dimanche, 13 mai 2018
La société ouverte contre l’Europe et la Moldavie
La société ouverte contre l’Europe et la Moldavie
par Pierre-Antoine Plaquevent
Ex: http://www.les-non-alignes.fr
Voici la version écrite d’une conférence donnée au cours du colloque : « L’Europe, une civilisation politique ? La politique pour éviter la guerre ». Colloque organisé par les éditions « BIOS » en partenariat avec les éditions « Le retour aux sources ». J’y intervenais aux côtés de Robert Steuckers, Tomislav Sunic, Alessandro Sansoni et Laurent Hocq. ERTV couvrait l’événement.
Au cours de cette conférence j’ai rappelé l’importance (déjà évoquée début 2018) des rencontres non-alignées de Chișinău ainsi que la place de la Moldavie dans le contexte géopolitique actuel. J’ai ensuite développé les différentes technologies politiques employées afin de déstabiliser puis de recomposer les équilibres des régions convoitées par le globalisme. En fin de conférence j’ai évoqué quelques pistes qui pourraient nous permettre de concevoir nos propres outils de cyberpolitique ; ceci afin de contrer l’ingénierie métapolitique qui est employée contre les populations par les forces de la société ouverte.
Je profite de l’occasion pour signaler à nos lecteurs, la parution prochaine d’un livre sur ces thématiques aux éditions du Retour aux sources. Il s’agit d’une étude approfondie que j’ai réalisée durant les derniers mois sur la méthodologie et l’idéologie des réseaux Soros et plus largement sur la notion de « société ouverte ». La société ouverte comme projet métapolitique de transformation et d’ingénierie social furtif ; un projet qui se rattache à un courant d’idées et de pratiques politiques qui modèlent et traversent toute l’histoire contemporaine. Ce premier livre politique se veut à la fois un travail d’investigation autant qu’un exposé de la philosophie politique du globalisme. A suivre prochainement …
Pierre-Antoine Plaquevent
Forum de Chișinău, une plateforme non-alignée contre le globalisme
L’événement métapolitique le plus important de la fin de l’année 2017 fût sans conteste le second forum eurasiste de Chișinău. Un colloque qui fera date, tant par l’appui que lui a apporté l’exécutif moldave que par la qualité de ses participants et de leurs interventions. De par la variété des intervenants et du public présent, on peut dire que populistes et conservateurs se sont retrouvées à Chisinau en décembre dernier afin de penser et de projeter l’alternative possible à la marche en cours vers le globalitarisme. L’ensemble des conférences et travaux du colloque sont disponibles sur le site moldave flux.md/fr dont Iurie Rosca est le rédacteur en chef ainsi que sur le site du saker : lesakerfrancophone.fr ou encore sur geopolitica.ru.
Igor Dodon, un président illibéral et continentaliste sous pression
Cet événement qui a reçu l’appui de l’exécutif moldave se tenait dans un contexte géopolitique difficile : la Moldavie s’efforçant de maintenir une position d’équilibre entre Est et Ouest, entre Union-Européenne et Union Eurasiatique malgré les tensions entre Occident et Russie. Le Président de la République de Moldavie, Igor Dodon, a ainsi évoqué le rôle stratégique que peut jouer la Moldavie en se positionnant comme interface géoéconomique et géostratégique entre l’Union Européenne et l’Union Eurasiatique.
Ainsi, après s’être défini comme « résolument souverainiste », Igor Dodon a rappelé lors de son discours inaugural la nécessité de revenir à la vision gaullienne d’une Europe-puissance et à l’axe stratégique Paris-Berlin-Moscou comme alternative à la construction européenne actuelle. Pour le président Dodon, la voie de l’indépendance pour une nation de la taille de la Moldavie passe par le multilatéralisme et le non alignement plutôt que par l’unipolarité et l’adhésion univoque à l’agenda occidental.
Le président Dodon a aussi évoqué la situation économique critique de la Moldavie qui se trouve face à une grave hémorragie de ses forces vives en direction de l’Union-Européenne. Une hémorragie qui ne pourra être freinée que par une relocalisation partielle de l’économie moldave.
Dans cette perspective, Igor Dodon s’était prononcé en 2017 en faveur d’une annulation par son parlement de l’accord commercial signé avec l’Union européenne en 2014, espérant ainsi rétablir des relations économiques normalisées avec la Russie. Une position qui lui vaut d’être mis en difficulté par le parlement moldave où les élus pro-UE sont majoritaires.
La République de Moldavie se caractérisant par un régime parlementaire, le Président Dodon n’a qu’une marge de manœuvre réduite mais il s’efforce par tous les moyens à sa disposition de maintenir la Moldavie dans une position d’équilibre entre Russie et UE.
Pour le Président Dodon seul un patriotisme économique stratégique est en mesure de transcender les différences culturelles internes de la Moldavie et les tensions identitaires que pourraient être tenté d’attiser les forces de la Société Ouverte.
Peuplée d’une population russophone nombreuse et d’une grande minorité russe, la Moldavie peut connaître un scénario de type ukrainien : à savoir une agitation politique envers un président jugé trop proche de la Russie, agitation qui pourrait être suivi de provocations inter-ethniques attisées depuis l’étranger. L’équilibre politique moldave étant fragilisé par la question de la Transnistrie.
Vlad Plahotniuc en compagnie d'Erdogan
Le rôle de l’oligarque Vlad Plahotniuc
Évoquons ici le rôle de l’oligarque Vlad Plahotniuc dans les manœuvres qui visent à destituer l’exécutif moldave. Un article du centre de presse de Donetsk résumait dans les grandes lignes la situation politique moldave :
« Récemment, la Cour constitutionnelle a décidé de suspendre les pouvoirs de l’actuel président de la Moldavie, Igor Dodon (NDA : le 5 janvier 2018). (…) La tension dans la république est liée à l’opposition entre le président pro-russe Igor Dodon, l’opposant Renato Usatii et le bloc politique pro-européen dirigé par Vlad Plahotniuc. L’oligarque Plahotniuc est, depuis décembre 2016 , le chef du Parti Démocrate. Il est intéressant de noter qu’en même temps, officiellement, il n’est pas membre du parti. Aujourd’hui, Vlad Plahotniuc n’occupe aucun poste au gouvernement, mais reste un homme qui contrôle pleinement l’économie, le pouvoir législatif et exécutif dans un petit État, sans aucune responsabilité en tant que fonctionnaire. »
Dans cette perspective les prochaines élections législatives qui devraient se tenir en novembre 2018 constitueront un test. D’après le centre de presse de Donetsk :
« Le rejet de Plahotniuc et de son gouvernement atteint 80 % selon les sondages. Dans de telles circonstances, la dernière chance pour Vlad Plahotniuc de rester au pouvoir sera de provoquer l’escalade du conflit en Transnistrie et de lancer un appel à l’UE et aux États-Unis pour qu’ils exigent une protection contre l’agression russe. »
Et l’article du centre de presse de Donetsk d’expliquer : « Il y a un an, la Moldavie était au bord d’une guerre civile entre citoyens pro-russes et pro-européens. Compte tenu de l’augmentation significative des sentiments pro-russes dans le pays ces dernières années, nous ne pouvons pas exclure le scénario ukrainien en Moldavie. »
Fractures géopolitiques et enjeux énergétiques
La Moldavie se trouve aujourd’hui sur l’une des lignes de fracture de la tectonique géopolitique contemporaine qui voit se confronter unipolarité et multipolarité. Petit État d’environ 4 millions d’habitants, la Moldavie est enclavée entre : la Roumanie à l’Est (Roumanie qui est une pièce majeure du « containement » de la Russie par l’Otan) ; l’Ukraine occidentale au nord et l’Ukraine proche de la Russie sur ses frontières de l’Est. Une situation qui place d’emblée la Moldavie comme pivot stratégique des enjeux géopolitiques de la région.
Un autre facteur qui éclaire les enjeux régionaux se trouve être la présence massive de réserves de gaz dans le sous-sol moldave. Sur ce sujet, le Président Igor Dodon s’est à nouveau confronté à son gouvernement : en mars 2017, il a ainsi demandé de rendre public les dessous de la concession qu’aurait accordé le gouvernement moldave à la société américaine Frontera Resources International LLC. D’après cet accord, le gouvernement moldave céderait une grande partie de son territoire (principalement dans la région autonome de Gagaouzie) pendant 50 années extensibles ; ceci afin de permettre à la société américaine d’effectuer des prospections visant à identifier les sources de pétrole et de gaz de schiste présentes dans le sous-sol moldave.
Lorsque l’on connaît les risques liés à l’extraction du gaz de schiste, les inquiétudes du président Dodon sont plus que légitimes à l’échelle d’un pays de la taille de la Moldavie. Dans ce domaine le ministère de l’écologie moldave, aurait par ailleurs évité de publier précisément la partie de l’accord relatif à la méthodologie d’exploration des sols. Une concession qui aurait de plus été accordée à la société Frontera, sans que les organes de la région autonome de Gagaouzie en aient été informés.
Le Président Dodon et Poutine.
Il est important de noter que le fondateur de la société de prospection Frontera, Steve Nicandros, est l’un des membres importants de l’Atlantic Council, l’un des think-tanks atlantistes les plus influents. Un think-tank qui coopère régulièrement avec l’Open Society de George Soros sur ce qui touche aux affaires Est-européennes. Ce même Steve Nicandros est aussi à l’origine de la rencontre aux États-Unis entre l’oligarque Vladimir Plahotniuc qui contrôle l’opposition au président Dodon et Victoria Nuland, sous-secrétaire d’État des USA pour l’Europe et l’Eurasie jusqu’en 2017. Épouse du théoricien néo-conservateur Robert Kagan, Victoria Nuland est l’une des figures de proue et architecte du changement de régime advenu en Ukraine en 2014.
Moldavie / OTAN / Fédéralisme identitaire / Shismogenèse
C’est dans ce contexte que de très fortes pressions sont exercées sur la Moldavie afin de la faire adhérer à l’Otan. Là encore, Igor Dodon est en opposition avec son gouvernement : le ministre de la défense Eugen Sturza étant favorable à une intégration progressive de la Moldavie dans l’Otan là où Igor Dodon est – selon ses termes – opposé à « l’entrée de la Moldavie dans l’OTAN et d’autres alliances militaires, et à la participation de nos soldats et officiers à des opérations militaires à l’étranger ».
Sur cette question, un article de 2017 de Iurie Rosca nous offre une mise en perspective historique éclairante :
« Après avoir convaincu Saakachvili de mesurer son potentiel militaire avec celui de la Russie en 2008, l’aventure s’est conclue par la perte de deux parties du territoire national géorgien, territoires devenues des sujets de droit international et des protectorats de Moscou. Après avoir incité le nouveau régime de Kiev à des actions imprudentes en 2014, qui ont entraîné des hostilités militaires massives, des pertes humaines considérables, la prise de la péninsule de Crimée par la Russie et la sécession de facto des régions orientales du pays aspirant à Séparés de l’Ukraine, les stratèges américains ont atteint leur objectif : la Géorgie et l’Ukraine ont été amenés à détériorer leurs relations avec la Russie (au détriment de leurs propres intérêts nationaux) ce qui les a conduit au besoin de demander la protection américaine face au « danger russe ». »
Une manœuvre habile, qui s’insère dans un ensemble de procédés plus large comme le rappelle encore Iurie Rosca : « L’histoire montre que les stratèges anglo-saxons sont les maîtres les plus fins, les plus pervers et les plus expérimentés dans l’art de stimuler le nationalisme partout dans le monde, selon leur avantage impérial et au grand malheur des peuples aveugles, utilisés dans ces jeux géopolitiques sales et sanglants. »
S’appuyer sur des nationalismes « proxy » afin de miner l’homéostasie d’un État-nation ou d’un groupe constitué évoque aussi ce que le politologue Andrew Korybhko dénomme le fédéralisme identitaire.
Dans un article intitulé : « Fédéralisme identitaire : de l’unité à la scission » , il décrit la manière dont cette division et cette parcellisation organisée des Etats-nations constitue une caractéristique centrale de l’impérialisme contemporain. Il explique ainsi, qu’à l’opposé du mot d’ordre inscrit sur le grand sceau des Etats-Unis « E Pluribus Unum » (Un à partir de beaucoup), le mode d’exercice du pouvoir par le globalisme consiste en fait à éclater l’unité en multiplicité ; ce qui est très précisément l’idéal de la gouvernance globale et de la société ouverte.
On notera au passage que cette idée d’une division des grands ensemble jusqu’en leurs éléments constitutifs les plus minimes, constitue une tendance profonde de l’esprit post-moderne ; idée que l’on retrouve aussi dans la physique contemporaine et qui conduit à vouloir dissoudre le réel dans son ontologie même.
La société ouverte contre les peuples natifs-européens
Ce fédéralisme identitaire évoque aussi la notion de shismogenèse. Un concept utilisé en ethnologie et qui fût théorisé par l’anthropologue Grégory Bateson, un auteur qui, tout comme Karl Popper, inspire les vues sociologiques de George Soros. Dans le livre « Underwriting democracy » – au sous-titre explicite « encouraging free enterprise and democratic reform among the Soviets In Eastern Europe » – George Soros explique l’influence qu’ont eu sur sa pensée les travaux de anthropologue Gregory Bateson.
Dans ses travaux d’anthropologie, Gregory Bateson a précisément étudié la manière dont des groupes humains au départ homogènes se séparent et se différencient. C’est en partie de ce domaine de recherche que sera tirée la technologie politique qui permet aux forces de la société ouverte de fracturer et de remodeler les nations et les groupes humains selon leur agenda. L’empire avance en divisant, en fracturant, en émiettant, en pulvérisant les peuples, les États et les valeurs qui les fondent.
Rappelons qu’après avoir servi dans le renseignement militaire américain durant la seconde guerre mondiale comme anthropologue au sein de l’OSS (l’ancêtre de la CIA), Gregory Bateson deviendra l’un des pères de la cybernétique, une discipline centrale de l’ingénierie sociale. (NDA : Dans l’étude à paraître aux éditions du Retour aux Sources, j’expose les liens qui unissent la notion de société ouverte avec le domaine de l’ingénierie sociale.)
En conclusion il convient de rappeler que l’impérialisme contemporain peut avoir recours à différentes stratégies qui couvrent le plus large champ possible : depuis l’aide humanitaire et l’appui aux groupes minoritaires jusqu’à l’agression militaire pure et simple, en passant par toutes les nuances possibles de l’ingérence.
La Moldavie est en ce sens l’un des nombreux théâtres d’opération contemporain pour les forces de la société ouverte.
Que faire ? Métapolitique et influence stratégique
Face à cette fracturation organisée de nos populations et de nos territoires, de notre sol, de notre sang et aussi de notre esprit par les divisions inter-religieuses exacerbées de l’extérieur, que faire ?
Il nous faut créer les outils de notre émancipation et de notre emprise sur le monde contemporain à l’exemple de la méthodologie mondialiste : instituts de recherches, outils d’influence médiatique ou bien encore, pourquoi pas, des chambres de commerce non-alignées qui mettraient en place les conditions de partenariats économiques – même de petite échelle au départ – ceci dans la perspective des nouvelles possibilités économiques qu’offrent les nouvelles routes de la soie et le développement de pôles économiques eurasiatiques.
Créer du politique là où les forces de la société ouverte veulent dissoudre le politique. En ce sens, la coopération Orient et Occident contre le Moloch globaliste est un impératif catégorique de notre temps. Le soutien mutuel et stratégique des forces hostiles à la marche forcée vers la société ouverte est fondamental. L’unipolarité déclinante est un animal malade qui n’admet pas « l’esprit du temps » de notre époque ; un esprit qui est celui du changement et du renouveau dans le recours à la Tradition. Le monde unipolaire – le vieux monde et son projet cosmopolitique réactionnaire et anachronique – est un animal malade mais encore dangereux : il cherche à allumer des incendies partout où il le peut, ceci afin de pallier à sa perte de légitimité et de contrôle. Face à lui, le monde multipolaire est encore dans les douleurs de l’enfantement. C’est à nous, non-alignés contemporains, de l’aider à naître par notre maïeutique métapolitique et par nos capacités d’anticipation et de perception des changements de civilisation qui sont en cours.
Par nos capacités à saisir et à comprendre les transformations silencieuses à l’œuvre dans le monde, transformations qui s’opposent à la logique de subversion planétaire de la société ouverte et de ses réseaux tout autant qu’au choc des civilisations qui en découle. Société ouverte et choc des civilisations qui se renforcent l’un l’autre et participent ainsi d’une même stratégie de domination indirecte et furtive des populations par les forces anonymes du globalisme apatride. Globalisme qui use tantôt de l’une, tantôt de l’autre selon les nécessités stratégiques du moment.
Pierre-Antoine Plaquevent
09:37 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre-antoine plaquevent, moldavie, europe, affaires européennes, politique internationale, société ouverte, géopolitique | |
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samedi, 12 mai 2018
L'Arménie, avec Nikol Pashinyan, va-t-elle devenir une « colonie » américaine ?
L'Arménie, avec Nikol Pashinyan, va-t-elle devenir une « colonie » américaine ?
par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
Il s'agit d'une république du sud-Caucase théoriquement alliée avec la Russie. Elle est venue à l'actualité il y a quelques jours à propos d'une prise de pouvoir par le leader de l'opposition Nikol Pashinyan. Celui-ci, qui vient de devenir Premier ministre avait forcé à la démission le précédent Premier ministre, Serzh Sargsyan, à la suite d'une série de grèves générales et manifestations de rues très vraisemblablement organisée par Nikol Pashinyan. La jeunesse du pays avait massivement participé à ces mouvements.
Lorsque de tels mouvements se produisent, il convient de se demander s'ils ne sont pas organisés ou financés par les deux grandes puissances voulant conserver leur influence dans la région, les Etats-Unis ou la Russie. A priori, l'Arménie qui vient de se libérer de la domination de l'URSS, continue à se méfier d'éventuels rapprochements avec la Russie actuelle. D'éventuelles interventions russes discrètes n'avaient pas réussi à inverser la tendance. Au contraire le pays est de plus en plus influencé par les intérêts arméniens dits néo-libéraux dont le modèle est Wall Street et Washington. Pour ceux-ci l'Ambassade américaine, une des plus importantes du monde, abondamment pourvue en dollars, notamment par la CIA, sert d'interlocuteur privilégié.
Rappelons que l'Arménie avait pris son indépendance à l'égard de l'Union soviétique en 1991. Le premier président élu a été le néo-libéral Levon Ter-Petrosyan. Immédiatement après, le territoire de Nagorno-Karabakh, faisant partie de l' Azerbaïdjan (capitale Bakou), sous influence russe, et principalement peuplé d'Arméniens, avait décidé de faire sécession pour rejoindre l'Arménie, sous la forme d'une république indépendante associée. Il en était résulté une guerre qui avait fait environ 6.000 morts Arméniens et 30.000 Azeris.
Dans la suite, Petrosyan, confronté à une stagnation économique de l'Arménie, avait décidé de restituer le Nagorno-Karabakh à Bakou, en échange de relations de libre-échange et d'intégration économique avec l' Azerbaïdjan et la Turquie. Cependant ces deux pays étaient des ennemis traditionnels de l'Arménie. L'Azerbaïdjan restait à tort ou à raison considérée comme restée sous influence russe, la Turquie était non sans raison détestée, ayant été responsable du « génocide arménien » de 1915, responsable de 1.200.000 victimes. Notons qu'Ankara refuse toujours de parler de génocide. Le rapprochement de l'Arménie avec la Turquie désiré par Petrosyan n'avait donc pu se faire que sous la pression de l'Otan, du département d'Etat américain et de l'Union européenne.
Ceci avait été ressenti comme une trahison par le peuple arménien, provoquant la démission de Petrosyan. Après 10 ans de silence relatif, celui-ci s'était à nouveau présenté aux élections présidentielles de 2008. Il les avait perdu au profit de son ancien ministre de la Défense devenu Premier ministre, Serzh Sargsyan. Sargsyan a été réélu Premier ministre en avril 2018. Mais Petrosyan avait à nouveau contesté cette élection. Il avait organisé à cette fin de premières manifestations de masse. Celles-ci furent réprimées par le gouvernement, provoquant la mort d'une dizaine d'Arméniens.
Nikol Pashinyan, qui vient de devenir Premier ministre, avait joué un rôle majeur dans l'organisation de ces manifestations. Il avait donc été accusé de meurtre par la police et condamné à 7 ans de prison. Il bénéficia d'une amnistie en 2011. Petrosyan avait décidé de renforcer son pouvoir en créant à partir de mouvements qui lui étaient favorables un parti dit Congrès National Arménien, principal parti d'opposition, dans lequel Nikol Pashinyan a tout de suite pris un rôle directeur.
Nous passons sur le détail des événements ayant suivi une sorte de printemps arabe destiné à organiser un « regime change » où les ONG, au nombre de plusieurs centaines, financées par l'Ambassade américaine en Arménie ont joué un rôle déterminant. Disons seulement que l'Ambassadeur américain était intervenu directement pour provoquer la vente aux Américains de l'entreprise arménienne dite Armenian Hydro, précédemment nommée Armenia Sapa.
Il en était résulté une hausse sensible des prix de l'électricité et plus généralement du coût de la vie. Les ONG et Pashinyan, certainement financés par George Soros and Co, en ont imputé la responsabilité à la Russie ainsi qu'à l'administration de Sargsyan restée en place. D'où les manifestations dans les rues d'Erevan et finalement l'accès au pouvoir de Pashinyan, dans des conditions n'ayant rien de démocratique, comme on le devine.
L'Arménie colonie américaine
L'Arménie dans ces conditions deviendra-t- elle une « colonie » américaine ? Le risque est grand.
Il faut savoir qu'il y aurait plusieurs centaines d'ONG (organisation non gouvernementale) pour une population d'environ 3 millions de personnes. Il est difficile d'y échapper. Or ces ONG travaillent pratiquement toutes pour permettre la mise en place de « valeurs américaines » et d'un gouvernement « pupett » tout dévoué à Washington. Cela s'explique car vu la proximité géographique de l'Arménie avec la Russie, elle est considérée comme une plate-forme utile pour diffuser en Russie même les mots d'ordre de la propagande américaine. Inutile de dire que, comme précédemment indiqué, ces ONG ne trouvent leurs ressources qu'à partir des dollars américains qui leur sont généreusement alloués.
Elles financent une grande partie du secteur éducatif primaire et secondaire, ainsi que les programmes de la télévision et de la radio. Ainsi dès l'enfance les Arméniens sont appelés à considérer la Russie comme un ogre avec lequel éviter tout contact.
Ceci n'a pas été sans conséquences politiques majeures. En effet les différents mouvements et manifestations anti-gouvernementales ayant provoqué la chute du précédent gouvernement ont été animées par des jeunes sans perspectives d'emploi et rêvant aux valeurs occidentales, présentées comme capables de résoudre toutes les difficultés de l'Arménie.
La « révolution de velours » ayant finalement conduit Nikol Pashinyan au pouvoir a été menée essentiellement par ces jeunes et les ONG qui les mobilisaient. Faut-il en conclure que l'Arménie deviendra un satellite de Washington comme le sont certaines républiques d'Amérique centrale ou l'actuelle Ukraine ?
La montée d'un nationalisme arménien qui sera certainement encouragé par le futur gouvernement peut dans l'immédiat faire craindre qu'il ranime le conflit avec l'Azerbaïdjan dans les territoires du Nagorno-Karabakh. De nouveau le nettoyage ethnique dirigée contre les populations Azeris pourrait reprendre. Ceci pourrait donner matière à de réelles interventions militaires occidentales par exemple dans le cadre de l'Otan. On ne voit pas dans ces conditions comment la Russie pourrait rester seulement spectatrice.
11:42 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, arménie, états-unis, caucase, europe, affaires européennes, politique internationale, géopolitique | |
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vendredi, 11 mai 2018
Das linke Schiff steuert nach rechts: Fünf Beispiele
Das linke Schiff steuert nach rechts: Fünf Beispiele
20:42 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gauche, gauche allemande, allemagne, actualité, europe, affaires européennes | |
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jeudi, 10 mai 2018
Editions Bios, Colloque de Lille, 9 mars 2018 - Les interventions
Editions Bios, Colloque de Lille, 9 mars 2018
Les interventions
Les éditions BIOS organisaient le vendredi 9 mars 2018 à Lille une conférence intitulée « L’Europe, une civilisation politique ? La politique pour éviter la guerre ! ».
L’équipe d’ERTV était sur place et vous propose aujourd’hui les interventions de Robert Steuckers, Tomislav Sunic, Pierre-Antoine Plaquevent et Alessandro Sansoni en vidéo.
Première partie: Intervention de Robert Steuckers
Deuxième partie: intervention de Tomislav Sunic
Troisième partie: intervention de Pierre-Antoine Plaquevent
Quatrième partie: intervention d'Alessandro Sansoni
12:18 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Evénement, Synergies européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alessandro sansoni, pierre-antoine plaquevent, tomislav sunic, robert steuckers, éditions bios, europe, affaires européennes, événement, lille, synergies européennes | |
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Ukrainian Nationalist Perspective of the Events in Ukraine and the Third Geopolitical Way
Olena Semenyaka:
Ukrainian Nationalist Perspective of the Events in Ukraine and the Third Geopolitical Way
NOTE DE LA REDACTION: Ce texte émane d'Olena Semenkaya, théoricienne de la révolution conservatrice allemande en Ukraine, dont elle cherche à appliquer les principes dans la réalité ukrainienne d'aujourd'hui. Elle travaille sur une thèse de doctorat qui sera consacrée à Ernst Jünger. Elle est membre du Haut-conseil du Corps National, branche politique du Mouvement néo-nationaliste ukrainien Azov, chargée des relations internationales, coordinatrice du réseau paneuropéen Reconquista et du projet géopolitique Intermarium.
