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samedi, 26 juillet 2014

Striscia di Gaza

 

jeudi, 24 juillet 2014

Israël et l'Arabie saoudite : une alliance forgée dans le sang des Palestiniens

Israël et l'Arabie saoudite : une alliance forgée dans le sang des Palestiniens

Auteur : David Hearst   
 

 

Cette alliance israélo-saoudienne est forgée dans le sang, le sang palestinien, le sang, ce dimanche, de plus de 100 victimes dans Shejaiya, écrit David Hearst.

L'Arabie saoudite est dirigée par une clique de vieillards cacochymes, dignes représentants d'une caste qui s'accapare la rente pétrolière et se maintient au pouvoir par tous les moyens...

Il y a beaucoup de mains derrière l'attaque de l'armée israélienne sur la bande de Gaza. L'Amérique n'est pas malheureuse de voir le Hamas devoir supporter tant de coups. Alors que les images des scènes de carnage dans les rues de Shejaiya venaient d'être diffusées, John Kerry a déclaré sur ??Meet NBC le même jour qu'Israël avait le droit de se défendre, et l'ambassadeur américain Dan Shapiro a déclaré sur la chaîne israélienne Canal 2 que les États-Unis feraient en sorte que les forces modérées soient [après le conflit] dominantes dans la bande de Gaza, ce qui veut dire [qu'Israël amènerait dans ses fourgons] l'Autorité palestinienne.

L'Égypte n'est pas non plus écrasée de douleur. Son ministre des Affaires étrangères Sameh Shoukry a tenu le Hamas pour responsable de la mort des civils, après que le mouvement ait rejeté le cessez le feu [concocté par l'Égypte et Israël et totalement à l'écart du Hamas - NdT].

Un troisième partenaire non déclaré dans cette alliance contre nature a cependant donné un feu-vert à Netanyahu, le couvrant à l'avance pour une opération militaire d'une telle férocité. Nous ne parlons pas d'un allié aussi impuissant que les États-Unis, car cette autorisation ne peut venir que d'un État arabe.

L'attaque sur Gaza a été lancée avec une approbation royale saoudienne.

Ce mandat royal n'est rien de moins qu'un secret de polichinelle en Israël et l'ex-ministre de la défense comme celui qui est en fonction en parlent de façon très ouverte. L'ancien ministre israélien de la Défense Shaul Mofaz a surpris le présentateur sur Canal 10 en disant qu'Israël devait attribuer un rôle à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis dans la démilitarisation du Hamas. Interrogé sur ce qu'il entendait par là, il a ajouté que des fonds de l'Arabie saoudite et des Émirats devraient être utilisés pour reconstruire Gaza une fois le Hamas anéanti.

Amos Gilad, homme-clé au ministère israélien de la défense dans les relations avec l'Égypte de Moubarak et aujourd'hui directeur du département israélien des relations politico-militaires, a déclaré récemment à l'universitaire James Dorsey : « Tout est souterrain, rien n'est public, mais notre coopération sécuritaire avec l'Égypte et les États du Golfe est unique. C'est la meilleure période de sécurité et de relations diplomatiques avec les pays arabes ».

Les félicitations sont réciproques. Le roi Abdallah a fait savoir qu'il avait téléphoné au président Abdel Fattah El-Sisi pour approuver une initiative égyptienne de cessez-qui n'avait même pas soumise au Hamas, ce qui a incité des analystes cités par le Jerusalem Post à se demander si un cessez-le feu avait été sérieusement proposé.

Le Mossad et les responsables saoudiens du renseignement se réunissent régulièrement. Les deux côtés se sont concertés lorsque l'ancien président égyptien Mohamed Morsi était sur ??le point d'être déposé en Égypte, et ils sont main dans la main en ce qui concerne l'Iran, à la fois dans la préparation d'une attaque israélienne qui traverserait l'espace aérien saoudien, et dans le sabotage du programme nucléaire.

Il y a même été dit de bonne source que les Saoudiens financent l'essentiel de la très coûteuse campagne d'Israël contre l'Iran.

Pourquoi l'Arabie Saoudite et Israël font-ils à ce point bon ménage ? Pendant des décennies, les deux pays éprouvaient une sensation identique quand ils regardaient autour d'eux : la peur. Leur réaction a été similaire. Chacun sentait qu'ils ne pouvaient se prémunir contre ses voisins en les envahissant (Liban, Yémen) ou par le financement de guerres et coups d'État (Syrie, Égypte, Libye). Ils ont des ennemis ou rivaux en commun : l'Iran, la Turquie, le Qatar, le Hamas dans la bande de Gaza, et les Frères musulmans ailleurs. Et ils ont des alliés communs : les lobbys militaro-industriels américains et britanniques, l'homme fort du Fatah et l'atout des États-Unis Mohammed Dahlan qui a essayé autrefois de prendre le contrôle de Gaza et qui serait probablement prêts à le faire à nouveau.

La différence aujourd'hui, c'est que pour la première fois dans l'histoire de leurs deux pays, une coordination militaire a été mise en place. Le prince Turki, neveu du roi Abdallah, est le visage public de ce rapprochement rendu visible par la publication d'un livre sur l'Arabie écrit par un universitaire israélien. Le prince s'est rendu à Bruxelles en mai pour rencontrer le général Amos Yadlin, l'ex-chef du renseignement israélien qui a été inculpé par un tribunal en Turquie pour son rôle dans l'abordage du Mavi Marmara.

On pourrait faire valoir qu'il n'y a rien de sinistre dans l'implication du prince Turki dans le débat israélien et que ses motivations sont à la fois paisibles et louables. Le prince est un fervent partisan d'une initiative de paix proposée par le roi saoudien Abdallah. L'Initiative de paix arabe soutenue par 22 États arabes et 56 pays musulmans aurait effectivement été une base pour la paix si Israël ne l'avait pas ignoré il y a quelques 12 ans.

Le prince Turki est très lyrique sur les perspectives de paix dans un article publié par Haaretz. Il y écrit : « Et quel plaisir ce serait d'être en mesure d'inviter non seulement les Palestiniens mais aussi les Israéliens que j'allais rencontrer de venir me rendre visite à Riyad, où ils pourraient alors visiter ma maison ancestrale dans Dir'iyyah, qui a souffert aux mains de Ibrahim Pacha le même sort qu'a subi Jérusalem aux mains de Nabuchodonosor et des Romains ».

C'est les moyens utilisés, pas la fin en soi qui exposent le véritable coût humain de ces alliances. La promotion par le prince Turki de l'Initiative de paix arabe se fait au prix de l'abandon par le royaume de son soutien historique à la résistance palestinienne.

L'analyste saoudien Jamal Khashogji fait ce même constat quand il parle en langage codé du nombre d'intellectuels qui attaquent la notion de résistance : « Malheureusement, le nombre de ces intellectuels ici en Arabie Saoudite est plus élevé que la moyenne. Si une telle tendance se poursuit, elle va détruire la louable prétention du royaume d'avoir soutenu et défendu la cause palestinienne depuis l'époque de son fondateur, le roi Abd Al-Aziz Al-Saoud ».

La paix serait en effet la bienvenue pour tout le monde, et surtout pour Gaza en ce moment. Mais les moyens par lesquels les alliés d'Israël en Arabie saoudite et l'Égypte veulent y arriver, en encourageant Israël à donner au Hamas un coup fatal, amènent à douter de ce qui se trame vraiment. Le père de Turki, le roi Faisal bin Abdulaziz se retournerait dans sa tombe s'il voyait ce que son fils fait en son nom.

Cette alliance israélo-saoudienne est forgée dans le sang, le sang palestinien, le sang, ce dimanche, de plus de 100 victimes dans Shejaiya.


- Source : David Hearst

dimanche, 29 juin 2014

Le triangle fatidique: la Russie, l'Ukraine et les juifs

Le triangle fatidique: la Russie,

l'Ukraine et les juifs

par Israël Adam Shamir

Ex: http://www.plumenclume.net


Les bas-reliefs érotiques des temples hindous, avec leurs positions qui défient la gravité et les lois de l'anatomie ont désormais de la concurrence, avec la crise ukrainienne. Chaque partie veut avoir les juifs de son côté, tout en prétendant que l'autre bord est anti-juif et néanmoins téléguidé par les juifs tout à la fois. Cette position intenable et kamasoutresque est le résultat d'une série d'alliances extrêmement confondantes. Le régime actuel de Kiev comporte des juifs tout dévoués et des antisémites sauvages aux places capitales. Les figures de proue du régime (y compris le président élu) sont d'origine juive; l'homme fort et le financier en chef Igor Kolomoysky est une éminence publique parmi les juifs, édificateur de nombreuses synagogues et fervent d'Israël. Mais la force la plus décidée et agissante du régime, les ultra-nationalistes du parti Svoboda et le Secteur Droit, admirent Hitler et son quisling ukrainien, Stepan Bandera, ces "libérateurs de l'Ukraine qui ont su rejeter le joug judéo-moscovite", comme ils disent. Les juifs sont ambivalents, et les deux bords aussi sont ambivalents chez eux, si bien qu'on est au cœur d'une intrigue très divertissante.

Les Russes ont essayé d'attirer Israël et les juifs américains dans leur camp, mais n'ont pas eu beaucoup de succès. Le président Poutine a condamné l'antisémitisme du parti Svoboda; il a mentionné la profanation du cimetière d'Odessa dans son discours décisif. Les Russes ont revitalisé le récit de la Deuxième Guerre Mondiale, en identifiant pleinement le régime de Kiev avec les gangs de Bandera et l'ennemi nazi. Et pourtant, cette rhétorique n'est pas prise au sérieux par les juifs, qui refusent de se sentir menacés par le féroce Kolomoyski. "Ces nazis-là ne sont pas contre les juifs, ils sont contre les Russes, donc ce n'est pas un problème juif", disent-ils.

Le régime de Kiev a repris en miroir l'attitude russe, et même la tactique russe. N'ayant guère de faits à brandir, ils ont fabriqué un faux tract attribué aux rebelles de Donetsk, s'adressant aux juifs locaux pour qu'ils aillent s'enregistrer et payer une taxe spéciale pour les élections, "parce que les juifs soutiennent le régime de Kiev". Cette imposture grossière et improbable a été immédiatement désavouée, de façon convaincante, mais Barak Obama a quand même eu le temps den tirer profit, ainsi que John Kerry. Le quotidien américano-juif Forward a embrouillé tout cela en disant que Russes comme Ukrainiens sont antisémites de naissance, et que leurs dénégations sont à prendre avec des pincettes. Mais le torrent de boue a fait son effet, l'imposture avait fait les unes nécessaires, et le démenti n'a figuré qu'en dernière page des journaux.
Les Russes avaient les faits pour eux, et l'Occident le savait: les US ont refusé un visa à Oleg Tyagnibok et à d'autres dirigeants de Svoboda (qui sont maintenant membres du gouvernement de Kiev) pour cause d'antisémitisme jusqu'en 2013. Mais les appels russes à la sensibilité juive et américaine n'ont pas réussi à avoir le moindre impact. Ils savent quand il faut feindre l'indignation et quand il convient de se taire. Les commémorations pro-hitlériennes sont fréquentes en Estonie, en Lettonie, en Croatie, et ne provoquent pas un froncement de sourcil, parce que ces contrées sont solidement anti-russes. En mars de cette année, l'envoyée spéciale de l'administration Obama pour se pencher sur l'antisémitisme, Ira Forman, a tout nié platement, et a dit à Forward que les assertions de Poutine au sujet de l'antisémitisme de Svoboda "n'étaient pas crédibles." Les US veulent décider seuls qui est antisémite et qui ne l'est pas, comme Hermann Goering voulait décider qui était juif et qui ne l'était pas, dans la Luftwaffe. Dans la crise ukrainienne, les juifs restent divisés, et suivent les préférences de leurs pays respectifs.

Israël est neutre

Récemment, le premier ministre Netanyahu a téléphoné au président Poutine. Poutine est toujours joignable et toujours courtois, pour Netanyahu, à l'opposé du président Obama, qui montre des signes d'irritation (il faut bien reconnaître qu'Obama est obligé d'écouter Netanyahu nettement plus souvent, et ce, pendant des heures). Netanyahu s'est excusé de ne pas pouvoir venir à Saint-Pétersbourg pour la semaine de la culture israélienne; Shimon Peres, expérimenté et de toute confiance, le remplacerait, en tant que président israélien. Il s'est confondu en excuses pour avoir laissé fuiter l'annulation de sa visite dans les médias, en plus.

C'est typique, chez le premier ministre israélien: d'abord, il demande à être invité, après quoi la Russie lui envoie son invitation, puis il annule et le fait savoir à la presse, ce qui lui permet de gagner des points côté américain. Il l'avait fait pour les JO de Sotchi, il remet ça à Saint-Pétersbourg. C'est comme ça que s'exprime la neutralité israélienne.

Israël est explicitement neutre dans la crise ukrainienne. Les Israéliens sont sortis et n'ont pas voté lors de l'Assemblée générale de l'Onu, ce qui a consterné leurs sponsors américains. Ils avaient une excuse fumeuse: le Foreign Office était en grève. Les Américains n'ont pas apprécié cette explication. Grève ou pas grève, on vote!

Nous avons appris de nos collègues israéliens les détails de l'échange téléphonique entre Poutine et Netanyahu, sur lequel s'est élaborée la neutralité israélienne. Israël est fort ennuyé du fait qu'en réponse asymétrique aux sanctions US, la Russie puisse livrer ses système de défens aérienne puissants à l'Iran et à la Syrie. L'Iran et la Syrie avaient signé un contrat de fourniture d'armes il y a quelques années, l'Iran avait payé son dû, puis la livraison a été suspendue. L'Iran a fait appel aux tribunaux pour réclamer un dédommagement massif pour rupture de contrat. De même, les Syriens devaient avoir accès au système de missiles sol-air S-300, qui leur permettrait de protéger leur espace aérien des raids israéliens. Les livraisons avaient commencé. Netanyahu a supplié Poutine d'y mettre le hola. Poutine a tout d'abord objecté, en soulignant la nature défensive du système. Alors Netanyahu a expliqué au président russe que le S-300 permettrait aux Syriens de couvrir tout le nord d'Israël, ou du moins la route vers Haïfa, ce qui rendrait inutilisables d'importants terrains d'aviation, et mettrait également l'aviation civile en péril. Poutine a accepté d'arrêter les livraisons.

Vladimir Poutine est amical avec Israël. Il a promis qu'il ne permettrait pas la destruction d'Israël; il a promis de sauver sa population si la situation devenait vraiment dangereuse. Au cours de la récente visite de Netanyahu à Moscou, Poutine ne s'est pas laissé entraîner par les projets que Lieberman et Netanyahu lui faisaient miroiter d'une ré-alliance avec Moscou plutôt qu'avec Washington. Il a dit aux Israéliens que leurs liens avec les US étaient trop solides pour qu'un tel renversement d'alliance soit concevable. Poutine a dit que la Russie était satisfaite du niveau actuel de leur amitié, et qu'il ne demandait nullement à Tel Aviv de relâcher ses liens avec Washington. Poutine a visité Israël à quelques reprises, et il a reçu le premier ministre israélien au Kremlin. L'ambassadrice israélienne, Mme Golender, rencontre plus souvent Poutine que ses homologues américain ou français.

Cette attitude amicale repose sur une raison terre-à-terre: c'est que Poutine se débrouille mal en anglais ou en français, alors que l'ambassadrice lui parle en russe, ce qui permet de se passer d'ennuyeux interprètes. Plus profondément, il y a le passé de Poutine: c'est un surgeon des élites libérales, il a été élevé à Saint-Pétersbourg, a été formé par l'ultra-libéral maire Sobchack, puis a reçu l'onction de Boris Eltsine. Tout cela fait de lui un sympathisant naturel des juifs et d'Israël. Cette attitude chagrine certains Russes ultra-patriotes, qui ont fait circuler avec empressement sa photo, avec kippa de rigueur, près du Mur des Lamentations. Ils ont aussi compté et recompté les oligarques juifs de Moscou.

Certes, certains d'entre eux –les Berezovsky, Gusinsky, Hodorkovsky – ont dû décamper de leur base russe, mais le président russe n'est certainement pas un châtiment pour les grands pontes juifs, ni le nouvel Hitler que l'on prétend parfois. Abramovitch et Friedman, pour n'en mentionner que deux, gardent sa confiance et sa porte leur est toujours ouverte. Tant qu'ils ne se mêlent pas de politique, aucun oligarque, juif ou gentil, ne dérange Poutine.

Il est également très amical avec les intellectuels juifs et ces messieurs des médias, même lorsqu'ils lui sont outrageusement hostiles. Ainsi en va-t-il de Masha Gessen, éditorialiste, juive, lesbienne et vilipendant Poutine à tout bout de champ; Alexei Venediktov, rédacteur en chef juif de l'Echo Mosky, un journal libéral et populaire qui attaque Poutine tous les jours, et bien d'autres, jouissent d'un accès privilégié à Poutine en personne, alors que pas un nationaliste russe, Alexander Dougine au premier chef, ne peut se vanter de l'avoir jamais rencontré en privé.

L'affabilité de Poutine ne fait pas de lui une source jauillissante de bienfaits en réponse à chaque initiative juive. Il a suspendu la livraison des S-300 à l'Iran, mais a rejeté toutes les ouvertures israéliennes pour couler l'lran,la Sy rie ou le Hamas. Au cours de leur dernière conversation au téléphone, Netanyahu a glapi que les Israéliens avaient découvert des preuves de frappes nucléaires iraniennes. Poutine a exprimé poliment ses doutes, et lui a dit de s'adresser à l'AIEA. Il a accepté de recevoir les soi-disant experts israéliens avec leurs preuves à Moscou, mais il n'en est rien ressorti. Le soutien de la Russie à la Palestine est immuable, et il y a aussi une ambassade palestinienne à Moscou.

Poutine a apporté son soutien à la construction d'un musée juif spacieux à Moscou, et il a personnellement contribué à le financer, mais les panneaux publicitaires proclament dans les rues de la Russie la Résurrection du Christ, la Pâque chrétienne et la Nativité à Noël. Pas de vœux saisonniers, mais l'affirmation, ouvertement, de la chrétienté. La Russie n'est pas comme les US ou l'UE, d'où les signes extérieurs de la foi chrétienne sont bannis, et jusqu'à la mention de Pâques ou de Noël, tandis que toute requête provenant des juifs doit être immédiatement satisfaite. Les juifs occidentaux s'offusquent (du moins c'est ce que prétendent leurs organisations) à chaque déploiement public de foi chrétienne, mais les juifs russes s'en fichent; d'ailleurs, ils se marient avec des chrétiens, ils se convertissent en rejoignent l'Église en nombre jamais atteint auparavant. Et ils ne sont pas solidement pro-israéliens, ceux qui avaient été cédés à Israël.

De sorte que les juifs de Russie ne sont pas un facteur d'influence pour le président russe. Poutine fera ce qui est juste selon la foi chrétienne, et ce qui est bon pour la Russie, tel qu'il l'entend, et nul ne saurait le convaincre de capituler sur les points réellement importants. D'autres considérations, comme par exemple l'amitié avec Israël, n'auraient qu'un rang tout à fait mineur parmi ses priorités. Cependant, pris dans la crise ukrainienne, comme les Russes sont bien ennuyés par les sanctions et les menaces d'isolement, ils essaient d'attirer les juifs de leur côté. Ceci les rend de plus en plus accessibles à la manipulation israélienne, qu'il s'agisse de manœuvres décidées en haut lieu ou d'initiatives privées.

La semaine dernière, l'historien militaire israélien Martin van Creveld est passé par Moscou. En 2003, il s'était rendu célèbre en menaçant l'Europe d'anéantissement nucléaire (l'option "Sanson") en disant: "Israël a la capacité de couler le monde entier avec nous, et c'est ce qui va se passer, avant qu'Israël se soumette à d'autres". Cette fois-ci il a expliqué aux Russes la nouvelle politique israélienne: tandis que les US entrent dans leur déclin, Israël doit diversifier et consolider ses projets en se rapprochant de Moscou, de Pékin et de Delhi, a-t-il écrit dans le quotidien Izvestia. Peut-être, mais sans aller trop loin. Un flirt, certes, mais pas une galipette, pas pour le moment.

Israël préfère s'en tenir à sa neutralité. C'est facile, parce que e commun du peuple (à l'exception des Russes) ne s'intéresse pas aux affaires russo-ukrainiennes, ignore la différence entre Ukraine et Russie, et est plutôt hostile aux uns comme aux autres. Ceci est valable pour la gauche et pour la droite; la gauche israélienne est encore plus pro-américaine que la droite israélienne. Et pour les Israéliens d'origine russe, ils sont divisés à égalité entre partisans de la Russie et partisans du régime de Kiev. Tout en gardant la politesse avec la Russie, Israël ne cherche pas à se ranger aux côtés de Moscou.

Les oligarques juifs d'Ukraine, les Kolomoysky, Pinchuk, Rabinovitch, sont intégrés au régime de Kiev, et ils soutiennent l'extrême-droite israélienne à grande échelle. Les hommes d'affaire israéliens ont des investissements en Ukraine, et les oligarques en ont en Israël. Kolomoysky contôle YushMash, le prestigieux complexe de construction de missiles à Dniepropetrovsk, et il détient les secrets du missile balistique Satan, l'arme stratégique russe la plus puissante. On prétend qu'il tente de partager ces secrets avec les Israéliens. Si Israël voulait se placer aux côtés de Moscou en ce qui concerne l'Ukraine, la rupture avec Washington serait inévitable, et Israël ne cherche pas à la provoquer.

Quelques Israéliens de droite, marginaux, soutiennent la Russie; ils prétendent représenter l'opinion publique israélienne et le gouvernement. Ils s'efforcent de faire des collectes dans le cadre de leurs promesses, avant de fournir quoique ce soit. Mais ce n'est pas là une entourloupe ordinaire; ils essaient en fait d'obliger la Russie à soutenir l'extrême droite sioniste.

Prenons le cas de l'activiste russo-israélien d'extrême droite Avigdor Eskin. Il clame que le gouvernement israélien a d'ores et déjà décidé de sauter du train US pour monter dans les wagons russes, que des commandos israéliens sont en route pour aller se battre pour les Russes à Donetsk, et que les autorités israéliennes vont retirer sa nationalité israélienne à Kolomoysky. Naturellement, c'est un tombereau d'insanités, mais les Russes mordent à l'hameçon avec appétit.

Avigdor Eskin est une personnalité haute en couleurs, un converti à la foi juive (dans la mesure où sa mère n'est pas juive), un juif pratiquant, un ex-kahaniste qui a été arrêté en Israël pour une tentative de profanation de la mosquée Al-Aqsa et d'un cimetière musulman, et qui a passé deux ou trois ans dans une geôle israélienne; il se donne du "Rabbi" lui-même, et porte la barbe longue. Après son stage en prison, il a déménagé en Russie et a bâti un réseau de soutien à Israël parmi les Russes d'extrême-droite. Son message, c'est: "Israël est un ami véritable de la Russie, tandis que les musulmans sont les ennemis de la Russie." Il ajoute en outre que les colons israéliens sont anti-américains et pro-russes. Si vous y croyez, vous allez bientôt croire aux contes de fée.

Il a récemment prétendu que le Bataillon Aliya, composé "de commandos israéliens expérimentés et de tireurs d'élite" était arrivé au Donbass en guerre pour se battre avec les Russes, contre les troupes du régime de Kiev. En fait il s'agit d'un bataillon au sens où l'Armée du salut est une armée. Pendant un court moment, l'ONG a fourni des gardes pour les colonies juives à Gaza et en Transjordanie, mais les colons ont cessé de faire appel à eux parce qu'ils n'étaient pas fiables du tout. Ils se sont vantés du meurtre de civils palestiniens, de torturer et de flinguer les enfants palestiniens, mais c'était juste un fantasme sadique, maladif et raciste, disent les gens. Après quoi, les chefs du dit Bataillon ont fait de leur nom un slogan rentable, saignant les communautés judéo-américaines et collectant des dons pour leurs activités secrètes supposées. Une fois que cette arnaque a été exposée sur une TV israélienne (RTVI network, en ligne sur youtube), ils ont disparu du champ de vision, jusqu'à ce qu'Avigdor Eskin réactive la vielle entourloupe, et fasse de gros titres dans les médias russes avec ça.

Eskine a trouvé un frère spirituel en Vladimir Solovyev, éminence des médias russes. Il s'agit d'un partiellement juif, qui vivait à l'étranger, puis est rentré en Russie; il dirige le programme politique important Sunday Evening à la télé russe. Le Saker (blogueur désormais bien connu) l'a décrit comme suit: "Ce show se fait dans l'espace d'une personnalité célèbre, Vladimir Solovyev, un garçon très intéressant. C'est un juif, et il n'a pas peur de le rappeler à son public, et il a même été élu membre du Congrès juif de Russie. C'est aussi un patriote russe, et un défenseur, ouvertement, de Poutine et de sa politique. Sa position sur l'Ukraine est simple; en tant que juif et en tant que russe, il ne tolère pas le nationalisme ukrainien, le néo-nazisme ou le bandérisme. C'est un ennemi déterminé et sans concession du nouveau régime de Kiev."

Il se pourrait que Soloviev soit en train de traverser une crise d'identité personnelle: à partir de la célébration de ses racines russes, il est passé à la proclamation de son origine juive. Alternativement, il se peut (et c'est même bien probable) que les décideurs russes veuillent attirer les juifs de leur côté, et Soloviev agit en ayant à l'esprit les juifs américains. C'est ce que faisait Staline, et Poutine pourrait bien tenter le même coup. En 1942, alors que le carnage nazi menaçait la Russie, Staline avait envoyé certains juifs russes aux US pour parler yiddish aux communautés juives et pour faire du lobbying en faveur de l'URSS. La communauté juive américaine pèse sûrement quelque part. En ce moment Soloviev et d'autres essayent de faire pression sur les juifs de l'étranger, ou du moins de montrer à leurs supérieurs qu'ils sont en train de le faire.
Le rendement que tire Eskin de ses histoires fantastiques est élevé. Dans l'émission prime time de Soloviev, il a appelé à la destruction de la mosquée Al Aqsa et à l'édification du temple juif à la place. Il a appelé les Palestiniens "le peuple de l'Antéchrist". Même en Israël, des assertions de ce genre ne peuvent pas se faire sur une chaîne publique. A Moscou ébahie, Eskin a été propulsé dans un autre programme politique important, celui de Arcadi Mamontov. Lequel fait le jeu de l'autre? Eskin roule-t-il ses hôtes russes, ou les médias qui l'hébergent sont ils en train de l'utiliser pour berner leurs supérieurs, ou encore sont-ce les dits supérieurs qui essaient d'enfariner le peuple russe? A moins qu'Israël soit derrière? Qui sait?.

Les juifs ukrainiens tiennent à diverger

Les juifs sont arrivés en Ukraine il y a mille ans, peut-être du pays khazar. Ce n'est pas une communauté homogène, ils représentent plutôt des communautés diverses. Beaucoup ont émigré en Israël, d'autres, encore plus nombreux, se sont établis en Russie. Ils parlent russe et habituellement ne parlent pas ukrainien, quoiqu'ils en soient familiers depuis vingt ans. Normalement, ils n'auraient cure de l'indépendance de l'Ukraine, parce que les juifs sont traditionnellement du côté des plus forts, que ce soit les Polonais à l'époque de la domination polonaise, ou les Russes au temps de Moscou, ou les Allemands dans l'orbite de Vienne ou de Berlin. Maintenant, beaucoup ont décidé de se ranger au côté des US ou de l'UE. L'une des raisons pour lesquelles tant de gens d'origine juive s'en sortent bien est que le groupe ethnique dominant fait confiance aux juifs et à leur loyauté envers les puissants, ainsi qu'à leur absence de compassion pour leurs voisins non juifs.

