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vendredi, 10 janvier 2014

Irak- Syrie : le péril d’un grand état islamiste

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Irak- Syrie : le péril d’un grand état islamiste

L’inconséquence occidentale au pied du mur

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Des dizaines de jihadistes ont été tués ou capturés en Syrie par les rebelles qui ont décidé de combattre leurs anciens alliés en raison de leurs multiples abus, selon une ONG. Les jihadistes, dont de nombreux étrangers, avaient rejoint la rébellion contre le régime de Bachar al-Assad lorsque la révolte, au départ pacifique, contre le pouvoir s'est militarisée. Signe des ramifications du conflit syrien dans les pays voisins, ce même groupe extrémiste sunnite vient de prendre le contrôle de Falloujah, à 60 km de Bagdad, et de revendiquer un attentat suicide au Liban contre un bastion du Hezbollah, parti chiite qui combat aux côtés du régime syrien.

 
"L'état islamique" a été décrété à Falloujah, grande ville de 300 000 habitants, située à moins de 70 km à l'Ouest de Bagdad. EIIL a nommé un gouverneur pour la ville. L'Etat islamique en Syrie et au Levant (EIIL) est un agrégat de groupuscules liés à Al Qaïda-Irak, fort de plusieurs milliers d'hommes. Il compterait 12 000 combattants en Syrie, où le groupe est proche du Front Al-Nosra. Il est très présent dans plusieurs villes syriennes, dont Alep et Idlib. Des combats entre l'EIIL et d'autres forces rebelles liées à l'ASL (Armée syrienne libre) ont fait ce vendredi au moins 16 morts et des dizaines de blessés. L'EIIL est notamment accusé d'avoir kidnappé, torturé et tué des membres de l'opposition à Assad moins portés sur le djihad, comme le docteur Hussein al-Suleiman.

Voila qui prouve que la guerre contre Saddam Hussein était une stupidité politique fondée de plus sur un mensonge criminel. Voila qui démontre de la même manière que l’aveuglement anti-Assad au nom de la démocratie double la stupidité irakienne d’une ineptie syrienne. L’Occident atlantique a ouvert le chemin à l’établissement d’un califat islamiste regroupant Bagdad et Damas et soutenu par les wahhabites du golfe.

En Irak on a abattu les sunnites laïcs pour imposer des Chiites et en Syrie on veut abattre des chiites laïcs pour le plus grand profit d’islamistes sunnites. Tout cela n’a aucune cohérence, ni aucun sens. Si ce n’est que l’idéologie démocratique mettant dans le même sac tous les régimes autoritaires fait le jeu de tous ceux qui les combattent. Cela conduit à un chaos régional en attendant peut être un nouvel ordre bien plus menaçant que l’ancien. Le processus a été entamé par les guerres contre l’Irak et il se poursuit en Syrie.

Alors que le pouvoir syrien résiste, celui mis en place par les Américains à Bagdad perd pied. Ce sont maintenant deux régimes chiites qui sont menacés et, grâce à Washington, le salut de Bagdad et Damas passe de plus en plus par Téhéran et le Hezbollah.

Beau résultat.

Assad tenace et indomptable: il veut combattre le wahhabisme en 2014

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Assad tenace et indomptable: il veut combattre le wahhabisme en 2014

 

 

L’équipe du site http://www.almanar.com

 

Durant ces trois années de crise et de guerre en Syrie, l’une des plus grandes surprises aura sans aucun doute été la ténacité du président syrien Bachar al-Assad.

Avec sa physionomie de bonhomie, son jeune âge et son expérience limitée, personne ne s’attendait à ce qu’il tienne bon.

A  aucun moment, depuis mars 2011, il n’a affiché de signe de faiblesse, tout en sachant que c’est sa tête qui était visée.   Pendant longtemps,  son départ était non seulement une exigence indiscutable, mais aussi une prévision indélébile, pour les milieux occidentaux, arabes et turcs qui soutenaient l’insurrection en Syrie. D’autant que 15 milliards de dollars ont été déboursés pour le faire renverser.

Durant les deux premières années de la crise syrienne, les déclarations de politiciens concernés et analyses d’experts prévoyaient sa chute imminente dans les deux mois de leur annonce et renouvelaient sans cesse le délai. Le président syrien était  présenté par les medias et centre de recherches  comme «impopulaire», « renfermé dans sa bulle», ou perdant le sens des réalités.

Scénarios à l'eau

Plusieurs scénarios étaient envisagés : qu’il soit délogé de Damas : pour soit se replier vers les régions alaouites ou quitter le pays, pour se rendre en Russie entre autre. Assad a tenu à répondre en personne à ces allégations, assurant qu’il ne fait pas partie de « ces capitaines qui sautent du navire qui coule ».

L’éventualité de son assassinat a été envisagée avec force et il a été question d’une mise à prix de sa tête, en échange de la somme modique d’un million de dollars. Conscient de cette option, il avait conseillé à ses partisans de frapper les "intérêts des Etats Unis et d'Israël, en Mer Rouge  et en Méditerranée", s’il lui arrive quelque chose. En mars 2013, il semble qu’une tentative ait été concoctée par les services de renseignements français et turcs, via des agents kurdes qui ont tenté d’enrôler des ouvriers d’une société sanitaire chargé d’entretenir les palais présidentiels. Elle a été avortée avant que quoique ce soit ne se passe.

Déceptions et aveux

Comme il n’en a rien été de tous ces scénarios, on a commencé dès la fin de 2012 à douter qu’il puisse partir.
A commencer par les Américains et Israéliens. 

En janvier, l’ancien ambassadeur américain à Damas, Robert Ford, a déclaré: « Je ne sais pas comment Assad va partir, il se peut qu’il ne parte jamais, il ne veut pas partir », a-t-il répété à plusieurs reprises cette conclusion.
Chargé du dossier syrien, il s’était dévoué corps et âme pour faire réussir l’insurrection syrienne, s’employant entre autre à persuader des officiers et des diplomates alaouites à faire défection de l’armée et du corps diplomatique syriens. Cette conviction a été consolidée par l’intervention du Hezbollah.
 
Côté israélien, centres d’études, officiers et politiciens ont multiplié les constats du même genre, selon lesquels le renversement d’Assad n’est  pas facile. La situation stratégique de la Syrie, l’unité des rangs de l’armée et sa popularité sont mises en avant comme facteurs.
« Le président Bachar el Assad a contredit tous les pronostics, il a tenu bon et n’a pas fui. Il a vraiment les gênes de son père », a rapporté le quotidien israélien le Yediot Aharonot, citant le commandant de la région nord le colonel Yaïr Golan.
Pourtant, les desideratas du gouvernement israélien, selon les medias israéliens privilégiaient une Syrie dirigée par Al-Qaïda que par Assad !  

Les dirigeants européens et arabes ne tarderont pas à s’y résigner, sans toujours le reconnaitre. 

Assad le populaire

En même temps, certains milieux médiatiques ou des renseigenements occidentaux se sont mis à rendre compte d’un fait longtemps occulté ou négligé ou qu'on a refusé de voir: la popularité d’Assad.

ALrs que Reuters a timidement évoqué quelque 70% des Aleppins rangés derrière leur président,  la CIA assurait à partir de mai qu’il serait accrédité de 75% des voix des Syriens en 2014, si élections présidentielles ont lieu. Et l’Otan suivait le pas le mois suivant.

En plus du soutien de son peuple, le président syrien disposait d’un important atout de force : le soutien infaillible de l’Iran et de la Russie. Cette dernière a résisté à toutes sortes de pressions et d’offres alléchantes pour l’amener à renoncer à Assad.

Offres arabes et américaines

Les deux plus importantes ont été formulées par le Qatar, et puis par l’Arabie Saoudite. Doha a proposé entre autre aux Russes  que leur base navale à Tartous serait protégée par l’ASL s’ils renoncent à Assad. Plus tard, c’est Bandar Ben Sultane qui prend le relai et propose la sienne, à la base de la carotte et du bâton, en proposant de juteux contrats militaires et d’investissements, la promotion du rôle russe dans la région,  et des garanties sécuritaires pour les jeux olympiques de Sotchi.

Moscou a aussi résisté aux manœuvres de séduction américaines menées par   Kerry en personne,  pour la persuader de ne pas faire participer Assad à la période de transition et  lui conseiller de partir. Souvent, des rumeurs se répandaient pour dire que les Russes ont plié. Au bout de ce bras de fer, les Américains se sont mis à prôner un double langage : un jour, ils appellent au dialogue entre toutes les factions syriennes ; le lendemain, ils disent qu’Assad n’a pas sa place dans la transition.

Assad et les alliés

Ces tergiversations ne semblaient pas du tout inquiéter le numéro un syrien. Bien au contraire, il paraissait confiant de ses atouts de force, dont sur le plan interne la fidélité du corps diplomatique syrien où les désistements ont été rares, en dépit des sommes séduisantes qui leur ont été accordées.

Il évoquait aussi avec assurance le soutien indéfectible de ses alliés, iranien, russe et du Hezbollah.

L’aide économique que lui a procuré Téhéran, l’a aidé à réduire les effets destructeurs des sanctions et de l’inertie des rouages économiques du pays. L’Iran a même fait part de sa disposition à aider son allié syrien si une attaque américaine avait lieu.

Durant cette phase critique, sur fond d’accusation d’utilisation par Damas d’armes chimiques dans la Ghouta orientale, l’intervention des Russes aura été également décisive pour parvenir à l’accord sur l’arsenal chimique syrien et qui a écartée définitivement le spectre d’une attaque américaine.

En mai, l’intervention du Hezbollah dans la bataille de Qousseir a donné un important coup de pouce à l’armée syrienne, débordée par l’avènement de milliers de jihadistes, surtout via la frontière libanaise.

Rencontres

Tout au long de l’année, malgré les menaces de mort, Assad multipliera ses rencontres avec des délégations venues de toutes parts, ses apparitions médiatiques et autres. La plus forte sera sans aucun doute celle avec les membres de son gouvernement et du parti, à l’Opéra de Damas, sur fond d’une énorme affiche tapissée des photos des martyrs de l’armée syrienne.

En Aout, il s’est rendu en personne dans la banlieue de Damas Darayya, qui venait d’être sécurisée, pour y saluer les soldats. Il n’a pas non plus changé son habitude de participer à la prière des fêtes religieuses islamiques (Fitr et Adha). Dans la dernière, les rebelles ont propagé la rumeur de son assassinat !

Discours

Dans ses interventions, il présente dans ses apparitions sa vision de l’insurrection en Syrie
Ce n’est pas une « révolution,..., mais une guerre entre la patrie et ses ennemis,.., une vengeance contre le peuple syrien qui a refusé leur révolution,.., une guerre avec des étrangers, mais avec des mains syriennes,..., une crise plus dictée par des velléités régionales et internationales, que par des revendications de réformes internes, et qui renferme l’intention de détruire la Syrie ---

Quant à la solution, elle passe selon lui par l’éradication du terrorisme, phrase qu’il ne cessera de répéter tout au long de l’année à plus d’une occasion. Avec l’entrée en force des milices d’Al-Qaïda, qui ont délogé celles de l’ASL, il peut surtout se targuer d’avoir été le premier à l’avoir prévu, alors que l’ASL  s’employait pour présenter la présence des « jihadistes » comme étant un coup de main provisoire. Dans ses interventions, il a aussi prôné le dialogue entre toutes les factions du peuple syrien, celles de l’intérieur et celles de l’extérieur.

Assad: au suivant!  
 
En cette fin d’année, Assad est plus que jamais déterminé à se présenter  candidat aux élections présidentielles prévues en 2014 et est plus que jamais confiant de triompher.

Il a vu son rival qatari le prince Hamad remplacé, son détracteur turc Erdogan sur le point de l’être, l’attaque américaine  contre son pays écartée à jamais, l’ASL s’effondrer. Ses prévisions sur l’extrémisme qui prend en otage la Syrie se confirment. A la fin de l’an, il a été droit au but, stigmatisant le wahhabisme saoudien dans ses deux dimensions politique et religieuse, et appelant à lutter contre lui. Personne n'a osé avant lui.   

mardi, 31 décembre 2013

Turkey Caught Up in a Storm

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Mikhail AGHAJANYAN
Ex: http://www.strategic-culture.org

Turkey Caught Up in a Storm

A corruption scandal has broken out in Turkey. At the epicenter of the scandal is the ruling Justice and Development Party (AKP). Over 50 people have been detained on suspicion of exceeding official authority, taking bribes, and merging authority and business (according to various data, between 52 and 84 people). The greatest resonance in the Turkish media was caused by the arrests of the sons of cabinet members. The hidden political motives for the revelations of corruption in the ranks of the ruling party are intriguing as well...

The scandal poses the greatest threat to Turkish Prime Minister Recep Erdogan, the leader of the AKP. He has always taken the position of an uncompromising fighter against corruption within the government system and outside of it, and now he himself has been affected by the corruption investigations. 

Commentators have proposed various explanations for the surfacing of a topic which compromises Erdogan and his party. They name a flare-up in the relations between two old friends (or rather, former friends) as the most likely detonator for the scandal. This refers to Erdogan and Fetullah Gulen, a Muslim cleric and founder of the Hizmet movement. The latter now lives in the American state of Pennsylvania, from which he continues to rule his «mini-empire», which includes media outlets and educational institutions (1), and influence social and political processes in Turkey. 

At the dawn of Erdogan's political career, as he was just starting to ascend the Olympus of power, there was complete harmony between him and Gulen. Gulen is an advocate of the systematic Islamicization of Turkey. His theological views combined with the ambitions of a political leader appealed to Erdogan. Gulen supported Erdogan in all the previous national elections. The flare-up in relations, Turkish commentators note, became noticeable in the first few months of 2012, when Erdogan and Gulen disagreed over several issues at once. The most sensitive among these for the «Gulenites» was the government's intention to close private schools. Approximately a quarter of such educational institutions in Turkey are closely tied with the Hizmet movement (they are often called «Gulen schools»). By autumn 2013 things had come to the point of direct confrontation. The Erdogan government moved from words to actions; several schools were forced to close their doors. This was a direct challenge to Erdogan's former ally. In response, the «Pennsylvania exile» brought all his influence to bear. Warnings to those in power appeared on the pages of Zaman, one of the most-read newspapers in Turkey, which is under Gulen's control. 

There are plenty of Gulen supporters in the ruling party, the corridors of power, and especially in the judicial and law enforcement systems of Turkey. If one is to believe Turkish journalists, it was pro-Gulen public prosecutors who initiated the corruption investigation. After Erdogan came to power in 2003, he promoted an entire cohort of personnel to responsible posts, including in the law enforcement system.  For all these years Erdogan's appointees have given no cause to doubt their loyalty to him. However, the flare-up between the prime minister and the influential Islamic authority figure has shown that the vector of loyalty can change.

At the same time, the agitation in the system of power built by Erdogan cannot be explained only by the conflict between Erdogan and Gulen. On the lower levels of the AKP there are growing sentiments in favor of a generational change in party leaders. In addition, some party members support the nomination of Abdullah Gul, the current president of Turkey, for another presidential term next year. The coming elections are to be held by direct voting for the first time (previously the president of Turkey was elected by the parliament). This part of the political elite sees Gul as a more level-headed statesman than the impulsive Erdogan, whose emotional disposition has recently led to several incidents in Turkey's relations with foreign partners.

The nascent opposition to Erdogan and his circle has become especially difficult to restrain since summer 2013, when a wave of protests swept across the largest Turkish cities. The trigger was the clearing of Istanbul's Gezi Park and the building of a new shopping center on its territory. The authorities were able to localize the protests and prevent them from expanding beyond large cities. However, the demonstrations had deeper causes than environmental protection. Amid the complete removal of the Turkish army from positions of power and a series of prosecutions against senior generals, forces for which Erdogan's name was associated with total control over the media, a simulation of democratic reforms, and most importantly, the creeping Islamicization of Turkey, the aims and implementation of which has caused sharp disagreement even in the ranks of the ruling AKP, have become more active. 

The army returned to its barracks, and civilian activists took to the streets; fertile ground appeared for all the conflicts in society and the government to come to the surface. Up until then Gulen and his followers had been opposing Erdogan tacitly; the corruption scandal essentially was the first real manifestation of this group's capabilities. They sent Erdogan the signal that if he wants a «smear war», he'll get it. But first, let him think about what he will bring to the new elections next year (municipal and presidential). This is the somewhat simplified, but enlightening leitmotif of the current conflict between the prime minister and the preacher. The opinion of Turkish analyst Murat Yetkin is also worthy of attention: Gulen's supporters in the AKP are irritated by Erdogan's claims to ideological monopoly in the party and sole authority in the country.  

Erdogan reacted to the attacks on him and his team in his typical harsh style. The wave of arrests initiated by pro-Gulen public prosecutors was followed by a counter-wave of indictments. Now the public prosecutors and policemen themselves have fallen afoul of Turkish justice. Five Istanbul police officials were relieved of their duties a day after their subordinates made arrests on suspicion of corruption. Something similar could be observed in the «challenge-response» actions of Erdogan and his cabinet at the very beginning of the demonstrations in defense of Gezi Park in Istanbul. First Erdogan brought down the full force of Istanbul's police on the demonstrators, but then moved away from repressions. He started to hold a dialog with the protestors, albeit only in the intervals between firing water cannons at them and attacking them with tear gas. Something tells me that this time, too, after the energy of the conflict has dropped off, the various groups in power will start to resolve the conflicts through negotiation. Essentially, Erdogan has no other option, considering the upcoming elections; escalation of the conflict is not in his interests. 

Much will become clearer closer to the elections for the head of Turkey's largest city in March 2014. The country's main financial streams are concentrated in Istanbul, and over 18% of Turkey's 75 million people live there. Along with other metropolises of Western Turkey, the city has become a hotbed for protest sentiments with an anti-Erdogan tone. Victory in the Istanbul elections would serve as a stimulus for the current prime minister and his team to strengthen their power in the country. And then Gulen and his mudslinging will move to the ranks of less dangerous opponents to the impulsive yet charismatic Erdogan. 

(1) According to Turkish sources, Gulen's «mini-empire» includes 18 places of worship, 89 specialized religious schools, 207 trading companies, 373 teacher's colleges and around 500 dormitories in Turkey. Outside of Turkey there are 6 religious universities, 236 high schools, 2 elementary schools, 2 Turkish language study centers, 6 university preparation courses and 21 dormitories operating under the auspices of Gulen and his movement. They also publish 14 journals and broadcast on 2 national radio stations and the satellite television channel Samanyolu TV.




Republishing is welcomed with reference to Strategic Culture Foundation on-line journal www.strategic-culture.org.

jeudi, 19 décembre 2013

The West's Alliance with «Jihad Warriors» in Syria: Sinister Fruits

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Dmitry MININ
Strategic-Culture.org

The West's Alliance with «Jihad Warriors» in Syria: Sinister Fruits

After suffering one military defeat after another, the Syrian radical opposition, backed by the support of the West and the monarchies of the Persian Gulf, are increasingly retaliating cruelly against the civilian population. The jihadists seize towns and cultural and religious sites which up to that point had remained outside the combat zone, loudly proclaiming their victories. 

For example, in response to the advance of the government army into the Qalamoun mountains between Damascus and Homs, where a powerful group of rebels had gathered for a sudden advance on the capital from the north (this group grew from 5,000 men a year ago to 20,000 in November of this year), the jihadists once again rushed into the nearby Christian town of Maaloula. After vandalizing and desecrating the ancient churches, on December 2 they took 12 nuns from the Orthodox convent of St. Thecla hostage, hiding them in the city of Yabrud, which is held by the rebels. The rebels stated that they would burn the convent and kill the hostages, including the abbess, Mother Pelagia Sayyaf, after which the army retreated. The Free Qalamoun Brigades, which are part of the Army of Islam (Jeysh al-Islam), took responsibility for these barbarous acts.  News agencies reported only an offer to exchange the kidnapped sisters for a thousand female prisoners accused of aiding terrorists, but in fact the rebels demanded that the government forces stop their attack on Yabrud and lift the siege against the rebels in East Ghouta in exchange for the lives of the unfortunate nuns, in other words, encourage their barbarism by handing them the victory. The Qatari television channel Al-Jazeera broadcast video meant to show that the sisters «are being treated well in captivity» (as if they can be considered prisoners of war!). However, it is clear from the broadcast that the nuns were forced to remove their crosses, which is an insult to the symbol of their faith.  At the same time, hundreds of rebels from the groups Jabhat al-Nusra and Ahrar ash-Sham Al Islami were redeployed from Yabrud to Rankous in an attempt to occupy the nearby Christian city of Saidnaya. During the attack on the city they used grenade launchers, from which they shelled the local churches and convent. In eastern Syria, in the city of Ar-Raqqah, the group called the Islamic State of Iraq and Syria (ISIS) destroyed all Christian symbols in one of the city's churches and established its headquarters there. 

In a conversation with the Antiochian patriarch John X, Syrian Prime Minister Najib Mika promised to do everything possible to free the kidnapped nuns, as well as two metropolitans of the Orthodox and Syrian Jacobite churches who have been abducted by rebels. He emphasized the government's dedication to keeping sacred sites of all religions out of combat zones. The widespread desecration of Christian churches by the rebels is only one side of the coin; the other is their sacrileges against Shiite shrines, including those connected with the veneration of the direct descendants of the founder of Islam, as well as turning mosques into fortified posts and military supply depots.  

The British Independent reports that the terrorist threat to Europe and the United States from the «jihad warriors» in Syria is growing rapidly. MI5 and Scotland Yard have detected the first case of rebels sent from Syria to London for the purpose of carrying out terrorist attacks there «when needed». In June of this year the number of jihadists from Europe who were «broken in» in Syria was estimated at 600; since then this figure has almost tripled. «With regards to the European figures, we estimate it’s between 1500 and 2000», says Belgian Interior Minister Joelle Milquet. «It’s a phenomenon which is very generalized». 

Intelligence analysts in the West are already making recommendations to preserve the Syrian government army after the «overthrow of Assad's regime» for the fight against the Islamic radicals in order not to repeat the mistakes made in Iraq and Libya. Salim Idris, the commander of the pro-Western Free Syrian Army (FSA), has supposedly already agreed to this. But will the Syrian army itself agree? Idris is seen more often in Paris and London than on the battlefield, and his intention to lead a united «opposition-government» army against al-Qaeda evokes nothing but sarcasm. 

Currently the Islamists have total control over the FSA. According to the Independent, there are 22,500 fighters in ISIS alone. This organization is especially active in taking hostages. For example, they have abducted and detained 35 foreign journalists, as well as 60 various political and public figures. According to U.S. intelligence, over half of the 17,000 foreign insurgents fighting in Syria against the government are part of the Islamic State of Iran and Syria group.  The Russian-speaking wing of this group, which numbers several hundred fighters, is led by a Chechen from the Pankisi Gorge in Georgia, Tarkhan Batirashvili, also known as Sheikh Omar al-Shishani... As the Wall Street Journal reports, Batirashvili received his military training in the American-backed Georgian army. His troops include not only emigrants from former Soviet republics, but Europeans who are notable for their «unusual violence...even by the gruesome standards of the war in Syria». Although those close to Batirashvili say that he is trying to strike a blow against one of the Kremlin's allies, he also does not hide his hatred for America, writes the Wall Street Journal. In 2008 he fought against Russia in a Georgian military intelligence unit. It is worth noting that in September 2010 the restless Batirashvili was arrested in Georgia for illegally harboring weapons and sentenced to three years in prison. However, in early 2012 he was released from prison and immediately left for Syria. One could assume that this turn of fate took place with the participation of then-president of Georgia M. Saakashvili. Threats from Syrian jihadists toward the Sochi Olympic Games are also linked with Batirashvili's name.

In late November the majority of organizations on which the FSA has been counting declared their commitment to «Islamic values and sharia». They united to form the Islamic Front (IF), announcing their closeness to the «brethren from Jabhat al-Nusra». The total number of fighters in the newly-created front is estimated at 45,000-60,000 men. Western governments, which are rapidly losing control over events in Syria, have already hastened to declare the IF «a force with which it is possible to have a dialog», and even started preliminary negotiations with them. In fact, the IF is a cover and a means of political legalization for the same uncompromising «jihad warriors». Suffice it to say that those who abducted the 12 Orthodox nuns in Maaloula belong to the Islamic Front. 

At the same time that ancient Christian Maaloula was being vandalized, representatives of Western countries, including the U.S. and Great Britain, were meeting with the leaders of the IF in Ankara through the efforts of mediators from Qatar. The fate of the nun martyrs was not discussed at this meeting. According to information in the press, during the negotiations in Ankara the Western allies tried to convince the Islamists to moderate their criticism of the Supreme Military Council of the Free Syrian Army and its leader Salim Idris. For their part, those who were uncompromising before the meeting demanded that the Military Council show them more active support, particularly with regard to weapons. And apparently they received this support. One of the British participants in the negotiations admitted to The Daily Telegraph that there are «sinister» elements in the Front.

In making contact with the Islamic Front, Western diplomats are hoping to prevent it from joining the even more radical groups Jabhat al-Nusra and ISIS, which unlike the IF openly declare their ties with al-Qaeda. However, these hopes are not likely to be justified. Just a few days after the meeting in Ankara, the IF began pushing the Free Syrian Army out of Syria. Fighters from the Islamic Front  have begun seizing bases and weapons depots from the FSA along the Turkish border in the Idlib Governorate. They have already occupied the largest weapons storage facilities in Bab al-Hawa. 

