît que trop bien le démembrement impérialiste de sa patrie, la Yougoslavie, servent d'aiguillon et d'avertissement. Félicitations à nos amis de l'éditeur Hipérbola Janus. Leur travail est inestimable.

Boris Nad : Après le virus : la renaissance d'un monde multipolaire. Hyperbola Janus (novembre 2022): https://www.amazon.es/Despu%C3%A9s-del-virus-renacimiento-multipolar/dp/B0BLGH15B3

Carlos X. Blanco

Carlos X. Blanco est professeur, écrivain et chroniqueur pour, entre autres, La Tribuna del País Vasco. Il est titulaire d'un doctorat en philosophie et est considéré comme l'un des principaux experts espagnols de la bataille de Covadonga et du début de la Reconquête. Ces dernières années, il a consacré deux ouvrages clés, à la fois romans et essais, à ce sujet. Il s'agit du roman historique La luz del norte et de l'étude De Covadonga a la nación española (De Covadonga à la nation espagnole), avec une préface de Robert Steuckers. Les deux ouvrages sont publiés par EAS. Il a récemment publié les ouvrages Ensayos antimaterialistas et El Imperio y la Hispanidad chez Letras Inquietas.

mardi, 03 janvier 2023

Les faux pères coûtent des millions au contribuable allemand, mais l'Etat social se laisse volontiers exploiter

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Neue Zürcher Zeitung NZZ             

Les faux pères coûtent des millions au contribuable allemand, mais l'Etat social se laisse volontiers exploiter

Des hommes sans ressources reconnaissent des paternités pour des enfants qui ne sont pas les leurs. Les mères reçoivent un titre de séjour et des prestations sociales, l'Etat paie la pension alimentaire. Cette pratique n'est pas punissable.

Cela fonctionne comme suit: un homme sans ressources - que l'on peut trouver au bistrot local - reçoit entre 5000 et 20.000 euros en liquide et accepte en échange de reconnaître l'enfant d'une mère étrangère comme étant le sien. L'homme n'a pas d'autres obligations, car il n'y a officiellement rien à obtenir de lui. Il doit seulement se rendre une fois au service de la jeunesse ou de l'état civil, au tribunal d'instance ou chez le notaire.

Grâce à sa reconnaissance de paternité, la mère de l'enfant - qui a souvent beaucoup d'enfants - a droit à des prestations sociales en Allemagne, pour elle et pour tous ses enfants. L'enfant reconnu obtient en outre la nationalité allemande. "En moyenne, cinq personnes entrent dans le système social allemand avec une seule reconnaissance de paternité abusive", explique Tobias M. (nom modifié), employé du service social d'une ville de l'ouest de l'Allemagne. Le maire de cette ville, dont la population d'un peu plus de 300.000 habitants correspond à peu près à celle d'un arrondissement de Berlin, déclare : "Cela nous coûte ici cinq millions d'euros par an". Sa ville n'est qu'une parmi tant d'autres où cela se passe de cette façon. L'État se montre impuissant.

Source: https://www.nzz.ch/international/sozialbetrug-mit-scheinv...

Guerre d'Ukraine: les stratégies néfastes des États-Unis

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Guerre d'Ukraine: les stratégies néfastes des États-Unis

Thorsten Hinz

Source: https://jungefreiheit.de/kultur/literatur/2023/schaedliche-strategien-usa/  

Les politologues Ulrike Guérot et Hauke Ritz dénoncent une influence massive des Etats-Unis en Europe de l'Est comme impulsion décisive de la guerre en Ukraine. Selon eux, Washington ne peut plus être considéré comme le gardien du Graal des "valeurs occidentales". Selon eux, les Etats-Unis sont aujourd'hui "socialement délabrés et culturellement épuisés".

84f968e79fa9458f9d1550d8fb82e2e1.jpegLa politologue Ulrike Guérot a osé ce qui a conduit de manière prévisible et logique à sa mise au ban du public: avec Hauke Ritz, docteur en philosophie et spécialiste de la Russie, elle a rédigé un livre qui prend à contre-pied la lecture qui a été faite de la guerre en Ukraine. Elle y reconnaît une manipulation de l'opinion digne de 1914 : "Où que l'on regarde, il y a prise de parti exubérante en faveur de l'Ukraine, diabolisation totale de l'adversaire, réduction de l'ennemi à une seule personne (Poutine), absence de contextualisation, division tranchée entre le bien et le mal, rejet indigné de la coresponsabilité, morale au lieu de géostratégie".

Guérot et Ritz ont relié deux séries de motifs: premièrement, la prise de conscience "que l'UE a échoué en tant que projet politique" ; deuxièmement, "que l'image de la Russie en Occident est fausse ou du moins insuffisante". Les deux sont dialectiquement liés: leur échec rend l'UE incapable de prendre une position indépendante dans la guerre en Ukraine et d'exercer une influence pacificatrice sur le conflit. La poursuite de la guerre, à son tour, rend son échec parfait. Le conflit géopolitique devient ainsi un "jeu final" pour l'Europe, avec la perspective de dégénérer définitivement en un pré-carré et une masse à la disposition des États-Unis. L'objection selon laquelle l'Europe et l'UE ne sont pas identiques ne doit pas être prise en compte ici.

Une "guerre par procuration américaine"

Ce que les médias appellent systématiquement "la guerre d'agression de Poutine" est pour Guérot et Ritz "une guerre par procuration américaine préparée de longue date", dont les racines remontent au début des années 1990. Ils ont passé en revue des livres, des articles et des déclarations de penseurs et de stratèges américains et en ont tiré des extraits. Ils citent Zbigniew Brzeziński, George Friedman, Robert Kagan, Charles Krauthammer et Paul Wolfowitz.

Ce dernier était secrétaire adjoint à la Défense sous George W. Bush et déterminé à "empêcher toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources, sous contrôle consolidé, suffiraient à générer une puissance mondiale". Est considérée comme ennemie toute personne qui tente de générer une puissance comparable à celle des États-Unis. Alors que les États-Unis ont immédiatement identifié l'Europe comme un concurrent potentiel après 1989, les Européens ont entretenu une "pensée unique" sur la soi-disant communauté de valeurs occidentale. La stratégie de Washington visant à séparer l'Europe des ressources russes par un cordon sanitaire n'a suscité aucune réflexion stratégique.

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L'Ukraine va devenir totalement dépendante des États-Unis

Ulrike Guérot / Hauke Ritz : Fin de partie en Europe. A commander maintenant sur le service librairie de Junge Freiheit: https://jf-buchdienst.de/Buecher/Zeitgeschichte/Endspiel-Europa.html?listtype=search&searchparam=gu%C3%A9rot

Les "révolutions de couleur" et les "changements de régime" dans les anciennes républiques soviétiques faisaient partie de la stratégie américaine. Dans les pays d'Europe centrale et orientale, de "jeunes élites américanisées avec des connexions à Harvard et Washington" occupaient des fonctions de haut niveau dans l'Etat et les médias, "le prototype étant par exemple Radek Sikorski, le futur ministre polonais des Affaires étrangères", qui a salué sur Twitter le dynamitage des gazoducs Nord Stream par un "Thank you, USA".

Barack Obama a vanté la capacité des Etats-Unis à "façonner l'opinion publique mondiale, (elle) a aidé à isoler complètement la Russie". L'incendie de la Maison des syndicats à Odessa en 2014 par des nationalistes ukrainiens, qui a coûté la vie à 48 Russes, a ainsi été complètement occulté. Les accords de Minsk, qui prévoyaient une structure fédérale du pays avec plus d'autonomie pour l'est de l'Ukraine, ont été sabotés sous l'influence de Washington, car pour faire de l'Ukraine une zone de déploiement militaire de l'OTAN, il faut un pouvoir central de Kiev très rigoureux.

Ainsi, la "guerre d'agression de Poutine" apparaît plutôt comme une attaque défensive visant à échapper à l'emprise de l'OTAN. Il en résulte une Ukraine gravement endommagée par la guerre, énormément endettée et politiquement totalement dépendante des Etats-Unis. Les auteurs demandent : "L'Europe peut-elle vouloir un tel vassal en son sein ?"

Selon nos deux auteurs, les États-Unis sont aujourd'hui culturellement épuisés

Il faudra bien qu'elle le veuille. Si les choses se corsent réellement entre les Etats-Unis et l'Allemagne, les Américains mettront du matériel de renseignement sur la table et ce sera "soit vous participez, soit vous êtes pris". C'est en ces termes qu'en 2013, Günter Heiß, alors coordinateur des relations germano-américaines, a résumé son expérience avec la première puissance occidentale dans l'émission "Beckmann" de la chaîne ARD.

Pour Guérot, les Etats-Unis ne peuvent plus être considérés comme les gardiens du Graal des "valeurs occidentales", ils sont aujourd'hui "socialement délabrés et culturellement épuisés". La réalité en Occident se caractérise par le "wokeness", les interdictions de parole, la "cancel culture", les méthodes de censure, les résiliations de compte, la surveillance numérique et biométrique, le journalisme d'État et la guerre psychologique contre la population.

Pas de doute, cette femme et son co-auteur ont du courage ! Leur livre est stimulant, mais il est aussi vulnérable. Une erreur d'inattention peut passer inaperçue lorsqu'il est dit que le président français François Mitterrand, opposé à la réunification, est allé voir Egon Krenz en RDA en mars 1990. En réalité, Mitterrand se trouvait déjà à Berlin-Est en décembre 1989. A cette époque, Krenz n'était déjà plus en fonction et son interlocuteur était le Premier ministre Hans Modrow.

Rêveries antinationales

La fameuse euphorie post-nationale de Guérot, qui par principe ne connaît pas de frontières, a des conséquences graves. Comme l'Allemagne a négligé de manière coupable de consentir dès le départ à une union de transfert de l'euro, la guerre menée "autour de l'intégrité territoriale historiquement absurde qu'est l'Ukraine" doit maintenant provoquer la "catharsis européenne" attendue, à savoir la dissolution des structures étatiques nationales. Un début a déjà été fait, car la décision de prendre en charge les réfugiés ukrainiens dans le système Hartz IV allemand est "en fait déjà un signe avant-coureur de ne plus différencier les droits civils en fonction de la nationalité".

De telles rêveries creuses ne peuvent être raisonnablement critiquées. D'un point de vue historique, presque toutes les frontières en Europe sont absurdes. Mais qu'en résulte-t-il ? Au lieu d'un travail de précision, Guérot nous offre à la fin une logique de bulldozer et écrase à moitié son intervention convaincante et celle de Ritz contre la lecture officielle de la guerre en Ukraine. Elle facilite ainsi la tâche à ses adversaires, mais la rend difficile à ceux qui sont d'accord.

JF 51/22

 

Annalena Baerbock - une construction des Etats-Unis?

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Annalena Baerbock - une construction des Etats-Unis?

Par Karel Meissner

Source: https://www.compact-online.de/annalena-baerbock-eine-marionette-der-usa/?mc_cid=d324b25f4f&mc_eid=128c71e308

Outre de nombreuses lacunes et contradictions, la biographie de la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock révèle toutefois un point fixe constant : elle sert les intérêts des États-Unis. Le célèbre journaliste d'investigation Gerhard Wisnewski s'est mis sur la piste et révèle des choses étonnantes sur Baerbock dans son livre annuel "Verheimlicht - Vertuscht - Vergessen 2023″. En savoir plus infra.

Non, Annalena Baerbock n'est pas une cyborg. Ce n'est pas non plus un extraterrestre. Cette personne, qui fait partie de l'avant-garde mondiale du Great Reset en tant que ministre des Affaires étrangères, est faite de chair et de sang. Mais quiconque veut faire des recherches sur sa biographie est pris dans son tourbillon d'incohérences, de lacunes et de contradictions - au point que son identité se dissout presque entièrement.

Les déclarations qu'elle fait dans son livre Jetzt. Wie wir unser Land erneuern (= "Maintenant : Comment nous renouvelons notre pays") sont rares. Surtout, ses descriptions sont dépourvues de moments de vie concrets. Cela commence par son enfance : on dit officiellement que cette native de Hanovre a grandi dans une ferme avec deux sœurs et deux cousines.

Cela ressemble au conte de Heidi de la lande, innocente dans une mer de tournesols. En fait, le refuge des parents se trouvait dans la banlieue aisée de Pattensen, la commune avec la plus forte densité de restaurants de la région. Mais presque personne n'y connaît Annalena Baerbock, bien qu'elle y ait été, paraît-il, une championne de trampoline.

Ses parents - une éducatrice sociale et un constructeur de machines - restent dans l'ombre. Ils n'ont même pas assisté au meeting de campagne de Baerbock à Pattensen. Le célèbre journaliste d'investigation Gerhard Wisnewski est arrivé à la conclusion suivante après ses recherches : sa famille d'origine ainsi que son enfance ne peuvent guère être reconstituées.

Ensuite, on y repère de grosses lacunes dans sa formation scolaire. Le CV, sur son site web, ne commence qu'en 2000, après quoi elle a suivi des études à la London School of Economics en 2004-2005.

Le seul problème est que pour être admis dans cette université d'élite (qui a déjà produit 14 prix Nobel), il faut au préalable obtenir une licence de droit ou un diplôme d'État. Or, Baerbock n'avait ni l'un ni l'autre à l'époque. Comment, dès lors, a-t-elle obtenu son diplôme ?

Ce qui est frappant, en revanche, ce sont les réseaux mondiaux qui y sont évoqués: les liens de l'actuelle ministre des Affaires étrangères avec l'Amérique ont commencé dès l'âge de 16 ans, lorsqu'elle s'est rendue en Floride dans le cadre d'un échange scolaire. Depuis, elle est membre du de l'Atlantikbrücke (= le Pont sur l'Atlantique), a étudié à la London School of Economics - financée par des milliardaires comme Rockefeller et Soros -, travaille pour Greenpeace, pour l'aide aux réfugiés de l'ONU et, last but not least, fait partie du programme "Young Global Leaders" du World Economy Forum dirigé par Klaus Schwab : une pépinière de cadres de l'élite mondiale.

Comment peut-on accéder à tous ces postes de haut niveau si, comme Baerbock le montre régulièrement, on dispose d'une scolarité insuffisante? Ses dérapages sont légion: cela va de "Kobold" au lieu de cobalt au stockage de l'électricité dans les réseaux.

Au moins, l'orientation générale des associations en question correspond bel et bien à sa politique: les intérêts allemands ne jouent aucun rôle, même l'opinion de ses électeurs lui est "indifférente". Sa politique étrangère belliciste est également préjudiciable à la population locale: elle a ainsi poussé les livraisons d'armes à l'Ukraine à un point tel que même le chancelier allemand Olaf Scholz a dû la freiner. Ou encore: lorsque le conflit autour de Taïwan s'est envenimé, Baerbock a immédiatement assuré l'Allemagne et le monde de sa fidélité à l'alliance.

Quel que soit l'endroit où les États-Unis ont besoin d'aide, Baerbock s'exclame immédiatement: "L'Allemagne est prête". Gerhard Wisnewski soupçonne Baerbock d'être une pure marionnette des intérêts transatlantiques. Sa biographie est une pure construction.

Et en effet: dans son nouvel ouvrage annuel Verheimlicht - Vertuscht - Vergessen 2023 (= Occulté, retouché, oublié 2023), l'auteur de best-sellers révèle des choses sur Baerbock que vous n'avez jamais lues dans les journaux. Pourquoi ? Parce que cela ébranlerait justement son image auprès du public. Et cela, le mainstream fidèle au gouvernement ne peut évidemment pas le permettre, car la ministre des Affaires étrangères compte depuis le début parmi les chouchous absolus des médias de la République.

Il est d'autant plus urgent de corriger la construction Baerbock dans son annuaire "Verheimlicht - Vertuscht - Vergessen 2023″ . Infos et commande ici: https://www.compact-shop.de/produktkategorie/ami-go-home/

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(1) Gerhard Wisnewski : Verheimlicht - Vertuscht - Vergessen 2023.

Ce qui n'était pas dans le journal en 2022 !

Question : qu'est-ce qui était encore plus fou que l'année 2020, au cours de laquelle la "crise de Coro na" a commencé ? Réponse : l'année 2022, sur laquelle revient ce livre de révélations. Dans son nouvel ouvrage annuel, l'auteur de best-sellers Gerhard Wisnewski dissèque pour la 16ème fois l'année écoulée, dans un style éprouvé et expérimenté, et emmène le lecteur dans une chevauchée haletante à travers l'"année 3 après J.-C." (selon C orona). Alors que les pétards du Nouvel An restent interdits, Wisnewski allume un feu d'artifice de recherches et présente un bouquet de nouvelles étouffées et décoiffantes de l'année 2022. 

288 pages, relié, € 16,99 plus frais de port, livraison gratuite en Allemagne à partir de 29,95 euros d'achat.

lundi, 02 janvier 2023

Un économiste de renom met en garde: "L'économie allemande n'est pas indestructible"

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Un économiste de renom met en garde: "L'économie allemande n'est pas indestructible"

Source: https://zuerst.de/2022/12/30/top-oekonom-warnt-deutschlands-wirtschaft-ist-nicht-unkaputtbar/

Berlin. De plus en plus d'éminents experts économiques et financiers considèrent que l'Allemagne est en train de s'enfoncer à belle vitesse dans le marasme. Dans le cercle de plus en plus large des Cassandre, l'économiste et conseiller en stratégie Daniel Stelter a pris la parole. Dans une interview publiée ces jours-ci par le journal Die Welt, il a évoqué la façon dont le monde regarde avec amusement l'Allemagne aller droit dans le mur. Dans ce contexte, Stelter (photo) ne critique pas seulement la politique migratoire du gouvernement fédéral, mais aussi les choix en matière de politique climatique et énergétique. En fin de compte, il considère même que la solvabilité de l'Allemagne sur les marchés financiers internationaux est menacée.

"Le gouvernement vit apparemment dans l'illusion que l'économie allemande est "indestructible"", déclare Stelter. Mais en réalité, de plus en plus d'entreprises quittent l'Allemagne en raison des coûts de l'énergie et cherchent d'autres sites - ce qu'il comprend.

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La cause centrale de la misère est le "tournant énergétique" que la chancelière Merkel avait naguère proclamé. Stelter considère qu'elle a complètement échoué, et ce depuis des années. Il déclare : "Avant la guerre déjà, malgré un investissement estimé à 500 milliards d'euros, nous avions l'électricité la plus chère et en même temps de fortes émissions de CO2. Il est impressionnant de voir comment ce constat continue d'être refoulé, même face à la crise énergétique aiguë que nous vivons aujourd'hui. Le problème que nous devons résoudre est celui du stockage de l'énergie. Et pas du jour à la nuit, mais de l'été à l'hiver. Dans cette situation, fermer les centrales nucléaires restantes ne s'explique pas par un comportement rationnel".

De manière générale, Stelter n'est pas tendre avec la politique économique du gouvernement "feux tricolores". Selon lui, la grande solvabilité de l'Allemagne sur les marchés monétaires internationaux ne pourra pas être maintenue à long terme. "Démographie, politique énergétique, politique climatique, infrastructure, numérisation, charge fiscale, bureaucratie : où que l'on regarde, le monde politique affaiblit la performance économique. Nous sommes en passe de redevenir l'homme malade de l'Europe", prédit l'expert.

Selon lui, la politique allemande en matière d'immigration et de marché du travail est également responsable de cette situation, car "nous ne parvenons pas à attirer suffisamment d'immigrés qualifiés ni à qualifier et à intégrer ceux qui sont arrivés chez nous par le biais de l'asile. Ici aussi, l'échec de la politique est flagrant depuis des années. Nous devons mieux former la génération suivante, réduire la proportion d'étudiants et renforcer la formation professionnelle".

Dans l'ensemble, ce ne sont pas de bonnes perspectives pour l'année à venir. Cela concerne également la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). Celle-ci a de la chance, dit Stelter, de ne pas être tenue pour responsable de l'inflation par la population - bien qu'elle le soit. En effet, bien avant la guerre en Ukraine, l'inflation ne cessait de grimper, conséquence de la politique monétaire de la BCE. (se)

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dimanche, 01 janvier 2023

La Revue de presse de CD - 1 janvier 2023

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La Revue de presse de CD

1 janvier 2023

EN VEDETTE

Faire face à la laideur, par Renaud Camus

« Comme j’ai eu l’imprudence d’élaborer finalement, en particulier avec l’énorme volume intitulé La Dépossession, si ce n’est tout à fait un système, du moins une grille d’interprétation générale des sociétés modernes et contemporaines, toutes les questions que l’on me pose, et les sujets qu’on me propose, vont s’inscrire immédiatement dans cette structure herméneutique, ce qui m’oblige chaque fois à quelques explications sommaires, et aussi rapides que possible, pour les lecteurs ou auditeurs — et ils sont bien sûr l’immense majorité — qui n’auraient pas idée de mes élaborations “théoriques”. Et si l’on me suggère “Faire face à la laideur”, l’inscription est automatique, la mise en place s’opère d’elle-même. Laideur et remplacisme global, de même que mensonge et remplacisme global, sont en effet consubstantiels. » Son discours de clôture du 8e Forum de la Dissidence qui s’est tenu à Paris samedi 3 décembre 2022.

polemia.com

https://www.polemia.com/faire-face-a-la-laideur-par-renau...

ALGÉRIE

L’Algérie est-elle la prochaine cible de Washington ?

La crise énergétique de 2022 a permis à l’Algérie de gagner en richesse et en poids politique dans la région. Alors qu’Alger continue de jouer un rôle plus important dans les affaires du Moyen-Orient et de l’Afrique, sera-t-elle confrontée à des pressions américaines, voire à des tentatives de changement de régime, pour ses positions de politique étrangère qui ne s’alignent pas sur celles de l’Occident ?

lecridespeuples.fr

https://lecridespeuples.fr/2022/12/24/lalgerie-est-elle-l...

DÉCONSTRUCTION

Les nouveaux parrains : « Big Pharma », industriels chinois et cartels mexicains

le trafic de drogues de synthèse (c’est-à-dire à base de substances chimiques) a peu à peu supplanté celui issu de plantes (cocaïne, héroïne, cannabis). Les avantages sont multiples : les nouvelles drogues sont moins chères à produire, ne dépendent pas de la météo, et les ateliers de production sont faciles à cacher. Elles sont aussi beaucoup plus puissantes pour une clientèle toujours plus en manque…  Les cartels mexicains ont forgé une alliance avec des chimistes asiatiques, explique Ioan Grillo dans UnHerd (voir l’article en lien). Le point de bascule est arrivé en 2018 quand les douanes américaines ont saisi plus de cristaux de métamphétamine que de cocaïne (catégorie des drogues « excitantes »). Et en 2021, les saisies de fentanyl ont dépassé celles d’héroïne (drogues « tranquillisantes »). Cette tendance est devenue exponentielle en 2022 : on a saisi 7 fois plus de fentanyl que d’héroïne, et 2,5 fois plus de cristaux de « méth » que de cocaïne…

laselectiondujour.com

https://www.laselectiondujour.com/les-nouveaux-parrains-b...

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DÉSINFORMATION/CORRUPTION/CENSURES/DÉBILITÉ

Callac, laboratoire du grand remplacement ? Revue de presse

Callac est un petit village des Côtes d’Armor de 2 200 habitants comme il y en a tant en France. Le projet de riches mécènes d’y financer l’installation de nombreux migrants a braqué les projecteurs sur ce qui pourrait préfigurer une politique plus vaste de peuplement des campagnes françaises.

ojim.fr

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L’ICFJ : une pouponnière au service du « monde libre » américain (2)

Seconde partie. En près de trente années d’existence, cette organisation a étendu ses activités dans près de 180 pays et revendique un réseau fort de plus de 150 000 journalistes. Une puissante machine de formation et de mise en réseaux des journalistes dont on parle peu en Europe. Éclairage sur l’ICFJ, un bras incontournable de la force de frappe médiatique US au plan mondial.

ojim.fr

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Revue de presse RT du 18 au 24 décembre 2022

Salutaire exercice de dé/réinformation grâce à Russia Today. Au sommaire de cette semaine : la flambée des prix de l’énergie dans le monde occidental et ses multiples conséquences ; l’OTAN renforce sa présence au Kosovo ; le plafonnement du prix du gaz ; le Qatar et ses pots-de-vin en Europe ; Twitter et le FBI ; la Russie et le Belarus ; la guerre chaude en Ukraine ; les États-Unis et la guerre en Europe.

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ÉCONOMIE

Colloque sur La Nouvelle Entreprise - Intervention de Valérie Bugault

L’entreprise multinationale est actuellement le vecteur privilégié de la concentration des capitaux et des richesses dans quelques mains anonymes et irresponsables qui se sont, par ce moyen, arrogé des pouvoirs « politiques ». Ce constat s’applique d’une façon générale à tout type de grande entreprise, pudiquement appelée multinationale mais réel conglomérat économique, y compris, et peut-être surtout, aux entreprises monétaires et financières, banques, hedges funds et autres fonds vautours… sans oublier les médias. Il résulte de ces constats une extrême nécessité de réformer le cadre juridique conceptuel dans lequel les relations économiques, nationales et internationales, s’inscrivent.