Autre raison, le flou des définitions. Pendant les trois ou quatre dernières générations, les juifs ont fait librement des mariages mixtes; les enfants de ces unions sont souvent considérés comme juifs. Voilà ce que sont "les juifs" sous le régime actuel: en fait ils n'ont bien souvent qu'un seul grand parent juif.

L'Ukraine, après son indépendance en 1991, s'est tournée vers la sphère d'influence occidentale, mais l'Ukraine orientale (la Novorussie) a gardé son caractère et ses attaches russes. Les juifs s'en sortent bien des deux côtés. Kolomoysky est un membre éminent de la communauté juive, et un pilier du régime de Kiev. C'est un homme d'affaire rustique, célèbre pour ses rapines sur les propriétés d'autrui, et pour ses liens avec la Maffia. Des rumeurs circulent, qui le mentionnent autour de nombreux assassinats d'adversaires dans le business.

De l'autre côté, à Kharkov, le maire et le gouverneur du district, surnommés Doph et Gepah, sont juifs, et peuvent être considérés pro-russes. On pensait que Kharkov deviendrait le centre de la Novorussie émergente, le président Yanoukovitch s'est enfui à Kharkov en pensant y trouver des alliés et des soutiens. Mais Dopa et Gepa l'ont désabusé, si bien qu'il a repris son envol pour la ville russe de Rostov. Leur décision de rester loyaux à Kiev ne leur a pas réussi; l'un a été abattu, l'autre a été embastillé et sa tentative de se porter candidat à la présidentielle remballée.

Kharkov est aussi proche de Hodos, un juif riche et éminent qui a combattu vaillamment contre Habad, le mouvent spirituel juif dont M. Kolomoysky est membre influent. Les juifs de Novorussie soutiennent apparemment la tendance générale pro-russe, mais il y a des exceptions. Pratiquement tous les juifs ukrainiens ont de la famille en Russie, et ont reçu une éducation russe.

Israël a un solide réseau d'agents en Ukraine. Ils ont capturé un ingénieur palestinien et l'ont envoyé dans un cachot israélien, ce qui n'aurait pas pu se faire sans la collaboration des services de sécurité ukrainiens. Cependant, les histoires de soldats israéliens combattant en Ukraine sont quelque peu exagérées: ce sont des individus qui ont la double nationalité et qui agissent à leur guise, ce ne sont pas des représentants de l'État.

Les juifs US sont divisés

Les juifs US sont divisés sur l'Ukraine, comme ils l'étaient au sujet de la Palestine. Les amis de la Palestine, les gens qui ont un passé anti-impérialiste robuste et qui semblent s'y connaître en histoire d'Europe de l'Est, tels Noam Chomsky et Stephen F. Cohen, ont reconnu et désavoué la tentative US de baser leur hégémonie sur l'affaiblissement de la Russie. Un sous groupe, ceux que Gilad Atzmon a judicieusement appelé les AZZ (antisionistes sionistes), trotskystes et autres faux gauchistes, sont complices de l'Otan, tel Louis Proyect, et ont appelé à une intervention américaine, assoiffés de sang russe.

Le lobby notoirement pro-israélien est strictement anti-russe. Victoria Nuland, représentante du Département d'Etat (et célèbre pour son "Fuck EU") a dirigé personnellement le coup d'État de Kiev; elle a a handicapé le gouvernement et le président de la nouvelle colonie américaine sur le Dniepr. Son mari, Robert Kagan, est fondateur du FPI, successeur de l'infâme PNAC, le groupe de réflexion sioniste extrême qui a poussé à la guerre en Irak, en Afghanistan et en Iran. Faute de mieux, ils attaquent maintenant la Russie, mais n'oublient nullement de soutenir Israël.

Considérons le cas d'un jeune militant du gender, américain et journaliste, James Kirchick. Il est entré dans le réseau néo-con en tant qu'agent consentant du Lobby. Il a dynamisé l'image "pink" d'Israël "patrie des gays" ("Israël est le meilleur ami des gays sur terre, tandis que les Palestiniens sont des homophobes qui méritent d'être bombardés"). Après avoir fait le sale boulot israélien, il s'est mis à combattre la Russie. Il a travaillé pour Radio Free Europe (propriété de la CIA et financée par le Congrès US); c'est lui qui a transmis la sensationnelle démission de Russia To-day en direct de Liz Wahl, et a protesté contre la maltraitance supposée des gays en Russie. Ses coups bas ont été révélés par Max Blumenthal, un journaliste juif américain, connu pour son antisionisme ('il travaille avec la Palestinienne Rania Khalek).

Alors qu'Israël est neutre envers l'Ukraine, les amis d'Israël en Europe et aux US sont hostiles à la Russie, et soutiennent l'hégémonie américaine, tandis que les amis de la Palestine applaudissent au défi Russe face à l'empire. Le philosophe sioniste français et médiatique Bernard Henri Lévy est un exemple de la première tendance, tandis que Michel Chossudovsky, de Global Research, représente la deuxième. Les sites moteurs de la réflexion critique (dits "antisionistes) Counterpunch, Antiwar, Global Research sympathisent avec la Russie, tandis que les sites pro-israéliens sont hostiles à la Russie.

Les sionistes sont des ennemis pénibles et vicieux, mais ils font des amis encore pires. Edward N. Luttwak est amical avec la Russie; il a appelé les US à faire cause commune avec la Russie. L'union stratégique entre Russie et Amérique est nécessaire, dit-il. Qui se soucie de l'Ukraine? Et voici son coup de pied de l'âne: la Russie devrait attaquer la Chine, au profit des US. Un autre ami sioniste, Tony Blair, appelle aussi à la paix avec la Russie de façon à ce que la Russie puisse combattre le monde musulman pour les beaux yeux d'Israël. Tout à fait dans le style d'Eskin qui offre son soutien pathétique à la Russie afin de neutraliser son influence positive et sa défense de la Palestine.

Résultat: Israël reste neutre pour des raisons qui lui sont propres. Tandis que les juifs en tant qu'individus divergent sur l'Ukraine, il y a une corrélation avec leur position sur la Palestine et sur la Syrie. Les ennemis de Poutine en Russie, en Ukraine, en Europe et aux US soutiennent effectivement Israël et sont hostiles à la Palestine, à la Syrie de Bachar, au Venezuela de Chavez. Et le lot le plus dangereux, ce sont ceux qui soutiennent Israël et la Russie, parce qu'ils mijotent certainement quelque embrouille.

Traduction: Maria Poumier
Pour joindre l'auteur: adam@israelshamir.net

vendredi, 04 avril 2014

Israel and Turkey are Protecting Border Areas for Terrorist and Sectarian Forces in Syria

Israel and Turkey are Protecting Border Areas for Terrorist and Sectarian Forces in Syria

Murad Makhmudov and Noriko Watanabe

Ex: http://www.moderntokyotimes.com

The armed forces of Syria and various loyal defense forces are clearly inflicting heavy loses on an array of terrorist, sectarian, and mercenary forces. This factor is abundantly obvious just like the connivance of covert operatives from several nations are involved in the destabilization of Syria. Therefore, recent terrorist, sectarian, and mercenary setbacks, have witnessed the violation of Syria’s sovereignty by Israel and Turkey in order to buttress their meddling. In the meantime, Saudi Arabia, Qatar, and other Gulf states, are involved in sponsoring various terrorist groups against the people of Syria. Not surprisingly, the recent advancement by the Syrian government is being met by Israel and Turkey based on bombing border areas. This reality confirms that Israel and Turkey are working in tandem in order to protect terrorists, covert operatives, mercenaries, and sectarians, along border areas. Of course, the mantra of international law by America and the European Union over Crimea is met by deadly silence when Israel and Turkey violate the sovereignty of Syria.

Lee Jay Walker at Modern Tokyo Times says: “Indeed, while Gulf and NATO powers have been plotting the demise of independent Syria since the crisis began; the remarkable thing is the bravery of the armed forces of Syria because they face the intrigues of so many nations. This reality is the reason why so many individuals have perished because Gulf and NATO powers refuse to accept defeat. Therefore, the media of the Gulf and West plays its role in inciting hatred towards the people of Syria. At the same time, vast resources are spent on spreading radical Salafism and creating new terrorist ratlines by many Gulf and NATO powers. However, the government of President Bashar al-Assad and the armed forces of Syria refuse to allow Syria to be taken over by outside powers despite overwhelming odds against the government of Syria.”

In recent months the tide is clearly turning in several parts of Syria towards the armed forces of Syria and various self-defense units. These self-defense units comprise of the mosaic of Syria, for example many loyal Sunni Muslims in Aleppo refuse to succumb to the sectarian rhetoric of Qatar, Saudi Arabia, Turkey – and their loyal al-Qaeda and Salafi puppets. It is this tenaciousness that refuses to die despite all the odds that continues to enrage major Gulf and NATO powers.

The bravery of the Syrian pilot shot down inside Syria by Turkey says much about the spirit of the armed forces of Syria. It also says everything about the manipulation of international law by Gulf and NATO powers that are allowed to kill untold numbers based on their geopolitical and religious games.  This especially applies to Afghanistan, Iraq, Kosovo, Libya and Syria in recent times -alongside other intrigues over countless decades of bloodshed (Vietnam, El Salvador, Indonesia, Guatemala, Nicaragua – and so on).

Therefore, the shooting down of a Syrian jet fighter by Turkey wasn’t a coincidence just like the recent violation of Syria by Israel. In both circumstances the attacks were aimed by Israel to protect terrorists and mercenaries because of recent advancements by the armed forces of Syria. Similarly, the attack by Turkey happened while another sectarian and terrorist launch is underway based on utilizing border areas. Armenian Christians and Alawites during the latest terrorist infiltration once more face the wrath of Takfiri fanatics because of the connivance of major Gulf and NATO powers. At the same time, Prime Minister Erdogan, who recently highlighted his disdain towards Shia Muslims, is now pandering to Turkish nationalism by outwardly trying to utilize the situation for political gains. Equally ironic, while Israel and Turkey outwardly have major issues, it is clear that American arm twisting doesn’t need to be pushed hard in order for both nations to work in tandem. Turkey is the main culprit but Israel is playing its part in order to appease Washington and Riyadh.

Lee Jay Walker says: “The simple reality is that all religious communities reside in government held areas in Syria. However, in Gulf and NATO areas being ruled by various sectarian, terrorist, and mercenary groups, then all minorities reside in fear and the same applies to Sunni Muslims that are loyal to the government of Syria. This brutal reality means that Christians in Syria are now joining their co-religionists in Iraq and Kosovo because they are being cleansed on the watch of NATO and Gulf powers. In the meantime, the armed forces of Syria and various national self-defense forces are all fighting on the side of the mosaic in order to preserve the richness of the Levant.”

Recent images in Takfiri Islamist areas show a man being crucified after being shot in the head – aka Taliban barbarity in Afghanistan. This is the barbaric year zero civilization that is being supported by Gulf and NATO powers in order to destabilize Syria. The same year zero Islamist sectarians were sponsored by Gulf and Western powers in the 1980s and early 1990s along with Pakistan against the people of Afghanistan. Just like 8,000 to 10,000 international jihadists fought on the side of NATO and Gulf powers in Bosnia and this was replicated in Libya. Therefore, the crisis in Syria is based on outside meddling whereby Gulf petrodollars and the whims of Washington, London, and Paris, entice Israel and Turkey to support “year zero Islamists” in order to destabilize the last bastion of independence throughout the Middle East.

Lee Jay Walker gave guidance to both main writers

leejay@moderntokyotimes.com

http://moderntokyotimes.com

mercredi, 19 mars 2014

Tsahal et les juifs orthodoxes

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Jan Ackermeier:

Tsahal et les juifs orthodoxes

Plusieurs centaines de milliers de juifs orthodoxes ont récemment manifesté à Jérusalem contre le projet de les enrôler dans l’armée et de leur imposer, comme à tous les citoyens israéliens, le service militaire obligatoire. Par des prières en pleine rue, ils protestent contre un projet de loi qui a été débattu au Parlement la semaine du 10 mars 2014. Cette nouvelle loi permet, pour la première fois depuis la fondation de l’Etat d’Israël en 1948, de prendre des mesures répressives contre les jeunes orthodoxes qui ne donnent aucune suite à l’ordre de rejoindre l’armée.

De tous les coins du pays, les ressortissants de tous les courants possibles et imaginables de l’orthodoxie juive s’étaient rendus à Jérusalem pour participer aux manifestations. La police a estimé leur nombre à plusieurs centaines de milliers. Un porte-paroles des forces de l’ordre a déclaré que 3500 policiers avaient été déployés pour éviter les débordements comme lors des manifestations précédentes.

Les juifs, qui suivent à la lettre les préceptes de leur religion, refusent généralement le service militaire en arguant que cela les empêche de pratiquer leurs rituels. En effet, dans l’armée israélienne, il n’y a pas de séparation nette entre hommes et femmes et le commandement exige souvent de mener des missions à bien le samedi, jour sacré de repos pour les juifs orthodoxes. Plusieurs milliers d’hommes ultra-orthodoxes servent pourtant déjà dans des unités spéciales de l’armée. Il y a deux ans, le Tribunal Suprême de l’Etat d’Israël avait décrété que le fait de libérer les juifs orthodoxes du service militaire était un expédient anti-constitutionnel. Cet expédient date de l’époque de la fondation de l’Etat hébreu en 1948. A l’époque, on ne comptait que 400 objecteurs de conscience ultra-orthodoxes par an. Mais, aujourd’hui, le taux de fécondité des familles orthodoxes est nettement supérieur à celui des autres strates de la population, marquées par le mode de vie occidental et dès lors moins religieuses.

De nos jours, le nombre d’hommes orthodoxes libérés de tout service militaire est estimé à 60.000 ou 70.000. Ce débat houleux sur le service militaire avait fait tomber la grande coalition du premier ministre Benjamin Netanyahou en 2012. La majorité des Israéliens, selon les sondages, réclame l’abolition des privilèges liés à la religion.

Jan Ackermeier.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°10/2014, http://www.zurzeit.at ).

dimanche, 09 mars 2014

Aux sources de l’idéologie sioniste

Robert STEUCKERS:

Aux sources de l’idéologie sioniste

Extrait d’une conférence sur le Proche Orient, prononcée à la tribune du “Cercle Proudhon” à Genève, avril 2010

Le sionisme suscite l’enthousiasme dans une bonne part de la communauté juive, tous pays confondus, chez les “chrétiens sionistes” américains, qui sont des fondamentalistes protestants, et chez les occidentalistes et les atlantistes de toutes obédiences (de gauche comme de droite). En revanche, pour beaucoup d’autres, et a fortiori dans les pays arabes et les communautés arabo-musulmanes immigrées dans les pays occidentaux, le sionisme est considérée comme une forme de racisme juif dont les victimes sont les Arabes de Palestine. Une vive passion s’est emparée de toutes les discussions relatives à cette question, tant et si bien que les parties prenantes de ce débat ont une vision généralement propagandiste et militante sur le fait sioniste, oublieuse, comme toutes les autres visions propagandistes et militantes, des racines historiques du complexe d’idées qu’elles exaltent ou qu’elles vouent aux gémonies. L’esprit partisan est toujours rétif aux démarches généalogiques. Il répète à satiété ses “ritournelles”, sans tenir compte ni du réel ni du passé.

Le Prince de Ligne et Napoléon

ottoman.gifNotre position ne peut être ni propagandiste ni militante car nous ne sommes ni juifs ni arabes, car nous ne pouvons raisonnablement nous identifier aux uns ou aux autres, tout en étant désireux de ne pas voir l’ensemble du Levant et du Moyen Orient plongé dans une guerre sans fin, qui, dans tous les cas de figure, serait contraire à nos intérêts. Le sionisme, c’est-à-dire la volonté de transplanter tous les juifs d’Europe dans l’ancienne Palestine romaine ou ottomane, n’a pourtant pas, au départ, des origines juives. Le tout premier à avoir émis l’hypothèse d’une telle transplantation est mon compatriote, le Feldmarschall impérial Charles-Joseph de Ligne, envoyé comme attaché militaire autrichien auprès de Catherine II la Grande en guerre contre l’Empire ottoman, auquel elle arrachera la Crimée, sanctionnant ainsi la prépondérance russe en Mer Noire. A cette époque qui a immédiatement précédé les délires criminels de la révolution française, Russes et Autrichiens envisageaient de porter un coup final à cet empire moribond qui avait assiégé l’Europe du Sud-Est pendant plusieurs siècles. Pour y parvenir, le Prince de Ligne a suggéré d’envoyer toute la population des ghettos d’Europe centrale et orientale dans la partie médiane de l’Empire ottoman, de façon à ce qu’un foyer de dissidence se crée, au bénéfice des Russes et des Autrichiens, entre l’Egypte, province de la Sublime Porte, et l’Anatolie proprement turque. L’objectif de ce “sionisme” ante litteram, non idéologique et non religieux mais essentiellement tactique, était donc de séparer l’Egypte de la masse territoriale anatolienne, sur un territoire, qui, dans l’histoire antique, avait déjà été âprement disputé entre les Pharaons et les souverains hittites (bataille de Qadesh) voire, aux temps des Croisades européennes, entre Fatimides d’Egypte, alliés occasionnels des rois croisés, et Seldjouks.

La révolution française, fomentée par Pitt pour venger la défaite de la flotte anglaise à Yorktown en 1783 lors de la guerre d’indépendance des Etats-Unis, va distraire Russes et surtout Autrichiens de la tâche géopolitique naturelle qu’ils s’étaient assignée: parfaire la libération de l’Europe balkanique, hellénique et pontique afin de conjurer définitivement la menace ottomane. Napoléon Bonaparte, fervent lecteur des lettres galantes et coquines du Prince de Ligne, reprendra l’idée à son compte, sans pouvoir la réaliser, sa campagne d’Egypte s’étant soldée par un fiasco total avec la défaite navale d’Aboukir. En occupant provisoirement l’Egypte, Bonaparte s’oppose à l’Empire ottoman, déjà considérablement affaibli par les coups que lui avaient portés les armées russes et autrichiennes près d’une vingtaine d’années auparavant. Les visées françaises sur l’Egypte obligent, d’une part, les Anglais à soutenir les Ottomans (aussi contre les Russes qui font pression sur les Détroits) et, d’autre part, Napoléon à envisager de créer une sorte d’Etat-tampon juif francophile entre une future Egypte tournée vers la France et la masse territoriale anatolienne et balkanique, d’où étaient généralement issus les meilleurs soldats ottomans, dont les pugnaces janissaires et leurs successeurs. L’enclave juive devait servir à protéger le futur Canal de Suez encore à creuser et les richesses du Nil, notamment les cultures du coton, richesse convoitée par la France révolutionnaire. Le militant sioniste de droite Jabotinski, ancêtre intellectuel des droites israéliennes, faisait directement référence à ces projets napoléoniens dans ses écrits militants, marqués par des linéaments idéologiques bonapartistes, garibaldistes et... mussoliniens. Mais les projets du Prince de Ligne et de Bonaparte resteront lettre morte. Ce sionisme non juif et purement tactique sera oublié pendant plusieurs décennies après la défaite napoléonienne à Waterloo et les dispositions prises lors du Traité de Vienne.

Lord Shaftesbury

Le projet sera réexhumé dès la fin des années 30 du 19ème siècle quand l’Empire ottoman sera déchiré par une guerre interne, opposant le Sultan d’Istanbul, soutenu par l’Angleterre, et Mehmet Ali, d’origine albanaise, khédive d’Egypte appuyé par la France. A Londres, Lord Shaftesbury relance l’idée dans les colonnes de la revue Globe et dans un article du Times (17 août 1840); il réclame dans ces publications “a land without a people for a people without a land” (“une terre sans peuple pour un peuple sans terre”), esquissant un plan, qui, finalement, se concrétisera un peu plus d’un siècle plus tard, lors de la création de l’Etat d’Israël. Le père du “sionisme”, qui n’a pas encore de nom, est donc un lord conservateur anglais. Outre le fait qu’il émet l’idée fausse d’une Palestine vide, prête à accueillir une population errante en Europe et jugée indésirable, Lord Shaftesbury préconise dans son article la création d’un Etat indépendant en Syrie-Palestine ouvert à la colonisation juive (et donc non entièrement juif), un Etat qui fera tampon entre l’Egypte et la Turquie, projet où l’Angleterre aura le beau rôle du “nouveau Cyrus” qui ramènera les juifs en Palestine. Disraëli, d’origine juive, relance à son tour l’idée en lui donnant une connotation plus romantique, un peu dans le style du “philhellénisme” de Lord Byron, autre figure tragique et originale anglaise qui a permis à Londres d’intervenir dans le bassin oriental de la Méditerranée. Mais l’idée “pré-sioniste” est très vite abandonnée après la Guerre de Crimée où la France et l’Angleterre s’allient à l’Empire ottoman contre la Russie, afin de la contenir au nord du Bosphore. L’Angleterre devient la protectrice de l’Empire ottoman, le soutient à fond lors de la guerre russo-turque de 1877-78 tout en occupant Chypre et en étendant sa protection à l’Egypte en 1882: Albion ne fait rien pour rien! Dans un tel contexte, il est donc bien inutile de fabriquer un Etat-tampon entre deux entités d’un même empire dont on est l’allié ou dont on “protège” le fleuron. On ne ressortira l’idée sioniste du placard que lorsque l’Empire ottoman s’alignera progressivement sur l’Allemagne de Guillaume II, faute d’une politique cohérente de ses alliés français et anglais, qui ont d’abord protégé la Sublime Porte contre la Russie, entre 1853 et 1856 (Guerre de Crimée) et en 1877-78, quand Russes, Bulgares et Roumains envahissaient les possessions balkaniques du Sultan, tout en menaçant Constantinople. La politique franco-anglaise était marquée par la duplicité: les alliés occidnetaux avaient deux fers au feu: protéger l’Empire ottoman moribond, tout en le dépouillant de ses territoires les plus stratégiques; imaginer une politique de dislocation de ce même Empire ottoman, en pariant sur l’éventuelle royauté d’Abdel Khader au Levant ou en créant une élite arabe pro-occidentale au Liban et en Syrie (cf. infra), pour affaiblir le nouvel allié du Kaiser allemand.

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Abdel Khader

Après la guerre “inter-ottomane” entre le Sultan et Mehmet Ali, en 1847, Abdel Khader capitule et se rend aux Français en Algérie, pays auquel il avait voulu rendre l’indépendance. Le Duc d’Aumale, vainqueur, lui accorde sa garantie et sa protection. Il croupit d’abord dans une prison française de 1848 à 1852 puis s’exile à Damas en Syrie en 1853. Il est autorisé à y séjourner avec sa suite, une troupe d’un millier de soldats maghrébins aguerris, avec leur famille. Cette émigration hors de l’Algérie devenue française permet au Second Empire de se débarrasser des éléments les plus turbulents de la première révolte algérienne et, comme nous le verrons, d’exploiter leur dynamisme et leur fougue guerrière. Les Ottomans ne contestent pas cette présence: ils ont besoin de leurs nouveaux alliés français contre la Russie qui a attaqué les ports turcs de la Mer Noire, déclenchant ainsi la Guerre de Crimée. En 1860, après cette guerre qui a ruiné les principes pan-européens (et eurasistes avant la lettre) de la Sainte-Alliance, des troubles éclatent au Liban et dans le Djebel druze, où la population locale musulmane ou druze massacre les chrétiens, obligeant la France, protectrice de jure de ces minorités chrétiennes dans l’Empire ottoman, à intervenir. Abdel Khader, devenu instrument militaire de la France avec son armée algérienne installée en Syrie, intervient et sauve les chrétiens syriens du massacre. Ces troubles du Levant avaient éclaté parce que le Sultan avait envisagé d’accorder aux puissances européennes, surtout la France et l’Angleterre, toutes sortes de concessions, notamment celles qui consistait à lever le statut de dhimmitude pour les chrétiens d’Orient et à autoriser les puissances chrétiennes à ouvrir des écoles dans tous les vilayets entre Antioche et le Sinaï. La politique occidentale, franco-anglaise, n’est plus, alors, de créer un Etat-tampon juif mais de créer une nation arabe moderne, favorable à l’Occident, en rébellion contre la Sublime Porte, formant un verrou grand-syrien cohérent entre l’Egypte et l’Anatolie. Dans ce projet, la France et l’Angleterre visent surtout à asseoir leur domination sur le Liban actuel, où on fabriquera, grâce aux nouvelles écoles catholiques ou protestantes, une élite intellectuelle occidentalisée, au départ de groupes de Maronites nationalistes arabes, hostiles à la Sublime Porte, qui ne les avait pas protégés en 1860 dans le Djebel druze.

En 1876, Abdülhamid monte sur le trône ottoman. En 1877-78, ses armées sont écrasées par les Russes qui volent au secours des Bulgares et des Roumains qui venaient de proclamer leur indépendance. Les territoires balkaniques de l’Empire ottoman se réduisent comme une peau de chagrin, entraînant une crise générale dans tout l’Empire. Il est fragilisé à l’extrême: les Bulgares ont campé devant les murs de Constantinople et sont désormais en mesure de réitérer cette aventure militaire avec l’appui russe. La Turquie ottomane se tourne de plus en plus vers l’Allemagne, tandis que les Français rêvent d’un royaume arabe du Levant, dont le souverain serait... Abdel Khader. On ne songe plus à envoyer dans la région les juifs d’Europe.

Rabbi Alkalai, Zvi Hirsch Kalisher, Joseph Natonek

L’idée sioniste est alors quasiment absente dans les ghettos juifs d’Europe, a fortiori au sein des judaïsmes émancipés dont les représentants n’ont nulle envie d’aller cultiver la terre ingrate du Levant. On peut cependant citer des prédécesseurs religieux, dont le rabbin de Sarajevo Alkalai (1798-1878), sujet ottoman, qui énonce, non pas l ‘idée d’aller s’installer en Palestine, mais une idée neuve et révolutionnaire au sein du judaïsme européen: le judaïsme ne doit plus être la religion qui attend en toute quiétude que revienne le Messie. Pour Alkalai, il ne faut plus attendre, il faut se libérer activement et le Messie viendra. Pour développer une action, il faut un projet, qu’Alkalai n’énonce pas encore mais son refus de l’attitude d’attente de la religion mosaïque traditionnelle implique ipso facto de sortir de sa quiétude impolitique, de se porter vers un activisme qui attend son heure et ses mots d’ordre. Par ailleurs, à Thorn en Posnanie prussienne, Zvi Hirsch Kalisher (1795-1874) propose, pragmatique à rebours de son collègue de Sarajevo, la création d’une société de colonisation en 1861-62. C’est le premier projet “sioniste” juif non purement tactique, émanant d’une géopolitique française, russe ou autrichienne. On notera que ces projets constituent une réaction contre l’émancipation (qui, disent ces pré-sionistes, va aliéner les juifs par rapport à leur héritage ancestral) et non contre les persécutions. Leur attitude est dès lors assez ambigüe: il faut rester juif mais non pas à la mode traditionnelle et “quiète”; il faut le rester en pratiquant un nouvel activisme qui, dans ses principes, serait juif, non transmissible aux non-juifs, mais simultanément non traditionnel, ce qui conduit les traditionalistes quiets à rétorquer qu’un activisme ne peut être juif, mais seulement copie maladroite des manies des “goyim” et que seul l’attente est signe de judaïsme véritable.