In late November at hearings in the U.S. Congress, leading expert Andrew J. Tabler from the Washington Institute acknowledged that the processes taking place in Syria are not going to stay there, but will inevitably spill out into the entire region. And the abrupt increase in extremist elements among the Syrian opposition makes the possibility of helping its pro-Western parts while bypassing the jihadists unlikely.

«We need to start talking to the Assad regime again about counterterrorism and other issues of shared concern,» stated Ryan Crocker, an experienced diplomat who has served in Syria, Iraq and Afghanistan, to The New York Times. «It will have to be done very, very quietly. But bad as Assad is, he is not as bad as the jihadis who would take over in his absence». Even Z. Brzezinski, not known for his sympathies toward Russia, states that the threat of an explosion in the Middle East, and in Syria in particular, means that the U.S. needs to work closely with Russia and China «to some extent more than...[with] Britain or France». And cold war paladin Brzezinski knows what he's talking about here.

Foto: bloomberg.com

 

dimanche, 15 décembre 2013

Israel es el único aliado fiel que le queda a Arabia Saudí

Ex: http://www.elespiadigital.com

Israel es el único aliado serio que le queda a Arabia Saudí, señala el periódico Al Akhbar. Los saudíes creen que ellos están apostando por un caballo que ganará la carrera, pero Israel se enfrenta, en realidad, a una crisis estratégica. En definitiva, es posible afirmar que Israel se sirve de Arabia Saudí para obtener más territorios en Cisjordania, expandir más los asentamientos y seguir adelante con la judaización de Jerusalén.

Sin embargo, Tel Aviv no tiene nada que ofrecer a Arabia Saudí en contrapartida. El reino está, pues, en vías de suicidarse.

Un despertar saudí de esta realidad es siempre posible, pero el tiempo es muy limitado. Tal hecho sería prácticamente un milagro, señala el periódico.

Por otro lado, medios israelíes han subrayado recientemente la existencia de contactos entre Israel y Arabia Saudí, que comparten un cierto número de intereses en la región frente a la “aproximación irano-estadounidense”.

Yediot Aharonot considera que estos contactos han alcanzado su punto álgido porque ambos países temen el programa nuclear de Irán y están interesados en luchar contra Hezbolá en Siria.

Arabia Saudí no abandonará a sus protegidos en Siria debido a EEUU y todavía posee medios para proseguir esta guerra, señalan analistas israelíes.

Los medios israelís creen que existe una oportunidad histórica para que Israel se alíe con Arabia Saudí.

Los “enemigos comunes” y los intereses económicos llevarán a ambos a alcanzar esta alianza, señalaron dichos medios.

samedi, 30 novembre 2013

In Syrië ontluikt een Koerdische Lente

In Syrië ontluikt een Koerdische Lente

door Dirk Rochtus

Ex: http://www.doorbraak.be/

Volgt er op de Arabische Winter een Koerdische Lente? Ook in het noorden van Syrië verstevigen de Koerden hun positie. Een conferentie in de Belgische Senaat boog zich over de toekomstplannen van ‘Rojava’ of Syrisch Koerdistan. 

De hele twintigste eeuw door streden de Koerden, die verspreid leven over Irak, Iran, Turkije en Syrië, voor meer autonomie binnen deze staten. Er vloeide veel bloed; foltering, verbanning en dood vielen vele Koerdische militanten ten deel. Maar hun ‘gastheren’, de staten die hen dulden, geraakten vaak verwikkeld in buitenlandse conflicten en van de daaruit volgende interne verzwakking konden de Koerden ook profiteren. Saddam Hoessein overspeelde zijn hand in conflicten met de buurstaten en met de Verenigde Staten van Amerika (VSA) en daardoor konden de Koerden in het noorden van Irak hun autonomie uitbouwen. Turkije kreeg de PKK, de Koerdische separatistenbeweging in eigen land, niet klein, evenmin als de  BDP, de partij die als belangenvertegenwoordiger van de Turkse Koerden in het nationale parlement in Ankara zetelt. Bovendien beging de Turkse premier Tayyip Erdoğan de strategische fout om de oppositiebeweging tegen de Syrische president Basr al-Assad te ondersteunen. Deze laatste reageerde daarop door de Koerden in het noorden van zijn land meer ruimte te geven. Niet alleen kon hij zich zo in de strijd tegen de opstandelingen concentreren op voor hem meer vitale regio’s, maar bovendien zette hij ook een Koerdische pad in de korf van Erdoğan. Want Turkije is als de dood voor een autonome Koerdische regio in het noorden van Syrië, een gebied dat wordt gecontroleerd door de Democratische Eenheidspartij (PYD), een zusterorganisatie van de gehate PKK.

Rojava

In Syrië leven bijna drie miljoen Koerden, een tiende van de Syrische bevolking. Twee miljoen ervan leven verspreid over drie regio’s in het noorden van Syrië, in Efrîn (een half miljoen), Kobanê (400 000) en Cizîre (1,2 miljoen). De Koerden hebben het hier over West-Koerdistan of Rojava (terwijl ze het zuidoosten van Turkije Noord-Koerdistan, het noorden van Irak Zuid-Koerdistan en het Koerdische deel van Iran Oost-Koerdistan noemen). Alleen cartografen geraken hier het noorden niet kwijt. Assad liet de Syrische Koerden na tientallen jaren onderdrukking los maar dat betekende niet dat ze zich geen zorgen meer moesten maken. Moslimextremisten zaaiden de laatste maanden terreur in Rojava, het Koerdische gebied van Syrië. De Koerden vochten terug tegen deze nieuwe vijand en slaagden erin rust en orde in de regio te doen weerkeren. Samen met vertegenwoordigers van de Arabische en Assyrische bevolkingsgroepen en andere Koerdische partijen heeft de PYD op 12 november een conferentie georganiseerd om te beraadslagen over de toekomst van de regio. Het resultaat ervan is de installatie van een Overgangsregering en van een parlement met 82 afgevaardigden. De Koerden ontkennen dat dit een eerste stap naar afscheuring van Syrië zou zijn. De bedoeling zou erin bestaan om een democratische vredelievende orde in het leven te roepen waaraan een toekomstig pluralistisch Syrië zich zou kunnen spiegelen.

Internationaal

De vraag of dit democratisch project kans op slagen heeft, maakte het voorwerp uit van een conferentie die senator Karl Vanlouwe (N-VA) samen met het Koerdisch Instituut en het Centrum Maurits Coppieters op vrijdag 22 november in zaal M van de Belgische Senaat organiseerde. Verschillende grote namen uit de Koerdische Beweging zoals Salih Muslim, covoorzitter van de PYD, kwamen er het nieuwe project toelichten. Van Vlaamse kant en met het oog op de internationale context namen Ludo De Brabander, stafmedewerker bij Vrede vzw en VRT-journalist Rudi Vranckx het woord. De Brabander wierp zijn licht op de ‘Internationale actoren en hun bondgenoten’. Zonder in complottheorieën te willen vervallen, dichtte hij gas en olie toch een belangrijke rol toe in de conflictsfeer waarin het Midden-Oosten baadt. De ontdekking van olie- en gasvoorraden in de maritieme zone van Cyprus roept Rusland, dat een basis heeft in de Syrische havenstad Tarsus, op het voorplan; de ontsluiting van gasvoorraden in de Perzische Golf versterkt de rivaliteit tussen Iran en Katar, terwijl deze laatste een transportroute over land zoekt als alternatief voor de Straat van Hormuz. Het hoeft dan ook niet te verwonderen dat Iran en Katar in de kwestie Syrië met gekruiste degens tegenover elkaar staan.

Vranckx zocht een antwoord op de vraag waarom de burger in het Westen schoon genoeg heeft van alles wat het Midden-Oosten en inzonderheid Syrië te maken heeft. Er leeft heel wat wantrouwen bij de westerlingen tegenover de ‘Arabisch-islamitische wereld’, zo van ‘het zijn allemaal terroristen’. Op den duur wagen zelfs Westerse journalisten zich niet meer in het land, zo gevaarlijk is het geworden, en zeker sinds het fenomeen targeted killing opgang maakt. In 2013 werden er liefst 53 journalisten vermoord, en dan zijn er nog heel wat die ontvoerd worden of vermist zijn. Westerse nieuwsagentschappen sturen hun journalisten niet graag meer naar Syrië en zo wordt het natuurlijk moeilijk om een juist beeld van de situatie te krijgen. Ludo De Brabander vergeleek de huidige door terroristen verziekte sfeer in Syrië met het Bosnië van de jaren ’90. De fundamentalistische groeperingen die er toen lelijk huis hielden, zijn na het vinden van een politieke oplossing gemarginaliseerd en De Brabander denkt dan ook dat hetzelfde zal gebeuren in Syrië.

Hoop

Misschien kunnen de Koerden van hun kant bijdragen tot zo’n politieke oplossing voor Syrië. In Noord-Irak hebben ze bewezen dat ze voor democratie en voor law and order kunnen zorgen. Als dat ook lukt voor Syrië, groeit er wellicht hoop voor de wijdere regio. De Arabische Lente is volgens vele analisten uitgedraaid op een Arabische Winter maar de Koerdische Lente is nog niet in de knop gebroken. Vraag is natuurlijk wat Turkije gaat doen. Ankara heeft geen goed oog in het succes van de PYD en vreest dat de groeiende autonomie van de Syrische Koerden de eigen (Turkse) Koerden op ‘gedachten’ zou kunnen brengen.

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- Dirk Rochtus - chef Buitenland (25.11.2013)

lundi, 25 novembre 2013

Syria, Egypt Reveal Erdogan’s Hidden “Neo-Ottoman Agenda”

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Syria, Egypt Reveal Erdogan’s Hidden “Neo-Ottoman Agenda”

 
Global Research, November 20, 2013

The eruption of the Syrian conflict early in 2011 heralded the demise of Turkey ’s officially pronounced strategy of “Zero Problems with Neighbors,” but more importantly, it revealed a “hidden agenda” in Turkish foreign policy under the government of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan.

What Sreeram Chaulia, the Dean of the Jindal School of International Affairs in India ’s Sonipat, described as a “creeping hidden agenda” (http://rt.com on Sept. 15, 2013) is covered up ideologically as “Islamist.”

But in a more in-depth insight it is unfolding as neo-Ottomanism that is pragmatically using “Islamization,” both of Mustafa Kemal Ataturk’s legacy internally and Turkey ’s foreign policy regionally, as a tool to revive the Ottoman Empire that once was.

Invoking his country’s former imperial grandeur, Foreign Minister Ahmet Davotoglu had written: “As in the sixteenth century … we will once again make the Balkans, the Caucasus, and the Middle East, together with Turkey , the center of world politics in the future. That is the goal of Turkish foreign policy and we will achieve it.” (Emphasis added)

Quoted by Hillel Fradkin and Lewis Libby, writing in last March/April edition of www.worldaffairsjournal.org, the goal of Erdogan’s AKP ruling party for 2023, as proclaimed by its recent Fourth General Congress, is: “A great nation, a great power.” Erdogan urged the youth of Turkey to look not only to 2023, but to 2071 as well when Turkey “will reach the level of our Ottoman and Seljuk ancestors by the year 2071” as he said in December last year.

“2071 will mark one thousand years since the Battle of Manzikert,” when the Seljuk Turks defeated the Byzantine Empire and heralded the advent of the Ottoman one, according to Fradkin and Libby.

Some six months ago, Davotoglu felt so confident and optimistic to assess that “it was now finally possible to revise the order imposed” by the British – French Sykes-Picot Agreement of 1916 to divide the Arab legacy of the Ottoman Empire between them.

Davotoglu knows very well that Pan-Arabs have been ever since struggling unsuccessfully so far to unite as a nation and discard the legacy of the Sykes-Picot Agreement, but not to recur to the Ottoman status quo ante, but he knows as well that Islamist political movements like the Muslim Brotherhood International (MBI) and the Hizb ut-Tahrir al-Islami (Islamic Party of Liberation) were originally founded in Egypt and Palestine respectively in response to the collapse of the Ottoman Islamic caliphate.

However, Erdogan’s Islamist credentials cannot be excluded as simply a sham; his background, his practices in office since 2002 as well as his regional policies since the eruption of the Syrian conflict less than three years ago all reveal that he does believe in his version of Islam per se as the right tool to pursue his Ottoman not so-“hidden agenda.”

Erdogan obviously is seeking to recruit Muslims as merely “soldiers” who will fight not for Islam per se, but for his neo-Ottomanism ambitions. Early enough in December 1997, he was given a 10-month prison sentence for voicing a poem that read: “The mosques are our barracks, the domes our helmets, the minarets our bayonets and the faithful our soldiers;” the poem was considered a violation of Kemalism by the secular judiciary.

Deceiving ‘Window of Opportunity ’

However, Erdogan’s Machiavellianism finds no contradiction between his Islamist outreach and his promotion of the “Turkish model,” which sells what is termed as the “moderate” Sunni Islam within the context of Ataturk’s secular and liberal state as both an alternative to the conservative tribal-religious states in the Arabian Peninsula and to the sectarian rival of the conservative Shiite theocracy in Iran.

He perceived in the latest US withdrawal of focus from the Middle East towards the Pacific Ocean a resulting regional power vacuum providing him with an historic window of opportunity to fill the perceived vacuum.

“Weakening of Europe and the US’ waning influence in the Middle East” were seen by the leadership of Erdogan’s ruling party “as a new chance to establish Turkey as an influential player in the region,” Günter Seufert wrote in the German Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP) on last October 14.

The US and Israel , in earnest to recruit Turkey against Iran , nurtured Erdogan’s illusion of regional leadership. He deluded himself with the unrealistic belief that Turkey could stand up to and sidestep the rising stars of the emerging Russian international polar, the emerging Iranian regional polar and the traditional regional players of Egypt and Saudi Arabia , let alone Iraq and Syria should they survive their current internal strife.

For sure, his allies in the Muslim Brotherhood International (MBI) and his thinly veiled Machiavellian logistical support of al-Qaeda – linked terrorist organizations are not and will not be a counter balance.

He first focused his Arab outreach on promoting the “Turkish model,” especially during the early months of the so-called “Arab Spring,” as the example he hoped will be followed by the revolting masses, which would have positioned him in the place of the regional mentor and leader.

But while the eruption of the Syrian conflict compelled him to reveal his Islamist “hidden agenda” and his alliance with the MBI, the removal of MBI last July from power in Egypt with all its geopolitical weight, supported by the other regional Arab heavy weight of Saudi Arabia, took him off guard and dispelled his ambitions for regional leadership, but more importantly revealed more his neo-Ottoman “hidden agenda” and pushed him to drop all the secular and liberal pretensions of his “Turkish model” rhetoric.

‘Arab Idol’ No More 

Erdogan and his foreign policy engineer Davotoglu tried as well to exploit the Arab and Muslim adoption of the Palestine Question as the central item on their foreign policy agendas.

Since Erdogan’s encounter with the Israeli President Shimon Peres at the Economic Summit in Davos in January 2009, the Israeli attack on the Turkish humanitarian aid boat to Gaza, Mavi Marmara, the next year and Turkey’s courting of the Islamic Resistance Movement “Hamas,” the de facto rulers of the Israeli besieged Palestinian Gaza Strip, at the same time Gaza was targeted by the Israeli Operation Cast Lead in 2008-2009 then targeted again in the Israeli Operation Pillar of Defense in 2012, Turkey’s premier became the Arab idol who was invited to attend Arab Leage summit and ministerial meetings.

However, in interviews with ResearchTurkey, CNN Turk and other media outlets, Abdullatif Sener, a founder of Erdogan’s AKP party who served as deputy prime minister and minister of finance in successive AKP governments for about seven years before he broke out with Erdogan in 2008, highlighted Erdogan’s Machiavellianism and questioned the sincerity and credibility of his Islamic, Palestinian and Arab public posturing.

“Erdogan acts without considering religion even at some basic issues but he hands down sharp religious messages … I consider the AK Party not as an Islamic party but as a party which collect votes by using Islamic discourses,” Sener said, adding that, “the role in Middle East was assigned to him” and “the strongest logistic support” to Islamists who have “been carrying out terrorist activities” in Syria “is provided by Turkey” of Erdogan.

In an interview with CNN Turk, Sener dropped a bombshell when he pointed out that the AKP’s spat with Israel was “controlled.” During the diplomatic boycott of Israel many tenders were granted to Israeli companies and Turkey has agreed to grant partner status to Israel in NATO: “If the concern of the AKP is to confront Israel then why do they serve to the benefit of Israel ?” In another interview he said that the NATO radar systems installed in Malatya are there to protect Israel against Iran .

Sener argued that the biggest winner of the collapse of the Syrian government of President Bashar al-Assad would be Israel because it will weaken Lebanon ’s Hizbullah and Iran , yet Erdogan’s Turkey is the most ardent supporter of a regime change in Syria , he said.

Erdogan’s Syrian policy was the death knell to his strategy of “Zero Problems with Neighbors;” the bloody terrorist swamp of the Syrian conflict has drowned it in its quicksand.

Liz Sly’s story in the Washington Post on this November 17 highlighted how his Syrian policies “have gone awry” and counterproductive by “putting al-Qaeda on NATO’s (Turkish) borders for the first time.”

With his MBI alliance, he alienated Egypt , Saudi Arabia and the UAE, in addition to the other Arab heavy weights of Syria , Iraq and Algeria and was left with “zero friends” in the region.

According to Günter Seufert, Turkey ’s overall foreign policy, not only with regards to Syria , “has hit the brick wall” because the leadership of Erdogan’s ruling party “has viewed global political shifts through an ideologically (i.e. Islamist) tinted lens.”

Backpedaling too late

Now it seems Erdogan’s “ Turkey is already carefully backpedaling” on its foreign policy,” said Seufert. It “wants to reconnect” with Iran and “ Washington ’s request to end support for radical groups in Syria did not fall on deaf Turkish ears.”

“Reconnecting” with Iran and its Iraqi ruling sectarian brethren will alienate further the Saudis who could not tolerate similar reconnection by their historical and strategic US ally and who were already furious over Erdogan’s alliance with the Qatari financed and US sponsored Muslim Brotherhood and did not hesitate to publicly risk a rift with their US ally over the removal of the MBI from power in Egypt five months ago.

Within this context came Davotoglu’s recent visit to Baghdad , which “highlighted the need for great cooperation between Turkey and Iraq against the Sunni-Shiite conflict,” according to www.turkishweekly.net on this November 13. Moreover, he “personally” wanted “to spend the month of Muharram every year in (the Iraqi Shiite holy places of) Karbala and Najaf with our (Shiite) brothers there.”

Within the same “backpedaling” context came Erdogan’s playing the host last week to the president of the Iraqi Kurdistan Regional Government, Massoud Barzani, not in Ankara , but in Diyarbakir , which Turkish Kurds cherish as their capital in the same way Iraqi Kurds cherish Kirkuk .

However, on the same day of Barzani’s visit Erdogan ruled out the possibility of granting Turkish Kurds their universal right of self-determination when he announced “Islamic brotherhood” as the solution for the Kurdish ethnic conflict in Turkey , while his deputy, Bulent Arinc, announced that “a general amnesty” for Kurdish detainees “is not on today’s agenda.” Three days earlier, on this November 15, Turkish President Abdullah Gul said, “Turkey cannot permit (the) fait accompli” of declaring a Kurdish provisional self-rule along its southern borders in Syria which his prime minister’s counterproductive policies created together with an al-Qaeda-dominated northeastern strip of Syrian land.

Erdogan’s neo-Ottomanism charged by his Islamist sectarian ideology as a tool has backfired to alienate both Sunni and Shiite regional environment, the Syrian, Iraqi, Egyptian, Emirati, Saudi and Lebanese Arabs, Kurds, Armenians, Israelis and Iranians as well as Turkish and regional liberals and secularists. His foreign policy is in shambles with a heavy economic price as shown by the recent 13.2% devaluation of the Turkish lira against the US dollar.

“Backpedaling” might be too late to get Erdogan and his party through the upcoming local elections next March and the presidential elections which will follow in August next year.

Nicola Nasser is a veteran Arab journalist based in Birzeit, West Bank of the Israeli-occupied Palestinian territories. nassernicola@ymail.com

mercredi, 20 novembre 2013

Le « mur de la honte » et la défaite turque en Syrie….

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Le « mur de la honte » et la défaite turque en Syrie….

Global Research

La Turquie, à l’heure présente, édifie un « mur de la honte » sur sa frontière sud pour empêcher que ne débordent sur son propre sol les affrontements faisant rage en territoire syrien entre Kurdes et djihadistes internationalistes en lutte contre les forces régulières de Damas. Une construction donnant lieu à des émeutes de la part des communautés kurdes qui vont se trouver séparées de part et d’autre de la barrière. Colère faisant suite à celle des turcs alévis qui se sont soulevés dans les zones où affluent les réfugiés syriens, rebelles à l’autorité du régime baasiste de Damas… C’était à l’heure où les révoltes du Printemps arabes semblaient ouvrir la voie à l’instauration au sud de la Méditerranée d’une chaine de gouvernements islamistes tous issus de la matrice des Frères musulman. Une perspective qui encouragea la Turquie dans des ambitions néo-ottomanes soutenues par une réussite économique exemplaire. Las, le pouvoir alaouite ne s’est pas effondré, la guerre est devenue sans issue. L’Amérique s’est alors résignée à renoncer, pour l’heure, à toute intervention directe alors qu’elle engageait des négociations quasi bilatérales avec l’Iran, allié stratégique de la Syrie. Un fait totalement inédit au bout de trois décennies de déni. Mais à présent l’économie turque pâtit durement de l’effort de guerre et du fléchissement de sa croissance – 5% en 20113 soit une perte de quatre points en deux ans et demi de guerre – tout comme elle souffre de l’afflux des réfugiés sur son territoire national. Aujourd’hui contestations et émeutes se multiplient. Dernièrement, après les manifestations massive du mois de juin à Istanbul, l’agitation a gagné dans la capitale Ankara, fragilisant un pouvoir islamiste pourtant réputé modéré mais qui peu à peu se démasque en limitant les libertés publiques ou en répudiant la laïcité héritée du kémalisme et en imposant par la loi des normes chariatiques. Malgré son dynamisme économique, la Turquie tend à redevenir « l’homme malade de l’Europe »… Une Europe qui, comme par miracle, vient de reprendre avec Ankara des négociations d’adhésion laissées au point mort depuis plusieurs années. Peut-être une façon de dédommager Ankara de la peine prise à tenter de renverser Assad, une compensation pour les débours liés à la guerre et pour les bénéfices perdus en renonçant à voir s’installer à Damas un gouvernement sunnite islamiste modéré, clone de celui d’Ankara.

Si le président Français, moins habile à l’esquive que les gens de Washington, s’est ridiculisé dans l’affaire syrienne – mais aux yeux de qui ? – la Turquie y a, elle, laissé des plumes… Si Tarik Ramadan, petit fils du fondateur des Frères musulmans dont la chaire d’islamologie à d’Oxford est financée par Doha, pouvait écrire en septembre 2011 que « la visite du Premier Ministre Erdogan Afrique du Nord avait été un immense succès populaire »… « Car depuis trois ans celui-ci est devenu plus populaire et plus respecté pour plusieurs raisons : il a été élu et réélu, et tous, même ses opposants ont reconnu sa compétence et l’efficacité de son gouvernement. La Turquie s’améliore de l’intérieur comme à l’extérieur : moins de corruption, une meilleure gestion, moins de conflit… » [tariqramadan.com20spt11]. Un jugement très laudateur vite cependant démenti par les faits. Si en effet la Turquie a été putativement « du bon côté de l’Histoire » au début des Printemps arabes, il lui a fallu rapidement déchanter son économie ayant subi un sévère coup d’arrêt avec une guerre qui a sonné le glas de ses exportations vers le voisin syrien, et avec la multiplication de camps de réfugiés fort mal tolérés par des populations locales dont certaines s’y sont montrées hostiles.

En 2010, les exportations turques vers la Syrie s’élevaient à 1 845 milliards de dollars. À la fin de l’année 2011 elles étaient descendues à 1 611 milliards… sur un volume total, il est vrai, de 137 mds de $. Mais c’est sans compter les 800 000 Syriens qui – en dépit de la rude dictature assadienne ! – se rendaient chaque année en Turquie pour y faire du tourisme… De plus « depuis que la Syrie est à feu et à sang, les entreprises turques ne peuvent plus y faire transiter leurs marchandises à destination des pays du Golfe et du Machrek” [ceri/fr25oct12]. Alors quoiqu’en disent les experts, même si les échanges avec Damas ne représentaient qu’une une part mineure des échanges commerciaux turcs, les incidences de la guerre sont multiples et toutes ne sont pas encore visibles. En 2012 un net ralentissement de l’économie a commencé à se fait sentir et tend à s’accentuer avec la prolongation de la guerre : la Turquie cumulerait ainsi des pertes économiques se montant à quelque cinq milliards de $ depuis l’éviction en Égypte des Frères musulmans en juillet dernier [Irib2spt13] !

