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vendredi, 07 août 2009

Bientôt la révolution aux Etats-Unis?

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Bientôt la révolution aux Etats-Unis?

 

Gérald Celente, l’homme qui a prédit le krach boursier de 1987 de même que la chute de l’Union Soviétique prévoit maintenant que surviendra une révolution aux États-Unis de même que des émeutes de la faim et des rébellions contre les impôts. Le tout, d’ici 4 ans et il souligne que d’ici 2012, avoir de la nourriture sur la table sera une préoccupation beaucoup plus important que l’achat de cadeaux de Noël. Un texte datant de 2008 mais qui est toujours d’actualité (NLDR).

 

Gérald Celente, le PDG du « Trends Research Institute », est renommé pour l’exactitude de ses prévisions concernant l’avenir du monde et des événements économiques. Des prévisions à vous glacer le sang si l’on en croit ce qu’il a dit cette semaine sur le réseau de télévision étasunienne « Fox News ».
Gérald Celente a déclaré que les États-Unis deviendront d’ici 2012 une nation sous-développée, qu’il y aura une révolution qui se traduira par des émeutes de la faim, des rébellions de squatters, des révoltes contre les impôts et des manifestations pour l’emploi, en ajoutant aussi que la période des fêtes consistera dorénavant à se pourvoir de nourriture plutôt que de cadeaux.
« Nous allons voir la fin de la fête commerciale de Noël …. nous allons voir se produire un changement fondamental …. avoir de la nourriture sur la table sera plus important que d’avoir des cadeaux sous l’arbre de Noël, » a déclaré Celente , en ajoutant que la situation serait « pire que la Grande Dépression ».
« Les États-Unis passeront par une période de transition, une période à travers laquelle personne n’est préparée », a déclaré Celente, en soulignant que les gens qui refusent de croire que les États-Unis sont présentement en récession, donne l’étendue de la mesure qui permet de voir jusqu’à quel point ils ne sont pas prêts à affronter l’ampleur véritable de la crise.
 
Gérald Celente, qui avait prédit la crise monétaire asiatique de 1997 de même que l’effondrement des prêts hypothécaires de catégorie « subprime » ainsi que l’importante dévaluation du dollar US, a déclaré en novembre 2007 à United Press International que l’année 2008 passerait à la postérité sous le nom de « La Panique de 2008 », en ajoutant que des « géants tomberaient raid mort », ce qui est exactement ce à quoi nous avons assisté avec l’effondrement de Lehman Brothers, Bear Stearns et d’autres. Il avait alors également déclaré que le dollar se dévaluerait à près de 90 pour cent.
 
Ce qui s’est produit cette année engendrera une diminution du niveau de vie, prédisait l’an dernier Gérald Celente, une réalité également corroborée par la chute des ventes au détail.
La perspective de la révolution est un concept qui était repris dans un rapport publié l’an dernier par le ministère britannique de la Défense et dans lequel ont prédisait que d’ici 30 ans, l’écart croissant entre les très riches et la classe moyenne, jumelé à une sous-classe urbaine menaçant l’ordre social, pourrait signifier que « Les classes moyennes du monde pourraient s’unir en utilisant l’accès aux connaissances aux ressources et les compétences nécessaires pour façonner les processus transnationaux dans l’intérêt de leur propre classe », et que, « Les classes moyennes pourraient devenir une classe révolutionnaire ».
 
Dans une autre entrevue qu’il a récemment donnée, Gérald Celente en a dit un peu plus à propos de la révolution aux États-Unis.
« Il y aura une révolution dans ce pays. Cela ne se produira pas demain matin, mais ça arrivera et nous allons voir un troisième parti [politique se former] et [les événement qui vont se produire] en auront été le catalyseur [en parlant ici de] la ‘‘main mise’’ par Wall Sttreet sur Washington, au su et au vu et en plein jour, sans coup d’État et sans effusion de sang. Et cela se produira alors que les conditions continueront de s’aggraver », a-t-il dit.
« La première chose à faire est de s’organiser autour des révoltes contre les impôts. Ce sera le catalyseur car les gens ne peuvent plus payer pour les taxes scolaires, les taxes foncières et toutes les autres formes d’impôt. Vous allez voir ce genre de protestations commencer à se développer ».
« Ce sera terrible, déplorable. Et il y aura beaucoup de sans-abri, des gens tels que nous et plus que nous n’en aurons jamais vu auparavant. Il y en a déjà beaucoup dans une trentaine de villes dans le pays et nous allons en voir beaucoup plus ».
« Nous allons commencer à voir de grandes régions où les maisons à vendre seront occupées par des squatters. Ce sera une situation que les états-uniens n’avaient jamais vue et il y aura un comme un grand choc et, suite à ce choc, il y aura beaucoup de criminalité. Et la criminalité sera bien pire qu’elle ne le fut au cours de la Dépression de 1929, car la population n’était pas contaminée par les médicaments modernes, par ces drogues, ou par le crystal meth et autre chose. Par conséquent, vous vous retrouvez avec une grande proportion de la population désespérée ayant l’esprit chimiquement survolté au-delà de toute compréhension humaine ».
 
Traduction libre de Dany Quirion; célèbre pour l’exactitude de ses prévisions, le prévisionniste Gérald Celente dit que les États-Unis cesseront d’être une nation développée d’ici 4 ans et que la crise sera « pire que la Grande Dépression ».
 

jeudi, 25 juin 2009

Rivista Disidencias n°8 : La esencia ideologica de la crisis economica

Revista Disidencias nº 8: La esencia ideológica de la crisis económica

Disidencias.
Revista de Ideas, Cultura, Alternativas
nº8, 2009: La esencia ideológica de la crisis económica

Disidencias: La esencia ideológica de la crisis económica

Disidencias: La esencia ideológica de la crisis económica

Editorial: Asociación Cultural Disidencias
Publicación: 2009.
Núm. de páginas: 224.
ISSN: 1888-8151

EDITORIAL
Los grandes debates, ausentes en el país del astracán.

IDEAS
Separatismo e imperialismo en el siglo XXI. James Petras
La población americana en 1492. Ángel Rosemblat
La reforma de la mentalidad moderna. René Guenón

ALTERNATIVAS
La regionalización de los mercados como factor de integración geopolítica. Tiberio Graziani
El nuevo ejército represivo del Sistema: los medios de comunicación. Manuel Freytas
España en su laberinto. Diego Camacho López-Escobar

ENTREVISTA
Entrevista al profesor Santiago Niño Becerra. El crash que se avecina. Juan A. Aguilar

DENUNCIA
La falsa historia del bombardeo atómico a Hiroshima y Nagasaki. Alfredo Embid
Las últimas palabras de Saddam Hussein. Mahdi Darius Nazemroaya
DOSSIER: La esencia ideológica de la crisis económica El financiarismo, estadio supremo del capitalismo. Alexander Duguin
El imperialismo internacional del dinero. Alberto Buela
BANKSTERS. Jorge Verstrynge

ORIENTACIONES
Juan Asensio o la conciencia de la literatura. José Luis González Ribera

LIBROS:
La Patria Libre. El semanario de la ruptura. Enrique Uribe
Giménez Caballero, visto sin prejuicios. Antonio Brea
Kosovo. La semilla del odio. Juan A. Aguilar

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lundi, 22 juin 2009

Dé-dollarisation: le démantèlement de l'empire militaire et financier américain

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Dé-dollarisation : le démantèlement de l’empire militaire et financier américain
par Michael Hudson - http://contreinfo.info/

Les membres de l’Organisation de Coopération de Shanghai, réunis à Iekaterinbourg avec l’Inde et le Brésil, n’ont guère d’autre choix que de rechercher une alternative au dollar, juge l’économiste Michael Hudson. Continuer à financer à crédit la consommation américaine, les dépenses du Pentagone et de ses 750 bases à l’étranger, en accumulant des dollars et des bons du Trésor équivaudrait pour eux à accumuler en parallèle les risques tant financiers que militaires. Ils sont désormais contraints, estime-t-il, d’inventer une voie de sortie du dollar. L’heure est venue pour un monde multipolaire a affirmé le Président russe Medvedev, et le président de la Banque centrale chinoise lui fait écho en déclarant que l’objectif est désormais de créer une une monnaie de réserve internationale qui ne serve pas les intérêts exclusifs des USA. Hudson indique que les autorités américaines se sont vues infliger une fin de non recevoir à leur demande d’assister au sommet de l’OCS. Ce non, dit-il, c’est un mot que les américains vont entendre beaucoup plus souvent à l’avenir.

Par Michael Hudson, 13 juin 2009

La ville Russe de Iekaterinbourg, la plus importante à l’est de l’Oural, pourrait désormais être connue comme le lieu où sont morts non seulement les tsars mais aussi l’hégémonie américaine. Non pas uniquement l’endroit où le pilote américain Gary Powers a été abattu en 1960, mais aussi celui où l’ordre financier international dominé par les USA a été mis à bas.

La remise en cause de l’Amérique sera le thème principal des réunions élargies de Iekaterinbourg, en Russie (ex-Sverdlovsk) des 15 et 16 Juin rassemblant le président chinois Hu Jintao, le président russe Dmitri Medvedev et les représentant les six pays de l’ Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). Cette alliance regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Tadjikistan, le Kirghizstan et l’Ouzbékistan. L’Iran, l’Inde, le Pakistan et la Mongolie y ont le statut d’observateurs. Mardi le Brésil s’y joindra pour les discussions commerciales entre les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). 

Les participants ont assuré à des diplomates américains que leur objectif n’était pas le démantèlement de l’ empire financier et militaire des États-Unis. Ils veulent simplement discuter de l’aide mutuelle, indépendamment du rôle des États-Unis, de l’OTAN ou du dollar américain en tant que support du commerce international. Les diplomates américains se demandent ce que cela signifie vraiment, si ce n’est une étape visant à rendre l’hégémonie américaine obsolète. C’est ce que signifie « monde multipolaire », après tout. Pour commencer, en 2005, l’OCS avait demandé à Washington d’établir un calendrier de retrait de ses bases militaires en Asie centrale. Deux ans plus tard, les pays de l’OCS se sont ralliés officiellement à la position des ex-républiques de la CEI appartenant à l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC), qui avait été fondée en 2002 en tant que contrepoids à l’OTAN. 

Pourtant, la réunion n’a suscité que le désintérêt collectif de la presse aux États-Unis et même en Europe, bien que l’ ordre du jour y soit de remplacer le standard mondial du dollar par un nouveau système financier, ainsi qu’un nouveau système de coopération pour la défense. Un porte-parole du Conseil des Relations Extérieures (Un institut d’études géopolitiques américain, ndt) a déclaré qu’il pouvait difficilement imaginer que la Russie et la Chine puissent surmonter leurs rivalités géopolitiques [1], suggérant que l’Amérique peut pratiquer le « diviser pour régner » que la Grande-Bretagne a si habilement utilisé durant de nombreux siècles pour fragmenter les opposition dans son propre empire. Mais George W. Bush ( qui déclarait « Je suis un rassembleur, non un diviseur ») s’est placé dans la continuité de l’administration Clinton pour pousser la Russie, la Chine et leurs voisins à trouver un terrain d’entente, lorsqu’il s’agit de trouver une alternative au dollar, et du même coup à la possibilité pour les Etats-Unis de prolonger indéfiniment leur déficit de la balance des paiements.

Cette séquence, qui pourrait représenter les dernières manifestations de l’hégémonie américaine, a débuté dès le mois d’avril lors de la conférence du G-20, et est devenue encore plus explicite à Saint-Pétersbourg au Forum économique international du 5 Juin, lorsque M. Medvedev a demandé à la Chine, la Russie et l’Inde de « construire un ordre mondial de plus en plus multipolaire. » Ce qui signifie en clair : nous avons atteint nos limites en ce qui concerne les subventions à l’encerclement militaire de l’Eurasie par les Etats-Unis, tout en les laissant s’approprier nos exportations, nos entreprises, les actifs et les biens immobiliers en échange d’une monnaie de papier de valeur douteuse. 

« Le système unipolaire maintenu artificiellement » dont a parlé M. Medvedev [2], est fondé sur « un seul grand centre de consommation, financé par un déficit croissant, et donc de plus en plus de dettes, une monnaie de réserve jadis forte et une domination dans le système de l’évaluation des actifs et des risques. » A la racine de la crise financière mondiale, a t-il conclu, il y a le fait que les États-Unis produisent trop peu et dépensent trop. Leurs dépenses militaires sont particulièrement choquantes, comme par exemple le renforcement de l’aide militaire américaine à la Géorgie annoncé la semaine dernière, le bouclier de l’OTAN en Europe de l’Est, et la mainmise des États-Unis dans les régions riches en pétrole comme le Moyen-Orient et l’Asie centrale. 

Le point de friction avec tous ces pays est celui de la capacité qu’ont les États-Unis de faire fonctionner indéfiniment la planche à billets. Le surplus de dépenses d’importations des consommateurs américains par rapport aux exportations, les rachats par les USA de quantités de sociétés étrangères et de biens immobiliers, les dépenses que le Pentagone effectue à l’étranger : tous ces dollars aboutissent dans les banques centrales étrangères. Elles sont ensuite confrontées à un choix difficile : soit recycler ces dollars aux États-Unis en achetant des bons du trésor américains, soit laisser le « marché libre » déterminer le cours de leur monnaie par rapport au dollar - et par là même à déterminer le prix de leurs exportations sur les marchés mondiaux, créant ainsi du chômage et provoquant la faillite d’entreprises.

Lorsque la Chine et d’autres pays recyclent leurs flux de dollar US en achetant des bons du Trésor pour « investir » aux États-Unis, cette accumulation n’est pas vraiment volontaire. Cela ne reflète pas une foi en l’économie américaine qui rémunèrerait l’épargne des banques centrales, ni une quelconque préférence d’investissement, mais tout simplement un manque d’alternatives. Les « marchés libres » à la mode des USA piègent les pays dans un système qui les obligent à accepter indéfiniment des dollars. Mais désormais, ils veulent en sortir.

Cela implique la création d’une nouvelle alternative. Plutôt que de faire simplement « des changements cosmétiques comme certains pays et peut-être les organisations financières internationales pourraient le vouloir », comme l’a dit M. Medvedev à Saint-Pétersbourg : « ce dont nous avons besoin, ce sont des institutions financières d’un type tout à fait nouveau, où ne domineraient ni les problèmes politiques et les motivations [sous-jacentes], ni aucun pays en particulier. »

Lorsque les dépenses militaires à l’étranger ont provoqué le déficit la balance des paiements US et ont conduit les Etats-Unis à abandonner l’étalon or en 1971, les banques centrales se sont trouvées démunies de cet actif traditionnellement utilisé pour solder les déséquilibres des paiements. La solution par défaut a consisté à investir les flux issus des paiements ultérieurs en obligations du Trésor américain, comme si celles-ci étaient « aussi fiables que l’or ». Les banques centrales détiennent maintenant pour 4 000 milliards de dollars de ces obligations dans leurs réserves internationales. Ces prêts ont également financé la plupart des déficits budgétaires du gouvernement américain depuis maintenant plus de trois décennies ! Etant donné que la moitié environ des dépenses discrétionnaires du gouvernement américain est consacrée aux opérations militaires - dont plus de 750 bases militaires à l’étranger et dans des opérations de plus en plus coûteuses dans les pays producteurs de pétrole et ceux qui permettent son transit - le système financier international est organisé de manière à financer le Pentagone, ainsi que les rachats par les États-Unis d’actifs étrangers censés rapporter beaucoup plus que les bons du Trésor que les banques centrales étrangères détiennent.

La principale question à laquelle sont confrontées les banques centrales mondiales est donc de savoir comment éviter d’ajouter encore plus de dollars US à leurs réserves et, par conséquent, de financer encore plus les dépenses qui creusent le déficit des États-Unis - y compris les dépenses militaires à leurs propres frontières ? 

Pour commencer, les six pays de SCO et les pays du BRIC ont l’intention de commercer dans leurs propres monnaies afin de bénéficier mutuellement du crédit que les États-Unis avait monopolisé jusqu’à présent à son profit. À cette fin, la Chine a passé des accords bilatéraux avec l’Argentine et le Brésil pour effectuer leur échanges commerciaux en renminbi, la monnaie chinoise, plutôt qu’en dollar, en livre sterling ou en euros [3] . Il y a deux semaines, la Chine a également conclu un accord avec la Malaisie pour que les deux pays commercent en renminbi [4]. L’ancien Premier ministre, le Dr. Tun Mahathir Mohamad, m’a expliqué en janvier qu’en tant que pays musulman la Malaisie voulait éviter de faire tout ce qui pourrait faciliter l’action militaire américaine contre les pays islamiques, y compris la Palestine. La nation a trop d’actifs en dollars, ont expliqué ses collègues. Le gouverneur de la Banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan, a écrit officiellement sur son site Internet que l’objectif est maintenant de créer une monnaie de réserve « indépendante d’une nation particulière » [5]. C’est l’objet des discussions à Iekaterinbourg.

En plus d’éviter de financer la prise de contrôle par les États-Unis de leur propre industrie et l’encerclement militaire américain de la planète, la Chine, la Russie et d’autres pays voudraient certainement se développer comme l’Amérique l’a fait. En fait, ils considèrent les États-Unis comme une nation hors-la-loi, financièrement et militairement. Comment caractériser autrement une nation qui promulgue un ensemble de lois pour les autres - sur la guerre, le remboursement de la dette et le traitement des détenus - mais n’en tient pas compte elle-même ? Les États-Unis sont maintenant le plus grand débiteur mais ont évité la punition des « ajustements structurels » imposés à d’autres pays endettés. Les taux d’intérêt US et les réductions d’impôt, alors les déficits commerciaux et budgétaires explosent, sont considérés comme le comble de l’hypocrisie, lorsqu’ils sont comparés à l’austérité que les programmes de Washington imposent aux autres pays par le biais du FMI et des officines de Washington.

Les États-Unis demandent aux pays endettés de vendre leurs services publics et leurs ressources naturelles, d’augmenter leurs taux d’intérêts et d’augmenter les impôts au détriment de la paix sociale pour dégager un maximum d’argent et payer les créanciers.

Et aux USA, le Congrès a empêché la société Chinoise CNOOK d’acheter Unocal pour des raisons de sécurité nationale, tout comme il a empêché Dubaï d’acquérir des exploitations portuaires américaines et empêché des fonds souverains d’acheter des infrastructures clés. Les étrangers sont invités à imiter les japonais qui avaient investi dans des « éléphants blancs » comme le Rockfeller Center, sur lequel les investisseurs ont rapidement perdu un milliard de dollars puis ont fini par se retirer. 

À cet égard, les États-Unis n’ont pas vraiment laissé à la Chine et aux autres pays en situation d’excédent de la balance des paiements d’autres choix que de devoir trouver un moyen d’éviter de nouvelles accumulations de dollars. À ce jour, la Chine tente de diversifier ses avoirs en dollars ailleurs qu’en bons du Trésor US, qui ne se sont pas révélés très fructueux. Hank Paulson, qui venait de la banque Goldman Sachs, avait conseillé à la banque centrale chinoise d’investir dans les titres à haut rendement émis par Fannie Mae et Freddie Mac, en expliquant que ceux-ci étaient de facto des obligations publiques. Ces titres se sont effondrés en 2008, mais au moins, le gouvernement américain a repris ces deux organismes de prêt hypothécaire, augmentant de facto de 5 200 milliards de dollars la dette nationale. En fait, ce renflouement a été rendu nécessaire en grande partie à cause des investissements effectués par les Etats étrangers.

Infliger des pertes aux investisseurs gouvernementaux étrangers aurait quelque peu atteint la réputation des bons du Trésor, non seulement en détruisant la crédibilité des États-Unis, mais aussi parce que les émissions d’obligations par le gouvernement étaient insuffisantes pour absorber les dollars qui coulaient à flot dans l’économie mondiale avec la montée en flèche du solde déficitaire de la balance des paiements des États-Unis. 

En recherchant de nouveaux actifs pour protéger la valeur de leurs avoirs en dollars alors que la bulle de crédit de la Réserve fédérale se traduisait par une baisse des taux d’intérêt, les fonds souverains chinois ont cherché à se diversifier à la fin de 2007. La Chine a pris des participations dans les fonds d’ investissement Blackstone et Morgan Stanley à Wall Street, Barclays en Grande-Bretagne, dans la Standard Bank d’Afrique du Sud (qui fut affiliée à la Chase Manhattan du temps de l’apartheid dans les années 1960) et dans le conglomérat financier belge Fortis proche de l’effondrement. Mais le secteur financier américain s’écroulait sous le poids de sa dette phénoménale, la valeur des actions des banques et des firmes d’investissement a plongé dans le monde entier.

Les étrangers voient le FMI, la Banque mondiale et l’Organisation Mondiale du Commerce comme les représentants de Washington dans un système financier soutenu par les bases militaires américaines et les porte-avions qui entourent la planète. Mais cette domination militaire est un vestige d’un empire américain qui n’est plus en mesure de régner par sa force économique. La puissance militaire américaine est basée davantage sur des armes atomiques et les frappes aériennes à longue distance que sur les opérations au sol, qu’il est devenu politiquement trop impopulaire de monter sur une grande échelle. 

Sur le front économique, on ne voit pas comment les États-Unis pourraient trouver les 4 000 milliards de dollars qu’ils doivent aux gouvernements étrangers, à leurs banques centrales et aux fonds souverains mis en place pour écluser la surabondance de dollars. L’Amérique est devenue un mauvais payeur et de fait, une mauvais payeur agressif sur le plan militaire, car elle cherche à conserver le pouvoir sans pareil jadis gagné sur le plan économique. La question qui se pose est de savoir comment peser sur son comportement. Yu Yongding, un ancien conseiller de la banque centrale de Chine désormais membre de l’Académie des Sciences chinoise, a proposé de faire remarquer au secrétaire américain au Trésor Tim Geithner que les États-Unis devraient « épargner » d’abord et avant tout en pratiquant une réduction de leur budget militaire. « Les recettes fiscales des Etats-Unis ne sont pas susceptibles d’augmenter à court terme en raison de la faible croissance économique, de la rigidité des dépenses et du coût de mener deux guerres. » [6

À l’heure actuelle, c’est l’épargne étrangère, et non pas celle des américains, qui finance le déficit budgétaire américain en achetant la plupart des bons du Trésor. Cela se traduit par un impôt levé sans la contrepartie d’une représentation des électeurs étrangers sur la manière dont le gouvernement des États-Unis utilise leur épargne forcée. Pour les « diplomates » du système financier , il est donc nécessaire d’élargir le champ d’application de leurs politiques, au-delà du seul marché de secteur privé. Les taux de change sont déterminés par de nombreux facteurs, en plus de celui des « consommateurs brandissant des cartes de crédit » , pour reprendre l’euphémisme habituel qu’utilisent les médias américains à propos du déficit de la balance des paiements. Depuis le 13ème siècle, la guerre a été un facteur dominant dans la balance des paiements des grandes nations - et de leurs dettes. Les obligations d’Etat financent essentiellement des dettes de guerre, dans la mesure ou en temps de paix les budgets ont tendance à être équilibrés. Ceci relie directement le budget de la guerre à la balance des paiements et aux taux de change. 

Les pays étrangers se voient encombrés de reconnaissances de dette qui ne seront pas honorées - dans des conditions telles que s’ils agissent afin de mettre fin au festin américain, le dollar va plonger et leurs avoirs en dollars vont chuter par rapport à leur monnaie nationale et aux autres devises. Si la monnaie chinoise s’apprécie de 10% par rapport au dollar, sa banque centrale enregistrera l’équivalent de 200 milliards de dollars de pertes sur ses 2 000 milliards de dollars.

Cela explique pourquoi, quand les agences de notation envisagent que les titres du Trésor des États-Unis puissent perdre leur notation AAA, elles ne veulent pas signifier que le gouvernement ne serait pas en mesure d’imprimer des dollars papier pour honorer ses dettes. Elles indiquent plutôt que la valeur du dollar va se déprécier internationalement. Et c’est exactement ce qui se passe en ce moment. Lorsque M. Geithner prit un visage grave pour déclarer devant un auditoire à l’Université de Pékin au début du mois de Juin qu’il croyait en un « dollar fort » et que les investissements de la Chine aux États-Unis étaient sûrs, il a été accueilli par des rires sarcastiques [7]. 

L’anticipation d’une hausse des taux de change de la Chine incite les spéculateurs à chercher à emprunter des dollars pour acheter du renminbi et bénéficier de la hausse. Pour la Chine, le problème est que ce flux spéculatif deviendrait une prophétie auto-réalisatrice en faisant grimper sa monnaie. De ce fait, le problème des réserves est intrinsèquement lié à celui des contrôles de capitaux. Pourquoi la Chine devrait-elle voir ses compagnies rentables vendues pour des dollars fraîchement créés, que la banque centrale doit utiliser pour acheter à faible taux des bons du trésor américain ou perdre encore plus d’argent à Wall Street ? Pour éviter ce dilemme, il est nécessaire d’inverser la philosophie de l’ouverture des marchés de capitaux que le monde a adopté depuis Bretton Woods en 1944.

A l’occasion de la visite de M. Geithner en Chine, « Zhou Xiaochuan, directeur de la Banque populaire de Chine, la banque centrale du pays, a déclaré que c’était la première fois depuis que les pourparlers semestriels ont commencé en 2006, que la Chine avait besoin d’apprendre des erreurs de l’Amérique tout comme de ses succès » lorsqu’il fut question de la déréglementation des marchés de capitaux et du démantèlement des contrôles. 