Un peu plus tard, Joseph Natonek (1813-1892) élabore un plan plus précis, celui que reprendra Herzl et son fameux “Congrès sioniste” de 1897. Natonek suggère la création d’un “Congrès juif mondial”, de demander ensuite une charte aux Turcs, d’amorcer une colonisation agricole puis de favoriser une émigration de masse vers la Palestine et de créer une langue hébraïque moderne. Natonek ne donne pas de nom à son projet: on ne peut pas parler de sionisme, puisque le terme n’existe pas encore. Personne ne suit Natonek: l’alliance israélite universelle refuse ses plans en 1866 et se borne à aider, via des initiatives philanthropiques, les juifs ottomans de Palestine, ceux du “vieux peuplement” ou “vieux yishuv”. Natonek, dépité, se retire de tous les débats que ses idées avaient lancés. Deux membres de sa famille partent en Palestine pour fonder une colonie agricole, la toute première de l’histoire du sionisme.

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Moïse Hess

Le socialiste allemand de confession juive Moïse (Moshe) Hess, issu de l’écurie des Jeunes Hégéliens comme Karl Marx (avec qui il se disputera), observe, après 1848, l’agitation politique que suscitent les mouvements nationaux partout en Europe, surtout en Italie, en Pologne et dans les Balkans. Il voyait la faiblesse du judaïsme dans son particularisme, face à un christianisme qui se voulait universel (positions assez différentes de celles, bricolées, d’un Bernard-Henri Lévy qui, lui, voit des peuples goyim indécrottablement “particularistes” ou “vernaculaires” et un judaïsme essentiellement universaliste). Errant dans un espace idéologique sans limites perceptibles, dans un flou conceptuel, le socialisme de Hess l’induit d’abord à lutter pour l’émancipation du prolétariat, indépendamment de toute appartenance religieuse. Plus tard, il revient au judaïsme, noyau religieux de la “nationalité juive”, et réclame le droit des juifs à avoir un Etat à eux puisque personne ne veut les assimiler, les accepter. Il en déduit que les juifs sont inassimilables et que cette “inassimilabilité” —qu’il juge finalement positive— caractérise leur nationalité, en même temps que leur particularisme. Par conséquent, il pense que la France, qui a défendu les Maronites de Syrie contre les Druzes avec l’aide des guerriers d’Abdel Khader, pourrait aider les juifs d’Europe à se créer un foyer au Levant qui, en même temps, serait un modèle de société socialiste et égalitaire. Il n’est pas pris au sérieux par la majorité de ses co-religionnaires d’Europe occidentale et centrale qui le prennent pour un utopiste (exactement comme Marx!).

Leo Pinsker

Avant le manifeste de Theodor Herzl, qui lancera le sionisme proprement dit, une idée motrice émerge dans le monde intellectuel juif, chez un certain Leo Pinsker: celui-ci préconise un “retour à la normalité”. Il argumente: c’est parce que les juifs ne sont pas “normaux” qu’il y a de l’antisémitisme. Si les juifs revenaient à une “normalité” qu’ils partageraient avec les autres citoyens des Etats dans lesquels ils vivent, l’antisémitisme n’aurait plus raison d’être. Or l’antisémitisme devenait virulent en Europe orientale: les pogroms se succèdaient en Russie et la Roumanie, devenue indépendante, ne reconnaissait pas les juifs comme citoyens; de même, les émeutes et les pillages antijuifs, commis par les Européens de souche et les autochtones arabo-berbères en Algérie française se multiplient dans les années 90 du 19ème siècle. L’idée sioniste, avant la lettre, trouvera par conséquent un large écho en Roumanie. Parmi les tout premiers immigrants juifs du “nouveau yishuv”, on comptait beaucoup de ressortissants des ghettos de Roumanie, mal accueillis par leurs coreligionnaires du “vieux yishuv”. Quant aux juifs de Russie, la route de l’immigration leur est barrée en 1893 par ordre du Sultan, qui craint que les Russes appliquent l’idée purement tactique du Prince de Ligne et de Napoléon, en créant, par l’envoi massif de juifs de Russie, un judaïsme fidèle à l’ennemi slave sur le flanc sud de l’Anatolie turque. Par la volonté du Sultan, les juifs russes ne peuvent donc plus acheter de terres en Palestine. En 1890, Nathan Birnbaum forge le mot de “sionisme” dans la revue Kadima, en faisant référence à la colline de Sion à Jérusalem. Mais Birnbaum abandonne bien vite l’idée sioniste: il plaidera pour l’éclosion de “judaïsmes nationaux”, notamment en Allemagne, dont la langue serait le yiddisch et non pas un “nouvel hébreu” comme l’avait demandé Natonek. Il tranche ainsi à sa manière le dilemme activisme/quiétude: il replonge dans les traditions juives/yiddish tout en refusant l’activisme sioniste/moderniste (et “simili-goy”). Mais Herzl est un disciple de Birnbaum, qui ne retient que l’idée de revenir à la colline de Sion, d’y créer un Etat où les juifs pourraient vivre la vie de citoyens modernes normaux, selon les critères préconisés par Pinsker (et aussi, avant lui, par Hess).

Théodore Herzl

TheodorHerzl.jpgJusqu’à la parution du petit livre de Théodore Herzl en février 1896, intitulé L’Etat juif, le sionisme est une idéologie vague et confuse, affirmée puis critiquée, acceptée puis reniée. Le livre de Herzl n’était pas moins confus car il ne disait rien de précis sur le site géographique de ce futur et très hypothétique “Etat juif”. Il pourrait se situer en Palestine mais aussi ailleurs dans le monde. Son manifeste, bien que confus, attire quelques personnalités influentes (Nordau, Kahn, Lazare, Goldschmidt, Montagu, etc.) et recueille les signatures de milliers d’étudiants juifs d’Europe centrale. Mais les assimilationistes et les quelques colons de Palestine (issus du mouvement ‘Hovevei Zion) ne le soutiennent pas, parce qu’ils craignent d’éveiller un nouvel antisémitisme ou de voir les frontières des vilayets ottomans du Levant se fermer à tous nouveaux arrivants par crainte d’une submersion. Herzl développe alors une véritable “diplomatie sioniste” tous azimuts pour tenter, vaille que vaille, d’arriver à ses fins, avec l’appui, non pas d’une bourgeoisie juive assimilationiste, mais de dizaines de milliers de petites gens qui n’ont guère d’espoir d’avancer socialement, surtout en Pologne, en Russie et en Roumanie. Cette agitation autour de Herzl va, suite au “Congrès de Bâle” d’août 1897, donner naissance au sionisme moderne, autonome, capable, théoriquement, de faire avancer ses idées sans le soutien d’une puissance impériale. Guillaume II d’Allemagne, qui n’est certainement pas antisémite, décourage cette volonté romantique de faire l’alya (le retour à la Terre de Sion) pour ne pas heurter son nouvel allié turc. Les Russes, qui auraient pu pratiquer à leur profit la politique jadis préconisée par le Prince de Ligne ou Napoléon, répugnent à le faire. Le rêve sioniste de Herzl ne pourra cependant pas se concrétiser sans la “Déclaration Balfour” de 1917 qui donnera le coup d’envoi à la colonisation massive des terres de Palestine par des colons juifs venus d’Europe après la première guerre mondiale, surtout de Russie (ceux qui refusaient la bolchevisation de l’Empire des Tsars comme Jabotinsky) et d’Europe centrale, après les réactions hongroises et roumaines contre le régime “judéo-bolchevique” de Belà Kun à Budapest.

Conclusion

Les origines de cette idée sioniste, assortie d’une volonté de créer un nouvel Etat au Levant, sur territoire ottoman, ne sont cependant pas juives au départ. Elles résultent de calculs froids et cyniques de militaires européens soucieux de briser la cohérence territoriale de l’Empire ottoman en enfonçant, tel un coin, une entité nouvelle, à leur dévotion, entre l’Egypte et l’Anatolie: cette entité envisagée a été tour à tour juive, avec de Ligne et Napoléon, puis arabe, avec Abdel Khader ou les Maronites occidentalisés. Pendant la première guerre mondiale, les Britanniques avaient d’ailleurs parié sur les deux: sur les Hachémites avec Lawrence d’Arabie, sur les juifs avec la “Jewish Legion” et la “Déclaration Balfour”. Par conséquent, il ne serait pas faux d’affirmer que tout sionisme pratique découle d’un calcul stratégique non juif, parfaitement impérial, destiné à contrôler le Levant et à affaiblir et l’Egypte (grande puissance potentielle au temps de Mehmet Ali) et la Turquie ottomane: le “sionisme” des non juifs n’est pas au départ une volonté de faire du “favoritisme” au bénéfice des juifs; ce n’était ni le cas hier, où l’on était parfois naturellement cynique, ni le cas aujourd’hui, où l’on camoufle ses hypocrisies derrière une façade d’humanisme; le mobile principal est d’avoir une population, quelle qu’elle soit —au départ exogène (les Algériens d’Abdel Khader ou les juifs sionistes) ou minoritaire, en conflit avec son environnement géographique et historique— mais qui puisse toujours servir à créer un Etat-bastion pour disloquer les territoires de l’ancien Empire ottoman, pour empêcher la soudure Egypte/Anatolie, pour tenir l’ensemble de la Méditerranée jusqu’à son “bout” sur les côtes du Levant, pour garder les approches du canal de Suez, pour avoir une fenêtre sur la Mer Rouge (le port d’Elat à côté d’Akaba en Jordanie). L’attitude de la Grande-Bretagne de Lloyd George, désireuse d’affaiblir les Turcs et de créer une zone-tampon en lisière du Sinaï et du Canal de Suez, pour protéger le protectorat britannique sur l’Egypte, ne relève pas d’un autre calcul.

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Les Anglais, toutefois, voulaient un “foyer” juif et non un Etat juif car ils devaient ménager leurs protégés arabes grâce auxquels ils avaient pu chasser les Turcs du Levant. L’idée de “foyer” permet d’avoir un territoire disloqué, présentant une mosaïque de diversités, sans cohésion aucune et donc plus facilement contrôlable. Les sionistes d’extrême-droite, dont l’idéologue principal fut au départ Vladimir Jabotinsky, voudront un Etat en bonne et due forme et ne se contenteront pas d’un simple “foyer”, immergé dans une population arabe majoritaire, dont ils ne partageaient ni les moeurs ni les aspirations. Ces sionistes radicaux, qui, au fond, ne voulaient de cette mosaïque judéo-arabe envisagée par les stratèges londoniens, se révolteront contre la puissance mandataire britannique en s’inspirant des écrits de Michael Collins, le leader révolutionnaire irlandais, et de l’action de l’IRA. Jabotinsky ne suivra pas ses disciples les plus virulents sur cette voie maximaliste et terroriste: il était un officier britannique de la “Jewish Legion”, d’origine russe, fidèle à l’Entente franco-anglo-russe et hostile aux Bolcheviques de Lénine. Il restera donc loyal à l’égard de l’Angleterre. Aujourd’hui, l’Etat d’Israël, né en 1948, ne survit que pour une seule raison: il est la zone-tampon au Levant dont se sert une nouvelle puissance impérialiste, américaine cette fois, pour asseoir sa domination dans le bassin oriental de la Méditerranée, pour tenir l’Egypte, la Syrie et, éventuellement, la Turquie en échec.

 

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La preuve la plus tangible de cette inféodation d’Israël à l’hegemon américain est, bien entendu, la présence permanente de la flotte US de la Méditerranée, qui y a évincé toutes les flottes européennes riveraines, faisant automatiquement de l’Etat d’Israël la “tête de pont” de cette redoutable flotte au fond de cette mer qui s’enfonce très profondément dans les terres “eurafricaines” et qui, par cette configuration géographique, a acquis pour l’éternité une importance stratégique cardinale. Les Israéliens lucides, dubitatifs face aux outrances de leurs gouvernants ou de leurs extrémistes, savent que ce statut d’Etat-tampon est fragile sur le long terme: d’une part, ils craignent aujourd’hui que les Etats-Unis ne reviennent à leur ancienne alliance avec l’Iran, situation qui les déforcerait considérablement, déplorent le chaos créé en Syrie, savent que les Etats-Unis ne peuvent indéfiniment froiser le monde arabo-musulman, où ils perdraient alors tous leurs avantages stratégiques. D’autre part, ces Israéliens lucides commencent à réfléchir sur la fragilité des mythes sionistes (pures fabrications?) avec l’école dite “post-sioniste” qui développe une critique argumentée de l’idéologie et des pratiques du sionisme réellement existant et s’interroge sur la substantialité réelle de toute la mythologie politique de l’Etat d’Israël, né au lendemain de la seconde guerre mondiale par l’afflux des “personnes déplacées”, suite aux expulsions et déportations qui ont tragiquement marqué les années 1945-1950, où l’Europe n’était qu’un champ de ruines où régnait la misère et la famine. Pour pallier ces doutes et ces inquiétudes, bien présentes dans la société israélienne, les forces sionistes qui structurent l’Etat hébreu comptent essentiellement sur deux facteurs: sur l’électorat juif des Etats-Unis et, surtout, pour faire poids et masse, sur les millions de “Christian Zionists” fanatisés par les téléprédicateurs d’Outre-Atlantique. Tant que les juifs d’Amérique et les “Christian Zionists” seront capables d’imposer et de ré-imposer, par leurs voix, une politique pro-israélienne aux Etats-Unis, le rêve sioniste des innombrables juifs jadis manipulés par les grandes puissances restera réalisable mais dans la douleur et dans une tension permanente, harassante, décourageante.

Robert Steuckers.

(Forest-Flotzenberg, Fessevillers, Genève & Nerniers, avril 2010; rédaction finale: mars 2013).

Bibliographie:

Delphine BENICHOU (éd.), Le sionisme dans les textes, CNRS Editions, Paris, 2008.

Alain BOYER, Les origines du sionisme, PUF, Paris, 1988.

Gudrun KRÄMER, Geschichte Palästinas – Von der osmanischen Eroberung bis zur Gründung des Staates Israel, Verlag C. H. Beck, München, 2002-2006 (5. Auflage).

Shlomo SAND, Les mots et la terre – Les intellectuels en Israël, Flammarion, coll. “Champs”, n°950, Paris, 2010.

Colin SHINDLER, Israel, Likud and the Zionist Dream – Power, Politics and Ideology from Begin to Netanyahu, I. B. Tauris, London, 1995.

Zeev STERNHELL, Aux origines d’Israël, Gallimard, coll. “Folio”, n°132, Paris, 1996-2005.

 

dimanche, 23 février 2014

Lebanonization Strategy

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Israel and Saudi Arabia’s Priorities in Syria. Covert Militarism and the “Lebanonization Strategy”

Ex: http://www.globalresearch.ca

Current developments both inside and outside of Syria have shown that the primary sponsors of the extremist-dominated insurgency – namely, the United States, France, the United Kingdom, Saudi Arabia, Qatar, Kuwait, Israel and Turkey – aren’t quite ready to throw in the towel.

One may be forgiven for thinking the Obama administration had decided to abandon the policy of regime change following the failed attempt to incite intervention, through the chemical weapons casus belli in August. But the harsh reality remains that the above mentioned alliance is indeed continuing its covert military support of the insurgency, in one form or another, in the full knowledge the vast majority of rebels are religious fundamentalists with a sectarian agenda, and vehemently opposed to any form of democracy or political pluralism.

 Primarily, the continued support is a product of the American Empires’ overarching strategy of Full Spectrum Dominance over resource-rich and strategically placed regions of the globe, via subversion, economic and military aggression; a policy imposed to varying degrees upon any state unwilling to accept full US subordination. This aggressive US stance is by no means exclusive to periods of heightened tension or crises; it is a permanent one, brought forward to its violent climax purely through Machiavellian opportunism. In Syria’s case, the Arab uprisings provided the United States and its allies the perfect opening to set in motion the subversive plans they had been working on since at least 2006. The possibility of removing an opposing government that refuses to abide by American/Israeli diktat was simply too good a chance to be missed. Accordingly, and from a very early stage, the US made attempts to facilitate and support the violent elements in Syria, while its media arms were busy conflating them with localised legitimate protesters.

Since the US took the typically reckless decision to support, widen and exacerbate the militant elements, the policy has been an abject failure. Clearly, from the tone espoused by Western diplomats and propagandists, and the oft-repeated slogan of “Assad’s days are numbered”, they expected swift regime change. These desires were largely based on American hubris and the hope that the Libya No Fly Zone scenario would gain traction in the UN security council.

Contrary to such desires, Russia and China’s anger regarding NATO’s destruction of Libya and Gaddafi’s assassination, meant that any similar resolutions put forward on Syria would face immediate veto. In turn this has proven to be a turning point in the modern relationship between the permanent members of the security council, the full ramifications of which are yet to materialise. Moreover, it proved to be a turning point in the Syrian crisis itself; knowing Russia and China would block any attempts to give NATO its second outing as Al Qaeda’s airforce, the US once again chose the policy of further covert militarism, drastically increasing funds and weapons deliveries to the rebels – parallel to the sectarian incitement campaigns espoused by Salafi-Wahhabi clerics across the Gulf – in the hope they could overturn the Syrian army through terrorism and a brutal sectarian war of attrition.

As a consequence of the failure to remove Assad or destroy the Syrian government and its apparatus, the Obama administration, reluctant and politically incapable of engaging in overt acts of aggression, is employing a realpolitik strategy; using primarily covert militarism to appease the desires of NeoConservative hawks in Congress, and its more zealous regional influences emanating from Riyadh and Tel Aviv, while avoiding the possibility of being dragged into another overt military intervention.

In turn, this double-edged strategy feeds the false public perception of the American Empire, which the pseudo-pragmatists and neoliberal propagandists are so eager to uphold and is so fundamental to US Empire-building; that of an inherently altruistic force, acting as global arbiter, grudgingly subverting, invading, bombing, and intervening in sovereign nations affairs for the good of all mankind. As long as this false perception is upheld, the sharp-edge to the grotesque charade of US realpolitik – that of covert militarism and state-sponsored terrorism – continues unabated. Clearly, the US Empire is in no rush to end the bloodshed in Syria, its priorities, as they have been since the start of 2011, are to remove, or at least severely disable and weaken the Syrian government and state, regardless of the consequences to the civilian population.

By using its control of state-funding, the arms flow, and therefore the strength and capabilities of the insurgency as a whole, the Obama administration has employed futile carrot and stick tactics in attempts to pressure the Syrian government during the current negotiations phase into acceding to US demands and giving up its sovereignty – with both the US-led alliance, and Syria and its international allies, primarily Russia and Iran, in the full knowledge the rebels lack both the domestic support, and manpower necessary, to oust Assad or defeat the Syrian army alone. Recent reports allude to the stick of US Democracy having its most recent outing in the form of “new”  and improved weapons supplies to the rebels, allegedly including MANPADS. This comes immediately off the back of the designed-to-fail Geneva “peace” talks and can be interpreted as a direct result of Washington’s failure to enforce their objectives: the stick is an endless supply of state-sponsored terrorism, the carrot is turning off the tap.

Whether the “new” arms shipments actually increase the rebels ability to inflict damage on the Syrian government remains to be seen, and is highly improbable at this stage as the Syrian army moves into the Qalamoun mountains to liberate the rebel-held town of Yabroud, in turn securing vital transit and logistical routes from Lebanon. The likely outcome of an increased arms flow to the rebels in the south, as evidenced at every interval of US-instigated militarization, will be a repeat of the same devastating results: more civilian displacement, adding to the already critical refugee crisis; more rebel destruction of civilian infrastructure, adding to further food and utility shortages; and many more lives lost.

“Lebanonization” a substitute for regime change?

As is proving to be the case, if the United States and its allies are incapable of removing the Syrian government via proxy forces without an increasingly unpopular Western military intervention, and Assad’s position and domestic support remain steadfast, then a Lebanonization strategy may well be the substitute “optimal scenario” the US and its allies are now working toward.

 Encouraging, exacerbating, and inciting division between Arabs has been the long-term strategy for the Zionist establishment since the colonialists first usurped Palestinian land in 1948 – with specific effort made toward fomenting conflict along sectarian lines. The strategy of division is directed toward any Arab state or government that refuses to abide by Zionist demands. Israeli strategist Oded Yinon’s now infamous “A strategy for Israel in the 1980′s” – dubbed the Yinon Plan – provides perhaps the clearest account of Israel’s intentions toward its Arab neighbours:

The total disintegration of Lebanon into five regional local governments is the precedent for the entire Arab world … The dissolution of Syria, and later Iraq, into districts of ethnic and religious minorities following the example of Lebanon is Israel’s main long-range objective on the Eastern front. The present military weakening of these states is the short-range objective. Syria will disintegrate into several states along the lines of its ethnic and religious structure … As a result, there will be a Shi’ite Alawi state, the district of Aleppo will be a Sunni state, and the district of Damascus another state which is hostile to the northern one. The Druze – even those of the Golan – should forma state in Hauran and in northern Jordan … the oil-rich but very divided and internally strife-ridden Iraq is certainly a candidate to fill Israel’s goals … Every kind of inter-Arab confrontation … will hasten the achievement of the supreme goal, namely breaking up Iraq into elements like Syria and Lebanon.

When viewed in this context, it can be no coincidence that US Secretary of State John Kerry is desperately pursuing a fait accompli with the Palestinian Authority (PA).

Contrary to the sickening media portrayal of the US as impartial peacebroker, Kerry’s eagerness to pursue a “deal” at this moment in time is a direct result of the Syrian conflict, and the divisions within the resistance camp it has created. The US and Israel are now attempting to force through an Israeli-oriented “peace deal” with the corrupt PA that will inevitably be both a failure, and against the Palestinians interests. Staunch allies of Palestinian resistance, currently bogged down fighting Al Qaeda ideologues in Syria and defusing car-bombs bound for Dahiyeh, are in no position to support the Palestinians against Israel in their hour of need, the US and Israel fully grasp the importance of isolating genuine Palestinian resistance from the few Arab states and actors it receives support. In his latest speech, Hezbollah Secretary General Sayyed Hasan Nasrallah reminded his listeners of this very crucial issue:

“the US Administration is seeking, along with the Zionist Administration to put an end to the Palestinian cause, and it considers that this is the best time for that because the Arab and Islamic worlds are absent today, and every country is occupied with its own problems.”

In a similar fashion, the US has used the Syrian conflict as a lever against Iran in the nuclear negotiations, Washington’s longstanding attempts to pacify and subordinate an independent Iran has undoubtedly played a major role in US policy on Syria – perhaps the defining role. Consequently, both the Palestinian and Iranian conflicts with Israel and the United States are now, as they have always been intended to some extent in US calculations, inextricably linked to resolving the Syrian crisis.

True to form, Israel’s evident glee at the destruction in Syria and overt preference for the removal of Assad and the Syrian government, with the devastation that would entail, has proven at times hard for them to conceal. Furthering the point, just one of many examples of Israeli-rebel collusion came in a recent report from the National (falsely portraying the rebels Israel is “reaching out” to as ostensibly “moderate”) which relayed that hundreds of rebels have received treatment in Israeli hospitals and been sent back into Syria with up to a $1000 in cash. Israel have made further efforts to consolidate contacts with the rebels in the south, regardless of the level of fundamentalism, and cooperated with rebel factions during the Israeli bombings on Latakia and Damascus.

 In a feeble attempt to whitewash this collusion, Israeli propagandists are busily spreading the misinformation that Israel is facilitating the Druze community in the south of Syria; yet the Druze community are firmly allied with the Syrian government. In reality, Israeli attempts to cultivate relations with the communities and rebels in the south should be correctly viewed as attempts to create enforced “safe-zones” around the occupied Golan Heights, in furtherance of the Zionists land-grabbing expansionist aspirations. Accordingly, Israel’s fraudulent neutrality is completely exposed by their collusion with the rebels to meet their own interests, and overt acts of aggression against the Syrian army.

There are many other indications that allude to prominent factions of the US alliance being preferable of, and encouraging an outcome of division, most notably Israel, but simple logic determines that Saudi Arabia, Israel’s most vital strategic partner in the region, and the actor from within the US alliance that possesses the most material influence and political will to support fundamentalists and terrorism, would also approve of the disintegration of the Syrian state, primarily viewing it as a blow to “Shi’a expansion”. The Saudi and Gulf fixation on sectarian themes, to mask what are essentially politically oriented conflicts, is also intentionally built to intensify the strategy of division in multi-ethnic, religiously plural societies – as evidenced in virtually every country fundamentalist Gulf proxies have been unleashed upon, most recently in Libya.

Yet even the Saudi’s have limits to their own capabilities and decisions, ultimately they rely on the military largesse and protection of the United States, and will therefore reign in the terrorist networks if push comes to shove. Hence, the recent Saudi attempts to dissociate from Al Qaeda and the various extremists fighting in Syria can be seen as largely cosmetic and for public consumption. In reality, the Saudi leadership see Al Qaeda and its extremist confrères as malleable proxies of no real threat to themselves, while constituting a critical component of Saudi foreign policy and covert aggression.

 Of far higher importance to both Israel and Saudi Arabia’s confluent interests in the region, which in turn play a critical role in US calculations, are the very states the fundamentalist proxies are currently being sponsored to wage war upon; namely, Iran, Syria, and Hezbollah. The disintegration of the resistance axis is the utmost priority for the states that drive US policy in the Middle East, the supposed “threat” faced by militant fundamentalist ideologues, originally created, and intermittently sponsored by the US and its allies, is merely an afterthought.

 The US Empire, in its efforts to contain, and therefore dominate and control such a strategic and resource-rich region, is more than content to allow its reactionary and sectarian clients to incite the conflict necessary to subvert, fracture and divide the inevitable power a unified Middle East could claim: if only their progressive aspirations and unity were not repeatedly “set back” by Zionist occupation and manufactured antagonism.

Phil Greaves is a UK based writer on UK/US Foreign Policy, with a focus on the Arab World, post WWII. http://notthemsmdotcom.wordpress.com/

mercredi, 19 février 2014

Manuel Valls a secrètement rendez-vous avec le leader de l’extrême droite israélienne

Manuel Valls a secrètement rendez-vous avec le leader de l’extrême droite israélienne

 

 

Tout n’est qu’une question de jugement… L’extrême droite ne dérange que quand elle sert « la cause politique » de certains, par contre, cela ne dérange plus du tout quand il s’agit de l’extrême droite d’un autre pays comme Israël.. Bien sur, ayant pour habitude de vérifier certaines informations, cette visite qui n’est que peu médiatisée a néanmoins été annoncée sur le site du CRIF. Les discours de Valls sur la haine d’autrui, l’extrême droite, le FN, tout cela n’est en fait que du vent, ceux avec qui il partage sa table sont considérés comme étant bien pire notamment par l’historien israélien Shlomo Sand.

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Deux poids, deux mesures. À la tête du combat politico-médiatique contre « l’extrémiste » Dieudonné, Manuel Valls s’apprête à rencontrer -loin des caméras- Avigdor Lierberman, ministre israélien des Affaires étrangères et dirigeant d’un parti d’extrême droite.

Faisons un pari: David Pujadas et ses confrères de la presse écrite et audiovisuelle ne demanderont pas au ministre, comme à l’accoutumée, des éclaircissements sur ce sujet. L’objet de l’omerta? Une rencontre -en catimini- entre Manuel Valls et Avigdor Lieberman doit se tenir dans les 48 heures. Ce mercredi 12 février, le ministre israélien des Affaires étrangères est arrivé à Paris pour une série d’entretiens évoqués, dans les grandes lignes, sur le site de son ministère. Selon le communiqué officiel, son homologue Laurent Fabius, des députés et des sénateurs, des dirigeants de la communauté juive et les représentants d’organisations anonymes « travaillant à renforcer les liens entre Israël et la France » seront les interlocuteurs d’Avigdor Lieberman. But essentiel du voyage: discuter des points de convergence et de désaccord au sujet de l’Iran et des sanctions internationales, partiellement levées par la France et les Etats-Unis.

Surprise, surprise. Parmi les personnalités rencontrées en figure une qui n’est pas censée, a priori, être présente durant la visite officielle d’un ministre des Affaires étrangères: Manuel Valls.