Au chapitre des réfugiés “leur nombre dépasserait les 600.000 personnes, dont plus de 400.000 vivant hors des camps d’accueil installés le long de la frontière” [lesechos.fr21oct13]. Vingt et un camps abritent environ 200.000 réfugiés, or « la Turquie entendant conserver sa politique de « porte ouverte » pour les civils fuyant la guerre en Syrie malgré des fermetures temporaires de la frontière en raison de violences localisées”. À ce sujet le Premier ministre Erdogan avait indiqué en août que son pays avait déjà consacré près de deux milliards de dollars pour abriter les réfugiés [Ibidem]. Un afflux incontrôlable qui a donné lieu en 2012 à de dures émeutes de la part des populations locales… Sur les centaines de milliers de syriens arrivés en Turquie depuis le printemps 2011, seulement deux cent mille – avons-nous dit – on trouvé refuge dans des camps, des dizaines de milliers d’autres s’étant dispersés au milieu des populations urbaines où leur présence est une cause permanente de troubles, principalement ment dans la province de Hatay-Alexandrette, Sandjak arraché à la Syrie en 1938, et dans laquelle cohabitaient jusqu’à présent Alaouites turcisés, Turcs et Kurdes sunnites, Chrétiens et Alévis… “des heurts entre communautés et des manifestations anti-Erdoğan ont déjà eu lieu à Antioche” [lesechos.f16spt13].

Et parce que la Turquie et la Syrie partagent 900 kilomètres de frontières communes le long desquels se déroulent d’intenses combats – particulièrement dans la province d’Idlib où des affrontements opposent tribus kurdes et arabes aux mercenaires du Front al-Nosra – Ankara a décidé de construire un mur de sécurité… en principe pour interdire les entrées clandestines et la contrebande, en réalité pour empêcher les combats opposant Kurdes et insurgés salafistes de s’étendre en territoire turc [Reuters7oct13]. Barrière pour l’heure de quelques kilomètres mais aussitôt qualifiée de « Mur de la honte » par référence au mur de séparation érigé par les autorités israéliennes pour isoler des terres palestiniennes pourtant placées sous le statut de zone d’occupation.

Le gouvernement de l’AKP plombe désormais la Turquie

De ce seul point de vue, il faut insister sur l’épuisement du crédit moral dont bénéficiait jusqu’en 2011 un pouvoir qui, croyant l’heure d’un triomphe islamiste arrivée, s’est fort maladroitement démasqué. Un pouvoir qui s’est montré tel qu’il est, à savoir une démo-théocratie tatillonne et tracassière s’ingérant dans la vie quotidienne d’un peuple dont les pratiques religieuses sont loin d’être homogènes à l’image de la diversité ethnique de la nation turque. Pensons aux dix à vingt pour cent d’Alévis composant la Turquie actuelle, de six à dix millions ! Ces « Têtes rouges » [Qizilbash], turkmènes ou kurdes, insoumises depuis des siècles aux normes d’un sunnisme rarement tolérant voire parfois éradicateur, ne tolérerons pas le durcissement islamiste en cours, le dépérissement de la laïcité qui garantissait peu ou prou leurs libertés religieuses, le retour du foulard, la confessionnalisation des institutions et celle de la vie quotidienne…

Dans le même ordre d’idée, en réponse aux mesures restrictives prises par le gouvernement Erdogan – renforcement de dispositions légales inspirées de la charia, la loi islamique – les étudiants manifestaient hier encore violemment à Ankara faisant écho aux grandes mobilisations de juin, en particulier à Istambul, lesquelles avaient eu des motivations similaires sinon identiques. C’est dire que le gouvernement turc, présenté lors de son élection comme “islamique modéré”, évolue dans le même sens que celui, éphémère des Frères musulmans égyptiens – ou tunisiens – que leur idéologie islamiste ont conduit rapidement à compromettre leurs chances, puis les conduire vers la sortie.

Ainsi donc des choix sociaux, idéologiques et géopolitiques profondément erronés combinés à une inféodation atlantiste sans mesure ni discernement, ont conduit la Turquie prospère a connaître à la fois un affaiblissement économique durable, une notable déstabilisation intérieure, la montée d’une large contestation que la reprise des négociations d’adhésion à l’Union européenne – encalminée ces dernières années avant l’ouverture le 5 novembre du chapitre 22 « Politique régionale et coordination des instruments structurels » – ne sauvera peut-être pas d’un fiasco économique et sociétale qui commence à se profiler à moyen terme. De nombreux facteurs sont réunis qui autorisent en effet un certain pessimisme quant à l’avenir d’un pays qui ne devra peut-être son salut qu’à une entrée tardive dans une Europe en crise mais empressée d’associer à ses propres impuissances les frontières de guerre de la Turquie, sa vocation à l’islamisme rampant et son écrasant poids démographiques. C’est bien entendu faire fi de l’histoire du siècle passée et des leçons qui eussent dû en être tiré depuis la dernière confrontation avec les ambitions turques, lesquelles se sont encore bellement manifestées en juillet et août 1974 et les quelques milliers de morts et de disparus de l’Opération Attila [Cf. note5].

Léon Camus

mardi, 19 novembre 2013

Des Européens reprennent la coopération sécuritaire avec la Syrie

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Des Européens reprennent la coopération sécuritaire avec la Syrie

Ex: http://www.zejournal.mobi

Après avoir nié, ignoré ou minimisé le rôle des extrémistes étrangers combattants dans les rangs des rebelles en Syrie, l'Occident, plus particulièrement les Etats européens, commencent à réaliser l'ampleur et la gravité de ce phénomène pour la stabilité et la sécurité de leurs pays. Certains ont rétabli les canaux de coopération sécuritaire avec Damas, d'autres ont essuyé une fin de non recevoir.

Il est difficile de définir avec précision le nombre des fameux « jihadistes internationaux » venus se battre contre l'armée régulière syrienne. Au printemps dernier, l'émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, avançait le chiffre de quarante mille combattants étrangers en Syrie, lors d'une intervention devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Mais les services de renseignements russes et occidentaux pensent que leur nombre serait en réalité beaucoup plus élevé. Il dépasserait les cent mille.

Les autorités syriennes affirment que des combattants de près de 80 pays se trouventUn jeune extrémiste français actuellement en Syrie. Evoquant les effectifs de certains de ces contingents étrangers, une source syrienne citée par le quotidien koweitien Al-Raï donne les précisions suivantes : 4800 Saoudiens, 4500 Irakiens (essentiellement originaires des provinces d'Al-Anbar et de Salaheddine), 3000 Palestiniens, 2700 Tunisiens, 2000 Algériens, 800 tchétchènes, 350 koweitiens, 1100 Indonésiens, 400 Afghans, 1300 Européens et des dizaines d'Américains.

Les déclarations des ministres et autres responsables européens sur le phénomène des « islamistes radicaux » se rendant en Syrie ne se comptent plus. De même que les informations faisant état du démantèlement de filières chargées du recrutement et du voyage de « jihadistes » dans ce pays, pour aller combattre l'armée régulière. Ils viennent d'Espagne, de Belgique mais aussi de France, à l'instar de ces cinq Français soupçonnés d'avoir voulu braquer un restaurant Quick pour financer leur départ vers Damas, comme l'écrit Le Figaro, début septembre.

Ce journal estime à quelque 200 le nombre de Français combattants dans les rangs de la rébellion syrienne, « très majoritairement au sein de groupes islamistes radicaux ». Plusieurs vidéos, traduites en français et visionnées des dizaines de milliers de fois, appellent sur YouTube les Français à la « guerre sainte » contre le président syrien Bachar al-Assad.

Des « loups solitaires »

Selon la presse européennes, la France, l'Irlande et Grande-Bretagne fournissent les plus gros contingents de ces extrémistes. Ramenés au nombre d'habitants, le Danemark et la Belgique sont les pays les plus touchés par ce phénomène.

qaeda1.jpgSelon des sources diplomatiques européennes à Beyrouth, le nombre de ressortissants des pays européens se battant en Syrie serait beaucoup plus important qu'annoncé. Il y aurait près d'un millier de Français intégrés dans les rangs des groupes les plus extrémistes de la rébellion, notamment l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, proche d'Al-Qaïda), dont les effectifs seraient à 80% composés de non Syriens. Il y a aussi le Front al-Nosra, également proche d'Al-Qaïda et Ahrar al-Cham, représentant la mouvance dite « salafiste-jihadiste ».

Si la plupart de ces apprentis « jihadistes » européens sont d'origine arabe, maghrébine plusDes Européens reprennent la coopération sécuritaire avec la Syrie particulièrement, des dizaines d'autres sont des convertis à l'islam, comme Nicolas, 30 ans, et Jean-Daniel, 22 ans, les deux fils d'un chef d'entreprise installé en Guyane.

Après avoir hurlé dans le désert pendant des mois, les services de sécurité européens ont finalement réussi à se faire entendre par les autorités politiques de leurs Etats respectifs. A leur retour de Syrie, ces jeunes extrémistes, dotés d'une grande expérience militaire et véhiculant une idéologie des plus radicales, constituent un grave danger pour leurs pays, surtout avec l'apparition du phénomène terroriste dit du « loup solitaire ».

Un effort soutenu a donc été déployé pour lutter contre ce phénomène. Mais aussi important soit-il, il restera insuffisant s'il n'est pas complété par un échange d'informations avec les autorités syriennes. En effet, confrontés sur le terrain depuis plus de deux ans à ces extrémistes, l'armée et les services de sécurité syriens les connaissant bien et sont familiers avec leurs méthodes.

Conscients de l'inévitabilité d'une coopération avec Damas, plusieurs pays européens ont réactivé, ces dernières semaines, les canaux de contacts et de coopération avec les services syriens concernés. Selon des sources bien informées à Beyrouth et à Damas, des émissaires espagnols, italiens et belges se seraient dernièrement rendus en Syrie pour discuter de ce phénomène. Les mêmes sources indiquent que les responsables syriens ont bien accueilli les représentants des Etats qui ont adopté une attitude non belliqueuse vis-à-vis de la Syrie lors des menaces d'attaques américaines, en septembre dernier. Toutefois, Damas a refusé de reprendre le contact avec les pays qui étaient le fer de lance du projet d'agression, comme la France. Selon les mêmes sources, Paris a essayé, via de multiples canaux, de rétablir un contact sécuritaire pour échanger des informations avec la Syrie. Mais il a essuyé une fin de non recevoir. Toute coopération sécuritaire sera tributaire de la position politique à l'égard de la crise syrienne du pays qui la sollicite, indiquent les mêmes sources.

 - Source : Infos d’ALAHED

dimanche, 10 novembre 2013

Syrie-Iran-Arabie : Nouvel ordre mondial

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Syrie-Iran-Arabie : Nouvel ordre mondial
 

Global Research, novembre 04, 2013

Les informations en provenance de mes contacts en Syrie et au Liban confirment mes analyses de géopolitique : le monde bascule dans un nouvel ordre, les pôles de puissance changent entraînant de nouveaux rapports de forces qui s’exercent  sur de nouveaux points d’appui.

Le « pivotement » américain vers l’Asie, s’il est exagéré par certains n’en est pas moins réel. Il implique l’apaisement des tensions au Proche et Moyen-Orient en réglant les crises syrienne et iranienne et en mettant un terme aux affrontements chiites-sunnites instrumentés à des fins stratégiques.

L’Iran retrouvera prochainement sa place géostratégique essentielle dans la région, avec la « modération » dans les relations internationales prônée par le Président Rohani dans son discours aux Nations Unies fin septembre. Plusieurs pays l’ont compris qui cherchent à se rapprocher de Téhéran, comme la Turquie et même le Qatar et l’Arabie.

L’islam politique vit son chant du cygne : ce sont des musulmans sincères qui ont renversé Morsi en Egypte le 30 juin dernier. Les Frères Musulmans, organisation longtemps souterraine dans les états arabes,qui a remporté toutes les élections car elle était la seule structurée depuis longtemps et a disposé de puissants moyens financiers des pays du Golfe,  est l’expression politique de cette idéologie qui proposait de gouverner au nom de la charia. Ils ont prouvé leur incompétence et leur incapacité à répondre aux aspirations des peuples et à gérer des états modernes: la Tunisie les rejette, de même que l’Egypte et le chaos libyen finira par en faire de même. Les musulmans veulent vivre selon leur foi mais entendent être en harmonie avec le « village mondial ». (Expression de René Girard)

Dans les bouleversements politiques et sociaux du monde arabe, les chrétiens qui étaient présents sur ces terres six siècles avant l’islam, ont un rôle essentiel à jouer pour la cohésion sociale des populations et seront un facteur important des réconciliations nationales partout où des drames ont eu lieu. Les rapprochements entre Patriarches orientaux et Imams dans les pays en crise montrent que les appels du Pape François à l’union des fidèles chrétiens et musulmans  répondent à un besoin vital et sont entendus par les populations comme par les dirigeants. Par leurs positions en dehors des rivalités internes aux musulmans, mais profondément patriotes et ancrés dans la vie des pays arabes, ils sont un catalyseur d’harmonie entre les différentes ethnies et confessions de ces pays souvent très composites, notamment la Syrie.

Les islamistes takfiristes restent nombreux, encore soutenus par l’Arabie Séoudite pour les détourner de menacer le royaume des Séoud désormais menacé dans son existence même. Ce sera la tâche la plus ardue d’en finir avec eux après la solution négociée de la crise syrienne. Avec le revirement du Qatar qui cherche à se rapprocher de la Syrie de Bachar el Assad, on assiste à l’isolement des positions séoudiennes et israéliennes. Les deux pays ont d’ailleurs compris qu’ils n’étaient plus les alliés indéfectibles des Etats-Unis qui attendent d’eux des changements de position.

La destruction du stock d’armes chimiques syriennes, constitué pour répondre aux armes de destructions massives israéliennes, notamment nucléaires, biologiques et chimiques, met Tel Aviv en position délicate face aux initiatives pour un PO débarrassé de ces menaces.
L’Arabie est menacée par des dissensions internes à la famille régnante et des irrédentismes qui déboucheraient en une partition possible en trois parties, le nord avec la Jordanie et les Palestiniens, le centre avec  le sud du Yémen de l’Hadramaout à la mer, et l’est chiite et pétrolier.


Le terrorisme islamiste international pourra être éradiqué quand il aura perdu ses commanditaires et soutiens, d’autant plus qu’il représente aux yeux des musulmans sincères un véritable blasphème de l’interprétation du Coran. Simultanément au changement de stratégie américaine dans la région, l’Arabie Séoudite va devoir mettre un terme à sa croisade sunnite contre un axe chiite centré sur l’Iran et appuyé sur l’Iraq, la Syrie et le Liban. Il semble d’ailleurs que la brouille avec les Etats-Unis sur la question syrienne amène la monarchie à revoir ses fondamentaux, comme en attestent des visites récentes en Iran. Son refus d’occuper le siège où elle avait été élue à l’AG de l’ONU est à la fois un signe de son irritation et de sa prise de conscience des nouveaux rapports de force dans la région.

En réalité les Etats-Unis ne font qu’accompagner l’évolution du monde comme Chuck Hagel l’avait annoncé avant même sa prise de fonction de Secrétaire d’état à la Défense (voir PJ).

L’Occident dirigé par l’Amérique a fait croire, grâce à un énorme budget de communication, qu’il représentait le bien et la justice et qu’il avait le soutien de la majorité des peuples pour ses aventures guerrières. Mais lors des menaces de frappes occidentales contre la Syrie fin août-début septembre derniers, qu’en réalité Obama n’avait proférées que pour lâcher du lest aux groupes de pression américains, alors qu’il y était hostile au fond de lui en raison des conséquences catastrophiques qu’elles auraient entraînées, et que son Etat-Major connaissait, cette coalition guerrière « occidentale » ne représentait que 800 millions d’habitants, non consultés d’ailleurs sauf les Britanniques qui s’y étaient opposés, contre les quelques 6 milliards du reste du monde soutenant la Russie et la Chine. On sait les artifices qu’il a utilisés pour retarder la décision et ensuite s’engouffrer dans la proposition russe de destruction du stock d’armes chimiques de la Syrie. Simultanément, cette proposition acceptée avec soulagement entérinait la reconnaissance de Bachar el Assad comme Président d’une Syrie chargée de la faire appliquer jusqu’à son terme.

La réunion de la conférence de Genève II pour régler la crise est désormais inéluctable, quelles que soient les manœuvres de ceux qui y sont hostiles comme l’Arabie, et le plus intelligent est de s’en accommoder.

Les organisations rebelles civiles qui s’y opposent ne représentent que quelques poignées de Syriens déracinés et les militaires, comme les brigades Liwad al Tawhidi, Ahrar al Cham, Souqour al Cham sont des organisations terroristes composées majoritairement d’étrangers qui combattent pour un état islamique mondial et n’ont aucune identité syrienne.  Les forces de l’Armée Syrienne Libre sont devenues insignifiantes ou ont fait allégeance aux djihadistes, quand elles n’ont pas déposé les armes ou rejoint les forces régulières syriennes.

Quant aux Kurdes, l’Armée syrienne leur a donné la responsabilité de tenir leurs régions et ils s’en acquittent au prix de pertes sévères contre les djihadistes mais ils prennent le dessus de plus en plus.

Simultanément le dossier iranien sera également bouclé, peut-être même avant le syrien qui demande du temps pour régler le sort des takfiristes fanatiques qui sévissent sur le terrain. La reconstruction de la Syrie demandera du temps et beaucoup d’argent, de nombreuses infrastructures ayant été détruites. Mais il n’y a pas de solution sans Bachar et les Américains le savent, même si John Kerry est obligé, lui aussi,  de lâcher du lest par des déclarations hostiles ou ambiguës.

Le Liban multiconfessionnel, fragilisé par son voisinage de la Syrie d’où il reçoit plus d’un million de réfugiés de toutes confessions n’a toujours pas de gouvernement pérenne du fait des désaccords attisés par les appuis étrangers des parties prenantes. Cependant les structures étatiques comme l’Armée et la police restent cohérentes et accomplissent leur tâche malgré les difficultés. L’alliance, sans doute majoritaire dans le pays, entre les chrétiens du CPL du général Aoun, le Hezbollah composé principalement de chiites mais pas exclusivement, et le parti Amal de Nabih Berri reste la force politique dominante qui a soutenu le régime en place à Damas Habitués des discussions de diwan pour trouver des compromis, les dirigeants des grandes familles analysent les situations au regard de leurs alliances extérieures et, fins observateurs, ils semblent avoir admis que le régime syrien sortirait vainqueur de la crise et en tirent les conséquences ; le chef druze Walid Joumblatt a récemment apporté son soutien à Nabih Berri pour la formation d’un gouvernement, signe qu’une issue pourrait s’ouvrir, d’autant plus que l’Arabie pourrait la souhaiter aussi et le faire savoir à ses alliés locaux, le chrétien Samir Geagea et le sunnite Saad Hariri.

En l’absence d’état  solide, la fragilité du Liban tient à la présence armée forte du Hezbollah, au nom de la résistance à Israël, simultanément avec celle des milices sunnites présentes officiellement pour certaines ou dans les camps palestiniens, qui en sortent pour combattre en Syrie voisine ou dans la région de Tripoli au Nord, faisant déjà plusieurs dizaines de morts, soldats et civils. Ce mélange est dangereux et pourrait exploser dramatiquement si les djihadistes venaient à quitter la Syrie pour attaquer le Hezbollahau Liban. Des menaces sérieuses sont d’ailleurs annoncées sur la FINUL au Sud contre les soldats occidentaux, dont les Français.

La France a tout intérêt à reprendre langue diplomatiquement avec un régime qui sortira vainqueur d’une crise tragique et à utiliser les liens d’amitié qui demeurent malgré tout entre Syriens et Français, ancrés dans des échanges culturels anciens, en dépit des affrontements qui les ont aussi émaillés.

Elle aurait aussi tout intérêt à se rapprocher de la Russie dont la diplomatie toute en finesse a montré son efficacité. La Russie va marquer des points dans le règlement de ce conflit parce qu’elle a su offrir une porte de sortie honorable à la grande Amérique dans une crise où elle s’était embourbée. Elle défend  ses intérêts stratégiques mais aussi tactiques car de nombreux djihadistes sont des combattants tchétchènes qui se retourneront contre elle s’ils le peuvent.

La Turquie, la Jordanie, l’Arabie Séoudite seront les perdants à divers égards du règlement de la crise, de même qu’Israël. Sans doute ces états sauront-ils trouver une nouvelle posture pour limiter les dégâts avec opportunisme et s’adapter aux nouveaux équilibres du monde. Il faut s’attendre que la Chine nouera ou développera des liens avec les pays de la région, elle qui propose des investissements en échange de la fourniture de l’énergie dont elle a besoin pour sa croissance toujours forte.

Alain Corvez

Le colonel Alain Corvez est Conseiller en stratégie internationale.

mercredi, 06 novembre 2013

La chute de Sfeira près d'Alep

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La chute de Sfeira près d'Alep, un changement stratégique majeur

Auteur : Ghaleb Gandy 
 
Ex: http://www.zejournal.mobi

Les échanges d'accusations de trahison et de lâcheté sur les médias des groupes armés en Syrie suffisent à eux seuls à comprendre l'importance stratégique de la libération de la ville de Sfeira, au sud-est d'Alep, par l'Armée arabe syrienne et les unités de la défense nationale.

Ces derniers mois, les groupes armés avaient massé dans cette localité d'importantes troupes, les unités les mieux équipées et celles disposant des plus gros moyens financiers. On y trouvait le Front al-Nosra et l'Etat islamique d'Irak et du Levant, affiliés à Al-Qaïda, Liwaa al-Islam, dirigé par Zahran Allouche, l'homme de Bandar Ben Sultan en Syrie, Ahrar al-Cham, et un conseil militaire local rattaché à l'Armée syrienne libre. Ces groupes jouissaient de lignes de ravitaillement ouvertes vers la frontière avec la Turquie, d'où étaient acheminés armes, munitions, argents et renforts en combattants venus de l'étranger. Le soutien le plus importants provenait d'Arabie saoudite, selon les correspondants de la presse étrangère.

Ces groupes ont jeté toutes leurs forces dans la bataille pour tenter de garder Sfeira en raison de sa position stratégique. Il s'agit en effet d'un nœud important commandant l'accès à la campagne sud-est d'Alep ; elle est située non loin de l'aéroport international d'Alep et de l'aéroport militaire de Koueirès ; elle est proche de la région d'Al-Bab, qui commande l'accès à Alep.

Elle constitue un point d'équilibre décisif à l'intérieur d'Alep et de sa province, car elle est située non loin des industries de la défense et de la route d'approvisionnement, qui relie les provinces de Hama et d'Alep. De plus, elle se trouve sur l'axe de communication routier entre la province d'Alep et des régions de l'est, à Raqqa.

Pour toutes ces raisons, la libération de Sfeira aura des répercussions décisives sur les équilibres militaires dans le pays.

L'Armée arabe syrienne et les unités de la défense civile ont réussi à libérer Sfeira après la reprise de Khanasser et de ses environs, il y a quelques semaines, ce qui lui avait permis de rouvrir la voie approvisionnement Hama-Alep, appelée la "route du désert".

L'avancée rapide de l'armée syrienne est une preuve de ses hautes capacités et de sa solidité, qui surprennent les observateurs. Mais elle confirme, aussi, le changement de l'humeur populaire des Syriens, qui rejettent les exactions des groupes extrémistes, déchirés par des luttes intestines autour des butins. L'effondrement du camp hostile à la Syrie avec l'apparition de profondes divergences entre l'Arabie saoudite d'un côté, le Qatar et la Turquie de l'autre, est un signe supplémentaire de l'échec de la guerre universelle contre la Syrie.

Les groupes armés qui combattent l'Etat syrien, ne sont que des façades pour des puissances étrangères. Ils ont sombré dans une profonde dépression après que les Etats-Unis aient été contraints d'abandonner leur projet d'agression contre la Syrie. Leurs défaites sur le terrain s'accélèrent et la reprise de Sfeira sera suivie d'autres victoires dans les différentes régions du pays.

 - Source : Ghaleb Gandy

samedi, 26 octobre 2013

Agitprop occidental sobre Siria, un arte en el que nada se deja al azar

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Agitprop occidental sobre Siria, un arte en el que nada se deja al azar

BAHAR KIMYONGUR



Hay que reconocerlo: en asuntos internos al igual que en geopolítica, nuestros medios, intelectuales y estrategas mainstream manejan a la perfección el arte, por no decir el arma, de la retórica de la inversión. Queriendo por un lado enfrentarse a cualquier precio con el gobierno de Damasco, y por el otro purgar el espacio público de las voces críticas y disidentes sobre el conflicto sirio, no temen adherir a ideologías, propagandas y militantismos dignos de las compañías de teatro soviéticas de agitprop. Encontraremos bajo sus plumas, por aquí y por allá, un toque autocrítico para darse aires libertarios y de pluralismo. Pero conscientemente o no, nos vuelven a servir la vieja sopa de siempre en sus fiambreras de soldados del sistema. Pongamos el foco en la guerra del lenguaje llevada a cabo por nuestros “expertos” empotrados en Siria. Sin blindado y sin camuflaje.

Ya fue el caso del conflicto libio en 2011. Un joven de las afueras de Bengazi, reclutado en una mezquita salafista y haciendo un gesto de degollar el cuello con su pulgar mientras grita Allah ou Akbar, se convertía de manera milagrosa en un encantador luchador por la libertad.

