Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 05 juillet 2010

Désamorçons l'arme de la finance globaliste!

Rolf STOLZ:

Désamorçons l’arme de la finance globaliste!

Stolz-Rolf210.jpgL’homme ne vit pas seulement de pain. Mais il en vit! La vieille sentence qui veut que l’économie soit notre destin devient d’autant plus valide lorsqu’une chancelière, tout en dilettantisme, se révèle personnellement comme une fatalité. L’économie s’avère souvent alambiquée, pour le commun des mortels, elle est constituée d’arcanes mystérieuses. Même les grands fiscalistes et capitaines d’industrie ne peuvent la gérer que très partiellement. Pourtant aucune personne dotée de rationalité n’ira jusqu’à dire que l’économie est aussi peu influençable que la météo ou le tirage des numéros du loto.

Le citoyen lambda ne peut certes pas intervenir dans le déroulement de l’économie avec autant de poids et de capitaux que l’investisseur américain George Soros mais, malgré cela, il peut agir sur l’économie, du moins de manière indirecte ou graduelle par son engagement politique. Les fanatiques du monde unifié sous l’égide du globalisme lui diront qu’il n’y a plus possibilité, aujourd’hui, de gérer des économies limitées à une seule nation, dotées d’une forte dose d’autonomie. Cette affirmation impavide nous est assénée à longueur de journées malgré que le processus de la globalisation s’avère nettement contradictoire et incohérent et n’a pas pu créer, et ne créera pas, un monde globalisé à 100% .

Les prédicateurs qui nous annoncent le paradis néo-libéral, où il n’y aura plus que du profit à l’horizon, font usage d’un vieux truc de démagogue: ils posent l’équation entre un fait (l’imbrication mondiale par la globalisation) avec une idéologie très douteuse (celle du globalisme). La méthode ressemble à celle utilisée par les néo-staliniens: ceux-ci partent de la nécessaire orientation de l’économie vers l’action sociale pour mélanger cette nécessité à leurs idées fixes qu’ils baptisent socialisme. De cette manière, toute critique à l’encontre de leurs utopies est jugée comme l’expression d’une “absence de coeur”.

A la base du globalisme se trouve une idée dépourvue de tout développement dialectique potentiel, une idée qui veut que des ensembles économiques de plus en plus grands et de plus en plus centralisés soient une valeur en soi, que tout doit absolument être exportable, importable ou achetable et qu’un gouvernement mondial tout-puissant constitue à terme l’objectif le plus élevé à atteindre. Dans les faits, selon les tenants de cette idéologie globaliste, les Etats nationaux démocratiques, et avec eux, la démocratie en soi, devraient être réduits à exercer les seules fonctions restantes, celles qui ne relèvent pas de l’économie et sont dès lors posées comme mineures ou subalternes, non génératrices de profits. Deux camps s’opposent: ceux qui, via l’eurocratie installée à Bruxelles, via Wall Street et la Banque Mondiale, veulent faire éponger par les peuples l’éclatement de la bulle spéculative; et ceux qui entendent organiser la résistance des nations et des autonomies humaines contre le pillage des hommes, des matières premières et de la biosphère. “Nous nous sommes approchés très très près d’une implosion totale et globale de la sphère financière” a déclaré Bernanke, chef de la banque d’émission américaine lors de la débâcle de Lehman-Brothers. Ou bien les Etats parviendront à désamorcer les bombes atomiques financières qui menacent de nous exploser au nez ou bien celles-ci nous éclateront à la figure lors des prochaines guerres économiques.

Rolf STOLZ.

(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°26/2010). 

Rolf Stolz fut l’un des co-fondateurs du mouvement des “Verts” allemands. Il vit aujourd’hui à Cologne et exerce le métier de journaliste libre de toute attache.

samedi, 03 juillet 2010

Fraglich, ob der G20-Gipfel die richtigen Lehren aus der Krise zieht

Andreas_Moelzerssss.jpg

 

Fraglich, ob der G20-Gipfel die richtigen Lehren aus der Krise zieht

 

EU muß Finanztransaktionssteuer notfalls im Alleingang einführen – US-Kritik am Sparkurs der EU-Staaten ist offenbar von egoistischen Motiven getragen

Die Europäische Union müsse bei den am Wochenende in Kanada stattfindenden G8- und G20-Gipfeln mit Nachdruck auf eine weltweite Finanztransaktionssteuer sowie auf eine stärkere Regulierung der internationalen Finanzmärkte drängen, forderte heute der freiheitliche Delegationsleiter im Europäischen Parlament, Andreas Mölzer. „Aus der Finanzkrise, die mittlerweile zu einer Schuldenkrise geworden, sind die richtigen Lehren zu ziehen. Das internationale Spekulantentum, das zu einem Gutteil für den Ausbruch der Krise verantwortlich ist, ist in die Pflicht zu nehmen“, betonte Mölzer.

Weil aber aller Voraussicht nach beim G20-Gipfel keine Einigung über eine Finanztransaktionssteuer und stärkere Regulierung der Finanzmärkte erzielt werde, müsse die EU, so der freiheitliche EU-Mandatar, notfalls im Alleingang vorgehen. „Hier geht nach der von Ankündigungen, die in der Vergangenheit gemacht wurden, um die Glaubwürdigkeit der Europäischen Union. Die Bürger, die um ihre Arbeitsplätze zittern, erwarten sich zu Recht konkrete Ergebnisse“, erklärte Mölzer.

Weiters nahm der FPÖ-Europa-Abgeordnete zur Kritik der USA am Sparkurs der EU-Staaten Stellung: „Diese Kritik ist nicht nur unverständlich, sondern auch von egoistischen Motiven getragen. Offensichtlich geht es den Amerikanern darum, daß die Europäer auch weiterhin die US-Wirtschaft stützen. Wenn die USA mit dem Schuldenmachen fortfahren wollen, dann ist das ihre Sache – aber sie sollen es nicht von den anderen verlangen“, schloß Mölzer.

samedi, 26 juin 2010

Les méfaits de la globalisation

GlobalGrenade.jpg

Archives de Synergies Européennes - 2003

Louis VINTEUIL :

Les méfaits de la globalisation

De nos jours l’Europe, sous le masque de cette pâle caricature qu’est l’Union Européenne, est soumise à un processus d’homogénéisation dont les vecteurs et principes capitalistes et militaires sont ceux du « manu-militarisme » et du « manu-monétarisme ». En ce sens, l’Union Européenne constitue un mécanisme régional  politico-économique, un maillon dans la chaîne du globalisme qui assoit sa primauté planétaire par le biais d’une cartellisation régionale du monde. Dans cette même direction, les régimes capitalistes ultralibéraux ainsi que les sociales démocraties qui sont en oeuvre dans la plupart des pays européens ne constituent que des mécanismes régulateurs des intérêts du grand capital financier regroupés dans le groupe G7. Les fondements de l’actuelle construction européenne reposent sur un système de valeurs hérité de la Renaissance : anthropocentrisme, conception technicienne et scientiste de la vie, économicisme exacerbé, obsidionalité et biosidionalité technologique qui considèrent la nature humaine comme un produit de consommation illimité. Derrière le bien être matériel universel et la prospérité globale, se cache une stratégie de développement qui n’est en fait qu’une stratégie de violence dont les pivots sont l’égocentrisme, l’anthropocentrisme et la conception de l’existence fondée sur une croissance continue indifférenciée et dont les armes sont l’exploitation illimitée des ressources naturelles et humaines à l’échelle planétaire. Cette stratégie de la croissance continue —et dont le père spirituel est Joseph Retinger—  n’est au fond qu’une stratégie de la tension qui aboutit à l’utilisation entropique des hommes et de la nature et devient la forme contemporaine de l’évolutionnisme global high-tech. La première ébauche de cette Europe capitaliste, entamée à Bilderberg dans les années 50 et qui fut teintée d’un certain type de Macartysme américain, sera parachevée par la doctrine de la trilatérale qui fera de l’Europe une corporation, une chasse gardée des oligarchies financières transnationales. L’Europe transformée en un immense supermarché , grande ferme soumise au jeu du marché spéculateur.

L’idéologie globale est par essence totalitaire, affectée d’un évolutionnisme pathogène car, par la voie du manu-militarisme et du manu-monétarisme, elle entend effacer et niveler toutes les diversités, les réalités naturelles et plurielles afin de soumettre les peuples aux sacerdoces des lois du monothéisme du marché. Ce manu-militarisme et ce manu-monétarisme ne sont  que les moyens pour créer une zone globale de libre échange, dominée par les cartels financiers anglo-saxons. La globalisation ne s’est jamais fixée pour but philanthropique de créer une utopie d’une communauté mondiale pacifique et fraternelle. Elle n’est qu’un processus avancé de libéralisation des marchés, de délocalisation et de dérégulation des économies ainsi qu’un instrument de conquête capitaliste dans la marche au plus grand profit. En voulant contrôler l’évolution de toute forme d’existence, le globalisme engendre une communication socio-culturelle destructive, dont l’uniformisation et le nivellement viennent détruire la communication naturelle génétique.

La manipulation mentale généralisée

Ce qui caractérise  la société globale, c’est indéniablement la manipulation mentale généralisée. En effet la société globale est un vaste laboratoire où l’on s’ingénie à créer par le contrôle des esprits une société psycho-civilisée qui, grâce à la génétique, expérimente le clonage d’êtres humains, décervelés et domestiquées. C’est en quelque sorte le remake du « procédé Bokanosky » imaginé par Aldous Huxley dans le « Meilleur des mondes ». Le but est, dans l’esprit d’un Francis Fukuyama , par l’intermédiaire des biotechnologies, d’abolir le temps et les concrétudes naturelles, pour mettre un terme à l’histoire et abolir les êtres humains en tant qu’êtres concrets, pour aller au-delà de l’humain. Par les procédés de manipulation mentale on aboutit dans cette société globale à une nouvelle forme d’esclavagisme moderne. En effet, dans le passage au XXIème siècle, les nouvelles technologies, informatiques et images, bouleversent toutes les données de la vie quotidienne tout comme le champ de toutes les investigations scientifiques. L’écran devient fatal et omniprésent, comme du reste le règne du spectacle et du simulacre. C’est de l’intérieur du monde envahissant des images que peut se voir la manipulation vidéographique, se déployer le règne des artifices et des simulations, se mettre en place une sacralisation nouvelle de l’image et de sa présence. La manipulation mentale dont je parle s’apparente à celle qu’exercerait une secte globale. En effet, il y a une parenté flagrante entre la secte, exigeant le consentement intime à un groupe donné et l’adhésion au marché universel , société à la fois globale et fragmentée en cellules consuméristes rendues narcissiques. La société-bulle des cultes sectaires n’est que le plagiat microsociologique de la secte globale planétaire sommant chacun de devenir un « gentil et docile membre de l’humanité » .

Comme dans les sectes, la société globale qui se propose d’abolir le temps et l’histoire, sécrète en elle une volonté de suicide collectif refoulée, l’autodestruction étant vécue de manière indolore tel un voyage spirituel vers une autre incarnation. Il s’agit bien d’une nouvelle forme de « Karma »moderne. La révolution technologique, le règne du cyberspace, la révolution numérique, le développement des réseaux électroniques d’information provoquent un syndrome de saturation cognitive. Assommés par un flux continus d’informations et d’images, les individus sont de moins en moins en mesure de penser et de décider, donc finalement de travailler ; étant de plus en plus accablés et abrutis.

La cyber-crétinisation

Nous sommes au coeur de la cyber-crétinisation. La manipulation mentale aboutit de même à la colonisation de l’inconscient et de l’imagination, en tant qu’espace intime onirique, symbolique et archétypale. Le capitalisme traditionnel, qui se contentait jadis de la publicité, s’attaque aujourd’hui aux domaines du rêve, de l’imagination, dans les visions du monde les plus intimes. Cette colonisation de l’imagination s’opère par la diffusion de supplétifs telle la science fiction, prêt-à-porter de l’imaginaire s’adressant aux « étages intérieurs » de l’inconscient, un imaginaire standardisé, pauvre, qui se réduit le plus souvent à des formes bâtardes de vulgarisation, nulles aussi bien sur le plan littéraire qu’intellectuel. Le loisir imaginaire contemporain qui vise à instaurer une société de joie permanente se réduit à une incitation collective à l’achat. La production symbolique, autrefois ajustée à l’évolution des siècles, est devenue frénétique. Le but est ici d’aboutir à une perte d’identité et des capacité réactives. Ainsi la société globale est une vaste techno-utopie à propos de laquelle Armand Mattelart écrit « qu’elle se révèle une arme idéologique de premier plan dans les trafics d’influence, en vue de naturaliser la vision libre-échangiste de l’ordre mondial, la théocratie libérale ».

Une nouvelle forme de “racisme global”

 L’Egoité, l’anthropocentrisme et le scientisme, qui font les fondements évolutionnistes du globalisme, sont les matrices d’une nouvelle forme de « racisme global ». En effet, de part sa politique ultralibérale et les discriminations culturelles et économiques qu’il implique, le globalisme tend à accroître le fossé entre le développement psychologique et social des hommes, lequel ne correspond plus à l’évolution de sa dynamique biologique. Les types classiques de cette nouvelle forme de racisme et d’eugénisme global résultent des nouvelles formes de manipulations génétiques et de clonage qui bouleversent le cours naturel et biologique des hommes alors qu’elles augmentent les disparités culturelles et économiques. Une nouvelle forme de darwinisme social postmoderne apparaît  sous les traits de l’ultralibéralisme global qui ne laisse aucune chance aux peuples et aux individus. Une nouvelle forme d’hominisation globale de l’être humain apparaît avec le globalisme par la création et la promotion d’un génotype générique, docile consommateur entièrement conditionné par l’idéologie dominante.

Cette nouvelle hominisation est à l’opposé de la bio-pluralité des peuples et de la terre qui tend de plus en plus à disparaître. Le globalisme véhicule une conception anthropocentrique de la science alors que la science devrait être biocentrique. D’autre part, le globalisme n’est que l’expression de l’américanisation unilatérale du monde entier, l’américanisme comme universalisme, l’américanisme comme mondialisme, l’américanisme comme néocolonialisme moderne. Au lendemain de la révolution d’octobre, Lénine écrivait « l’impérialisme stade suprême du capitalisme ». Au seuil du troisième millénaire, le capital international fait monter la donne : le globalisme américain devient le stade suprême de l’impérialisme moderne. Avec ce globalisme sensé apporter la prospérité à l’échelon planétaire, on a vu émerger des « villes globales », des « cités globales », lesquelles ont généré un processus de paupérisation croissante qu’on peut qualifier de « bidonvillisation » accélérée à l’échelle du globe.

La formule des “3D”

Autrement dit , la fondation du village planétaire creuse davantage l’incommensurable fossé entre riches et pauvres. Nouvelle division internationale du travail, nouveaux conflits sociaux, capital spéculatif à 90%, voilà le nouveau visage de l’exploitation capitaliste des grands groupes multinationaux. En réalité ce qu’on entend par “mondialisation”, c’est la généralisation du système capitaliste à tous les Etats de la planète. Le « laisser faire, laisser passer », cher à A. Smith, s’est mué en un nouveau slogan qui charrie le démantèlement des barrières douanières, la suppression de toutes sortes de contraintes au libre déplacement des capitaux tout en exigeant la « non ingérence » des Etats dans la régulation des économies. « Tout ce que l’Etat peut faire, c’est ne rien faire », claironnent les mondialistes. D’où la formule des  3 D  qui se trouve consacrée de plus en plus : désintermédiation, déréglementation et décloisonnement. La mondialisation a créé un vaste horizon économique qui reste à peu près vide sur le plan symbolique et qui s’offre dès lors à l’imagination utopique. Néanmoins on assiste paradoxalement au déclin de l’américanité comme utopie, espace de rêve et de remplacement. Plusieurs données supportent un constat d’échecs des grandes utopies américaines : la démocratie radicale, le melting pot, les mythes latino-américains indigénistes de l’hybridation ou du métissage biologique d’où devait résulter une race supérieure, sont tous autant d’utopies qui n’ont pas trouvé de traduction dans le domaine social et économique et auxquelles se sont substitués les modèles  de ghettoïsation raciale et ethnique. L’idéologie globaliste est en fait un processus de falsification négative et perfide du monde.

vendredi, 25 juin 2010

Dem Dollar, nicht dem Euro, droht eine grosse Krise

Dem Dollar, nicht dem Euro, droht eine große Krise

F. William Engdahl

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

Wir haben an dieser Stelle bereits ausführlich dargelegt, wie die Wall Street und Obamas Finanzminister gemeinsam mit den US-Kredit-Ratingagenturen seit Dezember die Attacke auf Griechenland und die schwächeren Länder der Eurozone reiten. Mit dieser Finanzkriegsführung – es ist Kriegsführung im wahrsten Sinne des Wortes – soll der Druck von einem weit ernsteren Problem genommen werden, nämlich dem der Stabilität des US-Dollars und seiner Zukunft  als Weltreservewährung für Handel und Zentralbanktransaktionen. Vor Kurzem meldeten sich der Gouverneur der »Bank of England« und der Internationale Währungsfond mit der Warnung zu Wort, der Dollar werde in nächster Zeit schwächer werden.

 

 

 

 

Meryvn King, der Gouverneur der Bank of England, hatte kürzlich erklärt: »Die Vereinigten Staaten, die größte Volkswirschaft der Welt, verzeichnen ein erhebliches fiskalisches Defizit.« In Washington war man dem Vernehmen nach empört darüber, dass die Aufmerksamkeit wieder auf den Dollar gelenkt wurde.

 

Gleichzeitig hat der Internationale Währungsfonds (IWF), der als multinationale Institution die Finanzen der Mitgliedsländer überwacht, unter dem Titel Cross Country Fiscal Monitor seinen Jahresbericht veröffentlicht. In dem Dokument wird analysiert, um welchen Betrag die einzelnen Länder in den nächsten Jahren das jeweilige Defizit verringern müssen. Obwohl der IWF die stark beschönigende Berechnung für US-Staatsdefizit und -verschuldung übernimmt, prognostiziert er, dass die Verschuldung der USA in den nächsten fünf Jahren die Höhe von 100 Prozent des BIP erreichen wird. Zurzeit sind nur wenige Länder, unter ihnen Japan und Italien, in solchem Maße verschuldet. Darüber hinaus verläuft der Anstieg der Staatsverschuldung in den USA steiler als in allen anderen Industrienationen.

 

Laut IWF werden die Kosten für zusätzliche Gesundheitsfürsorge und Renten in den USA in den nächsten 20 Jahren noch einmal um sechs Prozent des BIP steigen, der größte Anstieg in einem G-20-Mitgliedsland mit Ausnahme Russlands – und das, obwohl die demografische Verteilung in den USA weitaus günstiger ist.

 

Die Höhe der Staatsverschuldung ist jedoch nicht das einzige Problem. Die Laufzeit der Staatsanleihen ist in den USA viel kürzer als in den meisten anderen Ländern, was bedeutet, dass selbst dann, wenn kein zusätzlich verfügbares Geld geborgt würde, Jahr für Jahr höhere Staatsanleihen aufgelegt werden müssten, nur um die alten Schulden zu refinanzieren.

 

Das Alarmierendste ist der sogenannte Bruttofinanzbedarf für die US-Staatsverschuldung, der für 2010 das Niveau von 32 Prozent des BIP des Landes erreichen wird – nicht einmal Griechenland verzeichnet einen solch schlechten Wert, und dieser wird in den USA noch mindestens zehn Jahre lang weiter steigen.

 

Das bedeutet, dass die US-Regierung die Investoren – vor allem ausländische Zentralbanken wie die japanische und chinesische – davon überzeugen muss, in nie dagewesener Höhe neue US-Staatspapiere zu kaufen, und das zu einem Zeitpunkt, an dem diese Länder bereits an der Stabilität des Dollars zu zweifeln beginnen. Nur wegen der Griechenland-Krise und der inszenierten Panik über die Zukunft des Euro konnte eine volle Dollar-Krise bisher abgewendet werden. Derzeit kann niemand sagen, wie lange dies noch möglich sein wird. Klar ist hingegen: Ohne eine wie auch immer geartete neue Kriegssituation lässt sich die Stabilität des Dollar nicht aufrecht erhalten.