Inutile de préciser que ses thèses sur la révolution conservatrice rencontrent notre plus vif intérêt, d'autant plus qu'elles s'expriment, non pas dans le "Grand Hospice" occidental fustigé par Edouard Limonov, mais dans une zone de grande effervescence politique, comme le furent sans aucun doute les premières années de la République de Weimar.
En revanche, les positions antirusses irrationnelles des mouvements qu'elle anime et patronne, nous les percevons comme dangereux pour l'ensemble de l'écoumène européen qui devrait, comme nous l'avons maintes fois répétés, retrouvé l'harmonie de l'alliance franco-austro-russe du 18ième siècle et de la Sainte Alliance pentarchique née à Vienne en 1814. Géopolitiquement parlant, il nous est impossible de théoriser un abandon du bassin de la Volga et des richesses sibériennes ou de renoncer à tout accès direct à l'espace de la Caspienne. Ensuite, les forces dites "illiberal" doivent unir leurs efforts et non pas se disperser en des combats fratricides.
Mais ce qui est le plus intéressant, et en même temps, le plus amusant dans cette étude qu'elle livre ici pour une revue allemande, en l'occurrence Gegenlicht, c'est sa critique féroce de la russophilie de ce qu'il est convenu d'appeler la "Nouvelle Droite": sa cible favorite, qui l'eût cru, est évidemment Alexandre Douguine mais elle n'épargne pas davantage les frères ennemis de la ND française, l'inénarrable de Benoist et l'homme que ce dernier n'a cessé d'injurier et de calomnier, Guillaume Faye. A ce duo s'ajoutent Robert Steuckers et Pavel Toulaev (Tulaev) même si on sent bien qu'Olena Semenkaya s'est bien amusée à lire leur entretien, consacré à divers sujets dont la ND (voir bibliographie en fin d'article). Douguine, Benoist, Faye, Steuckers et Toulaev prennent quelques volées de bois vert. Steuckers estime que cette fureur féminine est amusante et ne voit aucun inconvénient à ce qu'elle figure sur la grande toile, y compris sur des sites fréquentés par ses lecteurs; il a toujours brocardé les "gourouïsmes" inféconds du milieu néo-droitiste, l'article d'Olena Semenkaya pouvant dès lors servir d'antidote à ceux qui y succombent et qui veulent faire de lui, à son corps défendant, un gourou aussi ridicule que les autres.
De plus que ce texte permet de mieux comprendre l'imbroglio ukrainien, pour autant que cela soit possible, ici, en Europe de l'Ouest. Olena Semenkaya doit comprendre que l'extrême complexité des clivages à l'oeuvre en Ukraine laisse bon nombre d'observateurs perplexes.
Sur le sujet on lire un article didactique en langue espagnole:
https://slavyangrad.es/2017/01/13/el-contexto-ideologico-...
* * *
Olena Semenkaya:
During the past year after Maidan Ukrainian intellectuals have been mostly preoccupied with refuting anti-Ukrainian fake news and answering the interviews rather than developing a coherent analysis of the events at Maidan or at least criticizing its accounts by the most authoritative figures in the New Right community – Alain de Benoist and Guillaume Faye. The information warfare on occasion of the Ukrainian conflict may be fairly regarded as a climax of postmodern, for in this case the infamous simulacra not only function as real, but overpower every ideology due to the total domination of mass media over people’s minds, unprecedented historical ignorance of recipients and such a strong anti-“fascist” neo-Soviet propaganda in Russia that the practice of denazification in the post-war Germany looks like a delicate therapeutic procedure.
The anti-Russian highlights of the Western media might be double-standard and hypocritical, but the Russian drivers of an anti-Ukrainian hate machine, which is worse, do believe in their own lies, and people stick to it (for instance, a story of the crucified by the Ukrainian National Guard little boy in the recaptured city of Slovyansk) even when it is denied by their own idols like Igor Strelkov (Girkin), which is a way of recruiting the new fighters for the “Novorussian” militia. Thus the developments in Ukraine and Russia give more data to psychiatrists and sociologists than historians and philosophers.
Début avril 1992: conférence de presse à Moscou: de gauche à droite, Alexandre Prokhanov, ancien rédacteur-en-chef de "Lettres soviétiques" et directeur du journal Dyeïnn, Alain de Benoist, Alexandre Douguine et Robert Steuckers.
Even though both of the aforementioned thinkers tried to offer a balanced overview of the Ukrainian situation, and de Benoist admitted the split among the revolutionaries, the most passionary part of which transcends the false geopolitical dilemma between the EU / NATO and the Russian Federation [1], their main premises are in full accord with the interpretative axioms of the leader of neo-Eurasianism Alexander Dugin whose strategy may be summarized in terms of four basic aspirations: 1) to reduce the complexity of the cultural-historical relations between the Russian Empire and its heir, the Russian Federation, and Ukraine to geopolitics and the geopolitical rivalry of the US and Russia over Ukraine and Europe; 2) to deconstruct the historical and geopolitical ambitions of the Ukrainian Right and their claims to represent the Third Position and thus to show that they are at best the useful idiots of Euro-Atlanticism and Ukraine is a playground of another colour revolution in service of the American hegemony; 3) to make everyone associate resistance against the new world order and, arguably synonymously, the ideal of “the multi-polar world” under Russian protection namely with the project of “Novorussia” and Putin; 4) to emphasize disappearance of the communistic camp (two-polar world), silence the fact that the Soviet Union was a co-founder of the NWO that criminalized German and, consequently, European national self-awareness and to denigrate “ethnonationalism” as favorable for the America-dominated one-polar world “fascism.”
These cornerstones of Dugin’s fourth (after liberalism, communism and fascism / Conservative Revolution) political theory were accepted by de Benoist a long time ago: his thematic work was published in Russian under the title “Against Liberalism: to the Fourth Political Theory” in 2009 before a visit to St. Petersburg and after his participation in the Moscow conference in 2008 which were organized by Dugin. During these visits de Benoist defined liberalism as the main enemy and confirmed his cooperation with the Eurasianist movement as the only real alternative of mondialism and American hegemony. In other words, Alain de Benoist, as a co-founder of the 4PT, in his analysis of the Ukrainian conflict simply restated similar to Dugin’s ideas in a more moderate manner.
Moreover, Dugin himself drew inspiration from de Benoist’s version of the New Right when he wrote his introduction to Conservative Revolution in a monograph of the same title back in 1994. As a result, the residents of the post-Soviet countries who had no access to the original sources since the very beginning perceived “failed” Conservative Revolution (the 3PT) as a prelude to the pro-Soviet “Young Europe” of Jean Thiriart, the French New Right of Alain de Benoist and Eurasianism as such that don’t repeat the “anti-Soviet” mistake of their predecessors. Thus Dugin singles out one of the conservative-revolutionary trends, the National Bolshevik, which favors the Soviet Union, more precisely, the National Bolshevik group led by Ernst Niekisch within the classic national-revolutionary direction and portrays it as the only relevant one.
According to Dugin’s “Conservative Revolution,” the progress of de Benoists’ New Right consists in refusal from white supremacism and Euro-centrism along with westernalism and capitalism: the new rightists fight not against immigrants, but against immigration and not for the people (their own nation), but for the peoples [2]. As a result, the reader gets a distorted idea of the “Old Right”: firstly, it is almost reduced to the media representation of Nazism, secondly, the Conservative Revolution is described as a theory devoid of the methodological and theoretical (above all, geopolitical) foundations for the effective resistance against the left-liberal world order at the global level and securing diversity of traditions and nations. In addition, the idea of old Europe as a cultural and mythological, even a sacred center vanishes; this role is also hijacked by the “real” Third Rome Moscow, which is unequivocally associated by the Russian Right with the multicultural Carthage, “Moscwabad.”
Jean Thiriart et Alexandre Douguine à Moscou, en 1992.
Belgian right-wing writer and politician Robert Steuckers who advocates his own version of Eurasianism and welcomed the National Bolshevik shift in the French New Right as a way to overcome “petty conservatism” and “alternative liberalism” at the same time severely criticized de Benoist’s opportunism and fear of being labeled a far right extremist, according to his subjective experience of collaboration with the French “Guru” and his followers. Probable ideological rivalry and Steuckers’ own pro-Russian position aside, he shares an opinion that the attempts to bury the conservative-revolutionary authorities by some new rightists are a bit hasty, which proves his story about de Benoist’s admirer Toto-Lapin (“…he shouted in the middle of the pub, next to the astonished other guests, “Alain de Benoist is the greatest philosopher of the 20th Century!”. “Maybe” answered Bresnu ironically, “but what about Heidegger then…?”. Toto-Lapin: “He has only paved the way for Alain de Benoist…”. We both burst out laughing…”) [3]. It’s doubtful that de Benoist himself, who was very fond of Heidegger, would make similar arrogant statements, the same as Dugin, but looks like both of them cast out colleagues whose views are somehow different, which also follows from my experience of communication with Eurasianists.
Likewise, sarcastic reconstruction of de Benoist’s ideological maneuvers by Steuckers is worth quoting as valid with regard to Dugin’s 4PT: “…Alain de Benoist tried to demonstrate that the “New Right” was in fact the real “New Left” and the true inheritor of Marx’ ideas as well as the devoted intellectual protector of the masses of African and Muslim immigrants against the centralization and assimilation efforts of the alleged “xenophobic” French State’s system, while the “New Left” was genuinely a neo-conservative islamophobe movement… [de Benoist] wrote all that very seriously, in the credulous hope he would have been finally taken as a genuine leftist by the Left and would have transformed his alleged false rightist young fellows in true new leftists more leftist than the usual leftists…” [4]. In spite of his Euro-Siberian solidarity, Steuckers underlines that Leontiev’s and Gumilev’s equation between Europe and the West, which was adopted by Dugin’s neo-Eurasianism, is not acceptable: firstly, the subversive Western spirit entered Russia in form of Bolshevism; secondly, it excludes Western Europeans from the area of the future political reconquest and threatens with reactivation of “the worst aspects of Nazi or NATO propaganda,” which already happens today.
Oleg Bakhtiyarov.
In this context I would like to mention an opinion of the Russian-Ukrainian scientist Oleg Bakhtiyarov who, overall, justifies Putin’s struggle for the world domination or at least one of the leading roles in the global politics, albeit at the expense of Ukraine, but believes that Putin made a big mistake when he did not support “Right Sector” and the Ukrainian rightists in general, back then united under this title, who were against joining the EU [5]. As a matter of fact, the latter were the only possible allies of Putin if he wanted to prove that Russia does not threaten Ukrainian sovereignty and national identity. He chose the opposite forceful way and understood that his main enemy was a pro-Western “junta” only after the presidential and parliamentary elections which showed that Ukrainian nationalists either did not have such a big support of population, or lacked resources and influence to gain a decisive political victory. Moreover, the Kremlin’s propaganda made a scarecrow of “Right Sector” as an embodiment of the Ukrainian Right not only in the Russian but also the Ukrainian society that voted for the liberal forces in order “not to provoke” Putin, but it was too late to regret weakening the national-revolutionary factor in Ukraine when the Kremlin realized that the new government was far more pro-EU than the Maidan “radicals.” After Putin changed its strategy and turned “the junta” into the main target of the anti-Ukrainian information warfare, further denigration of the Ukrainian rightists as “the pseudo-revolutionary puppets of the pro-Western oligarchs” was, actually, odd, the same as sporadic hopes of the “rebels” from “DNR” and “LNR” to form an alliance with “Right Sector” as the only political force that dares to challenge the Ukrainian authorities: Ukrainians were ready to unite with them only before they started capturing the administrative buildings under the Russian flags, and now thousands of the fallen Ukrainian soldiers make reconciliation impossible.
Besides, Oleg Bakhtiyarov fairly draws attention to the fact that after Maidan the Russian language in Ukraine reinforced its positions, because what really counts for Ukrainians today is only a pro-Ukrainian standpoint, heroic values and readiness for self-sacrifice in war for homeland, although speaking Ukrainian and wearing the traditional clothes have become “fashionable,” too. A lot of fighters of “Right Sector’s” DUK (Volunteer Ukrainian Corpse) are Russian speaking, not mentioning other military forces, especially the “Azov” regiment. Thus those who claim that Ukrainians violated the rights of Russian speaking population in East Ukraine and Crimea by depriving Russian of the status of the second state language, Guillaume Faye in particular, are ignorant: Russian has never been the second state language in Ukraine, including Crimea where it only had a special status. Reaffirming Ukrainian as the only official state language (which means a language of communication in state institutions) after Maidan was not provocative, only untimely, for raising this topic before the new government gained a popular support was a true “gift” for Putin. Today the key “junta” officials like Interior Minister Arsen Avakov also freely speak publicly Russian. Moreover, a big part of the political Ukrainian nation that is being created now, apart from the titular nation, by various national minorities, is represented namely by the ethnic Russians. Yet the Russian nationalists who fight on the Ukrainian side confess that Ukraine is a white paradise unknown to the multicultural Russia.
As a vanguard of the struggle for the multi-polar world in theory, in practice Russia and its new rightist glorifiers do not hesitate to sacrifice the national peculiarities of Ukraine or Baltic countries in the name of the new “traditional order”: after all, for them the “anti-Russian” Slavic and Western European nationalists are ungrateful and narrow-minded servants of the US and fascists who discriminate the rights of Russians or Russophobes. One does not have to be a liberal to see hypocrisy of these considerations; the New Right is fairly recognized as a mask for the same Old Left face, which was openly stated by de Benoist: “We’ll finally prefer to put on our heads Red Army caps than to finish as fat old guys eating disgusting hamburgers somewhere in a nasty Brooklyn lane” [6]. Thus the 4PT is not natural surpassing of the previous political theory under the changed historical conditions, but giving up the very idea of the Third Way, the geopolitical projection of which has always been the sovereign Mitteleuropa and which can never be reduced to mere geopolitics.
Such godfathers of Conservative Revolution as Ernst Jünger and Julius Evola did not abandon the Third Way in their post-war writings, which, in all fairness, may be estimated as the documents of a firm refusal from geopolitical reductionism that is a diagnosis and a sacred mantra of the vast majority of “experts” on the Ukrainian crisis; above all, it concerns their polemic on the East-West problem and its treatment in Jünger’s essay “The Gordian Knot.” It’s enough to read a concluding chapter of Evola’s classic “Revolt Against the Modern World,” in which he discusses the cultural and civilizational foundations of America and Russia as the two sides of the same coin, or his article “Presuppositions of the European Union,” in which Evola clearly explains not only his “third” geopolitical ideal, but the very condition on which building a genuine European union is possible: equal remoteness from Russia and the USA, “both “East” and “West,” that is to say from the two blocs which, like the arms of a single pair of pincers, are closing themselves around us” [7], to guess what would be his reaction to the 4PT. Ernst Jünger, who viewed experience of the USSR and the socialist camp in general as the brightest confirmation of his metaphysical theory of the Worker that mobilizes the world by means of technology, at the same time was far from embracing its cultural, social and political practice, thus disagreeing and polemicizing with pro-Soviet Ernst Niekisch. The same as in Evola’s case, namely metaphysics and culture were a reason for Jünger’s choice in favor of the third geopolitical way as stated in his treatise “Peace”: “With the destruction of our towns, Goethe's saying has ceased to apply to this extent, that America now possesses the tradition of construction which we require. Napoleon prophesied that in our day the world would become republican or Cossack. If he had foreseen our situation in detail he would have said “American or Russian,” as Tocqueville, too, long ago foretold. Although America, like Russia, will exert a powerful influence on Europe, neither of these two possibilities will be realized. Against them is the immense gravitational force of history, the treasure of old heritage, which has not only been formed by the spirit or art but still lives in men” [8]. Therefore, the geopolitical fetishism, according to which “there is only the geopolitical truth” and the proponents of which dismiss the struggle of Ukrainian patriots as unimportant due to the partial coincidence of their and Western interests, should be considered as alien to the traditionalist worldview. Armin Mohler, a legendary author of the classic research “Conservative Revolution in Germany, 1918-1932” and an original founder of the New Right, considered Americans more German friendly than Frenchmen and Englishmen and admitted that he was not that anti-American in this respect as de Benoist [9].
Un débat entre Pavel Tulaev et Guillaume Faye, à Termonde en Flandre.
The aforementioned quotations by Steuckers are taken from his interview (2014) with Pavel Tulaev, a Russian right-wing intellectual and a contact person for both Robert Steuckers and Guillaume Faye, who has also been on various occasions in Russia since 2005 to participate in the events organized by Tulaev. Theoretically a far more right-wing opponent of de Benoist who had to start his own school of the French New Right thought, which in this context means restoration of the normal conservative-revolutionary course, in reality Faye falls in exactly the same trap of celebrating the worst ideological biases of neo-Sovietism under the guise of “disappearance” of the communistic camp and the need to support “the only real alternative” of the NWO. Tulaev, who sent to de Benoist an issue of his Russian New Right journal “Athenaeus” and heard in response that this “far right,” almost “Neo-Nazi” edition had nothing in common with the theoretic platform of the real New Right under de Benoist’s supervision, in turn, accused the latter of the left-wing phraseology and attitudes and described their exchange as a remarkable historical event which proved that the Russian intellectuals finally abandoned the revolutionary populism and demagogy of the French Commune [10]. However, when it comes to the Ukrainian conflict, Tulaev repeats far worse demagogical Bolshevik clichés about the “Banderist fascists” who kill the Slavic people for American dollars, in comparison with which the accounts by Faye and de Benoist, taken together, look rather moderate [11].
L'ouvrage de Pavel Tulaev sur la Crimée: de Catherine II à Vladimir Poutine.
As an ideologist of Euro-Siberia, later the Euro-Siberian Empire, Faye owes his fame to different aspects of his theory, for in his highly acclaimed book “Archeofuturism” he displayed quite approximate, if not fantastic, knowledge of Russia. A logical summary of Faye’s visits to Russia has become his pamphlet “Frenchman’s View on Russia” (2012), which was not the climax of his fascination with the Russian genius, though: the titles of his recent thematic texts like “Viva Putin!” say it all. Given that, it’s no wonder that Faye calls hypocritical only American condemnation of violating the international law by Russia, but does not find outrageous the fact that the country that annexed Crimea not only was obliged to protect the territorial integrity of Ukraine in exchange for its renouncing the nuclear weapons according to the Budapest memorandum, but even dared to threaten Ukraine with a nuclear strike. Moreover, he believes that Russia’s response to the Western “aggression” was moderate and that Putin follows the rules, as opposed to the USA. Though little is expected from the right-wing idol who traces back the statist history of Ukraine from its membership in the USSR, considers Ukrainian independence from the Soviet Union purely nominal and believes that this “half-Russian” country would sooner or later “break up” itself [12], which is quite laughable, taking into account a current size of “Novorussia” thanks to the efforts of the Ukrainian military and active help of the “Russian” cities’ residents like Kharkiv, Odessa and Mariupol.
As usual, nobody mentions that namely Ukraine was an original Kievan Rus and only after accepting the Russian protectorate by the Ukrainian Hetman Bogdan Khmelnytskyi at the Council of Pereyaslav (1654) started entering the cultural and geopolitical orbit of the tsarist Russian Empire, which was renamed from Muscovy to Russia by Peter the Great in 1721 and was an heir of the Golden Horde in terms of the governing traditions. The last Hetman of Ukraine Pavlo Skoropadsky, who was quite pro-Russian culturally, conducted a multivector foreign policy and could easily defeat the Bolshevik invaders unless the social-revolutionary government of UPR (Ukrainian People’s Republic) Directoria revolted against his conservative government in November of 1918 and dispersed its well-trained and disciplined military units under the pretext of Hetman’s signing a federative treaty with the already non-existent non-Bolshevik Russia. Skoropadsky, who was a German ally and met Paul von Hindenburg in person, was forced to do it under conditions of the predictable defeat of Germany in the First World War, tried to establish a military alliance with the Russian White movement, the officers in particular, against Bolsheviks and, overall, considered this move a tactical step that did not undermine the national self-determination of Ukraine but, quite the opposite, could save and reinforce it.
The anti-Hetman uprising, among others, supported two prominent figures: Yevhen Konovalets, the head of the Sich Riflemen and the future legendary Organization of Ukrainian Nationalists (OUN), and a brilliant colonel Petro Bolbochan, most famous as the commander of the Zaporozhian Corps, who was probably the first to start creating the professional Ukrainian military from the former Russian units and was against both the Red and White Army. Namely the ideal of the independent Ukrainian state made him support the UPR instead of Hetmanate, for he had tensions with the pro-Russian associates of Skoropadsky. Later Konovalets had an opportunity to talk to Skoropadsky in Berlin and regretted his decision: according to his memoirs, if he had known that Bolsheviks would take advantage of the overthrow and capture Kiev, he would have never joined the UPR. Bolbochan’s “disillusionment” with the republican authorities was much more tragic, since this talented colonel, who liberated from the Bolshevik invaders even Crimea, became a victim of the internal intrigues, was accused of a state treason, preparing regime overthrow and eventually executed by order of the Directoria’s leader Symon Petliura in 1919. It was a price for his sharp criticism of the Directoria’s defeatism, indecisiveness and incompetence that was rooted in the hopes to stop the Bolsheviks by peace talks.
I retell the short history of the Ukrainian liberation struggle of 1917-1921 precisely in order to draw parallels with the modern Ukrainian war for sovereignty between “the civilized West” and the neo-imperialist Russia. There is no need to apply the inadequate terms like “junta” to a post-Maidan Ukrainian government, for two reasons. Firstly, it’s quite “collaborationist” and obviously resembles Directoria in its 1) attempts to come to an agreement with a Bolshevik aggressor, which claims to be absent in Ukraine, while surrendering to him new territories; 2) to look “democratic” in the eyes of the West (back then the Entente alliance) and meet its most “colonizing” demands in order to get help instead of conducting total mobilization within the country; 3) to restrict or repress its most effective militaries and elevate the corrupt or doubtful bureaucrats instead. In this respect Ukrainian volunteer forces and army units do compromise like Bolbochan to preserve the state and remain loyal to the top commandment in spite of severe criticism of certain its steps, officials or the whole defense system and foreign policy. The two-dimensional black-and-white picture of the useful tools in service of globalism describes the pro-Russian forces, not Ukrainians who simply continue reviving their statehood between the Scylla of neo-Soviet imperialism / Russian chauvinism and the Western Cultural Marxism and “ethnomasochism” in the XXIst century.
Ukrainian Insurgent Army (UPA) that eventually waged a guerilla war on two fronts, that is both against the Soviet Union and the Third Reich that didn’t hurry to grant independence to the Ukrainian state and imprisoned Stepan Bandera, also confirms this geopolitical rule. The OUN (Organization of Ukrainian Nationalists) and the UPA occupy the central place in the Kremlin’s propagandistic machine that for some unknown reason associates invasion of the Third Reich with the current Euro-Atlanticist “expansion” within the living space of Russia, that is Ukrainian eurointegration negotiations. Further, Western Ukrainian non-Orthodox Greek-Catholics and “Nazis” who once sided with Adolf Hitler and now made a choice in favor of the EU, according to the Kremlin, somehow have managed to overthrow the pro-Russian regime of Victor Yanukovych in Kiev (with the help of the American money) during the Maidan revolution and imposed their “anti-Russian” ideology on the rest of “confused compatriots” who owe everything to Russia.
Moreover, the Ukrainian nation is often portrayed by the neo-Eurasianists and theorists of Euro-Siberia as a “project” of the Austro-Hungarian, Polish, American and so on secret services that is aimed to undermine Russia’s geopolitical power. In other words, the Ukrainian nation is reduced to the status of the technical anti-Russian project, and nobody considers this vision chauvinistic. Besides, the Kremlin’s historiography has always represented the UPA as the “punitive” army of “cops” in service of the Third Reich that eagerly murdered the civil population; the fact that the identical propaganda is applied today by the Kremlin with regard to the whole Ukrainian nation while the Russian-backed militants kill the very people they claim to defend or shoot down the foreign aircraft only confirms the inconvenient truth about the NKVD officers disguised as the partisans of the UPA who committed the horrific crimes against the civil population in order to denigrate Ukrainian “fascism.”
Echoes of the anti-UPA Soviet propaganda may be also found in the account of the Ukrainian events by French leftist philosopher Alain Badiou [13] who considers Ukrainian Orthodox church the most reactionary in the world (“a megalomaniac center of Imperial Orthodoxy”), calls the army of General Vlasov, who turned against the Bolsheviks and founded Russian Liberation Army, a “Ukrainian army” and accuses Ukrainian “Nazi collaborators” of “turning entire villages to blood and fire, including French ones”; not a single word is said about the NKVD crimes, which shows quite well the propagandistic continuity of the new and classic Left and raises a question of whether the authors of New Right, who condemn Ukrainian “ultra-nationalistic” threat and silence the neo-Bolshevik imperialism, are really right-wing. At the same time Badiou draws partially correct parallels between the events in Egypt, Turkey and Ukraine (“Tahrir Square, Taksim Square, the Maidan Square…”) and articulates much clearer than Faye or de Benoist the split between the pro-liberal and identitarian forces (“old-school Ukrainian nationalists who do not at all see their future in terms of ‘European freedoms’”), which was especially bright during Egyptian and Ukrainian revolutions. On condition of disregarding Badiou’s attacks on what is simply called “a titular nation” in Eastern Europe and negative scenario of the possible outcome of Maidan, his warnings against the “finitude,” that is historical reductionism that leads to simplified and distorted representation of the events in Ukraine as “the desire for the West,” are worthy of attention.
The aforementioned aspect of the Kremlin’s information warfare against Ukrainian “junta” concerns its presumable anti-Russian character and became especially strong after the successful beginning of the anti-terrorist operation (ATO) in Donbas in spring of 2014. Another reason why the Kremlin ascribed this inadequate term to the Ukrainian authorities is the forceful overthrow of Yanukovych’s regime at Maidan which supposedly makes the newly elected government “illegitimate” and distracts from the fact of the Russian invasion of Ukraine. It was a big surprise for all pro-Russian forces when the leader of “Novorussian” militia Igor Strelkov (Girkin), probably due to the deceived hopes for the historical changes and disappointment with Putin, admitted that Crimean referendum (recognized by “Front National”) was a farce and explained in detail the process of its occupation by Russian “green men” who forced the MPs to vote in favor of Russia [14].