En cambio, sus compañeros franceses del “gang de Roubaix” o de “Forsane Al Izza” no fueron objeto de los mismos elogios. Recordemos que las unidades del RAID no se anduvieron con miramientos
para “neutralizar” al hermano tolosano del barbudo de Benghazi.

Entonces, imaginad la cara y el discurso de los presentadores de telenoticias de TF1, imaginad la actitud del ejército francés si entre 6.000 a 8.000 Mohamed Merah se desplegasen en Paris, Marsella o Lyon, como eso sucede en Homs, Damasco o Alepo.

Ídem respecto a los comandos catarís, saudíes o egipcios que fueron a emprender el yihad contra la Libia verde de Muamar El Gadafi. Todos aquellos legionarios fueron descritos como humanistas apasionados por la democracia. Sin embargo, un militante panafricano de origen nigeriano, maliense o saharaui que combatía al lado de Moammar Gadafi se transformaba en vulgar mercenario, preferentemente “violador”, para conservar la fantasía del Negro libidinoso. Con cargamentos de viagra suministrados por el coronel, ¡por favor!

En lo que se refiere a Libia, ha habido tanta desinformación como arena en el desierto de Sirte...

Es la misma historia en Siria.

Al yihadista sirio armado por Riad y Doha que remata a su víctima según prácticas satánicas, se le disfraza como un guerrillero romántico bajo el teclado mágico de nuestros “spin doctors”. Pero un soldado sirio que resiste a una invasión extranjera es presentado secamente como una especie de SS a sueldo de la “secta alauí”. Un civil armado progubernamental que defiende su barrio contra las incursiones terroristas, contra los secuestradores de rehenes, y los ladrones, es de oficio un chabbiha (partidario
armado del régimen) “quebrantador de huesos y cráneos”.

Incluso el miliciano disciplinado y patriota del Hezbollah libanés que se encuentra en su tierra, se convierte en un odioso terrorista “auxiliar de la dictadura alauí”.

Otra comparación: cuando nuestros soldados matan inocentes, a eso se le llama un error.

A los milicianos del Ejército sirio libre (ESL), por ser nuestros protegidos, las masacres que cometen se maquillan en errores incluso cuando sus salvas tienen como objetivo los barrios residenciales, hospitales, escuelas, y cuando asesinan al periodista Gilles Jaquier, al igual que a nueve manifestantes pro-Assad en Homs.

Al contrario, cuando es el ejército sirio quien mata a inocentes, lo que desafortunadamente sucede muy a menudo, a eso se le llama una masacre premeditada.

Un cazabombardero de la OTAN lleva a cabo golpes dirigidos, quirúrgicos, se nos dirá, aun a riesgo de hacer un pleonasmo.

Pero cuando el ejército sirio envía sus MIG o acciona su artillería contra terroristas y mercenarios después de haber evacuado a la población civil (si los secuestradores lo permiten) para evitar las victimas colaterales, a eso se le llama un “machaque intensivo”, una “masacre”, o una “carnicería”.

Otro descubrimiento brillante de nuestros fabricantes del prêt-à-penser, el terrorismo existiría en todas partes del mundo excepto en Siria, donde esa etiqueta sería una exclusividad del régimen de Damasco.

Mejor aún, el terrorismo que hace estragos
en Siria desde mucho antes del comienzo de la primavera árabe sería una “profecía que se auto cumple”, o de cómo la prensa occidental inventa leyendas urbanas. [1]

Puede entenderse fácilmente la falta de afán por parte de Occidente en reconocer ese tipo de terrorismo: implicaría un reconocimiento del derecho del régimen sirio a la legítima defensa.

Para hacer conocer la realidad del terrorismo anti-sirio a pesar del catecismo maniqueo dentro del que algunos “expertos” de Siria pretenden encerrarnos, publiqué, en abril de 2012, un texto titulado El terrorismo anti-sirio y sus conexiones internacionales, en el que describía la consanguinidad entre los tres movimientos yihadistas anti-sirios de antaño, de ayer y de hoy. Es decir, entre los Hermanos musulmanes sirios que devastaron el país en los años 70 y 80 antes de ser eliminados en 1982 en Hama por el ejército sirio; los movimientos anti-chiíes como Ousbat al Ansar, Fatah Al Islam o Jound Al Cham que contaminaron los campos palestinos del Líbano al comienzo de los años 2000, y que luego vieron incrementarse sus fuerzas tras la partida de las tropas sirias del país del Cedro ( abril 2005), sobre todo por la zona de Trípoli, hasta el punto de acosar al ejército sirio en su propio territorio y golpear Damasco; y por fin, las actuales filiales de Al Qaeda en Siria, como el Frente al Nosrah, Ahrar Al Cham, la Brigada Tawhid ,etc. que van viento en popa gracias a la pretendida “primavera siria”.

Salvo algunos medios alternativos, nadie de la gran prensa se ha interesado en la génesis del terrorismo anti-sirio. Hay como una especie de tabú respecto a ese tema.

A tal punto que, desde el comienzo de la primavera siria, algunos “expertos” quisieron hacernos creer que en Siria no existía tradición del Islam takfirista y conquistador.

Por mucho que quisiéramos recordarles que los mayores Inquisidores del Oriente medieval eran sirios, en especial Ibn Taymiyya, al igual que sus discípulos Ibn Kathir y Ibn Qayyim, que algunas regiones del país se ven inundadas a diario de las prédicas retransmitidas por cadenas satélites saudíes como Iqraa, Wessal o Safa TV, que describen a los alauíes como más viles que los judíos y los cristianos, y que exigen “purificar” el país de los “impíos”, que por esa razón, en algunos lugares recónditos de Siria, especialmente en la periferia de las zonas de población alauí, los no suníes e incluso los suníes laicos no son bienvenidos desde hace lustros, según nuestra prensa oficial sería el gobierno laico y multi-confesional de Damasco el responsable a pesar de todo de la “comunitarizacion”
del conflicto sirio.

Nos preguntamos qué interés podría tener Damasco alimentando la hostilidad hacia la población suní mientras que el grueso de los efectivos militares y en lo esencial la élite política y económica del país es suní.

¿Por qué pues un gobierno que se beneficia del apoyo de la mayoría suní del país querría alienarse esa mayoría?

Los que conocen el país saben perfectamente bien que la ideología oficial no tolera de ningún modo el discurso sectario. Toda propaganda de carácter « ta’ifiyyé » (sectario) está sometida al castigo penal en Siria.

Ahora bien, sólo la oposición utiliza la retórica sectaria, designa a los alauíes como a “los enemigos” o los responsables de la represión y de las injusticias reales o supuestas, acusa a los drusos y a los cristianos de colusiones con el “régimen alauí” y amenaza a los suníes que ocupan un lugar en el gobierno con represalias por su pretendida traición hacia sus correligionarios.

Llevadas de la mano por las potencias suníes (Turquía, Jordania, Estados miembros del Consejo de cooperación del Golfo), la oposición siria es el único bando que verdaderamente puede sacar provecho de la “confesionalización” del conflicto.

En realidad, el fermento que une a todas esas fuerzas contra el régimen sirio no tiene nada que ver con la democracia.

Es esencialmente la guerra contra Irán y sus apoyos políticos (Siria) y religiosos (Hezbollah) lo que interesa a los socios capitalistas de la “revolución siria”. [2]

Conviene recordar aquí que el odio anti-chií destilado por los regímenes reaccionarios árabes de inspiración suní se exacerbó en particular después de las dos victorias de Hezbollah frente a Israel, la del 25 de mayo de 2000 que permitió liberar el Sur del Líbano de la ocupación sionista, y la que coronó la “Guerra de los 33 días” durante el verano de 2006.

Aquellas dos victorias fueron obtenidas gracias al apoyo infalible de Damasco. Desde entonces, las fotos de Hassan Nasrallah, secretario-general de Hezbollah, al lado de Bachar El-Assad, florecieron por todo el país, lo que no satisfizo a todo el mundo.

Efectivamente, el refuerzo de la fraternidad estratégica e ideológica entre la Siria resistente y el Líbano resistente fue el argumento esgrimido por los fundamentalistas suníes apasionados por las teorías del “complot chií” como amenaza para « Ahl Al Sunna », la comunidad de los suníes.

Gracias a nuestra prensa, la gran mayoría de la opinión pública occidental ignora que los reyezuelos del Golfo se asustaron a tal punto de ver a un movimiento chií humillar a Israel y generar una simpatía supra-confesional en la opinión árabe, que le acusaron de “aventurista”, “provocador” e “irresponsable”.

Después de esta precisión necesaria, volvamos a otros casos de abuso de lenguaje de nuestra prensa desplazada al frente sirio.

Cuando a un país aliado se le ataca por grupos armados, estos últimos son de oficio terroristas.
Así, el 5 de agosto de 2012, dieciséis militares egipcios fueron asesinados en el Sinaí, no por rebeldes sino por “terroristas”. [3]

En cambio, los miles de soldados sirios asesinados en el mismo tipo de emboscadas son los objetivos legítimos de los “revolucionarios” y de los “rebeldes”.

Un periodista del bando enemigo asesinado por terroristas también es un objetivo legítimo ya que no es más que una vulgar “herramienta de propaganda”. [4]

Reducidos al estado de simples objetos, de engranajes inertes, los periodistas que trabajan para las cadenas públicas sirias no pueden pues esperar la menor compasión por parte de sus colegas occidentales.

El silencio observado por las organizaciones internacionales de defensa de la prensa respecto a la censura impuesta por la Liga árabe a las cadenas públicas sirias no tiene entonces nada de sorprendente.

Para descalificar de manera definitiva a un enemigo, nada mejor que una buena dosis de reductio ad hitlerum stalinumque.

El anti-hitlerismo y el anti-estalinismo son dos productos inamovibles de lo que Noam Chomsky llama “la fábrica del consentimiento”.

Las exacciones cometidas por la policía política del régimen de Damasco se asimilan de ese modo a las prácticas “gestapistas” o “estalinianas” [5] pero jamás a la represión que tuvo lugar en la guerra de la Vandea, ni a los horrores perpetrados por Francia durante la insurrección malgacha de 1947, ni al uso masivo de la tortura mediante la aplicación de descargas eléctricas contra el pueblo argelino o en Indochina, ni a las torturas y ejecuciones perpetradas por el ejército US en Vietnam, en Bagram en Afganistan, en Abou Ghraib en Irak o en América Latina.

Nuestra prensa no osaría nunca tratar a nuestros aliados regionales de nazis, ni a la Arabia wahabí de la dinastía Saud poblada de príncipes sádicos y de predicadores del odio, ni al emir golpista y esclavista de Catar, ni al régimen militar-islamista de Ankara. Sin embargo, esos tres regímenes reprimen, torturan y aprisionan.

Dicho esto, es cierto que el primero nos provee petróleo, el segundo nos suministra gas y compra nuestros clubs de fútbol y nuestros bonitos barrios, y el tercero tiene una tasa de crecimiento económico de dos cifras. Y, además, los tres son Israel friendly.

En los medios atlantistas, ya sean de izquierda o de derechas, es de buen tono referirse al antifascismo para “ayudar” al lector profano a descifrar el conflicto sirio.

Para Thomas Pierret, maestro (indiscutido) de conferencias en islam contemporáneo en la universidad de Edimburgo, los yihadistas que convergen en Siria para combatir al régimen “impío” en Siria hacen pensar en las “Brigadas internacionales” movilizadas al lado de la República durante la guerra civil española de 1936-39. [6]

Pero no se le ocurriría comparar a esos combatientes con los reclutas de la División de Granaderos SS Charlemagne que fueron a enfrentarse contra el bolchevismo en el Frente del Este durante la segunda guerra mundial o con los Contras que combatieron al gobierno sandinista de Nicaragua con el apoyo financiero... ¡de Arabia Saudí!

La utilización abusiva de la guerra antifascista española se ha convertido en un clásico de los marcadores ideológicos que permiten distinguir a los buenos de los malos.

Recordemos que, hace dos años, el filósofo mercenario franco-israelí Bernard-Henri Levy se tomó por la reencarnación de André Malraux enfrentándose a las balas franquistas en las trincheras de la República española. Aquel Don Quijote súper-millonario había confundido incluso a las Brigadas internacionales de inspiración comunista con los ejércitos coloniales de la OTAN y sus refuerzos
al qaedistas.

Los rebeldes sirios y sus aliados yihadistas llegados para “morir en Alepo” han tenido derecho en nuestra prensa a verdaderos cantares de gesta donde se les ha comparado periódicamente a los antifascistas del mundo entero que fueron a “morir a Madrid” frente a las tropas de Franco. [7]

Dudo que BHL se digne a ofrecer una imagen tan épica de la Internacional yihadista que combate y muere de manera igualmente “heroica” en Yemen o en Pakistána la sombra de los drones americanos.

Y luego, está ese lenguaje tan devastador como las bombas...

Tras el atentado del 18 de julio que tuvo como objetivo las oficinas de la seguridad de Damasco, el periodista de Le Figaro Pierre Prier interrogó al bloguero asociado del periódico Le Monde, Ignace Leverrier, cuyo nombre verdadero es Wladimir Glassman, el famoso sionista tuerto que echa « una mirada (de tuerto) a Siria ».[8]

Los dos comparsas están de acuerdo al afirmar que el general Daoud Rajha, víctima del atentado era un “aval cristiano” y “un idiota útil” del régimen. Para el señor Leverrier/Glassman y para muchos otros observadores, el régimen sirio procede mediante cálculos étnicos para « corromper » a las minorías y volverlas responsables de su « política de terror ».

En cambio, no se les oirá utilizar los mismos términos insultantes hacia el kurdo Abdel Basset Sayda, quien no fue elegido a la cabeza del Consejo nacional sirio (CNS) sino para seducir a los kurdos sirios y para de esa forma dar un sello pluralista a una oposición dominada por los Hermanos musulmanes.

Sin embargo, Sayda, en adelante el gran amigo de Sarkozy, es el idiota útil por excelencia, un perfecto desconocido que una gran mayoría de kurdos sirios rechazan a la vez porque no tiene ningún pedigrí militante y porque reside
en una estructura próxima a los servicios secretos turcos.

Volvamos al campo de batalla de la guerra del lenguaje. Un imam suní apoyando al gobierno de Bachar El-Assad es un agente del régimen. Pero no se utilizará jamás esa palabra infamante a propósito de un imam de la oposición, inspirada por las prédicasanti chiíes y sometida al wahabismo.

Un gobierno enemigo siempre es calificado de “régimen”. Nunca se nos ocurriría la idea de hablar de “régimen” de Londres, de Paris, de Berlín o de Washington.

Un gobierno enemigo debe inspirar odio y desprecio de manera continua. Por eso, se le debe mostrar bajo su aspecto más repugnante.

Por consiguiente, Siria que es a la vez un Estado del Bienestar inspirado del modelo soviético en el que la política regula en gran parte la economía, en el que la masa de funcionarios es pletórica, en el que la enseñanza es gratuita y de calidad al igual que el sistema de salud, un Estado no endeudado en nuestras instancias económicas y por ello liberado de la dictadura financiera occidental, un Estado autosuficiente promotor de la soberanía alimentaria, un Estado tercermundista y pro palestino, un Estado laico y multi confesional, pero también un Estado policial donde la tortura y las ejecuciones sumarias son moneda corriente, esta Siria de múltiples facetas es reducida en nuestra prensa a su único perfil represivo. Los atributos del Estado sirio que le convierten en algo menos repulsivo serían, según nuestros ideólogos, lisa y llanamente fabricados, simulados, manipulados y falsificados.

Un gobierno enemigo es profundamente maquiavélico. Es la encarnación del Mal. Mata a sus enemigos pero también a sus propios amigos para acusar a sus enemigos. El asesinato del hijo del muftí pro-Bachar, ¡es Bachar! El atentado contra los generales de Bachar, ¡es Bachar! Los yihadistas anti-Bachar, ¡una obra de Bachar! Los estudiantes pro-Bachar asesinados en la universidad por anti-Bachar, ¡una jugadade Bachar! Las masacres de aldeanos, obreros, funcionarios, periodistas, profesores, cineastas, deportistas pro-Bachar, ¡un crimen de Bachar! Nuestros medios no retroceden ante ninguna teoría del complot a propósito del enemigo.

En las redacciones occidentales al igual que en la calle, aquel que no asocie los términos “cínico”, “brutal”, “totalitario”, “feroz”, “mafioso”, “sanguinario”, “odioso”, “bárbaro”, “sectario”, “corrompido”, “asesino”, etc. al Estado sirio, es sospechoso de simpatizar con el enemigo.

A menos que uno se llame Kofi Annan, defender la paz, la moderación, la reconciliación en Siria como lo hizo el difunto (primer) presidente argelino Ben Bella para poner fin a la guerra civil que desgarró a su país, se convierte en algo sospechoso. Maccarthysmo, el retorno.

Un gobierno enemigo esta “aislado” incluso si disfruta del apoyo de los BRICS (Brasil, Rusia, India, China, Sudáfrica), es decir de las naciones que contabilizan más del 40% de la población mundial. Añadan a esa dinámica los Estados-miembros del ALBA, Argelia, Irán o aún Bielorrusia y se acercarán a la mitad de la humanidad. Después de todo, son muchos amigos para un Estado puesto en cuarentena.

Un gobierno enemigo como el de Damasco tiene como único apoyo popular a una banda de “oportunistas”, de “clientes” y de “apparatchiks” [9] pero los opositores comprados a precio de oro en el mercado de Riad y Doha son, por supuesto, demócratas sinceros y desinteresados.

Respecto al pueblo, siempre según nuestros medios, es la oposición quien tendría su exclusividad. En cambio, el otro pueblo, el que rechaza participar en la anarquía, que muestra un apoyo total o condicional al gobierno, que encarna la mayoría silenciosa, ese pueblo, no existe. Como mucho, se le menciona vagamenteen algunos raros artículos de análisis.

En el caso de la guerra civil siria, la lista de palabras cuyo significado es desviado por la corriente de pensamiento dominante es larga, y el tema merecería que se le dedicase un diccionario.

Los pocos ejemplos citados en este texto muestran que en una guerra, el lenguaje no es neutro. Su opción está determinada por nuestras convicciones. Es la prolongación, el espejo de nuestras ideas, de nuestra sensibilidad. Los periodistas de guerra no contravienen las normas. Sus palabras, fuentes o interlocutores no se escogen al azar. Tener una ideología y hacer propaganda no es sorprendente en sí, cuando se tiene por misión interesar a un público sobre acontecimientos políticos que contienen una pesada carga emotiva. Son los intereses subyacentes los que deberían plantearnos una interrogación, e incitarnos a seguir vigilantes, sobre todo cuando el así llamado periodista disimula su propaganda bajo los atavíos de una moral superior pretendidamente universal.

Bahar Kimyongur es el autor del libro Syriana, la conquête continue

Fuente: michelcollon.info

Traducción : Collectif Investig'Action


Notas:
[1] Alain Jaulmes, Le Figaro, 31 julio 2012
[2] No siempre es fácil separar la política de la religión. Las corrientes ortodoxas como las heterodoxas acumulan a menudo una dimensión a la vez política y religiosa.
[3] France 24, 11 agosto 2011
[4] AFP, 6 agosto 2012
[5] Koen Vidal, De Morgen, 3 julio 2012
[6] Le Vif, 6 agosto 2012, Gokan Gunes, Syrie : qui sont ces djihadistes dont se sert Damas ?
[7] Mourir en Madrid est un famoso documental de Frédéric Rossif consagrado a la guerra civil española.
[8] Le Figaro, 19 julio 2012
[9] Le Soir, 30 enero 2012

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mardi, 22 octobre 2013

Erdogan y el TSK

Ex: http://www.elespiadigital.com

Por Germán Gorraiz Lopez

Erdogan proseguiría con su estrategia de implementar el Estado Erdoganista, (socavando los pilares del Estado Secular que en 1923 implantó el Padre de la Turquía Moderna, Mustafa Kemal)  y que se plasmarían en pinceladas como la implantación de la enseñanza del Corán en la escuela Primaria, restricciones a la libertad de expresión en forma de encarcelación de periodistas opositores, la polémica restricción de venta de alcohol y el anunciado despliegue de la policía en los campus y residencias universitarias que podría desencadenar un nuevo Mayo del 68. Recordar que Kemal creía que “el secularismo y la europeización de Turquía eran los medios más aptos para transformar su país en una nación industrial moderna”, pero el kemalismo dejó como herencia una crisis de identidad en la sociedad turca, europeizada pero no integrada en las instituciones europeas y musulmana pero extraña al mundo islámico.

Erdogan y Egipto

El primer ministro turco, Recep Tayip Erdogan, ha acusado al Gobierno en funciones de Egipto de terrorismo de Estado y ha comparado al jefe del Ejército, Abdel Fatá al Sisi, con el presidente sirio, Bashar al Assad. Igualmente, acusó a los medios de comunicación occidentales que transmitieron en directo  las protestas violentas de las calles de Estambul, “como BBC y CNN” de “no mirar ni escuchar lo que ocurre en Egipto”, según  el diario ‘Hurriyet’.

El propio Erdogan ha reiterado que Turquía no reconoce al Gobierno interino egipcio y que sigue considerando al depuesto y encarcelado mandatario, Mohamed Morsi, como único presidente legal del país árabe, con lo que la tensión entre ambos Gobiernos ha ido “in crescendo” y tras el baño de sangre producido por la represión del ejército egipcio, ambos países habrían llamado a consultas a sus respectivos embajadores y Egipto habría cancelado las maniobras militares marítimas conjuntas que tenía previsto realizar con Turquía el próximo mes de octubre , debido “ a la injerencia flagrante de Ankara en los asuntos egipcios”, por lo que Erdogan se  habría granjeado la enemistad de EEUU.

Pulso Erdogan-TSK

El Ejército turco (TSK) desempeña un importante papel político en la sombra,  puesto que se consideran los guardianes de la naturaleza secular y unitaria de la República  siguiendo los postulados kemalistas y los partidos políticos juzgados como anti-seculares o separatistas por el Poder Judicial Turco (a instancias del estamento militar), pueden ser declarados ilegales.Ya en vísperas de la elección de Abdullah Gül como Presidente de Turquía ( agosto del 2007), las Fuerzas Armadas  afirmaron que “intervendrán decisivamente en la defensa del laicismo ante los esfuerzos de determinados círculos de socavar los valores fundamentales de la república  que han aumentado claramente en tiempos recientes”, advertencia próxima a la retórica del Golpe Militar de 1.980 y que podría extrapolarse a la situación política actual.

En los últimos años , Erdogan ha asestado varios golpes a la cúpula militar turca, del que sería paradigma la decisión de Erdogan de relegar de su cargo a tres oficiales de alto rango acusados de formar parte de la trama “Ergenekon”, una agrupación ultra-nacionalista compuesta por militares y activistas de marcado carácter laicista, pero también por segmentos de la esfera política, mediática, intelectual y educativa del país y cuyo supuesto cometido habría sido deponer al actual ejecutivo islamista de Erdogan y el pulso Erdogan-TSK habría llegado a su paroxismo con las sentencias condenatorias del caso Erdegon, destacando la dureza de las penas impuestas a 250 de los implicados, 12 de los cuales habrían sido condenados a cadena perpetua.

¿Hacia el golpe de mano?

El mandato de Erdogan como primer ministro finiquita en el 2015 sin posibilidad de reelección,por lo que es previsible que abandone el puesto de Primer Ministro para competir por la presidencia en las elecciones presidenciales de septiembre.

Dicho cargo sería meramente simbólico pero podría asumir poderes ejecutivos si prospera la reforma constitucional que el propio Erdogan propone con el objetivo inequívoco de implantar la nueva República Islámica de Turquía en el horizonte del 2016, con lo que Turquía se convertiría en un régimen indefinido en el que la lealtad a los intereses occidentales en Oriente Próximo estaría en entredicho.

Ante esta situación, tras conocerse las condenas del mediático affaire Ergenekon, (de las que sería paradigma el general retirado Ilker Basbug, antiguo Jefe de Estado Mayor del TSK, condenado a cadena perpetua y su frase premonitoria “La Nación tendrá la última palabra”) y sin el paraguas protector de la UE (al posponer “sine die” la incorporación de Turquía miembro de pleno de derecho de la UE), no sería descartable que el ejército turco (TSK) protagonice un nuevo golpe “virtual” o “posmoderno” que acabaría con el mandato del Primer Ministro Erdogan, (rememorando el ‘golpe blando’ de 1997, cuando los generales kemalistas arrebataron el poder al Gobierno del presidente Necmettin Erbakanpor, quien lideraba una coalición islamista).

Dicho golpe contaría con las bendiciones de Washington al haber dejado Erdogan de ser un peón útil para la estrategia geopolítica de EEUU en Oriente Próximo y significaría el ocaso de la primavera árabe del arco mediterráneo y la posterior inmersión en el llamado otoño árabe, fruto de la nueva estrategia de EEUU para la zona tras el evidente fracaso para sus intereses del experimento de exportación del otrora régimen islamista moderado y pro-occidental de Erdogan a todos los países que componen el tablero gigante del mundo árabe-mediterráneo.

La nueva estrategia de EEUU consistirá en la implementación de “golpes virtuales o postmodernos“ en los países de la zona con el objetivo inequívoco de sustituir a los regímenes islamistas surgidos de las urnas por regímenes militares presidencialistas en el marco del nuevo escenario geopolítico mundial surgido tras el retorno al endemismo recurrente de la Guerra Fría entre EEUU y Rusia, quedando Siria y Marruecos como portaaviones continentales de Rusia y EEUU respectivamente.

