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lundi, 29 juin 2009

Economie: l'immigration n'est pas un "à-côté" de la logique du capital

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Économie - L’immigration n’est pas un « à-coté » de la logique du capital

Ex: http://www.europemaxima.com/


Il suffit de passer un peu de temps dans le métro parisien pour constater une chose : de plus en plus de gens, qu’ils soient officiellement étrangers ou non – cela ne veut plus rien dire avec les naturalisations automatiques du droit du sol - ne parlent que leur langue d’origine. Leur communauté d’origine est tellement nombreuse, qu’elle soit chinoise, sri-lankaise, indienne, africaine, etc., que nombre de ces gens se lèvent en parlant leur langue d’origine, travaillent avec des compatriotes, vivent avec des compatriotes, se marient avec eux, font rapatrier leur corps au pays par des associations communautaires, et ne parlent français que le strict minimum, avec les administrations ou les « associations », et encore, car la France paie chèrement des traducteurs pour toutes les langues du monde. Comment l’assimilation fonctionnerait-elle alors que dans bien des quartiers de Paris et de banlieue les Français d’origine, « de souche » si l’on préfère, sont minoritaires ? Quand la langue parlée quotidiennement, même dans le travail (quand il y a travail) n’est pas le français ? (Que ceux qui en doutent aillent sur un chantier de bâtiment en région parisienne et ils comprendront). Il est loin le temps du vieil ouvrier maghrébin, francophone bien sûr, qui finissait par ouvrir un bistrot, Mohammed que l’on appelait affectueusement Momo, et qui faisait partie du paysage français. Ou du Russe blanc de Billancourt, qui restait « très russe » mais devenait en même temps si français, au contact de ses compatriotes d’usine encore très majoritairement français de souche.

J’entends dire parfois : « S’il n’y avait plus un seul immigré en France, il y aurait toujours les mêmes problèmes, la sous-culture mondialisée, l’hyper-consommation, l’alignement sur les U.S.A., etc. » Tout n’est pas faux dans ce point de vue. Mais il est bien spécieux. S’il n’y avait plus d’immigration, le capitalisme ne serait plus le capitalisme, l’immigration n’est pas un « à-coté » de la logique du capital, elle lui est consubstantielle, c’est pourquoi il y a de plus en plus de vrais hommes de gauche qui sont contre l’immigration, légale ou clandestine, parce qu’ils sont contre la Forme-Capital, parce qu’ils ont vu les dégâts qu’elle produit, et, assumons le subjectivisme, parce qu’ils sont trop français pour ne pas en souffrir (comme par hasard ce sont souvent des ouvriers ou des fils d’ouvriers). N’oublions pas que Le Capital de Marx était sous-titré Critique de l’économie politique. C’est en cessant de subordonner le monde à l’économie que l’on trouvera l’énergie de mettre fin au processus de disparition de nos peuples par les flux migratoires.

Pierre Le Vigan

00:34 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie, capital, capitalisme, immigration | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 25 juin 2009

Rivista Disidencias n°8 : La esencia ideologica de la crisis economica

Revista Disidencias nº 8: La esencia ideológica de la crisis económica

Disidencias.
Revista de Ideas, Cultura, Alternativas
nº8, 2009: La esencia ideológica de la crisis económica

Disidencias: La esencia ideológica de la crisis económica

Disidencias: La esencia ideológica de la crisis económica

Editorial: Asociación Cultural Disidencias
Publicación: 2009.
Núm. de páginas: 224.
ISSN: 1888-8151

EDITORIAL
Los grandes debates, ausentes en el país del astracán.

IDEAS
Separatismo e imperialismo en el siglo XXI. James Petras
La población americana en 1492. Ángel Rosemblat
La reforma de la mentalidad moderna. René Guenón

ALTERNATIVAS
La regionalización de los mercados como factor de integración geopolítica. Tiberio Graziani
El nuevo ejército represivo del Sistema: los medios de comunicación. Manuel Freytas
España en su laberinto. Diego Camacho López-Escobar

ENTREVISTA
Entrevista al profesor Santiago Niño Becerra. El crash que se avecina. Juan A. Aguilar

DENUNCIA
La falsa historia del bombardeo atómico a Hiroshima y Nagasaki. Alfredo Embid
Las últimas palabras de Saddam Hussein. Mahdi Darius Nazemroaya
DOSSIER: La esencia ideológica de la crisis económica El financiarismo, estadio supremo del capitalismo. Alexander Duguin
El imperialismo internacional del dinero. Alberto Buela
BANKSTERS. Jorge Verstrynge

ORIENTACIONES
Juan Asensio o la conciencia de la literatura. José Luis González Ribera

LIBROS:
La Patria Libre. El semanario de la ruptura. Enrique Uribe
Giménez Caballero, visto sin prejuicios. Antonio Brea
Kosovo. La semilla del odio. Juan A. Aguilar

00:25 Publié dans Revue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : revue, espagne, crise, crise économique, économie, finances | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mercredi, 24 juin 2009

Discours pour l'Europe (novembre 1988)

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SYNERGIES EUROPÉENNES - NOVEMBRE 1988

 

 

 

Discours pour l'Europe

 

(Paris, 9 novembre 1988)

 

 

par Robert STEUCKERS

 

 

Mesdames, Messieurs,Chers amis et camarades,Chers partisans de la lucidité donc de la "troisième voie",

 

 

Les partis politiques du système veulent faire une Europe. Une Europe qu'ils annoncent pour 1992-93. Mais cette Europe n'est évidemment pas notre Europe. C'est une Europe qui traîne quelques soli-des boulets: notamment celui d'être la concrétisation d'un vieux projet américain. Professeur à Rome, Rosaria Quartararo a exploré les archives améri-cai-nes de Washington et d'ailleurs et elle y a découvert que la CEE, telle que nous la connaissons aujour-d'hui, avait déjà soigneusement été esquissée dans le fameux Plan Marshall et dans le cadre de la Eu-ro-pean Recovery Policy.  Autrement dit, l'intégration envisagée s'est faite sous le signe de la vassalité à l'égard des Etats-Unis. Alors que les plans nés en Eu-rope, chez un Briand ou un Quisling, chez un Drieu La Rochelle ou chez un Henri De Man, pré-voyaient la liberté pour tous les peuples et le respect de toutes les identités, sans qu'il n'y ait de dépen-dance à l'endroit d'une puissance extra-continentale, les Etats-Unis, dont les stratégies diplomatiques et militaires ont toujours visé à deux choses:

- soit affaiblir notre continent en favorisant ses divisions internes;

- soit favoriser une intégration, de façon à faciliter la pénétration de nos marchés par les firmes et les ex-por-tateurs américains. De l'Allemagne de Weimar, li-vrée pieds et poings liés à la partitocratie des sous-capables, les circuits financiers américains disaient: It's a penetrated system,  c'est un système "péné-tré". Cette qualité de "pénétré", eh bien, nous la re-fusons ici haut et fort.

 

 

En théorie, l'Europe intégrée est gérée par la Com-mission de Bruxelles. Mais en réalité, cet organe de dé-cision, qui devrait agir dans le sens de l'indépen-dance de notre continent, agit en fait pour favoriser et faciliter la "pénétration" de notre économie par les systèmes japonais et américains; la Commission se positionne ainsi comme un facteur de liquéfaction de notre tissu industriel, exactement comme HIV liqué-fie les stratégies du corps contre l'intrusion des virus de toutes sortes.

 

Par le fait que la Commission ne joue pas son rôle d'instance décisionnaire, les adversaires du Grand Es-pace européen obtiennent pleine satisfaction: celle d'avoir en face d'eux un processus d'intégration non dangereux, qui ne bénéficie qu'aux seules multina-tio-nales "pénétrantes", et d'avoir affaire à un organe soi-disant décisionnaire qui ne prend pas de vérita-bles décisions et qui se soumet aux parlements na-tionaux, dont l'horizon n'est pas européen mais é-troi-tement électoraliste, local, concussionnaire.

 

 

On en arrive au paradoxe suivant: les Européens sin-cères   —et nous, nous voulons être de ceux-là—  sont obligés de constater que l'Europe se défait par l'action délétère des institutions qui sont censées la ren-dre forte et que les seuls espaces de résistance aux pénétrations américaines et japonaises sont par-fois certains politiciens régionaux ou nationaux, qui ne sont pas encore trop gâtés par les turpitudes par-lementaires!

 

 

L'Europe des forces identitaires, que nous appelons de nos vœux, doit dès lors se donner pour mission de réduire cette logique perverse en miettes. Dans cette Europe-là, qui est nôtre, la Commission doit pou-voir décider et fortifier notre indépendance; elle doit suivre la logique impériale de l'auto-centrage,

- en refusant l'éparpillement tous azimuts des capi-taux;

- en favorisant les fusions économiques intra-euro-péennes et les investissements dans la modernisation de nos outils industriels;

- en dérivant les plus-values globales dans les cir-cuits de sécurité sociale et de politique familiale nataliste.

 

 

La Commission, dans son état actuel, a accru dange-reusement cette tare affligeante qu'est le nanisme po-li-tique volontaire; en suivant cette voie, elle a mené nos peuples dans une impasse: en effet, nos peuples sont des peuples de travailleurs, de créateurs, de pro-ducteurs et ont su faire de nos pays des géants éco-nomiques. Un géant économique ne peut jamais ê-tre un nain politique. Par conséquent, notre tâche est simple: c'est de combler rapidement le fossé qui sépare, d'un côté, la formidable et puissante réalité économique que nous représentons virtuellement dans le monde, et, d'un autre côté, notre marasme po-litique, notre indécision calamiteuse et notre éco-no-mie "pénétrée". D'ailleurs, soyons clairs et so-yons francs, une situation aussi paradoxale ne peut te-nir à long terme. A notre grandeur économique, doit correspondre une grandeur politique, garantie par une Commission décisionnaire qui obéit à d'au-tres logiques et d'autres principes que ceux de ce libéralisme qui véhicule la pénétration étrangère et dé-bilite notre corps politique.

 

 

Nous ne sommes donc pas hostiles à un chapeautage des gouvernements nationaux véreux, corrompus et anachroniques par une Commission qui serait ani-mée par la stratégie de l'auto-centrage et par l'idée de puissance. Par une Commission qui allierait l'idée d'Empire à celle du Zollverein (union douanière). Mais à la Commission libérale, molle, vassalisée et châ-trée par la valetaille partitocratique, nous préfé-re-rons toujours le gouvernement national dirigiste et so-cialiste, qui offrira un espace de résistance et sous-traiera ses administrés aux catastrophes provo-quées par le mondialisme des écervelés libéraux, com-me en Suède où le taux de chômage n'est que de 2,8%.

 

 

Evidemment, on pourrait nous poser une question em-barrassante: votre préférence —fort nuancée, nous en convenons—  pour l'Etat national non mondialiste et non libéral ne vous aligne-t-elle pas d'em-blée sur les positions de Madame Thatcher qui vient de prononcer à Bruges un vibrant réquisitoire contre l'intégration européenne?

 

Notre réflexe identitaire est aux antipodes du réflexe insulaire de Madame Thatcher, tout comme notre va-lo-risation du rôle potentiel de la Commission est dia-métralement opposée au rôle réel qu'elle joue aujour-d'hui, dans une Europe qui se désindustrialise, se clo-chardise et se quart-mondise.

 

 

Margaret Thatcher a saboté l'autonomie alimentaire eu-ropéenne en torpillant la politique agricole com-mu-ne; par fétichisme idéologique, par son admiration fanatique pour les thèses fumeuses du néo-li-bé-ralisme, pour les grimoires de Hayek et de Milton Friedman, des anarcho-capitalistes et de la "Nou-vel-le Droite" américaine de la "majorité morale" (Moral Majority),  par ses engouements idéologiques, Mar-ga-ret Thatcher a démantelé l'outil industriel britan-nique, déconstruit avec un acharnement déplorable les barrières protectionnistes existantes, tant en Grande-Bretagne qu'en Europe. Cette politique qu'elle veut imposer à la Commission, au détriment de bon nombre de secteurs industriels continentaux, français, belges, italiens ou allemands, favorise la concurrence américaine et japonaise et décourage les investissements auto-centrés; qui pis est, elle assas-sine le capital concret, ruine notre tissu industriel, déconsidère le fruit du Travail des producteurs au profit des magouilles des spéculateurs de tous poils; elle privilégie le capital vagabond et financier au dé-triment du capital créatif des machines et du capital humain des mains façonnantes de nos ouvriers et de la matière grise de nos chercheurs! Cette logique est une logique de l'artifice, de l'abstraction; elle est un défi aux forces de nos cerveaux, de nos mains, de notre sang!

 

 

En Ecosse, Madame Thatcher a confié des zones fran-ches à la firme Hitachi, abandonnant du même coup des lambeaux du sol et de la souveraineté britanniques à une instance privée étrangère. Dans ces zones franches, sacrifiées à l'anarchie capitaliste, son gouvernement promet de ne pas appliquer les lois de protection sociales: Hitachi pourra ainsi li-cencier des ouvriers écossais, embaucher de pauvres hères venus des quatre coins de la planète, ne devra payer aucune cotisation sociale, aucune indemnité de licenciement, aucune pension d'invalidité! Pour une Dame de Fer qui frappe du poing à Bruges, devant De-lors et Martens médusés, et réclame le droit à la souveraineté nationale, c'est un comble... Mais alors, au fait, qu'est-ce que la souveraineté nationale pour Madame Thatcher? Est-ce le droit de vendre des sujets britanniques comme esclaves à des né-griers japonais? Le droit de solder le territoire écos-sais à l'encan?

 

 

Chers camarades, en criant notre volonté politique, nous devons être vigilants et ne pas tomber dans les pièges du vocabulaire. Nous vivons en effet dans un monde orwellien, où chaque chose en est venue à si-gnifier son contraire:

- La Commission est, théoriquement, une instance dé-cisionnaire mais elle ne décide pas;

- Les Etats nationaux sont des anachronismes, après les charniers de Verdun, de la Somme, de Capo-ret-to, de Stalingrad ou de Poméranie, mais, ce sont parfois des leaders nationaux ou de vieux pays indé-pendants comme la Suisse ou la Suède qui créent et maintiennent de la souveraineté en notre continent;

Madame Thatcher hurle son nationalisme, mais ce na-tionalisme galvaude la souveraineté du pays et dé-pouille ses nationaux de tous droits, les mue en es-claves-numéros pour fabricants de gadgets japonais.

 

 

L'Europe des partisans de l'identité, notre Europe, sait au moins quelles sont les recettes de la souveraineté et de l'indépendance! Nous savons quelles doc-trines nous solliciterons: celles de List et de Schmol-ler, celles de Delaisi et de Perroux, celles de Zischka et de Messine. Nous savons quelles sont les grandes lignes qu'il faudra suivre pour bâtir un "grand espace protégé", pour assurer la liberté de tout un continent par un dirigisme économique sai-nement conçu!

 

Il est faux et trop facile de dire que nous n'avons pas de doctrine économique. Nous n'avons tout simple-ment pas eu les fonds nécessaires pour la diffuser, nous n'avons pas bénéficier de la complicité des mé-dias!

 

 

Et chez les autres, existe-t-il des doctrines écono-miques cohérentes? Que dire du RPR qui a fait cam-pagne pour un libéralisme reaganien, en même temps qu'il proclamait sa fidélité au gaullisme qui, lui, était pourtant dirigiste? Que dire de l'UDF qui se réclame de Keynes, sans vouloir se débarrasser du libre-échangisme libéral? Qui, avec Raymond Barre, se réclame de ce Keynes, lequel manifestait sa joie devant les réalisations économiques du IIIème Reich (j'oublie sans doute que Mr. Barre est un anti-facho officiel, comme mr. tout-le-monde...)? Que dire du PS qui se réclame de Schumpeter, pour qui les in-novations des inventeurs et des patrons sont les mo-teurs de l'économie et du progrès? Que dire donc de ce PS qui, malgré cet engouement pour Schumpeter, n'abandonne pas ses marottes égalitaristes? Que pen-ser ensuite des capitulations successives de la "IIème gauche", de la "IIIème gauche" et des sé-ductions du capitalisme libertaire, prôné par d'ex-PSU?

 

 

Face à l'incohérence et au désorientement, à l'échec patent et à l'enlisement tragi-comique des partis du système, nous sommes désormais en mesure de fai-re valoir notre droit à la parole et de propulser notre cohérence doctrinale sur la scène politique, de faire irruption dans le débat sans plus rougir de notre im-préparation. Je m'adresse surtout aux étudiants qui sont dans nos rangs: qu'ils se préparent pour ce que j'appelerais "la bataille de l'économie"; qu'ils étof-fent et fourbissent leurs argumentaires. Nos divers mouvements rénovateurs, qu'ils soient politiques ou métapolitiques, ont désormais l'impérieux devoir de se consacrer corps et âme aux doctrines écono-mi-ques, d'arraisonner enfin le social, même si cela im-plique le léger sacrifice d'être moins littéraires, voire moins nostalgiques.

 

 

Le modèle américain, reaganien, a fait faillite. Seul de-meure le modèle japonais. Le MITI nippon, c'est l'instance centrale qui régule (mot significatif!) l'é-conomie de l'Empire du Soleil Levant et c'est l'exem-ple que devrait suivre la Commission de Bru-xelles: les Japonais ont investi dans des machines-outils robotisées, en se passant allègrement d'im-mi-grés et en conservant ipso facto une homogénéité so-cio-culturelle. Ces deux options japonaises des an-nées cinquante portent aujourd'hui leurs fruits. Les "eurocrates" ont choisi la politique du chien crevé au fil de l'eau: ils n'ont pas investi à temps dans la ro-botisation et ils ont importé de la main-d'œuvre du Maghreb ou de la Turquie. Conséquence: nous a-vons un taux de chômage massif et nous ne sommes pas compétitifs.

 

 

Contrairement à ce qu'affirme une brochette de vilains petits cloportes, qui pissent leurs articulets mal torchés dans des revues soi-disant anti-fascistes, nous n'allons pas chercher nos modèles auprès des totalitarismes d'antan. Nous souhaitons plus simplement une synthèse efficace des stratégies suédoises ou japonaises et une application des théories véritablement socialistes que les sociaux-démocrates, pusillanimes et indécis, n'ont jamais osé s'approprier.

 

 

Mais il est temps de conclure:

Nous voulons des robots comme les Japonais, pas des esclaves immigrés;

Nous voulons des hommes et des peuples libres, pas des masses hallucinées par le déracinement;

Nous voulons le progrès technologique, pas l'avilis-sement des peuples nord-africains et sud-sahariens; parce que nous sommes de vrais humanistes —et non des humanistes de carnaval— parce que la di-gnité est un principe cardinal dans notre éthique, nous voulons des "potes" qui travaillent à reverdir le Sahara, nous voulons des "potes" qui travaillent dans les fermes modèles du désert de Libye; nous ne voulons pas des "potes" manipulés, devenus "schi-zo" dans de sordides HLM de banlieue;

Nous voulons le succès économique, pas le chôma-ge ni la désindustrialisation ni la quart-mondisation ou la tiers-mondisation de nos classes ouvrières;

Nous sommes des futuristes et des bâtisseurs, pas des collectionneurs de bric-à-brac.

 

Donc, il n'y a qu'un seul mot d'ordre qui tienne: au travail!

 

mardi, 23 juin 2009

Storia di due mondi economici divergenti

STORIA DI DUE MONDI ECONOMICI DIVERGENTI

DI F. WILLIAM ENGDAHL - Ex:
http://www.comedonchisciotte.org/
Global Research

Nel mondo della globalizzazione sta emergendo progressivamente un punto di divisione che assumerà un significato profondo nelle nazioni del G7, nella loro economia e stabilità politica. Tale punto di divisione trova luogo tra le nazioni che sono ancora inserite nel sistema del dollaro, inclusa l’Eurozona, e le economie emergenti – in particolare il BRIC, ovvero Brasile, Russia, India, Cina –, dove nuovi mercati economici e regioni stanno rimpiazzando rapidamente la loro eccessiva dipendenza dagli Stati Uniti come mercato primario di esportazione e fonte per il finanziamento degli investimenti. La conseguenza di lungo termine sarà l’aggravarsi della tendenza degli Stati Uniti ad essere oramai una superpotenza politica ed economica in declino, mentre sorgeranno nuove e dinamiche zone economiche, seppur inizialmente con importanza regionale.

Il primo grande asset differenziale che nazioni come Cina, Indonesia, India e Brasile posseggono è uno dei piú significativi deficit o difetti del vecchio mondo industrializzato, quindi di Stati Uniti, Regno Unito, Germania ed Europa in generale: il vantaggio demografico.

Ad eccezione della Russia, tutte le economie in crescita hanno una popolazione giovane e dinamica crescente. È interessante ricordare che la storia nascosta del “miracolo economico” tedesco pre 1914 era basata su un “segreto” simile – popolazione giovane e dinamica in rapida crescita, mentre quella di Gran Bretagna e Francia, dopo la Grande Depressione Inglese del 1873, era stagnante o in declino, con conseguente emigrazione di massa negli Stati Uniti.

L'alternationalisme comme troisième voie économique

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L’alternationalisme comme troisième voie économique

Ex: http://frontalternationaliste.hautetfort.com/

Si nous voulons comprendre le sens économique de l’idée alternationale, il nous faut nous en éloigner quelque peu. La raison est que l’alternationalisme a une vision extérieure et intérieure de l’économie qui est un peu différente l'une de l'autre, de par son différentialisme inhérent. D’abord, le principe de base des néonationalistes1 est que tout est fonction de l’intérêt de la communauté nationale (autrement dit, le peuple), mais celle-ci se doit d’être conséquente de ce droit pour ce qui est des autres peuples. Alors si une certaine nation choisit un système économique plutôt qu’un autre, le principe alternationaliste veut qu’il y ait respect pourvu que le sien soit respecté. En somme, il ne s’agit que du bon vieux principe de « notre liberté s’arrête là où celle des l’autre commence ». Donc, nous n’imposerons pas un modèle économique précis à l’ensemble du monde, mais un respect défensif de notre principe. Donc pas d’hégémonie économique avec nous.  

 

Pour ce qui est de l’idée économique intérieur, notre vision de l’alternationalisme est directement liée au concept de troisième voie, qui est en autre une alternative au libéralisme ainsi qu’au communisme. Pour être claire, la liberté d’entreprendre continuera à exister, mais contrairement aux libéraux, nous considérons la primauté de l’intérêt national sur l’individuel. Il s’agit finalement d’une économie réglementée en fonction du bien commun, faisant la promotion d’une économie enracinée et selon les besoins réels du la population. Un exemple assez concret serait de mettre en place des moyens de contrôle sur les compagnies de services étrangères (comme Walmart ou Mc Donald, pour ne nommer que les plus connus) dans le but d’éviter qu’elles ne détruisent les commerces locaux. Cette volonté est basée sur le principe d’intérêt général, car si les gens vont dans ce genre de commerce, c’est bien évidemment pour payer moins cher (intérêt individuel libéral), mais si cela tue l’économie locale, au final cela rendra la collectivité plus pauvre et du coup tout le monde3. Cela est sans compter l’emprise politique que ceux-ci s’accapareront4. En promouvant le commerce local, les gens payeront peut-être plus cher sur le coup, mais de cette manière tout le monde s’enrichit (intérêt général). En somme, il s’agit d’un capitalisme réglementé en fonction de la situation du pays, il n’est donc aucunement exclu de faire du commerce avec d’autres pays pourvu qu’il soit équitable et démocratiquement décidé. 

 

Comme vous avez pu le constater, l’économie proposée s’oppose au libre-échange, car nous considérons que l’économie du monde ne doit pas être réduite à une grande économie de colonie (tout est exporté et importé). Nous considérons que chaque peuple doit s’auto-suffire le plus possible pour conserver leur autonomie politique et ainsi faire leurs propres choix. Ceci est primordial pour que le pouvoir reste aux mains du peuple5 et non pas dans celles de la ploutocratie financière, comme c’est le cas en ce moment.

 

Ce type d’économie est directement lié à une vision sociale de la société, car nous considérons que la souveraineté nationale est la condition primordiale du socialisme parce que s’il n’y a plus de contrôle sur l’économie, le principe de concurrence détruira inévitablement les mesures de justices sociales pour des raisons de compétitivités et donc de survies économiques. L’explication est que le capitalisme a une tendance naturelle à vouloir accroître son marché. Quand les compagnies deviennent mondiales, ils deviennent des multinationales, pour qui le salaire est une dépense totalement brute contrairement aux compagnies nationales, qui elles doivent entretenir leur marcher6 (ce qui n’est pas le cas pour les multinationales qui pillent un endroit pour être compétitif dans un autre). Au final, dans une économie néolibérale la planète s’appauvrit partout7 et le système finit par s’effondrer comme c’est le cas en ce moment8. Voilà pourquoi nous sommes favorables à une limitation territoriale du marché. Il est aussi non négligeable de souligner que ce type d’économie est la seule à être adaptée au concept d’éco économie9, contrairement au néolibéralisme qui est une fuite en avant sans réflexion sur l'avenir des ressources planétaire. 

 

Je conclurais en signifiant que l’économie néonationaliste est tout simplement une économie au service de l’homme parce que réglementé selon des principes humains et non administré par des principes mathématiques d’offre, de demande et d’intérêt individuel. Même si cette vision n’est que l’idée générale que l’on se fait du bon sens, elle reste une idée révolutionnaire10 au même titre que le marxisme, mais dans une optique de respect envers la nature humaine.       

 

Vortigern

 

  1. Dans notre contexte, alternationalisme et néonationalisme seront considérés comme des synonymes, ce qui n’est pas toujours le cas.
  2. Comme des tarifs douaniers qui viendraient baisser les avantages des multinationales (car profitant du salariat du tiers monde et du portefeuille des pays riches), ce qui rendra les entreprises locales compétitives.  
  3. Les grandes surfaces, en plus de l’évasion fiscale, de faire baisser les salaires, de s’opposer au syndicalisme et de ne retourne de l’argent que chez les grossistes, appauvrisse la population ce qui grossit leur marcher. Donc, la stratégie est poly machiavélique.  
  4. Grosse compagnie = beaucoup d’emplois = gros lobbies = contrôle politique assuré.
  5. Si la nation est le lieu de la démocratie, donc tout pouvoir au-delà devient antidémocratique.   
  6. En donnant de bons salaires, les employés peuvent acheter ce que la compagnie vend, et de cette manière ils soutiennent (ou améliorent) leurs ventes. Il s’agit, en fait, du principe du citoyen corporatif responsable.
  7. Au niveau global, si toutes les compagnies (même celles dans des pays où il y a consommation) voient le salaire comme une dépense brute, cette pression à la baisse finit par toucher la moyenne des salaires en pays industrialisés, ce qui fait baisser les ventes et ruine l’économie (surtout s’il elle est basé sur le secteur des services et de la vente, comme ces le cas en occident).    
  8. Les subprimes ne sont pas la cause fondamentale de la crise économique, car ce qui a poussé les prêteurs à faire des crédits à risque c’est le besoin de soutenir la consommation, malgré la baisse générale de revenu aux U.S. engendrée par la disparition de la production réelle (délocalisations) au profit de la finance et des services.   
  9. L’éco économie est un équilibre entre production économique et équilibre écologique, unique salut pour l’homme du futur.
  10. Comme le pouvoir est aux mains du capital, la révolution est inévitable pour reprendre ce pouvoir.

 

jeudi, 18 juin 2009

Construccion de un gran espacio suramericano

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Construcción de un gran espacio suramericano

Alberto Buela (*)

 

En estos días que venimos recibiendo varias solicitudes del extranjero sobre la integración suramericana  (investigadores brasileños como Julia Nassif Souza de la revista de Sociología  la Univ. de San Pablo, de nuestro traductor al ruso Vladislav Gulevich entre otros )  nos parece adecuado realizar algunas precisiones fundamentales sobre el tema. Sobre todo en el desenmascaramiento de los intereses reales que mueven la geopolítica brasilera, desde siempre ambivalente.