Une ère est donc arrivée à son terme. Face à des dépenses démesurées des Etats-Unis, la dé-dollarisation menace de forcer les pays à revenir aux doubles taux de change, qui furent fréquents entre les deux guerres mondiales : un taux de change pour le commerce des produits, un autre pour les mouvements de capitaux et les investissements, tout au moins pour les économies de la zone dollar [8].

  Même sans contrôle des capitaux, les pays réunis à Iekaterinbourg prennent des mesures pour éviter de recevoir involontairement de plus en plus de dollars. Voyant que l’hégémonie globale des États-Unis ne peut pas se poursuivre en l’absence du pouvoir d’achat qu’ils leur procurent eux-mêmes, ces gouvernements cherchent à hâter ce que Chalmers Johnson a nommé dans son ouvrage « les douleurs de l’empire » : la faillite de l’ordre mondial financier et militaire américain. Si la Chine, la Russie et leurs alliés non-alignés suivent leur propre chemin, les États-Unis ne pourront plus vivre grâce à l’épargne des autres (sous la forme de leurs propres dollars recyclés), ni disposer de cet argent pour financer des dépenses militaires illimitées. 

Des responsables américains voulaient assister à la réunion de Iekaterinbourg en tant qu’observateurs. On leur a répondu : non. C’est un mot que les américains vont entendre beaucoup plus souvent à l’avenir. 

Michael Hudson est un économiste spécialisé dans le domaine de la balance des paiements. Il a été le conseiller économique en chef du candidat Démocrate à la présidentielle Dennis Kucinich. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont : « Super Imperialism : The Economic Strategy of American Empire »


Publication originale Michael Hudson, traduction Madeleine Chevassus pour Contre Info


[1] Andrew Scheineson, “The Shanghai Cooperation Organization,” Council on Foreign Relations, Updated : March 24, 2009 : “While some experts say the organization has emerged as a powerful anti-U.S. bulwark in Central Asia, others believe frictions between its two largest members, Russia and China, effectively preclude a strong, unified SCO.”

[2] Kremlin.ru, June 5, 2009, in Johnson’s Russia List, June 8, 2009, #8.

[3] Jamil Anderlini and Javier Blas, “China reveals big rise in gold reserves,” Financial Times, April 24, 2009. See also “Chinese political advisors propose making yuan an int’l currency.” Beijing, March 7, 2009 (Xinhua). “The key to financial reform is to make the yuan an international currency, said [Peter Kwong Ching] Woo [chairman of the Hong Kong-based Wharf (Holdings) Limited] in a speech to the Second Session of the 11th National Committee of the Chinese People’s Political Consultative Conference (CPPCC), the country’s top political advisory body. That means using the Chinese currency to settle international trade payments ...”

[4] Shai Oster, “Malaysia, China Consider Ending Trade in Dollars,” Wall Street Journal, June 4, 2009.

[5] Jonathan Wheatley, “Brazil and China in plan to axe dollar,” Financial Times, May 19, 2009.

[6] “Another Dollar Crisis inevitable unless U.S. starts Saving - China central bank adviser. Global Crisis ‘Inevitable’ Unless U.S. Starts Saving, Yu Says,” Bloomberg News, June 1, 2009.

[7] Kathrin Hille, “Lesson in friendship draws blushes,” Financial Times, June 2, 2009.

[8] Steven R. Weisman, “U.S. Tells China Subprime Woes Are No Reason to Keep Markets Closed,” The New York Times, June 18, 2008.

lundi, 15 juin 2009

2015

2015

crash

Karlheinz WEISSMANN - http://www.sezession.de/

Propheten sind im allgemeinen vorsichtig mit genauen Zeitangaben. Zu groß ist die Gefahr, daß eine Prognose nicht pünktlich eintrifft und die Skeptiker das Lachen haben und die Anhänger verunsichert oder abtrünnig werden. Das Gebot der Vorsicht gilt auch für Ökonomen und Sozialwissenschaftler.

Man wird deshalb besonders aufmerksam, wenn ein Meinhard Miegel im Interview der FAZ sagt, daß wir „2015″ mit einer „Totalkrise“ zu rechnen hätten, die nicht nur einige Banken und Unternehmen betreffen würde, auch nicht nur die Arbeitslosenzahl und die Wählerstimmen für die Linke nach oben treiben, sondern den Staat insgesamt erfassen dürfte.

Jemand wie Miegel muß seiner Sache ziemlich sicher sein, wenn er sich so weit vorwagt. Er gehört weder zu den professionellen Kassandren, noch ist er in der Vergangenheit durch rabenschwarzen Pessimismus aufgefallen. Eher hat er es mit Ermutigung der „Gesellschaft“ versucht, indes war zuletzt eine zunehmende Gereiztheit des Tonfalls und Ungeduld angesichts der Schwerfälligkeit aller Korrekturversuche zu bemerken.

Jetzt scheint Miegel aus seiner Beobachtung der Strukturschwächen des Gesamtsystems die Konsequenzen gezogen zu haben und formuliert eine Art Generalkritik:
- Die Fixierung auf Wachstum ist ein grundsätzlicher Fehler, wir müssen lernen mit weniger auszukommen,
- die Ausweitung des westlichen Lebensstils im globalen Maßstab kann nicht als wünschenswert betrachtet werden,
- auf die kommende Krise ist niemand vorbereitet: weder die Politische Klasse, die die Zeichen der Zeit nicht verstanden hat, noch die „Gesellschaft“, die im Grunde nur die Aussicht auf Teilhabe am materiellen Wohlstand zusammenhält.
- Daß die drohende Gefahr nicht erkannt wird, ist kein Gegenargument, die Mächtigen sind immer blind, wenn ihr Untergang bevorsteht.

Man muß dankbar sein, daß jemand wie Miegel an so einflußreicher Stelle seine Stimme erheben kann, wenngleich man sich den Ton noch schärfer und die Folgerungen weniger vorsichtig formuliert gewünscht hätte. Aber vielleicht fürchtet Miegel nicht nur um seine Veröffentlichungsmöglichkeiten, sondern auch um die seelische Belastbarkeit seines Publikums.

Das wird dann von anderen auf andere Weise auf weitere Bedrohungen vorbereitet. Am kommenden Sonnabend strahlt SAT 1 die deutsche Fassung des französischen Spielfilms Banlieue 13 aus, ein eher mäßiges Produkt, aber nicht ohne realistische Momente. Der Streifen behandelt die Machtübernahme des Bandenführers Taha in einem Pariser Vorort, der wegen der hohen Kriminalität mit einer Mauer abgeriegelt wurde. Der Staat hat die banlieue geräumt und die nach Millionen zählende Einwohnerschaft den gangs ausgeliefert. Die Situation eskaliert, als der örtliche Machthaber in den Besitz einer „schmutzigen Bombe“ kommt und die Regierung erpreßt. Die Geschehnisse sind übrigens ins Jahr 2010 verlegt.

jeudi, 11 juin 2009

The Economic Crisis of the Western System: A geopolitical Approach

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The Economic Crisis of the Western System:

A Geopolitical Approach

 

 

TIBERIO GRAZIANI *

 

Eurasia. Rivista di studi geopolitici

(Eurasia. Journal of Geopolitical Studies)

Italy

 

 

Concerning the ongoing crisis several analyses have been performed, generally from an economic point of view. In this context, several studies have been produced with the purpose of analysing the impact of the crisis on global economy and on worldwide industrial systems. The results of these studies contribute to finding solutions for the overcoming of the crisis, without loss of power by the western system led by US. Since at the present time a new multipolar system seems to be emerging after the US’s unipolar moment, it is necessary to think about the relation between the different geopolitical postures of the world players and the crisis. Taking into account the different geopolitical strategies of the main global actors (US, EU, Russia, China, India), their different cultural identities and ambitions can help us to define better approaches in order to rebuild (or build) social stability and to find new forms of international cooperation in the conditions of this crisis.

 

 

 

Global crisis or Western System crisis?

 

 

Generally, we refer to the ongoing financial (but also economic and industrial) earthquake as to a “global crisis”; this is an expression which is true only partially and in some contexts. But, if we analyse it from a geopolitical point of view, we see that the financial disaster is, first of all, an inner crisis of the Western System, which is generating some consequences in other geopolitical areas.

In order to express this concept in a better way, it is worthwhile to describe, concisely, what we mean by Western System and Global System and analyse the role of the so-called globalisation process in the geopolitical frame.

 

 

Definitions

1 — Western System (WS). From a geopolitical point of view, we can state that the WS is constituted basically by US, Europe (EU) and Japan (plus Canada, Australia, New Zealand). The central role of this large geopolitical area is carried out by the US and its historical special partner: Great Britain. EU and Japan (respectively the western and the eastern sides of the Eurasian Continent) are the periphery of this zone, with an important geostrategical function with respect to the Eurasian landmass. In fact, since the end of the Second World War and in the frame of US geopolitical doctrine, EU countries and Japan constitute two symmetrical US bridgeheads having the peculiar function of controlling Russia and China, the two lungs of Eurasia. Actually, for historical, geographic and cultural reasons the natural geopolitical position of Europe and Japan should be Eurasian, not Atlantic.

The control of the Eurasian landmass, which would bring about the hegemony of US in the north hemisphere of the planet, has conditioned both the foreign policy of Washington and the North American military industrial system, particularly in the last few years.

According to Henry Kissinger the US is an island outside of Eurasia. The former National Security Adviser and Secretary of State under President Richard Nixon reckons that a unique Great Power hegemonizing Eurasia’s two main spheres, Europe and Asia, would be a strategic danger for the US. This kind of danger, Kissinger clarifies, must be averted, even in the case that the supposed Great Power would not show aggressive intentions, because, if these intentions become aggressive in future, Washington could not determine the events, because the effectual resistance capacity of the US has decreased. (Henry Kissinger, L’arte della diplomazia, Sperling & Kupfer Editori, Milano 2006, pp. 634-635).

 

2 — Global System (GS). In the current geopolitical framework this expression (originating from the Information Communication Technologies lexicon) means the programmatic will of the Western System to hegemonize the planet, mainly on financial, economic and technological basis. The Global System has to be considered as a project; a goal to be reached by means of the economic and financial competitiveness’ tools and processes.

The architrave of the strategy aimed to the creation of a Global System is the economic interdependence among the States at worldwide scale.

The attempt to create  a Global System — at the financial level — reflects the “political” intentions of great financial groups.

 

3 — Globalisation. We agree with the definition given by French economist Jacques Sapir “the so-called globalisation is actually the combination of two processes. The first one is the world extension of the capitalism — in its industrial form — to areas that it had not yet touched. The second one, which is to a large extent the implementation of US policy, corresponds to a voluntaristic policy of financial and commercial opening” (Jacques Sapir, Le nouveau XXI siécle, Paris, 2008, p. 63-64). In other words, the role of the globalisation process has been a US strategy for the world hegemony, during its “unipolar moment”.

 

 

The Western crisis and the new Multipolar System

All of us know that the so-called global financial crisis is, actually, a cluster of several crises that, starting from the US, are now spreading all over the planet, affecting national economies and, hence, impacting their related social stabilities. Adopting a geopolitical perspective, we can observe that the crisis, starting from the geopolitical centre of the Western system, has first begun to propagate within its periphery, mainly EU countries and Japan, and in a second phase has irradiated to the eastern hemisphere of the globe. The speed and intensity of the crisis’ spread is conditioned by the structural differences of the countries targeted.

 

Moreover we see that the global (western) crisis occurs:

 

-          during a geopolitical shift (from a unipolar to a multipolar system, which seems to have its fundamental pillars in Eurasia and South America, respectively in the north-eastern hemisphere and in south-western hemisphere of the globe);

-           in a specific economic frame, where new key players are emerging in Asia (China and India), economically, financially and industrially;

-          during the reaffirmation of Russia as global player and, above all, as potential Eurasian pivot area.

 

In such a situation, the crisis could not only accelerate the transition from a unipolar to a multipolar system, but also could consolidate it. In fact, European countries, finally, should understand that their fundamental and specific interests (energy supply, security, cultural development) have a continental dimension and are strictly connected with Russian and Asian ones. Within a Eurasian integrated context, Europe would find its natural geopolitical posture, cooperating with these countries on basis of parity. The European “peninsula” would constitute a sort of hinge area between Asia and Africa and carried out the role of the Eurasian port on the Atlantic Ocean.

The consolidation of the multipolar system requests the shifting of the European countries from the passive peripheral role of the Western System to an active one within the potentially emerging Eurasian integration. The change of geopolitical posture of Europe is an essential condition in order to overcome the ongoing crisis and build social stability, coherently with its culture based on anti-individualistic principles.

Analogous signals seem to appear in Japan. Tokyo is more and more interested in increasing political and economic relations with Beijing and New Delhi, and, above all, in gaining an active role in partnership with these two Asian countries, in the eastern area of the Eurasian landmass.

 

 

 

Tensions within the Western System with respect to “how to overcome the crisis”

 

 

Referring to the solutions aimed at solving the crisis, we observe that some important tensions have been arisen within the Western area. The crisis, in other words, seems to unveil the deep differences between Europe and US, with respect to their attitudes about economic matter and social welfare. Paris and Berlin - even if they both are dominated by Atlanticist governments (Sarkozy and Merkel are, in fact, the expression of the neo-Atlanticist European oligarchy) - had to take into account the fact that, structurally, the so-called neo-liberalist dynamics of the European economies (apart from Great Britain) are based on the contradiction between neo–liberalist behaviours and the practices inspired by the principles of solidarity.

Behaviours and practices characterized by an attitude of solidarity are, nowadays, still present in Continental and Mediterranean Europe - despite the periodic and massive waves of ultra-liberalism occurred during the last two decades and, above all, the recurrent warnings (more often real threats or diktat than simple warnings) advanced by some international economic organizations (among them: World Bank, International Monetary Fund, World Trade Organization, some private credit rating agencies).

The solidarity-based attitude of European countries articulates itself into several social institutions; among them we can mention (even if partially privatised in the last years) those which aim at supporting retired and unemployed people (social security), at providing some social services (for instance, medical care), at supporting some strategic companies and, particularly, SMEs which constitute - for some aspects - the economic tissue of the whole European Union.

If we take into account what we have described in the last lines, we understand better the discrepancy occurred – between US and EU representatives- in the frame of the multilateral meetings devoted to the “global” crisis.

Anyway, even if the marked differences (more regulations requested by EU countries; more “free market” requested by US) did not generate a “real” solution for the crisis, (at least so far) and even if, in addition, they did not provoke a split between US and EU countries, these differences have posed surely a big problem inside the “western home”.

The Western System, administrated by the Atlanticist oligarchy, must face the fact that its “peripheries” (EU countries and Japan) are no longer so reliable as they were in the past, despite the several military and economic treaties, the deep economic interdependence and the presence of US military troops (NATO) widely spread out in Europe and in Mediterranean Sea. Europe, in particular, could escape out of the US control, if the north American economic strategy tries to put the own debts of US on the shoulders of the European citizens.

The return to an economy “controlled” by the State and the so-called protectionist measures undertaken by the US and some European countries, far from being really political solutions, sound more as selfish and opportunist temporary ways out, adopted by the western ruling oligarchies. In other terms, this kind of escamotages, based on the involvement of the State in the economic and financial fields, have the clear aim of using the State to pay the debts provoked by irresponsible speculation of some financial lobbies. There is neither a political vision nor a solidarity-based vision of the economy, but, rather, the neo-liberalistic exploitation of the national revenues and savings. US finance needs the neo state-based economy just to take breath in a particularly moment of its history.

The designed targets to pay the crisis are the peripheries of the western system; i.e. Europe and Japan. These two geo-economic areas are characterized, for historical reasons, by a still diffused familiar culture of saving, which is completely missing in the US. Moreover their related economic systems, even if free-market oriented and on neo-liberalist behaviours based, still maintain some corporate characters. For different, but analogous reasons, the two peripheries of the Western System should face the crisis better than US.

 

 

 

The emerging players

 

 

The new global players (Russia, China and India) should face the global crisis with less damage with respect to US and Europe.

Russia and China should react enough well to the tremor, triggered by the financial speculation, mainly because of their political structures and the steadiness of the respective central political powers. To a certain extent, we can expect that the shock wave of the financial crisis could break against the Eurasian wall constituted principally by China and Russia. This is possible if Moscow and Beijing start carrying out joint economic and monetary policies, in the very next future.

Concerning India, we think that New Delhi, in order to overcome the crisis without deep damage, should balance the weakness of its own political system by strengthening economic relations with Moscow and Beijing within the frame of a common Eurasian vision. The geopolitical integration of Eurasia could be the better way to reduce the aftermath of the crisis and, obviously, to contribute to consolidate the emerging multipolar system.

Among the new emerging players, obviously, also Brazil, Argentina and Venezuela must be included. As known, during the last few years these countries, located in the southern American subcontinent, the one time US “backyard”, have strengthen strategic relationship with the main Eurasian countries, China, Russia and some middle east countries (among them, Iran) in order to participate actively to the geopolitical global shift from unipolar to multipolar system. In such a new context of important relations among countries owners of energetic resources and worldwide important raw materials, Brazil, Venezuela and, under some aspects, Argentina, should resist to the consequences originating from the “global” crisis.

 

 

 

Europe

 

 

Regarding the building economic security and social stability in Europe we reckon that the European governments must, first of all, reconsider their geopolitical postures, which means to acquire the total sovereignty in all the fields: political, economical, military, cultural. In general, the Europeans should reflect that their own interests are “Eurasian interests”, no US or “Western” interests. For Europeans (not for the nowadays ruling oligarchies) there is no economic freedom without continental sovereignty.

Concerning some practical aspects, we point out only two main aspects on which the European governments should focus their attention:

a)      reformulation of the banking system and

b)      building of a new mixed economy.

The banking system, as all of us know, is, nowadays, a “private” institution, focused to make profit. It doesn’t take into account the social frame where it acts and the consequences that it could provoke. The banking system is “not responsible”: that cannot be longer tolerated. In order to rebuild the social and the economic stability, in fact, the banking system should become a “social” institution, having the aim of providing a service to the whole society.

The creation of a European “integrated new mixed economy” is something very important and deeply connected with the European banking system’s reformulation.

This is possible starting by the public financing of strategic infrastructures related to energy and communications at continental scale, in the context of a cooperation with Russia and North Africa and Near East Countries.

Other main axis to be regarded are:

-the development of the European integrated military industry;

-the development of the European integrated research devoted to high technologies;

-the implementation of useful tools for the increasing of the social justice and solidarity at continental scale with respect to the local traditions;

-the creation of a collective security organisation at continental scale (Europe – Russia) and at Mediterranean scale (Europe – North Africa);

-the strengthening of cultural relations within the Ancient Continent (Europe – Asia – Africa) on the basis of the “Eurasian spiritual unity”.

 

 

 

Conclusions

 

 

The geopolitical perspective, for which the so-called global crisis is mainly an inner crisis of the Western System, has led us to consider as unnatural the posture of Europe within the US geopolitical area. Hence, the solution of the crisis has to be found out of the “liberalist” practices, imposed by the US as winner of the second world war and “adopted” by Europeans in the last 60 years, in contradiction with their solidarity-based attitudes.

The reposition of Europe within the Eurasian context is considered as the prerequisite in order to build social security and economic stability, following the principle: there is no social and economic development without sovereignty.

The main European frameworks which need to be considered and reformulated are the banking system and the economic system. The shifting of the banking system from private to public service is stressed. The reorienting of the liberalist economic system to a European new mixed economy is proposed.

 

* Tiberio Graziani is director of Eurasia. Rivista di Studi geopolitici - Italy

 e-mail: direzione@eurasia-rivista.org

website: www.eurasia-rivista.org

 

mardi, 09 juin 2009

La regionalizacion de los mercados como factor de integracion geopolitica

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LA REGIONALIZACIÓN DE LOS MERCADOS COMO FACTOR DE INTEGRACIÓN GEOPOLÍTICA

Tiberio Graziani*

 

En los últimos años los procesos de fragmentación (balcanización) del espacio global y de mundialización de los mercados nacionales o regionales han contribuido, sinérgicamente, a sustentar la hegemonía del mayor actor global, los Estados Unidos de América, y, consecuentemente, de los grupos de presión que se expresan a través de su dirigencia. Sin embargo, la actual crisis económico-financiera del sistema “occidental” y la regionalización estructural de algunos mercados ( América meridional, Eurasia), que parecen sustanciar la reordenación del planeta en grandes espacios geopolíticos (multipolarismo), aceleran el declive de la “nación necesaria” y se oponen a los procesos de mundialización. El proceso de mundialización, que gira en torno al principio de la interdependencia económica, podría ser sustituido, a medio plazo, por un proceso de regionalización de base continental, centrado en el principio de complementariedad.

 

 

Mundialización, fragmentación territorial e interdependencia económica

 

En la introducción a la ponderosa compilación “L’espace mondial: fractures ou interdépendances?”, los editores P. Dallenne y A. Nonjon (1) proponen, como clave de lectura principal para la comprensión del complejo fenómeno conocido como mundialización (2) (o globalización, según la terminología en uso en el área cultural anglosajona), el análisis geoeconómico, con la declarada finalidad de “éviter l’arbitraire de toute prospective géopolitique”.

 

Pasando por alto aquí toda polémica referente a la geopolítica, tal y como se deduce de la cita que acabamos de reproducir, consideramos que el análisis geoeconómico – cuyo campo de investigación está constituido por el estudio de las estrategias económico-comerciales y financieras de los Estados, de las grandes empresas industriales, de las organizaciones internacionales (como por ejemplo la ONU, el Banco Mundial o el Fondo Monetario Internacional) – tiene  el indudable mérito  de ayudarnos en la valoración de las tendencias macroeconómicas, y a veces microeconómicas, que influyen, corroboran o subyacen a algunas conductas típicamente geopolíticas (3).

 

Las variables económicas, de hecho, si son estudiadas cuidadosamente a nivel planetario y fuera de todo esquema ideológico o historicista, permiten comprender de manera más acabada algunas praxis geopolíticas y trazar mejor los probables órdenes mundiales futuros; además, su estudio tiene el valor de desvelar el peso ( y las estrategias) de algunos importantes grupos de presión económico-financieros en la influencia sobre las decisiones de gobiernos nacionales y en la desestabilización del eqilibrio político y social de zonas completas del Planeta, evidentemente, en beneficio de sus propios intereses y de los gobiernos que apoyan. Sólo por poner un ejemplo, todo el mundo conoce la influencia que el complejo militar-industrial estadounidense, en estrecha conexión con el lobby del petróleo (4), ha ejercido en las decisiones estratégicas de la “guerra al terrorismo” –que aún perdura – emprendida a escala global, después del 11 de septiembre de 2001, por la Administración Bush (5). Como, por otro lado, todo el mundo sabe, aunque sólo sea por dar otro ejemplo, la función desempeñada por las potentes ONG’s, dirigidas por el financiero “filántropo” George Soros, en la desestabilización de la ex Yugoslavia (6), en la perturbación del “exterior próximo” de Rusia (Bielorrusia y Ucrania), en algunas áreas críticas del continente eurasiático (Chechenia, Georgia, Osetia, Kirguistán, Myanmar, Tíbet, etc.).

 

 

Más precisamente, con respecto a las estrechas relaciones entre las políticas económicas de los EEUU y el proceso de mundialización, Jacques Sapir escribe que « lo que se llama “mundialización” en el lenguaje corriente es, en realidad, la combinación de dos procesos. El primero es el de la extensión mundial del capitalismo en su forma industrial en las regiones que no había tocado todavía. El segundo, que en gran medida es la aplicación de la política americana, corresponde a una política voluntarista de apertura financiera y comercial. » (7).

 

Considerando los Estados como entidades asimilables a las grandes empresas, es posible describir el espacio global como un vasto campo de fuerzas que estructuran el mundo en espacios dominantes y en periferias más o menos integradas económicamente. Tal descripción de las entidades estatales y de su función con respecto a las relaciones con el espacio y el poder, a las estrategias para la adquisición de la supremacía comercial y tecnológica (dos elementos característicos de la mundialización contemporánea) nos lleva a considerar que el actual proceso de mundialización está atravesando una profunda crisis, ya que las actividades económicas, comerciales y financieras parecen organizarse cada vez más según bases regionales y dimensiones continentales.

 

Desde un punto de vista político, es decir, de la soberanía, observamos que el regionalismo comercial, esto es, la integración regional sobre bases económico-comerciales y financieras –llevada a cabo mediante instrumentos como la cooperación interestatal, la zona de libre intercambio, la unión de aduanas, el mercado común, la unión monetaria –expresa un importante valor geopolítico, pudiendo constituir un volante para la unificación política del área específica.

 

Esta evolución de los procesos económicos en sentido regional y continental puede ser interpretada como una respuesta, en el plano económico y social, a los desequilibrios que el proceso de mundialización ha supuesto en los últimos años en vastas áreas del Planeta. Tal proceso , vale la pena recordarlo, ha provocado ( y sigue provocando) la ulterior fragmentación de la soberanía  territorial de algunos espacios concretos del globo convertidos en entidades estatales extremadamente frágiles, haciendo muy dificultosa su gobernabilidad, en beneficio del sistema occidental; en beneficio, por tanto, de una escasísima parte de la población mundial, cuando no de pocas y particulares élites. La formación de grandes espacios económicamente autosuficientes y políticamente soberanos –a partir de la consolidación/integración de los ya existentes, entre los cuales se encuentran Rusia, China, India en el hemisferio septentrional y Brasil y Argentina en el meridional –constituiría, en cambio, un elemento de mayor estabilidad social y política para todo el Planeta. Otro elemento que es preciso subrayar con fuerza acerca de la globalización es que esta, procediendo hacia la uniformización mundial de las costumbres y de las producciones, tiende a nivelar las especificidades culturales de los pueblos, asimilándolas, además, en una lógica neocolonial, a los “valores” occidentales.