 

Nach Schätzung des IWF müssen die USA die öffentlichen Ausgaben um 1,4 Billionen Dollar kürzen, um wieder fiskalische Stabilität zu erreichen. Wenn dies nicht geschieht, ist ein Zusammenbruch des Dollar unvermeidlich. So oder so befindet sich die US-Wirtschaft in einer ernsten Notlage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

00:20 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dollar, euro, crise, finances, monnaie, devises, économie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 17 juin 2010

Sarrazin: Deutschland wird dümmer

Thilo_Sarrazin_im_Sessel.jpg

 

Sarrazin: Deutschland wird dümmer

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

BERLIN. Das Bildungsniveau in Deutschland wird wegen der Einwanderung sinken. Dies prognostizierte Bundesbank-Vorstand Thilo Sarrazin am Donnerstag auf einer Veranstaltung der südhessischen Unternehmerverbände.

„Wir werden auf natürlichem Wege durchschnittlich dümmer“, sagte Sarrazin mit Blick auf in Deutschland lebende Zuwanderer mit geringerer Bildung vor allem aus der Türkei, dem Nahen und Mittleren Osten sowie Afrika.

Da Intelligenz maßgeblich von Eltern an die Kinder verebt werde und diese Einwanderergruppen durchschnittlich mehr Nachwuchs bekämen, sei die Entwicklung nach unten absehbar, so Sarrazin.

Scharfe Kritik von Claudia Roth

In seinem Vortrag kritisierte der ehemalige Berliner Finanzsenator auch das niedrige Niveau deutscher Grundschulen. Viele Kinder lernten nicht mehr richtig schreiben oder rechnen, wobei auch da gelte: „Was Hänschen nicht lernt, lernt Hans nimmermehr.“

Grünen-Chefin Claudia Roth kritisierte Sarrazins Äußerungen scharf und forderte Konsequenzen.

„Ich frage mich, wie lange die Bundesbank einen solchen Brandstifter und Rechtspopulisten noch an ihrer Spitze dulden will. Auch die SPD muß sich fragen lassen, ob und wie lange sie Thilo Sarrazin noch in den eigenen Reihen akzeptiert”, sagte Roth der Leipziger Volkszeitung.

„Mit seinen unsäglichen rassistischen Äußerungen hat Thilo Sarrazin einen neuen Tiefpunkt erreicht. Für die Bundesbank als eine der wichtigsten öffentlichen Institutionen in diesem Land ist ein Führungsmitglied mit dieser Geisteshaltung untragbar.” (vo)

La Chine achète de la dette américaine

farrington.jpg

La Chine achète de la dette américaine

L’article ci-dessous est tiré du site Boursorama. A lui seul, il confirme que les agences de notation US dégradent la note de certains pays européens dans le seul but de favoriser la vente des obligations US aux Chinois… Si la note de certains pays européens est dégradée, la fiabilité de ces Etats est considérée comme moindre. Cela renforce la crédibilité des USA et facilite l’écoulement de sa dette. Vous constaterez que la crise de l’euro est survenue au moment même où les chinois réduisaient leurs achats de dettes US… (Lionel Franc, T&P-Wallonie).

La Chine a renforcé sa participation à la dette des Etats-Unis pour le deuxième mois consécutif en avril en la portant à un total de 900,2 milliards de dollars (732,7 milliards d'euros), avec l'achat de 5 milliards de dollars (44,1 milliards d'euros) supplémentaires de bons du Trésor, a annoncé mardi le gouvernement américain.

Le département du Trésor précise que la participation étrangère dans sa dette est passée de 72,8 à 3.960 milliards de dollars (de 59,3 à 3.223 milliards d'euros).

L'achat des titres par la Chine devrait lever certaines inquiétudes concernant l'éventualité d'une hausse du coût du crédit pour les Etats-Unis faute d'investissement étranger suffisant dans la dette. C'est une bonne nouvelle pour le pays, qui a enregistré un déficit fédéral historique de 1.400 milliards de dollars l'an dernier, chiffre qui devrait rester supérieur à 1.000 milliards en 2010 et 2011.

Les doutes des marchés financiers quant à la solvabilité de pays européens comme la Grèce, renforcés lundi par la dégradation par l'agence Moody's de la note de la dette d'Athènes en catégorie spéculative, incitent les investisseurs à se reporter sur les titres du Trésor américain.

La Chine est le premier détenteur étranger de titres du Trésor américain. Ses investissements de mars et avril succèdent à six mois de réduction ou de stabilité de la participation chinoise.

Le Japon, créancier N°2, a également investi dans des titres du Trésor en avril, de même que la Grande-Bretagne et des pays producteurs de pétrole. AP

st/v390

    

Le FMI attaque l'Europe

Le FMI attaque l’Europe

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Le FMI ne tarit pas de critiques envers l’Europe. Laxiste, dépensière, il est temps de la « réformer. » Entendez par là baisser les prestations sociales, privatiser les services publics, démanteler le droit du travail. Les États-Unis qui pilotent le FMI et le milieu des affaires qui est aux commandes de l’économie pressent l’Europe de se dépouiller au plus vite de ses protections sociales. Que signifie l’arrivée du FMI sur la scène européenne ? Quel sont ses résultats passés ? Quel rôle jouent les États-Unis dans ce processus ? Éléments de réponse.

Le FMI qui a un bilan totalement désastreux dans les pays pauvres (voir les documentaires présentés ici) étend en ce moment sa politique à l’Europe. Depuis la fin des accords de Bretton Woods, cette institution pilotée par les États-Unis (majoritaires en voix) a systématiquement prôné la privatisation et la suppression des politiques sociales (fin des remboursements des frais de santé, fin des services publics etc.)

Si les peuples ne se défendent pas de façon concertée, il est probable que l’irruption du FMI sur la scène européenne ne signe le début d’un processus de tiers-mondisation du continent.

Il n’a jamais été présenté un éventail de remèdes disponibles à chaque pays selon sa situation propre, comme cela se pratiquait à la Banque Mondiale avant 1973. Ce sont toujours les mêmes recettes qui sont appliquées sans distinction et présentées comme une panacée par le FMI.

C’est ce que dénonce Joseph Stiglitz, prix nobel d’économie et ancien économiste en chef à la Banque Mondiale dans La Grande Désillusion. Selon lui, si la Banque Mondiale a conservé une tendance à poser un diagnostic un peu personnalisé sur chaque pays, le FMI se montre fondamentaliste dans l’application des politiques néolibérales, ces dernières étant considérées comme le seul remède possible quel que soit le mal. Un dogme impossible à remettre en question à l’intérieur de l’institution, personne n’accepte d’entrer dans une telle réflexion. A cet égard, il faut bien constater que le néolibéralisme est une idéologie. Certains l’ont nommé TINA, There Is No Alternative, en référence à la maxime de Margaret Tatcher, toujours répétée depuis.

De fait, les populations sont toujours ressorties appauvries de ces cures d’austérité, et cela a parfois été jusqu’à les priver de ressources vitales. Ainsi au Ghana au début des années 2000, la privatisation de la compagnie nationale de distribution de l’eau, suite à un ajustement structurel, a contraint de nombreux villageois à devoir choisir entre boire de l’eau potable et manger. L’entreprise nouvellement en charge de la distribution avait doublé les prix, voire triplé ou quadruplé selon les villes.

A la même époque, la privatisation de l’eau en Bolivie créait des manifestations monstres, forçant le gouvernement à reculer.

Aujourd’hui c’est au Honduras que l’on poursuit le genre de programme, après que les États-Unis et l’élite locale aient renversé illégalement le président Zelaya, trop à gauche selon eux.

Ces quelques exemples se retrouvent dans de nombreux autres pays, et pour toutes sortes de denrées et de secteurs d’activité. Il faut étudier les conséquences de ces politiques sur les populations si l’on veut évaluer correctement l’action du FMI. Systématiquement, l’élite locale s’est enrichie tandis que le peuple s’est appauvri. Cette politique est criminelle lorsqu’elle prive des citoyens de soins, d’eau potable, de nourriture, ou d’éducation.

Le FMI ou la Banque Mondiale ne posent jamais comme condition à leurs prêts : améliorer la redistribution des richesses pour soulager la pauvreté. Il s’agit toujours d’incriminer l’État pour taxer la population au profit d’entreprises derrière lesquelles se trouvent de riches notables locaux ou occidentaux. Le transfert de richesse s’opère des pauvres vers les riches.

La vente des actifs d’un pays (souvent à prix bradé, voir par exemple le cas de l’Argentine sous Carlos Menem) et les coupes budgétaires améliore temporairement l’état des finances publiques. Au lieu d’encourager le pays à se libérer d’une dette souvent asphyxiante (de 20 à 35% du budget de l’État pour dette remboursée plusieurs fois par le jeu des intérêts), les institutions de Bretton Woods conviennent immédiatement d’un nouveau prêt (voir par exemple le cas de l’Ouganda traité ici)… Et l’argent prêté par le FMI doit être utilisé suivant les conditions fixées par l’organisme international « américain«  : constructions de centrales électriques, de routes, de barrages etc… Tout l’argent retourne ainsi aux pays prêteurs du Nord, dans la poche des entreprises qui réalisent ces constructions. Ces projets gonflent les chiffres de l’investissement, du PIB, de la croissance, et profitent à l’élite riche. On parle de succès, les journaux de droite utilisent ces résultats comme argument en faveur de la politique néolibérale du FMI. Mais la population majoritairement pauvre s’est appauvrie comme le montrent tous les indicateurs de pauvreté et de mesure de l’inégalité, qui explosent depuis trente ans. Mieux, le pays concerné se retrouve à nouveau lié par une dette qu’il faudra rembourser et dont il faudra payer les intérêts : les pays donateurs gagnent une seconde fois, et le pays pauvre perd toute indépendance. C’est ce système que l’on nomme parfois « néocolonialisme. »

Comme exemple de cette politique néocoloniale on peut citer par exemple le cas d’Haïti. La dictature des Duvalier coopérait avec les programmes américains, faute de quoi elle aurait été renversée comme l’a été Aristide ou comme ailleurs Allende, Roldos, Torrijos… Ainsi dès 1984, le FMI a obligé Port-au-Prince à supprimer toutes ses barrières douanières et à démanteler les rares et derniers services publics de l’île. Les produits agricoles américains, dont le riz, ont envahi le pays et ont jeté une grande partie de la paysannerie dans la pauvreté.

Ceux-ci sont venus se réfugier dans les villes, où les entreprises américaines ont installé des ateliers textiles à bas coup, les « Sweap Shops. » Les haïtiens y travaillent douze heures par jour pour un salaire dérisoire, même au regard du coup de la vie local (28 cent de l’heure chez Disney par exemple). A cet effet, Clinton a créé au début des années 90 une zone franche permettant aux entreprises américaines de rapatrier leur production sans payer de frais de douane. Techniquement c’est comme si cette zone franche faisait partie du territoire américain, droit du travail et salaires mis à part. Haïti qui produisant 90% de sa nourriture il y a trente ans en importe aujourd’hui 55%. En outre l’argent du FMI, utilisé en fonction des intérêts américains aux conditions dictées par le FMI, devra être remboursé par une population exsangue.

Selon John Perkins, qui a exercé pendant 15 ans le métier de « tueur économique » pour le compte du gouvernement américain et de multinationales, le FMI propose volontairement des prêts impossibles à rembourser de manière à tenir les pays sous le contrôle des États-Unis. C’est une stratégie adoptée et perfectionnée depuis plus de 50 ans pour dominer le monde par l’arme économique. Toujours selon lui, les États-Unis travaillent ainsi consciemment à élargir et maintenir un Empire, à l’image des autres empires déclarés de l’Histoire, comme jadis la France, l’Angleterre, Rome ou la Grèce… Mais ce dernier instille cette nouveauté qu’il parvient à ses fins en ne se saisissant de l’arme militaire qu’en dernier recours, la guerre économique et la corruption des élites nationales apportant d’assez bons résultats.

Selon Noam Chomsky, cette stratégie est née en réponse à la démocratie et aux mouvements sociaux d’après-guerre, qui sont parvenus à faire pression sur les politiques gouvernementales. La populations des États-Unis n’accepterait pas la manière dont se comporte son gouvernement si la question lui était posée ouvertement. Cela a forcé l’élite à opérer de façon détournée, soit par l’entremise d’entreprises privées (voir John Perkins), soit par des opérations militaires clandestines comme l’assassinat de syndicalistes en Amérique du Sud, ou le financement de groupes armés (Exemple des « Contras » au Nicaragua).

Dès les années 20, Edward Bernays théorisa dans son ouvrage Propaganda les techniques de manipulation de l’opinion. Les « relations publiques, » la « communication » et la presse ont servi de relais à une désinformation de masse. Ces nouveaux attributs du pouvoir se sont développées et affinés durant tout le XXème siècle, permettant à l’élite politico-économique de perpétuer sa domination sur le monde occidental et sur le monde entier ; la chute de l’Empire stalinien ayant ouvert l’ère unipolaire que nous connaissont aujourd’hui et au sein de laquelle aucune force n’est encore en mesure de faire contre-poids. Ce que l’on nomme généralement « mondialisation, » à ce titre, n’est pas autre chose que l’expansion de l’Empire américain, le FMI étant une arme parmi d’autres.

A l’heure où le FMI et les États-Unis s’intéressent de près aux affaires internes de l’Europe, il est essentiel de savoir à qui l’on a à faire. Le jeudi 10 juin, le Figaro nous rappelait dans ses pages saumon (p18 et 19) que les ministres des finances des pays européens ont accepté l’obligation de soumettre leur budgets nationaux à un examen préalable devant les instances européennes. L’examen devrait avoir lieu au printemps, ce qui laisserait le temps de faire d’éventuelles corrections. C’est une nouvelle délégation de pouvoir vers les institutions non démocratiques de l’Union. Le FMI, lui, trouve ces mesures trop timorées et il presse l’Europe de créer une autorité commune qui soit chargée de déterminer le niveau de déficit budgétaire admissible pays par pays. Il réclame également que chaque pays membre adopte des règles internes contraignantes qui forcent à limiter le déficit. Ainsi, la stimulation keynésienne de l’économie par l’investissement public est en train de devenir de facto une politique interdite en Europe. La formule « There Is No Alternative » semble avoir de beaux jours devant elle.

Le Figaro nous apprenait encore le 10 juin que la Maison blanche fait pression pour que l’Espagne adopte son plan de rigueur. Les États-Unis, affublés d’un déficit abyssal, à la tête d’une économie à bout de souffle ont urgemment besoin d’énergie pour perpétuer leur non négociable « way of life, » que seul le dollar-référence protège de l’effondrement. L’Europe sera-t-elle l’ultime richesse à venir alimenter la machine américaine ?

Agoravox

mercredi, 16 juin 2010

Maurice Allais flingue le néo-libéralisme

Maurice Allais flingue le néo-libéralisme dans une revue financée par Bercy

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Pour fêter ses 99 ans, le seul Nobel français d’économie s’est livré dans la très confidentielle revue de l’École des Mines à une critique féroce du « libre-échangisme« . Il alerte sur la destruction de l’agriculture et de l’industrie, sources profondes du chômage français, et en appelle à des solidarités régionales.

« Le libéralisme ne saurait être un laisser faire, » insiste Maurice Allais, 99 ans depuis mai dernier et seul Français Nobel d’économie (1988). Dans la livraison de mai de Réalités Industrielles, publiée avec le soutien de Bercy, l’économiste ouvre le bal d’un dossier consacré au diagnostic de la crise, avec un petit article décapant sur « Les causes véritables du chômage.« 

Pour Maurice Allais, le chômage n’est pas essentiellement dû à des questions monétaires, même si celles-ci devraient « continuer de jouer un rôle néfaste grandissant, » mais il pointe en premier lieu, les responsabilités d’un système global, celui né de  » la conséquence de la libéralisation inconsidérée du commerce international.« 

La profonde ignorance des économistes

Professeur honoraire à l’École nationale supérieure des Mines de Paris, il rappelle à ses anciens disciples quelques vérités pas très politiquement correctes et s’en prend à l’idéologie mainstream actuelle des économistes. Farouchement anti-échangiste comme il fut exactement le contraire, reaganien invétéré jusqu’en 1994, il estime que « nous avons été conduits à l’abîme par des affirmations économiques constamment répétées, mais non prouvées. Par un matraquage incessant, nous étions mis face à des vérités établies, des tabous indiscutés, des préjugés admis sans discussion. Cette doctrine affirmait comme une vérité scientifique un lien entre l’absence de régulation et une allocation optimale des ressources. Au lieu de vérité il y a eu, au contraire, dans tout ceci, une profonde ignorance et une idéologie simplificatrice.« 

Le doyen des économistes français perçoit dans la crise financière actuelle, un poison majeur : « L’enjeu capital actuel est le risque d’une destruction de l’agriculture et de l’industrie françaises. Ce danger est réel et j’emploie le mot destruction car il est représentatif de la réalité. Un tel risque provient du mouvement incessant des délocalisations, elles-même dues aux différences de salaires entre, d’une part, des pays développés tels que ceux de l’Amérique du Nord ou d’Europe de l’Ouest, et, d’autre part, ceux d’Asie ou d’Europe orientale, par exemple la Roumanie ou la Pologne, » accuse t-il. Démonstration : « Un écart de salaire élevé, aussi extrême qu’un rapport de un à six par exemple, n’est pas supportable sur le long terme par les entreprises des pays où le revenu est plus élevé.« 

Tous victimes

Mais le quasi-centenaire met en garde également ceux qui voudraient attiser les haines xénophobes de cette situation. « Cela ne veut pas dire que j’oppose entre elles ces différentes régions, qui me semblent toutes des victimes actuelles ou à venir du libre-échangisme voulu par l’OMC, le FMI et par Bruxelles en ce qui concerne l’Europe. » En 2005 déjà, le Nobel d’économie estimait que l’abandon de la préférence communautaire, décidé en 1974 par Bruxelles, avait entraîné une réduction du taux de croissance du PIB réel par habitant de chaque pays du traité de Rome de l’ordre de 30 à 50%.

En 2010, Maurice Allais propose une réforme rétablissant les préférences régionales au sein du commerce international. « Un point essentiel tient à la définition de ces espaces régionaux, qui ne devront pas être trop vastes et devront rechercher une homogénéité interne, ce que je définis comme « des ensembles régionaux groupant des pays de développement économique comparable, chaque association régionale se protégeant raisonnablement vis à vis des autres. » Visée : ne pas supprimer la concurrence, mais enrayer les distorsions de concurrence, telles que celles engendrées par ces écarts trop importants de coûts salariaux.

On pourra toujours objecter à l’auguste économiste qu’il cultiva comme un forcené l’idéologie reaganiene, ou que ses théories ont été vampirisées par le Front National, Maurice Allais quant à lui se considère définitivement comme un libéral socialiste : « C’est-à-dire socialiste quant aux objectifs, et libéral quant aux moyens. Les deux ne me semblent, ainsi, plus opposables de manière antagoniste, mais deviennent complémentaires.« 

Annuel-Idées

Repères :

- BIO-EXPRESS. Né le 31 mai 1911. 1947 : Participe avec les économistes libéraux (Hayek, Friedman, Mises) à la création de la Société du Mont-Pelerin (anti-étatisme). 1988 : Nobel d’économie pour sa théorie des marchés et l’utilisation efficace des ressources. 1994 : abandon des théories reaganiennes et combat contre le « libre échangisme« .

- Réalités industrielles, édition de mai, Editions Eska avec le soutien du ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, 23 euros.

(Merci à Marbot)

mardi, 08 juin 2010

Krisen-Vernebelung

Claus M. Wolfschlag / http://www.sezession.de/ :

Krisen-Vernebelung

krise.jpgDie heraufziehende Wirtschaftskrise, die auch eine Systemkrise werden wird, bringt Bewegung in die politische Szenerie. Leute im eigenen Bekanntenkreis, denen bis vor kurzem keine noch so gewichtig vorgetragene Warnung das Wässerchen ihrer Gewißheit vom ewigen Wohlstand und sicheren Fortbestand unserer Gesellschaftsform, vom „unumkehrbaren“ Prozeß der EU-Einigung trüben konnte, fangen auf einmal an, nachdenklich zu werden.

Von drohenden Aufständen und Bürgerkrieg ist auf einmal die Rede, und daß alles noch so unheimlich ruhig sei hier und erst recht in Griechenland. Ein anderes Zeichen für die beginnende Unruhe sind die hektischen Reformversuche und wirr wirkenden Ideen aus dem Bereich der alten Nomenklatura, mit denen man die überkommenen Zustände zu retten versucht.

In den Niederlanden sind nun Vertreter der linksliberalen Führungseliten mit dem Vorschlag vorgeprescht, sämtliche Drogen zu legalisieren, also nicht nur Cannabis, sondern auch den Verkauf von Kokain und Heroin zu erlauben. Dies ist eine ohnehin alte Position in der kontroversen Diskussion vom Umgang mit den harten Drogen. So vertreten Linksliberale eher die Auffassung, diese Drogen zu legalisieren, um dadurch der Mafia den Boden zu entziehen, zugleich sauberen Stoff unter die Konsumenten zu bringen, der weniger Krankheitsrisiken birgt, und durch eine den Herstellungskosten angemessene Preispolitik die Beschaffungskriminalität und soziale Verelendung Süchtiger zu verhindern.