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ÉTATS-UNIS

Etats-Unis : pourquoi ils dominent toujours

Nikola Mirkovic est auteur de « L'Amérique Empire » (Temporis) qui retrace l'histoire des États-Unis de leur fondation à aujourd'hui, et plus particulièrement sous un angle, celui de sa recherche domination mondiale, militaire, culturelle et économique : prédation financière et juridique avec l'extra-territorialité du droit américain, guerres impérialistes containment géopolitique, bulldozer culturel. Vidéo de VA +.

youtube.com

https://www.youtube.com/watch?v=oo2dV5c_VbU

Les États-Unis ont contribué à détruire la Somalie moderne

Depuis les années 1990, aucun gouvernement n’a été en mesure de contrôler l’ensemble du territoire somalien. Des reportages larmoyants sur la piraterie et le terrorisme occultent le fait que de grandes puissances comme les États-Unis sont intervenues à plusieurs reprises dans les affaires du pays et ont aggravé sa situation. Il faut voir le très remarquable film de Ridley Scott, La chute du Faucon noir, qui montre l’échec tragique et pathétique de l’armée américaine à Mogadiscio, en 1993.

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GÉOPOLITIQUE

Guerre en Ukraine : Jusqu’à quand la neutralité de l’Algérie peut-elle tenir ?

Alger a tout intérêt à entretenir de bonnes relations tant avec Moscou qu’avec l’Occident, mais comme Poutine fait durer le conflit, la donne pourrait changer.

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IMMIGRATION

Frontex : un géant entravé par l’UE et les médias

Est-ce vraiment un hasard si c’est au cœur de Varsovie que l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, mieux connu sous son acronyme français FRONTEX, a élu domicile ? Ses bureaux sont logés dans l’imposante Warsaw Spire, elle-même surplombant la bien-nommée « Europejski Plass », véritable épicentre du quartier d’affaires de la capitale polonaise.

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MONDIALISME/TERRORISME

Zoom sur la fondation suisse de Patrick Drahi

Comme tous les hommes d’argent et de pouvoir, Patrick Drahi est à la tête d’une fondation. Philanthropique, bien sûr. Les bonnes œuvres du milliardaire font en cet automne 2022 l’actualité : le média d’investigation suisse Heidi.news publie depuis début novembre une série d’articles consacrés au milliardaire, en collaboration avec la RTS et Le Monde pour certains volets. Le troisième épisode de cette série traite de la fondation de droit suisse de Patrick Drahi, une structure qui aurait des activités ne poursuivant pas toujours le but initial de la fondation.

ojim.fr

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RÉFLEXIONS

Le Néolibéralisme : Une contre-révolution anti-démocratie

Un groupe d’intellectuels du XXe siècle a vu dans l’État-nation démocratique une menace pour la propriété privée. Leur solution : transférer le pouvoir à des organismes internationaux non responsables comme l’OMC, ce qui a contribué à ouvrir la voie à ce que nous appelons aujourd’hui le « néolibéralisme ».

les-crises.fr

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SANTÉ/LIBERTÉS

Vers une médecine industrielle ?

La parole ne vient plus directement des industriels et des représentants des laboratoires pharmaceutiques (dont le rôle de ces derniers m’est obscur depuis les récentes réformes). La défense des intérêts économiques est plus insidieuse. La « bonne » parole est prêchée maintenant par mes propres pères ! La même stratégie existait déjà avec les médias. Désormais, certains médecins sont ainsi complices dans le but d’obtenir quelques avantages financiers ou autres. Le phénomène n’est pas nouveau chez les praticiens, notamment hospitaliers. Mais il est désormais porté à son paroxysme ! Se dirige-t-on vers un modèle médical semblable à celui des États-Unis où les conflits d’intérêts sont bien établis et acceptés et où les problèmes de conscience, et les problèmes d’éthique n'existent pas ?

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L’hypothèse d’une tolérance immunitaire

La parution de plusieurs études ces dernières semaines ravive les inquiétudes concernant la sécurité des injections anti-Covid à ARNm, du moins… parmi celles et ceux qui se posent la question de la sécurité des injections anti-Covid à ARNm. L’étude d’Irrgang et al., en particulier, parue le 22 décembre 2022 dans Science Immunology, indique que le système immunitaire réagit d’une façon inattendue à la répétition des injections du vaccin anti-Covid Comirnaty de Pfizer. Ce que cette étude met en évidence, c’est que le système immunitaire modifie sa façon de réagir à la protéine Spike au fil des injections répétées : cinq à sept mois après la 2ème injection de Pfizer — et de façon plus marquée et prolongée dans le temps après une troisième injection — on observe un changement du type des anticorps produits par le système immunitaire face à la protéine Spike.

covid-factuel.fr

https://www.covid-factuel.fr/2022/12/29/lhypothese-dune-t...

UNION EUROPÉENNE

L’Italie et la Pologne déclarent la guerre à l’Union européenne et dénoncent la « dictature des plus forts »

Dans une interview accordée au média italien La Stampa et relayée par Politico, le premier ministre polonais prévient que l’Italie et la Pologne se sont engagés à mettre fin aux diktats des États forts de l’Union européenne, en l’occurrence l’Allemagne et la France, qui décident de tout comme bon leur semble sans consulter les autres.

reseauinternational.net

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Kirill Logvinov: "L'Ukraine n'est qu'un aspect de la guerre hybride contre la Russie"

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Kirill Logvinov: "L'Ukraine n'est qu'un aspect de la guerre hybride contre la Russie"

Par Giulio Chinappi

Source: http://www.cese-m.eu/cesem/2022/12/kirill-logvinov-in-ucraina-solo-un-aspetto-della-guerra-ibrida-contro-la-russia/

ARTICLE PUBLIÉ SUR LE BLOG DE L'AUTEUR : https://giuliochinappi.wordpress.com/2022/12/20/kirill-logvinov-in-ucraina-solo-un-aspetto-della-guerra-ibrida-contro-la-russia/

Le diplomate Kirill Logvinov, envoyé de la Fédération de Russie auprès de l'Union européenne, a analysé la situation internationale, accusant l'Occident de lancer une guerre hybride contre Moscou.

Nommé en septembre comme nouveau chef de la mission de la Fédération de Russie auprès de l'Union européenne, Kirill Logvinov a accordé une interview à l'agence de presse TASS dans laquelle il a analysé la situation internationale actuelle, en commençant par le conflit ukrainien. Selon la lecture de Logvinov, le conflit ukrainien n'est rien d'autre que l'aspect le plus évident de la guerre hybride que le monde occidental a depuis longtemps lancée contre Moscou.

Logvinov, qui a pris la place de Vladimir Čižov, dont il était l'adjoint, à la tête de la mission diplomatique, a réaffirmé que la Russie ne considère pas le conflit en Ukraine comme un conflit local, soulignant également que l'UE n'a pas saisi l'occasion de parvenir à une compréhension mutuelle avec la Russie, préférant suivre servilement les ordres de Washington: "Nous voyons ce qui se passe non pas comme un conflit local, mais comme une guerre hybride déclenchée par l'Occident contre la Russie dans les domaines politique, économique, humanitaire et de l'information", a déclaré M. Logvinov. "Si nous voulons parler d'accords, l'Occident, y compris l'UE et ses États membres, avait la possibilité de conclure un accord, afin d'empêcher la situation de se développer selon le scénario actuel. Ils n'ont pas profité de l'occasion, et l'ont fait de manière provocante et méprisante par rapport aux intérêts de la Russie, et même de toute l'Europe".

"La réticence à penser à l'avenir ne s'applique pas seulement aux propositions russes en matière de garanties de sécurité, mais aussi à d'autres domaines dans lesquels nous avons eu des accords pratiques avec l'UE jusqu'à présent, notamment dans les domaines économique et humanitaire", a ajouté le diplomate. "En effet, nous avons souligné à plusieurs reprises comment les dirigeants européens ont préféré sacrifier leurs propres intérêts pour plaire à leurs maîtres américains. Ce choix suicidaire nous conduit tout droit vers un conflit mondial majeur, dans lequel l'Europe paierait le prix le plus élevé, comme elle l'a fait lors des précédentes guerres mondiales".

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Le monde occidental a alors construit un récit des faits selon lequel le conflit ukrainien a commencé en février, avec le lancement de l'opération militaire spéciale par le gouvernement russe, effaçant l'ardoise de ce qui s'était passé au cours des huit années précédentes: "Cela est fait uniquement pour ne pas mentionner des épisodes tels que, par exemple, le chantage pur et simple exercé sur le président ukrainien de l'époque [Viktor Janukovyč] par l'UE et ses États membres à la veille du sommet du Partenariat oriental à Vilnius en novembre 2013 ou le soutien de facto de Kiev dans son sabotage des accords de Minsk, qui a duré de nombreuses années", a déclaré Logvinov à cet égard.

Le diplomate a également noté que l'UE utilise le prétexte de la "menace russe" pour réduire davantage la marge de manœuvre des États membres. Comme la crise économique ou le Covid-19 dans le passé, la "menace russe" devient ainsi une occasion de priver les États membres de leur souveraineté, qui a été transférée en quantités toujours plus importantes aux institutions supranationales de Bruxelles: "Pendant la phase aiguë de la pandémie du COVID-19, les organisations supranationales de l'UE ont considérablement étendu leurs pouvoirs dans le domaine de la santé, maintenant la Commission européenne essaie d'être à l'avant-garde des efforts pour surmonter la crise énergétique, en cherchant à être un coordinateur pour les achats communs de gaz par les États membres à partir du printemps 2023.

Au lieu de continuer à obéir aveuglément aux ordres de Washington, les pays européens devraient formuler une politique étrangère indépendante fondée sur le nouveau contexte international d'un monde qui évolue de plus en plus vers la multipolarité. Face à l'émergence de nouvelles puissances régionales et mondiales, le projet hégémonique américain de domination mondiale est voué à l'échec, et l'Europe risque d'être aspirée dans le tourbillon de ce naufrage si elle ne change pas de cap à temps. "Aujourd'hui, l'ensemble du système des relations internationales subit sans aucun doute un changement tectonique. Et à un moment donné, lorsque la stabilisation commencera (et cela arrivera inévitablement), nous - et je ne parle pas seulement de la Russie, mais de tous les représentants sensibles de la communauté internationale, qui ne se limite en aucun cas à l'Europe ou à l'Occident - aurons une réelle chance de jeter les bases d'un nouvel ordre mondial plus juste, basé non pas sur les "règles" inventées par une partie, qui peuvent être réécrites au cours du "jeu", mais sur les principes de respect mutuel et d'égalité véritables", a conclu Logvinov.

vendredi, 30 décembre 2022

La prophétie de la philosophie russe sur l'effondrement de la civilisation libérale occidentale et la mission historique de la Russie

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La prophétie de la philosophie russe sur l'effondrement de la civilisation libérale occidentale et la mission historique de la Russie

Igor Evlampiev

Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/la-profezia-della-filosofia-russa-sul-crollo-della-civilta-liberale-occidentale-e-sulla

Dans les circonstances actuelles, il est d'abord nécessaire de voir les changements tectoniques et historiques, dont les racines remontent au début du 19ème siècle. La philosophie russe a toujours été impliquée dans les questions historiques mondiales et a cherché à comprendre les événements historiques. Elle était en phase avec son temps et prévoyait l'avenir. Essayons de comprendre si les prophéties des penseurs russes se sont réalisées.

En tant qu'historien de la philosophie, je dois avancer deux questions. La première est l'idée de l'effondrement de la civilisation occidentale. La seconde est la vision du rôle de la Russie dans ce nouveau monde qui est en train de se créer. Les penseurs russes ont spéculé à ce sujet depuis le début du 19ème siècle, à commencer par Pyotr Tchadaïev.

L'effondrement de la civilisation occidentale

L'effondrement de la civilisation occidentale est un thème qui a été abordé par presque tous les penseurs russes. Même Tchadaïev, qui semblait admirer l'Occident et critiquer la Russie, admirait en fait la grande culture millénaire européenne et considérait l'Europe libérale comme une étrange entité historique qui ne vivrait pas longtemps.

Aujourd'hui, j'ai décidé de parler d'un homme très spécial, le fondateur du libéralisme russe. Le paradoxe est que le libéralisme est également né en Russie, mais selon notre propre version. Mais même le plus célèbre théoricien du libéralisme russe, Boris Tchitchérine (tableau, ci-dessous), a sévèrement critiqué le libéralisme occidental dans ses livres. Il se demandait même comment une construction aussi ridicule pouvait voir le jour, et encore moins être traduite dans la réalité. Du point de vue d'un libéral russe qui a proposé sa version très bien pensée du libéralisme, que je suis, le libéralisme occidental est une impasse absolue du développement social. Cependant, il est nécessaire d'être conscient de ce que les libéraux russes du 19ème siècle ont proposé et de poursuivre cette tradition.

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Tchitchérine attire l'attention sur la fausseté absolue des prémisses originelles de la civilisation libérale de l'Occident. Cette civilisation est née il n'y a pas si longtemps, au siècle des Lumières, et s'est immédiatement opposée à la culture européenne traditionnelle.

Cette idéologie des Lumières prétendait que la liberté humaine est une qualité purement externe; il n'y a rien d'interne en l'homme. En d'autres termes, ce libéralisme occidental considérait l'homme comme un atome social sans essence spirituelle intérieure. Le libéralisme occidental a offert à la société un ordre dans lequel l'essentiel est de collationner le maximum de libertés formelles externes. Tchitchérine et d'autres critiques de la civilisation occidentale ont naturellement compris que si l'homme n'est pas censé avoir une essence profonde, il est généralement impossible de justifier sa différence avec les animaux. Alors cette civilisation libérale est une sorte de machine qui existe selon des lois mécaniques. Les éléments individuels de ce mécanisme croient avoir des libertés et en parlent avec fierté. En réalité, ils ne possèdent pas la chose la plus importante. La liberté humaine n'a de sens que lorsqu'elle vise la créativité, la création d'une nature et d'une culture artistiques. Si la liberté n'est qu'une qualité négative, telle que l'absence de restrictions ("je peux aller où je veux"), alors cette liberté n'offre rien à l'homme. Tout animal de la forêt peut se croire libre, car il va où il veut, là où la nature le permet.

La civilisation, qui a réduit la liberté à une forme extérieure, uniquement à l'absence de restrictions dans le comportement, n'a pas réellement vu une essence spirituelle dans l'homme. Au contraire, elle a progressivement détruit cette essence au cours de l'histoire. La civilisation libérale a émergé dans une Europe de culture, où les individus se distinguaient par leur culture spirituelle. Les traditions de la culture européenne ne pouvaient pas être abolies en un clin d'œil.

Mais le paradoxe est que pendant deux siècles d'existence de la civilisation libérale (19ème et 20ème siècles), cette civilisation a réussi à tuer l'essence spirituelle. Ce que nous avons maintenant, c'est une Europe moderne qui ne comprend absolument pas ou ne connaît pas son passé, qui ne possède pas la chose la plus importante qui était autrefois considérée comme la chose principale pour un Européen, à savoir une excellente éducation, une superbe culture intérieure, une compréhension profonde de la culture, de la spiritualité, de la créativité et de l'histoire. Tout cela a disparu parce que dans le modèle libéral, tout est réduit à des facteurs externes. C'est un des aspects de ce qui se passe.

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En réalité, nous avons affaire à une civilisation qui est progressivement redescendue dans la barbarie. C'est ce qu'interprète très clairement et subtilement un philosophe allemand balte, Hermann von Keyserling, dans son livre Amerika. Aufgang einer neuen Welt (1930). Il a vécu aux États-Unis dans les années 1930 et a observé la civilisation américaine, qui allait bientôt dépasser tout ce que l'humanité avait jamais réalisé en termes de développement matériel. Il conclut que c'est la civilisation exprimant au mieux la nouvelle barbarie. Mais la véritable civilisation signifie essentiellement la société, les gens, leur esprit. Le principe spirituel est fondamental pour l'homme et la société. Ce n'est pas le PIB qui est le moteur du développement humain et social. C'est le degré de spiritualité concentré dans chaque membre de la société qui le fait. Keyserling a tout à fait raison quand il dit qu'avec tout le développement matériel, l'Amérique, dans l'essence spirituelle la plus importante des individus et de la société dans son ensemble, se transforme en une nouvelle barbarie. Ce barbare ne sait pas qu'il est potentiellement un être spirituel ou créatif. Il peut très bien se passer de culture. Sa vie est celle d'une machine ou d'un animal animé par les réflexes les plus simples. Ce processus de barbarisation n'est pas passé inaperçu aux yeux des penseurs russes du 19ème siècle et de nombreux Occidentaux du 20ème siècle. Il a atteint le point où la civilisation occidentale est désormais incapable de résoudre les problèmes les plus élémentaires et de comprendre les autres civilisations qui ont de solides fondations spirituelles. Nous assistons à un processus dans lequel l'ensemble de l'humanité se divise en deux civilisations. La première est celle dans laquelle le principe spirituel est le principe directeur de l'homme et de la société, dans laquelle l'esprit et la culture sont véritablement valorisés et sont exactement ce qui sépare l'homme de la bête. La deuxième civilisation est celle qui, en raison de la logique paradoxale de son développement au cours des deux derniers siècles, a complètement perdu la compréhension de ce que signifie être humain. Les hommes de cette société sont les nouveaux barbares. Ils sont incapables de comprendre l'autre. Ils sont incapables de répondre à un autre point de vue. Ils sont incapables de développer des relations normales, comme on peut le constater lorsque l'on examine les relations internationales. Le choc entre ces deux civilisations était inévitable.

Si l'humanité a un avenir, alors la civilisation guidée par un principe spirituel doit gagner d'une manière ou d'une autre.

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La mission de la Russie, ou "l'idée russe"

Le deuxième point de mon exposé ici examine la façon dont les penseurs russes ont considéré la mission de la Russie dans ce contexte de crise et d'effondrement inévitable de l'Occident. L'effondrement est inévitable car une civilisation dans laquelle l'homme se dégrade au niveau d'un animal est une catastrophe anthropologique, l'extinction de l'homme dans sa véritable essence spirituelle. Alors comment définir exactement l'"idée russe"?

Pour répondre à cette question, nous devons nous tourner vers le concept qui effraie tout le monde, à savoir le concept d'"empire". Nous sommes constamment accusés de vouloir restaurer l'URSS ou l'Empire russe. Étrange, car l'URSS a été fondée sur les ruines de l'Empire russe. Il y a une contradiction logique. Cependant, il s'agit d'un exemple typique de substitution psychanalytique de concepts. En réalité, l'empire est absolument légitime. En outre, il s'agit peut-être de l'un des concepts les plus importants de toute l'histoire politique du monde au cours des deux derniers siècles. Je ne doute pas que l'Occident suive la même voie. La civilisation libérale, qui a fait du concept d'"empire" un épouvantail, est elle-même un empire.

Nous vivons tous dans un empire américain, qui se manifeste comme une entité publique mondiale prétendant montrer le bon chemin à toute l'humanité. Les États-Unis tentent d'imposer un certain mode de développement au monde entier. Ils sont un empire car les empires sont de différents types.

L'empire américain est un empire canonique, dans lequel l'économie est au premier plan. L'Union européenne a également suivi la même voie impériale. Il s'agit d'une tentative d'unification mondiale, conduisant toute l'humanité vers un avenir radieux, où l'essentiel est le bien-être matériel. Le paradoxe est qu'aucun empire n'a jamais vécu de la seule économie. En fait, tous les empires ne deviennent vraiment entiers qu'en raison d'une idéologie, ou d'une religion, ou de toute idée qui va au-delà de l'économie.

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La philosophie russe revient constamment à cette idée. Le chemin de l'humanité est le chemin impérial. Les penseurs russes n'avaient aucun doute à ce sujet. Vladimir Soloviev (tableau, ci-dessus) est le philosophe le plus célèbre qui marquait son accord avec cette idée. Il a passé toute sa vie à planifier un empire mondial, où, contre toute attente, le tsar russe est l'empereur et le pape le grand prêtre. Cela semble un peu drôle, mais il semble que Soloviev ne croyait pas totalement qu'une telle chose était possible. L'œuvre "Monarchie mondiale" constitue un étrange contraste avec son utopie géographique. Il y affirme que l'humanité tend inévitablement vers l'unité, et que nous devrions appeler cette unité "empire". Il est très important de comprendre comment elle est organisée, sur quelle base. Il fait référence à la Rome antique comme exemple d'empire ancien, comme modèle pour tous les empires du monde. Sur cette base, il tente de tracer une voie vers l'avenir, dans laquelle la Russie joue son rôle. Contrairement à toutes ses autres œuvres, où il prône la théocratie, Soloviev place l'idée religieuse au premier plan. Mais il est peu probable qu'une idée religieuse puisse unir toute l'humanité. Les gens professent des religions trop diverses pour être unis sur ce principe, notamment en imposant le christianisme dans le monde entier. Même notre pays n'est pas purement chrétien. Dans cet article, Soloviev propose une autre idée : la culture comme fondement de l'empire. C'est l'idée clé de toute la philosophie du 19ème siècle, selon laquelle la base du futur leadership de la Russie dans le monde est sa haute culture spirituelle. L'Occident se dirige vers la crise et la mort parce que l'idée d'esprit, de culture spirituelle a disparu. Les gens ne comprennent pas ce pour quoi ils vivent. La Russie, au contraire, a conservé cette compréhension.

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Des penseurs différents, apparemment incompatibles, s'accordent sur cette idée. Prenez le poète et diplomate russe Fiodor Tioutchev et l'écrivain et penseur russe Alexander Herzen. En 1850, Tioutchev a publié un article intitulé "Russie et révolution" en Allemagne. Il l'a apporté en Allemagne de façon anonyme. Il a affirmé que l'Europe est sur le point de s'effondrer parce que la révolution s'étend et détruira la grande Europe. La Russie, en revanche, est un rocher qui ne cède pas. La seule chance de survie de l'Europe est de faire partie de l'Empire russe. La célèbre utopie de Tioutchev a une belle fin. L'arche flotte dans l'arène de l'histoire de l'Empire russe. Elle est inébranlable et elle seule deviendra le rempart du prochain ordre mondial. Il est clair que les nations européennes ne se joindront pas à l'Empire orthodoxe russe. C'est ridicule d'affirmer cela aujourd'hui. Les Occidentaux d'Europe de l'Ouest et d'Amérique nous détestent. Nous savons combien la différence est grande entre l'orthodoxie et le catholicisme, même si tous deux sont chrétiens. Tioutchev lui-même était un Européen. Il a vécu en Allemagne pendant 40 ans. Ses deux épouses étaient allemandes. Il appréciait la culture européenne. Mais comment est-il possible pour un Européen intelligent, qui connaît parfaitement l'Europe, d'écrire que c'est l'Empire russe qui sauvera l'humanité ?

Un an après la publication de l'article de Tioutchev, en 1851, Herzen publie son livre "Sur le développement des idées révolutionnaires en Russie". Il y affirme que la Russie est la locomotive de la révolution, c'est-à-dire exactement le contraire. Herzen affirme que l'Europe petite-bourgeoise s'effondre parce que sa culture est morte, alors que dans la Russie autocratique, la culture n'a pas encore fleuri.

Grâce à la révolution, la Russie va devenir un pays spirituel et ouvrir cette culture au monde.

Tioutchev parle d'un empire orthodoxe, dont tout le monde doit faire partie pour survivre à la révolution; Herzen soutient que la révolution doit sauver tout le monde. Comment est-il possible de combiner ces idées ? Herzen considère que Pierre le Grand est le principal révolutionnaire de la Révolution russe. Alexandre Pouchkine et la littérature russe ont poursuivi la tendance révolutionnaire. Et nous comprenons ici qu'il parle d'une révolution spirituelle et culturelle, et pas du tout d'une révolution politique. Il avait une attitude négative envers les révolutionnaires politiques, les qualifiant d'"autocrates à la sauce moustique". Par conséquent, il s'avère que Tioutchev et Herzen parlent de la même chose. Tout comme Tioutchev voit l'empire de la culture spirituelle correspondre à l'image de l'empire orthodoxe, Herzen comprend la révolution comme l'organisation de toute l'humanité en un certain système dans lequel la valeur principale est la culture spirituelle. Cette idée devrait imprégner l'ensemble de la société jusqu'aux cercles mêmes du gouvernement. C'est pourquoi ils utilisent tous deux le concept d'empire dans leurs arguments. Soloviev dit aussi la même chose.