 

En referencia al proceso de mundialización, constatamos con P. Dallenne y A. Nonjon, que se remiten a la lección de Jacques Ténier (8), que “la integración regional se combina con [aquel] en una dialéctica de refuerzo/oposición” (9)

La integración regional refuerza los mecanismos mundializadores cuando inserta a regiones enteras en el mercado global, apelando al principio de interdependencia económica, y se opone a esos mismos mecanismos, cuando, en cambio, por oportunidades políticas y/o necesidades geopolíticas, integra a áreas enteras en una lógica que aquí definimos de autosuficiencia o complementariedad, sustrayéndolas, por tanto, al proceso de mundialización.

La integración regional, entonces, presenta, a ojos del analista, un carácter híbrido. En el ámbito de esta relación trataremos de analizar cómo tal peculiaridad se manifiesta en dos áreas del Planeta: Sudamérica y Eurasia y cómo se relaciona con los procesos de mundialización, fragmentación e integración de los espacios geopolíticos.

 

 

Hemisferio occidental: el caso de la América meridional

 

Consideremos en primer lugar el caso de la América meridional y cómo las dos lógicas opuestas, de refuerzo y oposición al proceso de mundialización, podrán contribuir a influir en los futuros escenarios geopolíticos de todo el área.

Por un lado, constatamos que los EEUU tratan de agregar desde hace mucho tiempo a los Países de América central y meridional en el ámbito de redes económico-comerciales (ALENA/NAFTA, ALCA/FTTA) y de cooperación militar (Tratado Interamericano de Asistencia Recíproca), con el evidente fin de mantener su propia hegemonía sobre todo el hemisferio occidental, siguiendo la estela de la tradición inaugurada por el presidente Monroe en 1823. La realización de tales redes implica la fragmentación territorial y la despotenciación de las soberanías nacionales de toda la América meridional. Generalmente la fragmentación y la despontenciación de las soberanías nacionales son ejecutadas mediante la despolitización de las clases dirigentes de los Países objeto de la integración económico-comercial, o, siguiendo las reglas del soft power (10), a través de la cooptación directa, y a menudo temporal, de algunas oligarquías locales seleccionadas (políticas, culturales, económicas) en los mecanismos de la economía y de la finanza mundiales, o, más burda y drásticamente, con la desestabilización política y económica de las zonas de interés, valiéndose de preexistentes tensiones endógenas, o creando artificialmente otras nuevas.

 

“Atomizar” la soberanía territorial en entidades estatales débiles e interdependientes es la condición esencial para que los EEUU y las grandes compañías puedan llevar a cabo una integración coherente con el proceso de mundialización –precisamente según los principios de la interdependencia económica –de todo el subcontinente, o bien un control total de este.

Por tanto, obstaculizar todo posible ensamblaje entre los actores regionales que pueda ser susceptible de tener consecuencias políticas propedéuticas para la constitución de un probable espacio geopolíticamte cohesionado, o de algún modo económicamente autosuficiente, en tal marco, resulta para los defensores (y controladores) del “libre mercado” un imperativo esencial; este imperativo determinará, muy probablemente, la estrategia que Washington tendrá que adoptar en los próximos años, con el fin de mantener sus propias prerrogativas sobre lo que era su antiguo “patio trasero”.

 

Por otro lado, tenemos, en cambio, el constante tejido de acuerdos y relaciones entre los diversos Países sudamericanos, principalmente entre Argentina y Brasil, entre Venezuela y Bolivia, entre Venezuela y Brasil, para la constitución de oportunas redes regionales dirigidas a liberar todo el subcontinente de la tutela (económica y militar) estadounidense. Para algunos analistas y hombres políticos de la América meridional, entre quienes se encuentran los brasileños Samuel Pinheiro Guimarães (11) y Luiz Moniz Bandeira (12), y los argentinos Alberto Buela y Félix Peña, este tipo de integración regional (Mercosur, ALBA, Comunidad andina, etc.) — que los partidarios del neoliberalismo llaman “bloques regionales” para evidenciar su función negativa con respecto a los procesos de mundialización (13) –podría constituir uno de los puntos de partida para la unificación monetaria y geopolítica de todo el subcontinente americano. En este sentido, recordemos que, a partir de octubre de 2008, Brasil y Argentina adoptarán, para sus intercambios, el Sistema de Pago en Moneda Local (SML) en lugar del dólar estadounidense. La adopción del SML es un primer paso hacia la integración  monetaria de toda la región sudamericana.

Por tanto, parece que el principio de interdependencia económica –elemento esencial del proceso de mundialización –está siendo sustituido por el de complementariedad.

La tensión que genera la contraposición entre la constitución de un espacio meridional económica (y coherentemente) unificado y la comprensible resistencia de los EEUU determinará, con toda verosimilitud, el futuro geopolítico de todo el hemisferio occidental.

Observemos que algunos analistas estadounidenses, muy conscientes del declive de su País, como por ejemplo Robert A. Pastor, consideran que para superar el actual momento crítico, Washington debe asumir “un enfoque continental (a continental approach)” con una North American Community, que debería incluir a Canadá, los Estados Unidos y  Méjico (14).

 

 

Hemisferio oriental: el caso de Eurasia

 

En el caso de Eurasia la cuestión es un poco más compleja. Aquí intervienen, de hecho, algunos factores geoestratégicos importantes que condicionan, a partir del hundimiento de la Unión Soviética, las praxis geopolíticas y geoeconómicas de los EEUU y de algunos lobbies interesados en los inmensos recursos de la masa eurasiática. Desde un punto de vista geoestratégico, observemos, sintéticamente, que Washington está obligado a:

 

-          mantener la parte occidental de Eurasia (la Europa propiamente dicha) como cabeza de puente para controlar a Rusia y Oriente Próximo;

-          perturbar algunas áreas asiáticas, principalmente la zona caucásica y el arco del Himalaya con la finalidad de condicionar a Moscú y Nueva Delhi y llevar a término el proyecto del “Gran Oriente Medio”;

-          tratar de fragmentat el territorio de la República Popular China en al menos cuatro áreas: Tíbet, Xinjiang, Mongolia interior y China centro-oriental;

-          mantener, finalmente, a Japón (la parte oriental de la masa eurasiática), como cabeza de puente especular a Europa, para controlar a Rusia y China, los dos pulmones de Eurasia.

 

Tal situación parece, a medio y largo plazo, insostenible para Washington. El amplio espectro de actividades destinadas a sostener su expansionismo debe, de hecho, saldar cuentas con la evidente crisis económica-financiera que aflige, actualmente, su estado de salud interna. Además, la ex hiperpotencia debe tomar nota de la gestación de un sistema multipolar articulado sobre grandes espacios continentales, que afectan tanto al Norte como al Sur del planeta: un espacio muy diferenciado, pero, por oportunidades políticas, económicas y de seguridad colectiva, bastante cohesionado, representado, en el hemisferio septentrional, por los acuerdos ruso-chino-indios y otro, en ciertos aspectos más homogéneo, en el hemisferio meridional, constituido por las nuevas relaciones entre Argentina y Brasil.

 

En el pasado reciente, según Jacques Sapir, « un punto central de la estrategia hegemónica de los Estados unidos después de 1991 era la conjugación de una política de debilitamiento de Rusia para que esta no pudiera jamás volver a ser el competidor global que fue la URSS, con una integración de este país en los marcos de la política americana. La apuesta política del debilitamiento era evidente. En cuanto a la integración, debía prevenir toda posible alianza  de Rusia y China, con el riesgo para los Estados Unidos de ver las capacidades técnicas en el dominio militar de la primera asociarse al dinamismo económico previsible de la segunda» (15).

 

Atrapado entre las necesidades de orden geoestratégico, como pesada herencia de su “momento unipolar” (16), y los imperativos impuestos por los procesos de mundialización de los mercados, Washington debe revisar profundamente su propia función de potencia global.          Recientemente, Condoleeza Rice, en su ensayo publicado en Foreign Affairs, la revista de estudios internacionales del Council on Foreign Relations, parece haber registrado implícitamente la actual debilidad de Washington, sosteniendo, con sentido realista (pese a la retórica “misionera” y “civilizadora” que recorre su escrito), que los EEUU deben tener “aliados permanentes” (permanent  allies) (17).

 

Por cuanto respecta a Europa, la potencia norteamericana, en acuerdo con su socio especial (special partner), Gran Bretaña, en un breve arco temporal, ha logrado llevar hacia sus posiciones no sólo a los gobiernos de la parte oriental (Países Bálticos, Ucrania, Polonia, Eslovaquia, República Checa, Hungría y Rumania), es decir, la Nueva Europa, según la acepción del ex ministro de Defensa estadounidense, Rumsfeld, sino sobre todo a Francia y Alemania. La Unión Europea, controlada por los tandem de los atlanticist modernizers Merkel-Steinmeier, Sarkozy-Kouchner y Brown-Milliband, en realidad, no es “europea”, sino “atlántica”. Esta Europa, confeccionada por las cancillerías de Londres, París, Berlín y Washington, lejos de reforzar el carácter unitario político del propio espacio, parece cada vez más inclinada a deshacerse a lo largo de tres líneas de fractura principales: Europa continental (Alemania y Francia), la Nueva Europa (Europa oriental), y la Unión euromediterránea. En relación a los procesos de mundialización, la integración euromediterránea de los atlanticist Sarkozy y Merkel, en lugar de constituir un “bloque regional” mediterráneo (18), tiene la finalidad de despolitizar a las clases dirigentes de los Países árabes, cooptándolas en los mecanismos del mercado y de la finanza mundiales, aumentando así el grado de interdependencia económica de estos países con la economía mundial y, sobre todo, de impedir a la Turquía de Erdogan –interesada en intensificar las relaciones con Moscú y Teherán (19) –  que evolucione como un autónomo e importante agente de decisiones en el Mediterráneo y en Oriente Próximo y Medio (20). Esta nueva Europa “tripartita” (y, por tanto, todavía más débil) entra en la actual estrategia transatlántica estadounidense que, destinada a limitar los daños de la Administración Bush en el área medioriental, necesita refortalecer sus relaciones con Europa como “socio político”, pero, al mismo tiempo, no puede correr el riesgo de que este socio sea, incluso sólo en potencia, mínimamente independiente. Una Europa débilmente transatlántica podría, de hecho, repensar su propia función fuera del contexto “occidental” americanocéntrico, acercándose a Rusia e intensificando sus relaciones con China e India – sobre bases de complementariedad y no de interdependencia económica –y, por cuanto se refiere al hemisferio occidental, con los Países del Mercosur.

 

En referencia a las “zonas de crisis” (área transcaucásica, Oriente próximo y Oriente medio y el arco del Himalaya), los procesos de mundialización proceden a través de una bien ideada estrategia de perturbación, destinada a debiltarlas ulteriormente en el plano político y social (Afganistán, Irak, Pakistán, Myanmar), y de préstamos “excepcionales” a las organizaciones y/o entidades estatales que parece que se ponen en marcha hacia la construcción de sociedades democráticas (21) y aceptan, por tanto, las reglas del libre mercado (véase el caso de Georgia, Azerbayán y Uzbekistán).

 

Con respecto al espacio chino-indio, el proceso de mundialización no parece que se desarrolle según lo que habían previsto los análisis macroeconómicos y financieros. Las decisiones en materia económica de los gobiernos de Pekín y Nueva Delhi, aunque diferentes, de hecho, parece que prefiguran, en los próximos años, la creación de un sistema integrado de las economías de los dos colosos asiáticos, a partir de las inversiones chinas para el desarrollo de las infraestructuras indias, y por el apoyo indio al sector chino de los servicios y de la información, necesitado de las tecnologías informáticas para desarrollar ulteriormente el orden económico nacional. En sustancia, parece prefigurarse un auténtico “bloque regional”. Se preve que, al cabo de dos o tres años, los intercambios comerciales entre los dos países alcancen el umbral de los cincuenta mil millones de dólares. Además, es preciso considerar que las necesidades energéticas de los dos Países asiáticos –China e India importan del exterior, respectivamente, el 70% y el 40% del petróleo que consumen –imponen a sus gobiernos políticas eurasiáticas, es decir, el establecimiento de fuertes acuerdos económicos con Rusia e Irán (socios complementarios), y “sudamericanos” (acuerdos con Brasil y Venezuela): todos ellos socios a los que Washington no parece querer en exceso. El reciente choque (julio de 2008) entre EEUU, China e India, acaecido en  el ámbito de las negociaciones sobre el comercio global referente a los productos agrícolas, parece que responde a ese contexto más general. En tal contexto podría caber también la reunión del Big Five (Brasil, India, China, Méjico y Sudáfrica), que tuvo lugar en Sapporo, en paralelo a la cumbre del G8 ( Hokkaido, 7-9 julio de 2008).

 

Además, los acuerdos chino-indios podrían favorecer una nueva relación entre Pekín y Tokio. Los dos antagonistas históricos, de hecho, en el contexto de una integración económica comercial de toda la región oriental de Asia, podrían encontrar puntos de conveniencia política para la estructuración de un sistema multipolar. También en este caso el principio de la interdependencia económica sería sustituido por el de la complementariedad. Si eso llegase a suceder, el declive de los EEUU como potencia global sería imparable y veloz.

 

Para tal potencial amenaza, los EEUU, en este momento particular de crisis económico-financiera y de crecimiento de China e India, necesitan revisar profundamente su posición también con Japón, de modo especular a su política transatlántica con Europa, ya sea por obvios motivos estratégicos, o por motivaciones vinculadas a su expansionismo económico. Brzezinski, considerando que las nuevas realidades políticas globales parecen indicar el declive de “Occidente”, considera que la “Comunidad atlántica tiene que mostrarse abierta a una mayor participación por parte de los países no europeos” (22). El ex consejero de Carter preve una función de Japón ( y también de Corea del Sur) en el ámbito de la OTAN, con el fin de que Tokio esté aún  más ligado a los intereses nacionales de los EEUU.

 

Conclusiones

De todo lo que hemos considerado brevemente más arriba se deduce que el fenómeno de la regionalización de los mercados en los dos hemisferios del Planeta, hasta hace no mucho tiempo estrictamente coherente con el proceso de mundialización y, sobre todo, orgánico a las doctrinas geopolíticas de dominio mundial que perseguían los EEUU en las últimas décadas, parece que se desarrolla  cada vez más en un sentido grancontinental y, por tanto, contribuye, a medio plazo, a la integración geopolítica de grandes espacios autosuficientes. El principio mundializador y mundialista de la interdependencia económica a escala planetaria parece, además, que es sustituido por el de complementariedad, como nueva base para integrar, a escala continental, las diversas economías en el respeto de las especificidades y de las tradiciones culturales de las poblaciones del Planeta.

Por tanto, el siglo XXI estará marcado, en el plano geoeconómico, por la tensión que se instaurará entre los procesos de mundialización y los procesos orientados a la construcción de grandes espacios continentales, económicamente complementarios.

 

* Cofundador del IEMASVO [Istituto Enrico Mattei di Alti Studi per il Vicino e Medio Oriente, ha sido su vicepresidente (2007-2008)].

Docente de geopolítica en el IEMASVO, da seminarios y cursos de geopolítica en algunas universidades y centros de investigación y análisis.

Docente del Istituto per il Commercio Estero (ICE – Ministerio de Asuntos Exteriores italiano), hasta ahora ha dado cursos en varias partes del mundo como Uzbekistán, Argentina, India, China, Libia.

Dirige “Eurasia. Rivista di studi geopolitici” y la colección “Quaderni di geopolitica” (Edizioni all’insegna del Veltro), Parma, Italia.

 

direzione@eurasia-rivista.org

www.eurasia-rivista.org

 

 

  1. Pierre Dallenne, Alain Nonjon (editores), L’espace mondial: fractures ou interdépendence? Un panorama géoéconomique, in L’espace mondial: fractures ou interdépendances?, Ellipses, Paris 2005, pp. 11-23.

  2. Aymeric Chaupadre, François Thual, Dictionnaire de géopolitique, Ellipses, Paris 1999, pp.551-555.

  3. Sobre las relaciones entre geopolítica y geoeconomía, nos remitimos a Pascal Lorot (editor), Introduction à la géoéconomie, Economica, Paris 1999.

  4. Franco Cardini, Astrea e i Titani. Le lobbies americane alla conquista del mondo, Editori Laterza, Roma-Bari 2003. Sobre el papel de los lobbies, véase también John J. Mearsheimer, Stephen M. Walt, La Israel lobby e la politica estera americana, Mondadori, Milano 2007.  (Hay versión española, El lobby israelí, Taurus, 2007)

  5. A tal respecto recordamos que el proceso de remilitarización de la política estadounidense comienza durante la crisis financiera del bienio 1997-1998. A principios de 1997 se funda el  think-tank necon PNAC (The Project for the New American Century). Los miembros de esta organización, que incluye a personajes influyentes como Donald Rumsfeld, envían, el 26 de enero de 1998, una carta al entonces presidente Clinton sobre la oportunidad de emprender acciones militares contra Irak; el infome Rumsfeld, referente a la amenaza de un ataque con misiles balísitcos contra los Estados Unidos, es de julio de 1998 (http://www.fas.org/irp/threat/missile/rumsfeld/toc.htm ).

  6. Yves Bataille, Il futuro geopolitico della Serbia, en Y. Bataille, A. De Rienzo, S. Vernole, La lotta per il Kosovo, Edizioni all’insegna del Veltro, Parma 2007. Y. Bataille, "Rivoluzione arancione" in Ucraina, tentativi USA in Eurasia e Banana Chiquita, www.eurasia-rivista.org, 25 de enero de 2005.

  7. Jacques Sapir, Le nouveau XXI siécle, Paris, 2008, p. 63-64.

  8. Jacques Ténier, Intégrations régionales et mondialisation. Complémentarité ou contradiction, La Documentation française, Paris 2003.

  9. Pierre Dallenne, Alain Nonjon, op. cit., p. 12.

10. Joseph Nye, Soft Power, Einaudi, Torino 2005.

11. Samuel Pinheiro Guimarães, Le sfide dell’integrazione sudamericana, www.eurasia-rivista.org, 8 julio de 2008.

12. Luiz Moniz Bandeira (entrevista a), Unasur: un sistema efficace per evitare la subordinazione dell’America del Sud, www.eurasia-rivista.org, 28 de mayo de 2008.

13. El proceso de integración de la América indiolatina es sostenido por China y Rusia, que, representando al “amigo lejano”, son percibidas por los gobiernos de Caracas, Buenos Aires y Brasilia como mucho más fiables que los “vecinos” norteamericanos.

14. Robert A. Pastor, The Future of North America, Replacing a Bad Neighbor Policy, Foreign Affairs, July-August 2008, vol. 87, n. 4, p. 84-98.

15. Jacques Sapir, Le nouveau XXI siécle, Paris, 2008, p. 113.

16. Richard Hass, The Age on Nonpolarity. What Will Follow U.S. Dominance, Foreign Affairs, vol. 87, n. 3, May-June 2008, pp. 44-56

17. Condoleezza Rice, Rethinking the National Interest. American Realism for a New World, Foreign Affairs, July-August 2008, vol. 87, n. 4, p. 7.

18. En este sentido, es interesante leer lo que escribe el contraalmirante Jean Dufourcq, hoy jefe de la Oficina de Investigaciosn del Colegio de defensa de la OTAN en Roma, en Pour une solidarité stratégique euro-maghrébine, Géoéconomique, n. 42, été 2007, Choiseul, Paris 2007. El autor, pese a sostener que “le fait régional est un trésor de la planète à proteger au nom de la diversité génétique de celle-ci” (p.74), considera, sin embargo, que el porvenir común (la communauté de destin et d’interest euro-maghrébine) debe ser favorecido por “l’apparition d’une formule de laicité tolérant”: en otras palabras, se evidencia la función hegemónica de la cultura occidental con respcto a la arabo-islámica y a la islámica.

19. Aldo Braccio, Russia e Turchia: aumenta la collaborazione, y, del mismo autor, Turchia e Iran: un laboratorio per l’intesa contro gli scenari di guerra, respectivamente en www.eurasia-rivista.org, 5 de junio de 2008 y 24 de julio de 2008.

20. La reciente crisis georgiana nuevamente ha llamado la atención de los observadores sobre la importancia de los Dardanelos. Véase Fabio Mini, Prove di battaglia oltre lo stretto dei Dardanelli, La Repubblica, 27 agosto 2008, p. 2.

21. Francis Fukuyama, State Building. Governance and World Order in the Twenty-First Century, Profile Books Ltd, Great Britain 2005.

22. Zbigniew Brzezinski, L’ultima chance, Salerno editrice, Roma 2008, p. 150.

 

(trad. Javier Estrada)

 

lundi, 25 mai 2009

Elecciones europeas

http://3via.eu/

jeudi, 21 mai 2009

La crisi del dono - Intervista Claudio Risé

La crisi del dono.
Intervista Claudio Risé

di Susanna Dolci - 07/05/2009

Fonte: mirorenzaglia [scheda fonte]

crisidono

 

È, Claudio Risé [nella foto sotto], uno degli psicanalisti italiani di ampia fama nazionale ed internazionale. Docente di Scienze Sociali alle Università di Trieste-Gorizia, Insubria (Varese) e Bicocca (Milano), da oltre trent’anni studia l’uomo e la donna ovvero il maschile ed il femminile, nelle loro molteplici sfaccettature. La vita, la famiglia e la genitorialità con particolare attenzione alla figura paterna intesa come assenza o come “mestiere” difficile. I suoi numerosi libri sono stati tradotti in molti paesi europei ed in Brasile. Un spazio internet a disposizione del suo pubblico: www.claudio-rise.it. Esce in questi giorni per le Edizioni San Paolo La crisi del dono. La nascita e il no alla vita. È questo suo nuovo andare in riflessione, una discesa verso le «radici del pensiero che rifiuta la nascita». Un’attenzione di saggia misura sull’aborto inteso come quotidianità di azione da cronaca e da statistica, di battaglia politica, di leggi, di polemica, di giudizi positivi e negativi, di “crimine” addirittura, di orrori legalizzati od illegali e di tanto altro da aggiungere. O da sottrarre… Dipende, sempre, dai punti di vista. Ma il libro non è solo questo… ed è già molto. “La crisi del dono” è una sorta di Summa che non tralascia nulla perché niente vuole lasciare nel silenzio. Tutti gli attori legati alla venuta al mondo vengono chiamati in causa. Siano essi uomini, donne, bambini stessi e dunque padri, madri e figli, miti e mitologie, cambiamento e rinnovamenti, sacro e profano. Spetta, alfine ed in piena libertà, ad ogni singolo lettore decidere a quale cammino interpretativo accingersi. Che oscilla, in presenza, dagli albori temporali come il classico pendolo foucaultiano o la inimitabile quanto terribile spada di Damocle. Tutto sempre e come eterna scelta tra la vita e la morte. Un sentito ringraziamento a Claudio Risé per la sua piena e gentile disponibilità alla realizzazione dell’intervista che segue, nonostante i suoi molteplici impegni.

È stato appena editato dalle Edizioni San Paolo. È il suo “La crisi del dono. La nascita ed il no alla vita”. Lei ci parla di: Mito, Nascita, Figlicidio, Figli, Uomo, Donna, Aborto… E tanto ancora…  Se dovesse definire il centro di questo libro, cosa direbbe?

È un libro sulla nascita, come evento fisico, psichico e simbolico, sul suo significato e sulle resistenze che suscita. Molto spesso non la vogliamo (non solo quella fisica), perché ci chiede sempre di cambiare, trasformarci, ri/nascere.

 

Cos’è veramente l’aborto?

La scelta di evitare una nuova nascita sopprimendo il nascituro. Al di là delle considerazioni morali (non spetta a me giudicare), è una scelta fortemente conservatrice, contro il cambiamento. Dal punto di vista psicologico esprime un’avversione al futuro, alla trasformazione che regge il mondo, cui oppone il potere dell’Io individuale, quello che decide, appunto, l’aborto.

Tra abortire e dare in adozione c’è da sempre in mezzo una montagna invalicabile? Perché?

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È invece valicabile; molti la attraversano. Occorre rinunciare al possesso del figlio. Che del resto nessuno ha, perché il figlio appartiene a sé stesso. E, per la persona religiosa, a Dio.

Com’è il mondo in cui viviamo? Cito alcuni termini ricorrenti nei suoi studi e libri: neopaganesimo, narcisismo, droghe, guerra, terrorismo, scontro di etnie ma anche felicità come dono di sé, l’altro. Incubi quotidiani, difetti e pregi di questa nostra esile esistenza. Come affrontare al meglio o meno peggio tutto ciò?

Io racconto solo la psiche delle persone che vedo, la quale a sua volta parla del mondo in cui vivono. Un buon metodo per star bene, conosciuto da sempre,  potrebbe essere quello di cercare di essere se stessi, senza continuamente conformarsi, o dipendere dall’approvazione degli altri. Ha dei prezzi, ma ci si guadagna il vivere la propria vita, e non quella altrui, o del sistema  di comunicazione dominante.