Ce dernier n’est pas exactement l’homologue de Lieberman. Par ailleurs, le ministre israélien des Affaires étrangères n’a pas de fonction relative à la communauté juive internationale, ce qui aurait pu justifier sa rencontre avec Manuel Valls, en charge de l’Intérieur mais aussi de la gestion des cultes.

Autre mystère: l’agenda du ministère de l’Intérieur ne fait aucune mention de cette rencontre. Et pour cause: la semaine du 10 au 16 février est curieusement absente du calendrier. À l’inverse, l’agenda de Laurent Fabius n’omet pas de signaler, comme il se doit, sa rencontre avec son homologue israélien, prévue vendredi à 11h, juste après le Conseil des ministres.

Mais, d’ailleurs: qui est Avigdor Lieberman?

En novembre dernier, suite à son acquittement par un tribunal de Jérusalem (l’homme était inculpé pour fraude et abus de confiance), Le Monde le qualifiait -avec une infinie délicatesse- de« personnage controversé ».

Certes: ses prises de position peuvent prêter à la polémique. En 2009, Arte lui consacra ainsi un bref reportage à travers l’exposition du racisme décomplexé de ses militants.

L’historien israélien Shlomo Sand avait déjà insisté -en 2009, lors d’un entretien avec L’Express- sur le radicalisme « identitaire » de Lieberman, ajoutant qu’il était « pire que Le Pen ».

En novembre 2012, cet ultra-nationaliste, originaire de Moldavie et bientôt placé à la tête de la commission parlementaire des affaires étrangères et de la défense, était invité par un prestigieux think-tank américain, The Brookings Institution, afin d’exposer sa vision singulière de la politique internationale. A titre d’illustration -parmi tant d’autres exemples disponibles- de son idéologie, on peut ainsi l’entendre exprimer -à la 26ème minute de la vidéo suivante- son regret au sujet de Moïse, qui aurait dû mener son peuple « au Bénélux » plutôt qu’au Moyen-Orient car les pays voisins seraient plus aimables que ceux entourant Israël.

En décembre 2013, de nouveau invité par le même think-tank, Lieberman réfuta « complètement », à la 55ème minute de la vidéo ci-dessous,le mot « occupation » employé par une auditrice du public. Selon l’homme redevenu ministre un mois plus tôt, il ne peut pas y avoir « occupation » des territoires palestiniens car, entre autres explications, il n’y avait pas d’État palestinien avant 1948.

En ce mois de février, l’ultra-radical Lieberman serait en train, selon des observateurs de la vie politique israélienne, de tenter de modérer l’image de son parti, classé à l’extrême droite, afin de gagner en crédibilité pour briguer, à l’avenir, le poste de Premier ministre.

Ce qui ne l’empêche pas de continuer à rassurer son électorat le plus extrémiste: à l’instar de son collègue Uzi Landau, l’homme continue ainsi de prôner « des transferts de populations et de territoires, et notamment que certaines zones peuplées par des Arabes israéliens fassent partie d’un futur Etat palestinien ». En clair, il s’agirait de remettre des villes arabes israéliennes à l’Autorité palestinienne en échange de la souveraineté sur des colonies juives en Cisjordanie. Une proposition à laquelle s’est déjà opposée le président Shimon Peres : « Israël ne peut pas retirer leur citoyenneté à ses ressortissants simplement parce qu’ils sont Arabes. »

Pour comprendre l’impact d’une telle proposition au sein de la population ciblée, un reportage récemment diffusé par une chaine israélienne donne un éclairage intéressant quant à la perception de la société civile arabe.

Qu’en est-il de Manuel Valls? Sa rencontre secrète avec Lieberman ressemble à une séance de rattrapage. En novembre, le ministre de l’Intérieur avait annulé une visite dans l’État hébreu en raison des révoltes sociales en Bretagne. L’homme devait initialement venir renforcer la coopération policière (et notamment l’échange d’informations dans le domaine sensible et opaque du renseignement) entre Paris et Tel Aviv.

Lieberman n’est pas chargé des questions policières mais s’il devait continuer son ascension dans la vie politique israélienne, il deviendrait, de facto, un personnage incontournable, notamment pour le ministre français qui s’était déclaré, en novembre 2012, « absolument engagé pour Israël ». Dans l’affaire Dieudonné, Valls a fait preuve d’un activisme singulier et influencé par ses propres relais amicaux au sein du Crif. Aujourd’hui, sa volonté de nouer des liens avec un extrémiste israélien notoire confirme, si besoin était, son « humanisme républicain » à géométrie variable: s’indigner de Dieudonné pour se lier d’amitié avec Lieberman ne manque pas de piquant.

Espérons, dès lors, que la rencontre secrète entre les deux hommes se tiendra ce vendredi 14 février, au jour propice de la Saint-Valentin: cela ne serait que justice pour l’élu d’une République laïque et souveraine qui osa pourtant se déclarer, « par {sa} femme, lié, de manière éternelle, à la communauté juive et à Israël ».

« Quand même ».

Addendum 13/02/14: l’agence Sipa Media confirme aujourd’hui la rencontre Valls-Lieberman.

L’information, annoncée mardi 11 février par le ministère israélien des Affaires étrangères et reprise le lendemain par Panamza, n’avait été rapportée jusqu’alors que par la presse israélienne, américaine et libanaise.

Source+vidéos: Panamza.com via Sott.net

jeudi, 06 février 2014

Is Israel Getting Ready to Rethink its Strategy in Syria?

Is Israel Getting Ready to Rethink its Strategy in Syria?

Dmitry MININ

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
On 24 January, a senior officer in the Israeli military intelligence held a special briefing, at which it was reported that there is «the possibility» of Israel rethinking its strategy in the Syrian conflict. The reason? The sharp rise in the number of militants in Syria linked to al-Qaeda who are uncompromising when it comes to Israel. Just two years ago they numbered 2,000, but today this number has increased to 30,000. They have travelled to Syria from countries in the Middle East, Europe, America... Israel is starting to come to the conclusion that if Bashar Assad is overthrown and the militants’ immediate goal realised – the creation of a large Islamic state from Syria and parts of Iraq – then these forces are going to come down on them hard. Hence the need for Israel to look at the possibility of carrying out its own large-scale operations in Syria, apparently.

According to the Israelis, the Islamist groups in Syria that pose a threat to their country include:

1. Jabhat al-Nusra. On 22 January, the Israeli security agency Shin Bet reported that it had foiled three planned terrorist attacks by this organisation, including blowing up the US Embassy in Tel-Aviv and the Convention Centre in Jerusalem. The alleged perpetrators included immigrants from Turkey and the North Caucasus republics. 

2. The Islamic State of Iraq and the Levant.

3. Ahrar ash-Sham. This group serves as the basis for the recently established Islamic Front (IF), which America has declared to be a «moderate» group. Israeli intelligence sources are disputing this assessment, pointing out that Ahrar ash-Sham’s leader, Abu Khalid al-Suri (real name Mohamed Bahaiah), admitted that he is a member of al-Qaeda. Experts in France are also in agreement with this, observing that Muhamed Bahaiah acts as al-Qaeda’s chief coordinator in Syria, used to have links with Bin Laden and remains a close acquaintance of al-Zawahiri.

4. Jaysh al-Islam. This organisation dominates the Damascus region and is known to have close ties with Saudi and Pakistani intelligence agencies.

The Israeli army (the IDF) is considering several options for how it could tackle these groups:

a) creating buffer zones on the Syrian side of the border;

b) air and ground strikes against jihadist border concentrations;

c) deep thrusts into Syria and Iraq to block the advance of al-Qaeda forces into Jordan;

d) the targeted assassinations of top al-Qaeda commanders; and

e) preventing jihadist forces from seizing areas in Syria that could subsequently be used as springboards from which to advance into Israel.

At the same time, however, Israeli strategists are stipulating the need for all the «pros and cons» of fighting al-Qaeda in Syria to be considered carefully, bearing in mind that such a military campaign would ease the pressure on Assad’s regime and his allies, Iran and Hezbollah, which Israel, of course, does not really want to do. But at some point, they are going to have to choose which is more important – real security or the myths of their own propaganda.

Speaking at the annual conference of the Institute for National Security Studies, «Security Challenges of the 21st Century», Israel’s Defence Minister, Moshe Ya’alon, stated that the US has encountered many challenges in the region and is trying to reduce its presence and intervention. At the same time, he believes that Syria’s partition into several parts is a looming reality, which means that Israel needs to be prepared for the situation when its «red lines» are crossed. This would be «an attack on Israel or the transfer/use of chemical weapons» which, according to Ya’alon, could alter Israel’s position regarding its «non-intervention» in what is currently happening in Syria.

Israel’s significant military build-up on its border with Syria has already been declared. The IDF’s press office announced the official commissioning of a new territorial division known as the Bashan Division after the ancient name of the Golan Heights region, in which the division will be stationed. The division will be led by Brigadier General Ofek Buchris, a former commander of the Golani Brigade and then commander of the 366th Reserve Division, known as the «Netiv Ha-Esh» Division.

The IDF’s 36th «Ga’ash» Armor Division, which as well as carrying out combat missions served as the territorial division in the Golan Heights region, will remain in the same place, but will move into the reserves of the General Staff. This division includes the «Golani» Infantry Brigade, the «Saar me-Golan» and «Barak» Armor Brigades, and the «Golan» Artillery Regiment.

On 28 January, commenting on a report about the renewal of US arms supplies to Syrian rebels, the Israeli military intelligence website DEBKAfile reported that, this time around, they are going to carry out the plan agreed with Tel-Aviv for the creation of two buffer zones on the border between Israel and Jordan. The US is also supposedly convinced of the futility of trying to alter the balance of forces in the Syrian conflict in its favour, and is ready to restrict itself to protecting its last reliable allies in the region. The plan is for both zones to be created in Syria, sufficiently close to Damascus.

According to reports by Reuters, high-ranking officials in American and European intelligence agencies have confirmed that a plan approved by the US Congress for the financing of arms supplies to rebel groups in Syria contains secret articles that not all members of Congress are aware of.

Weapons and ammunition, including anti-tank missiles and grenades, will be delivered to Syria through Jordan. In addition, the US is also intending to provide the so-called moderate opposition with a variety of equipment, including modern communication equipment and night vision equipment.

Even on the face of it, however, there are serious doubts about the potential of America and Israel’s «new strategy». To begin with, it is mistaken in the false hope that there are forces loyal to the West that can be placed along the border between Israel and Jordan, similar to the Maronite Army of South Lebanon that existed in the 20th century. Finding «border guards» like that in Syria is extremely difficult. The entire region of the Golan Heights on the Syrian side is dominated by anti-Israeli minded jihadists from Jabhat al-Nusra. In many respects, these were nurtured by Israel itself, which was once obsessed with the idea of overthrowing Bashar Assad no matter what. It should be noted that since the beginning of the Syrian crisis, more than 800 militants, including 28 leaders, have received medical help in Israeli hospitals, including the Rambam Medical Center in Haifa, where top-level officials are treated. How exactly «democrats» are to emerge in place of these al-Qaeda-ists, however, is unclear. 

The picture is more varied in the sector adjacent to Jordan, but it is also unlikely that local rebels want to turn into eternal «military settlers». Everyone remembers the fate of the puppet South Lebanese Army, whose soldiers were eventually forced to abandon their homeland with their families and sit and vegetate in Israel, deprived of all rights. In fact, if the Islamists conquer the rest of Syria, pockets like these will be crushed in a matter of hours.

 It is about time people understood that none of the various strategic equations in Syria can be solved without the involvement of Bashar Assad as both the most important figure in Damasus and the country’s president. The Syrian government does not need any kind of external intrusion against its enemies, enemies that were nurtured by the «suddenly enlightened» Western and Israeli strategists themselves. Something different is required, namely that the US and its allies stop all inference in Syria’s affairs. Damascus will deal with the rebellion itself single-handed. That way it will be cheaper, and result in fewer victims.

lundi, 27 janvier 2014

La invasión israelí de Gaza y los campos marinos de gas

 
por Prof. Michel Chossudovsky
 

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La invasión militar de Gaza por parte del ejército israelí en diciembre de 2008 tiene una relación directa con el control y posesión de las estratégicas reservas marinas de gas.

 

Se trata de una guerra de conquista. En la costa de Gaza hay unas inmensas reservas de gas que se descubrieron en 2000.

 

En un acuerdo firmado en noviembre 1999 la Autoridad Palestina (AP) concedió los derechos durante 25 años de prospección de gas y de petróleo a British Gas (BG Group) y a su socio ubicado en Atenas Consolidated Contractors International Company (CCC), propiedad de las familias libanesas Sabbagh y Koury.

 

Estos derechos sobre los campos marinos de gas corresponden en un 60% a British Gas, un 30% a Consolidated Contractors y un 10% al Fondo de Inversión de la Autoridad Palestina (Haaretz, 21 de octubre de 2007).

 

El acuerdo entre la AP y BG-CCC incluye la explotación de los campos y las construcción de un gaseoducto (Middle East Economic Digest, 5 de enero de 2001).

 

La licencia de BG cubre toda la zona marítima de Gaza, que es contigua a varias instalaciones marítimas de gas israelíes (véase el mapa abajo). Hay que indicar que el 60% de las reservas de gas a lo largo del litoral de Gaza e Israel pertenece a Palestina.

 

El grupo BG perforó dos pozos en 2000: Gaza Marina-1 y Gaza Marina-2. British Gas calcula que las reservas son del orden de 1.4 billones de metros cúbicos, valorados en unos 4.000 millones de dólares, según cifras hechas públicas por British Gas. El tamaño de las reservas de gas de Palestina podría ser mucho mayor.

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¿Quién es dueño de los campos de gas?

 

La cuestión de la soberanía sobre los campos de gas de Gaza es fundamental. Desde un punto de vista legal, las reservas corresponden a Palestina.

 

La muerte de Yasser Arafat, la elección del gobierno de Hamas y la debacle de la Autoridad Palestina han permitido a Israel establecer un control de facto sobre las reservas marítimas de gas de Gaza.

 

British Gas (Grupo BG) ha estado tratando con el gobierno de Tel Aviv y ha ignorado al gobierno de Hamas en lo que concierne a la explotación y derechos de prospección de los campos de gas.

 

La elección del primer ministro Ariel Sharon en 2001 supuso un momento crucial. El Tribunal Supremo israelí puso en tela de juicio la soberanía palestina sobre los campos marítimos de gas. Sharon declaró taxativamete que “Israel nunca compraría gas de Palestina”, dando a entender que las reservas marítimas de gas de Gaza pertenecen a Israel.

 

En 2003 Ariel Sharon vetó un acuerdo inicial que permitiría a British Gas suministrar a Israel gas natural de los pozos marítimos de Gaza (The Independent, 19 de agosto de 2003).

 

La victoria electoral de Hamas en 2006 provocó la desaparición de la Autoridad Palestina, que quedó confinada a Cisjordania, bajo el régimen mandatario de Mahmoud Abbas.

 

En 2006 British Gas “estuvo cerca de firmar un acuerdo para bombear gas a Egipto” (The Times, 23 de mayo de 2007). Según se informaba, el primer ministro británico Tony Blair intervino en nombre de Israel con el objetivo de hacer fracasar el acuerdo con Egipto.

 

Al año siguiente, en mayo de 2007, el gobierno israelí aprobó una propuesta del primer ministro israelí Ehud Olmert “de comprar gas a la Autoridad Palestina”. Se proponía un contrato de 4.000 millones de dólares, con unos beneficios del orden de 2.000 millones, mil de los cuales iba a los palestinos.

 

Sin embargo, Tel Aviv no tenía intención de compartir los ingresos con los palestinos. El gobierno israelí nombró un equipo de negociadores para discutir un acuerdo con el Grupo BG pasando por encima tanto del gobierno de Hamas como de la Autoridad Palestina: “Las autoridades de defensa israelíes quieren que se pague a los palestinos en bienes y servicios, e insisten en que no irá dinero alguno al gobierno controlado por Hamas” (Ibid).

 

El objetivo era fundamentalmente anular el contrato firmado en 1999 entre el Grupo BG y la Autoridad Palestina bajo Yasser Arafat.

 

Según el acuerdo propuesto en 2007 con BG, el gas palestino de la costa de Gaza iba a ser canalizado a través de un gaseoducto submarino al puerto israelí de Ashkelon y, por consiguiente, se iba a transferir a Israel el control sobre la venta del gas natural.

 

El plan fracasó y se suspendieron las negociaciones:

 

“El director del Mossad Meir Dagan se opuso a la transacción por motivos de seguridad, [afirmando] que el dinero recaudado serviría para financiar el terrorismo” (Miembro del Knesset Gilad Erdan, comparecencia ante el Knesset sobre “La intención del viceprimer ministro Ehud Olmert de comprar gas a los palestinos cuando el dinero pagado servirá a Hamas”, 1 de marzo de 2006, citado por el teniente genera (retirado) Moshe Yaalon, Does the Prospective Purchase of British Gas from Gaza’s Coastal Waters Threaten Israel’s National Security? , Jerusalem Center for Public Affairs, octubre de 2007).

 

La intención de Israel era evitar que se pagaran tasas a los palestinos. En diciembre de 2007 el Grupo BG abandonó las negociaciones con Israel y en enero de 2008 cerró su oficina en Israel (Página web de BG).

 

El plan de invasión sobre la mesa

 

Según fuentes militares israelíes, el plan de invasión de Gaza bajo la “Operación Plomo Fundido” se puso en marcha en junio de 2008:

 

“Fuentes de defensa afirmaron que el ministro de Defensa Ehud Barak ordenó al ejército israelí que se preparara para la operación hace unos seis meses [junio o antes de junio], a pesar de que Israel estaba empezando a negociar un acuerdo de alto el fuego con Hamas.”(Barak Ravid, Operation “Cast Lead”: Israeli Air Force strike followed months of planning, Haaretz, 27 de diciembre de 2008).

 

Ese mismo mes las autoridades israelíes contactaron con British Gas con vistas a reanudar las negociaciones concernientes a la compra de gas natural de Gaza:

 

“Tanto el director general del ministerio de Finanzas Yarom Ariav como el director general del ministerio de Infraestructuras Hezi Kugler han acordado comunicar a BG la intención de Israel de reanudar las negociaciones. Las fuentes añadieron que BG todavía no ha respondido oficialmente a la petición de Israel, pero es probable que ejecutivos de la compañía acudan a Israel dentro de pocas semanas para entablar negociaciones con los funcionarios del gobierno [israelí] ” (Globes online, Israel’s Business Arena, 23 de junio de 2008).

 

La decisión de acelerar las negociaciones con British Gas (Grupo BG) coincidió en el tiempo con la planificación de la invasión de Gaza que se inició en junio. Parecía que Israel anhelaba llegar a un acuerdo con el Grupo BG antes de la invasión, cuya planificación ya se encontraba muy avanzada.

 

Además, el gobierno de Ehud Olmert encabezó estas negociaciones sabiendo que se estaba planificando la invasión. Lo más probable era que gobierno israelí también contemplara un acuerdo político-territorial “post guerra” para Gaza.

 

De hecho, en octubre de 2008, dos o tres meses antes del comienzo de los bombardeos el 27 de diciembre, estaban en marcha las negociaciones entre British Gas y los altos cargos israelíes.

 

En noviembre de 2008 el ministro israelí de Finanzas y el de Infraestructuras ordenaron a Israel Electric Corporation (IEC) que entrara en las negociaciones con British Gas sobre la compra de gas natural de la concesión marítima de BG en Gaza (Globes, 13 de noviembre de 2008).

 

“El director general del ministerio de Finanzas Yarom Ariav como el director general del ministerio de Infraestructuras Hezi Kugler escribieron recientemente al director de IEC Amos Lasker para informarle de la decisión del gobierno de permitir que las negociaciones siguieran adelante, en la línea de la propuesta marco que aprobó a principios de este año.

 

El consejo de administración de IEC, encabezado por su presidente Moti Friedman, aprobó los principios de la propuesta marco hace unas semanas. Las conversaciones con el Grupo BG empezarán una vez que el consejo de administración apruebe la exención de la oferta” (Globes, 13 de noviembre 2008).

 

Gaza y la geopolítica de la energía

 

El objetivo de la ocupación militar de Gaza es transferir a Israel la soberanía de los campos de gas en violación del derecho internacional.

 

¿Qué se puede esperar tras la invasión?

 

¿Cuál es la intención de Israel respecto a las reservas naturales de gas de Palestina? ¿Un nuevo acuerdo territorial, con el estacionamiento de tropas israelíes y/o de “tropas de mantenimiento de paz”? ¿La militarización de toda la costa de Gaza, que es estratégica para Israel? ¿Confiscar pura y simplemente los campos de gas palestinos y declarar unilateralmente la soberanía israelí sobre las zonas marítimas de Gaza?

 

En ese caso, los campos de gas de Gaza entraría a formar parte de las instalaciones marítimas de Israel, que son contiguas a las de la costa de Gaza (véase supra Mapa 1).

 

Todas estas instalaciones marítimas también están unidas al corredor de transporte de energía de Israel que se extiende desde el puerto de Eilat, que es una vieja terminal de oleoducto, al puerto-terminal de oleoducto del mar Rojo y por el norte a Haifa. La idea es que se acabe uniendo por medio de oleoducto israelo-turco, en fase de estudio, al puerto turco de Ceyhan. Cyhan es la terminal de oleoducto transcaspio Baku-Tblisi-Ceyhan (BTC): “Lo que se está considerando es unir el oleoducto BTC al oleoducto Trans-Israel Eilat-Ashkelon, también conocido como Israel’s Tipline” (véase Michel Chossudovsky, The War on Lebanon and the Battle for Oil, Global Research, 23 de julio de 2006)

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Fuente: GlobalResearch

 

dimanche, 19 janvier 2014

Ruzie met Israël bewijst dat Obama Iran als nieuwe bondgenoot ziet

Ruzie met Israël bewijst dat Obama Iran als nieuwe bondgenoot ziet

Oud brigadier-generaal Chen noemt Kerry's plan voor Palestijnse staat 'absurd' en 'krankzinnig'


Moshe Yaalon en John Kerry. Israëlische leiders worden onmiddellijk terecht gewezen als ze kritiek hebben, maar Iraanse leiders kunnen zeggen wat ze willen, zonder ook maar enige tegenspraak van het Witte Huis.

De ruzie die de afgelopen dagen ontstond tussen de VS en Israël, nadat de Israëlische minister van Defensie Moshe Yaalon zware kritiek had geuit op zowel de Amerikaanse minister van Defensie John Kerry als diens vredesplan, laat eens te meer zien dat president Barack Hussein Obama niet langer de Joodse staat, maar Iran als belangrijkste bondgenoot in het Midden Oosten beschouwt. De Iraanse leiders kunnen immers zonder enige veroordeling van het Witte Huis de VS blijven verketteren, zoals ook deze week weer gebeurde.

'De minister van Defensie verontschuldigt zich als de minister (Kerry) beledigd was door diens woorden,' aldus de verklaring gisterenavond van het kantoor van minister Yaalon. Die had Kerry eerder 'obsessief' en 'messiaans' genoemd, en het vredesplan wat hij heeft gepresenteerd 'het papier waarop het is geschreven niet waard'.

Zowel het Amerikaanse ministerie van Buitenlandse Zaken als het Witte Huis reageerden woedend, en eisten een excuus, dat er na enkele uren ook kwam. Dat gebeurde echter pas nadat premier Netanyahu twee uur lang met minister Yaalon had gepraat. Tenslotte zag die geen andere uitweg dan zich te verontschuldigen.

Netanyahu vergeleek toenadering tot Iran rechtstreeks met Hitler

Eigenlijk was de ruzie al eerder begonnen, namelijk tijdens de begrafenis van de afgelopen weekend overleden oud-premier Ariel Sharon. In het bijzijn van vicepresident Joe Biden citeerde Netanyahu Sharons belofte dat hij nooit meer zou toestaan dat Israël en de Joden moeten betalen voor de fout van het Westen, dat in 1938 toenadering zocht tot Adolf Hitler, die ondertussen druk bezig was met de voorbereidingen voor de Holocaust tegen het Joodse volk.

De regering Obama beschouwde dit als een steek onder water naar de toenadering tot Iran, en het accepteren van de nucleaire aspiraties van dit land. In die zin was Netanyahu's kritiek zelfs directer als die van Yaalon.

De ontstane ruzie onderstreept dat Obama Israël geleidelijk aan heeft afgewaardeerd als belangrijke bondgenoot in het Midden Oosten, en de Joodse staat aan het inruilen is voor de islamitische republiek Iran. Dat blijkt overduidelijk uit het feit dat de leiders en andere officials in Teheran de VS in nog veel hardere bewoordingen kunnen blijven verketteren, zonder dat er ook maar één woord van kritiek uit Washington op komt.

Geen reactie op beledigingen en beschuldigingen door Rouhani

In september 2013 zette de Iraanse president Rouhani Obama publiekelijk op zijn nummer, door een uitnodiging voor een persoonlijk gesprek af te wijzen. Sindsdien gaat Rouhani op de Iraanse TV regelmatig tekeer tegen het Witte Huis, beschuldigt hij Obama van misleiding, en beweert hij dat Amerika en het Westen hebben gebogen voor de wil van Iran.

Deze week nog sprak viceminister van Buitenlandse Zaken Abbas Araghchi het Witte Huis rechtstreeks tegen, door te zeggen dat Obama niet de waarheid had gesproken toen hij zei dat Iran erin had toegestemd om delen van zijn uraniumverrijking te ontmantelen.

Iran mag zeggen wat het wil, Israël niet

Het Witte Huis reageerde hier enkel op door te zeggen dat het 'niet uitmaakt wat de Iraniërs zeggen, maar wat ze doen.' Die regel geldt duidelijk niet voor Israëlische leiders en officials. Zij worden bij veel minder hevig kritiek op Obama en zijn regering onmiddellijk keihard terecht gewezen. Een woordvoerder van het ministerie van Buitenlandse Zaken zei dat 'Kerry en zijn team dag en nacht werken om een veilige vrede voor Israël te waarborgen.'

Dat Kerry en zijn team hard werken is niet iets wat in Israël wordt betwijfeld. Wat men in de Joodse staat niet kan accepteren, is dat Amerika wil bepalen wat voor Israël 'veilig' is, en hoe het zich moet opstellen tegenover een nucleair Iran en de Palestijnen. De mening van Israël zelf doet daarbij nauwelijks ter zake.

Yaalon nam inhoud kritiek niet terug

Yaalon luchtte hier zijn hart over door te zeggen dat 'Kerry mij niets hoeft te vertellen over de Palestijnen. Ik leef en adem het conflict met de Palestijnen. Ik weet wat ze denken, wat ze willen en wat ze echt bedoelen. Het Amerikaanse veiligheidsplan dat ons werd voorgelegd is het papier waarop het geschreven werd niet waard.'

Met grote tegenzin moest de minister uiteindelijk zijn excuses aanbieden. Merk echter de terminologie op: '... verontschuldigt zich als de minister (Kerry) beledigd was door diens woorden.' Feitelijk bood Yaalon enkel zijn excuses aan voor het beledigen van Kerry, maar nam hij niets van de inhoud van zijn kritiek terug.

'Absurd spelletje'; Palestijnse staat 'krankzinnig'

Yaalon kreeg vandaag steun van oud brigadier-generaal Amatzia Chen, ooit lid van Sharons legendarische 101e eenheid. 'Yaalon zei duidelijk dingen. Er is hier een absurd spelletje gaande dat op een mislukking zal uitlopen. De media staan bol van politieke standpunten die zelfs niet een klein beetje overeenkomen met de realiteit.'

Chen vond het dan ook een goede zaak dat Yaalon zich heeft uitgesproken. 'Het is namelijk volkomen duidelijk dat wij geen (vredes)partner hebben. Ze proberen een land te fabriceren met een Palestijns volk - dat is een in de geschiedenis nog nooit vertoonde krankzinnigheid.'