L'Occident moderne s'est dégradé en une barbarie qui n'est pas digne de l'histoire européenne. Nous devons affirmer avec confiance que nous sommes les seuls Européens à perpétuer les traditions de la grande culture européenne. C'est ce que dit toute la philosophie russe.

Par conséquent, notre mission consiste à créer un certain espace, y compris un espace politique, qui fait revivre les traditions de la culture russe, européenne et mondiale. Ensuite, tous les peuples de cet espace pourront développer cette culture à leur manière. Ce sera un nouvel empire spirituel, une nouvelle forme de culture spirituelle et une association politique et sociale de personnes. Et c'est d'eux que dépend la possibilité pour l'Occident actuel de trouver une place dans cette nouvelle formation. S'il existe des forces saines qui comprennent quel genre d'avenir elles veulent, pour faire revivre les traditions de la grande culture spirituelle européenne, alors l'Europe pourra peut-être entrer dans ce futur empire spirituel mondial, mais il ne fait aucun doute que la Russie en sera le leader.

jeudi, 29 décembre 2022

Souveraineté espagnole et avenir géopolitique

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Souveraineté espagnole et avenir géopolitique

Carlos X. Blanco

Source: https://decadenciadeeuropa.blogspot.com/2022/12/soberania-espanola-y-futuro-geopolitico.html

Ceux d'entre nous qui vivent en Occident sont comme des prisonniers avec un bandeau sur les yeux. Bien que nous ayons les coudées franches pour nous débarrasser de ce voile, le peuple n'a même plus envie de faire ce geste libérateur. Pour compléter le tableau, nous, les habitants de cette partie du monde, sommes tranquillement couchés sur un baril de poudre en attendant que quelqu'un allume la mèche. Une puissance non-européenne, la puissance nord-américaine, semble l'avoir déjà allumée. Le problème est que nous n'avons pas réellement de poudre à canon ou d'autres substances combustibles conventionnelles sous nos sièges, ce qui serait déjà à craindre. Nous parlons d'armes nucléaires.

Pourquoi sommes-nous, Européens et Espagnols, les coupables ? Les pays qui ont renoncé à leur souveraineté, ou qui l'ont perdue suite à des coups bas, sont comme des personnes condamnées à mort. Alors que leur fin, déjà décrétée, arrive, ils sont comme des prisonniers qui ne peuvent faire un pas sans être soumis à la surveillance la plus étroite. Comme j'écris depuis l'Espagne, je peux parler de ces processus de première main. Sans avoir besoin de rassembler une documentation abondante sur les affaires des autres, mais plutôt en parlant de mon expérience personnelle, je peux témoigner de ce qui s'est passé depuis ma lointaine enfance: une perte de souveraineté. Ce n'est pas là la pseudo-histoire (la "mémoire démocratique") qui est expliquée dans les écoles espagnoles: c'est l'histoire réelle et vécue dans la plupart des foyers. Officiellement, nous sommes passés de la Dictature à la Démocratie libérale, avec une pluralité de partis. Nous serions passés du bâillon et de la peur au paradis des libertés. En réalité, charnellement, ce que nous avons vu, c'est l'avortement d'autres modes de transition possibles et la perte - par enlèvement et usurpation - de la souveraineté nationale.

Le processus était analogue à celui de nombreuses autres républiques hispaniques. La longue main américaine est visible à chaque étape : coups d'État, création de groupes d'insurgés, cooptation de dirigeants et d'élites... Il s'agit toujours de diriger les processus de changement de l'extérieur et de loin, des processus qui ne doivent pas prendre une situation idyllique comme point de départ : l'Espagne de la fin de la période franquiste n'était pas une Espagne idyllique, loin de là. La clé de ce bref essai n'est pas de faire l'éloge abstrait de n'importe quel type de régime, ni de les comparer dans l'abstrait : régime autoritaire et régime démo-libéral, avant et après 1978. Loin de là, la clé de nos réflexions se trouve dans le continuum "plus de souveraineté - moins de souveraineté". En partant d'une situation de souveraineté maximale, c'est-à-dire lorsqu'une nation et une partie importante du peuple ont le pouvoir sur les décisions ultimes (déclarer la paix ou la guerre, sécuriser et protéger les frontières et les peuples, prendre les grandes décisions du destin sans contrainte), un État peut ensuite se restructurer afin de gagner en libertés et en prospérité. C'est ce que l'Espagne de la fin de la période franquiste n'était pas autorisée à faire. De l'extérieur, avec pas mal de sales manœuvres, dont le terrorisme et les "coups de sabre" déformés et amplifiés, on a poussé une Espagne franquiste qui avait entrepris (avec beaucoup de sacrifices et peu de libertés civiques) de se forger une "insoumission fondatrice" partielle (selon la terminologie du professeur Gullo).

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Cette situation a été parfaitement représentée par plusieurs étapes, dans l'ordre chronologique : l'assassinat de l'amiral Carrero, l'imposition d'un Bourbon traître sur le trône, l'introduction de la partitocratie et du modèle centrifuge de l'État ("État des autonomies" et Régime de 78), la (ré)invention du PSOE dans une perspective néolibérale, c'est-à-dire le socialisme de Felipe González, qui a initié l'ère de la subordination (privatisation et destruction du tissu agro-industriel et éducatif du pays). Tout ça pour quoi ? Pour empêcher qu'une Espagne sur la voie de l'"insoumission fondatrice" soit suffisamment puissante pour que, depuis le propre bloc anticommuniste de l'Occident, elle puisse s'imposer de sa propre voix et comme une note discordante devant les franchisés inféodés aux yankees du Vieux Continent - lire l'Allemagne - et de la Méditerranée - lire la France et le Maroc.

En 1973, le 20 décembre, l'Espagne a vu son Premier ministre, l'amiral Luis Carrero Blanco, se faire exploser, ainsi que deux compagnons : un policier et son chauffeur. Le pays a été choqué de voir les images de ce désastre à la télévision. L'impunité de l'ETA, l'organisation terroriste soi-disant liée à l'indépendance basque, est devenue de plus en plus visible. Cet attentat n'était pas le premier du gang, mais le magnicide, commis avec la bénédiction de l'Oncle Sam, qui préfigurait des décennies de meurtres pendant les années de plomb, au cours desquelles les assassins de l'ETA ont même acquis du prestige parmi la gauche. Les partisans du régime de Franco, alors que le Caudillo était déjà vieux et malade, ont vu dès lors que la "transition" commençait à être pilotée de l'extérieur. L'implication des services secrets américains, et leur connivence avec le séparatisme basque et les groupes violents de toutes sortes, susceptibles d'être utilisés pour déstabiliser le pays, devenait palpable. Il est clair que quelqu'un n'a pas réussi à protéger l'amiral. Les hauts fonctionnaires le savaient et ont acquiescé. Des documents déclassifiés ultérieurement par la CIA indiquent clairement qu'il fallait se débarrasser de Carrero. Et c'est ce qu'ils ont fait. Le fait que les exécutants matériels étaient des membres du groupe terroriste séparatiste basque ne fait pas obstacle aux spéculations plus que raisonnables sur les véritables instigateurs intellectuels, et ces spéculations sont les suivantes :

a) Que les instigateurs, promoteurs, collaborateurs nécessaires, etc. étaient les services secrets yankees, intéressés à bloquer toutes autres formes de transition politique après la mort du Caudillo et désireux de mettre en œuvre "leur" modèle démo-libéral qui, par essence, est le modèle instituant la subordination coloniale aux intérêts des États-Unis.

b) Que les exécutants matériels eux-mêmes, les membres de l'ETA, n'ont pas seulement reçu l'aide, le soutien, la collaboration nécessaire, etc. des Yankees pour cet assassinat spécifique, mais que l'existence même du réseau terroriste, et ses extensions ultérieures sous forme de "combats de rue" et de "socialisation" généralisée de la violence au Pays basque et en Navarre, principalement, étaient le résultat de plans et de fonds étrangers, élaborés aux États-Unis et dans d'autres pays européens (Allemagne, France).

Les spéculations, décrites en a) et b), ne sont peut-être pas faciles à prouver, mais elles sont très rationnelles si nous nous en tenons au moins à la logique des précédents. La logique du précédent est la suivante: si un ennemi traditionnel de l'Espagne (ou de tout autre nation étudiée) a déjà fait son œuvre par le biais de la technique "X", et qu'il a bien réussi, il y a de fortes chances que la technique "X" ait ensuite été utilisée à une époque ultérieure. La politique internationale de l'empire américain est célèbre pour son utilisation des attentats et des sabotages, car ce sont ses techniques "X" préférées. Le naufrage du Maine était l'acte de terreur et de sabotage idéal pour que l'empire yankee arrache à l'Espagne ses précieuses possessions de Cuba, Porto Rico, les Philippines, etc. Par la suite, les Américains ont essayé des tactiques terroristes analogues pour fabriquer le casus belli nécessaire à leurs conquêtes, agressions et déprédations : contre le Japon, le Vietnam, l'Afghanistan, l'Irak, la Syrie, la Libye... D'autre part, l'entraînement, l'armement et la formation de groupes armés (guérillas, "contras", insurgés, djihadistes, "cellules islamistes", ETA et divers groupes "anticapitalistes") est quelque chose de facile à réaliser par des services secrets aussi répandus sur la planète, aussi bien entraînés et arrosés d'argent, et plus que suffisamment formés technologiquement, que le sont les Américains.

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L'empire prédateur yankee est devenu grand, un véritable empire continental, aux dépens de l'Hispanidad. Avec une Hispanidad intacte, la nation yankee ne serait qu'une petite mosaïque de territoires sur la côte atlantique de l'Amérique du Nord. Sans leurs exactions et leurs destructions en Amérique latine, ils seraient restés une extension provinciale de l'anglosphère de l'autre côté de la "grande mare". Et sans l'acquiescement des puissances européennes en 1898, la nation yankee n'aurait pas commencé son escalade planétaire d'agression qui a débuté par l'assaut des derniers vestiges transcontinentaux de la monarchie espagnole.

Les similitudes entre le "tournant" de la politique espagnole après 1973 et les révolutions de couleur actuelles ou relativement récentes, principalement dans les pays arabes, ou le Maidan en Ukraine, sont évidentes. Il s'agit d'activer des éléments locaux mécontents pour une raison quelconque (la raison est la chose la moins importante, et n'est prise en compte que comme carburant humain pour allumer et faire exploser un conflit que l'Empire prédateur a intérêt à exacerber). Le conflit religieux, ethnique, idéologique, séparatiste, etc. est inventé, s'il n'existait pas déjà. Et elle est conçue depuis les bureaux sombres et lointains des services secrets américains.

Lorsque le Premier ministre espagnol et successeur de Franco a été assassiné, peut-être à cause de l'inaction et de la trahison de hauts fonctionnaires franquistes qui s'occupaient déjà de plaire aux Yankees, l'Espagne était loin d'être une nation sans problèmes. Malgré la crise pétrolière de l'époque, le pays avait surmonté la faim de l'après-guerre et l'isolement d'une dictature comme celle de Franco, qui, même si c'était une dictature, n'en était pas plus une que d'autres dans le monde de l'après-1945, chères à Washington. D'autres régimes, parfois plus féroces dans leur despotisme, ont été épargnés par les blocus et l'isolement international, puisque tout cela dépend toujours, finalement, des intérêts géopolitiques et commerciaux du gendarme anglo-saxon. Néanmoins, les Espagnols avaient réussi, par leurs propres efforts et grâce à une gestion technocratique très efficace, à placer leur pays à la neuvième place des puissances économiques mondiales.

En 1973, l'Espagne était un pays industrialisé (aujourd'hui, c'est un simple parc touristique, où l'hôtellerie, le tourisme de plage et la prostitution sont les principales activités). Son système éducatif était exigeant et rigoureux, et les enfants d'ouvriers et de paysans avaient pu accéder en masse au baccalauréat et à l'université. Il y avait des problèmes en suspens: Carrero a été chargé d'une transition non démo-libérale, en direction d'une "démocratie organique" qui aurait intégré les mécontents. Cette tâche, dans une société civile plus saine que celle d'aujourd'hui mais politiquement inexpérimentée, était difficile. Mais la souveraineté économique du pays était, à l'époque, un fait indiscutable, un atout. Pas comme maintenant: l'Espagne démocratique, pro-européenne et pro-ottomane est un pays où l'Union européenne intervient. L'Union européenne, cette monstruosité qui "sauve" en échange de l'obéissance aux diktats de l'institution supranationale. L'UE n'est rien d'autre qu'une machine inventée par le néolibéralisme: elle sert à réduire à néant la souveraineté des États faibles ayant de graves problèmes (corruption, dette, violence, instabilité) pour mieux les piller.

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Cette tentative d'assassinat de l'amiral, lieutenant de Franco et successeur prévisible, n'a pas ouvert la porte à la démocratie, comme les libéraux et les gauchistes ont tendance à le penser, et comme l'ont pensé tous ceux qui ont témoigné leur gratitude aux membres de l'ETA (car, aussi incroyable que cela puisse paraître, cela s'est produit). Cet assassinat de trois personnes, dont l'une était essentielle pour diriger le destin du pays sans renoncer à la souveraineté, a été la clé de tout ce qui a suivi. Puis sont arrivés des gouvernements dirigés par un Bourbon insensé et perfide, qui est maintenant en fuite dans les déserts arabes, entouré de cheikhs identiques à lui en termes d'arrogance et de mépris de l'éthique et de la dignité du peuple. Ce Bourbon, qui, selon la plupart des témoignages, s'est assis sur un trône en papier mâché par la volonté (malavisée et peu judicieuse) de Franco lui-même, était en réalité une marionnette de la CIA et de la Maison Blanche. Avant d'être roi, il vendait déjà des secrets de la patrie à une puissance étrangère, ce qui serait un motif suffisant pour qu'il soit jugé pour haute trahison. En vendant des secrets pour assurer son accession au trône, Juan Carlos Ier a trahi les Sahraouis et a entamé le processus de collusion avec le roi du Maroc qui a marqué la politique étrangère prostituée de l'Espagne depuis lors. La situation actuelle du Royaume d'Espagne est exactement la même que celle créée il y a près de 50 ans par l'actuel "roi émérite": un État qui a cédé une province de son territoire (une ancienne "colonie") comme le Sahara occidental, abandonnant son peuple (le peuple sahraoui, doté du droit à l'autodétermination, un droit qui continue d'être nié), qui a subi et subit une situation de génocide (notamment des bombes au napalm). L'Espagne est toujours une colonie du Maroc après la trahison des Bourbonistes. L'Espagne est une nation à genoux face à un État comme celui du Maroc qui ne cesse de

a) le faire chanter avec la "bombe humaine" de l'immigration illégale,

b) faire entrer la drogue (la principale source de revenus du roi maure et de sa clique) dans ses villes et détruit ainsi la jeunesse espagnole en la dégradant,

c) demander aux caisses publiques espagnoles, avec les impôts prélevés sur le peuple, de payer les études d'une énorme partie, pas encore bien comptabilisée, des enfants et des jeunes maghrébins, tant en Espagne qu'au Maroc,

d) d'établir en Espagne, héritière de la Reconquête, tout le réseau de ses mosquées spécifiquement alaouites en concurrence avec les mosquées saoudiennes et celles des différents émirats,

e) de menacer directement la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Espagne en insinuant de nouvelles "marches vertes" sur les îles Canaries, Ceuta, Melilla et l'Andalousie, afin de "récupérer ce qui était autrefois à eux", avec une grave insolence,

f) de favoriser le remplacement ethnique du peuple espagnol avec le plan avoué d'expansion vers le nord.

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Avec tous ces rappels, je souhaite seulement attirer l'attention du lecteur sur la situation géopolitique très fragile de l'Espagne.

L'heure est grave car l'Espagne est une triple colonie. Une colonie des États-Unis et de ses deux franchisés, l'européen et le nord-africain. Cela signifie que l'Espagne pourrait disparaître dans un avenir pas trop lointain et déstabiliser l'ensemble de l'Europe du Sud.

Certaines des clés ont déjà été signalées plus haut, mais je voudrais les énumérer, en retraçant le contexte et les éléments déclencheurs de la "perte de l'Espagne" depuis 1973 et, officiellement avec le R78 (Régime constitutionnel de 1978), c'est-à-dire l'évaporation de sa souveraineté et sa transformation en un pays "PIG" (cochon, terme par lequel l'État hérité du régime de Juan Carlos a été littéralement décrit par l'Allemagne et la France et par la finance internationale): un pays très endetté, désindustrialisé et soumis à un triple colonialisme yankee, marocain et franco-allemand.

1) Ses problèmes liés aux tendances centrifuges. Nous émettons l'hypothèse qu'une idéologie raciste et rétrograde comme celle de Sabino Arana, le leader du nationalisme basque, n'a gagné en force que grâce au terrorisme, et que depuis les années 1960, elle a reçu une aide extérieure inestimable. Aujourd'hui, le feu séparatiste se propage en Catalogne: un essaim de petits partis corrompus animés par des illettrés, comme les partis basques, comme les partis nationalistes catalans, mal à l'aise entre eux et mal à l'aise avec leur propre terre et leur histoire, ne serait jamais dangereux pour l'État sans un fort soutien extérieur, mondialiste et "européiste".

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2) La colonisation culturelle : l'européanisme et l'anglosphère sont sans cesse propagés par le système éducatif et les médias. La véritable tradition hispanique, l'origine de l'hispanité après la victoire de Don Pelayo à Covadonga (722) et son expansion vers le sud pour récupérer les terres des Goths tombées aux mains des musulmans, ainsi que vers les Amériques et l'Asie, sont des processus qui sont ignorés et déformés dans notre système éducatif par l'action de l'idéologie anglo-saxonne et européiste. Il y a un grave problème d'endophobie en Espagne, une phobie de ce qui est propre et interne ou essentiel.

3) L'acceptation à la manière d'un chien des idéologies étrangères les plus folles: l'idéologie du genre et des LGTBI+, l'animalisme, le multiculturalisme, le relativisme culturel et moral... Tout cela fait partie du mécanisme de la domination "occidentale".

4) La destruction de la culture du travail. Cela va de pair avec le processus de privatisation et de désertification agro-industrielle. La gauche post-moderne embrasse les idéologies énumérées au point 3), ainsi que d'autres narcotiques idéologiques, tout en soutenant fermement les idées d'un "salaire universel" et du "droit à la paresse" et du parasitisme comme mode de vie.

5) La destruction du taux de natalité et de la famille, qui est inextricablement liée aux mécanismes 1-4 ci-dessus. De cette façon, l'homogénéité d'un peuple multiséculaire, l'un des plus anciens et des plus définis au monde, est détruite afin d'assurer le remplacement ethnique et le changement de frontières qui en découle. Quand une nation n'est pas envahie par des baïonnettes, elle l'est par des permis de migration gratuits et la fécondité des utérus étrangers.

Il est clair que l'avenir de cette Espagne triplement colonisée est très sombre à moins d'un tournant souverainiste (en termes de direction politique) et d'une "insoumission fondatrice" (en termes de souveraineté économique). Ce changement devrait être complété par un renforcement des forces armées, à intégrer dans les alliances militaires hispano-américaines plutôt que dans les alliances atlantistes, et surtout dans les domaines naval et nucléaire (comme semblait l'envisager Carrero Blanco). Un tel changement semble peu probable maintenant, mais s'il ne se produit pas dans les prochaines années, on peut prévoir:

- La disparition de l'Espagne avec la multiplication des "taifas" qui ne feront que créer plus d'instabilité en Méditerranée.

- L'expansion du Royaume du Maroc vers les îles Canaries et le continent, c'est-à-dire l'Europe. Ainsi, l'État du Maghreb atteindrait des proportions et une force similaires à celles de la Turquie, et obtiendrait une situation analogue à celle de la Turquie, avec des territoires sur deux continents, dont l'Europe.

- L'extension vers le nord de la frontière musulmane. Cela sera également une source d'instabilité.

- Les mouvements de population, toujours indésirables et source de conflits lorsqu'ils sont incontrôlés, massifs et motivés par une "fuite" hors de l'État d'origine. Si l'État espagnol a déjà abandonné une de ses provinces il y a un demi-siècle, il pourrait le faire à nouveau dans d'autres.

- La réduction substantielle du territoire européen d'une UE de plus en plus soumise à l'impérialisme américain et à ses alliés extra-européens qui semblent prêts à étendre leurs propres impérialismes: le Maroc, la Turquie, l'Arabie Saoudite ou Israël seront ravis de voir de nouvelles terres et de nouvelles masses humaines à exploiter.

Il est tout à fait clair que le rôle de l'Espagne est essentiel, malgré sa prostration et sa faiblesse actuelles. Ce que j'ai appelé dans cet essai la "logique des antécédents" ou des "précédents" permet d'anticiper les prochains mouvements du cycle historique. Ce qui s'est déjà produit peut se reproduire, et de manière plus grave et irréversible. Nous, les Espagnols, devons être les premiers à réagir, en devinant les futurs mouvements de l'ennemi, en détectant qui il est et en n'oubliant jamais que c'est un monde dans lequel la vraie paix n'a jamais été déclarée. Malheureusement, c'est comme ça.

mardi, 27 décembre 2022

Après la Russie, c'est au tour du Qatar. Et nous n'aurons plus qu'à acheter du gaz aux Américains

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Après la Russie, c'est au tour du Qatar. Et nous n'aurons plus qu'à acheter du gaz aux Américains

Nous recevons et publions les analyses et réflexions de l'historien et essayiste Michele Rallo, ancien député de la République italienne.

Par Michele Rallo

Source: https://comedonchisciotte.org/dopo-la-russia-tocca-al-qatar-e-a-noi-non-restera-che-comprare-il-gas-dagli-americani/

Il y a définitivement trop de coïncidences.

C'est une coïncidence que la guerre de l'OTAN contre la Russie (déguisée en guerre entre la Russie et l'Ukraine) ait abouti à la fin de la "dépendance" de l'Europe vis-à-vis du gaz russe.

C'est une coïncidence que l'Europe doive compter sur la "dépendance" d'autres fournisseurs et que les États-Unis puissent placer leur coûteux gaz de schiste dans nos pays.

Et voilà maintenant une troisième coïncidence: le scandale providentiel du "Qatargate" amène l'Union européenne à une quasi-rupture avec le Qatar. Le Qatar qui - par pure coïncidence - est actuellement le deuxième plus grand fournisseur de gaz à l'Europe. Et comme le Qatar menace - en représailles - de couper nos approvisionnements en gaz, la part des États-Unis dans les approvisionnements en gaz (très chers) monterait en flèche: et hop, que voilà une quatrième coïncidence! Dans le même temps, comme un effet secondaire inévitable, les pays européens (l'Italie en tête) devraient dépenser encore plus sur leurs factures énergétiques; encore une fois de plus - coïncidence parmi les coïncidences - au profit de Washington.

Soyons clairs : je ne veux pas défendre le PD socialiste italien ni même les petites vierges du Parlement européen qui s'étonnent d'apprendre qu'un système de lobbying organisé (celui du "lobbying" d'importation américaine) a généré des scandales flagrants de corruption. Tout cela est probablement vrai. Mais il est néanmoins surprenant que les services secrets belges aient décidé d'enquêter - seulement maintenant - sur ce qui se passe dans les bureaux secrets de Strasbourg. À l'instigation de collègues des Émirats arabes unis - a-t-on dit - qui sont hostiles au Qatar pour des raisons de politique interne dans l'aire sunnite. 

C'est peut-être vrai. Mais je ne crois pas que les services émiratis soient parmi les mieux équipés et les plus performants du Moyen-Orient. Peut-être - c'est ma malignité - ont-ils à leur tour reçu un tuyau des services secrets de quelque grande, très grande, puissance occidentale. Ces derniers - que je continue à malmener - auraient alors pu convaincre les Belges d'accepter les suggestions venant des Emirats, et ainsi mettre le doigt dans ces engrenages européens infernaux dont les 007 de Bruxelles s'étaient jusqu'à présent obstinément tenus à l'écart.

Et - si l'on souhaite poursuivre l'hypothèse - on pourrait ajouter que le Qatar n'est pas seulement un grand producteur de gaz naturel, mais aussi un pays qui joue un rôle très particulier dans les équilibres internationaux. Il est inextricablement lié à la Turquie (un pays "désobéissant" au sein de l'OTAN qui a refusé d'adhérer aux sanctions contre la Russie) et est, en même temps, une sorte de première escale pour la Chine au Moyen-Orient. Les liens - entre les deux pays - sont très, très étroites. Selon certains, le Qatar jouerait même un rôle de "charnière" (également économique) entre Ankara et Pékin. Selon d'autres - mais une chose n'exclut pas l'autre - le Qatar serait également une sorte de rampe de lancement pour la pénétration de la Chine en Afrique.