 

Uomo? Uomo selvatico? O Maschio? Identità maschile tra essere io e/od altro da proprio sé medesimo? Tra Don Giovanni e Padre?

Consiglio di evitare ogni etichetta, comprese quelle sopra elencate (anche se prese dai miei libri) ed ascoltare chi si è. Che è sempre dentro, non fuori di noi.

 

La Donna? Mi verrebbe di aggiungere “è mobile….” ma forse è meglio “selvatica”? E d’ingegno? A metà tra forza e mistero dell’eterno archetipo dell’essere femminile? La Grande Madre, terribile eppur generosa?

Idem. Ognuna scopra sé stessa, e la interpreti. Il resto riguarda le altre, non te.

 

Lei parla della figura del Padre come dono, assenza e mestiere? Chi è un padre?

Un uomo che genera con una donna un figlio, lo protegge e aiuta a crescere quando è piccolo, e poi a diventare se stesso quando è più grande. Una figura elementare, che la natura conosce da sempre.

 

La natura intesa come mondo selvatico? Ancora respira nel suo esistere?

Sì. Tra le prime leggi firmate dal nuovo Presidente degli Stati Uniti ce n’è una che estende enormemente le aree vincolate a Wilderness, cioè  destinate a rimanere incontaminate, già molto estese in quel Paese. E’ una questione di grande attualità, e futuro. Ma naturalmente la Wilderness è ovunque, a cominciare da dentro di noi. Anche qui, si tratta di ascoltarla, e onorarla. E goderla.

 

Dove vanno i giovani?

Bisognerebbe chiederlo a loro. Io sono vecchissimo.

 

La comunità vivente ha ancora un suo specifico perché ben definito? È ancora dono e sacrificio?

Senza l’uno, e l’altro, non esiste comunità. Al massimo società, associazioni, club etc.

 

Famiglia VS divorzio. Anche qui quali i pregi, le colpe e loro effetti collaterali

La famiglia può fallire, così come un bimbo può essere soppresso. Basta si sappia che è un disastro, e non  si spacci divorzio ed aborto per cose da niente.

 

A conclusione. Siamo ancora in grado di trasformarci e rinnovarci? O restiamo in una immobile opposizione che nega l’anelito alla vita?

Non siamo noi a scegliere. È la natura a determinare che tutto, nell’essere umano, cambia continuamente nel corso della vita, le sue cellule, i suoi neuroni, i suoi sentimenti, il mondo intorno a lui. Certo possiamo optare per la sclerosi, mummificarci a vent’anni; molti lo fanno. Sono di solito pazzi, e piuttosto infelici, ma si può fare anche così. Però è meglio seguire, con spirito di avventura e divertimento, il misterioso  e sorprendente itinerario che la vita ci propone.


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mercredi, 29 avril 2009

Les monnaies parallèles fleurissent aux Etats-Unis

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Les monnaies parallèles fleurissent aux Etats-Unis

Le Plenty, l’Ithaca Hours et les autres ont pour objectif de favoriser les échanges locaux

A chacun sa monnaie! A travers l’Amérique, un certain nombre de petites villes et de communautés se sont mises à imprimer leurs propres billets, visant ni plus ni moins qu’à détrôner le roi dollar. Bienvenue aux royaumes du Plenty, de l’Ithaca Hours ou des BerkShares.

L’objectif est double: alors que le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter et que l’argent se fait plus rare, il s’agit à la fois de disposer d’une nouvelle unité d’échange ainsi que de favoriser l’économie locale. Le principe? Des individus et des commerces s’engagent à former un réseau dans lequel la nouvelle monnaie sera utilisée. Puis celle-ci est échangée contre des dollars à des taux préférentiels, par exemple à 90 centimes. Dans les magasins qui l’acceptent, elle aura cependant la même valeur que 1 dollar. Le gain est immédiat pour les consommateurs ainsi que, espère-t-on, pour les vendeurs, qui profitent d’un regain de la demande.

Comme durant
la Grande Dépression

La pratique fait bien sûr penser à ce qui se faisait pendant la Grande Dépression. Face à des banques qui fermaient les unes après les autres, des centaines de nouvelles monnaies ont été créées par les villes, les Etats, les entreprises ou les unions syndicales. Depuis lors, bien que marginal, le procédé n’a jamais été totalement abandonné.

Selon le sociologue Ed Collom, qui s’est spécialisé dans les formes sociales «alternatives» à l’University of Southern Maine, «plus de 80 communautés ont tenté par le passé des expériences similaires aux Etats-Unis, surtout au début des années 1990». A l’époque, il s’agissait surtout, pour des groupes marginaux, de combattre l’avancée de la mondialisation, en promouvant la consommation locale. Seule une vingtaine d’entre elles auraient survécu bon an mal an. Mais aujourd’hui, à la faveur de la crise économique, le phénomène connaît un sursaut inattendu.

Il y a quelques jours, une banque locale s’est ainsi mise à accepter le Plenty à Pittsboro, en Caroline du Nord, donnant à cette monnaie une solidité dont ne pouvaient que rêver la poignée de militants qui l’avaient créée en 2002. Dans le Massachusetts, ce sont désormais douze banques qui acceptent les BerkShares au prix de 95 cents l’unité. Quelque 370 magasins locaux ont adhéré à ce système, qui a vu le jour il y a deux ans et qui est devenu entre-temps le plus important du pays. Au total, ce sont plus de 2,3 millions de Berk­Shares qui ont déjà circulé dans les magasins, les restaurants ou les supermarchés.

Ce regain des monnaies de singe est vu avec scepticisme par la plupart des économistes, qui mettent toutefois en avant son caractère limité. A l’heure des échanges mondiaux, il équivaut à tenter de placer des barrières autour des communautés, notent-ils, en le comparant à une forme de protectionnisme.

Signe de vitalité

Mais d’autres y voient au contraire, surtout dans les milieux de gauche, un signe de vitalité des populations locales et autant de mini- «plans de relance» économiques. En tout état de cause, la pratique est tout à fait légale aux Etats-Unis pour autant que ces billets ne ressemblent pas trop aux dollars et que les transactions soient déclarées au fisc.

«Lorsque vous stimulez l’économie locale, vous n’apportez pas de produits de l’autre bout du monde», explique Melissa Frey, l’un des promoteurs du Plenty, qui milite dans les milieux associatifs depuis des années. Selon elle, cette initiative servira à resserrer les rangs des habitants et, partant, à créer «un meilleur style de vie pour tout le monde».

Ces temps, les initiateurs du Plenty, comme ceux de l’Ithaca Hours, dans le nord de l’Etat de New York, recevraient des dizaines de coups de fil d’autres communautés qui, de La Nouvelle-Orléans à l’Alaska, veulent s’inspirer de leurs modèles. Alors que le système financier mondial donne le sentiment d’avoir perdu les pédales, cet enthousiasme traduirait l’envie des habitants de reprendre le contrôle des événements. «Notre société est devenue plus consciente des enjeux. Il y a un intérêt marqué pour la reprise en main de nos relations vis-à-vis des banques et de l’argent.»

00:30 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : monnaie, etats-unis, crise, finances, banques | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 27 avril 2009

Historique de la crise financière des subprimes

Historique de la crise financière des subprimes

Par Janpier DUTRIEUX

Europe Nous publions un article de notre ami Janpier Dutrieux paru sur son site prosperite-et-partage.org

1. L’étincelle

Nous sommes à la fin des années 1990. Le marché immobilier américain est tendanciellement à la hausse. Les taux d’intérêt de la FED (Réserve fédérale) sont alors peu élevés. Assurées de la hausse progressive de l’immobilier et conscientes de la faiblesse des taux d’intérêt, les banques et les sociétés de prêts immobiliers se lancent dans la distribution de crédits immobiliers hypothécaires (ou mortage), à taux variables, et à hauts risques (subprimes) auprès d’une clientèle à bas revenus, et en situation précaire.

Avec la hausse, chacun espérait revendre plus cher. Pour se procurer des liquidités et conforter leur bilan, ces banques et sociétés de prêt revendirent leurs créances à risque auprès d’autres banques et de fonds spéculatifs 1 sur les marchés boursiers internationaux en les titrisant 2. Par exemple, la Banque de Chine détenait 10 milliards de dollars en titre « subprime » en fin août 2007.

Cependant, la FED commença à relever ses taux d’intérêt dans le courant de l’année 2004. Les banques qui avaient consenti les prêts immobiliers commencèrent alors à solliciter très agressivement tous les propriétaires (par courrier, téléphone, etc.) pour les inciter à monétiser leur plus value immobilière, c’est-à-dire à reprendre un crédit pour financer la hausse du crédit en cours souscrit à taux variable. Aux Etats-Unis, en effet, le bien acheté à crédit est hypothéqué et permet de garantir de nouveaux crédits. Malgré ces nouveaux crédits, de nombreux ménages ne purent plus financer leurs crédits. Leurs biens immobiliers furent mis en vente.

Mais, conséquence de la hausse des taux d’intérêt, la valeur de l’immobilier baissa alors que les taux d’intérêt s’élevaient. Avec des prêts à taux variables, les ménages ne purent plus rembourser une valeur immobilière achetée au plus haut prix. Les banques qui avaient prêté ne purent plus recouvrer leurs créances puisque la valeur du bien baissait sur le marché. Il en fut de même des autres banques et fonds qui avaient racheté ses créances titrisées. Les premières difficultés du crédit hypothécaire américain apparurent en fin 2006.

Les procédures de saisie s’élevèrent aux Etats-Unis et dépassèrent le million dans les 6 premiers mois de 2007, soit une procédure sur 112 foyers, notamment en Californie, en Floride, au Michigan, en Ohio et en Géorgie. Les emprunteurs se retrouvèrent à la rue, les prêteurs en faillite, les titres subprimes se négociaient de moins en moins sur les marchés financiers, les banques manquaient de liquidités, les clients perdaient confiance, le crédit allait manquer, l’activité économique se réduire, les marchés s’étioler et les bourses des valeurs s’effondrer.

2. Le vent incendiaire

La titrisation des créances à risque (supprime) a permis aux banques qui avaient accordé ces crédits immobiliers à des ménages américains de s’en débarrasser et de transférer le risque de non recouvrement aux institutions financières acquéreuses (banques et fonds spéculatifs notamment) sur un marché international. « La mondialisation financière fait qu’il est bien difficile, si le feu n’est pas circonscrit au départ, de l’arrêter ensuite. Il explique que les difficultés d’un compartiment très étroit du crédit immobilier américain se transforment en une crise bancaire puis monétaire et financière sur toute la planète. Tout le monde est aujourd’hui concerné par ce qui se passe chez son voisin 3. »

La création monétaire : Le banquier joue entre les flux entrants (dépôts nouveaux et retour de crédits consentis) et sortants (crédits consentis) en créant de la monnaie (de crédit bancaire ex nihilo) par duplication monétaire (en accordant des crédits de plus long terme que les dépôts qui les couvrent). Autrement dit, il prête de l’argent qu’il ne possède pas dans ses caisses. Il prête en anticipant la rentrée de dépôts : ce sont les crédits qui font les dépôts.

Banque centrale : Quand une banque (secondaire) manque de dépôts pour couvrir les retraits, elle se refinance auprès d’autres banques (marché interbancaire) ou, à défaut, auprès de la Banque centrale, préteur en dernier ressort. La Banque centrale dispose de plusieurs instruments de régulation monétaire (taux d’intérêt, appel d’offres, prise en pension, réserves obligatoires, open market).

Création et destruction monétaires : « (…) C’est le principe fondamental de la création monétaire : si je fais un crédit papier de 100 et si je sais qu’une grande partie de ce crédit reviendra chez moi banquier, je peux multiplier le crédit bien au-delà du stock d’or dont je dispose. (…) Le mécanisme est décrit dans l’adage : « les prêts font les dépôts ». Le crédit fait les dépôts, il fait l’argent. Et non l’inverse ! Avis à ceux qui croient que l’épargne fait l’argent. Quel contresens économique ! (…) Mais la vraie garantie de la création monétaire, c’est l’anticipation de l’activité économique, du cycle production consommation. Encore faut-il que cette anticipation soit saine : toute création monétaire saine débouche sur une destruction monétaire équivalente. (…) Nous percevons mieux la nature de la monnaie : des dettes (des créances sur la banque émettrice) qui circulent. Des dettes qui, si elles sont saines, doivent, par l’activité économique, provoquer leur remboursement. Aujourd’hui, la monnaie est détachée de tout support matériel, on peut en créer à l’infini. » Bernard Maris, Anti-manuel d’économie, éd. Bréal, oct. 2003, p. 219

Les banques n’osèrent plus se prêter mutuellement des liquidités contre des titres. La crise immobilière dégénéra ainsi en crise des marchés, puis en crise du crédit. Quelques conséquences : BNP Paribas annonça le gel de 3 SICAV monétaires investies dans des titres adossés à des crédits subprimes américains le jeudi 9 août, le lendemain les Bourses mondiales enregistraient le risque : - 3,71 % à Londres, - 3,13 à Paris, - 1,48 % à Frankfort, - 3,05 à Amsterdam, - 4,20 % à Séoul. Le 16 septembre, la clientèle de la banque britannique Northern rock commença à former de longues files d’attente pour retirer leurs dépôts. Plus de 8 % de ses dépôts totaux, soit plus de trois milliards d’euros, furent retirés 4. Les Banques centrales, prêteurs en dernier ressort, prirent conscience du risque d’assèchement monétaire (credit crunch), et des conséquences systémiques (effet domino, effet papillon, contagion et récession) de la crise. La BCE fut la première à injecter des liquidités à court terme (148 milliards d’euros le 9 août) suivie par la FED (59 milliards de dollars le 10 août), qui baissa fin 2007 ses taux de 0,75 % en les ramenant à 3,50 %. En fin janvier 2008, son principal taux était raméné à 3 % contre 5,25 % en août 2007. Conséquence, le dollar baissa encore, élevant mécaniquement l’euro. Un euro valait 1,4905 dollar le 31 janvier 2008. Les Européens apprécient.

Enfin, ce furent les fonds souverains 5 qui vinrent investir dans les banques et les sociétés qui accusaient des dépréciations de capital consécutives à la crise des titres subprimes en les privant d’une partie de leur indépendance. De nombreuses banques, ébranlées par cette crise, autorisèrent l’arrivée dans leur capital de fonds souverains (Citygroup, Barclays, Fortis). Ainsi, le 11 décembre 2007, UBS, première banque suisse, qui annonçait des pertes capitalistiques de 10 milliards de dollars (6,8 milliards d’euros). fit appel à l’Agence d’investissement du gouvernement de Singapour, qui y investit 6,6 milliards d’euros, soit 9 % du capital.

Mais ces actions ne semblent pas suffire pour ramener la confiance. L’action des Banques centrales devient toujours plus délicate. Une baisse des taux d’intérêt peut être mal interprétée par les marchés ou ne profiter qu’à des opérations spéculatives avec effet de levier (LBO) 6 sans entraîner la production. Les craintes que cette crise affecte l’économie réelle, et en premier lieu, les Etats-Unis, locomotive (à crédit) du monde, et dégénère en récession mondiale, sont d’actualité.

3. Boucs émissaires et critiques

Comme dans chaque crise ou krach, on recherche des coupables. En 1929, ce furent les ventes à découvert, en 1987, les programmes automatiques d’achats et de ventes, en 2007, on accusa l’opacité des bilans des banques qui ne font pas apparaitre les crédits à risques, les agences de notation 7 accusées d’apprécier la rentabilité au détriment de la sécurité, et les fonds d’investissements et spéculatifs « hedge funds ».

Cette crise résulte de deux facteurs :

1- elle fut généré parce que l’on a prêté à des gens peu solvables lorsque les taux d’intérêt étaient bas. 2- elle s’intensifia car les prix de l’immobilier baissèrent. Baisse consécutive à la remontée des taux d’intérêt de la FED. C’est une conséquence de la baisse des prix de l’immobilier et des facilités monétaires.

La crise des subprimes est la première grande crise systémique bancaire qui trouve son origine dans les crédits des ménages.

On notera que la BCE fut a priori « la plus active, en injectant plus de 250 milliards d’euros, une opération qui a eu pour effet de provoquer un gonflement de la masse monétaire, donc en totale contradiction avec son discours de vigilance anti-inflationniste. »

Inversement, on peut se demander pourquoi dès la fin 2006, « la FED n’a rien entrepris pour tenter d’éteindre l’incendie avant qu’il ne se propage. Les Banques centrales censées veiller à la stabilité financière mondiale ne viennent pas seulement de démontrer leur impuissance à prévenir les crises, mais aussi leur incapacité à les gérer en douceur » 8.

On oublie trop souvent l’analyse de Clément Juglar : « Qu’est-ce que le crédit », soulignait-il, c’est « le simple pouvoir d’acheter en échange d’une promesse de payer », mais comme « la fonction d’une banque ou d’un banquier est d’acheter des dettes avec des promesses de payer, (….) la pratique seule du crédit amène ainsi, par l’abus qu’on est porté à en faire, aux crises commerciales » 9.

« Les banques créent de la monnaie très simplement. Lorsque le titulaire d’un compte obtient un prêt à court terme (moins d’un an), par exemple une avance sur salaire : dans ce cas, la banque inscrit au crédit du bénéficiaire la somme demandée (d’où le terme de crédit). Elle a créé de la monnaie scripturale à partir de rien. Une inscription sur un compte lui a suffit. » Denis Clerc, Déchiffrer l’économie, La découverte, Poche, 15 édit. 2004, chapitre 4 La monnaie et le crédit, p. 163.

On se permettra également de critiquer in fine le dogme monétariste de la BCE et d’une façon générale l’incapacité des Banques centrales (c’est-à-dire du politique) à discipliner les marchés. On sait ainsi que pour garantir la stabilité des prix en dessous de 2 %, la BCE a défini une norme de progression de M3 (agrégat monétaire de référence) de 4,5 %, soit 2,5 % au titre de la croissance et 2 % d’inflation tolérée. Mais, pendant le 1er semestre 2007, la progression fut de 10,9 %. M3 est l’agrégat monétaire de référence et incorpore la monnaie stricto sensu, c’est-à-à-dire les billets et les dépôts à vue (M1), les placements à court terme (M2-M1) et les placements à plus long terme (M3-M2). Le tableau ci-dessous récapitule la part de chaque agrégat incorporé dans M3. Puis, il note la contribution de chacun de ces agrégats intermédiaires la croissance de M3.

Part de la croissance de M3 dévolue à ses agrégats intermédiaires pendant le 1er semestre 2007. 10 Structure de M3 Contribution à la croissance de la masse monétaire M1 (billets, DAV) 47 % 31 % M2-M1 (placements) 38 % 44 % M3 –M2 (actifs financiers négociables) 15 % 25 % Total M3 100 % 100 %

On constate ainsi que seuls 31 % de la création monétaire vinrent abonder M1, agrégat de la monnaie stricto sensu qui alimente les échanges dans le circuit économique de la production et de la consommation des biens et services. En revanche, 69 % de cette création monétaire se sont transformés en placements et actifs financiers et vinrent ainsi alimenter les marchés financiers. Autrement dit, la BCE nourrit l’inflation des marchés financiers, les opérations de levier, la spéculation sur les marchés immobiliers mais s’avère incapable de rendre à la monnaie sa fonction initiale de faciliter l’activité économique.

4. Notre conclusion

Les crises commerciales, bancaires et financières ne datent pas d’aujourd’hui. Cependant, la responsabilité individuelle restait circonscrite aux seuls preneurs de risques (banques, épargnants trop avides, entrepreneurs). Au XIXe siècle, la discipline de l’étalon or qui exigeait la couverture intégrale de tous les crédits par des dépôts, et des dépôts par des encaisses 11, limitait, voire supprimait, le refinancement aujourd’hui contraint par le risque systémique de la Banque centrale « prêteur en dernier ressort ». Mais cette exigence de couverture intégrale de tous les crédits par des dépôts de terme aussi long qui était à l’origine de la théorie bancaire fut progressivement abandonnée. Elle n’est plus imposée aux établissements bancaires dont la fonction s’avère commerciale que d’intérêt public et social. Nombreux sont les observateurs qui déplorent que les Banques centrales si réservées pour injecter de nouvelles liquidités afin de soutenir l’activité économique et les investissements à long terme, souvent publics car peu rentables à court terme, soient en revanche d’une obséquieuse générosité pour renflouer les pertes des banques secondaires et de quelques spéculateurs. Mais pour comprendre cette immorale servilité, il convient certainement de rappeler qu’à l’origine du débat sur la fonction du prêteur en dernier ressort, au XIXe siècle en Grande Bretagne, « le comité parlementaire de 1858 avait décrit la Banque d’Angleterre comme « la banque en dernier ressort en cas de panique »12. Autrement dit, la fonction d’émission monétaire de la Banque centrale se limitait à la sauvegarde d’un système frauduleux (prêter ce que l’on ne possède pas) et au maintien des privilèges de la caste des rentiers au détriment de celle des entrepreneurs. Les choses n’ont guère changées depuis. La chrématistique est toujours bien servie.

Il faut rendre aux Etats et à leurs Banques centrales le monopole naturel et historique de création monétaire au service de l’humanité, du bien commun et de la pérennité planétaire. Il faut revenir à une couverture intégrale des crédits pas les dépôts, et des dépôts par des encaisses en monnaie de base (ou centrale). Il reste que l’accumulation des dettes dans les pays développés, aux Etats-Unis comme en Europe, provoquera encore demain d’autres chocs, crises et krachs conséquences des premiers ou totalement indépendants. De surcroît, la baisse des taux d’intérêt américains enchérira mécaniquement l’euro et pénalisera l’économie européenne. Stagnation, récession, crises bancaires et boursières, ainsi s’ouvre 2008.

Source : Europae Gentes


 

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mercredi, 22 avril 2009

Le couple Obama a déclaré deux millions d'euros de revenus en 2008

Ploutocratie : le couple Obama a déclaré deux millions d’euros de revenus en 2008

Image Hosted by ImageShack.us 20/04/2009 –19h00
WASHINGTON (NOVOpress) – Selon un communiqué de la Maison Blanche de la semaine dernière, le président américain et son épouse ont gagné 2,65 millions de dollars en 2008 soit environ deux millions d’euros.

L’essentiel de cette somme est dû aux droits d’auteur que le messie métis de l’Amérique perçoit pour ses livres Les Rêves de Mon Père et L’Audace d’Espérer. Le premier est resté 142 semaines dans la liste des best-sellers du New York Times et le second, 67 semaines. Les droits d’auteur du nouveau Président américain se sont élevés à 2,5 millions de dollars (soit un peu moins de deux millions d’euros) en 2008 comme en 2007. En tant que sénateur de l’Illinois, Barack Obama a également touché une indemnité parlementaire de139 204 dollars (soit 105 454 euros).

Michelle Obama, Avocate de profession, a perçu pour sa part 62 709 dollars (47 492 euros) de salaire des hôpitaux de l’Université de Chicago, dont elle était l’une des directrices à mi-temps avant de devenir la première dame des Etats-Unis.

A titre de comparaison, le revenu médian des ménages américains - qui partage exactement en deux la population, une moitié disposant d’un revenu supérieur, l’autre moitié d’un revenu inférieur à celui-ci - est d’environ 38 000 euros par an. Obama s’était présenté durant la campagne comme le candidat des minorités ethniques, des pauvres et du changement. A l’instar de ses prédécesseurs, le nouveau président américain reste avant tout celui de l’argent.


[cc] Novopress.info, 2009, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[
http://fr.novopress.info]

samedi, 11 avril 2009

Capital et zombie

Capital et Zombie

Editorial du numéro 35 de Rébellion ( disponible au début de la semaine prochaine) : http://rebellion.hautetfort.com

Si le développement du monde moderne et sa mobilisation totale sous l’égide de la puissance scientifico-technique ont réalisé le « désenchantement du monde », la danse méphistophélesque du cycle de valorisation du capital s’étendant à tout le globe terrestre n’a parallèlement guère laissé d’espace vierge où le fétichisme de la marchandise n’aurait pas cours. Ainsi toutes les pratiques et croyances humaines se trouvent être ensorcelées par le processus de mondialisation contemporain. Les dernières semaines de rébellion aux Antilles viennent nous rappeler, via le vocabulaire vaudou, et l’articulation dialectique contradiction principale/contradiction secondaire recouvrant le binôme lutte de classe /lutte de race, qu’il est toujours possible de se « dézombifier ». Le soi disant contrat social cher aux théoriciens du droit naturel de l’époque ascensionnelle du mode de production capitaliste n’était en réalité qu’un pacte inégal et trompeur avec le royaume des ténèbres et son maléfique souverain, le capital qui est la valeur ayant le diable au corps. Contre quelques rares et insuffisantes espèces sonnantes et trébuchantes, le prolétaire, libre contracteur sur un marché de dupes, ne pouvait qu’aliéner son âme, sa volonté et donc son corps à un maître collectif ivre de consommation de sa force de travail. Le prolétaire était transformé en zombie auquel étaient magnanimement accordées les miettes plus ou moins importantes issues du productivisme le plus abject.