* Analista

dimanche, 20 octobre 2013

Interview with Davide Di Stefano

Interview with Davide Di Stefano

1) Sei stato in missione a Damasco, a fine agosto, quando c’era una seria minaccia di un intervento militare statunitense. Possiamo dire che ti trovavi nell’occhio del ciclone. Qual è stata la sensazione che hai provato in quel momento?
C’era sicuramente un po’ di apprensione in tutti noi della delegazione, visto che l’immagine che arrivava qui in Italia attraverso i media occidentali era di un paese totalmente distrutto. Senza contare che noi siamo arrivati a Damasco venerdì 30 agosto, con Obama che fino a due giorni prima aveva annunciato da giovedì 29 agosto l’inizio di due giorni di raid. A dire la verità la paura più grande era che la missione saltasse per ragioni di sicurezza.

2) Damasco è una città circondata. Nonostante gli avanzamenti dell’esercito siriano, intorno alla capitale ci sono diverse aree controllate dai ribelli. Come stanno affrontando questa situazione? In città hai notato una carenza di alimenti? Ci sono state interruzioni nella fornitura di energia elettrica e di acqua?
L’immagine che fornisce Damasco, almeno nella gran parte del suo territorio è quella di una città assediata ma paradossalmente “tranquilla”. La paura più grande girando per le strade della città è sempre quella di un possibile attentato. La situazione più calda si trova nei sobborghi est della città, dove si trova ad esempio il quartiere di Jobar. La popolazione come detto sembra affrontare con relativa tranquillità la situazione, pur nelle difficoltà anche economiche e pratiche che comporta. Ad esempio ci sono dei razionamenti per quanto riguarda l’energia elettrica e alcuni generi di prima necessità, soprattutto medicinali e latte in polvere spesso scarseggiano. A ricordare che c’è una guerra ci pensa l’artiglieria governativa, che dalle postazioni sul monte Qasioun colpisce i ribelli annidati nei sobborghi est, spesso rintanati in tunnel sotterranei.

3) Nonostante la minaccia di un attacco militare da parte di alcuni governi dei paesi occidentali, il popolo siriano era informato dell’ostilità dell’opinione pubblica occidentale nei confronti di un potenziale intervento militare?
Sia il popolo siriano che le autorità sono al corrente che esiste una differenza tra la politica dei nostri governanti e il grosso dell’opinione pubblica occidentale. I duri colpi incassati da Obama sul piano politico, come la posizione non interventista di paesi come l’Italia o la Germania, insieme al no del parlamento inglese, generano fiducia. Quando ci trovavamo in Siria la tv pubblica e i principali quotidiani hanno dato grande risalto alla nostra missione, anche per dimostrare alla popolazione che in Europa non sono tutti allineati. Anche la posizione del Papa e il digiuno contro la guerra hanno avuto grande risalto in Siria, proprio nei giorni in cui ci trovavamo là.

4) Durante la missione ha avuto l’opportunità di conoscere diversi elementi dell’esercito siriano. Sei stato anche ad un funerale di un giovane soldato quando stavate in viaggio per Tartus. Qual è lo spirito dell’esercito siriano? Le truppe sono motivate a sconfiggere i fondamentalisti islamici o temono un attacco americano?
L’esercito siriano è composto da molti soldati valorosi e convinti delle proprie ragioni. Il sentimento diffuso in tutta la popolazione è quello che un attacco contro la loro nazione rappresenterebbe una grave ingiustizia e che hanno tutto il diritto di difendersi. Così come spesso capita in medio oriente, l’esercito rappresenta un po’ il pilastro dello Stato ed è composto all’80% da elementi di etnia alawita, la stessa di Assad. Tra le truppe appare un po’ di stanchezza, anche perché oltre 28 mesi di guerra civile sfiancherebbero chiunque. Fino al 21 agosto l’esercito regolare siriano aveva riconquistato molte città e postazioni, i ribelli stavano vivendo un brutto periodo. Poi dal presunto attacco con le armi chimiche le cose sono cambiate e l’attenzione si è spostata su un possibile attacco americano, insieme a Gran Bretagna e Francia. Questo genera molta preoccupazione ma i siriani sono comunque fiduciosi di riuscire a reggere anche in caso di attacco americano, grazie al sostegno dei propri alleati Russia e Iran, alla forza e alla solidità della propria nazione e alla paura di Israele di subire un attacco missilistico.

5) Quali sono i piani per le future missioni del Fronte europeo per la Siria?
Questa è stata la prima missione del Fronte Europeo per la Siria ed ha avuto un forte significato politico e simbolico, portando la solidarietà diretta nel momento più difficile. Per il futuro, soprattutto come Solidarité Identités, abbiamo intenzione di realizzare una missione solidale già nei prossimi mesi. Abbiamo stretti ottimi contatti, soprattutto a Tartus, che essendo il secondo porto della Siria ha una buona predisposizione per l’invio di generi di prima necessità come latte in polvere e medicinali.

6) Per concludere, se potessi inviare un messaggio al Presidente degli Stati Uniti che gli diresti?
Di riconsegnare il premio nobel per la pace.

Fonte:  http://dissidentes.blogspot.it/

vendredi, 04 octobre 2013

LES ARMES CHIMIQUES EN SYRIE ET AILLEURS

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LES ARMES CHIMIQUES EN SYRIE ET AILLEURS
Pédagogie de l’horreur et humanisme tardif

Chems Eddine Chitour*
Ex: http://metamag.fr
 
«Je ne comprends pas ces réticences à l’emploi du gaz. Je suis fortement en faveur de l’utilisation du gaz toxique contre les tribus barbares… L’effet moral sera bon. On diffusera une terreur vivace »...Sir Winston Churchill à propos des rebelles kurdes

Le mérite de Winston Churchill est d’avoir été franc. Il n’a aucun état d’âme à gazer des populations, et il s’insurge contre ceux qui sont contre. Il leur explique qu’il n’y a pas de quoi puisque ce sont des tribus barbares que l’on doit démoraliser par la terreur. Au passage Winston Churchill sans état d’âme sait qu’il parle de la terreur mais malgré cela il persiste et il signe. Dans cette contribution pour décrire les faits, nous allons parler des justiciers actuels imposant une doxa occidentale qui repose comme au bon vieux temps sur le fait du prince et la lettre de cachet pour les manants version actuelle de l’expédition punitive qu’affectionnent particulièrement les socialistes au point d’en user et d’en abuser. Ceci, depuis une certaine France de Guy Mollet partie guerroyer avec son complice de toujours, la perfide Albion et avec l’incontournable Israël, quand il s’agit de mettre au pas les Arabes, jusqu’à la « punition » promise à la Syrie par Hollande, le chevalier sans peur et sans reproche, frustré de ne pas en découdre sans la protection du parapluie américain.

L’histoire de l’utilisation des armes chimiques

Nous avons dans une contribution précédente décrit l’histoire de l’utilisation des armes chimiques par les feux grégeois qu’un certain Callinicus avait mis au point. Le feu grégeois était d’un comburant, le salpêtre, avec les substances combustibles, comme le goudron. Bien plus tard, c’est l’Allemagne qui utilisa la première les armes chimiques en 1915-17 : chlore liquide et phosgène, puis gaz vésicatoire et asphyxiant moutarde (ou ypérite). En riposte, la Grande-Bretagne et la France produisirent elles-aussi ce gaz létal. Le gaz nervin Tabun, qui provoque la mort par asphyxie, fut découvert en 1936 par des chercheurs de la société allemande I.G. Farben En 1930, l’Italie utilisa des armes chimiques en Libye et en Éthiopie en 1936. Les pays occidentaux doivent se souvenir que ce sont eux les inventeurs et les vendeurs de ces armes de la mort tragique. 

Quand Winston Churchill approuvait les gaz de combat

Avant de devenir l’icône de la résistance au nazisme, lit-on dans le Guardian, Winston Churchill a d’abord été un fervent défenseur de l’Empire britannique et un antibolchevique convaincu. Au point de préconiser le recours aux gaz qui avaient été la terreur des tranchées. (. . .) Winston Churchill, alors secrétaire d’Etat à la Guerre, balaie leurs scrupules d’un revers de main. Depuis longtemps partisan de la guerre chimique, il est décidé à s’en servir contre les bolcheviques en Russie. Durant l’été 1919, quatre-vingt-quatorze ans avant l’attaque dévastatrice en Syrie, Churchill prépare et fait lancer une attaque chimique d’envergure. Ce n’est pas la première fois que les Britanniques ont recours aux gaz de combat. Au cours de la troisième bataille de Gaza [contre les Ottomans] en 1917, le général Edmund Allenby a fait tirer 10 000 obus à gaz asphyxiants sur les positions ennemies dans l'attente de  la mise au point de l’”engin M”, un gaz extrêmement toxique, le diphénylaminechloroarsine décrit comme “l’arme chimique la plus efficace jamais conçue.

En 1919 Winston Churchill alors Secrétaire d’État à la Guerre décide d’utiliser les grands moyens Nous lisons sous la plume de Camus : « Un programme exécuté à la lettre par le lieutenant-colonel Arthur Harris qui lui s’en vantait en ces termes : « Les Arabes et les Kurdes savent maintenant ce que signifie un véritable bombardement. . . En 45 minutes nous sommes capables de raser un village et de tuer ou blesser un tiers de sa population ». Vingt-cinq ans plus tard Winston Churchill, fidèle à lui-même, professait des idées à peu près identiques à propos du Reich national-socialiste (. . .) Ajoutons par honnêteté que l’usage britannique des attaques aériennes au gaz moutarde – Ypérite – notamment au Kurdistan à Souleimaniyé sur la frontière irano-irakienne en 1925 – un an après la signature du Protocole de Genève prohibant “l’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques” – n’a pas été une pratique totalement isolée, les Espagnols dans le Rif marocain [1921-1927], les Japonais en Chine ne s’étant pas privés d’y recourir ». 

La France et « son savoir-faire » dans les armes chimiques

La France comme toutes les nations occidentales a développé d’une façon intensive les gaz de combat notamment dès la première guerre mondiale. Son savoir-faire a été exporté dans plusieurs pays. Malgré toutes les conventions signées, elle a gardé en Algérie une base d’expérimentation. 

Fabrice Nicolino écrit à ce sujet : « La France gaulliste a oublié les armes chimiques de B2 Namous. La France socialo a oublié les 5 000 morts d’Halabja. Le 16 mars 1988, des Mirage made in France larguent sur la ville kurde – irakienne – d’Halabja des roquettes pleines d’un cocktail de gaz sarin tabun et moutarde. 5 000 morts. (. . .) L’urgence est de soutenir Saddam Hussein, raïs d’Irak, contre les mollahs de Téhéran. Et que l’on sache, pas un mot de Hollande, en ce temps l’un des experts du Parti Socialiste. Il est vrai que ce n’est pas demain la veille qu’ils devront s’expliquer sur la base secrète B2 Namous, ancienne base d’expérimentation d’armes chimiques & bactériologiques (. . .) De Gaulle a l’obsession qu’on sait : la grandeur, par la puissance. La première bombe atomique de chez nous explose le 13 février 1960 dans la région de Reggane, au cœur d’un Sahara alors français. Ce qu’on sait moins, c’est que le pouvoir gaulliste deale ensuite avec l’Algérie d’Ahmed Ben Bella pour conserver au Sahara des bases militaires secrètes. Les essais nucléaires français, devenus souterrains, continuèrent dans le Hoggar, près d’In Ecker, jusqu’en 1966. La France a signé en 1925 une convention internationale interdisant l’utilisation d’armes chimiques, mais que valent les chiffons de papier ? Entre 1921 et 1927, l’armée espagnole mène une guerre d’épouvante chimique contre les insurgés marocains du Rif. Et l’on sait maintenant que la France vertueuse avait formé les « techniciens » et vendu phosgène et ypérite à Madrid ».

Fabrice Nicolino nous parle ensuite des accords d’Evian qui permettent à la France de garder des bases militaires qu’ils ont restitués dans leur état naturel : « Outre Reggane et In Ecker, B2 Namous, un polygone de 60 kilomètres par 10 au sud de Béni Ounif, non loin de la frontière marocaine. Dans une note de l’état-major français, on peut lire : « Les installations de B2-Namous ont été réalisées dans le but d’effectuer des tirs réels d’obus d’artillerie ou d’armes de saturation avec toxiques chimiques persistants ; des essais de bombes d’aviation et d’épandages d’agressifs chimiques et des essais biologiques ». En 1997, le ministre de la Défense, Alain Richard déclare : « L’installation de B2 Namous a été détruite en 1978 et rendue à l’état naturel ». En février 2013, le journaliste de Marianne Jean-Dominique Merchet révèle qu’un accord secret a été conclu entre la France et l’Algérie Il porte sur la dépollution de B2 Namous, « rendue à l’état naturel » trente ans plus tôt ». 

L’utilisation des armes chimiques par les Etats-Unis
 

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Massimo Fini s’interroge  sur l’autorité morale des Etats Unis : « (. . .) Mais ce que j’aimerais comprendre, c’est d’où vient exactement cette autorité morale des États-Unis qui se permettent de tracer des « lignes rouges » sur l’utilisation d’armes chimiques. Ce sont pourtant eux qui, en 1985, en fournirent à Saddam alors au pouvoir dans sa lutte contre les Iraniens, et par la suite contre les Kurdes. (. . .) Lors de la guerre contre la Serbie, les USA utilisèrent des bombes à l’uranium appauvri. (. . .) On imagine facilement l’effet de cet « uranium appauvri » sur les civils serbes et surtout sur les enfants qui évoluent à 1 m du sol et sont habitués à toucher à tout En 2001, pour capturer Ben Laden, les Américains noyèrent les montagnes d’Afghanistan sous les bombes à l’uranium et le ministre de la Défense Donald Rumsfeld avait déclaré que « pour chasser les terroristes, nous utiliserons aussi des gaz toxiques et des armes chimiques. » On en voit les résultats aujourd’hui.

Le secret entourant les gaz chimiques israéliens

« Ce sont, écrit Thierry Meyssan, les recherches israéliennes sur les armes chimiques et biologiques qui ont poussé historiquement la Syrie à rejeter la Convention interdisant les armes chimiques. C’est pourquoi la signature par Damas de ce document risque de mettre en lumière l’existence, et éventuellement la poursuite, de recherches sur des armes sélectives destinées à tuer les seules populations arabes. (. . .) Un document de la CIA récemment découvert révèle qu’Israël a mis aussi en place son propre arsenal d’armes chimiques. Des responsables du renseignement à Washington estiment que l’Etat hébreu a secrètement fabriqué et stocké des armes chimiques et biologiques depuis des décennies pour compléter son arsenal nucléaire présumé. Des satellites espions américains ont repéré en 1982 «une usine de production de gaz chimique et une unité de stockage dans le désert du Néguev».

On parle souvent de la « Pax Americana » pour dénommer l’ordre résultant de l’hégémonie des Etats-Unis. Cette position de force n’est pas un gage d’équilibre et de paix à l’échelle mondiale. C’est ainsi que les États-Unis interviennent de façon chronique pour leurs intérêts stratégiques Pour l’histoire, cela a commencé en 1846 : Guerre américano-mexicaine, les États-Unis d’Amérique annexent La Californie. Ce fut aussi, sans être exhaustif, la Guerre de Corée (1950-1953), du Viêt Nam (1968-1975). Cela a continué pour la période récente avec la guerre du Vietnam ou des centaines de tonnes d’agents chimiques orange ont été déversées créant la mort et la désolation pour des dizaines d’années, ce sera ensuite la Guerre en Irak (2003), le feuilleton irakien de la démocratie aéroportées à raison de dizaines de morts tous les jours ne s’est pas clôturé avec la pendaison inhumaine de Saddam HusseinEn 2011 ce fut la mise à sac de la Libye et le lynchage abjecte de Kadhafi, au total soixante-six interventions extérieures pour la plupart sanglante. »

Que sont devenus les révélations de Carla del Ponte ?

Faut-il rappeler qu’en mars 2013 les Syriens avaient appelé l’ONU à venir enquêter sur l’utilisation par les terroristes d’armes chimiques« J’ai décidé que l’ONU mènerait une enquête sur l’utilisation possible d’armes chimiques en Syrie », a déclaré le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon à la presse. Il a précisé que cette enquête, répondant à une demande officielle de Damas, sera lancée « dès que possible en pratique » et portera sur « l’incident spécifique que m’a signalé le gouvernement syrien » Celui-ci accuse l’opposition d’avoir eu recours aux armes chimiques mardi à Khan al-Assal, près d’Alep.

Selon la magistrate suisse Carla del Ponte, membre de la commission d’enquête de l’ONU, les rebelles syriens auraient utilisé du gaz sarin, fortement toxique et interdit par le droit international. « Selon les témoignages que nous avons recueillis, les rebelles ont utilisé des armes chimiques, faisant usage de gaz sarin », Cette déclaration de Carla del Ponte, s’est faite dans une interview à la radio suisse italienne dans la nuit de dimanche à lundi. 

Les va –t-en guerre invétérés
 
Dans cette atmosphère de bruits de bottes et de menace en tout genre, avec une accusation d’utilisation de gaz sarin par l’armée syrienne, les boute-feux toujours les mêmes, ne veulent pas être frustrés Il leur faut leur guerre pour qu’Israël soit en paix. Ahmed Bensaada écrit à ce sujet :« Bernard-Henri Lévy (BHL), le dandy guerrier, est de retour. Le cercle des danseurs autour du feu est bien achalandé et on y trouve de tout : d’illustres néoconservateurs (néocons), des défenseurs d’Israël farouchement pro-sionistes, d’anciens membres de l’administration Bush, des islamophobes notoires, des américains possédant la double nationalité étasunienne/israélienne, des va-t-en-guerre responsables de l’invasion de l’Irak, de féroces détracteurs de l’Iran et, pour parfaire le décorum, quelques opposants syriens pro-américains. C’est cet aréopage constitué de 74 personnes pompeusement qualifiées d’« experts en politique étrangère » qui vient de signer une lettre adressée à Obama, en l’exhortant de « répondre de manière décisive en imposant des mesures ayant des conséquences significatives sur le régime d’Assad ». Au minimum, disent-ils « les États-Unis, avec leurs alliés et partenaires qui le souhaitent, devraient utiliser des armes à longue distance et la puissance aérienne pour frapper les unités militaires de la dictature syrienne qui ont été impliquées dans la récente utilisation à grande échelle d’armes chimiques. ».

Charles de Gaulle écrivait en son temps, que « les armes ont torturé mais aussi façonné le monde. Elles ont accompli le meilleur et le pire, enfanté l’infâme aussi bien que le plus grand, tour à tour rampé dans l’horreur ou rayonné dans la gloire. Honteuse et magnifique, leur histoire est celle des hommes ». 

La guerre de tous contre tous n’est jamais propre. C’est de fait l’échec de la parole désarmée. C'est l’empathie envers la détresse des faibles. Assurément l’humanité court à sa perte.

*Professeur à l'Ecole Polytechnique enp-edu.dz

jeudi, 03 octobre 2013

Vlaamse pater in Syrië: wapenindustrie achter oorlog

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Ex: http://www.rkk.nl/actualiteit/2013/detail_objectID762697_FJaar2013.html

Vlaamse pater in Syrië: wapenindustrie achter oorlog

Hilversum (van onze redactie) 14 september 2013 – De Vlaamse norbertijn Daniel Maes is “boos en geschokt” door “de onwetendheid, de leugens en de manipulaties van de media in het Westen” met betrekking tot de verwikkelingen in Syrië. “Het moet hier een goudmijn voor de wapenindustrie worden”, zegt de in Syrië woonachtige pater Maes in een vanmiddag uitgezonden telefonisch interview met Kruispunt Radio.

Beluister een deel van het gesprek: http://www.rkk.nl/actualiteit/2013/detail_objectID762697_FJaar2013.html

Wapenhandel

“Voor de oorlog was Syrië de meest harmonische samenleving van het Midden-Oosten. Dat komt omdat het een lekenstaat is, waar mannen en vrouwen gelijk zijn, waar de godsdiensten gelijk zijn en waar de meerderheid de minderheid niet onderdrukt.” Volgens de Vlaamse norbertijn is de aanval op deze samenleving door buitenlandse krachten veroorzaakt, zowel door terroristische organisaties als door politieke en economische mogendheden. De fundamentalisten willen een theocratie stichten en de mogendheden willen dat er voortdurend gestreden wordt, zodat de wapenhandel ervan kan profiteren, aldus pater Maes. Hij vindt het dan ook geweldig dat paus Franciscus onlangs de wapenhandel als de ware vijand van de vrede aanwees.

Energiebronnen uitbuiten

Er is ook nog een andere reden waarom dat het Westen zou willen dat Syrië ontwricht raakt. “Wanneer Amerika hier zijn belangen kan vestigen, dan heeft het over alle energiebronnen hier vrije toegang en kan het de massa energie die hier gevonden is – toevallig ook in ons eigen dorpke hier - vrij uitbuiten voor zichzelf.”

Chemische wapens

Pater Maes gelooft er niets van dat Assad chemische wapens heeft gebruikt. Hij wijst op de sterke aanwijzingen die Carla del Ponte had dat opstandelingen gifgas zou hebben ingezet. Del Ponte is commissaris van de VN-onderzoekscommissie in Syrië.

Gevaar voor ontvoering

Pater Maes woont in het Sint-Jacobusklooster in het Syrische dorpje Qâra. De norbertijn komt het klooster niet meer uit. Terug naar België gaan, is onmogelijk. “Dat is te gevaarlijk. Als ik me buiten het klooster begeef, is het risico groot dat ik word gekidnapt of dat ze mij in een plastic zak in stukjes terugbrengen met een foto erbij.”

Al-Nusra

“De meest fanatieke strijders hebben schuilplaatsen in de nabijheid van ons klooster gevonden, maar de regeringstroepen zijn de haarden van deze terroristen aan het opruimen”, zegt hij. “Het aantal bewoners van ons dorpje is sinds het begin van de oorlog verviervoudigd. De rebellen, zoals die van al-Nusra, die totaal onberekenbaar zijn, schuilen hier omdat het van oudsher een bekend smokkeldorpje is.”

vendredi, 27 septembre 2013

US Plan for Syria

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US Plan for Syria: Islamist Government without Chemical Weapons

Hannes HOFBAUER

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

There is no evidence so far for an American master plan. But a possible logic behind Washington’s drawback on bombing Syria need not be good news. Just remember the latest events in the Syrian crisis. It took some months of negotiations between the United Nations and Damascus to send a couple of UN inspectors to observe the use of chemical weapons. In March 2013 international media for the first time covered a story of dead bodies killed by chemical weapons near Aleppo. On the 18th of August 2013 UN-inspectors landed in Damascus, three days later some Saudi-Arabian television broadcasters reported about thousands of dead bodies, killed by gas. USA, Great Britain and France immediately asked for punishment and did not let any doubt, whom they blamed for the killing. The UN inspectors, after some days of delay, visited the affected area in a suburb of Damascus.

Right after this moment international politics accelerated: Obama saw the “red line” crossed he had drawn before and announced a military strike against Syria. Cameron, Hollande and Erdogan stood at order arms. Putin and Lavrov on the other side pulled out all the stops they could. Indirectly they threatened to deliver the last lacking components of the S-300-defence system to Assad. And they guided US secretary of state, Kerry – as it was reported in the Western media –, on the slippery diplomatic banquet, where he allegedly found himself trapped. When Kerry by incident mentioned during a press conference Washington would redraft its plans on bombing Syria, if Assad disarmed his chemical weapons totally, Lavrov took him at his words and immediately proposed a roadmap for disarmament. Washington since then – temporarily – abandoned plans for a military aggression.

What, if Kerry did not open the agenda on Syrian chemical disarmament by incident? What, if he was very conscious on what he said at a press conference on the 9th of September? If it was not for the sake of seeking a peaceful solution for the region, but on the contrary, because he had a concrete plan to reshape the Middle East and install an Islamist post-Assad government?

The master plan could be the following: Washington can no more count on a liable, secular, and Western orientated opposition, therefore the relative strength between Islamist and civil opposition changed too much on the ground and in exile. Also the Libyan experience showed that there is no way to run a state with Western orientated political groups in the overheated actual political situation of Arab uprisings. Washington seems to be condemned to live with Islamist allies. The Russian alternative for Syria, to support Assad and/or his Alevi successors, is out of question for the USA, because all its allies in the region, from Saudi-Arabia to Qatar and Turkey bet on the Sunni horse, no matter how revengeful and radical the Sunni “freedom fighters” may be.

A reshaped Middle East that Washington is striving for is based on three pillars: economic transformation, geopolitical advantage and regime change. At first Washington has in mind the complete economic transformation towards a totally open-market with no obstacles for foreign investment, like Assad did for some parts of the economy – but far too slowly and too cautiously for foreign capital needs. By the way: the tremendous damages caused by the war additionally open opportunities for American investors in the forthcoming period of reconstruction. As important as the economic question is the geopolitical one. The Syrian harbour of Tartus with its Russian military port is a constant thorn in America’s flesh. Tartus is the only place, where Russian Navy has an anchorage ground in the Mediterranean. And the third goal of the American master plan is the usual one: regime change. Regime change was one of the driving forces for US interventions from Afghanistan to Yugoslavia and from Iraq to Libya to guarantee the economic and geopolitical transformation Washington is heading for. But regime change in Syria is not as easy as it looked like in the beginning of the conflict.