Et que dire de ce qui se passe de l'autre côté du golfe Persique ? Sommes-nous sûrs que les protestations contre le gouvernement de l'Iran constituent un événement entièrement spontané ? Pas les protestations - sacro-saintes - contre un régime tristement obscurantiste et sa brutale "police morale". Pas les manifestations - disais-je - qui sont certainement authentiques et spontanées... Pas les manifestations, mais la tentative de les prolonger indéfiniment - au prix de centaines de morts - afin de les transformer en un coup d'État violent contre un gouvernement qui, avec tous ses défauts, est néanmoins l'expression d'un verdict électoral légitime, bien que résultant d'une simili-démocratie absolument sui generis, dans la lignée des canons politiques du Moyen-Orient.

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Êtes-vous sûr que ce qui se passe en Iran est un phénomène entièrement spontané ? Sommes-nous sûrs que la "couverture" de ces événements par les grands médias internationaux ne vise pas à préparer l'opinion publique occidentale à une forme d'intervention ou de simple conditionnement pour défendre les principes démocratiques en Iran ? Et pourquoi une "couverture" similaire n'est-elle pas accordée à ce qui se passe en Afghanistan au même moment ? Dans l'Afghanistan livré par les États-Unis aux talibans, où la police des mœurs (ou son équivalent) a droit de vie et de mort sur tout le monde, où les femmes n'ont même pas un dixième des libertés qui leur sont accordées en Iran, où les condamnations à mort ne sont pas un événement épisodique mais une pratique quotidienne dont plus personne ne s'étonne...

Toutes les coïncidences, tous les indices qui - si nous ébauchions les grandes lignes d'un roman policier - ne pointeraient que dans une seule direction : Washington. Mais comme nous ne sommes pas dans un roman policier, mais dans la réalité formidable du "politiquement correct", nous devons croire que tout est arrivé et arrive par hasard: du sabotage du gazoduc Nord Stream aux pots-de-vin des lobbyistes européens.

Les Américains, quant à eux, sont les "gentils" par excellence. Ils ne font que des guerres pour mettre fin aux guerres.

Le président Thomas Woodrow Wilson l'avait déjà déclaré en 1917. Mais il semble que, après cent cinq ans, ils n'ont toujours pas découvert comment y parvenir. Ils en sont toujours aux déclarations de principe, et je ne pense pas qu'ils iront plus loin. Du moins tant qu'il y aura encore beaucoup de simplets en Europe qui croient aux "coïncidences".

Michele Rallo

Comment faire disparaître radicalement le patrimoine français ?

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Comment faire disparaître radicalement le patrimoine français?

par Pierre-Emile Blairon

… et tous ces vieux villages qui puent le monde traditionnel et la bouse de vache ? Rien de plus simple ! pas de bombes, pas de chars d’assaut : l’économie d’énergie ! Fallait y penser ! C’est à la mode et ça ne tue personne !

Dystopies

"Dommage que ça ne tue personne, d’ailleurs... ça aurait fait d’une pierre deux coups !", se sont dit les frères Big Brother et Big Pharma, obséquieusement relayés par les organes de presse, et d’ajouter : "depuis le temps qu’on s’échine à essayer de réduire cette population de gueux ! Nous avons pourtant employé tous les moyens. La pandémie : ça n’a pas marché, ils ont travaillé comme des cochons, les laborantins de Wu-Fu, résultat : pas mieux qu’une bonne grippe de derrière les fagots, comme ils disent chez les ploucs. Le vaccin, oui, ça fonctionne, il y a beaucoup de morts et d’éclopés, mais ça n’est pas suffisant, il nous reste des milliards de doses à écouler. La guerre, c’est bien, ça fait tourner les usines, mais il y en a certains qui ne sont pas d’accord et qui n’arrêtent pas de nous mettre des bâtons dans les roues ; là, nous nous sommes carrément faits rouler dans la farine".

C’est alors que, au moment même où tout ce beau monde mondialiste était dans le désarroi total, le lobby des BTP (Bâtiments et Travaux Publics), une structure économique qui existe dans un vieux pays, la France, d’un vieux continent, l’Europe, eut l’idée de leur proposer la bonne affaire, une lueur d’espoir pour ne pas sombrer dans la neurasthénie : "si on ne peut pas se débarrasser des habitants, on pourra toujours éradiquer tous ces agglomérats hideux et moisis de maisons délabrées ou, au moins, les cacher à notre vue en attendant de les remplacer par des grandes tours pour y loger nos futurs esclaves, comme l’avait si bien imaginé ce bon Le Corbusier pour détruire Paris [1]."

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Ce petit passage d’introduction amusant (?), en forme de conte moderne (de Noël ?), était bien sûr une dystopie. Qu’est-ce qu’une dystopie ? C’est un récit de fiction qui décrit un monde où l’utopie, du genre « tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil », loin de se réaliser, a accouché d’un monde catastrophique. 1984, de George Orwell, ou Le Meilleur des Mondes, d’Aldous Huxley, sont des dystopies. Tout comme la république, la démocratie… ou l’architecture de Le Corbusier.

Deux lois mortifères et un règlement stupide : le « diagnostic de performance énergétique »

La vérité, c’est que c’est Ségolène Royal, alors ministre de l’écologie [2], qui a initié ce processus destructeur en faisant adopter un décret (du 30 mai 2016) qui obligera les propriétaires des maisons (anciennes ou pas) à isoler leurs bâtiments par l’extérieur, une absurdité que Le Canard Enchaîné du 17 août 2016 fut l’un des premiers à dénoncer  (voir l’article).

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Ce décret a été conforté par deux lois qui vont dans le droit fil des mesures contraignantes liées au possible « pass énergétique » qui viendrait remplacer, ou, pire, doubler, le « pass médical » dont rêvent tous les dictateurs de la planète. On peut lire dans un article paru dans Les dernières nouvelles d’Alsace : « Faut-il asseoir la transition énergétique sur un champ de ruines, celui de notre patrimoine ? Malgré d’inventives initiatives individuelles, la maison à colombages perd du terrain, en Alsace : chaque année, elles seraient plus de 300 à finir en petit bois. Le phénomène n’est pas près de s’inverser depuis la promulgation de deux lois aux amers effets secondaires : la loi climat et résilience (2021), qui établit le principe du zéro artificialisation nette et la loi énergie climat (2019), qui vise l’interdiction progressive à la location de passoires thermiques, pour favoriser des rénovations thermiques à mener tambour battant, puisque l’État leur assigne un caractère d’urgence climatique. Deux lois vertueuses en apparence, mais qui font peser sur le bâti ancien une pression inédite et mortifère : l’une en accélérant la densification des centres des communes, ce qui se fera parfois en ratiboisant l’ancien, et l’autre en prônant une rénovation qui ne tient pas compte des caractéristiques bioclimatiques du bâti ancien et qui aboutira à sa ruine. Les matériaux naturels ont en effet besoin de respirer, ce que ne permet pas l’utilisation de polystyrène expansé avec lequel on recouvre de plus en plus souvent les colombages… Depuis cet été, des voix s’élèvent pour dénoncer cette catastrophe qui s’annonce, à savoir que le bois "pourrisse" derrière sa nouvelle coque étanche. »

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A ces deux lois vient s’ajouter une mesure plus ancienne (2016) : le « diagnostic de performance énergétique » (DPE), obligatoire lui aussi lors de la vente ou de la location d’un bâtiment ; ces diagnostics ont vu éclore quantité d’entreprises qui flairaient l’affaire juteuse, toutes aussi incompétentes les unes que les autres, qui conduisent les propriétaires à effectuer des travaux inutiles et coûteux (voir les associations de défense des consommateurs, dont la revue Que Choisir d’octobre 2022).

Les associations de défense du patrimoine sont vent debout contre ces mesures

Le 2 novembre 2022, la sénatrice Sabine Drexler alertait le gouvernement sur les conséquences dramatiques de cet ensemble de mesures sur le patrimoine français qui ne pourrait y survivre (voir son intervention sur Youtube).

Le 18 novembre 2022, il y a donc un mois, le G7, regroupement des principales associations de défense du patrimoine bâti, sous la conduite de Maisons paysannes de France, envoyait une lettre ouverte (comme un SOS ou une bouteille à la mer) à leurs ministres de tutelle : ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et ministre de la Transition énergétique  (Amusant, non, ces ministères de « transition », ce qui veut dire qu’ils ne sont là que provisoirement, en attendant le great reset ou les pass écologique et énergétique ? Et que veut dire « cohésion des territoires » si ce n’est : uniformisation ?)

Voici deux extraits de cette lettre ; nous sourirons malicieusement à la petite phrase : « Nous n’imaginons pas un seul instant qu’il s’agisse d’un choix volontaire », comme si les rédacteurs de la loi auraient pu « oublier » que la France existait avant 1948 :

 « Étonnamment, la loi climat & résilience ne mentionne pas le bâti ancien (d’avant 1948) qui ne peut pourtant pas être confondu avec celui d’avant 1975 - dit des “30 glorieuses” - ni rangé dans la catégorie des “passoires thermiques”. Ce bâti ancien, qui constitue l’un des atouts de l’esthétique et de l’attractivité de nos villes et de nos campagnes, appelle certes des travaux pour améliorer sa performance énergétique, mais dans le respect de ses matériaux et de l’écosystème qu’il constitue. Si ces travaux ne respectent pas ce qu’il est - un bâti bioclimatique par nature - et le confondent avec ce qu’il n’est pas - une passoire thermique - loin de l’inscrire dans la durée, ils vont le condamner irrémédiablement. Nous n’imaginons pas un seul instant qu’il s’agisse d’un choix volontaire. C’est donc une omission de la part des rédacteurs de la loi, qu’il est urgent et vital de corriger. […]

 « La disparition programmée de nos menuiseries anciennes, des croisées et des portes - illustrations des savoir-faire du menuisier, du sculpteur, du serrurier ou du verrier - au profit de modèles standardisés, généralement en PVC, n’est pas acceptable. L’âme centenaire de nos maisons ne doit pas être effacée par des productions de l’industrie qui n’ont rien de durable. L’isolation par l’extérieur qui détruit toute ornementation en saillie des façades pour y arrimer des dalles souvent en polystyrène, ramène l’architecture à un simple gabarit et la met en péril. Que penser d’une isolation par l’intérieur substituant au second œuvre ancien et à ses décors, des boîtes en placoplâtre ? Nous nous opposons à cette extinction patrimoniale de masse, à cette négation de l’architecture offerte à tous, annihilant les diversités régionales, les statuts, les époques ou les styles de ces bâtiments. Ce nivellement industriel, consistant souvent à plastifier nos logements, loin de sauver la planète, nous déshumanise et prive les Français de leur héritage artisanal et artistique le plus immédiat. Pour tous les acteurs, il est urgent de mettre en œuvre une politique cohérente de formation technique et patrimoniale qui, comme le confirment certains médias, fait visiblement défaut aujourd’hui. Nos associations sont contactées par de nombreux propriétaires désemparés à la lecture des résultats du nouveau DPE, devenu opposable et qui débouche dans la plupart des cas sur une préconisation d’isolation par l’extérieur, avec des matériaux et des techniques qui font fi de la valeur patrimoniale des façades et des logiques de fonctionnement de leurs matériaux, tous sensibles à l’humidité et perspirants. Devant la catastrophe annoncée, nous attirons votre attention sur ces carences d’une loi qui, appliquée dans l’urgence, risque d’avoir des conséquences néfastes sur le bâti ancien... »

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La France, premier pays touristique au monde

Et, comme en France moderne, tout finit par des chiffres (en France traditionnelle, c’était des chansons, chaque époque a ses priorités), en voici quelques-uns qui prouvent abondamment que ce gouvernement n’en a rien à faire des Français, de la France, de son avenir, et encore moins de son histoire, de son legs patrimonial ou de son rayonnement dans le monde.

Chiffres disponibles de 2019: la France est la première destination touristique mondiale:  90 millions de touristes internationaux en 2019, et la troisième destination pour les recettes engrangées par ce tourisme. Ces touristes ont dépensé en France 170 milliards d’euros pour cette année-là.

En terme d’activité professionnelle, le tourisme emploie 2 millions de salariés directs et indirects et constitue 7 % du PIB français.

Pourquoi les touristes viennent-ils si nombreux en France ? Parce que si la France n’est peut-être pas le plus beau pays du monde (en tout cas, peu s’en faut), il est à coup sûr celui qui offre la plus grande diversité, à la fois de paysages, de monuments, d’architectures locales admirablement et consciencieusement préservées (ces villages et ces petites villes de culture harmonieusement dessinés au fil des siècles et où il fait si bon flâner), de gastronomies et de cultures régionales enracinées, de patrimoine artistique et historique (que la Révolution n’a pas réussi à totalement éradiquer), il bénéficie d’un climat tempéré qui fait qu’il est possible de visiter le pays à peu près tout le long de l’année selon les régions, d’un ensoleillement maximum dans ses régions du sud, et enfin, il dispose de structures d’accueil (hôtellerie et restauration) qui offrent un large choix à la portée de tous les budgets.

Croyez-vous que ces touristes seront encore là lorsque toute cette richesse patrimoniale aura été saccagée ? Pensez-vous qu’ils se déplaceront pour visiter des quartiers sinistres peuplées de tours, pour traverser des zones industrielles sans fin, ou pour croiser des villages aseptisés composés de maisons toutes aussi semblables les unes que les autres ?

La qualité de vie n’est pas une question de richesse matérielle, et même ces « élites » mondialistes, avec tout l’argent dont elles disposent (qu’elles auront volé aux peuples), quand elles sortiront de leurs bunkers, seront alors obligées de vivre dans un monde où toute beauté aura été effacée.

Pierre-Emile Blairon.

[1] En 1922, l’architecte Le Corbusier, préfiguration des transhumanistes, avait imaginé de raser tous les bâtiments anciens sur la rive droite de la Seine à Paris (sauf les églises) pour y construire 18 gratte-ciel qui logeraient entre 500 000 et 700 000 habitants (voir la maquette du projet dit « Voisin »)

[2] Avant de prendre un peu de plomb dans la tête depuis ses derniers revirements, ce qui nous permet de saluer ici sa bravitude).

dimanche, 25 décembre 2022

La revue de presse de CD - 25 décembre 2022

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La revue de presse de CD

25 décembre 2022

EN VEDETTE

Loïk Le Floch-Prigent : Comment la France va-t-elle s’en sortir ?

Longue interview sous forme de vidéo (2h25’12’’) de Loïk Le Floch-Prigent, ingénieur et ancien PDG de Elf notamment, sur l’énergie en général et la désindustrialisation de la France en particulier. Pour clore les témoignages des anciens grands serviteurs de l’État dont la connaissance et le patriotisme ont été balayés par des politiques incompétents. Et c’est loin d’être fini.

thinkerview.com

https://www.thinkerview.com/loik-le-floch-prigent-comment-la-france-va-t-elle-sen-sortir/

ALLEMAGNE

Le soi-disant coup d'État en Allemagne est destiné à arrêter l'AfD !

Entretien avec Benedikt Kaiser. Selon lui, les pouvoirs en place essaient de construire un « danger de droite » permanent. Ils mettent en scène des conspirateurs et surfent sur la vague de la "lutte contre l'extrême droite" avec la charade des « Reichsbürger ». En réalité, ils veulent discréditer la seule opposition, l'AfD, et les empêcher d'accéder au pouvoir.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/12/21/le-soi-disant-coup-d-etat-en-allemagne-est-destine-a-arreter-l-afd.html

COMPLOTISME (C’est celui qu’y dit qui y’est !)

Sommes-nous tous complotistes ?

C’est sûrement l’un des mots-clés les plus frappants de ces dernières années : complotisme. Entre mouvements sociaux et crise du Covid, qui est complotiste, qui ne l’est pas, et sur quels sujets ? Où s’achève l’exercice de l’esprit critique, où commence le complotisme ? Il semble en tout cas que le gouvernement ait décidé de tout mettre dans le même sac, de mélanger les sujets. En effet, des assises des dérives sectaires et du complotisme devraient être organisées début 2023. Une annonce faite au lendemain de la présentation du dernier rapport de la Miviludes, soulignant une croissance d’un tiers des saisines, avec plus de 4000 demandes l’an passé. Mais pourquoi cette assimilation des deux phénomènes ? "La porosité entre les deux et leur interdépendance tend à s’accroître", a affirmé le secrétariat d’État chargé de la citoyenneté. L’un, le complotisme, mènerait à l’autre, la dérive sectaire. "J'entends adapter l'action de l'État, au sortir des assises des dérives sectaires et du complotisme, afin de pouvoir bénéficier de tous les outils nécessaires pour combattre efficacement ce fléau", a déclaré Sonia Backès.

laselectiondujour.com

https://www.laselectiondujour.com/sommes-nous-tous-complotistes-n1777/

DÉCONSTRUCTION

Agression du Café Laïque Bruxelles

L’attaque sur un lieu ouvert au public où devait se tenir une conférence donnée par Caroline Eliacheff et Céline Masson, auteurs du Fabrique de l’enfant transgenre, constitue un exemplaire très clair du mode opératoire de nature terroriste pratiqué par les transactivistes. Analyse de Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue.

causeur.fr

https://www.causeur.fr/agression-du-cafe-laique-bruxelles-militants-transgenres-terrorisme-249489?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=34ee582779-Newsletter_4_fevrier_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-34ee582779-57276049

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DÉSINFORMATION/CORRUPTION/CENSURES/DÉBILITÉ

Folie russophobe : l’excellente journaliste Anne-Laure Bonnel bannie des médias mainstream

Anne-Laure Bonnel paye pour son indépendance d’esprit. Le 12 septembre 2022, elle était reçue chez Putsch. « Je ne suis pas là pour prendre le parti des Russes. Je ne suis pas anti-Ukraine ou pro-Russe ou anti-Zelensky. Je suis simplement là pour rééquilibrer ce débat parce qu’il est en train de nous mener dans une boucherie, une boucherie terrible ». Le système médiatique ne lui pardonnera pas cette absence de parti pris, injustement pris pour de la russophilie, ou de l’ukrainophobie : son contrat à la Sorbonne n’a pas été renouvelé à cette occasion.

synthesenationale.hautetfort.com

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2022/12/20/folie-russophobe-l-excellente-journaliste-anne-laure-bonnel-6418094.html

Affaire Paypal. Jérôme Bourbon (Rivarol) : « Une victoire symbolique, un coup d’arrêt, au moins temporaire, aux décisions unilatérales et arbitraires des organismes bancaires »

Nous avions évoqué la victoire judiciaire pour l’hebdomadaire nationaliste Rivarol face à Paypal. Une victoire symbolique et qui pourrait faire jurisprudence pour d’autres médias, personnalités politiques, victimes elles aussi de la censure de Paypal, mais plus globalement des GAFAM. Pour évoquer cette affaire, nous avons interrogé Jérôme Bourbon, rédacteur en chef de Rivarol.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2022/12/19/212321/paypal-bourbon-rivarol-banques/

L'équipe de France, pas assez blanche ? L'Argentine a un problème avec ses racines africaines

Il faut s’appeler Slate, être de gauche et bienpensant (oxymore !) pour pouvoir publier un texte aussi raciste ! A méditer…

https://www.slate.fr/story/237824/argentine-couleur-peau-noirs-racines-immigres-joueurs-football-debat-mythe-nation-blanche?utm_source=ownpage&utm_medium=newsletter&utm_campaign=daily_20221219&_ope=eyJndWlkIjoiN2I1NmE4ZDcxYzBiOTUzZjhkYjE1Y2VjMTI4OTlhZmIifQ%3D%3D

Revue de presse RT du 11 au 17 décembre 2022

Rituel de ré/désinformation grâce à Russia Today. Cette semaine : la tension entre la Serbie et le Kosovo s’aggrave ; les nations de l’UE augmentent leurs échanges avec la Russie ; la Chine veut abandonner le dollar dans le commerce du pétrole ; le Royaume-Uni admet avoir envoyé des troupes en Ukrainiens.

lesakerfrancophone.fr

https://lesakerfrancophone.fr/revue-de-presse-rt-du-11-au-17-decembre

ÉCOLOGIE/PUNITIVE OU PAS

Carton rouge ! Impostures énergétiques déguisées sous forme de rapports d’experts.

Plusieurs études ont été publiées récemment à propos de l’approvisionnement énergétique de la Suisse après qu’elle se serait décarbonée, ce qui se traduit avant tout par une augmentation massive de la consommation électrique. La bonne nouvelle est que, enfin, il est tenu compte de la réalité des modes de production, permettant ainsi une évaluation plus complète de divers scénarios. Cependant, malgré toutes les qualités intrinsèques des experts impliqués et grassement rétribués, toutes ces études présentent des défauts si honteux qu’elles méritent plusieurs cartons rouges, sauf la mienne bien sûr. Pour les ignorants de la chose cela signifie que même un excellent joueur se fait ainsi expulser du champ de jeu.

Le blog de Michel de Rougemont

https://blog.mr-int.ch/?p=8812&utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=un-recent-article-de-mr-s-blog_3

ÉCONOMIE

Bloomberg : l'Europe a perdu environ un trillion de dollars à cause de la crise énergétique

La hausse des prix des carburants due au conflit en Ukraine a coûté à l'Europe un trillion de dollars, selon Bloomberg, qui tire la sonnette d'alarme sur le fait que ce n'est que le début de la plus grande crise depuis des décennies. L'agence prévoit que la concurrence pour le gaz naturel liquéfié (GNL) s'intensifiera après cet hiver, car le vieux continent devra reconstituer ses réserves de gaz face à des approvisionnements faibles ou nuls en provenance de Russie.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/12/20/bloomberg-l-europe-a-perdu-environ-un-trillion-de-dollars-a-cause-de-la-cri.html

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L’internationalisation du Renminbi : un développement rapide 1/3

Déclenchée en 2009 et sous l’impulsion d’une double stratégie de contournement et d’effort à l’intérieur des systèmes existants, l’internationalisation du Renminbi s’est développée rapidement en termes d’institutions et d’usages. L’internationalisation de la monnaie chinoise Renminbi (RMB) est un sujet qui s’invite de plus en plus dans les débats et les conversations tant entre les experts qu’entre les passionnés de géopolitique.

revueconflits.com

https://www.revueconflits.com/linternationalisation-du-renminbi-un-developpement-rapide-1-3/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=l_internationalisation_du_renminbi_un_developpement_rapide_1_3&utm_term=2022-12-23

ÉNERGIES

Les terres rares, atout maître de la Chine à l’international

La place de la Chine dans l’exploitation des terres rares n’est, toutefois, qu’en partie liée à l’importance de son stock de métaux stratégiques.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2022/12/19/445648-les-terres-rares-atout-maitre-de-la-chine-a-linternational?utm_source=Newsletter+Contrepoints&utm_campaign=91e68a5ce6-Newsletter_auto_Mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_865f2d37b0-91e68a5ce6-114773897&mc_cid=91e68a5ce6&mc_eid=e9e66aaefa

Atomes crochus avec le nucléaire : le socle de la souveraineté française

Le sujet du nucléaire abreuve nos discours électoraux, nos préoccupations, nos médias et les actualités géopolitiques du moment. Il a bien sûr été mis aussi sur le devant de la scène suite aux sanctions contre la Russie et la guerre en Ukraine. En France, le nucléaire civil – nos centrales – est le plus contesté par certains segments de notre population et certains corps intermédiaires qui en oublient notre génie nucléaire militaire. Et s’est noyé dans le marasme de la politique énergétique européenne et le suivisme de nos leaders par rapport à la politique allemande et la décision d’Angela Merkel d’en sortir il y a 11 ans.

geopragma.fr

https://geopragma.fr/atomes-crochus-avec-le-nucleaire-le-socle-de-la-souverainete-francaise/

ÉTATS-UNIS

Twitter Files : comment le FBI a discrédité les informations sur le scandale du laptop de Hunter Biden

Les Twitter Files dévoilent (enfin) les dessous de la censure du scandale de Hunter Biden sur la plateforme. C’est l’auteur Michael Shellenberger qui prend le relais avec la partie 7 pour expliquer comment le FBI a discrédité les informations sur les « affaires » du fils de Joe Biden à l’étranger, « avant et après » la publication par le New York Post d'un article sur le scandale lié au contenu de son ordinateur portable.

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/politique-monde/twitter-files-comment-le-fbi-discredite-les-informations-sur-le-scandale-du-laptop

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Assassinat de Kennedy : nouvelles archives déclassifiées, la CIA « a participé » à son meurtre, selon Fox News

Les archives nationales américaines ont rendu public jeudi 15 décembre plus de 13 000 documents liés à l'assassinat du président John F. Kennedy en 1963. La Maison-Blanche a, encore une fois, bloqué la publication de milliers d'autres, comme cela a été le cas en 2017. Cela n’a pas empêché la chaîne Fox News et l’un de ses animateurs vedettes, Tucker Carlson, d’interroger « une source qui a eu accès aux documents non divulgués », qui aurait affirmé que « oui, la CIA est impliquée dans la mort » du 35e président des États-Unis.