Dans sa phase d’expansion coloniale, le capital n’avait guère d’autre ressource pour satisfaire sa soif de profit et de trafic que d’instaurer dans certains pays le mode de production esclavagiste excluant le salariat et son illusoire liberté, mais dont la finalité - à la différence de l’esclavage antique ou perdurant dans des pays non européens au marché plus ou moins restreint dans son intensité - était essentiellement tournée vers l’exportation en direction des métropoles européennes. C’est ainsi que la France a hérité dans ses départements antillais d’une société à structure coloniale puis néocoloniale en ce sens que la domination de classe s’articule à une domination de race. L’inertie propre aux représentations idéologiques, couplée aux archaïsmes économiques hérités de phases économiques antérieures a largement laissé perduré une situation sociale et politique jugée à juste titre comme insupportable par la majorité des antillais. Et comme la crise capitaliste s’approfondissant ne laisse aucun lieu de la planète à l’abri d’une paupérisation croissante, les prolétaires antillais poussés dans leurs derniers retranchements ne purent que se lancer dans la lutte de classe. Nous disons bien de classe ; car si l’esclave-marchandise fut bien importé pour sa corporéité visible de race, son usage effectif dans le procès de consommation de sa force de travail fut effectivement réalisé au sein du rapport social capitaliste engendré au sein du commerce mondial (et l’épanouissant en retour) et du rapport entre les nations dominantes se partageant celui-ci et son espace géographique. L’identité antillaise visible dans sa corporéité raciale et ses pratiques culturelles put ainsi apparaître au premier plan de la lutte récente, dirigée très souvent et immédiatement contre la minorité béké, tout aussi visible en sa position dominante. Mais ce qui est visible, l’apparence, fait retour à son intelligibilité essentielle : la contradiction principale - l’activité humaine devenant marchandise - celle entre le travail mort (le capital accumulé) et le travail vivant (la force de travail). Quand le capital ne peut plus consommer de force vive de travail (crise) il la laisse dépérir, elle est surnuméraire. Quand il ne peut l’entretenir un tant soit peu en attendant de nouvelles opportunités d’extension de marché (chômage, allocations diverses) sa condition s’aggrave : le prolétaire vit de plus en plus comme un zombie. Lorsque le descendant d’esclaves n’a pu accéder, du moins pas la majorité d’entre eux, à la condition des couches moyennes à cause de la pérennité de structures économico-sociales remontant à une phase antérieure du mode de production capitaliste, la contradiction secondaire raciale (secondaire parce que dérivée de la situation du commerce de l’esclave-marchandise comme nous l’avons expliqué ci-dessus) se manifeste au premier plan, se réactualise car engendrée par la dynamique propre à la contradiction principale qui, elle, s’approfondit parce qu’universelle (crise actuelle du capitalisme).

En conséquence de quoi nous considérons que la lutte des travailleurs antillais ces dernières semaines, signifie une tentative de reprise en main de leur propre destin dans leurs conditions particulières d’existence ainsi qu’une réponse adéquate à la paupérisation dont ont actuellement à pâtir tous les travailleurs confrontés à la crise capitaliste. C’est là toute la portée de ce que nous appelons, faisant référence à la culture des caraïbes, leur dézombification. Désormais celle-ci a gagné la métropole où la journée de grève du 19 mars a été un succès alors que pleuvent quotidiennement les licenciements sur la tête des prolétaires. Alors qu’aux Antilles accouraient quelques quimboiseurs aux visages pâles venus offrir leurs services afin de récupérer le mouvement de révolte, on pourra compter ici également sur la gauche et l’extrême gauche du capital pour faire tourner en rond les travailleurs, désamorcer la puissance de leur combat qui devra s’actualiser pour résister à l’ampleur de la crise économique et sociale du capital. Néanmoins la ficelle est usée et de plus en plus de monde comprend le rôle alloué à ces soit disants anticapitalistes promus par les médias de la bourgeoisie. Ainsi chacun a pu voir sur Internet les images de l’agression conduite contre le cortège du centre Zahra venu apporter son soutien au combat de la résistance palestinienne lors d’une manifestation parisienne, par les bandes policières anarcho-trotskistes. Les travailleurs comprendront à l’occasion de leurs luttes ce que représente le gauchisme depuis des décennies : quelques rouages secrets du pouvoir du capital.

Les enjeux actuels sont gigantesques ; le système n’a d’autre solution à proposer à sa crise structurelle qu’un discours lénifiant sur son illusoire refondation et moralisation et la pratique d’une planétarisation de son économisme délirant le conduisant à une course aux abîmes dans des conflits impérialistes guerriers de grande ampleur. Obama sera l’exécuteur de cette tension extrême dirigée vers les puissances à abattre pour les Etats-Unis, que sont principalement la Russie et la Chine, et cela selon les vœux de son mentor et stratège, et des intérêts de la Trilatérale qu’il représente, Brzezinski. L’Europe comme toujours fait montre de son néant politique et du vide sidéral de ses intentions. Elle est zombifiée par la volonté impériale étasunienne et Sarkozy vient d’annoncer, ce que nous qualifiions dans notre précédent éditorial de ce qui restera le « fait marquant de la présidence sarkozyenne », l’intégration totale de la France au sein de l’OTAN, trahissant de fait la grande vision géopolitique gaullienne d’indépendance de notre Nation et de l’Europe à l’égard de l’impérialisme étasunien. Le Général de Gaulle avait clairement analysé ce qui se tramait au moyen de cette structure militaire impérialiste déployée sur notre continent : « le protectorat américain sous le couvert de l’OTAN ». Charles de Gaulle en 1966. Le représentant politique de la bourgeoisie française vient de céder le glaive de notre souveraineté à l’empire unipolaire porteur du projet du choc des civilisations et de la stratégie d’occupation et de démantèlement de l’espace eurasien.

Tout comme aux Antilles, ti baron samedi veille la nuit à l’entrée des cimetières, ti baron Sarkozy veille désormais à l’entrée du cimetière de l’indépendance nationale et du destin de l’Europe.   

00:35 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : capitalisme, politique, finances, crise, usure, argent, capitalisme, capital | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 02 avril 2009

Pékin soutient Moscou dans sa recherche d'une alternative au dollar

Crise: Pékin soutient Moscou dans sa recherche d’alternatives au dollar

fin-du-dollar

Le président de la Banque populaire de Chine Zhou Xiaochuan appuie l’initiative russe visant à créer une monnaie de réserve alternative au dollar américain, est-il indiqué dans un article mis en ligne sur le site internet de la banque.

“Le système financier international doit avoir une monnaie de réserve supranationale qui ne serait pas liée à un pays et resterait stable à long terme”, lit-on dans l’article de M.Xiaochuan.

Le banquier soutient la proposition de Moscou de charger le Fonds monétaire international (FMI) d’étudier la création d’une monnaie de réserve supranationale. Selon la Russie, les droits de tirage spéciaux pourraient jouer ce rôle, ceux-ci constituant actuellement une monnaie de réserve pour certains pays.

Dans le même temps, il a reconnu que la mise en place d’une nouvelle monnaie de réserve était “un projet de longue haleine”, la communauté internationale devant faire preuve de perspicacité et de fermeté pour le mener à bien.

A l’heure actuelle, il convient d’améliorer “la gestion des risques dans le cadre du système financier existant”, a conclu le président de la banque.


Article printed from AMI France: http://fr.altermedia.info

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vendredi, 27 mars 2009

Tiberio Graziani: "Les Etats-Unis utilisent l'Europe comme tête de pont pour attaquer l'Eurasie"

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Tiberio Graziani:

 

“Les Etats-Unis utilisent l’Europe comme tête de pont pour attaquer l’Eurasie”

 

Entretien accordé à http://russiatoday.ru/

 

La crise financière mondiale ne concerne pas uniquement l’argent, même si elle a commencé à Wall Street”, nous explique Tiberio Graziani, éditeur du magazine italien “Eurasia”, qui se spécialise dans les études géopolitiques. Tiberio Graziani est également l’auteur de plusieurs ouvrages de géopolitique.

 

Q.: Dans le monde entier, les gouvernements ont adopté des mesures protectionnistes. Celles-ci  touchent tous les niveaux de la société. En Italie, nous voyons que la population apporte son soutien aux politiques anti-immigrationnistes, qualifiées d’extrême-droite. Comment l’Italie peut-elle, comment pouvons-nous, tous autant que nous sommes, survivre à cette  crise financière mondiale?

 

TG: D’abord, nous devrions réflechir aux raisons de cette crise financière qui a aussi touché la production au niveau industriel, aux Etats-Unis dans un premier temps, et ensuite dans tout le monde occidental, lequel se compose de tris piliers, les Etats-Unis, l’Europe et le Japon. La crise a touché l’ensemble du marché mondial. Pour l’Italie, les effets de la crise se sont manifestés un peu plus tard et, à mes yeux, ne s’afficheront dans toute leur netteté qu’en 2009 et en 2010.

 

Parce que l’économie italienne repose essentiellement sur des petites et moyennes entreprises, nous n’avons pas affaire, chez nous, à de fortes concentrations industrielles, raison pour laquelle l’Italie fait montre de davantage de flexibilité pour affronter et contenir la crise. Quoi qu’il en soit, la crise sera fort profonde.

 

Nous serons en mesure de surmonter la crise financière si nous parvenons à oeuvrer dans un contexte géo-économique continental. Cela signifie que nous devrons concevoir des modes de fonctionnement économique où les économies de pays émergents comme la Russie, la Chine et l’Inde joueront un rôle. La crise ne pourra se résoudre seulement à l’aide de recettes étroitement nationales ou par les effets de recettes concoctées uniquement à Bruxelles par la seule Union Européenne.

 

Q.: Parlons un peu de la récente crise gazière, où l’Italie a été bien moins touchée que les Balkans ou l’Europe orientale, mais a néanmoins été prise, elle aussi, en otage. La vérité sur cette crise a été occultée. Quelle est l’origine de la querelle?

 

TG: L’origine de la querelle gazière entre Kiev et Moscou? Elle est en réalité un effet de l’élargissement de l’OTAN en direction de l’Europe de l’Est et de l’extension de l’UE dans la même région. Ces deux élargissements parallèles ont été perçus à Moscou comme une agression occidentale contre son “voisinage proche”.

 

Ce type d’élargissement a commencé dès 1989, immédiatement après la chute du Mur de Berlin. A partir de ce moment-là, les Etats-Unis ont décidé de gérer à eux seuls l’ensemble de la planète. Dans cette optique, ils ont choisi l’Europe occidentale comme base de départ pour avancer leurs pions en direction de la Russie et de l’Asie centrale, car, comme chacun sait, l’Asie centrale possède d’immenses ressources en gaz naturel et en pétrole. Les Etats-Unis ont commencé par étendre leur influence sur les pays de l’ancien Pacte de Varsovie et sur quelques pays ayant auparavant fait partie de l’Union Soviétique, comme l’Ukraine.

 

A partir de 1990, l’Ukraine a entamé un processus de séparation, a cherché à détacher son avenir géopolitique de son environnement naturel et donc à s’éloigner de Moscou et de la Russie. Si nous analysons bien la “révolution orange”, nous constatons tout de suite que derrière les réalisations de cette soi-disant “société civile” ukrainienne, se profilaient des intérêts venus en droite ligne d’au-delà de l’Atlantique, téléguidés depuis Washington. Dans ce contexte, nous ne devons pas oublier l’influence de quelques “philanthropes” auto-proclamés tels George Sörös qui ont contribué à déstabiliser l’Ukraine et aussi les républiques de l’ex-Yougoslavie.

 

Lorsque l’Ukraine a abandonné, ou tenté d’abandonner, son environnement géopolitique naturel, qui lui assignait la mission d’être le partenaire privilégié de Moscou, il devenait évident que, pour les livraisons de gaz, Moscou allait imposer à l’Ukraine les prix du marché, puisque Kiev ne pouvait plus être considéré comme un client à privilégier mais comme un client pareil à n’importe quel autre. Les prix du gaz ont donc augmenté, une augmentation qui a également touché l’Europe, parce que les dirigeants ukrainiens se sont privés d’une souveraineté propre et ne sont mus que par des intérêts occidentaux. Au lieu d’envisager un accord économique, comme on le fait généralement entre pays souverains, l’Ukraine a aggravé la situation en siphonnant le gaz destiné aux nations européennes.

 

Cette véritable raison de la crise a été délibérément ignorée par la presse des pays de l’Europe de l’Est, mais aussi par la presse italienne. Dans la querelle du gaz, la plupart des journalistes italiens n’ont pas focalisé leur attention sur les causes réelles du conflit mais se sont complus à diaboliser le gouvernement russe, en l’accusant d’utiliser les ressorts de la géopolitique comme une arme dans le conflit gazier; or le Président Medvedev et le Premier Ministre Poutine n’ont fait que facturer au prix du marché les transactions gazières, selon les règles de la normalité économique.

 

Q.: Mais l’Ukraine est sur le point de défaillir. Les Russes ne doivent pas escompter que l’Ukraine paiera le prix du marché l’an prochain...

 

TG: Je crois qu’il est toujours possible de trouver un accord économique. Moscou et Kiev peuvent négocier un moratoire. J’aimerais bien rappeler qu’il ne s’agit pas seulement d’un problème économique, d’un problème d’import-export, mais d’un enjeu géopolitique majeur. A l’évidence, si l’Ukraine choisit de rejoindre le camp occidental sous le “leadership” de Washington, cette option atlantiste affectera dans l’avenir non seulement les transactions gazières, mais toutes les autres relations économiques. De ce fait, je crois qu’il sera possible, à terme, de trouver une solution économique mais l’obstacle  vient de Kiev, parce que Kiev est inféodé aux intérêts de Washington.

 

Q.: Tournons nos regards vers Washington et évoquons les bases américaines sur le sol italien: qu’en dit l’opinion publique dans votre pays?

 

TG: La plupart des gens sont conscients que la présence effective de bases militaires américaines en Italie mais n’en tirent aucune conclusion politique. Ainsi, quand nous avons eu le cas de l’agrandissement de la base de Vicenza dans le nord de l’Italie, les arguments des adversaires de ces travaux étaient essentiellement d’ordre écologique. L’argument principal, qu’il aurait fallu développer, est demeuré occulté; en effet, l’agrandissement de cette base sert les forces armées américaines dans la mesure où elles auront l’occasion, dans l’avenir, d’entrer plus facilement en contact avec une base proche, située en Serbie, qui dépend aussi directement de Washington. Dans l’avenir, à partir de ces bases, les Américains pourront intervenir dans la périphérie de l’Europe et au Proche et au Moyen-Orient, contre des Etats comme la Syrie ou l’Iran et aussi, dans une certaine mesure, contre la Russie. La nation yougoslave, en l’occurrence la Serbie, n’a pas été choisie par hasard, mais parce qu’elle a des accointances culturelles et ethniques avec la Russie.

 

Q.: La crise gazière a tendu les rapports entre la Russie et l’UE car bon nombre de pays de l’UE sont en train de chercher des fournisseurs alternatifs. La Russie doit-elle s’en inquiéter?

 

TG: Non, je ne pense pas que la Russie doit s’en inquiéter. Je pense que chaque pays doit chercher les meilleures opportunités qu’offre le marché des ressources et viser l’autonomie énergétique. Dans un contexte géopolitique plus vaste, celui de l’Eurasie, je pense que les relations entre la Russie et l’Europe, entre la Russie et l’Italie, devrait reposer sur les intérêts économiques. Nous devons échanger de la haute technologie, des technologies militaires, des ressources énergétiques et, bien entendu, procéder à des échanges culturels. Je pense que les échanges culturels entre, d’une part, l’UE et l’Italie, et, d’autre part, la Fédération de Russie devraient être renforcés.

 

Après la seconde guerre mondiale, il y a plus de soixante ans, les relations culturelles entre l’Europe occidentale et la Russie se sont considérablement amenuisées parce qu’elles ont été sabotées par la classe intellectuelle dominante en Europe, qui soutenait le processus d’occidentalisation ou plutôt d’américanisation de la culture européenne. Si nous comparons les littératures européenne et italienne de ces récentes années avec celles des années 30, par exemple, nous constatons que beaucoup d’écrivains italiens utilisent désormais une langue viciée, incorrecte, avec trop d’emprunts à l’anglais. C’est l’un des résultats de la colonisation culturelle que nous a imposée Washington depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Mais il serait tout aussi pertinent de remarquer que cette tendance au déclin se perçoit également dans les pays de l’ex-bloc soviétique.

 

Q.: Quelle est l’attitude globale de l’Italie à l’égard de la Russie? Les Russes peuvent-ils compter sur l’Italie pour qu’elle joue un rôle important dans l’amélioration des relations entre l’UE et la Russie?

 

TG: L’Italie est certainement, avec d’autres pays de l’UE, un partenaire potentiel de la Russie mais, pour devenir un partenaire réel et non plus seulement potentiel, l’Italie doit acquérir davantage de liberté et obtenir une souveraineté politique totale, qu’elle ne possède pas actuellement. J’aime répéter qu’il existe en Italie aujourd’hui plus de cent sites militaires dépendant directement des Américains, des sites qui sont partie prenante du projet américain d’étendre l’influence de Washington sur l’ensemble de la péninsule européenne. Dans de telles conditions, l’Italie et les autres pays européens se heurtent à des limites et ne peuvent exprimer sans filtre leurs intérêts propres sur les plans politique et économique. Il faut cependant reconnaître qu’au cours de ces dernières années, la politique économique des présidents russes successifs, Poutine et Medvedev, a jeté les bases qu’il faut pour que l’Italie devienne un véritable partenaire de la Russie, non seulement sur le plan économique mais aussi sur le plan politique et même, à mon avis, sur le plan militaire. L’Italie est au centre de la Méditerranée et occupe de ce fait une position stratégique importante. En outre, la position centrale de l’Italie est vitale au niveau géopolitique. Et ce serait une bonne chose si elle jouait de cet atout dans l’optique d’une intégration eurasienne.

 

Je crois que les relations entre l’Italie et la Russie s’améliorent; j’en veux pour preuve les initiatives d’entrepreneurs italiens, qui vont dans le bon sens, parce qu’ils contournent les limites imposées par un pouvoir politique qui réside, in fine, à Washington ou à Londres.

 

Q.: Vos critiques à l’endroit de Washington sont particulièrement sévères; vous décrivez les Etats-Unis comme une nation impériale alors que notre monde actuel n’est plus du tout unipolaire...

 

TG: Mes critiques à l’endroit de Washington sont sévères parce que les Etats-Unis ont inclu l’Europe dans leur propre espace géopolitique et la considèrent comme une tête de pont pour attaquer l’ensemble du territoire eurasien. C’est là la raison majeure de mes positions critiques. Mais, vous avez raison, il faut tenir compte de la situation réelle des Etats-Unis dans le monde actuel. Ceux-ci devraient se rendre compte que l’époque, où ils étaient la seule superpuissance, est révolue. Aujourd’hui, dans la première décennie du 21ème siècle, nous avons affaire, du point de vue géopolitique, à un système multipolaire avec la Russie, la Chine, l’Inde, les Etats-Unis et certains Etats d’Amérique du Sud, qui sont en train de créer une entité géopolitique propre; je pense au Brésil, à l’Argentine, au Chili, au Venezuela et, bien sûr, à la Bolivie. En effet, au vu des libertés que se permettent ces pays sud-américains, en constatant leurs audaces, l’UE devrait s’en inspirer pour quitter le camp occidental dominé par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

 

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Q.: Vous voyagez beaucoup dans toute l’Europe et surtout dans les régions agitées et dans les points chauds. Vous avez participé à l’organisation des élections en Transnistrie. Il y a une île au large de la Sardaigne, qui faisait partie du territoire italien, et qui vient de déclarer son indépendance, en se disant inspirée par l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. Existe-t-il une formule universelle pour affronter le problème des séparatismes?

 

TG: Chacun de ces problèmes est foncièrement différent de l’autre. En Sardaigne, il y a un mouvement politique séparatiste depuis quelques années mais les gens qui le formaient font partie du gouvernement italien aujourd’hui. Pour la Transnistrie, il faut voir la situation sous l’angle géostratégique. Des pays comme la Moldavie et la Roumanie subissent le poids des Etats-Unis et de l’OTAN. La Transnistrie représente ce que l’on appelle un “conflit gelé”. Je pense que l’indépendance de la Transnistrie serait intéressante car nous aurions, dans ce cas, un territoire auquel les Etats-Unis n’auraient pas accès. Ce serait un territoire de liberté du point de vue eurasien parce que cette Transnistrie serait souveraine. Je n’analyse pas le fait que constitue cette république au départ des attitudes ou de l’idéologie du gouvernement qu’elle possède. J’analyse son existence dans le contexte géopolitique et géostratégique général. De ce fait, je prends acte que la Transnistrie est une république souveraine et que sur son territoire réduit il n’y a aucune base de l’OTAN.

 

(entretien paru sur http://russiatoday.ru/ ; 16 mars 2009; traduction française: Robert Steuckers).

jeudi, 26 mars 2009

Les effets dela crise en Bulgarie

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Les effets de la crise en Bulgarie

 

Entretien avec Volen Siderov, Président du parti bulgare “Ataka”

 

Propos recueillis par Bernhard Tomaschitz

 

Q.: Monsieur Siderov, dans quelle mesure la Bulgarie a-t-elle été touchée par la crise financière et économique mondiale?

 

VS: Pour diverses raisons, la Bulgarie n’a pas été aussi durement touchée par la crise que les Etats-Unis ou d’autres pays anglo-saxons. D’abord, dans notre pays, il n’existe pas de marché financier comparable, axé sur la seule spéculation et les Bulgares ne sont pas si dépendants des crédits et des hypothèques que les Américains, car beaucoup de Bulgares sont propriétaires de leur maison  depuis l’époque socialiste. De plus, beaucoup de Bulgares possèdent également des terrains à la campagne où ils cultivent des produits agricoles pour leur propre consommation. Mais, bien sûr, la crise a eu pour effet que des reculs ont été enregistrés dans certaines branches de l’économie. Les marchés de l’hôtellerie et de l’immobilier ont été jetés bas, mais ces secteurs avaient déjà été touchés avant la crise, avaient déjà constitué une bulle extravagante: on avait construit trop d’hôtels de mauvaise qualité parce que le crime organisé avait trouvé là une opportunité de blanchiment d’argent. Le pire est le chômage en croissance depuis la fermeture de certaines usines. La situation ne pourra qu’empirer d’ici l’été. Pour ce qui concerne les banques, il a plus de filiales de banques étrangères en Bulgarie que de banques proprement bulgares. Ces banques étrangères ont mit un terme aux crédits et les pertes qu’elles essuient ne sont pas du ressort de l’Etat.

 

Q.: Comment jugez-vous le gestion de la crise par l’UE? Que devrait-elle entreprendre pour protéger les Etats et les peuples européens des effets de la crise?

 

VS: Pour maîtriser la crise actuelle et pour éviter de subir d’autres crises dans l’avenir, l’UE devrait devenir une zone économique totalement indépendante des Etats-Unis, soit une communauté d’Etats souverains qui menerait à nouveau une politique protectionniste, qui produirait et exporterait, qui disposerait de devises indépendantes du dollar, qui interdirait la spéculation dans les bourses et qui réformerait les systèmes fiscaux, car ceux-ci défavorisent actuellement le consommateur qui se trouve au bout de la chaîne. La solution pour sauver l’Europe se résume à un seul programme: l’UE doit se rendre indépendante des Etats-Unis et accueillir en son sein les pays chrétiens-orthodoxes riches en matières premières comme la Biélorussie, l’Ukraine et la Russie au lieu de tenter d’intégrer la Turquie. Une Union Européenne qui détiendrait les ressources énergétiques de la Russie, les économies et la technologie de l’Allemagne, de l’Autriche et de la France, ainsi que l’héritage culturel des pays du sud comme l’Italie, la Grèce et la Bulgarie deviendrait tout de suite le numéro 1 dans le monde et constituerait une barrière infranchissable face au déferlement musulman.

 

Q.: Que peut faire la Bulgarie pour juguler la crise? Vous attendez-vous à un recul du bien-être, de la prospérité et du revenu des citoyens?

 

VS: Malgré les différences, déjà évoquées, qui existent entre l’Europe et le monde anglo-saxon, la crise touchera aussi la Bulgarie, bien entendu, car, à cause de la faiblesse de notre économie, la moindre croissance du taux de chômage conduira irrémédiablement à une crise sociale. On verra augmenter la criminalité et les tensions s’exacerberont entre, d’une part, les minorités musulmanes et les Tsiganes, et, d’autre part, le reste de la population. Sur le marché immobilier, le dégrisement a déjà eu lieu, la frénésie spéculative du départ marque le pas; la consommation et les revenus sont à la baisse parce que bon nombre d’entreprises ferment. Tout cela doit nous amener à réviser complètement la philosophie du néo-libéralisme, qui a dominé au cours de ces vingt dernières années. Le temps viendra bientôt pour un patriotisme clair et conscient et pour une économie au service de la société réelle: ce projet est porté en Bulgarie par notre parti, “Ataka”.

 

(Entretien paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°11/2009; traduction française: Robert Steuckers).

Sogni casalinghi per i figli della crisi

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Sogni casalinghi per i figli della crisi

di Claudio Risé - 10/03/2009

Fonte:
Claudio Risè [scheda fonte]

Anche se gli episodi di cronaca fanno grande impressione, la devianza giovanile perde, complessivamente, slancio e attrattiva. Come illustrato, naturalmente, dallo star system, dove tra i giovani vende, e vince premi, l’acqua e sapone Arisa, con i suoi occhialoni, cantando come ami sognare «una casa/con un balconcino con le piante/ e un angolo cottura bello grande». Aspirazione per nulla trasgressiva, o eversiva. A cosa dobbiamo questa imprevista mutazione nei sogni e stili giovanili?
Anche questa è una conseguenza di ciò che sta accadendo nel mondo. Quando le risorse diminuiscono bruscamente, a essere abbandonati (o almeno a ridursi notevolmente) sono innanzitutto i comportamenti estremi, quelli più lontani da dove scorre il flusso vitale. Come nelle piante: quando una rosa si ammala, il giardiniere comincia a tagliare le propaggini più lontane, per ridare vitalità al fusto.