Chen wees op de mislukking van Sharons eenzijdige terugtrekking uit Gaza in 2005. Dat leverde niet de door de Palestijnen beloofde vrede op, maar juist nog veel meer terreur. 'Zo zal het ook gaan als we Judea en Samaria evacueren. Dat moeten we zelfs niet eens overwegen.' (2)


Xander

(1) DEBKA
(2) Arutz 7

Zie ook o.a.:

14-01: Ruzie VS-Israël na zware kritiek minister Defensie op Kerry's vredesplan
14-01: VS weigert Israël details over deal Iran, dat onmanteling kernsites ontkent
13-01: Hamas: Israël volgens islamitische profetieën over 8 jaar vernietigd
09-01: Iran negeert alle afspraken Genève, bevestigt streven naar kernwapens (/ Opperleider Khamenei noemt Verenigde Staten 'satanisch')
09-01: Oude islamitische tekst bewijst dat imam Mahdi reeds aanwezig en actief is
07-01: Abbas' Fatahpartij: Vernietiging heel Israël einddoel van vredesverdrag

2013:
20-12: Hoge Palestijnse official: Ja, wij steunden volmondig de Nazi's
18-12: Iran: Genève-akkoord betekenisloos, mogelijk nog 20 jaar onderhandelen
13-12: Geen bezwaar VS en EU tegen Iraanse (kern)raketten die Israël kunnen raken
02-12: Deal met Iran: Vervult Obama islamitische profetie over wegbereider Mahdi?
26-11: 'Obama belooft Iran status als 7e wereldmacht'

jeudi, 02 janvier 2014

Nouvel agencement explosif au Proche-Orient

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Bernhard TOMASCHITZ:

Nouvel agencement explosif au Proche-Orient

 

Après les accords conclus avec l’Iran, Israël veut les torpiller et coopérer avec les Saoudiens, désireux, eux aussi, d’acquérir un armement nucléaire

 

L’Iran, les cinq puissances disposant d’un veto à l’ONU plus l’Allemagne ont conclu un accord. Téhéran promet, notamment, de limiter sa capacité à enrichir l’uranium à 5% et autorise le contrôle de son programme nucléaire par les instances internationales. Jusqu’en novembre 2014, prévoit un plan complémentaire, le conflit né hier du programme nucléaire iranien doit être définitivement résolu par un nouvel accord, plus complet.

 

Jusqu’à ce moment-là, il faudra compter, sur la scène internationale, avec des manoeuvres de sabotage perpétrées par Israël, qui entend bien ôter à l’Iran tout droit à un usage civil et pacifique de l’énergie nucléaire. Le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahou a d’ailleurs considéré que les accords signés à Genève fin novembre 2013 constituaient une “erreur historique” qui “rendait le monde plus dangereux”. Netanyahou peut compter sur l’appui des “faucons” du Congrès américain. Le Président de la Chambre des représentants, le Républicain John Boehner a exprimé publiquement son avis: l’accord signé “est une étape habile et remarquable franchie avec succès par l’Iran pour contourner les sanctions internationales”, sauf si, bien sûr “le gouvernement Obama parvient à démonter le programme nucléaire iranien dans son ensemble”.

 

A tout cela s’ajoutent des initiatives comme celle de Ileana Ros-Lehtinen qui obtiennent des appuis dans les deux Chambres du Congrès. Cette Républicaine de Floride, de concert avec le Démocrate Ted Deutch, a suggéré un projet de loi sur “le partenariat stratégique entre les Etats-Unis et Israël”. Dans ce projet —également déposé au Sénat— Israël devrait être posé comme “l’allié principal” des Etats-Unis. Il implique bien évidemment que la coopération entre les deux puissances soit dorénavant encore plus étroite, surtout dans le domaine militaire. Avant que toute décision soit prise ou que tout vote ait lieu, le rôle des multiples lobbies pro-israéliens sera déterminant, surtout celui de l’AIPAC. Dans le passé, l’AIPAC a financé généreusement les campagnes électorales des démocrates et des républicains pro-israéliens. D’après le journaliste Timothy Alexander Guzman, John McCain a reçu 750.368 dollars, Carl Levin 366.378 dollars, Robert Menendez 21.135 dollars et Ileana Ros-Lehtinen 141.507 dollars. Par l’effet de ces subsides, acoordés principalement aux “chrétiens sionistes”, on achète tout bonnement une influence politique sur les membres du Congrès; cet état de choses assure le succès du lobby pro-israélien. Cette situation, qui perdure, a été méticuleusement analysée, il y a quelques années, par John Mearsheim et Stephen Walt dans un livre entièrement consacré à ce formidable lobby toujours favorable à l’Etat d’Israël. On y lit: “Le principal pilier qui rend ce lobby si efficace est l’influence qu’il exerce sur le Congrès américain, où Israël se voit pratiquement immunisé de toute critique. C’est d’autant plus remarquable que le Congrès, en règle générale, n’hésite jamais à aborder des questions épineuses. Qu’il s’agisse de l’avortement, des mesures anti-discriminantes, des soins de santé ou de l’Etat-providence, on peut être sûr que de telles questions suscitent toujours de vifs débats sur la colline du Capitole. Mais dès qu’il est question d’Israël, toutes les critiques potentielles se taisent et il n’y a quasiment aucun débat”.

 

Israël, pour sa part, vient d’ouvrir un nouveau front: l’Etat hébreu entame une coopération étroite avec l’Arabie Saoudite. Nous avons affaire là à deux partenaires potentiels, dont les divergences apparentes ne sauraient être plus flagrantes: d’une part, nous avons un Etat d’idéologie sioniste, d’autre part, un royaume dont la religion d’Etat est le wahhabisme, la version la plus fondamentaliste de l’islam qui, de srucroît, vise à s’exporter dans le monde entier. Mais les deux puissances ressentent la présence d’une menace commune, celle que représente la bombe potentielle de l’Iran. Ryad et Tel Aviv resserrent les rangs devant le danger iranien et chiite. Israël veut empêcher que s’évanouisse son statut de seule puissance nucléaire au Proche Orient, tandis que l’Arabie Saoudite craint que son influence en tant que puissance régionale dans le Golfe Persique soit perdue.

 

Le 17 novembre 2013, le journal britannique “Sunday Times” écrivait qu’Israël et l’Arabie Saoudite avaient concocté un plan secret pour coordonner une attaque commune contre l’Iran. Le journal anglais basait ses affirmations sur des sources diplomatiques et ajoutait que les deux pays étaient convenus d’une stratégie: l’Arabie Saoudite acceptait qu’Israël utilise son espace aérien et qu’en cas d’attaque israélienne elle coopèrerait dans la mise en oeuvre de drones, d’hélicoptères de secours et d’avions-citernes. Ensuite, les services secrets israéliens, le Mossad, prépareraient, de concert avec des responsables saoudiens, des mesures à prendre après la signature des accords nucléaires avec l’Iran. “Après la signature des accords à Genève, l’option militaire revient à l’ordre du jour. Les Saoudiens sont furieux et prêts à donner toute l’aide voulue aux Israéliens”, écrit le “Sunday Times” en citant les propos d’un collaborateur des services secrets. Qui plus est, l’Arabie Saoudite craint que le rapprochement entre les Etats-Unis et l’Iran provoquera une mutation fondamentale dans la donne géopolitique au Proche Orient et que les alliés anciens des Etats-Unis tomberont rapidement en disgrâce. Pourtant un changement de cap immédiat de la part des Etats-Unis, qui serait favorable à Téhéran, n’est pas plausible, bien que Washington, effectivement, semble à la recherche de nouveaux alliés plus fiables dans la région. Le soutien permanent que les Saoudiens apportent aux djihadistes du monde entier grâce à la plus-value colossale de leur pétrole, va désormais à l’encontre des intérêts américains. Dans la cas de la Syrie, une étude du “think tank” britannique “Royal United Services Institute” écrit: “Ces éléments [djihadistes] reçoivent l’appui de l’Arabie Saoudite et du Qatar et joueront indubitablement un rôle en Syrie après la chute d’Assad”.

 

Pour faire face à tous impondérables, Ryad veut acheter des armes nucléaires au Pakistan, pays qui est entré dans le club des puissances atomiques en 1998. Le royaume wahhabite possède déjà les systèmes porteurs et les rampes de lancement nécessaires. Amos Yadlin, ancien chef des services secrets israéliens, déclarait, il y a quelques semaines lors d’une conférence tenue en Suède: “Si l’Iran en vient à posséder la bombe, les Saoudiens n’attendraient pas un mois. Ils ont déjà payé la bombe, ils iront au Pakistan pour aller chercher ce dont ils ont besoin”. Mais, contrairement à la bombe iranienne, le programme nucléaire saoudien ne suscite aucune critique ni aux Etats-Unis ni en Israël.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, http://www.zurzeit.at , n°49/2013).

Neocons Push Israeli-Saudi Alliance

Neocons Push Israeli-Saudi Alliance

by Robert PARRY

Ex: http://www.a-w-i-p.com

Exclusive: Early U.S. presidents warned against the dangers of “entangling alliances,” prescient advice that the neocons want President Obama to ignore amid demands from Israel and Saudi Arabia that America tie itself up in the endless and bloody sectarian conflicts of the Middle East, reports Robert Parry.

American neocons are rallying to the new Israeli-Saudi alliance by demanding that President Barack Obama engage more aggressively against the two countries’ foes in the Middle East, thus “bolstering Israeli and Saudi confidence,” as the Washington Post’s deputy editorial-page editor Jackson Diehl declared.

For years, the Washington Post has served as Official Washington’s neocon flagship, bristling in support of every hawkish demand for U.S. intervention in the Mideast, most notably assembling a flotilla of misguided consensus in support of President George W. Bush’s 2003 invasion of Iraq and then pounding any American skeptics who dared emerge over the horizon.

Diehl’s column on Monday [10/28/13] represented an extension of the neocons’ knee-jerk support of Israeli interests to those of the Saudi monarchy, Israel’s new secret friend. Diehl hoisted the banner of this odd-couple alliance in excoriating President Obama for letting down these two “allies” as they maneuver to crush what’s known as the Shiite crescent extending from Iran through Iraq and Syria to the Hezbollah strongholds in Lebanon.

In sync with the regional interests of Saudi Arabia and Israel, Diehl argued that the United States should toughen up its military posture in the Middle East with the goal of “reshaping conditions on the ground,” specifically going after Bashar al-Assad’s regime in Syria and damaging the new Iranian government of President Hassan Rouhani, or in Diehl’s words, “weakening Assad [and] degrading Iranian strength.”

Diehl added, “That work could be done without deploying U.S. troops, but it would be hard, expensive and require a lot of presidential attention.” Presumably, Diehl wants the U.S. military to launch those cruise missiles that were poised to “degrade” Assad’s regime in late August, and he hopes the U.S. diplomatic corps will rebuff Iran’s overtures for a diplomatic settlement over its nuclear program.

Like other neocons, Diehl takes Obama to task for giving peace a chance – by accepting Assad’s surrender of Syria’s chemical weapons, by seeking a negotiated settlement to the Syrian civil war (with Assad agreeing to send representatives to Geneva although the fractious Saudi-backed Syrian rebels and their jihadist allies still balk), by working with Iran on a deal that would swap tighter international controls over Iran’s nuclear program for sanctions relief, and by pressing for meaningful talks between Israel and Palestine toward a two-state solution.

Diehl deems this diplomatic offensive a series of “foreign policy fantasies,” the title of his Washington Post op-ed. By pushing diplomacy over confrontation, Obama has, in Diehl’s view, “driven a wedge between the United States and some of its closest allies [leaving] U.S. allies in the region – Israel, Saudi Arabia, Jordan and Turkey – marooned in a scary new world where their vital interests are no longer under U.S. protection.

“Israel and Saudi Arabia worry that Obama will strike a deal with Iran that frees it from sanctions without entirely extirpating its capacity to enrich uranium — leaving it with the potential to produce nuclear weapons. But more fundamentally, they and their neighbors are dismayed that the United States appears to have opted out of the regional power struggle between Iran and its proxies and Israel and the Arab states aligned with the United States.

“It is the prospect of waging this regional version of the Cold War without significant U.S. support that has prompted Saudi leaders to hint at a rupture with Washington — and Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu to talk more publicly than ever about Israel’s willingness to act alone.”

Fighting for Others

Diehl — like virtually all his compatriots in the mainstream U.S. news media — leaves out the detail that Israeli already possesses one of the most sophisticated though undeclared nuclear arsenals in the world, while U.S. intelligence agencies still conclude that Iran is not working on even a single nuclear bomb.

Diehl also doesn’t bother to explain exactly why the American people should continue to expend vast amounts of money, prestige and blood to take sides in these interminable and often incomprehensible conflicts in the Middle East. The neocons simply behave as if every American should understand why a Shiite-dominated regime is so much more objectionable than a Sunni one; why an absolute monarchy like Saudi Arabia is preferable to a limited democracy like Iran; and why Israel has some fundamental right to possess East Jerusalem and other Palestinian lands.

For many Americans, it’s perhaps even harder to understand why the likes of Jackson Diehl and his boss, editorial-page editor Fred Hiatt, continue to reign over the Washington Post’s editorial section more than a decade after they helped guide the American people into the disastrous war in Iraq.

Not only has there been no accountability for their journalistic errors, including reporting Saddam Hussein’s alleged possession of WMDs as “flat fact” when it was no fact at all, but also none for the ugly character assassination against war critics, such as former U.S. Ambassador Joseph Wilson whose wife, CIA officer Valerie Plame, saw her career destroyed when the Bush administration exposed her identity on the Post’s op-ed pages and Hiatt then kept up a years-long campaign to destroy Wilson’s reputation. [See Consortiumnews.com’s “Why WPost’s Hiatt Should Be Fired.”]

Beyond no accountability at the Post, there appear to have been no lessons learned. Hiatt, Diehl and the other neocons simply continue to place the policy desires of Israel, in particular, and now its new buddy, Saudi Arabia, above the foreign policy of the U.S. government and above the interests of the American people.

In the early years of the Republic, Presidents George Washington and John Adams warned against the dangers of “entangling alliances” that could draw the United States into faraway and expensive conflicts that would drain the Treasury and create unnecessary enemies. In his Farewell Address, Washington saw the risk of foreign influence coming not only from adversaries but from allies who would seek to twist American domestic opinion in their favor.

Washington warned: “The great rule of conduct for us, in regard to foreign nations, is in extending our commercial relations, to have with them as little political connection as possible. Europe has a set of primary interests, which to us have none, or a very remote relation. Hence she must be engaged in frequent controversies the causes of which are essentially foreign to our concerns. Hence, therefore, it must be unwise in us to implicate ourselves, by artificial ties, in the ordinary vicissitudes of her politics, or the ordinary combinations and collisions of her friendships or enmities.”

Those early warnings seem particularly prescient today regarding the Middle East, given the extensive and expensive efforts by Israel and Saudi Arabia to win favor in Official Washington through lobbying, propaganda and financial favors doled out to many influential Americans.

While Israel’s skills at lobbying and propaganda are renowned, Saudi Arabia also can throw its weight around through its ownership of American debt, its ability to manipulate oil prices and its stakes in major U.S. corporations, including in the powerful Wall Street financial sector.

Now that these two longtime rivals, Israel and Saudi Arabia, have formed a behind-the-scenes alliance – joining together on key regional issues such as countering Iranian influence, subverting the Assad regime in Syria, and backing the military coup in Egypt – the Obama administration finds itself confronting an imposing phalanx of political and economic clout.

The ease with which neocons like Jackson Diehl lift up the banner of this new combination of Israeli-Saudi interests is a telling sign of the two countries’ impressive geopolitical muscle. [For more on this topic, see Consortiumnews.com’s “Israeli-Saudi Alliance Slips into View.”]
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Robert Parry broke many of the Iran-Contra stories in the 1980s for the Associated Press and Newsweek. His latest book, Neck Deep: The Disastrous Presidency of George W. Bush, was written with two of his sons, Sam and Nat, and can be ordered at neckdeepbook.com. His two previous books, Secrecy & Privilege: The Rise of the Bush Dynasty from Watergate to Iraq and Lost History: Contras, Cocaine, the Press & 'Project Truth' are also available there. Or go to Amazon.com
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Article published here: Consortiumnews.com. Image: © N/A
URL: http://www.a-w-i-p.com/index.php/2013/11/18/neocons-push-israeli-saudi-alliance

mercredi, 01 janvier 2014

Alliance of six-pointed star and the crescent: aims and prospects

Alliance of six-pointed star and the crescent: aims and prospects

Experts have long said that behind all the visible and highly mobile alliances of Middle Eastern states there are more stable and active associations of “interests” that do not fit into conventional political logic, but in fact work perfectly.

Such an alliance has resulted from a well-hidden, but well seen for attentive observers “working union” of two seemingly long warring states – Israel and Saudi Arabia. They seem to be divided by everything – religion, the Arab-Israeli conflict, geography, etc. However, as it turns out, there are things that have become stronger in the current historical context and determined the very deep rapprochement between these countries and the coordination of their actions on many fronts. Those who do not believe this, should read the Israeli media on December 9, which reported that the head of Saudi intelligence, Prince Bandar bin Sultan, as part of the Geneva negotiations on Iran’s nuclear programme in November 2013, met with many heads of Israeli intelligence to develop a line of containment of Iran “by all possible means”.

This rapprochement or drift of Israel and KSA towards each other has long been noted by analysts, after the 1979 Khomeini Revolution in Tehran. Since then, the two countries clearly began rendering each other all sorts of services, which has been predicated by the advent, as the result of this revolution, of a common enemy – Iran (anti-Israeli and anti-Vahabist at the same time), as well as the presence of the general “boss” – and strategic ally – the U.S.A.

It all began with the establishment of secret cooperation between the two ministries of internal affairs on issues of interest to both sides concerning the fight against terrorism and extremism. Both Tel Aviv and Riyadh have in this matter considerable and largely similar experience, and not always successful. Israel had successfully established and developed in the mid-1980s, the Islamist movement Hamas in the Palestinian Territories, originally aimed to fight with the national movement of Palestinians PLO and its main secular component Fatah. However later, Israel was forced to deal with its already as a dangerous opponent and Iranian ally, whom Tehran skilfully won over to its side, having snatched the card out of Massad’s hands.

To somehow temporarily solve this problem, which caused much trouble to the Israeli authorities and brought dozens of terrorist acts, they had to make a political decision to withdraw their troops in 2005 from Gaza, unilaterally, to “lock” there the Islamic radicals who went out of control (their ranks were preliminarily essentially reduced by using drones). In fact, Hamas members were immediately legitimized, by giving them opportunity, with the consent of the U.S. ally, assisted by the British security services (such as Alistair Kroc who played an important role In Afghanistan), to participate in the 2006 parliamentary elections, and even win them, which led to the splitting off of the Gaza Strip from the West Bank of Jordan. (Later, after the “Arab Spring”, it turned out that this was most likely the “set piece”, which allowed the U.S. and Israel to check the possibility of driving the Islamists to power by legal means and to establish proper control over them. This experiment, again, as it was shown by further developments in Egypt in 2011 to 2012, was not entirely successful).
The same game was played by the Saudi rulers a little before that, upon suggestion of their American patrons, who had grown the Mujahedeen in order to combat the “Soviet Occupation” of Afghanistan. These, just like the Hamas, turned to be ungrateful to their “parents” and partly regenerated into the Taliban, and partly into a well-known al-Qaeda movement, which declared the Saudi monarchy, to be its worst enemy, and performed a number of high-profile terrorist attacks on Saudi territory in 2003 and 2005.

It is clear that these radical movements, similar in their ideology and hostility towards their “parents”, according to analysts, has forced both countries to find ways to neutralize any consequence of their own actions as threats and challenges, and this, in turn, led to the “natural” alliance of security services of the two countries.

It is clear that, as noted above, behind the joint opposition of Israel and Saudi Arabia to the external challenges and threats, there is a common task to deter Shiite Iran, whose strengthening is perceived by both sides as an existential threat. That is where the similarity lies of the not always successful experiences of the Israelis and the Saudis in growing “controlled” radical Islamic Sunni which, after the “Arab Spring” in late 2010, it was decided to place at the service of both States. This was done both to prevent the development of explosive processes in the Arab world on the scenario disadvantageous to Riyadh (victory of secular democratic movements) and Tel Aviv (preservation of strong states along the borders of Israel), and to fight a common Shia enemy. While the Saudis were saturating – initially with the Qataris and other Sunni monarchies of the Gulf, the Salafi jihadists with money and arms to fight Gaddafi and then Bashar al-Assad, the Israelis were treating them in their hospitals. According to the Israeli press itself, in Israel only during the period of events in Syria more than 3,500 militants have been treated. Have they crept there themselves through the minefields in the Golan Heights? Hardly! This means that the channels to deliver them to Israel from the battlefields in Syrian territory were organized and prepared in advance, most likely through Sunni areas in northern Lebanon.

There are many other facts about the coordination between Israel and Gulf monarchies in aiding the fighters. Syria has been repeatedly targeted by Israeli air strikes, which suspiciously coincided with the offensive operations of the Syrian armed opposition to Damascus. Something prevents us from taking seriously the Israeli version that the attacks on Syrian territory were aimed at preventing the delivery of Syrian arms to the Hezbollah. There are again strange coincidences in simultaneity of actions of Israeli and Syrian armed opposition against Assad’s forces.

Ultimately, these actions, whoever guided and inspired them, led to one fact – sharply increasing the degree of Shia-Sunni conflict in the Middle East, and the “contribution” of Iran in this confrontation does not seem to be decisive, as it is stated by Air Riyadh. As for the “accountability” of Islamic radicals grown together by the Israelis and Saudis, here there are even more doubts than in the contribution of Tehran into the fanning of the sectarian fires in the region.

It is clear that the Israeli-Saudi coordination is not limited to the battlefield. According to the experts, this is being developed on the political front as well. Furthermore, after concluding of the Geneva Agreement on the November 24 of this year, after negotiations in the format of “five plus one” and Iran on the parameters of the Iranian nuclear activities during the transition period, the Israeli-Saudi coordination, according to experts, has acquired another dimension. It has ceased to take into account, it seems, to the fullest extent the interests of its American “boss”. Washington now desperately needs a break to restart its economy, to reset its military and political machine for the confrontation with Beijing, quickly growing in strength. However, for this manoeuver, it is necessary to get out of the Middle East swamp, where, admittedly, the U.S. has become bogged down through its own fault.

It seems that Tel Aviv and Riyadh are in no hurry to give the US a helping hand. Israel is strongly inhibiting Israeli-Palestinian negotiations, launched in August of this year and sponsored by the United States – thus preventing the attainment of a mutually acceptable peace agreement with the Palestinians. While Riyadh, as world media states, continues to form new groups to overthrow the regime of Bashar al-Assad (now called the “Islamic Front”) for allegedly fighting both against the Syrian regime and Al- Qaeda. This naturally weakens the joint efforts of Moscow and Washington aimed at the upcoming conference on Syria in Montreux, which should start on January 22, 2014. In parallel, Israel and KSA seem to be using all their considerable lobbying power to torpedo the possibility of an agreement on the final settlement of the Iranian nuclear programme through the Europeans (primarily the French), as well as their friends in the U.S. Congress. These efforts are already affecting the toughening of the positions of Washington and the Europeans in the negotiations with the Iranians, which is leading to a sharp reaction from Tehran.

In September of this year, Washington had the courage to resist the pressure of its Middle Eastern allies, “aimed” at the endless confrontation with Iran, to defend its own national interests, which, incidentally, coincided with the interests of most of the world, and as a result, it saw success in both the Syrian and Iranian directions. Does the White House have this courage now?

Pogos Anastasov, political scientist, orientalist, exclusively for the New Eastern Outlook online magazine.

dimanche, 15 décembre 2013

Israel es el único aliado fiel que le queda a Arabia Saudí

Ex: http://www.elespiadigital.com

Israel es el único aliado serio que le queda a Arabia Saudí, señala el periódico Al Akhbar. Los saudíes creen que ellos están apostando por un caballo que ganará la carrera, pero Israel se enfrenta, en realidad, a una crisis estratégica. En definitiva, es posible afirmar que Israel se sirve de Arabia Saudí para obtener más territorios en Cisjordania, expandir más los asentamientos y seguir adelante con la judaización de Jerusalén.

Sin embargo, Tel Aviv no tiene nada que ofrecer a Arabia Saudí en contrapartida. El reino está, pues, en vías de suicidarse.

Un despertar saudí de esta realidad es siempre posible, pero el tiempo es muy limitado. Tal hecho sería prácticamente un milagro, señala el periódico.

Por otro lado, medios israelíes han subrayado recientemente la existencia de contactos entre Israel y Arabia Saudí, que comparten un cierto número de intereses en la región frente a la “aproximación irano-estadounidense”.

Yediot Aharonot considera que estos contactos han alcanzado su punto álgido porque ambos países temen el programa nuclear de Irán y están interesados en luchar contra Hezbolá en Siria.

Arabia Saudí no abandonará a sus protegidos en Siria debido a EEUU y todavía posee medios para proseguir esta guerra, señalan analistas israelíes.

Los medios israelís creen que existe una oportunidad histórica para que Israel se alíe con Arabia Saudí.

Los “enemigos comunes” y los intereses económicos llevarán a ambos a alcanzar esta alianza, señalaron dichos medios.

dimanche, 08 décembre 2013

'Israël en Saudi Arabië ontwikkelen super-Stuxnet virus tegen Iran'

'Israël en Saudi Arabië ontwikkelen super-Stuxnet virus tegen Iran'

Iraanse official: Obama heeft ons tot nieuwe strategische partner gemaakt

Ex: http://xandernieuws.punt.nl


De Iraanse kerncentrale in Bushehr was 3 jaar geleden één van de doelen van het Amerikaans-Israëlische Stuxnet virus.

Volgens het Iraanse persbureau Fars werken de inlichtingendiensten van Israël en Saudi Arabië samen aan een nieuwe, nog schadelijkere variant van het Stuxnet computervirus, dat in 2010 grote delen van het Iraanse nucleaire programma wist te ontregelen. Een Iraanse official wist te melden dat president Obama deze keer niet meedoet met de cyberoorlog, omdat hij van koers is veranderd en besloten heeft om Iran tot zijn nieuwe strategische partner in het Midden Oosten te maken.

Algemeen wordt aangenomen dat het originele Stuxnet-virus ruim 3 jaar geleden werd ontwikkeld door Israël en de VS. Als recente berichten kloppen, zou dit virus nog altijd de ronde doen en zowel een Russische kerncentrale als het Internationale Ruimtestation hebben bereikt.

In drie jaar tijd zijn de machtsverhoudingen op de wereld flink verschoven. Wie had ooit kunnen denken dat de Verenigde Staten, dat net als Israël jarenlang dreigde met militair ingrijpen, een radicale ommezwaai zou maken, en dat de inlichtingendiensten van Israël en Saudi Arabië zouden gaan samenwerken.

Saudi"s zien deal met Iran als 'westers verraad'

Dat is althans wat Fars beweert. Prins Bandar bin Sultan, hoofd van de Saudische inlichtingendienst, en Tamir Pardo, leider van de Israëlische Mossad, zouden op 24 november -kort na het tekenen van de interim overeenkomst met Iran- samen met hun beste cyberoorlogspecialisten in Wenen bij elkaar zijn gekomen om een virus te ontwerpen, dat erger is dan Stuxnet en dat de software van het Iraanse nucleaire programma moet gaan vernietigen.

Het project werd in gang gezet nadat de 5+1 machten hun handtekening onder het voorlopige akkoord met Iran zetten, dat door de Israëliërs een 'historische fout' en door de Saudiërs zelfs 'Westers verraad' werd genoemd.