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/politique-monde/assassinat-de-kennedy-nouvelles-archives-declassifiees-la-cia-participe-son-meurtre

FRANCE

En 2022, les Français n’ont jamais autant payé d’impôts depuis 30 ans

Les Français, ménages comme entreprises, ont payé plus d’impôts qu’ils ne l’ont jamais fait depuis 30 ans. Les prélèvements obligatoires en 2022 ont atteint 45,2% du PIB en 2022, soit 0,9 point de plus par rapport à 2021 où le taux a été évalué à 44.3%. En euros, cela fait une augmentation de 86,4 milliards, pour atteindre 1 194 milliards contre 1 107.7 milliards en 2021, selon les derniers chiffres publiés dans le rapport économique, social et financier (RESF), publié le 4 octobre 2022.

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/societe-economie/en-2022-les-fr...

Le naufrage d’EDF expertisé par ses anciens patrons

Débarqués du navire, ses anciens capitaines témoignent devant l'Assemblée nationale. Les anciens PDG d'EDF, Pierre Gadonneix (2004-2009), Henri Proglio (2009-2014) et Jean-Bernard Lévy (2014-2022) ont été auditionnés par la commission d'enquête « visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France ». Tous pointent l'incompétence des politiques, et accusent l'Union Européenne et l'Allemagne d'être à l'origine de ce sabordage.

laselectiondujour.com

https://www.laselectiondujour.com/le-naufrage-dedf-expertise-par-ses-anciens-patrons-n1774/

TOP 8 des pires (et des meilleurs) présidents de la République !

Avec un Pierre-Yves Rougeyron en roue libre, un survol plein d’intérêt des présidents de la Ve République. De l’humour, des connaissances et des extraits vidéo bien trouvés dont certains nous rappellent ou nous apprennent, selon le cas, le pourquoi de l’état de la France aujourd’hui. Mieux qu’un cours d’Histoire récente, qu’on ne donne plus dans nos écoles !

J’suis pas content TV (Greg Tabibian)

https://www.youtube.com/watch?v=DSZpifpCpZg

GÉOPOLITIQUE

« Un nouvel ordre mondial très différent se dessine sous nos yeux »

La façon dont le monde nous apparaît diffère totalement selon la façon dont votre regard est fixé sur le moyeu de la roue ; ou à l’inverse, si vous observez la rotation de la roue autour de son moyeu (et l’allure qu’elle maintient), l’on verrait le monde autrement.

les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/un-nouvel-ordre-mondial-tres-different-se-dessine-sous-nos-yeux-alastair-crooke/

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IMMIGRATION

France-Algérie, Macron et Darmanin baissent la garde

Ancien ambassadeur à Alger, Xavier Driencourt, l’a été à deux reprises, entre 2008 et 2012 et de 2017 à 2020. Il est donc bien placé pour commenter les récentes décisions prises non seulement par Emmanuel Macron mais encore du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et celui des Affaires étrangères, Catherine Colonna qui ont levé le pied sur la délivrance des visas entre les pays du Maghreb et la France. La porte à une immigration non justifiée de nouveau ouverte mais surtout sans contrepartie. On trouvera ici son interview par Alexandre Devecchio dans Le Figaro du 21 décembre.

synthesenationale.hautetfort.com

http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/01/4218985621.pdf 

ISRAEL

« Israël en miettes » – à l’heure de l’autodestruction de l’Occident

L’« Israël » que vous pensiez connaître n’existe plus : les radicaux mizrahi (Juifs originaires des pays arabes) ont chassé l’élite ashkénaze (euro-libérale) du pouvoir lors des dernières élections en « Israël » . Une longue continuité linéaire de la politique israélienne vient d’être mise à mal. Ce résultat représente un « retournement de situation » complet, une rupture avec la diaspora américaine (principalement « réformée ») et avec l’ancienne classe dirigeante laïque, kibboutznik et herzlienne.

lesakerfrancophone.fr

https://lesakerfrancophone.fr/israel-en-miettes-a-lheure-de-lautodestruction-de-loccident

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LECTURE/LITTÉRATURE

Houellebecq, Onfray, Ernaux, Finkielkraut : trouver l’intrus !

Le billet de Thomas Legrand dans le Libération du 6 décembre était consacré à l’entretien croisé de Michel Onfray et Michel Houellebecq paru dans la revue Front populaire. D’après l’éditorialiste qui avait avoué sur France Inter, sans peur des représailles, être « la quintessence du bobo », le philosophe et l’écrivain sont des « trouillards ». De plus, Thomas le Téméraire prétend pouvoir faire la démonstration que Houellebecq dit n’importe quoi depuis toujours ; il en a la preuve absolue : Soumission, écrit-il, roman d’anticipation dans lequel Houellebecq imaginait l’arrivée au pouvoir d’un président musulman, se déroule en 2022. Or, s’esclaffe Legrand, en 2022, c’est… Emmanuel Macron qui a été élu !

causeur.fr

https://www.causeur.fr/houellebecq-onfray-ernaux-finkielkraut-trouver-lintrus-jeu-de-noel-249547?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=223ff2b14e-Newsletter_4_fevrier_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-223ff2b14e-57276049

MONDIALISME/TERRORISME

Pérou : L’ambassadrice des États-Unis à Lima était un agent de la CIA

L’ambassadrice des États-Unis au Pérou, Lisa Kenna travaillait pour la CIA et le Pentagone. La veille du coup d’état contre le président élu de gauche, Pedro Castillo, Kenna a rencontré le ministre de la défense du Pérou, qui a ensuite ordonné aux militaires de se retourner contre Castillo. Le coup d’état a déchaîné des protestations massives dans tout le Pérou. Le régime de fait a déchaîné une violence brutale et la police a tué plusieurs manifestants.

reseauinternational.net/

https://reseauinternational.net/perou-lambassadrice-des-etats-unis-a-lima-etait-un-agent-de-la-cia/

RÉFLEXIONS

« La puissance populaire ne se reconnaît plus dans cette élite et se moque de ses mensonges » Interview de Michel Maffesoli

Ce professeur émérite et auteur de nombreux livres évoque, durant cette émission, « la domination des élites » à travers des « mensonges généralisés » et la résistance de « la puissance populaire ». Des notions passées au crible au travers de son savoir sociologique et de ses riches références.

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/michel-maffesoli-la-puissance-populaire-ne-se-reconnait-plus-dans-cette-elite

Test politique : êtes-vous progressiste, conservateur ou libéral ?

Dans quelle famille politique vous situez-vous ? Un test politique sur quelques sujets de société vous permet de répondre à cette question.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2022/12/19/249098-etes-vous-progressiste-conservateur-ou-liberal?utm_source=Newsletter+Contrepoints&utm_campaign=91e68a5ce6-Newsletter_auto_Mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_865f2d37b0-91e68a5ce6-114773897&mc_cid=91e68a5ce6&mc_eid=e9e66aaefa

RUSSIE

Quelle situation économique en Russie ? Séminaire Franco-Russe #64. Par Jacques Sapir

La 64ème session du séminaire franco-russe s’est tenu à Moscou, en partie en présentiel et en partie par vidéo conférence, les 21, 22 et 23 novembre 2022. Ce séminaire était coorganisé par l’Institut de Prévision Économique de l’Académie des Sciences de Russie (INP ASR, Moscou), l’Institut d’économie et d’organisation de la production industrielle SB ASR (IIEPP SB ASR, Novosibirsk) et le Centre d’Études des Modes d’Industrialisation (CEMI, Paris). Il constitue ainsi un témoignage de la volonté des parties françaises et russes de maintenir ouvert un cadre de discussions scientifiques dans les circonstances actuelles. Le maintien d’un dialogue nous a semblé à tous essentiel dans la situation actuelle. Seul un dialogue scientifique, impulsé par des acteurs non directement étatiques, peut permettre d’abattre le mur d’incompréhension réciproque que la propagande, des deux côtés, cherche à construire.

les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/quelle-situation-economique-en-russie-seminaire-franco-russe-64-jacques-sapir/

Bulletin N°112. Ukrobolchévisme, Poutine, Blockchain, Artemiovsk. 15.12.2022.

Xavier Moreau traite dans ce nouveau bulletin de l’Asie, nouvel horizon des hydrocarbures russes ; des changements de l’économie russe grâce aux sanctions occidentales ; de Poutine et la blockchain ; de l’ukrobolchévisme/christianisme ; du pape François/Tchétchènes et Bouriates ; commente la carte des opérations militaires actuelles ainsi que des considérations générales sur la situation militaire.

odysee.com/@STRATPOL:d

https://odysee.com/@STRATPOL:d/112b:2

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SANTÉ/LIBERTÉS

L’ordre des Médecins : Les Bons, les Justes et les Méchants

Par le docteur Gérard Maudrux. « Poursuivi par l’Ordre des médecins qui possède une juridiction d’exception qui ne devrait pas exister dans un pays démocratique, je ne me faisais pas beaucoup d’illusions. Pour moi c’est un tribunal d’exception car ce sont les mêmes qui définissent ce qu’ils considèrent comme une faute, qui vous poursuivent et qui vous jugent. La justice ne peut être indépendante et donc juste, quand on est à la fois juge et partie. » 

covid-factuel.fr

https://www.covid-factuel.fr/2022/12/13/lordre-des-medecins-les-bons-les-justes-et-les-mechants/

L’acteur Tim Robbins regrette de s’en être pris aux personnes non vaccinées et non masquées

Témoignage poignant, très intéressant de l’acteur américain Tim Robbins qui revient sur sa propre gestion de la crise sanitaire et sur comment il estime aujourd’hui avoir glissé complètement dans un monde tyrannique en voulant imposer l’inacceptable aux autres alors qu’il pensait être quelqu’un de bien, quelqu’un d’ouvert et de bienveillant. Cette vidéo est très intéressante car elle nous explique comment les gens ont pu être trompés et quel est le moyen que Tim Robbins a utilisé pour se réveiller, notamment le fait d’observer ce qui se passait ailleurs, en Angleterre en l’occurrence.

reseauinternational.net

https://reseauinternational.net/lacteur-tim-robbins-regrette-de-sen-etre-pris-aux-personnes-non-vaccinees-et-non-masquees/

SERBIE

L'OTAN utilise également l'arme de la provocation contre la Serbie

Les provocations de l'OTAN risquent de créer un nouveau front de guerre en Europe, exacerbant les tensions entre la Serbie et le gouvernement du Kosovo autoproclamé. La Serbie a officiellement (re)rejoint la liste des méchants selon Washington. Les attaques médiatiques dont Belgrade a fait l'objet ces derniers jours, et qui n'avaient pas eu lieu depuis les attaques de 1999, en sont la preuve. La véritable faute de la Serbie est qu'elle est l'un des rares pays européens à ne pas avoir fait de génuflexion devant le diktat des sanctions anti-russes.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/12/20/l-otan-utilise-egalement-l-arme-de-la-provocation-contre-la-serbie.html

UKRAINE

Ministre ukrainien négationniste du massacre de Polonais pendant la 2e Guerre mondiale : Varsovie s’indigne d’une telle nomination

Des personnalités du gouvernement polonais ont condamné comme « inacceptable » la décision de l’Ukraine de nommer un ministre qui a récemment nié que le leader nationaliste Stepan Bandera était responsable du massacre de Polonais de souche et de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et a cherché à justifier sa collaboration avec l’Allemagne nazie.

les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/ministre-ukrainien-negationniste-du-massacre-de-polonais-pendant-la-2e-gm-varsovie-s-indigne-d-une-telle-nomination/

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Guerre en Ukraine : Merkel et ses mensonges criminels

Habités par un mélange de panique et d’illusion, les dirigeants européens continuent à refuser de voir le réel en avançant comme des somnambules. Il ne sera pas question ici de faire la liste des imbécillités qu’ils profèrent mais de pointer les désastreuses déclarations de l’ancienne chancelière allemande Angéla Merkel à propos des accords de Minsk. Désastreuses parce qu’elles vont avoir un impact considérable sur le rapport de force dans la guerre hybride globale qui oppose l’Occident au reste du monde. Merkel vient de reconnaître que les accords de Minsk, dont l’application aurait permis d’éviter la guerre en Ukraine et la tragédie pour son peuple, n’était dans son esprit qu’un chiffon de papier. Accords qu’elle avait parrainés, promus, et soutenus. Elle est venue tranquillement nous dire que tout cela était bidon, qu’il n’avait jamais été question de les appliquer, mais que c’était une manière de gagner du temps pour se préparer à faire la guerre à la Russie.

vududroit.com

https://www.vududroit.com/2022/12/guerre-en-ukraine-merkel-et-ses-mensonges-criminels/

UNION EUROPÉENNE

Le Conseil de l’UE, qui représente les gouvernements des Etats membres, ne prévoit pas de se pencher sur la question du financement et de la promotion des organisations islamistes par l’Union européenne

D’après un article de l’hebdomadaire français Marianne du 18 août 2022, le ministre de l’intérieur français, Gérald Darmanin, aurait déclaré son intention d’écrire à la Commission pour protester contre la diffusion, le 12 août dernier, d’une vidéo concernant la Journée internationale de la jeunesse.

Question de l’eurodéputé Jean-Lin Lacapelle, RN/ID : Le Conseil, dans sa formation « Justice et affaire intérieures », compétent en matière de droits fondamentaux, entend-il ajouter à l’ordre du jour de sa prochaine réunion la question des subventions européennes à des organisations promouvant la propagande islamiste et la diffusion de cette propagande sur les canaux d’information de l’Union ? (23 août 2022)

Réponse du Conseil de l’Union européenne : Monsieur l’Honorable Parlementaire,

Le Conseil ne commente pas les articles figurant dans les médias. Il n’est pas prévu d’inscrire le sujet mentionné dans votre question à l’ordre du jour de la prochaine session du Conseil dans sa formation « Justice et affaires intérieures ».  (13 décembre 2022)

… Remarquable travail, comme d’habitude avec ce média, d’exemples en tous genres sur la propagande immigrationniste de l’UE.

fdesouche.com

https://www.fdesouche.com/2022/12/14/le-conseil-de-lue-qui-represente-les-gouvernements-des-etats-membres-ne-prevoit-pas-de-se-pencher-sur-la-question-du-financement-et-de-la-promotion-des-organisations-islamistes-par-lunion-europe/

mercredi, 21 décembre 2022

Le soi-disant coup d'État en Allemagne est destiné à arrêter l'AfD !

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Le soi-disant coup d'État en Allemagne est destiné à arrêter l'AfD !

Entretien avec Benedikt Kaiser

Selon Benedikt Kaiser, ils essaient de construire un "danger de droite" permanent. Ils mettent en scène des conspirateurs et surfent sur la vague de la "lutte contre l'extrême droite" avec la charade des "Reichsbürger". En réalité, ils veulent discréditer la seule opposition, l'AfD, et les empêcher d'accéder au pouvoir.

Le soi-disant coup d'État en Allemagne est destiné à arrêter l'AfD !

Même dans le premier sondage après l'incident des "Reichsbürger", l'AfD est passé de 15 à 15,5 % au niveau national.

Ali Mercan

Source: https://www.aydinlik.com.tr/haber/almanyada-sozde-darbe-afdyi-durdurmak-icindir-356526

L'arrestation du groupe dénommé "Citoyens du Reich" (Reichsbürger) et de certaines personnalités en Allemagne soi-disant pour avoir fomenter un prétendu coup d'État est l'une des mesures atlantistes visant à soutenir l'expansion de l'OTAN vers l'est et prévenir toute adhésion allemande à la multipolarité. Les mesures prises pour empêcher le coup d'État visaient en fait à bloquer l'AfD ("Alternative pour l'Allemagne"), qui prône, dans son programme, l'avènement d'une Allemagne indépendante de l'atlantisme. Les États-Unis sont alarmés par les glissements qui s'opèrent avec Meloni en Italie, Marine Le Pen en France et d'autres phénomènes similaires dans certains pays d'Europe de l'Est, et, de ce fait, ils tentent de les empêcher, notamment en enrôlant l'Allemagne dans leur sillage.

L'AfD, qui est le premier parti dans certains États de l'est de l'Allemagne, continue de se développer à l'ouest malgré les récentes opérations destinées à contrer l'hypothétique "coup d'État" en gestation. Afin d'isoler l'AfD, les médias usent de substantifs et d'adjectifs disqualifiants tels que "extrême droite", "raciste" utilisés à qui mieux-mieux. Ces adjectifs sont utilisés pour dénigrer toutes les forces nationales et les patriotes. Ceux qui attribuent ces adjectifs aux forces nationales représentent d'autres forces politiques telles la Gauche européenne et les Verts, qui sont complètement tombés sous le contrôle de l'hégémonisme atlantiste. Afin de mieux comprendre cette évolution et d'expliquer la montée inévitable de l'AfD, nous avons posé quelques questions à Benedikt Kaiser (*), un observateur de l'AfD:

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Les Reichsbürger (citoyens du Reich) et le prétendu renversement du gouvernement, qu'ils auraient fomenté, ressemblent à une conspiration quelque peu carnavalesque. Pourquoi l'AfD est-elle criminalisée de la sorte ?

A la date du 11 décembre, peu de choses avaient encore été annoncées. Ce qui était connu: des "citoyens du Reich" avaient mis en place un réseau de chat et avaient écrit des articles anti-gouvernementaux. Les "citoyens du Reich" sont en quelque sorte une secte: ces personnes pensent que la République fédérale d'Allemagne est une "GmbH" (une société par actions). Ils veulent revenir à l'Empire allemand, qui est tombé en 1918. Selon la presse, ils pensaient faire revivre la monarchie et nommer un roi à cette fin. Nous avons donc affaire, en l'occurrence, à un groupe "réactionnaire", animés par des amateurs et isolé, ostracisé au sein du peuple. Si des infractions ont été réellement commises, des mesures doivent certes être prises, si besoin s'en faut, contre tel ou tel individu appartenant à ce groupe. Mais ce qui m'interpelle surtout, c'est ce que le monde politique et les médias font de cette affaire, c'est cela qui est important. Les principaux médias avaient été informés des perquisitions jusqu'à deux semaines avant l'incident! Ils connaissaient les noms des accusés. Si ces "citoyens du Reich" sont si dangereux, pourquoi les mesures planifiées ne sont-elles pas prises immédiatement ? Pourquoi tout est mis en place comme pour un gigantesque coup de relations publiques ? Y avait-il un danger évident et une menace sérieuse pour la sécurité nationale et l'ordre fondamental démocratique libre ?

Sont-ils vraiment différents d'un groupe standard "Antifa" (**) ou d'un groupe criminel comme on en trouve dans les grandes villes ? Ce sont des questions qui demeurent ouvertes. L'Office pour la protection de la Constitution (Verfassungschutz) et les autres services secrets doivent clarifier les choses : ces personnes sont-elles des incitateurs et des fanatiques stipendiés ?

La vérité est qu'ils veulent fabriquer un "danger de droite" permanent dans et autour de l'AfD. Afin de créer l'image d'un danger d'extrême droite pour l'AfD et son milieu, la rumeur a couru qu'une ancienne députée de l'AfD était en contact avec certains "citoyens du Reich". Le bloc dirigeant concocte un complot contre cette ancienne juge de Berlin. Ils mettent en scène des conspirateurs et surfent sur la vague de la "lutte contre l'extrême droite" avec la farce des "Reichsbürger". La société est mise en condition contre un ennemi "absolu". Est-ce que ce coup va réussir ? Nous verrons bien. Au moins, cette fois-ci, les médias de premier plan font preuve d'un scepticisme croissant à l'égard des actions agressives et des faux-fuyants de la politique adoptée par la gauche libérale. Le magazine allemand Cicero, le quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung et d'autres médias expriment un scepticisme croissant.

De quel groupe sont les détenus ?

Comme nous l'avons déjà mentionné, les personnes visées se désignent comme des "citoyens du Reich". Rassemblés en de petits groupes désorganisés et fragmentés, ils comptent environ 20.000 membres dans toute l'Allemagne. En période de crise, comme aujourd'hui, le flux de phénomènes de ce type s'intensifie. Les crises sociales, écologiques et économiques que nous connaissons aujourd'hui (crise énergétique, crise financière, crise migratoire, inflation, etc.) ne sont pas des événements isolés qui ne peuvent être analysés et compris que de manière isolée. Ils progressent ensemble, ils fusionnent. Par conséquent, les crises deviennent plus intenses, plus concentrées. Elles jouent ainsi en faveur du statu quo, du pouvoir dominant.

Plus les conditions deviennent dangereuses et plus ceux qui en profitent se montrent dangereux. Mais en même temps, ces conditions deviennent si complexes que pour certains esprits schématiques, on cherche des réponses simples pour tenter de comprendre le problème. Pouvoir enfin expliquer un monde devenu confus de manière simple et rapide ! Ainsi, on peut plus facilement établir une connexion avec les sectes. Par exemple, les "citoyens du Reich" vivent tous en tenant pour vraie la thèse selon laquelle l'Allemagne fédérale n'est pas réelle, en embellissant cette thèse par des rêves à un Empire allemand (parfois dans ces frontières de 1871, de 1914, de 1937 voire au-delà); de telles visions n'ont pas d'ancrages dans de larges pans de la population. Si possible, ils veulent restaurer l'ancien empire. Avec un pouvoir monarchiste-féodale, pensent-ils, les problèmes disparaîtraient. De telles "analyses" de la crise ne sont bien sûr pas réelles. La situation est peinte en noir et blanc afin de ne pas s'engager dans une véritable analyse. Ce sont des échappatoires aux faits, des retournements de situation et des extravagances idéologiques.

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Il n'existe pas de ligne générale politique et idéologique cohérente chez les "citoyens du Reich", seulement des petites scènes et des contradictions typiques d'une "masse inconsciente". De plus, il n'y a pas d'environnement ou de base sociale claire sur laquelle ils pourraient s'appuyer ; les participants à ce groupe sont des membres individuels issus de toutes les classes et strates. L'idéal des "Reichsbürger" n'offre pas une solution potentielle à la crise, mais est lui-même une conséquence de la crise - le résultat impuissant de la confusion générale et de l'opposition générale. Mais posons tout de même la question : Sont-ils un groupe si marginal et si dangereux ? Les citoyens soi-disant frénétiques représentent-ils réellement une menace tangible pour un État de 80 millions d'habitants ? Il y a beaucoup de doutes à ce sujet et il est nécessaire de réfléchir un peu plus calmement et objectivement. Le débat est recommandé, il est nécessaire.

Pourquoi, dès lors, cette hystérie sociale et cette volonté d'établir des liens avec l'AfD, suggérant une marche commune de celle-ci avec les "citoyens du Reich", dans le but de fabriquer ou de gonfler les lignes de connexion: en réalité, ils veulent discréditer la seule opposition qui se consolide, l'AfD, et l'empêcher d'accéder au pouvoir. La méthode de définir un "coupable par association" est utilisée en l'occurrence, comme elle l'a été si souvent : "La personne A connaît la personne B, donc A pense comme B, donc A peut être conjointement responsable de ce que B a pu planifier..."

Ceux qui se disent "citoyens du Reich" sont désorganisés et fragmentés en petits groupes. Ils comptent environ 20.000 membres dans toute l'Allemagne.

L'AfD continue de se développer dans toute l'Allemagne. Les opérations pourraient-elles avoir pour but d'arrêter ce développement ?

Beaucoup de choses sont faites en Allemagne pour harceler l'AfD et la bloquer dans ses progressions.

L'AfD commet également de façon répétée des gaffes et des erreurs insensées. Mais dans l'ensemble, elle a été dépeinte dans les médias comme le paria de la nation et on a tenté de l'exclure totalement des médias, de l'espace public, de la société civile (etc.). Mais il faut savoir que l'AfD n'est pas comme on la décrit. Il ne s'agit pas d'un parti à cadres idéologiques mais d'un bloc monolithique.

Pour les patriotes et les membres de l'opposition de toutes sortes, l'AfD est un réservoir (un lieu de rassemblement). Parmi les adhérents et sympathisants de l'AfD, il y a des forces libérales, partisanes du maintien de l'économie de marché, des forces sociales-patriotiques, des étatistes ainsi que des forces pro-occidentales et anti-occidentales, etc.

En raison de sa diversité interne, l'AfD est le seul véritable parti d'opposition qui se distingue à l'échelle nationale.

Elle doit donc être isolée, stigmatisée et finalement détruite.

Même dans le premier sondage après l'incident des Reichsbürger, l'AfD est passée de 15 à 15,5 % au niveau national. Ce n'est pas une augmentation énorme, mais cela montre que même de tels rituels médiatiques de forte ampleur ne peuvent pas vaincre immédiatement le parti. Bien sûr, l'AfD est mal à l'aise avec les campagnes de dénigrement en cours. Elle rend difficile l'établissement de contacts et la constitution de groupes nouveaux rassemblant des individus qui, auparavant, étaient inaccessibles les uns aux autres. Perpétrer ce blocage de l'opposition est également l'objectif de la gauche hégémonique libérale. Le but de la campagne est donc de consolider le leadership d'opinion dominant, d'éliminer les mouvements dissidents ou du moins de les isoler et d'en faire des parias en marge de la société et même au-delà.