Nel corpo sociale ciò avviene naturalmente: quando le energie diminuiscono, i comportamenti distruttivi, che nei periodi di abbondanza appaiono quasi irresistibili ai giovani non ancora entrati nel ciclo produttivo, diventano improvvisamente meno attraenti. Non si tratta di mode: quelle vi si costruiscono sopra, quando si scopre che il reggae casalingo di Elisa interessa (e vende) più di quello degli eroi della disperazione e dell’invettiva che spopolavano fino a ieri.
Sotto però c’è qualcosa di più profondo: per usare una parola un po’ grossa (ma non inappropriata) vediamo già qui in azione lo spirito del tempo (Zeitgeist). O, dal punto di vista psicologico, l’inconscio collettivo: insomma ciò che la maggior parte delle persone prova in un determinato momento storico.
L’inconscio collettivo di oggi è turbato dall’incubo della povertà, così come fino ad ieri era ipnotizzato dall’archetipo della ricchezza e della sua anche grossolana dimostrazione. Questo nuovo terrore degli adulti sposta, riposiziona, anche le aspirazioni e l’orizzonte giovanile.
Prima, quando il mondo dei «grandi» era affascinato dal grande lusso (dalle supervacanze ai «derivati» finanziari), i giovani protestavano teorizzando l’emarginazione creativa, l’opposizione politica, i costumi alternativi, la vita a rischio. Adesso, che gli adulti temono di non sapere più come andare avanti, e sembrano aver perso ogni sicurezza, i giovani (o almeno molti di loro) mettono le loro energie nel recupero dei sogni che una volta venivano definiti «piccolo borghesi».
Così mentre Arisa getta nel cestino l’immaginario delle «comuni» giovanili, cantando: «Sono stufa di vivere in una stanza in condivisione, ora quello che voglio è una casa tutta mia»; il giovane autore Christian Frascella racconta in «mia sorella è una foca monaca» un percorso di formazione di un ragazzo che invece di scolarsi una birra dopo l’altra, si trova un lavoro, una brava fidanzata e quasi è davvero felice.
È un fenomeno ricorrente nella storia umana: alla fase dello spreco succede quella della rigenerazione, del risanamento della pianta, della riattivazione delle radici. Gli interpreti più convinti di questa svolta sono sempre, per forza di cose, i giovani: quelli appunto la cui stessa vita dipende dal risanamento della pianta ammalata.
Ecco perché la trasgressione come sistema, i comportamenti a rischio, le distruzioni o imbrattamenti dei centri cittadini, sono destinati a diminuire, anche se non di colpo. Poiché infatti la vita deve continuare, proprio nell’interesse dei più giovani, che devono ancora viverla, l’attrattiva giovanile per gli immaginari distruttivi si sta riducendo rapidamente. Mentre tornano impegni e speranze.


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mercredi, 25 mars 2009

Operatie Camille Gutt II

Ex: http://www.n-sa.be/ 

Operatie Camille Gutt II

 
IMFDe politieke en financiële gangsters van de machtskaste hebben weer een origineel plan bedacht om het geld van het eigen volk door te kunnen sluizen naar het buitenland. Of beter gezegd, hoe ze geld weg kunnen pikken uit de zakken van de gewone mensen om het daarna in de casino-jackpots (eenarmige dieven) van het wereldkapitalisme te stoppen. De  verantwoordelijke voor deze diefstal is Minister van Financiën Reynders. Hij heeft deze kostelijke grap bedacht. Mijnheer is dan ook een ware marionet  en vertegenwoordiger van een vazalstaat, een vazalstaat van de kapitaallobby die men in de Brusselse salons billenkletsend België noemt. Want inderdaad, deze Belgische rampstaat is eigenlijk geen echte in zijn hoedanigheid, maar een omhulsel, dat gebruikt wordt door machtselites voor eigen gewin en als melkkoe voor globalistische projecten van de op het wereldkapitaal en op de wereldmarkt gerichte financiële dievenbendes. Wat heeft deze mijnheer Reynders ditmaal gepresteerd (naast liegen, bedriegen en banken verkopen)? Op een bijeenkomst van de 20 belangrijkste industrie- en groeilanden, de G20 (waar België niet eens toe behoort) heeft deze parvenu zich als een dronken lor die niet goed bij zinnen is ons volk verplicht om aan het IMF (Internationaal Monetair Fonds) 4 miljard euro over te maken. "We hebben 2% van het totaalbedrag beloofd", zegt Reynders, "zo plaatsen we ons bij de eerste 20 financiers van het IMF". Voor een land dat straks weer meer dan 140% van zijn BNP tekort heeft mag deze daad zonder schroom als het werk van een gek worden gezien. Maar alleen zo kunnen de internationale bankiers aan de roulettetafels van de beurzen blijven hangen en zichzelf met vals spel verrijken.
 
In totaal wil het IMF zo een slordige 500 miljard dollar bijeenscharrelen om zo de carrousel van het lenen en ontlenen verder te doen draaien. Dat deze geldmiddelen uit louter lucht bestaan kan verder niemand een barst schelen, zolang de volkeren die daarvoor moeten opdraaien maar interest op die luchtbellen blijven betalen is alles dik in orde, daar leeft (en feest) het internationaal kapitaal tenslotte van. De beloofde 4 miljard Belgische euro's komen volgens Reynders eigen verklaringen uit de reserves van de nationale bank. Die nationale bank is het bijhuis van de Europese centrale bank, het geldmachientje van de €urocratie en de €urokapitalisten. Daar drukt men in navolging van de Federal Reserve Bank uit de VSA geld met hopen. Het is dan ook niet verwonderlijk dat de €urobank graag de wereldwijde redding van de USD en het accepteren van deze in feite waardeloze munt verder wil ondersteunen. De ECB en de Federal Reserve Bank van de VSA hebben het niet voor niks op een akkoordje gegooid in 2007. Onder de dekmantel van de Term Auction Facilite hebben de €urokapitalisten zich toen verplicht om ervoor te zorgen dat de VSA in de €urozone een constante liquiditeit bezit. Ze kunnen die waardeloze rommeldollars hier dus altijd kwijt. Je kan het vergelijken met wat de Chinezen doen, die nemen ook waardeloze Amerikaanse dollars aan in ruil voor nog waardelozere staatsobligaties.
 
Sinds Bretton Woods is alleen de dollar aan de goudstandaard gekoppeld en is meer dan 3/4 van de wereldvoorraad goud in Amerika. Alleen is er een klein probleem, dat goud is niet het eigendom van Amerika, maar van alle staten die zich bij het IMF hebben aangesloten. Ook het Belgische goud zit daar onder een wapperende Stars & Stripes, het zal nog een leuk spektakel opleveren als onze Vlaams-nationalisten (die anders zo verzot zijn op de VSA) ooit bij een mogelijke zelfstandigheid dat goud terug willen halen. Kunnen ze Beliën erop afsturen, die is nu toch al Amerikaanse ambassadeur bij de Republiek Madou-rodam. "We love Amerika", weet je wel. In ieder geval Sarkozy en Gordon Brown hebben zich al neergelegd bij de dollarhegemonie om nog maar te zwijgen van de dienstdoende Amerikaanse slippendraagster in Duitsland, DDR-Genosse Merkel. Deze drie onderbazen van €uropa (waarvan er een is die niet meedoet met het €uromonopoliegeldspel) hebben aan de Amerikanen voorgesteld om een nieuw Bretton Woods verdrag te sluiten om de huidige crisis te keren. Volgens medewerkers van deze club moet een dergelijk nieuw akkoord leiden tot één enkele wereldbank en uiteindelijk tot een wereldregering. We weten al waar die wereldregering zal gevestigd worden. Ja, juist kameraden, in Obamaland. Daar doen ze dat goed, grote stukken van dat land lijkt al op Kenia, uitgedroogd, dor en geen wegen. Obama moet zich daar als een visje in het riool voelen.
 
De vraag bij dit alles is of wij in ons land gediend zijn met het weggeven van geld waar wij uiteindelijk als gemeenschap de rentelasten van zullen mogen ophoesten. Er wordt verwacht dat het tekort op de begroting dit jaar zal oplopen tot 3,3% van het BBP wat betekent dat er ongeveer 11 miljard euro tekort zal zijn om de boel draaiende te houden, het Belgische circus incluis. De 4 miljard die wij nu aan het door Amerikaans kapitalisme gedomineerde IMF geven, betekent dat we een derde van dat tekort makkelijk hadden kunnen opvangen (het geld ligt volgens Reynders toch maar te beschimmelen in de NBB). Als we al het geld dat we dit jaar weggegeven hebben aan buitenlandse- in plaats van onze eigen sukkelaars bij elkaar tellen, zal dat nog wel enkele miljarden 'transfers' opleveren. Ook het Kriegsspiel van General Oberst Von Crem kost ons het eten uit onze bejaarden hun mond. Niet uit de mond van Von Crem en de rest van de kliek politieke gieren natuurlijk. Neen, die feesten lekker door, ze houden zelfs verkiezingsbals, waar ze zichzelf laten verkiezen. Hiep, hiep, hoera voor de democratie! De monetaire verdwijnkunsten zijn net als al de fratsen van de politieke goochelaars niet eens origineel te noemen.
 
In 1945 hadden we reeds tovenaars die geld konden wegtoveren. Dat gebeurde door inbeslagnamens, blokkering van tegoeden. Kortom, het openlijk wegpikken van andermans spaargeld. Deze gangsterstreek stond op naam van een zekere Camille Gutt en werd naar zijn naam dan ook Operatie Gutt genoemd. Al het geld lekte weg en werd voor 90% waardeloos. Enkel de kloosters werden vrijgesteld van deze maatregelen die zogenaamd tegen het 'zwartgeld' verdiend onder den Duits waren bedoeld. Maar in realiteit moest ons land zijn geldvoorraad saneren en kijken hoeveel ze met deze methode konden stelen van de burgers om zo de gedane kosten van onze bevrijders (den Amerikaan) mee te betalen. De Amerikanen waren dankbaar voor zo veel dienstbaarheid en lieten Camille Gutt benoemen tot eerste voorzitter van het IMF.
 
Een groot deel van onze politieke elite wil maar al te graag de broek afsteken om toch maar in de gunst te staan bij de Amerikanen. Altijd goed voor de carrière. Voor het volk blijft de schuldenopbouw en de last om die af te betalen. De elite vegeteert, het volk wordt economisch en sociaal gesaneerd. Er is maar één manier om die gangsters te stoppen.
 
SOLIDARISEREN !

Eddy Hermy
Hoofdcoördinator N-SA

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mercredi, 18 mars 2009

Nicht viel mehr als vage Hoffnungen...

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Nicht viel mehr als vage Hoffnungen

ex: http://www.zuzeit.at

Universitätsprofessor Erich Streissler zu den Bankenkrisen in Osteuropa, den staatlichen Konjunkturpaketen und anderen wirtschaftlichen Aussichten

Herr Professor, die österreichische Bundesregierung ist äußert bemüht, eine europäische Hilfsaktion für Osteuropa zustandezubringen. Warum ist gerade Österreichs Interesse so groß, daß es den osteuropäischen Staaten gut geht?

Erich Streissler: Das Interesse ergibt sich daraus, daß gerade die österreichischen Banken – und man muß sagen in Konkurrenz zu den deutschen – die Bankbeziehungen zu den osteuropäischen Ländern in besonderem Maße übernommen haben und dort – kann man sagen – mit langjährigem Erfolg für Österreich wirtschaftlich tätig sind. Nun gibt es, wie bei vielen Ländern auf der Welt, dort finanzielle Schwierigkeiten, und da wird natürlich dann händeringend versucht, Hilfsaktionen zu finden.

Jetzt sind es von den österreichischen Banken in erster Linie die Erste Bank und Raiffeisen, aber auch die Bank Austria, jetzt Unicredit, die hier die Hauptlast eventueller Kreditausfälle zu tragen haben?

Streissler: So ist es auch. Man muß aber festhalten – und das wird vielfach von amerikanischen Begutachtern nicht gesehen –, daß ein großer Unterschied zwischen der Finanzkraft der mittel- und osteuropäischen Staaten besteht. Die Finanzkraft dieser Staaten ist vielmehr zu hinterfragen als die Finanzkraft der privaten Kreditgläubiger. Insbesondere wurden hier der Hausbau und -kauf finanziell unterstützt, und diese Kunden sind wesentlich besser als die Staatsreputation. Das muß man hier unterscheiden, freilich ist hier ein Bedenken hinzuzufügen: Alle diese Ostwirtschaften – und da ist dann schon ein riesiger Unterschied etwa zur Slowakei oder zu Slowenien – haben nicht den Euro als Währung, und daher gibt es, wie auch in Rußland, eine starke Abwertungstendenz dieser Währungen. Die Kredite sind aber vielfach in Euro vergeben worden, wodurch natürlich dann die Kreditverpflichtung für den Kreditnehmer stark steigt, und da herrscht natürlich dann die Angst, daß der aine oder andere das dann nicht zurückzahlen kann.

Wobei aber davon auszugehen sein wird, daß, ähnlich wie bei uns, bei Kreditvergaben ausreichende Sicherheiten genommen werden seitens der Kreditgeber?

Streissler: Natürlich!

Das heißt, Grund und Boden?

Streissler: Ja, so ist das. Grund und Boden, das ist klar, aber das Problem ist – ein Problem das in jeder Weltwirtschaftskrise auftritt, das auch bei den Japanern ab 1990 aufgetreten ist – daß diese Sicherstellungen im Wert sehr stark gefallen sind, so daß der Kredit nicht mehr voll gesichert ist.

Wenn wir davon ausgehen, daß das eine sehr breit gestreute Klientel an Kreditnehmern ist, kann man ja auch sagen, daß das Risiko der einzelnen Banken ziemlich breit gestreut ist.

Streissler: Das individuelle Ausfallsrisiko ist natürlich breit gestreut, aber nicht das systemische Risiko, d. h., daß alle Leute natürlich Rückzahlungsschwierigkeiten bekommen, wenn in ihrer eigenen Währung der zurückzuzahlende Kredit um ein Drittel oder noch höher steigt.

In den Vorhersagen über das Wirtschaftswachstum in diesen osteuropäischen Staaten gibt es ja nur drei Länder, wo es wirklich kritisch ist. Das sind die Ukraine, Ungarn und eventuell auch noch Rumänien.

Streissler: Ja, und die Erste Bank ist am stärksten in Rumänien engagiert, die Raiffeisenbanken am stärksten in der Ukraine.

Jetzt gibt es seitens der einzelnen Regierungen eine Reihe von Konjunkturpaketen, die aber scheinbar nicht zu greifen scheinen. Woran liegt das?

Streissler: Erstens sind die staatlichen Initiativen meistens vage Hoffnungen, zweitens hat noch niemand von den vorhandenen Verantwortungsträgern eine Weltwirtschaftskrise selbst erlebt. Da gehen rasch die Verschuldungen hoch und das Wirtschaftswachstum geht überall herunter. Denken Sie daran, daß für die Vereinigten Staaten noch vor wenigen Monaten sehr optimistische Prognosen im Raum standen. Nehmen wir nur die Vereinigten Staaten. Ich glaube, es war Anfang Dezember, da haben wir erfahren, daß die Vereinigten Staaten bereits seit dem Dezember davor in Rezession in dem Definitionssinne Amerikas, d. h. in einer Senkung des Sozialproduktes sind. Und es ist soeben erst durch die Zeitungen gegangen, daß im vierten Quartal 2008 ganz entgegen dem, was vorher erwartet war, die Vereinigten Staaten einen Abschwung im Ausmaß von, auf das Jahr gerechnet, 6 % des Sozialproduktes hatten, das ist sehr hoch. Auch in Deutschland gehen die Erwartungen rapide zurück. Diese Zahlen, die da von Politikern genannt werden, sind Hausnummern mit besonderer Problematik, weil es politische Hausnummern sind.

Ist es nicht so, daß man zwangsläufig mit Hausnummern arbeiten muß? Denn so wirklich genau weiß wahrscheinlich niemand, wie sich das weiterentwickelt.

Streissler: Selbstverständlich, die Zukunft ist für jeden von uns im genauen Ausmaße undurchschaubar.

Die Britische Nationalbank hat den Zinssatz auf den historischen Tiefstand von 0,5 % abgesenkt, auch die Europäische Zentralbank hat ihren Leitzinssatz gesenkt. Sind das geeignete Maßnahmen, um wieder einen Aufschwung im Ansatz hervorzurufen?

Streissler: Das wird gehofft, bislang gibt es keinerlei Beweis, daß das irgendwie wirkt. Vergessen Sie nicht, wessen Zinsen das sind. Das sind die Zinsen, die eventuell bis zu einem gewissen Ausmaß Banken von der Notenbank bekommen können, das hat für individuelle Personen als solches nichts zu bedeuten.

Das schlägt sich dann aber auch auf die Kreditzinsen durch, oder?

Streissler: Das ist keineswegs klar. Wahrscheinlich hat es Effekte auf die Zinsen der Sparbucheinleger bei den Banken, die dieses Argument gebrauchen um Sparzinsen zu senken. Es bezieht sich aber überhaupt nicht auf die Zinssätze, die die Kreditnehmer zahlen müßten.

Jetzt sind die Banken an sich in einer sehr positiven Konstellation, ihre Refinanzierungskosten sinken …

Streissler: Nur ein kleiner Teil der Refinanzierungskosten.

Aber dieser Teil, den sie über die Nationalbanken refinanzieren, den kriegen sie jetzt billiger, sie bekommen vom Staat Haftungen und auch Eigenkapitalzuschüsse. Müßten jetzt nicht die Banken ihrerseits aktiv werden und versuchen, in der Wirtschaft einen positiven Effekt durch günstige Kreditvergabe hervorzurufen?

Streissler: Naivlinge, genannt Politiker, glauben das, aber das ist nicht der Fall. Die Kredite, die vom Staat gewährt werden, haben einen Zinssatz, von 8 %. Da muß ein längerfristiger Schuldner bei den Banken wohl an die 12 % zahlen, und ich kann mir nicht vorstellen, daß man das in Anspruch nimmt.

Es wird immer wieder davon gesprochen, daß die Ukraine vor einem Staatskonkurs stünde. Halten Sie das für möglich, und kann es sich die westeuropäische Welt überhaupt leisten, dieses Land in Konkurs gehen zu lassen?

Streissler: Die Frage ist, ob sie es sich leisten kann, sie nicht in Konkurs gehen zu lassen, so würde ich die Frage stellen. Staatskonkurse gibt es typischerweise, und es wird in dieser Zeit zu etlichen kommen.

Ich meine, Island ist ja bereits praktisch im Staatskonkurs. Bei Argentinien ist zu befürchten, daß der nächste Staatskonkurs bevorsteht. Pakistan hat größte Schwierigkeiten, und ich würde nicht mich wetten trauen, daß die Ukraine nicht in Staatskonkurs geht.

Das Gespräch führte Walter Tributsch.

mardi, 17 mars 2009

Benjamin Barber : La crise: une opportunité pour le changement?

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La crise : une opportunité pour le changement ?

Ex: http://unitepopulaire.org/

« Le marché pourrait-il enfin servir nos intérêts ? Ou continuerons-nous d’être à son service ? Quel type de capitalisme voulons-nous, avec quel rapport à la culture, à la démocratie et à la vie ? L’équipe économique “très Rubin” (Robert Rubin était ministre des Finances de l’administration Clinton) d’Obama semble avoir été choisie pour rassurer plutôt qu’innover, et ses membres pour réparer les dégâts qu’ils ont eux-mêmes provoqués. Même s’ils y parviennent, feront-ils beaucoup plus que restaurer le statu quo ante du capitalisme, en répétant les erreurs qui ont provoqué la débâcle actuelle ?

Même les esprits progressistes qui émettent des critiques – qu’on ne trouve pas dans l’équipe d’Obama – continuent de penser selon le prisme de l’économie. Oui, les banquiers et les hommes politiques s’accordent à dire qu’il faudrait plus de surveillance réglementaire, une plus grande prise de participation de l’Etat dans le capital des banques qu’il renfloue et une réouverture du robinet du crédit, fermé pour le moment. Un important plan de relance, accordant une place appréciable à l’environnement, aux énergies alternatives, aux infrastructures et à la création d’emplois, est dans les tuyaux – et c’est une bonne chose. Mais il est difficile d’y voir le début d’une véritable réflexion sur le rôle dominant du marché dans notre société. Personne ne remet en question le rôle dévolu à la consommation comme force motrice du commerce. Ou celui des échanges commerciaux comme fondement de la vie publique et privée, au point de les placer au-dessus d’autres valeurs telles que le pluralisme, la vie spirituelle et la poursuite du bonheur (immatériel). Les économistes et les hommes politiques de toutes allégeances persistent à dire que le défi consiste à ranimer une demande moribonde. […]

 

La crise du capitalisme mondial appelle une révolution des mentalités – des changements fondamentaux dans les attitudes et les comportements. Les réformes ne doivent pas simplement pousser les parents et les enfants à fréquenter à nouveau les centres commerciaux ; elles doivent surtout les inciter à moins acheter, à épargner plutôt qu’à dépenser. Il faut encourager des transports publics efficaces et la disparition des véhicules gourmands en carburant. Et pourquoi ne pas mettre en œuvre des politiques qui amènent les producteurs à cibler les véritables besoins des consommateurs, même si ces derniers ont peu de moyens, plutôt que de créer de faux besoins pour les riches parce que ce sont eux qui ont l’argent ?

 

Il faut repenser l’ethos culturel en prenant la culture au sérieux. Les arts jouent un rôle majeur dans le développement des aspects non commerciaux de la société. Il est temps que des subventions encouragent une véritable éducation artistique destinée à enseigner aux jeunes les joies et le pouvoir de l’imagination, de la créativité et de la culture pour qu’ils deviennent acteurs et spectateurs, et non plus consommateurs. L’activité physique et les loisirs sont également des biens publics qui ne doivent pas dépendre de l’argent qu’un individu est capable de débourser. Ils appellent la construction de parcs et de pistes cyclables plutôt que celle de complexes multisalles et de centres commerciaux.

 

Et pourquoi les nouvelles technologies de la communication sont-elles utilisées presque uniquement à des fins commerciales ? Leur architecture est démocratique, et leur capacité à créer des réseaux est profondément sociale. Pourtant, elles ont été en grande partie réservées à des usages privés et commerciaux plutôt qu’à des fins pédagogiques ou culturelles. Leurs possibilités démocratiques et artistiques doivent être explorées, et même subventionnées. Une telle transformation sera sans aucun doute très coûteuse, car elle risque de prolonger la récession. Les capitalistes devront peut-être assumer des risques qu’ils préfèrent socialiser (en faisant payer les contribuables). On leur demandera de créer de nouveaux marchés plutôt que de profiter des anciens. D’investir et d’innover, afin de créer des emplois et de participer à l’émergence d’un nouveau type de consommation, répondant enfin aux véritables besoins de la population.

 

La bonne nouvelle, c’est que les gens commencent déjà à dépenser moins, à attendre de recevoir leur salaire avant d’acheter et à se sentir soulagés par ce moratoire sur le shopping. Ils préfèrent subitement les cartes de débit aux cartes de crédit. Certains parents se rebellent contre les publicitaires, qui traitent leurs enfants de 4 ans comme de futurs consommateurs. Plutôt que de chercher à sortir à reculons de cette pagaille, pourquoi ne pas essayer de trouver une solution en allant de l’avant ? Trop idéaliste ? Si nous devons survivre à l’effondrement du capitalisme de consommation qui a pris possession du corps politique au cours des trente dernières années, l’idéalisme doit devenir notre nouveau réalisme. Car si le combat se déroule entre le corps matériel, défini par l’instinct de possession individualiste, et l’esprit humain, défini par l’imagination et la compassion, une réponse économique purement technique ne sera pas suffisante. Elle restaurera simplement l’enfer de la société de l’hyperconsommation qui a conduit au désastre actuel.

 

Il y a dans l’Histoire des moments épiques, souvent provoqués par des catastrophes, qui permettent des changements culturels fondamentaux. Nous sommes à l’un de ces tournants. Grâce à l’effondrement du crédit mondial, des changements radicaux deviennent possibles. »

 

 

Benjamin Barber, professeur de sciences politiques à l’Université du Maryland, The Nation, février 2009

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lundi, 16 mars 2009

Crisis economica, cohesion social y proyecto europeo

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Crisis económica, cohesión social y proyecto europeo

El actual proceso de degradación social representa una verdadera terapia de choque para la población trabajadora europea, con el agravante de que la crisis, en todos los escenarios diseñados por las agencias especializadas, se agravará en los próximos meses, ante la inoperancia de las políticas económicas aplicadas hasta el momento. Sin embargo, no todo se explica - ni por supuesto se ha desencadenado- por la crisis que está sacudiendo nuestras economías. Antes bien, las piezas básicas de una parcial pero significativa regresión en el modelo social ya eran claramente visibles en la Unión Europea (UE) de las últimas décadas; mucho antes, en consecuencia, de la eclosión de la actual crisis.