 

En primer lugar nosotros proponemos dejar de hablar de integración, concepto que forma parte de lo políticamente correcto, para hablar de construcción de un gran espacio geopolítico autocentrado económicamente y políticamente soberano. La categoría de integración es un engaña pichanga ad usum becarios.  Luego de 18 años desde el Tratado de Asunción de 1991 al presente, el Mercosur resultó ser sólo el instrumento de integración de las burguesías comerciales de Sao Paulo y Buenos Aires, y nada más. La construcción de un gran espacio supone una voluntad de poder que se enfrente y recorte los poderes mundiales actuales en tanto que la idea de integración implica sumarse a las ventajas relativas de la globalización.  O hablamos en términos geopolíticos de construcción de un gran espacio o callamos.

 

 

En segundo lugar hay que dejar de hablar de América Latina que es un concepto que indica una rémora colonial franco-inglesa – ni los aborígenes son latinos ni los criollos lo somos- para hablar de Iberoamérica o de la América Indoibérica y así incorporar sin tapujos al Brasil. El latino americanismo es un concepto vago y estéril, ha sostenido con razón don Helio Jaguaribe. Geopolíticamente hablando, esto es, desde un realismo político, se debe hablar de Suramérica  (Sud- América es un galicismo inadmisible a esta altura de la historia americana), pues México y Centroamérica son dominios consolidados de la potencia imperial talasocrática.

 

En tercer lugar la construcción es solo posible si podemos asegurar un heartland suramericano protegido por las líneas de tensión geopolíticas cuyos vértices tendrían que ser Buenos Aires, Brasilia, Caracas y Lima o Quito o Bogotá. Este último vértice es indistinto aunque hoy es preferible Bogotá.  Esto es lo que hemos denominado “teoría del rombo” que venimos defendiendo desde hace una década.

 

En cuarto lugar aquellos que tienen y pueden aportar más, aporten más, pues si no se da una relación de reciprocidad no hay construcción de un gran espacio en Suramérica.  Este es el principio fundante de todo gran espacio geopolítico, pues si uno de los miembros aporta todo se transforma en un imperio subregional y si todos aportan por igual es una ficción política. No tiene miras de realización.

 

Si, hipotéticamente, se tuvieran en cuenta estas cuatro instancias que proponemos habría que eliminar, finalmente,  los presupuestos histórico-políticos de los miembros que la integran comenzando por el mayor aportante, que en este caso es Brasil con casi 200 millones de habitantes y el 38% del PBI de la región.

 

Y acá salta la liebre. Y aquí aparece la cuestión fundamental. ¿Quiere Brasil la construcción de un gran espacio autocentrado económicamente y políticamente soberano en Suramérica?

Todo indica que no, pero todo aparece como que sí. En apariencias Itamaraty a todos los proyectos dice que sí, pero en realidad obra en concreto rechazándolos. Su alianza principal es con los Estados Unidos como socio privilegiado, relación que lo ha transformado hoy día en  gendarme de la región. Su asociación secundaria es con cualquiera de los países suramericanos. Esta distinción entre aliado y socio es fundamental para poder llegar a comprender en parte, a barruntar, cuales son los intereses profundos que mueven a Itamaraty.  Brasil es aliado de USA y socio de Argentina o Venezuela o Uruguay.

 

Nos explicamos con un ejemplo: El Banco del Sur (también podríamos hablar de la integración militar, del la Comunidad suramericana de naciones, del Unasur, de los corredores bioceánicos, del gasoducto transamazónico, de la navegación de los ríos interiores de la América del Sur, etc.).

 

El Banco del Sur arrancaría con un capital inicial de 7.000 millones de dólares, la controversia respecto del aporte de los países accionistas impulsores de la idea radica que unos, como Brasil o Paraguay, proponen hacer aportes menores del orden de los 300 millones y otros como Ecuador, Venezuela y Argentina proponen aportes significativos. En una palabra, unos quieren que el Banco del Sur nazca chico y otro piensan en términos de grandeza.

La contradicciones surgen con las declaraciones de Guido Mantega, ministro de hacienda del Brasil, quien sostuvo que:“ la prioridad del Banco del sur será financiar proyectos de infraestructura, logística y energía”  y recordó que “sólo el Banco de Desarrollo de Brasil tiene 120.000 millones de dólares para financiar al sector productivo de su país, en tanto que el Banco Interamericano de Desarrollo (BID) tiene sólo 100 millones de dólares para toda la región”.

¿Qué pretende entonces la intelligensia brasileña, crear un banco pobre esterilizando otra idea que puede servir para liberarnos, como lo hizo con la Comunidad Suramericana de naciones invitando a Surinam y Guyana, o sea, Holanda e Inglaterra a participar?

Esta idea del Banco del Sur, hay que decirlo con todas las letras la lanzó Chávez y le mostró sus beneficios a Kirchner, quien honesta y cabalmente la aceptó.

Brasil se sumó como se suma a todos los intentos de integración suramericana, no por su vocación integradora, sino porque Itamaraty (la cancillería brasileña: Su verdadero poder nacional)  no descansa en su ambición de dominio. Y así, si los proyectos o ideas que se lanzan benefician su política permanente de “extensión al oeste” los apoya, de lo contrario los esteriliza, pero nunca los rechaza, pues su rechazo generaría una resistencia que no tiene por qué crear.

Esto hay que saberlo y nuestros gobiernos hispanoamericanos deberían alguna vez hacerlo notar. Brasil, a través de su cancillería Itamaraty, interpuso, interpone e interpondrá todos los recursos a su alcance para impedir la integración norte-sur o sur-norte de Suramérica, de modo tal que si hay algo que no desea ni quiere es la relación Caracas-Buenos Aires, y el Banco del Sur abona y refuerza esta integración.

Hace ya más de un siglo y a partir de los trabajos de don Tulio Jaguaribe, el padre de Helio Jaguaribe, el sociólogo que más influencia en el poder del Brasil ha tenido en estos últimos veinte años,  los gobiernos de Argentina y Venezuela están solicitando al de Brasil avanzar en los trabajos para la integración fluvial del Suramérica sobre todo en la vinculación entre los ríos Paraguay –Guaporé a través del dragado de los ríos Alegre y Aguapey, atravesando la laguna Rebeca y el riacho Barbados y su respuesta siempre ha sido una dilación continuada.

 

Vemos como el Banco del Sur nos llevó a consideraciones que hacen al riñón de la geopolítica suramericana, a tratar de llamar a las cosas por su nombre y a correr el velo de las intenciones ocultas. El Banco del Sur es estrictamente hablando una idea metapolítica, pues va más allá de la limitación política partidaria y local para instalarse como categoría de condicionamiento de la acción política concreta futura del gran espacio suramericano.

Mientras tanto los seis países que inicialmente constituirían el Banco del Sur tienen presos 164.000 millones de dólares, en Bancos de USA y Europa, esto es, diez veces más de los créditos que recibimos con condicionamientos  de todo tipo, durante el 2006.

 

El Banco del Sur si naciera grande se transformaría automáticamente en la expresión financiera de la Unión Suramericana lo que le permitiría negociar como bloque y no aisladamente con los poderes internacionales. La consecuencia natural del un Banco del Sur pensado en términos de grandeza sería la implantación de una moneda única tal como se propuso en la reunión del Mercosur, aquella a la que asistió Nelson Mandela, realizada en Ushuaia en 1999 y dilatada por Brasil sine die. 

Es que Itamaraty no quiere una negociación en bloque, con una moneda única,  con los poderes mundiales sino que desea negociar con Brasil como bloque con los poderes internacionales, esta es la madre del borrego. Quien no vea esto, mira sin ver.

Este ejemplo que hemos puesto es emblemático pues muestra como Itamaraty apoya y socaba al mismo tiempo un mismo proyecto. Nuestras cancillerías no se dan cuenta o no lo hacen notar, nuestros políticos menos pues pasan su vida en problemas internos y vuelos de cabotaje, ni qué decir de nuestros dirigentes sociales y culturales embelezados en un “latinoamericanismo” vacuo y falto de contenido.

 

En la construcción del gran espacio suramericano Brasil es Alemania y Argentina es Austria, pero la sumatoria de Venezuela, Perú y sobre todo Colombia equilibra la balanza. Hoy, a mediados del 2009, esta última opción, la opción Colombia es de singular importancia. Y si algún tonto de estos que nunca faltan pues stultorum infinitus est numerus nos dijera que es imposible, solo nos cabe responderle es conditio sine qua non en la construcción de un gran espacio suramericano reemplazar las criterios ideológicos por las relaciones geopolíticas o mejor aún: Metapolíticas.  

 

La relación geopolítica de Argentina tiene que ser forzosamente con Brasil, pero para ello debe privilegiar las relaciones geopolíticas con Venezuela y Colombia más allá de los criterios ideológicos. Brasil tiene una gran ventaja sobre Argentina, su mayor potencial económico y militar pero al mismo tiempo tiene una desventaja geopolítica en la región, no puede tener ningún otro aliado de peso, sólo puede tener socios circunstanciales, pero Argentina si tuviera política exterior propia, sí que puede tener aliados. Y esta es la gran diferencia que juega a nuestro favor.

 

Socios históricos del Brasil lo han sido el Paraguay, Chile y Ecuador  pero nunca llegaron a la categoría de aliados. Esta categoría es la que se quiso plasmar en el Tratado de Asunción con Argentina, pero no pasó de una asociación comercial. Así están las tensiones geopolíticas hoy en la América del Sur.

 

 

 

(*) arkagueta

alberto.buela@gmail.com

CEES (Centro de estudios estratégicos suramericanos) CGT

Dirección postal: Casilla 3198 (1000) Buenos Aires

samedi, 13 juin 2009

Quand les libéraux se déchirent...

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Quand les libéraux se déchirent

Mardi, 02 Juin 2009 - http://unitepopulaire.org 

« Des analystes réputés pour défendre habituellement des politiques économiques libérales, de même que des commentateurs du Wall Street Journal et d'autres journaux prestigieux, semblent renier leurs positions traditionnelles ces derniers temps. Ils se sont prononcés en faveur d'injections massives de liquidités dans les marchés par les banques centrales, de la prise de contrôle par le gouvernement américain d'institutions financières géantes.

A première vue, quiconque comprend le fonctionnement d'une économie de marché peut facilement voir que quelque chose ne tourne pas rond dans ces positions. […] Il s'agit d'une taxe invisible qui redistribue les ressources à ceux qui ont accumulé des dettes et qui ont fait de mauvais placements. La justification pour intervenir semble toujours s'appuyer sur la peur de revivre la Grande Dépression. Si nous laissons trop d'institutions s'effondrer pour cause d'insolvabilité, nous dit-on, il y a risque d'un effondrement généralisé des marchés financiers, ce qui entraînerait un assèchement complet des flux de crédit et des effets catastrophiques sur tous les secteurs de la production. […]

Que doit-on faire lorsque ce château de cartes commence à s'effondrer ? Il est évident que le crédit va s'amenuiser. Les prix doivent retomber à des niveaux plus réalistes; et les ressources engagées dans des projets improductifs doivent être libérées et transférées à des secteurs où il existe une demande réelle. Ce n'est qu'à ce moment que les capitaux redeviendront de nouveau disponibles pour des investissements profitables. […] La confusion entourant les questions monétaires dans les théories de l'école de Chicago est telle qu'elle pousse aujourd'hui ses partisans à appuyer la plus gigantesque appropriation de capitaux privés par un gouvernement dans l'histoire du monde. »

 

Martin Masse, chercheur associé à l’Institut économique Molinari, "Ces libéraux qui oublient les principes du marché", 8 octobre 2008

vendredi, 12 juin 2009

Krieg, weil Saddam die Dollar-Herrschaft in Frage stellte

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Archiv - September 2003

Krieg, weil Saddam die Dollar-Herrschaft in Frage stellte

Gerhoch Reisegger über den 11. September 2001, den Irak-Krieg und Alternativen zur Globalisierung

http://www.deutsche-stimme.de/

 

DS: In Ihrem neuen Buch »Wir werden schamlos irregeführt – Vom 11. September zum Irak-Krieg« wollen Sie durch die Auswertung und Verknüpfung einer Vielzahl von Quellen belegen, daß sowohl die Anschläge vom 11. September 2001 als auch der US-Angriffskrieg gegen den Irak das Ergebnis von Fälschungen und Manipulationen der Geheimdienste und der Administration der USA sind. Worauf stützen Sie Ihre These, daß die Attentate des 11. September ein lange geplanter und technisch wie medial mit größtem Aufwand durchgeführter Betrug sind?

 

Reisegger: Die als »Beweise« gelieferten Fernseh-Bilder erwiesen sich bei genauer Analyse als Fälschungen, sogenannte »virtual reality« eben. Wenn jenseits jedes vernünftigen Zweifels feststeht, daß Ursache und Wirkung nicht im behaupteten Zusammenhang stehen können, kann das Ereignis – die angeblich als fliegende Bomben benutzten Kamikaze-Flieger – aus physikalischen und geometrischen Gründen unmöglich stattgefunden haben. Dies haben wir anhand der publizierten offiziellen »Beweise« nachgewiesen. Die Wirkung – der Brand und der anschließende Kollaps der WTC-Türme und von Teilen des Pentagons – muß daher andere Ursachen haben. Damit sind alle weiteren Geschichtchen über Passagierlisten, Flugzeugentführungen, Bekenner-Videos eines Phantoms bin Laden, gefundene Betriebsanleitungen zum Fliegen einer Boeing 767 in Arabisch, das was sie sind: Desinformation.

Sobald dies einmal unumstößlich feststeht, ist auch der ganze Verlauf des Geschehens in völlig anderer Weise nurmehr zu erklären und zu verstehen. Es handelt sich also offensichtlich um ein Staatsverbrechen, dessen Urheber an den entscheidenden Hebeln der Macht sitzen, die bei einer derartigen Planung von den beabsichtigten politischen Wirkungen ausgehen, das heißt die medial zu transportierende politische »Erklärung« des Geschehens ist der eigentliche Ausgangspunkt. Die »Geschichten« rund um das Ereignis sind daher die lange geplanten und gut vorbereiteten Kernpunkte, zu denen ein passender Auslöser – »9.11.« – in Gang gesetzt wurde.

Die politische und ökonomische Analyse würde natürlich auch zu einem »gesetzmäßig« ablaufenden Prozeß führen, an dessen Ende ebenso der »perpetual war« zur Erreichung des »ewigen Friedens« steht. Nur sind diese »Gesetze«, die man in den Politischen Wissenschaften aufgestellt hat, nicht von der gleichen unerbittlichen Strenge und Konsequenz wie die Gesetze in den Naturwissenschaften; sie sind im strengen Sinn überhaupt keine »Naturgesetze«, so daß man hier lange darüber streiten kann ob und welche Ursachen diese oder jene Wirkungen gehabt haben. Im Fall des 11. September aber sind die politischen und ökonomischen Fakten in den USA schon seit langem so, daß sie ganz zwanglos die Anschläge erklären und dafür auch das stärkste Motiv abgeben.

 

DS: Die Zwillingstürme des World Trade Center waren eines der wichtigsten Symbole für die ökonomische und kulturelle Macht der USA überhaupt. Wäre es denn nicht geradezu irrsinnig und selbst für eine Supermacht wie die Vereinigten Staaten hochgefährlich, solch ein Machtsymbol im Zuge eines Komplotts selbst zu zerstören?

 

Reisegger: Ich glaube, daß hier die »Symbolik« erstens sehr überschätzt wird, denn Symbole sind letztlich geistig-ideelle Angelegenheiten, und ich sehe nicht, daß dazu in den USA eine besondere Affinität besteht. Im Gegenteil, im Land des grenzenlosen Materialismus scheint mir das das letzte Motiv zu sein, das die Handlungen determiniert.

Für die Änderung der Anti-Kriegsstimmung in den USA gegen den Eintritt in den Zweiten Weltkrieg bedurfte es des »Überfalls« der Japaner auf die Pazifik-Flotte der USA in Pearl Harbor, für den Vietnam-Krieg des selbst inszenierten Vorfalls in der Tonking-Straße, etc. Die Liste ist beliebig fortsetzbar. Für die einseitige Aufhebung des Völkerrechts, den »Krieg gegen den Terror«, der sich laut Sicherheitsberaterin Condoleezza Rice gegen 60 bis 70 Länder richtet, also die halbe Welt, bedarf es eines besonders starken Mittels: eben der Sprengung der WTC-Türme. Im übrigen verläßt sich die Macht der USA ja nicht auf Symbole, sondern ihre Macht stützt sich ganz einfach auf die ungeheuerlichsten Gewaltmittel und Terrormethoden.

 

DS: In der nicht unbeträchtlichen Literatur zum 11. September 2001, die die Ereignisse anders als offiziell verordnet deutet, sind Sie einer der wenigen Autoren, die versuchen, die Zerstörung des WTC in den Gesamtzusammenhang der diesem Ereignis vorausgehenden, sich zu Ungunsten der USA zuspitzenden weltwirtschaftlichen und weltpolitischen Lage zu stellen. Wie stellt sich diese Lage in groben Zügen dar?

 

Reisegger: Dies ist mit einem einzigen Satz zu beantworten: Die USA sind bankrott. Wirtschaftlich, moralisch und geistig. In welcher Dimension sich dieser Bankrott abspielt, ist ja wesentlicher Inhalt des Buches. Er übersteigt all unsere Vorstellungskraft. Noch sind die USA die gefährlichste und bedrohlichste Militärmacht. Allerdings hat Macht weit mehr Dimensionen als nur die militärische. Wenn eine oder mehrere dieser anderen Dimensionen der Macht weggebrochen sind, so reicht die militärische nicht aus, den Status zu halten.

Die Wirtschaft als eines der wichtigsten Elemente politisch-gesellschaftlicher Existenz ist, wie erwähnt, bankrott. Die Legitimität, manchmal als die »moralische« Autorität oder »Führungsrolle« der USA umschrieben, ist ebenfalls vor aller Welt in nichts zerronnen. Einen gesellschaftlichen Zusammenhalt gibt es nicht, weil es in den USA ja nicht einmal den Begriff des Volkes gibt. Die bei uns – fälschlich – geglaubte geistige und wissenschaftliche Potenz ist ein Ammenmärchen; tatsächlich ist das allgemeine Bildungsniveau erbärmlich und der Analphabetismus breiter Schichten erinnert an Dritte-Welt-Länder.

Die Perspektiven sind bloß in Deutschland so verbogen, weil wir als besiegtes und total umerzogenes Volk am selbständigen Denken seit bald 60 Jahren gehindert werden. Was bei uns angeblich geglaubt wird oder geglaubt werden muß, ist in anderen Ländern etwas entspannter. Dort hat man längst die Zeichen der Zeit erkannt und sieht die USA wie sie sind: ein verkommenes Imperium, das sein Ende mit einem letzten großen Ausfall – im totalen Krieg – aufzuhalten sucht.

 

DS: Welche Motive haben Ihrer Ansicht nach die USA zum Irak-Krieg bewogen?

 

Reisegger: Motiv für den Irak-Krieg war ausschließlich das Öl. In einem doppelten Sinn freilich. Meist sieht man bei uns nur die alleinige Ressource Öl als Energieträger einer industrialisierten Welt. Diese zu besitzen und zu kontrollieren wäre schon Motiv genug, sich mittels eines Raubkrieges in deren Besitz zu setzen. Der meiner Ansicht nach viel bedeutendere Grund lag aber im »Verbrechen« Saddam Husseins, den Dollar als Handelswährung in Frage zu stellen, indem er das irakische Öl nicht mehr für Dollar verkaufte. Das heißt, er hat die Funktion des Dollars als Reservewährung in Frage gestellt. Hier verstehen die USA aber keinen Spaß, denn mit einem Satz die Sache auf den Punkt gebracht handelt es sich um folgendes: Die USA fabrizieren Dollar – fiat-money, aus dem Nichts geschöpft und durch nichts gedeckt –, und der Rest der Welt produziert Güter, leistet Dienstleistungen oder fördert Rohstoffe, die mit diesen Dollar-Billionen von den USA »gekauft« werden. Wertvolles wird also gegen Wertloses – Papiergeld – getauscht.

Auf dieser Grundlage funktionierte der geradezu von der US-Verfassung garantierte »American way of life«. In dem Augenblick, wo der Rest der Welt nicht mehr mitspielt, ist der Bankrott der USA auch unmittelbar von den Amerikanern zu spüren, denn dann »geht nichts mehr«. Das heißt, der Irak hatte jenseits des Ölbedarfes einer amerikanischen Verschwendungsgesellschaft (über 50 Prozent des in den USA verbrauchten Öls muß importiert werden, in den kommenden Jahren steigt dies auf zwei Drittel des Bedarfes an.) mit seiner Weigerung, Dollars weiter anzunehmen, den USA den Totenschein ausgestellt.

 

DS: In Ihrem Buch stellen Sie die These auf, daß die USA we-gen einer sich ankündigenden Dollar-Krise und einem historisch singulären volkswirtschaftlichen Ungleichgewicht zu einer globalen »Flucht nach vorn« gezwungen sind. Können Sie einige Aspekte dieser makroökonomischen Krise der USA erläutern?

 

Reisegger: Die obigen Ausführungen sind bereits die Umrisse der Krise der USA. Leider bleiben wir davon nicht verschont. Das Problem ist, daß in einer begrenzten Welt mit begrenzten Ressourcen ein exponentielles Wachstum nicht »ewig« möglich ist. Die kapitalistischen Wirtschaftsdoktrinen beruhen aber gerade darauf. An einem Beispiel kann ich es vielleicht klarmachen: Geld und Waren/Dienstleistungen befinden sich in einem Kreislauf und gleichsam in einem »Gleichgewicht«. Wenn also das Geld sich durch Verzinsung ständig nominell vermehrt, müssen sich die Waren und Leistungen im gleichen Ausmaß vermehren. Das übersteigt natürlich längst den natürlichen Bedarf.

Es bedürfte einer Reform des Geldwesens, weil von hier aus die derzeitigen inneren Zwänge ausgehen. Das bedeutet einerseits eine Normierung des Geldes (um es den Manipulationen der Politiker und Banken zu entziehen), eines weitgehenden Zinsverbotes, um arbeitslose Einkommen zu unterbinden, seines Einsatzes als Risiko-Kapital, was konkret bedeutet, daß Kapitalbesitz denselben Gewinn- und Verlustmöglichkeiten unterliegt, wie jedes menschliche Unternehmen. Das ist natürlich das schiere Gegenteil zu einem MAI-Abkommen, das den (Finanz-) Kapitalbesitzer auf Kosten der Allgemeinheit allein vor jeglichem Risiko und Verlust schützen soll, wie dies eigentlich auch bei jedem Bankkredit – in der Regel – der Fall ist (auch wenn ein Geschäft kein Erfolg wurde, sind Zinsen und Tilgung für ein dafür zur Verfügung gestelltes Darlehen weiter zu zahlen).

 

DS: Als ökonomische Alternative zur Globalisierung schlagen Sie ein Autarkiekonzept vor. Wie müßte dieses beschaffen sein, um ökonomisch tragfähig zu sein?

 

Reisegger: Bei den Ausführungen zur Autarkie bezog ich mich auf eine Ausführung Erich Frieds und hatte auch die Ideen Johann Gottlieb Fichtes vom »Geschlossenen Handelsstaat« im Kopf. Die Durchführung solcher alternativer Konzepte ist freilich eine schwierige Sache, weil man ja gegen ein ganz anders gepoltes Umfeld ankämpfen muß. Die Grundgedanken sind aber die: Die Autarkie basiert auf der Volksgemeinschaft und auf Solidarität, die es natürlich nur in kleineren, überschaubaren Gesellschaften geben kann. Das impliziert von vornherein eine organische Ordnung und Organisation des Gemeinwesens. Damit werden schon viele der heutigen Auswüchse auf natürliche Weise begrenzt. Im praktischen Bereich handelt man auf Gegenseitigkeit: Das heißt man organisiert den Außenhandel bi- oder multilateral. Ich liefere dies und jenes gegen bestimmte andere Güter in einem ausgeglichenen Umfang. Die Handelsströme bleiben ausgeglichen, vergleichbare Güter sind die wertmäßige Grundlage des Tausches/Handels. Märkte werden gegen ruinöse Konkurrenz geschützt, weil die importierten Mengen dem Bedarf angepaßt sind. Markt und Wettbewerb sind nach wie vor die innerstaatliche Norm, aber innerhalb einer jedem Volk eigenen Ordnung.

Es ist dies in der Tat die Antithese zur Globalisierung – und die einzige Hoffnung zum Überleben. Im Grunde war und ist dies die Norm. Die relativ kurze Zeit des angeblichen Fortschritts, der »offenen Märkte«, der »offenen Gesellschaft«, kann sich nicht als in der Menschheitsgeschichte »bewährtes« Modell ausgeben. In einem Jahrhundert haben wir die größten Katastrophen erlebt, und wie es aussieht beschleunigt sich alles noch mehr.

 

DS: Der Rezensent Ihres Buches in der Zeitung »Junge Freiheit« stellte sich die Frage, »was die Welt und vor allem Europa und Deutschland von einem Staat zu erwarten haben, in dem Ereignisse wie der 11. September möglich und zum Mittel der Politik geworden sind«. Darf ich diese Frage an Sie weitergeben?

 

Reisegger: Nun, die Frage habe ich in meinem Buch selbst schon gestellt. Sie ist, wie Sie unschwer erkennen, eine rhetorische, und somit zugleich die Antwort. Wir haben absolut nichts von diesem Staat zu erwarten. Ich habe zwar geschrieben und es in der nächsten Ausgabe meines Buches nochmals ausdrücklich betont: ich kann zwischen dem Volk und dem einfachen Amerikaner und den politischen und wirtschaftlichen »Eliten« natürlich unterscheiden. Wenn also von den USA, Amerika, und so weiter die Rede ist, meine ich das System, den »American way of life«. Es wäre auch zu billig zu sagen, die Amerikaner sind mitschuldig, weil sie ja die demokratische Möglichkeit hätten, sich eine andere Regierung zu wählen. So etwas ist ein Popanz und die Vokabel »Demokratie« schafft natürlich nichts dergleichen. Sie, die Amerikaner, sind in Wahrheit ebenso Geiseln ihrer eigenen kriminellen Cliquen, die die Verfassung, die Bürgerrechte, den Rechtsstaat überhaupt längst außer Kraft gesetzt haben.

Andererseits ist aber auch nicht viel von »den« Amerikanern zu erwarten. Das, was Gotthard Günther in seiner »Amerikanischen Apokalypse« beschrieben hat, ist möglicherweise eine sich anbahnende Änderung hin zu einem Dritten Weltalter, als Nachfolge der Hochkulturen der zweiten Stufe, wo sich aber die jeweiligen Vertreter ebensowenig zu sagen haben wie jene der ersten Stufe (der Cromagnon-Mensch), denen der zweiten Stufe (den Vertretern der uns historisch bekannten folgenden Hochkulturen). Wir haben uns nichts zu sagen, die Banalität amerikanischer Philosophie wirkt auf uns geradezu lächerlich. Die wirkliche Übernahme dieser Lebensweise wäre der Tod des »Alten Europa«, dessen, was Europa und das Abendland war und noch ist.