Stereotypical assertions about Crimea that “has always been Russian” or “a Russian territory for at least four centuries populated mainly by Russian populations,” as de Benoist contends, also stand no chance. Crimea was united with the rest of modern Ukrainian territories back in IV century within the Gothic Empire, has always been inhabited by various nationalities and remained under the rule of the Ottoman Empire much longer than the Russian. Besides, namely Ukrainian Zaporozhian Cossacks, who for centuries protected the rest of Europe from the Tatar and Turkish invasion, helped Russian empress Catherine II to conquer Crimea, which ended with destruction of Zaporozhian Sich in 1775 by her order. Only after several waves of resettlement, during which Russians immigrated to Crimea, and deportation of Crimean Tatars, who were a dominant ethnic group in Crimea, by Stalin in 1944, Russians have become the majority of Crimean population. To sum up, Crimea was under the reign of the Russian Empire (134 years) and Russian Soviet Republic (34 years), taken together, maximum for two centuries. Moreover, precisely the lands of Ukrainian Cossacks, which were mentioned in all international treaties as a territory of “Zaporozhian Lower Cossack Host,” have become the core of the “New Russia” after the Küçük Kaynarca peace treaty of 1774 and the destruction of the Sich in 1775 during the Russo-Turkish wars.
In other words, fairytales about Ukrainian state “as a gift of Lenin” and the South-East (“Novorussia”) that “has never belonged to Ukraine” are just another part of the anti-Ukrainian propaganda. As a matter of fact, such a gift could not happen, because the Bolsheviks haven’t seized power yet and were not recognized by the Ukrainian government – the Central Rada (Council). The borders of Ukraine in 1917-1918 were shaped solely by the Central Council of the Ukrainian People’s Republic that chose the ethnographic factor (ethnic composition of population and language) as a criterion of demarcation and made a basic administrative unit a province. Besides, further inclusion of other provinces of the former Russian Empire that were inhabited by Ukrainians was also an option (among them were mentioned Kholm, Grodno, Minsk, Kursk, Voronezh, and the Kuban regions).
Likewise, the Ukrainian Soviet Republic was not “nominal” as Faye tries to portray it; anti-Ukrainian chauvinism of the modern Russian government would be impossible in the USSR at the official state level, the same as Putin’s outrageous attempts to prescribe all victories and losses in WW2 solely to Russia and Russians. Further, Crimea was not transferred to Ukraine by the will of Nikita Khrushchev, as it widely believed today, but by Stalinist Georgiy Malenkov and other old members of the Communist party. Besides, they tried to win the loyalty of Ukrainians who had to restore devastated by the war peninsula and made this gift on occasion of the 300th anniversary of the Council of Pereyaslav as a result of which Ukrainian Hetman Bogdan Khmelnytskyi accepted Russian protectorate that was originally meant to be simply a military alliance.
Finally, the historical truth is important, but only the will to defend one’s own lands really counts. In this respect it’s necessary to mention an unexpected position of Byelorussian President Alexandr Lukashenko, who has always been considered a Russian puppet. He not only criticized Ukrainian authorities for giving up Crimea and offered Russia to return its lands to Kazakhstan and Mongolia, but also underlined that Belarus has never been a part of the “Russian world” and swore to protect integrity of Belarus in case of facing the threat of “the green man”: “Somebody thinks that there was no such country… It was not, but now it exists, and this must be considered. And we will not give our land to anyone” [15].
Pro-Russian sentiments of rightists are largely based on ignorance and wishful thinking. They have no idea about Russian “anti-extremist” laws and Putin’s war on historical revisionism, revisionism of the outcomes of WW2, Neo-Nazism, rehabilitation of fascism and glorification of Nazi collaborators on occasion of which he invited rabbis from Israel and Europe to take part in the conference in occupied Sebastopol (July of 2014). Not only Russian nationalists but also liberals who disagree with the authorities are effectively suppressed under 282 article of the Russian Penal code. These are the fruits of the well-known to Germans Historikerstreit (“Historians’ Dispute”) of 1986-87 which demonstrated solidarity of German and Soviet leftists regarding the German and, wider, European guilt and criminalized even the scientific study of these topics. Actually, namely Fyodor Dostoyevsky, who started his path as a leftist and is one of the biggest Russian conservative authorities, openly stated that a natural ally of Russian conservative is not a European rightist, but a European leftist as the one who desires complete destruction of the European order [16], which proves collaboration of Alexandr Dugin with Greek leftists “Syriza.”
Furthermore, according to the recent confession of the leader of the largest Russian right-wing organization (ethnopolitical association “Russians”) Dmitry Demushkin, who had to undergo a humiliating search by the FSB for the eighth time, “the Kremlin simply persecutes nationalists, and the force structures threaten them independent of the position of the nationalist on any particular question [such as Ukraine]. You can even glorify Putin, but this is no guarantee that you won’t be arrested or treated illegally. One must love Putin only with permission” [17]. Not surprisingly, this organization wrote an appeal to all European right-wing and conservative movements and organizations in which its Council highlighted concrete political steps of the Russian regime which ruin Russia ethnically and economically and urged them to respect the struggle of Russian comrades and not to support Putin. They added that annexation of Crimea and war in Donbas much worsened the situation of Russians and that defense of the rights of Russians is just a pretext for economic exploitation and further destruction of the Slavic world and unity [18].
Thus Ukrainian nationalists, traditionalists and patriots realize that we deal with competition of the two poles of globalism that spring from the same root and justify themselves through reference to different mythologies. Authentic Ukrainian analogue of the European conception of Mitteleuropa is the project of Baltic-Black Sea Alliance (Union, Unia) that was developed, above all, by Ukrainian geopolitician Yury Lypa, the author of “The Black Sea Doctrine” and other works. One of the main Lypa’s ideas was rejection of the alien and destructive for Ukraine “East-West” dilemma (between Catholicism and Orthodoxy, West and Russia, liberalism and despotism, etc. that make Ukrainians look as a product of mix, say, between Poles and Russians) in favor of the traditional and natural for Ukraine orientation “North-East.” Lypa highly estimates both Germanic and Southern factors in Ukrainian history: for example, from the north came Goths and Normans (Vikings) who played an important political and state-building role, the south has always been the direction of Ukrainian cultural, military and trade expansion. The Baltic-Black Sea alliance as the third geopolitical way is partially connected with the Euro-Atlanticist integration, since some Eastern European and Baltic countries are members of the EU and NATO, but it aims at building of a sovereign geopolitical bloc which, apart from Eastern European and Baltic, could also include Scandinavian countries, as well as European part of Russia. It may become a starting point for the great European Reconquista which is heralded at present by the “Azov” regiment. The authoritative figures of the Right who produce the pro-Kremlin overviews of the events in Ukraine won’t change history and the logic of the struggle for the Ukrainian statehood and will only understand less and less in the Ukrainian developments along with their misguided readers.
Notes:
- 1) Alain de Benoist on Ukraine (Part 1) <http://openrevolt.info/2014/04/06/alain_de_benoist_ukraine/>; (Part 2) <http://openrevolt.info/2014/04/20/alain_de_benoist_ukraine_2/>
- 2) Александр Дугин, Консервативная Революция (Москва: Арктогея, 1994, с. 32).
- 3) Robert Steuckers, Interview with Pavel Tulaev <http://robertsteuckers.blogspot.com/2014/02/answers-to-questions-of-pavel-tulaev.html>
- 4) Ibid.
- 5) Олег Бахтияров, Майдан и Юго-Восток Украины: три ошибки Кремля <http://artpolitinfo.ru/oleg-bahtiyarov-maydan-i-yugo-vostok-ukrainyi-ili-tri-oshibki-kremlya/>
- 6) Robert Steuckers, Interview with Pavel Tulaev <http://robertsteuckers.blogspot.com/2014/02/answers-to-questions-of-pavel-tulaev.html>
- 7) Julius Evola, Presuppositions of the European Union (North American New Right, San Francisco: Counter-Currents Publishing Ltd., 2012, Volume 1, p. 19).
- 8) Ernst Jünger, The Peace (Hinsdale, Illinois: Henry Regnery Company, 1948, p. 65-66).
- 9) Ian B. Warren, The Heritage of Europe’s “Revolutionary Conservative Movement.” A Conversation with Swiss Historian Armin Mohler <http://www.ihr.org/jhr/v14n5p3_warren.html>
- 10) Кто из нас правый? Письмо французского лидера «НОВЫХ ПРАВЫХ» Алена де Бенуа редакции журнала АТЕНЕЙ <http://velesova-sloboda.vho.org/actual/newrightwing.html>
- 11) Павел Тулаев, Современные вызовы славянскому миру <http://suzhdenia.ruspole.info/node/5401>; Павел Тулаев об успехах и противоречиях новых правых < http://modus-agendi.org/articles/3374>
- 12) Guillaume Faye, Ukraine: Understanding the Russian Position <http://www.counter-currents.com/2014/03/ukraine-understanding-the-russian-position/>; Guillaume Faye, On the Russian Annexation of Crimea <http://www.counter-currents.com/2014/03/on-the-russian-annexation-of-crimea/>; Guillaume Faye, Vive Poutine, la bête noire des bien pensants <http://www.gfaye.com/vive-poutine-la-bete-noire-des-bien-pensants/>
- 13) Alain Badiou, A present defaults – unless the crowd declares itself: Alain Badiou on Ukraine, Egypt and finitude <http://www.versobooks.com/blogs/1569-a-present-defaults-unless-the-crowd-declares-itself-alain-badiou-on-ukraine-egypt-and-finitude>
- 14) Moscow Agent Strelkov Admits Russian Army Behind Crimea Referendum <http://uatoday.tv/news/moscow-agent-strelkov-admits-russian-army-behind-crimean-referendum-404995.html>
- 15) Lukashenko: Belarus is not Part of the Russia World <http://www.unian.info/politics/1038195-lukashenko-belarus-is-not-part-of-russian-world.html>
- 16) Федор Достоевский, Дневник писателя, Книга 1 (Москва: Астрель: Аст, 2007, с. 354-355).
- 17) Putin Targets All Russian Nationalists <http://windowoneurasia2.blogspot.com/2015/03/putin-targets-all-russian-nationalists.html>
- 18) Appeal of Russian Nationalists to European (White) Nationalist (Right) and Conservative Organizations <http://vnnforum.com/showthread.php?t=253240>; Original <http://rusnat.com/2015/03/11929/>
11:50 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, europe, affaires européennes, olena semenkaya, nationalisme ukrainien, politique internationale, russophobie | |
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HISTORIA DEL SEGUNDO PERIODO DEL MOVIMIENTO JOVEN EUROPA EN ESPAÑA (1964-1971)
LIBRO:
EL ECLIPSE DEL SOL. HISTORIA DEL SEGUNDO PERIODO DEL MOVIMIENTO JOVEN EUROPA EN ESPAÑA (1964-1971)
de José Luis Jerez Riesco
Con un prólogo de Bernardo Gil Mugarza
Pedidos: edicionesfides@yahoo.es
396 págs.
PVP: 25 euros
Orientaciones:
Jean Thiriart, quien me distinguió además con su sincera amistad hasta su temprano fallecimiento en 1992, era un organizador nato, un excelente orador y un pensador profundo. En mi opinión, y por esas tres condiciones, fue un líder carismático excepcional.
Los ideales comunes en todas las Secciones nacionales de Joven Europa quedaron plasmados en el semanario del mismo nombre, en las revistas mensuales “L’Europe Communautaire” y “La Nation Européenne, en los “Argumentaires”, en las 350 “Communications” internas y especialmente en los libros “Europa, un imperio de 400 millones de hombres” –editado en España con el título de “Arriba Europa”-, “El Imperio eurosoviético, desde Vladivostok a Dublín” y en las 106 respuestas a las preguntas que le formulé en 1983.
La crónica de aquella lucha titánica, en medio de un ambiente difícil y batallador, queda reflejada en este libro de mi viejo amigo y camarada José Luis Jerez Riesco que vivió, dentro de la Organización, sus últimos compases de esperanza.
[del prólogo de Bernardo Gil Mugarza]
Índice:
Prólogo
- La situación de “Jeune Europe” en 1964
- Joven Europa renace de sus cenizas en España
III. La lucha de Joven Europa en 1965. Un año de turbulencias
- “Un imperio de 400 millones de hombres: Europa”
- La escuela de cuadros de Joven Europa
- El nuevo año 1966 amanece con renovado optimismo
VII. El campo europeo de trabajo en Torices -Santander-, organizado por Joven Europa
VIII. Jean Thiriart pronuncia sendas conferencias en Santander y Bilbao
- Jean Thiriart habla en la capital de España
- La Sección Española de Joven Europa después de la euforia del verano de 1966
- El congreso España-Europa convocado por Joven Europa en Madrid, en marzo de 1967
XII. El declive de Jeune Europe
Anexo: Relación de camaradas de la Sección Española de Joven Europa, de los que existe referencia
Bibliografía y fuentes
Anexo documental
Los herederos del sol. Historia del primer periodo del movimiento Joven Europa en España (1960-1964)
01:47 Publié dans Histoire, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean thiriart, européisme, nationalisme européen, continentalisme, jeune europe, europe, affaires européennes, nationalisme révolutionnaire, années 60, histoire, livre, belgique, espagne, joven europa | |
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mercredi, 09 mai 2018
La judiciarisation du principe de précaution, un risque de régression civilisationnelle
La judiciarisation du principe de précaution, un risque de régression civilisationnelle
Texte de la rubrique Progrès
Ex: https://lignedroite.club
Le principe de précaution maintenant inscrit dans la Constitution tend à placer la science et la technologie ainsi que l’industrie en position d’accusés permanents. Loin d’être neutre idéologiquement, il constitue une arme redoutable entre les mains des écologistes pour s’opposer aux projets qu’ils refusent. Dès lors, la mise en œuvre de ce principe ne peut que freiner le progrès et contrarier le génie européen qui a toujours cultivé une démarche prométhéenne d’invention et de connaissance. Ligne droite dénonce en conséquence cette sacralisation de la précaution totalement contraire à l’esprit de notre civilisation.
Un concept politiquement correct
Le principe de précaution est en effet devenu l’un des piliers de la pensée politiquement correcte. Utilisé par les tenants de l’écologisme punitif, il est brandi à tout propos pour s’opposer à une réalisation, une recherche ou une expérimentation jugée non conforme. Introduit à travers la Charte de l’environnement dans le Préambule de la Constitution, il a aujourd’hui valeur constitutionnelle et se trouve désormais défendu et mis en œuvre par le Conseil constitutionnel qui peut, en l’invoquant, interdire n’importe quel projet.
Un processus foncièrement négatif
Ligne droite déplore cette situation qui crée un état d’esprit de suspicion systématique à l’égard de toute entreprise scientifique, technologique ou industrielle et peut à terme provoquer une véritable régression civilisationnelle. Le principe de précaution consiste en effet à envisager le pire et à imposer les mesures propres à l’éviter et cela même si aucune étude scientifique ne permet d’affirmer que cette éventualité relève du possible. Dès lors, et quelle qu’en soit la rédaction, ce principe purement négatif conduit à dresser des obstacles qui ne peuvent que contrarier l’émergence des innovations.
Un frein au progrès scientifique
Ce principe, qui peut paraître raisonnable au premier abord, devient en effet, lorsqu’il s’inscrit dans un processus judiciaire, une arme implacable permettant de s’opposer à n’importe quel projet novateur. Et force est de constater que sa mise en œuvre et l’état d’esprit qui en résulte freinent le progrès dans de nombreux secteurs. Ainsi par exemple, dans l’industrie pharmaceutique, l’esprit de précaution a d’ores et déjà provoqué une baisse significative des autorisations de mise sur le marché de nouveaux médicaments. Aux États-Unis, entre 1998 et 2007, celles-ci ont été divisées par deux, passant de 39 à 19. Un phénomène qui a conduit au triplement des coûts de lancement d’un médicament et à la réduction de l’effort de recherche sur les nouveaux traitements. À l’évidence, la mise en œuvre juridique du principe de précaution limite le progrès scientifique dans les pays où il est mis en œuvre.
Un outil idéologique au service des écologistes
Sans doute est-ce d’ailleurs là l’objectif principal de ce dispositif. Conçu par les écologistes, il n’est en réalité qu’un instrument destiné à combattre les projets qu’ils rejettent. Comment expliquer sinon que ce principe ne soit pas utilisé dans d’autres domaines jugés politiquement corrects ? Ainsi par exemple le principe de précaution n’a jamais été mis en œuvre lorsqu’il a été décidé d’ouvrir les portes de notre pays à une immigration massive d’origine extra-européenne. Les risques de fracture de la société française, ceux liés à la perte d’identité, au communautarisme, au terrorisme islamique n’ont nullement été évalués. Et puisque l’idée même du principe de précaution est d’envisager le pire, le risque que la France disparaisse en tant que nation aurait dû être pris en compte, ce qui n’a évidemment jamais été le cas. On interdit jusqu’au simple recensement des réserves françaises en gaz de schiste par crainte d’une pollution des sols mais on laisse notre société se décomposer sous les coups du multiculturalisme.
Une démarche contraire au génie européen
Cette institutionnalisation du principe de précaution n’est donc pas neutre idéologiquement et vient contrarier l’esprit de notre civilisation. Elle s’inscrit en effet dans une entreprise de contestation du progrès scientifique totalement contraire au génie européen. De tout temps en effet nos ancêtres ont été animés d’un esprit prométhéen qui les a conduits à repousser leurs limites, à explorer, à découvrir, à entreprendre et leur a permis d’accomplir des progrès spectaculaires. Des progrès survenus après de nombreux essais, d’innombrables tentatives, de multiples erreurs sans cesse corrigées jusqu’au succès. Le principe de précaution qui empêche cette dynamique conduit donc à paralyser le progrès. Ce dernier exige l’audace et l’audace va de pair avec le risque. Si demain l’humanité refuse tout risque, elle se condamnera à l’immobilisme et donc à la régression. Si de leur côté les Européens s’engagent dans la voie, au demeurant illusoire, du risque zéro, ils seront dépassés par d’autres civilisations, comme celle de la Chine, au sein desquelles le risque est encore considéré comme inhérent à la nature humaine.
Non à la sacralisation de la précaution
Ligne droite entend donc rétablir cet état d’esprit conquérant et audacieux propre à l’homme européen. Elle ne préconise certes pas de cultiver le risque pour le risque. La prudence demeure une vertu essentielle que les dirigeants politiques, comme les chercheurs scientifiques et les chefs d’entreprise, doivent posséder et mettre en application. Mais elle entend refuser la sacralisation de la précaution qui peut paralyser tout progrès scientifique ou industriel. Aussi Ligne droite réclame-t-elle que le principe de précaution soit retiré de la Constitution.
20:09 Publié dans Actualité, Droit / Constitutions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : droit, constitution, principe de précaution, france, europe, affaires européennes | |
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mardi, 08 mai 2018
Zombies « antifas » et délires idéologiques
Zombies « antifas » et délires idéologiques
par Dominique Baettig
Médecin, ancien conseil national (CH)
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
Très peu de temps après avoir insulté, hué, incité à la haine, menacé, jeté des pierres contre les invités à la conférence de C. Blocher à Glovelier, les altermondialistes, antifas zombifiés ( morts vivants, programmés, selon des réflexes pavloviens, à combattre partout fascisme, racisme et autres concepts moralistes délirants selon leurs lunettes déformantes , tout ce qui n’est pas d’accord avec eux en fait !), redonnent dans le QJ un nouvel échantillon de leurs pratiques de harcèlement et d’interdiction du débat d’idées qui devrait pourtant être la marque de toute démocratie.
Le récit de Tina Leiser (une militante qui protège bien sûr les gentils migrants envahisseurs et victimes de la haine des habitants autochtones) à Lesbos est hallucinant. On a peine à y croire, tant le récit descriptif des habitants locaux, en plein débarquement imposé, interdits de faire marcher le tourisme, se voyant imposés le droit à migrer sans discussion, abandonnés par l’Etat, piétinés par l’Union européenne, manipulés par les passeurs qui se moquent éperdument du chaos induit, est proche de la caricature. Pour les convictions délirantes des antifas, police politique qui se place en dessus du Droit, à la fois police de la pensée, pré-jugement expéditif ( sur des biais idéologiques) et bourreau habilité à frapper de manière préventive, les protestations des populations bousculées et dépouillées sont des manifestations de la « haine de l’Autre ». Elle cherche à neutraliser les victimes des chaos migratoires et criminaliser toute protestation.
L’affaire Théo, récemment en France était une illustration de cette manière de présenter des « fake news » qui ont eu la vie trop longue : des policiers accusés à tort d’avoir « sodomisé » un récalcitrant membre d’une minorité visible et donc forcément innocente. Ces terroristes, mélange de gardes rouges maoïstes et d’illuminés religieux (l’idolâtrie inconditionnelle et repentante du Grand Autre multiculturel) sont totalitaires et dangereux, sûrs d’eux-mêmes et convaincus de bénéficier de l’impunité. La manifestation antiBlocher n’était qu’un prétexte à houspiller des gens plutôt âgés, soucieux des inconvénients de la mondialisation et de la destruction, par remplacement, de leur monde qui disparaît. Ceux qui ont écouté la causerie de celui qui a , à l’époque, en s’appuyant sur les principes de la démocratie directe, empêché l’intégration dans la machine libérale de l’Europe ont aujourd’hui entendu un discours très peu profilé : on ne peut pas faire grand-chose dit-il à ceux qui s’inquiètent des coûts de la santé, apprenez à être concurrentiels face à l’agriculture brésilienne répond-il à un agriculteur qui s’inquiète de la disparition des domaines agricoles, accueillons les forces de travail utiles à l’économie multinationale qui s’est installée ici pour bénéficier des conditions cadres propices à l’innovation. Rien sur les traités qui font perdre la souveraineté économique et politique de notre pays comme FATCA, TTIP, juste la promotion d’ initiatives politiciennes qui sont acceptées par le peuple certes mais engluées et dénaturés par la classe politique et parlementaire. Pas vraiment menaçant pour l’establishment. On peut facilement mesurer le fossé entre les fantasmes des altermondialistes et la réalité du pragmatique et libéral refondateur de l’UDC. C. Blocher est d’abord un entrepreneur avisé, un manager, qui sait s’offrir un soutien de légitimité populaire et s’appuie sur la théorie du ruissellement et de ses bienfaits indirects pour créer des emplois. C’est son droit.
Le vrai motif des antifas c’est de terroriser de manière préventive tous ceux qui s’inquiètent de la déferlante migratoire, qui veulent restaurer les frontières, garantes du cadre de la démocratie et de la souveraineté. C’est le péché fondamental, la « Haine de l’Autre » qui justifie haine préventive, terrorisme, intimidation, agression, harcèlement. Indigne d’une démocratie où chacun devrait pouvoir participer à une conférence, dialoguer, échanger des points de vue en toute sécurité. #MeToo, assez de violence, d’incitation à la haine, de diabolisation, de fantasmes, d’interprétations faussées de ceux qui croient qu’ils combattent le Mal, Sauron, le Diable en personne alors qu’ils sont les complices des passeurs, des nouveaux esclavagistes, des déconstructeurs du modèle social traditionnel et identitaire, des mondialistes de l’oligarchie financière et économique.
Dominique Baettig, 3.5.2018
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Rolf Peter Sieferle: The Man & the Scandal
A Report from Germany
Rolf Peter Sieferle:
The Man & the Scandal
By F. Roger Devlin Rolf Peter Sieferle (1949–2016) was a German historical scholar whose posthumously published book Finis Germania set off a moral panic in the summer of 2017.
A member of the generation of ’68, he was a radical in his youth, writing his doctoral dissertation on the Marxian concept of revolution. He became a trailblazer in the field of environmental history, best known during his lifetime as the author of The Subterranean Forest (1982). This book examines the industrial revolution from the point of view of energy resources, whereby it appears as a shift from sun-powered agriculture supplemented with firewood to an increasingly intense reliance on coal. The industrial revolution occurred in Great Britain partly because wood was becoming scarce or expensive to transport, whereas coal was plentiful. Although coal is also plentiful in Germany, its industrial revolution came much later because it also possessed large forests near major riverways that permitted inexpensive transportation. The Subterranean Forest is now recognized as a standard work in its field and was published in English translation in 2001.
Sieferle wrote or cowrote a dozen other books during his lifetime and was regarded as an entirely respectable member of the German academic establishment. But he moved quietly to the Right as he got older. In 1995, e.g., he published a book of biographical sketches of figures from Germany’s Conservative Revolution, including Oswald Spengler, Ernst Jünger, and Werner Sombart. This book and others published during his later years attracted some grumbling from Left-wing reviewers, but Sieferle remained respectable enough to serve as an advisor to the Merkel Government on the subject of climate change.
He retired from academic life in 2012. Following the “refugee” invasion of 2015, he quickly produced a political polemic for which he was unable to find a publisher. In September, 2016, Sieferle died by his own hand. It is uncertain to what extent his decision was motivated by failing health or distress over the migrant crisis.
In February of 2017, his polemic was finally brought out as The Migration Problem: On the Impossibility of Combining Mass Immigration with the Welfare State. It is selling well, but the effect it produced has fallen well short of another small work discovered on Sieferle’s computer following his death: Finis Germania, or “The End of Germany.”[1] [2] This title was brought out by the dissident publisher Antaios, a fact considered scandalous in itself for a former member of the academic establishment. Antaios is the most notorious “Right-wing” publisher in today’s Germany, responsible for bringing out German editions of such unsavory authors as Jack Donovan and the present writer.