Tout cela a-t-il un rapport avec l'expansion de l'OTAN vers l'est ?

Il s'agit clairement d'une question de politique intérieure. Il n'y a plus de possibilités aujourd'hui, dans les forces de gauche et chez les libéraux de gauche, pour remodeler le système. Les éléments critiques (défenseurs de la tradition étatique allemande) doivent dès lors, aux yeux de cette gauche, être purgés de l'appareil de sécurité. Mais en même temps, l'omniprésent "danger de la droite" est mis en scène. Cette menace est utilisée comme prétexte pour la création d'un ordre "nivelé". Créer la peur a toujours été un instrument de domination efficace pour de tels projets niveleurs. Le conseiller de l'AfD, Marvin T. Neumann, a déclaré sur la plateforme en ligne Tagesstimme: "En tout cas, une société multiethnique et libérale ne peut survivre qu'avec une censure maximale. La propagande, certains mécanismes de peur et l'existence continue d'un faux pluralisme corrompu peuvent être ainsi maintenus comme un carnaval de la société. Mais un tel avenir est celui d'un conflit institutionnalisé et d'un "État profond" hypertrophié et totalitaire s'imposant par la force. On ne peut rien dire de plus à ce sujet. J'espère que les citoyens d'origine turque en République fédérale d'Allemagne voient clair dans ce jeu !".

* * *

Les déclarations de Benedikt Kaiser montrent qu'en Allemagne, comme dans toute l'Europe, l'AfD avancera au bénéfice des forces qui défendent l'État national. Face à l'effondrement irréversible de la domination atlantiste, l'alignement mondialiste fait tout ce qu'il peut pour maintenir l'Europe sous sa coupe. Le scénario du "coup d'État" en Allemagne est une opération atlantiste dans le plein sens du terme et vise à éliminer ceux qui défendent l'indépendance de l'Allemagne en tant qu'État. Cette opération, qui repose sur la liquidation de l'AfD, aura le résultat inverse et les forces qui s'éloignent de l'Atlantique continueront à se développer, comme on le voit partout en Europe.

NOTES :

(*) Benedikt Kaiser a étudié les sciences politiques à Chemnitz (Saxe). Il travaille en tant qu'assistant de recherche, rédacteur et éditeur. Kaiser est actif dans la sphère politique. Il est commentateur et analyste dans le camp non-conformiste de la République fédérale d'Allemagne. Son concept politique est le "patriotisme solidaire". Kaiser écrit régulièrement pour des magazines nationaux et internationaux tels que Die Kehre et Sezession, Komentar (Hongrie) et Tekos (Belgique). Il est correspondant en Allemagne pour d'importants magazines français - éléments et Nouvelle Ecole.

(**) Le mouvement Antifa est un mouvement militant politique de gauche, antifasciste, opérant aux États-Unis, qui comprend des groupes autonomes d'activistes qui cherchent à atteindre leurs objectifs par l'action directe plutôt que par la réforme politique.

mardi, 20 décembre 2022

L'OTAN utilise également l'arme de la provocation contre la Serbie

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L'OTAN utilise également l'arme de la provocation contre la Serbie

par Giulio Chinappi

Source: http://www.cese-m.eu/cesem/2022/12/la-nato-usa-larma-della-provocazione-anche-contro-la-serbia/

Article également publié sur le blog de l'auteur: https://giuliochinappi.wordpress.com/2022/12/13/la-nato-usa-larma-della-provocazione-anche-contro-la-serbia/

Les provocations de l'OTAN risquent de créer un nouveau front de guerre en Europe, exacerbant les tensions entre la Serbie et le gouvernement du Kosovo autoproclamé.

La Serbie a officiellement (re)rejoint la liste des méchants selon Washington. Les attaques médiatiques dont Belgrade a fait l'objet ces derniers jours, et qui n'avaient pas eu lieu depuis les attaques de 1999, en sont la preuve. La véritable faute de la Serbie est qu'elle est l'un des rares pays européens à ne pas avoir fait de génuflexion devant le diktat des sanctions anti-russes.

Malgré la forte pression de l'OTAN et de l'Union européenne, le gouvernement serbe a toujours poursuivi son intérêt national plutôt que de suivre servilement les ordres émis depuis la rive occidentale de l'océan Atlantique. Cette position a été réitérée par le président Aleksandar Vučić la semaine dernière. Dans une interview accordée à l'agence de presse russe TASS, Vučić a rappelé que son pays a fait l'objet de sanctions pénales imposées par l'Occident de 1992 à 2001, et que la Serbie rejette donc l'approche des sanctions et reste déterminée à prendre des décisions de politique étrangère de manière indépendante.

Afin de punir la Serbie, l'OTAN a décidé d'utiliser la même arme de provocation que celle utilisée précédemment contre la Russie et la Chine, en utilisant à cette fin le gouvernement du Kosovo autoproclamé, non reconnu comme légitime par la moitié de la communauté internationale. L'invasion militaire de l'enclave serbe de Mitrovica est en fait un acte d'extrême provocation à l'encontre de Belgrade, au point que l'on ne peut exclure la possibilité du déclenchement d'un conflit armé dans un avenir proche.

Rappelons que l'opération militaire lancée depuis le Kosovo en direction de Mitrovica et des autres régions à majorité serbe viole les accords de Bruxelles, selon lesquels les forces armées du Kosovo ne peuvent pénétrer dans les zones à majorité serbe du nord du Kosovo sans l'autorisation des dirigeants des quatre municipalités serbes.

"Priština renforce constamment et systématiquement sa présence dans le nord du Kosovo. La situation est explosive. La campagne d'intimidation et de harcèlement contre la population serbe se poursuit. L'objectif est de prendre le contrôle du territoire. Et ils le font sous l'œil passif de l'Occident et même avec son soutien", a dénoncé Aleksandr Bocan-Charčenko, l'ambassadeur russe à Belgrade, décrivant parfaitement la situation actuelle.

Le président Aleksandar Vučić a répondu à ces provocations en demandant aux Nations unies la possibilité qu'un contingent militaire de la République de Serbie entre dans le nord du Kosovo. Le Premier ministre serbe, Ana Brnabić, a souligné à son tour que le gouvernement kosovar d'Albin Kurti ne respecte pas les accords internationaux, violant ouvertement l'Accord de Bruxelles, l'Accord de Washington et les résolutions de l'ONU qui sont censés réglementer les relations entre la Serbie et le Kosovo. Selon le Premier ministre serbe, Kurti considère comme une menace "nos appels continus à la paix et à la stabilité, au dialogue ouvert et honnête, au respect et à la mise en œuvre complète de tous les accords conclus dans le cadre du dialogue entre Belgrade et Priština". Brnabić a souligné que les actions provocatrices de Kurti et l'inaction de l'UE risquaient de provoquer une nouvelle guerre entre Serbes et Albanais.

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Miloš Vučević (photo), ministre de la Défense de Belgrade, a déclaré que le Kosovo ne garantit pas la sécurité de la population serbe sur son territoire, violant ainsi la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU. La même résolution autorise ensuite la Serbie à envoyer son contingent militaire dans le nord du Kosovo. Le parlement de Belgrade devrait prendre une décision à cet effet le 15 décembre.

Le plan contre la Serbie risque d'ouvrir un nouveau front de guerre au cœur de l'Europe, alors que le conflit ukrainien se poursuit. Bien sûr, frapper la Serbie pour l'OTAN signifie avant tout frapper la Russie, l'allié historique de Belgrade. Une fois encore, l'ambassadeur Aleksandr Bocan-Charčenko a souligné à quel point les événements au Kosovo rappellent étroitement ce qui s'est passé en Ukraine à partir de 2014, lorsque le gouvernement de Kiev a commencé à persécuter la population russophone à la suite du coup d'État pro-occidental connu sous le nom d'Euromaïdan. "Toute la situation, absolument toute, y compris l'attitude de Priština envers les Serbes du Kosovo, ressemble bien sûr, à plus petite échelle, à tout ce qui s'est passé en Ukraine. Les mêmes schémas, le même comportement de la part de l'Occident", a déclaré le diplomate dans une interview accordée à la chaîne Rossija-24. "Selon les services de renseignement serbes, Pristina conçoit une telle provocation pour rejeter la faute sur les Serbes. C'est une pratique de routine qui a été utilisée plus d'une fois", a ajouté l'ambassadeur.

"Les tensions augmentent rapidement, ce qui est une tendance très dangereuse. Je dirais que la situation a atteint un point au-delà duquel une effusion de sang ou une phase chaude du conflit est possible", a encore averti Bocan-Charčenko. Le diplomate russe a ajouté que la politique territoriale des autorités kosovares est la principale raison de la situation actuelle : "Il y a des raisons sous-jacentes et la volonté de Priština de prendre tout le Kosovo à tout prix, par tous les moyens, y compris les zones à population serbe".

Ce que Bocan-Charčenko ne peut pas dire ouvertement, c'est que non seulement les États-Unis et l'OTAN sont les premiers responsables de la situation actuelle au Kosovo, étant donné que le Kosovo n'existerait même pas sans le soutien militaire de l'OTAN, mais qu'il existe également des secteurs occidentaux qui espèrent l'ouverture d'un nouveau front de guerre afin de poursuivre l'objectif d'anéantir tous ceux qui ne se plient pas à la volonté de Washington. Après tout, la nature belliciste et impérialiste de l'OTAN aujourd'hui reste la même que celle qui a conduit au bombardement de Belgrade il y a 23 ans.

Le défi russe à l'ère numérique

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Le défi russe à l'ère numérique

Pavel Tulaev

Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/la-sfida-russa-nellera-digitale

L'objectif est de former un nouveau sujet, c'est-à-dire un leader et un vainqueur de la Quatrième Guerre mondiale. Plus généralement, nous discuterons du contexte et des problèmes de la création des conditions préalables à notre victoire, des particularités du développement du cyberespace informationnel et culturel.

Étant donné que le conflit militaire local en Ukraine, dans le contexte de la soi-disant "guerre hybride" mondiale, bat son plein et qu'il est désormais clair pour tout le monde que la Russie est opposée à l'ensemble de l'Occident uni représenté par l'OTAN, je pense qu'il est crucial de se concentrer sur les aspects mondiaux des processus en cours. Dans mes publications de ces 30 dernières années, c'est-à-dire depuis les années 1990, j'ai fait référence à cette question comme aux "guerres de notre génération".

La lutte pour le leadership mondial ou régional implique de nombreux acteurs dans de nombreux espaces, mais il importe aujourd'hui de mettre l'accent sur la sphère de la science et de la technologie (la noosphère), le cyberespace (le monde virtuel) et les médias (communication mobile, plateformes de réseaux, etc.). Ce sont les sphères de haute technologie, dites "innovantes", qui fournissent le leadership en matière d'armement moderne. Ce sont eux qui transforment la nature de la guerre, les méthodes et les formes de la guerre.

9788898444786.jpgCertains analystes pensent qu'une guerre réseau-centrée se déroule en Ukraine. La théorie d'une telle guerre a été développée par le commandement militaire américain, en particulier par la Force Transformation Branch. Cette doctrine a été adoptée et appliquée lors de plusieurs conflits armés. Elle a été étudiée en détail par notre collègue Leonid Savin dans son livre Network-centric and network warfare.

Je tiens à souligner que l'essence de la cyberguerre moderne ne réside pas dans le fait que l'Ukraine est devenue un terrain d'essai, mais dans le fait que son espace est "aérien", non "terrestre" et non "aquatique". C'est pourquoi il faut opposer à la domination américaine sur mer et à l'expansion chinoise sur terre l'aérocratie, c'est-à-dire la domination dans le ciel, dans tous ses sens, plutôt que la guerre de tranchées à l'arme légère.

Je ne vais pas démêler ici le sujet compliqué de la multipolarité et de la poly-subjectivité, y compris les structures transnationales et potentielles, mais il convient de noter ici que la compétition mondiale dans son ensemble est formée par un enchevêtrement complexe de contradictions et de conflits, la lutte ouverte et secrète des services spéciaux, les complexes militaro-industriels, l'apprentissage mutuel et la destruction par différents moyens en cas de collision militaire.

Les spécialistes savent que le monde vit une quatrième révolution industrielle. Avec la production à forte intensité intellectuelle, l'automatisation et la robotique, la "numérisation" est arrivée. Que cela soit bon ou mauvais est une question philosophique et éthique. D'un point de vue spirituel, on peut critiquer la civilisation de la machine pour sa déshumanisation, son aliénation et ses effets destructeurs sur l'homme et la nature. L'esprit de Prométhée, qui a apporté le feu de la connaissance à l'humanité, conduit à la tragédie de Faust. Le Dieu-homme chrétien dégénère en "homme", ce qui conduit à l'individualisation de la conscience, à la dégradation de l'individu et de la société moderne en tant que telle.

En outre, les élites dirigeantes, parfois qualifiées de "gouvernement mondial" ou de "traîtres", utilisent consciemment les dernières technologies pour leurs propres intérêts de classe et de clan. Ils cherchent à contrôler non seulement la production, mais l'humanité dans son ensemble. D'où le contrôle numérique (rappelez-vous la récente expérience COVID-19), les cyber-armes sur les fronts militaires et "pacifiques". D'où la culture consciente de sujets zombifiés, de bio-robots programmés, l'utilisation du sexe comme arme sociale et l'imposition de toutes sortes de "nouvelles normalités".

On donne à quelqu'un le droit de créer et d'utiliser la haute technologie, de se conformer aux normes de l'élite mondiale, et on lui tend des pièges logiques et géopolitiques, on lui impose des "technologies retardatrices" et on le vide de ses "déchets culturels" (art dégénératif).

J'espère que tout le monde ici comprend ce que sont la dépendance technologique et les diktats programmatiques.

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Les jeunes gens riches et vertueux s'empressent d'acheter les derniers modèles avancés d'ordinateurs portables, de téléphones, de vidéos et d'appareils photo, puis on leur explique soudain qu'il s'agit de "réseaux ennemis" ou de "services du Quatrième Reich". Il s'avère que les produits Microsoft, Google, Facebook, Skype, Twitter, WhatsApp, Vyber, Instagram et autres sont conçus pour les besoins des services de renseignement occidentaux.

En fait, de nombreux objets techniques dotés d'un logiciel personnel, des téléphones mobiles aux PC, possèdent un numéro d'identification unique qui peut être utilisé pour surveiller les activités du propriétaire du jouet en question. À cet égard, les patriotes les plus radicaux déconseillent l'utilisation de logiciels occidentaux. Et que propose-t-on à la place ? C'est la question principale.

Répondez-moi, s'il vous plaît, d'où vient le leadership si nous sommes loin derrière la Chine, le Japon, les États-Unis et l'Europe en matière de science, de technologies innovantes, d'éducation, de communications, d'intensité de fabrication et de robotique ? Je pense que vous connaissez cette triste statistique. Si ce n'est pas le cas, je vous la présenterai.

Rappelons également la triste expérience historique de l'URSS : la génétique a été déclarée science bourgeoise, la cybernétique également, d'ailleurs inventée par les sionistes; Tsiolkovsky a longtemps été considéré comme un constructeur de dirigeables, Korolev a été déclaré trotskiste et Tupolev le chef du parti fasciste russe; la même situation s'est produite avec d'autres grands scientifiques: Losev, Snesarev, Svechin et bien d'autres. Un schéma commun est évident: l'incompréhension des gènes par les autorités et les bureaucrates, qui les interprètent selon leur paradigme simplifié et souvent primitif.

Ce que le gouvernement russe actuel devrait faire dans ces circonstances, je ne le dis pas. Il existe un Conseil national de sécurité, plusieurs institutions analytiques et services spéciaux importants, ainsi qu'une Douma d'État dotée d'une structure d'experts bien développée à cet effet.

En général, comme je l'ai déjà écrit et dit à plusieurs reprises, il est nécessaire d'introduire largement la théorie et la pratique du leadership. Il est évident que dans le contexte d'une concurrence mondiale féroce, nous avons besoin d'une "percée russe" : le cyberespace, la noosphère, le "ciel" au sens large, doit devenir un champ de compétition.

Et bien sûr, cet habitat virtuel qualitativement nouveau du sujet russe ne doit pas se transformer en un dépotoir d'informations sur un sujet brûlant de la guerre : où quelqu'un a été tué, ce qui a été dynamité et où. Un tel vecteur d'information, dans l'esprit des bulletins télévisés du front, conduit à l'hystérie, à la panique et à la dépression de l'opinion publique.

Notre monde russe dans l'espace réel et virtuel devrait être multidimensionnel, complet, harmonieux, esthétique, etc. Un mode de vie sain, la force de l'esprit, les connaissances fondamentales et appliquées, la tradition nationale, la stratégie pacifique, etc. devraient être cultivés ici.

Il est tout à fait logique que le conflit local en Ukraine, appelé "Opération militaire spéciale", ait éveillé un nouveau niveau de compréhension de nombreux problèmes. C'est sur les lignes de front de la guerre mondiale que naît une nouvelle génération de vainqueurs, les futurs dirigeants du monde russe.

Quo vadis, Rossija ? L'avenir idéologique de la Russie

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Quo vadis, Rossija ? L'avenir idéologique de la Russie

Nick Krekelbergh

Source : Bulletin d'information de la Fondation Delta, n° 175, décembre 2022

Au-delà de la caricature

En Occident, les avis sur l'état du régime politique en Russie sont traditionnellement très partagés. Après 1991, le rôle central du pays au sein du bloc communiste de l'Est et l'association directe de la république soviétique de Russie en tant que pars pro toto du système marxiste-léniniste se sont estompés. Depuis lors, dans les grands médias occidentaux, toutes les relations internationales sont généralement réduites à une opposition binaire entre les régimes dits "démocratiques", d'une part, et "autocratiques", d'autre part. Poutine peut alors être rangé dans cette dernière catégorie sans trop d'explications, avec les autres "dictateurs" tels qu'ils existent ou ont existé : Assad, Erdogan, Xi, Maduro, feu Saddam Hussein, jusqu'à récemment Bolsonaro et, avec un peu d'effort, l'ancien président américain Trump, sans oublier Viktor Orbán, peuvent également être ajoutés à la liste. Bien que ce genre de pseudo-analyses n'ait guère de sens sur le plan intellectuel, elles constituent néanmoins invariablement le point de départ de presque tous les articles journalistiques que l'on peut lire sur le sujet sur CNN, la BBC et, un peu plus près de nous, également sur NPO et VRT NWS. D'autres, qui se situent principalement du côté de la droite classique sur l'échiquier politique, ont du mal à pardonner aux Russes leur passé communiste et considèrent toujours la Fédération de Russie comme une sorte de continuation de l'URSS à une échelle plus limitée, une âme sœur, un peu plus pauvre, du Parti communiste chinois, prête à récupérer son ancienne position de premier plan dans la course des nations dès que l'Occident encore éveillé oserait montrer le moindre signe de faiblesse. D'autres encore ne voient dans la Russie rien d'autre qu'un État en faillite, une station-service dotée d'armes nucléaires sortie de ses limites, dirigée par une oligarchie hédoniste et corrompue regroupée autour de la personne de Vladimir Poutine par le biais de réseaux économiques informels et du crime organisé. Il va sans dire qu'aucune des conceptions exposées ci-dessus ne dépasse le niveau de la caricature. Néanmoins, on peut remplir des bibliothèques entières de livres écrits par des auteurs qui ne peuvent ou ne veulent pas sortir de ce cadre intellectuel-là.

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Poutine contre Poutine

En réalité, le régime de Vladimir Poutine possédait (et possède toujours) un caractère très complexe et très hybride, qui n'a jusqu'à présent, à aucun moment, perdu son caractère post-idéologique. Dans son livre Poutine contre Poutine, Alexandre Douguine souligne le caractère divisé du régime russe arrivé au pouvoir à la fin des années 1990. D'une part, Poutine a alors été élu avec le soutien des libéraux russes (Anatoli Sobtchak, Boris Berezovsky, Anatoli Tchoubaï, etc.) et a bénéficié de l'approbation franche de l'Occident. Une grande partie de ses deux premiers mandats présidentiels sera donc consacrée par Poutine à essayer d'intégrer et de renforcer l'économie russe dans le système mondial néolibéral dominé par l'Occident. Mais en même temps, Poutine était un patriote russe (pas nécessairement un nationaliste), avec une certaine préférence pour les valeurs conservatrices, qui voulait rendre son pays à nouveau pertinent sur la scène mondiale et restaurer une partie de la gloire passée des Soviétiques (et de l'empire tsariste russe). Pendant deux décennies, Poutine va se balancer sur une fine corde raide entre les deux vecteurs, le vecteur libéral guidant fortement au début mais le vecteur patriotique gagnant progressivement en importance. À partir de 2007 surtout, la Russie a commencé à adopter une position plus affirmée, le discours de Poutine à la conférence internationale sur la sécurité à Munich constituant un point d'ancrage important. Ici, pour la première fois, il a critiqué en termes vifs la nature unipolaire des relations internationales et le caractère monopolistique des États-Unis dans celles-ci. La guerre avec la Géorgie en 2008, la prise de contrôle de la Crimée et la guerre civile dans le Donbass en 2014 ont impulsé des accélérations successives dans ce processus. Néanmoins, Poutine n'a jamais réussi à évoluer vers ce que Douguine décrit comme un "conservatisme actif" : une mobilisation sociale et économique à grande échelle pour un projet idéologique conservateur. Il a été largement limité en cela par un trio de facteurs : l'inertie politique et la passivité de son propre entourage (les siloviki), une opposition active des oligarques et l'influence idéologique persistante de quelques irréductibles libéraux, dont Anatoli Tchoubaï.

Le grand désengagement

Lorsque Tchoubaï a démissionné de ses fonctions politiques en mars 2022 et a fui le pays, cela a été présenté par les commentateurs occidentaux, qui, à l'époque, croyaient encore à une implosion économique rapide de la Russie, comme une perte substantielle de soutien à Poutine au sein de son propre entourage. En réalité, ce fait s'est plutôt montré révélateur de l'extinction définitive du vecteur libéral au sein du système russe. "C'est la grande déconnexion entre l'Occident et la Russie", a tweeté l'analyste géopolitique américano-russe Mark Sleboda le 2 mars 2022 en réponse au départ de nombreuses grandes multinationales et entreprises occidentales de Russie. "Les liens économiques se limiteront à l'énergie et à certaines autres matières premières et produits chimiques pour lesquels l'Europe dépend de la Russie. (...) Les liens politiques, sociaux et culturels seront également rompus dans une large mesure". Bien que, selon Sleboda, cette transition soit semée d'embûches (qui, soit dit en passant, ne sont pas si mauvaises pour l'instant), un monde multipolaire serait finalement l'étape finale inévitable. Tout cela est bien beau, mais maintenant que le système politique et économique occidental n'est plus un exemple brillant, la question reste de savoir ce qui va prendre sa place. Ces derniers mois, d'éminents faiseurs d'opinion, dont l'Arménienne-Russe Margarita Simonyan, rédactrice en chef de la chaîne médiatique RT, ont déjà exprimé leur admiration pour certains aspects du "système chinois", tels qu'un cadre-parti confucéen et discipliné, des mesures anticorruption efficaces et un contrôle effectif de l'espace d'information. À cet égard, Gorbatchev semble avoir manqué les opportunités de l'époque que la Chine (post-)Dengiste a réussi à capitaliser - un retard que la Russie (post-)Poutiniste aimerait maintenant rattraper. Cela ne signifie pas pour autant que la Russie peut simplement revenir au marxisme-léninisme de l'ère soviétique, même si la popularité du PCFR a fortement augmenté peu avant la guerre et que les communistes étaient, à long terme, un challenger bien plus sérieux pour le parti au pouvoir Jedinaja Rossiya que les libéraux atlantistes de Navalny.