 

DS: Zum Schluß noch eine grundsätzliche Frage: Die Fakten- und Materiallage bei vielen weltpolitisch wendeträchtigen Vorkommnissen in der Geschichte ist nach wie vor zwiespältig. Da besteht einerseits die Gefahr, ein vorgegebenes und manipuliertes Geschichtsbild unhinterfragt zu übernehmen, das andere Extrem besteht darin, sich in haltlosen Verschwörungstheorien zu verstricken, die im Endeffekt nur die eigenen Ohnmachtsgefühle erhöhen. Welcher Umgang mit Geschichte ist Ihrer Ansicht nach angemessen?

 

Reisegger: Damit komme ich zu einer grundsätzlichen Frage des Umganges mit Geschichte: wie kann man Sein und Schein auseinanderhalten? Nun, am besten indem man bei der Wahrheit bleibt. Ich reagiere allergisch auf die Unterstellungen mit dem Wörtchen »Verschwörungstheorie«. Immer dann wenn man jemandem auf die Schliche kommt, ertönt dieses Wort wie die Posaunen von Jericho. Es ist klar, was damit bezweckt wird: jeden Diskurs zu unterbinden, indem man diffamiert. Lautstärke gegen Inhalt. Dogma gegen Wahrheitssuche. Das funktioniert, aber – zum Glück – nicht wirklich.

Wie kommt man nun durch dieses Dickicht an Fakten und Fiktion? Man muß eine ganzheitliche Betrachtung anstellen, das Allgemeine vor dem Speziellen und über längere Zeiträume das Prozeßhafte zu erkennen versuchen, auch die Parallelen, die eigenen Methoden und ihren Geltungsbereich kennen, aber ebenso jene der »anderen Seite«. Das Studium Carl von Clausewitz‘ kann nicht schaden: Beurteilung der Lage und der Mittel in bezug auf das Ziel, und zwar der eigenen wie jener des Feindes. In einem so rückgekoppelten Prozeß entwickelt man die Strategie, wobei sich je nachdem Ziel wie Strategie ändern können. Damit erkennt man meist auch, was Faktum und Täuschung ist, was fehlt und was abstrahiert werden kann.

Um nochmals auf den 11. September zurückzukommen: Wenn die zentrale These dieses ganzen (Lügen-) Gebäudes einstürzt, ist es nicht mehr notwendig, sich mit allen Details in ihrer unendlichen Verästelung zu befassen, denn stürzt einer der sie tragenden Pfeiler, stürzt das ganze Gebilde in sich zusammen. Es ist dann irrelevant, ob oder ob nicht jemand angeblich mit dem Handy aus einem Flugzeug telefoniert hat, oder ob oder ob nicht jemand etwas gesehen hat (haben kann) oder sich es nur einbildet, oder ob man in einem Segelfliegerverein eine Boeing zu fliegen lernen kann oder nicht.

 

DS: Sehr geehrter Herr Reisegger, ich bedanke mich für das Gespräch.

 

Das Gespräch führte DS-Mitarbeiter Hugo Fischer

Biographie

Gerhoch Reisegger

Reisegger arbeitet als selbständiger Unternehmensberater, zuvor war er Geschäftsführer eines Informatik-Unternehmens und Marketing-Direktor der österreichischen Tochter eines US-Computer-Konzerns. Dem österreichischen Bundesheer gehört er als Reserveoffizier an. Reisegger ist ein gefragter Vortragsredner, beispielsweise beim internationalen Kongreß der Russischen Akademie der Wissenschaften. Er ist Gründer und Obmann der »Johann Heinrich von Thünen Gesellschaft Österreich zur Förderung neuer Ansätze in Land- und Forstwirtschaft und der Nationalökonomie«. Er entfaltete eine rege publizistische Tätigkeit, beispielsweise für die Zeitschrift »Staatsbriefe«, die Weltnetzseite »www.staatsbriefe.de« und das Weltnetz-Nachrichtenportal »www.rbi-aktuell.de.« Im Mai diesen Jahres erschien von unserem Gesprächspartner das Buch »Wir werden schamlos irregeführt – Vom 11. September zum Irak-Krieg« (496 S., Pb., 153 Abb., EUR 19,50).

jeudi, 11 juin 2009

The Economic Crisis of the Western System: A geopolitical Approach

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The Economic Crisis of the Western System:

A Geopolitical Approach

 

 

TIBERIO GRAZIANI *

 

Eurasia. Rivista di studi geopolitici

(Eurasia. Journal of Geopolitical Studies)

Italy

 

 

Concerning the ongoing crisis several analyses have been performed, generally from an economic point of view. In this context, several studies have been produced with the purpose of analysing the impact of the crisis on global economy and on worldwide industrial systems. The results of these studies contribute to finding solutions for the overcoming of the crisis, without loss of power by the western system led by US. Since at the present time a new multipolar system seems to be emerging after the US’s unipolar moment, it is necessary to think about the relation between the different geopolitical postures of the world players and the crisis. Taking into account the different geopolitical strategies of the main global actors (US, EU, Russia, China, India), their different cultural identities and ambitions can help us to define better approaches in order to rebuild (or build) social stability and to find new forms of international cooperation in the conditions of this crisis.

 

 

 

Global crisis or Western System crisis?

 

 

Generally, we refer to the ongoing financial (but also economic and industrial) earthquake as to a “global crisis”; this is an expression which is true only partially and in some contexts. But, if we analyse it from a geopolitical point of view, we see that the financial disaster is, first of all, an inner crisis of the Western System, which is generating some consequences in other geopolitical areas.

In order to express this concept in a better way, it is worthwhile to describe, concisely, what we mean by Western System and Global System and analyse the role of the so-called globalisation process in the geopolitical frame.

 

 

Definitions

1 — Western System (WS). From a geopolitical point of view, we can state that the WS is constituted basically by US, Europe (EU) and Japan (plus Canada, Australia, New Zealand). The central role of this large geopolitical area is carried out by the US and its historical special partner: Great Britain. EU and Japan (respectively the western and the eastern sides of the Eurasian Continent) are the periphery of this zone, with an important geostrategical function with respect to the Eurasian landmass. In fact, since the end of the Second World War and in the frame of US geopolitical doctrine, EU countries and Japan constitute two symmetrical US bridgeheads having the peculiar function of controlling Russia and China, the two lungs of Eurasia. Actually, for historical, geographic and cultural reasons the natural geopolitical position of Europe and Japan should be Eurasian, not Atlantic.

The control of the Eurasian landmass, which would bring about the hegemony of US in the north hemisphere of the planet, has conditioned both the foreign policy of Washington and the North American military industrial system, particularly in the last few years.

According to Henry Kissinger the US is an island outside of Eurasia. The former National Security Adviser and Secretary of State under President Richard Nixon reckons that a unique Great Power hegemonizing Eurasia’s two main spheres, Europe and Asia, would be a strategic danger for the US. This kind of danger, Kissinger clarifies, must be averted, even in the case that the supposed Great Power would not show aggressive intentions, because, if these intentions become aggressive in future, Washington could not determine the events, because the effectual resistance capacity of the US has decreased. (Henry Kissinger, L’arte della diplomazia, Sperling & Kupfer Editori, Milano 2006, pp. 634-635).

 

2 — Global System (GS). In the current geopolitical framework this expression (originating from the Information Communication Technologies lexicon) means the programmatic will of the Western System to hegemonize the planet, mainly on financial, economic and technological basis. The Global System has to be considered as a project; a goal to be reached by means of the economic and financial competitiveness’ tools and processes.

The architrave of the strategy aimed to the creation of a Global System is the economic interdependence among the States at worldwide scale.

The attempt to create  a Global System — at the financial level — reflects the “political” intentions of great financial groups.

 

3 — Globalisation. We agree with the definition given by French economist Jacques Sapir “the so-called globalisation is actually the combination of two processes. The first one is the world extension of the capitalism — in its industrial form — to areas that it had not yet touched. The second one, which is to a large extent the implementation of US policy, corresponds to a voluntaristic policy of financial and commercial opening” (Jacques Sapir, Le nouveau XXI siécle, Paris, 2008, p. 63-64). In other words, the role of the globalisation process has been a US strategy for the world hegemony, during its “unipolar moment”.

 

 

The Western crisis and the new Multipolar System

All of us know that the so-called global financial crisis is, actually, a cluster of several crises that, starting from the US, are now spreading all over the planet, affecting national economies and, hence, impacting their related social stabilities. Adopting a geopolitical perspective, we can observe that the crisis, starting from the geopolitical centre of the Western system, has first begun to propagate within its periphery, mainly EU countries and Japan, and in a second phase has irradiated to the eastern hemisphere of the globe. The speed and intensity of the crisis’ spread is conditioned by the structural differences of the countries targeted.

 

Moreover we see that the global (western) crisis occurs:

 

-          during a geopolitical shift (from a unipolar to a multipolar system, which seems to have its fundamental pillars in Eurasia and South America, respectively in the north-eastern hemisphere and in south-western hemisphere of the globe);

-           in a specific economic frame, where new key players are emerging in Asia (China and India), economically, financially and industrially;

-          during the reaffirmation of Russia as global player and, above all, as potential Eurasian pivot area.

 

In such a situation, the crisis could not only accelerate the transition from a unipolar to a multipolar system, but also could consolidate it. In fact, European countries, finally, should understand that their fundamental and specific interests (energy supply, security, cultural development) have a continental dimension and are strictly connected with Russian and Asian ones. Within a Eurasian integrated context, Europe would find its natural geopolitical posture, cooperating with these countries on basis of parity. The European “peninsula” would constitute a sort of hinge area between Asia and Africa and carried out the role of the Eurasian port on the Atlantic Ocean.

The consolidation of the multipolar system requests the shifting of the European countries from the passive peripheral role of the Western System to an active one within the potentially emerging Eurasian integration. The change of geopolitical posture of Europe is an essential condition in order to overcome the ongoing crisis and build social stability, coherently with its culture based on anti-individualistic principles.

Analogous signals seem to appear in Japan. Tokyo is more and more interested in increasing political and economic relations with Beijing and New Delhi, and, above all, in gaining an active role in partnership with these two Asian countries, in the eastern area of the Eurasian landmass.

 

 

 

Tensions within the Western System with respect to “how to overcome the crisis”

 

 

Referring to the solutions aimed at solving the crisis, we observe that some important tensions have been arisen within the Western area. The crisis, in other words, seems to unveil the deep differences between Europe and US, with respect to their attitudes about economic matter and social welfare. Paris and Berlin - even if they both are dominated by Atlanticist governments (Sarkozy and Merkel are, in fact, the expression of the neo-Atlanticist European oligarchy) - had to take into account the fact that, structurally, the so-called neo-liberalist dynamics of the European economies (apart from Great Britain) are based on the contradiction between neo–liberalist behaviours and the practices inspired by the principles of solidarity.

Behaviours and practices characterized by an attitude of solidarity are, nowadays, still present in Continental and Mediterranean Europe - despite the periodic and massive waves of ultra-liberalism occurred during the last two decades and, above all, the recurrent warnings (more often real threats or diktat than simple warnings) advanced by some international economic organizations (among them: World Bank, International Monetary Fund, World Trade Organization, some private credit rating agencies).

The solidarity-based attitude of European countries articulates itself into several social institutions; among them we can mention (even if partially privatised in the last years) those which aim at supporting retired and unemployed people (social security), at providing some social services (for instance, medical care), at supporting some strategic companies and, particularly, SMEs which constitute - for some aspects - the economic tissue of the whole European Union.

If we take into account what we have described in the last lines, we understand better the discrepancy occurred – between US and EU representatives- in the frame of the multilateral meetings devoted to the “global” crisis.

Anyway, even if the marked differences (more regulations requested by EU countries; more “free market” requested by US) did not generate a “real” solution for the crisis, (at least so far) and even if, in addition, they did not provoke a split between US and EU countries, these differences have posed surely a big problem inside the “western home”.

The Western System, administrated by the Atlanticist oligarchy, must face the fact that its “peripheries” (EU countries and Japan) are no longer so reliable as they were in the past, despite the several military and economic treaties, the deep economic interdependence and the presence of US military troops (NATO) widely spread out in Europe and in Mediterranean Sea. Europe, in particular, could escape out of the US control, if the north American economic strategy tries to put the own debts of US on the shoulders of the European citizens.

The return to an economy “controlled” by the State and the so-called protectionist measures undertaken by the US and some European countries, far from being really political solutions, sound more as selfish and opportunist temporary ways out, adopted by the western ruling oligarchies. In other terms, this kind of escamotages, based on the involvement of the State in the economic and financial fields, have the clear aim of using the State to pay the debts provoked by irresponsible speculation of some financial lobbies. There is neither a political vision nor a solidarity-based vision of the economy, but, rather, the neo-liberalistic exploitation of the national revenues and savings. US finance needs the neo state-based economy just to take breath in a particularly moment of its history.

The designed targets to pay the crisis are the peripheries of the western system; i.e. Europe and Japan. These two geo-economic areas are characterized, for historical reasons, by a still diffused familiar culture of saving, which is completely missing in the US. Moreover their related economic systems, even if free-market oriented and on neo-liberalist behaviours based, still maintain some corporate characters. For different, but analogous reasons, the two peripheries of the Western System should face the crisis better than US.

 

 

 

The emerging players

 

 

The new global players (Russia, China and India) should face the global crisis with less damage with respect to US and Europe.

Russia and China should react enough well to the tremor, triggered by the financial speculation, mainly because of their political structures and the steadiness of the respective central political powers. To a certain extent, we can expect that the shock wave of the financial crisis could break against the Eurasian wall constituted principally by China and Russia. This is possible if Moscow and Beijing start carrying out joint economic and monetary policies, in the very next future.

Concerning India, we think that New Delhi, in order to overcome the crisis without deep damage, should balance the weakness of its own political system by strengthening economic relations with Moscow and Beijing within the frame of a common Eurasian vision. The geopolitical integration of Eurasia could be the better way to reduce the aftermath of the crisis and, obviously, to contribute to consolidate the emerging multipolar system.

Among the new emerging players, obviously, also Brazil, Argentina and Venezuela must be included. As known, during the last few years these countries, located in the southern American subcontinent, the one time US “backyard”, have strengthen strategic relationship with the main Eurasian countries, China, Russia and some middle east countries (among them, Iran) in order to participate actively to the geopolitical global shift from unipolar to multipolar system. In such a new context of important relations among countries owners of energetic resources and worldwide important raw materials, Brazil, Venezuela and, under some aspects, Argentina, should resist to the consequences originating from the “global” crisis.

 

 

 

Europe

 

 

Regarding the building economic security and social stability in Europe we reckon that the European governments must, first of all, reconsider their geopolitical postures, which means to acquire the total sovereignty in all the fields: political, economical, military, cultural. In general, the Europeans should reflect that their own interests are “Eurasian interests”, no US or “Western” interests. For Europeans (not for the nowadays ruling oligarchies) there is no economic freedom without continental sovereignty.

Concerning some practical aspects, we point out only two main aspects on which the European governments should focus their attention:

a)      reformulation of the banking system and

b)      building of a new mixed economy.

The banking system, as all of us know, is, nowadays, a “private” institution, focused to make profit. It doesn’t take into account the social frame where it acts and the consequences that it could provoke. The banking system is “not responsible”: that cannot be longer tolerated. In order to rebuild the social and the economic stability, in fact, the banking system should become a “social” institution, having the aim of providing a service to the whole society.

The creation of a European “integrated new mixed economy” is something very important and deeply connected with the European banking system’s reformulation.

This is possible starting by the public financing of strategic infrastructures related to energy and communications at continental scale, in the context of a cooperation with Russia and North Africa and Near East Countries.

Other main axis to be regarded are:

-the development of the European integrated military industry;

-the development of the European integrated research devoted to high technologies;

-the implementation of useful tools for the increasing of the social justice and solidarity at continental scale with respect to the local traditions;

-the creation of a collective security organisation at continental scale (Europe – Russia) and at Mediterranean scale (Europe – North Africa);

-the strengthening of cultural relations within the Ancient Continent (Europe – Asia – Africa) on the basis of the “Eurasian spiritual unity”.

 

 

 

Conclusions

 

 

The geopolitical perspective, for which the so-called global crisis is mainly an inner crisis of the Western System, has led us to consider as unnatural the posture of Europe within the US geopolitical area. Hence, the solution of the crisis has to be found out of the “liberalist” practices, imposed by the US as winner of the second world war and “adopted” by Europeans in the last 60 years, in contradiction with their solidarity-based attitudes.

The reposition of Europe within the Eurasian context is considered as the prerequisite in order to build social security and economic stability, following the principle: there is no social and economic development without sovereignty.

The main European frameworks which need to be considered and reformulated are the banking system and the economic system. The shifting of the banking system from private to public service is stressed. The reorienting of the liberalist economic system to a European new mixed economy is proposed.

 

* Tiberio Graziani is director of Eurasia. Rivista di Studi geopolitici - Italy

 e-mail: direzione@eurasia-rivista.org

website: www.eurasia-rivista.org

 

mardi, 09 juin 2009

La regionalizacion de los mercados como factor de integracion geopolitica

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LA REGIONALIZACIÓN DE LOS MERCADOS COMO FACTOR DE INTEGRACIÓN GEOPOLÍTICA

Tiberio Graziani*

 

En los últimos años los procesos de fragmentación (balcanización) del espacio global y de mundialización de los mercados nacionales o regionales han contribuido, sinérgicamente, a sustentar la hegemonía del mayor actor global, los Estados Unidos de América, y, consecuentemente, de los grupos de presión que se expresan a través de su dirigencia. Sin embargo, la actual crisis económico-financiera del sistema “occidental” y la regionalización estructural de algunos mercados ( América meridional, Eurasia), que parecen sustanciar la reordenación del planeta en grandes espacios geopolíticos (multipolarismo), aceleran el declive de la “nación necesaria” y se oponen a los procesos de mundialización. El proceso de mundialización, que gira en torno al principio de la interdependencia económica, podría ser sustituido, a medio plazo, por un proceso de regionalización de base continental, centrado en el principio de complementariedad.

 

 

Mundialización, fragmentación territorial e interdependencia económica

 

En la introducción a la ponderosa compilación “L’espace mondial: fractures ou interdépendances?”, los editores P. Dallenne y A. Nonjon (1) proponen, como clave de lectura principal para la comprensión del complejo fenómeno conocido como mundialización (2) (o globalización, según la terminología en uso en el área cultural anglosajona), el análisis geoeconómico, con la declarada finalidad de “éviter l’arbitraire de toute prospective géopolitique”.

 

Pasando por alto aquí toda polémica referente a la geopolítica, tal y como se deduce de la cita que acabamos de reproducir, consideramos que el análisis geoeconómico – cuyo campo de investigación está constituido por el estudio de las estrategias económico-comerciales y financieras de los Estados, de las grandes empresas industriales, de las organizaciones internacionales (como por ejemplo la ONU, el Banco Mundial o el Fondo Monetario Internacional) – tiene  el indudable mérito  de ayudarnos en la valoración de las tendencias macroeconómicas, y a veces microeconómicas, que influyen, corroboran o subyacen a algunas conductas típicamente geopolíticas (3).

 

Las variables económicas, de hecho, si son estudiadas cuidadosamente a nivel planetario y fuera de todo esquema ideológico o historicista, permiten comprender de manera más acabada algunas praxis geopolíticas y trazar mejor los probables órdenes mundiales futuros; además, su estudio tiene el valor de desvelar el peso ( y las estrategias) de algunos importantes grupos de presión económico-financieros en la influencia sobre las decisiones de gobiernos nacionales y en la desestabilización del eqilibrio político y social de zonas completas del Planeta, evidentemente, en beneficio de sus propios intereses y de los gobiernos que apoyan. Sólo por poner un ejemplo, todo el mundo conoce la influencia que el complejo militar-industrial estadounidense, en estrecha conexión con el lobby del petróleo (4), ha ejercido en las decisiones estratégicas de la “guerra al terrorismo” –que aún perdura – emprendida a escala global, después del 11 de septiembre de 2001, por la Administración Bush (5). Como, por otro lado, todo el mundo sabe, aunque sólo sea por dar otro ejemplo, la función desempeñada por las potentes ONG’s, dirigidas por el financiero “filántropo” George Soros, en la desestabilización de la ex Yugoslavia (6), en la perturbación del “exterior próximo” de Rusia (Bielorrusia y Ucrania), en algunas áreas críticas del continente eurasiático (Chechenia, Georgia, Osetia, Kirguistán, Myanmar, Tíbet, etc.).

 

 

Más precisamente, con respecto a las estrechas relaciones entre las políticas económicas de los EEUU y el proceso de mundialización, Jacques Sapir escribe que « lo que se llama “mundialización” en el lenguaje corriente es, en realidad, la combinación de dos procesos. El primero es el de la extensión mundial del capitalismo en su forma industrial en las regiones que no había tocado todavía. El segundo, que en gran medida es la aplicación de la política americana, corresponde a una política voluntarista de apertura financiera y comercial. » (7).

 

Considerando los Estados como entidades asimilables a las grandes empresas, es posible describir el espacio global como un vasto campo de fuerzas que estructuran el mundo en espacios dominantes y en periferias más o menos integradas económicamente. Tal descripción de las entidades estatales y de su función con respecto a las relaciones con el espacio y el poder, a las estrategias para la adquisición de la supremacía comercial y tecnológica (dos elementos característicos de la mundialización contemporánea) nos lleva a considerar que el actual proceso de mundialización está atravesando una profunda crisis, ya que las actividades económicas, comerciales y financieras parecen organizarse cada vez más según bases regionales y dimensiones continentales.

 

Desde un punto de vista político, es decir, de la soberanía, observamos que el regionalismo comercial, esto es, la integración regional sobre bases económico-comerciales y financieras –llevada a cabo mediante instrumentos como la cooperación interestatal, la zona de libre intercambio, la unión de aduanas, el mercado común, la unión monetaria –expresa un importante valor geopolítico, pudiendo constituir un volante para la unificación política del área específica.

 

Esta evolución de los procesos económicos en sentido regional y continental puede ser interpretada como una respuesta, en el plano económico y social, a los desequilibrios que el proceso de mundialización ha supuesto en los últimos años en vastas áreas del Planeta. Tal proceso , vale la pena recordarlo, ha provocado ( y sigue provocando) la ulterior fragmentación de la soberanía  territorial de algunos espacios concretos del globo convertidos en entidades estatales extremadamente frágiles, haciendo muy dificultosa su gobernabilidad, en beneficio del sistema occidental; en beneficio, por tanto, de una escasísima parte de la población mundial, cuando no de pocas y particulares élites. La formación de grandes espacios económicamente autosuficientes y políticamente soberanos –a partir de la consolidación/integración de los ya existentes, entre los cuales se encuentran Rusia, China, India en el hemisferio septentrional y Brasil y Argentina en el meridional –constituiría, en cambio, un elemento de mayor estabilidad social y política para todo el Planeta. Otro elemento que es preciso subrayar con fuerza acerca de la globalización es que esta, procediendo hacia la uniformización mundial de las costumbres y de las producciones, tiende a nivelar las especificidades culturales de los pueblos, asimilándolas, además, en una lógica neocolonial, a los “valores” occidentales.

 

En referencia al proceso de mundialización, constatamos con P. Dallenne y A. Nonjon, que se remiten a la lección de Jacques Ténier (8), que “la integración regional se combina con [aquel] en una dialéctica de refuerzo/oposición” (9)

La integración regional refuerza los mecanismos mundializadores cuando inserta a regiones enteras en el mercado global, apelando al principio de interdependencia económica, y se opone a esos mismos mecanismos, cuando, en cambio, por oportunidades políticas y/o necesidades geopolíticas, integra a áreas enteras en una lógica que aquí definimos de autosuficiencia o complementariedad, sustrayéndolas, por tanto, al proceso de mundialización.

La integración regional, entonces, presenta, a ojos del analista, un carácter híbrido. En el ámbito de esta relación trataremos de analizar cómo tal peculiaridad se manifiesta en dos áreas del Planeta: Sudamérica y Eurasia y cómo se relaciona con los procesos de mundialización, fragmentación e integración de los espacios geopolíticos.

 

 

Hemisferio occidental: el caso de la América meridional

 

Consideremos en primer lugar el caso de la América meridional y cómo las dos lógicas opuestas, de refuerzo y oposición al proceso de mundialización, podrán contribuir a influir en los futuros escenarios geopolíticos de todo el área.

Por un lado, constatamos que los EEUU tratan de agregar desde hace mucho tiempo a los Países de América central y meridional en el ámbito de redes económico-comerciales (ALENA/NAFTA, ALCA/FTTA) y de cooperación militar (Tratado Interamericano de Asistencia Recíproca), con el evidente fin de mantener su propia hegemonía sobre todo el hemisferio occidental, siguiendo la estela de la tradición inaugurada por el presidente Monroe en 1823. La realización de tales redes implica la fragmentación territorial y la despotenciación de las soberanías nacionales de toda la América meridional. Generalmente la fragmentación y la despontenciación de las soberanías nacionales son ejecutadas mediante la despolitización de las clases dirigentes de los Países objeto de la integración económico-comercial, o, siguiendo las reglas del soft power (10), a través de la cooptación directa, y a menudo temporal, de algunas oligarquías locales seleccionadas (políticas, culturales, económicas) en los mecanismos de la economía y de la finanza mundiales, o, más burda y drásticamente, con la desestabilización política y económica de las zonas de interés, valiéndose de preexistentes tensiones endógenas, o creando artificialmente otras nuevas.

 

“Atomizar” la soberanía territorial en entidades estatales débiles e interdependientes es la condición esencial para que los EEUU y las grandes compañías puedan llevar a cabo una integración coherente con el proceso de mundialización –precisamente según los principios de la interdependencia económica –de todo el subcontinente, o bien un control total de este.

Por tanto, obstaculizar todo posible ensamblaje entre los actores regionales que pueda ser susceptible de tener consecuencias políticas propedéuticas para la constitución de un probable espacio geopolíticamte cohesionado, o de algún modo económicamente autosuficiente, en tal marco, resulta para los defensores (y controladores) del “libre mercado” un imperativo esencial; este imperativo determinará, muy probablemente, la estrategia que Washington tendrá que adoptar en los próximos años, con el fin de mantener sus propias prerrogativas sobre lo que era su antiguo “patio trasero”.

 

Por otro lado, tenemos, en cambio, el constante tejido de acuerdos y relaciones entre los diversos Países sudamericanos, principalmente entre Argentina y Brasil, entre Venezuela y Bolivia, entre Venezuela y Brasil, para la constitución de oportunas redes regionales dirigidas a liberar todo el subcontinente de la tutela (económica y militar) estadounidense. Para algunos analistas y hombres políticos de la América meridional, entre quienes se encuentran los brasileños Samuel Pinheiro Guimarães (11) y Luiz Moniz Bandeira (12), y los argentinos Alberto Buela y Félix Peña, este tipo de integración regional (Mercosur, ALBA, Comunidad andina, etc.) — que los partidarios del neoliberalismo llaman “bloques regionales” para evidenciar su función negativa con respecto a los procesos de mundialización (13) –podría constituir uno de los puntos de partida para la unificación monetaria y geopolítica de todo el subcontinente americano. En este sentido, recordemos que, a partir de octubre de 2008, Brasil y Argentina adoptarán, para sus intercambios, el Sistema de Pago en Moneda Local (SML) en lugar del dólar estadounidense. La adopción del SML es un primer paso hacia la integración  monetaria de toda la región sudamericana.

Por tanto, parece que el principio de interdependencia económica –elemento esencial del proceso de mundialización –está siendo sustituido por el de complementariedad.

La tensión que genera la contraposición entre la constitución de un espacio meridional económica (y coherentemente) unificado y la comprensible resistencia de los EEUU determinará, con toda verosimilitud, el futuro geopolítico de todo el hemisferio occidental.