But the country was thrown into a moral panic when Finis Germania unexpectedly appeared on a prominent monthly list of ten recommended non-fiction titles. The way such lists are compiled is as follows: twenty-five editors are assigned twenty-five points each which they may award to any new titles they choose. The voting is anonymous, and the final list is compiled from the total number of points each book receives. In June, 2017, Finis Germania was listed at number nine. Denunciations rained down, with the 93-page booklet being characterized as “radically right-wing,” “antidemocratic,” “reactionary,” “anti-Semitic,” and a “brazen obscenity.” It was even debated whether Sieferle might secretly have been a “holocaust denier.”
One of the editors resigned in protest, and the monthly lists were suspended until the rules could be rewritten to make similar occurrences impossible in the future. The book’s unexpected breakthrough turned out to result from a single editor awarding all his points to it: not against the rules, but unusual. The manhunt was on to find the guilty party.
He soon made himself known in a letter of resignation as Johannes Saltzwedel, a long-time editor for the newsweekly Der Spiegel and the author of many popular works on German history and literature. He defended his action as “a vote against a Zeitgeist which was abandoning German and European culture in favor of propagating a misty cosmopolitanism.” There are many such cultural conservatives who quietly cultivate their love of Germany’s past while refraining from stirring up a hornet’s nest by publicly violating any of the Left’s numerous taboos; such men are known as “U-Boats,” and Saltzwedel had clearly scored a kill.
Finis Germania became a succès de scandale, quickly rising to the top of the bestseller lists. In July it was still at number six on Der Spiegel’s popular list of nonfiction bestsellers before mysteriously disappearing altogether: with no explanation, a gap simply appeared between number five and number seven! But the book had suffered no corresponding drop in sales.
After being bombarded with inquires, the magazine explained that they felt a special responsibility to remove a book which would not have made it onto the list without the recommendation of their own editor, Mr. Saltzwedel. Asked why they had not openly declared what they were doing at the time, the magazine offered no further explanations. The matter became a scandal within the scandal, with many of Sieferle’s harshest critics also condemning Der Spiegel for its actions. I cannot avoid the impression that such hedging resembles the rhetoric of this country’s “Alt-Lite.”
Since this website assumes its readers are competent adults, we shall let them make up their own minds about Finis Germania by publishing selected passages [3] from the work in English translation, including those which caused the greatest consternation.
Note
[1] [4] As many have pointed out, the correct Latin would read Finis Germaniae.
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lundi, 07 mai 2018
Un « Maidan » à Erivan?
Un « Maidan » à Erivan?
Par Bernard Tomaschitz
On veut pousser à un changer de régime en Arménie et détacher le pays de tous ses liens avec la Russie
L’Arménie vient de subir des journées politiquement très turbulentes. Au bout de deux semaines d’agitation, avec des manifestations assez violentes, le premier ministre Serge Sarguissian a démissionné. La population appauvrie reproche amèrement à l’ancien président de la république de n’avoir pas tenu sa promesse de quitter les plus hautes fonctions de l’Etat après deux mandats. Serge Sarguissian « a surestimé ses capacités à demeurer au sommet du pouvoir » estime le politologue Nikolaï Zilayev, actif au sein d’un centre d’études sur les problèmes du Caucase.
Les affaires du chef du gouvernement sont désormais gérées par le représentant du premier ministre Karen Karapetyan, tandis que le chef de l’opposition Nikol Pachinyan, un journaliste qui critique les œuvres du gouvernement, exige de nouvelles élections. Il avait été condamné, il y a quelques années, à un an de prison pour avoir incité les foules à l’émeute. Pachinyan (photo) espère sans aucun doute améliorer les scores de son alliance électorale libérale, le « Yelk », qui n’avait glané que 7% des voix lors des législatives de 2017.
La politologue Zilayev pense que ceux qui ont organisé les dernières manifestations en Arménie sont « pour une bonne part des personnes ayant reçu un appui financier de l’Occident ». De fait, à l’appui de l’hypothèse de Zilayev, on constate que, depuis des années, des fondations semi-étatiques américaines, dont l’objectif est soi-disant de promouvoir la « démocratie », comme le « National Endowment for Democracy » (NED) et la fondation « Open Society » (OSF) du spéculateur George Soros, sont actives dans la petite république caucasienne qui compte trois millions et demi d’habitants. Les observateurs ont notamment constaté que le NED et l’OSF ont soutenu très souvent des projets médiatiques pour favoriser l’éclosion d’opinions pro-occidentales. Ainsi, le NED a soutenu au printemps dernier un programme de télévision soi-disant « indépendant » à hauteur de 42.000 dollars américains, programme qui devait montrer aux Arméniens combien la république voisine de Géorgie profitait avantageusement de son rapprochement avec l’Union Européenne, alors que l’Arménie, inféodée à l’Union économique eurasienne, ne récoltait pas autant d’avantages. L’Arménie est membre tout à la fois de l’Union économique eurasienne, pilotée par la Russie, que de l’OTSC (« Organisation du Traité de la Sécurité Collective »), où Moscou donne également le ton.
Les derniers événements d’Arménie pourraient donc bien être les signes avant-coureurs d’un changement de cap politique, comme ce fut le cas avec les incidents de Maidan en Ukraine, qui ont déclenché la révolte soutenue par l’Occident en 2014. Sarguissian et Karapetyan entendent rester fidèles à Moscou, tandis que Pachinyan est clairement hostile aux Russes. Le Washington Post écrit à ce propos, que si Pachinyan obtient les succès qu’il escompte, « l’Arménie se joindra à un petit groupe de républiques ex-soviétiques, comme, principalement, l’Ukraine et la Géorgie, qui ont pu imposer à leurs dirigeants une révolution pro-démocratique, un quart de siècle après l’effondrement de l’Union Soviétique ». Le journal américain limite toutefois son euphorie, en admettant que la révolte arménienne de ces dernières semaines « n’est pas portée par le désir de s’affranchir de l’influence russe ». Cela explique aussi pourquoi le Kremlin a réagi de manière sereine et se borne à garder un « œil vigilant » sur la situation de son petit voisin du sud. Le porte-paroles du Kremlin, Dimitri Peskov a déclaré : « Nous constatons que les événements qui secouent l’Arménie ne conduisent pas à une déstabilisation. Ce qui se passe en Arménie concerne exclusivement nos amis arméniens ».
Cependant, les rapports amicaux entre Moscou et Erivan sont quelque peu troublés à cause du conflit du Nagorno-Karabakh, où l’armée arménienne a conquis et tenu quelques régions appartenant de jure à l’Azerbaïdjan mais peuplées majoritairement d’Arméniens. A la grande déception d’Erivan, les Russes veulent conserver de bons rapports aussi bien avec les Azéris qu’avec les Arméniens. Cette attitude conciliante de Moscou a forcément déplu aux Arméniens. Le géopolitologue russe Andrew Korybko explique la situation : l’Arménie « en dépit de ses obligations institutionnelles envers la Russie dans le cadre de l’Union économique eurasienne et de l’OTSC, s’est rapprochée de plus en plus de l’UE (et, lato sensu, de l’OTAN et des Etats-Unis), parce que l’attitude conciliatrice et équilibrante de la Russie dans le conflit arméno-azéri a généré de la méfiance dans le pays, traditionnellement allié à Moscou.
Si l’on suit le raisonnement de Korybko, des « éléments hypernationalistes » ont profité de plusieurs facteurs pour appeler la population à manifester violemment, dont, surtout, ceux qui ont suscité la colère populaire contre les dirigeants, posés désormais comme corrompus et contre les erreurs qu’ils auraient commises. Cette colère sert de prétexte à certains pour se hisser au pouvoir, à d’autres pour transformer l’Etat arménien en un pays antirusse, à l’exemple de l’Ukraine.
La conséquence de tout cela, c’est que l’Arménie risque dorénavant de basculer dans le « camp unipolariste », c’est-à-dire dans le camp américain. Korybko est convaincu que les Américains profiteront pleinement de l’occasion : « L’Arménie se rapproche à grands pas de l’UE et de l’OTAN et Washington ne va pas perdre du temps à engager là-bas des moyens militaires pour soutenir un nouveau régime contre l’ennemi azéri, posé comme pro-russe ». En fin de compte, l’Arménie, pays dont les contours ressemblent à une faucille, sera comme un poignard à proximité des régions qui sont au cœur de la nouvelle alliance russo-irano-turque. Les événements récents en Arménie ont donc une signification importante sur l’échiquier géopolitique international.
Bernhard TOMASCHITZ.
(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°18/2018, http://www.zurzeit.at .
19:29 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, arménie, révolutions orange, caucase, europe, affaires européennes | |
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Trop pour les banlieues ?
Trop pour les banlieues ?
Pierre Le Vigan ♦
Urbaniste et essayiste
Ex: https://metamag.fr
Dépense-t-on trop pour les banlieues ? Le nouveau plan Borloo suscite les critiques ou le scepticisme. Pour certains, on finance le multiculturalisme, pour d’autres on finance la défrancisation.
Si on pense qu’à coup d’argent, on va résoudre les problèmes posés par l’immigration, très présente en banlieue mais guère plus que dans toutes les grandes villes, on se trompe. Si on pense que la crise d’identité se résoudra par des financements supplémentaires, on va dans le mur. L’identité, pas plus que l’école, n’est d’abord principalement une question de moyens.
Quand j’étais enfant, mon école primaire, rue Escudier à Boulogne-Billancourt, était, vers 1963-66, très modeste et mal chauffée. On y travaillait pourtant très bien et on y apprenait quelque chose. Mais si un nouveau plan banlieue ne résoudra pas des problèmes qui relèvent de la politique d’immigration et de la politique de sécurité publique, dépense-t-on trop et pour rien pour « la banlieue », en d’autres termes, pour ses habitants ?
« Nous sommes la première civilisation à s’être ruinée pour financer son propre anéantissement », dit Finkielkraut. Mais quel rapport avec la banlieue ? C’est l’immigration qui coûte cher à la collectivité et constitue l’armée de réserve du capital. C’est l’ouverture aux flux migratoires voulue par nos gouvernants et par l’Union européenne qui consister à privatiser les bénéfices (faire baisser le coût de la main d’œuvre) et à socialiser les coûts sociaux, sociétaux, culturels et identitaires reportés sur le peuple de France, y compris les immigrés qui avaient commencé à s’intégrer et qui sont déstabilisés par une immigration sans cesse renouvelée. Ce qu’il faut incriminer, c’est la politique consistant à tolérer l’entrée d’une masse de clandestins en en expulsant de temps en temps seulement une petite minorité, clandestins que l’on trouve bien souvent dans les cuisines des bons restaurants ou chez les sous-traitants de gros chantiers, et que l’Etat finit vite par régulariser car le capitalisme a besoin de cette main d’œuvre fragile, sans tradition syndicale, et flexible. Si on ne dit pas cela, on dénonce l’effet sans dénoncer la cause, et c’est ce que font la plupart des néo-conservateurs français.
Et l’argent de la politique de la ville ? Parlons-en.
La politique de la ville représente quelque 500 millions par an. C’est 1/1000e des dépenses de l’Etat (qui sont de 500 milliards par an). Et cela dans un pays dont le PIB est de 2200 milliards. Et dans la durée ? Sur 23 ans, de 1989 à 2012, la politique de la ville incluant la rénovation urbaine a coûté 90 milliards. Cela fait en moyenne 3,9 milliards par an : 0,18 % du PIB. A comparer aux 140 milliards/an du budget de l’éducation nationale : 6% du PIB. Ce n’est pas grand chose non plus comparé aux 41 milliards d’allègement de charges pour les entreprises en 2017. Dépenser moins de 4 milliards par an pour une population vivant dans un cadre de vie souvent dégradé, ou mal conçu dés le départ, souvent loin des transports, des emplois, voire des commerces, est-ce trop ?
Car justement, c’est une des grandes questions : qui est concerné par cette politique ? Les simples habitants des quartiers de grands ensembles, qui ne sont pas toute la banlieue, sont quelque 6 millions. Soit 10 % de la population française. En région parisienne (« aire urbaine de Paris » en termes technocratiques), sur 14 millions d’habitants, 12 millions vivent hors Paris intra « périph », c’est-à-dire pour la plupart en banlieue. Il n’est pas absurde de dépenser pour améliorer leurs transports, éclairage public, etc.
Il y a dans ces quartiers des gens qui travaillent, de toute origine, et même des enfants qui apprennent, et aussi, du reste, des Français de souche. Ayant vécu plusieurs décennies dans des HLM de Seine Saint Denis et du Val de Marne, je peux en témoigner. Croit-on qu’il n’y a plus un seul français de souche en banlieue ? En fonction des quartiers, de 40 à 80 % des habitants (comme le rappelle X. Raufer) sont issus de l’immigration. Que fait-on ? On laisse tomber nos compatriotes de banlieue ? On abandonne les travailleurs, immigrés ou pas, de banlieue au racket de bandes de « jeunes », au pillage des véhicules de chantier des artisans ?
Quant au précédent plan Borloo de 2003-2012, il a surtout permis de lourdes rénovations urbaines qui ont été une aubaine pour les grands groupes du bâtiment. Si, pour le coup, on raisonnait – ce qui serait réducteur – en simple comptable, comme ceux qui mettent en avant le coût « exorbitant » de la politique de la ville, il faudrait inclure dans le bilan l’impact positif sur la croissance de ces travaux.
La vraie question est donc ailleurs. Le « mille-feuille administratif » de la politique de la ville (Xavier Raufer) doit être évidemment simplifié. Le terme même de politique de la ville est trompeur. Il faut tout simplement dire que les banlieusards ont droit comme chacun à la qualité urbaine, à la sécurité, aux transports, et à ne pas vivre dans des ghettos, ni dans des « territoires perdus », tenus par des bandes de délinquants.
Les subventions aux associations doivent être strictement contrôlées pour ne pas constituer une pompe aspirante de l’immigration. Et surtout, répétons-le, les dépenses pour les banlieues doivent intégrer un des premiers besoins des habitants, c’est-à-dire la sécurité. Il faut ainsi en finir avec le laxisme et la peur des « bavures » dans des quartiers où la « bavure » est quotidienne et consiste dans la présence de bandes de racailles, trafiquants, avec parfois une continuité de parcours ou des complicités avec des djihadistes. Il faut bien entendu aussi refuser toute « discrimination positive » entretenant une logique victimaire.
En d’autres termes, il faut faire du social si on entend par social par exemple du soutien scolaire, mais il faut aussi faire du répressif et remettre les banlieues dans le droit commun de notre pays, et c’est la condition même du social.
Derniers ouvrages parus de l’auteur :
09:34 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Architecture/Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, banlieues, actualité, ville, urbanisme, europe, affaires européennes | |
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dimanche, 06 mai 2018
EU zet volgende stap naar censureren internet door extreemlinkse ‘George Soros’ organisatie
Zweedse regering gaat pro-islamitische immigratie massamedia subsidiëren om ongewenst onafhankelijk nieuws tegen te gaan
EU druk bezig met feitelijke oprichting ‘ministerie van Waarheid’, waar Nederlandse parlement zich juist tegen verzette
Zoals we eerder dit jaar berichtten heeft de Europese Commissie afgelopen week de volgende stappen gezet naar het censureren van het internet, waardoor onafhankelijke en conservatieve of ‘rechtse’ websites straks offline gehaald kunnen worden. De EU doet dat zogenaamd om ‘nepnieuws’ te stoppen en de burgers ‘media geletterdheid’ te geven, maar in werkelijkheid willen de Brusselse totalitairen geen enkele inhoudelijke kritiek meer op hun beleid dat gericht is op het verketteren en uitsluiten van Rusland, het volledig uitwissen van alle grenzen en afbreken van de traditionele natie-staat, en de vorming van een totaal geïslamiseerde EU-Superstaat die in de komende twee, drie decennia honderden miljoenen moslimmigranten naar ons werelddeel wil halen.
De EU gaat een ‘onafhankelijk feiten-controlerend netwerk’ oprichten, waarin leden van het International Fact-Checking Network (IFCN) deel van gaan uitmaken. Het IFCN werd opgericht door het Amerikaanse Poynter Institute, dat onder meer wordt gefinancierd door de extreemlinkse Open Society stichtingen van de beruchte miljardair-globalist George Soros, die al jaren nauw samenwerkt met Brussel, en zijn haat tegen de onafhankelijke natiestaten in Europa die weigeren zich te laten islamiseren –met name de nog christelijk getinte in Oost Europa- niet onder stoelen of banken steekt.
Duitsland en Zweden voorop met censureren internet
In Duitsland heeft de regering Merkel reeds het linksextreme fascistische German Correctiv ingezet om kritiek op de overheid, de massa immigratie en de islam zo snel mogelijk te verwijderen en/of te bestraffen. Het zal geen verbazing wekken dat het German Correctiv eveneens banden heeft met Soros en zijn Open Society.
De linkse regering van Zweden trekt ruim € 1,3 miljoen uit waarmee de mainstream media ongewenst ‘nepnieuws’ moet gaan bestrijden. De huidige media volgen sowieso al jaren de strenge richtlijnen van Stockholm, waardoor amper wordt bericht over de geëxplodeerde migrantencriminaliteit in het land. Facebook kreeg zelfs speciale bevoegdheden om zogenaamde ‘nep accounts’ te wissen.
De EU zelf oefent –mede op aandringen van Duitsland en Zweden- al enige tijd grote druk uit op sociale en internet media zoals Google, Facebook en YouTube om onafhankelijk en conservatief nieuws, wat steevast ‘haatspraak’, ‘nepnieuws’ of ‘racisme’ wordt genoemd, zwart te maken en uit te bannen.
Ministerie van (extreemlinkse) Waarheid
Met dit beleid krijgt Brussel –met steun van regeringen in bijna alle West Europese hoofdsteden- is het definitief gedaan met de vrijheid van meningsuiting. Sterker nog: de EU krijgt hiermee zijn eigen Orwelliaanse ‘ministerie van Waarheid’, dat exact gaat bepalen wat u over welk onderwerp te horen en te lezen krijgt.
Het behoeft geen uitleg dat dit aangaande de EU, de islam, de massa immigratie, de integratie naar een Superstaat, de globalisering en andere ‘progressieve’ en (extreem)linkse standpunten uitsluitend positief dient te zijn, en aangaande mensen en groepen die hun volken, culturen en grenzen willen behouden, kortom alles wat ‘conservatief’ is, uitsluitend negatief. Ook Rusland zit nog steeds in dat specifieke media ‘verdomhoekje’.
Vorige maand veranderde D66 minister van Binnenlandse Zaken Kajsa Ollongron van gedachten, en besloot de wens van de Tweede Kamer om verzet aan te tekenen tegen het Brusselse anti-nepnieuws bureau EUvsDisinfo alsnog te honoreren. De Tweede Kamer nam een VVD/SP motie aan waarmee Ollongren werd gevraagd zich sterk te maken voor de opheffing van dit propaganda orgaan (2). Het is onduidelijk in hoeverre het parlement zich ook gaat verzetten tegen de nieuwe censuurmaatregelen van de EU.
Xander
(1) Breitbart London
(2) NU
Zie ook o.a.:
29-03: ‘George Soros helpt EU met stille staatsgrepen tegen anti-immigratie lidstaten’
03:03 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : censure, état policier, terrorisme intellectuel, fondation soros, europe, affaires européennes, politique internationale, union européenne | |
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samedi, 05 mai 2018
Michel Drac : Macron - Trump : entre coup de com' et coup de grâce
05:22 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel drac, actualité, europe, france, états-unis, affaires européennes, politique internationale, emmanuel macron, donald trump | |
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vendredi, 04 mai 2018
Jean-Paul Brighelli: La fracture verticale...
Jean-Paul Brighelli:
La fracture verticale...
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com
Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Brighelli, cueilli sur son blog Bonnet d'âne et consacré à la fracture entre la France d'en haut et celle d'en bas... Normalien et agrégé de lettres, ancien professeur de classes préparatoires, Jean-Paul Brighelli est un polémiste de talent auquel doit déjà plusieurs essais comme La fabrique du crétin (Folio, 2006), A bonne école (Folio, 2007), Tableau noir (Hugo et Cie, 2014), Voltaire et le Jihad (L'Archipel, 2015) ou C'est le français qu'on assassine (Blanche, 2017).
La fracture verticale
Le gauchisme fut la maladie infantile du capitalisme. Il est aujourd’hui son symptôme sénile. Le NPA — et tous les ersatz du trotskisme —, Benoît Hamon et Jean-Luc Hyde / (celui qui se revendique castriste, à ne pas confondre avec Jekyll Mélenchon, qui préfèrerait être populaire) persistent à croire à un axe gauche / droite parfaitement horizontal, qui situe les Républicains et Marine Le Pen quelque part à l’extrême-droite du spectre. Ce qui permet à Macron de trôner au centre, dans un meden agan politique dont il a fait ses choux gras et ses 25% d’électeurs qui en valent 70. Sans doute est-ce cela que l’on appelle la démocratie.
Cette configuration arrange si fort le Président de la République, que si elle devait persister (et il fait de son mieux pour cela), il le sera encore dans dix ans.
La France insoumise, comme l’a raconté un intéressant article de Marianne.fr, est partagée entre ceux qui croient encore (et c’est bien de foi qu’il s’agit) à cette dichotomie droite / gauche, et ceux qui à la suite d’Iñigo Errejón, l’un des leaders de Podemos, ont compris que « la principale frontière qui divise nos sociétés n’est pas celle qui sépare les sociaux-démocrates et les conservateurs, mais celle qui sépare ceux d’en haut du reste de la société, reste de la société qui souffre du consensus néolibéral, des politiques technocratiques et des coupes budgétaires, appliquées tantôt par la gauche, tantôt par la droite ».
J’ai moi-même mis un certain temps à le comprendre, parce que je vivais dans l’illusion professionnelle d’œuvrer pour que les enfants des classes populaires bénéficient, comme autrefois, de ce fameux « ascenseur social » dont on nous a rebattu les oreilles. Ou, à défaut d’ascenseur, en panne depuis lurette, au moins de l’escalier. Ou de l’escalier de service. Ou…
Ou rien. Il n’y a jamais eu d’ascenseur, ce fut toujours plus dur pour les pauvres que pour les riches de monter simplement à l’étage. Et il n’y a aujourd’hui plus aucune possibilité de s’élever lorsque l’on part d’en bas. Les exemples de « réussite » que l’on nous donne valent aussi cher, en termes de raisonnement, que les self made men américains, dont la mise en évidence camoufle mal le fait qu’à 99% la société US est aussi bloquée que la nôtre. Quand tu es né en bas, désormais, tu y restes.
Voici déjà quelques années que nous sommes revenus en 1788, avec une oligarchie crispée mais triomphante au sommet et un peuple écrasé et soumis en bas. À ceci près que désormais le roi dispose de médias obéissants (le degré de lèchecultisme du Point ou de BFM envers les puissants de ce monde est proprement inouï) afin de maintenir les gens de peu, les gens de rien dans une aliénation heureuse — ou qui prétend l’être : que l’on parle autant du bonheur au moment où il ne concerne qu’une minuscule portion de la population donne une idée de l’intoxication médiatique.
L’axe n’est plus horizontal, il est vertical. En bas, le peuple. En haut, une caste qui se prétend légitime — non pas la légitimité de naissance, comme sous l’Ancien Régime, mais celle que confère un système électoral qualifié de « démocratique ».
Fuck democracy ! Inutile d’invoquer les mânes de Montesquieu pour rappeler qu’elle n’est qu’une perversion de la République. Inutile de souligner que l’oligarchie est elle aussi une perversion de l’aristocratie : le gouvernement des meilleurs a été remplacé par l’entente cordiale des copains, via les filières qu’ils se sont inventées pour se reconnaître et exclure le peuple (l’ENA par exemple, avec ses filières subséquentes, la Cour des Comptes ou les grandes banques).
À noter que cette dichotomie politique a une expression spatiale. L’oligarchie habite Paris. Le reste est… périphérique. Ça n’existe pour ainsi dire pas. On a si bien désindustrialisé la France, si bien acculé la paysannerie au suicide, si bien désespéré les cités qui ne sont pas des villes-monde, qu’il n’y a presque plus rien à craindre. Il suffit d’organiser, de temps à autre, une grande farce électorale, et le lendemain ce sera business as usual.
Parce que le système a toutes les chances de se perpétuer, si nous persistons à penser que c’est de démocratie que nous avons besoin. Les « élites » auto-proclamées inscrivent leurs enfants dans les pouponnières ad hoc, de la Maternelle à l’Université — et se fichent pas mal que tant de talents issus du peuple trépignent à la porte. On en exfiltre un de temps en temps, on l’exhibe, on le loue — et il se vend.
Les protestations « gauchistes » (au sens que Lénine donne au terme) de certains étudiants en ce moment vont dans le sens de cette glaciation sociale. Ouvrir l’université à tous, tout en sachant comment les élèves, les futurs étudiants, ont été laissés en friche par un système scolaire livré aux libertaires pédagogues, c’est entériner cet axe vertical qui conforte, en haut, ceux qui ont si bien confisqué le pouvoir et les richesses qu’ils finissent par se croire légitimes. C’est enterrer vivant le peuple de l’abîme.
Les « pré-requis » avancés cette année ne sont que de la poudre aux yeux. Pour favoriser vraiment les enfants du peuple, il faudrait une vraie sélection, mais il faudrait surtout que l’on formât le peuple. En amont. Les restrictions sur les programmes, sur les heures de cours, le recours à des pédagogies létales (jamais il n’est apparu aussi clairement que les libertaires pédagogues, les exfiltrés des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes, les cons patissants de toutes farines, faisaient le jeu des libéraux installés tout là-haut) ont eu pour effet de cristalliser dans leurs bulles quelques nantis nés les poches pleines et inscrits dans des écoles « à l’ancienne », payantes ou non, au sommet. Et en bas la masse indistincte du peuple, abonnée désormais aux pédagogies « ludiques ». Même les grands concours sont désormais viciés : si vous ne disposez pas des codes non écrits, vous n’avez pratiquement aucune chance. Quels que soient votre talent et votre travail.
Juste des leurres.