Publiek geheime ontmoetingen

Dezelfde Iraanse bron 'onthulde' dat prins Bandar en Tamir Pardo elkaar meerdere malen hebben ontmoet in de Jordaanse havenstad Aqaba. Toen dit een publiek geheim werd, zou de Saudische kroonprins Salman bin Abdulaziz prins Bandar hebben gewaarschuwd dat de nauwe samenwerking met de Mossad het koninklijke huis toch zorgen baarde.

De bron wist ook te melden dat prins Bandar in het geheim naar Israël reisde, precies op het moment dat de Franse president Francois Hollande op 17 en 18 november op bezoek was in de Joodse staat. Bandar zou samen met de Israëliërs en Fransen hebben overlegd over hoe het Iraanse nucleaire programma alsnog een halt toe kan worden geroepen.

Diplomatiek schaakspel

Om diplomatiek tegenwicht te bieden, stuurde Iran minister van Buitenlandse Zaken Javad Zarif naar enkele Arabische Golfstaten, maar niet naar Saudi Arabië. Door prins Bandars samenwerking met de Mossad te benadrukken, hoopt men in Teheran de interne machtsstrijd over de troonsopvolging in Riyad verder aan te wakkeren. De Iraanse mullahs maken zich namelijk grote zorgen over de samenwerking van het land met Israël.

De 'onthulling' van deze samenwerking moet tegelijkertijd de interne oppositie in Teheran overtuigen hun verzet tegen de deal met de 5+1 machten op te geven. Iran zou, bijvoorbeeld als het weigert de afspraken met het Westen na te komen, anders alsnog alleen tegenover Israël en Saudi Arabië kan komen te staan.

Israëlische defensiespecialisten merken op dat de onthullingen wel door de Russische media, maar niet door de Westerse werden overgenomen. Dit zou kunnen duiden op een nauwe samenwerking tussen de Iraanse en Russische inlichtingendiensten.

 

Xander

(1) DEBKA

dimanche, 24 novembre 2013

Notes sur le désordre “apolaire” du Moyen-Orient

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Notes sur le désordre “apolaire” du Moyen-Orient

Ex: http://www.dedefensa.org

L’étrange “politique” américaniste au Moyen-Orient, que certains voient comme un spectacle de “folies-bouffe” (ce 7 novembre 2013), d’autres comme une quête dérisoire et sans fin de l’«America’s Top Diplomat [Kerry] Lost in Space» (voir le 3 novembre 2013, sur TomDispatch.com), conduit à un désordre considérable que certains acteurs mieux organisés songeraient à réorganiser.

De là s’explique l’entêtement considérable du site DEBKAFiles à construire, nouvelle exclusive après nouvelle exclusive, l’impression d’une sérieuse entreprise de réorganisation de la région de la part de la Russie, à laquelle Israël, incontestable pays favori du même DEBKAFiles, ne serait pas indifférent. D’où, selon une logique développée par la même source, cette rencontre Poutine-Netanyahou du 20 novembre à Moscou, annoncée le 5 novembre un peu avant que John Kerry, le “Top Diplomat Lost in Space” ait posé un pied, le gauche ou le droit, sur le sol israélien. La nouvelle de cette rencontre n’a guère suscité de commentaires ni de supputations dans la presse-Système des pays du bloc BAO, à peine son annonce ici et là, ce qui est peut-être un indice de son importance. Ainsi en est-il également (discrétion) de la visite de Lavrov et du ministre russe de la défense russe au Caire, mardi et mercredi prochain.

Note sur un “fil rouge” à suivre avec des pincettes

Si nous citons DEBKAFiles avec toutes ses casseroles des liens avec la propagande et “les services” israéliens, c’est avec les considérables réserves d’usage, maintes fois mentionnées, avec à boire et à manger, avec fort peu à boire (source claire) et beaucoup à manger (débris troubles et stagnants) ... L’expression «se dit d’un liquide, vin, bouillon, café, etc., trouble et épais» et, au figuré, «se dit d’une question qui présente deux sens, d’une affaire qui peut réussir ou ne pas réussir, d’un ouvrage où il y a du bon et du mauvais».

Il faut donc séparer le bon grain de l’ivraie (autre expression, marquant décidément combien cette sorte de situation est courante) ; c’est notre tâche et une tâche délicate, où l’intuition prend le pas sur la connaissance. Si nous citons DEBKAFiles (bis), un peu comme un fil rouge de cette Notes d’analyse, c’est parce qu’il faut reconnaître au site israélien qu’il a beaucoup insisté et “révélé” sur des événements qui commencent à se concrétiser, et notamment (voir ci-dessous), le cas du rapprochement vers une coopération stratégique et militaire, – ce qui n’est pas rien en fait de bouleversement, – de la Russie et de l’Égypte.

Judo Bandar-Poutine

Il y a plusieurs volets, plusieurs orientations, certains diraient “plusieurs pistes” dans cette supputation que constituent ces Notes d’analyse, mais la logique répond à un grand événement qui est celui d’une nouvelle “grande absence”, qui est la politique en pleine dissolution des USA au Moyen-Orient. Le premier signe déjà lointain, entretemps considérablement brouillé par divers événements où l’habileté bien connue mais un peu trop réduite à la tactique de manigance de Prince Bandar-le-diabolique, remonte à la rencontre extrêmement secrète de ce dernier avec Poutine, à la fin juillet. Rarement rencontre “secrète” n’aura reçu autant d’attention et de célébrité, autant d’interprétations, autant d’appréciations impératives et en divers sens contraires.

Le 24 août 2013, nous donnions notre appréciation de cet événement “secret” en signalant au moins un point d’accord, qui aurait été l’idée que la Russie envisage de vendre des armes à l’Égypte (Bandar parlant alors au nom des Saoudiens qui soutiennent financièrement l’Égypte depuis l’intervention des militaires et la chute de Morsi donnent aux Égyptiens une aide financière puissante, supérieure à $10 milliards). Ces échanges de vue se faisaient sur fond de mésentente grandissante entre les USA et l’Égypte, et un sentiment anti-US grandissant en Égypte, – la chose s’étant confirmée depuis par des mesures de restrictions de l’aide militaire US à l’Égypte. Le reste de l’entretien “secret” est plus incertain, voire franchement antagoniste, avec des menaces voilées de Bandar (qui s’en délectaient) à l’intention des Russes et des réactions furieuses de Poutine.

(Un conseiller de Poutine qui se trouvait, avec quelques autres, dans l’antichambre de cette rencontre en tête-à-tête [plus les interprètes] qui dura quatre heures, a fait quelques confidences à quelques amis. Il vit sortir de l’entretien un Poutine manifestement furieux, presque rouge de colère, et un Bandar avec une expression presque triomphante et certainement sardonique. Dans la perspectives qu’on connaît désormais, on fera de ces précisions d’humeur un témoignage des caractères respectifs plus qu’une mesure des résultats de la rencontre. C’est vrai qu’il y eut des mots de Bandar qui ressemblait à des menaces adressées à la Russie [le passage sur le terrorisme tchétchène et les JO de Sotchi], et Poutine n’aime pas qu’on traite la Russie comme une vulgaire Syrie ; peut-être la colère de Poutine, personnage que les gazettes anglo-saxonnes nous décrivent comme “très physique”, vint-elle de son regret qu’il n’y ait pas eu un complément à l’entretien du type rencontre de judo.)

Lavrov au Caire

Nous restons sur cette question des relations Russie-Égypte et des armes russes ... Après diverses affirmations officieuses à cet égard et dans le sens évoqué plus haut, dès le courant août (voir le 19 août 2013), notamment très péremptoires de la part de DEBKAFiles, l’idée a pris une tournure très officielles depuis hier (Novosti, le 8 novembre 2013), et une allure-turbo avec l’annonce de la visite des ministres russes de la défense et des affaires étrangères la semaine prochaine (les 12-13 novembre) pour la négociation de contrat d’armements russes modernes portant sur $4 milliards.

«“We are ready to negotiate with the Egyptian side the possibility of deliveries of new weaponry as well as repairing equipment supplied in Soviet times,” the Rosoboronexport official told RIA Novosti. He said such new deliveries would depend on Egypt’s ability to pay for them. But he noted, “Moscow is ready to discuss with Cairo a possible loan to that country.” [...]

«Russian Foreign Ministry spokesman Alexander Lukashevich said earlier Friday that Russian Defense Minister Sergei Shoigu and Foreign Minister Sergei Lavrov will meet with their Egyptian counterparts during their visit to Egypt on November 13-14. The Russian delegation will include the first deputy director of the Federal Service on Military-Technical Cooperation, Andrei Boitsov, and Rosoboronexport officials. “The upcoming visit will help us to outline the prospects of our [defense] cooperation,” the Rosoboronexport source said...»

Sur cette question des armements russes pour l’Egypte, DEBKAFiles frappait fort, le 29 octobre 2013, en écrivant que les Egyptiens, qui recevaient ce jour-là au Caire le chef d’état-major adjoint russe et chef du GRU, le général Kondrachov, voudraient effectivement beaucoup d’armes russes, dont des missiles balistiques de théâtre à portée moyenne (2 000 kilomètres), des SS-25. («[The Egyptians] told the Russian general that Moscow’s good faith in seeking to build a new military relationship between the two governments would be tested by its willingness to meet this Egyptian requirement. They are most likely after the brand-new SS-25 road-mobile ICBM which has a range of 2,000 km., which the Russians tested earlier this month.») Le 4 novembre 2013, DEBKAFiles remet cela en annonçant que les Russes demanderaient aux Égyptiens la disposition d’une port de relâche qui serait presque une base en Égypte pour leur flotte en Méditerranée (Alexandrie et Port-SaÏd étant parmi les options envisagées). Le site israélien ne manque pas de répéter ce qu’il martèle régulièrement, savoir que tout cela est soutenu, non plus encore, encouragé et même machiné par les Saoudiens de Riyad, comme vu plus haut dans le chef franc et ouvert de prince Bandar : «As DEBKAfile reported earlier, Saudi Arabia engineered the Russian-Egyptian rapprochement with a view to bringing Russian military advisers back to Egypt for the first time since they were thrown out in 1972. Moscow was designated as major arms supplier to the Egyptian army in lieu of Washington.»

Passons donc, puisqu’on nous y invite, à l’Arabie Saoudite.

Fureurs saoudiennes

Depuis près de deux mois, depuis l’attaque US avortée contre la Syrie, l’Arabie tempête. Il y a d’abord le volet opérationnel et stratégique agressif : prendre en mains les affaires, et suppléer à l’inconsistance et à la dissolution de la politique US, contre la Syrie, mais aussi contre la “machination“ US du rapprochement avec l’Iran. Il y a ensuite et surtout la dénonciation extraordinaire des USA par l’Arabie. La fureur anti-US de l’Arabie s’est étalée publiquement à partir de la mi-octobre. La “crise syrienne” (guillemets nécessaire) est ainsi devenue “la crise autour de la Syrie” avec le considérable appendice iranien. Essayons, non pas d’y voir plus clair, mais simplement de dérouler quelques nouvelles qui, mises à bout à bout, rendent un son charmant de désordre chaotique ou de chaos désordonné, c’est selon. Là-dessus, rien n’empêche de construire de grandes prospectives concernant cette région, ce n’est pas Prince Bandar qui démentira.

La colère, voire le mépris furieux des Saoudiens vis-à-vis de leurs tuteurs et alliés de plus de deux tiers de siècle s’est affichée et s’affiche sans la moindre retenue. Le 24 octobre, le service BBC Monitoring Middle East a diffusé une traduction d’un article du Elaph News Website, site réputé comme influent et bien informé pour l’Arabie Saoudite et les pays du Golfe. Il y a d’abord les remarques extrêmement acerbes, et publiques, de Prince Turki al-Fayçal, membre de la famille royale, ancien chef du renseignement saoudien, ancien ambassadeur du royaume à Londres et à Washington... «Prince Turki al-Faysal made scathing critical remarks of Obama’s policies in Syria and described them as “worthy of lamentation.” [...] Prince Turki described Obama`s policies in Syria as “lamentable” and mocked the US-Russian agreement on getting rid of the chemical weapons of Al-Asad`s government. [...] [Turki] said: “The present drama on the international control of the chemical arsenal of Bashar al-Asad will be comical, if not blatantly ridiculous, and it aims at giving the chance to Mr Obama to back down (on carrying out military strikes) and also help Al-Asad to slaughter his people.”»

Le même texte, après avoir détaillé divers aspects de la situation saoudienne en fonction de sa brouille, ou supposée avec les USA, conclut à partir d’une source saoudienne présentée comme très sûre et de très haut niveau : «The Saudi source said: “All the options are on the table now, and certainly there will be some impact.” He added that no more coordination with the United States will take place concerning the war in Syria where Saudi Arabia provides opposition groups fighting Al-Asad with weapons and money.»

L’idylle Tel Aviv-Ryhad

On sait que cette querelle entre l’Arabie et les USA a été présentée avec le complément d’un rapprochement stratégique remarquable entre les Saoudiens et Israël. Des informations officieuses ont déjà cité des visites de Prince Bandar en Israël et, dans l’autre sens, des déploiement de certains militaires israéliens, notamment en Arabie (voir notre texte du 19 octobre 2013). Le climat de la communication est à mesure ... Un commentaire israélien typique de cette situation est celui de Ariel Kahane, dans Ma’ariv du 25 octobre 2013 : «The rift between the US and its allies in the Middle East on the Iranian issue is widening. For the first time in the region’s history, the Arab countries are forming a united front with Israel against the more lenient position being taken by the Obama administration.» Il y a beaucoup d’écho aux déclarations de la ministre israélienne Tzipi Livni lors d’un récent colloque (voir Gulf News [Reuters], le 25 octobre 2013 : «Israelis, Saudis speaking same language on Iran, says Tzipi Livni. There is a need to cooperate with those who perceive Iran as a threat, says minister...»).

DEBKAFiles s’intéresse évidemment beaucoup à cette querelle entre USA et Arabie, d’autant plus qu’il y a cet élément de proximité de circonstance de l’Arabie avec Israël. Le 25 octobre, le site, dans son domaine payant, affirmait que les Saoudiens avaient décidé de livrer des armes avancées (missiles) antichars et antiaériennes rapprochées, du type que les pays du bloc BAO, et surtout les USA, ont officiellement prohibé de crainte qu’elles ne tombent dans les mains des extrémistes. La décision est aussi bien opérationnelle (en faveur des rebelles syriens) que politique (en défiance des USA). Le rapport de DEBKAFiles annonçait notamment  : «The US media suddenly discovered Tuesday Oct. 22 that Saudi Arabia had a serious bone to pick with US President Barack Obamaover his Middle East policies, a pivotal development which DEBKA has been carefully tracking in the four months since the first major falling-out occurred over Egypt’s military coup. [...] The Saudis had meanwhile gone into action. That same Tuesday, DEBKA's intelligence sources in the Gulf disclose, a small summit met quietly in Riyadh of likeminded Mideast and Gulf heads of state to determine how and from what territory heavy weapons systems would be put in the hands of the Syrian rebel militias backed by Saudi intelligence. They decided that those militias must be given enough anti-aircraft and anti-tank missiles to stand up to Assad’s army – a direct challenge to the Obama administration’s resolve to keep out of rebel hands the heavy hardware capable of contending with Bashar Assad’s tanks and air force.»

L’Amérique qui-n’a-rien-à-craindre

Pour autant, la partie US et le bloc BAO, du côté des commentateurs, ne s’affolent nullement. Ce point de vue du type “pas de panique, la situation est sous contrôle” est appuyé sur les certitudes occidentales et surtout anglo-saxonne, d’une hégémonie continue et de la situation, pour les alliés-vassaux, de ne pouvoir rien faire d’important sans le soutien anglo-saxon. C’est ce que notait Karen Elliott House, dans le Wall Street Journal du 24 octobre 2013 ; elle parlait, pour qualifier la position de l’Arabie, d’une situation où leur propre survivance continue à dépendre de leurs protecteurs de déjà plus d’un demi-siècle : «Sadly for the Saudis, there is no alternative protector, which means the two countries will continue to share an interest, however strained, in combating terrorism and securing stability in the Persian Gulf.» On peut trouver la même analyse, par exemple, chez Shashank Joshi, du Royal United Services Institute (RUSI) britannique, rapporté par Bloomsberg.News le 23 octobre 2013.

Certains vont même jusqu’à rassurer Washington sur l’excellence de sa “politique” en l’assurant que l’Arabie et ses amis du Golfe, avec leur soi-disant politique indépendante, vont rapidement se trouver devant le monstre qu’ils ont contribué à créer : un al Qaïda gonflé aux stéroïdes du Golfe, se retournant contre le Golfe. C’est le cas de David Andrew Weinberg, Senior Fellow à la Foundation for Defense of Democracies (un think tank de tendance néoconservatrice, semble-t-il), sur CNN le 25 novembre 2013...

«Some observers are bullishly optimistic about the foreign policies of America’s Gulf allies, suggesting Saudi Arabia backs “the least Islamist component of the rebellion” and Qatar’s young new emir is displaying a more “mature” foreign policy that seeks to avoid controversy in places like Syria. However, there is worrying news coming from Syria’s Raqqa Province, now controlled by the al Qaeda affiliate Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL). Hateful books described by several different sources as the area’s new academic curriculum,reportedly originate from Saudi Arabia.»

Alerte terrorisée

Tous ces avis sont relatifs dans la mesure où ils parlent d’une “politique” des USA au Moyen-Orient. On sait l’état de la chose. Par contre, là où ils n’ont pas nécessairement tort, même si par inadvertance peut-être, dans l’évaluation des situations et la perception des différents acteurs, c’est pour ce qui concerne la “politique extérieure” de l’Arabie/des pays du Golfe. On peut même prendre l’avis de Weinberg et remarquer qu’il rejoint des appréhensions de DEBKAFiles, pourtant dans le camp opposé pour ce cas puisque favorable in fine à la “politique” saoudienne de la saison, à la fois anti-iranienne et anti-US, donc proche d’Israël, – mais tout ce beau monde se trouvant, à cause de leur autre “politique“ syrienne anti-Assad, effectivement en train de fabriquer un monstre.

Donc, le 26 octobre 2013, DEBKAFiles sonne l’alarme, pour Israël, pour le Liban, pour la Jordanie, pour l’Égypte, enfin pour l’Arabie Saoudite, voire pour l’Irak et le Yemen (sans parler de la Syrie), etc. Soudain, l’on fait état d’une monstrueuse extension des effectifs et des capacités d’al Qaïda à partir du “centre” syrien, et cela malgré que les activités des divers pays cités comme étant menacés aient contribué, au moins indirectement, à cette expansion en affrontant le régime syrien d’Assad. (On notera dans cette citation qu’il est même question d’un apport de djihadistes du Caucase, ce qui nous amène à nous interroger à propos des affirmations bombastiques de prince Bandar face à Poutine fin juillet, sur sa capacité à faire faire ce qu’il veut aux terroristes islamistes du même Caucase...)

«The alarm in the Israeli and Jordanian high commands over Al Qaeda’s looming encroachments is shared by Saudi Arabia, whose intelligence services now estimate that Al Qaeda and its multiple branches have massed some 6,000 fighting activists in Syria – 12 percent of them Saudi nationals. Since more are pouring into the country all the time, intelligence experts in Riyadh calculate that the current number will double itself in the next six months. And that will not be the end: the 12,000 jihadists concentrated in Syria by next spring may have multiplied to 15-18,000 by the winter of 2014. Most of them are streaming in from across the Muslim world including the Russian Caucasian.

»Saudi Intelligence chief Prince Bandar bin Sultan, who is in charge of the Saudi effort in Syria, has warned that Riyadh cannot afford to have al Qaeda hanging massively over its front, back and side doors – in Syria, Iraq, Yemen and Egyptian Sinai, and threatening to overrun Lebanon and Jordan. A jihadi victory in Syria would boost al Qaeda in Iraq on its northern border.

»Israel is in the same position...»

Perspectives iranienne et syrienne

... Tout cela nous conduit à minimiser considérablement le tohu-bohu considérable fait autour de la fronde saoudienne, menaçant de partir en guerre au côté d’un Israël qui ne sait plus exactement qui attaquer en premier. Quant à une alliance israélo-saoudienne pour ramener l’Iran “à l’âge de pierre”, selon la délicieuse recette du général LeMay en mal d’attaque aérienne, on peut s’autoriser quelque scepticisme, – entre Israël qui ne contrôle plus ses propres drones destinés à réduire la défense anti-aérienne iranienne (voir le 19 octobre 2013), et l’Arabie qui attaque à coups de $milliards et de djihadistes qui lui reviennent en boomerang “gonflé aux stéroïdes”. Il y a bien les annonces spectaculaires jusqu’au surréalisme d’une Arabie saoudite devenant nucléaire avant l’Iran, grâce à l’achat d’une bombe pakistanaise, resucée d’un vieux canard relancé par la BBC (le 6 novembre 2013) et dont profite DEBKAFiles pour étoffer ses scoops parfois très fantasyland ; le doute est de rigueur, comme chaque fois lorsqu’une narrative veut nous convaincre que l’Arabie a des muscles et aura l’audace de s’en servir. Comme dit la chanson : «Che sera, sera...»

En attendant, les négociations sur l’Iran, comme on le sait, ont avancé. Prêtes d’être bouclées ce 9 novembre, dans tous les cas pour ce qui est d’un accord intermédiaire, bloquées par la France posant en extrémiste de type neocon et défenderesse des intérêts israéliens selon ses étranges et nouvelles habitudes de politique extérieure correspondantes à une situation intérieure en complète dissolution, on espère que leur reprise, le 20 novembre, permettra effectivement un tel accord. (Voir Russia Today le 9 décembre 2013.) A côté de cela, l’autre point chaud qui faillit, lui aussi (puisqu’on a souvent parlé de guerre mondiale à propos de l’Iran), nous précipiter fin août dans une “Troisième Guerre mondiale” terriblement usée à force de n’avoir pas servi, dito la Syrie, se replie dans les violences coutumières et les amertumes des rebelles, entre ceux de ces rebelles qui croient qu’Assad va gagner (Antiwar.com le 9 novembre 2013) et ceux des rebelles qui espèrent qu’Assad l’emportera, plutôt que les extrémistes djihadistes (Buzzfeed, le 8 novembre 2013). Bien entendu, la perspective de Genève-II continue comme d’habitude à s’éloigner au plus l’on s’en rapproche, et DEBKAFiles clame bien fort (le 6 novembre 2013), se référant à de nouvelles perspectives où la rencontre Poutine-Netanyahou tient une place majeure : «Geneva II cancelled: Moscow I is the big coming event...»

... Si nous sommes si courts sur ces deux chapitres, si importants puisqu’ils ont monopolisé l’essentiel de la tension au Moyen-Orient depuis sept et trois ans, et ’attention officielle par conséquent, c’est parce que notre sentiment est que nous serons très vite en voie de découvrir, si leurs tendances actuelles se poursuivent, qu’ils sont moins importants en eux-mêmes que par les tensions centrifuges et indirectes considérables qu’ils ont suscitées. Ces deux énormes crises ont été suscitées par des montages, par des narrative, essentiellement de fabrication garantie bloc BAO comprenant Israël certes (à peu près dans la proportion, pour la paternité des narrative, de 99% contre 1% en faveur du bloc, pour prendre le rapport favori de notre Système triomphant). Ces deux crises sont, pour leur ampleur et leur expansion, l’expression des phantasmes, des paranoïas, de la “fuite en avant” mâtinée d’hybris grossière, enfin de l’auto-terrorisation des directions politiques du Système attentives aux agitations des basse-cours provinciales de leurs capitales respectives. Leurs issues, si issues il y a et si c’est dans le sens qui se dessine, ne constitueraient pas un bouleversement mais un règlement géopolitique dans une époque qui n’évolue que sous la dynamique du système de la communication. Pour prendre la perspective la plus optimiste, on dirait qu’un accord avec l’Iran ne ferait pas de l’Iran le pays hégémonique et conquérant du Moyen-Orient, parce que l’Iran, qui a une diplomatie avisée et principielle, ne mange pas de ce pain-là ; et un tel accord ne créerait pas un axe Washington-Téhéran, parce que les USA ne peuvent faire d’axe avec personne et qu’ils ont l’esprit ailleurs, complètement ailleurs, c’est-à-dire en plein effacement...

Le changement profond de ce bouleversement tourbillonnant et vibrionnaire actuel se trouve, à notre sens, dans deux orientations respectivement d’influence et de désordre, qui, toutes les deux, dépendent dans leur expansion, moins de la géopolitique que de la communication.

Le triomphe méthodologique russe

Certes, on peut parler dans l’évolution générale de la situation du Moyen-Orient d’un “triomphe russe” dans la méthodologie, obtenu avec un sang-froid remarquable et sans agitation excessive malgré des situations qu’on percevait parfois comme très pressantes, et justement ce sang-froid et cette absence d’agitation ayant projeté une perception à la fois de fermeté de comportement, de sûreté de jugement, de solidité de situation, de retenue de l’ambition. A peu près tout le contraire des USA, qui ont congénitalement un comportement erratique, un jugement changeant, une situation totalement incertaine et des ambitions grotesques de réaffirmation constante d’une hégémonie en pleine dissolution, et ainsi les USA qui ne cessent de s’éclipser de plus en plus rapidement, comme on s’efface, des restes de leur position “impériale”. Ainsi les Russes apparaissent-ils comme une “borne de stabilité” (plutôt que l’expression trop structurée de “pôle de stabilité”, – voir plus loin), dont la proximité n’est pas vraiment dangereuse, au contraire de l’instabilité US qui risquerait à chaque moment de vous emporter. (Même des acteurs devenus secondaires à cause de leur propre comportement erratique, reconnaissent cela, comme la Turquie, qui resserre ses liens aussi bien avec l’Iran qu’avec la Russie, selon cette même logique qu’on décrit ici.)

Les cas les plus remarquables concernent les deux pays les plus instables ou les plus extrêmes dans leurs positions vis-à-vis des USA et vis-à-vis des tensions en cours. D’un côté, beaucoup sinon tout semble opposer, dans nombre de circonstances, Israël et l’Arabie Saoudite d’une part, la Russie de l’autre. Il y a des occurrences où l’on pourrait même envisager qu’ils s’opposent directement dans des situations d’affrontement (la Syrie). Pourtant, la tendance inverse semble devoir trouver une possibilité de s’exprimer, voire de gagner du terrain si l’on accepte certaines interprétation, – , savoir que, pour ces deux pays, une proximité avec la Russie présente de nombreux avantages de situation, – sans qu’il soit question d’“alliance”, de “tutorat”, etc., de quelque façon que ce soit. Ainsi, et pour prendre le cas précis vu plus haut, un mouvement se dessine-t-il pour envisager que la Russie puisse constituer, en échange d’avantages stratégiques, une sorte de soutien extérieur à l’Égypte, pour tenter d’éviter à ce pays de sombrer dans une instabilité meurtrière ou suicidaire. C’est favoriser, dans le chef d’une Arabie anti-Assad, deux pays qui sont ouvertement (Russie) ou discrètement (Égypte) pro-Assad.

On peut certes parler d’un “retour triomphal” des Russes, dans la possibilité de telles perspectives, par rapport aux décennies qui viennent de s’écouler. Mais il s’agit plus d’une situation à la fois méthodologique et sanitaire qui s’imposerait devant les dégâts causés à la structuration de la région durant ces dernières années. La Russie, plus qu’une ambition, plus encore que ses intérêts, représente une référence, voire une influence principielle dont tout le monde sent la force stabilisatrice. Bien entendu, le comportement erratique et incontrôlé des pays du bloc BAO a grandement servi à mettre cette vertu en évidence.