Observemos que algunos analistas estadounidenses, muy conscientes del declive de su País, como por ejemplo Robert A. Pastor, consideran que para superar el actual momento crítico, Washington debe asumir “un enfoque continental (a continental approach)” con una North American Community, que debería incluir a Canadá, los Estados Unidos y  Méjico (14).

 

 

Hemisferio oriental: el caso de Eurasia

 

En el caso de Eurasia la cuestión es un poco más compleja. Aquí intervienen, de hecho, algunos factores geoestratégicos importantes que condicionan, a partir del hundimiento de la Unión Soviética, las praxis geopolíticas y geoeconómicas de los EEUU y de algunos lobbies interesados en los inmensos recursos de la masa eurasiática. Desde un punto de vista geoestratégico, observemos, sintéticamente, que Washington está obligado a:

 

-          mantener la parte occidental de Eurasia (la Europa propiamente dicha) como cabeza de puente para controlar a Rusia y Oriente Próximo;

-          perturbar algunas áreas asiáticas, principalmente la zona caucásica y el arco del Himalaya con la finalidad de condicionar a Moscú y Nueva Delhi y llevar a término el proyecto del “Gran Oriente Medio”;

-          tratar de fragmentat el territorio de la República Popular China en al menos cuatro áreas: Tíbet, Xinjiang, Mongolia interior y China centro-oriental;

-          mantener, finalmente, a Japón (la parte oriental de la masa eurasiática), como cabeza de puente especular a Europa, para controlar a Rusia y China, los dos pulmones de Eurasia.

 

Tal situación parece, a medio y largo plazo, insostenible para Washington. El amplio espectro de actividades destinadas a sostener su expansionismo debe, de hecho, saldar cuentas con la evidente crisis económica-financiera que aflige, actualmente, su estado de salud interna. Además, la ex hiperpotencia debe tomar nota de la gestación de un sistema multipolar articulado sobre grandes espacios continentales, que afectan tanto al Norte como al Sur del planeta: un espacio muy diferenciado, pero, por oportunidades políticas, económicas y de seguridad colectiva, bastante cohesionado, representado, en el hemisferio septentrional, por los acuerdos ruso-chino-indios y otro, en ciertos aspectos más homogéneo, en el hemisferio meridional, constituido por las nuevas relaciones entre Argentina y Brasil.

 

En el pasado reciente, según Jacques Sapir, « un punto central de la estrategia hegemónica de los Estados unidos después de 1991 era la conjugación de una política de debilitamiento de Rusia para que esta no pudiera jamás volver a ser el competidor global que fue la URSS, con una integración de este país en los marcos de la política americana. La apuesta política del debilitamiento era evidente. En cuanto a la integración, debía prevenir toda posible alianza  de Rusia y China, con el riesgo para los Estados Unidos de ver las capacidades técnicas en el dominio militar de la primera asociarse al dinamismo económico previsible de la segunda» (15).

 

Atrapado entre las necesidades de orden geoestratégico, como pesada herencia de su “momento unipolar” (16), y los imperativos impuestos por los procesos de mundialización de los mercados, Washington debe revisar profundamente su propia función de potencia global.          Recientemente, Condoleeza Rice, en su ensayo publicado en Foreign Affairs, la revista de estudios internacionales del Council on Foreign Relations, parece haber registrado implícitamente la actual debilidad de Washington, sosteniendo, con sentido realista (pese a la retórica “misionera” y “civilizadora” que recorre su escrito), que los EEUU deben tener “aliados permanentes” (permanent  allies) (17).

 

Por cuanto respecta a Europa, la potencia norteamericana, en acuerdo con su socio especial (special partner), Gran Bretaña, en un breve arco temporal, ha logrado llevar hacia sus posiciones no sólo a los gobiernos de la parte oriental (Países Bálticos, Ucrania, Polonia, Eslovaquia, República Checa, Hungría y Rumania), es decir, la Nueva Europa, según la acepción del ex ministro de Defensa estadounidense, Rumsfeld, sino sobre todo a Francia y Alemania. La Unión Europea, controlada por los tandem de los atlanticist modernizers Merkel-Steinmeier, Sarkozy-Kouchner y Brown-Milliband, en realidad, no es “europea”, sino “atlántica”. Esta Europa, confeccionada por las cancillerías de Londres, París, Berlín y Washington, lejos de reforzar el carácter unitario político del propio espacio, parece cada vez más inclinada a deshacerse a lo largo de tres líneas de fractura principales: Europa continental (Alemania y Francia), la Nueva Europa (Europa oriental), y la Unión euromediterránea. En relación a los procesos de mundialización, la integración euromediterránea de los atlanticist Sarkozy y Merkel, en lugar de constituir un “bloque regional” mediterráneo (18), tiene la finalidad de despolitizar a las clases dirigentes de los Países árabes, cooptándolas en los mecanismos del mercado y de la finanza mundiales, aumentando así el grado de interdependencia económica de estos países con la economía mundial y, sobre todo, de impedir a la Turquía de Erdogan –interesada en intensificar las relaciones con Moscú y Teherán (19) –  que evolucione como un autónomo e importante agente de decisiones en el Mediterráneo y en Oriente Próximo y Medio (20). Esta nueva Europa “tripartita” (y, por tanto, todavía más débil) entra en la actual estrategia transatlántica estadounidense que, destinada a limitar los daños de la Administración Bush en el área medioriental, necesita refortalecer sus relaciones con Europa como “socio político”, pero, al mismo tiempo, no puede correr el riesgo de que este socio sea, incluso sólo en potencia, mínimamente independiente. Una Europa débilmente transatlántica podría, de hecho, repensar su propia función fuera del contexto “occidental” americanocéntrico, acercándose a Rusia e intensificando sus relaciones con China e India – sobre bases de complementariedad y no de interdependencia económica –y, por cuanto se refiere al hemisferio occidental, con los Países del Mercosur.

 

En referencia a las “zonas de crisis” (área transcaucásica, Oriente próximo y Oriente medio y el arco del Himalaya), los procesos de mundialización proceden a través de una bien ideada estrategia de perturbación, destinada a debiltarlas ulteriormente en el plano político y social (Afganistán, Irak, Pakistán, Myanmar), y de préstamos “excepcionales” a las organizaciones y/o entidades estatales que parece que se ponen en marcha hacia la construcción de sociedades democráticas (21) y aceptan, por tanto, las reglas del libre mercado (véase el caso de Georgia, Azerbayán y Uzbekistán).

 

Con respecto al espacio chino-indio, el proceso de mundialización no parece que se desarrolle según lo que habían previsto los análisis macroeconómicos y financieros. Las decisiones en materia económica de los gobiernos de Pekín y Nueva Delhi, aunque diferentes, de hecho, parece que prefiguran, en los próximos años, la creación de un sistema integrado de las economías de los dos colosos asiáticos, a partir de las inversiones chinas para el desarrollo de las infraestructuras indias, y por el apoyo indio al sector chino de los servicios y de la información, necesitado de las tecnologías informáticas para desarrollar ulteriormente el orden económico nacional. En sustancia, parece prefigurarse un auténtico “bloque regional”. Se preve que, al cabo de dos o tres años, los intercambios comerciales entre los dos países alcancen el umbral de los cincuenta mil millones de dólares. Además, es preciso considerar que las necesidades energéticas de los dos Países asiáticos –China e India importan del exterior, respectivamente, el 70% y el 40% del petróleo que consumen –imponen a sus gobiernos políticas eurasiáticas, es decir, el establecimiento de fuertes acuerdos económicos con Rusia e Irán (socios complementarios), y “sudamericanos” (acuerdos con Brasil y Venezuela): todos ellos socios a los que Washington no parece querer en exceso. El reciente choque (julio de 2008) entre EEUU, China e India, acaecido en  el ámbito de las negociaciones sobre el comercio global referente a los productos agrícolas, parece que responde a ese contexto más general. En tal contexto podría caber también la reunión del Big Five (Brasil, India, China, Méjico y Sudáfrica), que tuvo lugar en Sapporo, en paralelo a la cumbre del G8 ( Hokkaido, 7-9 julio de 2008).

 

Además, los acuerdos chino-indios podrían favorecer una nueva relación entre Pekín y Tokio. Los dos antagonistas históricos, de hecho, en el contexto de una integración económica comercial de toda la región oriental de Asia, podrían encontrar puntos de conveniencia política para la estructuración de un sistema multipolar. También en este caso el principio de la interdependencia económica sería sustituido por el de la complementariedad. Si eso llegase a suceder, el declive de los EEUU como potencia global sería imparable y veloz.

 

Para tal potencial amenaza, los EEUU, en este momento particular de crisis económico-financiera y de crecimiento de China e India, necesitan revisar profundamente su posición también con Japón, de modo especular a su política transatlántica con Europa, ya sea por obvios motivos estratégicos, o por motivaciones vinculadas a su expansionismo económico. Brzezinski, considerando que las nuevas realidades políticas globales parecen indicar el declive de “Occidente”, considera que la “Comunidad atlántica tiene que mostrarse abierta a una mayor participación por parte de los países no europeos” (22). El ex consejero de Carter preve una función de Japón ( y también de Corea del Sur) en el ámbito de la OTAN, con el fin de que Tokio esté aún  más ligado a los intereses nacionales de los EEUU.

 

Conclusiones

De todo lo que hemos considerado brevemente más arriba se deduce que el fenómeno de la regionalización de los mercados en los dos hemisferios del Planeta, hasta hace no mucho tiempo estrictamente coherente con el proceso de mundialización y, sobre todo, orgánico a las doctrinas geopolíticas de dominio mundial que perseguían los EEUU en las últimas décadas, parece que se desarrolla  cada vez más en un sentido grancontinental y, por tanto, contribuye, a medio plazo, a la integración geopolítica de grandes espacios autosuficientes. El principio mundializador y mundialista de la interdependencia económica a escala planetaria parece, además, que es sustituido por el de complementariedad, como nueva base para integrar, a escala continental, las diversas economías en el respeto de las especificidades y de las tradiciones culturales de las poblaciones del Planeta.

Por tanto, el siglo XXI estará marcado, en el plano geoeconómico, por la tensión que se instaurará entre los procesos de mundialización y los procesos orientados a la construcción de grandes espacios continentales, económicamente complementarios.

 

* Cofundador del IEMASVO [Istituto Enrico Mattei di Alti Studi per il Vicino e Medio Oriente, ha sido su vicepresidente (2007-2008)].

Docente de geopolítica en el IEMASVO, da seminarios y cursos de geopolítica en algunas universidades y centros de investigación y análisis.

Docente del Istituto per il Commercio Estero (ICE – Ministerio de Asuntos Exteriores italiano), hasta ahora ha dado cursos en varias partes del mundo como Uzbekistán, Argentina, India, China, Libia.

Dirige “Eurasia. Rivista di studi geopolitici” y la colección “Quaderni di geopolitica” (Edizioni all’insegna del Veltro), Parma, Italia.

 

direzione@eurasia-rivista.org

www.eurasia-rivista.org

 

 

  1. Pierre Dallenne, Alain Nonjon (editores), L’espace mondial: fractures ou interdépendence? Un panorama géoéconomique, in L’espace mondial: fractures ou interdépendances?, Ellipses, Paris 2005, pp. 11-23.

  2. Aymeric Chaupadre, François Thual, Dictionnaire de géopolitique, Ellipses, Paris 1999, pp.551-555.

  3. Sobre las relaciones entre geopolítica y geoeconomía, nos remitimos a Pascal Lorot (editor), Introduction à la géoéconomie, Economica, Paris 1999.

  4. Franco Cardini, Astrea e i Titani. Le lobbies americane alla conquista del mondo, Editori Laterza, Roma-Bari 2003. Sobre el papel de los lobbies, véase también John J. Mearsheimer, Stephen M. Walt, La Israel lobby e la politica estera americana, Mondadori, Milano 2007.  (Hay versión española, El lobby israelí, Taurus, 2007)

  5. A tal respecto recordamos que el proceso de remilitarización de la política estadounidense comienza durante la crisis financiera del bienio 1997-1998. A principios de 1997 se funda el  think-tank necon PNAC (The Project for the New American Century). Los miembros de esta organización, que incluye a personajes influyentes como Donald Rumsfeld, envían, el 26 de enero de 1998, una carta al entonces presidente Clinton sobre la oportunidad de emprender acciones militares contra Irak; el infome Rumsfeld, referente a la amenaza de un ataque con misiles balísitcos contra los Estados Unidos, es de julio de 1998 (http://www.fas.org/irp/threat/missile/rumsfeld/toc.htm ).

  6. Yves Bataille, Il futuro geopolitico della Serbia, en Y. Bataille, A. De Rienzo, S. Vernole, La lotta per il Kosovo, Edizioni all’insegna del Veltro, Parma 2007. Y. Bataille, "Rivoluzione arancione" in Ucraina, tentativi USA in Eurasia e Banana Chiquita, www.eurasia-rivista.org, 25 de enero de 2005.

  7. Jacques Sapir, Le nouveau XXI siécle, Paris, 2008, p. 63-64.

  8. Jacques Ténier, Intégrations régionales et mondialisation. Complémentarité ou contradiction, La Documentation française, Paris 2003.

  9. Pierre Dallenne, Alain Nonjon, op. cit., p. 12.

10. Joseph Nye, Soft Power, Einaudi, Torino 2005.

11. Samuel Pinheiro Guimarães, Le sfide dell’integrazione sudamericana, www.eurasia-rivista.org, 8 julio de 2008.

12. Luiz Moniz Bandeira (entrevista a), Unasur: un sistema efficace per evitare la subordinazione dell’America del Sud, www.eurasia-rivista.org, 28 de mayo de 2008.

13. El proceso de integración de la América indiolatina es sostenido por China y Rusia, que, representando al “amigo lejano”, son percibidas por los gobiernos de Caracas, Buenos Aires y Brasilia como mucho más fiables que los “vecinos” norteamericanos.

14. Robert A. Pastor, The Future of North America, Replacing a Bad Neighbor Policy, Foreign Affairs, July-August 2008, vol. 87, n. 4, p. 84-98.

15. Jacques Sapir, Le nouveau XXI siécle, Paris, 2008, p. 113.

16. Richard Hass, The Age on Nonpolarity. What Will Follow U.S. Dominance, Foreign Affairs, vol. 87, n. 3, May-June 2008, pp. 44-56

17. Condoleezza Rice, Rethinking the National Interest. American Realism for a New World, Foreign Affairs, July-August 2008, vol. 87, n. 4, p. 7.

18. En este sentido, es interesante leer lo que escribe el contraalmirante Jean Dufourcq, hoy jefe de la Oficina de Investigaciosn del Colegio de defensa de la OTAN en Roma, en Pour une solidarité stratégique euro-maghrébine, Géoéconomique, n. 42, été 2007, Choiseul, Paris 2007. El autor, pese a sostener que “le fait régional est un trésor de la planète à proteger au nom de la diversité génétique de celle-ci” (p.74), considera, sin embargo, que el porvenir común (la communauté de destin et d’interest euro-maghrébine) debe ser favorecido por “l’apparition d’une formule de laicité tolérant”: en otras palabras, se evidencia la función hegemónica de la cultura occidental con respcto a la arabo-islámica y a la islámica.

19. Aldo Braccio, Russia e Turchia: aumenta la collaborazione, y, del mismo autor, Turchia e Iran: un laboratorio per l’intesa contro gli scenari di guerra, respectivamente en www.eurasia-rivista.org, 5 de junio de 2008 y 24 de julio de 2008.

20. La reciente crisis georgiana nuevamente ha llamado la atención de los observadores sobre la importancia de los Dardanelos. Véase Fabio Mini, Prove di battaglia oltre lo stretto dei Dardanelli, La Repubblica, 27 agosto 2008, p. 2.

21. Francis Fukuyama, State Building. Governance and World Order in the Twenty-First Century, Profile Books Ltd, Great Britain 2005.

22. Zbigniew Brzezinski, L’ultima chance, Salerno editrice, Roma 2008, p. 150.

 

(trad. Javier Estrada)

 

vendredi, 05 juin 2009

La Chine à l'offensive contre le dollar

La Chine à l'offensive contre le dollar

Alors que la crise économique bat son plein, contrairement à ce que proclament, sans grande conviction, nos augures gouvernementaux, alors que l’économie américaine s’effondre, les relations financières entre les Etats-Unis et la Chine se cantonnent dans l’opacité. Sur ce sujet, les communiquants sont discrets et les profanes n’y voient pas très clair. A vrai dire, la discrétion a toujours été une des premières vertus de l’empire du Milieu et peut-être bien que les communicants n’ont rien d’autre à dire de plus que nous ne sachions déjà.

Les Chinois, grands amateurs de bons du trésor américains, sont les premiers créanciers des Etats-Unis ; le yuan serait fortement sous-évalué, permettant aux Américains d’y trouver un financement de leur dette publique ; la Chine souhaiterait, appuyée par l’Iran, les pays du BRIC et peut-être bien par la Russie, se désolidariser du dollar pour adopter une nouvelle monnaie de réserve internationale qui le remplacerait, dans un système placé sous les auspices du Fonds monétaire international et dégagé des influences politiques de certains pays ; la Chine augmente ses réserves d'or qui ont quasiment doublées durant les cinq dernières années pour atteindre désormais 1054 tonnes – la Chine, rappelons le, est devenue en 2007 le premier pays producteur du métal précieux, dépassant l'Afrique du Sud, leader historique. Tout cela, le profane le sait, mais la confusion demeure. Polémia soumet à la réflexion de ses cybernautes une étude rédigée par l’économiste Antoine Brunet, directeur d'AB Marchés, qui devrait éclairer leur lanterne.

Polémia


La Chine à l'offensive contre le dollar


Certains croyaient qu'il existait un accord implicite entre les Etats-Unis et la Chine : les premiers acceptaient la sous-évaluation massive du yuan, mais obtenaient en échange de la seconde un financement indéfectible de la dette publique américaine, et la reconnaissance du dollar comme seule vraie monnaie de réserve. On l'a même appelé "l'accord Bretton Woods 2". Or depuis juillet 2008, et jusqu'à la récente visite du président brésilien Lula à Pékin, tout indique que cet accord, s'il a jamais existé, n'existe plus. Dès juillet dernier, on vit ses premières fissures. Les dirigeants chinois interrompent, unilatéralement et sans avertissement préalable, le processus de réévaluation très graduel du yuan contre dollar qu'ils avaient accepté sous la pression du Congrès américain (de 8,28 yuans pour 1 dollar en juillet 2005 à 6,85). Quand le cours équilibrant se situe sans doute à 2 yuans pour 1 dollar, on mesure la provocation que cette interruption soudaine signifiait pour les dirigeants américains.

Au même moment, l'organisme qui gère les réserves de change de l'Etat chinois décide de sortir des obligations Agencies (Freddie Mac et Fannie Mae) pour se concentrer sur les seules obligations du Trésor américain. Ils accentuent ainsi la crise des Agencies, et contraignent monsieur Paulson à les nationaliser le 7 septembre pour un coût de 200 milliards de dollars. Un stress qui conduira les dirigeants américains à lâcher Lehman Brothers huit jours plus tard. La Chine ne jouant plus le jeu, la panique s'était emparée de l'administration américaine.

L'arrivée d'Obama à la présidence des Etats-Unis ne ramènera pas la Chine à plus de coopération. En janvier 2009, sans doute pour décourager la nouvelle administration d'exiger une réévaluation du yuan, la Chine interrompt ses achats d'obligations du Trésor à plus de deux ans ; elle ne les reprendra qu'en mars, et pour un montant limité, après que Tim Geithner, nouveau secrétaire au Trésor, a dissuadé publiquement ses partenaires du G7 de réclamer l'inscription du yuan à l'agenda du G20 suivant ;

En clair, la Chine entend bien continuer à capitaliser sur son commerce extérieur l'avantage que lui donne la sous-évaluation massive du yuan. Pour autant, elle n'entend plus financer le déficit public américain, ni soutenir le dollar comme monnaie de réserve. En mars, le numéro deux chinois, Wen Jiabao, et le gouverneur de la banque centrale, M. Zhou, dénigraient la capacité du dollar à se maintenir comme monnaie de réserve et pointaient la nécessité de son remplacement à terme par une monnaie non nationale : un nouveau DTS.

Au même moment, la Russie annonçait vouloir remplacer le dollar par une monnaie non nationale avec l'aval des autres pays du BRIC (Brésil, Inde et Chine) ainsi que de la Corée du Sud et de l'Afrique du Sud. D'ailleurs, la Chine et le Brésil, qui ont des réserves de change considérables, ont refusé de s'inscrire comme les pays du G7 dans les accords d'emprunt en dollar du FMI, accords qui visent à protéger de la crise mondiale les pays émergents en difficulté (Mexique, Turquie, Pologne, etc.). S'ils ont consenti le 23 mars à financer le FMI, c'est à la condition expresse que, pour la première fois de son histoire, il se finance par émission d'obligations, et ce libellées en DTS et non en dollar.

Dans le même esprit, la Chine révélait, le 27 avril, que ses réserves d'or s'élevaient, non pas à 400 tonnes d'or comme affirmé depuis 2003, mais en réalité à 1.000 tonnes. Tout est bon pour déconsidérer le dollar et convaincre les pays tiers (les pays du Golfe en particulier) de le répudier comme monnaie de réserve et comme monnaie de règlement. Enfin, dernier coup porté au billet vert, le 18 mai, le Brésil et la Chine, à l'occasion d'un voyage du président Lula à Pékin, annoncaient qu'ils n'utiliseraient plus le dollar comme moyen de règlement dans leurs échanges bilatéraux.

Dans ces grandes manœuvres visant à mettre en cause le privilège du dollar tout en conservant pour elle une monnaie sous-évaluée, la Chine joue donc un rôle central. Une évolution hautement géopolitique. Comme l'a rappelé Adam Poser, du Peterson Institute, « le gouvernement américain a toutes les raisons de croire que le dollar doit rester la devise de référence du commerce international. C'est une question géopolitique autant que monétaire. Il offre la meilleure sécurité possible aux Etats-Unis dans l'économie mondiale ».

Les Chinois comme les Russes semblent ne pas avoir oublié que c'est en finançant la guerre des étoiles par le dollar, monnaie de réserve, que les Etats-Unis de Reagan avaient défait l'URSS de Brejnev.

Antoine Brunet,
Economiste, directeur d'AB Marchés.
22/05/09

Correspondance polémia
26/05/09

vendredi, 29 mai 2009

De terugkeer van de Natiestaat als Alternatief voor de Globalisering

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De Terugkeer van de Natiestaat als Alternatief voor de Globalisering

Europa valt tegenwoordig niet meer weg te slaan uit de actualiteit. Factoren zoals de economische en financiële crisis, het Verdrag van Lissabon en eurodolle politici hebben de EU tot het actueel brandpunt gemaakt. Daarom is het ook hoogste tijd over onze positie (en dus onze toekomst) tegenover de EU na te denken. In alle eerlijkheid, mijn persoonlijke visie op Europa (en nationalisme in het algemeen) heb ik nogal moeten herzien het afgelopen jaar, de huidige economische crisis heeft dan ook een grote rol in het openen van mijn ogen gespeeld. We zullen immers moeten erkennen dat Europa het project geworden is van het volksvreemd internationaal kapitalisme, dat hiermee niets minder wil dan de weg naar de mondiale globalisering voorbereiden.

Voor nationalisten valt de rol die aan Europa wordt toegekend op te delen in vier stromingen. Interessant deze eerst eens te overlopen.

Europees nationalisme Een eerste stroming is die van het Groot-Europa van Jean-François Thiriart, het Imperium van Francis Parker Yockey. Hier zou Europa unitair staan, alle natiestaten en volkeren dienden op te gaan in een nieuwe eenheid. Dit idee was in de jaren ’50 door de voormannen van de post-WO II jaren naar voren geschoven, waaronder Herr Adolf von Thadden en Sir Oswald Mosley. Het ambitieus project van een Europees volk, een extensie van het patriottisme door synthese van alle onderlinge volkeren gecombineerd met puur objectieve geostrategie, is echter nooit uit de diaspora geraakt. Enkel zij die zich diep genoeg in de geopolitiek schoolden (een minderheid) konden zich herin vinden en het heeft dan ook weinig impact buiten het intellectueel terrein gemaakt.

Regionalisme Tweede stroming, het ‘Europa der volkeren’, dat van de 100 vlaggen. Deze these kent binnen de Vlaamse beweging (en soortgelijken) veel populariteit. Tot nog toe is er echter nog niemand geweest die hier een concrete visie aan heeft kunnen hangen EN dit ook heeft volgehouden. Nieuw-Rechts heeft afgedaan, Guillaume Faye telt niet meer sinds zijn meest recente evoluties, en op Alain de Benoist zijn geopolitieke avonturen ga ik niet eens in. Daarbij moet men er bewust van zijn dat het ontbreekt aan elke serieuze poging tot socio-economische verantwoording voor dit Europa. De enigen die dit wel kunnen verdedigen vanuit een dergelijke analyse zijn ironisch genoeg net de neoliberalen zelf, denken we maar aan het Warandemanifest en de ‘Vlaamse reflex’ van Lijst Dedecker. Hier later meer over.

Westen Derde naar voren geschoven ‘alternatief’, dat van de atlantisten, de as Washington-Londen-Tel Aviv. Hier maak ik echter niet veel woorden aan vuil, behalve te wijzen op de transatlantische resoluties van de EU van 5 januari 2005, die de EU de facto net zo afhankelijk van de VSA zal houden als sinds ’45 de trend is. Sowieso is dit een visie die Europa niet centraal stelt maar de belangen van het Westen wil verdedigen. De afgelopen decennia zouden moeten hebben aangetoond wat het Westen voor Europa heeft betekend. Doorgaan betekent Europa definitief ten onder laten gaan.

Gaullisme Ten slotte, Europa als derde macht beschouwen, de gaullistische visie. Dit is in haar destijds vastgelegde vorm echter voorbijgestreefd. De Gaulle, die in volle Koude oorlog zeer militaristisch dacht, zal vandaag ook moeten erkennen dat we niet meer die luxe kunnen veroorloven en de bipolaire wereld allang niet meer geldt zoals destijds het geval was. Zij die het toch nog aanhangen in een verhuidigde vorm zijn bovendien altijd collaborateurs van de particratie geweest, denken we aan de gaullisten binnen de UMP van Sarkozy. Als enige voordeel kunnen we hier wel stellen dat deze gaullisten tenminste de grootste anti-Europese stroming vormen op dit moment.

Paradoxaal genoeg wordt dit overigens toch nog vaak aangehangen door zij die zich juist tegen de natiestaat uitspreken maar het ‘Europa der volkeren’ te weinig ambitieus vinden. Deze mensen kunnen zich enkel voortdurend tegenspreken, de visie van de Gaulle was er immers een van een verbond van natiestaten, sterk en bekwaam genoeg om ook onderling onafhankelijk te kunnen staan. Gaullistische volksnationalisten moeten toch eens uitleggen hoe ze hier een Vlaanderen van 6 miljoen situeren.

Met dit artikel zal een poging gedaan worden tot serieuze analyse van bovenstaande opties in het licht van de Europese globalisering. Het zal in deze context zijn dat een modern nationalisme haar weg moet zoeken en het zal dus dringend een realistische en actuele oplossing moeten kiezen. Dat in het licht van de huidige crisis ook de Vlaams-nationalisten socio-economisch willen gaan denken is zeer mooi en inderdaad levensnoodzakelijk, willen ze een toekomst hebben. Maar wie het spel mee wil spelen moet ook consequent blijven en niet schrikken als de puzzelstukken plots anders dan gedacht vallen. Voor romantische spielerei is geen plaats meer. Het is dan ook mijn hoop dat de controverse welke ik met dit artikel ongetwijfeld zal scheppen niet op hysterie zal botsen, maar een hoognodig debat op gang brengt, een waarin ook onderstaande overwegingen worden meegerekend. De wereld is aan het globaliseren, hoogste tijd om dit te erkennen en onze plaats op te eisen, voor het te laat is.