The mentioned interests lead us to the hypothesis that the – temporary – abstinence of a US military strike against Assad could be beneficial for Washington. Radical Islamic, jihadist groups in government may not be the best choice for Obama, but when America disposes them from chemical military capacities, their future reign in Syria will no more represent a danger for the USA – and for Israel. Seen under this aspect, US stepping back from a military strike for the moment does not aim at a peaceful solution, at good relations to Russia, or at giving up the plan for a regime change. On the contrary: Regime change could become less risky for Washington… All the more if Washington, as it is the case, controls itself or via its allies quality and quantity of the future armament of an Islamic power in Damascus.

And one thing seems to be for sure: A pretext to intervene militarily into Syria to get rid of Assad and make the master plan come true can be found at an easy occasion.

Vienna

mercredi, 25 septembre 2013

On the True Aims of the War against Syria

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On the True Aims of the War against Syria

Valentin KATASONOV
Strategic-Culture.org

 

Each expert has his own assessment of Washington's maneuvers around Syria and his own understanding of the aims of these maneuvers. There are as many understandings of the war being waged against Syria as there are experts writing on the topic of the Syrian crisis.For example:

1) providing the United States with energy resources;

2) creating controlled chaos in order to control the Middle Eastern region;

3) protecting the interests of the closest ally of the U.S., Israel;

4) using Syria as a "trigger" in order to stir up the flame of regional war which will then grow into a world war;

5) boosting the falling ratings of the American president;

6) giving Washington more effective control over China and European countries, which are dependent on supplies of energy resources from the Middle East.

7) occupying Syria in order to move on to the destruction of a more important U.S. foe, Iran;

8) ensuring contracts for the American defense industry and making the "arms barons" rich;

9) stimulating the stagnant American economy through military spending;

10) distracting Americans from unemployment, poverty and U.S. foreign policy failures, justifying the actions of intelligence agencies in monitoring the population of the U.S., etc.

 In trying to clarify the true aims of Washington's escalation of tensions around Syria when there are so many different expert opinions, one must not take the words of Barack Obama seriously. We will presume that the president has no understanding of the overall plan with regard to Syria. Nor do the Pentagon or American battlefield generals... At recent hearings in the U.S. Congress, four-star general Martin Dempsey, the Chairman of the Joint Chiefs of Staff, answered Senator Bob Corker's question on what he was seeking to achieve during a Syrian campaign with soldierly forthrightness and honesty: "I can’t answer that, what we’re seeking."

"Peace and Safety" through War

In my opinion, three main interconnected aims can be identified among Washington's hierarchy of aims in the "Syrian project":

a) to pave the aggressor’s way to the borders of Russia;

b) to create the conditions for starting World War III;

c) to preserve the petrodollar currency system.

Much has already been said about the fact that Syria is merely an intermediate link in Washington's aggressive plans. After Syria, the next target of aggression is to be Iran. And after Iran, the aggressor will end up right on the southern borders of Russia.

And now for the second strategic aim. Note that I say not to start World War III, but to create the conditions for starting it. The nuance is that the United States doesn't need World War III at the moment. However, it could be needed in the near future. What for? However unexpected it may sound, the answer to this question lies in the mystical realm; there is no purely rational answer. The heart of the matter is that the masters of the Federal Reserve system, who dictate their will to America, have an inflamed sense of religion: they consider themselves to be forerunners of the Mashiach (Messiah), and expect that when he comes into the world, the Mashiach will ascend to the throne in the Temple of Jerusalem, which is yet to be rebuilt.  A regional war in the Middle East is needed by the masters of the Federal Reserve precisely because, in their minds, it will make it possible to rebuild the Third Temple in Jerusalem. A regional war started in one of the most explosive parts of the planet could easily grow into a world war, spreading chaos throughout the world. This will be the kind of chaos which will force all nations, upon seeing it, to pray that "peace and safety" would be established in the world. That is when the "last days" will come, and the majority of people will joyfully welcome the coming of the Mashiach (in the Christian worldview, the antichrist), who will reveal himself as the guarantor of "peace and safety".

War as a Way to Nullify Debts

Incidentally, there is a simplified explanation for why Washington might need World War III. This is the "financial" theory, which is adapted to the atheistic consciousness of the ruling elite of the West. Such a war is meant to nullify the astronomical debts run up by the U.S. and the West, as well as the banks of Wall Street and London City, which are in debt to all of humanity. The sovereign debt of the U.S. has already exceeded 100% of the GDP, and the country's external debt has also topped 100% of the GDP. Europe has been suffering from a serious debt crisis for several years, and no end is in sight. The sovereign debt of the Eurozone countries is inexorably approaching 100% of the GDP. The situation with external debt is even more critical. In Great Britain, for example, the external debt has approached the level of 500% of the GDP. Such indebtedness makes Europe an unwilling ally of Washington in its military ventures. The war, as the usurious bankers explain to the politicians, should "write off" all these debts. Otherwise, it will be the end not only of the banks, but of many states in the "golden billion".

The mechanisms for "writing off" debts are varied. Some debtors may vanish from the map altogether as a result of the war. There's a well-known saying among usurers: "If there's no debtor, there's no debt". To others they may explain that their debt claims against America are annulled in order to cover Washington's expenses for "defending democracy" on a global scale. Yet others may be turned from debt holders to debtors by imposing indemnities and reparations on them as enemies or abettors of the enemies of "world democracy". Basically, Uncle Sam should come out of the war debt-free. That is what his closest allies are counting on as well, especially Great Britain. And then Washington dreams of entering the "river of history" once more as the victor in the latest world war, with all the advantages that entails.  However, the scenario of world war will only be launched if it is no longer possible to maintain the debt pyramid in America. For now the U.S. military and banking system, straining with all its might, is trying to maintain and expand it.

Washington Needs the Petrodollar, not Petroleum

And now for the third strategic goal - preserving the petrodollar system. It is well known that forty years ago the gold standard was replaced by the oil standard. In 1971 the U.S. announced the end of the convertibility of the dollar to gold. Two years later, in order to support world demand for the U.S. dollar, which was no longer backed by anything, a new system was created: the petrodollar. In 1973 an agreement was reached between Saudi Arabia and the U.S. according to which each barrel of oil bought from Saudi Arabia would be priced in U.S. dollars. In accordance with this new agreement, any country wishing to buy oil from Saudi Arabia must first exchange its own national currency for American dollars. In exchange for Saudi Arabia's willingness to conduct oil deals exclusively in U.S. dollars, America offered it arms and protection of oil fields from the encroachment of neighboring countries, including Israel.In 1975 all the OPEC countries agreed to price their oil resources exclusively in American dollars and receive dollars for oil. In exchange they were promised arms shipments and military protection.

The petrodollar system which took shape forty years ago is doubly profitable to Washington. First, Federal Reserve banks receive income from each dollar issued (it is, after all, credit money, which creates debts). Thus banks rake in fabulous profits; a few crumbs fall to the American "rabble" as well. Second, all transactions in dollars are conducted through U.S. banks; consequently, Washington has an effective mechanism for controlling its vassals which are part of the world petrodollar system.  

Sometimes people say that in the Middle East America is fighting for sources of uninterrupted oil supplies for its economy. With regard to the events of 2013 surrounding Syria this theory is simply incorrect, although it was still justifiable at the time of the American invasion of Iraq. In his memoirs, published in 2007, former head of the Federal Reserve Alan Greenspan writes: "I am saddened (!) that it is politically inconvenient to acknowledge what everyone knows: the Iraq war is largely about oil." That same year the current U.S. Secretary of Defense, then-Senator Chuck Hagel, admitted: "People say we’re not fighting for oil. Of course we are."

Over the past several years America has been solving its energy problems fairly effectively through the so-called "shale revolution". Its dependence on external sources is getting lower every year. America is no longer trying to create regimes under its control in the Arab world whose task is to provide an uninterrupted supply of oil and gas to the U.S. Today imports of oil from North Africa and the Middle East make up only 10% of total oil consumption in the U.S., and over the next few years that figure could fall to zero. Washington is fighting for trade in these resources to be conducted in U.S. dollars. The masters of the Federal Reserve system have a direct interest in this. Now, for example, China is establishing increasingly close relations with Iran, in spite of sanctions. What irritates Washington (or rather, the masters of the Fed) most of all is that trade between the two countries is conducted not in U.S. dollars, but on the basis of barter, clearing, and national currency units. No one voluntarily wants to trade energy resources for dollars anymore. Now it can only be done under the pressure of force - primarily on producers and exporters.

The Fight for the Petrodollar is Escalating

Iraq, Libya, Syria, Iran – these are the links in Washington's fight to preserve the petrodollar. Let us recall some almost forgotten facts. In early 2011, Syrian President Bashar al-Asad announced the beginning of collaboration with Russia and China, in accordance with which all oil transactions were to be conducted in rubles and yuans. In March 2011 anti-government disturbances aimed at overthrowing the existing regime began, and on November 15 an embargo on the export of Syrian oil came into force.On June 1, 2012 an embargo came into force on the export of Iranian oil, which Tehran had begun selling for euros and rials, focusing on the internal exchange.

The situation was becoming increasingly tense for the masters of the Fed. In early 2013 the share of the dollar in international transactions fell below the psychologically important 50% mark. This was a serious signal to the masters of the Fed. Other countries may also end up on Washington's "execution list". These are countries which trade using: a) barter; b) clearing; c) gold; d) national currency units. For example, India and China buy oil from Iran for gold. Washington is unable to force India and China to abandon this kind of trade, but it hopes to get the better of Iran. It is also very unpleasant for Washington that Moscow is becoming increasingly confident in using the ruble for trade with neighboring countries. Russia is more and more frequently making contracts with China in rubles and yuans. Beijing is transitioning to transactions in yuans even with Western European countries. Is that not a reason for Washington to consider Russia and China its serious adversaries? So Uncle Sam is trying to make its way to the borders of Russia via Syria and Iran not only for geopolitical reasons, but for purely financial reasons as well. Everyone who undermines the petrodollar standard must be punished!

And only when Washington's fight to preserve the petrodollar system becomes hopeless will it implement "plan B", also called "World War III". And the detonator for this war is in the Middle Eastern region, more specifically, in Syria and Iran.




Republishing is welcomed with reference to Strategic Culture Foundation on-line journal www.strategic-culture.org.

mardi, 24 septembre 2013

Shanghai Cooperation Organisation warns against US-led war on Syria

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Shanghai Cooperation Organisation warns against US-led war on Syria

By John Chan
Ex: http://www.wsws.org/

The latest summit of the Russian- and Chinese-led Central Asian grouping, the Shanghai Cooperation Organisation (SCO), held in Bishkek, the capital of Kyrgyzstan, on September 13, was dominated by the rising global tensions produced by the US preparations for war against Syria.

Russian President Vladimir Putin insisted that “military interference from outside the country without a UN Security Council sanction is inadmissible.” The summit’s joint declaration opposed “Western intervention in Syria, as well as the loosening of the internal and regional stability in the Middle East.” The SCO called for an international “reconciliation” conference to permit negotiations between the Syrian government and opposition forces.

As he had done at the recent G20 summit in St Petersburg, Chinese President Xi Jinping lined up with Russia against any military assault on Damascus, fearing that it would be a prelude to attack Iran, one of China’s major oil suppliers.

Significantly, Iran’s new President Hassan Rouhani attended the meeting, despite suggestions that his government would mark a shift from former President Mahmoud Ahmadinejad and his anti-American rhetoric at previous SCO summits. Rouhani welcomed Russia’s proposal to put Syria’s chemical weapons under international control, claiming that it has “given us hope that we will be able to avoid a new war in the region.”

The SCO explicitly supported Iran’s right to develop its nuclear program. Putin insisted in an address that “Iran, the same as any other state, has the right to peaceful use of atomic energy, including [uranium] enrichment operations.” The SCO declaration warned, without naming the US and its allies, that “the threat of military force and unilateral sanctions against the independent state of [Iran] are unacceptable.” A confrontation against Iran would bring “untold damage” to the region and the world at large.

The SCO statement also criticised Washington’s building of anti-ballistic missile defence systems in Eastern Europe and Asia, aimed at undermining the nuclear strike capacity of China and Russia. “You cannot provide for your own security at the expense of others,” the statement declared.

Despite such critical language, neither Putin nor Xi want to openly confront Washington and its European allies. Prior to the SCO summit, there was speculation that Putin would deliver advanced S-300 surface-to-air missile systems to Iran and build a second nuclear reactor for the country. Russian officials eventually denied the reports.

Russia and China are facing growing pressure from US imperialism, including the threat that it will use its military might to dominate the key energy reserves in the Middle East and Central Asia. The SCO was established in 2001, shortly before the US utilised the “war on terror” to invade Afghanistan. Although the SCO’s official aim is to counter “three evils”—separatism, extremism and terrorism in the region—it is above all a bid to ensure that Eurasia does not fall completely into Washington’s orbit.

Apart from the four former Soviet Central Asian republics—Kazakhstan, Uzbekistan, Kyrgyzstan and Tajikistan—the group also includes, as observer states, Mongolia, Iran, India, Pakistan and Afghanistan. The “dialogue partners” are Belarus, Sri Lanka and, significantly, Turkey, a NATO member, which was added last year.

However, US influence is clearly being brought to bear on the grouping. Before the summit, there were reports in the Pakistani press that the country could be accepted as a full SCO member. Russia invited new Prime Minister Nawaz Sharif to attend. However, Sharif only sent his national security advisor Sartaj Aziz, and no Pakistan membership was granted.

While the SCO is looking to enhance its role in Pakistan’s neighbour, Afghanistan, after the scheduled withdrawal of NATO forces, Aziz said Pakistan’s policy was “no interference and no favorites.” He insisted that the US-backed regime in Kabul could achieve an “Afghan-led reconciliation” if all countries in the region resisted the temptation to “fill the power vacuum.”

China and Russia are also deeply concerned by the US “pivot to Asia” to militarily threaten China and to lesser extent, Russia’s Far East, by strengthening Washington’s military capacities and alliances with countries such as Japan and South Korea. In June, China and Russia held a major joint naval exercise in the Sea of Japan, and in August, they carried out joint land/air drills in Russia involving tanks, heavy artillery and warplanes.

Facing US threats to its interests in the Middle East and the Asia-Pacific, China is escalating its efforts to acquire energy supplies in Central Asia. For President Xi, the SCO summit was the last stop in a 10-day trip to Turkmenistan, Kazakhstan, Uzbekistan and Kyrgyzstan—where he signed or inaugurated multi-billion-dollar deals for oil and gas projects.

At his first stop, Turkmenistan, Xi inaugurated a gas-processing facility at a massive new field on the border with Afghanistan. Beijing has lent Turkmenistan $US8 billion for the project, which will triple gas supplies to China by the end of this decade. The country is already China’s largest supplier of gas, thanks to a 1,800-kilometer pipeline across Uzbekistan and Kazakhstan to China.

In Kazakhstan, where Xi signed a deal to buy to a minority stake in an offshore oilfield for $5 billion, he called for the development of a new “silk road economic belt.” Trade between China and the five Central Asian republics has increased nearly 100-fold since 1992, and Kazakhstan is now the third largest destination of Chinese overseas investment.

Xi delivered a speech declaring that Beijing would never interfere in the domestic affairs of the Central Asian states, never seek a dominant role in the region and never try to “nurture a sphere of influence.” This message clearly sought to also placate concerns in Russia over China’s growing clout in the former Soviet republics.

During the G20 summit, the China National Petroleum Corporation signed a “basic conditions” agreement with Russia’s Gazprom to prepare a deal, expected to be inked next year, for Gazprom to supply at least 38 billion cubic metres of gas per year to China via a pipeline by 2018.

With so much at stake, Wang Haiyun of Shanghai University declared in the Global Times that “maintaining regime security has become the utmost concern for SCO Central Asian members, including even Russia.” He accused the US and other Western powers of inciting “democratic turmoil” and “colour revolutions” and warned that if any SCO member “became a pro-Western state, it will have an impact on the very existence of the SCO.” If necessary, China had to show “decisiveness and responsibility” to join Russia and other members to contain the turmoil, i.e. to militarily crush any “colour revolution” in the region.

The discussions at the SCO meeting are a clear indication that Russia and China regard the US war plans against Syria and Iran as part of a wider design to undermine their security, underscoring the danger that the reckless US drive to intervene against Syria will provoke a far wider conflagration.

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samedi, 21 septembre 2013

En el centenario de la Declaración Balfour

por Nur Masalha*

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

La Declaración Balfour del 2 de noviembre de 1917 fue fundamental para alianza británico-sionista durante la Primera Guerra Mundial y una poderosa herramienta de propaganda judio-sionista. Al acercarse el centenario de la Declaración es oportuno volver a examinar el impacto tanto de la declaración como de las políticas británicas respecto a Palestina y su población originaria. Este artículo apela al Reino Unido a que reconozca su responsabilidad histórica en las desastrosas consecuencias del colonialismo sionista de asentamiento en Palestina y la subsiguiente catástrofe palestina (Nakba).

Sin el apoyo total de Imperio Británico, el sionismo político no habría podido conseguir sus objetivos a costa de la libertad y la autodeterminación del pueblo palestino. El Estado de Israel era y todavía es fundamental para los proyectos occidentales en Oriente Próximo. De hecho, Israel debe su propia existencia al poder colonial británico en Palestina, a pesar de la tensión militar durante la última década de periodo del Mandato Británico entre la potencia colonial y los dirigentes del militarizado Yishuv, es decir, la comunidad de colonos de asentamiento blancos asquenazíes (1) en Palestina.

Los colonos sionistas europeos eran poco numerosos bajo el Imperio Otomano y nunca se les dio verdaderamente carta blanca en Palestina; si se hubiera dejado al Imperio Otomano el control de Palestina después de la Primera Guerra Mundial, es muy poco probable que el Estado judío se hubiera hecho realidad a expensas de la población indígena. La situación cambió radicalmente con la ocupación de Palestina por parte de los británicos en 1917. Pero antes, el 2 de noviembre de 1917, la Declaración Balfour (cuyas catastróficas consecuencias para el pueblo palestino tienen repercusiones todavía hoy) ya había concedido al sionismo derecho a Palestina. El secretario de Exteriores [británico] Arthur James Balfour envió a la Federación Sionista la carta que contenía la Declaración a través de un prominente judío británico, el barón Walter Rothschild. En ella el gobierno británico declaraba su compromiso con el sionismo: “El gobierno de Su Majestad considera favorablemente el establecimiento en Palestina de un hogar nacional para el pueblo judío y utilizará sus mejores esfuerzos para facilitar la consecución de este objetivo”.

Lo verdaderamente crucial fue que los términos de la Declaración Balfour se incorporaron al Mandato Británico en Palestina en 1922 y fueron aprobados por la Liga de las Naciones. Esto constituyó un espectacular logro político y de propaganda para el movimiento sionista internacional que en aquel momento era un grupo minoritario dentro de los judíos del mundo. Curiosamente, el documento fue criticado duramente por el único miembro judío del gobierno del primer ministro británico Lloyd George: Sir Edwin Montagu, secretario de Estado para India, hizo una clara distinción entre judaísmo y sionismo (una ideología política moderna). Le preocupaba el estatus y la potencial doble lealtad de los judíos británicos y puso en tela de juicio el derecho de la organización sionista a hablar en nombre de todos los judíos.

En 1917 la población judía de Palestina era inferior al 10% del total de su población. El contenido de la Declaración Balfour se arraigaba en la política colonial racista de la denegación. No mencionaba siquiera al pueblo palestino, ya fueran cristianos o musulmanes, que conformaba más del 90% de la población del país. De hecho, el pueblo palestino era propietario de más del 97% de la tierra que Gran Bretaña pretendía regalar. La Declaración se refería a los palestinos cristianos o musulmanes como “las comunidades no judías que existen en Palestina” al tiempo que omitía por completo sus derechos nacionales y políticos. La Declaración es típica del estilo supremacista blanco de la época y encaja con la noción de “una tierra sin pueblo [para un pueblo sin tierra]”, creada para justificar la colonización europea y la negación de los derechos fundamentales de los palestinos.

Envalentonado por la Declaración Balfour, en enero de 1919 el destacado sionista británico Chaim Weizmann acudió a la Conferencia de París y y pidió una Palestina pura “tan judía como Inglaterra es inglesa”. Esto sucedía en un momento en que el principio de “autodeterminación para los pueblos del Imperio Otomano” estaba consagrado en los “Catorce Puntos” del presidente estadounidense Woodrow Wilson. Lloyd George saludó estos principios al tiempo que negaba este reconocimiento internacional del pueblo palestino.

A menudo se explican la alianza británico-sionista y la Declaración Balfour en términos de cálculos de guerra y objetivos estratégicos militares (incluido la proximidad de Palestina al Canal de Suez controlado por Gran Bretaña y la ruta a India). Los historiadores pasan por alto los factores y mitos británicos históricos, ideológicos, de la cultura bíblica protestante y simbólicos. Gran Bretaña y gran parte de Europa habían sido la cuna de las Cruzadas Latinas y de los recuerdos colectivos de la lucha por Jerusalén y Palestina, una amarga “guerra santa” contra el islam que duró varios siglos hasta bien entrado el inicio del periodo moderno y cuya memoria colectiva se revivió en Europa en el momento culminante del imperio en el siglo XIX. Antes de la Declaración Balfour dos imanes, la “Biblia y la espada”, en brillante expresión de Barbara Tuchman (Bible and Sword: England and Palestine from the Bronze Age to Balfour) atrajeron a gran cantidad de cruzados, peregrinos, misioneros, arqueólogos bíblicos, viajeros, cartógrafos, cónsules y miembros del Cuerpo de Ingenieros Reales a Tierra Santa de Palestina. En última instancia esto llevó a la conquista de Jerusalén por parte de Gran Bretaña en diciembre de 1917.

La propia Declaración Balfour estaba calculada para coincidir con el avance del general Edmund Allenby hacia Jerusalén durante la Primera Guerra Mundial. Fue el fruto de unas intensas negociaciones a lo largo de doce meses entre destacados sionistas británicos (el “lobby judío-sionista) y altos cargos del Foreign Office y, en última instancia, del gobierno de guerra de Lloyd George.

El 11 de diciembre de 1917 Allenby entró a pie en Jerusalén y anduvo triunfalmente por la Ciudad Vieja. Era el primer cristiano que conquistaba Jerusalén desde las Cruzadas medievales. Este simbolismo no pasó desapercibido para Allenby o Lloyd George, que describieron la toma de Jerusalén como “un regalo cristiano al pueblo británico”. Allenby fue incluso más explícito: “Ahora han terminado las guerras de los cruzados”, afirmó, dando a entender que su conquista de Palestina por parte de las fuerzas británicas era la “última cruzada”.

El general Allenby nos ha dejado otros símbolos de los antiguos y nuevos cruzados: el “Puente Allenby” (todavía denominado así por los israelíes) que cruza del río Jordán fue construido en 1918 por el propio Allenby sobre los restos de un viejo puente otomano. Actualmente es el único punto de entrada y de salida para los palestinos bajo ocupación israelí que viajen fuera de Cisjordania y a Cisjordania. Tanto Allenby como Balfour son muy apreciados en Israel. Allenby da su nombre a una importante calle de Tel Aviv, “Allenby Street”. Balfouria es una colonia judía al sur de Nazareth fundada en 1922 y fue el tercer moshav (2) que se estableció en la Palestina del Mandato. Toma su nombre del secretario de Exteriores británico que redactó la tristemente célebre Declaración.

En 1917 Weizmann, amigo íntimo del general Jan Smuts, un defensor de la separación racial, primer ministro de Sudáfrica y que se asocia a la redacción del borrador de la Declaración, argumentó: “Una Palestina judía sería una salvaguarda para Inglaterra, en particular con respecto al Canal de Suez”. Sin embargo, tanto Lloyd George como Balfour eran miembros de Iglesias protestantes que compartían la creencia sionista cristiana de que había que “restituir” en Palestina a los judíos del Viejo Testamento antes de la Segunda Venida de Jesús.

La Biblia ha sido el texto clave para redimir el colonialismo de asentamiento europeo. El “primer” texto de Occidente ha sido (y sigue siendo) fundamental para el apoyo occidental al Estado de Israel. La “Biblia y la espada”, las dos herramientas heredadas de las Cruzadas latinas y del colonialismo británico, también han sido fundamentales para la estrategia sionista israelí desde 1948.

Desde finales del siglo XIX el sionismo político (y actualmente el lobby pro-israelí) ha seguido disfrutando de una extraordinaria influencia en las altas esferas de Occidente. Por diferentes razones (entre las que se incluye la epistemología y la política del texto bíblico), el Estado de Israel ha sido fundamental para las políticas de Occidente en el rico en petróleo Oriente Próximo. Además de su valor geopolítico y estratégico, y de sus inmensas capacidades militares y nucleares, el Estado de Israel ha tenido una enorme trascendencia para las políticas occidentales posteriores a la Segunda Guerra Mundial. En el periodo posterior al Holocausto el fuerte apoyo financiero, militar y político concedido al “Estado judío” en Palestina también ha sido considerado una oportunidad de “redimir” a Europa (y a Occidente) por el genocidio nazi.