Démocratie et oligarchie vont la main dans la main — aussi bien dans l’idéologie « de gauche » que dans la pensée « de droite ». Ce n’est pas pour rien que tous les gouvernements, avec une touchante unanimité, ont investi beaucoup d’argent dans la pérennisation des ghettos scolaires, puisque le ghetto d’en bas était la garantie de l’immuabilité du ghetto d’en haut. Pas un hasard si tous les gouvernements (mais particulièrement ceux de gauche) ont désigné « l’élitisme » scolaire comme leur principal adversaire, promouvant un égalitarisme qui in fine ne sert que les intérêts des classes dirigeantes — qui pratiquent entre elles une démocratie en circuit fermé.
« Classe » est un mot bien trop lourd. Une oligarchie n’est pas une classe, mais un gang. Le modèle de ces gens-là n’est ni Adam Smith (ni Bastiat), ni Marx : c’est Al Capone, et il n’est plus installé à Chicago, mais à Bruxelles — avec une planque secondaire à Berlin. Quant à la possibilité que se lèvent des « incorruptibles » pour s’opposer à ces gens-là… Ceux qui existent se font dégommer depuis des années par les cons vaincus de l’axe horizontal.
Il est significatif que ce soient des Etats installés aux marges de l’Europe (Espagne ou Grèce — ou Hongrie aussi en quelque manière) que s’élèvent les voix du peuple. En Espagne, Podemos est devenu en deux ans le troisième parti du pays. Mais il lui reste encore à convaincre ses concitoyens que le PP ou le PSOE sont des verrous mis en place par la mafia, des verrous qu’il faut faire sauter. Et non des partis légitimes.
En France… Qualifier d’extrême-droite des gens qui ont voté Marine Le Pen pour protester contre leur exclusion (car le peuple a bien compris qu’il lui était désormais impossible de bouger, sous le talon de fer velouté des oligarques) permet au système de se perpétuer — on l’a vu en juin. Se réclamer de la Droite ou de la Gauche est tout aussi stérile. Et Macron, qui est loin d’être un imbécile, joue fort bien des contradictions de la Gauche et de la Droite en attirant à lui les suceurs de rondelle et les lécheurs de bottes. Laissez venir à moi les petits profiteurs.
Contre la démocratie, dont le vice originel a permis cette division entre un Paradis réservé aux « élus » et l’enfer d’ici-bas, il faut restaurer la République. Restaurer le moment républicain, où un homme du peuple pouvait, en six mois, devenir général — et envoyer chez la Veuve les aristocrates figés dans leurs quartiers de noblesse. Contre la mondialisation, il faut restaurer la Nation. Il faut le faire vite, sinon la situation dégénérera. Ce n’est pas par les élections qu’il faut passer — elles sont contrôlées par le Système —, mais par la rue.
Sinon, la rue se vengera tôt ou tard, pour le pire ou pour le pire.
Jean-Paul Brighelli (Bonnet d'âne, 19 avril 2018)
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jeudi, 03 mai 2018
Quelques extraits de la revue de presse de Pierre Bérard (2 mai 2018)
Quelques extraits de la revue de presse de Pierre Bérard (2 mai 2018)
Le point de vue d’Hervé Juvin sur les bombardements occidentaux en Syrie. Il répond aux questions de RT en français (18/04/2018) :- Emmanuel Todd interrogé par France culture se montre rassuré au lendemain des frappes occidentales sur la Syrie. Selon lui « il ne s’est rien passé ». Il ajoute que les trois démocraties originelles (États Unis, Royaume-Uni et France) sont divisées entre une classe oligarchique et une classe populaire, division qui va s’élargissant ce qui lui permet d’annoncer des ruptures en série dans le tissu social. Il note, pour l’avoir lui même éprouvé, que le niveau des diplomates et des politiques russes est très supérieur à celui des occidentaux et que la Russie est devenue à l’insu de son plein gré un modèle pour les partis « populaires » (terme qu’il préfère à celui de « populistes ») occidentaux, car elle a refusé, contrairement à la Chine, de mettre sa main d’oeuvre au service du capitalisme occidental. Par ailleurs, se basant sur la structure des système familiaux en Syrie, il explique que la victoire de Bachar el Assad était prévisible :- Caroline Galacteros : pourquoi la France ne doit pas s’associer aux frappes en Syrie. Cette géopolitologue de l’école réaliste (et patriote) ne voit nul intérêt pour la France à s’engager dans cette nouvelle affaire syrienne. Elle résiste en cela à l’intoxication médiatique qui est souvent le préalable à la guerre. Comme l’Occident ne sait plus mener ses troupes au feu que pour des raisons impérativement humanitaires, il fabrique pour son opinion indigène des bobards idoines sensés émouvoir la sensibilité de son opinion. Le même sketch mensonger nous est servi depuis les mains coupés des enfants par les barbares teutons en 1914 jusqu'aux armes de destruction massive de Saddam-Hitler. Aujourd’hui c’est au tour du boucher Assad de recevoir sa ration de fake news. C’est l’alibi parfait qui sidère les populations jusqu’à ce que le coup soit éventé, bien des années après. Comme le disait Carl Schmitt dans La notion de politique (1927) « Le concept d’humanité est un instrument particulièrement utile aux expansions impérialistes, et sous sa forme éthique et humanitaire, il est un véhicule de l’impérialisme économique » :
- Enfin, pour en terminer de manière clownesque avec cette affaire des raids sur la Syrie, voici la prestation lacrymale du va-t-en guerre Bernard Henri Lévy. Le ton est grave, la pose solennelle, le débit sentencieux quand il affirme benoitement que « les occidentaux doivent faire comme les israéliens ». Malheureusement pour sa crédibilité, déjà fortement écornée, Botul a recours à un fake news quand il assimile la situation dans la Ghouta à celle de Sarajevo en 1994-1995. « Je me rappelle, dit-il avec assurance, en Bosnie, à Sarajevo, quand les Serbes envoyaient des armes chimiques sur le marché de Markala… ». Or aucun de ces massacres n’a été décrit par les enquêtes internationales comme relevant de la panoplie des armes chimiques. Ainsi que le confirme à l’AFP Rusmir Smajilhodzic, journaliste de l’agence de Sarajevo. Il déclare en effet que « jamais une attaque chimique n’a été évoquée : ni à l’époque des faits, ni par la suite par les experts ou devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Mais comme disait une autre célébrité commise à la propagande d’État, plus c’est gros plus ça passe… :
- Alain Juillet, ancien directeur du renseignement au sein de la DGSE, haut responsable pour l’intelligence économique auprès du premier ministre s’exprime sans trop de fard et sans langue de bois sur les différentes crises traversées depuis une vingtaine d’années et se risque à quelques approches de prospectives. Entretien parfois lumineux mené par le site Thinkerview en avril 2018, malgré sa longueur (2 heures 16 minute) :- Dans son point de vue sur l’actualité du mois de mars, Michel Drac aborde la politique « protectionniste » de Trump, tire les leçons de l’affaire syrienne et du patatras de l'affaire Skripal, évoque la situation en Europe et au sein de l’OTAN, la bouffonnerie de la politique intérieure française (où le dégagisme rattrape les dégagistes eux-mêmes et où l’on pourrait fort bien se diriger vers une stratégie de la tension et une sortie de l’illusion démocratique). Dans le bonus enregistré le 13 avril il fait le constat que les crises commencent à se percuter…:
- Bernard Lugan en entretien avec Tv-Libertés pour présenter son livre Mai 68 vu d’en face. Membre de la Fédération des Étudiants Nationalistes passé à l’AF parce que son chef était en prison, il mène durant les « événements » une véritable guérilla à la tête de son corps franc. Récit plein de verve d’une rébellion qui se voudrait authentique mais qui, en réalité, a servi les intérêts du régime en place. Il est difficile d’être un authentique « révolutionnaire », surtout quand on n’a que 20 ans et que la fougue l’emporte sur la réflexion :- En avril TVLibertés recevait Michel Geoffroy qui y présentait son dernier livre La super Classe Mondiale contre les peuples (éditions Via Romana, 2018). Énarque, contributeur régulier au site de la Fondation Polémia, l’auteur emprunte son titre à l’étude de Samuel Huntington Qui sommes-nous ? Identité nationale et choc des cultures (éditions Odile Jacob) :- Le samedi politique d’Elise Blaise reçoit Michel Drac pour nous entretenir des relations internationales à travers le match Macron-Trump. L'invité s'exprime avec beaucoup de discernement :
- Vidéo de Michel Drac. Note de lecture à propos du livre de Frédéric Lynn Les hommes libres (éditions Bios). Ce nationaliste français y raconte avec humour son expérience de combattant volontaire au sein des unités indépendantistes du Donbass au cours des années 2014-2016. À l’opposé du narratif de la presse occidentale toujours empressée de nous conter l’opposition entre les bons (ukrainiens) et les méchants (pro-russes), le récit du livre est beaucoup moins contrasté. Il nous présente une guerre qui obéit davantage, du côté des russophones, à des considérations locales qu’à des théories géopolitiques de grande envergure. Il nous explique que l’anti-fascisme officiel des républiques de Donetsk et de Lugansk, ressemble davantage par les valeurs qu’il développe à celles que combattent les antifas occidentaux. Nombreuses remarques également sur le caractère de la Russie profonde. Un exposé lumineux.- La Constitution inclusive est née, tel est est le constat opéré par Florence Rault sur le site de Causeur. Elle y fustige avec bonheur les nombreuses absurdités proposées par le Haut conseil à l’égalité entre les hommes et le femmes :- L'introduction dans les universités brésiliennes de la discrimination positive fondée sur la « race » ou les caractéristiques phénotypiques pose des problèmes inattendus. Parmi les critères possibles l’État de Para, le plus noir du pays, en a retenu certains et a mis en place une grille d’évaluation comprenant, parmi les cases à cocher, de réjouissantes questions telles celles-ci « le nez du candidat est-il court, large et plat ? Quelle est l’épaisseur de ses lèvres ? La couleur de ses gencives est-elle suffisamment violette ? Sa mâchoire inférieurs est-elle suffisamment prognathe ? » Chaque impétrant recevant un nombre de points relatif à chaque critère comme le type de chevelure ou la forme du crâne. Malgré quelques protestations, les activistes noirs ont insisté pour conserver cette grille afin d’éviter les fraudes. En effet certains candidats en sont venus à se grimer pour paraître plus noir et être admis dans les quotas. Ce retour « nauséabond aux heures les plus sombres » de l’anthropologie physique annonce-t-il une célébration de la crâniométrie et de l’angle facial ? Cela se pourrait bien si l’on en juge par l’étonnante réaction des mouvements noirs, et antiracistes, qui s’en montrent partisans. Comme quoi la société arc-en-ciel brésilienne sait tenir les promesses que le CRAN (comité représentatif des associations noires de France) n’a pas pas encore osé formuler :- Le site de la Fondation Polémia publie l’article d’un fonctionnaire ayant assuré un rôle important dans l’administration du dispositif judiciaire entourant la demande d’asile en France. Il décrit l’une des voies offertes aux migrants africains pour rejoindre l’Europe sans trop de difficultés. On y constatera, entre autre, l’action éminemment décisive d’une association comme France Terre d’Asile qui dispose de plus de 900 permanents et d’une dotation annuelle de 68 millions d’euros entièrement versé par l’État, c’est à dire par le contribuable afin d’encourager et d’organiser la submersion de notre continent.Joseph Savès propose une excellente note de lecture du livre de Stephen Smith La ruée vers l’Europe, la jeune Afrique en route pour le Vieux Continent (édition Grasset). L’explosion démographique de l’Afrique sub-saharienne rend illusoire le développement de ce continent si sa population doit tripler dans le prochain demi-siècle, or elle triplera à coup sûr. Cela rend inopérant le déversement des sommes folles que le monde développé, surtout européen, y transfert en pure perte. D’autant que 42% des africains âgés de quinze à vingt-quatre ans et 32% des diplômés du supérieur déclarent vouloir émigrer. Le plan qui consiste à aider l’Afrique afin d’y maintenir sa population sur place est un échec, d’autant plus que dès qu’est franchi un seuil minimal de prospérité les africains se montrent désireux de rejoindre l’El Dorado européen où ils sont certains d’être accueillis par la bienveillance des communautés diasporiques . Face à cet immense défi il nous faut choisir entre adopter l'éthique de conviction et l’éthique de la responsabilité. Stephen Smith nous livre tous les arguments pour opérer ce choix en toute connaissance de cause :
- Pour le politologue Frédéric Saint Clair la droite ne doit pas seulement combattre l’islam politique ou terroriste mais doit lutter contre la propagation de l’islam culturel qui conduit à un séparatisme territorial fondé sur une « halalisation » de la société civile. En conséquence Saint Clair propose de rompre avec les principes libéraux qui ont animé l’action de l’État français jusqu’à présent de manière à prémunir le socle culturel européen qui fonde nos moeurs. Captivante étude du rôle du nu féminin dans l’identité européenne de Praxitèle à Rodin et de la féminité depuis L’Ilade; une féminité que bien entendu la civilisation islamique ne peut qu’exclure de son panorama. Des analyses pétries d’intérêt qui trouvent leurs bases dans la thèse de Samuel Huntington sur les conflits civilisationnels. Il est par ailleurs l’auteur du livre La droite face à l’islam qui vient de paraitre aux éditions Salvator :- Mission « Defend Europe ». Une série d’opérations de communication rondement menées avec à l’issu de celles ci la sympathie de nombreux français et européens. Malheureusement, les seuls à faire du bruit, médiatiquement parlant, sont les immigrationnistes qui semblent avoir juré la perte de l’Europe. Les autres rasent les murs ou appartiennent à l’immense conjurations que constitue « la majorité silencieuse » qui n’est majoritaire que par son mutisme tonitruant. D’où l’importance de ce genre d’initiative et la nécessité de la soutenir :- L'émission I Média présentée par Jean-Yves Le Gallou et Hervé Grandchamp se penche principalement sur l’opération Defend Europe qui provoque la rage des journalistes de grand chemin et les piailleries des ligues de vertu :- Reportage honnête d’ Édouard Chanot (Sputnik) sur l’action de Génération Identitaire au col de l’échelle et les échos qu’elle a reçus :Le premier mai, avec le recul suffisant, l’OJIM analyse les réactions de la presse mainstream à l’action des Identitaires. Dans ses colonnes elle oppose toujours selon les mêmes mantra les « méchants xénophobes de l’extrême droite raciste agissant telle une milice » rappelant les heures sombres de l’Occupation aux gentils citoyens pro-migrants qui interviennent bénévolement pour secourir des miséreux. Pour le coup ceux- ci ne sont qualifiés ni de « milice », ni d’ultra-gauche et aucun journaliste ne rappelle qu’ils opèrent en bande organisée et le plus souvent qu’il sont largement subventionnés. À aucun moment n’est posée la question de savoir qui agit dans la légalité et qui s’en dispense. Bref, un véritable catalogue de la désinformation en vigueur à l’image de l’inimitable Mélenchon accusant l’extrême droite d’avoir saboté les manifs syndicales du premier mai, alors que tout le monde s’accorde à y voir la main de l'extrême gauche des casseurs, de plus en plus violente au fur et à mesure qu’elle se réduit et que ses objectifs deviennent incompréhensibles :
- La manifestation pro-migrants organisée à Gap le samedi 28 avril par une vingtaine d’associations aurait réuni à peine 200 participants (la photographie en plan serré que publie les journaux ne permet pas d’en juger, il faut donc croire l’AFP sur parole). Une misère qui en dit long sur les sentiments de la population à l’égard des immigrés clandestins, mais aussi à l’égard de ceux qui les aident et à l'égard du laxisme de l’État qui abandonne ses frontières à la main-mise des passeurs. Ce rassemblement avaient pour but de protester contre Génération Identitaire qui, faut-il le rappeler, a agi conformément à la loi :- Pour Michèle Tribalat Gérard Collomb, ministre de l’intérieur, ne sait absolument pas de quoi il parle puisque selon lui il y a que 200 000 personnes « d’origine étrangère » en Ile de France. La démographe rétablit les chiffres :
- Plan Borloo : commentaires éclairés d’Alain Finkielkraut en deuxième partie de son intervention :- Plan Borloo : un tonneau des Danaïdes inutile et nuisible selon Guillaume Bigot. Un point de vue partagé par l’ex-garde des Sceaux Rachida Dati qui déclare dans Ouest-France que la premièreexpérience Borloo en 2002 s’est conclue alors par l’instauration d’une véritable économie souterraine basée sur le trafic de drogue tandis que de nombreux élus et responsables politiques, naïfs ou cyniques, en voulant acheter la paix sociale, ont laissé le terrain au communautarisme, aux caïds et aux imams auto-proclamés, tout cela sous la protection d’association comme SOS racisme. Selon elle, ne pas reconnaître, comme le fait Borloo dans ses propositions, que l’islamisme gangrène ces quartiers, c’est s’exposer à échouer. Comme le dit Alain Finkielkraut à propos du plan Borloo « nous sommes la première civilisation à se ruiner pour financer son propre anéantissement » :- Gabriel Robin trace pour L’incorrect la mythologie qui a présidé au énième plan Borloo pour les banlieues :
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mercredi, 02 mai 2018
Presseschau - Mai 2018
Presseschau
Mai 2018
AUßENPOLITISCHES
Die Herrschaft der westlichen Welt ist zu Ende. Das sagt ein Mann, der es wissen muss
200 Jahre haben die westlichen Länder die Welt zur bisher erfolgreichsten Zivilisation geformt. Nun geht unsere Dominanz zu Ende, sagt der Politologe Kishore Mahbubani. Der Osten mit China an der Spitze übernimmt die Macht.
https://nzzas.nzz.ch/hintergrund/die-herrschaft-der-westl...
Weltbank
Einwanderer überweisen Rekordbeträge in ihre Heimat
https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2018/einwanderer-uebe...
Ungarn
Orbán triumphiert bei Parlamentswahl
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/orban-trium...
Reaktionen auf Ungarn-Wahl
Mehr Orbán, weniger Asselborn
von Michael Paulwitz
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/mehr-orba...
(Feindmarkierung)
Ungarn, Polen und Europa: Feind in den eigenen Reihen - Was kann die EU tun?
https://www.gmx.net/magazine/politik/ungarn-polen-europa-...
Regierung Kurz liefert
„Heimaturlaub“ führt zu Verlust des Bleiberechts
https://www.tichyseinblick.de/daili-es-sentials/heimaturl...
Winnie Mandela
Ex-Frau von Nelson Mandela gestorben
https://www.welt.de/politik/ausland/article175091673/Winn...
Alliierter Angriff in Syrien
Back to Realpolitik
von Thomas Fasbender
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/back-to-r...
Kanadische Journalistin spricht Klartext: Wie die Medien über Syrien lügen
https://www.youtube.com/watch?v=5tc4EKMcPDA
KenFM im Gespräch mit: Christian Blex
Seit rund sieben Jahren wird der säkulare arabische Staat Syrien, wie vor ihm schon der Irak oder Libyen, von außen destabilisiert und mit Terror überzogen.
https://www.youtube.com/watch?v=MF6HmvAVmNI
Japan Frauen wollen Hilfe leisten - und werden aus Sumo-Ring geworfen
Frauen dürfen beim japanischen Sumo-Kampf nur zuschauen. Auch als mehrere Frauen nach einem Notfall im Ring Erste Hilfe leisteten, wurden sie weggeschickt - der Sport steht deswegen in der Kritik.
http://www.spiegel.de/panorama/gesellschaft/sumo-in-japan...
Ende der Castro-Ära
Kubas neuer Staatschef Díaz-Canel ist eine Marionette
Miguel Díaz-Canel ist das neue Gesicht Kubas. Hoffnung auf politische Reformen macht der Präsident aber nicht.
http://www.handelsblatt.com/politik/international/ende-de...
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
Ex-Außenminister Fischer
„Merkel ist ein Glück für das Land“
https://www.welt.de/politik/deutschland/article175796502/...
Allensbach-Umfrage
Grünen-Wähler identifizieren sich kaum mit ihrer Heimat
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gruenen...
Kauder über Antisemitismus
„Null Toleranz! Jeder Einzelfall muss geahndet werden“
Volker Kauder, Chef der Unionsfraktion, fordert eine Meldepflicht für antisemitische Vorfälle an Schulen.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article175048932/...
Hessen
Lorz: Schulen für antisemitische Vorfälle sensibilisieren
https://www.welt.de/regionales/hessen/article175248750/Lo...
Richterbund: Deutsche Justiz ist überfordert
https://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2018/04/08/ri...
Terrorabwehr
EU-Kommission will Personalausweise künftig mit Fingerabdrücken
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/eu-kommissi...
Etaterhöhung
Entwicklungsminister Müller will mehr Geld für Afrika
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/entwick...
Merkel sichert deutschen Vertriebenen Unterstützung zu
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/merkel-...
Brandenburger CDU hält Koalition mit Linkspartei für möglich
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/branden...
AfD-Spitze entscheidet sich für Desiderius-Erasmus-Stiftung
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-spi...
Iris Nieland (AfD): Kunsthochschule Mainz erhält trotz massiver Kritik der Wirtschaftsführung zunehmend höhere Mittel
https://irisnieland.wordpress.com/2018/04/18/iris-nieland...
Guido Reil
AfD-Politiker bei Mai-Demo in Gewahrsam genommen
https://www.welt.de/politik/deutschland/article175980009/...
Berlin
Deutschlands verwahrloste Hauptstadt
Der große Verfall
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-gross...
Kulturstaatsministerin
Grütters will Aufklärung des kolonialen Erbes vorantreiben
https://www.monopol-magazin.de/gruetters-will-aufklaerung...
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
Neue Rechte: Germanische Thing-Zirkel
In der alten Bundesrepublik suchten rechte Zirkel vergeblich nach dem historischen Moment, die Konservativen zu gewinnen. Diesmal scheint es ihnen zu gelingen.
Von Thomas Assheuer
http://www.zeit.de/2018/14/neue-rechte-nationalismus-kons...
Herd. Heimat. Hass. Über die Verlockungen rechten Denkens (2/4)Renegaten, Konvertiten, Überläufer
Zur Wanderung von Intellektuellen aus dem linken ins rechte Lager
http://www.deutschlandfunk.de/herd-heimat-hass-ueber-die-...
234 Flaschen Champagner auf EU-Kosten - Rechtspopulisten sollen Geld erstatten
https://www.merkur.de/politik/234-flaschen-champagner-fra...
Szene soll 18.000 Personen umfassen
Verfassungsschutz zählt immer mehr Reichsbürger
https://www.tagesspiegel.de/politik/szene-soll-18-000-per...
(Auch dies ein Medien-Hype…)
Fall Maximilian T.
Begründete Zweifel
von Christian Vollradt
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/begruen...
"Nato-Strichjunge Heiko Maas"
Diether Dehm, die Erika Steinbach der Linken
Der Linken-Bundestagsabgeordnete Diether Dehm beschimpft Außenminister Heiko Maas als "Nato-Strichjungen". Es ist nicht das erste Mal, dass er auf diese Weise auffällt.
https://www.n-tv.de/politik/Diether-Dehm-die-Erika-Steinb...
Wegen NPD-Veranstaltung
Bundesverfassungsgericht rügt die Stadt Wetzlar
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bundesv...
Neu-Isenburg
Laut, friedlich, aber kleiner als zuvor
Proteste beim AfD-Parteitag
https://www.op-online.de/region/neu-isenburg/proteste-bei...
("Antifa"-Propagandaschau an Schule in Güstrow)
Indoktrination
Streit um Anti-AfD-Ausstellung an Güstrower Schule
https://jungefreiheit.de/kultur/2018/streit-um-anti-afd-a...
(Zwar kein Fair Play gegenüber der AfD. Aber eine Ehrung bekommt man trotzdem… oder gerade deshalb…)
Löwen im Herz. Hessen integriert.
Integrationsvorbild Peter Fischer
Staatssekretär Kai Klose: „Peter Fischer vermittelt Werte wie Fair Play, Toleranz, Zusammenhalt und das Einstehen für seine Überzeugungen wie kein anderer“
https://soziales.hessen.de/presse/pressemitteilung/integr...
Feine Sahne Fischfilet
Alle Türen stehen weit offen
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/alle-tu...
(Und die nächste linke Anti-Volk-Band… Kafvka… wenig originell)
Gerechtigkeit
Wie eine linke Band die rechte Szene in Sachsen-Anhalt aufmischt
http://www.bento.de/politik/antifa-festival-gegen-rechts-...
(Dazu…)
- April, Schnellroda
https://sezession.de/58475/21-april-schnellroda
(Ebenfalls dazu, und zu dem "bento"-Artikel…)
Eine Pleite und eine symbolische Okkupation
https://sezession.de/58480/eine-pleite-und-eine-symbolisc...
„Mission Alps“
Identitäre errichten Zaun an italienisch-französischer Grenze
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/identitaere...
(Repression der subtilen Art. Kontenkündigung durch die Postbank)
Trojanisches Pferd und Damoklesschwert
https://sezession.de/58445/trojanisches-pferd-und-damokle...
Verbraucherschutz: Wenn Banken ihren Kunden das Konto kündigen
http://www.faz.net/aktuell/finanzen/meine-finanzen/verbra...
Heuchelheim
AfD-Veranstaltung abgesagt
„Von Storch und Höcke sind die größten Schädlinge für Deutschland“
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/von-sto...
(Bizarre Demonstration gegen Identitäre in Halle)
Sonntagsheld (56) – Stänkern gegen Links
Unsere fünfte Kolonne schlägt zu...
https://sezession.de/58447/sonntagsheld-56-staenkern-gege...
Österreich: Hausdurchsuchung bei Identitären
https://sezession.de/58503/oesterreich-hausdurchsuchung-b...
Hausdurchsuchungen bei IBÖ wegen Verdachts auf Bildung einer kriminellen Vereinigung
https://www.unzensuriert.at/content/0026756-Hausdurchsuch...