Groot-Europa gekaapt


Kijken we nog eens terug naar de eerste optie. Inderdaad, dit is globalisering, dit is het laten opgaan van de volkeren in een groot nieuw volk. Thiriart & co bedoelden het goed natuurlijk en men kan ook vandaag van een actuele geldigheid spreken gezien de Europese volkeren (vooral in West-Europa) voor een groot deel verdwenen zijn door verwestersing, decadentie, complexen… Probleem is dat zij die dit vandaag aanhangen geen objectieve bezwaren kunnen opperen tegen de EU haar expansiedrang, haar munt, haar grenzenvervaging… De kritische intellectuelen die het nog altijd aanhangen klagen deze feiten wel aan, maar zijn danig in het defensief gedrongen dat ze geen enkel concreet en werkbaar alternatief tegenover de neoliberale evolutie meer kunnen stellen.

Deze optie heeft nooit een brede aanhang gekend en nu in de 21ste eeuw zal ze de nood aan heroriëntering moeten erkennen. Het is immers precies dit Groot-Europa wat de internationalistische kapitalisten hopen te verwezenlijken in hun eigen optiek. Ze hebben het project van de Europese nationalisten gekaapt. Bedoeling was dat sinds de jaren ’50 de wakkere Europeanen elkander gingen opzoeken voor het avant-gardistisch project van een gezamenlijk Europees Rijk met grote ‘R’. In de plaats hebben de liberale globaliseerders dit project nu over genomen in het voordeel van de culturele nivellering en in het nadeel van de natiestaat. De strijd van Thiriart (die van geopolitieke versterking door de Europese natiestaat) naast deze van de EU uitspelen (die van geopolitieke vernietiging door Europese globalisering), is verwrongen logica en sowieso een gevaarlijke mentaliteit. Voor men het beseft zal men immers uitgegroeid zijn tot de nuttige idioten van de EU.

Dit is de kern van de problematiek, samengevat in de volgende these: de strijd van de EU volgen, maar tegelijk beweren deze anders in te willen vullen, is geen realistische oppositie. Men zal hopen ergens onderweg het roer over te kunnen nemen, maar wat garandeert dit en waarom zou het Groot-Europees nationalisme aantrekkelijk genoeg zijn voor de huidig Groot-Europese liberaal globalisering op eender welk moment te doorbreken? Wat voor een antwoord kunnen Europese nationalisten geven op de oorzaken van de crisis? Wat voor alternatief kan geponeerd worden tegenover het ondemocratisch Europees parlement? Daarmee niet gesteld dat het Groot-Europa onmogelijk is, maar het biedt geen enkele mogelijkheid tot duidelijke oppositie wanneer de vijand het zelf hanteert.

Ten slotte, het deel van de aanhangers van deze stroming die in een Europa o.l.v. Rusland een geactualiseerde versie zien zullen slechts op dezelfde problematiek botsen als andere Europese nationalisten. Zulke theoretische avonturen spreekt niemand aan, zelfs de Russen niet.

Het Europees nationalisme is voor velen nog altijd een ver-van-ons-bed-show. Gelukkig maar misschien, of de EU zou ten onrechte nog veel populairder zijn. Wat er van deze beweging bestaat (zoals VoxNR) doet nog altijd goed werk op intellectueel vlak, maar om te vermijden dat ze tot nuttige idioten van de euroglobalisering uitgroeien kunnen ze het beter bij hun boeken en websteks houden.

Nuttige idioten


Gevaarlijker dan het Europees nationalisme, en nu ga ik een zeer zware uitspraak doen, is het regionalisme (incl. separatisme), dat van het Europa van 100 vlaggen. Zo’n stelling choqueert, maar het is noodzakelijk deze ballon te doorprikken in het licht van de EU-leviathan, hieronder zal duidelijk worden waarom.

Zoals gesteld, dit wordt óók enthousiast aangehangen door een deel van de globaliseerders zelf (zelfs Open VLD heeft de ‘V’ van ‘Vlaams’). Hun motivatie ontspringt echter niet uit een romantisch volksgevoel, de lokale gebruiken, producten en talen. Hun motieven zijn zeker niet die van bijvoorbeeld flaminganten! Neen, het zou overduidelijk moeten zijn dat deze ‘regionalisten’ het uiteenvallen van de natiestaten nastreven en daarmee dus met al haar instellingen die de volkeren binnen de natiestaat op dit moment beschermen. Het is de natiestaat die op dit moment de groei van de EU tegenhoudt, niet de ‘bedreiging’ van een ‘onafhankelijk’ Vlaanderen. Stel je even voor dat de republiek Vlaanderen straks opgericht wordt door een eurodolle Open VLD tezamen met een ultraliberale LDD, aangevuld met een N-VA die het allemaal niet zo goed weet. Wat zal er dan in onze grondwet komen (als die er dan überhaupt van komt)? En hoeveel van de huidige nationale instellingen zullen dan wel niet naar Europees niveau worden overgeheveld? Separatisme is niet voor niets het stokpaardje van anarcho-kapitalisten zoals Hans-Herman Hoppe geworden (die overigens niet toevallig enkele jaren geleden door het Vlaams Belang werd uitgenodigd).

Nog een groter probleem, en dit is veel doordringender omdat het bij de oprechte regionalisten zelf ligt, ze hebben een voor de EU onschuldige perceptie van de geschiedenis. Niet de strijd tussen klassen telt, maar die tussen volkeren is wat de wereld doet draaien. Ik herinner me hoe Bert Schoofs (kamerlid VB) in een debat over de economische crisis (oktober 2008, UHasselt) behoorlijk gewaagde uitspraken deed over de bankiers. Welke bankiers? De Franse, franskiljonse en Waalse natuurlijk. En dus zien we over het hoofd dat heel de bancaire wereld uit een internationale volksvreemde klasse bestaat, of deze bank nu de Franse Dexia dan wel Vlaamse KBC is doet er niet toe. En dus hebben we ook geen kritiek op de ECB, de euro, het Verdrag van Maastricht…

Regionalisten hebben dan ook geen reden tegen de EU te zijn. Wel in tegendeel, het is enkel binnen de context van de EU dat regionalisten hun plannen voor een onafhankelijk Vlaanderen, Catalonië, Lombardië… kunnen bereiken. Anders krijgen deze ministaten immers grote schaalproblemen. Deze optimale onderlinge afhankelijkheid werd zelfs door Freddy Heineken (ja, die Heineken) na het Verdrag van Maastricht geopperd door een “optimale” herverkaveling van Europa voor te stellen in landen van ca. 7 miljoen inwoners. Identitaire regionalisten staan weliswaar kritisch tegenover de Europese globalisering, maar over de uiteindelijke lotsbestemming bestaat geen twijfel, de EU is een goede zaak an sich voor het regionalisme in haar huidige vorm (óók voor dat zogezegd rebelse Ierland).

Alle tekenen aan de wand die het regionalisme zelf in vraag stellen blijft men dogmatisch blind voor. Men wil niet eens de vraag stellen waarom met het Verdrag van Maastricht zoveel opvallende gunstmaatregelen ten voordele van regio’s en zogeheten ‘Eurocities’ werden genomen. Of waarom er zoveel liberalen tegenwoordig voor een onafhankelijk Vlaanderen zijn. Decentralisering is wat het EU-project nodig heeft, natiestaten als Duitsland, Frankrijk en Italië zijn een veel groter probleem dan “enggeestige volksnationalisten”.

De inconsequente houding is thans overduidelijk. Vlaams-nationalisten willen een eigen immigratie- en arbeidspolitiek volgen, maar dit valt niet te combineren met onder meer het Schengenakkoord (vrije mensen- en goederenstroom), het Verdrag van Maastricht (de EMU) en het Bolognadecreet (Europese integratie van de kennissector). Hoe kan er op nationaal vlak een immigratiepolitiek gevoerd worden wanneer men binnen Europa zelf vrij mag bewegen? En hoe kan een onafhankelijk nationaal arbeidersmarktbeleid met een open Europese economie gevoerd worden? Men zal hiervoor aan de willekeur van de beslissingen op Europees vlak overgelaten zijn.

Ook nu krijgen we dus wederom de strijd waarbij men de EU volgt, maar wel anders wil invullen. Opnieuw geen echte oppositie en dus opnieuw geen echt alternatief. Opnieuw verwacht men ergens onderweg het roer over te kunnen nemen, net als de Europese nationalisten. Erger nog, de vele regionalistische bewegingen binnen Europa zijn op dit hoogsteigen moment actief bezig de nuttige idioten van de EU uit te hangen. Zo zien we bijvoorbeeld met het Forza Flandria project, om samen met ultraliberalen een Vlaamse Republiek te bereiken! Forza Flandria betekent voor het internationalistisch kapitalisme wat het trotskisme voor het communisme betekent, een verborgen overgangsprogramma dat uiteindelijk tot de wereldhegemonie zal leiden. En men beschuldigt zij die het daar niet mee eens zijn van muiterij tegenover de Vlaams-nationale zaak?

Kleine opmerking wellicht, dat men mij niet verkeerd begrijpt, het regionalisme als leitmotiv verwerpen betekent niet daarmee het beleidsmatig subsidiariteitsbeginsel in de vuilnisbak gooien. Maar de maatstaven hiervoor zijn dan ook zo vaag, wie wil zich vandaag de dag nog uitspreken als overtuigd centralist tegen beter weten in? Daarbij zijn beleidsmatige overwegingen puur praktisch, het is zeker geen structureel debat, dus waar is de vijand van de regionalisten? Een stel oud-strijders, royalisten en lokale politici die staan te popelen op EU postjes zodat ze de lokale politiek achterwege kunnen laten?

De strijd van regionalisten tegen de EU is niet overtuigend. Net als de Europese nationalisten verworden deze tot nuttige idioten van het neoliberale Europa. Komen ze dan toch met alternatieven, dan zijn deze op zijn zachtst gesteld halfslachtig en zonder concreet uitgewerkte visie. Of helemaal doorgeslagen intellectueel avonturisme, zoals Alain de Benoist, die als eerste voorwaarde een zeer ver doorgevoerd ecologisme vooropstelt. Zijn theorieën zijn volledig consequent door die voorwaarde, maar kunnen daarom ook weinig aanhang krijgen in de huidige context. Het ‘Europa der volkeren’ blijft in dit licht getuigen van wishful thinking en zeker geen realistisch analyseren.

Nood aan echte oppositie


Zowel het onbekend Europees nationalisme als het onrealistisch regionalisme zijn dankzij een algemene sfeer van kortzichtigheid de onverwachte bondgenoten van de het eurodol neoliberaal project geworden. Ze hebben de keus tussen de rol van nuttige idioten, dan wel de intellectuele diaspora. Er kan vanuit deze twee visies onmogelijk een overtuigende oppositie gevoerd worden tegen de EU. Pijnlijk was het om op een recent kopstukkendebat (mei 2009, UHasselt) de vraag te mogen stellen of de partijen die eerder kritisch dan positief tegenover het Bologna-decreet staan even de hand op willen steken. Het bleef stil.

Toch is aan deze oppositie een echte nood. De Verenigde Staten van Europa is voor ons een allesvernietigend monster. Wie dat nog niet heeft willen inzien loopt zwaar achter op de actualiteit en kan best het volledig geschifte boek van Verhofstadt lezen om te ondervinden hoe ver het inmiddels gekomen is. De euro heeft onze monetaire soevereiniteit afgenomen, sindsdien kunnen we onze nationale economie nog uitsluitend met halfslachtige beleidsmatige maatregelen (‘stimulansen’) beheren, aangezien een moderne economie juist valt en opstaat bij haar monetair beleid. Dat men nu makkelijker over de grens kan winkelen zal niets veranderen aan dat we straks helemaal niet meer zullen kunnen winkelen tegen dit tempo. Het Schengenakkoord heeft onze economieën op import-export afgestemd en ons zo van onze kernsectoren beroofd. Een voorgestelde Europese belasting, en daarmee een Europese obligatiemarkt, ketent onze toekomst aan een berg schulden waar geen enkele garantie op afbetaling voor bestaat. Wel kan nu al op een briefje worden gegeven dat bij nieuwe schulden de belastingen omhoog zullen moeten worden getrokken. Geen probleem als de nationale heffingen naar beneden gaan, en dus verplaatsen we nog wat bevoegdheden naar Brussel, Straatsburg en Bankfurt.

Alle decreten en verdragen, Maastricht, Lissabon, Leuven, Bologna, Rome… zij betekenen niets meer dan de uitholling van de nationale structuren ten voordele van een internationalistische en oncontroleerbare moloch. Niets wijst op een verandering in het karakter van de EU. Porren met de boodschap “waarom doen we het niet zus of zo?” is halfslachtig en wordt ook zo gepercipieerd door de bevolking, die de EU-globalisering als vanzelfsprekendheid is gaan aanvaarden. Geen bewustzijn, geen oppositie; geen oppositie, geen bewustzijn. Dus wat nu?

Andersglobalisme werkt niet


Hierboven is zo diep als nodig was ingegaan op de gevaren van het neoliberaal globalisme en de kortzichtigheid en naïviteit van daar andersglobalisme tegenover proberen te stellen. Inderdaad, eender welk andersglobalisme, zij het nu dat van de multiculturele wereldverbeteraar, de Europese nationalist, dan wel de identitaire aanhanger van ‘glokalisering’. Eender welke vorm van globalisering zal een te halfslachtig antwoord op de EU bieden, eender welke vorm zal niet anders kunnen dan meegaan met de neoliberale stroom omdat ze enkel met ‘ja maar’ kan antwoorden en vrijwel nooit met een duidelijk ‘neen’. Men zal de massa’s niet weten te overtuigen zonder duidelijke boodschap. Opnieuw: geen bewustzijn, geen oppositie; geen oppositie, geen bewustzijn.

Men zal inmiddels de (verkeerde) indruk hebben gekregen dat dit artikel wil oproepen tot de grenzen dicht te gooien en/of België gewoon heel te laten. Het is echter niet de bedoeling onmogelijk romantische projecten, namelijk een volledig afgesloten onafhankelijke Vlaamse dan wel Belgische ministaat, te propageren als alternatief. Er is reeds gesteld geweest dat regionalisten nood hebben aan de EU voor hun onafhankelijkheid (of wat daarvoor moet doorgaan) en dat geldt ook voor Vlaanderen. Daarnaast moet men blind zijn om te denken dat België al veel onafhankelijker in de wereld kan staan. Immers, twee factoren die het doorslaggevend economisch draagvlak voor echte onafhankelijkheid vormen: een eigen munt en een eigen afzetmarkt. Het zijn juist deze factoren waar kleine landen, zij het nu van 6 dan wel 10 miljoen, onmogelijk op kunnen hopen. Tenzij ze meestappen in de diepgroene plannen van een Alain de Benoist natuurlijk. Aannemende dat dit niet de bedoeling is en via Europa oppositie voeren tegen Europa niet kan, komen we voor een moeilijke keus te staan.

Deze keus wil ik graag met een analogie beproeven, namelijk hoe de Belgische verdamping zich op Europees vlak zou kunnen afspelen. België is (con)federaal geworden en hoewel ik opnieuw niet aan de beleidsmatige voordelen van het subsidiariteitsbeginsel wil raken, is de Belgische inboedel hierdoor ontmanteld. We noemen: Cockerill Sambre (nu van Arcelor), Société Générale (ooit 60% van onze economische activiteit, nu Frans geworden), Petrofina ( ‘gefuseerd’ met het Britse Total), Dexia (meer Frans dan Belgisch) en als meest recente aanwinst voor de internationale bankiers: Fortis. Oh ja, zogezegd allemaal “Waalse” en “franskiljonse” bedrijven, maar in dat geval mogen de franskiljons de Vlaams-nationalisten oprecht bedanken voor de cadeautjes die het einde van een Belgische natiestaat tot gevolg heeft gehad. Stellen we ons nu eens voor dat de andere natiestaten ook hoe langer hoe meer uit elkaar vallen. Wie biedt het meest voor Suez? Dexia heeft flink klappen geleden, wie haar wil krijgt er mooi de afhankelijkheid van tal van Belgische en Franse overheidsinstellingen bij. En wat dan wel niet met de Duitse metaalsector? Nederlandse havens? Britse olie? Uitverkoopjes! Europa! Revolutie! Maar dan wel niet ons Europa en niet onze revolutie…

Sabena: Red de solidariteit!

In de opsomming van de Belgische ontmanteling ontbrak nog een ander recent geval, dat van Sabena. Wie kan zich herinneren dat de Nederlandse KLM destijds een redelijk aantrekkelijk bod hierop heeft gedaan? En wie kan zich herinneren dat de reflex hiertegen toen uit Waals-Brusselse hoek kwam? Ze vreesden teveel Nederlandse invloed! Fijn, die Belgische reflex. België als klein land kon onmogelijk Sabena recht houden zoals Italië vandaag wel doet met Alitalia. De perverse situatie is dat de Belgische reflex van deze zogeheten natiestaat – een reflex die in Frankrijk, Italië en zelfs Nederland wel werkt – op een failliet uitdraait! Sabena had in samenwerking met KLM vandaag nog kunnen bestaan.

Een land met een BBP van een dikke 350 miljard EUR kon het niet trekken, maar samen met Nederland zou het een draagvlak van tegen de 1.000 miljard EUR hebben betekend! Dat is bijna zoveel als Spanje! Zo’n natiestaat kan de binnenlandse economie beschermen en soevereiniteit verzekeren. Het uiteen laten vallen van België, had Sabena nog bestaan, zou opnieuw onmogelijk zonder Europa kunnen gebeuren, de luchtvaartmaatschappij had nooit blijven bestaan gezien het belangenaandeel uit Waals-Brusselse hoek. Deze zullen dat ‘Dietsland’ nooit een cadeautje doen na afgestoten te zijn geweest. Al zal Parijs vast wel een dankjewel sturen voor Wallonië te mogen annexeren. Onafhankelijkheid goed voor Wallonië? Voor Frankrijk ja, voor Serviërs moest er tenminste eerst nog een oorlog overheen gaan en wij staan vrijwillig 17.000 km² af? En daarmee is de Brussel-problematiek nog niet eens aangekaart!

‘Red de Solidariteit’ krijgt nu wel een heel grimmige dimensie. De ministaat België heeft, omwille van haar inherent karakter, in de eigen voet geschoten met Sabena. Ze heeft bewezen protectionisme niet (meer) te kunnen veroorloven. Naar de toekomst toe mogen we ons aan nog honderd Sabena’s verwachten tegen dit tempo. En voorzover er daarna nog iets recht staat zal Europa wel een paar keer flink doorstampen. België, Europa heeft u vermoord en dat is uw eigen schuld. Ga dat nu niet op de Vlaams-nationalisten steken, de schuld ligt in uw eigen dwaas separatisme van 1830, toen u zelf besloot een ministaat te worden zonder kracht, macht en identiteit. “België is al zo klein”, horen we de belgicisten klagen. België is nu al te klein voor de autarkische reflex van de natiestaat te kunnen veroorloven! Zowel belgicisten als Vlaams-nationalisten hebben dan ook geen recht van spreken in de 21ste eeuw, zij het nu over “solidariteit” dan wel “solidarisme”…

Antiglobalisme: de terugkeer van de natiestaat


Het antwoord op het gevaar van de Europese Unie ligt dan ook in een realistisch antiglobalisme. Realisme, na decennia regionalisering en verval, zal nu “een extensie van het patriottisme” betekenen, naar de woorden van Sir Oswald Mosley in zijn naoorlogs werk ‘Europe a Nation’. Mosley, een Europees nationalist, schreef zijn boek echter in een tijd dat de natiestaat nog niet bedreigd werd. Inmiddels zijn we door de regionaliseringen terug naar de Middeleeuwen gekatapulteerd en is Europa gekaapt door precies datgene wat ermee bestreden moest worden. Het is dus niet dat de idee van Europa permanent afgeschreven moet worden, maar als we een realistische oppositie willen voeren tegen het internationaal kapitalisme, zullen we eerst op onszelf moeten kunnen terugvallen. In het geval van Ierland betekent dat Groot-Brittannië, voor Catalonië is er Spanje en voor Vlaanderen niet België maar de BENELUX. Er is nood aan nieuwe samenlevingsvormen die zichzelf kunnen beschermen door soeverein in een globaliserende wereld te staan. Dit is belgicisme noch jacobinisme, dit is Vlaams- noch Europees verraad, dit is een nuchtere conclusie waar geen enkel historisch of cultureel argument tegenover kan staan.

Concreet vraagt autarkie een draagvlak voor volledige monetaire autonomie (vaste wisselkoersen, rentebepaling, staatsschuldbeleid), malthusiaans-geïnspireerde demografie (agricultuur beschermen, stabiel groeibeleid, immigratiebeleid), nationale economie (kapitaalsconcentratie, sectorbescherming, corporatisme)… Samengevat, een economie die bekwaam is in dienst van het volk te staan. Tenzij ik het verkeerd begrepen heb is dit ook wat Vlaams-nationalisten tegenwoordig onder solidarisme verstaan. In dat geval zullen de solidaristen niet anders kunnen dan zich achter dit artikel te scharen.

Wij zijn Vlamingen. Zijn wij Europeanen? Niet zolang Europa dat van het internationaal kapitalisme is, net zo min als wij Westers zijn zolang het Westen dat van de VSA-decadentie is. Het Vlaams-nationalisme was een reactie tegen de kapitale fout van 1830. Ze heeft daarmee niet alleen ‘Vlaanderen’ maar heel België gered van de Franse invloed. Nu staan de Lage Landen (allemaal!) nog altijd verdeeld en nu is er meer dan ooit de nood aan hereniging. Nu hebben we de kans de Delta terug te verenigen, een unie van meer dan 27 miljoen inwoners, 1.000 miljard EUR BBP (bijna zoveel als Spanje!), een havenmacht van wereldformaat en nog tal van andere factoren die een echte nationale soevereiniteit toestaan. Binnen deze unie zal Vlaams, Frans, Duits en nog veel meer gesproken kunnen worden. Binnen deze unie kunnen de onderlinge geschillen nog beter opgelost worden dan binnen Europese context, waar het aan alle identiteit ontbreekt. Geen grendelwetten meer, geen wafelijzerpolitiek en geen federaal conflictmodel. Waarom zouden Vlamingen hier iets op tegen hebben? Het verbant de Franse net zo goed als de Europese hegemonie. En waarom zouden Walen zich hier tegen verzetten? Het wordt dit of als randgebied van Frankrijk dan wel Europa van de wereldkaart verdwijnen.

Met deze unie kan een helder en realistisch alternatief op de Europese Unie worden geboden. De toekomst van Vlaanderen ligt niet bij de Europese Unie, ze ligt bij haarzelf, bij de Delta Unie. Wij hebben de mogelijkheid tot een eigen munt, een eigen economie, een eigen landbouw en er is zelfs een referentiepunt dat ons historisch bindt. We zouden als nationalisten van een Europese minderheid niet minder dan trots moeten zijn op onze gezamenlijke geschiedenis en lotsbestemming! Voor ons bestaat er tenminste een duidelijk antwoord op deze globaliserende wereld. Europese volkeren, zeker die van de Lage Landen, hebben geen recht op klagen over separatisme in een tijd dat het internationaal kapitalisme ons gehele bestaan bedreigt door een gevaarte als de EU. En bedenk ten slotte dat ik met dit artikel nog niet eens de bedreiging van buiten Europa heb aangekaart.

Nu is de tijd aangebroken voor een project waar we gezamenlijk een antwoord voor de globalisering kunnen bieden. Laat ons dan ook in deze globaliserende wereld staan als grootse, sterke natie met een groots, sterk volk. Laat ons bekwaam en zelfzeker van onze eigen identiteit, kracht en macht gezamenlijk de uitdagingen van de toekomst met geheven hoofd aangaan.

Ik kan het niet laten als afsluiter terug te denken aan het gedicht ‘The Charge of the Light Brigade’ van Alfred Tennyson:

“[…]
Theirs not to make reply,
Theirs not to reason why,
Theirs but to do and die:
Into the valley of Death
Rode the six hundred.
[…]”


Zou toch niet zo’n slecht idee zijn, eerst eens te bezinnen…


Metamilitant
Nationaal Censor

[Metamilitant is Nationaal Censor en hoofd van de Nationalistische Vormingscel. De meningen geuit in dit opiniestuk weerspiegelen echter niet noodzakelijk deze van de NSV! en zijn geheel voor persoonlijke rekening.]

jeudi, 28 mai 2009

R. Steuckers: Entretien à "Pagine Libere" (1993)

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Archives de Synergies Européennes - 1993

Entretien à "Pagine Libere" (Rome)

Présentation succincte de Robert Steuckers

 

Né en janvier 1956 à Bruxelles, Robert Steuckers est licencié en langues anglaise et allemande. En 1981, il a été secrétaire de rédaction de la revue Nouvelle Ecole, dirigée par Alain de Benoist. Il a fondé en 1982 et en 1983, les revues Orientations et Vouloir. Il a collaboré à l'Encyclopédie des œuvres philosophiques (PUF) et prépare un ouvrage sur les auteurs allemands qui ont influencé Julius Evola. En Italie, il a collaboré à Diorama Letterario et Trasgressioni. Il a fondé en 1993 une association paneuropéenne, Synergies Européennes, qui s'est donnée pour tâche de participer chaque année à une université d'été.

 

Q.: Dans votre numéro de Vouloir (n°89/92), consacré aux économies hétérodoxes, vous évoquez les théories qui pourraient contribuer à asseoir une alternative aux systèmes qui ont dominé notre après-guerre?

 

R.: Je pars du principe qu'un mouvement politique alternatif, que toutes démarches politiques visant à corriger les dysfonctionnements économiques observables dans nos sociétés occidentales, doivent s'inscrire dans un réseau de traditions précis. Les marxistes s'inscrivaient dans la logique marxiste; les capitalistes s'inscrivent dans la logique des économies classiques. Nous, les alternatifs, sommes contraints de nous inscrire dans les courants dits «hétérodoxes». Mais cette intention demeurera privée d'effet tant que la notion d'hétérodoxie ne sera pas vulgarisée, admise, explorée. La première tâche est donc, à mon sens, de bien connaître l'histoire des courants hétérodoxes, de façon à en dégager les grandes lignes, à en repérer les constantes, à en actualiser les intuitions. L'idée centrale des hétérodoxies est le «contexte»; l'économie doit s'appuyer sur un contexte, une histoire, un peuple. Elle doit s'inscrire dans le temps et dans l'espace et non dans un discours universaliste qui ignore délibérément les impératifs et les contraintes du temps et de l'espace. Dès le XIXième siècle, les économistes de l'«école historique» (Roscher, Hildebrand, Knies, Schmoller) ont insisté sur le contexte national. D'autres traditions hétérodoxes ont été moins «nationalistes», elles ont privilégié l'approche «classiste» (Veblen et la «leisure class») ou institutionnelle. François Perroux, en France, a montré que l'économie ne se déployait pas en vase clos, mais évoluait dans un monde complexe, imprévisible: si, très souvent, cette complexité conduit à la stabilité, ce n'est pas une règle infaillible: la complexité peut conduire au conflit. Un conflit qu'il s'agira alors de maîtriser; et pour le maîtriser, au milieu des innombrables paramètres qui agitent le monde, il faut être capable d'utiliser de multiples logiques, plusieurs «rationalités économiques». Contrairement à ce que croient les terribles simplificateurs, politiciens ou idéologues, le réel ne se maîtrise pas à l'aide d'une et d'une seule logique. L'hétérodoxie postule donc une pluralité pratique, non pas une pluralité que l'on contemple béatement en tant que telle, mais une pluralité où l'acteur politique choisit ses armes, ses instruments de combat sans en privilégier aucun de façon absolue.