Konservative hingegen befürchten tendenziell mit einer Legalisierung ein Anwachsen der Sucht nach harten Drogen, gerade unter Jugendlichen, die nun weitaus leichter angefixt werden, also den Weg in den Einstieg finden können – mit allen Folgen auch für das Sozialgefüge und die Wirtschaftsleistung des Landes. Von der seelischen Verfassung der Menschen ganz abgesehen.

In den Niederlanden hat der Vorstoß allerdings einen aktuellen Aufhänger. Die Linksliberalen erklären, daß sie sich von einer Legalisierung mit einhergehender Besteuerung der Drogen ein sattes Mehr an staatlichen Einnahmen versprechen. Statt 15 Milliarden Euro jährlich durch die Schäden der Beschaffungskriminalität und die aufwendige Drogenfahndung zu verlieren, würde der Staat nun ein finanzielles Plus aus dem Konsum von Kokain und Heroin ziehen.

Das ist natürlich eine moralisch heikle Position. Der Staat verdient an der Sucht seiner Bürger. Doch steht diese nicht in der Tradition staatlicher Doppelmoral, auch hierzulande? Einerseits verbietet der Staat das Rauchen innerhalb von Gaststättenräumlichkeiten (ein Verbot, das zumindest für kleinere Eckbars, die existentiell bedroht waren, wieder gelockert wurde), andererseits fährt er satte Gewinne aus der Tabaksteuer ein. Ähnliches gilt für die Steuer auf alkoholische Getränke, während es im Gegenzug immer mal wieder politische Vorstöße gibt, deren Werbung weitgehend zu verbieten. Man könnte auch die Mineralölsteuer anführen, die keinesfalls vorrangig für ökologische Ausgleichsprojekte verwendet wird.

Fazit: Der Staat verdient kräftig mit an den Sünden, die von der Politik offiziell und oft so gerne – und manchmal ausgesprochen penetrant – angemahnt werden. Insofern wäre eine – natürlich „kritisch“ und „aufklärerisch“ begleitete – Drogenfreigabe bei gleichzeitiger Besteuerung eine logische Konsequenz.

Doch der niederländische Vorstoß könnte noch einen dritten Grund neben der Suche nach Finanzquellen und der Hoffnung auf Verwirklichung alter linksliberaler Positionen haben. Drogen lenken ab. Sie beeinträchtigen das Denken, das klare Erkennen der Wirklichkeit und das Reagieren darauf. Wer im Heroinrausch den Abend auf der Couch vergammelt, stellt keine unbequemen Fragen mehr, er sorgt sich nicht um seine Zukunft, er entwickelt keine politische Aktivität, die den herrschenden Eliten bedrohlich werden könnte. Ein Schuß nur, und die Verhältnisse bekommen eine rosarote Farbe. Was kann den Linksliberalen lieber sein? Schließlich mühen sich ihre Vertreter in den Interviews und Talkshows der TV-Kanäle fast täglich damit ab, gerade diesen Eindruck bei den glotzenden Zuschauern zu hinterlassen: „Es wird schon, lehnt Euch zurück, Schmetterlinge werden Eure Nasenspitzen kitzeln, wenn der nächste Aufschwung kommt…“ Doch die Droge Fernsehen könnte langsam ihre Wirkung verlieren. Warum dann nicht härtere Bandagen zulassen?

Das erinnert ein wenig an ein Motiv in Joss Whedons Science-Fiction-Action-Film „Serenity – Flucht in neue Welten“ (2005). Eine Regierung hat darin an der Bevölkerung eine drogenähnliche Substanz namens Pax (lat. Friede) getestet, mit der die Planetenbewohner beruhigt und soziale Aggressionen unterdrückt werden sollten. Bei den meisten Leuten funktierte das Experiment offenbar. Sie hörten mit allen Aktivitäten des täglichen Lebens auf, vergaßen sogar die Nahrungsaufnahme, und verhungerten einfach. Bei einer Minderheit allerdings führte das Ganze zum Gegenteil. Sie wurden so etwas wie U-Bahn-Messerstecher im Dauerrausch.

Der Rausch, die Vernebelung trifft auch auf ein weit verbreitetes Bedürfnis in unserer hiesigen Bevölkerung. Die Ablenkung, die Verdrängung scheint seit jeher ein allgemeingültiges Verhaltensmuster. Das Absacken beim Feierabendbier auf der Couch, die Fußballübertragungen und Fernsehserien, die ewig gleichen täglichen Spaziergänge mit dem Hund, dem wir Fürsorge entgegenbringen wollen und mit dem wir Liebe simulieren, die unendliche Musikkulisse in den Bekleidungsläden, die „Promi“-Geschwätzigkeit in den Boulevardmedien, das Handy-Display, der zur Routine gewordene Smalltalk mit den immer gleichen Denkschablonen. All diese unbewußt vollzogenen Handlungen können doch so hervorragend der Ablenkung von uns dienen, unseren Seelen, unseren Lebensumständen. Nur nicht nachdenken, nur nicht weiterentwickeln, scheint die Devise. Und all dies dient dadurch auch denjenigen, die daran verdienen. Die harten Drogen wären demnach nur noch die Spitze des Eisbergs jener riesigen abstumpfenden Entertainmentbeschallung, die in unsere Leben hineinwirkt und der wir uns auch gar nicht vollends entziehen können oder wollen.

lundi, 07 juin 2010

Les non-dits de la crise économique et financière

Les non-dits de la crise économique et financière

La critique des banquiers et des spéculateurs est juste. Mais elle ne suffit pas à expliquer l’ampleur de la crise économique et financière.

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

La réalité est la suivante :

Les consommateurs et les rentiers contre les producteurs

Nous assistons à l’agonie d’un système qui s’est imposé depuis trente ans. Un système favorable aux consommateurs, aux assistés et aux rentiers, mais profondément pénalisant pour les producteurs et les forces vives des pays développés.

Consommateurs assistés et rentiers y bénéficient de la pression à la baisse sur les salaires et sur les coûts, que permet la mondialisation. Mais les producteurs eux en souffrent, chaque travailleur français se trouve ainsi en concurrence avec un travailleur du reste du monde.

Pour les produits importables, les biens manufacturés et les services informatiques, l’ouvrier français se trouve en concurrence avec l’ouvrier polonais, roumain ou chinois. Quant à l’informaticien ou à l’ingénieur, il peut voir son travail délocalisé au Maroc, en Inde ou en Chine.

Cette dévalorisation des salaires est vraie aussi pour le bâtiment, la restauration et les services mais, cette fois, c’est l’immigration qui amène sur place une main-d’œuvre – certes coûteuse pour la société, mais – bon marché pour les employeurs.

Les forces vives – les actifs et les ménages de 25 à 50 ans – sont les plus pénalisées par le phénomène, qui conduit à la déflation de leurs salaires et l’impression (justifiée) de déclassement par rapport à la situation de leurs parents.

A contrario, les bénéficiaires de ce phénomène sont aux deux bouts de chaîne : les assistés et les rentiers. La part des revenus de capital n’a pas cessé de croître depuis trente ans. Et il ne s’agit pas là seulement des primes des banquiers et des courtiers, mais aussi des revenus des épargnants. C’est aussi l’ancien cadre d’entreprise qui bénéficie d’un fonds de pension (« la retraite par capitalisation »), ou « la veuve de Carpentras » qui a souscrit une assurance-vie rémunératrice.

Seuls les gagnants du système financier mondial se sont fait entendre jusqu’ici

Le système financier mondialisé a donc ses gagnants et ses perdants. Mais seuls les « gagnants » se sont fait entendre. Car la superclasse mondiale (SCM), qui veut l’extension indéfinie de la sphère du marché et le libre échange économique généralisé, contrôle les grands médias ; un seul exemple suffit à illustrer ce fait : cinq banques, dont la sulfureuse Goldman Sachs, siègent au conseil d’administration de Bouygues, propriétaire de TF1 !

Quant aux autres gagnants du système, les assistés et les rentiers, ils représentent des masses électorales importantes. Ainsi les classes âgées, bénéficiaires des rentes, représentent souvent plus de la moitié des votants, dans les pays européens de l’Ouest.

C’est pour cela que, quelle que soit leur étiquette superficielle (socialiste, social-démocrate, libéraux, chrétiens démocrates, conservateurs), les dirigeants politiques ont servi le système mondialisé : il leur garantissait l’accès aux médias et faisait suffisamment de bénéficiaires parmi leurs électeurs pour paraître durable.

Les limites de la destruction du travail autochtone

Mais nous arrivons au bout du processus, parce que la destruction du travail autochtone crée des déficits de plus en plus graves :

  • Déficits publics faramineux (jusqu’au 1/3 des budgets des Etats) ;
  • Endettement public difficilement comblable : près d’un an, voire davantage, du produit intérieur brut (PIB) ;
  • Déficits commerciaux considérables, conduisant à vendre le patrimoine des entreprises ou des Etats à des acteurs étrangers ;
  • Et, dans le même temps, colonisation de fait d’une partie du territoire national, par une immigration qui s’assimile de moins en moins.

Depuis trente ans, avec la complaisance des électeurs, il est vrai soumis à une propagande d’une puissance sans précédent dans l’Histoire (ni Hitler ni Staline n’ont bénéficié de la télévision), la France et les pays européens bradent leur patrimoine et s’endettent. Mais cette fois, la fin de partie approche.

Polémia

(Les liens insérés dans l’article, l’ont été par la rédaction de Fortune)

dimanche, 06 juin 2010

Dynamique d'implosion

Dynamique d'implosion

Par François Leclerc

L’équation de la crise européenne va rester insoluble, et on peut anticiper que celle de la crise mondiale le sera tout autant.

Tôt ou tard – mais nous n’en sommes pas encore là – il faudra l’admettre, afin de chercher à poser le problème autrement pour parvenir à le résoudre. Car, pour la seconde fois après l’épisode de la chute libre initiée par la faillite de Lehman Brothers, les gouvernements et les autorités financières tentent de régler un problème d’insolvabilité par le déversement de liquidités, renflouant les dettes en créant de nouvelles dettes.

Le remède prescrit n’est qu’un pis-aller, tout comme l’est l’ersatz de régulation financière qui va nous être vendu. La nouveauté est qu’il apparaît illusoire aux yeux des marchés eux-mêmes, permettant de tirer sans plus tarder cette leçon sans appel de la crise européenne : il va falloir trouver autre chose.

Tout se passe comme si ces liquidités étaient vidées dans des seaux percés – des facilités de caisse jamais vues délivrées aux banques et désormais également aux États – avec comme seul destin de ne jamais parvenir à la remplir. Car cette solution est aussi inadéquate ici que lorsqu’elle fut utilisée précédemment, condamnant à terme à l’échec, cette fois-ci, le plan de sauvetage (intitulé plan de stabilité) de la zone euro.

Loin d’être singulière, cette dernière ne fait qu’ouvrir la voie à celle qui mûrit aux États-Unis, retardée là-bas par l’énormité des moyens mis en oeuvre pour l’éviter, qui ne peuvent cependant remédier à un délitement financier, économique et social dont le spectacle s’offre à qui veut le regarder.

En Europe, la grande nouvelle a été la publication du rapport trimestriel de la BCE, dont il a d’abord été retenu le montant prévisionnel des dépréciations que les banques de la zone euro allaient devoir opérer d’ici à la fin 2011 : 195 milliards d’euros. Une somme supérieure à la précédente estimation, même si le total des dépréciations depuis 2007 est légèrement inférieur au précédent, confirmation s’il en était besoin que les banques se dépêchent avec lenteur. Cela représente encore 90 milliards d’euros de dépréciations en 2009 et 105 milliards en 2011, si les estimations de la BCE se confirment.

Cette dernière affecte de ne pas s’alarmer de l’effort qui va devoir être réalisé par le système bancaire, énumérant trois conséquences de la situation européenne à ses yeux plus alarmantes, les deux dernières n’ayant jamais été ainsi évoquées par ses soins.

En premier lieu, que les banques pourraient se révéler intoxiquées par un remède dont elles ne peuvent plus se passer. Il s’agit de l’argent facile que la BCE leur procure, en se substituant à un marché interbancaire toujours défaillant, dont elle voudrait bien commencer à fermer le robinet, sans y parvenir. En second, que des « boucles rétroactives » entre finance publique et privée sont entrées en action, porteuses de « dangereuses contagions ». En troisième, enfin, que la concurrence est en train de s’accroître sur le marché obligataire, les États se servant au détriment des entreprises (dont les banques, ce que la BCE ne souligne pas explicitement), aboutissant en raison de leur forte demande à une hausse générale des taux, non sans conséquences négatives pour ces dernières.

Les statistiques du chômage divulguées mardi par Eurostat auraient pu élargir ce panorama, bien que la BCE, contrairement à la Fed, n’ait pas pour mission de veiller à la préservation de l’emploi. Selon cet organisme européen, le chômage continuerait à progresser, la moyenne dépassant le cap des 10% pour la zone euro. Notons tout de même que ce taux recouvre de fortes disparités, entre l’Allemagne et l’Italie par exemple.

Conséquences probables de ces mauvaises nouvelles l’euro continuait de chuter par rapport au dollar en début de semaine, atteignant même un moment son point le plus bas depuis 4 ans ; les Bourses, tirées vers le bas par les valeurs financières, étaient à nouveau touchées. La BCE distribuait aux banques, à l’occasion de son allocation hebdomadaire, 117,7 milliards d’euros de liquidités.

Tout était sujet d’incertitude sur les marchés, les analystes étant de plus en plus critiques vis-à-vis d’une politique européenne désormais mise en cause car ralentissant la croissance de l’économie. La crise de la dette publique était brutalement passée au second plan des préoccupations dans les analyses, les traders étant tout aussi versatiles que les marchés qu’ils suivent sans recul tout en prétendant les anticiper. Les banques en prenaient pour leur grade, à leur tour.

L’une des remarques que la crise européenne appelle est que si dette privée et dette publique semblent être régies par le principe des vases communicants, la circulation entre les deux est à sens unique, ou tout du moins parcimonieusement comptée. Lorsque les États cherchent à financer leur dette, dont il est établi qu’une partie importante résulte de la crise financière, les marchés font alors des manières. Ils y mettent des conditions et prétendent en faire payer le prix deux fois : d’abord en imposant à ceux qui sont en état de faiblesse des taux plus élevés pour leurs emprunts obligataires ; ensuite en faisant néanmoins dépendre leur accès de la promesse d’une réduction drastique des déficits publics.

Le maintien du Welfare State, cet État Providence, dont l’Europe était, quoique relativement, le meilleur représentant, est en cause. Ce calcul, qui vise à soulager la pression sur le marché obligataire pour que les marchés y accèdent ensuite dans de meilleures conditions – expliquant qu’ils soient pressés du résultat à en oublier tout réalisme – n’est pas sans embûches, en raison de la crise sociale et politique qu’il pourrait déclencher s’il est mené à son terme.

La deuxième remarque n’est pas plus à l’avantage de ces mêmes marchés. Si l’on additionne les besoins en financement et refinancement des États, des banques et des grandes entreprises (non financières), on aboutit à des montants faramineux. D’autant que les banques ne vont pas uniquement devoir augmenter leurs fonds propres afin de faire face aux dépréciations à venir, mais qu’elles vont devoir également répondre aux contraintes réglementaires de Bâle III, quand leurs modalités et calendriers seront finalement fixés. Et que les États risquent de crever les projections actuelles du plafonnement de leur dette.

Si l’on se tourne du côté des banques centrales, prêteuses en dernier ressort, leurs bilans sont alourdis par les actifs toxiques qu’elles ont pris en pension et dont elles ne savent plus comment se débarrasser. À force d’engagements, le moment risque de venir où elles devront être recapitalisées par les États, créant une de ces « boucles rétroactives » officiellement identifiées par la BCE, une de plus.

Circonstance aggravante aux États-Unis, d’énormes paquets de dette hypothécaire sont garantis par Fannie Mae et Freddie Mac, les deux agences gouvernementales, dont la valeur future dépend d’un redressement du marché immobilier, très hypothétique sans vouloir faire de mauvais jeu de mots. Soit le Trésor public continuera à les renflouer à fonds perdus, au détriment du budget de l’État, soit les garanties seront levées et les organismes prêteurs privés en subiront les conséquences. Un montage intermédiaire est recherché, et aux dernières nouvelles, un appel à idées pourrait être lancé…

Ce rapide survol effectué, une question peut être valablement posée : comment dégonfler les deux gigantesques bulles de dette que sont les dettes privées et publiques, qui communiquent entre elles d’une manière telle que le dégonflement de la première fait accroître la seconde de façon plus que proportionnelle, en raison de son mode de financement même, et de son coût grandissant ?

La dette privée grossit à nouveau, fruit d’une fréquentation assidue des salles d’un casino qui n’a jamais fermé ses portes, et n’est pas prêt d’ailleurs d’être enjoint de le faire. Enfin, en raison des conditions sur le marché obligataire, il est à prévoir que les banques vont obtenir du Comité de Bâle des aménagements favorables des règles prudentielles auxquelles elles vont être assujetties, dans la lignée des accommodements obtenus auprès du Congrès américain. Avec pour conséquence, un accroissement du risque qu’un nouveau dérapage incontrôlé se produise, en raison de la minceur et de la fragilité du bouclier financier dont elles devront se doter. Les États se trouveraient cette fois-ci forts démunis pour organiser un nouveau sauvetage.

Résorber ces deux bulles, afin qu’elle redeviennent de taille acceptable, est-il à portée et par quels moyens ? Ceux qui sont actuellement déployés, et dont nous observons les effets, permettront-ils d’y parvenir ? Rien n’est moins sûr, si l’on considère la dynamique d’une crise déjà prématurément déclarée sur son déclin et qui est en train de rebondir. Là où elle n’était pas attendue, bien entendu.

Que la stratégie suivie soit annonciatrice d’un échec prévisible ne va pas l’empêcher d’être porteuse d’importants dégâts. La rémunération du travail est à nouveau présentée comme la variable privilégiée d’ajustement, tant afin de réduire les budgets des États que de favoriser les exportations en améliorant la productivité et la flexibilité.

Mais les conditions ont changé, il n’est plus concevable d’appliquer la même recette, qui pendant tout un temps a rempli ses fonctions avant d’exploser en plein vol. Il n’est plus envisageable de remettre en marche avec le même rendement qu’avant la machine à fabriquer de la dette, afin de partiellement compenser la répartition inégale de la richesse, qui est par conséquent encore appelée à se développer. Une problématique qui fait se rapprocher, dans leur structure si ce n’est dans leur histoire, les sociétés des pays développés et émergents, suivant des mouvements inverses mais confluents.

Cette histoire est-elle toute tracée, devant désormais s’accomplir sans sursauts ? Le capitalisme financier va-t-il trouver en lui les ressources de son aggiornamento ? Au contraire, rien ne permet à ce jour de le penser. Il poursuit son implosion, du fait de ses propres contradictions, ne parvenant pas à maîtriser la chaîne des événements qui se succèdent de manière imprévisible, sans être en mesure de retrouver une assise pérenne.

Entre eux, les atomistes parlent d’excursion pour qualifier ces réactions qui parfois les dépassent. La balade n’est pas sympathique.

Paul Jorion

samedi, 29 mai 2010

De euro en het anticiperen op een post-Europese context

 

De euro en het anticiperen op een post-Europese context

 

Ex: http://www.n-sa.be/

De crisis in Griekenland heeft het ijs nog niet gebroken, maar er wel voorzichtig scheuren in gebracht. Toen enkele jaren geleden de Italiaanse minister van Financiën de herinvoering van de lire bepleitte, leidde het nog tot algemene verontwaardiging. Vandaag suggereren topeconomen de vorming van een Zuid-Europese euro, of zelfs de drachme (om maar niet te veel paniek te zaaien is achteruit kijken altijd veiliger).

Het N-SA heeft zich, ongebonden door taboes, nu al drie jaar als barometer voor de perikelen van onze tijd bewezen. Onze standpunten worden met hoongelach onthaald tot men zich in de bittere realiteit verslikt. Ons standpunt is uit de Europese Unie te treden, maar we beseffen ook wat dit vereist en vooral wat dit tegenhoudt, even hypothetisch redeneren en anticiperen dus.