Eurasisme pragmatique et bolchevisme national, pas le conservatisme européen

Si certains analystes s'attendaient à ce que les Russes misent sur un messianisme pan-slave à l'ancienne comme idéologie surplombante après l'invasion de l'Ukraine, la rhétorique mobilisatrice des médias et de l'establishment politique russes est néanmoins principalement dirigée contre l'Occident impérialiste, néo-colonial et "woke", comme l'a également noté Jordan Peterson, ce qui fut clairement affiché lors du discours de Poutine après l'annexion des quatre oblasts ukrainiens de Cherson, Lugansk, Donetsk et Zhaparozhe. L'idéologue de Visegrád, David Engels, s'obstine cependant à réfuter le "conservatisme européen" de l'État russe, qui reste selon lui "un avatar de l'Union soviétique". Le déploiement de soldats musulmans tchétchènes et d'autres minorités non chrétiennes en Ukraine est un élément particulièrement problématique pour les défenseurs conservateurs de la civilisation européenne chrétienne. En effet, il semble que les Russes soient peut-être arrivés à une version réellement politique de l'eurasisme idéologique et du bolchevisme national après de nombreux détours, comme en témoigne également l'embrassade enthousiaste de leur héritage multiethnique slave, eurasien et finno-ougrien, tant dans la propagande nationale que dans la mobilisation. D'autre part, des choix socio-économiques difficiles n'ont pas encore été faits, mais comme le pays semble se convertir lentement à une économie de guerre, cela ne peut manquer d'arriver. Le sociologue ukrainien Volodymyr Ishchenko affirme qu'en cas de victoire russe dans la guerre contre son pays : "(...) l'État russe devra acheter la loyauté des Russes et des nations soumises (les Ukrainiens, ndlr) par une politique économique moins conservatrice sur le plan fiscal et plus keynésienne". Et aussi: "L'élite dirigeante devra expliquer à la société pourquoi tant de soldats russes sont morts, pourquoi ils ont tué tant de leurs 'frères' ukrainiens, pourquoi le peuple a dû faire face à des sanctions". Signification: "cela (exigerait) un projet impérialiste-conservateur plus cohérent reliant les intérêts des élites russes à ceux des classes et nations subordonnées. Il faudrait également des institutions politiques plus fortes pour mobiliser un consentement actif au projet hégémonique des élites russes - un parti au pouvoir avec une adhésion de masse, un mouvement populaire pro-gouvernemental, ou ses équivalents à l'ère numérique."

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L'organisation de jeunesse russe Yunarmiya lors du défilé de la Victoire à Moscou, le 9 mai 2019.

RÉFÉRENCES

Alexander Dugin (2014) Putin versus Putin. Vladimir Putin viewed from the right. Arktos.

David Engels (2022) “Who can predict his own future when the future of Europe seems to be so dark?” Interview door
Andrej Sekulović, geraadpleegd via: KLIK

Jordan Peterson (2022) Russia versus Ukraine or Civil War in the West? Geraadpleegd via: KLIK

Volodymyr Ishchenko (2022) Russia’s war in Ukraine may finally end the post-Soviet condition.
Geraadpleegd via: KLIK

 

Nick Krekelbergh

lundi, 19 décembre 2022

Bloomberg: l'Europe a perdu environ un trillion de dollars à cause de la crise énergétique

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Bloomberg: l'Europe a perdu environ un trillion de dollars à cause de la crise énergétique

Source: https://www.lantidiplomatico.it/dettnews-bloomberg_leuropa_ha_perso_circa_un_trilione_di_dollari_a_causa_della_crisi_energetica/82_48248/

La hausse des prix des carburants due au conflit en Ukraine a coûté à l'Europe un trillion de dollars, selon Bloomberg, qui tire la sonnette d'alarme sur le fait que ce n'est que le début de la plus grande crise depuis des décennies.

L'agence prévoit que la concurrence pour le gaz naturel liquéfié (GNL) s'intensifiera après cet hiver, car le vieux continent devra reconstituer ses réserves de gaz face à des approvisionnements faibles ou nuls en provenance de Russie.

"Même si de nouvelles installations d'importation de GNL sont mises en service, le marché devrait rester sous tension jusqu'en 2026, date à laquelle des capacités supplémentaires seront disponibles aux États-Unis et au Qatar. Cela signifie qu'il n'y aura pas de répit dans les prix élevés", prédit l'agence. Sans compter que le Qatar a ouvertement remis en question ses approvisionnements en gaz à l'Union européenne après le tristement célèbre scandale de pots-de-vin impliquant certains députés européens. 

Selon le centre d'analyse Bruegel, les gouvernements européens ont alloué plus de 700 millions de dollars d'aides aux entreprises et aux ménages pour les aider à faire face à la hausse des coûts énergétiques. Toutefois, le soutien deviendra de plus en plus inabordable face à la hausse des taux d'intérêt et à l'entrée possible en récession économique. Il convient de rappeler que la dette de la moitié des économies du bloc dépasse 60 % du PIB.

Bien que les efforts déployés cet été par l'UE pour reconstituer les réserves de gaz, à des prix records, aient jusqu'à présent atténué le problème d'approvisionnement, la chute actuelle des températures met à rude épreuve le système énergétique du continent.

Le régulateur allemand de l'énergie a averti la semaine dernière que deux indicateurs sur cinq étaient devenus critiques, notamment les niveaux de consommation, et a appelé à une réduction de la consommation d'énergie.

Les achats de GNL n'ont jamais été aussi élevés en Europe et l'Allemagne met en service de nouveaux terminaux flottants pour recevoir ces approvisionnements. Cependant, la situation est exacerbée par la concurrence croissante de la Chine, qui augmentera ses achats de GNL de 7 % l'année prochaine, de même que d'autres pays asiatiques.

Les livraisons de GNL à l'UE ont atteint 105 milliards de mètres cubes entre janvier et octobre 2022, soit une hausse de 64 % par rapport à la même période l'année dernière, dépassant ainsi les importations du plus gros acheteur, la Chine, selon les données de Kpler.

L'augmentation des importations s'inscrit dans un contexte de baisse des approvisionnements en provenance des pipelines russes en raison des sanctions internationales imposées à Moscou et aussi en raison du conflit en Ukraine, de la politique européenne de substitution des approvisionnements russes et du sabotage des pipelines Nord Stream.

Les hauts et les bas de l'offre et l'augmentation de la demande de GNL en Europe ont fait exploser les prix à plus de 3000 $ les 1000 mètres cubes, soit 10 fois plus que les niveaux d'avant la crise.

dimanche, 18 décembre 2022

Malte, Chypre, la Grèce et l'Italie protestent contre la politique migratoire de l'UE

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Malte, Chypre, la Grèce et l'Italie protestent contre la politique migratoire de l'UE

Peter Logghe

Source: Nieuwsbrief Deltastichting, Nr. 175, December 2022

Le 12 novembre, Malte, Chypre, la Grèce et l'Italie ont remis une déclaration commune à la Commission européenne dénonçant avec force le manque de solidarité européenne dans l'accueil des migrants. En raison de leur situation géographique, ce sont les États membres de l'UE où les migrants posent généralement le pied en premier après avoir traversé la Méditerranée. Ces États en ont assez des nuisances de la migration.

L'action conjointe n'est pas surprenante si l'on regarde les chiffres. 44.000 migrants sont arrivés en Italie depuis juin, un chiffre qui s'élève à près de 90.000 depuis janvier 2022, sans compter les nouveaux arrivants qui empruntent la route des Balkans. Par cette déclaration, Malte, Chypre, la Grèce et l'Italie veulent avant tout responsabiliser les autres États membres de l'UE et les encourager à réfléchir à une politique migratoire différente.

Vers une révision des opérations dites de sauvetage en mer?

Il est clair que les 4 pays mentionnés ne veulent pas seulement plus de solidarité. "Nous ne pouvons pas accepter l'idée que les pays où les migrants ont mis le pied à terre pour la première fois soient les seuls points de débarquement, surtout si cela se fait par l'intermédiaire de navires appartenant à des organisations privées qui opèrent de manière totalement indépendante des États membres de l'UE. Nous confirmons notre affirmation selon laquelle le modus operandi de ces navires privés n'est pas conforme à l'esprit du cadre juridique international des opérations de sauvetage en mer."

Plus loin dans la déclaration, nous lisons en fait l'essentiel de l'action commune des 4 Etats membres de l'UE : "...Nous pensons qu'il est nécessaire et urgent d'entamer une discussion sérieuse sur la meilleure façon de mettre en place des opérations de sauvetage en Méditerranée, nous voulons le faire en contrôlant comment les navires privés respectent les conventions internationales pertinentes et comment les Etats dont ils battens pavillon assument leurs responsabilités telles que définies dans les conventions internationales". L'Allemagne est l'État du pavillon de nombreux navires d'ONG qui servent de taxis modernes pour les migrants.

L'Autriche, la Hongrie et la Serbie concluent leur propre pacte anti-migratoire

Entre-temps, les chefs de gouvernement de l'Autriche, de la Hongrie et de la Serbie, qui souhaitent davantage de protection aux frontières et moins de migrants, ont conclu leur propre pacte contre la politique migratoire de l'UE dirigée par l'Allemagne. Par exemple, le chancelier autrichien Karl Nehammer a déclaré: "Le système d'asile de l'UE a échoué". L'asile à la carte ne devrait pas réellement exister, et les trois gouvernements ont en outre dénoncé le "tourisme d'asile". Face à l'échec des politiques européennes en matière de migration, ces trois pays prendront en main la protection de leurs frontières.

Le mécontentement monte dans l'Union européenne, et la thèse selon laquelle la politique migratoire de l'UE a besoin d'une refonte complète gagne du terrain. Nous vous tiendrons informés !

Peter Logghe

Frank Furedi : les "valeurs européennes"

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Frank Furedi : les "valeurs européennes"

Jan Sergooris

Source : Nieuwsbrief Deltastichting – n°175 – December 2022

Frank Furedi, professeur émérite de sociologie à l'Université de Kent et d'origine hongroise, est devenu directeur du MCC Bruxelles, un nouveau groupe de réflexion du Mathias Corvinus Collegium hongrois. Avec cette institution, il tente de contrebalancer l'image idéologique très unilatérale imposée à la population européenne par l'UE.

Furedi est l'auteur de quelque 26 livres. En particulier dans les ouvrages "Populisme et guerres culturelles européennes", "Démocratie en état de siège" et le plus récent "La route vers l'Ukraine" (titres anglais infra), il ne ménage pas ses critiques à l'égard de l'institution européenne. J'essaie de résumer ci-dessous les lignes générales de sa critique.

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Il s'insurge contre la croyance que l'économie seule détermine les actions des gens. Jusqu'au milieu des années 1970, les dirigeants européens ont vécu dans l'illusion que les avantages de la coopération économique étaient suffisants pour que les citoyens européens s'identifient politiquement au projet fédéraliste. Mais l'intégration économique ne conduit pas automatiquement à l'intégration politique. Les marchés peuvent fournir la base économique de la prospérité, mais cela ne conduit pas à l'intégration politique.

Furedi dénonce en outre la dépolitisation de la politique en Europe. Des institutions non élues prennent des décisions qui ont un impact majeur sur la vie des citoyens européens. Pensez, par exemple, à l'influence que les ONG (les organisations non gouvernementales) exercent sur les décisions politiques. Il fait également référence à la Cour des droits de l'homme, qui tente d'orienter la politique grâce à ses pouvoirs juridiques. Et au niveau économique, les décisions ne sont pas prises par les gouvernements des Etats-nations mais par une institution technocratique telle que la BCE (Banque centrale européenne) avec des conséquences très importantes sur la vie des citoyens alors que ces derniers sont très réticents à l'endroit des technocrates et des experts. L'idée sous-jacente est qu'il ne peut y avoir qu'une seule solution aux problèmes auxquels l'Europe est confrontée - et c'est l'UE, bien sûr : There Is No Alternative (TINA).

Cependant, l'histoire montre que la seule façon dont les droits démocratiques et la citoyenneté sont possibles n'est pas dans un univers abstrait mais dans un espace défini où la souveraineté nationale peut jouer à plein. La plupart des citoyens tirent une grande partie de leur personnalité et de leur identité de leur appartenance à une nation. L'érosion de la souveraineté nationale conduit à l'aliénation de la vie publique. C'est le monde des technocrates et des ONG qui prennent des décisions par-dessus la tête des citoyens.

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Furedi croit fermement en la coopération européenne mais se moque des "valeurs européennes" propagées par l'UE telles que la "diversité" et l'"inclusion". Selon Furedi, la diversité n'est pas une valeur mais une simple description. En soi, la multiplicité ne dit rien sur le fait que quelque chose soit bon ou mauvais. Il s'agit plutôt d'une représentation de la quantité.

On s'attendrait à ce qu'une institution qui valorise la diversité valorise les différentes cultures nationales. Cependant, la diversité des cultures nationales a été déclarée tabou. Les cultures nationales étaient présentées comme des entités artificielles qui niaient l'hétérogénéité de la vie réelle. Plus encore, les gens sont souvent allés plus loin : tout ce qui a trait aux sentiments nationaux, à l'appartenance à une nation, au patriotisme est aujourd'hui associé à un nationalisme dangereux et destructeur. L'accusation de xénophobie n'est jamais loin.

C'est la raison pour laquelle une sorte de cordon sanitaire est placé autour de pays qui partagent des valeurs complètement différentes comme la Pologne et la Hongrie. Ces pays sont fiers de leur individualité culturelle et souhaitent la préserver. Cependant, dans l'UE, vous n'êtes pas autorisé à penser différemment de ce qui est imposé par la Commission européenne.

La diversité qui est maintenant promue par l'UE est celle de différents groupes d'identité basés sur la couleur de la peau, l'orientation sexuelle, le genre, etc... Furedi va directement à l'encontre de ces ukazes de l'UE et prône une interprétation alternative des valeurs européennes. En tant qu'Européens, nous devons revaloriser des valeurs telles que le "patriotisme", la "tolérance" et la "liberté d'expression", car elles sont aujourd'hui en danger.

Jan Sergooris

La revue de presse de CD - 18 décembre 2022

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La revue de presse de CD

18 décembre 2022

EN VEDETTE

Quelle politique migratoire pour la France ? – Propositions concrètes

Dans une étude précieuse – que Polémia publie en 7 parties tant elle est importante et complète – André-Victor Robert analyse en profondeur la politique migratoire que devrait adopter la France. Dans cette ultime partie, ce haut fonctionnaire avance plusieurs propositions concrètes. Retrouvez l’intégralité de l’étude au format PDF en cliquant sur ce lien. Par André-Victor Robert, haut fonctionnaire.

polemia.com

https://www.polemia.com/quelle-politique-migratoire-pour-...

AFRIQUE

Biden ouvre le sommet sur l’Afrique en sanctionnant les dirigeants africains

L’administration Biden organise un sommet avec une quarantaine de dirigeants de pays africains. Le titre de l’article du New York Times sur ce sommet est révélateur : Biden fait venir les dirigeants africains à Washington, en espérant les impressionner. « Amener les dirigeants africains à Washington » ? Pourquoi ne pas plutôt écrire « inviter les dirigeants africains à Washington » ? Cela ne rappelle-t-il pas les millions d’Africains qui ont été « amenés en Amérique » au cours des siècles passés?

lesakerfrancophone.fr

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ASIE

Les héritiers de Gengis Khan à l’assaut de la démocratie?

Les contacts entre les peuples de la steppe et l’Europe se sont tissés dès la plus haute Antiquité. Des rencontres, des échanges et aussi des guerres qui ont conduit à une admiration et une méfiance réciproque.

revueconflits.com

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DÉSINFORMATION/CORRUPTION/CENSURES/DÉBILITÉ

Traité international sur la pandémie: l’OMS se réunit pour imposer la censure de la « désinformation »

Les membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une agence internationale de santé publique non élue, se réunissent pour examiner une version préliminaire d’un projet de traité international sur la pandémie qui donnera à l’OMS de nouveaux pouvoirs pour « lutter contre les informations fausses, trompeuses, la mésinformation ou la désinformation » et être juridiquement contraignant en vertu du droit international. Le projet de traité contient diverses dispositions à l’article 16 (« Renforcement de la pandémie et de la littératie en santé publique ») qui obligent les 194 États membres de l’OMS (qui représentent 98 % de tous les pays du monde) à cibler la soi-disant désinformation.

reseauinternational.net

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Pour une journaliste du service public, Zemmour «n’a rien d’un être humain»!

Éric Zemmour était invité sur BFM TV pour faire face à un festival de mauvaise foi journalistique, face à trois interrogateurs qui lui coupaient la parole, lui reprochaient de ne rien proposer de concret ou voulaient absolument lui faire tenir des propos racistes. Comme après chaque interview sur BFM TV, les séquences les plus marquantes de l'entretien ont été diffusées sur Twitter, accompagnées d'un sobre résumé. C’en était trop pour Khadija Toufik, journaliste rédactrice au service économie de France Télévisions qui a posté : « On s'en fiche, de ce qu'il raconte! Par pitié, arrêtez de donner la parole à cet individu qui n'a rien d'un être humain. »

bvoltaire.fr

https://www.bvoltaire.fr/pour-une-journaliste-du-service-...

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Grève au New York Times

Le NYT est une institution du clergé médiatique libéral libertaire. Un vrai succès économique, le journal woke par excellence qui met une majuscule à Black, mais pas à white. Le même qui voit dans la décapitation de Samuel Paty une bavure policière. Mais dont certains employés se mettent en grève pour des histoires de gros sous.

ojim.fr

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Revue de presse RT du 4 au 10 décembre

Exercice hebdomadaire de dé/réinformation à partir de la RDP de Russia Today. Au sommaire de cette semaine : les importations américaines en provenance de Russie ont plus que doublé ; problèmes entre Serbes et Albanais de souche dans le Kosovo ; les censures dans le monde occidental ; le dollar et l’euro fortement concurrencés par d’autres monnaies ; l’Égypte rejoint le banque BRICS ; la guerre chaude en Ukraine ; les aveux de Merkel ; l’embargo sur le pétrole russe.

lesakerfrancophone.fr

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ÉCOLOGIE/PUNITIVE OU PAS

Plus productive et toujours durable, les progrès nécessaires de l’agriculture

L’agriculture a domestiqué les hommes depuis plus de 12 000 ans en les attachant à un territoire devenu patrimoine. Elle a permis à l’humanité de s’alimenter et d’atteindre aujourd’hui les 8 milliards d’habitants. Rien ne s’est montré plus durable. Et ça doit continuer.

Le blog de Michel de Rougemont

https://blog.mr-int.ch/?p=8795&utm_source=mailpoet&am...

ÉCONOMIE

Reconsidérer la géoéconomie comme un élément constitutif de l'analyse géopolitique

Pour assurer une analyse géopolitique complète, il est fondamental de toujours aussi garder à l'esprit la géoéconomie, une sous-discipline qui devrait être mieux formalisée et structurée pour faciliter son utilisation efficace.

euro-synergies.hautetfort.com

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ÉNERGIES

Audition détonante de l’ancien Haut-commissaire à l’énergie atomique

L’audition de la commission ad hoc de l’Assemblée nationale du Haut-commissaire à l’énergie atomique, Yves Bréchet, souligne magistralement l’absence totale de vision à long terme des dirigeants politiques français.

contrepoints.org/

https://www.contrepoints.org/2022/12/14/445827-audition-d...

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Audition d'Henri Proglio sur la transition énergétique

Devant la commission de l’Assemblée nationale, le président d'honneur d'EDF, Henri Proglio, s’est exprimé sur l’indépendance énergétique et la dégringolade de notre souveraineté nationale. Après avoir résumé l’état de l’énergie en France au début du siècle, alors modèle dans le monde entier, il commence son réquisitoire : « Il ne restait qu’à tout détruire ». Pourquoi ? Comment ? Tels sont les développements d’une dramatique descente aux enfers. Les accusés : l’Europe et les différents gouvernements français.

qwant.com

https://www.qwant.com/?client=brz-moz&t=videos&q=...

ÉTATS-UNIS

Le Parti de la guerre est le véritable vainqueur des élections US de mi-mandat

Les fabricants d’armes distribuent beaucoup d’argent pour s’assurer que, quel que soit le parti au pouvoir, ce sont bien les législateurs de ce parti-là qui mènent la danse.

les-crises.fr

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FRANCE

Mayotte : l’arme migratoire pour déstabiliser le territoire

Aux confins de l’océan Indien, Mayotte concentre de nombreuses difficultés qui fragilisent le lien social et nuisent au développement du territoire. Entretien avec la députée Estelle Youssoupha pour comprendre les enjeux de Mayotte.

revueconflits.com

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Nouvelle-Calédonie : un an après le référendum, quelles perspectives?

Un an après le 3e référendum, la France manque toujours d’une vision pour la Nouvelle-Calédonie. Ce ne sont pourtant pas les intérêts qui manquent, entre la présence chinoise et l’enjeu indopacifique.

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« Vaincre ou mourir » : l’histoire de France à l’écran

Le Puy du fou se lance dans le cinéma avec un premier film consacré à Charette et aux guerres de Vendée. Un pari délicat qui pouvait laisser craindre un film convenu. Il n’en n’est rien. Tant par le jeu des acteurs que la réalisation, cette page d’histoire est une réussite.

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Où est la souveraineté numérique de la France ?

Pas de guerre sans ordinateur et matériel informatique. Or la France, dans ces domaines, est dépendante de la Chine et des États-Unis. Est-il alors possible de bâtir une souveraineté numérique, et donc politique, tout en étant dépendant des autres États ? Éléments de réponse sur l’enjeu essentiel de la souveraineté numérique.

revueconflits.com

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GAFAM

Finalement le monde des GAFAM a des limites, lesquelles?

Chiffre d’affaires en berne, licenciement, projets foireux, la Silicon Valley semble dans un cauchemar.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2022/12/12/445440-finalement...

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L'Observatoire des multinationales dénonce la « toile d'influence » tissée en France par les Gafam

Lobbying, recrutement, financement : les géants américains du numérique ont tissé ces dernières années une « toile d'influence » en France, dénoncée dans un rapport d'une trentaine de pages publié mardi par l'Observatoire des multinationales, une association qui milite pour l'encadrement des activités de lobbying. « Les filiales françaises des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) ont déclaré en 2021 la somme de 4,075 millions d'euros de dépenses de lobbying en France, contre 1,35 million en 2017, soit une multiplication par trois », affirme l'association en se fondant sur les données de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). L'association se donne comme mission d'éclairer les relations entre grands acteurs économiques et pouvoir politique.

francesoir.fr

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Twitter files, la suite : censure à tous les étages

Le paysage de l’information grand public change et ce n’est pas à la faveur des institutions officielles, de la presse traditionnelle ou des organes médiatiques habituels, au contraire.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2022/12/13/445765-twitter-fi...

GÉOPOLITIQUE

Le deuxième monde, la semi-périphérie et l'État-civilisation dans la théorie du monde multipolaire (2 et 3), par Alexandre Douguine

Suite et fin de la première partie (http://eurosynergies.hautetfort.com/archive/2022/11/25/l...)

Passons maintenant à une théorie différente - l'« analyse du système mondial » construite par Immanuel Wallerstein, représentant de l'école marxiste des relations internationales (principalement dans son interprétation trotskiste), s'appuyant sur la doctrine de « la grande durée » et les théoriciens latino-américains de l'économie structurelle (R. Prebisch et S. Furtado). Il a développé un modèle de zonage du monde en fonction du niveau de développement du capitalisme. Cette vision représente un développement des idées de Vladimir Lénine sur l'impérialisme en tant que stade de développement le plus élevé du capitalisme, selon lequel le système capitaliste gravite naturellement vers la mondialisation et l'extension de son influence sur toute l'humanité. Les guerres coloniales entre les puissances développées ne sont que la phase initiale.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/12/04/l...

Le grand jeu pour l'Antarctique

Le changement climatique et le progrès technologique ont progressivement conduit les grandes puissances à se disputer les extrémités de la planète : les deux pôles. Mais si l'on en sait plus sur la course à l'Arctique, on en sait moins sur le grand jeu qui a pour objet l'Antarctique. Bien que, chiffres et faits à l'appui, ce qui se passe sur le continent gelé est tout sauf sans importance et négligeable.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/12/05/l...

IMMIGRATION

Coupe du monde de football : les médias de grand chemin jettent un voile pudique sur les « incidents »

Dans plusieurs villes de France, des violences ont éclaté après la qualification de l’équipe du Maroc en quart, puis en demi-finale de la coupe du monde de football organisée au Qatar. Ces événements ont été présentés de façon laconique comme de simples « incidents » par de nombreux médias de grand chemin. Peut-on pour autant réduire des affrontements contre les forces de l’ordre et la dégradation de biens publics et privés à des événements peu importants ? Hors des sentiers battus, la lecture de certains médias et des réseaux sociaux permet d’en douter. En marge de ces violences, c’est également la dimension culturelle voire civilisationnelle du soutien à l’équipe du Maroc qui a été occultée par les médias centraux.

ojim.fr

https://www.ojim.fr/coupe-du-monde-de-football-les-medias...

LECTURE/LITTÉRATURE

Annie Ernaux : la vengeance seule sous la plume !