 

Q.: L'hétérodoxie est-elle compatible avec une démocratie réelle, qui respecte l'espace du citoyen?

 

R.: Les théories économiques orthodoxes, c'est-à-dire celles qui ont eu le dessus pendant notre après-guerre, ont conduit, à l'Est, au résultat que l'on sait, et, à l'Ouest, à un accroissement démesuré des entreprises multinationales atteintes d'éléphantiasis et génératrices d'un chomâge catastrophique, c'est-à-dire d'un gaspillage scandaleux des ressources humaines. Le chômage est une exclusion, conduit à la société duale et ruine la notion de citoyenneté. L'exclu n'est pas un citoyen à part entière. L'augmentation des exclus ne permet plus non plus de financer ce bel Etat social des décennies d'abondance. Les délocalisations relèvent d'une pratique déduite des théories qui ignorent le contexte. La ruine de la métallurgie wallone et lorraine, des industries textiles ouest-européennes, est le résultat d'une délocalisation, qui a surtout bénéficié aux grosses entreprises américaines. Les famines générées par la disparition des cultures vivrières dans le tiers-monde participent, elles aussi, de cette même logique perverse. Lorsqu'un peuple produit lui-même les choses essentielles dont il a besoin, il est libre. S'il dépend trop fortement de l'étranger, sa liberté est limitée. Les planificateurs américains ne sont pas dupes: Eagleburger disait: «Food is the best weapon in our arsenal», démontrant par là que l'agriculture américaine devait demeurer largement exportatrice, afin de faire dépendre d'elle un maximum de peuples. Les batailles du GATT ne sont pas autre chose. Dès 1948, les Etats-Unis font échouer la Charte de La Havane, prévoyant trop de dérogations en faveur des pays en cours de reconstruction ou en phase de développement! Il a fallu attendre les années 60, c'est-à-dire la fin de la décolonisation qui ôtait aux grandes puissances européennes des «marchés protégés», pour que les Etats-Unis admettent l'aide au tiers-monde («Alliance pour le progrès» de Kennedy). Par ailleurs Michel Albert, président d'un grand goupe d'assurance français, opère une distinction intéressante entre «capitalisme anglo-saxon» et «capitalisme rhénan/nippon». Le capitalisme anglo-saxon parie d'abord sur la spéculation pure. Son homologue rhénan/nippon sur l'investissement industriel, c'est-à-dire sur une logique du contexte, privilégiant l'outil national, garant d'une certaine forme d'indépendance. Le succès des économies allemande et japonaise prouve en quelque sorte la supériorité pratique des économies «contextualisées», sans pour autant être fermées au monde. Par ailleurs, dans les zones de modèle «rhénan/nippon», la solidarité nationale, la sécurité sociale et la protection des travailleurs étaient nettement plus solides que dans l'Amérique de Reagan ou la Grande-Bretagne de Thatcher.

 

Q.: Logique du contexte et démocratie sont dès lors indissociables?

 

R.: En effet, le combat de demain sera l'affrontement entre le «globalisme» américain et les «contextes». Entre la dictature du marché, parfois exercée par de petits satrapes nationaux et pseudo-nationalistes, et ceux qui veulent garder, pour eux et pour leurs enfants, la dignité d'être «citoyens», donc d'exercer sans discrimination, sans exclusion, leurs vertus de «zoon politikon». Mais l'idéal globaliste détient un atout considérable: la simplicité brutale; le monde doit être un, et tous vivront alors l'American way of life. L'idéal du contexte a la fragilité des systèmes trop complexes. L'hétérogénéité idéologique et philosophique que présente le vaste continent «hétérodoxe» ne permet pas de dégager facilement un corpus instrumentalisable et applicable à la planète entière au bénéfice des toutes les particularités contextuelles. Les détenteurs d'une idéologie simple, qui promet plus qu'elle ne peut tenir, peuvent très aisément fragmenter un front hétérogène, même si celui-ci est le reflet le plus exact d'un réel multiforme. En France, plusieurs économistes, s'inscrivant dans la tradition de Perroux et dans la logique gaullienne de l'indépendance nationale, ont montré l'unité fondamentale des théories hétérodoxes, au-delà des diversités dans la formulation et des spécificités nationales, mais leurs efforts n'ont jamais été poursuivis ni systématisés. Si ces efforts ont été entrepris à l'ère gaullienne ou dans les années qui l'ont immédiatement suivie, ils prouvent par eux-mêmes qu'ils sont l'émanation d'une volonté politique, d'une volonté de sortir des ornières conventionnelles en dépit des plus puissants de ce monde. C'est une volonté qu'il convient désormais d'imiter, de réamorcer. C'est une tâche à laquelle les économistes doivent s'atteler. Mais dans ce travail, ils doivent être épaulés par ceux et celles qui, non seulement possèdent des connaissances théoriques, mais sont animés par une volonté politique. Une volonté de changement.

 

Robert STEUCKERS.

mardi, 19 mai 2009

Espace et temps chez Ezra Pound

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Archives de "Synergies Européennes" - 1986

Vintilia Horia:

 

Espace et temps chez Ezra Pound

 

Pour avoir défendu une position similaire, pour s'être attaqué à l'usure comme procédé hétérodoxe dans le cadre de l'Eglise de son temps, Dante perdit sa patrie, fut condamné à mort et dut passer le reste de ses jours loin des siens. Au XXème siècle, Ezra Pound subit le même sort…

 

Ce qu'on pourrait appeler "le plan vital" dans la poésie d'Ezra POUND ne peut trouver qu'une seule comparaison, ancienne mais toujours valable: l'œuvre de DANTE. La poésie que ce grand Italien a produite ne se limite pas à La Divine Comédie mais comprend aussi De la Monarchie, œuvre en prose contenant le projet d'une société basée sur l'idée impériale. Cette idée recèle une transcendance que l'homme doit conquérir en subissant les épreuves de l'enfer, épreuves de la connaissance en profondeur; en tant qu'être inférieur, il doit surpasser les purifications du purgatoire afin de trouver, avec l'aide de l'amour, considéré comme possibilité maximale de sagesse, les dernières perfections du Paradis. Dans cette optique, la Vie serait un voyage, comme l'imaginaient les Romantiques ainsi que RILKE et JOYCE. Dans l'œuvre de POUND, ce qui nous rapproche de La Divine Comédie, ce sont les Cantos Pisans. Dans toute la poésie et la prose de POUND, comme dans tous les gestes de son existence, on repérera un souci quasi mondain de la perfection, confinant au métaphysique. L'homme, dans cette perspective, doit se perfectionner, non seulement sur le plan de la transcendance et de l'esprit, mais aussi dans le feu des affrontements momentanés qui composent sa vie de pauvre mortel. La perfection spirituelle dépend de l'héroïcité déployée dans le quotidien. "La lumière plane sur les ténèbres comme le soleil sur l'échine d'une bourrique".

 

Une révolte contre le monde moderne

 

Le pire, chez DANTE, l'ennemi qu'il combattit tout au long de sa vie d'exilé, fut la confusion consciente entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel. La tâche du Pape, c'était de s'occuper de la santé et du salut des âmes. L'Empereur, lui, devait s'occuper du monde visible, sans jamais perdre de vue le but ultime. Le Souverain Pontife ne devait s'abstenir de lutter contre les maux du quotidien. L'homme est une combinaison d'antagonismes complémentaires. Sa complexe constitution psychosomatique révèle un désir d'harmonie finale, désir qui s'exprime sans cesse conformément à la "coincidentia opposi- torum". L'affrontement politique, qui caractérisa et marqua l'existence de DANTE, constitue finalement le sceau typique d'un être capable de vivre et d'assumer la même essence, tant dans sa trajectoire vitale que dans son œuvre; la marque de l'affrontement politique confèrera une aura tragique à POUND également. Cette similitude dévoile non seulement une certaine unité de destin commune aux deux poètes mais aussi l'immuabilité de la tragédie humaine, (de l'homme en tant que zoon politikon, NdT), à travers les siècles. Le poète nord-américain ne put échapper au XXème siècle à ce sort qui frappa le Florentin six cents ans plus tôt. On constate une relation perverse avec la politique qui affecte l'homme et  lui est dictée par le droit, ou plutôt le devoir, de se scruter sous l'angle du péché originel. La politique est le terrain où l'homme trouvera, avec le maximum de probabilités, une tribune pour se faire comprendre aisément et rendra ses pensers accessibles aux commentateurs.

 

La révolte de Pound contre le monde moderne est une attitude quasi générique, consubstantielle à sa génération. En effet, c'est cette lost generation nord-américaine qui abandonna sa patrie lorsque le puritanisme céda le pas au pragmatisme, dans un mouvement comparable à la révolte de KAFKA contre la technique considérée comme inhumaine. Mais ce n'est pas la technique qui définit le désastre. HEIDEGGER a consacré un essai entier à ce problème crucial et nous savons désormais combien les machines et leur développement peuvent être nocives et ceci seulement par le fait qu'il y a malignité chez ceux qui les manipulent. Le problème nous apparaît dès lors beaucoup plus profond. Il s'agit de l'homme lui-même et non des œuvres qu'il produit. Il s'agit de la cause, non de l'effet. Déjà les romanciers catholiques français de la fin du XIXème, tout comme le Russe DOSTOIEVSKI, avaient souligné ce fait. C'est le manque de foi, la perte du sens religieux qui octroye à l'homme des pouvoirs terrestres illimités.

 

Le problème n'est donc pas physique mais métaphysique. POUND n'est certes pas un poète catholique. C'est un homme soulevé par une religiosité profonde qui se situe dans une forme d'ésotérisme compris comme technique de la connaissance. Ce qui lui permet d'utiliser les mêmes sources et de chercher les mêmes fins que BERNANOS ou CLAUDEL. Il n'est donc pas difficile de rencontrer des points communs   -et d'impétueux déchaînements au départ d'une même exégèse-  entre POUND et l'auteur du Journal d'un curé de campagne, qui lança de terribles attaques contre notre monde actuel après la seconde guerre mondiale.

 

Le Mal, c'est l'usure

 

En conséquence, nous pouvons affirmer que, de son premier à son dernier bilan, POUND sait où se trouve le mal. Il le définit par le terme usure, tout en se proclamant combattant contre tout système voué à l'utiliser sous les formes de l'exploitation, de l'oppression ou de la dénaturation de l'être humain et contre toute Weltanschauung  ne se basant pas sur le spirituel. C'est là que les attaques de POUND contre l'usure, présentes dans les Cantos, trouvent leurs origines, ainsi que ses critiques d'un capitalisme exclusivement basé sur ce type d'exploitation et son désir de s'allier à une régime politique ressemblant à l'Empire défendu et illustré par DANTE.

 

Ses émissions de Radio-Rome dirigées contre ROOSEVELT durant les dernières années de la guerre sont, dans ce sens, à mettre en parallèle avec les meilleurs passages des Cantos. Pour avoir défendu une position similaire, pour s'être attaqué à l'usure comme procédé hétérodoxe dans le cadre de l'Eglise de son temps, DANTE perdit sa patrie, fut condamné à mort et dut passer le reste de ses jours loin des siens. Ezra POUND subit le même sort. Lorsque les troupes nord-américaines submergèrent l'Italie, POUND fut arrêté, moisit plusieurs mois en prison et, pour avoir manifesté son désaccord avec un régime d'usure, un tribunal le fit interner dans un asile d'aliénés mentaux. Son anti-conformisme fut taxé d'aliénation mentale. Cette leçon de cynisme brutal, d'autres défenseurs d'un régime d'usure, je veux dire de l'autre face de l'usure, celle de l'exploitation de l'homme en masse, l'apprendront. Cette usure-là engendre les mêmes résultats, en plus spectaculaire peut-être puisque le goulag concentre davantage d'anti-conformistes déclarés tels et condamnés en conséquence.

 

"L'usure tue l'enfant dans les entrailles de sa mère" déclare un des vers de la célèbre finale du Cantos XV. Cet enfant pourrait bien être le XXIème siècle, celui que POUND prépara avec tant de passion, avec un soin quasi paternel. Ce siècle à venir est déjà menacé de tous les vices prévus par le poète, contrairement à sa volonté et à ses jugements empreints de sagesse.

 

Vintilia HORIA.

 

(traduit de l'espagnol par Rogelio PETE, décembre 1985).

 

lundi, 18 mai 2009

Money Talks

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http://www.theoccidentalobserver.net/authors/Sunic-Money.html#TS
 

Money Talks

Tom Sunic

Never has money been so important in human relations. Never has it so much affected the destiny of so many Americans and Europeans. Today money has become a civil religion that makes it the centerpiece of discourse in all cultures and subcultures. At European and American cafes, on the Champs Élysées, or on Sunset Boulevard, at concert halls, and even in parliaments, one hears and smells its verbal derivatives such as “moulah,” “dough,” “fric,” “Kohle,” “pognon.”  It is a language understood by all. In all segments of their lives Western citizens invariably talk about money and what money can buy. The great respite may come with the current financial crisis, which is finally undoing the liberal system with all its conventional wisdoms and lies. The ongoing economic depression may be the sign that the reign of money and the dictatorship of well-being are coming to an end. 

Sounds familiar? No, it does not.  In ancient European traditions money and commerce were looked down upon and at times these two activities were in principle forbidden to Europeans. Merchants were often foreigners and considered second class citizens.

The famous English poet and novelist D. H. Lawrence — a "revolutionary nationalist" — talks about “money madness” in his collection of poems Pansies. His poem “Kill money” summarizes best this facet of 20th-century mores: Kill money/put money out of existence/It is a perverted instinct/A hidden thought /which rots the brain, the blood, the bones, the stones, the soul.

Similar views were held by the long forgotten American Southern agrarians in the 30’s, who viciously attacked American money madness and the belief in progress. They had dark premonitions about the future of America. As noted by John Crowe Ransom, “Along with the gospel of progress goes the gospel of service. Americans are still dreaming the materialistic dreams of their youth.” And further he writes: “The concept of Progress is the concept of man’s increasing command, and eventually a perfect command over the forces of nature: a concept which enhances too readily our conceit and brutalizes our life.” 

Thousands of book titles and thousands of poems from antiquity all the way to early modernity bear witness to a tradition of deep revulsion Europeans had for money and merchants. Charles Dickens’ description of the character Fagin the Jew in his novel Oliver Twist may be soon cut out from the mandatory school curriculum. Fagin’s physical repulsiveness, his strange name, and most of all his Jewish identity do not square with modern ukases on ethnic and diversity training in American schools. The crook Fagin illustrates boundless human greed when he sings to himself and his young  captive boys: “In this life, one thing counts / In the bank, large amounts / I'm afraid these don't grow on trees, / You've got to pick-a-pocket or two / You've got to pick-a-pocket or two, boys, / You've got to pick-a-pocket or two.”

Already Ezra Pound, a connoisseur of the English language and a visionary on the methods of usury, and his contemporary,  Norwegian Nobel prize winner Knut Hamsun, have disappeared from library shelves. Their fault? They critically examined the crisis of financial capitalism, or what we call more euphemistically today “global recession” and the main movers and shakers behind it. 

In medieval times, money and the merchant class were social outcasts solely needed to run the economy of a country. Yet today they have morphed into role models of the West represented by a slick and successful banker dressed in an Armani suit and sporting a broad smile on his face. What a change from traditional Europe in which an intelligent man was destined for priesthood, sainthood, or a military career!

It is with the rising tide of modernity that the value system began to change. Even nowadays the word ‘merchant’ in the French and the German languages (marchand, Händler) has a slightly pejorative meaning, associated with a foreigner, prototypically a Jew. The early Catholic Church had an ambiguous attitude toward money — and toward Jews. Well known are St. Luke’s parables (16:19–31) that it “is easier for a camel to go thru the eye of a needle than for a rich man to enter the kingdom of heaven.”

But the Church chose a less pious way to power. In 1179, the Third Lateran Council forbade Jews from living in Christian communities and exiled them to ghettos — with full rights to practice usury and tax collecting. To a large extent the Church, while providing the best shelter for Jews against frequent bouts of popular anti-Jewish anger, also greatly amassed wealth — courtesy of Jewish tax collectors.

The father of the Enlightenment, the 18th-century French philosopher Voltaire, is often quoted as a first spokesman of tolerance and human rights in Western civilization. But it is often forgotten that Voltaire was also an unabashed anti-Semite. Voltaire’s critical remarks about Jews and their love for money were recently expunged from his books, or simply not translated. But some still thrive such as “always superstitious and greedy for the good of others, always barbarous, crawling when in misfortune and insolent in prosperity, that is what the Jews were in the eyes of the Greeks and Romans..”  (Essais sur les mœurs

The ancient European ruling class certainly had its share of corruption and greed. But in principle, until the Enlightenment, the social roles of money and merchants were subjugated to the role of the prince and power politics. Until then, the entire value system had been based on spiritual transcendence and not on economic growth — at least in its appearance. In ancient Greece, King Midas who was a kind man, could not resist the temptation of turning everything into gold with his magic fingers, until he ruined his family, turned water into undrinkable metal, and his face assumed the shape of a donkey. King Croesus went berserk after amassing so much wealth that he could not devote his time and his thoughts to the impending war with the Persians.

In the ancient European tradition, revulsion against money pervades the sagas and the old popular legends, teaching everybody that piety prospers over prosperity. Material wealth brings disaster.

Today, by contrast, official advocacy of frugality and modesty is perceived as a sign of the early stage of lunacy. If a well-educated and well-cultivated man comes along and starts preaching modesty or rejects honoraria for his work, he is considered a failure, a person who does not respect his own worth. How on earth can some well-read and well-bread person offer his services for free?  How on earth can a well-educated man refuse using his mental resources to generate the almighty dollar? The answer is not difficult to discover. In capitalism everything has its price, but nothing has value.  

The modern liberal capitalist system is a deeply inhuman system, based on fraudulent teaching that everybody is equal in economic competition. In reality though, it rewards only those whose skills and talents happen to be marketable. Those rare Whites who decide to retain some vestiges of old European traditions are squarely pronounced incompetent.  Liberal capitalism both in America and in Europe has turned all humans into perishable commodities.

Nobody summarized this better than the Italian philosopher Julius Evola, another revolutionary nationalist who wrote: “Facing the classical dilemma 'your money or your life,' the bourgeois will answer: 'Take my life but leave me my money.'”

Greed, passionate greed eclipses all elements of human decency. Until relatively recently avarice was laughed at and its chief protagonists were considered immoral people, so well represented in Molière’s comedy L’Avare. Today the greedier the better: The money maker is the ultimate role model.  

Both East and West participate in this ethic of greed. The richest people in post-communist Eastern Europe are former communist hacks who converted themselves in a twinkle of an eye from disciples of Marx into acolytes of Milton Friedman and Friedrich Hayek. Finance capitalism provides the perception of limitless possibility of how to get rich out of the blue. This is a typical Bernie Madoff syndrome, namely that affluence can be created by sheer speculation. The entire banking system in Eastern Europe has been sold to foreigners over the last 10 years.  

Modern capitalism and a penchant for finance owe much to Judaism.  Werner Sombart, a German disciple of Max Weber, who can in no way be called an anti-Semite wrote in The Jews and Modern Capitalism that “money was their sole companion when they were thrust naked into the street, and their sole protector when the hand of the oppressor was heavy upon them. So they learned to love it, seeing that by its aid alone they could subdue the mighty ones of the earth. Money became the means whereby they — and through them all mankind — might wield power without themselves being strong.” 

Money changes social mores too. Young White couples put off having children until they achieve their economic dreams, while Mexicans and Blacks begin having children as impoverished teenagers, and Muslims place a high value on fertility. This is one of the main causes of our malaise, as White societies with declining fertility are inundated by highly fertile non-White populations with value systems that prize fertility over the accumulation of the accouterments of economic success.

And in this economic recession these Whites are not interested in a pay raise but rather in how to keep their job — security at all cost, even if it means working for lower wages. Neither are young job market entrants interested in saving money. Instead they live on credit in their petty little niche with their petty little pleasures and without incurring any risks.

What a difference from early American pioneers described by Jack London, who braved the vagaries of weather and who totally ignored the meaning of “hedge funds”! The attractions of money and the necessity of making money mean that everybody in our postmodern world becomes prey to the system.  

It is a fundamental mistake among many so called right wingers and racialists to assume that capitalism is the only answer to communism. Both systems are in fact similar because they preach the same religion of progress and the unfolding of earthly paradise — albeit in different gears.  But this time liberal capitalism has nobody to hide behind in order to conceal its vulgar depravity. The likely hypothesis is that the crumbling capitalist system will fall apart as a result of its own victory. One dies always from those who give him birth. 

 

Tom Sunic (http://www.tomsunic.info/; http://doctorsunic.netfirms.com/) is an author, former political science professor in the USA, translator and former Croat diplomat. He is the author of Homo americanus: Child of the Postmodern Age ( 2007

mercredi, 06 mai 2009

L'Allemagne, la France et la fin de l'ère Locarno

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1988

 

L'Allemagne, la France et la fin de l'ère Locarno

Franz KNIPPING, Deutschland, Frankreich und das Ende der Locarno-Ära, 1928-1931. Studien zur in­ternationalen Politik in der Anfangsphase der Weltwirtschaftskrise,  Oldenbourg, München, 1987, 262 S., DM

 

Parler aujourd'hui de l'entente franco-allemande postule néces­sai­rement de revenir à cette époque de l'immédiat après-Locarno, aux espoirs de réconciliation qui se pointaient alors et à la dé­gra­dation progressive du dialogue entre les deux ennemis héré­ditaires de l'Europe de l'Ouest. Le zénith de l'entente franco-alle­mande fut marqué par la proposition de Briand de créer une Union européenne. Le 12 juin 1929, Briand propose à Stre­se­mann de «liquider la guerre», d'amorcer la construction d'une «fé­dération européenne» qui aurait pour tâche, sur le plan poli­ti­que, de stabiliser notre continent et, sur le plan économique, de le protéger contre l'emprise américaine. Cette suggestion de Briand comprenait deux tendances: celle de démanteler la colla­bo­ration économique germano-américaine qui jouait au détri­ment de la France et celle, pure et idéaliste, de sauver la «civi­li­sation européenne» du bolchévisme «ennemi de la culture» et de l'impérialisme économique américain. Ce plan souleva des en­thou­siasmes mais aussi le scepticisme du gouvernement alle­mand: celui-ci notait que l'idée d'une vaste coopération écono­mi­que européenne avait de solides racines en Allemagne mais qu'à l'heure présente, l'Allemagne, tarabustée à Versailles par l'in­transigeance française, devait conserver les acquis de ses re­lations spéciales avec les USA car la France, dans son ensem­ble, ne reflétait pas toutes les bonnes intentions de Briand. En fait, le pôle allemand, renforcé par sa coopération avec les Etats-Unis, était sur le point de dépasser en poid le pôle français et l'offensive de Briand, toute honnête qu'elle soit dans le chef de son initiateur, pouvait s'avérer une opération de charme fran­çaise consistant à cimenter un statu quo favorable à Paris. Stre­semann, quant à lui, répondit, quelques semaines avant sa mort, que la coopération européenne ne devait nullement se diriger con­tre les autres continent ni développer une orientation autar­cique, tout en admettant que les multiples frontières de notre con­tinent devaient cesser de transformer l'espace européen en une juxtaposition de petites économies boutiquières.

Son successeur, Julius Curtius, commença par orienter sa politi­que vers une colloboration germano-britannique, puis vers une of­fensive diplomatique en direction de l'Europe centrale et des Balkans, ce qui entraînait inévitablement un ralentissement du dialogue franco-allemand et un ré-amorçage des exigences alle­mandes de révision du Traité de Versailles (Rhénanie, Sarre). Ce ré-amorçage conduit la France à proposer en 1930 l'insti­tu­tio­na­lisation des idées paneuropéennes de Briand. Celle-ci pren­drait d'abord la forme d'une «commission spéciale» de la SDN. Pen­dant que les Français s'efforcent de mettre cette commission au point, l'Allemagne, frappée durement par la crise, oriente sa po­litique économique vers le Sud-Est européen, si bien que deux mou­vements européens finissent par se juxtaposer en Europe: le pan­européen de Briand et le «mitteleuropäisch» des Allemands, qui comprennent ce dernier comme une étape nécessaire vers la Pan­europe de Briand. Dans l'esprit des protagonistes, les deux mouvements vont se mêler étroitement et l'on assistera à moults confusions et quiproquos. Les nations de la «Petite En­ten­te», la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Roumanie et la You­go­slavie, alliées de la France, finissent par comprendre que l'Al­lemagne seule peut absorber les surplus de leur production agricole et les payer en produits manufacturés. Qui plus est, les liaisons géographiques sont plus aisées entre ces pays et le Reich. La France, forte de son or, ne peut opposer que sa puis­san­ce financière à cette fatalité géographique. Les investisse­ments français ne servent finalement qu'à favoriser l'importa­tion dans les Balkans de produits français, sans que le marché français ne puisse absorber en suffisance les surplus agricoles bal­kaniques. Knipping reprend à l'historien français Georges Sou­tou l'expression «impérialisme du pauvre» pour désigner la malheureuse stratégie financière française dans la région. La puis­sance matérielle française, financière et militaire, a suc­com­bé devant les impératifs incontournables de la géographie. Il semble que l'intégration centre-européenne et balkanique soit un mouvement naturel qu'il est vain de vouloir enrayer.