Hun oplossing

euro_h13.gifDe euro heeft de nationale markten vernietigd, daar is iedereen het over eens. Maar dat is niet erg, want we hebben de Europese Unie als goederenmarkt. En doordat de goederen- en de geldmarkt niet overeen komen, kan er dus met regionale markten gespeculeerd worden. Voor de macro-economische fanaten onder ons: het Mundell-Fleming model van de Onheilige Drievuldigheid wordt weggegooid, want enkel het IS-LM model is interessant, dat werkt alleen als je geen rekening moet houden met de duivelse balance of payments.

Prachtig voor het Europese ondernemersklimaat, ware het niet dat de meest ontwikkelde Europese landen daardoor een nieuwe VOC zijn voor Zuid- en Oost-Europa, maar dat terzijde. En daarnaast kunnen banken natuurlijk op zijn Amerikaans aan geldcreatie doen, een natte droom die ze al sinds de jaren '70 (Bretton-Woods) koesteren.

Enfin, iedereen wil de vruchten van dit euro-project wel, maar de prijs die men daarvoor moet betalen hoopten ze altijd te vermijden. Konden zij weten dat het Amerikaanse model zou instorten, en als het regent in de States...

Inderdaad, dan stormt het in de zwakste schakel, en naar pecking order was dat Griekenland. De heren eurocraten kregen toen twee keuzes: of ze geven toe, of ze slaan een Obama. Hadden ze toegegeven, dan was dat politieke zelfmoord geweest (leg twee decennia puur wanbeleid maar eens uit) en de facto het einde van de euro zoals we die kennen. Dus sloegen ze op 10 mei een Obama. Bailout!

Wat er nu precies gebeurt valt te vergelijken met een lopende band met daarachter een diepe put. Je moet blijven lopen, maar hoe sneller je loopt, hoe sneller de band gaat. Dat sneller lopen vraagt wat doping, in de financiële wereld noemen we dat dan: Special Purpose Vehicle. De Europese economieën die in de rats raken door de snelheid van de lopende band kunnen gebruik maken van een fonds, waar de hele Europese Unie garant voor staat. Hoeveel zit er in dat fonds? Niets, tenzij je meer dan een half biljoen aan schulden bedoelt.

Even goed laten bezinken dus: om de schulden van de noodlijdende eurolanden op te vangen heeft men nu een fonds gestart, gevuld met... schulden. Waar je dus eerst maar enkele landen met problemen had, probeert de EU nu samen te delen in de ellende. Over transfers gesproken! Komt daar overigens nog een extra half biljoen aan reeds bestaande schulden en leningen bij, zoals zo'n 250 miljard bij het IMF.

Lost het iets op? Neen, maar de crisis blijft wel afgewend zolang we maar niet allemaal tegelijk met Hellenische taferelen te maken krijgen, want dan zal dit fonds tot nagel op de doodskist verworden.

Hoe lang gaat de doping dan werken? Zolang de rente van het fonds op niveau van de nationale schulden blijft. En de twee trekken elkander op, aangezien bij stijgende rentes in een land, de andere landen meer schulden aangaan en de rente dus wéér stijgt en dus nog meer landen in de problemen komen en dus nog meer schulden aangegaan worden enz. etc. ... ad finitum (ook al geloven ze zelf blijkbaar ad infinitum, The American Way).

Maar natuurlijk zijn de beleidsmakers niet op hun achterhoofd gevallen, het reddingspakket zit vol met kussens die ervoor moeten zorgen dat het allemaal moet lukken. Daarom gaat men op de secundaire markt ingrijpen, in de hoop de speculanten in te tomen. Op termijn dient dit spel natuurlijk economische hervormingen binnen de eurozone mogelijk te maken, maar wat die hervormingen nu precies zijn zónder de europeanisering terug te draaien weet men eigenlijk nog niet...

Ons Alternatief

Men kan een dergelijk spelletje nog lang volhouden en er kan nog lang gespeculeerd worden over hoe we verder de vlucht vooruit kunnen nemen. Want dat is wat men doet, men vlucht steeds sneller om de schulden te snel af te zijn. Al speculerend over hoe we de schulden, die overigens grotendeels in de handen van internationale schuldeisers liggen (Mundell-Fleming: I'm Back!), ooit nog kunnen doen krimpen.

Is er een alternatief? Jazeker, en net als met andere van onze standpunten zal de toekomst ons gelijk bevestigen: uit de EU stappen. Theoretisch zouden de nieuwe munten die hieruit ontstaan aan gelijke hoogte als de euro kunnen beginnen, om vervolgens gedevalueerd te worden. Dit maakt de landen internationaal terug competitief genoeg voor een deels herstel van nationale markten en staat het aflossen van de schulden toe op termijn. Tegelijk kan met een nieuwe munt door termijnwissels uit te geven economische herstelprojecten gestart worden (de wissels moeten pas na een paar jaar worden terugbetaald maar kunnen ook zelf verhandeld worden, aannemers hebben niet te klagen in dat geval).

Zo nodig kunnen de landen onderling alsnog herverkavelen in nieuwe landen en Unies, dat is aan hen. Maar de nationale markten worden alleszins hersteld, de schulden worden afbetaald en men krijgt nog een monetaire bonus die een nieuwe internationale concurrentiepositie kan garanderen. Perfect, maar wat houdt dit tegen?

Ten eerste zou dit het politieke failliet van het Europese globaliseringsmodel betekenen en dus de politieke afrekening van zij die dit gesteund hebben. Beelden van een tribunaal voor alle Verhofstadts, Barroso's en Trichets schieten dan te binnen, maar de hand van de Verenigde Staten in de politieke non-agenda van de EU is daarin nog vele malen belangrijker om rekening mee te houden.

Ten tweede zou dit financiële paniek inluiden. Wallstreet, Londen en zelfs China zouden er geen raad mee weten, een dergelijk scenario verandert de wereldeconomie in een klap.

Maar dat houdt het rad des tijds niet tegen, zoals het er nu uitziet zal de EU vroeg of laat onder haar eigen gewicht bezwijken. Hoe zeer men dit ook uitstelt, en in de Verenigde Staten lukt dit aardig, de euro is de dollar niet (niettegenstaande dat de dollar ook niet het eeuwige leven is beschoren, maar dat terzijde). Naarmate de crisis zich verdiept, de verborgen problemen zich opstapelen en het zwaard van Damocles voor iedereen zichtbaar wordt, vergt het slechts een land om de logische stap te zetten, waarna de rest vanzelf volgt.

Wat ons betreft kunnen wij dit als een unieke kans zien om een unie voor Noordwest-Europa voor te bereiden. Vlaanderen kan immers uitsluitend geïntegreerd binnen een grotere context functioneren, België werkt niet en de hierboven beschreven Sovjet-Europese Unie is evenmin de context waarin wij ons willen begeven in de toekomst. Maar er is een alternatief voorhanden. We hebben de BENELUX immers nu al. Het was in de huidige context met de gevallen regering zelfs een gemiste kans, we hadden met de respectievelijke regionale regeringen naar Nederland kunnen te trekken om samen over een nieuwe en doorgedreven unie te onderhandelen. Die had nu al kunnen bestaan, binnen Europese context, met of zonder België maar wel met alle voordelen van gerechtvaardigde institutionele en economische integratie van de Delta-regio's.

Maar afgezien van dat het net wil lukken dat ook daar de regering gevallen was, vindt men het BHV-theater blijkbaar veel belangrijker dan onze economische toekomst veilig te stellen. Als het geen Vlaams separatisme is, dan is het wel Belgisch separatisme dat vooruitgang tegenhoudt in ons deel van het continent. België is al zo klein beweert men, maar over België als kunstmatige afsplitsing van een geografisch geheel horen we dan weer niets.

Het N-SA is de enige beweging in Noordwest-Europa die rekening houdt met de collectieve toekomst van onze regio's. En wij zijn de enige beweging met een realistische oplossing navenant de internationale context waar wij binnenkort mee geconfronteerd worden. Het is tijd om niet alleen in een post-Belgische context te denken, maar ook op een post-Europese context te anticiperen. De komende jaren kunnen wel eens heel snel gaan, hoe sneller we hierop kunnen reageren, hoe zachter de klap zal zijn voor ons én voor de rest van de wereld.

En wij vragen ons af, zijn er politieke partijen die zich serieus genoeg nemen om ook hier aandacht aan te besteden?

jeudi, 27 mai 2010

USA: Das Phantom "Wirtschaftsaufschwung" und die reale Depression

saupload_20080401_p1_big.jpgUSA: Das Phantom »Wirtschaftsaufschwung« und die reale Depression

F. William Engdahl

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

Neu veröffentlichte Berichte der US-Regierung werden als Beweis dafür bejubelt, dass sich die USA – im Gegensatz zur EU – in einer Phase des »Aufschwungs« befände. Man nährt die Illusion, in der größten Volkswirtschaft der Welt zeichne sich eine »Rückkehr zur Normalität« ab. Doch die Wirklichkeit hinter den getürkten Daten der US-Regierung sieht anders aus: Nur in den Computern des Arbeitsministeriums entstehen neue Arbeitsplätze – reine Phantomjobs.

Finanzmärkte und Fondsmanager von der Wall Street erzählen uns, in den USA seien schon sehr bald steigende Beschäftigungszahlen zu erwarten, da die Unternehmen wieder vermehrt einstellten. Diese Prognose lässt sich anhand realwirtschaftlicher Daten leider nicht erhärten. Es wird nur deshalb kurzfristig zu einem Anstieg der Zahl der Beschäftigten kommen, weil für die persönlichen Befragungen im Rahmen der alle zehn Jahre fälligen Volkszählung in den USA Hunderttausende schlecht bezahlte Teilzeitjobs angeboten werden. Diesen einmaligen Anstieg wird man als Zeichen eines allgemeinen Aufschwungs feiern.

Ein völliger Absturz in eine Wirtschaftsdepression wie in den 1930er-Jahren ist in den USA bislang nur deshalb verhindert worden, weil Regierung und Zentralbank seit drei Jahren in beispielloser Weise Geld in die Finanzmärkte und die Wirtschaft pumpen. Das Ergebnis ist eine nie dagewesene, untragbar hohe Staatsverschuldung. Was wir erleben, ist kein »typischer« Aufschwung. Zieht man die Auswirkungen des künstlich von der Regierung finanzierten Booms am Aktienmarkt seit März 2009 ab, gibt es keinen Aufschwung in der Realwirtschaft. Es kursiert das Märchen, wonach die Finanzmärkte die Entwicklungen der Realwirtschaft vorwegnähmen. Unsinn! Betrachten wir nur einige Fakten.

Der Aufschwung am Aktienmarkt an der Wall Street wird von Erwartung, Annahmen, vor allem aber von Liquidität beflügelt. In diesem Fall haben die Federal Reserve und das US-Finanzministerium die Märkte beflügelt, nicht die Realwirtschaft.

 

Schlüsselwert: das persönliche Einkommen

Zu über 70 Prozent hängt das BIP der USA vom privaten Verbrauch ab. In den Jahren der Immobilienblase von 2000 bis 2007 wurde der Konsum mit Schulden finanziert – viele nahmen Kredite zur Finanzierung des täglichen Verbrauchs, für den Kauf eines Autos, für das College-Studium ihrer Kinder usw. auf und setzten ihre Häuser als Sicherheit dafür ein. Der Prozess wurde durch niedrige Zinssätze der Fed aufrechterhalten, die Höhe der Schulden im Verhältnis zum persönlichen Einkommen erreichte auf dem Höhepunkt im Jahr 2007 den astronomischen Wert von 360 Prozent.

Als 2007 die Eigenheimpreise zu fallen begannen – zunächst für den riskantesten Sektor der Niedrigverdiener oder »Sub-prime«-Hypotheken – geriet die gesamte Schuldenpyramide ins Wanken. Millionen amerikanischer Familien, die sich zumeist vorher eines soliden Mittelklasse-Lebensstandards erfreut hatten, sahen den einzigen Ausweg darin, die Zahlungen für ihren wertvollsten Besitz – ihre Häuser – einzustellen. Sie waren nicht mehr in der Lage, die monatlichen Hypothekenraten aufzubringen und gleichzeitig die Familie zu ernähren, also ging das Haus zurück an die Bank. Seit 2007 häufen sich diese Fälle von Zahlungsunfähigkeit bei Hypotheken, und nach Einschätzung der American Mortgage Association (US-Hypothekenverband) wird dies noch mindestens drei Jahre so bleiben.

Der Nettoanstieg des persönlichen Einkommens ist das einzig echte Maß für neues Wirtschaftswachstum. Hier sieht es düster aus. Nach Angaben der Federal Reserve war der Abbau der Schulden [das so genannte de-leveraging] der privaten Haushalte im letzten Quartal höher als je zuvor in der Geschichte der Fed. Dieser verlangsamt sich nicht etwa, sondern beschleunigt sich vielmehr. Es gibt dabei zwei Möglichkeiten: Entweder werden Kreditkarten- und sonstigen Schulden aus dem verfügbaren Einkommen bezahlt, oder die Rückzahlung für Kreditkartenschulden, Auto und Haus wird eingestellt – der Privatkonkurs. Letzterer ist seit 2007 die vorherrschende Form, durch die sich amerikanische Familien von ihrer Schuldenlast befreien, ein sehr ungesunder Trend, der unsere Einschätzung bestätigt, wonach es sich gegenwärtig nicht um eine normale »Rezession« wie in der Nachkriegszeit handelt, sondern vielmehr um eine Große Depression von ähnlichen Ausmaßen wie der in Deutschland 1930/1931 und in den USA 1930 bis 1938. Es gibt keine neuen Wachstumsimpulse für die Wirtschaft aufgrund steigender persönlicher Einkommen, ganz im Gegenteil.

Betrachtet man das persönliche Einkommen abzüglich der staatlichen Versorgungsleistungen, dann ist der Fall eindeutig. Im Vergleich zum Vorjahr hat sich das Einkommen weniger verändert als je zuvor, ausgenommen die schwere Rezession nach dem »Ölschock« der 1970er-Jahre. Dass neun Monate nach dem offiziellen Ende einer Rezession das persönliche Einkommen (ohne staatliche Transferleistungen für die Sozialversicherung und ähnliches) zurückging, hatte es zuvor in der US-Wirtschaft noch nie gegeben. Nur staatliche Leistungen haben seit 2007 die Einkommen überhaupt steigen lassen. Der höchste Stand der persönlichen Einkommen in den USA wurde im September 2007 erreicht, als die Sub-Prime-Krise begann. Heute, im Mai 2010, also beinahe drei Jahre danach, liegt das persönliche Einkommen noch immer 700 Milliarden Dollar unter dem Niveau vom September 2007. So etwas war noch nie vorgekommen. Deshalb sah sich die Regierung gezwungen, zum wiederholten Male die Verlängerung von Arbeitslosenunterstützung für Millionen zu beschließen.

Seit dem dritten Quartal 2007 ist der Staat der einzige zumindest teilweise stabilisierende Faktor bei den Haushalts-Einkommen in den USA. In dieser Zeit sind die direkten staatlichen Transferleistungen auf fast 500 Milliarden Dollar gestiegen, was jedoch bedeutet, dass gegenüber 2007 insgesamt noch eine Lücke von etwa 200 Milliarden Dollar möglicher Ausgaben klafft. Das Staatsdefizit der USA nähert sich derweil im Ausmaß dem griechischen. Ausländische Käufer amerikanischer Staatsanleihen zögern, noch weitere Papiere aufzukaufen, das gilt besonders für Japan und China. Seit Dezember ist das US-Finanzministerium nur deshalb in der Lage, das rapide wachsende Defizit zu finanzieren, weil die Wall Street und die amerikanischen Rating-Agenturen die Erwartung schüren, der Euro stünde am Rande des Zusammenbruchs.

 

»Phantom«-Wachstum des BIP

Zu den stärksten Argumenten für einen Aufschwung in den USA zählt der Verweis auf die offiziellen BIP-Zahlen. Doch dieser Aufschwung ist ein reines Phantom. Der gemeldete, auf das Jahr berechnete inflationsbereinigte BIP-Zuwachs im ersten Quartal ist fast vollständig auf steigende Lagerbestände zurückzuführen, was den Wert kurzfristig in die Höhe trieb. Die zugrundeliegenden Daten erlauben keinen Rückschluss auf einen Anstieg in der wichtigen Kategorie des persönlichen Konsums.

Mein amerikanischer Freund, der Ökonom John Williams, betont: »Ein nachhaltiger Anstieg des persönlichen Verbrauchs erfordert einen nachhaltige Anstieg des persönlichen verfügbaren Einkommens …, eine kurzfristige Zunahme des Konsums kann man durch einen Vorgriff auf die Zukunft erreichen, indem man sich stärker verschuldet oder Ersparnisse liquidiert, aber diese alternative Finanzierung ist eben nur kurzfristig möglich und nicht nachhaltig. Die Monatsberichte für Januar und Februar 2010 zeigten im Vergleich zum vierten Quartal ein rückläufiges verfügbares Einkommen … Der reale Verbraucherkredit, über den nur Angaben für Januar und Februar vorliegen, lag im ersten Quartal unter dem Niveau des vierten. Insgesamt erlauben diese Zahlen keinen Rückschluss auf einen nachhaltigen Anstieg beim persönlichen Konsum, sie stellen vielmehr die Glaubwürdigkeit der von der Regierung veröffentlichten Berichte über den Konsum im ersten Quartal infrage.«

Ansonsten produzieren Unternehmen, einschließlich der wenigen, die von der Autoindustrie noch übriggeblieben sind, auf Halde, im Vertrauen auf den von der Regierung beteuerten bevorstehenden Aufschwung. Wenn sich dieser nun in den nächsten Monaten als illusorisch erweist, werden die Lagerbestände wieder abgebaut und Firmen geschlossen.

Darüber hinaus verfügen die Bundesstaaten und Kommunen anders als die Regierung in Washington nicht über den Luxus, Geld drucken zu können. Sie sind gesetzlich dazu verpflichtet, Ausgaben und Einnahmen »in der Waage zu halten«. Zum Ausgleich des Defizits kürzen Bundesstaaten und Kommunen die Ausgaben, Kalifornien ist dafür das schlimmste Beispiel. Auf Ebene der Bundesstaaten und Kommunen lag der Ausgabenrückgang von Januar bis März 2010 auf das Jahr umgerechnet bei 15 Prozent.

Das US-Arbeitsministerium hat gerade die Beschäftigungszahlen für April bekannt gegeben, sie zeigen einen starken Anstieg, der sich jedoch bei genauerer Betrachtung als Phantom erweist. Der Zuwachs an neuen Arbeitsplätzen geht auf überoptimistische Annahmen und auf Einstellungen für die Volkszählung zurück und weist zudem saisonale Verschiebungen auf. Auch mehrere unabhängige, politisch neutrale Daten sprechen gegen die offiziellen Daten, wie die vom Forschungsinstitut Conference Board ermittelte Zahl der Zeitungsanzeigen »Aushilfe gesucht« für März, die zum ersten Mal seit sechs Monaten rückläufig war und damit wieder das Rekordtief des Vorjahrs erreichte. Auch die von Conference Board mitgeteilte Zahl der Anzeigen »Aushilfe gesucht« im Internet ging erstmals seit fünf Monaten zurück. Der Einkaufsmanager-Schätzung für das produzierende Gewerbe zeigte für April eine Zunahme der Beschäftigung, der breiter gefasste Index hingegen abnehmende Beschäftigtenzahlen. Das Problem liegt in der Zuverlässigkeit der von der US-Regierung mitgeteilten Wirtschaftsdaten.

Nur wenigen ist bewusst, dass die US-Regierung »Annahmen« darüber anstellt, wie viele Unternehmen gegründet oder geschlossen werden, anstatt sich auf harte Daten zu stützen. Sie nennen es ihr »birth/death«-Unternehmensmodell. Ist der Wert positiv – mehr Neugründungen (»birth«) als Schließungen (»death«) von Unternehmen wie beispielsweise Kleinbetrieben, dann nehmen die US-Daten automatisch an, dass dadurch neue Arbeitsplätze mit einem bestimmten Einkommen geschaffen werden. Dieses »birth/death«-Konzept und die daraus entstehenden monatlichen Verfälschungen sind nichts anderes als pure Raterei, politisch motivierte Annahmen der Regierung. Die Regierung Obama hat Wirtschaftsdaten dahingehend verändert, dass sie ihren positiven Erwartungen entsprechen – laut Williams sogar in stärkerem Ausmaß als unter der Regierung Bush. Doch im April 2010 wurde vom US-Arbeitsministerium willkürlich angenommen, dass in dem Monat 188.000 Arbeitsplätze geschaffen worden wären, gegenüber 126.000 im April 2009. Diese Veränderung beruht auf reiner Annahme. Die US-Regierung hat für April 2010 62.000 Arbeitsplätze aus dem Nichts erschaffen.