... Mais pourtant triomphe le monde apolaire

Pour autant, nous retenons notre plume en évoquant cette perspective, cette hypothèse de développement, du moins dans toutes ses conséquences. Le côté sombre, inéluctable de la situation, c’est le désordre qui s’est installé, qui a proliféré, qui a transgressé les frontières, qui a infesté les psychologies, imprégné les esprits et orienté les pensées, et que plus rien ne semble pouvoir écarter tant il est devenu naturel aux événements. Il n’y a pas de responsabilité directe pour cette évolution, on veut dire pas un seul acteur, pas une seule politique à mettre en accusation principalement mais les divers outils, accélérateurs, fomenteurs que constituent divers acteurs et leurs politiques, d’une tendance générale et irrésistible. Certains sont des exécutants zélés certes, mais ils suivent plus qu’ils ne provoquent même s’ils contribuent à la préparation des événements.

D’une certaine façon, il y a un besoin de stabilisation des crises impliquant les acteurs étatiques (Iran, Syrie) parce que le désordre prend le dessus partout, que ce soit celui de l’expansion du terrorisme semi-idéologique et d’une exaltation nihiliste, et de plus en plus semi-mafieux ; que ce soit le désordre des pays du bloc BAO qui commence à se plonger dans sa crise interne générale (NSA et le reste) après les aventures extérieures couronnées d’échecs et de déstabilisation de ces dernières années, et eux-mêmes, ces pays, outils majeurs de la déstabilisation que l’on décrit ici et acteurs majeurs du processus d’autodestruction ; que ce soit le désordre d’acteurs incertains et passant d’une position extrême à une autre position extrême (Israël, Arabie) ; que ce soit le désordre des situations internes elles-mêmes, qu’on supposerait stabilisées en fonction des développements politiques généraux (voir l’extraordinaire reportage de Andre Vltchek dans CounterPunch, le 14 octobre 2013, sur le désespoir, l’amertume, la haine anarchiste régnant en Égypte). Ainsi, la phase actuelle où l’on perçoit la possibilité du règlement de grandes crises d’axes jusqu’alors déstabilisateurs, où l’acteur principiel prend la place centrale, n'est en rien synonyme d’apaisement, et certainement pas de restructuration ; tout au contraire, la déstructuration subsiste, et la dissolution intervient dans certains cas. Simplement, et somme toute fort logiquement, il y a de moins en moins de cohérence, de logique politique justement dans cette évolution.

D’une certaine façon, il s’agit, expression appropriée tombée miraculeusement par rapport à la politique française totalement invertie de la bouche du ministre Fabius lors d’une récente conférence à Science Po, de la découverte angoissée d’un monde apolaire (ou bien “zéropolaire”, mais nous préférons nettement la précédente, et la conservons) ; après les épisodes unipolaire et multipolaire, un monde “sans pôle”, qui a perdu toute forme et toute cohésion... Un monde de toutes les opportunités de crises et de tensions souvent surgies par surprise... Un monde de tempêtes, sans vent dominant et où tous les vents prétendent dominer dans une surenchère de souffles furieux, où la tempête lève de tous les côtés.

mardi, 19 novembre 2013

'Israël en Saudi Arabië werken samen aan plan voor aanval op Iran'

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'Israël en Saudi Arabië werken samen aan plan voor aanval op Iran'
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Ook Frankrijk, Verenigde Arabische Emiraten en Egypte sluiten zich aan

Israëlische F-16's zouden inmiddels toestemming hebben om via het luchtruim van Saudi Arabië naar Iran te vliegen.

Volgens de Britse Sunday Times werken de Israëlische Mossad en Saudische officials samen aan een plan om Iran aan te vallen, als beide landen vinden dat de deal die binnenkort met de islamitische republiek wordt gesloten het nucleaire (wapen)programma van het land niet voldoende inperkt. De Saudi's zouden 'woedend' zijn op de Amerikaanse regering Obama, vanwege de grote concessies die de VS aan Iran wil doen.

Zowel in Jeruzalem als in Riyadh, normaal gesproken bepaald geen vrienden van elkaar, zijn de regeringen buitengewoon ontevreden en bezorgd over het conceptplan dat de 5+1 machten onder leiding van de VS aan Iran hebben aangeboden. Volgens dat plan mag Iran alle 'hardware' behouden die nodig is om kernwapens te produceren, en hoeft het land een deel van het omstreden nucleaire programma enkel te bevriezen.

Volgens de Times hebben de Israëliërs inmiddels toestemming gekregen om het Saudische luchtruim te gebruiken voor een eventuele militaire aanval op Iran. Daarnaast zou Saudi Arabië drones, reddingshelikopters en tankvliegtuigen ter beschikking willen stellen.

'Saudi's woedend'

'Zodra de Genese overeenkomst is getekend, zal de militaire optie terug op tafel zijn,' aldus de bron. 'De Saudi's zijn woedend, en zijn bereid Israël alle hulp te geven die het nodig heeft.'

Premier Netanyahu zei gisteren in een interview met de Franse krant Le Figaro dat er een 'gelijkgestemde gezindheid' is tussen Israël en de 'leidinggevende landen in de Arabische wereld' aangaande de kwestie Iran. 'In de moderne tijd is dit één van de weinige gevallen, zo niet de eerste, die ik me kan herinneren.'

'Nucleair kruitvat'

'We vinden allemaal dat het Iran niet moet worden toegestaan de capaciteiten te hebben om kernwapens te bouwen,' vervolgde Netanyahu. 'We vinden allemaal dat de internationale gemeenschap een hardere opstelling moet innemen. We vinden allemaal dat als Iran kernwapens krijgt, dit tot een nucleaire wapenwedloop in het Midden Oosten kan leiden, waardoor de regio een nucleair kruitvat wordt.'

Een Iran met kernwapens is volgens de Israëlische premier de meest gevaarlijke ontwikkeling sinds het midden van de 20e eeuw. 'Er staat onvoorstelbaar veel op het spel,' benadrukte hij. 'Als Israël en de Arabieren het met elkaar eens zijn, zou de wereld op moeten letten.'

'Wij wonen hier. Wij weten het nodige over deze regio. Wij weten heel veel over Iran en hun plannen. Het is de moeite waard om aandacht te schenken aan wat wij zeggen.'

Front Frankrijk-Israël-Arabische landen

De Franse president Francois Hollande is vandaag in Israël voor overleg met Netanyahu over de ontstane situatie. Over het algemeen wordt aangenomen dat de Fransen vorig weekend hun veto over de deal met Iran hebben uitgesproken. Dat heeft vermoedelijk te maken met de traditioneel goede banden tussen Frankrijk, Saudi Arabië en de Verenigde Arabische Emiraten. (1)

Eerder deze week stuurde Israël een vertrouwelijk document naar het Witte Huis, waarin Obama erop werd gewezen dat zijn strategie de Iraanse bom juist sneller dichterbij brengt. Grootste geschilpunt is de 'bevriezing' van de uraniumverrijking. In het Amerikaanse voorstel mag Iran alle centrifuges behouden, waardoor het land deze op ieder moment weer kan aanzetten, waarna het slechts enkele weken duurt voordat er kernwapens kunnen worden geproduceerd (2).

Er lijkt dus een breed front, bestaande uit Frankrijk, Saudi Arabië, de Verenigde Arabische Emiraten, Israël en ook Egypte te ontstaan tegen het Amerikaanse voorstel. Daar waar Obama een militaire aanval definitief in de prullenbak lijkt te hebben gegooid, lijkt die wat betreft het Franse-Israëlische-Arabische blok juist om die reden een reële optie geworden. (3)

Xander

(1) Jerusalem Post
(2) DEBKA
(3) DEBKA

Zie ook o.a.:

14-11: Senatoren comité VS: Kerry anti-Israël, lokt kernoorlog met Iran uit
13-11: Israëlische minister waarschuwt voor islamitische kernaanval op Rome
11-11: VS probeert anti-Iranfront Israël-Arabische Golfstaten-Europa uit elkaar te spelen
09-11: Grootste ruzie ooit: Israël beschuldigt VS van misleiding over deal met Iran
08-11: Iraanse staatstelevisie zendt gesimuleerde aanval op Israël uit (/ Iran wordt definitief kernmacht... - Netanyahu: Akkoord is historische fout)
07-11: Breuk Israël en VS over Iran; Kremlin geeft Iraans kernwapenprogramma toe

vendredi, 15 novembre 2013

VS probeert anti-Iranfront Israël-Arabische Golfstaten-Europa uit elkaar te spelen

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VS probeert anti-Iranfront Israël-Arabische Golfstaten-Europa uit elkaar te spelen

Zelfs Rusland erkent dat Amerikaans voorstel slecht is - Bijna bankroet Iran vreest volksopstand

Ex: http://xandernieuws.punt.nl

De deal met Iran was in kannen in kruiken, totdat de Verenigde Staten plotseling onverwachte, forse tegenstand ondervonden van de Fransen, die de hakken in het zand zetten en weigerden akkoord te gaan. Parijs, dat ook namens de Britten sprak, vond de Israëliërs, Saudiërs en Golfarabieren aan zijn zijde. In plaats van dat de VS het unieke front, waarin zowel Israël als de Arabische Golfstaten met één stem spreken, serieus neemt, probeert het Witte Huis hen echter uit elkaar te spelen door uitsluitend Israël de schuld te geven van de niet getekende overeenkomst met Iran, en minister Kerry naar de Verenigde Arabische Emiraten te sturen, om hen alsnog aan Obama's kant te krijgen.

Kerry is vandaag in Abu Dhabi, waar hij na aankomst verklaarde dat 'president Obama een man van zijn woord is. Hij zei in een VN toespraak dat de VS niet zal toestaan dat Iran een kernwapen krijgt. Dat is ons beleid, waar we ons aan houden.'

Zijn woorden konden de Arabieren niet overtuigen. Zij herinneren zich nog goed de verzekering dat Obama niet zou toestaan dat er chemische wapens in Syrië zouden worden gebruikt, en militair zou ingrijpen. Tot hun grote woede kwam Obama hier echter op terug, en sloot een deal met Rusland. Ook verwerpen ze de conceptovereenkomst tussen het Washington en Teheran.

Obama probeert Israël te isoleren

De regering Obama ziet zich geconfronteerd met een breed front dat weigert akkoord te gaan met het intact laten van Irans capaciteiten om binnen zeer korte tijd kernwapens te bouwen. Door vrijwel uitsluitend de Israëlische premier Benyamin Netanyahu op de korrel te nemen en als schuldige van het ophouden van de deal aan te wijzen (3), proberen Obama en Kerry de Joodse staat te isoleren en het front uit elkaar te spelen.

Netanyahu reageerde door erop te wijzen dat Israël beslist niet alleen staat met zijn verzet tegen Amerika, en dat hij in nauw contact staat met de Europese machten en de Arabieren. 'De wereld zou er aandacht aan moeten geven als Israël en de Arabieren met één stem spreken,' zei de premier. 'Dat gebeurt niet vaak.'

Ondanks nederlaag weigert Witte Huis voorstel te wijzigen

Het Witte Huis is echter niet van plan het voorstel te wijzigen, ondanks het feit dat de Russische minister van Buitenlandse Zaken op de conferentie geen enkel commentaar gaf op de positie van de Amerikanen, en leden van de Russische delegatie off-the-record toegaven dat de voorgestelde deal tussen de VS en Iran slecht is.

Diplomatieke bronnen in Washington geven toe dat het front Jeruzalem-Parijs-Riyadh de regering Obama een nederlaag heeft toegebracht. Een official wees op de ongekende gezamenlijke inspanning die Israëliërs, Arabieren en Europeanen leverden bij het mobiliseren van individuele Amerikaanse Congresleden en Senatoren, om zich tegen de deal uit te spreken. Tevens weerspreken deze bronnen de bewering van het Witte Huis, dat de Iraniërs zich als eersten terugtrokken van het tekenen van het conceptakkoord.

Beschuldigende vinger richting EU-buitenlandchef Ashton

Tijdens het drukke overleg in Washington om te bepalen hoe de onderhandelingen met Iran gered kunnen worden, werden beschuldigende vingers gewezen naar de voorzitters in Genève, onderminister van Buitenlandse Zaken Wendy Sherman, en EU-buitenland'chef' Catherine Ashton. Zij zouden de Iraanse minister van Buitenlandse Zaken Javad Zarif op het laatste moment hebben toegestaan nog wijzigingen in het conceptakkoord aan te brengen.

Toen Kerry vervolgens in Genève arriveerde en het gewijzigde voorstel las, begreep hij dat dit voor de Israëliërs, Arabieren en Europeanen onacceptabel zou zijn. Daarom trapte hij zelf op de rem door de voorbereidingen voor de ondertekening van de overeenkomst stop te zetten, en te zeggen dat er verder onderhandeld moet worden.

Bijna bankroet Iran vreest volksopstand

De Iraniërs gaan er nog altijd vanuit dat de deal gewoon zal doorgaan. Zoals we al eerder schreven is IAEA-directeur Yukiya Amanon vandaag in Teheran voor de ondertekening van een gezamenlijke verklaring, waarin Iran het atoomagentschap van de VN toestemming geeft om inspecties te verrichten in onder andere de in aanbouw zijnde zwaarwaterreactor in Arak, en de uraniummijn in Gachin. (1)

Wel verzochten de Iraanse president Hassan Rouhani en minister van BuZa Javad Zarif gisteren een spoedontmoeting met opperleider Ayatollah Ali Khamenei. Nog in Genève belde Zarif de president op, om hem te waarschuwen dat er een flexibelere opstelling nodig was om de deal niet te laten mislukken.

Teheran had er op gerekend dat de overeenkomst zou worden getekend en de sancties zouden worden verlicht, want die hebben het land financieel en economisch op de rand van de afgrond gebracht.

De Amerikaanse regering heeft Iran een pakket verlichtingen ter waarde van bijna $ 20 miljard aangeboden, inclusief het vrijgeven van $ 3 miljard van de $ 50 miljard aan bevroren tegoeden bij Westerse banken. Die miljarden zijn dringend nodig, want Teheran heeft vrijwel geen geld meer in kas, en vreest dat de almaar erger wordende economische crisis zal leiden tot gewelddadige protesten, en misschien zelfs wel een volksopstand tegen het regime. (2)

Xander

(1) DEBKA
(2) DEBKA

(3) Ynet News

Zie ook o.a.:

09-11: Grootste ruzie ooit: Israël beschuldigt VS van misleiding over deal met Iran
08-11: Iraanse staatstelevisie zendt gesimuleerde aanval op Israël uit (/ Iran wordt definitief kernmacht... - Netanyahu: Akkoord is historische fout)
07-11: Breuk Israël en VS over Iran; Kremlin geeft Iraans kernwapenprogramma toe

dimanche, 27 octobre 2013

On the Military Alliance of Israel and Saudi Arabia against Iran

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On the Military Alliance of Israel and Saudi Arabia against Iran

Nikolai BOBKIN

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
Saudi Arabia's ministry of defense has placed an order with the U.S. for the delivery of high-tech cruise missiles and aerial bombs totaling 6.8 billion dollars. It is expected that the contract will be signed within a month after the request is approved by Congress. In the opinion of the Pentagon's Defense Security Cooperation Agency (DSCA), the arms shipment will not change the military balance in the region and does not create a threat to neighboring states. But is that true? Now, when Israel and Saudi Arabia are discussing the possibility of a military alliance against Iran, this deal looks like military reinforcement of this Arab-Israeli alliance, the likelihood of whose creation is becoming more realistic…

Tel Aviv and Riyadh perceived the U.S. refusal to make a military strike against Syria and President Obama's first steps toward normalizing relations with Tehran as the White House's commencement of a new stage in transforming the geopolitical structure of the Middle East. The Saudi royal family, displeased with Obama's course, responded to Washington asymmetrically by challenging the United Nations. The Kingdom of Saudi Arabia (KSA) became the first state to reject a seat on the UN Security Council, complaining about the council's activities. Riyadh is displeased that Bashar al-Asad still remains in power, there has been no success in resolving the Palestinian-Israeli conflict, and furthermore, in the opinion of Saudi diplomats, the UN has not made enough effort to make the Middle East a zone free of weapons of mass destruction (in reference to Iran's nuclear program). 

The Russian Ministry of Foreign Affairs called the Saudi demarche «strange». It is quite obvious that the reproaches against the Security Council in the context of the Syrian crisis have an anti-Russian orientation. Previously Russia and China blocked Security Council resolutions to toughen sanctions against Syria three times. Arab UN members do not hide their perplexity at Saudi Arabia's rejection of this honored status either, and urge Riyadh to reconsider, at least in order to provide the Arab world with representation in the Security Council. Saudi leaders, however, claim that «the manner, the mechanisms of action and double standards existing in the Security Council prevent it from performing its duties and assuming its responsibilities toward preserving international peace and security as required.» That is the monarchy's reaction to the UN not acting on Saudi Arabia's calls to military intervention in the Syrian conflict and resolution of the Iranian nuclear problem using military force.

Riyadh has more than once declared its claims to dominance in the Middle Eastern region. It has now come to the point where in the days of the Syrian standoff the Saudi government proposed to Barack Obama that the U.S. pay for a military operation against Syria, as if they were talking about the services of a hired killer. The White House's refusal to take punitive military measures against the Syrian government was deeply disappointing to the Arab sheikhs. Washington was criticized for its inability to follow through on its own threats. 

Dissatisfaction with Obama's policy was made even plainer in Saudi assessments of the first signs of a thaw in Iranian-American relations. Riyadh has come to the conclusion that the U.S. and Iran are secretly planning a strategic alliance aimed at weakening Saudi influence. There is nothing unexpected in the fact that rapprochement with Iran could serve America's regional interests. The Americans themselves believe that a means of controlling the Middle East such that no one country can become the absolute military leader and lay claim to the role of a regional superpower is advantageous to the U.S. The classic way to reach this goal is to support the balance of powers while preserving constant tension in the relations between rival states, in this case Saudi Arabia and Iran. 

Many years of a one-sided orientation toward Saudi Arabia in the Islamic world has caused the U.S. to lose influence among Shiites, while Sunni Islam, which is under Saudi influence, has taken an anti-American course. Not only does Riyadh finance foreign military intervention in Syria, but Saudi intelligence supports Sunnite terrorist groups in countries from Algeria to Pakistan, including the Taliban movement which is now fighting against the Americans in Afghanistan. Further unconditional friendship with Riyadh has become dangerous for the U.S., and the conjecture that Washington's foreign policy will soon cease to serve the interests of Saudi Arabia is looking more and more justified. 

Of course, a rapprochement between Washington and Tehran is no guarantee that the position of the U.S. in the world of Shiite Islam will be substantially stronger, but there exists a chance that anti-American sentiment in a number of countries in the «Greater Middle East», such as Iraq, Lebanon, Syria, Bahrain and Afghanistan, will be reduced. Furthermore, the «reset» of relations with Iran would allow the United States to avoid the risk of being drawn into a war to protect Saudi Arabia through alliance obligations. Nevertheless, Washington still allows for the possibility of «closing» Iran's nuclear dossier by force through making strikes against Iranian nuclear infrastructure sites. Israel categorically insists on this scenario. Saudi Arabia does not hide its interest in the military destruction of the IRI's nuclear sites either. 

Tel Aviv has declared that it is prepared to conduct an independent operation against the IRI. Directing strikes against Iran through the territory of the KSA is one of the main options being considered by the Israeli military. Besides enmity toward Iran, Israel and Saudi Arabia share the common goal of overthrowing the regime in Syria, Tel Aviv and Riyadh are united in supporting the military government in Egypt, and they have also found common ground with regard to the unacceptability of an increase in the geopolitical role of their common rival Turkey. Information about secret negotiations between Israel and Saudi Arabia stopped being sensational years ago. Despite U.S. plans, the world could become a witness to the appearance of a seemingly unlikely Arab-Israeli alliance which would lay claim to the role of a «collective superpower» in the region. 

This autumn has in general brought chaos to the ranks of America's allies. The plans for U.S. military action in Syria was not supported by its most loyal ally, Great Britain; the great majority of NATO countries refused to take part in this venture; the leaders of many other allied countries have shrunk from solidarity with President Obama; and now longstanding Middle Eastern partners are acting independently on the issue of war with Iran.

Examples of Israeli independent action are becoming numerous. Over a quarter of a century ago, in 1981, Israel destroyed Iraq's Osirak nuclear reactor not long before its commissioning. The Reagan administration officially condemned this attack at the time, but the Israelis consider it one of their most successful military operations. In 2007 Israel made air strikes against the alleged al-Kibar reactor which the Syrians were building in a desert area in the eastern part of the country and about which the IAEA supposedly did not know in order to demonstrate its resolve to destroy nuclear sites in neighboring countries in the early stages. At that time the Bush administration was divided in its assessment of this attack, but many high-ranking politicians in the U.S. feel that the raid was premature. In May of this year Israel made a strike against Damascus' airport, as well as several missile bases in Syria. The true goal of the Israeli air strikes against Syrian military sites was to test the possibility of flying over this Arab country to make a strike against Iranian nuclear sites. Tel Aviv is conducting such rehearsals for the beginning of war without a backward glance at the reaction of the global community. The UN has not reacted properly to a single recent Israeli military action in Syria. 

Saudi Arabia, unlike Israel, is now making its public debut as a subverter of UN authority for the first time, but the royal family has been preparing to start out on this dangerous path for many years, closely tying its foreign policy activities to support for international terrorist organizations. No one speaks of the moral principles of Saudi diplomacy anymore, so Saudi Arabia's agreeing to provide the Israelis a military corridor may be considered participation in strikes against Iran. 

Temporary basing of aircraft at Saudi air bases is also involved. Transport planes of the Israeli air force have already been seen in Saudi Arabia unloading ammunition, which in the case of war with Iran it will be convenient to have right there nearby. And it will be even better for Israel if the Saudi military pays for the cruise missiles and aerial bombs for these purposes and ships them from the U.S. itself. This is the main reason for the KSA Defense Department's new almost 7-billion-dollar order. 90% of the deliverables are ammunition for American-built fighter planes, which are standard in the air forces of both Israel and Saudi Arabia. By approving this contract, the U.S. Congress will be giving the green light to the dangerous plans of Tel Aviv and Riyadh, and the American troops in the Persian Gulf will be drawn into the dangerous scheme of two out-of-control allies.

 
Tags: Al Qaeda Gulf Cooperation Council Iran Israel Saudi Arabia US

 

jeudi, 10 octobre 2013

Arabische landen en Israël proberen samen toenadering VS tot Iran te stoppen

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Arabische landen en Israël proberen samen toenadering VS tot Iran te stoppen

Iraanse generaal: Obama heeft zich overgegeven

Na 5 jaar dreigen met militair ingrijpen kampt de Israëlische premier Netanyahu (hier tijdens zijn VN-toespraak eerder deze week) met een geloofwaardigheidsprobleem. Inzet: in Iran wordt Obama als krijgsgevangene van generaal Soleimani afgebeeld.

Het op het laatste moment annuleren van een ogenschijnlijk zekere Amerikaanse aanval op Syrië was een forse streep door de rekening van Saudi Arabië, de Arabische Golfstaten en Israël. De Arabieren en Israëliërs hebben dan ook de bijna onwaarschijnlijke stap gezet hun diplomatieke krachten te bundelen, om te voorkomen dat president Obama zijn toenadering tot Iran doorzet en definitief het omstreden Iraanse nucleaire programma accepteert.

Briljante Putin voorkomt oorlog

De landen op het Arabische schiereiland zijn aartsvijanden van Iran. Hetzelfde geldt voor de Joodse staat Israël. Omdat Syrië de krachtigste bondgenoot van de islamitische Republiek is, en beide landen samen de shi'itische terreurbeweging Hezbollah in Libanon steunen, lobbyden zowel de (soennitische, salafistische en wahabistische) Arabieren als de Israëliërs in Washington voor een militaire aanval op het regime van de Syrische president Assad.

De Russische president Vladimir Putin gooide echter roet in het eten met een voorstel dat best briljant mag worden genoemd. Mede door zijn eigen 'rode lijn', het gebruik van chemische wapens, zat Obama behoorlijk in de knel en kon hij, ondanks het massale verzet van het Congres en de Amerikaanse bevolking, weinig anders dan marineschepen en vliegtuigen bevelen zich gereed te maken voor de aanval op Syrië. Plotseling bood Putin hem echter een uitweg door Syrië over te halen akkoord te gaan met het vernietigen van het chemische wapenarsenaal. (3)

Wereld opgelucht, Israël en Arabieren niet blij

De wereld haalde opgelucht adem, zeker omdat veel analisten en Midden Oosten experts hadden voorspeld dat een aanval op Syrië wel eens een nieuwe grote regionale oorlog zou kunnen veroorzaken, en mogelijk zelfs de Derde Wereldoorlog. Zo'n omvangrijk militair conflict zou de genadeklap betekenen voor de toch al zeer wankele wereldeconomie.

De Arabieren en Israëliërs laten het er echter niet bij zitten, zeker niet nu president Obama tot hun afgrijzen openlijk toenadering zoekt tot Iran, en bereid lijkt om het omstreden nucleaire programma van het land te accepteren. Voor de duidelijkheid: het gaat niet om Irans recht op kernenergie, zoals de mullahs in Teheran voortdurend beweren. Zoals we onlangs opnieuw uitlegden is de uraniumverrijking tot 20%, wat bevestigd wordt door zowel het IAEA als Iraanse officials, totaal onnodig voor kernenergie, en dient -na verdere verrijking- enkel voor de productie van kernwapens.

Iran ontkende jarenlang uraniumverrijking

Wat de rest van de wereld gemakshalve ook vergeet is dat Iran jarenlang heeft ontkend dat het uranium verrijkte. Pas toen Westerse satellieten en inlichtingendiensten harde, onontkenbare bewijzen leverden, erkenden de leiders in Teheran plotseling dat ze in het geheim toch verrijkingsfabrieken hadden gebouwd, al haastten ze zich te verklaren dat deze enkel voor vreedzame doeleinden zouden worden gebruikt.

De huidige president Hassan Rouhani was 6 jaar geleden, toen nog hoofdonderhandelaar namens de islamitische Republiek, openlijk trots op het misleiden van het Westen, dat hij jarenlang aan het lijntje had weten te houden met de bewering dat Iran geen uranium verrijkte, terwijl er ondertussen op geheime locaties duizenden verrijkingscentrifuges werden geïnstalleerd.

Tellen we hier de regelmatige oorlogszuchtige taal van Iraanse militaire en geestelijke officials aan het adres van de Arabische Golfstaten en Israël bij op, dan wekt het geen verbazing dat de meeste landen in het Midden Oosten nauwelijks vertrouwen hebben in de plotselinge, zogenaamd goede bedoelingen van Iran.

Unieke samenwerking Arabische landen en Israël

Medewerkers van de Israëlische premier Netanyahu maakten gisteren bekend dat hoge officials uit Saudi Arabië en andere Arabische Golfstaten in Israël hebben overlegd over een gezamenlijke strategie, waarmee voorkomen moet worden dat Obama zijn softe benadering van Iran doorzet.

Nog nooit eerder vond er in de Joodse staat op zo'n hoog niveau overleg over samenwerking plaats tussen de Arabieren en Israëliërs, normaal gesproken vijanden van elkaar. Het is des te meer een overduidelijk signaal dat de Arabische oliestaten en Israël zeer ontevreden zijn over het wispelturige en onberekenbare beleid van president Obama.

Zorgen in Europa over nieuwe koers VS

Zelfs in het doorgaans zo passieve en timide Europa groeien de zorgen over Amerika's toenadering tot Iran. Duitse en Franse diplomaten drongen bij Israël zelfs op een harde opstelling aan, hopende dat Obama hiermee zou kunnen worden afgeremd. In sommige Europese landen dringt langzaam het besef door dat Obama hen slechts heeft gebruikt voor de jarenlange onderhandelingen met Iran, en hen nu laat vallen voor directe overeenkomsten met de theocratische leiders in Teheran.