Alles weg?! - Razzia gegen Martin Sellner & IB Österreich
https://www.youtube.com/watch?v=fiKYrwdwWiA
In drei Bundesländern Razzia gegen mutmaßliche Reichsbürger
https://www.tagesschau.de/inland/razzia-reichsbuerger-101...
„Autonomes Zentrum“
Wuppertal vermietet Haus kostenfrei an Linksextreme
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/wuppert...
Antisemitismus-Debatte
Israel-Hasser wollen gegen „Blutsauger“ und „Parasiten“ demonstrieren
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/israel-...
Linksextreme bekennen sich zu Anschlag auf Moschee
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...
Linksextremismus
Kandel: 20 Ermittlungsverfahren nach Antifa-Demonstration
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kandel-...
Jahrestag der Bücherverbrennung
Antifaschistische Himmelfahrtsposse
von Bastian Behrens
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/antifasch...
Sachsen
Linksextreme verunglimpfen Gedenken an deutsche Kriegsopfer
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...
Chaostage in Berlin
Linksextremistischer Mordaufruf im Internet
von Martina Meckelein
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...
Linksextremismus
Eliten und Mob koalieren
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/eliten-un...
Demo in Linz: Zwei Festnahmen
Zwei vorübergehende Festnahmen und ein verletzter Polizist ist die Bilanz des Polizeieinsatzes am Mittwoch auf dem Linzer Taubenmarkt. Rund 40 Personen hatten eine angemeldete Demonstration gestört, die sich gegen Flüchtlinge wendete.
http://ooe.orf.at/news/stories/2909281/
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
Ist England verloren? In Haft mit Douglas Murray (Teil 1)
Von Martin Sellner
https://sezession.de/58456/ist-england-verloren-in-haft-m...
Ist England verloren? Nein, wenn… (Teil 2)
Von Martin Sellner
https://sezession.de/58469/ist-england-verloren-nein-wenn...
Nach Marathondebatte
Frankreich beschließt schärfere Asylgesetze
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/frankreich-...
Bürgschaften
Flüchtlingshelfer müssen vorerst nicht zahlen
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fluecht...
Köln prüft Hotel für Flüchtlinge – zu hohe Summe für CDU-Frau?
https://www.welt.de/politik/deutschland/article175365970/...
Bouffier: Ohne Zuwanderer kein Spargel mehr
http://www.faz.net/aktuell/rhein-main/wirtschaft/bouffier...
(Die Einwanderer sollen uns die Rente bezahlen…)
Frühjahrsgutachten
Wir brauchen Rente mit 70 – oder 500.000 Zuwanderer im Jahr
https://www.welt.de/wirtschaft/article175616647/Wir-brauc...
(Die nächste Erfolgsstory…)
Gastronomie
Der Geschmack der Heimat
Syrische Lokale prägen die Esskultur der Berliner bald ebenso wie zuvor die von Griechen, Türken oder Indern. Das liegt vor allem daran, dass viele Flüchtlinge in der Hauptstadt ihre eigene Gastronomie eröffnen.
Von Verena Mayer
http://www.sueddeutsche.de/stil/gastronomie-der-geschmack...
Islamisierung und Linksliberalismus
#NichtOhneMeinKopftuch: Die bizarre Faszination für den Islam
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/nichtohne...
Herford
Eklat um Ditib-Moschee
Integration als Farce
von Dieter Stein
https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2018/integra...
Hermannplatz
Nach Drohungen: Jüdische Demo in Berlin wird abgebrochen
https://jungefreiheit.de/kultur/2018/nach-drohungen-juedi...
Handel mit Identitäten : Flüchtlinge verkaufen deutsche Papiere im Internet
http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/fluechtlinge-ve...
Hamburg kann Piraten nicht abschieben
Filmreife Asylposse
von Boris T. Kaiser
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/filmreife...
Mobbing in Berliner Schulen
"Vom Krankenwagen aus der Schule abgeholt“
Der Tagesspiegel hat dazu aufgerufen, von Erfahrungen mit Schulmobbing zu berichten. Aus Berlin-Mitte erzählen heute Eltern eines Viertklässlers.
https://www.tagesspiegel.de/berlin/mobbing-in-berliner-sc...
Politische Korrektheit
Integrationsrat wirft Polizei Schüren von Ressentiments vor
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/integra...
Kriminalität
Propaganda mit Statistik
von Michael Paulwitz
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/propagand...
Mannheimer Intensivtäter sind doch nicht minderjährig
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mannhei...
Ex-Frau und Kind erstochen: Verdächtiger Nigrer gehörte zur Lampedusa-Gruppe
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/frau-un...
14-Jähriger präsentiert sich vor Gericht als wild entschlossener Attentäter
https://web.de/magazine/panorama/14-jaehriger-praesentier...
Einwanderer und Deutsche prügeln sich erneut in Cottbus
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/einwand...
Vor Bäckerei in Fulda
Polizei erschießt 19-Jährigen – er randalierte mit Steinen
https://www.welt.de/vermischtes/article175431792/Vor-Baec...
(Und umgehend solidarisiert sich die Community mit dem Täter)
Fulda
Polizei ruft zu mehr Sachlichkeit auf
"Wir wollen Gerechtigkeit" - Demo und Protestzug gegen tödliche Polizeischüsse
https://osthessen-news.de/n11586718/wir-wollen-gerechtigk...
Hannover
Nach Streit an Imbiß
Vier Polizisten verletzt: Mob feuert junge Männer an
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/vier-po...
Berlin
Auf offener Straße: Araber prügelt mit Gürtel auf Kippa-Träger ein
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/auf-off...
Verletzte in Witzenhausen
Demonstranten klagen nach Anti-Abschiebe-Demo gegen Polizei
https://www.hessenschau.de/gesellschaft/demonstranten-kla...
Nächtliche Demonstration eskalierte
Syrer zurück in Witzenhausen - Abschiebeversuch war rechtswidrig
https://www.hessenschau.de/gesellschaft/syrer-zurueck-in-...
(Dazu…)
Abschiebegegner organisieren Widerstand per SMS-Kette
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/abschie...
Zwickau
„Erhöhte Haftempfindlichkeit“
Milderes Urteil für Intensivtäter weil er Ausländer ist
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mildere...
Intensivtäter Abdel S.
Richter rechtfertigt Ausländerbonus für Intensivtäter
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/richter...
Mord am Jungfernstieg
Mit der Macht der Staatsgewalt gegen kritische Blogger
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/mit-der-m...
Borna
Kirchenschändung Schock nach Randale in Kilianskirche von Bad Lausick
Erst wurden zwei Kirchen in Chemnitz attackiert, jetzt die Kilianskirche Bad Lausick angegriffen: Die Polizei ermittelt. In Chemnitz wurde ein junger Asylbewerber aus Pakistan als Täter gestellt. Ob es Parallelen zu Bad Lausick gibt, ist zurzeit offen.
http://www.lvz.de/Region/Borna/Schock-nach-Randale-in-Kil...
Hessen
Tod von dreifacher Mutter: Lebensgefährte muss vor Gericht
https://www.welt.de/regionales/hessen/article175881978/To...
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
Sind schönere Städte „rechtsradikal“?
Zum Denunziationsversuch eines Modernisten
http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1299
Frankfurts Neue Altstadt – Das Herz am rechten Fleck. Eine Antwort.
Von Claus Wolfschlag
https://clauswolfschlag.wordpress.com/2018/04/09/frankfur...
Jagd auf Rechte: Jetzt sind die Fachwerkhäuser dran!
https://www.tichyseinblick.de/tichys-einblick/jagd-auf-re...
Frankfurter Altstadt
Ist Fachwerk faschistisch?
https://www.welt.de/kultur/plus175716225/Frankfurter-Alts...
Architektur in der Krise: Leben im Aktenordner
von Niklas Maak
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/warum-neue...
Köln
Mieter verlieren Kampf um Villa
Kündigung für rechtens erklärt - Neue Eigentümer planen Neubau mit Wohnungen für Flüchtlinge
https://www.ksta.de/koeln/urteil-mieter-verlieren-kampf-u...
Die verschwiegenen Kirchenschändungen in Deutschland
http://vera-lengsfeld.de/2018/04/29/die-verschwiegenen-ki...
„Die Kunst ist frei“
Das trojanische Pferd von Dresden
von Sebastian Hennig
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/das-tro...
Falsch geparkt
Warum Leihräder die Innenstädte blockieren
Eigentlich ist es eine gute Idee: statt eines Autos ein Fahrrad ausleihen und Gutes fürs Klima tun. Doch viele der Leihräder versperren Geh- und Radwege. Einige Städte haben sich deshalb schon strenge Regeln ausgedacht.
https://www.n-tv.de/panorama/Warum-Leihraeder-die-Innenst...
Jay-Z: Freudentränen nach Coming-out von Mutter
http://www.zeit.de/news/2018-04/04/jay-z-freudentraenen-n...
Conchita Wurst: "Ich bin seit vielen Jahren HIV-positiv"
https://www.gmx.net/magazine/unterhaltung/stars/conchita-...
KenFM zeigt: Die dunkle Seite der Wikipedia
https://www.youtube.com/watch?v=wHfiCX_YdgA
Christliche Symbole
Bayern hängt Kreuze in allen öffentlichen Gebäuden auf
https://jungefreiheit.de/kultur/2018/bayern-haengt-kreuze...
In Deutschland regiert die Feigheit vor dem Streit
https://www.abendblatt.de/meinung/article214014671/In-Deu...
Thea Dorn über Nation, Heimat, Identität
Plädoyer für einen aufgeklärten Patriotismus - ohne AfD
Thea Dorn im Gespräch mit Liane von Billerbeck
http://www.deutschlandfunkkultur.de/thea-dorn-ueber-natio...
(Karlheinz Weißmann meint ein Kippen erkennen zu können)
Umkämpfte Diskurshoheit
Die Hegemonie kippt
von Karlheinz Weißmann
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-hegem...
(Zum Buch "Siegen"…)
Buchvorstellung
Unfähig zur Selbstbehauptung
von Fabian Schmidt-Ahmad
https://jungefreiheit.de/kultur/literatur/2018/unfaehig-z...
(Mal wieder ein aufgebauschtes "Rassismus"-Skandälchen…)
Polizei verhaftet zwei Schwarze – und Starbucks muss sich entschuldigen
https://www.gmx.net/magazine/panorama/polizei-verhaftet-s...
Nach Boykottaufruf
Starbucks verpflichtet Mitarbeiter zu Anti-Rassismus-Training
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/starbucks-v...
Echo-Preisverleihung
Für solche „Künstler“ ist in Deutschland kein Platz
von Alice Weidel
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/fuer-solc...
Kollegah vs. Campino: Kulturkampf oder Ablösung?
Martin Lichtmesz
https://sezession.de/58470/kollegah-vs-campino-kulturkamp...
Musikpreis Echo wird abgeschafft
https://www.gmx.net/magazine/unterhaltung/musik/musikprei...
Politische Korrektheit
Keine beste Freundin
von Thorsten Brückner
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/keine-beste...
(the Simpsons)
Debatte um Kultserie
Rassismus? Nein, Ressentiments gegen weiße Unternehmer!
https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/rassismus-nei...
Sonntagsheld (57) – Southern Gentleman
https://sezession.de/58478/sonntagsheld-57-southern-gentl...
JF-TV
Erklärung 2018: „Der Druck wird nicht aufhören“
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/erklaer...
Verschwörungstheorien aus Macht und Ohnmacht
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Der Schulderhaltungssatz – wir sind immer schuld
https://sezession.de/58420/der-schulderhaltungssatz-wir-s...
(Die Wanze im eigenen Wohnzimmer…)
Amazon Echo: Durch diesen Fehler hörte Alexa dauerhaft zu
http://www.computerbild.de/artikel/cb-News-Sicherheit-Ama...
Weniger Geldautomaten in Deutschland
http://www.zeit.de/wirtschaft/2018-04/banken-geldautomate...
Das war’s. Diesmal mit: Kaffee und allerlei Männern
Von Ellen Kositza
https://sezession.de/58471/das-wars-diesmal-mit-kaffeeger...
Bestseller-Verfilmung
"Das Zeiträtsel": Fantasievolles Kinderdrama
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Roman von Monika Maron „Munin oder Chaos im Kopf“
Leben in der Vorkriegszeit
von Thorsten Hinz
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Amor Towles – „Ein Gentleman in Moskau“
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16:39 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allemagne, actualité, affaires européennes, europe, presse, journaux, médias | |
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mardi, 01 mai 2018
Jean-Michel Vernochet: "La guerre civile froide"
Jean-Michel Vernochet: "La guerre civile froide"
Le Libre Journal de Jean-Michel Vernochet N°8 (20 janvier 2018)
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17:37 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Livre, Livre, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, france, guerre civile, europe, affaires européennes, livre, politique, jean-michel vernochet | |
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La lucha por lo Esencial
Carlos X. Blanco
La lucha por lo Esencial
Ex: https://latribunadelpaisvasco.com
Hay libros para el reposo, libros para el análisis, y libros para la exaltación. Hay libros que son un recreo, otros son un horizonte. Pero algunos otros libros son campanas, aldabonazos y gritos que dan la señal de alarma. Este que les quiero reseñar hoy es un libro que exalta, un texto que inquieta y pone por delante luces rojas de advertencia.
La Lucha por lo Esencial, de Pierre Krebs, es una obra breve pero muy intensa, un texto de combate que señala la posibilidad terrible de que Europa se muera. Muestra las señales de esa inminente muerte civilizatoria de todo un pueblo, el pueblo europeo, aunque también muestra con esperanza las señales de cambio, indicios de recuperación y ciertas vías regenerativas. Pierre Krebs (Argel, 1948), el autor, es un intelectual de origen francés nacido en Argelia, con sólida formación universitaria francesa pero nacionalizado e instalado en Alemania. En España es muy poco conocido y, a pesar de haber publicado ya muchos textos, éstos apenas han sido objeto de traducción a nuestra lengua. Su libro más conocido, La Lucha por lo Esencial [Im Kampf um das Wessen, Horn-Kassel, Viena, 1997], por suerte, cuenta con una traducción de Olegario de las Eras, en la editorial Los Libros de Aimirgin, [Valencia, 2006].
Leyéndolo, el público español puede disponer de una visión adecuada del conjunto de ideas que en nuestro continente ha dado en llamarse "Nueva Derecha", si bien el Dr. Krebs prefiere nombrar ese conjunto de otra manera, la "Nueva Cultura". Estas ideas han sido perfiladas de forma colegiada, no sin disensiones y desafecciones, por muchísimos intelectuales franceses, belgas, alemanes, italianos... Algunos de estos nombres son, cada día, más conocidos por el público español, aunque es difícil saber hasta qué punto son leídos y asimilados aquí, en un país reacio a las lecturas, y carente de un sólido público crítico. Alain de Benoist, Alexander Dugin, Guillaume Faye, Robert Steuckers, José Javier Esparza… son firmas conocidas en ciertos ámbitos, solventes pensadores y difusores de éste posible renacimiento europeo por el que aboga la "Nueva Derecha", líderes de un movimiento metapolítico que pugna por despertar las conciencias de los europeos en orden a hacer frente al actual declive de nuestra civilización.
Desafíos como los que señala Krebs, exigen una labor de titanes. Son desafíos como por ejemplo la pérdida de nuestra identidad (incluyendo aspectos tan tangibles y físicos de la identidad como la raza y el territorio), la pérdida de soberanía ante el "American Way of Life", y la sumisión y el etnomasoquismo oficiales y obligatorios como los que implanta la Unión Europea y la mayor parte de sus Estados-miembro. Hay más: consumismo, banalidad, multiculturalismo, deterioro ecológico, africanización, mestizaje obligatorio, islamismo…
Pierre Krebs, al igual que otros pensadores arriba mencionados, acierta en señalar muchos de los síntomas que aquejan a Europa, "el hombre enfermo del mundo". Aquel sistema de potencias que dominaron el mundo, que enseñaron la fe, la ciencia y la técnica, el capitalismo y la administración al resto de los pueblos del orbe, Europa, es hoy una ruina completa, una ruina y un campo colonizado desde 1945. Los norteamericanos y los bolcheviques se enseñorearon de la patria de una "civilización fáustica", una patria ya de por sí suficientemente diversa en lo étnico: latina, griega, celta, germana, eslava, ibera, magiar… Esta patria europea multi-étnica es, no obstante, muy homogénea en cuanto a sus orígenes (indoeuropeos en una gran medida) y en cuanto a similares desarrollos históricos. Es una patria que se forjó a partir de las ruinas de la civilización clásica y de la extensión del cristianismo entre los pueblos "bárbaros". Es una patria que, existencialmente, logró su lugar en el cosmos por medio de la resistencia al moro en España, al berberisco y al turco en el Mediterráneo, resistencia en los Balcanes y en los demás pasos de comunicación entre Oriente y las llanuras centro-europeas.
Todos los europeos somos lo que somos por medio de esta supervivencia de lo clásico, la resistencia ante el Oriente –un Oriente especialmente mahometano- y la cristianización del bárbaro. Pero Krebs, a mi modesto entender, desenfoca el análisis meta-histórico en importantes puntos.
Primer punto desenfocado. Su inquina al "judeocristianismo". Ciertamente, esta fue una inquina muy visible en los primeros años de la "Nueva Derecha" y sus raíces más visibles se hallan en Nietzsche. El filósofo alemán fue pionero en sus análisis de la enfermedad de Europa, achacándole su decadencia tanto a Jesús como a Sócrates. Nietzsche fue un pensador virulentamente anti-cristiano, mucho más anti-cristiano que Marx o cualquier otro ateo, pues los ateos, negando la existencia de todo ser creador y trascendente, arremetiendo contra la existencia del espíritu y de un mundo allende la materia, todavía pueden compartir un sentimiento moral, un humanismo fraternal, una ideología igualitaria y anti-heroica que en nada se diferencia de un cristianismo sin Dios, como acontece con el socialismo y el anarquismo. Además, Nietzsche veía en el cristianismo, a la manera de la vieja aristocracia romana-pagana, un mero derivado del judaísmo, un producto de ese enviciado "pueblo sacerdotal". Los nietzschianos anti-cristianos dieron, con esto, no pocos argumentos a la ideología nacional-socialista, y los dieron por haber visto a la religión cristiana como una verdadera arma del judaísmo por medio de la cual se habría podido infectar y derrotar moralmente a los gentiles. El cristianismo sería entonces el "judaísmo para los gentiles", la extensión superlativa de la religión del pueblo semita sacerdotal, capaz así de vengarse de todos aquellos pueblos mucho más sanos, fuertes y heroicos que los hebreos, a saber, los romanos o los germanos.
Pero las tesis de Nietzsche sobre la religión de Cristo, así como las que en paralelo hizo discurrir sobre la filosofía de Sócrates y demás sucesores griegos, son harto discutibles. Ninguna religión, código ético o filosofía "envenena a un pueblo" si éste no se haya en disposición de dejarse envenenar, y su decadencia obedece a complejos procesos geopolíticos y económicos, ante los cuales en un pueblo o civilización se prefiere un veneno a otro. El código ético que es veneno para una nación en cierta coyuntura, es tónico, bálsamo o excitante en otra. El mismo Corán que levantó olas de fuego en unos oscuros y míseros pueblos de beduinos, haciéndoles dueños del mundo, fue con-causa de declive y aletargamiento posterior durante siglos, dicho por vía de ejemplo. Tal y como decía Gustavo Bueno en las aulas, y lo decía mucho antes del auge del terror yihadista, la religión no es el opio del pueblo, sino que a menudo es su excitante.
El propio término compuesto, tan empleado por Nietzsche como por Krebs, judeo-cristianismo, es confuso e induce errores. Más allá del monoteísmo y ciertos rituales y preceptos morales compartidos, así como la conciencia del pecado, los dos sistemas teológicos ofrecen hondas diferencias. La religión cristiana, y no tanto la judía, incluye no pocos elementos grecorromanos, especialmente unos ingredientes tomados de las escuelas de ética helenística, y mucha filosofía platónica y aristotélica.
Es un error reducir el Cristianismo al "Evangelio", como si toda reducción fuera siempre una apuesta por una mayor pureza. Los más puritanos de entre los cristianos son los que perseveran en ver esta Religión un sistema ético, y nada más que un sistema ético. Un mensaje Evangélico rebajado por este rasero ético-social, es un mensaje falseado: como si la Iglesia no fuera también, en contra y más allá del "pueblo sacerdotal" semita y testamentario, un enorme edificio grecorromano, racional y metafísico. En el seno de ese error modernista y anti-católico, es fácil admitir una amalgama y un continuum que se detecta en la propia expresión compuesta de "judeo-cristianismo". Pero si hacemos caso a Spengler, antes que a su maestro Nietzsche o a su epígono Krebs, hay "muchos cristianismos". Y el de cristianismo fáustico es el nombre que Spengler cree aplicable al cristianismo de las cruzadas, o al de la conquista de América, o al de la "Europa gótica" en general, un cristianismo en absoluto fruto de un impotente "pueblo sacerdotal", propio de "beduinos seminómadas", etc. , sino una planta original y egregia, nacida de fuentes clásicas y celto-germanas, producto del alma de los pueblos que lo engendraron y en modo alguno un "veneno importado" o "inoculado" por pueblos asiáticos.
El otro desenfoque de Pierre Krebs versa sobre la cuestión de las razas. Toda la corriente de la Nueva Derecha nace como reacción contra la idea pseudocientífica, pero oficial en este Nuevo Orden Mundial, según la cual "las razas no existen". El NOM (Nuevo Orden Mundial) se implantó, evidentemente, en 1945. Con la derrota del nazismo, esto es, del proyecto imperial-racista por excelencia, debía por fuerza condenarse todo intento de hacer de la raza una categoría política que justificara cualquier proyecto supremacista, discriminatorio, etc. Pero la proscripción, justa y necesaria, del racismo, y la marginación de la raza como categoría política no tiene nada que ver con la obsesión racista de los anti-racistas. En este aspecto, la Nueva Derecha ha emprendido interesantes críticas. En efecto, no se entiende cómo los más furibundos anti-racistas hablan elogiosamente de la "necesidad del mestizaje". Si, en efecto, en el mundo hay mestizos, e incluso si se admite que no es malo que los haya, ¿cómo es posible que no exista previamente una diversidad de razas, dado que existen los frutos de su mezcla? Se está negando aquel supuesto necesario para la conclusión negacionista, la raza.
La Nueva Derecha, o "Nueva Cultura" de Pierre Krebs apuesta por el "diferencialismo", en lugar del racismo. Esto es, la tesis de que la variedad forma parte de la naturaleza en todas las especies vivientes, incluido el hombre. Cada forma específica de ser humano, tanto en el aspecto etnocultural como en el biológico, es buena por sí y no ha de hacerse caso alguno a la compulsión oficialista a mezclarse, a imponer de forma obligatoria el mestizaje. Nos parece, en efecto, que debe ser fruto de una decisión individual, estrictamente libre y personal, el acto de con quién se relaciona sexual y/o maritalmente cada uno. Ni un Estado ni ninguna campaña ideológica deben entrometerse en esas decisiones. Con los mismos argumentos con los que denunciaríamos las campañas en pro de una "pureza racial", aunque no hicieran uso de coacciones o amenazas, podríamos cargar contra las campañas en pro de un mestizaje, concepto el cual incluye en sí mismo la noción de raza y la ideología, científicamente no demostrada, de que el mestizaje universal es un progreso o un objetivo ineluctable.
No obstante lo acertadas que son las críticas a la apología del mestizaje, que es un elemento clave del multiculturalismo impuesto a los pueblos de Europa, creo que el supuesto problema de las razas enmascara en realidad otro problema mucho más palpable, el del "choque de civilizaciones". Es el abismo cultural, más que el color de piel o la forma del cráneo, lo que siembra dudas sobre la posibilidad y conveniencia una única civilización planetaria utópica. Es el abismo cultural, y en su fondo, el abismo en las cosmovisiones religiosas, el que engendra conflictos, violencia, zonas "no go" (zonas "no vayas"), guetos, etc. y dentro de los abismos que se están creando en Europa hay que destacar el abismo entre la civilización musulmana y la civilización post-cristiana de Europa. En muchos países, especialmente en los de mayor tradición católica, como España, la percepción de la alteridad racial no es en modo alguno un asunto de importancia, generador de rechazo y discordia. Nunca lo será, pese a los episodios puntuales y lamentables que se hayan dado y se den en el futuro. Cualquier problema relacionado con la llamada "xenofobia" nunca guardará relación directa con los colores de la piel y rasgos faciales.
Krebs, al escribir sobre la preservación de la identidad de los europeos, entiende la raza como una especie de "último reducto" de la misma. Creemos que en esto se equivoca y, de paso, abre la puerta a las consabidas (y generalmente injustas) críticas que señalan cripto-nazismo o racismo encubierto en las propuestas diferencialistas e "identitarias" de la Nueva Derecha. El identitarismo consiste en ahondar en las propias tradiciones y señas de identidad, se basa en la protección de los autóctonos ante los intentos aculturizadores exteriores, y en rechazar las invasiones planificadas por intereses bastardos, plutocráticos, pero no se debe relacionar en modo alguno con la "pureza" (también utópica, como utópico es el mestizaje universal) de una raza. Es una cuestión de lucha cultural, de resistencia de una civilización que se niega a morir. Pero toda civilización y todo imperio, en el sentido espiritual del término, puede ser plural racialmente. Creo que España ha dado ejemplo de ello. La Nueva Derecha debería estudiar la Historia del Imperio Español, uno de los imperios más anti-racistas de la Historia Universal. Es una modesta recomendación que lanzamos desde aquí. De la misma manera que recomendamos la lectura de este libro, a pesar de las prevenciones aquí señaladas.