Bis zum April 2010 betrug die Zahl der Einstellungen für die Volkszählung in den USA insgesamt 154.000, davon allein 66.000 im Monat April. Das war der stärkste kurzfristige Anstieg, allein aufgrund der zusätzlich eingestellten Zeit- und Gelegenheitsmitarbeiter für die Volkszählung. Dieser Anstieg wird im Mai erfasst. Welche »Annahmen« sonst noch Eingang in die laufenden Zahlen der Regierung gefunden haben, lässt sich nicht feststellen. Die Daten sind reine politisch motivierte Manipulation, aber mit politischer Manipulation können Familien weder Autos noch Häuser kaufen. Früher oder später reckt die Wirklichkeit ihr hässliches Haupt empor.

Was immer in den letzten drei Jahren durch die Sondermaßnahmen der Federal Reserve und des US-Finanzministeriums bewirkt worden ist, war möglich durch die kurzfristige Stabilisierung des Dollar-Systems und den daraus resultierenden Zeitgewinn; es diente nicht der langfristigen Stabilisierung und Gesundung des Finanzsystems oder der Wirtschaft. In meinem neuesten Buch Der Untergang des Dollar-Imperiums erkläre ich die Gründe dafür und auch, warum es unter den gegebenen Bedingungen nur bei einem neuen Weltkrieg einen Aufschwung in den USA geben kann. Würde das amerikanische Bankensystem normal arbeiten können, würde es in steigendem Maße Kredite vergeben und nicht zu einer langsamen Abwärtsspirale bei Konsumenten- und Unternehmenskrediten beitragen.

Die fiskalische Instabilität der USA, nicht der Eurozone, stellt das wichtigste globale Systemrisiko dar. Die derzeitige europäische Krise über Griechenland und Portugal nützt kurzfristig dem Dollar als »sicherem Hafen«. Das wird jedoch schon bald enden – oder es ist wahrscheinlich bereits beendet, denn die Aufmerksamkeit richtet sich schon wieder mehr auf die britische Staatsverschuldung und eine neue Pfund-Krise. Die sich verschlechternden wirtschaftlichen und fiskalischen Bedingungen in den Vereinigten Staaten werden in Kürze voll auf die heimischen und globalen Märkte durchschlagen. In dem Maße, wie die Große Depression in den USA mehr und mehr zutage tritt, werden gut informierte Investoren in Gold, Silber und ausländische sichere Häfen gehen, also wieder weit weg vom Dollar.

 

Mittwoch, 19.05.2010

Kategorie: Enthüllungen, Wirtschaft & Finanzen, Terrorismus

© Das Copyright dieser Seite liegt, wenn nicht anders vermerkt, beim Kopp Verlag, Rottenburg


Dieser Beitrag stellt ausschließlich die Meinung des Verfassers dar. Er muß nicht zwangsläufig die Meinung des Verlags oder die Meinung anderer Autoren dieser Seiten wiedergeben.

Ceux qui savaient

Ceux qui savaient

Par Paul Jorion

Ex: http://fortune.fdesouche.com/


On me dit souvent : « Vous faisiez partie du tout petit groupe de gens qui savaient qu’une crise majeure allait éclater ». Je réponds en général qu’en 2002, entre collègues, à l’heure du déjeuner, on discutait de la crise qui s’annonçait.

Mais ça ne s’arrêtait pas là : nous écrivions des rapports à l’intention de la direction. Et comme ceux-ci étaient accueillis par un grand silence, mes collègues me faisaient souvent part de leur découragement : « Ils ne prennent même pas la peine de lire ce que nous écrivons ! ».

Mes patrons n’étaient pas des imbéciles et cette interprétation désabusée me paraissait un peu courte. J’ai expliqué dans ma chronique du Monde – Économie des lundi 29 et mardi 30 juin 2009, intitulée « La bonne santé retrouvée des banques américaines », comment Angelo Mozilo, PDG de Countrywide, aussitôt qu’il eut compris, entreprit d’exercer toutes les stock options qu’il avait dans sa firme et de revendre l’ensemble de ses actions. Et ceci, le plus légalement du monde : en suivant le plan de désengagement par étapes prévu par la loi.

Je terminais ma chronique en disant ceci : « Si le parallèle avec Countrywide a un sens, il s’agit alors simplement pour les dix banques ayant aujourd’hui remboursé l’argent du TARP de consciencieusement nettoyer la caisse avant de mettre définitivement la clé sous la porte. Lorsque les trillions à nouveau perdus seront examinés, les quelques milliards détournés in extremis par leurs dirigeants, passeront, c’est à parier, relativement inaperçus. »

Or, aux Etats-Unis, les informations tombent en pluie drue depuis quelques mois : le récit de l’invention du CDO synthétique (voir Glossaire) rapportée par Michael Lewis dans son livre The Big Short : « la grande vente à découvert », pour pouvoir précisément parier sur la chute de l’immobilier américain, le fonctionnement du hedge fund Magnetar, expliqué par Yves Smith dans son livre ECONned (intraduisible : «conned» = roulé dans la farine), les CDO synthétiques Abacus de Goldman Sachs au centre d’une plainte de la SEC (Securities & Exchange Commission), le régulateur des marchés américain, et ceux appelés Baldwin, de Morgan Stanley, que la presse évoquait vendredi, etc., tous expliquent avec moult détails que toutes les firmes à Wall Street, tous les fonds d’investissement spéculatifs, ne tombaient pas à la même vitesse : certains avaient très bien compris ce qui se tramait, et chacun rassemblait tout l’argent auquel il avait accès pour le consacrer à une seule chose : parier sur la chute du capitalisme américain, la « grande liquidation avant fermeture définitive ! ».

Je ne faisais pas partie en réalité des rares élus qui avaient deviné ce qui allait se passer : je faisais partie des rares crétins qui avaient choisi de vendre la mèche plutôt que de me joindre à la foule de ceux déterminés à ne pas laisser passer sans broncher une occasion de devenir super-riche comme on n’en voit qu’une seule fois dans sa vie.

Seule question : que vaudront les dollars après la fermeture définitive ? Les euros, on le sait déjà.

————————-
Michael Lewis, The Big Short. Inside the Doomsday Machine, London : Allen Lane, 2010

Yves Smith, ECONned : How Unenlightened Self Interest Undermined Democracy and Corrupted Capitalism, New York : Palgrave, 2010

 

Ce texte est un « article presslib’ ». Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un «journaliste presslib’» qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

Le blog de Paul Jorion

00:20 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie, initiés, crise, finances, politique internationale | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mercredi, 26 mai 2010

Mettre fin au déclin de l'Europe prendra une génération

Mettre fin au déclin de l’Europe prendra une génération

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Pour comprendre que la prospérité ne viendra pas des plans de relance de l’État mais des entrepreneurs et de leur prise de risque, cela prendra une génération

L’Union européenne dit sauver la Grèce, ou plutôt l’État grec, mais chacun comprend qu’elle sauve ses propres banques. Un mensonge de plus qui renforce la perte de confiance envers les autorités. L’Europe poursuivra son déclin si elle ne change pas complètement d’état d’esprit. «Aujourd’hui, si l’on réinventait l’automobile, elle serait interdite par les autorités parce que quelqu’un montrerait que la voiture peut tuer,» déclarait récemment Jürgen Hambrecht, président du conseil d’administration de BASF, lors de l’ISC Symposium de Saint-Gall. La prise de risque semble interdite en Europe. Pourtant la prospérité ne viendra pas des plans de relance d’États tous plus ou moins gravement endettés ni d’une politique monétaire créatrice de fausses incitations. Mieux vaut replacer l’entrepreneur dans le rôle de pilote, même si cela prendra une génération.

L’OCDE vient en effet de publier une étude fort intéressante * sur les impôts sur les salaires. Ceux-ci englobent les charges patronales et salariales de sécurité sociale et ce que l’on nomme le coin fiscal (tax wedge), c’est-à-dire l’écart entre le coût total de la main-d’œuvre pour l’employeur et ce que le salarié reçoit.

Pourquoi un entrepreneur aurait-il intérêt à investir en Europe si la moitié du coût du travail part en cotisations sociales?

Le pire coin fiscal se trouve en Belgique (55,2%), Hongrie (53,4%), Allemagne (49,2%) et France (49,2%).
La Grèce n’est pas loin (41,5%). Les bons élèves, ceux qui tentent d’attirer l’initiative privée, sont la Nouvelle-Zélande (0,6%), l’Islande (8,6%), le Luxembourg (11,2%), l’Irlande (11,7%).

D’une année à l’autre, la Nouvelle-Zélande fait le plus d’effort en direction des entreprises (–2,66% en un an), devant la Turquie et la Suède. Par contre, le coin fiscal a augmenté en Suisse, ce qui la place parmi les six pays qui partent dans le mauvais sens…

La Nouvelle-Zélande se met donc en évidence. Sa monnaie a gagné 20% contre le franc en un an en vertu des achats étrangers de ses obligations et de nombreuses implantations d’entreprises. La Chine est devenue son deuxième partenaire commercial, derrière l’Australie, dont le premier marché d’exportation est la Chine. L’ascension de l’Empire du Milieu frappe les esprits. Le pays fait maintenant partie du Top 5 des marchés d’exportation de 11 pays contre seulement 2 en 1990.

Ces classements valent plus que n’importe quel discours de Nicolas Sarkozy ou de José Barroso. Ils montrent qu’il y a des pays qui se battent pour attirer les investisseurs et d’autres qui accusent le marché. Pourtant le marché, c’est l’entrepreneur, le consommateur, chaque individu.

L’accélération du transfert de pouvoir vers l’Asie se lit dans une autre étude, effectuée par Goldman Sachs, qui décrit les cinq principaux marchés d’exportations en 1980, 1990, 2000 et 2008. L’Australie exprime à merveille cette redistribution des cartes. En 1980, ses 4 principaux marchés étaient le Japon, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande. En 2008, ils sont remplacés par Japon, la Chine, la Corée et l’Inde. Les Etats-Unis ne sont plus que cinquièmes.

C’est en Europe que l’on observe la plus grande stabilité. L’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni restent les trois principaux marchés d’exportation de la France. Le Top 5 des partenaires de la Suisse est également stable, à l’exception de l’arrivée en deuxième position des États-Unis.

Mais des modifications sont annoncées. En 2012, la Chine dépassera la France comme premier partenaire commercial de l’Allemagne. La part des exportations allemandes vers les pays du BRIC est d’ailleurs passée de 3,9% à 8,4% en huit ans. Pour Siemens ou BMW, les relations avec la France comptent moins qu’avec les pays du BRIC.

Le dernier classement de la compétitivité des pays réalisé par l’IMD, qui sort ce jour, permettra de suivre l’ascension des pays asiatiques et la position des membres de l’eurozone.

Pour sortir de cette logique du déclin, il ne faut pas demander aux hommes de l’État de rétablir une situation dont ils sont responsables, selon Patrick de Cazenove, secrétaire général du Cercle Bastiat. Mieux vaut rendre aux privés les services qui leur ont été pris et les laisser gérer, suivant ainsi le conseil de Deng Xiaoping: peu importe qu’un chat soit blanc ou noir s’il attrape la souris.

L’effort requis est considérable. La crise de la dette publique traduit, selon le philosophe Anthony de Jasay, un problème de préférence temporelle: les biens futurs ont moins de valeur que les biens actuels. C’est le symptôme de la carte de crédit et de l’«envole-toi maintenant et paie plus tard». L’apparente irresponsabilité des hommes politiques dans la gestion des retraites, des assurances sociales ou des services publics est plus rationnelle qu’il n’y paraît. Leurs promesses dépendent des votes obtenus lors des élections. Ils laissent supposer que leurs réserves financières sont immenses. Plane ainsi l’espoir d’un possible «envole-toi maintenant et ne paie peut-être pas, ou ne paie jamais». C’est parce que le gouvernement peut emprunter sur l’avenir que l’opposition à son programme dépensier ne rencontre guère d’opposition. Dans les démocraties modernes, le déficit est endémique. Les énormes déficits publics des mauvaises années ne font que succéder aux petits déficits des bonnes années. «Quand une société fonctionne avec une carte de crédit collective, il est difficile d’espérer mieux», selon de Jasay.

La crise de l’Europe, comme la crise bancaire, devrait inciter à sortir de ce cercle vicieux et à se sentir chacun responsable de ses décisions. L’exercice n’est pas impossible. D’ailleurs le nombre de pays qui n’ont pas de problème de dette publique n’est-il pas majoritaire?


* Les impôts sur les salaires, OCDE, mai 2010.

Le Temps

Un banquier suisse annonce la fin de l'euro

euro bris.jpg

 

Un banquier suisse annonce la fin de l’euro

 

 

Dans un incroyable entretien accordé hier au quotidien suisse La Tribune de Genève, Alexandre Wohlwend, patron d’Arabesque Wealth Management, est convaincu que l’euro ne survivra pas à la crise actuelle. Mieux que ça, il confirme les prévisions les plus sombres sur les évènements en cours : pour que la monnaie unique se maintienne, il faudrait aligner au même niveau toutes les économies des pays de la zone euro, ce qui est exactement ce que le pouvoir autoritaire européen est en train de mettre en place avec la mise sous tutelle des Etats concernés.

 

S’exprimant sans langue de bois, M. Wohlwend explique également que « les États-Unis ont planifié et souhaité la création de l’euro, avec la complicité de la Communauté européenne, pour contaminer l’Europe avec leur concept de mondialisation ».

 

"Je considère que la constitution de l’Europe autour de la monnaie unique est un non-sens politique, économique et culturel. L’Histoire à montré que toute monnaie plurinationale est vouée a exploser s’il y a des déséquilibres dans les économies qui la partagent. (…)

 

L’euro n’échappera pas à la règle car les différences culturelles et économiques en Europe son énormes. La crise grecque n’est que le premier symptôme. (…)

 

Cela pourrait être très rapide. J’estime qu’avant cinq ans les pays européens auront largement commencé à se retirer de la zone euro. (…)

 

[Le plan de 750 milliards est] une fuite en avant. (…) L’Europe est euphorique car elle est droguée à la dette. Cette solution ne fait qu’augmenter la dose de la drogue en créant encore plus de dettes ! Tout cet argent sera finalement ponctionné auprès des contribuables, ce qui risque d’entrainer une crise sociale importante. (…)

 

Ce sont les États-Unis qui ont planifié et souhaité la création de l’euro, avec la complicité de la Communauté européenne, pour « contaminer » l’Europe avec leur concept de mondialisation et de profits maximum à court terme. Le problème, c’est qu’ils ont créé un endettement abyssal et démantelé leur industrie, rapidement imités en cela par les États européens. En outre, depuis qu’ils ont séparé le dollar de l’étalon-or, ils ont créé de la monnaie à tout va, jusqu’à faire baisser de 98% la valeur du billet vert par rapport à l’once d’or. Le dollar est lui aussi moribond et la disparition de l’euro lui profitera en lui permettant de rester momentanément en vie. (…)

 

Avec 2200 milliards de dollars que la Chine détient en bons du Trésors américains, chaque chinois possède une créance virtuelle de 15′000 dollars envers les États-Unis. Pour l’instant, il n’est pas dans l’intérêt de la Chine de voir chuter la monnaie américaine ; elle continuera donc à augmenter ses réserves en bons du Trésors, qu’elle finira par utiliser pour acheter des pans entiers de l’industrie américaine. Et fera vraisemblablement de même, dans la foulée, avec les pays occidentaux si ces derniers ne se protègent pas par un retour à leur souveraineté monétaire et territoriale, visant à la reconstruction d’un tissu industriel, seul gagnant d’une stabilité économique à long terme.

_______________

Propos recueillis par Emmanuel Barraud, pour la Tribune de Genève

vendredi, 21 mai 2010

Schweiz zeigt, wie man auch ohne Euro in internationaler Finanzwelt bestehen kann

axalp-265863.jpg

 

Schweiz zeigt, wie man auch ohne Euro in internationaler Finanzwelt bestehen kann

Bei den SPÖ-Attacken auf die Schweiz schwingt offenbar der Neid auf die wirtschaftlich erfolgreichen Eidgenossen mit

Als vollkommen unangebracht bezeichnete heute der freiheitliche Delegationsleiter im Europäischen Parlament, Andreas Mölzer, die Angriffe von SPÖ-Klubobmann Josef Cap auf die angeblichen Schweizer „Trittbrettfahrer“ in Sachen Euro-Rettung sowie die Aussage von Bundeskanzler Werner Faymann, die Schweiz versuche bei ihren Beziehungen zur EU möglichst viele Rosinen herauszupicken. „Hier schwingt offenbar der Neid auf unser wirtschaftlich erfolgreiches Nachbarland mit, das von der Euro-Krise unberührt geblieben ist“, betonte Mölzer.

Zwar hätten auch Schweizer Banken in Griechenland viel Geld verdient, aber das sei kein Grund, so der freiheitliche EU-Mandatar, von den Eidgenossen Geld für die Rettung des Euro zu verlangen. „Wie sich nun herausstellt, ist die Entscheidung der Schweizer, am Franken festzuhalten, völlig richtig. Die Schweiz zeigt, wie man in einer zunehmend globalisierten Welt auch ohne Euro erfolgreich sein kann. Schließlich ist ja der Euro und nicht der Schweizer Franken ins Visier des internationalen Spekulantentums geraten. Daher gehen die SPÖ-Forderungen an die Schweiz an der Realität vorbei und schaden darüber hinaus dem außenpolitischen Ansehen Österreichs“, schloß Mölzer.

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/

L'euro et ses prochaines aventures

L'euro et ses prochaines aventures

Par Jean-Claude Werrebrouck

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Note au lecteur : la bonne compréhension de ce texte suppose la lecture des articles du 28/01/2010 (L’euro : implosion ou sursaut ?) et du 16/02/2010 (Pour mieux comprendre la crise : déchiffrer l’essence de l’Etat).

La crise grecque et ses prolongements confirment que ce prêt à porter qu’est la monnaie unique est porteur de méfiance chez les passagers clandestins du bateau euro.

Tous veulent conserver les avantages qu’ils se sont progressivement créés dans le bateau : faibles taux d’intérêt, « monnaie de réserve à l’américaine », terrain de jeu plus vaste au profit des entrepreneurs politiques pour certains, exportations « à la chinoise » pour d’autres.

Aucun ne voulant en payer le prix, c’est-à-dire le coût de l’entretien du bateau pour le maintenir à flots : création d’une zone monétaire optimale par vaste édification d’un Etat européen à l’instar de l’Etat fédéral américain, politique de change, contrôle de la banque centrale, etc.

La grande crise des années 2010 devant inéluctablement connaître des développements monétaires, il était logique qu’elle développe d’abord une métastase dans le bateau le plus sensible : l’euro zone.

La solution toute temporaire à la crise grecque et à ses prolongements immédiats, confirme le refus de payer le prix d’une bonne maintenance du bateau.

Avec le temps, il se confirmera que les entrepreneurs politiques français ont préféré une nouvelle fuite en avant, plutôt que d’affronter leurs collègues allemands et d’exiger des solutions plus radicales : quel entrepreneur politique français au pouvoir pourrait aujourd’hui, sans risque, oser vendre sur le marché des idées, outre le « quantitative easing » semble-t-il acquis de haute lutte, la fin de l’indépendance de la BCE, ou la fin de la libre circulation des capitaux ?

De telles propositions développeraient – encore aujourd’hui – un double risque électoral et financier, double risque fonctionnant en boucle. Produits politiques trop innovants aujourd’hui, il faudra pourtant bien les mettre en place pour éviter un demain encore plus ruineux.

Une caisse à outils pour deux crises

Il y a pourtant un progrès significatif entre la solution imaginée pour la Grèce et la solution acquise dans la nuit du 9 au 10 mai.

Dans le premier cas, le dispositif est intergouvernemental et surtout à un coup. C’est dire qu’il faut revoir toute la procédure en cas de besoins nouveaux.

Dans le second, il est possible de passer à la mitrailleuse : constitué essentiellement d’un « Special Purpose Vehicle » de droit privé luxembourgeois, il vient en appui dans un nombre de cas non défini a priori. Il s’agira toujours de prêts conditionnels, à partir d’une matière première qui ne sera plus de la dette des autres Etats prêteurs. Simplement, ces derniers garantissent l’activité du SPV. Si les modalités de fonctionnement ne sont pas encore connues, il faut néanmoins noter que le nouveau dispositif n’est pas encore celui d’une mutualisation de la dette, qui ferait disparaître les dettes souveraines et donc les spreads.

Mais surtout, un progrès sensible figure sous la forme d’une intervention beaucoup plus active de la BCE sur le marché secondaire de la dette, ce que Jean Quatremer appelle une « nuit du 4 août » .