L'enseignement à tirer de cet ouvrage d'histoire, c'est que Fran­çais et Allemands ne parlent pas de la même chose, lorsqu'ils par­­lent d'Europe. Les dimensions danubiennes et balkaniques sem­­blent échapper à l'opinion française, tandis qu'en Allema­gne, on leur accorde une priorité. Pour l'Allemand, la résolution des contradictions danubiennes et balkaniques est la première éta­pe dans le processus d'intégration de l'Europe Totale. Se re­plon­ger dans les discussions qui ont animé les chancelleries en­tre 1928 et 1931, sous l'impulsion de Briand, est œuvre utile pour surmonter ce gros hiatus. Le travail de Knipping peut nous y aider (Robert Steuckers).   

mardi, 05 mai 2009

Giano Accame o dell'amicizia antieconomicista

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Giano Accame o dell’amicizia antieconomicista
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di Carlo Gambescia
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Ho conosciuto di persona Giano Accame, che naturalmente leggevo da anni, in occasione di un convegno, se ricordo bene, da lui ideato e intitolato “Oltre il muro di Wall Street”, all’inizio degli anni Novanta del secolo scorso. Da poco era caduto il Muro di Berlino, mentre quello edificato dalla rapace e apolide finanza globale nel secolo americano, era rimasto in piedi, in tutta la sua arrogante imponenza.
Giano si proponeva se non di abbatterlo almeno di aprire qualche breccia, qui in Italia, grazie alle idee controcorrente di un pugno di refrattari al capitale finanziario, come si e ci definì il compianto professor Arduino Agnelli, presente tra gli invitati lì riuniti, grazie alle grandi capacità organizzative di Giuliano Borghi e ai mezzi messi a disposizione dal compianto Ivo Laghi, quale direttore all’epoca di “Pagine Libere”, autentico fiore all’occhiello della Cisnal.
Il muro però oggi è ancora lì. E noi pure, magari con qualche triste assenza legata alle inesorabili leggi della grande catena dell’Essere. Ma sempre con le spade dell’intelligenza sguainate. E con Giano al comando, pronti all’ultima carica, contro i carri armati di Wall Street… Costi quel che costi.
Non poteva perciò non nascere tra noi, già in quegli anni, un grande feeling intellettuale. Poi trasformatosi nel tempo in amicizia.
Su quali basi però? Ovviamente quelle di un rigoroso e affratellante antieconomicismo. E sicuramente ricambiato, nei nostri riguardi, dall’economia stessa. E in particolare dal denaro, che ci ha sempre “guardato”, diciamo così, con analoga antipatia.
Per entrare nel merito: in Giano, l’antieconomicismo passa attraverso il fuoco di una cultura trans-fascista, incarnatasi storicamente nella gigantesca e sempre attuale battaglia del sangue contro l’oro. Mentre nel sottoscritto l’antieconomicismo origina da una formazione di tipo sociologico, meno politicizzata o infuocata, che però designa nello studio dei fenomeni sociali le chiavi ideali per penetrare e cambiare, secondo i valori di sempre, la Città dei Moderni. Troppo sbilanciata sul piano dell’agire economico orientato al profitto, fino a sconfinare nella pirateria borsistica, oggi ancora ben insediata dietro il Muro di Wall Street.
Diciamo subito che anni di conversazioni fitte fitte, avvenute nel suo studio così affollato di libri, quadri, gatti, cani e idee antieconomiciste, hanno contribuito ad allargare i miei orizzonti. Fino al punto di riuscire a capire che l’economia non è solo sociologia, ma anche poesia e letteratura. E soprattutto politica, come capacità di immergersi con la passione dell’intellettuale “armato” (delle sue sole idee, ovviamente), anche nella trivialità, pur necessaria, della comprensione del divenire storico ed economico. Per riaffiorarne con nuove certezze sulla natura a tutto tondo dell’ uomo reale: che non è economico e ragionatore, ma antieconomico e sragionatore. E dunque capace di sacrificarsi “poeticamente”, immolandosi magari in guerra, per un’ idea come quella di patria. O semplicemente per fedeltà alle scelte fatte. E non importa se perdenti. Scegliendo così la via del più ruggente idealismo politico.
Ma devo a Giano anche numerosi suggerimenti di lettura, poi magari concretizzatisi in comuni collaborazioni. Penso al Mazzini, al Carli e al Michels, pubblicati nella collana “Contra” di Settimo Settimo Sigillo da me diretta. E da ultimo, al mio libro su Del Noce, che si avvale di un’intensa prefazione proprio di Giano. Dove, tra l’altro, ho messo a frutto alcune sue preziose notazioni esistenziali sul filosofo cattolico. Ma penso anche ai convegni, alle presentazioni di libri, alle riunioni editoriali e di redazione. Sarebbe veramente lungo fare la lista, per autori, delle suggestioni legate alla sua frequentazione e amicizia.
Un legame fatto anche di momenti ludici. E perciò di vivaci incontri conviviali, con altri valorosi quanto, alla bisogna, faceti amici. Segnati da bicchierate, squisiti manicaretti, e, a fine pasto, da esplosivi “Sgroppini”: una miscela di vodka, gelato al limone e una lacrima di spumantino. Se ci si passa l’espressione un po’ volgare: uno sturalavandini… Al quale Giano, insieme alla poesia e alla letteratura antieconomicista di Pound e di Marinetti, mi ha iniziato… Con mio grande gaudio. E ne sanno qualcosa Enzo Cipriano, il nostro grande e incosciente editore, sempre presente al rito dello Sgroppino. E il bravissimo ristoratore Michele, proprietario della “Piccola Irpinia”, nostro anfitrione romano e sapiente somministratore di “Sgroppini”…
Anche in queste occasioni conviviali, Giano non manca di suggerimenti e stimoli. La convivialità, insomma, nel senso del “vivere con” le emozioni, non solo della cultura, raggiunge il suo livello più intenso proprio durante le nostre cene. Vita e intelletto finiscono così per congiungersi felicemente.
Ecco, questa prodigalità di consigli e suggerimenti; questo donare, così candidamente se stesso, con naturalezza, senza mai far pesare la propria cultura, è tipico di quello che mi piace definire l’antieconomicismo esistenziale di Giano. Che spesso si nota nella sua pagina anche giornalistica, sempre colta, nitida, ma ricca di liberi spunti e stimoli donati al lettore, arricchendolo; si parla al mondo ma senza prevaricare. Con eleganza di cuore.
Il punto è che Giano, pur nella fermezza delle sue idee, è ancora oggi capace di ascoltare il mondo, dando così vita a una specie di circuito del dono intellettuale, tra chi legge e chi scrive. Anche se di sponde opposte. Come del resto dimostra l’attenzione che Giano ha ricevuto in ambienti lontani dalla destra. Il che deve rappresentare una lezione di vita per tutti noi, giovani e meno giovani. Quale lezione? Come essere realmente artigiani delle idee, nel senso più nobile del termine, andando al di là degli steccati politici post-1789. Pur conservando un ideale rispetto per quei “maggiori” di destra o sinistra, dai quali alcuni di noi discendono per precedenti scelte politiche.
E in questo senso mi piace parlare dell’amico Giano come di un mio “Maggiore”: vero maestro di studi, di giornalismo e di vita.
Auguri Grande Giano per i tuoi ottant’anni. Donati bene a quel mondo variegato e ribelle di spiriti liberi che ti ama intellettualmente e che non sarà mai pago di ascoltarti.
Un abbraccio affettuoso dal tuo Carlo.

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samedi, 02 mai 2009

La face cachée du développement durable

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La face cachée du développement durable

 

Ex: http://unitepopulaire.com/ (article exclusif)

 

Dans un monde qui ne cesse d’exploiter des ressources non renouvelables tout en détériorant l’environnement, il est légitime de s’interroger quant aux solutions à apporter à cette crise sans précédent. En ce moment, les politiques parlent beaucoup du développement durable comme incarnant la meilleure voie à suivre. Mais que penser de ce développement durable ? Quel est son lien réel avec l’écologie ? Le présent article s’inspire de l’ouvrage Demain la Décroissance du philosophe et intellectuel français Alain de Benoist. Celui-ci s’est longuement penché sur l’étude du système économique actuel et de l’idéologie mondialiste qui le sous-tend.

 

Le développement durable et l’écologie

Tout d'abord, définissons ce qu'est l'écologie et le développement durable et faisons la distinction entre ces deux termes. Le développement durable, pour commencer, découle de la théorie classique de la croissance. Celle-ci s’est construite sur l’idée de dématérialisation des ressources naturelles. Ces ressources seraient, en fait, substituables à un certain capital financier. En d’autres termes, un apport financier suffirait à compenser la dégradation de l’environnement. Le problème est évidement lié au fait que le patrimoine naturel n’est pas entièrement substituable au capital. Il n’est, de plus, absolument pas substituable lorsqu’il s’agit de ressources non renouvelables. On voit donc dans cette théorie une sorte de financiarisation d’un environnement qui n’est pourtant pas monétisable.

Cette marchandisation de l’environnement est comparable à la marchandisation des salaires aux premières heures de la mondialisation. En effet, autrefois, pour le patron, la dépense salariale comprenait une certaine dimension humaniste qui interdisait qu’on la manipule au même titre qu’on le ferait avec les dépenses matérielles de l'entreprise. Or – et c'est la thèse du démographe français Emmanuel Todd – la dépense salariale est aujourd’hui considérée comme une dépense comme les autres qu'il faut réduire au maximum. Cette logique s’est concrétisée par la libéralisation mondiale des marchés de la production, notamment par le phénomène délocalisation qui obéit toujours à la loi du moindre coût – et donc du salaire le plus bas.

Un autre exemple qui illustre cette théorie est le marché de la pollution. Ce marché a la caractéristique de permettre la pleine substituabilité du capital à la pollution. Une industrie polluante ne considérera pas ces rejets nocifs comme un mal devant être réparé par souci de conscience environnementale mais plutôt comme de simples "externalités négatives" devant être intégrées dans les comptes alloués aux pollutions potentielles. Il est à noter que ce fonctionnement est financièrement plus intéressant que la remise en cause du système de production…

L’écologie, quant à elle, est définie comme l’étude des milieux et des conditions d'existence des êtres vivants et des rapports qui s'établissent entre eux et leur environnement. Cette définition amène à penser l’écologie comme une science soucieuse des dégradations environnementales. L’écologie, contrairement au développement durable, est donc prête à remettre en cause n’importe quel système économique qui irait à l’encontre du bien-être de l’écosystème. Ce qui constitue ces deux doctrines est donc l’ordre des priorités, l’équilibre naturel et la préservation de l’environnement n’ayant pas la même importance primordiale pour les deux. Le développement durable n’est donc qu’une échappatoire non pas au système économique mais à la réforme nécessaire de ce système économique, celui-ci étant basé sur la croissance et la dette (la seconde engendrant la première). 


Modèle économique à remettre en cause

Comme il a été dit plus haut, le développement durable ne remet nullement en cause le dogme de la croissance infinie mais se contente d’intégrer la donnée écologique à un système économique qui demeure, lui, inchangé.

Le sociologue et philosophe français Edgar Morin évoque la nécessité d’une remise en cause des principes de la logique marchande. Il voit dans le développement durable un moyen de faire croire qu’il est possible de remédier à cette crise environnementale sans remettre en question l’imaginaire économique, le système de l’argent et l’expansion illimitée du capital financier. Cette logique se condamne elle-même à terme dans la mesure où elle continue de s'inscrire à l'intérieur d'un système de production et de consommation qui est la cause essentielle des dommages auxquels elle tente (ou prétend tenter) de remédier.

Alain de Benoist pointe du doigt le fait que tout le monde parle aujourd'hui d'écologie (le marketing industriel a même créé le concept de greenwashing qui consiste à faire vendre au moyen de pseudo-arguments écologiques), mais que depuis qu'on en parle, la situation ne s'est pas globalement améliorée, bien au contraire. Ce qui montre qu'en dépit des beaux discours et des proclamations de principe, la logique du profit reste prédominante.

Kurt Gödel, un mathématicien américain, a formulé un théorème qui démontre qu’un énoncé ne peut être ni vérifié ni réfuté dans le cadre de la théorie à laquelle il appartient. En d’autres termes, le seul moyen de résoudre les problèmes environnementaux est de sortir du système économique actuel, principal producteur de ces mêmes problèmes.



La croissance "tue" tout progrès environnemental

Un des meilleurs moyens de comprendre l’influence néfaste de la croissance sur l’écologie est l’effet rebond. Celui-ci permet de comprendre que lorsque des économies d’énergie ou des avancées environnementales sont effectuées, elles sont en fait annulées, voire aggravées, par l’incitation à consommer et l’augmentation des quantités produites qui en résultent. Par exemple, un véhicule de consommation modeste incitera son conducteur à parcourir plus de kilomètres puisqu’elle permet d’aller plus loin pour le même prix... Cette augmentation de l’utilisation du véhicule (incitation à consommer) aura comme effet d’annuler le gain obtenu par la réduction de la consommation en carburant du véhicule. Les économies d’énergie ont donc souvent comme effet d’augmenter les quantités produites et, par conséquent, le volume global de consommation.

Il est important de noter que ces effets pervers d’augmentation du volume des ventes induits par le développement durable sont, en fait, un effet voulu. Ils permettent, en effet, de stimuler la consommation et de maintenir une croissance exponentielle tout en "sauvant la face" vis-à-vis d’une opinion publique toujours plus sensible aux préoccupations écologiques.



Le développement durable et la disparition des productions locales

Le développement durable est souvent associé à une volonté humanitaire de contribuer au développement des pays pauvres. Seulement, la pauvreté du tiers-monde ne serait pas, selon Alain de Benoist, le résultat d’un développement insuffisant des ces pays mais plutôt leur insertion dans une économie de marché libérale prédatrice et inadaptée aux besoins réels desdits pays. Cette insertion, voulue par les pouvoirs occidentaux, plonge bon nombre de pays dans une logique de réduction effrénée des coûts de production. Logique qui amène ces pays non pas à développer leur production locale et à avancer vers l’auto-suffisance mais plutôt, au contraire, à importer des biens produits moins cher ailleurs.

Le développement durable aurait donc un effet pervers pour les pays pauvres qu’on pousserait à s’endetter pour rattraper leur "retard" de développement. Il serait légitime de se demander si cet endettement ne serait pas là que pour faire consommer ces pays qui, jusque là, n’étaient rentables pour l’Occident qu’à travers leurs matières premières. N’est-ce pas là un moyen d’affaiblir ces pays en les rendant plus dépendants des pays riches ?

Un autre problème engendré par la doctrine du développement durable est sa volonté d’imposer des lois restrictives à des pays jugés "non-écologiques". Ces lois, sous couvert de souci environnemental, peuvent servir à freiner la croissance de certains pays concurrents, notamment en matière d’énergie.


pour Unité Populaire, Jonathan Newton
  

 

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lundi, 27 avril 2009

Historique de la crise financière des subprimes

Historique de la crise financière des subprimes

Par Janpier DUTRIEUX

Europe Nous publions un article de notre ami Janpier Dutrieux paru sur son site prosperite-et-partage.org

1. L’étincelle

Nous sommes à la fin des années 1990. Le marché immobilier américain est tendanciellement à la hausse. Les taux d’intérêt de la FED (Réserve fédérale) sont alors peu élevés. Assurées de la hausse progressive de l’immobilier et conscientes de la faiblesse des taux d’intérêt, les banques et les sociétés de prêts immobiliers se lancent dans la distribution de crédits immobiliers hypothécaires (ou mortage), à taux variables, et à hauts risques (subprimes) auprès d’une clientèle à bas revenus, et en situation précaire.

Avec la hausse, chacun espérait revendre plus cher. Pour se procurer des liquidités et conforter leur bilan, ces banques et sociétés de prêt revendirent leurs créances à risque auprès d’autres banques et de fonds spéculatifs 1 sur les marchés boursiers internationaux en les titrisant 2. Par exemple, la Banque de Chine détenait 10 milliards de dollars en titre « subprime » en fin août 2007.

Cependant, la FED commença à relever ses taux d’intérêt dans le courant de l’année 2004. Les banques qui avaient consenti les prêts immobiliers commencèrent alors à solliciter très agressivement tous les propriétaires (par courrier, téléphone, etc.) pour les inciter à monétiser leur plus value immobilière, c’est-à-dire à reprendre un crédit pour financer la hausse du crédit en cours souscrit à taux variable. Aux Etats-Unis, en effet, le bien acheté à crédit est hypothéqué et permet de garantir de nouveaux crédits. Malgré ces nouveaux crédits, de nombreux ménages ne purent plus financer leurs crédits. Leurs biens immobiliers furent mis en vente.

Mais, conséquence de la hausse des taux d’intérêt, la valeur de l’immobilier baissa alors que les taux d’intérêt s’élevaient. Avec des prêts à taux variables, les ménages ne purent plus rembourser une valeur immobilière achetée au plus haut prix. Les banques qui avaient prêté ne purent plus recouvrer leurs créances puisque la valeur du bien baissait sur le marché. Il en fut de même des autres banques et fonds qui avaient racheté ses créances titrisées. Les premières difficultés du crédit hypothécaire américain apparurent en fin 2006.

Les procédures de saisie s’élevèrent aux Etats-Unis et dépassèrent le million dans les 6 premiers mois de 2007, soit une procédure sur 112 foyers, notamment en Californie, en Floride, au Michigan, en Ohio et en Géorgie. Les emprunteurs se retrouvèrent à la rue, les prêteurs en faillite, les titres subprimes se négociaient de moins en moins sur les marchés financiers, les banques manquaient de liquidités, les clients perdaient confiance, le crédit allait manquer, l’activité économique se réduire, les marchés s’étioler et les bourses des valeurs s’effondrer.

2. Le vent incendiaire

La titrisation des créances à risque (supprime) a permis aux banques qui avaient accordé ces crédits immobiliers à des ménages américains de s’en débarrasser et de transférer le risque de non recouvrement aux institutions financières acquéreuses (banques et fonds spéculatifs notamment) sur un marché international. « La mondialisation financière fait qu’il est bien difficile, si le feu n’est pas circonscrit au départ, de l’arrêter ensuite. Il explique que les difficultés d’un compartiment très étroit du crédit immobilier américain se transforment en une crise bancaire puis monétaire et financière sur toute la planète. Tout le monde est aujourd’hui concerné par ce qui se passe chez son voisin 3. »

La création monétaire : Le banquier joue entre les flux entrants (dépôts nouveaux et retour de crédits consentis) et sortants (crédits consentis) en créant de la monnaie (de crédit bancaire ex nihilo) par duplication monétaire (en accordant des crédits de plus long terme que les dépôts qui les couvrent). Autrement dit, il prête de l’argent qu’il ne possède pas dans ses caisses. Il prête en anticipant la rentrée de dépôts : ce sont les crédits qui font les dépôts.

Banque centrale : Quand une banque (secondaire) manque de dépôts pour couvrir les retraits, elle se refinance auprès d’autres banques (marché interbancaire) ou, à défaut, auprès de la Banque centrale, préteur en dernier ressort. La Banque centrale dispose de plusieurs instruments de régulation monétaire (taux d’intérêt, appel d’offres, prise en pension, réserves obligatoires, open market).

Création et destruction monétaires : « (…) C’est le principe fondamental de la création monétaire : si je fais un crédit papier de 100 et si je sais qu’une grande partie de ce crédit reviendra chez moi banquier, je peux multiplier le crédit bien au-delà du stock d’or dont je dispose. (…) Le mécanisme est décrit dans l’adage : « les prêts font les dépôts ». Le crédit fait les dépôts, il fait l’argent. Et non l’inverse ! Avis à ceux qui croient que l’épargne fait l’argent. Quel contresens économique ! (…) Mais la vraie garantie de la création monétaire, c’est l’anticipation de l’activité économique, du cycle production consommation. Encore faut-il que cette anticipation soit saine : toute création monétaire saine débouche sur une destruction monétaire équivalente. (…) Nous percevons mieux la nature de la monnaie : des dettes (des créances sur la banque émettrice) qui circulent. Des dettes qui, si elles sont saines, doivent, par l’activité économique, provoquer leur remboursement. Aujourd’hui, la monnaie est détachée de tout support matériel, on peut en créer à l’infini. » Bernard Maris, Anti-manuel d’économie, éd. Bréal, oct. 2003, p. 219

Les banques n’osèrent plus se prêter mutuellement des liquidités contre des titres. La crise immobilière dégénéra ainsi en crise des marchés, puis en crise du crédit. Quelques conséquences : BNP Paribas annonça le gel de 3 SICAV monétaires investies dans des titres adossés à des crédits subprimes américains le jeudi 9 août, le lendemain les Bourses mondiales enregistraient le risque : - 3,71 % à Londres, - 3,13 à Paris, - 1,48 % à Frankfort, - 3,05 à Amsterdam, - 4,20 % à Séoul. Le 16 septembre, la clientèle de la banque britannique Northern rock commença à former de longues files d’attente pour retirer leurs dépôts. Plus de 8 % de ses dépôts totaux, soit plus de trois milliards d’euros, furent retirés 4. Les Banques centrales, prêteurs en dernier ressort, prirent conscience du risque d’assèchement monétaire (credit crunch), et des conséquences systémiques (effet domino, effet papillon, contagion et récession) de la crise. La BCE fut la première à injecter des liquidités à court terme (148 milliards d’euros le 9 août) suivie par la FED (59 milliards de dollars le 10 août), qui baissa fin 2007 ses taux de 0,75 % en les ramenant à 3,50 %. En fin janvier 2008, son principal taux était raméné à 3 % contre 5,25 % en août 2007. Conséquence, le dollar baissa encore, élevant mécaniquement l’euro. Un euro valait 1,4905 dollar le 31 janvier 2008. Les Européens apprécient.

Enfin, ce furent les fonds souverains 5 qui vinrent investir dans les banques et les sociétés qui accusaient des dépréciations de capital consécutives à la crise des titres subprimes en les privant d’une partie de leur indépendance. De nombreuses banques, ébranlées par cette crise, autorisèrent l’arrivée dans leur capital de fonds souverains (Citygroup, Barclays, Fortis). Ainsi, le 11 décembre 2007, UBS, première banque suisse, qui annonçait des pertes capitalistiques de 10 milliards de dollars (6,8 milliards d’euros). fit appel à l’Agence d’investissement du gouvernement de Singapour, qui y investit 6,6 milliards d’euros, soit 9 % du capital.

Mais ces actions ne semblent pas suffire pour ramener la confiance. L’action des Banques centrales devient toujours plus délicate. Une baisse des taux d’intérêt peut être mal interprétée par les marchés ou ne profiter qu’à des opérations spéculatives avec effet de levier (LBO) 6 sans entraîner la production. Les craintes que cette crise affecte l’économie réelle, et en premier lieu, les Etats-Unis, locomotive (à crédit) du monde, et dégénère en récession mondiale, sont d’actualité.

3. Boucs émissaires et critiques

Comme dans chaque crise ou krach, on recherche des coupables. En 1929, ce furent les ventes à découvert, en 1987, les programmes automatiques d’achats et de ventes, en 2007, on accusa l’opacité des bilans des banques qui ne font pas apparaitre les crédits à risques, les agences de notation 7 accusées d’apprécier la rentabilité au détriment de la sécurité, et les fonds d’investissements et spéculatifs « hedge funds ».

Cette crise résulte de deux facteurs :

1- elle fut généré parce que l’on a prêté à des gens peu solvables lorsque les taux d’intérêt étaient bas. 2- elle s’intensifia car les prix de l’immobilier baissèrent. Baisse consécutive à la remontée des taux d’intérêt de la FED. C’est une conséquence de la baisse des prix de l’immobilier et des facilités monétaires.

La crise des subprimes est la première grande crise systémique bancaire qui trouve son origine dans les crédits des ménages.

On notera que la BCE fut a priori « la plus active, en injectant plus de 250 milliards d’euros, une opération qui a eu pour effet de provoquer un gonflement de la masse monétaire, donc en totale contradiction avec son discours de vigilance anti-inflationniste. »

Inversement, on peut se demander pourquoi dès la fin 2006, « la FED n’a rien entrepris pour tenter d’éteindre l’incendie avant qu’il ne se propage. Les Banques centrales censées veiller à la stabilité financière mondiale ne viennent pas seulement de démontrer leur impuissance à prévenir les crises, mais aussi leur incapacité à les gérer en douceur » 8.

On oublie trop souvent l’analyse de Clément Juglar : « Qu’est-ce que le crédit », soulignait-il, c’est « le simple pouvoir d’acheter en échange d’une promesse de payer », mais comme « la fonction d’une banque ou d’un banquier est d’acheter des dettes avec des promesses de payer, (….) la pratique seule du crédit amène ainsi, par l’abus qu’on est porté à en faire, aux crises commerciales » 9.

« Les banques créent de la monnaie très simplement. Lorsque le titulaire d’un compte obtient un prêt à court terme (moins d’un an), par exemple une avance sur salaire : dans ce cas, la banque inscrit au crédit du bénéficiaire la somme demandée (d’où le terme de crédit). Elle a créé de la monnaie scripturale à partir de rien. Une inscription sur un compte lui a suffit. » Denis Clerc, Déchiffrer l’économie, La découverte, Poche, 15 édit. 2004, chapitre 4 La monnaie et le crédit, p. 163.

On se permettra également de critiquer in fine le dogme monétariste de la BCE et d’une façon générale l’incapacité des Banques centrales (c’est-à-dire du politique) à discipliner les marchés. On sait ainsi que pour garantir la stabilité des prix en dessous de 2 %, la BCE a défini une norme de progression de M3 (agrégat monétaire de référence) de 4,5 %, soit 2,5 % au titre de la croissance et 2 % d’inflation tolérée. Mais, pendant le 1er semestre 2007, la progression fut de 10,9 %. M3 est l’agrégat monétaire de référence et incorpore la monnaie stricto sensu, c’est-à-à-dire les billets et les dépôts à vue (M1), les placements à court terme (M2-M1) et les placements à plus long terme (M3-M2). Le tableau ci-dessous récapitule la part de chaque agrégat incorporé dans M3. Puis, il note la contribution de chacun de ces agrégats intermédiaires la croissance de M3.

Part de la croissance de M3 dévolue à ses agrégats intermédiaires pendant le 1er semestre 2007. 10 Structure de M3 Contribution à la croissance de la masse monétaire M1 (billets, DAV) 47 % 31 % M2-M1 (placements) 38 % 44 % M3 –M2 (actifs financiers négociables) 15 % 25 % Total M3 100 % 100 %

On constate ainsi que seuls 31 % de la création monétaire vinrent abonder M1, agrégat de la monnaie stricto sensu qui alimente les échanges dans le circuit économique de la production et de la consommation des biens et services. En revanche, 69 % de cette création monétaire se sont transformés en placements et actifs financiers et vinrent ainsi alimenter les marchés financiers. Autrement dit, la BCE nourrit l’inflation des marchés financiers, les opérations de levier, la spéculation sur les marchés immobiliers mais s’avère incapable de rendre à la monnaie sa fonction initiale de faciliter l’activité économique.

4. Notre conclusion

Les crises commerciales, bancaires et financières ne datent pas d’aujourd’hui. Cependant, la responsabilité individuelle restait circonscrite aux seuls preneurs de risques (banques, épargnants trop avides, entrepreneurs). Au XIXe siècle, la discipline de l’étalon or qui exigeait la couverture intégrale de tous les crédits par des dépôts, et des dépôts par des encaisses 11, limitait, voire supprimait, le refinancement aujourd’hui contraint par le risque systémique de la Banque centrale « prêteur en dernier ressort ». Mais cette exigence de couverture intégrale de tous les crédits par des dépôts de terme aussi long qui était à l’origine de la théorie bancaire fut progressivement abandonnée. Elle n’est plus imposée aux établissements bancaires dont la fonction s’avère commerciale que d’intérêt public et social. Nombreux sont les observateurs qui déplorent que les Banques centrales si réservées pour injecter de nouvelles liquidités afin de soutenir l’activité économique et les investissements à long terme, souvent publics car peu rentables à court terme, soient en revanche d’une obséquieuse générosité pour renflouer les pertes des banques secondaires et de quelques spéculateurs. Mais pour comprendre cette immorale servilité, il convient certainement de rappeler qu’à l’origine du débat sur la fonction du prêteur en dernier ressort, au XIXe siècle en Grande Bretagne, « le comité parlementaire de 1858 avait décrit la Banque d’Angleterre comme « la banque en dernier ressort en cas de panique »12. Autrement dit, la fonction d’émission monétaire de la Banque centrale se limitait à la sauvegarde d’un système frauduleux (prêter ce que l’on ne possède pas) et au maintien des privilèges de la caste des rentiers au détriment de celle des entrepreneurs. Les choses n’ont guère changées depuis. La chrématistique est toujours bien servie.

Il faut rendre aux Etats et à leurs Banques centrales le monopole naturel et historique de création monétaire au service de l’humanité, du bien commun et de la pérennité planétaire. Il faut revenir à une couverture intégrale des crédits pas les dépôts, et des dépôts par des encaisses en monnaie de base (ou centrale). Il reste que l’accumulation des dettes dans les pays développés, aux Etats-Unis comme en Europe, provoquera encore demain d’autres chocs, crises et krachs conséquences des premiers ou totalement indépendants. De surcroît, la baisse des taux d’intérêt américains enchérira mécaniquement l’euro et pénalisera l’économie européenne. Stagnation, récession, crises bancaires et boursières, ainsi s’ouvre 2008.

Source : Europae Gentes


 

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Renoncement : aliénation, servitude et tyrannie

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Archives de "Synergies Européennes" - 1997

Renoncement : aliénation, servitude et tyrannie

 

Mai 1995 en France. Les anciens cabinets s'en vont, les nouveaux arrivent : ce sont les mêmes ou presque. Le pouvoir des commanditaires fortunés et les nouveaux riches, politiciens et technocrates, ont fait alliance avec les notables. Ce trust s'appuie sur une idéologie officielle, la « pensée unique », nouvelle désignation de la pensée pieuse des religions monothéistes, et réorganise idéologiquement la société. Le trust a mis la main sur l'Etat et, comme toute mafia, défend ses privilèges et ses richesses ; à l'abri du Pouvoir, le chemin de l'enrichissement est pavé de crapuleries heureusement effacées par les pensées pieuses affichées.