Premier Netanyahu hield tijdens zijn recente VN-toespraak dan ook vast aan zijn eis dat Iran zijn nucleaire programma moet ontmantelen, en onderstreepte bovendien dat Israël nog steeds bereid is desnoods alleen in te grijpen. Ondanks het feit dat Iran hier de spot mee dreef -tenslotte dreigt Netanyahu hier al jaren mee, en heeft hij nog altijd niets gedaan-, zijn de shi'itische leiders wel degelijk bevreesd voor Israëls militaire macht.

Netanyahu's invloed in Washington tanende

Netanyahu's ferme taal was mogelijk nog meer aan het adres van het Witte Huis gericht. De Amerikaanse ambassadeur voor Israël, Dan Shapiro, was zichtbaar niet blij met de openlijke poging van de Israëlische premier om Obama's nieuwe Iranstrategie te dwarsbomen. De premier van de Joodse staat beseft echter dat hij Obama hoogstwaarschijnlijk niet van zijn nieuwe koers zal kunnen doen afzien, en verwacht dan ook dat de sancties tegen Iran -die het land op de rand van de afgrond hebben gebracht- binnenkort zullen worden verlicht.

De Israëlische leider ziet zich nu gesteld voor de lastige taak zijn tanende geloofwaardigheid, het gevolg van vijf jaar lang dreigen maar in werkelijkheid niets doen, te repareren. Of dat hem gaat lukken is maar de vraag, want nu het islamitische regime in Teheran tot de conclusie is gekomen dat een Amerikaanse aanval definitief van de baan is, vermoedt men dat ook Israël feitelijk heeft afgezien van militair ingrijpen. De komende tijd zal Iran dus proberen om de kloof tussen Israël en de VS verder te vergroten. (1)

Obama afgebeeld als krijgsgevangene van Iraanse generaal

De verzoenende taal van Obama tijdens zijn VN-toespraak vorige week wordt in Iran als een Amerikaanse nederlaag opgevat. De Iraanse Quds strijdkrachten publiceerden een foto van Obama in uniform, met zijn handen boven zijn hoofd als een krijgsgevangene. Boven hem het gezicht van de commandant van de Quds strijdkrachten, generaal Qasem Soleimani. De tekst op de afbeelding: 'In de niet al te verre toekomst - Eén Qasem Soleimani is genoeg voor al de vijanden van dit land.'

Bovendien voegde Seyed Hosseini, lid van de parlementaire commissie voor Nationale Veiligheid en Buitenlands Beleid, daar aan toe dat Iran weliswaar instemt met het Non-Proliferatieverdrag, maar nooit het aanvullende protocol zal ondertekenen. Dat betekent dat het IAEA geen toestemming krijgt om ter plekke te verifiëren of Iran zich inderdaad aan de regels houdt. Hosseini onderstreepte tevens dat Teheran geen enkele opschorting van het nucleaire programma zal accepteren.

Iran toont nieuwe raketten

Generaal Yahya Safavi, voormalig hoofdcommandant van de Revolutionaire Garde en thans speciaal adviseur van opperleider Ayatollah Khamenei, zei dat Amerika eindelijk begrijpt dat het 'niet op kan tegen het machtige Iran. Natuurlijk zal Iran agressief zijn eisen aan Amerika blijven stellen.'

Enkele weken geleden toonde het islamitische regime tijdens een militaire parade vol trots 30 nieuwe ballistische raketten met een bereik van 2000 kilometer. Deze raketten kunnen -behalve natuurlijk Israël- heel het Midden Oosten bereiken, en ook de Europese hoofdsteden Athene, Boekarest en Moskou. De Iraanse leiders verklaarden vol bravoure dat de Iraanse militaire kracht de machtsbalans in het Midden Oosten en zelfs de wereld zal veranderen. (2)

Hoog explosief kruitvat

De hele regio is hoe dan ook één groot hoogexplosief kruitvat, waar verschillende (wereld)machten een complex geopolitiek schaakspel tegen elkaar spelen, waarvan de uitkomst ongewis is - behalve dat eigenlijk alle analisten verwachten dat vroeg of laat de vlam in de pan zal slaan. Eén van de belangrijkste, in de media vrijwel onbelichte beweegreden is de controle over olie en gas, en daarmee over energie en miljardeninkomsten (zie linken onderaan voor meer uitleg). Voorlopig lijkt het blok Rusland-Iran-Irak-Syrië-Hezbollah de eerste slag te hebben gewonnen van het blok VS-Europa-Saudi Arabië-Golfstaten-Turkije-Israël.


Xander

(1) DEBKA
(2) World Net Daily
(3) KOPP

Zie ook o.a.:

01-10: Iran heeft nog voor drie maanden geld en staat op instorten
29-09: 'Israël wordt uitgelokt tot nieuwe preventieve aanval in Syrië'
26-09: CIA-klokkenluider: VS levert rechtstreeks wapens aan Al-Qaeda
25-09: Iraanse president Rohani openlijk trots op misleiden Westen
20-09: Turkije erkent leveren wapens aan Al-Qaeda en wil oorlog tegen Syrië
20-09: Deal Amerika-Rusland over Syrische chemische wapens wankelt (/ Obama schrapt wet die leveren wapens aan Al-Qaeda verbiedt)
15-09: Syrische rebellen passen Nazi-methoden toe bij afdwingen Sharia (/ Rebellen woedend dat VS geen oorlog tegen Assad begint)
14-09: Inlichtingen-insider: Mogelijk alsnog oorlog tegen Syrië door enorme false-flag aanslag
08-09: (/ Uitvoerig bewijs dat chemische aanval een provocatie van door Turkije en Saudi Arabië gesteunde oppositie was
06-09: VS, Rusland en China bereid tot oorlog over Syrië om controle over gas en olie (/ 'Rusland valt Saudi Arabië aan als Amerika ingrijpt in Syrië')
02-09: (/ Saudi Arabië en Golfstaten eisen massale aanval op Syrië)
02-08: Nieuwe president Iran: Israël is wond die verwijderd moet worden
31-08: 'Binnenkort mega false-flag om publiek van oorlog te overtuigen'
27-08: Inlichtingen insider: Derde Wereldoorlog begint in Syrië
30-07: 9e Mahdi Conferentie: Iran waarschuwt dat Armageddon nabij is
05-06: Gatestone Instituut: VS helpt herstel Turks-Ottomaans Rijk

2012:
27-11: IAEA ontdekt schema's voor krachtige Iraanse kernbom
09-10: Overgelopen topofficial Iran bevestigt vergevorderd kernwapenprogramma
09-07: Ayatollah Khamenei: Iran moet zich voorbereiden op 'het einde der tijden'
22-05: Stafchef Iraanse strijdkrachten herhaalt hoofddoel: Totale vernietiging Israël
16-05: Ayatollah Khamenei tegen oud premier Spanje: Iran wil oorlog met Israël en VS
25-04: Iran bereidt zich voor op 'laatste 6 maanden': kernoorlog en komst Mahdi

mercredi, 09 octobre 2013

Israël regrette déjà Ahmadinejad

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Israël regrette déjà Ahmadinejad
 
Rohani pas assez méchant pour diaboliser l’Iran


Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
 
Ah que le méchant Iran était pratique du temps du diable révisionniste Ahmadinejad ! Le très conciliant Rouhani trompe peut-être son monde mais il complique la tache d’Israël. C’était évident à l’Onu avec un Netanyahu  soupçonneux, agressif  mais isolé.

Une trop grande agressivité de la part du Premier ministre israélien risque même, dans le nouveau contexte, d’attirer l'attention sur le fait qu'Israël, contrairement à l'Iran, n'est signataire ni du Traité de Non-prolifération ni, comme maintenant la Syrie, de la convention sur les armes chimiques. Tout de même qui le rappelle ? Qui s’en inquiète ? L'Iran n'est plus dirigé par un Président élu à l'occasion d'élections contestées, une contestation très médiatisée et pas innocente cependant, de surcroît négationniste de la Shoah et appelant régulièrement à la disparition de l'État d'Israël. Certes on a assimilé  disparition   à destruction  de manière abusive mais le président iranien était dans un raisonnement rigide,  condamné par les pays occidentaux et qui favorisait les déclarations alarmistes d’Israël.

Le nouveau Président iranien a été élu dès le premier tour, à la surprise générale, tant des observateurs iraniens qu'étrangers, par plus de 70% du corps électoral. Personne cependant n’a souligné que l’Hitler de Téhéran ne s’était pas représenté jouant le jeu de la constitution  et acceptant le plus démocratiquement du monde le verdict des urnes. Ces élections ont été saluées par l'ensemble de la communauté internationale dont le Président Obama qui n'a pas manqué de féliciter, de vive voix, le président Rouhani lors de leur échange téléphonique.
 
Par ailleurs, avant et pendant son déplacement à New York, Rouhani s'est employé à se distinguer radicalement de son prédécesseur. Avant de prendre l'avion, il a ainsi libéré des prisonniers politiques, retiré le dossier du nucléaire des mains du très dogmatique Conseil National de Sécurité afin de le confier à son ministre des affaires étrangères, Javad Zarif, remplacé l'ambassadeur d'Iran à l'AIEA et congédié le responsable de l'Administration nucléaire désigné par le Président sortant.

Une fois à New York, il a séduit les membres du conseil de sécurité par son discours modéré amenant même le très hostile Laurent Fabius à reconnaître que tant le ton que le discours iraniens avaient indiscutablement changé par rapport au passé. Est venu ensuite la rencontre avec François Hollande, une première depuis la rencontre de Jacques Chirac et l'ancien Président Khatami en 2006.

Sur le podium de l'assemblée générale de l'Onu, le 27 décembre dernier, Rouhani s'est même abstenu de faire mention, ne serait-ce que du nom d'Israël, avant de reconnaître l'Holocauste lors d'un entretien avec CNN le lendemain. Certains en Israël commencent à trouver que la mariée est trop belle et que cela cache quelque chose. Mais pour le moment ce discours et inaudible. Le premier ministre israélien, embarrassé par le retour de la diplomatie entre Washington et Téhéran a réclamé à la tribune des Nations Unies que les sanctions contre l'Iran soient maintenues et menacé d'agir seul. 

L'an dernier à la même tribune, Benyamin Netanyahu avait tracé une ligne rouge sur un croquis de bombe atomique iranienne pour montrer la nécessité d'agir vite avant que l'Iran ne devienne une puissance nucléaire. Pour le Premier ministre israélien, Hassan Rohani est "un loyal serviteur du régime", pas plus fiable que son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad, qui se livrait à de violentes diatribes anti-israéliennes à la tribune de l'ONU. Il faut "se concentrer sur les actions de l'Iran", a-t-il estimé, et en attendant il faut "maintenir la pression".  Un discours solitaire face à un Iran qui marque des points en tout cas face aux autres pays. Le loup est peut être déguisé en mouton, mais comme tout le monde veut voir un mouton ça marche.

Et c’est ainsi que Rouhani dessine un mouton, après le départ du grand méchant loup Ahmadinejad.

samedi, 18 mai 2013

Syrie : Israël joue avec le feu islamiste

Syrie : Israël joue avec le feu islamiste

Ils sont nombreux les « idiots utiles » des fous d’Allah


Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr/

Il est évident que Tel Aviv s’inquiète à juste titre de l’implication de l’Iran dans le conflit syrien et d’un éventuel renforcement du Hezbollah libanais. Il n’en reste pas moins que son intervention militaire directe dans cette guerre civile la transforme en déflagration régionale. Israël prend des risques et joue avec le feu. A quoi servirait d’affaiblir les chiites radicaux du Liban si la conséquence est la prise du pouvoir à Damas par des sunnites fanatiques et proches de la mouvance Al-Qaïda. On pourrait reprendre la formule « ni Allal, ni casher » adaptée de celle de Churchill sur la destruction de l’Allemagne nazie renforçant la menace soviétique « on a tué le mauvais cochon ».
 

Une intervention contestable
 
"Selon un nouveau bilan, au moins 42 soldats ont été tués et le sort d'une centaine d'autres est inconnu à la suite du raid israélien", a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Un premier bilan faisait état de 15 morts. Selon Rami Abdel Rahmane, les trois sites visés par les Israéliens "comptent 150 hommes, mais on ignore si tous s'y trouvaient lors du raid". Les autorités syriennes n'ont, jusqu'à présent, donné aucun bilan officiel, mais le ministère des Affaires étrangères dans une lettre à l'ONU avait affirmé que "cette agression avait causé des morts et des blessés et des destructions graves dans ces positions et dans des régions civiles proches". L’opposition syrienne  s’inquiète donc elle aussi de l’intervention israélienne.
 
Le retour des armes chimiques
 
La Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, mandatée par l’ONU, a affirmé lundi qu’elle «n’avait pas obtenu de résultats permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit». «En conséquence et à ce jour la Commission n’est pas en mesure de commenter davantage ces allégations», ajoute un communiqué qui apparaît comme un désaveu des déclarations dimanche à la presse d’un de ses membres, le procureur suisse Carla del Ponte, qui a parlé d’usage de gaz sarin par les rebelles.
 

Général iranien Ahmad-Reza Pourdastan

Del Ponte, qui dans ses précédents mandats, notamment en tant que procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), s’était faite remarquer par des déclarations radicales aux médias, avait affirmé dimanche soir à la chaîne de télévision publique suisse du Tessin, avoir vu un rapport sur «des témoignages recueillis concernant l’utilisation d’armes chimiques, en particulier de gaz neurotoxique, par les opposants et non par le gouvernement».
L’idole des traqueurs de criminel de guerre ne devient plus crédible quand elle témoigne en défaveur des «  gentils auto-proclamés ». Y aurait-il une justice internationale elle aussi politisée ?
 

Carla Del Ponte et Rami Abdel Rahmane
 
Pour Damas, les raids israéliens prouvent que les rebelles sont «les outils d’Israël à l’intérieur» du pays. Et «la communauté internationale doit savoir que la situation dans la région est devenue plus dangereuse après l’agression», a déclaré le ministre de l’Information Omrane al-Zohbi. «Le gouvernement syrien confirme que cette agression ouvre largement la porte à toutes les possibilités», a-t-il ajouté. La télévision syrienne a annoncé en soirée que «les missiles étaient prêts pour frapper des cibles précises en cas de violation», sans plus de précisions.
 
Dans sa lettre à l’ONU, Damas a accusé l’État hébreu d’appuyer les rebelles, notamment le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda. De son côté, l’Armée syrienne libre (ASL, rebelles) a estimé que ses opérations n’étaient «pas liées aux raids israéliens ou à autre chose» tandis que la Coalition de l’opposition a condamné le raid israélien mais accusé le régime d’être responsable de l’affaiblissement de l’armée qu’il utilise «contre la population». L’Iran a aussitôt répliqué par la voix du commandant de l’armée de terre, le général Ahmad-Reza Pourdastan, qui s’est dit prêt à «entraîner» l’armée syrienne.
 
Il n’y a pas qu’Israël bien sûr qui joue avec le feu.

mercredi, 08 mai 2013

'Alliantie Israël met Arabische Golfstaten, Jordanië en Turkije in de maak'

'Alliantie Israël met Arabische Golfstaten, Jordanië en Turkije in de maak'

Ex: http://xandernieuws.punt.nl/

Wordt dit het in de Bijbel voorzegde 'verbond met de dood' dat de laatste eindtijdoorlog zal inluiden?


De ondertekening van de Camp David vredesakkoorden in 1979. Zal dit verbond binnenkort worden 'versterkt' met andere Arabische/islamitische landen?

Volgens een artikel in de Sunday Times probeert het Witte Huis achter de schermen een nieuwe defensie alliantie in het Midden Oosten te vormen waar behalve Israël ook Saudi Arabië, Jordanië, Turkije en de Verenigde Arabische Emiraten aan deel zouden moeten nemen. Het doel van het verbond is om een nucleair bewapend Iran in bedwang te houden, en niet militair te confronteren. Strategie analist Mark Langfan heeft het al over de MEATO, de Middle East Alliance Treaty Organization.

Russia Today bericht dat de Joodse staat samen met de genoemde 'gematigde' Soennitische islamitische staten een front wil vormen om een met kernwapens bewapend Iran in bedwang te houden. Israël en de Arabische landen zouden onder andere informatie van elkaars radar- en antiraketsystemen gaan delen. In het voorstel moet Jordanië beschermd gaan worden door Israëls Arrow lange-afstands afweerraketten.

Diplomaten spreken van een '4+1' voorstel waar de Verenigde Staten een bemiddelende rol in spelen. Een official van het Turkse ministerie van Buitenlandse Zaken verklaarde echter dat het 'manipulatieve bericht niets van doen heeft met de realiteit.'

Midden Oosten versie van de NAVO

Israël en Amerika hebben jarenlang volgehouden dat een nucleair bewapend Iran onacceptabel is. Voormalige hoge Israëlische veiligheidsofficials, waaronder oud Mossad directeur Meir Dagan, verzetten zich echter met hand en tand tegen een militaire aanval op de Iraanse kerninstallaties. Het nieuws zou dan ook een signaal kunnen zijn dat Israël en de VS besloten hebben het -al dan niet toekomstige- bestaan van Iraanse kernwapens te accepteren.

Het is onduidelijk of en wanneer dit bericht bevestigd wordt. Strategie analist Mark Langfan neemt het in ieder geval heel serieus. 'De MEATO is geboren. De Middle East Alliance Treaty Organization is gecreëerd op de puinhopen van de val van (de Egyptische president) Hosni Mubarak.' (1)

Bijbel voorzegt verbond Israël met 'de dood'

We berichtten de laatste maanden al vaker dat er geruchten en aanwijzingen zijn voor een baanbrekend akkoord tussen Israël en diverse islamitische landen. Het is niet ondenkbaar dat ook Egypte hier deel van zal uitmaken. De profeet Jesaja voorzegde duizenden jaren geleden dat zo'n verbond er in de eindtijd inderdaad gaat komen:

'Omdat u zegt: Wij hebben een verbond gesloten met de dood, en met het rijk van de dood zijn wij een verdrag aangegaan, wanneer de alles wegspoelende gesel voorbijtrekt komt hij niet bij ons, want van de leugen hebben wij ons toevluchtsoord gemaakt en in het bedrog hebben wij ons verborgen,... Dan zal uw verbond met de dood tenietgedaan worden, uw verdrag met het rijk van de dood zal geen stand houden. Trekt de alles wegspoelende gesel voorbij, dan zult u door hem afgeranseld worden.' (Jes.28;15+18)

De tot het christendom bekeerde voormalige Palestijnse terrorist Walid Shoebat zegt al jaren dat de uitleg van dit vers duidelijk is: Israël zal (met o.a. Turkije) een vredesverdrag sluiten -mogelijk in Egypte-, een 'verbond met de dood' dat wellicht een bevestiging '('versterking' genoemd door de profeet Daniël) en uitbreiding zal zijn van de bestaande Camp David akkoorden tussen Egypte en Israël en de vrede met Jordanië. Dit nieuwe verdrag zal voor Israël echter op een compleet drama uitlopen:

'Wee jullie, koppige kinderen -spreekt de Heer- die plannen uitvoeren tegen mijn wil (NBG/SV: 'niet van mijn Geest'), verdragen sluiten tegen mijn zin en zo zonde op zonde stapelen; die zonder mij te raadplegen op weg gaan naar Egypte, om te schuilen in de vesting van de farao en bescherming te zoeken in de schaduw van Egypte.' (Jes.30:1-2)

Turken zullen Israël aanvallen

Vanaf het moment dat de Turken Israël zover krijgen een nieuw of versterkt vredesverdrag te sluiten, waarschijnlijk met steun en deelname van Amerika en andere islamitische landen en wellicht ook de EU, zullen er volgens de profeet Daniël slechts 3,5 jaar voorbij gaan voordat de Turken Jeruzalem zullen aanvallen en zullen bezetten. 'Maar dan zal de G-d van Israël de stad (en het volk) redden van deze gesel (het Tweede Paasfeest),' aldus Shoebat.

In zijn visioen (of droom) zag Daniël het laatste wereldrijk, het rijk van de Antichrist: het opnieuw opgerichte Ottomaanse Rijk, het rijk van 'het beest' dat zal herstellen van zijn dodelijk wond, opgelopen in 1917 toen de Turken zonder slag of stoot werden verdreven uit Jeruzalem. Het Tweede Paasfeest, de definitieve verlossing van Israël door de komst van de Messias, zal volgens Shoebat worden ingeluid door de totale vernietiging van dit in de maak zijnde Turks-islamistische imperium.Xander

(1) Arutz 7

Zie ook o.a.:

29-03: Door profeet Daniël voorzegd vredesverdrag met Israël nabij
23-03: Turkse minister BuZa: Wij zullen weer heersen van Sarajevo tot Damascus
21-03: Jordaanse koning waarschuwt het Westen voor Turkse premier Erdogan
12-03: Duitse geheime dienst: Turkije werkt al jaren aan kernwapens

mercredi, 17 avril 2013

Sur la “réconciliation” israélo-turque

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“M.”/” ’t Pallieterke”:

Les effets d’une réconciliation froide

 

Sur la “réconciliation” israélo-turque

 

Israël et la Turquie ne sont pas encore franchement réconciliés. Mais un premier pas a été fait. Il y plus intéressant à faire que de commenter inlassablement les excuses de Netanyahu à son collègue turc Erdogan: chercher à savoir quelle est la motivation exacte de cette démarche. L’instabilité en Syrie, disent la plupart des observateurs, ce qui est peut-être vrai mais réduit considérablement le rôle que joue dans ce scénario le Président américain Obama, architecte silencieux de ce glissement diplomatique au Proche-Orient.

 

“Une semaine fantastique pour Erdogan” annonçait le “tweet” de Javier Solana, jadis secrétaire général de l’OTAN, avant qu’il ne devienne le “Haut représentant” de tout et du contraire de tout au sommet de l’UE. Deux événements expliquent cet enthousiasme de Solana pour Erdogan. D’abord, le cessez-le-feu accepté par les Kurdes, ensuite les premiers pas vers une normalisation des rapports turco-israéliens.

 

Les choses ne tournaient pas rond depuis quelques années déjà entre la Turquie et Israël. On se rappellera surtout la tentative des quelques “activistes” turcs en 2010 qui, à bord du bateau “Mavi Marmara”, avaient tenté d’atteindre la Bande de Gaza. Lors d’un raid israélien contre ce bâtiment, neuf citoyens turcs avaient été tués. Ankara avait immédiatement rompu toutes ses relations diplomatiques avec l’Etat hébreu. Les Turcs avaient exigé trois conditions pour re-normaliser les relations: des excuses, le paiement de compensations et l’assouplissement du blocus imposé à Gaza. Aujourd’hui, semble-t-il, les deux premières conditions ont été remplies. Quant à l’avenir de Gaza, les choses sont beaucoup plus floues.

 

S’il fallait croire certains témoins, le moment où cette réconciliation s’est amorcée fut le départ du Président Obama après sa première visite à Israël. Quelques minutes avant d’embarquer, Obama aurait mis son téléphone portable dans les mains de Benjamin Netanyahu: son collègue turc Erdogan était au bout du fil. Netanyahu a alors exprimé des excuses, lesquelles ont été acceptées par Erdogan. Un peu plus tard, Obama a participé à la suite de la conversation. Ainsi, le Président américain, après une visite peu ambitieuse et sans beaucoup de relief à Israël, a pu engranger un succès diplomatique. La réconciliation n’est sans doute pas complète entre les deux principaux alliés des Etats-Unis dans la région mais un premier pas, important, a été posé.

 

Maître Obama, Notaire

 

On aurait tort de croire que tout est réglé. Le chemin à parcourir est encore long et ardu. Les positions turques vis-à-vis de la question palestinienne demeurent tranchées. Il y a quelques mois, Erdogan décrivait encore le sionisme comme un “crime contre l’humanité”. Peu après ces déclarations fracassantes, Ankara prétendait que les mots d’Erdogan avaient été mal interprétés. Cette rectification n’était rien de plus qu’un petit édulcorant diplomatique.

 

Un diplomate nous déclarait: “Rien que la personnalité d’Erdogan, avec ses discours virulents, rend l’idée d’une normalisation définitive impossible”. Bon nombre d’observateurs partagent ce point de vue. Mais il y a aussi des arguments objectifs non niables qui plaident pour un rapprochement israélo-turc: les événements récents en Egypte et la découverte de ressources gazières dans le bassin oriental de la Méditerranée. Même lorsque les relations entre les deux pays étaient au plus bas, Turcs et Israéliens s’achetaient des armes en quantité relativement importantes. Quant au reste, les litiges jettent pour l’instant une ombre lourde sur les relations entre les deux alliés des Etats-Unis.

 

Mis à part le “truc” utilisé pour obtenir les excuses de Netanyahu, Obama s’est montré le véritable architecte de la réconciliation. Cependant, mettons un bémol a cet enthousiasme: les bouillants “fans” du président américain surestiment son rôle. A côté des discours officiels, il y a les réalités. Avant tout, la Syrie. Benjamin Netanyahu, pour expliquer aux membres de son parti, aux likoudistes et à ses électeurs, qu’il se soit excusé, a avancé l’argument que “la situation en Syrie s’aggrave d’heure en heure”. Ankara prétend que ce n’est pas la Syrie qui a poussé Netanyahu à exprimer ses excuses mais a fait aussi comprendre “que vu que nous nous trouvons maintenant dans un processus de normalisation, nous allons échanger des informations sur ce dossier syrien”. Mais il y a mieux: l’idée de poser un “pipeline” entre la Turquie et Israël devient soudainement plus plausible. Si Obama n’a pas été le principal artisan de la réconciliation, comme le voudraient ses thuriféraires, il en a certainement été le témoin et le notaire. Plusieurs sources diplomatiques confirment que la situation en Syrie a contraint Netanyahu à avaler l’amer cachet des excuses, sans doute une première pour l’Etat hébreu. L’idée que le Hizbollah ou des milices liées à Al-Qaeda puissent se procurer des armes chimiques est un cauchemar pour Israël. Donc pour sortir de l’isolement, il faut que Tel Aviv retrouve des relations diplomatiques stables avec la Turquie: ce serait là un facteur essentiel pour éloigner de l’horizon ce scénario apocalyptique d’islamistes armés de missiles chimico-bactériologiques et pour participer à toutes les initiatives qui rendraient ce cauchemar impossible.

 

Chypre

 

Mais n’oublions pas Chypre. N’évoquons pas, ici, les banques cypriotes et les contacts douteux entre elles et les milieux de l’UE & Co. Au cours de ces dernières années, Chypre (c’est-à-dire la partie grecque et indépendante de l’île et non pas la partie septentrionale de celle-ci occupée par l’armée turque) a misé sur Israël, a renforcé ses liens avec l’Etat hébreu. Comme les relations turco-israéliennes étaient rompues, ces initiatives cypriotes ont connu un certain succès. Comme les Turcs sont les occupants illégitimes d’une partie de l’île, les Chypriotes grecs se sont dit: les ennemis de nos emmenis pourraient peut-être devenir nos amis... Mais que se passera-t-il si les relations turco-israéliennes s’améliorent, du moins sur le plan économique? Nicosie sera sans doute contrainte, alors, de négocier avec son ennemi héréditaire turc. Chypre avait essayé d’obtenir toutes sortes d’avantages grâce à des relations quelque peu privilégiées avec Israël, pour pouvoir contourner la Turquie: c’était une politique réaliste et réalisable, mais aujourd’hui, vu le rapprochement israélo-turc, elle risque bien de ne pas enregistrer le succès escompté ni de s’inscrire dans la durée. Il suffit d’un petit changement de donne pour modifier de fond en comble un contexte politique qui évoluait vers de nouvelles stabilités.

 

“M.”/” ’t Pallieterke”.

Article paru dans “ ’t Pallieterke”, Anvers, 3 avril 2013.