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lundi, 30 avril 2018
Une Europe aux compétences centrées sur les grandes priorités
Une Europe aux compétences centrées sur les grandes priorités
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La nouvelle Europe que Ligne droite appelle de ses vœux doit être dotée de compétences radicalement inverses de celles de l’Europe bruxelloise. Les attributions actuelles de l’Union doivent en effet, pour l’essentiel, être rendues aux États, permettant ainsi à la nouvelle Union de se concentrer sur quelques grandes priorités que Bruxelles délaisse actuellement, comme celles visant à l’indépendance et à la puissance de l’Europe.
Europe bruxelloise : des compétences accessoires et tentaculaires
Aujourd’hui, l’organisation bruxelloise intervient pratiquement dans tous les domaines de la vie quotidienne, multipliant directives et règlements. Elle empiète de ce fait sur les prérogatives des pays membres, créant dans toute l’Union une strate bureaucratique supplémentaire qui obère la souveraineté des États et gêne tant l’activité économique que la vie des citoyens. Ses prérogatives sont pourtant censées être limitées par le principe de subsidiarité selon lequel seules sont traitées au niveau supérieur les questions qui ne peuvent être gérées au niveau inférieur. Mais la Commission fait de ce principe une interprétation extensive et incontrôlée qui la mène à réglementer par exemple les horaires d’utilisation des tondeuses à gazon, la dimension des tables dans les salles de repos des entreprises ou la taille des cages pour poules pondeuses.
L’Union nouvelle : l’Europe à la carte
Ligne droite considère que l’ensemble de ces compétences dites ordinaires doit donc être rétrocédé aux États, tout en instaurant le principe des cercles de coopération. Ces instances permettraient en effet aux pays qui le souhaitent de maintenir entre eux une harmonisation et une coordination sur des sujets qui ne seraient plus de la compétence générale de la nouvelle Union. Ces cercles seraient donc facultatifs et gérés par les États concernés, donnant ainsi corps au principe souple de l’Europe à la carte.
La nouvelle Europe : priorité à l’identité, à la prospérité et à la puissance
Les instances centrales de l’Union nouvelle, dirigées par les États, pourraient alors se concentrer sur les grandes priorités de la nouvelle Europe, lesquelles constitueraient le noyau dur de leurs compétences. Elles viseraient à faire de l’Europe un grand pôle de puissance, indépendant et souverain, capable de sauvegarder son identité et sa prospérité.
Immigration et commerce : protéger les frontières de l’Union
Le premier domaine de compétence concernerait la défense des frontières extérieures de l’Union avec l’objectif de bloquer toute intrusion migratoire. Une prérogative qui n’empêcherait pas les États membres d’assurer par ailleurs une protection supplémentaire à leurs propres frontières.
Dans le même esprit, l’Union refondée aurait pour mission de garantir à ses frontières une régulation des échanges commerciaux. Il s’agirait de mettre en place un protectionnisme raisonné, notamment sous la forme d’écluses douanières destinées à compenser le dumping social, écologique et monétaire des pays émergents.
Monnaie et industrie : assurer la puissance du continent
Sur le plan monétaire, l’Union aurait pour objectif de faire de l’euro un instrument de la puissance économique de l’Europe. La devise européenne devrait pour cela être gérée au bénéfice de la croissance et de l’emploi et devenir une monnaie de change et de réserve permettant à nos entreprises d’acheter et de vendre en euros sur les marchés internationaux.
Dans le domaine économique, outre la gestion du grand marché, l’Europe devrait mener une stratégie industrielle volontariste visant à la réindustrialisation du continent et à la constitution dans chaque secteur de grands groupes industriels mondiaux ancrés en Europe et loyaux à son égard.
Défense et culture : le retour de la force et de la fierté en Europe
L’Union aurait aussi compétence en matière de défense avec la création de l’Alliance militaire européenne. Cette « Otan européenne » aurait pour but de créer un potentiel militaire capable de rivaliser avec les grandes forces armées mondiales et d’organiser une industrie européenne de l’armement pour garantir, dans ce domaine également, l’autonomie du continent.
Enfin, sur le plan culturel, la nouvelle Europe devrait assurer la promotion de notre commune civilisation et, pour ce faire, instaurer une préférence civilisationnelle et susciter un patriotisme européen.
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dimanche, 29 avril 2018
La Révolution "Poutinique" : on en discute avec Guillaume Faye et Yann-Ber Tillenon
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Les hommes libres (Frédéric Lynn)
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samedi, 28 avril 2018
Interventions lors du Colloque de l'Institut Iliade (deuxième partie)
Interventions lors du Colloque de l'Institut Iliade (deuxième partie)
Colloque ILIADE 2018 :
Rémi Soulié: Les limbes et les larves
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mardi, 24 avril 2018
Le Libéralisme et ses alternatives pour le XXIème siècle
Le Libéralisme et ses alternatives pour le XXIème siècle
2ème colloque de Chisinau (15-16 décembre 2017)
Contribution à la 4ème théorie économique. »
Discours Chisinau le 14 Décembre 2017
Mesdames et Messieurs,
Je suis très honorée d’avoir été invitée à ce deuxième colloque de Chisinau consacré aux questions économiques.Une analyse de la problématique économique sera d’autant plus utile que la question sera abordée sous différents angles, qui permettront d’en mieux cerner les contours. Pour comprendre la question économique, il me semble en effet tout à fait impératif de mettre cette dernière dans un contexte spatio-temporel de nature institutionnelle. Aucune dissertation sur la question économique ne peut valablement trouver de fil conducteur si l’on ne fait pas l’effort de pratiquer une analyse sérieuse de son évolution institutionnelle dans le temps et dans l’espace.
Or l’analyse des institutions, mesdames et messieurs, ne ressort pas à strictement parler du champ de compétence des économistes, qui sont des praticiens du domaine économique. L’examen du cadre institutionnel de l’économie est de la compétence des juristes.C’est donc en ma qualité de juriste que je vais intervenir à l’occasion de ce colloque consacré à la problématique économique. C’est également en ma qualité de juriste que je vais faire une indispensable incursion dans le champ monétaire et financier.
A titre liminaire, il semble utile de replacer le cycle de conférences de Chisinau dans son contexte institutionnel international. Le présent colloque s’inscrit dans le droit-fil de la Déclaration de Philadelphie du 10 mai 1944 qui, si elle avait été appliquée, se serait opposée à la fois à la liberté absolue du commerce international tenu par les multinationales et à l’établissement d’un système monétaire international unifié. Ceci est une vaste histoire…
J’ai commencé l’analyse juridique et institutionnelle de la question économique à l’occasion de mon travail de thèse, consacré à l’entreprise. Par la suite, mon expérience en tantqu’avocate dans le domaine de la fiscalité internationale et plus précisément des prix de transfert,a induit une réorientation du champ de mes analyses. Mon approche, initialement juridique et institutionnelle, du domaine économique s’est peu à peu transformée en approche politique et géopolitique.Parce que touteanalyse institutionnelle se poursuit nécessairement, naturellement, parune mise en perspectivepolitique et géopolitique.
L’économie, en raison des implications qu’elle a dans le quotidien des gens, doit aujourd’hui être considérée comme LA matière politique et géopolitique par excellence.Dans le contexte actuel de crise perpétuelle, si d’aucuns dissertent à l’envie et avec plus ou moins d’arrières pensées, sur l’impasse économique et financière dans laquelle le monde est plongé, personne ne semble entrevoir, et encore moins proposer,la moindre solution pour sortir de l’impasse.
Or, un problème qui ne trouve pas de solution est un problème qui est mal posé.Le problème économique me semblejustement particulièrement mal posé.Pour vous en convaincre, je vais vous faire part des constats auxquels mon approche, que d’aucuns jugeront « iconoclaste »,et qui est d’ordre juridique, institutionnelle, politique et géopolitique a abouti. Le qualificatif « iconoclaste », appliqué dans un contexte de pouvoir temporel et non pas dans un contexte de pouvoir spirituel, ne doit pas faire peur.Il est en effet tout à fait nécessaire de s’opposer à la tradition, même lorsqu’elle date de plusieurs centaines d’années, lorsque celle-ci mène l’humanité à sa perte ; or c’est justement dans cette direction que nous courrons collectivement. Il est des époques qui doivent être politiquement « iconoclastes », et nous sommes justement au cœur d’une telle époque.En pratiquant l’approche politique et géopolitique de l’économie, j’ai découvert un certain nombre d’éléments qui désignent, à eux seuls, la voie conceptuelle permettant de sortir de l’actuelle impasse économico-monétaire. Impasse qui sévit au niveau mondial et qui nous mène tout droit vers la destruction des peuples et la construction d’un gouvernement mondial dirigé par les principaux détenteurs de capitaux de la planète.
Cette petite introduction, nécessaire à la compréhension du sujet, m’amène à fairela remarque selon laquelle les milieux académiques ne considèrent jamais l’économie selon cette approche institutionnelle, politique etgéopolitique, pourtant déterminante. D’un point de vue académique, les économistes pratiquent l’économie tandis que les juristes mettent l’économie en musique règlementaire, sans jamais questionner la pertinence du cadre.Les juristes se cantonnent aujourd’hui à un rôle secondaire consistant à mettre en œuvre et éventuellement àperfectionner les règlementations économiques. Ils ont, depuis beaucoup trop longtemps, abdiqué leur rôle politique consistant à avoir une approche dynamique et critique de la législation.Ce faisant, les juristes sont devenus inutiles, de simples parasites alimentant un système économico-politique, de type newtonien, qui éloigne toujours plus l’humanité du soleil nécessaire à sa survie. Cette pente malheureuse est née de l’influence de la théorie pure du droit d’Hans Kelsen ; à partir de là les juristes praticiens sont devenus structurellement incapables de questionner les finalités du droit, seules les techniques juridiques leur sont restées accessibles.
Pour retourner dans le vif du sujetéconomique et des alternatives envisageables, il faut d’abord et avant tout comprendre que les forces à l’œuvre dans le monde dans lequel nous vivons ont, au fil des siècles, organisé une domination institutionnelle totale du pouvoir économique sur le pouvoir politique. Cette domination devra prochainement trouver sa conclusion logique dans l’avènement d’un gouvernement mondial, appelé « Nouvel Ordre Mondial » par ses partisans. En réalité, ce Nouvel Ordre n’a rien de nouveau, il est l’aboutissement logique de la constante élévation sociale de l’ordre des banquiers commerçants qui a, aujourd’hui, rang de puissance politique. Cet ordre des banquiers commerçants, dont on peut, grosso modo, faire remonter la naissance à l’époque des Grandes Découvertes, en raison du considérable enrichissement dont ils ont pu alors bénéficier, est aujourd’hui arrivé à un point où il a acquis un pouvoir mondial de type monopolistique. Les tenanciers de ce pouvoir économique, à force d’accaparement des richesses, sont parvenus au stade où ils imposent des institutions internationales à leur mesure. Le constat, malheureux, est qu’aucune instance politique n’est plus en mesure de lutter efficacement contre ce conglomérat de banquiers commerçants, qui pratique un pouvoir absolu et sans partage.
« Comment en est-on arrivé là ? »…Est une longue histoire faite de luttes, de contre-luttes et d’un nombre considérable d’abdications.
Dès le début, la caste naissante et ambitieuse des banquiers commerçants a entrepris un mouvement en double révolution (sans jeu de mot), consistant d’une part en un effort conceptuel afin de dissoudre le « pouvoir » politique en place, et d’autre part à mettre en œuvre, pays par pays, une institution capable de centraliser et gérer les masses monétaires en circulation. Concrètement, les deux principaux outils utilisés par le pouvoir économique, pour s’élever au rang de pouvoir politique, ont été : premièrement l’élaboration et la diffusion du principe de « séparation des pouvoirs » et, deuxièmement la mise en place de « banques centrales ».Les Français ont eu un rôle de fer de lance dans la mise en place conceptuelle etinstitutionnelle de ces deux éléments de destruction massif des peuples et des Etats. Il semble juste, en retour,que des Français établissent les mesures conceptuelles qui permettront le rétablissement des Etats au sens politique du terme - qui est le sens premier et le seul pertinent -, dans leur capacité de fonctionnement normal. Dans le contexte actuel, il ne faut en revanche malheureusement pas compter sur des Français pour mettre en œuvre institutionnellement ces concepts nouveauxdont la finalité est la rénovation du pouvoir politique. Nous y reviendrons…
Le premier moyen mis en place par les détenteurs du fait économique dans leur quête du pouvoir est le principe dit « de séparation des pouvoirs », théorisé par Charles Louis de Secondat baron de Montesquieu. Ce principe a eu le succès spatio-temporel que vous savez.Universellement reconnu comme le seul moyen institutionnel de limiter le pouvoir, il a permis une uniformisation générale des modes de gouvernement de tous les pays du monde ; rendant dès lors possible le passage à la phase ultime du gouvernement mondial.
La séparation des pouvoirs, fallacieusement présentée comme une « limitation » du pouvoir, est en réalité une « dissolution » du pouvoir. Il faut, pour s’en convaincre, remonter au sens premier du mot « politique » et se rappeler qu’un gouvernement est la traduction institutionnelle permettantla mise en œuvre de la « politique ». Au sens premier du terme, la « politique » est l’art d’organiser la vie de la Cité. A ce titre, la « politique » doit réguler les comportements individuels de manière à ce qu’ils soient compatibles avec un comportement de groupe, un comportement social. La « politique »s’accompagne donc nécessairement du pouvoir de maîtriser les lois qui s’appliquent sur son territoire, de rendre la justice,ainsi que du pouvoir de contrainte, permettant d’assurer l’intégrité du groupe. Retirer au « pouvoir politique » les fonctions législative et judiciaire revient tout simplement à retirer au pouvoir politique sa raison d’être, qui est en même temps la justification de son pouvoir de contrainte. Si en plus vous retirez au gouvernement la maîtrise de sa monnaie, qui est un des moyens permettant d’œuvrer à la paix sociale, vous obtenez la situation actuelle dans laquelle les Etats ne sont plus des entités politiques mais des entités au service du pouvoir économique caché.
Il faut ajouter que le principe de « séparation des pouvoirs », chargé de dissoudre le pouvoir politique ancien, sera abandonné lorsqu’il aura rempli sa fonction et que le nouveau pouvoir pourra s’exprimer au grand jour. On assiste d’ailleurs précisément à cette évolution dans la construction européenne -qui est le premier pas vers le Nouvel Ordre Mondial - où le principe de séparation des pouvoirs est ouvertement abandonné. La « séparation des pouvoirs » ne sera évidemment pas appliquée par le futur gouvernement mondial.
Le second moyen mis en place par les détenteurs du fait économique dans leur quête du pouvoir est la centralisation des questions monétaires dans leurs mains. Le système de la centralisation monétaire dans les mains des banquiers, que nous appellerons ici - par facilité de compréhension - le « système des banques centrales », est né au Pays-Bas, s’est perfectionné en Angleterre, et s’est ensuite installé en France avant de se répandre dans tous les pays du monde. En se généralisant, le système des banques centraless’estévidemment diversifié et complexifié. La plupart des banques centrales du monde, soixante parmi les plus importantes, sont aujourd’hui gérées et régulées par la Banque des Règlements Internationaux (BRI en français, BIS en anglais) située à Bâle. Cet établissement bancaire et financier, créée en 1930 à l’occasion du plan Young, a été conçu dès l’origine comme une entité juridique de droit public comparable à un Etat, moins, évidemment, la fonction de régulation sociale.Pour l’anecdote - qui n’en est pas une -, ce sont les flux financiers (via de nombreux prêts) qui ont transité par la BRI qui ont financé l’effort de guerre nazi et permis l’avènement du IIIème Reich allemand.
Le « système des banques centrales » s’est vu complété en 1944, au moment des Accords de Bretton Woods, par l’avènement d’institutions bancaires internationales telles que le FMI et la Banque mondiale ; créant dès lors ce qu’il est convenu d’appeler l’ordre financier international. Ce système financier bénéficie du support de nombreux autres organismes bancaires à vocation internationale, régionale et supra nationale telles que la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD, née en 1944 à Bretton Woods), la Banque Européenne d’Investissement (BEI créée en 1958), la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD créée en 1991), la Banque de développement du Conseil de l’Europe (CEB pour Council of Europe Development Bank ; créée en 1956)… Sans même évoquerles différentes institutions du système financier, de plus en plus intégré, de l’Union Européenne. S’ajoutent à tout ça les nombreux établissements bancaires et financiers chargés, moyennant une politique de prêts à intérêts, de mettre sous dépendance, par le biais d’un relais financier régional ou global,tous les territoires et pays du monde. Cette mise sous tutelle financière mondiale des Etats est cachée derrière les bons sentiments de la prétendue volonté de construire, reconstruire ou aménager les territoires. Il faut ici noter que cacher la réalité factuelle derrière une apparence de « bons sentiments claironnés » est la méthode suivie depuis toujours par les tenants du pouvoir économique afin d’arriver à leurs fins politiques.
A cet égard et dans le droit fil de la méthodologie perverse généralement employée par la caste économique au pouvoir, je dois mettre l’auditoire en garde contreune interprétation fallacieuse, généralement faite, de l’origine de la construction européenne. OUI cette construction s’est faite dans le contexte de la domination américainemondiale du XXème siècle, mais NON elle n’est pas un produit américain au sens strict.
Car il faut considérer que l’Empire américain n’a été, et n’est encore,lui-même qu’un avatar de la puissance économique et financière globale. Cette puissance, qui a pris politiquement conscience d’elle-même au siècle dit des Lumières, s’est successivement incarnée dans les Empires Britannique puis Américain ; les Etats-Unis d’Amérique ont été au XXème siècle ce que la Couronne Britannique fut au XIXème siècle : une matérialisation du pouvoir grandissant des banquiers-financiers.Il n’est pas exclu que les détenteurs de la puissance financière mondiale aient opté pour la Chine en tant que nouvel Empire intermédiaire précédant l’arrivée concrète du gouvernement mondial. Toutefois, leurs plans pourraient être déjoués par le pouvoir politique chinois, qui vient par exemple d’interdire sur son territoire les plateformes de crypto-monnaies et qui semble poursuivre inlassablement depuis quelques années une implacable lutte contre la corruption. L’avenir nous renseignera sur le fait de savoir si la Chine sera ou non le 3ème et dernier Empire global, celui chargé de précéder l’avènement du Nouvel Ordre Mondial, c’est-à-dire de la dictature universelle...
La construction européenne, dont l’origine technique remonte pour l’essentiel au XIXème siècle, a été pensée par et dans les cercles œuvrant à la domination du pouvoir économique global.La construction européenne est un laboratoire d’essai, elle est la première marche vers l’intégration de ce qui deviendra, inéluctablement au XXIème siècle, si personne ne s’y oppose sérieusement, le gouvernement mondial. L’expérience de l’intégration européenne - qui porte le nom d’Union Européenne - permet aux détenteurs du pouvoir économique de tester in vivo, sur le continent européen, ce qui sera généralisé à l’ensemble du monde et constituera les modalités de fonctionnement du gouvernement mondial. Il ne faut pas s’y tromper !
Je pourrais longuement vous parler de l’actuel engouement pour les crypto-monnaies selon la technologie blockchain, du fonctionnement du circuit économique global et de la façon dont les multinationales s’y sont prises pour mettre les Etats sous leur dépendance économique.Toutefois, ces développements, longs, ne sont pas adaptés au format de cette présentation orale.Je pourrais également vous expliquer l’ensemble des conséquences techniques, en termes d’organisation gouvernementale, de la suppression du principe de « séparation des pouvoirs ».Mais là encore il nous faudrait un temps qui n’est pas compatible avec les exigences de la présentation d’ensemble, à laquelle répond ce discours.Permettez-moi juste de mentionner que si l’article 13 de l’actuelle Constitution russe est en débat, c’est surtout son article 10 qui devrait être mis en cause ;car la « séparation des pouvoirs », qui suppose la « dissolution » du pouvoir, pose un problème politique insoluble à tous les Etats qui l’ont adopté. L’article 13 litigieux, qui certes ajoute le dernier clou au cercueil du « pouvoir », n’est en réalité qu’une manifestation secondaire du problème politique réel.
Pour tous les détailstechniques, je vous donne rendez-vous dans un autre cadre…
Je termine cet exposé en insistant sur le fait que LE DROIT est LE moyen qui permettra soit d’aller toujours plus loin vers l’avènement du gouvernement mondial, soit de stopper ce processus mortifère et d’entreprendre une lutte efficace contre les postulants économiques au pouvoir politique global.
Connaître les techniques juridiques permettant de faire face au danger ne suffit évidemment pas.Il faut y ajouter une réelle détermination politique qui, seule, permettra de mettre ces techniques en œuvre. Cette volonté politique ne doit pas être recherchée dans les pays occidentaux, qui ne sont pas en capacité politique et socio-culturelle de lutter ; le réveil des BRICS doit, à cet égard, être considéré comme un potentiel espoir,tout en gardant à l’esprit que l’ennemi est puissant, y compris dans ces derniers Etats…
Mesdames et Messieurs, je vous remercie de l’attention que vous avez bien voulu porter à cet exposé.
12:01 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : valérie bugault, économie, europe, actualité, politique internationale, affaires européennes, alternative économique | |
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lundi, 23 avril 2018
Iranian Oil and European Independence
Iranian Oil and European Independence
“Diversify” means buy from Americans
Not sovereign enough
01:28 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géopolitique, politique internationale, pétrole, hydrocarbures, europe, iran, affaires européennes | |
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dimanche, 22 avril 2018
« FONDEMENTS DE LA GÉOPOLITIQUE: LE FUTUR GÉOPOLITIQUE DE LA RUSSIE »
COMPTE RENDU ANALYTIQUE:
« FONDEMENTS DE LA GÉOPOLITIQUE: LE FUTUR GÉOPOLITIQUE DE LA RUSSIE »
Philosophe, professeur, politologue, sociologue, idéologue, Aleksandr Dougine aime brouiller les pistes. Dans ses « Fondements de géopolitiques », somme de 600 pages paru en 1997, il revient sur un siècle de théorie géopolitique et propose une analyse programmatique de ce que devrait être l’orientation stratégique russe dans une perspective résolument « néo-eurasiste ». Il concerne ainsi plus de 13 chapitres non seulement à la Russie, mais aux pays constituant sa périphérie immédiate, destinés dans l’optique de Dougine à faire partie d’un bloc eurasiatique sous influence russe. Ces thèses, appuyées sur une lecture manichéenne du monde inspirée entre autre de Carl Schmitt, font l’objet de vives inquiétudes occidentales depuis l’annexion de la Crimée et le conflit à l’Est de l’Ukraine.
LA RUSSIE, SON ESPACE ET L’EURASIE SELON DOUGINE
L’homme, décrit dans les médias russes comme « l’idéologue du néo-eurasisme » 1, adhère très tôt à des courants extrémistes marginaux, dès la fin des années 80, telle l’organisation russe anti-sémite, Pamyat 2 créée dans l’illégalité en 1984 puis médiatisée durant la Glasnost à l’occasion de manifestations dénonçant le complot juif international et le sionisme. Dougine est également membre du cercle secret Yuzhinsky 3, crée dans les années 1960, composé d’intellectuels versés dans le mysticisme, le paganisme et le fascisme. Au gré des bouleversements politiques de la Russie de l’après-URSS et de ses relations avec l’appareil politique et le milieu intellectuel, Alexandre Dougine enrichit son discours initialement nationaliste et développe une version d’extrême droite d’une idéologie présente depuis le XIXème siècle dans le paysage intellectuel russe, l’eurasisme. Ce néo-eurasisme consiste “à s’appuyer sur une commune conception de l’identité russe et de son destin impérial : les peuples vivant sur le territoire de l’entité eurasienne appartiennent à une seule et même communauté de destin, leur unité est fondée sur l’alliance turko-slave ainsi que sur le rejet de l’Occident » selon la définition proposée par Marlène Laruelle 4.
Dans l’ouvrage de Dougine, l’idée d’un destin propre au peuple russe se taille la part du lion.
La théorie géopolitique de Dougine, novatrice selon son auteur, puise pourtant ses sources dans l’histoire intellectuelle européenne et russe du 19ème et du 20ème siècle. Il convient de souligner que la géopolitique russe ne s’est pas fondée sur les sciences politiques, géographiques ou stratégiques mais sur l’histoire et principalement la philosophie 5 d’où la prédominance dans l’ouvrage d’Alexandre Dougine et bien d’autres, de concepts tels que les « facteurs de civilisations » (présents chez Danilevski et plus tard chez Spengler dans «Le Déclin de l’Occident»).
L’idée impériale, sous une forme messianique, civilisatrice ou communiste, a donc toujours été profondément ancrée dans la pensée russe
Dans l’ouvrage de Dougine, l’idée d’un destin propre au peuple russe s’y taille la part du lion. Cette « spécificité russe » a été pensée dès le début du XIXème par ceux qui à l’époque de la Russie tsariste se qualifiaient de « slavophiles ». Opposés à l’idée, défendue par les intellectuels « occidentalistes », selon laquelle l’imitation de l’Occident serait un facteur de progrès, les slavophiles, issus de différentes disciplines, ont cherché à démontrer que la Russie a une trajectoire historico-politique propre, qu’en raison de sa dimension eurasiatique et de sa proximité avec l’univers de la steppe on ne peut la comprendre à l’aide des grilles d’analyse purement occidentales. Cette spécificité russe, d’aucuns comme Lev Gumilev 6 l’ont expliquée par des facteurs naturalistes ; d’autres comme Alexandre Panarin 7 privilégient l’explication culturaliste. Ainsi, en raison de ses filiations idéologiques complexes et de ses nombreux référents culturels, l’eurasisme peut simultanément prendre la forme d’une philosophie, une conception du monde, une politique ou une doctrine. Le néo-eurasisme de Dougine en reprenant cette tradition – qui a pu prendre souvent la forme d’une pensée de la « troisième voie » entre occidentalisme et slavophilie, comme le rappelle Jeffrey Mankoff 8– et en la mâtinant d’une idéologie décadentiste aux accents fascistes l’amène à ses conclusions les plus extrêmes, justifiant comme nous allons le voir une stratégie géopolitique d’influence à peine voilée.