El sionismo político surgió en Europa a finales del siglo XIX en el momento culminante del imperialismo europeo, directamente influido por el pangermanismo y panjudaísmo. Combinó con éxito los nacionalismos de Europa central y del este con el colonialismo de asentamiento y la Biblia. Los padres fundadores laicos del sionismo judío trataron de sustentar con el texto bíblico la legitimidad de su movimiento colonial de asentamientos.

Desde un principio estuvo claro que el proyecto “restauracionista” solo se podía lograr con el respaldo y el apoyo activo de las potencias europeas. Desde Theodor Herzl a Chaim Weizmann y David Ben-Gurion los dirigentes sionistas eran plenamente conscientes de que no se podía garantizar su programa sin el apoyo de las potencias imperialistas. Herzl escribió claramente acerca de la tierra asiática (no europea) “reclamada” por el sionismo y el establecimiento de un Estado casi europeo de colonos blancos en Palestina: “Si Su Majestad el Sultán [otomano] nos concediera Palestina, a cambio nosotros podríamos emprender la regulación de todas las finanzas de Turquía. Conformaríamos ahí parte de una muralla defensiva para Europa en Asia, un puesto de avanzada de la civilización contra la barbarie”.

Sin embargo, el entonces presidente de la Agencia Judía, Ben-Gurion, declaró al presentar testimonio ante la “Comisión Real de Palestina” encabezada por Lord Peel en 1936: “La Biblia es nuestro mandato”. Para Ben-Gurion la Biblia era el texto matriz del sionismo y el texto fundacional del Estado de Israel. Como Ben-Gurion, Lloyd George y Balfour consideraban la Biblia no solo una fuente histórica de confianza sino también una guía de las políticas cristianas y sionistas en relación con los habitantes indígenas de Palestina. Las militaristas tradiciones y relatos bíblicos de la tierra, reconfiguradas y reinventadas en el siglo pasado como una metanarrativa “fundacional” del sionismo y del Estado de Israel, han sido decisivas en la limpieza étnica de Palestina. Hoy las mismas militaristas tradiciones bíblicas de la tierra siguen estando en el centro del desplazamiento y la desposesión de los palestinos (tanto musulmanes como cristianos) de Jerusalén. Irónicamente, es más probable que, a diferencia de Ben-Gurion, los palestinos modernos sean descendientes de los antiguos israelíes cananeos y filisteos que lo sean los asquenazíes y padres fundadores blancos del Estado de Israel.

El historiador británico Arnold Toynbee calificó una vez a Balfour de “hombre malvado”. Toynbee creía que Balfour y Lloyd George conocían las catastróficas implicaciones que tenían para los palestinos originarios la Declaración Balfour y el hecho de que los británicos fomentaran una comunidad colonial de asentamiento blanca en Palestina.

Por supuesto, ni los cruzados latinos ni la moderna Gran Bretaña tenían derechos de soberanía sobre Palestina. Es indudable que Gran Bretaña no tenía autoridad moral o legal para entregar la tierra que no le pertenecía a un tercero y a un pueblo que no residía en el país. Sin embargo, la Declaración Balfour creó el marco para la lucha sionista por apoderarse de la tierra de Palestina y controlarla, una lucha que ha seguido hasta nuestros días. Por ello la Declaración se convirtió en un elemento fundamental de las exigencias judiciales sionistas e israelíes. Entre 1914 y 1948 la potencia colonial británica en Palestina permitió al movimiento judío establecer en Palestina a cientos de miles de colonos judíos europeos, incluidas varias ciudades, y estableció las bases políticas, militares y de seguridad, económicas, industriales, demográficas, culturales y académicas del Estado de Israel.

Medio siglo después de la Declaración Balfour la primera colonia blanca en Palestina, Kerem Avraham, hoy un barrio de Jerusalén, empezó como una pequeña colonia británica fundada en 1855 por el muy influyente cónsul británico en Jerusalén, James Finn, y su mujer, Elizabeth Anne. Finn combinó un antiguo celo cruzado con un moderno pensamiento “restauracionista” protestante y actividades misioneras con el trabajo oficial de funcionario británico. Él y su mujer eran originariamente miembros de la “Sociedad Londinense para Promover el Cristianismo entre los Judíos”. James Finn también fue un estrecho socio de Anthony Ashley Cooper, séptimo conde de Shaftesbury, un destacado diputado tory, milenarista protestante y colaborador clave del sionismo victoriano cristiano y del evangelismo que preconizaba la vuelta a la Biblia. A Shaftesbury le guiaba el pensamiento victoriano de la “Biblia y la espada”, una combinación de imperialismo victoriano y de profecía mesiánica cristiana. Argumentaba que el “restauracionismo judío en Palestina tendría ventajas políticas y económicas para el Imperio Británico y según la profecía de la Biblia, aceleraría la segunda venida de Jesús. En un artículo publicado en Quarterly Review (enero de 1839), Shaftesbury (inventor del mito “una tierra sin pueblo para un pueblo sin tierra”) escribió: “La tierra y el clima de Palestina están singularmente adaptados para que crezcan productos requeridos por las exigencias del Imperio británico: se puede obtener el algodón más fino en una casi ilimitada abundancia, la seda y la rubia roja (3) son los productos principales del país y el aceite de oliva es ahora, como siempre lo ha sido, la propia grasa del país. Solo se requieren capital y habilidades: la presencia de un oficial británico y la mayor seguridad de la propiedad que su le conferirá presencia, pueden invitar a los de estas islas al cultivo en Palestina; y los judíos, que no se trasladarán a ninguna otra tierra para cultivarla ya que han encontrado en la persona del cónsul británico [James Finn] un mediador entre su pueblo y el Pachá [otomano], probablemente volverán en cantidades aún mayores y se convertirán una vez más en el esposo de Judea y Galilea”.

Con el apoyo del entonces secretario de Exteriores británico Lord Palmerston, Shaftesbury empezó a promover la “restauración” de los judíos en Palestina entre la Inglaterra victoriana de la década de 1830. Shaftesbury también desempeñó un papel decisivo en el establecimiento del consulado británico en Jerusalén en 1839. Las actividades públicas de Shaftesbury, James Finn y sus compañeros “restauracionistas”, que precedieron en casi medio siglo a la fundación del movimiento sionista político europeo por Theodor Herzl, demuestran claramente que el “sionismo” empezó como un claro movimiento de cruzada protestante cristiano y no uno laico judío.

Con todo, lo que llevó al crecimiento del sionismo protojudío laico fueron los estudios del Fondo de Exploración de Palestina (PEF, por sus siglas en inglés) y los mapas de Cuerpo Británico de Ingenieros Reales realizados en la década de 1870. La pacífica cruzada del PEF británico, fundado en 1865 por un grupo de eruditos de la Biblia, geógrafos bíblicos, altos cargos militares y de la inteligencia, y clérigos protestantes, entre los que destacaba el deán de la Abadía de Westminster, Arthur P. Stanley, estaba estrechamente coordinada por la clase dirigente político-militar británica y los servicios de inteligencia ansiosos de penetrar en la Palestina otomana, un país gobernado por el “hombre enfermo de Europa” musulmán (4).

El PEF, que cuenta con oficinas en el centro de Londres, es hoy una organización activa que tiene una publicación académica, Palestine Exploration Quarterly. Por otra parte, el PEF da charlas públicas y financia proyectos de investigación en Cercano Oriente. Según su página web, “entre 1867 y 1870 el capitán Warren llevó a cabo exploraciones en Palestina que conforman la base de nuestro conocimiento de la topografía del Jerusalén antiguo y de la arqueología del Templo del Monte/Haram al-Sherif [sic]”. “Además de estas exploraciones en, bajo y alrededor del Templo del Monte/al-Haram al-Sherif, Warren analizó la Llanura de Philistia y llevó a cabo un muy importante reconocimiento de la parte central del [río] Jordán”. El capitán (después general Sir) Charles Warren, de los Ingenieros Reales y uno de los altos cargos clave del PEF ordenó trazar el mapa de la “topografía bíblica” de Jerusalén e investigar “el emplazamiento del templo”, y observó: “El cónsul [británico] del rey [James Finn] es la autoridad máxima, no de los nativos de la ciudad, sino de los extranjeros. No obstante, en su mayor parte estos extranjeros son los dueños legítimos y los nativos en su mayor parte son los usurpadores”. Al parecer Warren y Finn “cavaron literalmente” bajo los santuarios musulmanes de Jerusalén para trazar el mapa de las “dimensiones originales” del “Templo del Monte”. La arqueología bíblica, los mapas y los estudios de topografía y toponimia llevados a cabo por Warren y los Ingenieros Reales han seguido constituyendo los datos básicos de muchos arqueólogos, geógrafos y planificadores estratégicos oficiales israelíes actuales en su campaña por judaizar la Ciudad Vieja de Jerusalén.

Cuando los colonos judíos blancos se trasladaron a Palestina su actitud respecto a la población originaria fue la típica actitud colonial respecto a pueblos “inferiores” y “no civilizados”, aunque las colonias sionistas siguieron siendo muy pequeñas hasta que los británicos ocuparon Palestina en 1917. Después de la ocupación el proceso se aceleró rápidamente bajo la protección de la potencia colonial. Durante este periodo los sionistas insistieron en que se denominara oficialmente a Palestina la “Tierra bíblica de Israel”. Las autoridades del Mandato Británico concedieron el uso del acrónimo hebreo para “Eretz Yisrael” (la “Tierra de Israel”) tras el nombre de Palestina en todos los documentos oficiales, moneda, sellos, etc.

Durante este periodo (1918-1948) los colonos blancos asquenazíes no hicieron esfuerzo alguno por integrar sus luchas en las de los palestinos que luchaban contra el colonialismo británico. Por el contrario, los colonos actuaron desde la convicción de que la población originaria tendría que ser sometida o expulsada, con la ayuda de los británicos.

Para la década de 1930 la Declaración Balfour se asociaba estrechamente en el pensamiento sionista oficial a la colonización práctica de Palestina y a la limpieza étnica de los palestinos originarios. Desde principios de la década de 1930 en adelante los “comités de traslado” (un eufemismo de “comités de limpieza étnica”) y altos cargos del Yishuv elaboraron una serie de planes específicos que implicaban en general a Trasnjordania, Siria e Iraq. En 1930, sobre el fondo de los disturbios de 1929 en Palestina, Weizmann, entonces presidente tanto de la Organización Sionista Mundial como de la Ejecutiva de la Agencia Judía, empezó a promover activamente en discusiones privadas con altos cargos y ministros británicos la idea del “traslado” de árabes. Planteó al secretario colonial, Lord Passfield, una propuesta oficial aunque secreta de traslado de campesinos palestinos a Transjordania, para lo cual se obtendría un préstamo de un millón de libras palestinas de fuentes financieras judías para la operación de reasentamiento. Lord Passfield rechazó la propuesta. Sin embargo, la justificación que Weizmann había utilizado para defender su propuesta fue la base de los posteriores argumentos sionistas de traslado de población. Weizmann afirmaba que no había nada de inmoral en la limpieza étnica de la tierra, que la expulsión de poblaciones ortodoxas griegas y musulmanas (“turcas”), “intercambios de población”, a principios de la década de 1920 eran un precedente de una medida similar en relación con los palestinos.

Si la Declaración Balfour se convirtió en un elemento fundamental de la memoria colectiva, los mitos y la propaganda sionistas, la Declaración, conocida como “Wa’ad Balfour” o la “Promesa Balfour” en árabe, se convirtió en un elemento fundamental de la memoria colectiva palestina de resistencia. Durante toda la época del Mandato el aniversario de la Declaración (2 de noviembre) se conmemoró de manera generalizada por medio de protestas y huelgas nacionalistas. Los palestinos movilizaron el recuerdo del engaño y la traición británicos como una herramienta de resistencia pacífica a las políticas británica y sionista en Palestina.

La colonización blanca de asentamiento de Palestina culminó con el establecimiento del Estado de Israel en 1948 y la Nakba palestina, la catástrofe de la limpieza étnica y la destrucción de gran parte de la Palestina histórica. La guerra psicológica y la presión militar sionistas expulsaron, en muchos casos a punta de pistola, a aproximadamente el 90% de los palestinos del territorio ocupado por los israelíes en 1948, a menudo bajo la atenta mirada de los británicos que continuaron a cargo del país hasta mediados de 1948. La guerra simplemente proporcionó la oportunidad y el contexto necesarios para purgar la tierra y crear un Estado judío en gran parte libre de árabes. Concentró las mentes judío-sionistas y proporcionó tanto la seguridad como las explicaciones y justificaciones militares y estratégicas para purgar el Estado y desposeer al pueblo palestino. Actualmente, aproximadamente dos terceras partes de los palestinos son refugiados, millones de ellos viven en campos de refugiados miserables en Oriente Próximo y otros millones están repartidos por todo el mundo.

El sionismo militarista e Israel han utilizado la Biblia no solo como una herramienta para la limpieza étnica de Palestina y el “exilio” de millones de palestinos de su patria ancestral, sino también como una manera de borrar la historia palestina y de suprimir la memoria palestina. Actualmente la Nakba palestina está más o menos ausente de la memoria colectiva tanto británica como occidental.

Por otra parte, los palestinos no solo continúan sometidos a la actual limpieza étnica y a las políticas de cruzada en Jerusalén en pleno siglo XXI, sino que durante las seis últimas décadas los israelíes y el lobby proisraelí han desafiado y silenciado los intentos por parte de los palestinos de constituir un relato coherente de su propio pasado. Todavía hoy la Catástrofe de 1948 se excluye del discurso oficial en Gran Bretaña mientras que Israel goza de un apoyo extraordinario en el gobierno británico y la mayoría de los diputados conservadores son miembros de “Amigos Conservadores de Israel”.

La clase dirigente británica elige públicamente una “posición neutral” sobre Palestina que a menudo adopta la forma de silencio o de amnesia colectiva. Dada la responsabilidad histórica de Gran Bretaña en la catástrofe palestina, no puede existir esta neutralidad o indiferencia hacia la injusticia cometida en Palestina.

Se ha creado el proyecto Balfour Project para conmemorar el centenario de la Declaración Balfour y el simbolismo de la alianza británico-sionista y el catastrófico impacto sobre los palestinos. Este proyecto busca: a) honestidad en el debate público y un reconocimiento de las desastrosas consecuencias de las acciones británicas en la época de la Declaración Balfour y a lo largo de todo el Mandato Británico en Palestina, y particularmente el engaño respecto a las verdaderas intenciones británicas; b) disculpas por la mala actuación británica; c) disculpas oficiales británicas a los palestinos por haber ignorado intencionadamente sus legítimas aspiraciones políticas; y d) integridad en el futuro cuando Gran Bretaña aborde la cuestión palestina.

* El Prof. Nur Masalha es Director de Programa del Máster en Religión, Política y Resolución de Conflictos. Formó parte de un equipo de postgrado del Arts and Humanities Research Council (AHRC) y fue miembro del AHRC Peer Review College. Ha sido director el Proyecto de Investigación de Tierra Santa desde 2001 y del Centro para la Religión y la Historia desde 2007. El profesor Masalha también edita Holy Land Studies: A Multidisciplinary Journal (publicado por Edinburgh University Press).

Sus libros más recientes son: The Bible and Zionism: Invented Tradition, Archaeology and Post-Colonialism in Israel-Palestine (2007), La Biblia leída con los ojos de los Cananeos (Editorial Canaán, 2011) y The Palestine Makba: Decolonising History, Narrating the Subaltern, Reclaiming Memory (2012). Próximamente publicará The Politics of Reading the Bible in Israel (2013).

(Traducido del inglés para Rebelión por Beatriz Morales Bastos)

Notas de la traductora:

(1) Los judíos asquenazíes son los judíos oriundos de Europa central y del este.

(2) Moshav es una comunidad rural judío de carácter cooperativo

(3) La llamada rubia roja es una planta cuya raíz se utilizaba para fabricar tintes de color rojo destinados a la industria textil y a la farmacología.

(4) La expresión “hombre enfermo de Europa” se ha aplicado a lo largo de la historia a diferentes países europeos en referencia a la debilidad o decadencia de una economía aparentemente normal.

Fuente: Global Research

vendredi, 20 septembre 2013

La guerre en Syrie: une guerre pour l’Energie?

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La guerre en Syrie: une guerre pour l’Energie?

 

Alors que la guerre en Syrie continue, le Mainstream médiatique, qui s’acharne sur l’Etat syrien, oublie de façon récurrente de rappeler l’un des aspects les plus essentiels de ce conflit: l’aspect énergétique et notamment Gazier. Cet aspect explique principalement le soutien actif de la Russie à non pas la personnalité de Bashar El-Assad mais avant tout à l’effondrement du régime Syrien car cet effondrement voulu de l’extérieur serait un élément géopolitique d’un dispositif bien plus large et assez directement dirigé contre elle.

Lorsque la Russie commence à relever la tète à compter des années 2000, elle devient en effet le principal obstacle au plan de prise de contrôle énergétique des voies énergétiques liant l’Europe et l’Eurasie via les Balkans que les stratèges américains ont programmé et entamé via notamment la guerre en Serbie en 1999.

L'Amérique et l'Union Européenne vont alors chercher par tous les moyens à diversifier l’approvisionnement des pays européens pour réduire leur potentielle dépendance envers Moscou. C’est le début du projet de gazoduc Nabucco, aujourd’hui quasiment abandonné, qui consistait à permettre l'alimentation de l'Europe en gaz produit en Azerbaïdjan et au Turkménistan, via un itinéraire qui aurait traversé la Turquie et évité la Russie tout en contournant la Grèce. Autour de ce projet, il y avait un  plan géopolitique américain très ambitieux: Transformer l'allié Turc en pivot central d’un grand moyen orient à remodeler et aussi en un centre régional de transit énergétique entre les Balkans et le moyen orient.

On comprend dès lors mieux les velléités américaines pour que la Turquie intègre l’Union Européenne et aussi garder ce pays dans leur giron, ce qui leur permettrait de contrôler indirectement mais fermement l’approvisionnement énergétique de l’Europe et surtout d’empêcher une alliance continentale énergétique euro-russe jugée contraire aux intérêts américains en Eurasie.

Ce projet Nabucco a cependant échoué puisque le Turkménistan s'est tourné vers la Chine et que l'Azerbaïdjan s'est lui rapproché du projet russe South Stream. Développé en 2007, South Stream, a pour objectif de permettre à la Russie de garder le contrôle sur l’approvisionnement de l’Europe via notamment la caspienne et le Kazakhstan (membre de l’Union Douanière), tout en y incorporant la Serbie dont l'importance énergétique pour l'Union européenne sera, dans l’avenir, aussi grande que celle de l'Ukraine aujourd’hui. Une Ukraine définitivement contournée pour que ne se reproduise plus les incidents de 2006 et les coupures d’approvisionnement en Europe.

Après la faillite de la Grèce suite à la crise financière, la Russie s’était engagée sur la voie du rachat du consortium gazier grec par Gazprom. Ces négociations se sont arrêtées lorsque le département d'Etat américain a tout simplement mis en garde Athènes contre une coopération énergétique avec Moscou et déconseillé une cession à Gazprom qui "permettrait à Moscou de renforcer sa domination sur le marché énergétique de la région". South Stream prévoit malgré tout un embranchement vers la Grèce, achevant de transformer le projet en une sorte de pont énergétique orthodoxe en direction de l’Europe.

La position d’Ankara est à ce jour assez ambiguë. Fortement liée à la Russie sur le domaine énergétique via par Blue Stream, Ankara a également accepté qu’un raccord soit opéré entre Blue Stream et South Stream. En outre le pays, seconde puissance de l’Otan, s’est également déclaré candidat à rejoindre l’Organisation de Shanghai (l’alliance militaire sous direction Sino-russe), avec laquelle le pays a signé en début d’année 2013 un partenariat de dialogue préalable à l’adhésion. Est-ce le signe d’un profond et crucial retournement d’alliance?

La Syrie, aux prises avec une guerre civile et interconfessionnelle qui oppose chiites et sunnites, est elle directement concernée par deux projets de gazoducs liés aux projets Nabucco et South Stream mentionnés plus haut.

En 2009, un projet appelé "Friendship Pipeline" a été lancé par l'Iran, l'Irak et la Syrie, trois pays à gouvernance musulmane chiite. Le tube amènerait du gaz iranien à la méditerranée, en vue d'alimenter l'Europe, mais en évitant le territoire turc. Ce projet, destiné à permettre à l’Iran d’écouler son stock en Europe, comprend également une extension vers le Liban et selon Roland Lombardi devrait être à terme raccordé au projet russe South Stream. Il faut rappeler que l’Iran était initialement pressenti comme fournisseur essentiel de Nabucco mais sera rapidement exclu du projet pour des raisons politiques et aussi sans doute après que le renversement du régime soit apparu comme de plus en plus improbable, tant par la force que par des procédés moins violents comme l’embryon de révolution de couleur qui a frappé le pays en 2009

En 2009 aussi, un autre projet a été lancé, un projet de pays sunnites et qui aurait reçu l'aval du Pentagone. Du gaz qatari serait livré en Europe, par un gazoduc qui partirait du Qatar, traverserait l'Arabie Saoudite puis la Syrie et enfin la Turquie. Au passage ce projet ressusciterait le projet Nabucco, soutenu par les turcs et les américains, mais abandonné pour l’instant faute de fournisseurs de gaz fiables. Bien entendu, ce projet du Qatar est irréalisable si le régime de Bashar el-Assad n'est pas anéanti et remplacé par un gouvernement docile. On comprend mieux ce qui peut pousser un certain nombre de pays à s'engager activement dans le soutien de l'opposition syrienne.

On voit que le point focal de cette concurrence entre les producteurs de gaz est l'Union Européenne, cet énorme marché solvable dont la consommation de gaz ne devrait qu'augmenter malgré la crise.

Plus que jamais, les choses se passeront en Méditerranée car de nouveaux acteurs vont bientôt apparaitre sur le marché. Israël et Chypre ont découvert de très grandes réserves de gaz off shore dans leurs zones économiques exclusives, ces deux pays deviendront à moyen terme des pays exportateurs importants. Dans ce bassin de la méditerranée orientale, il est probable que les découvertes de gaz off shore ne font que commencer. Le Liban et la Syrie pourraient aussi disposer de réserves exploitables de gaz.

Pour l'exportation de ces nouvelles ressources deux solutions qui mélangent commerce et géopolitique s'affrontent déjà. Les USA sont partisans d'un réseau de gazoducs qui alimenteraient l'Europe en traversant la Turquie et les pressions sur Israël ont déjà commencé. Les russes, pour leur part, préfèreraient que ce gaz soit liquéfié et exporté par méthaniers vers l'Asie industrielle.

Le grand jeu énergétique semble s'accélérer, opposant plusieurs projets énergético-civilisationnels qui traduisent clairement les ambitions politiques et stratégiques de blocs politiques entre lesquels la guerre énergétique est visiblement en train de s’intensifier.

L’opinion exprimée dans cet article ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti.

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

The Genesis of the Syrian Crisis and the Perpetual War of the U.S.

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The Genesis of the Syrian Crisis and the Perpetual War of the U.S.

Elena PONOMAREVA

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
During the Great Depression era, Franklin Delano Roosevelt, the 32nd president of the U.S. and one of the most eminent statesmen of the first half of the 20th century, stated, "One of my main goals is to keep bankers and businessmen from committing suicide." This touching concern turned into an enormous tragedy for all mankind: World War II, which was stirred up mainly by American industrialists and financiers. Over 54 million people were killed in that war, 90 million were wounded, and 28 million of those wounded were disabled. 

The Second World War resolved many of the problems of the American establishment, but not all of them: The Soviet Union not only survived, but turned into a superpower. But Roosevelt's main goal was achieved and then some; the U.S. became a world financial center. In July 1944 in the small town of Bretton Woods, at an international conference of the victors, such institutions as the International Bank for Reconstruction and Development (IBRD, after 1960 - the World Bank) and the International Monetary Fund (IMF) were founded. At that time the U.S. dollar was declared a world currency, as good as gold. At that moment the U.S. controlled 70% of the world gold reserves. Within the U.S. were 129 billion dollars of liquid savings (a colossal amount even by current standards!).

This money, "earned" by American bankers and industrialists on the suffering and deaths of millions of people, was a powerful stimulus for the production of consumer goods and capital construction, to say nothing of the international status the U.S. acquired. Even Z. Brzezinski, a Russophobe and an ideological enemy of our country, has admitted, "Paradoxically, while the defeat of Nazi Germany elevated America's global status, American had not played a decisive role in the military defeat of Hitlerism. Credit in that regard has to go to the Stalinist Soviet Union". In any case, it was after the last world war that the foundation for the modern hegemony of America was laid.

For those who in fact rule America, the great and terrible war shaped their one and only model of behavior: resolution of one's own problems should always be achieved at the expense of other countries and peoples. Throughout the entire post-war period the U.S. has resorted to aggression each time it has encountered economic problems or it was necessary to direct attention away from unpopular economic measures inside the country.

For example, the Korean War was a reaction to the first post-war economic recession of 1949. The invasion of Lebanon came as a consequence of the recession of 1957-1958. Aggression against Vietnam was a reaction to the economic decline of 1967, and Carter's "launch" of a second wave of the cold war was a reaction to a slump in 1979. The slump of 1981-1982 called into being not only Reagan's "military Keynesianism", but also the American "approach" to Nicaragua and Grenada. To say nothing of such large-scale U.S./NATO interventions in the 21st century as Afghanistan, Iraq and Libya.