Le nouveau dispositif n’est pas une simple arme de dissuasion : il devra servir sur les futurs champs de bataille annoncés, dès que les taux sur dettes nationales deviendront supérieurs au taux proposé par le SPV. Les besoins futurs pour les PIGS étant très importants, on peut penser que le taux de financement du SPV sera très vite celui qui sera payé par ces derniers.

En théorie, chaque fois qu’une agence nationale de la dette viendra buter sur un taux supérieur à celui qui approvisionne le SPV, l’Etat correspondant changera de fournisseur de liquidités, les classiques Spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT) se retournant vers le SPV.

Sauf à considérer que ce dernier fonctionne avec une marge bénéficiaire (comme c’est le cas dans le dispositif grec), il deviendrait très vite un acteur essentiel, avec une spéculation qui pourrait rapidement se déplacer sur lui. Avec le risque de passer de la fragilité en détail à la fragilité en gros… C’est la raison pour laquelle de nombreux freins seront sans doute envisagés, pour éviter un usage trop aisé du dispositif.

Mais le nouveau dispositif ne règle en rien la maintenance du bateau, les trous confectionnés par les passagers clandestins (déficits budgétaires) étant rebouchés avec la matière dégagée par de nouveaux trous.

La fuite en avant continue par conséquent, fuite concernant désormais, dans un même mouvement, le sauvetage des Etats et celui du système financier, beaucoup plus lourdement chargé en dettes publiques qu’en 2008. Le naufrage de l’un, signifiant désormais le naufrage de l’autre.

Le dispositif SPV est toutefois lui-même complété par l’intervention de la BCE sur les marchés secondaires des dettes souveraines, ce que certains commentateurs appellent l’arme nucléaire.

Cette nouvelle fuite en avant a été politiquement préférée à une sortie de la zone de ceux des passagers clandestins les plus touchés par la spéculation. Il est vrai qu’un raisonnement fort simple nous permet de comprendre qu’un passager clandestin quelconque, par exemple la Grèce, ne peut quitter le navire sans faire chavirer l’ensemble.

Un passager clandestin prisonnier

Une sortie précautionneuse de la Zone voudrait que dans une nuit de week-end, un décret annonce le retour de la Drachme, en stipulant que toutes les créances libellées en euros sont converties en Drachmes sur la base d’un taux de 1/1. Cela concernerait tous les éléments de la masse monétaire et le taux de conversion choisi permettrait de ne pas altérer l’expression monétaire des prix internes, tout au moins dans le très court terme.

Par contre, dans le cadre des opérations avec l’étranger, il y a une dévaluation à prévoir, par exemple de moitié. Les titulaires étrangers de dette grecque, comme les nationaux, sont à échéance remboursés en Drachmes. Les bilans privés locaux ne connaissent guère de changement, sauf quand ils sont l’image d’activités faisant intervenir des actifs et passifs en devises étrangères. Selon les cas, actif ou passif, il y a réévaluation ou dévaluation, et donc modification de la structure des patrimoines. La partie de la masse monétaire figurant sous la forme fiduciaire ne constitue qu’un problème fort marginal, et on comprend fort bien que les agents ne se rendront pas à la banque pour convertir leurs derniers euros et chercheront à bénéficier du nouveau taux de change.

La dévaluation, dans un pays très largement déficitaire, constitue une forte baisse du pouvoir d’achat sur les marchandises importées. En retour, la Grèce devient théoriquement plus compétitive sur ses activités traditionnelles. Les mouvements de capitaux sont en théorie favorables, la fuite étant pénalisante et les rapatriements avantageux. Le mouvement des taux est, lui, soumis à probable et significative évolution inverse.

On peut débattre à l’infini de la solution retenue sur le paiement de la dette détenue par des étrangers (80% de la dette grecque est aujourd’hui détenue par des non résidents). Le remboursement en Drachmes ne correspondant pas à une répudiation, si le nouveau taux de change est adopté. Il s’agirait d’ailleurs d’une solution optimale puisque, formellement, il n’y aurait pas, d’une part, restructuration et renégociation de la dette et, d’autre part, maintien insupportable de son poids grâce à sa monétisation. On peut en effet penser que la sortie de la zone est assortie d’une renationalisation de la Banque centrale, laquelle monétise en fonction de critères politiquement déterminés.

Et le critère numéro 1 est évidemment de sortir de l’étau monétaire, donc l’abandon de la rente financière sur la dette. On peut même penser que, dans un souci de respect des contrats et engagements, tout serait entrepris pour amortir le choc de la sortie, sur la dette dont la maturité n’est pas immédiate. Certes, une pression inflationniste s’enclenche en liaison avec une baisse des cours de la dette souveraine, mais il n’est pas interdit de penser que le Trésor rachète lui-même, progressivement, les titres en voie de dépréciation.

A terme, la dette publique, et la rente correspondante, disparaît et peut ne pas se reconstituer, comme le révèle l’expérience de la France d’avant la loi du 3 janvier 1973, laquelle viendra interdire à son Etat tout accès aux crédits de la banque centrale… d’où l’émergence de la problématique de la dette.

Ainsi brièvement exposé, on peut penser que, bien menée, une sortie de la zone, d’un pays étranglé par la dette publique, est économiquement et politiquement jouable. Et si, d’aventure, la compétition entre acheteurs de voix, sur les marchés politiques locaux, devait déboucher sur un retour des déficits, l’inflation et la dépréciation externe viendraient bloquer tout retour de la rente. Au-delà de la redistribution imposée par les entreprises gagnantes sur le marché politique, chacun est davantage rétribué en fonction de sa productivité, et moins en fonction de son positionnement dans l’accès à une rente en voie de disparition.

Le raisonnement ci-dessus exposé, est pourtant très probablement erroné, en raison des risques de contagion qui, dans un premier temps, ferait chuter l’euro, puis affaisserait les cours des dettes souveraines de fragilité comparable, puis mettrait en péril la solvabilité des banques, et par contagion au marché interbancaire mondial, développerait une nouvelle crise systémique… Cette fois, sans le secours d’Etats en défauts.

Il est d’ailleurs probable que la sortie de la zone se produirait en utilisant un taux de change, non plus par rapport à l’euro duquel le divorce est envisagé, mais par rapport au dollar. Ce qui assurerait la rapide disparition de l’euro lui-même. Une sortie individuelle n’est donc guère envisageable.

Dans ce bateau des passagers clandestins, si la solidarité est inexistante, il faut néanmoins tout entreprendre pour éviter la ruine collective. Et donc, la voie de la sortie n’est pas celle qui sera retenue sur les marchés politiques, qui se doivent de découvrir un très complexe compromis assurant la reconduction au pouvoir du plus grand nombre.

C’est dire que les passagers clandestins sont tenus de rester dans un bateau qui, prenant l’eau, continueront dans un mouvement ascendant, à boucher des trous en en créant de nouveaux toujours plus vastes. Besogne d’autant plus épuisante qu’il faut d’un même geste maintenir à flot le bateau voisin : celui du système financier dont le destin est a priori indissolublement lié à celui des Etats.

Des marchés politiques en quête d’innovations de produits

Il est évidemment difficile de décrire les prochaines étapes de la fuite en avant, et comme le dirait Hegel : « nul ne peut sauter par-dessus son temps ».

Pour autant, l’une d’entre elles vient immédiatement à l’esprit : il s’agit de la mutualisation de la dette. Le dispositif construit dans la nuit du 10 mai en constitue les prémisses, puisqu’il n’est pas intergouvernemental et se trouve issu de la commission. Il n’est toutefois pas organe de mutualisation faisant disparaitre la notion même de dette souveraine.

L’étape suivante sera donc la création d’un outil de la dette pour l’ensemble de la zone. Sera ainsi créée une « Agence Zone Euro », sur le modèle de l’Agence France Trésor, laquelle sera chargée de la vente de dette pour l’ensemble de la zone. Si le spread disparait, on peut aussi penser que les taux qui s’y fixeront pour les différentes maturités seront dans un premier temps plus accessibles aux Etats les plus fragiles.

Le problème restera toutefois celui de la clé de répartition et des droits de tirage des divers Etats. Nombreux sont les « think tanks » (Montaigne ; Bruegel ; etc.) qui, d’ores et déjà, proposent aux entrepreneurs politiques de miraculeuses solutions. Avec néanmoins de gros débats sur les marchés politiques, moins entre entreprises politiques de chaque Etat, qu’au niveau international.

Solution d’étape, qui ne résout en aucune façon la crise générale de la dette et laisse entier le heurt de plus en plus frontal entre une rente croissante et des Etats providence qui constituent – pour partie et pour partie seulement – la rente des plus humbles et des accidentés de la crise.

Le périmètre des PIB étant devenu inélastique, la rente qui se goinfre de la dette devra rogner les avantages sociaux obtenus sur les marchés politiques. Et cette inélasticité est a priori davantage le danger des « petits un peu ronds » de la zone. C’est que la rigueur des plans d’ajustement, dans un contexte de crise mondiale, ne laissera que fort peu de chance à une augmentation de la demande globale, comme ce fut le cas dans les années 90 pour des pays comme le Canada ou la Suède.

Ainsi la Grèce qui, au nom de l’ajustement, pour ne prendre qu’un exemple, connaissant une hausse des prix interne impulsée par une hausse de TVA (4 points), verra – en raison de l’élasticité/revenu et prix de la demande – une diminution de la consommation globale. Et diminution aggravée par une élasticité croisée, non négligeable, de la demande souterraine… Ce qui signifiera, dans quelques mois, une aggravation de sa situation. Donc, une augmentation de la part de la rente dans le revenu global. Comme quoi, les entrepreneurs politiques restent dans la fuite en avant.

La solution de la mutualisation de la dette nous fait donc passer de la fragilité en détails, à la fragilité en gros. Avec, toutefois, cette formidable soupape de sécurité qu’est l’évolution du comportement de la BCE, laquelle aura pour effet, en cas de réussite, de maintenir la zone, tout en contenant sans doute partiellement les effets destructeurs de la rente. De quoi prolonger la fuite en avant…

Réussite effectivement temporaire car, le remboursement de la dette étant devenu largement impossible, le bilan de la BCE deviendra très lourd, d’où de nouvelles inquiétudes sur les marchés.

Mais surtout, puisque la lutte contre l’inflation est abandonnée au profit de l’achat massif de titres publics, d’abord nationaux puis ensuite européens – des « Eurobonds » – le différentiel d’inflation ne pourra qu’augmenter et élargir le fossé entre pays de la zone.

Et possiblement une entreprise politique française gagnante…

A terme, des entrepreneurs politiques innovants devront prendre le risque de propositions radicales et reconnaître l’impossibilité, au moins temporaire, de poursuivre une aventure si mal engagée. La cartellisation sur l’euro des entreprises politiques, jusqu’ici constatée tant au niveau national qu’au niveau de la zone, devra inéluctablement disparaître.

Les entreprises politiques françaises se sont historiquement cartellisées les premières pour faire naître l’euro et en tirer beaucoup d’avantages en termes d’offre pléthorique de produits politiques : l’euro minimisait le coût du déficit qui, lui-même, pouvait multiplier les produits contre des voix, à effet de se maintenir au pouvoir ou de conquérir le pouvoir.

L’euro n’étant plus capable de minimiser le coût de la dette, le gonflement de la rente vient vider les rayons de la boutique de l’Etat providence… et donc, ruiner la machine à capter des voix. Le prix à payer est lourd : en termes de fréquentation des marchés politiques (taux d’abstention) et en termes de parts de marché (pollution des petits partis).

Les vrais bénéficiaires de la dette ne sont plus des titulaires d’avantages sociaux à crédit, mais des rentiers majoritairement non résidents. Le nombre des bénéficiaires de l’Etat providence étant plus important, le pacte sur l’euro, devenu intenable, sera rompu, et l’entreprise politique française qui aura le courage d’offrir ce nouveau produit aura beaucoup de chances d’emporter la mise.

Et effectivement, en raison d’une histoire de l’euro qui est spécifiquement française, la probabilité de voir ce produit offert par une entreprise française est grande. Ce qui ne veut pas dire qu’il est une promenade de santé, puisqu’il passe par un conflit avec la quasi-totalité des entreprises politiques allemandes (démocratie chrétienne, sociale démocratie, verts, libéraux démocrates) et qu’il suppose de grandes capacités de communication vis-à-vis des marché. Mais, en cas de réussite, cette entreprise s’inscrira dans l’Histoire.

La suite du scénario est plus simple et se trouve déjà dans les pistes de réflexion de nombreux think tanks, universités, voire ministères… Il s’agit généralement de séparer les « grands minces » des « petits un peu ronds » et de retrouver une certaine homogénéité monétaire.

Concrètement, on trouverait un euromark avec l’Allemagne, la Hollande et l’Autriche, et un eurofranc avec la France et nombre de pays de l’Europe du sud. Un taux de change revisitable permettrait à chacun des deux groupes de forger une politique économique adaptée, avec, en particulier, la disparition relative d’une rente devenue, en raison du mode de fonctionnement des marchés politiques, économiquement et socialement intolérable.

Un tel scénario signifierait de grands bouleversements dans les méthodes de construction ou reconstruction de la maison Europe, dans un contexte qui restera celui de la grande crise des années 2010, mais dont la gestion pourra s’inspirer d’une innovation de produit politique majeure.

La crise des années 2010

jeudi, 20 mai 2010

LEAP: la dislocation géopolitique mondiale accélère son rythme

LEAP : la dislocation géopolitique mondiale accélère son rythme

Communiqué public du Laboratoire Européen d’Anticipation Politique (LEAP), 15 mai 2010

Comme anticipé par le LEAP – Europe 2020 en décembre 2009 et février 2010, le printemps 2010 marque bien un point d’inflexion de la crise systémique globale, caractérisé par son aggravation brutale du fait de l’ampleur insoutenable des déficits publics (voir novembre 2009) et de l’inexistence de la reprise tant annoncée (voir septembre 2009).

Les dramatiques conséquences sociales et politiques de ces évolutions reflètent par ailleurs bien le début du processus de dislocation géopolitique mondiale, comme anticipé en février 2009.

Enfin, les récentes décisions prises par les dirigeants de la zone Euro confirment les anticipations du LEAP, inverses du discours dominant de ces derniers mois, sur le fait que non seulement l’Euro n’«exploserait pas» à cause du problème grec, mais qu’au contraire la zone Euro sortirait renforcée de cette étape de la crise (1).

On peut même estimer que depuis la décision de la zone Euro, sorte de « coup d’Etat de l’Eurozone » soutenu par la Suède et la Pologne, de créer ce vaste dispositif de protection des intérêts de 26 Etats membres de l’UE (2), la donne géopolitique en Europe a radicalement changé. Parce qu’elle va à l’encontre des préjugés qui façonnent leur vision du monde, il va bien entendu falloir quelques mois à la plupart des médias et opérateurs, pour se rendre compte que, derrière l’apparence d’une décision budgétaro-financière purement européenne, il s’agit d’une rupture géopolitique à l’impact mondial.

Accroissement actuel des dettes nationales pour les USA, le Royaume-Uni, l'Euroland et le Japon (en vert : % de la dette par rapport au PIB / en rouge : augmentation prévue de la dette pour 2009 et 2010 / en jaune : données pour l'Allemagne) - Source : Commission Européenne (Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Coup d’Etat de l’Eurozone à Bruxelles : les Etats fondateurs de l’UE en reprennent le contrôle

Nous analysons donc en détail, dans ce [numéro], les nombreuses conséquences pour les Européens et pour le monde de ce qui peut être appelé le « coup d’Etat » de l’Eurozone au sein de l’UE : face à l’aggravation de la crise, les Seize ont effet pris le contrôle des leviers de l’UE, construisant de nouveaux outils qui ne laissent plus d’autre choix aux autres membres que de suivre ou de s’isoler dangereusement. Dix des onze autres Etats membres ont décidé de suivre, à l’image des deux plus importants d’entre eux, la Suède et la Pologne, qui ont choisi de participer activement au dispositif mis en place par l’Eurozone (les huit autres sont actuellement, soit en train de négocier leur entrée dans la zone Euro comme l’Estonie dès 2011 (3), soit assistés directement par la zone Euro comme la Lettonie, la Hongrie, la Roumanie…). C’est une (r)évolution que notre équipe avait bien anticipée depuis plus de trois ans. Récemment, nous avions même précisé qu’il fallait s’attendre à une évolution rapide de la position de la zone Euro, une fois les élections régionales allemandes et l’élection législative britannique passées. Cependant, nous n’avions pas imaginé qu’elle se ferait en quelques heures, ni avec une telle audace quantitative (son montant de 750 milliards d’euros, soit 1.000 milliards de dollars) et qualitative (prise de contrôle de l’UE par l’Eurozone (4) et bond en avant en terme d’intégration économique et financière).

Toujours est-il que, sans le savoir et sans qu’on leur ait demandé leur avis, 440 millions d’Européens environ viennent d’entrer dans un nouveau pays, l’Euroland, dont certains partagent déjà la monnaie, l’Euro, et dont tous partagent désormais l’endettement et les moyens communs de surmonter les problèmes importants qu’il pose, dans le contexte de la crise systémique globale. Les choix budgétaires et financiers effectués lors du Sommet du week-end du 8 mai, en termes de réponse à la crise de l’endettement public européen, peuvent être appréciés différemment selon l’analyse que l’on fait de la crise et de ses causes. Et le LEAP développe ses propres analyses en la matière dans ce [numéro]. Mais, il n’est plus discutable qu’une rupture radicale de la gouvernance de l’Europe vient de prendre place : une gouvernance collective continentale vient d’émerger brutalement, ironiquement, 65 ans exactement après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, célébrée d’ailleurs en grande pompe à Moscou le même jour (5) et au moment de la célébration de la fête de la création de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier, l’ancêtre commun de l’UE et de l’Euroland. Cette simultanéité n’est pas une coïncidence (6) et marque une étape importante dans la dislocation géopolitique mondiale et la reconstitution de nouveaux équilibres globaux. Sous la pression des évènements déclenchés par la crise, l’Eurozone a ainsi entrepris de prendre son indépendance par rapport au monde anglo-saxon, dont les marchés financiers restent encore l’expression. Ces 750 milliards d’euros et cette nouvelle gouvernance européenne (des 26) constituent la mise en place d’un rempart contre les prochaines tempêtes générées par l’endettement insupportable de l’Occident, et qui vont affecter le Royaume-Uni puis les Etats-Unis (cf. numéro d’avril 2010), créant des désordres dont la « crise grecque » n’aura donné qu’un faible aperçu.

Le FME privera à terme le FMI de 50% de sa principale contribution, celle des Européens

A ce propos, le LEAP souhaite rappeler une vérité que la plupart des médias ignorent depuis plusieurs semaines : contrairement au discours dominant, le FMI, c’est d’abord et avant tout de l’argent européen. En effet, un Dollar sur trois du FMI est apporté par les Européens, contre seulement un sur six pour les USA (leur part a été divisée par deux en 50 ans). Et l’une des conséquences des décisions européennes de ces derniers jours, c’est que cela ne sera plus le cas très longtemps. Notre équipe est convaincue que d’ici trois ans au plus tard, quand il sera temps de pérenniser en Fonds Monétaire Européen le fonds d’intervention créé les 8 et 9 mai 2010, l’UE réduira d’autant sa contribution au FMI. On peut estimer, dès maintenant, que cette réduction de la contribution européenne (hors Royaume-Uni) sera d’au moins 50% : cela permettra au FMI de devenir plus global en rééquilibrant automatiquement les parts des BRIC, et en obligeant dans la foulée les USA à abandonner leur droit de veto (7) ; mais cela contribuera également à le marginaliser fortement, puisque l’Asie a déjà créé son propre fonds d’intervention d’urgence. C’est un exemple qui illustre combien les décisions européennes du début mai 2010 sont grosses de changements géopolitiques d’envergure, à l’échelle des toutes prochaines années. Il est d’ailleurs peu probable que la plupart des décideurs impliqués dans le « coup d’Etat de l’Eurozone » aient bien compris les implications de leurs décisions. Mais personne n’a jamais dit que l’Histoire était principalement écrite par des gens qui comprenaient ce qu’ils faisaient.