LA RUSSIE ET SON ESPACE SELON DOUGINE
« Rassembler l’Empire »
Elaboré dans le contexte de détresse sociale et économique post-soviétique qu’à connu la Russie dans les années 1990 9 le courant néo-eurasiste d’Alexandre Dougine reprend à son compte l’idéologie impérialiste russe du 19ème siècle pour « rassembler un nouvel Empire : l’Eurasie » « ni nation-état, ni pouvoir régional » (p.96) car « la Fédération de Russie n’est pas un Etat russe 10 …n’est pas un Etat historique, ses frontières sont aléatoires, ses marqueurs culturels vagues» (p.103).
Rappelons ici que la Russie n’a connu de puissance internationale que sous la forme « impériale » : tsariste ou soviétique et qu’il est difficilement concevable, chez de nombreux penseurs russes, d’imaginer une autre forme de rayonnement ou de « participation à la civilisation » (p.112) autrement que sous cette forme. L’idée impériale, sous une forme messianique, civilisatrice ou communiste, a donc toujours été profondément ancrée dans la pensée russe, et ce dès le début de l’expansion de la Moscovie, au XVIème siècle à travers le territoire eurasiatique.
Poutine et son entourage savent qu’il y a à l’Ouest une tradition séculaire de russophobie qu’il s’agirait de mettre à profit
Or la légitimité impériale ne pouvant plus, dans le contexte qui voit la publication du texte de Dougine, reposer sur une « mission civilisatrice », l’auteur reprend la conception de l’État, organisme vivant, développée par l’ethnographe et géographe allemand Friedrich Ratzel et théoricien du « Lebensraum »11. (p.19) L’éclatement politique et territorial de l’Union Soviétique pousse une partie de la population, notamment ses franges les plus paupérisées et radicalisées, à penser la Russie comme « démembrée » de son espace et de son peuple, telle que l’Allemagne ou la Hongrie de l’entre-deux guerre ont pu le faire. Ce démembrement, cet éclatement est pour Dougine à mettre au compte d’une absence criante de vision géopolitique de la part des dirigeants soviétiques depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et particulièrement en 1989, lorsque « personne parmi les dirigeants soviétiques n’était capable d’expliquer avec cohérence la logique de la politique étrangère traditionnelle eut pour résultat la destruction de l’organisme géant qu’est l’Eurasie ». L’Union Soviétique « pour ne pas avoir pris en considération les travaux de ses patriotes russes les plus exigeants, les plus éclairés » (p.57) se serait retrouvée, comme l’Allemagne d’après-guerre, « dépossédée d’une grande partie de son espace et avec une influence internationale proche du néant. ».
L’eurasisme pragmatique et conservateur de Vladimir Poutine ne s’accorde pas avec le radicalisme de Dougine
Ce jugement extrêmement sévère se couple d’un appel à « rassembler l’Empire », qui s’appuie sur une vision du monde bipolaire inspirée de Mackinder 12. Cette vision d’un affrontement de longue durée entre la Russie continentale et le bloc occidental thalassocratique, fondé sur une « dualité planétaire » (p.54) opposant la tellurocratie, le « Nomos » de la Terre (Carl Schmitt) 13 l’Eurasie, le « Heartland » (Mackinder) d’un côté et la thalassocratie, le pouvoir maritime, le monde anglo-saxon, la « civilisation du commerce » de l’autre, trouve son prolongement direct dans une politique d’expansionnisme vers les pays situés à l’Ouest et au Sud de la Russie. Dougine voit par exemple l’Asie Centrale et le Caucase comme des régions où les relations internationales et la diplomatie doivent être développées afin de contrer le séparatisme, produit de la stratégie thalassocratique (USA, Royaume Uni et leurs alliés).
« Le futur est au Nord »
La zone arctique du Nord du continent eurasien, hautement stratégique sur le plan énergétique, économique et logistique, représente une zone clé pour la géopolitique eurasiatique. Elle est en effet partagée par cinq autres pays appartenant au bloc « thalassocratique » (entre autres, les Etats-Unis, le Canada), qui entretiennent des convoitises à son sujet, et dont il s’agit de la protéger.
LE REDÉCOUPAGE DE L’EUROPE CENTRALE
Dans la pensée géopolitique de Dougine, le « cordon sanitaire » formé par les états indépendants d’Europe orientale et médiane tel qu’il fut conçu par les puissances thalassocratiques n’a plus lieu d’être et représente un obstacle à la réalisation du projet impérial eurasiatique. « Fait de petites nations et Etats belliqueux et historiquement irresponsables, aux prétentions européennes nombreuses et servilement dépendants de l’Ouest thalassocratique » (p.212), le cordon sanitaire doit évoluer « partout où il existe des facteurs de liens avec l’Eurasie, ou l’orthodoxie, ou une conscience slave, ou la présence d’une population russe ou historiquement proche. » (p.212).Une complète redistribution géopolitique (« et non l’annexion d’un pays ») est prévue pour l’Europe orientale, et se tradurait par « l’établissement d’une fédération d’Etats ou groupes d’Etats dont l’orientation géopolitique serait néanmoins unique ». Ainsi, Dougine, recompose l’Europe du centre par secteurs, afin de créer une zone de coopération et de partenariat stratégique, « de Vladivostok à Berlin » reprenant l’expression de Jean Thiriart 14, et dont la « Nouvelle Allemagne prussienne » serait au centre.
Le secteur Nord
Le secteur Nord serait centré sur une « Nouvelle Allemagne prussienne », qui prendrait sous sa protection l’ensemble des régions de culture catholique et protestante situées en Europe du Nord-Est. Elle serait composée des régions baltiques et de la Scandinavie, structurées autour de la région historique prussienne autour de Kaliningrad et de Berlin, reliés entre eux par une identité ethnique, culturelle et géographique commune. Dougine s’interroge également sur le problème polono-lithuanien (en raison de leur religion catholique et de leur géopolitique thalassocratique) lequel pourrait présenter un obstacle majeur à la « réorganisation » du Nord. Pour lui l’unique façon de le régler serait de soutenir l’orientation non-catholique de certaines populations (minorités ethniques, communauté orthodoxe et protestante ou sociaux-démocrates). (p.214). De même, le secteur uniate -l’église dite « gréco-orthodoxe », issue de l’allégeance à Rome d’une partie des églises de rite orthodoxe situées dans le sud-est de la Pologne et l’Ouest de l’Ukraine et de la Biélorussie actuelles- ferait partie de ce nouvel espace germano-centré, indépendant de Moscou mais dans lequel la Russie jouerait un rôle de facilitateur.
Le secteur sud
Le secteur sud (Bélarussie, centre de l’Ukraine, Moldavie, Roumanie, Serbie et Bulgarie) en raison de la prédominence des populations slaves et du christianisme orthodoxe, appartient selon Dougine à la « sphère civilisationnelle russe ». De ce fait, Moscou ne pourrait « déléguer ces régions à l’Allemagne » (p.217) et y exercerait toute son influence. Lorsque Dougine évoque l’Ukraine comme « Etat indépendant avec des ambitions territoriales », c’est pour mieux souligner le « grand danger pour toute l’Eurasie » que celles-ci représenteraient. Selon lui l’Ukraine doit de ce fait rester, géopolitiquement, sous la stricte projection de Moscou. Concernant la Crimée, il est intéressant de noter que Dougine n’est pas favorable à son rattachement à la Russie, qui pourrait « susciter une réaction négative ».
LA « DOCTRINE » DOUGINE : UN SOFT POWER À MULTIPLES FACETTES
Une influence faible sur le pouvoir actuel et sur la population russe
Si Dougine a entretenu des liens avec le pouvoir, il en rapidement été écarté par la suite. Conseiller du président de la Douma G. Seleznev en 1998, il crée son parti politique en 2001, Evrazija, rallié à Vladimir Poutine 15. L’eurasisme pragmatique et conservateur 16 de Vladimir Poutine, tourné vers le développement des échanges commerciaux et diplomatiques avec l’Asie tout en s’étant écarté de l’Ouest, ne s’accorde pas avec le radicalisme de Dougine, En le renvoyant de la chaire de sociologie qu’il occupait à l’Université de Moscou, le pouvoir a montré qu’il ne tolérait pas les propos extrémistes et l’appel au meurtre proférés par Dougine contre “les personnes en Ukraine qui devraient être tuées, tuées, tuées » à la suite des événements de 2014. La presse nationale généraliste russe s’épanche peu sur l’homme, même si l’on note le succès de certains articles écrits à son sujet en français et traduits en russe 17.
Dans la pensée géopolitique de Dougine, le « cordon sanitaire » formé par les états indépendants d’Europe orientale et médiane n’a plus lieu d’être
Ses ouvrages ne figurent pas au palmarès des meilleures ventes en librairie 18 même si les récents ouvrages de Dougine sont en vente dans les principaux points de vente des grandes villes, « Les Fondations de Géopolitique » semble l’ouvrage le plus difficile à obtenir 19. Dans une étude Eurobroadmap 20, effectuée en 2015, il apparaît que les étudiants russes, supposés représenter une nouvelle génération plus éclairée et informée que celle de leurs parents, restent peu sensibles à la notion d’Eurasie, selon les définitions proposées par le néo-eurasisme. Les théories de Dougine semblent séduire principalement une frange extrémiste, supra-nationaliste russe, que l’on peut comparer aux mouvements actuels ultra-nationalistes en Europe centrale et occidentale. L’Organisation de la Jeunesse Eurasiste 21 créée en 2005 dans le cadre du Mouvement International Eurasiste, qui lui même se situe dans le sillage du parti Evrazija, reprend toutes les caractéristiques des milices fascistes para-militaires de l’entre-deux guerres : symboles, slogans, camps d’entraînement dispersés sur tout le territoire russe avec cours de géopolitique, préparation physique pour des « actions dans les conditions urbaines » 22 etc.
Un élément rassembleur interne
Bien qu’extrémiste et de ce fait, mise à l’écart des instances dirigeantes, la « doctrine Dougine », mélange de propagande anti-occidentale, de mythes historiques et de messianisme sacré s’inscrit dans le conservatisme du pouvoir et peut être rassembleur d’éléments minoritaires potentiellement «déstabilisants » pour la cohésion nationale : les régions sensibles, les musulmans, les extrémistes et les nostalgiques de l’URSS, notamment parmi les militaires appartenant à la génération soviétique… Notons de plus que l’orientation résolument conservatrice, notamment sur les questions de société, de la doctrine de Dougine, ainsi que ses accents anti-individualistes et organicistes la rendent efficace auprès d’ une frange à la fois traditionnaliste et extrémiste de la population russe.
UNE CONTRIBUTION
AU « РУССКИЙ МИР 23»
DANS L’ EUROPE DU CENTRE
En mettant l’accent sur la spécificité slavo-orthodoxe des pays d’Europe du centre-est, le néo-eurasisme rejoint sur de nombreux points l’idéologie nationaliste qui imbue aujourd’hui le discours politique ambiant au sein de ces états. Ainsi est-ce le cas pour la Serbie : Dougine peut y apparaître comme un allié dans les courants radicaux extrémistes, n’hésitant pas à se réapproprier leur nationalisme exalté et doloriste. Des expressions telles que « la Serbie est une civilisation de la douleur »24, servent à raviver le sentiment d’une grandeur perdue (commun à l’eurasisme russe et au nationalisme grand-serbe) ainsi que les tensions liées au conflit encore en cours de résolution pour les Serbes du Kosovo et de la Republika Srpska, en Bosnie. Dougine revitalise par là même un soft power » russe présent depuis le XIXème siècle en Serbie, afin de contre balancer l’investissement croissant des américains dans les médias et l’économie serbes 25.
On peut toutefois douter de la compatibilité, sur le long terme, de l’idéologie néo-eurasiste et du nationalisme serbe. Les velléités panslavistes de Dougine se sont révélées d’une manière éclatante lorsqu’en en visite à Belgrade, au mois de juin 2017, il a prononcé les mots suivants, lors d’une conférence de presse: 26 « Le Kosovo, c’est la Serbie et la Serbie, c’est la Russie ». 27 Mais ce risque a été bien pris en compte, en effet, puisque la dernière partie de la phrase a été supprimée sur toutes les vidéos relatant l’événement, entre le 5 septembre, date de la première visualisation pour cet article et le 15 septembre 2017. Au mois de juin, l’Organisation du Mouvement International eurasiste de Dougine a annoncé sa collaboration avec la Faculté de politique et de sécurité internationale de l’Université Nikola Tesla, en Serbie, et l’organisation de cours portant sur « la quatrième théorie politique».28 et la géopolitique balkanique, avec une influence néo-eurasiste.
Un épouvantail à l’Ouest
Restaurer la position de la Russie sur la scène internationale, projeter une image de puissance et d’influence à l’ouest reste une priorité pour le pouvoir. Dès lors, autoriser la véhémence et la provocation d’Alexandre Dougine, bien que dans un cadre limité à l’intérieur de la Russie, peut provoquer des réactions en Europe occidentale en suscitant la crainte et la confusion, mais aussi en ouvrant un débat poussant la Russie sur le devant de la scène. En effet Poutine et son entourage savent qu’il y a à l’Ouest une tradition séculaire de russophobie qu’il s’agirait de mettre à profit, en poussant jusqu’à ses conclusions extrêmes le postulat selon lequel la « voie russe », résolument eurasiste et traditionnaliste ne peut s’envisager que dans le rejet d’un monde unipolaire dominé par les valeurs occidentales stigmatisées comme « décadentes »
Partager :
- Komsomolskaïa Pravda, Kommersant, Novaïa Gazeta, Lenta.ru, РБК, Snob.ru, Diplomat.ru, etc…
- Henri Duquenne, « Les mouvements extrémistes en Russie », Le Courrier des pays de l’Est 2007/2 (n° 1060), p. 70-86,
- Marlène Laruelle, « The Iuzhinskii Circle: Far-Right Metaphysics in the Soviet Underground and Its Legacy Today”, Russian Review, 2015
- Marlène Laruelle, Le Nouveau Nationalisme russe, Cahiers du monde russe, 2010
- Oleg Serebrian, La Russie à la Croisée des Chemins, l’Harmattan, 2016
- Lev Gumilev (1912-1992) eurasiste naturaliste «fonde le devenir eurasien sur une ethnogenèse russe » – p.79 Alexandra Goujon, « Martine Laruelle, La Quête d’une Identité Impériale : Le néo-eurasisme dans la Russie Contemporaine, Petra, 2007 » Presses de Sciences Po, 2008
- Alexandre Panarin (1940-2003) eurasiste culturalise «rejette le nationalisme ethnique mais s’appuie sur une définition civilisationniste et religieuse d’une Eurasie qui peut prendre la forme d’un empire en raison de sa diversité culturelle et qui doit permettre la fusion de l’orthodoxie et de l’islam » p.100-102 – Alexandra Goujon, « Martine Laruelle, La Quête d’une Identité Impériale : Le néo-eurasisme dans la Russie Contemporaine, Petra, 2007 » Presses de Sciences Po, 2008
- Jeffrey Mankoff, RussianForeign Policy : The Return of Great Power Politics, 2009
- François Benaroya, « La transition russe ou la redécouverte de la complexité du marché, L’Economie Politique, 2006
- Dougine fait ici référence à l’Empire russe et non à l’ethnie
- « Lebensraum » ou la théorie de l’espace vital (1901) repose sur l’idée que l’Allemagne doit reconstituer son espace, privé d’empire colonial. Cette théorie sera suivie par la politique extérieure du IIIème Reich, en conquérant de nouveaux espaces pour le peuple allemand (aussi pour des raisons économiques) en Europe, dans les pays limitrophes.
- La théorie du Heartland de Mackinder (1904) oppose la puissance maritime (Rimland : Etats-Unis, Royaume Uni et Occident) à la puissance continentale (Heartland). Ce schéma de perception de « forteresse assiégée » sera celui des Soviétiques et des néo-eurasistes aujourd’hui.
- Dans le « Le Nomos de la Terre » (1950) Carl Schmitt montre que l’existence de l’ordre ne peut être sans enracinement, le rapport à la terre étant le fondement de toute société
- Jean Thiriart, géopoliticien belge, pro-fasciste dans les années 1940, considérait l’Union Soviétique comme le dernier bastion de la civilisation en Europe face au consumérisme américain
- Martine Laruelle, « « Dédoublement » d’une idéologie ? Deux partis eurasistes en Russie » Outre-Terre 2003, p. 229
- Paradorn Rangsimaporn, «Interpretations of Eurasianism : Justifying Russia’s Role in East Asia », Central Asia Studies,2006
- Article paru dans le Nouvel Observateur le 3 mai 2014, « Le Raspoutine de Poutine » par Vincent Jauvert. Cet article traduit en russe a été lu par plus de 4000 personnes et « liké » par 2000. En comparaison, la vidéo youtube (en russe) du cours « Fondements de Géopolitique » de Dougine à l’Université de Moscou a été vue par 1200 personnes.
- Le site russe pro-books.ru/raiting destiné aux professionnels de l’édition publie les meilleures ventes de livres d’un échantillon de 11 librairies de Moscou, St Petersbourg et les sites de vente en ligne.
- Alexandre Dougine possède sa propre maison d’édition, Artogaia.
- Enquête Eurobroadmap effectuée en 2015 et analysée par Belgeo, revue belge de géographie www.belgeo.revues.org
- Site de l’organisation www.rossia3.ru et page détaillée des actions, congrès, camps www.ru.wikipedia.org/wiki/Евразийский_союз_молодёжи...
- “Ouverture d’un camp de l’Organisation de la Jeunesse Eurasiste dans l’oblast de Vladimir » (« Во Владимирской области открылься лагерь Евраийского Союза Молодежи») www.regnum.ru, 26/08/2006
- Fondation Russkiy Mir (Monde Russe) créée en 2007 pour la sauvegarde de la langue russe mais principalement un concept de « rayonnement » culturel, linguistique, religieux et aujourd’hui civilisationnel, que l’on peut dater de l’époque soviétique, sous d’autres appellations.
- http://so-l.ru/news/show/aleksandr_dugin_serbiya_civiliza...
- « The growing influence of global media in the region » 29/06/2016 mediaobservatory.net
- www.news-front.info/2017/06/30/aleksandr-dugin-na-vidovdan-...
- Cette phrase prononcée à la 13ème minute de la conférence, visualisée le 5 septembre, sur youtube, a été modifiée par la suite en supprimant la partie « la Serbie, c’est la Russie ».
- wwnews-front.info/2017/06/30/aleksandr-dugin-na-vidovdan-v-belgrade-serby-na-kosovom-pole-znali-odnu-istinu-chto-serbiya-vechnaya-strana/
08:07 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Eurasisme, Géopolitique, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alexandre douguine, livre, géopolitique, politique internationale, eurasisme, russie, europe, affaires européennes | |
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Ganz leicht weicht das stinkende linke Narrativschiff von seinem seit Jahren festen Kurs ab. Ob heraufziehende Klippen den Steuermann umdenken lassen? Vom „Kurve kriegen“ kann natürlich noch keine Rede sein, aber ein paar kleine Details stechen messerscharf ins Auge.
Fünf total nazihafte Vorfälle, die verwundern – und ein bisschen Hoffnung entstehen lassen.
Erstens: Volker Beck
Ex-Bundestagsabgeordneter Volker Beck, der wegen seines Crystal-Meth-Konsums in die Schlagzeilen geraten war, forderte im April das Land Hessen auf, dem islamischen Verband DITIB den Status als Religionsgemeinschaft abzuerkennen. Grund dafür war ein militärisch inszeniertes Kindertheaterstück in einer Moschee.
Beck wollte zwar hauptsächlich die Kurden, die linke Lieblingsethnie in Schutz nehmen, aber das Ergebnis ist das Gleiche: Ein bekannter Linker, selbst wenn er aus dem Bundestag gegangen wurde, greift klar und offen den Islam in Deutschland an – das hätte es vor zwei Jahren noch nicht gegeben.
Zweitens: Indymedia
Das linke Fußvolk marschiert neben dem Flaggschiff MS-Links. Auch ihre Richtung hat sich geändert. Etwa nach rechts? Die neue Indymedia-Seite, die nach dem Verbot durch das Bundesverfassungsgericht innerhalb kürzester Zeit aus dem Boden schoss, berichtete kürzlich über den Angriff der Antifa. Nichts Besonderes? Schließlich wird jedes Wochenende eine neue Schweinerei begangen.
Tatsächlich warfen die Linksterroristen ihren Brandsatz nicht in ein AfD-Bürgerbüro, sondern in eine Moschee. Grund: Die stand angeblich türkischen Rechtsextremen, der Partei BBP (Büyük Birlik Partisi) nahe. „Nachdem bereits viel spekuliert worden ist, bekennen wir uns zu dem Angriff mit Molotow-Cocktails gegen den Treffpunkt türkischer Faschisten in der Kasseler Bunsenstraße“, gibt die Antifa im Wortlaut bekannt.
Drittens: Wagenknecht
Sara Wagenknecht und Oskar Lafontaine trauten sich. Sie stellten sich als rebellische Establishment-Vertreter, im Angesicht brennenden Realismus gegen die bunte Multi-Kulti-Ideologie. Zumindest ein bisschen. Dazu hagelte es zwar Torten und linke Kritik, man sprach von rechten Verwirrungen, einer Querfront und Alterssenilität. Aber die „Nazi“-Vorwürfe gegen eine demokratische Sozialistin ließen Wagenknecht nicht von ihrer realpolitischen Überzeugung abrücken.
Zwar ist es ruhiger geworden, und die Politikerin ist froh die Sache nicht wieder ausdiskutieren zu müssen, aber in oppositionellen und im patriotischen Lager setzt man die ehemalige Stalinistin nicht mehr mit Blümchen-Hofreiter, Fatima-Roth oder „Freu-mich-drauf“-Göring-Eckardt gleich. Es gibt also noch eine, zumindest akzeptable Linke im Land.
Die wird zwar noch immer von Multikultis gewählt, allerdings mischen sich auch halbpatriotische Sozialisten und desillusionierte Grünwähler unter die Anhängerschaft. Von daher hat Wagenknecht strategisch alles richtig gemacht, auch wenn sie zum linken Buhmann auserkoren wurde. Sie erweitert das Spektrum der Linken und bietet der „Nummer vier“ eine Heimat.
Viertens: Kreuzberg
Im April gab der Berliner Senat bekannt, wo sogenannte „MUFs“ gebaut werden. Modulare Flüchtlingsunterkünfte, „Sammelwohnorte im Schnellbauverfahren“ nennt der RBB die neuen Wohnungen für Flüchtlinge. Die werden jetzt eben nicht weit weg gebaut, um linkes Gewissen zu befriedigen, aber niemanden zu stören, sondern direkt vor ihre Nase. In Berlin-Kreuzberg, der Ratiborstraße, direkt neben ein linkes Kollektiv. Dort leben Handwerker, Künstler, Lebenskünstler und Hippies auf einem freiräumigen Areal, wo durch die Politik nun 500 Flüchtlinge angesiedelt werden sollen.
Die Linken sträuben sich, egal ob Anwohner oder Handwerker, und sind „nicht generell dagegen“ Auch sagen sie: „Wir sind gerne bereit, als Kreuzberger diese Verantwortung anzunehmen“, aber – und damit löscht man alles, was vor dem „aber“ steht und outet sich als Nazi – aber eben nicht bei uns. Auch wollen sie „keinen falschen Applaus von irgendwelchen AfD-Leuten, weil Kreuzberg jetzt gegen Flüchtlinge ist“, deswegen schweige ich sofort.
Betonen sollte man abschließend, dass noch kein einziger Flüchtling auf dem Areal lebt, wo Linke der verschiedensten Couleur sich durch ihr Leben improvisieren – was geht da erst ab, wenn 500 Neubürger zwischen Familien und Arbeitsstätten umherwuseln?
Fünftens: Boris Palmer
Absolut wunderbar ist einfach „Grünen-Chef-Nazi“ Boris Palmer, seines Zeichens Oberbürgermeister von Tübingen. Dass man „Grünen-Chef-Nazi“ auch mit „gesundem Menschenverstand“ übersetzen kann, zeigt die aktuelle Stellungnahme Palmers. Dieser war vor einer Versammlung auf dem Weg durch die Fußgängerzone, als er sich von einem schwarzen Radfahrer gestört fühlte, der lässig im Zick-Zack durch die Leute fuhr und dabei Musik hörte.
Palmer machte seinem Ärger Luft und kritisierte das Verhalten des Schwarzen. Eine Grüne KritikerX_In meinte anschließend, was denn die Hautfarbe mit dem Fehlverhalten des Mannes zu tun habe. Palmer platzte der Kragen: „Weil der Typ mit nacktem Oberkörper, Kopfhörer und einer unglaublichen Dreistigkeit um die Leute rumgekurvt ist. Das gehört sich für niemand und für einen Asylbewerber schon dreimal nicht.“ Später ruderte er ein wenig zurück und verlor sich in Wischi-waschi-Begründungen, aber bei seiner Grundaussage blieb er.
Abschluss mit Houellebecq
Die nächsten Jahre werden Klarheit bringen. Die Stellung der politischen Akteure könnte sich wandeln, wie das bereits Michel Houellebecq in seinem Roman Unterwerfung beschrieben hatte. Bisher koalierten die Linken mit ihren gewünschten Neubürgern. Doch das ist ein Spiel auf Zeit. Zu brachial wird der Islam in unser Leben eintreten und selbst den verblendetsten linken Spinner sich zumindest überlegen lassen, wer die „Guten“ sind. Hoffen wir, dass es bis dahin nicht zu spät ist.
Ein letztes persönliches Wort als „Nazi“: Dafür, dass ihr Linken die letzten Jahre echt scheiße wart, würde ich mich freuen wieder was mit euch zu unternehmen. Im Gegenzug werde ich aber den Rest meines Lebens selbstgefällig grinsen. Wenn euch das nicht passt, könnt ihr ja wieder zu euren anderen Freunden gehen.