Veamos algunos ejemplos significativos al respecto. Desde la década de los 80 los salarios reales de la población han progresado a un ritmo moderado. La tónica general de los últimos años ha consistido en aumentos inferiores al 1%; lo que significa que, como todos los indicadores promedio ignoran las posiciones extremas, una parte de los trabajadores ha perdido capacidad adquisitiva. El vínculo salarios-productividad del trabajo que caracterizó las décadas doradas del capitalismo europeo en virtud del cual el crecimiento de ambas variables estaba relacionado, forma parte de la historia. Los salarios han tendido a “descolgarse” de la productividad; deconexión que, por cierto, ha sido un factor esencial en el crecimiento de los beneficios de las empresas, convirtiéndose de este modo en uno de los motores que ha alimentado de recursos al sector financiero.

El relativamente alto desempleo y sobre todo, el trabajo precario forman parte asimismo del paisaje europeo. Las diferentes modalidades de contratación “atípica” - contratos temporales, trabajo a tiempo parcial, contratos por obra y servicio- parece que han llegado para quedarse, al margen de cuál sea el ciclo económico; al margen, incluso, del signo político del gobierno de turno. La Confederación Europea de Sindicatos estima que en 2007 más de 100 millones de trabajadores tenían empleos de esta naturaleza. Esta situación no sólo se ha generalizado en el sector privado sino que también preside cada vez más las pautas de contratación de las administraciones públicas. Todo ello matiza la trillada afirmación de que la creación de empleo es el camino a través del que los trabajadores comparten los frutos del crecimiento. ¿Nada que decir sobre la calidad y la estabilidad de los puestos de trabajo? Y tan importante como ésto es la pérdida del trabajo como referencia para la construcción de ciudadanía. El vínculo que Europa alimentó entre trabajo-inserción social y condición ciudadana se ha quebrado hace ya algunos años, contribuyendo poderosamente al deterioro de nuestros sistemas democráticos y al incremento de la desconfianza respecto a la política.

El discreto balance en materia ocupacional, la continúa presión que las empresas y los gobiernos realizan sobre las rentas salariales, la débil posición negociadora de las organizaciones sindicales y la aceptación por parte de algunas izquierdas de lo esencial de los postulados neoliberales han contribuido a que la parte de los salarios en la renta nacional haya retrocedido desde la década de los setenta en la mayor parte de los países integrados en la UE, incluidos aquellos que mejor simbolizaban el modelo de cohesión social que, al menos en teoría, impregnaba el proyecto europeo. Si se tiene en cuenta que en el cómputo de los ingresos salariales se incluyen las remuneraciones de los directivos y de otros colectivos que disfrutan de posiciones privilegiadas, queda aún más claro el deterioro de las condiciones de vida de los trabajadores de menor cualificación.

Aunque todavía lejos de los valores alcanzados por Estados Unidos –el país desarrollado con una fractura social más profunda-, los últimos años han conocido un incremento espectacular de la desigualdad medida en términos de distribución de la renta, abanicos salariales y concentración de la riqueza. Un dato aportado por el último informe de la Organización Internacional del Trabajo “World of Work”: si se comparan las retribuciones obtenidas por los directivos de mayor nivel de las grandes empresas –salarios pactados más stock options y diferentes bonus- y los salarios medios; aquéllos percibían más de 100 veces el ingreso de éstos. Ni rastro en este tipo de ingresos –que no han dejado de aumentar de manera vertiginosa en los últimos años- de las políticas de moderación salarial tan queridas por los gobiernos para el resto de los trabajadores.

El número de personas privadas de los recursos necesarios para llevar una vida digna ha experimentado un inquietante crecimiento. En 2005 Eurostat contabilizaba 78 millones de personas en situación de pobreza, lo que representa el 16% de su población. Si bien es cierto que los desempleados y ciertas minorías son los colectivos más vulnerables, ha emergido con fuerza la categoría de “trabajadores pobres”. Esto es, personas que aún teniendo un empleo se encuentran cerca o por debajo del umbral de la pobreza, lo cual de nuevo invita a reflexionar sobre la mala calidad de una parte sustancial de las nuevas ocupaciones.

Son muy diversos los factores en liza que podrían dar cuenta de esta deriva social. No es el menos relevante de ellos la financiarización de las economías europeas. En primer término, desviando cantidades ingentes de recursos desde la economía productiva y social hacia “el casino”, donde, si los actores implicados estaban dispuestos a asumir el riesgo exigido por los mercados, se podían obtener beneficios extraordinarios. Ello no sólo ha significado desviar cantidades ingentes de recursos hacia el segmento financiero de la economía; en paralelo, como quiera que una parte del ahorro de la población se ha canalizado en esa dirección a través de las instituciones que lo gestionan, quedaba expuesto, además, a los vaivenes propios de mercados con un perfil marcadamente especulativo.

En segundo lugar, premiando (estimulando) a los ejecutivos y a los accionistas, no sólo de los establecimientos estrictamente financieros, de modo que sus decisiones se encaminen a aumentar el valor de la empresa en términos accionariales. Conseguir un alto valor en bolsa de la firma se ha convertido en el objetivo central de los gestores, en cuyo caso los accionistas y los directivos recibían cuantiosas remuneraciones, en forma de dividendos y stock options, entre otras.

En tercer lugar, abriendo nuevos espacios a la intervención de los mercados. Si antes el principio de cohesión social exigía el inexcusable compromiso de lo público, ahora, cada vez más, prevalece el criterio de que los equilibrios sociales los debe proporcionar el mercado, crecientemente sometido a la lógica financiera. Naturalmente, dado que “el campo de juego” en el que se desenvuelven las personas y los colectivos, lejos de ser plano, está muy desnivelado, los costes y las oportunidades que ofrece ese mercado se distribuyen de manera muy desigual.

En cuarto lugar, hemos conocido la expansión de un segmento del mercado considerablemente opaco, que permanece fuera del control de los estados nacionales y, por supuesto, de las autoridades comunitarias. En esos mercados operan lobbies con recursos y poder suficientes para condicionar e hipotecar las políticas económicas nacionales. Las “manos visibles” del mercado, los ganadores del casino, apuestan por un capitalismo con instituciones débiles, que contribuyan a consolidar el “campo de juego” que más conviene a sus negocios. Nada más alejado de los postulados de cohesión social y de control democrático que en teoría encarna el proyecto europeo.

Así pues, la “anomalía” financiera no constituye un fenómeno ajeno, externo, al proyecto comunitario, importado de Estados Unidos, sino que está presente en la dinámica europea. Por esa razón, el análisis de las perturbaciones financieras entra en el corazón del debate, mucho más amplio, de la Europa que queremos y de las estrategias de desarrollo sostenibles que deben alimentar este proyecto. Dicho debate por supuesto no se cierra –mejor dicho, se cierra, equivocada o interesadamente, en falso- con el “hallazgo” de que la intervención del Estado es tan urgente como necesaria. En otras palabras, ni el proyecto europeo, ni su vertiente social, quedan legitimados ni tampoco reforzados por el hecho de asistir a una masiva intervención de los Estados nacionales destinada a evitar el colapso económico. Más bien al contrario, la mínima coordinación de los planes de rescate, la privilegiada posición de buena parte de los grupos receptores de los recursos públicos, el escaso control que se ejerce sobre su utilización y su coste social arrojan serias dudas sobre la verdadera naturaleza de la revitalizada presencia de los Estados nacionales. En este contexto, no es suficiente con apelar, antes y ahora, a Más Europa, apelación que tiene todo su significado si se entra a la cuestión verdaderamente esencial: Qué Europa. La respuesta a este sencillo y atrevido interrogante nos apremia hoy aún más que ayer.

Pedro Chaves es Profesor de Ciencia Política, Universidad Carlos III de Madrid.

Fernando Luengo es Coordinador del Grupo de Investigación “Europa y Nuevo Entorno Internacional”, Instituto Complutense de Estudios Internacionales, Universidad Complutense de Madrid.

http://www.sinpermiso.info/textos/index.php?id=2407

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vendredi, 13 mars 2009

Interventie van F. Ranson ("Fête des Identitaires")

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Interventie van Frederic Ranson ("Fête des identitaires", Sint-Pieters-Leeuw, 28 februari 2009)

 

Ik heb de eer u vandaag het manifest van het nieuw-solidarisme voor te stellen. In het licht van het onderwerp van vandaag zou ik er twee ideeën in het bijzonder uit willen onthouden, ter overweging door het publiek. Eerst en vooral zou ik de deelnemers en de organisatoren willen bedanken voor hun bijdrage aan een soort gedachtewisseling die men elders in Vlaanderen niet meer kent, ondanks de veel gunstigere voorwaarden dan in Franstalig België. Identitairen die zich vandaag om sociale vraagstukken bekommeren, is al een goede manier om de nieuw-solidaristen te omschrijven.

 

In het kort gesteld is de crisis die we nu beleven deze van meer dan dertig jaar Angelsaksisch neoliberalisme. De naoorlogse internationale financiële architectuur is door de Verenigde Staten en hun hoge bankwezen altijd zodanig uitgedacht dat de lusten voor zichzelf zijn en de lasten voor de rest van de wereld. Sinds de jaren zeventig dient het neoliberalisme als nieuw instrument om hun financiële belangen veilig te stellen. De liberalisering van hun financiële markten heeft hun toegelaten de dollarheerschappij te bestendigen. Vervolgens zijn het Verenigd Koninkrijk en later de Europese Unie hen gevolgd. Het eerste gevolg ervan was dat de “sociale kapitalen” – geaccumuleerd gedurende decennia – getransfereerd zijn naar een geglobaliseerde financiële markt. Het tweede gevolg ervan was de ontwikkeling van de financiële derivaten, tegengewicht voor de risico’s op een gedereguleerde markt. De omvang van de financiële crisis is een goede indicator voor de graad van amerikanisering en globalisering.

 

Men moet goed beseffen op welke manier niet alleen de economische of financiële voorwaarden, maar daardoor evenzeer de politieke voorwaarden zijn veranderd. Ja, ze zetelen nog, onze parlementairen, maar ze zijn bijna gedegradeerd tot gemeenteraadsleden in het grote “werelddorp”. Het nationale kader, basis van ons sociale model en van de consensus arbeid-kapitaal, is bezig te verdwijnen, ondermijnd door het neoliberalisme en de vrijhandel. De verburgerlijking van rechts en links heeft hen totaal onbekwaam gemaakt om alternatieve oplossingen voor te stellen. Tegenover hun onbekwaamheid en tegenover die nieuwe voorwaarden dringen nieuwe antwoorden zich op. De huidige crisis vormt een breuk. Ofwel ziet men in deze crisis een nieuwe fase van concentratie en globalisering. Ofwel ziet men er een gelegenheid in om een legitieme volkswoede te organiseren en alternatieven te formuleren.


Het eerste idee dat ik graag wil onderstrepen is de hernationalisering van sectoren van de staat en de economie, zowel de financiële als de reële economie, van Fortis tot Opel. In de huidige toestand – waarin we worden misleid met eurocratische en andersglobalistische voorstellen die elkaar afwisselen, waarin het eenheidsdenken een “socialisme van de bankiers” aanprijst, enzovoort – is die eis reeds een revolutionaire daad. Het tweede idee om te onthouden, is dat van de monetaire soevereiniteit, wat een herdefiniëring van ons gebruikelijke begrip over geld inhoudt. Ik kom hierop terug bij wijze van kort antwoord aan de heer Robert. De ideale synthese van de tweede ideeën zou de overeenstemming zijn tussen de reële en de financiële economie. Dus: geen zeepbellen meer, geen inflatie, geen deflatie, maar een “euflatie” (neologisme van Antonio Miclavez). Helaas, dat is niet het beleidsdoel van onze centrale banken, die slechts semi-publiek zijn. Zij handelen in het belang van de bankiers en niet in het belang van de volkeren. Dezelfde kritieken – in de traditie van het populisme –  tegen de Amerikaanse Federal Reserve zijn van toepassing op de Europese Centrale Bank. De eerste banken die genationaliseerd zullen moeten worden zijn dus de centrale banken zelf!


De heer Robert heeft net het “economische mirakel” van het nationaal-socialistische Duitsland toegeschreven aan zijn minister van Economie, Schacht, en diens “politiek die zeer veraf stond van het 25-Puntenprogramma”. Anderen zullen het toeschrijven aan Keynes. Welnu, wat was het geheim van dat mirakel? De openbare werken en de Duitse herbewapening werden respectievelijk betaald met Mefo- en Öffa-wissels, dus alternatief of aanvullend geld, uitgegeven zonder de openbare schuld te doen toenemen, dat wil zeggen: gebaseerd op het begrip monetaire soevereiniteit. Deze wissels of bonnen waren op zijn minst een hybride idee, omdat ze effectief al werden voorgesteld in het 25-Puntenprogramma, onder de naam “Staatskassengutscheine” (schatkistbonnen). Vanzelfsprekend gingen de ideeën van zijn auteur, Gottfried Feder, nog veel verder. Zijn ideeën stonden zeer dicht bij de antieke en scholastieke principes die vandaag nog aanwezig zijn in het islamitische financieren. Schacht, ten gronde een bankier, heeft uiteindelijk zelfs de verdere emissie van dat geld zonder schuld geweigerd, zoals een andere beruchte bankier, Necker, méér dan een eeuw vóór hem, de emissie van assignaten had geweigerd. Is alternatief geld een utopie vandaag de dag? Nee! Wie kent bijvoorbeeld niet de dienstencheques of de maaltijdcheques, die eenvoudigweg vormen van alternatieve verloning zijn?


Misschien lijken die enkele voorstellen nog voorbarig of futuristisch, maar wij zijn er zeker van dat de verergerende situatie hen steeds meer aanvaardbaar en aanvaard zal maken. Het is dus vooral belangrijk om deze afspraak met de 21ste eeuw niet te missen of de versterking van het systeem te ondergaan door een toegenomen “global governance” die reeds gemeengoed gemaakt wordt door het eenheidsdenken. Ik dank u voor uw aandacht.

lundi, 09 mars 2009

La déréglementation du marché et ses conséquences

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LA DEREGLEMENTATION DU MARCHE ET SES CONSEQUENCES


À partir des années 70, les structures économiques relativement rigides issues de l’après-guerre ont été démantelées par les tenants d’une liberté économique sans limites. Ils sont parvenus à mettre en place une triple déréglementation, monétaire, commerciale et financière, liée par l’idéologie et des intérêts croisés. La libéralisation financière pousse ainsi celle du commerce puisque les multinationales qui investissent à l’étranger cherchent ensuite à exporter. La libéralisation monétaire pousse la libéralisation financière pour permettre aux entreprises de se couvrir contres les évolutions erratiques du cours des monnaies. On oublie aujourd’hui le rôle fondamental de la fin de la convertibilité du dollar en 1971, qui a accéléré la financiarisation de l’économie (le marché des devises est le premier au monde). Puis, les accords commerciaux se sont multipliés pour démanteler les barrières douanières et assurer une circulation la plus libre possible des biens. Enfin, les années 80 ont vu une accélération de la déréglementation financière jusqu’à ce que les échanges financiers soient 50 fois plus importants que ceux de marchandises.


La déréglementation a eu trois conséquences. La première a été un gonflement incontrôlé de l’endettement (des ménages et des Etats), permis par le manque d’encadrement des pratiques financières. Les institutions financières peuvent créer toujours plus de monnaie par rapport à leurs capitaux, que ce soit par l’effet de levier, qui permet de prêter ou placer davantage que ce qui est autorisé (par le hors bilan) ou la titrisation (qui permet de sortir le risque du bilan). Les excès de cette libéralisation sont particulièrement bien illustrés par les excès du marché de l’immobilier subprimes aux Etats-Unis, que Paul Jorion décrit si bien.


La deuxième conséquence est une amplification radicale du caractère cyclique de nos économies et la multiplication des crises. Nous vivons dans un monde économique de plus en plus instable : krach boursier en 1987, crise économique du début des années 90 (conséquence d’une bulle immobilière), crise asiatique de 1997, bulle Internet de 2001, subprimes en 2007. Et du fait de la libéralisation, la contagion est plus rapide et les crises sont plus violentes. Le repli de la régulation laisse mieux apparaître le caractère exagérément cyclique du marché, exubérant à la hausse comme à la baisse.


La troisième conséquence est une hausse des inégalités. Le libre-échange non régulé des pays développés avec les pays émergents provoque une déflation salariale et une hausse du chômage. Le système actuel ne profite au mieux qu’à 10% de la population. Et la hausse des inégalités se retrouve également dans la soumission accrue des entreprises au diktat du marché. Enfin, cette inégalité transparaît dans le rapport entre les entreprises et les citoyens puisque les premières s’accaparent une part toujours plus grande de la richesse au détriment des salaires, preuve que déréglementation ne rime pas forcément avec concurrence.


Pire, les trois conséquences de la déréglementation se renforcent entre elles. En effet, c’est bien la hausse des inégalités aux Etats-Unis qui a provoqué la catastrophe des subprimes puisque les ménages modestes ont compensé par l’emprunt la baisse de leur pouvoir d’achat à cause à la déréglementation financière. Et c’est la déréglementation monétaire et financière qui pousse les pays d’Asie à engranger des excédents colossaux pour se protéger des marchés, créant d’énormes déséquilibres financiers mondiaux.


De manière intéressante, les tenants du système ont gagné une partie de la bataille en parvenant à qualifier la destruction de la réglementation économique issue de l’après-guerre des beaux noms de mondialisation, globalisation ou déréglementation. En effet, comment être contre ces termes, porteurs de valeurs positives ? Notre combat idéologique passera également par les mots et il nous revient de qualifier ce qu’est vraiment cette évolution de ce capitalisme sauvage : la loi de la jungle, la loi du plus fort ou l’anarchie néolibérale. Pire, certains ont réussi à faire passer ce retour en arrière pour moderne. Il s’agit d’une arnaque incroyable tant cette idéologie tend à revenir au capitalisme sauvage du tournant du siècle, celui d’avant les grandes conquêtes sociales. En quelque sorte, pour reprendre Paul Jorion, il s’agit d’une volonté de retour du capitalisme à l’état de nature, d’un déni de tout ce qui fait l’humanité, l’abandon du processus de civilisation où le bien commun et la solidarité l’emportent sur les calculs égoïstes individuels. Quelques économistes darwiniens ont vendu l’idée que la somme des égoïsmes correspond à l’intérêt général et qu’une main invisible bienveillante veille sur le marché pour promouvoir le "laissez faire" et le "laissez passer"… »


Laurent Pinsolle, "La crise de l’anarchie néolibérale", Agoravox, 11 février 2009

dimanche, 08 mars 2009

Dans les coulisses de la crise, la nouvelle guerre du pétrole

Dans les coulisses de la Crise, la nouvelle guerre du pétrole

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Par Maxime Lion
Altermedia France

L’organisation des Pays exportateurs de Pétrole (Opep) pourrait procéder à une nouvelle baisse de sa production, en mars, lors de sa prochaine réunion à Vienne. C’est en tout cas ce qu’a affirmé samedi à Alger le ministre algérien de l’Énergie et des mines Chakib Khelil. Raisons invoquées : le possible maintien à la baisse des cours du brut. Ceci alors même que l’Agence internationale de l’Énergie abaissait vendredi ses prévisions de demande mondiale pétrolière, tablant désormais sur une contraction en 2009 comme en 2008. L’occasion de faire le point sur un marché fondamental de l’économie moderne où le politique n’est jamais loin.

 

Une véritable guerre « discrète » fait aujourd’hui rage sur le marché du Pétrole. Du côté des offreurs, l’Organisation des Pays Producteurs de Pétrole, qui représente 40 % de la production mondiale et qui bénéficie du soutien de la Russie, se veut le syndicats de défense des pays producteur : il rêve d’un baril de pétrole à 60 $ afin de rentabiliser l’ensemble des exploitations des ses membres, et d’assurer de confortables profits pour les plus compétitifs d’entre eux, comme l’Arabie Saoudite. La demande, quant à elle, s’organise pour l’essentiel autour des pôles occidentaux et asiatiques. Cependant, les États-Unis, premier consommateur au monde d’hydrocarbure et inventeurs de toute la filière économique du pétrole, donne le la : le prix du pétrole est actuellement gouverné par le niveau des stocks américains de pétrole. Depuis l’été dernier, il oriente les courts toujours dans le même sens, la baisse.

Si la baisse des courts s’explique avant tout par une cause objective - la chute de la demande de pétrole attestée par la litanie des rapports mensuels de l’Agence Internationale de l’Énergie annonçant une régression de la consommation de brut de 0,6 % en 2009 - elle devrait être compensée en grande partie par le diminution de la production de l’OPEP, suivie par celle opérée par la Russie. L’objectif est de relancer le baril à la hausse pour atteindre un objectif de court terme de 45 $ la baril. Or, peine perdue : alors que les consignes ont été relativement suivies par les pays membres de l’organisation, la production se maintient, voire augmente légèrement. Qui sont les coupables, augmentant leur production contre toute logique économique ? La réponse : des pays à la fois producteur et consommateur qui ont plus à perdre dans les surcoûts d’un pétrole en hausse que dans les pertes de leur propre puits… et en tout premier lieu les États-Unis, suivis de la Chine et du Brésil.

La baisse des courts du pétrole semble ainsi être devenu un objectif majeur de la politique américaine. Certains y ont vu un motif essentiel de la volonté de l’oncle Sam de freiner les ardeurs israéliennes quant à une campagne de raids aériens sur l’Iran, craignant les conséquences d’un conflit prolongé au Moyen Orient sur les courts de l’or noir. Qu’est-ce qui pousse les Américains à maintenir à grand frais les courts du pétrole à des courts les plus bas possibles, quitte à hypothéquer l’avenir de leur propre industrie pétrolière ?

La réponse est simple : le choix de la surchauffe de la planche à billet comme moyen de venir à bout de la crise, voire de la dépression économique. Le nouveau président O’Bama a promis d’injecter 850 milliards de dollars dans l’économie américaine sous forme d’infrastructures et de réduction d’impôts. D’où vient l’argent ? De bons du trésor dont la valeur repose dans la crédulité des étrangers dans la puissance de l’Oncle Sam. Si ces derniers ne suffisent pas, la planche à billet fera le reste. Or ce schéma ne fonctionne que tant que la confiance en la monnaie est maintenue par une inflation quasi nulle, garantissant, du moins à court terme, son pouvoir d’achat. Or le facteur principal de la chute de l’inflation aux Etats-unis, au point qu’elle devienne une véritable déflation, est justement la chute des courts des hydrocarbures. Une forte augmentation des courts de pétrole, ou choc exogène, suite à une crise géopolitique, aurait pour conséquence de relancer dramatiquement l’inflation et ainsi de transformer les injections massives de liquidités dans l’économie en empoisonnement du système financier mondial. A la crise - se matérialisant par la chute des valeurs des actifs, actions et immobiliers, c’est-à-dire une destruction de richesse - s’ajouterait l’effondrement du dollar, ce qui finirait de laminer le revenu des actifs… Il s’agit du pire scénario des économistes, l’hyper-inflation, qui se caractérise par une défiance générale pour la monnaie papier dite fiduciaire. Cette dernière revient à sa valeur intrinsèque, c’est-à-dire quasi-nulle, celle d’un petit papier imprimé en quadrichromie… Ceci signifierait l’arrêt de mort du dollar, et donc la fin de l’empire américain car il n’y a pas d’Empire sans impôt impérial.

Les liens entre le Politique et l’Économique ne sont jamais aussi forts qu’en tant que crise, et l’Histoire n’est jamais loin. Si la crise a aujourd’hui surtout le goût amer des licenciements et du marasme, marquant la fin d’un modèle économique, elle est aussi l’annonce de changements profonds, du mutations insoupçonnées. A nous de les décryptées afin de fêter la fin de ce « monde vétuste et sans joie… »


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samedi, 07 mars 2009

Année 2008 : l'effondrement du modèle individualiste

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Année 2008 : l’effondrement du modèle individualiste [1]

Par Olivier Carer

La faillite de Lehman Brother le 15 septembre 2008 et l’écroulement du frauduleux château de cartes Madoff auront signifié pour l’ordre marchand ce que l’effondrement des Tours jumelles du World Trade center représenta pour l’Empire états-uniens.

Le krak mou qui aspira en quelques mois l’adiposité des fortunes les plus installées, de même que la déconfiture des usuriers ou la ruine de leurs malheureux clients ont scellé la fin du mythe de l’argent facile fondé sur une pyramide spéculative, sur des montages financiers incompréhensibles ou même souvent sur des manipulations mirobolantes. L’immoralité des spéculateurs névrotiques, la perversité de systèmes de rémunérations des traders ou des banquiers, la complaisance d’agences de notation consanguines ont accompagné la généralisation d’agissements collectifs illégaux pour lequel le médiatique Kerviel servit un temps de bouc émissaire utile.

Mais cette analyse technique de la crise de l’automne 2008, somme toute assez classique, ne laisse apparaître que l’écume de la vague. Car sous les soubresauts boursiers, un mouvement tellurique de grande ampleur ébranle tout un système de valeurs. C’est une véritable déflagration à laquelle nous assistons. Elle vient saper les fondements d’un ordre marchand que le vaticinateur Jacques Attali décrivait avec une provocante délectation dans sa « Brève histoire de l’avenir ».

La bataille de l’homme invisible avec lui même

Avec un à-propos salvateur, une intelligence invisible est venue menotter « la main invisible du marché » et faire sortir de ses rails la globalisation marchande et la financiarisation de l’économie qui se voulaient inéluctables. Ce déraillement de la locomotive mondialiste a surtout renvoyé à la figure d’une élite mondiale anthropocentrée qui a cru pouvoir revendiquer le meurtre de Dieu, les règles de l’ordre naturel.