Aurais-je eu envie d’écrire ce billet si Annie Ernaux, notre prix Nobel de littérature, n’avait pas attaqué avec aigreur Michel Houellebecq en se questionnant ainsi faussement : « …quitte à avoir une audience avec ce prix, étant donné ses idées délétères, franchement, mieux vaut que ce soit moi » (Le Parisien). Cette charge mesquine est insupportable à plus d’un titre. D’abord parce qu’on connaît la sensibilité de gauche, le progressisme chic du Comité Nobel, le conduisant généralement à placer l’amour de la littérature derrière l’idéologie et la conception du monde qu’on se doit de « porter » pour lui complaire. Ensuite, en raison du fait que cette condescendance d’Annie Ernaux envers notre plus grand romancier d’aujourd’hui était choquante.

causeur.fr

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MONDIALISME/TERRORISME

Les gros actionnaires des fabricants de vaccins n’ont aucune morale, ce sont des machines à cash

C’est l’organisation la plus puissante et la plus opaque qui soit. Une nébuleuse d’investisseurs liés entre eux et contrôlant le gotha de l’industrie et la bourse. Maîtres des réseaux sociaux et propriétaires des médias, les gros gestionnaires d’actifs ont le pouvoir de manipuler la politique et la finance. Dans la dérive autoritaire dont ont bénéficié les pharmas, il ne fait pas de doute qu’ils ne sont pas restés les bras croisés.

infomeduse.ch

https://www.infomeduse.ch/2022/02/06/lenquete-dinfomeduse...

PROCHE-ORIENT

Ingérence des Émirats arabes unis : Les renseignement US tirent la sonnette d’alarme

Un nouveau rapport suggère que l’influence des États du Golfe sur la politique américaine a désormais atteint le niveau d’un défi de sécurité nationale.

les-crises.fr

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La détérioration des relations entre l'Egypte et Israël

La « paix froide » entre les deux parties devient « glaciale ». Récemment, de nombreux rapports ont fait état d'une crise imminente dans les relations égypto-israéliennes. Les tensions ont commencé à faire surface alors que l'Égypte, selon des sources crédibles, mène des discussions secrètes avec l'Iran pour normaliser les relations entre les deux pays.

euro-synergies.hautetfort.com

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RÉFLEXIONS

Francophonie, état des lieux

Finalement on s’aperçoit d’un glissement du français du statut de langue de culture de tout l’Occident et d’une partie du reste du monde à celui d’une langue de masse, notamment africaine.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2022/12/11/445353-francophon...

RUSSIE

Opération militaire spéciale : le démantèlement de l’Ukraine et de l’OTAN sont en bonne voie

Sous le très poétique titre « La guerre de Boucles d’Or », Dmitry Orlov fait un point très complet des multiples changements et implications géopolitiques, intérieurs, économiques et sociétaux de l’opération militaire en Ukraine. Indispensable pour bien comprendre la politique russe.

lecridespeuples.fr

https://lecridespeuples.fr/2022/12/16/operation-militaire...

Ignorer les leçons de l’armée romaine, une erreur que Poutine paye au prix fort

Le 24 février 2022, les forces russes envahissaient l’Ukraine. L’impréparation de leurs forces et leur échec stupéfiant devant Kiev et Kharkiv en février/mars ne sont pas sans rappeler un épisode célèbre de la rébellion juive qui éclata en 66 ap. J.-C. en Judée. Le légat de Syrie et général romain Caius Cestius Gallus subit alors une défaire écrasante et d’autant plus humiliante qu’il était à la tête d’un des outils militaires les plus performants du monde antique. Vladimir Poutine, nouveau Tsar/César d’une « Russie éternelle » qui se veut l’héritière de l’Empire romain d’Orient devenu byzantin, aurait manifestement dû relire « La guerre des Juifs » de Flavius Josèphe.

revueconflits.com

https://www.revueconflits.com/ignorer-les-lecons-de-larme...

SANTÉ/LIBERTÉS

Soignants suspendus : pourquoi le gouvernement les laisse crever?

Nous avons une nouvelle fois vécu une parodie de démocratie. Le 24 novembre, la petite bande au pouvoir en France a encore usé de tous les stratagèmes à sa disposition pour satisfaire aux caprices de Jupiter : continuer de laisser crever les soignants suspendus. La France est désormais seule en Europe à maintenir cette loi inhumaine. Le ministre de la Santé a même dévoilé les vraies raisons du blocage : l’ego du chef et la rancœur de quelques soldats qui ont obéi et préfèrent bannir les dissidents que d’y être confronté. Comme pour toutes les statistiques, le gouvernement maintient le flou sur leur nombre réel et ne compte que ce qui l’arrange. Enfin, nous verrons que la totalité des statistiques à notre disposition nous montre à quel point cette décision ne repose sur rien de scientifique. Une vidéo sur le sujet est disponible ici.

francesoir.fr

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SERBIE

L’OTAN cherche un prétexte pour attaquer la Serbie (à nouveau)

La situation au Kosovo occupé par l’OTAN se détériore rapidement (voir ici et ici). L’humiliation de l’OTAN en Ukraine pousse ses dirigeants à essayer de prouver leur « valeur martiale » et leur « virilité » en, je cite, « de temps en temps, les États-Unis doivent ramasser un petit pays minable et le jeter contre un mur juste pour prouver qu’ils sont sérieux » (Michael Ledeen). Et, encore une fois, les anglo-sionistes veulent attaquer un pays orthodoxe pour « montrer à la Russie » ce qui pourrait lui arriver à elle (Strobe Talbott).

lesakerfrancophone.fr

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UKRAINE

Guerre en Ukraine : vidéo N°19

La situation continue à se dégrader en Ukraine. Sur le plan militaire, les troupes de Kiev subissent des pertes insupportables. Comme le dit l’expert suisse Jacques Baud : « Si les opinions publiques occidentales connaissaient le niveau des pertes de l’armée ukrainienne sous-direction Otan, elles exigeraient l’arrêt des hostilités et le passage immédiat à la négociation ». Au sommaire. Situation militaire sur le terrain et perspectives : limites du soutien occidental et saignée de l’armée ukrainienne. Responsabilité des commentateurs de la presse système ; Duplicité de Merkel, Hollande et Macron sur les accords de Minsk : comment la France et l’Allemagne n’ont pas respecté leur parole, se sont comportées en domestiques des États-Unis, et sont aussi responsables de la guerre. Indispensable pour comprendre ce qui se passe actuellement en Ukraine. Merci à Régis de Castelnau.

vududroit.com

https://www.vududroit.com/2022/12/guerre-en-ukraine-video...

UNION EUROPÉENNE

« L’europrostituée mafieuse »… vu de Grèce

Nos chalutiers sont à vendre, nos politiciens sont vendus. Époque terminale où les... gros acheteurs payaient parfois tout en argent comptant, quand la métapolitique prostituante depuis sa tanière de l’européisme se nomme alors tout simplement « l’europrostituée mafieuse ». L’expression du jour appartient à une certaine presse grecque dite « populiste », laquelle depuis le soir du 9 décembre fait ainsi l’écho à sa manière, de l’arrestation à son domicile à Bruxelles de l'eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili, qui est une des vice-présidentes de l'assemblée des lobbyistes.

greekcrisis.fr

http://www.greekcrisis.fr/2022/12/Fr0999.html

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La dictature gazière préférée de l’Union européenne

Un parti qui monopolise le pouvoir depuis des décennies, une presse muselée, une armée qui viole régulièrement le droit international et commet des crimes de guerres, un clan mafieux qui se maintient au pouvoir grâce à ses exportations de gaz… On pourrait penser qu’il s’agit de la Russie de Vladimir Poutine, mais c’est de l’Azerbaïdjan d’Ilham Aliyev dont il est question. Loin d’être considéré comme un État-voyou par l’Union européenne, celle-ci n’a cessé de se rapprocher de l’Azerbaïdjan depuis le conflit ukrainien. Ilham Aliyev est un « partenaire fiable et sur lequel on peut compter », selon les mots d’Ursula von der Leyen, qui a affiché une étonnante complicité avec le chef d’État azéri lors d’une récente conférence de presse. Ces propos n’ont pas manqué de choquer, tant ils intervenaient peu de temps après une agression militaire brutale du régime azéri contre son voisin arménien. L’Union européenne serait-elle en passe de livrer, une fois de plus, l’Arménie aux appétits de l’Azerbaïdjan ?

lvsl.fr

https://lvsl.fr/la-dictature-gaziere-preferee-de-lunion-e...

Qatargate : à Strasbourg, les macronistes dégagent le RN. C’est pourtant laid, l’exclusion…

C’est comme dans le cochon : avec l’affaire des valises de billets, tout est bon. Tenez, la Commission européenne vient tout juste de sanctionner l’ennemi public numéro un en Europe, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Une sanction décidée pour… corruption, ainsi que Le Figaro le relate dans son numéro du 15 décembre 2022, page 8. Car on ne mégote pas avec la morale, dans la grande maison des Européens. La preuve ? Plus de la moitié des fonds européens destinés à la Hongrie, soit 6,3 milliards d’euros, restent gelés. Ça lui apprendra, à Viktor Orbán. Pour bénéficier de la somme, le Premier ministre hongrois va devoir faire ses preuves. La création d’une Autorité pour la transparence, de fabrication hongroise, n’a pas convaincu l’incorruptible Commission. Peut-être a-t-elle observé de près le fonctionnement des vingt-quatre Hautes Autorités françaises grassement entretenues par le contribuable pour une efficacité réduite ?

bvoltaire.fr

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samedi, 17 décembre 2022

Déception face au double jeu de Merkel: les relations germano-russes au plus bas

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Déception face au double jeu de Merkel: les relations germano-russes au plus bas

Source: https://zuerst.de/2022/12/16/enttaeuschung-ueber-merkels-doppelspiel-deutsch-russische-beziehungen-auf-dem-tiefpunkt/

Moscou/Berlin. Les relations germano-russes, volontairement ruinées par les hommes politiques allemands depuis l'invasion russe de l'Ukraine, ont atteint un nouveau point bas. Pour une fois, ce n'est pas le chancelier Scholz ou la ministre des Affaires étrangères Baerbock qui sont à blâmer, mais l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel. Elle vient de lâcher une bombe lors de deux entretiens avec le Spiegel et Zeit Online: elle a reconnu que l'Occident, et en particulier le gouvernement fédéral, n'a jamais eu intérêt à ce que les accords de Minsk - qui devaient en fait garantir la fin des hostilités dans le Donbass - soient respectés.

L'ex-chancelière a déclaré textuellement: "Et l'accord de Minsk de 2014 était une tentative de donner du temps à l'Ukraine. Elle a aussi utilisé ce temps pour devenir plus forte, comme on le voit aujourd'hui".

L'aveu posthume de Merkel met la hache à la racine du récit occidental de la "guerre d'agression russe". Jusqu'à aujourd'hui, le Kremlin fait référence aux antécédents de la guerre, qui ont commencé en 2014 avec le changement de pouvoir à Kiev et le harcèlement qui s'en est suivi contre la population d'origine russe dans l'est de l'Ukraine.

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Le protocole de Minsk I, signé le 5 septembre 2014 dans la capitale biélorusse, résume les résultats des négociations entre l'Ukraine, l'OSCE et la Russie pour un plan de paix. L'accord a acquis le statut de traité international contraignant le 17 février 2015, suite à l'adoption de la résolution 2202 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies, rédigée dans les mêmes termes.

Le protocole comprend douze points et prévoyait, entre autres, l'interruption immédiate et réciproque du recours à la force armée et la vérification du cessez-le-feu par l'OSCE. Il prévoyait également une décentralisation du pouvoir en Ukraine, notamment par l'adoption d'une loi sur l'autonomie temporaire "dans certaines régions des oblasts de Donetsk et de Lougansk". En outre, "des mesures devraient être prises pour améliorer la situation humanitaire dans le Donbass" et des élections locales anticipées devraient être organisées dans les zones litigieuses. Plus important encore, toutes les formations armées illégales, leur matériel militaire ainsi que les francs-tireurs et les mercenaires devraient être retirés et un programme de reconstruction économique du Donbass et de "rétablissement des fonctions vitales de la région" devrait être adopté.

Alors que la Russie comptait sur une mise en œuvre rapide des accords de Minsk pour parvenir à une pacification des régions directement limitrophes de la Russie, les politiciens occidentaux - comme l'ex-chancelière allemande vient de l'avouer ouvertement - ne voyaient dans ces accords qu'un moyen de gagner du temps. L'ex-président ukrainien Porochenko s'était également exprimé dans le même sens il y a quelque temps.

Alors que l'aveu d'Angela Merkel a été à peine évoqué dans les médias allemands, il a eu un retentissement international considérable. Les médias russes ont largement couvert l'événement. Le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, s'est exprimé à ce sujet lors d'une conférence de presse le 9 décembre et s'est dit profondément déçu, à titre personnel, par le double jeu de Merkel. Littéralement: "Franchement, je ne m'attendais pas à entendre cela de la part de l'ancienne chancelière allemande, car j'ai toujours supposé que les dirigeants de la République fédérale d'Allemagne étaient sincères à notre égard".

Mais il est désormais évident "que nous avons fait tout ce qu'il fallait en ce qui concerne le lancement de l'opération militaire. Pourquoi ? Parce qu'il s'est avéré que personne ne voulait appliquer tous ces accords de Minsk".

Au vu des déclarations de Merkel, "la confiance est maintenant presque nulle, mais après de telles déclarations, la question de la confiance se pose naturellement: comment et sur quoi peut-on négocier, et peut-on négocier avec qui que ce soit, et où sont les garanties? C'est évidemment la grande question", a déclaré M. Poutine, avant de poursuivre: "Malgré tout, nous devrons finir par nous entendre. J'ai déjà dit à plusieurs reprises que nous étions prêts à trouver des accords, nous sommes ouverts. Mais cela nous oblige bien sûr à réfléchir à qui nous avons affaire".

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, s'est montrée plus claire et moins diplomatique. Face aux récents appels occidentaux en faveur d'un tribunal international pour les crimes de guerre russes en Ukraine, elle a demandé que Merkel soit traduite devant un tribunal international. La déclaration de Merkel ne signifie pas moins qu'elle a œuvré pendant des années pour une guerre avec la Russie. (mü)

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jeudi, 15 décembre 2022

Attaques contre Nord Stream: Wagenknecht s'interroge - le gouvernement allemand reste muet

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Attaques contre Nord Stream: Wagenknecht s'interroge - le gouvernement allemand reste muet

Source: https://zuerst.de/2022/12/15/nord-stream-anschlaege-wagenknecht-hakt-nach-die-bundesregierung-bleibt-stumm/

Berlin. Deux mois et demi après l'attentat à l'explosif contre les deux gazoducs Nord Stream, le gouvernement allemand reste extrêmement muet, soit qu'il ne dispose pas de nouvelles informations, soit qu'il ne souhaite pas les communiquer.

Sahra Wagenknecht, députée du parti Die LINKE au Bundestag, ne veut pas en rester là. Dans une nouvelle question écrite adressée au gouvernement fédéral, elle avait demandé ce que l'on savait des "Dark Ships", qui auraient navigué à proximité du lieu de l'attentat quelques jours avant celui-ci, le 26 septembre. Le journal informatique américain Wired a fait état il y a quelque temps de ces deux navires qui avaient éteint leurs balises de localisation (cf.: https://www.wired.com/story/nord-stream-pipeline-explosion-dark-ships/ ). La société américaine "SpaceKnow" avait analysé les données satellites pertinentes et les avait mises à la disposition de l'OTAN. Wagenknecht a demandé si le gouvernement en avait pris connaissance et quelles conclusions il en avait tirées.

Mais le gouvernement allemand continue de faire la sourde oreille. Le ministère de la Justice a refusé de répondre ces jours-ci. Dans une réponse écrite, le secrétaire d'Etat Benjamin Strasser indique de manière voilée que "l'Office fédéral de la police criminelle et la police fédérale ont été chargés d'assurer les tâches de police dans le domaine de la poursuite pénale". Cette fois encore, le gouvernement fédéral se retranche derrière de prétendus intérêts de confidentialité et refuse de fournir des informations plus détaillées - l'intérêt du Parlement à être informé doit "passer après l'intérêt légitime de confidentialité pour protéger les enquêtes en cours". Une information "rendrait concrètement plus difficiles, voire impossibles, des mesures d'enquête plus approfondies", suggère le secrétaire d'État.

Il y a pourtant de nouvelles informations - et elles ne sont pas du tout confidentielles, mais se trouvent dans une expertise de l'organisation de protection de l'environnement "Greenpeace". Il s'agissait en fait de documenter les dommages environnementaux causés par les fuites des pipelines. Il s'avère que les pipelines ont dû être endommagés par environ 200 à 400 kilos d'explosifs.

Les médias suédois spéculent également sur le fait que les "Dark Ships" pourraient provenir de Karlskrona. Là encore, les images satellites le prouveraient. Mais le gouvernement suédois garde lui aussi un profond silence. Sahra Wagenknecht estime que c'est inacceptable : "Si l'on bafoue à ce point le droit à l'information, il ne faut pas s'étonner que l'on spécule publiquement sur le fait que le gouvernement n'est pas du tout intéressé à faire la lumière sur cet acte de sabotage unique", a-t-elle déclaré mardi. (st)

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mardi, 13 décembre 2022

Les "points chauds" de la planète : où pourrait éclater la prochaine guerre?

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Les "points chauds" de la planète : où pourrait éclater la prochaine guerre?

Andrea Muratore

Source: https://insideover.ilgiornale.it/politica/scioperi-tensioni-ed-esercito-allertato-cosa-succede-davvero-nel-regno-unito.html

Ces dernières années, la guerre du Haut-Karabakh d'abord, puis le violent conflit en Ukraine ont enflammé des scénarios jugés critiques pour l'ordre international par les analystes et les décideurs. Les guerres préventives déclenchées par l'Azerbaïdjan et la Russie contre, respectivement, l'Arménie et l'Ukraine ont montré le retour du recours à la force comme moyen de résoudre les conflits entre États avec une véhémence jamais vue depuis la fin de la guerre froide.

La fin du bipolarisme et l'évanouissement rapide de l'utopie unipolaire du monde dirigé par les États-Unis ont conduit l'ordre mondial à se transformer en un grand désordre international, anarchique et sans règles précises. Cela a alimenté les poussées de tension dans le contexte d'une rupture de plus en plus progressive des freins et contrepoids qui délimitaient l'équilibre des pouvoirs. Le déclin du bipolarisme et les scénarios de guerre hybride et économique qui ont émergé dans divers contextes ont fait le reste, mettant essentiellement en contact les puissances dans diverses régions du monde. Conflits gelés ou de faible intensité sur le point de se réveiller, régions du monde âprement disputées entre puissances, points de contact entre anciens et nouveaux empires revenus s'affronter, zones à revendications politiques multiples : les zones de tension où la prochaine guerre pourrait éclater sont nombreuses.

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Carte par Alberto Bellotto: les zones de tension dans le monde. Le théâtre finlandais et baltique rapproche la possibilité d'un conflit en Europe centrale et occidentale.

Syrie, Libye, Yémen : trois "bombes" non désamorcées

Le Grand Moyen-Orient et l'Afrique du Nord sont les premières zones à être soigneusement évaluées. Celle de Syrie, dont il a été question récemment dans ces colonnes, est la plus violente des guerres gelées sans issue définitive, même si formellement personne ne met plus en péril le maintien au pouvoir du régime alaouite de Bachar el-Assad. Le pays peine à retrouver son unité, et la reprise des opérations turques contre les Kurdes du Rojava nous a récemment rappelé à quel point ce pays tourmenté du Moyen-Orient présente définitivement des problèmes de stabilité.

Outre la Syrie, le Yémen et la Libye sont aussi des pays déchirés par leurs propres guerres civiles dont la priorité est aujourd'hui de sortir du bourbier qui les voit comme des zones de conflits et de guerres par procuration entre des mosaïques hétéroclites de puissances. Bien que n'étant pas à l'ordre du jour des conflits directs entre États, ces trois nations correspondent à autant de "trous noirs" géopolitiques et stratégiques, sources de tensions pour l'ordre international, à l'instar d'une autre zone souvent sous-estimée, le Sahel.

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Carte par Alberto Bellotto. Erratum: à la place du mot "Gabon", il faut évidemment écrire "Sénégal".

Etats-Unis et Chine, le front du Pacifique

Bien entendu, les "trous noirs" peuvent être problématiques pour les litiges liés à d'éventuels effondrements d'États ou à l'infiltration de terroristes dans des pays à l'institutionnalisation réduite. Mais le vrai problème, aujourd'hui, reste les points de contact possibles entre les grandes puissances. Des espaces où le risque de confrontation entre blocs de pouvoir est direct.

La première pensée qui vient à l'esprit est évidemment la mer de Chine méridionale et le bras de fer entre la Chine et les États-Unis. Ces derniers mois, les exercices navals de Pékin dans le détroit de Taïwan et la visite de la présidente de la Chambre des représentants de Washington, Nancy Pelosi, sur l'île considérée comme une "province rebelle" par Pékin ont marqué les tensions et la rivalité politique entre les deux géants.

Depuis le début de l'année 2022, la Chine a complètement militarisé avec ses propres forces trois des nombreuses îles qu'elle a construites dans la mer de Chine méridionale contestée, les armant de systèmes de missiles de différents types, en premier lieu l'anti-navire Donfeng-21. Le Guardian rappelle que lors de l'effort décisif de la Chine en mars pour "armer" ses territoires artificiels, "le commandant américain pour l'Indo-Pacifique, l'amiral John C. Aquilino, a déclaré que les actions hostiles contrastaient fortement avec les assurances antérieures du président chinois Xi Jinping selon lesquelles Pékin ne transformerait pas les îles artificielles dans les eaux contestées en bases militaires". 

Dans les îles Spratley, disputées avec plusieurs autres nations de la région, en premier lieu les Philippines et le Vietnam, la Chine utilise des bateaux de pêche comme élément de projection. En moyenne, ils jettent l'ancre dans l'archipel contesté de l'Indo-Pacifique pendant au moins neuf mois de l'année.

Washington répond par un système complexe de présence navale. Le commandement du Pacifique, qui gère également les opérations dans l'océan Indien, dispose de deux flottes, la troisième et la septième, avec les porte-avions Nimitz, Carl Vinson, Ronald Reagan et Theodore Roosevelt déployés à San Diego et l'Abraham Lincoln à Yokosuka, au Japon. En plus de Taïwan, armée jusqu'aux dents pour se défendre, Washington compte évidemment sur le Japon, le Vietnam, qu'ils ont redécouvert, et la base aérienne et navale de Guam pour contenir la Chine.

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Carte par Alberto Bellotto

Cachemire et Kouriles, terres contestées

Toujours en Asie, il existe des contextes dans lesquels les différends territoriaux jouent le rôle principal et peuvent élever la barre de la confrontation entre puissances. L'agression de la Russie contre l'Ukraine et la mort tragique de Shinzo Abe, par exemple, ont rallumé les projecteurs sur la revendication du Japon concernant les îles Kouriles "arrachées" à Tokyo par l'Union soviétique après la brève guerre de Moscou contre l'Empire japonais en août 1945.

L'assassinat d'Abe a privé le Japon du seul homme d'État qui avait tenté une stratégie diplomatique pour s'approcher progressivement d'un règlement de la question avec la Russie. Le regain de tensions de ces derniers mois ajoute une zone de tension en Extrême-Orient.

La situation au Cachemire, disputé entre l'Inde et le Pakistan, dont New Delhi contrôle une partie importante, est encore plus problématique. L'Inde et le Pakistan ont tenté à plusieurs reprises d'entamer des dialogues pour résoudre le statut contesté de la région, qui fait l'objet de discussions depuis 1947, et se sont affrontés à quatre reprises dans le passé (1948, 1965, 1971 et 1998). Le véritable épicentre d'un conflit potentiellement dévastateur à l'échelle mondiale se trouve ici, où la tension est toujours à son comble entre deux puissances nucléaires.

La Baltique : la nouvelle "mer chaude"

L'Europe n'est pas exempte de la présence de tels "points chauds", et après le tournant du 24 février 2022, jour de l'invasion de l'Ukraine, le nouveau "lac" atlantique, la mer Baltique, est devenu le point de confrontation le plus critique entre le camp euro-atlantique et la Fédération de Russie.

La Baltique est la région où se trouve la ligne d'expansion de l'OTAN, destinée à s'étendre à la Suède et à la Finlande dans les années à venir. Elle est affectée par la présence ostensible de la Russie à Kaliningrad et dans la région de Saint-Pétersbourg, qui est lourdement dotée en personnel. Elle dispose de la plus grande flotte russe de la région et des forces armées des pays européens les plus hostiles à Moscou : l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie et surtout la Pologne. Elle est centrale pour les infrastructures énergétiques: le cas du Nord Stream endommagé, dans cette perspective, l'enseigne.

Et justement, la Baltique pourrait être l'épicentre des tensions dans les années à venir. Un pivot européen d'un grand désordre mondial dans lequel les petites et moyennes turbulences se doublent de grands défis. Et qui pourrait semer les graines de nouveaux conflits dans les années à venir.

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