Many American scholars and writers have also noticed the aggressive nature of U.S. foreign policy as a reaction to internal problems. For example, Charles Austin Beard(1874-1948), the most influential historian of the first half of the 20th century and one of the founders of the economic school of U.S. historiography, author of the four-volume work The Rise of American Civilization, believed that after the victory over Japan in 1945 the U.S. would wage "perpetual war for perpetual peace".

Using Beard's prior work as a starting point, the eminent American liberal writer Gore Vidal placed tables of military and other operations conducted by Americans up to 2001 on several pages of his 2002 book How We Got to Be So Hated. The author, "out of pity (to the readers. - E.P.), did not list military operations conducted by the CIA in various countries, for example, in Guatemala (1953), or in Iran (1953), when Mossadegh was overthrown, or in Chile, when  Allende was overthrown, etc.". But the main thing, as Vidal emphasized, is that "In these several hundred wars against Communism, terrorism, drugs, or sometimes nothing much, between Pearl Harbor and Tuesday, September 11, 2001, we (America. - E.P.) tended to strike the first blow. But then we're the good guys, right? (emphasis mine - E.P.)."

By the same token, in their book Why Do People Hate America?, Ziauddin Sardar and Merryl Wyn Davies counted 124 American interventions in various parts of the globe in the period from 1890 (the U.S. military operation in Argentina) to 2001 (the beginning of the operation in Afghanistan). And, as the authors indicate, provocations have always occupied a special place in U.S. interventionist policy.  Examples? By all means.

In 1898 an explosion was arranged on the U.S.S. Maine; the Spanish were blamed. As a result, the U.S. declared war on Spain.

On May 7, 1915 the U.S. put the Lusitania in the line of fire from German submarines. The liner, with its name painted out and with no flag of any country, deliberately entered a zone designated by the German government as a "submarine war zone". Under the wartime conditions, the Lusitania was torpedoed by a German submarine and sank. 1198 of the 1958 people on board were killed. This incident was used for informational pressure on public opinion in many countries and abruptly changed attitudes toward Germany.

In 1941 Roosevelt was well informed about the preparations for a strike on Pearl Harbor, but he did nothing, as he needed a reason for entering the war.

In 1964 the so-called Tonkin incident took place, serving as a pretext to begin the Vietnam War.

The explosion of the Twin Towers on September 11, 2001 became the pretext for military intervention in Afghanistan.

A mythical nuclear program was the pretext for the destruction of Iraq. The nuclear provocational pretext has long been hanging over Iran and North Korea. And now chemical weapons in Syria.

***

U.S. foreign policy was also characterized as murderous by one other American scholar, Arno J. Mayer, professor emeritus of history at Princeton University. He was unable to publish his article "Untimely Reflections upon the State of the World" in the U.S., "the most democratic country in the world". He was able to do so in the French newspaper Le Monde. I quote:

"Until now, in modern times, acts of individual terror have been the weapon of the weak and the poor, while acts of state and economic terror have been the weapon of the strong. In both types of terror it is, of course, important to distinguish between target and victim. This distinction is crystal-clear in the fatal hit on the World Trade Center: the target is a prominent symbol and hub of globalizing corporate financial and economic power; the victim the hapless and partly subaltern work force. Such a distinction does not apply to the strike on the Pentagon: it houses the supreme military command...of capitalist globalization, even if it entailed, in the Pentagon's own language, "collateral" damage to human life.

In any case, since 1947 America has been the chief and pioneering perpetrator of "preemptive" state terror, exclusively in the Third World and therefore widely dissembled. Besides the unexceptional subversion and overthrow of governments in competition with the Soviet Union during the Cold War, Washington has resorted to political assassinations, surrogate death squads and unseemly freedom fighters (e.g., bin Laden). It masterminded the killing of Lumumba and Allende; and it unsuccessfully tried to put to death Castro, Khadafi, Saddam Hussein...and condoned Israel's violation of international agreements and UN resolutions as well as its practice of preemptive state terror (emphasis mine. - E.P.)."

The genesis of the Syrian crisis arises from the very nature of U.S. hegemony. However, why has Washington aimed for a "final resolution" of the Syrian issue right now? Why did they resort to their tried and true scheme of provocation? And why did they prepare so poorly? The staged nature of the video footage fobbed off on the world as "proof" of a chemical attack supposedly perpetrated by the Syrian army was obvious practically the next day!

The fact that it was a provocation was confirmed on September 9 at the "Human Rights and Armed Conflicts: The Threat of U.S. Force against Syria and International Law" briefing during the 24th session of the UN Council on Human Rights. As noted in a press release on the results of the meeting, "convincing evidence that the video and photos of chemical attack victims in a suburb of Damascus on August 21 were fabricated beforehand. The audience was shown the testimony of numerous witnesses who unanimously confirmed that it was the rebels who used chemical weapons in the East Ghouta district. The results of investigations into the incident conducted by activists and the testimony of eyewitnesses were handed over to the Independent International Commission of Inquiry on Syria".

But why did the U.S. back off? That's against the principles of a global leader, and the UN is no longer an authority to America.

As was already mentioned, the U.S. is accustomed to solving its problems through international banditry. That is the root of the crisis in Syria and the reason for its escalation.

First, the U.S. economy is currently nearing a "fiscal cliff". In such conditions, the promises Obama made during his election campaign - to lower taxes, raise wages and legalize immigrants - are impossible to fulfill. A stalemate situation has taken shape in the country, coupled with a drop in the popularity of Obama and his team. The advisors and analysts of the White House saw a way out in a "small, victorious war". It would be difficult to find a more convenient place for such a war than exhausted and devastated Syria. And the resolution of internal economic problems through military intervention is a "good old" Anglo-Saxon tradition.

Second, the forces behind Obama actively support and implement the "controlled chaos" project, from Mauritania to Kyrgyzstan to Kashmir. The "arc of instability” which started in the Balkans should, according to their logic, reach Russia and China.

However, a "problem" appeared on the path of global destabilization - Syria. And Damascus is the ally of three large powers at the same time: Russia, China and Iran. To Russia, the Syrians are not just allies, they are friends as well, as Vladimir Putin has particularly emphasized. 

As for "chaos", it is needed for very specific reasons. One of them is the transit of hydrocarbons. And here again the Russian factor arises. I believe that the escalation of the Syrian crisis should be seen as a direct reaction to the intensification of Russian energy policy. The fact of the matter is that on August 13, during Russian President V. Putin's visit to Baku, serious agreements were reached on the transit of oil: corresponding agreements were signed between the Russian state company Rosneft and its Azerbaijani partners, and new areas and formats of cooperation in the field of the fuel and energy complex were defined. And the agreements signed are of a long-term nature, "perspectives for 15, maybe 20 years, that is, a good basis for collaboration for many, many years to come." After the meeting, Azerbaijani President Ilham Aliyev emphasized, "I think that a great number of things in the field of regional energy issues will depend on active cooperation and the coordination of our efforts. We are oriented toward decisive collaboration and the strengthening of cooperation with Russia in this important area of economic and political development". The takeaway from this meeting was the creation of a Russia - Azerbaijan oil union, i.e., just what the West was afraid of and worked against for many years.

From the beginning the genesis of the Syrian crisis was to a great extent determined by the problem of energy resource transit. As is well known, gas fields have been discovered in the Southern Mediterranean region, both on the continental shelf and on the territory of Syria (Kara).  There is one more "gas factor" in the Syrian crisis: if al-Asad's regime is overthrown, then Qatar, which is a liquefied natural gas exporter, will be able to transport the "blue fuel" directly from the Mediterranean coast through Syria. That will at least double its exports and at the same time will complicate exports for Iran. The strengthening of Qatar on the gas market will automatically lead to a weakening of the position of Russian companies. And if you add the establishment of control over Algerian gas (which the Americans are actively working on), that threatens a blockade of all of Russia's oil and gas exports.

In speaking of the oil and gas wars in the Middle East, one mustn't forget what a battle is unfolding around the South Stream. But that is another story.

There are other reasons for the escalation of the Syrian crisis and Washington's aggressive position. For example, a desire to break up the Tehran - Damascus - Hezbollah union, which is causing problems for the U.S. and Israel. However, the main object of a "final resolution" of the Syrian issue still remains demonstrating to Russia and everyone else that everything in the world will be the way the U.S. and the supranational structures of global governance which stand behind it decide it will be.

And now is the perfect time to remember the words of Stalin, who liked to repeat: "There is the logic of intentions and there is the logic of circumstances. And the logic of circumstances is stronger than the logic of intentions." But the provocateurs did not consider the logic of circumstances. They did not consider the fact that Russia has changed, as has the world. The unipolar system no longer exists, and Moscow no longer reacts to shouts from Washington the same way it did twenty years ago.

At the same time, we must admit that the Syrian crisis is far from being resolved. It is only slightly frozen. Ahead lie tense and exhausting diplomatic battles…

jeudi, 19 septembre 2013

Siria y la consolidación de un “orden” multipolar en el siglo XXI

por Miguel Barrios

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

La crisis en Siria está demostrando de manera definitiva la consolidación de un “orden” multipolar integrado por Estados Continentales industriales-como lo había anticipado Juan Domingo Perón al plantear la fase del continentalismo hacia el universalismo y teorizado Alberto Methól Ferré, con su teoría de que solo los Estados continentales industriales pueden regular al sistema mundo-.

A pesar de un sin fin de teorías que no viene al caso analizar, también se comprueba día a día, que la geopolítica es el sustrato de las relaciones internacionales. Y en la crisis en Siria, la ubicación privilegiada de ésta, el objetivo del cerco a Irán, los recursos naturales, el gas y los gasoductos, son inseparables para entender la crisis y el comportamiento de los Estados Unidos. Y también la reacción de Rusia y China en el Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas.

Algunas analistas vuelven a hablar de una nueva bipolaridad de EE.UU y Rusia y otros  de una era “apolar”, porque no hay actores nítidos,  es una exigencia para los latinoamericanos vislumbrar quienes son los actores del sistema mundo y cómo nos ubicamos.

Al abrirse el siglo XX, el geógrafo inglés Halford Mackinder señalaba,  en una conferencia del año 1904, que habíamos llegado al fin de un periodo de cuatro siglos al que llamaba “época colombina”, la era de formación unificada del sistema mundo iniciado por Castilla y Portugal, cuando impulsaron la navegación oceánica en el 1500 Desde el 900 es un sistema .Se trata de la segunda fase o periodo del sistema mundo.

En adelante hay definitivamente una sola historia, donde todo repercute en todo. Eso, es la originalidad que inaugura el siglo XX , que puede hablar así de guerras mundiales.

La era colombina era la de los grandes imperios marítimos coloniales dispersos en la ecumene, imperios de gran heterogeneidad en su constitución.

Pero el siglo XX cerraba el primer periodo del sistema mundo y con él, la era de los imperios marítimos coloniales que terminaron con la descolonización.

A la era final de los imperios coloniales se superponía la era de los Estados continentales industriales, segundo periodo del sistema mundo. Solo luego de la segunda guerra mundial se afirmó la bipolaridad dominante y determinante de EE.UU. y la URSS y muere la era talasocrática y sus potencias ahora en medianía.

Esta situación se complejiza con el surgimiento de innumerables Estados-nación que solo tenían de éstos el nombre, y peor aún, ya en la era de los Estados continentales industriales,  creándose una confusión teórica y práctica.

En nuestro tiempo y la crisis de Siria,  lo muestra elocuentemente, sin la idea de Estado-Nación nada se entiende. Pero con la sola idea de Estado-Nación tampoco nada se entiende. Una idea que sirve para todo corre el riesgo de terminar no sirviendo para nada, de ahí la necesidad de clarificar.

¿Qué rasgos principales tiene esta tercera fase? ¿Cuáles son sus características?

En resumen, si el segundo periodo del sistema mundo fue el surgimiento del Estado continental industrial y la lucha de los primeros EE.UU y la URSS, como última fase de la hegemonía de occidente, el tercer periodo, es el que se está consolidando en un “orden” multipolar de Estados Continentales industriales en distintos círculos culturales, de ahí la desoccidentalización de la política mundial.

Un Estado Continental industrial significa sumar en un poder soberano de dimensiones continentales la dimensión política, industrial, científico-tecnológica, militar y cultural. Los EE.UU, Rusia, China e India ya son Estados continentales industriales. La Unión Europea quedó en evidencia que no suma todo este poder, de ahí la división de posiciones entre Francia que acompaña a EE.UU. , el rechazo a la acción en Siria del Parlamento inglés y la actitud de rechazo de Alemania, son novedades originalísimas de la tercera fase del sistema mundo, y que surgen con claridad en Siria.

América Latina constituye una gran posibilidad histórica, porque el Mercosur, el Alba, la Unasur y la CELAC son anillos complementarios hacia un Estado Continental industrial, por ello, los bicentenarios son la hora de la Patria Grande de Manuel Ugarte.

La crisis en Siria demuestra con claridad absoluta que ya estamos en la tercera fase del sistema mundo.

Fuente: Dossier Geopolítico

mercredi, 18 septembre 2013

Syrie : L’initiative russe dans sa véritable dimension !

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Syrie : L’initiative russe dans sa véritable dimension !
 

L’initiative avancée par la Russie, pour contrer les États-Unis décidés à attaquer la Syrie, établit de nouvelles équations et de nouveaux équilibres traduisant les nouvelles réalités imposées par l’Axe de la résistance sur le terrain ; équations qui ont révélé  le coût d’une telle agression pour les États-Unis, leurs alliés, leurs agents dans la région et surtout pour l’entité sioniste, maintenant que la Syrie, l’Iran et la Résistance libanaise ont fait comprendre que cette entité recevra sa part de « la contre-attaque défensive » en réponse à l’agression étatsunienne.

Premièrement, par cette initiative la Russie a réussi à reprendre les rênes de l’offensive au niveau international et à imposer à Obama et à l’Empire US de nouvelles donnes qui devraient les ramener à « obéir » au Conseil de sécurité de l’ONU.

En effet, il est clair que l’équation révélée hier par M. Poutine, qui se résumerait à dire « l’arrêt de votre agression contre des accords avec la Syrie sur les armes chimiques », est le prélude à une entente globale qui  dissuaderait  toute ingérence en Syrie sous n’importe quelle forme que ce soit – aussi bien politique que financière ou militaire – et à la reprise du processus de Genève 2 perturbé par les USA depuis des mois.

De nombreux détails mériteraient plus d’attention et de suivi, notamment celui qui témoigne que la Russie a réussi à montrer que la crise est la résultante du conflit entre la Syrie et ses alliés d’une part, et les USA et leurs agents d’autre part ; en même temps qu’elle est apparue comme un référent essentiel pour les ajustements dictés par une nouvelle réalité internationale. Le tout, suivi d’une gifle retentissante assénée par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au triangle colonialiste US-France-GB lorsqu’il a refusé de placer tout projet concernant les armes chimiques dans le cadre du chapitre VII de la charte des Nations Unies.

Deuxièmement, l’ensemble des données disponibles révèlent que le « projet de solution russe »  vise à dissuader toute agression contre la Syrie et certainement pas à l’encourager ou à s’y associer. Ceci est très clair et le deviendra de plus en plus, car les USA ne devront pas se contenter de déclarer publiquement leur abandon des hostilités, retirer leurs navires de guerre et leurs destroyers ; ils devront aussi cesser tout financement, armement et soutien prodigués aux bandes terroristes. C’est en tout cas le premier point sur lequel repose l’entente préalable, sur cette initiative, entre les ministres des Affaires étrangères de la Russie et des USA.

Soutenir les efforts de l’Etat syrien dans son combat contre le terrorisme sera, dans les prochaines semaines, le cadre des activités de la Russie sur le plan international ; cette initiative ayant créé les conditions de nouvelles avancées sur le terrain en faveur de la Syrie. En l’occurrence, c’est ce dont témoignent les cris, les jérémiades et l’hystérie des pays impliqués dans l’agression, qui ont vu échouer leurs tentatives de destruction de l’État syrien et dont le dernier espoir était de faire pencher la balance en faveur des gangs terroristes d’Al-Qaïda dirigés par Bandar bin Sultan.

Troisièmement, l’abandon par la Syrie de son arsenal d’armes chimiques est compensé par une modification qualitative de ses capacités de défense et de dissuasion du fait de l’implication directe de la Russie dans des projets de renforcement de ses systèmes de défense et de sécurité. Ceci, que ce soit en missiles, en avions de combat, en armes sophistiquées, et même en connexion à l’immense réseau de stations radar russes comme l’a démontré le test des deux missiles [*] lancés par Israël.

Par conséquent, la Syrie – qui a annoncé sa volonté d’adhérer au Traité de non-prolifération des armes chimiques et d’abandonner son arsenal chimique sous contrôle international – dispose déjà de moyens, et disposera de tous les moyens qui seront mis à sa disposition par son allié russe. Par ailleurs, l’indéfectible partenariat qu’elle a construit avec l’Iran et la Résistance libanaise constitue une organisation hautement performante en cas d’agression sioniste, si bien qu’une des constantes des équations régionales et internationales est désormais que toute ingérence isolée ou groupée, d’Israël, des USA ou de l’OTAN en Syrie, rencontrera une douloureuse  réaction à laquelle participeront l’Iran et la Résistance libanaise, alors que la Russie sera présente en appui de la défense syrienne par tous les outils et moyens disponibles. D’ailleurs, c’est ce que la Russie a déjà fait en dépêchant sa flotte face au danger US et en fournissant des armes modernes à l’Armée arabe syrienne, en plus de ses formateurs et experts travaillant avec leurs homologues syriens à développer différentes techniques en fonction du plan de défense syrien.

Quatrièmement, la fin de règne de l’hégémonie et de l’unilatéralisme US, le renforcement de l’organisation défensive régionale contre Israël et les USA, et même la contre-attaque défensive contre l’agression des États-Unis qui ont pris toutes leurs dispositions pour ce faire, sont autant de réalisations initiées et accomplies par la résistance de l’État syrien, de son Commandant en chef, de son Armée et de son peuple ; réalisations à mettre aussi sur le compte de la fermeté de ses alliés d’Iran et du Hezbollah et de l’extraordinaire courage de son allié russe. Le monde doit s’attendre à découvrir le contenu de ce que nous ont préparé, tout en finesse politique et diplomatique, le trio  formé par Sergueï Lavrov, Walid Mouallem et Hussein Abdel Lahyan dont la présence concomitante à Moscou ne relève probablement pas de la coïncidence.

Le partenariat entre la Russie et « l’Organisation de la Résistance en Orient » s’est donc renforcé. C’est un nouveau bloc qui vient de naître et c’est le bras qui se met en travers de l’agression hargneuse des Israéliens et des USA.

Tout un chacun en Syrie ou ailleurs a le droit de  clamer que la Syrie en acceptant de se défaire de son arsenal chimique, au profit d’un système de défense plus performant, a capitulé. Mais cela reviendrait à refuser de reconnaître qu’une telle concession est d’un coût nettement moindre que celui que les Syriens auraient payé sans cette victoire politique, qui n’a été rendue possible que grâce à leur résistance à l’agression US.

Ce à quoi nous avons assisté, ces derniers jours, fera date dans l’Histoire moderne en ce sens que des forces de libération luttant pour leur souveraineté et leur indépendance ont réalisé cet exploit sans recourir à une guerre pour laquelle  ont été mobilisés de considérables moyens une fois qu’Obama a annoncé sa décision d’attaquer la Syrie, un exploit dont le mérite revient à la Résistance syrienne !

Ghaleb Kandil

11/09/2013

Article original : New Orient News

http://www.neworientnews.com/news/fullnews.php?news_id=112152

 Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca

[*] La Russie détecte 2 missiles en Méditerranée

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/09/03/97001-20130903FILWWW00299-la-russie-detecte-2-missiles-en-mediterranee.php

 

Monsieur Ghaleb kandil est le Directeur du Centre New Orient News (Liban)

dimanche, 15 septembre 2013

Iran Will Stand Up for Syria With All its Might

 

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Iran Will Stand Up for Syria With All its Might

Nikolai Bobkin

Ex: http://www.strategic-culture.org

The US administration has launched the process of getting congressional approval of an attack against Syria. The Senate foreign affairs committee has voted for the resolution supporting the planned action. The next step is moving the motion to the full Senate and then to the House of Representative to receive bipartisan support. This way Washington is trying to make the decision to strike Syria look legitimate, even if it is going around the UN Security Council. 

The prediction that the war will spill over to encompass the entire Middle East in case the United States strikes Syria is coming true. As it was supposed to be, the first outside actor to get involved is Iran.  The enlistment is on, Iranian young people are willing to put on uniform and defend Syria. The number of volunteers is nearing 100 thousand. They have sent a letter to the President of Syria asking for his permission to be deployed in the area of Golan Heights… They want their government to provide airlift to Syria across the Iraqi airspace. Iraq is the country with large Shiite population; the probability is high that thousands of Shiites there will join the Iranian volunteers. Obama wanted the inter-religious strife in the Middle East turn into a slaughter of universal scope, now he can get it, or to be more exact, he can provoke its start in Syria by launching the Tomahawk missiles against this country. 

It’s Syria that is in sight, but the main target is the Islamic Republic of Iran. The newly elected President Rouhani’s policy is aimed at normalization of relations with the West and putting a stop to international isolation. It evokes concern among the United States and Israel’s ruling circles.  It’s a long time since Americans have been putting blame on Iran for all the troubles of the Middle East, even when it was clear that Iran had nothing to do with what happened.  It may sound as a paradox, but the Tehran’s readiness to start the talks on nuclear program was perceived by the Obama’s administration as a threat to its interests.  According to the White House logic, it may lose the main argument in the confrontation with Tehran. Then the US sanctions will instill no fear anymore.  Europe is already sending unambiguous signals to demonstrate that it expects real progress to be achieved at the talks.  The US has no trade ties with Tehran and it views the sanctions as an effective leverage in the standoff while Europeans face multibillion losses.     

The argument of “Iranian nuclear threat” has become an obsession for Washington after Ahmadinejad is gone. It fully matches the intent to find a pretext for war. The Syrian phase of the military operation is to start pretty soon.     

Iran needs no war. Instead Iranians want Obama to seriously weigh the consequences of such action letting him know that there is no way he could hide behind the back of Congress. Iranian Foreign Minister Mohammad Javad Zarifsaid said, “Mr. Obama cannot interpret and change the international law based on his own wish.” He added, that, “Only the UN Security Council, under special circumstances, can authorize a collective action, and that will be under Chapter 7 of the UN Charter, and this issue needs the approval of the Security Council.” By and large it coincides with the Russia’s position.

Tehran sees no intrigue in the fact that Congress will finally sanction the war against Syria, it is just curious to see how the US lawmakers will manage to do it under the pretext of “punishing” Syria for using chemical weapons while going around the Iranian issue. The members of Congress will inevitably take into consideration the “Iranian factor.”  Calling for war against Syria, State Secretary John Kerry tries to convince lawmakers that, if no action is taken against Syria, Iran is more likely to move ahead on its nuclear program. Kerry does not deliberate on availability of direct link between the events in Syria and the Iranian nuclear program, he simply states the White House position. US Defense Secretary Chuck Hagel says taking no action against Syria will undermine the Washington’s ability to counter the Iranian nuclear efforts.  The US Congress is under heavy influence of Jewish lobby and the arguments work because, while being hostile to Syria, Israel always had Iran in mind.  Where exactly the “red line” is drawn presents a matter of rather minor importance for Israeli politicians.  Some Republicans in Congress not only support the action against Syria but call for an intervention of larger scale sayinga limited strike will not be enough to seriously scare Iran.  Astrike against Syria is likely to make Tehran boost its security, including the acquisition of nuclear weapons as a universal deterrent… This isa reasonable warning which is not heeded somehow.  Having Iran in sight, a military provocation against Syria is also aimed at stoking disagreement in the ranks of Iranian leadership.  Washington hopes that war-minded politicians will prevail and the Iranian government will have to cede and abandon balanced approaches to the issue.  Indeed, only a few months ago such overt threats from Washington would have stoked a storm of responses, former President Ahmadinejad used to strike the keynote. Now Iran appears to be extremely restrained. Talking to Obama in absentia, Iran’s Defense Minister Brig. Gen. Hossein Dehghan uses proper diplomatic language and insists that all problems should be solved by political means. 

Still, the public restraint of the new Iranian government should leave no illusions for Americans.  It’s not government bureaucrats they’ll have to deal with in case combat actions start, but rather the Iranian Republic’s armed forces - the guarantee of retaliation in case the country is attacked.

Iran’s chief of staff Hassan Firouzabadi was quoted declaring that if the US strikes Syria, Israel will be attacked.  It’s not an occasion that Iranian volunteers, who are going to defend Syria, pay no interest in being deployed in the areas adjacent to the borders with Turkey of Jordan. No, they want it to be the Golan Heights - the line of Syrian-Israeli border stand-off since a long time. A potential strike delivered by Iran against Israel in retaliation for US attacking Syria is the worst scenario of all; this is the case when it’s impossible to avoid a large-scale Middle East war.  Instead of taking a decision to back away from a military action against Syria, Obama is driving Iran against the wall by staging incessant provocations like. For instance, the recent demonstrative Israeli missile defense test in preparation for Iranian retaliatory strike.  




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