La revanche du réel

L’économie qui relève moins d’une science prédictive que d’une méthode d’analyse de phénomènes passés, feint depuis peu d’opportunes indignations !

Comment réclamer 12% de rendement garanti lorsque la richesse effectivement produite ne dépasse pas 3%? Comment les banques ont-elles pu s’écarter des règles prudentielles en acceptant d’investir dans un système de titrisations risquées enrobé dans une opacité entretenue ? Pourquoi aucun organisme de contrôle privé ou étatique n’est intervenu comme régulateur d’un petit monde financier devenu fou ? Comment professer qu’un prêt puisse être accordé au delà des capacités propres de remboursement de l’emprunteur? Comment les états ont-ils pu croire que l’overdose de crédits allait pouvoir masquer indéfiniment l’érosion du pouvoir d’achat des ménages ? Comment imaginer un seul instant que la planète pouvait supporter la généralisation du modèle de consommation américaine pour les milliards d’humains à venir?

Le retour sur terre est effroyable. L’univers « champagne» où les financiers naviguaient dans un océan de liquidités et de bulles, s’est brutalement asséché. Les bulles boursières, du crédit, de l’immobilier, et récemment celle des matières premières ont explosé faisant de nombreuses victimes. On ne peut dépenser que la richesse que l’on a réellement créée. On ne peut engager nos économies que sur des risques que l’esprit humain est capable de mesurer. On ne peut rembourser qu’avec des revenus effectifs et non supposés car personne n’est riche de crédits garrotteurs. Enfin, la terre ne peut satisfaire la promesse mondialiste de l’accès à un salut de l’homme ici-bas par la consommation planétarisée. Dans un monde purement matérialiste où le seul moteur collectif est la consommation, lorsque le mirage des écrans plats et des gadgets informatiques qui servait de but ultime de la vie s’évapore, il ne reste rien que le désarroi. En 1951, l’économiste François Perroux proclamait déjà avec justesse: « les biens les plus précieux et les plus nobles dans la vie des hommes, l’honneur, la joie, l’affection, le respect d’autrui, ne doivent venir sur aucun marché ».

La revanche du grégaire

La conception d’un monde « nomade », du règne de la jouissance éphémère et immédiate qu’avec Bernard Attali, les mondialistes appelaient de ses vœux sombre dans le grand tourbillon bancaire et financier. Nous vivons le discrédit d’un paradigme cosmopolite qui annonçait l’avènement de l’homme nouveau « libéré » de ses attaches territoriales, historiques ou identitaires et devait voir la naissance d’un être de consommation, ne vivant que pour lui, n’agissant que pour satisfaire son égocentrisme, ne connaissant de loyauté qu’envers ses propres intérêts.
En cette fin d’année, cette utopie dangereuse rejoint le communisme au cimetière des idéologies cannibales.

Ce cataclysme bienfaisant qui balaye « le nouvel ordre mondial » devenu subitement ancien, déverrouille les portes d’un monde qui situe l’homme dans sa communauté et dans la chaine des générations. L’hétéronomie a désormais vocation à effacer progressivement la tyrannie de l’autonomie qui reconnaissait à l’homme un droit absolu de s’affranchir de tout mode de pensée héritée, de toute référence à une norme collective. Dans une économie qui ne doit être une fin en soi, ce mouvement rappelle à nous les valeurs des peuples sédentaires, celles des hommes qui construisent les murets de la montagne sur plusieurs générations pour eux-mêmes mais aussi pour leurs descendants. Refusant l’éphémère, le superficiel et l’individualisme prédateur, ils œuvrent dans la durée, dans le souci du futur et le respect de la nature.

Ce mouvement plein d’espoir pour l’avenir, vient donner à Barrès et à Péguy une nouvelle modernité.


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vendredi, 06 mars 2009

El postneoliberalismo y sus bifurcaciones

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El postneoliberalismo y sus bifurcaciones

 

Ana Esther Ceceña
Observatorio Latinoamericano de Geopolítica

 

 

El neoliberalismo tocó fin definitivamente con la crisis estallada en 2008. No hay vuelta atrás. El mercado, por sí mismo, es autodestructivo. Necesita soportes y contenedores. La sociedad capitalista, arbitrada por el mercado, o bien se depreda, o bien se distiende. No tiene perspectivas de largo plazo.

Después de 30 años de neoliberalismo ocurrieron las dos cosas. La voracidad del mercado llevó a límites extremos la apropiación de la naturaleza y la desposesión de los seres humanos. Los territorios fueron desertificados y las poblaciones expulsadas. Los pueblos se levantaron y la catástrofe ecológica, con un altísimo grado de irreversibilidad, comenzó a manifestarse de manera violenta.

Los pueblos se rebelaron contra el avance del capitalismo bloqueando los caminos que lo llevaban a una mayor apropiación. Levantamientos armados cerraron el paso a las selvas; levantamientos civiles impiden la edificación de represas, la minería intensiva, la construcción de carreteras de uso pesado, la privatización de petróleo y gas y la monopolización del agua. El mercado, solo, no podía vencer a quienes ya estaban fuera de su alcance porque habían sido expulsados y desde ahí, desde el no-mercado, luchaban por la vida humana y natural, por los elementos esenciales, por otra relación con la naturaleza, por detener el saqueo.

El fin del neoliberalismo inicia cuando la medida de la desposesión toca la furia de los pueblos y los obliga a irrumpir en la escena.

Los cambios de fase

La sociedad capitalista contemporánea ha alcanzado un grado de complejidad que la vuelve altamente inestable. De la misma manera que ocurre con los sistemas biológicos (Prigogine, 2006), los sistemas sociales complejos tienen una capacidad infinita y en gran medida impredecible de reacción frente a los estímulos o cambios. El abigarramiento con el que se edificó esta sociedad, producto de la subsunción pero no eliminación de sociedades diferentes, con otras cosmovisiones, costumbres e historias, multiplica los comportamientos sociales y las percepciones y prácticas políticas a lo largo y ancho del mundo y abre con ello un espectro inmenso de sentidos de realidad y posibilidades de organización social.

La potencia cohesionadora del capitalismo ha permitido establecer diferentes momentos de lo que los físicos llaman equilibrio, en los que, a pesar de las profundas contradicciones de este sistema y del enorme abigarramiento que conlleva, disminuyen las tendencias disipadoras. No obstante, su duración es limitada. En el paso del equilibrio a la disipación aparecen constantemente las oportunidades de bifurcación que obligan al capitalismo a encontrar los elementos cohesionadores oportunos para construir un nuevo equilibrio o, en otras palabras, para restablecer las condiciones de valorización del capital. Pero siempre está presente el riesgo de ruptura, que apunta hacia posibles dislocamientos epistemológicos y sistémicos.

Los equilibrios internos del sistema, entendidos como patrones de acumulación en una terminología más económica, son modalidades de articulación social sustentadas en torno a un eje dinamizador u ordenador.

Un eje de racionalidad complejo que, de acuerdo con las circunstancias, adopta diferentes figuras: en la fase fordista era claramente la cadena de montaje para la producción en gran escala y el estado en su carácter de organizador social; en el neoliberalismo el mercado; y en el posneoliberalismo es simultáneamente el estado como disciplinador del territorio global, es decir, bajo el comando de su vertiente militar, y las empresas como medio de expresión directa del sistema de poder, subvirtiendo los límites del derecho liberal construido en etapas anteriores del capitalismo.

Los posneoliberalismos y las bifurcaciones

La incertidumbre acerca del futuro lleva a caracterizarlo más como negación de una etapa que está siendo rebasada. Si la modalidad capitalista que emana de la crisis de los años setenta, que significó una profunda transformación del modo de producir y de organizar la producción y el mercado, fue denominada por muchos estudiosos como posfordista; hoy ocurre lo mismo con el tránsito del neoliberalismo a algo diferente, que si bien ya se perfila, todavía deja un amplio margen a la imprevisión.

Posfordismo se enuncia desde la perspectiva de los cambios en el proceso de trabajo y en la modalidad de actuación social del estado; neoliberalismo desde la perspectiva del mercado y del relativo abandono de la función socializadora del estado. En cualquiera de los dos casos no tiene nombre propio, o es un pos, y en ese sentido un campo completamente indefinido, o es un neo, que delimita aunque sin mucha creatividad, que hoy están dando paso a otro pos, mucho más sofisticado, que reúne las dos cualidades: posneoliberalismo. Se trata de una categoría con poca vida propia en el sentido heurístico, aunque a la vez polisémica. Su virtud, quizá, es dejar abiertas todas las posibilidades de alternativa al neoliberalismo -desde el neofascismo hasta la bifurcación civilizatoria-, pero son inciertas e insuficientes su fuerza y cualidades explicativas.

En estas circunstancias, para avanzar en la precisión o modificación del concepto es indispensable detenerse en una caracterización de escenarios, entendiendo que el espectro de posibilidades incluye alternativas de reforzamiento del capitalismo -aunque sea un capitalismo con más dificultades de legitimidad-; de construcción de vías de salida del capitalismo a partir de las propias instituciones capitalistas; y de modos colectivos de concebir y llevar a la práctica organizaciones sociales nocapitalistas.

Trabajar todos los niveles de abstracción y de realidad en los que este término ocupa el espacio de una alternativa carente de apelativo propio, o el de alternativas diversas en situación de coexistencia sin hegemonismos, lo que impide que alguna otorgue un contenido específico al proceso superador del neoliberalismo.

El posneoliberalismo del capital

Aun antes del estallido de la crisis actual, ya eran evidentes los límites infranqueables a los que había llegado el neoliberalismo. La bonanza de los años dorados del libre mercado permitió expandir el capitalismo hasta alcanzar, en todos sentidos, la escala planetaria; garantizó enormes ganancias y el fortalecimiento de los grandes capitales, quitó casi todos los diques a la apropiación privada; flexibilizó, precarizó y abarató los mercados de trabajo; y colocó a la naturaleza en situación de indefensión. Pero después de su momento innovador, que impuso nuevos ritmos no sólo a la producción y las comunicaciones sino también a las luchas sociales, empezaron a aparecer sus límites de posibilidad.

Dentro de éstos, es importante destacar por lo menos tres, referidos a las contradicciones inmanentes a la producción capitalista y su expresión específica en este momento de su desarrollo y a las contradicciones correspondientes al proceso de apropiación y a las relaciones sociales que va construyendo:

1. El éxito del neoliberalismo en extender los márgenes de expropiación, lo llevó a corroer los consensos sociales construidos por el llamado estado del bienestar, pero también a acortar los mercados. La baja general en los salarios, o incluso en el costo de reproducción de la fuerza de trabajo en un sentido más amplio, fue expulsándola paulatinamente del consumo más sofisticado que había alcanzado durante el fordismo.

La respuesta capitalista consistió en reincorporar al mercado a esta población, cada vez más abundante, a través de la producción de bienes precarios en gran escala. No obstante, esta reincorporación no logra compensar ni de lejos el aumento en las capacidades de producción generadas con las tecnologías actuales, ni retribuir las ganancias esperadas. El grado de apropiación y concentración, el desarrollo tecnológico, la mundialización tanto de la producción como de la comercialización, es decir, el entramado de poder objetivado construido por el capital no se corresponde con las dimensiones y características de los entramados sociales. Es un poder que empieza a tener problemas serios de interlocución.

2. Estas enormes capacidades de transformación de la naturaleza en mercancía, en objeto útil para el capital, y la capacidad acumulada de gestión económica, fortalecida con los cambios de normas de uso del territorio y de concepción de las soberanías, llevaron a una carrera desatada por apropiarse todos los elementos orgánicos e inorgánicos del planeta. Conocer las selvas, doblegarlas, monopolizarlas, aislarlas, separarlas en sus componentes más simples y regresarlas al mundo convertidas en algún tipo de mercancía fue -es- uno de los caminos de afianzamiento de la supremacía económica; la ocupación de territorios para convertirlos en materia de valorización. Paradójicamente, el capitalismo de libre mercado promovió profundos cercamientos y amplias exclusiones. Pero con un peligro: Objetivar la vida es destruirla.

Con la introducción de tecnologías de secuenciación industrial, con el conocimiento detallado de genomas complejos con vistas a su manipulación, con los métodos de nanoexploración y transformación, con la manipulación climática y muchos otros de los desarrollos tecnológicos que se han conocido en los últimos 30 años, se traspasó el umbral de la mayor catástrofe ecológica registrada en el planeta. Esta lucha del capitalismo por dominar a la naturaleza e incluso intentar sustituirla artificialmente, ha terminado por eliminar ya un enorme número de especies, por provocar desequilibrios ecológicos y climáticos mayores y por poner a la propia humanidad, y con ella al capitalismo, en riesgo de extinción.

Pero quizá los límites más evidentes en este sentido se manifiestan en las crisis de escasez de los elementos fundamentales que sostienen el proceso productivo y de generación de valor como el petróleo; o de los que sostienen la producción de la vida, como el agua, en gran medida dilapidada por el mal uso al que ha sido sometida por el propio proceso capitalista. La paradoja, nuevamente, es que para evitar o compensar la escasez, se diseñan estrategias que refuerzan la catástrofe como la transformación de bosques en plantíos de soja o maíz transgénicos para producir biocombustibles, mucho menos rendidores y tan contaminantes y predatorios como el petróleo.

El capitalismo ha demostrado tener una especial habilidad para saltar obstáculos y encontrar nuevos caminos, sin embargo, los niveles de devastación alcanzados y la lógica con que avanza hacia el futuro permiten saber que las soluciones se dirigen hacia un callejón sin salida en el que incluso se van reduciendo las condiciones de valorización del capital.

3. Aunque el neoliberalismo ha sido caracterizado como momento de preponderancia del capital financiero, y eso llevó a hablar de un capitalismo desterritorializado, en verdad el neoliberalismo se caracterizó por una disputa encarnizada por la redefinición del uso y la posesión de los territorios, que ha llevado a redescubrir sociedades ocultas en los refugios de selvas, bosques, desiertos o glaciares que la modernidad no se había interesado en penetrar. La puesta en valor de estos territorios ha provocado una ofensiva de expulsión, desplazamiento o recolonización de estos pueblos, que, evidentemente, se han levantado en contra.

Esto, junto con las protestas y revueltas originadas por las políticas de ajuste estructural o de privatización de recursos, derechos y servicios promovidas por el neoliberalismo, ha marcado la escena política desde los años noventa del siglo pasado. Las condiciones de impunidad en que se generaron los primeros acuerdos de libre comercio, las primeras desregulaciones, los despojos de tierras y tantas otras medidas impulsadas desde la crisis y reorganización capitalista de los años setenta-ochenta, cambiaron a partir de los levantamientos de la década de los noventa en que se produce una inflexión de la dinámica social que empieza a detener las riendas sueltas del neoliberalismo.

No bastaba con darle todas las libertades al mercado. El mercado funge como disciplinador o cohesionador en tanto mantiene la capacidad desarticuladora y mientras las fuerzas sociales se reorganizan en correspondencia con las nuevas formas y contenidos del proceso de dominación. Tampoco podía ser una alternativa de largo plazo, en la medida que la voracidad del mercado lleva a destruir las condiciones de reproducción de la sociedad.

El propio sistema se vio obligado a trascender el neoliberalismo trasladando su eje ordenador desde la libertad individual (y la propiedad privada) promovida por el mercado hacia el control social y territorial, como medio de restablecer su posibilidad de futuro. La divisa ideológica del "libre mercado" fue sustituida por la "seguridad nacional" y una nueva fase capitalista empezó a abrirse paso con características como las siguientes:

1. Si el neoliberalismo coloca al mercado en situación de usar el planeta para los fines del mantenimiento de la hegemonía capitalista, en este caso comandada por Estados Unidos, en esta nueva fase, que se abre junto con la entrada del milenio, la misión queda a cargo de los mandos militares que emprenden un proceso de reordenamiento interno, organizativo y conceptual, y uno de reordenamiento planetario.

El cambio de situación del anteriormente llamado mundo socialista ya había exigido un cambio de visión geopolítica, que se corresponde con un nuevo diseño estratégico de penetración y control de los territorios, recursos y dinámicas sociales de la región centroasiática. El enorme peso de esta región para definir la supremacía económica interna del sistema impidió, desde el inicio, que ésta fuera dejada solamente en las manos de un mercado que, en las circunstancias confusas y desordenadas que siguieron al derrumbe de la Unión Soviética y del Muro de Berlín, podía hacer buenos negocios pero no condiciones de reordenar la región de acuerdo con los criterios de la hegemonía capitalista estadounidense. En esta región se empieza a perfilar lo que después se convertiría en política global: el comando militarizado del proceso de producción, reproducción y espacialización del capitalismo de los albores del siglo XXI.

2. Esta militarización atiende tanto a la potencial amenaza de otras coaliciones hegemónicas que dentro del capitalismo disputen el liderazgo estadounidense como al riesgo sistémico por cuestionamientos y construcción de alternativas de organización social no capitalistas. Sus propósitos son el mantenimiento de las jerarquías del poder, el aseguramiento de las condiciones que sustentan la hegemonía y la contrainsurgencia. Supone mantener una situación de guerra latente muy cercana a los estados de excepción y una persecución permanente de la disidencia.

Estos rasgos nos llevarían a pensar rápidamente en una vuelta del fascismo, si no fuera porque se combinan con otros que lo contradicen y que estarían indicando las pistas para su caracterización más allá de los "neos" y los "pos".

Las guerras, y la política militar en general, han dejado de ser un asunto público. No solamente porque muchas de las guerras contemporáneas se han enfocado hacia lo que se llama "estados fallidos", y en ese sentido no son entre "estados" sino de un estado contra la sociedad de otra nación, sino porque aunque sea un estado el que las emprende lo hace a través de una estructura externa que una vez contratada se rige por sus propias reglas y no responde a los criterios de la administración pública.

El outsourcing, que se ha vuelto recurrente en el capitalismo de nuestros días, tiene implicaciones muy profundas en el caso que nos ocupa. No se trata simplemente de privatizar una parte de las actividades del estado sino de romper el sentido mismo del estado. La cesión del ejercicio de la violencia de estado a particulares coloca la justicia en manos privadas y anula el estado de derecho. Ni siquiera es un estado de excepción. Se ha vaciado de autoridad y al romper el monopolio de la violencia la ha instalado en la sociedad.

En el fascismo había un estado fuerte capaz de organizar a la sociedad y de construir consensos. El estado centralizaba y disciplinaba. Hoy apelar al derecho y a las normas establecidas colectivamente ha empezado a ser un disparate y la instancia encargada de asegurar su cumplimiento las viola de cara a la sociedad. Ver, si no, los ejemplos de Guantánamo o de la ocupación de Irak.

Con la reciente crisis las instituciones capitalistas más importantes se han desfondado. El FMI y el Banco Mundial son repudiados hasta por sus constructores. Estamos entrando a un capitalismo sin derecho, a un capitalismo sin normas colectivas, a un capitalismo con un estado abiertamente faccioso. Al capitalismo mercenario.

El posneoliberalismo nacional alternativo

Otra vertiente de superación del neoliberalismo es la que protagonizan hoy varios estados latinoamericanos que se proclaman socialistas o en transición al socialismo y que han empezado a contravenir, e incluso revertir, la política neoliberal impuesta por el FMI y el Banco Mundial. Todas estas experiencias que iniciaron disputando electoralmente la presidencia, aunque distintas entre sí, comparten y construyen en colaboración algunos caminos para distanciarse de la ortodoxia dominante.

Bolivia, Ecuador y Venezuela, de diferentes maneras y con ritmos propios, impulsan políticas de recuperación de soberanía y de poder participativo, que se ha plasmado en las nuevas Constituciones elaboradas por sus sociedades.

La disputa con el FMI y el Banco Mundial ha determinado un alejamiento relativo de sus políticas y de las propias instituciones, al tiempo que se inicia la creación de una institucionalidad distinta, todavía muy incipiente, a través de instancias como el ALBA, el Banco del Sur, Petrocaribe y otras que, sin embargo, no marcan una pauta anticapitalista en sí mismas sino que apuntan, por el momento, a constituir un espacio de mayor independencia con respecto a la economía mundial, que haga propicia la construcción del socialismo. Considerando que, aun sin tener certeza de los resultados, se trata en estos casos por lo menos de un escenario posneoliberal diferente y confrontado con el que desarrollan las potencias dominantes, es conveniente destacar algunos de sus desafíos y paradojas.

1. Para avanzar en procesos de recuperación de soberanía, indispensable en términos de su relación con los grandes poderes mundiales --ya sea que vengan tras facetas estatales o empresariales--, y para emprender proyectos sociales de gran escala bajo una concepción socialista, requieren un fortalecimiento del estado y de su rectoría. Lo paradójico es que este estado es una institución creada por el propio capitalismo para asegurar la propiedad privada y el control social.

2. Los procesos de nacionalización emprendidos o los límites impuestos al capital transnacional, pasándolo de dueño a prestador de servicios, o a accionista minoritario, marca una diferencia sustancial en la capacidad para disponer de los recursos estratégicos de cada nación. La soberanía, en estos casos, es detentada y ejercida por el estado, pero eso todavía no transforma la concepción del modo de uso de estos recursos, al grado de que se estimulan proyectos de minería intensiva, aunque bajo otras normas de propiedad. Para un "cambio de modelo" esto no es suficiente, es un primer paso de continuidad incierta, si bien representa una reivindicación popular histórica.

3. El reforzamiento del interés nacional frente a los poderes globales o transnacionales va acompañado de una centralización estatal que no resulta fácilmente compatible con la plurinacionalidad postulada por las naciones o pueblos originarios, ni con la idea de una democracia participativa que acerque las instancias de deliberación y resolución a los niveles comunitarios.

4. Las Constituyentes han esbozado las líneas de construcción de una nueva sociedad. En Bolivia y Ecuador se propone cambiar los objetivos del "desarrollo" por los del "buen vivir", marcando una diferencia fundamental entre la carrera hacia delante del desarrollo con la marcha horizontal e incluso circular del buen vivir, que llamaría a recordar la metáfora zapatista de caminar al paso del más lento. La dislocación epistemológica que implica trasladarse al terreno del buen vivir coloca el proceso ya en el camino de una bifurcación societal y, por tanto, la discusión ya no es neoliberalismo o posneoliberalismo sino eso otro que ya no es capitalista y que recoge las experiencias milenarias de los pueblos pero también la crítica radical al capitalismo. Los apelativos son variados: socialismo comunitario, socialismo del siglo XXI, socialismo en el siglo XXI, o ni siquiera socialismo, sólo buen vivir, autonomía comunitaria u horizontes emancipatorios.

Ahora bien, la construcción de ese otro, que genéricamente podemos llamar el buen vivir, tiene que salirse del capitalismo pero a la vez tiene que transformar al capitalismo, con el riesgo, siempre presente, de quedar atrapado en el intento porque, entre otras razones, esta búsqueda se emprende desde la institucionalidad del estado (todavía capitalista), con toda la carga histórica y política que conlleva.

El posneoliberalismo de los pueblos

Otro proceso de salida del neoliberalismo es el que han emprendido los pueblos que no se han inclinado por la lucha electoral, fundamentalmente porque han decidido de entrada distanciarse de la institucionalidad dominante. En este proceso, con variantes, se han involucrado muchos de los pueblos indios de América, aunque no sólo, y su rechazo a la institucionalidad se sustenta en la combinación de las bifurcaciones con respecto a la dominación colonial que hablan de rebeliones larvadas a lo largo de más de 500 años, con las correspondientes a la dominación capitalista. Las naciones constituidas en el momento de la independencia de España y Portugal en realidad reprodujeron las relaciones de colonialidad interna y por ello no son reconocidas como espacios recuperables.

La resistencia y las rebeliones se levantan a veces admitiendo la nación, más no el estado, como espacio transitorio de resistencia, y a veces saltando esta instancia para lanzarse a una lucha anticapitalista-anticolonial y por la construcción-reconstrucción de formas de organización social simplemente distintas.

Desde esta perspectiva el proceso se realiza en los espacios comunitarios, transformando las redes cotidianas y creando condiciones de autodeterminación y autosustentación, siempre pensadas de manera abierta, en interlocución y en intercambio solidario con otras experiencias similares.

Recuperar y recrear formas de vida propias, humanas, de respeto con todos los otros seres vivos y con el entorno, con una politicidad libre y sin hegemonismos. Democracias descentradas. Este es el otro camino de salida del neoliberalismo, que sería muy empobrecedor llamar posneoliberalismo porque, incluso, es difícil de ubicar dentro del mismo campo semántico. Y todos sabemos que la semántica es también política y que también ahí es preciso subvertir los sentidos para que correspondan a los nuevos aires emancipatorios.

Lo que viene después del neoliberalismo es un abanico abierto con múltiples posibilidades. No estrechemos el horizonte cercándolo con términos que reducen su complejidad y empequeñecen sus capacidades creativas y emancipatorias. El mundo está lleno de muchos mundos con infinitas rutas de bifurcación. A los pueblos en lucha toca ir marcando los caminos.

Bibliografía

Acosta, Alberto 2008 "La compleja tarea de construir democráticamente una sociedad democrática" en Tendencia N° 8 (Quito).

Prigogine, Ilya 2006 (1988) El nacimiento del tiempo (Argentina: Tusquets).

Constitución de la República del Ecuador 2008.

Asamblea Constituyente de Bolivia 2007 Nueva Constitución Política del Estado (documento oficial)