 

Un système de castes s'est constitué en France en particulier et en Europe en général grâce à l'introduction de lois obscurantistes, et par l'intermédiaire de colonies de peuplement affluant de toutes parts en raison des facilités d'établissement que le parti des ethnocideurs leur accorde et de la prodigalité avec laquelle les satrapes étatiques accordent la citoyenneté. La naturalisation de ces foules est effectuée alors même qu'elles se regroupent par "ethnos" et servent de point d'ancrage à de nouveaux trafics au détriment des Européens de vieille souche. L'éradication du peuple donne naissance à la plèbe, abrutie ou excitée par la pègre médiatique selon le pogrom du jour. Dans la course au profit, les plus malins, les plus fripons, les mieux organisés sur le plan transnational utilisent les trous noirs des paradis fiscaux et des zones franches juridiques, ainsi que la religion du droit de l'homme, ecclesia d'agitateurs sacerdotaux professionnels.

 

Pensée unique, idéologie officielle

 

L'équité dont se revendiquent les mafias installées emprunte le modèle raciste des trafiquants pieux. La pensée est interdite, remplacée par la croyance unique distillée par la race supérieure des purs et imposée au moyen des ruses de commerçants ou par violence contre les philosophes, "qui ne savent point ce qui est, mais qui savent très bien ce qui n'est pas" (1). Il apparaît qu'on n'a jamais tant craint les gens d'esprit en Europe qu'aujourd'hui. Et tous les conflits doivent être réglés par des magistrats sous contrôle, leur servilité s'obtenant par tous moyens : corruption, sélection partisane, intimidation. Ainsi les cours jugent-elles toujours comme il plaît à la Cour.

 

La pensée unique est l'anti-France. Elle s'étale à partir de cercles où règne la bassesse, et la tyrannie théocratique qui en résulte est bien pire que la discipline librement consentie dans le cadre d'un Etat. Le mensonge est permanent : faux chiffres, fausses idées, fausses solu­tions, et toujours le même catéchisme, la même idéologie : le branche­ment planétaire qui fait l'impasse sur l'organisation des savoirs, sur la structure de la pensée, sur la lente maturation de l'intelligence. La table rase des esprits est organisée au moyen de la pédagogie ludique substituée à la discipline intellectuelle, l'animation remplaçant l'instruction. Toutes les tyrannies théocratiques n'ont-elles pas pour but de liquider le passé et de le réécrire selon des principes pieux ?

 

Il existe en France une idéologie officielle, c'est-à-dire une doctrine idéologique et une organisation idéologique des hommes qui se renforcent chaque jour. L'idéologie officielle est un système dans lequel tout se tient : rejet du modèle républicain, doctrine de l'Etat minimum, franc fort, politique fiscale et rationnement budgétaire, mauvais fonctionnement de la police, de la justice, de l'école, inégalité d'accès aux services publics, chômage, rétrécissement de la protection sociale... Et aussi la désintégration du système productif, de l'armature territoriale de la ville, le déclin de l'industrie, les difficultés de l'agriculture... Chaque chapitre du livre de Henri GUAINO (2) développe un slogan pieux et en montre le ridicule ou la fausseté.

 

Ridicule et fausseté de la « pensée pieuse »

 

1 - La pensée unique dit : "La politique, c'est toujours la droite contre la gauche". Or, il existe aujourd'hui une classe dirigeante unique, qui verrouille les fonctions administratives, politiques et économiques. Le régime oligarchique est en effet très efficace pour assurer la prospérité durable des diverses factions qui s'entendent au détriment du public au lieu de s'affronter.

 

2 - La pensée unique dit : "La France vit au-dessus de ses mo­yens". D'où la désinflation compétitive. Mais un pays n'est pas une entreprise. Le travail ne saurait disparaître compte tenu de la dynamique permanente des besoins. Les chiffres de la comptabilité natio­nale sont à appréhender avec un regard critique, comme il fallait in­terpréter les statistiques du plan dans les anciens pays de l'Est... Le ser­vice des rentiers est présenté sous la forme d'une nécessité : ce serait le problème économique fondamental. Mais n'y a-t-il pas 7 millions de personnes confrontées directement aux difficultés de l'emploi ? Le coût du chômage n'atteint-il pas 1100 milliards de francs ? Les actifs entre 35 et 45 ans ne se suicident-ils pas plus que les personnes âgées ? Le produit par tête ne stagne-t-il pas depuis 1990 à un taux de croissance inférieur à 1% par an ?  Aucune importance...

 

3 - La pensée unique dit : "La France va bien, elle avance dans la bonne direction". Or, les crapuleries montent en flèche. La guerre des groupuscules, de tous contre tous, fait vivre les anciens habitants dans une insécurité permanente dont ils savent que les mafias en possession d'Etat sont dispensées. Les Européens de vieille souche sont devenus minoritaires en de multiples lieux et massivement déportés par l'avancée de la barbarie. Parallèlement, le quadrillage de la population par l'industrie de la charité l'incite à quitter les petits villages, voués à la mort. Les droits élémentaires fondamentaux, dont celui de choisir son voisin, sont effacés par l'Etat qui force ainsi à l'exode des masses avilies par une propagande haineuse intense.

 

Dans l'enseignement, les mouchards-penseurs pullulent et affirment que puisqu'ils racontent partout la vérité vraie aux frais de l'Etat, le niveau monte. Quand à la protection sociale, la rançon dont les classes moyennes doivent s'acquitter chaque mois croît alors que la couverture décroît. La France se transforme en un ramassis de sectes, bandes, mafias. L'assassinat du peuple est vu comme la meilleure façon de jouir tranquillement du pouvoir et de ne plus être dérangé.

 

4 - La pensée unique dit : "Les fondamentaux sont bons". Un pays bien géré est en excédent. Mais le monde ne peut pas être en excédent vis-à-vis de lui-même. Lorsque le FMI martèle le catéchisme de l'ajustement structurel, il aliène les peuples au profit des soviets de la finance. La croissance repose sur la dynamique interne des pays qui travaillent pour eux-mêmes. Il est criminel de sacrifier le niveau de vie à la compétitivité extérieure. L'ordre de « réduire les déficits » est une erreur en matière budgétaire. L'épargne résulte de l'investissement, non l'inverse. Le montant et la nature de la dépense déterminent la réussite, en sorte que la première décision utile serait de réduire massivement les impôts pour accroître le revenu disponible. Les mauvais choix de dépenses et la restriction budgétaire coûtent chaque année 1,2 points de croissance et 800.000 chômeurs. En matière de retraites enfin, les têtes plates et les soviets de la finance encouragent la capitalisation. Or, les actifs paient les pensions des anciens si l'investissement intellectuel et matériel dont ils ont bénéficié dans leur jeunesse a été judicieux et rentable.

 

5 - La pensée unique dit : "Une bonne monnaie est une monnaie forte". Mais la monnaie forte bloque l'expansion et exprime un fétichisme qui n'est pas sans rappeler l'attitude à l'égard de l'or au temps de Philippe II. Pour nombre d'historiens, dont Pierre VILAR (3), les entrées de métaux précieux en Europe, leurs découvertes, ne sont jamais des variables exogènes aléatoires. A l'origine, il y a toujours une baisse générale des prix exprimés en or ou en argent, qui s'explique par un développement économique, source d'une pénurie de métaux précieux. La croissance crée le besoin monétaire, non l'inverse. Et si une dévaluation du Franc empire le déficit de la balance, il faudrait en toute logique, hausser le Franc...

 

D’autres politiques sont possibles

 

Les slogans des factions en possession d'Etat se rapprochent de ceux de toute théocratie : il n'y a qu'une vérité révélée, qu'un corpus doctrinal dont elles sont les interprètes autorisés. Il n'y a qu'une politique possible : la France, petit pays, n'a pas de moyens ; l'Etat est à abandonner au profit des internationales, mieux adaptées à une société complexe, en mutation ; l'Euro sera un bon bouclier contre la mondialisation. En réalité, le problème principal tient à la constitution d'Empires financiers conquérants dirigés par un système de soviets, des consistoires multimédias pilotés par des Al Capone pieux, en sorte que la mondialisation est très spécifique : un impérialisme semblable à celui des bolcheviks d'hier et de l'Eglise d'avant-hier.

 

Or, d'autres politiques sont possibles. Henri Guaino préfère la politique inspirée du jacobinisme. Il note que le gouvernement des ju­ges s'installe sur la défaillance des dirigeants, et qu'une guerre s'en­ga­ge entre juges et Etat, mortelle pour la république. L'analyse est à com­pléter. Pour un lettré d'aujourd'hui, l'Etat ressort plutôt de la dé­rive confessionnelle. La pénurie intellectuelle règne car le parti dévot, comme il y a deux mille ans, impose l'unité d'obédience reli­gieuse : histoire sainte, dogmes absurdes, pensées pieuses ethnocidaires. La haine des humains qui pensent, l'anathème, bref l'infâme~ ont pris leur envol et l'Etat se met au service du fanatisme méticuleux.

 

« Lorsque le chevalier de La Barre, petit-fils d'un lieutenant-général des armées, jeune homme de beaucoup d'esprit et d'une grande es­pérance, mais ayant toute l'étourderie d'une jeunesse effrénée, fut convaincu d'avoir chanté des chansons impies, et même d'avoir pas­sé devant une procession de capucins sans avoir ôté son chapeau, les juges d'Abbeville... » (4) furent dénoncés par Voltaire comme n'of­frant pas de garantie d'intelligence, de compétence et d'impartialité. Il les appela des "Arlequins anthropophages". Ne revivons-nous pas cette situation ? La séparation des pouvoirs est parfaitement accessoire dans les circonstances présentes. La division du pouvoir en trois branches (exécutif, législatif, judiciaire) n'est plus qu'une commodité purement professionnelle. Elle semble plutôt protéger certaines factions contre d'autres au sein du pouvoir lui-même mais, en aucune façon, ne met la population à l'abri d'une tyrannie des pen­sées pieuses : les arrêts contre les impies sont toujours rendus par des "cannibales".

 

L'Etat est devenu la marionnette du pouvoir économique. La fusion des deux a créé un super-pouvoir, directoire informel qui n'est ni fixé dans les textes, ni reconnu comme une institution légale. Aussi, la plupart des élites "visibles" ne sont plus qu'un ramassis, une véritable sous-humanité de pantins s'agitant sous la férule de ce super-pouvoir. Félicitons M. Guaino d'avoir préféré la démission à la collaboration avec des associations de malfaiteurs.

 

PONOCRATES.

 

(1) VOLTAIRE : Progrès de la philosophie. A M. D'Alembert. Lettre du 5 avril l765. Dans : Lettres choisies de Voltaire, Classiques Larousse, 1937, p. 88.

(2) Henri GUAINO : L'étrange renoncement, A. Michel, 232 p., 98 FF.

(3) Pierre VILAR : Or et monnaie dans l'histoire (1450-1920), Champs-Flammarion, 1974.

(4) René POMEAU : Voltaire par lui-même, Le Seuil, coll. Ecrivains de toujours, 1962, p. 151.

vendredi, 24 avril 2009

Recettes pour assainir l'économie au quotidien

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Recettes pour assainir l'économie au quotidien

 

Ex: http://unitepopulaire.org/

 

« Il est naturel d’adopter un mode de vie économe quand les temps sont durs et que l’on craint pour son emploi. Mais, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et dans d’autres pays, comme l’Espagne et l’Irlande, où l’activité est tirée par la consommation, cette tendance semble annoncer un changement bien plus profond : la fin d’un mode de vie fondé sur une consommation effrénée, alimentée par le crédit facile et l’effet de richesse induit par une valorisation constante des actifs [immobilier et portefeuilles d’actions]. D’ores et déjà, les Américains, naguère si dépensiers, ont relevé leur taux d’épargne personnelle de quasiment zéro – niveau aux alentours duquel il tournait depuis des années – à presque 3 % en novembre. Il devrait prochainement atteindre au moins 8 %, du jamais-vu depuis vingt ans, prévoit David Rosenberg, le chef économiste de la banque Merrill Lynch. A l’image des banques, surendettées et sous-capitalisées, poursuit Rosenberg, les ménages assainissent leur situation en dépensant moins, en épargnant plus et en remboursant leurs dettes. Et, comme dans le secteur financier, cela ressemble de moins en moins à des ajustements temporaires et de plus en plus à un changement d’habitudes durable. […]


A en croire Bob McKee, un analyste d’Independent Strategy, un cabinet de conseil en investissement de Londres, cette prudence ralentira la croissance du crédit et les prêts iront aux entreprises qui produisent et investissent, et non plus aux opérations financières hasardeuses. Cela devrait normalement favoriser une décélération et une stabilisation de la croissance économique. […] Les signes de restriction des dépenses sont partout visibles. La consommation est en berne dans tous les pays industrialisés. […] Dans des pays traditionnellement économes comme la Chine et l’Allemagne, les taux d’épargne déjà élevés ont encore progressé. Les Chinois sont plus que jamais près de leurs sous, alors que des millions de travailleurs ayant perdu leur emploi dans les usines du littoral rentrent dans leur village natal. […] A Hong Kong, les restaurants de luxe sont désertés, tandis que les gargotes de rue sont encore plus bondées que d’habitude. Au Royaume-Uni, la chaîne de supermarchés Sainsbury’s annonce un triplement des ventes de produits à petits prix comme la viande à braiser (le morceau le moins cher) en l’espace d’un an. L’enseigne de cordonnerie minute Timpson signale un bond des réparations de montres et de chaussures dans ses magasins. “Nous voyons défiler des clients d’un genre tout à fait nouveau, des personnes qui n’ont jamais pensé faire réparer quoi que ce soit“ constate le président de la société, John Timpson. “Une nouvelle mentalité s’installe : on se débrouille et on raccommode ses affaires” […] Les entreprises ne gagneront plus rien à lever des capitaux et à s’endetter au maximum. En revanche, celles qui ont des fonds propres solides, des actionnaires patients et une trésorerie saine – celles-là mêmes dont on raillait naguère le côté pépère – disposeront d’un avantage certain. […]


Bien sûr, de nombreux économistes vous diront que la consommation va repartir, entraînant l’économie dans son sillage. Mais, pour David Rosenberg, ce rebond sera bien plus modeste que d’habitude. Car, d’une part, la dévalorisation des logements et des comptes épargne-retraite provoquera un “effet de pauvreté” durable et, d’autre part, le flot de crédit facile qui avait dopé la consommation n’est pas près de couler à nouveau. […] La croissance mondiale finira bien par repartir, mais elle ne sera plus tirée par la consommation des pays occidentaux. Elle a des chances de rester en deçà des 5 % pendant de nombreuses années, notamment parce que, partout dans le monde, les dirigeants politiques ne rateront pas l’occasion de reprendre du pouvoir aux marchés. Cela se traduira, à tort ou à raison, par un interventionnisme accru de l’Etat et des politiques de redistribution, avec un alourdissement de la fiscalité et une baisse des profits des entreprises.


Cette nouvelle frugalité fera peur à mesure que ses effets se propageront à l’économie mondiale, mais s’avérera au final bénéfique. […] Les capitaux se feront plus rares, mais ils seront investis de manière plus efficace. Les profits des entreprises représenteront une part moins élevée du revenu national, mais ils seront plus stables. Ce sera un monde plus ennuyeux, à croissance moins forte. Mais ce sera aussi un monde plus tenable, avec moins de déséquilibres, de déficits et de mauvaises surprises économiques. » 

 

Newsweek, mars 2009 

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vendredi, 17 avril 2009

Le M.A.U.S.S.: Qu'est-ce que l'utilitarisme?

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1995

 

Le M.A.U.S.S.: «Qu'est-ce que l'utilitarisme?»

La revue semestrielle du M.A.U.S.S. consacre son n°6 à «Qu'est-ce que l'utilitarisme? Une énigme dans l'histoire des idées». Elle le présente ainsi: «Depuis près de deux siècles, dans les pays de tradition anglo-saxonne, l'utilitarisme a constitué la philosophie morale et juridique de base. A ce titre, il a suscité de nombreux débats. Rien de tel en France où, depuis la grande thèse d'Elie Halévy, La Formation du radicalisme philosophique (1903), l'utilitarisme était oublié et ignoré. Toutefois, depuis quelques années, les philosophes et les chercheurs en sciences sociales relancent le débat sur l'utilitarisme. A en croire Halévy et la quasi-totalité des commentateurs de l'époque, le fondateur de l'utilitarisme est Jeremy Bentham (1748-1832): sa doctrine reposerait sur l'hypothèse que les sujets humains doivent être considérés comme des égoïstes calculateurs et rationnels. Pas du tout, rétorquent nombre d'interprètes contemporains: non seulement J. Bentham ne postule nullement le caractère dominant des motivations égoïstes, mais, en adoptant comme critère du juste et du bien la maximisation du bonheur du plus grand nombre, il plaide au contraire pour l'altruisme. On ne saurait rêver lectures plus radicalement opposées. Ce numéro de la Revue du M.A.U.S.S. semestrielle présente donc les diverses interprétations et suggère deux manières originales, et de surcroît probablement justes, de résoudre l'énigme. Pour la première, loin d'inventer l'utilitarisme, Bentham est celui qui achève une certaine tradition utilitariste vieille de plus de deux mille ans. Pour la seconde, cette tension insoluble entre égoïsme et altruisme est précisément ce qui caractérise l'utilitarisme moderne et post-benthamien amorcé par John Stuart Mill» (PM).

 

Editions La Découverte/La Revue du MAUSS,  9 bis rue Abel-Hovelacque, F-75.013 Paris, 290 p., 160 FF.

mardi, 14 avril 2009

L'ENI guida la missione italiana in Russia

L’Eni guida la missione italiana in Russia

Ex: htpp://www.ladestra.info/
Tratto da Rinascita
Di Andrea Angelini
Paolo Scaroni, amministratore delegato dell’Eni, a margine della missione imprenditoriale italiana in Russia, in corso a Mosca, ha sottolineato che ogni passo che si fa per stringere i rapporti con la Russia finisce per andare a beneficio sia del consumatore italiano che della sicurezza dell’approvvigionamento energetico del nostro Paese. Ieri Scaroni ha firmato l’accordo che prevede il ritorno a Gazprom del 20% della quota azionaria di Gazpromneft (il ramo petrolifero del gruppo russo) attraverso l’esercizio del diritto di opzione. Eni aveva acquistato tale quota nel 2007. Gazprom sborserà la stessa cifra pagata allora da Eni più gli interessi per un totale di 4,2 miliardi di euro. Scaroni ha precisato che in nome della cooperazione strategica in materia di energia, i due gruppi svilupperanno progetti congiunti in Russia e fuori dalla Russia, sulla base del principio di reciprocità. Eni e Gazprom hanno firmato, sotto il patrocinio dei due governi, una serie di accordi di collaborazione in Russia e all’estero anche con le principali società energetiche russe come Inter Rao UES, Rosneft, Transneft e Stroytransgas, sia nel settore del cosiddetto “upstream”, cioè ricerca e produzione di idrocarburi, che della raffinazione. Scaroni ha insistito sul fatto che gli accordi dell’anno scorso con Gazprom, che fra l’altro hanno garantito al nostro Paese la fornitura di gas fino al 2035, si è ora allargato a tutte le altre compagnie energetiche russe. Soprattutto, ha sottolineato, con il colosso russo c’è anche un rapporto tecnologico. Come Eni, “investiamo in Russia e continuamo ad essere il loro partner favorito”.
In ogni caso, ieri sono stati firmati solo gli accordi più commerciali. Per gli altri che rivestono un’importanza più strategica e politica, se ne parlerà fra qualche settimana nel prossimo incontro fra Putin e Berlusconi, trattenuto in Abruzzo dal terremoto.
Tali accordi riguarderanno ad esempio il potenziamento della capacità del gasdotto South Stream, che parte dalla Russia, sotto il Mar Nero, per poi attraversare la Bulgaria, la Grecia per arrivare infine in Italia. Ma interesseranno anche l’ingresso di Gazprom con la quota di comando del 51% in Artikgas, società controllata dalla joint venture Severenergia (partecipata da Eni, 60% ed Enel, 40%). Artikgas gestisce giacimenti di gas naturale che un tempo facevano parte di Yukos, il gruppo già controllato dall’ex magnate Mikhail Khodorkovski, ora in galera sia per evasione fiscale sia per essere un prestanome della Exxon americana. Ultimo punto che dovrà essere visto da Putin e Berlusconi riguarda il giacimento Elephant in Libia situato ad 800 chilometri a sud di Tripoli il cui destino faceva parte degli accordi più generali sottoscritti l’anno scorso tra i due governi e i due gruppi.
Anche Finmeccanicasi muove
Anche la Finmeccanica ha rafforzato la propria presenza in Russia con la firma di tre nuovi accordi. Questi hanno interessato tre diversi settori. Quello della sicurezza con Selex Sistemi Integrati, quello dell’aeronautica con Alenia Aeronautica e quello del segnalamento ferroviario con Ansaldo Sts.
Alenia Aeronautica, in particolare, ha perfezionato l’acquisizione del 25% della Sukhoi Civil Aircraft Corp. (SCAC), la società che si occupa della progettazione e produzione del Sukhoi Superjet 100 (SSJ100), l’aereo ad utilizzo regionale di nuova generazione da 75-110 posti al cui sviluppo la società italiana stava già lavorando. Il nuovo aereo ha ricevuto finora ordini per un totale di 98 esemplari, ed entro la fine del 2009 è stata prevista la consegna del primo velivolo alla Aeroflot, la compagnia di bandiera russa.
Prospettive per le piccole e medie imprese

Emma Marcegaglia presidente di Confindustria, ha parlato delle grandi prospettive che si aprono per l’industria italiana nel suo complesso. Non solo quella grande ma anche la media e piccola. La Russia, ha spiegato, è interessata a sviluppare un tessuto fatto di piccole e medie imprese. Su questo l’Italia può dare “un contributo vero e forte”. Quasi il 90% delle imprese partecipanti alla missione in Russia sono piccole e medie imprese. E allora se i grandi gruppi hanno i loro canali già aperti si deve pure ammettere che hanno aiutato le piccole imprese a entrare nel mercato russo. Certo, ha ammesso, non sono tutte rose e fiori. Le imprese hanno problemi soprattutto nel sistema dei pagamenti.
Da parte sua, il ministro per lo Sviluppo Economico, Claudio Scajola, nel ricordare l’apertura dell’Italia agli investimenti russi, dimostrata dall’ingresso di Gazprom nel settore della distribuzione del gas e di Lukoil nella raffinazione, ha auspicato che si verifichi un ulteriore flusso di investimenti russi nel nostro Paese, sulla scorta di ciò che sta accadendo per il turismo. Del resto il legame strategico esistente tra i due Paesi è evidenziato dalla crescita dell’interscambio, che negli ultimi 10 anni è più che quadruplicato, passando da 6 miliardi di euro del 1999 ai 26 miliardi del 2008.

lundi, 06 avril 2009

Le G20 et l'épouvantail protectionniste

Le G20 et l'épouvantail protectionniste

Ex: http://unitepopulaire.org

 

« La spirale de la crise se déploie progressivement. Partie d'une catégorie d'actifs financiers, elle s'est étendue à la finance en général, pour atteindre de plein fouet l'économie "réelle". Le ralentissement économique fragilise un nombre croissant d'entreprises, ce qui augmente le chômage et affaiblit les bilans bancaires. La spirale est en place. Le G20 se réunit avec l'ambition affichée de la désamorcer. A-t-il la vision nécessaire pour le faire ?

 

La situation n'est pas seulement compliquée, elle est aussi complexe. La longue liste des choses "à faire" figurant dans le communiqué de la réunion du G20 de novembre est significative. Elle démontre que le G20 manque de vision d'ensemble et d'un diagnostic partagé sur les priorités. Elle accable ce même G20, dont les responsables ont laissé s'accumuler, sans réagir, tant de problèmes pendant les trois dernières décennies d'euphorie économique. Depuis 2007, alors que les pertes accumulées de la valeur d'actifs financiers sont estimées à environ 50.000 milliards de dollars, les pays du G20 ont injecté des sommes colossales dans le soutien aux banques et les plans de relance : pas loin de l'équivalent de 10% du PIB mondial, sans résultat probant. Ces sommes ont été injectées dans l'espoir de "faire repartir"  l'économie mondiale sur le sentier qu'elle aurait quitté sans raison valable, en août 2007.

 

Seulement, si la crise n'était pas un incident mais un accident ; si, pour en sortir, il ne fallait pas "réparer" mais "remplacer", c'est-à-dire infléchir de manière profonde le fonctionnement à venir de l'économie mondiale ? […] Si le G20 entend lutter contre les tentations protectionnistes, il ne précise pas le sens qu'il donne à ces termes. Or, le protectionnisme désigne tout choix qui ne se ferait pas exclusivement sur les critères du rapport qualité-prix. Aujourd'hui, d'autres critères surgissent sans être pour autant ni protectionnistes, ni déraisonnables. Quand les acteurs réduisent le périmètre de leurs activités, ils cherchent à retrouver des circuits économiques plus courts, à diminuer le nombre d'intermédiaires, à ancrer leur activité dans des réseaux de solidarité où le visage humain a sa place. Ces changements de micro-attitudes annoncent probablement une certaine déglobalisation, sans pour autant qu'il s'agisse du protectionnisme au sens propre, mais d'un changement de logique économique. Comment préparer une déglobalisation ordonnée, qui ne débouche pas sur la panique protectionniste ? C'est là encore un des défis du G20.

 

Le G20 a opté pour la voie, politiquement plus prudente, d'une longue suite de microréglages. Ce choix rend peu probables pour le moment les grandes options, dont la planète a plus besoin que jamais. Prendre le risque d'un changement de perspective demanderait, de la part du G20, un courage politique dont sont capables les leaders qui ont conscience d'avoir un rendez-vous avec l'Histoire et non pas seulement avec les caméras de CNN. Alors, vers un rendez-vous raté de plus ? »

 

 

Paul Dembinski, directeur de l'Observatoire de la finance (Genève), La Tribune, 2 avril 2009

 

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jeudi, 02 avril 2009

Pékin soutient Moscou dans sa recherche d'une alternative au dollar

Crise: Pékin soutient Moscou dans sa recherche d’alternatives au dollar

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Le président de la Banque populaire de Chine Zhou Xiaochuan appuie l’initiative russe visant à créer une monnaie de réserve alternative au dollar américain, est-il indiqué dans un article mis en ligne sur le site internet de la banque.

“Le système financier international doit avoir une monnaie de réserve supranationale qui ne serait pas liée à un pays et resterait stable à long terme”, lit-on dans l’article de M.Xiaochuan.

Le banquier soutient la proposition de Moscou de charger le Fonds monétaire international (FMI) d’étudier la création d’une monnaie de réserve supranationale. Selon la Russie, les droits de tirage spéciaux pourraient jouer ce rôle, ceux-ci constituant actuellement une monnaie de réserve pour certains pays.

Dans le même temps, il a reconnu que la mise en place d’une nouvelle monnaie de réserve était “un projet de longue haleine”, la communauté internationale devant faire preuve de perspicacité et de fermeté pour le mener à bien.

A l’heure actuelle, il convient d’améliorer “la gestion des risques dans le cadre du système financier existant”, a conclu le président de la banque.


Article printed from AMI France: http://fr.altermedia.info

URL to article: http://fr.altermedia.info/general/crise-pekin-soutient-moscou-dans-sa-recherche-dalternatives-au-dollar_21649.html