Evolution des contributions au FMI par pays/zone (1948-2001) - Source : FMI / Danmarks National Bank - 2001

Le Royaume-Uni : isolé désormais face à une crise historique

L’une des causes et des conséquences à la fois, de cette évolution, c’est la complète marginalisation du Royaume-Uni. Son affaiblissement accéléré, depuis le début de la crise, concomitant à celui de son parrain américain, a créé la possibilité d’une reprise en main complète et sans concessions de l’évolution du projet européen, par les Continentaux. Et cette perte d’influence renforce, en retour, la marginalisation de la Grande-Bretagne, puisque les élites britanniques sont piégées dans le déni de réalité qu’elles ont également fait partager à leur peuple. Aucun des partis britanniques, pas même, à ce stade, les Libéraux-Démocrates pourtant plus lucides que les autres forces politiques du royaume, ne peut envisager revenir sur des décennies de discours accusant l’Europe de tous les maux et affublant l’Euro de toutes les tares. En effet, même si leurs dirigeants se rendaient compte de la folie d’une stratégie consistant à isoler chaque jour un peu plus la Grande-Bretagne, alors même que la crise mondiale passe à la vitesse supérieure, ils se heurteraient à cet euroscepticisme public qu’ils ont entretenu au cours des années passées. L’ironie de l’Histoire a encore été bien présente au cours de ce week-end historique des 8/9 mai 2010 : en refusant de se joindre aux mesures défensives et protectrices communes de l’Eurozone, les élites britanniques ont, de facto, refusé d’attraper la dernière bouée de sauvetage qui passait à leur portée (8). Le continent européen va maintenant se contenter de les regarder essayer de trouver les 200 milliards d’euros dont leur pays a besoin, pour boucler le budget de cette année (9). Et si les dirigeants londoniens pensent que les spéculateurs de la City auront des états d’âmes pour briser la Livre sterling et vendre les Gilts, c’est qu’ils n’ont pas bien compris l’essence même de la globalisation financière (10), ni consulté les nationalités de ces mêmes opérateurs (11). Entre Wall Street qui est prêt à tout pour attirer les capitaux mondiaux (il suffit de demander à la place suisse ce qu’elle pense de la guerre que se livrent les places financières mondiales), Washington qui se démène pour aspirer toute l’épargne mondiale disponible et un continent européen qui s’est dorénavant placé sous la protection d’une monnaie et d’un endettement communs, les jeux sont déjà faits. Nous n’en sommes toujours qu’à l’étape du drame, car les principaux acteurs anglais n’ont pas encore compris le piège dans lequel ils se sont enfermés ; d’ici quelques semaines, nous passerons à la tragédie britannique car, à l’été, tout le Royaume-Uni aura identifié le piège historique dans lequel le pays s’est placé tout seul.

Ainsi, au moment où l’Euroland émerge à Bruxelles, le Royaume-Uni se débat avec un Parlement indécis, l’obligeant à passer par un gouvernement de coalition qu’il n’a pas connu depuis 1945 et qui conduira le pays à de nouvelles élections d’ici la fin 2010.

Des élites et un peuple britannique dans la difficulté, qui vont devoir «penser l’impensable»

Quoi qu’en disent les protagonistes de la coalition qui s’installe à la tête du Royaume-Uni, le LEAP estime en effet très improbable que cette alliance puisse durer plus de quelques mois. La structure très disparate des deux partis concernés (les Conservateurs comme les Libéraux sont très divisés sur nombre de sujets), conjuguée aux décisions impopulaires, conduit cet attelage tout droit vers des crises internes à chaque parti et donc, à une chute du gouvernement. Les Conservateurs vont d’ailleurs jouer cette carte car, à la différence des Libéraux-Démocrates, ils ont les moyens financiers de « se payer » une nouvelle campagne électorale d’ici fin 2010 (12). Mais, l’écueil sous-jacent le plus dangereux est d’ordre intellectuel : pour éviter la tragédie qui s’annonce, le Royaume-Uni va devoir « penser l’impensable », reconsidérer ses convictions profondes sur son identité insulaire, sa « nature » trans-atlantique, son rapport à un continent désormais en voie d’intégration complète, lui qui, depuis des siècles, pense le continent en terme de division. Pourtant, la problématique est simple : si le Royaume-Uni a toujours estimé que sa puissance dépendait de la division du continent européen, alors, en toute logique, au vu des évènements en cours, il doit désormais reconnaître qu’il s’achemine vers l’impuissance… et en tirer les conclusions pour, lui aussi, effectuer un « saut quantique ». Si Nick Clegg semble équipé intellectuellement pour faire ce saut, ni les Conservateurs de David Cameron, ni les élites britanniques dans leur ensemble, ne paraissent encore mûres. Dans ce cas, la Grand-Bretagne devra, hélas, en passer par la case « tragédie » (13).

En tout état de cause, ce week-end des 8/9 mai 2010 en Europe, plonge nombre de ses racines directement dans la Seconde Guerre Mondiale et ses conséquences (14). C’est d’ailleurs l’une des caractéristiques de la crise systémique globale, telle qu’annoncée par le LEAP en février 2006 : elle met « fin à l’Occident tel qu’on le connaît depuis 1945 ».

Une autre de ces caractéristiques, est l’envolée du cours de l’or (en particulier par rapport au Dollar US), face à la crainte croissante concernant l’ensemble des monnaies fiduciaires (voir le numéro de janvier 2010) (15) ; car, pendant que tout le monde parle de l’évolution de l’Euro par rapport au Dollar US, le Dollar reste à ses niveaux historiques les plus bas, quand il est mesuré par rapport à ses principaux partenaires commerciaux (voir graphique ci-dessous), signe de la faiblesse structurelle de la devise américaine. Dans les mois à venir, comme anticipé par le LEAP, l’Euro va retrouver son niveau d’équilibre de moyen terme, au-dessus de 1,45 dollar pour un euro.

Dans ce numéro, avant de présenter ses recommandations concernant les devises, la bourse et l’or, le LEAP analyse ainsi, plus en détail, la pseudo-reprise américaine, qui est essentiellement une vaste opération de communication destinée, en interne, à faire repartir la consommation des ménages (tâche impossible désormais) et, en externe, à éviter l’affolement des créditeurs étrangers (au mieux, ce seront quelques trimestres de gagnés). Les Etats-Unis prétendent ainsi pouvoir échapper à une brutale cure d’austérité, comme les autres pays occidentaux ; alors qu’en fait de reprise, c’est une « déprise » ou une « unrecovery », comme le titre avec humour Michael Panzner, dans un article exemplaire, publié le 27 avril 2010 dans Seeking Alpha.

Evolution du Dollar Index rapporté aux principaux partenaires commerciaux, et de l'index des hausses et baisses cumulées du Dollar par rapport aux huit devises principales - Source : BCA Research, Bloomberg, JP Morgan Chase, avril 2010

———

Notes :

(1) La faiblesse très relative de l’Euro, par rapport au Dollar US, constitue un énorme avantage compétitif pour les exportations de l’Eurozone et handicape, au contraire, les tentatives américaines de réduire le déficit commercial du pays (d’ailleurs le déficit commercial US s’est accru en mars 2010). Les prochains mois vont voir cette détérioration s’accentuer. Source : AP/NDTV, 12 mai 2010

(2) Le Royaume-Uni s’est en effet, de facto, placé hors de cette protection. Pour notre équipe, c’est une étape de plus franchie par le Royaume-Uni en direction de la crise historique dans laquelle il va se débattre, tout seul, à partir de l’été 2010. Même le Financial Times s’est fait l’écho de ce risque croissant. S’il faut faire une comparaison avec la crise du système bancaire de 2008, le Royaume-Uni ressemble de plus en plus à Lehman Brothers, pilier d’un système qui refuse de s’avouer qu’un opérateur si central puisse être aussi dangereusement affaibli et qui finit par provoquer un effondrement du système lui-même. Pour pousser l’analogie une étape plus loin, demandez-vous qui va jouer le rôle d’AIG dans les semaines et mois qui suivront. Source : CNBC, 11 mai 2010

(3) C’est en juillet 2010 que la décision finale sera prise. Source : France24, 12 mai 2010

(4) Le 9 mai 2010, les 27 ministres des finances de l’UE ont en effet été sommés d’endosser les décisions du sommet de l’Eurozone qui avait réuni la veille les seize chefs d’Etat et de gouvernement de la zone Euro, faute de quoi l’Eurozone agirait seule et laisserait donc les onze autres pays dépourvus de protection face à la crise financière. Seul le Royaume-Uni, par réflexe et du fait de sa crise politique, a refusé le « diktat », mais sans être en mesure de s’y opposer comme il aurait pu le faire il y a encore un an, avant que son influence ne commence à s’effondrer.

(5) Source : RFI, 09 mai 2010

(6) Non pas que Moscou ait quoi que ce soit à voir avec les décisions prises à Bruxelles les 8 et 9 mai.

(7) Source : Bretton Woods Project, 19 mars 2008

(8) A ce sujet, le LEAP voudrait tordre le cou à la fable monétaire qui circule à longueur de médias économiques et reprise en cœur par la plupart des économistes : le fait de pouvoir dévaluer sa monnaie à « volonté » n’est pas du tout un facteur d’indépendance, ni un instrument constructif de sortie de crise ; bien au contraire. D’une part, ces dévaluations sont imposées par les « marchés », c’est-à-dire par des forces extérieures au pays dont la dernière préoccupation est l’intérêt du peuple concerné par la dévaluation ; d’autre part, ces dévaluations conduisent inévitablement à un appauvrissement du pays et à sa dépendance croissante vis-à-vis de ses partenaires aux devises plus fortes qui, dans un système de libre circulation des capitaux, peuvent acheter les « bijoux de famille » du pays à peu de frais. Le processus en cours dans l’Eurozone, qui impose en effet de difficiles cures d’austérité, est entrepris dans un cadre collectif avec, pour objectif, de permettre aux Etats concernés de rétablir des finances publiques saines, tout en préservant les grands équilibres du modèle socio-économique européen. Face à l’Eurozone, le FMI n’est qu’un acteur secondaire, qui n’est là que pour apporter un peu d’expertise technique et quelques dizaines de milliards d’Euros d’appoint, dizaines de milliards qui sont une part bien modeste de la grosse contribution des Européens au FMI en 2010 : plus de 30% du total, contre à peine plus de 15% pour les Etats-Unis.

(9) Et ce n’est pas parce que c’est un Français qui le dit publiquement, à savoir Jean-Pierre Jouyet, président de l’Autorité française des Marchés Financiers et ancien ministre des Affaires européennes, que c’est nécessairement faux. Source : Le Figaro, 11 mai 2010

(10) Comme le souligne fort justement Paul Mason dans son article publié sur la BBC le 11 mai 2010, les réactions des marchés vont affecter le Royaume-Uni et, en matière d’obligations, à la différence des actions, la taille des opérateurs peut faire toute la différence.

11) Il va être très intéressant de suivre le conflit avec la City que la coalition au pouvoir à Londres déclare vouloir ouvrir, en annonçant qu’elle va morceler les grandes banques britanniques d’ici un an. Source : Telegraph, 12 mai 2010

(12) Source : DailyMail, 04 mai 2010

(13) Et nous ne nous attardons même pas sur l’émergence croissante de la «question anglaise» au sein d’un Royaume de plus en plus désuni, suite aux « dévolutions » successives qui autonomisent de plus en plus l’Ecosse, le pays de Galles et l’Ulster. Il faut lire, à ce sujet, le très intéressant article de Tim Luckhurst, publié le 09 mai 2010 dans The Independent.

(14) Et même au-delà, puisque David Cameron (43 ans) est le plus jeune premier ministre britannique depuis 200 ans et George Osborne (38 ans), le plus jeune Chancelier de l’Echiquier depuis 125 ans. Cela suffira-t-il ? Rien n’est moins certain, puisque les lecteurs du LEAP savent que nous estimons que la crise remet en cause un ordre du monde établi il y a près de quatre cents ans, instituant la City de Londres comme place financière mondiale. Peut-être faudra-t-il aller chercher des dirigeants britanniques aux qualités inconnues depuis plus de quatre cents ans ? Source : Telegraph, 12 mai 2010

(15) Signe des temps, l’Emirates Palace, l’hôtel le plus luxueux d’Abou Dhabi, vient de mettre en place le premier distributeur automatique de mini-lingots d’or, en lieu et place des traditionnels distributeurs de billets. Source : CNBC, 13 mai 2010

LEAP – Europe 2020

Il mito dell'amicizia USA-Europa

Il mito dell'amicizia USA-Europa

di Gianni Petrosillo

Fonte: Conflitti e strategie [scheda fonte] 


Nessun problema è mai stato risolto semplicemente aggirandone la causa. Questa è invece la strategia che l’UE sta adottando per parare i colpi degli avversari dopo l’attacco speculativo contro la Grecia e la stessa moneta unica europea.
Mentre nessun analista mette in dubbio che la Grecia non sia stata virtuosa nel controllare le proprie spese, in pochi ammettono però che Atene è stata attirata in una trappola preparata dalle principali marchant banks americane e dalle Agenzie di rating, le quali adesso la colpiscono a morte con dei pretesti. Il disegno che questi soggetti stanno portando a compimento per destabilizzare l’area euro è condotto con le armi della guerra finanziaria ma la matrice del suo sviluppo è di tipo politico.
Chi c’è dietro questo complotto? Direttamente gli speculatori come gli hedge fund che già scommettono contro Papandreou e il suo governo. Tuttavia, se non si valuta questo come il vero punto focale delle manovre speculative in atto si coglie più facilmente che l’obiettivo principale è quello di scuotere gli anelli deboli dell’eurogruppo per nascondere i disagi e i default di Stati ben più grandi e potenti, come il Regno Unito e gli Usa.
Il primo ha già dichiarato che non parteciperà al fondo d'urgenza pensato a livello europeo per aiutare i Paesi della zona euro in difficoltà. La ragione ufficiale è che il regno di Sua Maestà la Regina non fa parte di eurolandia per cui non vuole riparare i danni che non ha causato, quella sottesa è invece di tipo logico: il Governo inglese non vuole contribuire a puntellare una situazione che deve invece precipitare per salvare le sue prerogative nell’attuale sistema economico globale.
Le bombe ad orologeria dell’economia mondiale stanno pertanto altrove, in quelle nazioni che hanno dominato l’attuale governance finanziaria internazionale per decenni e che perdono adesso terreno a causa dello squilibrarsi degli assetti mondiali in ambito geopolitico.
La Grecia è un diversivo che ci costerà caro pur non essendo le sue finanze in una condizione così disastrosa. Ma il momento storico in cui questo default è stato fatto deflagrare la dice lunga sulla posta in palio. Tutto è cominciato con gli articoli di quei botoli dei giornali economici inglesi, cani rabbiosi che si scagliano contro i paesi membri dell’UE per obnubilare i guasti di casa loro. Il crollo della Grecia è frutto di questa  cospirazione che ha giocato anche su fattori psicologici, in una fase in cui la preoccupazione generale è la porta di entrata nel caos sistemico. Del resto, i farabutti della speculazione hanno prima circondato la preda, l’hanno disarmata, privata dei mezzi per respingere gli attacchi, ed assicuratisi che nessuno sarebbe  celermente andato in suo soccorso (l'Ue) l’hanno azzannata come vampiri. Dopodiché l’orizzonte del loro assedio si è ovviamente potuto allargare perché per salvare il dollaro e la sterlina ci vuol altro che la piccola Grecia, lo scopo è la debilitazione stessa dell’euro. Anche senza voler ragionare in questo momento sul dato storico sistemico sono di certo Il Regno Unito e gli Stati Uniti i paesi in più grave situazione d'indebitamento privato e pubblico. Se la zona europea si fosse mantenuta salda e fortificata grazie alle sue politiche economiche morigerate (forse fin troppo!) chi avrebbe comprato i T-Bond americani? Chi avrebbe permesso agli statunitensi e agli inglesi di rifinanziare il proprio debito per  svariate centinaia di miliardi essendo la liquidità così scarsa? In questo contesto, dove non si può dimostrare con i numeri la propria solidità finanziaria, bisogna far sprofondare gli altri, metterli in ginocchio e privarli di qualsiasi credibilità. Dopo la Grecia, che ha aperto le danze degli stati insolventi, questi ladri di futuro altrui si accaniranno contro Spagna, Portagallo e forse anche Italia. Per prevenire ulteriori problemi occorre far crollare il mito dell’amicizia tra Europa e Usa e dare al Vecchio Continente una prospettiva geostrategica con nuove alleanze (politiche ed economiche) con i giganti emergenti dell'est (Russia e Cina). Se si continuerà invece a battere la stolida antica strada l’Europa verrà quasi sicuramente risucchiata nel vortice della dominanza statunitense, senza nemmeno i vantaggi di una volta. L’epoca è cambiata, si capisca almeno questo, gli amici di un tempo hanno un volto sempre più aggressivo e meno rassicurante.

Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

US-Kongress beugt sich (erneut) den Göttern der Wall Street

wall%20street.jpg

 

US-Kongress beugt sich (erneut) den Göttern der Wall Street

F. William Engdahl

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

Wer noch immer der Illusion nachhängt, der US-Kongress sei eine unabhängige gesetzgeberische Volksvertretung, die zum Wohle der gesamten Nation handele, der sollte diese nach der jüngsten Abstimmung über eine geplante Finanz-»Reform« endgültig aufgeben. Mit einer mehr als deutlichen Mehrheit von 61 zu 33 Stimmen hat der US-Senat den Vorschlag, die sechs größten Banken des Landes zu zerschlagen, abgelehnt. Eine vorgesehene Sonderabgabe für die Wall-Street-Banken in Höhe von 50 Milliarden Dollar für den Fall des Zusammenbruchs einer größeren Bank fand ebenfalls keine Mehrheit.

Die beiden vorgeschlagenen Änderungen waren Teil des Entwurfs für das Gesetz »Safe Banking Act of 2010«. Mit ihrem Votum über die geplante Verordnung zur Zerschlagung der Banken haben die 61 Senatoren dafür gestimmt, genau das System am Leben zu erhalten, das ursächlich für den Crash von 2007 verantwortlich war. Die sechs größten US-Banken – Goldman Sachs, Citigroup, JP MorganChase, Bank of America, Wells Fargo und Morgan Stanley – beherrschen weltweit auch den Derivatehandel, besser Finanzwetten genannt.

In meinem Buch Der Untergang des Dollar-Imperiums zeige ich im Detail, wie diese Wall-Street-Banken die Macht erobert haben, und zwar auf Kosten des Wohlergehens des Landes und letztlich der gesamten Weltwirtschaft. Den Vorläufern dieser Banken gelang 1913 ein regelrechter Putsch, als Präsident Woodrow Wilson das Federal-Reserve-Gesetz unterzeichnete, durch das der Kongress seines von der Verfassung garantierten Rechts auf die Kontrolle über das Geld des Landes beraubt wurde. Die Federal Reserve wurde als private Institution im Besitz privater Interessen und unter Kontrolle der Wall Street gegründet. Die Einrichtung der Federal Reserve ermöglichte den Eintritt der USA in den Ersten Weltkrieg gegen Deutschland, um die Finanzen der Bank J.P. Morgan zu retten, die (unter Missachtung der amerikanischen Neutralität) Gläubiger Frankreichs und Englands war.

Tim Geithner, der heute als Obamas Finanzminister fungiert und angeblich die Finanzkrise beilegen soll, hat zusammen mit Larry Summers zwei wichtige Gesetzentwürfe formuliert – die Außerkraftsetzung des Glass-Steagall-Gesetzes von 1933 und das Gesetz zur »Modernisierung des Warenterminhandels«, den sogenannten »Commodity Futures (d.h. Derivate) Modernization Act« – und damit die Schaffung jener Mammut-Finanzkonglomerate ermöglicht, die dann »zu groß, um unterzugehen« wurden. Durch das Commodity-Futures-Gesetz wurde der Handel mit Finanzderivaten und Energiederivaten jeglicher staatlichen Aufsicht entzogen.

Mit dem Votum gegen die Verordnung zur Zerschlagung der Banken und gegen die vorgesehene Sonderabgabe hat der Senat deutlich zu erkennen gegeben, dass ihn die Wall Street fest im Griff hat: die Doktrin vom »zu groß, um unterzugehen« wird beibehalten. Bislang sieht es so aus, als werde die Wall Street aus dem Großen Finanzkrach von 2008 mit noch weit größerer politischer Macht hervorgehen, als sie sie während der Regierungszeit George W. Bushs besessen hatte.

27 Demokraten stimmten gemeinsam mit fast allen Republikanern – lediglich drei waren nicht mit von der Partie – gegen die Zerschlagung der Banken. Präsident Barack Obama war gegen die Sonderabgabe und die Maßnahmen zur Zerschlagung; während der Debatte über die Abstimmung empfing er Jamie Dimon, den Chef von J.P. Mogan, zum Abendessen im Weißen Haus. J.P. Morgan ist die größte amerikanische Bank, sie hat 2009 mehr Geld für Lobbyarbeit ausgegeben, als irgendeine andere Bank.

Wirtschaftlich gesehen gibt es keine Bestätigung dafür, dass Megabanken irgendetwas zur Stützung der Wirtschaft beitrügen, das kleinere Institute nicht genauso leisten könnten. Tatsächlich hat sich im Verlauf der Jahrhunderte gezeigt, dass Großbanken zerstörerisch wirken. Adam Smith hat bereits im 18. Jahrhundert vor den Gefahren der Megabanken gewarnt, die derzeitige Krise in der EU über Griechenland und Portugal stellt diese erneut unter Beweis. Goldman Sachs und JP MorganChase haben mithilfe von Derivaten die Finanzen Griechenlands so manipuliert, dass sich das Land 2002 unter falschen Voraussetzungen in den Euro schleichen konnte. Im Verein mit den amerikanischen Rating-Agenturen stecken sie heute hinter der Finanzkriegsführung, durch welche die Griechenland-Krise auf die gesamte EU ausgedehnt wird, um den Euro als mögliche alternative Reservewährung zum US-Dollar auszuschalten.

Kaum zu glauben ist indessen, dass es die (private) Federal Reserve wiederholt abgelehnt hat, ihre geheimen Vereinbarungen mit den Großbanken in der Finanzkrise offenzulegen. Obwohl die allgemeine Aufmerksamkeit dem Finanzministerium und dem US-Konjunkturprogramm Troubled Asset Relief Program galt, war die Fed die treibende Kraft hinter den Bailouts durch die US-Regierung: 4,3 Billionen Dollar wurden praktisch unter Ausschluss der Öffentlichkeit in das Bankensystem gepumpt. Außerhalb der Fed weiß niemand, wer zu welchen Bedingungen Geld erhalten hat, noch wer die Transaktion genehmigt hat. Das einflussreichste Mitglied der Fed, der Präsident der New York Federal Reserve Bank William Dudley, war zuvor geschäftsführender Direktor bei Goldman Sachs. Er übernahm den Posten von Tim Geithner, dem Mann der Wall Street, als dieser 2009 nach Washington wechselte.

 

Mittwoch, 12.05.2010

Kategorie: Allgemeines, Wirtschaft & Finanzen, Politik

© Das Copyright dieser Seite liegt, wenn nicht anders vermerkt, beim Kopp Verlag, Rottenburg


Dieser Beitrag stellt ausschließlich die Meinung des Verfassers dar. Er muß nicht zwangsläufig die Meinung des Verlags oder die Meinung anderer Autoren dieser Seiten wiedergeben.

lundi, 17 mai 2010

De crisis van het humanisme

De crisis van het humanisme

Ex: http://yvespernet.wordpress.com/

Onlangs ben ik een paar interessante boeken tegengekomen die een gezonde kritiek geven op het (atheïstische) humanisme. Een kritiek die geen reactionaire bedenkingen bevat en durft stellen dat het humanisme ook goede dingen heeft voortgebracht. Denken we maar aan het vallen van de absolute vorsten, de vooruitgang in de geneeskunde en het algemeen onderwijs. Maar we moeten eerlijk zijn, tegenover die verwezenlijkingen staat een grote “MAAR”.

In één van die boeken “Onbehagen met het modernisme”, later meer over deze boeken, staat een mooie anekdote over Georges Sorel. De man zelf was een orthodoxe marxist en trok dan ook ten strijde tegen de gevestigde orde, inclusief tegen God. Rebelleren tegen de Almachtige is immers simpel en atheïsten gedragen zich dan ook vaak als de ongelovige versie van de Taliban. Tegenover God plaatsen zij daarboven ook nog eens de verheerlijking van de wetenschap. Een menselijk gegeven dus dat faalbaar is. Het perfecte en het Allerhoogste wordt dus niet langer als streefdoel, met het volle besef dat het onbereikbaar is, gezien, maar wel het feilbare en het middelmatige. Generaties humanisten en atheïsten hebben dan ook geprobeerd om hun visie te funderen op sterke menselijke voorbeelden, maar mensen als George Sorel (maar ook Nietzsche) beseften dat ze daarin jammerlijk begonnen te falen:

Sorel [bestudeert] in ‘Le système historique de Renan’ de deelname van het christendom aan het ontstaan van een nieuwe cultuur: martelaars en monniken hebben door hun geloof en hun voorbeeld een nieuwe wereld helpen scheppen. Sorel, die een aandachtige lezer van Ernest Renan is geweest [...] was geobsedeerd door een vraag van de auteur ‘Vie de Jésus’ over het postchristendom: ‘De religieuze mensen leven van een schaduw. Wij leven van de schaduw van een schaduw. Waarvan zal men na ons leven?’ Die vraag drukte inderdaad op zeer acute en paradigmatische wijze de vrees van Sorel uit: welk geloof (welke mythe) zal de nodige morele en sublieme inspiratie geven na het verdwijnen van het christendom?

Onbehagen met de moderniteit“, Uitgeverij Pelckmans, Kapellen, 2001, p. 48

Ondertussen kunnen we wel zeggen welke mythe dat is geworden. De mythe van het materialisme, de massaconsumptie en de gecommercialiseerde maatschappij. Geen God, geen moraal. Atheïsme is een moordende wereldvisie. Niet zozeer omdat het streeft om God te doden, maar omdat het de moraal van de mens (al dan niet onbewust) doodt. Uiteindelijk zullen wij zonder God niet meer worden dan consumerende dieren. En als dat het kroonstuk moet zijn op duizenden jaren beschaving, dan kan ik enkel met een grote droefheid naar de geschiedenis kijken.

12 mei 2010 Geplaatst door Yves Pernet

00:25 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, humanisme, crise, crise des valeurs | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 13 mai 2010

La Grèceest victime d'une guerre menée par les Anglo-Saxons

«La Grèce est victime d'une guerre menée par les Anglo-Saxons»

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Evidemment, tous les pessimistes finissent un jour par avoir raison : une catastrophe survient qui fait triompher leur mauvais augure. Mais Franck Biancheri a annoncé la crise déclenchée par les subprimes plus de deux ans avant qu’elle n’arrive, les désordres sociaux qui en sont nés (manifestations telles qu’on en voit en Grèce, Bossnapping [séquestration de patrons]) plusieurs mois avant qu’ils ne se réalisent.

Ambrose Evans-Pritchard, dans le «Daily Telegraph» du 13 décembre 2009

On accorde donc de plus en plus de crédit à ses analyses, et on le taxe de moins en moins de paranoïa. Aujourd’hui, son LEAP (Laboratoire européen d’anticipation politique) met en garde contre les bombes à retardement que sont l’Angleterre et les USA.

La Grèce est au plus mal et vous, vous vous focalisez sur le Royaume-Uni…

La Grèce ne pouvait plus continuer ainsi, c’est évident, et ce qui lui arrive maintenant sera à terme salutaire pour le pays. Mais tout le monde le savait depuis longtemps, et ses chiffres ne sont pas si désastreux. Il faut donc se demander «pourquoi maintenant» ? Tout a, en fait, commencé par une série d’articles en début d’année, publiée dans le Financial Times, la voix de la City, qui soulignait les problèmes du pays, laminait et laminait en parlant du danger que représentait sa situation économique. Il y a eu un travail de sape de longue haleine, qui a évidemment poussé les autres médias à couvrir ce thème. La crise de la Grèce est avant tout née d’une guerre psychologique : c’est une crise de confiance, une prophétie auto-accomplie.

Pourquoi le Royaume-Uni s’amuserait-il à faire cela ?

Parce que, suite à la crise, les Etats sont en situation de guerre économique. En Suisse, vous avez été les premiers à en prendre conscience, puisque les Britanniques et les Américains s’en sont pris à votre place financière très vite et très violemment, pour protéger et avantager les leurs. Les Européens commencent tout juste à comprendre ce qui leur arrive.

La Suisse était en concurrence directe avec ces deux pays, mais pourquoi s’en prendre à la Grèce ?

Ce n’est pas la Grèce qui est visée, mais la zone euro et sa monnaie. La Grèce est une cible facile parce que son économie n’est pas très importante – elle n’a donc pas les mêmes moyens pour se défendre que l’Allemagne ou la France. Couler l’euro, c’est intéressant pour la livre et le dollar. Créer cette diversion, c’est aussi un moyen de cacher ses problèmes.

C’est-à-dire ?

Le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont dans une situation d’endettement privé et public insoutenable. Or, il y a actuellement trop de pays qui veulent se financer – d’ici décembre, il va falloir trouver entre 150 et 200 milliards d’euros – et pas assez d’argent à disposition. Ça ne va donc pas être simple pour les Anglo-Saxons. D’autant plus qu’une partie des emprunts arrive à maturité pour les Etats-Unis, qui vont devoir les refinancer. Dans ce contexte de forte concurrence, vous avez tout intérêt à apparaître comme un bon candidat, et à couler les autres candidats.

Vous pensez que d’autres pays, l’Espagne ou le Portugal par exemple, risquent d’être touchés ?

Ce qui a permis aux agences de notation de changer la note de la dette grecque, est la découverte que certains chiffres étaient faux – c’est certes un prétexte, mais dans le cas des deux pays que vous citez, elles auront de la peine à en trouver un. Je crois d’autant moins à une contamination que ces pays ne sont pas des gros opérateurs dans l’économie européenne. Zapatero a eu raison de s’énerver, parce qu’il n’y a aucune raison de retirer sa confiance à l’Espagne.

Vous dites que cet épisode aura des conséquences positives. Lesquelles ?

Pour la Grèce, ce sera l’occasion de moderniser son économie et d’entrer dans le XXIème siècle. Les Européens, eux, ont compris depuis un mois que la grande amitié occidentale est un mythe – les USA et le Royaume-Uni ne sont clairement pas dans le même camp. Cet épisode aura aussi fait apparaître la nécessité d’une véritable gouvernance économique au niveau européen, qui puisse prendre des mesures contraignantes – on est enfin en train de prendre la bonne direction, après les tergiversations de l’Allemagne. Enfin, les gens sont de plus en plus critiques face aux conseils des agences de notation, et des thermomètres que les Anglo-Saxons ont imposés à tous les pays pour mesurer la santé de leur économie. Ils reconnaissent leur partialité.

La prochaine catastrophe, c’est quoi ?

Le Royaume-Uni. Ce qui va se passer prochainement dans ce pays, en termes de révélations sur la réalité économique, va définitivement ouvrir les yeux des Européens. Des chiffres commencent à sortir dans la presse. Le Guardian a, par exemple, titré le 5 mai sur le fait que le déficit budgétaire du Royaume-Uni risque bien d’être plus élevé encore que celui de la Grèce, comparativement à leurs PIB respectifs. Les gens ne sont pas idiots : ils savent que si le pays a des soucis, c’est que sa place financière a de plus gros soucis…

Le Matin

mercredi, 12 mai 2010

Les Grecs, un peuple qui a décidé de ne pas se laisser faire...

greecedem.jpg

Les Grecs, un peuple qui a décidé de ne pas se laisser faire...

Le billet de Patrick Parment

 

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com/

 

Les avis sont partagés concernant le soi-disant sauvetage de la Grèce. Tout porte à croire qu'il y a une arnaque derrière tout cela. La dette publique grecque est de 112 % du PIB, c'est un peu excessif, certes, mais l'ensemble des pays européens sont également endettés jusqu'au cou. Même l'Allemagne n'y échappe pas.

 

La bonne question à se poser est : d'où vient cette attaque contre l'euro avec la Grèce comme prétexte ? Des agences de notation qui sont au nombre de trois. Deux sont américaines (tiens, tiens !) Standard & Boss, Moody's et la troisième, curieusement, est française, Fitch, appartenant au groupe Fimalac de Marc Ladreit de Lacharrière. A elles trois, elles contrôlent 90 % du marché. Or, qui rémunère ces agences ? Les émetteurs de dettes eux-mêmes ! Autrement dit, c'est le serpent qui se mord la queue. Ces mêmes agences de notation ont, par ailleurs, largement contribué à la montée en puissance des produits financiers ultra-complexes issus de la titrisation de créances douteuses. Champion de cette roulette russe financière, Goldman Sachs ! Comme par hasard.

 

Il n'en reste pas moins vrai que depuis la Grèce des "colonels", ce pays a été dirigé par deux familles d'escrocs : les Papandréou (gauche) et les Karamanlis (droite) qui ont confondus leurs intérêts personnels avec ceux du pays.

 

La question qui se pose donc est : faut-il vraiment sauver la Grèce ? Et le terme de sauver est-il exact quand on sait qu'il s'agit de la faire entrer dans le moule anglo-saxon ? Je n'en suis pas si sûr. Car une chose est certaine, c'est que le système a repris ses mauvaises habitudes. Ce qui va se traduire par de nouvelles fermetures d'usines et du chômage, en France comme en Europe de l'ouest. Va-t-on continuer de se faire déplumer sans réagir ? Cette Europe-là et ces tristes sires qui nous gouvernent continuent de faire preuve d'irresponsabilité en demeurant attachés au modèle financier anglo-saxon.

 

La révolte des Grecs est salutaire et leur sortie de la zone euro serait peut-être un premier pas vers autre chose. En tout cas, voilà un peuple qui n'est pas avachi et qui descend dans la rue pour manifester sa colère, promettant de tout casser. Quant à sa classe politique, la voilà prévenue, le peuple en a assez de la corruption. Et, sublime réjouissance, ce ne sont pas les ouvriers qui manifestent, mais le peuple. Car c'est bien le peuple qu'il faut toujours défendre. Ce qu'a compris un homme comme Poutine. Et certainement pas Sarkozy !

Problema greco, affare europeo

Griekenland_map.jpg

 

 

Problema Greco, affare europeo

di Roberto Zavaglia - 10/05/2010

Fonte: Linea Quotidiano [scheda fonte]

Non bisognava essere dei veggenti per indovinare che le draconiane "misure di austerità" imposte dal governo greco in cambio del prestito elargito dalla Ue e dal Fmi avrebbero causato imponenti proteste, con il rischio di violenze più o meno diffuse. E' noto che, ad Atene, la battaglia politica è sempre molto "vivace" e le organizzazioni sindacali piuttosto combattive. Il sangue che è già scorso è stato, probabilmente, causato da quelle frange di estrema sinistra, che in Grecia si riuniscono per lo più sotto le bandiere anarchiche, la cui presenza non va sopravvalutata. Si tratta di poche migliaia di persone che nella capitale stazionano nel quartiere di Exarchia, dove vivono in scalcagnate comunità all'interno di case occupate. Pur essendo un mito per gli "antagonisti" di tutta Europa, dal punto di vista politico questi gruppi radicali, anche se sono in grado di produrre danni, contano poco.


  Sarebbe diverso se una parte della popolazione più indebolita dai piani governativi abbandonasse le forme pacifiche di contestazione. Nel giudicare le mosse del premier Papandreou, gli europei dovranno dunque tenere conto della sua esigenza di mantenere la pace sociale nella nazione. Le misure decise sono così pesanti che avrebbero provocato una reazione non solo nell'esuberante Grecia, ma in qualsiasi altro Paese europeo. Per rientrare dal debito fuori controllo, sono previsti il blocco degli stipendi dei lavoratori pubblici fino al 2014, l'abolizione di tredicesima e di quattordicesima per gli impiegati statali che guadagnano oltre 3.000 euri al mese, la cancellazioni di bonus che sono parte rilevante dello stipendio, l'aumento di altri due punti dell'Iva, con un incremento del 10% delle tasse su benzine, sigarette e alcolici, l'innalzamento dell'età pensionabile.  


  Va detto che quelle che sono state definite le cicale greche non se la passavano poi così bene nemmeno prima. I salari sono già bassi: quello minimo è pari al 60% dei corrispettivi olandese, belga, francese e al 50% dell'irlandese. La divisione della ricchezza, poi, è maggiormente sperequata rispetto agli altri Paesi dell'Eurozona. Il sistema economico greco ha molte colpe per l'attuale crisi. Il settore pubblico è ipertrofico ed inefficiente, essendo stato gonfiato con massicce assunzioni di carattere clientelare, l'evasione fiscale è immensa -perfino per un Paese come il nostro dove, al momento del conto, la domanda rituale è "con o senza fattura?"- la corruzione è ampiamente diffusa a tutti i livelli. Per l'economia greca, però, l'entrata nell'euro, tanto desiderata e poi raggiunta nel 2001, non è stato probabilmente un grande affare. Pur essendo i suoi prodotti  poco competitivi, Atene non può più attuare svalutazioni competitive della moneta al fine di   abbassare i prezzi delle sue merci, ma per rimettere in ordine i conti ha a disposizione solo lo strumento, doloroso, dei tagli e dell'innalzamento delle tasse. 


  Sono state comunque le esitazioni dell'Unione Europea ad aggravare la crisi, incoraggiando la speculazione finanziaria. La cancelliera Merkel, in particolare, ha a lungo tentennato, dando l'impressione di volere abbandonare la Grecia al proprio destino. Se è vero che la Germania non può essere il bancomat dei Paesi in difficoltà, bisogna però aggiungere che sono i tedeschi ad avere maggiormente guadagnato dall'entrata in vigore dell'euro, pur avendo abbandonato l'amato marco, vero e proprio simbolo identitario della nazione nel dopoguerra. Grazie alla parità monetaria, l'industria tedesca, infatti, ha potuto inondare con i suoi prodotti di alta qualità soprattutto i Paesi più deboli dell'area euro.
  Giova inoltre ricordare che una parte consistente del debito greco è detenuto, oltre che da quelle francesi, dalle banche tedesche che, in caso di default, si potrebbero trovare nella condizione di chiedere sussidi governativi. Gli aiuti ad Atene sono dei prestiti al gravoso tasso del 5% che, se rimborsati, produrranno cospicui profitti per i Paesi che li hanno concessi i quali si indebitano a tassi minori. Si calcola che la stessa Germania guadagnerebbe, solo con la prima tranche di prestiti, 622 milioni di euri, la Francia 465 milioni e l'Italia 356 milioni. Comunque, la crisi greca, più di ogni altra cosa, ci ha mostrato che la solidarietà europea è un concetto aleatorio. Le settimane passate nell'incertezza, i toni "nazionalistici", con i quali i vari governi hanno voluto far mostra di difendere i risparmi dei propri cittadini, hanno evidenziato quanto l'Europa sia debole anche rispetto a quella moneta comune che riteneva il suo capolavoro e il suo gioiello.


  Finalmente, la Merkel, mercoledì scorso, in un discorso al parlamento, che la stampa tedesca ha giudicato storico, ha dato l'impressione di assumersi le responsabilità che competono a un Paese così importante. Dopo avere dichiarato che "è in gioco il futuro dell'Europa e della Germania in Europa", la cancelliera ha aggiunto perentoriamente che "l'Europa oggi guarda alla Germania. Senza di noi o contro di noi non si può prendere alcuna decisione". Sembrerebbe la prima rivendicazione del ruolo di guida di Berlino in Europa, dopo decenni in cui la Germania ha messo ogni impegno per diluire la sua forza economica in un europeismo consensuale, negando di volere primeggiare anche politicamente. Ferma da tempo in stazione la locomotiva franco-tedesca, non sarebbe una brutta notizia che la sola Germania si decidesse a fare da traino per l'integrazione europea, abbandonando scrupoli e paure suscitati dal suo passato.


  Sarebbe davvero eccessivo, però, trarre da un discorso parlamentare conclusioni politiche certe.  L'Europa attuale, anche dal punto di vista economico, ha bisogno di rilevanti riforme che metteranno in luce se c'è davvero chi ambisce a fare da sprone agli altri. Oggi, si capisce che è stato sbagliato dotare della stessa moneta Paesi con divari economici troppo marcati. Probabilmente, si pensava di valersi ancora una volta del metodo funzionalista, compiendo un passo importante sul piano economico, nella convinzione che la coesione sociale scaturitane favorisse il rafforzamento delle istituzioni politiche. E' vero che l'integrazione continentale è nata con la Comunità europea del carbone e dell'acciaio (Ceca), ma adesso ci si è spinti a un punto in cui l'iniziativa politica deve precedere ogni altra istanza.


  Anche nel governo dell'economia, senza una politica fiscale comune e senza un coordinamento delle finanze dei vari Paesi, l'euro rappresenterà più una gabbia che un'opportunità, lasciando i  Paesi più deboli nelle grinfie degli avvoltoi alla Soros. In fin dei conti, mentre l'Europa trema per la crisi della Grecia che rappresenta solo lo 0,3% del pil mondiale, gli Usa non sembrano avere le stesse difficoltà per la quasi bancarotta della ben più sostanziosa (economicamente) California. Vale a dire che, senza la politica e senza un governo responsabile, le potenze economiche sono solo tigri di carta.

 

Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it